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Full text of "Bulletin de l'Institut archéologique liégeois"

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THE  J.  PAUL  GETTY  MUSEUM  LIBRARY 


BULLETIN 


DE 


L'INSTITUT  ARCHÉOLOGIQUE  LIÉGEOIS. 


BULLETIN 


DE 


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LIEGEOIS. 


T09IK    IV .^ 


LIEGE 

IMI'IUMERIK    DE   J.-G.    CAIlMA^.NE 


1860 


6£ny  cium  mm^ 


INSTITUT  ARCHÉOLOGIQUE  LIÉGEOIS, 


STATUTS   CONSTITUTIFS- 

Art.  l^^  Une  Société  est  fondée  à  Liège  pour  recher- 
cher, rassembler  et  conserver  les  œuvres  d'art  et  les  monu- 
ments archéologiques  de  la  province  et  des  anciennes 
dépendances  du  pays  de  Liège. 

Elle  prend  le  titre  à^ Institut  archéologique  Liégeois  et 
correspond  avec  les  Sociétés  savantes  ,  belges  ou  étran- 
gères, instituées  dans  des  vues  analogues. 
Art.  2.  L'Institut  se  compose  : 

l*'  De  seize  Membres  effectifs  domiciliés  dans  la  pro- 
vince ; 
2°  D'un  Président  et  d'un  Vice-Président  honoraires, 
à  savoir  le  Gouverneur  de  la  province  et  le  Bourg- 
mestre de  la  ville    de  Liège  ; 
3°  De  trente  Membres  honoraires  ; 
4°  De  cinquante  Membres  correspondants  ; 
5°  De  Membres  associés . 
Art.   3.  La  présentation  d'un  Candidat ,  soit  comme 
Membre  effectif ,   honoraire  ou  correspondant  ,   doit  être 
faite  par  deux  Membres  effectifs.  L'admission  est  décidée 
au  bulletin  secret  et  à  la  majorité  absolue  des  suffrages. 

Art.  4.  Les  réunions  ordinaires  ont  lieu  le  premier 
jeudi  de  chaque  mois  ,  à  3  heures,  sauf  pendant  les  mois 
d'août,  septembre  et  octobre. 

Les  membres  effectifs  qui  ,  sans  excuses  valables  , 
n'assistent  pas  à  quatre  séances  consécutives,  sont  censés 
démissionnaires. 


—   VI 


Aucune  résolution  ne  peut-être  prise  si  cinq  Membres 
effectifs  au  moins  ne  sont  présents . 

Les  Membres  honoraires  ainsi  que  les  Membres  corres- 
pondants peuvent  assister  aux  séances.  Ils  y  ont  voix 
consultative, 

Toute  discussion  étrangère  à  la  science,  aux  arts  ou  à 
la  littérature  est  interdite. 

Les  décisions  sont  prises  à  la  majorité  des  voix.  En  cas 
de  parité,  la  proposition  est  rejetée 

Sur  la  demande  de  trois  membres,  on  procède  au  scru- 
tin secret. 

Art.  5.  Le  Bureau  se  compose  du  Président,  du  Vice- 
Président,  du  Secrétaire,  du  Conservateur,  du  Bibliothé- 
caire et  du  Trésorier. 

Le  Président  est  nommé  pour  cinq  ans.  Les  fonctions 
des  autres  Membres  sont  annuelles.  Les  Membres  sortants 
sont  rééligibles.  L'élection  a  lieu  dans  le  courant  du  mois 
d'avril. 

Le  Bureau  nomme  les  Commissions  spéciales  chargées 
de  faire  les  rapports  sur  les  différents  travaux  qui  sont 
adressés  à  l'Institut. 

Art.  6.  Le  Président  veille  à  l'exécution  du  Règlement  ; 
il  dirige  les  travaux  et  les  discussions  des  réunions. 

En  cas  d'absence  du  Président  et  du  Vice-Président , 
le  Membre  le  plus  âgé  en  remplit  les  fonctions. 

Art.  7.  Le  Secrétaire  tient  les  procès -verbaux  des 
séances,  la  correspondance,  etc. 

Tout  procès-verbal  ou  décision  dô  la  Société  est  signé 
par  le  Président  et  par  le  Secrétaire.  Ce  dernier  signe  seul 
les  pièces  qui  n'impliquent  aucune  décision  de  la  Société. 

En  cas  d'empêchement  du  Secrétaire,  ses  fonctions  sont 
remplies  par  un  membre  que  désigne  le  Président. 

Le  Secrétaire  a  la  garde  du  sceau  et  des  archives  de  la 
Société. 


—  vil 


Il  présente  chaque  année  un  rapport  détaillé  sur  les 
travaux  de  l'Institut,  sur  les  acquisitions  faites  et  sur  les 
objets  qui  ont  été  offerts. 

Art.  8.  Le  Conservateur  a  la  direction  du  Musée 
provincial. 

Il  dresse  ,  tous  les  ans ,  un  inventaire  qui  est  vérifié  et 
et  approuvé  parle  Président.  Dans  cet  inventaire  ,  il  in- 
dique la  provenance  de  chaque  objet  et  l'époque  de  son 
acquisition . 

Art.  9.  Le  Bibliothécaire  tient  un  Catalogue  exact  de 
tous  les  livres  offerts  à  l'Institut  ou  acquis  par  lui. 

Il  rend  compte  chaque  année  des  accroissements  de  la 
bibliothèque. 

Art.  10.  Le  Trésorier  est  chargé  des  recettes  et  des 
dépenses. 

Il  n'effectue  de  paiement  que  sur  ordonnance  signée 
par  le  Président  et  par  le  Secrétaire. 

Il  rend  compte  de  sa  gestion  dans  le  courant  du  mois 
de  janvier  de  chaque  année. 

Art.  11 .  Les  recettes  de  la  Société  se  composent  d'allo- 
cations accordées  par  l'Etat ,  par  la  Province  et  par  la 
Commune,  de  la  cotisation  annuelle  des  Membres  effectifs 
ou  associés,  et  des  dons  qui  pourraient  lui  être  faits. 

La  cotisation  annuelle  des  membres  effectifs  et  des 
Membres  associés  est  fixée  provisoirement  à  la  somme  de 
dix  francs  payable  chaque  année  dans  le  courant  du  mois 
de  janvier. 

Art.  12.  Les  objets  rassemblés  par  la  Société  forment 
un  Musée  qui  est  la  propriété  de  la  Province. 

Ce  Musée  est  établi  à  Liège  dans  le  local  spécial 
désigné  par  l'Administration  provinciale. 

Les  moindres  dons  sont  reçus  avec  reconnaissance.  Le 


—  vrn  — 


nom  du  donateur  est  inscrit  sur  l'objet  offert  et  dans  un 
registre  ouvert  à  cet  effet. 

Tous  les  Membres  sont  invité  à  faire  hommage  de  leurs 
publications  à  la  Société, 

Art.  13.  L'Institut  publie  un  recueil  intitulé  Bulletin 
de  V Institut  archéologique  Liégeois. 

Aucun  article  ne  peut  être  inséré  dans  ce  Bulletin  sans 
avoir  été  préalablement  lu  et  adopté  en   séance. 

Le  rapport  annuel  du  Secrétaire  y  figure  de  droit. 

Une  Commission  spéciale  ,  composée  de  trois  Membres 
nommés  annuellement ,  est  chargée  de  tout  ce  qui  a  rap- 
port à  la  publication  du  Bulletin. 

Le  Bulletin  est  distribué  gratuitement  aux  membres 
honoraires  de  la  Société  ,  aux  institutions  publiques  qui 
l'encouragent  et  aux  compagnies  savantes  avec  lesquelles 
l'Institut  entretient  des  relations.  Les  membres  effectifs 
ou  associés  le  reçoivent  également. 

Les  auteurs  des  mémoires  publiés  ont  droit  à  vingt-cinq 
tirés  à  part  de  leur  article,  qui  devront  porter  sur  le  titre 
cette  mention  :  Extrait  du  Bulletin  de  V Institut  archéolo- 
gique Liégeois.  Ils  sont  du  reste  autorisés  à  faire  tirer  à 
leur  frais  un  nombre  indéterminé  d'exemplaires. 

Les  tirés  à  part  ne  peuvent  être  distribués  qu'à  dater 
du  jour  de  la  mise  en  vente  de  la  livraison  du  Bulletin 
d'où  ils  sont  extraits. 

Après  révision  des  dispositions  organiques  des  12  avril 
1850  et  18  janvier  1852,  les  présents  statuts  ont  été 
adoptés  par  V Institut  archéologique  ,  réuni  en  assemblée 
générale,  à  Liège,  ce  17  janvier  1857. 


Le  Secrétaire,  Le  Président, 

U.   Capitaine.  A.  d'Otreppe  de  Bouvette. 


TABLEAU 


DES 


MEMBRES  DE  L'INSTITUT  ARCHÉOLOGIQUE 


LIEGEÛIS. 


PRÉSIDENT   HONORAIRE. 
LE   GOUVERNEUR   DE    LA   PROVINCE    DE    LIÈGE. 

DE  MACAR  (Ferdinand  baron),  C.  ^  0.  :^  ^j^  [*),  etc. ,  ancien  sénateur  , 
ancien  gouverneur  de  la  province  de  lïainaut,  président  de 
la  Commission  administrative  du  Conservatoire  royal  de 
musique  de  Liège  et  de  la  Commission  provinciale  de  sta- 
tistique, membre  honoraire  de  l'Académie  nationale  d'ar- 
chéologie d'Espagne,  etc. 

VICEPRÉSIDENT   HONORAIRE. 
LE   BOURGMESTRE   DE   LIEGE. 

NEUVILLE  (Josephi ,  ^  ,  président  de  la  Commission  administrative  de 
l'Athénée  royal  et  de  l'Académie  des  beaux-arts  de  Liège, 
vice-président  de  la  Commission  administrative  du  Con- 
servatoire royal  de  musique,  etc. 

(*)  Signes  des  décorations  :  ^  Ordre   léopold.  >J<  Croix  de  fer.  j^  Le'gion 
d'honneur.  ^  Lion  néerlandais. 


MEMBRES    EFFECTIFS. 

BUREAU    EN    18G0. 

Président,  Alb.  d'Otreppe  de  Bouvette. 
Vice-Prcsi(len(,  C.  du  Vivier  de  Stueel. 
Secrétaire  et  Conservât  eu  r-adj.,  S.  Bormans. 
Conservateur,  3.  Helbig. 
Trésorier,  C.  Davreux. 
Bibliothécaire,  L.  Fabrv-Rossius. 

BORMÂNS  (J.-H.),  ^,  professeur  ordinaire  à  l'Université  de  Liège,  mem- 
bre de  l'Académie  royale  de  Belgique  ,  de  la  Commission 
royale  d'histoire ,  membre  honoraire  de  la  Sociélé  histo- 
rique d'Ulrecht  ,  correspondant  de  la  Société  littéraire 
de  Leyde ,  etc. 

BORMANS  (Stanislas),  docteur  en  philosophie  et  lettres,  conservateur- 
adjoint  des  archives  de  l'Etat  à  Liège,  membre  corresp.  de 
l'Académie  d'archéologie  de  Belgique,  de  la  Société  des 
antiquaires  de  la  Morinie,  de  la  Société  scientifique  du 
Limbourg,  etc. 

CAPITAINE  (Félix),  ^,  vice-président  du  Conseil  supérieur  du  commerce 
et  de  l'industrie  de  Belgique  ,  président  de  la  Chambre  de 
commerce  de  Liège  ,  membre  du  Conseil  d'administration 
de  la  Société  d'Emulation,  etc. 

CAPITAINE  (Ulysse],  secrétaire-général  de  la  Société  d'Emulation,  secré- 
taire honoraire  de  l'Institut  archéologique,  membre  de  la 
Commission  administrative  du  Conservatoire  royal ,  de  la 
Commission  provinciale  de  statistique,  etc. 

DAVREUX  (Charles),  @,  agrégé  à  l'Université,  professeur  à  l'école  indus- 
trielle de  Liège,  membre  de  l'Académie  royale  de  médecine 
et  de  l'Académie  d'archéologie  de  Belgique,  de  la  Société 
de  numismatique  belge,  des  Sociétés  scientifiques  du  Lim- 
bourg ,  du  Hainaut,etc. 

DU  VIVIER  DE  STREEL  (Charles),  >J<  g(  ,  curé  de  St.-Jean  ,  aumônier 
général  des  décorés  de  la  croix  de  fer,  correspondant  de  la 
Société  philotechnique  de  Paris,  des  Sociétés  d'Emulation 
d'Abbeville  et  de  Cambray  ,  de  l'Académie  impériale  de 
Maçon,  etc. 

FABRY-ROSSIUS  (L.),  agrégé  à  l'Université  de  Liège,  membre  de  la 
Commission  provinciale  de  statistique  ,  correspondant  de 
la  Société  française  pour  la  conservation  des  monuments 
historiques,  etc. 


—    XI 


GRAINDGAGNAGE  (Cliai  les) ,  membre  de  la  Chambre  des  représentarils, 
correspondant  du  ministère  de  riiistruclion  publique  de 
France,  pour  les  travaux  historiques,  membre  de  la 
Société  de  Berlin  pour  la  langue  et  les  antiquités  alle- 
mandes, etc. 

GRANDGAGNAGE  [Joseph),  0.  ^  ,  président  à  la  Cour  d'appel  de  Liège, 
membre  de  l'Académie  royale  de  Belgique,  du  Conseil  de 
perfectionnement  de  l'enseignement  moyeu,  de  la  Société 
historique  de  Tournai,  etc. 

IlELBIG  (Jules),  peintre,  secrétaire-adjoint  de  la  Société  d'Emulation, 
secrétaire  de  l'Association  liégeoisa  pour  l'encouragement 
des   Beaux-Arts,  etc. 

HElNAUX  (Ferdinand). 

HOCK  (F.),  capitaine  pensionné. 

LE  ROY  (Alphonse),  docteur  en  philosophie  et  lettres,  professeur  à  l'Uni- 
versité de  Liège  ,  membre  du  conseil  d'administration  de 
la  Société  d'Emulation  ,  correspondant  de  l'Institut  des 
provinces  de  France,  de  la  Société  des  antiquaires  de  Nor- 
mandie, des  Sociétés  historiques  de  Tournay,  du  Lim- 
bourg,  etc. 

D'OTREPPE  DE  BOUVETTE  (Albert),  0  ® ,  etc.,  conseiller  honoraire  à  la 
Cour  de  Liège  et  du  conseil  des  Mines,  secrétaire-général 
honoraire  de  la  Société  d'Emulation  de  Liège  ,  membre 
honoraire  de  l'Académie  d'archéologie  de  Belgique , 
membre  titulaire  de  la  Société  des  antiquaires  de  Picardie, 
correspondant  de  l'Institut  des  provinces  de  France,  de  la 
Société  Française  pour  la  conservation  des  monuments 
historiques,  etc. 

POLAIN  (M.-L.),  ^  -^f  etc.,  administrateur-inspecteur  de  l'Université  de 
Liège  ,  membre  de  l'Académie  royale  de  Belgique  et  de 
l'Institut  de  France  (Académie  des  Inscriptions  et  belles- 
lettres),  président  du  comité  de  littérature  et  des  beaux- 
arts  de  la  Société  d'Emulation  de  Liège ,  etc. 

VE  SELYS-LOîNGCUAMPS  (Edmond  baron) ,  sénateur,  ancien  membre  de 
la  Chambre  des  représentants,  membre  de  l'Académie 
royale  de  Belgique  ,  de  la  Société  royale  de  sciences  de 
Liège  ,  de  la  Commission  provinciale  de  Statistique,  etc. 


—    XII    — 
MEMBRES  HONORAIRES. 

DE  CÂUMONT  (A.),  :^  ,  membre  correspondant  de  l'Institut  de  France, 
associé  à  l'Académie  royale  de  Belgique ,  fondateur  et 
directeur  de  la  Société  française  pour  la  conservation  des 
monuments,  président  de  l'Institut  des  provinces  et  de  la 
Société  des  antiquaires  de  la  Normandie,  membre  hono- 
raire de  la  Société  d'Emulation  de  Liège,  etc.,  à  Caen. 

DE  DECKER  [P.)  ^  ,  etc. ,  ancien  ministre  de  l'intérieur  ,  membre  de  la 
Chambre  des  représentants,  de  l'Académie  royale  de  Bel- 
gique, etc.,  à  Bruxelles. 

DE  GERLACHE  (E.-C.  baron),  >J<,  G.  C.  ®  ,  C.  >^,  premier  président  de 
la  Cour  de  cassation,  ancien  président  du  Congrès  national 
et  de  la  Chambre  des  représentants,  président  de  la  Com- 
mission royale  d'histoire ,  membre  de  l'Académie  royale 
de  Belgique,  membre  honoraire  de  la  Société  d'Emulation 
de  Liège,  etc.,  à  Bruxelles. 

DE  LAFONTAINE  (G.-F.-J.)  ,  ^  ,  ancien  gouverneur  du  grand-duché  de 
Luxembourg,  associé  à  l'Académie  royale  de  Belgique, 
membre  de  la  Société  de  numismatique  belge  ,  de  la 
Société  royale  archéologique  de  Luxembourg ,  etc.,  à 
Luxembourg. 

LE  CLERC  (V.),  C.  ^<  ,  doyen  de  la  Faculté  des  lettres  de  Paris,  membre 
de  linstitut  de  France  (Académie  des  inscriptions  et  belles- 
lettres),  etc.,  à  Paris. 

LECLERCQ  (M.-N.-J.),  G.  0.  ^  ,  ancien  ministre  de  la  justice,  ancien 
membre  du  Congres  national  et  de  la  Chambre  des  repré- 
sentants, procureur  général  près  la  Cour  de  cassation, 
membre  de  l'Académie  royale  de  Belgique,  membre  hono- 
raire de  la  Société  d'Emulation  de  Liège,  etc.,  à  Bruxelles. 

DE  MERGY-ARGENTEAU  (F.-J.-C-  comte) ,  G.  0.  >^,  G.  C.  ^^,  etc. ,  an- 
cien chambellan  et  ministre  plénipotentiaire  de  Napoléon 
I«%  ancien  grand  chambellan  du  roi  des  Pays-Bas,  doyen 
et  président  honoraire  de  la  Société  d'Émulation  de 
Liège,  etc.,  à  Ârgenieau. 

PARIS  (P.),  ^ ,  membre  de  l'Institut  de  France  (Académie  des  inscrip- 
tions et  belles-lettres),professeur  au  Collège  de  France, etc., 
à  Paris. 

PITRA  (J.-B.),  bénédictin,  à  Solesmcs  (département  de  la  Sarthe). 

QUETELET  (L.-A.-J.),  C.  ^ ,  0,  :^<  ,  etc.,  secrétaire-perpétuel  de  l'Aca- 
démie royale  de  Belgique ,  directeur  de  l'Observatoire, 
président  de    la  Commission  centrale    de  statistique, 


—  xin  — 

membre  de  l'Institution  et  de  la  Société  royale  de  Londres, 
des  Académies  impériales  et  royales  de  Berlin,  Lisbonne, 
Naples,  St.-Pétersbourg  et  Vienne,  de  l'Institut  de  France, 
membrehonoraire  de  la  Société  d'Emulation  de  Liège,  etc., 
à  Bruxelles. 

DE  RAM  (P.-F.-X.) ,  0.  ®  ,  etc. ,  recteur  de  l'Université  de  Louvain , 
membre  des  Académies  royales  de  Belgique  et  de  Munich, 
de  la  Commission  royale  d'histoire,  de  l'Académie  théo- 
logique et  de  l'Académie  de  la  religion  de  Rome,  etc., 
à  Louvain. 

ROGIER  (Ch.),  >ï<.  G.C.  ®,  G.  0.  >|c,  G.  C.  de  plusieurs  ordres,  Mi- 
nistre de  l'intérieur,  ancien  Ministre  des  travaux  publics, 
ancien  membre  du  Gouvernement  provisoire,  du  Congrès 
national,  etc.,  à  Bruxelles. 

ROULEZ  (J.-E.-G  ),  @,  docteur  en  droit  et  en  philosophie,  professeur  d'ar- 
chéologie à  l'Université  de  Gand,  membre  de  l'Académie 
royale  de  Belgique  et  de  l'Institut  de  France  (Académie 
des  inscriptions  et  belles-lettres),  etc.,  à  Gand. 

WARNKOENIG  (L.-A.)  ,  docteur  en  droit ,  conseiller  privé  du  Wurtem- 
berg, ancien  professeur  aux  universités  de  Liège,  Louvain, 
Gand  et  Tubingue,  associé  à  l'Académie  royale  de  Bel- 
gique, etc.,  à  Slutlgard. 

DE  WITTE  (.!.),  ^,  >|<,  etc.,  membre  de  l'Académie  royale  de  Belgique 
et  de  l'Institut  de  France  (Académie  des  inscriptions  et 
belles-lettres),  de  l'Académie  royale  de  Berlin,  de  l'Aca- 
démie pontificale  d'archéologie,  etc  ,  à  Paris. 

MEMBRES    CORRESPONDANTS. 

BAILLEUX  (F.),  avocat,  conseiller  provincial,  secrétaire  de  la  Société 
liégeoise  de  littérature  wallonne,  ctc  ,  à  Liège. 

BARON  (A.),  0.g(,  etc.,  professeur  ordinaire  à  l'Université  de  Liège,  mem- 
bre de  l'Académie  royale  de  Belgique,  etc.,  à  Liège. 

BORGNET  (A.),  ®,  professeur  ordinaire  à  l'Université  de  Liège,  membre 
de  l'Académie  royale  de  Belgique,  de  la  Commission  royale 
d'histoire,  etc.,  à  Liège. 

BORGNET  (J.),  conservateur  des  archives  de  la  province  de  Namur,  secré- 
taire de  la  Société  archéologique  de  cette  ville,  correspon- 
dant de  l'Académie  d'archéologie  de  Belgique,  etc.,  à 
Namur. 

DE  BUSSCIÎER  (E.),  ®,  secrétaire  de  la  Société  royale  des  beaux-arts  de 


—    XIV    — 

Gand  ,  membre  correspondant  de  l'Académie  royale  de 
Belgique  ,  à  Gand. 
CARTOJN  (l'abbé  G. ],  )g^,  chanoine  de  la  cathédrale  de  Bruges,  membre  de 
l'Académie  royale  de  Belgique  ,   président  de  la  Société 
d'Emulation  pour  l'histoire  et  les  antiquités  de  la  Flandre 
Occidentale,  etc.,  à  Bruges. 
CHALON  (R.),  ^,  membre  de  l'Académie  royale  de  Belgique  ,  président 
de  la  Société  des  bibliophiles  de  Mons ,   membre  des 
Sociétés  de  numismatique  de  Belgique,  de  Berlin,  etc.,  à 
Bruxelles. 
DE  GLOSSET  (  L.),  ®,  professeur  à  l'Université  de  Liège,  ancien  précep- 
teur de  S.  A.  R.  le  duc  de  Brabant,  etc.,  à  Liège. 
COMHAIRE  DE  SPRIMONT  (G.),    ancien  conseiller  provincial,  ancien 
membre  de  la  Société  de  numismatique  belge  ,  etc.  ,  à 
Liège. 
DE  GOSTER  (  L.),  directeur  delà  Revue  numismatique  Belge,  correspon- 
dant de  la  Société  archéologique  du  Luxembourg,  etc.,  à 
Bruxelles. 
GRALLE  (A.),  avocat,  membre  de  la  Commission  de  surveillance  de  l'Aca- 
démie des  beaux-arts,  à  Liège. 
DE  GRASSIER  (L.-D.-J.  baron],  0.  ^,  :^,  conseillera  la  cour  de  cassation, 
membre  du  Conseil  héraldique,  correspondant  de  la  Société 
scientifique  et  littéraire  du  Limbourg,  etc.,  à  Bruxelles. 
DELAHAYE  (A.-J.),  0.  ]§,  ancien  ingénieur  en  chef,  directeur  des  ponts 

et  chaussées  de  la  province  de  Liège,  etc.,  à  Namur. 
DEL  MARMOL  (E.  baron)  ,  président  de  la  Société   archéologique  de 
Namur,  secrétaire  de  la  Commission  provinciale  de  statis- 
tique, etc.,  à  Namur. 
DELSAUX  (C),  architecte  provincial,   membre  honoraire   de  l'Institut 

royal  des  architectes  de  Londres,  etc.,  à  Liège. 
DESNOYERS  (J.),  :^,  bibliothécaire  du  Muséum  d'histoire  naturelle,  secré- 
taire de  la  Société  d'histoire  de  France,  etc.,  à  Paris. 
DE  THIER  (C),  juge  de  paix  ,  ancien  secrétaire  de  l'Institut  archéologique 

Liégeois,  etc.,  à  Scraing 
DEYILLERS  (L.),  conservateur-adjoint  des  archives  du  Hainaut,  membre 
de  la  Société  scientiûque  et  du  Cercle  archéologique  de 
Mons,  etc. 
DEWANDRE  (H.)  ,  gc,  avocat,  président  de  la  Société  libre  d'Emulation  , 
membre  de  la  commission  administrative  du  Conservatoire 
royal  de  Liège,  membre  honoraire  de  l'Académie  nationale 
d'archéologie  d'Espagne,  etc.,  à  Liège. 
DIEGERIGK(J.],  professeur  à  l'athénée  royal  d'Anvers,  membre  de  l'Aca- 


XV 


demie  d'archéologie  de  Belgique  ,  correspondant  de  la 
Société  historique  d'Ulrecht,  de  la  Société  scientifique  et 
littéraire   du  Limbourg,  etc.,  à  Anvers. 

DINAUX  (Arthur),  '^,  correspondant  de  l'Institut  de  France,  directeur  des 
Annales  historiques  du  Nord  de  la  France  el  du  Midi  de 
la  Belgique,  à  Monlalaire, 

FIESS  (J.),  ® ,  échevin,  conservateur  de  la  bibliothèque  de  l'Université  de 
Liège,  membre  honoraire  de  la  Société  royale  archéolo- 
gique du  Luxembourg,  etc.,  à  Liège. 

FRANQUINET  (G.-D.),  avocat,  ancien  conservateur  des  archives  de  la  ville 
de  Maestricht,  secrétaire  de  la  Société  historique  de  cette 
ville,  etc  ,  à  Macslricht. 

GACHARD  (L.-P.),  0.  jgt,  >|(,  ^,  archiviste-général  du  royaume,  membre 
de  l'Académie  royale  de  Belgique,  de  la  Commission  royale 
d'histoire,  du  Conseil  héraldique,  etc.,  à  Bruxelles. 

HAGEMANS  (G.) ,  membre  correspondant  de  la  Société  scientifique  et 
littéraire  du  Limbourg,  de  l'Académie  d'archéologie  de 
Belgique,  etc.,  à  Bruxelles. 

b'HERICOURT  (Achmet  comte),  x^,  vice-président  de  l'Académie  d'Arras, 
membre  de  la  Société  historique  et  littéraire  de  Tour- 
nai, etc.,  à  Souciiez,  près  Arras. 

KAUSLER  (E.-H.),  conseiller  intime,  archiviste  général  du  royaume  de 
Wurtemberg,  à  SluUgard. 

KERSTEN  (P.),  ^,  rédacteur  du  Journal  historique  et  littéraire,  ancien 
professeur  à  l'athénée  de  Maestricht,  etc.>  à  Liège. 

LAVALLEYE  (E.], professeur  d'histoire  et  d'archéologie  à  l'Académie  de 
Liège,  membre  de  la  Société  historique  du  Limbourg,  de 
la  Société  archéologique  du  Luxembourg,  etc.,  à  Liège. 

DE  LE  BIDART  de  THUiMAlDE  (A.-F.  chevalier),  ^,  etc.,  ancien  substitut 
du  procureur  du  Roi,  président  honoraire  du  Conseil  de 
salubrité  publique  de  la  province  de  Liège ,  conseiller  de 
l'Académie  d'archéologie  de  Belgique,  etc.,  à  Liège. 

LIBERT  (M^'''"  M.-A.),  membre  de  plusieurs  Sociétés  savantes,  etc. ,à 
Malrnedy. 

LOUMYER  (L.),  ®,  chef  de  division  au  ministère  des  affaires  étrangères  , 
membre  de  plusieurs  Sociétés  savantes,  etc.,  à  Bruxelles. 

MULLER  (C.),g<,  membre  de  la  Chambre  des  Représentants,  ancien  mem- 
bre de  la  députation  permanente  du  Conseil  provincial  , 
etc.,  rt  Liège. 

NAMUR  (A.],  conservateur-secrétaire  de  la  Société  royale  archéologique 


—    XVI   — 

de  Luxembourg,  correspondant  de  l'Académie  d'archéo- 
logie de  lîelgique  ,  de  la  Société  des  antiquaires  de 
France,  etc.,  à  Luxembourg. 
NEYEN  (Aug  ),  membre  fondateur  de  la  Société  royale  archéologique  du 
grand-duché  de  Luxembourg  ,  correspondant  de  l'Acadé- 
mie d'archéologie  de  Belgique,  de  la  Société  pour  la  con- 
servation des  monuments  historiques  de  France  ,  etc. ,  à 
Willz. 

DE  NOUE  (A.),  docteur  en  droit,  membre  de  la  Société  d'archéologie  Rhé- 
nane, correspondant  de  la  Société  d'archéologie  Lorraine, 
etc.,  à  Malmcdy. 

PERREAU  (A.),  agent  du  trésor,  président  de  la  Société  scientifique  et 
littéraire  du  Lirabourg,  membre  de  la  Société  de  numis- 
matique belge,  correspondant  de  l'Académie  d'archéologie 
de  Belgique,  etc.,  à  Tongres. 

PETY-DE  ROSEN  (J.),  membre  de  la  Société  de  numismatique  belge,  et  de 
la  Société  scientifique  et  littéraire  du  Limbourg,  corres- 
pondant de  l'Académie  d'archéologie  de  Belgique,  de  la 
Société  libre  d'Émulation  de  Liège,  etc.,  à  Grunc. 

RÉMONT  (J.-E.),  |§,  architecte  consultant  de  la  ville  de  Liège,  professeur 
d'architecture  et  de  construction  à  l'Académie  des  beaux- 
arts  ,  membre  de  la  Commission  royale  des  monuments , 
etc.,  à  Liège. 

DE  RENESSE-BREIDBACII  (L.-J.  comte],  0.  ®  ,  vice-président  du  sénat, 
membre  de  la  Société  de  numismatique  belge,  de  la 
Société  scientifique  et  littéraire  du  Limbourg,  etc.,  à 
S'Heeren-Elderen. 

DE  REUME  (A.),  capitaine  d'artillerie,  membre  des  Académies  de  Besan- 
çon et  de  Bordeaux,  de  la  Société  historique  d'Utrecht,  de 
la  Société  archéologique  du  Luxembourg,  etc.,  à  Bruxelles. 

deROBIANO  [M.  comte],:gc  membre  du  Conseil  héraldique,  de  la  Société  de 
numismatique  belge  ,  de  la  Société  scientifique  et  litté- 
raire du  Limbourg,  etc.,  à  Bruxelles. 

DE  SAINT-GENOIS  (J.  baron),  ^,  conservateur  de  la  bibliothèque  de 
l'Université  de  Gand ,  ancien  échevin  de  la  ville  de  Gand, 
membre  des  Académies  royales  de  Belgique  et  de  Bavière, 
ancien  archiviste  de  la  Flandre  Orientale,  etc.,  à  Gand. 

VAN  DEN  STEEN  de  JEHAY  (X.  comte),  membre  de  la  Société  de  numis- 
matique belge,  delà  Société  des  antiquaires  de  Picardie, 
de  la  Société  royale  archéologique  du  Luxembourg,  etc., 
à  Jehay 


—  xvn  — 

VAN  DER  STRAETEN-PONTHOZ  (F.  comte),  vice-président  de  la  Société 
archéologique  de  la  Moselle ,  membre  de  l'Académie  de 
Metz,  de  la  Société  archéologique  de  la  province  de 
Luxembourg,  etc,,  à  Me(z. 

VANHULST  (F.),  ®,  avocat,  professeur  agrégé  à  l'Université  de  Liège  , 
ancien  directeur  de  la  Revue  de  Liège,  membre  de  plu- 
sieurs Sociétés  savantes,  etc.,  à  Liège. 

"VISSCHERS,[A.)0.  ®,  membre  du  Conseil  des  mines  et  de  la  Commission 
directrice  des  Annales  des  travaux  publics  de  Belgique, 
correspondant  de  la  Société  libre  d'Emulation  de  Liège, 
etc.,  à  Bruxelles. 

WARZÉE  (A.),  attaché  au  ministère  des  travaux  publics  ,  membre  de 
plusieurs  Sociétés  savantes,  etc.,  à  Bruxelles. 

WURTH-PAQUET  (F.-X.),  ^-  ancien  ministre  de  la  Justice,  ancien  prési- 
dent de  la  Société  royale  archéologique  du  grand-duché 
de  Luxembourg  ,  correspondant  de  la  Société  archéolo- 
gique de  la  province  de  Luxembourg,  etc.,  à  Luxembourg. 


MEMBRES  DÉCÉDÉS  DEPUIS  LA  FONDATION  DE  L'INSTITUT. 


MEMBRES    HONORAIRES. 


DE  BEAUFFORT  (A.-L.-L.  comte],  C.  ^,  O.  :|<,  inspecteur-général  des 
beaux-arts,  président  de  la  Commission  royale  des  monu- 
ments, membre  du  Conseil  héraldique,  du  Conseil  d'admi- 
nistration de  la  bibliothèque  royale  et  du  Musée  royal  de 
peinture  de  Bruxelles,  né  à  Tournai  en  1806  ,  est  mort 
à  Bruxelles,  le  29  juillet  1858. 

SCHAYES  (A.-G.-B  ),  ;§, conservateur  du  Musée  royal  d'armures  et  d'artil- 
lerie, membre  de  l'Académie  royale  de  Belgique,  corres- 
pondant du  ministère  de  l'instruction  publique  de  France 
pour  les  travaux  historiques  ,  membre-conseiller  des  Aca- 
démies d'archéologie  de  Belgique  et  d'Espagne, des  Sociétés 
archéologiques,  litttèraires  et  historiques  d'Utrecht,  Lcyde, 
Trêves,  Arras,  de  la  Frise,  de  la  Morinie.  du  Luxembourg 
etc.,  né  à  Louvain  le  H  janvier  1808,  est  mort  à  Ixelles 
le  8  janvier  1839. 

5 


XVIII 


deSTASSART  (G.-J.-A.  baron),  »ï<,  0.  ®,G.  0.  >^,grand'croix  de  l'ordre 
de  St-Stanislas,  etc., envoyé  extraordinaire  et  ministre  plé- 
nipotentiaire, chambellan  de  S.  M,  l'empereur  d'Autriche, 
gouverneur  des  provinces  de  Namur  et  de  Brabant,  vice- 
président  du  Congrès  national ,  président  du  Sénat , 
membre  de  l'Académie  royale  de  Belgique ,  de  l'Institut 
de  France,  correspondant  du  ministère  de  l'instruction 
publique  de  France  pour  les  travaux  historiques  ,  prési- 
dent du  Congrès  scientifique  d'Orléans  en  1851,  membre 
honoraire  de  la  Société  libre  d'Émulation  de  Liège  etc.,  né 
à  Malines  le  2  septembre  1780,  est  mort  à  Bruxelles  le  10 
octobre  1854. 

MEMBRES  CORRESPONDANTS. 

DEL  VAUX  (H. -J.-B.),  géomètre-arpenteur ,  bourgmestre  de  Fouron-le- 
Comte,  auteur  du  Dictionnaire  géographique  de  la  pro- 
vince de  Liège,  né  le  10  février  1796  à  Fouron-le-Comte 
où  il  est  décédé  le  22  avril  1858. 

MATERNE  (J.-F.-C),  ^,  C.  ®,  C.  5|c,grand'croixde  l'ordre  de  François- 
Joseph  d'Autriche,  etc  ,  envoyé  extraordinaire  et  ministre 
plénipotentiaire,  secrétaire-général  du  ministre  des  affaires 
étrangères, né  à  Huy  en  1807,  est  mort  à  Schaerbeck  le  15 
avril  1860. 

MOTTIN  (P.-B.),  archéologue,  échevin  et  secrétaire  de  Hannut,  né  en  1794 
à  Hannut  où  il  est  décédé  le  30  juillet  1859. 


LA  PHILOSOPHIE 


Atl 


PAYS  DE  LIÈGE. 
(xvii«  ïT  iviip  siècles; 


A  MON  AMI  ULYSSE  CAPITAINE. 


Vous  avez  mis  à  ma  disposition  des  documents  sans 

lesquels  je  n'aurais  pu   songer  à  entreprendre   ce  petit 

travail;  vous  avez  fait  mieux  que  cela  ,  vous  m'avez  ouvert 

sans  réserve  les  riches  trésors  de  votre  science  des  choses 

liégeoises.  Les  prémices  de  ma  récolte  vous  reviennent  de 

droit  ;  mais  je  préfère  vous  les  voir  accueillir  comme  un 

faible  témoignage  de  mon  affection  ,  et  je  suis  sûr  qu'à  ce 

titre,  si  mince  que  soit  leur  valeur,  elles  seront  les  bien 
venues. 

ALPHONSE  LE  ROV. 


LA  PHILOSOPHIE 


AU  PAYS  DE  LIEGE. 


{XVn*   ET    XVIH"    SIÈCLES.) 


Après  avoir  jeté  un  assez  vif  éclat  sous  les  premiers 
successeurs  de  l'évêque  Notger  (^),  les  écoles  liégeoises 
traversèrent  une  longue  période  de  langueur  et  de  somno- 
lence. Le  clergé  régulier  se  fit  une  vie  facile ,  s'inquiéta 
aussi  peu  que  possible  de  ses  poudreuses  bibliothèques  et 
laissa  jaunir  son  encre ,  au  rapport  de  Pétrarque.  Nos 
prélats  souverains,  qui  n'étaient  pas  toujours  des  prêtres, 
remplacèrent  parfois  la  mitre  par  le  casque  ;  Jacques  de 
Hemricourt  ,  grâce  au  chanoine  Lebel ,  fit  brillamment 
exception  au  sein  de  la  noblesse  ignorante  ;  enfin  les  luttes 
intestines  réclamèrent  si  impérieusement  et  si  assidûment 

(')  Villenfagnc,  Rechercher  sur  l'hixloire  de.  Liège,  t.  H,  p.  "201  et  suiv. 
—  Cramer,  Gesch.  der  Erziehung  ,  etc.  in  den  Nieder  landen.  Stralsund, 
1843,  in-8.  — Stallaert  et  Valider  Flaeghen,  De  l'iyuttntclion  publique  au 
moi/en-àge.  Bruxelles,  iSrii,  in-S». 


l'intervention  active  de  toutes'les  classes  de  la  population, 
que  pendant  des  siècles  on  n'eut  guère  le  cœur  ou  le  loisir 
de  s'inquiéter  d'autre  chose.  Les  institutions  progressèrent 
par  l'effet  de  la  ténacité ,  de  la  turbulence  et  pourtant  du 
sens  pratique  des  gens  de  la  cité  ;  mais  ici ,  sur  un  petit 
théâtre  ,  on  vit  se  produire  le.  phénomène  le  plus  saillant 
de  l'histoire  de  l'ancienne  république  romaine,  c'est-à-dire 
que  les  conquêtes  politiques  retardèrent  les  conquêtes  in- 
tellectuelles. L'aurore  de  la  renaissance  illumina  le  ciel 
de  l'Europe  ;  mais  à  ce  moment  même  nous  avions  à  répa- 
rer le  grand  désastre  de  1468.  Les  Hiéronymites  on  Frères 
de  la  vie  commune  vinrent  s'établir  dans  nos  contrées  ; 
cependant  si  leur  zèle  et  leurs  services  pédagogiques  (}) 
méritent  une  mention  ,  l'ascétisme  de  leurs  tendances  ne 
fut  que  médiocrement  favorable  aux  grandes  études  ;  les 
Jésuites  ,  qui  leur  succédèrent  dans  la  direction  de  l'en- 
seignement à  Liège  ,  contribuèrent  naturellement  assez 
peu  à  l'émancipation  de  la  pensée  ;  enfin ,  l'influence  de 
l'Université  de  Louvain  ne  fit  qu'entretenir  les  esprits  dans 
leur  torpeur  traditionnelle  (  '") .  Dans  le  domaine  des  beaux- 
arts  et  de  l'érudition,  notre  principauté  posséda,  auXVP 
siècle,  deux  ou  trois  hommes  d'une  véritable  supériorité  ; 
mais  la  Flandre  seule  suivit  l'impulsion  émanée  de  Lambert 
Lombard ,  et  le  savoir  de  nos  lettrés  de  la  môme  époque 

(']  RaumcT,  Gcsch.  d.  Pacdagogik.  Staltg.  lSi6,  t.  I.  —  Delprat,  Me 
Brildcrschafl  des  gemeinsamen  Lcbcm  (trad.  du  hollandais  par  Mohnike. 
Leipzig,  1840,  in-S").  —  Annuaire  de  l'Université  de  Liège,  i8G0,  Inlrod. 
—  Ernst,  Tableau  des sufjfraganls,  etc.,  p.  556-341. 

(2)  V.  le  Rapport  sur  l'état  de  l'enseignement  supérieur  en  Belgique, 
présenté  aux  Chambres  législatives  par  M.  Nothomb,  le  6  avril  1843  [Pièces 
jinlifirolircs  dr  In  1"^'  partie). 


7   — 


s'éparpilla  en  œuvres  stériles,  ou  d'un  pur  intérêt  de  cir- 
constance. Des  controversistes  aussi  insignifiants  que  zélés, 
des  versificateurs  ennuyeux  et  le  plus  souvent  serviles,  des 
compilateurs  laborieux  mais  épais  ,  tel  est  le  cortège  qui 
nous  conduit  assez  piteusement  jusqu'au  triomphe  définitif 
de  la  réaction  ,  jusqu'à  la  triste  journée  oii  Liège  se  vit 
dépouiller  des  libertés  sacrées  pour  lesquelles  elle  avait 
versé  tant  de  sang.  L'Age  suivant  vit  refleurir  les  arts,  et 
apparaître  nos  plus  éminents  juriconsultes ,  nos  plus  judi- 
cieux annalistes  -.  «  Ne  pouvant  plus  prendre  une  part 
active  aux  affaires  du  pays,  dit  très-bien  M.  Ferd.  Henaux, 
les  Liégeois  furent  portés  à  s'occuper  de  son  histoire  «  (^). 
Puis  ,  insensiblement ,  »  en  remuant  des  souvenirs  ,  »  on 
retrouva  quelque  énergie  morale.  On  écouta  des  rumeurs 
lointaines  ;  on  entendit  des  paroles  à  faire  tressaillir ,  et 
l'on  finit  par  aspirer  de  nouveau  à  la  liberté  —  parce  qu'on 
en  comprenait  l'essence,  et  non  plus  seulement  parce  qu'on 
en  avait  l'instinct.  Alors  tout  changea  de  face  ,  le  niveau 
monta,  les  regards  se  tournèrent  vers  l'avenir.  Cette  régé- 
nération ,  d'ailleurs  indirectement  amenée  par  le  règne 
libéral  de  Velbruck,  coïncida  avec  la  chute  de  la  nationalité 
liégeoise  ;  mais  les  révolutions  qui  se  succédèrent  à  partir 
de  là  mêlèrent  intimement  notre  vie  à  celle  des  grands 
peuples  ,  et  nous  nous  trouvâmes  à  la  hauteur  de  la  situa- 
tion ,  quand  ces  bouleversements  eurent  pour  dernier  ré- 
sultat d'assurer  l'indépendance  de  toutes  les  provinces 
belges,  réunies  en  un  même  faisceau. 

Dans  la  condition  heureuse  où  nous  sommes  actuelle- 

(  ')  Histoire  du  pay.<;  de  fAéije,  2°  édition.  Liôgp,  i?n)l,  t.  II. 


—  8  — 

ment  placés  ,  il  ne  saurait  nous  être  indifférent  d'étudier , 
sous  ses  différents  aspects  ,  la  condition  morale  de  nos 
ancêtres.  Il  importe  toujours  de  connaître  l'influence  d'un 
régime  politique  donné,  sur  l'essor  des  intelligences  ;  il  est 
particulièrement  curieux  de  constater  quelles  furent,  dans 
un  milieu  tel  que  celui  de  notre  ancienne  société ,  les  doc- 
trines qui  parvinrent  à  s'accréditer  plus  ou  moins,  au  sein 
d'une  atmosphère  assoupissante  et  sous  l'empire  d'une 
invariable  routine  ;  enfin  l'histoire  générale  des  sciences  et 
de  la  civilisation  ne  doit  pas  dédaigner ,  ce  semble ,  les 
épisodes  les  plus  secondaires  en  apparence  ,  lorsqu'ils 
peuvent  servir  à  faire  mieux  apprécier  la  valeur  pratique 
de  certaines  idées,  et  le  caractère  d'une  population  dont 
l'individualité  est  fortement  tranchée. 

Je  concentrerai  spécialement  mon  attention ,  aujour- 
d'hui ,  sur  la  philosophie  :  d'abord  ,  par  les  raisons  que  je 
viens  de  déduire  ;  ensuite ,  parce  que  les  philosophes 
liégeois  sont  très-peu  connus  ou  même  tout-à-fait  ou- 
bliés (1).  J'avoue  qu'ils  ont,  en  général,  mérité  cet 
oubli  ;  mais  je  veux  simplement  signaler  leurs  tendances, 
et  non  pas  élever  un  monument  à  leur  gloire .  On  ne  leur 
contestera  pas ,  en  tous  cas  ,  le  mérite  de  s'être  dévoués  à 
la  science  dans  des  conditions  assez  ingrates  ;  et  à  ce  titre 
seul,  il  serait  déjà  bon  de  rappeler  leur  exemple. 


(')  Il  va  sans  dire  que  ceci  ne  s'applique  pas  à  P.  Ramus,  qui  élait  ori- 
ginaire du  pays  de  Liège.  .le  ne  parle  que  de  ceux  qui  ont  vécu  dans  la 
principauté. 


On  se  représente  difficilement ,  de  nos  jours ,  le  désordre 
—  ou,  pour  mieux  dire,  l'anarchie  —  qui  régna  dans  le 
camp  philosophique,  entre  le  siècle  de  Léon  X  et  le  siècle 
de  Descartes.  Le  trône  de  la  scolastique  chancelait  sur  sa 
base  vermoulue  ;  la  renaissance  des  études  grecques  com- 
mençait à  protéger  Aristote  contre  les  usurpateurs  de  son 
nom  ;  on  platonisait ,  on  pythagorisait  même  dans  les 
écoles  ;  le  naturalisme ,  le  stoïcisme ,  le  septicisme  anti- 
tiques sortaient  de  leurs  tombeaux  ;  on  évoquait  l'ombre 
mystérieuse  de  Hermès  Trismégiste  ,  les  émanations  kab- 
balistiques ,  les  révélations  des  extatiques  d'Alexandrie  ; 
on  rêvait  magie  et  théosophie  ;  Bruno  et  Vanini  montaient 
sur  le  bûcher ,  Pierre  Ramus  tendait  la  gorge  aux  assas- 
sins de  la  S.  Barthélémi ,  Charron  était  conspué  par  le 
P.  Garasse  ;  —  et  ni  de  part  ni  d'autre  on  n'en  était  plus 
avancé.  Epoque  glorieuse  d'ailleurs,  époque  d'enfante- 
ment dans  la  douleur,  époque  oii  la  société  chrétienne 
tressaillit  jusqu'au  plus  profond  de  ses  entrailles  et  oi^i 
l'erreur  même  fut  une  semence  féconde.  Télésio  ,  Campa- 
nella  ,  et  d'autre  part  Théophraste  Paracelse ,  précurseur 
des  Pludd  et  des  Van  Helmont ,  ne  réussirent  pas  mieux 
que  les  péripatéticiens,  moins  bien  peut-être;  ceux  mêmes 
qui  crurent  avoir  trouvé  une  méthode  nouvelle  ne  firent 
que  substituer  hypothèses  à  hypothèses.  Mais  enfin  ils 
contribuèrent  à  ébranler  l'autorité  jusque  là  incontestée 


—   10  — 

du  Maître  des  maîtres  (^)  ;  et  quand  on  cessa  d'entendre 
cette  voix  solennelle ,  il  fut  possible  d'écouter  Galilée  , 
Bacon  et  Descartes  (^).  Cependant  les  réformateurs  delà 
philosophie  se  trouvèrent  tout  d'abord,  comme  on  voit,  en 
présence  de  deux  espèces  d'obstacles  ;  ils  eurent  à  lutter 
à  la  fois  contre  l'École  et  contre  les  ennemis  de  l'École , 
et  nous  verrons  que  ,  dans  notre  pays  ,  leur  triomphe  ne 
fut  jamais  bien  assuré  ou  que  du  moins  il  ne  tira  guère  à 
conséquence .  Pour  faire  comprendre  le  rôle  et  la  portée  du 
petit  nombre  de  philosophes  liégeois  dont  j'ai  à  m'occuper, 
il  faut  bien,  d'après  cela,  que  j'essaie  de  caractériser, 
aussi  brièvement,  mais  aussi  nettement  que  possible,  les 
doctrines  fondamentales  des  scolastiques  et  de  leurs  pre- 
miers adversaires  ;  je  ne  m'attacherai,  en  ce  qui  concerne 
ces  derniers ,  qu'à  ceux  dont  l'influence  se  fit  directement 
sentir  à  Liège. 

La  philosophie  scolastique  est  tout  entière  dominée  par 
la  théorie  des  formes  substantielles ,  si  fameuse  autrefois 
et  devenue  tellement  étrangère  à  notre  manière  de  conce- 
voir les  choses,  que  ses  termes  les  plus  simples,  pour  parler 
avec  M.  Fréd.  Morin  ('),  nous  paraissent  à  l'heure  actuelle 
de  véritables  énigmes.  M.  Francisque  Bouillier  (*)  l'ex- 
pose ainsi  en  peu  de  mots  :  »  Les  péripatéticiens  scolas- 

(']  Dante,  Inferno,  C.  A,  v.  131  et  suiv. 

(^)  Ch.  Wenouv'iQv ,  Manuel  de  philos,  moderne.  Paris,  Paulin,  1842, 
in-12 ,  p.  25. 

(*)  De  la  Genèse  el  des  principes  métaphysiques  de  la  science  moderne. 
Paris,  Ladrange  ,  1856,  in-8°,  p.  21. 

(t)  Histoire  de  la  philosophie  cartésienne.  Lyon  et  Paris  ,  1854,  in-S"  , 
1. 1 ,  p.  167. —  Cf.  Hauréau,  de  la  Philosophie  scolastique.  Paris,  Pagnerre, 
1350,  2  vol.  in-8",  t,  {V,ch.20(S.  Thomas)  et  ch.  25  (DunsScot). 


-  a  - 


tiques  avaient  emprunté  à  Aristote  la  distinction  de  deux 
principes  dans  chaque  être ,  de  la  matière  qui  est  commune 
à  tous  et  de  \2i  forme  qui  les  détermine  et  constitue  leur 
individualité.  Mais  altérant  la  vraie  doctrine  d' Aristote , 
ils  avaient  fait  de  la  forme  une  substance,  une  entité 
entièrement  distincte  de  la  matière ,  qui  peut  naître  ou 
périr  sans  que  la  matière  elle-même  naisse  ou  périsse. 
^^Y  formes  substantielles,  ils  entendaient  les  premières 
propriétés  qui  constituent  la  différence  essentielle  des 
corps  naturels,  parce  que  le  tout  qu'elles  composent  ne 
paraît  point  changer  de  nature  à  moins  qu'elles  ne  péris- 
sent ;  les  formes  accidentelles  étaient  celles  qui  pouvaient 
paraître  ou  disparaître  sans  que  le  sujet  dans  lequel  elles 
se  trouvent  paraisse  changer  de  nature.  Ils  transformaient 
donc  non-seulement  les  formes  essentielles,  mais  toutes 
les  qualités  sensibles  des  corps ,  la  dureté ,  la  chaleur  , 
le  son,  le  mouvement,  etc.  ,  en  des  êtres  distincts  de  la 
matière.  Les  qualités  de  l'âme,  telles  que  la  science  ,  la 
vertu ,  etc. ,  étaient  aussi  des  êtres  distincts  de  l'âme.  Par 
la  présence  ou  par  l'expulsion  de  ces  entités ,  ils  s'imagi- 
naient expliquer  la  nature  et  les  changements  d'état  de 
tous  les  êtres.  Ainsi  ils  disaient,  que  ce  qui  fait  la  diffé- 
rence du  feu  et  de  l'eau  ,  c'est  l'entité  de  l'eau  ou  l'entité 
du  feu  ajoutée  à  la  matière.  Si  l'eau  de  froide  devient 
chaude ,  c'est  parce  que  la  forme  accidentelle  du  chaud  a 
expulsé  la  forme  accidentelle  du  froid.  Comment  se  fait  la 
coction  des  aliments  dans  l'estomac ,  comment  la  bile  se 
sépare-t-elle  du  sang,  comment  l'aimant  attire-t-il  le  fer? 
L'École  croyait  l'expliquer  en  imaginant  dans  l'estomac , 
dans  la  bile,  dans  l'aimant  des  qualités  concoctrices,  ségré- 


S'? 


gatrices,  magnétiques.  On  comprend  l'abus,  l'obscurité, 
la  stérilité  de  ces  explications  des  phénomènes  par  des 
entités  imaginées  à  plaisir  et  s'excluant  les  unes  les  autres. 
C'est  cette  physique  que  Molière  tourne  en  ridicule  lors- 
qu'il met  dans  la  bouche  de  son  Malade  imaginaire ,  que 
l'opium  fait  dormir  parce  qu'il  a  une  vertu  dormi tive.  » 

L'hypothèse  des  formes  substantielles ,  que  Male- 
branche ,  au  rapport  d'Arnauld  (  '  )  n'a  pas  craint  d'ap- 
peler une  invention  de  gens  oisifs ,  a  dominé  pendant  vingt 
siècles  le  monde  des  savants  et  des  penseurs;  les  très- 
graves  conséquences  qu'elle  recelait  ont  donc  eu  tout  le 
temps  de  se  développer.  C'était  une  doctrine  très- serrée 
et  sans  lacune  ;  elle  devait  produire  un  système  du  monde 
et  une  psychologie  sui  generis  d'un  parfait  enchaînement 
logique ,  et  elle  impliquait  une  méthode  très-précise  , 
comme  l'a  démontré  récemment  un  penseur  qui  s'est 
plongé  très-avant  dans  l'étude  des  sciences  au  moyen- 
âge  (O- 

En  premier  lieu ,  en  ce  qui  concerne  le  mouvement , 
remarquons  que  ni  l'antiquité ,  ni  le  moyen-âge  ne  con- 
çurent la  matière  comme  inerte  dans  le  sens  de  la  physique 
moderne. Les  corps  ont  en  eux-mêmes  ,  selon  l'École,  ce 
qui  actualise  ,  ce  qui  détermine  et  dirige  leur  mouvement. 
D'après  cela,  //  si  chaque  direction  de  mouvement  indique 
une  essence,  il  faut  admettre  deux  sortes  d'essences  ou 

(1]  Des  vraies  cl  fausses  idées.  Cologne,  1683,  p.  62  (ch.  7). 

(2)  De  In  Genèse,  etc.  ,  par  M.  Fréd.  Morin ,  p.  23  et  suiv.  —  Cf.  le 
Dictionnaire  de  philos,  et  de  Ihvologie  scolasliqucs,  du  même  auteur.  Mont- 
rouge,  1856,  2  vol.  in-4"  (collection  Migne),  t.  1 ,  p.  37  et  suiv.  — Je 
résume  les  conclusions  de  M.  Morin. 


15 


de  natures  ,  la  nature  élémentaire  ou  sublunaire ,  qui  se 
meut  naturellement  suivant  une  direction  rectiligne ,  et 
la  nature  sidérale  ou  céleste ,  qui  se  meut  naturellement 
suivant  une  direction  curviligne.  Or  la  distinction  de  ces 
deux  natures,  c'est  déjà  la  négation  de  la  doctrine  de 
Copernic,  et  c'est  déjà  tout  Ptolémée.  » 

Le  mouvement  sort  de  l'union  de  la  matière  et  de  la 
forme;  mais  pour  que  cette  union  s'opère,  il  faut  une 
cause  étrangère  à  ces  deux  essences.  En  effet,  la  forme 
n'existe  pas  en  dehors  de  la  matière ,  si  ce  n'est  en  Dieu, 
qui  est  la  forme  pure,  l'essence  pure  et  immuable  (le 
moteur  immobile  ) ,  et  la  matière  ,  d'autre  part ,  est  par 
elle-même  passive.  Le  monde  sublunaire  ne  contenant  que 
de  la  matière  et  des  formes  ,  il  faut  donc  bien  s'élever  au- 
dessus  de  cette  basse  région  pour  avoir  le  principe  du 
mouvement.  Toutes  les  doctrines  antiques  admettent  la  né- 
cessité d'un  intermédiaire  entre  le  monde  et  Dieu.  Platon 
l'indique  plus  ou  moins  vaguement  dans  la  théorie  des 
idées;  pour  Aristote ,  c'est  le  premier  ciel  et  peut-être  les 
divinités  (]ui  l'habitent;  pour  les  Alexandrins,  c'est 
l'Olympe  philosophique  peuplé  de  hiérarchies  invisibles, 
li' antiquité  s'arrête  au  ]wly théisme,  fils  du  dualisme  ;  elle 
s'arrête  à  l'intermédiaire,  quel  qu'il  soit,  qui  meut  et 
dirige  ce  monde.  Le  Dieu  inconnu  reste  immobile  et 
solitaire  dans  une  région  inaccessible  à  l'adoration  hu- 
maine (*). 


('  )  Morin,  Dict.  de  philna.  xcolasliqur,  o(c.,  prcfac(^  fol.  58.  —  Michclet 
(de  Berlin] ,  Examen  de  la  Mélaphyxique  dArislote.  Paris,  Merckleiii, 
18.56,  in-S»,  p.  192,  291  rt  suiv.,  etc. 


~  14  - 

Dans  la  conception  aristotélique  ,  c'est  donc  le  Ciel 
qui  unit  les  diverses  formes  à  la  matière ,  et  qui  est  par 
conséquent  la  source  de  toute  génération .  Le  Ciel  est  le 
moteur  mobile  ,  le  foyer  de  tout  mouvement ,  la  région  de 
toutes  les  vertus,  de  toutes  les  puissances  occultes.  «  La 
magie,  dit  très-bien  M.  Morin  ,  ne  fut  qu'une  application 
de  ce  principe  ;  il  créait  en  môme  temps  la  superstition  re- 
ligieuse et  cette  autre  superstition  scientifique ,  qui  devait 
lui  survivre,  d'appliquer  au  mot  de  puissance  et  de  vertu 
je  ne  sais  quelle  valeur  mystérieuse  ,  et  de  résoudre  ,  en 
l'appliquant  au  hasard ,  toutes  les  questions. 

'/  C'est  le  Ciel  qui  produisait  toute  autorité  et  gouver- 
nait tout  dans  le  monde  ;  de  là  l'astrologie.  Enfin  il  pou- 
vait faire  passer  une  même  matière  par  toutes  les  formes 
et,  par  conséquent,  métamorphoser  les  uns  dans  les 
autres ,  par  ses  secrètes  influences ,  les  éléments  et  les 
métaux  ;  de  là  l'alchimie.  »  C'est  ainsi  que  les  plus  grandes 
théories  des  anciens  dérivaient  logiquement  de  la  théorie 
du  Ciel,  laquelle  résultait  elle-même  de  la  théorie  des 
formes  substantielles.  "Le  moyen-âge  admit  de  tout  cela  ce 
qui  n'était  pas  expressément  condamné  par  la  foi  reli- 
gieuse ,  et  l'on  eut  pendant  des  siècles  le  spectacle  curieux 
d'une  science  éminemment  dualiste,  debout  au  sein  d'une 
religion  essentiellement  anti-dualiste  (  '  ).  « 

En  psychologie ,  l'École  considérait  l'âme  humaine 
comme  la  forme  substantielle  du  corps  humain ,  lequel  ne 


(  1)  Morin,  /.  c.  col.  40.  —  Les  docUincs  de  l'École  sont.  Irès-fidèlcnicnt 
résumées,  entre  autres,  dans  le  volume  intitulé  :  Arixlolcs  rcscralus .  seu 
nostro  more  sfijloqiie  disscrens,  par  le  R.  P.  Anfiuslinusà  Virfiine  Maria, 
de  l'ordre  des  Carmes.  Lyon  ,  1G64,  in-12. 


._   15  _ 

jouait  que  le  rôle  de  matière.  L'âme  étant  tout  ce  qui 
déterminait,  animait  le  corps ,  le  faisait  en  un  mot  corps 
vivant,  les  fonctions  physiologiques  étaient  tout  naturelle- 
ment expliquées  par  la  présence  de  ce  souffle  organisa- 
teur (^).  Seulement,  disait-on,  "  le  corps  n'étant  cons- 
titué par  l'âme  que  dans  son  état  de  corps  vivant,  il  a  en 
lui,  comme  composé  pour  ainsi  dire  inorganique  que 
l'âme  viendra  ensuite  animer,  les  quatre  éléments  de  la 
nature,  qu'il  possède  sous  forme  d'humeurs;  et  c'est  la 
prédominance  d'une  de  ces  quatre  humeurs  (bile,  pituite, 
sang,  atrabile)  qui  produit  les  quatre  tempéramments, 
et  c'est  leur  pondération  harmonieuse  qui  constitue  la 
santé.  —  De  là  le  principe  fondamental  de  la  médecine 
grecque.  Inutile  d'ajouter  que  le  corps  vivant  est  soumis, 
comme  tous  les  autres ,  aux  vertus  et  puissances  occultes 
qui  s'attachent  à  certaines  de  ses  parties  pour  les  spécifier, 
ainsi  qu'aux  influences  du  monde  céleste ,  favorables  ou 
nuisibles  "  (  '0  • 

L'âme  et  le  corps  étant  indissolublement  unis ,  sont 
plutôt  deux  éléments  d'une  même  substance  que  deux 
substances  distinctes  ,  malgré  la  déclaration  expresse  de 
S.  Thomas  d'Aquin  {'').  Ce  sont  les  thomistes,  précisé- 
ment ,  qui  ont  regardé  »  l'âme  séparée  du  corps  comme 
placée  dans  un  état  contre  nature ,  et  cessant  dès-lors 
d'avoir  la  plénitude  de  son  intelligence  «  (*).  De  là  les 

()  )  L'animisme  a  clé  formulé  aussi  catégoriquemenl  que  possible  par 
S.  Thomas,  Summ.  Ihéol.  I,  q.  76,  art.  i. 

{*)  Morin,  l.  c.  col.  41. 

(5)  Summ.  Theol.  I.  q.  73,  art.  1.  -  Cf.  arl.  5. 

(i)  «  Puisque  l'homme  ne  peut  être  bienheureux,  qu'autant  que  son 
4me  est  unie  véritablement  à  son  corps ,  comme  la  forme  à  la  matière,  on 

n 


-    10   - 

données  sensibles  sont  pour  l'âme  le  point  de  départ  ;  elle 
est  incapable,  en  effet,  de  se  saisir  dans  sa  réalité  pure.  La 
scol astique  est  rigoureusement  matérialiste  en  psycho- 
logie, comme  elle  est  ultra -spiritualiste  en  physiologie  (^). 
Mais  tournant  ainsi  constamment  dans  un  cercle  vicieux 
en  renvoyant  à  l'âme  quand  il  s'agissait  d'expliquer  les 
fonctions  du  corps ,  et  au  corps  quand  il  fallait  rendre 
compte  des  actes  de  l'âme,  elle  a  enrayé  le  progrès  des 
sciences  et  retardé  les  découvertes  qui  font  la  gloire  des 
temps  modernes.  —  Cependant  le  spiritualisme  des  Carté- 
siens a  creusé  un  abîme  trop  profond  entre  l'âme  et  le 
corps;  M.  Morin  le  reconnaît,  mais  j'irai  plus  loin  que  lui. 
Sans  admettre  en  quoi  que  ce  soit  la  théorie  des  formes 
substantielles,  je  pense  que  la  conscience  de  soi  ne  s'éveille 
qu'à  condition  de  la  perception  préalable  de  phénomènes 
extérieurs.  La  psychologie  cartésienne  repose  sur  une 
hypothèse  gratuite,  à  savoir,  la  possibilité  de  l'intuition 
du  moi  par  lui-même  indépendamment  de  tout  objet. 
C'est  cette  hypothèse,  et  celle  de  l'identité  du  moi  avec 
la  pensée  pure,  qui  ont,  avec  le  temps,  précipité  les  carté- 
siens sur  les  pentes  dangereuses  de  l'idéalisme  et  du 
panthéisme.  Descartes  n'en  eut  pas  moins  raison  contre 
ceux  qu'il  attaqua  ,  et  l'on  n'en  doit  pas  moins  revendi- 
quer pour  lui  la  double  gloire  d'avoir  été  l'un  des  fonda- 
teurs de  la  physique  moderne  et  le  père  de  la  science  de 
l'esprit  humain  (2). 

doit  roconnaitro  qu'il  y  aura  une  résurrection  dans  laquelle  l'âme  sera  unie 
au  corps  pour  jamais.  »  Summ.  Tlicol.  Supplém.  q.  75. 

(  '  )  Morin,  /.  c.  col.  Ai. 

['^)  La  psychologie  contemporaine  est  anli-cartésienne  ,  cl  cède  un  peu 


—  M  — 

La  matière  ne  peut  être  saisie  par  l'intelligence  ,  mais 
toutes  les  formes  substantielles  sont  intelligibles;  ainsi 
nous  pouvons  concevoir  parfaitement  ce  qui  constitue  en 
réalité  les  choses.  —  C'est  sur  cette  proposition  fonda- 
mentale que  les  scolastiques  édifièrent  une  science  de 
définitions ,  qu'ils  prirent  pour  la  science  de  ce  qui 
existe  en  effet.  "  Condamné  à  la  recherche  des  essences, 
et  dans  l'impossibilité  d'en  rencontrer  jamais  ,  dit  à  ce 
propos  M,  le  docteur  Cruveilher,  l'esprit  humain  dut 
nécessairement  faire  subir  à  l'objet  qu'il  avait  en  vue  un 
travail  d'analyse  qu'il  érigeait  en  entité  ou  essence,  et 
qui  se  terminait  par  des  définitions  impossibles ,  par 
exemple  que  la  santé  n'était  pas  la  maladie ,  que  la  ma- 
ladie était  l'opposé  de  la  santé,  etc.  (^). 

A  ce  système  se  rattache  encore  la  célèbre  doctrine  des 
idées  intermédiaires ,  dont  je  ne  parle  que  pour  mémoire, 
et  que  Thomas  Reid  a  si  longuement  discutée  ('■*).  —  II 
est  grand  temps  que  je  dise  un  mot  des  philosophes  de 
la  renaissance ,  et  de  la  réforme  opérée  par  Bacon  et 
Descartes. 

trop,  à  son  tour,  à  l'esprit  de  réaction.  Elle  est  en  progrès  ,  ;iu  reste ,  en  ce 
qu'elle  renonce  absolument  à  décrire  un  type  abstrait  de  l'hoinme  ,  pour 
étudier  l'être  humain  tel  qu'il  est ,  dans  son  individualité  concrète  et  dans 
ses  relations  de  toute  nature,  La  psychologie  est  encore  la  plus  aî-riérée 
des  sciences  philosophiques;  il  est  vrai  qu'elle  est  peut-être  ,  de  toutes,  la 
plus  difficile. 

{')  «Chaque  sensation  ou  chaque  qualité  seconde  qui  ne  s'expliquait 
point  par  le  chaud  et  le  froid,  le  sec  et  l'humide,  était  l'indice  dune  de 
ces  invisibles  puissances  que  le  ciel  attache  aux  êtres  en  les  engendrant , 
et  qu'il  leur  envoie  libéralement  après  leur  naissance.  Les  sympathies  et 
les  antipathies  que  l'on  plaçait  dans  les  objets  divers,  et  notamment  la 
fameuse  horreur  du  vide,  n'avaient  pas  d'autre  origine.  »  .Morin,  col.  46. 

\']  Cf.  Ubaghs,  De  la  nahnr  de  nos  idées,  etc.  Tirlemont,  l8o4,  in-8». 


18 


La  scolastique  avait  insensiblement  dénaturé  Aristote, 
pour  pouvoir  accommoder  la  méthode  qu'elle  tenait  de  ce 
maître  ,  à  une  philosophie  qui  devait  rester  toujours  d'ac- 
cord avec  la  foi  chrétienne.  Un  jour  vint  oii  l'étude  des 
textes  grecs  ressuscita  le  péripatétisme  antique  ,  et  ce 
jour  là  les  doctrines  en  vogue  dans  l'École  furent  profon- 
dément ébranlées ,  parce  qu'il  devint  manifeste  que  les 
principes  mêmes  sur  lesquels  reposait  la  méthode  d' Aris- 
tote n'avaient  rien  de  commun  avec  les  principes  du 
christianisme.  Le  nom  qui  avait  servi  si  longtemps  à 
corroborer  l'autorité  de  l'Eglise  fut  invoqué  pour  saper 
cette  même  autorité.  Le  prestige  une  fois  détruit,  on  se 
jeta  de  part  et  d'autre  dans  l'étude  des  spéculations  plato- 
niciennes, des  émanations  alexandrines  et  kabbalistiques, 
et  bientôt  surgirent  de  nouveaux  systèmes  de  toute  espèce, 
d'accord  sur  un  seul  point,  sur  le  mépris  que  profes- 
saient leurs  adeptes  pour  TAristote  apocryphe  du  moyen- 
âge  ('). 

Parmi  ces  spéculations  je  me  bornerai  à  rappeler  celles 
des  théosophes,  pour  les  raisons  indiquées  ci-dessus.  Il 
s'agit  de  Paracelse ,  des  Rose-Croix ,  et  surtout  d'un  cé- 
lèbre médecin  bruxellois,  Jean-Baptiste  Van  Helmont. 

Le  but  de  toutes  ces  doctrines  est  de  déterminer  dans 
leur  essence  intime,  à  priori,  ces  puissances  occultes  ,  ces 
vertus  ,  ces  forces  cachées  dont  l'action  produit  tous  les 
phénomènes  de  la  nature,  individualise  la  matière  et  pro- 


(  >  )  On  doit  se  garder,  au  reste,  de  conclure  de  là  que  ces  penseurs  n'ont 
pas  subi  eux-mêmes  l'induence  d'Aristote  ;  celte  influence  est  très-visible 
au  contraire,  jusque  chez  les  mystiques  et  les  panthéistes  décidés. 


—   19  — 

voque  le  développement  de  la  forme  qu'elle  possède  en 
germe.  Il  n'est  question  jusqu'ici,  dirait-on,  que  de  com- 
pléter la  physique  d'Aristote  et  sa  théorie  du  ciel.  Mais 
ne  nous  y  fions  pas.  Le  Dieu  de  Paracelse  n'est  pas  seule- 
ment la  cause  finale ,  le  moteur  immobile  ,  comme  le  Dieu 
deTAristote  grec;  tout  émane  de  lui,  tout  procède  de  lui. 
Il  est  présent  partout ,  il  est  l'unité  suprême  ,  absolument 
parfaite  et  indépendante.  L'Aristote  du  moyen-âge  n'est 
pas  plus  respecté  :  »  qu'est-ce  que  la  science  qui  se  paie 
de  mots,  la  science  qui  dédaigne  l'expérience  ?  "  0  Quoi 
qu'il  en  soit,  si  Paracelse  répudie  les  définitions  et  les  for- 
mules de  l'Ecole,  ce  n'est  pas  seulement  pour  devenir  un 
grand  chimiste ,  ua  médecin  habile.  Combattre  Aristote 
pour  tomber  dans  l'empirisme,  ce  serait  perdre  son  temps 
et  son  huile.  C'est  aux  sources  mêmes  qu'il  faut  remonter; 
il  y  a  dans  l'homme,  en  vertu  de  sa  nature  même,  un  pou- 
voir magique  qui  a  pour  effet  de  transfigurer  sa  pensée,  de 
l'illuminer  jusqu'à  la  mettre  en  possession  des  secrets  du 
Créateur  ,  jusqu'à  lui  révéler  l'enchaînement  mystérieux 
de  tous  les  êtres  ,  le  secret  de  leurs  rapports  les  plus 
intimes,  de  l'harmonie  universelle  en  un  mot  (^).  Mais  la 
jouissance  de  ces  immenses  avantages  dépend  de  la  pureté 
du  cœur;  le  péché  a  obscurci  l'intelligence  humaine  ; 
guérissons-nous  avant  tout  de  cette  lèpre.  Rentrons  en 


(')  De  generatione  rerum  sensibilium  in  ralione,  préface  du  livre  I. 
OEuv.  de  Paracelse.  (Genève,  1638),  t.  I,  p.  148. 

(*)  Ceci  s'accorde  mal  avec  l'importance  attachée  par  Paracelse  à  l'ob- 
servation des  faits.  H  faut  renvoyer  le  lecteur  désireux  d'en  savoir  davan- 
tage h  VHist.  de  la  médecine  de  K.  Sprengel  (trad.  par  Jourdan).  Paris, 
1815,  t.  m,  p.  29cl-5o5.  —  Sprengel  est  du  reste  un  peu  sévère. 


20 


nous-mêmes  ,  et  en  apprenant  à  nous  connaître  ,  nous  ou- 
vrirons à  Dieu, qui  frappe  à  la  porte  de  notre  cœur  (*  ).  La 
notion  de  toutes  choses  nous  est  congénère  ;  c'est  Dieu 
même  qui  l'a  mise  en  nous,  mais  pour  qu'il  nous  la  fasse 
découvrir,  il  faut  que  nous  nous  y  prêtions.  Toute  philoso- 
phie part  de  Dieu  et  y  retourne  ;  toute  vraie  philosophie  est 
dans  les  saintes  Écritures  ;  ainsi  sont  re poussées  d'avance 
toutes  les  doctrines  et  les  méthodes  des  anciens. 

Paracelse  et  ses  successeurs  n'en  remontent  pas  moins, 
pour  certaines  théories ,  aux  conceptions  d'Heraclite  et 
d'Empédocle  ;  mais  l'horizon  du  nouveau  maître  est  plus 
large ,  et  son  système,  en  dépit  de  certaines  bizarreries  et 
de  la  variété  des  sources  où  il  a  puisé ,  n'est  pas  plus  un 
monstrueux  syncrétisme  qu'un  éclectisme  timide.  Sous 
une  enveloppe  mystique ,  altérée  par  la  superstition  ,  la 
vanité  et  le  charlatanisme,  se  cache  ici  une  idée  puissante 
et  féconde  ,  dont  Leibniz  comprendra  plus  tard  la  juste 
portée ,  et  qui  dominera  la  science  ,  une  fois  dégagée  des 
liens  du  fanatisme  et  des  réserves  de  Leibniz  lui-même  (•^), 

Il  s'agit  de  l'idée  fondamentale  du  dynamisme ,  à  deux 
différences  près ,  savoir  :  1"  que  pour  Paracelse ,  les  forces 
ne  sont  encore  que  des  agents  qui  font  naître  et  développent 
les  corps  ,  lesquels  empruntent  ailleurs  les  principes 
constitutifs  de  leur  substance  ;  2"  que  ces  forces  ou  ces 


(')  Bouchitté ,  Dicl.  phU.  art.  Paracelse.  —  V.  aussi  l'art,  de  M.  Cap 
dans  le  Dicl.  des  se.  médicales,  et  Brucker,  InslUul.  hist.  philos.  Lcipzij^  , 
1747,  in-S",  p.  554  et  suiv.  —  lloefer,  Ilisl.  de  la  chimie  (Paris  ,  1843], 
t.  Il,  p.  20.  —  Dumas,  Philos,  chimique,  1"  leçon.  —  Franck,  Élude  sur 
Paracelse,  t.  G  (iGj  des  Comples-rendus  des  séances  de  l'Acad.  des  se.  mo- 
rales el  polit  iques.  Dec.  1853.  p.  571  cl  suiv. 

(2]  Nouv.  essais  sur  l'cntendemnit  humain,  avant-propos  et  liv.  I,  ch.  I. 


—   21   — 

semences  ,  ces  causes  invisibles  des  choses  visibles  n'a- 
gissent que  dans  un  certain  milieu  ,  et  sous  l'influence  de 
forces  supérieures  correspondantes,  appelées  à  leur  impri- 
mer le  mouvement.  Ce  n'est  point  là  ,  sans  doute  ,  le  dy- 
namisme moderne ,  puisqu'il  est  encore  question  d'une 
matière  purement  passive  ,  mais  à  coup  sûr  en  individua- 
lisant les  forces  et  en  les  considérant  comme  internes, 
Paracelse  a  mérité  d'être  considéré  comme  un  des  précur- 
seurs de  cette  grande  doctrine. 

Il  pressent  de  même  la  loi  d'action  réciproque  ,  que 
Leibniz  n'a  pu  atteindre,  et  à  laquelle  cet  homme  de  génie 
a  dû  substituer,  dans  son  embarras,  l'hypothèse  de  l'har- 
monie préétablie.  Je  veux  parler  de  la  doctrine  (^)  du 
macrocosme  et  du  microcosme  et  des  sympathies  univer- 
selles. Le  plan  de  la  création  est  un  :  l'homme,  fait  à 
l'image  de  Dieu,  résume  en  lui  toutes  les  forces  et  toutes 
les  perfections  qui  sont  dans  l'univers.  C'est  pour  cela 
qu'en  apprenant  à  se  connaître  ,  lui  ,  le  microcosme ,  le 
petit  monde,  il  apprend  à  connaître  tout  ce  qui  est  dans 
le  macrocosme,  le  grand  monde.  La  vie  est  partout ,  il  y  a 
une  âme  dans  chaque  corps  ;  mais  dans  l'homme  il  y  a 
plus  qu'une  âme,  il  y  a  une  intelligence  ,  il  y  a  l'esprit 
principe  de  ses  pensées  et  de  ses  actes,  et  c'est  ainsi  que 
l'homme  est  vraiment  l'image  de  la  Trinité  divine.  Dieu 
révèle  aussi  sa  Trinité  dans  la  matière  ;  il  y  a  d'une  part, 

(']  L'homme  était  aussi,  pour  les  Péripatéliciens,  le  microcosme ,  mais 
non  comme  l'entendait  Paracelse  ;  ils  se  contentaient  d'établir  des  analo- 
gies, des  similitudes;  Paracelse  voyait  récUcmcnl,  dans  l'homme,  une  con- 
densation du  macrocosme.  V.  ci-dessous,  et  Cf.  Seimert,  De  consensu  chy- 
micnrvm  cuni  Arixiotelicif;,  etc.  Witlemberg,  1029,  in-^" ,  ch.  G ,  p,  60  et 
suiv. 


—  22  — 

en  effet,  la  dualité  des  corps  et  des  âmes,  ou  de  la  matière 
et  des  forces  immatérielles,  et  comme  complément  et  tran- 
sition, les  fluides  ou  les  milieux  hors  desquels  les  germes  , 
les  forces  ne  se  développeraient  pas.  Dans  l'iiomme ,  ces 
trois  termes  sont  plus  particulièrement  unis:  l'âme,  le 
corps  et  l'esprit  ou  le  corps  spirituel ,  formé  de  fluide 
éthéré,  et  servant  d'intermédiaire  ('). 

Mais  ce  n'est  pas  tout  :  le  macrocosme  embrasse  le  ciel 
et  la  terre ,  en  correspondance  entre  eux.  Le  ciel  visible 
n'est  que  l'expression  du  ciel  invisible  ;  les  astres  du 
firmament  ne  sont  que  l'expression  de  forces  vives  imma- 
térielles, qui  sont  les  véritables  astres.  Sur  la  terre  comme 
au-dessus  de  nos  têtes ,  toute  chose  a  son  astre ,  tout  est 
animé,  et  comme  tout  est  harmonique  dans  l'univers,  ce 
que  nous  voyons  au  ciel  n'est  que  l'expression  supérieure, 
mais  correspondante,  des  mêmes  lois  ,  ou  plutôt  des 
mêmes  puissances  qui  régissent  les  phénomènes  terrestres. 
C'est  de  ce  ciel  invisible  que  procèdent  tout  mouvement  et 
toute  vie  ;  en  toute  chose  réside  un  esprit  sidéré ,  et  tout 
conspire  au  même  but,  tout  révèle  l'unité  du  plan  divin. 
De  là  une  vaste  théorie  des  affinités  et  des  sympathies , 
une  théorie  des  attractions  et  des  correspondances  magné- 
tiques ,  qui  fait  de  Paracelse  le  Mesmer  de  son  temps  ; 
et  surtout  un  système  de  magie ,  reposant  sur  le  principe 
de  la  parfaite  similitude  du  microcosme  et  du  macro- 
cosme, et  consistant  à  prétendre  qu'en  devenant  maître  de 
lui-même  et  en  s'éclairant  sur  sa  propre  nature  ,  l'homme 
peut  arriver  à  régir  les  germes  des  puissances  qui  animent 

(')  Philosophia  saga.r  ,lib.  II. 


^  23  — 

tontes  choses  ,  ou  les  astres.  A  ces  spéculations  se 
rattachent  également  le  rôle  assigné  aux  esprits  élémen- 
taires (Sylphes  ,  Ondines ,  Gnomes  et  Salamandres)  ,  le 
rêve  de  l'immortalué  terrestre  (^  et  la  production  artifi- 
cielle de  Vhonmncuhis.  Ceci  m'éloignerait  de  mon  sujet  ; 
je  veux  seulement  constater  que  Paracelse  remplace  les 
qualités  occultes  de  l'École  par  des  principes  de  vie  qu'il 
croyait  possible  de  découvrir  et  de  diriger  (^) ,  et  que, 
sous  ses  bizarreries  et  ses  exagérations ,  on  trouve  dans 
son  système  le  pressentiment  de  quelques-unes  des  dé- 
couvertes de  la  science  moderne. 

Le  mysticisme,  sous  quelque  forme  qu'il  se  présente , 
est  toujours  plein  de  séductions ,  parce  qu'en  affranchis- 
sant le  penseur  de  toute  réserve  et  même  de  l'obligation 
d'être  logique,  il  justifie  tous  les  caprices  de  son  imagi- 
nation et  lui  insinue  qu'il  a  le  droit  de  se  considérer 
comme  un  être  surnaturel.  Après  Paracelse  vinrent  Robert 
Fludd,  VanHelmont,  Jacob  Bôhme,  et  ils  ont  eu  jusqu'au- 
jourd'hui des  successeurs,  et  ils  ont  exercé  une  influence 
plus  profonde  et  plus  réelle,  que  ne  veulent  le  voir  ceux  qui 
professent  pour  eux  un  dédain  officiel.  Ne  cherchons  pas 
à  les  justifier  ,  mais  constatons  que  leurs  tendances 
répondent  aussi  bien  à  un  besoin  de  l'esprit  humain  que 
la  logique  môme  d'Aristote.  Seulement,  exclusifs  comme 


(')  Il  est  curieux  de  corislaler  une  élroile  parerslé  entre  les  idées  de 
Paracelse  à  ce  sujet,  cl  celles  que  Condorcet  a  émises  à  la  fin  de  son 
Esquisse  d'un  tableau  hislorique  des  pi  ogres  de  l'esprit  humain.  Paris, 
Masson,  1822,  in-8",  p.  504-507. 

[-)  De  là,  naturellement,  une  transformation  complète  de  la  médecine, 
et  lei)liis  profond  mépris  pour  Galien  et  Avicenne. 

6 


—  24  — 

les  scolastiques  et  plus  dangereux  par  le  caractère  même 
de  leurs  recherches,  ils  égarent  les  esprits  de  leurs  adeptes, 
et  la  science  sérieuse  et  solide  est  toujours  proscrite  des 
lieux  où  ils  régnent,  surtout  quand  les  premiers  maîtres 
ne  sont  plus  interprêtés  que  par  des  esprits  médiocres. 
Ces  observations  résument  l'histoire  intellectuelle  de 
notre  bon  pays  de  Liège,  à  l'époque oii  les  idées  de  Fludd 
et  de  Van  Helmont  y  pénétrèrent ,  et  où,  sous  le  patro- 
nage de  la  première  vogue  des  eaux  de  Spa,  dont  on  était 
mis  en  demeure  de  démontrer  la  vertu,  elles  vinrent  faire 
concurrence  aux  doctrines  de  l'École.  Mais  n'anticipons 
pas. 

Robert  Fludd  ,  médecin  anglais ,  est  l'auteur  d'une 
philosophie  mosaïque,  qui  relève  plutôt  de  la  kabbale  ou  de 
la  gnose  ,  et  n'est  au  fond  que  la  doctrine  panthéisti- 
que  de  l'émanation,  mélangée  ,  en  physique  ,  de  quelques 
souvenirs  d'Aristote  (^).  C'est  une  cosmologie  à, priori , 
une  explication  génésiaque  partant ,  ni  plus  ni  moins  que 
la  conception  hégélienne,  de  l'identité  de  l'être  et  du  non- 
être  ,  et  de  la  séparation  primitive  de  la  lumière  et  des 
ténèbres,  c'est-à-dire  de  l'être  en  acte  et  de  l'être  en  puis- 
sance, ou  de  la  puissance  et  de  la  résistance  {voluntas  , 
noluntas  divina).  Les  éléments  et  toutes  les  qualités  des 
corps  naissent  de  la  combinaison  de  ces  deux  principes. 
\j2^  pyramide,  ou  l'échelle  des  êtres,  résulte  de  ce  que  dans 
les  uns  il  y  a  prédominance  de  lumière  ,  dans  les  autres 
prédominance  de  ténèbres,  tandis  que  d'autres,  enfin,  sont 
constitués  par  un  mélange  à  proportions  égales.  Le  monde 

(')  Frank,  Uni.  Phil,  art.  Fludd. 


-  25  - 

ferchétype  est  celui  où  Dieu  se  révèle  explicitement  à  lui- 
même  sous  sa  forme  la  plus  pure  ;  puis  viennent  la  nature, 
le  macrocosme,  et  enfin,  l'homme  ou  le  microcosme  au 
centre.  Le  macrocosme  comprend  l'empyrée  ou  le  monde 
angélique,  la  région  éthérée  ou  le  ciel  des  étoiles  fixes,  et 
la  région  élémentaire,  celle  des  planètes.  Toute  impulsion, 
toute  vie,  tout  mouvement  viennent  d'en  haut  (^)  ;  les 
anges ,  émanations  divines ,  sont  les  organes  de  l'activité 
de  l'Etre  primitif  dont  ils  sont  inséparables  (2).  Il  y  a 
des  anges  de  lumière  et  des  anges  ténébreux  ;  ce  sont 
ceux-ci  qui  déterminent  les  maladies.  Le  pouvoir  des 
premiers  s'exerce  dans  les  régions  supérieures  du  macro- 
cosme ,  les  autres  se  mêlent  aux  éléments  grossiers  de 
notre  basse  région.  L'émanation  est  universelle,  elle  em- 
brasse toute  la  création  ;  les  étoiles  fixes  sont  comme  des 
mamelles  qui  versent  le  lait  céleste ,  ou  la  lumière  plus  ou 
moins  mélangée,  l'aliment  et  la  substance  de  toute  vie,  sur 
ce  monde  inférieur  ;  le  dernier  atonie  de  la  matière  a  sa 
part  de  cette  lumière  ,  et  est  doué  ,  à  un  certain  degré ,  de 
sensibilité  et  de  mouvement.  Le  minéral  lui-même  est 
animé  et  perfectible.  L'âme  qu'il  porte  dans  son  sein 
attirant  à  elle,  parla  loi  des  sympathies,  les  rayons  bien- 
faisants des  astres  ,  se  développe  ,  se  transforme  sous  leur 
influence ,  et  communique  les  mêmes  changements  à  la 
matière  qu'elle  anime  (').  L'action  des  planètes  opère  sur 
les  minéraux,  celle  du  soleil  sur  les  végétaux  ;  l'éther  est 

{')  Leibniz  a  très-bien  saisi  le  rapport  des  idées  de  Fludd ,  à  cet  égard  , 
avec  celles  des  cartésiens  mccanistes.  De  la  nature  en  elle-même,  §  lO. 
(*)  Id.  ibid.  —  Sprengel,  ouv.  cité,  t.  V. 
(»)  Franck,  Z)icf.  PhlL,  etc.  Fludd. 


—  sc- 
ie principe  fécondant  des  animaux  ;  l'homme  enfin  est 
éclairé  par  une  étincelle  de  la  lumière  divine  ,  et  pour 
Fludd  comme  pour  Paracelse  ,  il  est  un  abrégé  de 
l'univers,  et  une  reproduction  finie  du  mystère  de  la  Tri- 
nité. La  science,  fondée  à  la  fois  sur  l'expérience  et  sur  la 
kabbale  ,  doit  nous  conduire  à  saisir  les  rapports  qui 
existent  entre  le  monde  physique  et  le  monde  surnatu- 
rel (^).  Elle  se  résume  dans  la  théorie  des  sympathies 
universelles  ,  et  est  dominée  par  la  théosophie ,  aussi 
ancienne  que  le  monde,  transmise  par  tradition  à  tous  les 
personnages  de  l' Ancien-Testament ,  connue  sans  doute 
de  Pythagore,  de  Platon  et  de  Hermès-Trismégiste,  bien 
que  dans  leur  orgueil  et  leur  ingratitude  ils  aient  caché 
la  source  oii  ils  ont  puisé,  et  enfin  révélée  une  seconde  fois 
par  le  Christ.  Aristote  l'a  complètement  ignorée  ,  et  c'est 
pourquoi  ses  écrits  fourmillent  d'erreurs  et  ont  donné  lieu 
aux  plus  déplorables  hérésies  (^). 

Robert  Pludd  est  le  plus  célèbre  représentant  des  doc- 
trines des  Ro!<e  -  Croix  ,  secte  dont  l'origine  paraît  se 
rattacher  h  celle  des  sociétés  maçonniques ,  mais  dont 
l'organisation  ,  en  tous  cas,  n'est  connue  que  depuis  la 
publication,  à  Ratisbonne ,  en  1614,  de  la  Méformation 
gé7iérale  du  monde ,  par  la  Fama  fraternitatis  des  Rose- 
Croix  {'").  Cette  association  secrète  obtint  plus  de  crédit 
en  Allemagne  qu'en  Prance ,  où  l'attention  ne  fut  guère 
attirée  sur  elle  que  par  trois  jésuites ,  parmi  lesquels  le 
fameux  P.  Garasse  ,  qui  appela  ses  adeptes  une  bande  de 

(']  Hoefer,  (inv.c'>,ic,  (.  H.,  p.  1X0. 

(-)  Franck,  ibid, 

(^)  Spreiigel,  t.  \\\  .  p.  Ô')G  et  suiv 


-  27  — 

libertins  {^).  La  doctrine  de  Robert  Fludd  ,  comme  je  l'ai 
dit  plus  haut ,  est  au  fond  panthéistique  ;  cependant  le 
théosoplie  anglais  restait  ou  voulait  rester  fidèle  aux  prin- 
cipes du  christianisme  (*).  Il  assurait  que  les  Rose-Croix 
tiraient  leur  nom  de  la  croix  mystique  de  Jésus-Christ, 
qui  fut  teinte  de  son  sang  rosé ,  et  avec  laquelle  on  par- 
vient à  posséder  tous  l(^s  arts  imaginables  et  une  sagesse 
infinie  (  ^  ) . 

L'illustre  médecin  bruxellois  Jean-Baptiste  Van  Hel- 
mont ,  seigneur  de  Mérode  (  *  ) ,  se  rattache  intimement  à 


(')  Figuier,  Y  Alchimie  et  les  alchimistes.  Paris  1856  ,  in-12  ,  p  274.  Il 
ne  faut  pas  confondre  celte  Société  avec  le  collège  des  Rosiens  ,  fondé  en 
France  également  au  XVIi^  siècle.  V.  Sprengel .  t.  V,  p.  4.  Quant  aux 
idées  personnelles  de  Fludd  ,  il  faut  croire  au  contraire  qu'elles  firent  sen- 
sation, h  en  juger  par  la  vivacité  des  attaques  du  P.  Mersenne  ,  plus  sé- 
rieux que  Garasse.  Ce  fut  Gassendi  lui-même  qui  se  chargea  de  répliquer 
à  la  réponse  du  thcosophe. 

(2)  L.  Figuier,  ouv.  cité,  p.  266 ,  rapporte  un  texte  d'où  il  résulte 
clairement  que  ceci  n'est  pas  applicable  à  la  Société  même  des  Rose-Croix. 

(S)  Id.  Ibid.,  p.  27-2. 

(*)  Né  en  1577.  Il  fit  ses  études  à  l'université  de  Louvain,  s'attacha  aux 
professeurs  jésuites,  fut  élèsc  du  fameux  Martin  Del  Rio  et  finit  par  se 
dégoûter  des  subtilités  scolasliques  de  l'auteur  des  Disquisitiones  magicœ. 
La  lecture  de  Thomas  à  Kempis  et  de  Jean  Tauler  le  conduisit  alors  au 
mysticisme.  Il  devint  enthousiaste,  eut  des  visions  et  contempla  même  sa 
propre  âme  ,  en  1635,  sous  la  figure  d'un  cristal  resplendissant.  Puis, 
voulant  prendre  en  tout  le  Christ  pour  modèle,  il  ienonra  à  soii  rang, 
donna  ses  biens  à  sa  sœur  et  se  mit  à  pratiquer  la  médecine  comme  une 
œuvre  de  charité.  Après  s'être  nourri  d'Ilippocrate  et  de  Galien  ,  il  étudia 
attentivement  Paracelse,  et  ne  tarda  pas  à  renoncera  la  médecine  grecque 
et  à  rêver  une  réformation  de  la  science.  Très-indépendant  d'esprit ,  il  se 
sépara  aussi  de  ce  nouveau  maître  et  fonda  lui-même  un  système  spiritua- 
liste  auquel  on  ne  peut  refuser  la  gloire  d'avoir  fait  époque.  V.  Sprengel  , 
t.  V  ,  p.  22  et  suiv.;  Dict.  phil.  ,  art.  Van  Helmont  ;  Broeckx  ,  Essai  sur 
l'hisl.  de  la  médecine  belge  ,  Gand  ,  1837  ,  in-8"  ,  p.  84  et  suiv.  ;  Iloefer. 
ouv.  cité ,  t.  II,  p.  140-15:) ,  et  deux  art.  de  M.  Chevreul  dans  les  n°*  de 
février  et  de  mars  1850,  du  Journal  des  Savants. 


—  28  — 

Robert  Fliidd  par  sa  méthode  plutôt  que  par  ses  doctrines, 
bien  q\ie  chez  l'un  et  chez  l'autre  l'influence  de  Paracelse 
ait  puissamment  dominé  celle  d'Aristote.  Comme  Robert 
Fludd  ,  il  se  range  parmi  les  illuminés ,  tout  en  accordant 
une  haute  valeur  à  l'expérience.  Sa  confiance  dans  l'intui- 
tion intellectuelle  s'exprime  quelquefois  par  des  termes 
que  l'auteur  de  Woldemar ,  de  nos  jours,  n'aurait  désa- 
voués ;  mais  il  va  plus  loin  ,  il  a  des  extases  comme  les 
saints  personnages  de  la  légende  et  des  contemplations  inté- 
rieures dignes  de  celles  dont  Swedenborg,  plus  tard,  fait 
si  complaisamment  le  récit.  »  Avec  l'aide  des  prières,  dit 
son  traducteur  Jean  Le  Comte  (^) ,  il  ne  laissa  pas  d'ac- 
quérir beaucoup  de  connoissance ,  et  louait  Dieu  de  lui 
avoir  donné  un  meilleur  moyen  que  celui  de  la  raison  , 
croyant  que  l'homme  à  cause  de  sa  nature  corrompue  ne 
pouvoit  pas  mieux  atteindre  à  la  lumière  qu'il  avoit  res- 
sentie, que  par  les  images  de  la  phantaisie.  Mais  ayant  été 
repris  de  ses  curiositez  par  son  confesseur,  il  cessa  cette 
sorte  de  recherche ,  et  se  résigna  entièrement  à  la  volonté 
de  Dieu  dans  une  simplicité  d'esprit...  Deux  mois  après, 
il  comprit  encore  une  fois  intellectuellement ,  ce  qui  le 
fit  encore  rentrer  en  soy  même  ,  sans  savoir  combien  cette 
lumière  avoit  duré  ;  et  reconnut  la  nouveauté  de  cet  inci- 
dent ,  et  qu'il  falloit  dire  adieu  à  la  raison  et  à  l'imagi- 
nation (  comme  à  des  facultés  acquises  par  la  chute  fatale 
de  nos  premiers  parents  )  si  on  désiroit  parvenir  à  la  con- 
noissance de  la  vérité  solide L'entendement  et  la  chose 

entendue  doivent  être  semblables  et  de  même  nature,  et 

(')  Lu  œuvres  de  J.-B.  Vayi  Helmont ,  elc.  Lyon  1671,  in-i" ,  p.  204, 
205. 


29 


cette  intellection  se  doit  faire  par  une  lumière  spécifique  , 
sans  travail  ni  inquiétude,  mais  dans  une  profonde  retraite, 
avec  tranquillité  et  repos ,  et  un  abandonnement  total  du 
secours  de  la  nature...  Cette  lumière  rend  l'entendement 
comme  glorieux  ,  et  le  remet  entièrement  en  sa  pleine 
liberté  ;  l'erreur  ,  l'imposture  ,  le  mensonge  ,  ni  la  four- 
berie n'y  ont  point  de  lieu ,  et  tout  ce  qui  peut  altérer  la 
raison  n'est  pas  capable  de  le  lasser  et  le  faire  souffrir  ;  les 
organes  de  la  phantaisie  sont  aussi  (  en  ce  temps  là  )  im- 
mobiles et  endormis.  >•  La  vraie  science  ne  se  peut  dé- 
montrer, étant  immédiate  (^);  l'argumentation  ne  saurait 
rien  nous  apprendre.  Quant  aux  »  œuvres  de  nature  , 
elles  s'apprennent  et  se  mesurent  en  distillant,  arrousant, 
seichant,  calcinant,  résolvant,  etc.  "  (').  Cependant  l'ex- 
périence n'est  pour  Van  Helmont ,  aussi  bien  que  pour 
les  naturalistes  idéalistes  modernes  de  l'école  de  Schelling, 
que  le  miroir  des  vérités  découvertes  à  priori  ;  aussi  est-il 
sans  cesse  exposé  à  prendre  ses  visions  pour  des  faits 
réels ,  et  si  l'on  peut  dire  avec  M.  Dezeimeris  que  Bacon 
lui-môme  n'a  pas  mieux  dévoilé  la  stérilité  de  la  méthode 
syllogistique ,  il  convient  d'ajouter  avec  Sprengel  que  Van 
Helmont ,  si  grand  comme  critique ,  l'est  beaucoup  moins 
quand  il  veut  construire  à  son  tour  (^). 

Quoi  qu'il  en  soit ,  force  est  de  lui  reconnaître  une  ori- 
ginalité profonde  et  une  sincérité  poussée  jusqu'à  la  har- 
diesse la  plus  naïve.  C'est  ainsi  qu'après  avoir  combattu 

('  )  Les  sciences  immédiates,  selon  Arislole  ,  ne  sont  pas  démontrables. 
Ibid. ,  p.  45. 
(*)  Ibid.,^.  U. 
(M  Ouv.  cité,  t.  V,  p.  36;  Cf.  Clievreul ,  p.  78. 


—  30  — 

l'ancienne  théorie  des  quatre  éléments  et  même  les  idées 
de  Paracelse  qui  les  réduisait  à  trois  et  leur  donnait  les 
noms  symboliques  de  sel,  soufre  et  mercure ,  il  ne  consi- 
dère comme  primitifs  ([ue  l'air,  récipient  et  agent  de 
transmission  ,  compressible  et  dilatable  ,  et  l'eau,  uiatière 
dont  sont  formés  tous  les  corps  tangibles  (  ^  )  ;  et  que  , 
partant  de  là,  il  avance  comme  très-probable,  tant  il  a 
foi  dans  sa  méthode  à  prioi'i ,  que  ces  deux  éléments  ont 
été  créés  avant  le  ciel  et  la  terre ,  et  que  par  conséquent 
"  le  premier  jour  de  la  création,  selon  la  Genèse,  n'en  a 
été  que  le  second ,  de  sorte  que  Dieu  ne  se  reposa  pas  le 
septième  jour ,  mais  le  huitième  »  (  "  )•  Van  Helmont  n'en 
tenait  pas  moins  à  son  orthodoxie.  La  faculté  de  Louvain 
ayant  dénoncé  quelques-unes  de  ses  propositions  ,  il  fut 
jeté  dans  les  prisons  de  l'archevêque  de  Malines  ;  mais  il 
se  rétracta  aussitôt  et  fut  élargi.  Il  a  toujours  soutenu,  en 
tous  cas ,  le  dogme  de  la  création  ex  mhilo,  et  il  a  dé- 
fendu la  cause  de  la  liberté  humaine  ;  il  a  été  plus  loin ,  il 
s'est  incliné  sans  réserve  devant  la  théologie ,  et  a  distin- 
gué soigneusement  la  science  de  Dieu  de  celle  de  la  nature; 
non  qu'il  y  eût  là  quelque  réticence  commode  ,  à  mon 
avis,  mais  par  une  conséquence  rigoureuse  de  sa  méthode 
et  de  ses  principes. 

Van  Helmont  peut  être  appelé,  à  plus  juste  titre  encore 
que  Paracelse  ,  l'un  des  introducteurs  de  l'idée  de  force 
dans  la  science.  Je  laisse  parler  M.  Chevreul,  qui  a  jeté 
un  nouveau  jour  sur  son  système,  confusément  exposé 


(')  Dicl.  phU.,»r[,.  Van  Holmonl. 
(«)  Chovrcul ,  p.  d-')."^. 


—  51  — 

dans  la  plupart  des  histoires  de  la  médecine  ou  de  la  phi- 
losophie (1).  '/  N'admettant  dans  les  corps  tangibles  qu'un 
seul  principe  matériel ,  l'eau ,  qu'il  considère  comme  ab- 
solument inerte ,  il  attribue  la  diversité  de  leurs  formes 
et  de  leurs  propriétés  à  des  principes  essentiellement 
dynamiques ,  auxquels  il  reconnaît  assez  de  puissance  pour 
faire  revêtir  à  cette  eau ,  qui  en  constitue  la  base  maté- 
térielle ,  toutes  les  formes  qui  nous  affectent  si  diversement 
dans  les  corps  ,  soit  les  plantes  et  les  animaux ,  soit  enfin 
les  espèces  que  nous  appelons  chimiques  ,  et  dont  l'origine 
peut  être  organique  ou  inorganique.  En  définitive  ,  tout 
corps  est  composé  d'un  principe  matériel  inerte,  l'eau, 
et  d'un  principe  dynamique  distinct  pour  chaque  espèce 
de  corps.  Van  Helmont  l'appelle  archée  ou  esprit  séminal, 
agent  séminal. 

Il  L'eau ,  comme  élément ,  conserve  son  essence  dans 
dans  tous  les  corps  où  elle  entre ,  sous  l'influence  de  l'ar- 
chée  ;  et  la  forme  nouvelle  qu'elle  reçoit  alors  est  l'effet 
de  cette  influence.  Dans  les  idées  de  Van  Helmont,  la 
forme  ne  peut  jamais  être  cause,  comme  le  veut  Aristote; 
et  les  effets  que  celui-ci  rapporte  à  la  forme  ,  Van  Helmont 
les  rapporte  à  X archée. 

Il  Par  exemple  ,  l'eau  ,  sous  l'influence  de  l'espèce  ai  ar- 
chée qui  la  constitue  or ,  quoique  ne  pouvant  être  com- 
primée à  l'état  libre  ,  éprouve  une  telle  modification,  par 
sa  conjonction  avec  l'esprit  séminal  de  l'or  ,  que  sa  dureté 
devient  au  moins  dix-neuf  fois  plus  grande  qu'elle  n'était. 

"  Ces   archées  sont  dans  l'intérieur  des  corps.   Cette 

(')  Chevreul,  p.  140. 


-  32  — 

position  les  distingue  d'un  autre  genre  de  principes  dy- 
namiques, que  Van  Helmont  ?Li^ipe\\e  fermetits,  et  dont 
le  siège  est  en  général  hors  des  corps  sur  lesquels  ils 
agissent.  » 

Ainsi  les  arckées  sont  les  véritables  principes  de  toute 
spécification.  Autant  d'espèces  de  corps,  Siutaiit  à' arc/iées, 
de  plus  en  plus  lumineux ,  à  mesure  qu'on  s'élève  dans 
l'échelle  de  la  création.  De  plus,  chez  les  animaux  et  dans 
l'homme ,  chaque  organe  a  son  archée ,  et  tous  ces  ar- 
chées  (^)  sont  soumis  à  un  archée  central,  architecte  ou 
esprit  génératif  (  ^  ) ,  véritable  cause  efficiente ,  mais  non 
créateur ,  puisque  pour  se  faire  son  propre  corps ,  il  a 
besoin  de  l'eau  comme  matière  première.  Ici  deux  re- 
marques. 

Le  mot  archée  se  rencontre  déjà  dans  les  écrits  de  Pa- 
racelse.  Pour  celui-ci,  comme  pour  Van  Helmont,  \ archée 
préside  à  toutes  les  fonctions  de  l'économie  ,  et  spéciale- 
ment à  la  digestion  ;  mais  tandis  que  Paracelse  désigne 
sous  ce  nom  le  corps  sidéral ,  émanation  de  la  substance 
des  astres ,  résidant  en  nous  pour  maintenir  notre  exis- 
tence physique  contre  les  agents  extérieurs  de  destruction, 
jusqu'au  terme  de  la  vie,  Van  Helmont  fait  de  X archée 
le  principe  générateur  lui-même  (^)  :  si  bien  que  Cabanis 
s'est  imaginé  que  toute  la  nouveauté  des  idées  de  ce  pen- 

(<)  Quelques  écrivains  font  le  mot  archce  du  genre  féminin;  le  docteur 
Lordat  dit  tantôt  il  tantôt  elle;  dans  la  traduction  de  Jean  Le  Comte,  on 
trouve  toujours  le  masculin. 

(2)  Principes  de  physique  ,  I""  partie  ,  ch.  V,  et  2e  partie  ,  passim.  — 
Leibniz  n'aurait-il  pas  eu  quelque  réminiscence  de  ceci,  lorsqu'il  a  conçu 
la  monadologie  ?  V.  notamment  les  §§  19  ,  6i  et  suiv. ,  etc 

(5)  Franck.  D.  PMI.,  art.  Archée. 


—  o:>   — 


seur  consistait  dans  le  changement  de  nom  de  »  ce  que  le 
médecin  de  Cos  appelait  nature  «  (^).  Quoi  qu'il  en  soit, 
la  conception  de  Van  Helmont  est  plus  précise  et  plus 
complète  que  celle  de  son  prédécesseur  en  théosopliie. 

Un  autre  point  essentiel  à  noter  est  celui-ci.  Robert 
Fludd  avait  considéré  l'univers  au  point  de  vue  du  pan- 
théisme Alexandrin;  il  en  avait  fait  un  grand  animal ,  il 
avait  tenté  d'expliquer  par  un  principe  unique  les  manifes- 
tations les  plus  variées  de  la  vie.  Van  Helmont  attribue  au 
contraire  à  chaque  créature  une  vie  propre  (  *  ) ,  admet  qu'il 
y  a  dans  chaque  espèce  une  semence  capable  de  la  propa- 
ger, qu'ily a  autant  &% ferments  que  (Tarcliées,  etenfin,  qu'il 
y  a  autant  de  formes  lumineuses  ou  d'âmes  expressément 
créées  qu'il  y  a  d'individus  (  ^  ).  Dieu  est  ainsi, à  ses  yeux, 
le  créateur  et  non  la  substance  de  la  nature ,  et  ce  n'est 
ni  au  Ciel  ni  au  Soleil ,  ainsi  que  l'avait  déjà  pressenti  le 
Docteur  Subtil,  mais  à  Dieu  seul  qu'appartient  la  géné- 
ration des  formes  (  *  )•  "  Mais  en  fuyant  un  excès,  dit  très- 
bien  M.  Franck ,  Van  Helmont  tombe  dans  un  excès  con- 


(')  KiihnhoUz,  Cours  d'hist.  delà  médecine.  Montpellier,  1837,  in-8V 
p.  196 

{^]  De  mayneiicd  vulnerum  curafione,  p.  484  (Dans  le  Theatrum  sym- 
palheiicum  aitcium,  Nuremberg,  16G-2,  in-4".  —  Le  P.  Roberli  taxe  ceUe 
proposition  d'hérésie,  en  se  fondant  sur  un  passage  de  S.  Jérôme  :  Error 
est  hœrelicorum,  omnia  pulare  anlmanlia  (Curalionis  magnelicœ  magica 
impostura,  Luxembourg,  1021,  in-12,  p.  29). 

(5)  «  Car,  quoique  la  semence  contienne  l'image  de  ce  dont  elle  est 
semence  avec  l'esprit  particulier  propre  à  la  génération  ,  elle  dépend  de 
Dieu  pour  la  forme.  »  Chevreul,  p.  147. 

(*]  Franck  ,  /.  c;  Principes  de  physique ,  trad.  Le  Conte,  1^^  partie,  ch. 
17,  p.  112  et  suiv.  «  L'archée  reçoit  sa  forme  du  Père  de  lumière  a[>rès 
qu'il  s'est  bien  acquitté  de  son  devoir  »  Ib.  p.  115. 


—  54  — 

traire.  Pour  éviter  la  doctrine  de  l'identité,  qu'il  appelle 
de  son  véritable  nom  ,  et  qu'il  combat  comme  une  autre 
forme  de  l'athéisme  ;  pour  mettre  le  plus  d'intervalle  pos- 
sible entre  Dieu  et  la  nature,  entre  la  nature  et  l'homme, 
il  multiplie  à  l'infini  les  agents  et  les  principes  ;  il  brise 
arbitrairement ,  par  de  chimériques  hypothèses ,  l'unité 
de  la  création:  il  introduit  non-seulement  la  métaphysique 
dans  la  chimie,  mais  la  chimie  dans  la  métaphysique.  « 
On  conçoit  que  la  science,  s'engageant  dans  cette  voie, 
dut  arriver  à  des  conclusions  de  plus  en  plus  arbitraires. 

Par  sa  théorie  du  mouvement ,  Van  Helmont,  ce  grand 
ennemi  des  Écoles ,  se  relance  en  plein  ,  presque  malgré 
lui,  dans  les  rêveries  astrologiques,  et  subit  ainsi  l'in- 
fluence de  son  temps.  Il  donne  le  nom  de  hlas  (')  à  la 
force  motrice  {^);  chaque  être  doué  d'un  mouvement 
propre  a  son  hlas  particulier;  le  hlas  astral  et  le  hlas 
humain  se  correspondent  ,  et  ainsi  la  divination  ,  les  au- 
gures, les  songes  prophétiques  trouvent  leur  explication 
naturelle.  Le  Ciel,  qui  ne  peut  donner  la  forme  et  la  vie 
à  des  corps  terrestres ,  ne  peut  pas  davantr.ge  influer  sur 
la  science  ,  la  vocation  ,  la  fortune,  les  vertus  et  les  vices 
des  hommes  ;  ainsi  la  liberté  humaine  est  sauvée.  Mais 
pourquoi  cependant  chaque  royaume ,  chaque  province  , 
chaque  homme  n'aurait-il  pas  son  étoile  ?  Tous  les  événe- 
ments sont  dépeints  aux  astres,  et  lorsqu'un  homme  meurt, 
son  étoile  reçoit  l'impression  des  aventures  ou  de  la  tra- 
fjêdie  d'un  autre  homme  qui  naît  ('  ). 

(  '  )  De  l'allemaiid  hiasen,  souffler? 

(  '^)  Principes  de  physique  ,  i^'  partie,  ch.  18. 

(5)Chevreul,  p.  148. 


J'aurai  roccasion  de  parler,  ci-dessous,  de  la  médecine 
magnétique ,  et  des  services  rendus  à  la  science  par  la 
célèbre  théorie  du  gaz ,  dont  le  nom  même  ('  )  a  été  créé 
par  Van  Helmont.  Je  n'avais  ici  qu'à  donner  un  aperçu 
sommaire  de  la  méthode  et  des  principes  de  cet  esprit 
puissant  jusque  dans  ses  erreurs ,  et  avec  qui  Descartes 
lui-même  a  eu  plus  d'un  point  de  contact  (  ^  ). 

Avant  d'aborder  des  questions  spéciales  au  point  de 
vue  de  mon  sujet,  je  dois  encore  attirer  l'attention  du  lec- 
teur sur  les  caractères  de  la  grande  réforme  scientifique 
du  XVIP  siècle. 

Au  plus  fort  des  disputes  de  l'Ecole  et  des  philosophes 
ou  des  savants  de  la  Renaissance,  parut  un  livre,  oii  tous 
ceux  qui  cherchaient  dans  le  passé  l'idéal  de  la  perfection 
purent  lire  avec  étonnement  ces  paroles  :  »  Il  semble 
qu'Eschine  regardait  les  exploits  d'Alexandre  comme 
autant  de  miracles.  Mais  dans  les  siècles  suivants  parut 
Tite-Live,  qui  sut  mieux  expliquer  et  apprécier  ce  miracle 
prétendu  lorsqu'il  dit ,  au  sujet  d'Alexandre ,  «  qu'au 
"  fond  il  n'eut  d'autre  mérite  que  celui  d'avoir  méprisé 
"  courageusement  un  vain  épouvantail.  »  Nous  pressentons 
que  la  postérité  ,  portant  de  notre  entreprise  un  semblable 
jugement ,  dira  de  nous  qu'au  fond  nous  n'avons  rien  fait 
de  vraiment  grand ,  mais  que  ce  qui  paraissait  tel  aux 
autres,  nous  l'avons  un  peu  moins  estimé.  »  (^).  C'est 

(  '  )  De  Ge'isl ,  esprit. 

(2)  V.  Sprengel,  t.  V,  p.  51,  et  Broeckx,  p.  95,  sur  l'accord  du  système 
des  tourbillons  avec  la  théorie  des  ferments.  Nous  y  reviendrons. 

(')  Nouvel  organum,  1.  I,  §  97,  Ed.  Cliarpenlicr ,  publiée  par 
M.  F.  Riaux,  t.  II,  p.  57. 


—   50   — 

dans  cette  aspiration  ardente  vers  le  progrès  ,  et  tout  à  la 
fois  dans  cette  défiance  à  l'égard  des  préjugés  accrédités  ; 
c'est  dans  cette  déclaration  du  devoir  imposé  à  la  science 
moderne  de  recommencer  tout  le  travail  de  l'observation, 
avant  de  conclure  en  quelque  sens  que  ce  soit;  c'est  enfin 
dans  le  but  pratique  assigné  à  nos  études  et  à  nos  efforts, 
que  réside  la  profonde  originalité  du  chancelier  Bacon  de 
Vérulam  (^).  On  s'est  plu  de  nos  jours  ,  tantôt  à  rabaisser 
son  mérite  au  profit  de  Descartes,  tantôt  à  l'exalter  outre 
mesure  ;  toujours  est-il  qu'il  a  montré  le  chemin,  s'il  ne  l'a 
point  parcouru  jusqu'au  bout.  Sans  doute  on  avait  observé 
avant  lui ,  et  bien  observé  quelquefois  ;  je  n'en  voudrais 
pour  preuve,  si  j'avais  le  temps  de  m'y  arrêter,  que  cer- 
tains travaux  de  Paracelse  et  de  VanHelmont  eux-mêmes. 
Mais  ne  vous  hâtez  point  d'inférer  de  là,  avec  un  savant 
belge  contemporain,  ("^)  que  Bacon  ne  fut  pas  réellement 
un  novateur  ;  ne  prononcez  pas  prématurément  que  le 
procédé  inductif  qui  porte  son  nom  se  ramène,  au  fond  ,  à 
celui  du  philosophe  de  Stagire.  L'œuvre  de  Bacon  n'est 
qu'ébauchée  ,  j'en  conviens  ;  sans  doute  la  théorie  de  la 
logique  inductive  n'est  pas  sortie  toute  armée  de  sa  tête  ; 
je  dis  sans  doute,  puisque  cette  théorie  est  encore  aujour- 
d'hui très-loin  d'être  achevée ,  malgré  les  brillants  efforts 
des  Whewell ,  des  Mill ,  des  Apelt ,  des  Opzoomer ,  de 

(')  V.  Macaulay,  Crilical  and  hisiorical  Exsays  ,  t.  IIF. 

('')  Éludcx  sur  la  méllwdc  des  sciences,  par  l.-li.  Annoot. Bruxelles,  1859, 
in-1^2.  —  M.  Bouillier  est  encore  plus  sévère  :  il  ne  voit  dans  Bacon  qu'un 
philosophe  de  la  Renaissance.  Ouv.  cilé ,  t.I,p.  24.  Personne  aujourd'hui, 
cependant,  n'approuve  plus  le  dédain  systématique  de  J.  de  Maistre  à  l'égard 
du  novateur  anglais.  Cf.  Thonisscn ,  Consid.  sur  la  théorie  du  progrès 
indéfini,  2"  éd.,  Tournai  et  Paris,  18G0,  in-42,  pp.  99  et  267. 


^  Ti  — 

l'école  positiviste  et  des  disciples  de  Herbart.  Faut-il 
accorder  à  M.  Ch.  de  Rémusat  que  Bacon  n'a  fait  que 
donner  de  nouvelles  règles  pour  employer  l'ancien  orga- 
num ,  et  savamment  étudier  la  manière  de  se  servir  de 
l'éternel  instrument  de  l'esprit  humain  «  (  '  )  ?  A  parler 
franchement,  cette  concession  me  paraîtrait  encore  un  peu 
forte.  Je  ne  saurais  me  défendre  de  trouver  de  la  nou- 
veauté dans  la  manière  dont  Bacon  a  conçu  le  procédé 
inductif.  M.  Apelt("^)  tout  en  étant  frappé  d'un  accord 
plus  grand  qu'on  ne  se  l'imagine  d'ordinaire  entre  les  vues 
de  Bacon  et  celles  d'Aristote  ,  revendique  énergiquement 
pour  Kepler  la  découverte  de  la  véritable  méthode  induc- 
tive  des  sciences  de  la  nature  ;  mais  il  n'hésite  pas,  arrivé 
au  point  qui  nous  occupe  ,  à  se  prononcer  ainsi  :  «  L'objet 
de  l'induction,  c'est  la/orwe  ,  xà  elso;,  forma.  Pour  Aris- 
tote,  cette  forme  est  quelque  chose  de  particulier,  de  réel, 
de  substantiel  ;  pour  Bacon ,  au  contraire  ,  c'est  quelque 
chose  de  général  et  de  nécessaire,  tme  règle  générale ,  non  l'es- 
sence d'une  chose  donnée  :  c'est  la  loi  de  la  nature.  La  cause 
formelle  ,  c'est  la  loi,  et  c'est  cela  qui  est  véritablement  la 
nature.  La  théorie  péripatéticienne  des  quatre  causes 
prise  en  sens  inverse  dans  le  sens  de  la  physique  moderne, 
l'expulsion  des  causes  finales  du  domaine  de  la  physique, 
voilà  ce  qu'il  y  a  de  véritablement  neuf  dans  Bacon ,  voilà 
ce  que  doit  à  Bacon  la  cosmologie  nouvelle  »  (^).  Nos 
connaissances  progresseront,  non  pas  à  mesure  que  nous 
nous  élèverons  à  la  contemplation  de  l'éternel  et  de  l'im- 

(  '  )  Bacon  ,  sa  vie  ,  son  temps  ,  etc.,  p.  535. 

(«]  Théorie  der  Induciion.  Leipzig,  1854,  in-8°,  p.  14-2  et  suiv. 

(»]/6td,  p.  151. 


-   Ô8   - 

muable,  comme  le  pensait  Platon;  non  pas  à  mesure  que 
nous  péne'trerons  dans  le  domaine  de  la  réalité  donnée, 
comme  l'estimait  Aristote,  mais  à  mesure  que  nous  par- 
viendrons à  constater  comment  les  faits  changeants  sont 
régis  par  des  lois  éternelles  ;  (0  Bacon  tendit  à  concilier 
l'existence  phénoménale  avec  l'existence  des  vérités  né- 
cessaires ,  et  il  prépara  ainsi  une  formule  plus  nette 
(mais  qui  cependant  ne  reçut  que  plus  tard  son  expres- 
soin  )  du  grand  problème  qui  domine  toute  la  philosophie 
et  le  savoir  humain.  Ce  serait  tomber  dans  l'exagération, 
au  reste,  que  d'attribuer  à  Bacon  seul  le  mérite  d'avoir 
régénéré  les  sciences  ,  mais  son  nom  doit  rester  attaché  à 
cette  régénération ,  parce  que  le  premier  il  a  saisi  dans  sa 
vraie  portée  et  popularisé  la  méthode  inductive,  dans  le 
sens  où  elle  a  été  comprise  et  pratiquée  depuis  lors.  Pour 
édifier  plus  complètement  le  lecteur ,  je  citerai  encore 
quelques  lignes  d'un  auteur  contemporain  qui  me  paraît 
avoir  très-exactement  compris  Bacon  :  »  On  raisonne  en 
apparence  sur  un  fait  particulier  ;  en  réalité  on  contemple 
le  genre  tout  entier  représenté  par  cet  échantillon. L'obser- 
vation porte  sur  quelque  chose  de  concret ,  mais  la  pensée 
en  dégage  l'abstrait  et  ne  considérant  que  lui ,  s'élève 
au  dessus  des  sens  et  de  l'apparence  grossière  ,  jusqu'à 
l'idée  et  à  la  vérité  universelles.  Voilà  pourquoi  l'induc- 
tion ,  méthodiquement  employée ,  procède  non  par  addi- 
tion, mais  par  retranchement  ;  non  par  énumération  des 
faits  particuliers  ,  mais  par  élimination  de  tout  ce  qui  est 
particulier  dans  les  faits  qu'on  observe.  De  là  la  nécessité 

(')  IhUl.  p    152. 


—  39  — 

de  varier  les  expériences  ,  un  petit  nombre  d'expériences 
bien  faites  pouvant  nous  conduire  à  la  connaissance  du 
genre  dans  sa  pureté  ,  et  par  suite  dans  toute  son  exten- 
sion. De  cette  manière  seulement  on  rendra  l'induction 
aussi  rigoureuse  que  possible.  L'autre  induction  ,  celle 
des  scolastiques ,  est  puérile  ;  celle-ci ,  celle  de  Bacon , 
est  seule  sérieuse  et  digne  de  figurer  parmi  les  procédés  de 
la  science  »  (  ^  ) . 

Nous  voilà  bien  loin  des  formes  substantielles,  des  qua- 
lités occultes,  et,  d'autre  part,  des  cosmologies  à  priori  et 
des  contemplations  extatiques  !  Mais  ce  fut  Descartes  qui 
frappa  le  grand  coup  (-).  On  sait  qu'il  poussa  jusqu'à 
l'injustice  le  dédain  de  la  scolastique  :  «  Qu'il  fût  vrai, 
répond-il  à  Voëtius,  comme  vous  vous  engagez  à  le  prou- 
ver, que  je  ne  comprends  pas  les  termes  de  la  pliilosophie 
péripatéticienne ,  peu  m'importerait  assurément ,  car  ce 
serait  plutôt  une  honte  à  mes  yeux  d'avoir  donné  à  cette 
étude  trop  de  jours  et  d'attention  »  (^).  D'un  autre  côté  , 
quand  il  parle  de  son  œuvre,  sa  confiance  de  réformateur 
devient  de  l'audace  :  «  Il  n'y  a  aucun  phénomène  en  la 
nature,  dit-il,  qui  ne  soit  compris  en  ce  qui  a  été  expliqué 
dans  ce  traité  (des  Principes).  "  Il  n'en  est  pas  moins 
prudent,  sincère  et  pratique.  C'est  du  reste  à  sa  méthode 

(1  ]  Ch.  Waddinglon,  Essais  de  logique.  Paris,  1857,  in-8",  p.  281. 

(2)  Newton  l'avoue,  bien  qne,  selon  l'expression  de  Bordas-Demoulin,  il 
eût  l'extrême  envie  de  paraître  ne  rien  devoir  à  Descartes  :  «  Les  modernes 
ont  enfin  ,  depuis  quelque  temps,  rejeté  les  formules  substantielles  elles 
qualités  occultes,  pour  rappeler  les  phénomènes  naturels  à  des  lois  mathé- 
matiques. On  s'est  proposé,  dans  ce  traité  [des  Principes],  de  contribuera 
cet  objet.  » 

(s)  Bouiilier,  Ouv.  cilc,  t.  I,  p.  58  et  40. 

8 


—  40  — 

|)lus  qu'à  ses  découvertes  qu'il  doit  sa  grandeur ,  bien 
qu'il  ait  le  premier ,  par  exemple ,  appliqué  l'algèbre  à  la 
géométrie.  Mais  lui-même  ne  tenait  qu'à  sa  méthode  ,  et 
en  vérité  «  sa  mission  fut  de  mettre  l'esprit  philosophique 
dans  le  monde  moderne  "  {}).  Proclamer  haut  et  clair  le 
critérium  de  l'évidence ,  c'était  ouvrir  une  nouvelle  ère  ; 
car  par  là,  comme  on  l'a  cent  fois  répété  avant  et  après 
M.  Cousin,  ce  n'était  pas  seulement  l'autorité  d'Aristote 
qui  était  récusée,  c'était  toute  autre  autorité  que  celle  de 
la  pensée.  On  a  depuis  exagéré  la  portée  de  ce  principe, 
mais  Descartes  aura  toujours  la  gloire  d'avoir  nettement 
dégagé  la  méthode  spéculative ,  de  l'avoir  élevée  en  regard 
de  la  méthode  expérimentale,  et  d'avoir  enfin  donné  à  la 
science  et  à  la  conscience  humaine  une  infaillible  pierre 
de  touche. 

Le  cartésianisme  est  trop  connu  pour  que  j'aie  à  in- 
sister. Le  temps  a  fait  justice  de  ses  faiblesses  ,  je  veux 
dire  dés  hypothèses  qu'il  tenta  de  substituer  à  celles  de  la 
scolastique  et  aux  dogmes  confus  des  derniers  adversaires 
d'Aristote.  Les  cartésiens  furent  d'ailleurs  de  la  meilleure 
foi  du  monde ,  et  toujours  intimement  persuadés  qu'ils 
ne  sortaient  pas  de  la  réserve  que  leur  imposait  leur 
méthode  ;  mais  le  maître  ayant  arbitrairement  enlevé 
l'activité  aux  substances  créées  (^),  se  trouva  conduit  à 


(')  Cousin.  Introduction  à  Vhisloircde  la  philosophie,  2*  leçon. 

(•-)  Van  Helmont  avait  vu  plus  loin  que  lui  sous  ce  rapport ,  mais  il 
avait  purement  et  simplement  dogmatisé.  Il  fallut  bien  cependant,  à  un 
moment  donné ,  transiger  avec  les  idées  du  médecin  bruxellois  ;  mais 
Descartes,  après  avoir  adopté  le  fond  de  la  doctrine  des  ferments,  très- 
compatible  avec  celle  des  tourbillons,  s'arrêta  en  chemin  et  continua  d'ex- 
pliquer les  fonctions  animales  d'après  les  principes  de  la  physique  de 


_  4i   — 

une  conception  toute  mécanique  de  l'uiiivers^  à  Ift  théorie 
commode  (^  )  mais  bizarre  des  animaux^machines,  et  à  des 
distinctions  ingénieuses  ,  mais  embrouillées  ,  pour  expli- 
quer la  liberté  humaine.  Ses  successeurs  allèrent  plus 
loin  ;  Spinoza  fut  rigoureusement  entraîné  à  l'inexorable 
fatalisme  ;  Malebranche  dut  se  cramponner  à  ses  croyance? 
et  s'humilier  dans  sa  robe  de  prêtre  pour  ne  pas  se  jeter 
en  plein  dans  le  gouffre  du  panthéisme  idéaliste  ,  je 
pourrais  presque  dire  mystique  ,  dont  il  côtoya  toujouT§ 
les  bords  ;  enfin  Leibniz ,  qui  eut  l'insigne  honneur  de 
saisir  le  vrai  sens  de  l'idée  de  force,  n'osa  pas  tirer  de  sa 
découverte  tout  le  parti  qu'on  en  a  tiré  depuis  ,  et  fidèle 
en  cela  aux  traditions  cartésiennes,  s'imagina  trouver  un 
phare  de  salut  dans  l'hypothèse  de  V harmonie  préétablie  , 
aussi  arbitraire  que  la  théorie  malebranchiste  des  causes 
occasionnelles.  Mais  en  dépit  de  ces  erreurs  ou  même  de 
ces  défaillances ,  le  cartésianisme  n'en  mérita  pas  moins 
l'épithète  de  rénovateur  des  sciences  ('-),  et  '\\  n'en  légua 
pas  moins  aux  temps  nouveaux  un  immense  trésor  de 


Démocrite.  Il  provoqua  par  là  de  nombreuses  observations  microscopiques  ; 
mais,  ne  dépassant  pas  la  conception  d'un  morde  mécanique,  il  entrava  l'es- 
sor de  la  médecine,  par  exemple,  en  supposant  que  cette  science  pourrait 
acquérir  une  précision  mathématique  ,  par  le  seul  calcul  du  mouvement 
des  atomes.  Van  Helmont  est  certes  moins  responsable  que  Descartes  des 
erreurs  de  la  médecine  chimique.  V.  Sprengel,  t.  V ,  p.  48-58.  En  re- 
vanche, en  débarrassant  la  science  des  causes  occultes,  des  archées,  etc., 
et  en  ramenant  tout  dans  la  brute  à  l'organe  et  à  la  fonction  de  l'organe, 
Descartes  favorisa  l'étude  de  l'anatomie  el  poussa  ainsi  au  progrès  dans  un 
autre  sens.  V.  Flourens  :  Buffon,  Histoire  de  ses  travaux,  etc.,  p   d22. 

(')  Elle  tranchait  la  question  de  la  douleur  chez  les  animaux,  question 
qui  a  si  souvent  embarrassé  les  théologiens. 

(2)  Bordas-Dumoulin. 


-   42  — 

vérités  fécondes.  L'antithèse  radicale  des  phénomènes  de 
la  pensée  et  de  ceux  du  monde  sensible  péremptoirement 
démontrée  ;  l'analyse  psychologique  destinée  à  fournir  les 
moyens  de  contrôler  les  assertions  du  dogmatisme;  d'autre 
part  l'introduction  de  l'idée  de  force  dans  la  science  (^), 
la  considération  des  lois  générales  de  la  nature,  la  théorie 
spéculative  et  scientifique  de  l'infini ,  la  distinction  de 
l'universel  et  du  général,  et  bien  d'autres  principes  ou 
points  de  vue  en  deçà  desquels  l'esprit  humain  ne  peut 
plus  reculer,  voilà  certes  un  contre-poids  assez  considé- 
rable pour  faire  pencher  la  balance.  Que  si  surtout  nous 
mesurons  la  portée  du  cartésianisme  aux  efifets  de  son  in- 
fluence, nous  serons  éblouis  de  l'intensité  et  de  la  variété 
des  splendeurs  qui  jaillirent  de  ce  puissant  foyer.  Copernic 
et  Galilée  eurent  décidément  raison  ;  Newton  transforma 
la  cosmologie  et  la  physique ,  et  pressentit  en  même  temps 
que  Leibniz  le  calcul  infinitésimal  ;  la  monadologie  , 
enfin,  ouvrit  de  nouveaux  horizons  aux  naturalistes  , 
suscita,  directement  ou  non,  les  inductions  merveilleuses 
des  Goethe ,  des  de  Candolle ,  des  Cuvier  ,  des  Geoffiroy- 
S^  Hilaire  ,  et  donna  aux  sciences  biologiques  le  point 
d'appui  du  dynanisme. 
Mais  retournons  aux  bords  de  la  Meuse. 


(  '  )  Avec  un  caractère  positif  et  rigoureusement  explicable  :  «  Je  no 
considère  pas  ,  dit  Newton  (cité  par  M.  Flourens),  ces  forces  comme  des 
qualités  occultes  ;  car  elles  sont  manifestes,  et  il  n'y  a  que  leurs  catuesqui 
soient  occultes.  »  Fontenclle,  etc.,  p.  22. 


II 


J'ai  déjà  dit  que  les  Jésuites  remplacèrent ,  à  Liège  , 
comme  instituteurs  de  la  jeunesse  ,  les  Frères  de  la  vie 
commune.  Ils  avaient  été  admis  dans  la  principauté  en 
1569,  sous  le  règne  de  Gérard  de  Groësbeck  (^)  ;  en  1581, 
ils  obtinrent  la  maison  et  les  revenus  de  la  corporation 
tombée  en  disgrâce  ,  et  le  1"  mai  de  l'année  suivante  ,  ils 
ouvrirent  les  trois  premières  classes  de  leur  nouveau  col- 
lège (2).  Ernest  de  Bavière  venait  d'être  appelé  au  siège 
épiscopal  ;  pour  assurer  la  bonne  instruction  de  son  clergé, 
conformément  aux  prescriptions  du  Concile  de  Trente  ,  il 
se  préoccupa  de  la  fondation  d'un  séminaire ,  et  cet  im- 
portant établissement  fut  bientôt  installé  dans  l'ancien 
Hôpital  de  8.  Mathieu  à  la  Cliaine  (^).  Le  môme  évoque 
fit  bâtir,  en  1605,  le  Collège  de  Liège  à  Louvain.  Il  paraît 


(  '  )  Quelques  Josuites  espagnols  ,  chassés  de  France  à  cause  de  leur  na- 
tionalité,s'étaicnt  établis  à  F^ouvain  des  1342,  et  avaient  eu  pour  protecteurs, 
entre  autres,  le  chancelier  de  l'Université  et  Thomas  Ilesius ,  doyen  de 
S.  I^ambert  à  Liège  et  inquisiteur  de  la  loi.  Cependant  l'existence  de  leur 
école  étant  précaire  ,  le  fondateur  de  l'ordre  s'adressa  lui-même  à  Marie  de 
Hongrie,  gouvernante  des  Pays-Las  ,  pour  obtenir  le  droit  d'ériger  un  col- 
lège en  cette  ville  ,  et  d'accepter  des  dons  et  legs  pour  cet  établissement. 
Marie  de  Hongrie  repoussa  la  requête  de  S.  Ignace.  Ce  ne  fut  qu'en  1556 
que  Philippe  H  ,  sur  les  instances  de  Marguerite  de  Parme  ,  délivra  aux 
Jésuites  des  lettres  patentes.  —  Th.  Juste  ,  Uisl.  de  l'insl.  publique  en 
Belgique.  Bruxelles,  1844,  in-80.  p.  102. 

(2)  Ernst,  Ouv.  cité,  p.  181  et  345. 

(s)  Inslilulio  et  ereclio  seminarii  clericnrum  in  civitalr  Leodicnsi,  etc. 
Liège,  Ouwerx,  1592,  in-4o. 


—  44  — 

avoir  été  plein  de  zèle  pour  les  sciences  aussi  bien  que 
pour  les  études  scolastiques.  Il  entretenait  dans  son  pa- 
lais deux  observateurs  des  phénomènes  célestes  ,  Gérard 
Stempel  de  Gouda  et  Adrien  Zelst ,  qui  rédigèrent  à  son 
intention  et  sous  son  patronage  un  Traité  de  V astrolabe  {}). 
Il  s'occupait  aussi  très-activement  de  chimie  :  on  lui 
doit  une  analyse  des  eaux  de  la  fontaine  de  Pline  ,  près 
de  Tongres  (  '^  ) .  Sous  le  règne  de  Ferdinand ,  son  succes- 
seur, les  catholiques  d'Angleterre  érigèrent  à  grands  frais 
(en  1616)  la  maison  de  probation  anglaise  de  la  Société  de 
Jésus  ,  comprenant  un  noviciat  et  un  collège  ,  avec  des 
cours  de  philosophie  {').  Tels  furent,  jusqu'à  l'expulsion 
des  Jésuites  en  1773  ,  les  asiles  officiels  des  études  supé- 
rieures au  pays  de  Liège. 

Sous  Joseph-Clément  de  Bavière  (1694-1724)  ,  la  dis- 
corde éclata  au  camp  d'Agramant.  Le  P.  Sabran  ,  S.  J., 
dénonça  la  doctrine  enseignée  au  séminaire  épiscopal  de 
Liège  parle  chanoine  H.  Denis,  et  parvint  à  obtenir,  contre 
ce  dernier,  deux  censures  des  Facultés  de  Louvain  et  de 
Douai.  Le  professeur  fut  dépossédé  de  sa  chaire,  et  son  ac- 
cusateur appelé  à  diriger  l'instruction  des  jeunes  clercs.  (*  ) 
Une  longue  polémique  s'engagea  {^)  :  d'une  part  on  eut 

(')  Ulriusque  Àstrolabii  fabrica  cl  r(s»s. Liège,  Ouvvcrx,  !G02,  in-4''. 

(2)  Villenfagne,  Recherches,  etc  ,  t.  H,  p.  418. 

(3)  Le  Flonis  Anglo-Bavaricus,  Liège,  G. -H.  Strecl ,  1683  ,  contient 
les  détails  les  plus  curieux  sur  l'histoire  de  cette  maison. 

(*)  Le  faitn'estpas  isolé.  Louis-Marcel  de  Coëtlogon,  évoque  de  Tournai 
(1706-1707),  appela  les  Jésuites  dans  son  séminaire  pour  y  enseigner  la 
théologie.  .lean-Erncst  de  Loëwenstein-Wertheim  (1713),  son  second  suc- 
cesseur, persévéra  dans  la  même  voie  par  crainte  de  l'invasion  du  Jansé- 
nisme, etc. 

(»]  Voir,  entre  autres,  les  Jurfements  des  deux  faculd's ,  etc.  (Ed.  de 


—  45  — 

recours  à  répouvantail  des  noms  de  Baïus  et  de  Jansénius; 
de  l'autre  ,  on  s'éleva  non  moins  énergiquement  contre  la 
théologie  morale  et  l'esprit  d'intrigue  des  «  Réformateurs 
de  séminaires.  «  Le  clergé  séculier  s'adressa  même  au  S. 
Siège  (').  La  Faculté  de  Louvain,  mieux  éclairée,  disculpa 
Denis  ;  l'attitude  des  Jésuites  devint  défensive  (^).  Je  ne 
saurais ,  sans  m' écarter  de  mon  sujet ,  raconter  ici  tous  les 
détails  de  cette  lutte  ,  qui  perdit  progressivement  de  son 
intérêt  dans  le  cours  du  XVIII*'  siècle,  et  dont  le  caractère 
resta  d'ailleurs  essentiellement  tliéologique.  Il  est  juste 
d'ajouter  ,  cependant  ,  qu'antérieurement  à  la  discussion 
dont  je  viens  de  parler  ,  les  Jésuites  avaient  eu  quelque 
raison  de  croire  à  une  certaine  influence  du  jansénisme  à 
Liège ,  même  dans  les  régions  du  séminaire  épiscopal. 
Lorsque  l'archevêque  de  Paris,  en  1679  ,  médita  la  sup- 
pression de  la  maison  de  Port-Royal ,  Antoine  Arnauld 
fut  surtout  le  point  de  mire  de  ses  attaques ,  et  le  célèbre 
docteur  de  Sorbonne  se  vit  obligé  de  quitter  la  France.  Ce 
fut  à  Liège  qu'il  passa  le  printemps  de  l'année  suivante  , 
avec  le  P.  Quesnel;  il  y  rencontra  un  certain  nombre  de 
partisans ,  et  s'y  trouva  en  rapport  avec  plusieurs  ecclé- 
siastiques ,  entre  autres  avec  le  professeur  de  théologie  du 


Streel) ,  et  la  Juslificalion  de  la  doctrine  de  M.  Henri  Denis  ,  clc  ,  S.  L. 
iDouai),  1700,  in-4». 

(']  Ecclesia  Leodiensis  S.  P.  Innoc.  XII  siipplicnnx  pro  suo  seminario, 
et  doctrinam  RR.  PP.  Coll.  Anglic.  S.  J.  denunlians  (1699),  in-40. 

(2)  Témoin  les  publications  ou  réimpressions  à  Liège,  pendant  cette 
période,  de  mémoires  justilicatifs,  tels  que  V Apologie  pour  la  doctrine  des 
Jésuites  (2«  édition,  G.  H.  Streel,  1704,  in-li),  etc. 


4G 


séminaire  (*)•  Une  foule  de  brochures  ,  rédigées  dans  son 
sens  (-)  ou  dans  le  sens  des  Jésuites,  virent  le  jour  à 
Liège  dans  le  cours  des  années  suivantes,  et  la  publication 
de  la  bulle  Vnigcnitus  n'eut  pas  le  pouvoir  de  calmer  im- 
médiatement les  esprits.  Bien  que  les  Jésuites  aient  mis 
de  la  passion  dans  leurs  polémiques  ,  et  que  l'ambition 
n'ait  peut-être  pas  été  étrangère  à  leur  invasion  dans  le  sé- 
minaire, néanmoins  leur  triomphe  momentané  fut  rendu 
plus  facile,  sans  aucun  doute,  par  les  dissentiments  sur- 
venus ,  quant  à  l'interprétation  de  certains  points  du 
dogme,  dans  le  sein  du  clergé  liégeois. 

Pour  en  revenir  à  In.  philosophie  spéculative ,  les  Jésuites 
de  Liège  se  montrèrent  d'autant  plus  hostiles  au  cartésia- 
nisme, que  les  sectateurs  du  jansénisme  avaient  éprouvé, 
dès  l'origine ,  plus  de  sympathie  pour  les  tendances  du 
nouveau  système.  La  philosophie  de  Descartes,  au  surplus, 
avait  paru  suspecte  dès  166.2  (■')  :  sur  la  dénonciation  du 
nonce  apostolique  en  Belgique  ,  Jérôme  Vecchio  ou  de 
Vecchy,  l'Université  de  Louvain  l'avait  proscrite;  et  quel- 
ques années  plus  tard ,  on  a  lieu  de  croire  qu'il  fallut 
\ arrêt  burlesque  de  Despréaux  pour  empêcher  la  Sorbonne, 
mise  en  mouvement  par  les  Jésuites,  de  solliciter  un  arrêt 
du  Parlement  dans  le  même  sens  (*).  D'autres  causes 
peuvent  avoir  contribué  à  modérer,  en  cette  circonstance. 


(<)  Je  citerai  entre  autres  le  recueil  intitulé  :  Jusli(ica(iGn  de  M.  An- 
loine  Arnauld,  etc.  Liège,  Hoyoux,  1702, '2  vol.  in-12. 

(2)  Relation  de  la  retraite  de  M.  Arnaiild  dans  les  Pays-Bas  en  1G79. 
Mons,  1735,  in-l^,  p.  31  et  suiv. 

(»]  Cousin,  Frar/m.  philos.,  t.  II,  p.  299  et  suiv.  (Ed.  de  Bruxelles). 

(*)  Ihid.,  p.  301 .  —  Cf.  Bnuillier,  Ouv.  cité,  t.  I,  p.  /t56  et  suiv. 


-  47  — 

le  zèle  des  adversaires  de  Descartes  ;  mais  ils  ne  se  tinrent 
pas  pour  battus.  Il  n'est  pas  inopportun  de  constater, toute- 
fois, que  leur  victoire  ne  fut  que  momentanée  à  Louvain  ; 
le  professeur  en  théologie  Van  Gutschoven  y  fit  soutenir 
des  thèses  sur  la  conformité  de  Descartes  avec  Aristote  et 
sur  la  compatibilité  du  mouvement  de  la  terre  avec  l'Ecri- 
ture (  '  ).  Ce  qui  paraîtra  tout-à-fait  singulier,  en  outre  , 
c'est  que  cinq  ans  après  la  dénonciation  de  Jérôme  de 
Vecchy  ,  des  thèses  ouvertement  cartésiennes  ("^)  furent 
défendues  à  Bruxelles  par  cinq  Frères  du  tiers-ordre  de 
S .  François ,  sous  la  présidence  de  Gilles  Gabrielis  ou 
de  Gabriel,  licencié  de  V  Université  de  Louvain  qï  professeur 
de  philos'ophie  ;  et  que  la  brochure  où  sont  annoncées  leurs 
conclusions  est  dédiée  à  Jérôme  de  Vecchy  lui-même,  au 
nom  du  tiers-ordre  tout  entier  ('').  Les  choses  ne  se  pas- 
sèrent point  ainsi  en  France.  Les  Jésuites  obtinrent  du  roi 
ce  qu'ils  n'avaient  pu  obtenir  du  Parlement  ;  leur  persécu- 
tion s'étendit  dans  les  provinces  ,  et  atteignit  surtout  la 
congrégation  de  l'Oratoire  ,  favorable  à  la  philosophie 
nouvelle.  A  Angers  ,  à  Caen  ,  les  professeurs  convaincus 
d'un  attachement  si  coupable  furent  suspendus  et  exilés. 
Les  PP.  Quesnel  et  Duguet  quittèrent  leur  Compagnie 
plutôt  que  de  se  soumettre  au  joug  des  Jésuites  :  "  Pour- 
quoi ,  écrivait  le  premier  au  moment  d'aller  rejoindre 
Arnauld  en  Belgique,  pourquoi  m'engagerais-je  à  renoncer 


(  ')  Bouillier  (d'après  Rohaull),  ibid.,  p.  257. 
[^]  Seulement  le  nom  de  Descartes  y  était  passé  sous  silence. 
(3)  Cette  brochure  a  été  découverte  par  M.  E.  Prouhel ,  et  analysée 
dans  la  Rexmede  Vinstrnciion  publique  en  France,  etc.,  du  16  février  1860. 

9 


—  48  — 

à  la  raison  ,  à  l'évidence ,  à  ma  liberté  ,  si  je  trouve  les 
opinions  de  Descartes  meilleures  que  les  autres  en  philo- 
sophie? "  (  '  ).  Le  P.  Quesnel  était  effectivement  mis  en 
demeure.  L'Oratoire  avait  fini  par  subir  (1678)  un  con- 
cordat imposé  par  la  Compagnie  de  Jésus.  C'est  Bayle  qui 
nous  en  a  conservé  le  formulaire. Dans  la  physique,  y  est-il 
dit,  on  ne  doit  point  s'écarter  d'Aristote.  »  On  doit  ensei- 
"  gner  1"  que  l'extension  actuelle  et  extérieure  n'est  point 
"  de  l'essence  de  la  matière;  2°  qu'en  chaque  corps  naturel 
"  il  y  a  \mQ  fo7'me  substantielle,  réellement  distincte  de  la 
"  matière  ;  3°  qu'il  y  a  des  accidents  réels  et  absolus , 
"  inhérents  à  leurs  sujets  ,  réellement  distingués  de  toute 
"  autre  substance  ,  et  qui  peuvent  surnaturellertient  être 
"  sans  aucun  sujet  ;  4°  que  l'âme  est  réellement  présente 
"  et  unie  à  tout  le  corps  et  à  toutes  les  parties  du  corps  ; 
"  5°  que  la  pensée  et  la  connaissance  ne  sont  pas  de 
"  l'essence  de  l'âme  raisonnable  ;  6°  qu'il  n'y  a  aucune 
"  répugnance  que  Dieu  puisse  produire  plusieurs  mondes 
/'  en  même  temps;  7°  que  le  vide  n'est  pas  impossible  «  ('). 
L'animosité  fut  poussée  si  loin  qu'il  y  eut  un  moment 
du  danger,  au  rapport  de  M'"^  de  Sévigné ,  à  se  prononcer 
trop  ouvertement  dans  le  monde  en  faveur  de  la  philoso- 
phie cartésienne.  Mais  les  Jésuites  eurent  beau  faire;  le 
P.  Valois  eut  beau  rapprocher  Descartes  de  Calvin  ;  le 
général  Tamburini  eut  beau  enjoindre  à  tout  membre  de 
l'ordre  de  faire  preuve  de  zèle  contre  les  propositions  cen- 


(')  Bouillier,  Ouv.cUê,  1. 1,  p.  466. 

{^]  Recueil  de  quelques  pièces  curieuses  concernant  la  philosophie  de 
M.   Descaries,  in-12,  Amsterdam,  1684.  Cité  par  M.  Cousin,  1.  F,  p.  331. 


49 


surées ,  le  serpent  se  glissa  jusque  daus  le  sein  de  la 
Compagnie  (' ) .  Les  PP .  Rapin  et  Tournemine  furent 
assez  tièdes  dans  leur  opposition  à  Descartes;  le  P.  André 
expia  durement  son  attachement  pour  Malebranche  Ç^)  ;  le 
P.  Buiïier,  dans  son  Traité  des  vérités  premières ,  mêla 
les  idées  de  Descartes  aux  tendances  sensualistes  qui 
caractérisent,  en  dépit  des  formes  abstraites  de  l'Ecole,  la 
pliilosopliie  des  Jésuites  à  partir  du  XVIP  siècle  ;  enfin  le 
P.  Guénard,  en  1755  ,  loua  publiquement  le  père  des 
sciences  modernes  avec  une  éloquence  que  la  postérité 
ne  cessera  pas  d'admirer  {').  Quel  revirement  forcé,  mais 
qu'il  fallut  de  temps  avant  d'en  arriver  là ,  et  quels  com- 
bats il  y  eut  à  soutenir  !  Plutôt  que  d'être  spiritualistes 
avec  Descartes  (  ^  ),  les  Jésuites  avaient  abondé  dans  l'em- 
pirisme de  Gassendi  et  dans  le  pyrrhonisme  de  Huet  {^). 

(')  Bouillier,  t.  I,  p.  468  et  suiv.,  tout  le  cbap.  XXVI. 

(2  )  Je  renvoie  le  lecteur  à  l'intéressant  ouvrage  de  M.  Charma,  profes- 
seur de  philosophie  à  la  faculté  de  Caen  :  Le  P.  André,  jésuite,  Caen , 
1844-47,  2  vol.  in-S".  La  biographie  du  P.  André,  par  M.  Cliarma ,  a  été 
aussi  publiée  à  part,  avec  une  notice  sur  Charles  de  Qucns.  Paris  (Caen), 
juillet  1857,  in-S».  — Cf.  l'Introduction  de  M.  Co»st»  aux  OE livres  philos, 
du  P.  André.  Paris,  1843,  in-1-2,  et  Bouillier,  t.  II,  ch.  XV. 

(')  Discours  sur  l'esprit  philosophique ,  couronné  par  l'Académie  fran- 
çaise. «  Cet  homme  nouveau ,  dit  le  P.  Guénard  ,  vint  dire  aux  autres 
»  hommes  que  ,  pour  être  philosophe  ,  il  ne  suffisait  pas  de  croire  ,  mais 
»  qu'il  fallait  penser...  iMalgré  les  cris  et  la  fureur  de  l'ignorance,  il  refusa 
»  toujours  de  jurer  que  les  anciens  furent  la  raison  souveraine  ;  il  prouva 
»  même  que  ses  persécuteurs  ne  savaient  rien  ,  et  qu'ils  devaient  désap- 
»  prendre  ce  qu'ils  croyaient  savoir.  Disciple  de  la  lumière,  au  lieu  d'inter- 
»  roger  les  morts  et  les  dieux  de  l'École,  il  ne  consulta  que  les  idées  claires 
»  et  distinctes,  la  nature  et  l'évidence...  » 

(*  )  Ils  ont  plaisanté  sans  fin  dans  le  sens  des  objections  de  Gassendi ,  qui 
teint  de  s'adressera  un  homme  sans  corps  :  0  mens  !  — Descartos  répondit, 
comme  on  sait,  à  son  adversaire  :  0  caro!  —  V.  Bouillier,  t.  I,  p   ;)G2. 

(•)  Qui  ne  connaît  les  extravagances  du  savant  P.  Hardouin 'i* 


-    50  — 

Leurs  yeux  se  dessillèrent  quand  les  idées  de  Condillac 
furent  poussées  aux  conséquences  qu'elles  recelaient  ;  mais 
il  était  trop  tard. 

A  la  fin  du  XVII*^  siècle,  l'enseignement  des  Jésuites 
anglais ,  établis  à  Liège ,  était  aussi  fidèle  que  possible 
aux  traditions  péripatéticiennes.  Je  trouve  en  tête  d'un 
manuscrit  de  1682 ,  provenant  de  leur  couvent ,  un  petit 
poème  latin  destiné  à  célébrer  la  victoire  d'Aristote  sur 
tous  les  autres  philosophes,  et  notamment  sur  Descartes. 
Le  Stagirite  n'a  peur  ni  de  l'épouvantail  de  l'abîme  et  du 
vide,  ni  d'une  légion  d'animaux-machines  prêts  à  le  broyer 
entre  leurs  mâchoires  d'automates.  Nouveau  Pygmalion, 
quoique  dans  des  conditions  bien  différentes ,  Aristote 
donne  aux  animaux  la  vie  et  le  sentiment ,  et  ceux-ci, 
plus  reconnaissants  que  Galathée  ,  se  tournent  aussi- 
tôt contre  l'adversaire  de  leur  bienfaiteur.  Le  pauvre 
Descartes  l'échappe  belle  ,  grâce  à  la  magnanimité  d'A- 
ristote, qui  n'a  qu'un  mot  à  dire  aux  bêtes  fauves  : 
Vous  nirez  pas  plus  loin!  pour  être  obéi  ponctuelle- 
ment. Mais  ce  n'est  pas  tout.  Il  faut  lutter  seul  contre 
tous  les  philosophes  conjurés;  ceux-ci  s'enveloppant  des 
ténèbres  de  l'ignorance ,  ceux-là  peuplant  l'espace  de 
monstrueux  fantômes  ;  cet  autre  ,  l'audacieux  !  essayant 
d'arrêter  le  char  du  soleil  et  de  faire  rouler  la  terre  ; 
tous  menaçants,  tous  acharnés Mais  tous  impuis- 
sants comme  les  vagues ,  qui  viennent  briser  leur  fureur 
inutile  contre  un  vieux  roc  immobile  et  debout.  Venez 
donc ,  amis  de  la  sagesse ,  venez  écouter  les  leçons  de 
l'immortel  maître  qui  se  rit  de  tant  d'efforts  insensés , 
et  concluez  d'un  seul  mot ,  si  tant  est  que  ce  soit  la  peine 


—  SI   — 

de  mettre  dans  la  même  balance  Aristote  et  son  moderne 
rival  : 

Hic  censendo  docens ,  ille  scicndo  docet  (  '  ). 

Vous  êtes  avertis  :  ipse  dixit  :  quand  le  maître  a  parlé, 
il  faut  s'incliner  et  se  taire.  —  Cependant,  laissant  de  côté 
ces  niaiseries  pédantesques ,  que  je  n'ai  citées  que  comme 
trait  caractéristique  de  l'époque  ,  je  dois  dire  que  le  P, 
Thomas  Blundell ,  dont  j'ai  le  cours  entre  les  mains,  aborde, 
avec  une  gravité  calme  et  une  franchise  digne  d'éloges,  la 
discussion  des  problèmes  différemment  résolus  par  Aris- 
tote ,  par  Gassendi  et  par  Descartes,  C'est  toujours  des 
formes  substantielles  qu'il  s'agit.  Les  Jésuites  n'en  étaient 
pas  encore  venus  à  emprunter  des  arguments  aux  sensua- 
listes  pour  combattre  la  métaphysique  cartésienne  ;  Gas- 
sendi leur  était  encore  suspect,  moins  cependant  peut-être 
pour  sa  théorie  de  la  formation  des  idées  générales  et  pour 
son  épicuréisme  (  '  )  que  pour  sa  déclaration  de  guerre  aux 

(')  Ce  jugement  sur  Descartes  paraîtra  plaisant  au  premier  abord  ;  on 
le  conçoit  jusqu'à  un  certain  point,  cependant,  s'il  s'applique  plutôt  au 
créateur  d'une  Physique  pleine  d'hypothèses,  qu'à  l'auteur  du  traité  de  la 
Méthode.  Mais  l'importance  de  ce  dernier  livre  fut  elle-même  longtemps 
méconnue  parles  Jésuites.  En  reconnaissant  en  Descartes  un  penseur  ingé- 
nieux ,  le  P.  Rapin  le  trouve  superficiel  et  précisément  peu  mclhodique. 
L'ancienne  philosophie,  dit-il,  avait  au  moins  la  métaphysique  pour  guide; 
la  moderne  est  plus  impérieuse  ,  mais  moins  sûre  dans  ses  démarches. 
[Réflexions  sur  la  philos.  OEuvres  ,  t.  II ,  p.  367.  La  Haye  ,  17"25  ,  in-12.) 
Les  Jésuites  craignirent  que  le  cartésianisme  n'enseignât  à  douter  ;  ils  sai- 
sirent mal  le  caractère  méthodique  de  la  renonciation  préalable  à  tout 
préjugé;  et  d'un  autre  côté  ,  en  refusant  à  l'homme  des  idées  claires  sur 
Dieu  et  sur  l'âme,  ils  limitèrent  si  bel  et  si  bien  notre  faculté  de  connaître, 
qu'insensiblement  ils  se  trouvèrent  eux-mêmes  embarrassés  dans  les  filets 
du  scepticisme. 

