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Full text of "Bulletin des sciences naturelles et de géologie"

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The Branner Geological Library 




IZUBD-SIANFORDilVNIOR-VNlVERSITY' 



1 



BULLETIN 

DES SCIENCES NATURELLES 

ET DE GÉOLOGIE. 



TOME X. 



LISTE 

DE MM. LES COLLABORATEURS 

DE EA. H«. SECTION 

/ 

DU BULLETIN UNIVERSEL DES SCIENCES. 

ET DE L'I5DUSTRIE (i). 



HlSTOIKI NATURELLE GÉhÉVALB. 

GÉOLOGIE ET MiKBRALOGiE. — Collaboroieurs : MM. Berthier (R. }y^ 
de BoDnard (B. d. ), Boue (A. B.}, Brochant de Yilliers 
(Br. ), Bon. Coquebert de Montbret(C. M.), B©". Cuvier, 
Desnoyers , Dufresnoy , de Férussac ( F. ) , Huot, Ménard de èi 
Groie (M. G. ) , C. Prévost (G. P. ). — Rédacteur principal , 
M. Dblafosse (G. Del.) 

Botanique, Physiologie et Paljeontogbapuib végétales. — Colla'- 
boraieurs : MM. A. Broogniard, Duvau (D.-u. ), Gaudi- 
chaud, Gay, Guillemin (J.-A. Gn. j ouGn.), A. de Jussieu 
(A. DE Juss.), Kunth, Mérat, Richard, A. de Saint-Hilaire 
( AuG. DE St.-Hil. ). — Rédacteur principal : M. Raspail. 

Zoologie, Anatomie et Physiologie générales et spéciales des 
animaux, Paljeontographie animale. — Coilab. : MM.%Audinet- 
Serville (Aud. S. ), Bory-de- Saint -Vincent (B. de St.-V. J» 
Bosc, Breschet, Cocteau, Bon. Cuvier, Fréd. Cuvier (F. C), 
Defermon, Défiance, C*« . Dejean (D*.), Desmarest , Des- 
moulins (D. M.), Duclos, Duméril, Férussac (F.), Gaimard 
(P. Gain. ), Guérin ( E. G. ), Latreille , Lepelletier de Saint- 
Fargeau (L.S.-F.), S, G. Luroth, Payraudeau , de Roissy,. 
Straus (S. s. ) , Virey . — Rédacteur principal : M. Lbsson. 



(i) Ce Recueil, compose de hait sections, auxquelles on peut •*•- 
bonoer separ^ent, fait suite au Bulletin général et uniuersel de* 
annonces et des nout^elles scientifiques , qui forme la première année 
de ce journal. Le prix de cette première année est de 40 fr. pour 12 
numéros , composés de 10 feuilles d'impression chacun. 

FAftIS. IMFAIMEEIE 1>E FAI If , RUE RACINE, !¥<>. 4 t PLACE DB 

l'odéon. 



BULLETIN 

DES SCIENCES NATURELLES 
ET DE GÉOLOGIE, 



BiDiGi PAji MM. BELAFOSSE, RASPAIL et LESSON. 



DEUXIÈME SECTION 

BULLETIN UNIVERSEL DÈS SCIENCES 

ET DE nWDUSTRIE . 

PUBLji 

SOUS LA DIKECTION DE M, LE Bof. DE FÉRUSSÂC» 

oiriciti êvrt%\zvK av coi?s royal d^état-majok, 

CBtVALIEft 01 8A11IT-LO01S ET DE LA LÉGlOB-D'aOITIiEVE , 

MEHBEB oi PLOftiEVms sociBTis satautes katioralbs et étraucéees. 



TOME DIXIÈME 



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A PARIS, 

Au BumxAu DU BuxxETiir , rue de l'Abbaye , n*. 3'; 
Qiei MM. DurouK et u^Ocaoke, quaî Voltaire, n®. i3; et méiue 

maison de commerce , à Amsterdam ; 
Chez MM. Tbeuttel etWiiaTi, rae de Bourbon, n®. 17; et 

même maison de commerce, à Strasbourg, rue dea Sernu'iers ; 

à Londres, 3o, Sobo - Square ; 
£t ches M. LiviACLT, rue de la Harpe , n». 8 1 « 

1827, 



2208Jt^ 



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BULLETIN 



• • 



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DES SCIENCES NATt?jfeELLES 



ET DE GEOLOGIE. 



• • 



• 






GtÔLOGIE. 






t . OExTTBcs COMPLETES j)i BuiTOR , svec les descriptions aifato*- 

miqaes de. Daobenton; nouv. édit. , commencée par fen 

Lamoxjioux, et continuée par A ->G. Dk^uarist. Théorie de la 

Terrt , T. VI , VU et VIII (Voy. ïe £uiiei. , t. V. , i SaS , 

Les t. VI et VU «yant déjà été anAoncés dans le Bulletin de 
janv. i89d, n^. 1'J^^vec Tindication de leur contaim , nous nooa 
bornerons à signaler les matière» traitées dans ce 8*. ▼olume ; 
en Toici l'énuoiératiott. Liqueur des cailloux , alon « acides des 
vëgétaux et des aoimanx , alalis et leurs combinaisons | sel 
marin « sel gemme, nitre, sel amurooiac ^ boraa ; du far, de 
l'or, de Targent , du cuivre. 

a. CoasiDEiATioss oa Volcaiids , tub pbobable causes or thbib 
piEsoMBMA, etc. — Considérations sur les volcans, sur les 
lois qui président à la disposition de leurs produits et les 
causes qui déterminent ces phénomènes , suivies d*un exa- 
men sur les rapports que les volcans présentent avec les 
révo/ations que notre globe a subies et avec son état actuel, 
rapports qui conduisent à une nouv'elle Théorie de iatrre; 
par G. PouLETT ScBOPB, Esq. , secrétaire de la Soc. éolog. ; 
1 vol. in-8*. Londres , iSaS ; Phillips, 

L'auteur , dans cet ouvrage écrit avec unegrand» Méthode, 
parcourt aocccsainemeut le» différeates pluisas que préseuteut 
les pbéuAmèiia» vekaotq^ea**!! décrit » ai«ti ^e l' indique le 
fi» Toua X. i . 






a .-; Géologie. N°. a. 

titre de son ouvr«î[|S ,* les Jnia qui ont prêaiclé à leurs érup- 
tions , et il clono^.pnê explication de ces phénomènes , qu'il 
regarde comni«;«(jC 'résultat d'une chaleur centrale; comparant 
ensuite l'anij^lô^* que présentent certaines couches de notre 
globe aveç.jcs produits volcaniques , il trouve que « sous le 
rapport d|!*lai^oroposition , cette analogie est presque complète, 
et qu'elle est également frappante sous le rapportée leur position 
et de* Içàr manière d'être dans la nature. Ces considérations^ 
dlr ijprdre le plus éleiré , le conduisent à adopter une nouvelle 
tljéqi'îe de la terre, dont nous allons donner Un extrait assez 
« '..détaillé pour mettre nos lecteurs à même de pouvoir la juger. 
•••'*• M. Scrope suppose qu« la masse, du globe , on au moins sa 
V-./zone extérieure, dont l'épaisseur, étant considérable ,* a été 
'/' primitivement ( c'est-à-dire au moment oîk elle a pris sa posi- 
' lion actuelle dans le système planétaire ) de granilc . à 
gros grains , sa cristallisation ayant été favorisée par des cir- 
constances qu'il ne peut assigner. 11 suppose ensuite qu'au 
moment où la terre a été placée dans l'orbite qu'elle occupe 
actuellement et même avant cette époque , sa surface a éprouvé 
Une grande diminution de prelision , pression qui l'avait main- 
tenue à l'état de oristalUsation , quoique sa température fut 
très-intense ( peut-«tre empmntée'aa soleil ). 

De cette diminution de pression extérieure , il est résulté 
une expansion , par suite de laquelle la première couche- de la 
fnasâe s'est volatilisée plus ou moi m rapidement, et la seconde 
s'est liquéfiée en partie. 

Si la diminution de compression a eu lieu , comme il est 
prchahle , au moment où la ferre a été détachée du soleil , son • 
atmosphère formée par la vaporisation de sa surface extérieure 
a dû commencer à se produire à cette époque ; elle a du pré- 
senter, de même qu'une comète , une longue traînée de la 
matière qui la compose , mais sous un état gazeux. Cette enve- 
loppe aériforroe» origine de sou atmosphère a fourni^ par des 
condensations postérieures , les eaux qui existent à sa surface/ 
Si notre planète, lorsqu'elle s'est déuchée du soleil, avait 
une forme irrégulière ,. elle a dû nécessairement prendre celle 
qu'elle nous présente actuellement par'la vaporisation de sa 
surface « la fnsion de la seconde zone et ie mouvement de ro- 
tation qu'elle possède i à mesure que Tcxpansion augmenta 
dan» rintériipur , les couches de granité originaires . furent 



^ 



Géoiogié. 3 

tVal>or<l crt partie dëtdggrégées , en«nitec1é»intt>gré<fset pltifton 
moÎDs Mqnédées. 

L'eau qui était disséini née «entre letirs lames, s'échappa ei 
prodaîlit nne grande qnantité de vapeurs aqueuses qui enve- 
loppa le globe , à jnesnre qu'elle acqoit nne plus grande ex- 
pansion ; la température de cette vapenr s'abaissa , nne partie 
se condensant en eàn , tomba silr ]e globe , et s'introduisit 
jnsqn'aaz cooches les plus solides. Pendant un asseif long es- 
pace de teftips , cette értiission continuelle de torrens de va- 
peurs , et cette condensation de masses énormes dVda eurent 
lien; ce liquide s'accnronlant dans des parties du globe qui n'é- 
taient pas encore consolidées, dnnna naissance au premier 
Océan. La snrface de cet amas d'eau étant eontinnellement 
sonmise à la vaporisation, abaissait la température des couches 
qni formaient son b't. Cette eau contenait , soit en dissolution , 
floit en sospensîon, les parties enlevées au granité par les va- 
pears qui le traversaient dans tous le^ sens. Les matières, dis- 
soutes étaient de la silice , des caii)onates et des sulfates de 
chaox et de magnésie, des muriates de soude, et toutes les 
antres substances que l'eau à nne haute température et sous 
une haute pression peut dissoudre. 

Les matières' sùtpeudnei ont* été celles de la partie exté- 
rieure déaaggrégéea qui ont été réduKes en pai^ties. fines et lé- 
gères ! le mica, par exemple, 1 raison du peti d épaisseur de 
ses latties doit être resté longf-tempsen suspension. 

A mesure que les torrens de vapeurs qui entraîuèrent ces 
particules, se condensèrent , il s'établit Un éqflîlibré entre la 
force d' expansion intérieure du globe et? celle de pression 
qu'exerçait la colonne de liqlKde et de gaz qui envelof)pait sa 
surface . 

On peut regarder cette colonne comme formée de diffé- 
rentes douches, dont les plus inférieures étaient encore solides , 
tandis. que les plus extrêmes étaient au contraire entièrement 
Tolatiliséesj la couche b plus inférieure, celle immédiatement 
en contact avec la ' partie encore solide du globe , a été \n 
frraoite âi peine désaggrégé et rendu imparfaitement liquide par 
Isa Taporisation partielle de l'eau qu'il contenait. 

La a*, couche a été le granke entièrement désintégré , mais 
^i s'est resolidifié k l'état de granité à plus petits grains. 



4 Géohgie. N*; 2. 

La 3\ luiuche 4 «té telUmeiit déconpoiéc que la pliu 
grande partie du mica a été entraînée pur les vapeurs qui s'é- 
chappaieat > et que le quartz a été eu graode partie dissous ; les 
cristaux de feldspath avec le quartz restant, obéissant à la gra- 
vité , se sont déposés pai* couchas horizontales et ont donné 
naissance au gneiss. 

l^ 4*« so°^ ^tait UQ océan d'e^u trouble et chaude tenant 
en suspension Ifi mica et ?uue$ matériauz , et en dissolution le 
quarU , le cacbonate de chaux, etc. Elle était continuellement 
traversée par les courans de vapeurs chaudes qui provçnaieot 
du bas et Les covrans d'eau condensée qui se précipitaient à sa 
surface. Ce mouvement a retardé long-temps Le dépôt des 
parties suspendues , mais enlîn la précipitation commença et 
les fragmens de quartz et de mica se déposèrent, en roêma temps 
qu'une grande proportion de quartz dissous se précipita. Ainsi 
eut lien progressivement la formation dn miéa-schiste. 

Postérieurement , au lieu de quartz , ce fut le carbonate de 
•chaux qui se précipita avec une petite quantité de niica ; et Itê 
calcaires saccharoïdes se formèrent'. 

A pue période encore plB$ rappii^chée de nous, quand 
rOcéan eut encore perdu une quantité de chaleur plus consi- 
dérable , le sM g^mme ^ te «nUaiis d^ chaux te d^popèpent 
dans quelques localités. 

La 5°. couche, entièrement gazeu<# 9 ««insistait en grande 
partie en vapeur d'eau mêlée d^ quelques gaz permanens , 
4ns sans doute à la volatilisation di; substances conteoii^s ^ans 
I0 granité formant le noj^u du globe , subsUncea qui avaient 
été entraînées par les courant de vapenrs. Ces gaz, mêlés en* 
semble, formaieot ratmosphère.i^u, pour autrement dire , la 
couche aériforme qui enveloppait notre globe. 

Quand Texpansion, produite continuellement par l'émission 
de la chalenr du nojau primitif fut vaipcue par les couches 
solides .et gazeuses qui l'enveloppèrent 4e toutes parts, Ja chaleur 
de la surface diminua alors graduellement et permit à une 
grande partie des matières tenues en dissolution , principale*, 
ment la silice, de se précipiter 1 ces substances servirent de 
ciment aux malièrcs qui n'étant qu'en suspension se dépo- 
sèrent, et il en r-'9ulta les terrains de transition. 

Une nouvelle .opération commeo^ alors au-dessous de cette 
croûte \ les zones extérieures ayant été subitement refroidies 



N 



GéoUgie. 9 

p«r k ▼apôfiMtioD rtfpMe et ^«rtiette éitVtnm qttMé eoAte- 
MÛt y coMirèreat le èaloriqac eu centre an globe ; la tenpé* 
ratvre de ces é^ndiM criatalUnes «agmentàiil ^ieatât , éllei 
oanttnaiqaèreot leur tempéMlnre , et par taite Icor force cl'es- 
paosioo , aiii conehes qoi les rcoouYrtrent ; coin]>oséês de 
matières déMggrégées ,' cellea-ci réagirent ailr les tonchea sapé- 
rien vta les plus liqnéfiées. En&n , cet dernières ^ soumises Jk U 
preasioa causée par le poids et In ténacité des dépôts sédi*- 
isentetts ^ ne pondant s'échapper , larent oUigées de se con- 
denser et dese solidifier. 

Cette méthode de consolidation Aoit avoir comroenéé avx 
coocbea s^pértenrea et s'être propagée» aansi en descendant | le 
gneiss en fut donc le rétnkal* La couche sntvaate inférienre , 
qui était du granité défttntégré et duquel aealement une partie 
de In vapeur etdnqaartaavait été enlevée» ie solidifia avec une 
stmctum granitique ; les cristaux rcMBpoa de ùsidspath et de 
mica, ainsi qae les grains arrondis de quarts, les oouenitiona et 
les minéraux nouveaux que ce granité renferme, noaa offrent 
encore les marques de l'action à lacpielle il a été soumis. 

Ao-dessoas de cette noue, le granité simplement désaggréfé» 
fut solidifié denonveaa et reprit, sji première forme* Cependant 
la température » et par salis la foroe Oftpansive dca eoaches 
inférieures s'acerurent , k calofiqae que possédait le noyau 
cherchant à se mettre en éqaiUbna en se répandant (dans les 
couches dont la température était plus basse , il arriva enfin 
une époque où la force expausivsi. devenant prédominante ; 
l'emporta sur la résistance que loi opposaient les oouehes.déjà 
«)iidîfiées; il donna alors naissance à ces fissuros k travers 
quelques-unes desquelles furent soulevées des parties delaimne 
cnstslUne inférieure, dans un état aolide on à peu près, qufll • 
«{laefois sous la forme granitique y ou sous celle de porphyre et 
de laves. 

La violence avec laquelle cas roches furent élevées et U^ 
replis qn'elJe occasions dans las couches solides supérieures , 
produisirent de nombreuses fissures dont quelques-naes formDat 
encore certaines vallées et les autrA furent reaaplies par uoe 
des trois aélhodes suivantes t 

i*. Par k sonlèvement du granité quand la fissure fat on 
varta immédiatement au-depsnt de lui ; 

as. Par k rapide aipanaion de la matière cristalline qui 



'^ ' Géologie. N\ a. 

LOwpQsait les pAroi» Ue la feate , quand la températare fot 
assez glande pour {ftoduire l'éboUitioA de Teau qu'elle conti>- 
nait , çtc. Dans l'un et dans l'autre cas, la matièi^ produite fut 
lirobaLIcment une roche gt:anitoïde à grains fins , un porphyre, 
une serpentine, une siéniie, une roche de diallage, etc. 
.3". Lorsque la température de la roche ne fut pas assee 
* grande pour produire une fusion i-apide des parois de la fente, 
Ja vapeur aqueuse qui restait dans la roche fut obligée de céder 
4 la pression delà masse supérieure, de s'échapper, pour ainsi 
dire , par les pores que présenuient ces parois et ue précipiter 
dans la cavité b ailice et les autres minéraux qu'elle tenait en 
dissolution et qui se ciîsUllisèrent par le refroidissement ; c'est 
ainsi que sç formèrent les veines de quartz en roche, de gneiss, 
de^mica-schiftte , etc., et les filons métallifères. 

L'agitation que ces vapeurs doivent avoir produite dans 
l'eau recouvrante fait concevoir les amas d'argile et de galets 
qui existent dans lès filons et qui se sont pi^cipités avec les 
minéraux cristallisés. 

Ces élévations pattielles de la croûte du globe et les antres 
c^ses qui, à cette époque, troublèrent la tranquillité derOcéan 
primitif, pix>duisirent descourans rapides qui détruisirent les 
«ommités saillantes da«t{ son lit. Lesfragmens qui en i*ésnltèrent 
furent répartis dans les couehes arénacées, et comme, à cette 
époque, la surface du globe consistait pHncipalement en roches 
mic^oées, il est naturel de voirie mica et le feldspath dominer . 
dans les Gonjîloniérats de ces formations qui sont les grauwackes. 

Le dépôt de ces fragmens fut accompagné et suivi , durant 
les niomens où la tranquillité régnait, par la précipitation des 
matières tenues en susfiension dans TOcéan et de celles en 
dissolution ; de là ces passages fréquens enti*e la gi*auwacke et 
le mica-schiste , le quartz -roc et le calcaire de transition. Les 
oiiiptions qui eurent lieu pendant que ces roches se déposèrent, < 
expliquent l'ocourrence fréqaente des djkcs, des siénites, des 
porphyres, des serpentines et des roches trapéeunes que l'on 
observe dans ces formations. 

Dans le même temps , la tGm])ératai*e de r<^can s'étant cou- 
' sidérablement abaissée , il devint habité par des animaux dent 
l'orrtauisation était simple et en harmonie avee les circonstan- 
ces dans lesquelles iU furent créés. Les parties du continent 
(|ui s'élevaient au-dessus du niveau delà mer se couvrirent de 



^ 



Géologie. 7 

•|llaiiles qui pouvaient vivre dans une atmcMphèrc dont la tcni<* 
jiératare «tait fort élevée; ces phtites ponrissant à la snrfaoe 
et sur les rivea des baies et des golfes sur lesqaets elles crois- 
saient, furent |>romptenieot carbonisées et se précipitèrent au 
fond dm eaux ea des'torrens, et^y apportèrent des dépôts are- 
macês qni , conjointemeot avec ces -dépôts végétaux, formèrent 
les terrains boofllers. 

Enfin, à nesare^qne la températuce de la surface du globe, et 
eonséquemmentceUede l'Océan etde ratmosphère^diminnèrent , 
k .quantité d'eaa qni se vaporisa et qui , par suite , se condensa 
fut moindre, les contîMsns ne furent plus soumis à ces torrens 
de pluie. De nouveaux, èlres oi*ganîsés , yég^aux et animaux , 
habitèrent le globe ; les dépôts qui se formaient sous les t,.mx , 
contenant moins de matières cristallines, devinrent compactes 
et terreux ; des couches de schiste , de calcaire compacte , de 
marne , fe eraie, suivirent celles d'^ai^ile sdiistcusey de mar- 
bre et de hricnth, y 

Une conséquence de ce changement graduel est que les 
dépôts contemporains présentent des caractères uif^formes et 
diferect de ceux qui leur sont antérieurs on postérieurs. Ce 
fait est surtout remarquable pour les dépôts qui contien- 
nent des coqM oi^antsés; mais tl n*en faut pas conclure 
cependant que tous les dépôts analogues sont exactement con- 
temporains , et encore moins qu'ils aient été universels et 
qu'ils aient recouvert toute la surface du globe, opinion assez 
généralement adoptée , et qui conduit à regai^cr les formations' 
analogues que Ton observe sur la surface du globe comme étant 
les lambeawx d'une même formation. ' 

- H. Serope se résume , en disant que la formation de toutes 
les couches qui constituent la croûte solide de notre globe peut 
être aitribuée à trois causes distinctes dans leur nature , maïs 
dont Jes produits ont souvent été mêlés et confondus, i». La 
précipitation chimique des différentes subsUnces mitiérales 
dissoutes dansi'Océan, précipitation en rapport avec la teui* 
]iérature et -le pouvoir dissolvant , qui diminuent graduelle- 
ment \ a^. le dépôt des parties tenues en suspension dans l'eau 
àdifférens degrés de ténuité, et qui avaient été enlevées au' 
110 jau primordial du globe par les torrens de vapeurs dui s eu 
échappaient , dépôt qui avait Heu ^on' même tenipt que celui des 
.coquilles et des végétaux existans aiors sur le ^lobc. 3p. L*t^lé-^ 



^ 8 G0atûgi0» 

vatio» nubifee 6« HMeet^vo de iiiAtièTO9*«ntttltiBes appaitemiiit 
açK eouchea ioférîewret du gloke et qaî # 'introduisaient par laa 
fiwurai produitaa par l'aipattaioB des g«« inténeara. 

. C^ iroit causes agiaseot eneore actHeUenefit, avec beavoeup 
maÎQS d'énergie à ia vérité, msîs, foraient des dépôts senbla» 
blés k oeut qui eoDsiitveftt noire glob«. Ainsi «ertaioes aeuroes 
chaudes produisent des roches calcaires et siliceuses ; des dé» 
p6ts marneox et arénaoés se font jovrAeilenient an fond des 
eaux, et les volcans ouvrent «nenre des fissures qu'ils remplie- 
sent de natièrea cristallines analogues à celles que nona onp^ 
poaons être le produit d'actions souterraines. D. 

3. DcsciipTioN OF ACTIVE ARD ixTiifCT Yo^ANs, etc. — Description 
des volcans brulans et ^teints, avec des remarques sur leur 
origine, leurs phénomènes chimiques, sur les cratères et 
leurs produits» par rapport à l'état de la terre pendant leur 
formation; par Ca. Daubent. In-S**. de 466 pag., avec 5 pi. 
grav. sur hots; prix, i6 sh. Londres, i8Q6i Pl^Uips. 

Cet ouvrage est divisé en quatre chapitres , dont ckacnn a fait 
le sujet d'une leçon à rUnivecsité d'Oxford. Le f*^'Chap. cooi*» 
prend ks pajs volcaniques de la France et de VAUesDagne, 
c'eat^dire les v^lcsna éteints et ies basaltes tertiaires. L'auleur 
divise les volcans en hrulana et éteinte, el donne la oiassifieftiÎQn 
de leurs produits. 11 parle successivement des roches velcani^ 
ques poatdiluvienoea de l'Auvei^ne , des roches problÔHiatiqttea 
du Pny-de^Dome , et des roches volcaniques antédiluviennes 
prés de Clermoot, du Mont-^l'Or , du Cantal, du Puy^en-^ 
Yelay et du Yivarais , des roches volcaniques posidÂluviennos 
de Yolajr et du Yivarais et des preuves de l'activité vol- 
canique dans d'antres parties de la f xnnoe. L'on comprend 
que Tautenr distingue les produit^ vokaniques snivant qo'iU 
remplissent des vallées encore eaistan^, ou des vallées 
qui sont plus ou moins eCfaeéfs. il est ttcheea qu'il y mêle 
inutilement le déluge» sans donner sincone prauve que la 
fojrmaiion des vallées existantes soit le résultat de ce cata- 
clysme mosaïque. U adopte l'idée de M. de Bveli sur l'élé- 
vation des tcachytes, e% il regarde les amas tuffacés de la 
Umagnc comme intercalés dam les terrains d'eau douée. Le 
rocher ronge du Puy est qn immense iilon mis à nu posée- 
riewremtnt. Lee volcans d'AUemi^e oomprennent les rodhea 



N 



Géoldgie. y 

vgktiikfiifs «oicdUavie^nei. 4e rSiCel et le trass ^'AnderoAcli. 
llQuWîe ici le iUq^aterberg prpfr d'E^^, la .petite ScbDeegrube 
daofle Riesengebirge elle Ravtenberg pi^sd« Hof en Mçravie. 
UcpDtredit M de Bnch snr la doloniie de Gerolsteia, et prétend 
que l'existence p.ostdilu vienne de ce Tolcan rend la, co aversion 
dé calcaire ei^ dolomie inadmissible. Il décrit bien les cooes de , 
Bcoriet de Bertricb et les coalées qui se sont répandaos du 
pied de% mo^tagoea dans la vallée ; cniia il établit une longue, 
fliscnssion cpr l'âge des dépÔTs d'Andernacli, etc. Il passe rapji- 
dément en revue les rocbes volcaniques antédiluviennes des 
bords du Abin, du Westçnvald ,. des envi ron; d'Eisenacb^, 
Escbivege, de Cassel, de Francfort , de Heidelbergv du Rrisgau, 
duHegaa , daWirtenbei^, delà Franconie, de la Bohème , de la 
Sa:ie , de laSilésie et de la Moraviiie. On comprend que sic p'. sont ' 
peu suf&aantes pour rendre un compte détaillé de contes ces 
localités; aussi 1 auteur se bornc-t-il surtout à pe qu'il a observé. 
Le a*, çliapitre commence pai* les rodios volcaniques de Hon- 
grie. Il décrit Jes dilTérens trachvtes , l'alunite, et it compare 
les trafifajtesanx po«pbyrcs aurifères. Il pense que les passages 
d'uAe àc ces rocbes 4 l'autre ^expliquent par la supposition 
que le% porphyres ont été altérés par l'agent volcanique qui a 
soulève lestrachytes, et qu'ils ont même ^té cbangés en partie 
en tracbytea. M. Boue lui a envoyé une description courte de 
la chajoe traohytique 4|i^i sépare la Tran^lvanie , proprement 
dite, de la, vallée du Szeckierland. Lies tracbyte^ y ressortent; 
au milieu de grauds dépots de .brèches; il y a dçs trachyte^ 
molaires ou siliceux à Tscbik-Sereda ; des dépôts ponceux dans 
tonte la vallée, des bois ^iliciûés, deux mares, un cratère lac 
au milieu des trachytes prias de Tuschnod, et une solfatare ac- 
tive soas la forme d'une fente dans le trachyte du lloBlyB;w 
dosb^^. Le c6ne l>asaltique d'Ober-PuUendorf dans la Hon- 
grie occidenule» es( «n dépôt tertiaire, etnpnpa^ secondairei 
comme Je prétend M. Beudant. L'auteur décrit les tracby tes d« 
Gleichenberg en Styrlej il supposé que c^ttç roche a percé le? 
dépôts alteroans de caieaiae grossier sap^ieur et de tuf trap7 
péeo du voisinage^ Jjq re;ste ^e ce chapitre est consacré à l'Italie 
et à la Sicile; il y passe en revue, les A]^iita*£ug^néen$ etl^ 
Viceutin , U^ Me ats-Bimini, le lac de Bolxece, les, Lagoni de 
Toscane, les environs de Roiue ^ Rocea-Monûna, Ici îles Pon-r 
«s , le Mont' y lUtur, et le lac d'Aofanto, clc* Le Vésuve , \^ 



lo Géologie. N^ 5 

«avirons de ^faples, les îles de Protkia et d'Isiitiia y sont dé- 
crits, Gt les phénomènes chimiques de la*sollstâre, sont ea» 
•])Hqoés. 11 adopte l'idée de Goethe pour le temple de Sérapis; 
il donne des détails întéressans sur Ischia : l'agglomérat tra-* 
•cby tique y repose sur des argiles coquillières, «Hc. 11 doune des 
coupes des filons délave poreuse , qui se voient dans le tuf de 
Strombolî , et de Lipari , et on lira avec intérêt ce qu'il a dit 
en général sur les Iles Lipari. Enfin on trouve un résumé de sa 
description de la Sicile, et des détails sur les éruptions de 
rCtna et ses produits. H y trouve des roches volcaniques anté- 
diluviennes (Valdi Noto, jiied de TEtua) et postdiluf iennei 
(laci Reale, Etua). 

Le 3*. chapitre n*est qu'une compilation, dans laquellel 'auteur 
passe en revue tous les volcans et lieui vulcanisés du globe 
qu'il n*a pas visités. Il entre dans des détails sur la mer Morte 
et donne une carte du pays. 

Le 4* • chapitre contient les idées théoriques. 11 parle de dif^ 
férentes théories sur les phénomènes volcanique^, sur la situa- 
tion des volcans près <de la mer, sur les phénomènes des vol- 
cans actifs et leurs laves, sur l'origine des trachytes, et sur la 
profondeur des centres volcaniques. Les trachytes sout des ro* 
dics primitives altérées. 11 donne une théorie des opérations vol- 
caniques. Il compare les roches volcaniques et trappéennes ; it 
esquisse les caractères des laves , ceux ées trachytes , des tuiTa 
et des anciennes laves , on des basaites en filons. Il cherche k 
distinguer les tufla formés par des pluies de blocs et de cen« 
dres qui sont le produit d'espèce de coulée boueuse. 11 revient 
eocoresurla théorie de M. -de Buch , sur le changement de cal'- 
carrc en dolomrc, et, tout en rendant justice anx talons cmi- 
ucusdeM. de Buch, H croit que cette hypothèse est peu digne de 
lui , gratuite et peu intelligible dans «es détails ! Il fait ressortir 
tes analogies des roches volcaniques et des trapps, et celles des 
trapps , des granités et ûes serpentines. U pense qœ rorigine 
ignée de ces dernières roches est une question sur laquellVî ou 
est aussi avancé qu'on l'était sur celle des liasaltes il y a \5 ans. 
II contredit les assertions de M. Fourier sur la chaleur cen- 
trale et le refroidissemeut du globe , et il attache peu d'inipor^ 
tance aux observations trompeuses sur la chaleur des mines. 
Les causes finales des volcans sont pour lui des soupapes de sû- 
reté. U y a jGfiit eneorc quelques notes sur la mer Roùgc, U 



^^ 



jGéaiagie. x i 

nerHorte, letlaiveB teHiaircs, le Qbangemfnt .des idées ibéo- 
l'tqaes des géoldgiMS. Un thenDaiiièti*e géologique des 'Opinions 
de» principaux géologues accompagne cet onvrage ; il est peu 
eorrecly et beaucoup de géolognesdisUnguésy sont placés ti*op 
kas. Uoe liste des ODvrages qui traitent des vokans et des ba- " 
saltes , temine' cet ouvrage , qui sera utile en Angleterre , et 
qu'on lin* avec intérêt, en France et en Allemagne, pour les 
lecaiitiës étrangèfes à ces deux ooatrées. A. B. 

4. Lkttbx bu rionssaua L. A. Nickh âv PiorKssxus G.Mauucb, 
sur les liions granitique et porphyrique de Yalorsine , et sur 
le gisement des couches ooquillières des montagnes de Sales, 
des Fias et de Platet. (fiiblioih, univers. ; sept. 1 826, p. 62.) 

Le fond de la vaUée de Yaloisine est creusé dans la proto-» 
gyne , qui forme la couche la plus élevée. du sol primordial. Un 
gneiss vîolâtre forme la base de la chaîne du mont Loguia et du 
gros Peiron sur la cdte N.-O. de la vallée. Cette roche est su- 
bordonnée k la première. Près du granité, l'inclinaison et la 
direction de ces roches varient; dans le ravin du Rupec, se 
trouve du granité porphyrique , qui se distingue bien de la 
protogine. Les granités sont associés en général avec les por^ 
pbyres, les protogynes avec les sehistes talqueux et chioriteux, 
le5 pierres oUaîres , les petrosilex schisteïdes , etc. dette der- 
nière roche est stratiâée et la première ne l'est pas, et le chlo* 
rite et la stéatite n'eaisteraient, suivant M. Piecker , qjue dans 
la protogyne. Je crois que cette bonne observation ne laisse pas 
que d'avoir des exceptions ; ainsi le granité du Brocken con* 
tieftt quelquefois ces minéraux,. etc. Le granité du ravin des 
llupes est un amas ou un filon de a ou 3 toises de puissance. 
Le granité ne passe pas au gneiis qui l'entoure et qui y est très* 
compacte. Le gtanite près de ces roches devient un porphyre 
feldspathtqae qui rappelle ces cailloux porphyriques des rivières 
des Alpes; il y en a des variétés qui ressemblent au trachyte. 
Sous Tamas de granité , il y a des filons granitiques dans le 
schiste, et ils viennent se terminer dans l'amas. L'auteur eu a 
compté 6 sur la berge méridionale, et un sur la berge septeutrio 
Jiale. Ce dernier a aS pieds de long et 3- \ pieds d'épaissenr. 
On revoit du granité entre le Payon et Couteraie et à la cascade 
de la Barberine; partout le granité est avec-le porphyre €|ttart- 
2ifcre. L'auteur donne .iiiic.:eon]>e depuis le Buet an ool de 



12 Géologie. N^4. 

Bolme, et montre qoe le ^nite àe Yâlorsiiie tst r«OMirqoibkP 
parce que lesi coaches iocUnettl diveraemmit &t9 detii cfttés. 
Depuis Valorsine à la Téte^A oire, on ¥oît se soccéder do granité, 
du {{Deiss ou roche de Carne de Stfnstore, la frotogyne , de» 
schistes talqneex , des gnmwackes compactes , du calcaire mêlé 
de qnartjs , du schiste argile talqnens , du schiste calcaire à be* 
lem Dites. Toutes ces oouehes se. revoient en montant an Bnet» 
et les roches vraiment intermédiaires ocMnmencent au col dé 8a- 
lenton. £n comparant ces faits avec ceux de l'Ecosse el d'an- 
tres pays, il est clair que le gratiite de Valorsine n'est que le 
même d'an crand amas granitique cach«. 

La couche coqnlHière du Fizs est recouverte par une 
épaisseur trèâ-considérabtc de calcaire, surmonté de grès, qui 
forme des aiguilles de pins de loo torses de hauteur. On voit 
daua les rochers de Sales et des Fias de bas en haut, !<*. tia 
grès on qnartz gecnu sans fossiles ; d«. un calcaire rabkimel- 
laire bien à grains vert& et k fosiiles (Turrilifes, Hamrtes, 
InœermnuÊ suicatusr Sfiatangiies « Belemnites, Ammonke*, 
SeaphHet œqualis et.obliqmu Sow. et Buffoniies}; 5o. un eal^ 
Caire pins clair k Hnîtres et Béiemnites ; 4** ^^ calcaive foiteé 
fétide; 5^. un grès à filons sfMthiqocs) ^.nn second banc dé 
calcaire coquil lier bleuâtre à Tnrrllites ; 7*^. un caloarre bkumi- 
nenx et carburé comme, dans le baa de la ftt()btagne; 8*. nn 
calcaire sableux gris à petits filons spathiqnes. En allant att 
N.-E. le calcaire, schisteux s'enfonce sons leigt^s qoartzent de 
l'Aiguille de l'Ane et d'Attterne.Ao«chidetsdeS»les, lecalcaii^ 
B«. 8 se perd sous des calcaires compactes earburés.Les couchés 
remontent au haut de la montagne qui sépare Sales de Pla{|gt. 
En allant dn premier endroit a l'autre, I auteur éit avoir vu 
évidemment le grès quartzeux êonerir tomst lee calcaires préoé- 
dens. Il y a du quarts hjahn daha le gr^s. An col de Platet 
on voit de haut en bas sous le calcaire schisteui un calcaire 
compacte k rognons de fer hydraté ; !»*. un calcaire à grains 
verts peu coquillier; 3^. uU calcaire gris carburé; 4**- v ^"1'* 
caire fétide aréoacé et àNummuliCes , CéMthes, TurhinoUtes, 
mais sans Béiemnites' ni Turrîlitee; S*, un grès vert compacte 
k cristaux de quartz ; 6*. un cal<iaire gf is foncé carburé ajant 
rapparence d'une fausse bpèehe. FluB>baB, eai la en^vche eo- 
quiHaère semblable à celle des- Vwy Mtftfrmée oèmnte couche 
«thunlonnée dans m ealéaite gris* Il eUfk dose évident que le» 



] 



Géologie. i5 

calcaires coquillicxs et à Numniulite^ «oat iaiercalês dam un 
l^rand dipôt calcaire qui /Eïst placé sur des calcaires et des 
schistes iotermédiaires, dont il est difficile-, pour ne pas dire 
impossible , de le distinguer. Sur ce même dép6t gît un grand 
inassirde grès , dont la partie inférieare est formée de grt'S 
'▼ertà quartz, nica noir, f Idspath et amphibole cristallisée. 
C'est là le grès des DiaUerets et de Tavigliona. Le grès dont 
parle notre auteur est si singulier, que nous ne serions pas 
étoooé qn'oa en Ht nne roche igoéç, car aucun grès ne noos a 
offert des cristaux d'amphibole, ^^p» ^* 9^^^ précédens for* 
meut l'arête' entre TArve et le Giffra , la pointe Pelouse , les 
sarnites da lac Yeraont et des Frètes ; lis descendent suit $t.» 
Sigissoond et Clqses. Près de Pernant on a exploité de l'an- 
thracile sur la limite des calcairet et des grès ; le comhustible 
j alterne avec du calcaire noir carburé, et repose sur un cal- 
caire aréoacé ferugineox et un calcaire bitumineux semblable 
à celui des Diable rets ei plein de CerUhitim. diaboli^ d'Ampul* 
laires, de Macira Sirena , Vtnus Ma^un et Ptr^serpina , Foluta 
t^ffinUl L'anthracite est couvert d'alteruats de grès à cinnent 
calcaire et de calcaire sableux gris qui supportent un calcaire 
^h schistoïde et do grès vert feldspathiquev Ce sont bien les 
couches des Diabierets.£afin, près de Cluses, sur la route de 
Saint -Sigis mood , on trouve une couche dé calcaire à grains 
verts enclavé dans le calcaire compacte beaucoup moivè. carburé 
qu'aux Fi» et sans cristaax^ de quartz. Il-y a dos Hamites, des 
Ammonites» des Arches, etc. Ce ménnûre ai nouveau doit 
nous faire attepxlre avec bien de l'impatience le travail compM 
de l'aateor.Les Alpes suisses recèlent encore bien des secrets; 
M. Necker a commencé d'en révéler un , nous en soup^^nont 
déjà d'autres. A. B* 

5. Tâvticclaiits 0EsFf^09s; par C. Mastihi de Schneeberg. 
(ZeiUchriJÏ fiir Minéralogie; iSaS, n«. iS,p.335.) 

A Aue, près de Schneeberg, des dômes granitiques percent 
le mica- schiste, passant au gneiss ( Lnmbach , Heidelberg et 
Seiltboren ) , et il en part des liions qui se ramiûent et se ter- 
minent dans les roches scbistcases. Ce fait se voit bien dans la 
mineWeiss et Roth Andréas S toile n , où l'on exploite du kaolin 
et du fer au contact du granité et du schiste. Sur le rocher du 
Seilthuren il y a des filons granitiques qui se terminent par en 



i4 Géologie. 

hant , et qui ont i5 p. de. long. Ce fait e^t aiiAlogfle k ce ([nott 
connaît en Norvège , en Ecosse , ànx Pyrénées , en Bretagne , 
dans It* CorhouaiUe, à Yalorsiùe, à Johann Georgenstadt^ dan» 
le Bohmerwaldgebirgc et aux États-Unis. 

6/S171 LCsraocRKs 0K LA sciEpicv DK LA GcoLoGix, ctles comtroverses 
relatives aux caases et à Thistoirc des débris fossiles. {Orien- 
tal Herald; juiU. i8a6, p. 12. ) ' 

Cet article est spécialement destiné à exposer l'opinion d*nA 
antenr anglais, John Rankjng, qtri a été pendant ofo ans résr- 
dent britanoiqne dans l'Hindoustan et en Russie', et qni a ré- 
cemment publié à Londres «n omvrage in-4^., ^yant-potfr titre r 
Historieal Researches on the wars and sports of tht Mongols arid 
Romans f Recherches historiques sitr le^ gtierres et chasses des 
Mongoles et Romains, dans lesquelles bntété employés, ou tués 
des éléphans et des bêtes féroces ; et les analogies historiques 
de ces divertissemens avec les localités de l'Europe et de la 
Sibérie, où Toit trouve des restes de ces animaux (-5 16 p. avec 
une carte et 10 pi). L'auteur de cet ouvrage singulier a fait de 
grandes recherches pour prouver que , sous la domination rd^ 
roaine ,* une quantité d'animaux des climals chauds ont été ré- 
pandus en Europe , et que les Mongoles en ont fait autant en 
Asie. On servit à Iléliogabal'e la cervelle de 600 autruches ; 
5oo ours furent tués dans la lice pendant un seul spectacle ; la 
main de Commode immola cent l?ons; et à l'annrversairé de la 
naissance d'Adrfen, ou faisait périr un milKer debétes féroce^. 
Partout- où les Romains avaient des garnisons et des villes , ils 
érigeaient des amphithéâtres y et se plaisaient dans des carnages 
semblables. Suivant M. Ranking , c'est dans le voisinage d'am- 
phithéâtretf semblables, qu'on trouve aujourd'hui de ces dé- 
pôts d'ossemens de bêtes sauvages , qui ont excité si vivement 
l'attention des géologues. V Oriental Rft'raid oppose i M. Ran- 
kiug , auquel il rend justice à cause de ses savantes recherches, 
l'existence des ossemens fossiles de 4'éléphânt asiatique dans 
l'Amérique septentrionale , l'absence de tout ossement humaidl 
parmi les débris fossiles da règne animal, enfin divers faits géo- 
logiques, tels que celui qui se rapporte au crocodile dont ofï 
n'a jamais trouvé les restes que dans des formations plus an-- 
dénués que le calcaire. D — &. 



Géologie. i5 

7. EtTtftrr i'mis iimi nu cohtb bb Minism. dk Baibidtb. (f^oy- 

le BuilH. de libv. ï9^6 « n^. ^^^7.) 

Ce savant niarqtf^ qu'il a près de ao espèces de Mscrcuritrs 
de SoIenhofeQ , et une vérilable fête d'Oiseau on nn Ornitho* 
lilhe du même lieu. Le calcaire jorassique^IiU a offert près dn 
jo espèces de Scyphia de'Schireigger, dc/nt 3i ont été figurées 
parle profess. Goldfoss de Ro du. 11 prétend que les fossiles du 
grès dallas (placé entre le calcaire jurassique et les marnes 
du lias) ont plus de ressemblance avec ceux du premier dépôt 
qu'avec ceux du second. Sur 68 Ammonites du lias et 64 Am<- 
monites du grès du lias , îl xkj en a pas une espèce analogue, 
et sur 39 Ammonites du calcaire jffrassiqul^ il y en a 10 espèces 
qu'oit retrouve dans le grès argileux^u lias. Le muschelkalk lui 
a offert, des Spirorhis , Cafyptrea , Parrunphoms , Nucula , le 
Pecien inœquistriaius et deux espèces de Becs de Sèches. Le 
calcaire intermédiaire de Baireutb parait abonder en espèces 
diverses d'Ofthocératites, de Nautilites, de Plannliles et de 
Pmiiucfus. Le nombre des nouvelles espèces est fort considé- 
rable. Ce même savant a acquis la précieuse collection des fos- 
siles dn lias et du calcaire jurassique de feu le profess. 6. d'Am- 
berg. Bf . Pareto de Gênes, maintenant à Lausanne, a trouvé près 
d'Oberwyl, dans le ScmiUenthal (canton de Berne) , les mêmes 
Fucoïdes, et dans les mêmes grès marneux qu'en Lignrie.'' 
Ces fucoïdes paraissent abonder dans plusieurs massifs aréna- 
ces des Alpes suisses , qoi sont peut-être d'igo fort différent. 
Il j e'n a aussi aux Voirons près de Genève^ non loin d'un cal- 
caire compacte à Ammonites , qui ne peut être que de la craie 
ou du calcaire jurassique. 

S. MÎMoiaB aoa la «Io«iiosix do D^PiiTxiriBT du Noti»; par 
M. PoitiBi-SAiaT-Biics, ingénieur des mines; mémoire cou- 
ronné par WSociMdes sciences^ de tagricitlfure et des arts y 
de Lille. (Jnnaks def mines; t« XIII, 4** ^ ^** l*^* 1826, 
p. 3 et 287. ) 

Le ^partement da Nord ne présente point de roiMATiojis 
rmiMOBAiiLis : les terrains en couùhes inclinta qu'on j observe, 
et qui sont recouverts par d'autres terrains en couches horizon' 
taies ^ sont rappcrtés par l'auteur aux tbirai!is dk tiaxsitio?! les 
plus modernes. Il distingue, deux formations de ces terrains en 



i6 Géoiogie. N^ 8^ 

couches incliuées: i**. calcaire Jk'tide H scHUté argHeuxi a*. Ur- 
min houiiicr. Celui-ci forme une buicU ou zone dirigée de 
rO -S.-O. à l'E.-N.-E. entre deux bandes de calcaire et schiste. 
Du c6ré du nordf on reconnaît la superposition de la forma* 
lion ht>uillère à la formation calcaire « et le passage presque 
insensible de l'une à lautfe. Au midi , la jonction des deui 
formations, recouverte par des terrains horizontaux, ne peut pu 
ètve aperçue; mais Tauteur regarde , comme probable que, 
de ce côté aussi, le calcaire fétide s'enfonce sous le terrain 
houiUer.. 

Le calcaire ftlidc est généralement compacte, dur, suscepr, 
tiblc de poli, d'un cris bleuâtre passant au noir, coloré ainsi 
par le carbone, et exhalant par le choc ou la raclure une 
odeur d'hydrogène sulfuré; quelques bancs rouges, veinés de 
blanc, n'exhalent point cette odeur. Le fer sulfuré, la chaux 
carbonatée fercifère et la chaux Ouatée se présentent dissémi- 
nés en veinules et nids dans le calcaire gris. Une substance 
veite, analogue à la prétendue cklorile de la craie et d'autres 
terrains |)lus ou moins modernes , se présente aussi auprès de 
Blaton (Belgique), abondamment disséminée dans une espèce 
de sable calcaire qui pénètre en veinules d-.ns la rodie cal- 
caire fétide , et que M. Sainl-Brice regarde comme appartenant 
k la même formation , observation tout-à-fait reqiarquable , eu 
égard à l'âge que l'auteur assigne à ces terrains.* 

Les fossiles que le calcaire fétide renferme sont : une mulr 
litude iïEncrinites, par le nom desquels on la souvent designé, 
des Madrépores, des Térébratuîes , Spirifer, Productut, et 
quelques ^mmo/ii7«, mais point de Beier/inutcs ni d" Orthoce"'* 
ratites. (M. Saint Brice exprime Topinipn que ces deux der- 
niers genres de fossiles appartiennent surtout aux plus anciens 
terrains de transition, sans dire sur quelles observations il 
appuie celte manière de voir^ qui diffère, en ce qui concerne 
les Bélemmites , des opinions généralement reçues. L'existence 
d'Ammonites dans un terrain de transition est aussi un faitqui 
mérite l'attention des géol >gues. M. Saint-Brice annonce en avoir 
trouvé deux fragmens dans une carrière de marbre des envi- 
rons d* Avesoe ; il les rappo t • à une même espèce qu'i* nomme 
Jmmoniles simplex. )— Le schiste argileux , d'an gris bleuâtre , 
p-issant au jaune et aa vert, onctueux au toaeher, parsemé 
de paillettes de mica, renferme, comme le calcaire, de» Smrir 



Géologie. 1^7 

hfïef , des Tcrcbratules y etc. Le tout s^ présente en éoticbes 
alternatives, constamment dirigées de l'O.-S.-O. à l'E.-N.-E. ; 
mais rÎDcUnaison de ces conches dans la bande dit sud, est 
tantôt vers le nord , et tantôt \ev% le midi* La bande du nord 
n'est bien visible qu'en Belgique : les couches , souvent presque 
boFJiontales , inclinent en général vers le sud. Cette formation 
renferme des coucbes subordonnées d*une rocbe arénacée 
quartieuie, que l'auteur rapporte k\aiGrauwacke^ et de Minerai 
de fer soit oxide', soit hjrdraté. 

Le calcaire de cette formation est exploité comme marbre : 
M. Saint-Brice fait connaître les nombreuses carrières dans 
lesquelles cette exploitation prend , depuis quelques années , 
use activité toujours croissante, et qui livrent an commerce 
des produits variés, semblables à ceux des carrières de Belgique, 
ouvertes- sur les mêmes terrains. Il donne aussi des détails sur 
les mines de fer 4u canton de Trelon , dans lesquelles on ex- 
ploite des couches de minerai rouge etjaunç, subordonné au 
terfain de schiste. La calamine se présebte fréquemment en 
concrétions an milieu des minerais jaunes ou hydratés. 

ÎAi formation houillère , composée de icouches de schiste , 
grès des houillères et houille, placée, ainsi qu'on l'a dit, entre 
les deux zones calcaires^ présente, près de Blaton (Belgique) et 
ailleurs, une liaison - telle avec la formation de calcaire et 
schistes qu'elle recouvre, que M. Saint-Brice ne pense pas 
qu'on puisse les séparer: c'est ainsi qu'il est conduit à rappor- 
ter aussi le terrain houiller aux* terrains de transition les plus 
modernes. Cette formation ne parait pas \ la surface dans le 
département du Nord : elle 7 est connue par les célèbres ex- 
ploitations auxquelles elle donne lieu, et par- les nombreuses re- 
cherches dont la houille est l'objet sur d'autres points. L'aateur 
rappelle brièvement la nature des roches composantes de la 
formation , les novibreux débris végétaux que ces roches ren- 
ferment, la nature de la houille, les substances accideîitelles, 
(fer snlfn ré, spath calcaire, spath pesant, et stéatite} qui se 
rencontrent dansJes roches, les conches suhord&nnées de fer 
carbonate lithol'de qui les actompagnent, enfin l'allure générale 
de toutes les conches de la formation, dont la direction est 
constante, mais dont l'inclinaison varie d'une manière bien 
remarquable, par suite des plis et replis nombreux signaléj 

B. ToMxx. ; î* 



^8 Géologie^ N^ 8. 

depuis loDg-tepips à l'observation des ottaralittes et des ni-» 
neurs.M.S^int-Brice donne ensuite qaeltjaes renseignemensin- 
téressans sur les recherches les plus importantes qu'on a- faites 
et qu'on fait encore pour trouver de la houille en diverses 
localités, et sur les terrains que ces recherches ont traversés. 
Dans l'une d'elles, située au midi d'Avesnes^ on a'renconlré 
deux veines d*anthmcitey dans un schiste micacé bleuâlre, 
appartenant à la formation de calcaire fétide et schiste ar* 
gileux. 

Les TEERAiRS SKOOADAïais, dîspo&és en couches horizontales, 
qui recouvrent les précédens, en gisement ttansgressif^ -sont 
divisés par l'auteur en deux formations : i^. stdtles et argiles 
inférieures à la craie; a°. craie, 

La i***. formation se divise elle-même en deux couches de 
nature très-différente : la couche ^nf^i'leure , nommée tofiHia 
par les mineurs flamands, est un poudingue à pâte calcaire , et 
à noyaux siliceux de diverses natures, assez gros dans la paftie 
inférieure de la couche, diminuant à mesure qa\>n s'élèye, 
et n'étant plus que de petits grains à la partie, sppérieura. 
Le tofirtin renferme des pyrites , du bois fossile spiiveat pyri^ 
tisé, des fragmens de houille, et même d'anthracite, une 
grande quai^tité de coqiMlies marines , dans quatre états diffé- 
rens de pétrification, et des dents 4^ squales. Celte comche» 
qui a ordinîiirement 3 mètres d'épaisseur, repose imtsédiat^- 
ment sur les tranches du terrain hoailler^ et paraît ne se 
trouver que sur ce terrain, de la rencontre duquel les mineurs 
la regardent comme indice. La seconde couche , superposée 4 
la précédente , est une argile calcaire ginsâtre , nomîaée die've 
par les mineurs, qui retieàt toutes les eaux supérieures, et 
qui sert à établir les péofages dos puits d^ çiiqes. Cette argile, 
dont l'épabseur varie de i5 4 3o mètres-, contient beaucoup 
de pyrites. M., Saint-Brice n'y a feconnu q«'une seule coquille 
fossile , qui est une espèce à'huttre. 

La craie du département du Nord se rattache à la grande 
foimation crayeuse du nord et de . l'ouest de la France : elle 
présente les trois variétés de nature reconnues paitout dans 
ce terra ip; mais ici la craie liteau est la plus inférieure: elle 
contient beaucoup de rognons de silex., d'où les mineurs don- 
nent à la couche elle-même le nom de cornus; elle a loà 
12 mètres de puissance. Des couches plus ou moins argileuses 



Géologie. ig 

détigaécB fo88 lei doihs de bkus^x à^finrU^Unsei et dont l'en- 
•enble a une épaisseur de i5 à aa mètreiBi se, présentent entre 
ie« conuis et les argiles dit^ts. Au-dessus de cette craie tufeau 
sont des conehes parsemées de grains siliceux de fer, nommées 
par les mineurs bonne pierre , vert et gris s c'est la glauconie 
crefjreuse, ou la crain prétendue chloritée, ^i dans d'autres 
contrées existe au-dessus de la craie tufeau. Ici son épaisseur 
varie de 5 à lo métrés, puis \ient la marie ou marne ^ qui 
est I^ craie blanche ^ de 6 à i5 mètres d'épaisseur. 

Parmi les TsasAïas TsaTiiia» , une seule formation , celle des 
sables et grès sans coquilles^ se trouve dans le département du 
^ocd: elle forme des collines assez élevées, ou remplit de 
grandes excavations du terrain qu'elle recouvre, et qui est 
tantôt la craie, tantôt le calcaire fétide. Les sables de cette 
formation sont souvent d'un beau bleu; les grès^ presque tou- 
jours trèe-dùrSy se présentent quelquefois en bancs assez con- 
tinus au milieu des sables; mais le plus souvent les couches 
de grès sont formées de gros blocs séparés les uns des autres, 
maispen éloignés, et disposés horizontalement, 

LesrtsiAxns n al^uvio» appartiennent aux alluyionf modernes 
des plaines. M. Saiot-Brice eu forme trois divisions ; !<>. celles 
qui recouvreii.t par intervalles la formation de calcai^e fétide 
et de schiste argileux ; ^^. celles qui recouvrent par intervalles 
la formation des ctaie*; 5°. celles qui recouvrent la craie d'une 
manière continue, depuis Cassel jusqu'à la mer. Tous ces ter- 
rains, sont formés de couches alternatives de sable et d'argile^ 
renfermant par places des déppts dejer limoneax et des dépôts 
de tourbe» U'argile alimente de nombreuses fabriques de bri- 
ques, tuiles et poteries. Dans quelques localités «lie est assez 
pnre (près de Maubeuge) pour servir à la fabrication de la 
poterie fine et de la faïence. Un grès ferrugineux de couleur 
brune, qui devient quelquefois la pâte d'un poudingue k cail^ 
loux de silex et de quartz, se présente au^si,en stratification 
horizontale, au milieu des couches de sables. 

Les dunes , masses de sable pur , que la mer a peu à peu 
amoncelées sur ^ees rivages , bordent le terrain d'allnvion, à la 
limite maritime du département. ^ , B-— d. 



a. 



3(> Géologie. 

. M^MoiBE soâ i-K$ coips oRCANists FOSSiLis du gtès iatermé' 
diàire du Calvados ; par M. Eudes Dislomgcbamfs. ( Mémoires 
de la Soc. Lineehne du Calvados i année i Ça5 , p. 091 . ) 
11 y a déjà quelque tempe que M. Hérault découvrit dans le 
grès quartzeux de May , des restes de coquilles dont il a fait 
connaître le gisement dans un mémoire sur les terrains inter- 
médiaires du Calvados. M. Dcslongchamps se propose de dé- 
crire et de figurer ces fossiles intéressans,/ renfermés dans des 
roches que , jusqu'alors , on ne soupçonnait guère contenir 
des débris d'êtres organisés. Les principales exploitations de 
grès sont à May et à FcugaeroUes , villages situés à deux lieues 
au S. de Caen ', sur les bords de l'Orne. Les bancs s'enfoncent 
dans la direction du N.-E. sous un angle de 4^ à 5o deg. Ils 
sont ordinairement «épar/és les uns des autres par des couches 
d'argile remplies de parcelles de mica. Quoique les fossiles 
trouvés dans les grès de May soient assez nombreux , il s'en 
faut beaucoup qu'ils y abondent : on ne les trouve que dans 
quelques points de ceruins bancs et assez rarement.. Il faut 
excepter néanmoins une petite coquille du genre Productus, 
excessivement commnne dans un des bancs y et très-rare dans 
les autres. Tous les fossiles ont complètement perdu leur test ; 
même les Térébratules. Tout ce que l'on a trouve jusqu'à ce 
jour ne consiste qu*en des moules intérieurs et des empreintes. 
Celles-ci sont presque toujours couvertes d'un oxidc ferrugi- 
neux, dont la couleur varie du noir au rouge. Les em|)reinte8 
de Trîlcbites ne sont pas rares ; l'auteur en distingue de trois 
espèces inédites , qu'il nomme : Jsaphus Brongniardii , As, 
hrtvicaudatus et As. incertta ; elles sont décrites et figurées avec 
soin. (G- Dxt. ) 

10. Sua LA GÉOLOGIK DU DkPAHTBMEMT DB LA MOSXLLK. ( ComptC 

rendu des travaux de la Société des sciences , etc. , de Metz, 
pendant Tannée iSaS — 1826 ; séance généraïc du i5 mai 

1826, p. 34. ) ' 

M. Simon a lu un mémoire, dans lequel il décrit les terrains 
qui constituent ce département , et s'attache principalement à 
fiïire connaîu-e leur superposition. 

Les terrains qui constituent le sol du département de la 
Moselle sont secondaires. Les 3 formations qu'on y rencontre 
,c plus souvent , sont le calcaire oolUique , le calcaire bleu à 



Géologie. ai 

^ryphUeseï le caletUre eoquiliier ; vienDent ensuite. les grès , 
principalement ceux qni accompagnent la houille ; les autres 
formations ne jouent qu'an rèle accessoire , et cependant elles 
présentent aussi des ressources à Tindustrie. M. Simon a joint 
à son mémoire une coupe qui montré les positions respectives 
Ûes terrains dont il a parlé. 

En parlant anssi, dans ce mémoire, de la montagne brûlante 
dite de Dalveillers, dont Tincendie a commencé à une époque 
Inconnue : <t Pour arriver , dit-il , à ce lieu , on traverse une 
belle forêt par un chemin très-agréable ; lorsqu'on est parvenu 
an sommet , on aperçoit quelques fumerolles *et des débris de 
Toche5 qui ont subi l'action !^du fou ; un peu plus loin on dé^ 
couvre un petit vallon ; c'est là que parait être le foyer de 
l'incendie. Au versant de gauche , des rochers s'élèvent en 
murailles. Ces rochers ont subi aussi l'action du feu, et à leurs 
pieds sont dessoupirau» par lesquels on entend' un murmure 
imposant : il s'en dégage une colonne de fumée qui dépasse 
les roches; intts ^e9 n'en sont pas moins couronnées par des 
arbres d'nn beJtu vert. » 

Le fond da vallon est couvert de débm de rochers et de 
schistes ; sur différens points du sol , la chaleuirest à peine sup- 
portable ; parmi les débris on trouve de beaux cristaux d'alun , 
de l'alun de plume et du soufre natif. 

« C'est, dit M. Sin^on, en examinant successivement ces 
formadions, en s'arrêtant aux faits qu'elles présentent, et en 
s'assurant que des terrains qui , au premier aperçu , semblaient 
n'être que des masses informes, sans aucun arrangement, sont 
au contraire disposés dans un ordre admirable, et nous conser- 
vent tellement bien les débris des animaux et des végétaux 
qu'ils enveloppent 9 que les coquilles montrent encore le»- pre- 
miers dans leur entier , et que les nervures , même les plus 
délicates des feuilles de fougère , ne sont point effacées -, c'est 
alors que l'homme sent tout son néant et toute la grandeur de 
son Créateur. » 

1 f . DicOCVIBTfi 1>VKU CAVStHX A OSSIHtlIS FOSSILES FRIS M 

lloiDiAux.— M. Michelot , instituteur à Paris , écrit à l'Acadé- 
mie rojale des sciences (séance du ta juin i8a6), pour lui 
•donner connaissance de la découverte qu'on vient de faire d'une 



a a Géohgie. 

caverne àossemeo» située sur les bords tke la (baronne, à queV 
que distance de Bordeaux . Cette caveroe renfermait des osse- 
mens de Tigre et de Hyène d'espèce», analogues ^ celles dont 
on trouve des débris dans les environs de Paris, 

12. NoTiCB sua UN GisKMKiiT 'DB Calaminb, daus les environs de 
- PhilippeviUe » proviikce de Namnr , par M. Boubsril. ( Annal, 
des Mines ^ i8a6y a^ livraison , p. 'i^Z, ) 

Le terrain de transition qui constitue le sol des environs de 
PhilippeviUe, est formé, i^. 4e calcaire bleu, 2». de' schiste 
argileux et GnunvocAre, 2"*. de terrain ardoisier. Pr^s du vil- 
lage de Sauteur on observe dans le terrain de calcaire bleu » 
un filon très-épais et d'une grande étendue , dont la masse 
mouchetée de galène , est nue pierre blanche , grenue , à pe^ 
tites lames éclatantes et nacrées, ou tirant au mat, avec des 
parties cellolairesdemidnfes,ajant une pesanteur spécifique de 
2,8, donnant une poussière jaunâtre par la raclure, faisaut 
peu d'effervescence avtec les acides , se caldiiaut an feu et de- 
venant caustique {j'analyse de plusieurs échaotillons a donné 
poilr résultat : 4^ ^ 4? d'acide carbonique, aS à 27 de chanx , 
tg à 21 de magnésie , 5 à 9 d'oxide de zinc,, et de faibles 
quantités de protoxide de fer et de résidu siliceux. Cette sub* 
Ftance est donc un double carbonate de chaux et de magnésie » 
mélangé de carbonate de. zinc en diverses proportions. En 
d'autres termes, c'est un calcaire magnésien renfermant de la 
calamine et de k galène , cctmme celui de Combecave près 
Figeac, et disposé en filon puissant dans le calcaire de transi- 
tion, circonstance qui réunit les deux modes de gisement 
sous lesquels la galène et la calamine se présentent en Angle* 
terre ,' et qui doit faire présumer , dit M. Bonesnel , que la for- 
mation des antres filons de plomb et calamine de la Belgique 
ne remente pas à une époque plus ancienne que celle de la 
formation du- calcaire magnésien. B-d. 

t5. Sua LIS If IRES DB plomb ou CuMBBBLAaD BT DU DaftaYSHiax ; 

par MM. Bbocoamt dx Yillisbs , DuraxnoT et Élie bb Beau- 
Moar. r*. partie. Gisement des minerais i par M. Beocbast 
1» ViLLiBas. { Annal, des mines; 1826 y 2*^. livrais., p. SSg. ) 

La production annuelle en plomb dn royaume-uni de la 
Grande-Bretagne, est évaluée , par W. Taylor , à 5 ig mille 



Géologie. ^Z 

f|BÛitaiii métnqaes , qûantRé datit kqaelle le Deiliyshire entre 
ponr lo mille quintaiix >'et le ComberUfid , avec les parties 
adjacente^ «les eonit^s de Durbain et d'York, pour igo mille 
«piiiitaox mêtriqaes. 

Oans cette contrée , qui fournit ainsi à peu près les j da pro- 
duit total, iefi mines de plomb sont exploitées dans un terrain 
princi paiement composé de rocfies cakaires , et désigné sous 
les noms de calcaire 4e montagnes , calcaire à cncrines , ca/- 
attire me'laliifere , calcaire carbonifère. Ce dernier nom provient 
•de sa liaison avec le terrain hooiUer proprement dit, qui le re- 
couvre en stratification concordante , et de ce que ses couches 
■opérieures contiennent même déjà quelques couches subor- 
données de houille de mauvaise qualité. Il est superposé, éga- 
lement en gisement concordant , an terrain de vieux grès 
rouge ( old redsandslone ) qui repose sur n terrain de graU" 
wacke , et qui est lui-même rapporté à la grauf^acke par le plus 
l^nd nombre des géol.ogu'es. Sitdé ainsi à la limite des deux 
cÏMSMB de terrains intermédiaires et secondaires^ le terrain mé- 
tallifère do Comberland et du Derbyahire est placé dans l'une 
de ces classes par les géologues allemands» et dans l'autre par 
Jes géologues anglais. 

Dans le CumlierUnd , ce terrain est composé de couches cal* 
Caire», alternant avec des roches schisteuses et des grès ; il con- 
tient aussi , en gîtes subordonnés , intercalés irrégnlièremen| 
•entre les couches , une roche trappéepne désignée dans le pays 
sons le nomàewhinsiil j qu'on retrouve dans le terrain houiller 
supérieur, et que plusieurs géologues regardent comme ayant 
une origine îgnée, et ayant été injectée latéralement, entre les 
couches du terrain ca]caire préexistant. L'épaisseur des couches 
calcaires varie de 5 à 4o mètres : les mineurs en reconnaissent 
«mviron une vingtaine, qu'ils. distinguent par djes noms parti- 
culiers. Leur stratification est r^;ulière et presque horizontale : 
répaissenr totale du terrain , depuis le vieux grès rouge jusqu'à 
la couche la plus inférieure du terrain houiller , qn on désigne 
sous le nom de millstone grit ( grès à meules } , est d'environ 
845 mètres. 

Les gîtes de plomb se montrent dans ce terraiii , en filon» 
{racke'veins)f aan^s ( pipi-veins\, et veines [Jlat'veins). Les 
filons sont de beaucoup le gîte le plus abondant. Ils présentent 
les caractères reconnus ailleurs à ce gîte , et particalièrement 



24 Géologie. N®. i5- 

uae différence .fréquente de niveatt entre les eoncbes corres- 
pondantes des deax parois. Certains fiions sont disposés de 
telle sorte, que leur ensemble forme des espèces de marches 
ou de ug'iags; mais la continuité entre les parties du ûlon qui 
traversent perpendiculairement les différentes couches, est 
maintenue par une prolongation du filon , dans un sens près- 
que horizontal , au travers d'une couche d'à ne autre nature, 
et ordinairement argileuse et feuilletée. On observe aussi que 
les filons sont plus puissans et plus riches , dans les parties où 
ils traversent les couches calcaires, que dans celles qui corres- 
pondent soit à des couches de grès ou à des coUches schis- 
teuses , soit à des couches de diverse nature sur leurs deux 
parois. 

Le minerai ei^bité est.le plomb sulfuré , quelquefois aussi 
le plomb carbonate. Les gangues sont calcaires , flnoriques , 
barjUques et quartzeuses. 

Les amas et les veiney se rencontrent dans le voisinage des 
filons , contiennent les mêmes minerais , et paraissent être 
des épanchemens de la matière des filons entre les plans des 
couches. 

Dans le Derbyshire , Ip trapp est intercalé trois fois au ter- 
rain calcaire, qui ne renferme d'aiHeurs, sur environ 5oo mètres 
d'épaisseur , presqu'aucune antre roche subordonnée, excepté 
de minces veines d'argile , mais qui contient abondamment des 
rognons de silex ( chéri ). On y observe , comme dans le Cum* 
berland , beaucoup à'enarines , des madrcpores , des anomits ^ 
des productus et autres fossiles. La partie supérieure de la 
seconde assise calcaire est magnésifère , et un peu saccharoïde'. 
Tout le terrain calcaire* est pénétré par une grande quantité de 
cavernes. La roche de trapp , de structure en général amjgda- 
loïde , est connue sous le nom de toadstonc ; elle ne présente 
point de stratifications distinctes , et ses assises sont limitées , 
en dessas et en dessous , peu régulièrement , ce qui leur a fait 
refuser le nom de couches par plusieurs géologues qui les re- 
gardent comme des masses inUrcaltes au calcaire', et leur attd- 
buent une origine volcanique. 

Les gîtes de minerai sont distingués , en rake-i^eins , pipe^ 
veins et flat^veins de même que dans le Cumberland, et de 
même aussi on n'exploite presque que des mke-i^eùts on filons. 
Ces filons sonl assez semblables aux premiers, pour leurs mine- 



Géologie. aS 

rais et ieois gangues ; leurs beaux spaths flaors sont ua objet 
d'eKploitation et d'industrie très-connu ; mais ce qui les rend 
particulièrement intéressans pour les géologaes , c*est leui: dis- 
position extraordinaire par rapport aux roches du terrain 
qu'ils traversent : plus ou moins riches dans les couches cal- 
ficaires , ils disparaissent ordinairement en arrivant au toad^ 
sioncj et on assure qu'on les a retrouvés quelquefois dans le 
calcaire inférieur, après avoir traversé le toadstone. Ce fait est 
depuis long'temps célèbre par le parti qu'on a voulu en tirer, 
pour combattre la théorie de Werner , qui considère les filons 
comme des Jîsntes remplies. Mais l'auteur fait observer d'abord 
que cette interruption des filons , quoique se présentant le plus 
souvent, n'est pas à beaucoup pr^s générale, et que sur a 80 
mines anciennes ou nouvelles , citées par M. Farey , dans le 
Derbyshire , il j en a ig dans lesquelles on a trouvé du mi- 
nerai dans le toadstone. M. Brochant de Viliiers a observé 
ce fait lui-même dans deux mines , dans l'une desquelles le 
filon se divise , en entrant dans le toadstone , en plusieurs 
petits filets parallèles , mais conserve son minerai et sa gangue. 
£n admettant donc même, avec les géologues volcanistes, que 
le toadstone est le produit d'une formation ignée , injectée 
entre des couclies calcaires , postérieurement au dépôt de ces- 
couches , il faut admettre aussi que cette injection a eu lieu 
avant la formation de ceux des filons qui traversent le tot^d^ 
stone , ^t même de tous les filons du Derbyshire ; car rien d'ail- 
leurs ne peut porter à admettre la distinction de deux épo- 
ques de formation , dans cette contrée , pour des filons entre 
lesquels on n'a reconnu aucune différence essentielle. 

De plus , M. Brochant pense que si Ton considère d'une \ 

part la grande différence de dureté qui existe entre le calcaire 
et le toadstone , dont les assises alternent entre elles , d'autre 
part le peu de soiu avec lequel , par suite de cette dlireté du 
toadstone , on a dû y rechercher les traces des filons qui sem- 
blent se perdre à sa rencontre , il est permis de regarder l'ano- 
malie que ces filons présentent, comme ayant probablement 
beaucoup de rapports avec celles que pi^senteot les filons de 
beaucoup d'autres contrées, qui traversent des couches de du- 
reté différente , tels que les filons en zig-zags du Cumberland, 
et comme n'étant qu'un cas particulier , facile à concevoir, dans 
Vbypothèse de la formation des filons par des fentes. B-s. 



:S Géologie. 

1 4 . Rslation svb lms cocchis av rord Dt L'HcmBn Hm» Cavk^, p9t 
W. Ybrivor , avec une carte. (Arihals of philos, ; }aia i8a6 , 
p. 455. ) 

L'auteur a examiné le pays snr les côtes de la route de Good- 
manliam à Brough ; il entre dans des détails de géographie géo- 
logique difficiles à eitraire. Il trouve d'abord le lias, quis*étend 
d'ElIerkes à Soutii-Cave , North-Cave , Hotham , Soutb-Cliff, 
INorth-CliflF, Honghton, Market-Weighton et Goo<^manIiam. Il 
y cite des graphites, lesPiagiosioma giganteum etrusilcum, des 
Ammonites et le Pentacrinus caput Medusœ, Au-dessus il y a 
des oolites inférieures avec le Terebratula speciosa elLima pro- 
hoscidea^desETiQonïes etdesTurriteiles.Sancton-North et South* 
IVe^bald, Sonth-Cavc, EUoug^on et Wellur se trouvent situés 
sur ce dépôt. Les roches calcaires de Kelloway avec VAmmo- 
nites callonensis et peut-être le cornbrash forment çà et là des 
petites masses entre South-Newbald et South-Cave, et suppor- 
tent l'argile de Kimmeridge, car le coralrag, le calcareons grit 
et Targile d'Oxford ne reparaissent que plus an nord. Le haut 
des collines appelées Wolds est formé par la craie inférieure 
qui s'élève sur l'argile de Kimmeridge à Melton, Brantlingham 
et près de Sonth-Newbald, et- snr roolite ou le lias près de 
Sancton et de Goodmanham. La marne rouge (redmarl\ se 
trouve à i mille à l'ouest de Shipton. L'auteur donne une 
coupe générale et les coupes particulières du pays qu'il décrit. 

A. B. 

i5. SuB LA GC0L06II DX Snov^doh. (jinnois qf philos,; janv. 1825, 

P- 74) 
Dans un mémoire où MM. Phillips et Wood ont donné une 
description géologique de Snowdon , ces savans ont annoncé 
que leurs recherches avaient été vaines pour découvrir une 
roche feldspatbique , qu'on leur avait dit exister dans cette lo- 
calité. L'auteur de cet article indique le gisement précis de 
cette roche aux environs de Caernarvon: elle recouvre le schiste 
argileux. 

16. Sur la formatioit bi la vall^b m Kimsclbbb et d'autres val- 
lées par l'élévation des couches qui les enclavent, etsnrrévî- 
deuce de la continifité primitive des bassins de Londi^s et 
de Hampshire ; par le Rev. W. Bocxlam». ( Transact. de la 
Soc, geolog, de Londres » vol. %, part, i''*.» p. lao» i8a6. ) 



Géologie. 17 

ii« bassio de Londres se rétrécit à Savernakforest et se lie à 
celui du Hampshh'e. La ci^e forme cette cavité par l'iacUnai- 
soa diverse de ses couches vers Taie du bassin. Il y a cepen- 
dant une exception pour l'extrémité sud-ouest à Riogsclere. 
Une jolie carte géologique marque les limites de l'argile plas- 
tique de Kingsclere à Inkpen et Newburj. L'argile rouge et 
blanche est dessous l'autre , te sable et les graviers dessous la 
marne, et le grès vert occupe les vallées de Kingsclere et de 
Ham. A Jnkpenfaill, la craie s'élève à 1011 p. , la plus grande 
hauteur qu'elle atteigne en Angleterre. D'Iokpen à Highclere et 
à travers la vallée de Kingsclere se trouve le faite d'une double 
série de couches cmyeusesdoat chacune incline en sens opposé 
de l'autre. U y a d'autres exemples de vallées de grès vert au 
miijen de la craie comme à Bower-Chalk , à Poxweil près Os- 

• 

nington , etc. \ ces vallées sont formées suivant Tautenr par 
soulèvement, et il les appelle vallées de soulèvement. Il en 
trouve de semblables à Westbfiry , près Bristol et dans, le Gb- 
morganshire. Il en reconnaît dans les vallées de Péwsey , de 
Yily et de Aadder, où l'on voit paraître morne des calcaires 
jurassiques supérieurs, et enfin dans la grande vallée du Weald 
of Kent et Sossex. Les couches crayeuses du bassin de Londres 
n'ont pris leur inclinaison actuelle qu'après la formatiou de 
Targilc de* Londres , et les bassins de Londres et du Hampshire 
n'ont été séparés que par des soulèvemens de la craie. Ses ar- 
gumens sont peu conyaincans , car il avoue que les couches 
tertiaires spnt horizontales partout, excepté à Highclere, où 
elles suivent les inclinaisons assez fortes de la craie , comme 
tous les dépôts formés sur des' pentes. Les deux bassins sont 
séparés par des masses de craie de 600 à looo pieds de haut, et 
sur cette digue il y a des amas d'argile plastique, de sable et 
<^c g^^ wetkers ou de grès , ce qui montre qu'ils ont été con- 
tinus, n compare ce fait à ces craies chloritées des ctmes des 
Alpes. Les allnvions anciennes de Londres ne diffèrent pas du 
gravier du bassio et les alluvions modernes sont limitées aux 
prairies de k vallée de la Kennet, de Hungerford à Readiog.Ce . 
eoat des tourbes de 5 à 1 5 pieds d'épaisseur et à ossemens 
d'animaux et d'hommcss , et des marnes de a k 10 pieds d'épais- 
seur à coqutll<$s d'eau douce , à bois , etc. Ces marnières sont 
snerquêes snr sa carte et sont au nord de la Kennet ; de ma- 
nière que l'autefir attribue justement leur origine à <les amas 



28 Géologie. 

de cQquilUgei amenés natarellement sar ce coté dans les hautes 
eaux. A. B. 

ly. Sus X.A cRAtB ET LBS 6ABLIS VBITS des euviroQS de Lynie*Re- 
gis,Dorset et Beér,ea Devonsbire; par M. db la B£CHB.(7m/i- 
saci. de laSoc. geblog, de Londres ;vol. a, part. i'*.,p. 109.) 

L'auteur se plaint qu'il n'y ait pas de nom approprié aux 
sables sous la craie ; il me semble que celui de sable vert est 
fort suffisant et surtout beaucoup plus simple que son sable 
glaucchferrugineuxJX examine d'abord la craie de Lyme-Régis, 
et énumère soigneusement ses fossiles , puis il en fait de même 
pour les grès et les sables sous la craie. Cette dernière forme 
une épaisseur de 200 pieds, dont i5o sont à silex , 4^ ^^^ 
silex et le reste à grains de quartz; au-dessous, le grès vert a 
'200 pieds d'épaisseur et se lie à la craie par un sable jaune -brun 
à silex, et plus bas vient un sable vert. U décrit ensuite la craie 
de White-Cliff et les sables au-dessous d*elle ; et enfin il parle 
de la craie et des sables de Branscombc e% de Béer. Ce sont des 
détails qui ne sont pas d'un intérêt asses général pour les ex- 
traire ; mais la conclusion sage de l'auteur mérite d'être citée. 
Il troilve que sur un espace de quelques milles , les masses di> 
verses du grès veit varient beaucoup de place et de grandeur , 
et il en conclut que les équivalons géologiques de différentes 
contrées éloignées doivent différer beaucoup les uns des autres. 
Quatre coupes coloriées font bien sentir les irrégularités des 
couches de grès vert. v A. B. 

18. EsSAt GKOLOGIQDB, GBOGHOSTIQUB BT OITCTOGNOSTIQUE SUr la 

principauté de Pyrmont, par le D'. Mbjicxe. Suite. ( Voy. 
le Bulletin du 10 oct.). {ZeiUchriJl fur Mineralog,;mAÏiS26i 
* p. 585. ) 

Ce mémoire traite du keuper, ou du 5*. grès secondaire de 
Pyrmont, qui environne et recouvre les montagnes de mus- 
chelkalk des environs de Cette ville ; il existe un passage inse^n- 
sible de l'une à l'autre formation ; là le grès contient un cal- 
caire semblable au muscbelkalk qui offre rarement VOsiraciU 
(Plturonectes) discites. Le keuper offre des grès, des marnes, 
des argiles et dea argiles schisteuses ; il ressemble souvent au 
grès bigarre, et il s'en distingue par ses impressions de plantes 
n SCS mai'ucs bitumineuses, etc. L'auteur décrit successivement 



Géologie. 29 

ses parties constituantes. Le gn^s inférieur contient du fer 
hydraté , des grains de feldspath , des druses de qnartz , de ia 
malachite et des pyrites; il y a des couches de grès quartzeux ; 
upérieurementle grès est quelquefois très-qiiartzcux,et il forme 
les cimes de quelques ^montagnes. Les grès ofifrent des impres- 
sions de Calamités et d'autres graminées ; le grès gris noir a des 
impressionsJdeCythérées, Lam.P^deTellinesetdes pointes d'Our- 
sins ou des Dentales. Dans plusieurs endroits , quelques frag- 
mens de hois bitumineux et les marnes noires ont fait croire à 
l'existence des couches de houille. Ce dépôt renferme un grès 
tracfaiforme , composé eo partie de débris de roches et de co- 
quillages, comme au pied du TCotersberg. L'abgile schisteuse 
contient du fer hydraté jaune et rougeàtre , de la baryte et des 
petits nids de galène et de quartz hyalin. Près de Rodsiek, il y a 
. du bois ^triûé en fer hydraté, et à OElentrup, dans le Lippe, 
il y a des bois jtliceux. Les marnes irisées du keuper sont bi- 
garrées comme celles du second grès secondaire. Elles con- 
tiennent des nids de calcaire grenu , des lits d'une marne bré- 
chiforme, des géodes marneux, des quartz hyalins prismes, des 
pyrites en cubes et en dodécaèdres pentagones. Ces derniers 
existent surtout près d'Âerzen, à Bo8ingfeld,etc., dans le pays de 
Lippe ; de nombreuses indications de localités accompagnent ce 
mémoire, auquel il manque essentiqUement une carte géologique. 

19. OesnvATioiis Jiiris moioaiit un votagx db Stitttgabi» a Ulm , 
par G. de Mabtirs. Partie Gftologique. ( Corresp, Blatt des 
Wurtemberg, Landwirtscha/ll, f^ereins; mai i8a3, p. SSy. ) 

En deçà du îfecker , s'élève autour de Stuttgard une rangée 
de hauteurs dont l'une , le Bopser, atteint i,45o pieds 
au-dessus de la mer, et dont l'élévation générale est de 1,300 
à i,5oo. Dans ce terrain de grès, on remarque le grès grossier 
qaartzeux supérieur , les marnes bigarrées, l'argile schisteuse 
et du gypse compacte et fibreux. Le nagelkalk du Kriegsberg re- 
couvre les' marnes de Mettingen; à Gôppihgen domine le mus- 
chelkalk. Il y a beaucoup de fossiles à Bail , à Reutlingen, à 
Filder , etc. La chaîne jurassique bavaroise et de la Souabe a 
aS milles géographiques de long et 4 ^ ^ milles de large. Ses 
plus hautes cimes sont le Rossberg, qui a 3)679 pieds , le Gu- 
genberg près Urach, qui en a a, 637, etc. On trouve du tuf basal- 
tique près du Tek, an Hepsisauer et Rnibersteige. L'AVp offr^ 



5(> Géologie. 

des traces de pyrites et de fer Lydraté. Il y a da mioerat de fer 
en graia à Heidenheim , Tuttlingea et Aalen. Il y a beaucoup 
de cavernes dans l'Alp ; l'auteiir en cite une douzaine. ceJie de 
^ebeilach près Pfullingeu est la plus grande. 

ao. CAHTaS GIOONOSTIQUKS DBS BOROS" 90 RfllN BNTBB BaSLB et 

Maybmcb, dressées par MM. de OrBNBAUSKii , de la Rocbi et 
de DscuB» , et gravées par M. Brose; 2 feuilles in-fol. , 
et 1 feuille in - fol. de coupes. Prix, 60 fr. Berlin , 
Schrapp, etc. 

A l'annonce déjà faite de cette carte f (voy. le BidUtin 
d'octobre 1826, n^ 116), nous ajouterons quelques détaili. 
Cette belle carte fait partie de l'ouvrage des auteura cités , dont 
nous rendrons compté , mais elle se vend à part. Le tracé «n 
est agréable ; toutes les montagnes n'y sont pas indiquées , ou 
n'y trouve que l'indication des plateaux de montagnes et les 
plus hauts groupes. Cette carte est , avec celle du Harta de 
M. Berghaus et celle de l'Angleterre, la plus belle carte géole-* 
gique qu'on ait encore publiée. £lle comprend les deux chataet 
de montagnes des deux cotés du Rhin , une pai*tie de la Lor-* 
raine et de la Franconie. Les détails géologiques en sont mi<« 
nutieux ; les auteurs ont puisé aux meilleures sources , et 
ont eu beaucoup de cartes inédites à leur service. Ou y trouva 
indiquées, par des couleurs et des chiffres, il espèces de dé- 
pôts, savoir : granité, gneiss, siénite, micaschiste, calcaire 
du grès, grauwacke et schistes, dlorite , calcaire intermé- 
diaire, terrain houiller, calcaire houiller , porphyre rouge, 
agglomérat du porphyre, porphyre noir, amygdalotde de ce 
pofphyre, agglomérat ie ce porphyre, grès rouge, zechstein, 
grès bigarréf calcaire de ce grès , gypse de ce grès , moschel- 
ka'.k', gypse de ce calcaire» keuper, grès du kenper, gypse da 
keuper , grès du lias , lias, marnes du lias , oolites jurassiques , 
calcaire compacte jurassique, dolérite^ agglomérat basaltique, 
trachyte , calcaire dans la dolérite , calcaire d'eau douce , fer 
du lias , marnes fluviatiles , tuf calcaire , tourbe mollasse , sable 
à poix. Noua voyons ayec étonnement que le calcaire grossier 
du Rhin y soit taxé de calcaiire d'eau douce, car les fossiles 
d'eau douce y sont subordonnés aux coquillages marins. Les 
auteurs distinguent le grès du lias de celui qui est dans le 
Luiemboui^ sous une couche de lias. Les détails sur le Pala*- 



Géùtogie. 3 1 

lioat 80Dt faibles, et le keaper est loovent \k où il y a da 
grès bigarré 9 comme à Luné ville , Trêves, etc. 11 y a 9 coupes 
fort jolies f mais lear base nous parait souvent théorique. Des 
coupes de montagnes sont bien plus instructives, que des 
coupes générales , faites d'après des idées sur Je prolongement 
probable des couches. On y trouve un profil enire le lac de 
Constance et la Lorraine , un autre depuis les Ardennes à U 
Bouche Alpe, on autre depuis Metz k Miedernhall , sur le ' 
'^ecïudr, un antre depuis Lunéville à Hoehwalde , un autre du 
BallDU id'Alsace au Taunus, un autre k travers le Spessart et 
la Forêt- JNoire, un autre depuis Sulx à Eglisau, et deux pro- 
fils, l'an des bords du Necker, en Wirteroberg, et l'autre des 
environs de Schaffbouse, Nous Le répétons, ces proûls peuvent 
être conformes à la nature , mais jusqu'à présent nous n'en sa- 
vons encore rien. Est-ce que les couches de gypse de grès , etc., 
se prolongent en droite ligne comme le montrent ces coupes ? 
£st*il peripis de faire de pareilles suppositions , parce qu'on 
a percé dan<i trois on quatre endroits les terrains? IVoas adres- 
sons ces questions au public savant ; mais nous ne pouvons en 
même temps que lui recommander la caite et l'ouvrage classique 
de ce$ auteurs. A. B. 

ai. Lk rn oliaisti micacé sciistbdx , commb bocbi, dans le 
Hundsruck; par D. J. Nôogiiath. {Journal fur Chemie und 
Pkjrsik , par Scbwetgger; vol. i3, cah. 4* iBaS, p. SSg.) 

L'auteur a trouvé cette roche an pied sud du Sohnwald , 
entre Winterbui^ etGebrothy sur la limite du terrain houiU 
1er et intermédiaire. Cette roche du terrain de transition a ton» 
les caractères de celle du Brésil. Le fer micacé y est associé avec^ 
des grains de quartz , qu'on n'aperçoit que sur la tranche des 
morceaux. Sa pesanteur spécifique est 3, 1 86 à 3, Sa 1 . 

^3. Sut LIS Basaltes de PrLASTxsxADTB, extrait d' une lettre de M.- 
SoxBT, correspondant de la Société' pkîlomathique, à M. Léman 
(l^eimar*, 1 1 août idiS}, lue à la Société philomathique , le 
37 août 1835. 

Le gisement des basaltes de Pflasterkaute , près Marksuhl , 
est un des plus curieux; il est cité souvent par les géologues , 
et a été décrit avec soin par M. Sartorius, en 1802, M. fioué 
en a également fait l'ojbjot de ses observations ; mais ces sa • 
vans ne paraissent pas avoir connu les faits suivons : 



Sa Géologie. ^^ 22. 

Le plus i*emarquablc est celaî de la présence d'une quantité 
d'eau .assez abondante dans les caTités du basalte le plus sain , 
dans celui, par exemple , qu'on extrait en boule. M. Soret 
dit avoir 'VU coàler cette eau avec tant d'aboiidance, au mo- 
ment où l'on calait la pierre, qu'il témoigna le désir qu'on, 
chercbât à la recueillir , et le Grand-Duc de Weimar en a 
donné l'ordre aux ouvriers. On a recueilli une petite fiole de 
cette eau, et voici comment on y a. procédé. L'un des ouvriers 
casse la pierre , un second se tient auprès de lui avec du coton , 
qu'il appuie immédiatement sur les cavités encore h^mtdes , 
ensuite il exprime l'eau dans une cuillère. M. Soret a va 
extraire ainsi en sa présence une cuillerée à soupe de cette eau, 
qui a été envoyée sur-le-champ à M. Dôbereiner pour en faire 
l'analyse. M. Sartorius a également assisté, une autre fois, à 
l'extraction de l'eau , et i^ en a vu prendre encore Kmême' 
quantité. Il n'y a pas lieu à craindt*e quelque sàpercberie. 
Toutes les cavités ne renferment pas également de l'eau : celles 
qui sont tapissées de mésotype fibreuse, par exemple, ou de 
stilbite seulement, n'en ont point; celles , au contraire, oà 
l'on trouve de petits cristaux de cbaux carbonatée, et surtout 
de la calcédoine maromelonnée , en sont l'emplies. Cette eau a 
un^oût très-faiblement amer ; il est à présumer que la silice et la 
chaux carbqnatée y sont en dissolution ; mais c'est au célèbre 
et habile chimiste , M. Dôbereiner , à résoudre ce problème , 
et nous espérons que M. Soret voudra bien nous en transmettre • 
le résultat , qui ne peut manquer d'intéresser la science. Nous 
ferons observer que les basialtes de Féroé et ceux du Yicentin 
offrent des calcédoines globuleuses, dont l'intérieur contient 
de l'eau, même en assez grande quantité. Mous avons eu une 
, agate anhydre , de BragaUce , dans le Yicentin , qui pouvait 
bien contenir une bonne cuillerée d'eau. Nous citerons encore 
un silex pyromaque, de la grosseur d'une pomme, dont Tinté- 
rieur peut contenir un demi-yerre d'eau. Cette pièce est con- 
servée dans le cabipet d'histoire naturelle de la ville de Mantes ; 
. elle est d'autant plus curieuse , que le èilex est de la nature 
de ceux qui appartiennent au terrain de la craie. On connaît 
encore de l'eau prisonnière dans les cavités d'autres minéraux , 
par exemple, le quartz des terrains 4 mines et des terrains pri- 
mitifs ; aussi , s'il était dans les choses possibles de pouvoir 
analyser ces diverses eaux , peut-être obtiendrait-on des résul- 



Géologie. 55 

tais iinp4>rtan6 pour rcxplication de la création de substances 
que Ton croit avoir une origine ignée. 

Poor en revenir 8^a basalte de Pflasterkante , M.- Soret y a 
remarqué les substances minérales suivantes ; elles sont ren-^ 
fermées dans les cavités assez abonda utes , on dans la masse 
«éme du basalte. M. Sartorius y a déjà reconnu le péridot , 
le pyroxène , la chaux <5arbona(ée cristallisée , la Calcédoine , la 
«tilbite , la mésotype primitive et aciculaire , des cristaux noirs 
ocCacdt*es , décrits comme fer magnétique par M. Sartorius , et 
que M. Soret présume être du pléonaste , c'est-à-dire du spi- 
oelle noir, et de la stéatite ; enfin , ce dernier savant y a obser- 
vé de petits cristaux blancs octaèdres (octaèdre à base rhom- 
boîdale } , que M. Soret se propose de soumettre à un examen 
régulier , et qui ont quelques rapports avec k zéagonîte. 

Au point de coAtact de la masse basaltique avec le sandstein 
(le grès ) , on trouve un basalte, déeoiiiposé en fragmens irré- 
gnliers et brisés, dont les fentes sont quelquefois remplies par 
des masses de cbanx cafbonatée cristalline , qui renferme elle^ 
même dans sou intérieur du basalte en fragmens ; là se trouve 
aussi une roche pyroxénlqu* en morceaux de moyenne gran- 
deur. Ce sont des cristaux -de pyroxène gris aciculaires, em- 
pâtés dans une substance qui parait être du feldspath. 

Entre Bfarskuhl et Liebenstein , c'est-à-dire dans un espace 
de cinq à six lieues,. on peut observer à peu près toutes les 
roches qui caractérisent la Thuringe , depuis le granité ou 
gneiss , avec apparence granitique , jusqu'au basalte , etc. 
{Nomf» Builetin des sciences de la Soc. Pkiiomai. /avril i8a5 , 
page. ia4- ) , 

a3. Paiallèlb ciociiosTiQax bs la fobnation sAurÈSE dis A^fts 
n DIS Caspatass siPTSiiTBioaALxs ; par C. Lill. de Lilikmbach. 
(lahrbùch. des K. K. poljrtechn. Instituts in lVien\ vol. 6, 
p. i66 ; i8a5. ) 

L'auteur commimce par donner un coup d'œil général sur 
ia structure des Alpes septentrionales en Autriche, dont cer- 
tains points nous paraisseï^ fautifs, et il passe eusuite à la con«> 
sidération des Carpathes qu'il a étudiées. H trouve que les ro- 
ches primitives forment quatre groupes dans les Carpathes,- 
savoir : Les montagnes aurifères de Postug, le Faz KowerGe- 
fi. ToM X. 3 



34 Géologie. N.23. 

birge» U Tatra et le groupe de I4 Bukovine. Le granité y est 
entouré de l'oches quartzeu^es et aDipfaibolic}nes , quelquefott 
mçtaUiférefl, et à lits de calcaire, de micaschiste, de schiste 
argileux, et de schiste de fer oligiste ( Badhaus, près Posing). 
Une roche quartzeuse à grains de feldspath forme la masse 
supérieure, et supporte le calcaire intermédiaire le plus ré-> 
cent', qui a de 4 ^ 600 toises d'épajsseur , et qui est arénacé 
iaférieurement. Après cela , vient une grande formation are- 
aacée et calcaire, qui commence entre la March et la Waag, et 
f<)rme la pins grande partie des Carpathes septentrionales jus-, 
que dans la Bukovine. Elle a plus de 5ô heures de largeur^ et 
1&, et on y trouve des grès chloriteuz, et dans l'Olsathal en Si- 
Icsie, on voit qu'elle repose sur. des^ alternats de calcaire bitu- 
mineux et siliceux à diorite et enivre. Au nord de Wieliczka, 
le calcaire intermédiaire est recouvert par le gi*ès houiller. Le 
sel , le gypse et le soufre se trouvent dans ce calcaire bitumi- 
neux on entre lui et le grès carpathique précédent. L'auteur 
cite beaucoup de localités de sel et de sources salées ainsi pla- 
cées en Gallicie , Hongrie et Transylvanie. En Moravie , ces 
roches salifères reposent sur du ficaire intermédiaire , et en 
Silésie sur du grès houiller. Un calcaire de couleur claire s'é- 
tend de Moravie en Gallicie. Le calcaire jurassique recouvre en 
stratification non concordante un grand espace entre les> cal- 
caires intermédiaires et les roches quarteeuses de Kielce et la 
Ytstale et le grès rouge à fer de Przedborz et Kouskié. Un dé- 
pot argilo-fermginenx à lignite et à fossiles du Jura le recouvre 
à Gsensbochau et Dzialosyn, et est lui-même recouvert de 
craie. Le calcaire marneux jurassique , à gypse spatfaique et 
soufre (Czarkow), est dans la partie orientale (Wislica Busko), 
et le cah^aire compacte et en grands rocher^ est dans la partie 
ouest. Les gypses de Dirschel, Troppau, Pschon, et les sources 
salées de Solcza sont dans le terrain jurassique marneux , qui 
n'a jamais donné de sel. Ssczerbakow est sur les limites du 
Jura et du calcaire ancien secondaire de Tetscfaen. Le grès vert 
existerait entre Altlitschein et Fridck , sous la forme d*ui\e 
marne verte , alternant avec du calcaire siliceux et un silex 
carié ; il y a des grès chlori^tés à débris végétaux ou à fragmens' 
calcaires. L'extrémité Est du bassin de la Moravie offre du li- 
gnite et du calcaire d'eau douce à Limnées^ etc., k Weissen- 
l>^8i P>*^* Leskow, et le dernier calcaire va de là jusque dans 



Géologie. 35 

le Magtlial ( BcciÉow). Il y a des grès tertiaires coquiUien et à 
cérithes près des gypse» jurassiques de Bnsko 5 du lignite cou- 
▼ert de calcaire tertiaire existe dans la vMée du Saon et du 
Dniester (Mokrotyq). Il y a du calcaire d'eau douce à Gyogy 
•nr la Marosch, en Transylvanie, et le sol tertiaire abonde an- 
tour de Cracovie , Mlyni et Korytnica en Pologne , largile re- 
couvre le sel de Wieliezka. Dans les Carpathes les dépôu aré- 
nacés et calcaires sappnieraient,' selon lanteur, sur les roches 
intermédiaires des Sudètes, et no feraient que recouvrir les 
groupes primitifs des Carpathes. Il donne une taWp des équi- 
valens géognostiques des Alpes, des Carpathes et des Sudètes. 
On voit d'après cela qu'il classe daiis le grès, bigarré la partie 
sopérieiire du grès carpsihique , et qu'il rejette le reste dans 
le lechstein supérieur. Celte idée de vouloir retrouver partout 
on dép6t si minime que le lechstein, est tout-i-fait étrange et 
l'on aperçoit clairement que les Carpathes ont la même com- 
position que les Alpes calcaires , savoir : que le calcaire intcr- 
snédiaire à gypse , sel , gAs , etc. , est surmonté de grès se- 
condaires qui se terminent par le calcaire jurassique. Les 
Carpathes n'offrent pas, iun antre côté, le gt^g vert des Alpes 
«t le calcaire coquillier compacte du Salaberg et duTyrol, etc. 

A. B. 

a4. AiiAMEHtKT oiocsAniQoe Bss locnis os Joachimsthai • 
par Ct. Pavlvs. ( Nme Schriflen dcr Societ. fur die gcs. mL 
fiemlog. inJena; vol. 2, p. tgg.) . 

C'est une énumération fort sèche de toutes les roches de 
cette intéressante contrée. Ce sont des gianites.des gneiss cra- 
nitoïdes, des grès, des schistes silicieux, des hornschiefer 
des serpentines , des trapp, en couches , des porphyras en 
parue k amphibole , etc. Parmi les minéraux on remarque du 
fluor, de lucane, du kupfernickel, du manganèse, de l'ar- 
gent natif, de létain, du bismuth , du cobalt gris et de l'ar 
sénic. II y a du kaolin dans un filon de 3 i 4*pieds dépais 
seur. 11 y a des filons do basalte 'et de wacke avec des crisuux 
depyroxène, de lolivine et des fragmens dé granité, de gneiss 
de micaschiste, de schiste, de porphyre, de siénite d'anti* 
moine et de lignite. C'est la célèbre BuUen-wacke. On y voit 
de la grauwacke, et il y a des basaltes au PIaffen-Grunet-Spit«- 

3. 



, 56 Geo!oi;ic. 

berg, au Jogelstein, à Gottesgaber'-Spirzberg, au Presse, près 
d'Erbeu , au Blossberg et Drey-Brudersstein près Aberthon et 
au Hirschstein entre Mariasorg et Ulliscbgrun. Enfia , il y a 
des alluvions , des ligoites , des argiles , du fer limoneux et 
des produits pseudovolcaniques. La description des caractère^; 
niinéralagiques de toutes ces substances fofme le fond de ce 
inémoire. 

35<C0tIBTt DESCaiPTlOIl LE LA CATUIIB DE HaCKESSAOBBLE AU HarZ^. 

par BiRCB. (/^Âi., p. 173; t8a5.) 

Cette caverne existe dans le Stollberg près de^Questenberg ; 
sa profondeur est de 40 pieds; on y descend par une écbelle 
de 1 5 à 7.0 pieds de bauteur. Le sol est couvert d'albâtre , et 
les murs de stalactites et de cristaux de sélénite. Le Diesterbacb 
à ^ heure de Questenberg se perd en partie dans des trous ; 11 
en est de même du Hungerseeou Baucrngraben prèsBreitungen. 

26. Recbbbchis cimsQaBs sua diffshentes foimatioes calgaihrs m 

LA SooABE, par rapport à leur quantité de magnésie, et à la 

distribution générale de cette terre dans ces roches ; par G. 

Gmelin. {NaturwissenschaftUcht Abliandlungen deTubingue; 

i"voL, i" cab., p. i53; i8a6.} Partie minéi'ologiqut» 

' ^ » 

L'auteur a pour but d'être utile à la géologie et à la techno* 

logie. Après avoir exposé' sa méthode analytique, il donne la 

pesanteur spécifique et l'analyse des roches principales du NYur* 

temberg, ce qui sera suivi dans le prochain cahier de l'analyse 

des sources salées du Wurtemberg. Entre Rotenburg et Nie— 

dernau, la vallée de Necker offre de belles coupes de Mus- 

chelkalk, qui est bleu-gris inférieure m eut, gris et cristallin ou 

à rëtat deBauchwacke plus haut, et sous la forme d'une Dolomîe 

grise et poreuse supérieurement. Le mnschelkalk de Nagold 

repose sur le grès de la forêt Noire. Il est dolomitique dans le 

bas. L'auteur donne l'analyse de 5 espèces de calcaire ënumé- 

rées, et il y ajoute 10 autres analyses, bavoir : celle d'une chaux 

carbonatée, d'une raucliwacke de Rbtweil, celles de deux rau- 

wackes dé Botwcil, Celles dés rauchwackes de Wendelsheim,de 

Dornstetten et de Weiler. Il donne la coupe de Sulz , où l'on 

voit se succéder de haut en bas le keuper, la grani^acke, l'ag- 

glomérat delarauchwacke, le muscheikalk à Peignes et Entro- 

qnes , du silex corné , du gypse , de l'anhydrite , de l'argile 



Géologie. 57 

schisteuse , de Targile salifère.', du gypse , de Targile sclii»- 
teose, da calcaire, de l'argUe schisteuse rouge avec des boules 
de gypse, du calcaire magnésien appelé WelUnkalk^ une dolo- 
mie poreuse d'où sortent les sources salées. L'auteur donne 
l'analyse du muscheJkalk , de l'argile schisteuse, du calcaire 
près de Vargîle rouge, de cette. dernière argile , du Wellenkalk 
et de la Doloinie. La magnésie est distribuée suivant la jSoIaritc 
dans les roches où elle s'est formée complètement. L'auteur 
ajoute l'analyse d'une chaux carbonatée magnésifère d'Alpirs- 
bach et un calcaire du Glariscb dans le canton de Glarls. Dans 
le Keuper, l'auteur a analysé une marne endurcie de Tubingue, 
une marne d'Unterrotb, une marne argileuse de Tubingue, et 
trois marnes bigarrées de Stuttgard. Pans toutes ces roches, il 
a trouvé de la magnésie. La coniposiLion de la marne endurcie 
est celle de la Rauchwacke, quand on faix abstraction du sable 
mélangé, et la magnésie -carbonatée est, même dans les marnes 
argileuses , plus abondante que la chaux carbonatée. On dirait 
que la quantité seule du sable a eippéché la formation de la 
Dolomie. Cette dernière roche n'est connue dans le Keuper en 
masses de 4o à 5o pieds qu'autour de Cobourg. Dans le cal» 
c^ve À gryphées l'auteur a analysé le calcaire maigre de Vai- 
hingen, la marne bitumineuse de Boll , si riche en fossiles, 
le calcaire à gryphées de Degerloch, le calcaire à huîtres de 
Detliogen , et le nagelkalk de Doozdorf. Ces roches cpn tien- 
nent fort peu de magnésie. Dans le calcaire jurassique , l'au- 
teur a analysé le calcaire compacte du Floriansberg, le calcaire 
lithographique de Solenhofen et la Dolomie jurassique. Le se- 
cond calcaire contient seul de la magnésie, et l'auteur attribue 
à son argi]« sa texture schisteuse. La Dolomie offre des traces 
d'acide muriatique. Les caveraes de Franconie, de Muggen- 
dorf sont dans la 0olomie, celles du Wurtemberg en partie 
dans le calcaire compacte , savoir : le Sibillenloch , le Fried- 
richsbôble, le Nebelbohie. Quoique L'auteur ne puisse pas se 
figurer une terre si réfractaire que la magnésie sublimée an 
milieu des calcaires, néanmoins il pense que les observations 
Ac m. deBuch sont à méditer. Le basalte à olivine du Karfen- 
bttlils dans l'Ennsthal à Detlingen contient du calcaire non 
magnésien. La (fraie changée en calcaire grenu par le basalte 
des côfes d'Antrira ne.cQntient pas de traces de magnésie. H 
offre Tanalysc de 2 molasses de Kônigsegg et do Iloschach, fjui 



53 Géologie. 

renferment a à 3 p. ^ de magnésie. Enfin il a analysé les cal- 
caires d*eaa douce d'OEningeu , d'Ulm , du Stnbenthal et de 
'Walleosteln , et les tufs calcaires de PfuUingen près Reutlin- 
gen et des bords d'Ach sur^ le )ac de Constance. Le calcaire 
d*eau douce forme à Wallenstein la butte de Goldburghausen 
isolée au milieu de la plaine de Ries. Le tuf calcaire pe con- 
tient pas de magnésie; mais il y en a dans les. calcaires d'eau 
douce. Il en conclut : i^.'Que la magnésie abonde le pins dans 
les calcaires anciens, quelle est dans différente^ proportions 
dans le Keuper; qu'il y en a peu dans le calcaire à gryphées ; 
qu'elle est reléguée dans le calcaire jurassique, vers le baut 
de ce dépôt, tandis que le liaa en renferme partout; qu'il y 
en a extrêmement peu dans la mollasse ; qu'il y en a fort peu 
dans le calcaire d'eau douce, <et point dans le tuf calcaire. 
u°. Le carbonate de magnésie se rencontre sous deux combi- 
naisons dans ces rocbes : dans la Dolomie jurassique et do 
muscbelkalk , on la trouve combinée avec le carbonate de 
chaux , dans le rapport d'un atome à un atome; dans les rauh- 
ifackes et les marnes endurcies du Keuper , dans le rapport 
^e deux atomes à deux atomes. Le carbonate de 'magnésie est 
mêlé mécaniquement dans les muscbelkalk compactes et les . 
marnes argileuses dans des pi^poitions variables. 5°. La pe- 
santeur spécifique et l'effervescence sont les scnis , caractères 
8Ûi*s pour distinguer le calcaire magnésien de celui qui ne 
Test pas > le pVemter a pour pesanteur 2,78 à 3,86, tandis 
que celle de l'aulre est 2,6 à 2,70. 