('-)  On  donna  aux  Gassendistes  le  nom  d' épicuréistes.  Il  ne  s'agit  nul- 
lement ici  du  système  des  épicuriens.  V.  Pluche,  Hist.  du  ciel,  t.  II,  p.  160. 


—  32  — 

doctrines  de  l'École.  Le  P.  Blimdell  ne  cite  qu'une  ou  deux 
fois  son  nom,  mais  il  s'attache  à  réfuter  ses  arguments  en 
même  temps  que  ceux  des  anciens  atomistes.  Il  fait  très- 
bien  ressortir  l'absurdité  de  l'explication  des  phénomènes 
de  croissance  et  de  développement,  cliez  les  êtres  vivants  , 
par  de  simples  changements  de  disposition  des  corpuscules 
primitifs;  il  déclare  qu'on  ne  peut  parler  d'atomes  quand 
on  admet  que  rien  ne  vient  à  l'intelligence  que  par  les 
sens  ;  il  conçoit  enfin  le  vide  comme  possible  ,  mais  non 
comme  existant  (').  Ainsi  s'écroulent  toutes  les  combinai- 
sons des  atomistes  ;  et  ce  ne  serait  pas  se  tirer  d'affaire  , 
ajoute-t-il,  que  d'ôter  à  l'atome  ce  caractère  de  simplicité 
que  lui  avaient  attribué  les  anciens  (")  :  que  sera-t-il 
alors,  sinon  une  matière  revêtue  d'une  forme,  et  à  quoi  en 
revient-on  par  conséquent ,  si  ce  n'est  à  la  doctrine  d'Aris- 
tote  (^)?  Descartes  n'est  point  tombé  dans  les  erreurs  des 
atomistes  :  mais  a-t-il  été  plus  heureux  ?  En  niant  les 
formes  substantielles  ,  n'est-il  pas  arrivé  forcément  à  sou- 
tenir la  ridicule  théorie  des  animaux-machines  ?  Les  phé- 
nomènes qu'il  tâche  d'expliquer  au  moyen  des  seules  don- 
nées de  la  figure  ,  de  l'étendue  et  du  mouvement ,  ne  sont 
pas  les  phénomènes  de  la  nature  ,  mais  ceux  d'un  monde 
de  fantaisie.  Les  règles  qu'il  formule  dans  sa  Méthode  sont 
favorables  aux  hérésies,  et  le  côté  positif  de  sa  doctrine  est 


(')  Si  dcluv  honor  racui,  lit-on  dans  une  des  thèses  défendues  sous  sa 
présidence  ,  nec  ifjnis  snrsum  nec  lapis  movcbilar  deorsum  ,  casu  quo  hic 
invaciio  conliguus  sil  leclo,  iUe  pavimenlo. 

(2)  Ceci  s'applique  bien  évidemment  à  Gassendi  ,  l'un  des  précurseurs 
de  la  théorie  atomique  de  la  physique  et  do  la  chimie  modernes. 

('>)  Cf.  hLoffiquc  de  Pnrl-Ilo;/al,  III«  partie,  ch.  10,  n°  7. 


conforme  aux  propositions  soutenues  par  Calvin. — On  sent, 
en  parcourant  les  Bictata  du  P.  Blundell ,  combien  les 
idées  nouvelles  avaient  profondément  remué  les  théologiens 
attachés  à  la  tradition  scolastique  ;  il  leur  semblait  que 
laisser  mettre  en  doute  ,  sur  quelque  point  que  ce  fût , 
l'autorité  d'Aristote,  c'était  tremper  dans  une  conspiration 
impie  contre  le  catholicisme ,  contre  le  christianisme  lui- 
même.  Comment  d'ailleurs  Descartes  ,  s'écrie  naïvement 
notre  professeur ,  pourrait-il  avoir  raison  tout  seul  contre 
plus  de  cinq  cents  docteurs  et  savants  de  toute  espèce  , 
dont  plusieurs  siècles  ont  sanctionné  l'autorité  (')?Le  fond 
de  ces  débats  fut  le  même  partout  ;  Descartes  finit  par 
l'emporter,  mais  les  lacunes  de  son  système,  on  ne  peut  le 
contester ,  furent  habilement  signalées  par  ses  adversaires, 
surtout  en  ce  qui  concerne  l'indépendance  de  l'âme  à 
l'égard  du  corps.  En  ce  sens,  l'opposition  des  Jésuites  fut 
prévoyante;  lorsque  la  scolastique  fut  décidément  morte 
et  enterrée,  les  dangers  de  l'idéalisme  se  révélèrent  de  plus 
en  plus,  les  objections  des  anciens  polémistes  se  reprodui- 
sirent dans  des  conditions  nouvelles  ,  et  l'on  put  s'écarter 
de  Descartes  sans  se  ranger  du  côté  d'Aristote. 

Au  temps  du  P.  Blundell  ,  un  cours  de  philosophie 
était  invariablement,  dans  sa  forme  extérieure  du  moins  , 
une   pure  glose  de  quelques  traités  du  chef  du  Lycée. 


(')  Les  objections  du  P.  Blundell  portent,  enlr'autres,  sur  la  difficulté 
de  concilier  l'indistinction  de  la  substance  et  des  accidents ,  et  en  général 
la  doctrine  de  Descartes  sur  la  matière ,  avec  le  dogme  de  l'Eucbaristie. 
Circonstance  assez  remarquable  :  ce  fut  précisément  là  le  sujet  des  pre- 
mières discussions  que  Descartes  eut  à  soutenir  contre  Arnaud.  Toutefois  , 
ce  qui  était  facile  à  prévoir,  leur  désaccord  fut  de  courte  durée. 


Pour  la  logique,  on  eût  difficilement  procédé  d'une  autre 
manière  ;  en  morale ,  on  était  sur  un  terrain  nouveau  , 
mais  la  méthode  traditionnelle  était  respectée  ;  hors 
de  là ,  on  commentait  exclusivement  les  huit  livres  de 
la  Fliysique,  le  traité  du  Ciel ,  celui  de  VJme,  etc.  (').  Les 
problèmes  purement  spéculatifs  étaient  étudiés  conjointe- 
ment avec  les  principes  de  la  physique ,  de  la  chimie ,  de 
la  physiologie ,  de  l'astronomie,  etc.,  et  la  raison  en  était 
toute  naturelle  ,  puisque  ,  comme  nous  l'avons  vu  ,  toutes 
les  solutions  présentées  dans  le  domaine  de  ces  sciences 
n'étaient  que  des  applications  ,  à  divers  objets  spéciaux  , 
d'une  grande  théorie  métaphysique  dont  la  portée  était 
universelle,  et  qui  s'imposait  avec  toute  la  rigueur  d'un 
dogme.  Il  faut  arriver  au  XVIIP  siècle  pour  constater  une 
véritable  émancipation  des  sciences  ,  une  séparation  nette 
de  leurs  sphères  particulières,  séparation  qui  permit  à  cha- 
cune de  progresser  librement  sans  porter  atteinte  aux  con- 
ceptions d'ensemble.  Cette  réforme  ne  fut  pas  seulement 
due  à  la  victoire  de  Descartes  sur  la  scolastique ,  mais  à 
l'influence  des  travaux  de  classification  générale  entrepris 
par  Bacon,  et  recommencés  sur  nouveaux  frais  par  d'Alem- 
bert,  qui  traça  si  largement  le  dessin  de  \ Encyclopédie.  Il 


(')  Plusieurs  PP.  Jésuiles  du  Collège  anglais  de  Liège  publièrent  des 
manuels  ou  des  traités  de  philosophie  qui  jouirent  d'une  certaine  vo- 
gue ,  dans  les  écoles  où  la  scolastique  conserva  son  crédit.  Le  résumé  de 
Thomas  Compton  Carleton  (mort  le  4  mai  1666),  fut  classique  en  Espagne; 
on  cite  encore  les  Quœstioncs  metaphysicœ  de  Guillaume  Ailworth ,  dit 
HarcoU  (le  même  qui  fut  compromis  dans  la  fameuse  conspiration  préten- 
dument découverte,  à  Londres,  par  Titus  Oates),  et  un  abrégé  composé  par 
Tcrillus  ,  à  la  fois  philosophe  et  mathématicien.  V.  le  Florus  Ànglo- 
Bavaricus. 


-   55  - 

ne  faut  pas  oublier ,  surtout ,  la  nouvelle  distribution  des 
diverses  branches  de  la  philosophie  présentée  par  WolfF, 
qui  formula  régulièrement,  pour  la  première  fois  depuis 
Aristote  ,  et  en  s' appuyant  sur  les  bases  du  système  de 
Leibniz  ,  un  corps  complet  de  doctrine ,  et  en  exposa  iso- 
lément toutes  les  parties.  Mais  à  la  fin  du  XVIP  siècle,  les 
professeurs  n'en  étaient  pas  là  ,  même  ceux  qui  commen- 
çaient à  ne  plus  regarder  le  maître  comme  infaillible. 
Toutefois  ,  péripatéticiens  ou  non,  tous  se  voyaient  en- 
traînés ,  par  la  force  des  choses  ,  à  faire  de  jour  en  jour 
une  part  plus  large  ,  dans  leur  enseignement ,  à  des  dis- 
cussions qui  les  obligeaient  de  sortir ,  bon  gré  mal  gré , 
de  leur  cercle  de  Popilius .  Copernic  ,  Galilée ,  Kepler , 
Harvey  et  d'autres  encore  n'étaient  pas,  en  dépit  de  l'au- 
torité d' Aristote  ,  de  ceux  dont  il  est  permis  de  dire  : 

Non  ragioniam  di  lor,  ma  guarda  e  passa. 

Les  Jésuites  surtout  ne  se  le  dissimulaient  pas ,  et  si 
loin  qu'ils  aient  poussé  alors  leur  obstination  péripatéti- 
cienne ,  on  doit  leur  reconnaître  le  mérite  de  n'avoir  pas 
évité  la  polémique  ,  et  d'avoir  sérieusement  étudié  les 
œuvres  de  ceux  dont  ils  repoussaient  les  principes.  Leurs 
cours  de  philosophie  étaient,  à  cause  de  cela,  extrême- 
ment compréhensifs  ;  on  ne  se  fait  plus  guère  l'idée ,  en 
Belgique,  d'un  enseignement  à  la  fois  si  vaste  et  si  plein 
de  détails.  Ils  touchaient  à  tout,  ils  s'efforçaient  d'armer 
leurs  élèves  de  pied  en  cap,  afin  qu'aucune  nouveauté,  de 
quelque  nature  que  ce  fût,  ne  les  trouvât  pris  au  dépourvu. 
Les  partisans  du  jansénisme  leur  reprochèrent  amèrement 
ces  tendances  scientifiques,  peu  compatibles,  selon  eux, 

10 


—   oG  — 

avec  la  mission  toute  évangélique  que  devait  s'assigner, 
par  excellence ,  un  ordre  de  prédicateurs  et  de  mission- 
naires (').  Mais  les  Jésuites  ne  l'entendaient  pas  ainsi. 
Ils  se  considéraient  surtout  comme  des  soldats  ,  appelés  à 
défendre  la  foi  orthodoxe  en  éblouissant  les  hérétiques  de 
leurs  lumières,  et  ils  attachaient,  en  fait,  moins  de  prix  à 
l'onction  qu'à  la  dialectique.  Ainsi,  dans  le  cours  de  phi- 
losophie, qui  durait  trois  ans  à  Liège  et  y  occupait  trois 
professeurs  à  l'époque  dont  je  parle(  ^  ),  on  faisait  entrer  un 
résumé  des  traités  du  savant  P.  Kir  cher  ,  et  spécialement 
les  notions  fondamentales  exposées  dans  le  Mundus  suhter- 
raneus  ;  on  initiait  les  élèves  aux  principes  de  la  chimie 
et  on  accompagnait  les  leçons  de  nombreuses  expérien- 
ces (0-  En  même  temps,  après  avoir  parcouru  l'orbite  des 
mathématiques  élémentaires  sous  la  direction  d'un  profes- 
seur spécial  ,  on  passait  à  l'étude  des  calculs  récemment 
découverts,  et  l'on  s'escrimait  contre  les  difficultés  les  plus 
ardues  des  Sections  coniques  d'Apollonius  de  Perge.  On 
abordait  la  mécanique  ,  la  perspective  et  l'optique ,  on  pé- 
nétrait le  secret  des  mouvements  des  corps  célestes;  enfin, 
on  se  tenait  au  courant  des  travaux  de  la  Société  Moyale 
de  Londres,  que  Charles  II  venait  d'instituer.  Je  laisse  de 
côté  l'étude  des  langues  classiques,  des  langues  orientales 

(')  Nulle  part,  peut-être,  ces  reproches  n'ont  été  formulés  plus  vivement 
que  dans  un  curieux  volume  attribué  h  un  religieux  flamand,  Henri  à 
S.  Ignalio,  et  intitulé  :  Tuba  magna  mirum  clangens  sonum  (Argentin», 
1712,  in-l'i.  —  V.,  entr'autres,  sur  l'invasion  des  Jésuites  dans  les 
écoles  et  sur  l'esprit  de  leur  enseignement,  Clangor  V  ;  et  Cl.  XV,  sur  les 
études  des  missionnaires. 

(2)  Florus  Anglo  Bavaricus,  p.  30. 

(  ']    Quod  in  Angliâ  prœsertim  habelur  in  pretio.  Ibid. 


t 


—  57  — 

et  l'étude  de  rÉcriture  Sainte  et  de  la  théologie ,  comme 
n'ayant  pas  trMt  à  mon  sujet  et  ne  répondant  pas  exacte- 
ment aux  mêmes  années  de  travail.  Je  veux  seulement 
montrer  comment  les  disciples  de  S.  Ignace  entendaient 
la  noble  guerre  des  idées  et  comment,  tout  enfoncés  qu'ils 
étaient  dans  les  subtilités  scolastiques,  ils  s'efforçaient 
loyalement,  non  pas  seulement  de  paraître,  mais  de  devenir 
progressifs  dans  leur  enseignement.  Se  mettant  ainsi  au 
niveau  du  monde  des  dissidents  et  des  libres  penseurs,  ils 
se  trouvaient  en  mesure  de  lutter  contre  eux  en  leur  em- 
pruntant leurs  propres  armes. 

Nourri  des  idées  du  P.  Kirclier,  le  P.  Blundell,  sans 
nier  absolument  la  possibilité  des  transmutations,  ex- 
prime des  défiances  à  l'égard  des  alchimistes  ;  au  sujet  de 
la  magie  ,  après  examen  des  faits  et  discussion  des 
opinions  des  auteurs,  surtout  de  Delrio,  il  s'impose  une 
réserve  plus  grande  encore,  et  considère  un  grand  nombre 
de  prétendus  prodiges  comme  pouvant  s'expliquer  par 
des  causes  naturelles.  Ici  son  argumentation  est  serrée  et 
marquée  au  coin  du  bon  sens  ;  il  prend  moins  de  précau- 
tions, au  contraire,  lorsque,  pour  repousser  le  système  de 
Copernic,  il  rappelle  en  passant  les  fins  de  non-recevoir 
opposées  jadis  à  Galilée.  —  E pur  si  miiove  !  Mais  on  fut 
bien  longtemps  à  Liège,  avant  d'admettre  généralement 
que  la  terre  n'est  pas  immobile  :  l'abbé  de  Peller ,  à  la 
fin  du  siècle  dernier,  n'en  était  pas  lui-môme  tout-à-fait 
sûr  ! 

La  persistance  des  Jésuites  à  se  faire  les  champions  de 
l'aristotélismc  en  décadence  a  frappé  de  stérilité  leurs 
meilleurs  esprits.  On  a  fort  bien  fait  remarquer  que  les 


—  58  — 

plus  remarquables  traités  publiés  sous  le  patronage  de  la 
Compagnie,  le  livre  de  Suarez  et  les  commentaires  des  PP. 
de  Coïmbre,  attestent  des  facultés  supérieures  chez  ceux  qui 
les  ont  composés  ;  mais  on  y  constate  aussi  le  parti  pris 
de  n'user  en  aucune  manière  de  la  liberté  de  penser,  tant 
l'opinion  d'Aristote  avait  pour  leurs  auteurs  la  valeur  d'un 
dogme.  J'ai  déjà  dit  que  la  Compagnie  se  repentit  trop 
tard  de  ce  fétichisme,  habilement  combiné  avec  un  libéra- 
lisme apparent,  et  avec  un  enseignement  solide  des 
sciences  physiques;  elle  se  vit  entraînée,  au-delà  de  ses 
prévisions  et  de  ses  intentions  ,  vers  les  régions  dange- 
reuses de  l'empirisme  et  du  scepticisme  ;  les  encyclopé- 
distes ,  logiquement ,  ne  firent  que  profiter  de  ses  leçons, 
sauf  à  briser  ensuite  les  liens  du  formalisme  traditionnel. 
L'université  de  Louvain ,  par  contre ,  était  devenue 
insensiblement  cartésienne,  et  elle  avait  donné  à  S.  Au- 
gustin le  pas  sur  Aristote  (  '  )  ;  mais  les  disputes  théolo- 
giques et  philosophiques  y  dégénérèrent  de  plus  en  plus 
en  subtilités  ;  tout  y  était  sec,  abstrait,  pédantesque  ;  elle 
perdit  de  jour  en  jour  de  son  inflaence  ;  l'enseignement 
des  Jésuites,  plus  mondain  et  plus  varié,  resta, jusqu'à  la 
dispersion  de  l'ordre  ,  meilleur  que  le  sien,  —  A  Liège  , 
lorsque  les  princes-évêques  reprirent  sérieusement  la 
direction  de  leur  séminaire ,  les  cours  de  philosophie  y 
furent  à  peu-près  calqués  sur  ceux  de  Louvain  :  la  doc- 
trine péripatétique  des  accidents  absolus  fut  repoussée  ;  on 
continua  de  considérer  les  corps  de  la  nature  comme  com- 
posés de  matière  et  de  forme ,  mais  on  fit  de  la  matière 

('  )  Th.  Juste,  o«u.  cUé,  p  130. 


—  39  - 

quelque  chose  de  positif,  une  substance  distincte  de  l'es- 
prit, en  ayant  soin  d'ajouter  toutefois,  contre  les  exagéra- 
tions du  cartésianisme,  que  \ étendue  ne  doit  pas  plus 
être  confondue  avec  la  matière  que  \d,  pensée  avec  l'esprit  ; 
quant  à  la  forme  ,  on  déclara  nettement ,  avec  Descartes  , 
qu'elle  n'était  point  la  substance  au  sens  péripatétique  ('  ), 
mais  qu'elle  consistait  dans  l'ensemble  des  modifications 
mécaniquement  subies  par  la  matière  (grandeur  ,  figure, 
situation ,  mouvement  ou  repos ,  principalement  des 
parties  insensibles)  ;  dans  l'explication  du  système  du 
monde  ,  on  penchait  pour  Copernic ,  mais  on  n'osait  se 
prononcer  entre  Descartes  et  Newton  ;  on  admettait  enfin 
les  quatre  éléments  des  anciens,  et  l'on  expliquait  les  phé- 
nomènes météorologiques  par  leurs  diverses  combinaisons. 
Telle  fut  notamment  la  substance  des  cours  des  profes- 
seurs Gabriel  Lamelle  et  P.  Jos.  l'alise,  qui  enseignèrent 
la  philosophie  au  séminaire  épiscopal ,  dans  la  seconde 
moitié  du  XVIII^  siècle.  Les  Jésuites  se  trouvaient  dépas- 
sés, mais  l'horizon  restait  étroit,  et  tout  se  résolvait  encore 
en  formides.  J'en  dirai  autant  des  cours  qui  se  donnaient 
dans  les  abbayes  et  les  couvents  de  toute  espèce.  Et  je  puis 
ajouter  qu'il  faut  du  courage  pour  pénétrer  dans  ce 
capharnaûm  de  banalités  et  de  concessions  timides  faites 
à  tous  les  systèmes,  pour  se  faire  im  doux  oreiller.  Hélas  ! 
le  traité  de  Métaphysique  publié  en  latin,  il  y  a  une  qua- 
rantaine d'années  (""),  à  l'usage  du  séminaire  de  Liège  ,  ne 


(')Pluscle  difliculté  dès  lors,  relativement  au  dogme  de  la  transsub- 
stantiation. 

(2)  Liège,  v"  Duvivier,  182-2,  in-lâ. 


—  60    - 

s'élève  guère  lui-même  au-dessus  de  ce  niveau  (' ) .  C'est 
une  doctrine  sèchement  dogmatique  de  l'être,  de  ses  pro- 
priétés et  de  ses  espèces,  reposant  sur  l'identité  de  l'être 
et  de  la  possibilité  pure,  et  supposant  à  priori  l'éternité 
en  Dieu  de  toutes  choses  en  tant  que  purement  possibles, 
c'est-à-dire  en  tant  que  possédant  des  attributs  non  con- 
tradictoires ;  quant  au  premier  principe ,  qui  réalise  ces 
possibles  selon  sa  volonté,  mais  en  raison  de  sa  sagesse  et 
de  sa  perfection,  son  existence  nous  est  garantie  par  l'idée 
même  que  nous  avons  d'un  être  parfait,  ainsi  que  l'avait 
déjà  montré  S.  Anselme.  Ces  propositions  et  les  consé- 
quences qu'elles  entraînent ,  plus  ou  moins  empruntées  à 
l'ontologie  et  à  la  théodicée  de  l'école  de  Leibniz ,  sont 
admises  comme  certaines  à  la  suite  de  la  réfutation  de 
toutes  les  objections  qu'on  peut  prévoir,  et  en  vertu  de  la 
légitimité  des  criteria  dont  la  Logique  a  démontré  la 
valeur  ;  la  méthode  et  la  plupart  des  termes  en  usage 
dans  l'École  sont  conservés,  et  l'on  ne  se  demande  pas  un 
instant  si,  et  jusqu'à  quel  point,  nous  pouvons  passer  de 
l'ordre  de  nos  idées  à  l'ordre  des  choses ,  et  si  les  défini- 
tions que  nous  formons  en  vertu  des  données  perçues, 
portent  légitimement  sur  ce  qui  existe,  ou  seulement  sur 
nos  conceptions  et  sur  le  sens  que  nous  attachons  aux 
mots . 

Je  ne  relèverai  ni  les  cercles  vicieux  ni  les  pétitions 
de  principe  oii  tombe  inévitablement  une  philosophie  qui 


(')  Les  questions  cosmologiques  y  sont  entièrement  laissées  de  côte,  et 
le  plan  de  l'ouvrage  diffère  complètement  de  celui  des  anciens  cours.  Ce 
plan  est  à-peu-près  îc  nu'nio,  au  surplus,  que  celui  de  toutes  les  3/f7aj)/iy- 
siqiies  publiées  depuis  ^VoUT. 


—  CI    — 

n'a  pas  Tair  de  se  douter  des  questions  préalables  ;  le 
temps  en  a  fait  justice.  Reconnaissons  seulement  qu'avant 
la  création  de  l'université  de  Liège  (1817),  l'enseigne- 
ment de  la  philosophie  spéculative,  tour-à-tour  concentré, 
en  cette  ville,  dans  les  mains  des  Jésuites  et  du  clergé  sé- 
culier, ne  fut  guère  propre  à  exercer ,  directement  ou  non  , 
une  influence  féconde  (^) ,  et  resta  aussi  étranger  qu'il  put 
au  mouvement  général  des  idées.  Plus  tard,  quand  le 
nom  de  Lamennais  retentit ,  il  ne  fut  plus  possible  de  se 
traîner  ainsi  terre -à-terre  ;  mais  alors  le  clergé ,  mal  pré- 
paré et  par  conséquent  imprévoyant,  se  jeta  étourdiment 
dans  les  bras  du  nouveau  maître ,  puis  il  revint  sur  ses 
pas  avec  eflroi.  Cette  surprise  et  les  déceptions  dont  elle 
fut  suivie  finirent  cependant  par  lui  rendre  suspecte  la 
solidité  de  la  vieille  métaphysique  et  des  procédés  scolas- 
tiques. . .  Mais  j'ai  résolu  de  m' arrêter,  dans  cette  esquisse, 
au  seuil  de  notre  époque. 

La  jeunesse  laïque  ne  rapporta  guère  des  universités 
de  Louvain ,  de  Reims  ou  de  Cologne  ,  pendant  la  pé- 
riode que  nous  venons  de  traverser,  des  idées  plus  avan- 
cées. Les  études  spéculatives,  au  surplus ,  n'ont  jamais 
joui  d'une  grande  vogue  à  Liège  ;  les  abeilles  de  cette 
grande  ruche  industrielle  ont  bien  d'autres  préoccupa- 
tions. En  dehors  des  écoles  ,  de  loin  en  loin ,  sous  l'an- 
cien régime ,  on  y  a  vu  apparaître  un  penseur  ;  encore  , 
presque  toujours  ,  ce  penseur  est-il  plutôt  un  curieux  de 


(•)  L'enseignement  de  la  dialectique  fut  rayé,  en  1774,  du  programme 
des  cours  du  Grand  Collège  de  Liège  (ancien  collège  des  Jésuites)  ;  il  avait 
dégénéré  en  subtilités;  on  le  considérait  comme  n'étant  propre  qu'à  fati- 
guer sans  profit  l'intelligence  des  élèves. 


—   02  — 

la  nature  qu'un  philosophe  proprement  dit.  Touche-t-il 
si  peu  que  ce  soit  à  des  problèmes  qui  pourraient  inté- 
resser le  dogme ,  il  recule  comme  s'il  avait  marché  sur 
un  serpent,  il  s'épuise  en  protestations  de  dévouement  à 
l'Eglise.  Mais  il  s'élève  volontiers  jusqu'aux  principes  de 
la  science  transcendante,  lorsqu'il  ne  s'agit  que  de  sonder 
les  systèmes  du  monde  visible.  C'est  principalement 
parmi  les  médecins  que  je  trouve ,  ici ,  quelques  indivi- 
dualités saillantes.  Avant  de  m'occuper  de  ceux  qui 
popularisèrent  à  Liège  les  idées  de  Robert  Fludd  et  de 
Van  Helmont ,  je  ferai  brièvement  connaître  ,  en  manière 
d'épisode,  le  Parvum.  naturœ  spéculum  de  N.  du  Chasteau, 
de  Chênée,  docteur  en  philosophie  et  en  médecine  et 
licencié  en  théologie  (  '  ) ,  dont  le  penchant  pour  les  réfor- 
mateurs de  la  philosophie  et  des  sciences  n'est  nullement 
dissimulé. 

Le  louable  dessein  de  l'auteur  est  d'expliquer ,  par  des 
causes  purement  intelligibles,  les  divers  phénomènes  de  la 
nature  et  les  transformations  des  corps.  —  Je  ne  viens, 
dit-il ,  ni  renverser  ni  innover  quand  même  ;  sans  doute 
je  considère  comme  des  chimères  les  formes  substantielles 
et  les  qualités  occultes  de  la  philosophie  vulgaire  ;  mais  je 
n'ai  pas  l'honneur  d'avoir  exposé  le  premier  les  idées  que 
je  défends;  et  quant  à  ces  termes  traditionnels ,  qu'on  les 
conserve  ,  si  l'on  veut ,  pourvu  qu'on  leur  donne  un  sens 
raisonnable.  A  qui  me  rattachera-t-on?  Peu  importe  :  la 
question  est  de  savoir  si  je  dis  vrai... 

Avant  tout  il  s'agit  de  noter  soigneusement  les  sources 

(')  Liogc,  G.  H.  Streel,  1G73,  in-12. 


65 


de  nos  erreurs.  Le  docteur  du  Chasteau  ne  paraît  nullement 
étranger  aux  écrits  de  Descartes  et  même  à  ceux  de  Bacon, 
Il  écarte  ,  avec  celui-ci ,  les  divers  fantômes  qui  viennent 
tour-à-tour  obscurcir  à  nos  yeux  le  soleil  de  la  vérité.  Un 
grand  nombre  de  termes  sont  équivoques  ;  de  là ,  très-sou- 
vent ,  deux  interlocuteurs  se  trouvent  placés ,  sans  le 
savoir,  dans  la  discussion,  à  deux  points  de  vue  différents. 
Point  de  difficulté  à  l'égard  des  mots  qui  désignent  des 
choses  existantes,  comme  \<à  feu  ,  le  hois ,  X^i pierre;  mais 
quand  on  dit  le  roi ,  le  père ,  le  Jik ,  la  table ,  le  livre , 
grand ,  petit ,  etc. ,  on  énonce  des  idées  dont  la  formation 
a  nécessité  des  comparaisons,  des  jugements,  en  un  mot 
une  opération  intellectuelle  préalable  ;  et  ces  mots  dési- 
gnent non  pas  ce  qui  existe ,  mais  la  manière  dont  nous 
concevons  ce  qui  existe.  C'est  surtout  quand  il  s'agit  de 
ce  dont  la  connaissance  n'est  point  également  distincte 
pour  tous  les  hommes  ,  qu'il  faut  prendre  garde  aux  défi- 
nitions. Qu'est-ce  que  r«V«e ,  par  exemple,  et  peut-on 
parler  de  l'âme  des  brutes  au  même  titre  et  dans  le  même 
sens  que  de  l'âme  humaine  ?  Que  d'erreurs  dans  la  philo- 
sophie vulgaire,  provenant  de  l'abus  des  définitions  !  (') 
— Mais  nos  aberrations  proviennent  aussi  d'autres  sources  : 
l'amour  de  la  vérité  a  lui-même  ses  excès  et  ses  dangers  ; 
nous  nous  félicitons  de  nos  découvertes  avant  d'avoir 
vérifié  l'exactitude  de  nos  observations  ;  nous  marchons 
en   avant    sans   nous  préoccuper  des  objections  et   des 


(  '  ]  «Les  hommes  s'imaginent  que  leur  raison  commande  aux  mots;  mais 
qu'ils  sachent  que  les  mois  ,  se  retournant  pour  ainsi  (lire  contre  l'enten- 
dement, lui  rendent  les  erreurs  qu'ils  en  ont  rerues.  »  l?acon,  Nouvel  orga- 
num,  l.I,  n' LIX.  (Ed.  F:  Kiaux). 

H 


—   Ci   — 

lacunes,  et  nous  oublions  sans  cesse  que,  pour  être  sûrs  de 
ne  pas  nous  tromper  dans  l'explication  d'un  seul  fait ,  il 
nous  faudrait  connaître  toutes  choses,  puisque  toutes  les 
parties  du  système  de  l'univers  dépendent  l'une  de  l'autre. 
—  Les  préjugés  de  notre  enfance,  l'influence  de  ce  que 
nous  avons  entendu  dire  avant  de  réfléchir  par  nous- 
mêmes ,  sont  encore  autant  d'obstacles  à  vaincre.  Les 
péripatéticiens  affirment  qu'il  n'y  a  rien  dans  l'intelligence 
qui  ne  vienne  des  sens ,  et  ils  reconnaissent  malgré  eux 
l'existence  de  faits  qui  n'ont  rien  de  sensible  ;  seraient-ils 
par  hasard  doués  d'un  sixième  sens  dont  les  profanes  sont 
privés  ?  —  Viennent  ensuite  les  opinions  accréditées,  par 
exemple  la  croyance  à  l'infaillibilité  du  prince  des  philo- 
sophes ;  l'Ecole  imite  en  ceci  le  peuple  ignorant  et  atta- 
ché à  ses  mille  superstitions.  —  Ajoutez  la  paresse  des 
esprits  ,  même  de  ceux  qu'aiguillonne  la  plus  vive  curio- 
sité :  on  veut  tout  savoir  ,  mais  on  ne  se  donne  pas  la 
peine  de  travailler  pour  apprendre.  —  Enfin  le  témoignage 
des  sens  doit  être  incessamment  contrôlé,  car  chacun  voit 
les  choses  dans  des  conditions  et  sous  des  faces  différentes, 
et  l'on  est  exposé  à  se  tromper  grossièrement ,  lorsqu'on 
juge  que  les  choses  sont  telles  qu'on  les  perçoit  :  est-ce 
que  le  bâton  plongé  dans  l'eau  est  réellement  brisé  parce 
qu'on  le  voit  tel?  —  On  ne  saurait  donc  être  trop  prudent  ; 
on  ne  saurait  trop  faire  attention  à  la  diversité  des 
tempéraments  et  des  humeurs  qui  déterminent  nos  pro- 
pensions individuelles ,  et  nous  portent  à  juger  différem- 
ment des  mômes  choses.  —  11  est  donc  nécessaire  ,  avant 
d'aborder  l'étude  des  sciences  et  surtout  celle  de  la  philo- 
sophie, de  s'édifier  pleinement  sur  la  nature  des  précau- 


—  05  — 

tions  à  prendre  ,   c'est-à-dire  de  tracer  les  règles  d'une 
bonne  et  saine  méthode. 

Cette  méthode  n'est  autre  que  celle  de  Descartes,  et  les 
principes  dont  elle  constate  la  certitude  ne  sont  autres 
que  ceux  auxquels  s'est  attaché  Descartes.  Le  docteur 
du  Chasteau  va  au-devant  des  critiques  au  nez  fin  ,  qui 
ne  demanderaient  pas  mieux,  après  avoir  fait  cette  décou- 
verte, que  de  lui  chercher  noise.  Il  se  reconnaît  franche- 
ment convaincu  par  les  démonstrations  du  plus  noble  des 
philosophes,  et  les  persécutions  dont  Descartes  a  été  l'objet 
ne  l'empêcheront  pas  de  répéter  après  lui  ce  qu'il  croit 
être  la  vérité  (  '  ) . 

Du  Chasteau  n'a  du  reste  en  vue,  dans  son  petit  livre, 
que  le  monde  extérieur,  les  merveilles  de  la  nature. 
Dans  une  courte  introduction  sur  nos  moyens  de  con- 
naître ,  il  établit  nettement  l'opposition  de  l'âme  et  du 
corps ,  et  en  même  temps  leur  dépendance  intime  ;  il  a 
soin  d'ajouter  que  l'âme  intervient  comme  le  corps  dans 
la  sensation  ,  si  rien  ne  s'y  oppose  ;  et  il  expose  ensuite, 
en  véritable  cartésien,  les  trois  moments  de  la  sensation, 
de  la  perception  et  du  jugement.  Les  animaux  sentent, 
mais  ils  ne  perçoivent  ni  ne  jugent  comme  l'homme  ;  en 
revanche,  ils  ne  sont  point  exposés  à  l'erreur,  qui  du  reste 
ne  réside  que  dans  nos  jugements  ;  car  nos  perceptions  ne 
nous  trompent  point  par  elles-mêmes  ,  ou  du  moins  très- 

(i)  Philosophoiuin  nobilissimus  ,  cul  unicè  vcrilas  odiuin  pcpcril ,  quœ 
omnibus  apud  tmlgum  parère  sole( ,  tton  secùsac  familiarilns  contemptum 
cl  obsequium  amicos.  —  Je  n'ai  pu  mettre  la  main  sur  un  volume  rédigé 
par  un  curé  du  nom  (VAusillon,  et  où  il  doitèlre  question  de  la  persécution 
du  cartésianisme  à  Liège.  L'existence  de  ce  livre  m'a  été  signalée  par  un 
savant  historien  liégeois,  M.  L.  Polaiti. 


66 


rarement.  Mais  ce  serait  s'égarer  volontairement  que  de 
prétendre  acquérir,  par  la  voie  des  sens  ,  la  connaissance 
de  ce  que  les  choses  sont  en  elles-mêmes ,  et  des  raisons 
dernières  de  leurs  mouvements.  Les  éléments  primitifs  des 
corps  sont  si  subtils  qu'ils  échappent  à  toute  perception  ; 
la  raison  seule  ou  l'intelligence  peut  essayer  de  pénétrer 
jusqu'à  eux.  Gardons-nous  donc  de  demander  aux  sens  ce 
qu'ils  ne  peuvent  nous  donner  ,  et  ne  nous  arrêtons,  dans 
la  recherche  de  la  vérité ,  qu'au  moment  où  nous  serons 
parvenus  à  ramener  les  faits  sensibles  à  des  idées  inhérentes 
à  la  nature  même  de  notre  intelligence  (^).  Ne  prétendons 
point,  enfin,  reproduire  dans  l'ordre  de  nos  pensées  l'ordre 
même  de  la  création  (")  ;  notre  intelligence  ne  saurait , 
comme  celle  de  Dieu ,  embrasser  l'univers  dans  son  en- 
semble et  dans  tous  ses  détails  à  la  fois  ;  la  démonstration 
sera  rationnellement  suffisante,  si,  pour  parler  avec  Aris- 
tote,  elle  aboutit  à  des  conohiûow?, possibles  (^). 

Ces  réserves  étant  faites,  duChasteau  assimile  les  œuvres 
de  l'industrie  humaine  à  celle  de  la  nature,  un  peu  gratui- 
tement, comme  Descartes  l'avait  fait  lui-même  ;  il  répudie 
par  là  les  qualités  occultes  ,  les  sympathies  et  les  antipa- 
thies ,  etc.  ;  mais  il  est  fatalement  conduit  à  la  théorie  de 
l'automatisme.  Une  fois  le  principe  des  anciens  admis  dans 
le  sens  de  la  loi  d'inertie  :  tout  ce  qui  est  mû  reçoit  d' autrui 


(')  Cartes.  Princ.  philos.,  p.  !i,  n"  5. 

(2)  Est-ce  une  vague  allusion  à  Spinoza?  J'en  doute;  l'Ethique  ne 
parut  qu'en  i  677.  Cependant  les  principes  de  ce  livre  étaient  connus  depuis 
longtemps  des  amis  de  l'auteur. 

{■^]  Descartes  ne  parle  pas  autrement  ,  mais  il  ne  cite  pas  Aristolc. 
Princ  philos.,  p.  IV,  n" '■204. 


G7 


Vimpulsion  qui  le  meut  ;  une  fois  la  matière  considérée 
purement  et  simplement  comme  étendue  ,  la  science  de 
l'Univers  se  réduit  à  la  mécanique.  —  Les  chapitres  du 
Parvum  spéculum  consacrés  aux  principes  des  choses  maté- 
rielles ,  à  l'espace  ,  qui  n'est  distinct  des  corps  que  dans 
nos  conceptions  ,  et  à  l'impossibilité  du  vide  ,  ne  sont  que 
la  reproduction ,  en  peu  de  mots ,  des  propositions  fonda- 
mentales du  livre  des  Principes  de  Descartes.  Le  mouve- 
ment est  imprimé  à  la  matière  par  la  fameuse  cJiiquenaiide 
de  Pascal  (^)  ;  il  est  naturellement  rectiligne  ,  et  les  dévia- 
tions de  la  ligne  droite  sont  produites  par  la  rencontre  des 
différents  corps  qui  sont  mis  en  mouvement.  Bien  que  les 
corps  passent  tour  à  tour  du  mouvement  au  repos,  et  réci- 
proquement du  repos  au  mouvement,  la  quantité  générale 
du  mouvement  reste  la  même;  il  y  a  toujours  compen- 
sation ;  les  créatures  sont  passives  ,  elles  ne  sauraient 
s'arrêter  d'elles-mêmes,  et  d'autre  part  il  leur  serait  aussi 
impossible  de  produire  spontanément  un  degré  quelconque 
de  mouvement  ,  que  de  donner  l'existence  au  moindre 
atome.  L'essence  de  la  matière  étant  toute  dans  l'étendue, 
la  matière  en  elle-même  est  une  et  indifférente  ;  mais  le 
mouvement  ,  inégalement  imprimé  à  ses  diverses  parties  , 
les  diversifie  et  donne  lieu  à  toutes  les  formes  que  nous 
observons  dans  les  corps.  Du  Chasteau  formule  la  théorie 


(')  On  peut  ne  pas  cire  de  l'avis  de  Descaries;  mais  i)  faut  avouer  que 
Pascal  ne  l'a  point  compris  lorsqu'il  a  écrit  [Pensées,  I,  art.  IX,  n"  il)  : 
«  Je  ne  puis  pardonner  à  Descartes  :  il  aurait  bien  voulu,  dans  toute  sa 
»  philosophie,  pouvoir  se  passer  de  Dieu  ;  mais  il  n'a  pu  s'empêcher  de  lui 
»  faire  donner  une  c/(i</ufnai<de  ,  pour  mettre  le  monde  en  mouvement; 
»  après  cela,  il  n'a  plus  qno  faire  de  Dieu.  » 


—  68  — 

des  tourbillons  et  celle  des  trois  éléments  de  Descartes  (le 
fluide  subtil  dont  le  soleil  et  les  étoiles  fixes  sont  faits;  les 
^02^/^*  répandues  dans  l'espace  et  formant  le  ciel  transparent; 
enfin  les  particules  de  figures  diverses  dont  l'agglomération 
produit  les  masses  opaques  de  la  terre,  des  planètes  et  des 
comètes).  Cet  exposé  de  la  physique  céleste  se  rapproche 
assez  des  idées  de  Malebranche  (  '  )  que  du  Chasteau  ne  pou- 
vait connaître  ,  du  reste ,  à  l'époque  où  il  fit  paraître  son 
traité. — ■  Avant  d'aller  plus  loin,  je  dois  faire  une  remarque. 
Notre  philosophe,  comme  on  l'a  vu,  ne  dissimule  en  aucune 
façon  ses  sympathies  ;  mais  si  l'on  trouve  dans  son  livre 
une  allusion  bien  claire  à  Descartes,  on  n'y  rencontre  nulle 
part  ni  le  nom  de  ce  réformateur  ou  de  quelqu'un  de  ses 
partisans  ,  ni  une  citation  quelconque  de  leurs  ouvrages . 
Platon ,  Lucrèce ,  Virgile ,  Sénèque  et  S .  Augustin  ,  mais 
surtout  Aristote  ,  témoignent  seuls  de  l'érudition  de  du 
Chasteau  :  je  laisse  de  côté  quelques  passages  de  l' Urano- 
métrie  de  Philippe  Lansberg  ,  contenant  des  notions  posi- 
tives. Ce  qui  semblera  surtout  piquant,  c'est  que  l'appro- 
bation du  livre,  datée  du  1 9  février  1672,  porte  la  signature 
d'un  jésuite,  Jean  Dormerus,  délégué  a  cet  effet  par  Ernest 
baron  de  Stirlet,  vicaire-général  de  Liège.  Le  fait  est  d'au- 
tant plus  digne  d'ctre  noté,  qu'il  constitue  une  exception, 
puisqu'il  y  avait  à  Liégô  des  examinateurs  synodaux,  spé- 
cialement chargés  de  Y  imprimât  iir  (').  Et  c'est  précisément 


(*)  Bordas-Demoulin a  Irès-bien  marque,  sous  ce  rapport,  les  nuances 
de  doctrine  qui  séparent  Malebranche  de  Descarlcs.  [Le  Cartésianisme,  t.  J, 
p.  2-29  et  suiv.  —  Cf.  llouiUier,  t.  5,  ch.  YHlet  IX'. 

(■-)  Los  livres  de  cette  époque  portent  les  noms  de  François  Zultnan  cl 
de  Henri  Werpen,  examinateurs  synodaux. 


Gî) 


un  traité  de  philosophie  cartésienne  qui  se  trouve  soumis 
à  la  censure  d'un  jésuite  et  déclaré  par  lui  ne  rien  contenir 
de  contraire  à  la  foi  catholique  !  Le  mot  d'ordre  n'était 
donc  point  encore  donné  ;  et  en  effet  ,  la  tempête  ne  se 
déchaîna  que  quelques  années  plus  tard  ,  lorsque  les  Jé- 
suites crurent  découvrir  une  secrète  analogie  entre  les  idées 
de  Descartes  et  celle  de  Port-Royal  ,  et  qu'ils  jugèrent  sa 
théorie  de  la  substance  favorable  à  l'hérésie  de  Calvin.  Les 
incertitudes  qui  subsistèrent  ainsi  pendant  un  certain 
temps  font  comprendre  le  fait  cité  plus  haut,  de  la  dédicace 
de  thèses  évidemment  cartésiennes  à  ce  même  Jérôme  de 
Vecchy,  qui  avait  commencé  par  dénoncer  la  philosophie 
nouvelle.  Le  livre  de  du  Chasteau  appartient  à  cette  pre- 
mière période  de  réaction  ;  on  citerait  également  en  France 
quelques  Jésuites  cartésiens  ,  dans  le  cours  des  mêmes 
années. 

Pour  peu  qu'on  soit  au  courant  des  principes  métaphy- 
siques qui  servent  de  base  à  la  physique  de  Descartes  ,  on 
reconnaîtra  qu'il  n'y  a  rien  de  bien  neuf  dans  le  Spéculum 
de  du  Chasteau  ;  c'est  un  résumé  simple  et  clair  du  traité 
des  Principes^  sans  autre  prétention  que  celle  de  contribuer 
à  dissiper  les  vieux  préjugés  ,  en  leur  opposant  des  propo- 
sitions légitimées  par  une  méthode  rationnelle.  Je  n'ai 
analysé  les  premiers  chapitres  de  ce  petit  volume  que  pour 
montrer  d'une  part  combien  il  est  décidément  cartésien  ,  et 
de  l'autre  ,  avec  quelle  précaution  l'auteur  procède  cepen- 
dant, comme  s'il  avait  pressenti  un  danger.  Il  serait  superflu 
de  le  suivre  dans  ses  explications  de  la  nature  et  du  mouve- 
ment des  astres,  des  différents  états  des  corps,  du  sec  et  de 
l'humide,  du  chaud  et  du  froid,  des  lois  de  la  pesanteur  , 


-  70  — 

de  la  propagation  de  la  lumière  et  de  la  nature  des  couleurs. 
L'ouvrage  se  termine  par  une  étude  sur  les  éléments  dont 
notre  globe  est  composé,  c'est-à-dire  sur  les  quatre  éléments 
des  anciens.  L'auteur  suit  jusqu'au  plan  du  livre  de 
Descartes  ;  il  passe  en  revue  les  phénomènes  physiques  de 
toute  nature  ,  et  ne  manque  jamais  de  faire  ressortir  l'ina- 
nité des  théories  de  l'Ecole ,  dont  le  propre  est  ,  dit-il  , 
de  rendre  plus  obscur  tout  ce  qu'elles  veulent  élucider. 
L'attraction  magnétique  ,  les  propriétés  électriques  de 
l'ambre  jaune  sont  des  faits  tout  naturels ,  dûs  à  la  cor- 
respondance des  pores  de  l'un  des  deux  corps  en  présence, 
avec  les  particules  émanant  de  l'autre  (  '  ) .  Il  ne  voit  même 
rien  d'extraordinaire  dans  les  effets  merveilleux  qu'on  at- 
tribue à  la  poudre  de  sympathie ,  qui  guérit  les  blessures  à 
distance;  et  il  ne  trouve  pas,  enfin,  que  si  les  blessures  d'un 
cadavre  se  rouvrent  et  redeviennent  saignantes  en  présence 
de  l'assassin,  il  y  ait  lieu  de  crier  au  miracle.  Nous  saurons 
tout  à  l'heure  pourquoi  du  Chasteau ,  écrivant  à  Liège  , 
choisit  de  préférence  des  exemples  de  ce  genre.  Pour  con- 
clure, il  s'exalte  devant  la  simplicité  admirable  des  lois  de 
la  nature  ;  il  insiste  sur  l'ineptie  de  ceux  (|ui,  ne  contem- 
plant le  monde  qu'avec  les  yeux  du  corps,  et  ne  pouvant 
le  comprendre  ,  parce  qu'ils  ne  s'élèvent  pas  jusqu'à  la 
région  des  principes,  imaginent  des  mystères  pour  justifier 
leur  paresse  et  dissimuler  leur  ignorance;  enfin,  il  tire  de 
ces  considérations  mêmes  un  argument  en  faveur  du  spi- 
ritualisme ,  qu'il  proclame  fermement,  en  renvoyant  aux 
pédants  de  l'Ecole  le  principe  qu'il  ri  y  a  dans  V  intelligence 

(*  )  Théorie  des  Cribler. 


—  71   — 

que  ce  qui  y  est  venu  par  les  sens.  N'admettant  pas  cepen- 
dant que  nous  pouvons  tout  connaître  ,  il  déclare  en  con- 
cluant que  toute  lumière  vient  de  Dieu,  et  comme  Descartes , 
il  soumet  humblement  son  œuvre  au  jugement  de  l'Eglise 
catliolique. 

Le  résumé  de  du  Chasteau  fut,  à  Liège,  une  apparition 
isolée,  et  il  est  môme  douteux  qu'il  y  ait  eu  du  succès. 
Aucun  contemporain  n'en  mentionne  l'existence  ,  et  l'on 
ne  sait  absolument  rien  de  son  auteur  (i).  Le  cartésianisme 
étant  devenu  suspect  aux  Jésuites,  ou  du  Chasteau  se  crut 
obligé  d'être  prudent,  de  quitter  le  pays  peut-être,  ou  son 
livre  moisit  dans  les  greniers  du  libraire.  Aucune  circons- 
tance ne  pouvait  le  favoriser  :  tout  autre  fut  le  sort  de 
quelques  écrits  également  dûs  à  des  médecins  de  Liège , 
et  qui  eurent  le  double  avantage  d'être  regardés  comme 
indifférents  par  les  théologiens  en  dispute ,  mais  comme 
très-intéressaats  au  contraire  par  le  public,  toujours  avide 
des  doctrines  dont  il  entrevoit  l'application  à  ses  intérêts 
immédiats. 


(')  Toutes  les  recherches  de  M.  UI.  Capitaine,  dont  l'érudition  bibliogra- 
phique est  bien  connue,  ont  été  vaines.  (V.  son  excellent  travail  intitulé  : 
Bibliographie  des  médecins  liégeois,  dans  les  Annales  de  Vlnslitut  archéo- 
logique liégeois).  C'est  àl'obligeance  inépuisable  de  ce  zélé  bibliophile  que 
je  dois  la  connaissance  du  Parvum  spcciduni,  ^dont  il  possède  un  exem- 
plaire peut-être  unique),  et  de  la  plupart  des  pièces  rares  qui  m'ont 
servi  dans  ce  travail. 


U 


III 


Les  idées  des  théosophes  se  propagèrent  parmi  les  mé- 
decins et  les  chimistes,  pendant  la  dernière  moitié  du  XVP 
siècle  et  la  première  de  l'âge  suivant ,  avec  une  prompti- 
tude et  une  facilité  qui  s'expliquent,  lorsqu'on  fait  atten- 
tion au  peu  de  connaissance  que  les  savants  avaient  alors 
de  la  nature  ,  et  à  la  confiance  à  peu  près  générale  qu'ins- 
piraient encore  les  visionnaires  de  toute  espèce.  Les  dogmes 
kabbalistiques  justifièrent  et  multiplièrent,  dans  des  con- 
ditions nouvelles,  les  qualités  occultes;  le  monde  physique 
se  peupla  de  démons  ou  d'émanations  divines;  les  préjugés 
les  plus  grossiers  passèrent  à  l'état  de  vérités  démontrées, 
grâce  aux  grands  mots  de  sympathie  et  à^ antipathie .  Tout 
un  nouveau  système  de  médecine  se  développa  sous  ces 
influences  ;  insensiblement  la  chimie,  grâce  surtout  à  Van 
Helmont ,  prit  à  cet  égard  la  place  de  l'art  spagyrique  ; 
mais  le  profit  qui  pouvait  en  résulter  pour  la  science  se 
trouva  longtemps  contrebalancé  par  la  substitution  de 
nouvelles  erreurs  aux  anciennes.  La  chémiatrie  devint  une 
exploitation  ;  ses  recettes  servirent  à  faire  de  nombreuses 
dupes.  Le  D^  Hoefer  a  bien  raison  de  dire  que  «  le  cheva- 
"  lier  Dighy ,  Rattray  ,  médecin  de  Glasgow  ,  et  plusieurs 
Il  autres  charlatans  ,  débitant  aux  crédules  leur  poudre  de 
"  sympathie  ,  —  d'oii  vient  peut-être  la  locution  vulgaire, 


—  73  — 

//  jeter  de  la  poudre  aux  yeux  Q),  —  méritaient  la  répro- 
"  bation  de  toutes  les  facultés.  » 

La  sympathie  et  l'antipathie  étaient,  pour  les  Péripatéti- 
ciens,  des  qualités  occultes  ;  pour  Paracelse  et  ses  adeptes, 
elles  procèdent  des  émanations  divines  ,  et  manifestent , 
par  la  correspondance  du  macrocosme  et  du  microcosme  , 
l'unité  et  l'harmonie  du  plan  de  la  création.  Centre  de 
l'univers,  l'homme  réunit  en  lui  les  propriétés  de  tous  les 
êtres  qui  l'entourent  ;  il  y  a  un  rapport  de  concordance 
entre  les  principes  dynamiques  de  chacun  de  nos  organes 
et  les  esprits  qui  vivifient  toutes  choses  ;  car  au  point  de 
vue  de  ces  écoles  ,  nous  le  savons  déjà ,  rien  n'est  absolu- 
ment inerte.  De  cette  concordance  dérive  pour  l'homme  la 
possibilité  d'exercer  un  pouvoir  magique  ;  le  sorcier  , 
l'enchanteur  est  celui  qui  dirige  en  mal  ou  en  bien  ces 
esprits  mystérieux  que  la  science  lui  dévoile  ;  il  peut  les 
évoquer  et  les  prendre  à  son  service;  il  fait  la  pluie  et  le 
beau  temps  ;  seulement  c'est  au  prix  du  salut  de  son  âme  , 
puisqu'il  ose  en  définitive  substituer  sa  volonté  et  son 
action  aux  desseins  de  la  divinité.  Sans  pousser  les  choses 
aussi  loin  que  le  docteur  Faust  ;  sans  songer  à  nouer  V ai- 
guillette ou  à  opérer  des  envoiltemenfs  ("),  et  sans  penser 
se  livrer  le  moins  du  monde  à  des  pratiques  sacrilèges , 
les  médecins  dont  les  œuvres  ont  été  réunies  dans  le  Thea- 
trum  sympatheticum  déclaraient  possibles  les  cures  à  dis- 


(']  Peut-élrc ,■  car  cetlo  expression  présente  une  image  si  nalurcUe  , 
qu'elle  s'explique  très-bien  sans  qu'on  ait  besoin  d'avoir  recours  à  la 
poudre  de  sjmpathie.  Si  l'ingénieux  Génln  vivait  encore,  ce  serait  une 
question  a  lui  soumettre,  pour  ses  Rcciraliojis  philologiques. 

(2)  V.  laSorcellcric,  par  M.  Ch.  Louandre.  Paris,  1853,  in-!2. 


—  74  — 

tance ,  au  moyen  d'une  certaine  poudre  ,  mise  en  rapport 
avec  quelque  objet  ayant  appartenu  à  la  personne  malade  : 
Paracelse  ,  avant  eux  ,  avait  déjà  inventé  ,  pour  les  bles- 
sures, YwiguentuDi  armariimi  (').  Le  blessé  avait  beau  être 
éloigné  ;  rien  de  plus  aisé  que  de  le  guérir  ,  si  l'on  avait 
sous  la  main  l'arme  homicide.  Frottée  du  précieux  onguent, 
elle  se  mettait  à  suer  du  sang,  preuve  que  le  patient  était 
encore  en  vie  ;  on  la  maintenait  ensuite  dans  une  tiède 
atmosphère  ,  jusqu'à  complète  efficacité  du  remède  ;  le 
blessé  ressentait  le  contre-coup  de  tout  ce  que  subissait 
l'arme ,  et  si  par  malheur  on  la  laissait  refroidir,  ses  dou- 
leurs recommençaient.  Les  chémiâtres  défenseurs  de  ces 
procédés  repoussèrent  toutefois  ,  de  plus  en  plus  ,  toute 
solidarité  avec  les  anciens  magiciens  ou  sorciers  ;  ils  pré- 
tendirent justifier  leurs  cures  par  des  théories  purement 
physiques  ou  philosophiques  ('•').  La  théorie  des  cribles , 
dont  j'ai  parlé  à  propos  de  Descartes  ,  joue  un  grand  rôle 
dans  ces  explications.  Descartes  lui-même  ,  au  surplus  , 
paya  un  tribut  aux  idées  de  son  temps  ;  son  Ecole  repoussa 
bien  loin  les  chimères  et  les  démons  des  alchimistes ,  mais 
au  lieu  de  renoncer  à  leurs  hypothèses  ,  elle  essaya  seule- 
ment de  les  ramener  à  des  faits  naturels.  Les  médecins  des 
Pays-Bas  surtout,  répudiant  les  anciens  systèmes,  répan- 


(1]  Or»  en  trouve  la  recette,  ainsi  que  celle  de  la  poudre  de  sympathie, 
jusque  dans  des  écrits  de  la  fin  du  siècle  dernier.  V.  Hiibncr,  Nalur-  , 
Kunst- ,  etc.-  Lcxicon,  édition  de  17G2,  in-8  (t.  II  du  Rcal-Conversalionn 
Le.rican],  art.  P)ilvi!;  sywpathclicns  et  Waffensalbe.  Notre  lexicographe 
croit  sincèrement  aux  euros  sympathiques,  mais  il  fait  ses  réserves  quant 
à  l'onguent  des  armes.  On  en  pensera,  dit-il,  ce  qu'on  voudra. 

(2)  Cf.  Morhofii  Poli/histor.  Lubeck,  1732,  in-4«,  t.  II,  I,  II,  part.  I, 
ch.  VII  [De  qualilolibus  occuUis),]).  505. 


—  75  — 

dirent  au  loin  des  écrits  oii  toutes  les  maladies  étaient 
attribuées  au  mélange  des  molécules  des  humeurs  ,  à  l'ef- 
fervescence, à  la  précipitation,  à  la  distillation  des  éléments 
chimiques  {^).  Les  modes  les  plus  bizarres  de  guérison 
pouvaient  très -bien  ,  avec  une  théorie  si  arbitraire ,  ne 
point  passer  pour  chimériques  ;  un  nouveau  champ  s'ou- 
vrait aux  étranges  conjectures  ;  on  sait  que  Descartes,  par 
parenthèse,  ne  répugnait  nullement  aux  idées  du  fameux 
chambellan  anglais  Kenelm  Digby  ,  qui  cherchait  l'élixir 
d'immortalité  ("'). 

Avant  de  revenir  sur  les  rapports  de  Descartes  avec  les 
chémiâtres ,  je  dirai  quelques  mots  des  discussions  que 
soulevèrent  les  annonces  de  guérisons  par  la  poudre  de 
sympathie. 

Rodolphe  Goclenius  ,  professeur  à  l'Université  de  Mar- 
bourg ,  le  même  dont  le  nom  s'est  conservé  parmi  les  logi- 
ciens ('),  avait  mis  au  jour  ,  dès  1617  ,  un  traité  de  la 
cure  magnétique  des  blessures  ,  que  le  P.  Roberti ,  jésuite 
ardennais  (*),  s'était  cru  obligé  de  combattre  avec  une  vio- 
lence extrême.  Goclenius  reconnaissait  qu'il  avait  recours 
ù  la  magie;  mais  qui  dit  magie,  ajoutait-il,  ne  dit  pas 
toujours  imposture  C*).  Il  repoussait  tout  soupçon  de 
superstition;  il  citait  Platon,  Cicéron ,  Pline,  Galien  et 
J.-B.  Porta  pour  j Listifier  sa  définition  de  la  magie  natu- 

(')  V.  S[)rcng('l,  l.  V,  cii.  i  cl -4. 

C^)  Je  me  liàte  d'iijouler  qu'il  n'approuva  jamais  personnellement  les 
remèdes  sympalliiques  [Episl.,  il,  97).  Mais  l'exemple  de  du  Chasleau 
prouve  qu'on  pouvait  slrictcmenl  les  concilier  avec  le  caitcsianismc. 

(^)  Le  Sorite  progressti's'appelie  aussi  Gvch'iticn. 

(*]  Né  cn'lD-i'/O  h  S.  lluhert  en  Ardcniies. 

(  ',]    ThrcUrumaiinipalhrtkum,  éd.  de  IGG'i,  in-'i",  p.  22"). 


—  76  — 

relie ,  simple  exploration  et  mise  en  œuvre  des  forces 
cachées  de  la  nature  (^).  Le  vulgaire  a  recours  à  l'interven- 
tion des  démons  ,  dès  qu'il  ne  comprend  pas  ;  le  sage  est 
à  l'abri  de  ces  erreurs  ;  la  contemplation  de  l'univers  lui 
révèle  le  sens  des  prodiges  les  plus  extraordinaires  en  appa- 
rence ,  —  lorsqu'il  a  constaté  cette  grande  loi  universelle 
des  sympathies  et  des  antipathies ,  qui  n'est  autre  chose 
que  la  loi  divine  de  l'ordre.  Partant  de  là,  et  pensant 
avoir  esquivé  tout  reproche  quant  à  ses  principes  ,  Gocle- 
nius  attaquait  les  sensualistes  ,  distinguait  soigneusement 
les  procédés  de  la  magie  naturelle  des  abominables  pra- 
tiques de  la  goëtie  et  de  la  nécromancie ,  et  passait  de  la 
théorie  aux  exemples.  Les  anneaux  magiques,  à  partir  de 
celui  de  Gygès ,  les  talismans  et  les  amulettes  trouvaient 
grâce  devant  lui  ;  il  attribuait  des  vertus  singulières  aux 
images  peintes  ou  sculptées ,  à  certaines  pierres ,  à  cer- 
taines drogues,  et  il  estimait  ainsi,  péremptoirement 
démontrée,  la  vertu  mirifique  de  son  onguent.  — Roberti, 
en  présence  de  cette  logique  et  de  ces  billevesées ,  n'avait 
pu  contenir  son  indignation,  et  il  n'avait  pas  eu  de  peine 
à  montrer  que  le  livre  de  son  adversaire  n'était  qu'un 
tissu  de  contradictions;  au  fond,  selon  lui,  ces  prodiges 
opérés  par  la  magie  naturelle  étaient  dûs  au  démon , 
lié  par  uu  pacte  avec  ceux  qui  les  vantaient.  Gocle- 
nius  était  décidément  convaincu  d'idolâtrie  ,  de  divina- 
tion ,  de  nécromancie  môme  ;  c'était  tout  simplement  un 
blasphémateur.  —  Goclenius  reprit  la  parole  dans  sa 
Synarthrosis  magnctica  ,  et  s'efforça  d'accabler  de  son  éru- 

(']  lh.,\^.  180,  181. 


// 


(lition  et  de  ses  arguments  ad  verecimdiam  l'ardent  polé- 
miste ;  puis  ,  ramassant  toutes  ses  propositions  comme  en 
un  faisceau ,  il  formula  tout  un  corps  de  doctrine  sur  les 
rapports  du  ciel  et  de  la  terre.  Il  n'y  a  pas  seulement  des 
actions  visibles  ,  mais  il  y  a  des  actions  cachées ,  qui  s'ef- 
fectuent par  l'intermédiaire  de  l'âme  du  monde ,  lien  de 
toutes  choses,  véhicule  qui  transporte  ,  jusque  dans  les 
corps  terrestres  les  plus  grossiers,  les  effluves  des  astres  ; 
si  bien  qu'il  y  a  dans  chaque  corps  une  vertu  secrète , 
indépendamment  de  sa  qualité  spécifique,  vertu  c^u'il  tient 
de  la  constellation  même  à  laquelle  il  est  soumis  ;  or  cette 
vertu  se  révélera  quand,  par  une  préparation  habile,  on 
disposera  la  matière  à  recevoir  la  forme  qui  lui  convient; 
l'âme  générale  servant  de  médium  ,  le  résultat  de  l'opéra- 
tion pratiquée  ici  se  fera  sentir  là,  si  toutes  les  conditions 
ont  été  remplies.  Voilà  le  sympathisme,  l'astralisme ,  le 
magnétisme  :  qu'y  a-t-il  là  de  diabolique?  —  Le  P.  Ro- 
berti  ne  se  tint  pas  pour  battu  :  il  répondit  par  un  gros 
livre ,  oii  Goclenius  fut  dès  la  première  page  assimilé  à 
Paracelse  ,  aux  Rose-Croix ,  aux  partisans  de  la  baguette 
divinatoire ,  taxé  de  palinodie  ,  et  dénoncé  aux  universités 
de  Marbourg  et  de  Giessen.  Je  n'analyserai  pas  le  Gocle- 
nius Heautontimorumenos  ,  quelque  curieux  que  soit  cet 
ouvrage  ;  à  part  le  soupçon  d'un  pacte  conclu  avec  le 
diable,  je  dirai  seulement  que  la  raison  ,  sinon  la  modé- 
ration, était  du  côté  du  Jésuite,  et  que  les  cures  magné- 
tiques commençaient  à  devenir  suspectes  ,  lorsque  J.-B. 
Van  Helmont  descendit  lui-même  dans  la  lice. 

Le  fait  n'est  pas  en  question ,  dit-il  :  on  guérit  à  dis- 
tance au  moyen  du  magnétisme  ;  c'est  incontestable.  Mais 


—    /8    — 


la  cause  est  inconnue  ,  et  là-dessus  roule  tout  le  débat, 
le  médecin  prétendant  que  cette  cause  est  naturelle,  le 
théologien  soutenant  qu'elle  est  satanique.  Mais  cette  der- 
nière assertion  ,  reprend  Van  Helmont,  est  toute  gratuite. 
Le  P.  Roberti  devrait  savoir  à  quoi  s'en  tenir  sur  le  ma- 
gnétisme ,  qui  n'est  pas  chose  nouvelle.  On  oppose  Aris- 
tote  à  Goclenius;  mais  peut-on  admettre  sérieusement, 
aujourd'hui,  la  doctrine  cl'Aristote  sur  la  matière?»  Le  ma- 
gnétisme est  une  cj^ualité  céleste  ,  analogue  aux  influences 
des  astres  ;  les  distances  lui  sont  indifférentes ,  et  elles  im- 
portent aussi  peu  à  l'onguent  magnétique ,  objet  de  la 
discussion.  >•  Van  Helmont  défend  ensuite  la  mémoire  de 
Paracelse,  trouve  de  nobles  paroles  pour  rappeler  à  son 
adversaire  l'indulgence  dont  tout  homme  a  besoin,  et  joint 
à  ses  conclusions  une  profession  de  foi  explicite  (^).  — 
Roberti  fut  amer  et  déclamatoire  dans  sa  réponse,  mais 
malgré  cela,  et  quoiqu'il  eût  affaire  à  forte  partie  ,  il  l'em- 
porta par  sa  dialectique  (^).  Van  Helmont  avait  présenté 
quelques  observations  fort  justes  ;  mais  comme  je  l'ai  dit  ci- 
dessus,  son  adversaire  avait  trouvé  le  défaut  de  la  cuirasse. 
Les  docteurs  de  Douay  se  prononcèrent  en  faveur  de  Ro- 
berti, et  déclarèrent  que  les  cures  magnétiques  opérées  j??ar 
des  moyens  naturels  étaient  des  chimères  incompatibles  avec 
la  saine  médecine.  Van  Helmont  ne  paraît  pas  avoir  in- 
sisté ;  mais  le  Paracelsisme  ayant  fait  le  tour  de  l'Europe , 
le  débat  se  ralluma  dans  plusieurs  contrées  ;  le  P.  Kircher, 
Daniel  Sennert  et  G.  Naudé  formulèrent  des  objections; 

(MIbi(i.,p.  463-507. 

C^)  Le  ton  de  Roberti  est  quelquefois  celui  d'un  cnerguniène,  bien  qu'il 
prenne  soin  de  se  dire  modéré  [Modesla  responsio.  Luxemb.  1621,  in-12]. 


—  79  — 

vingt  champions  se  levèrent  pour  défendre  la  médecine 
sympathique  ;  le  charlatanisme  s'en  mêla  de  plus  en  plus  ; 
enfin  la  question  changea  de  caractère,  et  jusqu'au  temps 
de  Mesmer ,  le  magnétisme  ne  préoccupa  plus  guère 
qu'une  école  particulière  de  médecins  dont  il  sera  parlé 
tout-à-l'heure. 

Parmi  les  défenseurs  les  plus  zélés  de  la  poudre  de 
sympathie  se  trouve  un  médecin  liégeois,  Henri  Mohy  (  '  ), 
qu'il  ne  faut  pas  confondre  avec  son  oncle ,  le  bon  curé  de 
Hucorgne ,  le  naïf  conteur  d'histoires.  Témoin  d'une  cure 
merveilleuse  opérée  par  un  officier  du  nom  d'Octave 
Guasco,  sur  la  personne  de  François  Doria,  frère  du  vice- 
roi  de  Sardaigne  ,  Mohy  crut  de  son  devoir  de  transmettre 
aux  siècles  futurs  l'expression  de  son  enthousiasme.  C'était 
au  siège  de  Calloo,  près  d'Anvers  (^);  une  balle  avait 
frappé  le  genou  du  général  ;  la  blessure  était  grave.  Tout 
l'art  de  Mohy  et  de  ses  confrères  avait  été  impuissant. 
Guasco  eut  recours  à  \aj)oudre  sympathique ,  et  la  guérison 
fut  aussi  prompte ,  aussi  radicale  que  celle  dont  Martine 
fit  honneur ,  quelques  années  plus  tard ,  à  son  ingrat  de 
mari  Sganarelle.  «  Non,  s'écrie  Mohy,  je  ne  suis  point  un 
écrivain  élégant  et  poli  ;  je  suis  tout  couvert  de  la  pous- 
sière des  camps  ;  mon  style  est  rouillé  ,  ou  plutôt  je  n'ai 
pour  écrire  que  mon  scalpel.  Mais,  cher  lecteur,  songe 
donc  qu'il  s'agit  de  l'intérêt  de  la  vérité,  et  ne  va  pas 
t'imaginer  que  je  sois  ambitieux;  si  je  l'eusse  été,  j'au- 


(  '  )  Eryci  iMohy  Eburonis  Pulvis  sympatheticus ,  dans  les  deux  éditions 
du  Thealrum  sympalheticum. 

(  2)  En  1638,  par  conséquent.  —  La  première  édition  de  la  dissertation 
de  Mohy  est  de  l'année  suivante. 

13 


-   80  — 

rais  depuis  longtemps  fait  gémir  les  presses  et  entretenu 
la  popularité  d'un  nom  déjà  illustré  par  mes  ancêtres.  " 

C'est  avec  ces  allures  familières  que  Mohy  aborde  l'ex- 
position de  son  sujet.  Il  s'attache  à  démontrer  qu'il  n'y  a 
rien  de  superstitieux  dans  une  pratique  où  Delrio  lui- 
même  n'aurait  rien  trouvé  à  reprendre  ;  il  fait  voir  que  l'ac- 
tion à  distance  n'est  pas  ici  plus  extraordinaire  ,  que  l'ac- 
tion toute  virtuelle  du  soleil  sur  les  corps  dont  nous 
sommes  entourés;  il  disserte  sur  la  splière  d'activité  des 
sympathies  ,  beaucoup  plus  considérable  qu'on  ne  se 
l'imagine  ;  il  substitue  les  influences  astrales  aux  qualités 
occultes  de  l'Ecole  ;  il  dissipe  les  doutes  que  Sennert, 
par  esprit  de  conciliation ,  avait  fait  naître  parmi  les  mé- 
decins (  '  )  ;  enfin  il  invoque  en  faveur  de  sa  thèse  ,  en  con- 
cluant, l'autorité  même  de  Galien  ,  qu'on  pourrait  être 
tenté  de  lui  opposer. 

Je  crois  à  la  sincérité  de  Mohy  comme  à  celle  de  Van 
Helmont  ;  les  doctrines  paracelsistes  avaient  si  profondé- 
ment renoué  le  monde  médical ,  et  certains  faits ,  mal  ob- 
servés sans  doute  et  objets  de  jugements  prématurés,  sem- 
blaient tellement  les  confirmer ,  que  des  hommes  sérieux 
purent  parfaitement  admettre  l'action  d'influences  mysté- 
rieuses dans  la  nature ,  influence  s'exerçant  selon  des  lois 
spéciales ,  inconnues  du  vulgaire ,  et  donnant  ainsi  lieu  à 
des  résultats  qui  tenaient  du  prodige ,  —  sans  pourtant 
qu'il  fallût  avoir  recours ,  pour  les  expliquer,  comme  les 
premiers  théosophes  ,  aune  intervention  démoniaque.  Les 


(  '  j  Dans  son  traité  de  Unguenlo  armario.  -^  Cf.  De  consensu  chymico- 
rum,  etc.,  ch.  6. 


partisans  de  la  doctrine  des  sympathies  tombèrent  sans; 
doute ,  même  après  qu'ils  se  furent  débarrassés  des  préju- 
gés démonologiques  ,  dans  des  exagérations  qui  donnè- 
rent beau  jeu  à  leurs  adversaires  ,  et  les  charlatans  qui 
exploitèrent  ensuite  la  crédulité  publique,  en  s'appuyant 
sur  leurs  idées,  contribuèrent  à  les  rendre  suspects.  Mais, 
à  tout  prendre ,  leur  idée  fondamentale  n'était  pas  aussi 
anti-scientifique  qu'on  s'est  souvent  plu  à  le  prétendre.  Les 
progrès  de  l'observation  méthodique,  dans  les  temps  mo- 
dernes ,  ont  déjà  fait  tomber,  à  cet  égard ,  plus  d'une  pré- 
vention ;  leur  grand  tort  est  d'avoir  été  exclusifs  et  absolus 
dans  leurs  conclusions.  Une  fois  affranchi  de  son  cortège  de 
fantômes ,  le  paracelsisme  se  réduisit  tout  bonnement  à  un 
système  de  physique  et  de  chimie ,  conjectural  sans  con- 
tredit,  mais  guère  plus,  pourtant,  que  le  monde  méca- 
nique de  Descartes  et  la  théorie  des  tour'uillons .  Trans- 
formée par  Van  Helmont ,  cette  doctrine  entra  même  par 
un  certain  côté  dans  la  conception  du  réformateur,  qui  lui 
fit  perdre  ses  dernières  traces  de  mysticisme  ,  et  j'ai  déjà 
laissé  entrevoir  que  cette  union  fut  rigoureusement  lo- 
gique. Peut-être  la  science  doit-elle  regretter  que  Descartes 
n'ait  pas  plus  complètement  saisi  la  vérité  profonde  qui  se 
cachait,  dans  le  système  de  Van  Helmont,  sous  les  rêveries 
du  visionnaire  :  je  veux  parler ,  encore  une  fois,  du  prin- 
cipe du  clynanisme. 

Il  faut  soigneusement  distinguer,  d'ailleurs,  la  méde- 
cine chimique  procédant  directement  de  Paracelse,  de 
celle  qui  se  développa  sous  l'action  combinée  des  idées  de 
Descartes  et  de  Van  Helmont,  et  qui  eut  pour  représen- 
tant ,  en tr' autres  ,  le  fameux  Sylvius  ou  Deleboë,  profes- 


—  82  — 

seur  à  l'université  de  Leyde  (^).  La  première  est  tout 
alchimique ,  superstitieuse  et  hallucinée  ;  elle  place  en- 
core la  médication  par  la  poudre  de  sympathie  et  par  la 
chrysopée  au-dessus  du  simple  traitement  chimique  ;  elle 
s'enveloppe  de  terreurs  et  de  ténèbres,  elle  se  paie  de  mots 
kabbalis tiques  ou  plutôt  elle  se  retranche  derrière  cet  appa- 
reil formidable  ,  comme  les  Chinois  qui  cherchent  à  épou- 
vanter leurs  ennemis  en  faisant  précéder  leurs  armées  de 
monstres  en  carton  peint  (  "  ) .  La  seconde  se  renferme  de 
plus  en  plus  dans  le  domaine  des  faits  sensibles  ;  malheu- 
reusement ,  ne  considérant  le  corps  humain  que  comme 
une  machine ,  ou  comme  un  composé  chimique  dont  il 
faut  rétablir  les  proportions  lorsqu'elles  ont  été  modifiées 
par  une  cause  quelconque  ,  elle  fait  peu  de  cas  des  signes 
pathognomoniques,  et  s'abandonne,  par  l'effet  de  sa  con- 
fiance absolue  dans  les  réactifs ,  à  toutes  les  témérités  dé- 
sastreuses que  lui  suggèrent  ses  idées  spéculatives.  Elle 
se  rallie  au  système  de  Descartes  précisément  en  ce  que 
celui-ci  a  de  défectueux  et  d'erroné  ;  aussi  l'influence  des 
médecins,  dans  notre  pays,  a-t-elle  retardé  sous  certains 
rapports ,  pendant  longtemps ,  les  progrès  sérieux  et 
l'émancipation  des  esprits  ,  qui  y  auraient  été  favorisés  , 
au  contraire,  par  la  propagation  intelligente  des  autres 
parties  du  système  cartésien. 


(  '  )  Le  véritable  fondateur  de  la  clinique  interne  des  hôpitaux. 

(2)  Je  citerai,  parmi  les  innoml)rables  ouvrages  de  ce  genre  que  vit 
éclore  la  première  moitié  du  XVIIo  siècle  ,  le  Bouquet  composé  des  plus 
belles  peurs  chimiques  ,  par  Daniel  de  Planis ,  dit  VEdelphe,  chirurgien 
du  roi  Louis  XIII,  Paris,  1G29.  11  serait  difficile  de  trouver  un  modèle 
plus  achevé  de  bizarrerie  solennelle. 


La  théorie  philosophico-méclicale  des  sympathies  avait 
attiré  tout  naturellement  l'attention  des  savants  sur  les 
propriétés  des  eaux  minérales.  Les  anciens ,  Vitruve  et 
Pline  en  particulier,  avaient  déjà  signalé  les  vertus  de 
plusieurs  sources,  et  leurs  déclarations  à  cet  égard  avaient 
fait  réfléchir  les  alchimistes  du  moyen-âge.  Les  Paracel- 
sistes  trouvèrent,  dans  leur  doctrine  des  correspondances 
mystérieuses  des  êtres ,  une  explication  de  ces  vertus 
curatives.  Celui  qui  connaîtrait  tous  les  mixtes  ou  la  com- 
position de  tous  les  corps ,  dirent-ils ,  serait  assuré  de 
guérir  tous  les  maux.  Puisqu'il  y  a  «  flux  et  reflux  des 
corpuscules  à  leur  tout ,  «  de  quoi  s'agit-il  en  médecine  , 
effectivement ,  sinon  de  faire  refluer  au  corps  dont  elles 
ont  été  séparées  les  particules  qui  lui  manquent ,  ou  bien 
de  dissoudre  et  de  chasser  le  trop  plein  des  substances  dont 
l'excès  lui  nuit  ?  Il  n'y  a  rien  ,  ici ,  d'incompatible  avec  la 
médecine  galénique  :  mais  Galien  ignorait  la  chimie.  C'est 
par  cette  sublime  science,  qui  nous  apprend  à  connaître 
la  composition  des  mixtes,  des  métaux,  des  sels,  etc., 
que  nous  discernerons  ce  qui  convient  au  malade  et  ce 
qui  ne  lui  convient  pas.  En  analysant  les  eaux  minérales, 
elle  établira  que  les  eaux  tirent  leurs  vertus  de  certaines 
substances  pareilles  à  celles  dont  sont  composés  les  mé- 
taux, etc.  (^)  —  Notons  bien  toutefois,  comme  fait  à 

(']  L'idée  des  corps  simples  ,  par  opposition  aux  cléments  des  anciens, 
est  plus  récente.  On  composait  alors  tous  les  corps  des  quatre  éléments, 
ou  des  trois  principes  des  chimistes  :  sel,  soufre  et  mercure.  Boyle  fut  le 
premier  adversaire  de  cette  théorie.  «  Je  voudrais  bien  savoir,  dit-il,  dans 
son  Sceplicalchymisl  (vol.  111 ,  p.  295),  comment  on  parviendrait  à  décom- 
poser l'or  en  soulre,  en  mercure  et  en  sel  ;  je  m'engagerais  à  payer  tous  les 
frais  de  cette  opération,  etc.  »  V.  Figuier,  L'AlcIiimie  et  les  alchimistes, 
p.  220.  .. 


—  84  — 

l'appui  de  ce  qui  a  été  dit  tout-à-l'heure ,  que  la  conjonc- 
tion des  astres  avec  les  éléments  fut  regardée  comme  indis- 
pensable par  les  médecins  paracelsistes  ,  jusqu'à  l'époque 
de  l'alliance  des  systèmes  de  Descartes  et  de  Van  Helmont, 
Cette  alliance ,  due  à  l'opinion  de  Van  Helmont  sur  le 
rôle  des  ferments  ,  se  révèle  pour  la  première  fois  à  propos 
des  sources  minérales.  On  sait  que  Descartes  se  préoccupa 
des  eaux  de  Spa  ,  auxquelles  Van  Helmont ,  de  son  côté  , 
avait  appliqué  tout  son  génie.  Divisés  sur  la  question  de 
la  possibilité  des  cures  sympathiques  ,  ces  deux  novateurs 
étaient  faits  pour  s'entendre  sur  l'interprétation  de  quel- 
ques-unes des  lois  générales  de  la  nature.  Descartes  ne 
pouvait  admettre  les  archées ,  puisqu'il  croyait  pouvoir 
expliquer  mécaniquement  tous  les  phénomènes  vitaux  ; 
mais  la  définition  du  ferment  qui ,  selon  Van  Helmont , 
excite  l'archée  et  lui  donne  l'impulsion  ,  rentrait  en  plein 
dans  son  système  {}).  Elle  correspondait  évidemment  à 
l'idée  cartésienne  de  l'éther,  cette  matière  subtile  qui 
remplit  les  intervalles  des  gros  globes  ,  et  dont  les  mo- 
lécules sont  continuellement  agitées  en  tous  sens ,  ce 
qui  les  empêche  de  former  un  corps  dur  et  solide.  Cette 
doctrine  servit  de  base,  tout  à  la  fois,  à  la  théorie  des  eaux 
minérales  et  thermales,  et  à  la  chémiatrie  de  Sylvius.  Celui- 
ci,  s'appuyant  sur  le  mécanisme  de  Descartes  ,  rendit 
compte  de  toutes  les  fonctions  naturelles  du  corps  dans  le 
sens  du  philosophe  français,  jugea  toutes  les  maladies 


(')  «  Le  ferment  est  un  èlrc  forme!  et  neutre,  qui  n'est  ni  substance  ni 
accident ,  créé  dès  l'origine  du  monde  ,  en  forme  de  lumière  et  dispersé 
dans  les  lieux  où  Dieu  a  voulu  qu'il  y  eût  des  semences  propres  à  développer 
les  corps.  »  —  Ciîcvreul,  /.  c,  p.  \k\. 


—  8a   — 


dues  à  des  effervescences  ,  et  poussa  les  choses  si  loin , 
dit  plaisamment  Sprengel  d'après  Boërliaave  ,  qu'il  ra- 
baissa le  médecin  au  niveau  d'un  distillateur  ou  d'un 
brasseur  (' ) . 

Mais  les  égarements  mêmes  des  esprits  systématiques 
sont  indirectement  utiles  à  la  science.  Plus  on  est  exclusif, 
plus  on  est  avide  de  découvertes  ,  parce  qu'on  croit  entre- 
voir une  lumière  qui  ne  brille  pas  encore  pour  les  autres  ; 
on  a  raison  ou  on  a  tort ,  ce  n'est  point  ce  que  je  considère 
ici;  je  constate  seulement  que  les  auteurs  de  systèmes  sont 
actifs  par  excellence  ;  qu'ils  font  des  recherches  auxquelles 
on  ne  se  livrerait  guère  si  l'on  ne  poursuivait  passionné- 
ment un  but ,  et  que  chemin  faisant ,  ils  tombent  parfois 
à  Fimproviste  sur  des  faits  remarquables  et  imprévus , 
dont  la  révélation  devient  ensuite  leur  plus  beau  titre  de 
gloire.  Si  la  chémiatrie  fut  combattue  avec  raison  par 
Boërhaave  et  par  Hoffmann  ,  elle  favorisa  néanmoins  les 
progrès  de  la  chimie  et  de  la  pharmacie  ;  et  d'autre  part , 
Van  Helmont ,  amené  par  son  système  à  étudier  les  eaux 
minérales  et  thermales  ,  trouva  l'occasion  de  rendre  à  la 
science  un  service  des  plus  signalés ,  en  découvrant  les 
propriétés  de  différents  gaz.  Ceci  ne  sort  pas  tellement  de 
mon  sujet  que  je  ne  puisse  m'y  arrêter  un  instant. 

On  sait  combien  l'empoisonnement  des  puits,  surtout  à 
l'époque  des  guerres  de  religion,  fut  une  croyance  répandue 

(  '  )  Hist.  de  la  médecine  ,  t.  V  ,  p.  64.  —  Le  mécanisme  de  Descartes  , 
entendu  à  la  lettre,  donna  lieu  plus  tard  à  une  réaction  contre  le  système 
chimique  ,  qui  admettait  au  moins  la  fermentation.  L'école  intromathéma- 
tique  ne  fut  pas  moins  exclusive  que  celle  dont  je  viens  de  parler;  on  l'a 
caractérisée  en  disant  qu'elle  a  voulu  borner  le  rôle  du  médecin  à  celui 
d'un  conducteur  de  machines. 


—  8<i   — 

clans  les  classes  populaires  ;  plus  d'une  victime  innocente 
expia  cruellement  l'ignorance  ge'nérale.  Or,  ce  qui  avait 
principalement  fait  concevoir  cette  idée ,  c'étaient  «  les 
accidents  d'asphyxie  occasionnés  par  la  présence  d'airs  ou 
de  gaz  irrespirables  accumulés  au  fond  de  certains  puits. 
Ce  genre  de  mort  si  prompt,  et  ne  présentant  sur  le  cadavre 
aucune  lésion  apparente  ,  ne  manquait  jamais  de  frapper 
de  stupéfaction  l'esprit  crédule  et  superstitieux  des  hommes 
du  moyen-âge.  L'asphyxie  ne  pouvait  être  que  l'œuvre  du 
diable ,  ou  l'effet  d'un  poison  subtil  et  violent ,  inventé 
par  les  juifs  ou  les  alchimistes  (').  » 

Van  Helmont ,  par  sa  théorie  du  gaz  ,  vient  absoudre 
les  fantômes ,  les  juifs  et  les  alchimistes.  Ce  ne  sont  pas 
eux  qui  tuent  l'ouvrier  dans  les  mines  ou  le  vigneron  dans 
ses  celliers,  ce  sont  les  gaz  ('").  »  Rien,  dit-il,  n'agit  plus 
promptement  sur  nous  que  le  gaz  ,  comme  le  démontrent 
la  Grotte  des  chiens  et  l'asphyxie  par  les  charbons.  «  La 
raison  en  est  que  V esprit  vital  àe,  l'homme,  qui  produit  la 
respiration ,  la  pulsation  des  artères ,  la  contraction  mus- 
culaire et  la  force  nerveuse ,  est  lui-même  de  la  nature  du 
gaz  (').  "  Il  en  est  fort  promptement  affecté  ,  à  cause  de 
leur  mutuelle  et  facile  conjonction  (*).  » 

Van  Helmont  a  connu  l'acide  carbonique  ,  auquel  il 
donnait  le  nom  à! esprit  sylvestre.  Il  se  faisait  une  idée 
toute  particulière    de  l'essence  du  gaz.  Je  laisse  parler 

(1)  Hoefer  ,  Hist.  de  la  chimie,  t.  II,  p.  91  et  suiv.  —  Cf.  les  OEuvres 
de  Bernard  de  Palissy.  Paris,  1777,  in-i",  p.  245. 

(2)  Hoefer,  ibid.,  t.  Il,  p.  144. 

(3)  Id.  iftid.,  t.  II,  p.  153. 

(*)  Van  Helmont,  OEuvres,  etc.,  1'^'=  partie,  ch.  XV,  p.  102, 


M.  Chevreul  :  "  Que  signifiait  l'épitliète  de  sauvage  donnée 
à  l'esprit  qu'il  désignait  par  le  mot  nouveau  gaz'^  Elle  ex- 
primait la  propriété  qu'il  attribuait  à  cet  esprit  de  ne  pou- 
voir être  coercé ,  c'est-à-dire  renfermé  dans  un  vaisseau. 
Il  convient  d'autant  plus  d'insister  sur  cette  manière  de 
voir ,  que  Van  Helmont  distinguait  X'àgaz  de  Xair  atmos- 
phérique, auquel  il  reconnaissait  la  propriété  d'être  coercé. 
On  ne  peut  douter  qu'il  la  lui  reconnaissait  en  effet,  quand 
on  lit  la  description  d'une  expérience  dans  laquelle  une 
cliandelle  allumée  placée  sous  une  cloche  d'air  renversée  sur 
l'eau,  diminue  le  volume  de  cet  air  et  finit  par  s'éteindre. 
D'après  ces  faits,  l'air  atmosphérique  n  était  donc  pas  un 
gaz  pour  Van  Kelmoiit.  S'il  était  vrai,  comme  il  le  croyait, 
que  celui-ci  réunît  à  la  pesanteur  l'incorruptibilité,  le  gaz 
serait  alors  un  état  de  la  matière,  intermédiaire  entre  Xair 
et  \es,  fluides  impondérables ,  puisque  la  propriété  d'être  in- 
coercible le  distinguerait  de  l'air  ,  et  la  propriété  d'être 
pesant  le  distinguerait  des  fluides  impondérables  ('  ).    " 

C'est  la  fermentation  qui  donne  lieu  au  développement 
des  gaz.  Matériellement,  les  gaz  ne  sont  que  de  l'eau  ,  et 
le  froid  peut  les  ramener  à  l'état  aqueux  (').  L'air,  élément 
froid,  est  si  peu  un  gaz,  qu'il  ne  saurait  en  aucune  manière 
se  convertir  en  eau.  Les  gaz  dilatent  l'air  et  se  logent  en 
ses  cavités  ;  il  y  a  différentes  espèces  de  gaz,  inflammables 

(«]  Journal  des  Savants,  février  1850,  p.  77. 

(2)  Ceci  s'applique  spécialement  à  l'acide  carbonique.  Ne  connaissant 
pas  l'oxygène,  Van  Helmont  assimilait  la  disHllation  à  la  combuslion.  On 
distingua  plus  tard  ces  deux  ordres  de  phénomènes  et  on  prouva  que  les 
gaz  sont  coercibles;  mais  la  gloire  immortelle  du  médecin  bruxellois  n'en 
est  pas  moins  d'avoir  mis  en  relief  les  principaux  caractères  des  Ihiides 
élastiques ,  et  d'avoir  montré  qu'ils  forment  une  classe  particulière  du 
corps.  V.  Hoefer,  p.  417,  et  Chevreul,  p.  76 et  suiv. 

14 


—  88  — 

ou  non  inflammables  ;  la  flamme  n'est  qu'un  gaz  incan- 
descent. Excités  par  l'addition  d'un  ferment  ,  certains 
corps  se  convertissent  tout-à-fait  en  gaz.  Ceux  qui  ne  se 
résolvent  pas  immédiatement  en  eau  dégagent  ,  par  la 
combustion ,  de  V esprit  sylvestre  ,  mais  donnent  en  même 
temps  delà  cendre  :  tel  est  le  charbon  ('). 

La  fonction  de  l'air  est  de  transmettre  les  gaz  aux  dif- 
férents corps  terrestres  ,  à  l'égard  descjuels  ils  jouent  un 
rôle  analogue  à  celui  du  blas,  principe  du  mouvement  des 
étoiles.  De  là  résulte  non  seulement  tout  un  système  de 
météorologie  et  de  géologie  (-) ,  mais  toute  une  théorie 
des  fonctions  animales ,  de  la  génération  et  de  la  corrup- 
tion (^),  en  opposition  avec  celle  d'Aristote ,  et  pourtant 
construite  elle-même  ,  comme  l'a  démontré  M.  Chevreul, 
d'après  la  méthode  à  priori.  L'ère  du  véritable  empirisme 
scientifique  était  encore  éloignée. 

Les  bulles  d'esprit  sylvestre  qui  s'élèvent  dans  les  eaux 
de  Spa  proviennent  donc,  dans  le  système  de  Van  Helmont, 
de  l'action  d'un  ferment ,  père  des  transmutations ,  qui 
fait  bouillonner  les  eaux  intérieures ,  dont  la  masse , 
mille  fois  plus  considérable  que  celle  de  l'Océan  et  de  tous 
les  fleuves  réunis ,  remplit  les  entrailles  du  globe  (*).  En 
rapport  avec  la  surface  ,  ces  eaux  montent  ou  descendent , 
selon  la  température  du  milieu  ambiant  ;  l'esprit  séminal 
qu'elles  contiennent  »  tire  des  entredeux  de  la  terre  et  des 


(1)  Orlm  mcd.,  p.  66.  —  Cite  par  Iloefer,  t.  II,  p.  142. 

(2)  Hoefer,  t.  Il,  p.  150,  etc. 

(')  Van  Helmont,  OEuvres,  etc.,  "2"  partie. 

(4)  L'analogie  des  idées  de  Van  Helmontavcc  celles  de  Bernard  dePalissy 
est  frappante;  l'un  et  l'autre  ont  pressenti  la  théorie  des  puits  artésiens. 


—  89  — 

rochers  son  odeur  fermentable,  qui  est  comme  le  levain 
qui  fermente  la  maturité  des  semences  minérales  >•  (  '  )  ; 
mais  c'est  l'eau  qui  lui  donne  son  corps  et  sa  matière  (■^). 
Certaines  sources  contiennent  un  esprit  acide ,  un  dissol- 
vant. L'origine  ,  la  présence  même  de  cet  acide  dans  les 
eaux  de  Spa  furent  les  prétextes  de  discussions  intermi- 
nables. C'est  d'ailleurs  à  cet  égard  que  les  eaux  de  Spa 
intéressaient  les  médecins  ;  les  cliémiatres  regardaient  les 
âcretés  soit  acides,  soit  alcalines,  comme  la  cause  prochaine 
de  toutes  les  maladies,  et  devaient  logiquement  employer 
les  substances  acidulées,  dans  divers  cas,  pour  agir  en  sens 
contraire,  en  combattant  la  prédominance  de  certains  élé- 
ments chimiques  et  les  effervescences  vicieuses  des  hu- 
meurs, ou  en  stimulant  les  organes  débilités. 

Les  débats  auxquels  je  viens  de  faire  allusion  intéressent 
l'histoire  de  la  philosophie  comme  celle  des  sciences.  Dog- 
matistes  et  observateurs  se  trouvèrent  en  présence  ;  les  uns 
argumentèrent  métaphysiquement  sur  les  faits,  les  autres 
ne  s'en  rapportèrent  qu'à  leurs  yeux  et  à  leurs  instru- 


(  ')  Van  lîclmont,  OEuvres,  etc.,  IV"  partie,  p.  342. 

(2)  Van  Helinont  explique,  par  l'action  des  ferments  sur  la  vapeur 
saxalile  qui  esl\à  semence  des  pierres,  les  incrustations  et  les  pétrifications. 
—  Les  odeurs  fermentables  déterminent  la  génération  d'une  foule  d'êtres 
qui  n'ont  point  de  semences  visibles ,  par  exemple  la  moisissure  et  la  ver- 
mine ,  etc.  ;  les  mêmes  lois  régissent,  aux  yeux  du  médecin-chimiste,  le 
monde  inorganique  et  l'économie  des  plantes  et  des  animaux.  (V.  Siij^ple- 
mentum  de  Spadanis  funiibus.  Liège,  L.  Streel,  1624,  in-1'2,  p.  13,  petit 
volume  qu'il  est  indispensable  de  lire,  si  l'on  veut  bien  connaître  la  philo- 
sophie de  Van  lîclmont).  On  s'est  servi  de  cette  dernière  proposition  pour 
justifier  les  prodiges  de  la  baguetle  diinnatoire  de  Jacques  Aymar  (Val- 
lemont.  Physique  occulte.  Paris,  1709,  in-12,  p.  111  et  suiv.) ,  où  il  ne 
faut  voir ,  d'ailleurs  ,  qu'une  application  particulière  de  la  théorie  des 
sympathies.  (Id.  ibid.,  ch.  9,  p.  1G7-20S^ 


—  90  — 

ments  ;  les  uns  et  les  autres  se  virent  dans  la  nécessité  de 
s'expliquer  devant  le  public  attentif.  Or ,  traitant  les 
questions  en  litige  d'un  point  de  vue  aussi  élevé  qu'ils 
pouvaient ,  et  ne  séparant  pas  encore ,  selon  l'esprit  du 
temps,  la  métaphysique  de  l'étude  de  la  nature ,  quelques- 
uns  des  champions  engagés  dans  cette  lutte  se  crurent 
obligés  de  formuler,  directement,  des  conceptions  spé- 
culatives plus  ou  moins  vastes  ;  et  ainsi  les  eaux  de  Spa 
ne  donnèrent  pas  seulement  lieu  à  la  publication  d'innom- 
brables recueils  médicaux  ,  mais  elles  provoquèrent  chez 
nos  Esculapes  des  préoccupations  théoriques,  qui  du  reste 
ne  semblent  pas  les  avoir  détournés  du  soin  de  leurs  affaires 
d'ici-bas.  Je  vais  essayer  d'exposer  succinctement  la  partie 
philosophique  de  ces  travaux. 


IV 


En  dépit  des  analogies  que  les  médecins  liégeois  de  la 
fin  du  XVIP  siècle  purent  remarquer  entre  les  idées  de 
Van  Helmont  et  celles  de  Descartes  ,  ils  continuèrent 
pourtant,  pendant  longues  années,  à  se  rattacher,  en  phy- 
sique, aux  doctrines  des  philosophes  de  la  Renaissance,  re- 
productions plus  ou  moins  fidèles  des  hypothèses  antiques. 
Van  Helmont  lui-même  avait  cru  devoir  remonter  jusqu'à 
Thaïes  ;  en  général,  on  ne  s'écartait  d'Aristote  que  pour  se 
mettre  plus  ou  moins  d'accord  avec  Télésio  et  Campanella. 
L'érudition  classique  était  en  grande  vogue  ;  les  médecins, 
par  politique  peut-être  ,  parlaient  le  langage  à  la  mode , 
et  afîermissaient  ainsi  leur  crédit.  L'alchimie  était  cultivée 
avec  zèle  par  le  prince-évêque  de  Liège,  Maximilien-Henri 
de  Bavière  :  "  En  voyant  les  beaux  et  merveilleux  effets 
qu'elle  produit  par  la  curiosité  de  son  Altesse,  disait  un 
digne  bourgmestre  de  la  cité ,  personne  ne  peut  douter  qu'on 
blâme  à  tort  cet  exercice  d'esprit  (')/'.  La  déférence  qu'on 
témoignait  aux  autorités  de  toute  nature  était  incompa- 
tible, on  le  voit,  avec  toute  espèce  de  hardiesses  ;  de  là  le 
terre-à-terre  ,  le  décousu  et  les  lacunes  des  théories  qui 

[•)  D'ailleurs  Van  Helmont  n'avait-il  pas  vu  lui-même  ,  en  1G18,  la 
pierre  philosophale  ?  Ses  partisans ,  bien  loin  de  repousser  l'alchimie  , 
devaient  regarder  les  transmutations  comme  possibles,  puisqu'ils  croyaient 
à  l'existence  d'un  dissolvant  universel  pour  tous  les  corps  et  qu'ils  recber- 
chaicnt  la  panacée. 


—  92  — 

virent  alors  le  jour.  Un  certain  désir  de  savoir  et  pourtant 
une  grande  timidité  d'esprit ,  l'abus  de  l'érudition  accom- 
pagnant naturellement  l'absence  d'originalité  et  de  cri- 
tique ,  l'amour  du  merveilleux  obscurcissant  la  vue  des 
observateurs ,  la  pédanterie  au  service  de  l' attache  ment  à 
la  routine ,  enfin  l'habitude  de  traiter  les  questions  en  se 
renfermant  dans  un  cercle  étroit  d'idées,  et  en  ayant  plutôt 
égard  à  l'opinion  du  voisin  qu'aux  exigences  du  sujet , 
tels  sont ,  je  dois  en  convenir ,  les  caractères  qui  m'ont 
frappé  chez  la  plupart  des  auteurs  liégeois  de  cette  époque, 
qui  ont  tenté  de  s'aventurer  dans  les  hautes  régions  de  la 
pensée.  Pour  donner  une  idée  de  leur  façon  de  raisonner, 
avant  de  m'installer  sérieusement  à  Spa  ,  je  transcrirai  ici, 
sans  commentaire,  un  chapitre  du  Discours  de  droit  mo- 
ral et  politique ,  publié  en  1676,  à  Liège,  chez  Hovius, 
in-fol.  ('),  par  l'honorable  ex-bourgmestre  que  j'ai  cité 
tout-à-l'heure ,  Mathias  de  Grati. 

(')  Singulier  livre.  —  On  y  trouve,  à  côté  de  discussions  sur  les  règle- 
ments de  police  locale  et  de  conseils  hygiéniques  souvent  remarquables, 
un  traité  des  métaux  pour  servir  à  la  démonstration  de  la  S'-'-Trinité  ;  une 
étude  sur  les  passions,  à  l'usage  des  hommes  de  cour;  une  histoire  allé- 
gorique d'Alexandre-le-Grand,  dissimulant  sous  des  voiles  plus  ou  moins 
épais  tout  un  corps  de  doctrines  morales  et  politiques,  et  résumant  même 
toute  la  doctrine  chrétienne;  enfin  une  carte  des  arènes  de  nos  anciennes 
houillères,  et  plus  loin  une  autre  carte  non  moins  curieuse  ,  sur  le  plan  de 
celle  du  pays  (le  Tendre,  mais  présentant  un  second  sommaire  allégorique 
de  la  doctrine  catholique.  Le  tout  est  précédé  d'une  théorie  des  différentes 
formes  de  gouvernement,  autorisée  par  des  réllexions  sur  le  gouvernement 
civil  de  la  cité  de  Liège.  —  Mathias  de  Grati,  par  parenthèse,  émet  (p.  II, 
eh.  51) le  vœu  de  la  création  d'une  académie  à  Liège,  ville  si  bien  située 
entre  l'Allemagne ,  les  Pays-Bas  et  la  France.  —  C'était  en  somme  un 
magistrat  zélé  et  plein  de  bonnes  intentions;  mais  j'ajouterai  que  M.  de 
Villenfagne,  qui  le  cite  souvent  dans  ses  Recherches,  n'a  pas  plus  de  con- 
fiance dans  sa  science  historique  ,  que  je  ne  professe  ici  d'estime  pour  ses 
démonstrations  philosophiques. 


—  !)3  — 

Deuxième  partie  ,  chapitre  60.  — Bu  feu.  —  «  Ayant 
traité  des  trois  éléments  sçavoir  de  l'air,  de  l'eau  et  de  la 
terre  ,  nous  avons  jugé  nécessaire  de  ne  pas  oublier  celuy 
du  feu  ;  crainte  que  l'on  ne  s'imagine ,  que  nous  l'eussions 
ignoré  ;  de  tant  plus  que  c'est  le  premier  fondement  de 
toutes  choses  selon  Heraclite  :  ce  que  Thaïes  attribue  à 
l'eau  ,  et  se  peut  voir  en  la  manière  suivante  : 

"  Car  l'eau  étant  deuëment  gouvernée  par  les  régions  du 
feu,  se  recongelle  premièrement  en  atomes  ,  qu'on  y  voit 
voltiger ,  tout  ainsi  que  ceux  du  soleil  parmy  l'air ,  puis 
en  ces  filaments ,  et  conséquemment  en  sel  solide ,  dont 
on  voit  les  merveilleux  effets. 

"  Quoi  quil  en  soit,  il  n'y  a  rien  de  plus  asseuré,  que 
les  atomes ,  ou  premiers  simples  corpuscules  de  ces 
deux  éléments ,  sont  la  cause  première  et  directe  de  toutes 
choses ,  la  terre  et  l'air  y  intervenant  puis  après  comme 
collatéraux  et  conducteurs, 

"  Cette  antipathie,  contrariété  et  répugnance,  qui  se 
trouve  entre  deux  ennemis  pour  ainsi  dire ,  engendre  un 
mouvement  dans  la  nature ,  qui  est  cause  de  toute  généra- 
tion ,  selon  Ovide  dans  sa  Métamorphose  : 

Quippe  ubi  temperiem  sumpsire  humorque  calorque, 
Concipiunt,  et  ab  bis  oriunliir  cuncta  duobus; 
Cumquc  sit  ignis  aquaî  pugnax,  vapor  humidus  omnes 
Res  créât,  et  discors  concordia  fœlibus  apta  est. 

"  Ce  qui  ne  se  pratique  pas  seulement  icy  bas  sous  la 
sphère  delà  lune,  dans  le  monde  élémentaire;  mais  dans 
le  ciel  même  ,  et  parmi  les  intelligences ,  ou  les  esprits 
administrateurs  du  monde  intellectuel. 

"  Le  feu  donc  et  l'eau ,  comme  les  deux  principaux  élé- 


—  94  — 

ments ,  et  les  deux  plus  contraires ,  sont  cause  de  toutes 
générations ,  comme  nous  venons  de  démonstrer  ;  ce  qui  pro- 
cède de  la  guerre  continuelle  qu'ils  se  font  l'un  l'autre  : 
par  laquelle  forte  contestation  vient  à  se  former  au  moyen 
tempéré ,  participant  également  des  deux  extrêmes ,  qui 
amène  une  paix  entre  eux ,  et  un  amour  générative  ,  à 
raison  que  la  nature  ne  peut  demeurer  oysive.  « 

Je  reviens  aux  médecins  ;  et  certes ,  s'il  s'agissait  ici  de 
leur  art  et  non  de  leurs  spéculations  philosophiques,  je 
n'aurais  qu'à  transcrire  les  éloges  que  font  de  plusieurs 
docteurs  liégeois  les  historiens  le  plus  accrédités  de  la 
médecine.  Philipj^e  Gerinœ  [^),  de  S*-Trond,  Henri  de 
Heer,  de  Tongres,  et  bien  d'autres  dont  tous  ceux  qui  ont 
entendu  parler  de  Spa  connaissent  les  noms,  ont  rendu 
des  services  réels  à  l'humanité  et  ont  fait  preuve  d'un 
savoir  solide  et  d'un  esprit  pénétrant ,  malgré  les  erreurs 
ç>\x  ils  sont  tous  tombés,  vu  l'état  général  des  connais- 
sances humaines  à  l'époque  oii  ils  vivaient.  Mais  je  n'ai 
point  à  m'occuper  d'eux  en  tant  que  médecins ,  et  il  me 
faut  arriver  immédiatement  à  J.-F.  Bresmal  (né  à  Tongres 
vers  1660),  pour  trouver  l'exposé  régulier  d'une  théorie 
philosophique.  Le  livre  de  la  Circulation  des  eaux  (Liège, 


(')  Ses  livres  intitulés  :  Spadacrenc  et  Observaliones  medicœ ,  Leyde, 
P  Van  dcr  Aa  (la  meilleure  édition]  ont  conservé  une  réputation  méritée. 
II.  de  Heer  était  versé  dans  les  sciences  philosophiques;  mais  c'est  surtout 
comme  judicieux  observateur  qu'il  a  marqué.  On  ne  peut  lui  reprocher 
qu'une  animositc  excessive  contre  Van  Helmont,  qu'il  appelle  charitable- 
ment se mi-asinum-viruin  [Nam  illo  asiniorem  nidla  Ârcadia  paruit  :  Spa- 
dacrene,  ch.  YII) ,  parce  qu'ils  différaient  d'opinion  sur  la  nature  acide 
des  eaux  de  Spa.  L'histoire  de  ce  débat  a  été  épuisée  par  M.  Ul.  Capitaine, 
dans  l'article  très-bien  fait  qu'il  a  consacré  à  de  Heer  [Biographies  des 
médecins  Liégeois] . 


—  95  — 

Bronckart,  1718,  3  parties  in-12)  et  V Hydro-analyse  des 
eaux  d'Aiœ-la- Chapelle  (Liège,  de  Milst ,  1703,  in-12) 
résument  d'ailleurs  \q's>  placita  pldlosoplia  de  la  plupart 
des  personnages  que  je  ne  puis  mettre  ici  directement  en 
cause. 

Bresmal  n'est  point  Cartésien  ;  il  le  déclare  formelle- 
ment; mais  il  cite  volontiers  Robert  Fludd  et  Van  Hel- 
mont  (surtout  quand  il  s'agit  de  l'opposer  à  Henri  de 
Heer),  dont  il  associe  tant  bien  que  mal  les  doctrines  avec 
celles  des  Péripatéticiens.  En  parcourant  ses  petits  livres, 
on  s'aperçoit  aussitôt  que  l'alliance  de  Descartes  et  du 
médecin  bruxellois  n'existait  pas  pour  tout  le  monde. 
Bresmal  se  pique  du  reste  d'avoir  son  système  à  lui,  et  il 
annonce  l'intention  de  publier  un  jour  ,  si  Dieu  lui  prête 
vie  et  santé ,  >>  des  principes  infaillibles  pour  expliquer 
tous  les  phénomènes  de  la  nature ,  et  des  fondements 
incontestables  pour  la  médecine,  qui  ont  été  jusqu'au- 
jourd'hui assez  incertains.  »  A  la  bonne  heure  ;  voilà  un 
homme  qui  sait  ce  qu'il  veut ,  un  aigle  qui  va  prendre  son 
essor.  Hélas  !  ouvrez  le  traité  de  la  Circulation  des  eaux 
à  la  page  22  de  la  première  partie,  et  lisez  : 

//  Je  ne  crains  pas  de  dire  que  le  soleil  tourne  à  l'en- 
tour  de  la  terre ,  quoique  Copernique  l'a  fixé  peu  proba- 
blement au  centre  de  l'Univers  :  l'Ecriture  Sainte  prouve 
le  contraire  ,  par  ce  qu'elle  rapporte  du  temps  de  Josué  et 
d'Ezéchias ,  et  la  Congrégation  des  Cardinaux,  tenue  l'an 
1617  ,  a  achevé  de  rendre  cette  erreur  criminelle,  en  con- 
damnant plusieurs  livres  qui  traitaient  de  ce  système. 

"  Les  sectateurs  de  Copernique  tâchent  cependant  de 
se  soutenir  contre  l'Ecriture  Sainte  par  un  détour  mali- 

15 


—  OC)    - 

tieux  et  frivole  ,  le  Saint  Esprit  ne  mesurant  point  sa  ma- 
nière de  parler  à  l'intelligence  des  hommes  (comme  ils 
avancent) ,  ne  sachant  que  le  chemin  pur  de  sa  sagesse  , 
qui  est  droite  ,  sans  détour  et  sans  malice. 

/'  Ils  rappellent  de  la  sentence  de  la  Sacrée  Congrégation, 
disant  que  le  cas  n'est  pas  de  leur  compétence ,  puisque  la 
gloire  et  la  grandeur  de  Dieu  n'est  nullement  blessée  par 
ce  système ,  parce  qu'il  seroit  également  glorieux  si  la 
terre  étoit  mobile  et  le  soleil  fixe. 

"  Ce  qui  est  faux,  car  le  cas  ,  outre  qu'on  ne  peut  nier 
qu'il  n'est  de  la  compétence  de  Messeigneurs  de  la  Sacrée 
Congrégation  ,  puisque  ce  système  est  directement  contre 
l'Ecriture  sainte,  leurs  Eminences  étoient  trop  éclairées 
pour  donner  aux  visions  de  Copernique  ce  que  la  sagesse 
de  Salomon  n'auroit  point  pénétré ,  lui  qui  incontestable- 
ment a  possédé  par  la  volonté  de  Dieu  d'être  le  plus  grand 
et  le  plus  éclairé  naturaliste  qu'il  y  aura  jamais. 

/'  Ces  raisons  détruisent  ce  système;  de  plus  s'il  étoit 
véritable ,  la  terre  par  son  mouvement  et  son  action ,  qui 
comme  nous  l'avons  déjà  prouvé  ,  excite  le  feu  ,  étant  com- 
posée de  diverses  matières  combustibles  ,  et  susceptibles 
de  feu,  auroit  bientôt  allumé  celui  qui  la  réduiroit  en 
cendre.  « 

Le  passage  suivant  n'est  pas  moins  caractéristique  (Id. 
Ihid.  ,  p.  73)  : 

/'  Et  voilà  comment  par  la  circulation  des  principes 

matériels ,  se  font  les  nouvelles  générations ,  les  végéta- 
tions, les  accrétions  et  les  météores  par  le  moyen  de  la  tor- 
réfaction et  de  la  condensation  dont  le  Ciel  est  le  principe. 

"  On  peut  me  former  une  objection  contre  cette  manière 


—  1>7  — 

de  philosopher  ,  qui  n'est  pas  de  petit  poid ,  sçavoir  com-^ 
ment  s'accommodera  Pierre  avec  Paul  au  jour  de  la  Ré- 
surrection universelle  ,  s'il  est  vrai  que  les  principes  restez 
de  la  dissolution  du  premier  ,  aient  contribué  quelque 
chose  au  corps  du  dernier. 

//  Je  réponds  à  cela  ,  que  je  ne  comprends  non  plus 
comme  les  Anthropophages  Indiens  feront  avec  ceux  dont 
ils  se  sont  repus,  ni  comme  celui  qui  a  eu  le  malheur  de 
servir  d'aliment  au  Loup  ou  à  d'autres  animaux  féroces  , 
retrouvera  son  corps  pour  paroître  à  ce  grand  Jugement. 

//  Je  comprends  encore  moins  comme  tant  de  millions 
d'hommes  en  corps  matériel  pourront  demeurer  dans  une 
aussi  petite  espace  de  terre  comme  la  vallée  de  Josaphat. 

"  Cette  Résurrection  dernière  que  la  Poi  nous  donne  à 
croire ,  est  d'un  caractère  si  particulier ,  qu'il  est  impos- 
sible de  comprendre  la  manière  dont  elle  se  fera. 

"  Il  est  probable  pourtant  que  Dieu ,  qui  a  mis  tous  les 
non  plus  ultra  à  la  Nature ,  pourroit  bien  avoir  fait  que 
les  principes  qui  ont  servis  au  corps  d'un  homme ,  ne 
seroient  plus  réducibles  dans  un  autre,-  cela  n'empêche- 
roit  pas  que  tout  le  reste  des  Etres  ne  circulât  pour  les 
nouvelles  multiplications  ,  et  ainsi  chaque  homme  pourra 
retrouver  sans  confusion  ce  qui  lui  appartient  ,  quand  il 
devra  paroître  (  ^  ) .  » 

Après  de   telles  citations  ,  on  trouvera  peut-être  que 

(')  Los  tliéologicns  du  moyen-àgo  ont  disctilo  longuement  ces  pro- 
lilèmes.  Ceux  qui  voudront  constater  comment  la  lliéoric  péripatéticienne 
de  la  substance  aidait  à  les  résoudre,  et  jusqu'à  quel  point  on  se  laissa 
entraîner  dans  des  subtilités,  consulteront  le  Siipplémcnl  de  la  Somme 
(hc'oloyiqnedc  S.  Thomas  d'Aquin  ,  questions  78  à  83  ,  etc.  —  Cl'  Morin  , 
Dicl.  dcpltilox.  xcolasdqHe,  t,  11,  coll.  l_9oel  suiv. 


98 


considérer  le  docteur  Bresmal  comme  un  philosophe ,  c'est 
lui  faire  beaucoup  d'honneur.  J'en  conviens;  son  esprit 
n'était  guère  d'une  trempe  plus  forte  que  celui  de  Mathias 
de  Grati  ;  mais  enfin  il  répandit  dans  le  pays  diverses 
doctrines  qui  ont  marqué  dans  l'histoire  de  la  science  ;  il 
essaya  de  les  concilier  et  de  penser  par  lui-même ,  et  ses 
réserves  ,  ses  préjugés  et  ses  vues  étroites  doivent  être  un 
peu  attribuées  à  l'influence  du  milieu  où  il  vivait.  Le 
pouvoir  temporel ,  dans  la  principauté  de  Liège ,  était 
aux  mains  d'un  évêque  ;  un  clergé  tout  puissant ,  innom- 
brable ,  formait  autour  de  la  population  laïque  une  sorte 
de  cordon  sanitaire  ;  celle-ci  s'inquiétait  médiocrement  des 
hautes  études  ;  et  enfin  ,  à  propos  des  eaux  de  Spa  (car 
Bresmal  ne  faisait  pas  de  la  philosophie  désintéressée  ) , 
il  était  naturel  qu'on  ne  touchât  aux  rapports  de  la  phy- 
sique spéculative  avec  la  religion ,  que  quand  on  ne  pou- 
vait pas  faire  autrement.  Je  ne  veux  pas  regretter,  loin  de 
là ,  que  Bresmal  ne  se  soit  pas  rendu  suspect  d'hétéro- 
doxie; je  veux  dire  seulement  que  tous  les  Liégeois  qui 
ont  philosophé  jusque  vers  la  fin  du  siècle  dernier  ,  et  lui 
comme  les  autres,  ont  évité  avec  le  plus  grand  soin  d'as- 
sumer, sur  ce  terrain  bridant,  une  responsabilité  quel- 
conque ,  eussent-ils  même  été  dans  le  cas  de  prévoir  que 
leur  science  humaine  les  amènerait  à  des  conclusions  di- 
gnes de  l'approbation  des  censeurs.  Leurs  thèses  ne  mé- 
ritent pas  ,  d'après  cela  ,  qu'on  s'y  arrête  plus  que  de 
raison;  je  crois  néanmoins  que  le  spectacle  de  leurs  efforts 
contient  un  sérieux  enseignement.  Mais  il  faut  avancer; 
le  développement  de  cette  pensée  servira  de  complément  à 
cette  petite  étude. 


—  99   ~ 

Au  début  de  son  livre  de  la  Circulation  des  eaux,  Bres- 
malnous  fait  assister  à  la  création  du  monde.  Ovide  a  eu 
quelque  idée  de  l'origine  des  choses,  mais  il  n'est  pas  im- 
possible qu'il  ait  connu  la  Sainte  Ecriture.  Le  monde  a  été 
fait  de  rien^  mais  ce  rien  dont  Moïse,  parle  est  un  rien  de 
nos  sens ,  et  non  de  notre  idée,  de  même  que  l'arbre  que 
nous  imaginons  est  en  puissance  et  non  en  acte.  Dieu  a 
créé  le  ciel,  principe  formel,  et  la  terre,  principe  matériel 
de  tous  les  êtres.  Le  ciel  a  précédé  la  terre,  ne  fiit-ce  que 
d'un  instant  ;  il  était  d'abord  froid  et  condensé.  La  lu- 
mière le  raréfia  ;  car  la  raréfaction  provient  du  feu  ,  mis 
en  action  par  le  mouvement ,  lequel  fut  imprimé  au  ciel 
et  à  la  terre  par  les  anges,  créés  tout  exprès.  La  chaleur 
et  la  lumière  ayant  séparé  les  particules  des  éléments, 
celles-ci  furent  rendues  propres  à  s'unir  et  à  se  mélanger  ,- 
de  là,  la  terre  devint  fertile  et  se  peupla  d'être  vivants  de 
toutes  sortes.  Ainsi,  de  la  volonté  divine  partent  »  cette 
lumière  dilatée  ou  ces  esprits  vivifiants,  qui  continuent  en- 
core aujourd'hui  à  animer  tous  les  êtres,  lesquels  sans  eux 
rentreraient  bientôt  dans  le  néant,  et  y  rentrent,  en  effet, 
dès  qu'ils  s'absentent.  "  La  continuation  de  l'action  divine 
est  nécessaire  pour  maintenir  l'ordre  de  l'univers;  mais  cet 
ordre  ne  lie  point  celui  qui  en  est  l'auteur ,  comme  l'ont 
cru  les  philosophes  anciens  :  est-ce  que  le  soleil  n'a  pas 
été  arrêté  en  faveur  de  Josué  ? 

Le  Père  et  le  Créateur  de  toutes  choses  a  choisi  dans  le 
soleil  //  son  trône ,  son  règne ,  ses  délices  avec  tous  ses 
dons.  "  Ceci  est  établi  par  l'autorité  de  Van  Helmont  {In 
sol.  tabernacul.,  p.  476),  et  confirmé  par  le  Prophète  royal 
{Ps.  18,  v.  5).  Le  soleil  tourne  autour  de  la  terre,  et  met 


—   \0()   — 

en  action  ,  par  sa  chaleur  continuelle  et  modérée  ,  les  se- 
mences pleines  de  vie  qui  résident  au  sein  de  la  matière  ; 
dès  qu'il  quitte  l'horizon  ,  tout  se  couvre  d'un  voile  de 
deuil  et  de  tritesse. 

Aristote  {De  Meteor. ,  ch.  15)  prétend  que  l'air  enfermé 
dans  les  cavités  de  la  terre  ,  en  s'élevant  à  la  surface  ,  se 
condense  et  se  transforme  en  eau.  Scaliger  a  relevé  l'invrai- 
semblance de  cette  opinion  ;  A^an  Helmont  lui  a  ôté  tout 
crédit,  en  montrant  que  l'air  ne  peut  devenir  eau;  »  car 
les  éléments  sont  les  principes  et  les  véritables  matrices 
établies  et  stables  depuis  que  le  monde  est  créé.  » 

On  a  tenté  d'expliquer  par  les  eaux  de  pluie  l'origine 
des  fontaines  ;  de  quelques-unes,  soit  ;  mais  le  P.  Kircher 
a  prouvé  par  l'Ecriture  que  cette  supposition  ne  saurait 
être  généralisée.  Tous  les  fleuves  entrent  dans  la  mer,  dit 
l'Ecclésiaste ,  et  la  mer  ne  regorge  point.  Les  fleuves  re- 
tournent au  lieu  d'où  ils  étaient  sortis,  pour  couler  encore. 

Admirable  circulation!  Les  fontaines  sortent  de  la  mer 
par  les  veines  de  la  terre  ,  et  elles  s'y  déchargent  par  le 
moyen  des  rivières.  — •  Après  avoir  combattu  l'explication 
de  ces  phénomènes  donnée  par  le  P.  Schott,  lui  avoir  pré- 
féré celle  de  Van  Helmont ,  tenu  pour  meilleure  encore 
celle  de  Robert  Fludd,  Bresmal  propose  la  sienne  propre. 
/'  La  m.'tv  étant  un  amas  d'eau  si  considérable  qu'on  ne 
saurait  mesurer  son  fond,  par  sa  naturelle  pesanteur  presse 
continuellement  son  gravier,  s'insinue  peu  à  peu,  et  trans- 
cole  vers  le  centre  de  la  terre.  «  Ce  centre  n'est  pas  un 
point  géométrique  imaginaire  ;  il  y  a  au  milieu  de  la  terre 
un  vide  de  plus  de  vingt  milliers  ,  à  raison  de  cent-vingt 
et  au-delà  que  contient  son  diamètre  ;  voilà  le  grand  réser- 


—    101    - 

voir.  "  Ce  fond  étant  bitumineux  ,  les  eaux  naturellement 
sallées  en  s'insinuant  et  pénétrant  sans  cesse  au  travers  , 
prennent  une  autre  qualité  par  cette  continuelle  transco- 
lation,  tellement  que  lorsqu'elles  se  joignent  avec  celles  du 
centre  qui  sont  terrestres  ,  bitumineuses  et  sulpliureuses  , 
les  particules  hétérogènes  ,  les  sallées  ,  les  acides  ,  les  sul- 
pliureuses et  les  bitumineuses  les  font  fermenter  avec  vio- 
lence, cette  fermentation  excite  la  chaleur,  et  cette  chaleur 
se  multiplie  d'autant  plus,  que  c'est  un  mouvement  et  un 
rapport  continuel  de  nouvelle  matière .  "  Les  eaux  centrales 
se  réduisent  ainsi  en  vapeur ,  s'élèvent  vers  la  surface  ,  et 
devant  traverser  une  certaine  boue  pour  y  arriver  ,  elles 
s'y  dépouillent  des  particules  étrangères  dont  elles  sont 
imprégnées.  Ce  système  rend  aisément  compte  des  trem- 
blements de  terre  ,  etc.,  et  de  tous  les  phénomènes  météo- 
rologiques; on  n'est  pas  athée,  ajoute  l'auteur, parce  qu'on 
explique  naturellement,  par  exemple,  la  cause  du  tonnerre; 
ici  Robert  Fludd  est  tombé  dans  l'exagération. 

La  théorie  des  semences  et  la  réfutation  de  l'automatisme 
cartésien  conduisent Bresmal  à  la  psychologie.  Il  soutient 
la  similitude  complète  des  âmes  ;  la  différence  des  inclina- 
tions et  des  penchants  ne  provient  que  des  dispositions  des 
semences,  par  les  divers  mélanges  des  premiers  principes 
matériels  ;  les  brutes  ,  aussi  bien  que  nous,  ne  contrastent 
l'une  aved'autre,  même  si  l'on  compare  entre  elles  diverses 
espèces ,  que  par  le  changement  des  organes ,  déterminé 
de  la  sorte.  Mais  nous  avons  de  plus  que  les  brutes  le 
caractère  surabondant  de  la  raison,  l'intelligence  de  notre 
fin  ;  et  par  là  notre  âme  est  incorruptible  et  immortelle. 

La  chaleur  du  soleil  est  à  la  végétation  ce  que  la  propre 


-    102  — 

chaleur  des  animaux  est  à  la  génération.  Les  différences 
des  plantes  s'expliquent  comme  celles  des  animaux. 

Les  minéraux  ont  aussi  leurs  semences  particulières , 
mais  ils  ne  se  développent  que  par  accrétion.  Le  minéral 
n'admet ,  pour  s'accroître ,  que  les  particules  qui  lui  cor- 
respondent; la  propriété  de  l'aimant  est  une  démonstration 
sensible  de  cette  vérité  ;  peut-être  trouvera-t-on  quelque 
jour  V aimant  encore  inconnu  de  tous  les  minéraux. 

La  corruptibilité  des  corps  est  en  raison  directe  de  l'hé- 
térogénéité de  leurs  parties,  ce  qui  est  un  grand  enseigne- 
ment pour  les  médecins.  La  putréfaction  est  le  contraire 
de  la  fermentation  :  elle  détruit  les  mixtes ,  tandis  que  la 
fermentation  les  rend  plus  parfaits.  Les  minéraux  étant 
composés  de  parties  plus  homogènes  que  les  êtres  des 
autres  règnes ,  et  dépourvus  »  de  cette  onctuosité  qui  est 
le  siège  de  la  vie  ,  "  ne  se  putréfient  point. 

Les  principes  prochains  de  chaque  mixte  sont  composés 
de  terre  et  d'eau,  qui  sont  principes  simples  et  matériels. 
L'air  est  l'instrument  de  ces  mélanges.  Le  ciel,  principe  de 
la  forme  ,  agit  sur  l'air ,  l'air  sur  l'eau  ,  l'eau  sur  la  terre  ; 
la  terre  et  l'eau  seuls  se  mélangent.  Il  y  a  trois  sortes  de 
mélanges  :  de  l'eau  avec  la  terre  propre  aux  animaux  et 
aux  végétaux  (gommes  et  sucs  congelés  ,  tels  que  vitriol , 
sel,  alun,  etc.),  de  l'eau  avec  l'eau,  déjà  mêlée  de  diverses 
portions  de  terre  (neige,  pluie ,  rosée  ,  grêle,  etc.);  enfin 
de  la  terre  avec  la  terre  (métaux  et  pierres) . 

Il  y  a  trois  sortes  de  terres  :  la  terre  fusible  ou  vitres- 
cible,  qui  se  trouve  dans  les  trois  règnes  de  la  nature  (on 
pourrait  réduire  en  verre  la  terre  du  corps  humain,  et  ce  se- 
rait désirable  :  mieux  vaudrait  //  être  réduit  à  cette  matière 


103 


diaphane  et  incorruptible  à  tous  les  siècles,  qu'ctre  exposé 
à  cette  grande  fœtidité  à  laquelle  tous  les  corps  sont  sujets 
dans  la  sépulture  »)  ;  la  terre  grasse  et  huileuse  qui  se  trouve 
dans  notre  règne,  et  qu'on  peut  comparer  au  soufre  des 
philosophes,  diffèrent  du  soufre  vulgaire  en  ce  que  celui-ci 
contient  un  acide  (  ^  )  ;  enfin  la  terre  fluide  et  pénétrante  qui 
se  trouve  dans  le  sel  commun ,  et  qui  donne  la  forme  aux 
autres  ;  on  la  nommerait  improprement  mercitre.  C'est 
avec  cette  terre  que  Quercetanus  affirme  avoir  ressuscité  des 
plantes,  et  Digby ,  des  écrevisses.  —  Bresmal  expose, 
d'après  la  Physique  souterraine  de  Becker ,  X Alphabet  des 
minéraux ,  c'est-à-dire  il  énumère  les  composés  des  trois 
espèces  de  terres  ,  et  il  en  fait  connaître  les  éléments  cons- 
tituants; ceci  l'amène  naturellement  aux  eaux  minérales  , 
dont  les  vertus  proviennent  de  certaines  substances  qui  s'y 
trouvent  en  dissolution. 

Une  fois  sur  le  terrain  de  la  pure  chimie  ,  il  prend  vi- 
goureusement la  défense  de  Van  Helmont  contre  de  Heer, 
qui  avait  déclaré  catégoriquement  que  l'acidité  des  eaux 
de  Spa  devait  être  attribuée  au  vitriol.  C'est  le  contraire, 
dit  Bresmal  ;  c'est  l'esprit  acide  montant  continuellement 
avec  les  eaux  du  centre  ,  qui  accroît  le  vitriol  et  le  mars. 
—  Je  laisse  de  côté  les  détails  ,  comme  n'étant  de  nature 

(')  Point  de  corps  sans  acide;  car  sans  acide  point  de  condensation,  sans 
condensation  point  de  fernncntation,  CircuL,  H'^pailie,  p.  10.  Bresmal 
rétiite  ici  robjection  tirée  des  propriétés  dissolvantes  de  !'m</  régale  ,  qui 
est  pourtant  acide  ;  ce  résultat  n'est  dû  ,  selon  lui ,  qu'à  l'excès  d'acidité  de 
celte  substance.  L'ordre  ne  se  conserve  que  par  !a  mesure.  Ceci  conduit 
notre  auteur  à  la  théorie  des  sympathies  et  de  la  guérison  magnétique; 
quant  à  l'art  hermétique,  si  hérissé  de  difficultés,  il  faut  actuellement, 
dit-il,  en  espérer  peu  de  chose,  parce  que  ceux  qui  s'y  livrent,  à  Liège  par- 
ticulièrement, sont  des  avares  et  des  présomptueux. 

IG 


—  U»4  — 

à  intéresser  personne  aujourd'hui ,  sous  aucun  rapport.  Il 
en  est  de  môme  de  la  discussion  entamée  contre  le  docteur 
Blondel ,  à  propos  des  eaux  thermales  d'Aix-la-Chapelle. 
Bresmal  tire  encore  ici  ses  explications  de  la  fermentation 
centrale  ,  et  le  système  de  la  circulation  universelle  lui  fait 
comprendre  comment  ces  eaux ,  de  môme  que  les  miné- 
rales, ne  perdent  point  leur  caractère.  Il  n'a  pas  besoin  de 
recourir  ,  comme  Lactance  et  le  P .  Casati ,  à  l'hypothèse 
d'un  feu  central  pouvant  subsister  sans  aliment.  «  C'est  en 
vain  ,  dit-il  en  terminant ,  que  Lactance  suppose  ce  feu 
pour  la  punition  du  mauvais  démon  avec  les  anges  rebelles; 
s'il  est  vrai  que  le  lieu  de  leur  punition  ,  comme  plusieurs 
le  croient  avec  lui,  soit  le  centre  de  la  terre,  ce  lieu  par  ses 
ténèbres  est  assez  affreux  ,  et  assez  hideux  par  ce  chaos , 
pour  leur  faire  sentir  les  peines  les  plus  cruelles.  " 

Après  l'étude  de  la  nature  vient  celle  de  l'homme,  celle 
qui  mérite  par  excellence  notre  attention.  La  nature  ne 
nous  dévoile  point  tous  ses  secrets  ;  Socrate  lui-môme  a  dû 
reconnaître  son  ignorance  à  cet  égard ,  et  il  s'est  donné  à 
la  morale.  En  médecine,  il  n'est  pas  non  plus  possible  de 
tout  pénétrer  ;  on  peut  formuler  de  sages  conseils  pour 
la  conservation  de  la  santé,  on  peut  soulager  l'humanité 
souffrante  ;  mais  quand  l'heure  sonne ,  il  faut  partir.  En 
vain  vous  aurez  recours  aux  charlatans  ('  ),  aux  caractères 


(  '  )  Bresmal  ne  cesse  de  se  plaindre  des  charlatans  :  «  Surpassez  llippo- 
cralc  s'il  se  peut  :  la  guerison  ne  va  pas  aussi  vite  que  la  volonté  du  malade  ; 
vous  êtes  un  ignorant;  l'impatience  le  prend,  et  il  vous  préfère  une  béguine 
qui  à  peine  srait  lire, une  femmelette  rendue  fameuse,  pour  avoir  possible 
guéri  par  hasard  une  égratignure  avec  de  l'onguent  miton-mitaine ,  ou  un 
charlatan  à  qui  il  suflit  d'être  étranger  pour  être  cru  scavant.  »  CircuL, 
1I1«  partie,  p.  6.  —  11  n'y  a  rien  de  nouveau  sous  le  soleil. 


—   105   — 

magiques  :  Dieu  ne  fera  pas  un  miracle  pour  vous ,  si 
vous  avez  abusé  de  vos  forces,  ou  enfin  si  le  feu  de  la  lampe 
a  consumé  la  mèche. 

Il  y  a  une  harmonie  merveilleuse  entre  le  grand  monde 
et  le  petit  monde.  "  L'homme  ou  le  microcosme  vit  aussi 
par  la  puissance  de  l'archée  spirituelle ,  qui  réside  dans 
le  cœur,  d'oii  elle  se  communique  à  toutes  les  parties  avec 
les  substances  matérielles  par  le  moyen  de  la  circulation 
du  sang  (  '  ) ,  qui  subsiste  par  la  fermentation  ,  laquelle 
dépend  des  deux  sels  hétérogènes  ,  sçavoir  l'acide  et  l'al- 
cali ;  leur  combat  entraîne  dans  le  même  mouvement  les 
autres  parties  du  sang,  et  celles  du  chile  nouvellement 
menées  à  la  masse ,  pour  la  sanguinification ,  d'autant  plus 
facilement  que  les  aliments ,  dont  se  forme  le  chile ,  con- 
tiennent en  eux-mêmes  des  acides  et  des  alcalis ,  qui  étant 
mis  en  action  par  les  levains  de  l'estomach ,  du  pancréas 
et  de  la  bile  (qui  ensemble  composent  le  célèbre  triumvirat 
de  Helmont)  ne  servent  pas  peu  à  cette  réaction  harmo- 
nique, qui  continue  et  la  réparation  et  le  mouvement  de 
la  masse  du  sang,  d'oii  s'ensuit  la  distribution  œconomique 
qu'elle  fait  à  tous  les  membres  de  la  République  humaine. 
EtmuUer  et  beaucoup  d'autres  prétendent  qu'un  quatrième 
ferment  salino-volatile  réside  dans  le  ventricule  gauche 
du  cœur ,  et  que  celui-là  est  caractérisé  de  l'archée  spiri- 
tuelle (");  l'action  pourtant  en  est  limitée,  et  quoiqu'il 

(<)  La  découverte  de  G.  lîarvey  (UrJS]  ne  pouvait  manquer  d'être  ac- 
cueillie avec  empressement  par  Brcsmal  ;  il  ne  pouvait  espérer  une  plus 
éclatante  confirmation  doses  principes. 

(^)  Ce  ne  fut  qu'après  la  publication  des  travaux  de  llaller  sur  l'irrila- 
hilité  (1751),  que  les  esprits  vitaux  dis{>arurent  de  la  science  comme  dos 
êtres  inutiles.  V.  Spreni;el,  t    iV,  p.  il-i^f^V  t.  V,  p.  r>21  et  suiv. 


—   106   — 

porte  la  vie  ,  il  ne  peut  agir  sans  une  certaine  disposition 
du  sang  ,  qui  dépend  des  deux  sels  volatils  ,  acide  et 
alcali ,  dont  les  diverses  dispositions  font  les  diverses  com- 
plexions. ..  C'est  donc  par  la  circulation  que  dans  le  grand 
monde  et  le  petit ,  toutes  les  parties  de  l'un  et  de  l'autre 
tirent  leur  vie,  leur  accrétion  et  leur  nourriture;  l'arcliée 
spirituelle  est  l'agent  de  vie  dans  tous  les  deux ,  il  anime 
les  différents  ferments  acido-volatiles  et  salino-volatiles ,  et 
donne  le  mouvement  à  ces  sels  dans  leur  combat  :  la  con- 
naissance de  cette  correspondance  est  nécessaire  ,  si  l'on 
veut  tirer  du  macrocosme  de  quoi  rendre  les  conditions 
requises  à  ces  ferments ,  en  cas  qu'ils  viennent  à  se  dé- 
traquer dans  le  microcosme  (' ) .  " 

Toute  la  question  se  réduit  donc,  quant  aux  eaux  miné- 
rales ,  chaudes  ou  froides,  à  savoir  «  si  ces  eaux  possèdent 
de  ces  sels  propres  à  remettre  la  masse  du  sang  dans  un  tel 
ordre  ,  que  les  esprits  vitaux  et  animaux  qui  s'engendrent 
continuellement ,  soient  toujours  éclatants  ,  parfaits  et  lu- 
mineux ,  pour  faire  vivre  l'homme  d'une  santé  entière  ,  et 
pour  lui  rendre  celle  qu'il  avait  perdue  ('-).  " 

Bresmal  expose  et  discute  les  opinions  de  l'École  sur  les 
causes  des  maladies  (")  ;  il  ramène  toutes  ces  causes  à  deux 
grandes  catégories,  les  matérielles  et  les  formelles.  Il  se 
préoccupe  de  l'action  du  moral  sur  le  physique  ;  on  entre- 
voit çà  et  là  qu'il  a  médité  sur  les  questions  psychologiques , 
mais  il  est  peu  explicite  à  cet  égard.  De  l'explication  ra- 

(  '  )  Hi/dro-analyse,  etc.,  p.  6-8. 

(2)  Ibkl.,  p,  8. 

(•î)  Circul. ,  III''  partie,  ch.  2.  —  Il  y  a  un  côté  sérieux  dans  tout  ceci , 
mais  il  faut  coiivcMir  que  Bresmiil  parie  un  peu  le  langage  des  médecins 
de  Molière. 


—    107  — 

tionnelle  des  différentes  maladies ,  il  arrive  sans  effort  à 
établir  quelles  sont  celles  que  les  eaux  de  Spa  peut  guérir, 
et  à  cet  égard  il  fait  valoir  ,  contre  l'enthousiasme  de 
H.  de  Heer,  qui  regardait  ces  bienheureuses  eaux  comme 
une  sorte  de  panacée,  les  sages  réserves  de  Van  Helmont. 
Je  ne  puis  le  suivre  sur  ce  terrain  ,  non  plus  que  dans  les 
détails  hygiéniques  qui  forment,  comme  c'était  à  prévoir, 
la  meilleure  partie  de  ses  ouvrages.  Il  invoque  ici  Hippo- 
crate  ,  Malebranche  et  quelques  médecins  de  l'école  iatro- 
mathématique ,  entre  autres  Sanctorius ,  célèbre  par  ses 
expériences  sur  la  transpiration.  En  y  regardant  de  bien 
près ,  on  trouverait  que  ses  idées  médicales  sont  un  peu 
éclectiques  ;  sed  ?ion  hic  lociis. 

Les  docteurs  Chrouet ,  de  Presseux ,  Ledrou ,  de  Vil- 
1ers,  etc.,  dissertèrent  à  leur  tour  sur  les  vertus  des  eaux 
minérales,  pendant  la  première  moitié  du  XVIII'=  siècle.  La 
médecine  subit  à  cette  époque  diverses  transformations; 
les  praticiens  adoptèrent  successivement  les  systèmes  de 
Boërhaave  ,  de  Stahl ,  de  Hoffmann  ,  de  Haller  ;  l'humo- 
risme  fit  place  au  solidisme  ;  ensuite  ,  la  philosophie  de 
Bacon  commençant  à  porter  ses  fruits,  on  n'eut  plus 
confiance  que  dans  les  recherches  empiriques.  Je  n'ai  pas 
à  retracer  les  phases  de  ce  mouvement  ;  il  suffira  de  mon- 
trer ,  par  un  exemple ,  quel  chemin ,  philosophiquement 
parlant,  les  médecins  du  pays  de  Liège  avaient  été  dans 
le  cas  de  parcourir  dans  le  cours  de  ces  cinquante  années. 

Jean-Philippe  de  Limbourg  ,  savant  distingué  et  prati- 
cien habile  ,  né  à  Theux  dans  les  premières  années  du 
XVIIP  siècle ,  n'est  pas  seulement  l'auteur  de  publica- 
tions estimées  sur  les  eaux  de  Spa,  et  de  diverses  disserta- 


108 


tious  sur  la  cliiiiiie, susceptibles,  même  aujourd'hui,  d'être 
utilement  consultées  (  ^  )  On  possède  de  lui  une  espèce  de 
satire  intitulés  :  Caractère  des  médecins ,  ou  l'idée  de  ce 
qu'ils  sont  communément ,  et  celle  de  ce  qu'ils  devraient 
être,  d'après  Pénélope  de  feu  M.  La  Mettrie ,  par  *** 
D.  en  M.  A  Paris,  aux  dépens  de  la  Compagnie  (à  Liège , 
chez  J.-E.  Desoer) ,  1760,  in-12.  —  Tout  le  monde  sait 
que  la  Pénélope  ,  ou  le  Machiavel  en  médecine  (  ^  )  ,  irrita 
tellement  la  faculté  de  Paris ,  que  La  Mettrie  se  vit  con- 
traint de  chercher  un  asile  en  Hollande.  Il  y  employa  ses 
loisirs  à  publier  \ Homme-machine ,  qui  le  fit  de  nouveau 
poursuivre  ;  accueilli  enfin  par  Frédéric  II  de  Prusse  ,  il 
égaya  les  petits  soupers  de  Postdam  jusqu'à  sa  mort , 
arrivée  en  1751  à  la  suite  d'une  indigestion  dont  il  avait 
voulu  se  guérir  lui-même  par  d'abondantes  saignées. 
La  Mettrie  osait  professer  l'athéisme  ,  conséquence  de  son 
grossier  matérialisme  ,  qu'il  ne  considérait  d'ailleurs  que 
comme  le  meilleur  remède  contre  la  misanthropie.  Mé- 
prisé de  Voltaire  et  des  encyclopédistes ,  il  se  rejetait  sur 
Diderot,  qui,  disait-il,  l'avait  amené  aux  idées  dont  il 
faisait  parade.  Diderot ,  loin  d'accueillir  cette  solidarité  , 
écrivit  dans  Y  Essai  sur  les  règnes  de  Claude  et  de  Néron  : 
//  La  Mettrie,  dissolu  ,  impudent ,  bouff'on,  flatteur,  était 
fait  pour  la  vie  des  cours  et  les  faveurs  des  grands  ;  il 


(')  Pour  tons  les  détails  biographiques  et  bihliographiqucs,  je  renvoie 
encore  une  fois  le  lecteur  au  travail  déjà  cité  de  M  Ul.  Capitaine,  travail 
conçu  avec  une  parfaite  intelligence  de  ce  qui  convient,  et  exécuté  avec 
autant  de  soin  que  de  précision.  —  V.  aussi  Broeckx  ,  Esxni  sur  Vhistoire 
de  la  màlecine  belije,  p.  292,  etc.  —  La  faniille  de  Liinbourg  s'est  distin- 
guée pendant  trois  siècles  dans  îe  domaine  des  sciences. 

r')  3  vol   in-12,  1748. 


—    100   — 

est  mort  comme  il  devait  mourir ,  victime  de  son  intem- 
pérance et  de  sa  folie  ;  il  s'est  tué  par  l'ignorance  de  l'état 
qu'il  professait  "  (' ) .  —  Tel  était  l'homme  dont  Jean-Phi- 
lippe du  Limbourg  n'hésita  pas  à  relever  le  nom .  Bien  que 
son  livre  ait  paru  sous  le  voile  de  l'anonyme ,  il  faut 
cependant  reconnaître  que  le  seul  fait  de  la  publication 
et  de  la  mise  en  vente,  à  Liège  ,  d'un  résumé  de  la  Péné- 
lope ,  atteste  que  les  idées  françaises  commençaient ,  en 
1760,  à  y  préoccuper  les  esprits.  Cependant  prenons-y 
garde  :  de  Limbourg  n'emprunte  à  La  Mettrie  que  des 
jugements  sur  ses  confrères  ;  la  philosophie  demeure  ici  à 
l'arrière-plan,  et  l'écrivain  liégeois  prend  soin  de  déclarer 
qu'il  est  loin  d'épouser  toutes  les  opinions  de  son  mo- 
dèle (0. 

Comme  lui ,  en  revanche ,  de  Limbourg  adopte  un 
plan  qu'il  qualifie  lui-même  de  machiavélic[ue.  L'ana- 
tomie  ,  la  physique  ,  la  chimie  ,  sont  aussi  peu  épargnées 
que  la  logique  ;  puis ,  tout  d'un  coup ,  les  voilà  procla- 
mées indispensables.  Qu'en  pensez-vous?  C'est  bien  cela  : 
c'est  la  toile  de  Pénélope  ;  il  en  ourdit  la  trame,  puis  il 
défait  son  ouvrage;  il  prend  au  sérieux  ce  dont  il  vient  de 
rire  ,  il  allume  le  bûcher  sous  les  pieds  des  idoles  et  il  se 


(  '  )  V.  Villemain,  Cours  de  liil.  au  XVilI^  siccle,  18"  leçon.  —  Erdmann, 
Geschichfe dcr  ncueren  Philosophie,  t.  Il  (Leipzig,  1840  in-8),  p.  277-284. 
—  Eloy,  Dicl.  de  médecine,  t.  III,  p.  idO. 

(2)  «  On  peut  reprocher  (à  la  Pénélope)  des  lerinis  peu  ménagés  en  ma- 
tière de  religion,  des  propositions  obscènes,  et  plus  d'apparence  d'animo- 
silé  contre  certains  médecins  que  de  zèle  pour  la  médecine.  »  —  De  Lim- 
bourg comprend  très-bien  que  le  nom  de  La  Metirie  rendra  son  livre  sus- 
|)ect  ;  mais  il  sest  empressé  ,  dit-il ,  de  l'aire  disparaître  tout  ce  qu'il  y  a  de 
choquant  dans  son  original ,  et  il  se  rend  responsable  du  reste. 


—  no  - 

remet  à  les  adorer.  Est-ce  un  sceptique?  On  le  dirait  tout 
d'abord  ;  mais  à  coup  sûr  son  intention  n'est  pas  telle  ;  il 
est  fidèle  à  la  science  comme  Pénélope  à  son  mari  qui 
s'égare.  Son  ironie  démasque  les  charlatans  et  les  hypo- 
crites ;  puis  il  prendra  son  rôle  au  sérieux ,  et  la  véritable 
médecine ,  celle  qui  ne  se  proclame  pas  infaillible  mais  qui 
rend  des  services  d'autant  plus  efficaces  qu'elle  procède 
avec  une  plus  grande  prudence ,  la  véritable  médecine  sera 
vengée  de  ses  détracteurs.  Ne  cherchez  point  dans  ce  petit 
livre  une  théorie  spéculative  quelconque  ;  mais  vous  y 
trouverez  un  esprit  de  philosophie  pratique  et  un  senti- 
ment profond  de  la  méthode  qu'on  ne  saurait  trop  louer. 
Il  faut  que  le  médecin  soit  philosophe  et  non  pas  seule- 
ment empirique  ;  mais  on  doit  aussi  exiger  de  lui  qu'il  se 
mette  en  garde  contre  les  vaines  hypothèses ,  et  qu'il  soit 
surtout  pénétré  de  l'importance  de  l'histoire  des  faits.  Jadis 
on  raisonnait,  il  faut  maintenant  expérimenter.  Ainsi  l'a- 
vait compris  Hippocrate,  qui  savait  combien  la  physique  (  '  ) 
est  nécessaire  au  médecin ,  mais  Cj[ui  disait  si  justement  que 
le  médecin  commence  oii  finit  le  philosophe.  —  C'est  dans 
le  même  esprit  que  de  Limbourg  apprécie  l'utilité  de  la 
logique  ;  on  sent  partout ,  dans  son  œuvre ,  que  les  an- 
ciennes écoles  sont  devenues  suspectes,  qu'une  réaction 
violente  se  prépare,  et  que  s'il  y  a  désormais  des  excès  à 
cra;indre  ,  ce  sera  du  côté  des  critiques  et  non  du  côté  des 
dogmatiques.  Ensuite  le  langage  prend  ici  une  allure  plus 
hardie ,  les  droits  de  la  raison  sont  revendiqués ,  et  malgré 
toutes  les  réticences  possibles,  de  Limbourg,  en  répudiant 

('  )  Dans  le  sens  aniique. 


~  m  — 

La  Mettrie ,  allègue  volontiers  à  l'appui  de  ses  assertions 
le  témoignage  des  nouveaux  philosophes.  —  On  va  cons- 
tater plus  nettement  encore  cette  révolution  intellectuelle , 
dans  un  livre  également  dû.  à  la  plume  d'un  médecin  du 
pays  de  Liège  ,  et  où  les  problèmes  de  la  philosophie  sont 
directement  abordés.  Quel  souffle  avait  donc  passé  sur  la 
vieille  principauté? 


17 


V 


Le  comte  de  Horion ,  premier  ministre  de  Jean-Théo- 
dore de  Bavière ,  prince-évôque  de  Liège ,  avait  accueilli 
avec  empressement  le  publiciste  Pierre  Rousseau,  fonda- 
teur du  Journal  encyclopédique  (  ^  ) ,  attiré  en  cette  ville 
peu  philosophe  (  ^  )  par  les  avantages  d'une  position  géo- 
graphique ,  qui  devait  lui  permettre  de  répandre  plus 
aisément  son  œuvre  dans  toute  l'Europe.  La  censure  ne 
tarda  pas  à  dénoncer  le  nouveau  recueil  périodique  ;  après 
une  carrière  de  trois  ans  (1765-1759),  Rousseau  vit  révo- 
quer son  privilège,  et  essaya  inutilement  de  s'établir  à 
Bruxelles  :  l'université  de  Louvain  avait  l'œil  au  guet,  et 
Marie-Thérèse  n'était  pas  plus  libérale  que  Jean-Théodore 
mieux  éclairé.  Il  se  réfugia  enfin  à  Bouillon ,  oii  il  orga- 
nisa une  Société  typographique  dont  l'influence,  ainsi  que 
celle  du  Journal  encyclopédique ,  fut  considérable  jusqu'en 

(')  M.  IJI.  Capitaine  a  recueilli  et  discuté  d'une  manière  très-complète 
les  faits  curieux  se  rapportant  h  l'iiistoiro  de  ce  recueil.  V.  ses  Recherches 
sur  le:,  journaux  liégeois  ,  pp.  50-68,  et  les  Pièces  juslificalives  insérées  à 
la  fin  de  ce  recueil ,  pp.  297-500  (On  y  remarque  trois  lettres  inédiles  de 
Voltaire). 

(2)  Préliminaire  de  P.  Rousseau,  réimprimé  dans  le  libelle  qui  a  pour 
titre  :  Éloge  historique  du  Journal  encyclopédique  el  de  Pierre  Jtousseaii^ 
son  imprimeur.  Paris  (Liège),  1780,  in-12.  Dans  l'édition  du  JoHr«a/,  après 
avoir  signalé  Liège  comme  une  ville  «  qui  n'est  connue  dans  la  République 
des  lettres  que  par  son  Almanach  ,  »  le  rédacteur  ajoute  qu'on  n'y  connail 
de  philosophie  qne  la  scolaslique ,  qui  y  est  encore  (rès-négligée.  Cf.  la 
Seconde  réponse  «  M.  Rousseau  ,  i7a9. 


—  113   — 

1793.  On  peut  conclure  de  ces  faits  que  la  domination  mo- 
rale du  clergé  était  plus  ou  moins  menacée  à  Liège  ,  dès  le 
milieu  du  XVIIP  siècle.  La  réaction  qui  s'opéra  ne  fut 
que  momentanée;  une  fois  Velbruck  sur  le  trône,  les  har- 
diesses des  écrivains  furent  protégées  et  le  zèle  des  con- 
servateurs se  trouva  forcément  modéré  (^).  Sous  Jean- 
Théodore,  toutefois,  la  libre  pensée  ne  se  révèle  encore 
que  chez  un  très-petit  nombre  de  personnes,  à  l'état  de 
vague  tendance  ,  de  secrète  sympathie  ;  l'orthodoxie  des 
plus  avancés  ne  fut  pas  encore  sérieusement  compromise. 
Sans  doute,  au  contact  des  Français  et,  dans  le  domaine 
des  sciences  appliquées,  sous  l'influence  des  physiciens  de 
la  Hollande  et  de  l'Angleterre,  on  arrivait  insensiblement 
à  remuer  des  problèmes  qu'on  n'avait  jamais  osé  exa- 
miner jusque-là  ;  mais  on  y  mettait  une  extrême  réserve , 
soit  respect  ou  crainte  du  Gouvernement ,  soit  effet  de 
l'habitude ,  soit  enfin  disposition  naturelle  du  caractère 
liégeois  ('- ) ,  ou  plutôt  par  l'action  de  toutes  ces  causes 

{ '  )  Quel  changement  de  Ion  el  de  procédé  à  quelques  années  de  dislance  ! 
Je  ne  citerai  pour  exemple  que  la  pièce  de  vers  adressée  à  Raynal  (1781] 
par  Bassenge  :  la  Nymphe  de  Spa,  etc.  ;  [Loisirs  de  trois  amis,  if,  p.  Ai]  ; 
les  poursuites  commencées  au  nom  du  vicaire-général  de  Liège  furent  arrê- 
tées par  Velbruck. 

(-]  Il  est  certain  qu'aucune  propagande  dans  un  sens  extrême  n'a  jamais 
obtenu  à  Liège  de  succès  durable,  ni  le  protestantisme,  ni  l'encyclopé- 
disme, ni  les  doctrines  ullrà-démagogique?.  Le  Liégeois  est  idolâtre  de  sa 
liberté  personnelle  et  il  se  réserve  d'être  roi  chez  lui ,  selon  l'ancienne 
formule  légale;  mais  il  se  défia  à  priori  de  ses  propres  engouements  et  il 
s'arrête  en  chemin.  C'est  peut-être  à  cause  de  cela  même  qu'on  a  vu , 
dans  notre  principauté  ,  peu  d'hommes  s'élever  au-dessus  d'un  niveau 
moyen,  ou  jouir  d'une  longue  popularité.  Les  contemporains  ont  gardé 
quelque  chose  de  l'esfjrit  de  leurs  ancêtres,  et  en  présence  des  instilulions 
nouvelles,  ils  s'en  sont  quelquefois  bien  trouvés,  lis  savent  concilier  le  libé- 
ralisme politique  avec  le  respect  de  rp.glise  établie;  ils  tiennent  ii  la  sépa- 


__   lu  - 

réunies.  Ne  nous  en  plaignons  pas  ,  si  i'on  a  évité  ainsi 
des  excès  ou  des  injustices  ;  car  tout  système  exclusif  en- 
gendre un  fanatisme,  dans  un  sens  ou  dans  l'autre.  Mais 
enfin  voilà  le  fait  ;  si  timide  que  fussent  l'essor  de  la  pensée 
et  l'esprit  d'investigation  dans  la  bonne  cité  de  Liège, 
il  y  a  une  centaine  d'années,  on  doit  reconnaître  qu'un 
mouvement  s'était  produit;  les  préoccupations  n'étaient 
plus  les  mêmes,  la  science  officielle  était  comptée  à-peu- 
près  pour  rien.  On  respectait  la  tradition,  mais  on  jugeait 
indispensable  de  restreindre  aux  mystères  le  champ  de  son 
autorité. 

Cet  état  des  esprits  correspond  d'ordinaire,  l'histoire  de 
la  philosophie  en  est  garant,  à  un  retour  de  l'homme  sur 
lui-même ,  à  une  renaissance  des  études  anthropologi- 
ques. La  métaphysique  est  délaissée  pour  un  temps, 
chaque  fois  que  la  critique  devient  un  besoin.  Sur  un  très- 
petit  théâtre  ,  cette  vérité  se  trouve  ,  ici  encore ,  confirmée 
par  les  faits.  Aussi  bien.  Descartes ,  Locke  et  Leibniz 
avaient  jeté  trop  d'éclat  autour  d'eux  pour  qu'un  rayon 
de  leur  lumière  n'eût  pas  pénétré  jusque  dans  les  enceintes 
les  mieux  cernées.  —  Mais  à  propos  du  docteur  Godart, 
de  Verviers  (  *  ) ,  dont  il  va  être  question ,  je  signalerai  un 
exemple  frappant  de  la  réserve  dont  j'ai  parlé  tout-à- 
l'heure.  Esprit  essentiellement  indépendant,  il  osa  louer 
Locke,  Formey  et  le  roi  de  Prusse,  comme  de  Limbourg 

ration  de  l'Église  et  de  l'Etat ,  mais  aussi  à  leurs  croyances  et  à  leurs  habi- 
tudes. De  même  en  matière  scientifique  et  spéculative;  on  est  disposé  en 
faveur  des  idées  nouvelles,  mais  on  ne  s'y  inféode  pas  ;  toutefois  cette  pru- 
dence éclectique  est  en  général  peu  féconde,  et  quoiqu'elle  procède  du  désir 
de  juger  par  soi-même,  elle  a  parfois  pu  être  attribuée  à  la  paresse  d'esprit 
cl  à  l'irrésolution. 

(M  Né  le  iG  août  1717,  mort  le  2  mars  1704. 


-  n^  — 

avait  osé  imprimer  le  nom  de  La  Mettrie  sur  le  titre  de  son 
livre;  mais  loin  de  les  suivre  dans  les  conséquences  de 
leurs  doctrines,  spiritualiste  d'ailleurs  ,  mais  surtout  atta- 
ché à  l'Eglise  et  à  ses  usages ,  il  n'hésita  pas  à  examiner 
gravement,  entre  autres ,  »  à  la  face  d'un  siècle  incrédule, 
la  vertu  antispasmodique  des  exorcismes  (^).  » 

La  Physique  de  V âme  humaine  (  «  )  est  le  développement 
d'une  thèse  inaugurale  ,  soutenue  par  Godart ,  en  1745  , 
à  l'université  de  Reims.  Je  vais  essayer  d'en  donner  une 
idée. 

Le  traité  de  notre  docteur  n'est  ni  pneumatologique,  ni 
moral;  il  est  physique.  "  Il  s'y  agit,  il  est  vrai,  d'un  esprit; 
mais  on  ne  le  considère  pas  tant  dans  sa  substance,  que 
dans  la  relation  physique  qu'il  a  avec  le  corps  ;  et  lorsqu'on 
en  vient  à  ses  actions ,  on  abandonne  aux  moralistes  ce 
qui  en  concerne  le  mérite  et  le  démérite  (  '  ) .  " 

h'dme  est  simple  ,  ce  qu'atteste  le  sentiment  que  nous 
avons  de  nou.s-mêmes  ;  la  matière  aussi  est  simple  dans  sa 
nature',  car  c'est  le  corps  et  non  la  matière  qui  est  divi- 
sible ;  nous  avons  beau  en  séparer  les  parties,  nous  n'arri- 
verons pas  à  quelque  chose  qui ,  n'étant  pas  matière , 
entrerait  dans  la  composition  de  la  matière.  Nous  ne  pou- 
vons connaître  la  nature  de  ces  deux  êtres,  par  cela  même 


[^  ]  Disserlalion  sur  les  antispasmodiques  proprement  dits,  couronnée 
en  17G4  par  l'Académie  des  sciences  et  belles-lettres  de  Dijon.  —  Dijon  et 
Paris  ,  176o,  in-8.  —  De  Limbourg  semble  faire  allusion  à  l'opinion  de 
Godart  sur  les  exorcismes  ,  dans  son  chapitre  De  la  polémique  des  m,éde- 
cins  par  rapport  à  la  religion.  Je  crois  Godart  plus  convaincu  que  son 
confrère  n'a  l'air  de  l'insinuer. 

('^)  Berlin  (Liège),  1775,  in-i2. 

[^]  Physique  de  l'âme,  avant-propos. 


—  im;  — 

qu'ils  sont  simples;  n<3us  ne  connaissons  que  leurs  pro- 
priétés ,  déterminées  du  reste  par  leur  nature.  Or  ce 
qui  est  simple  est  immuable;  Locke  a  donc  versé  dans 
une  erreur ,  quand  il  a  douté  "  si  Dieu  peut  ou  ne 
peut  pas  modifier  une  portion  de  nature ,  ou  en  arranger 
plusieurs  de  façon  qu'il  en  résultât  la  faculté  de  penser.  " 
D'ailleurs,  l'activité  donnée  à  la  matière  reste  chose  dis- 
tincte de  la  matière,  s'il  faut  admettre  que  celle-ci  est 
purement  passive  ;  et  si  elle  est  active ,  la  supposition  de 
Locke  est  en  désaccord  avec  les  faits ,  puisqu'il  n'y  a  point 
de  passage  d'un  ordre  à  l'autre  ;  «  l'animal  ne  commence 
pas  par  être  plante  pour  devenir  bête,  et  finir  par  être 
homme.  « 

L'âme  et  la  matière  étant  simples  et  ne  possédant  pas 
les  mêmes  propriétés ,  il  faut  en  conclure  qu'elles  sont 
totalement  dissemblables;  ainsi  il  y  a  des  substances  spi- 
rituelles ,  les  âmes  ,  et  des  substances  matérielles  ,  les 
corps. 

L'âme  humaine  a  pour  mission  d'informer  le  corps 
humain  et  de  lui  donner  la  vie  ;  cette  aptitude  tient  autant 
à  la  nature  du  corps  qu'à  la  sienne  propre  (').  L'âme 
humaine  est  une  dme  raisonnable  ;  on  peut  la  définir  «  un 
être  d'une  substance  toute  particulière ,  qui  se  joignant  à 
notre  corps  en  vertu  du  rapport  qu'il  a  avec  lui ,  l'anime, 
le  vivifie ,  et  qui ,  en  outre ,  a  la  pensée ,  les  idées ,  le 
raisonnement  et  les  passions  en  partage  ,  de  même  que  le 
sentiment  de  son  état  intellectuel.  " 


{')  «  Les  actions  réciproques  de  l'àme  et  du  corps  sont  physiques;  leur 
rapport  est  tel  que  la  même  cause  qui  fait  mouvoir  les  corps,  occasionne  les 
pensées  et  les  sentiments  de  l'ànu-.  »  Vhijs.  de  l'âDic,  p.  50. 


—  il7   - 

La  question  du  siège  de  l'ame ,  qui  paraît  renaître  au- 
jourd'hui en  Allemagne  (  '  )  après  avoir  été  remplacée  , 
chez  les  physiologistes  français ,  par  l'étude  des  fonctions 
propres  à  nos  divers  organes ,  la  question  du  siège  de  l'âme 
est  examinée  par  Godart  avec  le  plus  grand  soin .  Il  passe 
en  revue  l'opinion  des  Péripatéticiem ,  qui  admettaient 
dans  l'homme  trois  âmes,  \?l  végétative ,  la  sensitivc  et  la 
raisonnable  ;  celle  de  Descartes  ,  qui,  jugeant  que  les  sen* 
sations  ne  se  font  point  dans  les  organes ,  mais  dans  le 
cerveau,  a  concentré  Vame  raison?iable  dans  la  glande 
pinéale ,  et  croyant  expliquer  mécaniquement  toutes  les 
opérations  du  corps,  n'a  vu  aucune  raison  de  conserver 
les  deux  autres  âmes  des  disciples  d'Aristote  ;  celle  de 
Stahl  enfin ,  qui ,  loin  de  rien  expliquer  par  un  pur  mé- 
canisme, a  pensé  trouver  dans  nos  fonctions  corporelles 
"  tant  de  dessein  et  d'intelligence,  qu'il  a  cru  les  âmes 
végétative  et  sensitive  incapables  de  les  produire  ,  et  que, 
tout  bien  considéré,  la  seule  dme  raisonnable  pouvait  en 
avoir  la  direction.  »  Descartes  a  raison  quant  aux  sensa-^ 

(  ^  )  Une  seule  citation  à  l'appui  de  cette  assertion  :  «  Die  Seele  ,  sagt 
Fichle  (J.-H.) ,  fiihrt  nicht  blosz  ein  bewussles ,  sondern  auch  ein  vorbc- 
wnssles  Leben...  Fiir  die bewusste  Scele  ist  nun  das  ihr  zugchOrige  Organ 
dasGehirn,  ohne  dass  jedoch  an  einem  beslimmten  Puncle  imGebirnihr 
l'ester  Silz  angewiesen  werden  inûsste.  Die  vorbewusstc  Secle  dagegen  ist 
in  ihrcr  KOrper  bildenden,  erhaltenden  und  belebenden  Thàligkeit  an  allen 
Puncten  des  leiblichen  Organism  gegenwârtig  und  bat  das  ganze  Nerven- 
systera  zù  ihrem  Organe...  Das  bewusste  Leben  der  menscblichen  Seele 
ist  nur  ein  Theil  and  zwar  ein  verhâltnissmâssig  kleiner  Theil  des  ganzen 
Seelenlebens.  »  [ZeUschrift  fur  Philosophie ,  etc.  ,  t.  XXXVI,  p.'  307; 
Halle,  PfelTcr,  1860,  in-S".  —  M.  J.-H.  Fichle  admet  la  présence  de  l'âme 
sur  tous  les  points  de  l'organisme;  M.  Lotze  lui  assigne  un  siège  particulier 
dans  le  cerveau  ;  M.  Fichfc  dit  que  l'âme  forme  le  corps;  M.  Lolze  qu'elle 
est  unie  à  un  corps  dont  l'organisme  répond  à  sa  nature.  Le  problème  fon- 
damental n'est  pas  encore  résolu  d'une  manière  complètement  satisfaisante. 


—   118   — 

lions ,  mais  son  mécanisme  est  complètement  insuffisant  ; 
faut-il  donc  en  revenir  à  la  doctrine  des  trois  âmes?  Ce 
qui  choque  dans  Ymiiviisme  de  Stahl,  c'est  que,  quand 
râmc  raisonnable  dirige  les  fonctions  vitales,  elle  agit 
sans  savoir  qu'elle  agit.  Regardons-y  de  plus  près  :  il  est 
certain  qu'une  seule  âme  suffit  à  tout  expliquer ,  et  bien 
plus ,  que  les  phénomènes  vitaux  sont  de  nature  à  ne 
point  paraître  productibles  par  aucune  autre  cause  connue. 
Ceci  bien  établi,  l'objection  qu'on  fait  à  Staîd  n'est  pas 
insurmontable.  ••  Mais  comment  veut-on  que  l'âme  ait  le 
sentiment  des  actions  qu'elle  produit  dans  des  parties  qui 
ne  sont  pas  celles  oiî  se  forme  la  pensée?  Car  ce  sentiment, 
cette  conscience  d'action  ,  est  une  pensée  -.  autant  vau- 
drait-il d'être  surpris  qu'elle  ne  pense  ni  ne  raisonne  dans 
la  main.  "  La  chose  se  réduit  donc  "  à  se  représenter 
l'âme  comme  existante  dans  les  organes  intellectuels  sous 
une  manière  d'être  différente  de  celle  qu'elle  a  dans  ses 
organes  naturels  (^).  »  La  discussion  des  faits,  entreprise 
sans  préjugés,  nous  conduit  à  cette  conclusion  -.  considé- 
rée comme  raisonnable ,  l'âme  n'est  que  dans  le  cerveau  ; 
mais  elle  n'agit  dans  les  organes  vitaux  et  naturels  qu'en 
qualité  d'âme  végétative  et  sensitive  ,  et  comme  telle  ,  elle 
est  toute  en  tout  le  corps ,  et  toute  en  chacune  de  ses  par- 
ties vivantes. 

Godart  est  d'accord  avec  M.  de  la  Peyronie  ,  chirurgien 
du  roi,  qui,  dans  un  Mémoire  présenté  en  1741  à  l'Académie 

(')  «  La  force  motrice,  dans  les  organes  intellectuels,  est  soumise  immé- 
diatement à  la  volonté  ,  et  cette  volonté  consulte  ordinairement  la  face 
éclairée  du  sentiment,  avant  d'agir  ;  dans  les  organes  naturels,  la  chose  est 
ordonnée  autrement  ;  la  force  motrice  s'y  trouve  seule  avec  la  face  obscure 
du  sentiment,  et  elle  en  reçoit  les  lois.  »  Physique  de  l'âme,  p.  04. 


—  H9   - 

des  sciences  ,  établit  que  le  siège  de  l'âme  est  le  corps  cal- 
leux, et  se  rapproclie  ainsi  des  idées  de  Van  Helmont  et  de 
Descartes. 

Associant  l'animisme  à  la  doctrine  cartésienne  ,  Godart 
se  trouva ,  de  fait ,  l'adversaire  d'un  autre  médecin  belge , 
Crantz  ,  de  Luxembourg  (  ^  ) ,  qui  ,  vers  le  même  temps , 
attaquait  vigoureusement  les  opinions  de  Stahl  dans  ses 
cours  de  l'Université  de  Vienne  et  dans  ses  ouvrages  ('). 

Après  avoir  traité  de  la  nature  et  du  siège  de  l'âme ,  il 
s'ao'it  d'étudier  ses  fonctions.  Elles  se  divisent  naturelle- 
ment,  d'après  ce  qui  précède ,  en  fonctions  vitales  et  fonc- 
tions animales.  Godart  n'admet  pas  qu'on  distingue  dans 
l'âme  plusieurs  facultés  ;  il  convient  de  la  considérer  dans 
son  unité.  Cette  unité  se  révèle,  se  développe;  ses  fonctions 
ne  sont  en  définitive  que  les  divers  moments  de  ce  déve- 
loppement. 

Les  fonctions  vitales  de  l'âme  se  réduisent  à  la  ?iidrition 
et  à  la  génération.  A  propos  de  cette  dernière  ,  Godart  re- 
connaît Dieu  comme  le  seul  créateur  de  nos  âmes,  mais  ne 
trouve  rien  de  déraisonnable  dans  le  système  du  généra- 
tianisme ,  si  au  lieu  d'entendre  par  là  que  Dieu  aurait 
communiqué  aux  parents  sa  puissance  créatrice ,  on  veut 
seulement  dire  que  l'âme  de  l'enfant  éclot  nécessairement 
dans  des  conditions  données ,  ou  que  Dieu  suit  les  lois  de 
la  nature  quil  a  créée.  »  Je  conçois  donc,  dit-il,  que  Dieu 
qui  pénètre  les  essences  de  toutes  les  choses  possibles  , 

(•)  Né  en  172-2. 

(*]  Il  donne  au  cœur  une  irritabilité  différente  de  celle  des  muscles 
soumis  à  l'empire  de  la  volonté;  l'organe  n'entre  en  action  que  par  l'irri- 
tation du  sang  ou  d'autres  stimulants  semblables,  etc.  V.  Sprengel ,  t.  V  , 
p.  349. 

18 


-^  120  — 

ayant  vu  le  rapport  particulier  que  chaque  âme  a  avec 
chaque  corps,  cet  être  souverain  a  trouvé  bon  que,  lorsque 
les  lois  du  mouvement ,  qu'il  venait  de  créer ,  auroient 
amené  une  certaine  organisation  ;  celle  d'entre  les  âmes 
possibles  ,  qui  auroit  le  plus  de  rapport  avec  cette  organi- 
sation ,  sortiroit  du  néant ,  ou  de  son  sommeil ,  et  demeu- 
reroit  unie  à  cette  modification  corporelle  jusqu'à  ce  que 
les  mêmes  lois  qui  venoient  de  monter  la  machine,  l'eussent 
démentie  et  réduite  (').  "  M.  Henri  Martin,  entre  autres, 
professe  de  nos  jours  ,  à  très-peu  de  chose  près  ,  la  même 
doctrine  ('^ ) ,  qui  remonte  d'ailleurs  jusqu'à  TertuUien,  en 
passant  par  Lejbniz  et  par  Luther. 

La  ressemblance  des  enfants  avec  leurs  parents  conduit 
Godart  à  penser  »  que  chaque  partie  d'un  individu  fournit 
à  la  génération  de  ceux  qui  doivent  en  provenir  »  :  opinion 
déjà  soutenue  par  Maupertuis  dans  sa  Vénus  physique ,  et 
combattue  par  Haller,  qui  argumentait  de  la  dissemblance 
de  la  généralité  du  corps.  »  Mais  il  suffit  pour  que  j'aie 
raison ,  dit  notre  docteur  verviétois ,  que  deux  parties 
analogues  ,  le  visage  par  exemple  ,  soient  souvent  sembla- 
bles du  père  au  fils.  »  Et  alors  il  entre  dans  des  explica- 
tions ingénieuses  sur  l'origine  des  formes;  "  les  différentes 
portions  du  suc  nourricier  ,  ductile  de  sa  nature  ,  viennent 
se  coller  à  nos  fibres ,  deviennent  des  portions  de  nous- 
mêmes  ,  et  participent  à  la  vie  animale  ;  l'augmentation 


(')  Physique  de  l'âme,  p  1-40.  —  On  consultera  avec  fruit,  sur  cette 
question,  Frohschnmmer ,  Ueber  den  llvsprung  dcr  Menscidichen  Seelen  , 
Munich,  1854 ,  in-8. 

{ 2)  Philoiopliie  spirllualisle  de  (a  nature,  t.  Il ,  p.  251),  etc.  V.  notam- 
ment les  ch.  27  et  "29  de  la  4«  partie.  {  Paris  ,  1849  ,  in-8.  ) 


—   i2t    — 

du  volume  des  fibres  produit  alors  des  chocs  ou  des  coups 
qui  détachent  peu-à-peu  ce  qui  avait  ainsi  collé,  mais  ce& 
molécules  détachées  n'en  restent  pas  moins  vivantes  , 
comme  les  morceaux  d'un  polype  qu'on  partage  ;  empor- 
tées ensuite  dans  le  torrent  de  la  circulation  ,  elles  forment 
ces  amas  de  petites  anguilles  vivantes  que  le  microcosme 
fait  découvrir  dans  la  semence  des  mâles,  et  dans  la 
liqueur  qui  sort ,  en  son  temps ,  des  prétendus  œufs  des 
femelles.  Les  éléments  des  deux  sexes  étant  fait  l'un  pour 
l'autre  exclusivement,  se  cherchent  donc  mutuellement; 
ils  s'agitent,  se  tourmentent  jusqu'à  ce  que  ceux  qui  sont 
analogues  se  soient  rencontrés  dans  des  points  convena- 
bles. Pour  lors  le  corps  nouveau  est  formé;  de  deux  or- 
ganisations particulières,  il  s'en  est  formé  une  troisième  , 
et  les  liens  qui  tenoient  les  âmes  du  père  et  de  la  mère 
unies  à  ces  portions  respectives  sont  brisés  ,  parce  que  la 
nouvelle  organisation  est  un  rapport  nouveau  pour  une 
âme  nouvelle  »  Q).  Ainsi  la  nutrition  et  la  génération  pro- 
duisent un  corps  informable  par  une  âme,  et  il  en  est 
peut-être  de  même  de  la  dissolution  ,  à  s'en  rapporter  aux 
expériences  de  Needham  et  de  Buffon  (  "  ) . 

Voilà  donc  l'âme  éveillée  et  unie  au  corps  ;  les  fibres  de 
ce  corps  sont  vivantes  ,  irritables ,  sensibles  ;  mais  c'est 
l'âme  qui  agit  en  elles  ,  et  ses  opérations  sont  relatives  à 
la  disposition  de  ses  organes.  Les  mêmes  portions  de  ma- 
tière qui  avaient  été  régies  par  les  âmes  du  père  et  de  la 
mère  ,  sont  maintenant  régies  par  le  principe  spirituel  de 


('  )  Physique  del'âmc.  p.  IM. 
(«)  76  ,  p.  58. 


—    122  — 

l'enfant,  et  l'on  peut  dire  qu'en  ce  sens  il  y  a palinçéné- 
sieC). 

Il  Quelques-uns  des  éléments  qui  composent  actuelle- 
mon  corps,  ont  sans  doute  servi  à  la  composition  d'un  bœuf 
ou  de  toute  autre  bête  dont  la  viande  m'a  servi  de  nourri- 
ture, et  il  peut  arriver  qu'après  ma  mort  les  vers  rongeront 
mon  cadavre ,  et  convertiront  ma  chair  en  leur  substance. 
Une  poule  peut  attraper  de  ces  vers,  s'en  repaître  et  ensuite 
devenir  à  son  tour  l'aliment  de  l'homme  :  or,  dans  ces  cas, 
la  même  matière  est  successivement  animée  par  les  âmes 
du  bœuf,  de  l'homme  ,  du  ver  ,  de  la  poule  ,  et  de  rechef, 
par  celle  de  l'homme  {*).  " 

Godart  ne  va  pas  jusqu'à  prétendre,  avec  Leibniz  (')  et 
Ch.  Bonnet  ("),  que  l'âme  doit  être  perpétuellement  et 
indissolublement  unie  à  un  corps ,  dans  la  série  de  ses  dé- 


(  '  )  Ce  sont  bien  là  les  idées  de  Stahl.  qniscparail  de  la  matière  leprincipe 
dynamique.  La  question  est  encore  à  l'ordre  du  jour  :  les  savants  modernes 
tendent  à  en  revenir  à  la  théorie  de  Boërhaave  ,  qui  considère  les  phéno- 
mènes de  la  vie  et  les  actes  de  l'âme  comme  deux  ordres  de  faits  complète- 
ment distincts.  Non  seulement  ils  repoussent  la  théorie  de  Stahl  ,  mais  le 
spiritualisme  vilalisle  de  l'école  de  Âiontpellier,  et  ils  regardent  l'élabora- 
tion de  la  mritière  organique  comme  soumise  à  des  lois  supérieures  où  la 
force  vitale  n'a  rien  à  voir.  Le  principe  vital  serait  ainsi  rélégué  ,  avec  les 
archccs,  dans  la  région  des  êtres  chimériques.  —  V.  les  Considérations  sur 
la  vie  et  la  force  vitale  ,  par  M.  S.  Yerhejen,  membre  de  l'Académie  de 
médecine  de  Belgique,  Bruxelles,  1S59,  in-8",  et  les  Considérations  sur  la 
vie  et  leprincipe  vital,  par  M.  J.  B.  E.  llusson  ,  membre  correspondant  de 
la  même  Académie,  {liullciins,  t.  III,  '2<"  série, n^S,  18G0).  —Cf.  Flourens, 
De  la  vie  et  de  V intelligence.  Paris,  18o9,  in-li». 

(2)  Physique  deVâme,  p.  \5i. 

[^]  Leibniz  prend  soin,  d'ailleurs,  de  repousser  formellement  l'hypothèse 
de  la  Mélcinpsychose  [Syst.  nouveau  de  la  nature  et  de  la  communication 
des  substances,  paragr.  Cet  suiv.). 

(*]  Palintjénésie  philosophique,  t.  ï,  Genève  et  Lyon,  1770, 


123 


veloppements .  Nous  vendons  tantôt  quelle  idée  il  se  fait 
de  la  vie  future  réservée  à  l'âme  humaine. 

Passons  aux  fonctions  animales  ou  intellectuelles  (pour 
parler  le  langage  de  l'auteur).  Godart  traite  successivement 
du  sentiment  de  soi,  de  X^perception,  de  Yimaffination,  du 
jugement ,  àe^  passions  ,  de  la  7ném.oire,  du  sommeil  et  des 
songes  ;  son  dernier  chapitre  est  consacré  à  la  métaynorphose 
de  V homme,  qui,  c/^e«z7/e  sur  la  terre,  devient  jo^«7/o^  dans 
la  vie  étemelle. 

La  pensée  ,  dit-il  ,  énonce  l'acte  émanant  de  l'activité 
intellectuelle  de  l'âme  en  général.  L'enfant  pense  dans  le 
sien  de  sa  mère  ;  mais  comme  son  cerveau  n'est  jusque  là  que 
comme  une  table  rase,  selon  l'expression  d'Aristote,  ses  pen- 
sées ne  sont  pas  des  idées,  mais  seulement  des  sentiments. 

Le  sentiment  est  une  espèce  de  pensée  ;  c'est  celle  qui 
n'est  déterminée  par  aucun  objet  distinct  de  l'âme. 

\jidêe  est  au  contraire  cette  espèce  de  pensée  qui  pré- 
sente à  l'âme  un  objet  comme  distinct  d'elle  ,  ou  son  rap- 
port. 

On  voit  que  Godart  est  en  définitive  plus  près  de  Locke 
que  de  Descartes  ;  il  prend  toutefois  une  position  nette 
entre  eux,  comme  il  est  aisé  de  s'en  convaincre  par  le  pas- 
sage suivant  du  chapitre  de  \?^ perception.  Je  le  citerai  in 
extenso,  le  regardant  comme  le  plus  important  du  livre. 

Après  avoir  montré  comment  le  cerveau  de  chaque 
homme  contient  l'histoire  de  sa  vie ,  tant  intérieure  qu'ex- 
térieure ,  "  écrite  en  lettres  véritables ,  mais  qui  appar- 
tiennent à  un  certain  langage  que  la  nature  parle  à  tous  «{})•, 

(  1  )  Quelles  découvertes  à  faire  sur  le  cadavre,  si  l'un  pouvait  comprendre 
la  signification  de  ces  caractères  !   «  Que  d'inquiétudes  dans  la  t(Mc  d'une 


—   I2i  —  . 

après  avoir  remarqué  combien  de  conditions  sont  requises 
pour  former  ces  empreintes,  il  continue  en  ces  termes  : 

"  On  voit  combien  est  probable  le  sentiment  du  chevalier 
Locke  ,  touchant  l'origine  des  idées  :  et  s'il  arrive  que 
quelqu'un  ne  soit  pas  satisfait  de  ces  considérations  ,  il 
trouvera  dans  le  livre  même  de  ce  sçavant ,  de  quoi  se  con- 
tenter sur  cet  article. 

"  Il  reste  donc  à  examiner  en  quoi  consiste  le  formel  de 
nos  idées  et  de  la  pensée  en  général ,  et  quelle  en  est  la 
cause  tant  efficiente  qu'excitante. 

"  Le  principe  qui  pense  en  nous  étant  actif  par  essence, 
il  ne  peut  pâtir,  il  ne  peut  sentir  sans  agir,  et  la  pensée  en 
général  est  son  action.  Or  ,  l'action  n'étant  pas  un  être 
physique  distinct  du  principe  agent ,  la  pensée  n'est  pas 
aussi  quelque  chose  de  physiquement  différent  de  l'âme; 
ce  n'en  est  qu'une  modification ,  laquelle  est  à  son  égard 
ce  qu'est  la  figure  à  l'égard  des  corps  :  comme  donc  la 
figure  des  corps  n'est  pas  un  être  physique  qui  auroit  son 
existence  ou  sa  subsistance  particulière,  mais  qu'elle  n'est 
que  les  parties  mêmes  du  corps  arrangées  d'une  façon  dé- 
terminée, de  même  la  pensée  n'est  que  l'âme  modifiée  d'une 
façon  qui  compète  aux  êtres  spirituels  ,  et  que  nous  ne 
connoîtrons  point  aussi  longtemps  que  leur  nature  nous 
sera  voilée. 

"  La  pensée  est  donc  une  modification  que  l'âme  se 
donne  à  elle-même  ,  parce  qu'elle  est  essentiellement  ac- 

femme  !  Quel  galimatias ,  quelle  rapsodie  de  verbiage  dans  celle  d'un  prri- 
pa(él.icien  scolastiquel  Le  crâne  d'un  Linnœns  paraitroil  uneardie  de  Noé, 
celui  d'un  Bernard  de  Jussicu,  un  paradis  terreshc.  Le  cerveau  du  roi  de 
Prusxe  glorieusemcnl  rcgnanl  ofliiroil  iin  codex  de  toutes  les  sciences.» 
Phys.dc  Vâme,  p   209. 


—  125  — 

tive ,  anima  seipsam  per  sei2)sa7u  wovd ,  dit  Galien  (  ^  ) .  Et 
on  ne  peut  la  considérer  comme  mi  certain  je  ne  sçai  quoi 
de  distinct  de  l'âme  et  gravé  dans  sa  substance  soit  par 
Dieu ,  soit  par  le  mécanisme  du  corps  ,  sans  rendre  notre 
âme  passive ,  et  par  conséquent  sans  la  tuer.  En  effet ,  si 
Dieu  produit  la  pensée,  ce  n'est  plus  l'âme  qui  pense,  mais 
c'est  Dieu  qui  pense  en  elle,  car  elle  ne  peut  pas  plus  penser 
avec  une  pensée  que  Dieu  a  produite  ,  que  vous  ,  lecteur , 
vous  ne  pouvez  le  faire  avec  les  miennes . 

"  Quant  à  sa  cause  excitante  ,  loin  d'adopter  V/tarmonie 
préétablie  de  M.  Leibniz,  je  crois  que  Dieu,  en  créant 
l'âme ,  a  créé  une  substance  qui  a  la  propriété  de  s'unir  au 
corps ,  d'agir  sur  le  corps  et  par  le  corps ,  en  vertu  d'un 
certain  rapport  qui  règne  entre  ces  deux  choses. 

"  Ce  rapport  n'est  donc  pas  tel  qu'il  pût  dans  aucun  cas 
donner  une  action  au  corps  qui  fût  passion  à  l'égard  de 
l'âme,  parce  que  l'âme  étant  essentiellement  active ,  il  est 
impossible  que  les  actions  du  corps  fassent  des  impressions 
aveugles  sur  l'âme  ;  ainsi  ces  actions  ne  peuvent  être  que 
des  conditions  qui  mettent  la  faculté  de  l'âme  à  même  de 
se  déployer. 

"  Je  conçois  donc  que  de  l'âme  active  et  de  l'ébranlement 
des  fibres  du  cerveau,  il  en  résulte  la  pensée,  comme  d'un 
vin  mousseux  et  de  l'extraction  du  bouchon  de  la  bouteille, 
il  en  résulte  de  la  mousse  ;  comme  d'un  corps  gravitant 
que  je  tiens  entre  mes  doigts  et  de  leur  écartement ,  il  en 
résulte  la  chute  de  ce  corps.  Ce  n'est  pas  le  bouchon  qui 
fait  mousser  le  vin ,  ce  ne  sont  pas  mes  doigts  qui  sont  la 
cause  efficiente  de  cette  chute.  Le  vin  est  mousseux  par 

(')    Galen.  Melliod.  medcnd.  lib.  12,  cap.  S. 


~   12G   - 

lui-même  ,  le  corps  gravitant  est  pesant  indépendamment 
de  mes  doigts  ,  et  ils  n'attendent  l'un  et  l'autre  que  d'être 
libres  pour  exercer  leur  action.  De  même  notre  âme  est 
active  par  soi-même  ,  elle  est  potentiellement  pensante  et 
n'attend  que  le  mouvement  des  nerfs  pour  agir  ,  pour 
penser ,  et  celui  du  corps  pour  avancer  (  '  ). 

Il  y  a  deux  espèces  à^ imagination ,  l'une  spontanée ,  qui 
est  occasionnée  par  les  choses  corporelles,  l'autre  volontaire, 
qui  s'exerce  par  l'efficace  de  la  volonté.  L'âme  ébranle 
à  son  gré  les  fibres  corporelles  ,  et  elle  reçoit  d'elles  un 
sentiment  dont  le  degré  d'intensité  l'avertit  si  elle  imagine 
ou  non.  Godart  examine  là-dessus  les  différents  actes  de 
l'imagination  ,  et  les  interprête  par  le  mouvement  des 
fibres  d'une  façon  plus  ingénieuse  que  solide  ;  le  jugement, 
les  jjassions  ,  la  mémoire  sont  également  étudiés  ,  dans  les 
chapitres  suivants,  dans  leurs  rapports  avec  l'organisation 
physique  ('").  Je  ne  m'étendrai  pas  sur  ces  détails ,  inté- 
ressants d'ailleurs ,  mais  en  somme  peu  neufs  ,  même  de 
son  temps.  Pour  caractériser  sa  manière  de  procéder,  je 
me  permettrai  seulement  encore  quelques  citations. 

"  La  simultanéité àQ's,  idées  n'est  pas  ce  qui  forme  le  juge- 
ment. Lorsque  je  regarde  plusieurs  choses,  ou  que  faisant 
circuler  rapidement  un  objet ,  je  le  vois  en  même  temps 
dans  différents  points  du  cercle  que  je  lui  fais  décrire ,  j'ai 
plusieurs  idées  à  la  fois  et  cependant  il  n'y  a  pas  de  JU' 
gement  jusque  là,  mais  il  faut  de  plus  que  ces  idées  con- 

(']  Phys.  de  Tàmc,  p.  2i0-ii3. 

(2^  La  psychologie  contemponiine  IoikI  de  plus  en  plus  à  revêtir  un 
caractère  pîijeiolOj^ique,  chez  les  spiritualislcsconimechezlcs  nialérialisles. 
Les  travaux  de  ce  genre  (bunnillcnt  en  Allemagne  ;  je  ne  citerai,  en  France, 
que  k'J  nouveaux  mémoires  de  M.  IJlal  sur  la  Physiologie  de  la  pensée. 


—  127  - 

courent,  se  confondent ,  et  qu'en  outre  l'être  pensant  soit 
de  nature  à  pouvoir  de  leur  union  saisir  le  rapport. 

//  Ce  rapport  est  une  certaine  façon  d'être  de  notre  âme, 
qui  correspond  aussi  nécessairement  à  la  modification 
composée  de  l'organe  qui  résulte  de  deux  idées ,  que  le 
fait  la  sensation  du  rouge ,  à  la  modification  organique 
qui  l'occasionne. 

//  Mettons  pour  exemple  que  je  veuille  juger  si  ce  qu'on 
dit  être  hleu  n'est  pas  jaune  :  pour  ce  faire,  il  faut  que 
mon  âme  fasse  attention  au  bleu  et  au  jaune  en  même 
temps,  et  qu'ayant  ramené  les  deux  idées  à  un  même 
point ,  il  lui  en  résulte  une  idée  mixte  qui  exprime  leur 
rapport  mutuel. 

//  Il  faut  donc  que  l'organe  qui  sert  au  jugement  soit 
comme  un  centre  dont  les  rayons  portent  sur  celui  de  la 
perception  :  l'âme  donnant  du  mouvement  à  deux  em- 
preintes de  celui-ci  dans  le  temps  qu'elle  tend  liarmoni- 
quement  deux  rayons  de  l'autre ,  il  en  résulte  un  reflux 
d'esprit,  ou  un  mouvement  ondulatoire  qui  donne  un 
mouvement  mixte  à  ce  centre,  en  y  gravant  un  portrait 
composé  des  deux  autres.  C'est  de  là  que  cette  empreinte 
centrale  est  une  idée  composée  qui  exprime  le  rapport  des 
choses  que  l'on  compare. 

"  Comme  l'âme  n'a  pas  seulement  la  faculté  de  juger 
des  choses  simples ,  mais  qu'elle  a  aussi  celle  de  juger  des 
idées  que  ses  précédents  jugements  ont  formées  ,  il  est 
probable  que  le  corps  calleux  est  un  faisceau  de  fibres  les- 
quelles se  divisant  de  plus  en  plus  en  d'autres  faisceaux, 
ceux-ci  finissent  enfin  par  être  des  fascicules  dont  les  fila- 

19 


—   128  — 

ments  aboutissent  aux  fibres  de  l'organe  de  la  percep- 
tion (^).    " 

Et  plus  bas  : 

"  Pour  former  un  raisonnement ,  il  faut  que  l'âme  ait 
fait  d'avance  quantité  de  jugements.  L'idée  que  nous  avons 
de  l'homme  en  général  est  le  résultat  de  quantité  d'idées 
qui  représentent  autant  d'individus  à  forme  humaine ,  et 
cette  forme  est  elle-même  le  résultat  de  quantité  d'autres 
idées ,  entre  lesquelles  se  trouve  celle  de  la  rationnabilité 
qui  en  renferme  aussi  quantité  d'autres.  Il  faut  donc  que 
les  premières  notions  concourent  comme  dans  un  nœud 
pour  former  un  individu  à  forme  humaine ,  et  qu'un 
nombre  indéfini  de  ces  nœuds  aient  à  leur  tour  un  point 
de  concours  qui  donne  à  l'âme  l'idée  disjonctive  de 
l'homme  (^).   " 

Il  faut  savoir  gré  à  Godart  de  l'intention  ;  mais  en 
vérité ,  sa  facilité  à  se  contenter  de  vagues  hypothèses  ; 
son  silence  à  l'égard  des  opérations  d'analyse  et  d'abs- 
traction qu'implique  toute  comparaison,  et  par  conséquent 
tout  jugement;  enfin  l'absence  complète  de  discussion  sur 
les  idées  fondamentales  qui  sont  la  condition  de  toute  opé- 
ration de  l'esprit,  ont  vraiment  lieu  de  surprendre,  quand 
on  songe  que  notre  auteur  connaissait  les  écrits  de  Locke 
et  de  Leibniz  ,  que  la  Psychologie  de  Wolf  était  presque 
populaire  en  1755  ,  — et  que  ,  d'ailleurs  ,  la  Physique  de 
V âme  est  spiritualiste ,  sinon  pneumatologique. 

La  partie  philosophique  du  chapitre  du  Sommeil  n'est 
pas  plus  satisfaisante.   Godart  s'ingénie  à  trouver  des 

(  '  )  Physique  de  l'âme  ,  p.  273-235. 
(9)  Ibid.,  p.  236. 


—  129  — 

causes  finales  ;  il  ne  veut  pas  admettre  que  nos  organes 
aient  besoin  de  repos ,  et  il  ne  voit  pas  dans  le  sommeil 
un  bien  physique ,  parce  que  cet  état  nous  rapproche  trop 
de  notre  néant.  "  Mais  je  prétends  ,  dit-il ,  qu'il  étoit  ex- 
pédient que  l'âme  se  désistât  de  temps  en  temps  de  ses 
pensées  ,  parce  que  la  chose  est ,  et  que  la  nature  ayant  été 
ordonnée  par  un  être  infiniment  sage ,  tout  est  bien  (  ^  ) .  » 
Peut-être  aussi  le  sommeil  des  animaux  est-il  une  sorte 
d'amnistie  à  la  guerre  qui  règne  entr'eux  ;  »  des  combats 
ininterrompus  pourraient  en  exterminer  totalement  une 
espèce  «  ?  et  pour  nous-mêmes ,  le  sommeil  n'est-il  pas  une 
sorte  de  voile  qui  vient  cacher  à  l'âme  une  pensée  qui 
allait  la  séduire ,  afin  qu'elle  redevienne  à  son  réveil  plus 
aisément  maîtresse  d'elle-même  ?  —  Heureusement  quel- 
ques bonnes  observations  physiologiques  rachètent  ces 
banalités ,  et  je  serais  certain  d'intéresser  le  lecteur  en  lui 
présentant  quelques  extraits  du  chapitre  des  So7iges  ,  si  je 
n'étais  persuadé  que  l'attention  a  été  si  généralement  diri- 
gée, depuis  quelques  années ,  sur  les  phénomènes  relatifs 
au  sommeil* ,  que  Godart  n'aurait  sans  doute  plus  rien  à 
lui  apprendre  (  ^  ) . 

Reste  la  théorie  delà  3Iêtamorphose  de  V homme.  »  Faut- 
il  que  l'âme  parcoure  les  immenses  régines  des  étoiles 
pour  parvenir  à  la  vie  future?  (  "  )  —  Façon  populaire  de 

( '  )  Ihid.  ,  p  291. 

(2)  Si  je  me  trompe  h  cet  égard  ,  je  renverrai  les  curieux  à  l'excellent 
ouvrage  de  M.  Albert  Lemoine,  couronné  par  l'Institut  de  France  :  Du 
■sommeil  au  point  de  vue  'physiologique  et  psychologique.  Paris,  J.-B.  Bail- 
lière,  1855,  in-12. 

(  '"  ]  Que  le  docteur  Godart  n'a-t-il  clé  conlcmi)orain  de  M,  Jean  Reynaud, 
l'auteur  de  Tenc  et  Ciel! 


150 


parler  que  celle-là  :  l'autre  monde  n'est  pas  tant  les  espaces 
imaginaires,  qu'il  est  une  autre  façon  d'être  de  notre  âme. 
Notre  vie  présente  est  un  état  qui  nous  met  dans  des  rap- 
ports déterminés  avec  les  objets  environnants;  un  autre 
état  qui  succède  à  celui-ci,  en  changeant  ces  rapports, 
place  l'âme  dans  une  autre  vie  sans  l'avoir  déplacée  «  (  '  ). 
Nous  passons  par  trois  états.  "  Munis  d'organes  d'une 
certaine  construction ,  environnés  d'objets  dont  les  forces 
sont  spécifiées  ,  nous  recevons  des  impressions  qui  modi- 
fient notre  âme  d'une  manière  relative  à  ces  conditions.  » 
Voilà  notre  me  terrestre.  —  "  La  mort,  en  détachant  l'âme 
du  corps,  la  dépouille  de  ses  organes  ;  délivrée  de  ces  en- 
veloppes terrestres ,  elle  reçoit  la  bénigne  influence  de  la 
lumière  céleste ,  ou  elle  éprouve  ce  que  le  feu  a  de  plus 
violent.  "  Voilà  notre  vie  spirituelle.  —  «  Enfin  le  chan- 
gement spirituel ,  que  produit  dans  l'âme  l'une  ou  l'autre 
de  ces  causes  ,  ou  toutes  les  deux ,  la  met  dans  un  rapport 
convenable  à  une  organisation  nouvelle.  C'est  le  temps  de 
la  résurrection  "  ,  et  l'entrée  dans  la  vie  éternelle. 

Les  pages  consacrées  à  la  vie  terrestre  sont  tout-à-fait 
curieuses.  Elles  se  résument  dans  cette  proposition  :  «  Il 
n'y  a  rien  dans  le  monde  qui  soit  ce  qu'il  nous  paraît  ;  tout 
ce  que  nous  y  apercevons  n'est  (\u.q  phénomènes ,  produit 
par  je  ne  sçai  quoi  qu'on  peut  appeler/orc^,  et  la  vie  ter- 
restre consiste  dans  le  ressentiment  du  rapport  qui  règne 
entre  cette  force  ainsi  conditionnée  et  notre  âme  munie  de 
ses  organes.  «  Godart  puise  ici  dans  les  Mélanges  philo- 
sophiques de  Formey  ;  examinant  les  propriétés  essentielles 

(  '  ]  Physique  de  l'dme,  p.  339. 


—  iM   — 

des  corps  ,  il  montre  que  X étendue  ,  entr'autres ,  n'est  rien 
de  physique  ;  «  elle  n'est  point  une  entité;  l'étendue  d'une 
chose  est  une  façon  de  voir  ou  de  concevoir  une  chose  ,  et 
cette  façon  de  voir  ou  de  concevoir  n'étant  rien  de  distinct 
de  l'âme  voyante,  concevante,  nous  prêtons  aux  objets  une 
propriété  qu'ils  n'ont  pas  et  qu'ils  ne  peuvent  avoir ,  vu 
qu'elle  est  une  pensée.  »  Il  en  est  de  même  de  toutes  les 
propriétés  essentielles  des  corps,  de  Xd,  figure ,  de  Y  impé- 
nétrabilité, de  \d, pesanteur ,  etc.  On  doit  s'étonner,  ajoute- 
t-il ,  qu'Aristote  ait  rejeté  l'opinion  des  anciens  philoso- 
phes, qui  avaient  vu  cela  ;  car  il  ne  faut  pas  prendre  Des- 
cartes pour  l'inventeur  de  cette  théorie,  etc.  —  Un  pas  de 
plus  ,  nous  arrivons  à  Kant  ;  l'espace  et  le  temps  vont  de- 
venir les  formes  à  priori  de  notre  sensibilité ,  et  tout  ce 
que  nous  pouvons  dire  de  ce  monde  visible  ne  préjugera 
rien  quant  aux  noumènes ,  quant  à  la  nature  intime  des 
choses. 

Mais  Godart  ne  paraît  pas  se  douter  de  l'importance 
de  ses  propositions ,  au  point  de  vue  critique  ;  il  ne  les 
formule  d'ailleurs  que  pour  faire  comprendre  comment 
l'âme  peut  exister  séparée  du  corps.  Dans  la  vie  spirituelle, 
les  corps  ,  il  est  vrai,  n'agissent  plus  sur  elle  parce  qu'elle 
les  pénètre  ,  ou  pour  mieux  dire  ,  parce  qu'elle  n'est  plus 
dans  le  même  rapport  avec  eux.  Mais  elle  n'en  subit  pas 
moins  l'action  de  la  force  motrice  ;  au  contraire.  Tandis  que 
dans  la  vie  terrestre ,  cette  force  ébranle  ses  fibres  ,  qui 
opposent  à  son  activité  leur  inertie,  leur  cohérence,  leur 
pesanteur,  ce  qui  certainement  doit  en  ralentir  les  effets, 
—  "  cette  même  force  agit  ici  dans  toute  sa  plénitude  ;  elle 
passe  des  atomes  immédiatement  dans  l'âme,  elle  agit  sans 


—  132  — 

être  retenue,  ni  arrêtée  par  la  masse  d'aucun  corps  !  Qu'on 
se  représente  donc  la  force  qui  donne  ce  mouvement  pro- 
digieusement rapide  aux  éléments  du  feu;  qu'on  se  la 
représente,  dis-je,  déchaînée  et  comme  agissant  sur  l'âme, 
non  par  l'effet  de  sa  vivacité  sur  la  résistance  que  lui 
opposent  les  fibres  qu'elle  avait  à  ébranler  pour  remuer 
l'âme,  mais  comme  agissant  par  sa  véhémence  entière  ,  et 
l'on  comprendra  pourquoi  l'Ecriture  nous  en  parle  comme 
d'un  étang  rempli  d'un  feu  ardent ,  comme  d'un  feu  dé- 
vorant et  qui  n'a  pas  besoin  d'être  entretenu  •  comme 
d'un  esprit  de  furie  qui  porte  l'orage  et  la  tempête  par- 
tout    " 

Pour  un  homme  qui  ne  connaît  que  àes  phénomènes ,  le 
voilà  bien  instruit  tout  d'un  coup.  Bien  qu'il  désespère, 
dans  sa  conclusion ,  d'entendre  jamais ,  en  cette  vie  ,  le 
récit  fait  par  un  témoin  oculaire  de  ce  qui  se  passe  dans 
l'autre  (^),  il  sait  cependant  que  l'âme  y  parvient  gra- 
duellement à  un  degré  de  splendeur  auquel  correspondra 
une  organisation  proportionnellement  plus  relevée  ,  au 
temps  de  la  résurrection.  Je  n'ai  rien  à  dire  à  ceci ,  théo- 
logiquement  parlant ,  mais  je  constate  que  Godart  est  plus 
près  de  Swedenborg  que  de  Kant  quand  il  écrit  ,  par 
exemple  :  »  Le  feu,  malgré  sa  grande  activité,  ne  détruira 
plus  rien  ;  il  ne  consumera  plus  ;  il  tourmentera  violem- 
ment les  malheureux ,  et  respectera  les  bienheureux  comme 
l'eau  qui  agit  sur  le  sel  et  ne  touche  pas  à  l'huile.  " 

J'opposerai  en  revanche ,  au  passage  de  Bresmal  sur  la 
résurrection  cité  plus  haut,  le  paragraphe  suivant ,  où  les 

(M  Plijjsiqiif  df  l'àme  ,   p,  362. 


—   133  — 

vues  scientifiques  se  mêlent  aux  conjectures  :  «  Qu'on  ne 
nous  oppose  pas  ici  que  ce  ne  peut  être  le  même  nous ,  vu 
que  notre  corps  est  composé  d'éléments  qui  ont  servi  à  la 
composition  d'autres  corps  avant  la  formation  du  nôtre  ,  et 
qui  après  sa  destruction  ,  feront  partie  de  ceux  qui  sont  à 
naître.  —  Un  corps  n'est  pas  i>?o7'/T  par  l'individualité  de 
ses  éléments,  mais  par  l'individualité  de  sa  nature.  Je 
m'explique.  Nous  participons  aux  lois  de  l'univers.  L'en- 
semble de  ces  lois  forme  un  système  général ,  et  chaque 
corps  en  est  un  particulier.  Les  lois  de  la  nature  sont  donc 
modifiées  dans  chaque  individu  d'une  façon  qui  est  propre 
à  chaque  individu,  et  c'est  cette  modification  qui  fait  notre 
nature  et  qui  nous  approprie  un  corps  ;  or  il  est  évident 
que  les  lois  particulières  qui  régissent  aujourd'hui  mon 
corps ,  pourront  se  retrouver  au  temps  de  la  résurrection  ! 
Celui  qui  a  pu  les  faire  pourra  sans  doute  les  reproduire 
et  même  leur  donner  un  nouveau  degré  de  perfection.  « 
Notre  philosophe  ,  comme  on  voit ,  ne  fait  qu'appliquer 
ici  la  théorie  de  la  substance  implicitement  contenue  dans 
son  chapitre  de  la  génération. 

Praticien  distingué  ,  observateur  assidu  des  symptômes 
et  esprit  un  peu  éclectique ,  quoique  arrêté  à  certaines  con- 
victions fortes ,  le  docteur  Godart  a  mérité  les  éloges  de 
tous  les  historiens  des  sciences  médicales.  Je  suis  obligé 
de  m'imposer  plus  de  réserves  en  philosophie ,  oiî  sous 
prétexte  de  solutions  tirées  de  l'examen  des  faits,  je  le  vois 
se  relancer  en  plein  sur  l'océan  brumeux  des  hypothèses. 
Mais  si  je  considère  le  milieu  où  il  a  vécu  ,  les  difficultés 
en  présence  desquelles  il  s'est  trouvé  en  dépit  de  la  trans- 
formation qui  commençait  à  s'opérer  à  Liège ,  et  enfin 


—  134  — 

l'influence  qu'il  avait  dû  ressentir  de  sa  première  éducation, 
je  m'arrêterai  moins  à  celles  de  ses  idées  qui  paraissent  à 
bon  droit  hasardées  et  arbitraires  ,  qu'aux  qualités  mêmes 
de  son  esprit.  Godart  mérite  à  juste  titre  le  nom  de  phi- 
losophe ;  dans  d'autres  conditions ,  il  eût  été  capable  de 
rendre  à  la  science  d'éminents  services..  Mais  l'habitude 
d'approfondir  des  idées  n'existait  point  alors  à  Liège  ;  la 
routine  y  était  choyée  malgré  les  aspirations  de  quelques 
hommes  d'élite  ;  et  ceux-ci  même  ne  s'en  affranchissaient 
guère  que  pour  adopter  les  conclusions  des  novateurs  qui 
les  séduisaient,  sans  se  donner  trop  la  peine  de  reprendre  * 
les  questions  dans  toute  leur  étendue,  et  sans  perdre  l'es- 
poir d'arriver  à  une  conciliation.  Ne  leur  en  voulons  pas; 
faisons  la  part  des  institutions,  de  l'isolement  d'une  petite 
principauté  ecclésiastique  ,  et  rendons  plutôt  justice  aux 
efforts  de  ceux  qui  essayèrent  de  vaincre  le  bienheureux 
sommeil  de  leurs  contemporains. 

Avant  de  dire  adieu  aux  médecins  ,  je  dois  encore  men- 
tionner les  écrits  scientifiques  du  docteur  Demeste,  de 
Liège, qui  aborda  incidemment  quelques  questions  de  phi- 
losophie physique  { ^  ) .  Demeste  repousse  la  monadologie 
de  Leibniz  ,  en  ce  sens  que  les  monades,  ou  les  premiers 
éléments  des  corps ,  n'auraient  ni  étendue  ni  figure  ;  il 


(1)  Lettres  du  D^  Dcmesle  au  D'  Bernard  ,  Paris  1779,  2  vol.  in-8.  — 
Trad.  allemande  ,  Leipzig  1784. ,  in-8.  V.  les  liiofjraphics  de  M.  U.  Capi- 
taine. —  On  se  rappelle  l'observation  de  Bresmal  sur  la  réduction  des  os 
humains  en  une  substance  vilrouse  :  il  se  Irouve  non-seulement  que  le 
docteur  Demeste  s'occupa  de  la  même  question  ,  mais  qu'un  de  ses  amis, 
après  sa  mort,  fit  retirer  de  ses  os  de  quoi  fabriquer  un  petit  vase,  qui 
après  avoir  fait  partie  du  cabinet  de  Robertson ,  est  passe  dans  celui  d'un 
prince  russe.  Ce  fait  est  dt-jà  mentionne  dans  le  Dictionnaire  de  Feller. 


—   155  — 

dit  seulement  que  ces  principes ,  à  cause  de  leur  extrême 
simplicité ,  ne  peuvent  être  saisis  par  nos  organes  sen- 
sibles, qui  sont  très-composés  ;  mais  que  loin  de  nier  leur 
existence,  nous  devons  espérer  qu'on  pourra  les  atteindre 
par  les  procédés  d'analyse,  qui  se  perfectionnent  de  jour 
en  jour.  Les  éléments  chimiques ,  c'est-à-dire  les  substances 
qu'on  n'a  plus  aucun  moyen  de  décomposer  ,  sont  à  ses 
yeux  le  pldogistique  et  V acide  élémentaire ,  le  principe 
aqueux  et  la  terre  élémentaire  ou  primitive.  Demeste  s'est 
d'ailleurs  beaucoup  plus  occupé  d'expériences  que  de 
théories ,  et  je  suis  loin  de  lui  en  faire  un  reproche  ;  je  dois 
au  contraire  rendre  hommage  à  son  esprit  d'investigation, 
mais  en  même  temps  laisser  à  d'autres  le  soin  de  relever 
explicitement  son  mérite. 


20 


VI 


L'imprimerie  fut  très- florissante  à  Liège  dans  la  seconde 
partie  du  siècle  dernier;  les  éditeurs  étaient  riches  et 
puissants,  à  ce  point,  qu'ils  paralysèrent  souvent  l'exé- 
cution des  mesures  répressives  décrétées  par  le  Gouverne- 
ment ,  en  cette  matière.  Le  voltairianisme  se  répandit 
aussi  dans  le  pays ,  mais  il  fut  moins  redevable  de  son 
succès  à  ce  qu'il  pouvait  y  avoir  de  sérieux  dans  son  op- 
position ,  qu'à  ce  qu'il  y  avait  de  malsain  et  de  corrupteur 
dans  sa  raillerie.  Non  seulement  les  Contes  et  les  Facéties 
eurent  plus  de  vogue  chez  nous  ,  que  V Essai  sur  les  mœurs 
ou  le  Dictionnaire  philosophique ,  mais  graduellement  on 
vit  des  libraires  spéculer  en  grand  sur  la  publication  de 
livres  obscènes  de  bas  étage ,  et  le  Gouvernement  fermer 
les  yeux  sur  ces  scandaleux  débordements  {}).  Dans  ces 
conditions,  si  l'influence  française  aff'aiblit  relativement 
peu ,  surtout  dans  la  masse  du  peuple ,  le  respect  des 
croyances ,  elle  fut  tout-à-fait  délétère  au  point  de  vue 
moral.  Le  clergé,  d'autre  part,  sinon  la  religion,  perdit 
peu- à-peu  ce  qui  lui  restait  de  prestige  ;  les  réformes  ten- 
tées par  Joseph  II  dans  les  Pays-Bas  autrichiens  provo- 
quèrent à  Liège  les  applaudissements  de  quelques  "publi- 
cistes  audacieux,  qui  signalèrent  hautement,  à  leurs  ris- 

(')  Note  de  iM.  ('.II.  lie  Cltèncdollé  sur  la  presse  clatidcslinc  à  Liéije , 
ilans  le  DulU'lin  du  bibiiophilc  beUje,  1'°  série,  t.  Ylll,  p.  -488 


—   J37   - 

ques  et  périls  et  avec  une  violence  inouïe  de  langage, 
//  les  abus .  autorisés  par  les  prêtres  et  le  libertinage  des 
moines  de  toutes  couleurs  "  (^).  Leur  exaltation  les  rendit 
parfois  injustes  :  c'est  le  propre  de  toutes  les  réactions. 
Mais  ce  qu'il  y  a  de  certain,  c'est  que  la  décadence  des 
mœurs,  frappante  dans  toutes  les  classes,  coïncidant  avec 
l'infiltration  du  philosopliisme  encyclopédiste  dans  le^ 
classes  élevées,  l'édifice  de  l'Etat  commençait  à  craquer  de 
toutes  parts.  La  révolution  des  idées  s'accomplissait 
cependant  avec  lenteur,  mais  suivant  une  impulsion  irré- 
sistible ;  Velbruck,  sur  le  trône  épiscopal ,  avait  lui-même 
les  qualités  et  les  défauts  des  hommes  nouveaux,  et  il  sti- 
mulait de  tout  son  pouvoir,  sans  trop  songer  aux  consé- 
quences de  ses  penchants,  l'activité  de  cette  brillante  géné- 
ration de  jeunes  gens  qui  devaient  plus  tard  se  mettre  à 
la  tête  du  peuple  régénéré.  La  science  était  alors  superfi- 
cielle, mais  amoureuse  de  son  émancipation  ,  et  il  n'y 
avait  plus  à  reculer  ;  on  ne  songeait  plus  guère  à  observer 
la  nature ,  mais  à  étudier  l'homme  et  à  proclamer  ses 
droits.  Le  fanatisme  et  l'intolérance  étaient  de  plus  en  plus 
vigoureusement  pris  à  partie  ;  sans  attaquer  ses  confrères, 
un  prêtre  de  Verviers  s'était  exprimé  nettement  à  cet 


(')  Tableau  de  l'églixe  de  Liéije,  i)ar  Vamcul  de  Heesivyck  Liège,  1785. 
Ce  livre  fut  réfuté  la  même  aimée;  il  contenait  du  reste  des  exagénilions 
et  des  personnalités.  L'auteur  fui  eu  outre  poursuivi,  et  il  expia  chèrement 
ses  hardiesses.  Il  est  assez  piquant  de  voir  le  contradicteur  de  l'avocat  de 
Hees w y ck, dans  la  préface  du  Tablein  examiné,  déclarer  qu'une  si  infâme 
publication  n'aurait  pu  voir  le  jour  sans  l'insatiable  avidité  des  imprimeurs 
et  des  libraires.  Les  édits  répressifs  ne  manquaient  pourtant  pas  ;  mais  on 
voulait  bien ,  apparemment ,  fermer  les  yeux  sur  la  publication  de  livres 
immondes  ,  sauf  à  se  plaindre  quand  la  tolérance  était  réclamée  au  nom 
de  la  morale  publique. 


—   138  — 

égard,  dès  1776,  dans  un  Catéchisme  de  r homme  social, 
œuvre  toute  pliilosopliique  écrite  dans  le  ton  sentimental 
et  déclamatoire  du  temps ,  et  [dédiée  à  l'impératrice  de 
toutes  les  Russies  Catherine  II ,  ce  qui  ne  laisse  pas  d'être 
caractéristique  (  ^  ) .  Les  Jésuites  avaient  disparu  ;  la  Société 
libre  d' Emulation  était  fondée  par  Velbruck  en  1779  ,  et 
elle  réunissait  tous  les  esprits  ardents  ;  l'imprimeur  officiel 
de  l'évêque,  Plomteux,  associé  aux  Panckoucke  de  Paris, 
achevait ,  après  avoir  livré  au  public  une  édition  des 
Œuvres  de  Voltaire ,  sa  colossale  entreprise  d'une  réim- 
pression également  liégeoise  de  V Encyclopédie  méthodique  ; 
le  Journal  ào,  Pierre  Rousseau  venait  à  la  rescousse  ;  Raynal 
et  Marmontel  fréquentaient  les  Liégeois  ;  Velbruck  proté- 
geait les  Francs-maçons  ("0  ;  le  joséphisme  enfin  n'était 
combattu  avec  une  véritable  vigueur  que  par  l'abbé  de 
Peller,  publiciste  fougueux  et  infatigable,  ancien  prédica- 
teur dans  le  collège  des  Jésuites  de  Liège ,  et  admirateur 
sincère,  mais  complètement  obstiné,  de  l'ancien  régime. 

Les  innombrables  brochures  de  cette  période  se  distin- 
guent d'ailleurs  beaucoup  plus  par  un  ton  passionné  et  par 
une  irritation  quelquefois  bouffonne,  chez  les  deux  partis, 
que  par  la  force  de  l'argumentation.  Le  Clergé  de  Liège 
vengé ,  apologie  de  la  civilisation  du  moyen-âge  (')  ;  le 
Parallèle  entre  V  avocat  et  le  capucin ,  quant  à  V utilité  pu- 
blique (*),  les  Malades  du  temps ,  ou  le  théocrate  arden- 

{']  L'abbé  Duval-Pyrau.  Ce  livre  a  vu  le  jour  à  Franforl-sur-le-Mein. 
( -)  Ul.  Capitaine  ,  A^H-vra  hislorique  sur  la  franc-maçonnerie  à  Liéye 
avant  1830,  dans  le  Bull,  de  l'Insl.  archrol.  licf/eois,  lomc  I,  p.  406  et  suiv. 
(s)  Lausanne  (Liège),  1783,  in-lS, 
(M  Rome  (Liège),  1785,  in-l!2. 


—    13l>  — 

nais  ('),  sont  des  modèles  du  genre.  Ce  dernier  opuscule, 
publié  en  pleine  révolution  ,  résume  tout  ce  qu'on  a  pu 
dire  contre  les  encyclopédistes,  et  paraît,  du  reste,  l'œuvre 
d'un  esprit  plus  sérieux  et  plus  solide  que  les  autres.  Le 
vrai  chrétien  y  est  opposé  au  philosophe  moderne ,  inva- 
riablement considéré  comme  athée ,  libertin ,  lâche  et  faux 
savant  ;  mais  ces  invectives  à  part,  l'auteur  arrive  à  des 
conclusions  généralement  sages  et  modérées ,  en'  faisant 
appel  à  la  justice  et  à  la  conscience  ,  et  en  tendant  la  main 
à  la  philosophie  elle-même,  si  elle  veut  prendre  pour  devise 
le  rationahile  obseqiiiiimàQ  S.  Paul.  L'exemple  de  la  France 
pouvait  à  bon  droit ,  il  faut  en  convenir ,  non  seulement 
faire  réfléchir,  mais  exalter  les  conservateurs,  qui  voyaient 
dans  la  guillotine  en  permanence  l'efiet  le  plus  clair  du 
triomphe  des  philosophes.  Quand  Hoensbroeck  avait  pris 
la  place  du  prince  Velbruck,  en  1784,  le  baron  de  Villen- 
fagne  s'était  écrié  :  »  Puisse-t-il  se  pénétrer  de  cette  maxime 
d'un  écrivain  célèbre  de  l'antiquité  :  Les  princes  et  les 
rois,  en  honorant  les  philosophes  et  ^ens  de  lettres ,  se  font 
ho7ineur  à  eux-mêmes!  »  (*).  Le  théocrate  ardennais  secoue 
la  tête  ,  et  déclare  "  qu'il  est  aussi  impossible  à  un  souve- 
rain philosophe  d'être  bon  et  juste,  qu'à  un  peuple  entaché 
de  cette  orgueilleuse  philosophie  d'être  subordonné  et 
soumis.  "  L'un  et  l'autre  avaient  un  peu  raison;  mais  qui 
donc  s'est  trouvé  en  mesure  d'être  assez  prévoyant  en 
1784,  et  assez  calme  en  1793  ? 

Le  mouvement  intellectuel   avait  été  d'une   profonde 

(')  Liogc,  1795,111-1-2. 

(^]  Philiirquo,  trad.  d'Ainyot.  —  Villcnfagnc  ,  Mclançjvs  de  lillrralurc 
et  (Vhisloire,  etc.  Liège,  1788,  in-8",  p.  209. 


-    140   - 

insignifiance  ,  au  pays  clc  Liège  ,  pendant  les  cinquante 
premières  années  du  XVIIP  siècle.  Le  clergé,  placé  à  la 
tête  de  l'enseignement,  manquait  alors  tout  à  la  fois  d'ins- 
truction et  de  vigilance  ;  les  esprits  avaient  été  entretenus 
dans  une  indifférence  béate  qui  avait  relâché  insensible- 
ment leurs  ressorts.  Notre  époque  agitée  ne  comprend 
plus  une  pareille  immobilité ,  de  toutes  les  situations  so- 
ciales la  plus  dangereuse.  On  est  alors,  en  effet,  tout  entier 
à  la  merci  du  premier  qui  montre  de  l'énergie ,  et  l'on 
accepte  ou  l'on  repousse  aveuglément,  par  humeur  ou  par 
vergogne, les  nouveautés  qui  apparaissent  àl'horizon.  Ayant 
perdu  l'habitude  de  se  rendre  compte  de  quoi  que  ce  soit, 
on  se  laisse  aller  à  la  dérive,  sans  se  douter  du  péril,  jus- 
qu'au moment  oii  la  barque  touche  l'écueil.  C'est  là  le  ré- 
sumé et  l'enseignement  de  cette  histoire.  L'invasion  des 
Encyclopédistes  à  Liège  amena  sans  doute  une  renaissance, 
une  régénération  qui  plus  tard  devint  féconde  ;  mais  son 
premier  effet,  sur  un  peuple  ignorant  et  devenu  entièrement 
passif,  fut  incontestablement  désastreux.  Les  nouvelles 
doctrines  eurent  pour  auxiliaires  des  livres  corrupteurs  , 
et  ce  fut  sur  l'adulation  des  plus  grossiers  instincts  qu'elles 
basèrent  leur  crédit.  Je  n'accuse  pas  les  Encyclopédistes 
eux-mêmes ,  mais  le  cortège  toujours  impur  d'une  école 
sensualiste.  Le  clergé  ne  s'était  point  mis  sur  ses  gardes  ; 
il  n'avait  point  fait  fructifier  le  talent  de  l'Evangile,  dont 
il  était  constitué  le  dépositaire.  La  transformation  des  idées 
n'eut  par  là  môme ,  dans  la  principauté  de  Liège  ,  rien  de 
spontané  dans  l'origine;  ceux  qui  acceptèrent  les  nouvelles 
doctrines  ne  firent  que  s'imposer  volontairement  un  nou- 
veau joug ,  parce  qu'ils  irouvaiciit  les  anciens  liens  trop 


~    141    — 

usés;  ils  subirent  la  mode,  saut' à  rester  longtemps  gauches 
dans  leur  costume.  Mais  on  n'entre  pas  impunément  eu 
contact  avec  les  idées  ;  un  jour  vient,  tôt  ou  tard,  ou  l'on 
en  saisit  la  portée ,  et  il  n'est  plus  temps  alors  d'arrêter 
l'essor  des  esprits.  Si  le  Gouvernement  et  le  clergé  liégeois 
avaient  eu  plus  de  tact,  je  ne  dis  pas  qu'ils  seraient  parvenus 
à  dominer  le  mouvement;  mais  au  lieu  d'étouffer  les  intel- 
ligences, ils  les  auraient  suscitées  ,  et  ainsi  un  double  ser- 
vice aurait  été  rendu  à  ce  peuple  naturellement  si  bien 
doué,  et  à  l'autorité  religieuse  elle-même.  Mais  pourquoi 
insister  et  récriminer?  Tous  les  gouvernements  de  l'ancien 
régime  n'ont-ils  pas  été  également  frappés  de  cécité ,  et 
précipités  sur  la  même  pente  fatale? 

L'abbé  de  Feller,  cité  tout  à  l'heure,  n'avait  rien  de  la 
légèreté  ou  de  l'esprit  superficiel  de  la  plupart  de  ses 
contemporains.  Il  disposait  d'un  arsenal  bien  fourni  d'éru- 
dition ;  il  avait  beaucoup  réfléchi  ;  mais  ses  idées  étaient 
si  arrêtées  sur  tous  les  points,  et  ses  facultés  d'interpréta- 
tion si  prononcées,  qu'il  trouvait  sans  peine  des  arguments 
à  l'appui  de  ses  systèmes  ,  dans  les  faits  qui,  au  premier 
abord,  semblaient  devoir  le  confondre  ,  et  qu'il  recrutait 
avec  succès  du  renfort  chez  les  écrivains  de  toutes  les  sectes 
et  de  tous  les  âges.  Prodigieusement  actif,  agressif  et  vi- 
rulent ,  il  ne  laissa  inexploré  aucun  domaine  scientifique , 
et  il  ne  perdit  jamais  de  vue  son  but  principal.  On  le  vit , 
au  milieu  des  luttes  qu'il  soutenait  quotidiennement  dans 
son  journal  (^),  se  livrer  à  l'étude  des  problèmes  les  plus 


l'  )  Journal  historique  cl  lilléraire  Liixcmbourg  et  Liège  ,  1774-1794  , 
GO  gros  vol.in-8.  Dos  extraits  do  ce  reciioi!  ont  paru  à  Rriîges  on  1818-1820, 
."  vol.  iii-8. 


—   J42  — 

urdus  de  la  science  pure,  et  par  des  travaux  rédigés  avec 
une  rapidité  fébrile  ,  mériter  l'attention  ,  sinon  l'adhésion 
des  hommes  les  plus  distingués  de  son  temps.  Je  ne  citerai 
ici,  pour  rester  dans  mon  cadre  ,  que  les  Observations  phi- 
losojjJdques  sur  les  systèmes  de  Newton ,  le  mouvement  de 
la  terre  et  la  pluralité  des  mondes  Q),  ouvrage  que  l'illustre 
de  Lalande  ne  dédaigna  de  critiquer  dans  le  Journal  des 
Savants. 

Ce  ne  fut  pas  assurément  la  curiosité  spéculative  qui 
décida  l'abbé  de  Feller  à  passer  en  revue  les  opinions  des 
astronomes.  Il  avait  appartenu  à  l'ordre  des  Jésuites  ,  et 
l'esprit  de  ses  anciens  confrères  s'était  pour  ainsi  dire 
incarné  en  lui.  Une  seule  idée  le  préoccupa  toute  sa  vie  : 
le  triomphe  de  la  foi  catholique.  La  philosophie  moderne 
lui  paraissait  dangereuse  ;  mais  force  était  de  compter 
désormais  avec  les  savants  ,  dont  les  découvertes ,  recueil- 
lies et  popularisées  par  Voltaire  et  par  ses  amis ,  ouvraient 
à  la  pensée  des  perspectives  imprévues  ,  et  prenaient  un 
caractère  de  plus  en  plus  menaçant  pour  le  dogme.  Déjà 
quelques  prêtres  instruits,  l'abbé  Pluclie  entre  autres, 
auteur  du  Sjjectacle  de  la  nature  et  de  V Histoire  du  ciel, 
avaient  cherché  à  mettre  un  terme  aux  discussions  qui 
s'engageaient  tous  les  jours ,  jusque  dans  les  salons  et 
dans  les  boudoirs  ,  sur  le  monde  de  Descartes  et  celui  de 
Newton  ,  sur  la  pluralité  des  mondes  et  sur  les  moyens  que 
nous  possédons  de  connaître  la  vérité  ;  l'abbé  Pluche 
avait  déclaré  que  "  la  raison  peut  et  doit  s'exercer  sur 
l'eflFet  et  sur  l'intention  que  Dieu  nous  montre  ,  mais  non 

[')  l'«  ('•(lilinii,  177-2;  2»,  Paris.  1778;  3«,  I.iége,  1778,  iii-12. 


—  143  — 

sur  ce  qu'il  nous  cache Il  ne  nous  a  pas  appris  quelle 

étoit  la  nature  du  ciel ,  de  la  terre ,  des  métaux  ,  etc.  , 
parce  que  ces  choses  sont  faites,  et  qu'il  ne  nous  destinoit 
pas  à  en  régler  l'action  ni  le  gouvernement  (  '  ).  //  Moïse , 
avait  ajouté  ce  critique  ,  s'est  borné  à  nous  faire  connaître 
Dieu  dans  ses  œuvres  ,  et  à  nous  apprendre  quel  usage 
nous  devons  faire  de  ses  dons  ;  d'accord  avec  l'expérience, 
il  nous  conduit  au  vrai  dont  nous  avons  besoin ,  tandis 
que  les  grands  physiciens ,  en  forgeant  des  mondes  possi- 
bles ou  impossibles ,  nous  fatiguent  inutilement  la  tête , 
sans  autre  résultat  que  d'affaiblir  nos  sentiments  de  piété 
et  de  reconnaissance  envers  le  Créateur  (  "^  ).  De  Feller  est 
du  même  avis ,  à  ce  point  qu'il  éprouve  un  certain  pen- 
chant pour  le  scepticisme  de  Huet,  l'évêque  d'Avranches; 
mais  en  mettant  aux  prises  les  différents  systèmes  en  vogue 
et  en  les  faisant  s'entre-détruire  (  ^  ) ,  il  a  soin  de  se  décla- 
rer "  très-convaincu  que  les  règles  immuables  de  la  nature 
et  les  révolutions  des  globes  célestes  sont  parfaitement 
d'accord  avec  les  enseignements  de  la  religion  (  ^  ).  »  Il  ira 
donc  plus  loin  que  l'abbé  Pluche,  qui  ne  fait  que  signaler 
en  passant ,  pour  ainsi  dire,  les  exagérations  et  les  conclu- 
sions prématurées  des  «  grands  physiciens  "  ;  il  entrera 
au  cœur  des  questions  ;  et  c'est  en  empruntant  à  ses  ad- 
versaires leurs  propres  armes ,  qu'il  essaiera  de  mettre  en 
relief  l'accord  de  la  science  avec  la  foi.  Louable  intention 
sans  doute,  et  procédé  conforme  à  la  tradition  de  l'ordre 

(  '  )  Histoire  dxt,  ciel ,  liv.  H. 
["-]  Ibid.  liv.  III. 

(')  Il  fait  parler  tour  à  tour,  dans  des  Dialogues  des  mor(s ,  les  philo- 
sophes dont  il  veut  discuter  les  opinions. 

(M  Obs.  philos.  Préface  de  la  S""  édition ,  p.  X. 

21 


_   144  — 

des  Jésuites  ;  mais,  s'il  avait  raison  chaque  fois  qu'il  s'es- 
crimait contre  des  hypothèses  purement  transcendantes  et 
par  conséquent  insuffisamment  justifiées  ,  notre  polémiste, 
et  il  en  a  été  de  même  de  tous  ceux  qui  se  sont  engagés 
depuis  dans  cette  voie,  exposait  la  religion  à  courir  plus 
tard  de  nouveaux  et  de  très-graves  dangers ,  chaque  fois 
que  des  investigations  mieux  dirigées  et  plus  approfon- 
dies viendraient,  de  rechef,  rendre  problématique  l'une  ou 
l'autre  des  conclusions  qu'il  se  croyait  autorisé  à  formuler, 
quant  aux  phénomènes  eux-mêmes.  Malebranche,  Pluche, 
Derham  n'avaient  rien  trouvé  à  dire  contre  la  pluralité  des 
mondes  ;  Eeller  considère  cette  doctrine  comme  incompa- 
tible avec  la  religion,  et  en  ce  qui  concerne  le  mouvement 
de  la  terre  ,  il  s'épuise  en  efforts  inouïs,  dans  tout  le  cours 
de  son  livre ,  pour  renverser  les  arguments  de  Copernic  et 
de  Galilée.  Epur  si  muove\  Encore  une  fois  :  qu'est-ce  que 
cela  fait  à  la  religion  ?  De  Feller  ne  voit  pas  qu'il  com- 
promet sa  cause  en  confondant ,  avec  l'esprit  qui  vivifie,  la 
lettre  telle  qiiil  l'entend  ou  telle  que  l'Eglise ,  si  l'on  veut, 
l'a  entendue  à  une  époque  où  la  théologie,  abusivement, 
prétendait  régenter  la  science.  Et  je  ne  saurais  m'empô- 
cher  d'ajouter ,  à  ce  propos ,  que  cette  manière  d'argu- 
menter, usitée  jusqu'à  nos  jours,  a  fait  plus  de  mal  aux 
croyances  que  les  objections  de  tous  les  philosophes  réunis. 
En  se  plaçant  sur  ce  terrain,  on  y  place  aussi ,  bon  gré 
mal  gré,  son  adversaire  ;  on  subordonne,  en  réalité,  la  cer- 
titude des  vérités  de  la  foi  à  l'habileté  des  observateurs;  ou 
s'il  s'agit,  par  exemple,  de  l'authenticité  ou  de  la  pureté 
d'un  texte  sacré ,  on  court ,  sans  hésiter ,  les  chances  de 
l'interprétation  philologique.  Bien  plus,  on  en  vient  à  se 


—  145  — 

contenter  d'avoir  pour  un  instant  fermé  la  bouche  à  l'op- 
position, comme  s'il  s'agissait  ici  de  ces  solutions  qui  s'ar- 
rachent aux  entraînements  des  majorités,  et  qui  sont  alors 
considérées  comme  parfaitement  légitimes ,  jusqu'au  pro- 
chain revirement  de  l'opinion.  Ces  faiblesses  des  apolo- 
gistes se  sont  révélées  ailleurs  encore  que  dans  le  sein  de 
l'Eglise  catholique  ;  c'est  en  suivant  les  mêmes  errements 
que  les  théologiens  de  l'Allemagne  contemporaine  en  sont 
arrivés  ,  par  une  marche  très-logique ,  à  tirer  de  leur  exé- 
gèse la  négation  même  du  christianisme  et  finalement  de 
toute  religion . 

En  Angleterre  particulièrement,  il  fut  un  temps  oii  l'on 
abusa  dans  le  même  sens  des  causes  finales.  On  ne  voyait 
pas  qu'on  se  contentait  de  démonstrations  provisoires, 
et  qu'on  courait  ainsi  tout  droit  au  scepticisme.  Nous  avons 
vu  les  Jésuites  verser  dans  la  même  erreur ,  pour  l'amour 
de  la  métaphysique  d'Aristote ,  dont  ils  tiraient  le  même 
profit  qu'on  a  tiré  depuis  de  l'étude  des  lois  de  la  nature 
et  des  documents  de  l'histoire  ou  des  langues.  Pour  en 
revenir  à  l'abbé  de  Eeller,  il  maniait  d'ailleurs  des  armes 
trop  lourdes  pour  lui,  comme  l'a  fait  observer  de  Lalande; 
l'érudition  pure  ,  les  citations  ne  suffisaient  pas  en  pareille 
matière . Somme  toute,  les  Observationsphilosojjîùques,  assez 
remarquables  par  la  vigueur  de  la  discussion  ,  ne  méritent 
pas  une  analyse  ;  on  n'y  trouverait  pas  l'intérêt  de  curio- 
sité qui  s'attache  aux  conceptions  philosophiques  plus 
anciennes ,  et  quant  aux  conclusions ,  elles  se  résument  à 
établir  que  ni  Copernic  ni  Galilée  n'ont  ébranlé  l'orthodoxie 
de  l'abbé  de  Feller.  En  eût-il  donc  été  autrement  de  nos 
jours,  depuis  que  tout  le  monde  donne  positivement  raison 


—   I4C   - 


à  ces  grands  hommes?  On  voit  que  ce  n'est  pas  la  peine 
d'insister. 


Sortons  des  limbes.  J'ai  mis  à  une  rude  épreuve,  je  ne 
le  sens  que  trop,  la  patience  du  lecteur;  car  je  ne  sache  rien 
de  plus  fatigant  qu'un  long  entretien  avec  des  esprits  mé- 
diocres. Mais  peut-être,  en  y  réfléchissant,  trouvera-on 
qu'il  y  a  quelque  fruit  à  retirer  d'une  étude  semblable, 
entreprise  une  fois  en  passant.  Je  pense,  avec  Socrate, 
que  rien  au  monde  ne  mérite  absolument  notre  dédain , 
et  je  pense  surtout  que  pour  bien  comprendre  une  société 
donnée,  il  est  bon  d'avoir  examiné,  sous  tous  les  rapports, 
les  influences  qu'elle  a  subies  et  l'éducation  qu'elle  a 
reçue.  Je  vais  donc  essayer,  pour  me  faire  absoudre, 
de  justifier  d'un  seul  coup  cette  double  déclaration,  au 
point  de  vue  démon  sujet. 

L'action  directe  ou  indirecte  des  grandes  conceptions 
philosophiques  sur  la  direction  des  intelligences  et  par 
suite  sur  l'état  social,  n'est  pas  contestable  aujourd'hui, 
même  par  ceux  qui  affichent  à  leur  égard  la  plus  complète 
indiff'érence.  Alors  même  qu'on  repousse  la  philosophie , 
on  la  subit;  car  d'une  part  la  philosophie  n'est  pas  tout 
entière  dans  les  écoles,  et  de  l'autre,  l'opposition  systé- 
matique qu'on  lui  fait,  officiellement  ou  non  ,  atteste  qu'on 
est  dominé  soi-même  par  un  système  de  philosophie  exclu- 
sive, le  scepticisme  ouïe  mysticisme  ,  précurseurs  du  sen- 


147 


sualisme  pratique  et  de  l'utilitarisme ,  ou  de  l'immobilisme 
et  de  l'ataraxie ,  ou  bien  encore  fauteurs  du  fanatisme 
radical  ou  religieux.  C'est  ici  surtout  qu'il  est  vrai  de 
dire  :  mens  agitât  molem.  Mais  il  faut  aussi  tenir  compte 
des  réactions.  Les  idées  se  modifient  à  mesure  qu'elles  se 
propagent  ;  elles  se  prêtent  de  plus  en  plus  aux  compro- 
mis ,  aux  interprétations  diverses.  Il  ne  faut  rien  moins 
qu'un  ouragan  pour  déraciner  le  tronc  vigoureux  d'un 
chêne ,  mais  la  moindre  brise  suffit  pour  faire  ployer  ses 
rameaux  flexibles  et  pour  agiter  son  feuillage.  On  trouve 
en  général,  loin  des  grands  centres,  peu  d'esprits  entiers, 
radicaux  ;  les  habitudes  ,  les  traditions  sont  très-puissantes 
chez  les  petits  peuples  ;  tous  leurs  actes ,  leurs  conceptions 
mêmes  en  portent  l'empreinte.  Pour  s'implanter  chez  eux, 
les  grandes  théories  s'altèrent  ;  mais  une  fois  qu'elles  y 
ont  acquis  droit  de  Cité,  elles  ne  tardent  pas  à  s'infuser, 
avec  la  nuance  qu'elles  ont  revêtue,  mais  aussi  avec  le 
caractère  qui  leur  est  propre  ,  dans  l'esprit  des  générations 
nouvelles.  Et  ainsi,  intimement  liées  qu'elles  sont  avec 
les  institutions  politiques  et  avec  les  conditions  du  bien- 
être  national,  elles  contribuent  à  leur  tour,  selon  la  di- 
rection qu'elles  ont  prise ,  à  transformer  les  habitudes 
morales  des  populations ,  et  à  déterminer  l'essor  ou  l'ef- 
facement de  leur  génie  natif. 

Supposez  à  Liège,  au  moyen-âge,  un  gouvernement 
laïque.  Les  conquêtes  politiques  des  masses  eussent  été 
probablement  moins  complètes  et  l'on  ne  s'y  serait  pas 
voué  davantage  à  l'étude  des  sciences  ;  mais  il  est  à  pré- 
sumer que  dans  un  temps  donné ,  on  y  aurait  vu  apparaître 
des  esprits  audacieux ,  puisque  les  Liégeois ,  de  l'aveu  de 


~   148  — 

M.  d(3  Gerlache  (^) ,  ont  dans  leur  caractère  naturel  »  je 
ne  sais  quoi  de  prompt,  d'ouvert,  de  facile,  de  plaisant, 
de  résolu,  d'aventureux,  dont  on  retrouve  encore  l'em- 
preinte à  travers  les  formes  de  la  société  actuelle.  "  Il  est 
à  présumer  que  les  lettres  et  la  philosophie  s'y  seraient 
trouvées  ,  avec  le  cours  des  siècles ,  dans  des  conditions 
favorables  à  leur  développement,  et  qu'une  part  active 
aurait  été  prise ,  par  la  population ,  aux  grands  conflits 
religieux  qui  divisèrent  l'Europe  à  dater  du  règne  de 
Charles-Quint.  Il  est  permis  de  croire,  enfin,  que  si  une 
dynastie  nationale  n'était  pas  parvenue  à  s'implanter  dans 
ce  petit  Etat ,  les  alliances  de  famille  du  prince ,  son  train 
de  cour  ,  auraient  néanmoins  fait  de  la  capitale  un  centre 
brillant  et  mondain  ;  et  que  le  peuple ,  de  son  côté  ,  tout  en 
ayant  les  mêmes  droits  à  revendiquer,  aurait  donné  à  ses 
protestations  une  forme  différente  de  celle  qu'elles  revê- 
tirent, en  présence  d'un  pouvoir  dont  le  caractère  spirituel 
était,  en  tous  cas,  profondément  respecté.  Il  ne  paraît  nul- 
lement déraisonnable  d'admettre  que  le  seul  fait  d'une 
domination  temporelle  du  clergé  eut  pour  résultat  d'im- 
poser une  certaine  réserve  à  tous  ceux  qui,  du  moins, 
étaient  tentés  de  formuler  des  théories.  Insensiblement  cette 
habitude  devint,  comme  toujours,  une  seconde  nature-,  les 
intelligences  se  trouvèrent  enfermées  dans  un  cercle  de 
plus  en  plus  étroit,  et  l'isolement  de  la  nation  aidant,  elles 
finirent  par  s'assoupir  et  par  préférer  la  routine  et  le  calme 
bourgeois  aux  agitations  d'une  activité  suspecte.  Z'J'joo- 


(  '  \  IlislDire  de  Lirgc  depuis  Ci'sar jusqu'à  MaximUen-Hejiri  de  Bavière, 
Bruxelles,  1843,  in-8,  p.  15. 


loc/ie  en  faveur  de  la  nation  liégeoise ,  du  docteur  De  Lile, 
retrace  le  tableau  de  ces  mœurs  pacifiques  au  commence- 
ment du  XVIIP  siècle ,  alors  que  les  évêques  étaient  enfin 
parvenus  à  étouffer  jusqu'à  l'idée  de  la  liberté.  Rien  de  plus 
paisible ,  mais  rien  de  plus  insignifiant  que  Liège  alors  : 
des  commérages  et  des  assemblées ,  des  avocats  et  des  cha- 
noines pour  coryphées ,  et  tous  "  buvant  à  l'allemande  ". 
Les  heureuses  qualités  de  la  nation  s' abâtardissant  par 
l'habitude  des  préoccupations  niaises,  l'Etat  tout  entier 
n'était  plus  que  la  plus  grande  petiie  ville  du  monde .  A 
quoi  bon  faire  de  la  science ,  sinon  pour  acquérir  quelque 
crédit  dans  sa  profession  et  obtenir  le  respect  d'une  bour- 
geoisie ignorante,  tout  en  conservant  l'approbation  du 
prince  ?  On  transigea  donc  de  toute  manière  ;  on  laissa  les 
écoles  enseigner  comme  l'autorité  l'ordonnait,  et  si  l'on 
prit  parti  pour  l'un  ou  l'autre  théologien  ,  cela  ne  tira  pas  à 
conséquence  ;  hors  de  là  ,  on  puisa  dans  les  écrits  des  théo- 
sophes  tout  juste  ce  qu'il  fallait  pour  fiatter  des  princes 
friands  d'opérations  hermétiques,  et  pour  agrandir,  par 
la  même  occasion ,  une  clientèle  médicale  ;  mais  en  réalité 
l'on  ne  pensa  pas ,  et  l'on  ne  disposa  personne  à  penser. 
Réagissant  ainsi  sur  une  population  qui  commençait  à  ne 
plus  se  douter  qu'elle  gisait  dans  un  lit  de  Procuste ,  on 
entretint  dans  cette  somnolence  les  générations  nouvelles, 
si  bien  qu'il  serait  impossible  de  citer  à  Liège ,  dans 
toute  cette  période ,  un  seul  homme  professant  nettement 
une  opinion  à  lui ,  approfondie  et  pleinement  motivée,  sur 
une  seule  grande  question . 

Nous  eûmes  des  demi-philosophes  et  des  demi-savants, 
occu{)és  de  s'invectiver  l'un  l'autre  pour  des  vétiUes ,  pour 


—  150  — 

des  questions  d'intérêt  mal  dissimulées ,  ou  de  s'encenser 
réciproquement  dans  des  cercles  d'admiration  mutuelle. 
Le  peu  d'esprits  distingués  que  contenait  Liège  éiuous- 
sèrent  eux-mêmes  leur  pointe,  en  s'accoutumant  à  prendre 
pour  la  science  l'érudition  fastueuse  à  l'aide  de  laquelle 
ils  éblouissaient  tréfonciers, bourgeois  et  Bobelins  {bibidi) 
de  Spa;  ceux  dont  on  pourrait  sérieusement  faire  l'éloge 
sont  des  jurisconsultes  et  des  érudits  ,  c'est-à-dire  des  sa- 
vants formalistes,  occupés  de  ce  qui  a  été  et  de  ce  qui  est 
établi,  et  presque  jamais  de  ce  qui  devrait  être.  Les  artistes 
de  mérite  allèrent  chercher  fortune  à  l'étranger  ,  ce  qui  n'a 
rien  d'étonnant.  Mais  quand  l'éminent  historien  que  j'ai 
cité  tout-à-l'heure  attribue  la  pâleur  scientifique  de  la  na- 
tion ,  et  son  peu  de  zèle  pour  les  lettres,  à  ses  goûts  et  à  ses 
habitudes  ,  je  lui  répondrai ,  tout  en  reconnaissant  la  jus- 
tesse de  son  appréciation ,  que  ces  goûts  et  ces  habitudes 
provenaient  de  l'action  énervante  du  gouvernement  dont  il 
fait  l'apologie  ;  de  l'insuffisance  de  l'enseignement  philoso- 
phique ,  de  la  sévérité  mal  entendue  de  la  censure ,  de 
l'aliment  peu  fortifiant  qu'on  présentait  par  conséquent 
aux  intelligences,  et  enfin  de  la  séquestration  où  l'on  vivait 
à  l'égard  des  autres  peuples  de  l'Europe.  On  était  content 
de  soi,  relativement  heureux  ,  je  le  veux  bien;  mais  enfin 
on  végétait,  on  laissait  aux  autres  le  soin  de  penser 
pour  soi. 

Arrivent  Pierre  Rousseau  et  les  Encyclopédistes.  Quel 
coup  de  foudre  !  On  est  pris  à  l'improviste  ;  on  avait  bien 
entrevu  quelque  chose ,  mais  rien  de  semblable  n'était  à 
prévoir.  On  n'était  pas  préparé  ;  mais  il  n'y  a  plus  àreculer. 
Les  uns  s'obstinent;  les  autres,  et  finalement  le  prince  lui- 


Vôi 


môme  ,  font  un  pas  en  avant  :  nouvelles  transactions  , 
fruits  des  anciennes  habitudes.  —  L'effervescence  gagne 
de  proche  en  proche  ;  on  se  remet  à  penser ,  mais  peut- 
être  par  la  raison  même  qu'on  a  été  si  longtemps  endormi, 
et  qu'en  somme  il  y  avait  aussi  quelque  chose  à  maintenir 
de  l'ancien  régime ,  on  est  en  garde ,  jusqu'à  un  certain 
point ,  contre  les  excès  des  novateurs.  Un  certain  respect 
de  la  tradition  religieuse  se  mêle  au  désir  de  savoir  et  à 
l'impatience  de  s'émanciper;  cette  fois-ci  l'esprit  de  tran- 
saction sera  utile  au  peuple  ,  et  plus  tard ,  mieux  éclairé  , 
conscient  de  son  but  précis,  il  régénérera  la  nation  liégeoise 
réunie   à  ses  sœurs  des  Pays-Bas.   De  nos  jours  enfin, 
cessant  d'être  mixte  pour  embrasser  les  questions  de  plus 
haut,  il  deviendra  cette  tendance  libérale  et  modérée  à  la 
fois  ,  cet  amour  de  la  liberté  en  tout  et  pour  tous  ,  qui  en- 
traîne comme  conséquences  logiques  la  véritable  tolérance 
et  le  respect  du  for  intérieur  ;  ce  bon  sens  pratique  en  un 
mot  et  cet  esprit  d'équité  généreuse,  qui  font  l'honneur  de 
nos  populations. 

Ne  calomnions  pas  notre  passé  intellectuel ,  mais  pre- 
nons-le tout  simplement  pour  ce  qu'il  vaut.  Apprenons  à 
connaître  les  causes  qui  ont  retardé  notre  éclosion  ,  aussi 
bien  que  celles  qui  l'ont  provoquée.  Reconnaissons  qu'en 
aucun  temps  et  sous  aucun  régime  ,  l'étude  des  sciences 
désintéressées  n'est  indifférente  au  progrès  et  même  à  la 
prospérité  d'un  peuple;  qu'elle  fait  tôt  ou  tard  son  chemin 
au  détriment  du  pouvoir  qui  n'a  pas  su  la  protéger  à  temps, 
et  qui  n'a  pas  compris  qu'on  prévient  les  excès  par  une 
sage  liberté  accordée  à  la  pensée  ;  sachons  enfin ,  si  nous 
voulons  nous  bien  connaître  nous-mêmes,  que  rien  ne  nous 

22 


i52 


y  aidera  tant  que  la  recherche  non  seulement  des  actes, 
mais  des  idées,  des  préjugés  et  même  des  faiblesses  de 
ceux  qui  nous  ont  précédés. 


T/VBLE  ALPHABETIQUE  DES  MATIERES. 


Accidents,  pli,  48,  58. 

Affinités,  p.  22. 

Alchimie,  p.  I4,  23,  31,  57,  72,  74, 

82,  91,  103,  148. 
Alembert  (d'),  p.  54. 
Ame,  p.   H.  13  et  suiv..  21,  22,  25, 

48,  53,  54,  63,  101,  115  et  suiv. 
André  (le  P.),  p.  49. 
Anglais  (Jésuites).  V.  Jésuites. 
Animisme,  v.  Stahl. 
Annoot  (I.-B.).  p-  36. 
Anselme  (S.),  p.  60. 
Ansillon,  p.  65,  [note  1). 
Antipathies.  V   Sympathies. 
Apelt,  p.  36,  37,  38. 
Apollonius  de  Perge,  p.  56. 
Archée,  p.  31  et  suiv.,  84,   105,  122 

(note  I). 
Arlstote,  p.   10,  13,  18,  19,  26,  28. 

29  (note  1),  37,  38,  40,  47.  48  et 

suiv.,  58,  64,  66,  68,  78,  88  ,  91  , 

100,117,123,145. 
Arnauld,  p.  12,  45,  53  (note  1). 
Asphyxie,  p.  85,  86. 
Astres,  p.  13,  22,  23,  32,  34,  44,  80, 

95,  143. 
Astrologie,  p.  14,  34. 
Atomes,  p.  41  (note),  52,  131. 
Augustin  (S.),  p.  58,  68. 
Automatisme, p.  A\,  50,  52,  66,  101. 
Avicenne,  p.  23  [note  2). 

Bacon,  p.  10,  29,  35  et  suiv.,  54,  63. 
Baguette  divinatoire,  p.  89  [note  2) . 
Baius,  p.  43. 
Bavière  (Ernest  de),  p,  43. 

—  (Ferdinand  de),  p.  44, 

—  (Maximiiien-Henri  de),  p.  91. 


Bavière  (Joseph- Clément  de),  p.  44. 

—      (Jean-Théodore  de),    p.    112, 
113. 
Bayle,  p.  48. 
Becker,  p.  103. 
Blas.p.  34,  88. 
Blondel  (le  D'),  p.  104. 
Blundell  (le  P.),  p.   51  et  suiv. 
Boërliaave,  p.  85,  107,  122  (note  l]. 
Bôhme  (J.j,  p.  23. 
Bonnet  (Ch.],  p.  122. 
Bordas-Demoulin  ,  p.  39  [note  2)  ,  68 

[note  1). 
BouiUier  (Fr.),  p.  10,  36  (note  1). 
Boyle,  p.  83  [note  l). 
Bresmal  (J.-F,),  p.  94  et  suiv.,  132. 
Bruno  (Giordano],  p    9. 
Buffier  (le  P.],  p.  49. 
Buffon,  p.  121. 

Cabanis,  p.  32. 

Calvin,  p.  48,  53,  69, 

Campanella,  p.  9,  91. 

CandoUe  (de),  p.  42. 

Capitaine  (TJl.),  p.  71  {note  1),  94  (no<P 

IJ,  112  [notel],  138  [notel]. 
Cartésiens,  p.  16,  40  et  suiv.,  46,  47 

et  suiv.,  62  et  suiv. 
Casati  (le  P.),  p.  104. 
Catherine  II  (de  Russie),  p.  138. 
Censure,  p.  68  et  suiv.,  98,  136,  149. 
Charlatans,  f.  72,  75,  79,  104,  1  lO. 
Charles-Quint,  p.  147. 
Charron,  p.  9. 
Chasteau  (N.    du) ,  p.   62  et  suiv.,  75 

[note  2). 
Chémiatrie  ,  p.  40,  41  [note],  72  et 

suiv.,  81  et  suiv. 


154  — 


Chevreul,  p.  30  et  suiv.,  87. 
Cliimie,  p.  29,  44,  56  ,  12  ,  81    et 

suiv.,  85,  86  et  suiv.,  103  et  suiv., 

107,  109. 
Chrouet  (leD'),  p.  107. 
Cicéron,  p.  75. 
Ciel  ,  p.  13,  14,  19,  22,  33,  34,  54, 

93,96,  99,  102,  143. 
Circulation  des  eaux,  p.  94  et  suiv. 
Coïmbre  (les  PP.  de),  p.  58. 
Condillac,  p.  50. 
Condorcet,  p.  23  [noie  11. 
Copernic,  p.  13,  42,  55,  95,  96,  144, 

145. 
Cousin,  p.  40. 
Crantz  île  D-^),  p.  119. 
Cribles,  p.  70,  74. 
Cruveilher  (le  D^],  p.  17. 
Cuvier,  p.  42 

DéfinHions,  p.  17. 

Deleboë.  V.  Sylvius. 

De  Lile^le  D').  p.  148. 

Delrio,  p.  27  [note  4),  57,  80. 

Demeste  ^leD^),  p.  !34,  135. 

Démocrite,  p.  41  [nole). 

Denis  (le  chanoine  H),  p.  44,  45. 

Derham,  p.  144. 

Descartes,  p.  9  ,  10,  16  ,  17,  35,  36, 

39  et  suiv.,  46  et  suiv.,  62  et  suiv., 

74,  75,  82,  84,  91,  95,  114,  ll7, 

119,  142. 
Despréaux  [Boileau],  p.  46. 
Dezeimeris,  p.  29. 
Diderot,  p.  108. 
Dieu,  p.  13,   19,  20,  21,  33,  60,  65, 

66,71,  74,  75,  96,97,99,  119, 

125,  142. 
Digby  ^Kenelnti),  p.  74,  76,  103. 
Dormerus  (le  P.),  p.  68. 
Dugnet  (le  P.],  p.  47. 
Duval-Pyrau  (l'abbé),  p    137,  138, 
Dynamisme ,  p.  20,  21,  31,  75,  81 , 

122  [noie  1). 

Eaux  minérales  ,  p.  83,  84,  103  et 

suiv.  V.  Spa. 
École  d'Alexandrie,  p.  9,  13,  33. 
Écoles  de  Liège,  p.  5,  6,  43  et  suiv., 

55,  61  [note  1],  140. 
Écriture  Sainte,  p.  20,  57,  95,  96, 

99,  100,  132,  143. 


Éléments,  p,  11,  14,  24,  30,  31,  59, 
66,  68,  70,  83  [vote  1),  93,  99, 
100,  103.  134,  135. 
Émanations  .  p.  9,  18,  24  et  suiv., 

73. 
Empédocte.  p.  20. 
Empirisme,  p.  19,  58  88,  100. 
Encyclopédistes,  p.  54,  58.  108,  H  2 

et  suiv.,  137  et  suiv.,   150. 
Épicuréisme,  p.  51. 
Esprits  élémentaires  ,p.  23. 
Esprit  sylvestre,  p.  86  et  suiv. 

—     vital,  p.  86.  105 
Étendue,]).  67,  131.  134. 
Éther,  p.  25,  84. 
EttmuUer,  p.  105, 
Eucharistie,  p  53. 
Expérience,  p.  19,  26,29.  36  et  suiv. 
Faculté  de  connaître,  p  28,  29,  65. 

V.  Psychologie . 
Falise  (P.-Jos.),  p.  59. 
Feller  (l'abbé  de),  p.  57,    138,  139  et 

suiv. 
Ferments,  p.  33,84  ,  85  [note  1),  88 

et  suiv.,   106. 
Fichte  (J.-H.),  p.  117  {note  i). 
Fludd  (Robert),  p.  9,  23,  24  et  suiv., 

28,33,  62,  100,  101. 
Fontaine  de  Pline  ,  p.  44. 
Force,  p.  18,  20,  21,  30,  40,  41,  42, 

I  \S{note  1).  130,  1;;!. 
Forme,  p.  1 1  ,  13 ,  31  ,  37  .  48,  52, 

59,  67,  99,  102,  106,  116,  120. 
Formes  substantielles,  p.  10  et  suiv., 

17,48,  51.  52,  62. 
Formey,  p.  1  14,  130. 
Franck,  p    33. 

Francs-Maçons,  Y>.  26,  138. 
Frédéric  II  (de  Prusse) ,  p.  108  ,  114, 

124  (no/<?). 
Frères  de  la  vie  commune.  V.  Hié- 
rony  mites. 

Gabrielis  (Gilles),  p.  47. 

Galien,  p.  23  [note  2],  27  [note  4),  75, 

80,  83,  125. 
Galilée,  p.  10,  55.  57,  144,  145 
Garasse  (le  P.),  p.  9,  26. 
Gassendi,  p.  27  [noie  I),  49,  51,  52. 
Gaz,  p.  35,  85  et  suiv. 
Génération  et  corruption,  p.  32,  96, 

97,102,  119  et  suiv.,  133. 


—  \nn  — 


Geoffroy  S.  Hilalre,  p,  42. 

Geriux  [Ph.],  p.  94. 

Gerlache  (de),  p.  147,  149. 

Gnose,  p,  24. 

Gocleniiis,  p.  75  et  suiv. 

Godart  [le  d''\  p.  114  et  suir. 

Goethe,  p.  42. 

Grati  (Mntliia»  riel  ,  p.  92  et  suiv.,  98. 

Groësbeck  (Gérard  do  ,  p.  43. 

Guénard  ;Ie  P.),  p.  49. 

Gutschovcn  (van],  p.  47. 

naller,  p.îOS  [uoic2],  120. 

lïarvey,  p.  55.  104. 

Jlcer  (H.  de),  p.  94.  95. 

Heeswyck  (de),  p.  137, 

HcRel,  p.  24. 

Helmont.  V.  Van  Helmont. 

Heinricourt  (,T.  de],  p.  5. 

Henanx  (Ferd.],  p    7. 

Heraclilc,  p.  2U,  93. 

Hcrbfirt,  p    38. 

Hermès  Trismégisto  ,  p.  9,  26. 

He.sius  iTh.l»  P-  '^3  [notcl]. 

Hic  ron  y  miles,  p.  6,  43. 

Hippocrate.  p,  27  (no<c 4),  33, 107,  HO. 

Hœfer,  p.  74. 

Hoensbroeck,  p.  139. 

Hoffmann,  p.  8ô,  10 7. 

Horion  (le  c'<"  de',  p.  112. 

Huet,  p.  49,  143. 

Hussou  (J.-B.),  p.  122  [noiel]. 

lalromalhémaiiqiie  [École],  p.  85, 

Iù7. 
Idéalisme,  p.  41,  53. 
Idées  inlermédinires,  p.  17. 
Ignace  de  Loyola  (S  ),  p.  43  {note  1,57. 
Imprimerie,  p.  112    liG  V.  Censure. 
Induclioit ,  i>.  30  tt  suiv. 

Joiiscnismc ,  p.  44  ^note  2) ,  45  ,  40, 

55.  69. 
Janséniiis,  p.  45 
Jérôme  (S.l,  p.  33  [nn(e2]. 
Jésvilcs,  p.  6,  43  ctsuiv..  68  et  suiv., 

Lis,  145. 
Joseph  II,  p.  136.  138. 
Jussieu  (B.  de),  p.  124  [notc], 

Kabbrtle.  p.  9.  18.  24.  26,  72,  82. 


Kant,  p.  131. 

Re'pler,  p.  37,  55. 

Rircher  (le  P.),  p.  56,  57,  78,  100. 

Laclance,  p.  104. 

Laiande  (de),  p.  142    145. 

Lai.iiennai.s,   p.  61. 

La  Mettrie,  p    108  et  suiv. 

Laruelle  (1).),  p.  59. 

Lebel  (te  chanoine),  p    5. 

Lecomte  (J.).  p.  28,  32  [note  I). 

Ledrou(leU^l,  p.  107. 

Leibniz,  p.  20.  32  [noie  2).  41,  42,  55, 

60,  114,  120, 122,  125,  128,  134. 
Lélut,  p.  126  (»!orc2). 
Liberté  humaine,  p.  34,  41. 
Limbourp;  (J  -Ph.  de),   p.  107  et  suiv., 

114,  115  {note  l  . 
Linné  ,  p.  124  [nolc). 
Locke,  p. 114.  116,  124,  118. 
Lofjique,  p.  27,  36, 5.3, 60,  61  [noie  I], 

63  et  suiv.,  109,  126  et  suiv 
Lomjjard  (Lambert),  p.  6. 
Lotie,  p    117  [noie  I), 
Lucrèce,  p.  68. 
Luther,  p.  120. 

Macrocosme  cl  microcosme ,  p.  25  et 

suiv.,  73,  105  et  suiv. 
3Ia<iie,  p.  14,  22,  34,  57,  73,  75  et 

suiv. 
Magnéiisme.  p.1 1  ,  78  et  suiv. ,  102. 

V.  Sympalhies. 
Maistie  (J.  de),  p.  36  [nnic  2). 
Malebrancbe.  p.  12,41, 49,68,107, 144. 
Mar.iueritc  d«  Parme,  p.  43  [noie  1). 
Marie-Thérèse,  p.   113. 
Marmontpl,  p.   138. 
Slartin  ^Denri)    j).   120. 
Malérialisme,  p.  108.  126  {nole2]. 
Mathématiques,  p.  56. 
Molière.  ».  11,  13,  25,  48.  52.  £9, 

67,  99,  106,  115,  121,  122. 
liînupcrtuis,  p.  1  20. 
Mécan  /.>;)«(?,  p .  4 1 ,  6 7,  84 ,  85  [noie  1  ) . 
Médecine,  p.  1,5,  75,  81  ctsuiv.,  95, 

104,  107. 
Mersenne  (le  P.),  p.  27  [noIc  1). 
Mesmer,  p.  22,  79. 
Mélaplujsiquc,  p    9  ctsuiv.,  54,  59, 

60.69,89,  114,  133. 

25 


-  ^'^;  - 


Méléorologie,  p.  50,  88,  96,  101. 
Méthode,  p.  12  et  suiv.,  18  ,  28  ,  29, 

30,  37  et  suiv.,  51  ,  60,  65,  88. 
Mill  [J.  S.],  p.  36. 
Mixtes,   p.  83,  102  et  suiv. 
Mohy  (H.),  p.  79  et  suiv. 
Molière,  p.  12,79. 

Monadologie.  p.  32  [noie  2),  42,  134. 
Monde  sublitnaire,  p.  13,  Qi. 
Montpellier [Ecolede). p.  \22[not€  1]. 
Morale,  p.  45,54,  104,  115. 
Morin  (Fréd.1,  p.   10  et  suiv. 
Mouvement,  p.  12,  13 ,  17,  21  ,  22, 

34,  58,  59,  67,  99. 
Mysiicisme,  p.  23,  81,  146. 

Naudé  (G.],  p.  78. 

Needham,  p.  121. 

Newton,  p.  37  {note  2],  42,  142. 

Notgcr,  p.  5. 

Opzoomer,  p.  36. 
Oratoriens,  p.  47,  48. 
Ovide,  p.  93,  99. 

Palingénésie,p.  122,  129,  130, 
Panacée,  p.  9i  [noie  \). 
Panthéisme,  p.  24,  27,  33,  4  I . 
Paracelse  (Théophraste^.p.  9,  18,  19  et 

suiv.,  26,  27  [note  A],  32,  36,  75, 

77,80,81. 
Pascal,  p.  66. 
Paul  (S.),  p.  139. 
Péripaléticiens  ,  p.  10  et  suiv.,  18, 

21   [note],  37  et  suiv.,  57  et  suiv., 

95,  97  [notel],  117. 
Pétrarque,  p.  5. 
Peyronie   de  la],  p    118. 
Pharmacie,  p.  25. 
Philippe  II,  p.  43  [note  \]. 
Physique,  p.  16,  19,  24  et  suiv.,  31 

et  suiv. .  54  ,  67  et  suiv.,  84 ,  95  et 

suiv..  98,  109,  1  10,  U3,  115. 
Planis  (1).  de],  p.  82  [note  2]. 
Platon,  p.  9,  26,  37,  68,  75. 
Pline,  p.  75. 

Plomteux  et  Panckoncke,p.  138. 
Pluche  (l'abbé),  p.  142,  144. 
Polythéisme,  p.  13. 
Porta  (J  -B.),  p.  75. 
Port-Uoi/at,  ]).  45,  69. 


Posilivislcs,  p.  36. 
Possibles,  p.  60,  66. 
Presseux  (le  0^  de),  p.  107. 
Psi/chologie  ,  p.  12,  14  et  suiv.,  28  , 

42,  63  et  suiv.,  lOI,  104,  106,  114, 

115  et  suiv. 
Ptolémée,  p.  13. 

Puissancesoccnlles,  p.  II,  18.  V.  Qua- 
lités occultes. 
Pythagore,  p.  9,  26. 

Qualités  occultes ,  p.  II  et  suiv.,  17 
(note  1),18,  23,  31,39,42,62,66, 

72,  77,  80. 
Quercetanus,  p.  103. 
Quesnel  (le  P.),  p.  45,  47,  48. 

Ramus  (P.l,  p.  8  {note\  9. 

Rapin  (le  P.),  p.  49,  51  (note  I). 

Rattray,  p.  74. 

Raynal,  p.  138. 

Reid(Th.],p.l7. 

Rémusat  (Ch.  de],  p.  36. 

Renaissance  ,  p.  6  ,  35  ,  36  {note  1), 

91, 
Résurrection,  p.  97,  132. 
Reynaud  (J.),  p.  129  (?îO(e2]. 
Roberti  (le  P.) ,  p,  33  [note  2] ,  p.   75 

et  suiv 
Rose-Croix,  p.  18,  26,  27,  77, 
Rousseau  (P.),  p.  112, 138,  150. 

Sabran  (le  P.),  p.  44. 

Sanctorius,  p.  107. 

Scaliger.  p.  100. 

Scepticisme  ,  p.  49  ,  51  [note  I),  58  , 

109,  H6. 
Sehott  (le  P.).  p.  100. 
Scolastique  {philosophie)  ,  p.    9    et 

suiv.,   18,  27  [note  4),  37  et  suiv., 

44,  61,  70,  97  [note  I),  112  [note2]. 
Seot  (le  Docteur  Subtil),  p.  39. 
Semences,  p.  21,  88,  100.  V.  Archée. 
Séminaire  de  Liège,  p .  43,  44  et  suiv. 

59  et  suiv. 
Sénèque,  p.  68. 
Sennert  (D.],  p.  78,  80. 
Sensualistes,  p.  76,  146. 
Sévigné  (îfl'"^  de],  p.  48. 
Socrate,  p.  104,  146. 
Sommeil,  p.  128,  129. 


—  <d7  — 


Sorbonne,  p.  46. 
Sorcellerie,  p.  73  et  siiiv. 
Sources  de  7ios  erreurs,  p.  63  et  suiv. 
Spa  [Eaux  de],  p.  24,  84,  88  et  suiv., 

149.  V.  Eauœ  minérales. 
Spinoza,  p.  41 . 
SpirUuaiismc,  p.  16,  21  [noie  4),  49, 

70,   126  (note  2). 
Sprengel,  p.  29. 
Stahl,  p.  107,  117,  IIS,  119,  122  {note 

>)• 
Stempel  de  Gouda  (Gérard),  p.  44. 
Sunrez,  p.  58, 

Surlet  (Ernest  baron  de),  p.  68. 
Swedenborg,  p.  28,  132. 
Sylvius,  p.  81.  84. 
Sympat flics,  p.  17  [note  l).  19,  26,  66, 

70,  72et  suiv  ,  84,  103. 

TamburinI,  p,  48. 

Tauler  (Jean),  p.  27  [note  4], 

Télésio,  p.   9,  91. 

Terres,  p.  102.  V.  Éléments. 

Tertuliien,  p.  120. 

Thaïes,  p.  91,  93. 

Théologie,  p.  30,  45,  144,  145. 

Théosophie,  p.  18  et  suiv  ,  72  et  suiv. 

Thomas  d'Aquin  (S.),  p.  II,  97  [note  1). 

Thomas  à  Rempis,  p.  27  [note  4], 

Tite-Live,  p.  31. 

Tourbillons,  p.  68,  81,  84. 

Touinemine  (le  P.),  p.  49. 

Unguenlumarmarium,  p.  74  et  suiv. 
Unigenitus  [Bulle],  p.  46. 


Université  de  Cologne,  p.  61. 

—  de  Douay,  p.  44.  78. 

—  de  Giesaen,  p.  77. 

—  de  Leyde,  p.  82. 

—  de  Liège,  p.  61,  92  {7iole  1]. 

—  deLouvain,   p.  6,   27   [note 

4],  30,  43,  44,  45,46, 
47,  58,  61. 

—  de  Marbourg,  p.  77. 

—  de  Reims,  p.  61,  115. 

—  de  Vienne,  p.  119. 

Valois  (le  P.),  p.  48. 

Van  nelmont  (J.-B.),  p.  9,  18,  23.  24, 
27  et  suiv.,  36  40  et  45  [note],  62, 
77  et  suiv.,  84,  91,  94  [note  1),95, 
99,  100,  103,  105,  107,  199. 

Vanini,  p.  9. 

Vecchy    Jérôme  de),  p.  46,  47,  69. 

Velbruck,  p.  7,  113,  137,  138,  139, 

Verheyen,  p.   122  («ofc  1). 

Verre  humain,  p.   102,  134  [note  2). 

Vide,  p.  48,  52,  67. 

Vie.  p.  21,  25,  33,  96.  99,  100,  1 16> 
11»,  122  [note  l],  130.  131. 

Villenfagne,  p.  139, 

Virgile,  p.  68. 

Voëtius,  p.  39. 

Voltaire,  p.  108,  136,  138,  142. 

Waddington,  p.  38. 

Whewell,  p.  36. 

Wolff,  p.  55,  60  [7iote\],  Î28. 


Wolff,  p. 

Zelst  (Adrien),  p.  44. 


NOTICE 


QUARTiER  DE  LA  SAUVENIERE 

A  LIÈGE. 


Il  n'existe  aucune  Histoire  de  la  Cité  de  Liège.  Pour 
trouver  quelques  renseignements  sur  les  diverses  enceintes 
de  notre  ville  ,  sur  ses  rues  principales  ,  ses  édifices  civils 
et  religieux,  ses  institutions  populaires,  il  faut  se  livrer 
à  de  longues  investigations.  C'est  une  lacune  dans  notre 
bibliographie ,  et  c'est  avec  un  véritable  regret  que  nous 
la  signalons. 

Les  lecteurs  et  les  encouragements  n'ont  jamais  fait 
défaut ,  parmi  nous  ,  aux  historiens  et  aux  antiquaires  ;  ce 
qui  nous  manque ,  ce  sont  bien  plutôt  les  historiens  et  les 
antiquaires.  En  général,  nos  concitoyens  fuient  les  travaux 


d'érudition  ;  on  dirait  qu'ils  ont  peur  de  se  livrer  à  des 
études  un  peu  soutenues  :  ils  prêtèrent  façonner  un  vo- 
lume de  prose  ou  de  vers ,  d'une  manière  fort  distinguée 
sans  doute,  mais  moins  utile,  à  notre  avis,  qu'un  mo- 
deste tome  de  recherclies  historiques. 

En  vain  on  feuilleté  les  annalistes  modernes ,  on  ne 
trouve  rien  qui  ait  trait  à  la  ville  de  la  Sauvenière ,  qui 
est  aujourd'liui  perdue  dans  le  centre  de  la  ville  de 
Liège. 

Le  quartier  de  ce  nom  a  cependant  eu  jadis  une  sorte 
d'existence  indépendante.  Au  dire  de  certains  chroni- 
queurs ,  avant  le  dixième  siècle  la  Sauvenière ,  hors  la 
Cité  de  Liège,  et  oit  ime  j)etite  Ville  ai  ant  sa  justice  et 
hauteur  jparticidiere  (  '  ) . 

Cette  assertion  est  fondée. 

Une  partie  de  la  ville  de  Liège ,  on  le  sait ,  s'étend  à 
l'ouest  sur  le  penchant  d'un  tliier  sablonneux.  A  une 
époque  très  reculée ,  on  y  avait  ouvert  une  sablonnière , 
ce  qui  fit  nommer  ce  lieu  Sdvenir  ,  en  latin  Sabulonaria  , 
Sabuletîim  Ç). 

La  Sauvenière ,  à  la  suite  des  ans ,  devint  un  bourg 
florissant.  Sa  position,  en  amphithéâtre  ,  sur  la  rive 
gauche  de  la  Meuse,  devait  être  des  plus  agréables. 

Dès  la  fin  du  septième  siècle ,  paraît-il ,  c'était  un 
domaine  appartenant  à  l'église  de  Liège.  Il  avait  été 
placé  sous  l'autorité  de  celle-ci  par  une  charte  d'immu- 

(  '  ]  Abrégé  curieux  de  l'histoire  de  Liège ,  édition  de  1677,  p.  o9. 

(2)  Sabinarios,  sea  poliùs  sabularios  vicos,  sic  à  sabulo  inde  erui 
solito,  appellatos,  hodic  dorli  non  dubitanl,  Foullon,  Hislnrin  Leodieusis, 
t.  I,  p.  19. 


—  ir.i  — 

îiité  (').  C'est  ce  qui  explique  comment  saint  Lambert 
y  avait  un  mayeur  ou  bailli  vers  l'an  690  ('.)• 

Selon  toute  probabilité  ,  la  propriété  de  ce  lieu  fut 
confirmée  à  saint  Hubert  par  Charles  Martel.  Il  fut 
particulièrement  liabité  par  les  serviteurs  libres ,  les 
hôtes  et  les  suppôts  de  la  cathédrale.  Pour  mettre  en 
sûreté  ce  territoire  privilégié  ,  saint  Hubert  le  clôtura 
de  portes  et  de  murs  ('). 

(I]  On  ne  doit  point  confondre  cette  immunité  ecclésiastique  de  la 
Sauvenière  iivec  l'immunité  politique,  c'est-à-dire,  avec  le  gouvernement 
de  la  Cité,  qui  fut  délégué  aux  évoques. 

L'immunité  de  la  Sauvenière  était  semblable  à  l'immunité  dont  jouis- 
saient encore,  en  1789,  divers  enclos  d'églises  et  de  monastères,  ainsi  que  le 
prouve  ce  passage  :  «  11  y  a  à  Liège  plusieurs  immunilés  ouvertes,  c'est-à- 
dire,  plusieurs  places  ou  enclos  dans  lesquels  le  Mayeur  ne  peut  pas  faire 
arrêter,  même  un  criminel  convaincu  ;  il  lui  faut  un  ordre  du  Prince,  qui, 
pour  le  donner,  est  obligé  d'assembler  son  Synode,  dans  loque!  le  délit  est 
exposé;  mais  cet  officier  de  police  a  toujours,  dans  ces  cas,  le  soin  d'entourer 
ces  immunités  d'un  nombre  suffisant  de  gardes,  jusqu'à  ce  que  l'ordre  du 
Prince  l'autorise  à  y  entrer  pour  se  saisir  du  délinquant,  qui  bien  rare- 
ment peut  s'évader,  s'il  est  coupable  d'un  crime  capital.  Il  y  a  aussi  beau- 
coup d'i  m  mtoriffs  fermées,  entre  autres  la  plupart  des  couvens  ;  l'on  se 
sert  des  mêmes  précautions  pour  qu'elles  ne  puissent  pas  favoriser  le 
crime...  Ces  immunités  ne  sont  réellement  de  secours  qu'aux  débiteurs, 
le  Prince  même  n'ayant  pas  le  pouvoir  d'y  faire  arrêter  pour  dettes.  » 
(Deschamps,  Essai  sur  le  Pais  de  Liège  et  sur  ses  Loix  fondamentales. 
Londres,  1785,  in-8  ,  p.  04.  — Voir  aussi  Sohet,  Instiluls  de  Droit  liégeois, 
liv.  Il,  tit.  20,  U,  etc.) 

(-)  Ce  mayeur  se  nommait  Amalgisile,  selon  Godeschal ,  qui  écrivait 
vers770  :  Amalgisilo,qui  olimjudex  ejtis  fuerat...  (Dans  les  Gesta  Pontift- 
cum  Leodicnsium,  t.  I,  p.  546.)  Les  légendaires  ne  disent  point  où  ce 
mayeur  exerçait  son  office  ;  mais  ce  n'a  pu  être  que  dans  le  domaine  voisin 
de  l'église  de  Liège,  et,  par  conséquent,  dans  la  Sauvenière. 

(5)  C'est  une  tradition  assez  ancienne  ,  et  qui  a  été  recueillie  par  tous 
les  chroniqueurs,  que  saint  Hubert  a  entouré  Liège  de  murailles.  C'est  là  , 
probablement,  une  exagération  historique.  Il  esta  supposer  que  ce  ne  fut 
pas  Liège  ,  mais  le  territoire  claustral  qui  fut  ainsi  enclos.  —  On  retrou- 
verait aisément  des  vestiges  de  cetlc  enceinte,  croyons-nous,  vers  les  Degrés 


—  îr»2  — 

La  Sauveiiière  fat  dès  lors  considérée  comme  une  dé- 
pendance claustrale  de  l'église  S*-Lambert  ('). 

Il  nous  serait  difficile  ,  en  ce  moment ,  de  dire  en  quoi 
consistait  ce  territoire.  Il  comprenait  certainement  ,  au 
nord  ,  la  Place  Verte  actuelle  (")  ,  et  l'espace  oii  furent 
élevées   les  églises   S'®-Croix   et   S*-Micliel  (^)  ;  à  l'est, 

de  S'-ÎIubcrt  ,  ou  ,  peut-être  ,  h  l'intérieur  des  murailles  de  S'-Marlia 
cl  du  Thier  de  la  Fontaine. 

Notons  ici  que  la  deineure  de  nos  évêques  ,  vers  le  milieu  du  X"  siècle, 
élait  au  Mont  S'-Martin  ,  sur  le  côté  gnuchc,  ainsi  qu'on  peut  l'induire 
du  fait  suivant.  En  966  ,  celte  demeure  l'ut  envahie  par  le  populaire 
de  la  Cité  et  mise  au  pillage  :  on  fit  couler  dans  la  Meuse  tout  le  vin 
qui  se  trouvait  dans  les  caves  :  Ei  ruheos  tHni  Wormacensis  rivox  à 
Monte  beati  MarUni  usqne  in  Mosam  dccurrere  fecil.  (Anselme,  dans  les 
Gesla  Poniif.  Lcod.,  t.  I ,  p.  189.  ]  —  Notgcr ,  vers  Tan  iOl'.O  ,  s'installa 
dans  le  palais  des  princes  carolingiens,  et  ses  successeurs  l'imitèrent.  Ce 
vaste  manoir  redevenait  la  résidence  des  empereurs  lorsque  ceux-ci  arri- 
vaient à  Liège. 

(  1  )  Ce  fut  proijaîjloment  vers  ce  temps  que  prit  naissance  près  de  l'é- 
glise cathédrale  ,  et  hors  do  sa  juridiction  ,  un  nouveau  bourg  ,  7WViis 
r!cus  ,  qui  fut,  au  moyen-àgc  ,  le  Vin'we  de  Neuvicc,  La  Rue  Neuvicc 
en  fut  la  voie  principale. 

L'évèque  y  tint  sa  coar,  où  la  justice  était  rendue  en  son  nom  ,  d'abord 
par  lui-même  en  personne  ou  par  ses  représentants  ,  ensuite  par  un  ma- 
gistrat sp''cial  et  permanent,  nommé  maj/eiir.  Cetle  cour  siégeait  près  de 
la  Bouciierie  actuelle ,  ainsi  que  le  rappelait  naguère  encore  le  nom  de 
cette  localité,  nommée  ]'c.'<qnecourt. 

(2)  l^a  Place  Verle  a  dû  être,  avant  le  XiV"  siècle,  une  espèce  de  cour  ou 
préau  de  l'église  cathédrale.  Ce  qui  semble  le  prouver,  c'est  que  c'était  là 
que  l'autorité  ecclésiastique  faisait  décider  par  le  duel  les  affaires  crimi- 
nelles où  le  serment  était  enjeu.  Notre  histoire  a  gardé  souvenir  d'un  duel 
qui  y  cul  lien  en  l'âDo,  entre  un  membre  de  la  famille  d'.\\vans  el  un  autre 
de  la  famille  de  Waroux.  Voir  Hemricourt,  Miroir  des  Nobles  de  ilcsbayc , 
j).  532,  etc. 

(3  )  Non  seulement  le  monastère  de  S' -Martin  en  Mont ,  lors  de  sa  cons- 
truction en  96"2,  était /iors  de  la  Cité,  monaslerinm  sancH  Manini  crira 
Cii'i(atc:ii  Lcndicnsis,  mais  celui  de  S'<'-Croix  n'en  était  quo  proche  lors- 
qu'on le  construisit  en  976,  CivitaU  conlifjnum.  (Dans  les  Gc^ia  Ponlif. 
Lcod.,  t.  L  p.  'i.Oi  ;  (hiisYÀmplissima  Coliorlio,  t.  I,  p.  .520,  etc.] 


—  1G5  — 

il  s'étendait  jusqu'au  Pont  d'Ile  (').  La  rue  Haute^ 
Sauvetiière,  ainsi  nommée  parce  qu'elle  conduisait  vers  le 
haut  du  thier,  et  la  rue  Basse  Sauveniere,  qui  en  longeait 
le  pied  ,  en  étaient  les  deux  principales  voies  (^). 

Vers  719,  selon  les  clironiqueurs  vulgaires,  le  frère 
de  saint  Lambert ,  Plandis  ,  éleva  sur  le  haut  du  thier 
un  manoir  fortifié  ,  qu'il  habita.  Vers  le  même  temps  , 
on  bâtit ,  en  dessous  de  cette  demeure  ,  une  chapelle  qui 
fut  placée  sous  l'invocation  de  l'archange  Michel  (  ^  ). 

En  976  ,  un  des  successeurs  de  Plandis,  nommé  Radus, 
s'apprêtait,  dit-on,  à -transformer  son  manoir  en  château- 
fort.  L'évêque  Notger  l'en  empêcha.  Sous  un  prétexte 
spécieux,  il  emmena  Radus  en  Allemagne.  Pendant  son 
absence  ,  on  éleva  en  hâte  sur  les  nouvelles  fondations 
un  monastère ,  que  l'on  dédia  à  la  sainte  Croix  ,  et  où 
furent  placés  quinze  religieux.  La  chapelle  S'^-Michel  fut 
rebâtie  en  même  temps  ,  et  érigée  en  paroisse  (  ^  ) . 

(']  Yia  Sûvinia  ferme  usque  ad  ponlem  qui  ininsulam  ducit,  per- 
durai, dit  Hubert  Thomas,  De  Tungris  Commentarius,  p.  24,  etc. 

(2)  Le  sol  actuel  de  la  rue  Basse  Sauvenière  doit  être  de  quarante  à 
cinquante  pieds  plus  élevé  qu'il  n'était  au  X"  siècle.  Il  en  est  ainsi 
dans  les  lieux  voisins.  Le  pont  d'Avroi  était ,  ii  coup  sûr,  un  de  nos 
plus  anciens  ponts  :  vers  1850,  comme  on  creusait  le  sol  au  commen- 
cement de  la  Chaussée  S'-Gilles  ,  on  découvrit  des  arcades  d'un  pont 
sur  lesquelles  le  pont  d'Avroi  semblait  avoir  été  superposé.  —  On  ne  peut 
se  faire  d'idée  de  la  manière  dont  le  sol  de  notre  ville  a  été  exhaussé,  sur 
la  ci-devant  rive  gauche  de  la  Meuse,  depuis  une  dizaine  de  siècles. 
Comme  exemple,  on  peut  citer  l'église  S«-Christophe  :  on  y  descend  au- 
jourd'hui, tandis  que  l'on  y  montait  autrefois,  c'est-à-dire  lors  de  sa 
reconstruction,  vers  1241. 

{^)  Cette  chapelle,  selon  quelques  chroniqueurs ,  n'a  été  construite  que 
sous  Gerbald,  élu  évêque  de  Liège  en  784  :  Tempore  Gerbaldi  edificata 
fuit  ecdesia  S.  Michaclis  in  Sabulelo  que  secnnda  parochialis  fuH. 

(♦)  La  dédicace  de  l'église  de  S'--Croix  fut   fiiite  par  Noiger  le  25 

24 


—   IG4  — 

C'était  le  grand-prévôt  de  l'église  cathédrale  qui  exer- 
çait la  juridiction  temporelle  dans  la  Sauvenière.  Il  en 
nommait  le  mayeur  et  les  membres  de  la  cour  des  tenants, 
laquelle  jugeait  les  contraventions  aux  usages  et  aux 
statuts  (  '  ) .  En  996,  le  prévôt  créa  mayeur  le  fameux  Colhi 
Maïllart ,  qui  s'était  distingué  dans  maints  combats , 
livrés  aux  seigneurs  voisins  pour  soutenir  les  droits  de 
l'Église  de  Liège.  Maillart  habita  un  vaste  logis  au  pied 
de  la  Sauvenière  ,  et  fut  la  souche  d'un  lignage  assez 
puissant  ('^). 

Les  habitants  de  la  Sauvenière  n'étaient  soumis  ni  à  la 


octobre  978.  Le  prévôt  de  la  cathédrale,  nommé  Robert,  qui  l'avait  cons- 
truite avec  tant  de  promptitude,  y  fut  enterré  devant  l'autel  S'^-Hélène.  Il 
était  mort  un  \\  de  mars  :  F  id.  mr.  com.  Robcrli  pposUi  nri,  lit-on 
dans  le  Liber  Commemoraiionum  Ecclesie  Leodiensis. 

(')  On  trouve  encore  la  mention  du  mayeur  de  la  Sauvenière  dans  le 
Liber  0/ficiorum  Ecclesie  Leodiensis  compilalus  anno  1323  ex  diversis 
scripiis  anliquis  cl  consuettidinibus  in  Ecclesiam  nsila lis;  grand  \n-to\io 
en  vélin  qui  fait  partie  de  notre  bibliothèque.  Au  banquet  {pasltim) 
que  donnait  le  trésorier  de  la  cathédrale  in  die  beati  Slephani  in  domo 
dicta  de  Ralmeie  ,  et  dont  le  menu  était  spécifié  avec  soin ,  le  mayeur  et  sa 
dame  assistaient  de  droit ,  Villicus  de  Sabulelo  cum  sua  uxore.  —  Cet 
office  était  grevé  d'une  redevance,  payable  au  cosle,  d'un  stier  de  vin  et  de 
quatre  poulets. //em,  super  VilUcalum  de  Sabulelo  scxtarium  viniel  qua- 
tuor ca  pan  es,  etc. 

(2)  Ludovicus  Lolharii  Francorum  régis  filius Praepositus  erat,  dam... 
Joannem  Colley,  diclum  Maillart ,  bello  huensi  insignem,  atque  à  pâtre 
suo  regc,  equilem  quondam  crealum,  conslituil  in  Sabulonariae  districtu 
villicum  sive  praelorem  circa  anno  996.  (De  Crassier  ,  Séries  dominorum 
Praepositorum  Decanorumque  majorum  per  illuslris  Ecclesiae  calliedralis 
Leodiensis,  p.  G.) 

Jean  Colin,  surnommé  Maillart,  était  originaire  de  Iluy,  selon  Mélart, 
Histoire  de  la  ville  de  Huy ,  p.  6o.  Devenu  aveugle,  il  voulut  continuera 
porter  les  armes.  Sur  le  champ  de  bataille,  on  se  faisait  un  jeu  d'esquiver 
tous  ses  coups.  Cela  le  rendit  si  ridiculenent  célèbre,  que,  aujourd'hui 
encore,  on  parodie,  en  manière  de  passe-temps,  le  pauvre  vieux  guerrier. 

Maintes  compilations  étrangères  ont  daigné  parler  de  notre  compa- 


—  1G5  — 

juridiction  civile  ni  aux  tailles  ou  autres  charges  de  la 
Cité.  Ils  s'intitulaient  Bourgeois  de  la  Sauvenière  {^). 
Beaucoup  vivaient  dans  l'aisance  ,  ce  que  semblent  indi- 
quer les  legs  importants  qu'ils  faisaient  à  la  cathédrale  (  2)  • 
Parmi  eux  ,  on  trouve ,  avant  la  fin  du  XIIP  siècle  ,  un 


iv'ioie.'LtDkiionnaire  delà  Conversation,  bûiixon  de  1834,  t.  XV, p.  151, lui 
consacre  les  lignes  suivantes  :  «  Col  in- Maillard  (Jean),  était  un  guerrier 
fameux  du  pays  de  Liège,  qui  devait  la  seconde  partie  de  son  nom  au 
maillet  qui  était  son  arme  de  prédilection,  et  dont  il  se  servait  avec 
autant  d'adresse  que  de  vigueur  dans  les  combats.  Ses  exploits  lui  méritè- 
rent l'honneur  d'être  fait  chevalier  par  Robert ,  roi  de  France ,  en  999. 
Dans  la  dernière  bataille  qu'il  livra  à  un  certain  comte  de  Louvain,  il  eut 
les  deux  yeux  crevés;  mais ,  guidé  par  ses  écuyers,  il  ne  cessa  ,  dit-on, 
de  combattre  tant  que  dura  l'action.  C'est  à  la  mémoire  de  ce  guerrier 
qu'il  faut,  sans  doute,  rapporter  l'invention  du  jeu  de  Colin-Maillard,  que 
nos  aïeux  ont  connu  et  pratiqué,  comme  on  voit,  il  y  a  bien  des  siècles.  » 

(1)  L'article  76  du  Pawilhar  de  la  Loi  du  Pays,  recueil  de  décisions 
judiciaires  que  l'on  commença  à  compiler  vers  la  fin  du  XllI»  siècle,  com- 
mence ainsi  :  «  Item  un  cas  teils  :  Que  Johan  jadit  de  Harsta,  bourgois délie 
Savenier,  fit  un  testament  à  lictmorteil,  etc.  »  La  qualification  de  bour- 
geois de  la  Sauvenière  donnée  au  testateur,  démontre  que  ce  testament 
était  antérieur  à  l'an  1287 ,  'ainsi  que  Je  fait  très  bien  remarquer  M.  le 
procureur-général  Raikera  dans  son  Discours  de  1859  ,  p.  44. 

(2)  Le  Liber  Commcm.  Ecclcsie  Lcodiensis  coniicnt  les  deux  anniver- 
saires suivants  :  VIII  k.  maii,  coni.  Teobaldi  laici  de  Sabuleto  ,  pro  quo 
habemus  XIII  sol.  leod.  super  quandam  domum  sitaui  in  Sabuleto.  — 
Vnon  oct.,  com.Margarele  de  Sabuleto  pro  qua  habemus  tredecim  sol.  leod: 
super  quandam  domum  in  Sabuleto,  etc. 

Voici  lacle  de  donation,  de  1223,  par  lequel  Thibaut  et  sa  femme  Mar- 
guerite avaient  mérité  ce  souvenir  de  la  part  des  chanoines  de  Si-Lamberl: 
Universis présentes  litteras  inspccturis  frater  H.diclus  abbas  et  conventus 
Aureevaliis  saluteni  in  Domino.  Uniccrsitali  ve<tre  volumus  esse  notum 
quod  dominas  Thiebaldns  de  Sabuleto  nobis  laudantibus  in  elcmosinani 
perpetuam  contulit  Ecclcsie  beati  Lamberti  in  Leodio  dommn  suam  super 
Mosam  sitam  laudante  uxore  sua  Margareta.  Àctum  anno  gratie  Mo  CC" 
XX°  quinlo.  (Dans  le  Liber  Cartarum  Ecclcsie  Lcodiensis,  n"  215.  )  —  U 
résulte  de  ce  document,  que  toutes  les  maisons  de  la  Sauvenière  n'appar- 
tenaient pas  à  l'église  S'-Lambcrt. 


—   IGG  — 

brasseur  (  '  )  ;  à  une  époque  plus  éloignée  ,  ceux  dont  les 
maisons  étaient  bâties  sur  le  rivage  ,  étaient  presque  tous 
des  tanneurs  (  -  ) . 

Pour  ne  point  violer  l'immunité  de  la  Sauvenière  ,  le 
pouvoir  séculier  se  voyait  contraint  de  laisser  bien  des 
crimes  impunis.  Il  en  résultait  que  les  malfaiteurs  se 
réfugiaient  d'ordinaire  dans  la  Sauvenière  ('). 


(')  VIII  k.  nov.  corn.  Goblionh  canonki  sancii  Malcrni  pro  quo  hahe- 
mus  1res  marchas  et  quindecim  solidos  stipra  domum  in  Sabuleto  que  fuit 
OUveri  braxaloris,  que  nunc  est  Colini  Mailhart,  etc.  (  Dans  le  Liber  Corn- 
mem.  Ecclesie  Lcod.) 

[i]  C'était  une  tradition  vers  1G20,  et  Vlierden  l'a  recueillie.  Coria- 
rii....  quibus  quod  olim  ut  audio  Sabinam  humiliorem  viam  et  Rolandi 
gurgitem  occuparenl ,  etc.  (  Tracfatus  de  numéro  et  ordinc  Duarnm  et 
triginta  Tribuum  inclitae  Civilatis  Leodiensis,  p.  57.] 

Ainsi,  la  Sauvenière,  de  ce  côté,  s'étendait  jusqu'à  la  Porto  dos  Bégards, 
et  comprenait  l'espace  qui,  de  cette  porte,  venait  jusqu'à  la  Sàle-ruelle,  et 
qui  était  nommé  Roland-Goffc. 

Il  y  a  plusieurs  opinions  sur  l'origine  de  ce  dernier  nom.  Dans  son  His- 
(oria  Leodiensis,  t.  1,  p.  iOO,  Foullon  conjecture  qu'en  cet  endroit ,  où  la 
Meuse  formait  un  coude  ,  il  y  avait  un  rapide  courant  [vorle.r]  que  l'on 
appela  Roulant-Gouffre.  Les  chroniqueurs  se  plaisent  au  contraire  à 
redire  qu'un  chevalier,  du  nom  de  Roland,  y  périt,  avec  d'autres  personnes 
qui  l'accompagnaient ,  et  que  de  là  vient  l'appellation  de  Roland-Goffe. 
Cela  arriva  l'an  mil  ou  environ,  selon  Bouille,  Histoire  du  Pays  de  Liège, 
t.  1,  p.  77.  Si  ce  fait  n'est  pas  invraisemblahle,  la  date  l'est  assurément. — 
On  peut  aussi  noter  que  sur  le  versant  de  lîoland-Gorfe  il  existait  encore 
un  vignoble  au  XIV"  siècle.  On  lit  dans  un  document  de  1330  :  «  llem ,  li 
hoir  dame  Katrekine  doit  pour  le  vigne  Colin  le  Castrenir  sor  RolangolTe, 
douze  deniers.  »  Il  n'y  a  plus  de  traces  de  cette  ancienne  culture  ,  comme 
on  sait,  que  dans  le  faubourg  Vivegnis  (  Vignis  au  X"  siècle],  dénomina- 
tion qui  indique  que  l'on  n'y  trouvait  jadis  que  des  vigfiobles.  Dans  des 
temps  très  reculés,  on  cultivait  en  grand  la  vigne  à  Visé,  à  tel  point 
qu'il  y  existait  une  corporation  de  vignerons.  On  n'y  voyait  plus  un  seul  vi- 
gnobîe  à  la  fin  du  XVI"  siècle.  Le  climat  était-il  alors  plus  tempéré  qu'aU' 
jourd'hui,  où  le  raisin  parvient  rarement  à  une  maturité  complète  ? 

(3)  «  Qui  forfaisoit  en  la  Cité,  il  cstoit  en  segurté  en  la  Savcnir,  »  disent 
les  Chroniques  de  Liège, 


167 


En  1107  ,  il  fut  statué  que  les  francs-bourgeois  de  la 
Sauvenière  pourraient  être  poursuivis  et  punis ,  comme 
les  bourgeois  de  la  Cite  ,  lorsqu'ils  auraient  commis  un 
vol,  fait  usage  de  fausses  mesures,  ou  pris  part  à  des 
rixes  à  main  armée  (' ) . 

On  ne  s'arrêta  point  là.  On  en  vint  à  demander 
l'abolition  complète  des  privilèges  dont  jouissaient 
les  francs  bourgeois  de  la  Sauvenière.  C'est  ce  qui 
arriva  vers  l'an  1275.  Le  chapitre  catliédral  protesta 
contre  la  prétendue  violation  de  ses  immunités  ;  il  re^ 
courut  môme  à  l'empereur  Rodolphe  pour  qu'il  les  fit 
respecter.  Celui-ci,  circonvenu,  octroya  au  chapitre 
un  diplôme  qui  confirmait  la  franchise  de  la  Sauve- 
nière (■-). 

Pour  faire  cesser  cet  état  de  choses  ,  la  Cité,  en  1287, 
sévit  forcée  d'acheter  au  chapitre  cathédral,  moyennant 


(')  C'est  ce  qui  résulte  d'un  diplôme  de  l'empereur  Henri  V,  du  23 
décembre  li07,  par  lequel  on  voit  que  les  hai)ilants  de  la  Sauvenière 
n'étaient  point  soumis  à  l'a  justice  civile,  excepté  dans  trois  cas:  Excepta 
Sabulnnaria ,  in  qua  fnvensis  potaUas  nuHum  jus  nUi  in  lalronibus ,  in 
falsis  menxuris,  in  scdUionibus  quas  vulgo  Sluer  ci  Burine  dicimus.  judi- 
candù.  (Dans  le  Liber  Carlaniin  Ecclesie  Leodiensis ,  n»  o  et  dans  les 
Gcsla  Pontif.  Lcod.,  t.  II,  p.  U.  ) 

(2)  Dans  un  diplôme,  du  12  septembre  1281  ,  l'empereur  Rodolplie  ex- 
posait comment  la  Sauvenière  était  un  territoire  claustral,  Quod  licel  viens 
seulocus qui dicitii r  Snbo\eium, coni ig ans  el  uniliis  dauslro  ecclesie  majoris 
Leodiensis  cl  quasi  de  dauslro  ipsiits  ecclesie  ejcislens;  comment  ses  habi- 
tants, relevant  du  chapitre  cathédral,  n'avaient  à  répondre  que  devant  sa 
juridiction,  el  a  foro  civili  el  juridiclione  episcopi,  villici  et  scabinorum 
ne  magislralnni  leodiensium  excmpli  sinl  maxime;  comrcieni  ils  étaient 
exempts  des  charges  de  la  Cité.  scoUum,  tallias,  dalias  seu  quascumque 
alias  cxactiones  ab  eis  exigere  non  debeanl  ne  que  possinl,  etc.  —  L'origi- 
nal de  ce  diplôme  est  conservé  au  Déjpûl  des  Aichives  de  la  Province, 


—   108  — 

trois  cents  marcs ,  tous  les  droits  seigneuriaux  qu'il  avait 
sur  ce  territoire  claustral  (  *  ) , 

Cette  convention  ne  reçut  pas  imméditatement  son 
exécution,  la  somme  stipulée  n'ayant  pas  été  payée. 

C'est  durant  cette  situation,  que  se  passa  un  événe- 
ment qui  donne  une  idée  des  mœurs  de  l'époque.  Deux 
membres  de  la  famille  Maillart  s'étant  aô'ublés  la  tête 
d'une  botte  de  paille,  s'introduisirent  dans  la  Cité  sans 
être  reconnus,  allèrent  à  deux  de  leurs  ennemis,  qu'ils 
tuèrent,  puis  se  réfugièrent  dans  la  Sauvenière  ('■). 


(  •  ]  Cet  arrangement  fut  consigné  en  ces  termes  dans  la  Paix  des  Clercs, 
du  S  août  1287  :  «  Dele  Saveniere  est  il  acordeit  en  teil  manière,  ke  cil 
dele  Savenire  seront  à  tous  frais  dele  Vile,  et  seront  de  tele  juridiction 
et  de  tel  justice  cum  li  atre  borgois  et  parmi  che,  nos  li  Vile  de  Liège 
devons  donneir  trois  cens  mars  ligois,  Id  seront  en  le  disposition  dou 
Provost  et  dele  egliose,  et  ne  doit  plus  avoir  li  Provos  en  la  Saveniere  ke 
che  ke  ly  Eschevin  de  l.ifgewardent,  et  ses  chcns  et  ses  rentes,  et  parmy 
chu  doit  il  avoir  cent  mars  liegois  ou  cent  sondées  de  terre  par  an, 
des  quels  cent  mars  ou  cent  sondées  de  terre  par  an  cil  de  Liège  ont 
asseis  fait  ;  et  nous  ly  provos  et  li  egliese  nos  en  tenons  à  bien  paies.  — ■ 
Et  est  acordeit  ke  li  place  vuede  ki  siet  sour  la  rivière  de  Muese  entre 
le  pont  dyle  et  le  maison  Malhart  dele  Savenire  ne  doit  iestre  encom- 
brée de  marchies,  de  halles,  de  bocerie  ne  dautre  chose  se  che  nest  par  le 
consentement  de  nous  le  grant  église  devant  dite,  et  est  asavoir  ke  ly 
Maistre  en  lour  institution  doivent  jureir  ke  se  à  lour  tens  ou  licve  et 
prende  lescot  et  le  talhe  en  la  Ville  ke  il  lasseront  en  la  Saveniere  bien  et 
loiaument  al  avenant  des  autres  lius  aval  le  vilhe  de  Liège.  »  (Dans  le 
Pawilhfir,  version  authentique  collationnéesur  l'original;  copie  du  temps 
dansle  Liber  Carlariin  Ecclcsie  Lcodiensis,  no  502,  etc.) 

[^i]  «  En  cest  an  1294  ,  le  26"  jours  doctobre  cieulx  des  Preit  qui  se  te- 
noient  en  Isle,  vindrent  en  monastcr  des  prescheurs  pensant  passer  Mouze 
pour  aller  aile  Savenir  pour  courir  sur  les  Mailhars  qui  ctoient  leurs  morfelz 
ennemis  ;  mais  les  Maillars  les  enchâssèrent  et  furent  maistic  deulx, 
Lendemcn  deux  des  Mailhars  allèrent  en  Liège  comme  vendeur  dcstren,  el 
occirent  deux  des  enffans  Symon  ,  lequel  Symon  avoit  33  enfl'ans  tant 
droict  hoirs  et  basfards.  »  (  Chroniques  de  Liège.) 


1G9 


Ce  lieu  ne  put  les  soustraire  longtemps  à  la  punition. 
Les  Maîtres  parvinrent  à  réunir  la  somme  de  trois  cents 
marcs  et  la  portèrent  au  chapitre ,  qui  en  donna  bonne 
quittance  (7  novembre  1294)  (*).  Devenus  ainsi  les  sei- 
gneurs justiciers  de  la  Sauvenière  ,  ils  poursuivirent  les 
deux  meurtriers ,  qui  furent  condamnés  à  de  fortes  in- 
demnités (-). 

A  partir  de  ce  jour ,  la  Sauvenière  fut  tout  ù  fait  in- 
corporée à  la  Cité ,  et  soumise  à  ses  Maîtres  et  à  sa 
justice  (^). 

Avant  de  finir ,  on  peut  rapporter  deux  particularités 
curieuses  qui  se  rattachent  à  cette  antique  ville. 

Dans  la  rue  Haute-Sauvenière  était  le  refuge  des  cha- 
noines de  la  chapelle  de  Charlemagne  à  Aix.  Charlemagne 
lui-même  leur  en  avait-il  fait  la  donation  ?  C'est  ce  qui 
sera ,  probablement,  un  jour  éclairci.  Ce  refuge  est  actuel- 
lement la  maison  cpii  porte  le  numéro  15. 


{ '  )  Voici  un  extrait  de  cette  quittance  :  Universis  présentes  lUleras 
inspecluris .  Decanus,  archidiaconi,  lolum  que  majoris  Ecclesie  Leodiensis 
capUulum,  salulcin  in  Domino  cum  nolicia  verilads.  Cum  nuper  discor- 
dia  seu  coniroversia  qua  quondam  occasione  quorundam  jurium  Sabulo- 
narie,...  internas  ex  una  parle,  Magistrosy  Scabinos,  luralos,  lolamque 
Communilatcm  Civilads  Leodiensis  ex  altéra  vcriebalur,  consilio  bonorum 

inlervcniente ,  tandem tractalvs  mediantibus  trecentis  marchis  dena- 

rionim  leodienslmn,  ac  allis  quibusdam  amenais  à  Magislris,  Scabinis 
Jnratis  et  Communitate  prediclis  nobis  exhibitis ,  et  plene  persolutis ,  pax 
jam  diu  fiierit,  et  adhuc  sit  reformata,  etc.  (  Dans  le  Liber  Carlarum  Ec- 
clesie Leod.,  n"  iGl.  ) 

(2)  «  Adoncq  ensuivant  la  Paix  des  Clercqs  ,  la  Cité  paiat  à  Prévost  de 
Liège  300  marcs  dargent  affin  que  le  Prévost  neust  plus  la  Savenir....  Les 
Mailhars  furent  pour  les  deux  occis  à  deux  voce  d'Oultre  Mer  condamp- 
nés.  »  (  Chroniques  de  Liège.  ) 

[^)  Ex  illo  temporc,  Sabulclum  desiisse  esse  asylum.  Foullon,  Historia 
Leodiensis,  t.  i,  p.  373. 


—  170  — 

C'est  dans  la  rue  Basse-Saiivenière  ,  dans  la  maison  de 
Henkin  Levoz  ,  que  vint  demeurer,  en  1352  ,  le  plus  an- 
cien voyageur  anglais,  Sir  John  Mandeville  (^).  Il  avait 
parcouru  les  principales  contrées  de  l'Afrique ,  de  l'Asie 
et  de  l'Europe  ,  observant  partout  avec  soin  les  lois  ,  les 
mœurs,  les  coutumes.  Ce  fut  dans  cette  paisible  retraite 
qu'il  écrivit,  en  langue  romane,  ses  pérégrinations,  œuvre 
curieuse  qu'il  termina  en  1356;  il  en  fit  faire  une  traduc- 
tion latine  par  un  clerc  liégeois  (^).  Sur  ces  vieux  jours  , 
le  célèbre  touriste  eut  une  grave  maladie  :  il  fut  soigné 
par  un  médecin  renommé ,  maître  Jean  à  la  Barbe  {"").  Il 


(')  Mandeville,  issu  d'une  ancienne  et  noble  famille,  était  né  vers  l'an 
4300,  à  Saint-Alban  ,  in  villa  sancli  Albani  in  Anglia  generalus.  IZant- 
fliet,  Clironicon  Leodiense,  dans  VAinplissima  Collcctio ,  t.  V,  p.  299.) 

(2)  C'est  ce  que  nous  apprend  le  titre  des  plus  anciennes  éditions  latines, 
et  même  celui  des  manuscrits  de  ses  voyages  :  Ilinerarius  a  (erra  Anglie 
in  parles  Jherosolimitanas  cl  in  ulliores  Irajismarinas ,  edilus  primo  in 
lingua  gwallicana  ab  aulore  sno  ilompno  Johanne  de  Mandeville  milite  , 
anno  incarnalionis  domini  MCCC  quinquagesiino  quinlo  in  civitate  Ico- 
diensi,  et  Paiiloposl  Iranslalus  in  cadein  civilalc  in  hanc  formam  lalitiain. 
[Voir  le  Catalogue  des  Livres  de  la  Bibliothèque  de  l'Abbaye  de  SairU^ 
Jacques  à  Liège,  p.  159,  etc.] 

Une  édition  de  cet  Ilinerarius  ,  a-t-on  dit,  a  élc  imprimée  à  Liège  en 
1453.  [Voir  Feller,  Dictionnaire  historique,  édition  de  Liège  de  178i  , 
t.  IV,  p.  329,  etc.)  Celte  édition  a-t-elle  existé  ,  ou ,  en  d'autres  termes, 
y  avait-il  une  imprimerie  à  Liège  en  cette  année  1455  ?  C'est  peu  vrai- 
semblable, quoique  ce  ne  soit  pas  impossible,  car  on  imprimait  dans  divers 
lieux  dès  1440,  et  l'impression  de  la  fameuse  Bible  dite  des  Pauvres 
remonte,  comme  on  sait,  à  l'an  1420.  Liège  avait  certainement  une  impri- 
merie en  1467  [Voir  notre  Histoire  du  Pays  de  Liège,  t.  H,  p.  44).  —  Des 
petits  livres  de  ce  temps  à  l'usage  des  écoles,  pas  une  page  ne  nous  est  par- 
venue. Les  plus  anciens  manuels  scolaires  imprimés  à  Liège  que  l'on  ren- 
contre parfois,  ne  datent  que  de  la  fin  du  XVI"  siècle.  —  Il  serait  à  désirer 
que  l'on  consacrât  quelques  recherches  à  nos  antiquités  typographiques. 

(5)  Nandeville  le  dit  positivement  à  la  fin  de  la  version  gauloise  de  ses 
voyages,  intitulés  Des  Parties  d'Oullre  Mer.  Voici  comment  il  s'exprime  : 


—   171   — 

mourut  le  mercredi  17  novembre  1372.  Ainsi  qu'il  en 
avait  manifesté  le  désir,  il  fut  enterré  dans  l'église  du 
couvent  des  Guillemins,  sur  Avroi.  Il  fut  représenté  sur 
une  pierre  armé  de  toutes  pièces  ,  la  tête  nue  avec  la 
barbe  fourchue,  les  mains  jointes,  les  pieds  sur  un  lion. 
L'épitaplie  contenait  ses  titres  et  ses  qualités,  et  ces 
humbles  mots  :  Vos  hi  jpasseis  sor  mi,  por  lamor  di  Diex 
jpriis  jjor  mi  Ç). 

Depuis  un  siècle ,  la  Sauvenière  a  singulièrement  changé 
d'aspect.  En  1808  la  Meuse  ayant  été  canalisée ,  les  mai- 
sons ,  dont  le  fleuve  baignait  naguère  le  pied ,  se  trou- 
vèrent ,  comme  par  enchantement ,  assises  sur  un  beau 


«  Si  en  ay  compilcit  clie  petit  livre  et  mis  en  escript  cnsy  quilh  me  puet 
sovenir.  Laquele  ouvres  (ul  ordonné  lan  de  grasce  milhc  CGC  el  LVI  aile 
XXXIIII  an  que  me  parti  de  mon  pais  dedens  la  noble  Cilcit  de  Liège,  en 
unchosteilenla  basse  Savcnir  que  on  dist  al  liosté  Henkin  Levo,  où  jegisoy 
malade.  Sy  me  visetoit  uns  vénérable  homme  et  discrcit,  maislre  Johans  de 
Bourgogne  dit  aie  barbe,  phisechiens,  liqueils...  moi  rccognuit,  car  ilh  me 
avoit  veyut  en  Egiple  en  la  cileit  de  Caire  où  jou  demoroy  awec  li  Sou- 
dans,  el  ilh  y  dcmoroit  aussi,  etc.  »  (Mss.  de  la  Bibliothèque  publique  de 
Liège,  à  l'Université,  n"  3G0,  fol.  118.)  —  Dans  la  version  latine  de  Vlli- 
nerarius,  édition  de  Martens  d'Alost  de  1491,  «  en  la  Basse  Savenir»  est 
rendu  par  :  in  vico  qui  dicilur  Basse  Savenyr. 

(')  Cette  épitaphe  présente  quelque  intérêt  parce  qu'elle  est  en  patois 
liégeois,  diaJcclo  leodica  ad  hodicrnam  dlcm  accidenlc,  écrivait  Foullon 
vers  1650,  en  son  Hisloria  Leodiensis,  t.  I  ,  p.  ^ÔG.  Cette  remarque  est 
juste.  On  peut  ajouter,  croyons-nous,  que  cette  épitaphe  est  l'un  des  plus 
anciens  monuments  de  notre     allon. 

La  pierre  tombale  de  Mandeville  se  voyait  encore  au  commencement  de 
ce  siècle;  nous  ignorons  si  elle  est  détruite  aujourd'hui.  —  On  conserva 
longtemps  aussi  aux  Guillemins  les  éperons  du  célèbre  voyageur,  ainsi  que 
les  selles  et  les  housses  dont  il  s'était  servi  dans  ses  pérégrinations  à  tra- 
vers l'Afrique  et  l'Asie.  —  L'écu  de  Mandeville,  gravé  sur  la  pierre  tom- 
bale, était  d'azur  au  lion  d'argent  chargé  d'un  croissant  d'azur. 