27.'ScB LIS SELS IFPL0BVSCSII8 DIS locRis voLCAiiQUis , en par- 
ticulier sur ceux du Trass des environs du lac de Laacli et 
des laves de Bertrich ; par les DD^'. G. Biscbof et J. Nôg- 
GiBATB. [Dos Gcbirge im Eheinlande Westphalen\ vol. 4t 
pag. 238.) 

Le Trass des vallées de Brobl et de Tonnestein offre des ef- 
florescences salines -que les auteurs ont analysées. Us ont trouvé 
18,901 de sulfate de potasse, 18,276 de mnriate de potasse, 
43,872 de carbonate de potasse et 20,616 de carbonate de 
sonde. Un autre sel de Brobl a donné du sulfate d'alumine 
, avec un peu d'oxide de fer, de la magnésie , et un peu d'alcali 
el d'ncidc rouriatique. Ils ont recbercbé si ces sels étaient déjà 
tout formes dans le Trnjs, et ils y .ont trouvé outre les terre» 



Géologie. Sg 

ordinaires, de la poUfse, de la soude et de l'acide muriatique ; 
les alcalis sont combioés en grande partie ayec les terres , et en 
moindre partie avec Tacide. Les antears recherchent l'origine 
de ces efflorescences salines , et ils en trouvcnLla cause dans 
l'action de Thiimidité et d'une plus ou moins grande chaleur. 
Enfin ils s'étendent sur le changement du feldspath en kaolin 
expliqué par Fuchs, 

a 8. ExpLOBATioa cIogjiostiqoi ds la LiTavàmi , di la Livomi, dk 
l'Ëstboiiiixt dilaCoublarok. (ffertha; vol. 5, cah. i'*. Gaz, 
Gt'ogr, pag. 33.) 

Dans l'été de i8a5, deux employés du département des 
mioes, ont eiaminé les susdites provinces russes, conjointe- 
ment avec l'intendant des mines de Pologne , M. Ulman et le 
chambellan Liachnickj.Ib ont recherché s'il y avait des mines et 
des sources salées; ils n'ont trouvé qu'une mine de fer. On 

attend la publication du fruit de leurs travaux. 

« 

39. MoMTAcais 01 TiAssiTiea xn Noivsgx. Extrait du. programme 
des prix de la Société royale des sciescea, à Copenhague. 
{Dansk Literat. Tidende; 1826, n*. ag.) 

La Société royale avait, à plusieurs reprises, proposé pour 
sujet d'un prix extraordinaire , fait par le ministre d'état comte 
de klollke , de décrire les montagnes de transition en Norvège. 
Elle a re^n enfin nis mémoire avee- la devise : Ilfilosofo dtbt 
esserescuoiare^ e non maestro deila natura. Ce mémoire contient 
une foule de reoseignemens importans et instructifs sur les 
formations de .terrains de transition aux environs de Chris- 
tiania. Les rapports entre les diverses parties de cette formation, 
ainsi que les rapports entre ces parties et les montagnes plus 
anciennes sont développés d'une manière claire et précise , et 
éclaircis par de nombreuses observations et quoiqu'on puisse 
désirer de voir divers objets traités plus en détail*, surtout le 
rapport qui existe dans les roehes primitives et les roches de 
transition dans le nord du système , où elles se touchent , ou 
peut du moins se contenter de cette partie du mémoire. Ce que 
l'auteur a traité d'une manière moins satisfaisante, ce sont les 
rapports entre les corps subordonnés. A la vérité il a cherché a y 
suppléer, en envoyant à la Société des échantillons de roches de 
cette contrée remarquable; mais la collection n'en est pas com« 



4o Géologie. ' 

plète. Enfin, en faisant imprimer son mémoire, il a agi contre le» 
conditions do programme. Cependant la Société a jugé à propos 
d'accorder une récompense de aoo rixdal. à un trayaiiqui com- 
prend tant de renseignemens importans relatifs à la question 
proposée. L'auteur est BI. Keilhau, de Christiania. 

3o. BiRicHT i>BBRDAsDiToiiATi02f8PBJBHOMiif.— -Rapport sur les déto- 
^ nations de Hle de Méléda près de Raguse, avec des notices 
géographiques, statistiques et historiques sur cette île, et une 
esquisse géologique de la Dalmatie, par P. Partscii. Ia-8^ de 
311 pages, avec une jolie carte. Vienne, i8a6; Heubner.' 
(Voyez \e Bulletin t tpm. 4 9 iStiS, n^. i38 et iSq.) 

En t894i <^^* PartschetRiepl reçurent la commission d'aller 
examiner Tîle de Méléda, pour donner au gouvernement les 
moyens de juger les renseignement contradictoires obtenus sur 
les détonations qui avaient lieu dans cette île, et dont nous avons 
déjà entretenu nos lecteurs. M. Partsch s'est chargé de la rédac-^ 
tion de ce rapport, et la commission d'impression en a exclu un 
rapport technique et géognostiqne , fait par M. Riepl, sur les li- 
gnite» de Demis et Sign , en Dalmatie. Cet ouvrage fort intéres- 
sant contient beaucoup de faits nojaveaux ; il se divise ett six cha- 
pitres. Le premier contient la partie géographique et statistique, 
«pielques données sur la température, les produits naturels , les 
hebi ta n s, leur industrie, et r histoire de r Ile. Il nous suffit dédire 
que cette île n'-est évidemment que les sommités d'une chaîne 
sous-marine et que ses plus hautes cimes paraissent s'élever de i5à 
1 800 pieds. £Ue a i o lieues de long ^ et sa plus grande largeur est 
d'environ une lieue. Le second c^pitre contient les faits géologi- 
ques recueillis en Dalmatie et dans l'île dff Méléda. L'anteur y 
reconnaît deuxespèces de calcaire; un dépÀt ancien qui abonde en ^ 
Carniole , en Croatie et en Bosnie , et qui est métallifère , et un 
autre qui est le calcaire jurassique. H nous montre dans le pre- 
mier ,.le mercure de Kressova , la galène de Plarno , l'aiigent de 
Sraberniesa, Krnpa, Kamengnid, etc. , en Bosnie. L'or existe ' 
en Bosnie dans les alluvions , près deTarnik; Pour bien étndiet* 
la Dalmatie, 11 faudrait pouvoir visiter librement la Bosnie, où 
les dépôts les plus anciens existent, tandis qu'en Dalmatie , le 
calcaire jurassique domine. Tout géologue lira avec intérêt les 
nouveaux détails donnés sur ce dépÀt. Il y a des calcaires .com- 
pactes, des dolomies (Méléda), des calcaires lithographique a 



Géologie». 4i 

(He de Lêstnft), et sartott beaucoup de calcaire marneux à 
^umaiulites. Comme en tstri^ > ce clernier dépôt est le seul qui 
soil fertile, tandis que la stérilité la plus complète caractérise le 
calcaire compacte lorsqu'il est à nu. M. Partsch nous parle 
des sources qui s'y engouffrent. Le silex y est assez fréquent. 
Les fossiles sont peu variés et abondans* Ce sont des Ëcbinites, 
des Hippurites et des débris de bivalves, mais les'Nummulite» 
sont caractéristiques.- Les roches compactes sont, comme en 
Istric, en Italie et à Nice, postérieures aax roches magné— 
siennes. Ce dépôt comprend des brèches calcaires ( Knin, etc. ), 
des marnes quelquefois coquillières (Zara), et des grès mar- 
Be.!xgris , rarement li impressions. C'est dans ces grèsy^que Tau- 
tenr place,, par analogie, les houilles de Tlstrie et des îles de, 
Veglia, etc. Mais nous montrerons^plus tard que cette présomp- 
tion est fausse et que le combustible y existe en couches et en 
amas dans le calcaire coropaele. An contraire , la Dalmatie offre 
de la poix mioéraie en abondance dans, le calcaire compacte de < 
Vcrgonuc, de l'île Bua, et en Albanie. Le fer hydraté argileux y 
forme des amas (Sigo, Yerlika, etc.), et le gypse p'enu apparaît 
ck et h eo. Dalmatie comme daos un grès iwugeâtre , entre Knin 
et Topqglie, etc. L'auteur croit que ces gypses appartiennent aune' 
époque pins ancienne que le Jura , quoiqu'il y eu ait d'antres» 
comme à Lissa , qui pourraient être jurassiques. Il y a encore à 
Zengg du grès rouge secondaire et un porphyre noir, placé au 
milieu d'un calcaire ancien. Il y a très-peu de dépôts tertiaires. 
Ce sont des ligniles études marnes à séléniteetà Plànorbes, Hé- 
lices, Mélanopsides et Palndines comme àDernis,Sign, île Pago 
et Sltmo près Blarentà. Les fossiles sont surtout dans une couche 
calcaire brunâtre. EnGn , l'auteur donne des détails sur lea 
brèches osseuses. ]1 n'y a vu que des coquilles terrestres ou 
d*eaQ douce; mais il a tort de généraliser cette observation, 
puisque la brèche de Nice offre aussi des coquilles marines. Les 
localitëi connues sont celles de Nooa , les tles Grossa et Coro- 
pata. Demis, la rivière de Salona à sa source, etc. L'auteur 
les retrouve à J'ile de Colomota, à Babinopaglie sur Méléda, à 
«Lerina , à Hogosniaza et Hosseglina. 11 croit que M. Germar a 
tort d'y citer des os bumains, quoiqu'il ne le contredise pas 
ouvertement. 11 décrit l'île de Méléda en. particulier. La Do- 
lomte y abonde. Les ahemats de grès, de calcaire à nummu- 
lites et le caloaire jurassique trouveront peut-être des iucré*» 



• 'v 



42 Géologie. No. 5o. 

dules ; mais M. Necker va répéter la même cbose dans son 
travail sar l'Istrie , et j'en dirai tout autant sur le même pays* 
J'espère que l'unanimité de trois géologues suffira pour ébranler 
lej vues éti'oite's et théoriques des géologues de cabinet. Le 3*. ' 
chapitre contient la description des détonations entendues à Tîle 
de Méléda depuis le mois de mars i8aa jusqu'en février i8a5. 
Elles ressemblaient à des coups de canon et étaient accompa- 
gnées quelquefois de légers trembleme'ns de terre. L'auteur 
entre dans de longs détails sur un phénomène tout simple , qui 
n'a pu effrayer que les ignorans , ef. qui n'a causé que la chute 
de quelques pierres et le fendillement léger de quelques murs. 
Le 4^ chapitre discute les idées émises par rS différens savons 
on médecins. Dans le 5* et le 6", la commission envoyée établit 
que ce sont des phénomènes volcaniques, et elle rassure en même 
temps Iss habitans sur la possibilité de la formation du volcan. Il 
ne n^ous reste plus qu'à parler d'une longue note dans laquelle 
M. Partsch donne quelques détails sommaires sur la structure 
des Alpes autrichiennes , fruit de 5 ans de voyages. Il trouve en 
Autriche 5 grands dépôts: 1°. Les roches primitives centrales; 
a», les schistes talqueux avec le calcaire ferrifère, des grau-* 
"vackes et des serpentines ; 3*^. un calcaire compacte comprenant 
des couches subordonnées de grès marneux , micacé , avec des 
houiMes, des amas de gypse et de sel , et des réseaux métallifères. 
C'est notre calcaire intermédiaire récent. Les agglomérats y sont 
une roche remarquable, et les fossiles de certaines marnes (Céri- 
the. Dentale, IN'ucule, Rostellaire, etc.) le sont encore plus.' 
Néanmoins, ces marnes du Salabourg et de l'Autriche (Go* 
sau, etc.) y paraissent encaissées dans le calcaire et en être in- 
séparables. M. de Buéli le confirme , et nous pouvons assurer 
qu'à Dreystellen et Goms les roches coqnillièi*es sont tellement 
liées au calcaire qu'il faudrait , pour expliquer ces gisemens , 
supposer que la structure des Alpes n'a aucun rapport avec 
celle du reste de l'Europe. 4®. Une grande formation marno- 
calcaire et arénacée à fucoïdes et à honille coUante à fougères , 
dans les assises inférieures (Ipsitz) : c'est le grès des Apennins 
et des Carpathes. La serpentine s'y tik>uve en Autriche à Waîd- 
hofen. 5". Ce grès passe enfin au calcaire jurassique à Nnmmu- 
lites, Ammonites et Dicéralites (Ernstbninn, etc.). Ce dernier 
dépôt s'étend dn Danube en Moravie, et y est bien caractérisé. 
6"** L'aulcur voit aillcnrt, au Haunabcrg dans le Salzbomigei 



Géologie. 45 

dans le Teîtendorf en Aairière , an-dessus des grèr csrjMthiqnes, 
le grès vert ferrifère à Nammalites, à Bélemnites et Crabes. 
EnCn, rAaIricliesnpéneure offre, dans son bassin tertiaire , des 
mollasses semblables à celles de la Suisse, des argiles à lignitei 
et un immense dépôt alluvial de nagelAuh horizontal, i/au- 
leur montre l'absurdité d'appeler aecbstein soq n*. 3;piiis- 
qu'il est sous le grès à houille collante, et, comme moi, il ne 
croit pas qu'on puisse paralléliser son n". 4 « autrement qu'à 
tons Jes dépôts secondaires, entre le grès honiller et le calcaire 
jurassique. Sur le côté sud des Alpes, il voit de même un cal- 
caire intermédiaire ancien en Carinthie, des calcaires de tran- 
sition plus récens, àts grès marneux et le calcaire jurassique. 
C'est la coupe que donne la route de Klagenfurt à Trieste. Le 
grès impressionné de Trieste repose sur le calcaire jurassique à 
Numroolites du Karst. il seraii bien heureux que chaque trem* 
kleroent de terre en Antrichc engageât le gouvernement à 
envoyer des commissions, et à faire publier des documens si 
nouveaux et si intéressa ns , dont notre analyse n'a pu être que 
fort abrégée. On y reconnaît le talent, l'exactitude et l'ériidi- 
tion de son savant auteur, que son pays pourrait employer à 
des choses bien plus utiles et plus élevées que la simple inspec- 
tion d'un cabinet minéralogique. A. B. 

3 r . Ses QCSLQuss apfaii:(ccs ceologiquxs dahs lis EifviRONs ou tAC 
LoGAxo, rAR L. DE BucR. ( UnUrlialUmgsblaetterfur ffeli-und 
Mcnscfienkunde ; 5*. année, août 1826, n*'. 823 — 34* Arau.) 

Les apparences si curieuses des roches pyroxé niques de Fassa, 
se retrouvent dans la Suisse italienne, surtout entre Lugano et 
Mélide , et 00 peut les y observer toute Tannée facilement , 
tandis qu'en Tyrol cela n'est pas si commode. £n i784Xama- 
non avait indiqué de la lave ou du trapp à Lugano. Breislak y 
place les porphyres, et Itf. Lardy y connaît depuis long-temps 
des porphyres quartzifères et pyroxéniques. Ces roches lient 
celles du Lago-d'Orto en Piémont avec le porphyre du TyroL 
Brocchi et Gualendis nous ont appris que ces roches existaient 
dans les vallées au-dessus de Brescia et de Bergamesur la Afella, 
rOglio et la Série, et qu'il y a des Dolomies sur le lac d'Ises. A 
Capo di Lago le porphyre rouge paraît sous les calcaires qui 
s'étendent de Mondrisio au Lac. Vers Mélano, cette roche con- 
tient des filons puissans de porphyres noirs qui se revoient 



44 Géologie. \ N*. 5i. 

au torrent de Saveidia qui descend da Monte-Generoso. A 
4oo pieds de hauteur dans ce torrent, l'on voit la. roche noire 
soUs le porphyre rouge, et leurs limites sont fort irrégulières. 
Sur la gaachc du torrent, le porphyre ronge «élèye à 5oo pieds 
plus haut jusqu'au village de Rovio et y est recouvert de cal- 
caire formant les hauteurs à l'est. Sur là droite , le porphyre 
noir forme tontes les montagnes qni s'étendent pendant tro's 
heures jusqu'à Campione et qni séparent Campione de Bissone. 
La roche noire ne contiebt pas de quartz, et l'albite y forme 
peut-être tous les cristaux, tandis qu'elle est rose dans Tautre 
porphyre.. Le pyroxène y est peu distinct à Hovio et Bissone. 
Sur la côte ouest du lac près Mclide et Corona , la rOche py- 
roxénique offre des nids d*épidote. Sous Rovio , il y a de petits 
£!ons de chaux magnésifère. Au-dessus de Corona, il y a un 
iilon de baryte. C'est donc le même porphyre qu'à Christiana , 
en Thnringe, au Hartz et dans les Vosges. 

Sur la côte Est du lac , toutes les collines , près de Lugano 
«t le pied du Salvadore sont composées de micaschiste ; arrivé 
au bord du lac,. cette roche est remplacée par des agglomérats 
ronges > semblables à ceux d'Eisenach et renfermant du quartz , 
du micaschiste et du porphyre ronge. On n'y voit pbint de 
fragmens calcaires. La chapelle Saint- Martin est située sur ces 
couches inclinant de 70® au sud-, plus loin l'inclinaison est 
de 600, et l'on voit au-dessus du calcaire gris formé en lits 
minces d'un piedet inclinés de ao<^ausud. Ces calcaires passent 
insensiblement dans les dolomies non stratifiées qni forment 
des montagnes escarpées, et en particulier l'escarpement de 
1980 pieds de haut qui supporte la chapelle de Saint-Salvador. 
L'auteur et ses compagnons de voyage, MM. Studer et Mousson, 
assurent que l'on peut parfaitement y. suivre la dolomisation du 
calcaire, et que cette localité lèvç tous les doutes. Le côté sud dii 
mont' Salvador esl composé de porphyre pyroxénique épido- 
tique , qui s'étend jusqu'à Mélide. La partie occidentale de la 
presqu'île , entre Agno et Lugano , oflPre du mieasohiste ; à l'ex- 
ception de la pointe sud vers Casoro, qui^est calcaire. Dans la 
partie orientale , séparée par une vallée de la précédente , on 
trouve la crête du Salvadore et le large dos du Mont d^Arbostoro. 
Le porphyre pyroxénique «»c termine près Figino à la sortie de 
la vallée où il rogne jusqu'à Morcotc. Au delà il y a du porphyre 
rouge, et bientôt cette roche devient un granité semblable à 



Géologie. 45 

relui de BavcDO, c'est-à-dire calcaire et à drnses de quartz, de 
feldspath et d'albile. L'albile j existe en petites tables mioces 
et en macles. De petites boules de chlorite se trouvent dans ces 
drnses qui ont dû être remplis après^-la formation du granité. 
M. Mousson y a trouvé aussi des cavités tapissées de tourma- 
line. Ce granité se trouve près Brusin-Arsizio et Porto -Mo rci)tc« 
Il forme la butte de fiesano dans la vallée de Porto et d'Oita 
Enfin notre célèbre géologue recommande fortement les envi- 
rons de Lugano pour ceux qui désirent s'assurer de ses idées 
connues surMes sonlèvemeus » les altérations produites par les 
porphyres et les dolomies. 

3 9. SUB JLI su AMMOHUC VOLCANIQUE OB l'iJLI D« LaNZXROTI , par 

' leD'.BaA]a>ia.(/oui7M/^r Chemie und Pkjsik, de Schweigger^ 
vol. 1 5 , cah. a , p. aa5 , x 825. ) 

L« ag juillet il y eut un tremblement de terre daus VUe; le 3o 
on entendit beaucoup de bruits souterrains et, ic3i à 7 heures 
du matin, la terre s'ouvrit'à i lieue de la capitale à l'ouest entre 
Tao et Tia-Agua et ^ lieue du mont Francis. De ce gouffre sor- 
tirent des flammes et une si grande quantité de pierres qu'en 
94 heures une montagne en fut formée. Le 3i , daus la nuit, 
Téruption était la plus forle, et toute Tfle en était éclairée. Le 
I*' août à 10 heures du matinale feu cessa et on vit beaucoup 
de fumée qui formait le 1 trois colonnes dé différentes couleurs^ 
l'une blanche, l'autre noire, et la troisième rôuge. Cette der- 
nière sortait isolément à quelque distance des autres. Plusieurs 
citernes séchèrent. Le 4 août, il j eut encore de la fumée, et Je 
23 i 7 heures du natin lé volcan rejeta beaucoup d'eau qui con- 
tinua à couler encore pendant plusieurs jours. La lave rejetée 
couvrit un espace d'^ hene de long et 7 lieue de laq;e. Il n'y 
^nt pas de courant de lave propremept dit : ces laves sont po-* 
rouses ou pesantes ou même ponceuses, et elles sont couvertes 
de sel ammoniac mêlé d'un petite quantité d'acide 'arscnique, de 
magnésie et de deux autres sels de sélénium et d'h^^driodine. i 
L'auteur expose son analyse du sel ammoniac. 

53..A OIOLOGICAL SORVKT OF THB EMVIBONS OF PhILADILPHU, CtC. Rcw 

connaissance géologique des environs de Philadelphie , faite 
par les soins de la société formée dans cette ville , pour le 
perfectionnement de l'agriculture ; par M. ^ioost. Philadel- 
phie, 1826. % 



/|(> Géologie. 

Quoique l'agriculture soit l'objet spécial de oc mémoire , les 
(;;éologues y trouveront des détails importans. M. Froost y a 
joint une carte où les différentes substances et les modes de for- 
nation sont représentées, ainsi que leur étendue. [Revue Ency- 
elop. ; octobre 1826 , p. io4* ) 

54' GioLOGiE on oÉTBoiT Dt Bedrikc , etc [Zeitschriftfiir Minéralo- 
gie s 18^5 , n». 7 , Meiangçs^ p. 88. ) . 

M. Engelhardt rapporte, d'après Eschholz , les faits géologi- 
ques suivans, observés pendant le voyage de Kotzebue au dé- 
troit de Bebring.Dans la Nouvelle-Californie, la pointe nord est 
composée de serpentine diallagique. L'île Unalaschka est com- 
])C8ée de granité et de porphyre , et il n'y a que des roches pri- 
maires dans le Kamtschatka, les îles Aléoutes et la côte nord- 
ouest de l'Amérique. A Unalaschka il y a aussi un grès secon- 
daire ancienavec des porphyres et des amygdaloïdes. Au havi*e 
appelé Capitaine , il y a encore du phonolite et des basaltes. Il 
y a des amygdaloïdes et des porphyi'cs sur les bords des baies 
de Saint-Pierre et de Saint-Paul dans le Kamtschatka. Il y a du 
calcaire grenU micacé dans du micaschiste dans la baie Saint- 
Laurent, sur la côte des Tschuktches, et vis-à-vis, daasleSundde 
Kotzebue. Les roches, du déiroit de Behring se<;orrespondraient 
donc, et ses bords élevés à Test et bas à l'ouest ressemblent à 
cea\ d'un fleuve. Dans le Sund de Kotzebue , il y a du por- 
phyre siénitique , et sur la côte nordd'Unaksckka , de» cailloux 
de gneiss-siénite, roches qui pourraient supporter celles des îles 
Aleu tien nés. Le bassin , entre ces îles et la NouveUe-Califoi*Qie 
aurait un fond primitif et serait rempli de roches secondaires. 
Des Iles volcaniques sont au-devant du détroit de Behring 
comme devant tant d'autres fentes. Les îles Aléoutes sont-elles 
sorties des eaux comme l'île prèrd'Umnek en 1795 et 1797 , ou 
bien ne sont-ce que les cimes d'une chaîne ? 

35. Sua Lh GÉoLOGiB Di Rio Di Janiibo , par Al. Caldclbqgb. 
{Transact. de la Soc, géolog. de Londres ; vol. a , part. i'*. , 
page 69.^7»-. ' 

Le sol alluvial de la belle baie de Rio est jaune ou rouge, et 
contient de l'or. Le gneiss forme les montagnes des environi et 
il court du S.-S.-E. au N.-N.-O. ou du S.-E: au N.-O.; 
des filons granitiques l'entrecoupent. Il y a une coupe de 



Géologie. 4y 

]fi-uoB!cia prèsYalongoeide fer argileux au Palais de la Reine. 
Le pic de Corcorado , sitaé snr le côté de Botafogo , a a i oo pieds ; 
le gneifs porphjriqne forme sa cime, et en général cette variété 
«st frcqnente dans ces. environs. Le feldspath j passe souvent 
à la pierre de Inné. Le gneiss cotitient de l'apatite, des grenats , 
des pyrites , de lachlorite, de l'amphibole. Il y a des stalactites 
silicenses à la juxtaposition non conforme de deux couches 
de gneiss. Il esfJiqne la formation de ces stalactites par la cha— 
leor de l'eaa sous nne température de i4o à ift>o F. 

36. LlSTZ DKS VOLCASS ACTUXLLBMElfT XIIFLAMMXS , par M. AsAGO. 

( Jnnuairt du Bureau des longitudes pour 1 8^4 ; p. 1 68. ) 

L'anteor a troavé fort difficile de dresser cette liste et d'en 
séparer les sealèvenieDS volcaniques ; il s'est aidé des lu-? 
mières de MM. de Hamlioldt et de Buch. Voici sa liste en Ëur^ 
rope : le Vésuve, l'Etna, Stromboli, l'Hécla, l'£yafiaUa-Jokttl, 
Eyreka-Joknl , Skaptaa-Joknl et Syssçl , Wester-Joknl et Esk. 
Dans les îles africaines, le pic des Açores, le pic de Ténériffe , 
celui de l'île de Fuégo , les trois Salasses dans l'île de Bourbon , 
le Zibbel-Teir dans la mer Rouge et celui de l'Ascension. Sur 
la côte oord-ouestde l'Amcrique, lemont Saint>Élie, le mont 
del Bnen-Tiempo et le volcan de' las Virgenes. Au Mexique, 
l'Oriiaba, le volcan de la Pnebla, le Tiintla, le Xorullo et le 
Colima. Dans ie Guatemala et le Nicaragua , les volcans de 
Soconusco , Sacatepeque, d'Hamilpas , d'Atitlan, de Guate- 
mala, d'Acatinango, ^e Sunil, de Toliman , d'Isalco^ de Saca- 
tecoloca , de San Vicente , de Traapa , de Beaotlén , de Goci- 
irina , de Viego , de Momotambo , de Talica ^ de Gronoda , de 
Bombacho, de Pappagallo et de Barua. A Popayan , les volcans 
de Sotora , Puracé-d'Asto et Rio-Fraqna , dans les Pastos les 
volcans de Cumbal , Gbiles et Axufral. A Quito, les volcans 
d'Antisana , Bucupichincha , Cotopaxi , Tunguragua et Sangay. 
An Pér«a le volcan d'Aréquipa. Au Chili les volcans de Go- 
piapo , Coqaimbo , Coapa , Aconcagua , Santiago ,- Pétéroa , 
Cliillon, Tucapel , Callaqui , Chinai, Villa-Rica, Votuco ^ 
Hoannanca, Ojomo, Huaiteca , San Clémente. Aux Antilles, 
les volcans de Sai'nt- Vincent , de Sainte- Lucie et de la Gua- 
deloupe. £n Asie « l'Elburs en Perse , le Tourfan , le Bisch-Ba- 
Bkb , l'Avatsca, le . Tolbatchick et -3 autres. Aux îles kou- 
files, 9 volcans , aux lies Aleatiennes 4t à Oumioga, Oanalaska, 



48 , Géologie, 

OniBék et Ourimsck. Au Japon, lo volcans dont 3 dans Tile àfi ' 
Siphon. Un dans l'île de Soufre. Dans TOcéanie , 5 volcans. 
Aux Philippines l'Abbay, dans l'île de Luçou, le Taal au sud de 
Manille, leFuego au snd de Luçou et à Mindanao.On en trouve 
à Bornéo. Il y en a un àTile de Barren-Island. Il en existe 4 à 
5iimatra. A Java on en connaît ii. A Sumbava il y a le Toni'» 
boro; il y a un volcan à l'île de Flores et de Daumer et sar une 
petite île entre Timor et Çerain. A Banda il y a le Goonoung- 
Api. Les îles de Ternate , de Tidare, de Celcbes et de Sanguir 
ont chacune un volcan. 11 y en a a àla Nouvelle-Guinée , 3 à la 
Nouvelle Bretagne , i dans l'île d'Amhrym, i dans l'île de 
Tanna, g aux Mariannes , i à l'île^Owhyhée, i à l'île d'Amster- 
dam , 1 dans les Mes du Marquis de Tmversé. Il y a donc i63 
volcans brûlans, sur la terre-, dont 96 sont dans des îles: L'au« 
teur ajoute des détails sur les plus connus et les plus remar- 
quables^ et il donne leur hauteur. 

37. Geoahksn umd Amsichtxn ûbeb dis Uisachen des Eidbeber, etc. 
— Réflexions et considérations sur les causes des tremble- 
mens de terre , d'après la théorie d'aggrégatioq de la Terre ; 
par F. P. de Gruithuisen. Nurenberg , 18 25. 

Outre les villes , les routes , les hommes et les montagnes 
delà Lune, Tastronome de Munich prétend avoir découvert 
que les montagnes circulaires de cet astre sont des masses 
étrangères qui sont tombées sur sa surface. Il applique celte 
idée à la terre et fait ainsi descendre avec M'... du ciel toutes 
les roches schisteuses ïinciennes sur lesquelles Teau a déposé 
les calcaires et les allnvion». Il cbmpare le bassin de la Bohême 
à ces cercles de montagnes de la Lune. U a dû se former ainsi 
sou» la croûte de la terre de grandes cavités, etraflPaissementdes 
masses, a dû produire beaucoup de matières triturées. C'est là 
la source des trcniblemens de terre et des volcans ; les p re- 
miei-s sont, produits par l'écroulement de quelques masses oa 
par des causes chimiques. Si un tremblement de terre méca* 
pique laisse entrer de l'air dans une cavité- de plusieura 1 00 
milles de long, l'air agira par la compression comme l'acide 
nitiique , les rochers seront dissous, il y aura des écronlemeos 
et MVL tremblement de terre chimique. Si l'eau y ei^ même 
temps , est eu jeu ^ de grandes masses sablonneuses entreront 
en action électro-galvanique , la chaleur fondra les couches de 



Géologie. ^ 

pyrites , uo volcan se fera jour et laiemMnUilioQ. produira k 
lave. 

38. TisMBLsiinis db tikks. — Daos la noit da.x6 octobre oq 
a ressenti à Calaozaro , dans la seconde Galabre ultérieiire 
une forte secousse de tremblement de teirre. {Joum, dt Savoie; 
lo nov. 1826, p. 1089.} 

Des avis de 5ant-lago de Cnba , portent que le pins fort 
tremblement de terre qu'on eût éprouvé depuis 5o ans , s'est 
fait sentir le 1 8 sept, dans cette ville , et en a détruit la moitié. 
On a ressenti deux secousses» dont la seconde a été plus violente 
que la première; elles ont duré chacune environ une minuté 
et ont été annoncées par un bruit semblable 4 celai quç fe- 
raient des chariots pesamment chargés, tvainés sur une veute* 
pavée , et ont 6ni par une explosion tervible ,' semblable à la 
décharge d'an nombre immense de canons. Hommes, femmes, 
enfans , ont quitté leurs lits et se sont réfugiés dans la cathé- 
drale en poussant des cris affreux. ( Moniteur; 3o nov. 1826. ) 

39. ÉCLAIBCISSXMBÏIB SXJl QOILQUBS nBJOCtfs COlfCBlfTAnT LIS "BâjAl 

MivittALts , par le prof. P. M chiah. ( Wbsenschajiliche Zeii- 
schrifî^ de Bâle; 4^. année, 2*. cah., p. i.) 

On fait trop souvent des théories sans avoir rassemblé assez 
de faits. Les eaux minérales offrent, ditTautear, des élémena 
très -diffère ns. Bergman n connaissait presque tous ies .élémens 
les plus actifs de ces eaux, à l'exception de l'iode. Il est fort 
douteux qu'elles contiennent ceitaines matières qu'on y a dit 
exister, telle que la matière extrsctivede certains l aéd edt n s , la ' 
matière animale des souities chaudes , des seb qui se décom- 
poseraient s'ils y étaient véritablement, des élémens chimiques 
combinés toujours sous certaines quantités pondérables etfixes, 
réJectriclté et le calorique sous une autre forme que dans les 
solutions salines et gazeuzes ordinaires. Des œufs ne peuvent 
pas se caire dans l'eau de Louesche , qui a 4t 7^ R. La théorie 
de M. Walckersur l'électricité 4e ces eaux est iaussa ou inaom- 
préhensible. La composition constante de ces eaux est fortvemir- 
qnabie ; cependant nous ne connaissons exactement la tempe* 
rature des eaux chaudes que d^uis ij5o\, et la composition de 
quelques- un es n'a ceitamemeat pat varié depuis 3o ans ; nais 
B. ToHB X. * 4 



5o Géologie. 

qu'est-ce que 5o ans en comparaison de milliers d'années ? 
Certaines sources varient dans certains temps et certaines sai-» 
sons; quelques autres semblent avoir changé un peu : ainsi à 
Louesche, entre la Delà et les sources, il y a du tuf calcaire qui 
a duétre déposé jadis parces eaux quoiqu'elles n'en forment plus. 
Les sources salées ont offert beaucoup de différence de salure. On 
s'est expliqué différemment la formation des eaux minérales; Fa 
j>lupart de leurs élémens setrouvent dans l'intérieur, de manière 
que la théorie de ta dissolution est encore la plus probable , 
même pour les eaux chaudes. On a attribué la composition 
constante de ce» eaux à des piles galvaniques dans l'intérieur dé 
la ten*e ; mais l'action de ces piles ne peut pas être éternelle. 
Les eaux se chargent fort lentement de leurs élémens étrangers 
et la i^encontre de différentes eaux pourrait expliquer certaines 
sources minérales. L'auteur cherche à lever la difficulté oppo- 
sée à cette théorie en faisant considérer les masses volumineu- 
ses que les eaux doivent ainsi /aire sortir de la terre. L'auteur 
•pense qu'on doit s'en tenir à la théorie de dissolution. Enfin , 
l'anteur parle de la manière souvent peu rationelle dont on 
emploie les eaux minérales ; on envoie à Louesche pour de» 
maladies de la peau, quoique l'eau n'y contienne pas de 
sonfre. L'eau dePfeâcrs est simplement chaude, et cependant 
elle fait du bien à certains malades. On devrait imiter les eaux 
minérales naturelles et essayer leurs effets sur les malades pour 
voir si véritablement une matière inconnue se trouve dans le# 
eaux naturelles. 

4o* RkBIKBIS oioLOGH^DIS KT GBOGHOSTJQUIS SUR LA ToUltf et 

d'autres substances qui se forment encore , par rapport sur- 
tout à l'Allemagne; par W. Kbpbbstiir. ( Deutschland geoio* 
gisch dargesieiit: vol. 4> > cah., p. i ^6j. ) 

Ce travail est divisé en 7 chapitres où l'auteur considère tn&' 
cessivement les opinions diverses sur la formation de la tourbe, 
sa Composition chimique , son gisement , sa nafture et ses va— 
riétés ; les mélanges étrangers à cette substance, les restes 
organiques , son origine et son accroissement. Cette compila- 
tion se lit avec intérêt; nous y ferons remarquer que la liste 
des auteurs sur la tourbe est peu complète. M. Referstein 
signale les principaux dépôts de tourbes de l'Allemagne dans 
&es mootagnes , dans les plaines secondaires , dans les plaines 



Géologie. 5 1 

tertiaires et so!'» le niveaa de la mer (la Scanie eu Suède ). 
Toutes les cliaînes allemandes en ont beaucoup, excepté dans 
le Bas-Rhin. 11 y en a peu dans les plaines secondaires, et la 
tourbe 7 est en amas; mai? il y en a beaucoup dans les bas 
fond dndituvium. l^a tiurbe contient de l'alun, du phosphate 
de fer, une variété de rérinaspbalte terreuse aux environs 
d'Osnabmck, et même, dit-on, du cuivre. Les ossemensy sont 
rares et ne se voient guère que dans les marnes qui les accom- 
pagnent. L'auteur n'admet pas Topinion de Parkinson sur le 
changement des végétaux en tourbe ; il compte donner ses idées 
4 ce sujet dans un second mémoire. 

4 1 . Sua l'klaii rossiLi d'Iilardi ; par Tk. Waowt. ( Philosoph. 

Magazine î mars iSaÇ, p. 196. } 

On en a trouvé dans le comté de Down à i 7 mille O. du 
TÎUage de Duodrum. Ce pays est composé de schiste argileux 
et de graawacke 4 petits filons de quartz et de spath calcaire 
et i filons métallifères. Les montagnes y ont de i5o i 3oo pi. 
de hauteur. Le marais de Kiimegan y est situé dans un fond 
jadis occupé par un lac. Les ossemeus sont dans une marne 
sous \a tourbe; il y a dans la marne beaucoup de fossiles tels 
que \ Hélix ptttris de Linné, le Turbo JbniinaliA de Donovan , 
la Tellina comea du même. On en a aussi trouvé dans la tour- 
bière de Rathcannon à 4 milles O. de Bru£F, dans le comté de 
Limerick, au milieu du calcaire métallifère. Du gravier y sup- 
porte I à a pieds de marne et la tourbe. On y a trouvé 8 sque- 
lettes d'Élans adultes ou jeunes ; une partie de^ os, était dans la 
tourbe , quelques-uns paraissent avoir été brisés ou cariés , une 
^te est perforée de manière à n'avoir pu être trouée que par 
vjk iniirtunent tranchant. Dans un ôs long il y avait de la 
moelle sous la forme dun suif frais. On dit que depuis ao ans 
on a trouvé dans ce lieu 20 élans. Ces restes se revoient dans 
la méflie position dans l'île de Man. L'auteur croit que cet ani- 
mal a été petit à petit extirpé^^ et il ne croit pas que leur des- 
truction soit due i une catastrophe. 

42. NOTICI sua LIS USTKS Dl BaLIIHI OAMS LI OlSTtiCT DB MOMTEITB; 

par H. DitiMMORD. (Me'moir. de la sœ, H^emer, ; vol. 5, part, 
a, p. 440.) 

Cet os ont été trouvés à | de mille de la paroisse de Kincar-* 



5 a .Géologie» 

dîne cl à 1 mille da FoRth^ L«$ 03 étaieut dans ud« tourbe aa- 
dpssouH d'uae argile appelée Coarseday, inférieure à des tourbiè^ 
res. L'argile a 4 pi^ds^' épaisseur, et en géoéraL ce dépôt s'amia'* 
cit à ntesure qa il sléloigne du Forth. C'étaient des vertèbres et 
un scapuJa , il y avait ^ussi des bois de cecf semblables, à equ» 
trou>Kés. avec la baleine- d'Aiithrey. Du bois et des plantes aqiiar 
ûqnes accompagnent les os , cette couclic a 6 pied»d'ép&isseur 
et repose suj: du sable bleuâtre. A. B. 

45. Travaux dss Sociétés hclvétiqucs caktomnales d'histoire natu- 
relle, depuis le 1'''^. août 1824 au 5 juillet x8a5 (Ferfiand- 
lungtn der allgemein, Schweizerlsch. Gesellsch,; Soleure , ay- 
»g juillet iS'îS, p. 0^. ) Partie géologique. 

A Lausanne» M. Marcaiiton a lu l'analyse d'une eupho.tide , 

et une relation d'un voyage .en Au^vergne. RI. J »hn, de Berlin , 

a donné un mémoire sur Tambre jaune. A Zurich , M. Schiot 

ar dëcrii; les restes d'un Tapir et d'ua Mastodbole'daoS'le ligoifo 

de Kapfnach et d*Elgg. M. Tasi a fait des peekei*ches sur Tai^dt 

qu'on dit avoir été tiré en r558 et i55^ du Schnabelberg , q«t 

lie consiste cependant qu'en un terrain- de mollasse et de grè»à 

lignite ; près de Laufîsu , à Turirngheu, il a découvert des iiij« 

Aérais de fer eu grain. M. Ebel'a donné- des remarques- sur i^ 

gisement du sel qu'il croit devoir exister et être- cherché près 

des gypses du â^ulzthaF, dans îe canVon d^Argovie, ààùp l« 

,S<^lierentobel, près d'Alpnach , ou sur le laeckï' Thufn^ dft»s 

le Scminenthal, <^u entre Erndiagea , Baden , ScKinsiiiiuli^ 

jusqu'à Kothelfl'uh. 

M. Hirzel a trouvé que , dans h> mont Rosff , les ccnrolies de^ 
vieonent d'autant moins iticK nées qu'on* monte pluts haut ^ ce 
qui est le éonti'aire dîirrs les autres pics de^ A'1))C9-. A GeiAèv^'» 
BT Bourdet de 1» Nièvre* a courmuniquéf une» note sur Yt- gi*- 
sèment d^s os fossiles dfe la Moitère. M. de Loe s'est oetàupé de 
fa correspondance des fossiles du grès^-verr et de cens dtà9 Fit 
et dé la perte du Rhône. M'. Necker à fadt mat- rapport stfr «M 
voyages en Garniole et en Carinthie. Les caillbai roulées* atl 
pied' snd de» Alp«9 , dvpvisi Tusiu jtaqtt attsTagltaMiiesb»*^ oe se - 
renepatreut- qa*^« dsébousbéHie» vaàlées tranaversaiiis , éoot. le 
faite atteint la région primitive des Alpes. Il a faîc obtenver 
les. Qfaaogenifins^ de dir«cttoa. des eouches de k. partie septen- 
trionale du Frioul. A Saint-Gall, M. Kaiser a donné une 



" Géologie. 55 

description des sources acidvles desGrisotrs-; IcD'. RKeincr , 
des eam minérales de h 'Suisse , <et le Dr. Rlisêh des sources 
minérales en deçà à«i Goldach , dans TÀppenzell ; te D'. Schlap- 
fer a lu une description natarcUe des Alpes , dn -canton d'Ap- 
penzcU. Ce travail a été inséré dans le Monatsblatt , du canton 
d'Appenrell. Le D*. ZoWikofev donne un rappcjrtïnh- le lignite 
d*Utznach. A Aarau , on a offert \ la Société des échantillons 
de enivre snlfnré et de pyrite des Grisons , et de la strontiaure 
sulfatée du Jura , et on a parlé de la nouvelle source sulfureuse 
de Birmenstorff. 

A Solcure , le prof. Hugi a lu un Mémoire sur Ja Yormation 
jurassique, entre Solcure et GreutUcn ; un autre sur la^ispa- 
rition des fossiles dans le calcaire compacte du Jura , et leur 
remplacement par des cavités; un 3«. «îurïa position et la struc- 
ture de la mollasse, du na;^elfluh et des grt's coquilliers et à 
lignite , et un 4*. srirlcs différentes marnes du canton de So- 
lenre. Ltï calcaire de cotte ville renferme des druses de sélénitc. 
Il distingue à Solcure neuf bancs calcaires; dans les uns il y a 
certains fossiles en famille , onime \c9 Térébratules , les 
Strcimbes , lesTurbinites du 3«. banc , les Buccins du 4*. ; tcr- 
tainrs huîtres, etc., sont distribuées, au contraire, isolément. Des 
Paléo thé rions n*y existent que dans 1^ bancs tout- à fait supé<«^ 
rieara ; les Hégalosaures dans lo 5* , des Protosaures dans 
tontes , les Crocodiles de Caen dans la 5*. — Des' débHs de 
Tortues d*cau douce et salée sont partout. On reconnaît dansl^s 
marnes dn 4*> banc , VEntjrs serratn ; les autres tortues appar- 
tiennent , la p!upart , à la famille des Chclis. On a trouvé beau- 
coup de Chelonies , en particulier un bel échantillon de Chelo^ 
«m Midas, Des débris des genres Spams, Raia, et Anarthidàiy 
paraissent ça et là. 

Le D'. Renggers a lu un mémoire sur le gisement des mar- 
nes dn Jura. 

44. EsTSAiTS M LiTTUs. ( ZciUcitn/tJiir Minentiogit ;' i ^'^^ ^ 

n*^ 6, p. 5o8. ) 

M. BoQé donne one esquisse de la géologie de lai^IVansylvanie. 
Ce payv est nn bassin élevé, entouré de schistes intermédiaires 
et erittallios; ton milieu e§t ent«oré par le grès salifere'des 
Carpatbes , qai correspondrait en partie avec le grès bigarré , 
quoique les roche» dtflflhpent un peu. La mollasse de Hongrie te 



54 Géologie. N^. 44- 

prolonge dans la Transylvanie , p^ Samosch. Les roches pri- 
mai i*es y sont le micaschiste, le lalcschiste, le marbre (Saint- 
Georgyo), la siénite , etc. Les grauwackes régnent autour de 
2^1athna. Il y a au moins 4 dépôts ignés dans ce pays , savoir ; 
les sien i tes dans les schistes ou la grau wacke, les porphyres 
dans les.roches intermédiaires, les serpentines dans les schistes 
et les trachytes. La siénite forme souvent des filons dans les 
schistes, le calcaire compacte devient grenu au contact, et il 
s'est produit des amas métallifères , comme dans le Bannat, etc. 
Les cônes porphyriques offrent deux porphyres de différens 
âges , dont le plus ancien est aurifère. Il y af des fragmens de 
quart» dans le porphyre de Kapnik; à Laposbonya, des grau-> 
vrackes sont altérées au contact , et à Yorospatak , ces roches 
ont été, de plus, soulevées, brisées et remplies d'or. Il y a là 
de l'or dans du bois minéral. M. Beudant a cherché inutile- 
ment à séparer les porphyres des trachytes. La chaîne entre la 
Transylvanie et le Secklerland , est composée d'agglomérat tra- 
chytique, enveloppant des montagnes de trachytes. Il y a des 
ponces et des porphyres molaires, et, au nord de Yasarhely, 
un cratère, deux marges et une solfatare active, sous la forme 
d'une fente. Il y a des calcaires à Nummulites , ou du premier 
calcaire tertiaire à 1*0. ou M.-O. de Clausenburg, et le bas- 
sin de l'Aluta et la vallée de Hatzeg, sont occupés par les dé- 
pôts tertiaires supérieurs de sable , de marne et du second cal- 
claire tertiaire. 

L*auteur donne une idée de la succession de tontes les 
roches secondaires dans les Alpes Italiennes , si bien décrites 
par M. Maraschini ; il indique la ci^aie dure, depuis Udine 
jusqu'au lac de Côme. Le calcaire tertiaire contient dans sa 
partie supérieure , des schistes bitumineux , et plus on va à 
r£. , plus la structare des AJpes calcaires se rapproche de celle 
du revers nord. Â Idria, le calcaire intermédiaire repose sur 
le grès rouge intermédiaire ; le muschelkalk et le zechstein dis-» 
paraissent , Ton ne trouve plus que des calcaires jurassiques 
oolitiques (Carniole), à Mumolulites (Istrie), ou compacte 
(Dalmatie, m«nt Capellengebirgc) , et des grès carpaihiques , 
quelquefois dessous' et. quelquefois dans ce calcaire (Isti*ie, 
Dalmatie }. L'auteur parle, enfin des dépots ignés , des poi*- 
phyres du pied S. des Àipcs, des porphyres pyroxéniques ; 
des trachytes et des conc» et filons basaltiques, qui rendent le 



Géologie. 55 

Ticentin si întéressaot. A Predazzo il y a des masses aréaacées 
et calcaires , évidemment soulevées et altérées par les roches 
granitoïdes ; près de Schio il y jl un amas stratiforme de basalte 
dans la craie ioférieure. 

M. Butzengeiger a trouvé des cristaux cubiques de Rutile 
dans le calcaire cjpolin de Yogsburg, au Kaiserstnbl. M. WaU 
•clioer décrit ce .miuéral. M. de Pittoni écrit que le D,. 
•Grohmann a rapporté de Macédoine un météorite de i5 livres 
pesant, qui offre des apparences dendritiques , et contient du 
ier natif. 

45. Rappobts JkRCiEiis SOI DEM AiBOLiTBHs , par le IK. NëaGCBAili. 
' (Journal Jur Chemie und Phjrsik } vol.. i4 * cah. 3 , p. 35 7.} 

On trouve dans le Laboratorium chimicum de Bêcher , Franc- 
fort, 1680, ce qui suit, et ce qui a été en partie omis par 
Chladnî. Albertus Magnus raconte d'Avicenué ^ qu'un morceau 
de fer de 100 livres est tombé du ciel ; c'est celui que Cfaladui 
place dans Tan 1009^ sur les bords de la mer Caspienne. A 
Grimma, dans le pays de Meissen, il en est tombé un autre que 
Chaldni place entre i54o et i55o. Pétermann 'Eterïein écrit* 
dans êa Chronica kelveiica , que y pendant un orage , il est 
tombé du ciel un morceau de fer de 1 6 pieds de long , 1 5 de 
large et a d'épais ; il compute que cette masse a dâ peser 
489OOO livres, ce qui paraît trop peu. Paul Merula écrit dans 
sa Cosmographie , qu'il est tombé du del 6 haches de fer ; il 
ajoute que ce sont probablement des pierres en forme de hache, 
appelées par les Allemands donneraxt. Chladoi n'a pas en con- 
naissance de ces deux derniers faits. A. B. 

AG.Extbaitd'uri LiTTaiBiM. Sr^uiirlan, A M. Beighads. {Hcriha\ 
1**. année, 3^. toI. , ae cah. Geogr.ZeiCf p. 39.) 

L'auteur envoie un mémoire sur le terrain salifère de la 
Lorraine avec .dès coupes et des cartes, et il annonce qu'il y a 
un gypse salifère dans le pays de Trêves. Il y a du seV k Igel, 
et ailleurs il sort du gypse des sources salées. La source de 
Bom sur la Saar contient peu de sel^ mais il y en a plus dans 
une source de Metzdorf. L'eau y a une pesanteur spécifique 
de i,ai soos ao** R. , et elle sort dn gypse. 



56 Histoire naturelle générale. 



HISTOIRE NATURELLE GÉNÉRALE. 

47. OCuTiKS coKPLirrts db BurroN, avsc lis DiscBirrroNs aita- 
«oHiQUia M DAimiifTOM , 800 collaboratear. Notiv. édit. , 
commencée par fea Lamouvoox, et contîiraée par M. K.^G. 
DisMAtiav. Paris ; Verdièra et Lagrange. 

Nous indiquerons sommairement ici ce qui a paru de celte 
nouvelle édition , dont nous avons annoncé en détail le plan 
et les conditions de souscription. ( Voy. le JBulleC.y 1824* 
{o. \ , n**. 33 , et to. a , n**. s 55 }. 

Thboki^ db la tbbbb. Ou a compris également sous ce titre 
V Histoire naturelle des minéraux et les. Expe'riences et Mémoiref 
sur les bois f to. I à VIII. (Voy. pour les to. I et II, Bullet. 
to. 4 « 18^5, n^. 142 ; pour les to. III , IV et V , Bullet. to. 
5, iSaS, n*. 137 ; pour les to. \I elYU^ Bullet. to. 7, 1826, 
n*. aj , et pour le to. VIII ci-dessus le n". 1 . 

MAHMifiRBS. Voy. pour les to. I et II, Bullet to. 2 , 1834 * 
n*. i55 ; pour les to. III et IV, Bullet. to. 3 , 1 824 i n**- ^4'^ » 
pour les to. V et VI , Bullet. to 7 , 1826, n°. 27. 

Les to. VlIetVIII ont paru; nous enrcndrons compte inces- 
samment. 

Oiseaux. Voy. pour le to. I , Bullet. to. 3, 18*24, ^^- ^55; 
pour 1^3 to. II et III , Bullet. to. 7, 1826 , Uo. 27. 

Les to. IV , Vet VI sont publiés; nous en rendrons compte 
avec les nouveaux volumes des mammifères à la section de 
zoologie. 

48. Dictiorhaibe dbs sciBncBs naturelles, dans lequel on traite 
méthodiquement des différens êtres de la nature , etc. , etc. : 
suivi d*un« biographie des plus célèbres naturalistes ; par 
plusieurs professeurs du jardin du Roi et des principales 
écoleîs de Paris, tom. XXXIX , 'XL , XL! , XLII et XLIH 
( PER h PSY ), 5 vol. in-80. , avec les livrais, de planches et 
de portraits des naturalistes correspondantes. Paris et Stras- 
bourg; Levrault. ( Voy/le Bullet. de janv. 1826, n©. aS. ) 

Mous signalerons sous pe^À nos lecteurs les articles les plus 
remarquables de ces cinq nouveaux volumes. 



Histoire naturelle générale. ùj 

49. DlCTlOBRIlAIBE CtASSIQVE A B/STOIIK RATVIELLB ; par MM. Au- 

souiB, Jsid. BouBDON, et€. « etc., et fioiY db St.-Yircbxt, 
ouvrage rédigé par ce dernier collaborateur , et dan» lequel 
OB a ajouté, pour le porter an niveau de la science, un 
grand nombre de mots qui n'avaient pu faire partie de U 
plupart des dictionnaires antérieurs, lo. YII , VIII, IX et 
X , contenant jusqu'aux lettres MN inclus , 4 vol. in-8''. , 
avec 4 li'v- à^ plancbes. Paris, Rejet Gravier, et Bau- 
douin frères. ( Yoj. Je Bullci. de janv. ]8'i6, n**. 36. ) 

Ifons reviendrons sous peu sur ces 4 vol. , pour du signaler 
les articles les plus importans. 

5o. Gbilcldb bbr ORCATii^cnBN Welt. — Tableau du monde orga- 
nique ; par J.-G. Sommeb. Id-S**. de x et S65 pag. Prague , 
i8a6 ; Calve. ( Voj. le Bullet.; to. 4, i8a5, n». i43. ) 

Ce tableau forme Je 6*. er dernier volume îyxm ouvrage que 
routeur a commencé à publier il y a déjà plusieui's années^, 
sous le titre de Gemœlde dcrphysischen ^c// (Tableau duniondo 
pbysiquc J. Le volume que nous avons sons les veux contient 
une exposition succincle d'abord du règne végétal et ensuite du 
ri^ne animal. 

L'auteur n'ayant eu pour but que de faire un ouvrage élé- 
mentaire qui fût à la portée de toutes les intelligences , n'a pu 
y réunir que les faits Jes plus anciens et les plus saillans qu'ont 
pu lui offrir les sciences natnrelles, en même temps qu'il s'est 
appliqué à présenter ces faits sous une forme métbodique. Le , 
volume est divisé en 55 sectio.«s, dans lesquelles l'auteur parle 
d'abord du monde organique en général et des différences que 
les corps organisés présentent entre eux. Passant ensuite aux 
plantes, il donne une notice très-succincte de l'anatomie et 
de la pbysVologie 'végétales pour en venir à la. revue des familles 
natareJles des plantes, parmi lesquelles il cite les genres et les 
espèces y Jes plus remarquables. Celte revue est suivie d'un 
aperçn sur la géographie végétale , d'après les dounécs fournic.<i 
par MM. de HumboJdt et Bonpland , Scbouw et autres. La 
même marche est suivie dans l'exposition du règne animal ; 
Tordre dans lequel les animaux sont présentés est celui qui a 
été indiqué par Linné; des remarques sur la distribution géo- 
graphique des animaux terminent le volume. Une petite carte , 



%■ 



58 Uistoire naturelle générale. 

sur laquelle se trouve indiquée la distribation géographique 
des principales familles du règue végétal est jointe à l'ouvrage. 
Celui-ci n'est à la vérité qu'une compilation , mais on peut 
dire qu'elle remplit assez bien son but par la manière dont 
l'auteur a su mettre en œuvre les matériaux qu'il avait com- 
pulsés. 

Les principales sources où il a puisé , sont la Biologie de 
M. Trevirairus , le Manuel d histoire naturelle de M. Blumen- 
bach , celui de Ml. Oken et plusieurs autres. Un reproche qu'on 
pourrait lui adresser ce serait de ne pas avoir assez consulté 
les ouvrages originaux qu'il ne cite le plus souvent que d'après 
les citatioiis («u'il en a trouvées dans d'autres ouvrages. 

S. Qr. L. 

5i. Urwbltliche Natdbgischichti ois OBOANiscaBR EviciB. — His- 
toire naturelle des règnes organiques du monde primitif » 
exposée sous forme alphabétique ; par J.- F. Kiobcbb. a vol. 
in-8^. Quedlinbourg et Leipzig, iStiS , Basse. 

En publiant cet ouvrage l'auteur a eu pour but de fournir, 
-surtout à ses compati'iotes , un moyen commode et peu dispen- 
dieux , pour prendre un aperçu général des espèces animales 
et végétales du monde primitif découvertes jusqu'ici et dési- 
gnées par des noms distinctifs. En même temps ce dictionnaire 
doit servir à faciliter l'étude des ouvrages géognostiques , et à 
former un complément aux dictionnaires généraux d^histoire 
naturelle. Comme il est destiné principalement à ceux qui 
commencent l'étude de la paléontologie , il a été en effet con» 
Tenable de le présenter sous forme alphabétique , plutôt que 
d'y suivre un ordre systématique. L'auteur n'a cependant pas 
voulu comprendre dans son travail tous les noms qu'on a in- 
-▼entés , surtout dans ces derniers temps , et dont un grand 
•nombre sont bien loin d'être généralement admis ; c'est ainsi 
qu'il ne donne pas les nombreuses dénominations des coupes 
•collectives établies dans la classe des mollusques , nuiis il se 
borne à indiquer celles que M. de Lamardt a adoptées dans son 
système : les bases adoptées pour la. classiCcation des corps 
fossiles sont d'ailleurs empruntées à differens auteurs. 

Les ouvrages que M. Kriiger a mis à prcffit pour composer 
le sien , sont principalement celui qu'il a publié lui-même en 
o8ui , sous le titre de Geschichte der Urwett (Histoire du 



Skitm^ luxtwretle générale. Sg 

monde primitif ) ; pour les végétanx fossiles la Flore du monde 
primitif du comte de Sterabcrg; celle du baron de Schlot- 
heim , et' les mémoires de M. Ad. Broogniart sur ce sujet ; 
pour les animaux invertébrés, il s'est servi des ouvrages d'£s- 
per et M. de Lamarck ; pour les coquilles fossiles des travaux 
de MM. Rrocchi, Sowerby, Purkinson et Al. Brongniart ; pour. 
les crinoldes , de la Monograpbie de Miller ; pour les crustacés , 
de l'ouvrage de MM. Al. Brongniart et Destnarest ; pour les 
poissons de l'article Poissons fossiles du nouveau Dictionnaire 
d'histoire naturelle, par M. de Blainville, et pour les animaux 
vertébrés des classes supérieures, dtt|;rand ouvraj^e de M. Cuvier 
sur les éssemens fossiles ; enfin de beaucoup d*antres qu'il serait 
trop long de mentionner ici. 

Les articles qui composent l'ouvrage lui - mêmç sont bien 
rédigés; la description de chaque genre est accompagnée de 
l'indication par ordre alphabétique des principales espèces qui 
• y rapportent et qui sont toujours suivies d'une courte phrase 
descriptive. En un mot, l'auteur a fait tout ce qu'il était 
possible de faire dans l'état de la science en se servant des 
^ocumens eiistans. L'utilité de ce travail ne saurait être cou- 
testée , quoique la science elle»même ne soit pas directement 
enrichie par lui. S. G. L. 

5q. HiSTOlIK tUTUaXLLK DBS PSIffCIPALBS FIODOCTIOHS DB l'Eu- 

xopx MxaiDiosiALB, et principalement, de celles des environs de 
I^ice et des Alpes maritimes ; par A. RisA). To. I, in-8<>. de 
xij et 44s p«» >vec a cartes color. To. IV , vij, et 4^9 P- > 
avec la pi. grav., contenant i85 fig. de mollusques on de 
coquilles. Paris et Strasbourg, 1826 ; Levrault. 

Itous nous bornons aujourd'hui à signaler la publication de 
«et ouvrage d'un naturaliste estimable et bien coonu. Les 
to. II et III sont sous presse. Sous peu nous donnerons des 
articles détaillés sur ce nouvel ouvrage dans les diverses sec- 
tions du Bulletin auxquelles il se rapporte. Le 1'''. vol. , par 
exemple, offre d'abord une statistique sommaire des Alpes mari" 
iimeSy ensuite un coup dceil géologique sur les environs de Nice, 
puis , le résultat des obseivations me te'orologiques faites à Nice , 
de 1806 à 1825, enfin ce volume est terminé par un aperçu 
sur le règne végétal.- Le to. IV est entièrement consacré aux 
mollusques et aux anuélides vivans ou fossiles des bords de la^ 



(io tiUioire HotmsUe général£. 

Mééîterrauée. Un premier coup d*QBU sur ce Tohime , et lu 
conôaissaoce d'one partie du maunscrit et des de8sint*qae dov* 
avait montrés M. Risso, nous permet d'avancer qu'il £aut se 
f^rvir de cet ouvrage' avec beaucoup lie réserve. L'auteur a 
créé, sans aucun motif, une foule de noms {génériques et spé- 
cifiques; quelques-unes de ces nouveiies dénoraSnatidns gêné* 
riques paraissent empruntées an D**. Leach , sans qu'il en soit 
fait mention ; la synonymie est nulle ou fort légèrement éta* 
blie. Du reste, cet ouvrage sera utile aax personnes versées dans 
k connaissance des espèces , comme indications , et plasieiirB 
genres cnrienx y sont signalés pour la première fois. 

55. Sus LA DÉGOUVEBTB ET LA PUBLICATION OKS MAIIVSCRITS VU D^ FrAR* 

4:isco HcniiAROEz, relatifs à riiistoire naturelle de la Nouvrlle— 
Espagne {Ocios de Espanoles emigi ados ; dcc . i8uJ,p. 473.) 

Pénétré de l'importance de recneillir et d'observé** les pré- 
cieuses productions, naturelles de l'A nitrique ,1e roi Philippe II 
confia ce soin ù son médecin , le D' Francisco lleriiandez, sa- 
vant aussi reconimandable par ses .connaissances en histoire 
naturelle que parcelles qu'il réunissait dans tontes les autres 
branches des sciences. Ce roi emplo3'a 6o,ooo ducats (soronib 
très-considérable pour l'époque } , à cette expédition. Aa 
bout de 7 années, Heniandcz eut complétemeot i rempli sa 
mission, en recueillant en 17 grands volrtraes, un herbier 
complet, accompagné des dessins et des descriptions tant des 
plantes que des animaux, minéraux, antiquités, et d'une 
topographie des possessions espa^;noles. La mort de l'auteor et 
d'autres circonstances interrompirent la publication de cet ou- 
vrage qui contenait des découvertes importantes pour la méde- 
cine , les arts , les sciences et le commerce. L'incendie de tôyr 
ayant consumé, avec une grande partie de la bibliotliéque de 
l'Ëscurial , l' on vrage original de Hernandcz, fit perdre' l'espoir 
de voir un jour publier ces maonscrits précieux , an grand 
regret des savans les plus célèbres, tels que T<.urnefort, Lhioé 
et autres. Eufin , au moment où l'on s'v attendait le moins, on 
découvnt dans la bibliothèque du collège impérial de Madrid , 5 
vol. in-<fol. , contenant les minutes et brouillons de l'ouvrage du 
D' HernandcK, avec des additions et correcti.>ns interlinéaire» 
de sa propre main. Le ministère des Indes ayant iiendn comptis 
de cette découverte u Charles lïl , ce monarque décida que ce»- 



Histoire naturelle générah» 6i 

maniMcriks oi>ig»Datix feraient imroédiatemeDt puliliét, et il 
fît y en même temps, partir à ses frais une expédition poar la 
JVoavelle- Espagne » a l'effet de se m placer les dessins originaux 
perdus à l'Ëscarkif. Tout l'evvrage se compose de 5 volâmes. 
Les S premiers comprennent, ena4 livres, l'histoire des plantes 
du Mexique. 0«tre une notice historique sur le D' Hernandex 
«I sor SIS9 travaux, le 4* vol* contient l'histoire naturelle des 
quadrupèdes , oiseanx , reptiles , insectes , poissons et mi né vaux 
de la-Nonvelle-Espague , et la description de diverses plantes des 
Inde» orientale» et des Philippines , é|;alement observées par 
Hernandez.Le â«. contient divers opuscules roédits sur les anti- 
quités , les roeears et la topographie de diverses parties da l'A* 
mévique ecpagoete. G. 

54. OnsBEVATioufS CKX¥SALSS D*BisToiRB MATURXLLE , faitcs pendant 
un voyage dans les Montagnes Bleues de la Nouvelle Galles 
du sud, par W. R.-P. Lxssoii. [jinnales des Scienc. Naiur.; 
nov, 1825. pag. 34^0 

Ce mémoire est une relation succincte d'une ^eursion entre- 
pris«» par l'auleiAr et par M. DorviUe, officier de marine , dans 
le bot d'explorei! sitns le rapport de Tbistoire naturelle, la 
chaîne des Montagnes Bleues et les parties de la Nouvelle-Galles 
■iéri<lîon«le , située au delà de cette chaîne que MIVI. Lawson, 
fièaxiand et Wentworth avaient danchie pour la première fois 
en f8i5. Les observations que 'M. Lcsson a pu faire dans ce 
voyage se rappoiftent tant à la géologie, qu'à la botanique etàla 
noologie; ainsi en fait de géologie, il a vu au pied des Montagnes 
Bleues, kPivspect'IIiH^ une colline entièrement formée de dolé- 
Tin»y enveloppée à s» basé de grès qui est uniformément de même 
■Attire. Uniftit très-intéressant sous Le rapport de la botanique , 
c'eM que la Nouvello-HoUande, dont la végétation offre une phy- 
sionomie si tranehée et si uniforme dans son ensemble , possède 
c^peadant auesi des loealitésdans lesquelles on retrouve un certain 
nombre d'espèceai deplantts communes en Europe. Tels sont les 
bords de la rt^vière Macquarie et cette rivière même, où l'on voit 
croître des Potamogetons , des Renoncules aquatiques, la Sali- 
calrc , la Sameèe , la verveine officinale , Le Fofygouwn avimilan 
oa d» moin» une espèee tares-voisine^ etc. M. iscssou a trouvé 

dàos cette même rivière, dâs peissons qui (orment deux, genre» 
nouveaux , savoir, le Gryptes Brisbanu et le Macquaria auêira^ 



6 3 Histoire naturelle générale. 

lasia; de plus une Émyde, Ent)rs longicoUis Shaw, la Rainette 
dorée de Pérdn , le Phjrsa australis et une Limnée à test ti*ès^ 
fragile. Après avoir donné la relation de sou vojage, M. Lesson 
ajoute quelques observations sur la race bvniaine nègre qat 
habite la Nouvelle-Galles méridionale. Cette race ne diffère 
pas essentiellement de la race nègre océanienne» qui tient 
elle-même par son origine à la race nègre d'Afrique. L'auteur 
8*e8t proposé de développer ses idées à ce sujet dans un travail 
spécial qui ne peut manquer de devenir fort intéressant. Les 
indigènes dtnûnuent successivement en nombre dans le comté 
de Cumberland , et avec eux les animaux autrefois propres ii cet 
contrées ; les Casoars, Casuarius australis , les Kanguroos , les 
Ornithorynques, les Dasyures, etc., deviennent de plus en plut 
rares à l'état sauvage. Le Phalaager voÏAUt^ Peiaurista taguanoîdes 
Desm. , est tué en grand nombre par les naturels qui se servent 
de sa peau pour en faire de petits manteaux. Les autres animaux 
que M. Lesson a eu occasion d'observer dans ce même pays 
sont : le chien do TAustralasie parmi les mammifères, une 
foule de petit» oiseaux à plumage vivement coloré ^^le cygne 
noir, le faucon de la Nouvelle-Hollande , plusieurs espèces de 
perroquets , surtout le Eing's parrot Platycercus scapulatus 
Tigors, le Loriot prince-régent, Oriolus rtgens Q. et Gai m., 
une espèce de Chouette et i'Épimaque royal , Epimachus re* 
gius Garnot etLess., qui est décrit avec plus de détail et auquel 
l'auteur assigne les caractères suivans : Ep, regius : Corpore 
atro-purpurascente\ capite^ pectore smaragdo^viresctntibus \ abdcH 
mine œris viride ; fypockondrium permis longioribas mMis^ rostro 
et pedibus nigris. 

EuQn les environs du Port-Jackson ont fourni en espèces non * 
velles un Faucon , une Pie-grièche, un grand Cassican gris de« 
Montagnes-Bleues, deux ilfu^fcopa , un Philédon, un Pouillot, 
et un Coucou très-petit. Ces oiseaux seront décrits par M. Gar- 
not , qui est chargé particulièrement de publier les mammifèrea 
et les oiseaux dans la partie zoologique du voyage de la 
Coquille. S G. L. 

SS NATuawissKHJCHAFTLicHi Abiihdlungui. — Mémoires sur les 
sciences naturelles publiées par une société du Wurtemberg , 
!'•. part, du i**. vol. gr. tn-8«., de 298p., avec 2 lith.;5 fr. 
Tubinguc, i8a6; Laupp. 



Histoire naturelle générale. 65 

' Ce nouvean recueil ne contiendra que des mémoire» orîgiiiaiix 
fonrnis par des savans de Tubingue et de l' Allemagne. Le i«^. 
cahier que nous annonçons «enferme 8 mémoires, savoir : 
1^. 9Qr hk dciermination de la longueur du pendule à secondes , 
simple y par Bohnenherger ; i^, détails sur dts essais sur la fé- 
condation de quelques végétaux y par Gaertner. ( Fny. le Bullet. 
de ce mois n». yS) j 5o, sur t Jrgonauta Jrgo , par Rapp ( Aq;-, 
le Bullet. K. IX. no. !2 1 q) ; ^'^^Mémoire sur la connaissance des mé- 
tamorphoses des végétaux « surtout par rapport à leurs conditions 
intérieures et extérieures » {P^oy. ci après , no. 76 ) ; 5o. Sur les 
calculs urinaircs, pat le même; 6^. Recherches chimiques sur les 
différentes formations calcaires de la Souabe , par rapport à la 
quantité de magnésie quelles eontienneni d la distrAutioM gêné- 
raie de cette terre dans ces roches ^ par Gmelhi ( Fojr, ci-dessns 
T^» 16 ); 7®« Observations sur rétHtportHàm de la glace ^ par 
G. Schvbler; 8*. N9tlee sur T établissement dun baromètre nor~ 
jmi/y ptrlfoineiifaeri^. 

56. MilOlStllV TOOft WlS-SIf MA^UUBKUlfDlGB WKTKIISCnAPPKN. ^ Ma- 

1^0 âen «ciences philosophiques et naturelles; par cahier . 
fS'd*. Amsterdam y 1836. 

Malgré son titre savant, ce recueil parait destiné plutôt a 
f nppeler des choses connues , qu'à en publier d'inconnues. Dans 
le cahier 3 du vol II, qne nous avons sous les yeux, nous 
trouvons une notice sur la floraison des plantes, une courte 
description de la caverne de Liebenstein , des détails sur les 
chiens de Kamtchatka , traduits de Tallctnand de Storch , îles * 
remarques sur les eaux , montagnes et îlc^ ; un petit mémoire 
sur les symboles astronomiques des anciens , un article intitulé 
Opinion des naturalistes sur les causes du tonnerre , po r lequel 
on cite en note XActid. royale des sciences de Suède , mém. a 1 , 
sans indication d^année et de volume. 

Des solutions de problèmes d'arithmétique et.d*alg^bre ter- 
minent le cahier. D-o. 

57. Tjii hatvbal histoit of thb Biblk. — Histoire naturelle de 
la Bible , 00 description de tous les quadrupèdes , oiseaux , 
poissons , reptiles . et insectes ; arbres , plantes , fleurs , 
gommes et pierres précieuses , dont il est fait mention dans 
les livres sacrés; le tout puisé aux meilleures sources et ar- 



rangé par ordre alphabétique ; par Th. M. Uarbis. In-8*. , 
pp. 476. Bostoo , 1 8ao ; WelU et Lilly ; et réitaprimé à Lon- 
dres, i8a4;Tegg. (Philos. Magaz, }'^a^y. i825,p. 48:) 

Pour la botaniqae sacrée , l'auteur a âaivi HWler ( ffiero- 
phyticoriy in-4** 1725), Celsius [Hierobotanicon^ «745-1752), 
Ha«sclquist ( Flora palaWna ), 'Rnuwolf , Shaw^ Russcl, Fors- 
kal, etc. Son principal guide pour la zoologie a été Bochart 
(ffierozoicon , Londres, i663) ; il assui*e avoir eu recours aussi li 
des autorités plus modernes. Rndbeck a été sa principale source 
))Our l'ichtyologie; Lcninius et Braunius lui ont servi pour la 
connaissance des minéraux et pierres. principales; enfin à l'é- 
}^ard des serpe n s et insectes^ M. Harris a eu rccoui^ à la Pf^si" 
(juc sacrée de Sclieuchzer. D-e. 

MII9ÉRÂL0GIE. 

58. De l'isomorpaisme, par le D^*. G. FoKCHBAMUEa. [Tidsskrijl 
for Naturvidetiskab , , cah. xi, p. 137.) 

L'auteur rappelle les observalM>ns faites depuis Haiiy sur 
les formes et rapports cristallographiques , par MM. Beudant, 
MitschedicU et autres. Il fait observer que Mitscberlich a le 
premier eu L'heureuse idée d'examiner l'influence que l'eau 
juuu dans les cristallisations. M. Forchhammer ayant répété 
plusieurs expériences de ce savant, a trouvé entièrement cou- 
iirmées les observations sur les formes générales et les angles. 
L'auteur se propose de publier ses propres observations dès 
qu'il les aura complétées. Il «Retaille l^s piincipales composi- 
tions dont les formes , d'après la loi qu'il a citée pour l'iso- 
inorphisme, devraient être les mêmes ^ et qui, dans le fait, 
sont pourtant différentes entre elles; il indique aussi les diâPé- 
renccs lé/^ères qui se trouvent dans les angles , même dans 
les cristaux d'une seule substance , et il termine par cette 
conclusion : il y a au moins trois causes qui modifient l'état 
jirimitif des formes de cristaux, savoir : la chaleur, la diverse 
nature des corps isomorphes , et les développemens divers des 
corps secondaires. J\ en résulte nécessairenient que tous les 
rssais faits jusqu'à présent pour découvrir les rapports nniné- 
riques entre les formes productives des séries de cristaux , 
n'ont pu avoir plus de succès qu'ils n'en ont eu eu effet; qa'il 



Mméralogie. 65 

faut donc'avoir égard à ces conditions , et qne, dans ce cas , 
oa peut espérer de découvrir aussi un jour pour cette partie 
«le la crislallogniphie des lois semblables à celles qu'on a dé- 
couTertes ^vec tant de bonheur dans d'autres parties de cette 
science . D^c. 



59. Sua Li KjkKoxBifx, nouveau minéral; par J. Sthuhiinn, prof* 
de Chimie à l'Université de Prague ; extrait dun mtm, lu à 
la Soc, philosophique de Bohême y le i4 iTf^i ,i8a5, [Edinb, . 
Joum» of science \\j}\xL i8a6, p. i63.) 

Dans une mine de fer de Hrbeek , sur le territoire de Zbi- 
row en Bohême , on trouve un minerai de fer argileux , qui 
renferme une substance étrangère déposée dans les fissures 
qui le traversent, et qui, jusqu'à présent , a échappé à Fat- 
tention des minéralogistes. Elle peut être aisément confondue 
avec la carpholite, qui pvésente la même disposition rayon née 
dans les fissures d'an grès. Quelquefois de petits cristaux fila- 
menteiu se groupent en forme de touffes; quelquefois aussi 
ce minéral çst sous la forme d'une poddre jaunâtre, et res* 
wtJoAAe alors au minerai de fer brun. Comme on n'a pu encore 
le dégager des substances qui l'accompagnent, ses caractères mi- 
néralogiques et sa composition chimique ne sont pas encore 
déterminés d'une manière certaine; un essai d'analyse semble 
indiquer les proportions suivantes : silice 81,90 ; acide phosph. 
17,86; alumine 10,01 ; oxide de fer 36,3!i ; chaux o,i5; perte 
par Je feu, consistant en eau et acide flnoriqûe 25,09. ^ au- 
teur comparé ce minéral avec. la wavellite, et trouve qu'il en 
diffère à fdasieurs égards. Il lui a donné le nom de kakoxène^ 
qui fait allusion à l'influence pernicieuse de l'acide phosph d- 
riqne, et conséquemmeat aussi du minéral en question sur la 
qualité du fer extrait du minerai avec lequel il se "rencontre. 

G. DsL. 

60. Sua Lx srsTXMi jdb cbistallisatjon jdu Gypsb ) par le D'. Hss- 
sxL, prof, de minéralogie à Marbnrg. {Zeitschriftfiir Mine 
rai.: sept. i8a6,' p. 111.) 

. On a pu douter jusqu'à présent , dit le D^ Hessei , si les 
cristaux de gypse , comme ceux de quelques autres sub- 
stances minérales , peuvent ou non être ramenés à trois axes 
B, ToMV X. 5 



C6 Minéralogie. 

i-ectangulaires. Le beau travail de Weîsa sur le même iv^€t 
laisse encore celte question indécise. De nouvelles observa^ 
fions que M. Hessel a faites sur des cristaux de gypse d'e 
Gernrode au Harz , lui semblent pouvoir en fournir la soiu« 
tion. 11 décrit ces cristaux, les différentes directions de cli- 
vage qu'il y a remarquées , ainsi que celles des plans de jonc- 
tion des individus qui les composent ; parmi les clivages qui 
ont lieu latéralen^ent , il distingue celui qui mène à une face 
dont la texture a quelque ressemblance avec celle d*une cas- 
sure écailleuse, et celui qui mène à une face à texture fibreuse. 
Prenant ensuite 5 axes rectangulaires a, b^ c, dont Tun {b) 
é\t perpendiculaire au plan 'du clivage le plus net ou paral- 
lèle à Taxe principal des cristaux, un autre (c) est parallèle 
à la direction du clivage à texture écailleuse , et le troisième 
(a) est perpendiculaire à cette même direction , il montre que 
les cristaux de gypse se laissent ramener .à ces trois axes, dé- 
terminés par le rapport a -. b -. c z=z y^n : !i^2B : V^2 . Il 
calcule dans eette hypothèse les principales incidences des. 
cristaux de gypse, et les compace aux valeurs d'angles don-* 
nées par Haiiy et par Weiss. 

6t. Ezamiii cvmiQDB DE QuxLQDBS inHKiADX dc Finlande, et d'CV- 
lonez; par M. Hess de Dorpat. {ArclUv^ des se, natiar. dt 
Kastner; t. YI, 3^. cab., p. 3a i .} 

Ces minéraux ont été recueillis par M. d^Eogelbart, «kns un 
voyage qu'il a fait dans ces contrées. Le bord N.*0. du lac Ladoga 
evt entrecoupé par de nombreuses baies bordées de terrains de 
gneiss, qui présente fréquemment de la hornblende, et dans leurs , 
couches subordonnées ou leurs filon» différentes substance^ mé*- 
tsdliques ou terreuses. Dans une de ces baies, non loin du village 
Pitkarandâ , on trouve un minéral en .masses cristallines à gros 
grainSy qtt*accompagnent des cristaux de quartz et du cuivre py- 
riteux. La forme de ce minéral est 'celle d'un prisme rhomboïdal 
obliqua de 84" 96, dont la base est inclinée sur l'arête verticale 
obtuse de 104**. Sa structure est fibreuse comme celle de l'as- 
bestc; sa dureté et sa densité sont sensiblement celles de cette 
dernière substance ; sa couleur est le vert de montagne , et 
son éclat est soyeux dans les cassures fraîchea. Il est composé 
de : silice 4^4^7 » oxidule de fer 19178, alumine 3, 00, chaux 
4,40» magnésie a3,40y ^^ti a, total 98,10. D'après Taccord 



Minéralogie. g 

^e pt^WBte ceiteandyse .,ec celle de l'ubeste, et lidentité 
«les ««rtères extérieur, dan. ces denx «inérrok . on peut 
regarder la .obrtance de Pitkawnd. comme éUnt «ne variété 
r^ d-aAeste Un <firt,l ^e roche à troi. clivage, rhom- 
boédnque», dont deux éuient tr*,-di»tinct. , et le 3.. moio, 
-ensAle, ayant été soumis à lanalye, a donné le, résuluta 
«.va.j. : «Lee gS. oxidule de fer 4.6. domine o.3, tôt. 99.9 
Dao» le gruostein de, environ, de Kttnt,choMr.k ; on «n 
«ntre fréquemment de, filon, qui contiennent , au «iUeu 
«1 une gangue de quartx et de calcaire, de, miuer«, de cuivre 
«t part,cnHèremefitdn cuivre pyriteux. Dan. un de ce, filonl 
«e trouve un minéral en .m.aèse, réuni mu. forme de veine 
avec le calcaire et le coîvre pyriteux, oudÎMéminé en ro«rnoa.' 
dan. le calcaire. Sa couleur e,t dun noi^verdâtre , ,0.^ éoUt 
vane entre le perlé et celui de la cire, il e.t opaque. Sa pe- 
.auteur ,pec.f. e« de a.7 j il et tendre, et donne ai.ément u^e 
pou„.ère dun vert gri,3tre. Seul au chalumeau, il fond diffi- 
Jtcment; .1 est compo.é de : «lice 43,78, dnmine 6,ao. oxi- 
dule de fer 34,, o,,oxide d. cuivre 3.00. magnésie i,oo, e!û 
7,0a; total 99,10. 0,0. eau 

^nafysc du grenat de Pitkarauda. - Ce grenat est dun 

r^rif T ?' " ? "* "•-•«" -'vrepyrUeux et à .a 
scapolitc ; Il contient les partie, suivante. , silice 35 .Ç-ï 

u. Du. 
6q. NoTic. ,Bin„„t,AT. ». ..00, c.,s«tti,i. trouvé en Soi,«. 

* dumte et de physique; wpt. 1826, p. 98.) 
Ayipl observé' de, effervescence, saline, dans un tas de 
Çn»*e qnon exploite par deux galerie,, à un qûartle eul 
du vilïage de Miihiigen , sur ,, rive ^uche de IaTe„ss M T 
G.mben.,t a eu Ja curiosité d'examiner la galerie du ccié^l 
teotrional, de ^quelle il provenait, et if. vu. , ZZ. 
de la lampe, que le. surface, de la roche récemment taillée 
^.ent parsemée, de plaque, éclatante, comme aux mine, dl 

«Ifate de »ude , et que 1. poudr* blanche qui tapi.se le. parri. 
de la galerie . est le même sel toinbé en efflorc^nce. en pj" 

5.' 



68 Minéralogie. 

4ÏAn\ son eau èè cristallisation par le cootact ée l'air, tl y « 
trais bancs de gypse secondaire parsemés de sulfate de sonde 
cristallisé, et séparés par une mince interposition de marne 
feuilletée, laquelle renferme anssi ledit sel, mais en moindre 
quantité que le gypse. €ette Jàrmaiion salifèrt a environ lo 
pieds d'épaisseur; on ignore sa profondeur, \m haocs étant 
en position presque verticale. La découverte de ce sel oris- 
tallisé à Miihligeil est assez intéressante sous le rapport géo* 
gnostique , parce qu'elle rend très^robable l'existence du sel 
marin en Suisse , dans la formation de gypse et de marne 
<]ui traverse le canton d^Ai*govie. Elle donne aussi une ex* 
plication plausible de la présence du sulfate de soude dans 
les eaux minérales et dans quelques lacs. 

65. Analyss 01 LA PiciosMuis; par Gust. Macnus de Berlin. 
(Edinb, Journ.of science ;\9SkVievi 8:i6, p. io8.; 

Ce minéral, que M. Haidinger a déterminé comme consti- 
tuant une espèce particulière , a été décrit dans sa traduction 
du traité de Mohs, t. III, p. 187, et dans le n^. I du Jour- 
nal des sciences dEdinbourg, Seul au chalumeau il est infu- 
sible , mais il acquiert un plus grand degré de dureté. Dan» 
le niatras, sa cou|ear passe d'abord au noir, puis elle redevient 
blanche, et il donne de l'eau. Soumis à l'analyse, il a fourni 
les parties suivantes: silice 54,886; magnésie 33,348; alu- 
mine 0,79a; peroxide de fer 1,59g; P<*ot. de mang. 0,420^ 
eau 7,5oT : total 98^1 46. L'auteur ne considère pas l'échan* 
tiUon analysé comme parfaitement pnr , parce qu'il contenait 
à travers sa masse de petites taches dendri tiques brunâtres , 
d'où^iro viennent probablement l'oxide de fer et l'alumine. La 
formule minéralogique qui se rapporte ^aux compoMis fixes 

de l'analyse, esif — \ S* ^ ou en négligeant la petite quantité 

Mil 1 ' 

de manganèse, M S^. ; et si l'on a'égard aux parties volatiles et 
à' leur contenu en oxigène, la formule totale sera : i.MS'^'^Aq. 

(;. Del. 

64- Analyse des vesuvibniibs dsMussa kt de Mortzoni; par Fr. de 
koBfLL. {Aivhiv. des se, natur, deKastner^t. VU, 4** cah., 
page 399. ) 

l^ La vésuvienne de l'Alpe de la Mussa, qui se présente en 

prismes quadrangulaircs simples, ou îiémitropes, modifiés sur 



Minéralogie. 6g 

les arctcs des ha»e% , tt qui*ett «l'na vert de pistache cbir ou 
foocé, est composé. ainsi qu'il sait: 

StUce 34i84S 9 ^>u>>i>^^ a 1,933 ; ehaux 35,609; oiidule de 
1er 5^400: tôt.. 97,790. 

3**. La "vésuTÎeiiiie de Moationi , qui est en masses amorf.facsy 
oa eu cristaux parfaits, implantés dans un calcaire bleuâtre». 
«^ à laquelle s'associe, le pyiipme ou pyrdxène yerdàtre,-eft 
composée de : 

. Silice 37,644 r Alp™i ne 16,668; chaux 38,a4o; oxidnle de 
fer 6,430 : total 98,77a. 

^S. AhALYSI BD SfHAKMlI^aiTK GOMPACTI;^par Gust. BiSCHOF. 

[Nœggerath^ dos Gehirge in JRheinl.'-fFesl^haL ; tom. IV, 
p. 386.) 

On rencontre •fréquemment dans les lits d'aiigUe qui font 
pai*tie de la formation de lignite des provinces du Bas-Rbiu , 
un sphsei*osidérite compacte ou fer carbonate {gemeincr fhon- 
eisenstein Werner), en masses sphéroïdales de quelques pouces, 
et même d'un pied de diamètre, à cassure écailleuse, et d'un 
^i^ jaunltre, et dont la pesanteur spécifique est de 3,568. 
Ce minerai est composé , d'après l'analyse qu'en a faite M. Bi- 
scfaof, des parties Suivantes: acide carl^. 33,33 1 r oxidule de 
fer 53,138; silice 5,676; alumine, chaux et magnésie 9)965 : 
tôt. 100. 11 renferme 4o,35 parties de fer métallique sur ibo. 
On le trouve principalement dans la forêt de Geisting , eotre 
les ViUages de Dambruch et de Rott , au N.-O. du Siebcn- 
gebirge. M. Bleibtreu ayant annoncé que le sphaerosi dérite 
renfermait de l'eau dans une cavité inférieure, et ayant adressé 
une certaine quantité de cette eau à M. Bischof , ce chimiste 
l'examina , et trouva que sa saveur était fade , et son odeur 
semblable à celle d'one eau sulfure ose un peu faible ; qu'elle 
ne contenait point d'acide carbonique libre , niais une très- 
petite quantité de sel alcalin et de sulfate de chaux. L'absence 
du fer est remarquable, puisque cette eau est renfermée dans 
un carbonate de fer; mais il manquait de l'acide carbonique a 
rétat de liberté pour tenir ce sel en dissolution. 

66. Svi Li CJIIB021ATS DK souBE nATir ; par M. Haioimcer. (Edin- 
burgh Journal *of science; 1834 j p- î cf Annales des 

mines; t. XII«. , p. 379. ) 

On connaît 3 espèces de carbonate de soude; le trôna, le 



70 Minéralogie. N^. 66. 

natnoQ prismatiqae et le natron hémi-prismatfqiie. t^. I.e« 
erisUux de trooa soot hémHprismatiqnes , rinGlinai90ik.de il# 
sur T est de io3* i5'; ils se clivent facilement parallèlement 
à Jf. Leur éclat est vitreux , leur couleur est le blanc passant 
au Manc jaunâtre; les petita sont transparens, les grandes 
masseasont seulement translucides. Ils ont la réfraotion double, 
leur duveté est un peu supérieure à celle de l'alun , leur den- 
sité est de 2,11 a. a^. Le natron bémi - prismatique a une 

(790 41 \ 
* ] ,i54**3i', 

ii5° aa', et rinclinaison de Taxe sur le plan de la grande 
diagonale est de 3°.. Sa cassure est concboïdale ; il a Tédat 
vitreux , et il est demi-transparent. Sa*densité est de S^i^iS. 
3^. Le natron prismatique a pour forme fondamentale un 
prisme, d'ans lequel P=i4i^ 4^\ ^^^ 9' 9 i4^** 5a% et dans 
lequel /z; b : c i : i : y/CifiÔS.: V^'Ô/IÔ?. H a réclat vitreux, il 
est transparent, sa densité est de lySôa. 

Selon M. Bonald Monro , le troua se trouve dans l'intérieur 
du pays de Tripoli , en veines minces dans le sel gemme. D'a- 
près M. Bcogge ,. consul suédois à Tripoli , il existe en couchers 
très-minces à la surface du sol, à 28 journées de marche de 
la mer, dans la province de Sukava, à Q jours de Feuan : on 
en exporte Je grandes quantités dans le pays des Nègres, en 
Egypte et à Tripoli. Klaprotli l'a analysé , et son. résultat est 
à peu près identique avec celui que"M. Mariano- de Rivero a 
obtenu du carbonate de soude de Colombie. Il suit de ces 

r 

analyses que le troua pi|r se compose de : soude 0,3^99;, 
acide carbonique o,4oi5; eau o,ai.d6; et qu'ainsi, sa formule 
atomique est N C-^4 -^y- 

Lorsqu'on chauffe ce sel à une chaleur modénée , il laisse 
dégager son eau avec bruit, et #an« perdre ma fonnei parce 
qu'il ne se fond pas dans son eau de cristallisation comme le 
carbonate de soude ordinaire; il n'est pas du tout effloresoent. 
Les carbonates hémi-prismatique et prismatique ne diffèrent 
l'un de l'autre que par la proportion d'ean qu'ils contiennent; 
mais cette proportion n'a pas encore été déterminée pour le seL 
prismatique. On peut facilement obtenir ce dernier, en faisant 
évaporer pendant un certain temps une dissolution satnrée de 
' carbonate de soude à la température de 80 h 100® Fabrenbeil, 



Minéralogie. 71 

et' laMBant easotte refroidir. Socnrent on a un mélange d(> cris- 
taux des déax espèces. \ 
. 'Lorsqu'on lait 'évaporer lentement une dissolution de bicar- 
bonate de sonde, il se dépose de petits cristaux prisipatiques 
transparensqni diffèrent des précédens , mais dont la. çomposin 
tiou n'est pas connue : ils sont très-efflopescens.' 

67. Sus Là roiax on BBBCBWEmsTBiN , qu tartrate acide de 
potasse; par R. W^KKiMAC^Kt. {Ârchiv: des sc\ natw. y de 
Kastner ; t. V,' 3*. cah. , p. 3x6.) . 

M. Wakkemagel a observé ce sel sous la forme de doubles 
pjramides à six faces , avec on sans prisme intermédiaire. Le» 
angles, comme entre les faces des pyramides et celtes des 
prismes, étaient de i47°79cc ^ui conduit au rapport ^2 : ^5 
pour les dimensions da prisme fondamental. 

68. Sta Li SiLsniuii aiTir oi PLOwip xt li Sui.ruBi RATir oa 
SiLiHiuM. (Fdinbm pflilos. Journal ; jain i8a5, p. i88. ) 

Une lettre du docteur Tnmer, adressée au rédacteur du 
Journal philosophique y contient l'asaly se d'un mémoire lu à la 
société royale de GottinguCy par les professeurs Stromejer e([ 
Haussmann, sur le seleninre de plomb natif, trouvé dai^ la 
jiiinc de Saint-Laurent près Claostbal -, ce seleniure ressembla 
eitérieurement à la galène à grain d'acier , ayant- une teintOi 
bleuâtre comme le molybdène; il est moins dur que la gan 
lène, et sa densité est de 7,697. Il se décompose aisément au 
ebainmeau sur le cbarbon. Sa composition est représentée païf 
le résultat suivant, qui est la inoyenae entre 5 analyses cor- 
respondantes : plomb 70,98; cobalt o,83; sélénium 38,11 : 
total 99,92. M. Stromeyer fait remarquer que la quantité dei 
sélénium correspond aux quantités de plomb et de cobalt, e( 
qu'ainsi ces deux métaux doivent être regardés- comme combi?v 
nés avec le sélénium. 

M. Tu ruer ajoute quelques mots sur le sulfure natif de sé- 
lénium , découvert par le prof. Stromeyer parmi les produits 
volcaniques des îles Lipari , avec le soufre et le muriate 
d'ammoniaque. ^ 

69. AoncB.sca lb plomb gaibobatI de la mine de Monteponi 
daoslaSardaigne; par M. Y. Micbblotti. (Mémoir. deVj^cad. 
. iU Tiwin; t. XXX, p. 45. ) 



7^. ^ Minéralogie.' 

L auteur ayaut fondu daos un €ul»e ée voffre un échaniiU> 
Ion de plomb carbonate bacillaire , n'en a point vn sortir 
d'eau. Trois autres^ écliantillons de U même wriélé de plomb , 
provenant de Leadhitis, du Hartz et de. Monteponi , n'ont 
point donné de vapenrs. aqueuses, contrairement à l'anal/te 
de ce usinerai , faite par KUproth; mais un plomb, carbonate 
massif de la* Sardaigne (peut-être de M<fnteponi), s'est trouvé 
contenir de l'eau ; son analyse diredte a donné : protoxide 
de plomb 58,92; silice 25»o6; acide carbonique 11, sS; 
cbaux 0,^5; oxide de fer 0,1 7 ^ eau 3,oo : total 99>t5. 

70'. GlBRAT DANS 1,1 POBMlYBgBU TSUAIH ilODUXBl* {NoeggenUk^ 

das Gebirge in Bheinl. fFe^iphi^L; t. .IV>pi^. 363l; Bona^y 
1826.) 

, On a trouvé du grenat rouge dans un porphjre feldspatbique 
du terrain houiller, à Dùppenweiler , près de Saarlouis. La 
masse principale du porphyre est d'un bleu de lavende ; elle 
renferme fréquemment de petits cristaux de feldspath , blancs * 
et ronges, la plupart altérés ; çà et là des cristaux de mica noir, 
et des grenats rouges qui tranchent fortement par leur couleur 
hyacinthe. C'est la première fois que l'on découvre ce minéral 
dans tonte la partie de cette formation au sud d^ Hundsrûck ; 
mais on a déjà rencontré le grenat rougcâtre en grains arrondis 
dans le. porphyre du comté de Hohenstein , partie méridionale 
du Harz. (G. Del,) 

71. Sua LBs MiRKs ]»B DiAMANT oi fc'lHBi mkhimomalk , par W. Vot- 
SEY. (Jsiatic Researches; t. XV, p. 120, Serampore, 1825.) 

M. Voysey a visité les principales mines de diamant de la 
partie méridionale de l'Inde , et a lu à la Société asiatique du 
Bengale un mémoire contenant ses observations sur les rela- 
tions géologiques de ce minéral. Entre les 770 et Ço* de longi- 
tude orientale , est une chaîne considérable de montagnes , 
appelées les Nalla Malla (montagnes bleues} , dont les sommets 
les plus élevés se trouvent entre Cummum, dans le district de 
Cuddapah, et Amrabad, au nord de la Kistna; ils varient en 
hauteur de 2,000 à 3,5oo pieds au-dessus du niveau de la mer. 
Les cimes sont en général plates ou arrondies, et elles s'abaissent 
graducllcmenL jusqu'à ce qu'elles se i*éuni4i9ent ans montagnes 
de grès et de schistes argileux du God^very , près Palnnslurii. 



Lear largeur est im^Ue , maïs n'excède pas âo milles. Il est 
difficile de se rendre compte de la stcueUire géologique de ceH 
montagnes, et on ne.pent Texpliqiier aisément ni par la théorie 
de Htttton, ni par celle de We«ner. Les différentes roches dont 
elles aoDt composées sont tellement mêlées entre elles , qne 
ehacane d'elle» se tfon ve à son tonr placée an-dessns des antres ; 
cependant comme le schiste ai^ilenx est celle qui domine ^ 
Bf. Yoysej croit devoir eonsidérer ces terrains comme constituant 
une formation qn'il nomme Schisteuse y et qu'il regarde comme 
une formation contemporaine dn Thonschiefer de Werner. Elle 
se compose de schistes argileux , de quartz en roche , de schiste 
siliceux, de calcaires , de grès et de brèches arénacées. Elle est 
entourée de granité , et cette roche paraît servir de base à la 
formation. La chaîne de montagnes es^coilpée et fortement en- 
tamée par les rivières Kistna et Pennar. La seule roche de cette 
formation dans laquelle on trouve le diamant , est la brèche 
arénacée. Les mines que M. Vojsey a -«usitées sont celles de 
Baoganpalij , village situé à deux milles à l'ouest de la ville de 
Nandiala. Il j a trouvé la brèche sous une roche arénacée com- 
pacte , composée de grains de jauge rouge et jaune , de quartz, 
de calcédoine et silex corné de diverses pouleùrs y cimentés par 
une pâte siliceuse. Elle passe à un poudigoe formé de cailloux* 
roulée, agglutinés par une terre argilo-calcaire , à lexturd 
iciable, dans laquelle on trouve fréquemment des diamans. 

Quelques écrivains ont donné à tort à cette roche le nom 
d'amygdaloïde on de wacke , evont prétendu que les mines de 
diamant étaient placées sur des sommités coniques formées par 
la même roche. La vérité est que ces c6nes sont artiGciels et dus 
an mode d'exploitation du minerai. La montagne est un pla- 
teau , sur lequel l'auteur n*a aperçu aucune élévation conique 
nr dépression de niveau dans une étendue de vingt milles du 
nord au sud. — De nouvelles excavations n'ayant pas eu Jieu , 
depuis plusieurs années, il n'a pu s'assurer de la manière dont 
les mineurs parviennent k la brèche. Ils se contentent mainte- 
nant d'examiner les ancien^ déblais, toujours prévenus de l'idée. 
que le diamant s'aoorott sans cesse , et que les petits cristaux 
que l'on a négligés anciennement, ont dû devenir à la longue' 
des très-gros diamans. 

La brèche qui renferme les diamans est à des^ profondeurs 
variables. Dans un endroit, l'auteur Ta observée à une profon- 



74 Minéralogie* 

(leur de 5'o pieds , Tâ^ftise super jeore étant fotmée de grés, àe 
schiste argileux, et de calcaire sckistoïde.- L'épaisseur de la 
brèche était de deux pieds V et immédiatement aa-dessoiîs, était 
\xn banc de poudingue composé, de fragmens de quartz et de 
ffleK corné, «imentés par une matière argilo-calcAré et des 
graios 'de -sable. Il est probable que ce banc serait très^produc— 
tif en diamans , et l'auteur ne doute pas que ceux que Ton 
trouve dans le lit de la Kistna n'en aient été détachés par les 
eaux , dans le temps des grandes crues. C'est dans le sol d'aï- 
luvion des plaines situées à la base des montagnes, et surtout 
en remontant le long des bords des rivières Kistna et Pennar , 
que sont situées les mines qui ont produit les plus grands dia- 
mans du monde. Parmi elles sont les fameuses mines de Gol- 
condah , a^nsi nommées parce qu'elles se trouvent dans les do* 
maines des souverains de Golconde, quoiqu'elles soient très* 
éloignées de la pbce forte de ce nom , qui a 4onné le sien à U 
}>rovince et à la dynasde de Cooteb-Shab. EUes sont au nombre 
de ao environ , et les plus célèbres sont ccUes de Gani-Par- 
jteala, situées à 5 milles environ de la rive gauche de la Kistna. 
M. Yoysey résume ainsi les faits qu'il a constatés dans son 
voyage. 1**. La gangue des diamans de l'Inde méridionale est la 
brèche arénacée (Sandstone Breccia) |ie la formation de schiste 
argileux ; ti*. Ceux que l'on trouve dtns le sol d'alluvion 
proviennent des débris de ces roches , ai*rachés et transportés- 
au loin par quelque grande inondation, dont l'époque est anté- 
rieure aux temps historiques; 3'. Les -diamans que i'on 
trouve maintenant dans le lit des rivièi*es y sont transportés 
parles crues annuelles. — Il reste maintenant à reconnaître si 
les diamans de l'Indostan peuvent être Rapportés à la même 
roche et a une semblable origine. G. Dil. 

72. BECHEflCHSS SDR QUELQOXS AR^ILSS Ji;MP|.OYKSS DANS LES USIfllS A 

Feb. (jérchives mctail. ds Karstis; t. YH , p. Sji.) 

Trois, ailles très-réfra4itaires ont été examinées; elles ont 
donné à l'analyse les résultats sui^ans : \ 

1°. Argile de Stourbridge : silice 0,6^65; alumine, o.aaSj;. 
•axide de fer, o,o555; manganèse et alumime avec un peu de 
magnésie , o,oo55 ; perte par calcination , o,oB5o ; total v 
«,5960. 

3". Argile de Rouen : silice 0^4480 ; alumine o,3446 ; oxide. 



•. 



k 



Mineralof^ie. ^Z 

éé fer Qr,o435; roioganèse et alomine, o',oo6l ;'))erte par calci^ 
nation : 0,1600; total: i,002Q. 

5"*. Argile de Hoegaoass : silice 0,567a; alalniae, o,ai88; 
oxide de fer , o,o3oo ; maogaoèse et alamine 0,0 l2o ; perte pac 
calcinatioD : 0,1740* total : 1,0020. 

Toutes ces argiles ont donné des traces de chaux. Elles sont 
d*iin gris noir on d'nn gris cendré. Lorsqu'on les distille dans 
Une cornue de verre, elles donnent de l'eau , quelques gouttes 
de bitume; et 0,01 à 0,01 5 de substances gazeuses. Le résidu 
est grisâtre. An chalumeau^ elles se décolorent et se friitent 
sur les bords minces. L'acide muriatiqne ne les attaque presque 
(MIS, et dissout seulement un peu d'oxide de fer. 

Virgile de Stourbridge est la plus réfractaire de toutes celles 
qu'on emploie en Angleterre. On l'emploie pour fabriquer les 
pots de verrerie , et les creusets dans lesquels on fond l'acier ; 
elle devient d'un blanc-jaunâtre par la calcination. L'argile de 
Rouen est souvent tacbée çà et là d'oxide de fer ; elle devient 
blancbe par la calcination. L'argile de Hœgancs,en Suède, 
provient d'un terrain houiller; elle est schisteuse et devient 
d'on gris-clair par la calcination . 

73. Omde YxiMonT. -— Le PeUladiami journal de Boston, con- 
tient la lettre suivante : 

Je viens d'examiner un échantillon d'or datif qui fut trouvé 
il y a quelques jours sur la ferme de M. Ingram , à Newfane. Le 
poids du bloc , lorsqu'on le découvrit, était de 8 livres et une 
demi-once ; mais il s'y trouvait attachés plusieurs petits cristaux 
de quartz qui, probablement, pesaient 7 once. 

Le bloc , dégagé de ces nutières hétérogènes , est d'un or 
très-pnr. Il a le lustre métallique de i'or vierge ; mais sa couleur 
est d'un jaune plus foncé qUe celui de la guinée angbise ou de 
l'aigle américaine. Il est doux et malléable ; sa pesanteur spéci- 
Cque est de 1 5,5. 

Le sol dans lequel cet or a été découvert , est diluvien , et se 
compose de pierres usées par Faction de l'eau, de gravier 
commun et de sable; mais dans les environs , ce sol est argi- 
lacé, et présente des couches de terre à potier. Les roches , 
dans certe région , appartiennent toutes à la classe primitive , 
et consistent en blendes et porphyres dont les lits alternent avec 
le schiste mtcacé. Comme il n*a point encore été fait de fouilles 



^ 



X 



76 Botanique. 

dans le terrain f -on ignore s'il contient de ptuA grandes quaib-s 
W-és de ce précieux métal. {Niies* Eegâter ; a sept. 18^6.) 

^4- DsscRiPTioir D*Dic GiiAtUMBAe A mootemkht 8P011TA11B y par 
M. Li^Toit. {Repertorjr qfarts ; i8a4» p* 172.) 

On prend des bouteilles de gomme élastique , de coulenr 
brune, qu'on puisse tirer en lamed assez minces pour qu'ellea 
deviennent transparentes ; on les met ^emper pendant environ 
un quart d'heure dans Teau bouillante. Lorsqu'elles sont re- 
froidies , on introduit dans le col un tube de cuivre jaune , 
portant près de son extrémité une saillie qui sert à fixer la bou- 
teille , qu'on attachoavec un (U ciré trèsr-fort. Ce tube de cuivre 
est muni d'un robinet vers son milieu , et à son autre extrémité- 
il se visse à une pompe de compression , au moyen de laquelle 
on fait entrer dans la bouteille le gaz qu'on veut y introduire. 
La bouteille se dilate , et l'on peut aller jusqu'à ce qu'elle ait 
acquis un diamètre de 14^17 pouces. Cek fait, on dévisse la 
pompcy et Ton met à sa place le tube du chalumeau £^rni , s'il 
est nécessaire, de toile métallique très-fine. Cet instrument 
ainsi préparé peut donner un jet de gaz constant pendant une 
demi-heure on une heure , selon la force da courant qu'on^^ 
veut établir. La bouteille ne reprend pas son volume primitif 
en se vidant^ ^lle occupe «n espace à ppa près double» Oa 
peut , sana danger , y comprimer le mélange détonant d'oxi- 
g^ne et d'hydrogène; en cas d.' inflammation , la vessie se dé* 
chire sans blesser l'opérateur. C 

BOTANIQUE. 

^5. Notice sua dis iipsribmcis chhcxibart la pbcoswatior bkquu.- 
QirisvuiTADxj par CF. Gaxktiibi. { NaiurwisstrwhaflUche 
jibhandlungcH y etc. Tubingue , 1826, t. 1 , i^, cah. ) 

Les expériences dont il s'agit ont été entreprises par l'au- 
teur k l'occasion des contestations assez vives qui se sont éle- 
vées récemment entre les botanistes allemands sur l'existence 
de la sexualité des plantes. Le présent mémoire n'est que le 
précurseur d'un travail expérimental plus étendu et plus com- 
plet sur le même sujet. L'auteur donne d'abord une idée de sa 
manière de procéder d«ms ses^ expériences , aûn d'en faciliter 



Botanique^ 77 

•a-x «mires la répétition ; il indique les précautions qni ont é^é 
prises et'Jes points sur lesquels il a de préférence dirigé son 
Attention dans le ednrs de ses expériences. 

De telles expériences ont été faites jusqu'ici sur des végétaux 
de quatre familles différentes , formant 3o espèces appartenant 
à 16 genres. Quoiqu'elles soient déjà au nombre de 600 , Tau- 
teur se propose de les continuer et de les varier davantage 
pour en tirer des conclusions plus générales et plus certaines. 
Celles qui ont déjà été faites peuvent être rapportées a quatre 
séries distinctes, dont la première contient, i®. des observa- 
tions sur le procédé naturel de la fécondation des végétaux, 
sur l'état et les cbangemens des différentes parties de la 
fleur avant et après la fécondation, sur le développement 
des fruits et des seraences , sur le temps nécessaire pour 
«mener la maturité , etc. ; a^. des essais pour opérer artificiel' 
iement la fécondation des ovaires avec le propre pollen de la 
fleur. ,0 

La seconde sérié conlient les observations sur la fécondation 
hybride. ^ 

La troisième série d'expériences fera connaître les phéno- 
mènes produits par quelques autres matières pulvérulentes-, 
telles que lei^fleurs de soufre , la poudre de charbon , le carbo^ 
nate de magnésie ei la poudre de Ijrcopode , lorsqu'on les appli- , 
que sur le stigmate et sur les autres parties de la fleur. 

Enfin , la quatrième série aVait pour but d'explorer la durée 
et le mode de Faûiwn du pollen sur des ovaires étrangers , prin- 
cipaletaient pour répondre à la question de savoir : si le pollen 
étranger exerce une influence sur la forme, la couleur et l'épo^ 
que de*la maturité des fruits et des semences. 

Les résultats déjà obtenus par l'auteur doivent l'encourager 
à continuer des recherches aussi intéressantes qu'utiles ; -elles 
pourront servir à fixer enfin définitivement les opinions sur un 
des points les plus importans de la physiologie végétale , et 
elles mériteront , au successeur de Kohlreutcr , une place dis- 
tinguée parmi les botanistes expérimentateurs. 

Pour prouver ce que nous venons de dire , nous n'avons 
qu'à citer qnelque»*uns des faits constatés par Taqteur , et rap- 
portés dans le précis qu'il donne de ses expériences sur les fé- 
condations hybrides. 

Ainsi , une quantité microscopique du pollen propi% de la 



70 Hotanlque. 

plante a sprfion pistil une iafluenceteUemeot prépondérante «. 
qu'elle rend nulle l'action d'une grande masse de pollen d'une 
autre plante , quoique d'une espèce' tràs-voisinc ; le pollen 
propre de la plante appliqué sur le stigmate à Taide'd'un pin- 
ceau s'y attache si exactement qu'il devient difficile de l'enlever 
ensuite sans léser le stigmate ; il en est tout'autremetit du polr 
len étranger , que le stigmate ne s'approprie qu'avec difficulté 
et avec lenteur; cette difficulté augmente même en raison del;L 
différence des espèces. Lorsque la fécondation hjbride réussit , 
le pollen appliqué suf le stigmate disparaît en plus ou moins 
de temps, toutes circonstances égales d'ailleurs, suivant l'affil 
nité plus ou moins grande des espèces. Une fois que le pistil 
est saturé de matière fécondante , celle qu'on applique de noa« 
veau ne subit plus aucun changement pi dans la forme , ni 
dans sa couleur. Dans la fécondation naturelle, le stigmate 
perd son air de fraîcheur et de plénitude aussitôt qu'il est sa • 
tiu'é de matière flscoûdante; dans la fécondation hybride le- 
stigmate se conserve plus long-temps et semble même quelque • 
fois se rajeunir ; daus ce cas , le pollen reçu de nouveau dispa- 
raît jusqu'à ce que le stigmate perde enfin sa fraîcfienr ; le pol- 
len étranger retarde plutôt la fécondation qu'il ne rac* 
célère, etc. 

Ces données suffiront poar notre objet , et nous nous dis* 
penserons de reproduire ce que l'auteur a pu observer sous le. 
même rapport , sur la corolle , sur la sécrétion du suc mielleux , 
sur la période de la maturation des fruits hybrides , sur les 
différens états des semences contenues dans ces fruits , et sur . 
l'influence directe qu^exeree le pollen étranger dans la forma-, 
tion de ces fruits et de ces semences. S. G. L. 

^6. MatIrIAUX PODI SXIVia a la COSHAISSAIICB de la MirAMORPHOSB 

DES vxGfTAirx, SOUS le rapport de ses conditions externes eC 
internes ; par F. G. Gmelin. ( Naturwissenschaftl, Abhond- 
lungen; T. I, x*'. cah. Tubingue , 1826.) 

Ce ne sont pas des faits nouveaux qu'il faut chercher dans 
ce mémoire ; ce qui lui donne son principal intérêt, c'est la 
manière dont Tauteur emploie des faits , pour la plupart déjà . 
connu^ , aGn d'expliquer à leur aide , d'une manière fort ingé- 
nieuse, olusieurs phénomènes encore obscurs de la végétation. , 
Il dit d^ord ce qu'il entend par la .métamorphose des végé- 



.^ I 



BoiatùquB. 79 

taax« qn'on peol: définir l'évolatioa succcMÎVé et:grkdaeUé APs 
différentes parties d*aa végétal l'une de Tantre, évolation 
qu'on peut regarder en qijielque sorte comme ane transition 
successive d'une conformation en une seconde^ d'une si^conde 
en une troisième , etc. 

Les conditions générales de cette métamorphose , et les dif- 
férens modes d'accroissement des végétaux , sont ensuite déve- 
loppés par l'auteur, qui passe de là à son sujet. spécial, c'est- 
à-dire à l 'explication des transformations des différentes parties 
du végétal, et à la détermination des conditions de cesimêmcs 
transformations . 

Le végétal produit des parties nouvelles dans deuiL direc- 
tions opposées , savoir par sa racine et par sa tige \ cette pro- ^ 
duclion est successive , r^ulière et nécessaire , et c'est pour 
cela qu'on 1* appelle mciamorpliose régulière ou progressait j il y 
a aussi une mèiamoryfhose régressive ^ caractérisée par la transr 
formation d^nne partie oi^^nique végétale plus tardive en une 
antre qui est, dans l'état normal , plus précoce. 

Ces denx espèces de métamorphoses sont traitées par l'au- 
teur dans deux sections distinctes ; dans le mémoire présent 
il est question de la métamorphose. progressive , jusqu'à la for- 
mation de. la fleur; celle du ; fruit et de la semence et la 
métamofphose régressive sont réservées pour , un autre cahier 
des mémoires. 

Dansla première partie sont successivement expliqués , f°. le 
mode de formation et de développement des deux extrémités 
de l'axe vertical représenté par chaque végétal , c'est-à-dire de 
la racine et du ti*onc ; en second lieu , la formation des feuilles 
<|ui nous sémhle être très-bien conçue ; puis la formation des ' 
l>ourgeons , qu'on connaissait déjà assez bien avant le travail 
de l'auteuT ; enfin la formation de la fleur , chapitre consacré 
en partie à réfuter l'opinion de Linné et de Wolff , qui soute- 
naient que la formation des fleurs était due essentiellement 
à une diminution dans la quantité des sucs nutritifs, et la ma- 
nière de voir de Gôthe qui en outre tient compte de l'influence 
de l'air, de la lumière et des feuilles elles-mêmes , pour éla- 
borer et dépurer les sucs destinés à la formation de la fleur. 
Suivant l'auteur, la formation des fleurs est i^n phénomène 
primitif et essentiel dans la végétation , phénomène que ses 
influencer extérieures ne peuvent que modifier et non pa& 



• A 



So Botanique. 

}ft*oduire. Cette idée est développée , dans le reste da paragra* 
phe, et non sans succès; l'autenr y fait anssi qtielqnes excur- 
sions dans le champ de la philosophie spéculative, snrrntilité 
desquelles nous ne pouvons pas décider. S. -G. L. « 

^7. InFLUISCI DB L'ÉLIGTlIClTi SU! LA vicKTATlOll; par M. GÎOV. 

BauNO. ( Propagat. di Ttaino ; t. lY, février 1829 , p. gS.} 

Obsibvatious soa lb iiiMoiii raic^Birr; par M. Rocco Raoazzori. 
{Ibid.y juillet, toiû. Y, p. Sg.) Yoy. le BulL de juin 1836, 
n«. 161. 

L'auteur du mémoire , qui ignorait sans doute les expérien- 
ces de Saussure sur les épines , expériences répétées deTnièrer 
ment par M. Astier (i) , a confirmé que les épines du Gleditzia 
triacanthos soutiraient des bleuettes électriques à une bouteille 
de Leyde. 11 avait tiré de ses expériences des conclusions qui 
se trouvent précisément celles que le Bulletin a conseillé aux 
observateurs de ne pas en tirer, et M. Rocco RagaEzoni oppose 
à M. Bruno les objections qui se trouvent en abrégé dans l'ar- 
ticle* du Bulletin ci-dessus cité. R. 

r 

78 ExriaiXMCifs roua xTAULia la aléraoïix hatubilli di botahiqui 
< soa Bis cABACTBBxs cBiHiQUBs; par ledoct. Rubob. {Isù, F', ca- 
hier, i8a6,. p. 17-21.) 

> 

On connaît les efforts de différens naturalistes , depuis Ca- 
mérarius jusqu'à M. De CandoUei pour établir les rapports en- 
tre les formes extérieures des végétaux et leurs propriétés médi- 
cales. M. Runge a entrepris de prouver, par l'analyse, et il 
établit, sous forme d'axiomes , qu'il y a un rapport chimique , 
1^. entre les différentes parties d'une plante (espèce) ; 20. entre 
les différentes espèces d'un genres S**, entre les différens gen- 
res d'une famille. Quant au premier point , il cite les expé- 
riences de M. Yauquelin sur l'Hippocastan , et les siennes sur 
la Belladonne et le Chêne , d*oik il résulte que l'on trouve le 
, tannin dans toutes les parties du premier et du troisième , et 
j usque dans les cotylédons de celui-ci , et le principe narcoti- 
que dans toutes les parties de If seconde. 

Quant au second point, il rappelle que Ton a découvert l'a- 



(1 ) Annal, de la Soc. Linnccnne de Paris ; nov. 1825 , p. 566. 



Botanique. 8i 

cide prassi(lae dans les amandes de toutes les espèces du genre 
Prunus^ et une teintare jaune dans l'écorce des racines de tous 
les Galium^ comme M. De CandoUe l'avait déjà remarqué. 

Quant au troisième , enfin , il cite la Strychnine et la Yéra* 
trine , trouvées par MM. Pelletier et Caventon , la première 
dans la plupart des Strychnéés , et la seconde dans plusieura 
Cotchicacées. 

L'auteur pense avec raison que le même principe pourrait 
^re appliqué aux différentes familles qui composent un groupe 
{ordre). 

Toutes ces idées ne sont point nouvelles ; elles sont seule- 
ment présentées en d'autre& termes. Mais les résultats d'une 
grande quantité d'expériences que M. Runge communique d'une 
manière générale , donnent un véritable prix à son travail. 

Toutes les espèces de Semiflosculeuses ^ de FlascuUuses , de 
Radiées ^ de Dipsactes, de Falerianéts el de Soabieuses , qu'il a 
analysées, lui ont offert un principe commun, seulement dans 
des parties différentes , dans la racine , dans la tige , dans la 
feuille, etc. 

Ce principe se comporte comme les acides végétaux qui forment 
avec les alcalis des combinaisons solubles et incristallisables , 
et avec la plupart des oxides métalliques , des précipités inso- 
lubles. Dans le premier cas, il se colore en jaune , et, avec ad^ 
ditîon d'oxigène , en vert bleuâtre. M. Runge a traité ce prin- 
cipe dans ses deux états , coloré et non coloré , par l'oxide de 
plomb, et a obtenu les deux résultats suivans : 

l'*. KXPKBIXHCt. 2*. XXPKBllDfCB. 

Acide non coloré, ^3>9 Acide coloré , 54,6 

Oxide de plomb , 4 7 > i Oxide de plomb , 4^,4 

lOOjO ioo,ô 

L'auteur ayant reconnu la présence de ce principe dans des 
familles voisines, a soumis à l'analyse, des familles éloignées de 
celles que nous avons citées plus haut , et il l'a retrouvé dans 
les Ombelli/êreSjles Caprifolites et les Plantains; mais il n'en a, 
trouvé aucune trace dans les Campamdace'es et les JRubiacees. 
D'un autre côté, il a découvert dans celles^! un principe qu'ij 
n'a trouvé dans aucune autre famille. 

B.ToMsX. 6 



Q2 Botanique. 

Le oiénoire de M. Runge, comme an le voit, n*est ^ère 
qu'une annonce. Tous les amis de la science doivent désirer 
qu'il continue un travail dont on peut attendre des résultats 
fort utiles pour la classification des végétaux, pour la médecine 
et pour les arts. 

Il se présentera sans doute de nombreuses anomalies. Déjà 
des familles, des genres même très-bien établis en offrent de 
très-marquées. Nos meilleurs systèmes sont plus ou moins dé- 
fectueux. Mais ce sont les faits qui constituent la science, et 
Ton ne peut trop encourager les efforts de ceux qui s'attachlent 
à les découvrir et à les rassembler. D — u. 



79. Essai sua la mstribution obogbapbiqom m la tamille dis Cbuo* 

poDKSs; par M. Mibbil. (Mém, du Mus* dlfist. nat,; 7*. aan.,. 

3^ cah., p. 192.) 

Les botanistes connaissent environ 354 espèces de Chénopo- 
dées, mais ils ignorent la terre natale de 1 x ; reste donc pour- 
la géographie botanique SaS espèces. 

Depuis le nord de la Laponie jusqu'au cap de Boone-Espé* 
rance , on trouve les Chénopodées dispersées en nombre plus 
on moins considérable. 

Cette famille abonde en Sibérie, s'étend jusqu'aux extrémités 
méridionales de l'Asie, et arrive jusqu'à la Nouvelle-Hollande. 

Eu Amérique, la partie septentrionale (le Groenland, l'tle 
Melville, le Labrador] ne possède aucune Cbénopodée; mais 
depuis le 5o*. parallèle jusqu'au Chili , inclusivement, il n'est 
aucune contrée où l'on n'ait trouvé quelques espèces de cette 

famiUe. 

Dans la chaîne des Andes équatoriales , le Jtivinahumills ai été 
trouvé à 700 toises au-dessus du niveau de la mer ; le R. gîa- 
bratay à 95o; le BoussingauUia baselloîdes , à 1,060 ; le Basella 
obovatUy à i,35o;le-ff. tuberosa^ entre 900 et î,4oo;le^. 
marginatay à 1,600 ; le Phjtolaca bogotensis, à i,a65; le Che- 
nopodium quinoa ^ entre i,aoo et 1,600 ; le Ch. amhrosioïdes ^ 
entre 3o et 1,600. Dans les Alpes de la Suisse et duTyrol, le 
Bliium virgalum s'élève de la plaine jusqu'à 700 toises. Dans 
les Pyrénées et les Alpes , le Ckenopodium bonus Henricus par- 
vient jusqu'à X 000 toises. 

La section boréale a prèsde 3 Chénopodées herbacées pour 
une ligneuse -, dans la zone équatoriale^ le nombre des Chéno- 



Botanique. 83 

podéet kcrbaeéM et celai des lignetisef le baianceiit; dent la 
section anstrale , le nombre des ligneases surpasse d'un tiers 
celni des herbacées. 

Parmi les Chénopodées herbacées de la zone ëqnatoriale, 
ranteur a compris les Pkyioiacea deccuidra et le Chenopodium 
ambrosiouUs , ficifolium , album , murale , hyhridum , et le ^o/- 
sola Kaliy qoi existent réunis ou séparés dans toutes les parties 
dn mon^e. Mais en adn^ettant, avec plusieurs botanistes, que 
le Pkftolacca decandra et la Chenopodium ambrasi&idts sont ori* 
ginaires d* Amérique ; que le Salsola Kali^ les Chenopodium fy" 
hridumy muraU , album et ficifolium sont originaires d'Europe , 
il n'y aura plus alors égalité de nombre entre les Chénopodées 
éqaatoriales, herbacées et ligneuses , et ces dernières devien- 
dront dominantes. 

Les considérations suivantes paraissent 4 l'auteur confirmer 
rintroduction et même la naturalisation de plusieurs Chénopo- 
dées dans des contrées si différentes par leur température. 

Sur 17 Chénopodées herbacées qui croissent sur le littoral 
de l'Afrique septentrionale, une seule habite l'Amérique) 
c'est Je Pkftolacca decandra^ naturalisé aussi dans différentes 
parties du midi de rEurope ; i4 viennent en Asie et en Europe; 
ce sont les Chenopodium botrjrSy murale « vulvaria , album et ru* 
brum; les Salsola Kaliy tragus et soda ; le Campkorosma pêeroH* 
ihus , les Beta maritima et vulgaris; les salicomia herbacea et 
strobilacea;\eceratocarpus arenarius; et deux seulement n'ont été 
jusqu'ici trouvées que dans cette partie de F Afrique, ce sont le 
Chenopodium triangulare et le Salicomia ampUxieaulis, Q'est tout 
différent pour les sous-arbrisseaux , puisque sur 3g qui crois- 
sent en Egypte et en Barbarie, il en est q3 qu'aucun auteur, 
que Ton sache, n'indique ailleurs. Ce sont les Chenopodium bo' 
lyotmon ethortense; les Salsola mollis , verticillaia y brevifoliaj 
baccata ^farinosa , imbricaia , mono'ica , tetrandra , alopecuroides, 
glomerulala , pinnatijida , vttlosa , annularis , globuUfolia et 
Suœda ; le Salicomia cruciata , le Cornulaca monachanta , lo 
Ti'aganum nudatum^ les Atriplex mollis et coriacea. Les i6 au- 
tres sont des productions communes aux côtes africaines et aux. 
régions de l'Europe et de l'Asie boréale les moins éloignées dn 
tropique dn cancer. 

Cependant l'auteur fait observer que depuis la eôte de Fca 

6. 



S4 ' Botanique. N®. 7g. 

ei:d< Marée , jusqu'à la rive gauche de l'Euphrate, la plupart 
des Chéoopodées ligneuses sont dispersées dans les sables qui 
couvrent en partie ces contrées de l'Afrique boréale et de l'A- 
sie j sables déserts souvent chargés de sel gemme, toujours pri> 
vés d'eau , brûlés par le soleil , et qui se refusent à produire 
aucune herbe. 

Cette supériorité numérique est plus marquée dans les terre» 
australes de l'Afrique et de la Nouvelle-Hollande , que dans la 
zone équatoriale. Ce fait était indiqué par l'analogie ; puisque 
le cap de Bonne-Espérance , la Nouvelle-Hollande , et même la 
Terre de Diemen, ne s'étendent pas plus vers le pôle antarctique 
que s'étendent vers le pôle arctique l'Afrique septentrionale , 
la Turquie d'Asie et la Perse. 

La section boréale paraît plus riche en Chénopodées que le 
l'esté du globe; la. proportion est comme 1 4 à t ; et c'est datis 
l'ancien monde, et suitout entre le 4^* et le 3o* dégrés, dans 
la partie occidentale, que les espèces abondent» Elles vont, 
croissant en nombre des régions hyperboréennes à celles qui 
se rapprochent du tropique du cancer. Cette progression est fa- 
cile à établir numériquement pour l'Europe occidentale et les 
côtes septentrionales de l'Afrique. On ne trouve qu'une Cbcno- 
podée, le Chenopodium album^ dans la Laponie du Nord. Cett^ 
espèce se joint à VAtripltx patula dans la Laponie méridionale , 
et toutes deux reparaissent en Suède. Elles y sont accouipa<* 
gnées de 17 antres espèces, savoir : Chenopodium bonus Hen-- 
ricuSy urbicum^ murale^ rubntm^ viride^ hjrbn'dum^ glaucum^ 

* 

vtdvariay poljrspemutm et mariiùnum; le Salsola Kali^ le Sali- 
comia hcrbacea , les A triplex poriulacoïdes , laciniaia , hastata et 
littoralis , le Biitum virgatum. Ces espèces exigent pour se déve- 
lopper la température moyenne la moins élevée. Les îles Bri- 
tanniques ofiPrent 37 chénopodées; l'Allemagne et la France, 
non compris le littoral de la Méditerranée , environ 40 ; l'Ita- 
lie , les côtes méridionales de la France, l'Espagne et le Por- 
tugal, au moins 6a ; enfin l'Egypte, la Barbarie et les Cana-* 
ries, S6, 

Dans ce recensement les 17 espèces du Nord énilménées ci- 
dessus reparaissent toujours en totalité ou en partie. 

C'est au sud-est de l'Allemagne en Hongrie que se montrent 
les premières espèces inconnues en Occident. Elles sont au 
nombre de 11 , savoir : les Chenopodium acutifolium et hryso^ 



Botanique. S5 

fnelanùsperfman , la Salsoia fyssoptfolia et stdoïdes , les J tri- 
plex acuminata^ htsseriana^ et oblongifolia ^ les Camphorosma 
ovatay le Canspcrmstm niiidum ^ canescenSy ttsquarrosum^ enfin 
le Beta tngjroa. 

Les espèces de Ghénopodées de l'ancien monde sont beau- 
coup moins nambrenses entre les tropiqnes que dans les régions 
boréales : la proportion est de i à 5; mais il semble que la 
décroissance du nombre s'opère en sens inverse dans le Nou- 
-veau-Monde, puisque les^ espèces de l'Amérique éqnatoriale 
sont à celles de l'Amérique du Nord dans la proportion.de i j 
^ I . Ce rapport ne doit être admis qu'avec réserve , et comme 
uniquement fondé sur l'état encore peu avancé de nos connais- 
sances à regard de Tarithmétique botanique de la Flore Améri^ 
xaine. 

Les Gbénopodées de l'Afrique et de la Nouvelle->Hollande 
australes sont aux Gbénopodées de l'Afrique , de l'Asie et de la 
Nouvelle-Hollji^de équatoriale comme t ~ à f. 

Plus de la moitié 4es espèces de Gbénopodées qui nous soni 
xronnoes se tiennent , par préférence ou par nécessité , sur un 
sol imprégné de sels de soude. Tels sont les Salicomia, les 
Comulaca^ les Salsoia.^ les AnahasiSy les Axyris y les Beta y les 
Corispermum^ la plupart de^ Pofycnemumy un. grand nombre 
^Mriplex , de Chenopodium , etc. Beaucoup languissent ou ne 
pourraient croître sur un autre terrain. R. 

80. M£mgikis sus LES Goniràfiis xt les CTCAoiss; ouvrage pos- 
tbume de L. C. Richabo, terminé et publié par Achille Ri- 
CHABO fils, D. M. 1 gros volume grand in-4^* s^vec 3o pi. 
Prix, 60 fr. et grand papier vélin , cartonné , 84 fr. Stuttgard, 
i8a6, Cotta; Paris, Renouard. 

Les botanistes de l'Europe n'ignoraient pas que le pro- 
fesseur L.-C. Richard avait laissé en manuscrit des obser- 
vations fort importantes , accompagnées de superbes dessins , 
sur les familles des Conifères et àes Cycadées. On attendait 
avec une vive impatience que ce travail d'un homme considéré 
k juste titre comme celui qui a porté Tanaljse botanique au 
plus haut point de pei'fectioa, trouvât un éditeur qui prît 
4tfsez d'intérêt aux progrès de la science pour ne pas hésiter 
-à se chaîner d'une aussi grande entreprise; et cet éditeur, 
;c'eat le baron Cotta de Stuttgard. -Grâce à cet honorable 



06 Botanique. N^. 80. 

lâNmire, M. A. Rickard a pu t'acquicter d'une dette apA pesait 
▼iwmeiit sur soft cœur : capable ^ plas que personne , de bien 
«omprcndre l'ouvrage de sou père , il l'a terminé d'une ma-^ 
nière qui doit satisfaire tous les amis de la botanique. L*ou- 
vi^gtt eét dédié 4 M. de Humboldt. C'est un bommage qui lui 
était dâ ainsi qu'à M.Kunth, tous les deux dignes appréciateurs 
du talent de L.-C. Ricbard, et qui ont employé leurs bons 
offices pour la publication de son ouTrage. 

Dans un aTurtissemept et dans une préface qui fait suite ^ 
M. A. Richard expose le but et le plan de l'ouvrage. Sa mo- 
"destie ne lui permettait pas de faire l'éloge du travail qui 
lui appaKeuait en propre ^ et le sentiment de l'amour filial lui 
-Cûsait un devoir de déclarer que la partie descriptive était 
celle & laquelle il n'avait aucune part, celle qui formait la 
base fondamentale de Tonvrage , et dont toute la gloire appar- 
ttnnit à aon père. Mais nous, qui ne sommes point retenus par 
des motifs aussi respectables , nous osons dire qu'il était peut- 
être plus diffctle de coordonner de vastes matériaux pour édi- 
ter le beau monument offert aujourd'hui aux botanistes sans 
iee avoir soi-même préparés , que de travailler d'après ses ob-- 
«ck'vations particulières. On conçoit quelle peine il a dû se 
'éoHÊikét, et quelle attention il a dû apporter pour se pénétrer 
des idées d'un aut|?B , que son profond savoir rendait inacces- 
sibles aux intelligences ordinaires. Nous croyons donc qu'il est 
de toute justice d'associer le fils au père » pour le mérite des 
mémoires sur les Conifères et les Cycadées. 

1''. Mémoire. Dis Cozririais. 

Dans la première partie de ce mémoire, l'auteur examine les 
travaux des botanistes sur les genres qui composent cette fa- 
mille , mais il ne remonte pas au delà de Toumefort. Il énu- 
mère les genres admis par ce père de la botanique française , 
par Linné, Adanson, M. A.-L. de Jnssieu» M. de Lamarck et 
Gantoer. Il fait connaître les diverses opinions que ces auteurs, 
ont exprimées sur la circonscription de ces genres et sur leur 
classification. Des travaux de ces botanistes, résultent buit 
genres, savoir : EphedrUy Taxas ^ Junipems ^ CupreM^us ^ 
Thi^a^ Pinus, Âbies et Jraucaria, Quelques genres de coni- 
fères ont été l'objet particulier des recberebe» de plusieurs sa-- 
vans. Ainsi le Dncrydium a été établi par Solander dans Ik dtar 



Botanique* 87 

•erUtioii àe Forster f«r ^es plantes con^itAAes de l'Ooéia 

««•traly et M. Lambert a èipoté àes véritables caractères de oe 

genre dans la description da genre Pdnus, L'Héritier fonda k 

genre Padocarpusy dont nons devons à M.de La Bitlardière nne 

plus exacte cennaissance. M. Smith nomma Salisburm le genre 

formé sur le Gincko décrit par KflHnpfer. Un genre Agathtt fat 

étaUi par M. Salisbury sur le Dmmmara alba de Ramphîns. Le 

Thu^ ariieuléUa de M. Desfontaznes devint le type da CailHrii 

de Yenienat. Enfin , dans les Annales dnllnséna, L.-O, Ri- 

dmrd a formé les genres Taxodium et Fhjrilodmdas » l'an sur 

le Cu^resSÊtt disiicha des aotenrs , l'antre sur le Fod&carpus 

tttpkmfoliuM de Labillardièffe. Nous omettons de rappoiter ici 

les genres qne pins tard on a éliminés de la famille ; noos pas* 

sens également sons silence les noms des genres qui ne sont 

qne des donbles emplois de cenx que aoi:«s venons de eiter ; 

eeile partie historique et sjnonymiqoe de la Monographie des 

Conifères est traitée avec beancoap de détails et n'est pas sas- 

eeptifele d'analyse. 

Après avoir dit an met des daasifications proposées par qnel* 

€pL^ê autenrs pour disposer méthodiquement les genres de la 

famille des Conifères , M. A. Richard eipose celle qne son père 

a pnbiiée dans le t. XVI des Annales dn Mnsémm..£n vMci le 

tableau : 

G0IVIFE2LC. 

Sectio I. Taxiiwb. s. II. CeeavffivBS. 6. III. AiitTiiiac. 

A Ftores inverti» 

Podocarpos. {L'hèr.) Juniperns. .(£.) Pinas. (1^.) 

I>acrydinm.(iS(o/aW.) Thuya. (X.) Larîx. {Tourn.) 

fi. Wtarts ereeti, 

Phyllodadns (JUch,) CalHtris. (^mt,) €amngfaamia.<it.af.) 

Taxas. {L.) Cupressos. (Z.) Agathis. {SaUtb,) 

SaU5buna.(5miU.} Taxodwn. {Bich.) Araucaria. (Juss,) 
Ephedra. (Z.) 

La deuxième partie des Mémoites sur les Conifères, qui est 
entièrement l'ouvrée de L.-*C. Richard, se compose des des- 
criptions détaillées d'une on de plusieurs espèces de chacnn 
des genres cités dans le tableau préoédenta Ces descriptions 
«ont faites en langue latine , et elles sont en rapport avec les 
mioeiieBtes %ures dessinées par Richard, et gravées sous ses 
yenx par Plée père. L'auteur n'a négligé aucun, oi^ane , il a 
«xprimé tont ce que l'eiamen le plue.rigoureux , nous dirons 



88 Botanique. N». 80# 

même le plas minatieax , *lai a fait découvrir ; et il l'a exprimé 
avec cette netteté qui ne laisse point de vagne dans les idées , 
ni rien à désirer. C'est avec un tel soin qne sont décrits succès-' 
sivement la tige , les fenilles , toutes les parties des fleurs mâles 
et femelles, les fruits, les graines et Tembryon. Le nombre 
des espèces décrites et figurées s'y élève à 35. 

La troisième partie du Mémoire sur les Conifères est consa- 
crée à Texamen des difiPérens organes étudiés comparativement 
dans tous les genres de cette famille. Les racines, les tiges , le» 
feuilles , les boux|;eons , les fleurs , les fruits et les graines 
forment autant de chapitres, où M. A. Richard a fait connaître 
la structure dominante dans chacun de ces organes, structure 
caractérisée par telle ou telle singularité qui isole en quelque 
sorte la famille des Conifères du reste des autres végétaux pha- 
nérogames. Aussi les botanistes ont-ils été long temps sans s'en- 
tendre, non-seulement sur le nom, mais encore sur la nature 
des organes. Cette partie du Mémoire , écrite en français , est 
un résumé de toutes les opinions ; mais Fauteur , fort de ses 
profondes études , s'attache à combattre celles qui étaient en 
opposition avec les siennes , et qui ont néanmpins été accrédi* 
tées. Les fleurs surtout ont fait l'objet de plusieurs contro- 
verses , et il y a en beaucoup de travaux publiés avant qu'on ne 
sût à quoi s'en tenir sur ce qui devait être regardé comme le 
calice ou la corolle , la capsule , les parois de l'ovaire , le stig- 
mate et le fruit. Encore auj ourdirai que les travaux de L. - C. 
Richard ont jeté le plus grand jour sur ces questions, nous 
voyons un botaniste du premier ordre s'élever contre la ma- 
nière de voir universellement admise. Mais comme ce point ft 
été diF'^uté par M. Achille Richard à la fin de l'ouvrage , nous 
en parlerons en son lieu. Il nous suffit de dire maintenant que 
les généralités sur les organes des Conifères sont présentées 
clairement et avec la plupart des détails iraportans que con- 
tiennent les descriptions latines , deuils qu'il fallait mettre en 
regard les uns des autres et qui font apprécier le fini des ob- 
servations de feu le professeur Richard. C'est à cause de cette 
multiplicité de détails intéressans que nous ne pouvons présen- 
ter à nos lecteurs une analyse de la troisième partie des Mé- 
moires sur les Conifères L'auteur y a joint un chapitre surit 
germination , suivi d'une- récapitulation succincte des travaux 
des botanistes qui ont amené la connaissance de cette familla 



Botanique. 8g 

«iQ point où elle est offerte anjonrd'hai aux savans. M. Achille 
Richard termine ce chapitre par rexposition des idées qui ré* 
snltent des observations consciencieuses de son père , sur la 
nature des organes floraux, idées opposées, il est vrai , à celles 
de MM. Mirbel et R. Brown.Mais H les a combattues avec cette 
défiance de ses propres mojens qui est la meilleure preuve du 
vrai talent. « Si nous avons combattu , dit-il, ud grand nombre 
» d'opinions émises par des botanistes du premier ordre, nous 
» non s sommes e£Porcés de le faire avecLtoute la mesure qui 
» convient à un disciple qui combat avec ses maîtres , et il ne 
» nous a fallu rien moins que l'cxactitade universellement re- 
» connue des observations de mon père, pour entreprendre 
» cette tâche aussi pénible que difficile. » 

M. Â. Richard cherche ensuite à évaluer les caractères dans 
la formation des genres. Les différences qui distinguent les 
genres de Conifères entre eux ne portent pas sur les organes 
essentiels , tels que l'ovaire , le stigmate , le périant^e et les 
étamfnes y ces organes n'offrent que peu de variation dans leur 
structure; mais les organes accessoires tels que les bractées , les 
écailles , etc. , subissent des altérations et des changemens qui 
suffisent pour établir des groupes auiquels on donne le nom de 
genres. 

Les Conifères forment un ordre très-distinct dans la série 
naturelle ; elles n'offrent de rapports réels qn'avec les Cycadées 
par rorganisation florale^ et qu'avec les Cupulifères et les 
Bétulinées, sections remarquables de la grande famille des 
Âmentacées. Enfin elles sont un point de contact avec les IJrti* 
oées , à cause de leur ovaire nniloculaire , renfermant un seul 
ovule renversé. 

Dans la quatrième -partie de ce Mémoire sont exposés les ca- 
ractères de la famille et des genres de Conifères. Le caractère 
générique tracé en langue latitfe est aussi raccourci que pos- 
sible, mais pourtant assez détaillé pour qu'on puisse faire la 
comparaison des organes dans chaque genre et en bien saisir 
les différences. A h suite de chaqne caractère, on tronve des 
observations en français qui ne sont , à proprement parier , que 
le commentaire explicatif de la synonymie et de la description 
latine. On y rencontre néanmoins plusieurs remarqiies bota- 
niques qui manquaient dans celle-ci. Le mémoire est terminé 
par Texplication des planches. Ces dernières présentent une 



90 Botanique. N». âo. 

ioflaîté de détails anatomiqnes doat il A failli exprimer toolee 
lès parties ; quoique la netteté da dessin et de la gravare ne 
iaisse-riea à désirer pour leur intelligence » l'explication de eet 
'figures n'est pas snperûue , et elle doit faciliter les recherches 
du botaniste qui n'est pas encore familiarisé arec l'oi^nisation 
d'un groupe aussi anomal que celui des Conifères* 

a«. Mémoire. Des Ctcadses. 

L'histoire de cette petite famille ^ qui ne comprend que les 
deux genres Çjrcas etZanua^ ne laisse pas que d'être asseE dif- 
ficile. Ces genres , en effet» ont été transportés par divers au- 
teurs des fougères aux palmiers » et M. Richard les reporte à 
côté des conifères. Voilà donc les troh grandes divisions pri- 
maires des végétaux , AcofjUdanes ^ Monocoty'lédones e,t Dicoty- 
lédones , que cette famille a parcouruea ; nous le disons à re- 
gret , sa dernière place n'est pas irrévocablement fixée. M. Ri- 
ithard , il est vrai « tirant ses preuves de l'organisation florale , 
n'hésite point à les lier aux conifères \ mais des tiges absolu- 
ment semblables 4 celles des palmiers, et un port analogue 9 
•entraîneront sans doute beaucoup de sectateurs des affinités na- 
turelles vers l'opinion de MM. Desfontaines et De CandoUe, 
qui regardent, la structure générale des organes de la végéta- 
^09 ches les plantes comme un caractère qui doit l'emporter 
dans U classification sur les rapports des organes de la fructifi- 
cation. Ce n'est point l'avis de Ak Richard ; et il faut convenir 
qu'il a soutenu la thèse contraire avec un talent qui prend sa 
somxe dans une intime convietion. 

. . Dans la première partie du Mémoire anr les Gycadées » l'au- 
teur expose l'état des connaissances acquises sur lea genres 
Cycas et Zamia , jusqu'à l'époque où ils ont été de nouveau étu- 
diés avec le plus grand soin par L.-G* Richard. La seconde par- 
tie contient la description géttérale de la famille de laquelle 
l'auteur infère ses affinités at^ec les conifères , en avouant toute- 
Cois 4a dissemblance extrême que cet familles offrent dans leur 
port, ainsi que dans la structure des tiges. 

Mais cette considération ne parait que secondaire aux yeux 
de M. Richard , puisqu'il n'est aucane famille de Monocotylé- 
dones avec laquelle puissent convenir les Gycadées , quant aux 
organes floraux , taudis que , sous ce rapport , il n'y a même 
•uciiae distinction ioiportaute entre oclUs-ai et les conifères. 



^1 



*• 



V- 



Boianique. ' 9 1 

Devx «êpè«e0 àt Cjcadées letit déociles «avec encore plttg de 
AéteHt que le» e^cee de coaifferes que &o«s atobb citées pln^ 
kant fi ce «ont les Çycas eérvùtaiis L. Rich., tab. *24 > s5 et 16; 
et Zamia inttgrifolia AU. Rick., tab. 27 et a8. 

L'exposition des caractères de la famille et des genres , et 
l'eiplicatioB des piaiicbes teimneot le ttémeire s«r les €y- 
«ndécB. 

L'ovTnige était presqoe eatièremeal imprimé, lorsque M. R. 
Biovm it paraître dans TAppecdice botanique 4u voyage à la 
2Vmi««lle-Hollamie du capitaine King (Y. W'BuliX.^^t^. 1 ^S)y des 
obserrationa fort intéressantes sur l'organisation de l'ovule en 
générai , antérienremeat'à Timprégoation , et surja structure de 
la fleur femelle des conifères et des Cjcadées. Ce savant botaniste > 
émit une opinion diamétralement opposée à celle qui domine 
dans les Mémoires de M. Richard \ car le fruit des conifères et 
des Cycadées est assimilé aux graines nues des autres végétaux 
phanérogames. Cette opinion se fonde sur le nombre des enve* 
loppcs de tontes les graines , et sur la position respective des 
erganes dont ils sont formés. M. Achille Richard a donc crU né- 
ocesaire de répondre k une objection aussi spécieuse ; et dans 
les notes qni se trouvent à la fin de l'ouvrage , il s'applique à 
)iroaver que chaque llear femelle de conifères ou -de cycadées 
présente en réalité tontes les parties qni composent un ovaire 
«Btuuré par no «alice. Ces parties confondues ensemble , et 
qpi'it est impossible de distinguer avant la fécondation , se sé- 
parent facilement les unes de» autres à une époque fort avancée. 
On y reconnaît alors toutes les pai*ties constituantes des fleurs ; 
«*est->à-^ire un calice osseux ^ un ovaire membraneux qni ad« 
hère plus eu moins & celui-ci , et un ovule qui pend de sa partie 
interne , en occnpe toute la cavité , et n'y adhère que par s». 
base. M. Richard convient néanmoins que l'ovule n'est revêtu 
qtie dSine membrane pellucide excessivement mince , cl dont la 
composition est loin d'être aussi compliquée qu'elle se pré- 
sente dans les ovules de» autres plantes. Enfin, selon M. Ri- 
chard , cet ovule à une structnre particulière qui fait un trait 
caractéristique de plus pour 1rs deux familles dont it s'agit; 
maïs il préfère s'arrêter à cette considération que d'embrasseï^ 
une opinion nouvelle , et tellement extraordinaire , qu'elle rom - 
prait toutes les analogies connues, et renverserait les idées les» 
plus répandues sur la nature -du fruit et sur les phénomènes de 



9 3 * Botanique. 

la fécondation ; car , suivant l'hjpothèse de M. R. Brown , il 
laudrait admettre que les conifères et les Cycadtées ont des ovules 
nus j et qne la fécondation s'opère par le contact immédiat des 
grains de pollen avec la partie de 1* amande qui doit servir de 
malrice à Tembryon. 

Une seconde note additionnelle a poar objet de faire con- 
naître l'état de l'embryon des conifères et des Gycadées avant et 
après sa maturité .On y voit les cbangemens que la radicule 
éprouve , d'après lesquels cet organe , d'abord libre et séparé 
de l'endosperme ou amande , finit par se confondre avec lui ^ 
en laissant quelquefois des traces assez visibles d'une oiganisa- 
tion distincte. ' ' Goillimih. 

3r. FtoBÂ Sicula; auct. C.-B. Paiss. Tom. i, in-8°. p. ilvi, ai 6. 

Prague, i8a6; Borrosch. 

Cette Flore comprendra tontes les plantes vascal aires indi- 
gènes ou communément^ cultivées en Sicile. Les plantes y 
sont disposées d'après la métbode adoptée par M. De Can- 
dolle , et ce volume s'arrête aux Rutacées. Chaque plante y 
€St accompagnée d'une phrase qui nous a para en général un 
peu longue , de 7 à 8 synonymes, et quelquefois d'une courte 
description. Les caractères des familles et des genres n'ont 
pas été oubliés par l'auteur. On y trouve un assez grand nom- 
bre d'espèces nouvelles^ dont Tante ur a eu soin de répéter 
la phrase spécifique dans le cataiogae des plantes siciliennes 
qni se trouve en tête de la Flore. 

Cet ouvrage est le fruit d'un voyage que M. Presl a fait 
en 18 17 en Sicile, contrée déjà explorée par Jacquin\ par 
Schow , en 1.819 V^^ Moricand de Genève et Brochi, en 
i8ao par Heckel, et en i8ai par l'infortuné Schweigger. 

La préface renferme la géographie botanique de l'île. Nous 
en donnerons ici un extrait. La température moyenne de 
l'île est de 14*^, 4 R<; dans les mois de janvier et février la 
température moyenne "est de 8*^, 9 R. Pendant vingt ans les 
plus grandes chaleurs n'ont pas surpassé 35<>y 3 R., et les plus 
grands froids ne sont pas ^irrivcs au-dessous de a** R. La 
moyenne des pluies y a été de 22,149 pouces anglais pen- 
dant un espace de vingt ans. Le sol s'y élève, en un endroit « 
|)rcsqu'à 10,488 pieds; ce qui rapproche sa végétation de celle 
de Ténériffe «t de Madère. 



Botanique, 93 

L'auteur divise, sous le rapport botanique , la Sicile en sept 
régions. ' 

i'*. région. Sous-tropicale, qui s'élève jusqu'à loo p. au-des- 
sus du niveau de la mer ; on y trouve les Phœnix, Musai ^^^ 
tus, Saccharum^ Mesembryanthemumy^Cjrperus^ Papyrus, Pas- 
siflora cœndea^ Erythrina corallodendrony Sterculia platamfoUay 
les Cacalia et Euphorbia arborescentes , des Mimosa et Jcacia 
qui , dans le nord , viennent en serres chaudes. 

Q«. région, des Collines y qui s'élève jusqu'à a,ooo p., point 
où finit la culture de la vigne ; on y trouve solitaires les Pi- 
nus pinea et mariiima; des Gistinées, Éricées , le Chamœrops 
humiliSy XeNeriuniy etc. Cette région peut se diviser en ré- 
gion inférieure et région supérieure. Dans l'inférieure, crois- 
sent une foule de Graminées, les vrais Cypéracées et les Scir- 
pinées; on y cultive le Froment, le Mais, le Riz, les Citrons, 
les Jujubiers , et l'Olivier qui en forme le terme ; elle produit 
plusieurs plantes de l'Afrique septentrionale , telles que le 
Carduncellus tingitanuSy VJsparagus horridusy les Olbia hispida 
eijlavay le Scolymus grandijlorus ; et là seulement la vigne 
donne un vin généreux. La partie supérieure de cette région 
représente déjà la végétation des montagnes. Le Blé, le Maïs 
et la vigne y prospèrent moins facilement; on n'y retrouve 
plus les Jujubiers, les Citrons, le Riz, les vrais Cypéracées 
ni le Nerium oleander. Les légumineuses, les ombellifères et 
les composées y abondent. 

3**. La 3«. région, que l'on pourrait appeler la région m-' 
JcricLre des forets y s'élève depuis a, 000 à 4»ooo pieds. On y 
trouve des forêts de chênes , et le Châtaigner y est cultivé. 
On y rencontre solitaires les Erables y le Carex Linkiiy le £^- 
lamagrosiis epigeioSy le GenisiajEtnensiSy XAdenocarpus Bivonm^ 
lesSenecio chysanthemifolius et squaliduSy le Tanaceium vulgare* 
Le Pieris aquilina y croit en abondance. 

4^ La 4*- région , qu'on peut appeler la région du Fagus 
sylvestrisei du Pinus sylvestrisy s'élève de 4»ooo à 6,000 pieds« 
On y rencontre une foule de plantes subalpines; les Betulaalba 
et ^tnensis en tracent sur l'Etna la limite supérieure. 

5^ La 5*. région s'étend depuis 6,000 jusqu'à 7,5oo pieds ) 
ses la-ves produisent un petit nombre de végétaux , parmi les- 
quels se trouvent'trois arbustes , le Berberis JEtnensis , VAstra-* 
galup Sicuhis et le Juniperus hemisphœrica. 



c)/| Botanique. 

6^. La 6*« région possède tontes les plantes de la 5*., à 
l'exception des trois arbastes ci-dessus cités; elle s'élève J08« 
qu'à 9,000 pieds, limite de laquelle approchent les Sapona^ 
ria depressa^ Rwnex jEtneruis^ Senecio camosus et incisus, 

7**. La dernière région, qui s'élève jusqu'à 9,!ioo pieda, 
produit quelques Lichens, parmi lesquels abonde le Sèertih' 
caulon paschale. 

Le reste de l'Etna, qui s! élève jusqu'à io,48B pieds, ett 
absolument stérile. R. 

8a. TsNTAMM Flora Al?iiia Hblvbtijb, iconibas lapide inci- 
sis et descriptionibus illustrât»; auctore C,-F. ZoLui^ora. 
St.-Gall, Haber et C«. {Prospectus,) 

On a déjà beaucoup écrit sur les plantes de U Suisse ; mais 
il n'existe point, à notre connaissance, d'ouvrage qui traite 
d'une manière spéciale des espèces qui croissent dans les AW 
pes de cette délicieuse contrée. Cet ouvrage, le I>. i^lUkofer 
vient de l'entreprendre, et peu de botanistes pouvaient, par 
leurs taiens et par leur position , réussir aussi bien q«e lui. 
M. Z. habite le pays de St.-Gall, à 3 lieues des Alpes ai in-> 
teressantes du canton d'Appenzell) il dessine avec goût, et 
réunit des connaissances variées à l'amour de la science. Il a 
déjà publié le prospectus de son ouvrage, et l'a accompagné 
de deux descriptions et d'autant de planches lithographiées et 
coloriées. Le livre de M. Z. doit comprendre environ 5oo ee- 
pèces croissant au-dessus de 2,000 pieds , et il doit paraître 
par livraisons de laplantes, livraisons qui coûteront i fl. 5ohr. 
Les deux qni ont été publiées avec le prospectus, savoir : Vjê^ 
nemone narcissifiora et YHieracium hyoserèdifûlium , ont pour 
but de faire connaUre ce que sera l'ouvrage. Le format in-4^. 
est celui qu*a choisi l'auteur. Le texte est écrit en allemand et 
en latin. M. Z. commence par une courte indication des carao* 
tèrcs génériques, au-dessous de laquelle se trouvent notés la 
classe de Linné et l'ordre de Jussieu. Le nom spécifique adopté 
par l'auteur -vient ensuite, puis la phrase, la. synonymie, la 
descripftion, l'indication des localités, et enGn celle de la fierai» 
son.' Les descriptions ont un peu plus d'étendue qoe celles de 
MM. L/lmarck et De Candollo dans la Flore Française. Quant aux 
planches , nous sommes étonnés que la lithographie puisse pro- 
duire quelque chose d'antsi agréable. Si à présent nous voulions 



Botanique. qS 

faire la part de la critique, nous dirions que nous avons re- 
gretté de voir encore appeler semences les fruits de VJnemone 
et de YHieracium , et nous ajouterions que la fleur de VHiera^ 
cium kyoseridifoUtimnous parait dessinée trop à vol d'oiseau. 

De petites taches de ce genre peuvent au reste disparaître 
facilement dans la suite de Touvrage. Ce livre doit surtout 
intéresser ceux qui habitent les pays de montagnes , et être 
encouragé par les Suisses, dont l'amour pour tout ce qui 
est national est si bien connu. Si M. Z. trouve à couvrir ses 
frais, les souscripteurs n'attendront pas les livraisons , car 
nou^-même nous avons eu le plaisir de voir chez M. Z. un 
grand nombre de jolis dessins qui n'attendent que le travail 
du lithographe. AueusTi dx Samt-Hiladis. 

83. Fxo^ BxLcni sirrximioiiÂLfs ; auct. H. -G. Van Hall. Vol. r ^ 
pars a. ( Y07. le Bullet tom. 5 , n®. 297 , juillet 1 8^5. } 

Noas avons déjà rendu compte précédemment de la 1'°, 
partie du 1". vol. de cette Flore. Cette seconde partie complète 
la phaoérogamie ; elle comprend depuis la dodécandrie jusques 
et y compris la diœcie. Le nombre des genres décrits dans les 
deux premières parties de cet ouvrage s'élève k^Zo^ et celui 
des espèces X 1116. Nous avons peu d'observations à faire sur 
cette Flore, qui renferme peu de choses nouvelles. L'auteur a 
cm devoir copier les caractères des genres dans le synopsis de 
la Flore française et emprunter à d'autre^ les phrases spécifi- 
ques , ce qui réduit le mérite de son livre à celui d'un simple 
catalogue. L'auteur cite parmi les plantes de la Belgique septen* 
trionale VErythrœa^lùuirifolia de Persoon. Mais nous pensons 
4]u ilya erreur, et que M. Yan Hall aura pris pour cette espèce 
quelque variété de YEryihrœa puicheila. En effet , la vériuble 
Erjthrœa Unarifolia , qui serait beauoonp mieux nommée E, 
crassifolia , car ses feuilles sont très-épaisses , charnues et fort 
obtuses, est une plante du midi de l'Europe. Elle a été trouvée 
par Cavanilles en Espagne , et nous l'avons recueillie sur le» 
bords «le la Durance aux environs d'Avignon , qui est le point 
le plus septentrional où elle ait été ti*ouvée. Il nous paraît im- 
possible d'admettre que la même espèce croisse également dan^ 
le nord de l'Europe. A. Ricuabb. 



qG Botanique. 

84- ExoTiç FLORA; no». a5, 26, 27, 28,29, 3o, 3i, 32,33, 
34 ; par W -" . Hookbb. ( Voy. le BulleL de janvier 1 826 , 
no. 62. ) 

168. Rhodoaendron arboreum ( déjà figurée dans la Bot, reg.^ 
Sgo). -^ i6g. Habenan'a alata, espèce d'orchidée nouvelle: 
Tuberibus sphcericis, labello basi bidentato petalisque duobus in^ 
terion'bus minoribus lanceolatis , tribus exterioribus ovatis subpa- 
iulis , germine alato , cornu lineari'Compresso germine bra^iorc , 
originaire de l'île St.-Vincent. — 170. jérethusa bulbosa L. — 
171. Nuttalia digitata j genre nouveau deMalvacées, ayant 
pour type le Callirftoe digitata Nuit. Joum. of acad. N, se. qf 
Philadelph, , v. 1 1 , p. 1 8 1 , et dont les caractères génériques sont : 
Calyx simpltx , quinquefidus , capsulas plurinus monosptrmœ in 
annulo congestœ. — 172. Nuttalia pedata^ espèce nouvelle : 
Foliis laciniatO'pedatiJidis , supremis trijidis , floribus panicu'^ 
latis. Toutes les deux originaires de l'Amérique. -— 173. 7//* 
landsia bulbosa , espèce nouvelle de broméliacées originaire 
de la Trinité , et qui a fleuri dans le jardin de Glascow : Foliis 
paucis è basi laiissima longe subulatis flexuosis convolutis , spicâ 
subsimplici , bracteis distichis imbricatis ( viridibus ) , flore paulb 
breuioribus ^ corollâ{purpureâ)^ lacùiiis acuminulatis^ staminibus 
insertis. — - 174. Corallorhita multiflora Nutt. Joum. acad. 
Philad. — 175. Habenaria bracteata Br. H, Kew. — 176. 
Cinnamomum nitidum ( Laurus cassia Nées ab Esenb. Dissert, 
cinnam.) — 177. Thunbergia alata : pubescentisericea ^ foliis 
cordât is acutis angulatis , petiolis alatis , caule volubili. Origi- 
naire de Zanzibar et de Pemba. -—178. Gongora atro-purpureay 
espèce nouvelle d'orchidées provenant d'un jardin de la Tri- 
nité et de celui de Liverpool : Petalorum trium exteriorum mar- 
ginibus reflexis , labello supemè subseptemdentato, — 179. 
Brassica caudàta Lindl. Bot. reg. 83o. «ï— 180. Ly^imachia 
atro-purpurea L, — 181. Alstrœmeria roseay espèce nouvelle 
originaire du Chili et qui a fleuri dans le jardin de Glascow*. 
Caule erecto gracili , foliis linearibus glaucis subtortiSy umbellâ 
( paniculâ ) subsexftora , perianthis foUolis î^ecurvato-campanU'- 
latis subserratis 3 exterioribus obovatb-spathulatis , 3-i/i// lineari 
spathulatis. — 182. Caladium virginicum{ Arum virginicum L. }. 
— i85. JEnothera odorata Jacq. le, rar.--^ 184. Dendrobium 
calceolaria, orchidée nouvelle originaire de l'Inde : Caulescens^ 
articulatum cum apice processus unguiformis , cujus lateribus 



Botanique. 97 

p4iala amlha adnata , otdcar amulaniia ; massm pollmis 4 $ pa- 
raltdm Br. — i85. Gaiega iricolor : pubescenti'pHom ^Jbliolù 
dflongo " cuneatif retusis mucronulatis , Jloribus cemuù , stipulis 
ianeeoiaiO'Subulatis basi deniaiis, — 186. Cattltya LoddigesU 
Lindl. — 187. Vonda rtcwva {Fonda rostraia Lodd. But. cab. ) 
— 188. Dalbtrgia Barcfayiï , Jbliis pirmatis ^ foliolis lineari- 
lanceolaîis marginibus revolutis , subtus sen'ceis , racemo termi'^ 
mali elongaio^ cafycibus sericeis dentibus subuiaiis^ t^exiilo dorso 
sericeOy origÎDiire de Madagascar. -— 189. Grœmia^ genre > 
BOQvean d'Anthemidées Cass. , dont les caractères sont les 
svivans : Invoiuerum èfoliolis linearibus , iaxis , demum rtfUxis. 
Rtceptactdum ovatum tuberculatwn , paUaceum, FlascuU ouati^ 
subùtfiati. dchenia squanUs 5-7 , membranaceis , arisiatis coro- 
mata. Capitula exacte sphmnca. Ce genre ne possède qu'une 
seule espèce originaire du Chili : Grmmia aromatica. — 190. 
Beliconia brasiliensis^ espèce nouvelle de Musâcée : Foliù 
ovatO'lanceoiatis acutis^ bàsi cordatiSy .ipathis universaUbiu 
païen tibus paueis subditUuUikus disticlUs ( coccineis ). — 191 . 
Ruellia anisophylla^ espèce nouvelle originaire do NépanI : 
Giabra , /olus breviter petioiatis distichis obiongis acuminath 
serrati'Sf singuh opposito altematim abortiiH). Floribas capitatts^ 
emde acuiangulo. — 19a. dndromeda salieifoiia Lam. -—193. 
Jbronia arenaria^ espèce originaire de la Californie : Fôius cor- 
datU. — - 194* dbronia umbeliata Lam. — 195. Thunbergia 
coccinea Grah . Y o j . Jamesons Edin . phil. Joum .— - 1 96 . IsochUus 
gramindides ( Epidendrum graminoïdes). Sw. Prodr. — 197. 
Pleurothallis ruscifolia Br. H. Kew, — 198. Utricularia alpina 
L. — 199. Solanum dnguivi Iaui. •*- qoo. Crinum undulat^im : 
Foliis lineari'lanceoiatis, canal icuUuis , laciniis corollœ linearibus 
acuiis marginibus unduiatiSj tubo iongissimo curvato {demum 
erecto ) , scapo compressa, •— qoi. Glycine mollis ^ voisine du 
Gljrcine caribœa de Jacq. Cette espèce ne doit pas être con* 
fondue avec l'ancienne Glycine mollis qui a été transportée 
dans le genre Bfynchoiia. -^202. Pjrcnostackjrs cœruUa , genre 
nouveau de Labiées : Flores densissimè spicati , inferiores brac" 
teaii. Calyx tubo brevi subangulato , denlibus spinosis , mquaii- 
bus « sinubus involutis oram tegentibus, Corolia bilabiaia , decli-^ 
nota , iubo longiusculo , labio inferiore longiore , ovat0»eoncai^ , 
integerrimo; superiore conca^iusculo , tn/lda^ Mo medf^.bifida* 
B. ToMi X. ^ 



çB Botanique. 

Seminm { aehenia) 4 rotundata comprtsâa. L'«8pèce en origl* 
naire ide Biadagatcar et le geofe eit ▼ôistn da genre Hypiis. -— 
2o5. Campaleia coàcinea , P. Th. -— ao4. Ancilema longifoUa : 
^hhra , cauk trecto ^/oliis iituaribus aeuminath basé ûiliatU^ 
paniculcs rnmis bracteatis submaUifloria , filamentis Jeriitibu» 
barbaiis , abortivis nudis ^triglandulosis. Originaire de la Mon- 
velle-Hollande. «--> ao5. Tillandsia ahifoUa : FoUis è basi lato 
loHceoiaiis concavis lomgè actaninatis rigidis squamuiosthfarina-- 
ceis , spiraliier tortis obscure Jasciatis^ coule supernè apkjrllodivifO 
fiexuoso floHbus rtmoiis distichis^ ooroliâ ( roseâ ) cafyct duplo 
breviore , siaminibui exsertis, -^ ao6. Caladium pedatum : Cau^ 
Itscens' y foliis longe pttiolatis oordatis profundè iripartitis, laci" 
nia superiore maximâ pinnaitfida^ inferiàs auriculatis incisis , pe^ 
dunculis peiiolo brevioribms , spathâ eueuUatâ involutâ» Originaire 
dn Bréail. -*> 207. Epidendrum ellipiicum : Foliis altemis subel- 
lipticis • succulentis , pedunculis ierminaUbus elongaiis , labello 
perianthio œquali tripariito fimbriaio^ lobo inlermedio minore 
///zean Graliam Msa. — a 08. Jsplenium JlabelUfolium Cav. — 
909. Eiicrosia bicolon Bot. Teg. — - aïo. Poiitos coriacea Gra* 
ham. Edinb. Phil, joum. , avril t8a6* — ai 1 . Pothos Hanisii 

* 

Graham. Edinb. joum. ^ april. iSaô.-— aia. JusticiacalUiricha : 
Panicula terminaii compacta , corollis breinier bilabiatis , labio 
inferiore recurvato tnfido^ calyce B-partito , segmeniis longissimis 
setaceis^ foliis oordato-owitis unduLuâ. 

95. Magasin dik GAaTsn-BOTANiK, etc. — Magasin du hoianiste 
jardinier, ou dessins et descriptions de plantes rares, etc. ; 
par H. -G. -Z. Reicbenbach. i4'.-i6'. cah. in-4^* Chaque cah. 
acoompag. de 6 pi.; les a i*". de:i8a4» le 3*. sans date. 

Le i^. cahier contient : Lilium tenuiJoUum^ pumilum Red. — 
Amarû^llis reginy L.— -.^. miniata, crocata Red.-— ^. litutiata. 
— Àloë plicatilis La !&.<-«- Cassia alata L. 

Le i5,' cahier : Pœonia aloi/lora Pâli. *— Templetonia retusa 
R. Br. Kew. Jiafnia Y ent, — Muralta Heûterii Neck Dec. 
Pofygala Xhunb. — Acacia alata R. Br. Kew.— ^. decipiens R. 
Br. — id. unduiala W. — - J, armata R. Br. ji. astricta W. 

Le 16.* cahier : jÊcacia tlodonmifolia W. Mimosa Pers. — • 
Fiminoria denudaia Sim.- Dariesia Vent. Ch. — Sopkorajun^ 
cea Sehr. Sert. Hann. — « Poinciana pulcherrima, -^Bromelia L. 
pallidn Kcr. Cette plante, cultivée d*abordpar M. Loddigrs,a 



Botanique. gg 

Qeari atisti à Kensîaton, Dresde, Leipzig, et ai été décrite 
par M. Ker {Edw. Bot, Rtg.) — R3>es aureum Purrii.-*/Va« 
vocephalum aliaiènse L. 

Les couleurs ne sont pas toujours trè»-natureUe9 , et quel- 
qaes planches sont trop petites pour donner une^ idée de la 
plante; p. ex. celle du Poinciana pulcherrima. Mais les dessins 
sont bien faits, et quelques-uns , tels que celui du Fiminaria 
dentâdaia ^ sont accompagnés de détails analytiques. D — v% 

S6. HoiTus BOTAHicus, otc, «Qct. Eudes RiiCBUBAca} cemt. I, 
dec. m, lY et Y. Leipz., iSvti;gr. în-4^. ; la dec. non ool., 
i8gr. ; col.» irhd. 1 7 g;r. {Mej^ert. gen. iU Leipzig ^ iSaS; 
I*'. vol. , 4«' c. , p. a53 — 4- ) 

Les trois décades contiennent les plantes suivantes. 

Buddleia neemda Roib. , espèce de Wticée, '^^Cistusparvi/lorus 

\jtTtï.''^Adenophora coronopifolia Fisch.— -Cm^raria acanihifolia 

Ro&b, des Indes Orientales , voisin du C, bicoîor. •*- Dianthas 

bicolor M. B. \ auquel doit être rapporté le D^ cinnamomum du 

Prodr, fi. Graedt.-^^Hene compacta itf . B. <*— Géranium ulassa^ 

t^ianum Pisch., figttré pour la première fois, ainsi que la plante 

précédente. — Stachys tenuijblia Pall. — - Trillium obovatum 

Pursh, d'après un échantillon envoyé du Kamtschatka. — Li- 

Itum spectabiie Lk. -— Meîaleuca parvifiora^ Otto. — Adeno^ 

pkora praveoiensF'isch. — Sida spirœifolia Lk. Carpinoîdes D C. 

— Anada brachyantha Rchb. , Nouv.-Esp. — Dianthus Schra- 

deri Rcbh. PulchtUus Shr. non Fers. — Pjrrethrum cinerari- 

folium Trev. — Hornemannia bicolor W. — Tittmannia viscosa 

Rcbh. (Hornemannia W.) Ce nouveau genre comprend aussi le 

H. ovata Lk. — Hjrpericiun undulatum. Sliomb. -— Stachys 

g'nsculpta Rchb. , de Téuériffe. — Besîeria pulcheila. — 

Melampodium ovatifoUum Rchb. — JEthionema arabicum 

Andr. Thlaspi, W. — Anada parviftora Cav. — Adeno* 

phora s/jriosa Fisch. — Lerium virginianum Lk. — JEnofhera 

roseo-^lba Bero., Nouv. Esp. du Nepaol. — Dianthus versico- 

lor Fisch. — Banunculus tuberosus Cap. Tausch assure que 

c'est le R. Bruiius Ten Lotus creticus L. ï) — o. 



7 



I oo Botanique. 

S7. BucHUiatiHC , etc.^- Description des eupèces de Bray^resy 
accompagnée de détails sur leur culture ; par C.-F. Waitz. 
555 p., 2 pi. in-4**. Altenbourg, i8o5. (Isis, i8a5, 6'. cah., 
p. 680 — go.) 

L'isis donne en entier le tableau de la classification de l'au- 
teur. Nous en extrairons les coupes principales , et nous nom- 
merons , dans Tordre de 'l'ouvrage , les differens organes sur 
lesquels sont fondées les sons-divisions. 

I. Ericœ anthcris aristatU, — ^Feuilles, style, corolle , fleurs , 
calice. 

n. Erkœ antheris criAatis, -* Feuilles, corolle, fleurs, style, 
calice. 

III. Ericœ antheris muticis, ^ Feuilles , corolle , fleurs , an- 
thères, calice, style. 

L'importance des caractères est comparée an moyen de U 
méthode dichotomique , et 178 espèces se trouvent décrites 
dans cette monographie. D.— u. 

88. MÉMoiRB sua LA FAMiixi DIS B%wikciu ; par M. Adolphe 
Bbosgruit. (jinnai. des Se. nai, ; août 1826, tome VHI, 
page 357.) 

Linné créa le genre Brunia^ dont le type était le Brunia no- 
dijlora figuré par Breynius; dans la suite il ajouta à ce genre 
deux nouvelles espèces , les Brunia lanuginosa et abrotanotdes, 
Plnsieurs auteurs ^ et particulièrement Thunberg , accumulèrent 
dans ce genre des espèces qu'ils ne cherchèrent pas à étudirr 
avec soin. En 1818, M. R. Brown, en établissant la famille des 
Hamamélidées, indiqua celle des Bruniacées, à laquelle il rap- 
porta outre les deux genres inédits de Solandcr , VErasma et 
le Thamnea ; mats il ne fit pas connaître les caractères de cette 
fapiille.'M. Oe CandoUe, en décrivant cette nouvelle famille, la 
plaça immédiatement après les Rhamnées. L* auteur, étudiant 
la grande famille des Rhamnées, fut frappé de la grande diffé- 
rence qui existe entre les Bruniacées et la i'*. famille, ce qui 
Ta amené à isoler celte partie de son travail. Un calice dont le 
tube adhère en partie à l'ovaire , et dont le limbe eàt divisé en 
5 parties ; des pétales oblongs ou onguiculés à limbe étalé , al- 
ternant avec le calice ; des étamines en nombre égal à celui des • 
pétales qui alternent avec eux, et dont les filets adhèrent pres^ 









Botanique. . •'* '^ ^ i o i 

que toujours par un côté à leurs onglets , mal^qui ne sont pas 

placés devant comme la plupart des autears l'on^jKancé : enfin 

nn ovaire à deux loges renfermant chacan un ovule ou deux 

• • • 
ovnles collatéraux suspendus vers le haut de la clolsc^. Deux 

stylet ordinairement libres et quelquefois réunis. Uii«lfjiit à a 

coques divergentes qui s'ouvrent intérieurement. LeS.^rar^nes 

ovoïdes, lisses , renfermant un très-petit embryon dicotylédonl 

placé à la partie supérieure d'un grand périsperme charnu :.tel8 

sont les caractères de cette famille. ^ 

Elle comprend 9 genres : 

I. Benelia firongu. Genre nouveau dédié à M. Berzelius. " /'* 
Cafyx ovario adhœrens; laciniis^ inœqualibûs^ gibbosis.Ovarium '^-\ 
fnfemmj undoculare^ monôspemuun. Sfylus simplex, Fructus in- 
dehiscens. Ce genre renferme deux espèces : i<>. Benelia abro- 
ituu}ïdes {Brunia abroianoïdes Burm. ) 3**. Benelia lanuginosa 
{Bntnia lanugiFtasaL. ) toutes deux originaires du Cap. 

n. BsDHU L. caljrx adhœrens. Ovarium semi^'nfentm , bilocu^ 
lare; locfdis t-^-spermis, Stjrli duo. Fruclus indehiscens, aboriu 
monaspermus» Ce genre "renferme cinq espèces , qui sont les 
Brunia nodifiora L, , Brunia racemosa (Pfylica racemosa L.}, Bru- 
nia pinifoluL {Pkylica pinifolia Thunb. ), Brunia alopecuroïdes , 
espèce peut-être identique avec le Brunia du même nom de 
Thunberg. (Elle existe dans l'herbier àe fiurman et est origi^ 
naire du Cap.) Foliis subulaiis ^ trigonis, acutis, glabriSy imbri^ 
eaiiSj incurviSf apice ustulatis; capitulis terminalilntSy o^aib-glo- 
basis , densis , piso duplb minoribus , nudis ; bracteœ floribus bre^ 
viores, 

Brunia virgata^ espèce peut-être identique avec le Brunia 
verticillaia Thunb. (Elle existe dans l'herbier Delessert , et elle 
est originaire du Cap.} Les têtes des fieurs en sont grosses 
comme un pois chiche et les feuilles sont serrées contre la tige 
et la ncéolato-subulées , aiguë», canaliculées. 

m. RAsrAUA Brongn. Cafyx liber 1. Petala et siamina ouario 
libero tnserta. (hartum biloculare , loculismonospermis, Sfyliduo. 
Ce genre ne renferme qu'une espèce, Baspalia micropl^ila^ qui 
est peut-être le Brunia micropkylla de Thunb. (Elle existe dans 
l'herbier Delessert et est originaire du Cap. ) 

rV. Staavia Thunb. Cafyx adhûsrèns , Petala libéra. Omrimn 
semi'inferum 9 biloculare, loculis monospemus. Sfylus siMplex, 
Fructus bwoccus. Ce genre renferme quatre espèces : Staavia ra* 









• •. 



• • 



loa •'--. Boiunique. N". 88. 

diata Thunb., Si0tipia gtutinosa Thunb. Staavia nuda y espèce 
nonvelle :RairtjSrJasiigiaiisJbliisqueglabris;Jbliis obiongo-linea^ 
ribus, brevib»^/ trigonis ^ ereetis, imbripatis\ capitulis saliU^iis , 
terminaUb'tltj mvolucrojloribus breviori vel subœquali ^Jbliis con^ 
coloriai fi^i^ ^ herb. de Richard.} Siaavia ciliata (qui est peat- 
èlve ttéftwunia ciliata? Lin. Herb. de Desfoataines, et originaire 
dn Cip:') 

''V; BiiAioiA, genre nouveau , dédié k M. Bérard, professeur 
^.*lle chimie à Montpellier et correspondant de rinstitot. Caiyx 

• '*\Qpario adhœrens. Petala basi in tubo cohœrentia, Ovarium senti- 

* • '. ''inferum^ biloculart^ hcùlis monospermis, Siyli duo, Frucius bic^C" 
eus. Ce genre reoferme les 5 espèces suivantes : i Benwdia 
paleacea, [Brunia paîeacea Thunb.) i Berardia affinis ; cafyvis 
lacinia petalis longiora^ glabra. 3 Berardia PhyUccUdes (Bnmia 
Pfylicoïdes Thunb. ) 

yi. LivcoNiA L. Caljrx adhœrens, Petala oblonga convohUa. 
Stamina inclusa , aniherarum loculis inftriàs divergenlibus. Owi" 
rium semi'inferum biloculare^ loculis dispermis. Fructus bicoccus. 
Ce genre renferme les deux espèces suivantes : Linconia alopt" 
curo'idea L. Ltnconia cuspidaia Swartz. 

YII. AuoomniA » genre nouveau , dédié à M. Audonin , un 
des éditeurs des Annal, des Se, nat, Caljrx adJuarens ; lacinOs 
maximisy imbricatis, Petala unguiculaia, Ovarium semi'inferum ^ 
^'loculare ; loculis dispermis, Stylus simplex» Ce genre ren- 
fermé une seule espèce : AudouirUa capitata. ( Diosma capiiata 
Thunb. ) - 

yin. TiTTMAirNU, genre nouveau dédié à M. A.-J.-A.Tittman, 
Cafy-Xf iubo adnato , spharico , laciaiis erectis , scariosis, Petala 
unguiculaia ; ovarium inferum , sphœricum , biloculare ; septo 
membranaceo , ad marginem libéra » loculis dispermis. Ovula 
septo affixa , pendula. Ce genre ne renferme que l'espèce sui« 
vante : Tittmannia lateriflora, (Cap, dans l'Herb. DesfonUines.) 

IX. Thamuka Sol. Cafyjc adhœrens , laciniis lanceplatis; om- 
rium inferum^ disco camoso teclum^ unUoculare , polyspermum , 
ovulis ex apice columnœ centralis dependenXibus. Stjrlus simplex. 
Ce genre ne rfB ferme qu'une seule espèce. Thamnea unifiora 
Sol. Mss. (Cap, dans IHerb. de Banks). Le ménioire est accom^ 
pagoé de quatre planches d'anatjse. ^ B. 



Botanique. ta5 

^» MoHociAmi nu Glomjlairu ; par M. i. CàMBiMibis. (Jnnal. 
des Se, nai.i sept. 1826, tom. IX, p. i5.) 

Le genre Giobularià , composé d'arbrisseaux peu élevés , de 
sous-arbrisseaux rampans , et de plantes herbacées vivaces à 
feuilles alternes, soavent ramassées en faisceaux, et dont les 
fleurs sont rénnieften grand nombre sur un réceptacle commun , 
renfermait sept espèces dans le Species de Linné ; Fauteur les 
coBsenre toutes, à l'exception du G. hisnagarica. M. de Lamarck 
établit dans sou Dictionnaire trois espèces nouvelles : G, linifo- 
lia , nana , et salicina ; la première n'est qu'une variété du 
O. spinosa de L.; c'est le G. cœspîtoêa d'Ortega. A l'exemple de 
Bertoloni l'auteur réunit le G. nana au cordifoUa de L. , parce 
que le caractère distinctif fondé sur la fente de la lèvre supé- 
rieure est très-variable dans les Globulaires. C'est par le même 
motif qu*il n'a pas adopté le genre Afypum^ proposé par Fis- 
cber, et adopté par M. Lamarck. Il adopte le G. incanescens de 
Viv. ; il réunit an O. cordifolia L., le (?. minima Vill. , le G, bel" 
lidifolia de Tenore, et le G. punclata de Lapeyrouse. Il porte 
ainsi à hnît le nombre des espèces de Globulaires. Traitant en- 
suite du voisinage de ce genre, considéré comme famille, il 
pense que Jes globulariées tiennent de plus près aux dipsacées- 
qu*à aucune autre famille. 

Cette opinion avait été déjà émise par M. Aug« de St -Hi- 
laire, et l'auteur s'est assuré à son tour que l'adliérencc dtt 
calice au sommet de l'ovaire, dans les dipsacces , n'est poins 
nne adhérence organique, mais accidentelle. Ainsi les dtpsa- 
cées ne doivent pas être éloignées des Globulariées. 

M. Cambessèdes ne partage pas l'opinion de M. Choisy au 
sujet de l'organisation des anthères des Selaginées et des Glo- 
bulariées; il les. regarde comme uniloculaircs ; cependHnt la 
forme de ces anthères se rapproche tellement de celle des Mal- 
▼acëes, qu'il serait très-possible que l'auteur n'eût pas aperçu 
la cloison à cause de sa ténuité et de l'époque trop avancée de 
J 'anthère. L'auteur expose ensuite en détail les caractères gé- 
nériqoea du Giobularià , et décrit ieir huit espèces suivantes : 

I. Giobularià nudicauUt L. herbacea, foliis spathulatis , uni- 
nerviis, intcgerrimi»; calyce bîlabiato , fauce nudâ! CorolU bi- 
labiatâ , labio superiori ru.dimentali vel abortivo , infcriore 
profuodè triûdo. {yéfpes, Daupfune\ Naples.) 



to4 BoUmique. 

'i. Ghbiûaria spinosa L. herbacea , foLiis spatkttUtis 3-5 ner- 
viis, ;tpice 3-7 dentatis, calyce bilabiato; corollâ bilabiatâ, 
labio superiore bipartite , inferiore trifido. ( Grenade , (U Ma^ 
jorque sur les montagnes, ) 

3. Globularia vulgaris L. herbacea, foliis spathnlatis , 5-ner- 
viis, subintegris; caljce aequali ; corollâ bilabiatâ» labio supe- 
riore bipartito » inferiore tripartito. .( Toute V Europe depuis la 
France jusqu'au Caucase.) 

4. Globularia incanescens \iy, herbacea, foliis spathulatis, 
trinerviis, palverulento-leprosis, apice emarginatis ; calyce 
«quali ; corollâ bilabiatâ , labio saperiore indiviso , inferiore 
profundè triûdo. (Ligurie orientale.) 

5. Globularia cordifolia L. saffraticosa, foliis spathulatis : 
caljce «quali ; corollâ bilabiatâ, labio saperiore bipartito , in* 
iériore triûdo vel subtripartito. 

Yar.^ a. cordifolia; fuliomm limbo subrolundo, apice tri- 
dentato ; labio inferiore coroU» subtripartito. 

p. nana,' folioram limbo sublineari-oblongo , apice subinte- 
gru; labio inferiore corollae trifido. (Pyrénées^ la Lozère^ Alpes ^ 
Suisse j Allemagne^ Tauride^ Ligurie^ Naples.) 

6. Globularia orienlalis L. fruticosa, foliis spathulatis, inte- 
gris ; capitnlis florum pluribus confertis ; calyce eqnali ; corollâ 
hilabiatâ, labio superiore bipartito , inferiore profundè trîQdo. 
(Natolie.) 

7. Globularia aljrpum L. fruticosa, foliis obovato-oblongis , 
apice mucronatis vel tndentatis ; calyce aequali ; corollâ bilabiatâ ; 
labio supsriore rudimentali, biûdo; inferiore longissiino, tri- 
dentato. (Madère^ sur tout le littoral de la Méditerranée.) 

8. Globularia salicina Lam. fruticosa , foliis lanceolatis , inte- 
gerrimis ; pedunculis aiillaribus ; calyce aequali ; corollâ unila- 
biatâ, labio profundè tridentato [Téniriffe^ Madère.) 

Les G. spinosa^ vulgaris^ etorientalis sont figurés sur deux 
planches avec leurs détails analytiques. R. 

90. Excursions dans les îlis 01 Maoisi vt de Posto-Saiito , 
faites dans l'automne de t8a3; par feu T.-E. Bowdicv. On* 
vrage traduit de Tanglais et accompagné de notes de M. le 
Baron de Cuvier, et de M. le Baron de Humboldt. 1 vol. 
in-80. ^^J p. Paris, i8q6; Levrault. 

Cet ouvrage étant une simple traduction de Touvrage anglais 



Botanique. io5 

que !• BuUeHn^L afialysé en juillet 183^9 toin. 5, p. 347, 
noas ne pouvons mîeox faire que de renvojer nos. lectenn à 
cette analyse. La tradaction nous a paru faite avec exactitude 
et élégance; et MM. de Humboldt et Gavier l'ont enrichie de 
deux appendices , le premier sur la géographie hotaniqne , et 
le second snr la partie zoologiqae de l'cayrage. R. 

91. NoTx sus Li eixiB MiLicBSA, par M. Auguste de Saiat-Hi- 

LAIRI. 

En 1767, Linné décrivît le genre Jiiaiachra dans ses Jlfoi»» 
iùsœj mais il n'en indiqua aucune espèce. Pour la première 
fois deux espèces furent signalées dans le Sjrstema de 1774 1 
^savoir : M, capitata et radiata; mais ce dernier était une plante 
douteuse ; donc c'est le capitata qui doit servir de type an 
genre Malachra , qui est resté mal connu. Or , dans ce M, ca^ 
pitata des involncres partiels sont placés » comme dans 
beaucoup de Maha , au sommet du pédicelle , le style est 1 o- 
fide (cor.) avec un frnit à 5 coques; et M. A. de Saint-Hilaire 
a reconnu à cette plante une semence virguliforme ascen- 
dante, avec un ombilic qui regarde le centre delà fleur. Il 
est évident que les seules espèces qui ofl*riront ces mêmes ca- 
ractères, c'estrà-dire cetkx du type, devront rester dans le genre 
'Malachra^ qui, comme Ta soupçonné M. Kunth, se confond 
presque avec les Pavonia, Par conséquent , il faut exclure du 
genre Maiachra le Sida plumosa et ses analogues , qui ont ab- 
solument tous les caractères que M. A. de Saint-Hilaire a re- 
connus dans les Sida.En effet la graine y est également trigone, 
convexe au dos, plane snr les c6tés, inégalement échancrée en 
cceur au sommet péricarpique ; l'ombilic regarde également le 
sommet dn fruit ; enfin les cotylédons et la radicule sont aussi 
tout à la fois supérieurs. Par conséquent le Sida plumosa et ses 
analogues doivent être placés avec les autres Sida , dont ils ne 
diffèrent que par des caractères étrangers à la fructification , 
savoir : des feuilles supérieures rapprochées en involncres au- 
tour des têtes de fleurs , et une bractée qui, située au-dessous 
de l'articulation dn pédicule , ne peut en aucune manière être 
assimnlée k un involucre partiel. (Nouv, SaU. des êcienc, de la 
Soc. philomath, ; août i8a6, p. iqo.) 



io6 Boiofùqiâe. 

92. Note soi 1.1 gerii Uhciiia Pbu« ; par M. RàSPAa» ( Lo à I» 
Socictd tThist. noiareile de Pans ; le 18 août 1^36. ) 

Le caractère essentiel du Carex hamosa, aux dépens duqnel 
est formé le genre Uncinùiy consiste dans an petit filament in* 
aéré à la base de Tovaire et qui sort de l'atricale en se recour- 
bant au sommet. 

M. Raspail a rencontré, dans les prairies de Gentilly, an Car 
rex paludosa dont les ntricules renfermaient des particularités 
propres à expliquer la structure du genre Uncinia, 

On voyait très-souvent dans le sein de l'utricule , une petite 
feuille absolument semblable à la bractée , de l'aisselle de la- 
quelle part l'utricule; mais cette petite feuille alternait avec le 
Kacbis contre lequel est adossé l'utricule. Dans Tordre alterne 
avQc cette petite feuille se trouvait un ovaire peu avancé, et en- 
tre cet ovaire et la petite feuille était l'ovaire normal , en sorte 
que l'ovaire peu avancé se trouvait justement à la place du fi- 
lament du genre Uncinia. Tantôt cet ovaire peu avancé possé- 
aait un style à trois stigmates, et alors l'utricule était surmonté 
de six stigmates. Tantôt le nombre des stigmates se réduisait à 
un ; et enfin il arrivait que cet ovaire peu avancé se spkacetait 
de manière à ne plus ressembler qu'au filament du Cartx hcc- 
mosa. En conséquence ce petit filament ne semble dans le Carex 
hamosa être autre chose qu'un ovaire de Surcroît et avorté ; et 
tout porte M. Raspail à croire que l'on pourra trouver dans la 
patrie du Carex hamosa , le Carex normal et dépouillé de cette 
espèce de monstruosité , qui peut être plus commune dans un 
climat que dans un autre, de même que dans certaines localités 
de uos environs le Foa vivipara est plus commun que le Poa 
bulbosa normal , et que le Lolium cristatum est plus commun 
que ïeLolium perenne dont le premier n'est qu'une déformation^ 

C'est dans le cours de cette étude, que M. Raspail a décou- 
veilque l'utricule de tous les Carex est organisé comme la bractée 
parinerviée des graminées -, qu'il est toujours traversé de deux 
nervures principales, mais qu'il faut chercher à les voir dans le 
jeune âge, parce que l'organe ne tarde pas à épaissir. Quelque- 
fois de nouvelles nervures intermédiaires se forment à côté des 
principales, maison peut toujours à leur calibre reconnaître 
qu'élies/bnt de nouvelle formation. ( Nouv. Bull, de la Société 
philomath, de Paris; août i8a6, p. 121.) 



93. Gatalmoi or tikvn , etc. — Gatalooi» di ^lamtebsbcdiil- 
LiBff OAHS mi voTAOi AUX MoNTAGHBs R0CBXU8BS (Kocky MountaÎBs} 
pendant l'été de i8ao; par L.-P. Jamu, attaché à l'expédi- 
iioa oommaodée parie major Lohg, ingénieur des États- Uni» 
d'Amérique. {Transact. of the Amer, phiiosoph, Society \ Yol. 
2, new séries, p. lyîi. J 

Ce catalogue se compose d'an très-grand nombre d'espèces 
(environ 1680) énumérées selon le système sexuel , et d'après 
le Gênera plantarum de M. Nuttail. La plupart appartiennent à 
la flore des États-Unis , et il n'y a que bien peu de plantes nou- 
velles. Les localités ne sont indiquées que pour les plantes 
qui ne se rencontrent pas abondamment dans tout le nord de 
l'Amérique. Les espèces indiquées comme nouvelles sont t 
1^. Le Veronica plantaginea qui croît dans les Montagnes Ro- 
cheuses. L'auteur en a fait une petite description en langue an- 
glaise ; lo- le Solanwn hirsutumy qui diffère suffisamment du S. 
tnflorum de Nuttail ; 3*. le Ranunûulus amphibius et une autre 
espèce anonyme de Ranunculus, qui croît sur les bords des ri- 
vières Cumberlaad et Tennessee ; 4*- Pentstemon coccineum très- 
abondant , ainsi que les autres espèces de Pentstemon^ dans les 
Montagnes Rocheuses ; S», le Rudbeckia ramosa^ indigène du 
Canada; 6«. \e Stcmleya integrifolia ^ plante qui croit su*: le 
haut du fleuve A rkansa. * 

Ce catalogue, quoique peu riche en nouveautés, n'en est pas 
moins très-intéressant. Il paraît avoir été dressé avec beaucoup 
de soins et après de nombreuses vériGcations; ce qui a empêché 
probablement l'auteur de faire des espèces nouvelles. Il con- 
tient d'ailleurs plusieurs rens.eignemens très-ntiies pour la 
géographie botanique. G. . .m. 

^4- NOTICS SUR QUELQUES vésiTAUX BAISS DU NORD DB LA SUBDB , aveC 

des observations sur la Géographie végétale ; par L.-L. Lbs- 

TADius. (A. Vetenskaps-Jcadem, Handling. fœraar 1824; 

p. 160.) (Voy . le Bulletin de 1 8a5 , t; VI , n^f 33; . ) 

M. Lestadios ayant visité pendanj^mé de 1824 diverses pro- 

vincesde la Suède septentrionale , telles que l'Aangermanlaad^ 

le Yesterbotten ( Bothnie occidentale } et une partie du Lapp^ 

mark , y a observé plusieurs plantes qu'on ne croyait pas in* 

digènes à la Suède ou dont on ne connaissait même pas la 

patrie. 



io8 Boiatèique. N*. §4- 

1». Arunéo lapponica p chafybea: PanicuU laiâ» glumis ca-; 
lycinis hirteliis; aristA coroUae dortali indnsâ, pilis corolli 
brevioribns. (Cneilli dans les forêts de sapins du mont TaasjoD- 
bei^et. 11 parait à Tauteiir plus analogue à VAr, lappon Wah- 
leob. qu'à YJr, sjrlvaticd Schr. , quoiqu'il difiPère aussi du pre- 
mier.) 

30. Potamogeton gramineum : Peduncnlis incrassatis porrec- 
tis y foliis lioearibus venosis fere septemnervibus. a boréale ; fi 
gramineum ; y curvifolium ; (a et |3 dans les rivières , et 7 dans 
l'eau stagnante de la Suède septentrionale jusqu'en Laponte. ) 

3®. Fiola canina : Gaule triquetro , foliis cordatis crenatis , 
stipulis setaceo-dentatis , pedunculis supremis foliis longiori- 
bus. a canina, p arenaria (Viola arenaria De Cand.}, y sylvesiris^ 
9 elatior Lest, canle ramoso multiftoro, foliis glabris : radiée 
crassa, lignosa et cœspitosa?.yntf/Mnea Lest, caule pedali ; 
floribus apetalis non fructificantibos. 

L'auteur avoue qu'il y a dans cette espèce tant de variétés » 
qu'il est difficile de les énumérer. 

4**. fiola palustiis : variet. sciaphila Lest. , Foliis cordatis 
acutis, tenuissimis, birtellis; caijcis lacinits acutis. (M. Lesta- 
dius laisse encore à décider si c'est une variété du F'iola palus-- 
irisy attendu qu'il en diffère par la racine , la forme des feuilles 
et le calice. ) 

5o. Tamarix gemuuUca : Frutex virgeus foliis pinnatis an- 
nuis, spica floribnnda ^et terininali , floribus monadelphis 
decandris , stipulas pedicellis longioribus. (Sur les bords des 
rivières, entre autres de rAngerman-Elfven. ) 

60. Siéllaria uliginosa , var. paludosa : Caule erecto ; foliis 
cordato-ovatis , inflorescentiâ subpanicnlatâ terminait ; petalis 
calyce subenervi longioribus. Et vulgari iila uliginosa haec 
differt : caule erecto^ foliis subcordatis acutis, inflorescentiâ 
paniculatâ et imprimis petalis caljcem dimidio superantibus. 

7*. Draha nonorosa : Floribus luteis ^ siliculis gibbis , stel- 
lato-pubescentibus. (L'a^eor fait observer que c'est à tort que 
quelques auteurs confonocnlce Dr. avee \eDr, muralis.) 

8*. Arahis petrœa : Foliis radicalibus oblongis, sinuato-den- 
tatis , basin versus longe attenuatis ; caulinfs lineari-lancolatis 
crassîuscttlis , caule procumbente. (Dans Itle d'Hernœn auprès 
de la ville d'IIemosand. } 

9*^. Hiemcium dubium : Gaule simplici, foliis radicalibus 



Botanique. i og 

lanceolatîs pilosts et steliato-pubescentibns ; foliolis caulînis 
paucis ad ÎDferiorem caalis partem approximatis. a dubium^ Q 
strigoswn, y dtntaium^ i minimum . ^^ 

I o**. Hteracium syhtUicum .- Gaule erecto folioso , foliis lan- 
ceolatis dentatis , caljcihus lanceolatis glabris , pappo breviori- 
bus. a sylvaticum , p rigidum , 7 longifolium , $ rupestre Lest, i 
caole simpHci paacifloro , foliis laoceoiatis , utrinque acamina- 
tis et apicnlatis , deoticulatis , pilosisqae et mollibns. (L'auteur 
convieut que les 3 premières variétés ne sont pas exactement 
dénommées.) 

ri^. Hieraciummurorum : Y oWi^ radicalibns ovatis, petio- 
latis dentatis , cauHnis subsessilibus minoribus ; caljcibus seta- 
ceis pappum «qnantibus , una cnm pedunculis albo-tomentosis 
et glandulodo-pilosis. a vulgart , p collinum. 

la*. Hieracium peilucidum : Gaule erecto, fistuloso, panicn- 
lato ; foliis radicalibus longe petiolatis , cordato-ovatis , deoti- 
culatis , obtosis ; caulioo unico , petiolato , cordato , ad basin 
dentato. Hieracium diaphanum? Fries. p (?) combinons^ foliis 
caulinis ploribus subsessilibus. ( M. Lestadius n'est pas encore 
bien sur si cette variété n'est pas le H, murorum,) 

i3o. Gnaphalium uliginosum p simplex, Gaulis et simplex et 
inter pollicarem et digitalem altitudinem varians. Flores ad 
superiorem caulis partem approximati , axillis foliorum insident 
sessiles; aeque ac' folia qnae lanceolata sunt, albo-tomentosi. 
(U ressemble du reste au Gn. Juscum..) 

1 4*^- Saiix ant)rgdalina : Triandra , amentis serotinis folia- 
ceis ; germinibus pedicellalis glabris ; foliis ovato-lanceolatis , 
acuminatis, seiTatis, glabris; aubtus glaucis, stipulis foliorum 
semicordatis serratisque. 

iS*. Epipogium apfyllum. L'auteur n'en a trouvé qu'un 
seul individu dans la paroisse de BjerCra en Angermanland ; 
Fries en a trouvé quelques individus dans le SmoUnd. ^ / 

16®. Botrychium virginicum : tolio in medio stipitis solitario 
bipinoato ; foliolis lanceolatis pinnatiGdis , laciniis serralo- inci- 
sis , cuneiformibus. Willd. Spec. pi., tom. Y, p. 64- M. Les- 
tadius n'en a trouvé que 5 individus au mont Tasjœberg.Il a vu 
une espèce intermédiaire entre le B, rutaceum etle^. virgini- 
cum. Mais n'en ayant vu qu'un seul individu qui croissait dans 
la paroisse d'Anundsjœ en Angermanland y il n'ose rien con- 
clure de cette découvei^te^ 



110 Botanique. N©. 94. 

L'autenr passe ensuite à des observations de géographie bota- 
nique ; tt indique les végétaux méridionaux dont la limite sep- 
tentrifbale est Tuna en Médelpadie; de ce nombre sont le Corn- 
panula, Trachelium^ le Malva rotundifolia, Â Sundsvall il 
y a une montagne riche en végétaux, parmi lesquels se trou- 
vent encore beaucoup de formes méridionales : Ce sont le 
Viola hirta , le Herniaria glabra , le Chelidontum ma jus , le Po- 
hmonium cœruhum ; a Sundsvall le Banuncuius sceleratus ^ le 
Géranium cicuiarium , et dans la paroisse de Sillanger le Pota^ 
mogeton zosterœfolium^ les Ceratophyllum demersum^ elatine et 
peplis , Lamium moUuceUœfoIium , Rosa canina à feuilles lisses ; 
plus au nord on ne trouve plus que le R. villosa et le /?. cinna- 
momma. 

Autour d'Hernœsand et sur la rive méridionale du A^nger- 
manelfven le Lemna minor , les Vtronica vema et agrestis y le 
Beccabunga paraissent avoir leur limite septentrionale. 

L'autear indique aussi diverses localités en avançant vers le 
nord. Aux environs d'Umeaa il trace la limite septentrionale 
du Poteniilla norvegica , du Myagrum satiuum , du S inapis an" 
vensis , ^a Genliana amarrlia , etc. On dit que le Vioia canina 
j croît aussi , mais l'auteur ne Ta pas rencontré. Plusieurs 
plantes, telles que le Bromus arvensis ^ VAgrostis spica-venti^ le 
Pofygonum persicaria viennent en Lappmark de graine » 
mais elles périssent au bout de quelque temps. 

M. Lestadius indique ensuite la limite méridionale de plu- 
sieurs plantes du ^tord ; le Betula nana s'avance en Aanger- 
roanland et en Médelpadie, et même dans une partie du Hel- 
BÎngland. Le Carex alpina au mont Taasjœberg, le Ranuncu-' 
lus lapponicus à Pitcaa et SoUeftcaa, le Saiix majaîis en 
Yesterbotten et en Aangermanland. L'auteur termine par une 
liste des mauvaises herbes qu*on trouve dans les provinces les' 
plus septentrionales de la Suède , savoir : en Aangermanland , 
dans la Bothnie occidentale ( Yesterbotten ) et dans la Lapo- 
nie. Les deux dernières ont de commun la plupart de ces her- 
bes , à l'exception de YAvena fatua , du Centaurea cyanus , le 
Chrysanthemum inodorum, le Crépis tectorum^ le Myosotis ar* 
vensis et le Poiygon, persicaria, dont on ne trouve en Lapponic 
que des individus isolés. !>• 



Botanique» m 

gS. PLAVTAllTM CAPtRSITm OSSCIIPTIONKS IX SCHIDIS DBIBLICTIS 

Bbigiasis; and. D.-F.«-L. de Scblbchtshdal. [Linnœa-, avril 

i8!i6, p. aSo. ) 

C.-W. Berg, natif de Berlin , chef de pharmacie du Cap , a 
trouvé' dans ces parages une mort prématurée. Le musée de 
Berlin est en possession de ses collections en tout genre. 
L'auteur publie ici quelques-unes des plantes décrites et figu- 
rées par ce jeune botaniste, et il accompagne ses descriptions 
de notes synonymiques. 

Polemannia hyacinthiflora Berg. , genre dédié à Poleniann , 
pharmacien du Cap, et espèce qui se dislingue à peine de 
YBracûtthus serotinus L. d'après AI. Schlechtendal. Hessea spi- 
ralis Berg. C'est le Crinum tenellam Jacq. Ce genre, dédié au 
ministre de l'Évangile Hesse, diffère des Strumaria par l'ab- 
sence des gibbosités, des Crinum et de VHœmanthus par un 
port différent. 

Omithogalum Bergiï Schl. : foliis scapo brevioribus birsutis, 
raceroo paucîfloro , bracteis cordato-ampleiicaalîbus , subu- 
lato-acuminatis pednnculos xquantibns superantibusve, fila- 
foentis omnibus basi latioribus , intcrioribus infernè dilatatis 
bidentatis. ( Cette espèce , d'après la description de Berg , 
parait à M. Schlechtendal différer entièrement des Jibu eca, ) 

Schieperiajuncea D. C. Prodr. [Cleome juncea L.) Cette espèce 
est figurée en couleurs à la fin de la livraison. 

Utn'cuiana cap^nsisSpr. (JnUrriunumapkjrllum L. et Thuab.) 

R. 

96. QuEtQGSS OBS.BHVATIOIiS SUR LB 6BNRB CrOGOS; par C. BoUCni. 

(Linruea; avril i8a6, p. 227 •) 

Parmi les divers caractères qu'on a employés jusqu'à présent 
pour distinguer les différentes espèces du genre Crocus , il s'en 
trouve plusieurs qui ne sont ni assez coastans , ni assez tran- 
chés ponr_ servir avec sûreté de ligne de démarcation ; tels 
sont, par exemple, la couleur ou le nombre des fleurs, ou 
Ja position et les proportions relatives des différens organes 
de la fleur. 

Après avoir décrit les différentes parties de la fleur, l'auteur 
passe & l'évaluation des caractères que l'on doit employer de 
préférence dans la classification des espèces de ce genre. 

Des observations continuées pendant plusieurs années et 
de nombreuses recherches sur plusieurs espèces de ce genre, 



lia ' Botanique. N*^96. 

lai ont fait connaître que parmi les caractères da Crocus ^ queU 
ques-nns seulement éprQnvent, mais fort rarement , un léger 
changement, tandis que les autres ne sont sujets à aucune 
altération. , 

Ainsi i^*. La forme de la feuille» Il est toutefois à observer 
que les feuilles sont tantôt plus larges , tantôt plus étroites 
chez la même espèce , èelon la végétation plus ou moins riche 
de ces plantes. Il faut encore voir si la surface inférieure et cela 
sur les deux côtés présente des nervures longitudinales. Ce 
dernier caractère ne change jamais. 

ao. Les spathes de la fleur. Sous ce rapport, l'auteur divise 
en deux classes les espèces de ce genre : la première classe 
comprend les espèces à spathes communes , et la seconde les 
esj)èces à spathes partielles et isolées ; cette dernière classe offre 
beaucoup de variétés. 

3®. La corolle. L'orifice du tube peut être nu ou velu. Ce 
caractère n'éprouve jamais de changement. 

4^. Le style, La substanèe de cet organe est rigide ou molle^ 
il peut être aussi long on plus court que les anthères. 

5^. Les e'iamines, H y a des espèces dont les étamines sont 
glabres , chez d'antres elles sont velues. 

LVuteur trace ensuite , d'après ces principes , les caractères 
du genre de la manière suivante : 

Crocus Linn. 

Spatha untversaliSj 9el nulla; partiaUs simplex, vel duplex , 
ad basin germinis. Corolla infundibuliformis , sexfida, Stamtna 
tria, /ilamentafauci iubi inserta, antheris erectis. Stylus Iriji- 
dus, Sligmata tria, plicata, inœqualiter lacinulata. Capsula 
infera, trilocularis , polysperma, Semina subglobosa. Il donne 
ensuite la phrase spécifique des espèces qn*il a pu cultiver chea 
lui , et qui s'élèvent au nombre de six. 

'* Spathâ universali. 

I. Crocus sativus Linn. 

Cr. foliis filiformibns, lateribus subtus enerviis; spathi 
partiali duplici , exterîori intégra , interiori dimidiati subnlatâ ; 
fanci tubi villosâ; filamentis subhirtis; segmentis stylorum 
Iaxis antheras longé superantibus . 

La corolle est violette avec des stries foncées. D'après la 
description de Marschall deBieberstein, dans le supplément de 



• \ 



lit F/. Tûiir. Caucas, , p. 36) les feuilles de cette espèce ne 
pu«ttniAit qu'après la fleor. L'auteur n'a pas en l'occasioti 
de faire cette obsenratichi , quoiqu'il ait cultivé cette plavliB 
pendant dix ans dans son |ardin; il a au contraire obsepré^ 
que les femlles parMssaient toujours avant la fleur; cette cir^ 
«onstance lui fait supposer que Marschall de Qieberstein a^Éi- 
serve une autre espèce; quant> k la sienne, il croit pouvoir 
awurer que c*est celle dont on tire le véritable safran oriental. 
^ a. Crocus vernns WîUd. 

Qr. foliis subnlatis , lateribus snbtus enerviis ; spalhâ partiali 
Âmplici intégra ; fauce tubi pilosâ glandulosâque ; filaoïentis 
glabris; segmentis stjlocum patentibas antberas longe supc- 
rantibns. . 

La couleur de la corolle Tarie beaucoup, selon les années 
et ,1a culture, depuis le violet foncé jusqo^au blanc; mais elle 
offre toujours des stries ou taches foncées. 
3. Crocus versicolor Ker. 

Cr. foliis Bubulatis « lateribus snbtùs nervosis ; spathâ par- 
tiali dnplici, exteriori intégra, interiori dimidiatâ subalatal; 
fauce tubi glabra ; ûlamentis glabris ; segmentis stjlorum 
pitentibus antberas parùm superantibns. 

"^ ** Spathâ universali nullâ. 

' 4. Crocus reticnlatus Bieberst. . 

" Cr. foliis fllifonnihus , lateribus subtùs nervosis; spa^tâ 
partiali dnplici, exteriori et interiori integris; fauce tubi glabt*â; 
filamentis pubescentibus ; segmentis stjlorom recurvato-pa- 
tentibns antberas superantibus. 

5. Crocns sulphureus Ker. 

Cr. foliis filiformibus, lateribus subtàs enerviis; spathâ par- 
tiali duplici , exteriori intégra , interiori dimîdiatâ subulatâ ; 
fauce tubi glabrâ; filamentis pubescentibus; segmentis stv* 
Ipram erecto»patentibus antberas longé superantibus. 

6. Crocns lutens Lam. 

Cr. foliis subnlatis , lateribus subtùs. enerviis; spathâ par- 
tiali dnplici , exteriori intégra, interiori dimidiati subnlatâ ; 
fauce tubi glabrâ; filamentis pubescentibus; segmentis stjlornm 
«recto-patentibusantheris brevioribq^. 
Le Crocus aureus de Sniith ne saurait être considéré comme 
B. ToMi X. t» ' 



iii4 Bo^fmique: 

un njnaoyine de cetle espèce , attendu .qu'il dit dftM sa flot, 
grac. , I y p. ^5 , que son Crocus aurtùs m une spathe ino»o^ 
.phylle, çè qni est également bien exprimé par la figure qui j 
eat ajoutée; et indépendamment de cela les parties du style soal 
beaucoup plus' élevées que les anthères. N'ayant pas eu \u> 
ô^on de faire des recherches sur cette espèce dans son état 
de vie , il est impossible à l'auteur d'en donneriuie desarîp» 
tion complète. ^ 

L'auteur invite les amis de la science qui possèdent les 
autres espèces vivantes de lui en faire passer les graines , ou , si 
cela n'est pas possible , de lui communiquer leurs observa^ 
tiens. • 

9^ . DlSSUTATIO INAUGUIALIS BOTABICA y DB SaLVIMU M^TAHTI ; aUCt. 

G.-L.DuvBaHOT. Br. in-4^- de i5.p,av.pL Tubingue, i8a5. 

Micheliy Guettard, Hedwig, Vaucher, et, en dernier Heu, 
Savi , se sont occupés de cette plante. L'auteur de cette dissev- 
tation , par des expériences dirigées avec beaucoup de précau- 
tion , a. constaté qae les grains oblongs et réticulés étaient 
les semeAces, et .qu£ les grains ovoïdes et plus petits qui, 
comme les premiers, sont renfermés dans des capsules placées 
entre les racines, sont les anthère», ainsi que Guettard etâayi 
l'avaient avancé. 

n compare ensuite la genâination du Salvinia avec celles 
des Marsilea, Chara^ Piluiarm^ etc. Rien ne démontre Texi- 
fitence d'un embryon dans la graine des Salvinia , et ce n'est 
qu'après la germination qu'on aperçoit à la pointe du péri- 
sperme , un point vert qni finit par devenir la pluronle. La 
<emence n'a point de style. R. 

98. DiscBiPTios Dimi ispàcB 6I6AHTBSQUB OB Cbabagbb; par 
M: -An t. Bbitolobi. [Jnnal. dt la Soc, Linn, de Paris} juillet 
i8a6, V*. vol., p. 3a5. ) 

Chara uivfïdes : crassa , teres , JUxilis , glaberrùua , verU- 
cii/ato-ramuiosa , manbrana atrO'Virenti ^ diaphana : inUmodiis 
inarticulatis ^ terminafibus acuiisfdmpis axUlatibuSy oàiangis^ 
ebracUatis, Cette plante a été découverte en i8a3 dans le lac 
{supérieur de Mantone, hors delà porte de Pradella Cetie 
espèce', par la simplicité de sou tube et par ses drupes, ap- 
partient au genre Nifella d'Aijardh. Elle se rapproche au pre- 
mier coup d'œil du Chara JUxilis L. , dont elle s'éloigne par le 



Botmiqué, 1 1 5 

port et pair le tJilibre des tulies. L'auteur « eu Toccasion 
d'observer sur cette plante la circulation de la sève, déjà dé- 
crite par Corti et Amici sar d'autres Charagnes. R. 

99. DisGiimoR 01 siDx Boimaxis niacu ai CTPnos de rAmérî>i 
qne septentrionale , et de 4 espèces de KjrlUngia de la c^te da 
Brésil etdes bords du Rio-de-rla-Plata; par W. Baldwih, D.M. 
( Traniact, qfthe Atner, philosoph, socieijr; ▼. a, new séries, 
pàg. i6y.) 

CrpiiDs sMasmoiDS ; cukao encto sabnudo : foliis canalicn- 
latis, nerrosis, scabris ; capiiuh globoso : involncro 3*4*pbjlio; 
foliolis . canalicnlatis scabris; spicnlis lanceolatis, acntis, 4.<^- 
fions : squamis remotiSy ovatis (Atusis : semine triqnetro, basi 
attennato. Pi^tillnm trifidum. 

Cette plante croit dans les forêts de pins do Toisinage de Sa- 
Tannab et de SatnterMârie en Géorgie. Elle j fleurit depuis le 
mois de mai jtosqn'en octobre. M. Mublenberg Favait confondue 
avec les Scirptis cjrperiformis doni elle est suffisamment distincte 
par son cbaume dressé, son capitule solitaire, et ses épiilets 
plus coorts et pliis colorés. 

CrPKim oFATus : culmo snbnudo : foliis linearibus : involncro 
snbtetrapbjlio : capitulis ovatis , obtnsis , sessilibus » et pednn- 
enhtis . pedunculis snbteretibus , striatis , brevibns , ocreis ob- 
tnsis : spicnlis lineadbns , 4-6-floris , bibracteatis : sqnamis 
ovatis, snbacntis, remotiusculis : semine triquetro, nîgro. Pis- 
tiiJum trifidum. 

Cette espèce croit dans les lieux bnmides aux environs de 
Sainte- Marie en Geoi^ie. 

M. W. Baldwin ajoute aux pbrases spécifiques latines que 
BOUS venons de ti^nscrire, des descriptions en anglais. Il an- 
nonce des observations sur les espèces douteuses du genre 
Çjrperus qui se trouvent dans les États-Unis. 

Ktllirgja Tuois : cnlmo triquetro , tenui, basi folioso ; foliis 
angusto-lanceoiatisacutis ; involucro tripbyllo i capitule globoso^ 
roioimo : glomis inaequalibus , membranaceis, acutis; carinis 
albidis glabris : semine ovali, compresso ; 72o/i6iAr triandris- 
Pisiillum hifidum. Cette espèce fleurit depuis février jusqu'en 
avril, sur les bords du Rio-de-b-Plala, dans le voisinage de 
Baenos-Ajres. 



1 1 6 Botanique. 

Kf LLiwu iiciBA : oakno triquetro : folHs llneiiribtt'i , brevi^' 
sinis, abroptè acutis : involucro tripbyllo, brevi', acato : ea-^' 
pitalo'ovato, obtuso : glmnîs inaeqaalibiu , membranaceis ', 
obtaais : cariais viridibus, glabris : seroine oblongo, sabtri- 
quetro. Pistillumbifidum, Planta rigi^a, 

LeKyliingia rigida se rapproche daJT. brevifolià deRottboell. 
Il croU dans les localités humides aatodi* de Rio-de*Janeiro , 
atfisi que près du Rio-de-la«Piata dans la Banda Orientale. 