9?i 


—  172  — 

quai  ('  ).  En  1844  ,  ce  qui  restait  de  la  Meuse  fut  couvert, 
et  devint  cette  charmante  Tromenade  de  la  Sauvenière  , 
qui  fait  les  délices  de  la  population  liégeoise  et  l'admira- 
tion de  tous  les  voyageurs. 

Perd.  HENAUX. 


(  I  )  On  employa  à  la  construction  de  ce  Quai  les  matériaux  provenant  de 
la  démolition  de  la  vaste  cathédrale  S'-Lambert.  —  Le  derrière  des  mai- 
sons de  la  Basse  Sauvenière  devint  alors  la  façade  principale. 


ESQUISSES 
DE   L'ÉTAT   DE   LA   VILLE 


ET 


DU   PAYS  DE  LIEGE 

DU  MOYEN-AGE  AUX  TEMPS  MODERNES. 


3«  époque  :  De  Noiger  a  Érard  de  La  Illarck* 
1007-1538. 


L'impulsion  que  Notger  avait  donnée  aux  construc- 
tions religieuses  ne  se  ralentit  pas  après  sa  mort.  Son  suc- 
cesseur Baldric  II  mit  la  dernière  main  à  la  Cathédrale , 
et  l'an  1010  il  faisait  la  dédicace  de  la  collégiale  S'-Bar- 
tliélemi,  fondée  par  Godescliald  de  Morialmé.  Bientôt 
après ,  en  1016,  il  jetait  les  fondements  du  monastère  de 
S*- Jacques  à  l'extrémité  du  quartier  de  l'Ile. 

Quinze  ans  plus  tard,  Reginald  agrandit  S'-Laurent 
et  successivement  il  construit  S*-Martin-en-Ile ,  rebâtit 
S*'- Véronique  que  les  Normans  avaient  dévastée  et  élève 
près  de  l'arvô  de  S^'^-Croix ,  la  petite  église  de  S'^-Nicolas- 
aux-Mouches ,    dénomination   singulière   qui  avait  pour 


—  174  — 

objet  de  rappeler  le  souvenir  du  secours  efficace  prêté 
par  le  Saint ,  contre  des  nuées  de  ces  insectes  qui  avaient 
désolé  la  contrée. 

Nitliard  signala  son  épiscopat  en  érigeant  les  paroisses 
de  S'^-Tliomas  et  de  S'-Remy. 

Un  prélat  dont  le  nom  a  plus  de  célébrité  ,  Wazon,  lui 
succéda  ;  s'il  n'accrût  pas  le  nombre  des  édifices  religieux, 
il  se  dédommagea  en  augmentant  celui  des  chanoines  des 
collégiales  de  Looz,  de  Huy,  de  S'®-Croix,  de  S'-Barthélemi. 
La  grande  érudition  de  cet  évêque  ,  et  ses  travaux  contre 
l'hérésie,  avaient  fait  graver  sur  son  tombeau  ce  vers  em- 
preint de  l'emphase  qui  accompagne  trop  souvent  le  style 
funéraire ,  surtout  quand  il  s'agit  des  princes. 

Anic  ruct  mundus  quam  surgal  Wazo  secundus. 

Une  découverte  qui  devait  avoir  plus  tard  la  plus  haute 
influence  sur  la  richesse  du  pays  signala  cette  époque  :  je 
veux  parler  du  charbon  de  terre  trouvé  en  Pablémont.  La 
légende  ne  pouvait  manquer  de  s'emparer  d'un'  fait  aussi 
important  :  elle  conte  qu'un  pauvre  maréchal  nommé 
Houillos  était  réduit  à  une  misère  extrême,  quand  une 
figure  céleste  lui  apparut,  et  lui  indiqua  le  lieu  où  il  suffi- 
sait de  creuser  la  superficie  de  la  terre  pour  trouver  la 
houille,  qui  dût  cette  appellation  au  nom  de  son  inventeur. 

L'origine  du  monastère  d'Amay  et  de  Flône  remonte  à 
la  fin  de  ce  onzième  siècle. 

Obert ,  prévôt  de  S'^-Croix ,  arrivait  à  l'Episcopat  au 
moment  où  le  monde  allait  être  remué  par  la  prédication 
des  croisades.  Elu  en  1092,  il  achète  d'abord  le  duché  de 
Bouillon  moyennant  1,300  marcs  d'argent  et  trois  marcs 


—  173  — 

d'or ,  qui  sont  comptés  à  Godefroid  sur  le  maître-autel  de 
S*-Lambert.  Il  acquiert  ensuite  la  terre  de  Fragnée  aux 
portes  de  Liège,  et  bâtit  Cornillon ,  S^^-Foiet  S^-Hubert. 
Passant  alors  en  Italie ,  il  prête  le  secours  de  ses  armes  à 
l'empereur  Henri  V  et  contribue  à  la  prise  de  la  ville  de 
Milan.  Comme  trophée  de  ses  exploits,  Obert  rapporta  la 
grande  couronne  qui  était  suspendue  au  transept  de 
S*-Lambert  et  plusieurs  figures  de  bœufs  coulés  en  bronze, 
dont  une  partie  se  voit  encore  aujourd'hui  à  Liège,  ser- 
vant de  support  à  l'ancien  baptistère  de  Notre-Dame-aux- 
Fonds  dont  a  hérité  la  collégiale  S'^-Barthélemi. 

C'est  dans  ce  temps,  en  1006,  qu'un  simple  moine  dont 
la  puissante  parole  avait  ébranlé  V Europe  jusque  dans  ses 
fondemens  pour  la  précipiter  sur  l'Asie  ,  Pierre  l'Hermite 
revint  de  l'Orient.  Il  fonda  près  de  Huy  le  monastère  de 
Neumostier,  y  cherchant,  après  tant  d'agitations ,  le  repos 
qu'il  y  trouva  pendant  sa  vie,  mais  qui  n'était  pas  réservé 
à  ses  cendres.  Par  un  acte  de  vandalisme,  commis  par  les 
troupes  françaises  en  1794,  sa  tombe  fut  violée  et  les  restes 
de  Pierre  l'Hermite  furent  jetés  au  vent  (  ^ ). 

En  l'année  113S,  Lambert  Lebègue  fondait  l'église  S*- 
Christophe  et  le  béguinage  adjacent ,  lequel  vient  d'être 
supprimé  après  plus  de  sept  siècles  d'existence.  Près  de 


(  '  )  Cette  profanation  des  restes  de  Pierre  l'Hermite  a  été  réparée  au- 
tant qu'elle  pouvait  l'être.  Un  grand  industriel,  M.  Godin,  propriétaire  du 
Neumostier,  y  a  lait  ériger,  près  des  bords  de  la  Meuse,  une  statue  repré- 
sentant le  promoteur  des  Croisades. 

On  aime  à  voir  ainsi  l'industrie  faisant  de  ses  richesses  un  usage  qui 
encourage  les  arts,  élève  la  pensée  et  conserve  les  souvenirs  nationaux. 

Le  Musée  provincial  possède  quatie  chapiteaux  du  style  roman  prove^ 
naut  de  l'église  de  Neumostier,  donnés  par  .M,  Godin. 


—  170  — 

là  se  trouvait  un  de  ces  nombreux  hôpitaux  ou  refuges 
érigés  aux  portes  de  la  ville.  Celui-ci  portait  un  nom 
qui  peut  produire  aujourd'hui  une  fâcheuse  équivoque  ; 
c'était  l'hospice  des  Cockins,  terme  dérivé  du  latin  {co- 
quere  ,  faire  cuir^)  indiquant  qu'on  y  distribuait  des 
aliments  préparés. 

Les  chevaliers  Gérard  et  Antoine  de  Warfusée  édi- 
fiaient en  1147  le  prieuré  de  S*-Nicolas-en-Glain,  dont  le 
choeur  subsiste  encore ,  mais  dans  un  état  de  ruine  qui 
excite  les  regrets  des  archéologues. 

Le  couvent  des  Ursulines  ,  Hors-Château  ,  et  vers  ce 
temps  (1123)  les  monastères  des  Prémontrés  de  Solière, 
de  Beaufays  et  de  Vivegnis  furent  établis  ,  et  les  paroisses 
de  S*-Clément  et  S*®-Aldegonde  fondées. 

Albéron  créa  encore  un  monastère  sur  la  hauteur  de 
S'-Gilles,  lieu  auquel  un  hermite  avait  donné  une  grande 
réputation  par  ses  austérités  {}). 

Mais  une  grande  catastrophe  devait  frapper  la  ville  : 
en  1185  ,  le  feu  prit  à  l'église  S*-Lambert  qui,  depuis 
Notger  était  restée  couverte  en  chaume  ainsi  que  la  plu- 
part des  édifices.  Bientôt  l'incendie  se  propage,  il  consume 
les  églises  S'-Ursule,  S^-Clément,  S^-Pierre,  le  palais  épis- 
copal  et  les  maisons  claustrales.  Treize  jours  durant  la 
flamme  ne  cessa  point  ses  ravages  ;  on  eût  ainsi  le  temps 


{')  Quelques-uns  disent  qu'avant  l'introJuctioa  du  christianisme  dans 
ces  contrées,  des  autels  avaient  été  érigés  en  l'honneur  de  Vulcain  au  même 
lieu  (S'-Gilles].— On  infère  delà  que  le  traitement  du  fer  et  de  sa  fabrica- 
tion étaient  dès  lors  en  usage  dans  le  pays.  Près  de  la  citadelle  la  porte  dite 
Paijcn-Porlc  rappelle  aussi  le  souvenir  du  paganisme  ,  mais  nous  ne  con- 
naissons rien  de  précis  à  cet  égard. 


—   177  — 

d'aller  quérir  à  Huy  la  chasse  de  S*-Domitieii,  qui,  dit- 
on,  fut  d'un  puissant  secours. 

On  avait  jusque  là  négligé  le  quartier  d'Outre-Meuse  : 
S'-Pholien  fut  enfin  bâti  l'an  1189  par  Jean  Desprez  ,  en 
face  de  la  maison  de  son  père.  On  croit  que  S'-Nicolas  fut 
érigé  vers  le  môme  temps  ,  quelques-uns  toutefois  rap- 
portent sa  fondation  au  siècle  précédent. 

La  dernière  année  de  ce  siècle  fut  encore  néfaste.  Le 
Pont  d'Isle  s'écroula  pendant  le  passage  d'une  procession, 
quatorze  cent  personnes  tombèrent  à  l'eau  ;  peu  cependant 
y  laissèrent  la  vie.  On  était  alors  sous  le  règne  d'Albert 
de  Cuik ,  et  l'on  travaillait  à  l'aclièvement  des  remparts 
commencés  par  l'empereur  Henri  IV.  Les  Bourgeois  vou- 
laient que  les  chanoines  contribuassent  aux  frais  de  cette 
dépense.  Mais  elle  ne  pouvait  les  protéger  contre  les  armes 
spirituelles.  «  La  ville,  dit  le  P.  Bouille,  fut  mise  en  interdit 
/'  pendant  quatre  mois  ;  "  après  cela,  dit  une  chronique  , 
"  la  paix  fut  faite  moyennant  que  le  clergé  serait  libre.  » 

Hugue  de  Pierrepont  établit  en  1202  le  monastère  S'- 
Lambertsur  les  bords  de  la  Meuse.  Dans  le  même  temps, 
Albert ,  comte  de  Moha  et  son  épouse ,  désolés  de  la  perte 
de  leurs  fils  qui  s'étaient  entretués  dans  une  joute  si- 
mulée, veulent  renoncer  à  ce  monde  oii  l'espérance  leur 
était  ravie  avec  leur  postérité,  et  fondent  près  de  Huy  le 
monastère  du  Val-Notre-Dame  afin  de  s'y  retirer. 

Othon  établit  en  1204  le  Val  Benoit  au  sart  d'Avroî , 
et  l'église  de  S'-Jean  Baptiste  s'élève  avec  les  deniers  de 
Godefroid  de  Péronstrée,  dit  le  changeur. 

L'année  suivante,  l'évêque  et  les  États  aliènent  les  bois 
de  S'-Nicolas-en-Glain  ,  afin  de  pourvoir  aux  frais  de  la 


—  178  — 

construction  des  remparts  depuis  Payen-Porte  (^)  jusque 
àSMValburge. 

On  avait  poursuivi  avec  ardeur  la  fondation  des  monas- 
tères :  de  1215  à  1227  s'élèvent  ceux  de  Robermont  et  des 
Ecoliers,  celui  des  Guillemins  leur  succède  en  1239,  et  les 
Franciscains  (les  Mineurs)  sont  reçus  à  Liège  et  s'éta- 
blissent aux  Bons-Enfants. 

Les  remparts  dont  nous  avons  diverses  fois  parlé, 
pouvaient  faire  la  sûreté  des  bourgeois  sans  qu'ils  fussent 
pour  cela  agréables  aux  princes  qui  séparaient  leurs  in- 
térêts de  ceux  du  peuple.  Henri  de  Gueldre  les  fit  démolir 
en  1257  ,  après  avoir  fait  bâtir  deux  ans  auparavant  la 
citadelle  de  S^'^-Walburge ,  monument  de  despotisme  qui 
ne  cessa  d'être  odieux  aux  Liégeois.  Non  moins  mauvais 
évêque  que  méchant  prince  ,  il  avait  fait  élever  une  cons- 
truction que  je  ne  puis  passer  sous  silence.  Elle  occupait 
le  lieu  oij.  l'on  remarque  ,  près  de  la  station  du  chemin  de 
fer  de  l'Etat ,  une  maison  accompagnée  d'une  tourelle  et 
naguère  environnée  d'un  grand  fossé  :  elle  portait  le  nom 
de  Bastarderie.  L'évêque,  le  prince,  si  l'on  veut,  y  faisait 
élever  ses  enfants.  Il  s'y  en  trouvait  parfois  ,  dit  la  chro- 
nique ,  jusqu'à  soixante-cinq  ,  chiffre  que  nous  n'accepte- 
rions que  sous  bénéfice  d'inventaire  ,  lors  même  qu'il 
s'agirait  d'un  laïc  et  non  pas  d'un  clerc. 

Au  commencement  de  ce  XIII''  siècle,  deux  frères  de  la 
maison  de  Corswarem ,  animés  d'une  haine  mortelle  l'un 
contre  l'autre ,  se  rencontrent.  Arnold  était  sans  armes  ,  il 
demande  grâce  à  son  frère  au  nom  de  Dieu.  La  réconci- 

(1)  Payen-Porte  était  une  entrée  voisine  de  celle  qui  se  trouvait  au  som- 
met de  Pierreuse. 


—   179  — 

liation  a  lieu  et  dans  l'endroit  même  où  elle  s'était  faite  , 
Arnold  fonde  un  monastère  auquel  il  donne  le  nom  de 
Paix-Dieu. 

Les  Prémontrés  ou  Norbertins,  établis  en  1126  en  Cor- 
nillon,  vinrent  en  1228  occuper  le  lieu  où  est  aujourd'hui 
l'évéché;  ils  précédèrent  sur  le  rivage  de  la  Meuse  les  Croi- 
siers  qui  n'y  eurent  leur  couvent  qu'en  1272. 

Nous  n'oublierons  pas  le  petit  hôpital  dit  Tire-Bourse 
dans  la  rue  qui,  jusqu'à  ce  jour  ,  a  conservé  ce  nom.  Une 
légende  pleine  de  moralité  qui  se  rattache  à  son  origine , 
doit  le  sauver  de  l'oubli.  On  rapporte  que  des  échevins  et 
quelques  bourgeois  ayant  illégalement  établi  une  gabelle 
à  l'insu  du  prince ,  se  rendirent  dans  la  maison  de  l'un 
d'eux  appelé  Piron,  pour  partager  la  recette.  Mais  à  peine 
l'argent  est  déposé  sur  la  table ,  que  le  ciel  gronde ,  la 
foudre  sillonne  la  nue  et  frappe  les  prévaricateurs.  Bien- 
tôt informé,  l'évêque  s'empresse  de  faire  saisir  les  deniers 
qui  servirent  à  transformer  en  hôpital  la  maison  de  Piron. 
C'est  en  1273  que  ces  faits  avaient  lieu. 

La  ferveur  religieuse  paraît  s'être  rallentie  pendant  le 
reste  de  ce  siècle  et  pendant  le  suivant.  Au  moins  nous  ne 
pouvons  citer  dans  ce  laps  de  temps  que  la  fondation  de 
la  chapelle  des  Clerqs  (en  133G)  et  celle  du  petit  hôpital 
Mostard  en  Pérou  strée. 

La  construction  d'un  nouvel  hôtel  de  ville  fut  commen- 
cée en  1312  et  ne  fut  terminée  qu'en  1394.  Cet  édifice 
n'eut  que  72  ans  de  durée  ,  ayant  été  détruit  par  les  Bour- 
guignons en  1468. 

Au  commencement  du  XV^  siècle  (en  1410),  une  forte 
crue  de  la  Meuse  renversa  le  pont  des  Arches  qui,  trente 

2G 


—   180  — 

cinq  ans  après ,  fut  rebâti  en  face  de  la  rue  du  Pont  con- 
sidérablement exhaussée. 

Le  couvent  des  Carmélites ,  au  faubourg  S^-Léonard , 
futfondé  l'an  1460. 

Nous  touchons  à  cette  sinistre  époque  où  Liège ,  luttant 
contre  le  duc  de  Bourgogne  et  trahie  par  Louis  XI ,  devait 
éprouver  une  mémorable  catastrophe. 

L'an  1468 ,  déjà  démantelée,  Liège  succomba ,  mais 
non  sans  gloire,  car  à  ce  fatal  événement  se  rattache  le 
magnifique  dévouement  des  six  cents  Franchimontois.  Ils 
ne  purent  sauver  la  patrie,  mais  le  sacrifice  de  leur  vie 
reste  un  acte  sublime  et  leur  tombe  serait  digne  de  la 
touchante  épitaphe  des  Spartiates  aux  Thermopyles  (  '  ) . 

Liège  fut  livrée  au  pillage,  au  meurtre,  à  l'incendie. 
Les  églises  seules  et  les  maisons  claustrales  furent  conser- 
vés ,  à  l'exception  de  S^-André ,  de  S*-Georges ,  et  de  S'®- 


(  ')  On  connaît  ceUe  épitaphe  : 

tt  Passant,  va  dire  à  Sparte  que  nous  sommes  morts  ici  pour  obéir  aux 
»  saintes  lois  de  la  patrie.  » 

Une  colonne  a  été  élevée  à  S"=-Walburge  aux  martyrs  de  septembre 
1830  ;  mais  la  ville  de  Liège  n'a-t-elle  donc  pas  une  seule  table  de m;ubre 
où  elle  puisse  faire  buriner  une  inscription  qui  rappelle  la  mémoire  des 
Franchimontois  et  marque  notre  gratitude  ? 

Le  munt  S''-Walburge,  consacrant  k  la  fois  l'héroïque  dévouement  de 
1468  et  celui  de  1850  ,  serait  une  page  glorieuse  de  notre  histoire  attestant 
que  le  patriotisme  ne  dégénère  point  sur  le  sol  liégeois. 

Je  suis  heureux  de  me  rencontrer,  dans  l'expression  du  vœu  que  je  viens 
d'émettre ,  avec  un  de  nos  poètes  nationaux  à  qui  les  nobles  inspirations 
ne  font  jamais  défaut.  Je  lis  dans  une  de  ses  dernières  pièces  de  vers  : 

«  Mais  nous  ne  marquons  pas  par  une  simple  pierre 
»   La  place  où  maint  haut  fait  jadis  s'est  accompli. 
»  Rien  ne  montre  au  passant  qui  foule  notre  terre 
»  Les  lieux  où  sont  tombés  nos  six  cents  défenseurs.  » 

Le  Péron  liégeois,  par  M.  D.  Sotiau. 


—  181    — 

Catherine  qui  furent  la  proie  des  flammes.  La  cité  fut  donc 
détruite  (  '  )  ;  mais  le  duc  de  Bourgogne  ayant  quitté  le 
pays ,  les  fugitifs  qui  se  tenaient  en  Ardenne  et  dans  le 
Condroz,  revinrent  bientôt  sur  ses  cendres  fumantes  que 
jallonaient  les  édifices  religieux.  En  peu  de  mois  cinq 
cents  maisons  furent  construites  à  la  liâte,  et  dès  le  25 
décembre,  on  célébra  solennellement  l'office  divin  à  S*- 
Lambert.  Les  chants,  qui  avaient  cessé,  recommencèrent 
à  s'élever  vers  la  voûte  de  la  cathédrale  et  l'espérance  ren- 
tra dans  les  cœurs. 

La  ville  ne  tarda  pas  à  se  repeupler ,  mais  le  Perron  lié- 
geois était  porté  à  Bruges  et  le  duc  de  Bourgogne  s'était 
réservé  le  domaine  du  quartier  de  l'Isle,  où  l'on  ne  pou- 
vait bâtir  qu'avec  son  agrément  et  sous  la  condition  de 
payer  une  redevance. 

Ce  régime  toutefois  n'eût  que  huit  années  de  durée  ; 
les  Suisses ,  à  Morat ,  avaient  vengé  les  Liégeois  ,  et  le 
Perron  fut  rendu  à  Liège  par  Marie  de  Bourgogne. 

La  ville,  suivant  les  historiens  qui  veulent  expliquer 
ainsi  les  rues  étroites  et  contournées  que  l'on  y  remarque, 
se  construisit  à  la  hâte,  sans  surveillance  de  l'autorité,  au 
gré  et  selon  le  caprice  des  particuliers. 

Nous  croyons  qu'elle  était  telle  auparavant ,  comme 
toutes  les  villes  du  moyen-âge.  —  On  n'avait  pas  alors 
besoin  de  larges  rues  puisqu'il  n'y  avait  presque  point  de 
roulage  ni  de  commerce.  On  tenait  d'ailleurs  à  se  masser 

(')  Leduc  de  Bourgogne  avait  laissé,  disent  les  historiens,  quatre  mille 
hommes  charges  d'incendier  la  ville  ,  et  aucun  à  coup  sur  pour  l'éteindre. 

On  a  peine  à  concevoir  alors  comment,  dans  ce  vasle  incendie,  il  a  été 
possible  do  préserver  presque  toutes  les  églises  et  les  maisons  claustrales. 


—  182  — 

afin  d'occuper  moins  d'espace ,  ce  qui  rendait  la  défense  des 
remparts  plus  facile.  Il  est  naturel  aussi  de  croire  que  les 
rues  étaient  reconnaissables  après  l'incendie.  Ce  qui  le 
confirme  ,  c'est  que  beaucoup  ont  continué  à  porter  le 
môme  nom  qu'auparavant  (  Souverain-Pont ,  Neuvice,  rue 
du  Pont,  Peronstrée)  et  il  était  rationel  de  se  servir  des 
fondations  qui  n'avaient  point  été  détruites  et  qui  permet- 
taient une  reconstruction  plus  prompte. 

Vingt  ans  après  le  sac  de  Liège,  on  fonda  le  couvent  des 
Augustines  et  celui  de  S^-Léonard.  En  1490,  le  couvent  de 
S^°-Claire;  en  1495,  les  Pratres  ,  auxquels  plus  tard  suc- 
céda la  Société  de  Jésus.  Ce  lieu  s'appelait  alors  l'Isle  des 
Hochets  et  servait  de  dépôt  de  charbons.  En  1491  ,  la 
tour  de  S*-Jean  est  frappée  par  le  tonnerre  ;  on  contruisit 
peu  après  la  sommité,  ainsi  que  la  flèche  actuelle  qui  l'an 
dernier  fut  encore  atteinte  par  la  foudre,  mais  avec  moins 
de  dommage. 

Le  commencement  du  XVP  siècle  fut  inauguré  par  l'a- 
vènement du  prince  Erard  de  la  Marck ,  élu  évêque 
en  1506. 

Nous  n'avons  point  à  parler  ici  des  mesures  qu'il  prit 
contre  l'hérésie  naissante  :  cet  évêque  signala  son  zèle  par 
l'établissement  des  Récollets  et  des  LoUards ,  en  même 
temps  que  des  Sœurs-Grises  venaient  habiter  le  quartier 
de  l'Ile.  En  1537  ,  il  place  les  Chartreux  au  mont  Corneil 
au-dessus  de  Cornillon  (  ^  ) . 

Les  soins  de  ce  prince  tendirent  surtout  à  affermir  son 
pouvoir  par  la  construction  de  nouveaux  forts  sur  le  terri- 

(  '  )  On  l'appelait  h  baloir  ou  bastion  du  clergé. 


—  185  — 

toire  de  l'État  ou  par  la  restauration  des  anciens;  de  ce 
nombre  sont  ceux  de  Huy  et  de  Franchimont,  et  les  bou- 
levards qui  défendaient  la  ville  aux  portes  S'^-Laurent , 
S^^-Marguerite  et  S^^-Walburge  C). 

Cet  évêque  qui  possédait  d'immenses  revenus  à  diffé- 
rents titres,  fit  ériger  le  palais  qui  existe  encore  aujour- 
d'hui. La  construction  ne  dura  pas  moins  de  32  années 
et  cette  demeure  princière  fut  regardée  comme  une  mer- 
veille. Il  semble  cependant  qu'elle  porte  les  traces  du 
déclin  de  l'architecture  ogivale,  qui  s'éloignait  alors  de  son 
principe ,  l'élévation  ,  pour  se  rapprocher  du  style  de  la 
renaissance.  Celui-ci  s'infiltrait  alors  chez  nous;  c'est 
ce  dont  on  ne  peut  douter  puisque  le  même  prince,  après 
avoir  commencé  le  palais  dans  le  style  ogival,  adopta  peu 
après,  le  goût  de  la  renaissance  pour  le  riche  mausolée 
qu'il  se  fit  ériger.  La  façade  du  palais ,  construite  par 
l'évêque  Heinsberg ,  fut  la  seule  partie  qui  resta  de  l'an- 
cien édifice.  Cette  façade  avait  l'aspect  d'un  château  fort; 
l'entrée  se  distinguait  dans  une  tour  d'une  décoration 
remarquable. 

Le  palais  de  Seraing  ,  antique  manoir  de  La  Marck,  fut 
aussi  réparé  par  les  soins  d'Erard. 

Sous  son  règne ,  l'église  S*^- Jacques  fut  terminée  à  l'ex- 
ception du  portail  et,  peu  de  temps  après  sa  mort,  la  collé- 


(*]  L'invention  de  la  poudre  dans  le  14"  siècle,  rendait  ces  remparts  et 
CCS  tours  bien  peu  elîicaccs  ;  car  on  n'avait  pas  encore  imaginé  les  moyens 
dont  on  s'est  servi  depuis  pour  la  doCensc  des  places.  C'est  ainsi  que  la  pe- 
sante armure  des  chevaliers  continue  de  paraître  encore  quelque  temps 
après  dans  les  combats  quand  déjà  l'artillerie  était  en  usage. 


—  484  — 

giale  de  S'^-Martin  fut  reconstruite  sur  les  plans  de  Paul  de 
Ryckel,  la  tour  seule  paraît  avoir  été  conservée. 

Le  caractère  du  style  gothique  de  ces  trois  édifices , 
construits  dans  des  temps  rapprochés,  est  remarquable  par 
sa  diversité.  Au  palais,  la  richesse  accompagnée  de  lour- 
deur qui  caractérise  la  dégénérescence  de  cette  architec- 
ture :  à  S*^- Jacques,  la  noblesse  des  formes  unie  à  la  luxu- 
riance du  style  arabe,  aux  caprices  heureux  (')  ;  à  S*- 
Martin ,  le  dernier  peut-être  des  édifices  construits  par 
l'art  gothique  ,  une  majestueuse  simplicité  semble  un 
retour  vers  les  traditions  primitives  si  on  en  excepte  les 
verrières  du  genre  flamboyant. 

Le  règne  d'Erard  avait  donné  l'impulsion  aux  beaux- 
arts  —  on  aime  à  se  modeler  sur  le  prince.  — Non  seule- 
ment l'architecture,  mais  la  sculpture,  la  ciselure,  la  belle 
orfèvrerie  fleurirent.  Le  magnifique  buste  de  S'-Lambert 
que  possède  la  cathédrale  de  S*^-Paul ,  montre  l'habileté 
des  artistes  de  cette  époque  ;  il  est  l'œuvre  de  Henri  Zut- 
man  et  excite  encore  une  juste  admiration ,  bien  que  dé- 
pouillé d'une  partie  des  pierres  précieuses  qui  l'ornaient. 

C'est  vers  cette  époque  que  Lambert  Lombart  revint  se 
fixer  à  Liège.  Il  rapportait  d'Italie  le  goût  de  la  renais- 
sance qu'il  inaugura  par  le  charmant  portail  (hélas  !  au- 
jourd'hui bien  délabré)  que  l'on  remarque  à  S^- Jacques. 
Nous  pouvons  trouver  peu  rationnelle  l'idée  d'associer  ce 
morceau  délicat  de  la  renaissance  à  la  majesté  d'un  temple 


(*  )  Il  ne  faut  pas  oublier  que  le  chœur  de  S*-Jacques  avait  été  élevé 
enviion  un  siècle  auparavant  :  le  reste  du  temple  étant  en  harmonie  avec 
celte  partie,  on  peut  croire  que  l'on  aura  continué  les  travaux  sur  le  plan 
primitif  de  rcnsemblc. 


—  isn  — 

gothique ,  mais  on  était  alors  dans  toute  la  ferveur  d'une 
passion  nouvelle,  exclusive  :  tout  ce  qui  n'était  pas  grec 
ou  romain  paraissait  barbare.  La  supériorité  reconnue 
des  œuvres  littéraires  de  l'antiquité  sur  celles  du  moyen- 
âge,  étendait  son  influence  jusque  sur  l'architecture  et 
faisait  réprouver  les  types  que  les  anciens  n'avaient  pas 
connus. 

Lambert  Lombart  embellit  la  place  Verte  par  la  maison 
qu'il  construisit  à  l'angle  vers  le  Palais,  et  dont  on  peut  se 
faire  une  idée  afiaiblie  par  cette  autre  maison  qui  existe 
encore  au  haut  de  la  place  S'-Michel. 

Ces  travaux ,  d'admirables  peintures ,  les  élèves  qu'il 
forma  ,  lui  méritèrent  le  surnom  de  restaurateur  des  arts 
dans  sa  patrie.  On  a  pu  remarquer  dans  les  indications  que 
nous  avons  tirées  des  historiens  qu'il  y  était  peu  fait  men- 
tion d'édifices  civils.  Différente  de  tant  d'autres  villes  de 
la  Belgique,  Liège  ne  pouvait  se  glorifier  sous  ce  rapport  : 
un  Hôtel-de-Ville  peu  considérable  ,  quoiqu'orné  de  trois 
tourelles,  était  tout  ce  qu'elle  pouvait  citer.  On  donnait  à 
cet  hôtel  le  nom  de  la  Violette  à  cause  de  cette  fleur 
sculptée  sur  la  façade. 

Les  échevins  siégeaient  près  des  degrés  de  S'-Lambert, 
dans  une  salle  dite  S'-Michel,  qui  communiquait  avec 
l'Hôtel-de-Ville  au  moyen  d'un  pont  de  bois  jeté  au-dessus 
de  la  rue. 

Quelques-uns  des  métiers,  comme  les  drapiers ,  avaient 
des  salles  qui  leur  appartenaient. 

Il  est  difficile  de  désigner  quel  accroissement  la  ville 
reçut  depuis  Notger  jusqu'à  l'an  1468,  et  même  jusqu'à 
Erard  de  laMarck. 


—  fS(;  — 

La  création  des  paroisses  a  pu  être  un  indiee  dans  les 
premiers  temps  ,  mais  pendant  le  XI^  siècle,  nous  voyons 
fonder  les  paroisses  de  S"  -Foi  et  de  S''-Véronique ,  de 
S'-Remacle  Outre-Meuse ,  de  S'-Remacle- en-Mont  ,  de 
S '"-Marguerite  ,  et  ces  limites,  la  ville  ne  les  a  guère  dé- 
passées. 

L'élargissement  de  l'enceinte  des  remparts  à  diverses 
reprises  n'indique  pas  un  récent  accroissement  de  la  ville. 
On  sait  en  effet  que  les  paroisses  de  S'-Hubert  et  de  S'- 
Servais  existaient  longtemps  avant  que  les  murs  de  la  Cité 
fussent  reportés  plus  loin  ,  sous  le  règne  d'Albert  de 
Cuyck. 

Les  rues  étaient  étroites  et  tortueuses.  Quelques  grandes 
maisons  de  la  noblesse  se  faisaient  remarquer  par  leur 
tourelle,  signe  alors  d'aristocratie  et  non  plus  de  puissance. 

Le  reste  de  la  cité  se  composait  de  demeures  géné- 
ralement petites.  Un  bon  nombre  étaient  couvertes  en 
chaume  (J)  :  de  longues  suites  de  pigeons  tournés  vers  la 
rue  montraient  une  succession  d'angles  aigus  se  dessinant 
sur  la  ligne  du  ciel.  Parfois  des  aigrettes  à  jour  simulant 
l'aigle  à  double  tête  en  ornaient  la  pointe.  Ces  façades 
d'ordinaire  en  charpente,  se  voyaient  aussi  quelque  fois 
revêtues  d'ardoises  ("").   Comme  partout  où  l'emploi  du 

(']  Çc  n'est  qu'après  le  bombardement  de  1691  que  les  couvertures  en 
chaume  furent  interdites  Liège  possède  encore  un  petit  nombrede  maisons 
qui  peuvent  appartenir  an  XV"  siècle,  par  exemple,  la  maison  de  la  rue 
des  Mineurs  qui  y  fait  un  angle  avancé  ;  une  autre  au  pied  du  pont  des 
Arches  vers  Outremeuse;  celle  du  poids  public,  à  la  Goffe,  date  de  154.4. 

(  '  ]  Nous  savons  qu'avant  l'incendie  de  1468,  les  maisons  à  Liège  étaient 
en  bois  et  en  argile.  Foullon,  t.  II ,  p.  200 ,  s'exprime  ainsi  «  domos  antè 
incendium  ferc  ligneas  cl  argillaceas  plerùmque  fuisse  patet«  on  peut  pré- 
sumer que  dans  la  reconstruction  qui  se  fit  à  la  hnte  ,  on  se  servit  de 


—   187  — 

bois  facilite  la  sculpture  ,  on  pouvait  remarquer  çà  et  là 
de  grossières  arabesques  ou ,  en  guise  de  consoles ,  des 
figures  fantastiques  et  grimaçantes. 

On  comptait  peu  sur  la  vigilance  de  la  police  ;  aussi  de 
fortes  clôtures  protégeaient  les  habitations  :  les  portes 
étaient  massives,  de  gros  clous  y  montraient  leurs  têtes  à 
facettes,  et  les  pentures  s'épanouissaient  sur  la  boiserie  en 
spirales  de  fer. 

Les  fenêtres  petites ,  étaient  coupées  en  croix  par  la 
charpente  :  un  réseau  de  plomb ,  dont  les  mailles  serrées 
laissaient  à  peine  passer  le  jour,  maintenait  des  vitraux  de 
formes  variées  :  de  forts  volets  à  l'étage,  des  grilles  ouvra- 
gées au  rez-de-chaussée  protégeaient  ces  ouvertures.  Les 
nombreuses  enseignes  suppléaient  au  numérotage  ;  objet 
de  luxe,  la  sculpture  s'y  déployait,  et  la  serrurerie  s'exer- 
çait à  embellir  les  longues  hampes  qui  les  tenaient  sus- 
pendues au  dessus  de  la  tête  du  passant. 

Presqu'à  chaque  coin  de  rue,  des  chapelles  particulières 
étaient  érigées. Les  dais, les  riches  volets  sculptés  décoraient 
les  ex  voto  ,  consacrés  aux  saints  patrons  du  voisinage  ,  et 


mêmes  matériaux,  qui  offraient  l'avantage  de  la  promptitude  et  de  l'éco- 
nomie. 

Une  grande  maison  d'une  époque  rapprochée,  était  celle  appartenant 
à  l'Ordre  Teutonique  ,  au  Mont-S'-Martin.  Il  y  a  30  ans  ,  on  y  voyait  la 
façade  d'une  église  dédiée  à  S*-Georges,  du  style  de  la  renaissance;  des 
colonnes  engagées,  avec  corniches  formant  ressort,  des  ordres  d'architec- 
tures superposés  ,  ornée  de  mascarons  avec  têtes  saillantes. 

Quand  on  visite  lessouterrainsmagniiiquesde  quelques  maisons  voisines, 
que  l'on  remarque  leurs  belles  voûtes  ,  la  largeur  des  escaliers ,  et  cette 
grosse  tour  circulaire,  qui  orne  encore  cette  partie  du  IMont,  on  est  conduit 
à  croire  que  toutes  les  maisons  du  n"  9  inclus  17  faisaient  partie  de  l'éta- 
blissement Teutonique. 

27 


188 


le  soir  la  population  chantant  des  hymnes  et  des  cantiques, 
aimait  à  se  réunir  à  ces  autels  particuliers  resplendissant 
alors  des  feux  qu'y  allumait  la  piété  (^),  Tout  cela  se  mê- 
lait aux  murailles  élevées  des  églises ,  à  leurs  hautes  ver- 
rières, aux  tours  et  aux  clochers  qui  se  dressaient  de  toutes 
parts . 

De  Notger  jusqu'à  Erard  de  la  Marck,  le  commerce  et 
l'industrie  avaient  pris  dans  nos  contrées  un  développe- 
ment correspondant  à  celui  qui  s'était  manifesté  dans  une 
grande  partie  de  l'Europe.  Des  relations  étendues  avaient 
été  ouvertes  ;  aussi  la  plupart  des  monnaies  de  l'Europe 
avaient  cours  à  Liège  où  des  édits  en  fixaient  la  valeur. 
L'exploitation  des  mines  de  charbon  ,  de  fer ,  de  plomb , 
d'alun,  de  soufre,  la  fonte  des  minerais,  la  fabrication  des 
armes,  celle  de  la  toile,  la  clouterie,  la  draperie  ,  la  tan- 
nerie étaient  les  branches  principales  d'industrie  dont 
quelques-unes  florissaient  dès  le  XIP  siècle  ("^).  A  cette 
époque  les  ouvrages  en  cuivre  repoussé  de  Dinant  s'ex- 
portaient au  loin . 

L'état  avancé  de  la  culture  dans  les  Flandres  (attesté 


(')  Ces  autels  subsistèrent  jusque  en  1797.  Le  16  avril  de  cette  année  , 
dit  iMouhin,  on  ordonna  de  faire  disparaître  à  l'extérieur  le  Christ ,  les 
images  de  la  Vierge  et  des  saints  qui  étaient  ici  en  grand  nombre. 

(^)  Par  exemple,  la  draperie.  Il  y  avait  à  Liège  deux  halles  des  drapiers 
an  XIV"  siècle,  l'une  près  du  Grand  Marché;  l'autre  en  .lehanslrée  (Férons- 
trée).  Loyens  dit  qu'en  lôoO  ,  un  seul  fabricant  de  draps  occupait  500  ou- 
vriers. 

Quant  aux  ouvrages  en  cuivre  de  Dinant ,  Liège  possède  encore  un  spé- 
cimen portant  la  date  de  l'an  1112.  C'est  le  baptistère  de  S'-Barthélemi 
qui  autrefois  était  à  la  paroisse  de  Notre-Dame-aux-Ponls.  Nous  l'avons 
mentionné  plus  haut.  L'auteur  de  cette  pièce  remarquable  s'appelait  Lam- 
bert Patras. 

La  taillanderie  (lorissait  également  :  la  ville  de  Ciney,  capitale  du  Cou- 


—   189   - 

par  Guichardin,  un  demi  siècle  après  Fépoque  d'Erard  ,  il 
est  vrai ,  mais  il  n'en  parle  pas  comme  d'une  chose  ré- 
cente) ,  cet  état  avait  réagi  sur  le  pays  de  Liège.  On  y 
cultivait  les  céréales,  les  plantes  textiles  et  tinctoriales ,  la 
plupart  des  légumineuses  qui  y  croissent  aujourd'hui. 

Selon  l'historien  que  nous  venons  de  citer,  la  ville  était 
(en  1566)  plus  belle,  plus  grande  et  plus  peuplée  qu'elle 
ne  l'avait  été  quand  elle  fut  détruite  par  le  duc  de  Bour- 
gogne. 

Qu'est-ce  donc  qui  attirait  si  puissamment  les  popula- 
tions sur  cette  terre  qui  venait  d'être  ébranlée  jusque  dans 
ses  fondements? 

C'était  la  Foi  !  qui  rappelait  vers  ces  autels  ,  vers  ces 
saints  patrons  si  souvent  invoqués  et  dont  on  attendait  un 
infaillible  appui.  C'était  le  doux  ciel  de  la  liberté  et  ces 
franchises  communales  d'autant  plus  chères  qu'elles  avaient 
été  le  prix  de  luttes  sanglantes  et  troublées  par  bien  des 
orages  ,  c'était  le  souvenir  de  ces  glorieuses  et  antiques 
institutions  qui  avaient  si  fièrement  exprimé  l'inviolabilité 
du  foyer  domestique  par  ces  mots  transmis  jusqu'à  nous: 

«  Povre  homme  en  sa  maison  Roy  est.  • 


droz,  élait  renommée  pour  l'excellence  de  ses  faulx.  L'auteur  de  la  Cinéide 
n'a  eu  garde  d'oublier  ce  titre  de  gloire. 

«  De  propos  en  propos 
»  Marqua  l'an  ou  Cincy  fit  sa  première  faux  , 
»  Exalta  ses  cougnoux,  vanta  sa  poterie 
»  Et  ses  gâteaux  de  miel » 


-   190 


é^  époque  :  d'Erard  de  la   Marck  à  la  révolution 

de  fïSO. 


Nous  venons  de  traverser  huit  siècles  de  l'histoire  ar- 
chéologique du  pays  de  Liège ,  deux  siècles  et  demi  nous 
séparent  encore  des  temps  modernes. 

Nous  ne  dissimulons  pas  que  la  route  a  dû  paraître 
plus  d'une  fois  aride  et  monotone  au  lecteur  qui  aura  suivi 
nos  traces.  En  nous  restreignant  à  peu  près  dans  la  topo- 
graphie, les  lieux  décrits  sont  restés  déserts,  semblables 
à  ces  villes  jadis  ensevelies  par  l'éruption  d'un  volcan, 
exhumées  aujourdhui,  mais  n'offrant  au  visiteur  qu'un 
morne  silence  et  une  triste  solitude. 

Heureux  les  écrivains  dont  la  plume  est  consacrée  à 
l'histoire  de  nos  énergiques  populations  qui,  dès  le  moyen- 
âge  ,  soutinrent  tant  de  luttes  émouvantes  pour  conquérir 
la  liberté  !  Heureux  ceux  à  qui  il  est  donné  d'exciter  l'in- 
térêt du  lecteur  en  faisant  le  portrait  de  tant  de  grands 
citoyens,  qui  se  montrèrent  toujours  prêts  à  dévouer  leurs 
jours  à  la  patrie  !  Tels  furent  ce  hardi  tribun  ,  Henri  de 
Dinant,  ce  bourgmestre  Beckman  auquel  le  peuple  dressait 
une  statue,  ce  Lamelle  dont  le  nom  est  resté  populaire 
entre  tous,  ce  de  Macors  ,  ce  vénérable  de  Bex  qui  aima 
mieux  porter  sa  tête  sur  l'échafaud,  que  de  solliciter  sa 
grâce,  parce  que,  dit  un  naïf  chroniqueur,  il  avait  encore 
le  cœur  d'un  vieux  Liégeois. 

Mais  ces  récits  seraient  au-dessus  de  nos  forces  :  sachons- 
nous  borner  à  une  mission  plus  humble  et  retournons  sans 
regret  à  la  topographie. 

D'ailleurs,  tout  intéresse  quand  il  s'agit  de  la  patrie, 


—   191    — 

et  comme  le  remarque  un  écrivain  (  ^  ) ,  "  c'est  un  charme 
/'  pour  la  pensée  de  rétablir  en  face  du  présent  l'aspect  et 
"  la  physionomie  des  temps  antérieurs.  " 

L'an  1543  ,  la  sollicitude  du  prince  se  porta  sur  la  dé- 
fense de  la  ville  :  Corneille  de  Bergues  achève  le  boulevard 
S*-Léonard  et  construit  les  murs  qui  bordent  la  rivière  de 
ce  côté. 

Deux  ans  après  ,  le  clergé  éleva  dans  le  voisinage  de  la 
chapelle  S*®-Balbine,  le  fort  dit  le  grand  Baloir  ,  qui  pro- 
tégeait l'entrée  de  Pierreuse,  et  les  remparts  de  S^^-Wal- 
burge  ne  tardèrent  pas  à  être  terminés  par  Georges  d'Au- 
triche. 

L'an  1564  vit  élire  le  prince  Groesbeck  ,  le  réformateur 
de  notre  procédure .  Il  fit  continuer  les  travaux  de  défense 
de  la  Cité  ;  le  boulevard  S'^-Marguerite  fut  réparé  et  pro- 
longé. Sous  son  règne  les  Jésuites  vinrent  à  Liège,  en 
1566,  afin  d'y  prêcher  contre  l'hérésie,  et  quelques  années 
après ,  ils  s'établirent  dans  le  quartier  de  l'Isle  et  construi- 
sirent plusieurs  bâtiments  qui  subsistent  encore,  ainsi 
qu'une  église  dont  la  façade  ne  fut  point  achevée.  Ce 
temple  a  été  démoli  de  nos  jours,  et,  de  ses  débris,  on  a 
bâti  sur  le  même  lieu  la  salle  académique  ,  dont  le  por- 
tique rappelle  l'architecture  du  temple  par  ses  colonnes 
qui  en  furent  tirées . 

Le  grand   hôpital ,   situé  sur  un  îlot  près   du    pont 


(  '  1  Le  docteur  Frcmder  (autrement  M.  Morel)  ,  dans  la  préface  de 
La  Meuse  belge  ,  ouvrage  où  l'agrément  du  style  est  uni  ii  beaucoup  de 
recherches  consciencieuses. 

Ce  guide  n'est  pas  moins  utile  aux  Liégeois  qu'à  l'étranger,  car  on 
ignore  le  plus  souvent  ce  qu'on  est  le  plus  à  portée  d'apprendre. 


—   -192  — 

S^-Nicolas,  doit  sa  fondation  à  Ernest  de  Bavière.  Ce 
prince  avait  acquis  le  terrain  et  y  avait  fait  construire  des 
bâtiments  où.  l'on  devait  étudier  les  secrets  de  la  nature 
(  l'Alchimie  peut-être  !  ) ,  mais  il  prit  une  résolution  plus 
digne  d'un  évêque  en  destinant  ces  édifices  au  soulage- 
ment de  l'humanité  souffrante.  Cet  hôpital  fut  richement 
doté  par  le  chanoine  Diddens. 

L'année  1620  ,  l'hospice  des  orphelins  en  Agimont , 
fondé  parle  testament  de  Gertrude  Counotte,  vint  s'ajouter 
à  quantité  d'autres  institutions  de  bienfaisance  réunies 
aujourd'hui  sous  une  même  administration. 

Les  Jésuites  anglais  établirent  leur  pensionnat  près 
de  S*^-Claire  en  1617.  — La  même  année  amène  à  Liège 
les  Sépulchrines  ,  les  Minimes  et  les  Carmes. 

Si  jusqu'alors  les  femmes  avaient  témoigné  moins  de 
penchant  que  les  hommes  pour  la  vie  monastique  ,  leur 
émulation  se  manifesta  vers  cette  époque.  Ce  fut  comme 
une  invasion  :  on  vit  s'élever  des  couvents  de  Bénédic- 
tines ,  de  Carmélites ,  de  Célestines  ,  de  Dominicaines  en 
Glain ,  de  Tertiaires ,  de  RécoUectines  ,  de  Capucines ,  de 
Conceptionistes , d'Urbanistes  (').  Nous  en  omettons  peut- 

(']Une  chronique  inanuscrile  contient  sur  le  nombre  des  maisons  à 
Liège  des  détails  curieux  :  en  voici  le  résumé. 

«  Nombre  de  maisons  de  chaque  paroisse  et  de  ce  que  rapporte  la  col- 
»  lecta  des  vitres  à  trois  sous  chaqes,  dernièrement  accordée  par  les  Etals 
»  pour  les  frais  de  guerre  contre  les  mal  contens.  » 

«  La  paroisse  Notre-Dame-aux-Fonds  99  maisons  porte  1020  fis.  i  s. 

»  S'-André 550         »  »      5041   » 

On  omet  le  détail . 

Le  total  donne 3058  maisons. 

Il  est  ajouté  :  «  11  y  a  encore  160  maisons  claustrales  dont  nous  ne  sa- 
»  vons  pas  ce  qu'elles  ont  payé,  et  dans  toutes  les  paroisses  2184-  maisons 
»  qui  n'ont  pas  encore  payé.  Enfin  il  y  aurait  dans  tous  les  paroisses  à  la 
»  date  présente  0.373  maisons  de  bourgeois.  « 


19Ô 


être,  mais  le  lecteur  nous  accordera  sans  peine  son  indul- 
gence. 

En  1642,  les  Carmes  et  les  Minimes  élèvent  à  leurs 
églises  les  façades  du  style  de  la  renaissance  que  nous  y 
voyons  encore. 

On  commençait  cependant  à  délaisser  ce  genre  d'archi- 
tecture dans  les  constructions  particulières.  Nous  pouvons 
nous  faire  une  idée  du  style  en  vogue  à  cette  époque  en 
voyant  la  maison  Curtius ,  au  quai  de  la  Batte  (aujour- 
d'hui le  Mont-de-Piété) .  Un  extérieur  imposant ,  la  tour 
qui  la  relève,  les  sculptures  capricieuses  des  fables  d'Esope 
dont  elle  est  ornée  —  ses  portes  massives  ,  les  grilles  de 
ses  fenêtres,  lui  donnent  le  caractère  d'un  palais  florentin 
mêlé  au  style  de  Louis  XIII. 

En  1650,  le  prince  Maximilien  de  Bavière  fait  achever 
la  citadelle  à  S'^-Walburge,  et  le  peuple,  qui  redoutait  l'em- 
ploi de  cette  forteresse  contre  ses  libertés,  assigna  la  date 
et  flétrit  le  lieu  de  cette  construction  par  ce  chronogramme 
qui  lui  servit  de  dénomination  —  haCeLDaMa  (le  champ 
du  sang), 

Après  trois  années  de  travaux,  on  acheva ,  en  1657  ,  le 
grand  et  massif  Pont-des-Arches ,  qui  semblait  par  sa 
croupe  élevée,  faire  effort  pour  franchir  le  fleuve. 

Dans  le  principe  ce  pont  fut  célébré  comme  une  œuvre 
prodigieuse  dont  la  ville  pouvait  s'enorgueillir  ;  mais  quand 
la  navigation  fut  devenue  plus  active  ,  et  que  les  charrois 
furent  rendus  plus  nombreux  par  le  développement  du 
commerce ,  les  éloges  se  changèrent  en  reproches  :  naguère 
nous  avons  vu  passer  de  l'engouement  au  mépris  et  pré- 
tendre que  la  masse  du  pont  menaçait  ruine.  La  démoli- 


—   J94  — 

tion  fut  enfin  décrétée.  Alors,  par  un  juste  retour  contre 
l'exagération  à  laquelle  on  s'était  livré ,  on  plaignit  le  ])ont 
condamné  comme  on  eut  fait  d'un  être  sensible  ,  on  se 
lamenta  non  moins  que  s'il  s'était  agi  de  détruire  le  palla- 
dium de  la  Cité.  Il  était  trop  tard  !  le  pont  de  nos  aïeux 
tomba  d'une  manière  vulgaire  sous  la  pioche  impitoyable. 
Ses  grands  arceaux  s'écroulèrent  successivement,  ses  piles 
massives  ouvrirent  leurs  entrailles ,  montrèrent  leurs  an- 
cres ,  leurs  mille  crampons  de  fer  ;  elles  s'abaissèrent  gra- 
duellement jusqu'à  ce  que  les  flots,  venant  à  les  couvrir, 
le  pont  ne  fut  plus  qu'un  souvenir. 

Ajoutons  ,  comme  une  dernière  fleur  que  l'on  jette  à  un 
défunt ,  que  le  musée  provincial  recueille  pieusement  le 
marbre  où  se  voient  inscrits  la  date  de  la  construction  et 
les  noms  du  bourgmestre  de  la  Cité,  sous  lesquels  s'était 
élevée  cette  œuvre  puissante  que  le  temps  et  les  fiots 
n'avaient  pu  entamer  dans  le  cours  de  deux  siècles. 

Le  Pont-des-Arches  se  rattachait  à  notre  histoire  par 
différents  souvenirs  (') .  En  1494,  la  Cité  faisait  don  à  la 


(  i  )  Voir  la  notice  de  M.  F.  Heiiaux  sur  le  Pont-dcs-Arches. 

Un  nouveau  pont  s'élève  en  remplacement  du  Pont-des-Arclies;  y  a- 
t-il  lieu  de  lui  donner  un  nouveau  nom?  bien  que  le  nom  de  Pont-des- 
Arches  puisse  paraître  singulier,  il  a  sa  justification  dans  le  passé,  alors 
que  la  plupart  des  ponts  se  composaient  de  piles  portant  un  tablier  en 
charpente. 

Le  pont  que  l'on  vient  de  démolir  avait  hérité  du  nom  des  ponts  prôcé- 
denls,  ceux  de  1030  à  1409,  et  cette  dénomination  se  retrouve  dans  des 
actes  publics  de  1502  et  1530. 

Faut-il  rompre  avec  ces  vieux  souvenirs?  mais  alors  nous  changerons 
donc  aussi  les  noms  des  rues  du  Pont,  du  Pont-d'lle,  du  pont  d'Avroi ,  de 
Souverain-Pont,  de  Hors-Chàleau,  Sous-la-Tour ,  etc.  ?ou  bien  changera- 
t-on  le  nom  du  pont  seul,  à  cause  de  quelques  plaisanteries  qui  n'ont  pas 
plus  de  sel ,  quand  l'origine  du  nom  est  expliquée,  que  n'en  auraient,  à 


—  195  — 

Compagnie  des  arbalétriers  de  l'édifice  construit  sur  le  pont 
et  delà  porte  qu'il  commit  à  sa  garde. — En  1677  cette 
compagnie  qui  avait  été  supprimée  par  le  Prince ,  se  re- 
forma avec  le  rétatlissement  des  institutions  populaires  ; 
elle  fit  élever  un  abri  en  plancbes  sur  le  pont  dont  elle  reprit 
la  garde.  Cet  état  de  choses  ne  subsista  que  sept  années, 
les  arbalétriers  ayant  été  de  nouveau  supprimés  en 
1684  (*). 

Un  édit  du  magistrat  inscrit  sur  le  pont  même  ,  portait 
défense  d'y  ériger  aucune  construction.  — Maximilien  de 
Bavière  ne  s'arrêta  pas  devant  cet  obstacle.  Il  bâtit  au 
sommet  du  pont  un  fortin  armé  de  canons,  dirigés  contre 
les  deux  parties  de  la  ville  :  au-dessus  de  l'entrée  de  ce 
petit  fort  qui  porta  le  nom  de  Dardanelle ,  un  distique 
menaçant  indiquait  assez  combien  les  privilèges  de  la 
bourgeoisie  étaient  amoindris ,  le  voici  : 

«  Discite  pacate  sub  principe  vivere  cives.  » 
»  Sedilio  cutpà  nulla  carerc  polest.  w 

L'an  1790  balaya  cette  forteresse  et  la  sédition  alors 
cessa  d'être  coupable,  car  elle  fut  victorieuse,  —  «  Vidris 
causa  Diis  placuit .  » 

Paris ,  des  épigramraes  contre  le  nom  du  Pont-neuf.  Ce  serait  avoir  l'épi- 
derme  trop  délicat ,  ce  nous  semble. 

(1  ]  La  compagnie  des  arbalétriers  mérite,  comme  le  dit  M.  Hénaux,  un 
pieux  souvenir.  Elle  fut  longtemps  l'appui  de  nos  libertés  publiques.  Son 
origine  parait  remonter  au  milieu  du  XÎII«  siècle.  Elle  avait  ses  privilèges 
et  ses  devoirs  glorieux.  Si  l'on  était  en  guerre,  les  arbalétriers  étaient  les 
premiers  allant  aux  champs ,  entrant  en  bataille,  courant  sus  et  invadant 
les  ennemis ,  et  les  derniers  rentrant  dans  la  Cité. 

A  certain  jour ,  ils  se  rendaient  à  S'^-Walburge  au  tir  à  l'oiseau  ;  le 
vainqueur  portait  le  titre  de  roi  de  l'oiseau,  et  les  bourgmestres  de  la  Cité 
offraient  un  banquet  à  toute  la  compagnie.—  Ces  institutions,  ces  fêtes,  les 
souvenirs  qu'elles  laissaient,  fortifiaient  les  attaches  à  la  patrie. 

28 


—  I9r.  — 

Il  serait  supertiii  de  narrer  les  péripéties  que  subit  une 
autre  forteresse  ,  celle  de  S"-Walburge,  tantôt  construite, 
tantôt  prise  et  démantelée  pour  être  relevée  encore  :  tou- 
jours elle  fut  un  sujet  de  luttes  entre  le  Prince  et  le  peuple 
qui  ne  cessa  de  la  considérer  comme  une  arme  dirigée 
contre  ses  libertés. 

D'autres  calamités  vinrent  fondre  sur  la  ville  en  1691. 
Le  duc  de  Boufflers,  commandant  les  troupes  de  Louis  XIV, 
fit  bombarder  la  ville ,  sans  autre  raison  que  de  suivre  les 
traditions  d'un  maître  qui  avait  ravagé  tout  le  Palatinat 
et  détruit  nombre  de  châteaux  de  notre  pays. 

Presque  tout  le  quartier  d'Outre-Meuse  ,  les  maisons 
du  rivage  de  la  Goffe,  celles  du  Grand  Marché  et  des 
environs  ,  l'Hôtel-de- Ville  furent  la  proie  des  flammes. 

En  1714  on  posa  la  première  pierre  d'un  nouvel  Hôtel- 
de-Ville,  qui  ne  fut  terminé  que  quatre  ans  après.  On 
désirait  alors  saisir  l'occasion  du  désastre  qui  avait  eu 
lieu  pour  élargir,  régulariser  diverses  rues  de  la  Cité, 
mais  épuisée  par  les  maux  de  la  guerre  et  le  passage  des 
troupes,  la  ville  manquait  d'argent  pour  exécuter  cet 
utile  projet  qui  dut  être  abandonné. 

L'an  1734,  l'architecte  Annessens  fut  appelé  de  Bruxelles 
pour  restaurer  le  palais  épiscopal  et  afin  d'y  élever  la 
façade  que  nous  voyons  encore  vers  la  place  S'-Lambert. 
Malheureusement ,  guidé  par  l'esprit  qui  régnait  de  son 
temps  et  considérant  comme  empreint  de  stigmate  de  la 
barbarie  tout  ce  qui  était  gothique,  cet  architecte  dénatura 
cet  édifice.  Faisant  abattre  les  tours,  démolissant  les  clo- 
chetons ,  abaissant  tout  ce  qui  portait  un  caractère  d'élé- 
vation, il  rendit  le  palais  bourgeois. 


—   197  — 

Plus  tard  l'abbaye  de  S'-Laurent  renouvela  toutes  ses 
constructions  en  regard  de  la  ville ,  et  les  dominicains 
élevaient  le  dôme  imposant  de  leur  temple  qui  devait  avoir 
une  si  courte  durée  et  céder  la  place  à  la  salle  de  spec- 
tacle actuelle.  Vers  cette  époque  la  compagnie  des  Dra- 
piers fit  reconstruire  en  Féronstrée  sa  halle  remarquable . 

Digneffe  éleva  peu  après  l'église  des  Prémontrés  (  au- 
jourd'hui de  l'Evôché)  et  Jean-Baptiste  Renoz  donnait 
une  plus  vive  impulsion  à  l'architecture  par  le  grand 
nombre  d'édifice  particuliers  qu'il  érigea,  et  par  la  recons- 
truction de  trois  temples  ,  S*^- Jean  ,  S*^- André ,  les  Au- 
gustins.  Sa  mort  prématurée  et  les  bouleversements  po- 
litiques de  l'époque  arrêtèrent  ce  brillant  essor. 

Les  deux  siècles  et  demi  écoulés  depuis  la  mort  du 
prince  Érard  de  La  Marck,  s'ils  ont  vu  périr  plusieurs  de 
nos  privilèges  et  de  nos  franchises  communales,  n'avaient 
du  moins  pas  été  sans  lustre  sous  le  rapport  des  arts. 

Après  la  mort  de  Lambert  Lombart ,  en  1565,  son 
école  lui  succéda;  puis  vinrent  les  Bertholet,  les  Lairesse  , 
les  Carlier,  les  Delcour  -.  nous  laissons  à  l'histoire  le  soin 
d'enregistrer  ces  gloires  nationales. 

Le  prince  Érard  avait  stimulé  par  la  construction  de 
son  palais  le  goût  de  l'architecture.  Beaucoup  de  maisons 
construites  en  charpente  disparurent  de  la  Cité  pour  faire 
place  à  des  édifices  plus  nobles.  En  1566,  Guichardin  fait 
la  remarque  qu'un  grand  nombre  de  maisons  particulières 
étaient  construites  en  pierre ,  ce  qui  n'était  pas  commun 
ailleurs  à  cette  époque. 

Dans  la  contrée,  les  châteaux  forts  de  la  féodalité  avaient 
aussi  disparu  ou  n'offraient  plus  que  des  ruines,  devenues 


I 


—  198  — 

par  leur  aspect  pittoresque ,  leurs  légendes  et  les  réflexions 
qu'elles  font  naître ,  l'ornement  du  pays  dont  elles  avaient 
jadis  été  l'effroi. 

D'autres  châteaux  leur  avaient  succédé  :  ils  se  mon- 
traient principalement  construits  dans  le  style  d'architec- 
ture de  Louis  XIII.  De  hauts  combles,  quelques  inno- 
centes tourelles  servant  parfois  de  colombier,  un  fossé 
dont  l'eau  dormante  environnait  l'habitation ,  un  pont- 
levis,  vaine  défense  d'une  noblesse  alors  plus  obséquieuse 
que  turbulente ,  tels  étaient,  comme  on  peut  le  voir  dans 
les  gravures  de  Saumery  {les  Délices  du  Pays  de  Liège'), 
les  manoirs  de  l'époque ,  à  l'exception  d'un  petit  nombre 
d'une  construction  plus  récente  dans  le  style  de  Louis  XIV 
et  de  Louis  XV . 

Du  siècle  d'Erard  à  celui  de  Méan ,  le  dernier  de  nos 
princes-évêques ,  le  commerce  et  l'industrie  s'étaient  déve- 
loppés graduellement. 

Pendant  le  XVIIP  siècle,  la  fabrication  des  objets  en 
fonte  ,  celle  des  tôles  ,  des  clous  ,  l'armurerie ,  la  quincail- 
lerie ,  la  draperie ,  la  tannerie ,  l'exploitation  des  mines  de 
fer,  de  plomb  ,  des  alunières  était  florissante  dans  la 
principauté.  L'extraction  du  charbon  de  terre  y  avait  lieu 
sur  une  grande  échelle  et  donnait  lieu  à  une  exportation 
considérable  (  '  ).  L'imprimerie  et  la  papeterie  avaient  pris 

(  1  )  Selon  Guichardin  ,  l'exportation  de  la  houille  était  évaluée  à  cent 
mjlle  ducats  annuellement  (en  1566). 

Les  procédés  nécessaires  à  l'extraction  avaient  rendu  les  ouvriers  habiles 
dans  la  mécanique  et  les  moyens  de  tirer  les  eaux  du  sein  de  la  terre. 
Aussi .  plus  tard ,  en  1680  ,  lors  de  rétablissement  de  la  machine  de  Marly, 
qui  conduisait  les  eaux  de  la  Seine  à  Versailles,  non  seulement  on  appela 
du  pays  de  Liège  Rennequin  ei  Deville  ,  mais  toute  une  colonie  d'ouvriers 


199 


un  grand  développement.  La  fabrication  de  la  fayence  et 
celle  de  certaines  espèces  de  dentelles  occupaient  encore 
beaucoup  de  mains  à  Liège  (  '  ) 

Il  est  superflu  de  parler  des  industries  servant  parti- 
culièrement à  la  consommation  du  pays ,  telles  que  la  bras- 
serie, la  distillerie  ,  la  savonnerie,  etc. 

Si  la  richesse  territoriale  était  encore  presque  toute  en- 
tière dans  les  mains  du  clergé  et  de  la  noblesse ,  si  les  lois 
l'y  maintenaient  par  le  droit  d'aînesse ,  la  substitution  et 
le  fidéicommis ,  par  le  droit  de  retrait  lignager  ;  le  travail 
avait  accru  la  richesse  mobiliaire  de  la  bourgeoisie. 

La  distinction  des  rangs  demeurait  toutefois  respectée  : 
La  bourgeoisie  opulente  môme  ne  cherchait  pas  à  rivaliser 
avec  la  noblesse  ({ui  pour  suivre  la  cour  du  prince  était  tenue 
à  déployer  certain  faste.  Ce  n'était  plus  comme  au  temps 
d'Erard  de  la  Marck ,  où ,  faute  de  voitures ,  la  princesse 
Marguerite  de  Navarre  arrivait  au  palais  en  belle  litière 
de  soie  ornée  de  devises  et  d'emblèmes  de  galanterie.  Au 
XVIIP  siècle,  les  équipages  se  voyaient  fort  nombreux. 
C'était,  avec  la  foule  de  domestiques  et  une  grande  richesse 
de  vêtements  ,  le  luxe  de  la  noblesse  et  du  haut  clergé. 

Les  habitudes  de  la  population  en  général,  étaient  mo- 
destes et  rangées  :  à  neuf  heures  du  soir,  la  cloche  de 


liégeois  ,  charpenliers  ,  serruriers  ,  (orgerons,  et  l'on  tirait  lîe  Liège  pour 
cette  machine  un  corps  de  pompe  en  fonte  et  en  cuivre ,  en  fer  forgé ,  peaux 
de  vache,  etc.  (Voir  tous  ces  détails,  extraits  du  registre  de  la  dépense  des 
bâtiments  royaux ,  dans  la  notice  de  M.  A.  Leroy ,  sur  la  machine  de  Marly. 
Versailles  1860.) 

['  )  Voir  au  tome  3,  p.  104,  du  Bullelin  archéologique ,  une  note  sur 
le  commerce  liégeois  dont  les  éléments  offrent  d'autant  plus  de  certitude 
qu'ils  sont  tirés  des  archives  du  conseil  privé  du  prince  de  Liège. 


—   200   — 

S '-Lambert ,  si  comme  sous  le  nom  de  Copareie  ,  rappelait 
le  bourgeois  au  foyer  domestique  ;  un  peu  plus  tard  ,  les 
portes  de  la  ville  étaient  closes,  et  aussitôt  on  se  hâtait 
d'éteindre  les  lampes  publiques  introduites  en  1710 ,  et  qui, 
par  leur  rareté  et  leur  peu  d'éclat,  servaient  plutôt  àjal- 
loner  la  route  qu'à  l'éclairer. 

Une  plaie  honteuse  défigurait  la  ville  :  c'était  la  mendi- 
cité, généralement  répandue.  Les  rues,  les  places,  les 
églises  même,  regorgeaient  de  mendiants.  Les  nombreux 
couvents  entretenaient  cette  lèpre  par  leurs  aumônes ,  et  il 
n'est  pas  étonnant  qu'à  cette  vue,  Guicliardin  ait  taxé  le 
peuple  liégeois  d'une  incurable  paresse. 

On  tâcha  vainement  de  réprimer  cet  abus.  Un  édit  de 
1725  porte  défense  de  (jeuser  à  tous  les  étrangers  et  aux 
natifs  ayant  appris  un  métier.  Un  second  é;lit  de  1730 
constate  l'inefficacité  du  premier,  et  les  mesures  qu'il 
prescrivit  n'eurent  pas  plus  de  succès  contre  un  mal  trop 
iïivétéré. 

Il  était  rare  dans  ce  temps  que  l'on  apportât  de  grandes 
améliorations  dans  la  cité.  La  maison  de  ville,  les  rem- 
parts, quelques  ponts  et  quelques  fontaines  remarquables, 
voilà  à  peu  près  à  quoi  s'étaient  bornés  les  soins  de  l'édilité . 
La  ville  avait  peu  de  canaux  souterrains  ,  mais  elle  était 
assainie  par  la  grande  abondance  d'eaux  que  fournissaient 
différentes  arènes  et  qui  s'écoulaient  par  la  voie  publique. 
Ces  arènes  étaient  regardées  comme  tellement  précieuses, 
qu'un  édit  prononçait  la  peine  de  mort  contre  ceux  qui 
en  auraient  détourné  le  cours. 

On  sentait  peu  le  besoin  d'ouvrir  de  nouvelles  commu- 
nications à  l'intérieur  de  la  ville.  Nous  ne  pouvons  citer 


—    201    — 

en  fait  de  travaux  de  ce  genre  que  la  rue  Velbruck,  encore 
fut-elle  ouverte  par  un  citoyen ,  sans  frais  pour  la  ville  , 
comme  le  constate  le  chronogramme  -. 

Via   VeLbrVCk  DICor 
absqVe  sVMptV    aperlor  ('). 

Ce  qui  manquait  à  la  prospérité  du  pays,  c'étaient 
les  moyens  de  communication  avec  l'extérieur.  Les 
grand'routes  étaient  en  fort  petit  nombre  et  ne  s'éten- 
daient guère  au  loin.  La  route  de  Verviers  ne  date  que 
de  1717  ,  ainsi  que  celle  de  S'-Trond.  Celles  de  Spa  et  de 
Tongres  furent  ouvertes  vers  l'an  1730. 

La  navigation  suppléait  en  partie  à  ce  défaut  de  routes. 


[  '  1  Ces  faits  expliquent  comment  les  impôts  étaient  si  modérés  à  Liège. 
Le  bourgeois  payait  peu  ,  mais  vendait  également  peu. 

Aujourd'hui,  les  exigences  sont  plus  grandes,  le  besoin  de  bien-être 
plus  général  ;  pour  y  satisfaire  ,  il  faut  de  grandes  dépenses  et  ce  que  l'on 
ne  peut  obtenir  des  impositions,  on  le  demande  h  l'emprunt  que  l'accrois- 
sement de  la  richesse  publique  rend  toujours  facile  à  contracter,  les 
villes-  pouvant  être  regardées  comme  des  débiteurs  très-solvables,  en  temps 
de  paix. 

INous  devons  ajouter  qu'autrefois,  quand  la  ville  avait  à  pourvoira 
quelque  dépense  considérable  ,  des  contributions  temporaires  étaient  im- 
posées avec  l'assentiment  des  32  métiers.  Nous  avons  eu  occasion  de  le 
voir  lors  de  la  construction  de  quelques  parties  des  remparts.  Ainsi  encore 
en  1643,  les  métiers  accordèrent  pour  la  construction  du  Pont-des-Arches 
un  dixième  denier  sur  tous  les  biens  immeubles  de  la  cité,  franchise  et 
banlieue.  La  chronique  manuscrite  d'où  j'extrais  ce  qui  précède  ajoute 
«  la  collecte  fut  faite,  mais  la  noblesse  et  le  clergé  se  refusèrent  à  payer 
laissant  toute  la  charge  sur  les  pauvres  bourgeois.  » 

La  même  chronique  porte  encore  «  qu'en  1G51  ,  les  bourgeois  étaient 
»  embrigadés  pour  travailler  à  la  corvée  à  tirer  les  eaux  hors  des  digues 
»  ou  à  en  faire  de  nouvelles  ;  on  faisait  payer  les  défaillants.  » 

En  1676,  on  établit  l'imposition  d'un  vingtième  denier  pour  la  répara- 
tion des  murailles  de  la  ville,  etc. 


—  20-2  — 

Des  barques  conduisaient  par  la  Meuse  à  Maestricht  et  à 
Huy.  Les  patients  passagers  mettaient  souvent  une  jour- 
née entière  à  parcourir  le  trajet.  Une  autre  barque  ,  navi- 
guant sur  rOurte  et  la  Vesdre,  conduisait  à  Chaudfontaine . 
Le  théâtre  liégeois  a  gravé  dans  la  mémoire  les  incidents 
dont  cette  dernière  excursion  était  parfois  accompagnée . 

Nous  avons  rapporté  les  accroissements  successifs,  les 
modifications  diverses  de  la  Cité  liégeoise  ;  on  peut  con- 
clure à-peu-près  de  là  ce  qu'elle  était  à  la  fin  du  XVIIP 
siècle. 

Résumons-nous  pourtant  et  tâchons  d'exprimer  la  phy- 
sionomie de  la  ville  à  cette  époque. 

Si  on  embrassait  du  regard  l'ensemble  de  la  Cité,  on  le 
voyait  partagé  en  trois  massifs  considérables  ,  séparés  par 
le  fleuve  et  le  bras  qu'il  étendait  vers  la  Sauvenière. 

L'un  de  ces  massifs  était  le  quartier  de  l'Ile.  Quatre 
temples  majestueux  s'y  remarquaient.  Divers  ponts  et  plu- 
sieurs passages  d'eau  le  mettaient  en  communication  avec 
la  ville. 

Le  second  massif,  ou  la  Cité  proprement  dite  ,  longeait 
le  cours  de  la  Meuse  depuis  le  pont  Maghin  jusques  aux 
Jésuites,  où  il  touchait  au  quartier  de  l'Isle,  de  là  suivant 
le  bras  de  rivière  dit  de  la  Sauvenière,  il  s'étendait  jus- 
que sur  les  coteaux  :  s'élevant  sur  leur  pente ,  il  of- 
rait  à  la  vue  ,  du  côté  de  la  ville ,  l'amphithéâtre  de  la 
Sauvenière  et  du  Mont-S'-Martin.  Là  se  remarquaient  des 
terrasses  disposées  en  gradins  gigantesques ,  de  grandes 
maisons  de  difî'érents  âges  ornées  de  tourelles  et  les  tem- 
ples imposants  de  S^^-Croix  et  de  S*-Martin  qui  annonçaient 
au  loin  la  Cité. 


—  203  — 

Au-delà  de  l'unique  pont  jeté  sur  le  fleuve  et  portant 
une  massive  tour  crénelée  et  armée  de  huit  canons ,  s'éten- 
dait le  dernier  massif ,  celui  d'Outre-Meuse,  découpé  en 
plusieurs  tronçons  par  les  ramifications  de  la  rivière 
d'Ourte.  Là,  occupant  tout  un  îlot,  on  voyait  le  vaste 
hôpital  de  Bavière  et,  sur  quelques  autres  points,  divers 
établissements  de  bienfaisance. 

Tous  les  cours  d'eau  dont  nous  avons  parlé,  même  la 
Légia  souterraine,  faisaient  mouvoir  des  moulins  employés 
à  différents  usages. 

Les  diverses  parties  de  la  ville  semblaient  de  loin  à-peu- 
près  compactes  tant  la  plupart  des  rues,  demeurées  comme 
au  temps  d'Erard ,  étaient  étroites  et  tortueuses.  Ajoutez 
qu'elles  étaient  assombries  par  la  teinte  que  le  temps  avait 
donnée  à  beaucoup  d'édifices ,  par  les  étages  qui  souvent 
surplombaient  la  voie  publique,  ainsi  que  par  le  nombre 
d'édifices  religieux. 

Toutefois,  après  le  bombardement  de  1791 ,  quelques 
parties  de  la  ville  furent  renouvelées.  De  ce  nombre  sont 
le  marché,  partie  de  la  Goffe ,  le  quartier  d'Outre -Meuse. 

Çà  et  là  quelques  jardins ,  souvent  dépendant  de  mai- 
sons religieuses,  semblaient  par  leur  verdure  des  oasis  au 
milieu  de  cet  amas  de  constructions  et  en  rompaient  la 
monotonie. 

Du  reste  on  voyait  mêlés  des  édifices  de  tous  les  âges. 
—  Ici  les  hauts  combles  gothiques ,  bordés  de  degrés  de 
pierre,  là  des  pignons  de  formes  contournées  et  faisant 
face  à  la  voirie,  ailleurs  des  toitures  modernes.  —  Les  cou- 
vertures en  chaumes  avaient  disparu  de  la  Cité  ;  inter- 

29 


~  204  — 

dites  depuis  le  dernier  bombardement ,  elles  ne  subsis- 
taient plus  que  dans  les  faubourgs. 

Du  milieu  de  ce  confus  amas  de  constructions  hétéro- 
gènes se  dressaient  une  infinité  de  tours,  de  flèches  aiguës, 
de  clochers  variés  qui  hérissaient  de  leurs  faîtes  élevés  la 
silhouette  de  la  Cité.  C'était  un  mélange  bizarre  peut-être, 
mais  dont  l'aspect  était  pittoresque  et  attachant. 

Par  dessus  tout  on  se  plaisait  à  contempler  la  vénérable 
cathédrale.  Les  regards  étaient  arrêtés  par  sa  masse  impo- 
sante ,  par  la  vaste  carapace  qui  la  couvrait  et  semblait 
fatiguer  les  grands  arcs-boutans  dont  elle  était  environnée. 
—  Deux  tours  ,  dites  Tours-de-Sable  ,  la  signalaient  d'ail- 
leurs ainsi  que  la  grande  tour  qui  dominait  toutes  celles 
de  la  Cité  et  semblait  régner  sur  elles. 

Le  dôme  élevé  par  les  Dominicains  n'attirait  guère 
moins  l'attention  par  son  ampleur  et  la  hardiesse  de  son 
élévation. — On  remarquait  encore  les  hautes  nefs  de  divers 
temples  élevant  au-dessus  des  maisons  leurs  grandes  ver- 
rières où.  la  lumière  venait  se  jouer  dans  les  arabesques 
de  leurs  menaux  de  pierre. 

En  parcourant  les  rues ,  il  arrivait  souvent  de  longer  un 
cimetière,  car  chaque  église  paroissiale  avait  le  sien  qui 
recevait  la  dépouille  des  fidèles.  —  La  nécropole  était  dis- 
tribuée dans  la  ville  des  vivants,  mais  elle  ne  se  signalait 
guère  par  ses  monuments  ;  une  humble  dalle,  qui  sollicitait 
la  prière  du  passant,  c'était  en  général  à  quoi  se  bornait  le 
témoignage  du  souvenir  donné  au  défunt. 

Beaucoup  d'habitations  montraient  encore  de  fortes 
grilles  protégeant  les  fenêtres.  Aucun  luxe  ne  signalait 
les  magasins.   On  ne  connaissait   alors  nul  autre  genre 


—  203  — 

de  réclame  que  l'enseigne  qui  parfois  devenait  épigrani- 
matique  :  la  Bonne  Femme,  le  Monde  retourné,  V Odore 
nmiséo  dans  une  pharmacie. 

Les  coins  de  rues  avaient  encore  les  autels ,  les  images 
dont  nous  avons  parlé  à  la  fin  de  la  troisième  époque  (}). 

Dans  quelques  parties  de  la  ville  cependant,  un  no- 
table progrès  se  faisait  apercevoir  dans  les  constructions. 
Les  fontaines  du  Perron,  de  la  Vierge  et  de  S«-Jean 
Baptiste  attestaient  le  talent  de  J.  Delcour.  Les  rues 
Hors-Château ,  Féronstrée ,  les  quais  de  la  Goffe  et  de  la 
Batte ,  les  places  S'-Jean  et  S'-Barthélemi  offraient  à  peu 
près  l'aspect  qu'on  leur  voit  encore.  Le  quartier  de  S'- 
Jacques,  celui  de  la  place  aux  Chevaux  (aujourd'hui  place 
du  Spectacle)  venaient  d'être  reconstruits.  Les  abbayes  de 
S'-Jacques  et  de  S'-Gilles  avaient  été  sécularisées  vers  le 
milieu  du  siècle,  et  la  civilisation,  perdant  sa  teinte  monas- 
tique dans  la  capitale  d'un  prince-évêque  ,  se  sécularisait 
d'elle-même  et  recherchait  davantage  le  bien-être  matériel. 

L'ensemble  de  la  Cité  était  fermé  par  les  remparts  dont 
nous  avons  si  souvent  dû  parler.  Commençant  au  bras  de 
la  Meuse  qui  longeait  le  Mont-S'-Martin  ,  escaladant  la 
montagne,  la  redescendant  pour  remonter  à  S^'-Marguerite, 
à  Hocheporte  et  jusqu'au  sommet  de  Pierreuse  ,  ils  rejoi- 
gnaient la  citadelle  près  du  Grand  Baloir  .De  là  les  murailles 
semblaient  se  précipiter  dans  la  vallée  jusqu'à  la  porte 
Vivegnis;  d'où,  baignés  par  un  large  canal  (qui  servait  de 


(')  En  1797  ,  il  fut  ordonné  de  faire  disparaître  les  symboles  religieux. 
Quelques-uns  échappèrent  à  la  proscrijttion  ,  ou  ,  tirant  leur  origine  dans 
lin  sentiment  \ivace ,  ils  reparurent  plus  lard;  i)Iusieurs  subsistent 
encore. 


—  20G  - 

refuge  à  la  navigation  lors  des  grandes  crues  ou  des  débâcles 
de  la  Meuse),  elles  se  prolongeaient  jusqu'au  pont  Ma- 
ghin. 

A  l'autre  côté  du  fleuve,  ces  remparts  reprenaient  à  S'*- 
Barbe,  se  dirigeaient  sur  la  porte  d'Amercœur,  et,  embras- 
sant tout  le  quartier  d'Outre-Meuse,  ils  venaient  s'appuyer 
à  la  grosse  tour  de  Bêche  dite  l'Arsenal. 

De  distance  en  distance  des  tours  ou  des  bastions  forti- 
fiaient ces  murailles  et  semblaient  autant  de  nœuds  dans 
la  chaîne  des  remparts . 

Autour  de  la  cité  de  nombreux  faubourgs  rayonnaient 
et  s'étendaient  au  loin  ,  puis  vers  S'-Léonard  était  la  pro- 
menade favorite  des  Liégeois ,  montrant  sa  triple  allée 
d'ormes  majestueux  et  leurs  dômes  de  verdure  reflétés 
par  les  eaux  de  la  Meuse  (  ^  ) . 

Les  jours  de  fête  Liège  revêtait  un  caractère  particulier  : 
alors  la  ville  était  toute  retentissante  des  sons  d'une  infinité 
de  cloches  dont  les  voix  bruyantes  partaient  de  toutes  les 
ouvertures  de  ces  tours  et  de  ces  flèches  perdues  dans  les 


(']  Le  peuple  avait  toutefois  d'autres  lieux  de  réunion  ,  mais  ces  lieux 
ne  devaient  leurs  charmes  qu'à  la  nature  —  l'art  ne  s'y  mêlait  point. —  Les 
mœurs  étaient  simples ,  on  croyait  que  la  verdure  riante  et  émaillce  ,  la 
vue  des  coteaux  gracieux  devaient  suffire  au  plaisir. 

Ainsi  le  mois  de  mai  appelait  aux  danses  matinales  du  fond  Pirettc;  la 
S'-Henri  à  la  citadelle  où  les  marchands  de  comestibles  aflluaicnt  remplis- 
sant l'air  de  leurs  cris  dont  feu  le  D^  Bovy  dans  ses  Promenades  historiques, 
s'est  complu  à  nous  transmettre  le  souvenir. 

Quant  au  Pré  Mativa ,  il  obtenait  une  laveur  plus  constante.  On  aimait 
son  air  champêtre  qui,  dans  toute  sa  simplicité  native,  inspira  la  muse  des 
poètes  non  moins  que  le  pont  des  Arches.  Aussi  pour  s'y  rendre  on  n'était 
pas  rebuté  par  la  longue  attente  du  bateau  de  Dèche,  qui  les  jours  de  fêle 
pr)uvait  à  peine,  à  force  de  rames,  suffire  à  l'affiuence  du  monde. 


—  207  — 

nuages.  Elles  appelaient  de  toutes  parts  les  fidèles  à  la 
prière  et  aux  solennités  des  temples  (  ^  ) . 

On  peut  ne  pas  aimer  les  cloches,  ou  parfois  être  impor- 
tuné de  leur  sonnerie  trop  réitérée  ,  mais  tant  de  cloches 
émues  ensemble  ,  tant  de  bronze  frémissant  à  la  fois,  im- 
pressionnait infailliblement  par  un  caractère  religieux 
marqué  au  coin  de  la  grandeur. 

Telle  était  à  la  fin  du  XVIIF  siècle  la  Sancta  Legia 
eccîesiœ  romanœ  Filia. 

Après  diverses  révolutions  qui  contribuèrent  à  en  changer 
l'aspect ,  il  lui  était  réservé  de  se  transformer  de  nos  jours 
et  de  s'accroître  considérablement  par  l'effet  d'un  prodi- 
gieux développement  d'industrie. 

Dans  un  siècle  tel  que  le  nôtre ,  oii  les  événements  se 
pressent,  l'oubli  vient  vite  :  afin  que  l'image  de  la  vieille 
Cité  ne  s'efface  pas  entièrement ,  autant  que  cela  peut  dé- 
pendre de  nos  efforts,  nous  avons  tâché  d'en  reproduire  les 
traits  généraux  et  d'en  raviver  les  couleurs  dans  ces  pages 
qui  peut-être,  grâce  à  leur  sujet,  ne  paraîtront  pas  dénuées 
de  tout  intérêt  à  ceux  qui  aiment  à  reporter  leur  pensée 
vers  la  mémoire  des  aïeux  et  des  choses  de  la  patrie. 


A.   Cralle. 

Mai   1860. 


(']  On  prélendail  qu'il  se  disait  à  Li'jge,par  jour  autant  de  messes  qu'à 
Rome.  Phil.  de  Commincs  écrit  l'avoir  ouï  dire  au  seigneur  d'IIimber- 
eourlqui  connaissait  bien  la  cité. 


1 


RECHERCHES 


SUR 


LES  CARTES  DE  LA  PRINCIPAUTE  DE  LIEGE 


ET   SUR 


LES  TLANS  DE  \A  VILLE 


INTRODUCTION. 


Possédant  moi-même  un  grand  nombre  de  cartes  et  de 
plans  gravés  du  pays  de  Liège  et  de  la  ville  ,  et  ayant  été 
à  même  d'en  voir  d'autres  dans  quelques  collections  par- 
ticulières ,  j'ai  conçu  l'idée  de  faire  une  énumération  de 
ces  cartes  et  de  ces  plans  ,  ce  qui  n'existe  pas  encore ,  et 
ce  qui ,  cependant ,  peut  être  utile  aux  personnes  dési- 
reuses de  connaître  cette  série  de  publications  ,  et  peut- 
être  de  compléter  leurs  collections  ou  tout  au  moins  de 
recueillir  des  renseignements  sur  les  éléments  dont  elles 
sont  composées. 

J'avais  fait  la  même  chose  pour  la  ville  de  Tournai,  et 
mon  travail  a  été  favorablement  accueilli  par  la  Société 
historique  et  littéraire  de  cette  ville.  J'espère  donc  que  ce- 
lui-ci sera  également  bien  reçu  par  l'Institut  archéologique 
liégeois,  etj'oselelui  offii'ir  avec  confiance.  J'ai  été  d'ail- 
leurs encouragé  par  plusieurs  des  membres  de  cette  Société, 
et  tous  les  portefeuilles  particuliers  m'ont  été  ouverts 
avec  empressement  pour  la  réalisation  de  mon  travail  ; 
je  dois  entr' autres  des  remercîments  à  M.  le  chanoine 
Henrotte  et  à  M.  Ulysse  Capitaine  ,  dont  les  collections 


—  210  — 

nombreuses  et  choisies  ont  été  mises  à  ma  disposition 
avec  la  plus  grande  obligeance. 

J'ai  divisé  mon  travail  en  deux  parties  ,  les  cartes  et  les 
plans.  Dans  les  cartes,  j'ai  admis,  outre  celles  qui  repré- 
sentent le  pays  de  Liège  en  entier  ,  les  cartes  partielles , 
telles  que  celles  de  l'ancien  duché  du  Limbourg,  du  mar- 
quisat de  Franchimont,  etc. , les  plans  de  batailles,  les 
cartes  donnant  les  environs  des  villes  ,  enfin  toutes  les 
cartes  dont  l'échelle  est  plus  petite  que  celle  de  1  à  20,000. 

Dans  les  plans,  j'ai  compris  tout  ce  qui  était  à  l'échelle 
de  1  à  20,000  ou  à  une  plus  grande  échelle.  J'ai  admis 
également  les  vues  de  la  ville  entière  ou  d'une  très-grande 
portion  de  la  ville  :  j'ai  également  du  décrire  les  plans  de 
quartiers  séparés. 

Je  sais  très-bien  que  mon  travail  n'est  pas  complet  ; 
je  ne  le  regarde  que  comme  une  ébauche ,  un  cadre  dans 
lequel  il  y  a  beaucoup  de  vides  ,  que  l'on  m'aidera  ,  j'es- 
père, à  remplir.  Je  compte  pour  cela  sur  l'obligeance  des 
amateurs. 


PREMIÈRE  PARTIE. 


CASTES     ffiRAYKES. 


J'ai  réparti  les  cartes  en  plusieurs  chapitres,  d'après  les  diffé- 
rentes modiflcations  subies  par  le  pays  dans  sa  domination  et  dans  la 
forme  de  son  territoire.  En  effet,  il  n'y  a  pas  de  comparaison  entre 
l'ancien  pays  de  Liège  sous  le  gouvernement  des  évéques  et  le  même 
pays  sous  la  domination  française ,  hollandaise  ou  belge.  Il  y  a  même 
encore  des  différences  de  l'une  de  ces  trois  dernières  dominations  à 
l'autre.  J'ai  donc  fait  quatre  chapitres,  partagés  comme  suit  : 

Chapitre  f.  Evêché  et  principauté  de  Liège  ('),  comprenant  72 
caries. 

Chapitre  II.  Département  de  l'Ourthe  (1793-1814),  comprenant 
5  cartes. 

Chapitre  III.  Province  de  Liège  (1814-1850),  comprenant  6  cartes. 

Chapitre  IV.  Province  de  Liège  (1850-1 8G0j,  comprenant  21 
caries. 

Les  caries  du  chap.  I  vont  du  n»  i  au  n"  72  :  les  premières  sont 
en  latin.  Ainsi  du  n**  1  au  n»  5G  (1 582  à  1  fiOG) ,  nous  avons  le  Leo- 
diensis  episcopatas ,  le  Leodiensis  diocesis  et  le  l'rinc'ipatus  Leo- 

(  ^  ]   La  principauté  ou  pays  de  Liège  est  moins   étendu  que  l'évèché 
considéré  comme  diocèse,  celui-ci  ayant  dans  son  ressort,  outre  la  princi- 
pauté de  Liège,  une  partie  du  Hainaut  français,  du  Luxembourg,  du  Lim 
bourg,  de  Juliers,  etc. 

50 


—  ^u  — 

dïensïs ,  tandis  que  du  n"  57  au  n*  72  (1700  à  1794),  nous  avons 
VEvèché  et  la  Principauté.  Presque  toutes  ces  cartes  donnent  le  pays 
en  entier  :  il  faut  d'abord  en  excepter  huit,  n°s  g,  7,  8,  16,  21,  23  , 
27  et  40,  qui  donnent  l'ancien  duché  deLimbourg,  une,  n"  2,  qui 
donne  le  comté  de  Valkenborg  et  de  Dalhem  ;  deux,  n"  58  et  59  , 
qui  ne  donnent  que  les  environs  de  Liège  (47C8)  ;  deux,  n"  57  et  61, 
qui  ne  donnent  que  les  environs  de  Spa  (1763  et  4782);  deux, 
n°«  50  et  31  ,  pour  la  première  bataille  de  Neerwinden  en  1693;  six, 
n"  44  à  n"  49,  pour  la  bataille  de  Rocour  en  1746  ;  cinq,  n"  57  à 
n°  61 ,  pour  la  deuxième  bataille  de  Neerwinden  en  1795,  juste  cent 
ans  après  la  première  ,  et  enfin  une  ,  le  n"  72  ,  pour  la  bataille  de 
l'Ourthe  en  1795  et  1794. 

Ainsi,  d'abord,  la  guerre  nous  fournit  des  caries  pour  les  batailles 
de  1693, 1746, 1747  et  1795;  le  plaisir  vient  ensuite,  Spa  commence 
à  attirer  des  étrangers;  les  guides  commencent  à  paraître,  en  1763  cl 
et  1782. 

Après  les  batailles  de  1795  ,  nous  devenons  français  et  le  départe- 
ment de  rOurthe  est  formé.  Les  cinq  cartes  que  nous  avons  de 
ce  département  forment  le  chap.  II,  qui  comprend  les  n"'  73  à  77,  de 
4801  à  1812. 

Dans  le  chap.  III,  qui  nous  donne  les  cartes  de  la  province  de 
Liège  sous  le  gouvernement  des  Pays-Bas ,  nous  avons  encore  deux 
cartes  pour  les  environs  de  Spa  ,  n°  78  et  n°  79  (1816  et  1820), 
trois  cartes  de  la  province  entière  ,  n"^  80  ,  81  et  83  (1824  à  1830) 
et  une  des  environs  de  Liège,  n"  82,  en  1828. 

Le  chap.  IV,  comprenant  les  cartes  de  la  province  de  Liège  sous  le 
gouvernement  actuel,  nous  donne  dix  caries  de  la  province  en  entier, 
ce  sont  les  n"^  84  à  87,  93  à  91),  99  et  103  (1832  à  1858).  Nous 
avons  en  outre  cinq  cartes  des  environs  de  Spa  ,  n**  88  à  91 
et  n«  100  (1842  à  1855),  une  des  environs  de  Chaudfonlaine,  n»  98 
(1853);  enfin  la  spéculation  apparaît,  les  projets  de  chemins  de 
fer  arrivent  et  nous  fournissent  cinq  caries  ,  n"^  92,  97,  101,  102 
et  104  (1843  à  1860). 


CHAPITRE  I. 

ÈVÉCHÉ    ET    PRINCIPAUTÉ   DE    LIEGE. 
1570. 

N»  \.  Carte  intitulée  :  Leodiensis  diœcesis  Ujpus.  Avec  une  échelle. 
Le  nord  y  est  placé  à  gauche. 

Larg.  0">  47,  haut.  O"»  36. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Tlieatrum  orbis  terrarum,  par 
Abraham  Ortelius.  Anvers,  1570. 

4582. 

N"  2.  Carte  intitulée  :  Leodiensis  episcopaïus  delineatio.  Celle 
carte  n'a  pas  d'échelle.  Le  nord  est  placé  à  gauche.  On  n'y  a  indiqué 
que  peu  de  villes. 

Larg.  O"  305,  haut.  0"  22. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Description  de  touts  les  Pais 
Bas  autrement  appelés  la  Germanie  inférieure  ou  Basse  Allemagne^ 
par  Messire  Louis  Guicciardin  ,  Gentilhomme  Florentin.  Anvers, 
Christophe  Plantin,  1582.  i  vol.  in-folio.  N"  76. 

Edition  italienne  du  même  ouvrage.  Anvers.  Christophe  Plantin, 
1588.  1  vol.  in-folio.  N"  76. 

Edition  hollandaise  du  même.  Amsterdam,  P.  Monianus,  1612. 
1  vol.  in-folio,  N"  98,  page  382. 

Edition  latine  du  même.  Amsterdam,  G.  Janssonius,  1613.  1  vol. 
in-folio.  N°      ,  page  500. 

Edition  française  du  même.  Amsterdam,  Jean  Janssonius,  1623. 
i  vol.  in-folio.  N°  98. 

Edition  latine  du  même.  Amsterdam,  G.  Janssonius,  1646.  1  vol. 
in-folio.  N"      ,  page  194. 


—  214  — 

1592. 

N«  3.  Carte  intitulée  :  Leodiensis  episcopal:^  Johan  Bussemecher 
exe.  Coloniœ  ('  ).  Avec  une  échelle,  une  noiice  sur  l'origine  de  Liège, 
en  lalin,  et  le  portrait  de  levèque  Eincst  de  Bavière. 
Larg.  0"'  2G5,  liaut.  0-"  20. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Fascicutus  geographicus  A»{per) 
Math.  Tnadiim  scuipiorcm  Colonies,  lo92.  4  vol.  in-4. 

1601. 

N°  4.  Carte  intitulée  :  Leodlens.  episcop. 

Larg.  O'"  10,  haut.  0"  07. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Ephome  îhealri  OrleUanï,  prœ~ 
cipuarumorbisregionnmdclineat'ioncs,clc.  Anvers^J.-B.Vrienlhim, 
d60i.  l  vol.  in-8,  oblong. 

1S98-1G05. 

N^  S.  Carte  de  Tévèché  et  seigneurie  de  Liège. 
Anlwerpïœ,  Orielii  (*). 

1605 

N°  G.  Carte  intitulée  :  Lïniburgens'is  ducatits  tabula  nova  excusa 
sumptibns  Joan.  Bapiista  Vrinis  œmxdi  sludlï  geographiœ  D.  ab. 
Orielû.  P.  M.  cosnwgraphi  rcgli,  elc.  Avec  une  noiice  commençant 
ainsi  :  Iltustrissimo  dociissimoqiie  domino.  D.  Gastoni  Spinolœ,  eic- 
1603. 

Larg.  0'"40,  l'.aut.  O-^ô?  ou  plus. 

Le  seul  exemplaire  de  celle  carte  que  j'ai  rencontré  ,  appartient  à 
M.  le  chanoine  Ilenrotle  :  il  est  rogné  à  la  partie  inférieure. 

(']  Bussemecher  (Johan),  graveur  au  burin  et  éditeur,  travaillait  à 
Cologne  de  1590  à  iCM.  Charles  Le  Blanc  dans  le  Manuel  de  Vamnleiir 
d'eiilampea,  tome  I.  page  o.iï.  donne  une  suite  de  22  numéros  dans  lesquels 
le  Fasclculus  geographicus  n'est  pas  compris. 

(*] Toutes  les  cartes  inarquceR  d'un  (*]  sont  celles  qui  sont  indiquées  dan»  la  Bi- 
bliothèque historique  do  la  France,  par  Lclong.  A'u  201'J-'22,  et  'iOGG,  et  sur 
lesquelles  je  n'ai  jni  recueillir  de  rcnseigncmenls. 


—  215  — 

4003. 
N"  7.  Carie  intitulée  :  Limburgensis  ducalus  nova  descripiio  auc- 
tore  jEgidio  Marlïni.  Anno  domini  1603.  Avec  une  échelle  et  les 
armoiries  de  l'empire. 

Larg,  0"'433,  haut.  0">57d. 
Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Gerardi  Mercaloris  allas  sive 
cosinogrupkicac  méditation  es  de  fabrica  nnindi  et  fabrkati  figura. 
Prhnùm  à  Gerardo  Mercalore  inclioalœ  deindè  à  Jitdoco  Uondio, 
elc,  {^).Edilio  nova.  Sumplibus  et  tijpis  œneis  ffenrici  Ilondii. 
Anno  1607.  i  vol.  in  folio,  page  230  (2). 

4616. 

No  8.  Carte  intitulée  :  Limburgensis  ducalus  nova  descriptio  auc- 
iore  /Egidio  Martini.  Anno  4616.  Vissclier  excudit.  4625.  Avec  les 
armoiries  de  l'empire  et  une  petite  vue  de  Limborcli. 
Larg,  0"'47,  haut.  0'"555. 
Se  trouve  dans  le  même  ouvrage  que  le  précédent,  page  2o2. 

4  007  ? 

No  9.  Carte  intitulée  ;  Leodicusis  diœcesis  tijpus.  Baptisia  Doclc- 
comius  sculp.  (^),  Avec  deux  échelles.  Le  nord  est  à  gauche. 

(  '  )  Hoadius  (Jodocus)  né  à  Wacken,  village  de  la  Flandre  occidentale, 
en  4546,  selon  l'opinion  lapins  probable,  et  mort  en  1611 ,  apprit  sans 
maître  à  graver  ot  à  dessiner  sur  le  cuivre  et  sur  l'ivoire  ,  et  à  fondre  les 
caractères  d'imprimerie.  Il  excellait  dans  tous  ces  genres. Il  publia  un  grand 
nombre  de  cartes  géographiques  et  hydrographiques.il  publia  aussi  l'atlas 
de  Gérard  Mercator ,  augmenté  et  corrigé  ,  en  1607.  C'est  celui  dont  il 
est  ici  question.  —  Bibiiotheca  Delgica,  par  fopplns.  1739  ,  page  708.  — 
Biograph'e  du  royaume  des  Pays-Bas,  par  Delven.ne  Tome  I,  page  518. 
—  Manuel  de  l'amalcur  d'estampes,  par  Ch.  Le  Bl\nc.  Tome  II,  page  282. 

(2)  Hondius  (Henri)  le  vieux  dessinateur  et  graveur  au  burin,  né  à 
Dufîel  en  1573,  élève  de  Hans  Vredcman  et  de  Johann  Wicricx,  mourut  en 
1610.  Ch.  Le  Blanc  fait  élever  son  œuvre  à  27  numéros.  Il  ne  parle  pas  de 
cartes.  — Manuel  de  l'amafeur,  etc.  Tome  II,  page  381. 

(î)  Deulcchum  (Baptisia],  graveur,  travaillait  en  Hollande  au  commen- 
cement du  XYll--  siècle.  —  Ch.  Le  J5l\nc.  Manuel  de  l'amateur,  etc.  Tome 
II,  pa3('l-21. 


—  216  — 

Larg.  0"'47,  haut.  0"ôili 

Se  trouve  dans  le  même  ouvrage  que  le  précédent,  page  552. 

1C09,  1G13,  4619. 

N"  iO.  Cartes  de  l'évèché  et  de  la  seigneurie  de  Liège. 
Amstelodami,  Hcnd'iï  (*). 

1634. 

N"  1 1.  Carte  intitulée  :  Leodiensis  diœcesis.  Avec  une  échelle. 

Larg.  O'"  19,  haut.  0""  12. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Atlas  tnlnor  Gerardi  Mercatoris 
a  J.  Hondio  plurimïs  œneis  tabiiUs  aucius  et  ïllusiralus  :  denuo 
rocognit  :  addîtisque  novis  delinealionibiis  emendatu&.  Amstero- 
da77ii  ex  officina  Joamiis  Janssonii,  i  654. 

1659. 

N"  i2.  Carte  intitulée  :  Tabula  chorographica  principaïus  Leo- 
diensis et  comitatiis  Lossensïs;  aiictore  Joanne  Manielio.  In-folio. 
Amstelodamï,  Uoiidïi  (*). 

1642. 

N'  15.  Carte  intitulée  :  Diœccsis  Leodiensis  accurata  tabula. 
Amstelodamï  sumplibus  Uenricï  llondti.  Avec  une  dédicace  en  latin 
à  Jean  Leroux  ,  marchand  d'Amsterdam,  et  les  armoiries  de  la  ville 
de  Liège. 

Larg.  O^Si,  haut.  Ora455. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Le  nouveau  théâtre  du  monde 
ou  nouvel  allas.  Amslerdami ,  apud  Joannem  Janssonimn.  Anna 
1642.  5  vol.  in-folio,  tome  I. 

1642. 

N"  14.  Carte  in[itn]êc  :  Ducalus  Limburg.  Amstelodamï,  sump- 
tibus  Uenricï  Ilondiï.  Avec  deux  échelles. 

Larg.  0»455,  haut.  0'"565. 

Se  trouve  dans  le  même  ouvrage  que  le  précédent.  Tome  H. 


—  217  — 

4  6S2. 

No  15.  Carie  intitulée  :  Leodïensis  diocesis.  L'Est  se  trouve  en 
haut  de  la  carte. 

Larg.  0'"i2a,  Iiaut.  O'^S^. 

Se  trouve  dans  I  édition  laline  do  Guicliardin.  Amsielodami , 
apud  Joannem  Janssonium  Juniorenif  iG52.  i  vol.  in-12. 

1Cd7. 

No  16.  Carte  intitulée  :  Eburoncs,  qui  posteà  Tungri.Parlie  sep- 
tentrionale du  diocèse  de  Vévesché  de  Lijége.  Partie  de  Vesiat  et  sei- 
gneurie de  Lyège,  duché  de  Limhourg.  Par  N.  Sanson  d'Abbeville , 
géogr.  ord.  de  S.  M.  Avecq  privilège  pour  20  ans.  A  Paris  ,  chcx 
l'auteur,  1637.  Avec  quatre  échelles. 

Larg.  OnSS,  haut.  0™395. 

Se  trouve  à  la  bibliothèque  de  la  ville  de  Liège. 

1697. 

N"  17.  Carte  intitulée  :  Pœmani  in  Eburonibus.  Partie  du  diœcêse 
de  Liège.  Partie  du  duché  de  Luxembourg,  divisée  en  ses  principales 
jurisdiciions ,  par  N.  Sanso7i  ,  d'Abbev.  ,  géogr.  ord.  de  S.  M. 
Avecq  privilège  pour  20  ans.  A  Paris  ,  chez  l'auteur  .  1657.  Avec 
trois  échelles. 

Larg.  0™52,  haut.  O^ôS. 

Se  trouve  à  la  bibliothèque  de  la  ville  de  Liège. 

1660. 

N"  18.  Carte  intitulée  :  Lcodiensis  diœc. 

Larg.  O^IS,  haut.  0"H5. 

Se  trouve  dans  la  collection  de  M.  le  chanoine  Henrotte. 

1669. 

N°  11).  Carte  de  l'évêché  et  seigneurie  de  Liège,  in-folio. 
Amstelodami,  GuiUielmï  et  Joannis  Blaeu  {*). 


218  — 


1G70  ? 


N'  20.  Carte  intitulée  :  Diœcesis  Leodiensis  accurata  lahuln.  D. 
de  la  Feuille.  Amsierdain.  2  P.  IG.  Avec  une  échelle  et  les  armes  de 
Liège.  N'est  pas  orienté. 

Larg.  O-^SS,  haut.  0">1G. 
Fait  partie  de  la  collection  de  M.  le  chanoine  lienrolle. 

1G70  ? 
N"  21.  Carte  intitulée  :  Ducalus  Limhurg.  La  feuille  exe.  7. 
Larg.  0™22,  haut.  0™lo. 
Fait  partie  do  la  collection  de  M.  le  chanoine  Ilenrotte. 

1G70  ? 

N°  22.  Carte  intitulée  :  Comilatus  Valkcnborrj  et  Dalem.  La 
feuille  exe.  8. 

Larg.  0™25,  haut.  0"Mo 
Fait  partie  de  la  collection  de  M.  le  chanoine  Henrolte. 

1670  ? 

N"  23.  Carte  inlilulëe  :  Episcopattis  et  principatus  Leodiensis  et 
Namtircensis  comiiaiiis  cum  Brabantiœ,  Liixeinburgi,  etc.,  finiiimis 
tijpus  novissimus  auciore  F.  de  Wit.  Amsielodami  ciimprivilegio 
potenlissimor  :  D,  Dominorum  ordinumHollandiœ,  Weslfrisiœ,  etc. 
Avec  deux  échelles,  les  armes  de  Liège  et  de  Namur,  une  Nolaratu 
explicaiio  en  latin  et  en  français  et  une  note  en  français  relative  au 
duché  de  Bouillon. 

Larg.  0">485,  haut.  0'"S7. 

Fait  partie  de  la  collection  de  M.  Ulysse  Capitaine. 

1G70  ? 

IN"  24.  Carte  intitulée  :  Tabula  episcopatuum  Leodiensis  et  Colo- 
niensis  Trevirensis  lit  et  Ducaium  Juliacensis  et  Montensis  novis- 
sima  et  accuratissima.  Per  T.  Danckerts.  Amstel.  cum  privilégia 
ordin.  Ilolland.  et  Wesifrisiœ.  Avec  deux  échelles;  les  armoiries  de 
Liège,  celles  de  l'empire  et  celles  de  Juliers. 


219 


Larg.  0"'56,  haut.  O^'iS, 
So  trouve  h  la  bibliothèque  de  la  ville  de  Liège. 

1G70  ? 
N"  2o.  Carte  intitulée  :  Tabula  ducatus  Lïmhurch  et  comitalus 
Vnlckerihurcli  in  lucein  édita  a  F.  de  Wu.  Gedrucht  l'Amsterdam 
by  Frederick  de  Wit  in  de  Calverslraat  bij  den  Dam  in  de  wHte  PaS' 
caeri.  Avec  deux  échelles  et  les  armoiries  de  l'empire. 
Larg.  0™o5,  haut.  0"4a. 
Se  trouve  à  la  bibliothèque  de  la  ville  de  Liège. 

1672. 
N°  26.  Carte  intitulée  :  Estai  el  seigneurie  de  Vêvesché  de  Lijège 
ou  sont  les  comtés  de  Ilasbairi  de  Lools  et  de  Ilorn  ,  le  marquisat 
de  Franchimonl  el  le  pays  de  Condroz.  Tiré  des  mémoires  les  plus 
nouveaux,  par  le  S^  Sanson,  géographe  ordinaire  du  Pioy.  A  Paris, 
chez  IL  Jaillot,  joignant  les  grands  Aiigustins,  aux  Deux  Globes. 
Avec  privilège  du  Boy,  1672  (').  Avec  quatre  échelles  et  des  remar- 
ques. 

Larg.  0"'41,  haut   0"'9;j. 

Se  trouve  à  la  bibliothèque  de  la  ville  de  Liège. 

1675. 
N°  27.  Carte  intitulée  :  Le  duché  de  Limbourg  et  l'évêché  de 
Liège,  par  P.  Du  Val,  géographe  du  Ptoy.  A  Paris,  chez  fautheur, 
en  Cfsle  du  Palais  sur  le  ([uay  de  l'Orloge,  proche  le  coin  de  la  rue 
de  Harlay.  Avec  privilège  du  Rojj^  1675.  Avec  une  échelle  ,  les  ar- 
moiries de  Liège  et  de  l'empire. 

Larg.  0"'57,  haut.  O^SO. 

Se  trouve  à  la  bibliothèque  de  la  ville  de  Liège. 

*  *  * 

N"  28.  Carte  do  l'évêché  de  Liège,  par  Guillaume  Sanson.  Paris, 
in-folio  (*). 

(']  Jaillot  (Hubert),  graveur  au  burin,  travaillait  à  Paris  à  la  fin  du 
XYII"  siècle  et  mourut  en  1712  :  il  a  principalement  gravé  de  la  topogra- 
phie. —  Ch.  Le  Bl.snc.  Manuel  de  l'amateur  d'estampes.  T.  II,  p.  418. 

ôl 


220 


1(J81-lC8y. 
No  29.  Carte  de  levêchê  de  Liège.  Paris,  Jaillot,  in-folio  (*) 

1693. 

N"  30.  Carte  intitulée  :  Ordre  de  halaïUe  de  Varmée  des  alliés 
dans  le  camp  de  Neenvinde  attaquée  le  2^  jnillei  1G93  par  l'armée 
du  Roij ,  commandée  par  M .  lemareschal  de  Luxembourg. 
Larg.  0™2Cy,  haut.  0"'!9. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Les  forces  de  l'Europe^  ou  des. 
crîpiion  des  principales  villes  avec  leurs  fortifications,  dessinées,  etc., 
recueillies  par  les  soins  du  sieur  De  Fer,  Beaulieuy  etc.  Paris,  1695. 
i  vol.  in-folio,  oblong.  Cinquième  partie.  N»  24. 

J693. 

N^Sl. Carte  intitulée  :  Begenein  an  der  ztim  ireffen  fertig steliende 
armée  der  aUiirtcn  in  ihrein  lage  bey  Neenvinde  ,  und  des  Franzô- 
sischen  unter  dem  maréchal  de  Luxembourg ,  1G95,  den  iQ  jul. 
Larg.  O^Si,  haut.  0™23. 

Fait  partie  de  la  collection  de  M.  le  capitaine  Dcjardin. 

1695-1G96. 

No  32.  Carte  de  l'évèché  de  Liège  ,  par  Nicolas  De  Fer.  Paris , 
in-folio  n. 

1691)  ? 

N"  33.  Carte  intitulée  :  Leodiensis  episcopatus  in  omnes  subja- 
cenies  provincias  distincte  divisas  ,  per  Nicolaum  Visscher.  Amst., 
Bat.,  cum  privilegio  ordinum  tlollandiœ  et  Wcst-Frisiœ.  Avec  deux 
échelles. 

Larg.  0°»54,  haut.  0'"44. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  inliliilé  :  Diverses  cartes  de  géographie 
oii  l'on  peut  voir  le  siège  de  la  guerre  dans  tout  le  monde  comme 
dans  les  pays  de  Flandres,  de  Brabant ,  de  Liège ,  d'Allemagne ,  de 
France,  d'Espagne,  de  Portugal,  d'Italie,  de  Pologne,  de  Moscovîe, 
en  Amérique,  etc.,  recueillies  et  publiées  à  Amsterdam ,  par  Nicolas 
Visscher,  avec  privilège  des  états  généraux. 


—  221   — 

Le  litre  esl  en  trois  langues,  en  latin,  en  français  et  en  hollandais. 

Il  y  a  un  faux  titre  gravé  par  Gérard  de  Lairrsse  ,  comme  suit  r 
Atlas  îitinor  sive  (oiiiis  orbis  terrarum  contracta  delinea  :  ex  cona- 
tibusNico.  Visscher.  Amst.^  Bat.  l  vol.  in-folio. 

1093. 

N»  54.  Carte  intitulée  :  Leodiensis  episcopatvs  pa7-s  septentrionalis 
comprehendensjcomilalum  Losscnsem  et  Hornanum,  per  Nicolaum 
Visscher.  Amst.,  Bat.,  cum  pri'v'd.  ordin.  gênerai.  Belg'ù  Fœderati. 
Avec  deux  échelles,  et  un  indicateur.  Les  indications  sont  en  hollan- 
dais. 

"    Larg.  O'^oG,  haut.  0^40. 
Se  tr'ouve  dans  le  même  ouvrage  que  le  précédent. 

169y  ? 

No  35.  Carte  intitulée  :  Leodiensis  episcopalus  pars  média  com- 
prehendcns  Ilasbaniœ  comiiaium,  Franc himontis  marcliionalum  , 
Siahulense  principaium  et  Condrusîum,  per,  etc.  Les  indications  sont 
en  français. 

On  y  voit  les  fortifications  faites  autour  du  couvent  delà  Chartreuse 
à  Liège  en  1692. 

Lorg.  0"''6Q,  haut.  0"4G. 

Se  trouve  dans  le  même  ouvrage  que  le  précédent. 

lG9t). 

No  oG.  Carte  intitulée  :  Diœcesis  Leodiensis  accui'ala  tabula.  Avec 
une  (k'hcllc. 

Liirg.  0^24,  haut.  O'nIG. 
Se  trouve  dans  l'ouvrago  intitulé  :  Theatrum  Belgïi  fœderati  quin- 
quagintaiabidis  geugrnplùcis  exhibens  XVIl provincias  belgicas  cum 
iconibus  duciitn,   comiiatwn,  etc.  Rotlerodami ,  Pelrus   Va}i  der 
Slaarl,  169 G,  1  vol.  in-8. 

1700. 

No  37.  Carte  intitulée  :  Estât  et  seigneurie  de  l'Evesché  de  Lyège 
ou  sont  les  com'és  de  IJasbain  ,  de  Lootz  et.  de  Uorn  ,  le  marquisat 


—  222  — 

de  Franchimont  el  le  pays  de  Condroz  lire  des  mémo'ires  les  plus 
nouveaux,  par  le  sieur  Sanson,  géographe  ordinaire  du  Roy.  A  Pa7'is, 
chez  H.  Jaillot ,  joignanl  les  grands  Augiisl'ins  ,  aux  deux  globes. 
Avec  privilège  du  Roy  ,  1700.  En  deux  feuilles.  Avec  quatre  échelles 
et  (les  Remarques. 

J'ai  cité  au  n"  26  une  édition  de  celte  carte  de  1072  :  elle  est  plus 
petite  en  hauteur  que  celle-ci. 

Larg.  0"'41,  haut.  0"'Si5. 

Fait  partie  de  la  collection  de  M.  Ulysse  Capitaine. 

1709  ? 

N<^  38.  Carte  intitulée  :  Diœcesis  Leodiensis  accurala  tabula.  Ca- 
rolus  Allard  excudtt.  Avec  deux  échelles  et  les  armoiries  de  Liège. 

Un  autre  exemplaire  de  la  même  carie  porte  :  Jfugo  Allardi  ex- 
cudit{^). 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  La  galerie  agréable  du  monde 
où  l'on  voit  en  un  grand  nombre  de  cartes  très-exactes  et  de  belles 
tailles  douces  les  principaux  empires  ,  ro'iaumes,  etc. ,  le  tout  mis  en 
ordre  et  exécuté  h  Lt'ide  par  Pierre  Vaii  der  Aa.  marchand  li- 
braire. 00  vol.  in-folio,  reliés  en  55.  Tomes  XV et  XVI,  n»  102.  Cet 
ouvrage  est  une  collection  de  200  cartes  faites  sur  les  voyages  de  long 
cours  ,  depuis  1240  jusqu'en  1090,  jointes  à  un  grand  nombre  de 
figures  représentant  des  villes,  des  maisons  de  campagne,  des  céré- 
monies de  différents  peuples  ,  des  plantes  ,  des  animaux.  Ces  200 
cartes  se  trouvent  aussi  séparément  en  un  atlas. 

1709. 

TS'"  39,  Carte  intitulée  :  Lèvêché  de  Liège  suivant  les  nouvelles 

(')  D'après  Ch.  Le  Blanc,  Karl  AllanI  travaillait  à  Amsterdam  vers 
1730,  et  Hugo  Allardt  travaillait  de  1657  h  IGCO.  Ce  n'est  donc  pas  d'aucun 
de  ces  deux  dont  il  est  ici  question  ,  à  moins  que  ce  ne  soit  une  ancienne 
planche  gravée  par  Hugo  Allardt  qui  aura  clé  placée  dans  Touvragc  cité 
ici,  ce  que  son  titre  latin  peut  encore  faire  supposer.  On  aura  ensuite  plus 
tard  substitué  le  nom  de  Carolus  Allard  à  celui  de  Hugo  AUart.  —  Manuel 
de  l'amateur  d'estampes.  ïom.  I,  page  2i. 


—  223  — 

ohserv  allons  de  M es&"  de  V  Académie  royaledes  sciences,  etc.,  augmen- 
tées de  nouveau  à  Leijde,  par  Pierre  Van  der  Aa.  Avec  privilège  (  '  ). 
Avec  deux  échelles. 

Larg.  0'"28,  haut.  0">215. 

Se  trouve  dans  le  même  ouvrage  que  le  précédenl.  Ternes  XV  et 
XVI,  n"  105. 

1709. 

N'  40.  Caite  intitulée  :  Le  duché  de  Limbourg  suivant  des  nou- 
velles observations  de  MosS^^  der  Académie  royale  des  sciences,  etc., 
augtneniécs  de  nouveau  à  Leijde,  chez  Pierre  Van  der  Aa.  Avec 
privilège.  Avec  deux  échelles. 

Larg.  0'"29,haut.  0'"21d. 

Se  trouve  dans  le  même  ouvrage  que  le  précédent.  Tomes  XV  et 
XVf,  n«  104. 

1740  ? 

N"  41.  Carte  intitulée  :  Carie  de  la  Principauté  de  Liège  el  de  la 
Comté  de  Namur  tirée  des  observations  faites  sur  les  lieux  par  le 
R.  P.  Nicolas  Le  Clerc,  avec  un  plan  de  la  ville  de  Liège  levé  par  le 
H.  P.  Christophe  Maire  D.  L.  C.  D.  J.  (de  la  compagnie  de  Jésus). 
Dédiée  à  Son  Altesse  Evêque  prince  de  Liège  et  à  ses  États  par  leur 
très- humble  serviteur  P.  Maire.  Andréas  Silbcreiscn,  sculps.,  Aug. 
Vind.  En  quatre  feuilles.  Avec  une  échelle  de  lieues  communes.  Dans 

(')  Aa  (Pierre  Van  der).  Géographe  et  libraire  éditeur  établi  à  Lcyde, 
mourut  vers  l'an  1750. 

Outre  La  galerie  agréable  du  raondc  ,  il  a  encore  publié  diverses  collec- 
tions de  voyages  écrites  en  hollandais ,  grand  nombre  de  cartes  géogra- 
phiques ,  plusieurs  ouvrages  intéressants  sur  la  botanique  ,  entr'autres  le 
Bolanicon  Parislcnse  de  Vaillant. 

Il  a  publié  plusieurs  catalogues  de  son  fonds  ;  on  cite  celui-ci ,  vers 
4713  :  Catalogue  de  livres,  de  cartes  géographiques  ,  des  villes  ,  châleaux  ^ 
etc.,  de  l'univers ,  tant  en  plan  qu'en  profil...,  qui  se  trouvent  tout  nou- 
vellement à  Lcidc,  chez  Pierre  Van  der  Aa.  Un  autre  a  paru  à  Amsterdam 
en  1729.  Ch.  Le  Blanc  cite  une  suite  de  219  numéros  qui  lui  sont  dus.  — 
Manuel  de  l'amateur  d'estampes,  Tora.  I,  pag.  I.  --  Biographie  des 
Pays-Cas,  par  Delvknne.  Tom.  1,  pag.  1. 


—  224  — 

le  coin  supérieur  à  gauche  se  trouve  un  Plan  delà  ville  de  Liège,  avec 
une  légende  ,  qui  occupe  environ  le  quart  de  la  carte.  Au-dessus  de 
cette  carte  est  uncgrande  vue  qui  s'étend  sur  toute  sa  largeur  et  qui 
représente  les  différentes  professions  exercées  à  Licgo  ,  telles  que  : 
les  bouilleurs,  les  fondeurs  en  fer,  les  vignerons  ,  les  tanneurs  ,  les 
moissonneurs  ,  les  mineurs  ,  les  chasseurs.  Celte  vue  a  aussi  dans  le 
coin  à  gauche  les  armoiries  de  la  principauté  et  celles  de  l'évéque 
Georges  Louis  de  Berg brochant  sur  le  tout  :  elle  est  signée  :  Remacle 
le  Loup  délin. 

Larg.  O'nSO,  haut.  0'"87a. 

Cette  carie  n'est  j)as  fort  rare. 

1744. 

No  42.  Carte  intitulée  :  Vévèché  et  l'état  de  Liège  avec  les  appar- 
tenances désignées  dans  les  pais  voisins.  Délïnéaùon  nouvelle  et 
exacte  aux  dépens  de  Tohie  Conrad  Loller,  géographe  à  Augsbourg. 
Tob.  Con.  Loller  scalps.  Avec  trois  échelles  et  les  armoiries  de  la 
principauté  et  celles  de  révcquc  Georges  Louis  de  Bcrg  brociiant  sur 
le  tout. 

Larg.  O-^SG,  haut.  0™47. 
Cette  carte  se  trouve  assez  communément. 

'1744. 

N"  43.  Carte  intitulée  :  Duché  de  Brahanl,  Evêclié  et  Principauté 
de  Liège.  Conienant  aussi  pariic  des  Duchés  de  Juliers,  de  Gueldres 
ei  de  Limbonrg  et  punie  du  Comté  d'Hollande.  Dressé  sur  les  mé- 
moires de  Eugène  Henrij  Fricx  et  augmenté  sur  les  observations  les 
plus  nouvelles.  Se  vend  à  Paris  ,  chez  Crépij  ,  rue  S*^-Jacques  ,  à 
l'image  S^-Pierre.  i78I>.  (').  En  G  feuilles.  Echelle  de  \  à  î  15400. 

On  trouve  à  la  partie  supérieure  de  cette  cai'le  les  plans  ,  à  une 

(')  Crt'py  (Louis),  le  fils,  dessinateur  et  graveur  au  burin  et  éditeur, 
vivait  à  Paris  dans  la  1"  moitié  du  WX"  siècle.  Son  oeuvre  monte  à  20 
numéros.  Il  n'est  pas  question  de  cartes  de  géographie.  —  Ch,  Le  Blanc. 
Manuel  de  l'amalour  d'cslampcs.  Tora.  iî,  page  GT. 


—  225   — 

petite  échelle,  tics  villes  d'Anvers,  Bruxelles,  Drcda,  Bois-le-Duc,  Léau, 
Maestrichl,  Malines  ,  Berg-op-Zoom  ,  Ruremonde,  Liège  et  Louvain. 

L'évêclié  de  Liège  ne  se  trouve  pas  en  entier  sur  celte  carte  :  elle 
s'arrête  au  sud  ù  une  ligne  allant  de  Huy  à  Verviers. 
Larg.  4"^24,  haut.  i^iô. 

Les  quatre  feuilles  inférieures  sont  des  feuilles  de  la  carte  intitulée  : 
CaiHe  des  provinces  des  Pays-Bas,  contenant  les  comlés  de  Flandres, 
de  Haïnaut,  de  Cambrcsis ,  le  duché  de  Brahant,  partie  des  duchés 
de  Luxembourg,  de  Linibourg,  de  JuUiers,  Cévêché  de  Liège,  Boule- 
nois et  frontière  de  Picardie  ,  dressée  sur  les  mémoires  de  Eugène 
Henry  Fricx  et  aiigmenléc  ,  etc.  1744.  Paris,  chez  Crépy.  En  13 
feuilles. 

Cette  carte  elle-mémeest  une  réimpression  de  celle  intitulée  :  Table 
des  caries  des  Pays-Bas  et  des  frontières  de  France,  avec  un  recueil 
des  plans  des  villes,  sièges  et  bailaiUes  données  entre  les  hauts  alliés 
et  la  France.  A  Bruxelles,  chez  Eugène  Henrij  Fricx,  imprimeur  dti 
Boy,  rue  de  la  Madeleine.  17lî2.  En  2G  feuilles. 

Les  quinze  feuilles  de  la  carte  dont  il  est  question  plus  haut  sont 
divisées  en  carrés  et  les  quatre  feuilles  de  notre  carte  portent  les  divi- 
sions 25  à  4j0  dans  le  sens  de  la  longueur,  et  A  à  M  dans  le  sens  de 
la  hauteur,  divisions  qui  ont  leur  continuation  sur  la  grande  carte. 

Les  deux  feuilles  supérieures  de  notre  carte  qui  contiennent  les 
plans  des  villes  et  le  titre  ne  sont  pas  divisées  en  carrés  :  elles  sont 
aussi  plus  larges  :  elles  auront  été  faites  après,  puisqu'elles  portent  la 
date  de  178o  ,  tandis  que  les  quatre  feuilles  inférieures  portent  la 
date  de  1744. 

1746. 

N"  44.  Carte  intitulée  :  Plan  exact  de  la  bataille  de  Piocour,  ga- 
gnée le  11  d'octobre  174G,  par  les  troupes  du  roi,  sous  les  ordres  de 
M.  le  maréchal ,  comte  de  Saxe.  Dédié  à  son  altesse  séréiiissime,  par 
S.  T.  H.  E.  T.  0.  S.  F.  Harreivyn  ,  graveur  à  Bruxelles.  174G.  Se 
vend  chez  F.  Harremyn,  à  la  Monnoye,  à  Bruxelles  { '  ). 

(  ')  Harrcwyn  (Franz),  dessinateur  et  graveur  au  burin  ,  né  à  Bruxelles 
vers  1680.  Ch.  Le  Blanc  ne  parle  pas  de  ses  cartes  ni  de  ses  plans;  il  ne 


—  22G  — 

Larg.  0"'44,  haut.  0"^55. 

Fait  paiticdo  la  collection  de  M.  le  chanoine  Uonrolte. 

'i74G. 

N"  4o.  Carte  inlituîéc  :  Bataille  de  Uocoux,  le  11  octobre  174G. 
L.  R.  Avec  une  échelle  et  une  rose  des  vents. 

r.arg.  0"'d2u,  haut.  0'"11)5. 

Se  trouve  dons  l'ouvrage  inliliilé  :  Journal  lùsloriquc  de  la  dernière 
campagne  de  iarmêe  du  roi,  en  1740.  La  Haije.  llennj  Scheurlecr. 
1747.  1  vol.  in-8.  Page  IGa. 

d74G. 

N°  40.  Carte  intitulé  :  Bataille  de  Fiocoiix,  le  11  octobre  174G.  A 
Paris  ,  chez  le  S""  Le  Rouge,  géographe  dn  Roi  ,  rue.  des  grande 
Auguslins.  Dédié  et  présenté  à  S.  A.  S.  Maurice  de  Saxe  ,  par  sun 
très-humble  et  très-obéissant  serviteur  Le  Rourjc.  Avec  une  vue 
de  la  bataille  à  la  partie  supérieure,  les  armoiries  du  prince  de 
Saxe,  une  échelle,  etc. 

Larg.  0"'57o;,  haut.  0'"425. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Recueil  contenant  des  cartes 
nouvelles  dressées  sur  des  morceaux  levés  sur  tes  lieux  et  les  mémoires 
les  plus  nouveaux ,  dédié  à  monseigneur  le  comte  d\ïrgenço7i ,  mi- 
nistre de  la  guerre.  A  Paris,  par  et  chez  le  S''  Le  Rouge,  ingénieur 
géographe  du  Roij,  rue  des  grands  Auguslins  ,  viS'à-vis  le  panier 
fleuri.  Avec  approbation  ei  privilège  du  Rog .  1742.  i  vol. 
in-folio. 


renseigne  de  lui  que  8  numéros.  Il  a  cependant  fait,  outre  le  plan  de  la  ba- 
taille de  Piocour,  les  plans  de  villes  dans  quelques  cdilious  des  Délices  des 
Pays-lias  ,  et  la  Carte  des  Pays-Bas  ,  publiée  par  E.  H.  Fricx  en  1712, 
avec  les  plans  des  inllcs,  sièges  et  hallaillcs  donnévs  entre  les  hauts  allies  et 
la  France.  En  74  feuilles.  —  Manuel  de  l'amateur  d'estampes.  Tom.  II , 
pag.  342. 


227 


!74G. 
N*  47.  Carie  intitulée  :  Plan  delà  bataille  de  Rocour  donnée  U 
\  1  octobre  1746  entre  les  François  et  tes  alliés  ,  levé  sur  les  lieux 
par  J.  n.  G.  Demcuse  fecit  à  Liège. 

Larg.  0">2I5,  haut.  O-^IOS. 
Fait  partie  de  la  collection  de  M.  le  chanoine  Henrolte. 

1746. 

N"  48.  Carte  intitulée  :  Plan  delà  balaille  de  Rocours,  entre  les 
François  et  les  alliées, donné  le  \  1  Octobre  1746.  Carronl  scnlp.  ('). 
.Avec  une  échelle,  une  rose  des  vents  et  une  légende. 
Larg.  0"'213,  haut.  O^IO. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Itinéraire  on  le  guide  liégeois  , 
etc.,  par  Carronl.  Liège.  Dauvrain.  1790.  1  vol.  in-12. 

i74G. 

40.  Carte  inlilulée  :   Balaille  de  Rocoux .  [Livrée  le  11  Octobre 

1746.) 

Larg.  0"'23,  haut.  0'"16. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intilulé  :  Histoire  et  tactique  des  trois 
armes,  et  plus  particulièrement  de  V artillerie  de  campagne,  par 
Ild.  Favé.  Liège,  Noblet.  1830.  1  vol.  iu-8  et  atlas.  PI.  20. 

1747. 

N"  50.  Carte  inlilulée  :  Plan  de  la  balaille  de  Laffelt  entre  l'aile 
gauche  de  V  armée  des  alliées,  sous  le  commandemetii  de  S.  A.  Royale 
Monseigneur  le  duc  de  Cumberland,  et  l'aile  droite  de  l'armée  fran- 
coise  ,  le  1  juillet  1747.  Fait  par  F.  Il  ,  ingénieur  au  service  de  Sa 
Majesté  Britannique.  Ce  plan  se  débite  à  Liègi',ctiez  Everard  Kints. 
Avec  une  Explication  de  ce  plan  et  des  renvois,  el  une  légende  pour 
les  différentes  troupes. 

Larg.  O^SO,  haut.  0'"32. 

Fait  partie  de  la  collection  de  M.  le  capitaine  Dejardin . 

(  '  )  Carrent  (A.-B.|,  géoraètre  el  géographe,  arpenteur  juré  des  étals  du 
pays  de  Liège,  mort  au  commencement  de  ce  siècle. 

52 


228 


1747. 

N°  ol.  Carie  inlilulée  :  '2'^  plan  de  la  bataille  de  Laveld ,  gagnée 
par  le  Roy  le  2  juillet  1747.  .1  Paris  ,  chez  le  S''  le  Bouge,  ing^. 
géographe,  rue  des  grands  Augustïns.  Avec  une  échelle  et  un  renvoi 
pour  les  différenles  positions  des  troupes. 

Larg.  O'-'iGS,  haut.  0™5i. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  inlilulc  :  Recueil  contenant  des  cartes 
nouvelles  ,  dressées  sur  des  morceaux  levés  sur  les  lieux  et  les  mé' 
moires  les  plus  nouveaux.  Dédié  à  monseigneur  le  comte  d'Argençon , 
minisire  de  la  guerre,  A  Paris,  par  et  chez  le  S''  Le  Rouge  ,  ingénieur 
géographe  du  Roij  ,  rue  des  grands  Augusiins  ,  vis-à-vis  le  panier 
p,euri.  Avec  approbatio7i  et  privilège  du  Roij.  Î742.  1  vol.  in-folio. 

1748. 
N"  y2.  Carte  inlilulée   :  Les  marches  de  l'armée  de  M.  le  J/.al 
de  Saxe  pour  investir  Masiricht.  A  Paris,  chez  le  S""  Le  Rouge  ,  rue 
des  Augusiins.  1748.  Avec  une  échelle  et  une  récapilulalion  des 
bataillons  et  escadrons  partis  des  différentes  villes. 

Cette  carte  donne  le  cours  de  la  Meuse  depuis  Carignan  jusqu'à 
Bois-le-Duc. 

Larg.  0">505,  haul.  0'"4G5. 
Se  trouve  dans  le  même  ouvrage  que  le  précédent. 

1747. 
N°  1)3.  Carie  inlilulée  :  Plan  de  la  bataille  de  Lawfcld  donnée  et 
gagnée  par  le  Roy  sur  les  alliés  le  '■2  juillet  1747.  Monsieur  le  Ma- 
réchal Général  Comte  de  Saxe,  commandant  sous  ses  ordres.  J.  Po- 
tier fccii.  Sv"  Cailoir  sculp'-.  Avec  une  échelle  cl  une  légende  pour 
les  différenles  positions  des  lioupes. 

Larg.  0™22o,  haul.  0"M1). 
Se  trouve  dans  l'ouvrage  inlilulé  :  Campagne  de  l'armée  du  Roi 
en  1747.  La  Liage.  1747.  1  vol.  in-12.  Page  175. 

1747. 
N"  54.  Carte  intitulée  :  Plan  de  la  bataille  de  Law/felt  donnée 


229 


entre  les  François  el  les  alliées  le  2  juillet  17i7.  Fait  par  Carront  , 
graveur.  Avec  une  échelle. 

Larg.  0^18,  haut.  O-nlôS. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Iiinéraire  ou  le  guide  liégeois  , 
qui  conlienl  les  dislances,  etc.  Par  A.  B.  Carront.  Liège,  Dauvrain. 
1790,  1  vol.  in- 12. 

1748  el  1763. 

No  SS.  Carte  intitulée  :  Carie  de  la  principatité  de  Liège  et  de  ses 
environs  ,  tirées  des  observations  faites  sur  les  lieux  par  le  R.  P. 
Nicolas  Le  Clerc,  et  augmentée  par  un  habit  ingénieur  d'une  partie 
considérable  du  Brabani  ,  des  environs  de  Berg-op-Zoom  .  Brela  et 
Boi'le-Duc,  et  à  laquelle  on  a  ajouié  les  plans  des  batailles  de  FiO- 
cour  el  de  Lafeld,  les  nionlagnes  et  les  ravins, el  quantités  de  villages 
qui  ne  se  trouvaient  pas  dans  la  précédente  carie  dédiée  à  sa  Sérén. 
Emincnce  Théodore  de  Bavière,  Cardinal,  Êvêque  et  prince  de  Liège 
et  à  ses  états  par  leur  irês-kunible  serviteur  E.  Kinls.  Se  vend  chez 
Everard  Kinis,  à  Liège. 

C'est  une  édition  amplifiée  du  n°  41  ;  le  plan  de  la  ville  de  Liège 
ne  s'y  trouve  plus,  de  sorte  que  l'espace  occujjé  par  ce  pian  dans 
la  première  carte  est  remplacé  dans  celle-ci  par  les  pays  joignant  la 
principauté,  comme  le  titre  le  l'ait  connaître.  Celte  carte-ci  a  aussi 
plus  de  hauteur  et  elle  est  en  G  feuilles,  tandis  que  l'autre  n'en  avait 
que  4.  Les  divisions  de  pays  ne  se  trouvent  pas  dans  celle-ci  tandis 
qu'elles  le  sont  dans  la  première.  La  vue  des  métiers  se  trouve  en- 
core à  sa  partie  supérieure;  mais  les  armes  de  Bavière  remplacent 
celles  de  Berg. 

Largeur  0™80,  haut.  I'"l2. 

Cette  carte  est  encore  dans  le  commerce  ,  M.  Léopold  Muraille,  édi- 
teur de  musique,  possédant  encore  les  planches  qui  ont  servi  à  la 
gravui'e.  11  possède  aussi  une  des  4  planches  de  l'ancienne  carte, 
celle  où  se  trouve  le  plan  de  la  ville  de  Liège, 

'17d8. 

N"  5G.  Carte  intitulée  :  L'évêché  de  Liège  et  les  abbayes  de  Stablo 
et  Malmédg,  par  M.  iabbè  Expillg.  1758.  Avec  trois  échelies. 


250 


On  y  voit  sur  un  écusson  les  armes  de  la  principauté  de  Liège  et 
sur  un  autre  trois  raerleltes. 

Larg.  0™17,  haut.  0°'I4. 
Doit  faire  partie  d'un  ouvrage  ou  d'un  atlas  :  elle  porte  le  u"  1 1. 
Fait  partie  de  la  collection  de  M.  Joseph  Dejardio. 

1765. 
N"  57.  Carte  intitulée  :  Carie  des  environs  de  Spa.  J.  P.  Dreppe 
/.(').  Avec  une  échelle,  les  armoiries  de  la  ville  de  Liège,  l'orienta- 
tion et  une  petite  note  commençant  ainsi  :  Suivani  la  tradiiion,  etc. 
Larg.  0'°IC5  ,  haut.  O-^IS. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Nouveaux  amusemens  des  eaux 
de  Spa  ,  ouvrage  instrueiif  et  utile  à  ceux  qui  vo?jf  boire  ces  eaux 
miné7-ales  sur  les  lieux,  orné  de  figures  en  taille  douce,  par  J.  P.  de 
Limbourg,  etc.  A  Paris  et  se  vend  à  Liège  chez  F.  J.  Desoer ,  im- 
primeur et  libraire  ,  à  la  Croix  d'Or,  sur  le  pont  d'Ile.  1765.  i  vol. 
in- 12.  Page  24. 

1708. 

N'  58.  Carte  intitulée  :  Carie  lopograpliiqiie  de  Liège  et  des  envi- 
rons à  la  rive  gauche  de  la  Meuse.  Tirée  du  bureau  des  plans.  iV*»  i . 
Echelle  de  1000  toises. 

Celle  carte  donne  l'emplacement  des  mines  de  charbon. 

Larg.  O-^ai,  haut.  0'"175. 
Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  L'an  d'exploiter  les  mines  de 
charbon  de  lerre,par  M.  Morand,  le  médecin.  1768.  2  vol.  in-folio. 

1768. 

N»  59.  Carte  intitulée  :  Carie  des  environs  de  Liège  relative  aux 
mines  de  charbon  de  terre.  N"  II.  Echelle  d'une  lieue  commune.    ■ 

{')  Dreppe  (Louis),  graveur  à  l'eau  ferle,  né  à  Liège  en  17i4,  mort  vers 
1783.  C'est  probablement  de  lui  dont  il  est  ici  question.  Ch.  Le  Biauc  ne 
cite  de  lui  que  jle  frontispice  des  OEuvrcs  choisies  du  baron  de  Walef. 
—  Bec-de-Lièvre.  Biographie  liégeoise.  T.  II ,  pag.  480.  —  Dfxvenne. 
Biographie  des]Pays-Bas.  T.  I,  p.  299. —  Ch.  Le  Blanc.  Manuel  de  l'ama- 
teur d'estampes.  T.  II,  p.  L4i. 


—  231   — 

Celle  carte  s'étend  de  Cliokier  à  Visé  ,  et  comprend  toute  l'élenduc 

du  terrain   qu'occupent   les  raines  de    charbon   aux   environs   de 

Liège. 

Larg.  0"2I  ,  haut.  O-^ITS. 

Se  trouve  dans  le  même  ouvrage  que  la  précédente. 

OBS.  Ces  deux  cartes  se  trouvent  sur  une  même  feuille,  portant  lins- 
criplion  suivante  à  la  partie  supérieure  :  Art  d'exploiter  les  mines  de 
charbon  de  terre.  T^  Parue.  PI.  Xll  ;  et  à  la  partie  inférieure,  celle- 
ci  :  Dressé  par  les  sieurs  Buacheel  publié  avec  l'approbation  ,  et  sous 
le  privilège  de  l'Académie  des  sciences  du  21  Septembre  1768. 

1775. 

60.  Carte  intitulée  :  Carte  de  la  principauté  de  Liège  où  sont  dé- 
signés les  principaux  chemins.  Avec  une  échelle. 
Larg.  0">I8,  haut.  0'°1S5. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Histoire  ecclésiastique  et  poli- 

litique  de  l'état  de  Liège;  ou  tableaux  des  révolutions  qui  y  sont 

survenues  depuis  son  origine  jmqu' à  nos  jours  ,  suivi  de  la  clirono- 

nologiedes  Évêques.  Par  M.  le  comte  de***  (Serriès).  Paris.  1801. 

1  vol.  in- 8. 

1782. 

N°61.  Carte  intitulée  :  Carte  du  marquisat  de  Francinmonl.  II. 
Godin  sculp.  Avec  une  échelle  et  les  armes  de  Franchimont ,  ainsi 
que  deux  notes,  l'une  commençant  ainsi  :  Le  marquisat  de  Franchi- 
mont,  etc.,  et  l'autre  :  La  languette  de  terre  marquée  orange,  etc. 

En  dessous  se  trouve  une  coupe  intitulée  :  Différentes  élévations 
du  lerrein  aux  environs  de  Spa.  Avee  une  échelle  pour  les  longueurs 
et  une  pour  les  hauteurs. 

Larg.  0"'28,  haut.  0"'28. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Les  amusements  de  Spa.  Seconde 
édition,  revue,  etc.,  en  deux  volu7nes.  Par  J,  Ph.  de  Linibourg. 
Amsterdam.  1782.  Tome  I,  page  28. 

1782. 

N"  62.  Carte  intitulée  :  Carte  de  l'évêché  de  Liège  et  le  comté  de 


—   ^232  — 

yamur  ,  dressée  sur  les  nouvelles  observations  ordonnées  par  leurs 
iiinjpslés  impérial  et  royal.  Par  J.  B.  Delà  Fosse.  1782.  A  Paris  , 
chez  Mondhare  ,  rue  S*-Jacques  ,  près  S^-Séverin  (  '  ).  Avec  deux 
échelles. 

Larg.  O^CS  ,  haut.  0"'45. 
Fait  partie  de  la  collection  de  M.  Joseph  Dejardin.. 
Un  exemplaire  portant  la  date  de  1792  appartient  à  M.   Ulysse 
Capitaine. 

'178S. 

N"  C3.  Carte  intitulée  :  Nouvelle  carie  de  Vévêché  et  principauté 
de  Liège  ,  dressée  d'après  plusieurs  cartes  pariiculières  et  manus- 
crïites  et  assujeiie  aux  observations  astronomiques  de  MM.  de 
l'Académie  r^"  des  sciences.  Par  Dezauche,  successeur  des  s^^  De  Liste 
etPliiL  Buache^  premiers  géographes  du  Roi  et  de  i Académie  roijale 
des  sciences.  A  Paris,  chez  l'auteur,  rue  des  Noyers.  Avec  privilège 
du  Roi.  !78d.  A  Liège,  chez  Terry,  M'^  d'estampes,  au  Mauriâne  en 
Pierreuse,  et  chez  les  libraires  et  iW**'  d'estampes.  Avec  trois  échelles 
et  une  indication  des  couleurs.  Il  y  a  dans  le  coin  inférieur  à  droite 
un  Supplément  à  la  principauté  et  évêclié  de  Liège  qui  se  joint  sur 
la  gauche  de  la  carte  à  la  partie  inférieure. 

Larg.  0"455,  haut.  0™GI. 

Fait  partie  de  la  collection  de  M.  Ulysse  Capitaine. 

1788. 
N°  Oi.  Carte  intitulée  :  Carte  du  pays  de  Liège.  Lith   dcJ.  Dc^ocr 
Cl  Liège.  Histoire  du  paijs  de  Liège  par  F.  II.  P.  23. 

Sur  la  même  feuille  est  une  petite  carte  intitulée  :  Piapport  du  pays 
de  Liège  aux  autres  étals  de  l'Europe.  Avec  une  échelle  à  chaque 
carte. 

Larg.  O'"25o,  haut.  0'"l7y. 
Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Histoire  du  pays  de  Liège  suivie 

(  '  )  De  la  Fosse  (Jean-Baptiste),  graveur  au  burin  ,  né  à  Paris  en  1721. 
Ch.  Le  Blanc  ne  cite  pas  cette  carte  dans  son  œuvre  qui  s'élève  à  24  pièces. 
—  Manuel  de  l'amateur  d'estampes.  T.  H,  p.  247. 


—  23:^  — 

du  tableau  de  la  cotislilulion  liégeoise  en  1788,  par  Ferd.  Ueiiaux. 
Liège.  Desoer.  1851.  1  vol.  in-8.  Page  25,  l"^' édition. 

1789. 

N"  6S.  Carte  intitulée  :  Carie  du  pays  de  L'iégc  en  1789.  F.  Ile- 
naux.  Histoire  du  pays  de  Liège.  T.  I,  p.  27. 

Sur  la  même  feuille  est  une  petite  carte  intitulée  :  Rapport  du  pays 
de  Liège  aux  autres  èials  de  Œurope.  Avec  une  échelle  à  chaque 
carte. 

La  démarcation  des  dialectes  thiois  et  wallons  y  est  indiquée. 

Larg.  0™26o,  haut.  0"d5. 
Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Histoire  du  pays  de  Liège  depuis 
les  temps  les  plus  recidés  jusqu'à  nos  jours,  par  Ferd.  J/enaux. 
Deuxième  édition  entièrement  refondue  et  augmentée.  Liège.  Desoer. 
1857.  2  vol.  in-8. 

1790. 

N°  66.  Carte  intitulée  :  Carte  de  la  principauté  de  Liège  ou  sont 
désignés  les  principaux  chemins.  A  Liège  ,  chez  J.  Dessani.  Avec 
une  échelle  et  un  indicateur. 

Larg.  0™18,  haut.  O-^IS-!). 

Fait  partie  de  la  collection  de  M.  Ulysse  Capitaine. 

1790. 

N"  67.  Carte  intitulée  :  Le  pays  de  Liège  et  ses  environs  ,  avec 
toutes  les  chaussée  faites  de  même  que  celle  commencée.  Avec  une 
échelle. 

Cette  carte  est  mal  gravée  :  elle  ne  donne  pas  la  limite  des  terri- 
toires. 

Larg.  0'"225,  haut.  0™255. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Itinéraire  ou  le  guide  liégeois  , 
qui  contient  les  distances,  etc.  Par  A.  B.  Carront ,  géom.  et  géog., 
arpenteur  juré  des  états  du  pays  de  Liège.  Liège.  Dauvrain.  1790. 
1  vol.  in-12. 


—  234  - 

1790. 

N"C8.  Carte  intitulée  :  Carie  géographique  contenant  :  Le  pr'inci^ 
pautéde  Liège  et  l'abbaye  de  Slavelot  en  deux  feuilles  ,  dressée  avec 
soin  selon  la  grande  carte  des  Pays-Bas  de  M.  le  cotnte  de  Ferraris, 
par  F.-L.  Giïssefeld ,  et  publiée  par  les  héritiers  de  Uomann  à  Nu- 
remberg Van  1790. 

Ciiaqiie  feuille  a  un  titre  en  allemand  :  la  partie  Nord  comprend 
le  comté  de  Horn  ,  de  Looz  ,  la  Hesbaie  ,  une  partie  du  marquisat  de 
FiM  n.clîimont,  etc. ,  la  partie  Sud  comprend  le  Condroz,  l'Entre-Sambre 
cl-. Meuse,  etc. 

Larg.  0°'d65,  haut.  0"70. 

Fait  partie  de  la  collection  de  M.  Joseph  Dejardin  cl  i!c  celle  de  M. 
Lavalleye 

1793. 

N"  69.  Carte  intitulée  :  Bataille  de  Neenvinden. 

Larg.  0"     ,  haut.  0™     . 
Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Traité  de  tactique ,  par  de  Ter- 
nay.  Paris.  1832.  2  vol.  in-8  avec  atlas. 

1793. 
N"  70.  Carte  intitulée  :  Bataille  de  Neerwinden  {Livrée  leiS  Mars 
1793).  Avec  une  échelle  et  un  indicateur  pour  les  différentes  troupes. 
Ce  plan  est  une  réduction  du  précédent. 

Larg.  0'"245,  haut.  O'-IS. 
Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  llis'oire  et  tactique  des  trois 
armes  et  plus  particulièrement  de  l'ariillerie  de  campagne,  par  Ild. 
Pavé.  Liège.  Noblet.  1850.  1  vol.  in-S  avec  allas.  Planche  26. 

1793. 

N"  71.  Carte  intitulée  :  Bataille  de  Neerwinden  livrée  le  18  mars 
1793.  Librairie  militaire  de  Petit.  Bielaerds,  /"'. 
Larg.  0'»25,  haut.  0™195. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Histoire  critique  et  militaire  des 
guerres  de  la  révolution ,  par  le  lieutenant  général  Jomini ,  aide  de 
camp  général  de  S.  M.  l'empereur  de  Russie,  grand'croix  de  plusieurs 


-  235  — 

ordres.  Nouvelle  édition.  Bruxelles.  1837.  15  vol.  in-12  avec  allas. 
PI.  VII. 

1793  et  1794. 

No  72.  Carte  intitulée  :  Carte  militaire  pour  servir  à  ^intelligence 
des  batailles  de  l'Ourle  et  de  Juliers  en  1794  ,  ainsi  que  pour  les 
opérations  de  l'armée  du  prince  de  Cohourg  contre  celle  de  Dumourier 
aux  environs  de  Mastricht  ,  en  1793.  Librairie  militaire  de  Petit. 
Bielaerds  /*'.  Avec  une  échelle  et  une  indication  des  signes. 

Celte  carte  va  de  Huy  à  Ruremonde  sur  la  Meuse,  et  jusqu'à  Durbuy 
sur  rOurthe. 

Larg.  0"'43,  haut.  0'n52. 

Se  trouve  dans  le  même  ouvrage  que  le  précédent.  PI.  XII. 


33 


CHAPITRE  II. 


DEPARTEMENT  DE  L OURTHE. 


1801. 

N°  73.  Carte  intitulée  :  Essai  de  carie  géologique  et  synoptique  du 
déparlement  de  VOurthe  et  des  environs.  J.-L.  Wolff  jnnxit.  Spa. 
1801.  Gravé  par  L.  Jehotieh  Liége[^).  Avec  une  échelle  en  mètres 
et  une  autre  en  toises,  et  une  indication  des  signes  employés,  etc. 
Larg.  0"'59,  haut.  O^aSS. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Le  guide  des  curieux  qui  visitent 
les  eaux  de  Spa,  ou  indication  des  lieux,  etc.  Liège.  Collardin  et  à 
Spa  chez  Wolff.  1818. 

1802. 

No  74.  Carte  intitulée  :  Déparlenieni  de  l'Ourt  partie  de  la  Bel- 
gique. Remarque.  L'étendue  de  ce  déparLement  est  de  212  lieues 
quurrées.  Sa  population  est  de  510  mille  habiians,  et  il  se  divise  en 
3  arrondissemens  comprenant  30  cantons.  Avec  une  échelle. 

11  n'y  a  que  les  principales  villes  indiquées  sur  cette  carte. 
Larg.  0'"20,  haut.  0"^1d. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Voyage  dans  la  ci-devant  Bel- 

[  »  ]  Jehotte  (Léonard],  graveur  au  burin  ,  né  le  1"  août  1772  à  Herstal, 
près  de  Liège,  mort  le  1"  août  1851  à  Maestrichl,  où  il  s'était  retiré  depuis 
1830.  Élcvede  Jacoby  en  1783,  à  Liège,  il  obtint  en  1789  le  titre  de  graveur 
du  chapitre  cathèdral  de  celte  ville  en  survivance  de  son  maître  qui  mourut 
en  1792. 11  a  été  élu  en  ISiG  membre  correspondant  de  l'Académie  de  Bel- 
gique. Son  œuvre  compte  76  numéros  ,  dont  M.  Ulysse  Capitaine  fait 
l'ènumèration  dans  le  Nccrologe  liégeois  de  1831. 11  a  aussi  gravé  un  grand 
nombre  de  pièces  sur  pierre  fine,  dont  6  sont  citées  dans  le  même  ouvrage; 
enfin  on  lui  doit  les  coins  de  19  médailles.  —  Bec  de  Lièvre.  Biographie 
liégeoise.  —  Ulysse  Capitaine.  Nccrologe  liégeois  pour  1831. 


—  237  — 

gique  et  sur  la  rive  gauche  du  Rhin,  orné  rfe  15  cartes,  38  estampes' 
et  des  notes ,  par  J.~B.-J.  Breton.  Paris.  1802.  2  vol.  in-8.  Tome 
II,  page!. 

4807. 

N"  75.  Carte  intitulée  :  Carte  géologique  et  synoptique  de  VOiirthe, 
et  d'une  grande  partie  du  pays  de  Meuse  ,  Moselle  et  Rliifi  ,  essai 
adaptable  aux  autres  contrées,  publiée  par  Wolff,  peintre  naturaliste. 
Spa.  1807. 

Larg.  0™     ,  haut.  0"'     . 

1810. 

N»  76.  Carte  intitulée  :  Carte  du  département  de  VOurthe  divisé 
en  3  arrondissemens  et  en  50  cantons  avec  leurs  mairies  ,  corrigée 
d'après  des  renseignemens  exacts ,  par  J.~C.  Desoer.  Gravée  par 
P.  Picquet.  Déposée  à  la  bibliothèque  impériale.  Se  vend  à  Liège 
chez  J.-F.  Desoer  ,  imprimeur  libraire.  Avec  une  liste  des  arrondis- 
semens communaux  ou  sous-préfectures  ,  et  des  justices  de  paix  ou 
cantons,  une  échelle  et  un  indicateur. 

Larg.  0'"565,  haut.  0">205. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Almanach  du  département  de 
l'Ourte,pour  Van  1810.  Liège.  Desoer.  Cette  carte  se  trouve  aussi 
dans  les  almanachs  de  1811  et  1812, 

1812? 

N°  77.  Carte  intitulée  :  Département  de  VOurlhe  divisé  en  3  ar^ 
rondissemens  et  en  30  cantons.  {Atlas  national  de  France).  Gravé 
par  P.-A.-F.  Tardieu  ,  place  de  l'Estrapade ,  n»  2.  A  Paris  ,  chez 
P. -G.  Chanlaire  ,  rue  Geoffroy-Langevin,  n»  7  ;  la  veuve  Dumez  , 
rue  de  la  Harpe,  n°  45.  Avec  une  liste  des  arrondissemens  commu- 
naux ou  sous  préfectures ,  et  des  justices  de  paix  ou  cantons  j  et  deux 
échelles. 

Larg.  0'"495,  haut.  O^'uO. 

Fait  partie  de  l'A  lias  natiojial  de  France,  n"  94. 


CHAPITRE  III. 

PROVINCE   DE   LIÈGE   FAISANT   PARTIE    DES   PAYS-BAS. 
i816. 

N"  78.  Suite  de  douze  cartes  intitulées  :  4"  Plan  topographique  et 
itinéraire  de  Spa  aux  fontaines  minérales  des  environs. 

Larg.  O-^Sa,  haut.  0"»14. 
2"  Itinéraire  de  Spa  à  Juslenville  et  Pepinster. 

Larg.  0™09,  haut.  O-^îo. 
3o  Itinéraire  aux  masures  de  l'antique  château  d'Amblève,  etc. 

Larg.  0™20,  haut.  O^IOS. 
4°  Carte  itinéraire  de  Spa  au  ruisseau  de  la  Hoigne. 

Larg.  O-^âO,  haut.  O"^!!. 
5»  Itinéraire  de  Spa  à  la  cascade  du  Coo. 

Larg.  0">08o,  haut.  0^17. 
6°  Carte  itinéraire  de  Spa  aux  bains  de  Chaudfontaine  et  envi- 
rons. 

Larg.  0°>205,  haut.  0">15. 