Ktlliugu liucocifbala : culnlo subtriquetro, sulcato : foliis 
angastist acutis : involucro triphyllo : eapitulis i-3>glomeratis» 
albis , snbcyliiidricis : glumis subsequalibos membranaceis , ob- 
tusis : carinis palUdè viridibus : semine obovato , compressa ^ 
mtrginaXo '.Jioribusomnandrùt^ bibracteatis: bracUis inœqualibus . 
membrùiiactis , obtusis , coroltâ multh breinonbus : pistUlum bifi* 
dwn. Espèce commune près de Rio-deJaneiro , dû Bahia , et 
dans la Banda Orientale. - 

. Ktixihg»! SQDAiiosA : culmo exacte triquetro : foliis angnsto- 
lanceolatis : involucro ^-6- phjllo, longissimo: eapitulis 5- 7 -glo-^ 
meratis, subsquarrosiSy cylindricis, uno in medio Terticali : glu- 
mis subasqualibus , obtusis: carinis viridibus : jforAu^ irùmdriSy 
bibracteaiis ; bracteis inœqualibus^ caljrce brevioribus : pistiilum 
irifidutn. Espèce commune dans les mêmes lieux que la préc(^- 
dente. 

L*^auteur donne les descriptions en langue anglaise de cet 
espèces, et, il ajoute quelques observations sur le genre Kyllingia * 
dont 3 espèces seulement se trouvent dans l'Amérique septen- 
trionale, tandis qu'un grand nombre habitent les climats situés 
dans l'hémisphère austral du continent américain. G... -h. 

loo. Sua LA HiiGs aouGs Tsotjvxi sous LA xoHi GLACIALE; par le 
D'. G. -A. AoAaoa. [Novaacia Acad. C, L* C. naturœ curios, ^ 
vol. XII, p. 735-750. ) • 

Dans un moment où la passion des recherches est tellement 
génférale , et oà les questions les plus compliquées de Torgani- 
ution animale et de la physiologie occupent tant d'hommes 
éclairés , le phénomène qui fait le sujet de ce mémoire , ne 
pouvait manquer d'intéresser un grand nombre de personnes. 
Rejeté pendant plusieurs siècles dans la classe des faits qu'il 
était plus aisé de nier que d'expliquer , il a été , depuis quel- 
ques années « tournis à l'examen des chimistes, des botaniste» 



Botanique. 117 

el d«tplijHcteDi;«td l'on n'^tl pas*^e»oor0 ptrfcna i expli- 
qoer M natore, on esl dn moins d'accord sar le§ princi- 
|»aus faits. 

. Bl. C.-^. Nces d'Esenbeck , qui appliqua arec succès à tant 
d'oli}ets dîffléreiM son aetivîté et ses lumières , s'est égalemeni 
emparé de ce sujet. Le second volume de sa traduction des 
œwiunts de Robert Bnwn se termine par une snite de morceans 
<qtti 7 Jont relatifs. Lorsque nous rendîmes compte de cette en- 
treprise si méritoire. ( BuU, des se. nai.<, t. 7, n<>. 169}, nous 
annonçâmes «n peu de mots- ce supplément à son travail. Mais 
nous nous proposions d'y revenir plus tard , et d'en entretenir 
nos lecteurs plus en détail. 

Les observations, fartes sur la neig^i rouge ont rappelé dei^ 
phénomènes météoriques du même genre ; tels que la pluie de 
^^^gt la 9'^ fvug^s etc. Nous' allons » d'après M. N. , donner 
un tableau succinct de leur histoire et des caractères qu*ils ont 
présentés k quelques observateurs. 

Gilta aoo«i. N. de Hnraboldt rapporte qu*aa Paramo de 
GnaoacoSy sur h route de. Bogota à Popajan, à a^Soc toises 
de haute a r , 00 a vu tomber de la grelc rouge. Il est fort à re-» 
gretter qu*fl n'ait pas été lui-même témoin de ce phénomène : 
ses observations eussent porté avec ell^s l'autorité qui accQm« 
pagne son nom. Quoi qu'il èh soit, il donne ce fait comme con- 
stant; nous devons do.ne le regarder comme, tel ; et quoique 
isolé y il n'en est pas moins précieux , tant en lui-même , que 
parce qu'il se lie anx faits analogues que nous avons à citer, et 
sert à fortifier les inductions sur leur natare et leur origine 
commune. 

Plcii di stfurai. H. Âgardh ( Y. le mém, que nous analysons), 
qui en fait mention, cite une pluie de ce genre qni tomba, 
il / a quelques années, à'Lund. Il l'examina , et , ainsi que ceu\ 
qni en avaient observé de semblable , il y trouva, non du soiir 
f re , mais une grande*qoantité de pollen du Pinus sylvestris^ 
quoique les forêts composées de cci arbre fussent éloignées de 
Luod de 5à 6 milles de Suède. 

Plvib ftoircB 00 DISAS6. M. N. en distingue trois sortes ; 

i"". PLna AocGi, damila nature n est pas connue. 11 en est 
fait mention dans Homère (11. p. 459 , et \. 5a-4)» et elle a été 
observée très-fréqnemment dans les. temp$ anciens etmodernes. 



if8 Bùtanique. N*. loo. 

M. N. c\\jt lef f9iu semblables rapportés par les difTér^ns au- 
teurs « depuis l'an 181 av. J. C. jasqu'eQ 1809. 

3°. Pluii 10U6B y colorte par des substances minérales éUssour 
tes, dans Veau. Le fait le pins, cofu.uu est celui qui^e trouve rap- 
porté par M.Bory de Saiutp-VinceDt [Ann.des se. phjrsiq,^ 3, p. 
365} et d'autres auteurs ; la pluie contenait du mmiatede soude 
et du muriate de cobalt. 

3o. Pluib louai, paraissant atnnr une origine analogue à celle 
de la neige rouge. 

Ou en connaît plqsieurs exemples. Cette espèce de piuie a 
' été analysée par JMM. Sementini et Zimmermann, qui tous les 
deux y ont trouvé de la silice , de l'oxide de fer , de Taoîde 
chromique , du carbone , quelques autres substances en très- 
petite quantité » en En le premier du cbrome, et le second un 
peu de talc. Les autres caractères avaient du rapport avec ceux 
de la neige rouge. 

M. N. donne (p, 629, etc.) des travaux deBi. ZimmermanUf 
sur ce sujet, une analyse d'un grand intérêt, mais qui, quoique 
succincte , est encore.trop étendue pour le Bulletin, l^oos rap- 
porterons seulement la conjecture de cet auteur. Il regarde la 
matière colorante ( qu*il appelle pyrrhine , d'après le caractère 
dominant de sa couleur ) comme « une substance pr^pduite par 
• divers élémens y d'une nature très-yolatile , existant à la sur- 
9 face organique de la terre , et qui , appartenant aux parties 
» génératrices de Tatmospbère inférieure , liée à la vie organi- 
» que y s'y présente ^ous forme d'exbalaison , passe ainsi dans 
» lès nuages , et est ren'due par ceux<-ci à cette même surface 
» comme principe nutritif et protecteur. • (p. 633.) 

PoussiàiB lowx tombée de V atmosphère» 

Nous trouvons six faits de ce genre , le premier de 5^9 à 
Bagdad y le sixième de 1689 à Venise. Quelques observations 
forent faites sur cette dernière. Elle avait une saVeur d'acide mu- 

« 

riatique. Elle communiqua des qualités n^alfaisantes aux légumes 
sur lesquels elle était tombée , et qui incommodèrent les per* 
sonnes qui en firent usage. 

Masses soLiDBS et sèches, d^ une nature végétale en apparence , 
tombées de V atmosphère. 

Le fait le plus curieux et le mieux examiné est celui qui eut 
lieu en Conrlande en 1686. Il y tomba dans un orage, sous 
forme de flooons, comme la neige qu'elle accompagnait, une 



Botanique^ 119 

nbfttft^ee neire etfM^jracèe, qui ôotiviît un espace considé- 
rable. Son odeor éuitoslie des algues rejetées sur. les c6tes, 
sa consistance celle du papier brouillard. On ne ponvait, par' 
le frottement f la rédaire en poussière, eUe se séparait eo>pe- 
tite^pellicples gluantes , qui , hnmectées avec la salive » ne co-' 
loraient point les doigts. EUe dobnait an fen une flanne claire 
et iHie odeur de papier. EUe était indissoluble par Tacide nitri- 
que. Sa couleur noire passait au ronge , les alcalis donnaient 
au noir plus d'in te nsité. (ilf èm. «£e i!ei ^ocr. deCourlande^t.llyp.Sg,) 

A l'analyse » elle offrit de b siUce , du fer , du nickel , de 
Targile on du talc , > de la chaux , du carbone , enfin une sub- 
stance qui donnait au- feu une odeur de soufre. 

SoBSTàiCBS OLAiBiosis iT siLATisBusis observtes aux lieux oà 
éUu4fU iombés dôê météores ignés. 

Les unes se sont.présentées sous la forme d'écume d'un blanc 
jaunâtre, bnUense et gluante...., fondant à l'air et prenant la 
consistance d'un miel brun et épais , ce qui leur donnait l'ap- 
parence du Spunutnà mucilago Pers. , ou plutôt de VMthatium 
Jlavum LiQk. Or, ^ deux dernières substances n'au raient-elles 
point une origine météorique? 

D'autres ressemblaient à Técurae qui se forme sur une mer 
agitée ; d'autres à de l'amidon , d'autres à des membranes min- 
ces ; enfin , MengeL trouva , en 1 65a , entre Sienne et Rome , 
dans des circonstances semblables , c'est-à-dire après la chute 
d'un météore , un corps gluant , transparent. U en sépara i^ 
portion , qui se durcit. Elle se trouve dans le cabinet de son 
fils à BerUn. 

Nous passons au mémoire de M. Agardh. 

Musi aocoi. Xe 17 août x8i8, le capitaine Ross, comman- 
dant l'expédition chargée de visiter la baie de fiaffin , trouva , 
par ^S» 54 Ut. Ji. et 6*]^ long. O. (Greenwich), sur des pointes 
de rochers, appelées, rochers ccarlates\ une croûte verditre , 
passant au jaune et au brun ronge. U eu fit ramasser une cer- 
taine quantité, qu'U recueiUit dans des bonteiUes et les ap- 
porta en Europe ,011 plusieurs sa vans , MM. Brown , Bauer , 
Agardb , De CandoUe, etc., en eurent comrouniâation. ^ 

' Ce phénomène excita autant de sensation que .s'il eût été 

Booveau. Cependant il n! était rien moins que tel. Saussure 

.avait tfoiivé cette substance , en 1760 , 4ur le Breveu , et de-* 



120 Botanifœ. N^. roo. 

puis très-ftouvent dans les Alpes ; M. Runond l'avnt obtenré 
daof les Pyrénées, M. Sommeifeldt «n Norvège ; eUe l'avait 
été égalemeot plosiears fois dans* différent cantons d'Italie.- 

Saussare ayant placé cette sabstance snr des charbons , elle 
produisît l'odenr ordinaire des végétaux ; distillée à l'aleool, 
elie se comporta également comme un végétal, et Saussare 
pensa que. c'était le pollen d'une plante qaoicpie aucune 
]jla|ile riche .en poUen, n'en ait de cette couleur. 

La neige rouge tombée en Italie avait offert au natnralistea 
de ce pa3rs , qui l'avaient analysée , de la flîlice, de l'aigle , de 
l'oxide de fer et une substance organique. MM. Wollaston et 
Thenard obtinrent les mêmes résultats de celle dû cap. Ross* 
(M. Séroentini 1<^6 avait également trouvés dans une phiie, 
rouge tombée en Calabre } et le premier soupçonna que ce* 
pouvaient être les fruits d'une Inonsse. 

Les botanistes l'examinèrent à leur tour. M. R. Brown lai 
rangea avec doute parmi les algues : ConfavU simplieissimis tù 
Titmfeilat cruentté quodammodo afinis ?? (Eugl. Rot. 1800) 

M. Bauer en donna une description très-détaiUée , etia 
plaça parmi les champignons microscopiques, prèsderC/f/i/e^^ 
scgetiu^t sous le nom à* Uttdo nivalis. 

M. Uooker crut y reconnaître une espèce de palme/ta. 

M. Sprengel la plaça à coté du Faucheria radicata Ag. 

Enfin M. Qe Gandolie, qui en avait reçu une petite qtrantîtc » 
c4kidéJ*a cette neige comme un amas de petites plantes de la 
famille des algues, voisines des Nostocs. 

M. pQschier, qui avait déjà reconnu dans la neige ronge des 
Alpes, la présence d'une substance organique, reçut en 18a 4 
(Y. Note sur la neige rouge des Alpes ^ Bibl. uuiv. , oct. 1 Ba4 » 
p. i3a) de M. de Barron , chanoine de l'hospice du SatntrBer- 
n^rd , une petite bouteille d'eau provenant de la fonte de cette 
neige. M. de B. lui mandait que la neige rouge prenait une 
couleur plus foncée à mesure que la saison avançait; maïs que 
les couches inférieures conservaient leur teinte rouge. 

En penchant la bouteille snr son axe , M. Pescbier vit le 
dépôt. formé au fond réfléchir une conleur rougeâtre semblable 
à celle de la neige. Il l'examina , aioai que le dép^ de la neige 
ronge du pôle , avec MM. Prévost et De Caudolie , an micros-^ 
cope d'Amici, et ils trouvèrept entre ces deux substauces une 



Boianique. lai 

«ludogle complète (ij; k neige des Alpes éuit donc, aux 
jevz de M. De CendoUe , comme celle dn '^ovà , nn amas de 
petkes algues. 

. M. Agardh n'avait point encore pn fi&^c son opinion , quoi- 
que ceUe de M. Brown lui .parât U plus vraisemblable. Ghaxgé 
par l'académie des sciences de Stockholm d'ejiamioer un mi^ 
moire de M. Wrangel sur une substance que celai- ci donnait 
comme un lichen sons le nom de Lepraria kermesina ; il . la 
plaça parmi les algues. Peu de temps après il reçut des échan- 
tillons de cette substance, ainsi que de celle de la neige rouge, 
Jitk bout de cinq ans le prétendu Uredo nivaiis o*avait rien 
perdu de sa couleur ni de sa forme. 11 se présentait au fond .de 
la bouteille pleine de l'eau produite par la ifeige fondue, un 
dépôt comme d'un rouge brun de a-3 lignes d'épaisseur qui se 
mêlait avec feau, qnand on secouait la bouteille. 

Vu an microscope , il lui offnt une multitude de globules 
ronds , sans tige , presque tous d'un rouge de sâog , brilla us , 
mais dpaqoes, à qirelques-uns près, de grosseur variable, 
mais en général d'un diamètre décuple de celui du Tremeila 
eruenia. 

Le Lepraria kermesina que M. Wrangel avait observé sous la 
forme de croûte étendue sur des roches calcaires, ou déb- 
layé dans J'eau que contenaient quelques Iroos, était rouge 
et avait une faible odeur de violette , ce qui l'avait fait re- 
garder par M. W. comme le Syssus iolithus de plusieurs au- 
teurs. 

Linné en. parle dans son Westgotha Resan, M. Agardh lui 
trouve une ressemblance complète' avec ri7>v<29 nivaiis. Or, 
le Lepraria kermesina n'étant point tombé avec la pluie (a), 
M. Ag. pensa que cette circonstance pouvait donner lieu à 
quelque induction sur l'origine commune de ces denx sub- 
stances. (Voy. XeBuIl. dei8i4, t. II, n». 794, et t. III, n». 46.} 

La lumière est, après la chaleur; le principe le plus actif 
— ^■^^— ^^^-^-^^— ^^^-^ . _^_^^_^__^__ 

(1) Ces détails sar la neige ronge des Alpes.ont déjà été donnés , et 
avec plus d'étendue, dans le BuUet. des Se, naiur,, janvier 1825, n?, 63. 
Ifoos avons cru devoir en reproduire ici une partie , pour compléter 
notre petit tablean historique, de ce phénomène et de quelques antres 
qui ont avec Ini de Tanalogie. 

(2) Quelques «tatenrs regarderont la chose comme douteuse. Voyea 
fins haut cc*qiic notf avons dit de la pluie ronge* 



i2^ Botanique. V?. loo. 

dans la production des algues inférieures^ comme dans celle des 
infusoires, deux ordreè que M. Ag. regarde comme deux états 
différens de la même substance. C'est elle qui commaniqne là 
couleur ronge aux corolles des Phanérogames, croissant dans de» 
terrains calcaires. Or, c'est snr un terrain de ce genre seulement 
qu'on trouve VJnthjrllis mdncraria , var. caccinea^ le TremMt 
àruenia , le Bossus cobaîtiginea et le Leprana kermesina. Dans les 
fentes des rochers inaccessibles à la lumière , le dernier est de 
couleur^ yerte. Cette circonstance ne doit point tendre à faire 
nier l'influence des corps sur lesquels elle tombe , quoiqu'on 
Ignore encore comment elle s'exerce. Nous savons, par exem- 
jple, que les corps blancs sont ceux qui la réfléchissent le plus. 

D'après ces observations , on peut supposer que l'algue de la. 
neige rouge et le Leprària kermesina , sont produits, lorsque )a 
chaleur du soleil a fait fondre la superficie de la neige, pari' action 
de la lumière, concurremment avec la propriété non encore 
calculée qu'a la neige de produire la couleur blanche , mais seu- 
lement , comme le dit Saussure ; « dans nne certaine période 
» de la fonte des neiges , car lorsqu'il ne s'en est pas beaucoup 
» fondn, la quantité du résida rouge est tri^s-petite, et s'il s'en 
» est trop fondn, on n'en trouve rien. » Ajoutons que ce phé-* 
^ nomène se présente en Italie précisément dans les mois où la 
neige commence i fondre , c'est-à-dire mars et avril. 

Après avoir établi l'origine de ces coi^s, M. Ag. cherche à 
expliquer leur nature. Ce ne peut être, i**. un champignon 
commele pense M. Baner, car les champignons ne se forment ni 
ne se conservent dans l'eau i a**, ni un lichen » comme l'a avancé 
M. Wrangel , déterminé par la forme de croate sous laquelle 
il couvre des pierres calcaires. Cette croûte serait plutôt un se* 
diment qui reste après Tévaporation de l'eau. 

C'est donc nne algne ou un infusoire: l^oos avons déjà vu 
que M. Ag. admet les rapports intimes de ces deux ordres d'êtres 
oi^anisés. 

Enfin , nous trouvons dans les algues des faks analogues à la 
propriété colorante de la neige rouge. On voit en automne snr 
les murs à l'ombre une poussière composée de petits globules , 
qui deviennent tantôt un Osciilatoria muraJis^ tantôt un Uly» 
crispa. Le Leprana kermesina a beaucoup de resterablanoe avec 
ce corps, ainsi qn'wr^c le Trandla cruenUi^ B» B.s ÏUitm men*. 



4Mui^ Seulement îf ett liBre, et non enfoncé dans une masse 
gëkttdêtite/ ' 

M. Ag.'^nà en c(m8^<jnence fait, dans son SysUmaàtgarum , 
un genre aouveaa'foos le ncMn de Proticoeùu kermesinus. 

Tel esjt ét^ aabstanoe le contenu du mémoire de M ' Agardh , 
qui offre, comme tous, les trafrax de ce ûûèbre naturaliste, 
des faits cunenz et des idées ingénieuses. 
. M. Née» rapporte aussi (p. 349) ^®* expériences re- 
piarquabies de M. Wimngel^ qui tendraient k faire croire 
que son Ztâpraria kainesma -est •alternativement de la batura 
végétale et animale , c'eat-i*dire, tantôt un licàen et tantôt un 
înfusotre. Il eu est parle dans le ^u//. de f8a49 1. III, n^. 46. 

M. De Caùdolle {Jnn. dtchim. XII , p. ^y , etc.) se déclare 
contre Tanimalité de la neige rouge , . se fondant sur sa durée 
comparée à Texistence éphémère des infnsoires, et sur sa 
forme globuleuse ; nous avons vu qu'il la regarde comme une 
algue. 

M Nées n'admet point cette dernière raison , et rappelle 
entre autres que celte forme n'est pas rare parmi les infusoircs, 
et que celui qui sort du F'aucheria bursata, paraît d'abord sous 
forme elliptique , puis, quand les mouvemens cessent , sous 
forme ronde. 

Après avoir rapproché les résultats chimiques et les obser- 
vations des physiciens et des botanistes , M. "S. développe 
Topiniou qui tendrait à établir, non-seulement que la neige 
rouge est de même nature que les substances atmosphériques ^ 
mais encore qu'elles ont toutes une origine mixte , teirestre et 
aérienne ; mais il oe s'avance sur cette route si difficile qu'avec 
une extrême circonspection , rapportant comme pièces du pro- 
cès , d'un côté , les faits constatés , de l'autre , les hypothèses 
des difTérens savans, et ne présentant ses propres indnctiodsque 
sous la forme du doute. C'est la marche de la vraie science. 
C'est la àeule praticable dans un sujet aussi compliqué que ce- 
lui qui vient de i^ous occuper , et qui , malgré les travaux de 
plusieurs habiles observateurs, parait devoir présenter long* 
temps encore un problème insoluble. 

Quoi qu'il en soit, nous croyons avec M. N. que , lorsqu'il 

je présentera des phénomènes du genre de ceux que noua 

avent cités , il est à désirer que les substances recueillies , si 

'*les sont un petite quantité , soient communiquées d^bord 



1^4 Botanique. 

wx boUaittet » qui ue détmiffent que iet for^^ts estérteims, 
plotôt qu'aux cHimistet qui détruisent les corps euirntftmes. 

AU6. DUVAD. 
101. SySTIVA LICHIHUlf, GIRISA SIIIIBIMS MTI DISVIIICTA, pluri- 

bus Dovis adauda; anct. Fr.-G. CmrWsilbi. In-4**. de aB p., 
. avec I pi. lithogr. Nuremberg , 1 8a4 ; Schrag. 

Cet opvrage important , malgré son petit volume , a déjà été 
analysé d'après un article de M. Nées d'Ésenbeck {Bulletin de 
juillet 1896, no. 3it). Nous en reproduisons le titre pour 
remplir rintention de Fauteur, qui noas prie de rappeler à 
nos lecteurs la date de son ouvrage , lorsqu'ils auront occasion 
de consulter les méthùdeslickénographiques qui ont paru depuis. 

lOQ. Ahtiqoitatis Lihhiana; auct. Aoaidk. Jn-^ol. ,. 18 p. 

Lund, 1826. 

Ce programme de la solennité inaugurale qui a eu lieu le 
a3 juin i8a6, à runiversité de Lund, renferme, outre quel- 
ques partioularités de la vie de Linné, quati^e leitres inédites 
de Ce grand homme. 

La première, adressée à Qlaus Celsius d'Upsal, parait avoir été 
écrite en. i]^36 de la Belgique; on y trouve des détails. piquans 
sur plusieurs de ses contemporains , et entre antres sur les pc* 
tits caprices de Dillen , qu'il veoait de visiter à Oxford. 

La a«. , adressée de Stockholm en 1739 à Olaas Rudbeck 
d'Upsal ^ annonce la publication de YHorius agerumensis sous le 
nom de Rotmann; il parut pourtant sous le nom de Ferber.' 
Linné s'était servi de ce déguisement pour pouvoir d'une ma- 
nière plus efficace faire passer les éloges que Rotmann , auteur 
de la préface, donne au Sj-slsma, 

La 3'. lettre , écrite d'Upsal à un sieur Bedoire en 1767 , a 
poucjbut d'apprendre à ce dernier la mort d'une petite bête 
que Linné en avait reçue en présent. JLa douleur de Linné j est 
si vive qu'il va jusqu'à dire que cet évépement est capable d'ac- 
célérer sa mort. Cette lettre est touchante par sa naïveté. 

Enfin la 4'm conçue en 4 lignes, est pour ainsi dire une lettre 
d'adieu à la vie et à ses amis. Elle est adressée à Back , médecin 
du roi , en date du 5 déc. 1776. Tous les mots semblent entre- 
coupés par la douleur. 

Ces quatre lettres sont écrites en suédois , et traduites par 
M.^gardb. lU 



Zoologie. I a5 

i-oS. Êboai ■MT011QDX 91 M. Bahu; par M. G: Cuviii. (Me- 
'moifTS du Mutcum éthùt. nut. ; 7*. année, 5* cahier, p. 397. 
i8îï6.) 

Banks, compagnon de Goofe^ans son premier voyage; prési- 
dent pendant io années de la société roy. d^ Londres, dont 
Ne^rton ne l'avait été que a4 ans, conseiller d*état du Roi d'An- 
gleterre , correspondant de Tlnstitnt de France , n'a laissé à la 
vérité ancun ouvrage scientifique; il a plus fait peut-être, il a 
oonert à tons les savans les immense^ collections en tous genres 
qn^il avait rapportées, de concert avqc Solander, de ses nom- 
breox voyages ^ T<»rre-Neave en 1766* autour du monde en 
1769, en Islande en 1773 ; et cette faveur insigne se continue 
encore après sa mort sous les auspices de M. R. Brown, qui 
est resté l'héritier de ses richesses scientifiques et de ses in- 
tentions philanthropes. 

Non-seulement il a protégé les sciences, mais encore il n'a 
cessé de protéger les savans de toutes les nations et de toules 
les classes. Ses bienfaits allèrent découvrir Dolomieu dans les 
cachots , Broussonnet dans sa fuite. C'est à sa généreuse inter- 
vention que MM. Labillardière et de Huroboldt sont redevables 
d'une partie de leurs collections, capturées par des vaissçaux 
de sa patrie. H est resté ferme au milieu des attaques et des 
sarcasmes de l'envie , qui n'est jamais si effrénée que lors- 
qu'elle s'attache aux pas d'un homme bienfaisant. Il est décédé 
le 19 mai i8ao, et a eu pour successeur dans sa présidence 
M. Hnmphry Davy. R. 

ZOOLOGIE. 

104. ABaiLBUH6ra2UBNATURoiscHicHTBBBAsiLiiN3. -— Ptanchespour 
l'Hiitoire Naturelle du Brésil, publiées par Mazimiubh, prince 
deWiEBNiD-WiBD. Livr. Vil, VDIct IX, 1824^1825. Wei- 
mar. Comptoir d'industrie. (Yoy. U Ballet, y t.yIII,n^97.} 

Yoici le catalogue des espèces, et variétés de Reptiles et de 
Mammifères figurées dans les trois livraisons que nous annon- 
çons : 

Su/b ^g^y Daud. Le mâle et la femelle, -r— Coluhtr venus- 
iiuimuf , variété de Y E laps corallinus. — Cophias Jararaca 
Merr. Jeune individu.— i^/a faberj vue en dessus, et en dcn- 
sous.— -^/a punctaia.^^H, elegans.'^ff. luteola.^^H^ asmiia.^^ 



i'26 Zoùlogie^ 

ScyiaU coronaia Men.^-'Coluber Menrtmii,'^ C, pœcUogyna ,. 
jiïiine individa. -— C. dolùàus Lacep. -^ C, hicarinaUu, '^C, 
jji/eatus, — C, pœcilogyrus ^ adulte. — Syla crepitmu . — i H. 
sibiSurix. —^Cophias Jararaca ^ adulte. -— Amphibœna ptmc' 
tata. — A , fiavescens , — - Cervus rufus Illig. —7 Coluberpjrrrhapo*^ 
gOFi, — Emjrs depressa, — Noctilio donaim GeoiF. S. H. 

Lps planches niériteiit lea^mêmea éloges que nous avoos doD- 
nés à celles des précédentes livraisons. L. 

io5. EiCDUtOHt DARS LIS ttis Di Maoiisr diPorto-Saiito , fai'tes 
en i8l3, par M. J.-E. Rowdich. Trad. de Tanglais, avec des 
Notes de M. le baron Cûviii et de M. de HaMsoLDt. In-8^. de 
44^ P- t^aris; 1836 ; Levraolt. {'Appendice zoologique par 
madame Bowdicr. ) 

L'ouvrage dont nous venons dé donner le titre a déjà été 
analysé dans le Bulletin sous différens poiots de vue. ( Voy. sous 
le rapport de la Zoologie le.tom. YI, n®. 3.ia , et le tom. VIII, 
n**. 3 1 5.) Il ne reste plus qu'à donuer un aperçu des notes que 
H. Cuvier a ajoutées à la traduction et qui se rapportent prin- 
cipalement à la détermination et à' la synonymie des .espèces 
d'animaux signalées par madame Bowdich dans son appendice 
zoologique, ^^ons allons présenter cet aperçu sons forme d'un 
tableau de concordance : 

Noms donnés par Jf**. Bvwdiek, Détermîn. ajoutée par M, Cwiêr, 

OlSBàUX. 

{JiaeAamah Bruce * . Le nom de F^Mieo hidentatÊu Linn. 
FuUur percnoptemt f Gmelin. . est ajoaté à tort à cette espèce. 

Aquita Esp. du genre Haliœtm Say. 

Harpyia Circaète gris , Vieillot. 

Astur Espèce noayelle. 

tanitu no. 1 Espèce nouvelle. 

Lnnius no. 2 LaiUui iém^gaimsû Gmelin. 

Lauiut no. 3 Laitiut plumatus,ît\ïAYf. 

Ltinius n®. 4 «• LtuUus taugaUnsis. 

Tuiiam Espèce de Pie-grièche ? 

Mutctcapa n^.i Espèce de Pie-grièche 7 

Muscicapa n**. 2 Espèce nouvelle. 

Muscicapa n**. 3 r . N'est pas un véritable Gobe- 

' moucne. 

AUiuda aJHeanfi Gmelita fyrgita ignicolor Vieill. 

CoccothrausUt Espèce nouvelle de CMxbtelis ? 

Icicnu Espèce da genre Piocûau Cavier. 

Coiarit Vpupa eryUtivrhyi^hos. Gmelin. 

Coiibri Soqimanga à ceinture ronge. 

i^< n°. 3 IbitrtligiosaCuj, Levail. 



Zoologie. 1 27 

POIUO«0. 

Tetraodam lavissimm ^cmà. . . . Esp. non déerite. 

BaUttes ndiaia Bowd Esp. bien distincte. 

Pimelodus gumhensis Bowd Esp. nouyelle. * 

Dentex unispinotus Bowd Type d'an non vean soiiMenre? 

J}entex diplodomBowà Esp. qui se rapporte plntôt a^ 

^enre Lut j anus, 

Bodianus macmlatus Bowà Tres-rappr. duiS^mmiif Colitf Cnv. 

Anamalûdùm ineittts Bowd. .... Plat6tnneesp.dn{[en.Pn8tipome« 

' Diastodan speciosus Bowd. .... Probablement nn jenne ^re. 

SeUima aurata Bowd. ....... Trés-yoisin dn Sparut St^ipa, 

Nous n'avons nommé que les espèces ponr lesquelles M. Ga- 
▼ier «avait ajoaté des notes. . S. G. L. 

1 06. RiM AiQUis sua LA zooLOOii DIS tits Malouhtis , faites pendant le 
Yojage antonr da monde de la corvette la Coquille , exécuté 
en i8aa, î8a3» i8a4 et 1 8a5 ; par M. Gamot. [Jnnal, des 
Se, Nat, Janv. i8a6, p. Sg.) 

■ 

Il n'est question da^s ce mémoire que des mammifères et des 
oiseaux que les naturalistes de la Coquille ont eu occasion d'ob- 
server aux îles Afalouines. Les Mammifères sont peu nombreux. 
Outre ceux qui ont été importés dans ces îles par les Espagnols 
(le cheval , le bœuf et le cochon ), M. Garnot ne signale que le 
lapin qui j est très-commun et dont une nouvelle espèce on 
variété est désignée par lui sons le nom de Lepus magellanicus , 
Jusco^rufo-violaceus , pilis albis passim sparsis^ macula albâ 
, naso^ inUrstUio narium^ mento , gulœ , Jroniique, On y a pris 
en outre an individu de l'espèce de Phoque appelée Otarie 
Gue'riHj par MM: Quoj et Gaimard,i et l'on aw vu quelques 
Baleines franches {Balana Mjrtticetus L.) L'ornithologie des îles 
Malo aines est assez riche en espèces ; les Palmipèdes et les 
Échassiers J sont le9 plus nombreux. Voici d'ailleurs l'éuumé- 
ration des espèces signalées par M. Garnot. 

OissAux DB ptoix : le Vautour , Vultur aura , Vieill ; la Buse 
poljosome, Falcb polyosoma , ,Quoy et Gaim., le Busard bariolé, 
Falco hisirionicus , Q. et G. ; le Caracara , Falco Nevœ Zelandiœ , 
V. Brasiliensis ; une Chouette à huppe courte , semblable à celle 
d'Europe. 

Passbibadz : la Grive des Malouines, Turdus Falkfandia, 
Q. et G. ; la Grive Guivrou , semblable à celle du cap de Bonne- 
Espérance ; la Fauvette des Malouines, Syhia macloifianaj 
Garnot; capite uropjrgioquejuscis^ corpore 4uprà cineraceOy sub- 



128 Zoologie. 'S?. 106. 

tus grîseo Mo ^ remigibus caueUe et tectricibiu alarum fuMcis 
albo circwndatis , gulâ/errugmeâ; nne Faavette semblable àla 
Cisticôle, Sfhia cisiicola-, le Bruant à gorge noire « Emheriza 
mdanodera^ Q. et G.; rËtoarnéau magellanique de Baffon , 
Stttmus miliiaris^ Gm. ; le Grimpereau antarctique ^/VrCAm 
antarcticay Garn. C. rostro pedibusque nigris y gulâgUvo etftr^ 
rugineo i^arid , capité corporequt in totum rufo-fuscU , vestigh 
sub aiisjerrugineç. 

ÉcflASsins. Une nouvelle espèce de Pluvier, Charadritis pyra- 
ctphalusy Garn. C, capite rufo, /ronie, gfdâ^ dorso griseo^ 
pectore , abdomine caudique infrà albis , fasciâ supra frontem 
duabus ifittis pectoH^exlemis , remigibus uropygioque nigris ; un 
Yanneau , Tringa UrviUii ^ Garnot. T, rostro nigro , pedibus 
subviridibus y capite dorsoquejusco-cinereisy gulâ griseâ y- uropjr^ 
gio caudâque insuper subnigris , , fasciâ supra oculos , abdomine^ 
que albis y pectore rubro, vitiâ nigrâ interjecta pectori ventrique; 
deux espèces d'HuUriers, savoir: V Hœmaiopus niger ^ Q. et 
G. , et XHœmaiopus leucopodius y Garn. H. rostro rubro rec^, 
cunei/ormi; pennis similibus Hœmatopi Osiralegi; pedibus albis , 
le Bihoreau pouacre, la Bécassine, Scotapax longirostris ; le 
Sanderling, Charadrius calidris; le Bec-fen- fourreau, Chionit 

vaginalis Yieill. 

Palmipèdes. Deux espèce» de Grèbes , savoir : le Podiceps Bol- 
landj Q. et G., et le P. occipitalis Garnot. P. rostro nigro y 
peddfus viridicoloriproximis;/rofUe,collo à tergo, urôpjrgioque 
fuscocineraceit y occipite atro; malis fulvo-leucophœis y priori 
paru coUi pectore y abdomineque setis albis; le Mancbot, idpte- 
nodytes demersa ; diverses • espèces de Pétrels , notamment le 
pélagique, le Pétrel Bénrd y' Proceilaria Berard Q. et G. ; le 
Pétrel géant, ïe Pétrel bleu, P. Mata et P. cœrulea Gm. ; 
une espèce nouvelle, P. Lessonii Garn. P. capiU griseo albido, 
eollo y pectore , abdomine caudâque infrà albis y dorso fusco aine- 
raceo; couda suprà griseâ ; rostro y aliSy ambiiu oculorum subni- 
gris ; pedibus albido-cameisjîmbriatis nigris ; plusieurs Goélands 
et Mouettes, savoir : les Larus marinus et nœvius Gm. Z. 
glaucus et argentatus Gm. ; enfin le X. ridibundus Gm; le 
Stercoraire cataracte ; l'Hirondelle de mer \ Stema hirunUo L. 
trois Cormorans, savoir î le Pelecanus fiber Gm. , le Caiho 
Leucotiî Cuv. et le Carbo graculus Meyer. ; deux espèces 
d'Oies qui sont : TOie des Malouines , Anas ieucoptera , et l'oie 



Zoologie. 1 2Ç) 

» l'y 

antarctique , Jnas antarctica Gm. , dont la femelle a été mal 

connue jasqa'ici , et que M. Garoot caractérise sons le nom 

^ jinser antarcticus j ainsi qu'il suit : A, capite colloque nîgris^ 

pectort abdomineque nigro alboqut variegatis ^ abdomine reit^^ 

cauda binisspectdis^ alisalbiSy aliis partibus alarum nigro-^ubviri' 

dibus^ rosiro pedtbusque Jlavis ; enûn quatre espèces du genre 

jtnasy savoir : VJnas^cintrta Gm. , J, brachjrpiera Lath; le 

Milonin des Malouines ; le Canard k bec janne et noir d'Azzara, 

et le Canard à soarcils bbncs , Anas superciliosa , Lath. 

Les espèces dont M. Garnot donne une description plus dé- 
taillée sont : le Chionis alba , V Âptenotfytts demtrsa , dont il 
ajoute en outre une courte description anatomique , le Procel- 
laria hcssonii et VAnser antarciicus, S. G. L. 

1 07 . MSMOIBK SVl LIS ABIMAUZ TIVAIIS TROnvis DANS LIS COIPS SOLIDIS ; 

par M. Yallot, médecin à Dijon ; la à 1* Académie des sciences» 
le 30 nov. 1 836 ; et Observations a ce sujet ; par MM. de Blain- 
viLLE et Edwaids , communiquées à la Société Philomathique. 

L'auteur traite successivement, dans autant de chapitres: 
jo. dâs vers vivons trouves dans les pierres. Suivant lui , les écri- 
vains qui ont fait des récits de ce genre , parlaient tous de la 
larve de la Mégachile des murs , dont le nid avec la larve ont 
été décrits et figurés par Aldrovande, sous le nom de Apis syl^ 
vesiris nigrœ nidus, 3*. Des vers vivans trouvais dans le bois. Les • 
auteurs qui en ont parlé désignent quelques— unes de ces nom- - 
breuses larves qui vivent en effet dans le tronc des arbres; 
3<*. Poissons vivant dans la terre. Ce sont certains poissons >fo»- 
siles dont on n'a trouvé que des débris. 4° Poissons vivans dans 
la pierre. Même remarque ; il y a seulement de plus ici uo abus 
de mots ; on a voulu désigner des coquillages qui , pour les an- 
ciens , en leur qualité d'animaux aquatiques , étaient des pois- 
sons. 5«. Serpens trouvés dans les pierres. Ces prétendus serpens 
n'étaient que des ammonites, embellis, soit par l'amour du 
merveilleuE , soit par l'ignorance et la superstition. Quelque- 
fois pourtant on a pu trouver dans les carrières de vrais serpens 
qui y étaient tombés par des fentes communiquant k l'extérieur. 
6**. Chiens vivans trouves dans les pierres. L'auteur ue p/rle d'un 
fait de ce genre , le seul que l'on.rapporte , que pour en signa- 
ler le ridicule évident. 7^. Crapauds vifs trouves dans les pierres. 
B Tome X. n 



i3o Zi^ologie. N^ 107. 

L'Mitear t'arrête d'une matfîèrc pirticttlière tàr ce sajet , à 
cause des nombreux récils qui existent de datte prétendue «er-. 
veiite. SuWant lui » la cause principale dé rcrretir dlM obier?a- 
teurs ne consiste que dans un abusr dettMt»; et eomne les ou- 
vriers appellent crapauds les cavités qui se trouvent dans cer- 
taines pierres, les naturaUstes ont cm mal à propos qu'il était 
question du reptile qui porte ce nom. Suivant M. Vailol, 
Aoibroise Paré , qui se donne pour témoin oculaire , s> est 
trompé. Bacon aussi s'est laissé induire en eri^etir. Quant k cm 
qu'on lit ordinairement dans tes traductions françaises , il ne 
faut pas perdre de vue que le mot vhus en htin ne doit pst 
toujours être traduit par vwani , et que c'éuit une épithète que 
les auteurs employaient pour désigner h vivacité de la coutenr 
bUnche des crisUux que présenUit la cavité 4é8ignée sous le 
nom de ci-apaud i>ar les ouvriers , et que les minéralogistes ap- 
pellent Géode. Quelquefois pourt-ant on a pu trouver de vrais 
crapauds dans des blocs ayant l'apparence pierreuse j mais ce 
n'éuient pas de véritables pierres ; c'était seulement de la terre 
dans laquelle le crapaud s'était renfermé pour bivemer, et qui 
s'était durcie. 8'. Crapauds vivons trouves dans des troncs dCar- 
hres. Tous les savans connaissent le récit fait par Fontenelle 
d'un crapaud trouvé dans un tronc d'arbre. Cel^i de Bradley , 
qui en avait vu un dans le centre ou le 6«ur d'un gros cbène, 
observation insérée dans les mémoires de l'Académie des 
sciences, 1771, n'est guère moins curieux. M. Vallot explique 
ces deux récits et d'autres semblables , en supposant que les 
crapauds s'étaient introduits pour hiverner , par quelque ouver- 
ture dont les observateurs ont négligé de constater l'existence, 
oo Grenouilles dans des pierres. L'auteur croit qu'il ne s'agit , 
dans tous les récits qu'on en a faits , que de véritables tours de 
possédasse , ou bien de grenouilles tombées au fond de certains 
trous , et qui ont pu y vivre dans l'humidité. 

M YaUot, dans un supplément, parle dun passage du Bul^ 
Utin universel de M. de Férussac (tom. Yin, i8q6; Sciences 
naturelles), dans lequel il est dit, qu'entre Liège etNamur, 
il extst^Hin banc de schiste alumineux, où les mineurs assurent 
aniU trouvent des crapauds vivaus à 3o mètres de profondeur. 
Suivant lui , ce récit confirme parfaitement son idée, qu'il ne s a- 
cit que de géodes. MM. Brongniart et BeUdant sont nommés coni- 
roissaires pour l'examen de ce Mémoire.(Xe Globen^ nov. 1 8a6. 



Zoolosie. i3 



'O 



i 



A LA Société phiiomathigue dans $a Scance du samedi 2 S noi^. 
.1 826 ; MAI. de Blai^iville et £dvrards oot pris successiveiiient la 
parole au ftujet duméoioire deM.YaUotsorlesaDÎroaux trouvés 
dans des pierres et lu dans la dernière séance de l'Académie des 
scieoces. • . 

Les deujL honorables membres, tout en donnant des éloges 
à l'esprit dans lequel a.été fait ce travail > s'accordent à le re«- 
^^arder oonvne très^incomplet. M. de BiainviLle regrette surtout 
que l'anteui'.ait omis de présenter certains faits qd'il est imposi- 
sible d'expliquer par les causes :<rcrreurs sigualéesdans son mé- 
moire.. On possède , par exemple, des >:elatioQ;9 sur des crapauds 
trouvés dans des pierres , accompagnées de gravures représen- 
tant l'animal dessiné dans la pierre même qui le renfermait. 
M. de Blainviil<? , tout en déclarant qu'il n*a aucune opinion 
relativement à la réalité du phénomène en disenssi«n , avoue 
qu'il en conçoit la possibilité. Il rappelle que , dans un écrit ex 
^rofesso sur le même svyet , il a déjà fait temarquer que presque 
toutes les observations qui paraissent mériter quelque confiance^ 
oùt été faites dans des pays froids et dans des lieux où la tem<^ 
pératnre reste k peu près invariable. Le froid et l'uniformité de 
température sont en effet , dans ses idées , les deux conditions 
les pljus favorables au maintien de la vie végétative dont on peut 
concevoir la persistance , chez un animal renfermé dans uue 
pierre. 

M. Edwards , après avoir rappelé ses curieuses recherches sur 
le même sujet, annonce que M. Coliadon lui a parlé d'une ob- 
servation de crapaud trouvé dans une pierre, dont il a été lui 
même témoin oculaire. M. Edwards attend la relation qui lui 
a été proînise par cet obsei-vateur , dont l'exactitude est connue. 
{Ibid. , a8 nov. i8a6.} 

108. CiAssiriCATios 2IATUSSLLB DB5 MA»iMirsiX5'; par le professeur 
RiTGBP de Gictsen ; in^S"! de 64 pag. Gtessen , i8a4; Millier 
(Isif ; 1826, 8«. cah. ,'p. 852.) 

€ette 'classification est fondée , non pas sur les caractères 
vraiment zoologiques et anatomiques des mammifères , mais sur 
le genre de vie «t«ur les rapports de ces animaux aved* le monde 
environnant. Elle ressemble donc, à cet égard, à celles qui étaient 
déjà établie» parlas anciens naturalistes 1 sauf cependant l'avan^ 

9 



iSa ZfCologie. N». 108. 

tage qu'elle a d'être plas complète que ces dernières. Les Main- 
mîfères sont divisés en aquatiques, aériens et terrestres. Les 
mammifères aquatiques sont distingués en deux familles com- 
prenant ceux qui ressemblent aux poissons ( les .Cétacés), et 
ceux qui ont de l'analogie avec les Amphibies (les Phoques et 
les Lamantins ) ; le& Mammifères aériens sont à pieds ailés , et 
sont alors ou mordan's {beissende) (les chauves-souris) , ou Ron- 
geurs {PUropus^ Petaunu ^ Pteromys)^' ou bien ih sont à 
mains ailées (les Galéopithèq^es). Les Mammifè^ terrestres 
forment trois divisions ; savoir : ceux qui n'ont que des pieds , 
ceux qui n'ont que des mains , et ceux qui ont des pieds et des 
mains (l'homme). La première division comprend : 

I. Xeï Mammifères à sabots , divisés en deux familles : celle 
des Mâcheurs (Kauer) ^ composée de deux séries, qui sont 
cellç des Pachydermes (habitant les marais ) , et celle des SoU- 
pèdes (habitant les plaines) , et la famille des Ruminans , com- 
posée de la série des habitans des bas-fonds (Bœufs), de celle 
des habitans des plaines (Chameaux) , et de celle des habitans 
des hauteurs (Chevrbtain , Lama, Chèvre, Chamois). 

il. Les Mammifères ongulés , divisés en deux familles : celle 
des Broyeurs et celle des Mordans ; la prennère comprend trois 
séries , dont l'une séjourna dans les eaux (les Ornithorynques), 
la seconde dans la terre (l'Oryctérope) , et la troisième «sur la 
terre (les Fourmiliers et les Tatous). La seconde famille est 
divisée en deux sections. Les animaux de la première déchirent 
leur proie ; ils forment quatre séries : 

vo. Ceux qui habitent l'eau : a) tligitigrades (Loutre , Chiro- 
nectes); h) plantigrades (Rat musqué). 

a<*. Ceux qui séjournent sous terre : digitigrades (Péramèles ); 
plantigrades (Blaireau , Hérisson , Taupe , Musaraigne). 

5". Ceux qui vivent sur la terre : digitigrades fDasyure, 
Mouffette , Hyène , Chien) , plantigrades (Raton ). 

4*^. Ceux qui vivent sur les arbres : digitigrades (Didelphe, 
Chat , Civette , Marte ) ; plantigrades («Ours , Glouton , Coati , 
Kinkajou ). 

Les animaux de la seconde section sont rongeurs ; ib se d»- 
visent en 4 séries. 

Ceux de la première vivent dans l'eau (Castor, Ondatra , Ca- 
biais, Hydromys). 



Zoologie. 



i3S 



Genx de la deaûème dans la terre ( Wombat , Hjrpudœus , 
Bathyergiis^ RaU, Marmottes, Porc-épic, Gerboises). 

Ceux de la troisième sur la terre (Kangouroos, Lièvre, Co- 
baye, Cheirom js, Hélaniys, Daman}. > * 

Ceax de la quatrième snr les arbres (Phalanger , Koala , Loirs, 
Écnrenil . ) 

La seconde division des Mammifères terrestres comprend les 
Quadrumanes , et la troisième VHomme. 

Cette exposition est suivie .d'an aperçu des Mammifères fos- 
siles et d'un tableau synoptique de la classification elle-même. 

109. B11TIA6I zuB Nat0B6K8ch[cbtb voii BaAsiLiEN.— MatéHaux 
pour servir à l'histoire naturelle du Brésil; par le prince 
MixiMiLitif SI Wiso ; iu'oS'*., tome 11, de p. Mammitires, avec 
5 pi. Weimar, 18126; Comptoir de l'industrie. 

Le P'. tome de cet important ouvrage a déjà été annoncé 
dans le Bulletin de mai i8a6, n**. 97. Celui que nous annon- 
çons aujourd'hui est consacré à l'exposition de l'histoire des 
Mammifères que le prince de Wied a pu observer ou se pro- 
curer peodant un séjour de deux ans qu'il a fait au Brésil* 
Cette exposition n'est cependant donnée par l'auteur que 
comme on supplément à l'ouvrage d'Azzara , intitulé : Essai 
sur les quadrupèdes du Paraguay, Elle est précédée d'une in- 
troduction dans laquelle il est question de la distribution géo- 
graphique des animaux en général et des mammifères de l'A- 
mérique du Sud en particulier. Relativement à cette dernière 
on peut dire que la variété et l'augmentation dans le nombre 
des formes animales , sont plus grandes dans la. direction de 
la latitude géographique que dans celle de la longitude ; le 
nombre des espèces augmente aussi à mesure qu'on avance 
vers Téquateur. Celui des espèces dont l'auteur parle dans ce 
volume est de 83 ; les Quadrumanes , les Carnassiers et les 
Insectivores en forment la grande majorité; les herbivores 
«ont beaucoup moins nombreux. Plusieurs çspèces de Quadru- 
manes, de Chanves-Souris et de Rongeurs sont un premier rang 
pour le nombre des individus. 

Après les considérations générales de l'introduction , Tau- 

fenr entre en matière en commençant par l'orbii dis Qoadio- 

«lAiiRs , qu'il divise en deux sections , savoir : i<^. Singes à queue 

prthensile ; a*. Singes à queue lâche. Dans la première section 



i54 Zoologie. N\ 109- 

il décrit le genre dételés Geoffr. , et dans celui-ci l'espèee 
qu'il nomme. Jteles fypoxaiufips ^ voisine de VJteUs arach" 
nçtideus Geoffr. , mais non décrite jusqu'ici ^ le second genre 
de la première section est celui des Alooates Myc^tes lllig 
L'auteur en décrit denx espèces : le Barbado, Mycetes ursinu^ 
Humb. (Stentor ursinus Geoffr. St.-Hil.) et le Guarib^ noii% 
Afyçetes niger Knhi (Stentor Geoffr.) y 3*. genre : les Sajous 
Cebus. Espèces décrites : i^. le Sajou cornu; Cebus Jatueiius 
Gepff. , d'après un individu qui. venait d'êtix? pris; a® le Mico 
Lruo, Cebus nobustus Kiibl* * espèce nouvelle ^ 5®. le Sajou à 
poitrine jaune Cebus xanthosternos Kubl., peu différent du 
précédent; 4^* 1^ Sajou à cercle blanc à la face , Cebus cirrifer 
Geoffr. j 5*. le Sajou janne, Cebus Jlavus Geoffr. 

Dans la seconde section des quadrumanes sont décrits les 
genres Sapajou , Callilhrix Geoffr. , et Saï , Ifapale , et dans 
ceux-ci les espèces suivantes : i*^. le Sahuassu , ^^'/Arû: /ler- 
sonatus Geoffr. ; 2o. le Gigè, CallUhrix meUnochir Kuhl. ; 5® le 
Sa'i à houppe blanche , Hapale Jacchus Kubl ; le Saï i tête 
blanche, Hapale leucocephaius KxihX {Jacchus Geoffr. ); 5o. le 
Saï à touffe noire aux oreilles, Bapale peiiicUlatus Kubl ; 6<>. le 
Sajou, rouge -^ iETi^a/^ i?o Wia ^llig. ; 7**. le Saï Lion noir et 
couleur de rouilje, Hapale ckrjrsomelas Kohly nouvelle espèce. 
.. DiqxiàMB oïDav. Lis Cainivosks. Après quelques considéra- 
tions fort intéressantes sur la distribution géographique des 
carnassiers en général , l'auteur passe à la famille des Cheirop-^ 
ières dont il fait connaître un grand nombre d'espèces, en 
avouanjt cependant que ses descriptions sont en partie incorn- 
•plètes , parce qu'elles ont souvent été faites sous des circon* 
•stances défavorables, et, que la perte des individus a empêché 
en partie de les rendre. plus complètes Voici du reste les gen- 
res et les espèces dont il est question dans l'ouvrage': 

Pkfrllosioma /uistatum Geoffr. St.-Hil.; macrophjrllum, n. sp., 
brevicaudum , n< sp., brackjrotwn^ n. sp., supereiliatum, n. sp., 
^bscurum, o. sp. Ghssophaga ampUxicauda Geoffr. St.-Hil. ; 
ecaudaia Geoffv. St-Hil. NociiUodor^us Geoffv. St-Hil.; uni- 
co/or Geoffr. St.-Hil. Dysopes pcrotis y n. sp. Desmodus ru/us^ 
nottv. genre et nonv. espèce. Diclidums albus, id. La descrip- 
tion de cette espèce est suivie d'un appendice, par M. Oken , 
contenant la description du crâne da DicUdure; les parties os* 
sensés de la tète sont en outre Ggnrées sur la premièt^ planche, 



Zdjaiogie. ' 1 35 

comparaliTetteiit «Ttc celles de U MoMcdgae et ée Is Taupe. 
M. Oken cooclot , de Tanalogie qui existe entre cet parties 
daoft les trois genreg, qne les ChauTes-Souris, ne doivent pas 
être niogées dans le Toisinage des Singes , à moins qa'on ne 
veuille rapprocher également de ceux-ci la Taupe. 

Vtsptriilio camnuSf n. sp.; mgmcans^ id.^ cedcandnt ^ id.; 
ieucagaster , id. ; naso , id. ' 

Famum M9 PtiBTieiAMS. Les genres et les espèces que l'au- 
leur décrit sont : les Cùaiis^ Nmsua socéalis ( Fivçrm fuuum L.) 
Nasua soUiaria Schîor. Nasum aoctuma (description incoïk- 
plète); le Raton crabier, Broçjronaancrivonuy espèœ différedte 
suivant Tauteur du Froc. Lotop de l'Amérique du nord. 

Dans la 3*. bamiui qui est celle des Cumassien agiles (Agi- 
lia Illig.Jy l'auteur ne décrit que deux espèces appartenant anssi 
s deux génies , savoir *. le Hjrare (Ui grand Furet Azz. Mustela 
harbara^ etc.) la Loutre da Brésil, Luira brasiliensis Rajos. 

Dans une quatrième famille comprenant les coniaiitisrv xmi- 
guinnirts lilig. , sont décrits : 

m 

Le Loup rouge de l'Amérique , Canis campestris / le Renard 
du firésil , Canis Axuara. 

L'assertion de plusieurs naturalistes et voyageurs sur Faxis- 
tence des chiens sauvages, provenant del'espèee enropéenne 
dans le Brésil , est mise en doute par l'auteur; le Yagnar , 
Felis Onça L. ; le Yagoar noir, qui n'est d'ailleurs regardé que 
comme une variété du précédent ; le Cougaar , Felis ctmco^ 
lor L.;]e Maracaja, Felis Pardalis L.; le Petit Chat-Tigre, Fe- 
lis macroura , n. sp.; le \aguarondi, Felis Faguanuidi; Je Chat 
£jrra\ Fefis Eyra AvwrcB^ 

Le 3*. oaoïB comprend les Marsupiaux du Brésil ; l'auteur 
oe parle que de 5 espèces qui sont : le Sarigue Crahier , Di- 
delphis marsttpialis L. ; le 5. à orfïilies longues, /^. auHtai le 
S. myosure, />. fnyosuros Terom. ; le S. cendré, i>. i^Krda 
Terom. ; le S. Souris, />. fftur/110 Tenun. Il pense que le 
genre Dideiphis pourrait être distingué en deux d'après àki 
caractères tirés des dents, des poils, etc. 

Le 4** oioEfi, qui est celui des JRongeurs y et apui se com- 
pose de plusieurs familier/ offre la description des espèces sui- 
vantes : 

i^'./amilU: Rats i le Rat catinga, Mus pyrrhorhitatSy espèce 
nouvelle. 






i36 " Zoologie. N®. 109. 

TL^m.fiunitU i CêuùaiUUreSj Hjrpudœus dasyirichos Schink. 
Z*, famille t JgdtSj Scùtrus œstuans L. 
i^,f(Eanillt i Porte^guillons, 'Hjrstrix insidiosa Lichlenst.;.lc 
Porc.épic à épines courtes , Hystrix subspinosa Lichteast. ; le 
rit épineux à queue longue, Loncheres n^osuros Lichtenst. 

5*. famille : Rongeurs 4 dents doubles ( duplicidentaia ) , le 
Lièvre du Brésil, Lepus brasiliensis L. 

' Ci* , famille : Subongulés ; le Paca commun : Cœlogenus fulvus 
F. Cuv.; rAgouti , Dasyprocîa Aguti lUig. ; TApérea, Cavia 
jÊperea L.;le Cabiais des rochers, Casfia rupestris^ n. sp., dont 
la découverte est attribuée à M.* Geoffroy St,'Hilaire par M.Cm- 
vier; le Gaplbara, Hjrdrochœrus CapibaraEnX, 

Le 5«. ORBii, dans lequel se rangent les animaux sans dents 
incisives {Bruta) , se compose de deux familles. 

T**. Des Tardigrades^ dans laquelle se trouvent décrits TAî 
commun , Bradypus tridactjrlus et le Bradypus torquatus lllig.» 
M. Oken y a joint dans un appendice la description et l'ana-^ 
tomie d'un fœtus du B, torquatus^ et la comparaison de la tête 
osseuse du B. tridactjrlus et du B. torquatus. Ces mêmes objets 
se trouvent aussi figurés sur les planches qui sont jointes à . 
l'ouvrage. 

a*^. Des Fouisseurs ou Tatous: l'auteur n'a observé dans le 
Brésil oriental que le Tatou géant, Dasypus ,gigas Cuv., le 
Tatou soyeux, Dasjpus setosus y le Tatou à queue nue, Da^ 
sypus gymnurus lUig., et le Tatou commun , Dasypus longi- 
caudatus. 

Dans le 6*. oïDtx, formé par les Etlentts^ il est question du 
Grand Fourmilier, Myrmecophaga jubataL. et du Fourmilier 
moyen. M, tetradactyla L. 

7*. ORD», celui des Multiongulés, ne comprend que XeTapir^ 
Tapi^us americanus L., le Pécari, Dicotyles torquatus Cuv., et 
le Dicotyles labmtus Cuv. 

Dars l'oiork des lUM ihars, l'auteur parle du Cerf des marais* 
Cersfus paludosus Desm. , qu'il n'a cependant pas vu lui-même; 
du Cerf des champs , Cervus campestrisY. Cuv., du Cerf roux, 
Cervus rufus lllig., et du Chevreuil des taillis, Cervus sim'^ 
plicicomif lllig. {C. nemorivagus F. Cuv. ) 

Enfin dans le dsinikr ordre, qui est formé par les mammi- 
fères nageurs, il est fait mention du Manati américain, Afn/ui/itf 
americanus Desm. Quelques additions terminent le volume. 



Zoologie. lij 

4 

Le grand nombre de faits importans observés avec soin» 
présentés avec précision et clarté, et consignés dans l'oavrage 
que nous venons d'analyser, assurent à ce dernier un des 
premiers rangs dans la littérature zoologique moderne, et le 
feront rechercber de tous ceux qui ^'intéressent à Thistoire 
naturelle du Brésil. S. G. L. 

1 10. CoRSioisATioiis sus. LA divirsitI DIS BASSINS de différentes 
races humaines;, par G. Yiolik , D. M. Prof, à XAthenœum 
iUustrt d'Amsterdam; traduit du holland. In-8o. de 5a p , et 
8 pi. in-fol. Amstei^am, 1826; Yan der Hey et fils. 

. Dans ce mémoire Tautenr a indiqué les différences de con- 
formation qui existent entre le bassin des Européens, celui 
des Nègres, et celui des Javanais et des Boscbismans. Mais avant , 
de décrire les caractères différentiels tirés du hjissin , nous 
observerons que le seul bassin de Boschismanne examiné par 
M. Yrolik, est celui de la femme connue sous le nom de 
Vénus Hoitentote^ qaetout Paris a vue il y a quelques années ; 
or je ne sais si cette pièce était bien propre à faire ressortir les 
variétés de conformation du. bassin de cette race , car on a 
contesté que cette femme fut une Boschismanne; divers carac- 
tères et surtout la hauteur de sa taille l'ont fait supposer Hot- 
tentote. De plus, M.Desrooulins, dans son Histoire des races hu^ 
mdiines, a apporté diverses raisons pour combattre cette prétendue 
analogie de conformation que M. Yrolik a cru trouver entre la 
race Boschismanne et les singes les plus parfaits, les Orangs, les 
Gibbons , les Pongos. M. Desmonlins ne voit qu'un seul point 
d* organisation commun , c'est l'extrême épaisseur de la cloisoi^ 
des narines. Nous n'eu exposerons pas moins les opinions de 
M. Yrolik sur ce sujet, laissant aux physiologistes et ^ux zoo- 
logistes à juger la question. Du reste , M. Knox, dans son Mé- 
moire sur les races de t Afrique australe^ était du même avis 
que M. Yrolik; il rapprochait les Boscbismans den singes, et 
il les rangeait parmi les races siniques- mongoliques. Avant de 
faire connaître les différences de conformation des Javanais et 
des Boscbismans avec les Européens , M. Yrolik compare les 
bassins de Thomme et de la femme européens avec ceux des 
Nègres et Négresses et avec celui d'une femme Mestiche (nom 
donné à Surinam à cette seconde génération} , c'est-à-dire née 
d'un Blanc et d'une Mulâtresse. 




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Postérieures. 



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Latérales. 



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2^oologie. iSg 

Il ré^ahe de Vex^mea de ce tableau et de diverses autre» 
cooeidérations sar Ja structure de ces bassÎDg qu'il existe des 
différences très-remarquables , non seulement entre le liaselo 
de l'homme et celui de la femn^e de la même race, mais entre 
les bassins des races différentes. Les caractères différentiels du 
bassin de l'Européen et de l'Europc^eune pont connus , mais 6a 
avait fait moios d'attention à ceux des bMsins des Nègres et 
Négresses; il suit de la comparaison faite par M. Yroiik , 
que Ja IVégresse» oFre, à part les difTéreoces de dioieafiions , 
d'autres différences telles qu'on ne croirait pas que le basiin 
du Nègre et celui de la Né|;resse appai^tiennent à la même race. 
Le bassin de cette dernière offre ifue^ délicatesse de forme , 
une légèreté, une rondeur dans les saillies, qui le rapproche un 
peo de celui de l'Européenne; maitr sa forme allongée s'en éloigne 
et le rapproche de celui des singes ; tandis que le bassin du 
Nègre , quand il serait pris de quelque bête féroce ( dit 
M. Vrolik), ne ponrrait pas êti*c d'une substance plus ferme 
ou avuii* des os plus forts. 

Le bassin dé la femme Boschismanne que M. Yroiik a décrit 

est celui de cette Fenus hottentotc qu'on a fait voir à Paris \ 

M. G. Cuvîer avait donné la 'description et la figure de cette 

•femme dans \ Histoire ifaturtlle des mammifères, que publient 

MM. F. Cuvier et Geoffroy St.-HiUire. 

L'csamen de ce bassin porte M. Yroiik à penser que la v«ce 
Nègre est de beaucoup supérieure à la race Bosch isman ne ; se<- 
loa lui, le Nègre serait bien plus supérieur au Boschisman^ que 
cshà'Ci ae Vest à la beU brute. 

L** examen des bassins d'individus de race Javanaise offre quel- 
ques considérations dignes d'intérêt. Le bassin de Javanaise qui 
se trouve figuré , appartenais à une femme de q 2 à 2 3 ans ; il est 
d'une singulière légèreté ^ l'ouverture du détroit supérieur est 
a peu près ronde, le diamètre droit du petit bassin varie entre 4 
pouces I et 4 p. ■; du Rhin ; cependant elles auLènent facile- 
'mentà terme leurs enfaos ; cen^-ci ont l'occiput peu saillant. Le 
rapport qui existe entre la* forme de la tête et celle du ha^itin 
avait déjà été observé par Weber, qui a développé cette idée 
iï^ms un mémoire spécial (i). 

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(1) Yoyes BêsUeUn dêt Scienceg midietiUsA9!2S, Tom. YI, art. 1. 



i/io Zoologie. 

Le dernier bassin dont M. Yrolik donne la description , est 
celui d*une.femme mef/icAe , c'est '•à-dire , née d* an « Blanc et 
d'une Mulâtresse ; l'étendue des dimensions deee bassin porte, 
notre auteur à penser que le mélange des races pourrait avoir 
une grande influence snr la forme du bassin. Cependant , il 
n'ose en conclure, faute d'observations assez nombreuses , que 
la grande capacité que présente ce bassin soit une suite constante 
du mélange des races. 

L'auteur termine par cette conclusion générale , que les par- 
ties destinées à la conservation de l'espèce doivent subir cen- 
taines modifications aussitôt que le reste du corps se distingue 
par des caractères particuliers. D. F. 

1 1 1 .. Relation d'uni dissection ou Sihu Sattrvs , ou Orang-Ou- 
iang; par Jobn Jeffries. (Boston journ, of Philos, y etc,^ n**.XII; 
août 1825, p. 5jo; et Philos. Mag,) mars 1836, p. i8a.) 

L'auteur fait remarquer l'importance pour l'anatomie compa- 
rée et la médecine, de l'examen d'un animal aussi analogue à 
l'homme par sa structure^ Cet orang-outang était originaire de 
Bornéo, île des mers d'Asie , sous l'équateur , par les 110 à 120 
degrés de longitude orientale. Apporté à Batavia , il fut cédé au 
capitaine Blanchard. Au premier aspect, il avait quelque res-^ 
semblance avec un nègre par son museau prolongé'et la couleur 
noirâtre de sa peau, à l'exception des lèvres , du tour des yeux, 
du dedans des mains ettles pieds; du reste, sy peau, dans les 
lieux privés de poils , ressemblait , par ses plis , à celle des 
hompies; il marchait soit sur deux pieds, «oit sur ses quatre 
membres ; ses i>ras paraissaient être à proportion plus longs 
qne ses jambes. Ses yeux bruns étaient enfoncés dans leurs or- 
biteis ; le nez court , les lèvres épaisses et saillantes comme 
dans le nègre , les épaules assez larges et aplaties , des fesses 
à demi nuesi, un sacrum et un coccyx sans prolongement cau- 
dal , des mamelles «ur la poitrine, un nombnl distinct, un 
scrotum saillant, rugueux ^ etc. : tout se rapprochait des for- 
mes humaines. 

Le capit. Blanchard, abord du navire VOctaifity put ob^ 
server les moeurs de cet intéressant animal. 11 vivait familière- 
ment avec les marins , qui l'appelaient Georgt , et le considé- 
raient presque comme un nègre ; il servait jusqu'à du café à ta- 
ble , comme dans la maison de son premier possesseur; il 



Zoologie. i4i ' 

rendait plusieurs services au boa orare sur le vaisseau , pour 
nettoyer, apporter de l'eau, etc., arranger les babits tout 
comme un boiome; docile, obéissant , il servait à l'amusement 
de l'équipage. Corrigé i\ne fois par le capitaine, il jetait des 
cri^ imitant la voix d'un enfant. Il mangeait du riz et aimait les 
fmits, le tbé, le café, et buvait aussi du vin blanc au dîner. 
11 s'assejait sar un siège élevé , et non sur le plancher; du 
reste , ses goûts ressemblaient k ceux des singes. D'après Ta- 
via de son premier maître (M. Forestier) , lorsqu'il était inconge 
jnodé, on lui donnait de l'iuiile de ricin; une once le disait 
vomir et le purgeait par bas. Durant le voyage , une seconde 
dose de cette hirile resta dans son estomac , et le mal ayant em- 
piré, l'appétit de l'animal se perdit; il cessa de hiauger et 
maigrit. L'obstruction des> viscères intestinaux fut sans dout^ 
l'origine de sa^ maladie et la cause de sa mort. Le capitaine tâ- 
tait son pouls à l'artère radiale , comme au bras d'un bomme , 
car elle donnait à peu près autant de pulsations par minute. 

La peau était attachée par du tissu cellulaire dense à la face, 
aux pieds et aux mains , comme chez l'homme, et il n'y avait 
de muscle cutanéqueToccipitOrfrontal. L'abdomen ouvert pré- 
sentait la même conformation que dans l'homme ; les intestins 
étaient, avec l'épiploon , colorés par la bile. Le péritoine , les 
ligamens suspenseurs du foie, du mésentère , étaient. forts ; le 
cordon spermatique glissait le long des muscles et du ligament 
de Ponpart , ainsi que chtz Thomme. La longueur proportiaoh 
nelle de> intestins grêles et des gros était comme dans 
l'homme;' la courbure du colon excédait celle dé l'espèce hu- 
maine, et son appendice vermiforme était allongé de plus de 
quatre doigts de longueur ; il contenait à son fond des concrén 
tions pierreuses et des fèèes. Les gros intestins contenaient 
aussi des excrémens durcis au haut du colon et à l'extrémité dd 
rectum. L'estomac, dan&sa forme et sa situation, se rapprochait 
de celui d'un bomme; l'orifice cardiaque était rétréci et le py- 
lore dilaté. Eu renflant cet estomac, la courbure de son fond 
devenait plus arrondie; la circonférence de ce fond portait 
9 pouces.|Le foie biiobé avait sa Assure peu distincte ; les au- 
tres viscères , dans leurs connexions , paraissaient plus considé- 
rables que dansl'homme. Une bilu noire , épaisse , coulait diffi- 
cilement dans le canal cholédoque. Les reins avaient de grandes 
capsules; l'urèthre, la prostate, le gUnd , les vésicules sémi- 



Î.45I Zoologie. N°. III, 

nales , le prépuce, etc. , dans lear figure , leur tituatîoa , leurs 
^bnneiionf, «e rapportatentaux mêmes parties que chez Thomme. 
Il y avait peu de différence pour la structure des poumons ; di- 
•riaés distinctement en deux lobes, ils n'étaient pas aussi séparés 
que che£ l'homme : ils étaient sains. Le ccsur , de forme comi- 
que, étaitégal, en volume, à celui d'un homme. La courbure de 
raortedeseendanteétaitmoindre-quela nôtre, et en rapport avec 
la situation du coeur placé au centre du thorax. Le péricarde 
ttak des^connetiont étendues et fortes avec le diaphragme ; le 
«édiastin et la gknde du thjrmus se remarquaient dans leur 
plaee ordiuftire. 

La bouche et la gorge ressemblaient à celle de T homme, mais 
étaient plus prolongées; le voile du' palais et la luette étaient 
très-rdâchés ; celle-ci pouvait fermer exactement Torifioe in. 
terne du nez. La glotte et Tépiglotte , l'os hyoïde et les cartila- 
ges du larynx se rapportaient à la forme des mêmes parties de 
l'homme; mais vers le cartilage thyroïde^ et à rentrée du la- 
rynx, dans sa région inférieure existait tsne poche que 1 ani- 
mal pouvait gonfler d'air à volonté , ee qu'il faisait aussi quand 
H nageatt, car* cette vessie aidait à supporter sa tête au- 
'dessus des éaùx. (Do reste , cette poche a été décrite par 
P. Camper, Deûrgano loqutlœ Simùtrum Diss.j etc. ) L» cer- 
veau pesait 9 oncesf |; les nerfs qui en émanaient sortaient de 
la base du crâne absolument de la même manière que dans 
l'homme. La situation du oert^eaû était pourtant différente en 
ce qu6 les lobes antérieurs s'aVançaient-en s'aplatissant sur le 
plancher interne des orbites , part rabaissement de l'os frontal ; 
mais quant aux lobes postérieurs et au cervelet ^ ils se rappov- 
taient à la forme de ceux de l'homme vers la base du crâne. 
Let divers organes encéphaliques n'ont pas été disséqués. Quant 
à i'anatomie spéciale des muscles, des vaisseaux sanguins et des 
nerfs, elle n'a pu être suivie en détail à caase de la saison ar- 
dente qui accélérait la décomposition. Les fibres musculaires « nt 
paru très-rohustes , et Les vaifseanx aangnina généralement 
étroits dans leurs diamètres. 

Le squelette a été décrit avec plus de déveloj>penient ;• tout 
l'animal présentait 5 pieds 4 pouces de hauteur ; de sa première 
vertèbre à l'extrémité du coccyx, il y avait 19 pouces de lon- 
gueur. Les proportions de tontes les autres parties osseuses 
sont évaluées en particulier '; mais comme on connaît déià les 



Zùàlogte. 145 

•qiAileltes de ces singes dans pi usieurs ekbinèts , ils n'ofiVcvit 
pat antaat d'ÎDtérét qne le» parties moUes sur iesquelleb 
m'. Jeffriés Doos hisSe désirer besacoup de reitseigoenieas inir- 
poi-tans après les travaux de Tysoa , Camper, etc. L'examen 
particulier des divers oi^anesdu cerveau eut été du plus haut 
intérêt entre les mains d'an habile anatomisre , qui l'anrait pti 
comparer avec un cerveau humain. Qo ne nous apprend pas si 
l'animal êUit adnlte. (Yoy. le Ballet., To. IX, no. jgS. ] 

L'auteur termine par quelques remarques relatives aux mou- 
vemens des membres, et prouve, par la disposition des surfa- 
ces articulaires des os du bras et de Tava ut-bras , qne l'Orang- 
Outang n'exerce pas des mouvemens de pronation et de supina- 
tion aussi prononcés que Thorome ; ses jambes , également , ne 
s<int pas aussi bien disposées' pdur la progression que les nô- 
tres , etc. , mais tous ces faits sont déjà bien conutfs Du reste, 
rattache du péricarde au diaphragme , tes forts ligamens du 
foie , prouvent que ce Mnge satyre est aussi conformé pour se 
ttouir debout, de même que la descente du cordnn sperinatiqoe, 
autrement que chez le chien ou d'autres quadrupèdes où il per- 
fore le péritoine et les muscles. Mais cette disposition se remarque 
chct tous \ti qnadramaaes destinés à se relever et ^ grimper 
sur les arbres. J. S. VistT. 

ris. 80a fcA Cmsu 00 PssTkMDOB LicoBiiB mr NirauL. {QuaH. 

Semblable à la chimère fabuleuse , la Licorne n'a cessé d'être 
un époavantail pour lès érudits : les anciens y croyaietafterme- 
ment , et lès modernes nient , avec raison , son existence. De 
temps à autre quelques esprits essaient de rajeunir sa vieille 
histoire, et n'a^t-on pas vu BàrroWy ce critique si acerbe poui* 
aesdevaaciem, croire avec puérilité à son existence, d'après 
une grossière fi^OBe de HoUeatot , barbouillée mu on rocher. 
. ]f. Cuvier d'ailleurs a paifaitement démonti^ que ce ne 
pourrait être tout au plus qu'une esquisse d'une grande espèce 
^i'aotilope, faite de profil. Le rédacteur de l'article que nous 
iadiqttoos dit: « les Bhoteas nomment ChirU un animal qu'ils ne 
purent dire être uuicorne, puisqu'il n'avait pas de corne, mais 
qu'on croit être dans l'Inde la Licorne. » Une peau de cette 
«spèeea defiiiis été envoyée au résident anglais, et il ea ré- 
solte que c'est une Jniilope , que l'on suppose probablerhiritt 



t44 Zoologie. 

nouvelle, et. qui perd fréquemment une de ses cornes. La cou- 
leur de son pelage est d'un hleu grisâtre , passant <aa ronge sur 
le dns. Son poil est long d'nn ponce et très-fourni. Le cou est 
iti'ès-long ; les jambes sont noires , et le ventre est blanc. Les ~ 
cornes Sont.très-rapprochées. Les dimenssions qu*on en donne 
fqrent prises sur une peau. Sa longueur totale est de cinq 
pieds huit pouces anglais. Lbssoh. 

Il 3. Sua LA STBVCTUBB DB LA BO0I8B DU CbBVBOTAIN-MuSC , par 

Obbw. avec ùq, [Isis, 8* cah., 1826, p. 849. PI. VI.) 

M. Oken ayant eu occasion d'examiner un échantillon com- 
plet et assez bien conservé de la bourse qui contient le musc 
chez le chevrotain , en donne une figure et une description suc^ 
cincte. L'enveloppe extérieure du sac en question n'est qu'un 
repli de la peau ; le sac lui-même est cohstitué par deux mem- 
branes d'un brillant argentin , dont l'extérieure est parfaite- 
ment lisse et sans adhérence avec la peau, si ce n'est autour de 
l'orifice excréteur de la bourse , qu'on trouve à l'endroit le 
plus dérive de celle-ci. La tunique interne forme également 
' un sac , sans autre ouverture que celle de l'orifice excréteur; 
elle est parsemée intérieurement de plis réticulés, teints en 
brun parla matière musquée, dont elle est probablement l'or- 
gane sécréteur. La surface réticulée présente un aspect villeux. 
M. Oken présume que la sécrétion du musc chez le mâle du 
chevrotain (la femelle n'en sécrète pas) correspond à la sécré- 
tion delà matière sébacée du prépuce dans les i^nlîres animaux , 
mais le mode de transition ne lui est pas encore connu : il 
pense qu'il faudra examiner sous ce rapport les animaux 
voisins et surtout les petites Antilopes de l'Afrique et le Kan- 
gourou, S. G. L. , . • • 

1 14* QUKLQDBS ConSloilATlORS SUB UH ANIMAL DU OBHBS BoXITF qtt*0n 

nomme Gour (\) dans l'Inde; par Thomas Stewart Tbail. 
{Edinb. Philos, Joum. ; ocl. , i8a4, p. 334.) (^<îr- ^^ ^^' 
t. t , 1 8^4 ) no. 3 , a39 et !i4o« ) 

M. Stewart Trail s'étonne que depuis le temps qu'il existe 
de fréquentes communications entre les parties bccidéntales du 
globe et l'Inde, l'histoire naturelle de quelques grands ^animaux 

M^— ^-— . I I ■ ■ ■■» I I . I ■ I Mil. I ' ^ A^^^.— ^.^i— ^ 

(1) Le Gonr de Tlnde est bien différent de ranimai quispotte le 
même nom en PcrSe. 



Zoologie. 145 

de ces régioat , soit encore imparfaitement connue des natu« 
ralistes de l'Eorope, Cette obscarité parait être spécialement 
relative à des animaux du genre Bœuf. 

Avant d'aborder la question principale, l^autcur dit un mot 
de l'Ami, animai que M. Covier a considéré avec juste raison 
comme une simple variété da BoiHe. M* Stewart Traill par- 
tage cette opinion et cite à l'appui les observations qui lui ont 
été coounaniqaées à ce sujet, par son ami M. Roger, capi- 
taine de l'armée du Bengale, qui dit que le BuiHe domestique 
et l'Ami 00 Urna sont d'une ressemblance si frappante qu'il 
est souvent à*èS'difficile de les distinguer , lors même qu'on les 
voit à une petite distance ; les seules différeaces qu'on puisse 
aq>ercevoir quand on les compare sont: que l'Urua est d'une 
taille plus élevée , que. ses cornes sont plus grandes, et qu'en- 
fin son pelage est plus foncé. L'un et l'autre ont le nez saillant^ 
lescornes ridées transversalement , aplaties sur le côté dans le 
plan de Tos frontal et recourbées vers les épaules , l'animal 
étant dans sa position la plus habituelle. Leurs jambes indi- 
quent une grande force : ils ont le métatarse et le métacarpe 
courts et gros ; les articulations amples et plus rappochées que 
dans le bœnf domestique : ils ont le front plus bombé que ce 
dernier; ils ont de plus un petit fanon , la peau noire , par- 
semée de poils noirâtres. On ne peut raisonnablement les 
considérer comme deux espèces distinctes. Les indigènes 
sont tellement persuadés de l'identité du Buffle et de l'Ami , 
que ce dernier est plus ordinairement appelé le Buffle sauvage. 
Il n'en est pas de même du Gour. Cet animal est regardé par 
Ifis Indiens comme une espèce entièrement distincte : on dit 
qu'il a une forte antipathie pour l'Ami. Il diffère de ce der- 
nier par ses formes extérieures et par la couleur de son pelage* 
Dans un journal manuscrit d'une partie de chasse au Gour, on 
qualifie cet animal , de géant de la race des bœufs, La lecture 
de ce manuscrit et les explications verbales du capitaine Roger 
qui a fait partie de cette chasse , engagent M. Stewart Traill à 
croire que le Gour est inconnu dalis nos sjstèma d'histoire 
naturelle : il pense en putre qu'on n'a jamais publié aucun dé- 
tail so^ son compte. 

Le seul animal avec lequel il semble avoir quelque rapport 
c'est' le Gayaly Bos gavœus , décrit dans le mémoire de M. Co« 
B. XomX. 10 



i/jô Zoologie. N*. 114. 

lebrooke, publié dans les Recherches asiatiques (vol. TI!!, 
art. 8). Ils oot l'un et l'autre le sommet du dos élevé, na peu 
semblable. La forme de la tète, la présence d'un fanon et la 
couleur du pelage dans le Gayal suffisent ponr le distinguer da 
Gour. Ce dernier, dit M- Roger, ne ressemble. pas plus i la 
description et à la figui^ du Gayal, pub liée par M. Colebrooke, 
que les autres animaux de ce genre comparés entre enx. 

Le GouTj d'après Iç rapport de M. Roger , se tient dans plu- 
sicuiY montagnes du centre de l'Inde ; mais on le trouve prin- 
cipalement im'Afyn'Pât(i) ou Mine^Paut , hante montagne iso- 
lée dans la province de Sergojan, dans le Sud-fiéhar. Il fait sa 
retraite favorite dans les verdoy ans gazons qu'offrent les gorges 
de cette montagne. Lorsqu'on le trouble , il se retire dans d'é- 
paiscs fourrées de saules, qui couvrent leÛanc de la montagne. 

Myn-Pât est aussi le refuge de divers animaux féroces. Le 
Gour y disent les Indiens, combat avec succès le Tigre. R n'est 
pas moins redoutable à l'égard du BuiBe.Ce dernier, qni abonde 
dans les plaines qui avoisinent cette montagne , n'entreprend 
que rarement de s'emparer du repaire du Gour, 

Les forets qui servent d'abri au Gour sou légalement habitées 
par ^esCerxfus porcinus^àe% Cervus Eltphas et des Hj-strix cnstaiO, 

Lorsqu'on se propose de faire la chasse du Gour y les lieuxf 
sont battus par un grand nombre de naturels , et les chasseurs 
prennent leurs stations dans les endroits où cet animal , à son 
réveil , doit vraisemblablement passer. 

Dans la partie de chasse mentionnée ci-deîsos , plusieurs 
Gours furent poursuivis, un fut blessé par le capitaine Roger 
et son compagnon. Il ne tomba qu'après avoir reçu six à sept 
balles. On en blessa un second qui s'avança vers les assaillan:! 
en secouant la tête , en signe de défi , et près de s'élancer pour 
attaquer le chasseur qui l'avait blessé, il reçut une balle mor- 
telle qui pénétra dans le cerveau. La taillé du Gour est d'îine 
grandeur surprenante. Ceux tués dans cette partie de chasse ne 
furent point mesurés. Les dimensions ci-dessous ont été prises 
snr un Gour non encore adulte. 

Hauteur du garrot aux pieds. 5 pieds (2) 1 f po ucet | . 

Des épaules (ou garrot) au sternum. 3 6 ^^ 

Longueur du nezau bout de la queue. 1 1* i ( ~. 

(1) Pdt on Paut , en Indoastan , signifie terre en forme de table. 

(2) Il est bon d'observer que c'est le pied anglais. ** 



Zoologie* ^4l 

Le capîtaipe Roger dit qae plusieui*» des Gours tués sor lifyn- 
Pâ/ étaient considérablemeiit pins grands que celai ci-^essns. 

La forme du Gour n'est point aussi allongée que celle de 
rUrna. Son dos est fortement voûté et présente une courbe 
gracieuse et uniforme du nez à Torigine de la queue, quand l'a- 
nimal se tient en repos. Cette disposition est particulièrement 
due à la courbure du nez et du front, et plus encore à l'élé- 
vation qn'on remarque à la région dorsale. Cette éminence qui 
peut avoir de six à sept pouces,, et qui 8*étend de la dernière 
vertèbre cervicale au delà du milieu des vertèbres du dos , pro- 
vient d'un prolongement extraordinaire des apophyses épi- 
neuses. Elle ne ressemble point à la bosse qu'on trouve dans 
quelques animaux domestiques de l'Inde. Le Gayal , sous 
ce rapport, a quelque ressemblance avec le Gour, mais ce der- 
nier n'a pas comme lui un fanon. Ni le mâle , ni la femelle , 
n'importe l'âge , n'ont aucune trace de cet accessoire , qu'on 
trouve dans tout autre animal de cette espèce* 

La couleur du Gour est d'un noir brun foncé , approchant 
du noir bleu , excepté un toupet de poil frisé blanc pâle en- 
tre les cornes, et des anneaux de la même couleur, précisé- 
ment sur les sabots. Le poil sur le corps est extrêmement court 
et uni , il a en quelque sorte l'apparence d'une peau sur la- 
quelle on a répandu de l'huile. La tête du Gour diffère peu de 
celle du Bœuf domestique. Les parties latérales de la face soDt 
un peu plus courbées. Le froi\tal plus solide et plus prononcé. 
Les cornes sont courtes , épaisses à la base , considérablement 
courbées vers le bout; légèrement comprimées sur un c5té, 
et un peu raboteuses. Elles sont susceptibles de prendre un 
beau poli. M. T. S. Traill a en sa possession une paire de cornes 
de cet animal , qni ont pied du centre de la base, au bout en 
ligne droite, i pied 1 1 pouces le long de leur côté convexe , et 
un pied de circonférence dans la partîé la plus large. Il ob- 
serve que ces cornes sont polies et coupées. Elles pèsent 5 li« 
"vres 1 1 onces. 

L'oeil est plus petit que celui du Bœuf domestique, il est de 

couleur, bleue claire ; quoiqu'il y ait un peu de fierté dans soi^ 

regard , il est cependant plus doux que celui de l'Urna. Les 

membres du Gour se rapprochent davantage pour la forme de 

ceux des bêtes fauves que tout autre animal du genre Bœuf« 

10. 



i^S Zoologie. 



La queue est épaisse. 
* On n'a pu connaître le cri du Gour que lorsqu'on en ent 
blessé . il fit entendre alors un court mugissement qu'on f>fut 
rendre par les syllabes ugh , ugh. On tient des naturels que le 
Gour ne veut point vivre en captivité, niême lorsqu'il est pris 
très-jeune. Il s'attriste promptement et meurt. La période de 
la gestation est de douze mois : c'est habituellement aa mois 
d'août que les femelles parturent. Elles donnent une grande 
quantité de lait. Il est quelquefois si abondant et si riche en 
principes nutritifs , qu'il cause la mort du veau. 

Le jeune taureau est appelé par les naturels Purorah ; la 
jeune femelle Parieah ; et lorsqu'il est entièrement adulte ils 
le nomment Gourin. 

Les Gours vivent en troupeaux de' lo ou de ao. Ils çont si 
nombi'eux sur Blyn^Pât que dans une chasse on en a compte 
au moins 80 qui ont passé dans les stations occupées par les 
chasseurs. 

Les Gours broutent les feuilles et les ten>^>res bourgeons 
d'arbres et d'arbrisseaux , et vont paître sur les bords des ruis- 
seaux. Dans l'hiver , ils restent cachés dans les forêts de saules ; 
ils n'en sortent que dans les journées chaudes pour aller paî- 
tre dans les vertes vallées et les grandes plaines qui entourent 
Myn-P&L II ne paraît pas qu'ils se vautrent dans la fange , 
comme le Buf&e , habitude que le poli de leur peau Le rend 
point du tout probable. 

Telles sont les particularités recueillies par M. T. Stewart 
Traill. L'on espère que plus tard on pourra se procurer de 
tiouvelles observations sur le Gour. 

M. Geoffroy Saint- Hilaire donne dans Le 9'. vol. des Mtm, 
du muséum éthist. nat. quelques détails sur l'hist. nat. du 
Gour. P. Garrot, D. M. P. 

1 tS. Sus Li WoMBAT Di Fliidus; pat le D' Kifox , prof, d'anat. 
et dephysioL à Édimboarg. (Edinb» new phtiosoph. Joum.; 
avr. àjuill. i8a6; p. 104 — iia). 

M. knox dit d'abord que le genre Phascolome a été établi 
par M. Geoffroy Saint-Hilaire , sur un animal rapporté d'un 
vopge entrepris par les Français sons le règne de Napoléon ; 
l'anatomie eii a été donnée par M. Cuvier. Celui-ci dans son 
Règne animal a constitaé sous lé nom de Koala an genre 



Zoologie. 1 49 

distinct des Phalangert, des Phascolomes, et des Péramèles. 
Mais Koox dit qn'il n'y a point de motifs suffisans pour le 
séparer du Wombat de Flinders » car l'animal décri]; par le 
chinu*gien Bass, compagnon de Tinfortuné Flinders , sons le 
nom de Wombat , constitue nne espèce distincte qui diffère 
du Phascolome. 11 y a donc nne sorte d'incertitude à Fégard 
Je ces espèces. JUiger avait déjà soupçonné que le Wombat de 
Bass diffère du Phascolome de Pérou , et il en avait fait un 
sous-genre sous le nom à^jâmblotis , car les naturalistes de ce 
tempSy ajoute Knox, mettent une hante importance à la décou- 
verte d'une nouvelle espèce. Yoyez là-dessus ce qu en rappor* 
tent les mémoires dePétersbourgy tom. I, p. 444* etTexcellent 
travail de M. Desmarest sur les mammifères, dans l'Encyclo- 
pédie méthodique et le nouveauDictionnaire d'histoire naturelle. 
Il est vraisemblable que l'animal décrit par Flinders est le 
vrai Phascolome des naturalistes , et qu'il y a deux espèces de 
"Wornbat dans les terres australes. En 1808, Everard Home a 
publié dans les TmnsacUons philosophiques des particularités 
anatoroiques sur le Wombat, d'où il résulte que l'animal de 
Flinders et le Phascolome de Pérou sont bien du même genre » 
mais forment deux espèces distinctes. Le gouverneur général 
de r Anstralasie , sir Thomas Brisbane, a envoyé un animal res- 
semblant au Wombat et qui se rapporte aux descriptions de 
Cuvier et de Desmarest , mais qui diffère essentiellement du 
Phascolome de Péron, et qui ne ressemble pas non plus au 
Kt^ala figuré dans le tom. IVe. du Règne animal de M. Cuvier, 
sous le nom de ce Koaia. M. Knox, ayant disséqué cet animal, a 
vaque le Phascolome de Pérou, Cuvier et Geoffroy, a ^ longues 
dents incisives à chaque mâchoire, point de canines, i o molaires . 
Le Wombat de Flinders, au contraire, présente 6 incisives, a ca- 
aines, 10 molaires. L'estomac de celui-ci ressemble à celui du Cas- 
tor. Le Wombat de Flinders forme le passage des mammifères 
marsupiaux à l'ordre des rongeurs. Chez les habitans de.la Nou- 
velle-HoUande , le nom de Wombat est générique ; Texcellent 
naturahste Desmarest décrit ainsi les dents du Koala : inci- 

2 2 2 4—4 

sives :r, fausses canines — — «. molaires 7 — r. M. de Blainville , 
2 0—0 * ^ 



aussi habile anatomiste que naturaliste, a déjà remarqué que cette 
description diffère de celle du Wombat. Pour faire cesser toute 
incertitude à cet égard, le D' Kuox établit ainsi laclassiûoation 



^ 



i5o Zoologie. 

de ces animaux déjà proposée par M. Desmarest dans soa ta- 
bleau méthodique des Mammifères publié en 1804. 

Genre Wohbat. 

Phascolarctos de BlainviUe , Koala de Guvier. 

Caractères : incisives -, canines-, molaires -— - = -—. 

i'*. Espèce, Combat de Flinders, Phascolarctos de BlainviUe, 
Koala de Guvier et Desmarest. Son anatomie a été donnée par 
sir E. Home, dans les Transact. philosoph, de 1808. 

a". Espèce, Phascolomt de Geoffroy^ Wombat de Bass, Didel'^ 
phis ursina de Shaw. Phascolome de Cnvier. Pour son anato- 
roie , voyez VJnatomie comparée de Cuvier ; son histoire 
naturelle a été donnée dans Annales du Muséum, 

J.-J. Vi»«Y- 

116. ObRIS. ODBS DAS NiUUTI UHD WiCBTIGSTB IB BBS VOBSKL- 

KUBDB. — Omis^ ou les découvertes et les observations les plus 
récentes et les plus importantes de î Ornithologie , par Cul- 
L. Bbbbv , pasteur & Renthendorf. In*ia, 1". cah. Jena, 
1834 y Schmid. , 

Ce recueil , publié par le pasteur Brehm , conjointement avec 
plusieurs collaborateurs, quoique spécialement destiné à l'Orni- 
thologie, n'eidnt cependant pas les autres parties de la Zoologie 
Nous allons donner ici une revue des mémoires du premier 
cahier que nous annonçons. 

I. L*aigle marin du nord (Aigle marin à queue bianclM;), 
jiquila borealis Brehm. Nouvelle espèce confondue jusqu'ici 
avec VJquila albicilla' et ossifraga, M. Brehm la caractérise 
ainsi qu'il suit : 

Bec droit , fortement bombé, à peine arqué au-devant de la 
cire ; tarse haut de 3 pouces et | , queue presqu'en forme de . 
coin, à pennes étroites, longue de i4 à i5 pouces, deux 
grosses tubérosités sur l'occiput. 

Ce diagnostic est suivi de la description comparative du maie 
et de la femelle , ainsi que de celle du plumage qui se renou- 
velle quatre fois pour atteindre son état de perfection , ce qui , 
suivant l'auteur, ne doit pas avoir lieu avant l'âge de 8 ans. 
L'anatomie de cet aigle fait aussi découvrir quelques particula- 
rités , surtout au crâne , aux organes du vol et dans ceux de la 
digestion. 



Zoologie. 1 5 1 

Cette espèce halute les bords de la mer de TEarope septen- 
tentrionale jnsqn'i l'Ile de Riigeii ; elle est commune sar les 
locbers maritimes de l'Islande et de la Plorwège ; en liîvei 
on en trooTe ^elquefois des individus jusqu'au centre de 
^Allemagne. 

Quant à ses mcBurs , l'Aigle marin du Nord est un des oi- 
seaux les plus terribles et les plus voraces de l'Europe ; il 
attaque les grands animaux et même Tbomme, lorsqu'il est 
poussé par ie besoin et qu'il se trouve en compagnie. U niche 
sur des rochers presque toujours inaccessibles au bord de la 
mer, et il n'est pas facile de le prendre à la cbasse. 

n se distingue des deux espèces avec lesquelles on l'a con- 
fondu jusqu'ici, par les dimensions plus grandes de son corps, 
et parles deux grosses tubérosités à l'occiput, qui sont peu mar- 
quées dans XAquila Uucocephalatt nulles dans VJquiia albiciila. 

II. Le Pétrel d'hiver Procellaria hiemalis, Brelim. 

Bec gros et court , mesurant a i à 93 lignes dans sa courbure 
du front jusqu'à rextrémité, et 9 à 10 lignes depuis l'origine 
des plumes du menton jusqu'à l'extrémité de la mâchoire infé- 
rieure. 

Cette espèce, très-voisine du Procellaria gîacialis , s'en dis-- 
tingue par son bec plus court , plus ramassé et plus rhevé de- 
puis la pointe de la mâchoire inférieure, par les callosités plus 
distinctes de ses pieds et par la saillie du tibia qui s'avance 
doucement sous forme d'arc et pcoémine assez notablement 
an devant du condyle inférieur du fémur, tandis que dans le 
Procelbria gîacialis, elle s'avauce en formant un angle, mais 
sans proéminer considérablement au devant du même cou- 
dyle. Cette dernière espèce est d'ailleurs aussi un peu plus 
grande que le Procellaria hiemalis. Habitation : les mers 
arctiques. NourriUtra f des poissons morts et des mollus- 
ques nageant à ht surface de k mer , et surtout la chair et le 
lard des baJeihes. Cet oiseau sert de nourriture aux GroeoJan < 
dais, qui en font pi'ovisi on pour l'hiver. 

m. Le Canard plongeur de Le'uXer y Plafypus Leisleri Brehm, > 
Bec nu peu court, fort haut au front, s* étendant assez loin 
sur le front par deux branches légèrement saillantes , formant 
à son extrémité nn crochet à peine marqué, et n'offrant point 
de saillie distincte au devant de la membrane du menton^ 



i5a V Zoologie. N». ii6. 

Espèce très-voisine du Platypus moOissimus et da Plàtfpus 
borealiSf mw distincte de cenz-ci par les dimensions dn corps, 
qni tiennent le milieu entre celles du Pi, moUUsùmu et du 
PL borealiSy par la conformation du bec , par la coaleur blanche 
et noire, et la courbure des pennes postérieures de l'aile du 
vieux mâle , enfin par le plumage de la gorge et du cou chez le 
)e jeune mâle*. Habitation : les côtes du Groenland. Nourriture : 
des testacés qui se tiennent au fond de la mer. Mœurs analo- 
gues à celles de ses congénères. 

lY. Le petit Cormoran, Carbo subcormoranus Brebm. 

Bec mesuré dans son arc depuis le front jusqu'à son extré- 
mité, donnant 36 à Sq lignes et 46 à 49 en ligne droite depuis 
l'angle jusqu'à la pointe; queue longue âe 8 pouces età i4 
pennes. 

M. Brebm distingue cette espèce du Carbo Cormoranus M eyer 
et Temmink , et du Carbo borealis^ en ajoutant que le genre 
Car&o renferme certainement encore plusieurs espèces d'Eu- 
rope, que les naturalistes ont jusqu'ici confondues en une 
seule. La patrie du C. subcormoranus est la Hollande; ses 
mœurs, sa nourriture, son modede propagation, etc., nedifférent 
pas essentiellement de ceux des espèces voisines. 

y. Observations sur la Pie-grièche [Lanius L.) communiquées 
par le Baron de SirrFESTiLZ. 

Ces observations ont pour objet les mœurs de différentes 
espèces de Pie-grièche, notamment du L, excubiior, L. collu* 
rioy L, minor^ L. rujiceps. Elles tendent à prouver que la 
place de ces oiseaux, dans le système , doit être immédiatement 
après les rapaces. Ces observations sont suivies de quelques 
additions par M. Brehm , qui conduisent au même résultat. 

VI. Observations remarquables sur la Gr^e cendrée^ Crus ci- 
nerea Bechst., communiquées par le baron de SiTrFXKTiLZ. 
M. de Seyffertilz ayant eu occasion d*élever et d'apprivoiser 
deux jeunes individus de l'espèce désignée, il en rapporte 
l'histoire avec des détails fort curieux sur le degré d'intelli- 
gence dont ces oiseaux sont susceptibles , et qui est vraiment 
surprenant , si toutefois l'imagination de l'auteur ne s'est pas 
trop plu à embellir son tableau , supposition contre laquelle 
proteste cependant Mr Brehm dans une note ajoutée an mé- 
moire. •— Ces observations sont continuées dans le second 
cahier du même recueil. 



Zoologie. i55 

Vn Les notices de Mohb sur les oiseeiux de Vîte dislande , 
Iradaites da danois et accompagnées de notes par F. Fabbr. 
Pfic. Mohr avait été envoyé en Islande par le gouvernement 
danois en 1780, ponr j faire des recherches d'histoire naturelle, 
dont il a publié ensuite les résulta dans un ouvrage particu«> 
lier qui a paru à Copenhague en 1786. C'est la partie relative 
aux oiseaux de l'Islaocl^e qui est ici donnée en traduction et 
accompagnée d'additions et de corrections. Ce premier article 
renferme des observations sur plusieurs espèces des genres 
F'ultuty FalcOy Strûc, Corvus et Jnas (i). .\ 

VIII. Critique de Touvrage intitule' .-. Histoire ntiturelle des 
oiseaux de r Allemagne par J.-A, Naumann, Seconde édition. 

117. Db l'habij.btb db qublqubs oisbaux a fabbiqubb DBS Tissus 
B2I GA6B, relativement an genre Tisserin (Ploceus); quelques 
remarques sur un Musophaga persa et autres observations 
ornithologiques i par Ploss. (Ibid. ; 3*. cah. , p. Bo.) 

D'après les observations de M. Ploss , les espèces, da genre 
Tisserin ne sont pas les seules qui fassent une sorte de tissu 
pour la construction surtout de leur nid : une femelle de 
YIcterus capensis^ deux mâles et une femelle du Fringilla 
OTjrx , denx mâles et deux femelles du Fringilla sanguiniroS' 
iris L. y et même des Moineaux domestiques eufermés dans 
Une cage, ont montré à différens degrés la même habitude, 
lorsqu'ils avaient à leur disposition les matériaux nécessaires. 
Chez les 5 premières espèces l'instinct d'entrelacer des fils 
autour du grillage de leur prison était un véritable besoin 
très-pressant ; à défaut de fils ils emploient à cet usage des 
pennes tombées de leurs ailes et de leur queue. 

Ce mémoire se termine par quelques observations sur les 
mœurs d'un Musophaga persa apprivoisé, sur les œufs de cet 
oiseau et sur uu Faisan doré mâle, qui couva lui-même 
4 œufs que sa femetle avait pondus , et ne permit pas ensuite 
à celle-ci de s'approcher des petits. 
y 

(1 ) Un second article se trouve dans le second cahier du recueil , il 
contient des observations sur quelques espèces des genres Mêrgus , 
Alca et Proctllaria. 



1 54 Zoologie. 

1 18. Sdr le Fou le Bassar (Sula alba Meyer; Pelecanm Bas- 
sanus Linn.); parFiiKAir. (Bull, de laSoc.phihmathiq.f jaDv. 
1836.} 

Cette note contient une excellente description d'un Fou de 
Bassan que M. Ferrary, pliarmacien à Saint-Brienx, a possédé 
en domesticité pendant quelque temps. 

Les différences avec la description que M. Temroinck a 
donnée de cet oiseau , sont les suivantes : M. Ferraiy dît que 
l'iris est d'un blanc de perle, entourant une pupille d'un 
très-beau noir , qpe les ongles sont blancs , et que la seconde 
penne de Taile est la plus longue. Selon M. Temmînck 
l'iris est jaune, et M. de Blainville Ta vue de la même couleur, 
ce qu'on peut attribuer au changement que la mort apporte 
dans cet oiseau; les ongles sont d'un gris obscur, la i**. re* 
mige est égale & la seconde , et la troisième les dépasse un peu. 
Quant au nombre de i a , qui est celui des pennes de la queue 
selon M. Temminck, et de 11 suivant M. Ferrary, il est 
probable qde ce dernier n'est pas le véritable, les pennes 
étant toujours en nombre pair dans les oiseaux. 

Cet oiseau marchait plus diQcilement que l'Oie; il répandait 
à 7 ou 8 pieds de distance une sorte d'odeur de musc mêlée de 
sauvage. On ne pouvait d'abord le nourrir que de morceaux 
de foie de raie , ou de lambeaux de chair de congre, qu'on lui 
présentait avec des pinces ; huit jours après il n'était plus 
besoin que de lui jeter les mêmes alimens ; quinze jours plus 
tard, il demandait à manger en faisant entendre un cri 
rauque, et s'attachait k la personne qui en avait soin. Les chats 
et les chiens ne lui causaient aucune frayeur, et il se couchait 
sous les tables dans les appartemens ; il ne prenait ses altmens 
que deux fois par jour. Quand on manquait de poisson, il s'ac- 
commodait fort bien de viande , et il finit même par la pré- 
férer au poisson. D'un naturel assez doux, il pinçait néanmoins 
très-fort quand on cherchait à le prendre. 

Cet oiseau avait pour parasite un insecte du genre i7â:î>i, long 
d'une ligne, de couleur noirâtre^ à abdomen trois fois plus 
long que la tète, divisé en segmens par des lignes blanches, à 
quatre (i) paires de pâtes égales , deux antennes et deux yeux 
apparens. Insecte qu'on rapporte au pou du Cormoran. 

(1) M. Ferrary veut dire sans doute 3 paires de pâtes. (Note dm M.} 



Zoologie. i55 

1 19. Soi Li mImi otSBAu; pac M. ob Blaimvilli. [Bull, de lu Soc. 

philomath» ; janv . 1 8a6. ) 

Cette note renferme une descëption très-détaillée d'un 
oiseau de l'espèce du Fou de Bassan , tué sur les côtes de 
Normandie y aux environs de Dieppe, dans l'automne de i8a4* 
n avait riris jaune comme l'indique M. Temminck dans sa 
description. M. de Blainville attribue cette couleur à la mort 
de l'animal ; mais nous pensons qu'elle peut dépendre de l'âge, 
car il n'est personne qui ne sache que la teinte de l'iris des 
oiseaux devient plus foncée dans la vieillesse. Ao. Dum. 

120. SuiTB DU xsQUissis oiMiTHOLOGiQuis , OU Obsorvatious sur 
les véritables affinités de quelques groupes d'oiseaux, par 
M.-A. YiGOBs.-— Sur quelques espèces de Rampe astidbbs. 
(Zoo/og. /oum. ;n^Yin, p. 466.Y07.le Ballet.^ t.IX,no.85. 

L'auteur annonce qu'il a fait faire une figure ( jointe à 
son mémoire) d'un Toucan qu'il possède vivant, et qui lui a 
été envojé de Rio-Janeiro. Cet oiseau , dont les dépouilles ne 
sont pas rares dans les collections , lui paraît constituer une 
espèce nouvelle qu'il nomme : 

Bamphasteos Ariely et à laquelle il assigne les caractères sui- 
vans : B. niger; gtdâ gcnis guttureque aumniiaco-iuteis , hujus 
margine inferiore sulphureo ^ regione periophihaïmicâ nudè minia' 
ctàifasciâ ptciorali y crissa uropygioque coccîneis; rosiix> nigro^ 
basi suiphureo-Jasciato , culmine tasi cofruleo. 

Ensuite, M. Yigors donne une monographie détaillée des 
oiseaux du genre Toucan, dont il admet dix espèces distinctes, 
sous les noms suivans : i**. B. Toco Gmeï. ; a**. B. dicolorus 
Linn. (parmi les individus de laquelle il en a observé doi^t le 
bec présentait de grandes différences dans sa longueur); 3*. 
H, carinatus {S'wnusou ^ Zool, illust, ^ p. 45, et Edwards, 
pi. 336) ; 40. R. vitellinus Iliig. (Swainson, Zool. illusl. , plan, 
che 56); 5°. R, Tucanus Linn. ; 60. B. erythrorhjrnchus Gmel. 
(Edwards, pi. 338); 70. B, rocar^i Yieill. ( Lever. Mus. pi. 9); 
So. Jl. Piscii^orus Linn. (£dw. , pi. 64); Qo. B. ambiguus 
(Swainson, Zool. illust^ pi. 168); lo». J?./7/m/Mi Linn.,M. Yi- 
gors , qui n'a jamais vu ce dernier oiseau en nature, soupçonne 
qu'il n'appartient point au genre Toucan , mais qu'il doit plu- 
tôt prendre pince dans le genre Ptéroglossc. 



i56 Zoologie. N". 120. 

Les espèces qu'il ne meationiie pas, parce qa'il ne les 
trouve pas suffisamment caractérisées, sont les J7. torqualus^ 
paw>ninus , luteus , cœrul^ et dubius. Plusieurs d'entre 
elles n^me lui semblent , d'après les renseignemens qu'on 
possède à leur égard , devoir être placées plutôt parmi lea 
Ptéroglosses qu'avec les Toucans. Les renseignemens se bor- 
nent pour l'ordinaire à des iudications très courtes et des 
descriptions incomplètes des ancijens- auteurs , et particulière- 
ment de Fernandez. 

L'espèce nouvelle dont on possède un individu vivant se 
rapproche plus du R, Tucanus que d'aucun autre. M. Vigors 
nourrit œ Toucan principalement d'œufs mêlés avec du pain, 
du riz ou des pommes-de-terre, ainsi que de fruits nouveaux ou 
secs. La chair parait être fort de son goût, et lorsqu'un oiseau 
s'approèhe de lui , il hérisse ses plumes , et fait entendre un 
clappement particulier qu'il produit avec son bec ; l'iris de 
ses yeux se dilate , et on le voit faire des efforts pour s'élancer 
sur cette proie. Lorsqu'il prend ses alimens, il les saisit avec 
le bout du bec , et les garde ainsi quelque temps en les pal« 
pant avec le bout de sa langue pennacée, puis il l'avale 
brusquement, en donnant un mouvement particulier à son 
cou et à son gosier. Son naturel est doux et trai table , et il 
montre une grande activité et une sorte de légèreté qu'on ne 
soupçonnerait pas dans un oiseau dont les formes sont si 
lourdes. Il aime beaucoup à se baigner. Lorsqu'il a faim, il fait 
entendre un cri rauque et discordant, et dans aucun cas sa 
voix ne rappelle le mot Toucan ; ainsi on ne peut attribuer , 
comme on le fait pour beaucoup d'oiseaux, le nom qu'il 
reçoit des Indiens à l'expression de sa voix. Lorsqu'il s'endort, 
il s'affaisse sur ses jambes de manière à les recouvrir , ainsi 
que les pieds par les plumes de son ventre, et raccourcissant 
son cou , il tient son bec droit devant lui : sa queue , qui se 
relève totalement et se couche sur le dos , se meut comme à 
charnière sur le croupion, lorsqu'om la baisse, pour reprendre 
sa première position. Ce n'est que deux heures après s'être 
endormi que ce Toucan place son bec sur son dos, et l'en- 
fonce totalement dans les plumes de cette partie. Ce bec n'est 
point compressible comme on l'a dit; au contraire , il a beau- 
coup d^ fermeté , et peut prendre un objet avec beaucoup de 



Zoologie. iSj 

force ; c est ordinairement par le coté qne l'oiseau saisit les 
corps. 

Le nom d'Âriel, donné ii cette espèce nouvelle, est celai 
d'un Sjlphe de Shakespeare. 

Enfin, M. Yigors décrit .une espèce nouvelle du genre 
Ptéroglosse, à laquelle il donne le nom de 

Pteroglossus biiorquatus , et reconnaît les caractères suivans : 
P. oli'vaceo-viridis , capitâ nigro^ gulâ guttureque castaneis ^ 
hoc subtàs nigro-marginaio , torque pectorali angusio, abdomine 
crissoque suiphureis , ptctore^ nuchâ uropjrgioque coccineis : /na/i- 
dibulâ superioreflavo^albescente^ inferiore albidâ fascia obliqua 
apicali nigrâ.- Sa patrie est inconnue. L'oiseau dont il se 
rapproche le plus est le Ptéroglosse d*Jzzara^ décrit par 
M. Vieillot, dans le nouveau Dictionnaire d'histoire naturelle. 

Ag. Dksm-^st. 

lai. CoasnvATion des pbacx d'oisiaux et autres animaux, et 
du bec du Toucan ; par WAtBRToii. ( Technt'c, Repository ; 
vol. V, p. aSo.) 

Les Anglais ont long-temps été en ariière dans l'art de pré- 
parer et de conserver les animaux. Le premier traité qu'ils ont 
en a même été traduit du français-. L'article de M. Waterton a 
été écrit pour- répondre aux désirs de quelques amateurs ja- 
loux d'apprendre les procédés par lesquels il savait conserver 
dans un très-bel état la plupart des objets de sa collection ; 
mais cet article succinct et très-incomplet n'apprend rien à 
ceux qui possèdent le traité de taxidermie de M. Dufrêne. 
Depuis Mauduit, Pinel, Manesse, Girardin, Mouton-Fonte- 
nelle, Bénon , la taxidermie a fait d'immenses progrès en 
France, et les préceptes en ont été publiés par plusieurs 
auteurs dans ces dernières années. Nous-mêmes avons imprimé 
une Taxidermie a F usage des marins^ qui a été insérée dans 
six numéros des Annales maritimes et coloniales pour l'année 
1819. Depuis, M. Boitard a donné un manuel, et on annonce 
nn traité du même genre de M. Dupont. M. Waterton n'in- 
dique rien de nouveau : il prend d'extrêmes précautions, dans 
ses dissections , pour ne pas endommager les plumes des oi- 
seaux. 11 paraît seulement employer un moyen particulier pour 
conserver au bec du Toucan , qui se noircit après la mort^ et perd 
les teintes brillantes qu'il a pendant la vie. Ce moyen consiste à 



i58 Zoologie. 

placer dans l'iatérienr do bec une dissolution de gomme 
arabique , après avoir nettoyé la portion cellulaire « et à refer- 
mer celui-ci ensuite. Lusoh. 

12a, DsscBiPTioH Di QUiLQUBS ROUYILLES KsricKS d'Oisiadx recueil- 
lies par MM. Lisson et Gakhot, dans Texpédition de décou- 
verte commandée par le capitaine Duperrej. 

Genre Maimati, Mainatus^ Brisson. 
Sous-genre Mmo , Hino , N. 

Le Mainate religieux [Gracula religiosa ) formùt le genre 
Mainatus dans rornithologie de Brisson, que Linné et Gmelia 
supprimèrent pour placer l'oiseau qui lui servait de type , 
dans le genre Gracula^ à la suite des Oriolus, MM. Vieillot, 
dans sa i3*. fan^ille de caronculées, et Temminck, dans ses 
omnivores , après les Cassicans et le Glaucope, conservèrent le 
genre Gracula , réduit au seul Mainate. M. Guvier forma du 
même oiseau un gepre qu'il nomma Eulabts , et qu'il plaça à 
la suite des Rolliers et des Rolles, tandis qu'il réserva aux mar- 
tins ne nom de Gracula ; enfin , M. de Lichtenstein , dans un 
mémoire spécial , {Mùn, dtVAcadém, dt Berlin^ 1817, p. i43. 
Temminck.) réunit les martins et les mainates sous le nom 
commun deGracula , comme l'avait fait Linné. 

Le sous-genre que MM. L. et G. établissent en conservant 
l'ancien nom indien de Mino ou de Minor^ donné par Edwards 
et par Marsden an Mainate, dififcre du genre Mainatus par 
quelques caractères assez distincts. Il semble former le passage 
des genres Mainalus et Pastor par l'intermédiaire du Philedoa 
goulin (Pastor musicus , Temm. , ou Gracula calva)^ qai devra 
s'y rapporter trè s-probablement. 

Les caractères essentiels du sous>genre Mino sont : bec fort , 
arrondi, convexe en dessus, légèrement recourbé et un peu 
échancré àla pointe, et les deux mandibules presque égales; la 
supérieure moins large que l'inférieure , qui d'est point com- 
primée , mais évasée et arrondie , à branches inférieures écar- 
tées et bordées par une peau nue , descendant de chaque côté 
du cou. Commissure du bec formant un angle 'comme dans les 
Martins. Narines latérales fermées par une membrane à moitié 
recouverte par des plumes non veloutées, petites, rigides, 
disposées en faisceaux , terminés par plusieurs barbes ou poils 
raides. Joues et pourtour des yeux , entièrement dégarnis de 



Zoologie. iSg 

plàmes , et enveloppés jusqu'à Toccipat d'une membrane cou- 
verte d'appendices vermiculés. jéiies presque aussi longues que 
la queue , à rémiges prescjue égales ; la première un peu plus 
courte seulement; la seconde, la troisième et la quatrième 
d'égale longueur, ou cette dernière dépassant de bien peu les 
précédentes. Qucêu rectiligne ou carrée , courte , formée de 1 2 
pennes ; tarses forts et robustes , à scutelles larges. Doigts ex- 
ternes réunis à la base ; ongles comprimés , convexes en dessus, 
aplatis en dessons , recourbés. 

Une seule espèce appartient encore à ce sous-genre : c'est 
le Mino de Dumont ( Mino Dumontii, Less. } de la Nouvelle- 
Guinée. Cependant tout indique que c'est à c«b genres que le 
gonlin devra appartenir. 

MiRO de Dumont , Mainatus Dumontii^ Less. 

Af. corpore atro-virtscente. Facieis, oculorum ctrcutiû papU- 
Josis necnon croceis. Super rémiges specuio albo ; colli plumis 
albis spathulatis : uropygio et caudœ tectricibus nii^is, Ahdomine 
Jlawy : rostro pedibusque aureis, Plancbe no. a6. 

C'est encore dans les profondes forêts de la Nouvelle-Gui- 
née , si peu connues et si riches en animaux nouveaux , que 
M. L. rencontra le Mino de Dumont , remarquable par 
ses couleurs vives et tranchées. Cet oiseau, gros et ramassé 
dans ses formes, n*a que 9 pouces de longueur totale; le bec, 
à lui seul , est long de i5 lignes, et la queue n'a que a pouces. 
Le Bec est fort et robuste , de couleur orangée : la membrane 
qui embrasse le demi-bec inférieur et qui descend sur les par- 
ties latérales de la gorge , est jaunâtre. Les cètés de la tête , du 
front & l'occiput , sont garnis d'une large peau nue , couverte 
de papilles vermiculées , égales , érectiles , d'un jaune orangé 
très-vif. Les plumes du front et des narines sont courtes , ri- 
gides, non veloutées , composées de petites houpettes, termi- 
nées par des liges raides. Les plumes du front et du sommet de 
la tête sont d'un vert noir luisant comme celles du cou , du 
dos , des couverjtnres des ailes , du venlre, des flancs et des 
jambes : les premières sont blanches à leur racine , et les der- 
nières sont grises. 

Les plumes du cou sont pinnulées sur chaque barbe , et le 
rachis est terminé' par un petit faisceau aplati et oblong. Au 
milieu de ces plumes , sur la gorge et sur les cotés , et derrière 
le cou , naissent un grand nombre de petites plumes éparses 



i6o Zoologie. 

semblables k des poils , très-fines et très-simples en bas, et s'é- 
iargissaat , i lear sommet , en nne petite palette : elles sont 
blancbes. 

Les ailes et le dessus de la qaeue sont d*un brnn verdâtre. 
Le croupion et les couveitnres inférienres de la queue sont 
d'un blanc très-pur. Un miroir blanc, peu apparent lorsque les 
ailes sont fermées , occupe le milieu des cinq premières rémi- 
ges, en commençant en dedans du racbis de la première. 
L'extrémité de celles-ci est brune , et leurs barbes extérieures 
sont comme écbancrécs ou coupées un peu en biais vers le 
bout de l'aile. La queue n'a que 6 lignes, longueur au-delà des 
ailes. Le ventre , d'une couleur verte métallique foncée comme 
le dos , présente , entre les deux cuisses et jqsqu'à l'anus , une 
large tache d'un jaune vif. Quelques petites plumes analogues 
& celles que nous avons mentionnées au cou, sont, çà et là, 
éparses sur l'abdomen : le dessous des pennes de la queue est 
brun. 

Les tarses sont robustes et forts, garnis de scntelles larges et 
minces. Le doigt du milieu est le plus long , et est uni , à sa 
base, avec l'externe qui est le plus court et le plus faible : le 
tarse , les doigts et les ongles sont d'un jaune très- vif. 

Cette espèce habite les alentours du havre de Oorery , sur la 
grande terre des Papous. Nous ne nous en procurâmes que 
deux individus, l'un tué par M. Bérard, lieutenant de vais- 
seau , et l'autre par un de nos meilleurs marins , le nommé 
Yalentin , quartier-maître. 

iqS. Gabactirxs di quklqubs Bsràcss os biptilis dv Jipoir ; par le 
D'. Boii, à Lejde. (/»>, 1826 ; a", cah. , p. ao3.) 

Ces espèces se trouvent dans la collection d'objets d'histoire 
naturelle rapportés du Japon par M. Blomhoff à Leyde. La 
plupart d'entre elles n'ont jamais été décrites, quelques-unes 
cependant sont identiques avec celles que Kuhl et Van Hasselt 
ont découvertes dans l'île de Java. En voici d'ailleurs l'énumé- 
ration , à laquelle nous ajoutons les caractères de deux genres 
nouveaux établis par Kuhl et adoptés par l'auteur. * 

A. Saobiiiis. 

1*. Tupinambis bivitiatus Kuhl, 

B. Opbidieks. 

Genre : Tropidonotus Kuhl. Caractères : Dentés colubrùti\ 



Zoologie. 161 

maxiliares posUriores cœleris metHocribus , œqualtbus multb 
Ipngtores ; caput à irunco disiinctum y oblongo-ovatum , anit'cè 
subtruncatum , rictu amplissimo , oculi médiocres oui magni , 
scuta pilei novem , verticali 5-angulo oblongo ; sculeiils poslor- 
bîtalibus 3 ,* menlalibus paribus 1 ; truncus longus cylindricus ; 
couda corporis dimidiâ parte brevior^ continua ^ acuta; squamœ 
imbricatœ per séries longitudinales dispos itœ , lanceolatœ , 
omnes aut plurimœ carinatœ; scuta abdominalia simplicia^ ar* 
cuala , subcaudalia divisa, 

a". Tropidonotus tigrinus Boie. ( Serpent- tigre des Japonais. ) 
3o. Tropidonotus Vibakari Boie. 

CoLUBSK. Le caractère de ce genre, dont le précédent a été 
démembré, est également donné par M. Boie , ainsi qn'il sait *. 
Dentés médiocres per séries 6 dispositi , omnes œquales , caput à 
trunco distinctum oblongo - os/atum anticè obtusum , rictu am- 
plissimo , oculi médiocres aut magni , sci^ta pilei novem , verticaii 
aique superciliaribus longitudine œqualibus latis , se 
orbiialibus duobus , mentalibus paribus q y truncus longus , c/— 
lindricus , infrà subpfanus , cauda corporis dimidiâ parte brevior , 
continua , acuta , squamœ imbricatœ per séries longitudinales 
dispo sitœ y omnes aut plurimœ lœves y scuta abdominalia simplicia 
utrinque angulato^recurva , subcaudalia divisa. 

4". Coluber quadrivirgatus Boie; 5". C. geminatus Oppel ; 6*». 
C. climacophonis Boie; 2°. C. conspicillatus Boie; S<*. C, vulneraius 
Boie ; 90. C. moluroides Schneid. Cette espèce appartient au 
genre Homaiopsis Knhl , dont vu ici les caractères : Ventes 
colubrini numerosi , angulo fera recto recurvi , muxillarcs œqua- 
les y postici sulcati , palatinorum mandibulariumque antici cœteris 
iongiores ; caput distinctum anlicè depressum , rictu oris me- 
diocriy nares minutœ , liorizontales , scutum nasale utrinque uni- 
cum perforantes , oculi antici y parui , subhorizonlales , convexi , 
pupilla rotunda , scuta Jrontalia duo parva aut unicum , men- 
talia parva , gula squamata , truncus çylindricus crassus , subtiis 
scutis abdominalibus brcvibus tectum , cauda tenuis , corpore multb 
brevior , subtus scutis divisis tecta. L'espèce en que8lii:n est 
appelée par M. Boie H. molurus. 

1 Oo . Trigonocephnlus Blomhnffii Bo ie . 
G. Batbaciuis. 

B. ToMi X. Il' 



i6a Zoologie. 

110, Mofge pyrrhogaster. 
1 3°. Bufo prcsiextatas, 

124. FoifK (A. -F.} Di Salamaudba TiitESTtts viTA , evolutionci 
formatione Tractatus. In -fol. avec 3 pi. Berlia , 1826; 
Duncker et Humblot. 

Nous annonçons le titre de cet ouvrage qui a dû paraître 
en 1 8a6 , et qui excitera Tintérêt des naturalistes ; dès qu'il 
nous sera arrivé , nous le ferons connaître à nos lecteurs. 

laS. MÉMOIIS SUB LE GENBV Ol BEPTILBS BATBACIBRS HOMMB An- 

PHiuMA , et sur une nouvelle espèce de ce genre : Amphiuma 
tridactylam; par M. G. Cuviu. (Mém. la à l'Académie des^ 
Sciences , séance du i3 nov. 1836. } 

Les naturalistes qui avaient en occasion de décrire les rep- 
tiles du Nouveau-Monde nommés Jmphiumes , remarquables 
surtout par leur corps allongé , cylindrique , et pourvu de 
membres à l'état plus on moins rudimentaire , ne s^étaient 
point accordés sur leur nature. Les uns les avaient considé- 
rés comme des animaux voisins des grenouilles et des sala- 
mandres ; d'autres , au contraire , et ceux même qui avaient 
été à portée de les mieux observer , les regardaient comme 
des animaux à part. , et qui , comparés aux salamandres, pré- 
sentaiçnt les plus grandes anomalies dans leur développement. 
En cfiFct , tous les Batraciens , c'est-à-dire les grenouilles , les 
salamandres , dans le premier temps de leur vie , respirent par 
des branchies comme les poissons et vivent dans i'eku ; mais 
bientôt ces organes s'altèrent, les poumons se développent, 
et d'animaux tout-à-fait aquatiques , ils deviennent des ani- 
maux dont la respiration ne peut plus s'opérer que dans Vair. 
Les Ampbiumes , au contraire , présenteraient cette singulière 
exception qu'ils n'auraient jamais de branchies et que leur 
respiration, durant toute leur vie , serait aérienne. 

C'est pour apprécier ce que pouvait avoir de vrai un fait 
aussi extraordinaire dans les reptiles dont les analogies avec 
les salamandres sont si grandes , que M. Cuvier a examiné U 
structure de l' Amphiume à deux doigts connu depuis assex 
long-temps, et d'une espèce nouvelle k trois doigts dont il 
donne d'abord la description. Il résulte des fjtits nombreux 
qu'il rapporte et de leur comparaison, que TArophiume à deux 



Zoologie. i65 

doigts n'est point » comme on lavait cm , Tadulte de la sirène ; 
<|ne les Amphiames s'en rapprochent beancoup moins que de 
notre salamandre aquatique ; que c'est avec la salamandre des 
monts Àllegfaanys ou Menoporaa qu'ils ont le plus de rcssera* 
blaoce , et que toutes les particularités de leur structure ainsi 
que toutes les analogies conduisent à penser quib ne différent 
point des Salamandres dans leur développement. 

Enfin M. Cuvier croit que d'autres espèces se découvriront 
probablement encore en Amérique, et que ces animaux pour* 
ronl servir de nourriture aux hommes lorsqu'on aura surmonté 
la répugna nce qu'on préjugé sans fondement fait éprouver pour 
eux. {Le Giobe^ \6 nov. 1826. } ^ 

126. Essii POUB xiTABLit Li BAssiH dc quelques animaux du 
monde primitif, avec les restes de leur squelette ; par le \y\ 

' RiTGBn; avec fig. (Nov. Act. Acad. Nat. Curios. ; to. XIH, 
part. I'^ , p. 339. ) 

Les bassins que M. Ritgen se propose de restaurer en coor- 
donnant leurs fragmens, appartiennent à trois reptile<i , dont 
le premier est nommé par lui Halilimnosaurus crocodiloidcs . 
f Lacerta gigan'tea Sœmmering, Mosasaurus Conyh. , Ge-osaurus 
Cuv. ) M. Sœmmering a décrit les restes d'un individu de 
cette espèce, qui ont été trouvés à Daiting en Bavière. ( Mtm. 
de VAcad. des Sciences de Munich , t. 6 , p. 57. ) 

L*examen spécial du bassin rapproche cet animal des croco- 
diles et réloigne des Mouitors avec lesquels on l'avait d'abord 
rangé. ^ H diffère cependant des premiers : 10. par les vertèbres 
sacrées, dont les apophyse» transverses sont fort longues et for- 
mées d'une seule pièce , tandis qn'elles en forment deux choz 
le Crocodile. Il y a là une analogie entre le Ifalilimnosaurus et 
les Lézards proprement dits. a<>. Parles os des Hes, qui s)ni 
plus longs , plus étroits en haut et plus larges en bas que dans 
le Crocodile du Nil, enfin moins écartés inférieurement que 
dans le Gavial. 3a. Par la conformation de la cavité cotyloïde , 
qui ne peut cependant être déterminée avec précision , parco 
que les restes osseux sont trop défectueux. L'absence de bou- 
cliers cutanés durcis , réunie aux caractères tirés du bassin , 
tend à placer le reptile en question entre les Crocodiles et les 
Lézards proprement dits , en le rapprochant snrtnut de ta imcr 

1 1. 



i6/i Zoologie. 

éteinte des Léurds marins. On ponmit le considérer coinnicf 
une espèce de Crocodile marin , et voilà pourquoi Bl; Ritgen 
le nomme Halilimnosaurus. i 

Dans la seconde partie de son mémoire , l'autenr s'efforce de 
recomposer le bassin de \' Ornithocephalus bre¥irostris. Suivant 
lui ce bassin fait la transition de celui des crocodiles à celai 
des oiseaui, et l'Ornitbocépbale ne saurait être rangé parmi le» 
Sauriens , comme il l'a été par M. Cuvier. M. RitgeH projiofe 
en outre de cbanger le nom à* Ornithocephalus brtvirostris contre 
celui de Pttrodactylus nettecephaloitUs , pour indiquer par là U 
ressemblance de la tête de cet animal fossile avec celle d'un 
canard , et pour rappeler par le mot Pterodacijrius l'analogie 
qu'on trouve entre lui et les Chéiroptères. 

Le bassin de V Omilhocephalus longirostris est celui dont 
Id. Ritgen s'occupe en dernier lieu. Après avoir indiqué les 
variations nombreuses dans les opinion» des naturalistes sur la 
place que cet être singulier doit occuper dans la classification 
zoologique , il expose sa manière de voir sur la détermination 
des parties dont se compose le bassin de cet animal. Ce bassin 
lui parait faire la transition de celui des Reptiles à celui des 
Mammifères , et V Ornithocephalus longirostris lui-même ferait 
le passage des reptiles aux Chauves*Souris. Pour rappeler l'ana- 
logie de la tête de cet animal avec celle du Gavial , M. Ritgen 
propose de remplacer son ancien nom par celui de Pterodac- 
tylus crocodilocephaloides, ( sesquipedalia verba ! ). 

Des considérations purement hypothétiques sur le degré 
d'ancienneté et sur la priorité d'existence des différens ani - 
maux du monde primitif terminent ce mémoire. 

Les bassins des animaux mentionnés sont représentés sur 
une planche , d'abord tels qu'on les a trouvée dans la nature , 
et ensuite tels que. l'auteur a entrepris de les recomposer. 

S. G. L. 

ti'j. Desciiptiou d'uh poisson bare péché dans la mer qni baigne 
les îles Shetland , par P. Nbill. [Edinb. new philos. Journal; 
avril-juillet i8a6, p. i35.) 

C'est le poisson connu des naturalistes sous le nom de 
Scitena Jquila , lequel a déjà été décrit en déUil sous la dénomi- 
nation de Maigre, ou Aigle de mer ^ dans le i^'. vol. des Mé- 
moires du Muséum d'histoire naturelle, en i8i5, in-4**. ; pa 



Zoologie. i65 

M. le baroD Cavier. Déjà Noël de k Morinière en avait 
adressé une description à M. de Lacépède , qai l'a insérée dans 
son grand ouvrage sur THistoire natarelle dès-poissons , en le 
nommant Chéilodiptère aigle; la notice du même poisson a été 
reproduite par Hipp. Cloquet, dans le Dictionnaire des sciences 
naturelles, au mat Chéilodiptère. M. Cuvier a pris soin de dé- 
brouiller la confusion qui avait fait rapporter ce poisson à la 
Sciœna Umbra de Linné , ou nigra de Bloch , le Corh de Ron^ 
fdelet, etc. J.-J. V. 

f 

128. OBSSaVATIOHS 8DB I*KS USAGKS ACCXSSOISIS DBS SACS BSAHCHIAUX 

CHiz LA Bauobois, à l'occasion de la discussion rappelée dans 
le BidU , t. IXy'nf. 308 , par M. GioFfBOT-SAisiT-HiLAiBB. 

Ce n'est pas sans une utilité qui lui soit relative que la mem- 
brane branchiostège des baudroies s'est accrue outre mesure et 
qu'elle se répand sur le ventre pour s'ouvrir vers 1* origine -de la 
queue. Son ampleur, qui ne préjudicie point aux actes de la 
fonction respiratoire , rend la poche branchiale propre de plus 
à recevoir, à contenir et mâme à capturer de petits poissons *. 
et en effet cette poche se compose de rajons branchiostèges 
très-longs et très-minces et d'une membrane répandue sur ees 
baguettes , de manière à simuler les instrumens de nos pêches 
connus sous le nom de nasses. J'ai fait suivre cette re- 
marque de la réflexion qu'en effet les baudroies mises par là en 
possession d'un véritable instrument de pêche, s'en ser* 
vent à la manière de nos pêcheurs. 

L'article cité dii Bulletin qui donne ces faits rappelle 
d'autres vues. « Ces poches , qui sont une extension du sac 
» branchial , sont seulement regardées danà l'autre système 
>» comme un développement des branchies accordé à la bau- 
» droie qui se terre, pour lui permettre d'emporter sous le 
» sable une provision d'eau , où elle puise Télément respirable ; 
» et d'ailleurs, ajoute-t-on, l'on n'aurait jamais vu de poissons 
» dans les sacs branchiaux. « 

L'art. ao8 précité, en rappelant avec une juste impartialité 
ces deux opinions différentes , laisse , par sa concision , les 
lecteurs du Bulletin dans nue absolue perplexité : car cette con- 
cision les prive du développement des preuves alléguées de part 
et d'autre ; preuves qui peuvent mettre ces lecteurs dans le cas 
4ie se former un jugement sur les points controversés. Je vais 



i66 Zoologie. 

rapporler oe qui me paraît vrai toachaat \et objecUoDS qui 
m'ont été faite3. 

i^. Je déclare av<Mr trouvé des poistons dans les sacs bran* 
chiaux d'uoe baudroie qui me fut adressée par un de mes cor- 
respondant ; feu M. Pichon, professeur d'histoire naturelle à 
Boulogne, a sur ma demande constaté et vérifié ce fait; il m*a 
de plus informé que les pécheurs de la Manche ne l'ignoraient 
point, et j'ai enfin rapporté un passage de Belon qui s'y ap- 
plique. 

, 3^. Je i^e crois ni possible ni nécessaire que la baudroie fasse 
une provision d'eau, avant de s'enfouir: i*. point possible , 
parce qu'en doublant de volume par cette prise d'eau ; d'une 
part elle se rendrait moins apte à s'insinuer dans la vase , et 
d'autre part , parce qu'elle ne pourrait y travailler qu'en j em- 
ployant des mvsdes qui ferment l'entrée des sacs ; et 2®. point 
nécessaire, ce que prouvent les premières notions de physio- 
logie à l'égard des reptiles et des poissons. Et en effet , qu'un 
de ces animaux se détermine à s'enfouir sons terre , il est dès- 
lors livré aux effets du phénomène appelé hibernation : sa vie 
devient suspendue. Sans mourir absolument ,'il a cessé de vivre, 
parce qu'il a cessé de respirer. Mais c'est là le but qu'il se pro- 
pose : il s'abandonne an repos ; il craindrait toutes les causes 
d'excitabilité. Dans ce cas , il n'imaginera point de se faire 
d'avance une provision, où il puisera l'élément respirable. On 
sait que nul être sur la terre ne se livre à des travaux lougs et 
pénibles que sous la loi impérieuse de la nécessité. 

129. OssiBVATioAs sua uns RODViLLi isrtCB PI Sqvali , par 
S. Macsi, av. fig. (Jtti délia R, Acad. délie Scienze di Na* 
poli; t. I. , pag. SS. ) 

Ce npiémoire fort éteniu et très- verbeux commence par une 
exposition de tout ce que les anciens, et surtout Aristote , 
ont dit sur les sqi^ales en général, et notamment les diff'érentes 
dénominations qu'ils ont données à ces poissons. L'espèce que 
l'aulenr veut décrire avait été prise en 1810 par des marins 
dans les environs de l'Uede Capri; l'individu lui avait été en- 
voyé éveotré et sans langue ; dans cel état il pesait 1 37 livres , 
et sa longueur depuis l'extrémité du museau jusqu'à la queoe 
éuit de 8 pieds et demi. Après avoir consulté les auteurs qui 
décrivent les difféi*eDtes espèces de squales , et n'ayant trouvé 



Zoologie. 1 67 

aucune description qui pût s'appliquer à son espèce, M. Macri 
la regarda comme nouvelle et lui donna le nom de Squalus iso- 
dits , en Ini assignant les caractères spécifiques suivans : Squalus 
dentibus mtnimis y subcontcis, œqualibus, confcrtis , duplici or» 
dine dispositiSy ad oris interiora magnitudint decrescentibus y fora" . 
minibus mucosis antc oculos. Il range cette espèce entre le Sq, 
maximus et le Sq, Carcharias dans la seconde section des squales 
de Gmelin, caractérisée par la présence dune nageoire anale 
et par l'absence des évents à la tempe ; dans le système de 
M. Cuvier le Sq, isodus doit se rapporter au sous-genre Pèlerin 
{Sclache Cuv. } L'auteur distingue avec beaucoup de soin son es^ 
pèce de toutes celles que Gmelin a décrites dans la même section 
du genre Squalus; et le principal caractère diagnostique qu'il 
indique pour le Sq, isodus, c'est l'égalité des dents dans les 
-deux mâchoires , landis que ces parties sont inégales dans tontes 
les autres espèces. 

Après cette description l'auteur donne une notice fort in- 
complète sur un autre grand poisson qui fut pris en 1795 près 
de Reggio, et qu'il rapporte également au genre Squalus, sous le 
nom de Sq, rosiraius, en lui donnant les caractères spécifiques 
suivans : Sq. réstratus pinnâ dorsali unây radiatây iriangulari y 
cœteris majore. Ce poisson est représenté avec le précédent sur 
les deux planches qui suivent le mémoire ; mais les figures sont 
lieu satisfaisantes , surtout pour le dernier qui est même repré- 
senté avec deux nageoires anales. Les appendices cylindriques 
et coniques qui se trouvent à la paitie interne des nageoires 
abdominales , et dont l'usage n'a pas encore été bien fixé par 
les naturalistes, fournissent à M. Macri l'occasion d'exposer son 
opinion à cet égard ; il regarde ces deux appendices comme deux 
verges qui ont pour usage de traiftmettre le sperme du mâle 
dans les oviductes, ou comme il4lit dans l'utérus double de la 
femelle Maisau lieu d'établir sa manière de voir sur des obser- 
vations anatomiques qui lui seraient propres , il ne la fonde que 
sur un raisonnement spécieux en prenant pour point de départ 
les faits plus ou moins exacts rapportés par Fabrice d'Aquapen- 
^ente , 'Willughby , Hajus et autres. Aujourd'hui cependant on 
peut assurer sans admettre l'opinion de sir £. Home,, de Bloch, 
de Lacépède , qui regardent ces appendices comme des organes 
propres à fixer la femelle dans l'accouplement , que ce ne sont 
pas non plu» des verges y puisque M. Treviranus a trouve la 



i68 Zoologie. 

\crge proprement dite dan^ le Squalus Acaiithias ( F, le Balle- 
tin, t. .IX , ■•>. 307) , en même temps que les appendices cxlé- 
rieurs y eiistent. Les considérations que l'auteur ajoute sur la 
[{énération ovipare et vivipare chez les poissons , la discussion 
de la question si les jeunes squales sortis du sein de la mère 
peuvent y rentrer et en sortir de nouveau y opinion accréditée 
par beaucoup de naturalistes ; enfin les aperçus sur l'habitation» 
la nourriture, les mœurs et l'utilité de ces poissons,, n'offrent 
rien qui ne soit déjà consigné dans des ouvrages anté- 
rieurs. ^ 5. G. L. 

i3o. Suite db nouvelles ossERVATioru zoologiquis {an. inverte- 

4 

bres); par Otto Fabbicius. Mém. In à la Soc. roy. des scienc. 
de Copenhague , le i** juin 1 820 ; av. 3 pi. {Det Kong, danske 
Vedenskah. Selskabs naiwvidenskab . og mathtmai. Afhand- 
iinger; vol. Il, 1826, p. i3.) 

^. Espèces rouvillbs ou peu conrubs de Planaires. 
Le genre Planaria est parmi les mollusques un des plus riches 
eu espèces; outre celles qui ont été décrites par des auteurs étran- 
gers , et qui sont encore peu connues en Danemark , M. Fabri- 
cius en a découvert de nouvelles , indépendamment de celles 
qu'il a fait connaître dans son Faunœ Groenland, species , et 
dans le 4*- vol. des Mémoires (danois) de la Soc. dkist. nal. 

I*. Planaria Gulo Millier. A la simple vue c'est un ûX blan- 
châtre ; mais au microscope on distingue l'appareil de la bouche , 
un canal qui conduit à l'estomac, et l'estomac même. Mùlfer 
comptait ce Planaire au nombre de ceux qui n'ont pas d'yeux, 
mais Fabricius en a vu 2 de chaque côté de la bouche , sur ua 
plan mobile; il donne la ûg. de ce Planaire. 

a**. Planaria appendiculqla , nov. sp. ; PL elongaia / sub-^ 
pellucida, posiicè in appendic^m cilialam dilaiabilis. Quoique 
ressemblant beaucoup à l'espèce précédente, elle en diffère par 
l'absence des yeux ; l'extrémité antérieure est moins obtuse , et 
l'extrémité postérieure moins pointue. 

3*^. Planaria vulgariSy nov. sp. : à moins qu'elle ne soit 
synonyme àeVffirudo invisibiliSy Aldrovandi Insect, 7, p. 72a. 
On peut la caractériser ainsi : PI. elongata^ sînuata^ pallidc 
lutea , anticè hjalina obtusa , postice acuminata. On lui a vu un 
canal stomacal , et 2 estomacs ; il se propage en se partageant. 

4°' P^' virens^ différent du PL viridis MiiUer ; il est invisible 



Zoolngie. 1 69 

à rœil nu ; sous le microscope il se présente comme un com- 
posé de petits grains verts : au milieu on aperçoit nn grain plus 
foncé, qui indique peut-être l'estomac' Ce planaire n'a pas 
d'yeux. On peut le caractériser PL oblonga^ virent margine 
kj'alino. 

5^. PI. grisescensj aussi peu connu que le précédent : PL 
oblonga , oculis binis linea dorsaii adnalis. S'il n'avait pas d'yeux , 
on pourrait le regarder comme une variété du précédent. 

&*. PL 4 — punctata^ nouveau. PL elongata subgrisea^ anticè 
puncto Fu'gro, On le trouve alsez souvent sur le rivage , attaché 
à ïUlva Li'nza, 

•j^. PL unipunciaia. Long de 3 lignes , et large d'un tiers de 
ligne. PL elongata, teres , antice acuminata, posticè alternaiim 
dilatabilis. Même localité que pour le précédent. 

8**. PL crtncUa. MûUer l'a décrit , mais non pas figuré. Tout 
le contour dé ce beau ver paraît crénelé. Voyez la fig. donnée 
par Fahricius. 

9®. PL limacina, nouv. esp. à t yeux, qui paraît unir le 
genre des limaccsÀ celui des plaaaires , ayant un corps poreux, 
^t un pied plat mobile sous le ventre , comme les limaces , mais 
ayant les yeux sur le coi*ps , et point de cornes , comme les pla- 
naires. Il ressemble beaucoup à VJkera buUata zooL dan. II, 
pi. 7 1 , fig. ^\5\ et. on peut le .ranger parmi les Limaces acomes 
Millier. On le trouve principalement sur le Conferva pofymor^ 
pha. On peut le caractériser : PL oblonga^ dorso gibbo, anticè 
obtuse ' quadrata , posticè acuminata ventre piano productili, 

10^. PL gibbtty nouv. espèce à 1 ^eux. PL anticè depressa 
ciystallina , posticè gibba , couda papiilari. C'est un des pla- 
naires les plus communs , quoique invisible à la simple vue; la 
moitié postérieure du corps est raboteuse , il se remue vive- 
ment, en portant l'extrémité antérieure de part et d'antre. 

îi . PL eruciata^ nouv. espèce a 4 yeux- PL oblonga^ ci- 
liata , anticè supra cruce obscurâ signata , posticè in caudulam 
angustaia, 

la^. PL excavatay corps transparent sans yeux. PL oblonga^ 
excavato^triquetra ^ ciliis ntinutissimis cinéma. 

13*^. PLJlexuosa; Millier la désigne par ce caractère: PL 
elongaia , depressa , œqualis , posticè truncata , sans, la décrire 
autrement. Ce planaire sans yeux est invisible k la simple vue, 
U s'avance lentement en pliant le corps. 



170 Zoologie. ïî^. i5o. 

f 4o* P^' nigricans , corps oviforme , à a yenx difficiles à dé- 
couvrir. PI, ovato-obloT^a , nigro fusca , postict acuminata. 

i5®. PI. Iieteroclita. En raison de son corps cylindrique, il 
mériterait plutôt le nom de larve que celui de planaire II est 
invisible à la simple vue. Pi, elongaia ierts ^ anticè et poslicè 
obtusa. 

t6®. pi leucophrœa^ être intermédiaire entre les planaires etlc 
Leucophras MUlieri.Corps oviforme Bordé de poils, ayant 2 yeux. 
Pi» ovata, ciiiata^ anticè attenuata, postict éUiatato-rotundata. 

17®. Pi, emarginata^ corps gélatineux à a yeux. Pi. gioba-^ 
io-obionga , anticè truncato-emarginata , posticè caudula appen- 
dicuiata, 

1 8^. P}. assimiiis , & 2 yeux , ressemble beaucoup au précé- 
dent, mais il est plus plat.P/. obionga, anticè truncata^ posticè 
ûcuta^ 

490. Pi, tubuiosa^ à 4 yeux. Corps oviforme , ressemble un 
peu au n^. 10. Pi. ovalis , tubuio anaii txsertiii. 

10^, PI. bisirigata , à 2 yeux. On pourrait le regarder comme 
une variété du PI. strigata MùUer ; il en diffère par le nombre 
de raies qui n*est que de deux , tandis que celui de MûUer eu 
a 3. Il peut se raccourcir de la moitié de son corps. 

a I o. Pi, macuiaia , sans yeux. Sans quelques différences on 
pourrait le regarder comme une variété du Pi. grista , tool. 
dan. III, pi. io5, fîg. i. 

22*. PI. crocea^ belle espèce à 2 yeux. PL oblonga, tere* 
tiuscuia , crocta , anticè attenuata paiiidior. 

II. ESPXCHS DE SahGSDXS PIU COaillUES. 

lo. Hirudo ///u>a/a. Millier la bien décrite » mais sans ajouter 
la fi(jure. 

20. II. arcuata^ espèce semblable aux H. biocuiataetH, hfa- 
lina Millier; elle n*a qucj pouce de long sur jj po. de large. 
H. eiongata , Jlavicans , interaneis arcuatis 6 utrinque brunncis. 

Iir. Dktkemiratiom plus ixactb ds quelques Etoiles de mbk feu 

CORNUES. 

1°. Astenas sanguinolenta. Mûller cite sous ce nom une es- 
f>èce q«î ne paraît avoir été reconnue par aucun écrivain 
pLSténeur, mais qaeGmelin, sur la parole de MiîUcr, a fail 
entrer dans son système. Fabricias en possède des exemplaires, 
le plus grand a 4 po. \ d'une extrémité à l'autre. 



Zoologie, 171 

ao. ji* ptrtusa. Miiller (Prodr, ZooL Dan. spcc, !283g)l*a ca- 
ractérisé en peu de mots : Fabrictus le décrit en détail d'après 
les individus qu'il possède^ et dont le plus grand a 3 po. f , et 
le'moindre 1 po. ^.Cette étoile tire sa dénomination des eafon- 
cemens disposés en quioconce, qu'on reaiarque à la surface ra^ 
boteuse des rayons ; ces rayons sont nn peu obtns , et leurs 
bases sont séparées par des espaces. 

3^. jé. perfonUa, Elle ressemble à la précédente, et 'a été 
caractérisée par MûUer ainsi qu'il suit : Al sttllata muiica dorso 
pttnctU pertusa. Elle a des enfonoemens ou pores seulement à 
Ja surface , tandis que ceux de \A. pertusa se remarquent aussi 
en dessous: les enfoucemens sont d'une forme carrée. 

IV. ÉCLAIRCISSEMSNS SUR QUELQUES ESPECES DE CoQUILLES DK LlEOli 

que les écrivains postérieurs n'oot pu bien reconnaître. 

i^'. Turbo annulatus, Linné ne connaissait cette coquille que 
d'après la figure donnée par Gualtierî qui ne dit pas d'où il 
avait re^u rindivido qu'il a figuré. M. Fabrîcius s'est procuré 
dans une collectian de Copenhague nn exemplaire dont l'éti- 
qfnette portait : In aquis ihecmalibus Jpponensibus prope Pata- 
i^iam. Il a j de ponce de long sur une ligne de large à son 
tonr inférieur. Chaque tonr de spire a une double carène , 
quoique la figure de Gualtierî n'en indique qu'une^ l'une est 
plus saillante que l'antre, qui dans les tours supérieurs se perd 
sous la spire. Au reste , les 8 tours de spire sont lisses et très- 
Jblancs; ietour inférieur ou le plus considérable est obloog, ainsi 
qoe l'ouverture de la coquille , la lèvre inférieure est considéra- 
ble pour une aussi petite coquille , et elle est appliquée comme 
ane feuille mince à l'intérieur du tour de spire. Cette feuille 
laisse voir la fente ombilicale avec nnbordfelevé.On peut signa- 
ler ainsi cette coquille : T. testa turrita parvay alha , perforaia: 
anfractibus dupliciter ^ çarinaiis ^ medio carina mugis ^ inferius 
minus , promincntt ( i ). , 

2K>. Terd^ra minuta, Chemnitz , Scbrœter, Gmelin et antres 

ont regardé les variétés du Turbo Terebra Idnnmij appelé par 

Fabricius Terebra légitima , comme de simples variétés. M. Fa* 

hriciua pense néanmoins que le petit Terebra du nord (Voyez 

Martini , vol. IV , pi. i5i ,fig. i 4i ^ ) <^oi^ fairenne espèce à 

(1) Cette coqaille est une jolie Paludine» elle a été trouvée par 
M. ^ongniart clans le bc de Garde. 



X72 Zoologie. N*. i5o. 

partmoioB par sa petitesse qae par lesgraads sillons des spires, 
et parles petits sillons entre les côtes élevées ettraversières.La 
ooquille n'a pas plus de 7 lignes de long , et à la plus grande 
spire, la largeur n'excède pas a lignes, elle a 1 1 tonrs de spire tra- 
versés par d'autres sillons dont il y en a 5 à la plupart des spires ; 
k plus grande spire en a 8 , et la plus petite 3. L'ouverture est 
ovale et lisse en dedans. 

5o. Turbo ungulifws, Linné l'a trop peu caractérisé par ces 
mots siriœ decem exoleUe, Elle paraît être le Buccinum tenue 
dense siriatum , i a minimum spiris donatum Lister , et elle est 
la même que Schrœter cite avec doute sous le nom de Turbo 
ungulinus. Il 7 en a 2 variétés, Tune plus striée et ressemblant 
plus à la fîg. 1 4 1 7 de lIAartini , l'autre moins striée , et ressem- 
blant davantage à la fig 1 4 19 du même : au reste la différence 
est peu de cbose. Le plus grand exemplaire que possède M. Fa- 
bricius a 1 \ depo. ; les 1 3 spires sont munis d'un bord enfoncé 
et bien arrondi , la coquille est striée et mince , l'embouchure 
forme un carré dblong. Le nombre des stries n'est pas assea 
fixe pour, qu'on doive avec Linné en faire un caractère distinc- 
tir. L'auteur en a compté 8 à lo à la spire inférieure , mais ce 
nombre diminue aux spires supérieures jusqu'à 4 ou 5. Dans 
la seconde variété , il n'j en a guère plus de 6 à la spire infé- 
lieure, ou même 5 et 4» et en haut 3. M. Fabricius a eu des 
individus de l'île Krageroe, et de lIleFanoe sous le Jutland; 
Cependant il a anssi un exemplaire des Indes occidentales. 
. 5®. Foluta miliaria^ et 6®. Voluia monilis» Linné n'a indi- 
qué de synonyme que pour la. première de ces espèces, sur 
lesquelles les autres naturalistes varient entre eux. Quant au 
F, moniliSf M. Fabricius a des individus de l'Inde qui s'accor- 
dent pour la forme avec la description donnée par Linné, cl 
avec la figure i^ô chez Martini, vol. II. Adanson attribue à 
cette espèce 6 spires, mais Fabricius en a compté à peine 5. 
Adanson et Martini parlent d'une variété ayant q bandes jaunes, 
M. Fabricius en possède a exemplaires du cap de Bonne-Espé- 
rance , ils sont un peu plus petits que les autres , et méritent à 
cause de ces anneaux le nom de F. biannulata. 

Le V, miliana s'accorde avec la fig. 3a 8 de Martini. Les 
exemplaires que possède Fabricius , sont de la Méditerranée 
Il y a une variété entièrement blanche et qui n'a point celle 
petite bande jaunâtre dont Linné fait un caractère distinclif. 



Zoologie. 175 

Le 1^. miliana diffère par la coalettr et la .grandeur du F. exiîis 
Gmelin. M. Fabricias a comparé les 1 coquilles avec soin , et 
indique 9 circonstaaces pour lesqueUes le V, mUiaria et le V, 
exUis se ressemblent ou di£Fèrent enthe eux. D. 

l3l. rfoTK SOa LIS COQUILLIS DE LA TAHILLI DIS AllHOlfilS ; par 

M. DarsANCE. 

' Dans la Conctyliologie systùnatique (i 808), Denis de Montfort» 
qui avait présenté pour tjpe des Ammonites un Nautile ombi- 
liqué à Tétat frais , avait donné le nom générique de Simple- 
gade à toutes celles des Ammonites qui ont des cloisons dente- 
lées, lobées et persillées. M. de Blainville {Manuel de Malaco- 
^*^t P* ^84) a fait ce qu'il a cru que Denis de Montfort aurait 
4a faire en donnant le nom de Simplégade, à celles des Ammo- 
nites dont les cloisons ne sont pas sinueuses , et celui d'Ammo- 
nites à celles dont les cloisons sont sinueuses ou persillées. 

L*un des caractères des Ammonites étant d'avoir des cloisons 
sinueuses ou persillées (Lamk. , Anim, sans vert , 1801 ), Denis 
de Montfort, pour faire passer une de ses'idées, n'aurait pas du 
changer ce que M. de Lamarck avait fait; mais cet auteur se 
jouait trop souvent de' ses lecteurs. 

Il paraît convenable de conserver le nom d'Ammonites à 
toutes celles des coquilles roulées sur le même plan qui ont 
des cloisons lobées et découpées dans leur contour. 

On a divisé les Ammonées en Ammonites, Orbulites, Plann- 
lites, Ammonocérates , Turrilites, Baculites (Lamk. ) ; Eilip- 
solites y Amaltés, Pélaguses, Simplégade,. Tiranites (Montf.) 
Nautiles, Argonautes ( Rein. ) ; Ammonelliptiques ( Park. } , 
Opbiopomorphites (Plett. )>Globites , Aratites, Goniatitos, 
Bhabdites (de Haan), Ortliocératites (Scbloi.), Hamites et 
Scaphites (Sow. ). 

D semble que de tous les genres ci-dessus il doit être seule- 
ment conservé, sous les noms les plus anciens, ceux qui ne vont 
pas se fondre dans d'autres par des passages insensibles. 

Sans trop savoir au ju«Ce ce que c'est qu'un genre dans celles 
des coquilles fossiles dont on ne connaU pas les animaux , je 
vais passer en revue ceux ci-dessus et hasarder mes opinions sur 
chacun d'eux. 

Les Turrilites , qui , malheureusement viennent d'être nom- 
mées Turrites par un estimnble savant, étant contournées' en 



174 Zoologie. N^ i5i. 

tpirale, et les Baculites qui sont droitet , peuvent conttituer des 
genres particuliers très-distincu. 

Les Scaphites , avec la forme singulière de leur dernière loge 
et de leur ouverture ," ne sont peut-être que des Ammonites. 

LcsOrbulites n'étant distingués que parleur dernier tour qui 
enveloppe tous les autres, et quelques espèces faisant passer à 
ce caractère par des tours plus ou moins enveloppans , il 
semble que ce genre ne peut être conservé, et qu'il doit rentrer 
^ns celui des Ammonites , ainsi que les Simplégades. 
' Les Planulites paraissent n*être que des Ammonites aplaties. 

Les Ammonocérates se sont présentés rarement et paraissent 
avoir été moulés dans des coquilles auxquelles il était arrivé 
quelque accident qui les avait brisées vers leur sommet. 

S'il étaitreconnu, comme le dit Denis de Montfort,que la forme 
elliptique des ËUipsolites est toujours constante , ils pourraient 
former une section dans les Ammonées ; mais cela n'est peut- 
être pas encore bien prouvé; on voit plusieurs espèces d'Am- 
monites qui se sont présentées sous cette forme - et il reste & 
vérifier si elle est constante dans ces espèces. 

Les Amaités ne sont que des Ammonites à dos caréné, et 
c'est par erreur que dans la Ggnre que Denis de Montfort en a 
donnée , le sipbon a été placé au milieu , au lieu d'être pré- 
senté sous la carène dorsale. 

Les noms de Péiaguse et de Cératite out été donnés k la 
même espèce d'Ammonites par Montfort et par M. de Haan. 
Les cloisons de ces coquilles sont sinueuses , et si ellei n'étaient 
pas découpées ou persillées , on pourrait peut-être les ranger 
dans un genre particulier ; mais il parait qu'indépendamment 
des sinuosités ^es cloisons, elles sont persillées ainsi que 
Montfort l'annonce. Ce que je puis affirmer à cet égard , c'est 
que je possède trois moules de ces coquilles , dont deux qui 
ont plus de cinq pouces de diamètre ont des cloisons sinueuses, 
simples , non persillées, et un autre qui n'a que deux pouces de 
diamètre dont le boi'd des cloisons est garni de dents; en sorte 
que ce caractère paraît devoir faire %*esfler ces coquilles dans les 
Ammonites, ainsi que le fait M. d'Orbigny dans son tableau mê- 
tbodique de la classe des Céphalopodes (page 76 ) , où il a dit 
que pour un très-grand nombre de genres formés aux dépens 
des Ammonites, les passages sont insensibles d'une forme à 
l'autre. 



Zoologie, ^ 175 

Les Tiraniie» dfi Moaifort, qui sont les mêmet caqniUes que 
celles que M. de Haan a; nommées Rhabdites, étant droites, apr 
partiendraient ans Bacalites si le siphon n'était pas central; 
mais je pense qneVe caractère doit les faive ranger dans les Or" ' 
thocératites. 

M. d* Orhign j(ioc, cit.) range dans les Ammonites le Nautilus • 
jirgonautay les Ammons elliptiques et les OpliinpomorpUites qne 
je ne connais pas; je crois qu'il en4oit être ainsi desGlobites; mais 
à l'égard des Goniatites, j'avais pensé depuis long-tempi; que 
leurs cloisons simples sur leurs bords, anguleuses et non per- 
sillées, dévoient les faire distinguer des Ammonites. 

Comme dans les Scaphites on ne voit que des portions de co- 
quilles, on n'en cannait pas tons les caractères; maislaforme cou- 
dée des portions qu'on renconti*e ne permet; pas de les confondre 
avec les Ammonites , quoique leurs cloisons soient persillées. 

Celles de ï Ammonites Gervillii ( So'vf . et de Haan) parais* 
tant simples sur leurs bords, et ayant cela de particulier qu'en 
divisant la coquille dans son épaisseur , on voit que dans l'un 
des morceaux elles sont concaves du côté qui regarde T ouvert 
ture , tandis que dans l'autre elles présentent une convexité, 
il semble que cette espèce doive être distinguée des Ammo- 
nites. 

Lorsque les Ammonites sont entières , elles présentent une • 
diversité étonnante dans la forme des bords de la bouche ; quel- 
quefois elles sont munies d'un bourrelet épais et réfléchi en de- 
hors ; dans quelques espèces deux languettes allongées en 
pointe, ou digitées , s'étendent de chaque côté de la bouche, 
dans d'autres , un tit)isième appendice part du milieu des deux 
languettes et se replie sur l'entrée de la bouche , enfin on en 
voit qui terminent leur ouverture en la rétrécissant seulement. 

i33. Abditiors et cobiectious au Tableau méthodique de la classe 
des Céphalopodes y par M. d'Orbigny ; Ordsk 01s FoiAMiNiriRES, 
par M. Dt FxiussAc. ( Voy. le Bullet. de nov. i8a6, p. 565.) 

Nous avons annoncé quelques Additions et Corrections à la 
partie du Prodrome de M. d'Orbigny qui concerne les Cépha- 
lopodes foraminifères.»Nous croyons utile de publier ce tra- 
vail le plus tôt possible, afin d'éviter quelques erreurs aux per- 
sonnes qui s'occupeiit de ces petits êtres. L'on s'apercevra fa- 
cilement que la plupart des corrections et des additions dont il 



I 
\ 



176 Zoologie. N'*. i52. 

s'agit, tiennent à romission de plusieurs espèces mentionnées 
par les antenrs qui ont écrit avant M. d'Orbignj sur ces ani- 
maux , et à celle de la 'synonymie de ces mêmes espèces ou 
d'antres dont cependant M. d'Orbigny a fait mention. Ces rec- 
tifications , dont la publication a été convenue avec lui, sont 
d'autant plus nécessaires qu'on aurait pu penser que ce natu- 
raliste n'admettait pas les espèces qu'il ne cite pas,' puisqu'il 
annonçait un tableau complet ;/mais l'on ne peut attribuer ces 
omissions qu'à la précipitation avec laquelle il a dû publier son 
travail au moment de s'embarquer pour le grand voyage qu'il 
exécute dans ce moment à travers l'Amérique méridionale. 

Les espèces suivantes sont restées inconnues à M. d'Orbigny. 

10. LiNPK, Syst. nat , xii. 

Nautilus rugosus, Granum et Siphunculus {Nodosaria Si' 
phunculuSy Lam.) 

Qo. FlCHTKLet MOLL. 

Nautilus répandus Ëponidc de Montf. ; ( Placeniula pulvinata 
Lam., et Blainv.);^!^^^^, venosus^ sinuatus^ papillosusy tube^ 
rosus (Cristellaria tuherosa Lam.}. Celle-ci est peut-être la 
Truncatulina tuberculata de M. d'Orbigny? 

3o. DiLLWYN, Descript, cataL 

Nautilus carinatulus, 

4<>. Lamasck Annalts du Muséum, 

Eotalites lenliculinay depressa^ discorbula. 

Lenticulites variolaria. 

Nummulites scabra, 

Lituolites dijffbrmis, 

Miliolites opposita. 

5o. Lamarck, Animaux sans vertèbres, 

Orthocera acicula. 

60. hLkiwtiix^y Malacologie, 

Orthocera regularis, 

ERRATA ET ADDENDA. 

V*. Famillr. Sticiiostsgubs. 

Gshbk P'. NoDOSAin , Nodosaria. 

1*. S. G. Nodosaires proprement dites, espèces non slrices 
longiludinalemenl. 

Page 87 ; sp. n^ 3. rétablissez ainsi la synonymie. 
Raucula Linné. ISoh, Modèles, n^ 1,1^*". Livr. 



Zoologie* fjfj 

Ifaaiiluâ jRa^ctdalÀnnéf Syst, nat, XII, p. ti64; Schrœ- 
ter, EifdeiL I, p. 17 ; Gmelin, p. 3573 ; Montagu , Ttst, Brù. 
p. 197, Ub. 6y f. 4> et tab. i4« f* 6; Maton et Racket, in Lin. 
Trans. Vin,'p. iigj Dillwya, Descript, Catal. p. 34&. 

Nodasarùi Badicula Lam. , «^n. s, vert, YII, p: Sgô; id,^ 
^ncycL metk. , pi. 465, f. 4- ' • * 

Orihoceras Radiciday JBlainy. , Malacol, up> 379. 

PlancKS, Conck. p. 14* tab. i , f . Y; Ledermuller, Micrçsc. 
I, tab. 4» ^« rettab. 8, f. e; Martini, Conch.' Cab, I, Yig. i 
ad. pag. t , %. GG , et jg-. * ♦ 

Ajoutez ensuite l'espèce suivante : . • •' . 

3 bis. suB-ABcuÀTA Moutagu, Test. BrU, « p.'t98 , t. f ^ fig. 5. 
Nauiîlus subarcuatus; id. Maton et Racket , in Lin, Trans. YUI, 
pb 119; Y^iXi^n Descript, Coi. p. 349. 

Ledermuller , Microsc. tab. 4 > ^ • ^ ?? 

Hab, les cotes d'Angleterre , près Sandwich. * 
Sp. 1^. i5. Rétablissez ainsi la synonymie. * , 

i5. Spiuulosa; Nautilus spintdosus Montagu, T€st,Br{f, Sup- 
pi. p. 86, tab. 19, f. 5. Oillwyn, Descrip, Cat. pag. 349. 

ffab. les côtes d'Angleterre. . * * 

Espèces striées longitudinalement. 

m 

P. 88. , Sp. n^. a3 RétaJ^Ussez ainsi la sjmonymie. 
as. Fascia Linné , Syst. nat. XII, p. 1 164 ; Nautilus Jasçia; 
â^hrœter, Einleit. I, p. 17 ; Gmelin , p. 3373; Dillwyn , 
Vescript. Catai. , p. 349- 

Orthocera fascia Lam. , An, s. vert. YJII , p. 594* 

Gualtieri, Ind.'Test. , tab. 19, fig. O; Martin, Conch. Cab. 
I, Yign. I, ad p. i^ %. D et <^ (exGualt.) ; Brookes, Cpnbfu)!. 
tab*. 5, fig. 57 (ex Giéit. ). 

Ajoutez ensuite l'espèce suivaute : 

22 bis. Ohiqua; Linné, Sjjrsi. nat. XII, p. ii63, Nautilus 
obliquas ; SchroRler j Einleit. I, p.' i5; Gmelin, p. 337a; Dill-' 
wjn , Descnpt. Cotai, , p. 347* 

Orthocera obliqua Lam. , jin. s. vert, YIl, p. 594* 

Gualtieri, Ind. Te^t. , tab. 19, f. N, N; Martini, Conch. 
Cab. I, Yigu. i , ad p. i, f. H et A (ex Gualt,) ; Brookes , Conch. 
lab. 5 , f. 56 ( ear Gvalt.). ' ' 

Hab. la Mer Adriatique. (Lô test est souvent droit.) 

B. TOMK X. i^ 



178 Zoologie. N*. i55. 

Rétablittei ainsi la synonjmie de l'espèce soivante s 

33. GesTATA ; Montagu » Nauiilus costaiuSy Test. Srit. « 
p. 199, tab. t4» ^* ^ ^^ SuppL y tab. 19, fig. 2 ; Matoa etftacket, 
in Lin. Jrans. YUI, p. lao; DilWyn^ Descript. Vat, , p. 548. 

YM^ipei presque toute la sjfttopymie ^e l'espèee snivaale , et 
rétablissez -la ainsi : 

37. Râpa Nob. 

Saldani 2 , Ub.^ , f; T. * 

Ajoutez resfièce suivante : 

27 his. JuGOSA ; MoDtaga Nautilus jugosus' , Test, BriL » 
p. 198 » tab. 1 4 , f. 4 ; MatOB et Racket , in Lin, Trans. Vm ^ 
p. 119.^ 

Eab. les cÀtes d'Angleterre. 

Sp. n^. 34, rétablissez, ainsi la synonymie de cette espèce., 
dont le nom doit être, changé et remplacé ainsi qu'il soit : 

34* Rapharistsim Linné ^«/. no/. XII, p. 11 63, Nauiilus 
Rapluuùstnan \ âchi^œter, Einleit, , p. t5; Gmelin, p. 337a ;. 
Dillwyn , Descript. Cal. ^ p. 347. 

Orthocera Raphanistrum Lam., An, s.'verL YII, p. 594. 

Nodosaire Baguette DeCrance , Dict, ^des se. nat^ tab. . . . 
fig. 4; Parkinson, Org. Rem, , t. 3, taB. 8 , f . 16, 17. 

Ledermuller, Microsc. I , tab. 4 » f« xposterior? 

Ajoutez l'espèce jsiiivante : ^ 

34 bis, iMAQUALis; Gmeiki, Syst. naLy p. 3373, Nautilus ; 
Dillwyn, Descript. Catal.^^ p. 35o. * 

Spengler, Dœn. ges. Skrifttr j^e Saml, I^ p^ 373, tab. If^ 
f. lO, a, 6 , c. 

Hab, la mer Rengê. 
Iil«. S. Q. Les Dentalines > • 

P. 89. Sp. n». 35, rétablissez ainsi !#synony mie : * 

35. coMMums Nob. 

ot) Soldant 3 , tab. to5 , fig» O. 

p) Nautilus recius M'ontaga , Test, BriLy p. 197 » et 
Suppl, , p. 83 , tab. 19 , fig. 4 et 7 ; Maton et Racket , in Lin, 
Trans, YIU, p. 119; DîUwyn , Z'e^cri/?/, Catal, , p. SSi. 

Sp. 4o , an lieu de Scospioans y liset Sgoipiuius , et ajontei à la 
synonymie Orthoceras Scorpiurus^ Blainv. , Malac, , p. 379. 

Ajo'utez l'espèce suivante r 

43 èis. BiçARiiurrA Blontagn , Test, BriLy Suppl. y p. 86». 
Nautilus bicarinatus; Dillwyn, Descript. Catal, , p. 34 $• 






Zoologie. ijg . 

ffah, les eUtê d'Angleterre , près Sandwkb. 

Rétablisses auisi l'espèce n\ 43 / en changeant son nom. 

43. LifliAus Montagu» Test. Bn't* Suppl.^ p. B7, tab. 3o) 
fig. g , JJfautHus lineans; Diilwjn , Vescript, CataL^ p. 55i. 

Hab. les côtes d'Ecosse , près Di^nbar. 

P. 90, après l'espèce n°. 48 , Clatulus, ajoatez : 

Obs. Esp. incertaine : Scbrœtery Nmt Littéral, 1 1 p. 3i6» 
tab. I , fig. a 

P. 91. Gins y. Yagirulini, Fagimdina. 

P. 9a. Rétablissez ainsi la synonymie de l'espècç suivante : 

1, LasuMBR Linné. 

NmutUus Legumen Linn. Syst. nat. XII , p. 1 164; Sebros^er, 
Einleit, i, p. i6j Gmelin, p. 3373.; Maton et Racket, in Lin. . 
Tnuis. YIII, p» 118; Montagu, Suppi, , p. 82 , tab. 19,. 
fig. 6 ; Dillwyn , Oescript, Catal, , p. 35o. 

Orthocera Legumen Lam. , An, s. vert. YIT, p. 5gS ; Id. 
Sncjrciop, me'th. , pi. 465 , fig. 3. 

Plancns Conch.^ p. 8, tab. i, fig. YII; Gnalt., Test.^ tab. 19/ 
fig.' P, /», Q; LederrouUer , Microic, I , tab. 8, fig. G; Mar- 
tini y Conch, Cab. i , Yign, ad p. i , fig. E, e (coj^iede Gnalt. } ; 
Walker » Test, min, , tab. 3, fig. 74* 

GiaasYI. Maigirolihb , Marginulina, 

Sp. I . Rétablissez ain#i la synonymie -. 

P. 93. I Raphabos Linné ; Nob. Modèles no. 6 , I,,. livr. ; 
pi. 10, fig. 7, 8* 

Nautilus Raphanus Linné, Sjst, nat. XII , p. 1 164 ; Scbrœ- 
ter Einleit, , I» p. 16 ; Gmelin^ Sjst, nat. , p. 3372 ; Diliwyo, 
Descript* Catal, \ p. 347 • 

Orthocera raphànoïdes Lam., jàn, s. vert. y i„. édit. , p. io3 ; 
Orth, JtaphanuSf id. a*, édit. YII, p. 593; id. Encyclop, me'- 
thod,^ pi. 4^9 fig* ^ 9 id. Blainv. , MaiacoLy^, 379; 3«« gr. 

GronoTtus ZoophjrL , fasc. 3, p. 282 , n^. laaa, 

Plancns» Conch. 1, fig. YI; Gnalt. , Ind. Test, y Ub. 19, 
fif. L, M, LL; Ledermuller,itfM;rtiic., tab. 4i fig- ^ prior, et 
t4>. 8 , fig. /; I>« CosU, EUrn^. , ub. a, fig. i:i et i3 ; Martini, 
Conch. Cab. t, Fign, 1, ad p. i, fig. A, B(ex Gualt.}; Soldani 
2tab. 9<»fi«N, P,Q,R, X, V. 

Gnsx Yn. Plahulaiu, Planularia. 

V.gi, Sp. n®. 5, PL Juris y ajontez la synonymie suivante î 



i8o Zoolùgie.- N». »55' 

Spengler Dan. ges. Skri/ïer nyc Saml. I, p. 365, teb. Cg. a, 

"■Id Sp n*. 6. Rétablisse» ainsi la synonymie : 

fi ' Cmhpola ; Fichtel et MoU, Nautaus Crepidulus , p. 107» 

tab. iQï figé^» '*» '• , ^ */? £^n 

^stacolus crtpiduMus Montf,Co«^A. G. 66 p. a&i? 

Crtstellaria Crepidula Lam., ^«. *. vert. VII, p. 608. 

Cnpidulina ^,te«.te Blainy., Af«/«c. , p. 383, et P^O'**'- 

mella margarilacM, p. SSg. ,^ ^, - x, * „ «i 

iV««/i/w lUuilatus Soldani, . , tob. 58 , fig. », » , P- 64- 

IP. famille. EsAitosTkooES. 
Gwrf V. PoMMoaPBiw. Polymorphina. 
P QQ Après le» caractère» générique», ajoutez : 
Oi* Presque toute» le» espèce, de ce genre ont été confon- 
dues »ou» le nom de MOioUles Cor anguinum Lam.,Ann. Mut. , 
W 5. p. 35i , n.. « ; Encyclop. mùhod. , pi. 469, f- '. «. 
,b, a An. s. vert. VII, p. 6ia; Parkinson Org. Rem., t. 3, 

tàb. XI,fig. >4, i5, «6- 

Id Après l'espèce n". i3 , ajoutez l'espèce suivante : 

,3 bU. lAcUA Montagu, Test. Brit., p.Sw; ^emming , ,« 

Mem.of the Werner. Soc. IV, part. U. p. 566. tab. XV, 

'^^jfune âge. ) Walker , .Test. min. , tab. 1 , f . ' 5 ; Adam», Mi- 

crosc, uh. i4i Cg- 4* * . 

Mab. Les côtes du Devonshire. 

in«. fairiille. HfcicosTfcoBS. 
Genre V. RosAtiM, Rosalina. 
P. io5. Sp. n'. a. MEDi«B»A«cra»i» , ajoutez la synonymie 

suivante : ' o - ' » 

Cidarollus plicatus Vlon^. G. 'X^t^-^i'i' 

Blainv. Malacol., p. Sgi . Rotalites cidaroUusf 

Genre VI. Rotalie, Vfote/wi. 

F 106 Sp. i. «ocHirosiiis , lisez trochidiformU , et ajoute» 
la synonymie suivante t Lamarck , Enc. me'thod. , pi. 466 , f. ».. 

p ,08 Sp. 55. OMicuLAWS »ob. Mettez i la pUce de ce 



nom '• 



35.VMICULABI8 Um.,^/m. Jlfn*., V, «p. "" ' ''^ ZUif* 
vert. VU , p. 6^3, Discorbites Fcsi<Htlarù;ià,Encjrcl. meihOéL, 
pi. 466, V 7 j Pa^kin80Il^ Or^ Rtm. , t. 3, tab. XI, f. i 
(cxLana- ) 



Zoologie. i8i 

P. 109. Sp. io. TOBXuosA J'ischer, effacez ces n^ots : Nob. 
ModèleSy n\ 74 » HI*. livr. 

Id. N^. 4^* Rectifiez aiasi la ^nonymie de cette espèce. 

4a. fisccABii Linné ;Nob. Modèles ^ ^"^-J^ t m*- ^i^i** 

Nautilus Btccarii Linné , Syst. /mi/.XII, p. 1 162 ; Schrœter 
EinleU, I,p. 11 ; id. Irm, Bau der Conch.^tèb. t, f. 3; Gmelin, 
p. 3370 ; MontagUy Test, Brit,^ p. 1869 et Suppl,^ p. 74» tah. 
1B9 f. 4» Maton et Racket, i>^ Lin: TransacL YIII, ^p. 116 » 
Diïhryn ;Descn'pt, Caial. , p. 3^2. 

NauiiluSy Gronovius ZoophjrLy fasc. 3 , p. 282-, n*. 12 18. 

Planciis, Co/irA. tab.i, f. I,.Gualt., //ici. Test,,t9h, 19, f.U, 
I; Ginanni jidriat. 2 , tab. i4)f. HI; Ledermuller , Microsc» I, 
tab. 8y f. a et h^ et tab. 4 f- ^; Morray Tex/., tab. i , f. 16 ; Mar- 
tini, Conch. Cab, I^tab. 19, f. 178, I79(ez Lederm J ; id. tab. 
ao , fig. 175 à ^77 (ex Gualt. }; Walker, Test, min, ^ tab. 3, 
f. 63; Adams*8 Microsc, ^ p. ^4o » tab. i4 > f* 29; Dorset, 
CaiaLfji.i^fUh, 19, f. 28; Favanne, Conch.ftÀb. 69, f. O, i ; 
'Brookes.Conch, y tab. 5, fig. 58 ( maU). Parkinson Org. 
Rem,y t. 3, tab. XI, f. 26, 27, 28 ( mala}. 

Nautilus perversus Walkcr, Test^ min, , tab. 3 , f . 64 ; Mon- 
tagn. Test, Brit, , p. 187, tab. i8&f. ^; Favanne , Conch,^ 
tab. 7,£g. B, 2. 

a) Nautilus BaUhicus Gmelin , Syst. nat. , p. 3370 ; Dillwyn , 
Descript, Caial,p p. 342. 

Schrceter, Einleit^ i, p. 2o, tab. 1, f. 2; Naturf, 17, 
pag. 120. ' 

P)l Nautilus Beccarii y var. a). Ammonoides Gmelin', p. 
3370; Gronovias, ZoophjrL^ fasc. 3 , p. 282, tab. 19, f. 5 , 6. 

Nota. Le Nautilus inflatus de Montaga , Test, Brit, Suppl, , 
p. 81 , tab. 18, fig. 3 , est sans doute une Rotalie , mais il 
e%l impossible d'en déterminer respècé. 

Genre VII. CalcabIms, é^car/>ta. 
^ P. 1 10. Sp. 4* Rectifiez ainsi la synonymie de cette espèce : 
4. SraiGLxti Gmelin. 

Nauti/us Spengleri Gmehïïy Syst, nat,y^. SZyii Schrœ!er,* 
£inleit, i p. 756 i); id. Neue Littéral, i, p. 009, tab. i, f. 3, 
a, bi Scbreiber, Conch. Kenntn.^ i, p. 5; Fichtel et Moll, p. 
84 » tab. i4y fig- àt — /et tab. i5 ; Spengler, Skrivler Dœn> ges, 
.jv^e5am/. I, p. 373, tab. 2, fig. 9y £r * c. • . 

Tinoporus baculatus Moatf., p. 1 46.(ei Ficbt. ta)). i5, flg. /, k. 



)r83 Zoohgie. N^. i55. 

Sjtdeniiits CakUrapoides Lam^ An, s. umi. VH p. 6^4» 
id* Eficyclop, ¥neth.<, pi. 470, f. 4 (ei: Fichtd.). 

SidenfiHes Spengleri BUinv., MaUtcol, , p. 373 ( ex Fichtel ^ 
tab. i5, fig. / , k. ) 

.Brona, tab. i f. ai , p. 7, n*. g (ex Lam.). 

Jeftne) Nauitlus unguiculatus Gmelin, Sjrsi. nui, ^. 3371 1 ta* 
DUIwyn. DescryU. Catal.<,p. S46; Spengler, SkrivierDan, ges, 
fijre Saml. I p. 373 tab. n, fig. 9 »4. 

Jn. Cortalus Pagodus Montf. G. 39, p. taS» 

MÀb. les tables de la ner des Indes. 

Id. Ajoutes l'espèce suivante : 

4. bii. STiLLâTA, Nob. 

Spengler, Skrivter Daen, ge$. t^ Saml. I, p. 365, tab. fig. 3. 

y /^ t C y A. 

JaUQ* • . •? 

Genre XX. PxmoPLi, Peneroplis. 

P. 1 19. Ajoutes les sjrnonjmes snmns slvl PenenpUt pÊÊMi^ 
> loi avant ï-HabUai, 

Schrœter, Neuô LUieraL I tab. 1 , f. 7, p. 3i4« 

9L)NautiîusstmUituus Linné, Sjrst, nai. XII, p. 1 163 ; Schros- 
ter, E4nleit. I, p. t i y^NautHus Liiuus Sehreïher^ Conch^I^ 
p. 6;Ginelin, Sysi. nat.y p. 337a; Montagn, Test. Brii.p. 196; 
Maton et Racket, in Lin, Trans. YIII, p. 118; Dillwjn » 
Descnpt. Catal.y p. Ji46. 

yColnmna, Phytoh^^ 1744, a, tab. 38, fig. D. Senù-LUtaw, 
Martini, Concfyl. Cab. I, tab. ao, f. 186, 187; Spengler, 
SknvUrDœn. Ges, njre Saml. I, p. 365 tab. &g, 4, 5; Schros- 
ter, Neue LitUrai. i, p. Siy, Ub. i, fig. 9. 

Spirolina strùita Soyer-Willemet , BtdUt. univ. desJnnone. et 
des Nouv. scient., i8a3, t. IV, ù: Z^j. 

Jenne] Nautifus umbilicatus Linné, Syst. nat. XII , p. 1 16S; 
Scbrœter Einleit. i, p. la^ Gmelin, p. 3371 ; Dillwyn, Des^^ 
cript. Catal.y p. 344. 

CoLurona , Pfytob. a, tab. 38 , f. E. 

P)7 Nauiiius subareuatulus Walkcr, Test, min.y p. 3, f. 73 ; 
Adama , Af/cro^r. p. 64a , tab. i4 , f* 38 ; MonUgu, Suppl. p. 
80, Ub.'ig, f. 1. 

Genfe XXL SNiouat, Spirolina. 

P. lao. Sp. no.* T. Ctliudiacsa , ajoutez le synoujrme suivant: 
Lamarck, JSncychp. méthod., pi. 466 ^^g^^. 



Zoologie. tes 

Pj 191 , ajovitt Tespèce raivante ? 

W. 7» LiTDusGmelin Syat. nat. XII, p. 3572; Dillwyn, Des- 
eript. CaUd.,1^. 346. * ' 

Spenglcr, SkrivUrDœn, Ges. nyt Saml, I, p. 273 , lab. 1 , 
fig. 10 </, e,/, ^; KlèÎD, Ams. Naiurf. Gesd. Schr. Il, p. 47, 
tab. i,f. ai 

ifo^. .la mer RiMige. 

Genre XXII. RoBVLniv, iiobuHna, * 

P. 121. 5p. no. I . €uLTaâTA , ' ajoutez lea synonymes snivans : 

Nauiiius Calcar Dillwyil, Descript. Cm:, p. 34o , var. ; Mon- 
tagn, Test.Brit., p. 189, lab. i5, f. i.Supp.p. 76. 

Nauiiius rotiUus Maton et Racket, in Lin. Tmns. YVH \ p. 
1 1 4 ; Dillwyn, Descript. €at. , p. 34o, \ * 

Nauïitu/iavigatulusWgL\keT^ Test. min. tab. 5, f. 67; Adams's 
Microscy^*. ëdit., p. 64I9 tab. i4, f. 32 ; MonUgn , p. t68 et 
Suppl. p. ^5, tab. i8,f. 7 , 8, H^ton et Racket, in Lin. Tmns. 
yOiy p. ii5; Dîllwyn, Descript. Cat., p. 34i. 

Jeune âge. NautHus depressulus Walker , Test, min.^ tab. 3, f. 
68; Adam's JI#«?ro5c'., a*. ëdit.,p. 641, tab. 14, f. 33; HonUgn, 
p 190 SuppL, p. 78, tab. 18, f. 9;'Maton et Racket ,^/nXm. 
Tmns. Vm , p. 1 15 ; Dillwyn, Descript, Cat.^ p. 34i. 

P. 122. Sp. no. 3. C^STATA , Supprimez cette espèce, double 
emploi da n**. i3 , p. i23. • 

Id, Sp. n^. i3. CôsTATA, ajoutez le synonyme suivant : Po- 
fystomeila eostata Lam., An^ s. uerl. YII, p. 6^S. 

Genre XXIII. Cristillaisi , Cristeliaria.. 

P. i24.Sp.3.CAS8M, ajoutez*. Ledermuller , Microsç. I, iaB.^ 8, 
f. cf? et Martini, Conch, Cab. I, tab. 19, ilg. 170 (éi Leder- 
mnler) ? 

P. i23.Sp. n^. 12. Calcàs, ajoutez le synonyme suivant : 
Gronovius, Zoopkyl.^ fasc. 3, p. 282, bd. 1219. F^sussac. 

l34' MzifOlll sus UH aODTlL ANIMAL QUI VIT SfJB LIS BBABCaitS BU 

HoiiAao,parMM.y. Audoujm et Milbk.ëbwabbs. (lu à i'Académie 
des Sciences. Séance du 6 novembre 1826) ; et Rapport 
. SUT ce mémoire par M. Latbxillkv 

Bien que le petit être dont ces naturalistes ont entretenu 
l'Académie , se trouve en grande abondance sur les brattcbies 
du Hoinard commun de nos cotes , son existence n'avait pas en- 
core été* signalée ; et sa découverte parait selon les auteurs de- 



i84 Zbohgie. N^ l Sa- 

voir jeter un grand jour sur les anîmani qu'on dé^ne towi le 
nom de Lem^^ mais dont l'organisation est encore très^peu 
connue. £n effet MM. Audouin et Miine Edwards onf tronvé 
que le parasite dont il est ici question \ et qa*ils norvment Ai- 
cothoé^ présente tous les caractères d*UDe Lernée , lorsqu'on 
Texamine à l'œil nu ou même avec une loupe assez forte. Ou ne 
peut y distinguer alors qu'une partît centrale médiocre, d*oae 
petitesse estrême , et 4 prolongemens latéraux qui ont l'aspect 
d'ailes, et dont la panne postérieure renferme un nombre nn- 
mense d'ceufs. L'animal ne paraît avoir alors ni pâtes ni an- 
tennes , ni jexix'y on croit sealement apercevoir une boncliè*à 
son extrémité antérieure. Mais en examinant le Nicothoé à rai4e 
d'nn microscope de Selligue dent le pouvoir amplifiant est 
énorme, les auteurs sesont assurés qu'il est pourvu* de a yeux, 
de deux antennes, de cinq paires de pâtes , d'un thorax formé 
de quatre anneaux , et d'un abdomen également articulé. C'est- 
au premier segment de l'abdomen. que sont ûxés les sacs ovi- 
gères; enfin le» prolongemens latéraux antérieurs sont formés 
des tégumens qui acquièrent un développement excessif dans 
le potnt qui correspond au cinquième anneau du thorax, et 
constitue ainsi a longs sacs dans l'intérieur desquels on voit 
l'ovaire interne et des espèces de coecums intestinaux doués 
d'un mouvement péristaltiquc très-énergique . 

11 est «donc évident que le Nicothoé n'est autre chose qu'un 
crustacé très-voisin des Monocles de Jurtne ; mais le développe- 
ment monstrueux d,'une certaine partie du corps masque , pour 
ainsi dire , lea oi^anes caractéristiques , et leur donne l'appa- 
rence bizarre qui distingue toutes les Lernées. Les auteurs du 
' mémoire ont établi que lors de sa sortie de l'œuf, le Nicothoé 
est un crustacé normal , et que c'est sealement lorsqu'il s'est 
filé pour toujours sur les branchies du Homard qu'il acquiert 
les formes anomales qui le rapprochent des Lernées. Guidés par 
la théorie des monstrno'sités de M. Geoffroy Saint-Hilaire, ils 
com'parentcet animal singulier aux fœlus monstrueux que ce 
^savant a nommé Htiéradelphes ^ et qui, greffés sur un frère 
Jumeau, vivent à ses dépens, et to'ut en se dévrioppant , #e 
trouvent réduits à leur enveloppe tégumentaire et aux organes 
qui en sont des dépendance». Les Nicothoés se trou vent dans les 
smêmes conditions que ces hétéradelphes, du moment où ils ae 
o nt fixés , et ils présentent des difformités semblables. Ainsi 



JZoalûgie. vi85 

ces. êtres fi dissemblables sont soainis .aax même$ lois , et ce 
qui est le .terme du développement des Nicotlioés (et probable- 
ment de tontes les Lernées), se .reproduit d'une manière acci- 
dentelladaas les «lasses plus élevées. (Le Globe; i nov. 1896.) 
M. Latreille, rapp<)rtear ^ pense que Y^ nonv el animal doit être 
rangé dans l'ordre des branchiopodes , et qu'il forme'un genre 
particnUer de cesanimaui.Le nom de Tùralobe^ qui i ndique par- 
faitement sa^ forme » aurait semblé préférable à celui que les au- 
teurs dn mémoire ont cboisi.. M.Latreille croit qu'une question 
intéressante relativement à cet animal est celle de savoir si le Ni* 
cothoé da Homard né serait. p^ bermaphrodite.il ne pense pas 
qu'on puisse adppterles inductions qui terminent le mémoire dont 
il rend compte, etûnit en déclarant que le mémoire de MM.Au- 
. douin e tliilne Edwards' n'en est pas moins remarquable , tant 
pour les faits neufs . et curieux qu'il renferme , et dont les 
commissaires garantissent l'exactitude, qu'à canse de la diffi- 
culté du travail. 1\ demande que ce mémoire soit approuvé par 
l'Académie et inséré parmi ceux des sa\ans étrangers. (Le 
. Chbe ; $0 nov. 1 8a6. } 

i35. I21SICTES DiptÈbis ou soid de la Fbangb. Tipulaihis; par 
J. Macquait, de la Société des Sciences, de l'agriculture et des 
arts de Lille. .Jn-8®. de 1^3 pag« avec 4 pl> grav. au trait. 
Paris, iSaS; Lille, imprim. de Leleu. 

Cet ouvrage , quoique déjà ancien , méritant - l'attention des 
» naturalistes , nous n'hésitons pas à en donner ici une analyse. ' 
Après un tableau synoptiqi^ des genres , Tautenr donne les 
noms , la synonymie et la description des espèces qui sont 
propres au nord de la France, i^.G'". Scathopsr, 3 espèces donl^ 
une nouvelle , 5. major. Long. a. lig. C&tés on thorax ar- 
gentés. , ti^o. BiBio:f, 5 esp. "5"*, Oilophk, a. esp. 4^. SiMaui, 
a esp. 5o. RjiTPflS, 3 esp. 6». Sciabi, 6 esp. dont une nouvelle, 
S. Viridipes. Long. \ lig. j. Noire, pieds verdâtres. 70. Mrcrro- 
raiL«', 19 esp. dont plusieurs nouvelles. Af. pallidicomis. 
Long. 3 lig. Thorax ronssâtre avec le dos brun, abdomen 
noir avec les cotés et le bord. des i'"'''. segmens jaunes. 
Af . Jlavipes. Long, a lig. Ivoire , pieds jaunes. M. pygmψ. 
Long, t lig. ^. Boussatre, dos et dessus de l'abdomen bruns; 
base des antennes jaune. M, nana, Longl i lig. {. Roussâtre 
dessus du corselet et de l'abdomen bruns; antennes entièrement 



i86 % Zoclhgit^ ^N*. i35. 

bnines. Si. rufa. Long, q Hg. |. Roasse , thorax marq[aé de 
lignes bninéiB ; ailes d'un janne roussâtre. M, incompleia. Long. 

a lig. Noirâtre, deux des nenrures des ailes incomplètes. M» 
sencea. Long, i lig. \. Front et c&tés du tberax soyeaz. Ab- 
domen noir avec le dessous et les c6tés des segmens (auves. 
M, amnnlata. LBng. «» lig. Ferragineases. Antennes branes à 
bases jaunes , ailes jaunâtres , sans taches. M, anomaia. Long. 
I lig. ^. Palpes de trois articles* distincts,' dontlepcemier très* 
épais et les autres très-menus. 9*. Sgiophilk, 9 espèces, dont 
plusteors nouvelles. S, unimaculata. Long, a lig. Ailés marquées 
d*une petite tache obscure. S, ntgrheniris. Long, s lig. Ochracée. 
'Abdomen noir. S. lutea. Long, a lig. Jaune, tête noire. 8, 
ochracea, long, i lig. |. Ochracée. Abdomen à segmens jaunes 
et noirâtres. S, nigra. Long, «i ligp >>. Noire , velue. Palpes et 
pieds jaunes. S, cinemsceni. Long, a lig. j. D*un gris cendré. 
Ailes sans taches. 9®. PLATmiî , S espèces , les noovelles sdnt : 
P. pallipes. Long. 3 lig. ^. D*un roussâtre pâle. Abdomen à 
bandes obscures, pieds dnn jaune blanchâtre. P. nana. Long. 
I lig. j. Noire , pieds fauves , ailes terminées par une bande 
noirâtre. P^flava, Long, i lig*'|. Jaune. Ailes jaunâtres. P^bv- 
color. Long, i lig. |. Dessus du corps * noir, dessous fauve. 
10°. Mtcétobib, une espèce. 1 10. MacrôcÈie, six espèces, 'dont 
deux nouvelles. M, maculipcnnis. Long, a lig. 7. Ferrugineuse. 
Ailes marquées d'une tache stigmatique et d*iine tache irrégn— 
Hère, avec l'extrémité noire. Segmens de Tabdomen bordés de 
noirâtre. M. nana. Long, i lig. \, Jaunâtre. Thorax marqué die 
5 banàes linéaires. Abdomen fascié de noir, i a*. Bolitopbilc, 
une espèce. iS^*. Diza, a espèces. 1 4^ Tiicrockhi , 3 espèces. 
« i5^. PTTCHOFÙaB, a espèces. 16°. Tipuli, ao espèces, dont 
qnelques-unes nouvelles. 7.mgricomir. LoUg. .6 lig. |. Cendrée. 
Antennes entièrement noires, thorax à 4 bandes, ailes tachetées. 
. T. irrorata. long. 6 lig. Thorax cendré , à 4 bandes obscures. 
Abdomen d'un gris roussâtre. Ailes cendrées, marbrées* de 
blanc; stigmate noirâtre. T. breifiierebroia. Long, 7 lig. Thorax 
cendré, base de l'abdomen roussâtre. Tarière de la femelle 
courte. Ailes légèrement obscures; stigmate pâle. ij^. Nipiiio ' 
TOMX, I espèce. i8«. CrsiioPHOti, 6 espèces. 190 Rhifidix, r es- 
pèce, ao. LiMNOBix, 38 esp., dont plusieurs nouvelles. Z. j«x- 
macuidta. Long^ 4 lig. Cendrée. Ailes à six taches noires. 
Lx nigricans. D'un cendré noirâtre. Hanches et base des 



Zoolùgfe. 187 

caisses ronssâtres » stigmate des ait^s ,. brun. L, sessifis. 
Long. 3 lig. ^. D'un gris roussatre ; .tlioraz à qnatre bandes 
bmnes ; ailes à stigmate pâle. L, platyptera. Long. 3 lig. ^oire. 
Ailes larges, sans taches. L, marginaia. Long. 3 lig. \. Notre, 
segmens de l'abdomen bordés de fanve. Pieds jaunes. Ailes à 
stigmate obscar. X. atra. Long. 3 lig. \, Noinitre , pieds obscurs. 
Ailes sans stigmate. L. argenUa, Long. 4 lig* t* Thorax doir, 
côtés d'un blanc argenté , meta thorax gris cendré. Z. variegata. 
Long. 5 lig. Noirâtre , ailes marbrées. X. grisea. Long. 3 lig. 
Grise. Thorax à trois bandes noires, ailes. hyalines, stygmate 
très-pâle. Z. unimacuhia. Long. 4 lîg> Noirâtre. Ailes k stig- 
mate bmn. Z. Uwigaia, Long. 3 lig. D'un noir lisse. Ailes à 
stigmate bmn. Z. macroptera Long. 3 lig. \. Roucse, thorax à 
4 bandes bmues , ailes fort larges. Z. sericea. Long, a lig. j^. 
Grise ; thorax marqtké d'une ligne noire, ailes h jali nés. Z.coMiir- 
naia. Long, i lig. \, Janne, genoux noirs, ai^. Ehoptxrx, 
buit espèces, dont les nouvelles sont : E^ nigm. .hong. a lig. 
Noire; première cellule sons-maî^ginale des ailes à^long pédicule. 
S, nodulùsa. Long, a lig. ^. Thorax gris, abdomen noirâtre , 
ailes l^èrement obscures, stigmate plus obscur. JS, pjrgmœa. 
Long. |. lig. D'un gris noirâtre. 02^. Pstchods, cinq espèces, 
donttkttx nouvelles. P. variegata. Long. 1 lig. Noire, ailes à 
franges variées de brun et de blanc. P.Jiisca. Long. 1 lig. 7. 
Noirâtre, ailes obscures , sans taches. a3®. CiciDourix, 7 esp. ; 
les suivantes sont nouvelles. C, variegata. Long, i lig. ^. Ailes 
légèrement tachées, pieds variés de noir et de blanc. C. auran- 
tiaca. O'un jaune orangé. C. pygmœa. Long. ^. lig. Tète et 
thorax obscurs, abdomen rougeâtre. a 4^' Lxstiémib, Lestremia 
Macq. H. Macquart introduit ce nouveau genre : voici le carac- 
tère qu'il Ini assigne : Antennes velues, courbées en devant, 
un peu moins longues que le corps, de i5 articles globuleux , 
pédicellés dans les mâles. ï^ieds assez longs, grêles, premier ar- 
ticle des tarses long. Balanciers à long pédicule. Ailes larges, à 
cinq nervures; point de cellule médiastine ni de stigmatique , 
une marginale, point de sons-marginale, une discoïdale étroite, 
quatre postérieures, la première grande, la seconde assez petite 
à long pétiole, la troisième de la longueur de l'aile, la quatrième 
longue, fort étroite à sa l^ase , point d'anale, ni d'axillaire. Le 
tjpe de ce gcnr& est la Lestréraie cendrée , Lestremia cinerea 
Macq. Long. 1 lig. D'an gris roussâtre. aS». GisATorOGoa, iS 



j88 Zoologie. N''. i55. 

esp. , dont qnelqnes-tiQeB noavelles. C. cinereus. Long. 2 lig. 
TLorax cendré; abdoisen noir, pieds fauves à genoux noin. 
C. niiidus. Long, i lig. \. Noir; pieds fauves, ailes sans taches. 
C. unimaculaius , Long, i lig 7. Noir ; piedsfauves, ailes marquées 
d'une tache. C, rujicornis^ long, i lig. Noir; antennes et pieds 
roussâtres. C, brevipennis. Long. 1 lig. j Noir; pieds velus; les 
a premiers articles des tarses , roussâtres ; ailes courtes. C, àno^ 
malus. Long, i lig. Une fausse nervure bifurquëe dans la 
cellule sous-marginale. CJuhus, Long. 1 lig. \. Fauve, abdo- 
men à tache noirâtre , pieds k articulations noires. 1^^. TAMVPiy 
i4 esp., celles-ci sont nouvelles : T. maculatus. houg. i lig. ~. 
Brun, ailes à point noir au milieu et taches légèrement obscures 
vers rextrénûté. C'est peut-être la femelle du Tanypus nebu- 
lasus Meig. T, Jasciatus, Long, i lig. ^. Thorax pâle à bandes 
obscures , ailes à tache noire au milieu. T. obscurus 
Long. I lig. Noirâtre, ailes obscures à mouchetures hya- 
lines. T. hirsutus. Long, i lig. Thofïix roux, abdomen 
fort vélu. T, unimaculaius. Long, i lig. j. Noir, ailes d'un gris 
foncé avec une petite tache noire, ay^. Chironomej quarante 
espèces ; les nouvelles sont : C, tenuis. Long, une lig. |. Thorax 
yerdâtre à 3 bandes noires. Abdomen et pieds noirâtres. Ailes 
hyalines. C, niger. Long. 1 lig. ^. Noir, pieds d'un brup noi- 
râtre. C, gracilis. Long i lig.. Thorax jaune à bandes noires. 
Abdomen d'un brun noir, pieds jautaâtres. C, pallipes. Long, 
a lig. Brun , antennes et pieds pâles. C, testaceus. Long. 
I, lig. Testacé. Thorax à bandes brunes , pieds pâles. C. macula- 
ius, long. I lig. Noirâtre, pieds «oussàtres. Ailes tachetées. 
C. annu/aius , longueur i lig. ^. Noir , jambes et tarses à bande 
blanche. C triannulatus. Long, i lig. ~. Thorax jaune à 
bandes noires , premier , quatrième et cinquième segmens de 
Vabdomen jaunes. Jambes antérieures k bande blanche. C. mar^ 
ginatus. Long, i lig. ^.' Thorax jaune à bandes noires, ab- 
domen noir, segmens bordés de jaune/ pieds noirs, jambes à 
anneaux blancs. C. unifasciaius , Long, i li^. Thorax jaune 
à bandes nbircs. Abdomen noir, son i^^, segment jaune, jambes 
antérieures à bande blanche. C. humeralis. Long, i lig. \, 
Noir, thorax marque d'une tache jaune de chaque côté, pieds 
obscurs, ailes blanches, une ligne noire à la base. qS**. G>ts- 
THEB, trois espèces, ag". Coïjsi!i, trois espèces. 3oo. AnorHKLK, 
deux espèces. 



Mélanges. - 189 

• A l'ouvrage est joint pn sapplément contenant les . genres 
snivans: lo. NiMATocèti, une espèce, a*. LAsiopràRi, une ésp.' 
5<*. CiHprLOMrzi', nne espèce, et en ontre un Sibion , une Si- 
mulie, nne Sciare et deux Tipules déjà décrits dans l'ouvrage 
de M. Meigen. Quatre planches représentent les ailes des diffé*^ 
rens genres d'une manière fort exacte. Cet ouvrage, éminemment 
utile à l'entomologie française , annonçait avantageusement les 
progrès que son auteur a continué depuis de faire faire k hi 
science. A. -S. F. 

MÉLANGES. 
i36. Nrcrologii.— -Les sciences ontàdéplorer la perte du prof. 
H. Struve,de Lausanne, memb. de plusieurs sociétés savantes! 

• Né en 1751, il obtint, en 1784» U chaire de chimie et de 
minéralogie. L'union si précieuse de ces deux sciences, et l'em- 
ploi de Directeur des mine» et salines de tout le canton ,* 
donnaient de grands avantages à cet homme laborieux , en le 
tenant constamment entre la pratique et Ja théorie, entre l'ex- 
ploration des terreins et renseignement de l'école. Les connais- 
sances variées recueillies à cette double source ont été répan- 
dues pendant 4o ans dans les écrits que nous indiquons plus bas: 

On jugera quels services M. Struve a rendus, d'abord à son pays 
par ses travaux statistiques, physiqnes et même politiques sur s 
Suisse , et surtout à la minéralogie , et à cette géologie , science 
nouvelle alors, créée par son maître Wemer, si agrandie de- 
puis par les Français et les Aoglais, et que M. Struve n'a cesse 
d'éclairer. Aussi ce professeur, ainsi que son riche cabinet, et 
les mines qu'il dirigeait étaient-ils visités avec empressement 
par tous les hommes instruits, que des recherches pour les 
sciences naturelles conduisaient en Suisse. Tous ont apprécié 
ses qualités morales , cette simplicité unie à tant de savoir , 
cette modestie douce , presque timide devant ceux qui le con* 
snltaient et l'admiraient. 

La perte d'nne épouse chérie et pleine de mérite , les souf- 
frances de ses dernières années ont signalé en lui de nouvelles 
vertus; il est mort le ag novembre, dans. les sentimens d'une 
pieuse résignation. La veille, il remettait à un parent un travail 
ayant pour objet spécial de rendre plus utile au Musée et à 
l'Académie d'enseignement, le don qu'il leur fait de sa biblio- 
thèque et de sa collection de minéraux. 



igo Mélanges.' N®. i56. 

Sa charité envers les paavves s'est étendue «B-delà ' du 
tombeau , boq moins que son zèle potflr l'instroction pFnbli* 
que. Il issigae par son testament to,5oo fr. de legs distincts, à 
rbospice; ^ l'école de charité.; anx indigens du. canton, de 
la ville , même aux étrangers ; 4 la Société Biblique , etc. etc. 

lt€ Nouvelliste Faudois^ , en rendant hommage aux vertut 
tt aux talents de M. Struve {n\ du i^'. déc. }, donne la liste 
avivante de ses ôuvi^ges. Nons y aj^oi^tons seulement les quaUe 
premiers *, que nous avons sous les yeux. 

I *. Descript. topogr. , physique et polit, du pays de Vaud^ 
avec la descript, des salines^ etc, Lausanne , Luquiens (sans date). 

a*. Mem/ pour servir à FJiist, physique et natureHe de la 
Suisee- Laus. et Paris, 1788, par Rayniet et Stmve. 

' 3 *. Principes de mine'ralogie, ou exposition etc. etc. , d*âprès 
les leçons du prof. Werner, avec des additions manuscrites 
de cet auteur, par Vanberkhem et H. Struve. Paris 1 an 3. 

4 *. ItMraire minéralçgique du Saint^Gotkard ei du FaUùs^ 
avec une carte pétrographiqne , par MM. Exhaquet » Struve e^ 
Vanberkhem, Basle, 1795. (« Ouvrage excellent, dit M. Ebel^ 
dans son Hianuel du pqyageur en Suisse^ et d'un grand secour» 
pour les minéralogistes qui veulent faire le voyage avec fruit. ») 

5. Méthode anafjrtique des fossiles^ fondée sur leurs caract- 
extdr, Laus. 1797; réimprimée à Paris, an 5. Ouvrage qui aie 
plus contribué à la réputation de M, ^truve. 

6. Recueil de mùnoires sur les salines, Laus. , 1 8o3. 

7. Descript, abrégée des salines du devant gouvem* éCMgle, 
Laus., 1 804. (Cet ouvrage , dit Ebel , contient beaucoup défaits 
d'une grande importance pour la géologie.) 

8. Fragments sur la théorie des sources y et sur *om application 
à ^exploitation des sources salées, Laus., 1804. 

9. Itinéraire des salines. Laus. i8o5. 

10. Abrégé de géologie, Laus., a', édit., 1819. 
Coupdœil surVhjrpotlièse deM, Charpentier, Laus., 1819. 

1 1 . Observât, sur le gisement du gypse salijere^ dans le dis- 
trict d Aigle. Laus., i8ao. 

î!i. Mémoires sur différens objets relatifs à la géologie^ aux 
ealines. Laus., i8o5, 1''. cahier. Les antres cahiers publiés 
chaque année jusqu'en 181 4» forment une collection de 10 
volumes. Cet ouvrage est recommandé par Ebel comme 
renfermant beaucoup de faits importans. D. 



Table des principaux articles. ^ igi 

TABLE 

DES PRINCIPAUX ARTICLES DE CE NUMÉRO. 

Géologie. 
CEuvret complètes de Bnffon ; A.-u. Desmarest. — CotuitUr. on 
y^oleanos , etc. ; Ponlett Scrope , 1 . — Active tmd extinet Foi^ 
came; Ch. Daubeny, 8. ~ Lettre da prof. Nerker an professeur 
Maurice , sur les nlona de Valorsine , etc. , 11. — Apparences 
observées sur des filons ; G. Martini ,13. — Progrès de la néo- 
logie , 14. '-Extrait d une lettre du comte de Munster.— Mem. 
sur lai^éognosie dn départ, du Nord ; Poirier Saint-Brice , 15. 
—Corps organisés fossiles du grès intermédiaire du Calvados; 
^ Deslongchamps. — Géologie da départem. de la Moselle , 20. 

— Gisement de la calamine , près JrhiHppevitle; Boaesnel , 21 . 
Mines de plomb du Cumberland, etc. ; MM. Brochitat de Vil- 
liers, etc., /6. — Formation de la vallée de Kingsclère; le Aév. 
W. Buckland , 26. — Craie et sables de Lyme -Régis , etc. ; de 
laBécbe.— Essai géologique, géoni. et oryctog. sur la princip. 
de Pyrmont ; Mencke ,28. — Cartes geogn. des bords du 
Rhin ; MM. Ovenhausen , etc. , 30. — Basaltes de iPflaster- 
kaute, 31 r — Parallèle -géo^. de la formation salifère dea 
Alpes , etc. ; G. Lill. de Lilienbach , 33. — Arrang. orograp. 
des roches Joachimsthal ; Cl. Paulus , 35. — Caverne de 
Hackershoehle au Hart ; Binée. — Formations calcaires dé la 
Sonabe; G. Gmelin , 36.— Sels efflorescens des roches volcan.; 
Dr". Bischof et Nôggerath , 38. — Détonations de Tile de Mé- 
léda ; Psrtsch , 40. — Apparences géologiques dans les environs 
la lac Logano ; de Bucti ,43. — Sel ammoniac volcanique de 
Lanzerote ; Brandes , 45. — Géol. dn détroit de Behring , 46. 
Id. de Rio de Janeiro , ih. — Liste des volcans actuellement 
enflammés ; Arago , 47. —Causes des trerablemens de terre; 
F. - P. d/e Gruitnaisen. — Préjugés sur les eaux minérales » 
Mériau , 49. r- Recherches sur la tourbe ; W. Keferstein , 50. 

— Elan fossile d'Irlande ; Th. Weuver ,51. — Restes de ba- 
leine ; Drommond, ib. — Travaux des Soc. helv. cantonn., 52. 
Extraits de lettres, 53. — Rapports anciens sur les aérolithes; 
D*. Nôggerath 55 

Hiitoke uatwreUe générale. 

Œuvres compètes de Bufibn ; Dejtmarest. — Ditionn. , 56 et 57. 
Gemœtdê der of^ganischeH fFeIt ; Sommer, 57. — Règnes organiq. 
dn monde primidf ; Krùger , 58. — Principales productions d« 
l'Europe méridionale ; Risso , 59. — Mannscnts du Dr. F. 
Femandes , 60. — Observations d*histoir<e naturelle aux montag. 
Btcues ; Lôson. -^ 7V natund Histvy qfihê BiMe ; Harris. . . 63 

Minéndogie. 

De risomorphisme ; Forchhammer , 64. — Cristallisation du 
gypse ; Hessel , 65. — Minéraux de Finlande , etc.; Hess , 66. ; 
Saîfate de so^de'cristallisé ; de Gimbemat , 67. -- Picrosmine; 
Magnas. — Vésuviennede Mussa', etc. ; de Kobell , ré. — * Du 
shpsrosidérite ; Bischof, 69.— Carbonate de soude natif; Hai- 
dtnger , A, — Forme du Brechweinstein ; Wakkemagel , 71 . — 
Plomb carbonate en Sardaigne ; Michelotti , ib. — Mines de 
diamant de Tlnde mérid ; \^yser, 72. — Argiles employ. dans 
les usines à fer , 74. — Or de Vermont , 75. — Chalumeau à 
mouvement spontané ; Leeton 76 



icj2 Table des principaux articles.^ 

Botanique. 

Fcrondation de qnel<f . végét. ; Gaertner , 76. — Métamorphose des 
végétaux ; Gmelin , 78. — Influence de réiectricité sar la vé- 
giitation ; Bruno , 80. — Expériences poar établir la méthode 
nat. de botanique sur des caractères chimiques; Runse , ik. — 
Distribution géographique des ChénopodéesiMirbel, 82. — Mém. 
sur les conifères et les cycadées ; Richard , 85. — fïora Sicuia ; 
Prcsl , 92. -^ Tentamen Florœ Alpinœ Hdvetiœ; Zollikofer , 94. 
Flora Bdgii sept. ; van Hall , 95. — £xotic Flora ; Hooker , 96. 
Magazin der Gartenr-Botatuk ; H. - G. - Z. Reichenbach , 98. 
'Jiortus botanicus ; Eud. Reichénbach , 99. — Sur la famille des 
bruniacées ; Adolp. Brongniart, 101. —-Monographie des glo- 
bulaires; €ambessèdes, 103. -^ Rote sur le genre Malackrai 
A. de Saint-Hilaire , 105. — Id, Sur le genre Uacinia Pers. ; 
Paspail, iOS.'^Qftal. of Plants , etc.; L.-P. James, 107.— 
Sur quelq. végétaux rares du nprd de la Suède ; Lestadius , ib. 
— Plantarum Capensium DescripC. , etc.; de Schlechtendal ,111. 
Quelques observ. ^nr le genre Crocus; C. Bouché, ib. — Espèce 
gigantesque de i^aragne ; Bertoloni, 114. —Deux nouvelles 
espèces de Cyperus , etc. , Baidwin, 115. —Neige ronge tronvée 
dans la EÔne glaciale; C'A. Agardh, 116. — Srstema Lich^ 
Hum ; Eschweiler. — Antiquitatet MJnnêanœ ; Agardh, 124. 

Éloge historique de Banks ; Cuvier 1 25 

2^olqgie, 

Abbildungen tur Natw^sch, Brasiliens; Maximilien , prince de 
AVied, 125. — Excursions dans les îles de Madère et de Porto- 
Santo; Bowdich ( trad. française), 126. — Zoologie des Sles 
Mulouines; Garnot,127. — Animaux vivans trouvés dans les 
corps solides ; Vallot , 1 29. — Glassiiication naturelle des Mam« 
mifères; Ritgen , 131. — Beitmege zur Naturgeschickte v, Bra- 
stUcH ;P. deWied , 133. — Diversité des bassms de différentes 
races humaines ; Vrolick , 137. — Anâtomie du Simia Satjrrus ; 
JoflVies, 151. — Sur la Chiru, ota prétendue licorne du Pïé- 
paul , 143. — Structure de la bourse du musc ; Oken. — Sur 
une espèce de bœuf nommée Ooi4r; D. Stew. Trail, 144. — 
Sur le Wombak de Flinders; Knox, 148. — Oruisi Brchne^ 150. 
Sar. le fou de Bassan Ferrary; Blainville , 154. — Esquisses 
ornithologiques ; Vigors , 1^5. — Conservation des peaux 
d'oiseaux , naterton ,157. — Quelques nouvelles espèces dpi- 

scaux ; Lesson et Gamot ; 1 58 Quelques espèces de reptiles 

du Japon ; Boié , 160. — Mémoire sur le genre Amphiuma ; G. 
Cuvier , 162. — Recomposition du bassin de quelques animaux 
fossiles ; Ritgen, 163. — Usages des sacs branchiaux de la Bau- 
droie; Geoffroi Saint-Hilaire , 165. — Nouvelle espèce de 
squale , Sq. isodus ; Macri , 166. — Nouvelles observations soo- 
logiques; Otto Fabridus, 168. — Sur les coquilles de la famille 
des Ammonées ; Dcfrance , 173. — Additions et corrections au 
tableau méthodique des céphalopodes de M. d'Orbigny ; tle 
Férussaç , 1 75. --Sur le Nicothoë qui habite les branchies du 
homard; MM. Edv?ards et Audouin. . — Insectes diptères du 

nord de la France ; Macquart 

Mélanges, 

Néaologie. — Mort de H. Struve de Lausanne 189 

Errata de décembre 1 826. 
Pag. 4j4 , lig. 36 , entièrement , lisez intérieurement. 