7**  Itinéraire  aux  fonds  de  Quareux  sur  VAmhlêve. 

Larg.  O'nlOy,  haut.  0™155. 
8o  Carte  itinéraire  de  Spa  à  Malmédi  etStavelot  et  environs. 

Larg.  0'n255,  haut.  0^\^. 
9o  Itinéraire  de  Spa  à  Verviers  et  Ensival. 

Larg.  0"^09,  haut.  On^SO. 
40°  Itinéraire  aux  masures  de  l'antique  château  de  Franchimonl. 

Larg.  0™I2,  haut.  O^OQ. 
H»  Itinéraire  de  Spa  à  Salm  etBihain. 

Larg.  0>"llb,  haut.  0'^Z\. 


—  239  — 

12"  Carie  iiinéraire  de  Spa  à  Limbotirg  et  Dolhaïn. 
Larg.  0'"09,  haut.  0">20. 

ParJ.-L.  Wolff.  Spa.  1815.  Gravé  par  Gocl'm.  Avec  un  indicateur 
et  une  échelle  ,  la  même  pour  toutes  ,  excepté  la  première.  La  limile 
géologique  est  aussi  indiquée. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Itinéraire  curieux  des  e?ivirons 
de  Spa,  ou  douze  notices  indiquant  les  principaux  endroits,  etc., 
par  M.  J.-L.  Wolff,  peintre  et  naturaliste  à  Spa.  Liège.  Loxhay. 
1816.  1  vol.  in-12. 

1820? 

N°  79.  Carte  intitulée  :  Carte  itinéraire  des  environs  d'Aix-la- 
Chapelle  et  de  Spa,  servant  aussi  aux  voyageurs  qui  parcourent  la 
Hollande  et  le  Bas  Rhin.  Dessinée  d'après  les  meilleurs  matériaux 
par  F.-L.  Hoffmeisler.  A  Heidelberg,  chez  J.  Engelmann.  Avec  trois 
échelles  et  un  indicateur. 

Cette  carte  comprend  presque  toute  la  Belgique,  la  Hollande  et  les 
provinces  Rhénanes. 

Larg.  0™41 ,  haut.  0'"ô5S. 

Fait  partie  d'un  guide. 

1824. 

N"  80.  Carte  intitulée  :  Provinces  de  Liège,  Limbotirg  et  Luxem- 
bourg. ChezJ.  Casterman,  à  Tournay.  Hocquart  direxit.  Avec  deux 
échelles. 

Larg.  O-^IS,  haut.  0™215. 

Se  trouve  dans  Touvrage  intitulé  :  Nouvelle  géographie  classique 
à  Vusage  des  maisons  d'éducation.  Tournay.  Casterman.  \  vol. 
in-12.  La  1"  édition  est  de  4824;  la  S""*  de  1839. 

1828. 

N"  81.  Carte  intitulée  :  Carte  de  la  province  de  Liège  dessillée  en 
Janvier  1828  par  P.-C.  Firkel  à  Liège.  Gravé  à  Paris  par  Pierre 
Tardieu,  place  de  l'Estrapade,  n°  54.  Du  fonds  de  Jacques  Desoer, 


240 


imprimeur-libraire,  place  S'-Laniberl  à  Liège.  Vécrïlurc  gravée  par 
Lallemand.  Avec  une  échelle. 

Larg.  0™o5o,  haut.  0"'405. 
Cette  carte  est  assez  rare. 

1828. 

N"  82.  Carte  intitulée  :   Carte  routière  des  environs  de  Liège. 
S'étend  jusqu'à  Herstal,  Seraing  etEsneux. 

Larg.  0°>12,  haut.  0"^22. 
Se  trouve  sur  le  :  Plan  de  la  ville  de  Liège  dressé  d'après  le  plan 
du  cadastre,  publié  par  Avanzo  et  Morgante.  1828. 

1850. 

N°  83.  Carte  intitulée  :  Carte  de  la  province  de  Liège.  Etablisse- 
ment géographique  de  Bruxelles  fondé  par  Ph.  Vandermaelen. 
Cette  carte  est  faite  avant  l'établissement  des  chemins  de  fer. 

Larg.  O^'IO,  haut.  0"^07. 
Se  trouve  encore  dans  le  commerce. 


CHAPITUE  IV. 

PROVINCE   DE    LIÈGE    FAISANT    PARTIE    DE    LA    BELGIQUE. 
1852. 

N"  84.  Carte  intitulée  ;  Carte  géologique  de  la  province  de  Liège, 
par  A.-H.  Dumont.  Avec  une  échelle  et  une  légende  donnant  la 
nomenclature  des  terrains  avec  les  teintes  qui  y  correspondent  sur  la 
carte. 

Larg.  0"'78,  haut.  O-^oS. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Mémoire  sur  la  consiiluûon 
géologique  de  la  province  de  Liège,  par  A.-H.  Dumont.  Bruxelles. 
1852.  1  vol.  in-4.  Extrait  des  mémoires  de  l'Académie. 

1854. 

N°  85,  Carte  intitulée  :  Liège.  Petit  atlas  national  de  la  Belgique^ 
Carte  publiée  à  10  centimes  par  Blaisot,  Galerie  Vivienne  ,.n°  49. 
Gravé  sur  acier  par  Aies  ,  rue  des  Malhurins  S'  J^  N"  \  ,  à  Paris. 
Avec  une  statistique  ,  la  liste  des  arrondissements  communaux  et 
une  vue. 

Larg,0°i255,  haut.  0™21. 

Fait  partie  du  :  Petit  atlas  national  de  la  Belgique. 

1854. 

N°  86.  Carte  intitulée  :  Liège.  Superficie  288952  hectares.  Po- 
pulation :  569957  habitans.  Trois  arrondissemens  judiciaires  , 
vingt-quatre  cantons,  trois  cent  et  vingt-neuf  communes.  Petit  allas 
de  la  Belgique.  Avec  deux  échelles. 

C'est  une  copie  de  la  précédente. 

Larg.  0"'25o,  haut.  0™21. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  La  Belgique  pittoresque.  His- 


242 


toire.  Géographie.  Topographie ,  etc.  Druxelles.  1834.  i  vol.  in-4. 
Page  100. 

J842. 

N"  87.  Carie  intitulée  :  Nouvelle  carie  de  la  province  de  Liège 
divisée  en  arrondissemens  communaux  et  cantons  de  justice  de  paix. 
Indiquant  le  tracé  du  chemin  de  fer.  Publiée  par  D.  Raes  ,  litho- 
graphe,  rue  de  la  Vierge  Noire,  15.  Bruxelles.  d842.  Echelle  de  1 
à  i  00000 .  Avec  une  légende  et  le  perron  liégeois  en  haut  du  cadre. 

Cette  carte  a  été  réimprimée  plusieurs  fois,  entr'autrcs  en  1831 
avec  un  calendrier. 

Larg.  O'"o25,  haut.  0'"423. 

Est  encore  dans  le  commerce. 

1842. 

N"  88.  Carte  intitulée  :  Carte  itinéraire  de  Spa  aux  ruines  de 
Franchimont.  Librairie  Dérive  a  Spa.  1842.  Déposé.  Avec  une  notice 
sur  Franchimont  et  une  vue. 

Larg.  0"^I5,  haut.  0"'15. 

Se  trouve  encore  dans  le  commerce. 

1842. 

N"  89.  Carte  intitulée  :  Carte  itinéraire  de  Spa  à  la  cascade  du 
Coo.  1842.  Lib7'airie  Dérive  à  Spa.  Avec  une  petite  note. 
Larg.  0'"18,  haut.  0"31. 
Se  trouve  encore  dans  le  commerce. 

1845. 

N"  90.  Carte  intitulée  :  Carte  itinéraire  de  Spa  aux  fontaines 
minérales.  Lith.  des  frères  Hahn.  Verviers. 

Larg.  0"H(jtj,  haut.  O^-IOS. 
Se  trouve  encore  dans  le  commerce. 

1845. 

N"  91.  Carte  intitulée  :  Carte  itinéraire  de  Spa  à  Remouchamps 


243 


et  aux  ruines  du  cliâteau  d'Amhlêve.  {Le  conducteur  aux  environs  de 
Spa).  Lith.  des  frères  Hahn  à  Verviers.  Avec  une  échelle. 
Larg.  O^il,  haut.  0"'06S. 
Se  trouve  encore  dans  le  commerce. 

1845. 

N°  92.  Carte  intitulée  :  Plan  du  chemin  de  fer  compris  entre  Liège 
et  Aix-la-Chapelle.  1845.  Etablissement  géographique  de  Bruxelles. 
Echelle  de  i  à  100,000. 

Celte  carte  ne  donne  que  les  localités  contigues  au  chemin  de  fer  : 
elle  s'étend  depuis  Liège  jusqu'à  Eschv^^eiler  au-delà  d'Aix-la-Chapelle. 
Elle  est  accompagnée  d'un  profil  en  long  de  la  route. 
Larg.  0'n625,  haut.  ©«"a?. 
Se  trouve  encore  dans  le  commerce. 

4850  ? 

N"  93.  Carte  intitulée  :  Carte  de  la  province  de  Liège.  Etablisse- 
ment géographique  de  Bruxelles  ,  fo?idé  par  Ph.  Vandermaelen  en 
i850. 

Celte  carte  est  destinée  aux  écoles,  et  ne  renseigne  que  les  localités 
les  plus  importantes. 

Larg.  O^eS,  haut.  0«'54. 
Est  encore  dans  le  commerce. 

18S0  ? 
N°  94.  Carte  de  la  province  de  Liège  ,  publiée  par  Ph.  Vander- 
maelen, pour  les  écoles. 

Larg.  0'"44,  haut.  0™35. 
Est  encore  dans  le  commerce. 

4850  ? 
N»  95.  Carte  de  la  province  de  Liège  ,  publiée  par  Ph.  Vander- 
maelen, pour  les  écoles. 

Larg.  0>"d5,  haut.  0"'22. 
Est  encore  dans  le  commerce. 

54 


244 


1853  ? 

N°  9G.  Carie  iiili'.ulée  :  Carie  hijdrograph'ique  ronùère  ei  adminîs- 
Iralivede  la  province  de  Liège  à  V échelle  de  \  à  100,000  ,  comprenant 
loiiies  les  roules  avec  leurs  longueurs,  les  chemins  de  grande  commu- 
nication, les  chemins  de  fer,  les  canaux,  les  rivières  et  cours  d'eau,  et 
un  grand  nombre  de  points  de  nivellement.  Etab.  géographique  de 
Bruxelles  fondé  pav  Ph.  Yandermaelen.  J.  lluvenne  des.  N°  1053. 
Déposée.  Avec  une  échelle  et  une  légende. 

Sur  celle  carie  sont  trois  ajoutes  intitulées  ri"  Lic'^e,  s'élendant 
de  l'écluse  de  la  fonderie  de  canons  à  Seraing  ,  el  de  la  station  d'Ans 
à  Chênée  (0™14  sur  0">12);  2°  Huij  (0">05  sur  0'"06);  5"  Verviers 
(0""08  sur  0"06).  Echelle  de  4  à  50,000. 

Larg.  0'"88b,  haut.  0"^75. 

Est  encore  dans  le  commerce  et  a  élé  réimprimée  plusieurs  fois 
depuis. 

1833. 

N"  97.  Carte  intitulée  :  Chemin  de  fer  Liégeois-Limbourgeois. 
Lilh.  de  J'  Smeets  à  Tongres.  Echelle  de  1  à  100,000. 

Celte  carte  donne  le  jiays  compris  entre  Liège,  Tongres,  Hasselt  et 
Maeslricht.  Elle  présente  trois  tracés  différents  indiqués  dans  une 
légende. 

Larg.  0'"55,  haut.  0"'40. 

Est  jointe  au  mémoire  inlilulé  :  Chemin  de  fer  Liégeois  Lim bour- 
geois. Défense  du  tracé  par  Bilsen,  de  M.  V ingénieur  Slevens,  de 
Chaud  fontaine.  Réfutation  du  tracé  par  Cortessem,  de  M.  Benard 
de  Bruxelles.  Tongres.  1853. 

18*53. 
N"  98.  Carte  intitulée  :  Chaud foniaine  et  ses  envii'ons ,  par  Ph. 
Yandermaelen.  Etablissement  géographique  fondé  par  Ph.  Yander- 
maelen. 687.  Ne  donne  que  les  environs  de  Chaudfonlaine  à  quelques 
lieues. 

Larg.  0"'283,  haut.  O-nSlo. 
Se  trouve  dansl'ouvrageintitulé  :  Chaudfonlaine,  par  J.  Grandga- 


—  24d  — 

(fnaçje.  Extrait  du  BtUleliu  de  VlnslUiU  archéologique  liégeois.  Tome 
I,  page  123. 

1854? 
N"   91).   Carte  intitulée  :  Liège.  Lith.  P.  Coppens.  Bruxelles.  Dé- 
posée. Avec  une  échelle  en  lieues  de  Brabant,  les  armoiries  de  la  pro- 
vince de  Liège,  une  légende  et  une  notice. 

Larg.  O-^IS,  haut.O"'MS. 
Fait  partie  de  l'Atlas  de  géographie  de  la  Belgique  à  l'usage  de 
rinslruclion,  dédié  à  S.  A.  B.  la  princesse  Charlotte.  I  vol.  in-12. 
PI.  G. 

18u5. 

N"  IGO.  Carte  intitulée  :  Carie  topographique  des  environs  de 
Spa.  Avec  des  hidicalions  minéralogiques  de  celte  contrée  ainsi  que 
sur  quelques  élévations  du  sol  au-dessus  du  niveau  de  l  Océan  et  de 
celui  de  la  fontaine  minérale  du  Pouhov. 

On  a  eu  soin  de  figurer  sur  cette  carte  les  montagnes  ,  les  bois  ei 
forêts,  les  7-uisseaux,  les  routes,  les  chaussées  et  les  chemins. 

L'espace  que  comprend  cette  carte  se  divise  en  deux  zones  dont  la 
direction  est  du  Sud-Ouest  au  Nord-Est ,  selon  à  peu  près  la  ligne 
ponctuée,  partant  et  se  dirigeant  à  peu  de  distance  au  sud  de  Harzé, 
sur  Eupen  ,  roijaume  de  Prusse.  Le  sol  au  nord  de  cette  ligne  est 
calcaire,  tandis  que  du  côté  opposé,  il  est  quartzo-sclnsteux. 
,  C'est  dans  celte  dernière  zone  que  se  trouvent  toutes  ces  sources 
d'eaux  minérales  froides  ,  dont  celles  du  bassin  de  Spa  jouissent 
d'une  si  haute  réputation.  Dressée  sur  les  lieux  par  J.-II.-J.  Collin, 
géomètre  et  ancien  arpenteur  forestier,  à  Spa.  Publiée  en  18S5.  Lith. 
de  H.-J.  tlahn  ,  Verviers.  Echelle  de  1  à  100,000.  Avec  une  notice 
sur  les  diflerentes  hauteurs  et  un  indicateur. 
Larg.  O^-ÔG,  haut.  0"42. 

Est  encore  dans  le  commerce. 

i8;)G. 

Nn  101.  Carte  intitulée  :  Plan  général  du  tracé  de  chemin  de  fer 
des  plateaux  de  llcrvc,  de  la  Vesdrc  (i  la  Meuse,  et  du  Liège  à  Aix- 


24C 


la-Chapelle.  Etablissement   géographique  de  Bruxelles  fondé  par 
Ph.  Vandermaelen.EcheWedci  à  100,000. 

Cette  carte  donne  une  grande  partie  de  la  province  de  Liège. 
Larg.  O'ni?,  haut.  O^S?. 

Est  jointe  au  mémoire  intitulé  :  Chemin  de  fer  agricole  et  industriel 
des  plateaux  de  Hervé,  de  la  Vesdre  à  la  Meuse  et  de  Liège  vers  Aix- 
la-Chapelle.  Mémoire  à  l'appui  du  projet.  Liège.  Carmanne.  4836. 
Par  F.  Capitaine,  S^-Paul  de  Sinçaij  et  Forgeur. 

1856. 

N°  102.  Carte  intitulée  :  Projet  de  chemin  de  fer  de  Verviers  à 
Hervé  par  Dison.  Lith.  de  H.-J.  Hahn  ,  Verviers.  Echelle  de  i  à 
400,000.  Avec  un  profil  longitudinal. 

Larg.  0'°45,  haut.  O^ôe. 

Est  jointe  au  mémoire  intitulé  :  Projet  de  chemin  de  fer  de  Verviers 
à  Hervé  par  Dison,  présenté  par  James  Hodson.  Mémoire  à  l'appui 
de  la  demande  en  concession.  Liège.  Dessain.  1836. 

1838. 

N"  103.  Carte  intitulée  :  Nouvelle  carte  de  la  province  de  Liège  , 
divisée  en  arrondissemens  communaux  et  cantons  de  justice  de  paix, 
indiquant  le  tracé  du  chemin  de  fer  ,  ainsi  que  les  nouvelles  routes 
projetées  :  publiée  par  D.  Avanzo,  à  Liège.  1838. 
Larg.  O^SS,  haut.  0'"42. 

Est  encore  dans  le  commerce. 

1860. 

N»  104.  Carte  intitulée  :  Chemin  de  fer  d'Ans  à  Tongres  avec 
prolongement  éventuel  vers  Hasselt  et  vers  Bllsen.  Projet  demandé 
en  conccsssion  par  M^^  Claes  et  Flechet.  Lith.  de  H.  Dessain,  à  Liège. 
Echelle  de  1  à  100,000. 

Cette  carte  donne  le  pays  compris  entre  Liège,  Landen,  Hasselt  et 
Maestricht,  avec  les  chemins  de  fer  construits  et  ceux  projetés ,  ainsi 
que  les  roules. 

Larg.  O^-iO,  haut.  0"'413. 


—  247 


Est  jointe  au  mémoire  inlilulé  :  Chemin  de  fer  d'Ans  à  Tongrcs 
demandé  en  concession  par  MM.  E.  Claes-Wanters  et  G.  Flechel 
Mémoire  descriptif.  Liège.  Desoer.  1860.  \  vol.  in-4. 


DEUXIÈME  PARTIE. 


piiAiVjS    ft;Rj«.vi!:ji». 


II  n'y  a  pas  lieu  d'établir  ici  plusieurs  catégories.  La  seule  distinc- 
tion que  l'on  pourrait  admettre  consisterait  à  séparer  les  vues  à  vol 
d'oiseau  ,  panoramas,  etc.,  des  plans  géométriques,  parcellaires  ou 
non,  cadastraux,  etc.  On  pourrait  aussi  considérer  à  part  les  plans 
ou  vues  de  la  ville  entière  et  ceux  d'une  partie  de  la  ville.  Mais  je 
crois  qu'il  vaut  mieux,  pour  la  facilité  des  recherches,  procéder  sim- 
plement par  ordre  chronologique.  Je  vais  du  reste  les  passeï-  tous 
en  revue  dans  une  analyse  succincte,  qui  fera  en  même  temps  connaître 
leur  plus  ou  moins  grand  degré  d'importance. 

Le  plus  ancien  plan  que  j'ai  rencontré  est  gravé  sur  bois  ,  et  nous 
montre  la  ville  prise  dans  les  environs  du  pont  Maghin(N<'  1.  15G7).  11 
est  le  seul  de  cette  espèce.  Les  suivants,  au  nombre  de  \  7,sont  des  vues 
de  la  ville,  prises  entre  S'-Gilles  et  Avroy,  à  vol  d  oiseau,  c'est-à-dire 
de  manière  à  montrer  le  cours  de  la  rivière,  les  places,  les  rues,  etc., 
ce  sont  les  n"«  2,  5,  4,  6  à  10,  12,  24,  27,  29,  50,  53,  55,  57,  40, 
qui  datent  de  1574  à  1802.  Ensuite  viennent  7  panoramas  de  la  ville, 
où  l'on  ne  distingue  plus  le  tracé  des  rues,  etc.,  ce  sont  les  n'^  5,  H, 
34,  30,69,79,98,  des  années  1613,1630,  1748,  1856,  1832,1836 
et  18C0.  Enfin  il  y  a  encore  3  vues  partielles  de  la  ville  rangées  sous 
les  n»'  58,  41  et  43,  datant  des  années  1783,  1804  et  1827.  Le 
nombre  total  des  vues  est  donc  de  28. 

Viennent  maintenant  les  plans  proprement  dits.  Les  premiers  sont 
très-inexacts  ;  ils  ont  probablement  été  dressés  à  vue  ,  et  sans  ins- 


—  249  — 

Irumenis  :  ils  son!  tons  de  la  même  époque  (IGOS)  et  ont  élc  copiés 
l'un  sur  l'aufre  :  ils  sont  au  nombre  de  9  et  portent  les  n"^  15  à  25. 
Les  trois  qui  suivent  présentent  plus  d'exactitude  :  ce  sont  les 
n°«  28  ,  30  et  31  de  1750  à  1740.  Ensuite  viennent  les  plans  faits 
d'après  lecadaslre  et  qui  sont  au  nombre  de  22;  le  premier  date  de 
1827,  le  dernier  de  18G0.  lis  portent  les  n^^  44  à  48,  o2  à  54,  56  , 
58,  65  ,  67  ,  68 ,  70,  71 ,  88  ,  89  ,  90  ,  95 ,  9G  ,  97  et  99.  Nous 
avons  donc  en  tout  34  plans  complets  de  la  ville. 

Passons  aux  plans  partiels.  La  question  des  eaux  alimentaires  nous 
donne  les  premiers  et  les  derniers  :  les  n°'  15, 14,  26,  80,  81  et  92, 
des  années  1676,  1721  ,  1856  et  1859.  Viennent  ensuite  les  projets 
de  rues  nouvelles,  comprenant  11  plans,  portant  les  n""  56,  42,  55, 
74,  82  à  86,  95  et  94,  les  7  derniers  ont  spécialement  rapport  à 
l'assainissement  du  quartier  de  la  Madeleine  et  aux  abords  du  pont 
des  Arches.  Le  premier  de  ces  plans  est  de  1781  ,  le  dernier  de 
1860.  Les  projets  de  chemin  de  1er  à  Tintérieur  et  aux  environs  de 
la  ville  fournissent  6  plans,  colés  n''^  49,  51  ,  64 ,  72  ,  78  et  91.  Ils 
sont  des  années  1855  à  1859.  Les  projets  de  dérivation  et  de  rectifi- 
cation de  la  Meuse  ont  aussi  donné  lieu  à  beaucoup  de  plans  :  il  n'y 
en  a  pas  moins  de  9,  ils  sont  dos  i>nnées  1842  ,  1845,  1845  et  1851 
et  portent  les  n"'  57,  59,  60,  61  ,  65,  66,  75  ,  76,  77.  Les  projets 
pour  l'égout  latéral  ont  fourni  2  plans  jusqu'à  présent  les  n'*  75  et 
87  en  1854  et  en  1858. 

Restent  trois  plans,  non  compris  dans  l'examen  que  je  viens  de 
faire  :  le  premier  est  le  n°  25,  plan  moderne  qui  nous  donne  la  ville 
en  1702;  le  deuxième  est  le  n°  59,  plan  moderne  aussi ,  qui  nous  fait 
connaître  l'état  de  la  citadelle  de  Liège  en  1789  ;  enfin  le  troisième  est 
le  n°  62  de  l'année  1845  ,  dressé  spécialement  pour  les  limites  des 
concessions  houillères. 

On  trouvei'a  bien  longue  cette  énumération,  surtout  si  l'on  remar- 
que que  Liège  n'a  subi  aucun  siège  régulier  qui  ait  donné  lieu  à  des 
plans.  Ce  grand  nombre  de  documents  doit  être  attribué  à  l'ancienne 
importance  de  cette  ville ,  et  aux  embellissements  qu'elle  a  reçus  de- 
puis une  trentaine  d'années;  embellissements  qui  appoiiaient  cons- 
tamment des  modifications  aux  plans  existants  et  rendaient  indis- 


—  2bO  — 

pensable  d'en  confeclionner  de  nouveaux.  Ainsi,  en  50  ans,  de  1827 
à  48GO,  nous  avons  plus  de  plans  que  dans  les  260  années  anté- 
rieures :  on  faisait  alors,  en  moyenne,  un  plan  tous  les  6  ans  :  dans 
les  50  dernières  années  ,  on  en  a  fait  près  de  deux  par  an  ;  et  si  nous 
ne  prenons  que  les  dix  dernières  années,  nous  trouvons  même 
qu'on  en  a  fait  trois  et  demi  par  an. 


VUES    ET    PLANS. 


ioG7. 


No  i.  Vue  intitulée  :  Liège.  Avec  les  armoiries  de  la  ville,  assez 
grossièrement  faites  (une  colonne  sur  trois  marches  ,  surmontée 
d'une  croix)  et  une  légende  de  40  numéros,  en  français.  Cette  vue  est 
prise  en  avant  du  pont  Maghin  ;  le  pont  d'Amercœur  est  sur  le  pre- 
mier plan  à  gauche  et  la  porte  Vivegnis  à  droite.  La  ville  est  entourée 
de  hautes  montagnes  et  de  rochers,  représentés  d'une  manière  exa- 
gérée. C'est  une  gravure  sur  bois  assez  grossière,  mais  très-curieuse. 
Larg.  0'"d4,  haut.  0'"24. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Description  de  tout  le  Pais  Bas 
autrement  dict  la  Germanie  inférieure  ou  Basse  AUemaigne  ,  par 
Messire  Lodomco  Guicciardini.  Anvers.  Guillaume  Silvius.  1567. 
i  vol.  in-folio.  Page  570  et  371. 

(L'édition  italienne  de  1567  n'a  pas  de  plan). 

1574. 

N"  2.  Vue  intitulée  :  Leodium.  Avec  cette  inscription  :  Civitatis 
Leodiensis  genuina  dellnealio^  cujus  typum  Uberalissime  nabis  com- 
municavit  reverendissinius  et  illustrissimus  princeps  ac  dominus 
D.  Gerardus  à  Groesbeck,  episcopus  Leodiensis  ,  dux  Bullonensis, 
marchio  Francimontensis,  cornes  Lossensis^  etc.,  sacri  romani  im~ 
péril  princeps. 

Celle  vue  offre  à  la  partie  supérieure,  à  gauche,  les  armoiries  de 
l'évèque  Gérard  de  Groesbeck;  à  droite,  celles  de  Liège,  et  au  milieu 
celles  d'Autriche.  A  la  partie  inférieure,  à  gauche,  se  trouve  une 
longue  description  de  la  ville,  en  latin.  A  droite  est  une  légende,  en 
français,  et  au  milieu  l'inscription  rapportée  plus  haut. 

Celle  vue  est  prise  du  côté  de  l'Ouest,  sur  les  hauteurs  de 
St.-Gilles,  comme  presque  toutes  celles  qui  ont  été  faites  depuis. 

35 


—  252  — 

Les  édifices  y  sont  assez  exactement  représentés;  la   citadelle 
n'existe  plus  :  un  mur  d'enceinte  la  remplace. 
Larg.  0"47,  haut.  (}'"">{. 

Se  trouve  dans  l'ouvrnge  intitulé  :  Tliéàire  des  cités  du  monde. 
Francfort.  Adrien  Romain,  1574,  2  vol.  in-fol. 

Et  dans  celui  intitulé  :  Theatrum  urbium  et  cîvitatum  orhis  ter- 
rarum,  par  Georgius  Braun  (  '  )  et  Franciscus  Holienbergius. Cologne, 
1572-1616,  6  vol.  in-fol.  Le  2«  volume  dans  lequel  se  trouve  ce  plan 
a  pour  litre  :  De  prœcipuis  lotius  universi  urbibus,  liber  secundus. 
i574. 

1582. 

N°  3.  Vue  intitulée  :  Liège.  Le  titre  se  trouve  dans  le  même  écusson 
que  les  armoiries  de  la  ville  placées  en  haut  de  la  feuille  à  droite.  A 
gauche,  en  regard,  sont  les  armoiries  d'Autriche. 

C'est  une  copie  réduite  du  n°  2. 

Larg.  0™31,  haut.  0™23. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Description  de  touts  les  Pats 
Bas  autrement  appelés  la  Germanie  inférieure  ou  Basse  Allemagne^ 
par  Messire  Louis  Guicciardin ,  Gentilhomme  Florentin.  Anvers. 
Christophe  Plantin.  1582.  4  vol.  in-folio.  N°  77. 

Edition  italienne  du  même  ouvrage.  Anvers.  Christophe  Plantin. 
i588.  1  vol.  in-folio.  N»  77. 

Edition  hollandaise  du  même.  Amsterdam.  P.  Montanus.  1612. 
Page  584.  4  vol.  in-folio.  N"  î)9. 

Edition  latine.  Amsterdam.  Janssonivs.  1615.  Page  302.  1  vol. 
in-folio.  N"      . 

Edition  française.  Amsterdam.  Jean  Janssonïus.  1625.  1  vol. 
in-folio.  N»  99. 

Edition  latine,  il  wsfer(/am.  G.  Janssonius.  1646.  Page  194. 1  vol. 
in-folio.  N" 

(*)  Bruyn  (Georg.),  graveur  à  l'eau  forte,  travaillait  à  Cologne  dans  la 
deuxième  moitié  du  XVI«  siècle.  Outre  les  planches  de  cet  ouvrage,  il  a 
gravé  celles  de  l'ouvrage  intitulé  :  Brahantia  illuslrata,  de  Le  Roos, — 
Ch.  LeBunc.  Manuel  de  l'amateur  d'estampes.  Tome  I,  page  536. 


—  Î2S3  — 

1582. 

N»  4. Vue  intitulée  :  Liège  évêché  et  principauté  capiialle  du  pays 
liégeois  ,  située  entre  la  France ,  les  Pays-Bas  et  la  Hollande  avec 
titre  de  duché  en  la  haute  Allemagne.  Ce  palais  fut  bcUi  en  1 506,  par 
Erard  de  ta  Marck,  évesque  de  Liège,  président  du  conseil  de  l'empe- 
reur  Charles-Quint.  Ainsi  ce  pays  contient  en  toute  son  étendue 
vingt-quatre  villes  closes  outre  la  moitié  de  Maestricht.  La  ville  de 
Liège  est  impériale  sans  aucune  autre  sujétion  que  d'assister  l'em- 
pereur contre  les  Turcs.  Elle  est  à  quatre  lieues  de  Limbourg,  à  cinq 
d'Huy ,  ce  pays  dépend  de  son  évesque.  A  Paris,  chez  JY.  Bonnart , 
rue  S^-Jacques,  a  V Aigle  (  i  ).  Avec  une  légende  de  21  numéros. 

Ce  plan  est  une  copie  plus  ou  moins  récente  du  pian  de  1582  de 

Guichardin.  Seulement  la  planche  a  été  retournée  ,  de  sorte  que  ce 

qui  doit  se  trouver  à  gauche  se  trouve  à  droite,  et  vice-versà.  Il  a  été 

gravé  vers  1677. 

Larg.  0"25,  haut.  O'^IG. 

Fait  partie  de  la  collection  de  M.  le  chanoine  Ilenrotte. 

1013. 
N°  5.  Vue  intitulée  :  Liège.  Luyck.  Avec  les  armes  de  la  ville  de 
Liège.  Cette  vue  est  petite  et  insignifiante.  On  n'y  dislingue  pas  les 
rues  ;  on  ne  voit  guère  que  des  clochers. 

Larg.  0'"195,  haut.  0"i12d. 
Edition  française  de  l'ouvrage  de  Guichardin.   Arnhemi ,  apud 
Joannem  Janssoni  etPetrum  Kœrium.  Amsterodamum.  i  vol.in-4 
oblong. 

Edition  latine  du  même  ouvrage.  Arnhemii,  ex  officina  Johannès 
1616.  1  vol.in-4  oblong. 

1027. 
N"  6.  Vue  intitulée  :  Liège,  Leodium,  Luttig. 
Cette  vue  est  prise  des  hauteurs  de  St. -Gilles. 
Larg.  0™  16,  haut.  0«'62. 

(  '  )  Bonnart  (Nicolas),  né  à  Paris  vers  1G4G,  graveur  au  burin  et  à  l'eau 
forte,  travaillait  en  1677.  Ce  plan  ne  se  trouve  pas  dans  la  liste  de  ses  ou- 
vrages, au  nombre  de  579,  dans  le  ;  Manuel  de  l'amateur  d'estampes  ds 
Ch.  Le  Blanc.  Tome  l,  page  453. 


—  254  — 

Cette  vue  accompagne  la  carte  intitulée  :  Leodiensïs  diœcesis  typus 
d627  ,  qui  se  trouve  dans  l'ouvrage  suivant  :  Theairum  urhium  et 
civitalum  orbis  terraruïn,par  Georgius  Braun  et  Franciscus  Holien- 
hergius.  Cologne.  1572-161G.  G  vol.  in-folio.  Le  2™*  vol.  dans  lequel 
se  trouve  celte  carte  a  pour  titre  :  De  prœcipuis ,  toLius  universi 
urbibuSj  liber  secundus.  1374. 

1640? 

N"  7.  Vue  intitulée  :  llluslriss.  venerabilibb,  reveren.  generosis 
et  nob'ilibus  D.  D.  prœposilo  decano  toiiq.  augusùssimo  caihedralis 
ecclesiœ  Leodiensïs  capUiil.  dom'mis  suis  gratiosis  novum  lioc  ca- 
lendarium  dicat  co7isecratque  Gerart  AUzenbacli  (i).  Au-dessus 
sont  :  S.  Hubertus,  S.  Maria,  les  armoiries  de  Liège,  S.  Lambertus, 
S.  Maternus. 

Cette  vue  est  prise  des  hauteurs  de  St-Gilles. 

Larg.  0°>29,haut.  0"'19. 
Fait  partie  de  la  colieclion  de  M.  le  chanoine  Henrotte. 

i649. 

N"  8.  Vue  intitulée  :  Legia  sive  Leodiuni  vulgo  Liège.  Julius  Mil- 
heuser  fecit. 

Quatre  écussons  ornent  la  partie  supérieure  de  celte  vue.  D'ahord, 
en  commençant  parla  gauche,  celui  de  Groesbeck; ensuite  celui  d'Au- 
triche; le  troisième  est  celui  de  Bavière  et  le  quatrième  le  péron  de 
Liège.  Les  deux  écussons  extrêmes  sont  supportés  par  des  anges.  A 
la  partie  inférieure  de  cette  vue  est  une  légende  en  français  qui  con- 
tient 295  numéros  où  sont  séparément  indiquées  les  églises  collé- 
giales, les  églises  paroissiales,  les  abbayes  et  les  couvents  d'hommes 
et  de  dames,  les  chapelles,  les  hôpitaux,  les  places  publiques,  les 
portes,  vallons  et  boulevarts ,  les  ponts,  les  rues  des  quartiers  de 

(  '  ]  Allzenbach  (Gerhard),  éditeur,  travaillait  à  Liège  vers  16-40. 

Celle  vue  est  renseignée  par  Ch.  Le  Blanc.  Ce  graveur  a  fait,  oiilrececi, 
wne  suite  de  20  oiseaux.  —  Cn.  Le  BLA^c.  Manuel  de  l'amateur  d'estampes. 
Tome  I,  page  33. 


—  2S5  — 

St-Servais,  du  Grand  Marché  et  de  St.-Jean-Baplistc  ,  de  l'Isle  et 
d'Outre-Meuse,  et  enfin  les  faubourgs. 

Celle  vue  est  prise  des  hauteurs  de  St.-Gilles.  Les  rues  y  sont  bien 
marquées;  les  édifices  y  sont  représentés  dans  les  plus  grands  détails 
et  très-exactement.  La  citadelle  est  remplacée  par  un  mur  d'enceinte. 

C'est  certainement  la  plus  belle  des  vues  de  Liège  :  elle  est  très- 
bien  gravée;  c'est  aussi  la  plus  grande  des  anciennes  vues. 

Quoique  n'ayant  pas  de  date ,  je  crois  qu'on  peut  lui  conserver 
celle  de  1649,  qui  est  celle  de  l'ouvrage  ;  d'abord,  parce  que  la  porte 
nommée  Maie  governe  n'y  est  pas  figurée  et  que  cette  porte  fut  dé- 
truite en  1612  ;  ensuite  parce  qu'il  a  les  armes  de  Bavière  :  celles 
de  Groesbeck  n'y  figurent  probablement  que  comme  ancien  évéque 
de  Liège. 

Larg.  O'nSO ,  haut.  0«>44. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Novum  ac  magnum  theatrum 
urbktm  Belijicœ  regiœ  ad  prœseniis  ieniporïs  faciem  expressum  a 
Joanne  Blaeu.  Amslelœdamensi.  1649.  2  vol.  grand  in-folio. 

Cet  ouvrage  fait  partie  du  grand  Allas  ou  Cosmographie  blaviane, 
1665,  12  vol.  gr.  in-fol.  Presque  tous  les  plans  de  cet  ouvrage  ont 
été  copiés  sur  ceux  du  Thécàtre  des  cités  du  monde  :  celui  de  Liège  ne 
l'est  pas;  il  est  aussi  plus  grand  que  les  autres. 

1649. 

N"  9.  Vue  intitulée  :  Leg'm,  sive  Leodium  viilgo  JAège.  W.  Hollar 
fe  :  A  Amslerdam  ,  chez  L.  Covens  et  C.  Mortier .  Un  autre  exem- 
plaire porte  :  A  Amsterdam^  chez  F.  Dew'il  (  '  ). 

A  la  partie  supérieure  à  droite  sont  les  armes  de  la  ville,  à  gauche 
un  écusson  en  blanc.En  dessous  de  la  vue,  il  y  a  trois  gravures  repré- 
sentant :  1"  une  houillère  ;  2'^  le  palais  de  l'évèque  et  Z°  des  mineurs. 
Entre  ces  gravures  est  une  légende  de  293  numéros,  la  même  que 

(  '  )  Hollar  (Wenzcl],  dessinateur  et  graveur  à  l'eau  forte  et  au  burin,  né 
à  Prague  en  1G07.  Son  œuvre  monte  à  G41  numéros  ;  la  vue  de  la  ville  de 
Liège  occupe  le  n"  5oo:  elle  doit  avoir  été  faite  vers  1660.  —  Ca.  Le  Blanc. 
Manuel  de  l'amateur  d'estampes.  Tome  H,  page  378. 


—  236  — 

celle  de  la  vue  précédente.  La  vue  elle-même  est  une  réduction  di* 
n"  8.  Elle  a  été  gravée  en  iCCO. 

Larg.  0""48,  haut.  O^Sib. 
Se  trouve  dans  l'ouvrage  inliUilé  :  La  galerie  agréable  du  monde 
où  ion  voit  en  un  grand  nombre  de  caries  irès-exacles  et  de  belles 
tailles  douces  les  principaux  empires  ,  roïaumes,  etc.,  le  loul  mis  en 
ordre  et  exécuté  à  Leide  par  Pierre  Van  derAa,  marchand  libraire. 
66  vol.  in-folio.  Tomes  XV  et  XVI,  no  103  (<  ). 

1650? 

N°  10.  Vue  intitulée  :  Leodimn ,  Liège,  Lutich.  Avec  les  armes, 
de  la  ville  de  Liège  dans  le  coin  supérieur  à  droite  et  des  numéros 
renvoyant  à  une  légende  dans  le  texte. 

C'est  une  copie  réduite  de  la  vue  qui  se  trouve  dans  les  éditions 
de  Guichardin  renseignées  au  n°  3. 

Larg.  O^-oy,  haut.  0™285. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  TopograpJùa  Westphaliœ  das 
isibeschreibung  der  vornehmbslen  und  bekaniesle7i  statte  und  plalze 
im  hochlobl  Weslphalischen  kraize  ,  an  tag  gegeben  von  Mathœo 
Merian.  1  vol.  in-folio.  Page  41  (<  ). 

IGSO? 

N°  11.  Vue  intitulée  :  Leodium,  Liège,  Lutich.  Avec  les  armes 
de  la  ville  de  Liège.  Les  rues  n'y  sont  pas  indiquées,  c'est  une  vue 
proprement  ditej  les  édifices  y  sont  exactement  représentés. 
Larg.  O-^ÔD,  haut.  O'^SS. 
Se  trouve  dans  le  même  ouvrage  que  le  précédent. 

1665? 
N°  12.  Vue  intitulée  :  Leodium.  A  la  partie  supérieure  de  cette 

(  1  )  Voyez  la  note  (  '  ]  à  la  page  223. 

(2)  Merian  (Mathieu),  célèbre  graveur  à  l'eau  forte,  né  à  Bâle  en  1393, 
travailla  à  Francforten  lG49jusqu'à  sa  mortarrivée  en  1651  à  Schvvalbach. 
11  a  publié,  entr'aulrcs  :  Zeilcr  topographia,  en  27  vol.  in-folio,  dont  la  To- 
pographia  Wcslplialiai  fait  probablement  partie.  —  Bec  de  Lièvre.  Biogra- 
phie liégeoise.  Tome  I,  page  331. 


—  257  — 

vue  sont  représentés  les  trois  saints  fondateurs  de  la  ville  et  la 
Vierge  Marie,  ainsi  que  les  armoiries  de  l'évêque  Maximilien  Henri 
de  Bavière  et  celles  de  Liège,  Bouillon,  Franchimont  et  Looz.  Ces 
dessins  occupent  toute  la  largeur  du  plan ,  et  sont  disposés  dans 
l'ordre  suivant  : 


CA        • 

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52 

-<   o 

•<     « 

-s;  « 

^-o 

ns 

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73 

CÔ 

9 


Il  n'y  a  ni  nom  de  graveur  ni  date.  La  vue  est  prise  des  hauteurs 
de  S'-Gilles.  La  citadelle  de  iC50  y  est  représentée  à  vol  d'oiseau  et 
l'on  voit  encore  l'ancien  mur  d'enceinte  de  la  place  en  entier,  au-delà. 
Cette  citadelle  ayant  été  détruite  en  1676,  peut  servir  à  fixer  la  date 
du  plan.  Le  Pont-des-Arches,  achevé  en  1654  y  est  représenté  :  la 
Dardanelle,  qui  ne  fut  construite  qu'en  1685,  n'y  figure  pas  encore. 
D'après  cela,  je  crois  qu'on  peut  donner  à  ce  plan  la  date  de  1660  à 
1670. 

Larg.  O-nSS,  haut.  0™24. 

Fait  partie  de  la  collection  de  M.  le  chanoine  Henrolte. 

1676. 

N»  15.  Plan  intitulé  :  Cai'te  de  l'haraine  de  la  Cilé.  Ce  plan  destiné 
à  indiquer  le  parcours  des  eaux  des  fontaines  de  Liège  qui  coulent 
par  l'arène  de  la  Cité  depuis  leur  source  jusqu'à  la  fontaine  du 
Marché,  est  pourtant  fictif.  On  n'y  voit  que  le  Marché  avec  la  fon- 
taine, la  cathédrale  S'-Lambert,  le  bassin  de  S'-Séverin,  la  porte 
S'o-Marguerite,  la  chaussée  de  Liège  à  S^-Trond  et  la  rue  des  Marets 
ainsi  que  les  différentes  bures. 

Larg.  0'"19d,  haut.  0">29. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Discours  de  droit  moral  et  po' 
litique  qui  peut  servir  de  remède  tant  conlre  la  peste  des  villes  et 
Etats  que  conlre  celle  de  l'âme  et  du,  corps,  etc.,  par  le  sieur  Malliias 
de  Grati.  Liège.  Jean  Mathias  Hovius.  1676.  5  vol.  in-folio. 


—  258  — 

i67G. 

N"  14.  Plan  inlitulé  :  Carte  de  l'Iiarame  de  Gierson-Fonlaîne. 
Celui-ci ,  qui  indique  la  route  des  eaux  de  l'arène  de  Gierson- 
Fontaine,  ne  donne  aussi  qu'une  petite  partie  de  la  ville.  On  y  voit 
l'église  S'-Jean,  l'église  S'-Paul,  le  pont  d'Avroi  avec  ses  deux  portes, 
la  fausse  porte  d'Avroi,  la  chaussée  S'-Gilles,  l'abbaye  de  S'-Gilles, 
le  chemin  de  S'-Gilles  à  S'-Nicolas,  l'église  S'-Nicolas,  la  fausse 
porte  S'-Laurent,  l'abbaye  de  S'-Laurent,  la  porte  S'-Martin,  la  tour 
Moxhon,  et  le  postis  des  Bégards ,  ainsi  que  les  bures  le  long  de 
celte  arène. 

Larg.  Qn^lOS,  haut.  O'^^d. 

Se  trouve  dans  le  même  ouvrage  que  le  précédent. 

dGDo. 

N"  15.  Plan  intitulé  :  Lutticli.  Luyck.  Aiigspurg.  G.  Bodenehr 
fec'it  et  ex  cudit  cum  gralia  et  privilegio  saa'œ  Cœsar.  Majeslalis  (  *  ). 

Ce  plan  est  le  premier  plan  géométrique  qui  ait  été  fait  de  la  ville 
de  Liège;  aussi  est-il  peu  exact  ;  il  se  rapproche  un  peu  des  vues  à 
vol  d'oiseau.  Les  proportions  y  sont  très-mal  gardées.  Le  coude  que 
fait  la  Meuse  dans  la  traverse  de  la  ville  est  beaucoup  trop  prononcé. 
On  y  voit  la  vieille  citadelle  et  la  nouvelle  citadelle  des  Chartreux; 
la  première  avait  été  reconstruite  par  l'évêque  Maxirailien-Henri  de 
Bavière  en  1685,  la  seconde  par  Coehorn  en  1G92,  autour  du  cou- 
vent des  Chartreux.  On  y  a  aussi  figuré  les  lignes  exécutées  par 
Coehorn  en  1092  ;  elles  englobent  ici  le  faubourg  St-Léonard  et  une 
double  ligne  de  fortification  enveloppe  la  citadelle  des  Chartreux.  La 
première,  partantdes  prés  deDroixhe  en  aval,  pour  aboutira  Fragnée 
en  amont  est  renseignée  :  Nouvelle  fortification  des  Chartreux  qui 
n'est  pas  encore  achevée.  La  deuxième  est  de  beaucoup  en  avant  et  est 
renseignée  :  Nouveaux  retranchements  auxquels  on  travaille. 

('  )  Bodenehr  (Gabriel)  le  père,  graveur  au  burin  ,  ne  on  1G64 ,  travailla 
à  Augsbourg  et  mourut  en  1738.  Son  œuvre  monte  à  568  numéros  ,  dont 
les 200  derniers  font  partie  de  l'ouvrage  intitulé  :  Force  d'Europe, etc. — 
Ch.  Le  Blanc.  Manuel  de  l'amateur  d'estampes.  Tome  I,  page  396. 


—  239  — 

Larg.  O^Sl,  haut.  O-^IG. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitule  :  Force  d'Europe  oder  die 
Merckicûrdigsinnd  Fûhrnehmsic  slàdlen  tkcHs  aucli  ilirer  fortifica- 
tion wegen  berûlimlesle  slalie  vestungen,  etc.,  von  Gabriel  Bodenehr 
kuppferslicher  in  Augspurg,  \  vol,  in-4  oblong,  n°  90. 

Ce  volume  contient  200  plans. 

1693. 

N°  tO.  Plan  infiliilé  :  Licge  ,  ville  forte  et  considérable  ,  capitale 
de  l'éiêclié  et  seigneurie  de  Liège  ,  enclavée  dans  les  Pays-Bas  et 
du  cercle  de  Westplialie ,  située  sur  la  Meuse  entre  Maestricht  et 
Namur  à  50  degrés  41  minutes  de  latitude  et  27  degrés  de  longi- 
tude. 

C'est  une  copie  du  précédent,  à  une  échelle  un  peu  plus  grande. 
Larg.  0™24o,  haut.  O-^IS. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Les  forces  de  l'Europe,  ou  des- 
cription des  principales  villes;  avec  leurs  fortifications.  Dessignées 
parles  meilleurs  ingénieurs,  etc.  Le  tout  recueilli  par  les  soins  du 
S'  De  Fer,  géographe  du  Roy.  Paris  1695.  1  vol.  in-4^  oblong. 
Cinquième  partie,  n"  d7. 

1695. 

N"  17.  Plan  intitulé  :  Liège,  ville  forte  et  considérable ,  capitale 
de  tévêché  et  seigneurie  de  Liège ,  etc.  comme  le  précédent. 
C'est  une  copie  réduite  du  n»  16. 

Larg.  0"^I7,  haut.  O""!!. 
Fait  partie  de  la  collection  de  M.  le  chanoine  Henrotte. 

1697  ? 

No  18.  Plan  intitulé  :  Die  veste  stadt  und  vestung  Lultich. 

C'est  le  même  pion  que  le  n"  15  et  suivants,  à  l'exception  que 
toutes  les  indications  y  sont  en  allemand.  Il  est  aussi  à  une  plus 
grande  échelle  que  ceux-ci. 

Larg.  0™275,  haut.  G"»19. 
Fait  partie  de  la  collection  de  M.  Ulysse  Capitaine. 

36 


—  2G0  — 

^697. 

N°  19.  Plan  intitulé:  La  ville  de  Liège  estime  belle,  grande  et 
magnifique  ville  située  dans  une  vaUéc;  on  la  divise  en  trois  parties 
qui  sont  :  la  ville  qui  est  la  plus  grande  l'Isle  et  le  quartier  Outre- 
Meuse. 

Avec  un  renvoi. 

C'est  une  copie  réduite  du  no  15  fou  des  suivants). 
Larg.  0™I7,  haut.  O™!!. 

Se  trouve  sur  la  carte  intitulée  :  Duché  de  Brabant,  évêché  et 
principauté  de  lAège,  contenant  atissï  partie  des  duchés  de  Juliers, 
de  Gueldres  et  de  Linibourg  et  partie  du  comté  d'Hollande.  Dressé 
sur  les  mémoires  de  Eugène  Henry  Fr'icx  et  augmenté  sur  les  ob- 
servations les  plus  nouvelles.  Paris.  Crépij  (  '  ).  1785. 

Outre  le  plan  de  Liège,  il  y  a  aussi  sur  cette  carte  les  plans  de  10 
autres  villes. 

4  697. 

N°  20.  Plan  intitulé  :  Liège.  Avec  les  armes  de  la  ville. 

C'est  une  copie  très-réduite  du  n°  15  (ou  des  suivants)  :  c'est  le  plus 
petit  plan  connu,  gravé  isolément. 

Larg.  O^OSi,  haut.  ©«"OSS. 

Accompagne  une  carte  intitulée  :  Duché  de  Brabant,  dont  trois 
côtés  sont  oinés  en  outre  des  plans  des  12  villes  suivantes  :  Venloo, 
Louvain,  Kuremonde,  Namur,Léau,  Bruxelles,  Anvers,  Bois-le- 
Duc,  Maestricht,  Huy,  Malines,  Bréda. 

1697. 

N°  21.  Plan  intitulé  :  La  ville  de  Liège.  Harrewyn  fecit  (*). 
Avec  les  armoiries  de  la  ville. 

C'est  une  copie  du  n"  15  et  suivants,  assez  réduite. 

Larg.  O'"]/*,  haut.  0°'125. 
Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  ;  Les  délices  des  Paijs-BaSj  ou 

[  '  ]  Crcpy  (Louis).  Voir  la  note  (  *  )  page  224. 
[^)  Harrewyn  (Franz).  Voir  la  note  ('  )  page  223. 


—  261  — 

descripùon  géographique  et  historique  des  XV II  provinces.  1"  et  2« 
éUilion.  Bruxelles  IG97  el  1700.  \  vol.  in-î2. 

\  097 

N"  22.  Plan  intitulé  :  Liège  Ilarrewijn  fecit. 

C'est  une  copie  des  n^^  \lj  et  suivants,  à  une  échelle  un  peu  plus 
plus  petite  que  le  n"  14.  Ce  plan-ci  a  une  légende  de  A  à  P,  tandis 
que  les  autres  n'en  ont  pas.  Dans  ces  derniers,  les  indications  se 
trouvent  inscrites  auprès  des  endroits  auxquels  elles  se  rapportent. 

Larg.  O-^IS,  haut.  0™U. 

Se  trouve  dans  le  même  ouvrage  que  le  précédent,  5«  édition,  en 
5  volumes  :  Biuxellcs,  1711,  ainsi  qu(>  dans  les  autres  éditions  de 
cet  ouvrage.  La  4°'«  et  la  S^^  édition  ont  pour  litre  ;  Bïsloire  géné- 
rale des  Pays-Bas,  contenatit  la  descripiion  des  XV II  provinces. 
Bruxelles.  1720  et  1743.  4  vol.  La  6""^  édition  a  pour  litre  :  Les 
délices  des  Pays-Bas  ou  description  géographique  el  historique  des 
M  provinces  Belgiques.  Liège.  Bassompierre,  17G9.  5  vol.  La  7""^ 
édition  a  le  même  titre.  Anvers,  178G.  S  vol. 

1702. 

N°  23.  Plan  intitulé  :  Liège,  autrement  dite  Légia  et  Leodium, 
contient  celles  choses  notable,  le  palais  et  collèges  des  chanoines,  4 
abb.  des  frères,  3  des  vierges,  des  cloîtres  pour  les  4  ordres  priants, 
52  paroisses,  52  offices,  1  i  portes,  \Q  faubourgs,  G  places  publiques, 
5  hospiiaux,  1G  ponls,  1  slatue  équestre  d'or  que  Charles  duc  de 
Boiirg'^  donna  pour  pénil'^'^  de  sa  tyrannie. 

Ameslelodami  apud  C.  Allard^  cuin  privileg.  (<). 

Avec  2  notices  en  français  el  en  hollandais.  L'une  :  Liège,  ville  ca- 
pitale de  l'évêché  du  même  nom,  enclavée  dans  les  Pais  Bas,  et  du 
cercle  de  Westphalie,  etc. 

L'autre  : 

1702.  Le  magistrat  a  cédé  la  ville  aux  troupes  des  alités,  le  14 
d'octobre,  etc. 

(•)  Allard  (Paul).  Voyez  la  note  (')  pag»;  222. 


—  262  — 

Avec  les  armes  de  la  ville. 

C'est  une  copie  dcsn°s  lu  et  suivants  ,  à  une  échelle  assez  grande. 
Larg.  O^SGS,  haut.  O^S^d. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  La  galerie  agrèahle  du  monde, 
où  Von  voit  un  grand  nombre  de  caries  irês-exacics  el  de  belles 
tailles  douces,  les  principaux  empires,  roijauines,  elc.  :  le  tout  mis  en 
ordre  el  exéculé  à  Leide,  par  Pierre  Van  dcr  Aa,  marchand  /i- 
braire  {^).  60  volumes  in-folio,  reliés  en  53.  Tomes  XV  et  XVI, 
n»  106. 

1702. 

N*  24.  Vue  intitulé  :  Civitas  Leodiensts. 
Cette  vue  est  prise  des  hauteurs  de  S'.-Gillcs.  C'est  la  plus  petite 
connue. 

Diamètre,  0'"05. 

Se  trouve  sur  une  médaille  en  argent,  portant  l'inscription  sui- 
vante à  l'avers  :  Excellentissimo  viro  Joscplio  marchioni  de Ximénès 
exerciiuum  prœfcclo  moderaù  rcghninis  el  servalœ  civibiis  jiisiilios 
monumentum,  ex.  P.  C.  A°  1702. 

1702. 

N"  25.  Plan  intitulé  :  Prise  de  la  ciiadellede  Liège,  en  octobre 
1702. 

Sur  la  même  feuille  se  trouvent  les  places  de  Hombourg,  de  Trêves 
el  de  Trarbach;  elle  est  inliluléa  :  Places  des  Paijs-Bas.  Dressées 
au  dépôt  général  de  la  guerre  sous  la  direciion  de  M.  te  Ucui*  g^^ 
Pelet.  Lilli.  de  Kaeppclin ,  Quai  Voltaire,  n"  15.  Gravées  par  Ch, 
Schreiber,  rue  Childebert,  n°  \ .  Echelle  de  1  à  20,000. 

Ce  plan  donne  exactement  les  fortifications  de  la  citadelle  et  celles 
autour  du  couvent  de  la  Chartreuse  faites  par  Coëhorn  ,  ainsi  que 
quelques  roules  des  lignes  construites  par  cet  ingénieur  en  1692. 
Beaucoup  de  noms  sont  mal  orthographiés  et  tout  à  fait  méconnais- 
sables. 

Larg.  O^^oll),  haut.  O-^IOÎJ. 

(']  Van  dcr  Aa  (Pierre).  Voyez  la  note  (']  page  225. 


263 


Se  trouve  dans  l'ouvrage  inlilulé  :  Collection  de  documents  inédits 
sur  l'hisloire  de  France  ,  publiés  par  ordre  du  roi  ei  par  les  soins 
du  nnnislrc  de  finstrucùon  publique.  Première  série.  Histoire  poli- 
tique. Mémoires  nnliia'ircs  relatifs  à  la  succession  d'Espagne  sous 
Louis  XIV,  extraits  de  lu  corrcspondunce  de  la  Cour  et  des  généraux, 
par  le  lieuieuunt  gméral  De  Vault,  directeur  du  dépôt  de  la  guerre, 
mort  en  I7U0  ,  revus  ,  publiés  ei  précédés  d'une  introduction  par  le 
lieuleuant  général  Pelel  .  député  de  la  Haute  Garon)ie  ,  directeur 
général  du  dépôt  de  la  guerre.  Paris.  Imprimerie  l'Oijale,  4855. 

1721. 

N"  26.  Plan  intitulé  :  Carie  figurative  de  Vassise  des  hures  des 
mahais  de  la  Cité,  avec  la  voûte  des  dits  mahais,  depuis  le  premier 
bure  jusqu'au  bassin  de  S'.-5eyeri?j,  et  celle  des  dites  bures,  depuis 
le  dit  bassin  jusqu'au  Perron  du  marché.  Levé  par  le  sieur  II.  Léo- 
nard,  ingénieur  de  la  ville.  Avec  une  légende  en  dessous. 

Ce  plan  donne  le  parcours  de  la  Legia  (Basses  Rieux)  depuis  le 
faubourg  S"-"-Marguerile  à  l'endroit  appelé  Bas-Rieux  jusqu  à  l'iiôlel 
de  ville,  celui  de  la  branche  nommée  Faiise  Rien,  et  en  outre  la  voûte 
des  maliais  (galeries  d'écoulement),  comme  il  est  dit  dans  le  titre.  Les 
rues  avoisinantes  sont  figurées  sur  ce  parcours. 
Larg.  O'nTâ,  haut.  O-"!?. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  inlilulé  :  Recueil  contenant  les  édils  et 
règlcmens  faits  pour  le  paijs  de  Liège  et  comté  de  Looz  par  les  écéques 
et  princes,  tant  en  matière  de  police  que  de  justice,  etc.,  par  MM.  G. 
deLouvrex.  Liège.  Everard  Kints.  1750.  Tome  II,  page  266. 

1733. 

N°  27.  Vue  intitulée  :  Leodium  nobilissima  Eburonum  et  totius 
Germaniœ  inferioris  celcberrima  civilas.  F.  Destaîn  pinxlt  anno 
1753.  L.  Desplaces,  sculpsit.  (  '  ).  Cette  vue  est  assez  exacte.  Elle 
est  prise  des  hauteurs  de  S'-Gillcs. 

(')  Dcsplaces  (Louis),  dcssinaleiir  et  graveur  à  l'eau  forle  et  au  burin, 
né  en  1G8'2,  mort  en  1759.  Ch.  Le  Blanc  donne  une  suite  de  75  pièces  où 
celle-ci  ne  se  trouve  pas.  —  Manuel  de  l'amateur  d'estampes.  T.  II,  p.  120. 


—  2G4  — 

On  voit  sept  corps  de  bâtiments  à  la  citadelle. 
Larg.  O-ÔO,  haut.  0'"18. 

Celle  vue  se  trouve  giav<^e  sur  l'almanacli  dit  des  tréfonciers.  Cet 
almanach,  qui  avait  en  tête  les  armes  de  l'évèque  régnant ,  contenait 
en  outre  les  armoiries  de  tous  les  chanoines  de  la  cathédrale  :  les 
unes  et  les  autres  étaient  ajoutées  chaque  année  à  la  planche  une  fois 
faite  en  1753.  Le  titre  en  est  :  Noniina,  cognom'ina  ac  ins'igma  rcve- 
rendorum  admodiim  pcnlluslrhiin  el  generosoriun  D.  D.  canomca- 
rum  cathedrcUis  eccles'iœ  Leodiensis. 

Le  plus  ancien  exemplaire  connu  de  cet  almanach  est  de  1764  ;  il  a 
paru  jusqu'en  1792  (  '  ). 

1750. 

N°28,  Plan  intitulé  :  Plan  de  la  ville  et  faubourg  de  Liège  fait  par 
le  sieur  Lambert  Thomas,  ingénieur,  avec  privilèije  de  son  altesse 
sérénissime  évêque  et  prince  de  Liège,  duc  de  Bouillon,  marquis  de 
Franchimoni ,  comte  de  L'Ox,,  etc.  Le  contenu  de  la  ville  de  Liège 
entre  les  murailles  1)4528  petites  verges,  4720  grandes  verges,  25G 
honniêre  et  ii  grandes  verges.  Echelle  de  1  à  4800. 

Le  plan  est  orienté. 

Dans  le  coin  supérieur,  à  gauche,  se  trouvent  les  armoiries  de  l'é- 
vèque Georges  Louis  de  Berghes,  de  0,22  de  hauteur;  adroite,  on  voit 
un  péron  de  0,23  de  hauteur.  Dans  le  coin  inférieur,  à  gauche,  est  la  : 
Table  des  églises  de  la  ville  et  faubourg  de  la  ville  de  Liège  :  les  cn~ 
gliscs  sont  représentées  avec  des  petites  croix,  etc.,  comi)renant  90 
numéros. Dans  le  coin  inférieur,  à  droite,  est  la  :  Table  des  rues  de  la 
de  la  ville  et  faubourg  de  Liège,  comprenant  245  numéros.  En  outre, 
dans  le  bas,  on  voit,  à  gauche,  V  Élévation  de  la  Mais  on  d' ville  de  Liège 
du  côté  du  marché ,  avec  la  date  de  1728  sur  le  fronton,  et  à  droite 
VElévation  et  pei'speclive  de  la  Maison  d'ville  de  Liège. 

Ce  plan  s'étend  à  rOtiesl  jusqu'aux  Dominicains  et  N.  D.  des  Lu- 
mières au  faubourg  S"^-Margucrile,  et  jusqu'à  S'-Gilles;  au  Nord,  jus- 


{ '  )  Recherches  bibliographiques  sur  les  almanachs  belges,  par  A.  Vûir- 
néc.  Bruxelles.  1852. 


—  265  — 

qu'à  Coronmeuse  et  jusqu'à  l'église  de  S'«-Walburge;  au  Sud,  jusqu'à 
la  Chapelle  du  Paradis;  à  l'Est,  enfin,  jusqu'au  couvent  desChartreux. 

Quoique  ce  soit  un  plan  géométi'ique,  les  maisons  y  sont  cependant 
représentées  en  élévation  :  les  monuments  sont  représentés  en  plan. 

Ce  plan  est  très-remarquable  ,  malgré  quelques  inexactitudes  de 
détail. 

Larg.  0"^45,  haut.  0™72. 

Ce  plan  est  très-rare;  il  se  trouve  dans  la  collection  de  M.  Ulysse 
Capitaine  et  dans  celle  de  M.  Rémont,  architecte  de  la  ville  de  Liège. 

i7ô7. 

N"  29.  Vue  intitulée  :  Vue  et  perspective  de  la  ville  de  Liège  et  ses 
environs  prise  de  hauieur  entre  S^-Gilles  et  sur  Avroij.  Joh.  Ang. 
Corrinns  ,  sculps.  Remacle  Leloup  de  Spa  ,  fecit.  \  757  (  '  ).  Cette 
vue  est  exacte;  tous  les  édifices  sont  représentés  sous  leur  véritable 
forme. 

Larg.  O-nSS,  haut.  On»225. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Les  délices  du  pays  de  Liège  ou 
description  gi'ographiqiie,  topographique  et  ckorograpliique  des  mo- 
numens  sacrés  et  profanes  de  cet  évêché,  principauté  et  de  ses  limites. 
A  Liège,  chez  Everard  Kints  ,  imprimeur  de  son  altesse.  1758. 
Tome  I,  page  91. 

1757. 

N"  50.  Vue  intitulée  :  Liège  en  1757  et  ses  trente  deux  bons  métiers. 
0"^^^  Ilenrotte  ^  dessinateur.  E.  Hcusch,  sculp.  Lilh.  de  D.  Fabru  , 
rue  Neuve  derrière  le  palais.  17.  Liège.  N.  Guitel,  éditeur,  place  du 
Marché.  N"  17.  Déposé.  Avec  une  légende  de  72  numéros  et  un  cadre 
en  feuillage  dans  lequel  sont  groupées  les  armoiries  des  52  métiers 
avec  les  émaux  au  naturel. 


('  )  Corrinus  (Johann  August  ),  graveur  au  burin,  né  à  Leipsic  en  1682, 
travaille  à  Augsbourg  et  mourut  en  1758.  Cette  vue  ne  se  trouve  pas  dans 
la  suite  des  100  planches  que  Ch.  Le  Blanc  lui  attribue.  —  Slanucl  de 
l'amateur  d'estampes.  T.  II,  page  54. 


—  266  — 

Ce  plan  est  une  reproduction  du  n"  précédent  faite  en  185  .  Il  est 

fort  bien  gravé. 

Larg.  0'"42,  Iiaut.  0™ô2. 

Se  trouve  encore  dans  le  commerce. 

1740  ? 

No  31.  Plan  intitulé  :  Plan  de  la  ville  de  Liège.  Ce  plan  a  été  levé 
par  le  P.  Christophe  Maire  de  la  compagnie  de  Jésus,  comme  il  est 
dit  ci-dcssoiis.  11  est  très-exact.  11  est  accompagné  d'une  légende  des 
ponts  ,  d'une  autre  des  portes  ,  rues  ,  etc.,  et  d'une  liste  des  églises 
collégiales  et  des  paroisses.  Il  est  orienté  et  a  une  échelle.  Un  coin 
est  enlevé. 

Larg.  0'"34,  haut.  0'"34. 

Ce  plan  se  trouve  sur  la  carte  intitulée  :  Carie  delà  principauté 
de  Lirge  et  de  la.  comté  de  Namur  tirée  des  observations  fuites  sur 
les  lieux,  par  le  R.  P.  Nicolas  Le  Clerc,  avec  un  plan  de  la  ville  de 
Liège  levé  par  le  R.  P.  Christophe  Maire  D.  L.  C.  D.  J.  (de  la  com- 
pagnie de  Jésus),  dédiée  à  Son  Aliesse  Evêque  prince  de  Liège  et  à 
ses  états  par  leur  très-humble  serviteur  P.  Maire. 

1740? 

N"  32.  Plan  intitulé  :  Plan  de  Liège.  A  Paris  ,  chez  le  sieur  Le 
Rovge,  rue  des  grands  A  uguslins.  C'est  une  copie  exacte  du  précédent; 
seulement  il  n'a  pas  de  légende  et  le  coin  n'est  pas  enlevé. 
Larg.  0'»34S,  haut.  0"'33S. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Recueil  contenant  des  cartes 
nouvelles  dressées  sur  des  morceaux  levés  sur  les  lieux  et  les  mémoires 
les  plus  nouveaux,  dédié  à  Monseigneur  le  comte  d'Argençon,  ministre 
de  la  guerre.  A  Paris.  Par  et  chez  le  sieur  Le  Rouge  ,  ingénieur 
géographe  du  Roy  ,  rue  des  grands  A  uguslins  ,  vis-à-vis  le  Panier 
Fleuri,  Avec  approbation  et  privilège  du  Roy.  1742.  1  vol.  in-folio. 

1744  à  17G3. 

N"  53.  Vue  de  la  ville  de  Liège,  sans  titre,  se  trouvant  en  bas  d'une 
gravure  représentant  S'-Joseph  ayant  l'enfant  Jésus  sur  ses  genoux 


—  2G7  — 

et  doré  par  un  moine  et  une  religieuse.  Au-dessus  de  la  ville  plane 
un  ange  portant  un  étendard  aux  armes  de  Bavière  ,  avec  cette  ins- 
cription :  /.  T.  prolecteur  de  la  confrérie.  Au  bas  de  la  gravure  est 
cette  inscription  :  S.  Joseph  notre  patron  et  protecteur  ^  P.  P.  N. 
B.  Andrez  f.  Celte  vue  est  prise  des  hauteurs  de  S'-Gilles. 
Larg.  On^OOjhaut.  0"»3S. 
Celte  gravure  doit  être  le  frontispice  d'un  ouvrage  imprimé  à  Liège. 

1748. 

N»  54.  Vue  intitulée  :  Liège.  Se  vend  à  Wesel  chez  François 
Jacques  Pioder^  librairc.J.  De  Deijer{^)  adnat.  deL  1748.  C.Schule 
fec  a  f  Linz.  17'J0.  Cette  vue  est  prise  des  hauteurs  de  Cointe  et  tout 
y  est  très-exactement  représenté. 

Larg.  0"40,  haut.  O^ïi^^. 

Fait  partie  de  la  collection  de  M.  Lavalleye. 

4730. 

N°  5o.  Vue  intitulée  :  Liège  oder  Lultich.  F.-B.  Werner  delin. 
Johan  Frîderich  Probst,  hœres  Jeremiœ  Wollfy,  excud.  Aug.  Vind. 
Avec  les  armoiries  de  la  ville  de  Liège  à  la  partie  supérieure  à  droite 
et  une  légende  en  français  et  en  allemand. 

Celte  vue  est  assez  détaillée  :  les  édiflces  y  sont  représentés  exacte- 
ment et  plus  en  grand  que  sur  les  autres  planches  du  même  genre. 
Elle  est  prise  du  Sud,  sur  les  hauteurs  de  S'-Gilles.  On  voit  très-bien 
tous  les  bâtiments  delà  citadelle. 

Larg.  l'°07,  haut.  O-^SâS. 

Cette  vue  doit  faire  partie  d'un  ouvrage  allemand.  Elle  est  du  même 
graveur  que  le  plan  renseigné  sous  le  n"  XI  de  ma  liste  des  plans  de 
Tournai.  C'est  pourquoi  je  lui  suppose  la  même  date. 

Fait  partie  de  la  collection  de  M.  Lavalleye  et  de  celle  de  M.  le  ca- 
pitaine Dcjardin. 

('  )  Beyer  (J.-D.),  graveur  au  burin  ,  travaillait  à  Berne  vers  1712.  — 
Cu.  Le  Blanc.  Manuel  de  l'amateur  d'estampes.  T.  1,  p.  529. 

37 


—  268  — 

i781. 

N°  56.  Plan  intitulé  :  Projet  d'une  nouvelle  place  publique  à  for" 
wer  à  Liège.  J.'B.  Renoz  invenit  et  delineavil.  H.-J.  Godin  sculp. 
Echelle  de  1  à  1000. 

Ce  plan  ne  contient  qu'une  petite  partie  de  la  ville,dans  le  quartier 
autrefois  appelé  le  quartier  de  l'Ile.  Il  est  limité  entre  les  rues  du 
Mouton  Blanc,  du  Pont  d'Ile,  l'église  de  S'-Denis,  l'Université,  la  rue 
des  Carmes  et  la  place  S*- Paul.  On  y  voit  en  projet  une  partie  des 
rues  qui  aujourd'hui  sont  percées  sur  cet  emplacement. 
Larg.  O-nôeS,  haut.  G^BS. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  JVotes  relatives  au  plan  d'em- 
bellissement de  la  ville  de  Liège ,  qui ,  à  l'unanimité  des  suffrages,  a 
remporté  le  prix  de  la  Société  d' Emulation  de  la  même  ville  le  2 
février  1781.  Par  M.  Renoz  ,  architecte.  Liège.  1781.  1  vol.  in-4. 

1782. 

N°  37.  Vue  intitulée  :  Vue  et  perspective  de  la  ville  de  Liège  et  de 
ses  environs  prise  sur  une  hauteur  entre  S'-Gdles  et  Avroy.  Antoine 
Leloup  deline.  H.  Godin  sculpsit.  Avec  les  armes  de  Liège. 

Cette  vue  est  prise  des  hauteurs  de  S'-Gilles  et  paraît  être  une 
copie  réduite  de  celle  des  Délices  du  pays  de  Liège ,  n»  28  de  cette 
liste. 

Larg.  0°'325,  haut.  O-IO. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Les  amusements  de  Spa^  seconde 
édition,  revue,  corrigée,  etc.,  en  deux  volumes,  par  J,  Ph.  de  Lim- 
bourg.  Amsterdam.  1782.  Tome  I,  page  104. 

1783. 

N»  38.  Vue  intitulée  :  Vue  d'une  partie  de  la  ville  de  Liège  prise 
sur  le  pont  de  Meuse,  faisant  partie  d'une  collection  de  vues  du  pays 
de  Liège.  N°  1.  Fayn  sculpsit.  Leodii.  1783  (  '  ). 

On  voit  sur  cette  vue  la  tour  en  Bêche ,  les  églises  du  séminaire 

(  '  ]  Fayn  ,  graveur  et  architecte  ,  l'un  des  membres  fondateurs  de  la 
Société  d'Emulation  de  Liège,  a  gravé  un  certain  nombre  de  pièces. 


~  269  — ■ 

(Prémonlrés),  des  Croisiers  el  des  Jésuites  (Université), ainsi  que  les- 
ponts  des  Jésuilei  (petit  et  grand)  sur  le  premier  plan  ;  sur  la  rive 
droite  de  la  Meuse ,  sont  des  fosses  à  tan  et  des  tanneurs  occupés  à 
travailler. 

larg.  0"47,  haut.  O^Sl . 
La  collection  dont  celte  vue  fait  partie  se  composait  de  4  planches. 
Celle-ci  seule  a  été  gravée.  Les  autres  sont  en  la  possession  de  M. 
Magis. 

4789. 

N°  59.  Plan  intitulé  :  Plan  de  la  citadelle  de  Liège  telle  qu'elle 
exisiail  en  1789  et  ses  environs  ,  dressé  d'après  les  documents  du 
cadastre  elles  renseignemens  donnés  par  fauteur.  1858.  Echelle  de 
i  à  5000. 

Ce  plan  donne  une  grande  partie  de  la  ville  sur  la  rive  gauche  de 
la  Meuse  et  s'étend  assez  loin  dans  le  faubourg  S'*  Walburge.  Le  che- 
min suivi  par  les  600  Franchimontois  y  est  indiqué.  Plusieurs  édi- 
fices existant  à  cette  époque  y  sont  omis. 

Larg.  0"45,  haut.  CnSG. 
Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Promenades  historiques  dans 
te  pays  de  Liège,  par  le  docteur  Bovy.  Liège,  Collard'm.  i  858.  3  voL 
in-8. 

1802. 

N"  40.  Vue  intitulée  :  Liège.  Celte  vue  est  petite  :  c'est  une  copie 
réduite  du  n"  29  des  Délices  du  pays  de  Liège. 
Larg.  O'nUS,  haut.  O^'SS. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  inliliilé  :  Voyage  dans  la  ci-devant  Bel- 
gique, et  sur  la  rive  gauche  du  Rhin,  orné  de  1 3  cartes,  58  estampes 
et  des  notes,  par  J.-B.-J.  Breton.  Paris.  1802.  2  vol.  in  8.  Tome 
II ,  page  58. 

1804. 

N"  41.  Vue  d'une  partie  de  la  ville  de  Liège,  sans  titre,  se  trouvant 
au  bas  du  portrait  do  Napoléon  Bonaparte.  Dessiné  et  gravé  par 


—  270  — 

L.  Jehotte  à  Liège.  1804.  Déposé  à  la  Bibliothèque  Nationale  ,  an 
XIII  (  '  ). 

Celte  vue  représente  le  pont  d'Amcrcœur  et  le  faubourg  incendié 

par  les  Autrichiens  en  1795;  Bonaparte  passe  sur  le  pont  et  soit  de 

la  ville,probabIement  au  moment  où  il  vient  d'en  relever  le  faubourg, 

ce  qui  eut  lieu,  en  effet,  lors  de  la  visite  qu'il  fit  à  Liège  en  1804. 

Larg.  On^SI,  haut.  O^OGS. 

1822. 

N"  42.  Plan  intitulé  :  Plan  d'une  partie  de  la  ville  de  Liège  avec 
le  projet  de  deux  nouvelles  rueSy  l'une  depuis  la  place  de  la  salle  du 
spectacle  jusqu'à  l'Université,  Vautre  depuis  la  place  S^-Paul  jusqu'à 

la  rencontre  de  la  première.  Echelle  dQ Avec  une 

légende. 

Ce  plan  donne  une  partie  de  l'ancien  quartier  de  l'Ile  :  une  des 
deux  rues  dont  il  y  est  ici  question  a  été  exécutée  ,  c'est  la  rue  de 
l'Université  :  quant  à  l'autre  ,  elle  l'a  été  parallèlement  à  celle  du 
projet  et  dans  le  prolongement  de  la  rue  du  pont  d  Avroy  :  c'est  la 
rue  de  la  Cathédrale. 

Larg.  0"^245',  haut.  0'"27. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Société  libre  d'Emulation  de 
Liège  pour  l'encouragement  des  lettres,  des  sciences  et  des  arts,  sous 
la  protection  du  roi.  Procès-verbal  de  la  séance  publique  du  25  dé- 
cembre 1822.  Liège.  Latour.  1823.  1  vol.  in-8,  page  104. 

Ce  projet  est  dû  à  M.  Dewandre. 

1827? 
N°  Vue  intitulée  :  Tombeau  de  Grétry.  Dédié  a  la  Société  libre 

(  '  )  Vovez  la  note  (13]  des  cartes. 

Le  portrait  du  premier  consul  dont  il  est  ici  question  est  peut-être  le 
plus  remarquable  des  ouvrages  en  taille  douce  de  Jéholte.  Lamb.  Bassenge, 
rcprcsenlanl  liogcois  au  Corps  législatif,  offrit  à  cette  assemblée,  au  nom  de 
l'auteur,  dans  la  séance  du  7  nivôse,  an  XIll,  un  exemplaire  de  celte  gra- 
vure; menlion  honorable  en  fut  faite  au  procès-verbal  cl  le  dépôt  ordonné 
dans  l'une  des  salles  ,du  Corps  législatif  —  Bec  de  Lièvre.  Biographie 
liégeoise.  —  Ulysse  Cvpitaine.  Nécrologe  liégeois  pour  1851,  p.  62. 


—  271   — 

d'Emulation  et  d'encouragement  pour  les  sciences  et  arts.  Liège. 
A.  Ferd.  Fanton  pinx.  A.  Moreau  sculp.  A  Paris ,  chez  Chaïllon 
Poirelle,  m^ d'estampes,  rueS^-Honoré,  n"  140.  A  Liège, chez Avanzo 
etMorganie,  rue  Pont  d'Ile.  Déposé  à  la  direction. 

Sur  le  piemier  plan  sont  les  neuf  muses,  se  montrant  au  loin  le 
quartier  où  est  né  Grétry  :  à  gauche  est  la  ville  de  Liège  personnifiée 
par  un  génie  embrassant  le  perron  et  renversant  son  flambeau  :  à 
droite  est  le  tombeau  de  Grétry  dont  un  amour  grave  l'épitaphe.  Dans 
le  fond  du  tableau  est  le  quartier  d'Amercœur  :  le  soleil  se  couche 
derrière  la  maison  où  est  né  Grétry. 

Larg.  O'"?!,  haut.  0°>52. 

Fait  partie  de  la  collection  de  M.  Ulysse  Capitaine. 

1827. 

N°  44.  Plan  intitulé  :  Plan  de  Liège,  dressé  par  Vingénîeur  revi- 
ficaieur  de  la  province.  Octobre  1827.  Lith.  de  Dewasme-Pletinckx, 
lith.de  la  cour  des  P.  B.  L.  Armand  sculpK  Echelle  de  1  à  5000. 

Ce  plan  donne  lindicalion  de  tous  les  hôtels.  La  rue  de  la  Régence 

est  commencée  :  celle  de  l'Université  est  en  projet.  Le  quai  d'Avroy 

n'est  pas  encore  comblé  non  plus  que  celui  de  la  Sauvenière.  C'est  le 

premier  plan  de  Liège,  fait  avec  exactitude,  et  sur  une  échelle  métrique. 

Larg.  0,67  sur  0,57. 

On  rencontre  ce  plan  assez  fréquemment. 

1827. 

N''4S.  Plan  intitulé  :  Plan  de  Liège.  Lith^  roy^^  de  Jobard.  Dressé 
et  lith"  par  A^.  Echelle  de  1  à  COOO. 

C'est  une  copie  du  précédent  à  une  échelle  moitié  moindre. 
Larg.  OmSjhaut.  O'n28o. 

Ce  plan  a  été  reproduit  en  1853  avec  les  modifications  survenues. 
(Voyez  no  70). 

1828. 

N"  46.  Plan  intitulé  :  Pla7i  de  la  ville  de  Liège  dressé  d'après  le 
plan  du  cadastre.  Publié  par  Avanzo  et  Morgante  ,  m^^  d'csfampcs  , 


—  272  — 

rue  du  Pont  d'Ile.  1828.  Echelle  de  1  à  3000.  Avec  un  renvoi  des 
hôtels  et  l'orienlation. 

Sur  la  même  feuille, il  y  a  une  carte  routière  des  environs  de  Liège. 

Ce  plan  donne  plusieurs  projets  de  rues  ,  enlr'aulres  celui  de  la 
Cathédrale,  qui  a  été  exécuté;  celui  de  la  rue  Grélry,  quoique  la  rue 
de  rUniversilé  ne  fût  pas  encore  faiîe  ;  enfin  ,  celui  d'une  rue  dans  le 
prolongement  du  Ponl-des-Arches  ahoulissant  derrière  l'hôtel  de 
ville.  Le  quai  d'Avroy  n'est  pas  encore  conihlé.La  ville  est  divisée  par 
quartiers. 

Larg.  C^ee,  haut.  O^'SaS. 

Ce  plan  est  devenu  assez  rare. 

1830. 

N°  47.  Plan  intitulé  :  Plan  communal  de  la  ville  de  Liège.  Collon 
del.  Dessiné  par  C.-J.-R.  Boyens.  Lïth.  de  Jobard,  frères.  Echelle 
de  1  à  10,000.  Avec  une  légende. 

Ce  plan  est  restreint  à  la  commune  de  Liège.  11  indique  les  limites 
des  quartiers  du  Nord,  de  1  Est,  du  Sud  et  de  l'Ouest.  Le  quai  d'Avroy 
est  déjà  comhlé;  mais  le  quai  de  la  Sauvenière  ne  l'est  pas. 
Larg.  O^Cô,  haut.  O'^SS. 
Ce  plan  ne  se  rencontre  plus  guère. 

1831? 

Plan  intitulé  :  Plan  de  Liège.  Etablissement  géographique  de 
Bruxelles. A\ec  une  rose  des  vents,  une  légende  des  Places  publiques 
et  rues  qui  n'ont  pu  être  ccriles  sans  confusion,  de  171  n^^  et  une 
des  Édifices  publics  cl  puriiculiers  remarquables,  de  52  n"^.  Sur  la 
même  feuille, on  a  donné  une  Vue  du  palais  de  justice  de  Liège  et  la 
représentation   dune   Machine  à  vapeur  à  simple  effet. 

Le  plan  est  divisé  en  carrés  avec  des  lettres  reproduites  dans  les 
légendes.  Le  quai  de  la  Sauvenière  n'est  pas  encore  comblé  :  la  rue 
de  rUniversité  n'est  pas  achevée.  Les  forlilicallons  de  la  citadelle  et 
celles  de  la  Chartreuse  y  sont  représentées  assez  exactement. 
Larg.  0'"59,  haut.  0"^57. 

Se  trouve  dans  l'atlas  intitulé  :  Carie  de  la  Belgique  d'après  Fer- 


—  273  — 

raris,  augmenléedes  plans  des  six  villes  principales  et  de  Vindication 
des  routes,  canaux  et  ànlres  travaux  exécutés  depuis  \717  jusqu'en 
1831 .  42  feuilles.  Èlublissemeni  géographique  de  Bruxelles.  Feuille 

1835. 

N"  41).  Plan  intitulé  :  Plan  des  environs  de  Liège.  Dressé  en  juin 
1835  ,  par  l'ingénieur  vérificateur  du  cadastre  de  ta  province  et 
dessiné  par  L.-N.  Vreuvick,  emploijc  du  cadastre.  Gravé  par  J.-Ii. 
Blasseau  et  Biclaerds.  Gravé  et  imprimé  à  l'établissement  roijal  de 
Util,  de  Dewasme-Pletinckx.  Du  fonds  de  J,  Desoer ,  imprimeur 
libraire,  à  Liège.  Echelle  de  1  à  10,000. 

Ce  plan  ne  donne  que  les  quartiers  de  l'Est  et  du  Nord  de  la  ville 
de  Liège;  mais  il  va  jusqu'à  Chênée  et  Jupille  à  l'Est.  Il  a  été  fait 
pour  les  projets  de  chemin  de  fer  vers  la  Prusse  et  pour  le  projet  du 
canal  de  Luxembourg  :  il  indique  aussi  le  projet  de  la  rue  Grétry  et 
de  quelques  autres  rues.  Le  quai  de  la  Sauvenière  n'est  pas  encore 
comblé. 

Larg.  O-^GS,  haut.  0'°43b. 

Ce  plan  est  encore  commun. 

1836. 

N"  50.  Vue  intitulée  :  Panorama  de  la  ville  de  Liège  pris  de  la 
tour  appartenant  ci-devant  au  comte  de  Méan.  Ch.  Mozin  pinx*» 
Martens  sc^.  Liège  ,  publiée  par  D^^^  Avanzo  et  comp'^.  1856  ,  et  à 
Paris,  chez  Ritiner  et  Goupil.  Avec  une  légende  de  14  numéros. 

Celte  vue  représente  les  édiGces  exactement,  mais  on  n'y  voit  guère 
que  les  toits  des  maisons  et  aucune  vue  n'y  est  visible. 

Larg.  O'-DG,  haut.  C^IO. 

Est  encore  dans  le  commerce. 

1836. 

N"  5 1 .  Plan  intitulé  :  Plan  indiquant  une  partie  de  la  direction  du 
chemin  de  fer  d'Anvers  à  Cologne  comprise  entre  le  sommet  de  la 
montagne  d'Ans  et  Chaudfontaine  demandée  au  gouvernement  par 


—  274  — 

ta  régence  et  les  induslriels  de  la  ville  de  Liège  ^  fait  et  proposé  par 
le  soussigné.  Liège  ,  le  ^ijuin  1856.  (signé)  M.  Franck.  Echelle  de 
i  à  10,000. 

Le  projet  du  chemin  de  fer  projeté  y  est  figuré. 

Ce  plan  donne  toute  la  ville.  Le  tracé  du  chemin  de  fer  qui  y  est 
indiqué  n'est  pas  celui  qui  a  été  exécuté. 

Larg.  0°»d6,  haut.  C^SG. 

Ce  plan  était  joint  probablement  à  un  mémoire. 

1858. 

N°  52.  Plan  intitulé  :  Plan  communal  de  la  ville  de  Liège  et  ses 
environs  d'après  le  plan  du  cadastre  ,  publié  par  Avan-:o  et  c'«,  à 
Liège.  1838.  Echelle  de  1  à  10,000.  Avec  une  légende. 

Ce  plan  donne  toute  la  commune  de  Liège  comme  le  n"  43  ,  et 
s'étend  vers  l'Est  jusqu'à  Chénée  et  Jupille  comme  le  n"  45.  La  rue 
Grétry  et  le  pont  de  la  Boverie  existent  :  le  chemin  de  fer  vers  l'Alle- 
magne n'y  figure  pas  encore.  Le  quai  de  la  Sauveniére  est  comblé. 

Larg.  0'"75,  haut.  0">G9. 

Ce  plan  a  été  gravé  après  1858,  avec  les  modifications  apportées  à 
la  ville  :  entr'autres  en  1849. 

1858. 

N°  53.  Planintitulé  :  Plan  de  la  villede  Liège  1 SZS.  Guide  pittoresque 
et  artistique  du  voyageur  en  Belgique.  A  Bruxelles ,  chez  Uauman 
et  comp^^,  libraire^  rue  des  Pai'oissiens  C.  M. 

Ce  plan  est  petit  et  assez  bon.  Le  pont  de  la  Boverie  n'existe  pas 
encore.  Le  quai  de  la  Sauveniére  n'est  pas  entièrement  comblé. 

Larg.  0">185,  haut.  0™135. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Manuel  du  voyageur  sur  le 
chemin  de  fer  belge^  par  A.  Ferrier.  Bruxelles.  Uauman.  4840. 

Il  se  trouve  aussi  dans  l'ouvrage  suivant  :  Nouveau  guide  du  voya- 
geur dans  Liège,  Spa,  Ckaudfontaine  elles  environs.  Liège.  Philip- 
part,  frères.  1844. 


~  27o  ~ 

1859. 

N"  54.  Plan  intitulé  :  Plan  de  Liège.  Evg.  Landoij,  édit.,  Longue 
rue  Neuve,  67,  à  Bruxelles.  Guide  indispensable  du  voyageur.  Il  a 
deux  légendes  des  rues  et  places  publiques  et  des  monuments. 

Larg.  O-^Sô,  haut.  O""!?. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  in  lit  ulé  :  Guide  indispensable  du  voyageur. 

1840. 

N°  35,  Plan  intitulé  ;  Ville  de  Liège.  Plan  de  trois  nouvelles  rues 
d  ouvrir  sur  la  propriété  dite  des  Augusiins,  située  au  quai  d'Avroy^ 
divisée  en  cent  dix-sept  lois.  Echelle  de  1  à  500.  Orienté. 

Les  rues  projetées  sur  ce  plan  ont  été  exécutées  sous  les  noms  de  : 
rue  d'Archis,  rue  des  Augustins  et  rue  Beckman.  Ce  plan  se  borne  à 
la  propriété  des  Augustins. 

Larg.  0"'17,  haut.  O^il). 

Ce  plan  était  probablement  joint  à  un  mémoire. 

1842. 

N"  56.  Plan  intitulé  :  Plan  de  Liège.  M.  Cremctti,  éditeur  à  Liège. 
Avec  une  légende  de  57  numéros. 

Le  pont  de  la  Boverie  y  est  figuré  :  le  quai  de  la  Sauvenière  est 
entièrement  comblé  :  les  rues  d'Archis  et  des  Augusiins  ne  sont  pas 
encore  jiercées. 

Larg.  0'nl45,  haut.  O^IOS. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Guide  dans  Liège  ou  description 
historique  et  topographique  de  cette  ville  ,  par  Henri  Delvaux  de 
Fouron.  Liège.  Oudart.  1842,  1  vol.  in-12. 

1842. 

N"  57.  Plan  intitulé  :  Ville  de  Liège.   Plan  de  dérivation  de  la 

Meuse.  Lith.  de  Palante,  frères,  à  Liège.  Echelle  de  1  à 

Avec  une  légende. 

Ce  plan  est  un  projet  de  redressement  de  la  Meuse,  qui  n'a  pas  été 

38 


276 


fxcculé  :  i[  ne  donne  que  les  rives  de  la  Meuse  dcpiiis  l'église  de 
Fétinne jusquau  Pont-des-Arches. 

?î>.i,'.  0"'28,  haut.  0™i7. 

Se  trouve  dans  l'oiivr^.sic  iuiilulé  :  Exposé  de  l'ancien  état  du  lit 
de  la  ?t!ense  dans  la  ville  de  Liège  lors  de  l'inondation  de  1784  et  de 
son  état  actuel.  Projet  de  dérivation  directe  de  la  Meuse  à  Liège,  en 
amont  du  pont  de  la  Boverie  ,  etc.,  par  Dubois  Moiiard  et  de  Bas- 
sompierre,  usiniers.  Liège.  1842.  1  brochure  in-fi. 

1845. 

ôN"  38.  Plan  intitJilc  :  Plan  parcellaire  de  la  ville  de  Liège  el  partie 
de  sa  banlieue,  dressé  par  l'inspecteur  du  cadastre  soussigné,  dessiné 
par  J.-J.  Jamar  ,  inspecteur  des  travaux  publics  de  la  ville  ,  litho- 
graphie par  Palanie,  frères.  Déposé,  Liège,  le  1"  septembre.  1843. 
{signé)  Baijet.  Echelle  de  1  à  2500.  En  4  feuilles. 

Ce  plan  s'étend  au  nord  jusqu'au  commencement  du  faubourg  S*^- 
Walburge;  à  l'est,  il  va  jusqu'à  la  rue  Marengo,  l'église  S'-Remacle 
et  le  Casino  ;  au  sud,  jusqu'au  pré  Jlativa  et  la  station  des  Guillemins, 
el  à  l'ouest,  jusqu'à  S'-Laurent  et  l'église  S'^-Marguerite. 

C'est,  jusqu'à  présent,  le  plus  complet,  le  plus  exact,  le  plus  dé- 
taillé et  le  plus  grand  des  plans  de  Liège.  Il  y  a  cependant  eu  beau- 
coup de  changements  depuis  qu'il  a  paru.  On  y  a  figuré  un  projet  de 
redressement  de  la  Meuse  qui  n'a  pas  été  exécuté. 

Larg.   în'24,  haut.  0"'95. 

Ce  plan  sera  bientôt  remplacé  par  le  n"  98,  qui  sera  encore  plus 
étendu. 

1845. 

N°  59.  Plan  intitulé  :  Plan  d'une  partie  de  la  ville  de  Liège. 
Echelle  de  l  à  2300. 

Ce  plan  est  accompagné  d'une  longue  explication  signée  :  Liège  ce 
2Ii  septembre  1845,  G.  L.  Léonard. 

Il  donne  seulement  le  cours  de  la  Meuse  depuis  la  rue  de  la  station 
jusqu'au  pont  de  la  Boverie  ,  avec  les  rectifications  ;  sur  la  rive  droite 


—  277  — 

passe  un  cliemin  de  for  arrivant  par  la  rue  de  la  station  et  aboutis- 
sant à  la  station  de  l'Est,  sur  le  quai  de  Longdoz. 

Larg.  0"'54,  haut.   O-^SÎ). 
1845? 

N"  60.  Plan  intitulé  :  Plan  contenant  les  projets  d'une  siauon 
intérieure  pour  le  chemin  de  fer  et  d'un  bassin  de  commerce  avec 
ligne  de  flottaison  au  niveau  de  la  station  ,  mis  en  rapport  avec  la 
Meuse  dérivée  suivant  la  direction  pro-posêepar  M.  Franck  et  adoptée 
en  1858  par  le  conseil  général  des  Ponts  et  Chaussées  ,  dressé  par 
l'ingénieur  en  chef,  à  Liège.  1842.  Gerardot  de  Sernioise.  Vu  et 
présenté  par  l'inspecteur  divisionnaire  des  Ponts  et  Chaussées  {étaif 
signé)  Vifquain.  Echelle  de  1  à 

Ce  plan  ne  donne  que  le  nouveau  cours  proposé,  le  quartier  d'Avroy 
el  de  S'-Jacques. 

Larg.  0'""'4,  haut.  0"'18. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  De  la  dérivation  de  la  Meuse  au 
poiutdevuedes  intérêts  généraux  du  commerce  et  de  V industrie,  etc. 
par  M.  Franck.  Liège.  1845.  1  brochure  in-8. 

1845. 

N"  61.  Plan  intitulé  :  Amélioration  de  la  navigation  de  la  Meuse 
dans  la  traverse  de  la  ville  de  L'iége.  Plan  général  dressé  en  1 857  , 
présentant  le  projet  du  nouveau  cours  à  donner  à  la  Meuse  avec 
i établissement  d'une  station  intérieure  pour  le  chemin  de  fer,  d'un 
bassin  de  commerce,  de  magasin  el  entrepôt  suivant  le  plan  de  M.  de 
Sermoise  ,  ingénieur  en  chtf  de  la  province  de  Liège  .  présenté  par 
M.  l'inspecteur  Vifqua'in,  et  approuvé  de  nouveau  par  le  conseil  gé- 
néral des  Ponts  et  Chaussées  en  !84'2  ,  pouvant  être  mis  en  rapport 
avec  le  projet  du  canal  latéral  de  la  Meuse  ,  de  Liège  à  Macstr'icht , 
au  moyen  d^un  système  de  barrages  mobiles  proposé  le  i"  octobre 
1842,  par  M.  Kummer ,  ingénieur  en  chef  chargé  spécialement  du 
service  des  canaux  et  rivières.  Ecl'.elle  de  1  à  10,000. 

Ce  plan  donne  presque  toute  la  ville  cl  le  cours  de  la  Meuse,  depuis 


—  278  — 

le  pont  du  Val-Benoît  jusqu'à  Coronmeuse.  Le  projet  de  redresse- 
ment et  de  dérivation  qui  s'y  trouve  indiqué  est  à  peu  près  celui 
qui  a  été  exécuté. 

Larg.  0'"515,  haut.  0™û9o. 
Se  trouve  dans  le  même  ouvrage  que  le  précédent. 

■184o  ? 

N"  G2.  Plan  intitulé  :  Carte  d'assemblage  des  concessions  de  mines 
de  Iwuille  de  Liège  et  des  environs,  par  J.  Mohren ,  géomètre  et  di- 
recteur de  houillère.  Etablissement  géographique  de  Bruxelles,  fondé 
■par  Ph.  Vandermaelen.  Ch.  Swolfs,  grav.  En  6  feuilles.  Echelle  de 
1  à  10,000.  Avec  une  Liste  des  concessions  et  extensions  sur  les 
deux  rives  de  la  Meuse. 

Ce  plan  est  accompagné  de  C  feuilles  de  coupes. 

11  s'étend  le  long  des  rives  de  la  Meuse,  depuis  Chokier  jusqu'à 
Cheralte  et  jusqu'à  Vaux-sous-Chèvremont,  sur  l'Ourtlie.  Il  indique, 
par  des  teintes  distinctes,  toutes  les  concessions  des  différentes  houil" 
lères. 

Larg.  l'"9I>,  haut.  0"'963. 

Est  encore  dans  le  commerce. 

1850. 

N°  65.  Plan  intitulé  :  Plan  de  Liège  et  de  la  commune.  Revu  par 
M.Ptenier,  inspecteur  des  travaux  publics  de  la  ville.  Echelle  de  1 
à  40,000.  Avec  une  légende. 

Ce  plan  donne  toute  la  commune  et  la  délimitation  des  quartiers 
du  Nord,  Sud,  Est  et  Ouest. 

Larg.  ©"«GOS,  haut.  0"'4G. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Nouveau  nuide  dans  la  ville  de 
Liège,  etc.,  par  F.  Guilleaumc.  Liège.  Lardinois.  1850.  i  vol.  in-12. 

1851? 

N"  G4.  Plan  intitulé  :  Carte  pour  déterminer  l'emplacement  de  la 
station  intérieure  et  centrale  de  la  ville  de  Liège.  Etab^  géographique 
dePh.  Vandermaelen.  Echelle  de  1  à  4000. 


279 


Ce  plan  donne  toute  la  ville,  et  s'étend  d'un  côté  au  delà  du  pont 
du  Val-Benoît.  Il  est  établi  pour  prouver  que  la  station  de  Longdoz 
est  le  placement  le  plus  convenable  pour  la  station  intérieure  et  cen- 
trale de  la  ville  de  Liège.  Il  indique  ,  dans  ce  but,  tous  les  établisse- 
ments industriels  qui  entourent  cette  station,  et  les  divers  chemins 
de  fer  qui  y  aboutissent  et  y  aboutiront  plus  tard  :  les  raiiways 
vers  Malines  et  vers  l'Allemagne  y  sont  raccordés  avec  le  chemin  de 
fer  de  Namur  et  celui  de  Maestricht. 

Larg.  i^Oo,  haut.  0™7S. 

Est  joint  au  :  Mémoire  sur  la  station  de  Longdoz  considérée  comme 
emplacement  de  la  station  centrale  et  intérieure  des  chemins  de  fer 
à  Liège  ,  par  une  réunion  de  fabricants  et  de  propriétaires.  Liège. 
Desoer.  I85I. 

1831. 

N»  65.  Plan  intitulé  :  Projets  de  travaux  à  exécuter  à  Liège,  pour 
garantir  la  ville  des  inondations  et  pour  relier  le  bassiii  lioniller  de 
la  Meuse  au  canal  de  Maestricht.  Echelle  de  1  à  10,000.  Avec  une 
légende. 

Donne  la  rive  droite  de  la  Meuse  et  une  partie  de  la  rive  gauche. 

Larg.  0™50,  haut.  O-^aoS. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Des  moyens  les  plus  économiques 
de  mettre  Liège  a  l'abri  des  inondations  et  de  rattacher  les  charbon- 
nages et  les  établissemenis  industriels  de  la  vallée  de  la  Meuse  au 
canal  de  Maestricht,  par  Borguet.  Liège: iSol .  1  vol.  in-8. 

4851. 

N"  66.  Plan  intitulé  :  Projet  du  chemin  de  fer  de  Maestricht  par 
la  rive  droite  avec  embranchement  vers  la  Meuse,  à  Liège.  Echelle  de 
1  à  10,000.  Avec  une  légende  pour  les  travaux  proposés. 

Donne  toute  la  partie  de  la  ville  sur  la  rive  droite  de  la  Meuse  et 
une  portion  des  quartiers  de  la  rive  gauche. 

Larg.  O-nâôS,  haut.  O^'SOS. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Notes  publiées  à  l'occasion  des 


—  280  — 

projets  de  travaux  qui  vont  être  soumis  par  le  gouvernement  à  la 
Chambre  des  représentants,  par  Galoppin.  Liège.  1851.  i  brochure 
in-8. 

1852. 

N"  67.  Plan  intitulé  :  Nouveau  plan  de  la  ville  de  Liège  indiquant 
Vamélioralion  du  régime  de  la  Meuse  d  après  le  projet  de  M.  l'ingé- 
nieur en  chef  Kummer ,  approuvé  par  M.  le  nmiistre  des  travaux 
publics.  Bruxelles  ,  le  \5  juin  1852.  Etablissement  lithographique 
de  Domi^'^  Avanzo,  à  Liège.  Echelle  de  1  à  10,000.  Avec  une  légende 
pour  les  travaux  de  la  dérivation  et  du  redressement  de  la  Meuse,  et 
une  autre  ,  composée  de  20  n'^  pour  les  rues  et  édifices  de  la  ville. 

Larg.  O-^SS,  haut.  0™40. 
Est  encore  dans  le  conimerce. 

1852. 

No  68.  Vue  de  la  ville  de  Liège,  prise  de  l'embranchement  des 
deux  chemins  de  l'er,  en  avant  du  pont  du  Val-Benoît. 
Gravée  par  Lacoste  et  Brown,  dessiné  par  Louis  Huart. 

Larg.  O^'lô,  haut.  0™06 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Guide  du  voyageur  sur  le  che- 
min de  fer  de  Mons'aMauage,  et  de  Namiir  a  Liège.  Bruxelles.  1852. 
1  vol.  in-8  en  français  et  en  anglais.  Page  123. 

1852  ? 

No  69.  Vue  intitulée  :  Vue  de  Liège.  Canelle  lith.  Imp.  Simonon 
el  Toovey. 

Cette  vue  est  prise  du  saillant  du  glacis,  vis-à-vis  du  bastion  5  à  la 
Citadelle,  et  est  très-exacte.  C'est  une  lithographie  à  deux  tv^ntes. 

Larg.  0"'24,  haut.  0"M7. 

Fait  partie  dune  collection  de  vues  de  monuments  ,  places  pu- 
bliques, etc.,  de  la  ville  de  Liège.  Il  existe  une  autre  collection  de 
vues  à  une  échelle  moitié  moindre,  qui  est  une  copie  de  celle-ci. 
(Voir  len»  79). 


—  281 


1853. 


N"  70.  Plan  inlitulé  :  Plan  de  la  ville  de  Liège.  Etablissement 
lithographique  de  2)1"^  Avanzo  ,  Cour  des  Mineurs  ,  u"  3 ,  à  Liège. 
Ch.  Claesen  se.  Echelle  de  1  à  6,000.  Avec  une  légende  pour  les 
hôtels  ,  composée  de  20  n"*.  Les  travaux  de  la  dérivation  y  sont  in- 
diqués. 

Ce  plan  est  une  copie  modifiée  de  celui  de  1827,  n"  45. 
Larg.  Qn-SeS,  haut.  O-^aO. 

Ce  plan  a  été  reproduit  postérieurement,  avec  les  rues  percées  à 
travers  les  terrains  du  Béguinage  S'-Christophe  :  la  légende  a  été 
augmentée  des  lettres  A  et  F,  pour  ces  vues. 

1835. 
N»  71 .  Carte  des  environs  de  Liège.  Echelle  de  l  à  20,000. 

Larg.  0"'692,  haut.  OnST. 
Celle  carte  iait  partie  de  la  Grande  carte  topographique  de  la  Bel- 
gique en  250  feuilles,  à  l'échelle  de  1  à  20,000,  dressée  et  publiée  par 
Ph.  Vandermaelen  ,  fondateur  de  l'éiablissement  géographique  de 
Bruxelles.  N"  155. 

1853. 
N°  72.  Plan  intitulé  :  Plan  de  modifications  pour  les  stations  et 
le  travei's  de  la  ville  de  Liège  du  chemin  de  fer  de  Liège  à  Bois-le-Duc 
par  F.  de  Brmjne.  Etablissement  lithographique  de  Di^^  Avanzo,  à 
Liège.  Echelle  de  1  à  10,000.  Avec  un  renvoi  pour  les  rues. 

Ce  plan  s'étend,  d'une  pari,  jusqu'au  pont  du  Val-Benoît,  de  l'autre, 
jusqu'à  Coronmeuse  ;  il  renferme  les  villages  de  Millemorte,  Liers, 
AUeur,  Loncin,  Ans.  Il  donne  le  tracé  d'un  chemin  de  fer  partant  de 
la  station  de  Longdoz,  et  passant  par  ces  divers  villages,  avec  un  pro- 
fil longitudinal. 

Larg.  0"'1)5,   haut.  0"'785. 
Ce  plan  est  probablement  joint  à  un  mémoire. 

1854. 
N*  73.  Plan  inlilulé  :  Projet  d'un  égout  latéral  à  construire  sous 


—  28i2  — 

les  quais  entre  le  canal  latéral  et  le  bassin  de  commerce  ,  à  Liège. 
Echelle  de  1  à  2500. 

Ce  plan  ne  donne  que  le  cours  de  la  Meuse  depuis  les  Augusfins, 
jusqu'à  la  fonderie  de  canons,  avec  les  vues  sur  la  rive  gauche.  Il  est 
accompagné  de  ligures  de  détail  pour  l'égout. 
Larg.  1™26,  haut.  O-^ôoS. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  inlitulé  :  Ville  de  Liège.  Egoul  latéral. 
Bapport  de  la  commission  spéciale  chargée  de  l'examen  du  travail 
général  de  M.  l'arclùtecte  de  la  ville  sur  les  égouts,  suivi  du  rapport 
de  ce  fonctionnaire  sur  l'égout  latéral.  Liège.  Redouté.  1854. 

1854. 

N°  74.  Plan  intitulé  :  Plan  des  abords  du  pont  dWmercœur. 
Liège.  Echelle  de  1  à  500. 

Ce  plan  ne  comprend  que  les  abords  du  pont  sur  l'une  et  l'autre 
rive.  Différents  tracés  pour  ces  abords  y  sont  indiqués  :  celui  qui  a 
été  décrété  par  arrêté  royal ,  celui  de  M.  Houbolto,  celui  du  Collège 
et  celui  de  l'architecte  de  la  ville. 

Larg.  0°>50,  haut.  O-^ô?. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Ville  de  Liège.  Reconstruction 
du  pont  d'Aniej'cœur  et  du  pont  des  Arches.  Nouvelles  communica- 
tions à  créer  dans  le  quartier  de  la  Madeleine.  Rapports  de  la  com- 
mission des  travaux  publics .  Liège.  1854. 

1855. 

N"  75.  Plan  inlitulé  :  Extrait  du  plan  de  la  dérivation  de  la 
Meuse  ,  dressé  par  M.  Kummer,  ingénieur  en  chef.  Lith.  J.  Peeters, 
rue  du  pont  d' Avroy .  Echelle  de  1  à  10,000. 

Ce  plan  s'étend  depuis  le  pont  du  Val-Benoît  jusqu'au  pont  des 
Arches,  d'une  part,  et  du  jardin  Botanique  jusqu'à  la  station  de  Long- 
doz,  d'autre  part.  Il  indique  les  travaux  qui  ont  été  exécutés  pour  le 
redressement  ou  la  dérivation  de  la  Meuse. 

Larg.  0™245,  haut.  0«"125. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Modifications  proposées  au  plan 
de  la  dérivation  de  la  Meuse  à  Liège,  par  J.  Grass.  Liège.  4855. 


.-  2s: 


1833. 


N"  76.  Plan  intitulé  :  Plan  A.  Modifications  proposées,  par  J.-J, 
Grass,  ingénieur  civil.  Echelle  de  i  à  iO,000. 

Ce  plan  a  la  même  étendue  que  le  précédent.  Le  tracé  du  redresse- 
ment et  de  la  dérivation  est  le  même  que  dans  le  premier;  mais  le 
bassin  de  commerce  est  remplacé  par  un  autre, placé  tout-à-fait  contre 
ïe  redressement.  L'emplacement  du  bassin  actuel  et  de  1  île  du  Com- 
merce est  occupé  par  un  parc. 

Larg.  O-n^iS,  haut.  O^ISS. 

Se  trouve  dans  le  même  ouvrage  que  le  précédent. 

1855. 

N°  77.  Plan  intitulé  :  Plan  B.  Modifications  proposées,  par  J.-J. 
Grass,  ingénieur  civil.  Echelle  de  1  à  10,000. 

Ce  plan  a  la  même  étendue  que  les  deux  précédents.  Le  tracé  du 
redressement  et  de  la  dérivation  est  aussi  le  même. Le  bassin  du  Com- 
merce est  encore  supprimé  et  remplacé  par  deux  bassins  plus  petits, 
contre  le  redressement.  Sur  le  terrain  du  bassin  du  Commerce  et  de 
l'île,  on  propose  des  bâtisses. 

Larg.  0"'245,  haut.  O^iaS. 

Se  trouve  dans  le  même  ouvrage  que  le  précédent. 

1835. 

N°  78.  Plan  intitulé  :  Plan  indiquant  le  tracé  d'un  ensemble  de 
chemins  de  fer  ,  dressé  et  proposé  par  V ingénieur  Fr.  Splingard; 
i°  pour  remplacer  les  plans  inclinés  du  chemin  de  fer  de  l'État  aux 
abords  de  Liège  avec  station  contigue  à  la  ville  entre  les  portes 
S^'-Marguerile  et  Hocheporle;  2°  pour  mettre  les  villes  de  Liège  et 
de  Tongres  en  commuîiication  entre  elles  ;  d"  pour  relier  aux  deux 
tronçons  précédents  les  charbonnages  du  nord  de  Liège.  Transmis  au 
département  des  travaux  publics  par  lettre  du  30  mai  IBST.  Echelle 
de  1  à  20,000,  Établissement  géographique  de  Bruxelles,  fondé  par 
Ph.  Van  der  Maelen. 

Ce  plan  donne  toute  la  ville,  depuis  le  pont  du  Val-Benoît  jusqu'à 

59 


—  284  — 

Coronmeuse,et  la  roule  de  Liège  à  Tongres,  avec  les  villages  le  long 
de  celle  roule;  il  est  terminé  par  la  place  de  la  ville  de  Tongres.  Le 
chemin  de  fer  projeté  part  de  la  station  des  Guillemins,  vient  traver- 
ser le  faubourg S'«-Marguerile,  près  de  la  houillère,  suit  le  fond  Pirelte 
sur  le  versant  opposé  à  la  ville  ,  décrit  une  sphère  autour  de  Xliové- 
mont ,  puis  suit  la  gauche  de  la  route  de  Tongres,  jusqu'à  celle  der- 
nière ville  :  un  embranchement  va  se  relier  au  chemin  de  fer  de  TÉlat 
à  Ans;  un  autre  dessert  les  houillères  de  Gaillard,  Duval,etc. 

Ce  plan  est  accompagné  d'un  :  Plati  spécial  de  la  partie  du  chemin 
projeté  en  spire  entre  les  hectomètres  22  à  68, à  l'échelle  de  1  à  10,000. 

Il  y  a,  en  outre,  sur  la  même  feuille,  quatre  profils  longitudinaux 
de  la  route  et  deux  profils  transversaux. 

Larg.  0'"54,  haut.  O-^iG. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Mémoire  sur  un  projet  de  che- 
min de  fer  ayant  pour  objet  :  \°  une  ligne  entre  les  stations  des 
Guillemins  et  d'Ans  par  Liège  et  permettant  la  suppression  des 
plans  inclinés  ;  2"  une  ligne  joignant  les  villes  de  Liège  et  de  Tongres; 
5"  un  embranchement  raccordant  aux  lignes  précédetites  les  houil- 
lères du  quartier  du  Nord  de  la  ville  de  Liège.  Par  Fr.  Splingard. 
Bruxelles.  185S. 

48S6. 

N"  79.  Vue  intitulée  :  Vue  de  Liège.  Prise  de  la  citadelle.  Elle 
est  assez  exacte.  C'est  une  réduction  du  n"  69,  lithographiée  à  deux 
teintes,  comme  celle-ci. 

Larg.  O'niô,  haut.  0™08. 

Collection  de  13  vues  représentant  les  monuments,  places  pu- 
bliques ,  etc.,  de  la  ville  de  Liège,  à  une  échelle  moilié  moindre  que 
celles  dont  le  n"  69  fait  partie. 

1850. 

N°  80.  Plan  intitulé  :  Plan  indiquant  la  position  des  arènes  et 
des  galeries  qui  fournissent  l'eau  à  la  ville  de  Liège.  Echelle  de  1  à 
lOjOOO.  Avec  une  légende  pour  les  galeries. 


—  285  — 

Ce  plan   ne  donne    que  la  partie,  de  la  ville  ,  située   sur  la  rive- 
gauche  ;  il  s'étend,  de  ce  côté,  au-delà  d'Ans. 
Larg.  0^68,  haut.  0"^48. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Des  eaux  alimentaires  de  la 
ville  de  Liège.  Rapport  fait  à  f adminislration  communale  ,  par 
M.  G.  Dumont ,  ingénieur  des  mines,  le  iO  février  iS^ôG.  Liège. 
Hed&ulé.  1856.  \  vol.  in-8. 

18S6. 

N°  8! .  Plan  intitulé  :  Carte  hydrographique  de  ta  Hesbaye  aux 
environs  de  Liège.  Echelle  de  1  à  20,000.  Avec  une  légende  pour  les 
diverses  indications  du  plan. 

Ce  plan  s'étend  vers  l'Ouest  et  le  Nord  jusqu'à  Voroux  ,  Fooz  , 
VilIers-lÉvêque,  Wihogne,  Paifve  et  Slins. 

Il  donne  le  nivellement  des  eaux  souterraines. 
Larg.  l'°635,  haut.  0"»56. 

Se  trouve  dans  le  même  ouvrage  que  le  précédent. 

1856. 

N"  82.  Plan  intitulé  :  Plan  de  divers  projets  pour  remplacement 
du  pont  des  Arches  à  Liège.  Echelle  de  i  à  500. 

Ce  plan  comprend  tout  le  quartier  entre  l'hôtel  de  ville  et  la  Meuse 
ainsi  que  le  parcours  de  ce  fleuve, depuis  le  pont  de  Cheravoie  jusqu'à 
la  Golfe.  Il  donne  les  divers  projets  pour  l'emplacement  du  nouveau 
pont  des  Arches  et  pour  les  rues  qui  doivent  y  aboutir. 

Larg.  I^'IO,  haut.  l^Oo. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Ville  de  Liège.  Bulletin  admi- 
nistratif. Annexes.  Reconstruction  du  pont  des  Arches.  Rapport  fait 
au  collège  des  Bourgmestre  et  échevins  ,  par  M .  Remont ,  architecte 
delaviUe,  leiS  février  1856.  Liège.  Redouté.  1856.  1  vol.  in-8. 

1856. 

N"  83.  Plans  intitulés  :  1°  Abord  de  la  Commission  des  travaux; 
^^  Abord  de  M.  Delsaux  ,  architecte  provincial;   ô''  !<='■  abord  de 


—  28G  — 

M.  le  conseiller  Janiar  ;  4"  â""»  abord  de  M.  le  conseiller  Jamar. 
Echelle  de  1  à  500. 

Ces  plans  se  bornent  aux  abords  du  pont  des  Arches. 

Larg.  0™25,  haut.  O-^Sb. 
Se  trouvent  dans  le  même  ouvrage  que  le  précédent. 

18o6. 
N"  84.  Plan  sans  titre,  indiquant  les  abords  du  pont  des  Arches 
jusqu'au-delà  de  la  rue  des  Tourneurs  ,   pour  les  divers  projets  eo 
présence.  Echelle  de  1  à  500. 

Larg.  0»û3,  haut.  O^^SO. 
Se  trouve  dans  le  même  ouvrage  que  les  précédents. 

1858. 
N»  85.  Plan  d'une  partie  de  la  ville  comprise  entre  la  Meuse  ,  la 
rue  de  l'Université,  la  place  S*-Lamberl,  le  Marché  et  la  rue  du  Pont. 
Echelle  de  4  à  1250. 

Il  donne  un  projet  de  direction  pour  le  pont  des  Arches,  ayant  une 

rue  dans  son  prolongement,  aboutissant  à  droite  de  rhôlel  de  ville  : 

une  autre  rue  part  du  pont  de  Cheravoie  et  aboutit  au  même  point  ; 

enfin  une  ^^^  rue  transversale  ,  qui  est  la  rue  des  Tourneurs  élargie. 

Larg.  Q^d6,  haut.  0™25. 

Ce  plan  doit  être  joint  à  un  mémoire. 

4858. 
N°  86.  Plan  intitulé  :  Plan  de  la  reconsiruciion  du  pont  des 
Arches  à  Liège  ,  présenté  par  M.  HouboUe^  ingénieur^  et  approuvé 
par  arrêté  ministériel  en  date  du  31  mai  1858.  Projet  de  percée  à 
travers  le  quartier  de  la  Madeleine.  Établissement  lithographique  de 
P.  Avanzo  etCh.  Claesen,  Ch.  Claesen  Sep.  Déposé.  P.  Avanzo  et 
Ch.  Claesen ,  éditeurs  ,  boulevard  de  la  Sauveniêre  ,  54  ,  d  Liège. 
Echelle  de  1  à  1000. 

Ce  plan, qui  n'occupe  qu'une  partie  de  la  feuille, donne  le  quartier 
situé  entre  l'hôtel  de  ville  et  la  Meuse,et  le  projet  de  rue  entre  le  nou- 
veau pont  des  Arches  et  la  place  S'-Lambert. 
Larg.  O^^oQ,  haut.  0'»44. 
Est  encore  dans  le  commerce. 


—  287  — 


1838. 


N"  87.  Plan  intitulé  :  Ville  de  Liège.  Plan  indiquant  la  direction 
de  l'égout  latéral  et  de  Végoul  collecteur.  Annexé  au  rapport  du  sous- 
signé ingénieur-directeur  en  date  de  ce  jour.  Liège,  le  30  juin  1858 
(signé)  G.  Blondcn.  Etahl.  Util,  de  P.  Avanzo  et  Çh.  Claesen  ,  à 
Liège.  A  l'échelle  de  1  à  2500. 

Ce  plan  donne  tout  le  cours  de  la  Meuse, depuis  le  bassin  du  Com- 
merce jusqu'à  l'entrée  du  canal  latéral ,  ainsi  que  tout  le  bas  de  la 
ville  sur  la  rive  gauche,  depuis  les  rues  S'«- Véronique,  Louvrex,  Jon- 
fosse,  devant  S'^-Croix  ,  Derrière-le-Palais,  Hors-Château  ,  du  fau- 
bourg Vivegnis  et  rue  des  Bayards. 

Larg.  0^i5,  haut.  O^S?. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Rapport  fait  au  collège  dei 
bourgmestre  et  échevins  sur  les  mogans  a  employer  pour  parer  aux 
inconvénients  que  produit  la  submersion  des  ègouis  ,  résultant  de 
iélévation  artificielle  des  eaux  de  la  Meuse  ,  par  M.  Blonden  ,  ingé- 
nieur-directeur des  travaux  publics  de  la  ville.  Liéga.  Ledoux.  4839. 

48o8. 

N"  88.  Plan  intitulé  :  Liège.  Atelier  de  litli.  de  J.  Coune.  Liège. 
Avec  une  légende. 

Larg.  0'"14,  haut.  0^083 . 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  La  Meuse  belge.  Histoire  ,  lé- 
gendes ,  sites  et  monumenis ,  etc.,  par  le  docteur  Fremder  (Morel). 
Liège.  Renard.  1858.  1  vol.  in-12. 

4858. 

N"  89.  Plan  intitulé  :  Noiiveau  plan  de  la  ville  de  Liège,  indiquant 
iaméiioralion  du  régime  de  la  Meuse  d'après  le  projet  de  M.Cingé- 
nieur  en  chef  Kum mer  ,  approuvé  par  M.  le  minisire  des  travaux 
publics.  Bruxelles,  le  i^juin  1852.  Établissement  lithographique 
de  Dowque  Avanzo,  à  Liège.  Echelle  de  1  à  10,000. 

C'est  le  même  plan  que  len"  G7.  Celui-ci,  seulement,  est  orienté 
différemment  et  est  un  peu  plus  étendu.  La  légende  pour  les  travaux 


—  288  — 

de  dérivation  et  de  redressement  est  la  même;  celle  qui  indique  les 
rues  et  édifices  de  la  ville  contient  ol  numéros. 
Larg.  O-^GO,  haut.  0™453. 
Ce  plan  est  encore  dans  le  commerce. 

N°  90.  Plan  intitulé  :  Plan  de  la  ville  de  Liège.  Établissement  U- 
tliograpkique  de  D'^^^  Avanzo,  cour  des  Mineurs,  n"  5,  à  Liège.  Cli. 
Claesen  se.  Echelle  de  I  h  6,000.  Avec  une  légende  pour  les  hôtels, 
de!  à  21,  et  pour  les  rues  percées  à  travers  les  terrains  du  béguinage 
S'-Clirislophe,  de  A  à  F.  Ce  plan  est  celui  de  1835  (n"  70)  modifié. 
Larg.  O^DÎ),  haut.  0"29. 
Ce  plan  est  encore  dans  le  commerce. 

4859. 

N"  91.  Plan  intitulé  :  Ville  de  Liège.  Projet  de  stalion  centrale 
sur  Vile  du  Commerce. Annexé  au  rapport  du  soussigné  en  date  de 
ce  jour.  Liège,  23  août  1859.  Uingénieur-direcleur  G.  Blondcn. 
Établ'  de  E.  Noblet,  éditeur.  Echelle  de  1  à  2,000. 

Ce  plan  ne  donne  que  l'île  du  Commerce  avec  les  quais  environnants. 

Larg.  O-^Gl,  haut.  0"'34o. 
Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  ;  Ville  de  Liège.  Travaux  pu- 
blics. Rapport  de  M.  Blondcn  ,  ingénieur-directeur  des  travaux 
publics  de  la  ville  sur  le  p7'ojet  de  station  centrale  ,  présenté  par  le 
gouvernement  àC  avis  de  l  administration  communale.  Liège.  Ledoux. 
1839.  1  brochure  in-8. 

18o9. 

N"  92.  Plan  intitulé  :  Liège.  Lilh.  de  J.  Coune  ci  Liège.  Echelle 
de  1  à  20,000. 

Ce  plan  ne  donne  qu'une  partie  de  la  ville^avcc  les  environs  jusqu'à 
Allcur,  Lantin,  Liers  et  Millemorte.  II  indique  le  tracé  de  la  galerie 
d'Ans  (Dumonl)  et  le  tracé  de  la  galerie  de  Bruyne  pour  les  eaux  ali- 
mentaires. 

Larg.  0'"d8j,  haut.  O^^âio. 


—  289  — 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  inlilulé  :  Ville  de  Liège.  Travaux  publics. 
Rapport  de  M.  G.  Dumont  sur  les  eaux  alimentaires  de  la  ville, 
Liège.  Ledoux.  1859.  \  brochure  in-S. 

18S9. 

N"  95.  Plan  sans  litre.  Echelle  de  1  à  SOO. 

Ce  plan  donne  la  partie  de  la  ville  comprise  entre  l'hôtel  de  ville 
et  la  Meuse,  cl  le  projet  de  M.  Neuville  pour  les  abords  du  pont  des 
Arches. 

Larg.  0"'S6,haut.  0™7l. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Quartier  de  la  Madeleine. 
Agrandissement  de  ihôlel  de  ville.  Abords  du  pont  des  Arches.  Projet 
du  II  avril  1856.  Idoles  explicatives.  Liège.  Ledoux.  4859.  I  bro- 
chure in-8. 

Ce  projet  est  de  31.  Neuville. 

1859. 

N''  94.  Plan  sans  titre.  Echelle  de  1  à  500. 
Ce  plan  est  le  même  que  le  j)rcccdent, excepté  qu'il  donne  le  projet 
du  bureau  des  travaux. 

Larg.  O^oG,  haut.  O-^TI. 

Se  trouve  dans  le  même  ouvrage  que  le  précédent. 

1842. 

N"  95.  Plan  inlilulé  :  Nouveau  plan  de  la  ville  de  Liège,  indiquant 
par  ordre  alphabétique  les  édifices  publics ,  les  monuments  ,  etc.,  et 
donnant  la  liste  complète  des  rues  ,  impasses  ,  avenues ,  boulevards  , 
places  ,  quais  ,  faubourgs  ,  etc.,  avec  indication  de  leur  position  sur 
ce  plan.  Liège.  F.  Renard,  éditeur,  place  S'^Jacques,  49.  Lilh.  de 
J.  Coune.  Echelle  de  1  à... 

Ce  plan  a  une  légende  complète  et  est  partagé  en  carrés  auxquels 
la  légende  renvoie. 

Larg.  O-^ôO,  haut,  0""2a5. 

Se  trouve  encore  dans  le  commerce. 


—  290  — 

1859. 
N"  96.  Plan  intitulé .' Lie^fc.  Lûttich.  Lilh.  gèogr.  Aust.  v.  Ed. 
Wagner.  Darmsladl.  Avec  deux  légendes,  une  de  29  numéros  pour 
les  édifices  et  une  jusqu'à  la  lettre  i  pour  les  hôtels.  Ce  plan  est  divisé 
en  carrés. 

Larg.  O-^IH,  haut.  O^lSb. 

Se  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  La  Belgique  et  la  Hollande. 
Manuel  du  voyageur,  par  K.  Baedekcr.  Cohlenz.  i859.  \  vol.  in-12. 

1860. 

N°  97.  Plan  intitulé  :  Plan  de  Liège.  Avec  un  légende.  Echelle  de 
1  à  20,000. 

Ce  plan  est  une  copie  d'un  plan  plus  ancien,  probablement  de  celui 
qui  se  trouve  sur  une  des  premières  éditions  de  la  Grande  carie  ta- 
pographique  de  la  Belgique^  de  Vandermaelen.  La  station  de  Longdoz 
n'y  est  pas  encore  figurée, non  plus  que  la  rue  de  la  Station, qui  con- 
duit à  la  station  des  Guillemins. 

Larg.  0"»16,  haut.  0™16. 

Se  trouve  sur  la  carte  intitulée  :  Nouvelle  carte  de  la  Belgique  di- 
visée en  provinces  et  en  arrondîssemenis  judiciaires.  J.-C.~J.  Dos- 
sevay ,  rue  de  la  Grande  //e  ,  7 ,  près  la  place  S^-Gery.  Bruxelles. 
1860. 

1860. 

N"  98.  Vue  intitulée  :  Liège.  Del.  et  se.  Lallement. 

Cette  vue  est  prise  du  quai  des  Tanneurs  :  l'ancien  pont  des  Arches 
est  à  gauche. 

Larg.  O'oOS,  haut.  O^Oâ. 

Se  trouve  sur  une  carte  d'adresse  intitulée  :  Imprimerie  lithogra- 
phique et  aulographique  de  Ch.  Delhaxhe  ,  rue  devant  S^-Thomas  , 
n°  10,  à  Liège.  Outre  la  vue  de  Liège,  on  voit  encore  sur  cette  carte 
la  Foi,  l'Espérance  et  la  Charité. 

1860. 

N"  99.  Plan  intitulé  :  Plan  communal,  géométrique  et  parcellaire 


—  291  — 

de  la  ville  de  Liège  el  de  ses  environs  ,  dressé  d'après  les  plans  du 
cadastre  de  la  province  et  revu  par  W.  Blonden,  ingénieur-directeur 
des  travaux  publics  de  la  dite  ville,  avec  i approbation  de  MM.  les 
ministres  des  travaux  publics  el  des  finances,  lithographie  et  publié 
par  D.  Avanzo.  Liège    18G0.  En  seize  feuilles.  Echelle  de  1  à  2,500. 

Ce  plan  sera  plus  grand  que  tous  ceux  qui  ont  été  mentionnés 
dans  cette  notice  :  c'est  une  extension  du  plan  n"  58.  Je  ne  puis  pour 
le  moment  donner  d'autres  renseignements. 

Larg.  2'"40,  haut.  i^7'i. 

Ce  plan  doit  paraître  prochainement. 


40 


MELANGES. 


Nous  devons  à  l'obligeance  de  M.  Rullen,  industriel  à  Liège,  com- 
munication d'une  lettre  autographe  deGrétry,  par  laquelle  il  déclare 
renoncer  à  la  succession  d'une  de  ses  sœurs,  dame  Dorothée  dite 
Ernesline  Grétry.  Elle  est  adressée  à  mademoiselle  Marie-Françoise 
Chaile  dite  Chrisliane,  de  Huy,  chez  laquelle  demeurait  celle  sœur 
et  dont  elle  recevait  les  soins  dans  une  maladie  qui,  paraît-il,  dura 
très-longtemps.  En  récompense  de  ces  services  ,  dame  Ernestine 
l'institua  son  héritière  universelle  en  priant  son  frère  d'avoir  égard 
à  sa  dernière  volonté.  C'est  en  réponse  à  ce  testament  que  Grétry 
écrit  la  lettre  suivante  : 

  Mademoiselle  Chrisliane^  rue  des  Anguslins ,  n"  153 ,  à  Hmj  , 
départ,  de  l'Ourtlie. 

Madame  , 

Nous  ne  doutons  pas  des  soins  que  vous  avez  rendus  à  dame 
Ernesline  et  des  dépenses  qu'elle  a  pu  vous  occasionner  ;  ainsif  Ma- 
damCyje  renonce  à  la  succession  de  la  défunle  qui  vous  a  tout  laissé 
par  testament  j  Madame  Lacombe ,  notre  sœur,  y  renonce  de  même , 


—  294  — 

ainsi  que  7nes  neveux  et  nièces ,  enfans  de  mon  frère  et  qui  repré- 
sentent leur  père  décédé  il  y  a  sept  ans. 

J'ai  t honneur  de  vous  saluer. 

Grétry, 
Paris ,  ce  7  prairial ,  an  XII  (  ♦  ). 

L'intérêt  que  l'on  attache  à  connaître  jusque  dans  ses  plus  intimes 
détails  la  vie  des  grands  hommes  et  le  soin  que  l'on  met  à  recueillir 
toutes  les  particularités  qui  s'y  rattachent,  nous  ont  engagé  à  publier 
cette  courte  lettre  qui  révèle  un  fait  inconnu  aux  biographesde  Grétry 
et  dont  lui-même  ne  parle  pas  dans  ses  mémoires  (-). 

S.  B. 


II. 


L'ordonnance  suivante,  émanée  des  archiducs  Albert  et  Isabelle, 
est  relative  à  la  fabrique  de  poudre  que  le  célèbre  Jean  Curtius 
établit  en  1616  à  Vaux-sous-Chèvremont  (^).  Ce  document,  intéressant 
pour  l'histoire  de  l'industrie  au  pays  de  Liège,  a  été  naguère  retrouvé 


(•)  On  ne  peut  élever  aucun  doute  sur  l'authenticité  de  cette  lettre  : 
l'écriture  est  l3ien  la  même  que  celle  reproduite  par  des  fac-similé  dans 
les  ouvrages  du  grand  compositeur.  On  distingue  sur  le  pain  à  cacheter 
l'empreinte  du  sceau  de  Grétry  qui  portait  un  grand  G  de  forme  irrcgu- 
lière  et  mal  gravé. 

(2)  Nous  sommes  heureux  de  pouvoir  annoncer  au  public  une  décou- 
verte fort  intéressante  que  vient  défaire  M.  Edmond  de  Biisscher,  archi- 
viste communal  de  Gand;  cet  amateur  vient  d'eniichir  sa  collection 
d'autographes  de  plusieurs  lettres  amoureuses  et  de  poésies  galantes 
adressées  par  Grétry  jeune  à  M''"^  Barbe  Thérèse  Moreau  de  Liège  ;  il  nous 
fait  espérer  qu'elles  feront  l'objet  d'une  notice  où  nous  pourrons  juger  du 
talent  poétique  de  notre  célèbre  compatriote. 

(3)  Fabrique  aujourd'hui  transformée  en  laminoir;  on  y  voit  encore 
en  plusieurs  endroits  les  armes  de  Jean  Curtius.  Cette  usine  ,  successi- 
vement possédée  par  les  familles  Grisard  et  Philippart ,  appartient  ac- 
tuellement à  M.  G,  Dubois, 


^  293  — 

dans  les  archives  de  l'Etat  à  Bruxelles,  par  notre  collègue,  M.  André 
Warzée,  allaché  au  ministère  des  travaux  publics. 

U.  C. 

»  Salva  guardïa  et  salva  guardia  prœinsertœ  reilerario  concessa 
per  serenissimos  principes  archïduces  Auslriœ ,  duces  Brabaniice 
pagis  et  appendicibus  dominii  de  Fléron,  et  ïUorum  incolis  et  inha- 
bilaloribus  ,  uli  de  terrilorio  et  juridictione  ecclesiœ  Acquensis 
ierrilorio  Libero  etimperii,  22  pili  anni  1616. 

»  Sur  ce  que  Jean  Curtius  bourgeoy  de  Liège  a  faict  remonslrer 
aux  Archiducs,  nos  princes  souverains,  comme  à  l'in.stance  de  feu 
seigneur  de  La  Moite,  à  son  trespas  maistre  d'artillerie  de  feu  Sa 
Majesté  de  très  haute  mémoire,  lorsque  tous  les  moulins  de  Mal- 
raedie,  où  l'on  faisoit  la  pouldre  pour  le  service  de  sa  dite  Majesté, 
étoient  démolis,  il  auroit  acheté  une  très-bonne  lumbée  d'eau  (*)  et 
place  commodieuse  pour  y  dresser  d'autres  moulins,  comme  en  elîect 
il  en  a  faict  construire  des  bastans  pour  y  faire  par  jour  trente  ou 
trente-cinq  quintaux  de  pouldre,  et  y  besoignant  uuiclet  jour  jusques 
à  quarante  quintaux  ;  or,  ayant  dès  lors  sceu  d'aulcuns  ayant  été 
du  party  contraire,  que  on  estoit  d'intention  de  ruyner  semblable- 
ment  lesdits  moulins,  ledict  suppliant  fît  lever  trente  soldats  mus- 
quettiers  jusques  à  ce  que  lesdits  moulins  estoient  mis  en  deffence  et 
fortifiez  5  en  quoy  il  a  employé  environ  soixante  mille  florins  Brabant, 
et  d'autant  que  le  dict  suppliant  estde  nouveau  advisé  par  gens  de  qua- 
lité et  dignes  de  foy  que  aucuns  mal  intentionnez  persistent  à  vouloir 
démollir  lesdits  moulins,  par  où  ceux  des  villages  et  hameaux  circon- 
voisinscraindentaussy  estreendommagezel  fouliez,  ce  queprcvoyants 
ducommencement  eussentvolontiersempeschéla  construction  desdits 
moulins,  mais  depuis  furent  appaysez  par  la  promesse  que  le  dict 
suppliant  leur  fit  qu'il  rendroit  tous  devoirs  à  ce  qu'ils  fussent  tenus 
exempts  de  toutes  charges  que  leur  pourroient  survenir  par  les  gens 
de  guerre  de  Sa  Majesté  et  de  leurs  Altezes,  ce  que  luy  estant 
accordé  par  leurs  dites  Altezes,  ledit  suppliant  s'asseure  (non  seule- 

('^)  Ciiule  ou  coup  d'eau. 


—  29G  — 

menldc  la  bonne  amiliô  et  corres|)onclance  dcsdils  villageois,  même 
de  l'assistance  des  plus  habiles  aux  armes  d'entre  eux,  en  cas  de 
nécessité,),  mais  aussy  de  ceux  de  Liège,  qui  en  tel  cas  ont  aussy 
promis  leur  assistance  au  dict  suppliant,  à  cause  qu'aucuns  desdits 
villageois  et  hameaux  sont  situez  dans  la  banlteu  du  dict  Liège, 
jouissans  des  privilèges  qu'ont  les  citoyens  d'icelle  ville  ;  c'est 
pourquoy  le  dict  suppliant  a  très  humblement  supplié  que  y  prennant 
favorable  esgard,  leurs  dites  Altezes  soient  servies  faire  depescher  et 
renouveller  les  lettres  de  sauvegarde  pour  lesdits  villages  et  hameaux 
en  conformité  de  celles  qu'ont  été  faites  du  passé.  Leurs  dites  Altezes 
ayant  ouy  rapport  de  ce  que  dessus  et  désirant  favorablement  traicter 
ledict  Jean  Curtius  et  ses  gens,  ont  pris  et  mis,  prennent  et  mettent 
en  leur  protection  et  sauvegarde  espéciale,  les  villages  et  hameaux 
ensuyvans,  à  sçavoir  : 

Celui  d'Ayeneux  contenant.     »     .     .     24  maisons  et  huttes. 

Vaux  sous  Olne 25  maisons  et  huttes. 

Nessonvaux.       » 23  maisons. 

Les  Maretz 12        id. 

Badrihaye 2  maisons  et  huttes. 

Foxhalle       ........       4  maisons. 

Trois-Chaisnes 4         id. 

Ilotteux 6  maisons  et  huttes. 

Ressonsart 12  maisons. 

Relinne 7         id. 

Parfondcheval 1         id. 

Jozé  près  de  Hervé 50        id.     et  huttes. 

Romsée 19   maisons. 

Chaumont 4         id. 

Vaulx-sous-Chèvremont  (lieu  des  moulins)  23  maisons  et  huttes. 

Estans  tous  les  dits  villages  et  hameaux  de  la  vouerie  et  ju- 
ridiction de  l'église  d'Aix,  terres  libres  d'Empire.  Item  le  village 
de  Fléron  ,  partie  de  ladite  église  d'Aix  et  partie  pays  de  Liège. 
Et  le  village  de  Beyne,  avec  les  hameaux  d'Embour  et  Beaufays, 
pays  de  Liège,  avec  tous  les  mannans  desdits  villages,  ensemble  tous 


-  297  — 

leurs  biens,  meubles  et  immeubles,  bestiaux,  fourrages  et  autres 
quelconques.  Mandant  parlant  et  commandant  leurs  dites  Allezes 
bien  expressément  à  tous  leurs  lieutcnans,  chefs,  gouverneurs, 
colonnels  ,  capitaines,  quartier-maistres  ,  fouriers  ,  conducteurs  et 
autres  officiers  de  gens  de  guerre,  tant  de  cheval  que  de  pied,  de 
quelle  qualité  ou  condition  qu'ils  soient,  estans  au  service  de  sa  dite 
Majesté  et  au  leur,  ensemble  à  tous  autres  justiciers,  officiers  et 
subjets,  de  ne  loger,  ny  permettre  que  soyent  logesz  es  dits  villages 
et  hameaux,  par  qui  que  ce  soit,  aucuns  des  dits  gens  de  guerre, 
sans  expresse  ordonnance  de  leurs  dites  41tczes  ou  du  maréchal  de 
l'Host,  ny  au  surplus  y  faire  ,  ny  souffrir  estre  faictes  aulcunes 
foulles,  dommages,  torts,  exactions,  forces  ou  oppressions  en  aucune 
manière  à  peine  d'encourir  l'indignation  de  leurs  dites  Altezes  et 
d'êstre  punis  comme  infracteurs  de  sauvegarde,  pourvu  que  les  dits 
inhabilans  no  facent  chose  préjudiciable  au  service  de  sa  Majesté  et 
leurs  dites  Altezes,  leurs  bons  pays  et  subjets,  ny  aussy  hantant, 
adhérant  ou  favorissant  ceux  qui  leur  sont  ennemis  et  rebelles.  Et 
afin  que  personne  de  ce  ne  puisse  prétendre  cause  d'ignorance,  leurs 
dites  Altezes  ont  consenty  et  consentent  aux  dits  mannants  qu'ils 
puissent  et  pourront  partout  où  ils  trouveront  convenir,  mettre  et 
affiscer  leurs  armoiries  en  la  manière  accoustumée.  Et  comme  de  ces 
dites  présentes  l'on  pourra  avoir  besoin  en  divers  des  dits  villages  et 
hameaux  ,  leurs  dites  Altezes  veulent  que  au  vidimus  et  copies 
authentiques  d'icelles,  signées  par  un  de  leurs  secrétaire,  pleine  et 
entière  foy  soit  adjoustée,  comme  à  ces  mesmes  originelles  données 
en  la  ville  de  Bruxelles  soubsles  noms  de  leurs  dites  Altezes  et  leur 
cachet  secret,  le  22  juillet  ICI  G.  Ainsi  soubscrit  et  signé  par  copie 
collationnée  à  la  minute  reposant  soub  moy. 

Verreycken. 
III. 

Simon  Engelbrccht ,  bourgmestre  d'Aix-la-Chapelle ,  arrêté  à  Liège  en 
1543,  comme  il  se  rendait  au  camp  de  Charles  V,  porteur  d'un  message 
de  ses  concitoyens. 

M.  l'avocat  F. -L.  Hoffmann,  de  Hambourg,  l'un  des  bibliophiles  les 


—  298  — 

plus  distingués  de  ce  temps,  est  bien  connu,  entr'aulres,  des  lecteurs 
du  BitUeiin  dirigé,  à  Bruxelles,  par  M.  A.  Scheler.  Il  y  publie  encore, 
en  ce  moment,  une  série  de  notices  sur  les  livres  rares  et  curieux  que 
renferme  la  bibliothèque  publique  de  sa  ville  natale.  M.  Hoffmann 
s'intéresse  particulièrement  à  l'histoire  de  la  Belgique;  on  lui  doit, 
dans  ce  domaine,  d'importantes  découvertes,  surtout  en  ce  qui  con- 
cerne leXVI<=  siècle.  De  plus, il  suit  avec  une  scrupuleuse  attention  les 
publications  de  nos  écrivains;  il  les  fait  connaître  à  ses  compatriotes, 
et  il  saisit  avec  empressement  les  moindres  occasions  d'enrichir  leurs 
auteurs  du  fruit  de  ses  recherches.  Les  annales  de  la  principauté  de 
Liège  ne  lui  sont  pas  plus  étrangères  que  celles  des  Pays-Bas  espa- 
gnols, et  déjà,  plus  d'une  fois,  il  a  signalé,  à  nos  collaborateurs,  des 
pièces  inédites  ou  des  raretés  bibliographiques  d'un  intérêt  réel.  Une 
de  ses  lettres,  adressée  à  M.  A.  Le  Roy  ,  membre  de  Vlnsliiut  archéo^ 
logique  liégeois,  sous  la  date  du  4S  février  1860,  contient  la  copie 
textuelle  d'un  document  qui  nous  a  paru  digne  de  figurer  dans  notre 
recueil,  et  que  nous  nous  empressons  dy  insérer,  pour  engager  l'ho- 
norable savant  hambourgeois  à  multiplier  ses  communications. 

La  bibliothèque  de  la  ville  de  Hambourg,  dit  M.  Hoffmann,  possède 
un  livre  généalogique  de  la  famille  Engclbrecht,  d'Aix-la-Chapelle, 
enrichi,  par  l'un  de  ses  anciens  possesseurs,  de  notices  plus  ou  moins 
curieuses  et  de  copies  de  documents  divers  ,  concernant  les  ancêtres 
de  ce  personnage.  On  y  lit,  entr'autres,  à  propos  de  Simon  Engel- 
breeht  : 

«  Er  bat  der  stadt  Aich  viel  Jahren,  bisz  an  seinem  Endt  in  dem  Bûrger- 
meister  iindt  Rcntmeister  Standt  furgcstanden  und  nachdeme  Er  in  der 
Teùlschen  sprache  iiberausz  wohl beredt  gewesen, ist  Er  vielraals  bey  hohen 
Potentatcn  gebraucht  worden,  furnemblich  a^  1543  im  Mayo  an  dem  pfalz- 
graffischen  Hoffc,  laul  der  hic  unter  gesetzlen  Copey  der  stadt  Aich  Credentz 
Schrifft  an  PfaltzgrafTFrederichen,  und  imselbigc  Jahre  bey  kayser  Carolo- 
Quinto  laut  inhall  der  anderen  hie  nachgesetztcr  abschrifft  der  stadt  Aich 
schreiben,  an  das  hohe  gericht  zu  Lûttig  fur  mcincm  seligen  Vater  in  dessen 
abwesen  ergangcn,  und  lautet  gemelte  Credensschrifft  \vic  volget  : 

(Ici  vient  le  texte  de  la  lettre  des  bourgmestre  et  dchevins  du  conseil 


—  299  — 

municipal  de  la  ville  d'Aix,  accréditant  comme  envoyés  de  la  dite 
ville  Simon  Engelbrecht ,  bourgmestre  et  Geïrardt  Elrehorn  ,  éclie- 
vin  ;  cette  pièce  porte  la  date  du  18  mai  1545). 

La  lettre  adressée  aux  magistrats  de  Liège,  et  où  il  est  question  de 
la  seconde  ambassade,  est  du  50  août  1545.  M.  Hoffmann  a  bien 
voulu  nous  en  faire  tenir  une  copie  exacte.  Elle  est  ainsi  conçue  : 

«  Unseren  freuntlich  grusz  und  was  wir  liefs  und  guidls  vcrmœgen 
zuvoran  Fûrsichlige  Eirsame  wyse  ,  besunder  gûnstige  guide  frunde,  Es 
hat  vns  der  Eirsamer  vnser  stadt  mit  Raths  friindt  Herr  Simon  Engel- 
brecht glauflich  angelangt  wie  etliche  moitwillige  krigsluide  Jnen  onlanges 
hie  bevor,  Syn  Perdt  binnen  der  Stadt  Luitgen  mit  vermeinter  arrestirung 
haven  besperren  laszen  dieweil  auersulchs  niet  allein  ,  vns  Stadt  kayser- 
liken  vnd  kôniglicken  Privilegien  sondern  auch  den  alden  praescribirlen 
verdrags  und  freiheiten  brieven,  so  tzwischen  vorgemelte  ,  Stadt  Luitgen 
vnd  Vns  gemachi  und  vngerichl  zue  gegen  vnd  conlrarium ,  in  welchen 
dan  viszdriicklich  gementionert  vnd  raeldiing  beschiicht,  dat  aile  vurbe- 
rurter  Stadt  Luitgen  Biirger  Inwendig  vnser  Stadt  vnd  darglaichen  vnser 
Stadt  angehorige  Biirger  binnen  egedachle  Stadt  Luitgen  on  Mittel  vnd 
beschwerung  vou  allcn  arresten  vnd  bekommerung  (  :  Viszgenommen  in 
Criminalsachen  :]  Exempt  und  frej  sein  vnd  gehallen  siillen  werden  wie 
wir  dan  ouch  Egcmelte  verdragsbrieve  vergangener  tzydt  in  sachen  der 
Zollfreyheit  wider  die  Tholner  daselbst  genugsam  vurbracht  vnd  vch 
sulches  auch  inhalt  der  selvigen  gerichtlicher  verhandlung  vnd  acten , 
noch  in  frischen  gedenken  isl  :  (  :  Were  derhalven  unser  freuntlicht  und 
fleiszig  begercn  Ir  willent  zuc  vestlicher  handthabung  vorangetzogener  , 
beider  seits  bestcdige  freiheiten  bemelt  praesens  arrest  als  ongegrundter 
Aveisz  geschiet  Nichtig  vnd  vndruglich  erkennen  vndt  vcrwarpffen ,  darait 
Wir  Vns  gleichfalls  Ebemelte  Stadt  Luitgen  biirger ,  onlurbarung  by 
gedachte  gerechtigkciten  ruwelich  gehalten  vud  blieven  moegen  :  )  :  Auch 
ist  fiirgeriirten  Herr  Simon  Itra  mit  anderen  vnscren  Raits  gesanlen  , 
Etliche  vnsser  Stadt  anlicgendcr  vnd  jNotlurfTligcr  gescheften  halben  zu 
kayserlicher  Maytt  :  Vnsercn  Allergncdigsten  Herren  im  feltlager  auffge- 
fertiget,  vnd  noch  nit  in  hcimisch  solde  sunst  Pcrsonlich  oder  durch 
seinen  verordneten  Procuratorn  vmb  gedachte  freyheiten(:  So  doch  vnse 
Stadt  vnd  vus  belanget  :  )  zu  verdadegen  erschienen  sein  ,  dan  so  villeicht 
vorberaeltc  kriegsluijde  zu  dem  unscrcn  fuiderung  oft  Anspruch  zu  hauen 

41 


—  300  — 

vcrmeinen  moegen  dieselvige  durch  sich  sellsL  oder  lien  dar  zu  verord- 
neten  Moraboirn  (i)  bci  vns  ailes  ordenlliches  vnd  bùrgerliches  Rechtens 
pflegens  vndt  erwarten  ,  sollinen  darselfst  ara  rurderlichslen  vnd  on  lange 
verhaltiing  gehrn  verholffen  werdten  ,  solches  allesz  hauen  wir  vch  den 
wir  allen  guiden  fruntlichen  willen  zu  erzeigen  gefliszen  sein  zue  Instruc- 
tion vnd  bei'icht  der  sachen  In  besten  niet  willen  bergen  ,  Hiemil  den 
almechtig  beuohlen.  Datum  am  50  Tag  des  Menais  Augusty  a  :  lo43. 

Cette  lettre  est  adressée  : 

Den  Fiirsichtigen  ,  Ersahmen  wyszen  Schoutten,  vnd  scheflFen  deshohen 
gerichts  der  stadt  Luitgen  vnseren  besunderen  gunstigen  guyden  Frunden. 

Le  volume  d'où  celte  pièce  esl  extraite  est  un  in-quarto  ,  conte- 
nant une  collection  de  gravures  de  Crispin  de  Passe  et  de  Conradt 
Gollz  ,  et  un  grand  nombre  de  blasons  coloriés  et  accompagnés  de 
notes  ;  les  premiers  de  ces  blasons  sont  désignés  par  le  tilre  suivant  : 

Vrbs  Aquisgranum  Regni  sedes  omnium  civitaium  etprovinciarutn 
Gallke  capul.  —  Vetusie  familie  Engelheriorum  Aquensium  Paterna 
et  Materna  insignia. 

(')  Mambour,  Mombar,  Mamboor,  Momber,  Mompar,  Mundbar,Mun- 
burd,  Mundwart,  Mundibundus ,  Anwalt,  Âdvocalus,  Procurator. 


LE 


PALAIS   CAROLINGIEN 


DE   LIEGE 


Le  vieux  et  noble  palais  (  0  de  nos  ci-devant  princes 
est  digne  d'attirer  l'attention  des  curieux  et  des  anti- 
quaires. On  n'y  peut  faire  un  pas  sans  éveiller  un  écho 
historique. 

Voici  quelques  notes  relatives  à  son  passé  ;  elles  suffi- 
ront, croyons-nous  j  pour  montrer  quels  souvenirs  glorieux 
pourrait  y  évoquer  un  poète  instruit  et  éloquent ,  le  vates , 
malheureusement  si  rare ,  d'Horace. 


(')  Notre  vieille  demeure  princière  ,  il  est  bon  de  le  faire  remarquer  , 
a  toujours  été  connue  sous  le  nom  de  Palais,  ce  qui  indique  que  dans  des 
temps  très  reculés  elle  était  une  résidence  royale,  ou  (ce  qui  serait,  peut- 
être,  plus  exact)  qu'elle  était  le  local  où  se  rendait  la  justice  souveraine. 

Le  mot  de  Palais ,  en  wallon  Palâ,  est  dérivé  du  latin  Palalium,  nom 
d'une  maison  construite  sur  le  Mont  Palatin  à  Rome,  et  qu'Auguste  habita. 
On  appela  dès  lors  Palalium  la  demeure  des  empereurs  romains,  quelque 
part  qu'ils  allassent  habiter. 

20 


—  302  — 

On  ignore  l'époque  précise  de  l'origine  de  cet  édi- 
fice (i).  ' 

Il  existait  assurément  en  743.  —  Il  était  alors  habité 
par  les  comtes  et  ducs  de  Hesbaye ,  les  Pépins  ,  ainsi  qu'on 
le  peut  induire  du  fait  suivant. 

Un  matin  de  cette  année  743  ,  dans  l'église  du  monas- 
tère de  S*-Pierre,  on  retrouva  si  parfaitement  conservés 
les  restes  de  l'évêque  Hubert ,  qu'un  cri  de  surprise  s'éleva 
parmi  les  spectateurs  :  ce  cri  parvint  jusqu'au  calais.  Le 
frère  de  Pépin  ,  Carloman  ,  se  leva  aussitôt  de  son  siège  , 
et ,  avec  la  reine  et  plusieurs  paladins ,  s'en  vint  con- 
templer les  reliques  qui  émerveillaient  ainsi  la  foule 
pieuse  (  "  ) . 

Pépin  de  Herstal ,  devenu  roi  en  754  ,  n'abandonna 
point  l'ancienne  résidence  de  ses  aïeux ,  et  son  fils  Cbar- 
lemagne  continua  à  y  avoir  sa  demeure  {'"). 


(  '  )  A  quelle  époque  a-t-on  commencé  à  élever  un  édifice  sur  l'empla- 
cement du  palais  actuel?  L'histoire  est  muette  là-dessus.  En  quelques 
parties,  l'appareil  des  murailles,  absolument  semblable  à  l'appareil  ro- 
main, a  fait  croire  à  quelques  uns  qu'il  était  bâti  sur  les  ruines  d'une 
construction  antique  considérable. 

( -)  Rei  fama  circumquaque  dccurrit ,  et  pcr  cunclorum  ora  volilans  , 
ad  Palatium  itsqtie  pcrvenil...  Qui  talibus  auditis,  princeps  Karlomannus 
regali  solio  cxiluit,  unaque  cum  uxore  et  primoribusPalatii  sui ,  ad  viri 
Domini  corpus  providendum  accessit.  (Jonas,  Vila  S.  Htiberti ,  dans 
Surius  ,  De  probatis  Sanctorum  hisloriis  ,  t.  V,  p.  54.)  —  Vers  1620 ,  on 
croyait  que  Carloman  habitait  le  manoir  de  Jupille,  parce  que  l'on  ignorait 
que  Liège  possédait  un  palais  ;  du  moins  Roberti  interprète  ainsi  le  passage 
de  Jonas  :  Jupiliae  fuerit  hoc  Palatium  ,  ubi  Àustrasii  principes  fere  mo- 
rabantur.  [Historia  S.Huberti,  p.  204.) 

(s)  Anno  769,  Karolus  celebravit  pascha  in  Leodico  vico  publico. 
[Annales  Laurisscnses ,  dans  les  Monumenta  Germaniae  historica  ,  t.  I, 
p.  148,  etc.) 

On  peut  affirmer  que  le  palais  de  Liège  a  été  habité  par  les  princes 


—  505 


Il  serait  difficile  de  dire  ce  qu'était  alors  le  Palais  (•  )• 
Depuis  les  agrandissements  qui  y  avaient  été  faits  vers 
735  ,  il  devait  être  extrêmement  vaste  {■).  Les  bâtiments 


carolingiens  chaque  fois  que  les  annalistes  les  font  résider  ,  soit  dans  le 
manoir  de  Jupille  ,  soit  dans  le  manoir  de  Herstal ,  situés  l'un  et  l'autre  à 
vingt  minutes  de  la  Cité.  Quand  ils  séjournaient  dans  ces  villa,  ilsdevaient 
forcémentvenir  dans  nosbasiliques  lors  des  solennités  de  l'Église,  auxquelles 
ils  tenaient  à  assister  si  assiducment  et  si  dévotement. 