Id. du présent cahier, 
Pag, 86 ; //g. 23 , d'un autre , lisez d'un auteur, 

PÂrIs.— IBÎPHlSÎËRfK DE FAlll, RÛFrR^ACÏNET^^ 4. 

PLACE IIK l'uI»EON. 



BULLETIN 

DES SCIENCES NATURELLES 



ET DE GEOLOGIE. 



6Ë0L0GI£. 

iSy. Befirsi va cbiistianismé ou Gorfusiicbs bvr la xslwiou ; 
par M. D. FiAirssiiiout , É^êque d'Hermopolis , Premier aa- 
mônier da Roi , Ministre des affaires eolésiastiqnet et de l'iih- 
stroction publique. 5 voL in* 8^. Paris , i8a5 ; Le Clerc. 

Uoist comuMMÛ coMi» HuTomH 1X8 thcm taiiiiTin. ( T. II , 

p. 49 de l'ouvrage. ) 
Nous nous reprochons d'avoir tant tardé k faire connaître 
^nx géologues de tous les pays, la Conférence où MB'. d*Her- 
mopolis, considérant Moïse comme historien des temps primêUfSj 
examine son récit sur les deux faits principaux que contient la 
Genèse , la CrùUion et le Déluge, Il est utile de leur montrer 
comment les sages et lumineuses explications de ce savant prélat, 
ont rendu désormais impossible tonte discussion raisonnable en- 
tre la science et Torthodoxie ; il est utile aussi de faire voir aux 
bommes religieux que leur conscience n*a point à repousser 
les saines théories de la science ; il est nécessaire enfin de ré- 
pandre plus généralement des idées justes sur la Genèse et sur 
les principaux faits géologiques qui s'y rattachent , afin d'éviter 
des discussions insolites , comme il s'en élève souvent dans le 
monde, telles que*, par exemple, sur Vâge du globe ^ sur le 
déluge universel^ si les coquilles JbssUes sont des produits du dé" 
luge de Noêy etc. 

En distinguant dans le langage de Moïse les expressions con- 
sacrées par l'usage et qu'il fallait employer pour être compris ^ 
en tenant compte de la différence des temps , des peuples et 
du génie de la langue des Hébreux , tout en respectant cepen- 
dant le récit de l'historien , M. de Frayssinous a consacré par 
son suffrage des interprétations qu'appelait une raison con- 
sciencieuse. Dès lors la Cosmogonie de Moïse, prenant, en quel- 
que sorte, nn antre caractère, ne présente pins qu'un ensemble 
B. ToMt X. 1 3 



I 



194 Géologie. N*. 137 

de faits qui rentrent sans efforts sous l'empire des lois natu- 
relles déterminées dès l'origine par le Créateur des mondes , 
et qui par lit s'accordent dans leur généralité avec les opinioos 
éclairées que l'on a pu se former sur Torigine de la terre. Car, 
et il ne faut point perdre de vue cette observation importante, 
Moïse expose^ea peu de mots sa Cosmogonie , et dans des ter- 
mes très-généraux, et une fois le sens du mot jour fixé, on ne 
doit plus guère y considérer que l'ordre et la succession des 
créations. M. de Frajssinous montre la concordance qui existe 
sous ce rapport entre les faits scientifiques et le récit de Moïse, 
envisagé sous son vrai jour, et il rend par U un service éminent 
à la religion , k la science et aux géologues. 

Quand on se rappelle en effet les discussions si déplorables qui 
eurent lieu dans les derniers siècles au sujet de la Genèse, com- 
ment la géologie, encore si conjecturale alors, parut servir d'auxi- 
liaire aux attaques de quelques philosophes; comment, d'un autre 
côté, des hommes religieux , quelquefois plus zélés qu'habiles, 
dénoncèrent avec tant de chaleur des opinions qui aujourdliui 
n'ont rien de blâmable aux yeux des lumières de l'Église , on 
doit s'eflForcer de signaler l'esprit dans lequel MC d'Hermopolts 
a considéré la*G<enèse , et de répandre la connaissance des opi- 
nions qu'il adopte au sujet des points fondamentaux qu'elle 
contient, en fournissant ainsi à la religion, k la science et aux géo- 
logues qui pourraient encore se trouver exposés à des attaques 
analogues k celles dont nous parlions , des armes vlctoiieuses 
pour les repousser. 

S'il est cependant aujourd'hui une vérité généralement sen- 
tie , c'est quo les progrès de toutes les connaissances positives 
ont tout-à*fait éloigné de nous cet esprit prétendu philosophique 
dont on fait encore tant d'état, comme s'il pouvait renaître ! Quel 
est aujourd'hui le géologue qui , tout en admirant le prodigieux 
génie deVoltaire, ne sourirait de pitié à ses argumentations scien- 
tifiques contre la Genèse? Et voitron de nos jours paraître une 
feule dissertation composée dans cet esprit par un écrivain jouis* 
sant du moindre crédit dans le hionde savant ? S'il se publiait 
quelque écrit de cette nature , le silence et le mépris des sa- 
vans n'en feraient-il pas plus prompte et meilleure justice que 
V index de la Sorbonne ne pourrait le faire ? En vain quelques 
personnes intéressées ou trop crédules veulent -elles ressusciter 
la terrciir des philosophes de cette espèce , rien ne justifie leurs 



Géologie, i g5 

larmes, et si tout ne ténioi|raaît pas autour de nous que les lu- 
mtères sont toujours le plus sûr guide pour l'honime, la géologie, 
qui, après avoir fourni dans son enfance des armes contre les tra- 
ditions sacrées , pourrait servir aujourd'hui à appuyer la Cos- 
«nbgoilie de Moïse, en fournirait le mémorable exemple. En effet/ 
et en laissant de coté les considérations et les sentimens qui com- 
mandent la foi, c*est sur les recherches de M. Cuvierque s'appuie 
le fait le plus important du récit de Moïse, l'ordre de création des 
êtres vivans; ce sont celles de MM. Champollion et Letronneque 
IM. de Frayssinons cite en témoignage pour ses considéra- 
tions historiques ; enfin ce sont les découvertes du D^. Young et 
de M. Fresnel qui donnent au savant prélat les moyens d'ex- 
pliquer le passage de la Genèse qui concerne la création de la 
lumière. Nous sommes donc en droit de repousser avec force 
toutes les insinuations perfides et calomnieuses que l'esprit de 
désordre voudrait chercher à propager contre les savans en gé''" 
néral et contre les géologues en particulier. Tout ce que de- 
mandent les savans aujourd'hui , c'est de jouir en paix du fruit 
<1e leurs travaux , et que la cause de la religion ne soit pas mê- 
lée inconsidérément aux résultats de leurs recherches. 

Nous devons faire observer, qu'en notre particulier, nous ne 
considérons ici la Genèse que comme un monument historique 
de la plus haute antiquité ; c'est-à-dire uniquement sous le 
point de vue scientifique ; toute autre manière de l'envisager 
serait déplacée dans le Bulletin, Buffon, de Luc^ Buckland, 
"Webster , etc., ont mis un grand intérêt à cet examen, et 
il est temps que l'on abandonne ce ridicule de convention que 
quelques savans attachèrent à étudier ce précieux monument, 
lorsque nous scrutons chaque jour avec tant de peine les Cos- 
iDogonîes des Chinois , des Hindous et des Égyptiens ; lorsque 
rbistoire ne dédaigne même pas d'interroger 1^ monumens 
muets les plus anciens , et jusqu'aux' allégories les plus mons- 
trueuses des peuples de l'antiquité. Sans chercher à appuyer 
une opinion, un sentiment, on peut reconnaître un fait, et 
rintolérance serait aussi blâmable d'un côté que de l'autre. 

MB'. d'Hermopolis , s' appuyant du sentiment de St. Augustin 
sur la valeur du mot jour^ s'exprime ainsi sur cette question 
capitale : « La chronologie de Moïse date moins de l'instant de 
T» la création de la matière , que de l'instant de la création de 
»* rhommc, laquelle n'eut lieu que le 6". jour. L'écrivain sacré 

i3. 



196 Géologie. N^ 157 

» suppute le nombre d'années du premier homme et de tes 
» descendans', et c'est de la supputation des années des pa- 
jm triarches successifs que se forme la chronologie des livres 
I» saints ; en sorte qu'elle remonte moins à l'origine même du 
» globe qu'à l'origine de l'espèce humaine. Dès-lors nou»som- 
ji mes en droit de dire aux géologues » fouillez tant que vous 
1) voudrez dans les entrailles de la terre , si vos observations 
» ne demandent pas que les jours de la création soient plus 
n longs que nos jours ordinaires , nous continuerons de suivre 
» le sentiment commun sur la durée de ces jours ; si , au con- 
» traire, vous découvrez d'une manière évidente que le globe 
» terrestre, avec ses- plantes et ses animaux, doit être de beau— 
» coup plus ancien que le genre humain , la Genèse n'aura 
» rien de contraire à cette découverte : car il vous est permis 
» de voir dans chacun des six jours autant de périodes de 
» temps indéterminées , et alors vos découvertes seraient le 
» commencement explicatif d'un passage dont le sens n'est pat 
» entièrement fixé. » 

Or , l'observation montre qu'il s'est écoulé un long espace 
de temps, i®. entre la consolidation des couches primitives du 
globe , et l'apparition de la vie à sa^ surface ; 3°. entre la créa- 
tion des diverses espèces de plantes et des diverses races d'a- 
nimaux; 3®. entre ceux-ci et la création de l'homme. Les preu- 
ves de ces faits sont irrécusables , puisque ces couches sont le 
produit d'une succession d'effets lents, et que les débris de 
plantes et d'animaux que certaines de ces couches renferment 
supposent une prodigieuse succession de générations distinctes. 
Les faits repoussent donc l'idée de jours semblables aux nô- 
tres ; et nous n'avons même encore aucun moyen d'apprécier la 
durée des époques dont il s'agit. C'est un calcul de même na- 
ture que celui de la distance des étoiles à la terre', et rien 
n'est plus ridfcule aux yeux d'un homme qui s'est occupé de 
ces sortes de choses que d'entendre parler de Vâgt du monde , 
de V antiquité du monde , etc. 

Comme il est également certain que l'espèce humaine est la 
dernière des créations , puisque l'on ne retrouve pas ses débris 
parmi ceux des autres êtres vivans qui abondent dans les cou- 
ches solides , même les plus superficielles du globe , on peut 
dire que tous les phénomènes , quels qu'ils soient , auxquels on 
peut rapporter la formation de ces coudies , appartiennent à 



Géologie. 197 

l'histoire sdeatifiqne des époques antérienres à l'existence de 
l'homme. 0e là l'on voit toat le vide de ces phrases qai se ré- 
pètent chaque jour , que les rtvolutiont dont le globe offre le 
témoignage sont une preuve du déluge universel. Il est évident » 
d'après ce qui a été dit, que c'est à la surface de la terre seule- 
ment que l'on peut chercher, avec quelques géologues anglais , 
les traces de ce grand cataclysme , et que les coquilles , les osse* 
mens d'animaux, les empreintes de plantes que l'on trouve 
dans les couches solides du globe n*ont aucun rapport avec le 
déluge, puisqu'il n'a eu lien que pour détruire l'espèce hu* 
maine, et que toutes ces couches , ainsi que les phénomènes 
qui en ont changé l'ordre ou l'inclinaison , sont antérieurs à 
l'existence de l'homme. (Y. le BulLj a*. Sect., t. III, n*. ao3.) 

Sans doute Dieu a pu , par un acte de sa volonté , créer d'un 
seul jet la terre toute consolidée et tous les êtres qui l'embel- 
lissent, ainsi que l'observe M. de Frayssinous; mais comme 
rien ne nous défend de penser que la volonté du Créateur a pu 
recevoir son accomplisiement par un enchaînement, une suc- 
cession d'effets plus ou moins rapides, ou lents par rapport à la 
durée de la vie humaine, et que l'orthodoxie ne s'oppose point 
à voir dans l'œuvre des six jours six époques de temps inde'termi" 
nées; que d'ailleurs Moïse n'a pu entrer dans le détail des causes 
premières par lesquelles Dieu a déterminé cette succession d'ef- 
fets , que les seules choses qu'il précise sont d'accord avec les 
observations ou les déductions qu'autorisent les lois naturelles, 
on peut admettre sans difficulté cette succession , cet enchaîne- 
ment d'effets dépendans des causes premières et préesistantes 
qui ont amené saccessivement, et par voie de conséquences, 
la formation de la terre, et les modifications qu'a subies sa surface. 

En suivant , avec M. d'Hermopolis , la série de l'œuvre des six 
jours , nous ferons connaître sommairement la suite de cette 
Conférence. 

An premier jour Dieu créa le ciel et la terre ^ d abord la 
terre fut couverte deau , c'était comme un abîme ténébreux f mais 
Dieu dit : Que la lumière soit ^ H la lumière fut. Quant à la créa- 
tion de la lumière avant que le soleil brillât au firmament , 
M. de Frayssinous démontre que les objections qui ont été 
faites à ce sujet sont sans valeur , en admettant toutefois avec 
le savant prélat que Moïse a moins voulu dire la lumière vi- 
sible et produite , que la création de la substance qui peut 



198 Géologie. N*. iSy. 

devenir lumière. Il s'appuie des recherches du D^. Yonng et de 
celles de M. Fresnel, qui ont fait prévaloir la théorie des vi- 
brations sur celle de rémission que soutint Newton. D'après 
cette première théorie, la création du fluide qui peut devenir 
lumineux, était indépendante de la création dif soleil, cet astre 
étant même considéré comme un corps opaque depuis Herscbel; 
et dès-lors la lumière a pu être, en effet, produite dès Torigine. 
. Par la,création du ciel on ne peut cependant entendre que 
l'espace et les corps qui composent l'univers , tout ce qu'on 
pouvait alors comme aujourd'hui comprendre dans cette ac^ 
cçptiou indéterminée. Mais cette création ne suppose point 
absolument l'existence des astres dans l'état où nous les voyons 
actuellement. Le soleil pouvait faire partie de la création du 
ciel, sans .avoir encore l'éclat lumineux qu'il possède; les 
théories scientifiques ne s'opposent point à l'admission de cette 
hypothèse. Ainsi , rien ne répugne à concevoir au quatrième 
jour seulement, ou à la quatrième époque » la manifestation des 
astres, M. d'Hermopolis n'a même pas cru nécessaire de men- 
tionner cette observation. 

Ce préli^t rapporte les opinions des géologues ou des physi- 
ciens sur la fluidité primitive du globe , pour montrer qu'en 
effet la terre a été couverte d'eau. Cette opinion est aujourd'hui 
un des faits les plus incontestables. Seulement les observations 
ne laissent aucun doute sur la nature ignée de la fluidité du 
globe dans l'origine; mais à peine le refroidissement de sa sur- 
face permit-il aux gaz de l'immense atmosphère qui l'entourait 
de se condenser, qu'en effet la surface de la terre fut entièrement 
couverte par les eaux. Ainsi le récit de l'oeuvre du premier 
jour doit être considéré par tous les esprits non prévenus et qui 
se peuvent y chercher cette rigueur d'expression que les termes 
•i généraux de ce récit ne sauraient comporter, comme étant 
d'accord avec les faits et les théories admises par la science. 

Au 2^. jour, les eaux qui enveloppaient notre planète furent ifivi'- 
êtes de manière qu* une portion s' éleva dans les régions supérieures. 
Au S**., la terre forme commence à paraître y les plantes sortent 
4e son sein ^ la verdure et les fleurs l'embellissent. Au 4'm l^ soleil^ 
la lune et les étoiles brillent au firmament . Au 5"., les poissons 
nagent dans les eaux , les oiseaux volent dans les airs , les repti'- 
Its rampent dans la poussière et les quadrupèdes marchent sur la 
surface du globe Au 6**. cbûb, thomme parait. M^. de Fraissinons 



Géologie. 1991 

passe rapidèmeiit sur tous les faits contenus tlans cette par- 
tie du récit de Moïse, excepté sur l'œuvre du 6*. jour; il n'a 
point jugé à propos y il n'a pas cru nécessaire , à ce qu'il paraît, 
d'expliquer en détails chacun d^ ces faits ; il se consente de 
quelques réflexions générales pour montrer qu'aucune obser- 
vation constatée n'est en opposition manifeste avec cette forma-- 
tien successive des êtres. En effet, la 3*. époque nous désigne le 
temps où réqailibre a dû s'établir entre les eaux des mers et 
celles qui sont contenues dans Tatmosphère. La 5*. celle où l'^a-> 
baisscment successif du niveau d6s mers dut faire découvrir les 
premières surfaces terrestres , qui dès lors purent se parer de 
cette végétation primitive dont on trouve des débris dans les 
plus anciens terrains secondaires; mais ici l'on a besoin d'é- 
elaircir une difficulté qui a souvent été reproduite comme un 
argument fort embarrassant, et que les observations récentes 
peuvent permettre d'expliquer dans un sens absolu. Gomment 
les plantes ont-elles pu croître et se reproduire alors que le- 
soleil ne brillait point encore an firmament ^ La chaleur pro- 
pre, acquise an globe terrestre par son état primitif d'incan- 
descence, suffisait pour développer et entretenir cette végéta- 
tion , et peut rendre compte de cette difficulté apparente. Le 
feu central de Buffon , qui a donné tant de discrédit à la théorie 
de cet illustre savant, est aujourd'hui au nombre des données, 
scientifiques les pins accréditées, tous les faits géologiques el 
physiques viennent Tappujer; les phénomènes des volcans, de» 
tremblemens de terre et des eaux thermales s'expliquent seule- 
ment dans cette hypothèse , dont toutes les circonstances sont 
d'ailleurs d'accord, ainsi que M. le B^". Fourier l'a montré, avec les. 
théories mathématiques sur le refroidissement des corps soumis 
d'abord à l'influence d'une haute température. Nous sommes les, 
premiers qui, dans ces derniers temps, ayons cherché à réhabili- 
t<?r la mémoire de Buflbn sous le point de vue des idées fondamen- 
tales de sa théorie de la terre, et qui ayons essayé d'expliquer 
tous les cfaangemens de l'aniroalisation et de la végétation à la 
surface du globe principalement par rabaissement4e la tempéra-^ 
tureà cette même surface (i ); notre théorie a ce sujet a été même 
étendue par un savant anglais, M. Chrichton, qui a prouvé 



(1) Voyes Jtfiima/ de Phfs,, tom. 93, 1821, p. 74; et DUHimn, dan. 
à*Hi$t, mut, au' mot Géographie des Mollusqites. 



200 ^ Géologie. N*. iZf^ 

rindépendance dans laquelle le climat primitif da globe terres- 
.'tre a dû se trouver de la chaleur ' solaire. Tontes les pr«iive9 
qu'il réunit forment un faisceau de lumières qui ne laisse an*- 
cun doute sur cette question; en sorte qu*en partant de cette 
donnée importante , on peut non-seùlement concevoir eom» 
ment la végétation primitive de la surface terrestre a pa exister 
indépendamment de la chaleur solaire , mais les observations 
mêmes prouvent que la chaleur propre da globe et une tempé- 
rature moyenne uniforme , beaucoup plus élevée que celle quî 
règne aujourd'hui ^ sa surface ont pu seules donner naissance 
à la végétation de cette époque. En effet » les débris de cette 
végétation trouvés, près du pôle et sous la ligne, montrent que 
cette^Végétation était également uniforme , qu'acné était ana- 
logue à celfe qui couvre aujourd'hui les zones équatoriales , et 
qu'ainsi les différences résultant actuellement, pour cej;te végéta- 
tion , de celles des latitudes étaient nulles alors. Tout prouve 
que dans ce climat primitif, les saisons périodiques de nos cli- 
ifiats actuels , dues à 1 obliquité de l'écliptiqae et à la prépon- 
dérance acquise par la chaleur solaire, n'existaient point. La 
chaleur propre de la surface terrestre ayant une grande élé» 
vatiun , Tinlluence de la chaleur solaire ^ en admettant que sou 
atmosphère fût déjà en combustion , était nulle ou presque 
nulle. Ce que nous avons dit rend superflue toute explication 
par rapport au 4*- jour, époque où les astres ont pu devenir 
visibles et briller au firmament. Quant au 5'., Tordre des créa- 
tions qui y sont énumérées est parfaitement d'accord avec l'or- 
dre dans lequel on trouve les débris fossiles des diverses races 
d'animaux. La vie animale se développa d'abord au sein des 
mers , puis dans les airs, les reptiles vinrent ensuite , les qua- 
drupèdes et l'homme enfin ; cette succession, outre qu'elle est^ 
prouvée parles faits directs y est conforme aux diverses pha- 
ses par lesquelles la surface terrestre a dû passer peur être suc- 
cessivement disposée à recevoir les différentes races d'êtres vi- 
vans. ?fous avons prouvé depuis long-temps : t<*. que t analogie 
de station et de destination , cest'^dire des conditions d existence 
et du rôle à remplir^ est la loi générale quia présidé à la distri- 
bution de la vie sur le globe; 7*. que les changemens que la vie a 
éprouvés sur sa surface ont été gradués , qu'elle na point été re- 
nouvelée; que les races n'ont point été nwdifiées , mais qu'à mesure 
que les conditions ^existence changeaient ou qu'il s en formait de- 



Géologie. 201 

nouvelles j des espèces nouvelles ont remplace' celles qui ne pouvaient 
plus exister et qui n'avaient plus de rôle à remplir y et cela jusqu'à 
r époque où, pour chaque partie de la surface successivement y Té- 
quilibre entre les cames influentes a été établi. Les animaux d'a- 
lors étaient en rapport avec la végétation primitive , voilà pour- 
quoi l'on trouve partout des débris d'éléphant , de rhinocéros, 
de lion, etc. L*animalisation et la végétation ont été modifiées 
sur les hiêmes points par les causes que nous venons d'indi- 
quer , l'abaissement de la température à la surface du globe et 
rétablissement des climats terrestres. 

M. de Frajssinous traite ensuite cette question : les astres 
■ont-ils habités? « La Pluralité des mondes y de Fontenelle , peut 
bien n'être, dit-il, qu'un ingénieux roman , mais vous* êtes 
libres d*y voir une réalité. » Puis il examine cette autre question 
dont la science s'occupe beaucoup aujourd'hui , la tige unique 
du genre humain. Toutes les raisons morales que M. de Frajssi- 
nous fait Valoir en faveur de cette opinion , sont très-fortes ,' 
et il admet les idées de Buffon, sur les différences, que l'in- 
flnence du climat, delà nourriture, etc. ,« ont pu apporter 
k cette lige*unique, et qui ont déterminé les modifications qu'on 
observe aujourd'hui dans les différentes races. Nous avons mis 
liors de ddtite , que pour les animaux et les plantes , il faut ad- 
mettre des centres pu des bassins particuliers de productions^ 
comme on admet en géographie physique des bassins et des maS' 
tifs hydrographiques , se répétant sur diverses parties dune 
grande surface ou dans des continens opposés , et étant affectés 
entre eux dun nombre variable de différences et d analogies. De 
même , les bassins et les centres de productions présentent des 
productions semblables , équivalentes ou différentes , suivant le^ 
lieux ; et T animalisation , comme la 'végétation , ont été soumises 
à de certaines conditions dépendantes de la forme et de la na^ 
tare du sol y de F état ele Vair et des eaux y de telle sorte que cer- 
tains genres et certaines espèces même se reproduisent à de gran- 
des distances , et jusque sur des continens opposés sans quon 
puisse soupçonner quilsy sont arrivés par voie de diffusion , en^ 
partant dun centre unique ou de plusieurs centres de productions 
distincts (Diction, c/ojf ., au mot Géographie des Mollusques), Mais 
ces observations que nous crojons inattaquables , peuvent bien 
ne rien prouver pour l'espèce humaine, et la science a besoin de 
liouveaux faits.pour adopter à ce sujet unç opinion motivée. 



ao2 Géologie. N„. iZj-^ 

Ms'. d'Hermopnlis passe ii l'examen des traditions sar le 
déluge , il rassemble tous les témoignages historiques , trans- 
mis par l'antiquité la plus reculée, qui viennent appuyer la- 
tradition de ce grand événement. 11 Teiamine enûn dans ses. 
rapports avec la chronologie; source point de vue, nous fe- 
rons observer, que MM. ChaihpoUion ont montré qu'en suivant 
la chronologie des Septante y adoptée par les pères de TEglise, 
elle suffit pour se rendre raison de tous les faits historiques. 
Quant au moyen dont Dieu se servit pour causer le déluge , cette 
considération qui occupe aussi le savant prélat est peu importante 
eu elle-même ; le hngage figuré de l'historien sacré n'offre rien 
de précis, des pluies extraordinaires , yoilà ce qu'on pent enten- 
dre par les cataractes du ciel. Dieu a pu, sans doute, disposera 
son gré deséiémens^ mais, sans recourir à des moyens incom 
préhensibleS, en envisageant le déluge comme il doit être envi-> 
sage, c'est-à-dire restreint à la terre alors connue^ alors habitée; 
il suffit de quelque phénomène moins général pour s'en rendre 
raison. La seule chose importante à établir, c'est que le déluge 
n'a point été universel ; les autorités respectables ne manquent 
pas pour appuyer cette opinion, nous pourrions citer entr autres 
le témoignage du P. Mabillon qui soutint ce sentiment dans une- 
séance de la Congrégation de \ Index à Rome, sentiment auquel 
acquiescèrent les neuf cardinaux qui y assistaient (i). Le déluge 
avait pour bat dedétruire leshoromes;il étaitdonc inutile qu'un, 
cataclysme général submergeât les parties de la terre non en- 
core habitées. Moïse l'a qualifié d'universel pour la terre alors 
connue; à coup sûr, il n'y comprenait pas l'Amérique et les- 
terres Australes. Cette façon de voir plus conforme à la raison 
et aux observations géologiques, qui repoussent formellement 
les cataclysmes et les perturbations de tous ks genres , ne sau- 
rait contrarier Tesprit du texte sacré. 

Nous terminerons enfin cette analyse déjà trop longue, mai» 
que l'intérêt de la làatière fera sans doute excuser ; heureux 
si cet Essai peut contribuer à répandre des idées plus exactes 
sur les questions qui y sont traitées. Fuussac. 



(1 } lÀtez lavertisseraent de Véditear des Lettret sur tffiitaire physiqurn^ 
de ta terre, par J. A- de Ldc. Édit. de Paris, an VI (1798), chcï Nion, 
p. xvij. Cette édition est due à feu M. Eymeri, snpérienc du sémi- 
naire de Saint-Sulpice. 



Géologie. aoS 

i38. LscTUBis on gbologt, etc. ^Résumé des leçons sur la 
géologie données al' Athénée de New-York, en i825;parJiR. 
YAiiRKiisssLAn, M.D., prof, de géologie à l'Athénée. New- 
York , 1 8îi5 ; Bliss. 

Aucnn oavrage de géologie générale n'ayant encore été pu- 
blié en Amérique, M. le professeur Rensselaer, voulant faciliter 
à ses concitoyens l'étude de cette science intéressante , a réuni 
en un Tolame les leçonS' qu'il a données à l'Atlienée doNew- 
Tork.Ce volume est divisé en six leçons, ou pour mieux dire en 
six chapitres, dont nous allons indiquer succinctement le cantenu. 

Le premier chapitre est consacré au développement des dif- 
férentes théories de la terre qui ont été puhliées jusqu'à ce 
jour; il est terminé par des réflexions très-judicieuses, qui con- 
duisent à conclure que les faits géologiques sont d'accord avec 
les^ révélations des livres sacrés. 

Dans la seconde leçon, l'auteur indique l'objet de la géologie, 
la position des roches, leur réunion en plusieurs terrains,et ilter- 
mine ce chapitrëpar la description des formes extérieures du glohe. 

Le 3*. chapitre est consacré à la description jàes changemens 
produits sur la surface du globe , par les alluvions , les érup- 
tions volcaniques et les tremblemens de terre qui paraissent sou^ 
vent en être la suite. 

Dans le 4*- chap. , M. le professeur Rensselaer décrit les mi- 
nérauxqui entrent dans la composition des roches. Ilindique en- 
suite la structure décomposition et de séparation de ces roches. 

Les 5*. et 6'. chapitres renferment la description des terrains 
depuis les primitifs jusqu'aux terrains d'alluvion, qui forment les 
dépôts les plus modernes qui recouvrent la surface de notre globe. 

TIous n'entrerons pas dans de plus gran^ détails sur ce ré- 
sumé fait avec clarté et méthode , mais aussi , avec trop de 
concision , et dans lequel quelque»pages seulement sont consa- 
crées à la description des terrains secondaires , dont l'étude 
est si intéressante et offre souvent tant de difficultés. D. 

iZg. Abbîgb iBiHXNTAUB BB cjfooBAPfliB PHTSiQVB, par M. le comte 
O'fliBB PB Gbahdpbb. ln-8®. y divisé en 2 parties , la t^^, de 
aoo pag.yla a*, de agopag. avec pi. Paris, 1 8i5; Firroin Dîdot. 

Nous citerons cet ouvrage, dont nous avons rendn compte 
dans la sixième section an Bulletin ^ pour les idées géolo|ji- 
ques qui j sont développées. La première partie est toute con- 



ao4 , Géo&gie. N". 1S9. 

■acrée à U géographie astronomique et pbysicpie ; dansla seconde^ 
le chapitre premier da premier livre , contient an aperça fort 
incomplet de la minéralogie. Le chapitre trois da deniième offre 
nne théorie des montagnes ^ de leur filiation^ de leur communication 
sous-marine y etc.; Fanteur croit qu'elles forment un système 
continn; pais il traite des montagnes primordiales y qu'il dit for- 
mées de roche vive, et du dépérissement des montagnes^ c'est-à-dire 
des effets des phénomènes atmosphériques sur les roches qai 
les composent. C'est surtout d«ns le livre i*'. au chapitre 3 
que l'auteur développe les idées qui lui sont propres ou qu'il a 
empruntées aux nombreux systèmes déjà publiés sur les volcans, 
ff Les montagnes de troisième formation , dit-il , sont celles 
V que le feu organise; ce sont les volcans éteints ou existans. » 
Ce sont les pyrites , surfont les pyrites martiales que l'on peut 
regarder comme la cauçe de tous les incendies internes dont le» 
volcans et les tremblemens de terre sont les conséquences ; le 
naphte, le pétrole , le charbon de terre, etc. , propagent l'in- 
cendie. Partout où l'eau se fraie un passage pour arriver à un 
amas de pyrite , il y aura fermentation et embrasement ; l'eaa 
est volatilisée par l'ardeur du feu , l'air raréfié fait effort par la 
ligne de moindre résistance ; si cette ligne se dirige à la surface 
da globe , voilà tf n volcan ; si cette ligne est latérale » il en ré- 
sulte nne galerie souterraine. Ainsi s'est établi un grand syt^ 
tème de galeries souterraines et sous-marines avec lequel raa-> 
teur rend raison de tous les phénomènes volcaniques -et des 
tremblemens de teiTe. 

Après avoir esquissé son système l'autenr parle des îles vol- 
caniques , qu'il passe en revue sous le rapport de leur constitu- 
tion et de l'activité ou de l'extinction de leurs volcans. H examine 
ensuite les volcans €es continens , puis les volcans éteints. 

Le chapitre deuxième est consacré aux tremblemens de terre ;. 
le troisième aux' éruptions Jont il donne une liste chronologi- 
que y puis à la correspondance de certaines éruptions pour mon- 
trer l'étonnante relation qu'ontentre eux tous les soupiraux des 
galeries volcaniques. M. de Grandpré ne nous laisse pas sans in- 
quiétude à cet égard : nous sommes riches en charbon de terre et 
en matières combustibles y dit-il ; cette amorce pourrait bien 
nous attirer, un jour, une visite d'ancienne connaissance : le 
feu connaît la route , il la suivait quand il ravageait notre Pro^ 
vencc , le Dauphiné , le Vivarais et le Yélay» dont les cicatrices 



Géologie. ao5 

ne sont pas encore guéries. Noas ne sbivroni pas M. de Grand- 
pré dans les détails du livre quatrième, consacré à Thistoire de la 
retraite des mers et an séjour des mers sur les continens. Une 
planche est destinée k représenter les idées géologiques de 
l'auteur. O. 

l4o. 'PbSUTIS QUB la SUIFACB DB LA TBtBB A ^Tl SALAtIv par dc^ 

conrans puissans et universels. { American JounuUof Sciences» 
n*. I, juin i8a6; p. loo.) 

L*auteur prétend que toutes les surfaces de rochers non dé» 
composées, portent les empreintes des eaux qui les ,ont rongées. 
Il explique les dépots de cailloux loin des bords des rivières , 
par un changement dans la vélocité du mouvement de la terre 
sur son axe. Si la terre s'arrêtait un instant dans son mouve- 
ment diurne , l'océan Pacifique couvrirait l'Amérique. L'auteur 
a trouvé dans toute la Nouvelle- Angleterre les surfaces des ro- 
chers polies par l'effet des eaux. En Europe , la culture du sol 
a peut-être effacé ces traces. En Amérique il y a eu un déluge , 
qui a passé du nord an sud. 

l4l' ObSIBVATIOHS SUB LX TXBBAin SALirXBXDX LA LoBBAIlll , AVBC DIS 

coHSiD^BATions rABTicuLi^BBs Bur les terrains du district de Trêves, 
et nne carte géologique du pays de Trêves et de la Lorraine , 
et 11 coupes, par le profes. Stbirihgbb. {Jfertha; a', année, 
5*. vol. , 3. cah. ; p. aSg. } 

On a conclu tfop vite qu'il ne devait pas j avoir dans le 
district de Trêves de dépôt salifère prouvable , parce que M. de 
Oeynhausen ne voulait placer le grand amas salifère que dans 
son keqper. On a douté sans examen approfondi des idées de 
cet auteur , et souvent ce dernier s'est trompé et a confondu 
les argiles bigarrées du grès bigsrré avec son keuper ; telle est 
ridée de M. Steininger et le but de ce mémoire. Le grès de 
Wittlich se prolonge jusque dans les Vo^es et fait masse avec 
les grès de cette chaîne. Ce grès offre la réunion du grès rouge 
secondaire avec ses porphyres et ses trapps et du grès bigarré. 
Sur ce dépôt s'étend le muschelkalk, qui va de Bittbourg à fila. 
montetBourbonnc-les-Baius, et qui supporte un grand massif 
de grès et de lias , dans le Luxembourg. Pour bien faire com- 
prendre ses idées, l'autear donne un profil des Vosges entre 
Saint-Dié et Rappoldsweiler. Du gneis entouré de deux massifs 



5o6 Géologie. N*. i4r. 

de granit j f apporte «o haut de Hury an S.-E. de Saiate-Croiz' 
ani-Mines, un grès houiller avec du grès ronge et du grès bU 
garré, et du côté de St.Dié le grès bigarré couvre le granit. Le 
grès vosgien inférieur est toujours porphyrique ou un agglomérat 
grossier de roches de grauwacke , de quartz et d'autres roches 
plus anciennes ; il a donc tons les caractères du Todtliegende. 
Entre Tholej et Bliescastel on voit le grès houiller avec des 
niasses de diorite et de roches amphiboliques , puis à Neukir- 
chen du grès bigarré en deçà de Bliescastel , le grès bigarré 
couvert de l'argile bigarré et du muschelkalk. L'auteur indique 
soigneusement ailleurs cette ai^ile bigarrée et j fait remarquer 
des grès y des gypses et des bancs marneux ou calcaires. Il détaille 
à ce sujet ce que l'on voit dans le pays de Trêves, et il montre 
que le muschelkalk s'adapte à la surface ondulée de la marne 
bigarrée , comme cela se voit bien entre Nittel et Temmels et 
Wasserbillig. 

U indique le muschelkalk à l'ouest des Vosges et du pays de 
Saarbruck, et il fait observer qu'au delà, à l'ouest, on trouve une 
étendue d'argile bigarrée non recouverte depuis Grevenma- 
chern jusqu'à Charmes près d'Épinal. Cette zone argileuse 
s'étend dans sa plus grande largeur , entre Berg, Grevenmachern 
et Niéderanwen , entre Rémich et Dalheim, entre Château- 
Salins et Hautelocher , entre Flavigny et Épinal. C'est là le 
keuper salifère et gypsifère de M. Oeyenhausen que M. Stei- 
ninger place au contraire dessous le muschelkalk parce qu'il se 
lie avec celui de Trêves qui est évidemment recouvert par le 
muschelkalk. L'auteur y indique des gypses à Konigsmachem 
et Petelauge, et il parle au long des bancs de marne endurcie 
et de calcaire qu'il renferme presque partout , et surtout au- 
dessous du gypse. Il identifie complètement ces argiles bigarrées 
de la Lorraine avec celles du pays de Trêves et indique les 
sources salées des bprds de la Moselle et de la Saar, par ex. à 
Mider-Kons, à Schengen, à Nittel, à Igel, près de Merzig, à 
Iliédersdorf , à Mettlach, à Dreisbach , etc. ; il y a même du sel 
dans le gypse de Wasserliesch. 

Après avoir donné le détail de ses observations , notre savant 
auteur affirme qu'il n'a jamais vu distinctement l'argile bigarrée 
gypsifère recouvrir le muschelkalk et que partout où les ro- 
chers sont à découvert, le contraire s*obscrve clairement. De 
plus les endroits où il semblerait que If mnschclkalk supporte 



Géologie, 207 

l'argile, sont des lienx trompenrs. Comme les deux dépôts soat 
en couches fort contournées, oti peut souvent trouver dans une 
vallée ce qa'on se serait attendu de voir sur les coteaux ; et on 
ne pent nullement se fier aux prolongcmens hypothétiques des 
couches d'un de ces dépôts; car elles se relèvent ou s'abaissent 
au moment où Ton s'y attend le moins. D'ailleurs tous les géo- 
logues ne sont-ils pas d'accord que dans le Wurtemberg , le 
dépôt salifère esf sous le muschelkalk ou entre ses couches in- 
férieures? Enfin près de Niéderkons on Sierk Ton voit dans une 
vallée, d'un côté le dépôt d'argile bigarrée couvert de lias, et 
de l'autre le muschelkalk couronne la même argile. MM. Hauss- 
mann et Oeynhausen devraient examiner ce point. Dans le 
.Luxembourg, le quadersandstein seul recouvre le muschelkalk 
et supporte le lias et les oolites jurassiques. Entre ces deux 
étages jurassiques , l'auteur intercalle avec raison les oolites fer- 
rugineuses et les grès ferrugineux de Hayange et de Lonwy que 
M. Boue avait réunis par erreur au quadersandstein, tandis que 
c'est le grès du lias semblable à celui du Wurtemberg (Boll, etc.). 
L'auteur reprend la description de Vie de M. Voltz et n'a pas de 
peine à montrer l'identité des dépôts argileux de la Lorraine 
«t de Trêves et la probabilité de trouver aussi du sel dans le' 
dernier pays. Il donne une liste de 1 14 sources minérales aci* 
dules qui se trouvent dans le terrain schisteux de l'Eiffel et du 
Bundsruck. Enfin il conseille de faire des sondages à Rielchin- 
gen , Nittel et Igel. On voit d'après ce mémoire intéressant 
qu'il est encore fort douteux qu'il y ait entre le lias et le mus- 
chelkalk une formation si étendue et si puissante de marnes argi- 
leuses gypsifèresetsalifèreSyCt que le trésor du pays et la bourse 
des entrepreneurs se trouvent fort mal de ce qu'on,a suivi aveuglé- 
ment les idées nouvelles sur la position si moderne du sel. A. B. 

I 4^- Dl l'bTAT oiOGMOSTIQOB d'dNB PAITII DS LA S^LAIIDB et dOS tlcS 

voisines; par G Fobgrbammbb , avec 4 pL enluminées. (Det 
Kong, danske Fidenskab. Selskabs naiur^idenskab, ogmathe- 
mat. jéfluuidl. f yo\, 1 ^ 1826, p. a47-)' 

Nous avons déjà donné un aperçu de ce mémoire, d'aprè: le 

rapport des travaux de la Soc. roy. de Copenhague. (Buîlet , 

tom. yil, 1816; n*. a35.] Nous ajouterons quelques détails 

îrés du mémoire même, qui vient d'être inséré dans le recueil 

académique de cette Société. L'auteur considère d'abord les 



ao8 Géologie. No. i4^* 

diverses formations de b Sélande; savoir, i^. craie : cest le banc 
le plus considérable da côté de Stevns-Klint« ayant environ 
60 pieds d'épaisseur senlement an-desius dn ntvean de la mer ; 
elle renferme des masses plus ou moins arrondies de silex, se- 
parées les unes des autres, mais formant des couches de 6 ponces 
à f pied 7. La craie entre ces couches de silex a 12 ou 14 po. , 
et quelquefois plusieurs pieds d'épaisseur. L*unfi des couches de 
silex est remarquable par son épaisseur et par sa régularité; elle 
se trouve à environ 10 pi. an-dessous de la limite supérieure 
de la craie. En dessous de cette couche de silex, il règne le pa^ 
rallélisme le plus'parfait entre les bancs de craie et les couches 
siliceuses ; tandis qu'au-dessus de cette couche principale , les 
couches de silex sont froissées, prennent diverses directions » 
et sont quelquefois coupées par la limite supérieure de la craie. 
Au-dessous de la couche principale de silex , on trouve beau- 
coup d'alcyons et d'autres animaux semblables transformés en 
silex , tandis qu*au-dessus il y a peu de fossiles. Immédiatement 
au-dessus de la craie repose une couche mince d*argile schi- 
steuse;. elle a 4 po. dans les endroits les plus épais; dans d'an- 
tres elle se réduit à une ligne , et ne ressemble plus qu'à une 
raie tirée à travers ou le long de la craie. Cette ai^ile se divise 
en feuilles très-minces : en dessus elle est calcaire , en dessous 
elle est plus charbonneuse. Parmi les fossiles qu'elle renferme , 
M. Forchhammer a tronvé une dent de requin et une petite 
coquille profondément sillonnée. 

A cette couche intéressante en succède une autre également 
irrégnlière dans son développement. Son épaisseur varie entre 
quelques pouces et 3 à 3 pieds; en quelques endroits elle 
manque même entièrement ; la roche dont elle se compose varie 
également ; tantôt elle ressemble k la craie compacte et sonore , 
qui dans la chaussée des Géans , en Irlande , est située au-> 
dessous du basalte ; tantôt elle ressemble au calcaire à corallites 
qui suit cette couche. Elle est parsemée de petits globules verts. 
H. Forchhammer a trouvé dans cette formation des espèces 
de I a genres de coquilles ; quelques-unes lui sont particulières. 
Comme le genre Cerithium caractérise un calcaire plus moderne 
que la craie , l'auteur a appelé cette formation calcairt à ce* 
rites. 

Les deux couches dont on vient de parler, et qui sont si pea 
épaisses , paraissent avoir été gênées dans leur développement 



r 

Géologie, ^09 

par les 1 formations entre lesquelles elles te trouvent , mais on 
les trouve parfaitement développées dans l'île Faxoë. 

Au calcaire à cérites succède un calcaire dont la couche infé- 
rieure consiste en coraux, écfainites et bivalves fracassés et 
unis par un ciment calcaire et terreux ; la couche suivatite se 
compose de silex cohérens dont la surface est très-irrégulière. 
Plus hau^ces couches de silex, épaisses de 6 à 10 pouces, alter- 
nent avec des couches calcaires épaisses de 3 à 4 pieds. La plus 
grande épaisseur de tout ce banc de calcaire ^corallite doit être 
de 80 pieds. Il paraît avoir subi, comme toutes ces formations 
modernes, de violentes convulsions : les couches ou bandes de 
«ilex naturellement parallèles y sont souvent contooruées de 
manière à former un ellipsoïde; quelquefois on vgit une suite 
d'ellipsoïdes semblables. Les mêmes formes se retrouvent dans la 
inasse principale' qui constitue le sol du Danemark, et qui se 
compose de sable , argile , marne avec des grosses pierres rou- 
lées de roches primitives. Le calcaire corallite renfermç une 
quantité innombrable de coquilles fossiles; les échinit^es, les 
ananchites etles spatangues servent à le caractériser. Ces coquilles 
se trouvent indistinctement dans le calcaire et dans le silex. Dans 
les endroits oii les falaises de Stevns-Klînt sont à nu , le calcaire 
corallite est couvert d'une efflorescenôe de soude carho* 
natée : c'est que l'eau de la mer, qui a jailli sur les falaises , 4 
pénétré dans le calcaire poreux , et y a développé ce carbonate. 
JC'anteur a remarqué le même phénomène dans les îles Féroë 
où, dans l'été de 1 8a x , la plage couverte de coquilles cohérentes 
était enduite du même natron. 

Le calcaire corallite n'est penrtant pa$ U formation supé'» 
rienre. Dans les endroits où il atteint la plus grande élévation» 
on trouve un conglomérat calcaire qtii remplit les enfoncemens 
des ellipsoïdes : c'est un composé de fragmens à angles aigus, de 
siler et de calcaire corallite , mêlés irrégulièrement , et unis 
p^r on sédiment de chaux, dont les cavités renferment des 
cristaux peu prononcés. On voit des blocs de ce congloroérii 
• dispersés sur le rivage. 

L'auteur examine ensuite en particulier les formations qu'il 

a trouvées dans l'île Faxoë et celle deMœen, et dont nous avons 

\léjà parlé dans la courte analyse du même mémoire : il nomme 

les fcssiles de ces deux îles dont lai première surtout est riche 

B. TombX. ]4* 



. I 



2IO Géologie. 

cb coquilles. Le calcaire de Faxoë a de comiâun avec le cal- 
caire à cérites de la Sélaade, uae Tarbinolite conique, qui y est 
le fossile le plus commun, une Favosite, \eTroc!ius niloticiformis ^ . 
de Schlotlieim , et des dents de requin. Dans la craie de l'île de 
Mteen on observe la même superposition des couches en forme 
d*ellipsoïde , et la plupart des mêmes fossiles , tels que Anan^ 
chytes ovaia^ Osirea vesicutarls, une Grjrphée, Belemnites mucro- 
natusy deux espèces de Flusira; mais Fauteur n'a point trouvé à 
Mœen les alcyons si communs dans la craie de Stevns-Klint 
et de Jutland. Il en conclut qu'il y^ a de grandes analogies 
entre le calcaire corallite de Sélande et la craie de Mœen , et 
il regarde les deux formations comme étant du commencement 
de l'époque tertiaire. Il parait que fies formations semblables se 
i^etrouvent dans le Holsteiu , le Meklenbourg et la Poméranîe. 

143. Obsxivatioms nm lis coucbbs db Hastings , -dans le Sussex • 
par Tb. WnsTxt. ( Transact, de la Soc, gù>log. de Londres ; 
vol. a , part. r'*. , p. 3i . } 

Ce mémoire a pour but de détailler les subdivisions du grès 
vert et ferrugineux de Hastings. L'auteur trouve fort difficile 
d'établir ces divisions nettement , parce qu'il j a beaucoup 
d'irrégularités dsins ce dépôt ; néanmoins il place an haut an 
grès calcarifère , dur et gris ; dans le milieu un grès jaune » 
tendre , et dans le bas , des argiles , des argiles scbistcuses , du 
grès ferrugineox, avec de! lits de minerai de fer et beaucoup de 
débris de végétaux. H entre ensnite dans des détails minutieux 
sur ses prétendues subdivisions générales , et il mentionne les 
restes d'un Saurien, d'un Lézard , de Poissons et d'un Oiseaa 
qu'il a trouvés dans ce dépdt et qu'il figure. Il y a des monoco- 
tylédons parmi les débris de végétaux. Le grès calcaire contient 
des noyaux d'un univalve ressembbnt à une Paludine. Plus loin, 
dans le pays à Fairlee^Diron , Fauteur est tout étonné de trou- 
ver le grès calcaire couvert de sable jaune, et de ne pouvoir pas 
raccorder les coupes de Hastings , de Tilgate-Forest et d« 
Cuckfield. Il en conclut justement qne les membres de ce dé- 
pôt sont d'une étendue fort limitée, et sont distribués fort 
irrégulièrement. Si l'on continue à attacher autant d'importance 
au détail d'une petite conpe, d'un petit dépôt, qu'à celui d'un 
échantillon de minéralogie , il est clair qu'à tout moment de 
bons obser^'atettrs seront en dispute sur de prétendus arrange- 



Géologie. 21 i 

mens de couches ,- qu'ils seront enfin forcés d'avouer ne pas 
«aiister dans la naturcv Une belle vue des cotes accompagne ce 
jnémoire. * , A. B. 

liS. ESQUISSX 6É0L0GIQUB DB L'iXTlBlflTB HOBD-OUEST DI SuSBBX , 

et des parties voisines de Hauts et de Snrrey ; par AinBcaisoN. 
(Transact. de la Soc. ^éol. de Londres; vol. II, part. i'*. , 

Cette . contnée offre la craie et le grès vert que Tautear 
trouve à diviser, dans ce petit canton, en sable vert supé' 
rieur , Gauit , sable vert inférieur , fFeaJdcIay^ ou ai^ile et 
sable ferragineipx ou de. Hastings. Il consacre un article à cha- 
cune de ces subdivisions , et en cite les fossiles. Dans le sable 
vert supérieur on voit \* Ammonites rostraîus et le Gryphma ve^ 
^iculosuy etc. ; dans le gault, YJnunonites dentatus ; dans le sa- 
ble inférieur y des Ammonites et des Térébratules ; dans le 
wealddttjy des Paludines et des Cypris Faba, Le minerai de fer 
se trouve aassî-bien dans le, wealdclaj que plus bas. Le sable 
ferrugineuB contient des ossemens de poissons , de crocodiles 
et de sauriens aquatiques ; Tauteur en figure des vertèbres et 
des 09, Un appendice contient un tableau de ces dépôts , dans 
lequel l'auteur donne les subdivisions des divisions de la for- 
mation du grès vert. Ceci est bon pour un petit coin de l'An- 
gleterre ; mais on se tromperait bien si l'on voulait généraliser 
ces subdivisions. Un autre appendice mentionne la quantité 
de chaax contenue dans les roches du grès vert. Le sable de 
Hastings forme un plateau de Longwood à Wisborough-Green, 
le wealdclay l'entoure et remplit un bas-fond qui va jusqu'à 
Battlehurst, Ljnch , Chiddingfojd et Cranley. Le grès vert 
inférieur occupe les hauteurs , la vallée d'Arun , le Hindhead- 
Common et la vallée de River-Wey. Le gault et le grès vert 
supérieur forment les pentes du plateau de craie d'Amberley à 
Grafham, Petersfield, Selbourne, Binsted et Bentley. Une 
coupe do terrain d'Altonhills à Çouth-Down accompagne ce 
mémoire, qui est un exemple d'un détail géologique minu<- 
tieux. Il serait à désirer que les Anglais apportassent aussi le 
luéme soin à l'étude de leurs terrains anciens qui, certes, leur 
offriraient matière à des subdivisions fort importantes. A. B. 



14. 



lia Géologie. 

145. Id^BS GlOLOCiqUU S0I LA STBDCTUffB'DB LA CIOUTI TStiniir 

dans le midi de T Allemagne; par C. KHriisTiiii. ( Correspond' 
^ denzblatt des W'àrtemh* Landwtirths.'-Fereins ; févrict 1826 ^ 

Dans toas les lieui^ où le sol secondaire offre des basaltes, i( 
a été soulevé assez haut. (Rbon. ) L'eau n'a pas creusé la plu» 
grande partie des vallées dans les montagnes. Le gypse , le sel 
•ont des produits sublimés: Le keuper, le grès bigarré et le 
grès ronge secondaire ne forment qu'un dépôt où ,le muschel- 
kalk et le recbstein sont enclavés quelquefois. Sur un plateau 
de grès de keuper l'auteui' place la cbaine jurassique de la Ba- 
vière , et il croit que les. Bélemnites ne pénètrent' pas plus ba» 
que ec dépôt. Nous croyons qu'il se trompe , du moins. 
M. Schlotbeim en cite plua bas , ncms avons trouvé des Bé- 
lemnites dans le mnsekelkalk de Werkershansen , et rien ne 
aous assure qu il n'y en ait pas plus bas. Le grès ferrugineux, 
de Wurtemberg est subordonné au lias. Le calcaire jurassique 
offre des calcaires compactes et des doloiùies ; l'auteur croit à 
tort que ces dernières roôbes sont sans fossiles , tandis qu'au* 
tour de Ratisbonne> d'Âmberg, etc., elles n'en manquent pas. 
I^es dolomie» sont intercalées entre des calcaires compactes, en 
partie scbisteux et litbograpbiques. L'auteur indique sur le lias 
dtt Spitzgraben , à Bodenwabr , un grès silicifté recouvert de 
craie à CrypheaspiratUy et il suit avec nous ce grès vert autour 
de Ratisbonne, à Abacb, k Egglofstein, sur lès pentes du mont 
Maria -Hulfsberg,' à Kneiting et Kellbeim. Des asgiles k mine- 
nis de fer en grain couvrent le calcaire jurassique. La ebatne 
jnrtf sique est la plus élevée dans la Raube-Alpe , et de Bablin- 
gen à Weissenberg elle est aussi escarpée au nord-^ouest, ek 
offre des rocbes volcaniques. Le reste du mémoire est consacré^ 
à monti«r que le calcaire jurassique forme les Alpes calcaires. 
Le mont Salève offre dans le bas du calcaire foncé à Grypbées» 
Pinnes et*F/cia, et le baut est couvert d'un grès semblable aiv 
grès vert. H retrouve le lias par la présence des Giypbées , des 
kuhres et des poissons de Glaris et du Tyroi. Nous sommes bien 
ûchés de croire que l'auteur confond ici le gi^s vert et le schiste 
intermédiaire dans son lias. Il voit le calcaire du Jura par les 
Ammonite» et les Bélemnites de Bex. Certains fossiles des Alpes, 
sont certainement singuliers ; mais nous ne connaissons pas en- 
core assez la distlibrliou des fossiles en général, et de ceux des^ 



Géologie! ^ 3p3 

Alpes eo pftrticQlîer ; tliMÎ , ne nous laissont pas uniqoeinent 
gifider par des motifs mai fondés. Les gnels «1 les micaschistes 
«ont souvent des granwackes modifiées par le granité ; le lias 
des Alpes a été altéré, et les Alpes ont été soulevées dànsl'é- 
poqné tertiaire par Tapparition des porphyres pyroxéniqtles. 
L*<anteur place mal k propos le trapp de Geisalpe ou de Hîtade- 
lang an Granten. A. B 

1 46. Daséiin'ioif va om dbpôts lEHASQOABLis di Todrbi ; par Nic^ 
Ad. BiHOB. ( Neue Schrifîen der Socîet./lir die ges. Mintralog, 
inJena; iSaS, vol. U, p. i6i.) 

Il y a entre Travemunde et Niendbrf une tourbière qui est à 
54 à 56 pieds au^dessas de la Baltique , et qui a 6o on 64 p. 
de large , et •; à 4 pouces d'épaisseur. One marne la reconvrb 
et la supporte. Il y a des cailloux dans la tourbe qut offre aussi 
des restes d'arbres et des coquillages d'eaii douce. En a ans , 
l'aspect de cette toarbi^e éuit obangée , et elle s'éUit affaissée 
,On voysit bien que les mousses contribuaient à sa formation. 
Sur le même rivage il y a , à 7 heure de Travemunde, une tour- 
bière à a8 on 5o pieds au-dessus de la mer \ elle a 70 pieds de 
lai^e , et a pieds d'épaisseur. Elle a le même gisement , elfe 
s'était aussi affaissée comme l'autre , et était couverte de débris. 
Les environs sont remarquables par la quantité de blocs de 
eiénite , de granité , de porphyre et de trapp. H y a un Uoc 
granitique à ao pieds dn rivage dans la mer,^ et il y a quelques 
dizaines d'annéesqti.'il était sur la terre ferme. Le rivage offre 
encore dn sable ferrifère et des Bélemnites. Pendant un oura- 
gan les vagues ont poussé si violemment des glaçons « qu'un 
bloc énorme a été lancé sur un rivage de 5o pieds de hauteur. 
Quatre chevans auraient seuls pu mouvoir cette masse. 

147. OanivATioBS sua l'emploi su ligmitxs coiims MifcaAts pour 
le TrèHe; par F. Eolei. {If eue Schrift. der Sociel. JUr die 
ges, Miheral. inJena; vol. II, p. a5o. ) 

On exploite , depuis 1*81 1 , des lignites k Brauersschwend, 
dans le distriét d' Alsfeld ( Hesse-Darmstadt ). 

j48* Misvbis baiomItbiqubs faitis dars lbs BNvuoiis dbCûblbitz; 
par, Umpfbiibacs. ( Dos Çtbirge im Rheinlande Wesiphalen ; 
voL 4 9 p- aaa* ) 
L'auteur s est tenri des Tables d'Olimanuf, et il donne en 



21 4 Géologie. 

pieds la hauteur d'un grand nombre de lieux au-deisus du 
Hhin , à Goblenti et au-dessus de la mer. 

149. PiraoGSAPBiscnB Kabtx vom Kbxiss KassiI. — Carte pé- 
trographique du district de Cassel ; par Schvaizirbxbc. Cas- 
eel, i8a5. 

i5o. I. Daistblluhg DR UsBiBfiAHosroiBfATioN in Norwegea. — 
Exposé de la formation intermédiaire en Norvé|[e , par B.-* 
M. Kbilbau ; trad. , d'après le manuscrit, par le D'. Çh. Naît- 
MARR. In-80. de 166 p. y avec une cairte géolog. des environs 
de Christiania et six planches de coupes. Leipiigi i8ck6 ; 
Barth. 

1 5 1 . II. Obsebvatiohs oiocNosTiQUXs sur le9 environs d*Holmea- 
trand; parKuLHAU, avec 3 planches de coupes. {Jnnal.der 
Pfysik de Poggendorff; vol. V, p. i'*. ^ l8a5.) 

i52. m. Obsebvatidhs GKOfixosTiQuis SUT les euvirous de Brc- 
vig ; par le même , avec deux pi. de coupes. ( Ibdd, , vol. Y» 
cah. a , p. i33.) 

i55. IV. Observations gboghostiquks sur le plateau de Para- 
diesberg , sur HortekoUen , Solosbjerg et Yettakollen ; par 
le même, avec une planche de coupes. {Ibid.^ vol. V^ 
çah. 5 , p. 361.} 

i5i. Y. Cour d'obil. gsologiqux sur le territoire de Christiania,; 
par le même , avec une . carte géologique. ( Ibid. , vol. Y, 
cah. 4 I p- 389. } 

M. Naumann a rendu service aux géologues en réunissant en 
un volume les quatre Mémoires si importans et si curieux de 
M. Keilhau , dont nous venons de donner les titres, et qui ont 
été insérés dans les Annales de Poggendorff. Il a réparé du 4*. 
Vaitide concernant le calcaire k Orthocératitep et les agglomé-* 
rats étrangers an territoire de Christiania. Nous sommes fâchés 
de dire que la lecture de ces Mémoires çst rendue pénible par 
le manque de résumés , et surtout par celai d'une table des 
couleurs qui puisse mettre tout de suite le lecteur au fait dea 
détails des coupes et des cartes coloriées. Le texte concis de ces 
Mémoires en rend l'analyse fort difficile. Les environs de lie)— 
luestrand offrent quatre genres de dépôts ; les roches porphy- 
i s ques forment le côté ouest de la baio dcSandefjord, et le gi*a^ 



Géologie f a 1 5 

nite le tfôté est. Entre ^es roches , le grès borde la baie IFal- 
Jiensteen et de Manlaiisen à Holm, d'où elle s'enfonce dans le 
pays jusqu'au delà de Kokstad. Du calcaire se trouve à Bakke 
sur le granité , entre Kokstad et le granité , et il constitue les 
tlots de Lungoë, Bjerkoë,Gronsand et Kummersoë. Des obser- 
'vations détaillées sur le contact du grès et du porphyre ne cou- 
dnisent lanteur à aucune idée fixe sur leur position respective. 
Malgré cela, il donne des coupes qui semblent mettre hors de 
doute que le porphyre a souvent pénétré le grès ; ainsi il nous 
montre du porphyre enclavé dans des grès, le porphyre s'insi- 
nuant dans ces roches en bourrelets et petits filons , des roches 
porpbyriqnes ou basaltiques reposant sur des grès , un filon de 
porphyre séparant le grès du porphyre rouge, etc. )i indique 
aussi clairement dans ses coupes que le porphyre basaltoïde , 
pyroxénique ou noir traverse le poi^hyre rouge. Le granité 
vient eu contact avec le grès près de Holm , et l'auteur donne 
des coupes de ce lieu qui font voir que le granité coupe le grès, 
s'y insinue en petits filons et le supporte. Dans le calcaire , 
l'auteur indique des filons couches , et beaucoup de filons et 
petits filons de Gninstein à Langue et ailleurs. Le contact du 
calcaire et du granité est surtout fort intéressant près de Gron- 
sand ; les coupes nombreuses de Vauteur nous font voir le gra- 
nité s'introduisant en petits filons dans le caltaire , et cette ro- 
che ,' devenue siticeuse et quartzeose , et alternant avec de^ 
petits feuillets de calcaire or^linaire. 

Les eii virons de Brevig^nt calcaires, le gneis amphibolique 
commence au sud eutve Rogn et Ambersnas , et le granité am- 
phibolique forme les îles au nord de Brevig et le pay9 à Test de 
la baie £idangerf)or4* Entre le gneis et le granité , l'espace 
d'un demi-miUe géographique est occupé pat* du calcaire com- 
pacte gris à cmstacites , mollnscites et polypites, par un cal- 
caire grenu à fossiles qui passe au précédent, par un schiste 
ai^ilenx, pardn calcaire'^siiicenx , quelquefois coquillier, par 
des roches siliceuses et par des porphyres. Toutes ces roches 
* passent de l'une à l'autre. Le contact du calcaire et des roches 
granitoides à Zircon se voit à Aroë , Gjeteroë et .an bout du £i- 
dangerQord/ Les roches siliceuses et le calcaire siliceux sépa- 
rent les deux dépôts, et on y trouve aussi des partiel de micas* 
chiste et de schiste amphibolique dans lesquelles la siénite gra- 
niloïde s'insinue en petits filons. L'autciir donne quatre coupes 



^i6 . Géologie^ N». i54, 

semUablèf quisonA ideutiqnes avec les réteaox biittaîniehs de 
FÉcoMe et d'ailleurs. Le contact du gneis et du calcaire n'offre 
rien de particulier ; mais le calcaire offre encore des filoos-eon- 
chos, des filons et des petits filons basaltiques fort bizarres i 
L'auteur en donne quatre dessins. Le plateau de Paradiesber}} 
offre à Gjellebeck du marbre à grenat qui passe au calcaire 
<K>mpacte , et qui s'y trouve associé avec du calcaire siliceux et 
un terrain granitique. Le granité ronge y projette souvent des 
petits filons dans les rocbes précédentes. Le marbre présente 
encore des filons porphyriqnes. Près de Horte, à HortekoUen « 
on voit le même contact du granité et des rocbes schisteuses ; 
des filons de granité s'élèvent du granité dans ces dernières , et 
certains schistes renferment de petites zones ou des- fenillds 
d'une nature cristalline bizarre. Le mont Solvsbjerg , près 
Grans , est un des points les plna remarquables pour suivre le 
passage du calcaire compacte an marbre et aux roches silicifiéea 
en contact avec la siénite. Cette roche renferme des filons de 
Grnnstein. A YattakoUen', à l'ouest du bassin de Christiania 4 
pn revoit bien le même contact irrégulier : le marbre y ei% 
grenatifère ; le calcaire siliceux et schisteux contient des por« 
tiens de marbre , et la siénite s'y prolonge sons la- forme d'un 
filon de porphyre': Tantenr donne une ùgare de celte foea* 
lité. • 

Les environs de Christiania , compris entre Friedrikahall i 
Brevig, Tomrè et Garthnus, offrent quatre dépôts : le gneis 
avec les antres roches schisteuses, enelavent les roches non 
stratifiées, les calcaires et les grès ; le district du gneis oriental 
est limité par la baie de'Cbristiania , Grorud, Nittedal , Nanes-< 
lad. Min ne et le lac au nord de ce. bourg ; il ne dépasse tee 
bornes que vis-4-vîs de Drobak , à Holmsboë et à l'est de Ro- 
gen. Le district occidental de gneis est limité par Rogn, Fos-» 
snm^ Ormetangen, Hassel, Hole, Honefos, le BandsQord « 
Ovedal, Haakenstad et Gronen. Le calcaire, les grès et le schiste 
se trouvent entre le gneis et les roches porphyriqnes de Ifitte-» 
dal à Hakedal, de Mtsbjerg k Paulsgrube,* de Rogn àSkeen et 
Boa. Ailleurs, elles forment des bandes étroites entre le gneis, 
le granité et le porphyre, comme à Mos, de Grorud à Chris- 
tiania , Asker, Gjeliebek , Ilorn , Ytgersand et Hongsnod; d'oà 
elles s^étendcnt à l'ouest à Ormetangen , à l'est à Holmestrand , 
et an nord jusqu'à Haakenstad et Overdal. Le gneis en enclave 



Géoiogie. ' 21 j 

âcê portîonrà Aai , Balke , etc. Les roches gianhoïdes , on pla^ 
tôt siénîtiques, et les poq>hyres occupent tout le reste du 
pays. Il 7 a trois grands districts porpbjriqnes : celai k Touesl 
de Christiania , qui s'étend de Gjelleheck k Bogstad , Sundvold 
etjusqu'an sud de Jeonager; celui de Drammen, qui va de cette 
ville jusqu'à Glitre-Yaud ^ et celui de Holraestraud qni est li- 
mité par la mer , Pf etteroë , Skie , Flaatten , Laurdal , Tuft , 
EîdsfoSy Skonge et Engoëns. Ce dernier renferme le district 
granitique de Ramnas, et est limité à l'ouest par du granité ; 
tandis que celui de Dimmmen est entouré de granité , et celui 
de Christian!;^ est jnxtapposé à Test au granité. L'auteur cowt* 
sidère tons les differens districts des roches non stratifiées, l'un 
après l'autre , en allant du sud au nord. Les roches granitoïdes 
de Laurvig offrent des siénites , des porphyres, des grunsteins, 
des amygdaloïdesv II donne des détails sur les filons et les filons* 
couches trappéens des calcaires et des grès de Holmestrand 
à Egar, etc. Autonr du g\)ftnite de Drammen, il fait remarquei^ 
des roches granitoïdes, s'insinuant dans des gneis amphiboli- 
ques et porphyriquea et en renfermant des fragmens ( Sain )• 
Dans le terrain calcaire et schisteux -de Christtana , etc. , il 
énumère des marbres grenatifères et métallifères au contact 
des granités , des schistes alumineux, des grès , des roches silî- 
cifiées , des porphyres en filons et en amas , des grunsteins en 
filons et le granité de Solvberg. Le district porphyrique de 
Hrôgskoven , à l'ouest de Christiania , offre desfions de grafins- 
tetn et est jnxtapposé an granité* Le terrain granitique, au 
nord de Christiania , contient des siénites , des porphyres ei^ 
amas, du fer magnétique et des grenats en nids, de la ser* 
pentine en amas ; k Toten , du calcaire en amas ; k Sogns-*. 
vand, elc. 

D'après tons ces faits curieux , on croirait que l'auteur est 
nn ardent Hottonien, qui cherche k établir un système en Nor- 
vège ; mais on est bien étonné de voir qu'il accorde , comme 
conclusion, que toutes ces roches diverses sont liées intitnement 
ensemble, et ne sont par conséquent qu'une seule et même for- 
mation. Ces idées de formation contemporaine de roches si di>- 
verses n'est nullement en harmonie avec les connaissnncei^ 
cbimiquei. Enfin l'auteur donne des détails sur l'étendue du 
calcaire à Orthocératites , et des agglomérats de Norvège, qu^ 
a'élendept josques dans le Guldbrandsdalcn, et. qui renferment 



aï 8 Géologie. 

aussi des roches porpbyriqàes. Cet oiivrage doit être entre les 
mains de. tons les gt^olognes ; et 8*il était écrit avec un peu plus 
de métfaiode , ' il serait aussi classique que la description des 
Hébrides de M. Macculloch, ou d'antres ouvrage sconnns. A. B. 

l55. Sv LA GKOLOGIA DELIA PIOVIKCIA BUGAMASCA. Sur la géo- 

Jogie de la province de Bergame; par Giov. Maisori da Poitb, 
In-8**. de aoo p..Berganie, i8a5^ Mauoleni. 

Dans le cours d'une longue et laborieuse carrière, Tautenr 
n*a cessé de décrire successivement, dans diverses dissertations, 
dans des mémoires particuliers , et jusqpes dans un diction- 
naire odeporico^ l'état physique , en général, et celui des Irois 
règnes de la nature, lès montagnes > les fontaines intermit- 
tentes et les eaux minérales, les minéraux et les combustibles, 
les cristaux et les pétrifications , les terrés , les pien-es et les 
fossiles de tons genres de la province de Bergame. En dernier 
lieu il a voulu jeter un coup d'oeil suc la géologie de cette partie 
de ritalie. Si , comme il le déclare, l'idée de ce travail lui a été 
suggérée par la Description géologique de la province de Milan ^ 
publiée par Bréislak, on pourrait désirer qu'il se fût attaché 
davantage à suivre cet excellent modèle , et qu'il se fût élevé à 
la hauteur des grands principes de la science, récemment expo* 
ses dans leur plus grand jour par les Daubuisson , les Beudant, 
et sm*tout par le célèbre Humboldt , dans ses Observations sur le 
gisement des roches dans, les deux hémisphères. 

Dans ce mémoire , M. M^ironi s'est proposé principalement 
d'exposer un grand nombre de faits et de notices oryctotogi- 
ques ; en sorte que cet ouvrage pourrait être considéré plutôt 
sous ce dernier rapport que sous celui, de la géologie propre- 
ment dite. Dans le fait, étrangères à l'objet de cette deruière 
science ,' les' indications spéciales qu'il contient sur le quartz et 
ses cristaux,' sur l'agathe, sur le jaspe et sur le gisement des 
diverses e^èces de roches, sur la craie, sur le vitriol natif, 
sur le sulfate de magnésie, sur les métaui, etc., peuvent être, 
sous un <tont autre rapport , de la plus grande utilité ; mais l'on 
ne saurait oublier que la géologie a pour objet la connaissance 
de l'histoire du globe terresti^, considérée en grand et sous tous 
ceux de sesrapports qui mènent à la théorie de la terre, (ûi^ 
bliol.Ital,; avril i8a6, p« 98.) 



Histoire naturelle générale. 319 

i56. GioLOClx DIS TEBBxs AicTiQDKS. «^ Les roches , pierres et 
autres minéraux trouves pendant le 3*. voyage du capitaine 
Parry, ont été soumis à l'examen du prof. Jameson d'Edim- 
bourg, n a tiré de cet examen plusieurs conclusions intéres- 
santes pour Thistoii'e ancieuDe du globe, mais qui ne sont p^s 
Coules bors de contestation : par exemple, il pense que les 
roches primitives et secondaires , généralement placées ici dans 
utK ordre analogue à celui qui règne partout,, supportaient ai^- 
trefois des roches tertiaires placées dans les creux et dansjçs 
plaines.; que toute cette maftse, cootignë à un continent de 
l'Amérique, a dû être brisée par une cause violente, et réduite 
k sa Corme insulaire actuelle. Nous citerons des observations 
plus siires et plus envieuses. . 

«Avant qpe la formation des charbons de terre fat. dé- 
posée ( comme par exemple à l'îie Melville), les collines primi*- 
tives nourrissaient une riche et abondante végétation , surtout 
de plantes cryptogames ^t de fougères arborescentes {trce 
Jems)j dont les prototypes ne se retrouvent plus aujourd'hi^i 
que daiis les régions tropiques du. globe, 

9 Les. coraux fossiles 4u calcaire secondaire indiquent aussi 
qu'avant , durant et après la déposition des couches de charbon 
de. terre , les eaux ,de l'Océan étaient tellement constituées, 
qu'elles conleuaieat des polypiers , ressemblant de très-près à 
o^Hi, des mers éqnatoriales. 

« Avant et pendant la déposition des couches tertiaires, cçs 
régions, aojonrd'hui glacées, nourrissaient des forêts d'arbres 
de dicotylédçnes , trouvés en rapport avec ces couches dans la 
baie de Baffin, dans Tilede Melviile, dans, celle de.Byam- 
Martin et au cap York. » , . 

Ces terres arctiques sont, au .surplus^, riches en minerais c)e 
fer magnétique^ rhomboïdal et prismatique, en pyrite de cuir 
vre , en titanium , en graphite , et en beaux cristaux de roche. 
{Nouv, Anrnd, des Foyagts; août 1826, p. 287.) 



HISTOIRE If ATURELL;E GÉNÉRALE. . . 

« 
iS'j, Marukl o'histoirs itATUKBLts, Comprenant les trois règnes 

de la nature, ou Gênera complet des animaux, des végétaux 

et des minéraux; par M. Boitabd. q vol. in-l8 de 87a pag. 



làstf^ ' Histoire naiureile générale. 

« 

Prix : 7 fr. Paris, 1837; Roret. (Coliectioa de Mannelifor* 
mant uae Encyclopédie des sciences et des arts. ) 

Dans nne introdnctioa de 3 pages, Tantear donne qnelqvés 
idées générales sar Thistoire tafcnrelle et les caractère^ diitîné- 
tifs des trois règnes. Il commence son onyrage par le Règne 
animal , pour lequel il sait le système de M. tlovier dans l'ekp^- 
flition des divisions méthodiques qui le partagent. Chaque claMie 
est précédée d'un tableau synoptique des caractères des ordrss 
qu'elle renferme. Ceux des genres sont exprimés d'une ma- 
nière courte et précise. Ce travail , peu Ausceptible d*aiialyse, 
présente assez généralement l'état actuel de la science. Les 
zoophytes ont été cependant plus négligés. Le règne végétal est 
traité sur le même plan que le règne animal ; seulement lus 
genres y sont caractérisés d'une manière plus brève encore ; 
l'auteur suit le système sexuel de Linné. Le règne minéral ne 
contient que 44 pages. On conçoit qu'on ne peut guère y trou- 
ver que quelques généralités, et Texposé très*snccinct des di^ 
verses substances minérales. Ce traité d'ensemble est indépettr 
dant des Manuels publiés avec plus de détail sur les diverses 
parties de l'histoire naturelle. Il nous semble que TanteUf eût 
mieux fait de présenter dans ce tableau d'ensemble des prodac» 
tious de la natui*e , toutes les vues générajes , toute la philoso- 
phie de la science , le tableau des principales méthodes gènér*» 
les, des idées sur la physiologie générale, en se bornant à biea 
caractériser les grandes divisions , les classes et Jusqu'aux fa- 
milles naturelles , le détail des genres devant faire partie des 
Manuels particuliers. De cette manière , il eut montré tous les 
grands rapports ou les différences saillantes qui unissent ou 
distinguent les grandes coupes naturelles. Il eût produit tta 
ouvrage qu'on eût pu lire avec fruit et intérêt. D. 

i58. ZuTscRsiFT riia Ttiol uwd Yoiailbeio. — Journal pour le 
Tyrol et le Yorarlberg,; publié aux frais de l'éublissement 
du Fernandeum. Vol. i et 3. {Archivjur GeschichUy Sia- 
fisiîk , etc. j Vienne, octob. 1836, no. ia4. } 

Ce notiveau recueil, peu connu, contient plusieurs articles 
intéressans pour la géologie et la minéralogie dé l'Autriche, tels 
que : Les mines abandonna du Rœhrer-BOhel ; par M. de Senger, 
^vec une carte' lithogr. ; notice geognosti^ue sur les moniagnes. 



Histoire naturelle générale. àaf 

depuis lûsptuck jusqu'à Mérau et Brixen, et dépuis Insprack jus- 
qu'à Bregenz, ainsi que sur la vallée de Lisens et une partie de la 
▼allée dite Oete-Thal, par M. de Faundler; Foy^ge gtognosti- ' 
que sur le mont Mauritz^ avec quelques détails sur l'existence 
du quartz nectique ; lettre de M. de Buch sur la dolomîe du 
^lyroi; extrait d'une lettre de M. de Humboldt sur le Cànzo- 
calli noù loin de Predazzo dans le Tyrol méridional ; les Éta-^ 
blissemens de bains du cercle de l'Etsch; enfin la Monographie 
de la vallée de Stubay ^ remarquable par ses usines. 

iSq. De l'utilits des Conruvis dans l'économie de la < nature ^ 
par M. Baog HorniAiia. ( Mémoires de la Société' des Sciences 
de Copenhague ; tom. II, 1826, p. 309.) 

Sous le nom général de conferves ( les paysans en Danemark 
nomment Grode celles d'eau douce , et les pêcheurs appellent 
* Lie celles qui croissent dans la mer), on comprend 4a« 
plantes assez semblables par leur apparence extérieui^» mais 
qui offrant , à Vaiàe du microscope, des particularités distinctes- 
fort agréables à observer. 

Il j a des espèces de lichens qui ressemblent si fort à de» 
conferves pour la structure et vice versa ^ que M. Acharius » 
placé parmi là lichens différentes plantes, que Diliwyn 
et d*autrps auteurs rangent parmi les conferves. Ainsi Acha- 
rius Bomme Comicularia ptAescens^ Parmelia velulina, Parmeli^ 
pannosa, ce que d'autres appellent Cor^ferva atwm'rens^ Jcha- 

rii^ eipmnnosa. 

M. Hoffmann est de ceux qui assignent aux eonferves en 
général, et particulièrement aux oscillatoires, t^ne place sur les^ 
limites du règne animal. Il a observé, touchant ces dernières,. 
qu'elles ne naissent et ne croissent jamais plus volontiers, ainsi 
que les animaux infusoires, que dans le voisinage des corps or- 
ganisés tombés en putréfaction , sans que les eil^ves fétides qui 
ont lieu en pareil cas nuisent aux développemens des unes ni de» 
antres. Les oscillatoires, ainsi que quelquesconfervesd'eaudouce^ 
sont douées de la propriété d'empêcher l'eau de se corrompre, 
M. Hollboil, habile horticulteur, mettait cette propriété à profit 
pour conserver certaines espèces de Nymphéa asiatiques qui ont 
beA»in de passer l'hiver en serre chaude. Il avait soin de mettre 
une poignée de conferves dans chacun des vases pleips d'eau 
tfà il tenaicces plantes^ 



^^1 Histoire naturelle générale. N*^. iSg. 

Qaant à rutilité des conferves, qui est l'objet spécial de ce 
méoÀoire , elle consiste prli^cipalement à former dans l'eaa ane 
aorte de filet, de tissu plus on moins serré, capable d'arrêter le 
courant, de fixer les gi^ines des différentes plantes, et de 
combler peu à pçu les maccs«et les lagnnes. . 

On lenr doit anssi, en partie, la formation de la tourbe, non 
pas, à la vérité, au Conforva rivularis comme le pensait (f . Vaa- 
Marum, mais surtout aux espèces suivantes, savoir : dans les 
eaux profondes aux Conferva capiUaris^ qiùnina^ disiorta^ fracta^ 
Jlos aquuB etfugacissima; dans celles quile sont moins ^ aux C, cri- 
ipata^ bipunciata , genufUxa^ sordida et à ÏEciospermum sessile; 
dans les eaux saumatres ,' à la Conferva îinwn ^fracta var. , ma- 
n'/ia, et k V Ectospermum elcvatum, ' 

C'est ainsi qne , dans des eaux courantes, Fantear a va 
y Ectospermum cœspilosumy former une sorte de feutre, sur 
lequel s'établit par la suite le Montia/ontana, ainsi que âïSé' 
rentes espèces de Joncs. U a* observé de même, dans les rivîèrèt 
torrentueuses de la Norvège, la Con/erwt seiigem de.Diilwyn et 
la Lemaniafluvialilis^ qui croissant l'ane et l'autre sur les cail- 
loax , j préparent la place pour le Grùnmia apocarpa ww.^ ritm- 
■ taris^ et pour diverses espèces de fonlinalis. 

On trouve , en automne et au printemps , sbr les côtes du 
Dai^emark, dans les creux des prés salés, une conferve((V^A/èrf{a 
monilifcrmis) dont les filamens, enduits de vase, remplissent 
les creux à tel point , que l'eau en semble convertie en une 
gelée de couleur grise. An bord de ces petites lagunes, crois- 
sent le Poa marUima et Vj^grosUs siûionifem, ^ni an printemps 
s'avancent vers Teau parleurs racines traçantes parmi ces con- 
ferves. Celles-ci, en s'affaissant à mesure que reaa.s*évapore par 
la chaleur , servent de base au gazon qui finit par prendre H 
place que Teau couvrait au fond de ces creux. Sans le Conferva 
/loccosoy le'Scjriosipkoncrinitum^ et plusieurs algues qui crois- 
sent sur le sable inondé et qui les recouvrent d'une croule 
bmne lorsque la chaleur met ce sable à sec, les terrains sablô- 
nenx pris sur la mer et endigués , seraient très long-temps k se 
couvrir de végétaux ; mais, à la faveur de cette couche qui re- 
tient les graines apportées par le vent et qui en. facilite le dé- 
veloppement^ par son humidité, quelques gramens, particali|k>e- 
ment le Poa morr/inta, s'établissent dans ces terrains, et finis- 
sent par convertir en prairies des sables stériles. Pour atteindra 



Histoire naturelle^générale. aaS 

ce bat , U faot a^otr soin de retenir les eapx pluviales sur c«s 
nouveaux polder, en hiver, assez long-temps pour, favoriser le 
développement des conferves, et faire écouler l'eau à temps, 
c'est-à-dire pas assez tôt pour que le froid des nuits puisse at* 
taquer les jeunes pousses de l'herbe, et pas assez tard pour que 
l'eau puisse leur nuire. On doit éviter de faire paître .les bes»- 
tjaux dans de tels lieux, jusqu'à ce qu'ils soient complètement 
gazonnés, afin de ménager la croûte formée, par les conferves, 
que les pieds de ces animaitx rompraient par places , ^et qui se 
lèverait par lambeaux en se desséchant. 

Les conferves dont nous avons parlé , occupeiit . souvent le 
fond de l'eau ; an contraire , VOscilUUoria œstuaru de IMiartens, 
se tient toujours à la surface; nyais le feutre d'un vert foncé 
auquel elle donne naissance va au fond en automne, et ajoute 
4 l'épaisseur de la croûte formée, par les conferves. L'auteur a 
été à portée d'observer ces faits dans les teri*ains conquis sifr les 
sables de la mer , à la cote orientale de Hle de Fionie. Il a coa- 
•taté que les gazons qui 8*7 trouvent maintenant , reposent 
en effet sur une ancienne vase qui doit son origine aux con- 
ferves. 

Ce qui vient d'être dît de l'dtilité des conferves ne concjertie 
que celles d'eau douce. On a moins de renséignemèns sur celle 
que peuvent avoir les conferves marines. Cependant l'auteur a 
fait une observation qui mérite d'être notée, sur l'espèce décrite 
dans la Flora danica^ tab. i4B5, sous le nom âe.Con/erua 
chtonoplasies. Il a vu cette plante se propager tellemeoyt . dans 
une partie du golfe d'Odensée , qu'elle a exhaussé graduelle- 
ment le fond de la mer, au point de former, par Taggrégation 
de la vase et du sable , un terrain presque solide où croit en 
abondance le Poa ntaritima^ accompagné du Saficomia kerbacta 
et de Vjirenaria marina. 

An-dessous de Teau , les conferves et les Cocus tapissent les 
roches, comme les lichens le font plus haut à partir de. la sur- 
face de la mer. Ainsi ces deux familles de Cryptogames con- 
courent, chacune dans la situation qui lui est propre , à couvrir 
les rochers maritimes de végétation, l'une dans l'air , l'autre 
dans l'eau. 

D^s la famille des algues et des conferves , celles qui rem- 
plissent cette destination , sont, suivant M. Hoffmann, les CW/i- 
ftrva scopulorum^ rupestris^ œrtay de Dillwjrn; le Bangifi 



aa4 Minéralogie. 

trispAj de Lyngbye,les Ulpa intestinaliSy umbilicalis ^ et plicatd; 
le Ramathia scopulorum^ le Stereocolon confine. 

Il est probable que plusieurs espèces de conferves senreni 
de nourriture aux poissons et à d'autres animaux aquatiques. 
Gela est certain du moins à l'égard des grenouilles. L'auteur en 
a conservé quelques-uns de ces animaux dans un bocal ; il leur 
donnait journellement un* peu de Confefva f racla et il leur 
voyait manger cette plante avec appétit . 

M. Hoffmann a joint à ce mémoire une plancbe représentant 
les ûlamens de la Conferva chtonoplastes ^ tels que M. Ljngbje 
les a observés au microscope. On voit que ce qui , au milieu 
de l'été^ semble n*être qu^un filament unique , est en effet 
une réunion de plusieurs fibrilles contenues d^abord dans une 
même gaine, comme àsLUs ï Oscillaiona uagindta de Yauchcr, 
et qui se divisent et deviennent visibles séparément, lorsque 
ectte*gatne se rompt par Tcffet de l'âge ou de quelque acci- 
dent. C. M. 

X 60. VOTAGX A LA GhARDK-ChASTSKUSI IT A LA TlAPFK D* AlOUB-BgLLX» 

suivi d'une notice sur les pétrifications des environs de Saint- 
PauUtrois-Châteaux ; par le D. GoiaiH, d'Avignon. In- 18®. de 
3 feuilles ; pr. ^5 cent. Avignon , i8a6s Séguin. 

MINÉRALOGIE. 

161. A Marukl of MiN^xALOG/ AND GxoLQCT. —» Mauuel de Hi • 
néralbgie et de Géologie , à l'usage des écoles, etc., par 
EBiRuia Emmors. Ouvrage adopté par l'école de Reasselaer, 
d'Albany. In-8«. Albany (ÉUts-Unis), 1826. 

162. Lbhudcb m MiiinAcooiB. — Traité de Minéralogie , par F. 
S. BiuDAMT ; trad. en allemand par C.-F.-A. HAarMAsiii. In-80. 
de 83o pages, avec 10 pi. litbog. Leipzig , iSaôjBrock- 
haos. 

L'important ouvrage dans lequel M. Beudant a préseifté d'une 
manière si neuve toute la pliilosopbie de la sdençe des miné- 
raux, ne pouvait manquer de produire une vive sensation dans le 
monde savant, et l'on ne doit pas s'étonner que les étranger^ 
s'empressent de l'accueillir et de le traduire dans leur langue. 
M. Hartmann a voulu rendre service à ses compatriotes , en 
leur facilitant les moyens d*étudier et d'apprécier à sa juste 



a 



Minéralogie» a 25 

valear tm onyrage aussi intéressant. Sa tradaclion est faite 
avec beaucoup de soin , et nne exactitude scrapuleuse \ seule- 
ment il a jugé nécessaire d'ajouter au texte quelques Jiot^ 
ou développemens , principalement en faveur de ceux qui sont 
familiers avec lés sjnonjmi^ étrangères, et avec la méthode 
cristallographique du professeur Weiss. Il a de même introduit 
dans 'le tableau de la méthode , ou dans ses appendices, quel- 
ques substances récemment découvertes , et a fait précéder 
sa traduction d'une bibliographie des ouvrages , que les miné- 
i^logistes peuvent consulter, sur les différentes parties de la 
science. Toutes les additions ou notes qui sont dues an 
traducteur, sont faciles à reconnaître, puisqu'elles portent 
la lettre initiale de sou nom. G. Dxi,. 

i63. Dis oombvstiblu vivitAux, etc., d'après un ouvrage de 
M. Karsien; extrait par M. Hiso» oi yiii.srossi. {jinmUts 
des Mines; tom. iS, 4e. liv. , 1836, p. m.) 

Cet extrait comprend le rapport fait à l'Académie des Scien- 
ces, par M. deViilefosse, sur un ouvrage allemand de M. Karsten, 
publié 4 Berlin eu i S16, sous le titre de Untersuchungen uberdie 
kahligten Substanzen , etc. — Recherches sur les suhttances 
charbonneuses du règne minerai ^ et particulièrement sur fa com^ 
position des houilles que pr^entent les mines de la monarchie 
prussienne. Biais l'extrait, très-développé , est une véritable tra- 
duction abrégée de l'ouvrage allemand, et contient, dans un 
cadre plus resserré , mais disposé d'une manière qui le rend 
plus facile à saisir pour des lecteurs français, à peu p^ès tout ce 
que l'ouvrage original renferme d'important. 

H. de Yillefosse fait connaître d'abord l'ensemble du tra- 
vail de M. Karsten , en s'exprimant ainsi qu'il suit, «c L'auteur 
» après avoir exposé des considérations générales sur les 
» combustibles, soit végétaux, soit minéraux, lésa souiAis 
» à des expériences comparatives , tant par la caribonisatiou 
» que par l'anafyse chimique. Ayant ainsi déterminé la compo- 
» sition de ces substances , l'auteur en déduit l'explication 
> des diffère ns aspects que présentent les divers résidus en 
» charbon; il «n conclut les différentes propriétés de ces 
» combustibles, pour^la pratique des arts. Il indique les 
» moyens de deviner, pour ainsi dire, an seul aspect d'une 
B. ToMi X. i5' 



326 Minéralogie. N°. i65* 

)» houille , quelle en est 1â composition , et par conséqaeftè 
» de prévoir quels peuvent en être les usages, sauf à re- 
M courir à la carbonisation, mais seulement dans certains cas. 
» Ensuite, aux résultats de ses expériences fondamentales, 
» M. Karsten compare ceux qu'il a obtenus , en soumettant à la 
» carbonisation la houille qui provient de chacune des non»- 
» breuses mines de la Prusse. Par ce moyen , l'auteur établit, 
1» pour chacune des mines de sa patrie, que la houille qu'elle 
a» fournit est analogue, par sa cpmposition et par^ses pvoprié*- 
» tés, à quelqueS'Uns des combustibles pris pour exemples dans 
» ses premières expériences. Ainsi , par un petit nombre d a- 
» nalyses chimiques faites avec soin , l'auteur offre à toutes les 
» contrées où l'on exploite des combustibles minéraux , la fa« 
I» cilité de les juger |ous, pour ainsi dire, sommairement, 
» d'en prévoh: les divers effets, soit d'un coup d'oeil, soit par 
» une simple carbonisation, d'en éclairer le choix, et d'en ré- 
» gler l'usage dans les arts. » 

Après cet aperçu rapide et complet, M. de Villefosse analyse 
l'ouvrage avec détail, et classe ces détails .en trois parties, qu'il 
intitule : i°. Recherches préliminaires, et considérations géné- 
rales sur les combustibles ; 20. examen chimique des combusti- 
bles minéraux \ 3°. application des principes exposés aux mines 
de houille de la Prusse, et coup d'œil sur celles de la France. 
Nous ne pouvons le suivre dans les développemens nombreux 
que renferment ces diverses partie;». Mous indiquerons seule- 
ment, comme particulièrement remarquables, les observations- 
intéressantes de l'auteur sur les pas.sages ëvidens que présen- 
tent l'un à l'autre, d'après leur nature chimique comme d'a-^ 
près leur aspect , la fibre végétale non altérée , le bois fossile , 
le lignite , la houille , l'anthracite et le graphite; sur l'augmen- 
tation de pntporlion du carbone et la diminution de l'oxi- 
gène et de l'hydrogène , à mesure que l'altérati^^n de la fibre 
végétale a fait plus de progrès ; sur la carbonisation , et sur.Ia 
différence des résultats qu'elle présente suivant la manière 
dont elle est opérée ; sur la division des houilles, d'après l'ap- 
parence des cokes qu'elles produisent , en trois classes, 
savoir : 1^. houilles à coke pulvérulent; 3o. bouilles à coke ' 
frilté ou coagulé; 5°. houilles à coke boursonfflé, et sur les 
caractères et les propriétés qui appartiennent à chacune 
de ces classes; sur l'analyse chimique des houilles, et sur 



1 
I 



Minéralogie. 327 

les relations tronvëes par cctle analyse entre leurs divers 
principes constitnans, relations qni conduisent l'auteur à plu- 
sieurs conclusions, parmi lesrtjuelles on peut remarquer ci'lle-ci» 
que la propriété de se boursoulHer plus ou moins au feu » dé- 
pend uniquement dn rapport de l'hjdrog^ne à loxigènc , et 
que la teneur en carbone est à cet égard sans aucune influence; 
snr les usages auxquels convient le mieux chacune des trois 
classes de houille ci-dessus indiquées, selon qu'elle est elle- 
même plus ou moins carbonée ; sur la difficulté que Tétai pul- 
vérulent des combustibles oppose à la combustion , et sur lap- 
plication de ce principe à l'éclaircissement de la prétendue 
incombustibilité du charbon de bois, minerai; sur les moyens par 
lesquels on peut deviner la composition et les propriétés des 
houilles , à leur senl aspect ; euGu sur ltfH:omposition de l'an- 
thracite , qui n'est selon l'auteur qu'une houille très-riche en 
carbone , et sur celle du graphite qu'on doit i*ègarder comme 
nn charbon altéré par un mélange accidentel de roches ferri- 
f ères, et comme très différent de la substance obrenue dans le 
travail des hauts fourneaux , à laquelle on donne le même nom. 
Les résultats des expériences multipliées de M. Karslen ont 
été l'assemblés par M. déVrilefosse stkr plusieurs grands tableaux 
qni rendent l'instruction plus facile que ne le ferait la lecture 
des nombreuses pages dont ils présentent l'extrait substantiel. 
Le dernier de ces tableaux offre l'application à vingt houilles 
provenant des diverses parties de la monarchie prussienne , des 
principes exposés par l'auteur dans le cours de son livre, et 
qui, dans l'ouvrage original, sont appliqués aux houilles de aSg 
mines différentes. M. de Yillefosse termine sou extrait, en ex- 
primant le vœu et l'espérance de voir les inléressans résultats 
des travaux de M. Karsten étendre leur, utile influence aux 
mines de houille de France , dont l'exploitation active et tou- 
jours croissante «cquier^ incessamment de nouveaux débouchés, 
et offre de nouveaux moyens au développement de l'industrie. 

i64- MiMoixBs csiSTALLONOMiQcis; par M. FiANxsxoEiM. (Isis-^ 

5*. et 6«. cahier, 1826. } 

L*auteur de ces mémoires commence pai; rechercher quelle 
est l'essence de la cristallisation : il établitque les corps peuvent 

i5.' 



^^8 Minéralogie. N®. 164. 

présenter trois états différens d'aggrégatlon qa*il caractérise. 
La nature de^ corps solides, sasceptibles de cristalliser, Ibi 
parait consister dans l'illégalité des forces de cohésion des par* 
ticnles-, suivant des directions différentes, d*où résultent les 
formes polyédriques par lesquelles ces corps sont limités. Se- 
lon lui, la cristallisation peut aussi exister dans des corps 
dont la cohésion, soit assez faible t)our que leur forme ne 
puisse être déterminée , comme celle des fluides , que par la 
surface des vases qui les contiennent et par la pesanteur. A 
cette occasion, il se demande, s'il ne serait pas possible que 
Tobservation de Biot , sur la polarisation de la lumière dans 

l'hnilé , dépendît d'une semblable cristallisation. 

» 
Après avoir rappe|f le principe de 1* invariabilité dans les 

incidences mutuelles des faces cristallines, il cherche les moyens 
de déterminer les positions de ces faces et de leurs lignes d'inter- 
section. A l'exemple de plusieurs crisiallographes , il adopte, 
comme étant plus appropriée au but qu'il se propose , la mé— 
ttkoâe qui consiste à rapporter à des axes de coordonnées rec- 
tangulaires , les positions de ces faces. Pour cela , il repré- 
sente par flj: + ^ + ^ =^ J^* > l'équation d'une face 
quelconque , par dx^^Vy -|- 1/» = y'» , celle d'une autre 
face ; et il 9 pour, déterminer le cosinus de l'angle des deux 

aJ 4. W -4- ce' 

faces, la formule connue, • , <let<f étant dé- 

minés par les équations £^» = «» -J- ft» + ^' i et </• = a'* -f- 
y* -f- </*. 11 cherche ensuite les équations de la normale à une 
face cristalline, celles de la droite d'intersection de deux facea ; 
et il établit la condition à laquelle doivent satisfaire les équa- 
tions de trois plans, pour que leurs intersections mutuelles soient 
parallèles ; ou , comme on a coutume de s'exprimer, pour que 
ces. plans forment une même zone sur la surface du cristal. H 
se propose de consacrer un mémoire particulier à la doctrine 
des zones , qui n'a encore été présentée avec quelque dévelop- 
pement i|ne par Neumann. - 

Au lieu de l'équation ax ^hj '\- cz "=y" , on peut em- 
ployer, à rimitation de Weiss, pour désigner la face qu'elle 
représente , le signe [a \h \ c\ L*auteur établit ensuite la loi 
de rationnalité, à laquelle sont soumises les différentes valeurs 
de A, ^» c, pour tous les plans d'une même série de cristallisa- 



Minéralogie. ^^9 

lion. Getie loi est telle qne les rapports -7 > "t; > ""7 des indices 

A V C 

qui composent les signes de deux faces quelconques a -. b : c 
91 af; b' :</ doivent être rationnels ; ou en d'antres termçs, que 
si l'un des plans de la série est représenté para : & : c, un 
autre plan quelconque de cette série aura pour notation 
«a z pb : yCyOL €\,y ayant des' valeors rationnelles , entières 
ou fractionnaires, a : & : c est le rapport fondamental de la 
série. 

M. Frankenbeim divise ensuite en quatre classes ou systèmes, 
toates les séries de cristallisation qui peuvent se rapporter i 
des axes rectangulaires. Ces quatre systèmes sont : 1 **1 le sy- 
stème binaire de Weiss (le trimétrique de Hausmann); !i^.le sy- 
stème quaternaire jde Weiss ( nionodiméfrique de Hausmann } i 
30. le système régulier de Weiss ( isométrique de Hausmann ) ; 
4^. le système ternaire ( m onotrim étriqué de Hausmann. ) 

1°. Système binaire. Le signe général d'un groupe symétri- 
que de faces , ou d'une forme simple , est aa : pb : yai et 
comme cbaque coefficient ou indice peut être positif ou uéga- 
ti/y ce gi:oupe doit renfermer an plus a^ ou 8 faces. L'auteur 
donne les signes de chaque espèce de groupe en particulier ; 
ces groupes sont des octaèdres, des prismes à 4 pans , des cou- 
pies de faces terminales. 

2*. Le système quaternaire. Dans ce système, dont le signe 
général est oui : ^a : ^c , a et /^ ont la même valeur, celles de 
ft et € peuvent être échangées entre elles dans le signe ; et le 
nombre total des faces qui peuvent composer un même 
groupe ,estdei.2. a^aei6. Les différentes espèces de grou- 
pes sont ici an nombre. de*^ . L'auteur les énumère , enxlonnant 
leurs signes. 

3^. Le système régulier. Signe général : oon i^a^ ya maximum 
du nombre des faces ,r dans un même groupe ; 1. a. 3. 3^ ;=3 
48 — » six groupes particuliers* 

4^. Le système ternaire ou séoaire. Ici l'auteur, à l'exemple 
de Weiss , modifie un peu la méthode ordinaire de déterminer 
un plan por des coordonnées ; il prend le mot de coordonné^ 
dans un sens plus général , en entendant par là les parties de ' 
différens axes» comptées à partir de leur origine commupe, et 
déterminées par les perpendiculaires abaissées d'un point sur 
ces mêmes axes ; en qnelqae nombre qu'ils soient. Pour donner 



■aSo Minéralogie» 

à la loi de rationnalité rexpression la plus simple dUii» le vf-- 
stème en question , il choisie, comme le fait M. Weiss, 4 axes,' 
dont un vertical , et les trois autres perpendiculaires au pre- 
mier , et faisant entre eux des angles de ôo**. Le signe général 
d'une groupe de faces est alors de la forme aa -. ^a \ la \ fC 
les trois indices a, ^ » c %tant liés entre eux par là relation a-f- 
Ç -(-- c =0. Le nombre des espèces des groupes ou de formes 
simples du système, est de ^. 

Après avoir divisé l'ensemble des séries de cristallisation en 
quatre grandes classes , M. Frankenheim entreprend de sous- 
diviser cbacane de ces classes en ordres , d'après le plus ou 
moins de symétrie qu'atPectent entre e^les les faces d'un même 
groupe qui se combinent dans les cristaux naturels. Lorsque la 
symétrie est complète , les séries de cristallisation ne se com- 
posent que des formes entières , telles qu'elles ont été décrites 
dans les classes précédentes. Ces formes qu*ii appelle symctriques^ 
composent le premier ordre de chaqi^e classe. Les autres or- 
dres ne renferment que des. formes qui sont , relativement au 
nombre de leurs faces » des moitiés , des quarts ou des huitiè- 
mes des formes» symétriques. L'auteur passe en revue tous les 
oinlres dont se compose chacune de ses classes , et par sa nota- 
tion cristallographique , U caractérise les diiFérens genres de 
formes qu'ils comprennent. G. Del. 

i65. Sm LB Gioa^KMKsiT BEGULiER DES CftjsTADx ; par William 
Haidihger. {Edimb, Journal of sciences ; t. i , p. Sa , et t. u 
et ut. ) 

Depuis l'époque où l'on a commencé à appliquer la géométrie 
aux formes régulières des minéraux , la considération des macles 
ou cristaux hémitropes a toujours constitué l'une desparUes les 
plus intéressantes de la science, et Gxé l'attention des naturalistes. 
La première explication que Ton ait eue de la loi qui préside à 
la formation d'un grand nombre de ces groupes, est due à 
Rome de l'Isle et à l'Hermina, dont les recherches ont éclairci 
le mystère, qui jusqu'alors semblait séparer les formes du 
spinellc, de Toxide d'étain etc., de celles des autres minéraux. 
Haûy a supposé qu'on pouvait en général rendre raison de la 
forme des macles ou hémitropies , en cons dérant un cristal 
entier, coupé par le milieu, dont une des moitiés serait 
tournée en sens contraire de l'autre ; U a expliqué d'après 



Minéralogie. 33i 

'tcixe Vdce, nn très-grand nombre de cristaux , qui n'étaient 
pas connus avant lui. Beaucoup d'autres ont été découverts 
et décrits seniblableinent par le courte de Bournon, M^ Phillips, 
le professeur Weiss , .etc. M. Jlaidinger se propose de réunir 
toas ces diflPëren} faits sous un même point de vue , et de' les 
ramener à un petit nombre de lois générales. Il commence 
par énnmérer les signes cristallograpliiques auxquels on peut 
reconnaître la structure simpl^ ou composée d'un eristal : le 
plus constant est la position renversée de certaines parties de 
l'un des individus ^à l'égard des parties homologues de l'au- 
tre, n 7 a souvent production d'angles rentrans , mais ils ne 
sont pas une conséquence nécessaire de tout groupement régu^ 
lier. La direction des stries , les phénomènes de clivage et de 
double réfraction, peuvent encore servir de caractères dans 
l'examen* des formes composées. ' 

Lorsqu'il s'agit d'expliquer le mode de réunion de deux in- 
dividus régulièrement cristallisés , on a deux choses à considé- 
rer : 1^. la position' relative de ee^ individus ; n^. les faces par 
lesquelles ils sont en contact l'un avec l'autre. Le groupement 
n'est régulier, qu'autant que ces deux conditions sont réducti- 
bles à quelques lôi-s générales. Ces lois auxquelles se ramènent 
tous les groupemens réguliers , dans le système cristallogra- 
phique de Mohs , sent les suivantes. I^. loi. Que Ton se re- 
présente deux cristaux égaux et semblables de la même espèce^ 
dans une position parallèle. L'un de ces cristaux restant fixe , 
que l'on fasse faire au second une demi- révolution autour 
d'une ligne intérieure, ou axe , qui peut être parallèle à une 
arête ou perpendiculaire à une face; on aura de cette manière 
la position relative dan». laquelle les deux individus peuvent se 
réunir. Le plan ^ar lequel ils se réunissent, ou le plan de 
jonction , e^ ou perpendiculaire à l'axe de révolution , ou pa- 
rallèle à cet axe , et en même temps à Tune des faces secondai* . 
res du système de cristallisation. Il*», loi. Dans les espèces 
dont les formes possèdent la propriété particulière de n'avoir 
que la moitié du nombre des faces qu!exige la symétrie pour 
être complète y la position relative des individus est celle qui 
se déduit de la forme totale, par sa sous-division en deux 
moitiés séparées. Ainsi, la position relative de deux tétraèdres,, 
qui se groupent avec pénétration apparente, est précisément 
celle qu'ils ont dans l'octaèdre dont ils sont dérivés. 



s5a Minétalogie^ N". i65. 

M. IfeidiQger passe sliccessiveineot en revue les différoM 
•yetèmes de cristillisattoa » el décrk avec soin les ^éraitropies 
les plus recnarcpiaUes que l'on a observées dans chacan d*eax. 

I. Systèaie tessalaîre. Dans cesystèpn^, la position da plan 
de jonction est toujours comprise dans l'un dbs deux cas sui» 
vans : ou l'axe de révolution est perpendiculaire à l'une de» 
faces de l'octaèdre , et allors le plan de jonction lui est pand- 
lèle; ou bien, Taxe de révolution est perpendiculaire À Tane 
des faces dn dodécaèdre rbomboïdal, et le plan de jonction 
parallèle à cette face. L' auteur décrit les donbtes-cristaux que 
l'on a remarqués dans le spioeftle , le diamant, le fer magnéii-» 
que , la blende , le spatb ânor , etc. 

n. Système rhomboèdrique. Les gronpemens régnliers qni 
appartiennent à ce système sont en général partagés en denm 
grandes classes , suivant que les axes des individus réunis sont 
parallèles , ou se croisent sous un certain angle. L'antenr dé- 
crit les maoles les plus remarquables de cbaux carbonatée, d'ar» 
gent rouge , de cinabre , àB fer oligiste , de cbabasie , de 
quartz, etc. 

III. Système pyramidal. La position du plan de jonctton, 
dans un groupe régulier de deui cristaux appartenant à ce sy- 
stème , et celle des axes des cristaux simj^es , donnent lien k 
diviser Tcnsemble de tous les groupemens , en deux classes , 
comme dans le système rbomboédrique , selon que les axea 
des cristaux simples sont parallèles , ou font un angle Tûn avec 
l'autre. Dans ce dernier cas, le plan de jonction est toujours 
parallèle à une face ou perpendiculaire à une arête d'un des 
octaèdres à triangles isocèles qui font partie du système. 
Mais si les axes des cristaux simples sont parallèles y et que 
Fun ait fait une demi-révolution sur l'autre, il n'y aura rien 
de changé dans l'aspect du groupe , À moins que les formes 
combinées ne possèdent un caractère hémi-pyramidal. Les for* 
mes pyramidales sont les plus rares parmi celles qu'aifectent 
les productions de la nature inorganique; et un très^petit 
nombre de œs formes ont été observées en groupement régu- 
lier. M. Haidinger examine ici les macles de l'oiide d'étaia 
(pyramidal tin-ore), si bien décrites par W. Phillips, dans 
les TrantacNons de la société géologique , t. a. Le nombi*e de 
celles qu'il a figurées , est de huit. Les espèces qui lui foumit- 
sent de nouveaux exemples de gronpemens^ sont le titane 



Minéralogie. a5S 

exidé ( perîtomoBB tîtâninni-are ) et le pyramidal manganeie^ 
ore de l'Ilmenao en Tharing^. La Ichlëlite et le caivre pyriteuz 
sont les seuls minéraux qui lui aient présenté des groupemens 
de formes liémi-pjramidales.. Il décrit avec l^pauconp de soin 
ceux de cette dernière espèce. {La suite incessamment. ) 

> 

i66. Sua Li Ptiochloik, nouvelle espèce minérale; par le D*^. , 
WoEBL». {ZeitschriflJUr Minemlog,; nov. 1826 /p. 585.) 

Le pyrochlore a été trouvé pour la première fois dans la sié- • 
nite airconienne du pays de Fredriksvarn , en Norvège, par 
M. Tank , l'anleur de la découverte du polymignite et de l'yt- 
tria phosphatée. Dans un voyage que M. Wôhier fit conjointe- 
ment avec MM. Berzelius et Brongniart, ce minéral se représenta ' 
près de Laurvig , en forme de filon dans une siénite , remar- 
quable par les gros cristaux de eircon qu'eUfe contenait, et de 
plus par de Téléolite verte , de grands cristaux de hornblende 
noirâtre, et deTapatite cristallisée. Le nom de pyrochlore est 
tiré du caractère chimique qui diilingue la nouvelle substance 
du polymignite avec lequel elle se rencontre à Frederiksvarn » 
et qui, chauffé au chalumeau,. conserve sa couleur noire , tan- 
dis que le pyrochlore devient jaunsUre. Sa teinte ordinaire se 
rapproche beaucoup de celle du sphène d'un brun sombre; 
celle de la cassure fraîche paraît presque noire. Il est opaque, et 
seulement translucide sur les bords amincis ; presque toujours 
il est à l'eut crisUllin. Sa forme primitive est, d'après les me- 
sures du professeur G. Rose, un octaèdre régulier. La grosseur 
de ses cristaux varie depuis celle d'une tête d'épingle, jusqu'à 
celle d'un pois. Ils sont le plus souvent implantés dans le feld- 
spath, et souvent aussi dans l'éléolite. La pesanteur spécifique 
de cette substance est, d'après l'observation de M. Rose, de- , 
4,a 16 à 10** R. Elle raye le spath fluoré , et est rayée par le feld- 
spath; sa poussière est d'un brun clair. Sa cassure e^ écaiileuse ». 
sans aucun jndice de clivage. Seule au chalumeau , elle devient 
d* un jaune brunâtre clair; et fond difficilement en une scorie d'uiv 
brun noirâtre. Son analyse a donné sur 100 parties : acide ti- 
tanique 6^,'jS; chaux ta, 85; oxidule d'urane 5, t8; oxide de* 
cérium 6,80; oxidule de manganèse .a, 75; oxide de fer a, 16; 
oiide de aine 0,61 ; eau 4>^o; total 97, 3o. —La perte .pro- 
vient principalement de l'acide fluorique. G. Dit. 



234 Minéralogie. 

167. Svt LE ZiiiKiiiiiTs;^ârG. Ro». (jétnaien der Phjrsik und 
' Chemie^ d« Paggendorf; t: VII , p. 91.) 

Le zinkenite se présente ea prismes à six pans , épointés, 
rayés fortement tlans le sens longitudinal, et souvent sillonnés 
très-profondément. Ces prtsmes ne paraissent pas réguliers : il 
est vraisemblable que ce sont des prismes droits , groupés trois 
à trois comme ceux de l'arragonite. Le zinkenite a une cassure 
inégale, un vif éclat métallique, et^ne couleur d'un gris d'à— 
cier. Il raje le carbonate de chaux, et pèse spécifiquement 5,5 1 . 
Seul au cbalumeau il décrépite fortement , et fond avec la même 
facilité que l'antimoine sulfuré. Traité sur le charbon avec la 
soude, il donne nu régule de plomb Ce minéral se trouve i 
Wolfsberg, près Stolberg, au Harr. G. Del. 

168. SdI Um HOITVBLLI PROPIIBTÉ OrTiQUI ou DlCBlOÏTl ou COMIK* 

iiTx; par le prof. Maix de Braunschweig. {ZeUschrift /ûr 
Minerai. ; nov. 1 826 , p. iii.) 

Ce minéral , déjà 'si intéressant par les diverses couleurs qu*il 
manifeste , lorsqu'on Texpôse à la lumière directe et surtout à 
un rayon polarisé , le devient encore plus par la propriété que 
M. Marx vient d'y découvrir, celle de polariser lui-même la lu- 
mière qui le traverse. On sait que M. Biot a reconnu le premier 
cette propriété "dans la tourmaline ti'ansparente , et qu'il se sert 
de deux lames de cette substance taillées parallèlement à Taxe , 
€t placées l'une sur l'autre à angles droits , pour étudier les 
propriétés optiques des autres minéraux; on, peut employer au 
même usage Tes lames de dicliroîte; celui de Bodemuais est 
très-propre i ce genre d'expériences. Ce qu'il y a de remarqua- 
ble , c'est que , suivant M. Marx , ces lames peuvent être taillées 
Indifféremment ou dans le sens parallèle à l'axe , ou dans le sens 
perpendiculaire. Ce savant pense que le dichroïte n'appartient 
pas au système rbomboédrique et qu'il possède deux axes op- 
tiques, dont l'angle est divisé en deux parties par l<ixe de cris- 
tallisation. G. DiL. 

169. Soi LA OISTBIBUTIOR SB LA MATIBBB COLOBANTB et SUr certaîoes 

particularités dans la structure et les propriétés optiques de 
la Tçpaze du Brésil; par le D'. Bbbwstbr. (Transact. de la 
Soc. philos, de Cambridge, t. II, i"*. partie, p. 1.) 

1^ D^ Brewster a fait polir les bases d'un gi'and nombre de 



Minéralogie. 255 

tojMiMs da Bréttl , i^Wles ayant eiposil^s à la lamière polarisée , 
il observa les particularitéSigu'eUes effraient éans lear structure. 
La partie intérieure des cristaux était toujours d'une autre cou- 
leur que la partie externe^ et deux petits pnçmes rbombofdaux 
d'une teinte rouge pafticulière se montraient aux angles- aigus 
do prisme de la topaze -, cette teinte vadait , suivant que le plan 
de polarisation du rayon lumineux coïncidait avec l'une ou l'au- 
tre des diagonales de la^ase. -Dans quelques-'cristaux , la ma- 
tière colorante rouge prenait la figure d'un prisme triangulaire; 
dans quelques autres , celle d'un rhorobe, dont les cotés étaient 
parallèles aux faces primitives; ou bien elle se répandait uni- 
formément sur toute la base du prisme. 

M. Brewster a aussi observé dans la topaze du Brésil cette 
sorte de structure composée 7 laquelle il a donné le nom de Tes- 
selatedj et qui est dû en général à une hémitropie, et elle y est 
si commune , qu'il est plutôt porté à la regarder comme un ca- 
ractère essentiel du minéral, que comme un accident/ L^bémi- 
tropie de la topaze du Brésil estfd'un genre très-singulier. Les 
lames successives qui par leur superposition forment le prisme 
de la topaze , ont leurs sections principales inclinées l'une à 
l'autre sous des angles différens, de telle sorte que la dénomi- 
nation de cristaux poljrtropts semble plutôt convenir aux échan- 
tillons qui présentent ce genre de structure. 

M. Brewster ayant trouvé que la topaze du Brésil exerçait sur 
la lumière une action différente de celle que produisait la topaze 
incolore de la Nouvelle-Hollande, a été conduit à les comparer 
sous le rapport de leurs axes de réfraction. Dans la topaze bleue 
du comté d'Aberdeeu « et dans la topaze incolore de la Nouvelle- 
Hollande , l'angle des deux axes est d'environ 65°; dans les to- 
pazes du Brésil y cet angle est variable; dans quelques échantiU 
lorfs , il est de 5o* et descend même jusqu'à 43* ; et ce qui est 
digne de remarque, c'est que l'un des axes est souvent plus 
incliné que Tautre^aux plans naturels des lames du cristal. Les 
topazes du Brésil sont en général phosphorescentes, quand on 
les place sur un fer chaud ; celles qui ont une structure com- 
posée , développent leur phosphorescence d'une manière toute 
particulière. Quelquefois elle est d'une belle couleur orangée ; 
et dans un grand nombre de cas, le bord extérieur est phospho- 
rescent , tandis que le noyau intérieur est totalement dépourvu 



a36 Minéralogie. 

de iatnière. En général IdMnnitère phosphorescente eflt ph» in« 
tense dans les lames situées' à la parlie extériearè. 

Dans nn grend nombre de topaxes dn Brésil, on troave îmeiw 
posée entre leurs lames une matière bUnche pulvérulente , qui 
paraît de formation Contemporaine. M. Berzelias, qui Ta son» 
mise i l'analyse , la regarde comme trlie sorte de marne , com* 
posée de silice, d'alumine, de chaux et d'eau. Dans quelques 
échantillons, M. Brewstera observé fue autre substance d'une 
espèce très-singulière. Elle est d'un rouge très-vif, et parfaite- 
ment transparente. Tantôt eUe est en couches minces interpo- 
sées entre les Lunes de la topaze ; tantdl elle forme de longues 
raies, parallèles à l'axe du prisme. 

Quand M. Brewster eut déterminé la difiPérence marquée qui 
existe entre les propriétés optiques des tc^)azes du Brésil et cel* 
les de Saxe , de la Nouvelle-Hollande et d'Ecosse , il ne put dou- 
ter un seul instant que cette différence ne provint de quelque 
modification dans leur composition chimique. Il cite des essais 
d' analyse de William Gregor^^ui paraissent venir à l'appui de 
cette opinion. G. Dct. 

170. Sus LA STHUCTURB opiIqvi dk LlÉoiNGTOiuTi ; par le D'. Bacws- 
TBi. (Eidimb. Journal vfsc. ; janvier 182^ , p. } 

•M. Haidinger, qui le preibier a décrit ce nouveau minéral, 
analysé par le D'. Turner, en avait remis quelques petits 
cristaux k M. Brewster 2 ce physicien les a examinés, et a re- 
connu qu'ils possédaient. un axe de double réfraction coïn- 
cidant avec l'axe de l'octaèdre symétrique , qui est sa forme 
fondamentale. Le caractère de son action sur la lumière est 
négatif, comme celni du spath calcaii^. Ces observations 
fournissent une nouvelle preuve en faveur de la loi -optique, 
reconnue par M. Brewster. 

1^1. Note sui un sablx oxiDui.i titamifebi des bords de U Loire; 
par M. Ollivibb d'Angers. {Annal, des se. naiur.; juillet i8a5, 
p. 339.) 

On trouve fréquemment sur les rives de la Loire, dans les 
«ndroits où le flot laisse k découvert un sable fin et brilbut , 
des bandes sinueuses plus ou moins noires, qni paraissent , au 
i**. aspect , formées par \A déposition d'un sable de cette cou- 
leur. Cette espèce de sable nVst autre chose que dn fer oxklnlé- 



Minéralogie. %^ 

titillé, pnlvi^rnlent, qu'on peut isoler da aable eavlronnant à' 
l'aide du barreaa almaoté. Cette variélé de fer ôzidulé forme 
quelquefois des cottches de 4 à 6 lignes d'ép^seur ; eUe est si 
abondante snr une grande partie des bor^ de la Loire , que 
Tauteur de cette note a cru d^Ôir signaler ce gisement, ^qui 
n'avait pM encore été indit[ué. L'anftljse df ce fer , faite par 
M. Blondean, a donné : deut. de fer , #6,o4 \ oxide de titane, 
iO|a5; sable, 2,5o; |terte, 1,31 ; tou ^00,00. Ce fer ne con- 
tient ni cbrome » ni Bickej|. G. Dit. 

172. Notice SUR lis mihxs st usiiirs a zirc de la Silésie-Supé- 
rieure; par M. Mabss. (Annal, des mines; 1826, 2*. livrais. > 
p. a49 ) (Voy. le BÙÏl., t. Vn, no. i39;ett. Vm, n^ 355.) 

Les calamines de la Silésie- Supérieure sont déposées, au sud 
de Tarnowitz , dans une suite de bassins situés sur le calcaire 
gieuxyet rem^ik d'argile grise, jaune ou brune, dans laquelle 
la calamine se présente en veines, ou disséminée en.partieç iiw> 
régulières. Cette calamine est en général d'un jaune grisâtre ou 
blanchâtre. Quelquefois elle remplit lés fentes du calcaire , ou 
l'imprègne et forme alors la rpche nommée Sucharre. Dans cer • 
taines localités, au-dessus de la couche à calamine blanche ^ ou 
observe une couche à calamine rouge , séparée de la première 
par une couche d'argile d'un rouge brun , plus compacte que 
celle-ci , et divisée en fragmens irréguliers par des fentes rem- 
plies d'argile ocreuse.Les couches calaminaires renfernient soo^ 
vent, dans leur parties supérieures, des minerais de plomb sul^ 
faré, carbonate, ou oxidé terreux.. Au-dessus d'elles sont des 
couches d'argile compacte grise ou brune , qui vont jusqu'à la 
mrface , on qui sont recouvertes par plusieurs toises de terrain 
d'allnvion. La calamine blanche est un carbonate de.zinc , mêlé 
de 10 à i5 parties sur cent de silice , oxide de fer» chaux » cad- 
mium, etc. La calamine rouge ^ moins riche, est un mélange 
des tron carbonates de zinc , de fer et de mangaaèse , ou seule- 
ment de carbonate de zinc et d' oxide de fer. 

La grande poussée des terres oblige à ne préparer que des 
champs d'exploitation très-bornés. On pénètre jusqu'au* cou- 
ches calaminaires par des puits nombreux , au fond desquels 
on établit divers systèmes de travaux par galeries, suivante 
puissance et la consisUnce du gîte exploiuble. On sépare, dana 
la mine, la calamine du «alcaire, et au jour on l'expose peu- 



3Î& Afinernlog'ie. No. 172; 

dsHit long-temps à l^ir, en petits tas, poar la séparer d« Taiw 
gilequi lui est resiée adhérente.' Cinq mines de calamine sont 
exploitées dans la Silésie-Sapérieure : elles produisent annnel- 
lemeot anjourd'lyii plus dé 100 mille quintanx métriques de 
calafciine qu'on vend auiLUsiael à raison de 3 fr. le quintal mé- 
trique, à peu prèf. ' ' ^ 

Autrefois on envoyât la calamine grillée en Suède et en 
Russie : depuis 1 808 ^n la traite pour en extraire le zinc , 
ayec beaucoup d'avantage. Ce tcaiteti^ent se compose des opé- 
rations suivantes : 1^. Calcinatiou de la calamine sur la sole 
d'un fourneau à réverbère.' En 24 benres on calcine ainsi 100 
quintaux de calamine brute , en brûlant « 5 boisseaux de bouille, 
et on obtient 60 à 65 quintaux de calamine calcinée, a^. Distil- 
lation de cette calamine calcinée, dans des mouQes de. terre 
placés dans Un four à réverbère , et communiquant avec un 
récipient 4!xtérieur. Cbaqne mouÛe contient un deihi-quintal 
de calamine, mélangé d'un volume égal (environ aa livres) de 
petit coke ou cinder. On cbauCPe à la houille , avec un fort cou- 
itint d'air ;. le zinc se sublime , et coule en gouttelettes dans le 
récipient ; il est mélangé d'oxidc qui se forme par la combustion 
d'une partie du métal sublimé. Dans celte opération 100 quin- 
taux de calamine calcinée emploient 53 quintaux de coke et 
5a2 quintaux de houille , et ils produisent 48 quintaux de zinc , 
mêlé d'oxide. Un fourneau de 10 mouQes donne 17 quintanx 
de zinc par semaine. 5o. Refonte du zinc impur : elle a lieu dans 
.des pots de fer de 12 pouces de diamètre et de profondeur, 
suspendus à la voûte d'un four à réverl>ère, et portant sur une 
plaque de fer. On y puise le zinc fondu avec une cuillère, et on 
le conte sur une plaque horizontale de grès. Chaque pot peut 
contenir a à 3 quintanx de métal. Eii douze heures on fond 
ainsi 1 5 quintaux de zinc , en brûlant a boisseaux de houille. 
Le déchet est de i5p. 100; mais les crasses reliennent 70 p. 
100 de zinc, et sont repassées à la distillation avec la calamine. 

Par Tensemble de ces opérations, on obtient, de la calamine 
brute , 3o p. 100 de zinc , au lieu de 4^ p- too quelle contient 
réellement, et on brûle 17 boisseaux de houille , par quintal de 
zinc obtenu. Ce zinc revient à a6ou 128 fr. le quint, métrique; 
on le vend , a peu près 36 fr. La presque totalité est expédiée 
à Hambourjj. 



Minéralogie. ^ 2^9 

I^S. EXAHBN 1>U PLATINI TROUVE CN SiBISlK ;. par M. LaUGIU. 

{Jn^rtaL des'Sc, naiur. ; fa\\\et iSaS, p. 553. ) 
Deux ëchaatiUons de platine de Rossie ont été remis à 
M. Laugier. Le premier avait été trouvé dan^ le^ables aurifère» 
de Kuschva. U a fourni sur 100 |)âr(ies :, platine, 6S; oxide de 
fer, 30; enivre, osmium , iridium, des traces. Af. Laugier na 
pu y remarquer la présence ilu paliadiupi tt 8u rhodium. Ayant 
i^pété deux fois son aifalyse « il a toujqjirs eu une perte d'un 
septième , dont il n'a pu trouver la .cause. Le second échantillott 
provenait des terres du négociant Rastorgujers , dans l'Oural, 
près' Ekaterinebourg. Il était considéré comme une combinaison 
d'iridium et d'osmium , et formé de grains du volume de grosses 
têtes d'épingle. Ces grains différaient en couleur ; les uns 
étaient attirables par le barreau aimanté ; la portion uQn attî- 
rable, et composée de grains blancs et gris , a donné les partjes 
suivantes: fer, 5o; platine, 10 \ cuivre, a, 5? iridium, i5; 
osmium, 8; titane et chrome, des traces. On n'a pas aperçu noa 
pdus le rhodium ni le palladium dans cette analyse. 

I j4- Aiuiosci. — CoMPTott Ds MinÉBAnx, & Heidelberg : Collec' 

tiont de roches et de pétrifications. 

Le comptoir de minéraux, établi à Heidelberg,- se flatte dé 
contribuer à l'avancement des études géognostiques , par une 
entreprise à laquelle, comme tout connaisseur l'avouera, il n'a 
pB être porté que par l'amour de la science. On sait que des 
collections de rocher, en quelque sorte complètes, appartien- 
nent à cette classe d'objets qu'il est difficile de se procurer « 
parce que les roches offrent aux commerçans trop peu de profit , 
pour qu'ils en fassent la base de leurs spéculations. Les sa vans 
n'ignorent pas non plus ml'il a été encore plus difficile , et l'on 
peut dire, presque impossible jusqu'à présent, d'obtenir, par 
voie d'acquisition , ce grand nombre de pétrifications qui déter- 
minent le caractère géologique des formations; it néanmoins 
l'état actuel de la science exige impérieusement que. ces objet* 
fassent partie de toute collection de roches, qui doit servir 
k l'étude comme à l'enseignement. 

C'est à cette nécessité , qu'éprouvent bien des amis de la 
science , que nous voulons remédier, en leur offrant des coUcc- 
lions de roches et de pétrifications , que nous nou9 engageons \ 
fournir en échantillons complets , bien caractérisés, et sur|)ia- 



a^o Botanique. 

sant tout ce qui ^iste en ce genre. Pour en faciliter Tacquîst- 
tion à nos honorables correspôndans , nous leur ferons passer, 
de six en six mois, par voie de .roulage et aux moindres frais, 
des livraisons , cj^ont chacune consistera en 5o à 60 échantillons , 
tant de roches que de pétrifications ; les premières du format 
de la pouces carrés ; le tout du meilleur choix, en morceaux 
frais et caractéristiques ; ayant soin d'omettre les doubles su- 
perflus et les variétés sans intérêt. Chaque échantillon sera 
accompagné d*une étiquette, indiquant la nomenclature systé- 
matique en allemand, en français et en anglais, et en outre U 
localité précise. Chaque livraison contiendra, autant que faire 
se pourra , des échantillons propres à représenter les princi- 
pales formations, de sorte que les abonnés pourront les classer 
-aussitôt, d'après les systèmes géologiques les plus acci édités. 
Enfin la dernière des livraisons contiendra encore le catalogue 
raisonné de la collection entière , laquelle sera fournie en B ou 
10 des termes indiquée. 

Déjà nous sommes tellement pourvus d'échantillons propres à 
cette entreprise , *qui nous occupait depuis long-temps, que dans 
tous les cas possibles il n'y a aucune interruption à craindre. Le 
nombre de ceux que nous avons en magasin y est maintenant de 
plus de 3o,ooo. 

La x'*. des livraisons sera expédiée an commencement du 
mois de juin 1827 , et jusqu'à cette époque nous tiendrons la 
souscription ouverte. 

Le prix de chaque envoi sera de 44 francs nets, dont, pour la 
facilité des abonnés , nous nous rembourserons par assignation 
à deux mois de date de la facture. Nous profitpns de cette occa» 
sion , pour recommander notre établissement à la bienveillance 
idu public. Nous tenons toujours grand choix de minéraux , tant 
en échantillons isolés , qu'en collections systématiques , aux 
prix les plus modérés , dont nous enverrons le catalogue gratia. 
{Le Comptoir de minéraux j à Heidelberg ; i*'. déc. i8a6.) 

botahique. 

«nS. L'agiht IMMEDIAT DU MODVEMiiiT VITAL, dévoilé daus sa na~ 
ture et dans son mode d'action , chez les végétaux et chex 
les animaux; par H. Dutiogbbt. In -8^. de YII — 126 p. 
Prix, 4 fr. Paris, i8a6; Baillère. 



Botanique. :i\\ 

Ce n'est pas prëcisément dans les 3 premiers chapitres de 
TouTragey qu*il faut s'attendre à trouver quelque chose 4e' 
nouveau. L*onvi*age ne commence véritahlement qu'an 4*- 

Chap. I". Sur les routes de la sève. L'auteur établit, dans or 
chapitre » qu'il existe une sève ascendante , une sève descen- 
dante et une sève latérale, opinion déjà si bien établie par les 
expériences de Haies , Duhamel , de la Hire , Mnstel , etc. Les 
expériences qu'il apporte ne diffè|:ent pas essentiellement de 
celles de ces derniers auteurs. On y retrouve , ^ ^eu de chose 
près , l'expérience de Senebier , sur les phénoniènes d'écoule- 
ment de la sève , que présentent les entailles faites à diverses 
hauteurs sur un sarment de vi^ne qui pleuré. ( Stn. PfysioL 
^'g- > t. 4 , p. 93. ) 

M. Dutrochet reconnaît que les expériences relatives aux ti- 
ges souterraines du Solanum tuàerosum qu'il a consignées dans 
ses Recherches sur r accroissement et la reproduction des i/egetaux 
avaient déjà été publiées par M. Knight ; il ajoute ici quelques 
développemens. 

Pour prouver l'existence de la sève descendante , Fauteur « 
refait (p. 34 ]> à son insu» l'expérience de Haies et de Duha- 
mel , qui , ayant greffé par approche trois arbustes , en coupè- 
rent un par le pied ; celui-ci ne laissa pas que d'être alimenté 
par les deux autres , et poussa , comme eux , des rejetons. 

M. Dutrochet assure avoir démontré le premier, que les 
pores de M. Mirbel ne sont que des corpuscules. Mais, sans par- 
ler ici des Allemands qui ont avancé ce fait avant l'auteur , 
nous ne pouvons nous dispenser de citer un excellent mé- 
moire de M. Jurine ,- dans lequel ce savant a combattu l'opi- 
nion de M. Mirbel par les expériences les plus décisives et les 
pins ingénieuses. Ce mémoire, qui paraît être tombé dans l'ou- 
bli, est imprimé dans le Journal de Ph^sique^ tom. 56 f pag. 
188-19^. 

On se rapelle que M. Dutrochet avait avancé que les globules 
verts des cellules végétales étaient des corpuscules nerveux , et 
que l'acide nitrique les rendait opaques. L'auteur croit par là 
être arrivé de son côté aux résultats de M. Raspail , sur la fé- 
cule. 11 nous semble qu'il y a en cela deux choses difficiles à 
' concilier avec l'espèce de réclamation de l'auteur. C'est 1*. que 
ces corpuscules verts ne sont pas de la fécule , et qu'ensuite 
n. Tome X. 16 



ai 2 Botanique. N«. 175. 

l'acide nitrique , au lieu de rendre opaques le) grains de fé- 
cule , les vide et les rend au contraire transparens. 

L'auteur se demande ensnite si ces corpuscules sont desti- 
nés à la nutrition de la plante ( opinion de M. Raspail }. Cette 
opinion lai paraît vraie, niais cependant la saine philosophie 
s'oppose à ce qu'elle soit admise sans restriction et sans distinc- 
tion : Éventuellement y l'auteur l'accorde; expresse'ment , l'an- 

teur le nie.. 

Les rayons médullaires sont destinés à épancher la sève entre 
l'écorce et le hois. 

Enfin, les organes que l'auteur avait appelés Clostres^ ne 
sont plus , à ses yeux , que des cellules allongées. 

Gbapitii II. De la prétendue circulation du suc jaune dans la 
grande Chûidoine, 

M. Dutrochet avait annoncé, il y a quelques années, que 
les expériences de M. Schultz , à ce sujet , étaient erronées , 
et que tous les phénomènes décrits par l'auteur allemand, 
provenaient d'un tremhlotement inhérent à Tœil de l'observa- 
teur. M. Savi réfuta l'opinion de M. Dutrochet , en faisant ob- 
server, que si ce tremblotement était inhérent à l'œil de l'obser- 
vateur , tout devrait sembler trembloter an microscope , ce qui 
est bien loin d'arriver. 

M. Dutrochet revient aujourd'hui entièrement sur cette opi- 
nion ; il avoue franchement s^m erreur, sans pourtant conve- 
nir qu'il ait du à M. Savi, au moins, l'occasion de la reconnaître. 
11 nous semble pourtant que les raisons qu'apporte H Dutro- 
chet , ne sont qu'une modification , on plutôt qu'une légère 
altératiotfi des raisons fort sages de M. Savi. (Voy. le Bull, y 
août 1825,-tom. y, p. 367. } 

Enfin , l'auteur combat l'existence dans les végétaux d'une 
circulation analogue à celle des animaux ; et son opinion en 
cek ne diffère point de celle de Mustel , etc. 

Chap. III. De la cause de la progression de la sève. 
Pour établir les caractères de la flaccidité et de^ ce qu'il 
nomme l'état turgide^ M. Dutrochet expose des expérien- 
ces absolument semblablesr à celles que Senebier a consi- 
gnées dans SSL Pfysiol. vége't.^t. 4«. , p. 57-78, expériencea 
empruntées à Haies, Tan- Marnn, Saint-Martin, etc. Elles ont 
pour but de prouver que le végétal non desséché aspire l'eau 



Botanique. 34^ 

parla section de la tige ; qae, rédait k ane certaiae flaccidité, le 
végétal, placé dans une atmosphère hamide, aspire Teaupar sa 
tige et ses feuilles ; qu'il aspire l'acide sulfarique ou nitrique y 
dont ses organes ne sont que supoessiveineot attaqués. 

D'après l'auteur , la spongiole des racines , bien loin d'être 
un simple épiderme décomposé « est un organe qui renaît 
tous les ans. Nous ne croyons pas que les taisons et les obser- 
vations que nous avons publiées dans le Bulletin ( mai i8q6 , 
tom. YUI, n«. 33 ) soient parvenues à sa connaissance ; mais 
nous osons répéter ici que Topinion des auteurs qui pensent 
comme M. Dutrocbet, supporte difficilement l'observation sui- 
vie sur les racines qui poussent dans Teau. 

M. Dutrocbet pense que rimpolsion de la sève, par' les ra- 
cines , se (ait par la spongiole. 

Dans le cbap. 4'* 9 il recherche la cause qui porte le vé- 
gétal à aspirer les liquides , et ses cellules à devenir turgides ; 
«est véritablement ici y comme nous l'avons dit plus haut, qoe 
lonvrage commence. 

CuAt, IV. Obfenmiians et expérienca sûr la catut H sur les 
^ets de TétsU turgide. 

Des moisissures survenues sur la queue amputée d*un pe- 
tit poisson 9 offrirent à l'auteur 1* occasion d'observer un phé- 
nomène semblable k celui qu'avait primitivement observé 
Needham. La capsule qui terminait la moisissure expulsa tons les 
Ifninnles qu'elle contenait, sans pourtant changer de forme. 
L'auteur vit dans ce phénomène une force à tergo^ analogue au 
Jeu du piston d'une seringue, laquelle force chasse qes globules 
^ers la pointe de la capsule, et de là en dehors, filais d*où ve- 
nait cette force , et quel était son agent? 

L'accouplement des limaces fournit à l'auteur l'occasion de 
le rechercher. 

Si Ton trouble l'accouplement de ces animaux , la limace, ef- 
frayée , se contracte; avec forcé , jet chasse hors de son organe 
femelle an petit sac rempli de sperme. Ce sac ressemble à une 
«omue ; il a environ 1 5 millimètres de longueur sur 3 inilli- 
mètres à son extrémité renflée. 

L'auteur plongea un de ces sacs spermatiques dans l'eau , et 
il s'y vida de tout le sperme. Il pla^ le sac de manière que l'O'^ 
flifice du col était tourné vers le haut et le sac se vidade même 
^e la pâte spermatique pour se remplir d'eau. D'où Fauteur 

16. 



.a44 .-Boianique. N". lyS,. 

conciot qat l'expaUloD de la pâte spermatîqne est due à une 
force de l'eaaqai agita tergo^ et qni poasse la pâte vers Torifice 
de la cornne organique , en, s'introdaisant à travers ses parois. 
Xa présence if un corps plus dense que feau dans les petites cavi- 
tés organiques , ajonte-t-il, est une des conditions nécessaires pour 
y déterminer V exercice de V action physico-organique qui intro- 
duit avec violence feau dans l intérieur. 

Il noas semble que l'avleur aurait dô vérifier cette consé- 
quence en remplissant une petite cornue métallique de la même 
pâte spermatiqne ; il est assex probable que la pâte spermatique 
serait sortie de même de la cornue , par le seul effet de la ten- 
dance qu'elle a % s'imbiber d'eau , à se gonfler et à s'échapper 
par la compression exercée sur son tissu gonflé, de la part des 
parois de la cornue. 

En conséquence de cette double expérience , l'auteur établit 
l'existence d'une nouvelle action physico-orga nique , dont le 
double fait est de pousser le liquide de dehors au dedans , et 
d'expuber le liquide de'^ dedans au dehors; la première il la 
nomme endosmose et la seconde exosnufse (i). M. Dutrochet 
désira vérifier s'il ne pourrait pas reproduire ce phénomène k 
volonté ; voici la série d'expériences qu'il entreprit à oe sujet. 

Il prit un cœcum de poulet qu'il nettoya et remplit à moitié 
de lait pur ; il en ferma l'entrée par une ligature , et le plongea 
dans l'îeau de pluie. Dans l'espace de 36 heures, Je cœcum avait 
introduit dans sa cavité 3i 3 grains d'eau. Mais bientôt le^ceciuRi 
perdit de son poids ; et 35 heures après l'auteur rentronvrit et 
trouva le lait putride. La température était de i8*à at^ R. 

L'auteur conclut que la densité de la substance contenue 
avait exercé une ^cXxon physico^organique ^ puisque l'imbibition 
■ cessé quand le lait est devenu putride. 

_ X 

- (1) Ces deux mots viennent de lf/i»tr e^ i| , et de ««juif impuUitm. 
Bien des gens ne manqueront pas de les dériver de I^/aU odeur. Il eût 
été bon d'éviter cette amphibologie en écrivant endoosmose ou àuiât* 
movty ou plutôt endormose et exormosê, de 'of/uA, impuisio». Enfin, endat- 
mtue ou endormose ne signifierait que impulsion ou mouvement inthicur^ 
et non pas impulsion du dehors au dedans. Il faudrait écrire eisormose. 
Pourquoi nous montrons-nOns si empressés â tirer nos dénominations 
d'une langue que nous manions tons difficilement , alors que la nôtre 
nous en fournit déjà un si grand nombre de surcroît ? Expulsion et im 
pulsion ne saiE$aient-ils pas i 



Botanique, n/^S. 

Cependant le même effet se produit en remplaçant le lait par 
Veau de plaie , et même en laissant vide le cœcum , aiosî que 
Fa Tërifié l aatear ; en sorte qae la conséquence qull tire de la 
premier expérience se trouve réfaiée par lui«mème. Ces expé- 
riences se réduisent à celles par lesquelles Haies , Senebier ont 
prouvé la facolté qu'ont les tissus organiques de s'imbiber d'eau 
et d*angmentei^ ainsi de poids et de vehame. 

Dans ces expériences, peu importe que Ton mette en contact 
^vec l'eau du vase la paroi intet*ne ou externe de la membrane . 
Car il ne s'agit pas d un effet dâ i des modifications de atrncture, 
mais seulement à la faculté de s'imbiber. ^ 

Pour prouver que Tintroduction de Feau pure à travers les 
parois de la membrane est due à Y endosmose^ Tauteur prit un 
cœcum de poulet de lo cent, de long; il leremplit à moitié d'al- 
bumine de l'œuf. U le ferma , le plongea dans l'eau. Huit benres 
après le coKum avait gagné en poids yn grains. Cet état se main* 
tint 3 jours. Le 4** jour, le cœcum perdit de son poids; le li» 
quide était putride, et alors l'eau sortait assez rapidement de la 
cavité. 

Cette sortie de Teau devait-elle être attribuée à ce que, l'en- 
dosmose ajant cessé , les parois du cœcum comprimaient , par 
leur pesanteur, le fluide contenu dans sa cavité, et le forçaient 
ainsi à filtrer au travers de ces mêmes parois ? L^utenr ne le 
pense pas. Ayant placé un cœcum rempli fltine solution de 
gomme arïd>ique dans une solution plus concentrée de la même 
substance, le cœcum perdit de son poids.' Donc, dit l'auteur, 
lorsque le plus dense des deux fluides est dans la cavité » l'eau 
y est introduite par l'action qu'il appelle endosmose; et quand 
le plus dense des deux fluides est debors , l'eau de la cavité en 
sort par l'action qu'il appelle exosmose. 

Les alcalis enfermés dans le cœcum produisent Yenaosmose , 
et les acides Y exosmose y les deux agens employés à des doses 
assez faibles. Ces résultats firent pressentir à l'auteur que l'im- 
pulsion qu'éprouvent les liquides dans ces expériences dépen- 
dait d'un courant électrique déterminé par le voisinage det deux 
fluides de densité ou de nature cbimique différentes^ et séparés 
l'un de l'autre par une membrane perméable. 

L'auteur remplit un cœcum de poulet d'une solution de i 
partie de gomme arabique sur 5 parties d*ean; il adapta à 
l'ouverture un tub^ vertical de ti millim. de diamètre intérieur^ 



% 

f 



^46 Botanique. N<». 176. 

et de 3a cent, de long. Le cœcum fut plongé dans l'eau de plaie. 
Bientôt le cœcum devint turgide, le liquide monta de 7 cent, 
par heure , et quatre heures et demie après, le liquide, parvenu 
au sommet du tube, déborda *par son ouverture, et s'écoula au 
dehors. Cet écoulement (Fauteur ne dit pas s'il était abondantj^ 
s'arrêta après un jour et demi et le liquide baissa. La tempé- 
rature, pendant cette expérience , se trouvait de 17^ à 19^ R. 
avec un tube de 5 miliim. de diamètre et de 6 décim. de long; 
le phénomène fut moins intense. Un 5o®, de gomme arabique 
fait monter le liquide, mais bien plus lentement. 

L'expérience lui réussit avec des organes creux végétaux, 
tels que les gousses de haguénaudier {Colutea arboresçens L.) ; 
mais il paraît que, dans cette dernière expérience, le liquide n*a 
fait que monter. 

L'auteur annonce dans le courant de son ouvrage que si on 
adapte à la base du tube, au tien d'une membrane, une lame 
de grès ou d'ardoise > l'ascension dans le tube n'a aucunement 
lieu. Dans une lettre écrite le aj nov. i8a6, il a confirmé 
cette assertion, et, en conséquence, il a regardé le fait de l'en- 
dc^smose comme un phénomène exclusivement organique. Mais» 
dans une autre lettre en date du i5 janv. 1837, il a rétracté sa 
première, assertion, et il est convenu que les plaques minces de. 
substances inoi^aniques poreuses produisaient le même effet 
que lés cœcum de poulet. Ces phénomènes, ajonte-t-il, appar- 
tiennent donc à la physique générale. 

Dans une lettre adressée à l'Académie des Sciences, nous 
-avons déjà signalé diverses causés fort connues, qui ont pu in- 
fluer sur l'ascension des liquides dans les tubes. Mous allons 
développer ici les principales idées de cette letlire. L'abaisse- 
ment de la température s'oppose an succès de Texpérieuce. 
Ainsi, par r(- 9^ B., l'expérience répétée plus de ao fois, ne 
nous a jamais rendu témoin de l'ascension du liquide dans le 
tube; 8 jours après, non -seulement le liquide gommeux était 
stationqaire , mais encore le cœcum et lea gousses de Cardio- 
spernmm halicacabum dont nous nous sommes servi n'offraient 
aucune trace réelle de putréfaction. Nous ne nions pas le moins 
du monde les phénomènes observés par l'auteur à la tempéra 
ture de 17^ B; mais il parait déjà au moins probable qiie le 
fucçès de l'expérience est soumis, oomme tpus les phénomènes 
de l'organisation, à l'influence de la température. L^anteur con- 



Botanique. 24j 

vient à la fin da chapitre , de Tefiet de la température ; et nous 
pourrions ajouter que , toutes choses égales d'ailleurs, la diffé- 
rence des saisons n'est pas étrangère à la différence des 
résultats. 

11 est bon de rappeler que Haies avait déjà remarqué le phé- 
nomène de l'ascension des liquides dans un tube plongé dans 
un tissu organique. Ayant plongé un tube de; verre plein de 
mercure dans le tronc d'un arbce , il vit le metrcnre monter 
ai% dessus de a 9 p. . 

Exposons maintenant les diverses circonstances qui ont pu 
opérer ce phénomène sans le secours d'une nouvelle loi. 

1°. Il est impossible de mettre une membrane en contact 
avec l'eau , en été , sans que cette membrane ne, tende dès ce 
moment à se décomposer, et cette décomposition sera plus ra^r 
pide sur la paroi qui est en contact avec la cavité que sur là 
paroi eiterne. Or, l'externe transmettra par sa capillarité le 
liquide à la paroi interne qui, en se décomposant, chassera 
ce liquide dans la cavité. En même temps , les vésicules de la 
paroi interne se gonfleront, chose dont nous avons eu lieu 
de nous assurer ; elles formeront des espèces de vessies qui 
déplaceront le liquide cpntena , et le feront monter d'autant 
dans le tube. 

a®. Les solutions salines resserreront le. tissu de la mem- 
brane par leur astringence ; elles rétréciront ainsi la capacité , 
et forceront le liquide contenu à monter. Mais bientôt ce ji-* 
quide salin repassera à travers la membrane , et le tube sera 
vidé. ' . 

3". La gomme arabique concentrée et l'albumine sont de 
. véritables tissus cellulaires qui s oi^ianisent , ainsi que nous le 
démontrerons dans un méinoire dont nous avons communiqué 
les principaux résultats à la Société philoma^hjque, le 37 janvier, 
18^7 ; ces deux substances, ainsi que les tissus, ne passent 
point à travers les filtres de papier ; à plus forte raison ne 
passeront-elles pas à travers des membranes qui sont l'équi var- 
ient d'une ïoule de filtres. Mais elles joueront le rôle d'un véri- 
table tissu appliqué exactement contré le tissu de la membrane 
ou de la lame de grès qui est extérieurement en contaqt avec 
l'eau pure; Ces tissus internes s'imbiberont de l'eau que leur 
transmettra la membrane ou la lame dje grès. Mais un tissu qui 
s'imbibe, augmente de volume ; l'albumine et la gomme concen- 



2ifi Bcianiqùè. N*. lyS. 

trées monteront donc dans le tobe , tant que la décomposition 
de la membrane qui les contient ne sera pas encore parvenne 

j 

à la putréfaction : circonstance qui s'oppose à l'organisation 
des tissus. La loi nouvelle de M. Dutrochet , à part quelques 
circonstances mécaniques qui sont capables d'en accroître 1* in- 
tensité, se réduit donc à une loi bien connue : absorption des 
liquides par les tissus^ on capillarité organique. Car l'expérience 
ne réussit véritablement et d'une manière un peu suivie, même 
d'après l'anteur, que lorsqu'on emploie de la gomme ou de 
l'albumine de l'œuf, et non pas, ainsi qu'il l'avait primitivement 
annoncé f toutes les fois qu'on place dans l'intérieur de la mem- 
brane une substance plus dense que le liquide environnant. 

On connaît l'expérience curieuse de M. Porrett : ayant sépac^ 
en deux portions , par un diapbragme en parchemin , la capa- 
cité d'un vase, ce physicien remplit de liquide une des deux 
portions , et n'en laissa qu'une couche légère dans l'autre. Il 
plaça le fil positif de la pile dans le compartiment rempli d'eau , 
et le fil négatif dans celui qui était à peu près vide ; l'eau fut 
poussée an travers des parois de la vessie dans le compartiment 
vide. 

'^ M. Dutrochet a cru trouver dans ses expériences de l'analogie 
avec celle de M. Porrett. Cependant il est aisé de concevoir que 
si cette analogie était réelle , M. Porrett'n'auraît eu besoin que 
de placer dans le compartiment vide une couche de liquide 
gommeux , sans employer la pile ; or on prévoit quel eut été 
le résultat de cette expérience. 

M. Dutrochet a produit , par la pile, l'ascension du liquide à 

travers \e cœcum d'un poulet dans un tube de verre, et^ vice 

versa , la descente du liquide du tube à travers le cœcum de 

poulet : d'où l'auteur conclut que l'électricité est la cause de 

*^' endosmose et de V exosmose. 

En conséquence, le tissu végétal, qui se compose de vésicules 
agglomérées (i) , ne serait qu'un amas de bouteilles de Leydei 

(1) M. Dutrochet croit avoir démontré le premier cette opinion rela- 
tive au tissa cellulaire. Cette opinion avait été , avant lui , admise par 
plusieurs auteurs , combattue par M. Mirbel , démontrée par 
M. Amici. Le moyen qu'a proposé M. Dutrochet pour la démonstra- 
tion , n'est rien moins que propre à établir le fait : il fait bouillir 
quelques instans le tissu végétal dans Tacide nitrique , et parvient 
ainsi à obtenir des cellules isolées. Mais oouune Tadde nitrique a fci 



r 



Botanique. 2^^ 

.c*ett-:à-dire que chaque Téticule aurait une tarface négative et 
une surface positive , et que V endosmose on Vexosmose se mon- 
trerait, selon que la surface externe , par rapport à la snrfkce 
interne, serait positive ou négative. 

L'auteur a fait, avec le tube de ses expériences qu'il propose 
d'appeler tndasmomètrt ^ divers essais sur l'action ^s sels. 

L'hydrocblorate de sonde ti*ès-concentré a fait monter le 
liquide , ce qui se concevrait tout naturellement par l'action 
astringente du sel marin, ainsi que nous l'avons expliqué plus 
.haut ; mais bientôt le sel a passé à travers la membrane et s'est 
dissout dans le liquide. H explique ce double phénomène en 
admettant deux courans , l'un plus grand du dehors au dedans 
qui fait monter l'eau dans le tube , et l'autre plus faible du 
dedans au dehors y quifah descendre le liquide salin, en sorte 
que l'accumulation du liquide dans le tube ne serait que l'excès 
de l'un de ces courans sur Tautre. Mais , pour admettre cette 
explication , il faudrait ou que le liquide ne montât point du 
tout , ou qu'il continuât toujours à monter; à moins d'admettre 
une variation successive dans l'intensité de ces courans* 

L'auteur prétend qu'il est difficile de constater l'existence des 
deux courans en employant la gomme ou l'albumine. Cependant, 
par le moyen de l'alcool ou de l'évaporation par la dhaleor , la 
chose serait bien facile. Il faudrait seulement avoir soin, au lieu 
d'un cœcum de poulet , de se servir d'une feuille de grès \ 
parce qu'ainsi on ne pourrait pas attribuer la substance dissoute 
dans l'eau de pluie au contact de la membrane organique qui 
termine le tubei 

Pour vérifier le fait , il a préféré colorer la gomme contenue 
avec l'indigo, et il a vu l'eau de pluie, dans laquelle plongeait 
le cœcum de poulet , se colorer en bleu , ce qui devait être , 
puisque Vi>i</igo passerait à travers une foule de ûltrcs'i^éunis, et 
que cette substance ne saurait être comparée à l'albumine et à 
la gomme, véritables tissus qui s'organisent. 



propriété de changer les tissus végétaux en acide oxalique , on pourra 
toujours objecter que la cellule isolée ne parait telle que parce que les 
fragmens des parois de l'autre ont été corrodés. Nous avons proposé 
un moyen moins suspect dans notre Mémoire sur laféctde , en conseil- 
lant de faire Texpérience sur les plantes grasses à l'état frais ; le seul 
déchirement de la feuille suffit pour isoler mécaniquement les cellules. 



aSo Botanique. N^. 175. 

D'après l'aoteuri l'alcool proé^uïiV endosmose; mais il ne m^npie 
pas si c'est d'une manière prolongée. Car l'alcool a plus de ten- 
dance à s'évaporer qu'à absorber de l'eaa. Ensuite il' serait né- 
cessaire d'observer si l'ascension dans le tube annit lieu en 
employant, pour fermer sa base , une tout autre substance qu'un 
cœcum de poulet. Car il est très-possible que l'ascension tn^n- 
tanée de l'alcool ne soit due qu'à la propriété qu'il a de dissoudre 
les substances grasses des cellules des tissus aqimaux, ce qui aug- 
mente considérablement son volume. Il faudrait s'assurer aussi 
si y en bouchant hermétiquement la sommité du tube de yerre , 
ou en la faisant communiquer par une courbure avec le mer- 
cure , l'alcool , séparé par une membrane de grès de l'eaa pore^ 
et ne pouvant plus s'évaporer, continuerait pourtant à* monter 
dan^ le tube. Enfin cette expérience serait en contradiction avec 
Texplication que l'auteur donne da phénomène de ïendosmosCy 
puisque l'alcool est moins dense que Teau. 

En résumé, l'expérience de l'auteur ne rénssit réellement 
qu'en employant de la gomme ou de Talbumine de l'oraf. Cette 
expérience ne nous a jamais réussi en automne , même après 
huit jours d'observation. La gomme concentrée et l'albumine 
sont des tissus qui s'organisent. Le phénomène tient donc à une 
cause bien simple.- développement des tissus 'rudimentaires sous 
r influence de la température , absorption de l'eau par les tissus ^ 
enfin capillarité organique. 

L'ouvrage est terminé par deux chajâtres dans lesquels l'au-* 
teur fait l'application de la loi telle qu'il l'a conçue et annoncée 
en premier lien. Le premier de ces deux chapitres traite de i'ap* 
plication de cette loi à la statique vitale des ye'gétaux , le 6". et 
dernier à la statique vitale des animaux. 

L'analyse que nous venons de faire de <:e travail étant déjà un 
peu étendue , et nos lecteurs pouvant par eux-mêmes prévoir et 
les applications de ces principes , et les modifications qu'elles 
sont susceptibles d'éprouver, soit par les réflexions que noua 
nous sommes permises , soit par les expériences subséquentes 
de l'auteur, nous croyons pouvoir nous dispenser d'entrer dans 
des détails qui ne sauraient manquer d'être ou trop longs pour 
tronver place dans de cadre du Bulletin , on trop courts pour 
èire compris avec exactitude. 

Du reste , il nous paraît qu'en remplaçant les mots d'endos- 
mose ou exàsmose^v ceux à' absorption ^ exhalation^ imbibition. 



3: 



Botanique. 25 1 

et ^ramsudatioa^ etc. , tontes* les applications de l'auteur pen- 
trent daas tout oe qc^i a été écrit sur la statique de Tan et d« 
Vautre règne* , , R. 

jyô, I^icflExcHV CRiMiQDBS KT PHYSIOLOGIQUES, destioées à expli- 

Iuer la stracture et le développemeat des tissas végétaux , 
e I9 feuille , du trpQc et des organes qui n'en sont quune 
transfoi^n^ation , ainsi que la structure et le développement 
des tissus animaux; par M. Kaspail. ( Extrait textuel tel quil 
a été inséré y le i\ juillet i8a6y dans le procès verbal de la 
Société dffist. Natur^le de Paris* ) 

Ce travail ae divise en trois parties distinctes quoique dépen- 
dantes les unes des autres. 

. La 1''". a pour but de déterminer le genre de modification 
que le temps, à l'aide du calorique, ou des acides, pu de l'eau 
pure même , fait subir aux tiégmmen^ de la fécule et par consé- 
qoent aux tissus végétaux. 

L^ 3*. traite de l'analogie d'un grain de fécuie avec un grain^ 
de pollen , et de celui-ci avec la lupuline , les glandes vésiculaires 
de Guettard et les pores corticaux. 

Ces deux premières parties 9 dans lesquelles la physiologie 
8*aide du secoure de la chimie , amènent M. Raspail , par une 
application que Ton peut soumettre au calcul, à établir l'orga- 
oisation et le développement de la feuille, ainsi que de tous les 
oignes qni n'en sont qu'une transformatioii. C^est là la troi- 
sième partie. 

L'auteur a soiimis à une ébullition de 8 h. par jour , con- 
tinuée depuis le 9 mars 1836 Jusqu'au «,5 avril suivant, un 
gros de fécule de pomme-de^terre dans une cornue de 3 7 sétiers. 
Après 18 h., et'Surtout après 54 h. d'ébullition , il s est aperçu 
que les tégnmens qui s'étaient élargis et distendus d'une ma- 
nière visible , comi^ençaient à paraître composés de granules, 
et que les granules se détachaient peu à peu de la membrane ; 
en sorte qu'après une ébullition plus prolongée , on ne voyait 
presque plus dans le liquide que des granules isolés et ayant 
depuis YT9 de millim. jusqu'à ^ environ. L' ébullition, prolon- 
gée jusqu'au 5 awil, n'est jamais venu*^ à bout de détruire ce^ 
granules. L'auteur fera connaître dans son méoioiro l^s modi/i- 
cations chimiques que la substance présentait, soit à l'instant oà 
l'appareil a été démonté , soit après que la substance a été 



25 2 Botanique. N». 176. 

abandon ùée à elle-même dans un flacon bonché , mais à derni'^- 
plein d*air. Le résultat chimique le plif s remarquable c'est que 
la fécale a fourni alors autant d'acide caséique et d'oxide caséeux 
que le gluten lui-même. 

Le phénomène de ces granulations et de l'isolement des gra- 
ni)les, s'observe sur la fécule soumise à rébullîtion pendant une 
demi-heure , abandonnée à elle-même dans un flacon bouché 
et entièrement plein d'eau. Mais cç n'est qu'au bout d'environ 
six» mois de séjour que Tautenr Ta bien remarqué (depuis le 
^7 septembre 1 8 a5 jusqu'au n mars t8a6). Si cette fécule 
était abandonnée à elle-même pendant tout cet espace detemps^ 
dans un flacon exposé à l'air / non-seulement le même phéno- 
mène se présenterait, mais encore la substance soluble fourni- 
rait l'acide caséique , et les tégumens simuleraient k prétenda 
oxide caséeux. 

Les acides^ dont l'auteur s'était servi dans ses expériences 
publiées en mars iSa&y dans les Jnnales des Se. naturelles^ lui 
ayant offert des phénomènes qui lui parurent curieux, 11 en- 
treprit de les étudier principalement sur l'acide hydrochlo- 
rique. 

H' s'est servi , k cette occasion , d'un appareil microscopique 
bien simple. Ce sont deux plaques de verre susceptibles de s'ap» 
pliquer l'une sur l'autre à frottement, et dont l-une possède 
une cavité en segment de sphère. Il a placé quelques grains de 
fécule an fond de la cavité , et a versé dessus de l'acide hydrochlo* 
riqne très-concentré -, il a fait glisser subitement la plaque su- 
périeure sur l'inférieure, de manière à ne pas permettre à l'air 
atmosphérique de pénétrer dans la cavité , et de cette manière 
la fécule et l'acide se sont trouvés emprisonnés de façon à pou- 
voir être observés chaque jour sans déranger les conditions de 
l'expérience. 

Des grains s'j sont conservés entiers pendant près de 
quinze jours ; ils sont devenus pour ainsi dire polyèdres après 
un mois (du lo mai au i5 juin i8?6). Mais, avant un mois, on 
voyait déjà une foule de granules qui tenaient encore à des té- 
gumens granulés, et ils commençaient alors k se carboniser, en 
conservant toujours leur forme granulée et tes granules leur 
forme vésiculeuse. 

Ce que la nature fait par l'analyse , elle le refait absolument 
4e la même manière parla synthèse. Tonte substance gommen te» 



Botanique. :255: 

telle que la gomme, la substance solnble de la fécule, etc.» 
abandonuée à l'air, s'organise en mucilage, qui n'est qu'un, 
tissu cellulaire encore trop transparent et trop faible ; bientôt 
ce tissu o£&e des granulations qui grandissent eu renfermant 
d'autres granulations. 

Deux conséquences se déduisent de ces expériences : 

1*. Les tissus qui paraissent les plus membraneux se compo- 
sent de globules agglutinés les uns contre les autres; ce que 
M. Raspail avait déjà prévu dans son mémoire sur Isijecuie, 

a'. Les tissus sous l'influence du calorique peuvent acquérir 
des dimensions considérables, et si leur développement n'est 
pas indéfini , cela ne doit être attribué qu'à la nature du calo^ 
rique factice, et que la végétation n'anime pas. 

C'est en cherchant à étudier de parèils phénomènes dans la 
germination, que M. Raspail fut amené à l'étude d'un autre 
ordre de faits qui font le sujet de la seconde partie de son 
travail. 

Non-seulement il trouva que la germination faisait subir aux 
tégumens de la fécule les mêmes modifications que les acides 
pu l'eau bouillante ; mais il s'aperçut que les grains de fécule 
vidés lentement de leur substance soluble par les progrès die la 
germination , se présentaient sous la forme la plus^ pittoresque 
d'un grain de pollen , dont Jes granules sont ramassés dans le 
centre; en sorte que le grain de fécule n'est pas seulement une 
vésicule simple , mais une vésicule aussi compliquée qu'un 
grain de pollen, quoique ne renfermant pas dans ses vésicules 
les mêmes substances que ce dernier organe. 

Ce nouveau fait se rattachait naturellement à d'autres dé- 
couvertes que l'auteur étudiait en ce moment. 

L'étude de lalupuliney substance qu'on avait baptisée du nom 
de substance immtdiate^ avait amené M. Raspail à étudier avec 
les mêmes réactifs le pollen de plusieurs plantes. L'ammomia- 
qne , en s'insinuant dans les cellules du pollen , Tavait mis à 
même d'observer que le grain de pollen se compose d'un épi- 
derme qui tient par une espèce de bile , soit aux parois de 
l'anthère , soit à un tissu cellulaire glutinenx qui remplit (avaut 
l'anthèse) l'anthère, et qui a toutes les propriétés du gluten. 
Cet épiderme renferme une autre vésicule que l'ammoniaque en 
fait sortir; et cette vésicule renferme deux ou plusieurs autres 
vésicules glutineuses élastiques^ et qui peuvent quelquefois 



^54 KotOinque. N**. 176. 

s'allonger cûinihe un boyâù. C'est aux pait>is de ce boyau que 
sont attachés le» granules qbi s'isolent dansrëxpfosion. 

Le grain de fécule a aussi un hile par lequel il tient an 
gluten. 

La hipuline se compose de glandes vésiculaires attachées k 
l'épiderme de toutes les jeunes feuilles ou écailles de YHumu- 
lus lupulus. C'est un organe aussi compliqué qy'uu grain de 
pollen, éclatant comme lui, renfermant les mêmes substances 
que lui , et se colorant par Fiode comme lui. 

Cette lupulirU , déjà décrite par Guettard , se retrouve sur 
une foule de plantes ; elle abonde sur le Cannabis saliva fe- 
melle , et Surtout sur le périanthe de la capsule. 

Les pores corticaux , étudiés par le moyen des passages que 
les plantes de diverses familles offrent, sont organisés comme 
un gr^in de pollen; et la suture prétendue qu'ils présentent, 
n'est autre chose que l'espace intermédiaire formé par deux cel-r 
Iules vidées; cette même suture prétendue s'offre sur le grain 
de pollen vidé. 

On peut obtenir de certains cotylédons herbacés et parvenus 
à leur summun de développement, une fécule verte dont les 
grains sont absolument conformés comme un grain de fécule et 
un grain de pollen , avec la seule différence que les granules 
attachés aux parois des cellules iptérieUres sont remplb de 
substance verte. Ces grains de fécule verte tiennent par leur 
hile à des cellules glutineuses qui correspondent au gluten des 
céréales, et qui se sont accrues par le progrès de la germination. 

Le pollen des Pinus présente très-visiblement les deux cel- 
lules latérales dont l'interstice dans lés autres pollens forme U 
suture médiane en apparence. 

Quand on observe les cotylédons de VAcer dans la graine , 
on n'y voit aucun de ces grains de fécule verte , et les cellules 
glutineuses, qui sont énormes à un âge plus avancé, y sont ré- 
duites à leur plus simple dimension , c'est-à-dire à la dimensîoa 
qu'atteindront les grains de fécule veite. Elles ont alors pent- 
^tre -^ de miUim. et elles atteindront ensuite jusqu'à un centi- 
mètre de longueur j elles seront alors glutineuses. Cette der- 
nière observation, jointe aux conséquences de la première 
partie, est essentielle pour la démonstration de la 3*. partie, 
qui consiste à établir le développement et l'organisation des 
tissus de la feuille et do tous les oi^anes qui n'en sont qa*unè 



Botanique • 2 55 

trantformatîoii » teii tçae l'anthère, l'ovaire, et l'ovule même. 

Car l'auteur prend un globule de fécule verte composé de 
son épiderme , d'une vésicule interne et d'autres vésicules qui 
partent de la vésicule interne, et il le prend lorsque ce globule 
n'a que •;— de millim. 

Toutes les expériences précédentes démontrent que chacun 
de ces tissus est susceptible de croître, et comme ils sont tous 
composés de globules , ceux-ci deviendront visibles en croissant 
à leur tour. 

L'épiderme de ce globule se pré^ntera donc bientdt com- 
posé de cellules comme tous les ^dermes des plantes. Mais les 
vésicules internes du globule ne resteront pas stationnaires , et 

1 

croîtront avec lui; en sorte que la vésicule interne croîtra et 
tapissera la paroi interne de l'épiderme , et formera sur le bord 
un petit bourrelet apparent , parce que là seulement on pourra 
voir rintepalle des deux vésicules k travers jour. 

Si deux globules du tissu de cette vésicule interne croissent 
de front, ils formeront les deux c6tés de la feuille, et l'interstice 
formera la nervure médiane, dans laquelle les cellules qui croî- 
tront ne pouvant pas se développer en laideur, mais seulement 
en longueur, recevront la dénomination ^e vaisseaux ou filets. 
Chacune de ces cellules latérales renfermant d'autres globules , 
et ces globules venant k se développer k leur tour, formeront 
par leurs interstices tout ce réseau de la feuille. Et si, dans cha- 
cune de ces cellules nouvelles, des cellules plus pefili» s'isolent 
remplies de substance verte , elle formeront la fécule vert»^ que 
Ton peut observer dans les feuilles grasses et dans les cotylé» 
dons verdâtres de ï^cer, s 

L'anthère se formera de même ; le counectif et le filament 
correSfIondront à la nervure médiane ; les deux cellules laté' 
raies formeront les deux Theca dans lesquelles un tissu nou- 
veau se formera par le développement des globules du Theca / 
ce tissu glutineux donnera naissance k d'antres globules , qui se 
détacheront quand ils seront composés d'autres globules pleins 
d'une certaine substance ; ces avant-derniers globules seront 
les grains de pollen qui correspondront par leur organisation âi 
la fécule blanche et à la fécule verte. 

L'ovaire et l'ovule s'expliquent de la même manière. L'o- 
vaire simple était un globule d'abord ; le placenta est l'inter-^ 
alice des deux cellules latérales. De ce point un globule s'isole 



u5^. Botanique • N. 176. 

et devient ovale \ d'un point interne de cet ovule on globale 
isolé (excepté pourtant par le hile) part un autre globule, et 
le hile ou le point d'insertion de ce dernier forme la chalaie., 
D*un point de ce second globule part un autre globule qui 
formera Tembryon. Le tronc des végétaux s'explique de U 
'même manière, ainsi que M. Raspail a déjà commencé à le 
prouver dans des fîgares déposées sous le cachet depuis six 
mois au secrétariat de l'Institut (i). 

On- peut par la synthèse redescendre au même résultaté 
Qu'on, prenne, par exemple, une feuille de tulipe à son 
maximum de développement, c'est-à-dire de 20 cent, de long.; 
que Ton compte le nombre des cellules, et que l'on mesure la 

(1 ) Ainsi , poar ajouter ici un lé^er aperço de cette théoVie du 
tronc , qui découle évidemment de la théorie de la feuille, supposez 
que dans le globule qui se développe , au lieu de deux globules in- 
ternes et symétriques , toute une rangée circulaire des globules des 
parois tende à s'accroître en longueur et de front , vous aurez bientôt, 
par une coupe transversale , exactement la coupe transversale d*ane 
Orange, c'est-à-dire que chaque globule secondaire interne pressé par 
ses congénères aura pris la forme d'un coin, dont la base sera placée 
à la circonférence du globule maternel et le sommet au centre ; enfin, 
les interstices de ces globules internes seront évidemment ce que 1 on 
a si improprement nommé rajrons médullaires. A mesure que chacun de 
ces globules croîtra en longueur et en largeur , les globules de ses pa- 
rois croîtront exactement de la même manière , et paraîtront bientôt 
composés à leur tour d'autres globules; ensorte qu'à ua certain âge il 
serait impossible de séparer les globules secondaires que nous avons 
comparés à des loges membraneuses d'orange avec la même facilité 
qu'on isole celles-ci les unes des autres. Les interstices des globales 
tertiaires, quaternaires, formeront les étuis de ce que nous nommons ' 
vaisseaux et trahies , Organes qui ne sont que des cellules dévelop- 
pées en longueur , ou roulées en spirales à tause de' la gène «qu'elles 
éprouvent dans leur développement. Le tronc et la racine ne' seront 
que la continuation d'un même tout ; la racine sera la portion du glo- 
bule primitif , qui se dirige vers la terre ; et le tronc sera par consé- 
quent l'autre calotte qui prend une direction opposée. Le collet n'exis- 
tera véritablement qu'à la base des jeunes feuilles , et toute insertion 
de bourgeon jeune sera un collet , c'est-à-dire le point de séparation 
d'un système nouveau et d'un système ancien. 

Les développemens de toutes ces idées , qui confirment de plus en 
plus tout ce que nous avons publié sur la physiologie végétale , se 
trouvent , accompagnés de figures , dans le mémoire dont cet extrait 
n'est qu'une analyse incomplète. Ce mémoire, ainsi que tous nos tra- 
vaux subséquens , paraîtront ailleurs que dans les annales des sciences 
naturelles. {Note çjoutée pendant l'impression.) 



Botanique. a §7 

longaear de cbaqae cellule d'une rangée longitudinale prise 
sur répîderme, y compris les pores corticaux, qui ne sont eux- 
mêmes que des cellules. Gela peut s'obtenir par un calcul bien 
simple, en* prenant : 1*. la moyenne du nombre et.de la lon> 
gueur des cellules contenues dans un centimètre en longueur 
de Tépiderme du bas de la feuille , où les cellules sont les plus 
longues; 1*. la moyenne du nomlnre et de la Iqngueur des ceU 
Iules contenues dans un cent, de Fépiderme du baut de la 
feuille , où les cellules sont les ]^us petites. Qu'on prenne en- 
suite la moyenne de ces deux moyennes ; elle donnera la lon- 
gueur moyenne de chacpie cellule et le nombre des cellules de 
Tépiderme , depuis la base jusqu'au sommet. Ainsi , par exem- 
ple , si la moyenne du nombre de cellules qu'on trouve sur un 
ruban de i cent, est de 10, un ruban pris depuis la base de la^ 
feuille jusqu'au sommet, contiendra aoo cellules; ce qui sera 
confirmé par la contre-épreuve, je veux dire par la longueur 
de chaque cellule en particulier, qui sera de i millimètre. 
Qu'on examine ensuite par les mêmes procédés les feuilles 
moins avancées , graduellement des plus grande^s aux plus pe- 
tites, on trouvera que lorsque la feuille .n'aura plus que 10 
cent., chaque cellule de l'épiderme n'aura que \ de millim. ; 
que lorsque la feuille sera réduite à 5 cent. , chaque cellule de 
l'épiderme n'aura plus que -^ de millim., etc. Il est évident qu'à 
mesure que 4'épiderme se réduit de cette manière, tout 'ce 
qu'il recouvre se réduit dans les mêmes proportions. Lorsque 
la feuille n'aura plus que ^ de millim., ses cellules n'auront 
donc plus que —^ de millim., et elles v seront alors invisibles 
avec nos faibles moyens d'observation. La feuille dans cet état 
sera un globule dont l'épiderme sera analogue au tégument de 
la fécule . et^ui renfermera des globules plus petits que lui. 

Ces résultats, déjà trop longs pour un procès- verbal ,' ne 
sont pourtant que la plus simple expression des expériences 
que l'auteur développera dans son travail; la spciété lui rend 
un vrai service en daignant recueillir dans son sein et protéger 
de son témoignage contre des plagiats qui pourraient avoir lieu 
an-dehors, des conceptions qui, toiftes hardies qu'elles parais- 
sent, sont tellement chères à l'auteur, qu'il se consolerait diffici- 
lement de perdre le mérite de leur découverte. 

P. S. Les glandes de Gnettard, les pores corticaux parais- 
B. TonaX. ' 17 



a 58 Bptaniiiue. 

sent à-l'auteur non-seulem^Dt destinée ii féconder letbourgeoo^ 
caulinaires, niais encore à suppléer au pollen Ini-meoi.e, et ce 
sont ces organes qui ont donné le change.a^nx obsery^iteurs-qui se 
sont occupés de la fécon^atipn des plante^. Ainsi, les plantes que 
Spallanzani a vu produire des graines usures sans le secours de 
la poussière des étamines , sont préciaéqiçnt cellc^s dont les 
périanthes sont coaverts de /i<p.ii/i>i« où deglar^de^ ai^^logues au 
pollen : \e Cannabis saliva, par exemple. 

La nature ' semble confondre au chaque instant les deux rèr 
gnes, de manière à ce que le fa^t quç ïo^ observe à l'égard du 
ghiten def plantas , est lapalogue de ce qt|i. s'observe à l'égard 
de Vœuï des oiseaux. Le blanc est un tissu cellulaire glutineux, 
eoagnlable par la cbaleur comme le gluten ; le jaune se coinpose 
d*un tissu dont les cellules très-grosses peuvent s'isoler les unes 
des autres , eli renferment d'auti^es globules. 

Le liquide r.enfermé dans ces derniers globules fibrme Télaïne , 
et les tégnmens des globules forment en se précipitant la stéa- 
rine. Une composition analogue s'observe sur les graisses des 
qnadÎTupèdes (t).-— Certifié conforme^ le secrétaire de la SocicU" 
d'histoire naturelle de Pari^ f. X. Dessoyers. 

1.77. MinOllIS SOS, LA FAMILLE DIS LEGUMINEUSES; par M. Aug. 

Pyr. Decaudolle. Ville, livr* 8 pi. Paris, 1826; fielin. {^oj;, 
leiBulL de sept. i8a6 , t. IX, n". 58. } 

Cette livraison, qui est la dernière, renferme les i3* , i4^* ^^ 



(1) Un tSELvail sabsé^pient noos a appris que le blanc de l'œuf (al- 
bumine des antenrs > , véritable tissu cellulaire , renferme dans ses 
cellules nne substance gommense , soluble dans Veau après plusieurs 
évaporations mêmes , (ar le vide on 4 l'air libre (ponryn que dans le 
dernier de ces deux cas on opère sur des petites quantités , crainte de 
la décomposition de cette substance ) ; que cette substince gommeuse, 
devient insoluble dans l'eau après Vévaporation entière à Taide du ca- 
lorique ; qu*elle doit cette dernière propriété à Taction dessiccative 
du sous-carbonate de soude qu*elle possède en assez grande quantité ; 
car Voxide de sodium ou de potassium produit sur la gomme arabique 
le même phénomène d'insolubilité, même avant Tévaporation entière. 

Ainsi , l'organisation de l'œuf ne diffère pas de ce! '.3 d'une graine ; 
ta «oqnille est destjnée à protéger comme le péricarpe des graines 
L'albumine représente le périsperrae , et renferme dans son tissu U 
gomme iksiinée à nourrir les organes internes Le jaune rcnfennc 
rhuile comme les cotylédons' d'une /ouïe de graines" et l'embryon 
f»st exactement appliqué contre ce cotylé<lon. , 



Botanique. . ^Sg 

1i5«. mémoires, le i''. siir les CésalpiDëés, lé'seeond sur lès 

genres de lëgùmiaeqses dont U place est incertaine et qui sont 

les Pfijrltoiobàim j AmphinoAiia^ Sarcodamy Farennea^ Crafor^ 

^iay Ammodekdron ^ Lacarû^ Harpahjrce^ Diploprion. Ces d^nx 

mémoires sont précédés de la description d'un noaveati genr^ 

de Mîmosées, formé sur une espèce qui est arrivée k M.*Deéan«- 

>dolle depuis là publication du Prodromus, Ce gecre est înter-^ 

médiaire entre \eSchmnckta et le Désmanihus, En voici \^ 

caractères génériques : Lbptoûlottis. Flores pàfygamt, Càfyx 

eolomiûs i'deniafuf, per 4estivaiionetn vahatus. Peïala 4 lig^ahe^ 

Jbrmia ïmt nuila {farsan caduca), Etàtnina 8 ^filtménlit libéra ^ 

mfioribus iqferiorêfus Ifguloffotmibus plunis sterilibus^ in supe* 

rioribusfiliformîbus crispaits anthtriferis. Stylus Jiliformis, Legu- 

Tmen ignotum. Herba e recta, glabra, aculeis parvis uncinatis seciàs 

t:ntdem pétioles pedunculosque horriâa, SiipuliB subulalœ. Folia 

hipinnata , pinnis 5^6'jugiSyJbltolis multijugis , oblongis , mucro' 

naîis , subiàs nervis paucis anastomosantibus elevatis distincte et 

singuhrimodo rtticulatis, Flures albi. 

X. Nuttaliiy espèce apportée par M. Nuttal de l'Amérique 
septentrionale y et qui existe dans l'herbier de M. Mercier. 

Le i5 . mémoire traite <fe la géographie et de la vege'tafion 
des Légumineuses dans ses rapports avec tes stations. 

Ce mémoire se divise en a paragraphes ^ le i". sur la distri^ 
batîon des |(enres et le^a^. sur la distribution des espèces. Il 
faudrait transcrire en entier ces deux paragraphes, si on voulait 
les analyser d'une manière détaillée; nous nous contenterons 
<d*en extraire les généralités sous forme d'axiomes. 

lo. Les espèces de la famille des légumineuses sont réparties 
sur le globe tout entier. 

Qq. Le nombre des espèces connues de légumineuses, est k 
peu près semblable en Amérique, Europe et Afrique, Asie et 
lVouvel|e«Hollande. 

3o. L'ancien çionde est à proportion plus riche en Papiliona- 
cées, et le nouveau en S^artziées, Mimosées et Césalpinées. 

40. La famille des légumineuses est distribuée presque éga- 
lement sur le globe, quand on le considère comme divisé dans 
le sens des longitudes. 

5*. Les'pa^s chauds sont plus favorables anx espèces de cette* 
fftmilte que les pays froids. 

6*. Les pays qui présentent la plus haute moyenne d'espcces 

17. 



j(5o Botanique. 

oongénères delégumiDeases, soatle bassin de la Uéditerranâe/ 
le* Gap de Bonne* Espérance, rAmériqne équ^noxiale. 

n^. Ceux an contraire qui offrent la moyenne la plus basse^ 
sont les îles de la mer dn Sud, les Canaries, les îles de TAfri-^ 

que australe. 

8^. Les espèces de légumineuses sont en général vares : 
]«. sur les très-baates montagnes; 7?. dans les terrains salés; 
3 , dans les lieux trop habituellement aqueux ou inondés. 

L'ouvrage est terminé par un tableau en deux feuilles et sor 
8 colonnes ; il présente avec une grande netteté la distribution 
géographique des légumineuses sur la surface du globe. R. 

17$. Flora coMiTATUS Pistikhsis ; auct. Jos. Sadle». avol. in-8* , 
p. 336 - 4oo. Pesth, i8a5 — i8a6. 
Ces denx volumes , consacrés exclusivement à la phanéro- 
gamie des environs de Pesth en Hongrie, renferment 1377 
espèces distribuées en 461 genres. L'auteur a adopté le système 
linnéen en ayant soin de réunir toutes les Graminées dans 
la triandrie. Il a fait précéder chaque classe linnéenne, i«. de 
la description des familles naturelles qui y sont représentées ; 
a*, d'une distribution méthodique des genres empruntée aux 
meilleures monographies modernes. Nous y avons cherché 
en vain des innovations de genres ou d'espèces. Quoique l'au-^' 
teur adopte èh général les phrases descriptives des auteurs, 
qu'il a la précaution de citer lui-même, cependant à la manière 
dontîlrétabUt les genres anciens, ou abandonnés, on restés dans , 
l*oubli , et aux notes qui accompagnent chaque espèce , il nous 
a été facile dé nous convaincre que M. Sadlera étudié philoso- 
phiquement la flore qu'il professe, et qu'on peut lui appliquer 
cet excellent mot de La Bruyère : Chez lui le choix des idées' est 

invention. ^ 

L'introduction de l'onvragc se trouvera dans les volumes 
suivans et aura pour objet de développer les rapports de la 
flore de Pesth avec la géologie de cette contrée, ainsi qu'avec 
les flores et du reste de la Hongrie et des pays étj^aogers. L«*s 
plantes de Hongrie qui ne se rencontrent pas dans les environs 
de Pesth , sont cnumèrées en note. R. 

179. CATAtoGUK fiss plautes indigxrxs un PYRSNivs XT J)U Bas- 
Lahsdkooc; par George Bsmtbam. I|i-8*. de iq8 pag. Paris, 
18^6; M"«, Uuxard. 



Botanique. ^6'i 

* Ce catalogue que nous devons au nereu da c^èbrè-piibli ciste 
de ce nom » est précédé d'un voyage botanique dans les Pyré- 
isées, partie de l'ouvrage que les voyageurs ne peuvent manquer 
de consulter avec fruit , avant de s'aventurer dans un pays qui 
offre tant de ressources aux recherches et qui en offre si peu 
aux besoins ordinaires de la vie. Le catalogue des plantes est 
une liste raisonnée et par ordre alphabétique. On y trouvera 
d'excellentes réflexions sur les genres Helianihemum et Meidi-, 
cago dont l'aoteor prépare des Monographies spéciales. R. 

180. Floia Fbibuigusis etregionnmproximeadjacentium; anct. 
^F. G. L. Sfxichxb. In-ia, tom. I et II de LXXXVIU — @o8 

pages avec 1 planches. Friburgi Brisgovi^i i8a5-i826; 

Wagner, 

Cet ouvrage, qui doit former trois volumes, prouve que 
l'auteur, quoique, jeune encore» cultive la scienoe avec zèle 
et non sans succès. Remarquons d'abord- que la méthpde de 
classification adoptée dans cette^ Flore, est celle des famil- 
les naturelles , chose assez peu commune jusqu'ici eu Allema-^ 
gne , où le système liunéen est encore préféré par beaucoup 
de botanistes. Le tome 1"'. commence par une courte table 
synoptique des principales divisions des végétaux de la Flore ; 
l'analyse de ces divisions est ensuite portée jusqu'aux genres 
dans une table analytique , semblable à celle qui se trouve en 
tête de la Flore française de MM. de Lamarck et De Candolle. 
Cette même analyse est enHu appliquée dans une troisième ta^ 
ble , aux classes linnéennes , aûn de faciliter les recherches à 
ceux qui ne sont familiarisés qu'avec ces classes. Quant au 
corps de l'ouvrage , il est à remarquer que les cryptogames 
acolylédones n'y sont pas décrites. Il commence par la famille 
des fougères ; les monocotylédones phanérogames remplissent 
le reste du premier tome ; le second contient les dicotylédones 
à enveloppe florale simple et les monopétales;, il est fâcheux 
que l'auteur ait à son tour trouvé moyen d'opérer des transpo- 
sitions dans l'ordre de succession des familles uaturelles, qui 
sont , pour ainsi dire , impitoyablement baUotées de c6té et 
d'autre par presque tous les botanistes qui entreprennent d'é- 
crire une Flore. 

Un autre reproche qu'on peut faire à l'auteur, c'est d'avoir 

changé sans raison suffisante plusieurs noms spécifiques ; ainsi 



2^2 Botanique. 

le nom. du Colchieum v€maU de Hoffmann et, det aUtears , est 
changé en celai de C prœcox , paix:e que la plante des envi-» 
rons de Fribonrg est un peu plus grêle et plus maigre dans ton- 
tes ses parties , que celle décrite par les auteurs ; VErigeron 
annuum Pers. , est nommé E. bellidioides^ etc. «-» Dans la fa- 
mille des Orchidées , les Ophrys nidus ai/â* Q- ovàia et O. coT' 
^toqui rentrent dans le genre Neotiia de Richard j forment 
un genre particulier sons le nom de Dtstomœa. Si tontefols 
quelques défauts déparent cet ouvrage, on peut aussi dire 
qu'ils sont rachetés par des descriptions spécifiques soignées, 
que l'auteur a faites lui-même sur les originaux. Une synony- 
mie choisie, et l'indication des variétés sont jointes à chaque 
description spécifique. M. Spenner a su profiter des meilleurs 
travaux monographiques qui rentrent dans son sujet, et Ton 
peut ranger , sans hésiter , son ouvrage au nombre de ceux qui 
font honneur à leur auteur et qui remplissent liien le but au- 
quel ils sont destinés. ^ 

■ La Flore de Fribotirg est d'ailleurs intéressante en elle- 
même ; elle offre d'un côté les plantes des marécages et des bas 
fonds sur les bords du Rhin , de l'antre , celles de la région 
subalpine du Kaiaersteche, et celles d'entre ces dernières qui 
habitent de préférence les plaines. 

« Les deux planches du i«*. tome reprééentent : Tune, YJspi" 
éfium aculeaium ; l'antre , une espèce qui en est trèA-voisine , 
mais que l'auteur, s'appuyant sur l'autorité de M. Mougeot , re- 
garde comme nouvelle, sous le nom èiAsp» Braunii, A. pinnis 
rectis stMonzontaiiier patentihusy pinnulis mùUibus omnibus 
mqualibuf^ oblonge trapezùideis , basi exferiore oblicè iruncaOs^ 
obiusis^ ciliato serratis; stipite , rachi^ venu paleaceû. -» Var. 

p, MùîMis pinnU pinnatifidis^ laciniislatissimis. S. G. L. 

« 

1 8 î . Dx M.AHTIS IR IXPIDITIOHB SPECOLATQRIA BOMÂNZOmANA OBSII- 

vATis; auct. Adelb. de Coamisso et Died. de ScnLicHTEiiDAL. 
( Linnœay Journal ^r die Mo ianik ; ymUeX 1826, p. a 33. ) 

I, Eryngiwn paniculaiwn Delar. ( BrtsiL ) a. i?. pandanifo- 
lium foliis linearibns obsolète denticnlato- spinulosîs , cante 
panicùlato polycephalo ; capîtulo inermi ,• ovoideo , seroî-un- 
gniculari, colorato ; bracteis ovatis acuminatis, calycîbosqne 
)cvibns. {PartU méridionale du Brésil), 3. E. pristis foliis an- 
guatissimis pbnis striatis patentibus spinoso-citiatis , sptnit (s«^ 



Bàtanitfut. ^63. 

piàs ) acdessoriis, caufle panicalalo pofycepbalo , capituio brac- 
teis 8tibiilat<y-spinescefitibas echiuato , gîoboso , coDcolori ; 
bracteià caljcibusque scabris. ( Bio grande, ) ^, E. canalièula- 
ium foliis anguslisfiiiïiis canalicutatis nitentîbus , patentissifnè 
spinoso-ciliatis , ftpinis ( saepiùs] accessoriis; caule paniculato, 
polvcephalo; capitule anbinertni/globoso, c0iicolôri;l>racteÎ8Ca- 
lycibusqae laevibns , bracteis ÎDVolucrantîbns 'codnati^. ( Infé- 
rieur tiu Brésil. ) 5. B. sanguiiorùa foliis linearibns scrrato-spi- 
nalosis, serraturis versus apicem obtusnm rctrorsîs; ^aule 
oligocephalo , capitnïo bracteis subnlato-actimîaatis echinato 
ovoideo colorato , bracteis caljcibusque Icvibus. ( Partie mêri^ 
dionaie du Brésil. } 6. £*. ligultejbliîim foliis lioearibus deati- 
colatis f denticulis infërioribas 8etlfen« , superioribus obsolète 
spinnlosis, caule oligocepbalo ; capituio inermi globoso conco- 
lori ; bracteis calycibusque scabriuscnlis. ( Partie me'ridionak 
du Brésil, ) y, E. junceum foliis augustissimis > iDconspicuè 
denticulato - splnalosis acntis ; caule olîgocephalb ; capituio 
sabinermi, globoso, concolori; bracteis involucrantibns, couna- 
tis^ reliquts calycibusque isevibas* ( Parties les plus chaudes du 
Brésil, ) S, E, meTp^fimi foliis augustissimis, iuerinibus, iote- 
gerrimis , ol)tusis , basi villoso-Gmbriatis ; caule mouo Tel oli- 
gocepbalo ; capitule pyoideo , glabro , inermt , cœrulescenti ; 
bracteis elougatls , calycibusque laevibos. {Bio Grande, ) g. E. 
ebracteatum Lam. 10. E. Jloribundum foliis ensiformibtis 
spinoso-serratis , ciliatis ; caule paniculato » polycepbalo ; capi- 
tuio bracteis scabi*is subulato-mucrouatis , ecbinato , concolori. 
( Brésil méridional). ii, E, .ferm foliis ensiformibus spinoso* 
serratis , ciliatis ; caule paniculato polycepbalo , ' capituio un- 
guicttlari, ovoideo, concolori y ecbinato, bracteis Ixvibq^ subn- 
lato-acoininatis , involucrantibus inferioribusque spitooso-den- 
tatis. ( Brésil méridional ), la'. E. uncinatum foliis lanceolatis, 
serratis, sèrraturis recurvato-spinoso-ciliatis; caule oligoce- 
pbalo , capituio globoso? concolore'*, bbrridô bracteis scabris 
tricnspidato , involucrantibus, spinoso-pinnatiGdis. {Brésil 
méridional ).^\5. E, elegans^ foliis lincari-lanceolatis, patentim 
spinoso-serratis , ciliatis, apice tricuspidatis ; caule polyce- 
pbalo; capitnïo semiunguicnlari , globoso, concolori, echinato 
bracteis ievibus tricospidibus , involucrantibus et spinescenti- 
tlentatis. \^. E. ciliatum foliis obovato-lanceolatis , serrato- 
scteso-pcctinatO' ciliatis; caule mono vel oligncephulo ; eapi« 



20^ Boianique^ N"". i8f. 

tulo ellipsoideo colorato, echinato bracteîs gnbolata-acamîaali^ 
laDvibus. (Bio Grande. ) iS. E, nudicauU, Lam. {Montevideo ), 
16. E.fœtidism L. [Rio de Janeiro). ^— Toutes ces plaates ont 
été envoyées par Sellow ; les auteurs n'ont pas pris soin d'indi- 
quer les affinités des espèces nouvelles, i. Sanicula Europœa 
L. V. capensis, ( Cap» ) n. S. iiberta îoliis S-^partitis, partitie* 
nibus cuneatîs trilobis» incîsb-serratis, serraturis setoso>cnsr 
pidatîs ; florib.us masculis. padcis pedicettatis , pedicellis capil 
laribus. ( Talcaguano. ) r^ Cette pianj^e paraît être la même 
que celle que WiUdenow a nommée dans son herbier Sanicult^ 
marylandica , et que M. de Humboldt a recueillie à 5oo toises 
ao-dessus de la mer , dans l'Amérique méridionale. Elle est 
voisine du Sanicula çânadensis de Spreng. 

AsTjtRiciuit , nouveau geftre d'ombellifères aii\8i caractérisé : 
{Jmbella simplexy subglobosa, Involucrum poljrphyllum ^ umbelfâ 
brevius. Petmla emarginata, Fructus çompressus , tetragono priS' 
fftalicus , quadrialaius , lœvis^ dentibus caljrcis çoronaius. Folia 
simplicia, 1 . Asteriscium chiiiense. L'analyse de cette pi. est fig. 
dans cette livraison, i. Hydrocotyle vulgaris L. ( Sle»'Cathçnne 
Californie), a. H, pusilla Rich. ( Hio Je Janeiro). 5. H. bona- 
riensis Lam. [ Sainte-Catherine du Brésil). 4> E. modesta foHis 
longissimè petiolatis subreniformi-orbiculatîs leviter lobatis 
glabris novem - nerviîs , petiolis apice parce pilosis, umbellis 
brevissimè pedunculatis multi radia lis, frucCu minimo utrinque 
emarginato (Brésil méridional). 5. H. barbarossa foliis long^ 
petiolatis orbiculatis octo-lobis, et crenatis , cnm petiolis rufo- 
hirsutis » umbellis longé pedunculatis mnltiradiatis , fractu 
subglobopo ovoïdeo subemarginato acutè jugato. ( Bio de Ja- 
neiro). 6. H. quinqueloba h uïz, et Pav. (Bio de Janeiro), 7. ff. 
asteriat^ caulibus dcin decnmbentibus glabris , foliis petiolatis 
3-5-lobis , dein glabris , lobis lanceplatis dupUcato - serratis ^ 
umbellis longé pedunculatis multiradiatis , fructu tuberculoso, 
basi emarginato » conspicuè yu^^Xo. (Bre'sil intertropical). 8. H^ 
Bonplandi Rich. ( Clùliy Tacaguano ). ^. H. chanuemorus foliis 
reniformibns septemnerviis su bseptem lobis duplicato-crenatis 
, glabris, pedunculis brevibus petiolisque rétro - hispidis, um- 
bellis capital is multifloris , achaçniis resinoso-pnnctatis , triju- 
gis, jugis Ixvibus, valleculis convexis. (Chili Talcaguano). lo. H. 
leucoçephala foliis orbiculato-rcniformibus subnovemnerviis , 
duplicato-dentato-crenatis , utrinque cum pedunculis elongatis 



. , Botanique^ 265 

pctiolisqae sparsim pilosis, ambellis globosis multifloriSy acha^ 

aiis laevibus primùm lacteis , trijugis , jugis auctis , valleculis 

sabconcavis. {Brésil^ commane). i\. H. asiatica L. ( Chili ^ fie 

Luçouy Cap y Brésil). On trouve dans la description de cette 

plante beaucoup de détails sur les modifications quelle revêt dans 

ces diverses localités, i^. H. eriantha Rich. ( Cap , mont de la 

Table). i3. if. calliodus fo\n% reQÎformi-orbiculatîs , grosse et 

argatè aequaliter- deotatis , glabris , pedancnlis pubescentibas , 

involacri. foliolis^glabris , fructu obovato nraltijugo dimidio 

brevioribus. {Cap). i4* B* macrodus Spreng. ( Cap,). i5. H. 

ranunculoïdes L. ( Chili), 16, H. natans Cjr. ( Californie), 17. 

H^ villosa L. {Cap), 18. H. solandra L. {Cap). 19. i7. triloba 

Thbg. (Cap), Qo. ff. montana fruticosa, foliis petiolatis lan- 

ceolatis ititegerriitiis aat subtrideatatis , trinerviis , involucru 

fructum daplo superante suborbicularem corrugatum , jugis 

filiformibus , valleculis planiusculis. {Cap), '^i. H, centella 

{ centella glabrata h. Cap ^ mont de la Table). 22. ff. virgata 

L. et ses variétés. (Ces plantes envoyées par Berg, Sellow ^ 

Maire et Mundt, sont accompagnées de notes assez étendues ). 

I Bowlesia tenera Spreog. ( Brésil méridional), a . B. gerani- 

Jblia cinereo-pubescens çaule erecto , foliis cordato-reniforqii- 

bud septemlobis , lobis tridentatis obtusis , pedunculis petiolo 

tèt*tiâ parte brevioribns. {Chili), i. Buplevmm angulosum L.' 2. 

B. Mundtii sufîvnticosum ramosîssimum , foliis setaceo lineari- 

bus , UDibellis a-3-radiati8 , învoluceltis 5-pbjllis , foliolis 

angustè-lanceolatis acntis umbellulas aequantibns ; fructibua 

oblongis laevibns. {Cap). 3. B. difforme L. {Cap). 

HtTEftOMOBPHA , genre nouveau , voisin du Bupleurum. Invo^ 
lucrum et involucèllum brevissimum polyphyllum. Calycis margo 
5-deniatus. Petala intégra involuta ; fructus obovato-pyrifor^ 
mis trialaius , achœniis difformibus , altero trialato , altcro bia- 
lato , valleculis univittatis , commissurâ bivittatâ, i . H. ar- 
boreus {Buplevrum arborescens L. Cap. L'analyse de cette 
espèce est figurée). Sison ammi L. {Chili, talc^r guano ). — • 
Cnidium suffruticosum {Conium suffruticosum Ber^ni. fl. Cap). 
'^JEnanthe Jiliformis Lam. {Cap). — Apiuni graveolens h. 
[île de Pâques). — Apium petroselinian L. {toute V Amérique 
méridionale ). -— Bubon aphyllus caule fruticoso aphyllo ( Cap). 
— Anthriscus ncmorosa Spr. {Kamtschactka). — * Ligusticum sco- 
licum L. — Peucedanum virgatum fruticosuiu , glabrum , foliis 



a66 Botaniqac N». l8^. 

pinnatisy pmnis^ lanceolatia , integecrûni^ macronatis nui^^iie 
revolutis, iavolacris inTolaeelUsqaebrevibaB f>olypkyUij.(^/r). 
—^ H^mcleum sphotkdylium L. ( Unalaschka).."^ AngtUca ar^ 
changelicaL. ( Unalaschka). 

LicBTMSTSiNU y geare noaveaa. Involuerwnuniifersaleetpat* 
tkUe poljrpIt)rllum , abbreviatum , marceseens nec deciduum. Um- 
Jbellœ terminales fertiles ^ latérales ^uam pturimuflt stériles. Cafy-x 
5'tlentatuSj dentibus Oifatis acutis crassiusculis» Petàla elliptica 
in acimien longum , /et^ usquè ad basin ir^fUxwn , producta. 
Fructus immaturns dentibus caljrcinis ereciis coronatus , stylopo^ 
djh conico aouminato , stylesque brevibus patulis superaius. Jdtœ- 
nia Imvia S'Juga , jugisJUifomiibus âqualibus » làtemlibus wuur- 
ginantibus ; sub omnibus jugis canales oleifert solitarU ampli , vai» 
leculâ cpnUssurâque wttatL Fructus variis in speciebus variag Ion- 
gitudinis , ieretiusculus nobis apparuit , commissurâ plana , ma^ 
turus quoad Jbrmam denub recognoscendus. 4. £. lacera îoMïs 
subiotegris laceris, setoso-caspidat6-serratis scabris, fractu 
obloago. (Cap), a. X. trifida foliis trisetis dentatis gbbris ; 
f racla, eliiptico. {Cap). 3. X. /^iv<Ar//b/fa foliis bîpinnatifidis 
serratis glabris, fractu eliiptico. {Cap.), L'analyse du genreesl 
figurée. 

Arubsoshiza , genre nouveau « mais dont les caractères sont 
fli longuement énumérés , que nous nous voyons forcés de les 
restreindre. Ils sont, du reste ; fignrés sur la planche de cette 
livraison. Fructus constans ex achœniis duobus disparibus^ altéra 
irialato ^ altcro quadrialalo. Calyx S-dentatus , persistens. 
Umbellœ omnes fertiles. Involucrum et involucellum oligopkjrlla, 
P étala elliptica y apice emarginata. — « H. capensis. C'est , d'après 
les auteurs , le vrai Jrvjrswortel des babitans du Gap. — Panox 
fruticosus L. {île Luçon. )— P. vinosus arboreus, foliis sub- 
septemnatis, foliolis oblongis , cuneatis, rotundato-obtnsÎM , 
inucronulatis , mai^ine revolutis, integerrimis, subtus pallide 
ferrugineo sericeis, ramis umbelluliferis paniculatis ferrngineo- 
ffcricei^. {Brésil tropical). P. macrocarpus Sirhorens, foliis S-y- 
fiatisy foliolis obovato-ellipticis obtusis integerrirois mai*gine 
vevolutis subtus ocbraceo-tomentosis , racemis umbelliferis 
paniculatir ocbraceo-tomentosis ( Brésil). Jralia arbotea L. 
{Bref il. Ces diverses plantes ont été reçues de Sellow, Maire, etc.) 
Suivront les^£ricacées ^ à l'eKceplion de celles du Cap, etc. R. 



Botanique. ' ^67 

% 

\ _^ , 

•iSa. BoTAMicAL BiaisTii , n**.' CXXIX — GXLII; nor. iSaS— * 
décembre 1836. (Yoy. le Bulletin de janvier 1836 , t. YII, 
Ho. 63.) 

926. Visa grandiflora L^-^-Q^^. ^^ Pancratiam carolinianum 
L. -*- 938. Acacia sidceUa R. Br. Horî* Kew. -*- 939. Amomum 
maximum Roib. -— gZo, Rodriguezia seconda Knnûi. A l'occa» 
•ion de cette plante » l'autenr donne des détails comparatifs snr 
le Pieurpthaiiis sagUtifera Kunth , et ,1e Pieuroihailis punetaia 
Lindlej, orcUidées qui Ipi fournissent le type d'un nouveau 
genre snr le nom de Notysia, -—931. Gonolobus marit'imus 
çrown, inAcL Soc. fFem,^^ 933. Calaihea flavesçenSy acaulis, 
foliîs pbloogis, acuminatis, penninerviis, petiolatis, glaberrimis, 
concoloribus , subtùs glaucis , oapitulo sessili , ovato , mnlti* 
ftoro, laciniis limbi interioris obovalis, oppositis, emarginatis. 
Plante apportée de Kio- Janeiro, — Carmichœlia australis Br^ 
Mss. Genre i^ouveau formé aux dépens du Lotus arboreus Forst. 
Prodr. -^ 933. Wrightia tincto^ia Brown. -^ 934. Mattynia 
iutea foliis cordato-orbiculatis , dentatis cum caule glanduloso, 
pubescentibus , rostris pericarpio multô longioribns. espèce 
de Bignoniacée originaire du Brésil, --*- 935. Stelis oplUoglosso'b' 
des {Epidendrum ophioglossoïdcs Jacq. Amer. )-^ 936. Hnowlto^ 
nia vesicatoria Dec. -^^ g5j . Banisteria iaurifolia Dec. -— 938. 
Hibiscus ficulneo'ides , caule fruticoso, inermi, foliis cordato*« 
ovatis, obtusjs, grosse dentatis, integris trilobisve involucelloque 
pubescentibus. (C'est XAlthasa indica Plukn. AmaUb., p, 1 1 ^ 
t. 355 » f. 4)?-^ 939. Euremocarpûs scaber Spr. -«- 940. Fa/i- 
çraiium mexicanum L. -«^ 897 ( bis ). Maxillaria harrisoniœ» A 
l'occasion de la description de cette orchidée , Tauteur forme 
un genre nouveau qui a pour type le Dendrobium squalens , 
^33, sous le nom de Xylobium, -* 94 1* Mimosa pudicaAé, -^ 
94 9* Camtllia oleifera foliis ellipticis, utrinquè acutis, «i^tè 
serratis, subtùs subaveniis; petalis bilobis : sepalis deciduis. 
Originaire delà Chine^ où elle sert à divers usages économ. — 943, 
Fuchsia arborescens , foliis. bi-qûaternatim-verticillato-ovalibus^ 
acuminatis, glaberrimis, thyrso terminali unifloro, petalis paten<« 
tibus, apiculatis, stigmate. 4-fido radiato. ^Apportée de Mexico^ 
'^g^S,Aennedia cortfata, folioUs solitariis, cordatis,^ovatis, apicu- 
latis, petiolo sub«qualibns ^stipulis superioribus ovatis; racemia 
muUifloris petiolo Igngioribus. — 945. Ckrodcndivn lividunk 



, / 



a68 Botanique.^ N«». i8** 

foliîs oblongU, dentatis, utriaque 'acnmiaatis, lîvtdis ; pétiole 
costâque tomentosis ; calyce inflato ^entagbao , cymk tomen- 
tosis, axillâribus folSis brevioribus. Jpportet de Chine, — - 946. 
jEgiphtia elata Sw: — 947. EuccUyptus lon^ifolia; operculo hé- 
misphsrico sabmatico ; foliis liaeari-lanceolatis , basi cuQeaUs 
subinaequalibas , umbellis paucîfloris pedancuiatis axiliaribus» 
—948. Liatris intermedia; caaiebnmili paniculato pilosiuscalo, 
foUis loDgis liaearibus scabriuscuUs marginatis , învoiacris tar- 
binatis maltiQoris ; foliolis exterioribùs rigidis acatis subfolia- 
ceis appressis , pedunculis foUosis. Celte composée est originaire 
du Canadal — 949- Morœa Herberti { Tigridia herbertiana W. 
Herh. in Bot. Mag,^ t. ^599}. — 95o. Heteropteris nitidaYiiixïih\ 
var p. {Banisteria nitida Lamk.). »- 951. Hoya pallida f ioluA 
ovato-lanceolatis acumÎQatis carnosis venosis ^ umbelli hemi- 
spbasricâ. — * 95a. Btdesia parvijlora Micbx.— -953. CattlejraFor^ 
if esii LïndL 'Coll. Bot, in app end/ Orchidée originaire de Rio 
Janeiro. — 954- Brunswigia minor; foliis 3— 4-oblongis humi* 
fusis scapo brevioribus , seapo radîis umbellae longiore , spathâ 
erectâ carnosâ , perianthiis 6-partitis. — 955. Ruellia persici- . 
Jblia; foliis ovato-lanceolatis, loogè acaminatis serratis glabris, 
floi-ibus axillaribas corymbosis , corollis venosis pilosiuscalis ; 
lobis crispis rotûndatis emarginatis , caule aagnlato gtaberrima 
ad nodos tumido. Fenu de Calcutta. — 936. Dracana stricta. 
Bot. Mag , t; 3575. — 957. Indigofera i/ica«/i*D. C. — gSS. 
Mussonia grandi/lora; foliis flaccidis subrotuhdo oblongis , ob- 
tasis, carnosis, nervosis glaberrimis, laciniis perianthii pâ- 
te nti-reflexis obtusis staminibus paul6 brevioribus, melle copio- 
sissimo. — 959. Podolpbium stauropkyllum D. C. — 93a. Cleome 
rosea D. C. — 961 , Calathea vioiacea / caulescens , foHis ovali- 
bns erecto-patentibus sublùs purpurascentibus, capitulo ovali 
multifloro , perianthiji laciniis exterioribùs ovalibus acutis ; in* 
teriorum laterâli difformi apice cucuMatâ , ûlamenti lobo sterilt 
apice dentato. {Fenue de Rio Janeiro ). — 96a. Dumasia pubes» 
eensD. C— .965. Tribrachia pendula Lindl. Coll. bot,^ t. 4^» 
--»964- Isotoma axillaris ; foliis sessiltbus pinnatiCdis dentatis, 
pedunculis axillaribus foliis iniiUb longioribus. ( Espèce de- 
Lobe'liacee^ originaire de laNouifelle^ffollandc).''^65. Bignonia 
pallida ; foliis oppositis unifoliolatis oblongis oblusis basi sttb- 
cordalisi floribas axillaribus sùbsolitariiS pedicellis calycibusqu& 
lepidotis. ( Fenue du jardin botanique de Saint^Fincent), — 966 «! 



Botanique. tk6ij 

CatasetunH cristattan Lindl.t in Mort. TVvi/jj. , vol. .7 , p. 83. — 
^j, Desmodi'um dubium; caale sabfruticoso , ramis angulatia 
secàs angulos pnecipuè pilosis , fblioiis obtôngis obovatisve ob- 
tnsis apiculatis, suprà aericeis, subtus villosis glaacis, racemis 
Iaxis terminalibus mnltiflôris, bracteis aridis acaminatis deci- 

^dois pedicellis longioribus , calycibas sabpilosis deutibus aca- 
ninalîs. [Originaire des monts Hymalt^a). — 968^ Psoralea 
pubescens WîUd. -—969. Solanwn scciforthianum Rom. et Scbult. 
— 970. LessertiafnUicosa;.{o\\\9 Unearibus obtusis 5-6-jugis , 
caule petiolis pediiQculis calycibusque pilosis , racemis erectîs 
dissitifloris, foliis paulè longioribus, leguminibus oblongis scs' 
silibas ^-^^rmi^, (Originaire du Cap de Bonne Espér:) — 97 1 . 
Velleia patadoxa R. Br. — 97a. Prockia crucis Willd. — 973. 
Jàobelia arguia; suffiniticosa , caule subsimplice, foliis lineari- 
lanceolatis senoilatis uti'inque glaberrimis, floribus axillaribus 
glabris, foliis brêvioribus , calice hemisphierico oudo. (Ori-' 
ginaire du Chili). — 974» Uropetalum lo'ngifolium yfoliis lineari^ 
ligulatis acaminatis debilibus, racemo laxo paucifloro , floribns 
cernais , sepalis obtusis. (Mozambique). — - 975. Gardénia pro- 
pinqua; foliis ovato-cordatis undulatis acuminatis pubescenti- 
bus petiolatis , iloribaS fasciculatis terminalibus , spinis rectis 
infra-axiliaribus. — 976. Jlosa fFoodsii Lmdif Ros. mon.^^gyy, 
Mispidistra punctata ; foliis longé petiolatis, periantbio 8-fido. 
(Apportée de Chine). 978. Eria rosea\ bulbis costatis rugosis, foliis 
solitariis coriaceis lanceolatis , spicâ axillari pauciflorâ , sepalis 
glabris. (Orchidée originaire de la Chine. ) — 979. Leucadendron 
argenieum B. Br. (Proiea argentea L.) — Cucumis africanus L. 
Suppl. •— 981. Sarcanthus rostratus iÀtkâX. Coll. Bot, — 982. 
CroUdaria ienuifolia D. C. — - 983. Camellia eutyoides; ramis 
debilibus pilosis, foliis ovato>Unceolatis acaminatis truncatis* 
serratis, subtùs sericeis, floribus solitafiis turbinatis, peduncu- 
lis sqnamosis. ( Chine. } -— 984* Hœmanthus pubescens p albi" 
flos, Hort. Kew. — 985. Pelexiaspiranthoïdes. ( SaPjrrium ad-' 
natum Swartz.)— '986. Chorizema Hensclunanni ; foliis aciculan- 
bus pungentibus solitariis 7 ternatim fasciculatis, caljcibus 
yillosis. ( Nouvetle^'Hollande. ) — 987. Narcissus Macleaii 
Lindl. — 988. Amaryllis vittata y Harrisoniœ. — 989. Mega- 
cliniumfalcatuni ; foliis binis ovalibus emarginatis biplicatis , 

- rachide compressa falcatâ crenatâ, perianthii lacintâ sûperiore 
obtu&ây apicé utrinque callo^â, lateralibus intcrioribus rellests 



270 BotuniqUÊ. No« \%iié 

bidcntatii , toteriortlins piiniinis subuiatil obtuslt. ( Sierra- 
Leone), — 990. Criffiuia intermedifij folUs OTulibas ia peCio- 
lum canalicniatum attenuatîs, 4c«po aiicipite, floribus breviter 
petiolatis, laciniis obioDgis obiasis plaDia «ubscpualibas. ( Rio** 
Janeiro ). — Qg9,,Jndigofera aMgttlai4i Caule fruticoso , ramii 
«Bgalatis discoloribtts , foUis pippati^ 9-4*jugis, folioUs obloa<^ 
gis emargioatis «qaalibus petioloque glabris, racemis foliomm 
loogUadiae. { NouvdU- Hollande, ) ^-^ ^^1, Gilliesia graminett 
Lindl. in Mien, irad. chili» 529. Ce genre de plante appartenant 
à une famille nouvelle dont la place est encore incertaine' entre 
les Aspbadélées , les Cypéracées et les Restiacéea » est décrit 
avec beauc(^up détails par M. Lindley ; on y trouve aussi la 
description du genre Miersia^ dont le type est une espèce ori-> 
ginaire du Chili Af. chilensis. *^ 993. Msculus pavia D. C. 
var. arguta, *^ggi. Swainsona galeg{folia var. , olùifloraD. C» 
-^^ 995. Hyacinthus orientalis sp. pi. <*-^ 996. ^hë breuifoUa 
Haw. — 99y. Sinningia HelUri Nées, j^nn, des sciences nai, « 
6, p. 392. -^ 998. Phalangium nepalense Lindl. Hori, irons, 
— 999' Convolvidus pudibundùs ; foliis cordatis integris trilo^ 
bisque acuminatis glabris , pedunoulis multifloris sepalisqne 
ovatis acntis subfoliaceis glabris , coroll» tubo inflato limbo 5^ 
dentato longiore. (Jardin de Saint-Fincent») -— 1 000 . Bororda den- 
iicul^ta p. C— I Qo I . Hibbertia pedunculata D. C-^-i 001, Eulo-^ ' 
phia streptopeiaia; foliis lîneari-lanceolatÎB nervosis, scapîs sim- 
plicibns, sepalis exterioribusoblongisobtusis ; interioribnsdnplo 
majoribus coloratisbasitortis, labelli lobo medio rotundato emar- 
ginato; calcare conico abbreviato. ( Habite ies rSgions tropicales 
de rinde ou de tJfrique, ) — Saluia simsiana Schult. Mont, — « 
s 004. Gloxinia hirsuta; foliis oblongis cordatis bullatis, utriu- 
que birsutis, corrollae laciniis dlstantibus retusis, calycibns 
sentis. ( Otiginaire élu Brùil), — - ioo5« Dai^iesia àordata D. C. 
«r-ioo6. Pyrus Jloribunda; foliis obovato-lanceolatis , argutè 
crenulatis, costâ glandulosâ ; subtùs ram^s pedicellis calycibus* 
que dense tomentosis; corymbis multifloris, pomis nigris 
spbaBricis pedicellisqne glabris, ramîs reclinatis. — * 1007. ^''^ 
cidium pubcs; bulbis subcylindricis monophyllis , foliis lancée- 
latis nervosis, panicnlâ simplice multillorâsubsecundà, sepalis 
4-fasciatis; inferiore minore bidentato, labello pandorato, 
columnaealis linearibus obtusis, stigmate rosteltoque pubescen- 
tibus. {Orchidée originaire de Bio' Janeiro,) — 10; 8. Jlstfrteme" 



Botanique. 2y i 

ria pulcIitUa Eipt. Flor. 64. — 1009. Msculus negteeùt ; fofîif 

lanceolatis sermlatis , basi a.ttentiati3 planîs sabplicatis, snbtùs 

^labrÎB ad axillas vtnarain pilosis , caljce c^mpaniilato obtuse 

5*deDtato pedunculi longitadiné, stanoinibqs coi*ollâ sublon* 

gioriboft , petalis superiôribas venosis , ovario tomentoflo. 