Avant  le  huitième  siècle,  il  n'y  avait  pas,  semble-t-il,  de  palais  à  Herstal, 
mais  seulement  une  cour  [curia],  ainsi  que  l'atteste  ,  aujourd'hui  encore  , 
le  nom  de  Li  Cour  que  porte  la  vaste  place  de  ce  bourg.  En  ces  temps 
reculés,  le  mot  cour  signifiait  une  assemblée  solennelle  présidée  par  le  roi. 
Il  est  possible  que  dans  la  plaine  voisine  de  Liège  où  se  tenait  la  cour , 
c'est-à-dire,  l'assemblée  nationale,  il  y  avait  un  trône  ,  nommé  en  Ihiois 
Herrs-Stual ,  et  que  delà  vient  le  nom  àt Herstal.  [Voir  Wachteri  Glossa- 
rium  germanicum,  p.  1637  ;  Scherzii  Glossarium  germanicum  medii  aevi, 
t.  II,  p.  1587,  etc.) 

(1  )  A  Aix-la-Chapelle  tous  les  vestiges  du  palais  bâti  par  Charlemagne 
ont  tellement  disparu,  que,  à  cette  heure,  il  est  difficile  d'en  indiquer  même 
l'emplacement.  «  Ceux  qui  depuis  le  règne  de  Charlemagne  ont  gouverné 
la  ville  créée  par  ce  grand  homme  ,  ont  tellement  laissé  périr  et  s'efTacer 
les  vestiges  de  son  palais,  qu'il  est  impossible  aujourd'hui  d'en  déterminer 
et  d'en  tracer  la  véritable  enceinte.  »  (Golbéry  ,  Notice  sur  Âix-la-Cha- 
pelle ,  p.  289.)  Grâce  à  quelques  vieux  textes  et  à  des  lambeaux  de 
chroniques ,  grâce  surtout  à  des  détails  d'architecture  que  l'on  observera 
mieux,  on  pourra  dire  un  jour  ce  qu'était  notre  palais  carolingien. 

(2)  «  Eln  ce  temps,  Ogir  fit  faire  ung  chesteau  sur  le  Savenir  ,  et  deden 
fît  faire  unne  chapcle  dq  saines  Michil,  qui  estoit  la  '2.^  paroisse  de  Liège  ; 
après  fit  faire  ung  chestea  à  deux  boniers  près  Haslinpoit ,  et  par  dedens 
ung  chapel  de  saines  George ,  et  fut  la  ô^  paroisse  ,  et  eut  à  nom  la  rue 
Hors-Chesteau  ,  qui  estoit  près  du  chesteau  ;  après  fit  le  4^  chesteau  ou  i 
avoit  unne  chapel  de  saines  Catherene  qui  fut  le  i"  parois  ,  mais  quand  le 
chesteau  fut  destruict ,  on  fit  faire  ung  aultre  asses  près  de  la  grand  porte 
du  Pon  des  Arges  ,  qui  estoit  ung  des  porte  de  chesteau.  «  (  Chroniques  de 
Liège  ,  manuscrits  de  la  Bibliothèque  publique  ,  à  l'Université,  n"  176  , 
fol.  104,  etc.)  Le  château  dit  de  S'^-Catherine  (en  l'Évôque-Court)  se 
trouvait  sur  l'emplacement  de  la  Grande  Boucherie  actuelle.  Au  XI V"  siècle, 
il  y  avait  encore  dans  les  environs  des  restes  des  anciennes  murailles,  ainsi 
qu'on  le  voit  par  ces  textes  d'un  document  de  1330  ,  sur  les  Werissais  ou 
Âiscmcnchcs  dclle  Cilcil  de  Liège  :  «  Item  ,  doit  Maroiis  Wike  dcl  Yesque 


—  504  — 

et  les  enclos  s'étendaient  depuis  le  haut  de  la  Sauvenière 
jusque  au-delà  la  rue  de  la  Rose  (  «  ).  Il  était  divisé  en 
plusieurs  manoirs ,  qui  avaient  tous  leur  chapelle  ,  leurs 
jardins  ,  leurs  préaux.  C'était  comme  une  réunion  de 
palais  (2). 

Le  palais  était  tellement  étendu  ,  qu'il  suffisait  à  loger 
non  seulement  les  membres  de  la  famille  carolingienne , 
mais  encore  les  envoyés  des  princes  étrangers  ,  les  évêques, 
les  abbés,  les  nobles  et  tous  ceux  que  leur  devoir  ou  leur 
intérêt  appelaient  à  la  cour  (  '  ) .  Il  devait  s'y  trouver  des 

Curt  porles  murs  del  vicz  fermeleit  derier  sa  maison  ,  trois  solz  et  siz  de- 
niers ;  —  item,  Hanes  Sculteaus  li  boulengiers  por  laisemenche  des  viez 
murs  en  le  Vesque  Curt  ensi  que  sa  maisons  sestent,  quatre  solz;  —  item, 
ilh  meismes  por  une  pieche  de  terre  joindante  a  rnes  murs  dcl  fcrmeteit  en 
le  Vesque  Curt,  quatre  solz;  —  item  ,  Colins  Flokeles  pour  laisemenche 
des  murs  del  vies  fermeteil  derier  le  maison  signeur  Makaire  qui  l'ut  le 
poindant,  etc.  » 

(  I  ]  Le  palais,  ou  l'un  des  châteaux,  devait,  à  coup  sur,  donner  sur  la  rue 
appelée  au  XII1«  siècle  Fours  Casleal,  et  aujourd'hui Hors-Châleau.  Dans  la 
rue  Féronstrée,  dans  la  maison  numérotée  11,  il  y  a  un  puits  antique,  qui  est 
appelé  dans  de  vieux  titres  ,  et  à  cette  heure  encore  ,  le  puils  du  palais. — 
Le  monastère  S'-Barthélemi,  fondé  vers  l'an  1012,  ne  fut  compris  dans 
l'enceinte  de  Liège  qu'en  H06  ,  lorsque  l'on  éleva  les  murs  de  Vivegnis  et 
de  S'-Léonard.  Une  charte  de  1031  le  place  dans  le  faubourg  :  Basilicam 
S.  Barlholomci  in  suburbio  Leodiensi,  etc. 

(2]  Les  chroniqueurs  distinguent  les  dépendances  du  palais  par  les 
noms  des  chapelles  :  ainsi,  ils  appellent  le  logis  situé  au  nord  le  Château 
S^. -Georges  ,  et  celui  qui  se  trouvait  à  l'est  le  Château  S^"- Catherine;  le 
manoir  qui  s'élevait  à  l'ouest ,  à  peu  près  sur  l'emplacement  de  l'église 
S'^-Croix  actuelle  ,  est  dénommé  tantôt  le  Château  S\-Michcl ,  tantôt  le 
Château  du  bosquet ,  si  l'on  peut  ainsi  traduire  le  latin  Castrum  silvcslre. 
—  Peut-être  le  palais  ,  ou  ,  plus  exactement ,  le  bourg  carolingien  était-il 
entouré  de  murs  percés  de  trois  portes  ,  lesquelles  étaient  fortifiées  de 
trois  châteaux  ? 

(5)  On  hébergeait  dans  le  palais  tous  les  étrangers  de  distinction.  «Apres 
chu  vint  Charle  à  Liège  avec  tous  ses  gens  et  se  prist  son  herbeige  en 
casleal  S.  George  que  Ogier  avoit  fenneil  sicome  dit  est  ,  et  li  pape  Lion 


—  305  — 

salles  immenses ,  où  l'on  donnait  les  festins ,  où  siégeaient 
les  tribunaux  civils  et  ecclésiastiques  ,  et  où  se  tenaient  les 
assemblées  du  clergé  et  des  vassaux  de  la  couronne  ('  ) . 
Comme  aujourd'hui ,  il  y  avait  certainement  des  portiques 
et  des  galeries  spacieuses  ,  où  stationnaient  les  gardes 
et  les  domestiques  qui  attendaient  les  ordres  de  leurs 
maîtres  (  «  ) . 

Par  la  suite,  les  évêques  occupèrent  le  principal  corps 
de  l'édifice,  et  il  paraît  que  les  manoirs  qui  en  dépen- 
daient furent  vendus  à  des  particuliers.   Diverses  rues  y 

et  les  cardinal  et  evesques  herbcgonten  casteal  S.  Catherine  ;  et  en  casteal 
le  voweit  condist  de  S.  Michiel  herbegat  Ogier  et  tous  les  prinches  et  se 
journont  tous  à  Liège  et  firent  leurs  pasques.  »  [Chroniques  de  Liège , 
manuscrits  de  la  Bibliothèque  publique  de  Liège,  à  l'Université  ,  n°  176  , 
fol.  109,  etc.] 

Après  la  prise  de  Pavie  ,  en  774,  Charlemagne  avait  relégué  à  Liège  le 
roi  des  Lombards ,  Didier  ,  sa  femme  Ansa  ,  leur  fille  Rolende  ,  le  savant 
Paul  Diacre,  etc.  Antio  lli  Karolus  regnum  Ilaliae  cepil ,  et  Besiderium 
regem  in  exilium  direxil  Lcggiae,  Âgilfrido  cpiscopo.  [Annales  S.  Jacobi 
Lcod.,  dans  les  Mo7iumenta  Germaniac  hislorica  ,  t.  XVI,  p.  656.)  On 
peut  induire  d'une  tradition  qui  avait  cours  vers  1620,  que  le  château 
S'-Georges  fut  le  logis  de  ces  illustres  prisonniers,  Viderel  hic  Desiderius 
Longobardorum  rex  à  Carolo  Magno  Ticini  obsessus,  viclus,  capUis,  suos 
olim  carceres  non  procul  a  flumenlano  Joannis  Ctirlii  V.  Cl.  nobilissimi 
ac  oplimi  jyalalio  ,  etc.  (Vlierden  ,  Fasti  magislrales  Inclitae  Civilatis 
Leodiensis,  p.  15.  ) 

(0  On  y  trouvait  aussi  un  atelier  de  monnaies ,  qui  se  frappaient  au 
nom  du  roi  chaque  fois  qu'il  habitait  le  palais.  C'est  ainsi  qu'il  y  a  des 
monnaies  d'argent  de  Charlemagne  sur  lesquelles  on  lit,  soit  Carolus  et 
Leodico,  soit  C  et  Legia. 

[-]  Si  la  tradition  ne  dit  point  que  [Charlemagne  restaura  le  palais  ,  on 
peut  affirmer  qu'il  fit  cxéculcr  des  travaux  dans  le  voisinage.  En  effet,  la 
crypte  du  monastère  de  S'. -Pierre  était  ornée  de  colonnes  de  granit  gris 
identiques  à  celles  dont  il  décora  la  basilique  d'Aix,  et  qui  provenaient  de 
la  démolition  de  l'ancien  palais  de  Ravenne.  Des  fragments  considérables 
des  colonnes  qui  se  trouvaient  à  S' .-Pierre  se  voient  dans  notre  Musée 
provincial. 


—  306  — 

furent  percées,  et  les  chapelles  furent  érigées  en  églises 
paroissiales  ('  ) . 

Ce  fut  vers  l'an  971  que  le  palais  devint  la  résidence 
officielle  des  évêqiies  de  Liège  ('").  C'est  à  partir  de  cette 
époque  que  les  réparations  qui  y  furent  faites  ont  été  re- 
marquées parles  chroniqueurs.  Les  quelques  mots  qu'ils 
y  consacrent  peuvent  être  utilement  colligés. 

En  975,  l'évêque  Notger  restaura  la  partie  qui  avait 
été  épargnée  par  les  Normands  en  882  (3).  Ce  fut  cette 
partie  que  l'on  connut  plus  tard  sous  le  nom  de  Vieux 
Palais. 

En  1155  ,  l'évêque  Henri  de  Leyen  y  fît  faire  des  tra- 
vaux (  *  ) . 


[  '  ]  Cela  a  dû  avoir  lieu  dans  la  seconde  moitié  du  IX"  siècle.  En  effet , 
la  chapelle  S'-Georges  ,  qui ,  au  dire  des  Chroniques  ,  avait  «  esté  faite 
dedans  le  vergier  dudit  chesteau  ,  »  fut  érigée  en  paroisse  en  9o0  ,  et  celle 
de  S'«-Catherine  en  931  ;  la  chapelle  S*.-Michel  devint  une  cure  en  980. 
(Fisen,  Hisloria  Ecclesiae  Leodiensis,  t.  1,  p.  i^o,  150.) 

(-]  Avant  cette  époque,  les  évêques  avaient  occupé  à  Liège  diverses 
résidences.  Saint  Lambert  avait  une  habitation  au  pied  dePublémont,  saint 
Hubert  sur  le  Mont  Cornillon;  vers  880  ,  Francon  logeait  dans  le  château 
S'^'-Catherine,  et  Éracle,  en  960,  demeurait  Mont-S*-Martin.  Voir  Roberti, 
Hisloria  S.  Huberti,  p.  164,  etc. 

(5)  Palalium  domus  episcopalis  eodem  (cmpore  usque  ad  pcrfeclionem 
consurgere  fecil.  (Gilles  d'Orval ,  dans  les  Gcsla  Poniificum  Leodiensium  , 
t.  I,  p.  205.) 

Les  Normands  n'avaient  certainement  pas  plus  épargné  le  palais  que  les 
autres  édifices,  qui  furent  tous  dévastés.  Lcodium  violentes  irruperunt ,  et 
municipiis  effraclis  atque  combusiis....  ecclesiam  sancli  Lambcrli  igné 
consumpseruni,  eam  solo  coequanlcs,  sola  ruinae  et  combustionis  vesligia 
reliquerunl.  (Gilles  d'Orval,  Ibid.,  p.  123.)  Ils  ruinèrent  notamment  les 
chapelles  des  châteaux  S'. -Georges et  S'°-Catherine,  selon  Bouille,  Histoire 
du  Pays  de  Liège,  t.  1,  p.  GO. 

(*]  Episcopus  Leodiensis  Uenricus....  Palalium  episcopi  ad  Lcodium 
fecisset....    —  Fuit  ctiam  Aula   episcopalis  ab  co  reparala  et  ampli- 


—  307  — 

En  1185,  lors  de  l'incendie  de  la  cathédrale,  le  Vieux 
Palais  fut  fortement  endommagé  (  '  ) . 

En  1237  ,  on  fit  défense  de  bâtir  joignant  la  façade  du 
Vieux  Falais  (  '  ) . 

En  1449 ,  Jean  de  Heinsberg  répara  le  côté  qui  don- 
nait sur  la  rue  Berrière-le-Palais .  Il  reconstruisit  aussi  la 
porte  de  la  façade  principale.  Il  en  posa  solennellement  la 
première  pierre  le  28  juillet.  L'état  précaire  de  ses  finances 
ne  lui  permit  point  de  l'acliever  (" ). 


ficata.  (Gilles  d'Orval,  dans  les  Gesla  Pontif.  Lcod.,  t.  Il ,  p.  107;  Albéric, 
Chronicon  ,  p.  544,  etc.] 

{*)  Nec  non  Palalium  velus,  dit  laconiquement  Gilles  d'Orval.  [Ibid., 
l.II,p.  128.) 

(2  )  Voici  un  extrait  de  la  convention  de  1257,  où  cette  défense  fut  con- 
signée :  «  Jakes  par  la  graze  de  Deu  prevos ,  Jehans  li  doiens ,  li  archi- 
diakene  et  tos  li  capitres  de  la  grant  église,  li  Maires,  li  Eschevin ,  li  Jureit 
et  toz  Comuns  de  la  Citeit  de  Liège  ,  faisons  savoir  a  toz  ceaz  ki  or  sunt  et 
ki  serunt  ki  ces  lettres  verront,  ke  des  degreiz  ki  sunt  entre  leGlise  ja  dite 
et  le  Marchiet  dont  contenchons  at  esteit  entre  nos  le  chapitre  dune  part 
et  les  Citains  daltre ,  fumes  assenti  et  concordait  en  leil  manière,  ki  li  murs 
derrier  ces  degreiz  doit  estre  sor  le  viez  fondement  ki  se  joint  al  mur  del 
Vicz  Palais  et  scstent  juc  al  mur  de  la  maison  le  prevost,  ne  entre  ces 
dous  murs  naura  nul  estai  tant  ke  li  degreit  portront  juc  ka  la  terre  et  li 
murs  par  derrier  les  degreiz,  ne  nule  de  nos  parties  ne  deverat  ne  neporrat 
jamais  faire  estai  entre  le  mur  del  Viez  Palais  et  le  mur  de  la  maison  le 
prevost,  etc.  »  (  Dans  le  Liber  Carlarum  Ecclesie  Leodiensis,  n"  235.  ) 

(  3  )  Quelques  personnes ,  poursuivies  pour  avoir  pris  part  à  une  sédition, 
avaient  été  condamnées  à  faire  rebâtir  à  leurs  frais  la  porte  du  Palais. 
Quaproj)ler  Dominus  leodiensis  feria  III  paschae  convocalo  Populo ,  de- 
posuil  querelam  suam  :  undeper  Civitalcm  el  arbilros  fuerunt  condemnati 
in  duobus  millibus  florenorum  Rhenensium,  ad  faciendum  novam  por- 
tant in  Palalio,  el  posuit  Dominus  leodiensis  primuni  lapident  novae 
porlae  eodem  anno  XXVIII  julii  circa  vesperam.  Sedquia  illi  qui  laxati 
fueranl  non  eranl  habiles  ad  solvendum ,  aliqui  obierunt  ex  tristilia , 
aliqui  fugcrunt ,  el  opus  mansil  imperfectum.  Residuos  lapides  Dominus 
leodiensis  fecil  duci  ad  Selen  el  Millen.  [  Adriani  Diariwn  Leodiense,  dans 
VAmplissima  CoUectio,  t.  IV,  p.  1217.) 


—  308  — 

Le  18  novembre  1505  ,  le  feu  éclata  dans  les  écuries  , 
par  la  négligence  d'un  palefrenier,  et  dévasta  tout  le  corps 
de  logis  de  derrière  (  *  ) . 

En  1520  C) ,  Érard  de  la  Marck  releva  cette  partie  de 
l'édifice  sous  l'inspiration  de  »  un  excellent  artisan  de 
"  sculpture  appelé  maistre  François  Borset,  natif  de 
/'  Liège ,  en  la  haultaineté  du  baillage  de  Jupille  qu'on 
"  dit  du  Pont  d' Amercœur  (  ^  ) .  » 


(*)  «  Lan  mesme  levesq  vint  à  Liège  pour  soy  faire  curer  et  ayderde 
sa  maladie  et  alla  loger  à  S.  Martin  pour  avoir  bon  ayre,  mais  de  nuilt 
par  la  négligence  dun  palfernir  le  feu  se  mist  au  Palais  en  lestablerie  des 
chevaulx  ,  qui  furent  ars.  »  [Chroniques  de  Liège.)  — Sed  quum  casu 
Palaiium  candela  in  slrainine  concidenlc  ,  combureretur  equique  lucu- 
lenlissimi  el  muli  rari  quidemet  magno  emjiii  precio  concremati  inleriis- 
sent ,  etc.  ,  dit  un  contemporain  ,  Placentius  ,  Catalogris  Ânlislitum  Leo- 
diorum  ,  p.  220.  L'écurie  était  une  construction  de  Heinsberg  ,  m  Heins- 
bergiano  cquili,  selon  Foullon,  Historia  Leodiensis  ,  t.  II ,  p.  193.  L'écu- 
rie du  palais  est  mentionnée  dans  un  document  de  1340  ,  dans  lequel  on 
reconnaît  que  l'Église  de  Liège  ab  anliquo  jus  habuisse  ducendi  aquam 
parvi  rivi  rétro  Palatium  nosirum  flueniis  anle  stabula  el  relro  coqui- 
nam  ejusdem  per  clauslrum  suum  usque  ad  Mosam....  ab  exitu  dicii 
Palalii  noslri  anteportam  ejusdem  Palalii  versus  Forum,  etc. 

[^)  Ce  ne  fut  pas  en  1508  ,  comme  l'avance  Chapeauville  dans  les  Gesla 
Pontif.  Leod. ,  t.  III ,  p.  240 ,  qu'Érard  commença  la  restauration  du  Pa- 
lais ,  mais  en  1526  ,  ainsi  que  le  rapportent  toutes  les  Chrojiiques  du 
temps.  «  L'an  1526  le  cardinal  comenca  à  ediffîer  le  Palaix...  —  Lan 
mesme  (1526)  coraencha  à  edifiier  le  Palais  en  Liège  le  cardinal  Erard  de 
la  Marche...  —  L'an  mil  V'^  XXVI  at  esté  le  Palais  de  la  Cité  de  Liège  co- 
menché  ,  qui  puis  après  at  esté  parachevez  fort  magnificquement  et  riche- 
ment ,  par  Everard  levesque  ,  etc.  »  Il  était  habitable  sept  ans  après  : 
«  Lan  1553  le  25  d'apvril  le  cardinal  revint  à  Liège  et  fut  loger  le  1"  fois 
en  son  Palais.  » 

(5)  Chronique  de  Liège  de  notre  bibliothèque  particulière.  Dans  un 
travail  fort  imparfait  que  nous  avons  publié  il  y  a  nombre  d'années  ,  nous 
avons  avancé  ,  en  interprétant  mal  le  texte  de  notre  Chronique  ,  que 
Borset  avait  sculpté  les  colonnes  des  cours  du  Palais  :  cette  grossière  bévue 
est  entrée  dans  toutes  les  compilations  qui  ont  suivi  la  nôtre. 


-~  509  — 

Ce  prince  mourut  sans  avoir  pu  mettre  afin  son  œuvre. 
Les  travaux  ne  furent  terminés  que  sous  son  successeur  , 
Corneille  de  Bergue ,  à  qui  les  États  votèrent  à  cet  effet 
plusieurs  allocations  ('). 

Corneille  de  Bergue  et  ses  successeurs  immédiats  déco- 
rèrent le  palais  avec  un  grand  luxe  :  partout,  au  dire  des 
contemporains  ,  c'étaient  des  dorures ,  des  tapisseries , 
des  peintures,  des  statues,  des  fontaines  jaillissantes  (^). 

En  1734  ,  dans  la  nuit  du  23  mars,  un  nouvel  incendie 
détruisit  celle  des  façades  du  palais  qui  donnait  sur  la 
cathédrale  S^-Lambert  (').  Trois  ans  après,  grâce  aux 
subsides  des  États ,  on  vit  s'élever  la  lourde  et  massive 
façade    qui  subsiste  encore   à  cette  heure ,    et  dont  le 


{')  Le  17  mars  1538,  Corneille  de  Bergue  obtint  des  États  une  «  bonne 
somme  de  deniers  »  pour  la  restauration  du  Palais  ;  elle  fut  insuffisante, 
sans  doute,  car  il  disait  aux  États  le  14  décembre  1541  :  •  Messieurs,  il  est 
nécessaire  de  reparer  le  Pallaix  ,  car  de  le  laisser  comme  il  est  ce  seroit 
deshonneur  et  honte  ;  l'on  vous  supplie  de  remeder  convenablement ,  et  ce 
que  accordereis  sera t  emploie  à  l'cffect  susdict.  »  [Invcnloire  des  proposi- 
tions des  Princes  {aides  aux  Eslalz,  folio  7  ;  manuscrit  de  notre  biblio- 
thèque particulière.)  En  1607  ,  à  la  séance  du  20  mai  ,  les  États  votèrent 
encore  un  subside  pour  la  réparation  du  Palais  :  Deniquc  subsidia  in  re- 
parationcm  Palalii  concedunlur.  (Chapeauville,  6es(a  Pontif.  Leod. , 
t.  III,  p.  G56.  ) 

(2)  Marguerite  de  Valois,  qui  séjourna,  en  1577,  six  semaines  dans  le 
Palais,  et  qui  devait  se  connaître,  assurément,  en  demeures  splendides,en 
parle  en  ces  termes  dans  ses  Mémoires  :  «  L'Évcsque  m'ayant  receue  sor- 
tant de  mon  batteau ,  me  conduisit  en  son  plus  beau  Palais,  d'où  il  s'cs- 
toit  délogé  pour  me  loger,  qui  est,  pour  une  maison  de  ville ,  le  plus  beau 
et  le  plus  commode  qui  se  puisse  voir,  ayant  plusieurs  belles  fontaines  et 
plusieurs  jardins  et  galeries,  le  tout  tant  peint,  tant  doré  et  accommodé 
avec  tant  de  marbre,  qu'il  n'y  a  rien  de  plus  magnifique  et  de  plus 
délicieux.  » 

{^)  Voir Ophoven,  Conliniiation  du  Recueil  héraldique  des  Seigneurs 
Bourgmestres  de  la  Noble  Cité  de  Liège,  p.  42. 

21 


—  3iU  — 


moindre  défaut  est  de  ne  point  être  en  liarmonie  avec  le 
reste  de  l'édifice  (  '  ) . 

Après  la  mort  de  Cliarlemagne ,  le  palais  avait  continué 


(  ^  )  On  eut  alors  la  faiblesse  de  douter  du  talent  de  nos  architectes  ,  et 
l'on  alla  chercher  à  Bruxelles,  h  grands  frais,  l'artiste  le  plus  en  vogue,  un 
nommé  Anneessens  ;  il  nous  dota  de  la  façade  insigniliante  que  l'on  con- 
naît. De  nos  jours,  mieux  inspirée,  l'administration  a  confié  la  répara- 
tion de  notre  vieux  monument  à  un  Liégeois.  Si  en  173i  on  ne  faisait  que 
de  la  détestable  architecture  du  XVIll"  siècle,  aujourd'hui  n'est-on  pas  trop 
imbu  du  gothique  quartaire?  Un  jour  viendra  où  l'on  en  aura  du  regret, 
mais  il  sera  trop  tard. 

Le  Palais  est  une  construction  bizarre  ,  qui  appartient  à  différentes 
époques.  Voici  ce  qu'en  disent  quelques  archéologues  étrangers. 

«  Les  colonnes  de  la  première  cour  sont  assez  grossièrement  taillées,  et 
paraissent  d'une  si  haute  antiquité  ,  que  tout  porte  à  croire  qu'elles  exis- 
taient déjà  dans  le  Palais  brûlé  en  1505  et  qu'elles  lui  ont  survécu.  » 
(Poignant,  Le  Rhin  et  les  Provinces  rhénanes,  p.  â'i.) 

«  La  quadruple  galerie  qui  enferme  la  cour  est  admirablement  conservée. 
J'en  ai  fait  le  tour.  Rien  de  plus  curieux  à  étudier  que  les  piliers  sur  les- 
quels s'appuient  les  retombées  de  ces  larges  ogives  surbaissées.  Ces  piliers 
sont  en  granit  gris  comme  tout  le  Palais  Selon  qu'on  examine  l'une  ou 
l'autre  des  quatre  rangées  ,  le  fût  du  pilier  disparait  jusqu'à  moitié  de  sa 
longueur  ,  tantôt  par  le  haut ,  tantôt  par  le  bas ,  sous  un  renflement  enri- 
chi d'arabesques.  Pour  toute  une  rangée  de  piliers  ,  la  rangée  occidentale, 
le  rendement  est  double  et  le  fût  disparait  entièrement.  11  n'y  a  là  qu'un 
caprice  liégeois  du  XVl"  siècle.  Mais  ce  qui  rend  l'archéologue  perplexe  , 
c'est  que  les  arabesques  ciselées  sur  ces  renflements  ,  c'est  que  les  chapi- 
teaux de  ces  piliers  ,  naïvement  et  grossièrement  sculptés  .  chargés  ,  aux 
tailloirs  près,  de  figures  chimériques,  de  feuillages  impossibles,  d'animaux 
apocalyptiques  ,  de  dragons  ailés  presque  égyptiens  et  hiéroglyphiques  , 
semblent  appartenir  à  l'art  du  XI"'  siècle  ;  et  pour  ne  pas  rendre  ces  pi- 
liers courts,  trapus  et  gibbeux  à  l'architecture  byzantine  ,  il  faut  se  souve- 
nir que  le  Palais  princier-épiscopal  de  Liège  ne  fut  commencé  qu'en  1508 
par  le  prince  Érard  de  la  MarcL  ,  qui  régna  trente-deux  ans.  »  (V.  Hugo, 
Le  Rhin,  lettre  7^  ) 

«  Le  Palais  est  un  grand  édifice  bâti  dans  le  moyen-:ige.  Sa  cour  est 
entourée  d'une  galerie  à  arcades  qui  reposent  sur  des  colonnes.  Cette  cour 
présente  un  caractère  véritablement  persan  ;  les  colonnes ,  d'une  pierre 
bleuâtre  ,  ont  la  forme  d'un  candélabre;  la  partie  inférieure  de  leurs  fûts 
est  ornée  différemment,   et  les  arcades,  placées  sur  les  chapiteaux  ,  ont 


—  ôtf  — 

à  être  le  logis  des  empereurs  chaque  fois  qu'ils  arrivaient 
à  Liège.  Relevons  quelques  unes  des  visites  de  nos  anciens 
seigneurs  suzerains  (' ) . 

En  854,  les  trois  petits-fils  de  Charlemagne  conviennent 
de  s'assembler  à  Liège  pour  traiter  de  la  paix.  L'empereur 
Lothaire  et  le  roi  Charles  le  Chauve  se  trouvent  seuls 
au  rendez-vous ,  chacun  avec  une  suite  nombreuse  et 
brillante  ('). 

la  configuration  de  l'arc  persan.  »  (De  Wiebeking  ,  Archiieclure  civile  f 
Munich,  1829;  t.  V,  p.  153.) 

«  Tous  les  monuments  de  la  Renaissance  portent  ,  à  peu  d'exceptions 
près,  un  cachet  de  similitude  qui  laisse  facilement  deviner  leur  origine- 
commune,  l'étude  des  monuments  antiques,  et  l'application  de  leurs  prin- 
cipes aux  édifices  nouveaux.  C'est  ce  que  nous  prouve  l'architecture  des 
XIV"  et  XV«  siècles  en  Italie  ,  celle  du  XVI«  en  France  et  en  Allemagne  , 
comme  aussi  la  Renaissance  espagnole....  Parmi  les  monuments  qui  font 
exception  à  la  règle  générale  ,  nous  devons  ranger  le  Parais  épiscopal  de 
Liège.  Il  est  fort  remarquable  par  l'originalité  de  son  style  et  l'étrangeté 
de  plusieurs  de  ses  détails.  Il  est  le  seul  et  unique  de  son  genre....  On 
remarque  dans  la  cour  des  colonnes  isolées  de  la  conception  la  plus  bizarre 
et  la  plus  fantastique.  Ces  colonnes,  d'un  style  si  excentrique  ,  ne  trouvent 
point  d'analogie  avec  aucune  de  celles  que  nous  connaissons  en  Europe. 
Elles  ressemblent  à  quelques  colonnes  employées  dans  des  monuments  de  la 
presqu'île  de  l'Inde....  »  (  Gailhabaud  ,  Monuments  anciens  et  modernes; 
Paris,  1850,  t.  III.) 

(*]  On  pourrait  arriver  à  deviner  ce  que  les  princes  carolingiens  avaient 
fait  à  Liège  ,  en  voyant  ce  qu'y  firent  les  empereurs  leurs  successeurs.  Ce 
serait  là  ,  assurément,  un  travail  très  curieux  et  bien  désirable.  —  Voir 
aussi,  pasdm,  notre  travail  intitulé  :  Recherches  historiques  sur  la  Nais- 
sance de  Charlemagne  à  Liège  ,  JL"  édition. 

(*]  Car olus  super  fratris  sui  Hludowici  fidesuspectus,  ad  Lotharium 
in  vico  Leudicn  venit  ,  uhi  diu  de  communi  amicilia  atquc  indissolubili 
tractantes,  tandem  coram  omnibus  qui  aderant,  etc.  (  Prudenlii  ^nnaie^. 
dans  les  Monumenla  Germaniac  historica  ,  t.  I  ,  p.  448  ,  etc.)  Les  grands 
de  l'Empire  invoquèrent  ce  parlement  solennel  en  856:...  Cum  his  quac 
inUodicocum  fratrc  vrstro  Illnlario  adnuntiastis,  clc  [Ihid.,  Legum, 
t.I,  p.  447.) 


—  512  — 

946.  L'empereur  Otton  I  vient  résider  à  Liège  dans 
le  courant  du  mois  de  septembre  (*  ). 

1012.  L'empereur  Henri  II  vient  y  passer  la  fête  de 
Pâques  (®). 

1024.  Conrad  ,  élu  empereur  le  S  septembre,  y  arrive 
dans  la  première  quinzaine  du  mois  suivant  (  '). 

1061  ,  1064.  L'empereur  Henri  IV  vient  y  habiter 
durant  le  temps  pascal.  En  1071  ,  il  y  célèbre  la  fête 
de  Pâques ,  et,  dans  le  mois  de  mai,  il  y  tient  un  parle- 
ment (*).  Il  y  revient  en  1080  pour  la  solennité  de 
Pâques  (*).  Il  s'y  réfugie  en  1106,  et  y  meurt  le  7 
août  (e). 

(  '  )  OUonem  imperatorem  Leodii  anno  946  excepit.  (  FouIIon  ,  Historia 
Leodiensis,  t.  I,  p.  168.) 

(2)  Anno  1012.  Heinricus  rex  pascha  celebravit  Leodii.  (Dans  les  Mo- 
numenta  Germaniae  hislorica,  t.  III,  p.  94,  t.  IV,  p.  18,  etc.)  L'empereur 
Henri  se  trouvait  encore  à  Liège  le  dix-sept  mai  :  ce  jour  là,  il  y  avait  à  sa 
cour  :  l'évêque  de  Worms  ,  l'archevêque  de  Cologne  ,  l'évêque  de  Metz  , 
frère  de  l'impératrice  ,  l'évêque  d'Utrecht ,  le  duc  de  Lorraine  ,  le  duc  de 
Mosellane,  etc. 

(5)  Il  y  signa  un  diplôme  clos  de  cette  manière  :  Acttim  in  Civilale 
Legia  feliciter.[  Dans  le  Liber  Carlarum  Ecclesie  Leodiensis,  n»  16,  etc.) 

(*)  Regalis  Curia  condicta  erat  Legiae  celebrari....  Illic  omnes  qui  ha- 
bebant  causam  judicii  jussi  sunt  convenire  de  singuUs  parlibus  Romani 
Imperii,  etc.  Un  diplôme  que  Henri  IV  signa  à  Liège  le  mercredi  11  mai , 
constate  qu'il  est  donné  en  présence  de  l'impératrice  Berte,  de  l'archevêque 
de  Cologne,  des  évêques  d'Utrecht,  de  Verdun,  de  Bamberg,  de  Cambrai , 
de  Verceil,  des  ducs  de  Lorraine,  d'Allemagne  ,  de  Bavière ,  etc.  { Voir  les 
Gcsia  Ponlif.  Lcod.,  t.  II,  p.  12,  547  ;  le  Liber  Carlarum  Ecclesie  Leo- 
diensis, n°  8,  etc.  ) 

(«)  Anno  iOSO  ,  Heinricus  rex  pascha  célébrât  Leodii.  {Annales  S^*- 
Jacobi  Leod.,  dans  les  Monum.  Germaniae  hislorica,  t.  XVI,  p.  639.) 

t«)  Les  historiens  qui  sont  étrangers  à  nos  traditions  ,  placent  erroné- 
ment  la  mort  de  Henri  IV  au  10  août.  Albéric  ,  comme  tous  nos  autres 
annalistes,  la  flxe  au  7  août  :  Intérim  Lmperator  Leodii  moritur ,  septimo 
idus  mensis  atigusli.  { Voir  son  Chronicon  ,  p.  203.  )  Le  Liber  Commemo- 


—  515  — 

1107.  Henri  V  vient  y  loger  pendant  les  fêtes  de  Noël. 
En  1125  ,  il  y  célèbre  la  solennité  de  Pâques  (  '  ). 

1131.  L'empereur  Lothaire  II  et  Ricîiilde  sa  femme  y 
viennent  résider.  Le  dimanche  29  mars,  ils  sont  couronnés 
dans  la  cathédrale  par  le  pape  Innocent  II  (2) • 

1156.  L'empereur  Frédéric  Barberousse  y  arrive  pour 
célébrer  la  solennité  de  Pâques.  Il  y  reparaît  en  oc- 
tobre 1171  (0. 

1192.  L'empereur  Henri  VI  y  fait  un  court  sé- 
jour (*)• 

1200.  Le  roi  des  Romains  y  célèbre  la  fête  de  Pâ- 
ques (  ^). 

ralionum  Ecclesie  Leodiensis  porte  également  celte  date  :  VII  id.  aug. 
com.  Henrici  piissimi  impera loris.  —  Nous  ignorons  où  Bouille  a  décou- 
vert que  «  L'Empereur  étoit  logé  dans  la  maison  dite  la  Belle  Côte  en 
Fôronstrée,  que  l'on  voit  encore.  »  {Histoire  du  Pays  de  Liège,  t.  I, 
p.  \M.]  Cette  ancienne  dépendance  du  Palais,  ce  nous  semble,  ne  devait 
plus  guère  être  en  état  d'héberger  un  empereur. 

(')  Jnno  H25  ,  Leodii  pascha  Domini  célébrât  Henricusimperalor. 
(Albéric,  Chronicon,  p.  i49,  etc.  ) 

(-)  Rex auleinLolharius Lcodium  cum  principibus  loliusregniy  archie- 
piscopis,  episcopis  ,  ducibus  ,  marchionibus,  palalinis,  comitibus,  et  eliam 
coeleris  nobilibus  ad  Curiam  condiclam  venit.  Advenientem  ibiPapam  Rex 
magnifiée suscepil. [Dans  les  Rerum  Germanicarum  Scriptores  de  Pistorius 
t.  i ,  p.  471.)  —  Dominica  in  medio  quadragesimae  Innocentius  cum 
curribus  et  rhedis  ab  ecclesia  sancli  Martini  in  Publico  Monte,  quasi  Romae 
via  triumphali  usque  ad  Capitolium  sancti  Lamberti  ascendil,  missam 
célébrai ,  Regem  et  Rcginam  coronat ,  etc.  (Albéric,  Chronicon,  p.  268.) 
Selon  Albéric  ,  trente-deux  évêques  et  cinquante-trois  abbés  ,  au  nombre 
desquels  se  trouvait  saint  Bernard,  assistèrent  à  celte  cérémonie.  Voir  aussi 
Gilles  d'Orval,  dans  les  Gesta  Pontif.  Leod.,  t.  II,  p.  75,  etc. 

(^)  Anno  H56,  Imperator  prima  quadragesimali  Leodium  veniL  (Dans 
les  Monum.  Germaniae  hisl.,  t.  IV,  p.  2'2,  etc.) 

(*)  ^nno  1192,  Imperator  Hcnricus  Leodium  venil,  etc.  (Albéric,  Chro- 
nicon, p.  397.) 

(  ^  )  Itaque  regalibus  acceptis  de  manu  Ottonis  régis,  qui  tune  fort 


—  314  — 

1241.  L'empereur  Frédéric  II  y  passe  le  temps  pas- 
cal ('). 

1248.  L'empereur  Guillaume  y  séjourne  quelque 
temps  ("). 

1416.  L'empereur  Sigismond  vient  y  rester  pendant  la 
fête  de  Noël  (•'). 

1520.  Charles  Quint  y  loge  cette  année,  ainsi  qu'en 
1544.  Lors  de  cette  dernière  visite,  frappé  du  caractère 
monumental  de  l'édifice  et  du  luxe  déployé  dans  les  grands 
appartements ,  il  s'écrie  :  »  En  vérité ,  si  ce  Palais  était 
'/  achevé  comme  il  mérite  de  l'être ,  il  n'y  en  aurait  pas  de 
"  plus  beau  en  Europe  (*)•  " 

A  partir  de  l'an  971 ,   comme  on  l'a  vu  plus  haut,  le 


Lcodii pvacsens  eral,  etc.  (Gilles  d'Orval,  dans  les  Gesla  Ponlif.Leod.,l.  Il, 
p.  !96.) 

(1  )  Voir  Mantelius,  Hisloria  Lossensis^  p.  188,  etc. 

{^)  Wilhclmus  calcndis  novcmbris  die  dominico  in  regem  Alemanniae 
consecralur .  Hic  vcniens  Leodium,  elc.  [Hisl.  monast.  S.  Laurenlii  Lcod., 
dans  VÂmplissima  Colleclio  ,  l.  IV,  p.  H03.) 

(  3  )  Mansil  in  Palatio,  unde  Princeps  honoris  causa  decesserat,  et  se  in 
conliguam  curiae  suae  domum  rcccsscrat.  (Foullon  ,  Hisloria  Lcodicnsis  , 
t.  I,  p.  476.) 

(  i  )  Exornalur  amplissimo  Episcopi  Palalio  ,  cui  si  extremam  manum 
artifices  addidissent,  id  cslabsoluissenl,  ex  sentenlia  Caroli  V  imperaforis, 
in  chrisliano  orbe  nullum  pulchrius  csscl.  (  Mersseus,  Elcctorum  ecclesiasd- 
corum  Germaniae  Calalogus;  Cologne,  1580,  p.  299.  )  —Le  mol  de  Charles- 
Quint  ,  s'il  est  aulhenlique  ,  est  une  banalité  qui  ne  méritait  guère  d'être 
relevée.  11  tombait  déjà  de  la  plume  de  H.  Thomas  en  IS-iO,  par  conséquent 
avant  l'arrivée  de  l'empereur  à  Liège  :  De  Palalio  episcopali  ad  Cardinalem 
rcscripsil  opcre  perfcclo  ,  in  orbe  chrisliano  nullum  pulchrius  fulurum. 
[De  Tungris  Commenlarius,  p.  57.]  Guicciardini  répétait  la  même  chose 
en  1.j67  :  Ha  molli  bcllissimi  edifilii  el  casamcnii  di  pictra,  el  parlicular- 
menle  il  Palagiodel  Vescovo,  tanlo  magnifico  et  superbo ,  che  se  fusse  del 
lutlo  finilo ,  sarebbe  eccellcntissimo  a  maraviglia.  {Descrillione  di  lutli  i 
Paesi  Bassi,  p.  285.  ) 


-  3ib  — 

palais  avait  été  habité  parles  princes-évêques  (*).  Ils  y 
résidèrent  presque  sans  interruption  jusqu'au  samedi 
26  juillet  1794;  le  lendemain,  dimanclie  27,  le  gouver- 
nement épiscopo-princier  était  aboli  à  jamais  à  Liège. 

Au  moyen- âge  ,  c'était  dans  le  palais  que  siégeait  le 
célèbre  Tribunal  de  Paix ,  que  présidait  l'évêque ,  et  dont 
étaient  justiciables  presque  tous  les  grands  feudataires  de 
la  Belgique.  C'est  à  l'une  de  ses  portes  que  se  trouvait 
le  fameux  Anneau  du  Palais ,  qu'il  suffisait  d'agiter  pour 
obtenir  assistance,  lorsque  l'on  était  lésé  soit  dans  ses 
biens,  soit  dans  son  honneur  (^). 

A  cette  époque ,  la  grande  cour  était  une  espèce  de 
forum  où  le  peuple  s'assemblait  pour  discuter  sur  les 
affaires  communes .  Des  boutiques  de  merciers  et ,  à  par- 
tir du  XVP  siècle ,  des  boutiques  de  libraires  en  garnis- 
saient les  galeries.  Dans  le  préau  de  la  deuxième  cour 
se  trouvait  une  quintaine ,  après  laquelle  visaient  les  pages 
et  les  archers  (^). 

(')  Les  princes-évêques  ont  daté  plusieurs  chartes  du  palais;  en  126-i  '. 
Actum  in  Palatioleodiensi;  —  en  1304  :  «  A  Liège  en  nouslrc  Palais  lan 
de  grasse ,  etc.  ;  »  —  en  1355  :  «  Che  fut  fait  et  donoit  en  notre  Palais  à 
Liège,  etc.  » 

Diverses  charges  du  palais  avaient  été  érigées  en  titre  d'office.  Ainsi ,  la 
charge  de  chambellan  et  huissier  héréditaire  du  palais  était  attachée  à 
la  possession  de  la  maison  du  jardin,  attenante  au  palais,  vis-à-vis  de 
l'église  des  Mineurs  ;  la  charge  de  faire  la  garde  de  la  porte  du  palais  était 
inféodée  à  une  maison  située  rue  S'«'-lIrsule  ,  près  de  la  prison  du 
Maire.  (Voir  Jalheau,  Généalogies  des  Familles  Nobles  du  Pays  de  Liège, 
p.  109,  135.) 

(  '  )  Villenl'agne  a  publié  quelques  pages  fort  superficielles  sur  ces  deux 
institutions  dans  ses  Mélanges  historiques  et  littéraires,  p.  H6,  etc. 

(^)  Les  gens  du  beau  monde  se  rendaient  raprès-midi  dans  celte  cour 
pour  voir  jouer  les  jeunes  seigneurs ,  qui  se  mêlaient  avec  les  pages  et  les 
archers,  ainsi  qu'on  peut  l'induire  de  cette  anecdote    Scdta  novembris 


-  Si 6  - 

Au  XVIP  siècle  ,  pour  faire  peser  leur  influence  sur  leé 
grands  corps  judiciaires ,  et  pour  effacer,  autant  que  pos^ 
sible,  les  traditions  liégeoises,  les  princes  bavarois  instal- 
lèrent dans  l'enceinte  du  palais  le  Conseil  ordinaire,  la 
Chambre  des  Comptes,  puis  le  Tribunal  des  Échevins ,  la 
Cour  féodale  et  la  Cour  de  l'Ofïiciaîité. 

A  la  fin  du  siècle  dernier ,  la  cathédrale  S*-Lambert 
assombrissait  de  ses  hautes  et  massives  murailles  la  façade 
principale  du  palais.  La  vieille  basilique  disparut  en 
1793,  et  son  emplacement  fut  converti ,  en  partie ,  en 
une  vaste  place  publique.  L'antique  palais  se  trouva  ainsi 
presque  entièrement  dégagé  ('). 

1392,  domimis  Guillelmus  de  Lécha  archidiaconus  Hdsbaniae  in  ecdesia 
hodiensi  fado  prandio  volens  vîdere  sagiltarios,  qui  se  in  Palalio  episco- 
pali  exercebanl  ad  signum  ,  cum  nimis  esset  vicimis  loco  quo  jaculà 
miilebantur  ,  fraler  suas  naturalis  forluito  casu  traxit  sagillam  ,  el  lelha^ 
Hier  vulneravil  eumdem  archidiaconum  ;  de  quo  vulnere  eodem  die  mortuus 
tst,  etc.  (  Zantfliet,  Chronicon  Leodiense,  dans  V Amplissima  Collcclio,  t.  V, 
p.  342.) 

(*]  L'idée  que  le  palais  pouvait  être  dégagé  par  la  démolition  de  la 
cathédrale,  était  venue,  en  1786,  à  l'esprit  d'un  touriste  parfois  judicieux. 
«  La  façade  du  Palais  est  dans  une  position  ingrate.  Regrets  inutiles!  Le 
Palais  n'aura  jamais  de  place  ,  à  moins  qu'on  n'abatte  la  cathédrale.  Or  , 
une  pareille  destruction  doit  être  méditée  plus  d'un  jour.  »  [L'Homme 
tsans  façon ,  ou  Lellres  d'un  Voyageur',  t.  ï,  p.  198.  ] 

On  ne  se  récria  point  trop  alors,  sans  doute,  contre  cette  pensée  hardie, 
parce  que ,  depuis  quelque  temps,  on  se  préoccupait  d'isoler  le  palais, 
notamment  du  côté  du  Marché.  On  écrivait  en  1785  :  «  Le  Palais  est 
masqué  au  dehors  par  plusieurs  maisons  particulières  qui  le  touchent.  II 
seroit  à  désirer  qu'elles  fussent  abattues  ;  mais  le  droit  de  propriété  est 
sacré  et  inaltérable  à  Liège.  On  se  proposoit  cependant  en  1772  d'ouvrir 
une  grille  sur  la  Grande  Place  où  est  l'ilôlcl  de  Ville,  et  à  cette  époque  la 
Magistrature  avoit  déjà  acheté  plusieurs  maisons  à  cet  effet;  mais  comme 
il  restoit encore  à  faire  l'acquisition  de  plusieurs  autres  maisons  assez  con- 
sidérables pour  pouvoir  exécuter  le  plan  projette  ,  il  est  à  craindre  qu'il 
ne  se  passe  encore  plusieurs  années  avant  qu'il  ne  puisse  être  mis  à 
exécution.  »  (Deschamps,  Essai  sur  le  Pais  de  Liège,  p.  55.) 


—  517  — 

Le  palais  actuel  ne  semble  guère  avoir  change  de  dis- 
position depuis  mille  ans.  A  coup  sûr,  il  a  conserve  les 
cours  et  les  galeries  d'autrefois.  Aussi, malgré  les  restau- 
rations qu'il  a  successivement  subies,  croyons-nous  que 
les  yeux  d'un  habile  archéologue  y  découvriraient  sans 
peine  les  vestiges  C[ui  appartiennent  aux  constructions 
primitives. 

Tel  qu'il  nous  est  arrivé,  il  n'est  pas  dans  le  pays  un 
monument  qui  évoque  plus  de  souvenirs  héroïques  ,  plus 
de  fierté  nationale,  que  l'ancienne  demeure  des  Pépins. 

Perd.  HENAUX. 


22 


TABLES 


DES 


MANUSCRITS  GENEALOGIQUES  DE  LE  FORT 

CONSERVÉS  AUX  ARCHIVES  DE  L'ÉTAT,  A  LIÈGE. 


NOTICE 


SUR 


J.  G.  ET  J.  H.  LE  FORT 

IIÉAUTS  D'ABilES  DO  l'AVS  DE  LlÉllE  AI]  \W  ET  AU  XVlll"  SIÈCLE. 


y.^o 


La  réputation  dont  jouissent  les  archives  héraldiques 
de  Le  Fort ,  est  fondée  à  la  fois  sur  l'immense  quantité 
de  documents  qu'elles  renferment,  sur  l'importance  de  leur 
objet,  qui  embrasse  aussi  bien  l'histoire  du  pays  que  celle 
des  familles  nobles  et  bourgeoises  qui  l'ont  illustré,  et  sur 
l'exactitude  reconnue  des  renseignements  qu'elles  four- 
nissent et  qui  sont  toujours  appuj^és  de  preuves  authen- 
tiques. 

Il  n'existe  peut-être  pas  en  Europe  un  travail  aussi 
consciencieux  (')  offrant  en  même  temps  un  ensemble  aussi 
vaste  et  aussi  complet  en  ce  genre  ;  quoique  le  fond  de 
l'ouvrage  soit  consacré  aux  familles  belges ,  ce  qui  en  fait 
un  livre  tout-à-fait  national ,  l'auteur  n'a  pas  négligé  de 

(')  Les  nombreux  exemples  de  faussaires  et  les  erreurs  déplorables  qui 
ont  été  glissées  dans  les  liliations  do  plusieurs  familles  par  des  généalo- 
gistes de  profession,  doivent  faire  estimer  davantage  encore  cette  qualité  , 
la  première  requise  dans  ces  sortes  de  travaux.  (^^  Gi'.raud,  De  la  IcgislaUon 
nobiliaire  en  Belgique). 


'XC)<^ 


donner  à  FocGasion  les  généalogies  des  familles  de  France, 
d'Angleterre  ,  d'Allemagne  ,  d'Italie  et  d'Espagne  qui  ont 
eu  des  représentants  dans  notre  pays ,  dont,  par  des  al- 
liances, les  noms  figurent  dans  notre  noblesse  ou  dont  quel- 
que membre  s'était  fait  recevoir  dans  nos  chapitres. 

Malheureusement  ces  archives  n'ont  jamais  été  classées 
avec  soin  et  les  recherches  y  ont  été  jusqu'ici  extrême- 
ment difficiles  et  parfois  môme  impossibles.  J'avais  déjà 
diminué  cet  inconvénient  en  dressant  l'inventaire  de  la 
partie  la  plus  embrouillée  de  cette  collection  ,  lorsque 
j'appris  que  l'Institut  archéologique  Liégeois  avait  ex- 
primé le  désir  de  voir  paraître  dans  ses  bulletins  une 
table  des  noms  de  toutes  les  familles  dont  Le  Fort  s'est 
occupé  ;  c'est  ce  qui  m'a  engagé  à  reprendre  mon  travail 
et  à  le  remanier  de  façon  à  en  faire  un  guide  aussi  facile 
que  sûr  dans  le  dédale  de  papiers  dont  se  compose  cet 
immense  protocole.  Je  crois  y  être  parvenu  en  dressant  trois 
tables  qui  donnent  la  clef  de  chacune  des  trois  catégories 
de  manuscrits  qui  y  appartiennent. 

Avant  d'indiquer  le  classement  de  ces  manuscrits  et  la 
marche  que  j'ai  suivie  dans  la  confection  des  tables  ,  j'ai 
à  faire  connaître  en  premier  lieu  et  d'une  manière  précise 
l'auteur  du  précieux  recueil  dont  nous  nous  occupons. 

J'ai  vainement  cherché  dans  les  biographies  liégeoises 
le  nom  de  Le  Fort  :  pas  un  auteur  n'en  parle  ;  on  trouve 
des  détails  sur  d'autres  hérauts  d'armes  et  sur  d'autres 
généalogistes,  mais  le  premier  entre  tous  par  son  activité 
et  son  exactitude,  celui  auquel  on  doit  le  plus,  semble  être 
resté  inconnu  à  nos  biographes ,  dont  sans  cela  ,  il  serait 
aussi  difficile  d'expli(picr  que  d'excuser  le  silence.  Pour 


io?;  _ 


trouver  quelques  reuseignemcnts  sur  la  famille  et  la  vie 
de  Le  Fort  ou  plutôt  des  Le  Fort ,  car  les  archives  héral- 
diques se  composeut  des  papiers  de  deux  hérauts  d'armes 
de  ce  nom,  le  fils  ayant  succédé  à  son  père,  j'ai  dû  recourir 
aux  sources  premières  et  les  interroger  eux-mêmes  ,  en 
compulsant  leur  volumineuse  correspondance;  ensuite,  au 
moyen  de  recherches  faites  dans  les  registres  du  Conseil- 
privé  et  de  l'état-civil,  je  suis  parvenu,  sinon  à  compléter 
leur  histoire,  du  moins  à  en  saisir  les  points  les  plus  sail- 
lants. Comme  ces  renseignements  sont  tout-à-fait  inédits, 
je  crois  bien  faire  en  connnuniquant  par  extraits  les  docu- 
ments mêmes  que  j'ai  sous  les  yeux;  de  cette  façon  ma 
notice  sera  à  la  fois  plus  courte  et  plus  claire  et  apportera 
SCS  preuves  avec  elle. 

Jean-Gilles  Le  Fort,  le  père,  est  né  à  Verviers  de  Nicolas 
Le  Fort  et  de  Jeanne  de  Wilré.  Dans  une  supplique  cju'il 
adresse  à  Maximilien -Henri  de  Bavière  pour  obtenir  un 
traitement  dans  son  ofHce  de  héraut  d'armes,  il  fait  valoir 
comme  titre  à  la  bienveillance  du  prince,  que  son  père  ser- 
vait comme  volontaire  dans  les  troupes  de  S.  A.  lors  de 
l'expédition  de  1648  ;  il  ne  dit  pas  s'il  avait  exercé  quelque 
autre  profession.  Son  grand  père  s'appelait  Jean-Gilles 
comme  lui ,  et  était  capitaine ,  lieutenant  du  colonel  de 
Lamolie  sous  Ferdinand;  sa  grand  mère  était  Ailis  de  Vaux; 
enfin  son  bisaïeul  Gilles  Le  Fort,  avait  épousé  Jeanne  de 
Péchen.  Le  nom  de  Le  Fort  qui  s'est  éteint  à  Liège,  comme 
nous  le  verrons  tantôt,  existe  encore  à  Verviers ,  mais  il 
m'a  été  impossible  de  remonter  au  joint  de  la  parenté  ('). 

('  )  Il  y  avait  à  I.iégc  au  XVU'  el  au  XVIil*  siècle  iitic  autre  familledunom 


—  524  — 

En  1662 ,  il  vient  à  Liège  demeurer  cliez  son  cousin 
Bartliolomé  Hannus ,  qui  succéda  en  1676  à  H.  van 
den  Bcrclidans  l'office  de  héraut  d'armes  du  pays  de  Liège 
et  comté  de  Looz  ;  c'est  auprès  de  lui  qu'il  fait  son  ap- 
prentissage ;  pendant  20  ans  il  se  forme  sous  cet  habile 
maître  dont  il  devient  bientôt  le  collaborateur  ;  aussi,  à  la 
mort  de  Hannus,  personne  ne  se  trouvant  mieux  que  Le 
Fort  au  courant  de  l'histoire  des  familles  du  pays,  il  était 
en  quelque  sorte  désigné  d'avance  comme  son  successeur. 
Par  octroi  du  P'  septembre  1682,  le  prince  Maxim.  Henri 
lui  confère  le  titre  de  héraut  d'armes  dans  le  pays  de 
Liège  ,  le  duché  de  Bouillon  et  le  comté  de  Looz  :  »  Nous 
//  ayant  esté  remontré  comme  quoy  l'office  de  héraut 
//  d'armes  (*)  seroit  vacant  par  la  mort  de  Bartholomé 

(le  Le  Fort.  Les  armoiries  accompagnant  une  inscription  tumuiairc  trouvée 
au  couvent  de  Colen  ,  près  de  Looz  ,  qui  m'a  été  communiquée  par  M.  le 
chcv.  C.  de  Borraan  ,  diffèrent  de  celles  de  noire  héraut  d'armes  ;  d'où  Je 
conclus  qu'il  n'existait  aucune  espèce  de  parente  entre  les  deux  familles. 
Voici  l'épilaphe  de  Colen  :  Rus.  adm.  dnus.  Fi^vuciscus  Guilhelintis  Le  Fort 
Icodi.us,  JiuJHS  monaslcrii  prior....  obiil  a°  1742  inensis  aprilis  die  50. 
Un  simple  écusson  sans  cimier  porte  un  lion  couronné.  Le  Fort  sur  le  sceau 
dont  il  se  servait  dans  l'exercice  de  sa  charge,  portait  pour  armoiries  : 
écartelé,  aux  i"  et  A^  d'argent  à  5  fusées  de  gueules,  qui  est  de  Briamonl, 
aux  2"^  et  3°  de....  à  5  merlettes  rangées  de....  et  pour  inscription  :  J.-G. 
Le  Fort  de  Briamonl ,  armormn  heroaldus.  Ici  se  présente  une  difficulté 
que  je  ne  puis  résoudre  :  pourquoi  Le  Fort  porle-iî  le  nom  et  les  armes 
de  Briamont?  L'on  vient  de  voir  que  pendant  quatre  générations  ,  il  no 
s'est  fait  aucune  alliance  entre  ces  deux  familles;  peut-être  se  prétendait-il 
issu  du  même  estoc  que  les  Hamal,  Fraipont  ,  Scoenbeek,  Briamont ,  dont 
il  porte  également  le  cimier,  un  bélier  issant. 

Une  lettre  du  célèbre  François  Le  Fort,  général  et  amiral  de  Russie  sous 
Pierre  1°',  qui  se  trouve  dans  la  correspondance  de  notre  héraut  d'armes, 
m'avait  un  instant  fait  croire  à  la  parente  de  celui-ci  avec  ce  grand  homme  ; 
mais  ils  sont  d'origine  tonte  didcreiUc. 

(-)  Dans  les  diplômes  qui  lui  sont  conférés  ,  Le  Fort  est  appelé  tantôt 


—  525  — 

Hanus,  nous  avons  bien  voulu  en  agréement  du  rap- 
port nous  fait  de  la  preudhommie  ,  bonne  expérience  et 
suffisance  à  l'acquit  de  cet  office  qui  se  retreuve  en  Jean 
Gille  Le  Port ,  bourgeois  de  notre  cité  de  Liège ,  luy 
conférer,  comme  par  cette  luy  conférons,  ledit  office  de 
héraut  d'armes,  pour  faire  tous  devoirs  possibles  à  re- 
chercher tant  aux  archives  de  nos  cours  féodalles ,  cen- 
salles,  allodialles  et  autres  de  notre  pays  de  Liège,  duché 
de  Bouillon,  comté  de  Looz  et  leurs  dépendances ,  que 
parmy  les  églises  des  villes  et  villages,  ce  qui  s'y  pourra 
rencontrer  de  lettrages  ,  reliefs  ,  documents  ,  pierres 
sépulcralles,  concernant  la  noblesse  de  nostre  dit  pays, 
et  tous  autres  qui  par  laps  de  temps  ou  guerre  n'ont 
aucune  connoissance  de  leurs  devanciers  ,  et  en  tirer 
copie ,  si  besoin  est ,  parmy  l'acquit  des  droits , 
avec  pouvoir  de  dresser  arbres  généalogiques  exacte- 
ment et  les  signer  fidèlement  et  tenir  nottes  et  prendre 
gardes  aux  abus  qui  au  futur  se  pourront  commetre 


héraut ,  lantôt  roi  d'armes ,  ce  qui  semblerait  donner  raison  à  Chrislyn 
(Jurispruderitiahcroïca,  pars  II,  f.  78)  quand  il  dit  :  No(a  apud  Belgasnon 
esse  diffcrenliam  intcr  armorum  retjem  cl  armorum  hcraldum  ,  sed  omnes 
indiffcrenler  vocanlur  armorum  regcs  cl  heraldi.  Mais  il  faut  remarquer 
que  sous  la  domination  espagnole  ,  le  chef  du  coliége  des  hérauts  d'armes 
nommé  Toison  d'Or  ,  prenait  le  titre  de  l*"^  roi  d'armes  de  S.  iM.  I.  et  G. 
C'est  ainsi  que  signait  M.  Van  den  Lcene,  contemporain  de  Le  Fort,  et  qui 
avaitsous  sa  dépendance  les  rois  d'armes  des  différentes  provinces,  Flandre, 
Namur,  Hainaut,  etc.  D'un  autre  côté,  Le  Fort  semble  faire  une  distinction 
entre  ces  deux  termes  de  héraut  et  de  roi  d'armes.  On  peut  en  juger  parla 
formule  ordinaire  qu'il  employait  dans  ses  attestations  et  qui  est  ainsi 
conrue  :  J.  Le  Fort ,  escuycr  ,  roy  d'armes  de  S.  M.  J.  et  C,  et  héraut 
provincial  sur  le  district  du  Bas-Rhin  et  pays  circonvoisins  et  de  S.  A. 
Vévêquc  et  prince  de  Liège  ,  duc  de  Bouillon  ,  marquis  de  Franchimont , 
comte  de  Looz,  Homes,  etc.,  généalogiste  et  armoriste  de  S.  E.  R. 

25 


—  o2G  — 

//  pour  en  faire  rapport  à  nostre  Coiiseil-privéj  etc.  "  D'a- 
près le  texte  de  ce  diplôme  siir  parcliemin,  qui  se  trouve 
parmi  ses  papiers,  on  voit  à  peu  près  en  quoi  consistaient 
les  fonctions  du  héraut  d'armes.  C'était  à  lui  que  l'on 
soumettait  les  preuves  de  noblesse  des  personnes  qui 
demandaient  à  entrer  à  l'état  noble  du  pays  de  Liège  , 
du  comté  de  Looz  ,  à  la  cathédrale  ou  dans  les  chapitres 
nobles  ;  il  examinait  les  cas  douteux,  les  points  en  litige  , 
donnait  son  avis  motivé ,  mais  le  Conseil-privé  du  prince 
décidait.  Son  devoir  le  plus  important ,  celui  auquel 
l'office  de  héraut  d'armes  doit  son  établissement  au 
pays  de  Liège  (^),  mentionné  seulement  dans  le  texte 
cité ,  est  exprimé  plus  au  long  dans  le  diplôme  de  Henri 
van  den  Berch  ,  accordé  le  14  août  1640  par  Ferdinand , 
//  archevêque  de  Cologne  :  "  Comme  nous  entendons 
"  et  sommes  informés  qu'aucuns  de  nos  vassaux  et  aultres 
/'  de  nostre  éveché  et  dépendants  d'icelluy  présume- 
II  royent  de  s'attribuer  publiquement  au  veu  et  sceu 
//  d'un  chascun,  tiltres  et  armoiries  ou  ornements  d'icelles 
//  aultres  que  ne  leurs  sont  appartenants  et  desquels  leurs 
//  prédécesseurs  et  ancestres  ne  se  sont  ci-devant  servis  ny 
"  emparez,  par  où  avec  laps  du  temps  pouldroyent  naistre 
//  plusieurs  erreurs,  abus  et  inconvéniens  auxquels  voulons 
'/  obvier  et  pourvoir  et  nous  confiant  en  la  preudhommie 


(*)  Cela  résulte  de  ce  passage  extrait  d'un  livre  intitulé  :  Recherches  sur 
la  conslUulion  du  pays  de  Liâje  ,  p.  107  ;  En  1C56  ,  le  même  [Ferdinand 
de  Bavière]  propose  [aux  clals]  un  édil  à  faire  pour  empêcher  que  personne 
ng prenne  des  litres  de  noblesse  qu'il  ne  tient  pas  de  ses  aïeux  ou  de  ceux 
qui  peuvent  en  conférer  légitimement ,  etc.  Il  demande  qu'il  soit  établi  tin 
héraut  d'armes. 


—  527  — 

it  et  expérience  de  nostre  cher  et  féal  Henrick  van  den 
"  Berch ,  l'avons  avec  l'advis  de  noz  estats  généraux  de 
//  cestuy  pays  de  Liège  et  comté  de  Looz,  créé  et  instable, 
"  créons  et  instablissons  par  cestes ,  pour  nostre  roy 
"  herauld  d'armes,  etc.  {})  « . 

Telles  étaient  les  fonctions  officielles  du  héraut  d'armes; 
mais  les  particuliers  s'adressaient  aussi  à  lui  pour  obtenir 
leur  arbre  généalogique  ,  en  éclaircir  les  points  obscurs, 
rechercher  les  preuves  ou  connaître  leurs  alliances.  Il 
était  surtout  employé  pour  négocier  auprès  de  ses  con- 
frères de  la  Cour  de  Vienne  ,  des  diplômes  de  noblesse. 
Par  ce  qui  nous  reste  de  la  correspondance  des  deux 
Le  Fort ,  qui  monte  encore  à  plus  de  1000  lettres  ,  on 
peut  voir  combien  ces  demandes  étaient  fréquentes.  Mais 
aussi  c'était  là  leur  travail  le  plus  lucratif;  car,  d'après  le 
texte  d'une  lettre  que  lui  écrivait  le  26  février  1683  le  hé- 
raut d'armes  du  Brabant  de  Launay,  il  paraît  que  cet  office 
n'était  pas  pourvu  d'émoluments  fixes  et  que  les  services 
particuliers  en  faisaient  tout  le  revenu  "  Du  reste,  Mon- 
"  sieur,  lui  dit  de  Launay  ,  je  vous  souhaite  beaucoup  de 

(')  La  Jatc  de  ce  diplôme  nous  permet  de  conclure  avec  certitude  que 
n.  van  den  Berch  a  été  le  premier  héraut  d'armes  dans  le  pays  de  Liège. 
L'attestation  suivante  prouve  qu'il  a  aussi  exercé  cet  oflice  dans  le  pays  du 
lîas-îlhin  :  J.-G.  Le  Fort ,  roy  d'armes  de  S.  M.  I.  dans  le  dislricl  du 
Bas-Rhin  ,  et  héraut  de  S.  A.  l'évêquc  et  prince  de  Liège  ,  etc.  ;  certifie  cl 
alleste  à  tous  qu'il  appartiendra,  que  feu  le  sieur  Henri  van  den  Berch  , 
comte  palatin,  estait  mon  prédécesseur  en  office,  roy  d'armes  de  S.  M.  l. 
dans  le  dislricl  du  Bas-llkin,  cl  héraut  de  S.  A.  S.  Ferdinand  de  Bavière^ 
et  que  feu  le  sieur  />.  Ilannns  esloit  roy  cl  héraut  d'armes  de  S.  A.,  mon 
prédécesseur  en  office  au  pays  de  Liège  cl  dépendances  auxquels  on  ad  joute 
pleine  foy  et  entière  croyance  de  leur  besogne  et  mémoire  qu'ils  ont  laissé 
par  escrit...  Ce  pourquoy  j'ay  donné  le  présent  certificat  signé  de  ma  main 
et  y  apposé  le  scel  de  mes  armes.  Fait  à  Liège,  le  5  aoust  1G89. 


—  528  — 

«  bonheur  avec  votre  dit  office  et  que  vous  en  puissiez  ti- 
u  rer  beaucoup  de  profit ,  à  quoi  je  tâcherai  toujours  de 
«  contribuer  autant  qu'il  me  sera  possible  en  ayant  les 
«  occasions ,  espérant  que  vous  en  ferez  de  mesme  à  mon 
//  esgard  ,  quoi  que,  grâce  à  Dieu,  j'aye  de  quoy  subsister 
Il  de  moy  mesme  et  de  ce  que  je  suis  lieutenant  général  de 
"  l'artillerie  des  armes  de  S.  M.  en  ces  pays  et  gouver- 
»  neur  de  celle  de  cette  ville  de  Bruxelles  (^).  «  Cela  ré- 
sulte aussi  de  la  supplique  citée  plus  haut  et  que  j'insère 
ici  à  cause  des  renseignements  curieux  qu'elle  renferme  : 

«  Prince  Sérénissime, 

«  Le  zel  et  la  fidélité  toute  particulière  que  Jean  Gille  Le 
Il  Fort,  votre  héraut  et  roy  d'armes,  a  toujours  eues,  comme 
"  sesparens,  ancestres  et  alliez,  pour  votre  Altesse  sér""^  et 
Il  ses  prédécesseurs  de  la  Sérénissime  maison  de  Bavière 
Il  dans  les  charges  et  emplois  qu'ils  ont  possédés  pour 
"  leur  service ,  luy  ont  inspiré  la  liberté  de  venir  les  lui 
"  remémorer  en  tout  respect  et  luy  représenter  comme 
/'  quoy  à  leur  imitation,  il  s'est  passionément  attaché  à 
"  leur  service,  ainsi  qu'il  fait  avec  une  application  in- 
"  croyable  dans  la  fonction  de  la  charge  de  son  héraut  et 
"  roy  d'armes,  où  il  a  desja  fait  quantités  de  recherches 
"  et  recueils  fort  considérables,  pour  dresser  des  mémoires 
Il  à  la  postérité,  ainsi  qu'il  espère  de  faire,  Dieu  aidant, 

(')  Ce  que  dit  de  Launay  par  rapport  à  sa  fortune  n'étonnera  personne. 
On  sait  en  effet  par  quels  moyens  indignes  ce  héraut  d'armes  l'avait 
agrandie  ,  et  par  quel  supplice  il  expia  ses  crimes  de  faussaire.  V.  Lisle 
des  titres  de  noblesse,  (par  M.  de  Jo.NGiit).  Brux.  1847,  dans  l'introduction. 


~  329  — 

Il  pour  le  service  et  la  gloire  de  S.  A.  S,  et  générallement 
//  de  toute  la  noblesse  du  pays. 

"  Mais  comme  cependant  cet  office  est  présentement  des- 
"  titué  de  tout  gage  et  émolument,  qui  devroyent  pourtant 
'/  faire  subsister  son  homme  dans  les  grandes  fatigues  , 
•I  estudes  continuels,  assiduité  et  autres  peines  inconceva- 
"  blés,  avec  l'entière  application  qu'il  requière,  il  se  trouve 
"  obligé  de  supplier  votre  Sérénité  électoralle  avec  la  mesme 
"  humilité  que  dessus,  qu'en  cete  veûe  réfléchissant  favo- 
"  rablement  aussi  sur  les  services  rendus  par  ses  parens  et 
"  prédécesseurs,  ayant  eu  Nicolas  le  Tort,  père  du  sup- 
/'  pliant,  cy  devant  volontaire  dans  les  troupes  de  V.  A.  S. 
"  à  l'expédition  de  l'an  1648;  GiJleLeFort,  son  grand 
"  père ,  capitaine,  lieutenant  du  colonel  de  Lamolie  sous 
/'  feu  le  Sér™^  prince  Ferdinand ,  de  glorieuse  mémoire  , 
"  dont  le  frère  Léonard  Le  Fort,  volontaire  au  mesme 
"  régiment,  fut  tué  vers  Coblens  à  la  poursuite  des 
"  Suédois  qui  ravagoyent  le  pays  ;  le  S""  Simon  de  Fraisne, 
"  ayeul  delà  femme  dudit  remontrant,  capitaine  des  10 
"  homes  du  temps  de  feu  le  S"^^  prince  Ernest  de  glorieuse 
«  mémoire,  lequel  par  sa  bravoure  et  générosité  reconnue 
"  pour  le  service  de  son  prince ,  regagna  et  chassa  de  la 
Il  ville  de  Visé  l'enemy  qui  l'occupoit  injustement;  et 
Il  finalement  le  S"^  Bartholomé  Hannus  ,  son  cousin  et 
«  prédécesseur  en  charge,  lequel  a  eu  l'honneur  de  faire 
Il  et  dresser  en  2  formes  différentes,  la  généalogie  entière 
Il  de  votre  Sérénité  électoralle  et  de  sa  Sér"^"  maison  de 
"  Bavière,  consistante  en  un  nombre  prodigieux  de  quar- 
II  tiers  :  considérant  bénigncment  aussi  les  intérests  et 
«  pertes  notables  qu'a  soufferts  et  souffre  encore  le  sup- 


—  530  — 

"  pliant  par  la  démolition  d'une  belle  et  commodieuse 
//  maison  avec  un  jardin  de  plaisance  appartenans  à  feu  le 
"  S''  Henry  de  Haling,  son  beau  père,  en  son  vivant  in- 
II  tendant  des  monts  de  pieté  de  la  cité  et  pais  de  Liège,  qui 
"  furent  enclavés  dans  la  citadelle  lors  de  son  érection,  et  à 
'/  présent  encore  repris  dans  le  corps  de  la  citadelle  mo- 
"  derne  ;  considérant  en  outre  que  ledit  remontrant  a  esté 
'/  chargé  par  mesgard,  à  l'entrée  destrouppes  de  V,  A.S., 
"  d'une  compagnie  de  cent  et  dix  grenadiers,  dans  une  mai- 
'/  son  luy  appartenante  et  à  ses  consors,  à  raison  qu'il  y  a 
"  une  chambre  du  métier  des  brasseurs,  qui  en  avoit  chassé 
'/  le  locataire ,  dont  le  suppliant  se  trouve  intéressé  fort 
"  considérablement,  pour  les  désordres  et  débris  y  com- 
"  mis  ;  sans  que  pour  tout  cela  ils  ayent  receu  aucune 
'/  récompence  ou  désintéressement ,  quoyque  promis  et 
"  réitéré  souventes  fois.  Et  comme  il  ose  es[)érer  que  la 
"  pyramide  des  Evoques  et  Princes  de  Liège  de  sa 
'/  Sér"^®  maison  de  Bavière  non  plus  que  l'Emblème  de  la 
"  réduction  de  Liège  ne  luy  ont  pas  dépieu  ;  dont  il  a 
'/  taché  le  plus  qu'il  lui  a  esté  possible  d'y  représenter  le 
"  pourtrait  au  vif  de  votre  Sérénité  électoralle  qu'il  espère 
"  qu'Elle  aura  encore  pour  agréable  ,  il  le  supplie  très- 
"  humblement  en  considération  de  tout  le  premis ,  et  par 
"  un  efFect  de  sa  bénignité  et  bonté  accoutumée  d'avoir 
'/  esgard  à  ses  dis  intérests,  et  de  le  vouloir  pourvoir  d'un 
"  gage  ou  pension ,  afin  qu'il  puisse  donner  des  marques 
"  continuelles  à  la  postérité  de  Votre  Grandeur,  et  sou- 
'/  lagcr  l'entretient  de  sa  famille.  C'est  la  prière  très- 
"  humble  qu'il  fait  à  votre  Sérénité  électorale  à  laquelle  il 
"  dédie  toutes  ses  cstudcs,  ses  travaux  et  ses  veilles,  et  il 


ool    — 


"  sera  obligé  de  prier  que  Dieu  et  la  S'^  Vierge  patrone 
«  de  son  Auguste  maison  de  Bavière ,  veuille  continuer 
«  votre  Sérénité  électoralle  dans  une  longue  et  heureuse 
"  vie. 

"  {Signé)  J.  G.  Le  Fort.    « 

Je  ne  trouve  point  dans  les  registres  du  Conseil-privé 
qu'aucun  traitement  fixe  lui  ait  été  accordé  à  cette  épo- 
que; mais  il  reçut  de  temps  à  autre  une  gratification  : 
"  Messeigneurs  ayant  vu  la  supplique  leur  présentée  par  le 
"  sieur  Le  Fort ,  héraut  d'armes  ,  et  faisant  attention  aux 
'/  peines  et  devoirs  extraordinaires  qu'il  a  rendu  pour  le 
«  service  de  cet  estât,  déclarent  de  luy  accorder  une  re- 
"  connaissance  de  50  escus  une  fois;  4  février  1715.  « 
Le  19  juin  1716,  on  lui  accorde  4  pistolles;  le  5  mai 
1719,  50  ccus,  etc. 

Quant  à  ses  services  particuliers,  comme  c'était  toujours 
à  de  grands  seigneurs  qu'il  avait  à  faire  ,  il  s'en  remettait 
à  leur  générosité  comme  on  le  voit  dans  ses  lettres  et 
notamment  par  cet  extrait  :  »  Au  reste ,  pour  ce  qu'il 
"  est  de  mes  honoraires  pour  les  devoirs  que  j'ay  fait 
"  pour  obtenir  à  M.  de  Patoul  la  grâce  qu'il  a  demandé 
"  à  S.  M.  I.,  je  n'ay  jamais  été  accoutumé  à  taxer  les 
"  seigneurs  qui  se  servaient  en  pareil  cas  de  ma  personne, 
"  mais  je  me  remetois  toujours  à  ce  qu'ils  en  vouloient 
"  faire  de  propre  mouvement  et  générosité,  comme  il  y  en 
"  ayoient  qui  me  donnoient  100  fi.,  qui  100  escus  ,  et 
"  d'autres  qui  moins  et  jusqu'à  50  escus  ;  de  sorte  que  ne 
"  taxant  personne  ,  je  me  contente  de  ce  que  l'on  me  veut 
"  bien  donner  par  générosité  et  de  bon  gré,  d'autant  que 


:î5  _ 


ôô'-J 


Il  je  scay  qu'une  âme  généreuse  et  bien  née  ne  peut  être 
"  que  raisonnable  en  ces  sortes  de  cas  ,  et  sera  toujours 
Il  portée  à  récompenser  les  soins  et  fidèles  services  d'un 
Il  homme  dignement  (  ^  ) .  " 

(')  Il  n'en  était  pas  de  même  des  hérauts  d'armes  de  Vienne,  qui  avaient 
un  droit  sur  chaque  diplôme  suivant  l'importance  du  litre  accordé;  en 
outre  ,  lorsqu'ils  s'étaient  employés  de  leur  personne  pour  faire  obtenir  ce 
diplôme  ,  ils  demandaient  encore  des  honoraires  particuliers.  Voici  ce 
qu'écrivait  Bertram,  roi  d'armes  de  l'empereur,  à  M.  de  B.,  qui  s'enqué- 
rait  des  conditions  auxquelles  on  pouvait  se  faire  créer  baron  ou  chevalier  : 
«  Quand  on  n'est  point  encore  annobli  ,  on  doit  payer  pro  simplici  nobili- 
»  tatione  absque  scuto  coronatoin  armis,  330  fls.  d'Allemagne;  cum  scuto 
»  coronato ,  380  fls.;  pro  statu  equestri ,  c'est-à-dire  chevalier  du  S  E. 
»  n'aianl  pas  encore  été  annobli,  833  fls.;  aiant  été  annobli  auparavant. 
»  724  fls.  ;  pour  le  baronnat  la  taxe  est  de 2930  fis.,  pour  le  titre  de  comte 
»  5300, pour  celui  dcmarquis  7500,  pourcelui  de  prince  15000 fls.  duRhin. 
))  Tout  cela  sont  les  dépenses  taxées,  outre  que  chaque  expédition  coûte  à 
»  droite  et  à  gauche  ,  sans  l'honoraire  qu'il  faut  donner  à  l'agent  pour  la 
»  négociation.  M.  Depaix,  qui  vient  d'être  créé  chevalier,  vous  en  dira  des 
»  nouvelles  :  Quand  vous  me  donnerés  une  réponce  positif ,  je  feray  votre 
»  affaire.  » 

Voici  un  exemple  de  ce  que  coûte  l'expédition  d'un  diplôme  avec  les 
à  droite  el  à  gauche.  Je  transcris  d'une  autre  lettre  la  note  suivante  : 

»  Ce  qu'a  coûté  à  M.  de  G.  son  diplôme  de   baron  (1719)   : 

»  Taxe  pour  le  diplôme 2949  fls.  50  ■•• 

«  Payé  au  roi  d'armes  ses  droits 18 

»  Au  peintre 15 

»  Pour  récompense  aux  chanccllistes 6 

M  Pour  les  deux  valets  de  chancellerie 2 

»  Pour  le  chauffeur  de  la  chancellerie 17 

»  Pour  faire  porter  l'argent  du  banquier  chez  moi     .     .  48 

»  Port  de  lettres 5 

»  Pour  le  casse  de  fer  blanc 2 

»  Pour  de  la  toile  cirée  qu'il  y  faut  aussi 34 

»  Port  pour  le  dit  diplôme  environ 12  à  14 

2982  fls.  29  " 
»  et  comme  M.  le  Président  aura  aussi  la  bonté  de  faire  réflexions  sur  les 


Le  12  décembre  1688  ,  l'empereur  Léopold  nomma 
J.-G.  Le  Fort  héraut  d'armes  impérial  dans  le  district 
de  Bas-Rliin.  Ces  fonctions  avaient  été  remplies  avant  lui 
par  le  généalogiste  bien  connu  Henri  van  den  Bercli  qui 
laissa  d'immenses  travaux  historiques  malheureusement 
perdus  ou  dispersés  aujourd'hui.  Du  grand  nombre  de  ses 
ouvrantes  dont  on  trouve  la  liste  dans  le  cataloorue  de  la 
bibliothèque  de  Louvrex ,  nous  n'en  connaissons  plus  que 
trois  qui  font  d'autant  plus  regretter  la  perte  des  autres. 
Ce  fut  à  cette  époque  que  Le  Fort  rassembla  le  plus  de 
matériaux  historiques  et  généalogiques  :  il  parcourait  les 
villes  et  les  villages  du  pays ,  visitait  les  archives  des 
couvents  et  des  châteaux  si  riches  alors  en  documents 
de  toute  espèce,  copiait  les  épitaphes,  les  verrières,  les 
chartes ,  etc. ,  que  la  révolution  détruisit  plus  tard  et  dont 
il  nous  a  laissé  les  précieux  recueils. 

Il  fut  continué  dans  ses  fonctions  successivement  sous 
les  règnes  de  Jean-Louis  d'Elderen  et  de  Joseph-Clément 
de  Bavière  et  pendant  les  sede  vacante  de  1694  et  de 
1698. 

En  1699  ,  il  est  nommé  conseiller  de  la  ville  ;  à  cette 
occasion,  un  nommé  Servais,  qu'il  avait  poursuivi  pour 
avoir  porté  un  titre  faux ,  lui  contesta  le  droit  d'exercer 
cette  charge ,  sous  le  prétexte  qu'il  n'était  pas  bourgeois 
de  Liège  :  voici  la  requête  que  Le  Fort  adressa  en  réponse 

devoirs  que  j'ay  cjnployé  par  presque  vieux  antiées  pour  obtenir  la  grâce 
(hidit  (liplôrne,  j'espère  qu'il  aura  de  même  celie  de  rocoin[ieu!cr  digue- 
meut  lesdils  devoirs  par  une  prompte  envoyé  d'une  Icllre  de  change. 
(Signe)  Nazal  à  Vienne.  » 

Et  si  l'on  compte  qu'il  lallail  encore  payer  Le  Fort,  on  peut  évaluer  la 
dépense  totale  à  environ  8000  (rs. 

24 


—  554  ~ 

au  prince  ••  »  Prince  Sérénissime  :  J.-G.  Le  Fort  vostre 
'/  héraut  d'armes  tenant  famille  et  marié  en  vostre  cité  de 
Il  Liège  depuis  25  ans,  y  a  possédé  depuis  la  réforme  des 
"  offices  par  le  sort  des  cliambres ,  dont  il  est  depuis  la 
//  1^^  institution  ,  ayant  esté  deux  fois  conseiller  et  une 
'/  fois  électeur.  Après  avoir  pendant  la  présente  magis- 
"  trature  passé  le  serment  et  exercé  la  charge  de  conseil- 
"  1er  de  ville  ,  un  nommé  Servais  se  disant  Rouveroy  a 
"  formé  débat  contre  luy  par  devant  V.  A.  S,  E.  Mais 
Il  comme  le  débattant  doit  avant  tout  se  qualifier...  il  a 
//  prétendu  légitimer  sa  personne  en  montrant  qu'il  a 
Il  relevé  un  mestier  ;  ce  qui  ne  suffit  nullement ('  ),  le  relief 
«  du  mestier  ne  servant  que  pour  la  permission  de  l'exer- 
II  cer,  ce  que  tout  étranger  peut  faire  après  avoir  relevé 
"  son  mestier.  Il  est  venu  dire  qu'il  est  baptisé  à  Liège 
"  et  cela  ne  suffit  pas,  puisque  tous  étrangers  de  toute 
'/  nation  peuvent  y  avoir  reçu  le  baptême  sans  devenir 
//  bourgeois  ;  il  en  sera  bien  originaire  mais  nullement 
Il  bourgeois...  Mais  à  l'égard  du  dit  héraut  d'armes ,  il  a 
Il  pour  lui  une  possession  de  25  ans  ;  il  est  de  père  , 
//  grand'père  et  ayeul  liégeois  de  nation,  tous  nez  et  éle- 
II  vez  au  ban  de  Vervier  selon  l'attestation  cy-j ointe 
"  munie  du  scel  de  la  ville  de  Vervier.  Vervier  est  au 
Il  marquisat  de  Franchimont  et  les  habitants  ont  mérité 
"  d'être  agrégez  aux  bourgeois  de  Liège,  jouissant  des 
Il  mêmes  avantages  et  privilèges  qu'eux  par  un  octroi  de 
Il  1586  :  on  pourra  peut-être  objetter  que  l'état  de  la 

(  '  )  Lefort  aurait  pu  invoquer  le  même  litre  en  sa  faveur,  car  le  6  juil- 
let 1676   il  releva  !o  hon  mclicr  des  orfi  vrcs. 


—  335  — 

"  ville  de  Vervier  est  changé,  ayant  devenu  ville;  mais  les 
'/  prérogatives  et  privilèges  premiers  ne  sont  pas  abattus 
"  par  de  nouveaux  qui  sont  cumulatifs  et  pas  privatifs. 
"  D'ailleurs  paroissant  que  ledit  Le  Fort  a  esté  né  avant 
//  cette  érection  en  ville ,  il  est  né  avec  le  privilège  de 
//  bourgeoisie  de  Liège.  »  Dans  l'attestation  invoquée,  le 
magistrat  de  Verviers  déclare  que  Le  Fort  et  ses  ayeux 
ont  été  "  tous  gens  de  bien  bonne  famé  et  réputation,  bons 
"  catholiques,  apostoliques  et  romains.  «  Ce  débat  aigrit 
singulièrement  Le  Fort  qui,  par  sa  position,  se  croyait  au 
dessus  d'une  telle  attaque  ;  il  s'en  plaint  amèrement  dans 
ses  lettres  et  demande  que  son  droit  de  bourgeoisie  soit 
publiquement  reconnu  ;  ce  qui  fut  fait  le  20  décembre 
1699.  Voici  un  extrait  de  la  pièce  qui  le  constate  :  «  Nous 
//  les bourguemaistres  de  noble  cité  de  Liège...  ayant  le 
//  S""  J.-G.  Le  Fort,  escuyer  Roy  et  héraut  d'armes  de 
"  S.  M.  I.  sur  le  Bas-Rhin  et  de  S.  A.  S.  E.  de  Cologne, 
"  natif  de  Vervier,  issus  de  mariage  légitime ,  relevé  le 
"  bon  mestier  des  orphevres  de  cette  cité ,  franchise  et 
"  banlieu...  nous  a  requis  d'estre  admis  et  reçeu  au  nom- 
II  bre  de  cette  bourgeoisie,  a  quel  effet  s'estant  sufïisament 
"  qualifié  et  après  avoir  preste  le  serment  requis  et  ac- 
"  coustumé,  au  regard  de  la  profession  catholique,  apos- 
"  tolique  et  romaine  et  de  fidélité  à  S.  A.  S.  E.  nostre 
"  Evesque  et  prince  ,  à  la  cité  et  magistrat ,  l'avons  pré- 
/'  sente  au  seigneur  souverain  officier  de  S.  A.  et  le  fait 
"  publier  bourgeois,  aubalustrede  le  maison  de  ville,  par 
"  Arnold  Stephani  clerc  sermenté  du  seigneur  souverain 
"  greffier,  et  le  dit  seigneur  officier,  au  peron  sur  le  marché, 
"  par  G.  Roubert  sergent  de  la  haute  justice  de  Liège  : 
"  requérons  partant  etc. 


536 


En  1707  ,  il  soutint  un  procès  contre  son  beau  frère 
Mathieu  Ghinottc  ;  voici  ce  que  m'en  ont  laissé  deviner 
quelques  pièces  d'un  dossier  presqu'indécliiSrable  ,  écrit 
dans  le  langage  latin  fort  obscur  de  la  procédure  du  temps  -. 
Antoine  de  Haling,  son  beau  frère,  après  le  mariage  de  ses 
deux  sœurs,  dont  l'une  épousa  Ghinotte,  l'autre  Le  Fort, 
s'expatria  à  Gênes,  en  laissant  l'administration  de  ses  biens 
à  Ghinotte,  avec  lequel,  pendant  plusieurs  années,  il  entre- 
tint des  relations  qui  cessèrent  tout-à-coup.  Après  quel- 
que temps  Ghinotte,  qui  s'était  remarié,  croyant  son  beau 
frère  mort  s'appropria  les  biens  de  celui-ci  sans  en  faire 
part  à  Le  Fort.  J'ignore  qu'elle  fut  l'issue  du  procès. 

Le  20  juillet  1701,  sur  la  demande  de  J.  G.  Le  Fort 

qui  déclarait    "  se  propter  adversam  valetudinem  tum 

"  ob  assiduum  studium  et  per  setatem  provectam  dicto 

"  muneri  non  sufficere,  "  l'empereur  Léopold  lui  nomma 

pour  successeur  dans  le  district   du  Bas-Rhin  Jacques 

Henri  Le  Fort  son  fils  "  qui  a  teneris  annis  imbutus  est 

'/  illa    scientia   (  scutorum  )    quique  pari  zelo   nobis  et 

"  S.  R.  I.  fidem  et  devotionem  suam  probare  cupit.  " 

Dans  sou  diplôme,  qui  est  malheureusement  trop  long 

pour  que  je  le  cite  en  entier  ,  les  droits   et  devoirs  du 

héraut  d'armes  sont  définis  plus  explicitement  encore  que 

dans  les  P"  cités  :  »  potest  et  débet  in  omnibus  ac  singulis 

«  curiarum  et   dicasteriorum  archivis,  aliisque  prœdic- 

/'  tarum  provinciarum  scriniis,  locisque  publicis  et  pri- 

// vatis,  illustrium  et  nobilium  familiarum  diplomata , 

//  titulos  ,    notulas    et   documenta  ,   armorum  insignia  , 

// galeas  ,   coron  as  ,  telamones  et  ornamenta  inspicere, 

"  monumenta,  sepulchra  eorumque  inscriptioncs  et  epita- 


"  pîiia  aliaque  cemporis  lapsu  helioruinqiie  injuiiis  obli- 
"  vioni  obnoxia,  notare  et  extraliere  nec  non  arbores 
//  genealogicas  erigere,  etc.  »  (') 

Jacques-Henri  Le  Fort  avait  alors  21  ans;  il  était  né  le 
27  août  1680.  J.-G.  Le  Fort  avait  encore  en  de  sa  femme 
Marie  cleHaling  trois  filles  :  Marie  Emérentiane,  née  le  7  fé- 
vrier 1679,  qui  portait  le  nom  de  sa  maraine  M'^"DaTisque, 
comtesse  de  Bruay  ;  Anne  Louise  Françoise,  née  le  4 
décembre  1682,  et  Denise  Elisabeth  ,  née  le  6  juillet 
1686  0). 

Le  7  octobre  1 716,  il  perd  sa  femme;  il  devait  déjà  à  cette 
époque  avoir  perdu  deux  de  ses  filles,  cardans  une  lettre 
qu'il  écrivait  en  novembre  à  J\I.  Berckel,  héraut  d'armes 
duBrabant,  il  dit  en  post-scriptum  :  "  Mon  fils  et  ma  fille 
font  compliment  à  toute  votre  chère  famille.  «  Celle  qui 
resta  vivante  se  marin  à  un  ]\I.  de  Colnet, maître  verrier.  On 
voit  par  ce  mariage  et  celui  de  son  fils  avec  Marie  de  Cas- 
tellan,iille  d'im  antre  maître  verrier,  la  tendance  de  Le  Fort 
à  se  rapprocher  de  la  noblesse  (  ^')  ;  il  ne  pouvait  avoir  la 
prétention  de  s'allier  aux  familles  titrées  qui,  à  cause  des 
grandes  prérogatives  dont  jouissait  alors  la  noblesse,  veil- 


(  '  )  Si  je  i-."pporlr  tout  au  long  ler>  termes  des  diplônics  qui  ont  Irait 
aux  foriclions  (!u  héraut  d';irmes.  c'est  p.-rcc  qu'on  ne  s'est  guère  encore 
occupé  do  cequ'ctaieiil  restées  ou  devenues  leurs  allribulioiis  pen  iaitl  les 
deux  derniers  siècles,  après  l'entière  décadence  de  la  clicvaieric. 

(2  )  Voir  les  registres  de  Notre-Dame  aux  Fonds  ii  î'iJôlel-de- Ville. 

['-]  Le  For!  n'était  pas  d'origine  noiile  ;  dans  la  commission  qui-  l'a  créé 
héraut  d'armes,  il  est  nommé  J.-G.  Le  Fort,  bourgeois  de  Liège  ;  ce  n'est 
que  depuis  qu'il  a  pris  le  titre  d'écuyer;  est-ce  en  vertu  d'un  di- 
plôme? Je  n'en  ai  trouvé  aucune  trace.  Peut-être,  de  même  qu'en  France 
et  en  Allemagne,  et  faisant  en  ceci  exception  aux  usages  du  pays  ,  la 
charge  qu'il  occupait  conrérait-eI!e  la  iîo1)1cs.sc. 


—    DÔ8    — 

laient  soigneusement  à  ne  pas  interrompre  la  longue  série 
de  quartiers  qui  leur  donnait  entrée  dans  les  chapitres 
nobles  et  à  la  salle  de  Curenge;  il  ne  pouvait  pas  non  plus 
entrer  dans  les  grandes  familles  patriciennes  qui,  par  or- 
gueil de  caste,  excluaient  môme  de  leur  sein  les  maisons 
de  noblesse  récente.  Il  ne  lui  restait  plus  ,  pour  se  distin- 
guer de  la  bourgeoisie,  que  cette  noblesse  qui  ne  de- 
vait pas  ses  titres  à  son  épée.  On  sait  qu'au  moyen- 
âge  ,  par  un  privilège  spécial ,  la  verrerie  était  la  seule 
industrie  dont  l'exercice  fut  permise  aux  nobles  (  ')•  Plus 
tard,  quoique  comme  ses  sœurs,  elle  fut  abandonnée  à  la 
roture  ,  elle  conserva  toujours  une  certaine  supériorité  de 
considération  et  jouit  au  XV P  et  au  XV II**  siècle  du  pri- 
vilège d'ennoblir  ceux  qui  s'y  livraient  ;  telles  étaient  les 
familles  de  Colnet  et  de  Castellan  au  pays  de  Liège;  ce  qui 
engagea  probablement  Le  Fort  à  rechercher  leur  alliance. 
Après  avoir  pendant  36  ans  exercé  ses  fonctions  avec 
un  zèle  dont  nous  donnerons  tantôt  la  preuve,  Jean-Gilles 
Le  Fort  meurt  le  9  février  1718  ().  Son  fils  fait  part  de 
cette  mort  à  M.  van  den  Leene,  chevalier  ,  seigneur  de 
Lodelinsart  et  de  Castillan ,  conseiller  et  I^""  roy  d'armes 
de  S.  M.  L  et  C.  à  titre  du  Toison-d'Or  à  Bruxelles.  «  En 
"  vous  souhaitant  de  saintes  Pâques  avec  une  santé  par- 


(•)  Charles,  roi  de  France,  co.icèda  aux  gentilshommes  verriers  de 
jouir  des  immunités  cl  privilèges  attribtiés  aux  gentilshommes,  1138; 
ce  qui  fut  confirmé  en  1  iG4  par  Louis,  roi  de  France;  le  ^i  septembre  1525, 
par  François  I  ';  le  9  mars  iSGo  ,  par  Charles;  et  en  \oli,  par  Henri  III. 
(^]  S'-Iîul)crt.  Nona  februarii  1718  munitus  sacra  urictione  uîlima  et 
absoliitione  recepta  circa  decimam  matiUinam  apoplexia  obiil  dns.  .loanncs 
Le  Fort,  suo  tempore  heurau  d'armes  (ut  vocaiil);  sepultus  fuit  iu  choro 
ccclesi'C  -iaricli  lluberti  versus  ciniiterium  (Uegist.es  de  riîô(ol-de-Ville.) 


~  559   - 

"  laite,  je  vous  donne  parte  avec  une  vive  douleur  de  la 
"  mort  de  mon  très  honoré  et  cher  père  arrivée  le  9  février 
"  d'une  apoplexie  et  à  même  temps  je  vous  donne  Fhon- 
"  neur  de  vous  avertir  que  je  suis  constitué  dans  ces 
"  mesmes  emplois  de  roy  d'armes  tant  par  S.  M.  I.  et  C. 
"  que  S.  A.  E.  de  Cologne.  16  avril  171S.    « 

La  commission  de  Jacques-Henri  Le  Fort  est  datée  du 
18  mars  1718  ;  depuis  17  ans  déjà,  il  exerçait  son  office 
dans  les  pays  du  Bas-Rhin  et  portait  le  titre  de  Scutarius, 
eques  et  miles  aurai tis  ac  Sacri  Palatii  et  aulœ  Lateranen- 
sis  cornes,  que  lui  avait  décerné,  le  5  mai  1700 ,  François 
comte  de  Sfortia. 

Ainsi  que  cela  avait  eu  lieu  pour  son  père,  ses  connais- 
sances et  son  mérite  le  firent  confirmer  dans  ses  fonctions 
sous  le  règne  de  Georges-Louis  de  Bergh  par  commission 
du  17  juillet  1724  et  pendant  la  vacance  du  siège  en  1723. 
Nous  avons  vainement  cherché  le  diplôme  qui  le  continue 
dans  sa  charge  sous  l'Evêque  Jean-Théodore  ;  il  est 
cependant  certain  qu'il  exerçait  encore  son  office  sous  ce 
prince,  car  nous  trouvons  de  lui  une  attestation  datée  de 
1749  et  de  Villers  de  Pitey,  son  successeur,  n'apparaît 
que  vers  1763,  avec  Charles  d'Oultremont  (^).  D'après 
la  correspondance  et  les  pièces  signées  de  J.-H.  Le  Fort, 
il  paraît  s'être  moins  occupé  que  son  père  de  réunir  des 
documents  ;  il  ne  nous  a  laissé  aucun  recueil  complet 
d'une  certaine  étendue  :  mais  d'innombrables  pièces  déta- 
chées qui  paraissent  avoir  servi  à  étayer  des  généalogies, 
ou  des  doubles  d'expéditions  que, en  vertu  de  son  diplôme, 

(  '  )  Il  nous  a  elé  impossible  de  connaître  la  date  exacte  de  sa  nomination. 


3;o 


il  était  de  son  devoir  de  conserver  :  "  eorumdemque  flitu- 
lorwn .diplomatum ,etc .J  notidas  retinere.  »  C'est  là  la  cause 
de  cette  immense  quantité  de  papiers  qui  nous  sont  restées 
de  lui  (  ).  Du  reste  l'écriture  des  deux  Le  Fort  était  telle- 
ment semblable  qu'on  ne  peut  distinguer  si  la  pièce  vient 
du  père  ou  du  fils,  que  par  la  signature  :  or  comme  la 
plupart  de  ces  pièces  ne  sont  pas  signées,  il  est  impossible 
de  faire  la  part  de  chacun  d'eux.  Les  dernières  années  de 
la  vie  de  J.-H.  Le  Fort  paraissent  avoir  été  peu  actives  ; 
sa  correspondance  languit  et  ne  nous  fournit  plus  aucun 
détail.  Ce  n'est  qu'après  bien  des  recherches  que  j'ai 
trouvé  dans  les  registres  de  S^-Remacle-en-Mont  la  date 
de  sa  mort  qu'on  n'aurait  su  fixer  qu'à  une  douzaine  d'an- 
nées près.  "  Hac^^  ociobris  (1751)  defunctus  est  Jacobus 
Henricus  Le  Fort ,  eques ,  et  seindtus  in  clioro .  "  Avec  lui 
s'éteignit  sa  lignée  car  il  n'avait  eu  de  sa  femme  Marie- 
Charlotte  de  Castellan,  qui  mourut  en  1755,  qu'une  fille 


{')  Malgré  ceUe  précaution  ,  nous  sommes  loin  de  posséder  tout  ce  qui 
est  sorti  de  la  plume  des  Le  Fort  ;  un  grand  nombre  de  ces  doubles  doivent 
être  égarés  on  n'avoir  iaraais  été  faits  ;  on  conserve  en  elîetdans  beaucoup  de 
familles  du  pays  des  attestations,  des  généalogies,  etc.  de  sa  raain,  qui  ne  se 
retrouvent  pas  dans  son  protocole.  J'ai  vu  moi-même  dans  les  archives  de 
dilîérents  châteaux  des  dossiers  considérables  ,  d'immenses  cartes  généalo- 
giques sur  parchemin,  des  quartiers  superbement  coloriés,  signés  et  scel- 
lés par  lui  ;  d'autres,  qui  manquent  de  signature  mais  qu'il  est  facile  de 
reconnaître  comme  étant  de  lui,  par  l'écriturft  et  la  facture  des  armoiries. 
La  grande  habitude  qu'il  avait  de  dessiner  des  arn!oir!i.'s,  lui  avait  acquis 
dans  ce  genre  une  habileté  extraordinaire  et  une  tournure  qui  lui  était 
propre  ;  sa  manière  est  large  et  aisée;  d'un  trait  de  plume  et  sans  jamais  y 
retoucher,  il  figurait  l'écu  ,  les  ornements  et  les  meubles;  sans  être 
d'une  régularité  parfaite,  son  dessin  ilatte  l'œil  et  possède  un  cachet 
héraldique  que  la  gravure  en  général  ne  reproduit  pas.  Il  copiait  aussi 
admirablement  les  sceaux  et  savait  leur  donner  cet  air  d'antiquité  et  ce 
reiief  qui  rendent  l'original  et  l'époque. 


—  u\  — 

Marie-Mathilde,  morte  à  l'âge  de  4  mois.  Il  est  possi])le 
que  le  grand  âge  de  J.-H.  Le  Fort  et,  par  suite,  son  peu 
d'activité,  soient  cause  de  l'obscurité  qui  entoure  l'histoire 
de  l'office  du  héraut  d'armes  sous  le  règne  de  Jean-Théo- 
dore de  Bavière  ;  mais  je  crois  que  la  négligence  de  ce 
prince  ,  qui  laissa  languir  beaucoup  d'administrations 
secondaires,  y  contribua  plus  encore.  En  effet  il  n'est 
pas  même  certain  qu'il  continua  Le  Eort  dans  sa  charge, 
puisque  je  n'ai  pas  retrouvé  sa  commission,  et  que  ce  serait 
la  seule,  la  dernière  de  toutes,  qui  se  serait  égarée.  Ce  qui 
paraît  certain,  c'est  qu'après  la  mort  de  Le  Port,  il  laissa 
son  office  vacant  (^)  et  ne  s'occupa  môme  pas  de  son 
important  protocole ,  qui  resta  en  dépôt  dans  les  ar- 
chives du  Conseil  privé  jusqu'à  la  dernière  année  de  la 
vie  de  ce  prince. 

Alors  seulement  nous  trouvons  dans  les  registres  des 
affaires  du  corps  les  quatre  décrets  suivants  : 

2  avril  1762.  «  Messeigneurs  authorisent  les  seigneurs 
"  députés  ordinaires  pour  faire  l'achapt  au  plus  grand 
"  profit  de  cet  état  des  protocoles  et  pièces  de  feu  le  S' Le 
"  Fort  héraut  d'armes  après  les  avoir  examinés. 

5  juin  1762.  "  Messeigneurs  ensuite  du  recès  d'autho- 
"  risation  des  seigneurs  leurs  principaux  en  date  du  2 


(')  Je  ne  puis  considérer  que  comme  un  lilrc  purement  honorifique 
celui  de  héraut  d'armes  que  prenait  Simon  Joseph  Ahry  (qui  se  signait 
d'Abry  ) ,  peintre  héraldique  et  généalogiste  des  Seigneurs  de  l'État  noble 
du  pays  de  Liège,  auteur  du  magnifique  armoriai  sur  velin  de  cet  état 
conservé  aux  archives  de  Liège  ;  en  effet  sa  commission  n'est  pas  enre- 
gistrée au  Conseil-privé  et  il  n'existe  aucun  document  à  ma  connaissance 
qui  témoigne  que  jamais  il  ait  exercé  ceUc  fonction. 

25 


—  U-1  — 

Il  avril  dernier  déclarent  d'agréer  rachapt  fait  par  leur 
Il  greffier  Groutars  du  recueil  et  protocol  du  S'  Le  Fort 
"  héros  d'armes  ,  ordonnant  en  conséquence  à  lenr  rece- 
//  veur  David  de  mettre  ens  mains  dudit  greffier  1000 
M  écus  (4000  frs.)  pour  en  faire  le  paiement  aux  héritiers 
//  dudit  Le  Fort. 

20  mars  1763.  »  Messeigneurs  défendent  bien  expres- 
//  sèment  à  leur  greffier  de  relâcher  aucunes  pièces  ni  co- 
//  pies  à  qui  que  ce  soit  hors  du  protocol  de  feu  Le  Fort 
//  acheté  aux  frais  de  la  caisse  de  cet  état,  sans  les  ordres 
"  exprès  de  mesdits   seigneurs. 

2  mars  1771.  "  Messeigneurs  voulant  régler  les  droits 
«  qui  compétent  au  greffier  pour  les  recherches  à  faire 
Il  dans  les  archives  de  Le  Fort,  déclarent  que  pour  chaque 
//  pièce  qu'un  particulier  non  reçu  à  cet  état  demandera, 
"  il  sera  tenu  de  compter  15  fis.,  sans  les  droits  de  re- 
/'  cherches  qui  compétent  à  l'avocat  fiscal,  à  proportion 
"  du  travail  qu'il  sera  obligé  de  faire  pour  parvenir 
/'  à  récupérer  la  pièce  demandée  ;  bien  entendu  que  telle 
//  recherche  ne  pourra  se  faire  sans  l'autorisation  du  sei- 
"  gneur  député  en  tour.  " 

Je  vais  maintenant  dire  en  peu  de  mots  en  quoi  con- 
sistent ces  archives  et  comment  elles  sont  inventoriées. 
Ainsi  que  je  l'ai  dit  plus  haut,  tout  le  protocole  se  divise 
en  trois  catégories  bien  distinctes  : 

1.  Généalogies  de  familles  nobles,  25  vol.  in-f°  d'environ 
300  feuillets  chacun  ,  comprenant  710  généalogies.  Il  est 
assez  difficile  de  spécifier  les  sources  où  Le  Fort  a  puisé  la 
matière  de  son  ouvrage  ;  on  peut  cependant  affirmer  que 
Hemricourt  et  Butkens  lui  ont  servi  de  base  ;  souvent 


—    niiî    — 


aussi  il  empruntait  des  fragments  à  d'autres  ouvrages 
latins  ou  flamands  ,  comme  je  l'ai  dit  dans  ma  no- 
tice sur  les  manuscrits  de  Betlio  ,  p.  9  ;  il  puisait  le 
reste  dans  les  chartes  ,  les  reliefs ,  les  épitaplics ,  les 
convenances  de  mariage ,  les  testaments  qu'il  avait  re- 
cueillis en  grand  nombre.  Le  choix  des  familles  lui  appar- 
tient et  sous  ce  rapport  il  semble  n'avoir  suivi  aucune 
règle  ;  lorsqu'il  était  appelé  à  vérifier  les  preuves  que  pré- 
sentaient ceux  qui  demandaient  à  entrer  dans  un  collège 
noble  ,  il  réunissait  tous  les  renseignements  qu'il  pouvait 
se  procurer  et  faisait  remonter  les  filiations  aussi  haut  que 
possible  ;  c'est  ce  qui  explique  la  présence  de  tant  de 
noms  de  familles  étrangères  que  l'on  trouvera  dans  les 
tables.  A  la  manière  de  Christophe  Butkens  dont  il  a 
adopté  la  méthode  ,  Le  Fort  donne  toutes  les  dates  qu'il 
connaît ,  cite  les  origines  ,  ajoute  des  détails  historiques  , 
des  cartes  aux  quartiers  souvent  coloriés,  des  chartes  ,  des 
actes  civils  ,  etc.  ,  que  l'on  trouve  intercalés  comme 
pièces  à  l'appui.  Par  des  signes  particuliers,  il  rattache  les 
différentes  branches  à  la  ligne  directe  ;  j'ai  eu  soin  chaque 
fois  qu'il  s'opérait  un  changement  de  nom  dans  une  famille 
ou  quand  Le  Fort  donnait  dans  une  certaine  étendue  la 
filiation  d'une  alliance  ,  de  l'indiquer  dans  la  table.  Ce 
magnifique  recueil  est  principalement  l'œuvre  de  J.-G. 
Le  Fort  ;  son  fils  n'a  fait  qu'y  ajouter  des  détails  et  rem- 
plir des  lacunes  lorsqu'il  en  avait  l'occasion.  Plusieurs  de 
ces  généalogies  se  trouvent  aussi  dans  les  trophées  du 
Brabant.  Lorsque  ce  cas  se  présence.  Le  Fort  reproduit  en 
tête  de  son  propre  travail  celui  de  Butkens  ;  et  l'on  peut 
voir  par  la  comparaison,  avec  quelle  critique  il  corrigeait 


—  344  — 

les  erreurs  ou  complétait  l'œuvre  de  ce  savant.  Cet  ou- 
vrage seul  suffirait  pour  faire  honorer  la  mémoire  de 
Le  Fort  par  ses  concitoyens  ,  et  pour  la  rendre  chère  à 
tous  ceux  qui  aiment  à  fouiller  dans  le  passé  de  notre 
histoire.  Il  n'est  pas  moins  précieux  pour  les  historiens  que 
pour  les  généalogistes  ;  que  l'on  se  souvienne  ,  en  effet , 
qu'à  cette  époque  ,  toutes  les  hautes  fonctions  civiles,  mi- 
litaires et  ecclésiastiques  étaient  occupées  par  la  noblesse  : 
retracer  l'histoire  de  celle-ci ,  c'était  jusqu'à  certain 
point  retracer  celle  du  pays  même.  Si,  d'un  autre  côté, 
on  pense  aux  immenses  recherches  auxquelles  ont  dû 
se  livrer  ces  deux  hommes  pour  arracher  à  l'oubli  tous 
CCS  noms  ,  tous  ces  faits,  toutes  ces  dates  ;  avec  quelle 
patience  ils  ont  dû  réimir  ,  avec  quelle  sagacité  ils 
ont  du  déchiffrer  toutes  ces  chartes  ,  ces  vieux  ma- 
nuscrits et  ces  poudreux  documents  pour  composer  ce 
beau  recueil ,  fruit  de  près  d'un  siècle  de  travail ,  on  est 
rempli  d'admiration  et  de  reconnaissance  (  '  ) .  Un  passage 
d'une  lettre  que  J.-G.  Le  Fort  écrivait  à  M.  le  marquis 
de  Hoensbrouck  nous  fait  connaître  qu'il  avait  l'intention 
de  publier  son  travail  :  »  Liège,  20  janvier  1710.  Je  viens 
"  par  cette  prier  votre  seigneurie  qu'elle  eut  la  bonté  de 
"  me  marquer  par  la  P"^  occasion  les  descendants  au  juste 
'/  de  toutes  les  branches  de  l'illustre  famille  de  Hoens- 
//  brouck  depuis  environ  cent  ans;  j'ay  les  anciens  et  c'est 
/'   a  raison  que  j'ay  envie  de  faire  imprimer  avec  le  temps 


('  )  Ce  rcciu'il  avait  déjà  une  grande  répulation  du  vivant  de  son  auteur 
comme  on  peut  ie  voir  par  ces  mots  qu'écrivait  ie  4  février  173j  le  baron 
d'Aerscliot  à  Ri.  Namur ,  clianoino  Crf  isier  :  Je  serais  curieux  de  voir  cet 
ouvrafjc  du  Sr.  Le  Fort  des  familles  nobles  ets'ille  fera  imprinier. 


-   34a  — 

"  les  généalogies  de  plusieurs  familles  illustres  que  je 
/'  peus  prouver  tant  par  réceptions  de  collèges  ,  ordres 
«  militaires  et  états  nobles  que  par  documents  et  sépul- 
"  tures.  "  Malheureusement  la  mort  le  surprit  avant  que 
l'ouvrage  fût  prêt  :  une  espèce  de  fatalité  a  empêché  ainsi 
la  publication  de  quatre  des  plus  riches  collections  que  le 
XVIP  siècle  avait  préparées  pour  l'histoire  du  pays  de 
Liège  :  vandenBerch,  Wissocquede  Bomy,  Ilinnisdael  et 
Le  Fort  furent  successivement  enlevés  à  leurs  travaux  au 
moment  oii  ils  allaient  en  faire  part  à  leurs  concitoyens  ; 
deux  de  ces  ouvrages  sont  aujourd'hui  perdus. 

IL  Recueil  divers  .21  vol.  in-f°(^).  Ce  sont  des  registres 


(')  Une  partie  de  cette  intéressante  collection  nous  manque  ;  c'est  ce 
que  prouve  une  liste  manuscrite  que  j'ai  trouvée  dans  les  papiers  de  Le 
Fort  et  qui,  outre  les  27  volumes  que  nous  possédons,  en  signale  14  autres 
par  ces  indications,  si  brèves  et  si  vagues  qu'elles  nous  laissent  même  quel- 
quefois ignorer  le  sujet  de  l'ouvrage  : 

10  Livre  contenant  les  armoiries  et  attestations  des  demoiselles  cha- 
noinesses  appréhendés  par  M™*  A.  d'Awans  de  Lonchin  en  son  temps 
dame  abbcsse  séculière  du  noble  collège  de  Moustier  sur  Sambre,  420  pp. 

2°  Généalogie  d'Ernecourt,  445  pp. 

3"  A  sa  Majesté,  444  pp. 

4oH  V.  D.,  336  pp. 

.5"  Tertius  liber  charlarum  perillustris  et  Cathedralis  ecclesiae  leo- 
dicnsis,  356  pp. 

6°  Extractura  ex  1"  libro  chartarum  ecclesiae  leodiensis,  432  pp. 

7"  Transports  et  convenances  de  mariage  où  il  parle  de  Thiribu  ,  97  f*». 

8°  Extrait  des  réceptions  de  l'état  noble  du  pays  de  Liège  et  comté  de 
Looz.  19  pp. 

9°  Jean  de  la  Marck  St-Aremberg  avec  toutes  les  réceptions  des  Seigneurs 
de  la  cathédrale,  464  pp. 

10»  Catalogue  des  chanoines  de  l'église  Cathédrale  de  Liège,  413  pp. 

11°  Anciens  transports  et  reliefs  :  il  y  a  aussi  des  reliefs  de  Brabantoù 
il  y  a  des  dénombrements  faits  ,  147  pp. 


—   ôiG  — 

OLi  Le  Fort  inscrivait ,  sans  observer  aucun  ordre  et  à  me- 
sure qu'elles  lui  tombaient  sous  la  main,  toutes  les  pièces 
de  quelque  nature  qu'elles  fussent  qui  lui  servaient  à 
prouver  ses  généalogies  ,  qu'il  prévoyait  devoir  lui  servir 
un  jour,  ou  qui  offraient  un  intérêt  quelconque  pour  l'his- 
toire du  pays  ou  des  familles.  Rien  n'est  plus  curieux  que 
ce  mélange  dû  au  hasard  :  à  côté  d'une  charte  du  XIIP 
siècle,  on  trouve  un  testament  du  XVIIP  ;  à  côté  d'une 
discussion  sur  la  préséance  entre  les  nobles  et  les  avocats, 
on  trouve  un  état  des  dépenses  que  Le  Fort  a  faites  pour 
obtenir  tel  diplôme  ;  il  abandonne  tout-à-coup  un  sujet 
pour  le  reprendre  30  pages  plus  loin.  Dans  ce  dédale 
aucune  recherche  n'est  possible  ;  il  n'y  a  aucun  point  de 
î'epère  et  ce  trésor  de  richesses  enfouies  devient  inutile;  la 
curiosité  elle-même  se  dégoûte  bientôt  de  parcourir  ces 
volumineux  recueils  ,  oii  elle  trouve  le  plus  souvent 
des  pièces  d'un  intérêt  tout-à-fait  particulier  à  quelques 
personnes  :  au  moyen  de  ma  table  alphabétique  qui  réunit 
tous  ces  actes  autour  du  nom  de  famille  qu'ils  concsrnent, 
on  trouvera  immédiatement  los  renseignements  que  l'on 
désire  ;  quant  aux  pièces  historiques  ,  je  les  ai  indiquées 
par  le  mot  qui  exprime  le  mieux  leur  objet. 

in.  Fragments  généalogiques  de  familles  nobles  et  bour- 
geoises du, pays  de  Liège  :  pièces  à  l'appui.  Cette  partie,  par- 
ticulièrement intéressante  pour  l'histoire  de  la  Cité,  a  été 


l'2o  Extrait  tiré  hors  des  registres  de  MM  les  Echevins  de  Liège,  660  pp. 

13o  Trousseau  de  papiers  contenant  des  anciens  papiers  et  cartes;  di- 
plôme deMaillart. 

14»  Un  livre  couverte,  marbre  de  diverses  couleurs  contenant  toutes 
caries  généalogiques. 


547   — 

beaucoup  plus  difficile  encore  à  classer  que  la  précédente  : 
elle  se  compose  de  plusieurs  milliers  de  feuilles  volantes, 
de  papiers  de  toutes  formes  et  de  toutes  grandeurs  ren- 
fermées dans  21)  cartons.  J'ai  réuni  autant  qu'il  m'a  été 
possible  toutes  les  pièces  qui  se  rapportaient  à  une  même 
famille  ;  lorsque ,  comme  cela  a  lieu  le  plus  souvent ,  une 
même  feuille  contient  des  esquisses  de  plusieurs  familles 
alliées  ou  tout-à-fait  étrangères  l'une  à  l'autre,  j'ai  indiqué 
à  la  table  chaque  nom  avec  le  n°  de  la  liasse  oii  j'ai  classé 
la  feuille.  A  peu  près  la  moitié  de  ces  documents  sont  des 
actes  notariels  ,  des  partages,  des  testaments,  des  conve- 
nances de  mariage,  des  chartes,  etc.,  qui  sont  également 
indiqués  avec  soin  à  la  table  ,  afin  qu'à  la  seule  inspection 
de  celle-ci,  on  puisse  s'assurer  où  l'objet  de  la  recherche 
se  trouve. 

Stanislas  BORMANS. 


TABLES 


DES 


MANUSCRITS  GÉNÉALOGIQUES  DE  LE  FORT. 


?«   PARTIE. 

GÉNÉALOGIES  DE  FMIILLES  NOBLES. 

.   A 

Aa  (d\  Origine  de  celte  famille  ;  indication  de  documents;  généa- 
logie. {Extr.  des  trophées  du  Brabant,  par  Buikens),  i,  i  ('). 

Généalogie  de  la  famille  d'Aa,  depuis  M  90  jusqu'en  1486,  com- 
prenant les  Aa  de  Pollaer,  de  Bruges,  de  Grimberge,  de  Santberge, 
de  Grulhuuse,  i,  7, 

Fragment  généalogique  des  sires  d'Auxy  ,  depuis  l'an  1550, 
I,  lôv. 

V.  Randenrad,  xix,  38. 

Aaz  l*).  V.  tiers,  xiii ,  75. 

Abcoiidc  ou  de  Zulen  (d').  Généalogie  depuis  l'an  1247  jus- 
qu'en 1429,  1 ,  17. 

Abcc  (d"").  V.  Blehen,  m,  207;  Neufclidleau ,  xvi,  171. 

(')  Le  chiffre  romain  indique  le  volume  des  manuscrits  de  Le  Fort;  le 
chiffre  arabe  le  folio  du  volume. 

26 


—  550  — 

Abrioii  dit  de  Bi'ioei.  Généalogie  depuis  l'an  4591)  jusqu'en 
1G58,  1,  21. 

Famille  représenléc  par  les  C'«  d'Arberg  de  Vallangin. 
Acochc  (<!').  V.  Dacoclie ,  vu  ,  1 . 
Aimci'icoiirt  («r).  V.  Ileniricourt,  x  ,  275, 

Aîx  clc  Dcuéc  (d').  Généalogie  depuis  l'an  1550  jusqu'en  1G25, 
I,  25. 

Atlcslations  de  Fr.  de  Glimes  et  du  chapitre  de  Nivelle;  filia- 
tion de  mess.  Henry  d'Ayx  et  de  N.  de  Carpenlier.  i,  27  bis. 

V.  Schoonvorst ,  xxi,  134. 

All)crg:(d').  V.  Worms,  xxv,  179. 

Albert  de  Liiynes  (d'j.  V.  Glimes,  ix,  208. 

Albi'et  (d').  F.  Bourgogne,  iv ,  29. 

Aldegoude  (de  S"=).  Généalogie  depuis  l'an  1428  jusqu'en  1G44, 
I,  29. 

Descendance  de  Jean,  de  la  Planck  et  de  Jacqueline  de  Recourt; 
Fragments  généal,  des  Bernemicourt  ,  Wissocque;  Epilaphes  de  la 
famille  de  S'"  Adalgonde  avec  blasons,  i,  51  bis,  ter,  quat. 

AllaïuoBtt  [d'j.  Généalogie  depuis  1552  jusqu'en  iG44,  i,  34. 

Mlem*  (d^).  F.  Waroux,  xxiv,  2 17,  222. 

Aîoiguy  (d').  V.  Monlnwrencij,  xv,  239. 

ASpetis  (d').  Généalogie  depuis  l'an  1294  ;  éteinle  de  mâles  en 
1482,1,  46. 

Aîsacc  (d'].    F.  Hennin,  x,  524. 

AlstcrcBi  dit  €8c  ISasBsail  («l').  Généalogie  depuis  l'an  1 540  jus- 
qu'en 1GG0,  1  ,  50. 

Reliefs  du  XV*^  siècle  et  descendance  de  Jean  d'Alfleren,  i ,  51. 

Filiation  de  Guil.  d'Alsteren,  seig^  de  Hamnl  et  de  Rrusicm  (en 
partie);  attestation  de  Le  Fort,  i,  55. 

Epitaphe  à  Kcrkem,  1537,  i,  54  bis. 

Verrière  de  1GG0,  i  ,  56  bis. 


—  5yi  — 

Alstorr  (d').  V.  llarff,  x,  12o. 

Alteua  (d').   V.  Goor  ,  ix,  136;  la  Marck,  xiv  ,  149,  104. 

Ama  (d').  V.  Vervoz,  xxiii,  91  ,  100. 

amant  (d']-  V.  Damant,  vu,  15. 

Amoiu'j»  (d*).  V.  Malbourch  ,  xiv  ,  79  ;  Odeur,  xvir,  52. 

Aiustel  (d').  Généalogie  depuis  l'an  1150  jusqu'en  1047,  i,  58. 

Andclot  (d').   V.  Bourgogne  ,  iv,  46. 

Audriauont  (d').  V.  Boubay ,  m,  455. 

Aujou  (d).   V.  Rumigny,  xx,  201. 

Ans  (d).  V.  Dans^  vu,  17. 

Autbinues  (d').  Généalogie  depuis  1292  jusqu'en  1549,  i,  C7. 

Charte  de  Jean  de  Lothier  ,  etc.  ,  par  laquelle  il  donne  en  fief 
à  Thomas  d'Anthinnes  les  voueries  d'Anthinnes  et  d'Usar,  1280,  i, 
67  v°. 

Record  de  l'abhé  de  Waulsor  et  Haslier  touchant  le  lief  d'Anthinnes 
et  ratiOcation  de  l'Evéque  de  Liège  touchant  sa  donation  ,  1G52, 
1 ,  68  v. 

Reliefs  de  la  vouerie  d'Anthinnes,  1561;  exlraitdela  donation  des 
dimes  de  Fraiteur  et  de  l'avouerie  de  l'église  de  Linxhe  (Linché), 
où  il  est  fait  mention  de  Thomas  Corbeal  d'Anthinnes  ,  castellain  du 
c'é.  deLogne  et  podestat  de   Stavelot  ,   1565,  i,  69  V. 

Relief  et  ratification  du  contrat  du  mariage  d'Adam  Corbeal  d'An- 
thinnes avec  Hellui  d'Andrimont,  1592.  Alteslalion  prouvant  que 
Pierard  d'Anthinnes  était  en  1458  châtelain  de  Lognc  ;  relief  de  l'an 
1480,  1,  70  V",  71. 

Relief  par  Fr.  d'Anthinnes  de  la  vicomte  d'Anthinnes,  1515  ,  i  , 
72  v. 

Commission  de  Jean  d'Anthinnes  ,  cap"''  et  prévôt  de  la  forteresse 
et  duché  de  Bouillon,  en  1462,  [,  74  v. 

V.  Soheii,  XXI,  275. 

Aoiist  («r).  V.  Daoïist,  vu,  27. 


-  5S2  — 

Apliepg  de  Vallang;ln  {*).  Généalogie  depuis  avant  1215  jus- 
qu'en 1724,  I,  80. 

Notes  sur  la  seig^'»  de  Vallangin,  i,  80  v°. 

Branche  des  comtes  de  Chalanl,  i,  84. 

Procès  dans  la  maison  de  Chalant.  Notes  sur  la  famille  de  Tor- 
nielle,  i,  85  V",  86  v. 

Quartiers  de  Nie.  et  d'Olympe  d'Arberg,  1684,  i,  88  bis, 

V.  Abrion,  i,  23. 

Ai'ckcl  (d').  Généalogie  depuis  l'an  996  jusqu'en  1614  ;  maison 
souveraine  originaire  de  Hongrie,  s'établit  en  Hollande,  i,  92. 
V.  Bertliout,  m  ,  13  ;  Grevembrouck,  ix,  292. 

Aremberg:  (d').  V.  Ligne,  xm ,  89 ,  94  ;  La  Marck ,  xiv,  165. 

Aren!»berg  ',d'].  F.  Cuijck ,  vi,  270. 

Argentcau  (d').  Histoire  de  cette  Chatellenie.  {Extr.  de  Butk.), 
I,  108. 

Généalogie  depuis  l'an  1200  jusqu'à  1600.  {Extr.  de  Biitk)  , 
1,109. 

Renard  d'Argenteau  mort  en  1566,  i ,  110. 

Notes  pour  les  seigneurs  de  Houffalise,  i,  111. 

Les  seigneurs  d'Argenteau  étaient  souverains  ;  ils  se  sont  soumis  au 
duc  de  Brabant  pour  avoir  sa  protection,  i,  113. 

Généalogie  depuis  1204  jusqu'en  1745,  comprenant  les  seig".  de 
Houffalise,  d'Esneu,  d'Ochiiin  ,  de  Tongre,  de  Donglebert,  de  Stepi- 
gnie  ;  attestation  du  chapitre  de  S.  Lambert  à  Liège  ('),  sur  la  no- 
blesse du  quartier  d'Argenteau.  Citations  de  preuves,  i  ,  116  v°. 

Parenté  avec  Charles  V  ,  roi  de  France  par  la  maison  de  Luxem- 
bourg, 1 ,  117  v". 

Sépulture  dans  l'église  de  FIermalle,15o8,  i,  117  bis. 

Descendance  de  Henry  d'Argenteau,  par  H.  v.  d.  Berch,  1224, 
I,  119,  122  bis. 


(')  Les  chanoines  nobles  de  S'  Lambert  ne  prouvaient  que  4  quartiers 
avant  1020  ;  mais  à  partir  de  celte  époque  on  en  exigea  8. 


—  335  — 

Epitnphes  dans  l'église  de  Ligny  avec  blasons  ,  IGSO  ,  1385  ;  mé- 
daille, I,  422,  123. 

Quartiers  de  Jacques  d'Argenteau,  i ,  1 24. 

Testament d'Ant.  d'Argenteau  d'Esneux,  1631,  i ,  126, 127. 

Descendance  de  Jean  Louis  d'Argenteau  ;  reliefs  de  Herlaer  , 
Ilouxhegnée,  etc.,  i,  128. 

Lettre  du  comte  Jean  d'Argenteau,  4724,  i,  !31  ter. 

Thomas  Bruce,  comte  d'Ailisbury,  pair  d'Angleterre  et  d'Ecosse, 
etc.,  etc.,  épousa  en  4700  Charlotte  d'Argenteau,  i,  131    bis, 

131  quat. 

Descendance  de  Guill.  d'Argenteau  d'Agimont,  1422,  i,  131  quint. 
Contrat  de  mariage  entre  Fr.  d'Argenteau  ,  vicomte  de  Looz  ,  fils 
d'A.  do  Brandenbourg,  et  Ern.  de  Rivière,  1657,  i,  132  ter. 

Fragment  généalogique  des  comtes  de  Mercy  jusqu'en  4745,  i, 

132  quat. 

Quartiers  de  Jc.iii  d'Argenteau  avec  blasons;  attestation  de  Le 
Fort,  I,  432  quint. 

Quartiers  de  A.  M.  Ph.  d'Argenteau  épouse  du  B""  de  Ra- 
hier,  i,  152  scxl. 

Réceptions  à  l'état  noble  du  pays  de  Liège  et  comté  de  Looz  ('), 
1,154,  153: 

Quartiers  armoriés  de  Ch.  M.  d'Argenteau,  cbef  de  la  noblesse 
du  pays  de  Liège  ,  1753  ;  Id.  de  dame  Ern.  E.  de  Salmier,  i,  136. 

Descendance  de  Ch.  Ern.  d'Argenteau  et  d'An. -Marie  de  Schoon- 
hove,  I,  156  bis. 

V.  DanSy  vu  ,   19. 

Arschot  (d').  Histoire  delà  terre  d'Aerschot.  (£'a;fr.  ofe  ^wi^-.), 
1, 140. 

Généalogie  depuis  l'an  1096.  {Exlr,  de  Butk.) ,  i ,  442. 
Histoire  de  la  terre  de  Wezemaele.  (Exfr.  de  Butk.),  i,  156,  457. 
Descente  généalogique  d'Arnou  sire  de  Wesemal  ,  et  de  Richard 
sire  de  Mérode.  {Extr.  de  Butk.),  i',  458. 

(')  Pour  entrer  à  cet  État,  il  fallut  prouver  8  quartiers  jusqu'en  176S  et 
16  dans  la  suite. 


—  354  — 

Histoire  de  la  ville  de  Berges  et  généalogie.  {Extr.  de  Butk.), 
I,   IfiO  v». 

Histoire  de  la  terre  de  Rotselaer,  généalogie  et  notes.  {Exir.  de 
Buik.),  I,  162  \°,  170. 

Généalogie  de  la  famille  d'Aerscliot  de  Wezemaei  depuis  l'an 
1083,  I,  172. 

Diplôme  du  duc  de  Brabant  reconnaissant  que  J.  de  Rivière  des- 
cend des  anciens  comtes  d'Aerscliot  ,  1283,  i  ,  173  bis. 

Généalogie  des  d'Aerscliot  de  Rivière  depuis  l'an  1205  ;  de  Rivière 
d'Aerscliot,  i ,  175. 

Extraction  paternelle  et  maternelle  de  M.  Cii.  C'^^^"  de  Rivière 
d'Aerscliot,  i ,   181. 

Information  envoyée  à  Nivelle  sur  les  quartiers  de  la  même  ,  i , 
182. 

Verrières  dans  l'église  de  S. -Laurent  à  Liège,  1004  ,  i,  185. 

Epitaphe  de  G.  Fr.  Comte  d'Aerscliot  de  Rivière,  1727  ,  i, 
184. 

Sa  parenté;  son  billet  de  mort,  i  ,  185,  180. 

Billet  de  mort  d'Agnès  Scholastique  de  Rivière  d'Aerscliot,  ab- 
besse  de  Forest,  1712,  i,  187. 

L'empereur  accorde  à  la  comtesse  de  Zaluski ,  née  Dor.  de  Ri- 
vière d'Aerschot ,  de  transmettre  à  son  fils  le  nom  et  les  armes  de 
son  illustre  famille  qui  allait  finir,  i,  187  bis. 

Quartiers  de  Guil.  comte  de  Rivière  d'Aerscliot  de  Ilecre  ;  id. 
armoriés,  i,  188  et  bis. 

Attestation  de  Le  Fort  sur  le  quartier  de  celte  famille  ;  i , 
189. 

Attestation  du  chapitre  catbédral  de  Liège  sur  les  lignes  des  en- 
fants du  Comte  d'Aerscliot ,  1054,  i,  190  bis. 

Bernard,  Renée  et  Catherine  de  la  Douve,  i ,  192  bis. 

Tableau  des  deux  branches  de  Heerc  et  de  Houft'alize  ,  issues  de 
Richard  de  Rivière  des  Comtes  d'Aerscliot,  i ,  193,  194. 

Généalogie  des  d'Aerscliot  de  Schoonhove  depuis  1200  ,  i,   190. 

Quartiers  de  Nie.  Robert  de  Schoonhove  avec  blasons,  i  ,  203. 


—    000    — 


Eclaircissement  pour  les  8  (|iiarliers  de  Ch.  Rob.  ilo  Sclioonliove, 
1 ,  204. 
Lettre  du  baron  d'Arschol  (le  Sciioonliove,  1735,  i,  205. 
Généalogie  des  d'Aerscliol  du  Pont,  i,  2H, 

Généalogie  des  d'Aerscliol  de  Liùre  d'immerzcel  depuis  l'an  HOfi, 
I,  215. 

Descendance  d'Arnou  de  Lière  1300,  i ,  218. 

Epilaphede  Jean  de  Lière  dit  d'Ininierzeel,  1503;  sa  descendance, 
1,  220. 

Généalogie  des  d'Aerscliol  de  Wezemael  depuis  M  25,  i ,  527. 

Différcnl  d'Arnoul  de  Wezemalle,  chev  de  l'ordre  de  la  milice  du 
Temple,  cic,  avec  Rob.  O"  d'Auvergne  au  sujet  du  O^  de  Boulogne, 
12G0,  I,  238  \°. 

Gérard  de  Wesemael  dit  Van  den  Wycre,  i ,  245. 

Généalogie  des  d'Aerscliol  de  Rotselaer  depuis  1085,  i .  249. 

Asche  ,d').  V.  Berlhoui  ,  m,  25  ;  Criinvujen  ,  vi,  206. 

AspresiEout  [d').  Y.  Lijnden  ,  xiii,  345. 

Assîgnics(d').  Généalogie  depuis  i592  jusqu'en  1693  ,  i,  257. 
Filiation  de  dame  Anllioneltc  d'Assignies,  i ,  258. 

Athiu  (d'].   F.  Daihïn,  vu,  51. 

ABibCB'iuont  (d').   y.  Boulongnc,i\ ,  i\. 

Anhcvt  (dc.SM-  V.  Berlainwnt^  n  ,  151. 

Aubry  (d'j.    F.  delà  Pierre,  xviij,   110  bis;   Tliiribu  ,   xxii, 
166. 

Aiidregnies  (d').  V.  Estrepij  ,  viii,  127. 

AUX  brebis  (d').  Généalogie  depuis  1425  jusqu'en  1719,  i,  266. 

Fragments  généalogi([ues  et   quartiers,  i,  268,269,  270. 

Notes;  descendance  de  Laurent  d'Aubrebis,  1400,  » ,  271. 

Transport  des  biens  de  Lesce  l'ail  par  Jean  az  Brebis  à  P.  de 
Noirfalize  et  J.  de  Brisbois,  ses  neveux  par  devant  la  justice  d'Anse- 
rennc  ,  1586,  i,  277  v". 


—  350  — 

Auxy  (d'].   V.  Aa,\.  15  v°. 

AiiÂcl  (d'].  Généalogie  depuis  1450  jusqu'en  1710,  i,  282. 

Descendance  de  Iluart  d'Autel  drossard  du  pays  de  Luxembourg, 
I,  285. 

Epiiaphe  dans  la  Cathédrale  de  Liège,  1540,  i,  285. 

Fragment  généalogique;  quartiers  armoriés  de  Fréd.  comte  d'Au- 
tel, 1645,  I,  284. 

AUTergue ,  de  Boulogne ,  de  Thiei*n  (de  la  Tour  d']. 

Maison  souveraine;  généalogie  depuis  le  IX«  siècle  jusqu'au  XIV"^, 
1,289. 

Généalogie  des  comtes  de  Clairmont  et  de  Montferranl,  dauphins 
d'Auvergne,  i ,  295. 

Chartes  de  H  96  ,  1226  ,  1241  ,  1247  ,  avec  sceaux  dessinés  ,  i  , 
295,  V»  305  v°. 

Généalogie  des  c"^  d'Auvergne  de  Boulogne,  i  ,  306. 

Comment  le  comté  de  Boulogne  est  entré  dans  la  maison  d'Au- 
vergne, 1 ,  506  V. 

Extraits  de  Chartes,  1285,  1263  ,  1367,  avec  dessins  de  sceaux, 
I,  508  v°. 

Philippe  duc  de  Bourgogne  ,  comte  d'Artois  et  d'Auvergne  ,  i  , 
309  vo. 

Généalogie  des  vicomtes  de  ïhiern,  depuis  1010,  i ,  312  v". 

Généalogie  des  comtes  de  Châlon,  i,  517  v. 

AUTÎn  (dV  F.  Dauvin,  vu,  52. 

Awaus(d').  Généalogie  depuis  1298  jusqu'en  1433,  i,  319. 
V.  Bernalmont,  ii,  188. 
Awii*  (d').  V.  Vervos,  xxiii,  99. 
AynefTe  (d').  V.  Dayneffe,  vu,  67. 

B 
Bachcngc  (de).  V.  Wihogne,  xxv,  41 . 
Back  de  Tilborg  (de).  V.  Berilioui,  m,  47. 
Badouchc  (de).  Généalogie  depuis  le  XV«  siècle,  ii,  202. 


—  357  — 

Baillct  (de).  Généalogie  depuis  le  XV«  siècle,  ii ,  206. 
Fragment  généalogique,  ii,  207  bis  et  ter. 

Carte  des  familles d'Orfaibre,  de  Baillet,  d'Oulremont,  clc,  ii,208. 
Notes,  II,  209. 

Baillcul  (de).  V.  Morialmé,  xv,  255. 

Bar  (de).  V.  lUonibéliart,  ii,  217. 

Bar-le-Diic  ou  Itlontliéliart,  ducs  de  Lorraiue.  Origine 
de  celle  famille.  {Exir.  irA.  du  Cliesne),  ii,  212. 

Généalogie  depuis  le  X<^  siècle,  il ,  216. 

Notes  sur  les  maisons  de  Champagne  et  de  Dommartin,  ii ,  "-IM  \°. 

Dénombrement  des  terres  de  Robert,  duc  de  Bar,  ii ,  221  v°. 

Vente  de  la  baronnie  de  Coucy  par  Marie  de  Lorraine  à  R.  de  Bar, 
'1408,  II,  222  V". 

Bai>bansou  (de).  Généalogie  depuis  Tan  1110,  ii,  229. 
Carie  de  celte  famille,  par  v.  d.  Berch,  ii ,  250,  251. 
Noies  sur  Marie  et  Diane  de  Barbançon,  ii ,  240. 

Bai'bci'in.  Généalogie  depuis  l'an  1500,  ii ,  250. 

Bai*é  d'Aleui*.  V.  Waroiix^ww,  217. 

Bai'c  de  Cipley  de  §»ui>]ct.  V.  Laiinne,  v,  158. 

Eavc  de  "VoroBix.  Généalogie  depuis  1515  jusqu'en  1580,  ii,  254. 

Barouaige  (Vau  dei*  l¥edc  dît  de).  Généalogie  jusqu'en  1626, 
n  ,  258. 

Bai'Oiiville  (IlaccowB't  de).  Généalogie  depuis  l'an  4521  jus- 
qu'en 1421,  11,  266. 

Earre  (de  la).  F.  Lamarre,  vil,  207;  Dc//e  Bare  de  Cliaumont, 
vil,  75. 

Basisisiiie  («le).  Généalogie  depuis  le  X1V'=  siècle,  ii ,  270. 

Bastoj^ne  (de).  Généalogie  depuis  1570  jusqu'en  1459,  ii,  274. 

BaiideqnîH.  V.  Cerf,  v,  52. 

Baudi'iliaye.  V.  Seraing,  xxi,  21 1. 

27 


-^  558  -  - 

Bauline  (de  la).  V.  Perennot,  xvin,  93;  Chaieauvillain,  v,112. 

Bautci*»9iciii,  dcBcvgdc  Gi>3iiibei*g[dc]*nistoit-e  de  la  Icrro 
de  Bautcrshem  ;  généalogie  (Exfr.  de  Buik.),  ii,  287. 

Histoire  du  marquisat  de  Berges-op-Zoom.  {Extr.  de  Bnlk.), 
Il,  290. 

Généalogie  des  Bautersliom  depuis  H49,  ii,  291. 

V.  Witthem,\\\,  75,  82. 

Baii^v  (de).  Généalogie  depuis  le  XIV«  siècle,  ii,  299. 

BaTièrc  (de).  Généalogie  depyis  Louis,  empereur  des  Romains, 
1314,  11,278. 
Branche  de  Bavière  de  Ilooghewoude,  ii,  280. 
Branche  de  Bavière  de  Schagen  depuis  1400a'jusqu'en  1707,  ii,281. 
Cartes  des  Schaegen,  Wassenaer  et  Ilaestrecht,  ii,  283. 

Ba^vcgny.  V.  Thiribu,  xxii,  175. 

ISa^eng-uée  (Heuscup  de).  Généalogie  depuis  4515  jus- 
qu'en 1748,  II,  304. 

Epitaphe  de  154G  avec  blasons,  ii,  dOG. 

Note  du  testament  de  H.  Bawengnée,  1458,  et  autres,  it ,  507  , 
508,  509. 

Bawettc  (de  la).  Généalogie  depuis  le  XIV' siècle  jusqu'en 

1711,11,  312. 
Attestation  de  Le  Fort  sur  la  qualité  de  cette  famille,  ii,  315,  514. 
Fragment  généalogique  des  La  Fontaine,  ii,  31a. 
Fragments  généalogiques  et  notes,  ii,  318,  519,  319  bis. 

Beanfoptde  Celles  (de). Les  sires  de  llauterive  issus  de  Gode- 
froid  prince  du  sang  de  Pharamond  {Ext.  de  Bulk.)  ii,  1. 

Charte  d'émancipation  du  territoire  de  Bent  occupé  par  l'ab- 
baye de  Soliers,  donnée  en  1183  par  Radulphe,  ii,  2,  5. 

Extraits  des  œuvres  de  la  cour  de  Libaing  ;  reliefs,  etc.,  pour 
les  Warnant,  de  Ryck,  dellacourt,  de  Beaufort,  ii,  4,  5. 

Histoire  du  comlé  de  Falaix  {Ext.  de  Bulk),  ii,  ;>  \°  cl  0. 

Généalogie  depuis  l'an  1044  jusqu'en  1751,  ii,  7. 


—  550  — 

Notes  extraites  d'un  ms  sur  parchemin  des  Chartreux  à  Liège, 
1340,11,  9. 

Notes  de  v.  d.  lîerch  sur  les  Beaufort,  Duras,  Looz,  Horion, 
Warfusée,  n,  10,  W. 

Descendance  d'Arn.  de  Deaufort  et  de  N.  de  Ilaneffe  ,  1127,  n,  12. 

Descendance  de  Jacques  de  Celles  et  de  N.  fille  du  châtelain  de 
llannut,  ii,  13. 

Fragment  d'une  attestation  sur  quelques  alliances  des  Beaufort, 
11,  21. 

Reliefs  de  l'avouerie  de  Franchimont  par  les  de  Celles,  1457,  etc., 
11,  22,  23. 

Donation  de  l'alleu  de  Bar,  par  Ailis  de  Vierset  à  Henri  son  fils, 
avoué  de  Iluy  (sans  date);  fragments  généalogiques ,  ii  ,  24  et 
24  bis. 

Note  sur  Gauthier,  haut  voué  héréditaire  de  Huy,  1230,  ii,  23. 

Fragment  généalogique  des  de  Celles,  ii,  29. 

Contrat  de  mariage  entre  Louis  de  Celles  et  B.  de  Mérode,  1570; 
Testament  dudit  Louis,  1895,  ii,  50. 

Contrat  de  mariage  entre  L.  de  Celles  et  Marg^^  de  Cotterau,  1519, 
11,  50  v». 

Reliefs  de  la  terre  de  Villers  sur  Lesse  pour  les  de  Celles,  1420, 
15GG,  etc.,  Il,  51,  52. 

Transaction  entre  L.  et  J.  de  Celles  dit  de  Harzée,  1431  ;  contrat 
entre  J.  et  L,  de  Ilarzéc  d'Olne,  1360,  n,  52  bis  et  ter. 

Tombes  dans  l'église  de  Celles  avec  blasons,  1555  ,  1495,  15S7, 
11,  53,  34. 

Assignation  d'une  rente,  par  Raes  de  Celles  à  A.  de  Morialmé , 
1424,  II,  34  bis. 

Fragments  généalogiques,  ii,  55  bis  et  ter. 

Carte  des  de  Beaufort  de  Celles,  depuis  1556,  u,  36. 

Attestation  du  héraut  d'armes  en  1741,  n,  56  bis. 

Reliefs  de  l'avouerie  de  Franchimont,  1456,  etc.,  ii,  40,44  bis. 

Liste  des  anciens  seigneurs  de  Ilarzé,  depuis  1521  jusqu'en  1630, 
11,  41,  42. 

Epitaphe  dans  l'église  de  Villers  sur  Lesse  avec  blasons,  1587,  ii , 
43. 


—  300  — 

Carte  de  la  famille  de  Beaiifort  de  Celles  depuis   le  XII»  siècle , 
n,  49. 

Autre  carte,  depuis  l'an  106G,  ii,  50. 

Beanjcu  (de).  V.  Cliâteauvillain,  v,  114. 

Beaanioot  (de).  V.  Enghien,  vin,  752^. 

Bcanrcward   (de).  F.  Fex/je,  vm,  208. 

Beaurieu,  dcBoinmartîu,  de  LeTiLby,  de  Kciucx^he 

(de).  Généalogie  depuis  le  XII^  siècle  jusqu'en  1744,  ii,  37. 

Annonce  de  vente  du  domaine  de  Beaurieu,  175:2,  n,  59  bis. 

Convenances  de  mariage  entre  J.  de  Beaurieu  et  V.  de  Houlhem, 
4619,11,  70. 

Testament  de  Jean  de  Beaurieu,  1G3I,  u,  70  y". 

Bcck.    (de).  V.  Boetselaer,  u\ ,  289. 

Beijssel    («le).    V.  Gimnich,    ix  ,    168. 
Belle   armée   («le).    V.   Kemexhe,  xii,  138. 

Belle  foMrîcre  (tle).  Généalogie  depuis  l'an  1353  jusqu'en 
1691  ;  crie  Bernemicourt,  de  Soiecourt,  n,  75. 
Belveu  (tle).  V.  Berlliolf,  m,  1. 

Bentlieiui ,  de  Slcyiifurtli ,  de  CiuttersTvyck  ,  de 
TeUelenBïiapg  («le).  Histoire  de  cette  maison.  {Exlr.  des  an- 
nales de  Cléves,etc.,  par  Teschenmacher),  u,  83. 

Généalogie  depuis  le  X«  siècle  jusqu'en  1725,  ii,  87. 

Beutâuck.  («le).  Généalogie  depuis  1557  jusqu'en  1716  ,  n, 
95. 

Bercheua  (de).  V.  Berlhout,  m  ,  29,  79  bis. 
Bepg  («le).  F.  Baulershem,  n,  287,  296;  Glimes,  ix,  194. 
Ber^h   «le   Tirlemont  (de).  Généalogie   depuis  1390  jus- 
qu'en 1 4  W,  11,100. 

Bcrgh  «le  Trips  («le).  Généalogie  depuis  1319,  ii,  105. 
Fragments  généalogiques;  quartiers,  ii,  111,  112,  113. 


—  561   — 

Généalogie  de  la  branche  de  Hoeii  de  Carlils  de  Rumnien,  ii,  1 14. 
Alteslation  sur  le  quartier  de  Binckem,  ii,  121. 

Ilcrj;;lieis  ,  de  Colicn ,  d'Olcliaiu  (de).   Généalogie  de- 
puis leXlV'^  siècle  jusqu'au  XVII%  ii,  124. 
V.  La  Marck,  xiv,  149,  214. 

Ifierlaiiitout  (de  St.  Atalsert  de  ).  Généalogie  depuis 
1152  jusqu'en  1740.  Famille  originaire  du  Hainaut,  ii,  131. 

Jean  de  Berlaimont  s'établit  au  pays  de  Liège,  et  épouse  J.  de  War- 
nant,  1590,  ii,  139. 

Attestation  de  Le  Fort  sur  l'origine,  les  alliances  et  les  dignités  de 
celte  maison,  ii,  140,  141,  143,  ICI. 

Charles  de  Berlaimont,  créé  comte  le  18  août  1S74.  ii,   142. 

Carte  de  cette  famille  depuis  le  XI«  siècle  jusqu'au  XV«,  ii,  147. 

Epitaphe  aux  frères  mineurs  à  Liège,  1563,  ii,  149. 

Quartiers  armoriés  de  J.  duChastel,  dite  de  la  llovardrie,  et  de 
Ph.  de  Berlaimont,  son  mari,  ii,  152. 

Relief  de  la  seigneurie  de  Rocour,  ii,  134  bis. 

Epitaphe  dans  l'église  de  Sart  Bernard  avec  blasons,  16CI,  fi,  155. 

Epitaphe  dans  l'église  de  Xavier  en  Condros,  avec  blasons,  1579, 
11,  138. 

Notes  sur  plusieurs  membres  de  cette  famille,  ii,  160,  163-165, 

Cette  famille  a  donné  des  chevaliers  de  la  Toison-d'Or  et  de  Malte, 
des  membres  de  l'Etat  noble  du  pays  de  Liège,  des  chanoines  à  S' 
Lambert,  des  chanoinesses  à  Maubeuge,  à  Andenne,  etc.,  et  a  eu  des 
alliances  avec  les  comtes  de  Flandre,  de  Hainaut  et  deNamur. 

V.  GUmes,  ix,  188;  Van  der  Vorst,  xxiii,  211. 

Berller(lc).   Généalogie  depuis  1457jusqu'en  1511,  ii,  172. 

Quartiers  d'Eust.  le  Berlier  et  de  M.  de  Stier,  ii ,  173  bis. 

Berlo  (de).  Généalogie,  depuis  l'an  1 198,  ii,  180. 
La  famille  de  Corswareni  issue  de  Robert  de  Berlo,  ii,  180. 
Contrat  de  mariage  entre  Ph.  de  llaudion  et  A.  de  Cotrelle,  1655, 
II,  187  bis. 


~  362  — 

Chevaliers  de  l'Ordre  de  Malte,  chanoines  de  Liège  et  chanoi- 
iicsses. 

V.  de  Drus,  iv,  28!  ;  Corswarem,  vi,  17. 

Bcrniingliani.  —  V.  Dauvin,  vu,  57. 

Bernagc.  —  V.  Baronaçje,  ii,  2G5. 

Ilemalaiïout,  de  liCmhy,  de  Ooiuiuartiu,  dAivans 

(de).  — ■  Généalogie,  depuis  12G5  jusqu'en  1513,  ii,  188. 
Fragment  généalogique  dt's  Braibechon,  ii,  181)  v". 

Beruard  (de).  —  Généalogie,  depuis  le  XV''  siècle,  n,  lî)4. 

Bertliolf  de  Belven,  — Généalogie  depuis  14G0,  m,  1. 
Quartiers  de  J.  Chr.  Berlholf  a  Ruyft,  avec  blasons,  m  ,  2,  5. 
Quartiers  d'Agnès  de  Bertholf,  avec  blasons,  m,  4. 

Bertlaoïat    de    Malâues ,    sircs     de    OrinaBserglie . 

Historique  du  pays  de  3Ialincs,  du  village  de  Dulïel,  de  Berlacr-Hel- 
raonl,  de  Grimberghe,  d'Assche  ,  de  Ranst,  de  Bercheni,  de  Canti- 
crode,  avec  généalogies,  chartes,  sceaux,  etc..  {Exlr.  de  Buik),  m,  8. 

Généalogie  des  Berlhout  depuis  l'an  1099,  m,  42. 

Branche  des  Berthout  de  Duftle  depuis  l'an  1227,  m,  47. 

Branche  des  Berthout  de  Beriaer  depuis  l'an  11 80,  in,  55. 

Branche  des  Berlhout  de  Grimberghe,  d'Ahsche,  depuis  l'an  1 149, 
m,  59. 

Branche  des  Berthout  de  Ranst,  in,  G8. 

Epitaphesdela  maison  de  Berchem  à  Anvers,  1530,  etc.,  m,  68  bis. 

Généalogie  des  Raust  dits  de  Berchem  depuis  l'an  1200,  m,  69. 

Généalogie  des  Berchem  depuis  1308,  ni,  79  bis. 

Descendance  d'Adam  de  Berchem,  1380;  carte  delà  maison  de 
Broncborst,  m,  81  bis. 

Vierrière  armoriée,  m,  86  bis. 

Bcrtiuliers  (de).  Généalogie  au  XIl"  et  au  XII^siècle,iii,9G. 

V.  Rouveroit,  xx,  127. 

Berwier  (le).  Généalogie  depuis  le  X1V«  siècle,  m,  ICI. 


—  365  — 

Falcon,  fils  d'une  le  Berwier  en  prend  le  nom;  sa  postérité,  m, 104. 
V.  Odeur,  XVII,  52. 

Bctho  (de).  Généalogie  au  XV<=  siècle  jusqu'à  Jeanne  ,  épouse 
de  Doyenbrugge  de  Duras  en  U98,  m,  -106. 
Betbnne  (de).    V.  Morialmez,  xv,  256. 

Bette  (de).  Généalogie  depuis  le  Xl^  siècle  jusqu'en  1725; 
quartiers;  preuves,  m,  410. 

Fragment  généalogique,  m,  1 17  bis. 

Bcyune  (de).  V.  Chabot,  v,  74;  Goesivin,  ix,221. 

Bierbeck  (ow  Bicrbais).  f'islorique  de  la  terre  de  Bicrheck 
et  généalogie  depuis  le  XII«  siècle  jusqu'en  ioi\.  [Exir.  de  Buik], 
III,  H8. 

V.Juppteu,xu,  129  v". 

Biern»^ve  dit  de  liardier.  Généalogie  depuis  le  XIP  jus- 
qu'au XV*^  siècle,  m,  122. 
F.  Surlcl,  XXII,  65. 

Blerisea:  (de).  Généalogie  depuis  le  XI11«  jusqu'au  XIV«  siècle. 
{Extr.  de  HcmHc.),  m,  126. 

Biez  («ï«).  Généalogie  depuis  1500  jusqu'en  1678,  m,  150. 

Blllelie  (de).  Généalogie  depuis  le  XV«  siècle  jusqu'à  présent, 
III,  158. 

Quartiers  de  Cli,  de  Billelie  et  de  L.  Ferez  ,  reçus  à  Andenne,  en 
la  présence  de  M"'=  de  Brias,  par  senlence  du  Conseil  -j)rivé  de  S.  M. 
C.  en  16o8,  insérée  avec  les  preuves  desdils  quartiers;  copie  de  v. 
d.  Berch,  m,  140. 

Titres  des  quartiers  et  généalogie  de  L.  Pérez  ,  épouse  de  Cli.  de 
Billehe,  m,  145. 

Epitaphe  de  Billelie  et  de  Cawenberg,  conjoints,  1556;  relief  en 
1558;  acte  de  vente,  l'aile  par  Josine  Gommer  ,  veuve  de  Billelie  ,  en 
1552,  111,142. 

Mandement  pour  J.  de  Biche,  veuve  de  Billelie  et  ses  enfants,  1496; 
contrat  de  mariage  entre  J.  de  Billehe,  assisté  de  Cl.  de  Torncl,  sa 
nière,  et  d'autres  parents,  et  Marie  d'Esves,  1465,  m,  145. 


—  204  — 

Acte  de  vente  entre  Cli.  de  iJilIelie  et  ses  frères  et  sœurs,  1570; 
descente  de  M.  Th.  de  Brias,  arrière  pelite-fillc  de  Cli.  de  lîillelie 
avec  la  gén,  de  ce  dernier,  m,  14^. 

Fragments  généalogiques  des  Lopez,  Ferez,  Billehe,  de  Glinies; 
notes,  armoiries,  quartiers,  par  v.  d.  Bercli,  m,  149,  151-155  quai., 
157  bis. 

Quartiers  armoriés  d'O.  E.  de  Rochow,  1G41,  m,  150. 

Quartiers  de  C.  A,  Th.  de  Glymes,  marquis  de  Courcelles,  pair 
de  la  principauté  de  Liège,  etc.,  et  de  L.  H.  baron  de  Billehe  et  de 
Vierset,  haul-voué  héréditaire  de  la  ville  de  Huy,  m,  158. 

Carte  armoriée  des  quajiiers  de  Françoise  de  Billehe,  m,  ICO. 

Billet  de  mort  de  H.  de  Billehe,  17:29  ,  m,  1GI. 

Attestation  du  chapitre  d'Andenne  sur  ce  quartier;  fragm.  généa- 
logique, m,  102. 

Binckciii   (de).  Généalogie  depuis  1500,  m,  100. 

Note  des  preuves  jusqu'en  1480,  ir,  107  et  107  bis. 

Dénomination  de  la  descente  des  Binckem;  noie,  m,  108,  108  bis. 

Plusieurs  épilaphes,  quartiers  et  armes  des  Binckem,  dont  Jean, 
le  dernier  mâle,  est  mort  en  1075,  père  de  Catherine,  épouse  de 
Rich.  de  Heraricourt  de  Ramioul,  iii,  170. 

Quartiers  armoiries  de  Marie  de  Binckem  ,  épouse  de  Raes  de 
Corswarem,  \ii,  170  bis. 

Extraits  d'un  stock  appartenant  au  seig^  de  Ramioule;  noies,  in, 
171. 

Notes  de  v.  d.  Berch,  m,  172. 

V.  Bergh  de  Trips,  ii,  121  ;  Glimes ,  ix,  181  v". 

Binsfcld  («le).  Généalogie  jusqu'en  1051  ;  reçus  es  chapitres 
d'Allemagne,  m,  174. 

Carte  des  Binsfeld,  par  v.  d.  Berch,  m,  179. 

Blauekart  (de).  Généalogie  depuis  le  XVI<=  siècle, m,  185. 
Quartiers  armoriés  de  G.CIi.  dcBlanokai't,  avec  attestation,  m,  185. 
Quartiers  armoriés  de  A.  Louis  de  Blanckart  et  d'O.  A.  de  Bocholtz, 
m,  185  bis. 


—  265  — 

Interrogatoires  et  témoignage  donnés  sur  chaque  quartier  des 
Blanckart  au  chapitre  Calhédral  de  Liège,  m,  186,  187. 

Attestation  de  Le  Fort  sur  chaque  quartier  de  celte  famille;  notes 
et  fragments  généalogiques,  m,  188,  188  bis,  ter,  quai.,  quint. 

Procuration  donnée  en  1651  par  0.  L.  de  Blanckart,  chambellan 
et  maître  de  la  cour  de  l'Electeur  de  Cologne,  m,  189  v. 

Chanoines  de  Liège. 

Blascre  (de).  Généalogie,  {Exir.  du  théâtre  de  la  noblesse  de 
Flandres,  d'Artois,  etc.)  m,  191. 

Blavier  (le).  Généalogie  depuis  le  XIII^  jusqu'au  XV1«  siècle, 
m,  195. 

Blelien  (de).  Généalogie  depuis  le  XIII*  siècle.  Le  dernier  de 
ces  Seig".  d'Abée  mourût  en  1665,  m,  203. 

Branche  des  Blehen  d'Abée,  m,  207. 

Extrait  de  Gramaye,  m,  210  quat. 

H.  de  Blehen  relève  la  seigneurie  de  Tinlot  en  1514;  il  en  fait  do- 
nation à  sa  fille  Calh.  épouse  de  H.  d'Eynatten  en  1550,  m,  210  v". 

Blet  dit  €le  Quartier  (le).  F.  Beaurieu,  ii,  58. 

Blitterswyck   (de).  Généalogie,  m,  226. 

Carte  de  celle  famille,  m,  227. 

Mémoire,  m,  228. 

Membres  de  l'état  noble;  chanoines  de  Liège;  chanoinesses. 

Bloequerle  (de).    V.  Printhagen,  xyiu,  225. 

Blois  (de).   Généalogie  depuis  Jean,  fils  naturel   du  duc  de 
Gueldres  en  1416,  m,  252. 
Verrière  à  la  chapelle  St. -Gilles  à  Liège,  m,  256  v". 
Branche  de  Blois  de  Trclon,  m,  239. 

Chevalier  de  l'ordre  teulonique;  chanoine  de  Liège;  chanoinesses. 
V.  Isendorn,  xii,  91. 

Bocholt  (de).  Généalogie  depuis  le  XIII«  siècle,  m,  244. 

28 


—  266  — 

Epitaphes  armoiriées  à  Bilsen  et  à  Oreye,  16S9, 1658,  m  ,  249, 
250. 

Lettre  d'Aune  de  Bocholtz,  1712,  m,  251. 

Quartiers  de  Georgette  de  Bocholtz  ,  chanoinesse  à  Nivelles,  m, 
256  V». 

Jean  de  Mœurs  atteste  une  donation  faite  par  son  père  à  l'abbaye 
de  Kempen,  m,  257. 

Chanoines  de  Liège  et  de  Mayence  ,  un  commandeur  de  l'Ordre 
teutonique,  etc. 

V.  Hoen,  xi,  43;  Mérode^  xiv,  436. 

Bock  de  liiclitenbcrg^.  Généalogie,  m,  264. 
Commandeur  des  Vieux-Joncs  en  1605;  quartiers,  m,  265. 

Boedberg;  (de).  Généalogie  depuis  le XV«  siècle,  m,  268. 
Anciennes  cartes  des  Boedberg,  ni,  270,  271. 
L'héritière  de  cette  maison  épousa  Monseigneur  de  Copis  de  Bilre- 
velt  mort  en  1737,  m,  273. 
Chanoine  à  S'.-Lambert. 
V.  Van  deii  Bosch,  m,  292. 

Boesicliem.  V,  Culembourg,  vi,  220. 

Boetzelaer  (de).  Généalogie  depuis  le  XII«  siècle,  m,  274. 
Autre  généalogie  depuis  l'an  660  jusqu'en  1656,  m,  277. 
La  même,  m,  279  bis,  1er,  quat. 

Procès  entre  R.  de  Boetzelaer  et  Arn.  Pyck  seigneur  d'Asperen  , 
1461,  ni,  281  v°. 
Chanoines  de  Munster  et  de  Worms,  chambellan  de  l'empereur. 

Boileau.  Généalogie  depuis  l'an  1343,  ni,  294. 

Quartiers  armoriés  d'Arthur  et  de  Henri  Pening,  ni,  298  bis  et  ter. 

Descendance  des  Boileau  de  Vilhain,  m,  299  bis. 

V.  GraaZf  jx,  247,  248  ;  Velroux,  xxiii,  42. 

Boileau  de  Tileur.  Généalogie  depuis  le  XIV«siècle,  m,  390. 

Boiis  (du).  Généalogie  depuis  l'an  1390,  m,  513. 
Quartiers  de  W.  du  Bois,  seigneur  de  Sohet,  1560,  ni,  315. 


—  267  — 

Transport  d'une  rente  faite  par  J,  de  Warnant  et  M.  de  Bois  dit  de 
Sohey  au  couvent  de  S'«>CIaire  à  Liège,  1352,  m,  516. 
Quartiers,  m,  517. 

Descente  de  cette  famille  jusqu'en  1701,  m,  518. 
Autre  depuis  1450  (en  double),  m,  519,  520. 
Epitaphes  armoriées  à  Sohey,  15G0,  1575, 1560,  m,  521  V. 
Acte  de  décès  de  Guil.  Otton  du  Bois,  1731,  m,  524. 
Fragment  généalogique,  m,  526. 
Le  dernier  mâle  de  cette  famille  mort  en  1745,  m,  527. 
V.  de  Fiennes,  viii,  211. 

Bois  de  Mellin  (du).  Généalogie  depuis  l'an  1588,  m,  306. 

Bols  de  nivelle  (de).  Généalogie  depuis  Tan  1465,  in,  502. 

Boisschot,  de  Kouigjsegg-Rotlieiifels,  Erps  (de). 
Historique  du  comté  d'Erps.  {Exlr.  de  Bulk.),  m,  529. 

Généalogie  des  Boisschol,  issus  des  Roovere,  seigneurs  de  Staken- 
borg,  depuis  l'an  1260.  {Extr.  de  Bucelin),  m,  555. 

Quartiers  d'Hélène  de  Boisschot,  m,  558. 

Bongart  (de).  Généalogie,  depuis  le  XIV«  siècle,  m,  341. 

Contrat  de  mariage  d'A.  de  Bongart  et  de  C.  d'Eynenberg,  1406, 
m,  544. 

Carte  de  cette  maison  depuis  l'an  1400  jusqu'en  1 650  Idéchirée), 
m,  543. 

Chanoines  de  Trêves  et  de  Liège,  commandeur  de  l'ordre  teuto- 
nique. 

Bonuant.  Généalogie  depuis  l'an  1422,  m,  551. 

Borcligrave  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1600,  m,  535. 

Relief  de  la  maison  de  Schalkhoven,  1616,  m,  556. 

Testament  de  la  dame  de  Raessen,  douairière  de  Jeger,  1609;  at- 
testation du  commandeur  des  Vieux-Joncs  sur  la  noblesse  de  cette 
famille,  m,  556  v°. 

Quartiers  armoriés  de  M.  Fr.  de  Borchgrave,  seigneur  de  Boveling, 
avec  attestation  de  Le  Fort  qu'ils  ont  été  jurés,  m,  537  et  v°. 


—  2G8  — 

Descente  de  N.  de  Borchgrave,  seigneur  d'Ourlc  et  de  Merveld  ; 
armoiries,  m,  557  bis. 

Attestation  de  quatre  cavaliers  que  le  chapitre  et  l'Etat  noble  de 
Liège,  la  salle  de  Curenge  et  le  chapitre  de  Nivelle  demandent  8 
quartiers  d'ancienne  noblesse  militaire,  1738;  autre  attestation  de 
i759,  m,  3S8  v°. 

Témoignage  de  filiations  et  de  quartiers,  avec  indication  des  docu- 
ments, lettres,  notes,  fragments  généalogiques,  m,  O60-363  sept. 

Descente  et  attestation  de  l'ancienne  noblesse  des  Schroots,  m, 
3G4,  3G5. 

Carte  armoriée  de  M.  W.  de  Borchgrave,  présentée  au  chapitre 
deS'-Lambert  à  Liège,  174i,  m,  366. 

Copie  authentique  du  baptistaire  dudit  trêfoncier;  attestation  de 
la  salle  de  Curenge  et  du  chapitre  de  Liège  sur  le  quartier  de  Borch- 
grave, m,  366  v». 

Supplique  des  seigneurs  de  Borchgrave,  avec  dénomination  de 
leurs  quartiers,  pour  obtenir  la  dignité  de  comte  du  S.  E.,  m,  367, 
368. 

Quartiers  de  M.  N.  de  Borchgrave  des  comtes  d'Altena,  seigneur 
de  Terlamen,  etc.,  m,  369  et  bis. 

F.  Du  Chdleauj  v,  96,  97;  Vervoz,  xxm,  87  v°. 

Borlé.  V.  Persant,  xvin,  94;  v.  Sandron,  xxi,  38. 

Borlant.  Généalogie  depuis  l'an  1419,  m,  370. 
V.  Corswarem^  vi,  16  bis. 

Borscle.  V.  Bautersheniy  n,  295. 

Boscb  (le  llellin,  <lc  Mopcrtingcn  (de).  Généalogie 
depuis  le  XIV"'  siècle,  ni,  382. 

Cession'par  l'empereur  Maximilien  de  la  terre  du  Châtelet,  pour 
L.  de  Mopertingen,  1488,  m,  384. 

Echange  fait  entre  le  comte  de  Hainaut  et  G.  de  Bosch,  vicomte  de 
Bavay,  1284,  m,  386. 

Epitaphe  de  L.  dcMopcrdingcn,  avec  armoiries,  1513,  ni,  388. 


—  269  — 

Carie  de  cette  famille  depuis  l'an  ^ 300  ;  quartiers   do   Marie   de 
Mopertingen,  m,  589. 
Fragment  généalogique  des  Marcelis,  m,  590. 
Gentilshommes  à  l'état  noble. 
V.  Hinnisdael,  xi,  6;  Reepen,  xix,  104. 

Bosliuysen  (de).  Généalogie,  m,  593. 
Boscal.  V.  Thiribu,  xxii,  171. 

Bossiniellc  (de).  Généalogie  depuis  le  XIV'=  siècle, m,  597. 
Relief  de  la  terre  de  Brumagne,  1590,  m,  397  v*^. 

Botton  de  Tlionrines.  Généalogie  au  XV^  siècle,  m,  400. 
Fragment  généalogique;  cens  et  renies;  armoiries,  m,  405. 
F.  Carpenlier,  v,  37. 

Boubay  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1300,  m,  420. 

La  branche  de  Boubai  de  Liers  représentée  par  les  de  Harche,  les 
Merlemontellcs  van  den  Warden,  m,  450. 

Note  sur  les  Merlemont  et  sur  les  van  den  Waerden  ,  iii,  451 
bis,  452,  454  bis. 

Attestation  de  l'Etat  noble  sur  la  qualification  de  J.  de  Merlemont, 
1607,  m,  453. 

Descente  armoriée  de  la  famille  de  Liers,  m,  454. 

Descente  des  Boubay  d'Andrimont,  de  Jupille,  de  Jemeppe  ,  m, 
435. 

Note  de  documents,  m,  439. 

Attestation  de  la  noblesse  de  celte  famille  par  v.  d.  Berch,  1645, 
VI,  123  v». 

Boucliout    (de  Craluhciu   <llt  de).    Généalogie  depuis 
l'an  1278,  m,  419. 
L'héritière  passe  dans  la  maison  de  la  Marck  d'Aremberg,  m,  423. 
Historique  du  comté  d'IIumbacke.  {Extr.  de  Butk)^  m,  423. 
Chevalier  teutonique. 
V.  Crainhem,  \\,  140. 


270 


Boulant  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1371,  iv,  1. 

Fondation  d'une  messe  par  Thomas  S'  de  Cruppé  de  Champlion 
et  J.  de  Roulez,  1497,  iv,  2  v°. 

Chanoine  de  Liège  ;  haut  officier  des  nobles  au  duché  de  Luxem- 
bourg, etc.,  reliefs. 

F.  Gesves,  ix,  59. 

Boulousne(dc).  Généalogie,  iv,  7. 
Epitaphes  armoriées,  1614,  1628,  iv,  10  V. 
Quartiers  armoriés  d'Adr.   d'Aubermont ,   S'  de    Manuy  Saint 
Pierre,  etc.;  id.  de  N.  Malet,  iv,  11. 
V.  Auvergne,  i,  306. 

Bourbon  (de).  Descente  de  P.  de  Busset ,  fils  naturel  de 
Louis  de  Bourbon,  jusqu'au  XYIII^  siècle.  {Extr.  du  P.  Anselme), 
IV,  14. 

Bourdoaxbe.  Généalogie  depuis  l'an  14G7,  iv,  18. 
Fragment  généalogique  des  le  Cuvelier  de  Jemeppe,  iv,  18  bis. 

Bourgogne  (de),  Philippe  le  Hardy,  1541  ;  généalogie,  iv,  22. 

Branche  des  comtes  de  la  Roche,  descendants  d'Antoine  ,  fils  na- 
turel et  légitimé  du  duc  de  Bourgogne,  iv,  24,  52, 

Descendance  de  Phil.  de  Bourgogne,  comte  de  Nevers,  iv,  28. 

Branche  des  comtes  de  Falais,  descendants  de  Bauduin,  fils  naturel 
du  duc  de  Bourgogne,  iv,  38. 

Diplôme  de  Herman  de  Bourgogne,  baron  de  Fallez,  créé  comte  en 
1614,  IV,  59,  40. 

Portrait  gravé  de  Maxim,  de  Bourgogne,  iv,  42  bis. 

Fragment  généalogique,  inscription  et  épitaphe  ,  1589,  iv,  42  ter, 
43,44. 

Antoine  de  Bourgogne  de  Bredam  ,  autre  branche  des  comtes  de 
Fallais,  iv,  45. 

Branche  de  Bourgogne  de  Herlaer  jusqu'au  XVI^  siècle ,  iv ,  49  , 
54. 

Chanoines  de  Liège  ;  membres  à  l'Etat  noble,  etc. 

V.  NotjeileSf  xvi,  257. 


—  274   — 

Bourncl  de  Pnisscux.  Généalogie  depuis  l'an  1330,  iv,  55. 

N.  de  Bournel,  héritière,  épouse  J.  de  Crequy,  1 509,  dont  l'héritière 
s'allia  à  Fr.  de  Monchy,  iv,  65. 

Chevaliers  de  la  Toison-d'Or  ,  gentilh.  de  la  maison  du  roi ,  cha- 
noines nobles  et  chanoinesses. 

Bournonville  (de).  Généalogie  depuis   l'an   1084;  ils  sont 
issus  des  comtes  de  Ponthieu  et  sont  ducs  et  princes,  iv,  67. 
Chanoinesses  à  Maubeuge  et  à  Mons. 

Bouvcric  (de  la).  Généalogie  depuis  l'an  1320  jusqu'en  1515, 
IV,  89. 
Notes;  hauts  voués  héritiers  de  Liège,  iv,  91  v°. 

BoTeg;nistier  (de).  Généalogie  depuis  le  XV«  siècle,  m,  406. 

Fragments  généalogiques  ;  épitaphe  de  1622  ,  m,  408,  408  bis  , 
409,  410. 

Carte  et  transaction  pour  vérifier  la  généalogie  des  Bovegnistier  qui 
ont  pris  le  nom  de  Royer  et  du  château  de  Slins,  m,  1680. 

On  prétend  prouver  que  celte  famille  sort  de  l'ancienne  maison  de 
Hemricourt  de  Bovegnistier,  ni,  41 1 ,  412. 

Descente  des  Hemricourt  de  Bovegnistier  depuis  l'an  1215  jusqu'en 
1380,111,415,416. 

Marie  de  Bovegnistier,  épouse  L.  Rosseal;  sa  généalogie  ,  m,  417. 

V.  Clockier,  v,  190;  Hemricourt,  x,  290. 

BosLtel.  V.  Cuyck,  vi,  258,  279. 

Bozeaii  de  llozct.  Généalogie  depuis  l'an  1561  ;  issus  des 
Hemricourt  de  Crenevvic,  iv,  95. 
Epitaphe  et  quartiers,  1513,  iv,  94  bis. 

Bozeau  de  Mozet,  comte  de  Grune  ;  notes,  iv,  98  bis,  ter,  99  bis. 
Gentilsh.  des  Etats  de  Luxembourg,  chanoinesse  à  Remiremont. 

Brabaut  (de).  V.  Donglebert,  vu,  175;  Wiuliem,  xxv,  65. 

Brabaut  de  Pervt^eys  de  liiiuon  (de).  Généalogie  depuis 
l'an  1598,  iv,  101. 
Quartiers  armoriés  de  J.  de  Brabant  ;  sa  descente,  iv,  104, 105  bis. 


—  272  — 

Carte  de  cette  famille  descendant  d'un  fils  naturel  de  Jean ,  duc 
de  Brabant,  jusqu'en  4  530,  iv,  111. 

V.  Bourgogne,  iv,  27  ;  Brant,  iv,  127;  Brecht,  iv,  140;  Dacoche, 
VII,  5  ;  Giiines,  ix,  192;  Witthem,  xxv,  192. 

Braibecliou.  V.  Bernalmont,  ii,  189  v". 

BrandcuBtoiirg  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1509,  iv,  115. 

La  branche  aînée  s'éteint  dans  la  maison  de  Lorraine  qui  vend 
la  seigneurie  de  Brandenbourg  au  duc  de  Luxembourg,  1C28,  iv, 
H5  v°. 

La  branche  cadette  s'éteint  dans  la  famille  d'Yve  de  Soye  qui 
prend  les  noms  et  armes  de  Brandenbourg,  iv,  116. 

Epilaphesde1S04  et  1536,  iv,  117,  118. 

Carte  de  celte  famille  jusqu'en  1550,  iv,  119. 

Autre  carte  de  cette  famille  dont  descendent  par  les  femmes  les 
Salme,  les  Celles,  les  Jauce,  les  Elltz,  (des  Brandenbourg  de  Clair- 
vaux),  IV,  120. 

Gentilshommes  de  l'Etat  noble,  chevaliers  de  l'Ordre  teutonique, 
chanoines  de  Trêves,  chanoinesses. 

Brant  de  Braftaot  d'Ayscau  (de).  Généalogie  depuis 
l'an  1553  jusqu'au  ^XVII''  siècle;  Jean  de  Brabant ,  seigneur  d'Ay- 
seau  ,  fils  naturel  du  duc  de  Brabant,  iv,  127. 

Fragments  généalogiques,  iv,  152,  154,  135. 

Chanoinesse  d'Andenne,  héritière,  1605,  iv,  141. 

Diplôme  de  la  donation  de  la  terre  d'Ayseau,  par  Jean  111,  duc  de 
Brabant,  à  son  fils  dit  Brant,  1353  ;  érigée  en  marquisat  l'an  1625  , 
venue  par  héritage  à  la  maison  de  Gavre.  {Extr.  de  Bulle.)  ix,  25  V, 
30. 

Braqiicinout  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1540  jusqu'au 
XVP  siècle,  IV,  142. 

Brcbiis  (aux).  V.  Aux  Brebis,  i,  206. 

Breclit  <le  Brabaut  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1344,  iv, 
446. 


—  275  -- 

Notes  sur  la  famille  Van  den  Dussen,  iv,  148  v. 
Carte  de  quartiers  armoriés,  iv,  152. 
Chanoinesses  à  Maubeuge  et  à  Nivelle. 

Breda  et  de  Ganre  (de).  Historique  de  la  terre  de  Breda  ; 
généalogie  des  familles  de  Breda,  de  Wassenaer,  de  Duvenvord,  de 
Polanen,de  La  Lecke,  de  Liedekercke,  etc.  [Exlr.  de  Bictk.),  iv,  155. 

Généalogie  depuis  l'an  1098,  iv,  172, 

Brédcrode  (de).  Généalogie  depuis  l'an  988,  iv,  176. 
Le  dernier  de  cette  famille  meurt  en  1G79,  iv,  188. 
Chevalier  de  la  Toison  d'Or. 
V.  Duyn,  vu,  220  V. 

Breidbach  de  Burcisheim  (de).  Généalogie  depuis  Tan 
1209,  IV,  190. 

Quartiers  armoriés  de  S.  E.  Charles  de  Breidbach,  chanoine  de 
Trêves  et  de  Liège,  iv,  195. 

Notes;  il  faut  quatre  quartiers  pour  entrer  à  l'Ordre  équestre,  iv, 
195  v°,  19G. 

Brenipt  (de).  V.  Cotereau,  iv,  71  ;  van  derVorst,\x\u,  210v°. 

Brcyl  de  iloelenliach  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1500, 
IV,  198. 

Fragment  généalogique,  iv,  199  bis. 

Grand  bailli  de  Stockem,  chevalier  teutonique,  chanoine  de  Liège, 
chanoinesse  à  Susteren. 

Brialniont  (de  Dauiale  dit  de).  Généalogie  depuis  le 
Xllle  siècle,  IV,  202. 

Descente  des  Brialmont  de  Mont,  iv,  205,  211 . 

Descente  des  Brialmont  de  Xhoce,  iv,  206. 

Ferd.  de  Brialmont,  épouse  J.  de  Coudenhove,  qui  lui  apporte  en 
dot  la  seigneurie  de  Fraiture;  1641,  iv,  207. 

Attestation  de  Le  Fort  sur  la  généalogie  de  cette  famille,  iv,  209. 

Généalogie  authentique  des  Brialmont,  seigneurs  d'Enneilles  en  la 
terre  de  Durbui ,  jusqu'en  17H,  iv,  214,  215. 

29 


—  274  — 

Fragments  généalogiques  et  litres  de  cette  maison,  iv  ,  21G ,  217  , 
219. 

Carte  généalogique  desBrialmontd'Enneilles  depuis  1S29  jusqu'en 
1727,  IV,  218. 

Cette  maison  finit  par  une  fille  mariée  à  un  van  der  Straten,  1751, 
IV,  221. 

Gentilsh.  à  l'Etat  noble,  clianoinesse  à  Munsterbilsen. 

V.  Coppin,  VI,  540;  Ocliain,  xvii,  21  ;  Seraing,  xxi,  220  bis. 

Bricnnc  (de).   V.  Enghien,  vin,  72  v°. 

Briffoz  (l'OnfTey  et  de  Tôliers»  aux  Tbours.  Généa- 
logie depuis  1454;  famille  éteinte  au  XVII«  siècle,  iv,  222. 

Brimeux  (de  Poix  dit  de).  Généalogie  depuis  l'an  1567  , 
IV,  226. 

II  reste  deux  sœurs  qui  épousent  respectivement  en  1571  et  1580 
deux  fils  de  Ch.  de  Beiiaimont. 

Chevalier  de  la  Toison-d'Or ,  lieutenant  général  de  Ch.  le  Hardy. 

Briou  (de).   F.  Abrion^  i,  21. 
Briqu^uiont  (de).  F.  Argenteau,  i,  120. 
Broing:nart.   F. //aî/nin,  x,  207. 

Broucliorst  (de).  Historique  de  cette  maison.  [Exlr.  des 
Annales  de  Clêves,  Juliers,  etc.),  iv,  254. 

Généalogie  depuis  l'an  1150,  iv,  256. 

Branche  des  Bronchorst  de  Balenbourg,  iv,  242,  252,  256. 

Branche  des  Bronchorst  de  Gronsfold,  iv,  24-4. 

Epitaphe  de  G.  de  Bronchorst,  seigneur  de  Gronsfeit  ;  armoiries, 
1563,  IV,  245. 

Notes  et  fragment  généalogique,  iv,  246,  247,  266,  267. 

Carte  armoriée  des  52  quartiers  de  J.  de  Bronchorst,  iv,  251. 

Carte  des  Bronchorst,  en  allemand  ;  actes  exécutoires  envers  le  sire 
deCulemberg,  1581,  iv,  253,  254. 

Carte  de  Herm.  de  Bronchorst  mari  de  P.  de  Praet,  iv,  255. 


—  275  — 

Reliefs  de  la  terre  de  Steyn  par  les  comles  de  Bronchorst ,  1641  ^ 
IV,  2(J0,  261. 

l'hérilière  de  celte  branche  épousa  le  comte  deMérode  Westerloo^ 
^625,  iv,  262. 
Gentilshommes  à  l'Etat  noble. 
V.  Berihout,  m,  81  bis;  Suys,  xxii,  104. 

Brouchcm(dc).   V.  Hoen,  xi,  ■102. 

Brouek   (de).  V.  Hoen,  xi,  40  ;  Fcxhe,  xxi,  U4. 

Broyés  (de).  Généalogie  depuis  lo  X«  jusqu'au  XIV^  siècle^ 
IV,  272. 

V.  Chateauvillain,  v,  105. 

Broyés  (de  la).  V.  Labroye,  xii,  21  f . 

Brug;es  (de).   V.  Aa,  i,  M. 

Brus  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1288,  iv,  280. 
Marie  de  Brus  et  de  Plenevaux  épouse  Raes  de  Berlo  ,  avoué  de 
Sclessin,  dont  Jean  de  Berlo  de  Brus  et  de  Plenevaux,  iv,  281. 
V.  Lhoinne,  xiii,  61. 

Bruxelles  (de).  V.  Aa,  i,  o  v».,  4. 

Bryas  (de).  Généalogie  depuis  le  XV»  siècle,  iv,  284. 

Fragments  généalogiques;  notes;  quartiers  armoriés,  vi,  284  bis, 
285  bis,  291,  293. 

Branche  des  de  Bryas  seigneurs  de  Granches  partagée  en  deux  au- 
tres dont  l'aînée,  de  Granches  ,est  passée  dans  la  maison  de  Glimes 
de  Florinnes,  iv,  289. 

Attestation  de  Le  Fort  sur  l'ancienne  noblesse  militaire  de  celle 
maison,  iv,  290. 

Descente  des  Glimes  de  Florinnes,  iv,  292. 

Carte  armoriée  des  Haynin,  iv,  294. 

Gentilshommes  ù  l'Elat  noble ,  chanoinesses  à  Maubeuge  ,  à  Mons 
et  à  Nivelle,  archevêque  do  Cambrai. 

Bucquoy  (de).  V.  Longiieval,  xiii,  256. 


—  276  — 

Bucren  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1203,  iv,  301. 
Descente  d'Otton  sire  de  Bueren,  iv,  302. 
Famille  influée  dans  la  maison  de  Culembourg,  iv,  308. 
Chanoines  de  Liège  et  de  Cologne,  abbesse  de  Thorn. 

Bayren  (Schcndulff  dit).  Généalogie  au  XVP  siècle,  iv, 
310. 

Bylant  (de).  Généalogie  depuis  le  XV  siècle,  iv,  314. 
Descente  d'Otton  de  Bylant  et  d'Irm.  de  Linden,  iv,  314  bis. 
Chevalier  teutonique,  chanoines  de  Trêves  et  de  Mayence. 

C 

Cabeliau.  Généalogie  auXVP  siècle,  v,  1. 
Campcnue.  Généalogie  depuis  l'an  1550,  v,  5. 
Mémoire  de  notes  et  armoiries,  v,  7. 
Gentilshommes  de  l'Etat  noble. 

Cannes  (de  la).  F.  Del  Canges  et  Des  Canfjes,  vu  ,  79  ,  118; 
Haccourt,  x,2  . 

Caracioli.  Princes  napolitains;  généalogie  depuis  le  XV«  siècle- 
(Extr.  du  P.  Anselme)y  v,  38. 

Carnicr  (de).  V.  Woelmont,  xxv,  93. 

Caroudclet  (de).  Généalogie  depuis  le  XIV*  siècle,  v,  10. 

Descente  de  Jean  de  Carondelet  établi  dans  la  franche  comté  de 
Bourgogne,  v,  12. 

Notes,  fragments  généalogiques,  v,  13,  14. 

Descente  de  Jean  de  Carondelet  seigneur  de  Solre-sur-Sambre,  v,  1 5. 

Descente  deGuil.  de  Carondelet,  seigneur  de  Crupet,  v,  16. 

Commission  donnée  à  J.  Carondelet ,  chancelier  de  Bourgogne, 
pour  rechercher  si  un  roi  de  France  peut  donner  en  dot  à  sa  fille 
les  comtés  de  Brie  et  de  Champagne,  v,  17. 

Verrière  au  fond  St. -Servais ,  1600,  v  ,  21. 

Quartiers  armoiries  d'Anne  de  Carondelet ,  avec  attestation  du 
chapitre  de  Dcnain,  v,  26. 


—  277  — 

Gentilshommes  de  l'Etal  noble,  chanoine  noble  et  chancellier  de 
Liège,  chanoinesses  à  Maubeuge,  à  Mons  et  à  Denain. 

Carpenticr  (de).    Généalogie  depuis  l'an  1350,  v,  29. 

Descente  de  J.  Carpentier,  mayeur  de  Dînant,  1414  (en  double), 
V,  32,  53. 

Epilaphe  armoiriée  de  1585,  avec  attestation,  v  ,  53  bis. 

Cartes  des  familles  d'Yve  et  de  Surre ,  v.  35. 

Attestation  sur  la  noblesse  de  la  famille  de  Carpentier  ;  elle  est 
représentée  par  celle  de  Brion  ,  v,  57  et  bis. 

Cartier    (de).  F.  Forvie,  viii,  290,  291,  295  bis,  501. 

Carfils.  (de).  F.  Hoen,  xi,  69. 

Cassai  (de).  F.  Oijemhrugge  ,  xvii ,  202  etv%  205  ;  des  Prez, 
xviii,  210. 

Celles  (de).  F.  Beaufort,  ii,  26,  55;  Merorfe,  xiv,  455  ;  IVeuf- 
ville,  XVI,  186. 

Celles  de  Hodomout  (de).  Généalogie  depuis  le  XIV^ 
siècle,  V,  42. 

Carte  généalogique  imprimée  avec  désignation  des  titres  proba- 
toirs  et  blasons  ,  attestée  par  le  héraut  d'armes,  1645,  v,  45. 

Fragments  généalogiques,  v  ,  44,  45. 

Cerf  (du).  Généalogie  depuis  le  XV''  siècle,  v,  48. 
Carte  généalogique  armoiriée  de  cette  maison,  v,  49  bis. 
Descente  de  Gilles  de  Cerf  et  de  Marguerite  de  Focheroul,  v,  SO. 
Epitaphe  armoriée  de  1617,  v,  51. 

Notes  sur  les  Staffe  ,  les  Baudequin  et  autres,  v  ,  M  bis,  53. 
Carte  de  celte  famille  jusqu'en  1654,  v  ,  53. 

Cerf  de  Fieze  (de).  Généalogie  de  cette  famille  issue  des 
Mouslier-sur-Sambre,  depuis  1480,  v,  57. 
Branche  des  de  Cerf  de  Fieze  del  Tour,  v,  62. 

Cerretaul.  F.  Mérode,  xiv,  436,  437. 


—  278  — 

€lial>o  (de).  Généalogie  depuis  le  XV«  siècle,  v,  Gb. 

Créés  comtes  de  St. -Maurice  en  1590,  v,  60. 

Fiagment  généalogique  ;  quartiers  armoiries  de  Ch.  Max.  de 
Chabo  ;  attestation  de  la  réception  d'une  demoiselle  de  Cliabo  au 
chapitre  de  Nivelles,  v,  6G  bis. 

Les  mêmes  quartiers,  v,  67. 

Descendance  de  Jean  de  Chabo  seigneur  de  Jacob  en  Savoie,  1436;. 
généalogie  des  Charrière,  v,  67  bis. 

Chabot  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1279,  v,  70, 

Eustache  de  Beynne  dit  Chabot,  v  ,  74. 

Notes ,  V,  7S  V". 

Jean  de  Villeir  dit  Chabot,  v,  76. 

Cliaince  (de  Songnée  de).  Généalogie  depuis  le  XIII'' 
siècle,  V,  123. 

Descente  de  Frognut  de  Chaînée  dit  Frongteau,  v,  128,  129. 

ChaiueniK  (de).  V.  Xheneumont,  xxv,  257. 
Chalaiit  de  Vallaugiu.  V.  Arberg,  i,  83. 
Clialou  (de).  V.  Auvergne^  i,  317;  Nassau,  xvi,  95. 

Chamiiasne  (de).  V.  Bar-le-Duc ,  ii  ,  217  V;  Melun  ^ 
XIV,  558. 

Cliamps  (des).  V.  Velroux,  xxiii,  58. 

Cliauteiucrle.  V.  Hermalle ,  x,  360. 

eiiarlet.  Généalogie  depuis  le  XV«  siècle,  v,  78. 

Cliarneux  (de  MoMvice  dit  de).  Généalogie  depuis  l'an 
1300,  V,  82. 

V.  Viron,  xxiii,  162  v». 

Charrière  (de).  V.  Chabot,  v,  67  bis. 
Chastcl  (du).  V.  Berlainiont,  n,  152. 

Chasteler  (du).  Généalogie  depuis  l'an  1280,  v,  85. 


—  279  — 

Clianoincsses  de  Mons,  Nivelle,  Maubcuge  ;  chanoine  de  Liège. 

Chastclct  («In).   Généalogie  depuis  le  XVI«  siècle,  v,  117. 
Chevaliers  des  Ordres  du  roi  de  France  et  de  Malle  ;  chanoinesscs 
de  Remiremont,  d'Espinal. 

Cliâtcan  de  iSlins  (d«).  Généalogie  depuis  l'an  1481 ,  v,  93. 
Verrière  de  4G1 7  ;  épitaphes  de  1557,  avec  blasons,  v,  95. 
Quartiers  des  de  Borchgrave  de  Boveling  et  d'autres;  armoiries  , 
V,  96. 

Notes  et  armoiries;  œuvres  de  lois,  v,  98-100. 

Descente  de  Ghuys  du  Château  de  Slins  jusqu'en  1700,  v,  101. 

Reliefs  de  la  seigneurie  de  Voroux,  v,  102. 

V.  Bovegnistier^  m,  515. 

Cliâtcassncuf  (de) .  V.  Joyeuse,  xii,  75. 

CIiâtcasBTillain  (de  Broyés  de).  Généalogie  depuis  i"an 
1197.  (Exlr.  de  Duchesne,  Histoire  des  maisons  de  Dreux,  etc.), 
V,  105. 

Famille  passée  dans  la  maison  de  la  Baume  de  Montrevil,  qui  prit 
le  nom  de  Chàteauvillain;  une  autre  branche  passe  en  la  famille  de 
Châtillon,  v,  112. 

Autres  branches  terminées  dans  les  familles  de  Mello  et  de  Beaujeu. 

y.  Custhine,  vi,  251  v°. 

Chaiicie  («lelle).    V.  Délie  Cliaucie,  vif,  84. 

Cliaumont  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1477,  v,  121. 
V.  Dclle  Barre,  vu,  75. 

ClicouiL  (de) .  Généalogie  depuis  le  XV"  siècle,  v,  151. 
Attestation  de  l'ancienne  noblesse  de  cette  famille,  1759,  v,  155. 
Cartedecettefamille  depuis  l'an  1204,avccatte3lation,  v,  154,155. 
Baptistaire  de  l'an  1G9G;  partage  de  l'an  1G94  ;  notes;  fragments 
généalogiques,  v,  155  v.,  155  bis,  ter,  quat. 

Cliestrevin  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1553,  v,  142. 

€/heval  (de).  F.  Sari,  xxi,  41. 


—  280  — 

Chevalier.  Généalogie  depuis  l'an  1390,  v,  14G. 

Testament  de  Veronne  de  Rainelol  dame  de  Ba relie  ,  1591,  v, 

M8  r. 

Chanoine  et  chancelier  de  Liège. 

Cliiny  (de).  Généalogie  des  comtes  de  Chiny  depuis  l'an  f070, 
V,  150. 
Jenne,  l'héritière,  épousa  le  comte  de  Looz,  v,  15t. 
Carte  des  comtes  de  Chiny  depuis  l'an  1071,  v,  152. 
F.  Looz,  xiii,  278. 

Chivre  (délie).     V.  Délie  Chivre,  vu,  90. 

€ippley  (de  Eiatinue  de).  Généalogie  depuis  le  XV*  siècle, 
V,  i55. 

Clalremont.   V.  Auvergne,  i,  295. 

Clermout  (de).  Généalogie  depuis  Tan  1454,  v,  163. 
V.  Walcourl,  xxiv,  143. 

Clèves  (de).  Généalogie  depuis  l'an  825,  v,  467. 

V.  La  Mardi,  xiv,  162,217. 

Clockier    (le).  Généalogie  depuis  l'an  1356,  v,  177. 

Descente  de  Jean  le  Clockier  ,  bailli  de  ïhuin,  v,  1 79. 

Notes  ,179  bis,  180  v",  185. 

Epilaphes  de  1595,  1551,  etc.,  avec  blasons,  v,  186,  187,  188. 

Clodh   (de).    Généalogie  depuis  le  XII1«  siècle,  v,  192. 
Quartiers  de  familles  allemandes  aux  v"  des  feuillets. 
Chevaliers  teutoniques,  chanoinesses. 

Clous.  V.  Pevereau,  xviu,  107  v". 

Coclieu  (de).    F.  Ser^/ies,  u,  124. 

€ock  d'Oppiueu  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1591,  vi,  284. 

Cockin  de  Voordt  (le).  Généalogie  depuis  l'an  1390;  au 
XIV«  siècle,  L.  le  Cockin  épousa  N.  de  Malborch,  seigneur  de  Voordl, 
dont  son  fils  prend  le  nom,  vi,  288. 


—  381   — 

Epitaphe  armoriée  d'F.din.  de  Voordt,  160G,  vi,  290. 

Testament  d'Erii.  de  Malborg  en  faveur  de  son  neveu  ,  E.  de 
Voordt,  1002,  vi,2'.M. 

Accord  fait  entre  M.  de  Voordt  et  N.  de  Bille,  louchant  la  sei- 
gneurie de  Vierset,  IGOC),  vi,  291  v°. 

Le  nom  de  Coclcin  vient  du  coq  que  cette  famille  portait  pour  ci- 
mier ;  elle  était  d'ancienne  noblesse  ;  preuves,  vi,  292-294. 

Quartiers  armoriés  de  J.  Bern.  de  Voordt  et  de  M.  Fr.  de  Pa- 
lant ,  VI,  29». 

Désignation  de  preuves,  vi,  295  v. 

Quartiers  d'Ern.  Conr.  de  Voordt,  1678,  vi,  296,  297. 

Epilaphes  armoriées  de  1625,  1G41,  vi,  298  et  v". 

L'héritière  de  cette  maison  épousa  1"  le  baron  de  Tollet,  2"  le 
marquis  de  Pancalier,  1747,  vi,  501. 

La  branche  de  Voordt  de  Meldert  est  passée  dans  les  familles  de 
Lardenois  de  ville,  de  Segraedt  et  d'Oyen,  vi,302. 

Relief  de  11)88  en  faveur  de  J.  Le  Cockin,  \i,  505. 

Quartiers  armoriés  de  R.  Th.  E.  de  Voordt;  épitaphe  de  1451,  vi, 
504  et  V". 

Attestation  de  Le  Fort  qu'ils  sont  reçus  es  chapitres  nobles,  avec 
désignation  des  preuves,  vi,  505. 

Fragments  généalogiques  pour  les  Voordt  et  les  Cockin  ,  vi  ,  507- 
509. 

Fragments  généalogiques  des  Larbalalre,  vi,  510  bis. 

Coir  (de).  Généalogie  depuis  le  XIII«  siècle;  issus  de  la  fa- 
mille de  Saint  Martin,  vi,  512. 

Note  et  extrait  d'œuvre  pour  les  S'  Servais,  vi,  518  bis. 
V.  Des  Prez,  xviii,  197. 

Coleu.  V.  Horion,  xi,  151. 

Coliguy.  V.  Monimorenaj,  xv,  224. 

Colley.    V.  Corswarem,  vi,  25. 

ToUoise  de  Saîvc  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1508;  ils 
sont  représentés  par  la  famille  de  Monsen,  vi,  520. 

50 


—  582  — 

Fragments  généalogiques,  vi,  522  bis. 
€ol»ma.  Généalogie  depuis  le  XVP  siècle,  vi,  323. 
Quartiers  de  M.  Florence  Coloma,  épouse  de  Tii.  Corswarem,  vi 
327. 

Baronie  de  Moriensart.  (Extr.  de  Buikens),  vi,  528  v". 
€oiiBl)B*eEuout.  F.  Crelien,  vi,  157. 
€oi»o9i|£ucs.  V.  Tliiribu,  xxu,  175. 
Coa»!s  (cSe).  Généalogie  depuis  l'an  1417,  vi,  531. 
€oppîu  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1471,  vi,  555. 
Extrait  d'une  fondation  faite  par  cette  famille,  vi,  553  v". 
Sépultures  armoriées  de  lG2o,  1595,  vi,  556  v". 
Quartiers  armoriés  de  Louis  Joseph  de  Coppin,  seigneur  de  Beau- 
seint,  VI,  557. 

Epitaphes  de  1635,  1636,  1419,  vi,  358. 

Corlseal  «i^'^aithinucs.  V.  Sei^aing,  xxi,  220  bis. 

Corbion  (<tc).  Généalogie  depuis  le  XV"^  siècle,  vi,  541. 

Descente  de  Gérard  Corbion  et  de  Marguerite  FroimonI,  vj,  545. 

CoriouBlc  (de).  V.   Woehnoiit,  xxv,  108  bis. 

Coruiat  (le).  Généalogie  depuis  le  XIV«  siècle,  vi,  346. 

Cors^vareaiB  de  lion^chaïuits  (de).  Diplôme  du  roi  d'Es- 
pagne, érigeant  la  seigneurie  de  Longchamps  en  baronie  avec  créa- 
tion de  baron  en  la  personne  de  Hubert  de  Corswarem;  il  y  est  dit 
que  les  membres  de  cette  famille  étaient  titrés  de  comtes  depuis  plus 
de  500  ans  ainsi  que  Jean  de  Corswarem  de  Niel,  vi,  1. 

Généalogie  de  cette  famille  prenant  pour  tige  le  fils  d'un  comte  de 
Hainaut  en  lOIO,  père  du  comte  de  Looz  et  de  Hesbaie;  documents. 
[Extr.  de  Butk.),  vi,  5. 

Titres  et  armes  de  Jos.  Phil.  Iliac.  duc  de  Corswarem,  vi,  15  bis. 

Dénombrement  de  la  seigneurie  de  Longchamps.  {Extr.  de  la  lO' 
pograpliia  et  lùsi.  lirabanliae  de  Le  Roy).  \i,  16  bis. 

Epitaphes  armoriées  d'Isab.  Borluut ,  1595,  d'Ode  de  Nankin, 
4266,  de  Maiguerite  de  Corswarem,  1202,  \i,  16  bis  v". 


—  583  — 

Généalogie  depuis  le  XIII* siècle;  Roberl,  fils  de  Faslré  de  Bcilo , 
laisse  le  nom  de  Rerlo  pour  pi'ondre  celui  de  Coiswarem,  dont  il  élait 
seigneur;  il  élait  aussi  seigneur  de  Niel  et  frère  de  W.  de  Berlo,  tige 
de  cette  illustre  maison,  vi,  17. 

Descente  d'Arn.  de  Cor-swareni  ,  seigneur  de  Niel,  jusqu'au  XVI" 
siècle,  vi;  notes,  vi,  19  V,  20,  21  v«,  22  v",  50  v". 

Extrait  du  testament  conjonclif  de  B.  Colley  et  de  A.  de  Meers  , 
1582;  extrait  du  testament  conjonclif  deWalth.  de  Cors>varem,1o59, 
VI,  23. 

Quartiers  de  J.  H.  de  Corsv/arem,  vi,  25. 

Descente  d'Arn.  IV  de  Corswarem  et  de  N.  d'Argenleau,  vi,  20. 

Rcndage  du  moulin  banal  de  IVandrin,  par  P.  W.  de  Corswarem, 
1550,  VI,  2G  bis. 

Sépultures  de  W.  de  Warfusée,  sire  de  Moniale,  1366,  et  de  N.  de 
Moniale,  1417,  vi,  28. 

Lettre  à  Le  Fort  pour  obtenir  des  renseignements  généalogiques, 
VI  ,29. 

Branche  des  Corswarem  de  Momale,  vi,  55. 

Gentilshommes  de  l'Etat  noble  et  chanoines  de  la  cathédrale  de 
Liège. 

C'ortcmltac-It  (de).  Généalogie  depuis  l'an  ^576,  vi,  56. 

Historique  des  terres  de  Ilelmont,  de  Vueren  et  de  Duysbourg. 
[Extr.  de  Bulk.),  vi,  57  v°. 

Branche  des  Cortembach  de  Ilelmont,  vi,  58. 

Carie  armoriée  de  52  quartieis  de  celte  famille,  vi,  58  bis. 

Quartiers  d'Adr.  de  Corlembacli  de  HeimonI,  vi,  58  ter. 

Armoii'ics  de  10  seigneurs  qui  ont  pris  part  au  tournois  du  duc 
Jean  de  Juliers,  vi,  42  (  '  ). 

Fi'agments  généalogiques,  vi,  45  v,  44  bis. 

Quartiers  de  Marie  de  Corlembach  épouse  de  Pli.  de  Nassau,  vi  , 
45. 

(  '  ]  On  appelait  nobles  de  tournoi ,,  en  Allemagne  ,  ceux  qui  faisaient 
preuves  de  5"2  métiers. 


—  nS/i    — 

Epitaphe  de  Justin  de  Nassau,  iGol,  blasons,  vi,  44. 

Notes,  VI,  49. 

Sépulture  de  Herman  de  Coiiemhach  ,  seigneur  de  Schonbeeck  , 
i619,  VI,  KO 

Lettre  de  M.  de  Cortembacli,  clianoine  de  Liège,  à  M.  Lamberls 
seigneur  de  Cortembach  ,  pour  le  requérir  d'ôler  les  aimes  de  Cor- 
terabach  de  dessus  les  siennes  disant  qu'il  ne  descendait  pas  de  celle 
famille,  vi,  52. 

Quartiers  d'Ad.  de  Cortembach  deWissen,  vi,  53. 

Quartiers  de  Guil.  de  Cortembach,  1594,  vi,  Si. 

Contrat  de  mariage  du  seigneur  Gerhard  de  Cortembach  et  de 
dame  de  Bergh  Durllenthal,  1G14,  vi,  50  v. 

Contrat  de  mariage  de  leur  fils  Gérard  ,  avec  Claire  deZweiffcl  ; 
contrat  de  mariage  entre  Bertram  de  Cortembach  et  Marguerite  de 
Hatzfeld,  1669,  VI,  57  v°. 

Notes  généalogiques,  vi,  58-(iO  ter. 

Famille  représentée  par  les  Nagel,  vi,  61. 

Chevaliers  teuloniques  et  de  Malte  ;  gentilshommes  à  l'Etat  noble; 
chanoines  nobles  et  chanoinesses. 

Cortcssena  (île).  V.  Lanydris,  xii,  264. 

C'otercau  d'Aselac ,  «!e  JfaufSt©  (de).  Généalogie  de- 
puis l'an  1 18Ô,  VI ,  65. 

Descente  de  Guill.  de  Colcreau  et  de  Marie  de  Cotereau,  1610, 
VI,  70. 

Descente  des  Nesselrode  et  des  Brempt  alliés  aux  Cotereau,  vi,  7!. 

Attestation  de  Le  Fort  sur  l'ancienne  noblesse  de  celle  lamille  , 
VI,  72. 

Descentes  généalogiques  des  Soheit  et  des  Haccourt,  vi,  75. 

Acte  d'enterrement  des  armes  de  cette  famille  avec  Jean  de  Cote- 
reau, dernier  mâle,  moi't  en  1725,  vi,  75  v". 

Cette  maison  est  passée  en  celledcBerlaimontdelaChapelle,  vi,  75. 

Lettre  de  Le  Fort  et  réponse  du  marquis  de  Hoensbrouck,  tou- 
chant les  armes  de  Cotereau  ;  alieslation  du  chapitre  de  Liège,  vi , 
78,79. 


—  585  — 

Qiiniliers  armoriés  de  Catliorine  de  Colcreau-Puissieiix  ,  ix,  181. 

Fragment  généalogique  de  Pli.  de  Cotereau,  seigneur  de  Glabeek, 
IX,  \8ï  v. 

Quartiers  armoriés  de  Marie  Pli.  deCotereau-Puissieux,  ix,  ISSv". 

Gentilshommes  à  l'Etat  noble;  chanoines  nobles  et  chanoinesses. 
V.  Glinies,  IX,  181,  188. 

CottreB  («Se).  Généalogie  depuis  l'an  1458,  vi,  8î2. 
Ouailiers  d'Anne  de  Cottrel  épouse  de  Ph.  de  Haudion  avec  dési- 
gnation de  preuves,  1G22,  vi,  88  et  v. 

C'ou«SeuIiovc  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1219,  vi,  101. 

Carte  armoriée  des  8  quartieis  de  J.  Max.  Fr.  de  Coudenhove  baron 
de  Fraiture,  avec  attestation  de  fiC  Fort  sur  la  bonté  des  10  quartieis 
de  cette  maison  en  1757,  vi,  III  et  v°. 

Quartiers  armoriés  de  Ph.  Fr.  baron  de  Fraiture,  vi,  112. 

Descente  de  N.  Coudenhove  et  de  N.  Brialmont,  vi,  1 15. 

Fragment  généalogique  en  1750;  notes,  vi,  114,  110,  117,117  bis. 

Quartiers  de  Marie  Mad.  de  Coudenhove,  vi,  1 13. 

Billet  de  mort  de  M.  Catherinne  de  Coudenhove  ,  1747  ,  vi  , 
417  ter. 

Gentilshommes  à  l'Etat  noble  ;  chanoines  nobles  et  chanoinesses. 

C'oiBiBîaeEBB  (de).   V.   WoeslcnraciU,  \\s,  i'ii. 

€ourtej(»ie   (de).    Généalogie  depuis  l'an  1577,  vi,  119. 

■  Noies  généalogiques,  vi,  1:>1,  \±2,  120  bis,  127-129,  15t,  154- 
157. 

Attestation  de  la  noblesse  de  celte  famille  par  v.  d.  Berch,  4045, 
\i,  125  V. 

Branche  des  Courtejoie  d'Aleur,  vi,  120. 

Désignation  des  documents  probatoires  de  la  noblesse  et  des  al- 
liances de  celte  l'amille,  vi,   150. 

Fragment  généalogique  des  Berlo;  quartiers  de  Catherine  de  Frc- 
rart  de  Corlis,  vi,  151  bis. 

Extrait  baptismal  de  Calherine  de  Courtejoie,  ll'M),  yi,  152. 


—  586  — 

Lcllre  de  H.  de  Schooff  pour  renseignements,  vi,  153. 
Chanoines  de  Liège. 

CoiavcptrSc  («Selle).   F.  Gerbeliaije,  i\,  91 

Cou^venhovc.  V.  Velruux,  xxiii,  35. 

C^raiutieaîi  de  ISouelBoait.    Historique  de  la  terre  de  Giob- 
bendonck  et  généalogie.  {Extr.  de  Bnik.),  vi,  140. 
V.  Boiichout,  m,  419. 

t'ratzdc  ^clftarfiTeustefin.  Généalogie  depuis  l'an  1590,  vi, 
J44. 

Chevaliers  de  l'Ordre  leutonique  j  chanoines  de  Spire,  de  Trêves, 
de  Mayence  et  de  Worms. 

Crelien  («fie).  Généalogie  depuis  l'an  1464,  vi,  152. 
Chanoinesses  da  Munslerbilsen,  d'Andenne,  de  Susteren  ;  gentils- 
hommes de  l'Etat  noble. 

Creueivic  («fie).  V.  Boileau,  ni,  291  ;  Horion,  xi,  126,  135. 
l!pe«i«y  («Be).  V.  Bournel,  iv,  65. 

Crisgoée  («le).  Généalogie  depuis  l'an  1580,  vi,  164. 

Contrat  de  mariage  entre  Corn,  de  Crisgnée  et  E.  de  ftlalborck  , 
1574;  fragments  généalogiques,  vi,  16G,  1G7. 

Lettre  de  la  baronne  d'Argenteau  pour  le  quartier  de  Royer,  1707, 
VI,  168. 

Une  des  branches  passe  dans  la  famille  de  Wael,  vi,  172. 

E[)itaphes  armoriées  de  1590,  1571,  vi,  175,  174. 

Le  dernier  m<àle  de  cette  famille  mort  en  1752. 

Gentilshommes  de  l'Etal  noble. 

rriss^M^c  (•*«  îjex-lty  «le).  Branche  de  >Yarfusée  de  Lexhy 
depuis  le  Xlll«  siècle,  vi,  100. 

Croix,  («le).  Généalogie  au  XVl^  siècle,  vi.  177. 
Attestation  du  chapitre  de  Nivelle  que  ce  quartier   y  csl  reçu , 
1705,  VI,  183. 
Chanoinesses. 


—  Ô87  — 

Croy  (de).  Princes  du  S'-Empire  ;  généalogie  depuis  le  XIII" 
siècle,  VF,  185. 

Anecdotes  honorifiques  de  celle  famille,  alliée  à  des  maisons  sou- 
veraines, VI,  180  v. 

Notes  généalogiques,  VI,  194,  201  v». 

Chevaliers  de  la  Toison-d'Or,  gentilshommes  de  TElat  noble,  cha- 
noines nobles  et  chanoinesses. 

V.  Aersclwt,  i,  iU\. 

CrnuSugcii  (d'Assche  de).  Généalogie  depuis  l'an  1214, 
VI,  206. 

Chevalier  de  la  Toison-d'or. 
V.  Noijelles,  xvi,  237  v. 

Cuinglteni  (aie).  Généalogie  depuis  le  X1V*=  siècle,  vi,  214. 
Chanoine  noble  de  Liège. 

CuIcanI)our°î;  (de  ISousieliem  de).  Généalogie  depuis  le 
X^  siècle,  VI,  220. 

Jadis  roitelets  de  Cuilembourg,  ils  ont  reconnu  cette  terre  fief  du 
duc  de  Gueldre;  cette  famille  fut  relevée  par  une  fille  en  celle  de 
Palant,  qui  fut  décorée  du  litre  de  comte  de  Culembourg,vi,  225  v°. 

Le  dernier  mâle  mort  en  1597,  vi,  229. 

Branche  des  Culembourg  de  Vianen,  vi,  252. 

Custinne  (de.)  Généalogie  depuis  le  XIV*  siècle;  1"  pair  de 
Rochefort,  vi,  240. 

Réception  de  iM"«  de  Custinne  à  Andenne,  1G50,  vi,  250. 

Quartiers  armoriés  de  Marie  Ph.  de  Custinne  de  Wiltz,  vi,  251 
et  v. 

Notes  sur  les  Châteauvillain,  les  Montbéliart  et  les  Luxembourg. 

V.  Argenieau,  i,  120. 

Cuvelîer  de  Jemeppe  (le).  V.  Boiirdoiixhe,  iv,  18 bis. 

Cuyck  (de).   Historique  ;   généalogies  des  sires  de  Cuyck,  de 
Boxlel,  de  Herpen  et  de  Ravestein  {Extr.  de  Bulk.)^  vi,  254. 
Généalogie  depuis  l'an  1058,  vi,  206. 


—  388  — 

Carlos  généalogiques  de  celle  laniillc,  vi,  269. 
Branche  des  de  Ciiyck  de  Heipeii,  vi,  278. 
Evoque  cl  chanoines  de  Liège. 


n 


Baeoclfie.  Généalogie  depuis  le  XIV«  siècle,  vu,  1. 

ConUal  entre  H.  d'AcosseelJ.  voué  de  Slrocl,  ]o55,  vu,  5. 

lîacîIcBBa,  V.  Hoslade,  xii,  21  S. 

SSaleon  (de).  Généalogie  depuis  le  XV«  siècle,  vu,  G. 
Allestalion  de  Lcforl  que  celte  famille  est  issue  de  celle  d'Arckcl, 
VII,  8. 

Relief  par  Nizet,  représentant  Dalem,  IGIO,  vu,  '.). 

Itaitaa.es.  V.  Dauvin,  vu,  5C  v". 

UauaaaMt.  Généalogie  depuis  l'an  lLi78,  vu,  15. 

HSêanBiiBiaa'lîia.  V.  NeufckcUeau,  xvi,  1L)2. 

Baaîs.   Généalogie  depuis  l'an  1495,  vu,  17. 
Noies  généalogiques,  vu,  19,  20,  22-24. 

Epitaphes   armoriées,  1091,1059,  1370,   1541,1577,  vu,  21, 
21  bis,  1er,  quat. 

Dernier  mâle  de  la  famille  en  1000,  vu,  18  et  v. 
Gentilshommes  de  l'Etat  noble,  vu  , 

Daoust.  Généalogie  depuis  l'an  147G,  vu,  27. 
]Saruelle.  V.  Vcrvoz,  xxiii,  95. 

I9at!ftin.  Généalogie  depuis  l'an  1550,  vu,  51. 
Contrat  entre   Guillaume  d'Alhin  et  la  cilé  de  Liège,  1515  ,  vii^ 
52  v°. 

Descente  de  J.  Dalliin  de  Montegnée,  vu,  54. 

lîataaierN.  F.  la  Huche,  xx,  18, 

DaiipliÊn.    V.  Auvergne,  i,  282. 


—  389  — 

Daiivcn.  Généalogie  depuis  l'an  4430  jusqu'à  1548  ,  vu, 
48. 

DauTin  (de  Preîlle).    Généalogie    depuis  le   XV"  siècle  , 

vil,  52. 

Carte  armoriée  des  Berminghani  d'Irlande,  vu,  37  et  v°. 

Transport  d'une  rente  par  Arn.  de  Furnemont,  1S57,  vu,  GO. 

Gentilshommes  à  l'Etat  noble  de  Namur  ;  chanoines  nobles  à  Na- 
mur. 

Da-ve  d'filzée.  Généalogie  depuis  l'an  1243,  vu,  38. 

Une  branche  prend  le  nom  de  Dave;  l'autre  celui  d'Elzée  de 
Longchamps,  vu,  39. 

Epitaphes  du  XIII«  et  du  XÎV  siècle  ;  blasons,  vu,  40. 

Carte  de  celle  famille  jusqu'au  XVII^  siècle,  vu,  41. 

Chevaliers,  genlilshomme  aux  Etals  nobles  de  Liège  ,  de  Brabant 
et  de  Namur;  chanoines  de  Liège;  chanoinesses  de  Moustier  et  de 
Maubeuge. 

Dayneffc  (de  Roxlieléc).  Généalogie  depuis  le  XV*  siècle, 
vil,  67. 

V.  Périlleu,  xviii,  74. 

Del  Cannes.   Généalogie  depuis  l'an  1260,  vn,  79. 
Descente  de  Gérard  d'Ochain,  vu,  81. 

Délie  Barre  «le  Chauniont.  Généalogie  depuis  le  XIV* 
siècle,  vu,  75. 

Epitaphe  armoriée  de  1438,  vu,  78  bis. 

Délie  €baucie  de  Geiieffe,  Généalogie  depuis  l'an  1588, 

vu,  84. 

Fragment  généalogique;  noies,  vu,  84  v°,  86  v°. 

Délie  Cliivre.   Généalogie    depuis  l'an  1403  jusqu'en  1459, 

vu,  90. 

Délie    lioye.   Généalogie  depuis  l'an  1400,  vu,  94. 

Chanoinesses  d'Andenne. 

51 


—  390  — 

Del  Sauz.  Généalogie  depuis  le  XIV^  siècle,  viî,  98, 
Denéc.    V.  Aix,  i,  2^3, 

Dciiuetièrcs.  Généalogie  depuis  le  XVI*  siècle,  vir,   102. 

Issus  des  anciens  comtes  d'Abbeville,  créés  barons  de  la  Berlière, 
aux  Pays-Bas  en  1604  :  épitaphes  et  quartiers,  vu,  108  vo. 

Créés  marquis  de  la  Motte  ,  1680;  épitaphes  et  quartiers,  vu, 
109  V». 

1>cuy111c.  Généalogie  depuis  le  XIV*  siècle,  vu,  114, 

Hcpaix..  V.  Oupaje,  xvii,  142. 

Dern,  V.  Frey,  viu,  515, 

Scscangcs.  Généalogie  depuis  le  XV*^  siècle,  vu,  118. 

Desclsamps.    V.  Velroax,  xxiii,  58. 

Dlckbicr.  Généalogie  depuis  le  XIV«  siècle,  vu,  122, 

Diest  (de).  Historique  des  sires  de  Diesl  et  généalogie,  {Exlr. 
de  Biuk.),\n,  120. 

Généalogie  depuis  l'an  lloO,  vu,  lôO. 

Famille  passée  dans  les  maisons  de  Bavière  et  de  Juliers. 

DSnaut  (<lc).  V.  Hermatle,  x,  565  V, 

DoIsBielstcyn  (de).  Généalogie  depuis  le  XV«^  siècle  ,  vu,  1.58. 
Fragments  généalogiques,  vu,  140. 

Chevaliers  de  l'Ordre  leulonique  ;  chanoinesses    d'Espinal  et  de 
Nivelle. 

Doborue,  Généalogie  depuis  l'an  1282,  vu,  143, 
Epitaphes  du  XII1«  et  du  XIV*  siècle,  vu,  145  bis  et  ter. 

Docnraedt,  Généalogie  depuis  le  XVI*  siècle,  vu,  148. 

Doeruc  (de).  Généalogie  depuis  le  XIV*  siècle,  vu,  152. 
Réceptions  à  la  catliédrale  de  Liège,  vu,  154. 
Quartiers  armoriés  d'An.  Wilh.  de  Dornes,  avec  attestations  ,  vu  , 
155  bis. 


—  591  — 

Chanoinesses  de  Moustier  et  de  Munslerbilsen. 
Dolcbaln.  V.  Olelia'm,  xvn,  75;  Spangen,  xxï,  207. 

Domiuartin  (de).  V.  Bar-le-Duc,  u,  217  v°;   Bcauneu,  n, 
57;  Bernalmnnt,  ii,  188. 

Doiicecl  (de).  V.  Donchierf,  vu,  162. 

Doiichierf  (de  Hodcigc  de).  Généalogie  depuis  l'an  1580, 
vil,  157. 

Branche  des  Donchierf  de  DoncecI,  vu,  162. 

Doncli.  (van  der).  F.  Péter sheim^  xviii,  105. 

Uoneux.  F.  Pavillon,  \\\\,  190. 

Dong^clbcrg  de  ISrabaut  (de).  Généalogie  de  Jean  I,  duc 
de  Brabant,  vu,  175. 

Descente  de  Louis  de  Brabant  dit  de  Dongelberg,  vu,  175. 
Créés  barons  en  1662,  comtes  en  1692,  vu,  179,  181. 
Quartiers  de  Béatrix  de  Dongelberg,  vu,  180. 
Epitaphe  armoriée  de  1609,  vu,  185. 
Branche  des  Dongelberg  de  Longchamps,  vu,  185. 

Doorbceck.   F.  Rijchel,  xx,  254. 

Dooruick  (de).  Généalogie  depuis  le  XVI*  siècle,  vu,  191. 
Chevalier  teulonique,  chanoinesse  de  Munslerbilsen. 

Doos  (vaii  deip).   F.  Suijs,  xxn,  88. 

Dortb.  F.  Leeradt,  xm,  26. 

Douve  (de  la).  F.  Aerschot,  i,  195. 

Douvrin.  Généalogie  depuis  le  XV«  siècle,  vu,  195. 
Chanoines  nobles  de  Liège. 

Doyon.  F.  Jamblinne,  xn,  25. 

Draeck.  Généalogie  depuis  Tan  1198,  vu,  199. 
Quartiers  de  Marie  Ant.  de  Draeck,  épouse  de  J.  de  Gulpcn,  vu, 
209  et  bis. 

Driuekaïu.   F.  Flandres,  vin,  226. 


—  392  — 

Dronselen.  V.  Heusden,  x,  412. 
Ilrug;hln  de  JTupiUe.  V.  Jupille,  xii,  i20. 

Brayn  de  nosey.  Généalogie  depuis  leXVI«  siècle,  vu  ,  212. 
Cette  famille  est  passée  dans  celles  de  Mirbicht  et  de  Linden  de 
Froidcourt,  vu,  214. 
Gentilshommes  de  l'Etat  noble  et  chanoine  noble  de  Liège. 
BuOey.  Généalogie  depuis  le  XIV^  siècle,  vu,  216. 
Dupont.  F.  d'Aerschoty  i,  2H. 

Duras.  V.  Beaufort,  u,  40,  41  ;  Neufchateau  ,  xvi,  165,  166; 
Waha,  XXIV,  22. 

Dussen  (van  der).  V.  Brech,ïV^  148  v». 

DuvenTOorden  (de).  V.  Wassenaer,  xxiv,  2o5,  281. 

Duyn  de  Brederode  (van  der).  Généalogie  depuis  l'an 
4255,  VII,  220. 
Les  Brederode  prennent  le  nom  de  Duyn. 
Armes  des  deux  familles,  vu,  220  v. 
V.  Swys,  xxii,  4  04. 

Dyck  (de  RelfTerselield  de  la).  Généalogie  depuis  le  XIV« 
siècle,  vil,  71. 

Dypenbeeck  (de  iSteyne  de).  Généalogie  depuis  l'an  1205, 
VII,  228. 

Dyve.  Généalogie  depuis  l'an  4580,  vu,  232. 

Quartiers  armoriés  de  Marie  dTve,  chanoinesse  à  Maubeuge  ,  vu  , 
255. 

Epitaphe  de  Louis  d'Yve,  chevalier,  4548,  vu,  256. 

Quartiers  armoriés  de  Marie  Ch.  et  de  MarieJ.  d'Yve,  chanoinesses 
de  Denain,  vu,  258. 

Quartiers  armoriés  des  enfants  de  Fr.  R.  baron  d'Yve,  et  d'Anne 
Catherine  de  Reede,  vu,  243. 

Fragment  généalogique,  vu,  247. 

Gentilshommes  de  l'Etat  noble  de  Liège;  chanoinesses. 


—  393  — 


El. 


Editer  de  llespelbrnnn .  Gégéncalogie  depuis  l'an  1013; 
famille  de  Franconie,  qui  a  donné  un  prince  de  Wurtemberg,  1575, 
VIII,  1  et  v°. 

Contrat  de  mariage  entre  C.  R.  d'Echter  et  A.  de  Rodenstein,  1 622; 
reliefs,  4015,  1584,  etc.,  viii,  2  v",  3  v», 

Edelbampt  (d').  V.  Hulsberg,  xi,  257  v». 

Egmont  (d') .  Généalogie  depuis  Radbod ,  qu'on  dit  fils  du  roi 
de  Frise,  en  759 ,  vin,  5. 

Notes  généalogiques,  vin,  16  v°. 

Chevaliers  de  la  Toison  d'Or;  alliances  à  des  maisons  souveraines; 
un  chanoine  cà  la  cathédrale  de  Liège. 

Eldercn  (d')»  Généalogie  depuis  Fan  1260,  viii,  25. 

Billet  de  mort  de  Marg'*  Josinne  d'Eldercn,  prévote  d'Andenne, 
1692;  billet  de  mort  de  Marie  H.  d'Elderen,  1718,  viii,  29,  54  bis. 

Carte  de  J.  L.  d'Elderen,  prince  de  Liège,  viii,  51  et  V. 

Notes,  vm,  32. 

Cette  famille  passe  en  celle  d'Oyembrugge  par  une  nièce  du  prince 
Jean  Louis  d'Elderen,  viii,  55. 

Epitaphe  de  GodinoUe  d'Elderen,  1559,  viii,  37. 

Gentilshommes  de  FEtat  noble  ;  chanceliers  et  chanoines  nobles 
de  Liège;  chanoinesses. 

V.  Hamale,  x,  90. 

EItz  (d').  Généalogie  depuis  le  XII«  siècle,  vin,  39. 
Carte  généalogique  de  cette  famille,  vm,  56. 

Elzée  (d'),    F.  Dave,  vu,  58. 

Emale  (d').   V.  PiteU,\\u\,  124. 

Enghlen  (d').  Historique;  généalogie  (Extr.rfe5MfL),viii, 59. 

Carte  généalogique  de  cette  famille,  vm,  71  bis. 

Notes  sur  les  familles  de  Brienne  et  de  Beaumont,  vm,  72  v». 


—  594  -- 

Généalogie  depuis  Tan  lôS'â,  vui,  74. 
Branche  des  d'Engliien  de  Sotlenghien,  viii,  70. 
Verrière  dans  l'église   drs  grands  Carmes  à  Bruxelles,  1059;  sé- 
pulture ibid.,  1478,  vin,  80  v»,  88  vo. 

Branche  des  d'Enghien  de  Grimberghe,  vin,  88. 

Emactâèipes  («l).   V.  Dennetiêres,  vu,  102. 

Erp  (d).  Généalogie  depuis  le  XV'=  siècle,  viii,  100. 

AUeslations  de  Le  Foit  sur  la  noblesse  de  celte  l'nniille,  vni,  102, 
106. 

Fragments  généalogiques  des  d'Erp  et  des  Surmonts  ;  quartiers 
armoriés  deCalherine  d'Erp,  chanoinesse  à  Munsterbilson,  vin,  lOi. 

Chanoines  nobles  de  Liège. 

Vlpps  (d^).    V.  Bohchot,   m,  429. 

EsclalS»es  (d').  V.  v.  d.  Gracht,  ix,  253. 

EsscMCMx  («l')-  V.  Argenteau,  i,  152. 

Estrepy  d©  "Vfilïc,  de  HarchiciS  (d').  Généalogie  depuis 
le  X«  siècle,  vin,  110. 

Eve  (d').  Généalogie  depuis  le  X\^  siècle,  viii,  150. 
Attestation  du  chapitre  d'Andenne  sur  la  réception  du  quartier  de 
Salmis,  viii,  IdI  bis. 

Epitaphes  de  154G,  4575,  avec  blasons,  viii,  151  v,  152  \». 
Chanoines  nobles  de  Liège  et  d'Halberstad. 

Eymiattcm  (d').  Généalogie  depuis  l'an    1571,  viii,  134. 

Anecdotes  généalogiques,  vui,  154  v°. 

Créés  barons  en  1G55,  vin,  157  v". 

Epitaphe  en  1602,  vin,  159  v». 

Quartiers  armoriés  deJ.  E.  baron  d'Eynatlcn,  épouse  de  M.  de 
Horion,  vin,  144. 

Quartiers  armoriés  de  Catherine  Isabelle  et  de  Marie  d'Eynatlcn, 
chanoinesses  à  Cologne,  vin,  145. 

Fragments  généalogiques,  vm,  145  bis,  1er,  140  bis. 


—  595  ~ 

Branche  d'Eynalten  de  Reymersdael,  vm,  lo2. 
Partage  entre  L.  d'Eynalten  et  ses  heiuix  frères,  G.  d'Eidcren  et 
L.  de  Woelmont,  1555,  vm,  155  v 
Epitaphe  armoriée  de  1640,  vm,  157. 

F 

Fairag  (dsa).  Cette  famille  sort  des  comtes  de  Dm  as  ;  généalo- 
gie depuis  l'an  1478,  vm,  167. 

Chanoine  de  Trêves;  conseiller  de  Luxembourg. 

Falcon  (de).  V.  Berwïer,  ii,  104. 

FalkciAstciu  (de).   V.  Mandersclieid,  xiv,  108  v"- 

Fallc  (de).  Généalogie  depuis    l'an  1459;    V.  Bicrawe,    m, 
124. 

Falloise  (de).    Généalogie  depuis  lan  !485,  vm,  175. 
Descendance  de  Oudinet  de  la  Falloise  depuis  lan  1376,  vm,  178. 
Descente  de  Jean  de  Falloise  bourgmestre  de  Liège,  vm,  179. 
Notes,  vm,  !77,  179  bis,  1er,  180. 

Celte  famille  est  passée  dans  celle  des  l'Hostellerie,  vm,  181. 
Gentilhomme  de  l'Etat  noble  et  chanoine  noble  de  Liège  ;  cha- 
noinesse  à  Andenne. 

Fauelaon  (de).  Généalogie  depuis  le  XV«  siècle,  vm,  185. 
Descente  de  Jean  de  Fanchon,  1580,  vm,  185. 
Famille  éteinte  en  1615. 

Faaqucntont  (de).  V.   Ileinsherg,  x,  254;  Limbourg ,  xiii, 
128,  150. 

Favlllou  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1468,  vm,  188, 
Fragments  généalogi([ues  ;  quartiers  armoriés  de  J.  Doneux,  vm, 
190. 

Branche  des  Favillon  de  Modave,  vm,  194. 

Testament  de  S.  de  Marchin,  s"  de  J.  Favillon,  1571,  vm,  195, 


—   39G  — 

Fcnal  (lie).  V.  Furncau,  vu,  539  ;  Kerckem,  xn,  IliO. 

Fa-^pîMC  («le).  Généalogie  depuis  le  XIII*  siècle,  viii,  198. 
Bénéfice  londé  par  cette  famille  avant  1571,  viii,  199. 

Ferrette.  F.  Montbéliart,u,  228. 

Festal  (de).  Généalogie  depuis  le  XIV«  siècle,  vni,  205. 

Fcxlic-lcz-SliMis  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1505,  viii, 
207. 

Guillaume  de  Fèche  dit  de  Beaurewar,  viii,208. 

V.  Kemexlie  ,  xu  ,  158  bis  ;  Sc/toorrorsi,  xxi,  139;  Velroux, 
xxiii,  58. 

Ffiennes  du  Bois  (de).  Généalogie  depuis  le  XIII*"  siècle, 
vin,  211. 

Descente  des  barons  de  Fienncs,  comtes  de  Chaumont,  depuis  l'an 
lOSO,  viii,  217  vo. 

Chevalier  de  Malte  ;  chanoinesse  de  Mons. 

Fizenne  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1457,  vni,  219. 

Contrat  de  mariage  entre  J.  de  Fizenne  et  A. de  Licques,  1491,  vui, 
220. 

Indication  de  plusieurs  reliefs  par  les  Fizenne;  viii,  221  v°. 

Quartiers  armoriés  de  Jehan  de  Fisenne  ;  son  épitaphe,  1G07,  \w, 
222,  225. 

Gentilshommes  de  l'Etat  noble  de  Liège. 

Flandres  (de).  Descente  de  Jean  de  Flandres  ,  fils  naturel  do 
Louis  de  Flandres  au  XIV^  siècle,  viii,  226. 
Anecdotes  et  armes  en  1586,  vin,  225  bis. 
Branche  de  Flandres  de  Praet,  vin,  251. 
V.  Namur,  xvi,  11. 

Flecliiu  (de).  Généalogie  depuis  le  XV«  siècle,  vin,  254. 
Fleckeustein  (de).  F.  Ingelheim,  xn,  63  v 
Fléniale  (de  la  Ileyd  de).  Généalogie  depuis  le  XIl'' siècle, 
vin,  242. 


—  397  — 

Celle  famille  est  passée  dans  celle  de  Seraing. 

FDéiPoii   (de).  Généalogie  depuis  l'an  1207,  viii,  250. 

Indication  de  reliefs  par  les  Fléron  au  XIV'=  et  au  XV«  siècle,  viii, 
2S2  V". 

Diplôme  de  baron  pour  M.  de  Fléron  deMelen,  1658,  vin,  257. 

Billet  de  mort  d'E.  J.  de  Fléron  ,  gentilhomme  de  l'Etat  noble  de 
Liège,  1741,  viii,  2fil. 

Les  Dûment  de  Fexiic,  fils  d'une  Fléron  ,  prennent  le  nom  de  leur 
mère  en  1368. 

Floekclct.  Généalogie  depuis  le  XV*  siècle,  viii,  263. 

FoBX  (de  draîlly  de).  Rois  de  Navarre;  généalogie  depuis 
lan  1286,  vm,  267. 

FontnlEte  (de).  V.  Horion,  xi,  135  v«  ;  Hozêmont ,  xi ,  241. 

Fontaine  (de  la).  Généalogie  depuis  le  XVI"  siècle,  xni,  275. 
V.  Bawette,  ii,  315  ;  Coir,  vi,  315. 

Fontaine  (de  S^.  V.  Sainl-Fonlaine,xxi,  5;  HauUcpenne, 
X,  494. 

Fooz  de  li^'aroux  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1279  ,  vin  , 
279. 

Forièrc  (de).  Généalogie  depuis  leXV  siècle,  vm,  283. 

For^-ie  (de).  Généalogie  depuis  le  XI1I<=  siècle,  viii,  287. 

Epitaphes  armoriées  de  1401  et  1430,  vm,  289. 

Notes  de  Le  Fort  ;  attestations  et  désignation  de  preuves  que  la 
famille  de  Quartier  est  issue  de  l'ancienne  maison  de  Forvie  ,  vm  , 
290,  291. 

Fragment  généalogique,  notes  et  attestation  de  Le  Fort,  vm,  292, 
292  bis-296. 

Fossenx  (de).  F.  Morialmez,  xv,  262. 

Fosses  dit  de  GerlïcUaye  (de).  Généalogie  depuis  le  XV* 

siècle,  vm,  506. 

■Î9 


—  598  — 

Notes  pour  une  fondation  de  bourse,  viii,  508,  508  bis,  ter.l 
Baptistaire  en  1754;  épilaphes  armoriées  de  1556  et  1552  ,  vni  , 
309  bis. 

Fraipont  (de).  Généalogie   depuis  le  XIII»  siècle  ;  issus  de 
la  famille  deLexhy  de  Waroux,  vui,  511. 
V.  Seraing,  xxi,  196. 

Fraukcuberg;  (de).  V.  Clodli,  v,  195  v°. 

Frcuts  (de).  V.  Jiaetz,  xix,  19. 

Frérar4.  V.  Boubay,  m,  435;  Courtejoie,  vi,  131  bis. 

Frey  von  Dern.  Généalogie  depuis  l'an  1179,  viii,  515. 
Chanoines  de  Cologne  et  de  Trêves. 

Froldcourt  (de).  Généalogie  depuis  le  XV*  siècle  ,  viii,  523. 

Frongieavi  (de).  Généalogie  depuis  le  XV*  siècle,  viii,  327. 
Fragments  généalogiques;  notes,  viii,  328,  529. 
Gentilshommes  de  l'Etat  noble  du  pays  de  Dalhem. 
F.  Chainée,  v,  128,  129. 

Fumai  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1410,  vin,  355. 
Fragmentgénéalogique;épilaphe  armoriée  de  1579,  viii,  534,  535. 

Furneau  dit  FénaB.  Généalogie  depuis  l'an  1504,  viu,  559. 
Quartiers  armoriés;  épitaphe  armoriée  de  1585,  viii,  540,  541. 
Extrait  d'œuvres  louchant  la  seigneurie  de  Fénal  ;  fragments  généa- 
logiques des  Furneau  et  des  Rave,  viii,  342,  545. 
V.  Seraing,  xxi,  220  bis. 

G. 

Gaiffler  (de).  V. Clocher,  v,  190. 

Ganre  ou  Gavre  (de).  Généalogie  armoriée  depuis  le  XI« 
siècle;  on  dit  cette  famille  sortie  de  l'empereur  Galba;  historique; 
preuves,  etc.  {Exlr.  de  Butk.),  ix,  1 . 

Généalogie  depuis  l'an  990,  ix,  29. 


—  391)  -- 

Branche  de  Gavre  de  Liedekerke,  ix,  35,  4b'. 

Quartiers  de  liasse  de  Gavre;  épilaphes  du  XII«  siècle,  de  H23, 
1414,  iôiô  ;  blasons,  ix,  34  bis. 

Branche  do  Gavre  de  Herimez,  ix,  35. 

Relief  de  la  seigneurie  deKikempois  à  la  cour  féodale  de  Liège,  par 
God.  de  Gavre,  1429,  ix.  58  v". 

VeiTières  blasonnées  de  1374,  ix,  38  bis,  38  ter. 

Branche  de  Gavre  de  Frezin,  ix,  40. 

Branche  de  Gavre  d'Ayseau,  ix,  41. 

Note  et  fragment  généalogique,  ix,  41  bis,  41  1er. 

Reliefs  de  la  terre  de  Diepenbeeck,  par  A.  de  Gavre,  1475,1485, 
IX,  43  v. 

Billet  de  mort  de  J.  Ignace  de  Liedekerkfi  ,  1750,  ix,  52. 

Descente  de  N.  de  Liedekerke  et  de  N.  de  Surlet,  ix,  53  bis,  53  1er. 

Genlilshonimes  à  l'État  noble  de  Liège  et  de  Luxembourg;  cha- 
noines nobles  de  Liège;  chanoinesses. 

V.  Brederode,  iv,  164. 

Gccsvcs  (de  Boulant  de) .  Généalogie  depuis  l'an  1319, 
IX,  59. 

Descente  d'Ev.  de  Boulant  et  de  N.  de  Vyle  jusqu'en  158y,ix,Gi. 

Ocloes  dcWys^vlUcr  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1487  , 
IX,  64. 

Épitaphes  armoriées  avec  quartiers  de  1581,  1594,  ix,  G6. 

Document  de  l'an  1520  prouvant  qu'Et.  de  Geloes  avait  épousé 
Marguerite  de  Chiney,  ix,  67,  G8. 

Fragments  généalogiques;  quartiers,  ix,  69,  70. 

Requête  à  S.  M.  I.  pour  le  titre  de  comte;  note,  ix,  71. 

Quartiers  deWalrave  de  Geloes,  ix,  72. 

Notes,  IX,  73,  73  bis. 

Baptistaire  des  tantes  paternelles  de  Walrave  de  Geloes,! 700,  ix, 
75. 

Quartiers  d'A.  Emcr.  de  Geloes;  lettre  du  baron  de  Neufville,  ix, 
75  bis. 


—   400  — 

Stalhouders  de  la  salle  de  Curenge;  lieutenants  des  fiefs  du  comté 
de  Looz;  chanoines  nobles  ;  chanoinesses. 

Gemeppc  (de  ^Varoux  de).  Généalogie  depuis  le  XIV^ 
siècle,  IX,  17. 

GeuelTe  (de  1%'aroux.  de).  Même  famille; généalogie  depuis 
l'an  1200,  IX,  81. 

V.  Délie  Cliaucie,  vu,  84  ;  Jamar,  xii,  1. 

Gerhebaie  (de).  Généalogie  depuis  le  XIV«  siècle,  ix,  8G. 

Carte  de  cette  famille  jusqu'à  l'an  4612,  ix,  87. 

Quartiers  armoriés  de  Ger.  de  Gerbehaye,  ix,  87  bis. 

Représentés  par  la  famille  de  Fossez, ensuite  par  celle  délie  Préalle. 

V.  Fossez,  vm,  .ôOO. 

Gerlays  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1550,  ix,  95. 

Épitaphes  armoriées  de  1647,  1652,  ix,  96  bis. 

Cartes  armoriées  de  cette  famille  avec  indication  des  preuves  et 
attestation  de  Le  Fort,  1713;  quartiers  de  J.  Ch.  Gerlays  ,  vicomte 
d'Upigny,  ix,  97,  98. 

Gentilhomme  de  TÉtat  noble  de  Namur. 

Cîertzcia  (de  !§imtsich  de).  Généalogie  depuis  le  XV" 
siècle,  IX,  101. 

CSIieilcfeerke  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1537,  ix,  lOo. 

Cibeuai't.  Généalogie  depuis  l'an  1409,  ix,  109. 

Épitaphes  armoriées  de  1589,  1590,  ix,  109  bis. 

Attestation  que  cette  famille  est  reçue  à  l'État  noble  de  Luxem- 
bourg, 1657,  IX,  110. 

Carte  généalogique  des  Ghenart  au  XV«  siècle,  ix,  110  bis. 

Quartiers  armoriés  d'Ev.  de  Ghenart  ,  seigneur  de  Sohier  ;  attes- 
tation de  Le  Fort,  ix,  111  bis. 

CHlaîs^caSe  (de).   Généalogie  depuis  l'an  1180,  ix,  1 18. 

Carte  généalogique  des  Ghislelle  jusqu'en  1600,  ix,  119. 

Fragments  généalogiques,  ix,  1 19  v",  119  bis. 

Quartiers  armoriés  de  Louis  Em.  de  Ghislelle  des  marquis  de 
Saint-Floris,  ix^  154. 


-^  40!   — 

Chambellans  de  Flandres  ,  du  duc  de  Bourgogne  et  du  Roi  des 
Romains  ;  grands  baillis  de  Gand,  de  Courtrai  et  de  Flandre  ;  com- 
mandeur de  Malte;  chanoine  noble. 

Glioer  de  Horucis  d'AEtcna  (de).  Historique  et  généa- 
logie (Extr.  deBiitk.),  IX,  loC. 

Généalogie  depuis  l'an  1270,  ix,  140. 

Quartiers  de  Jean  de  Ghoer,  commandeur  des  Joncs  ,  1372  ,  ix  , 
143  bis. 

Descente  de  Ger.  de  Ghoer,  chevalier,  1400,  ix,  150. 

Henri,  dernier  màle  des  Ghoer  ,   mort  en  1G25,  ix,  151. 

Commandeur  Uutonique  ;  chevalier  de  Malte. 

£iboyc  (de).    Généalogie  depuis  l'an  1540,  ix,  154. 

GliynBnicl&(de).  Généalogie  depuis  le  XIV«  siècle,  ix,  158. 

Descente  de  cette  famille  depuis  l'an  1270  et  anecdotes  (en  alle- 
mand), )X,  160. 

Attestation  de  noblesse  par  Le  Fort,  ix,  160  bis. 

Cette  famille  prouve  ses  quartiers  au  tournois  de  Dusseldorf, 
1585,  IX,  163  \o. 

Le  dernier  mâle  de  cette  ligne  mort  sans  hoirs,  ix,  164. 

Chanoines  nobles  de  Liège  et  de  Mayence  ;  chanoinesse  de  Wy- 
lich. 

GimnScti  (Bcïsseî  de).  Généalogie  depuis  le  XV  siècle,  ix, 
ICS. 
Chanoines  de  Trêves  ;  chanoinesses  de  Susteren,  etc. 
etsors.  V.  Monimorencij,  xv,  245. 

Glimes  de  Jodoguc  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1370,ix, 
173. 

Anecdotes  sur  les  vicomtes  de  Jodogne.  {Ea;ir.  dcBuik.),  ix,  175  v°. 

Créés  comtes  du  S.  E.  par  Ferdinand  Hl,  1643,  jx,  176. 

Fragment  généalogique,  ix,  179. 

Quartiers  armoriés  de  Catherine  de  Cotereau  et  de  Marguerite  de 
Henin  ;  fragments  généalogiques  des  Spontin  et  des  Billche,  iX;  181, 
181  v%  182,183. 


[■&2 


Descente  arniorrce  de  J.  de  Glimos,  grand  chambellandu  duc  de 
Brabant,  1290,  ix,  184. 

Atlestalions  du  chapitre  d'Andenne  sur  la  réception  de  ce  quar- 
tier, jx.  185,  1D0. 

Fragment  généalogique;  lettre  du  marquis  de  Courcelles,  172D, 
X,  18G,  187. 

Quartiers  armoriés  de  M""^  Catherine  de  Berlaymont  et  de  M.  Phi- 
lippe  de  Cotereau,  ix,  188. 

Gentilshommes  de  l'Etat  noble;  chevaliers  teutoniques;  chanoines 
de  Liège;  chanoinesses. 

ftJliBMes  «le  Braisant  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1544, 
d'un  fils  légitimé  du  duc  de  Brabant,  ix,  192. 

J.  de  Glimes  de  Brabant  dit  de  Berges,  chevalier  de  la  Toison  d'Or, 
mort  en  1485,  dont  descendent  LL.  AA.  Georges-Louis,  Robert  et 
Corneille,  princes  de  Liège,  ix,  195,  195,  196,  205. 

Fragment  généalogique  en  flamand,  ix,  194  bis. 

Carte  généalogique  depuis  l'an  1544  jusqu'en  1600,  ix,  198. 

Notes,  billets,  brouillons  de  lettres,  ix,  198  bis-198  sept,  200. 

Attestation  du  chapitre  de  Liège  sur  la  réception  des  quartiers  de 
Glimes  de  Grimberghe  ;  armoiries,  ix,  199  v. 

Extrait  d'une  généalogie  des  seigneurs  de  Berghes,  ix,  202, 

Notes,  fragments  généalogiques;  lettres,  ix,  202  bis,  205-204 
ter,  207. 

Anecdotes  de  la  maison  d'Albert  de  Luynes,  alliée  à  celle  de 
Berghes,  ix,  208. 

Quartiers  armoriés  de  G.  de  Glimes  de  Brabant,  et  d'Anne  de 
Hosden,  ix,  211  bis. 

Quartiers  armoriés  des  enfants  d'A.  de  Glimes  et  d'Aug.  de  Hylle, 
IX,  215. 

Quartiers  d'Agnès  et  d'Anne  de  Glimes,  ix,  215. 

Notes,  fragments  généalogiques,  épilaphes,  quartiers,  jx,  215 
bis-2t5  sept. 

Billet  de  mort  de  P. -G.  de  Glimes  de  Brabant,  chanoine  de  Liège  , 
1751,  IX,  218. 


—  405  — 

Il  reste  une  branche  de  celle  fumille  en  Espagne. 
Chevaliers  de  la  Toison  d'Or;  gentilshommes  de  l'Etal  noble;  cha- 
noines et  chanoinesses. 

V.  Billehe,  m,  -149,  158,  etc. 

eoes^in.  Généalogie  depuis  l'an  4433,  ix,  220. 
Branche  des  Goeswin  dits  de  Beynne,  ix,  221 . 

Golistein  (de).  Généalogie  depuis  le  XY*  siècle,  ix,  224. 
Chevalier  teutonique. 

Ci^on^ulcs  (de).  Généalogie  depuis  l'an  4482,  ix,  228. 
Chanoinesse  d'Andenne. 

Clorcy  (de).  Généalogie  depuis  le  XV«  siècle,  jx,  252. 
Épilaphe  armoriée  de  1594,  ix,  252  bis. 

Gorenx   (de).  Généalogie  depuis  le  X1V«  siècle,  ix,  236. 

Ga*aax  («Se).  Généalogie  depuis  le  XIII^   siècle,  ix,  240. 

Sépulture  du  XllI*  siècle,  ix,  245  bis. 

Branche  des  Boileau  de  Graaz,  chevaliers,  jx,  24G. 

Extraits  du  greffe  de  Montegnée  de  1415  touchant  les  de  Vivier, 
IX,  247. 

Cette  famille  est  passée  en  celles  de  This  et  de  Vivier  et  représen- 
tée par  les  Courtejoie  qui  ont  eu  la  seigneurie  de  Grâce ,  ix  ,  248  , 
249. 

Gentilshommes  de  TEtat  noble  de  Liège. 

Crraclit  (van  dcr).  Généalogie  depuis  le  XIV* siècle, ix,  250. 

Carte  el  fragments  généalogiques,  ix,  251,  251  bis. 

Notes,  fragments  généalogiques,  258,  2G1  bis. 

Epilaphe  et  fondation,  1Gl9,ix,  257  v°. 

Atlestats  des  hérauts  d'armes  de  Liège  et  du  Brabant,  touchant  la 
noblesse  de  celte  famille,  1G71,  1755,  ix,  259,  2C6,  272. 

Quartiers  armoriés  d'Adr,  v.  d.  Gracht  dit  Rommersvvael,  gentil- 
homme de  l'Etal  noble  du  Brabant;  blasons,  ix,  2G4. 

Quartiers  de  J.  François  et  de  Gertrudev.  d.  Grachl,  ix,  265. 

Lettres  de  Le  Fort  et  à  Le  Fort  ;  quartiers;  fragments  généalo- 


—  404   — 

giqucs  ;  notes,  ix,  2G7  bis,  1er,  qualer,  208,  269,   271,  271  bis. 
Genlilshommes  des  Etats  nobles  de  Brabant  et  de  Liège  ;  chanoi- 
ncsse  d'Andenne. 

Grailly  (de).   V.  Foïx,  viii,  2G7- 

î^rainoiit   («le).  V.  Monlmorcncif,  xv,  184. 

CHK'»iM|»tîiic  («le).  V.  Nenfchâtcan,  wi,  172. 

Cipanecy  (de).  V.  Montbéliarl,  ii,  22r>. 

CircifireMcSaBH  de  Polirais.  Généalogie  depuis  l'an  1557, 
jx,280. 

Relief  d'un  fief  de  celte  maison,  loOô,  ix,  282  v«. 

Contrat  de  mariage  de  Richard  avec  A.  de  Sclioneburg,  1S42  ;  Id. 
deTliéod.,  leur  fils, avec  demoiselle  de  Reiffenbergjl  572,  IX, 283  v. 

Contrat  de  mariage  entre  H.  Greiffenclau  et  M.  d'Ellz,  1004  ,  ix  , 
284  V». 

Assistent  au  tournoi  de  1105  ;  électeurs  de  Mayence. 

GrcEiMcvîaîc  («îe).  Généalogie  depuis  l'an  1407,  ix,  288. 

GrevcBMljpoiack.  (  d'ArcBicl  de  ).  Généalogie  depuis  l'an 
1572,  IX,  292. 

Robert  dArckel  ,  neveu  de  l'évêquede  Liège  ,  relève  le  château  de 
Grcvenbrouck,  ix,  292  V. 

Lettre  touchant  le  cimier  des  armes  de  cette  famille  ,  par  M.  Ke- 
verbcrg,  ix,  295  bis,  ter. 

Attestation  de  Le  Fort  sur  ces  armes  et  la  réception  de  ce  quar- 
tier, IX,  295. 

Descente  de  cette  famille  depuis  l'an  1353,  ix,  295  v°. 

Mémoire  généalogique  de  celte  famille,  ix,  297  v". 

Chanoinesses  de  Mons  et  de  Munslerbilsen. 

Grrez  (de).  V.  Spangen,  x\i,  200. 

drSBBoval  (de).  Généalogie  depuis  le  XIV"  siècle,  ix,  500. 

GrÎBBiBierg  (de).  V.  Aa,  i.  G,  ili  ;  Baulershein ,  n  ,  287  ; 
nerlhont,  m,  8,  25,  00,  01. 


—  405  — 

Gi'imout  de  Troguée  (de).  Généaiogie depuis  l'an  1544  , 
jx,  507. 

Notes  extraites  d'œuvres  de  loi;  fragment  généalogique  ,  ix  ,  509. 

Epitaphes  armoriées  de  1020,  IGo?  ,  1704  ,  1093  ,  1579  ;  id.  du 
baron  de  Grimont,  dernier  du  nom  mort  en  175G  ,  ix  ,  510  ,  5H  , 
512,  512bis. 

Ciirisai*.  V.  Serahig,  xxi,  211. 

Cirociidc  (de).  F.  Ingellieim,  \u,  08  \°. 

Cirocfsbccck.  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1409,  ix,  315. 
Epilaplies  de  1 575,  1 555,  1 01 5  ;  blasons,  ix,  51 5  bis  et  ter. 
Mémoire  de  noies;  fragment  généalogique,  ix,  516,  518. 
Créés  comtes  en  1610,  jx,  518  bis. 

Commandeur  de  l'ordre  leutoniquc  ;  gentilsbommes  de  Liège  ; 
cliancelicrs;  chanoines  nobles  et  clianoinesses. 

GrofflTay  de  la  llock  (de).  V.  Coppin,  vi,  540. 

Oronsfelt  (de).    Généalogie  depuis  l'an  1500,  ix,  524. 
Indication  de  plusieurs  documents  pour  celte  famille  ;   fragment 
généalogique,  ix,  525  \°,  526. 

Cronlart.    Généalogie  depuis  l'an  1450,  ix,  529. 
Attestation  touchant  Théodore  de  Manderscheid,  1689  ;  quartiers 
armoriés  de  Fery  de  Groulart,  ix,  555. 

Grasset.  V.  Ricliardot,  xix,  251 . 

Gruthuusc  (de).  V.  Aa,  i,  5  v°,  11. 

(irjfie  (de).  V.  Vooght,\\ui,  197. 

Gneldrc  (de).  V.Egniont,  viii,  12  ;  Nasmu,xh,  SI. 

Cïaerfiiouval  (le  Quîen  de).  Généalogie  depuis  l'an  1476, 
IX,  558. 

duldegoveu  (d'Opleenwc  de).  Généalogie  depuis  Tan 
1280,  IX,  542. 

Noies  généalogiques,  ix,  542  v%  545  cl  545  bis. 

53 


—  M(\  — 

'Carte  généalogique  depuis  l'an  4290,  par  v.  d.  Bercli,  ix,  544. 
Epitaphe  à  Gorsseni  de  1539,  ix,  545  bis. 
Genlilhommede  l'Etat  noble  de  Liège. 

^ii&seai't   (de).  V.  Longueval,  xiii,  267. 

GulpcBi  (de).  Généalogie  depuis  le  XI1I«  siècle,  ix,  548. 
Notes  et  fragment  généalogique,  ix,  549  bis,  ter,  550. 
Trois  descentes  armoriées  de  celte  famille,  ix,  555,  556,  557. 
Epitaphe  de  1568,  avec  quartiers  armoriés,  ix,  558.       „ 
Verrière  armoriée,  ix,  560. 

Commandeur  de  l'ordre  leutonique  à  Bernisseni;  abbessede  Bort- 
zel. 

Gutscboven.   V.  Jlamal,  x,  92;  ToUet,  xxii,  208. 


H. 


ïlaar  (Taii  tlcp).  V.  Zulen,\x\,  259. 

llaccowrl  (d'ïsïe  «Se  la  Cang-c  de).  Généalogie  depuis 
l'an  1250,  X,  2. 

Epitaphe  armoriée  de  1402,  x,  2  v°. 

Chancelier  de  Liège. 

F,  Baronville  ,  ii,  266;  Beattfori,  n,  45  ;  Cotei^eaUf  ii,  75  ;  Fié- 
malle,  vin,  242  v°. 

Hacsis.  Généalogie  depuis  le  XIV^  siècle,  x,  7. 
Preuves  des  quartiers  au  tournoi  de  !  585,  x,  9  v°. 

Haestrecli  (de).  Généalogie  depuis  le  XV' siècle,  x,  11. 

Halcbaye,  V.  Flémale,  vin,  242  V. 

nalewln  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1054,  x,  15. 
Carte  généalogique  de  celte  famille  au  XV«  siècle,  x,  21. 

Hall  (de).  Généalogie  depuis  le  XIV*' siècle,  x,  47. 
Représentés  par  les  Wolff  dits  Mctternich  ,  dont  il  y  a  des  cha- 
noines à  Mayence,  etc.,  et  un  chevalier  do  Malle, 


—  407  — 

Halley  («le).  Généalogie  depuis  le  XV"  siècle,  x,  51. 
Quartiers  armoriés  de  Ilalley  de  Libermé,  x,  5G. 
Clianoines  nobles  et  chanoiuesses. 

Uassesal  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1256,  x,  60. 

Onze  épilaphes  du  XIII"  et  du  XIV"  siècle  avec  blasons,  x,  61 ,  60. 

Carte  généalogique  jusqu'au  XVI"  siècle,  x,  62,  62  bis. 

Dénombrement  de  la  seigneurie  de  Hamal,  x,  63. 

Carte  généalogique  des  Hamal  au  XIV"  et  auXV"  siècle;  fragments 
généalogiques,  x,  63. 

Les  marquis  de  Trazcgnies  descendent  des  Hamal,  x,  69. 

Anecdotes  honorifiques  de  celte  maison,  x,  70  v",  75  v. 

Extraits  de  vitres;  armoiries,  x,  71. 

Quartiers  armoriés  de  M""^  de  Hamal  .  chanoinesses  à  Maubeuge  , 
X,  72. 

Ijranciie  des  Hamal  de  Vierves,  x,  75. 

Quartiers  armoriés  de  Ferd.  Alph.  comte  de  Hamal,  x,  77. 

Id.  de  Magd.  Albert,  et  de  Fr.  Gertrude  comtesses  de  Hamal  ,  x  , 
78. 

Notes;  fragments  généalogiques,  x,  78  bis,  79,  79  bis,  79  ter. 

Diplôme  de  comte  pour  Nicolas  de  Pirot  de  Belleville,  1479, x, 84. 

Branche  des  Hamal  dits  d'Elderen,  x,  90i 

Branche  des  Hamal  dits  d'Odeur,  x,  93. 

Gentilshommes  de  l'Etat  noble  et  chanoines  de  Liège;  chanoinesses 
de  .Mons,  de  Maubeuge,  etc. 

F.  Alslercn,  i,  50,  S6  ;  Brîalmonl,  iv,  202;  Trazegnies,  xxiî, 
236. 

Ilanil>rou:«L  (de).  V.  des  PreZyWiu,  191. 

llanueffc  (de) .  V.  NeufcluUeau,  xvi,  io8  ;  Périlleux  ,  viii  , 
72. 

Uauuiit  (de).  V.  Fraipont,  viii,  313. 

llan^eler  («le).  Généalogie  depuis  le  XV"  siècle,  x  ,  96. 
Epitaphos  armoriées  de  1595  ,  1613  ,  x ,  100  bis. 


—  i08  — 

Commandeurs  de  l'Ordre  teutonique  ;  chanoines  nobles  de 
Liège. 

narcbc  (de).  V.  Boubaij,  m,  430. 

HarcBûics  (M©utoM  de).  Généalogie  depuis  le  XV*  siècle,  x, 
d04. 

Deux  anciennes  descentes  de  cette  famille;  épitaplies,  x,  iOb, 
40G. 

Anciens  mémoires  et  anecdotes,  lacérés  et  non  authentiques,  x  , 
-107,  408,  409. 

Chanoinesse  à  Mons. 

V.  Eslrepy,  vuf,  127;  Mérode,  xîv.  430  bis. 

aiarconrt  (de).  F.  Enghien,  vm,  85. 

llarduemont  (de).  F.  HauUepenne,K,  175. 

Hardy  (le).   F.  des  Prez^xmi,  195. 

Ilarffi'  (de).  Généalogie  depuis  le  XiV«  siècle,  x,  117. 
Chevalier  de  l'Ordre  de  Saint-Hubert. 

MarfT  d'Alstorff  (de).  Généalogie  depuis  le  XV''  siècle,  x, 
125. 

Verrières  avec  huit  quartiers,  x  ,  127  ,  129. 

Chevaliers  teutoniques;  chanoines  nobles  de  Liège,  d'Jïedeshein, 
d'ilalberstad  et  de  Mayence;  chanoinesses  de  Munstersbilsen. 

Harrc  (de).  Généalogie  depuis  le  XV^'  siècle,  x,  159. 

Relief  de  la  mairie  héréditaire  de  Ferier  pour  Ev.  de  Hacr  S""  de 
Noircmont,  1589,  x,  140  v». 

Quartiers  armoriés  de  Christ,  de  lîaer,  1C25,  (en  triple),  x,  141, 
142  ter. 

Fragments  généalogiques  ,  x  ,  141  bis. 

F.  Seminfj,  xxi,  220  bis. 

Ilarroy  (de  ISoiByet  de).  Généalogie  depuis  le  XVI'=  siècle, 
X  ,  145. 

llarzé  (ele).  F.  Beau  fort,  i,  32  l)is,  41,  42,  45. 


._  409  — 

llaiiicitic  (de).  V.  Peronne,  xviii,  8G. 

HaCzfcM   (de).    Généalogie  depuis  le  XVI'^  siècle,  x,  147. 
Fragments  généalogiques,  x,   149,  loO. 

Note  du  mariage  de  G.  de  Ilatzfcld  avec  M.  de  Velbruck,  1643; 
Mariage  d'Ad.  baron  de  llatzfeldet  d'A.  dePalland,  1070,  x,  1S1  v". 

IBaiidion  (de).  Généalogie  depuis  le  XV«  siècle,  x,  iUô. 

Copie  d'une  ancienne  généalogie  armoriée  de  4044,  x,  455,  156. 

Quartiers  armoriés  de  Pli.  Er.,  comte  de  Ilaudion,  x,  459,  Î61. 

Extrait  du  testament  de  L.de  Ilaudion  et  de  G.  de  lloensbrouck , 
4  645;  partage  des  enfants  de  Cli.  de  Haurecli,  petits  enfants  de  dame 
de  Haudion,  1015;  mariage  de  God.d  Oyembrugge  avec  A.  de  Duras, 
4637;  partage  entre  Engl.  et  Ch.  d'Oyembrugge,  4072,  x,  405. 

Baptistairede  D.  Ch.  de  Ilaudion,  1098,  x,  4  64. 

Son  contrat  de  mariage  avec  Fr.  d'Oyembrugge,  x,  4  05. 

Extrait  non  authentique  du  baplistairc  de  son  lils  Philippe,  4  744, 
X,  100. 

Deux  lettres  du  comte  de  Ilaudion,  4757,  x,  107,  407  bis. 

Il  est  créécomte  par  le  roi  d'Espagne,  4098,  x,  108. 

Chanoines  nobles  de  Liège  ;  chanoinesse  deDenain. 

V.  Berlo,  ii,  187  bis  ;  Lannotj,  xii,  298  V. 

naullepcnanc  (  «ïc  Yl'arfuséc  de   Ilarducniont  dit 

de).  Généalogie  depuis  l'an  4  100,  x,  4  75. 

Contrat  de  mariage  d'Ern.  de  llarduemont  avec  JI.  deS'-Marlin, 
1273,  X,  470. 

Les  seigneurs  do  Ncufchàleau,  de  Ilaneffe  ,  de  Duras,  de  Soraing, 
d'Abée,  d  Oupeye,  de  Ilerslal,  de  Chaumont,  de  Tilhice  sont  issus  de 
cette  famille,  x,  4  77. 

Testament  de  Marie  de  llaultepcnne,  1428,  x,  478. 

Ancienne  généalogie  dej)uis  4  300,  x,  182, 

Quartiers  armoriés  de  Fr.  baron  de  Ilaultepenne,  x,  488. 

Testament  de  W.  de  Haultepenne  ,  dit  de  Barvialz  ,  4480  ;  testa- 
ment d'AI.  et  deFr.  de  Saint-Fontaine,  1525,  x,  194. 


—  410  — 

Relief  de  la  moitié  de  la  seigneurie  d'Engis  à  la  cour  féodale  de- 
Hermalle  par  Raes  de  Warfuséc  du  chef  de  sa  femme  Marguerite  de 
Harduemont,  1581,  x,  1t)Ii. 

Genlilliomme  à  l'Etal  noble  de  Liège. 

Ilstanrcclï  (de).    Généalogie  depuis  l'an  1430,  x,  198. 
Chevalier   de  Malte  ;  genlilliomme  à  l'Etat  noble  de  Liège  ;  cha- 
noinesses  de  Moustier  et  d'Andenne. 

Elaïasissuaii  de  reasMedcy.  Généalogie  depuis  l'an  1512  ,  x  , 
202. 

Chanoines  nobles  de  Trêves  et  de  Liège. 

Haiatei'Svc  (tSe).  V.  Leefdale,  xiii,  5. 

Haut  regard  (de).  V.  3Toinbeeck,  xv,  120. 

nawea.  V.  Henmcourt,  x,  290. 

MayuBU  (Broiiignart  de).  Généalogie  depuis  l'an  1250  ,  x, 
206. 

Epitaphe  armoriée  de  Robert  de  Ilaynin  baron  de  iïamelincourt  , 
dG(i4,x,2H. 

Indications  des  preuves  de  noblesses  et  de  quartiers  ,  x,  221 ,  222. 

Chanoinesses  de  Nivelles  et  de  Maubeuge. 

lïecre  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1054-,  x,  225. 

Diplôme  du  comte  de  Looz  où  figurent  W.  de  lleere  et  son  frère  , 
dlDo,x,  229. 

Indication  de  quelques  documenis  probatoires  de  cette  généalogie, 
X,  250. 

Patente  du  mambourdu  pays  de  Liège  donnée  parle  prince  Adolphe 
à  J.  delleere,i528,  x,  251. 

Epilaphcs  du  XV*^  siècle,  x,  252. 

Gentilshommes  de  l'Elal  noble  de  Liège. 

S'IIcereBBÎïcrge.  V.  Wasseuaer,  xxiv,  27G. 
IleerjauS'ldnBsie.  V.  Suys  ,\\u,  101. 


-^  4li   _ 

lleînsîseï'g  de  FseuqBieiBiont  (de).  Uisloriquc. '{Exlr.  des 
annales  de  Clèues,  etc.),  x,  254. 

Scictncurie  ol  comlc  de  Fauquenionl;  généalogie.  {Exlr.  de  Bulk.), 
Ti,  258. 

Généalogie  depuis  l'an  H40,  x,  24i . 

Brandie  de  Ileinsberg  de  Looz,  x,  24o. 

Electeurs  de  Cologne;  chanoines  el  évèque  de  Liège. 

Helinasi  de  Sart.  Généalogie  depuis  l'an  1595,  x,  519. 

Documents  et  épitaplie  du  XVI«  siècle,  x,  520  et  v. 

Famille  représentée  par  les  de  Mérode  de  Gossoncourt,  x,  522. 

ISestiptines  de  "Gagnée  (de) .  Généalogiedepuis l'an  1414, 
X,  250. 

Hensricourt  de  LnitBiiuiie  (de).  Généalogie  depuis  l'an 
1540,  X,  254. 

Généalogie  depuis  1557  ;  désignation  de  preuves  ;  rapports  des 
commissaires  du  prince  qui  l'ont  examinée;  déclaration  de  S.  A.  que 
llich.  de  Ilemricourt  est  légitimement  descendu  de  droit  estoc  de 
Hemricourt,  1G40,  x,  25G  et  v". 

Fragments  généalogiques;  lettre  ,  x  ,  260,  2(11. 

Fragments  généalogiques  des  Longchamps  et  des  Ponlhier  ;  Laplis- 
laire  de  Marie  de  Ponlhier,  1099,  x,  265  et  bis. 

Filiation  de  Jean  de  Hemricourt  avec  attestation;  notes,  x,  271 
272,275. 

Quartiers  armoriés  de  Richard  de  Hemricourt ,  seigneur  de  Seron, 
elde  Marie  d'Aimericourt,  dame  de  Sainte-Aldegonde,  x,  275, 

Descente  de  Rich.de  Hemricourt  ;  billet  de  mort  de  M.  Gertrude  de 
Haxhe  de  Bierset,  veuve  de  Rich.  de  Ilemricourt,  1741,  x,  270,  277. 

Epitaphes  armoriées  de  1655,  1075,  x,  278. 

Record  des  échevins  de  Lamine,  Hodeige  et  Hemricourt,  louchaut 
l'ancienne  noblesse  et  les  armes  des  seigneurs  de  Lamine  descendant 
des  Hemricourt,  x,  282. 

Branche  des  Hemricourt  dits   HaMcal  de  Bovegnisticr,  x,  290. 

Notes  sur  les  Ilawca,  x,  295. 


412 


Généalogie  des  de  Tombor  dits  de  Hemricourl,  x,  503. 

Jacques  de  llemricoiirt  ,  auteur  du  Miroir  des  Nobles  de  lîcsbaie  , 
mort  en  1403,  x,  506. 

Desconte  de  Rennclion  de  Ilodeige,  11)54,  x,  509. 

Généalogie  au  XVF  etauXVll<=  siècle,  x,  510. 

Quartiers  armoriés  de  M,  de  Hemricourl,  abbé  de  Floene,  Xjôll. 

La  famille  de  Horion  issue  des  Ilemricourt.  V.  îlorioti ,  xi  ,  125  , 
135;  Neuville,  xvi,  184;  Stier,  xxii,  18. 

Ilenirikettc  (de  1^'otbIîc  ûH  de).  Généalogie  depuis  l'an 
1507,  x,  515. 

Mcuuiu  (d'Alsace  &hit  de).  Généalogie  depuis  le  XIII" 
siècle,  X,  524. 

Branche  des  Hennin  Lietard  depuis  l'an  1379,  x,  558. 

Créés  comtes  en  1 555,  x,  540. 

Réception  au  chapitre  de  Liège  d'Ant.  de  Hennin,  1556,x,  541. 

Chevalier  de  la  Toison-dOr  ;  gentilshommes  de  lElat  noble  de 
Liège;  chanoines  nobles  elclianoinesscs. 

V.  GUmes,  ix,  181. 

Henry  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1482  ;  annoblisl'an  1508  , 
X,  545. 

Notes;  armes;  baptistaircs  de  1025,  1053,  1095  ;  attestation  de  la 
filiation  par  Le  Fort,  1729,  x,  54G,  547. 
Carte  généalogique  depuis  l'an  1483,  x,  550. 

Héritais  (de).  Généalogie  depuis  Pan  1531,  x,  355. 

Héricotart  (de).  V.  Labroijc,  xii,  220. 

Herlaer  (de).  V.  Bourgogne,  iv,  49. 

Hernialle  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1204,  x,  359. 
Testament  de  Guil.  de  Gheyike,  1 554,  x,  302. 
Jean  de  Hermalle  prend  le  nom  de  la  Neufviilc  ,  et  son  fils  Louis 
celui  de  Marteau  de  Milmorte,  x,  303. 
Gentilhomme  de  l'Etat  noble  de  Liège. 


—  415  — 

Hcrstal  (de).  V.  Horion^  xi,  i55  v*. 

Hcrtaing  (de).  Généalogie  depuis  l'an  H06,  x,  564. 

Epitaphe  armoriée  de  i5()l,  x,  576  v°. 

Chanoinesses. 

Hertosbe  (de).  Généalogie  depuis  le  XV^  siècle,  x,  580. 

HerzcUes  (de).  Généalogie  depuis  le  XIV*  siècle,  x,  588. 

Créés  marquis  en  i689,  x,592. 

Abbé  du  noble  monastère  de  Sainte-Gertrude,  à  Louvain. 

Hesse  (de).  V.  Ketteler,  xii,  iJ05  ;  Lowenslein,  xiii,  224. 

Heugtcli  (de).  Généalogie  depuis  le  XV*  siècle,  x,  598. 

Heusden  (de).  Historique  et  généalogie  [Exlr.  de  Bulk.)  ,  x, 
406 . 

Généalogie  depuis  l'an  H50,  x,  410. 
Branche  des  Heusden  de  Drongelen,  x,  415. 
Commandeur  de  l'Ordre  teutonique. 

Hcuzenr.  V.  Bawengnée,  n,  504. 

Heverlc  (de).  Historique  cl  généalogie  (Eicfr.de 5m£/;.),x, 394. 

Hex  de  Horpale  (de).  V.  Del  Canges,  vu,  82, 

Hey  (de  la).    V.  Flémale,  vm,  242. 

Heylïoven  (de).  Généalogie  depuis  le  XV*  siècle,  x,  418, 
Epitaphes  de  1615,  1642,  avec  attestation,  x,  419,  420,  421. 
Notes  de  preuves  ;  quartiers  de  Cli.  d'Oyembrugge,  x,  422. 
Gentilhomme  de  l'Elat  noble  de  Liège;  ciianoinesses  d'Andenne. 

Heyui  (de).  Généalogie  depuis  le  XV'=  siècle,  x,  414. 

Hinck-aert.  Généalogie  depuis  l'an  1567,  x,  426. 

Grands  veneurs  du  Brabant. 

Hlnntsdael  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1200  ,  xi ,  1. 

Branche  des  Hinnisdael  de  Kerckum,  xi,  8, 

54 


_  414  — 

Epitaphe  armoriée  de  4548  ;  leg  au  monastère  de  Ilerckenrode, 
XI,  10,  H. 

Créés  barons  de  Fumai,  xi,  14. 

Notes  et  fragments  généalogiques,  xi,  16,  17  bis,  26  bis. 

Comte  de  Hinnisdael  et  Crainhem,  xi,  27. 

Gentilshommes  de  la  sable  de  Curenge;  chanoines  nobles  de  Liège. 

Hoclikirelicii  (de).  Généalogie  depuis  leXV"  siècle,  xi,  28. 
Chevalier  teulonique;  chanoinesse  de  Neuss. 

Hocbsteden  (de).  Généalogie  depuis  le  XV*  siècle,  xi,  32. 
Quartiers  prouvés  au  tournois  de  1S85,  xi,  53. 
Chevalier  teulonique;  chanoine  de  Hildesheim  ;  chanoinesse  de 
Zusteren. 

BLodelge  (de).  V.  Donchierf ,  vu  ,  157  ;  Hemricourtj  x,  309  ; 
Odeur,  vu,  30  ;  Proidhomme,  xviii,  237. 

Sodomont  (de).  V.  Celles,  v,  42. 

Hoeiuen  d'Odenklrcben  (de).  Généalogie  depuis  le  XIY* 
siècle,  XI,  36. 

Hoen  de  Bronck  ou  de  Hoensbrouck.  Généalogie 
depuis  l'an  1311,  xi,  40. 

Quartiers  d'Anne  de  Bocholtz  héritière  de  Grevembrouck,  et  de 
God.  de  Hoensbrouck,  xi,  43,  44. 

Fragments  généalogiques  ;  legs  de  1582,  xi,  50,  54,  55,  56. 

Verrière  armoriée,  xi,  48. 

Quartiers  armoriés  de  Ilerm.  Olton  comte  de  Hoensbrouck  et  at- 
testation de  la  réception  de  ce  quartier  à  l'Etat  noble  du  pays  de 
Fauquemont,  1722,  xi,  51. 

Branche  des  marquis  de  Hoensbrouck,  xi,  59. 

Extrait  d'un  litre  de  l'an  1431  concernant  Dan.  H.  de  Brouck; 
fragment  généalogique,  xi,  59  bis. 

Indication  de  reliefs  de  la  seigneurie  de  Plenevaux  par  des  seigneurs 
de  cette  maison  au  XVI^  siècle,  xi,  66. 

Commandeurs   de  l'Ordre  teulonique  ;  gentilshommes  de  l'Etat 


—  415  — 

noble  et  chanoines  de  Liège  ;  chanoinesses  de  Munsterbilsen  ,  de 
Nivelle  et  de  Zusteren. 
V.  Lalippe,  xii,  244. 

Hoen  de  Cartlls.  Généalogie  depuis  le  XIV«  siècle,  xi,  69. 

Jean  de  Cartils,  fils  d'une  Hoen  de  Brouck,  prend  le  surnom  de 
Cartils,  1592,  xi,  70. 

Le  dernier  seigneur  comte  de  Hoen  de  Carlils  reçu  à  l'Etat  noble 
en  1741,  xi,  74. 

Commandeurs  de  Bernisheim  ;  chanoiiu'sscs  de  Mcuslier,  d'An- 
denne  et  de  Munsterbilsen. 

V.  Bergh  de  Trîps,  n,  114. 

HoeTcn    (de).    Généalogie  depuis  le  XV«  siècle,  xi,  81. 
Chevalier  teulonique. 
Hobenzollern.  F.  Ligne, xni,  87  v". 

Holey   (de).    Généalogie  depuis  le  XV*  siècle,  xi,  89, 

Chanoine  noble  de  Liège. 

Hollcngiioale  (de).   V.  Vilain, xiu,  152. 

Holog;ne-aax-Pierre  (de  lioxembourg^  de).  Généa- 
logie depuis  l'an  1215,  xi,  95. 

Document  d'acquisition  de  la  seigneurie  de  Hologne  en  1325  par 
J.  de  Hologne,  xi,  95. 

Réduction  concernant  Band.  de  Hologne,  1621,  xi,  98. 

Relief  par  Baud.  de  Hologne,  1583,  xi,99. 

Document  concernant  ces  seigneurs,  1526,  xi,  102. 

Notes  généalogiques  ,  xi,  108,  109, 110. 

Gentilshommes  de  l'Etat  noble  et  chanoines  de  Liège. 

nologne-sur-Oeer  (de).  V.  Seraing.xw,  225. 

Holtrop   (de).  Généalogie  depuis  le  XV«  siècle,  xi,  H 5, 
Preuves  des  quartiers  au  tournois  de  1.l)8d,  xi,  115. 
V.  Bock,  111,  266. 

Holtzeit    (de).   Généalogie  depuis  le  XV'' siècle,  xi,  1 17. 
V.  liaville,  xix,  4  v". 


—  416  — 

Honipesch  (de).  Généalogie  depuis  leXV«  siècle,  xi,  121. 

Horiou  (rte).   Généalogie  depuis  Tan  1181,  xi,  125. 

Famille  issue  des  Hemricourt  ayant  pris  le  nom  de  Horion  du  chef 
d'une  femme  issue  des  anciens  comtes  de  Hozémont  au  X1V«  siècle , 
XI,  126,151  v°. 

Extraits  d'actes  de  la  cour  allodiale  de  Liège  en  retrait  lignager 
contenant  les  preuves  de  la  généalogie  des  Horion  d'Ordenge,  1611, 
XI,  127. 

Créés  baron  en  1634,  xi,  lr»0. 

Anecdotes  et  illustrations  de  celte  famille  [Exir.  du  dïct.  généal. 
de  Malotau),  XI,   131,  151  vo. 

Testament  de  Raes  d'Ans  et  de  B.  de  Horion,  1356,  xi,  153. 

Testament  de  Guil.  de  Horion,  1 505  ;  contract  de  mariage  de  G.  de 
Horion  et  de  Cath»'=  de  Cenlfontaines,  1557,  xi,  154, 

Deux  cartes  généalogiques  de  celte  famille  attestées  par  Le  Fort, 
XI,  155. 

Contrat  de  mariage  de  Conr.  de  Horion  et  de  M.  de  la  Marck,  1525; 
accord  entre  celle  dame  et  M.  de  Ghoer,  1521  ;  testament  d'A.  de 
Horion,  1481  ;  id.  d'Agnès  de  Horion,  1517,  xi,  156. 

Extrait  du  diplôme  de  l'emp""  Ferdinand  confirmant  le  titre  de  ba- 
ron accordé  à  celte  famille  en  1654,  xi,  158. 

Epitaphe  armoriée  de  1574  ;  noies,  xi,  141,  142. 

Les  16  quartiers  armoriés  de  M.  Isab.  de  Horion,  xi,  142  bis. 

Branche  des  Horion  d'Ordenge,  xi,  145. 

Epitaphe  armoriée  de  1620;  notes,  xi,  144  bis,  ter,  quat.,  146, 
147  bis. 

Gentilshommes  de  l'Etat  noble  et  chanoines  nobles  de  Liège  ;  che- 
valiers teuloniques;  chanoinesses  de  Maubeuge,  etc. 

V.Beaufori,  ii,  10,  11  ;  Hozémont,  xi,  257;  Peronne,  xviii,  87. 

Horues  de  Looz  (de).  Historique  des  terres  de  Perwez  , 
de  Gaesbeeck,  de  Hornes  et  généalogies  [Extr.  de  SiUk.),  xi,  153. 

Généalogie  depuis  l'an  1101,  xi,  161. 

Document  de  l'an  1243  pour  W.  seigneur  d'Allena  et  de  Hornes, 
XI,  161  bis. 


417 


Deux  cartes  généalogiques  depuis  les  ans  975  et  1059  (  la  l"'  en 
double),  XI,  i65',  165. 

Autre  depuis  le  XII'  siècle,  xi,  164. 

Reliefs  du  XIII^  siècle,  xi,  166  v». 

Lettre  de  M.  Hesdin  à  Le  Fort  touchant  cette  famille,  xi,  168. 

Notes  extraites  par  v.d.  Berch  d'un  missel  manuscrit  de  1449, 
appartenant  à  l'église  de  St.  Martin,  à  Hornes,  et  du  IV''  livre  aux 
chartes  de  St.  Lambert,  xi,  169  v". 

Jean  de  Hornes  ,  piince-évéque  de  Liège,  mort  en  loOo;  son 
neveu  Jean,  dernier  comte  de  Hornes,  meurt  sans  hoirs,  1S40,  xi, 
170. 

II  institue  Ph.  de  Monlmorency-Egmond  ,  son  héritier  ;  celui-ci 
meurt  sans  hoirs;  sa  veuve  institue  héritière  une  d'Egmond  qui  vend 
le  com!é  de  Hornes  à  R.  Leclercq  en  1603;  celui-ci,  chassé  du 
pays  pour  violences,  vend  son  droit  aux  Etats  de  Hollande;  mais  le 
prince  Ferdinand,  comme  seigneur  féodal,  dégage  le  comté  de  M'^^  de 
Blienbeock  et  le  réunit  à  la  principauté  en  16!  i,  xi,  170  v»,  171. 

Extrait  généalogique  des  Hornes,  en  allemand,  xi,  172. 

Maxim,  de  Hornes  intente  au  XVI«  siècle  un  procès  à  Spire  pour 
recouvrer  son  comté;  il  resta  pendant,  xi,  183. 

Requête  de  René  de  Cerclr.ire ,  comte  de  Hoines,à  l'archiduc 
Albert,  toucÎKinl  son  prétendu  droit  au  comté,  xi,  184. 

Branche  des  Hornes  de  Baucignie,  xi,  189. 

Eug.  Max.  de  Hornes,  créé  prince  à  titre  de  la  terre  d'Averysche, 
en  Brabant,  1077;  blasons,  xi,  190,  195. 

Cette  maison  est  issue  des  anciens  comtes  de  Hainaut,  de  Hesbaie, 
de  Brabant,  de  Looz,  etc.,  selon  l'attestation  du  héraut  d'armes,  xi, 
190  V". 

Lettres  du  comte  de  Hornes,  général -major  de  S.  A.  S.  le  duc  de 
Wurtemberg,  demandant  des  indications  sur  la  branche  établie  en 
Suède  depuis  l'an  1300;  réponse  de  Le  Fort,  xi,  191,  192,  195  bis, 
197,198,198  bis,  202. 

Carte  généalogique  des  comtes  de  Looz  dont  un  cadet  Thieri  de 
Looz  comte  de  Hornes,  est  lu  souche  des  comtes  de  ce  nom,  son  fils 


-   418  — 

ayant,  dit-on,  promis  à  son  oncle,  comte  de  Looz,  en  H47,  de  tenir 
de  lui  en  fief  tout  son  pays  de  Hornes,  xi,  194. 
Verrière  de  1527,  aux  Croisiers,  à  Liège,  xi,  195. 

Fragments  généalogiques,  xi,  205  bis  et  ter. 

V.  Ghoer,  ix,  140. 

Horst  (de).  F.  Lannoy,  xii,  29G. 

nosden  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1560,  xi,  206. 

Généalogie  de  cette  famille  au  XV^  siècle,  xi,  207. 

L'héritière  de  Hosden  épouse  un  Salmier,  xi,  209. 

Gentilhomme  de  l'Etat  noble  de  Liège;  chanoinesses  de  Mouslier, 
d'Andenne  et  de  Nivelle. 

F.  Glimes,  ix,  211  bis. 

Hostadc  de  Daelesn  (de).  Historique  du  comte  de  Daclem 
et  généalogie.  (Extr.  de  Butk.),  xi,  215. 

Généalogie  depuis  l'an  1074,  xi,219. 

Chanoine  de  Liège  ;  archevêque  de  Cologne. 

Hostellerie  (deT).  F.  Falloist-,  viii,  181. 
Houfalize  (de).  F.  Argenteau,  i,  115. 
Houssîubonr  (de).   F.  Walcourt,  xxiv,    147. 
noutain  (de).  F.  Lens,  xin,  45. 

Houtbaln  (de).  Généalogie  depuis  le  XÎV*=  siècle,  xi,  225. 

Cette  famille  finit  par  une  fille  alliée  au  seigneur  de  Berlo,  1456, 
XF,  224. 

Honthem  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1460,  xi,  227. 

Attestation  de  Le  Fort  touchant  la  noblesse,  les  armes  et  io  di- 
plôme de  celte  famille,  XI,  228,  229,  250. 

Cette  famille  finit  dans  celle  de  Courtejoie,  xi,  252. 

F.  Joncxis,  XII,  72  bis 

Houyet  (de).  F.  Harroijs,x,  145. 

Hozémont  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1Î90,  m,  -23 i. 

Branche  des  Hozémont  de  Horion,  xi,  257. 


—  419  — 

Docteur  et  chanoine  de  Liège  et  de  Paris. 
V.  Horion,  xi,  435  >">. 

Hniet  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1474,  xi,  242. 
Epitaphes  et  verrières  armoriées  de  1547,  1676,  1701,  xi,  243- 
245. 

Chanoine  et  officiai  de  Liège. 

Hais  (de).  Généalogie  depuis  le  XV«  siècle,  xi,  249. 
Chevalier  de  l'Ordre  teulonique. 

Hulsberg^  de  Sclialoen  (de).    Généalogie  depuis  le  XIV' 
siècle,  xi,  253. 

Epitaphe  armoriée  de  1 556,  xi ,  256. 

Cette  famille  est  éteinte  et  passée  en  celle  de  Voordt,  4678. 

Fragments  généalogiques,  xi,  260. 

Chev;ilier  de  l'Ordre  teutonique  ;  gentilhomme  de  l'Etat  noble. 

Hamières  (de).  Génénlogie  depuis  l'an  1354,  xi,  263. 
Chevalier  de  la  Toison  d'Or  et  de  l'Ordre  teutonique. 

Hun  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1412,  xi,  267. 

Hart  de  Scboucck.    Généalogie  depuis  le  XVI«  siècle,  xi, 
271. 

V.  Gronsveld,   ix,  327. 

Hiifveuial.  Généalogie  depuis  l'an  1314,  xi,  275. 
Epitaphe  de  1343,  277. 

Extrait  d'un  recueil  touchant  le  bénéfice  de  l'église  St-Thomas,  à 
Liège,  XI,  278. 

Documents  du  XV^  siècle,  xi,  279. 

Huy  (de).    Généalogie  depuis  l'an  1380,  xi,  282. 
On  dit  cette  maison  sortie  des  comtes  de  Huy,  xi,  282  s'. 
Epitaphes  armoriées  de  4  508  et  1511,  xi,  284. 
Document  de  l'an  1465  pour  cette  famille,  xi,  285  v". 

Huy  d'Ascbe   (de).   Généalogie  depuis  l'an  4469  ;  cette  fa- 
mille porte  d'autres  armes  que  la  précédente,  xi,  287. 


420 


Contrat  de  mariage  de  J.  de  Iluy  et  d'A.  de  Spontin,  1551  ;  extrait 
de  leur  testament,  dS52;  partage  avec  les  frères  de  J.  de  Huy,  1524, 
XI,  288  V". 

Quartiers  armoriés  de  cette  famille,  copiés  sur  une  table  d'autel, 

XI,  288  bis. 
Abbesse  de  Mouslier. 

Huyn  (l'Aiiistcairaed.  Généalogie  depuis  !e  X1V«  siècle,  xi, 
291. 

Ancienne  carte  généalogique  de  cette  famille,  xi,  292. 

Descente  de  Ger.  Huyn  d'Amstenraed,  seigneur  de  Geleen  etd'Agn. 
de  Printhagen,  xi,  297. 

Descente  de  Wern.  d'Amstenraed  et  de  Matliilde  de  Bongard,  en 
allemand,  xi,  298  j  id.  en  français,  xi,  504. 

Fragments  généalogiques,  xi,  299,  505  bis,  504  v*^. 

Chevalier  au  tournois  de  1555;  commandeurs  de  Bernisheim  et 
des  Vieux-Joncs;  gentilshommes  de  l'Etat  noble  et  chanoines  de 
Liège;  chanoinesses  de  Munsterbilsen  et  de  Nivelle. 

Hylle,  «>oButes  de  TIîauTes(de).  Généalogie  depuis  le  XVI^ 
siècle,  XI,  508. 
Quartiers  de  J.  de  Hylle  de  Loverval,  xi,  510  bis, 
Chanoinesse  de  Mouslier. 

Idcgheni  ou  YclcglieiBi  (d').  Généalogie  depuis  l'an  1561, 

XII,  152. 

Ch.  d'Ydeghem,  seigneur  de  Busbeke,  créé  chevalier,  1598;  dé- 
nombrement de  ses  biens,  xii,  154  v°. 


lergnée  (d').  Généalogie  depuis  le  XIV'  siècle,  xii,  49. 
Iinmcrzcel   (d').  F.  Arschol,  i,  219. 
Imstcnracd  (d').  Généalogie  depuis  le  XV<^  siècle,  xii,  55. 
ln;çelhcim  (d).  Fastes  de  cette  maison  depuis  l'an  958  jus- 


—  421   — 

que  sous  \e  règne  de  rerapereur  Léopold  ;  continués  jusqu'en  1733, 
{Extr.  de  diver-t  ailleurs),  xu,  o7. 

Reliefs  faits  dans  le  XV*  et  dans  le  XVI«  siècle,  xii,  38  v»,  o9. 

Quartiers  de  iMarie  Odile  Echter  de  Mespelbrun  ,  épouse  de  Ph. 
d'Ingelhcim;  notes,  xii,  58  bis  et  ter. 

Généalogie  de  celte  famille  depuis  l'an  1442,  xii,  61. 

Quartiers  d'Ant.  Ph.  baron  d'Ingelheim;  id.  d'Anne  M.  Lanschad 
de  Sleinach  ;  id.  d'Amélie  de  Fleckenslein;  id.  de  Marguerite  van 
Weiler,  xii,  G3  et  v°. 

Contrat  de  mariage  entre  le  seigneur  Marsil,  chev.  d'Ingelheim,  et 
Marguerite  de  Weyler,  1GM  ;  id.  de  leur  fils  Philippe  avec  0.  Echter 
de  Mespelbrun,  1638,  xii.  Go  v». 

Contrat  de  mariage  entre  Frédéric,  fils  de  ces  derniers ,  et 
dame  M,  Urs.  chambelane  de  Norms  ,  baronne  de  Dalberg  ,  1683, 
xii,  66  V". 

Billet  de  mort  d'Ant.  d'Ingelheim  dit  Echter  de  Mespelbrun,  1 7oO, 
xn, 67. 

Quartiers  armoriés  d'Ant.  Ch.  d'Ingelheim,  xir,  68. 

Chanoine  noble  de  Liège  ;  chanoinesse  de  Nivelle. 

Iseuiberg^  (d').  V.  Limboiirg,\i\,  193. 

Iseudoru  de  Blois  (d^).  Généalogie  depuis  l'an  1344  ,  xii , 
01. 

Carte  généalogique  de  celte  famille  depuis  l'an  1210,  xii,  97. 

Fragments  généalogiques,  xu,  102  bis,  105. 

Chevaliers  du  pays  de  Gueidre  et  de  Malle;  chanoinesses. 

Islc  (d').  F.  Haccourt,  x,  2  ;  Surlet,  xxii,  38  v»,  74. 


«Vaniai*  ou  Jayniaert  de  tieneOe.  Généalogie  depuis  l'an 
1390,  XII,  1. 

Notes,  XII,  1  bis-  quint. 
Fragments  généalogiques,  xu,  6,  9. 

5S 


422 


Attestation  de  Le  Fort  avec  indication  de  preuves  sur  les  armes, 
la  noblesse,  etc.,  de  celte  famille,  x;i,  7. 

Acte  de  décès  de  H.  Ferd.  de  Jayniaerl  de  Hasselt ,  abbé  de  Neuf- 
moustier,  1741,  xii,  10. 

Décret  de  réception  de  J.  de  Moege  de  Jaymaert  à  l'Etat  noble, 
4  615,  xii,  12. 

Réperloire  des  pièces  par  lesquelles  le  sieur  de  Lantremengc  veut 
prouver  qu'il  descend  des  Jaymaert,  xii,  13. 

Notes,  xii,  14;  baptistaire  de  Max.  de  Jamar,  1G66,  xii,  15. 

Jataiblinne  (de).  Généalogie  depuis  le  XIV''  siècle,  X'i,  18. 
Fragment  généalogique  et  notes,  xii,  19,  20. 
Quartiers  armoriés  des  Jamblinne  en  1712,  avec  attestation  de 
Le  Fort,  xw,  22  et  v°. 

Branche  des  Jamblinne  dits  Doyon,  xu,  25. 
Gentilshommes  des  Etats  nobles  de  Liège  et  de  Namur. 

JaroîSii  («a«).  V.  Feslaij  vin,  203. 

Jauebc  («Se).  Historique  elgénéalogie(Ea;{r. rfe5;.H/:.),xn,  29. 

Généalogie  depuis  l'an  1158,  xii.  35. 

Brandie  des  Jauches,  c'"  de  Mastaing,  xii,  39. 

Cette  branche  se  termine  par  une  fille  unique  qui  épousa  Fr.  de 
Melun,  XI!,  42, 

Gentilhomme  de  l'Etat  noble  et  chanoine  de  Liège;  chanoinesses 
de  Denain,  de  Mons  et  de  Jlaubeuge. 

«STesneppc  (tic  "^Varfusée  de).  Généalogie  depuis  l'an  1325; 
cette  famille  est  passée  en  celle  de  Gudegoven  {Exlr.  de  Hcmric), 
XII,  45. 

V.  Blavier,  m,  200;  Gemeppe,  ix,  77;  Oc/mi»,  xvii,  1. 

Jodogne  (de).  V.  Glimes,  ix,  173  ;  Sart,  xxi,  41  bis. 

Joncxis  (de).  Généalogie  d:^puis  l'an  1499,  xii,  70. 
Fragments  généalogiques  pour  les  Juppleu,  avec  attestation  de 
Le  Fort  pour  les  Joncxis,  xii,  71. 


—  425  — 

Partage  de  Marie  van  Duflle,  épouse  de  J.  Junccis,  avec  M.  Ph.  de 
Borcligrave,  ICI  G,  xii,  71  bis. 

Doux  verrières  armoriées,  1012,  xn,  71  ter,  quat. 

Quartiers  armoriés  d'Urs.  Vér.  de  Houlhem  et  de  Joncxis,  xii, 

72  bis. 

Testament  de  J.  Junccis,  U99,  xii,  72  1er. 
Notes  et  blasons,  xu,  72  quat.,  quint.,  sext. 

Joyeuse  «le  Cliâteauttewir  (de).    Généalogie  depuis  l'aiï' 

iI6a,  XII,  7d. 

Chevaliers  de  Rhodes,  de  Malle  et  de  l'Ordre  du  roi  de  France. 

JtslcBnont  (de).  V.  Wilthem,  x\\,  77. 
jBilicrs  (de).  Généalogie    depuis    l'an    1155    jusqu'au  XVI* 
siècle,  XII,  107, 

Historique  des  comtes  de  Monts  [Exlr.  des  annales  de  Clèves,eic,)y 

XII,  111. 

Généalogie  des  comtes  de  Monts,  xii,  US. 

Jupillc  (de).  Généalogie  depuis  le  XIII»  siècle,  xii,  119. 

Juppleu  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1288,  xii,  125. 
Carte  généalogique  depuis  l'an  1540  jusqu'en  IGOO;  descente  de 
H.  Bierbais,  1096,  xii,  129  et  v». 
Chanoinesses.  F.  Joncxis^  xu  ,  71. 


K. 


Kemexlie  (Rago  de  Meyers  de).  Généalogie  depuis  l'an 

-1507 ,  X!i,  150. 
Descente  de  Iluet  de  Belle-armée  et  d'Is.  de  Kemexhe ,  xu,  158. 
Testament  de  H.  de  Fexhe,  1524,  xii,  158  bis. 
V.  Beaurïeu,  ii,  57  ;  Loen,  xin  ,  188. 

Kerckeui  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1550,  xii,156. 
Extrait  du  testament  de  God.  de  Kerckem  ,  1588  ,  xii ,  141  v% 
151  \°. 


—  424  — 

Fragments  généalogiques  du  XVIII*  siècle,  xn  ,  143,  145  bis,  146, 
^48  bis. 

Quartiers  de  N.  de  Woot  de  Trixlie,  xn,  144. 

Epilaphes  armoriées  de  I59I  et  de  1G0I,  xii,  145  et  v". 

Guil.  de  Kercicem  obtient  le  titre  de  comte,  1742,  xii,  147. 

Attestation  de  Le  Fort  touchant  les  preuves  de  noblesse  de  Made- 
moiselle de  Kerckem,  xii,  148. 

Fragments  généalogiques  des  Fenal  et  des  Kerckem,  xu,  ISO,  loi. 

Testament  de  God.  de  Kerckem,  1588,  xii,  151  v". 

Quartiers  armoriés  de  J.  Guil.  de  Kerckem,  xu,  152. 

Quartiers  de  Jul.  de  Kerckem  deGrathem,  xii,  152  bis. 

lettre  de  la  comtesse  de  Leerad,  doyenne  de  Munsterbiisen,1750, 
xii,  155. 

Les  preuves  de  M"'=  de  Kerckem  jugées  valides  par  une  commis- 
sion de  quatre  gentilshommes,  175Q,  xii,  154  v". 

Attestation  du  chapitre  de  Ilalberstad  que  le  quartier  de  Wilde  de 
Merssen  de  Gratem  y  est  reçu,  1727,  xn,  155. 

Fragments  généalogiques;  notes;  lettre  à  Le  Fort  pour  renseigne- 
ments, XII,  156,  157,  157  bis. 

Acte  de  réception  du  seigneur  Ad.  baron  de  Kerckem  à  l'Etat 
noble  de  Liège,  IfiGO;  commission  de  la  drossarderie  du  comté  de 
Ilornes  pour  le  même  ,  1689  ;  dates  des  réceptions  successives  des 
seigneurs  de  cette  maison  à  l'Etat  noble,  xu,  158  v». 

Commandeur  de  Fouron  Saint  Pierre;  lieutenant  des  fiefs  de  la 
salle  de  CurcDge  ;  chanoines  de  Liège;  chanoinesses  de  Munsterbil- 
sen. 

V.  Alsteren,  i,  57. 

Kcrpen  (de  Slantlersclieid  de).  Généalogie  depuis  l'an 
1270,  xn,  159. 
Chanoines  de  Spire,  de  Mayencc  et  de  Trêves. 

Kersbeeck  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1371,  xn,  167. 
Kessel  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1288,  xu,  171. 
Attestât  de  quatre  hérauts  d'armes  sur  la  noblesse  de  colle  famille 
en  1700,  xu,  172. 


—  425 


Carie  généalogique  armoriée,  xii,  175. 

Religieuse  de  l'abbaye  noble  de  Sainte-Gertrude,  à  Louvain. 

Kcsseisfad  (de).  Généalogie  depuis  Tan  1567,  xn,  186. 
Chanoines  de  Trêves,  de  Mayence  el  de  Liège. 

Kctteler  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1296,  xii,  195. 

Noies  el  blasons  en  allemand,  xu,  194. 

Carte  avec  les  huir  quartiers  de  chaque  génération  ,  xii,  193. 

Abbé  de  Corbie  ;  prince  de  S.  E.  ;  chanoine  de  Paderborn  ;  évcqu^î 
de  Munster  ;  grand  maître  de  1  Ordre  leulonique  ;  duc  de  Courlande 
el  de  Sémigal. 

Kinskl  (de).  V.  UoUogne,  xi,  105,  106. 


I.a  Bt^rre  de  Ilouseron  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1550, 
XII,  207.  ' 

I.»  Broyé  (de).  Généalogie  depuis  le  XIV«  siècle,  xu,  211. 

Fragment  généalogique,  xii,  215  bis. 

Le  dernier  mâle  de  celle  famille  mort  en  1714,  xn,  215. 

Branche  de  La  Broyé  dite  de  Laval,  xii,  217. 

Chanoinosse  de  Denain. 

I^adrier  (de).  F.  Mnrnc/fe,  xiv,  258. 
l.alieyd  (de).  F.  Flémalle,  viii,  242. 

I.aUre  (de).  V.  ToUet,  xxn,  211  ;  Velroux  ,  xxu.  ,  26;  WaL 
XXIV,  105  V". 

I^alalu  (de).  Historique  de  la  lerre  de  Hogstralen,  généalogie, 
{Extr.  (le Bulle),  xii,  222. 

Généalogie  depuis  l'an  1552,  xn,  228. 

Epitaphes  de  1476, 14S5,  1508,  1525  ,  1555  ,  1476  ,  1485  ,  xu  , 
222v%  225,  251,255,256. 


—  42G   — 

Descriplion  des  52  quartiers  de  cette  famille  et  de  leurs  blasons  j. 
i654,  xn,  229. 

Fragment  généalogique  de  cette  maison  depuis  loOO,  xii,  234. 

M.  J.  de  Lalain,  député  de  l'Etat  noble  de  Brabant,  créé  comte  en 
i719,  XII,  234  bis  v»,  255  v°. 

Chevalier  de  la  Toison-d'Or;  chanoines  nobles  de  Liège;  chanoi- 
nesses  de  Mons. 

lialippc  dfit  Hoen  (de).  Généalogie  depuis  le  XIV>^  siècle  , 
XII,  244. 

Fragment  généalogique,  xii,  245  bis. 

litinialle  («îe).  Généalogie  depuis  l'an  1440,  xii,  248. 
Epitaphes  de  1548,  1515,  xii,  249  bis. 

IjaBnaB*g;clle  (de).  Généalogie  depuis  le  X1V«  siècle,  xii,  25! . 
Evèque  de  Nipolis;  chanoines  de  Liège  ;  chanoinesses  de  Neuss  et 
de  Relinghausen. 

lianiboy  (île).  Généalogie  depuis  le  XVI"  siècle,  xii,  255. 
Quartiers  de  Guil.  de  Lamboy,  xii,  255  bis. 

E.anBîuBie  (de).  F.  Hetnricourl ,  x,  254,  282;,  Pangiiart  ^ 
XVII!,  C9. 

lia  lloek  (de).  Généalogie  depuis  le  XV^  siècle,  xn,  259. 

Note  des  reliefs  delà  seigneurie  deBotasarà  Bouillon  (deux  lettres 
à  Le  Fort),  xii,  200  et  bis. 

liandsebael  de  Steinacli.  V.  hujelheïm,  xii,  63. 

liandserou  (de).    F.  Clodli,  v,  196  V*. 

Liandsteâu  (de).  F.  SckiUinck,  xxi,  HO. 

E.angdrls  (de  Cortessena  de)  Généalogie  depuis  le  XIlI* 
siècle,  xii,  20'<-. 

Carte  généalogique,  par  v.d.  Bercli,  xn,  265. 

Gentilhomme  de  l'Etat  noble  et  chanoine  de  Liège. 

liannoy  (de).  Généalogie  depuis  le  XIV^  siècle  ;  Hugues  sire  de 
Lannoy,  ville  située  près  de  Lille,  dont  celte  maison  tire  son  origine; 
armes,  anecdotes,  indication  d'auteurs ,  xii,  209  et  \". 


—  427  — 

Descente  de  Hugues  de  Lannoy  dit  le  Grand,  xii,  27i/ 

Cliarles  de  Lannoy,  capitaine  général  des  armées  de  Charles  V,  fait 
François  I"  prisonnier;  l'empereur  lui  donne  la  principauté  de  Sul- 
mone  et  des  comlés,  xn,  274  et  v°. 

Généalogie  de  cette  famille  distribuée  en  14  branches  ,  xu  ,  276. 

Branche  des  Lannoy  de  la  Molterie,  xii,  287. 

Quartiers  de  Max.  de  Lannoy  ,  1681  ;  en  double  avec  supplique  à 
S.  M.,  XII,  290  et  bis. 

Attestation  loucluuil  la  famille  de  Rhcede;  fragment  généalogique 
et  quartiers,  xm,  291,  291  bis,  292. 

Carte  de  M"^  Florence  de  Lannoy  ,  produisant  en  1729  la  des- 
cente de  la  famille  de  l^'etternich  et  ses  alliances,  xn,  29C. 

Quartiers  armoriés  de  Dam.  de  Lannoy,  1724,  xn,  296  v°,  297. 

Quartiers  de  M"''  de  Hor.>t  attestés  en  1636,  xii,  298. 

Quartiers  armorié>  d'Anne  de  llaudion,  xii,  298  V. 

Notes  et  fragment  généalogique,  xii,  299,  500. 

Sentence  du  conseil  deBrabant  pour  l'admission  de  Jacqueline  de 
Lannoy  à  Nivelle,  1645,  xn,  502. 

Attestation  de  ce  chapitre  que  cette  d"<=  portait  dans  ses  quartiers 
celui  de  Pynsen  v.  d.  Aa,  xn,  503. 

Quartiers  d'An.  Louise  FI.  de  Lannoy,  qui  épousa  le  comte  d'Oul- 
tremont,  1748,  xn,  304  et  v». 

Carte  de  Warnantdela  Neufville;  id.de Lannoy;  id.d'Oultremont 
de  Laminne,  xn,  505  \°. 

Quartiers  de  Ph.  Fr.  de  Lannoy;  fragment  généalogique,  xii , 
509  et  V», 

Blasons,  xn,  51 1,512. 

Chevaliers  de  la  Toison-d'Or,  de  l'Ordre  teutonique,  de  l'Ordre 
d'Alcantara;  chanoine  noble  de  Liège;  abbesse  et  princesse  de  Nivelle; 
chanoinesses  de  Maubeugc,  etc. 

l.antinis  (de).   V.  Vilain,  xxin,  151. 
liantrenicngc  (de).   V.  Neufville,  xvi ,  187,  188,  190. 
liarbalatrc  («le).   V.  Cockin,  vi ,  510  bis. 


428 


Siardcuois  de  ville  («le).  Généalogie  depuis  le  XIV^  siècle, 

Kll,   Ô13. 

Epitaphes  armoriées  de  1521,  loGô,  1707,  xii,  514. 

Contrat  entre  A.  Lardenois  de  Ville,  \«  de  Jacques  de  Hodister  et 
les  enfants  de  celui-ci  en  1525,  xii,  515,  v". 

Extraits  des  archives  de  Marche  en  1511,  ICOa,  1644  ;  pièces  pro- 
batoires de  la  noblesse  de  celte  famille,  xii,  510. 

Contrats  de  mariage  entre  L.  Lardenois  de  Ville  et  Calh.  de  Mom- 
beeck,  1551  ;  id.  entre  leur  fils  GuiI.etJ.de  Salmier,1585,  xir,  51 G  v». 

Quartiers  imprimés  de  A.  .M.  Lardenois  de  Ville,  xii ,  517. 

Sentence  pour  sa  réception  à  Andenne  en  1702  (imprimé),  xii,  518. 

Attestât  du  héraut  d'armes  de  Liège  en  1755  avec  indication  de^ 
quelques  preuves  et  des  réceptions  des  quartiers  de  cette  famille, 
XI),  519  bis. 

Carte  des  8  quartiers  avec  5  ascendants  de  chacun  ,  pour  M.  G. 
Ern.  Lardenois  de  Ville,  de  Meldert  (blasons),  xii,  521. 

Contrat  de  mariage  entre  G.  de  Lardenois  de  Ville  avec  A.  d'Ou- 
niale  en  lGI4,xii ,  522  v". 

Indication  de  reliefs  duXVI*^  siècle;  échange  avec  M.  de  Lierneux 
en  15G4,  xii,  52G. 

Contrat  de  mariage  entre  G.  de  Lardenois  et  N.  de  Lierneux  en 
1697,  XII,  526  v. 

Gentilshommes  à  l'Etat  noble  de  Liège;  chevalier  de  Malte;  cha- 
noinesse  de  Moustier. 

F.  Mérode,  xiv,  562  ;  IFa/m,  xxiv,  85  v°  ;  Masbourg,  xiv,  276; 
des  Prez,  xviii,  200. 

ILardScr  (de) .  Généalogie  depuis  l'an  1255;  issus  de  la  noble 
famille  de  Sougné,  xn,  552 
Epitaphe  armoriée  de  1527,  xii,  552  bis. 
V.  Biernawe^  m,  122;  Surlet,  xxii,  67. 

ILatinnes  (de).  V.  Cippleijy  v,  155. 

lia  Tonr  d'Auicrgiie  («le).  Généalogie  depuis  Tan  937  , 
xu,  556, 


Les  seigneurs  de  ta  Tour  du  Pin  descendent  de  celte  maison  ,  xu, 
356, 

Dissertation  sur  leur  blason,  xii,  356  V. 

Anecdotes  sur  la  maison  de  Turenne  (  Extr.  du  grand  diction, 
hist.  imprimé  à  Basle  en  1753),  xu,  350,  351. 

Mention  de  quelques  titres,  xn,  557  v». 

Cardinaux;  grand-croix  de  Malle;  archevêque  de  Verdun  ;  cha- 
noines de  Liège . 

V.  Auvergne,  i,  289. 

liaurent  (de  «afut-).  V.  Fiénialle  ,  vjii ,  242  v»;  Labroye , 

XII,  217. 

liaval  (de).  V.  Montmorency,  xv,  219. 

lia^erne  (de) .  V.  Maillen,xi\,  iO. 

liaYoir  (de).  Généalogie  depuis  le  XIII«  siècle,  xii,  258. 

lieede  (de).  V.  Bette,  ni,  WG. 

lieefdael  (de).   Historique  et  généalogie  {Exlr.  de  Butk.  ) , 

XIII,  \. 

Généalogie  depuis  l'an  1222,  xiii,  5. 
Quartiers  de  celte  famille  en  1564,  xiii,  10. 

lieeradt  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1447,  xiii,  21. 

Quartiers  de  Louis  Lamb.  deLeeradl  (en  double),  xiii,  22,  27. 

Quartiers  armoriés  d'Arn.  de  Leerodt  avec  approbation;  fragment 
généalogique,  xiii,  23  et  v". 

Quartiers  armoriés  de  Fr.  comte  de  Leerodt  produits  à  l'Etat  noble 
de  Liège,  1741,  xni,  24. 

Fragment  généalogique  au  XVIII*  siècle,  xui,  25. 

Quartiers  de  Marie  baronne  de  Dorlh,  1750;  id.  de  Guil.  de  Wy- 
lich,  XIII,  26. 

Lettre,  blasons,  notes,  xin,  28,  29,  31,  32,  33,  53  bis. 

56  •■ 


—  4o0  — 

Billet  de  mort  de  Marie  Catherine  de  Bongard  ,  née  de  Leerodt  , 
1758,  XIII,  55. 

Quartiers  de  J.  Arn.  Adr.  comte  de  Leerodt,  1721,  xiii,  59. 

Chanoines  nobles  de  Liège  ,  de  Trêves  et  de  Ilalberstadt  ;  cheva- 
lier de  l'ordre  de  Saint-Hubert;  chanoinesse  de  Munsterbilscn. 

V.  Lannoy,  xii,  509. 

Xemcrcbier.  Généalogie  depuis  le  XIV*  siècle,  xin,41. 

liens  (de  Houtain  dit  de). Généalogie  depuis  le  XV'=  siècle, 
xiii,  43. 

Partage  de  1508,  xin,  4G. 
V.  Recourt,  xix,  83. 

l.eatcs  dit  de  Tong;res  (de).  Généalogie  depuis  le  XI1I« 
siècle,  xm,  57. 

I^euze  (de).  F.  Warfusée,  xxiv,  176. 

liCveneur.  Généalogie  depuis  l'an  1598,  xm,  58. 
Chevaliers  de  Malle  et  des  Ordres  du  roi  de  France. 

liexby  (de).  V.  Beaurieu,  n,  57;  Bernalmont,  v,  188  ;  Cris- 
gnée,  \i,  160  ;  Roiiveroij,  xx,  127. 

lihoest.  V.  Oupeije,  xvii,  144. 

liboinne  ou  l.oeu  (de  Brus  de).  Généalogie  depuis  l'an 
4416,  xiu,  61. 

Epitaphes  de  1534,  1575,  xm,  65  v". 

liichtenberg  (de),  F,  Pock,  m,  264;  Ravïlle,  xix,  3. 

liledekerke  (de).  V.  Gavre^  ix,  53,  45;  Mérode,  xiv,  450. 

liiere   (de).  V.  Arschot,  i,  215. 

L.lers  (de).  Généalogie  depuis  le  XIP  siècle,  xm,  65. 
Chevalier  de  l'Ordre  teutonique. 
F.  Boubay,  m,  430,  434. 

iJetard.  F.  Hennin,  x,  524'. 


—  431   — 

léigne  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1047,  xiii,  77. 

Antoine  de  Ligne  créé  prince  deMorlagnc,  iiii,  82. 

Lamoral  de  Ligne  créé  piince  de  S.  E.  ,  IGOi  ;  souverain  des  Fa-- 
gnoelles,  xiii,  83. 

Ereclion  de  son  comté  en  principauté  par  les  archiducs,  1602, 
XIII,  83  v". 

Quartiers  armoriés  de  Ligne  d'Aremberg,  10 13,  xiii,  84. 

Guili.  de  Ligne  créé  baron  en  1489,  xui,  86  v°. 

Quartiers  armoriés  de  Ph.  comte  d'Aremberg  ,  et  de  sa  femme 
comtesse  de  Hohenzollern,  xiii,  87  et  v°. 

Quartiers  disabelle  d'Aremberg,  xui,  89. 

Fragment  généalogique,  xiii,  91. 

Chevaliers  de  la  Toison-d'Or  ;  grands  d'Espagne  ;  chanoines  nobles 
de  Cologne,  de  Mayence  et  de  Liège;  chanoinesses. 

LiniEsonrg^  (de).  nisloriqueetgénéaIogieancienne,xni,  lOObis. 

Historique  et  généalogie.  {Extr.  de  Bull:.),  xiii,  101. 

Anecdotes  sur  ce  duché  et  sur  ses  ducs.  {Extr.  des  Annales  de 
Clèves,  etc.),  xiii,  113,  127. 

Généalogie  des  ducs  de  Limbourg  depuis  l'an  1071,  xiii,  117. 

Notes  extraites  de  Duchesne.  [Uist.  de  la  maison  de  Limbourg., 
etc.),  xiu,  1 18,  154, 

Notes  extraites  d'un  manuscrit  sur  l'hist.  du  Luxembourg,  par 
Beuving,  xiu,  120  v". 

Donation  à  l'église  de  Wassemberg  par  Wal.  de  Limbourg  ,  xui ,. 
122  V". 

Extraits  d'Edm.  de  Dynter,  xiii,  123  v. 

Généalogie  des  comtes  de  Monts,  xiii,  125. 

Généalogie  des  sires  de  Fauquemont,  xiii,  130. 

Généalogie  des  comtes  de  Luxembourg,  xui,  153. 

Les  ducs  de  Luxembourg  et  de  Piney  représentés  par  les  d'Albert  , 
ensuite  par  les  Montmorency  qui  ont  pris  noms  et  armes  de  Luxem- 
bourg en  1661,  xiii,  130. 

Eitiiibourg;  de  liCene  ,  lilmbonr^  Stymm.  V.  La 
Mardi,  xiv,  195,  202. 


—  432  — 

lilmont  (de).  F.  Brabant,  iv,  106. 

lilnanges  (de).  V.  Westerhourg,  xxv,  i8. 

lilntre  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1526 ,  xiii,  i5î^. 
Epitaphe  armoriée  de  1609 ,  xiii»  159  bis. 

lilppe  (de  la).  V.  Laiippe,  xii,  244. 

liochon  (de).  Généalogie  depuis  le  XIV^  siècle,  xni,  165. 
Epitaphe  armoriée  de  1665,  xiii,  167  bis. 
Fragment  généalogique,  xiu,  168. 

liocqaensfaileo  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1539,  xm,  172. 
Epitaphe  de  1670,  xiii,  174  v". 
Chanoinesses  de  Denain  et  d'Andenne. 

Eioe  (de).  Généalogie  depuis  le  XIV«  siècle,  xiii,  176. 
Chevaliers  teuloniques;  chanoines  nobles  de  Spire  ,  de  Trêves,  de 
Minden,  de  Liège  ;  chanoinesses  de  Cologne,  de  Neuss  et  de  Gevelsberg. 

lioen  deK.emexlie.  Généalogie  depuis  l'an  1400,  xiu  ,  188. 

Extrait  de  la  chronique  de  Zanlfliet  au  sujet  de  L.  comte  de  Looz, 
1336,  XIII,  190. 

Attestations  de  Le  Fort  sur  la  noblesse  de  cette  famille,  xi» ,  191  , 
199,  200. 

Document  de  l'an  1476,  xui,  192. 

Extraits  baptismaux;  contrats  de  mariages  du  XVI*  siècle,  xin, 
193- 

Notes  et  fragments  généalogiques  ,  xiii,  194, 197,  201,  203,  204. 

lioncbin  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1534,  xiii,  250. 

Indication  de  plusieurs  documents  du  XV«  siècle;  relief  de  1533  , 
xui,  251,  233,  239. 

Epitaphe  de  1606,  xin,  235. 

Carte  généalogique  depuis  l'an  1530  avec  attestation,  xiii,  238. 

Fragments  généalogiques,  xiii,  242,  243,  246,  246  bis,  249. 

Commission  de  chambellan  du  prince  de  Liège  pour  J.  de  Lonchin, 
1525,  Mil,  244. 


—  453  — 

Patente  de  la  réception  de  J.  de  Lonchin  à  l'État  noble  ,  1658  y 
xiii,  244  v°. 

Contrat  de  mariage  entre  J.  de  Lonchin  et  C.  de  Seraing,  1S75, 
XIII,  248. 

Chanoinesses  de  Moustier,  d'Andenne  ,  de  Maubeuge  et  de  Muns- 
terbilsen. 

V.  Fooz,  viii,  280. 

liOngcbamps  (de).  V.  Corswarem^  vi,  i6  bis;  Dongelberg  , 
VIII,  186  ;  Neufville,  xvi,  188. 

liOngfueiral  deBucquoy  (de).  Généatogie depuis  l'an  il 90, 
xiii,  256. 

Contrat  de  mariage  de  Ch.  de  Longueval  avec  Mad.  de  Biglia  , 
1606,  XIII,  270. 

Lettres  et  notes  sur  les  quartiers  de  cette  famille  ,  xiii ,  271,  272 
bis  et  ter. 

Ch.  Ph.  de  Longueval  créé  prince  de  S.  E.,  1688,  xiii,  273. 

Chevaliers  delà  Toison-d'or  et  de  l'Ordre  du  roi  de  France;  cha- 
noinesses de  Maubeuge,  etc. 

lionguevllle  (de).  V.  Odeur,  xvii,  52. 

liooz  et  de  Cbiiiy  (de).  Généalogie.  {Exlr.  de  Butk.),  xiii, 
278. 

Généalogie  des  comtes  de  Looz  depuis  l'an  944,  xiii,  282. 

Notes  extraites  d'Albérie  de  Trois-Fontaines,  xiii,  285. 

Généalogie  depuis  Tan  552  jusqu'en  1475,  dressée  par  v.d.  Berch, 
et  dédiée  à  S.  A.  Maxim.  Henri,  par  l'ubbaye  d'Averbode,  xiii,  284. 

Notes,  reliefs,  etc.,  xiii,  288  v",  289  v%  291  v,  292  v. 

Epitaphes  de  1558,  1568,  1425,  xiii,  288  bis  et  1er,  295  bis. 

Notes  sur  Ever.  comte  de  la  Marck  et  d'Aremberg,  xiii,290. 

Branche  de  Looz  d'Agimont,  xiii,  292. 

Historique  du  comté  de  Duras.  [Exir.  de  Butk.),  xiii,  294  V. 

V.  Beau  fort,  ii,  10,  M  ;  Waha,  xxiv,  22. 

liOpez.  V.  BiUelie,  m,  140  et  suiv. 

liorralue  (de).  V.  Luxembourg,  xiii,  302;  JRwmt'^^j/,  xx,  199. 


l<o«acltcr  ou  fl^oaaeïilers.  (de.)  V.  Bernard,  li,  196. 

liO^vcMisleSsa  (de).  Anecdotes  el  généalogie  de  celle  maison  , 
issue  d'un  électeur  palatin  au  XV"  siècle,  {Exirl  de  Spenerus  ,  kisL 
insignium  illusiriuin),  xm,  208. 

Ancienne  généalogie  depuis  l'an  1412,  xiii,  2H. 

Généalogie  depuis  l'an  1425,  xiii,  213. 

Epitaplie  armoriée  de  1612,  xm,  221  bis. 

Quartiers  armoriés  des  Lowenstein  en  1C88,  xm,  223. 

Quartiers  armoriés  des  Fursiemberg;  quartier  de  Lowenstein 
attesté  et  reçu  au  chapitre  de  Cologne,  pour  S.  A.  le  prince  de  Sla- 
velot,  1725,  XIII,  2"23  v". 

Quartiers  armoriés  et  attestés  de  Ph.  Ern.  de  Lowenstein  et  de 
Ciiri>tine  de  liesse,  1752;  blasons,  xm,  224. 

Quartiers  de  J.  Ern.  de  Lowenstein  ,  administrateur  de  Stavelol; 
id.  dePhil.  Ernest,  xm,  225. 

Attestation  du  chapitre  de  Strasbourg  sur  la  réception  des  quartier 
de  Lowenstein,  1752,  xm,  226. 

Le  comte  de  Lowenstein  reconnu  prince  de  S.  E.  par  diplôme  de 
S.  A.  I.  Charles  VI,  1712,  xm,  t^2G. 

Lettre  de  M.  de  Sluse  à  Le  Fort,  1718,  xiij,  228. 

Evéque  de  Tournai;  chevalier  de  .Alalte;  chanoines  de  Liège  ,  de 
Cologne  et  de  Strasbourg;  abbesse  et  princesse  de  Thorn. 

ïioye  (delle).  V.  DeUoije,  vu,  94. 

liUKenubourg  (de).  Origine  et  généalogie  des  comtes  (  Extr. 
de  Du  Chesne;  liïst.  des  maisons  deDreux,  Luxembourg,  Limbourg), 
XIII,  298. 

Généalogie  depuis  Regnier-au-long-col,  duc  et  comte  de  Hesbaie, 
de  Hainaut  et  de  Brabant,  xm,  501 . 

Frédéric  duc  de  la  haute  Lorraine,  comte  de  Bar,  xm,  302. 

Généalogie  des  comtes  d'Ardenne  depuis  023,  xm,  303. 

Extraits  de  l'histoire  des  évèques  de  Verdun  ,  par  un  moine  de 
S'-Laurent;  de  l'hist.  de  la  vie  et  dos  miracles  de  S'-Huberl;  de  la 


—  45  y  — 

chronique  des  abbés  de  Slavelol;  de  Ducliesne  ;  de  l'hist.  de  l'abbaie 
de  Senone,  par  Richer,  XIII,  507  v",  509  \%  510  v»,  511,  515  v. 

Henri  de  Luxembourg  dit  Hezelon  ,  comte  d'Ardenne  et  duc  de 
Bavière,  9G4,  xiii,  508. 

Henri  comte  de  Salme  en  Ardenne,  xiii,  514. 

F.  Cnsiinne,  vi,  251  v»;  Eollogne-aux- Pierres,  xi,Od;Limhourg, 
xm,  155;  Velroux,  xxiii,  2d. 

l<yiiden  (d'AspremoBit  de).  Généalogie  depuis  l'an  1096, 

XIII,  515. 

Anecdoctes  de  la  terre  dcLynden  auduchédeGueldres,  xiii,  51 5  V. 

Noies  sur  Gilles  Thiri  et  sur  Constance  de  Lynden,  xui,  227  v°. 

Epitaphe  armoriée  de  1616,  xiii,  227  bis. 

Descente  de  Marguerite  de  Lynden,  xiii,  550. 

Quartiers  armoriés  de  Ferd.  Gob.  de  Lynden,  1715,  xiii,  552. 

Attestation  du  chapitre  de  Munsterbilsen  sur  la  réception  de  ce 
quartier  en  1713,  xm,  555. 

Notes  généalogiques,  xm,  553  bis,  1er,  quat. 

Lettres  ;  fragments  généalogiques,  xm,  535,  556  v%  537. 

Descente  de  Ch.  Ern.  baron  de  Lynden  de  Froidcourt,  gouverneur 
de  Franchimont,  1610,  xm,  556. 

Lettre  de  M.  de  Hayons  sur  Isab.  de  Lynden,  abbessc  de  Munster- 
bilsen, XIII,  540  bis. 

Attestations  sur  la  noblesse  et  sur  les  quartiers  de  cette  famille, 
avec  extraits  d'anciennes  inscriptions,  xm,  541-  544  bis. 

Branches  des  comtes  d'Aspremont  de  Lynden,  xm,  245. 
Grand  commandeur  d'Utrecht;  chevaliers  tculoniques;  grand-croix 
de  Malte;  gentilshommes  à  l'Etat  noble  de  Liège;  chef  de  la  noblesse 
du  pays  de  Liège;  chanoines  nobles  de  Paderborn,  d'Osnabruck  , 
de  Minden  ,  de  Munster  et  de  Liège  ;  chanoinesses  de  Remiremont  i 
de  Munsterbilsen  et  de  Susteren. 
V.  Hamal,  x,  79  ter. 


Uaersehalk.  de  Blaesveld.  F.  Flandres^  Vili,  230, 


4Ô6 


Malilart  (de).  Généalogie  depuis  le  XIV*  siècle,  xiv,  1 . 

Note,  fragment  généalogique,  xiv,  2  Lis  et  1er. 

Quartiers  de  Christ,  de  Maillart,  xiv,  5  bis. 

Gentilshommes  de  la  Chambre  du  roi  et  de  l'Etat  noble  de  Liège. 

llalllcn  (de).  Généalogie  depuis  l'an  IbOO,  xiv,  5. 

Epitaphe  gravée  avec  armoiries  de  1550,  xiv,  6. 

Epilaphes  armoriées  de  loi27  et  1700,  xiv,  6  bis,  8. 

Quartiers  de  Walt,  de  Maillen  et  de  Marie  de  Laverne,  xiv,  10. 

Notes,  XIV,  i  \  bis,  \  2  bis,  i  6  bis. 

Baptislaire  de  W.  de  Maillen,  1707,  xiv,  12. 

Epilaphes  avec  quartiers  armoriés  de  4551  ,  1559;  fondation  au 
Sart-Bernard,  1578,  xiv,  18, 18  bis,  19. 

Autres  épitaphes  avec  quartiers  armoriés  de  1546  ,  1668;  relief 
de  1499,  XIV,  22  bis,  ter. 

Carte  généalogique  et  illustrations  de  cette  famille  jusqu'au  XVII« 
siècle,  XIV,  25. 

V.  Pailhe,  xvm,  1  v»;  Waha,  xxiv,  85. 

IMailly  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1188,  xiv,  29. 
Chevaliers  de  Malte  et  autres  officiers. 

Malaise  (de  la).  Généalogie  depuis  l'an  1590,  xiv,  68. 
Verrière  de  1617,  xiv,  69  bis. 
Chanoinesse  de  Nivelle. 
V.  de  Vos,  XXII,  224. 

Malbourch  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1380,  xiv,  76. 

Malisem  (de).  V.  Suys,  xxn,  88  ;  Mérode,  xiv,  454. 

Malsen  (de).  Généalogie  depuis  le  XV''  siècle,  xiv,  81. 
Chevalier  teutonique  ;  chanoinesse  de  Munsterbilsen. 

Manderscheld  (de).  Histoire  de  cette  maison.  {Exlr.  de 
Spenerus;  hist.  insignium  illustrium),  xiv,  85. 
Généalogie  depuis  l'an  1019,  xiv,  91. 
Notes  depuis  l'an  954,  xiv,  97. 


—  437  — 

Extrait  de  l'hist.  de  Luxembourg,  par  Berlholet,  xiv,  99  v. 
Chanoines  de  Liège  et  autres  dignitaires. 
F.  Groulari,  ix,  553  ;  Kerpen,  xii,  159, 

MarbaBs  («le).  Généalogie  depuis  l'an  1470,  xiv,  109. 

Quartiers  d'ilél.  de  Marbais,  ciianoinesse  de  Nivelle,  xiv,  HO  v°. 

Fragment  généalogique;  notes,  xiv,  110  bis  et  ter. 

Trois  épitaphes  du  XVII^  siècle  avec  quartiers  armoriés,  xiv,  115 
bis,  ter,  quat. 

Epitaphe  armoriée  de  lo95.  V.  IFa/,  xxiv,  105. 

Gentilshommes  des  Etats  nobles  de  Liège  et  de  Namur;  chainoi- 
nesses  de  Denain,  de  Nivelle,  d'Andenne  et  de  Jloustier. 

V.  Aa,  I,  4  V,  5;  Ncufchâleau,  xvi,  172. 

Marcelis.  V.  v.  d.  Bosch,  lu,  590. 

Marchiefi  (de).  Généalogie  depuis  le  XIII«  siècle,  xiv,  117. 
Lettre  du  comte  de  Marchin  à  Le  Fort,  1708,  xiv,  122. 
Chevalier  des  Ordres  du  roi  ;  maréchal  de  France;  gentilhomme 
de  l'Etat  noble  de  Liège. 

llarc  (de  S').  F.  Aux  Brebis,  i,  273. 

Alarck  (de  la).  Histoire  et  généalogie  des  comtes  de  Monts  , 
de  la  Marck,  d'AItena,  depuis  le  X«  siècle.  [Exlr.  de  Biilk.  ;  de  Gelé- 
nïus  :  Vindex  llberlaùs  ecclesiasticœ  et  martyr  S.  Engelberlus 
archieps.  colon.  ;  des  Annales  de  Clèves,  etc.),  \\y,  153. 

Généalogie  depuis  l'an  1060,  xiv,  149. 

Extraits  de  Lev.  deNorthof  {Cran.  coin,  de  Marca]  ,  xiv  ,  149  v», 
151  V»,  152  v»,  155  V",  !54,  155  vo,  158  v°,  v94  v%  195  \°. 

Branche  des  comtes  de  la  Marck.  de  Clèves  ,  comtes  de  Nevers  , 
d'Auxerre,  ctc.,xiv,  JG2. 

Branche  de  la  Marck  d'Aremberg,  xiv,  IG5. 

Documents  des  ans  1490, 15 15;  notes,  xiv,  165  V",  167  v",  170vo. 

Quartiers d'Ev.  de  la  Marck  d'Aremberg,  seigneur  de  Neufchàteau, 
d'Aigremont,  de  Mircvart,  etc.;  son  epitaphe,  xiv,  166- 

Fragment  généalogique,  xiv,  169  bis. 

37 


—  438  — 

Quartiers  armoriés  de  Louis  Ph.  de  la  Marck  de  Lumay  cl  de 
Marie  de  Rohan  Chabot,  170G,  xiv,  172  bis. 

Lettres,  notes,  fragments  généalogiques,  xiv,  172  ter-172  duod. 

Branche  de  la  Marck  de  Sedan,  xiv,  i76,  180. 

Quartiers  armoriés  ;  note,  xiv,  177  bis  et  ter. 

Généalogie  des  comtes  de  Sarrebruche.  {Extr.  du  P.  Anselme), 
XIV,  177  V". 

Généalogie  de  la  Marck  au  XV"^  siècle,  xiv,184. 

Branche  de  la  Marck  de  Rochefort,  xiv,  183. 

Descente  de  Botho  comte  de  Stolberg  ,  1558  ;  note  sur  la  terre  de 
Cugnon,  XIV,  18G. 

Dénombrement  des  possessions  de  Max.  Ch.  de  Bavière,  comte  de 
Leuwensicin,  xiv,  186  ter. 

Quartiers  armoriés  d'Engl.,  comte  de  Mons  et  d'Altena  ,  arche- 
vêque de  Cologne,  1183,  xiv,  189. 

Fragment  généalogique,  xiv,  189  bis. 

Sur  les  comtes  de  Limbourg.  {Extr.  des  ann.  deCléves),  xiv,  190, 
201,  210. 

Généalogie  des  comtes  d'Altena  depuis  l'an  1170,  xiv,  194. 

Une  branche  de  celte  famille  prend  le  nom  et  les  armes  de  Lim- 
bourg d'isemberg  en  1244,  puis  de  Limbourg  BronchorstetStyrum; 
ils  se  nommèrent  aussi  de  Clèves  de  Ravenstein,  xiv,  195,  200,  218. 

Extrait  de  la  vie  d'Engleberl ,  archev.  de  Cologne  ,  par  Cesarius  , 
moine  de  Hesterbac,  xiv,  211  v". 

Généalogie  des  comtes  de  Berghes,  xiv,  214. 

Accord  pour  la  seigneurie  de  Neufchâleau,  1479,  xiv,  225  bis. 

Noies;  fragment  géncologique,  xiv,  225  ter. 

Epitaphe  armoriée  de  l'an  1552  à  Hamal,  xiv,  224. 

Armes  de  la  famille  de  Bourlers,  xiv,  251  bis  et  ter. 

Descente  d'Ev.  de  la  Marck  et  de  Marie  de  la  Fontaine  ,  xiv,  251 
quai. 

Baptistaire  d'un  d'Olhée  à  Tohoigne,  1G29,  xiv,  255  bis. 

Fragment  généalogique;  document  de  1659  pour  les  d'Othée,  xiv, 
234  et  bis. 


—  459  — 

Liste  des  la  Marck,  seigneurs  detlarzée  depuis  1520  avec  indication 
de  leurs  fondations. 

Cardinal;  évêque  de  Liège;  chevaliers  de  la  Toison-d'or;  cha- 
noines nobles  de  Liège  ;  gentilshommes  de  l'Etat  noble,  etc. 

V.  Wakow't,  XXIV,  151  \%  152,  155;  Woelmont,  xxv,  95. 

Marlelc  (de).  V.  Malaise,  x\\,  75. 
Marly  (de).  V.  Monimorency,  xv,  245. 

MarMelïe  (de  liadricr  de) .  Généalogie  depuis  l'an  1580, 
XIV,  258. 

Attestation  de  la  noblesse  de  cette  famille,  1551,  xix,  259. 
Gentilshommes  de  l'Etat  noble  de  Liège. 
V.  Masbourg,  xiv,  270  v°. 

IBIaruix.  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1440,  xiv,  244. 
Anecdotes  généalogiques  de  cette  famille.  [Extr.  du  théâtre  de  la 
noblesse  de  Flandres,  d'Artois,  etc.),  xiv,  245  v». 
Quartiers,  notes,  blasons,  xiv,  247  bis. 
Chanoines  nobles  de  Liège  ;  chanoinesses. 

Marotte  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1520,  xiv,  249. 

Documents  pour  cette  famille  avec  sa  descente  depuis  l'an  1251  , 
XIV,  254-256. 

Fragments  généalogiques  des  Marotte  de  Montigny  au  XVIl"  siècle, 
XIV,  250  bis  et  ter. 

Gentilhomme  de  l'Etat  noble  de  Namur. 

Marquais»  (de).  Généalogie  depuis  le  XIV«  siècle,  xiv,  260. 
Chanoinessede  Denain. 

Marteau  de  Miriuorte  (de).  V.  Hermalle,  x,  565. 

Martial  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1605,  xiv,  264. 

Masbourg  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1405,  xiv,  268. 

Quartiers  armoriés  de  J.  God.  et  de  Goeswin  Hub.  de  Masbourg; 
fragment  généalogique  au  v,  xiv,  269,  270. 

Belle  carte  généalogique  armoriée  de  cette  famille  depuis  1405 
avec  épilaphes,  quartiers,  attestation,  etc.,  xiv,  274. 


—  440  — 

Quartiers  cl  blasons  ,  xiv,  272,  277. 

Quartiers  armoriés  de  Guil.  Ern.  de  Lardenoy  de  Ville  et  de  J. 
God.  de  Masbourg,  xiv,  276. 

Billet  de  mort  du  seigneur  Marie  Ph.  baron  de  Masbourg,  dernier 
de  la  famille,  1750,  xiv,  278. 

Son  baptislaire,  17tiO  ;  ses  quartiers,  xiv,  278  ter. 

Fragments  généalogiques,  x!v,  278  bis  et  quat.,  281  bis. 

Gentilshommes  à  l'Etat  noble  de  Liège. 

Slascî&crcii  (de  S&e»dc  dit).  Généalogie  depuis  l'an  1322, 
XIV,  284. 

Chevaliers  teuloniques;  chanoine  noble  de  Liège. 

Masnuy  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1500,  xiv,  290. 

Matbon  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1260,  xiv,  294. 

SSatbys  (de).  Généalogie  depuis  le  XV«  siècle,  xiv,  298. 

Deuxcartes généalogiques,  l'une  avec  armoiries,  l'autre  avecaltes- 
lation  et  indication  de  documents,  xiv,  299,  300. 

Maxliere  (de).  V.  Sclwonvorst,  xxi,  145, 149. 

]«lecheflen  (de).  V.  Beriliout,u\,  8,  52. 

Mcere»  (van  der).  Histoire  de  la  terre  de  Saventhem  ;  gé- 
néalogie. {Exir.  de  Butk.),  xiv,  505. 
Généalogie  depuis  l'an  1377,  xiv,  509. 
Chanoine  noble  de  Liège  ;  chonoinesse  de  Maubeuge. 
nieerjs  (de).  V.  Corsti;arem,  vi,  25. 

Megeu  (de).  Histoire  et  généalogie  des  comtes  de  Megen.  {Exir. 
de  Buik.),  XIV,  315. 

lleirs  ou  Meyers  (de).  V.  Kemexlie,  xii,  156. 
IVIeleii  (de).  F.  Schoonvorst,  xxi,  145;  Velroux,  xxiii,  26. 
lleEleu  (de).   V.  Flémalle,  ym,  242  v". 
Mclun  (de).  Généalogie  depuis  l'an  998,  {Extr.  du  P.  Anselme), 
XIV,  517. 

Notes  extraites  de  Moreri,  xiv,  226  bis. 


—  441   _ 

Chevaliers  des  Ordres  du  loi  et  de  la  Toison-d'or  ;  chanoinesses. 
ftlenjolc  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1452,  xiv,  544. 
Sflei'eltîer  (le).  V.  Lemerchier,  xiii,  41. 
Mercy  (de).   V.  Argenteau,  i,  152  quat. 
Merleuiout  (de).  V.  Boubaij,  m,  450,  43o. 

MéH'ode  (de).  Généalogie  depuis  l'an  11G2;  celte  l'amilie  est 
une  branche  masculine  des  rois  d'Arragon,  procédante  du  comte  de 
Barcelone,  mari  de  la  reine  d'Arragon,  xiv,  348. 

Branche  desScheifl'art  de  Mérode,  xiv,  532. 

Anciens  cimiers  coloriés  de  24  grandes  familles,  xiv,  555. 

Fragment  généalogique,  xiv,  3G2. 

Testament  de  Jean  de  Mérode  en  faveur  de  son  neveu  Guil.,  1 654  ; 
quartiers  armoriés  de  Walraef  Sciieiffart  de  Mérode  d'Alnar,xiv,  567. 

Quartiers  d'Elis.  Speys  de  Bullesheini,  xiv,  5G8. 

Généalogies  des  différentes  branches  de  cette  famille  :  de  Schlos- 
berg,  de  Vlatten,  de  Westerlo,  Trelon  ,  de  Duffle  ,  de  Morialmé  ,  de 
Houlî'alise  ,  de  Montfort ,  de  Frentz,  de  Middelbourg,  de  Rummen, 
de  Looz,  de  Pologne,  de  Waroux,  etc. 

Généalogie  des  comtes  de  Mérode  ,  marquis  de  Westerlo  Terlon. 
{Exlr.  de  Butk.),  xiv,  589. 

En  1475  ,  l'empereur  Frédéric  confirme  l'ancienne  concession  de 
la  dignité  de  barons  à  cette  famille;  quartiers  de  H.  comte  de  Rivière 
d'Arschot  de  Heere,  par  v.  d.  Berch,  xiv.  598. 

Epitaphe  avec  les  quartiers  armoriés  de  Mérode  et  Brederode  , 
15G4,  XIV,  599. 

Epitaphe  et  quartiers  armoriés  de  Pétershem,  1200,  xix,  599  v". 

Mérode  créé  marquis  de  Westerlo,  162G,  xiv,  589  v",  401. 

Fragment  généalogique  au  XV1I«  siècle;  alliance  avec  les  Czernin, 
xiv,  4U2  bis. 

Epitaphes  de  1528,  1549,  avec  blasons,  xiv,  409  et  bis,  41  G. 

Erection  de  la  terre  d'Ognies  en  comté,  pour  Fr.  de  Mérode,  1647, 
XIV,  415  v»,  414. 


—  442  — 

Quartiers  armoriés  de  Max.  Fr.  comte  de  Mérode  de  Nalines  et  de 
Joa.  Max.  comte  de  Mérode  de  Deynse,  xiv,  422. 

Notes  et  fragment  généalogique,  xiv,  423  et  bis. 

Quartiers  armoriés  de  Marie  de  Liedekerke  ,  de  Guil,  de  Mérode  , 
de  Jeanne  de  Thiant,  de  Ch.  de  Haudion,  xiv,  430  et  bis. 

Attestation  de  Le  Fort  sur  la  filiation  de  la  comtesse  de  Mérode  de 
Brandeville,  1717,  xiv,  455- 

Attestation  du  chapitre  de  Maubeuge  touchant  les  quartiers  de 
Malsem  et  de  Hargem,  xtv,  454. 

Fragment  généalogique  des  Celles  avec  armoiries,  xiv,  433. 

Verrières  armoriées  des  Bocholtz  ,  des  Montmorency  ,  etc.  ;  notes, 
attestation,  fragments  généalogiques,  xiv,  436,  457. 

Extrait  du  contrat  de  mariage  entre  le  baron  de  Poelgeest  et  la 
comtesse  de  Mérode  ,  1G6I  ;  fragments  généalogiques  des  Pité  ,  xiv, 
459. 

Commandeurs  et  chevaliers  de  l'Ordre  teutonique;  chevaliers  de 
Malte,  de  l'ordre  de  St-Hubert,  de  la  Toison  d'or;  gentilshommes  de 
l'Etat  noble  de  Liège;  chanoines  nobles  de  Liège,  de  Mayence;  cha- 
noinesses  de  Mons,  de  Maubeuge,  de  Nivelle,  de  Thorn,  etc. 

Mcmvlek.  (de).   Généalogie  depuis  le  XVI*  siècle,  xv,  i. 

Attestation  de  Le  Fort  sur  la  noblesse  ancienne  de  cette  famille, 
XV,  2. 

Descente  pendant  sept  générations  au  XVI-^  siècle,  de  Thiery  de 
Merwick,  xv,  5. 

Quartiers  armoriés  de  J.  Marie  de  Merwick  et  d'autres,  xv,  3,  7. 

Chanoines  nobles  de  Liège  et  de  Mayence. 

«lespelbruun  (de).  V.  Ecliler,  vin,  1. 

lletteeoven  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1530,  xv,  9. 

Enfants  de  Herman  de  Meltecoven,  seigneur  d'Opleeuwe,  1336, 
XV,  2. 

Extraits  d'historiens  touchant  la  mort  glorieuse  du  seigneur  Her- 
man de  Meltecoven,  tué  avec  le  prince  Louis  de  Bourbon  en  1482, 
XV,  12. 


—  445  — 

Epilaphes  armoriées  de  1o54,  1002,  xv,  H,  2d. 

Quartiers  d'Isabelle  Marie  de  Mettecoven,  xv,  13. 

Indication  des  reliefs  de  la  seii^neurie  d'Opleeuwe  par  ces  seigneurs 
au  XVI''  siècle;  fragment  généalogique;  lettre,  xv,  16. 

Attestation  de  l'Etat  noble  de  Liège  sur  la  réception  de  Walfer  de 
Mettecoven  en  1fi"0,  xv.  18  v. 

Quartiers  armoriés  produits  par  Claude  Waller,  fils  de  Wolf.  Ev. 
de  Mettecoven  ;  lettre,  xv,  20. 

Fragment  généalogique  au  XVIIl»  siècle,  xv,  2! . 

Indication  de  pièces  prouvant  la  noblesse  et  la  filiation  de  cette 
famille  jusqu'en  1155,  xv,  22,  25. 

Gentilshommes  de  l'Etat  noble  de  Liège;  chanoinesse  de  Nivelle. 

llettcrnicb  (de).  Généalogie  depuis  le  XIV«  siècle,   xv,  28. 

Quartiers  armoriés  de  M.  de  Vorst  de  Lombeeck  avec  attestation 
du  chapitre  de  Spire  sur  leur  réception,  xv,  29. 

Plusieurs  séries  de  quartiers  des  Metternich,  xv,  29  v». 

Epitaphe  armoriée  de  Ch.  H.  de  Metternich,  électeur  de  Mayence, 
évêque  de  Worms,  1679,  xv,  42. 

Chevaliers  teutoniques;  chanoines  nobles  de  Worms,  de  Mayence, 
de  Trêves  et  de  Liège. 

V.  Bastogîie,  u,  277  ;  Halle,  x,  49. 

Mctzenliauseu   (de).  Généalogie  depuis  l'an  1465,  xv,  46. 
Chevaliers  teutoniques  ;    électeurs;  chanoines  nobles  de  Liège, 
de  Mayence  et  de  Trêves;  chanoinesse  de  Munsterbilsen. 

MlcIie  (de).  Généalogie  armoriée  depuis  le  XIV«  siècle,  attestée 
parle  magistrat  de  Liège  en  1615  et  par  Le  Fort  en  175S,  xv,  52. 
Autre  généalogie  depuis  l'an  1510,  xv,  57. 

Document  de  l'an  1a62,  concernant  noble  J.  de  Miche,  xv,  60  bis. 
Testament  de  Ch.  Fr.  de  Miche,  1667,  xv,  61  bis. 

Milcndonck  (de).   V.  Mirlo,  xv,  72. 

IMIrltieht  «lit  lllpbael»  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1500, 
xv,  65. 


444 


Descente  de  God.  de  Mirbacli,  seigneur  de  Haneffe,  au  XV^  siècle, 
XV,  G5  bis. 

Lettre  du  Conseil  général  de  Namur  sur  un  différend  au  sujet  de  la 
terre  de  Haneffe,  1657,  xv,  07. 

Extrait  du  contrat  de  mariage  de  L.  de  Mirbicht  et  de  Hubertine 
de  Rosey,  IGli,  xv,  68. 

Contrat  entre  L.  de  Mirbicht  et  Ch.  de  Bentinck  ,  1624;  relief  de 
la  baronnie  de  Haneffe  ,  par  MM.  de  Duras  et  de  Rosey  ,  pour  les 
d""  de  Rosey,  1627,  xv,  68  V. 

Fragments  généalogiques  pour  les  Mirbiclil  et  les  Wignacourt , 
XV,  69. 

SlirSo  ou  MilciiîaosicBi  (de).  Généalogie  depuis  le  XIV^ 
siècle,  XV,  72. 

Attestation  de  Le  Fort  sur  cette  généalogie,  xv,  75  bis. 
Gentilshommes  de  l'Etat  noble  de  Liège. 

Alock.  (ele  la).  F.  Lamock,  xn,  259. 

llodavc  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1590,  xv,  76. 

Tesîament  d"Is.  Malvoisin  en  faveur  de  Walt,  de  Modave  ,  son 
gendre,  I4d1,xv,  78. 

Epitaphe  armoriée  de  la  femme  dudit  sieur  de  Modave,  1427,  xv, 
82. 

Contrat  de  mariage  de  Walt,  de  Modave  avec  M.  Le  Riant,  1575, 
XV,  85. 

Epitaphes  armoriées  de  cette  famille,  1400,  1446,  4552,  xv,  87. 

Descente  des  Modave  de  Masogne,  xv,  89. 

Gentilhomme  de  l'Etat  noble  de  Liège. 

F.  SurleL,  xxii,  59. 

Sloege  (de  "S^'arfMSée  de).  Généalogie  depuis  le  XIV=  siècle, 
XV,  91. 

Caries  généalogiques  et  indication  des  pièces  justificatives,  xv,  92. 
V.  Warfnséc,  xxiv,  181. 

MocBirs  et  ^iaerwerden  (de).  Généalogie  de  ces  comtes 
depuis  l'an  1575,  xv,  96. 


—  445  — 

llolta  dit  liardiuois  (de).  Généalogie  depuis  i'an  1225  , 
XV,  102. 

Slobr  de  lil'ald.  Généalogie  depuis  le  XI V«  siècle,  xv,  106. 
Commandeur  de  l'Ordre  tculonique;  chanoines  de  Worms  et  de 

Mayence. 

lIolcBiibais  (de). "Généalogie  depuis  le  XIV^  siècle,  xv,  114. 
llolliii  (de).  V.  ro//e(,  XXII,  211. 
Moniale  (de).  V.  Corswaran,  vi,  28,  55. 

llonilieeck.  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1147,  xv,  118. 

Fragments  généalogiques  des  Haulugard  et  des  de  Presseux  ,  xv  , 
120. 

Epitaphe  blasonnée  de  1658,  xv,  120  v". 

Attestation  des  hérauts  d'armes  du  Brabant  que  les  seigneurs  de 
Morabeeck  descendent  d'une  vicomtesee  de  Hanut,  165d,xv,  121, 

Épitaphes  blasonnées  de  1548  ;  fragment  généalogique,  xv,  125. 

Descente  des  Mombeeck,  vicomtes  de  Hanut,  auXVllP  siècle,  xv, 
129. 

Baptistaire  de  Fr.  Egon  de  Mombeeck,  1715,  xv,  130. 

Gentilshommes  de  TElat  noble  de  Liège;  chanoines  nobles  de 
Liège  ;  chanoinesses  de  Thorn,  d'Andenne,  etc. 

Moucliy  (de).  V.  Bournel,  iv,  66. 

llonis  (de).  F.  Frai/wnl,  viii,  514;  Neufckâteau,  xvi,  172  ; 
Veiroux,  xxiii,  41  ;  Wassenaer,  xxiv,  271. 

ISonsen  (de).  V.  Colloise,  vi,  521. 

llout  (ilu).  Généalogie  depuis  le  XVP  siècle,  xv,  156. 

Quartiers  armoriés  de  cette  famille,  xv,  157. 

Fragment  généalogique  au  XVI1«  siècle,  xv,  159. 

Document  pour  Ever.  du  Mont,  gouverneur  de  Bouillon,  1604  ; 
son  contrat  de  mariage  avec  Catherine  de  Blehen,  1592;  testament 
de  Catherine  de  Strèe,  veuve  du  Mont,  1611,  xv,  140. 

Mont  (de).  V.  Luxembourg,  xu\,  125. 

38 


446 


lloiitbcliart  (de).  V.  Bar~le-Duc,  ii,  212;  Custmne,  vi, 
251  v». 

llonteuacke  (de).  Généalogie  depuis  l'an  H86,  xv,  147. 
Généalogie  de  ces  châtelains  depuis  1219,  par  v.  d.  Berch.  xv,  148. 
Gentilshommes  de  lElat  noble  et  chanoines  nobles  de  Liège. 

lloutfcrant  d'Orcillie  (de).  Généalogie  depuis  le  XIII* 
siècle,  XV,  1S2. 

Descente  de  J.  de  Montférant  {Extr.  de  Hemrîc),  xv,  134. 

Epilaphe  blasonnée  de  Guil.  de  Quaetbeeck  de  Rummen  et  de 
Jeanne  de  Looz,  xv,  lo5. 

Relief  du  comté  de  Chiny,  par  Arnold  seigneur  de  Rummen,  1360, 
XV,  156. 

Aloutfort  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1301,  xv,  159. 

AIoiitlKléry.  Généalogie  depuis  l'an  1043,  xv,  249. 

IMoiiIjoic  (de).  V.  PériUeu^  xviii,  79. 

MontiMoreucy  (de).  Généalogie  depuis  l'an  954,  xv,  160. 

Touchant  les  armoiries  de  celte  famille,  xv,  163  v°,  164. 

Notes  et  blasons  tirés  de  chartes,  xv,  168  v°. 

Fragment  généalogique,  par  v.  d.  Berch,  xv,  169  bis. 

Extrait  du  P.  Anselme  touchant  cette  famille,  xv,  184  V. 

Branche  de  Laval  de  Montmorency,  219. 

Contrat  de  mariage  entre  Anne  de  Laval,  fille  de  Guy  XII,  et  Jean 
de  Montfort ,  qui  dût  prendre  le  nom  et  les  armes  de  Laval  ,  (cette 
d"'=  n'ayant  pas  de  frères),  à  peine  d'être  déchu  au  profil  de  Laval  de 
Montjean,  xv,  221  v". 

Doyen  de  Liège  ;  chevaliers  de  Malte  et  de  l'Ordre  du  roi  de  France. 

V.  liornes,  xi,  171  ;  Mérode,  xiv,  436. 

niopertingen  (de).  V.  v.  d.  Bosch,  m,  382. 

Alorialiuez  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1140,  xv,  253. 
Une  demoiselle  de  cette  maison  s'allia  à  celle  de  Bailleul  Condé  et 
de  là  viennent  les  Condé  de  Morialmez  au  XIII^  siècle,  xv,  255. 


—  447  — 

Jacques  de  Fosseux  prit  le  nom  et  les  arraes  de  Moiialmez  avec  la 
succession  en  1422,  xv,  258. 

Carte  généalogique  depuis  l'an  1140,  xv,  2o9  bis. 
Genlilhomme  de  l'Etal  noble  et  chanoine  noble  de  Liège. 
JMorlet  (de).  V.  IloUeij,  x,  52. 
Mortier  (du).  V.  Spangen,  xxi,  206. 

Mouliin  dit  de    Taulx.   (de)   Généalogie  depuis  le  XIV» 
siècle,  XV,  266. 

Document  de  l'an  1550;  fragment  généalogique,  xv,  269  bis  et  ter. 
V.  Geneffe,  i%,  84. 

montant  (de).  F.  Charneiix,  v,  83. 

Moustier  (de).  V.  Cerf,  v,  57. 

llonton.  V.  Harcliies,  x,  104. 

lloyleiiarke  (de).  V.  Siirlet,  xxii,  58. 

lloytrey  (de).  Généalogie  depuis  le  XV"  siècle,  xv,  272. 
Epitaphesde161l,  1630,  1677,  xv,  274,  275  bis. 
Gentilshommes  de    l'Etat  noble  ;  chanoinesses  d'Andenne ,   de 
Moustier  et  de  Mons. 
V.  Beaurieu,  ii,  72. 

llozet  (de).  V.  Bozeau,  iv,  93. 

lly  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1320,  xv,  277. 
Tombe  armoriée  de  1565,  xv,  279. 


m 


Mamur  (de).  Généalogie  des  anciens  comtes  de  Namur  depuis 
ran908,  xvi,  1. 

Historique.  {Exir.  des  délices  du  pays  de  Liège),  xvi,  1  v%  2. 

Extraits  de  chroniques  et  de  chartes  j  épitaphes  ,  xvi ,  4  v%  5  v», 
8  v»,  H  v%12  v». 

Extrait  de  Duchesne.  {Hisl.  des  maisons  de  Dreux,  etc.),  xvi,  6. 


—  448  -^ 

Fragment  généalogique  du  XII<=  siècle,  xvi,  7  bis. 
Généalogie  des  Namur,  comtes  de  la  Roche,  xvi,  9. 
Descente  de  Jean  de  Flandres,  comte  de  Namur,  xvi,  11. 
Descente  d'un  fils  naturel  des  comtes  de  Namur,  xvi,  12,  15. 
Deux  cartes  généalogiques  de  cette  famille,  xvi,  17,  18. 
Chevaliers  de  Malle  ;   gentilshommes   de   l'Etat  noble  de  Liège; 
chanoinesses  d'Andenne,  de  Moustier  et  de  Maubeuge. 
V.  Gavre,  ix,  54. 

IVassan  (de).  Généalogie  depuis  le  VIII»  siècle,  xvi,  25. 

Créés  princes  d'empire  en  IdGG,  xvi,  37. 

Branche  des  Nassau  deSarbruck,  xvi,  58. 

Nassau  Usingen  créé  prince  en  1688,  xvi,  4o. 

Branches  des  Nassau  de  Vianden,  d'Orange,  de  Siegen ,  de  Dillen- 
bourg,  de  Hadamar  ,  de  Bilstein ,  de  Corroy ,  de  Chalon  ,  de  Grym- 
huyesn,  etc. 

Guilleaume,  roi  d'Angleterre,  mort  en  1702,  xvi,  61. 

Guilleaume  ,  prince  d'Orange  ,  stathouder  général  de  Hollande  , 
1747,  XVI,  75. 

Henri  de  Nassau  de  Gueidre,  prince-évêque  de  Liège,  mort  en  1284, 
XVI,  83. 

Electeurs  de  Trêves  et  de  Mayence;  chevaliers  de  la  Toison-d'Or  et 
de  Malle;  député  de  la  noblesse  du  pays  de  Gueidre;  chanoines 
nobles  de  Cologne,  de  Trêves,  de  Mayence  et  de  Liège;  chanoinesses 
deThorn,  d'Andenne,  de  Moustier,  etc. 

F.  Basiogne,  II,  276. 

Mavca.  Généalogie  depuis  le  XV«  siècle,  xvi,  109. 

Fondation  de  bourses;  descente  généalogique  au  XVII^  siècle  avec 
attestation  et  pièces  probantes  des  parentés,  xvi,  114,  1 15. 

Carte  et  fragment  généalogique,  XVI,  110,  117. 

Bourgmestre  de  Liège;  chanoine  gradué  de  Liège;  archidiacre  de 
Tournay. 

Messelrod  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1557  ,  xvi,  129. 
Preuves  aux  tournois  de  1557  et  de  1585,  xvi,  155  v». 


—  449  — 

Quartiers  armoriés  de  Frantz  Von  Schorlemmer,  clianoine  d'Hi!- 
desheim,  xvi,  155  bis. 

Créé  comte  en  1703,  xvi,  154. 

Quartiers  armoriés  de  Fr,  Bertr.  de  Nesseirod  d'Ereshoven  ,  xvi  , 
155. 

Chevalier  des  Ordres  teutonique  et  de  Saint-Hubert;  chanoines  de 
Munster,  de  Liège  et  d'Osnabruck. 

V.  Colereau,  \i,  71 . 

Mcttinne  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1564,  xvi,  142. 

nfenfchâtci&u  (Daiuniartiii  de).  Généalogie  depuis  leXIIP 
siècle,  XVI,  152. 

Trois  tombes  anciennes  sans  date,  xvi,  155. 

Tombe  armoriée  de  1515,  xvi,  15G. 

Une  branche  porta  le  nom  de  la  seigneurie  de  Haneffe  ,  ensuite 
celui   de  la  seigneurie  de  Seraing,  xvi,  158,  161. 

Une  autre  branche  porta  le  nom  de  Duras,  xvi,  165,  166. 

Une  autre  celui  de  sa  seigneurie  d'Abée,  xvi,  170. 

Gentilshommes  de  l'Etat  noble  de  Liège. 

V.  Manderscheid,  xiv,  96  v". 

IVeuforge  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1599,  xvi,  174. 
Tombes  armoriées  de  1582,  1512,  x?i,  175  et  v^ 
F.  My,  XV,  281. 

IVeufTille  (de  îa).  Généalogie  depuis  l'an  1580,  xvi,  185. 
Une  branche  prend  le  nom  de  Longchamps,  xvi,  144. 
Quartiers  armoriés  des  Longchamps  et  des  Hemricourt  ,  xvi,  184. 
Branche  des  Celles,  xvi,  185,  188. 
Quartiers  des  Celles,  xvi,  186. 

Note  et  fragments  généalogiques  des  Lantremenge,  xvi,  187,  188, 
190. 

Tombes  avec  quartiers  armoriés,  1681,  17215,  xvi,  189. 
V.  Hermalle,  x,  565. 

Méverlée  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1262,  xvi,  146, 


450 


Chanoinesses  de  Moustier. 

JVoirfalixc  (de).  Généalogie  depuis  le  XV'=  siècle,  xvi,  11)4. 

rVoiron  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1325;  armes  de  celle  fa- 
mille ;  fragments  généalogiques,  xvi,  1 90-1 98. 

IWollet  (de).  Généalogie  depuis  le  XVI«  siècle,  xvi,  207. 

Document  de  l'an  1469  concernant  M.  de  Noilel,  chanoinesse 
d'Andenne,  xvi,  209. 

Document  pour  Jean  Noilet  ,  1364;  contrai  de  mariage  de  J.  de 
Nollet  etd'A.  de  Lintres,  1386,  xvi,  2113,  21 3. 

Testament  conjonctif  de  N.  de  Nollet  et  d'A.  de  Lintres  ,  1603  , 
XVI,  212  v. 

Epitaphes  de  1372,  1605,  xvi,  213  v»,  214. 

Quartiers  de  Marguerite  de  Rallier,  xvi,  217. 

Descente  de  la  famille  de  Nollet  ;  Hubertine  de  Nollet,  dame  de 
l'ordre  de  la  Croix  de  S.  M.  I.,  xvi,  218, 

Tombe  armoriée  de  16  quartiers  ,  1697;  baptistaire  de  Jean  de 
Nollet,  1626,  xvi,  219. 

Gentilhomme  de  l'Etat  noble  de  Liège;  dame  de  Hoclit. 

Moot  (van  der).  Généalogie  depuis  l'an  1460,  xvi,  222. 

Epitaphes  de  1637, 1645,  1708;  notes  sur  les  terres  de  Kiesekem 
et  de  Carloo.  (Extr.  de  Butk.),  xvi,  222  v°,  227  v»,  231  v". 

Député  de  la  noblesse  aux  Etats  du  Brabant,  créé  comte  de  Carloo 
en  1678,  xvi,  226. 

Carte  jurée  du  comte  v.  d.  Noot,  1699,  xvi,  228. 

Rapport  des  seigneurs  députés  des  Etats  du  Brabant  sur  la  receva- 
bilité du  seigneur  Jean  v.  d.  Noot,  1678  ;  ses  quartiers,  xvr,  229. 

Evêquc  de  Gand  ;  gentilhomme  de  l'Etat  noble  de  Liège  ;  chanoine 
de  Liège. 

IVorthont  (de).  Généalogie  depuis  Tan  1402,  xvi,  252. 
Créés  barons  en  1343  comme  issus  d'ancienne  noblesse,  xvi,  233. 


Moiivice  (de).  V.  Charneiix,  v,  82. 


—  iM  — 

IVoTille  (de).  V.  Hemrikelle,  x,  315. 

IVoycllcs  (de).  Généalogie  depuis  l'an  Ul,5,  xvi,  256. 

Les  64  quartiers  de  M"-*  de  Noyelles  ,  abbesse  de  Nivelle  ,  el  de 
Marguerite  de  Bourgogne,  xvi,  257,  258. 

Descente  historique  de  la  maison  de  Noyelles  depuis  le  XIV^  siècle, 
avec  blasons,  xvi,  238. 

Chanolnesses  de  Maubeuge,  de  Mons  et  de  Nivelle. 

IVuenaer  (de).  Historique  de  celte  maison.  [Exir.  desann.  de 
Clèves),  XVI,  265,  268  \». 
Généalogie  depuis  le  XV=  siècle,  xvi,  266. 
Chanoines  de  Cologne  el  de  Liège. 
V.  Moeurs,  xv,  99. 

IVydegsen  (de).    V.  Schenck,  xxi,  8i  . 

IVyveld  (de).  F.  Ziilen,  xxv,  252. 


O 


Oborne(d').  V.  Doborne,  vu,  145. 

Ochaiu  de  Jemeppc  (d').  Généalogie  depuis  l'an  U72  , 
xvu,  1. 

Lettre  pour  les  Spontin,  etc,  xvii,  7,  8. 

Donation  de  la  terre  de  Humain  par  le  comte  de  Luxembourg  à 
J.  d'Ochain,  1524,  xvii,  9,  16. 

Descente  avec  indication  de  documents,  xvn,  9  v,  10. 

Autres  généalogies  plus  détaillées  avec  armoiries;  anecdotes  sur 
la  famille  et  la  terre  d'Ochain,  xvii,  11,45. 

Documents  concernant  cette  famille,  xvn,  16,  17,  18. 

Cartes  généalogiques  armoriées,  xvii,  19,  21  V. 

Epilaphesde  1612,  etc.,  xvn,  20,  21  bis. 

Quartiers  armoriés  de  Jean  de  Brialmont,  xvn,  21. 

Lettres;  fragment  généalogique;  notes,  xvn,  22,  25,  26. 

V.  Argenteau,  i,  154  ;  Vervitr,  xxni,  70. 


—  4o2  — 

Odeur  (d').  Généalogie  depuis  l'an  1580,  xvii,  29. 

V.  Hamal,  x,  95;  Polarde,  xvin,  459;  Proidliomme ,  xviii,  257. 

Oein  ou  ©ems.  Généalogie  depuis  l'an  1250,  xvii,  55. 
Florent  Ocras  de  Wyngaerde,  chanoine  de  Liège,  xvii,  oO. 

Oestruni  (d').  Généalogie  depuis  le  XI1I«  siècle,  xvii,  57. 

Quartiers  armoriés  de  Jean  d'Oeslrum  et  de  Catherine  v.  d.Wael, 
XVII,  S9. 

Fragments  généalogiques  des  v.  d.  Wael ,  des  Nassau  et  des  Os- 
trum,  xvii,  61,  62. 

Prestation  de  serment  par  quatre  gentilshommes  sur  les  quartiers 
de  M.  d'Oestrum  ,  chanoinesse  de  Mouslier,  17H,xvii,  65. 

Chevaliers  tcutoniques  ;  gentilhomme  de  l'Elat  noble  d'Utrecht. 

Obey  (d').  Généalogie  depuis  le  XIII«  siècle,  xvu,  69. 

Olbain  (d').  Généalogie  depuis  le  XIV«  siècle,  xvu,  80. 
Branche  d'Olehain  d'Estaimbourg,  xvii,  76. 
V.  Oultremont,  xvii,  161  v. 

Ongnics  (d').  Généalogie  depuis  leXIV*^  siècle,  xvii,  80. 

Carte  généalogique  armoriée,  xvu,  81. 

Notes  sur  la  baronnie  de  Blaesvelt  {Exir.  de  Bulk.),  xvii,  90  V. 

Créés  comtes  en  1663,  xvii,  95  v». 

Chevaliers  de  la  Toison-d'or  ,  des  ordres  du  Roi  et  de  Malte;  évê- 
ques  de  Tournai  et  de  Ruremonde;  chanoine  de  Liège;  chanoinesses 
de  Maubeuge,  de  Denain,  de  Nivelle  et  de  Mons. 

Oplccu'sve  (d').  V.  Guidegoven,  ix,  5i2. 

Oppiuen  (d').  V.  Cock,  vi,  284. 

Ordciig;e  (d').    V  Neufchdteau,  xvi,  166. 

Orcilhc  (d').   V.  Monlferrant,  xv,  152. 

Orfaibvrc  (d').  V.  BaïUet,  ii,  208. 

Orjol  (d').  V.Walcourt,  xxiv,  124. 

Orlay  (d^).  Généalogie  depuis  leXV«  siècle,  xvu,  97. 


• —  4dô  — 

Chevalier  leiilonique. 

Orsiiccck  (d').  Généalogie  depuis  le  XIV«  siècle,  xvii,  101. 
Clievalier  de  Slalle;  électeur  de  Trêves;   chanoines  de  Liège  ,  de 
Trêves,  de  Worms  cl  de  Padorborn , 

Ostciii  (d').  Généalogie  des  comtes  d'Ostein  depuis  le  XV° 
siècle,  XVII,  109. 

Quartiers  armoriés  de  J.  Ph.  baron  d'Ostein,  xvii,  M  2. 

Evéquc  de  Bàle;  chanoines  de  Wurtzbourg  ,  de  Bamberg  et  de 

Liège . 

Othée  (d").  V.  Pevereau,  xviii,  106;  Skendremale,  xxi,   2o3. 

OuKssalc  (lî").  Généalogie  depuis  l'an  1290,  xvii,  114. 
Indication  de  documents,  xvii,  118  v°,  128,  129  v°. 
Documents  de  l'an  1403,  xvii,  123. 
Descente  blasonnée  avec  indication  de  preuves,  xvii,  124. 
Fragment  généalogique  des  Spontin,  xvii,  126  \°,  127. 
Famille  éteinte;   la  dernière  descendante  épousa  un  baron   de 
Thiribu  vers  1721. 

Descente  généalogique,  xvir,  129. 

Indication  de  reliefs,  xvii,  130,  132. 

Fragments  généalogiques,  xvii,  131,  135  v",  154. 

Notes,  XVII,  135  et  bis. 

Carte  généalogique  depuis  l'an  1330,  xvii,  136. 

Oupcyc  (de  T»'arfuséc  d').  Généalogie  depuis  le  XIIT 
siècle,  XVII,  137. 

Indication  de  plusieurs  reliefs,  xvii,  139  V. 

Herstal  adjugé  à  Elis,  de  Glimes,  veuve  de  Jean  d'Oupeye  ,  après 
la  mort  de  Henri  de  Louvain,  143S,  xvii,  141 . 

Attestation  de  Le  Fort  pour  la  famille  Depaix;  armes,  xvn,  142. 

Attestation  de  Le  Fort  pour  la  famille  d'Oupeye,  xvn,  143. 

Outrcmont  (d').  Généalogie  depuis  l'an  1598,  xvii,  156. 
Epilaphe  de  l'an  1400,  xvn,  1 56. 

59 


-^  454  — 

Armes  de  plusieurs  membres  de  la  famille  deWarnant;  Jean 
Hustin  d'Oulremont  fils  de  J.  Iluslin  de  Warnant  dit  d'Outremont, 
XVII,  156  bis. 

Reliefs  depuis  l'an  145'2  jusqu'en  1681,  xvii,  161,  16!  bis  v°. 

Descente  de  Jacques  d'Olehain  ,  seigneur  d'Estainbourg,  xvii,  161 
v%  161  bis. 

Epitaphede  l'an  1639  avec  quartiers,  xvii,  164  bis. 

Billet  de  mort  de  J.  Era.  d'Oullremonl,  1719,  xvii,  164  ter. 

Reliefs  depuis  l'an  1656  jusqu'en  1719  xvii,  166,  167. 

Billet  de  mort  de  M.  Isab.  de  Bavière  de  Schagen,  comtesse  d'OuI- 
tremont  de  Warfusêe,  1752,  xvii,  169. 

Indication  de  quelques  documents  anciens,  xvii,  171,  172,  176. 

Carte  généalogique  depuis  Jean  de  Warnant,  xvii,  175. 

Epitaphe  de  l'an  1659  avec  quartiers,  xvii,  174  v". 

Généalogie  des  Lonchins  alliés  aux  d'Oultremont;  attestation,  xvii, 
173  r. 

Fragments  généalogiques  au  XIV<=  siècle,  xvn,  176,  177. 

Gentilsbommes  deTEtalnoble  de  Liège;  évêque  et  prince  de  Liège; 
■chanoines  nobles  de  Liège;  chanoinesses  d'Andenne  ,  de  Mons  ,  de 
Maubeuge,  de  Munsterbilsen,  de  Nivelle  et  de  Moustier. 

F.  Lunnoi},xu,  504  v°. 

Oy  (von).  Généalogie  depuis  le  XIIP  siècle,  xvii,  179. 

Famille  éteinte  en  1655. 

Oycinbrug:gc  (d').  Généalogie  depuis  l'an  11 49,  xvii,  185. 

Epitaphcs  armoriées  du  XVI«  siècle,  xvii,  186,  187. 

Quartiers  armoriés  de  J.  Ch.  d'Oyembrugge  de  Duras,  xvii,  190. 

Fragment  généalogique  au  XVIII''  siècle,  xvn,  192. 

Collation  royale  et  réception  à  une  prébende  d'Andenne  pour 
Em.  d'Oyembrugge,  1626,  xvn,  193  v». 

Créés  barons  de  Roost  en  Biabant,  1631,  xvn,  196. 

Billetsde  mort  de  1704,  1721,  1753  ;  epitaphe,  xvn,  197-170. 

Généalogie  de  F.  d'Oyembrugge,  grand  doyen  de  Liège,  avec  attes- 
tation de  Le  Fort  et  documents,  1690,  xvn,  201  et  v». 

Fragments  généalogiques  des  Cassai,  xvn,  202  et  V. 


—  455  — 

Extrait  des  lettres  de  baron  accordées  à  J.  de  Cassai,  1716, 
XVII,  203. 

Tombe  avec  quartiers  armoriés  d'Anne  d'Oyembrugge,  douairière 
de  Berlaimont,  1659,  xvii,  21 1  v». 

Gentilshommes  et  chef  de  l'Etat  noble  de  Liège;  chanoines  nobles 
et  chancelier  de  Liège;  chanoinesses  de  Nivelle;  religieuse  de 
S'*Gerlrude  à  Louvain. 

V.  IJaudiun,  x,  163. 


Paheau.  V.  Woelmont,  xxv,  95  v»,  100. 

Pnilhe  (de).  Généalogie  depuis  le  XIV«  siècle,  xviii,  1. 

Reliefs  au  XIV«  siècle  ;  fragment  généalogique  des  Maillen  ;  armes, 
xvm,  1  v. 
Tombe  armoriée  de  1544,  xvm,  2  v". 
V.  Piés'imont,  xix,  186. 

Palant  (de).  Généalogie  depuis  l'an  936,  xviii,  5. 

Preuves  au  tournois  de  1565,  xvm,  52  v". 

Généalogie  des  Palant  de  Bredebende  et  de  Weisweiler,  xviir,  35. 

Document  de  Tan  1473,  xvm,  39. 

Généalogie  imprimée  des  Palant  de  My  et  d'Emale,  avec  indication 
des  preuves  et  attestation  du  héraut  d'armes,  1644,  xvm,  42. 

La  même  généalogie  manuscrite,  xvm,  43,  44. 

Généalogie  des  Palant  dressée  par  v.  d.  Berch,  xvm,  45. 

Tombe  à  Robermont  avec  quartiers  armoriés,  1596,  xvm,  46. 

Fragment  généalogique  et  notes,  xvm,  48,  53,  54,  56  bis. 

Attestât  de  la  filiation  de  J.  Melchior  et  deNic.  de  Palant, xvm,  50. 

Attestation  de  l'Etat  noble  de  Liège,  que  le  quartier  de  Palant  est 
admis  dans  les  collèges  nobles,  1645,  xvm,  51. 

Quartiers  armoriés  des  Palant  avec  cimiers  anciens  et  attestation, 
xvm,  52. 

Gentilshommes  de  l'Etat  noble  ;  chevaliers  de  Malte  et  de  l'Ordre 
tculonique  ;  chanoines  nobles  de  Liège  ;  chanoinesse  d'Andenne. 


—  45G  — 

Paléologue.  Généalogie  depuis  l'an  HSî),  xviii,  18. 
Princes  de  Lascaris  Comnène  leconnus  par  les  empereurs  Frédé- 
ric II  et  Charles  VI  comme  issus  des  empereurs  d'Orient. 

Pangnart.  Généalogie  depuis  l'an  1414,  xviii,  G8. 

Perenuot  de  Graud^cUe.  Généalogie  depuis  le XV« siècle, 
xvm,  89. 

Antoine,  cardinal-archevêque  de  Malines  ,  chanoine  de  Liège  , 
iUO,  XVIII,  91. 

Descente  généalogique  depuis  J,  Perennot  d'Orlans,  xviii,  92. 

Fragment  généalogique,  xviii,  92  bis. 

Chevalier  de  la  Toison-d'or. 

Perças.    V.  Billehe,  m,  145. 

Perilleude  Rox.helée  (le).  Généalogie  depuis  Thiry  de 
Haneffe  dit  Tabareau  ,  chevalier  ,  sire  de  Seraing-le-Cliâteau  au 
XV1I1«  siècle,  xviii,  72. 

Descente  de  Ger.  de  Roxhelée  dit  de  Saive,  xvm,  75. 

Descente  deHub.  le  Perilleu  de  Roxhelée  dit  de  Montjoic  ,  xvm  , 
78. 

Documents  des  ans  H74  et  1476,  xviii,  76  v". 

Fragments  généalogiques,  xvm,  80  bis,  82. 

Péronne.  Généalogie  depuis  1479,  xvm,  85. 

Persant  de  IVarnant.  Généalogie  depuis  J.  de  Warnant 
de  Borlée,  au  XIW  siècle,  xvm,  94. 

Tombe  avec  quartiers  armoriés,  1576,  xvm,  95  bis. 

Per^veys  (de).   V.  Brabant,  iv,  101. 

Petcrslieîm  (de).  Généalogie  depuis  1160,  xvm,  98. 
Epitaphe  de  4298,  xvm,  404. 
Gentilshommes  de  l'Etat  noble  et  chanoines  de  Liège. 
V.  Mêrode,  xiv,  599  v". 

PeTcreati  d'otïiéc.  Généalogie  depuis  le  \l\'  siècle,  xvm  , 
106. 


—  457  — 

Pierre  (de  la).  Généalogie  depuis  l'an  14G8,  xviii,  IJO. 

Contrat  de  mariage  d'Hélène  de  la  Pierre  avec  G.  de  Carondeiet, 
1614,  xvin,  111. 

Les  52  quartiers  de  Fr.  Ph.  de  la  Pierre  ,  baron  de  Bousies,  1714, 
xviii,  112. 

Attestation  pour  Fr.  de  la  Pierre  en  1574,  xvin,  115. 

Quartiers  de  N.  de  la  Pierre  ,  chanoinesse  de  Mouslier  ,  1658  , 
xviii,  116  v°. 

Chanoine  noble  de  Liège;  chanoinesse  de  Dcnain. 

Pirot,  V.  Hamal,  x,  84. 

Piteii  «le  Vîllers.  Généalogie  depuis  l'an  1410  ,  xviii  ,118. 
Notes  de  V.  d.  Berch  ,  xviii,  119. 
Indication  de  documents,  xviii,  121,  122. 
Branche  de  Piteit  d'Emale,  xviu,  124. 
V.  Mérode,  xiv,  459  et  V. 

Planck  («le  la).  V.  Sainte-Aldegonde,  i,  51  bis. 

Plcttenlierg  (de).  Généalogie  depuis  le  XVl"  siècle  ,  xvm, 
150. 

Autre  généalogie,  xvm,  152. 

Poîarde,  Généalogie  depuis  l'an  1280,  xvm,  155. 
Carte  généalogique,  xvm,  157. 
Fragments  généalogiques,  xvm,  157  v,  146. 
Les  Polarde  dits  de  Nouvice,  de  Seraing,  de  Sarrasin,  de  lîodeige, 
de  Lardier,  de  Tileur,  etc. 
V.  UoUognc,  xi,  111. 

Poleiï,    Polleu  ou  Polaîn  (le).   V.   Hollogne ,  xi,112; 
Waroiix,  XXIV  ,  221  ;  Xhenemont,  xxv,  255. 

Pout  (dn).  V.  Aerschot,  i,  211 . 

Porequiu.  F.   To/Zet,  xxii,  200  V. 

Pottîcr  (le).  Descente  de  !chan  le  Poitiers,  bourgeois  de  Iluy, 
1551,  xvm,  152. 


—  458  — 

Généalogie  depuis  l'an  I5t»l,xvm,  155. 

Généalogie  dressée  par  v.  d.  Bercli,  xviii,  i58. 

Quartiers  armoriés  ;  épilaphes  de  1505,  1542,  xvm,  160. 

Quartiers  de  Max.  Chabo;  id.  armoriés  de  Max.  H.  de  Poitiers^ 
abbé  de  Cheminon;  notes,  fragments  généalogiques  ,  xvm  ,  161-163. 

Gentilshommes  de  l'Etat  noble  et  chanoines  de  Liège  ;  chanoi- 
nesses  de  Nivelle  et  d'Andenne. 

V.  Tindeur,  xxu,  189. 

Pouilhct.  F.  Ferme,  viii,  198  ;  Gerhehnye,  ix,  87  v°. 

Pousscnr   (de).  Généalogie  depuis  l'an  1400,  xvm,  16S.. 
Anciens  reliefs  de  Pousseur  et  de  Fraipont,  xvm,  166. 
Documents  duXV« siècle,  xvm,  171,  172. 
Chanoine  de  Liège. 

Praet  (de).  V.  Flandres,  vm,  23 i. 

PreîBle  (de),  V.  Dauvin,vn,  52. 

Presseox  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1463,  xvm,  175. 
Fondation  parEngl.  dePresseux,  1559,  xvm,  176,  177. 
V.  Mombeeck,\\,  120. 

PreaE  (des).  Généalogie  depuis  l'an  1096,  xvm,  189. 

Des  Prez  de  Hambroux,  de  Tilve,  de  Coir,  de  Surlet ,  de  Huy  ,  de 
Colonster,  de  Lardcnois,  de  Weys,  etc. 

Branche  des  des  Prez  de  Barxhon,  xvm,  205. 

Généalogie  de  la  maison  des  Prez  de  laquelle  ceux  de  Barxhon 
sont  sortis,  xvm,  205  bis. 

Notes  et  fragments  généalogiques,  xvm,  208  et  bis,  21 5  bis  et  ter, 
217  bis. 

Acte  de  décès  de  Catherine  des  Prez  de  Neufmanil  ,  religieuse  de 
Ilerckenrode,  1739,  xvm,  214  bis. 

Généalogie  des  Radoux  des  Prez,  xvm,  222  A. 

Épitaphc  de  1572,  xvm,  222  v». 

Alleslalion  de  Le  Fort  sur  les  armoiries  des  des  Prez,  xvm,  222  C. 

Extrait  d'un  contrat  de  mariage  de  1639.  V.  Waillety  xxiv,  99  v". 


—  459  — 

V.  Neufchâtcau,  xvi,  172;  Seraing,  xm.  220  bis. 

Priutliagcn  (de).  Généalogie  depuis  le XV«  siècle,  xviii,  225. 
Gentilshommes  de  l'Élat  noble  du  pays  de  Liège. 

l»roest  de  llclin.  Généalogie  depuis  le  XI  V«  siècle,  xviu, 227. 
Proidbouiiuc  (le).  Généalogie  depuis  le  XIII"  siècle  ,  xviii  , 
252. 

Les  Proidhomme  de  Jemeppe  ,  de  Hodeige  ;  les  Hodeige  dOdeur. 
Indication  des  documents,  xviii,  255  bis. 
V.  Odeur,  xvii,  50. 

Puissant  (le).  Généalogie  depuis  l'an  1566,  xviu,  241. 
V.   Cornut,  vi,  547  v». 

a 

Quad.  Généalogie  depuis  le  XIV«  siècle,  xvm,  24S. 

Brandies  des  Quad  de  Buschfeld,  deBuUesheim,  de  Wickraed;  de 
Weijenaw,  d'OIsbach  et  de  Landscroon. 

Chanoines  nobles  de  Mayence,  de  Trêves,  de  Munster  et  de  Liège; 
chevalier  teulonique,  etc. 

V.  Odeur,  xvii,  50. 

Quarrey  ou  Quarré.  Généalogie  depuis  Tan  d50D,xviii, 
269. 

Epilaphede  1597  avec  quartiers  armoriés,  xviii,  275  V. 

Fragment  généalogique,  xvm,  274  bis. 

Carte  généalogique  de  cette  famille  depuis  1655,  xvm,  276. 

Trésorier  de  l'ordre  de  la  Toison-d'or  ;  chanoine  de  Liège  ;  cha- 
noinesse  d'Andenne. 

f^uien  (le).   V.  Gucrnonval ,  ix  ,  558. 

R 

Raesf'eU  (de).  Généalogie  depuis  le  XIV*  siècle,  xix,  11. 
Chanoines ,  prévôt  et  évèque  de  Jîunsler  ;  chevalier  teulonique. 

Ractz  de  Frentz.  Généalogie  depuis  le  XV^  siècle,  xîx,  19. 


—  460  — 

Chevalier  ttnUonique  ;  chanoines  de  Liège  ;  abbesses  de  Borizet. 

l&aliicr  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1248,  xix,  23. 

Transaclion  onlre  J.  de  Rallier,  chanoine  de  Liège  et  Christophe, 
son  frère,  au  sujet  de  la  vouerie  de  Rallier,  -1593,  xix,  27  bis. 

Quartiers  de  celte  famille,  xix,  27  ter. 

Rranche  des  Rnhier  de  Bodeux,  xix,  50. 

Fragment  généalogique  dressé  par  v.  d.  Bercli,  xix,  34. 

Chevalier  de  Rhodes  ;  gentilshommes  des  Etats  nobles  de  Liège , 
de  Limbourg  et  de  Luxembourg. 

V.  Nonet,x\i,  217. 

Rnmelot  (de).  V.  Roloux  ,  xx,  32. 

ISaiidciiracclt  (de).  Généalogie  depuis  le  XIV«  siècle,  xix,  37. 

Historique  du  château  {Extrait  de  Diilk.),  xix,  57  V. 

Les  Randenraod  dits  v.  d.  Aa,  xix,  38. 

Branche  des  Randenraedde  Clcinenbrouck,  xix,  45. 

Chanoine  noble  de  Liège. 

Ranst  (fie).  F.  lierilioul,  m,  29,  09,  74. 

Rave.  Généalogie  depuis  le  XV«  siècle,  xix,  53. 
Tombes  avec  quartiers  armoriés,   1559,  1579,  1595,   1599, 
1601,  etc.,  XIX,  54-56. 
V.  Furneau,  viii,  543. 

Raves<rliot  (de).  Généalogie  depuis  l'an  i268,  xix,  61. 

Notes,  XIX,  06. 
Chanoinesse  à  Hoydonck. 

RaTîllc  (tle).  Généalogie  depuis  le  XV<=  siècle,  xix,  1. 
Quartiers  armoriés  de  Cli.  llyac.  baronne  de  Raville,  xix,  4. 
Chanoines  de  Trêves  ;  èvêque  de  Spire. 

Reck  (von  der).  Généalogie  depuis  l'an  1415,  xix,  74. 

Fragment  généalogique  [Exlr,  de  Spenerus),  xix,  75. 
Reçus  au  tournois  de  1585,  xix,  78. 
Chanoine  de  Munster. 


4G1 


Recourt  «lit  de  liCns  (de).  Généalogie  depuis  le  XII" 
siècle,  XIX,  83. 

Créés  barons  de  Wissekerke  en  tfiôO  et  comtes  de  Rupelmonde  en 
1671. 

Quartiers  ;  lettres  ,  xix,  89,  90. 

Carte  généalogique  ancienne,  xix,  93,  94. 

Fragments  généalogiques,  xix,  9o  et  v". 

Généalogie  armoriée  de  celte  illustre  famille,  avec  attestation  , 
lettres,  fragment  généalogique,  xix,  96-105. 

Généalogie  avec  attestation  de  Le  Fort  que  ce  quartier  est  reçu  dans 
les  collèges  nobles,  1728,  xix,  101. 

Chanoinesses  de  .Maubeuge,  de  Mons  et  de  Nivelle. 

F.  Sis-Aldegonde,  i,  31  bis. 

Reepen  (van  dcn  IKo<«cli  de).  Généalogie  depuis  l'an  1487, 
xix,  104. 

Tombe  de  1605  avec  quartiers  armoriés,  xix,  105  bis. 
Gentilshommes  de  l'Etat  noble  du  pays  de  Liège. 

Reiffeultei'g  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1423,  xix,  108. 

Chevaliers  des  Ordres  teulonique  et  de  Malte  ;  chanoines  de  Trêves 
et  de  .Mayence. 

Rciiîcrscbeid  (de).  F.  de  la  Dijck,  vu,  71. 

Rcisiiersi^ale  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1300,  xix,  116. 

Chevalier  do  Jérusalem. 

Reuart.  V.  le  Uerw'ter,  n\,  104. 

Renes$ie  tic  ^ayu  (de).  Généalogie  des  comtes  de  Sayne  dits 
de  Voorne  et  de  Renesse  depuis  l'an  1170,  xix,  >24. 

Descente  de  Thieri  VI  ,  comte  de  Hollande ,  mort  en  1163 ,  xix, 
124  bis. 

Deux  lettres  de  v.  d.  Lecne  et  Berckel,  hérauts  d'armes,  à  Le  Fort, 
XIX,  124  ter  et  quat. 

Famille  issue  des  anciens  comtes  de  Flandres,  xix,  131. 

Uranche  des  seigneurs  de  s'Heeren  Elderen,  xix,  138. 

Les  32  quartiers  du  comte  Fr.  L.  de  Renesse  d'Elderen,  mort  en 
1740,  XIX,  141. 

40 


—  402  — 

Les  8  quartiers  blasonnés  du  même  (en  double);  notes,  xix,  142, 
U5. 

Attestation  du  chapitre  de  Nivelle  sur  la  réception  de  ce  quartier, 
1755,  XIX,  145  bis. 

Carte  des  quartiers  de  cette  laniille,  tirée  du  Vieux-Jonc  en  1662, 
XIX,  144  \°. 

Quartiers  de  René  de  Renesse,  !«■■  comte  de  Warfusée,  vicomte  de 
Monlenack,  baron  de  Resve  et  deGaesbeeck,  etc.,  xix,  144. 

Quartiers  armoriés  des  Renesse,  xix,  144  bis. 

Indication  de  plusieurs  documents  du  XVl"  siècle,  xix,  145,  146, 
14Gbis. 

Tombe  armoriée  de  l'an  1715,  xix,  147. 

Généalogie  en  latin  de  cette  famille  depuis  le  XV«  siècle,  dressée  et 
attestée  par  Le  Fort,  1732,  xix,  147  v",  148. 

Fragment  généalogique  au XV1'=  siècle,  xix,  148  bis. 

Observations  de  M.  de  Méan  touchant  le  différent  du  seigneur  de 
Renesse  pour  la  terre  de  Dassenfeld,  xix,  158. 

Commandeurs  de  l'Ordre  teutonique;  gentilshommes  de  l'Etat 
noble;  chanoines  nobles  de  Liège;  clianoinesses  de  Nivelle,  de  Muns- 
terbilsen,  de  iMons  et  de  Maubeuge. 

Renncnberg;  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1435,  xix,  168. 
Tombe  avec  quartiers  armoriés,  1574,  xix,  168  bis. 
Chanoines  nobles  de  Liège;  clianoinesses  de  Thorn. 

licnty  (de).  Généalogie  depuis  le  Xlll* siècle,  xix,  172. 
Fragment  généalogique  [Extr.  du  P.  Anselme),  xix,  175  bis. 

RésÎBiiont  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1452,  xix,  178. 

Epilaphe  armoriée  de  1547,  xix.  179  bis. 

Grande  carte  généalogiqueavecattcstation  deLeFort,  xiXjlSijtSb". 

Extrait  d'un  contrat  de  mariage  de  1617,  xix,  189  v°. 

Les  de  Résimont  de  Pailhe,  xix,  186. 

Attestation  de  Le  Fort  sur  la  qualité  de  celte  famille,  xix,  191. 

Supplique  à  S.  M.  1.  pour  le  tilre  de  noblesse,  xix,  192. 

Extraits  baptismaux  de  1725,  etc.,  xix,  195  \\ 


—  405  — 

De  Résimont  de  Genneret,  xix,  195. 
Rétcl  (de).  Généalogie  depuis  l'an  lObo,  xix,  200. 
lîauduin,  élu  roi  de  Jérusalem  en  1118;  son  frère  archidiacre  de 
Rheinis,  xix,  201. 

Grand  prévôt  et  évéque  de  Liège  en  1191,  xix,  202. 
Généalogie  des  châtelains  de  Vitry,  xix,  203. 

dcuscSieuBtcrg  (de).  Généalogie  depuis  le  XV»  siècle,  xix, 
212. 

Commandeurs  de  l'Ordre  teuîonique;  gentilshommes  de  l'Etat 
noble  ;  chanoines  nobles  de  Liège,  de  Mayence,  de  Trêves  et  de 
Munster;  abbesse  de  Susteren. 

aieves  (de).  Histoire  et  généalogie   de  cette  famille    depuis  le 
Xii-^  siècle  {Extr.  de  Butk.),  xix,  208. 
C!)anoiiiesse  d'Andenne. 

Btliecdc  (de).  Généalogie  depuis  le  XV=  siècle,  xix,  220, 

Extrait  du  contrat  de  mariage  d'A.  van  Reede  et  d'A.  de  Duras, 
la79,xix,  221. 

VerrièredeieiS,  XIX,  221  bis. 

Généalogie  en  flamand  jusqu'en  1G38,  xix,  225. 

Quartiers  des  enfants  de  Guidel  de  Rheede  et  de  Philippine  de 
Raesfeld,  xix,  228. 

God.  baron  de  Rheede  et  de  Gimkel ,  comte  d'Amerongues  et 
d'Alhlone,  grand  général  des  armées  des  Etats,  mort  en  1703,  xix, 
228  bis. 

Gentilshommes  de  l'Etat  noble;  chanoinesses  de  Nivelle,  d'Andenne 
•îl  de  Munsterbilsen  ;  abbesse  de  Bortzet. 

Rirliardot  (Cîriasset  dit).  Généalogie  depuis  l'an  1574, 
XIX,  231 

Famille  éteinte  en  IGlIi,  dans  un  archevêque  de  Cambrai ,  possé- 
dant dans  la  principauté  de  Sleenhuyse. 

Rlcux  (de).  F.  Montmorency ,  xv,  224. 
lUfflart.  Généalogie  depuis  l'an  1{3Î8,  xx,  I. 


—  404  — 

Créés  barons  d'Itlre  en  1002  et  marquis  d'Itlrc  en  1703. 
Document  concernant  J.  de  Rifllarl,  158i.   V.   Sclioojs,  xix,  124, 
127  v. 
Député  des  Etats  du  Brabant. 

Rivière  (de).  Y.  Arsclwt ,  i,  140,  188;  Mérode,  xiv,  398. 

jRobiers  (le).  Généalogie  depuis  l'an  1555,  xx,  5. 

nobles  (d;c).  Généalogie  depuis  le  XVI«  siècle,  xx,  9. 
Chevalier  de  l'Ordre  de  Saint-Jacques;  chanoine  noble  de  Liège  ; 
clianoinesse  de  Nivelle. 

Roche  (delà).  Généalogie  depuis  l'an  12GG,  xx,  13. 
Branche  de  la  Roche  de  Bausein,  xx,  17. 

Quartiers  armoriés  de  Guil.  délie  Roche,  chanoine  de  Liège;  des- 
cente de  J.  délie  Roche,  échevin  de'  Liège,  1419,  xx,  17  bis. 
Tombe  armoriée  de  1423,  xx,  18  v°. 
Fragments  généalogiques,  xx,  19  et  bis. 

Rochefort  (de).  F.  Montthénj,  xv  ,  251  ;  Watcourl  ,   xxiv  , 

dis. 

Rode  (de).  F.  Maschereel,  xiv,  284. 

Rodoan  (de).  Généalogie  depuis  le  XVI<=  siècle,  xx,  22. 
Évèque  de  Bruges  en  1GIG,  xx,25. 

La  Punition  du  Pécheur  ,   tragédie  dédiée    à  Micli.    de   RoJoan. 
(Imprimé  incomplet),  xx,  24. 

Roest  (de).  F.  Rosut,\\,  57. 

Reist  de  'Wcrs  (de).  Généalogie  depuis  le  XV«  siècle,  xx,  28. 
Chancelier  de  S.  A.  E.  de  Cologne  ,  IGiri  ;  chanoines  de  Halbors- 
tad,  de  Neuss,  etc. 

Roiey.  V.  Boulant,  vi,  5. 

Rolonx  ou  Ilaenelot  («le).  Généalogie  depuis  le  XII^  siècle, 
XX, 32. 

Épilaphc  armoriée  de  Tan  1557,  xx,  58  bis. 

Rolsliausen  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1498,  xx,  40. 


Chevalier  teulouiquc  ,  IGoG  ;  chanoine  de    Sj)irc  ,  1G89  ;  clianoi- 
nesse  de  Mursleibilsen,  1722. 

Koly  (*lc).  Généalogie  depuis  le  XIII*  siècle,  xx,  4G. 
Autre  généalogie  depuis  l'an  14G0,  xx,  G2. 
Gcniilsliommes  de  l'Élal  noble  du  pays  de  Liège. 

Roiiicrsiioven  (de).  V.  Biernaiv,  m,  124. 

Roniréc  (de).  Généalogie  depuis  le  XV*  siècle,  xx,  70. 
Quartiers  armoriés  de  celle  famille   avec  atlestalion   de  Le  Fort , 
1704;  fragment  généalogique,  xx,  77. 
Quartiers  coloriés,  xx,  78. 

Roural  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1491,  xx,  80. 

Roo^ere  (de).  F.  Roiscliot,  m,  533. 

Rorive  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1451,  xx,  84. 

Tombes  armoriées  de  1 550,  1 G75,  xx,  8o,  86  bis. 
Lettres  et  noies,  xx,  85  bis. 

Rosey  (de).  F.  Druijn,\n,  212. 

RosiniBios.  F.  Recourt,  xix,  95  v». 

Rosscal.  F.  Bovrgnisl'ier,  m,  317. 

Rossein  (de) .  Généalogie  depuis  le  XIV''  siècle,  xx,  89^. 
Chanoine  noble  de  Liège  en  1544. 

R«»s8Bt  (de).  Généalogie  depuis  le  XIFsiècle,  xx,  93. 
Documents  extraits  de  registres  de  Saint-Denis,  xx,  93  bis  v». 
Fondations  désignant  quelques  anciens  seigneurs  de  Rosul,  xx,99. 
Kpitaphes  de  1390,  1G21,  1G27,xx,  100. 
Fragments  généalogiques  avec  blasons,  xx,  101,  102  bis. 

Roilftciag'els.  F.  Boiscitot,   m,  329. 

BtotseBaer  (de).  V.  Arschol,  i,  249. 

15toMek(ae),    F.  MorJa/mé,  XV,  258. 

Roiag:raYe  (ele).  Généalogie  depuis  l'an  1538,  xx,  105, 


—  4CG  — 

Branche  des  Rougrave  (leSalme,\x,  107, 
Fragments  généalogiques,  xx,  1 12  bis  cl  1er,  1  {5  bis. 
Fragment  généalcgiqiie  armorié  avec  attestai  ion  de  l.eFort,xx,  H5"» 
Autre  généalogie  armoriée  au  XVJl"  siècle,  xx,  114. 
Billet  do  mort  d'un  grand-vicaire,  chancelier  de  Liège,  1747  ,  xx  , 
M  8, 
Quartiers  armoriés  de  Jeanne  Charl.  de  Rougrave,  xx,  l!20. 
Gentilhomme  de  l'État  noble;  chanoine  de  Trêves. 
V.  Corswarem,  vi,55. 

I&oaveroii  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1310,  xx,  123, 

Famille  passée  dans  celle  de  Lexhy  de  Bertingers  au  XIV*  siècle  ,. 
XX,  127. 

Réception  d'une  demoiselle  de  Rouveroit ,  à  Andenne ,  16i2,. 
XX,  151  v°. 

Fragment  généalogique  des  Walteville,  xx,  152  bis. 

Quartiers  armoriés,  xx,  152  1er. 

J,es  16  quartiers  armoriés  présentés  à  Andenne  par  Ilenr.  Ph.  de 
Rouveroit,  1712,  xx,  135, 

Attestation  de  Le  Fort  sur  la  noblesse  et  la  filiation  de  Jacques 
de  Rouveroit,  xx,  134,  l3o  bis,  136  et  bis,  151)  bis. 

Quartiers  armoriés  de  Max.  Fr.  de  Rouveroit  reçu  à  l'Etat  noble  en 
17JIi  ;  Id.  de  Marie  de  Rouveroit,  xx,  157. 

Partage  des  enfants  de  J.  de  Rouveroit,  chevalier,  1369,  xx,  ISS. 

Autre  document  concernant  les  mêmes,  14J2,  xx,  158  v". 

Document  concernant  Ant.  de  Rouveroit,  1545,  xx,  158  bis. 

Baptistaire  de  Fr.  Borremans,  1697  ;  fragment  généalogique  des 
Rouveroit,  xx,  159, ter  et  quat. 

Extrait  touchant  Ant.  de  Rouveroit,  1527,  xx,  140. 

Fragments  généalogiques,  xx,  141-144,  146-146  quai. 

Relief  par  Ren.  de  Rouveroit,  164.0,  xx,  145  bis. 

Epilaphesavec  quartiers  armories  de  1545  ,  1653.  xx,  14S  1er. 
et  quat. 

Ro^Ltivlée  (de).  V.  Da'jnpffr,  vu,  67  ;   PénUcu,  xviii,  72. 


—  407   — 

Roye  (de).    V.  lîor'wn,  xi,  156  v». 

Royer  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1593,  xx,  147. 

Tombe  armoriée  de  1500,  xx,  148. 

Allesltil  de  la  justice  de  Warl'usée  loucliant  l'extraction  de  M.  de 
Royer  ,  1G70,  xx,  155. 

Attestation  de  Le  Fort  sur  la  réception  de  ce  quartier  dans  les  col- 
lèges nobles,  xx,  155. 

Fragment  généalogique,  xx,  156. 

Oiïicia!  de  Liège;  chanoinesse  de  Moustier. 

V.  Bovegnistier,  m,  409. 

lioysin  (de).  Généalogie  depuis  le  XI«  siècle,  xx,  160. 
Clievalier  de  Rhodes  ;  chanoincsses  de  Mons  et  de  Maubeuge. 

Rubeiupré  (de).  Histoire  de  la  terre  d'Everberge  {Exlr.  de 
But.!:.),  XX,  172. 

Généalogie  depuis  l'an  1202,  xx,  180. 

Lssus  des  rois  de  Hongrie;  créés  princes  en  1686;  l'héritière 
épousa  Pb.  Fr.  de  Mérode  ,  comte  de  Montfort  qui  a  pris  nom  et 
armes  de  Rubempré,  1721. 

Quartiers  armoriés  de  M.  Magd.  de  Rubempré,  xx,  189. 

Notes  généalogiques,  xx,  191. 

Chevalier  de  la  Toison -d'or  ;  chanoincsses  de  Mons  et  de  Mau- 
beuge. 

RuBnSgny  de  Floriuncs  (de).  Généalogie  depuis  le  X« 
siècle,  XX,  194. 

Fondateur  de  l'abbaie  de  Florinnes  au  pays  de  Liège  l'an  1000, 
XX,  195. 

Cette  famille  est  passée  dans  la  maison  ducale  de  Lorraine  en 
1281. 

Généalogie  des  ducs  de  Lorraine  depuis  Thibaut  II  qui  épousa  Elis. 
de  Rumigny,  xx,  198. 

Branche  des  princes  de  Lorraine  ducs  de  Mercœur,  xx,  207. 

Branche  des  princes  de  Lorraine  ducs  de  Guise,  xx,  209. 

Branche  dcsprinccsdc  Lorraine  ducs  d'Elbœuf,  xx,  214. 


4G8 


Ciiriliiial  ;  chanoines  de  Liège,  de  Trêves,  de  Cologne,  et  de  Stras- 
bourg. 

V.  Il,  212. 

MnvkcUci.  V,  Weslerbourg,  xxv,  27,  34. 

Biyck  (de).    V.  Beau  fort,  i,  4o. 

Myck.el  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1413,  xx,  222. 

Tombe  d'Arn.  de  Ryckel,  chanoine  de  Liège,  1403,  xx,  224. 

Tombes  du  XVI^  et  du  XVll^  siècle  avec  quarlieis  armoriés  ,  xx  , 
22'). 

Quartiers  armoriés  de  M.  Louise  de  Ryckel;  copie  d'une  lettre, 
XX,  229,  230. 

Celte  famille  est  alliée  à  celle  de  Ryckel  d'Oorbeeck  dont  les  armes 
diflèrent. 

Gentilshommes  de  l'Etat  du  pays  de  Liège;  chanoinesses. 

Rycli-cl  ci'4>orE>ceck.  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1440,  xx, 
234. 

Descente  et  alliances  de  celte  famille  depuis  l'an  1217;  épitaphe 
de  1270,  XX,  234  bis  et  ter. 

Anciennes  tombes  et  blasons  burinés;  portraits  de  Ilerm.  de  Ryckel, 
grand  commandeur  à  Maastricht  en  1272  et  d'un  abbé  de  S'«-Ger- 
trude  à  Louvain  en  10^2,  xx,  239,  240. 

Rygo.  V.  Kemexhe,  xii,  136. 


S 


Sacqticspée  (de).  Généalogie  depuis  le  XV',  siècle, xxi,  1. 
V.  Recourt,  xix,  103  V. 

^aiiit  FontaSne  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1462,  xxi,  5. 
Quartiers  armoriés,  xxi,  6,  7. 

Epitnphesde  10i2,  1537,  IGOo,  IGll,  1034,  xxi,  9  et  bis,  M. 
Recès  de  réceptions  à  l'Etat  noble  du  pays  de  Liège,  IGOI ,  xxi,  12. 
Attestations  de  trois  hérauts  d'armes  des  Pays-Bas  ,  portant  que 


—  469  — 

k  famille  de  St. -Fontaine  deTahier  a  donné  les  preuves  de  sa  descen- 
dance des  comtes  de  Dammarlin  par  quatorze  générations,  xxi,  15. 

Quartiers  armoriés  de  Ren.  Ger.  de  Saint-Fonta:ne,  xxi,  16. 

Descente  du  seigneur  Olivier  de  Saint-Fontaine,  écuyer  ,  et  de 
Marie  des  Prez,xxi,  17-20. 

iSaivc  (de).   V.  Périlleu,  xviii,  73. 

Salines  (de).  V.  Luxembourg,  xiii,  310. 

palmier  (de).  Généalogie  depuis  le  XIV*  siècle,  xxi,  21. 
Épiiaphede  l'an  1550,  xxi,  22  bis. 
Recés  de  réceptions  à  l'Etat  noble,  1 651 ,  xxi,  52. 
Contrat  de  mariage  de  J  de  Waha  avec  Marguerite  de  Salmier  , 
1548,  XXI,  27. 
Chanoinesses  d'Andenne  et  de  Moustier. 

Sandron.  Généalogie  depuis  l'an  1578,  xxi,  36. 

Sarrebrucbe  (de).  V.  La  Marck,  xvi,  177  v°. 

Sart  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1416,  xxi,  40. 
Fragment  généalogique,  xxi,  41  bis. 
V.  Helnian,  x,  319. 

Sarta.  V.  Pavillon,  viii,  195  v". 

Sauelioy  (de).  V.  Vilers,  xxiii,  135. 

Saulcy  (de).  Généalogie  depuis  le  XV«  siècle,  xxi,  48. 

SauTag;e.  F.  Hemrikette,  x,3l6. 

Savary  (de).    Généalogie  depuis  le  XIV*  siècle,  xxi,  44. 

Sayn  (de).  F.  La  Marck,  xiv,  199  ;  Renesse,  xix,  124. 

Scliaerenberg;  (de).  Généalogie  depuis  le  XV*  siècle,  xxi, 60. 
Épitaphe  avec  quartiers  armoriés,  1652,  xxi,  61. 
Créés  libres  barons  en  1655,  xxi,  62  V. 
Fragment  généalogique,  xxi,  62  bis. 

Contrat  de  mariage  et  donation  pour  Ern.  de  Schaerenberg  et 
Marguerite  de  Lynden,  1632,  1640,  xxi,  63. 

41 


—  470  — 

Touchant  la  donation  de  ia  seigneurie  de  Herten  faite  à  Ern.  ba- 
ron de  Schaerenberg,  1640,  xxi,  65. 

Quartiers  armoriés  de  M™^  de  Sciiaerenberg  ,  doyenne  d'Andenne, 
i699,xxi,68. 

Son  épitaphe  armoriée  et  celle  de  sa  nièce,  chanoinesse,  1737,xxi, 
69. 

Quartiers  armoriés  de  celle-ci,  xxi,  70. 

Gentilshommes  de  l'État  noble  du  pays  de  Liège. 

Scbagcu  (de).  V.  Bavière,  ii,  281. 
Scbalocn.  V.  Huhberg,  xi,  253. 
Scharfenstein.  V.  Cralz,  vi,  144. 

Scliclffart  de  Mépodc.  F.  Argenteau  ,  i  ,  121  ;  Mérode  , 
XIV,  552. 

tSchellart  d'Obbendorff.  Généalogie  depuis  l'an  1347  , 
XXI,  75. 

Chevalier  teutonique;  chanoines  nobles  de  Liège;  chanoinesse  de 
Neuss. 

Sicbenck  de  Hydeggen.  Généalogie  depuis  le  XIV*  siècle  ; 
opinion  de  v.  d.  Berch  qu'ils  sont  issus  d  un  fils  naturel  du  duc  de 
Brabant,  xxi,  81. 

Deux  lettres;  fragment  généalogique,  xxi,  84  bis  et  ter. 

Entrée  au  tournois  de  1585,  xxi,  86. 

Verrière  armoriée  de  1660,  xxi,  86  bis. 

Créés  marquis  en  1695,  xxi,  88  v. 

Chevaliers  teutoniques  ;  chanoines  nobles  de  Liège  ;  chanoinesses 
de  Munsterbilsen. 

iScbendalff.  F.  Buyren,  iv,  310. 

Scbetz  de  Grobbendonck.  d'Crsel.  Histoire  des  terres 
de  Hoboken  et  dUrsel  ;  généalogie  [Exlr.  de  Butk.),\x\,  89. 
Généalogie  depuis  le  XV«  siècle,  xxi,  101. 
Celte  maison  prit  nom  et  armes  d'Ursel  ;  créés  ducs  en  1786. 


—  471  — 

Épitaphede  1297,  xxi,  93  v». 

Quartiers  armoriés  de  Ch.  de  Schelzenberg  dit  de  Grobbendonck, 
XXI,  103. 

Passeport  délivré  par  le  comte  de  Grobbendonck,  1659  ,  xxi,  103 
bis. 

Carte  des  16  quartiers  de  cette  famille  en  1659,  xxi,  108. 

Évêque-prince  d  Ilalberstad;  chancelier  de  la  Toison-d'or;  cheva- 
lier de  Malle  ;  chanoine  de  Liège. 

licliilliiis;  de  liaustein.  Généalogie  depuis  le  XV«  siècle  , 
XXI,  110. 

Chanoine  noble  de  Liège. 

i^chunborn  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1580,  xxi,  114. 

Quaitiers  armoriés  de  Loth.  Fr.  de  Schonborn  ,  archevêque-élec- 
teur de  Mayence  ,  évéque  de  Bamberg,  1704,  xxi,  116  bis. 

Relief  en  1615,  xxi,  117  v». 

Contrat  de  mariage  entre  Phil.  de  Schonborn  et  Ursule  de  Greif- 
fenclau,  1635,  xxi,  118  v°. 

Feuille  imprimée  contenant  des  nouvelles  sur  cette  famille ,  1729, 
XXI,  121  bis. 

Cardinal;  électeurs  de  Mayence  ;  évéques-princes  de  Bamberg  , 
de  Spire  et  de  Wirtzbourg;  chevaliers  de  Malte  ;  chanoines  de  Liège  , 
de  Trêves  ;  commandeur  teutonique,  etc. 

iScboneck  (de).  F.  Hurt,  xi,  271. 

ficftiooffs.  Généalogie  depuis  le XV"  sièele,  xxi,  123. 
Document  pour  les  Rifllart;  blasons;  fragment  généalogique, xxi, 
124,125(1). 

ScboonliOTen.  F.  Arschot,  i,  146,  173,  196. 

SehooiiTorst  (d'Ays  de).  Histoire  de  cette  baronnie  et  gé- 
néalogie {Exlr.  de  Bulk.),  xxi,  134. 
Généalogie  depuis  l'an  1240,  xxi,  138. 

(t  )  Le  folio  127  manque  dans  ce  volume. 


—  472  — 

Descente  de  Lamb.  de  Fexhe,  chevalier,  xxi,  159. 
Epitaphesde  1474,  etc.,  xxi,  139  biset  ter. 
Partage  fait  en  15G6,  xxi,  147  bis. 

Branches  des  Schoorworst  dits  del  Vaux  et  Maxheré,  xxi,  149. 
Gentilhommes  de  l'Etat  noble  et  chanoines  nobles  de  Liège  ;  cha- 
noinesses  de  Moustier,  de  Mens  et  de  Maubeuge. 

Sclftorlemmer  (de).   V.  Nesselrod,  xvr,  155  bis. 

Scliouteete  (Zaylen  de).  Généalogie  depuis  l'an  1147  ^ 
XXI,  loS. 

Ancienne  généalogie,  xxi,  158. 
Abbesse  de  Nivelle. 

Scbroots.  Généalogie  depuis  l'an  1430,  xxf,  164. 

Scbuvartzemberg^  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1562,  xxr, 
168. 

Famille  originaire  de  Franconie,  dont  les  Schwartzemberg  de 
Westfrise  prétendirent  descendre  ;  mais  ils  furent  condamnés  au 
Conseil  aulique  de  l'empire  en  1672,  xxi,  168. 

Créés  comtes  en  1599,  xxi,  170. 

Attestation  du  chapitre  de  Liège  sur  la  réception  de  ce  quartier  ,, 
1581,  XXI,  172v«. 

Quartiers  armoriés  d'Edm.  baron  de  Schwartzemberg  et  Hoghen- 
lansberghe ,  xxi,  175. 

Epitaphes  de  1601, 1593  avec!  6  quartiers  a  moriés,xxi,  174,175. 

Tombes  armoriées  de  1555  avec  attestation,  xxi,  176. 

Lettre  du  comte  de  Sehvs'arlzemberg,  1645,  xxi,  176  bis. 

Chevaliers  de  la  Toison-d'or  et  de  l'Ordre  tcutonique  ;  comman- 
deur de  Malte;  chanoines  de  Liège  ,  de  Wirtzbourg,  de  Bamberg,  de 
Cologne,  de  Mayence,  d'Augsbourg,  dePassau,  etc.  ;  chanoinesses  de 
Munslersbilsen,  de  Maubeuge,  de  Mons,  etc. 

V.Bonligraie^u\f  364,  565. 

Segraed  (de).  Généalogie  depuis  le  XVP  siècle,  xxi,  188. 


—  473  — 

Admission  du  seigneur  Et.  Ch.  de  Zegraet  à  l'Etat  noble,  1669  ; 
attestation,  xxi,  190  et  191  v. 

Quartiers  armoriés  de  Rich.  de  Zegraet ,  seigneur  de  Vrunt,  xxi, 
491. 

Fragments  généalogiques,  xxi,  194,  193. 

Quartiers  de  F.  de  Zegraet,  gentilhomme  de  la  salle  de  Curenge  , 
1755,  XXI,  190  Vo. 

Sciglière  (de).  V.  Belle fourîère,  ii,  79. 

Seuzcille  de   Soaniag;ne   (de).  V.  Hermalle,  x,  361. 

^Seralng:  de  Fraipont  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1263, 
XXI,  196. 

Testament  de  1263;  relief  de  1401  ;  record  de  1599,  xxi , 
196  bis,  197. 

Cartes  généalogiques  des  Seraing  de  Fraipont  jusqu'en  1 644,  xxi, 
198-200. 

Indication  d'anciens  documents,  xxi,  202,  204  v°. 

Généalogie  depuis  1  an  1314  avec  attestation  de  Le  Fort,  xxi,  205. 

Fragments  généalogiques,  xxi,  206,  208,  214-216,  218. 

Quartiers  armoriés  et  attestation  que  cette  famille  est  reçue  dans 
les  collèges  nobles,  xxi,  211,  212. 

Tombes  aimoriées  du  XVI^  siècle,  xxi,  219. 

Belle  carte  des  quartiers  armoriés  des  Fraipont,  des  Prez,  de 
Ilarre,  de  Vilhain,  xxi,  221  et  V 

Chevalier  de  l'Ordre  teutonique  ;  gentilhomme  de  l'Etat  noble  de 
Liège. 

V.  Neufchâlemi,  xvi,  162. 

^erniaig' de  HoIoguc-sup-Geer  (de).  Autre  famille  que 
celle  qui  piécède;  généalogie  depuis  leXilI^  siècle,  xxi,  223. 

Verrière  de  1650;  tombe  armoriée  de  1488,  xxi,  226  bis  et  ter. 

Indication  de  reliefs  et  de  documents  du  XVI*  siècle  ,  xxi ,  224, 
226  vo. 

Contrat  de  mariage  entre  God.  de  Seraing  et  Jeanne  de  Junccis , 
1576,  XXI,  227  V. 


—  474  — 

Gentilshommes  de  l'Etat  noble  de  Liège;  grand  doyen  de  Liège  en; 
1474;  chanoinesse  de  Mouslier. 
V.  Neiifchâteau,  xvi,  182. 

Servais  (de  S').  Généalogie  depuis  l'an  I2C0,  xxi,  235. 
V.  Coir,  VI,  318  bis. 

lievenberg  (de).  V.  Streyen,  xxii,  50,  54. 

Sevepy  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1299,  xxi,  243. 
Fondations  au  XV«  siècle;  indication  de  documents,  xxi,  245,  246. 

s'Heerenberge.  V.  Wassenaer,  xxiv,  276. 

Sintzicb  (de).  V.  Gertzen,  ix,  101. 

Skendremale  (d'Olliée  de).  Généalogie  depuis  le  XIII^ 
siècle,  XXI,  253. 

Contrat  de  mariage  de  1419  et  autres  documents,  xxi,  254. 

Smael  de  Broesberg^.  Généalogie  depuis  l'an  1571  ,  xxi , 
258. 

iSoetern  (de)    Généalogie  depuis  l'an  1209,  xxi,  262. 
Electeur  et  chanoines  de  Trêves. 

Soheit  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1380,  xxi,  270. 
Mémoires  et  indications  pour  celte  généalogie,  xxi,  272,  273. 
Documents  des  années  1578,  157G,  etc.,  xxi,  275  el  bis. 
Epilaphesel  armoiries,  1509,  IG09,  xxi,  278,  281  v". 
Fragments  généalogiques,  xxi,  280. 
F.  du  Bois,  m,  515;  Colereau,  vi,  73;  Pousseur,  xviii,  170. 

Sonibrcffe  (de).  Historique  et  généalogie  {Exir.  de  Bulk.), 
XXI,  285. 

Généalogie  depuis  l'an  1243,  xxi,  287. 

Documents  de  1494  et  de  1495  touchant  Frèd.  de  Sombreffe,  xxi, 
293  v^ 

Commandeurs  de  l'Ordre  teutoniquc  ;  chevalier  de  l'Ordre  de  S'- 


—  47S  — 

Hubert;  chanoines  de  Cologne  ,  de  Trêves  el  de  Strasbourg  ;  abbe^se 
de  Thorn. 

Sorée  (de).  Généalogie  depuis  le  XV'=  siècie,  x\i,  205. 
V.  Antilinnes,  i,  73. 

Sougné  (de),  V.  Chayenée,  v,  123. 

Spangen  (de).  Généalogie  depuis  le  XIII*  siècle,  xxi,  299. 

Carte  généalogique  depuis  l'an  1200,  xxi,  503,  304. 

Créés  barons  en  1034,  comtes  en  I68fi,  xxi,  304. 

Fragment  généalogique  des  du  Mortier  el  de  Grez,  xxi,  306. 

Fragments  généalogiques  des  de  Doern  et  des  Spangen,  xxi,  307, 
508  el  bis,  509,  510,  31!  \°. 

Sépultures  armoriées  des  de  Brus  ,  1423,  et  des  de  Berlo  ,  1482  , 
XXI,  5 1  i . 

Chanoinesses  de  Mons  et  de  Nivelle. 

V.  Mérode,  xiv,  368. 

Spies  de  Bulleslaclm.  Généalogie  depuis  le  XV*  siècle,  xxi, 
312. 

Chanoines  nobles  de  Liège. 

Spinola.  Généalogie  depuis  l'an  1370,  xxi,  316. 

Créés  comtes  en  1603. 

Notes  sur  Gaston  de  Spinola  ,  demeurant  en  Sicile  ,  1603  ,  xxi  , 
317  bis. 

Epitaphe  de  1713,  xxi,  318  bis. 

Chevaliers  de  Malle,  d'Alcanlara,  deS'-Jacques,  delà  Toison-d'or; 
grand  d  Espagne  de  l""*  classe  ;  chanoine  de  Liège. 

Spontin  (Lardinois  de).  Généalogie  depuis  le  XIV*  siècle  , 
XXI,  520. 

Ancien  fragment  généalogique,  xxi,  228  v". 

Attestation  du  héraut  d'armes  sur  l'extraction  de  cette  famille  issue 
des  comtes  de  Beaufort;  anecdotes  et  illustrations,  xxi,  329. 

Fragments  généalogiques,  xxi,  329  bis,  532,  554,  553. 

Deux  lettres  de  1713,  xxi,  256,  257. 


—  47G  — 

Créés  barons  en  1G74,  xxi,  550. 

Conlrat  de  mariage  entre  Robert  de  Spontin  et  J.  deNamur,  1432; 
V.  Tliinbu,  xxn,  147. 

V.  Dauvln  ,  vu,  50;  Giunes,  ix,  181  v»;  Ouinale,xvn,  126  v% 
i27. 

StaSe.  V.  Cerf,  v,  32. 

!Stakenborg;li.   F.  Boisschot,in,  ôôi. 

Stalle   (de).  Généalogie  depuis  l'an  1512,  xxi,  559. 

I^^tapcl  dît  de  lloubin  (de).  Généalogie  depuis  le  XVI* 
siècle,  XXI,  345. 

Stavele  (de).  Généalogie  depuis  le  XIV«  siècle,  xxu,  1. 
Carte  généalogique  de  cette  famille  issue  des  comtes  de  Bretagne , 
XXII,  5. 

Chevalier  de  la  Toison-d'or. 

SteiMl»»r  (Zeghers  dit  de).  Généalogie  depuis  le  XVI« 
siècle,  XXII,  10. 

Stepraedt  (de).  Généalogie  depuis  le  XVI^  siècle,  xxn,  14. 
Conseiller  noble  au  duché  de  Gueldre;  chanoinesse  de  Munster- 
bilsen. 

Steyne  (de).  F.  Diepenheeck,  vu,  228. 

Meynfurth  (de).  F.  Drntlieim,  ii,  85. 

IStier  (de  Hemrlcourt  de).  Généalogie  depuis  l'an  1569  , 
xxn,  15. 

fStolberg  (de).  F.  La  Marck,  xiv,  186. 

Stradio  (de).  Généalogie  depuis  le  XV«  siècle,  xxii,  22. 

Strailcs  (de).  Généalogie  depuis  le  X1V«  siècle,  xxn,  26. 
Tombe  armoriée  de  1488,  xxn,  27  bis. 

Straten  (van).  V.Suys,  xxn,  104;  Van  der  SLralen,xx\u,  i. 


—  477  — 

Strée  (de).  Généalogie  depuis  le  XI V«  siècle,  xxu,  50. 

Streel  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1313,  xxii,  54. 
Notes  généalogiques;  indication  de  documents;  attestation  ,  xxu  , 
36-39,  42  bis. 

Streels  (de).  Généalogie  depuis  l'an  150G,  xxii,  46. 

Streyem  dit  de  SeTenbergbe  (de  ).  Généalogie  depuis 
l'an  1254,  xxii,  34. 

Histoire  de  ce  comté  {Exlr.  de  Butk.),  xxii,  50. 

tsiurlet  (de)    Généalogie  depuis  l'an  H 70,  xxii,  58. 

Les  Surlet  dits  de  Herck  ,  de  Chockier,  de  Lardier,  deTongres,  le 
Beyr. 

Les  Surlet  d'Isle,  xxii,  74. 

Gentilshommes  de  l'Etat  noble  et  chanoines  de  Liège  ;  abbessede 
Munsterbilsen. 

Snrmonts.   V.  Erp,  vin,  104. 

Surre  (de).   V.  Carpentier,  v,  55. 

Suys  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1550,  xxii,  78. 

Plusieurs  extraits  servant  à  la  qualification  de  celte  illustre  fa- 
mille et  de  celle  des  v.  d.  Druyn,  vérifiés  par  des  hérauts  d'armes; 
quartiers  de  Jacques  Suys  ,  seigneur  de  Scliell,  etc.,  xxii,  80-85. 

Verrière  dans  l'église  de  Ryswyck  avec  attestation,  xxii,  86  v". 

Tombes  armoriées  de  1591.  1599,  avec  attestation,  xxii,  100 
et  bis. 

Quartiers  armoriés  avec  attestation  et  lettre  ,  xxu,  101  et  bis. 

Lettres  du  comte  de  Suys  et  de  Le  Fort,  xxii,  101  ter  et  quat. 

Quartiers,  xxu,  101  quint. 

Portrait  gravé  du  comte  Ern.  de  Suys,  chambellan  de  S.  M.  L  ; 
armoiries  et  sceaux  gravés,  xxu,  105-107. 

Quartiers  armoriés  d'Ernestine  Isab.  Const.  comtesse  de  Suys, 
avec  attestations,  xxu,  107  bis. 

Quartiers  de  Dan.  Jean  de  Suys  ;  id.  armoriés  de  M.  Ch.  de  Wi- 
gnacourt,  xxu,  108  et  v. 

42 


—  478  — 

Chevalier    de  S'-Jacques;   abbé  de  Cornelis-Mnnster  ;   chanoi- 
nessede  Mnnsterbilsen. 


T 


Tay.  Histoire  de  la  seigneurie  de  Wemmel,  et  généalogie  depuis 
le  XIII*  siècle  [Extrait  de  Butk.)  xxii,  411. 

Créés  barons  de  Goyck  en  1651  ;  quartiers,  xxii,  H 4  bis. 

Tector  (FaMlcomont  dit).  Généalogie  depuis  l'an  1562  , 
xxn,  115. 

Teilinglien.  V.  Suys,  xxii,  104. 

Tellin  (de).  V.  Trina,  xxii,  246. 

Tenrcmonde  (de).  Généalogie  depuis  le  XI V^  siècle,  xxii, 
449. 

Quartiers  armoriés  d'une  demoiselle  de  cette  famille  avec  attesta- 
lion  du  chapitre  de  Nivelle  sur  les  quartiers  de  Thiennes  et  de 
Croix,  XXII,  122. 

Chanoinesses  de  Denain  et  de  Moustier. 

Terne  (<le).  Généalogie  depuis  l'an  1400,  xxu,  124. 
Créés  chevaliers  en  1628  par  patentes  jointes,  xxii,  125  V. 

Tbiant  (de).  V.  Mérode,  xiv,  430  bis. 

Thîennc»  (de).  Généalogie  depuis  le  XIV  siècle,  xxii,  128. 

Quartiers  de  Thom.de  Thiennes  baron  de  Ileuckclem,  xxu,  ISdv. 

Patentes  du  roi  d'Espagne  contenant  les  illustrations  de  cette  fa- 
mille issue  des  ducs  de  Limbourg  ,  et  l'érection  de  ses  terres  en 
marquisats,  xxii,  134  v",  135, 

Chanoinesses  de  Maubeuge. 

Tliicr(de).  V.   Thij,  xxu,  181. 

Tbiern  (de).  V.  Auvergne,  i,  311. 

Tbiribn  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1240,  xxu,  142. 


—  479  — 

Desceiife  généalogique  avec  indication  des  preuves,  xxii,  144-1  Sa. 

Confirmation  du  contrat  de  mariage  de  L.  de  Streel  avec  M.  de 
Hosden  quant  à  la  collation  du  bénéfice  de  l'église  de  la  Madeleine, 
U59,  XXII,  156. 

Notes  sur  Nie.  de  Tiiiribu,  xxii,  157. 

Lettres  du  baron  de  Tliiribu,  1750,  1743,  xxii,  158,  107  bis. 

Fragment  généalogique,  xxii,  159. 

Épitaphe  armoriée  à  la  Neufville,  xxii,  160  bis. 

Addition  généalogique  armoriée  par  laquelle  P.  Ern.'de  Thiribu 
montre  qu'il  descend  en  droite  ligne  de  Heyneman  de  Bawengnée  > 
xxii,  162. 

Attestations  de  quatre  gentilshommes  du  pays  sur  la  noblesse  d'A. 
de  Thiribu,  1743,  xxii,  164. 

Attestation  semblable  de  Le  Fort  avec  généalogie,  xxu,  165. 

Fragments  généalogiques,  xxu,  165  biset  ter. 

Notes  pour  les  d'Aubry,  xxii,  166,  167. 

Descente  de  Boseal  de  Thiribu,  xxii,  170. 

Tboreel.  Généalogie  depuis  le  XIV  siècle,  xxu,  177. 

Tliy  ou  de  Thicr  (de).  Généalogie  depuis  Ern.  de  Wayz  , 
1096,  XXII,  181. 

Tileur  (de).  V.  Boileau,  m,  290. 

Tllbice  (de).  V.  Haultepenne,x,\^G. 

Tlndeur  ou  PoUier  (le).  Généalogie  depuis  l'an  1497, xxu, 
489. 

Indication  de  documents  ;  donation  de  1515,  xxn,  191. 

Tollet   (de).    Généalogie  depuis  l'an  1520,  xxii,  195- 

Quarliers  armoriés  de  J.  de  Tollet,  seigneur  de  Beaufraiponl  et  de 
Jenne  de  Viron,  1555,  xxn,  197. 

Notes  sur  les  Porcquin,  xxu,  200  v°. 

Descente  de  cette  famille  avec  anecdotes  et  documents  ,  xxu,  202- 
206. 

Fragments  généalogiques,  xxu,  207,207  bis  et  1er. 

Descente  de  Jean  de  Tollet  dit  de  Laittre,  xxn,  21 1 . 


—  480  — 

Gentilshommes  de  l'État  noble  du  pays  de  Liège. 

Tonibor  (de)»  V.  Hemricourt,  x,  303. 

TornlelEc  (de).  V.  Arberg,  i,  85,  80  v». 

Torotc  (de).  Généalogie   depuis  le   XII^   &\èc\Q  {  Extr.  de  du 
Chesne  :  Hisi.  des  maisons  de  Dreux,  etc.),  xxii,  214. 
Évéques  de  Liège,  de  Verdun  et  de  Laon;  archevêque  de  Lyon. 

Tour  (del).   V.  Cerf,  v,  €>2. 

Tour  (la).  V.  Auvergne,  i,  289  ;  Latour,  xil,  Sô'î. 

Trazegnies  (de).  Généalogie  depuisl'an  1117,  xxn,  222. 

Admis  au  tournoi  de  1278,  xxn,  224. 

Anecdotes  et  titres  anciens  de  cette  famille  {Extr.  de  Biilk.)  ^ 
xxn,  228-253,  236  v". 

Anseau  de  Ilamal  prend  nom  et  armes  de  sa  mère  de  Trazegnies, 
1446;  généalogie  de  ses  descendants,  xxii,  231  v°,  236. 

Chevaliers  de  Malte  et  de  la  Toison-dor  ;  chanoinesses  de  Mons, 
de  Maubeuge  et  de  Nivelle. 

F.  Hamal,  x,  79  ter. 

Trina  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1501,  xxii,  245. 
Fragments  généalogiques  des  Berthout ,  desTellin  et  des  de  Trina, 
xxij,  246-248  ter. 

Trlvulce.  Généalogie  depuis  le  XV»  siècle,  xxii,  251. 
Cardinaux;   évêques  ;  maréchal  de  France;    princes  du    Saint- 
Empire;  chevalier  de  la  Toison-d'or. 

Trog;uée  (de).  V.  Grhnont,  ix,  307. 

t'^erclaes.  Généalogie  depuis  le  XI"  siècle  {Extr.de  Buik.), 
XXII,  259. 

Généalogie  depuis  Tan  1064,  xxii,  203. 

Quartiers  armoriés  de  Th.  t'Serclaes,  comte  de  Tilly,xxii,  269 bis. 

Fragments  généalogiques;  notes,  xxii,  269  ter  et  quat. 


—  481   — 

Portrait  et  quartiers  gravés  de  Jean  t'Serclaes  de  Tilly,  xxii,  270. 

Quartiers  armoriés  et  réception  au  chapitre  de  Halberstad  ,  1630, 
XXII,  280. 

Princes  et  grands  d'Espagne  ;  chevaliers  de  la  Toison-d'or  et  de 
l'Ordre  teutonique;  évéque  de  Cambrai  en  1589  ;  gentilshommes  de 
TElat  noble  et  chanoines  de  Liège;  chanoinesses  de  Mons,  de  Mous- 
tier,  d'Andenne,  etc. 

Tarck  (de).  Généalogie  depuis  le  XV'  siècle,  xxii,  292. 
Chanoine  noble  de  Liège. 

Tnrcnoe  (de).  V.  La  Tour  d'Auvergne,  xii,  330. 

Tu'fi'in.  Généalogie  depuis  l'an  1576,  xxii,  296. 

Gentilhomme  de  l'Etat  noble  du  pays  de  Liège. 

V 

Ursel  (d').   V.  Schelz,  xxi,  101,  106. 

Vyten  lilminseu  (d').  Généalogie  depuis  l'an  1425  ,  xxiu, 
228. 

V 

Van  der  Straeten.  Généalogie  depuis  l'an  1505,  xxiii,  1. 

Epitaphes,  xxiii,  5  bis. 

Quartiers  d'Oger  v.  d.  Straeten,  xxiii,  4  bis. 

Tannes.  Généalogie  depuis  l'an  1527,  xxiii,  5. 

Tarick.  (de).  Généalogie  depuis  l'an  4557,  xxni,  9. 

Taudemont  (de).  V.  Rumigny,  xx,  201. 

Taulx  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1441,  xxiii,  15. 
Chanoinesse  d'Andenne. 

"Waiilx  (del).F.  Sckoonvorst,  xxi,  148. 

Vaux,  (de  la).  Généalogie  depuis  l'ao  1593,  xxiii,  17. 

Velbrnck.  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1547,  xxiii,  21. 

Fragment  généalogique,  xxiu,  24  bis. 


482 


Prince-évêque  de  Liège;  clianoinesses  en  Allemagne. 
'^'elroux  (de  Laxembourg;  «lit  de).    Généalogie   depuis 
le  XII*  siècle,  xxfii,  25. 

Tombe  armoriée  de  1591  ;  verrière,  xxm,  51  bis  et  ter. 

Fragment  généalogique,  xxiii,  35  bis. 

Les  Velroux  dits  Boileau  de  Mons,  xxiii,  42. 

Chanoines  nobles  de  Liège. 

V.  Seraing,  xxi,  220  bis. 

TendÀnie  (de).  V.  Malboiirch  ,  xiv,  79;  Rubempré,  xx,  i84. 

"Veneur  (Be).  Généalogie  depuis  l'an  1598,  xxin,  45. 
Cardinal  et  grand  aumônier  de  France;  évêques;  chevaliers  des 
Ordres  de  Malte  et  du  roi  de  France. 
V.  Leveneur,  xiii,  53. 

"Werlaine  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1551,  xxiii,  50. 
Note  généalogique  et  quartiers,  xxm,  51. 
Document  de  l'an  1625,  xxm,  52, 

Généalogie  avec  indication  de  documents  et  attestation  de  1682  , 
xxiii,  53. 

Terleiimont  (de).  Généalogie  depuis  le  XV*  siècle,  xxm,  55. 

Verreyeken  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1555,  xxm,  59. 

Vcrvler  dit  de  Tervy  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1390, 
xxm,  65. 

Reliefs  en  1402,  1446,  xxm,  64. 

F.  Woelmonly  xxv,  99  v°. 

Vervox  (de).  Généalogie  depuis  l'an  I24i,  xxm,  72. 

Document  de  l'an  1252;  carte  généalogique,  xxm,  75. 

Autre  carte  généalogique  avec  notes,  xxui,  74. 

Fragments  et  notes  généalogiques,  xxm,  76,81,  82. 

Attestation  du  chapitre  de  Moustier  sur  la  réception  du  quartier 
de  Vervoz,  1685,  xxm,  86. 

Quartiers  armoriés  de  Catherine  de  Vervoz,  xxm,  87. 

Les  Vervoz  de  Davcrdis,  d'Ama,  de  Sclcssin, 


—  485  — 

Fragment  généalogique  de  Corbeau  d'Ama  ;  extrait  du  contrat  de 
mariage  de  Corbeau  d'Ama  et  de  Marguerite  de  Résimont ,  1585  , 
xxni,  94. 

Descente  de  Lib.  d'Awir,  échevin  de  Huy,  xxiii,  99. 

Gentilhomme  de  l'État  noble  de  Liège;  chanoinesse   de  Mousticr. 

V .  Dauvin,  vu,  56. 

Tlandcn  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1096,  xxm,  103. 
Archevêque  de  Trêves;  chanoines  de  Liège  et  de  Cologne. 

Tianen  (de).  V.  Culembourg,  \i,  252. 

Tlef^illc  (de  la).  Généalogie  depuis  Tan  1259,  xxtii,  1H. 

Ancienne  généalogie,  xxiir,  H 2  bis  (8  feuillets). 

Ducs;  chevaliers  des  ordres  de  Malle  et  du  roi  de  France. 

T'ilain  de  lP»'aroax  (le).  Généalogie  depuis  l'an  1201, xxm, 
4Î8. 

Les  Vilain  de  Hambroux,  de  Lantins  et  de  Hollengnoule. 

VIlers-au-Tertrc  dit  du  Sauclioy  (  de).  Généalogie 
depuis  l'an  1400,  xxki,  155. 

Épitaphes  armoriées  de  1526,  1608,  1617,  xxm,  135  V,  137  v». 
Filiation  de  Marie  de  Vilers  dite  de  Sauchoy,  1400,  xxm,  136. 

Tilbain  (de) .  Généalogie  depuis  le  XV"  siècle,  xxm,  158. 
Extrait  d'un  document  de  1512,  xxm,  158  v. 
Les  16  quartiers  armoriés  de  Marie  de  Vilhain  avec  indication  des 
preuves,  1621,  xxm,  140. 
F.  Seraing,  xxi,  220  bis. 

Tllleir  (de).  F.   Chabot,  v,  76. 

Tillers  (de).  V.  Pileit,  xvii,  118,126. 

Tilllers  (de).  Généalogie  depuis  Fan  1470,  xxm,  145. 
Quartiers  ai-moriés  de  Nicolle  de  Warigny,  épouse  deJ.de  Malhys, 
xxm,  144  bis. 

^'inalmont  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1599  ,  xxm,  147. 
Descente  généalogique  de  (ier.  de  Vinalmont  jusqu'en  1700,  xxm, 
148. 


—  484  — 

Verrière  à  Engis,  xxiii,  150  bis. 

>'lroii  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1525,  xxin,  156. 

Relief  de  1325,  xxiii,  15G  bis. 

Epitaphes  de  1508,  1538,  avec  quartiers  armoriés,  xxiii,  157  bis. 

Fragments  généalogiques,  xxiii,  159,  162. 

Gentilshommes  de  l'Etat  noble  du  pays  de  Liège. 

"^'îsé  (de).  V.  Fraipont,  vni,  511. 

\Htj  (de).  V.  Retel,  xviii,  205. 

Tivier  (de).  F.  Graaz,  ix,  247. 

'%laderack.en  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1396,  xxin,  1G8. 

Descente  généalogique  de  Jean  Vladeracken  au  XVI*  siècle;  indi- 
cation des  réceptions  de  ce  quartier  à  la  cathédrale  de  Liège  en 
1539,  à  l'Etat  noble  en  1716  et  à  Munsterbilsen,  xxui,  169  bisetv». 

Tlodrop  (de).  Généalogie  depuis  le  XIV«  siècle,  xxui,  176. 
Verrière  armoriée  à  Moulant,  xxui,  181. 
Quartiers  de  Guil.  Flodorff,  seigneur  de  Leuth,  xxm,  182. 
Extrait  d'un  contrat  de  mariage  de  1434,  xxiii,  182  V. 
Chevaliers  des  Ordres  de  S'-Hubert  et  de  Malle;  chanoines  de 
Trêves;  gentilshommes  de  l'Etat  noble. 

Ton  der  Horsf.  Généalogie  depuis  le  XV*  siècle,  xxm,  186. 
Reçus  au  tournoi  de  1585,  xxm,  189  v°. 
Chanoines  de  Paderborn,  de  Trêves,  etc. 

Toogbt  (de).  Généalogie  depuis  le  XIII*  siècle,  xxm,  190. 

Toordt  (de).    V.  Cochïn,  vi,  500. 

Toorn  (de).  F.  Renesse,  xix,  124  bis,  125. 

Voorst  (de).  Généalogie  depuis  le  XV*  siècle,  xxm,  216. 

Chanoines  de  Liège. 

"Voroux  (de).  F.  Bassinne,  ii,  270. 

Torst  (van  der).  Généalogie  depuis  le  XV'  siècle,  xxm,  20G. 
Quartiers  armoriés  de  J.  Guil.  baron  de  Vorst  de  Lombeeck; 
fragment  généalogique  des  Brempt,  xxm,  210, 


—  483  — 

Quartiers  d'Adr.  Fr.  de  Berlaimont  do  la  Chapelle,  xxiii,  211. 

Note  généalogique  sur  les  Vorst,  xxiii,  212. 

Extrait  du  protocole  des  statuts  de  l'illustre  chapitre  de  S'-Pierre  à 
Bonn  disant  qu'il  faut  prouver  16  quartiers  pour  y  être  reçu  ,  xxm, 
215. 

Quartiers  de  Deg.  v.  d.  Vorst  de  Luftelberg,  xxm,  214. 

Descente  de  Henri  Deg.  de  Vorst  de  Lombeeck,  xxui,  215. 

Gentilshommes  de  l'Etat  noble  du  Brabant;  chanoines  de  Liège  et 
de  Spire. 

V.  Metternick,  xv,  29 . 

"Vos  (de).  Généalogie  depuis  Tan  1580,  xxm,  220. 
Epitaphes  de  1428  et  1571  avec  armories,  xxm,  220  v",  222  v». 
Député  de  l'Etal  noble  d'Artois  en  1590. 
Famille  éteinte. 

Tosdela  Malaise  (de).  Généalogie  depuis  le  XV«  siècle, 
xxm,  224. 


IV 


IVachtcudonck  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1259,  xxiv,  1 . 

Ancienne  carte  généalogique  de  cette  famille,  xxiv,  4. 

Reçus  au  tournoi  de  158o,  xxiv,  5  \°. 

Descente  de  Ilerm.  de  Wachtendonck  de  Germcnzeil,  maréchal  de 
Clèvcs,  1550,  XXIV,  7. 

Epitaphe  armoriée  d'Arn.  de  Wachtendonck,  grand  doyen  et  chan- 
celier de  Liège,  1655,  xxiv,  7  bis. 

Chanoines  nobles  de  Liège  ,  de  Munster  et  de  Cologne;  chevalier 
teutonique. 

"^'ael  (\an  dcn).   F.  Ocsirum^  xvii,  59. 

li^'aerden  (Tau  dcn).  V.  Boubay,  m,  450. 

45 


—  />86  — 

'¥%'aes  (de).  Généalogie  depuis  le  XV*  siècle,  xxiv  ,11. 

Ancienne  carte  généalogique,  xxiv,  dl  bis. 

Copie  du  recès  de  réception  du  seigneur  Jacques  de  Waes  à  l'Etal 
noble,  XXIV,  14  v". 

Quartiers  armoriés  de  Fr.  Jacques  baron  de  Waes,  seigneur  de 
Kesscnich,  xxiv,  IG. 

Id.  de  Jenne  Françoise  de  Waes  (en  double),  xxiv,  IC  v»,  20. 

Fragment  généalogique,  xxiv,  18. 

Quartiers  de  Jenne  Marie  de  Waes,  xxiv,  19  et  bis. 

\¥alia  de  liOoz  de  Duras  (de).  Issus  des  comtes  de 
Looz  de  Duras;  généalogie  depuis  l'an  1024,  xxiv,  2. 

Branche  des  de  Waha  de  Fronvilie,  xxiv,  28. 

Branche  des  de  Waha  de  Fenfe,  xxiv,  58. 

Branche  des  de  Waha  de  Herock,  xxiv,  59. 

Branche  des  de  Waha  de  Baillonville,  xxiv,  45. 

Branche  des  de  Waha  de  Melreux,  xxiv,  5a. 

Autre  généalogie  depuis  l'an  1308,  xxiv,  58. 

Descente  de  Nie.  de  Waha  de  Baillonville  avec  indication  de 
preuves,  1559,  xxiv,  61. 

Testament  d'Ever.  de  Waha  de  Vecquemont,  1630,  xxiv,  61  v". 

Indication  du  testament  de  N.  de  Waha  de  Baillonville  ,  1634  , 
XXIV,  62  V". 

Donation  en  1737,  xxiv,  63. 

Attestation  du  chapitre  d'Andenne  sur  la  réception  de  ce  quartier, 
169(»,  XXIV,  64. 

Billet  de  mort  de  Jean  Ch.  de  Waha,  seigneur  de  Loen  ,  1749  , 
XXIV,  65  bis. 

Epilaphede  l'an  1645,  xxiv,  72  V. 

Attestât  historique  de  Le  Fort  sur  l'ancienneté  et  l'illustration  de 
cette  famille,  de  ses  quartiers  deStembor,  de  Salmier,  etc.,  xxiv  74. 

Quartiers  armoriés  d'Engl.  Hub.  de  Waha  de  Fronvilie,  xviv, 
75  v°. 

Fragment  généalogique  du  XVIII*  siècle,  xxiv,  77. 


—  487  — 

Autres  attestations  de  F.e  Fort  pour  cette  famille,  xxiv,  81.  82. 

Quartiers  armoriés  de  Marguerite  Jeanne  de  Waha  de  Jîabouge 
et  d'Eprave,  xxiv,  84. 

Id.  de  Marie  de  Maillen  et  de  Ch .  de  Lardenois  de  Ville ,  jcxiv,  85. 

Sentence  en  1741  ;  fragment  généalogique,  xxiv,  87,  88. 

Gentilshommes  des  Etats  nobles  de  Liège  et  de  Luxembourg  ;  cha- 
noines de  Liège  ;  chanoinesses  d'Andenne  ,  de  Mouslier ,  de  Ni- 
velle, etc. 

\%'aillet  (de) .  Généalogie  depuis  l'an  1390,  xxiv  ,  92. 

Extrait  du  testament  de  Jean  de  Waillet ,  1637  ;  id.  d'un  procès 
de  1473  (en  double),  xxiv,  93,  9G  v. 

Extrait  d'un  contrat  de  mariage  de  1473,  xxiv,  94. 

Déclaration  du  chapitie  calhédral  de  Liège  touchant  la  cession  de 
la  seigneurie  de  Hallet  à  Lib.  de  Waillet  en  1595,  xxiv,  9G  \°. 

Indication  de  documents  ;  épitaphe  de  1641  ;  contrat  de  mariage 
de  1659,  XXIV,  97-99  v«. 

IVal  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1450,  xxiv,  102. 

Tombe  armoriée  d'Anne  de  Lailtre  ,  veuve  du  seigneur  Ph.  de 
Wal,  1707  ;  ses  quartiers,  xxiv,  105  et  v". 

Attestation  du  chapitre  de  Susteren  touchant  la  réception  de  M*''* 
d'Aspremont  de  Lynden  dont  la  mère  était  une  baronne  de  Wal  ; 
preuves  de  16  quartiers  en  1750,  xxiv,  105. 

Attestation  de  la  noblesse  de  ces  quartiers  par  trois  gentilshommes 
en  1750,  xxiv,  106. 

Dénomination  des  dits  quartiers,  xxiv,  108  v°. 

Réception  du  baron  de  Wal,  seigneur  de  Tavier,  à  l'Etat  noble  du 
duché  de  Limbourg  en  1750,  xxiv,  109. 

Epitaphe  de  1686,  xxiv,  110. 

Carte  blasonnée  du  seigneur  Gille  Math,  de  Wal ,  baron  de 
Woesle  ,  etc.,  avec  indication  des  pièces  probantes  et  attestation  , 
XXIV,  112. 

Chanoine  de  Cornelis-Munslcr;  chanoinesse  d'Andenne. 

1%'alconrt  («le).  Généalogie  depuis  Tan  992,  xxiv,  114. 


-^  488  — 

Descente  généalogique  de  Tliiery  de  Walcourt,  comte  de  Monlaigu, 
sire  de  Rocliefort,  1285,  xxiv,  118. 

Document  de  l'an  1562,  xxiv,  118  bis. 

DescenledeJean  de  Rocliefort  surnommé  d'Orjol,  1294,  xxiv,  124. 

Epilaphearmoriée  de  Jean  d'Orjo,  1558,  xxiv,  135. 

Fragments  généalogiques,  xxiv,  136,  141. 

Quartiers  armoriés  de  la  famille  d'Orjo  de  Welbrinchoven  avec 
indication  des  collèges  où  elle  est  reçue  et  attestation  de  Le  Fort , 
xxiv,  158. 

Testament  de  Sim.  de  Clermont  en  1315  ;  contrat  en  1315,  xxiv  , 
145. 

Liste  des  anciens  seigneurs  de  Harzé,  xxiv,  151. 

Chanoines  de  Liège,  etc. 

V.  Aa,  I,  5. 

li¥aldoreal.  Généalogie  depuis  l'an  1550,  xxiv,  156. 

^WaSbaiu  (de).  Historique  et  généalogie  {Extr.  de  Butk.) , 
XXIV,  160. 

Généalogie  depuis  l'an  1190,  xxiv,  164. 
Armoiries,  xxiv,  165  bis. 

il¥altgraeff.  Généalogie  depuis  l'an  1560,  xxiv,  168. 
Testament  de  Thiery  Waltgraef  de  Courly,  1598,  xxiv,  169  bis. 
Armoiries,  xxiv,  169  1er. 
Gentilhomme  de  l'Etat  noble  du  comté  de  Dalem. 

V^andrc  (de).  Généalogie  [Extr.  de  Hemr.),  xxiv,  172. 

Ik^arf'usée  «le  ^^'aroux.  (de).  Généalogie  depuis  Tan  1316, 
XXIV,  175. 

Deux  Racs  de  Warfusée  ,  le  père  et  le  fils  ,  signèrent  la  paix  de 
Fexhe  en  1 31 6  comme  gentilshommes  de  l'Etat  noble  du  pays  de  Liège, 

Extrait  d'un  document  de  1407,  xxiv,  177. 

Extrait  de  Hub.  Thomas  (  Comment,  de  Tungris  el  Eburonibiis)  , 
sur  le  château  de  Waroux,  xxiv,  179  v". 


~  489  — 

V.  Beaufort,  u,  10,  H  ;  Jerneppe,  xir,  4d  ;  Moege,  xv,  91  ;  Oupeye, 
xvii,  157. 

■Warlgny  (de).  F.  ViUers,\xin,  •144  bis. 

IVarisoulx.  (de).  Généalogie  depuis  le  XV'=  siècle  ,  xxiv,  185. 
Epitaphe  avec  quartiers  armoriés  en  1557,  xxiv,  185  v°, 
Chanoinesses  d'Ancienne. 

K¥arnaut  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1275,  xxiv,  187. 
Généalogie  armoriée  du  seigneur  Amel  de  Warnant  ,   fondateur 
d'un  bénéfice  à  Huy  ,  à  la  nomination  de  son  plus  proche  parent  qui 
était  en  1655  le  seigneur  B.  de  Berlaimont;  indication  des  preuves 
de  celle  descente,  xxiv,  19  t. 

Epitaphes  armoriées  de   135G  ,  13G0, 1380,  1400  ,  1536, 1341, 
avec  les  procès-verbaux  de  leur  authenticité,  xxiv,  192,  195. 

Relief  fait  en  1447  par  Henri  de  Warnant;  notes  généalogiques  , 
XXIV,  196  et  v». 

Indication  de  filiation  avec  les  réceptions  dans  les  collèges  nobles 
depuis  l'an  1415  jusqu'en  1495,  xxiv,  196,  197. 
Notes  généalogiques  anciennes,  xxiv,  198. 
Indication  du  testament  de  Walth.  de  Warnant ,  seigneur  de  la 
Neufville,  1558,  xxiv,  199. 

Généalogie  des  Warnant  de  la  Neufville,  xxiv,  200  et  s". 
Rccès  de  réception  à  lÉtiit  noble  en  1693,  xxiv,  203. 
Vers  adressés  à  la  célèbre  Claire  Scholaslique  de  Warnant ,  ab- 
besse  de  Uocht,  1719  (impriméj,  xxiv,  206. 

Épilaphes  armoriées  authentiques,  1559,1594,  1627,  xxiv,  207- 
209. 

Attestation  de  la  réception    de   M«"«  de  Warnant   au  chapitre  de 
Moustier,  1689,  xxiv,  210. 

Fragment  généalogique,  xxiv,  211, 

Lettre  de  ï.  J.  de  Waha,  1717,  xxiv,  213. 

Documents  du  XV'^  siècle,  xxiv,  213  bis. 

F.  Beaufort,   n,  45;  Lannoy,  xii,  504  v";  Persant,  xvui,  94. 

^Varnlcr.  F.  Pcrunnc,  xyiii,  86. 


—  490  — 

"Warous.  (de).  Gétuialogic  depuis  le  XIII<^ siècle,  xxiv,  216. 

Épitaphes  (Je  1265,  1292,  1338,1505,  1515,  1400  ,  xxiv  ,  218  , 
219. 

Document  de  l'an  1475,  xxiv,  227. 

Chevalier  tcutonique;  gentilshommes  de  l'Élal  noble. 

F.  Fooz,  VIII,  279;  Gemeppe  ,  ix  ,  77  ,  81  ;  Vilain  ,  xxiii  ,128; 
Warfusée,  xxiv,  179. 

^Varjsai^c  (de) .    V.  Werst,  xxv,  1 5. 

Waa«sBïerg  (de).  Généalogie  depuis  le  XV«  siècle,  xxiv,  254. 
Chevaliei*  de  Malte;  chanoines  de  Mayence,  etc. 

^E^asseatiberg;  de  Liuniay  (  de  ).  Généalogie  depuis  l'an 
1269,  XXI v,  245. 

V.  Limbourg,  xiii,  56. 

Vft'asseaiaer  de  Leydcu  («le).  Généalogie  depuis  l'an  1090, 
XXIV,  246. 

Généalogie  depuis  I  an  1200  jusqu'au  XVII^  siècle,  xxiv,  249. 

Branche  des  Wassenaer  de  Duvenvorden,  xxiv,  255. 

Branche  des  Wassenaer  de  Polanen,  xxiv,  268. 

Notes  sur  les  comtes  de  Monts  (  Extr.  des  ann.  de  Cléves,  etc.  )  , 
XXIV,  271. 

Branche  des  Wassenaer  de  la  Leck,  xxiv,  275. 

Généalogie  des  comtes  de  s"Heerenberg,  xxiv,  276. 

Chevaliers  de  la  Toison-d'or  et  de  l'Ordre  tcutonique;  amiral  ; 
ambassadeur  de  Hollande;  gentilshommes  de  l'État  noble  et  cha- 
noines de  Liège;  chanoinesses  de  Mons,de  Nivelle, de  Maubeuge,etc. 

f^atteTillc  (de).  V.  Rouvcro'u,XK,  iô2  bis. 

^IVavré  (de).  V.  Dauvin,  vu,  56. 

-Waya  (de).  V.  Tliy,x\\\,  181. 

IVecde  (van  der).  V.  Baronage,  il,  258. 

^IVeez  (de).  Généalogie  depuis  le  XIV'^  siècle,  xxv,  i. 

IWeller  (de).   V.  Ingcllieim,  xii,  65  v. 


—  491   — 

^'endt   («le)-  Généalogie  depuis  le  XV'  siècle,  xxv,  5. 
Chanoines  de  Munster  et  de  Cologne. 

ll'er(iuig;nenl  (de).  Généalogie  depuis  le  XV*  siècle,  xxv,  9. 

liVer»  (de).  V.  Boist,  xx,  29. 

"Werst  ou  \*  arsage  (de)  .Généalogie  depuis  l'an  1 51  o, xxv, 1 3. 

Tombe  armoriée  de  lo38,  xxv,  iG. 

L'héritière  de  cette  famille,  moite  en  1G14  ,  avait  épousé  le  sei- 
gneur Henri  d'Eynatten. 

KVesterljoîBrg  de  BJuanges  (de).  Généalogie  depuis  le 
XIII*  siècle,  xxv,  17'. 

Créés  comtes  de  Linanges  en  1467,  xxv,  18. 

Sigefroid  II  de  Westerbonrg  devient  seigneur  de  Runckel  ,  dont 
ses  descendants  prennent  le  nom,  xxv,  27,  35. 

Fréd.  de  Runckel  fut  adopté  par  son  grand  oncle  Guil.de  Wiede 
qui  le  fit  héritier  du  comté  de  Wiede  ,  et  dont  le  nom  fui  porté  par 
ses  descendants,  xxv,  28. 

Archevêque-électeur  de  Cologne  ;  chanoines  de  Strasbourg  ,  de 
Cologne,  etc   ;  chanoinesse  de  Thorn. 

WesterlioU(i8ej.  Généalogie  depuis  le  XV'=  siècle  ,  xxv,  37. 

^'esthoffen.  V.  Clodh,  v,  195  v». 

"V^'estplialen  (de).   V.  Clodk,\,  194v". 

I^ezemael  (de).   V.  Arschot,  i,  lo2,  257,  249. 

liVldcnx  (de).    Généalogie  depuis  le  XIV'"  siècle,  xxv,  195. 
Relief  en  1431,  xxv,  194v". 
V.  Hinnisdael,  xi,  G. 

1%'lede  (de).   V.  Westerbourg,  xxv,  28. 

^VlJgnaeonrt  (de).  F.  Mirbicht,  xv,  G9  ;  Suijs,  xxii,  108  v«. 

l^Vibogn*'  (de).  Généalogie  depuis  le  XV' siècle,  xxv,  41. 
Cinq  lombes  armoriées  du  XVI' siècle,  xxv,  43  et  bis. 
y.  Yelroux,  xxm,  27. 


—  492  ~ 

^Vildrc  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1467,  xxv,  45. 
Document  de  l'an  1467,  xxv,  46. 

'%l'Sng:aerdc    (de).   Généalogie  depuis  le  XV  siècle  ,  xxv,  51. 
Chanoines  nobles  de  Liège. 
Y.  Oem,  XVII,  50. 

^'issoeqne  (de).  Généalogie  depuis  le  XIV*  siècle,  xxv  ,  55. 
Créés  barons  d'Esclimeux  en  1625,  xxv,  60. 
Chanoine  noble  de  Liège  el  de  Hildesheim  ;  chanoinesses  de  Wous- 
tier,  de  Nivelle  et  de  Munslerbilsen. 

^Vlttenborst  (de).  Généalogie  depuis  le  XIV' siècle ,  xxv, 
84. 

Chanoine  noble  de  Liège. 

T^'Htlieiii  (de).  Histoire  de  la  terre  d'Arquennes  et  généalogie 
{Extr.  de  Butk.),  xxv,  61 . 

Issus  de  Jean  de  Brabant,  seigneur  de  Witlhem  ,  chambellan  de 
Jean  m,  duc  de  Limbourg. 

Indication  de  quelques  documents,  xxv,  68. 

Généalogie  des  Witlhem  ,  bannerets  du  Brabant  qui  écarlelèrent 
aux  armes  de  Brabant  par  permission  de  la  duchesse  Jeanne,  xxv, 
67. 

Fragment  généalogique  dressé  par  v.  d.  Berch,  xxv,  68  bis. 

Verrière  avec  armoiries  et  inscription,  1582,  xxv,  72. 

Chevaliers  de  la  Toison-d'or  ;  chanoinesses  de  Nivelle  et  de  Mons. 

ItVoeliiiont  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1570,  xxv,  92. 
Fragments  généalogiques  pour  les  de  Carnier  et  les  de  Woelmont, 
xxv,  93. 

Attestation  des  réceptions  de  Jean  et  de  Ger.  de  Woelmont  à  l'ab- 
baye de  S'^-Gertrude  à  Louvain  et  qu'ils  y  ont  prouvé  S  quartiers 
en  1516  et  en  1544,  xvv,  94  V. 

Quartiers  armoriés  de  Catherine  de  La  Marck  ;  fragment  généalo- 
gique des  Paheau,  xxv,  95. 

Contrat  fait  en  1477  par  Jacques  deW^oelmont;  testament  de  la 


—  495  — 

veuve  Iferm.  de  Woelmont,  1617;  exlrails  des  baplistaires  et  des 
contrats  de  mariage  des  enfants  de  Nie.  de  Woelmont  depuis  l'an 
1440  jusqu'en  1407;  filiation  de  Jacques  ,  Louis  et  Herman  ses  des- 
cendants jusqu'en  1592,  xxv,  96. 

Noies  et  fragments  généalogiques  depuis  le  XV«  siècle  ;  indication 
de  documents  ;  armes  ,  xxv  ,  97 ,  99  ,  1 00. 

Documents  du  XV]=  siècle,  xxv,  101  v°,  10S,  106. 

Attestation  de  réceptions  aux  Etals  nobles  de  Namur  et  du  Lim- 
bourg,  1650,  1711,  etc.,  xxv,  102  v,  115  v». 

Carte  généalogique  avec  récit  des  preuves,  xxv,  105. 

Epitaphes  armoriées  de  1504  ,  1655;  notes  et  fragments  généalo- 
giques, xxv,  104,  107. 

Herman  de  Woelmont  relève  au  nom  de  Josseletlc  de  Longchamps, 
dite  de  Fernelmont,  l'héritage  de  Marguerite  de  Longchamps,  1574, 
xxv,  108. 

Quartiers  de  Marie  Gertr.  de  Corioulle,  xxv,  108  bis. 

Lettres  du  baron  de  Copis;  notes  de  Le  Fort,  xxv,  109  et  bis-H2. 

Fragments  généalogiques,  xxv,  114-116. 

Anecdotes  et  descente  de  cette  famille,  xxv,  117. 

f^'ocjsicuracd  («le).  Généalogie  depuis  l'an  1595,  xxv,  124. 

Témoins  produits  pour  réceptions  à  la  cathédrale  de  Liège  ;  epi- 
taphes de  1587,  xxv,  150,  151. 

Députés  de  l'Etat  noble  du  Limbourg,  1654,  1695,  xxv,  155. 

Attestation  sur  la  réception  des  seigneurs  de  cette  famille  à  l'Etat 
noble  de  Liège,  xxv,  155  v». 

Quartiers  armoriés  de  cette  famille  en  1695,  xxv,  155. 

Notes  {Exlr.  du  diction.  Iiist.  de  Moreri),  xxv,  157. 

Extraits  de  documents  du  XVI''  siècle,  xxv,  158. 

Généalogie  de  celle  famille  au  XYU"  siècle,  xxv,  159. 

Fragment  généalogique  et  quartiers,  xxv,  140,  141. 

Chambellan  de  S.  M,  I.  et  grand  maître  d'hôtel  de  la  Cour  de 
Bruxelles  ;  page  à  la  même  cour  en  1728,  xxv,  140. 

Partage  des  enfants  du  seigneur  Christ,  de  Wocstcnracd  en  1580, 
xxv,  105. 

44 


—  49'P  — 

Ventes  et  reliefs  de  la  seigneurie  de  de  Soiron  an  XV1«  siècle,  xxv, 
105  v,  iOG. 

fl'ouslieiiM  (fie) .    Généalogie  depuis  l'an  1250,  xxv,  142. 
Généalogie  de  celle  famille  avec  allestation  de  sa  noblesse  ;  elle 
est  rccevable  es  collèges  nobles,  xxv,  150,  151. 
Chanoines  de  Maycncc  et  de  Wurlzbourg. 

Ti'oot  de  Trixlie.  Généalogie  depuis  le  XV«  siècle,  xxv,  152. 

Fragment  généalogique  avec  armoiries,  xxv,  152  bis. 

Epilaphedc  1680  ;  notes  généalogiques,  xxv,  163  biset  ter. 

Quartiers  armoriés  de  celle  famille  attestés  par  Le  Fort,  xxv,  164. 

Billet  de  mort  de  Marie  Auge  de  Woolte  de  Trixhe  Tinlol,  née  de 
Ilorion,  1745,  xxv,  1^6. 

Fragments  généalogiques  et  notes,  xxv,  1G7-IG9  ter. 

Généalogie  avec  indication  des  preuves  de  M"  Loetsde  Trixhe  qui 
ont  pris  le  nom  d'un  oncle  malernel,  xxv,  171-176. 

Chanoines  nobles  de  Liège. 

V.  Kerckem,  xii,  144. 

Worsiis  «Sit  d'AIBïcrg  (de).  Illustrations  de  celte  famille 
depuis  le  Xl«  siècle,  xxv,  179. 

Généalogie  depuis  le  X1V«  siècle,  xxv,  180. 

Reliefs  de  1517,  1535,  xxv,  183  v". 

Contrat  de  mariage  entre  J.  de  Dalberg  et  Catherine  Walpolt , 
1565  ;id.  entre  Théod.  et  Mag''*  de  Cromberg,  1603,  xxv,  185  v". 

Contrat  de  mariage  entre  Ilarlman  de  Dalberg  et  M.  d'Echtcr  , 
1634;  id.  entre  Fréd.  Dalberg  «t  M.  de  Schonborn  ,  1666,  xxv, 
186  v». 

Electeurs  de  Mayence;  chanoines  de  Worms  et  de  Spire. 

Yl'yerc  (van  den).  V.  Arscliot,  i,  245. 

IVyfimet  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1497,  xxv,  210. 

1%'yliclk(dc).  Généalogie  depuis  le  XIV*  siècle,  xxv,  198. 


—  495  ~ 

Noies  (Extr.  des  Aim.  de  Ctèves,  etc.),  xxv,  198  \'°. 
Admis  au  lournoi  de  158o;  créés  barons  de  Collliun. 
Clianoines  de  Munster^  chanoinesses  en  Allemagne. 
V.  Leerad,  xiii,  2G. 


Xhenemout  (tic) .  Généalogie  depuis  le  XV=  siècle,  xxv,  214. 

Carie  généalogique  do  celte  famille,  xxv,  21  G. 

Fragment  et  notes  généalogiques,  xxv,  219,  220. 

Verrière  armoriée  de  lo57,  xxv,  254. 

Descente  d'Olivier  de  Xhenemont  dit  de  Chaicneux,  1438,  xxv,  237. 

Chanoinessede  Munslerbilsen. 

Xlicuvelicr  (le).  V.  Jergnêe,  xii,  51. 


l'vc  (d^).  V.  Carpenlier,  v,  55;  Dijve,  vu,  252. 


XegUev»  (de).  ]'.  Siemhor,  xxii,  10. 
Xevcl  (de).  V.  Baslogne,  ii,  27G. 

Znleu  de  Myveld  (de).  Généalogie  depuis  l'an  1325  ,  xxv, 
241. 

Branche  des  Zulen  van  der  Ilaar,  xxv,  259. 

Rranche  desZulen  de  Hlazenburg,  xxv,  2fr7. 

Admis  au  lournoi  de  1583,  xxv,  243  cl  v". 

Ancienne  généalogie  avec  indication  de  documents  cl  blasons,  xxv, 
209-274. 

Commandeur  de  l'Ordre  Iculonique  ;  chanoinesse. 

y.  Abcoude,  ii,  17. 


—  4'J6  — 

Xiatcniiue.   Géncaloijie  depuis  l'an    1512  {Kxir.  de  Hcmr.], 
XXV,  275. 

Zuyleu  (de).   V.  Schoiileete,  xxi,  155. 


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TABLE   DES  MATIÈRES. 


\f\/\y\/\y\j' 


Pages. 

Statuts  constitutifs.  —  Tableau  des  membres v 

A.  Le  Roy.         La  philosophie  au  pays  de  Liège 1 

F.  Henaux.         Notice  sur  le  quartier  de  la  Sauvenière  à  Liège.     .    159 
A.  Cralle.         Esquisses  de  l'état  de  la  ville  et  du  pays  de  Liège 

du  moyen-âge  aux  temps  modernes  (2°  articlel.  .    175 
A.  Dejardin.       Recherches  sur  les  cartes  de  la  principauté  de  Liège 

et  les  plans  de  la  ville 209 

Mélanges.  294 

F.  Henaux.  Le  palais  Carolingien  de  Liège 301 

S.  BoRMANS.  Tables  des  manuscrits  généalogiques  de  Le  Fort , 
conservés  aux  archives  de  l'État,  à  Liège.  Notice 
sur  J.  G.  et  J.  H.  Le  Fort,  hérauts  d'armes 
(Première  partie) 319 


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