( jépportte en Angleterre du jardin de M, Catros^ de Bordèawc. ) 

-*- loio. Andromeda dealbata, {Andromeda speciasa gùmctf 

Watson Dendr. 1826 ]. Originaire de nord de rAmérrque. -^ 

101 1. PUcaimia bromeliœfoUa Ait. Kew. — - 101 3. Sarcococca 

pruntjbrmis , genre nouveau d'euphorbiacées , qui se place 

près des Drypetes^ et dont l'espace se rapporte peut-être au 

BuxuM saligna de Don , Prodr, fi, neyol 63 , et au Paclvfsan" 

dria? coriaeea de l'Ex. Fi. 148* -— ioi3. Cyclamen ChesiL 

( Cyclamen Europœum 9, L. ). — ioi4- Sarcanlhus succisus 

Lindl. Coll, Bott, ( Originaire de la Chine, ) — ioi5. Agasta- 

clrjfs pedicellaia; foUis lineari-spatulatis subfalcatis, Qoribus pc- 

diceUatis, bracteis subuiatis canaliculatis. (NoHvelle-'Hollande, ) 

— 1016. Geihyllis a/ra L..— 1017. Arum venosum Willd. — 

1018. JEsculus humilis Lodd. Catal, -» 1019. Sedvùt austriaca 

Willd. — loao. Calaihea longibracteata ; cadie simpliçi, fojiis 

acuuiinatis Incidis coocoloribns subtùs pubescentibus , capitulo 

subrotondo bracteis acuminatis flpribus longioribus squaposo. 

( BiO' Janeiro ), — 1021. Caragana pygmaa D. C. — 1022. 

Hedychium maxànum. ->- 1023. Protea vUlifera; foliis obovato- 

longis y basi atfenuatîs , eapitnlo oblongo brevioribns ramisqim 

villosis y inTolnci^i foliolis exterioribus gkbris ; interioribus 

lineari-ioblongis apice albo-barbatis. — ioa4. Pyrethrum rf>- 

#eum M. âieb. — - io25. Pyreihrum diversifolit^Exot.' FL ai 5. 

-— ioq6. Canthium dubium; foliis oblongo-lanceolatis coria- 

ceis y stipoUs ovaitis acumibatis , Ûoribus axillaribus subsessili- 

bus calyculatis tetrandris, stigmate bifido rubiaceo. ( Originaire 

de la Chine). — - 1027. Justicia flavicoma ; paniculâ termînali 

congestâ,> calycts kciniis subulatis glandulosis corollâ breviori- 

bas , corolb^ lacinii superiore emai^natâ , inferiore tripartitsh 

revolwU , foliis oblongo-lanceolatis acuminatis undulatis bre- 

viler petîolatia albinervîis. ( Brésil), — 1028. Heieroiaxis 

crasssifolia ^ genre nouveau d'Orcbidées dans le tiibu de». 

Arétbusées ; en voici les caractères génériques ? 

PolUnia a. ( v. i? binatim connata ) linearia, pulverca ; 
caudiculà glandnlâqiie nuUls. Anthcra tcrmtnalis operculai'i» 



aya Botanique* 

decidaa tmilocalans , septis duobas incompletis. Stigma oWà-» 
giim excàvatum : rostello obsolète. Golumna semiteres apicé 
âlata. Labellam ovatum lîberum, integrum carnosum disco cal- 
losum. Sepàla subxqualia tonniventia carnosa; a iaferioribas 
labello sappositis. Uerba tersestris acaulis , foliis carnosis 
aveniis, scapo radicali vaginato: (Amérique equinoxiaie). — 1029. 
Bernardia Scilloïdes , genre nouveau d'Asphodélées.- Perian- 
thinm hexapetalo -parti tam , pat^ens, seqnale, persistens. Sta- 
mina 6 , filamentis basi dilatatis. Ovariam triloculare , 5-sper- 
mam : ovulis solitariis erectis. Stylus stibnlatas / continuas , 
stigma simples. Fructus.:.. •— ( L'espèce est originaire de la 
Chine ). 

l83. RbvUI dis plantes qui VIENREIIT SPONTANSMEIIT AUX EHVIEONS 

Di Hbidklbrsg; parle prof. Diebbach. (Magazinjur Pharmacie^ 
avril 1825, p. 3; £t sept., p. aof.) 

Ces deux catalogues sont nn supplément de la Flora Heidelber- 
gensis que l'auteor a publiée il y a 8 ans. Les plantes y sont 
rangées d'après le système de Linné. Les deux premiers articles 
que nous annonçons renferment les plantes des 5 premièi*es 
classes. La suile de ce travail sera publié dans les cahiers snb- 
séquens du même recueil. 

184. List or babb plarts, etc. — Liste de plantes rares qui ont 
fleuri dans le jardin roy. botanique d'Edimbourg, pendant les 
3 derniers mois (fév. avr. et mai iSsS), communiquée par 
le prof. Gbabam. (Edinburgh pfulosophical Journal ; o? .XXV ^ 
juillet 1825, p. 174*} 

I 

Ces plantes sont les suivantes : fO. Alstrœmeria pulchra^ 
avec une description; ao. Bromelia pyramidalisj sslïïs descrip- 
tion; 5". Cuctus speciosissimus ^ avec une courte description; 
4**. Calanthe veratrifolia ^ et S'*. Cerbçra fruiicosa y toutes deux 
sans description; 6^. Chamœrops humilis (Fem.), avec* une 
courte description,; 70. Conanthera bifolia : on en donne une 
description très-détaillée ; 8**. Crinum scabrurny avec une courte 
description; 9®, lOo, 11^, la®, iS®, 14Ô et î5o^ Curcuma virùit- 
Jlnra , Dionœa muscipula^ Fabricia mjrriifolia^ Gesneria bulbosa^ 
Ot^villea juniperina\ Hedychium elatum , Heliconia Bâuù, tou- 
tes sept sans description; 16°. et 170. enùtï fJIqjra acuia et 



Botanique. a'jZ 

ismene caïathUwfn. On ne donne qa'nne très-conrte.descriptioà 
de ces deni plantes; la dernière paraît former nnnonTean genre» 
et aurait mérité par cela même d'être décrite en détail ; mais- 
l'échantillon que M. Graham avait sous les yeux était imparfait. 

l85. DlSCBIPTlOli BS ^nXLQ^XS ISPICBS «OmriLLIS OK VlOLACESSy 

reçues de M. Adelbert de Chamisso, examinées en iSqS; 
par M. Dx Giugins. ( Linnœa , Jvunudfûr die Botanik^ juillet 
i8a6, p. 4o6. ] 

1. Fiola kûPnUchatica stigmate triangnlari marginato? foliis 
• tordatis, stipnlis lanceolatis, sepalis ovatis acuminatis, calcare 
tjlindrico , apice rotundato sepalis longiore. (Voisine du Fiolà 
hi'rtah,) 

3. f^iola Langsdorfii Fisch. (Unalaschka). 3. Fhla canina L. ^ 
(Kamtschatka). 4- Fiola biflom L. (Kamtschatka). 5. Fwia ca- 
misèoniana. Glabra , caulibus suffruticosis obliquis , foliis ovatis 
acnminati^ basi itf petiolnm brevfesimUm attenuatis, serratis, 
•erratnris adpressis remotis ^ stipulis lanceolatis dentato-laceris; 
câlcare brevi, latè saccato, membranis staminum omnibus ob- 
tnsîs. (Voisine du F. siipulans Swartx). 6. Fiola trachelii/olià 
glabra )« caule suffhiticosoy foliis ovato-cordatis , acuminatis*^ 
breviter petiolatis , serratis , serraturis acutis, stipulis lanceo- 
latis integerrimis. (O'^Wahu). 7. Fiola rubella Cavan. (Talca- 
guano du Chili). 8, Fiola capillaris Pers, ; très-voisine de la 
précédente. Chaque espèce est accompagnée d'observations cri- 
tiques de l'autçur. R. 

186. NoTX sui Lxs piiHciPALxs KSpàcBS çx SiDA de la Flore du Bré- 
. sil méridional ; par M. Ano. dx Saiht-Hilaui. 

J I**. Flores 'capiiaiif involucratif pedicelli sub articulatione 
bracteati, (Malachras sp. auct. } \ 

I. Sidaplwnosa, Cav. diss. i, t. la, f. 4*^ ""* Malachra plu* 
mosa , DesrouSy in Dict. 

Q. Sidafidwi^ (1), caulibus humifusis ijbliis ellipticis ^ obtu^ 
sissimiSy injemè integerrimis ^ serralis^ supra glabriusculis ; subr 
tits villasis; capituli involucrati ; involucris folioUs elliptico^ 



(1 ) Les espèces marquées da 'signe f sont celles qui paraissent noa< 
velles. 

• B. TomkX. 18 



274 Botanique. N». iSG. 

oblongis; coccis sttbmulicis.'-^Vnscedeniï validé affinis; in areDM» 
juarltirois ad limites provinct» Spiritûs-Sancti. 

5. Sida anomala, of alibis suffruticasis ^ subsimpiicibits ; Jbiiis 
ertctisj ImearibuSt basi cordatisy apice irideniato-obtusis ^ m- 
pernè dentato-serraits ^ suprà glabriusculis y subtUs pitosis^tcabris; 
petiolo recurpalo^ apice geniculato f*capitulis in%^lucratis ; invo^ 
îucrifoliolis lincaribus ; coccis ^^rostralis , rugasis , submuticaUs, 
In campis propè pagum Sando , provincia Cisplatina. 

J. II. Flores kaud involucraiif pedicelli sub arliculatione nudi, 

4. Sida angustifolia, Lam. Dict. r» p. 4* 

5. Sida anguslissima f coule suffnUicoso , ramôao ; folOs l^ 
' nearibuSf angustissimis ^ basi obUtsis^ remotè dentaio-serratis ; 

pedunculis axillaribus y soliiariis, uniJloHs ^ petiolo longioribus ^ 
coccis '^^g-rugosisj apice puberuliSj l'aristaUs. Grescit prbpè 
vicuDi Contendas, 

6. Sida linearifolia f, foUis breviier petiolatiSy linearibus ^ 
apice remotè serraiis^ basi subcorddtis y supra pilosis ^ subtus to* 
mentosO'pubescentibus y incanis; stipulis peiiolo longioribus pt- 
duHculisque axiliaribus y solitariisy x-floris; capsula glabrây 
muiicâ. ^'a»citur in parte occidentali deseiîâque provincie 
Minas Geraes quam vocanC Certas propè pagum Contendas. 

7 . Sida Unifolia. CaV. Diss. 1 , p. 1 4 > t. a , f . i . — S. vi» 
mineay Fisch. i^n Link Hort. Ber. a, p. ao2 (ex D. G.). •— 
Propè Sebaslianopolim frequentissima. 

8. Sida rhombi/olia. Lin. sp. 961. — Propè Sebastianopolim 
frequentissima. 

'9. Sida xfiarum t, caulibus suffruticosis y prostnUis; ramis sfi^ 
pulis persistentibus vestitiSi Jbiiis ^parvis y oblongo*4inearibus y 
utrinque obtusis y apice serratiSy subtils subjoriffooeo^tomentosis ; 
pedunculis peliolum subœquantibus ; floribus glomeralis ; coccis 
5 y glabrit y attemtato-b-fidis, — In parte provinciae Minas^ 
Geraes dicta Comarca do Rio das montes» Âd margines viaruA 
hand infrequens. 

10. Sida ascendens ^, caulibus suffruticosis y ascendentibus; 

Jbiiis serralis , basi inlegerrimis , utrinque puberulis , ciliatis , /le- 

dunculis axillaribuSy vix articutatis ^ petiolo multà longioribus f 

eafycibus S'-'plicatis y cdàitis, — Crescit in campis Lerbidis 

propè ri vu m Farere, parte australe provincie Saqcti-Pauli. 

1 1 Sida carpinijolia. Lin., f. supp. 307. -— In locis prcct- 
pUè ubi £ueic clim silvx primaevae , omnium planlarom brâsi-* 



Botanique. 



275 



tiensiiiin vulgatissima. Crescît eu m Ferbena^JamaXcensi ad do- 
mos margiDesqne viarum. 

12. Sida subcuneata, cauie subsimplici ; /oliis subcuneato^ 
oblongis , hasi vix cordatis , iniegerrimis » apice obtusissimo 
dentatiSj utrinqut subsenceo-^Ulosis; coccis S-muticiS , glabris. — * 
Lecta in sylvulis dirtis Capoes^ propè pagum Caxueira^ hand 
loDgè ab nrbe FUlaRica, 

t5. Sida aurantiaca f caule suffmticoso y erecto^ ramosoi fo* 
Uis parvis , ovaiis Oifaios^e lineàribus vel lineaiibus , obtusiusculis , 
hasi subcordatisy dental is , utrinquè pubescentibus ; pedunculis 
axiliaribuSy salHari/s peiiolo longioribus ; coccis S^ibbosis ^ mu- 
iicis j apicc pubescentibus. -— Lectain montibas propè praedinm 
dictum Caxueiiu haud loDgè à pago Mossa Senbora da Penna 
ia Minas Movas. ' 

■ 

i4t Sida alpestris f Jbliis ovatis^ basi subcordaHs^ dcntaiO' 
serratiSy suprà pubcscentibus, subliis sublonientosis , pediceilis ca^ 
piiiaribus y peiiolo multb longioribus ^ racemosis ^ seu paniculaUt^ 
coccis ^^rostratis. — - Lécta in montibas ferragineitf propè vi- 
cQiD ynlgà Stabim de Mato dentrOy provincia Minas-Geraes. 

i5. Sida martiana f caule suffrulicoso, ramoso ; Jbliis cordiform 
mi'oblongiSf acuiiusculis j dentatis ^ utrinquè pubescentibus ^ pc- 
dunculis axillaribus , solitariis , ^ i -Jhris , peiiolo longioribus-, coc" 
cisSf muticis rugosiSy apice obtusissimis, — lo monte lecta dicto 
Serrord OurO'BrancOy haud longé ab urbe Fillarica, {Nouv, Bull, 
des séiency Soc.jphU,\'%e^X. i8a6; p. i36.) 

187. Jabdih di Fbomoiit, paàs Pabis. (Circalaire ponr iday.) 

Les plantes multiples , disponibles dans le jardin dirigé par 
M. Soulange-Bodin, s'élèvent eette année à a^ioo, dont la 
circulaire que nous annonçons indique et les noms et les prix, 
^ous j avons remarqué que les plus beaux genres y iont très- 
riches en. espèces, él que les prix en sont très -modé- 
rés. Les jimarylliSy les Pelargonium, les Mesembryanthe*- 
mum -y les Cactus ^ les Dahlia , les Rosts , les Mter^ les Crinum 
et HœmahthuSy les Aloe^ les Mekdeucay les Magnolia, etc., 
occupent presque des colonnes entières du catalogue. Le zèle 
et lactivité éclairée de M. Soulange-Bodin sont un sûr garant du 
bon état de conservation des individus qu'il promet de faire 
passer aux demandeurs , et nous ne saurions trop recommander 

18. 



276 Zoologie. 

c« catalogue à l' attention des ainatenrs de la belle végétatiotf« 
Les demandes doivent être adressées au jardinier -chrf du janlii» 
de Fromonty à Ris fSeine-et-Oise). R. 



ZOOLOGIE. 

188. OEuvKis COMPLETES DE BoFFON, avcc ies descriptioDS anato- 
miques de Daubenton. Nonv. édit. commencée par M. La^ 
Mouioux, et continuée par M. A. G. Desmaeest. MAiiinFBBBs» 
t. VU. Ombaox, t. IV, V, VI. In.8^ Paris, i8a6; Vep- 
dière et Ladrange. ( Voy. le Bull. t. VII, n®. 27 ). 

Le t. Vn des Mammifère^ de cette belle édition des Œuvres 
de Buffon , contient la description des animaux suivans : le su- 
rikate^ la mangouste , le vansire, la petite fouine de Madagast- 
car, le grisou , la fouine de la Guiane , le tajra , la grande 
marte de la Guiane, la zibeline , le pékan , le vison , les* mouf- 
fettes, le glouton, les cbacals, l'isatis, le cbien de Sibérie, 
l'anonyme , le caracal , l'opossum , la marmose , le cayopollin , 
le pbilanclrc de Surinam , le touan , la petite loutre de la 
Guiane, lepbalanger, le polatoncbe, le taguan, les écureuils, 
l'aye-aye , le cabiai et le paca. 

Pour ne pas allonger cette annonce , nous indiquons sim- 
pleipent les tomes IV, V et A^ des oiseaux. Une table des ar- 
ticles e^ une table raison née des matières sont ajoutées à cha- 
que volume, et serrent ainsi à faciliter beaucoup \eê recherches. 

189. Notice 'sue les MAMBurBÎ^s et les Oiseaux de la baie des 
Chiens-Marins et de la Nouvelle-Galles du sud , sur leurs 
mœurs et leur distribution géographique ; par MM. Qoor.et 
Gatmaei). {Annal, des Scienc, nai,^ août 1 835) p. 476.) 

Noos devons nous borner ici à ^l'indication nominale des 
mammifères et des oiseaux dont les deux naturalistes de la cor- 
vette CUranie parlent dans ce mémoire. Nous renvoyons, pour 
plusieurs autres travaux qu'ils ont déjà publiés , aux précé- 
dentes années du Btdl^in, 

Les mammifères trouvés sur les îles et dans les environs de 

la baie des Chiens-Marins, sur la cote ouest de la Nouvelle- 

•Hollande; furent : le Kanguroo à bandes, décrit par Pérou et 

Lesueur; une grande espèce de Péramèle (?), habitant sous de»- 



< \ 



Zoologie. 277 

touffes de Mimosa, dans des espèces de terriers; beaucoup do 

Kanguroo-Rats ; le Péraroèle Bougai avilie , nouvelle espèce dé" 

crile dans la loologte de rexpédition du capitaine Freycinet ; 

enfin un Dugong , dont les auteurs ont trouvé deux mâchoires 

inférieures qui prétenteut un trou mentonnîer plus grand que , 

dans Tespèee oonnue. • 

Les oiseatu de ces nodtnes localités sont : an Aigle ou Autour >> 
à ventre blanc ou à dos gris , extrémemet vorace et nichant sur 
un rocher isolé de la baie; TAigle à queue étagée, un Grimpe- 
reau varié, divers Traquels, quelque^ Philédons, des Colom<r 
bes, un Houcherolie, le Pluvier à front blanc, l'Huîtrier noir, 
le Pélican à lunettes , de grosses Corneilles noires y une nou- 
velle espèce de Mérion (le M. leucoptère), et le Mérion natté; 
enfin un oiseau très-singulier dont la voix ressemble au son 
d'une clochette qu'où frapperait brasquement. Cet oiseau s'est 
perdu avant d'avoir été décrit, ^ 

Dans la Nouvelle-Galles du sud, les auteurs signale^it, en fait 
de mammifères, des chiens sauvages nommés Ouarragal par lea 
indigènes; une nouvelle espèce de Kanguroo {Kangurus lani- 
ger)^ décrite et figurée dans l'Atlas zooiogique déjà cité; une 
autre espèce du même genre qu'ils nomment Kangurus griseo^ 
lanosus. Ces animaux sont presque détruits dans les régions où 
les Européens se sont établis , et il faut pénétrer dans l'inté- 
rieur pour se les procurer ; il en est de même des grandsPha- 
langers, des Ornithorynques et des Dasyures. Les Kanguroo— 
Rats sont moins timides que les Ranguroos ordinaires ; l'espèce 
dont les auteurs font une mention particulière, est le Potoroo- 
White {Hjrpsjrprjrmnus'fFhite), Voy. leur Allas zooiogique. 

Au contraire des mammifère^ indigènes qui deviennent do 
plus en plus rares, cei*taines espèces d'oiseaux se multiplient 
davantage dans le voisinage des établissemens européens ; telles 
sont différentes espèces de Perroquets, des Perruches opanico- 
lores, des Kakatoès blancs ou k crête , le Cassican ( Barita tibi'^ 
cen), des Philédons , le Corbi-Calao , des Traquets. Après ceux-* 
ci les auteurs citent encore, comme étant les plus remarquables, 
1^ Martin-Chasseur-Géant, différens Cassicans parmi lesquels 
une espèce tont-à-fait grise {Barita griscus)^ le Pbiledon Corbi- 
Calao , la Perruche à tête bleue , la Colombi*Galliae Jamieson , 
le Cygue noir, le Cesoar de la Nouvelles-Hollande , le Kakatoès 
bankstcn , le Grave noir à ailes blanches, des Coucous, 1» 



3-7 8 Zoologie. 

Menureon Oiacan-Lyre, des Cailles, des Hirondelles, ete. K 
leurs observations aoologtques, les autears rattachent avec 
avantage rpielques considérations sur la' nature da te^rain et 
sur l'aspect de la végétation dans* les régions qa'ils ont par- 
courues. S. G. L. 

190. RsCBiaCHES SUR LA MARCHI ST LA DISTaiBOTIOH DBS VBIflKS de 

quelques oiseanx, amphibies et poissons, et spécialement 
sur les veines rénales; par le docteur A.-H. Nicolaï. (Is/s f 
4*. cah. , i8a6; p. 4o4<} 

Ces recherchies ont été {provoquées par la découverte des par- 
ticularités du système veineux abdominal , faite par M., Jacobson, 
principalement dans les veines rénales des oiseaux , des amphi- 
bies et des poissons. M. IVicolaï a examiné sous ce rapport 
plusieurs de ces animaux, notamment la Poule, le Pigeon^ 
la Cigogne , le Milan , le Crocodile , la Tortue orbiculaire , la 
Grenouille ordinaire , le Crapaud , la Lotte ( Gadus Lota } , le _ 
Silure , le Brochet, la Carpe et la Perche ; il expose la marche 
et la distribution des vaisseaux veineux de la moitié. postérieure 
du corps, et il arrive ajix résultats su ivans : on peut conclure 
des communications et de la distnbution de ces vaisseaux, dant 
tous ces animaux , que leur circulation veineuse doit différer 
beaucoup de celle des mammifères. Les différences consistent ' 
en ce que le sang des membres postériei|rs , de la queue et de 
la partie postérieure du tronc né se rend pas seulement dans la 
veine cave comme dans les mammifères , mais aussi, à la veine 
porte comme dans les oiseaux , au foie et aux reins comme 
chez les reptiles , et tantôt aux rein» et à la ireine cave , tantôt 
aussi à la veine porte comme chez les poissons. 

Dans les oiseaux , un rameau assez considérable , provenant 
de» veines caudales, se rend au foie et s* unit à la veine porte ^ 
après avoir reçu un grand nombre de rameaux de la fin de Tin- 
testin; ce vaisseau peut-être comparé à la veine hémorrhoîdale 
interne des Mammifères. Le reste du sang des veines caudales, 
obturatrices et cloacales se rend dans la veine bypogastrique , 
à^la formation de laquelle contribuent quelques veines rénales 
et caudales , les crurales postérieures et les fessières. La veine 
bypogastrique se réunit ensuite à la crurale antérieure pour 
former la veine iliaque , dans laquelle s'abouchent aussi la 
veine du lobule postérieur et les veines, ordinairement aix 



Zoolog'ie, 379 

«ombra de devii, duv lobule antérreur du rein. Les 2 Yeines 
iliaques enfin se réunisient pour former lay-n^ine cave. 

Sahrant M. Jacobspn « le sang de la veine b3rpogaBtriqne des 
oiseaux se porterait aux lobules postérieurs du rein ; ce qui 
prouve que celle opinion est erronée, c'est que ce vaisseau re- 
monte tout droit de la veine caudale à la veine crurale , trajet 
dans lequel il reçoit des veines rénales postérieures et la veine 
ischiadiqaei et dans lequel son diamètre augmente au lieu de 
diminuer ; les veines rénales postérieures s'unissent d'ailleurs à 
rhjpogastrique sous un angle aigu en arrière , et ce mode d'in- 
sertion parle encore contre l'opinion de M. Jacobaon. Il en est 
de même du. rameau de la veine crurale, qui, Suivant M. Ja- 
cobson, fournit le sang an lobule antérieur du rein. Mais une 
autre preuve bien concluante contre cette assertion , c'est que 
l'origine de la veine du lobule antérieur du rein peut-être suivie 
jusque dans les trous des vertèbres dorsales ( surtout dans la 
poule et dans le pigeon} ; dans la supposition de M. Jacobsbn ,. 
il faudrait alors admettre qn*une partie du sang des reins se 
rend dans le canal racbidien. Cette veine, qui se rend des trous 
intervertébraux dans la veine rénale cbez les oiseaux^ correspond 
à la veine ilio-looibaire qui sfe jrend dans l^liypogastrique, chez 
les mammifères. 

Dans le Crocodile , une petite partie seulement du sang des 
veines caudale et crurale se rend aux reins par une veine rénale 
afférente; la plus grande partie du sang des veines caudale et 
crurale , de celles des viscères du bassin et de Tabdomen se 
rend, parla veine ombilicale, au foie et à la veine porle. La veine 
cave reçoit le sang des reins , qui avaient reçu une partie de 
ceux de la veine caudale » et de oeHes du testicule ou des 
ovaires. 

Dams la-Tortue , les reins reçoivent le sang de la veine cau- 
dale, de la partie moyenne de l'écaillé et des tégumens de l'ab- 
domen , et des viscères pelviens ; le san*; des membres posté- 
rieurs, de la paroi postérieure de Tabdomen et une pattie de 
celui des membres antérieurs se rend au foie. 

Dans les Grenouilles , le sang de la veine ^ crurale , tout 
celui de la veine isohiatique , celui des parois latérale et 
dorsale du tronc, serend aux reins par la veine rénale afférente; 
la majeure partie de celui de la veine crurale traverse \sl veine 
^imbilicale, qui reçoit aussi le sang de la paroi inférieure de, 



:i9o Zoologie* 

l'alxlomea et !• çonduil au foie ^ '4>à il m mÂle k celai de U 

veine porte. 

Dans les poissons, la circoUtion varie même suivant les e»>« 

pècesd*pn même genre; elle .a été bien décrite, par W. iacobson. 

'S. G. I^.-* 

191 . C^TÀLoqw sAisoHii iT i|8TpaiQui DIS ARTiQDiTii déponvertei 
en Egypte, par M. J. PAssiiacQiiA. In>8^. de XY et 5o3 p, 
Paris , 1836; Galerie d'antiquités égyptiennes; . 

Zoologie. — Examen desanimatax \^erUbréSy rriomifits et déve- 
loppés de leurt langes^ classer dtms la collection de M, Passa- 
lacfua; par M. GaorFioi-SAinr-HiLAitt. 
Dans ce nombre est un moiistre bumain anencépbale , 
trouvé dans un tombeau de singe, et regardé d*abord comme un 
singe du genre Cjnocépbale. M. Geoffroy-Sainl-Htiaire a com- 
muniqué à M. Passalacqua une notice spéciale qu'il avait lue à 
Vlnstitut, sur ce monstre remarquable. (V. le BuUet, des Se. 
pi^A, t. VU,'n«. 47) 

Les MAMMirisas qui font partie de la collection sont : 1^. un 
^bat domestique embaumé ; a», un cbat dessécbé , mort proba- 
blement par accident d^ns une grotte sépulcrale; 3*. deux 
grands individus du genre Musaraigne, ressemblant assez exac- 
tement à celle qui est figurée sous le nom de Monjourou dans 
les Planches des mammifères de M. F. Cuvier , et voisins des So- 
rex capensis , ntfrosttrus et indicus de M. GeoflTOjr-SaiQt Hilairc ; 
4**. a4 indivi4iis d'une petite espèce de Musaraigne que M. Isi- 
dore Geofiroy-Soùat-Hilaire a désignée sous le nom de Sorejr 
reUgiosus {\), 

(1) M. Isidore Geoffroy-Saint-Hilaire a ta à U Société d^bistoire na- 
tnrelle un mémoire si^r les Musaraignes , dans lequel ce jçnne nata*^ 
raliste a fait connaître dnq espèces nouyelles , 4out deux ont été 
trouvées dans la collection de M. Passalacqaa. Nous rendrons compte 
de ce mémoire dès qn*il sçra publié. En attendant, nous offrirons ici 
«nos lecteurs la substance des obse^ations présentées à Voccasion de 
l'umonce de ce mémoire, par M. Geoffroy-Saint-Hilaire père, à la 
Société Philomathique , dans sa séance du 18 novembre dernier. 

Les Musaraignes , a dit ce savant , étaient Tobjet d'un culte en 
Egypte, et une ville même leur était consacrée. Cependant , ce n*est 
pas dans cette ville qu*ont été trouvés les individus décrits par 
14* Isidore Geoffroy. Par nn^ exception toute particulière , on a 
trouvé dans un seul tombeau une trentaine de ces animaux non en- 
tourés de bandelettes , et simplement plongés dans une liqueur con- 
seryatrice. L'immersion dans l'alcool a permis de les obtenir dans ui\ 



Zûohgie. â8f 

Owiâux : i^, Mpt individus de Hoberèao (Patcù Suf^huteo ) ; 
aV un Ëpervier [Fako Nûus); 3^ un Autour (Falco gal^ 
imarùis) ; 4*- *n Aîgie-pêcheor non décrit, voisin da Bateleur 

état de conserratioa aussi parfait que si leur mort avait été toatd 
récente. Or , ces Mnsaraignea , qn'on a pn par conséquent caractériser 
avec la plus grande exactitude , n'appartiennent à aucone des espèces 
vivantes actnellement en Éçypte ; et c'est dans llnde seulement qu'on 
peut les retrouver aujourd'hui. Ce qui donne surtont de l'importance 
à cette remarque , c'est que le fait d'un animal sacré de l'auciende 
Ê^Tpte étranger à l'Egypte modtme , et vivant actuellement dans 
llnde, est bien éloigné dëtre unique. Ii'/Aifjacrides momies, qu*on 
avait cru reconnaître de nos jours dans l'espèce qui vit sur les bordi 
du Nil , en est bien sensiblement différent. Il a constamqkent le beo 
plus mince et plus long, et le plumage plus brillant. Or , cet Ibis des 
momies , au bec long et au plumage plni^ brillant , se retrouve bors 
de l'Egypte; et c'est dans l'Inde qvi'on le trouve. Enfin, M. La* 
treille a reconnu que, parmi les insectes sacrés des anciens Égyptiens, 
il en est très-peu qui appartiennent à des espèces vivantes dans 
r£gypte moderne , et que la grande majorité de ces insectes ne se 
rencontre aujourd'hui que dans l'Inde. 

Doit-on supposer que le climat de l'Inde ou celui de l'Egypte aient 
assez changé pour que les animaux qui vivaient il y a trois ou quatre 
faille ans dans la dernière de ces contrées , ne se trouvent plus an- 
rjourd'hni que dans la première ? Ou bien » admettant que rien n'a 
changé dans ces deux climats, voudra-t-on expliquer cette singularité 
d'un cnlte rendu à des animaux d'un pays étranger , en supposant 
que les Égyptiens , tirant leur origine de f'Inde , auraient conservé 
une piédilection particulièrtf pour tout ce qui appartenait à leur an^ 
cienne patrie 7 M. Geoffroy ne hasarde aucune conjecture sar ce sujet, 
et se borne à consigner ce fait important , qu'iin grand nombre d'ani« 
maux sacrés chez les anciens Égyptiens appartiennent à des espèces 
qu'on ne trouve aujourd'hui que dans l'Inde , bien que des animaux 
de même genre (comme il arrive pour l'Ibis et les Musaraignes) vi-. 
vent habituellement en Egypte. {L9 Giobey 21 novembre 1826. ) 

Observ, D'autres insectes sacrés , tels que le •Scarabée locré figuré sur 
les monumens, et décrit par Horapalion, etc., ne se trouvent que 
dans rÉthiopie. Il en est de même de la Vache à bosse, et ce fait ^ 
joint à beaucoup d'autres preuves historiques, témoigne que la plu- 
part éts objets du culte chez les Égyptiens venaient traditionnelle- 
inent de leur ancienne patrie , étant naturellement djescendus des 
contrées plus élevées. La Vache à bosse se trouve aussi dans l'Inde, et- 
il n'est pas impossible que plu^enrs autres animaux sacrés se retrou«- 
vent également et en Ethiopie et dans l'Jnde. D'autres animaux de 
cette première contrée se retrouvent au contraire au Sénégal , tels que 
la plupart des oiseaux de la Nubie ; plusieurs mollusques de l'Égyptâ 
bab^^nt également l'Inde^ F. 



38a ' Zoohgie. 

et da yoeifer et appelé par M. Gcofllroy*5aiiit*Ihlftire Féte9 
hjrpogeolis; 5^. le grand., HiboQ à huppes courtes, appelé As'^ 
catajfhus par M. SavigQj ; 6«*. des HiroodeUes aa nombre de 
i6 ; 70. deux Ibis ressemblant paf leur bec long et grêle et 
par Leur piuioage, non pas à ceax qu'on troave aajoard'hui en 
£gypte, mais àceax de rinde. 

RxrriLis : 1**. Six jeunes individus de Crocodiles de l'espèce 
disfingnée sons le nom de CrocodUus suchus^ GeoflVoy-Saint- 
Hiiaîre; a*, quatre Batraciens voisins da Crapaud; 3*. de» 
Couleuvres d'espèce indéterminée. 

Poissons : differens échantillons d'une petite espèce du genre 
des Carpes , nommée par M. Geoffroj'Saint-Hilaire Çjrprinus 
iepidotus, (Yoy. le grand ouvragé anr TÉgypte. ) 

Examen des animaux im^ertébnfs ; par M. Latiulli. ^ 

Cet examen ne se rapporte qu'à deux espèces de Coléoptère»^ 
qui sont d'après M. Latreille : 1*. Le Bousier Sabéen {Copris 
sabaais Fabr. } femelle ; ao. une variété entièrement verte da 
Bupreste bossu {BuprestU gibbosa Fabr.}. S. G. L. 

193. HifToias RATVRBLLi DBS sAcia ■VHAMBS du uord-est de l'Eu- 
rope, de l'Asie boréale et orientale , et de l'Afrique australe, 
d'après des recherches spéciales d'antiquités, de physiologie, ^ 
d'anatomie et de zoologie , appliqobx à la recherche dea ori- 
gines des anciens peuples , à la science étymologique , à I* 
critique de l'histoire, etc.; suivie d'un Mémoire lu, en i823, 
à l'Académie' des inscriptions et belles-lettres de l'Institut i 
par A. DtsMouLiRS, D'. M., auteur del'Anatomîe des système» 
nerveux, In-8*. de xxxiv et 588 p., avec un tabl. et6pL 
lithogr. Paris , 1 826 ; Méquignon-Marvts. 

L'ouvrage qui nous occnpe se recommande par beaucoup de 
recherches d'érudition et un grand nombre d'observation» 
physiologiques ou zool;)giqiies. 11 demande à être lu et médité. 
Il nous serait impossible de signaler toutes les opinions parti- 
culières à l'auteur , et toutes les inductions neuves qu'il tire 
des faits qu'il rapporte. Le temps et l'espace nous permettent 
encore moins d'examiner, sous le point de vue critique, ce 
nouveau titre de M. le D\ Desmoulins à la reconnaissance des 
savans. Nous nous bornions à signaler les vues générales de 
cet anatomiste habile , et l'ordre des matières renfermée» dan» 
son livit;,.qai, quelle que soit du reste l'opinion qu*on peut se- 



Zoologie.. a85 

former à son sajet , ne pent dans son «n»ein}]\le , comme dans 
ses détails que fonroir des matériaax cnrieini et nouveaux , et 
des idées originales aux hommes qui s'occupent de l'impor- 
tante question de la diversité des races humaines, et de l'his- 
toire des migrations et des mélanges des anciens peuples. 

Dans le livre !•'. M. Desmoulins s'occupe de la détermination 
des peuples connus des anciens sous les noms de Scythes^ de ffuns^ 
de Turcs , d Mains , de Khauirs , etc. , par les caractères physi- 
ques que leur donnent Ut historiens. SI expose dans ce liyretont 
ce que l'histoire et les monumens des arts nous ont transmis de 
faits clairs et précis sur les caractères physiques des peuples «de 
l'Europe et de l'Asie » an nord-est de la mer Noire , de la mer 
Caspienne et la Perse, dont nous venons'de donner Ténu mé- 
ration. Ce livre se divise en chapitres , dans chacun desquels on 
voit le tableau des peuples connus par les Grecs et les Romains, 
par les Arméniens , les Perses , les Arabes et les Turcs , et euGn 
par les Chinois. L'accord avec lequel les écrfvains se rencon- 
trent dans les portraits qu'ils font des mêmes peuples , chez 
toutes ces nations , qui , en général furent toujoura , sous le 
rapport littéraire , étrangères l'une à l'autre , donnera , dit 
M. Desmoulins , à cette partie de mon travail un degré d'exacti- 
tude dont on ne se serait pas attendu k trop ver les motifs .à de 
pareilles sources. M. Desmoulins s'est attaché , par une étude 
suivie des lois de l'organisntion chez l'homme et chez les mam- 
mifères , & chercher des dontiées sAres pour le guider dans ses 
recherches d'érudition; le principe qui lui a donné le moyen 
de coordonner les règles qu'il a pu se tracer, c'est l'invaria- 
Inlité de la couleur de la peau et des cheveux ,. celle de la forme 
du visage chez les espèces et les races non mélangées. 

M. Desmoulins distingue et caractérise 6 races en Asie et en 
Europe , à l'ouest de l'espèce mOngolique : i . la race celtique , 
2. la race indo-germanique, 3. la race caucasique, 4- 1^ race 
arabe , 5. la race turque , 6. la race Gnnoise. 11 termiae ce livre 
par un aperçu sur la dispersion des peuples. 

D^ns le a', livre M. Desmoulins donne Vhistoire mfturelle 
des espèces humaines du nord et de l'orient de VAsie et de t Afri-^ 
quecentrale. Il expose lenra caractères anatomiques ; il rapproche 
des faits connus , tous ceux qui sont dus à ses propres recher 
ches ; il y fait voir de nouveaux rap'ports entre les résultats de 
la zoologie des mammifères ^ telle qu'il l'a présentée dans ses 



à84 Hûobgie. N**. xga. 

ouvrages, et la connaissance des espèces da genre humaiii. 
Chacune de ces espèces fait le sujet d'un chapitre séparé. Eb^ , 
il termine son ouvrage par un aperçu des applications qu'il pré- 
sente à piasieurs questions qui ne lui ont paru ni bien posées » 
ni bien résolues , sur Vétymologie , les règles de critique his- 
torique , etc. , 

Yoici l'indication des espèces et des races que M. Desmoa- 
lins croit pouvoir distinguer au nord et à l'orient de l'Asie et 
dans TAfrique australe, d'après les résultats de tontes ses ob- 
servations. ' ' 

1^. Mspèçe mongoliquCy qui se divise en trois races distinc- 
tes , d'après la grosseur de la tête , la propoition de la taille » 
celle de la barbe, et d'après les formes et les racines des 
langues : i] race indo^inique ; 2) race mongole , qui se divise 
en deux variétés , ou souches primitives ; à l'est .la souche ion- 
gouse ^ à l'ouest^ la souche mongole proprement dilei 3) race 
hjrperboreenne, 

a^. Espèce kourilienne» 

3^ Espèce austro-africaine y qui se divise en deux races : 
i) la race hottentote; a} la race houzouanass on boschismané. 

Nous recommanderons à nos lecteurs l'introduction au a*, 
livre , où M. Desmoulins examine la cause de la couleur de la 
peau et de l'iris , de la couleur et de la nature des cheveux , et 
la corrélation de ces caractères superficiels avec d'autres carac- 
tères plus profonds de l'organisation. Nous signalerons aussi le 
chapitre V de ce même livre , où il donne la concordance des 
lois de la distribution géographique des animaux et des hommes. 

Quant au mémoire lu à l'Académie des, inscriptions, et qui 
termine le livre de M. Desmoulins , il était déjà connu, c'est 
celui dont nous avons donné l'analyse dans le Bulletin^ t. l« n». 
124 » ^ ^I^i ^s^ intitulé Mémoire sur la patrie du Chameau à une 
bosse , et s^ V époque de son introduction en Afrique, 

Un tableau général, physique et géographique, placé à la fin de 
cet ouvrage , offre l'ensemble des espèces et des races du geni^ 
humain, selon les opinions de Tauteur^ C'estcelni que nous avons 
fait connaître dans le BuL t. YI, n®. a2 1 . Nous renvoyons donc 
^ cet article pour le nombre et les caractères des espèces et àe% 
races dont il s'agit. Nous terminerons cette annonce par une 
remarque critique sur la pluralité des espèces que M. Desmou- 
lins admet dans le genre humain. Cette manière de voir dçvait 



« 



Zoologie. 385 

HatttrellemeQt s« produire dans un siècle ou Ton a tant abusé * 
des. distinction s spécîGques comme aussi du mot genre. Aussi une 
fois les l>orne9 franchies , on a fait autant d* espèces d'hommes 
<|a'on a cm apercevoir de différences notables , et comme l'a- 
narchie règne quant à la valeur à accorder aux caractères spécifi- 
ques, le caprice on les idées personnelles peuvent faire variera 
r.infii^i.et le nombre de ces espèces et les espèces elles-mêmes. 
^Noos eussions donc préféré que M. Dumoulins, respectant le» , 
usages reçus , se fût borné à diviser le genre humain en races ; 
car, quoi qu'on puisse dire, il n'existe qu'une espèce d'homme. 
Les planches qui ornent le livre de M. Desmoulins repré- 
sentent un Tchoutkis de la côte américaine du détroit de Behring, 
un Aléoute , un Hottentot , un Honzananas ou Boschesman , 
nu Kourilien ou Aïnos de l'île d'Yezo , etc. 

. Nous regrettons de ne pouvoir approfondir et étendre davan- 
tage l'exposé de cet ouvrage, qui» nous le répétons, mérite d'être 
lu et médité par tous les hommes qui s'occupent des grandes 
questions qui y sont traitées ; ouvrage qui int^esse autant 
l'historien et le philosophe , que le zoologiste et le physiolo- 
giste. F. 

ig3. DncBiPTiOH s'im Oiaho-Outirg d'usb oBAnotua scvaxquibli , 
trouvé dans l'tle de Sumatra , avec une, description de cer- 
tains restes de cet animal , présentés à la Société asiatique , 
par le Gap. Comfoot , et présentement déposés dans son 
muséum; par Claiilx Abbl. {Asiat. Research.; Vol. XV, i8a5, 
p. 489. ) 

M. Abel rappelle qu'il donna dans un mémoire précédent, 
des détails sur la manière dont ce singe remarquable fut pris , 
et qu'il j traça la description des débris qui lui furent présentés. 
Il j joignit aussi une notice sur l'animal de Worms, publié dans 
les Transactions de la Société de Batavia^ où il essaya de prouver 
l'identité de cet animal avec VOrang-Outang de Sumatra , et 
vue description de TOrang-Outang de Bornéo dans le but d'é- 
tablir ses traits de rapprochement avec les deux espèces précé- 
dentes. Après quelques autres détails, M. Abel rappelle les 
circonstances qui ont présidé à la capture du àinge de Suma- 
tra , dont il donne une figure lithographiée, ireprésentantlatête* 
et trois fignres coloriées des mains et des pieds, ainsi que de la 
disposition et de la forme des dents de la mâchoire inférieure. 



./ad6 Zoologie. N». 195. 

D'après ces figures , la peau des mains et des plantes des pieds 
est lisse, de couleur noire,, tandis que le dessus de ces parties 
est recouvert d'un poil abondant, rouge et qui paraît rude et 
grossier. 

Le maxillaire inférieur est fort, robuste et conveie en avant. 
11 présente 16 dents* Les quatre incisives sont aplaties, taillées 
en biseau comme chez l'homme y tandis que. les canines sont 
coniques , saillantes et trèsrfortes. Les molaires sont \ couronne 
plate , et ne paraissent point différer de celles de l'homme. 
Le nez de l'orangde Sumatra est très-déprimé, et le museau 
est très-proéminent. Le front est nu. Une épaisse chevelure re- 
vêt la tête et une barbe épaisse couvre les joues et le menton. 
Voici le résumé des diverses circonstances qui ont eu lieu 
lorsqu'on parvint à saisir ce singe d'énorme taille. Des marins 
en débarquant à Sumatra^ sur la côte N.-O. , l'aperçurent et le 
poursuivirent. L'Orang-Outang se réfugia sur les arbres voi- 
sins en courant, et en s'aidant quelquefois de ses mains. Sa 
force et soir agilité étaient extrêmes. Il s'élançait avec facilité 
d'une branche à l'autre , à la manière des antres singes , et il 
eût été fort difficile de le tuer sans employer la ruse. On j 
parvint en se cachant derrière des buissons , d'où on le frappa 
de plusieurs coups de feu qui lui firent de nombreuses et 
profondes blessures. Cinq balles le firent tomber des arbres 
où il chercliait un refuge, et ce ne fut qu'avec de grandes 
difficultés, qu'assailli par plusieurs personnes, il put être as- 
sommé sur la place , tout en donnant des preuves d'un grand 
courage et d'une Jorce extraordinaire. En mourant il exprima, 
comme le pourrait faire un homme , la douleur qu'il Ressentait 
de ses blessures, et il j portait les mains en témoignant par ses 
doléances et ses cris plaintifs les souffrances qui le déchiraient. 
Sa taille était au-dessus de six pieds anglais, et dans sa plus • 
grande hauteur, il pouvait certainement savoir sept pieds. 
On ne peut se dispenser d'admettre que la vie , chez ce singe » 
est ti*ès-tenace , puisqu'elle résista & plusieurs blessures profon- 
des. Lorsque les marins qui le tuèrent le portaient à bord , 
l'un d'eux en enfonçant un couteau dans ses tégumens , sentit 
et vit les muscles se contracter comme le font les chairs encore 
palpitantes soumises au galvanisme. 

M. Clarke ÂLel donne de Y Orang-Outang de Sumatra, Ica. 
dimensions des diverses parties. C'est airisi qu'il lui accorde 7 



Zoologie. , 287 

pieds de longueur d'après le témoif^nâge da capiUioe Corn- 
fbot, et 8 pieds 3 pouces d'une main à l'autre , les bras étant 
étendus ( c'est du pied anglais dont nous parlons et qu'on sait 
être de 1 1 pouces français seulement }. Le front avait de hau- 
tear 4 pouces »; la main, jusquad bout du doigt du milieu , 
un pied, et le pied un pied deux pouces. La circonférence de 
la mâchoire inférieure en dessus de la peau avait onze ponces 
et demi , et de hauteur vis-à-vis la symphyse du menton deux 
pouces et demi. 

Gomme l'homme, ce singe avait trente -deux dents. La 
longueur des canines inférieures n'était pas moins de 1 pouces 
sept lignes. Les incisives ÎNTésentaient une longueur d'an 
pouce cinq lignes. 

Cet Orang-Outang a la face presque nue , et des poils courts 
de couleur plombée la revêtent seulement çà et là. Les yeux 
sont petits par rapport à ceux de l'homme. Les oreilles sont 
longues d'un pouce et demi , et ressembleraient parfaitement à 
celles de l'espèce humaine , si le lobule y existait. Le nez est 
écrasé, les narines ont huit lignes de longueur,, et sont diri- 
gées obliquement de chaque côté. La bouche très-grande se 
projette singulièrement en avant. Lorsqu'elle est fermée , les 
lèvres paraissent très-étroites. Les poils de la tète 'sont d'un 
brun-rougeâtre et ont cinq pouces de longueur. La barbe est 
de couleur marron; elle peut avoir trois pouces de* longueur, 
et forme sur la lèvre supérieure deux sortes de'moustaches. La 
face est très-ridée. La paume des mains est très-longue, et est 
de la couleur de la face, les ongles d.e% doigts sont très-forts , 
convexes et noirs. Le pouce ne dépasse point la première arti- 
culation du doigt indicateur. La couleur du pelage est généra- 
lement d'un biHn-rouge , présentant en quelques endroits une 
teinte brune , et dans d^autres une couleur rouge foncée. Par- 
tout le poil est très-long , et il est plus épais et plus ramassé 
sur le dos où il forme une sorte de ligne remarquable. Lbhsos. 

ig4. NoTI FOUB SEIVIK A l'hISTOIBI DQ StSTBMB VASCULAIBB DBS 01- 

' seaux; par J. F. Mbcxbl. {Jrchiv fiir jinat, und Physiol.i 
I 8q6 , I •'. cab. , p. 19.) AooiTion a cbttb rotb , par le même. 
( Ibidem , p. x^'j, ) 

-Au lieu de i alrtères carotides communes, proven^int drs 
deux grandes raniificadons de l'acrtc qui 90ut ùosliuocs à Ia 



a88 ^oologiei 

moitié antérieitrè da corps des oîseaiiiii ttf . Meckel a iroitvè 
dans le Nandou ( Strathîo JRkea ) et dans lé Flamant, une Seale 
carotide commune, située exactement stir la ligne médiane^ 
et se divisant à peu de distance de la tête en deux troncs laté- 
raux ; dans l'autrqche elle prenait naissance du tronc brachio- 
céphalique gauche , et dans le flamant de celoi du coté droit. 
Cette anomalie paraît être en rapport avec la grande loogueuf' 
du cou chez- les oiseaux , qui méritent d'être examinés sous oé 
point de vue. M. Meckel n'a pas encore pu constater si rori-< 
gine du tronc unique sur le côté droit on gauche du corps est 
constante dans les deux espèces désignées. 

Une antre anomalie a été observée par Tauteur sur le Butoc' 
( Ardta êtcllaris }. Chaque tronc brachio-céphaliqtie fournis-* 
sait une carotide ; mais à l'endroit où ces deux artères s'appU-^ 
quent l'une contre l'autre dans les antres oiseaux, elles se 
réunissaient en une seule qui se divisait de nouveau à la hau- 
teur de la 3®. vertèbre cervicale pour former les deux artère» 
carotides. Le tronc d'origine du côté droit était pins gros que 
celui du côté gauche ; mais à la nouvelle bifurcation , les deux 
carotides offraient un volume égal. Cette disposition a été ob- 
servée sur deux, individus de la même espèce, et ne parak donc 
pas être une simple différence individuelle. 

195. ApiaçQ socciHCT DIS oiSKAux M L'EoBppK; par M. Banii. 
t ( Opûsi 2". cah. 1826. } l«^ article. 

Ce travail , dont une petite partie seolement est contenue 
dans ce cahier, a peur but de donner une revue analytique dés 
oiseaux de l'Europe , dont l'auteur veut surtout bien distin- 
guer les espèces par des caractères diagnostiques positifs. Ces 
caractères seront tirés, de préférence, du squelette des oiseaux , 
et notamment de la tête osseuse. A cet effet, l'auteur com- 
mence par donner une petite esquisse de la nomenclature des 
différentes régions et parties osseuses de la tête des oiseaux. 
Celles de ces régions et dé ces parties qu'il regarde comme les 
plus importantes , sont l'os intermaxillaire , les tnbérosités 
syncipitales , le synciput , Tocciput , ïes bords lorbifaires et le 
méat auditif externe. A ces notions préliminaires , succède le 
tableau analytique des divisions que l'auteur établit dans les 
oiseaux de proie ^ et que nous allons reproduire, en omettant 



Zoologie. a8g 

cependant d'ajouter les caractères diagnostiques des espèces 
dont rexposition nous entraînerait trop loin. 

Avis £DROPiB£, Gens prima, jives rapaces, Classis i . Diumœ. 

Tbibus I . Impropriè sic dictœ, 

Genus i"". CatHartes Temm, C.percnopterus. 

Genus 2'". Vultur. 

Farniha i«. Fultures griseL V\ cina-eush» V, Niger Btim, 
Familia a*. V. leucocephali, V,fulvus L. 
Tribus a. Aves rapaœs diurnœ. propriè sic. dictas ^ 
Gênas i*"". Gjr p(ûito^ Slovr» G. barbatus Cvlv, 
Génns 1^^. Jquiia, 
' Stirps i». Jq. propriè sic dictœ. 

Familia 1'. — nobiles. Jq. fulva Brehm. — • tnela^juuitos, 
Br. • — chrysaetos Br. — imperialis. 

Familia 2.. — ^ minus nobiles. ^-fusca Br. — nœvia Auct* 
— bifasciaia Hornsch. — pennata Br. — minuêa L. 
Stirps a*. Jq, impropriè sic dictœ. 

Familia !•. — maritinue. Jq. albicillaUT,^-* leucocepkala 
Br. — borealis Br. -^ islandtca Br. — . grœnlandica Br. 

Fami);a a*. Jq, piscatoriœ.'^haliaetos Auct.— ^viatilis Br. 
Familia 3 • Jq. serpentariœ, — brackydactjla Wolf . 
Genus 3"". Falco. 
Stirps i«. Falcopes^ignobiles» 

Familia i*. Mdvi. Falco Mduus L. ater^ L. 
Familia a*. Buteones. F. murum Br. "^médius Br. .^Buieo 
L. *- lagopus L. — stdflagopus Br. 

Familia 3*. Apivori. F. apivorus L. -^ vtsparwn Br. 

Se G. L« 

196. DiscBimoti J>B QUBLQuis ROQVBLLis BSPKCKS o*oisiAux recueil- 
lies par MM. Lbssoh et Gaihot ^ etc. ( Yoy. le Bulletin , t« 
Yn, no. ia5.) 

V 

Genre Cassicah. -— Cassican ds Qooi;, Barita Quc^i^ Nob. 
KohuoquCy en langue papoue. 

i^a rita totus niger ; re>f /no albo ad basim , n/]p/t> aciei, { Atlas 

zooLy pi. nP. i4>} 

La Nouvelle -Gui née , qui a offerte MM. L. et G.'plusieurs 
belles espèces de Cassican , entre antres le Gassican Këraudren 
B. ToMB X. ig 



ago Zoologie. N<*. igS* 

et le CatMcaa Sonnerat , ajoute eacore à ce genre 1|$ Ca^sic^y 
de Quoj, dont le plumage est entièremept d'un Meu noir npî. 
forme. 

Le Caasîcan Qucy a i3 p. de longoear totale. Le bec a prèr 
de 3 p. ; il est n^usfe, très- épais à la base-, élargi en dessus, 
comprimé vers la pointe, laî mandibule inférieure est terminée 
par un crochet légèrement recourbé en haut. Les narines sont 
étroites, ouvertes latéralement. Le beo, à sa moitié, est d'un 
blanc bleuâtre et nacré, passant au bleu ai| milieu. L extrémité 
des^ deux mandibules est d'un noir vif, s'affaiblissant à leur^ 
pointe. Un cercle de peau dénudée entoure l'oeil. L'iris est 
gris-roux. Les plumes du front forment un demi-œrçle légè- 
rement éehancré : elles sont disposées par petites houppes , et 
couvrent la base de trois poils raides et arrondi* placés 4e cha-' 
que coté , et implantés à se toucher , eD dont cel\ii ^\\ pailictt 
est le plus prononcé. 

Le plumage de cet oiseau est partout d'nn bleu-noir lustré. 
Les pennes des ailes et de la queue sont d'un noir-brun avec 
quelques telnteï , sur leurs bords , de bleu-noir analogue à ce* 
lui des plumes qui recooyrent le corps : le dessons est d'un 
brun terne. 

Les ailes s'étendent jusqu'aux deux tiers de la q^eoe qui a 
5 p. Les trois premières rémiges sont les plus courtes : les 4** » 
5*. et 6*. les plus longues. La queue ^ composée de ii pennes ,. 
est légèrement arrondie. 

Les pieds et les ongleç s'ont noirs : ceax-cî sont comprimés 
sur les côtés et trés-acérés à leur sommet. Le doigt postérieur 
est le plus fort. De larges dentelles couvrent les tarses. 

Le Gassican Quoy paratt être rare, du moins nous ne pûme» 
BOUS «n procurer qu'un seul pendant notre séjour dans le havre 
Dorery k la Nouvelle-Guinée. Les Papous lui donnaient le nom 
d^ Kobuoqne , qu'ils ont consacré aqssi pour pl^sieiirs oiseaux 
à plumage noir. Ses habitudes sont très-brujantç $, et il ne de- 
meure point tranquille sur içs branchçs où il va se percher. 

M. L. et G. dédient cet oiseau au savant modeste et labo- 
rieux , dont la vie entière est consacrée à Tctude, au D'. et pro- 
fesseur Quoy, l'un des auteurs de la Zoologie du voyage autour 
du inonde de V Uranie , et que son amour ardeût et désioCéressé 
pour les sciences a porté à repartir, comme médecin naturaliste 



Zoohgie. ^91 

lie la marine , sur la corvelie Y Astrolabe , commandée par 
M. d UrviUe. 

' Genre CoMiAu , Corvus} Lino. — • Cobbiau tbistb , Corvus 
iristâ 9 Nob. Bfengita des oatarels de la Nouvelle-Guinée. 

C Fuhus gnseus genis nudts ^ capiiCy gulâ pecioreque fubal- 
bieUs sordidiSy rasiro pcdibusque aibo-lividis. (^/Za^ zoo/., 
pi. a4« } 

Le corbeau triste, de la grosseur du corbeau ordinaire, est 
remarquable par la teinte mélangée de fauve-gris de son plu- 
mage, Ja force de son bec et la nudité de ses joues. Brun- 
fauve en dessus, les rémiges extérieurs bruns ; ce corbeau a 
la tête , le col et, le haut de la poitrine d'un blanc sale , pre- 
nant une teinte grisâtre sur l'abdomen. La queue, longue de 9 
ài 10 pouces, est légèrement étayée. Les tarses écussonriés , à 
larges plaques, longs de n pouces , sont forts, à couleur blauc- 
jaunâtre-pâle ; les doigts sont très-forts, armés d*ongles puis • 
sans : celui du pouce ^st le plus long. 

lies ailes , longues de i a pouces , dépassent très-peu le crou- 
pion : la 3*. penne est la plus longue. 

Le bec , comme nous l'avons déjà dit , est très«fort , arqué 
légèrement et aplati sur les côtés , à la base ; les narines sont 
grandes et rondes : quelques soies blanches Tentonrent.^ Les 
yeux sont placés au milieu d'un large espace membraneux net, 
de couleur jaune faible. La longueur du bec est de 3 pouces. 

La longueur totale de cet oiseau est de 19 pouces. H habite le 
havre Dorery ( Nouvelle-Guinée. ) 

197. SonA Li osSA DU GocoDBiLLr dilla Favobita. —Sur les os 
de Crocodile trouvés à la Favorite , près de- Lonigo , pro- 
vince de Yicence; par le D'. Frahc. Obazio Scohtboagna, D. 
M. et Cfl..In-8°. avec a pi. Padone, 1826. Imprimé aussi 
dans le Giom. di Ptsica^ etc, Jaill. et août x8a6. {Giorn, 
delf ItaL Leliemt.; t. 64 , sept, et oct. 1 825-26, p. 3.) 

L'auteur de l'Opuscule que nous annonçons a rendu 'un 
service i la science , par les investigations auxquelles il s'est 
livré pour parvenir à connaître le genre auquel on doit rap- 
porter les os découverts à \à Favorile^ et pour s'être en même 

19- 



\ • 



292 Zoologie. 

temps assuré que la montagne d'où ils ont été tirés est de 
formation tertiaire. Tous ces os appartiennent aux espèces en- 
core existantes , et paraissent se rapprocher plus particaliè- 
remeot de ceux du Caïman à lunettes, Caiman ad Occbiali. On 
peut donc raisonnablement supposer que le crâne der crocodile 
trouvé par Baretoni , et analogue à celui de Honfleur, n'a au^ 
cnn rapport avec les os de la Favorite , puisque le premier, sui- 
vant l'attestation de M. Cuvier, appartient à une espèce perdue. 

198. MaTBBIAUX pour SXRVIR a UlfX MOROCIlAPfllX AHATOMIQUK DU 

Pipa {Rana Pipa) ; par G. Matxr, profess. à l'Université de 

' Bonn; avec planches. {Nova Jeta phjrsico-medica Acad, C* 
L, C. Nat. Cun'os,; t. XII, p. a. } 

M. Mayer ne se propose dans ce Mémoire que Ae rectifier 
les erreurs qui ont pu échapper à ses prédécesseurs , sur l'ana- 
tomie du Jteuia Pipa, et de remplir les lacunes qu'ils ont laissées 
dans la description de cet animal si intéressant. De plus, il ne 
fait connaître que ce qui est particulier au Pipa , en omettant 
ce qui lui est commun avec les autres Batraciens. 

La littérature zoographique et anatomique du Jiana Pipa est 
donnée dans une note avant l'exposition des faits particuliers, 
^'ous allons présenter en résumé les principaux d'entre ces 
derniers. 

Osteologie, 1°. La rotule que MM. Rudolphi et Meckel refu- 
sent au Pipa, existe chez lui. a*^. Il j a dans le jarret un petit 
osselet sésamoïde qui sert de point d'attache au tendon du 
muscle du mollet ( gastro^cnemien }. 5®. Un osselet pareil se 
trouve au point d'attache du long chef du muscle extenseur 
de l'avant-bras, derrière la capsule de l'articulation humérale. 
40. Le calcaneum est partagé en deux portions mobiles l'une 
sur l'autre. 5^. La crête de l'os des iles est garnie d'un fort 
cartilage. 6^, Le carpe est composé de 6 osselets sur deux ran- 
gées ; première rangée : os naviculaire y os sémi-lnnaire , os 
pisiforme ; seconde rangée : os crochu , petit os formant un 
crochet avec l'os crochu, os capitatum. 70. Les os du tarse 
sont au nombre de dix , savoir : le calcaneum, un os formé 
par la réunion de l'astragale, du scaphoîde et du cuboïde en un 
seul , un premier et un second os cunéiformes , et six petits 
osselets servant de poulies et de points d'appui aux tendouft 
du muscle fléchisseur des doigts du pied. 



Zoologie. 2gS 

Mjrohgie, 1^. 11 y a trois muscles abdomiaaux , savoir .: deux 
«ntériears doot l'un est externe , l'autre iaterne , et le troi- 
sième postérieur, comparable au transverse ou au carré des 
Jombes : tous les trois s'insèrent le long du fémur ; l'attache 
antérieure du premier est à la tubérosité externe de l'humérus; 
celle du second au cartilage alaire du larynx et au pharynx, et 
celle du troisième an pharynx. Le premier se confond, de plus, 
«vec un muscle pectoral superficiel qui va du thorax à la ma* 
choire inférieure, de sorte qu'un plan musculeiix continu s'é- 
tend du fémur jusqu'à la mâchoire. L'action de ces muscles doit 
être diversement modiGée suivant les positions que l'animal 
donne à ses extrémités postérieures. 3<*. Un muscle abdominal 
droit se porte de la symphyse des pubis au cartilage xiphoïde. 
5^. La face interne de ce cartiljige donne attache à un autre 
muscle qui va s'épanouir à la paroi inférieure de la bouche : 
l'auteur le nonime muscle sterno-maxillaire. 4*^. La place du 
muscle mylo-hyoïdien est occupée par six faisceaux musculaires 
distincts, appelés par M. Bayer muscle hexagastrique. ^^. Il 
y a trois muscles 'pectoraux superficiels qui s'attachent, d'un 
côté, au thorax, et, de l'autre, à l'humérus : le plus antérieur 
s'attache aussi à la mâchoire inftérieure , comme il a déjà été 
<dit. 6®. Il y a aussi deux muscles pectoraux profonds , allant , 
l'un, à l'avant- bras, et l'autre au bras. Parmi les autres muscles 
dont l'auteur fait encore mention , le plus remarquable est 
sans doute le muscle propre des poumons, qui s'attache à la 
créle de l'os des îles , se dirige en dedans et en haut , et se 
termine sur la face postérieure du sac pulmonaire inférieur, en 
y distribuant ses fibres sous formes de rayons divergens. Son 
usage parait être de tirer le poumon en arrière , de le dilater 
et de favoriser ainsi l'inspiration. 

Spianchnologic. i^. La cavité de la bouche est un sac vaste , 
rétréci en arrière en cône , marqué sur ses parois de plis on<^ 
dulés, sans aucune trace d€ langue. L'œsophage , l'estomac et 
l'i^AStin présentent des plis longitudinaux. Au pytore on re- 
marque un anneau d'orifices glanduleux ^ il y a trois lobes hépa- 
tiques complètement séparés, un droit, un gauche , et un mi- 
toyen ; un plexus vasculaire d'un vei*t foncé se dirige du foie 
droit vers l'estomac : ce plexus est formé par l'entrelacement 
.du conduit de la vésicule biliaire, des trois canaux hépatiques, 
des rameaux de l'artère hépatique et de ceux de la veine porte. 



294 Zoologie. N*, 198. 

Les conduits biliaires se rëa Dissent en an seul qui s'insère dans 
le duodénum , un peu au-dessous du pylore , avec le canal pan- 
créatique, ao. L'entrée du larynx n'est qu'une petite fente anté- 
ro-postërienre , sans épiglotte ; il n'y a point d'os hyoïde , nait 
deux cartilages en forme d'ailes, unis par un cartilage mitoyen» 
sous lequel passent, comme sous nu pont, trois muscles ap- 
pelés par l'auteur laryngo-glossiens , et qui vont s'attacher an 
fond de la cavité de la bouche. Le larynx est $ à 6 fois plus 
grand chez le mâle adulte que chea la femelle : quatre carti-> 
lages du larynx sont tous ossifiés chez le premier ; les arythë- 
noïdiens restent cartilagineux chez la seconde. Le larynx du 
mâle a la forme d'une* cloche dont l'extrémité évasée est tour- 
" née en arrière , et dans l'intérieur de laquelle les os arythé- 
noides se trouvent libres comme des battans de cloche. Le» 
' pièces osseuses du latynx sont mobiles entre elles par le moyen 
des m a scies propres de cet organe. 

5^. La vessie urînaire ne reçoit point l'insertion des uretères ; 
ceux-ci se terminent dans le doaque. Left oviductes s'ouvrent 
par un se.ul oriGce dans la même cavité. Les petits ovules des 
ovaires sont fixés à ces derniers ; les plus grands s'y trouvent 
sans attache. 

Le foetus , renfermé dans les cellules dorsales de la peau «le 
la femelle , possède , lorsque son développement est un peu 
avancé , un grand sac vitellin auquel U adhère , de grands yeux 
à cristallin distinct, des extrémités antérieures et postérieures, 
et une longue queue qui est déjà résorbée lorsqu'il sort de Ja 
cellule. 

Jngîologte. Le cœur est grand surtout chez la femelle ; sa 
figure est arrondie ; le ventricule est comme emboîté par les 
oreillettes qui ne forment aussi qu'une cavité unique, dans la<^ 
quelle se rendent et les veinecTdu corps et celles du poumon. 
Le ventricule qui reçoit le sang par l'orifice auriculo-ventrieu*^ 
laire ne donne naissance qu'à un seul tronc artériel. En sortant 
du cœur, ce tronc se divise en sit branches, dont trois de chAUue 
côté , savoir la carotide , l'aorte descendante et l'artère pulmo- 
naire , dont nous ne poursuivrons pas plut loin la distribution. . 
Mais ce sont les veines de la moitié postérieure du corps qui 
méritent une mention particulière : les veines crnrales se i^te- 
nissent , chacune de son coté , après avoir reçu quelques 
veines pelviennes, à un tronc qui est une raitoificatioa d'u^- 



Zooldgiè, âgS 

autre trooo nnique , lequel descend sons le péritoioef k la paroi 
abdominale inférienre , et dans lequel se rendent les veines 
•plëniqoe et mésentériqne qui forment or4inairement la veine 
porte. Ce trône veineox uniqile se bifurque à la symphyse pa«- 
bienne ; ses deux branche» se recourbent en arcade poi^r rece^ 
voir les veines antérieures du bassin et se joindre chacune de 
son c6té à la veine crurale. Le tronc qui résulte de cette réu- 
nion se porte sur le bord externe des reins et s'y termine en se 
ramifiant dans cet oi*gane , et dans les parties génitales , k la 
manière d'une artère. D'après cela on voit que le sang veineux 
dn canal intestinal, de la, rate et des extrémités postérieures 
peut contribuer & la sécrétion urinaire et spermatique. Mais les 
veines mésentériqne et splénique forment encore un autre tronc, 
qui parait être plus petit que le premier et qui est la veine 
porte , destinée aux trois lobes du foie , qui sont tout-à-fait sé- 
parés les uns des autres. Le sang de ces vaisseaux pourra donc 
servir tantôt à la sécrétion biliaire , tantôt à la sécrétion urinaire 
on spermatique , suivant qu'il afflue davantage vers l'un oii 
l'autre organe sécréteur. La veine cave a son origine dans les 
veines réfaales proprement dites et dans les Peines des partiett 
génitales; elle reçoit la veine hépatique du foie mitoyen, se 
réunit ensuite avec la veine hépatique droite et avec la veine 
cave supérieure droite en un tronc commun ,, qui se termine 
immédiatement dans l'oreillette du cœur. La veine cave supé-" 
rieure se rend dans l'oreillette après avoir reçu la veine hépa« 
tique gauche. L'insertion des deux veines pulmonaires dans 
Toreillette a lieu entre les orifices des denx veines caves droite 
et gauche. 

Ifévrologie et Esihét&iologiei — ^ Le cerveau est peu voluipi- 
neux en proportion ; le nerf olfactif prend naissance par deux 
fortes* racines qui ne se réunissent qu'à la distance dune ligne 
des bémisphètes cérébraux. Le nerf opliqiie est extrêmement 
petit et grêle. Le cervelet n'a en proportion que la moitié du 
volume de celui dn crapaud ordinaire. L'orbite est petite ainsi 
que r«il , dans lequel il y a une cornée 9 une Sclérotique, une 
iris, Une choroïde , un endait noir, une rétine « un corps vitré 

et tin cristaliiu. * ^ . 

Dans l'oreille , la membrane du tympan est recouverte par 

la peau extérieure \ un osselet de l'ouïe va de cette membrane 

à «ne plaque cartilagineuse presque horizontale , dans laquelle 



, agÔ Zoologie. 

est enchâssé l'étrier , et au-dessous de laquelle la cavité ty m pa- 
nique se continue en un canal osseux qui se rétrécit et se 
réunit à celui du côté opposé, pour s'ouvrir par un seul orifice 
à la paroi supérieure du palais. Ce canal est la trompe d*£usta* 
cbe, dont l'orifice palatin n'a point été trouvé par M. de Blain- 
ville, qui a dit que chez le Pipa la trompe d'Eu stache se termine 
en cul- de-sac, du côté de la bouche. L^étrier enchâssé dans le 
cartilage presque horizontal reçoit de l'intérieur du conduit 
auditif proprement dit, l'insertion du tendon d'un petit muscle 
qui peut mettre cet osselet en mouvement. L *ouvertured ela 
plaque cartilagineuse qui reçoit l'étrier , est la fenêtre ovale qui 
conduit à un canal fort long, rétréci en cône , et communiquant 
etffin par une petite ouverture dans une fosse pratiquée à la 
surface interne du crâne et contenant les canaux demi-circulaires 
et le nerf auditif. 

Nota. Dans l'intérieur du canal intestinal, M. Mayeratronvé 
'sur tous les individus examinés une espèce d'Entozoaire, re- 
connue déjà par M. Rudolphi : ce sont de petites vésicules de la 
grosseur d'une tête d'épingle, et rarement de celle d'un petit 
pois Elles contiennent un liquide^épais et un ver que M. Mayer 
croix èXve.Xjiscaris capsularis Pipœ, S. G. L. 

199. NOTSS SDK QUKLQUKS ANIMAUX MABIMS 098EIVSS VIVAMS ; lues à 

la séance du i4 mars i%iS\ par M. Eodks t)ESLOïfCBAMP. (Afe- 
moins de la Soc, Linn, du Calvados-, iS^S, p. 385.) 

Ces observations ont été faites sur là plage de Calleville ; elles 
concernent, i°,ÏJsterias rubens, L.; l'Astérie commune, appelée 
Fifalie par {es pêcheurs. M. Desloncbamp rapporte ainsi la 
manière très-curieuse dont elle fait la chasse aux mollusques. 

A mesure que les vagues abandonnaient la plage , et lorsqu'il 
restait encore 1 à a pouces d'eau sur le sable, on voyait rouler 
des Jstéries réunies an nombre de cinq ou six , leurs rayons 
entrelacés et formant une sorte de boule. J'examinai un grand 
nombre de ces boules : il y avait constamment au milieu des 
Jstéries z\n%\ réunies une Mnctre lisor ( Mactra stuftontm. Linn.)9 
npn petite, m^s adulte (d'un pouce à un pouce et demi de 
longueur). Les Jstéries Vêtaient rangées autour du bord des 
valvf^s qui toujoprs étaient bâillantes de deux à trois lignes : 
elleay étaient appliquées par le milieu de leur face inférieure. 



- Zoologie. mjj 

En les;défacliant de. dessos la coquille qu'elles emprisonnaient 
ainsi, je remarquai qu'elles avaient introduit entre ses valves 
de grosses vésicples arrondies , à parois très^minces et remplies 
d'un liquide transparent. Chaque Asttrie présentait cinq vési- 
cules pendaQteSy rangées symétriquement autour de sa bouche; 
elles étaient de grosseur inégale; il y en avait ordinarremçnt i 
plus volumineuses et égalant environ une très-grosse aveline. 
Les 3 antres, plus uu moins contractées, n'avaient que le vo- 
lume d'un pois. Elles paraissaient tenir à ÏAstcriey^ un pédi- 
cule étroit et trè»-court : à l'extrémité opposée il y avait un 
trou rond béant, par lequel le liquide contenu dans la vésicule 
s'écoulait lentement et goutte à goutte : les parois de ces vési- 
cules étaient très-minces; cependant la moitié supérieure , c'est- 
à-dire celle tournée du côté du pédicule , était plus épaisse que 
l'autre et ridée longitudinalement; Tinférieure était tout-à-fait 
transparente. Au bout dé quelque^ instans , les vésicules con-> 
tractées et vidées du liquide qu'elles contenaient , étaient à 
peine grosses comme un petit plomb <le chasse. 

A peine les astéries sont-elles détachées de la coquille qu'elles 
sucent , qu'on ne peut plus distinguer la place des vésicules. 
M. D. trouva les animaux des coquilles à divei's états de destruc^ 
tîon , quelques-unes n'avaient plus que leurs muscles adducteurs; 
mais , quelque peu entamées qu'elles fussent , toutes avaient 
perdu la faculté de resserrer leurs valves et paraissaient mortes. 
Les astéries étant si nombreuses doivent causer un grand dégât 
parmi ces mollusques. M. D. n'a rien observé qui puisse lui 
faire penser que les astéries attaquent seulement les coquillages 
morts: alors il est difficile de concevoir comment, en refermant 
leurs valves, ils ne coupent pas ces vésicules si délicates , il 
pense que peut-être les astéries font couler entre les valves un 
liquide engourdissant? 

i". Il a trouvé une variété blanche sans rayons , avec une 
tache brune au coté postérieur, du Mqcira stultorum L. 

a^. Pandora roslrata Lam. Il a remarqué de chaque côté de 
la bouche i longs appendices buccaux bronchiformes dirigés en 
arrière, et contre l'assertion deM.de^lainville il a vu distincr 
tement sur les i valves et plus clairement encore sur la valve 
plate , la trace de l'impression abdominale. Elle est étendue 
sans sinuosité entre. les deux muscles rétracteurs; au lieu de 
former due ligne non interrompue , elle consiste en une série 



^9^ Zoologie. 

de i5 à 16 |)etiteA iinjsréMiôns iduaenltireft aitoiidie»| distlne^ 
tes ; !i oa 5 âoflt contlitetiteft. 

3o. Donajt anaiinum Lam. ) Cardiam edule L* H paraU qoe 
ces ef|>ècé8 -août assujetties à une sorte de migration. Ujà deti& 
ans le sabk de U plage de CalleTille en était rempli , diaintenant 
on ne les retrotivè qu'à tiKe lieue de là. 

4*. Nerita g/aucind détl Anglais « non la Natica glaùema de 
Lam. , pettt-êtrë sa NaUca tastattea. Rampant dans les petites 
mares. Son rfaàtiteao trës-amt>le reconrre et eache sa coqnille en 
totalité, comine l'atilmal des Porcelaines , mats le eoté droit dn 
manteau seulement s*éteiid ainsi ènr la coquille. Là tète et le 
col sont très-gros , et lorsqu'il est bieU développé cet animal 
ressemble , aU premier aspect , à la Bidla aperia. 

5^, Buccinum undatumL, M. D* les a trouYés snr le sable, la 
coquille posée sut* son ouverture, la spire un peu relevée, la 
partie postérieure du pied prafoodément enfoncée dans le sable, 
la tête et les tentacules développés à la surfaoe. Ils paraissaient 
immobiles. Les bords du pied , et la partie supérieure du eol 
étaient ornés de petites taches noires irrégnlières 1 il était facile 
. de distinguer les femelles dés mâles , à l'énorme verge de ces 
dertiiera , mais M. D. n'a pu apercevoir la plus petite différence 
dans leurs coquilles respectives, soit pour la forme, soit pour 
le volume , Soit dans les couleurs , soit dans le strieà* 

Ou ne peut que savéir beaucoup de gré à M. Deslonehamp , 
poitr ces obsehvations , et l'engager à continuer de nous faire 
ainsi connaître, les mœurs et les earactèrea deft mollusques de 
nos cotes. . F. 

aoo. Gatalwui ais sspIcss ds Mollcsquu TassisTats kt flu- 
vuTiLU, recueillies par M. Rahc, offic. delà marine rojr. , 
daus un voyage aux grandes Indes. 

Nous croyons iptéressant de signaler aua naturalistes et aui. 
voyageurs qui s'occupent de cette partie de l'histoire naturelle^ 
la liste des espèces rapportées par M. Rang, dans un voyage dont 
la science n'était point le but , pour leur montrer comment 
avec du aèle et de l'activité , on peut suppléer au temps et anii 
eirconsunees favorables ; combieri les paya où l'oU croit avoir 
épuisé les recherches sont riches encore eU eàpèees nouvelles, 
tels que l'Ile de France et i;île Bourbon , et pour engager les 
voyageui'jyles marins à ne négliger aucune occasion de recueillir 



Zoologie. agg 

tout ce qu'ils peuvent 6e procurer en Molliisqtiéà téi^ëâtres et 
iluviatiles, certains de rapporter des choses nouvelles et carienses. 

M. Rang a également recueilli un bon nombre de coquilles et de 
Mollusques marins. Dans les Céphalopodes, il à trouvé iinfe 
nouvelle espace de Calmar que nous avotls nommée Loliga 
Jtangii^ et deux espèces d'Argonautes aVec leurs àiiimïut. Set 
recherches sur les Pie'ropodes ont été très-'fructueà^ek , ii k dé^ 
couvert deux genres nouveaux; il a trouvé 7 espèces de QléodO"* 
res y dont 4 sont nouvelles, 7 espèces d'Hyaleft dont 3 houvelles; 
il a pris sur le vivant le dessin et k description de totUés ee^ 
espèces y qu'il fera connaître dans la Monographie des Pte^o-- 
podesy k laquelle nous travaillons en commun et qui fterâ 
publiée sous peu de mois. Gastéropodes nudibranches ^ troié 
Solides , une TTiétisy a espèces de Ddris qui paraissent nou- 
velles, deux Glaucus , une Sçyllée et 1 4 espèces à*Aplysies dont 
7 paraissent nouvelles. Elles seront décrites et figurées dauA la 
Monographie de ce genre à laquelle travaille M. Rang. 

Dans les autres ordres des Gastéi*opodes, outre beaùconp de 
coquilles non encore examinées , il â tf onVé une nouvelle 
Bullée y une nouvelle Carinaire , 3 nouvelles Firoles , une non- 
velle espèce A' J liante. 

Dans les Tuniciersy H. Rang a observé 8 espèces de Biphores^ 
la plapart inédites. ' 

Dans les Acalèphes, plusieurs genres et beaucoup d'espèce^ 
nouvelles. 

Tous ces animaux ont été dessinés et décrits sur le vivant, 
et étudiés avec soin. Nous allons signaler avec plus de détail 
le résultat des recherches de ce zélé naturaliste, sûr les Mol- 
lusques terrestres et Ûuviatiles. 

. FaMILLI ,0U LlMACtt. 

I. Faginulus punctidatus Nok. — Hab, L'île de France; 
Cette jolie et nouvelle espèce, dont M. Rang a rapporté un 
beau dessin et une description, est très- distincte de toulei celles 
que nous avons fait connaître dans notre Histoire des Mollusques. 

— ^ Krausii Nob. — Hab, Les environs de Saint-Pierre de la 
Martinique. Nous avions déjà reçu cette espèce de M. Krauss ( 
selon toutes let apparences ÏOnchidium occidentale de M. Guil- 
diug ( Trans. of the Linn. Soc.yol. XIV , pari. î , p. 3aQ), 
n'est qu'un jeune individu de notl-e espèce. 



3oo . Zoohgle. N«. 200. 

2. jirion Rangiànm^ Nob. — Hab, Tile de Ft. Cette espèce 
forme , avec une autre plus grande ( J, exiraneus Nob. ) , un 
groupe bien distinct dans le genre Arion , par le caractère de la 
troncature de la partie postérieure do' corps et le pore mu- 
queux , en forme de boutonnière , qui occupe toute la hauteur 
de cette troncature. Une carène très>prononcée règne* tout 
le long du dos de la plus grande de ces espèces, du bouclier 
jusqu'à' la troncature. Enfin au lieu d'une couche de poussière 
graveleuse dans la cuirasse 9 on j trouve une pellicule cornée 
mince, sans apparence de spire; une ouverture circulaire sur 
la cuirasse , laisse apercevoir cette pellicule brunâtre à décon* 
vert, particularité fort remarquable, mais dont nous n'avons 
pu constater l'existence dans Y Arion Rangianus déchiré dans 
cette partie, Cette particularité offre de l'analogie avec ce que 
nous avons signalé dans notre Limax noctilucus {Hisi, dus 
Moll.f p. 76, pi. a, f. 8), pourvue d'une semblable ouverture 
d'où s'échappe une matière phosphorescente. Nous n'avons. pu 
tro|iver dans ces deux Arions, contractés dans la liqueur, l'ori- 
fice des organes de la génération. VA. exiraneus offre une 
analogie marquée avec notre Parmacella Palliolum , dans la 
réunion des principaux viscères hors de l'enveloppe commune , 
et formant comme un noyau recouvert par la cuirasse. Ce noyau 
s'enchâsse dans une échancrure du dos , la carène dorsale étant 
tronquée en avant pour y emboîter le noyau , sur lequel la 
troncature de la carène vient s'appuyer. Ces anomalies prou- 
vent combien il est nécessaire d'observer sur le vivant , toutes 
les limaces exotiques chez lesquelles il y a encore tant de dé- 
couvertes à faire , et qu'on en prenne une desciiption soignée 
et un bon dessin en conleUr sur le vivant. 

3. Parmacella Mauritius Nob. — Hab. L'île de France, où 
M. Rang en a fait la découverte. Elle se .rapproche du P. Pal- 
liolum du Brésil. M. Rang en a rapporté un bon dessin; son test, 
ainsi que l'animal lui-même , sont très-distincts cependant et 
de cette espèce et de ses congénères. 

FaMILLI DBS LlMAÇOHS. 

4. Hélix {Helicophanta) magniftca Nob. — Hab, Madagascar. 
On la trouve rarement avec son épiderme bien conservé. 

Obs, Nous la croyions des grandes Indes, sans localités déter- 
minées, aujourd'hui nous sommes certains de sa patrie. 



/ 

Zoologie. 5oi 

5. — (Cochlofydm) putris Linn. Var. — Hab. La Marti- 
nique. Cette petite variété se rapproche de Yovalis de Saj. 

6. '^^elongata, ^'ob. P''ar, -^ Hab. Cayenae. Elle se rap- 
proche du putris. 

j, — elongata Noh. F'ar. — JlaJb. L'îie de France. Elle se 
rapproche de Vaustralis. 

8. — sulculosa Nob. — • Hab. Rio-Janeiro. 

9. '^ (Helicogena) lucana Muller. '^ Hab. Le cap de' Bonne- 
Espérance. 

10. — ' gyrostoma Nob. — Hab. De la Prajra, îles du Cap- 
Yert. Très-commune sur les dunes près des bords de la mer. 

Nous ne possédions qu'un individu décoloré de cette coquille, 
qui nous a été donné par M. le D*^. Leach, <iomme venant de 
Tripoli de Barbarie. 

Il* — similarls^ oh. Var. 1 zon. 

Les n^. 40 et 4 1 du Gâtai, de M. Rang sont de' Rio-Janeiro , 
où elle est très-commune aussi sur les haies d'acacia. 

Les n<*'. 37 et 58 ont été trouvés à Bourbon où cette espèce 
est très-commune dans les jardins et sur les haies d'acacia. La 
variété sans bandes a un animal grisâtre. 

' M. Rang pense que cette espèce a été transportée du Brésil à 
Bourbon , les bâtimens faisant ce trajet beaucoup plus fréquent- 
ment que celui de Bourbon au Brésil. Ceux qui viennent d'Eu- 
rope relâchant souvent à Rio-Janeiro , il croit qu'elle a pu être 
importée dans des caisses de plantes, ^u parmi des légumes ^ lui- 
même en partant de Bourbon pour porterdes plantes à Cayentie, 
remarqua que plusieurs individus de cette espèce s'étaient éta- 
blis dans les caisses qui les contenaient , et it croit qu'elle s'y 
sera multipliée. Cependant nous ne pouvons partager son opi- 
nion , cette coquille parait appartenir aux Indes orientales ; 
Baudin l'a rapportée de Timor, M. van Haan me l'a envoyée 
sous le nom d^ Hélix rubella ,'que lui avait donné van Hasselt , 
qui l'a trouvée à Java. Il a suffi d'un transport accidentel à 
Rio-Janeiro , comme celui à Cayenne que cite M. Rang, pour y 
opérer sa naturalisation. 

L'on sait que le Buiimus Jurif ieporis . de Bruguière est cité 
par cet anteur dans les forêts de Madagascar; c*est lui qui le 
premier a signalé cette curieuse coquille que Ton a depuis 
trouvée en abondance aut environs de Rio-Janeiro , surtout 
près de l'aquéduc de Corcôvado. Je n'ai jamais vu d'exemplaire 



Soa Zoologie. N*'. mo*, 

m 

yenant de IfaïbgMcar; iDftis ne pent-ov pts présomer qa*e\][e a 
été également portée an Brésil , si réellement elle vit dans lev 
fprêts de Madagascar, popime on ne peut guère en douter d'a- 
près les deuils que donne Brugutère ? 

12, — (Iffliçogena) coniusa ^'Noh. — ffab. Rio-Janeiro. 
L'animal de cette jolie coquille est entièrement coloré de 
jaune gomroe-gutte. Son corps est effilé et très-délié. 

i^,.^^con(usula Nob. Notf. sp, — ffab. Rio-Janeiro. Cette 
jolie espèce semble être la copie en miniature de YHcllx coa- 
tusa; elle se rapproche par conséquent beaucoup de notre 
Hélix diformis^ qui elle-même pourrait s'appeler contusula, 
mais \ Hélix defornûs , outre quelqu'autre différence , est lisse , 
tandis que le cofitu^ula est strié. C'est une jolie découyertç 
due à M. Rang. 

14. — cœlaiura Nob. — Hah. l'île Bourbon. Elle se tient 
JL la région moyenne des mont^nes , daua les pierres. Son 
animal a le bord supérieur du pied entouré d'un sillon étroit; 
il est d'un brun foncé. 

\B,T-réUscolor^ob''^Hab, La Blartinique. L'animal es| d'un 
brun foncé. 

16. — {Helicodanta) dentien^ JNob. -«- Ao^. La Martinique, 
oà elle est très-commune. 

17. «r^ punçtaia Von Born. «— Hab^ La Martinique. Cette 
coquille est rare dans les coUectiony avec son épiderme. 

18. — ba4ia Npb. — Hah. La Martinique , où elle est très- 
(ximmnne. 

19. T-r invcrsicQÎor Nob. ^-r Hab, L'Ue de France. 

!}o. — détecta Nob. Sp. nos^. id. yar. not. — Hab^ Oe l'île 
Bourbon , sous les feuilles mortes , dans le lit de la rivîèr« 
Saint-Denis. L'apimal est de couleur foncée. Cette nouvelle 
espèce est la miniature , quant aux cai^ctères de sa forme et 
de l'ouTerttire, de V Hclix inversicolor \ mais elle est striée régn« 
lièrement du côté de la spire* La variété est plus petite , |Jas 
déprimée, fortement striée^ çn dessus et en dessous : elle se 
trouve avec l'autre. 

31. ^« delibata Nob. Sp^.nov, — Hab. Avec la précédente 
dont elle egt bien distincte par sa fragilité , sa transparence , 
la (inesse de ses stries ; son épiderme est très-fugace, L'animal 
est d'une couleur blanc sale. 

aa. —lanx Nob, — Hab. L'îlç Sainte-Marie, près de Ma- 



Zoologie. SoS 

dagaacaf , sifr les haatenrt ; cette belle eipèœ n*7 est pas eon»^ 
mune. ^ 

35. -^{HtlictUa) êepidchralis Nob. var. 3 ion. '^ Hab, Le 
n<*/ i6 se trouve à Sainte-Marie, près de Madagascar ( k var. 
est de cette île même ; elle offre trois belles bandet branes. sor 
un fond vert*^ pomme, 

a4. — mdta Nob. Noif. tp, -^ Eab. Llle Botirbon. 

aS. — iurhida Nob* iV^ot'* ^i'* '-^ Sab, Llle Qoqrbon » avec 
la précédente. Elle est bispide ; son animal est blanchâtre av^€ 
«les teintes foncées ; le dos et les tentacules sont brun npir. 

a6. — prœtumida Nob. Nov sp, — Hab, L'île Bourbon. 

ay. -^familiaris Nob. Noi^, sp. — ffab. Le cap de Bonne- 
Espérance , sur les ronces à la Croupe du Lion. 

a8. — ( Cochlitoma) Fulica Nob. — Hab. Le pins grand 
individu de cette agathine vient de Sainte-Marie de Mada- 
gascar, d'o& on l'apporte souvent en Europe. M. Rang en a exa- 
miné ranimai et en a fait une esquisse j^ il est assec déprimé , 
son pied est très- large, sa couleur rousse foncée, obscure. Il 
habite parmi les herbes et les feuilles mortes, surtout dans le 
voisinage des habitations. 

Il parait certain que cette espèce a été importée à Bourbon, 
où ^e a dégénéré pour sa force surtout. M. Rang en a re- 
cneifii la tradition sur les lieux même , d'où nous en avions 
déjà reçu les détails il y a long-temps , et de diverses per** 
sonnes. On raconte que M^ Mothey, femme de l'intendant, 
étant attaquée d'ane affection de poitrine , on lui ordonna 
du bouillon de limaçons; on fut obligé d'envoyer à Sainte-Marie 
pour en avoii', et le mari de cette dame désirant conserver tou<« 
jours ce remède sous sa main , en fit nourrir dans un jardin , 
d*où ils se sont répandus dans toute l'île. On la ramasse en 
grande quantité au jardin du roi , & Saint-Denis. 

Cette coquille se trouve aussi à Tlle de France , d'où M. Rang 
a rapporté 3 individus d'une monstruosité fort remarquable. 
Ces individus sont raccourcis dans le sens de l'axe, le' dernier 
tour est plus renflé, plus arrondi. Cette supériorité d'extension 
dans le sens du diamètre du cône spiral , produit un accident 
singulier chez ces. individus : l'axe columellaire dont nous avons 
expliqué la conformation ailleurs [Introd. à la Fam, des Lbna- 
çons)y se dédouble pt forme un ombilic très-caractérisé; le som- 
met de la spire est souvent infléchi. At. Rang a recueilli des tra- 



Si)4 'Zoologie. N*. aod- 

ditions- qui ne laisseDtaucan doute que cette coquille n'ait été 
également importée à Tîle de France, où elle paraît avoir moins 
dégénéré qu'à Bourbon , à en juger par les individus qui nous 
en sont parvenus et qui n'offrent point la monstruosité que 
nous venons de signaler. 

<2Q. .— [Cochlitoma) immaculata Lam. — Hab, Cette belle 
espèce a été trouvée à peu de distance du rivage de la baie 
de Laurent-Marques (baie de Lagoa), dans la partie septen- 
trionale de la Terre Natale. 

3o — {Cochlicopa) Mulleri Nob. — Bab, Cajenne , à U 
cascade de Tonnegrande. # 

3i. — Octona Chemu,, — Hab. Cayenne , la Martinique. 
L'anima est d'une couleur blanc sale. 

3a. ( Cochlicella) Clâvulus Nob. — Bab. L'île de France 

et nie de Bourbon. 

Cette petite coquille partît être dans le même cas que 
ÏBelixsimilaris cité plus baut. Elle se trouve en abondance à la 
Guadeloupe , d'où- M. Mayor nous Ta envoyée, Y est-elle indi* 
gène , ou y a-t-elle été importée de Bourbon et de l'île de 
France ? Ce qiii est cerUin , c'est qu'elle s'est naturalisée dans 
le jardin de botonique de Bristol , où on l'a trouvée sur des 
caisses d'ananas. Nous devons quelques exemplaires nés à Bristol 
à l'amitié de M. le D». Goodall , qui a constaté ce fait iniére»- 
sant. Une espèce très-voisine , peut-être une simple variété da 
Clavulus , se trouve à Java , ou elle a été découverte par 
MM. Kuhl et Van Hasselt, qui l'ont nommée Aciculafusiformis, 
Nous en devons deux individus à l'obligeance de M. Van Has- 
selt. MM. Quoy et Gaimard ont aussi trouvé à Rawak et aux 
îles Marianes une petite espèce qui ne parait pas en différer. 
En sorte que, selon toutes les apparences , si elle n'est point 
indigène également à la Guadeloupe , elle y aura été importée 
de Bourbon ou de l'île de France, sa véritable patrie parfis- 
saut être les Indes-Orientales. 

33. ( Cochlogena ) limnoïdeS Nob. , Far, minar, — Bab. 

La Martinique. 

34, — guadalupensis et variet.Bmg. -^Bab, La Martinique. 
Très -commune. v 
"* ZS. ^ piciurata Nob. — Bab. La Martinique. Nous ravon» 



Zoologie. 5o5 

reça aassi de la Gciideloupe ^ de Cayenne et de l'ile de U 
Trinité. 

36. ~^angulosa Nob. ^-^Hah, Rio Janeii*o. 

3y, --. a/6ato Nob. ,' iVof. j/;. — Hab, L'Arabie Heurease , . 
sur les montagnes de l'intérieur. Elle a été rapportée de ce 
pays par M. Bréon , jardinier da roi à Saint-Denis de Bourbon, 
qui en a donné quelques exemplaires à M Rang. Elle est si 
abondante , dit M. Bréon , que vues à une certaine dtétance , ^ 
les montagnes en paraissent tontes blanches. Cette nonvelie 
espèce a beaucoup de rapport avec notre Hélix radiata d'Eu- 
rope , mais eUe est plus conique et un peu' plus grande. 

38. — IHa Nob. — Hab. ^io Janeiro. Cette jolie coquille 
a été trouvé en abondance par M. Rang dans le jardin de l'em^ 
pcreur à Saint-Christophe. Elle se trouve sur les acacias qui 
forment les baies de ce jardin. L'animal est d'an blanc sale ; la 
partie antérieure des tentacules est brune. 

39. — lecia Nob. , nov, sp. — Habt, Rio Janeiro. Cette cu- 
rieuse espèce , plus grande que X Hélix lita , est très-mince , 
transparente^ couverte d'un épiderme fugace , roussâlre , clair ; 
Ba columelle eàt presqiy comm« chez les Limnées , c'est ua 
simple filet , la fente ombilicale est à peine marquée. Elle est 
bien distincte de toutes ses congénères. 

4o* — opa/a Muller. — a) Yar. aperiurâ candidâ. -— Hab. Le . 
Brésil , particulièrement les forêts vierges. On la trouve cepen- 
dant aussi dans les bois des environs de Rio Janeiro. Lorsque 
les individus de cette espèce dbt atteint l'âge adulte, il est 
rare que leur coquille ne soit pat avariée ,: cela provient de ce 
qu'ils se laissent souvent tomber du haut des arbres sur lesquels 
ils gravissent. M. Rang a conservé pendant 5 mois des individus 
vivans de cette grande et belle espèce. Us sont morts par acci- 
dent. Il a pris une esquisse de l'animal , qui servira à rectifier 
la figure que Mawe en a donnée. 11. est entièrement d'un gris uu 
peu foncé, quelquefois mêlé d'un peu de roux. 

La variété, au lieu d'avoir cette belle lèvre rose qui distingue 
cette coquille, a la lèvre , ainsi que tout l'intérieur de l'iSuver- 
ture , couvert d'une couche d'émail d'un beau blanc de lait. 

4 f . — oblonga Muller. — Hab, Cayenne. 

42. — uniplicata Nob. , N<^i sp. — Hab, Rio Janeiro. 
Cttte nouvelle espèce, de la taille du Sulimus montanut de 
B. ToMB X. ;;o 



Zoolosie* 



N*, 200. 



5g6 ^uv..^ô 

Dr^parnaud , est bien distincte de toutes celles qui i*«Yoiti- 

* nent. Elle offre un pli bien marqué sur la columelle. 

43. Bambouçha Nob. — Hak. La Praya, du cap Vcrd. 

Très^CP.mmune sur les dunes, près le bord de la loer. 

f^f^.^^AurU kporis BruQ. -^ Hmb, Rio Janeiro. CojDpnune 
le long 4e Vaquéduc de Corcovado , sur les muraille^ et dans 
lef ^0)1 , sur les feuilles mortes. L'animal es( d '^n bl^nc sale » 
avec «ne Ijg^ç bruue sur le milieu de }a tête, et une plut 
IfTgc Afi chaque, côté. La partie antérieure àeè teuUcules est 
^Içipeut brune. Brnguière, comme nous Tavous diLp)iif ba»!, 
assure l'afoir découvert dans Iffs forêts de Madagascar. . 

45. •— ( Cochlodonia) Chrysalis Kob. — Hah, La Havane. 

4^. Uua Linné.—- Hab, La Guadeloupe. 

4L Palanga Nob. — Hab, L'île de France. Nofls croyont 

qu'il est très-vraisemblable que^ cette coquille est le BuUmus 
Fusus de Bruguière. Sa description ne convient qu'à cette ea- . 
pècc. n n'en existe d'ailleurs aucune à la Guadeloupe , où il la 
cite , qui «y rapporte , et il est très-probable qu il aura à son 
sujet commis une erreur de localité ; car , et cela vient forti- 
fier cette idée , il est impossifcle que np|rc H. Paianfa lui ait 
été inconnue, étant commune à l'île de France , qu'il a explo- 
rée dans son voyage. Il faudra alors supprimer de notre Pro- 
drome VRdix Ahearia de Dillwyn , établie pour le Bulimus 
Fusus de Bruguière; Les synonymes qu'y ' rapporte ce dernier 
savant sont peu rigoureux. 

48. Modiolus Nob. — Èab. L'île de France. 

,4q. versipolU Wob. — Bab, L'île de France, Bourbon , 

daus le lit de la rivière Saint-Denys. Cette espace se confond 
;ivécla précédente. Toutes deux varient beaucoup. L'animal est 
d'une belle couleur orangé vif. 

5o,' Modiolinus Nob. — Hab. L'île de France. 

5, Pagoda y oh. — Hab. L'île de France. Cette belle co»- 

qnille est rare dans les collections avec son épiderme. 

5a. — ^ii/ca/it Muller. — Mab, L'île de France. 

53. _ fyonettana Pallas. — Hab. L'île de France. 

54^ [Cochlodena) PetiverUma Nob. — Hab. Un individu, 

peu frais , a été recueilli à la mer par M. Rang , dans des liU 

• de courans , à' une lieue de la ^cote méridionale de Saint-Do- 
mingve. ' • 



Zoologie. ' 3o7 

55- -*' antiferpeita Nob. — - Mab. Cette ooqniUè se trovYe 
«boniiainnieat à U Guadeloupe et à la Martinique^ 

( La suite au numéro prochain. ) 

SOI. Stm LA pLtotoraTtLiDic ; par J.-F. Mickil, aTec figures. 
{Archiv fur Jnaîomie und Pf^mtogie: i^. cah. i8a6, ' 
p. 15) 

Le genre Pleuroplijllidie a M publié pour la première fois 
<ea 1816 {Stammer^ Obteruationes ex anatonUâ comparaiâ , Habè 
1816} ; k Gaftt^ropode qui le constitue fut ensuite décrit et 

.figuré par iMU Meciai dans ses Archives de Pbysîologie (Jr* 

.vhiyJHr Pfysiologie, t. 8, p. 190, pt. a.} Le professeur Otto 
eu a égalenent donné dne description {No^. aci. Jcad nat, 

.<urios. t. X, I**. partie» p. laij; enfin, le même animal a 
été examiné par M. délie Gbiaje {Sunio del fasc: III. e IV 
-deliè Memtoriè sulla storia « noiomia deglianimaU senza verîebrt 
del regno di Na^oli^ Pfap., 1824). Le présent mémoire ne doit 

• servir qu'à tK>mplé tercet à Irectifier quelques points encore mal 
connus de l'histoire de la PleurophjlUdie. ^. Meckel dit 

. d'abord que ce ipoUnsqon est plus grand qu'on ne l'avait pré- « 
tumé d'abord, puisqu'il a #u des individus longs de 6 pou*» 
ces et laides de plue d'un pouce et demi* La couleur du dos 
se perd avec la vie de l'animal, tandis que celle des côtés 
«t do veètre» qui est d* un beau rouge de oinabre clair, se 
conserve meve quelquefois dans Falcool. La hernie décrite 
dans le premier mémoire-de M. Meckel, n'est pas essentielle 4 
l'animal, c'est un véri-lable prolapsus du rectum, favorisé pro* 

- bablement par la présence du volumineux ovaire qui est si- 
tué' en dedans et au-devant de cet intestin. Une tumeur ana- 
logue, mais revêtue de la peau amincie, se trouve quelquefois 
à la surface inférieure du corps* 

L'examen de l'intéi*ieur a confirmé l'existence de glandes tt« 
Uvaires , et la situation remarquable do foie qui forme de cha* 
que ooté du corps, le lo9g de la base des branchies, une 

. masse brunltre, allongée et lobulée, de laquelle 6 conduits ex- 
créteurs transversaux vont se rendre dans l'estomac. Ce dernier 
ergaae ne s'ouvre pas dans le canal intestinal par sa partie pos- 
lénenre; c«Ue«ci se termine au contraire en cuMe^sac , ta»- 
'discpio l'inteslin psend- naissance à la panie antérieure droite 

• 20. 



Sd8^ Zoologie. N^. :20i« 

de r^itoin«« , et se dirige delà le long du foie du côté droiC 
jusqu'à Tanas. L'ovaire , l'ovidncie , le testicule , et noe 
.glande accessoire k long canal excrétenr, ont été bien dé- 
terminé^ ; mais ce qae M. Meckel avait d'abord regardé comme 
une vessie, n*e8t autre cbose que le conduit excréteur commun 
des organes sexuels mâles et femelles. L'ovaire, qui avait été 
pris pour le foie par délie Cbiaje • est complètement isolé 
de cet organei, exemple peut-être unique dans lea gastéro- 
podes; Toviducte, qui présente plusieurs étranglement alter- 
nant avec des dilatations, traverse l'oi^gane sécréteur du mu* 
eus, sans pourtant communiquer avec lui; le conduit excré- 
teur de ce dernier s'ouvre an dehors immédiatement derrière 
le canal commun des ceufs et du sperme, après avoir re^ 
le conduit excréteur fort long d'une vessie qui représente 
peut-être le système nrinaire. 

L'oriBce extérieur du conduit commun des ceuft etdnspenne 
offre intérieurement une petite ouverture qui conduit dans 
une petite cavité, au fond de laquelle est implantée une petite 
verge allongée et pointue. Cette partie est susceptible de se 
renverser au dehors; la vel^e ^devient alors «aillante et To* 
rîGce du conduit des œufs et du spentfe coïncide avec celui 
du conduit excréteur de i* organe sécréteur du mucus. C'est Je 
système génital qui* est représenté dans la figure.' * 
' Le système nerveux ressemble beaucoup à celui de la Fliylli- 
die et de la Triton ie. Le cerveau se compose de cbaque cêté 
d'une paire de ganglions dont les deux internes , contigas entre 
eux , sont plus volumineux que les deui externes. L'aunean 
oesophagien est plus compliqué que M. Meckel ne l'avait iqdi* 
que dans son premier travail. Il y a non •seulement une large 
bande fournie par chacun des ganglions externes pour servir à 
compléter l'anneau, mais les ganglions internes envoient aussi 
chacun un filet délié qui va se renfler au-dessous de l'oesophage 
en un petit ganglion transversal, uni avec son congénère de 
l'autre côté par un long (ilet de communication. L'annean ett 
par conséquent double , et il y a une paire de ganglions aii- 
<iessousde l'œsophage, paire qui fournit un nerf considérable aux 
parties de la bouche. Trois autres nerfîs fournis par le ganglion 
eupérieur Interne vont aux lèvres , au grand et an pelit ten- 
tacule; la portion dorsale de la masse mnscnlaire en reçoit 
«nnqiti e&t assc2 long; d'autres plus petits se rendent aux via- 



Zoologie. S09 

cères. Le ganglion supérieur eiterne fournit «n rameau à la 
partie antérieure » et un autre' à la partie postérieure du pied. 
Le ventricule du cœur , aplati et p^us large que long , est si 
tné sur la face dorsale de l'extrémité antérieure de l'ovaire ; il 
est presque toujours dévié obliquement vers le côté droit» 
quoique la disposition des branchies soit symétrique. L'oreil- 
lette , an contraire » située derrière le ventricule , se trouve 
sur la ligne médiane. Elle est longue et ressemble à un vais- 
seau sanguin; elle s'étend presque jusqu'à rextrémité postérieure' 
de la cavité viscérale. S. G. L. 

aoa. I. DiscBimoa D'fmmotnriLLi is?èci bi Piigni (Pecten) des 
Hébrides occidentales; par M. W. Maccillivray. (£'<im6^. 
philos. Joum, ;}uiïi. i8a5, p. 166.} 

ao3. II. SOB QUILQUIS COQUILLES BlITAimiQUKS NOOVBLLBMBIIT DKKITBt. 

* {Jnnals of philos, ; nov. iSaS , p. 387. } 

ao4. in. Do PxcTiH RivEDS, tspBca NOJOYBLLB. ( Edùib. phîhs^ 

/o«r/i. ; janv. tSaâ, p, 186.) 

Dans le premier Mémoire que nous annonçons, M. Macgilli-. 
vraj annonce qu'il a trouvé, dans une collection recaeillie dans 
rtle de Barrit, une superbe espèce dcf Peigne qu'il croit pouvoir 
décrire comme étani nouvelle , ne l'ayant point trouvée men-^ 
tionnée dans les auteurs. Ce naturaliste en donne une descrip- 
tîon détaillée en anglais , puis il établit ses différences avec le 
Pecten varias y dont elle se rapproche le plus souvent. U pro-, 
pose pour cette nouvelle coquille le nom de Pecten nheus , et 
la distingue ainsi , P. niveus orbicularis ^fragilis , diiiptuinus , 
canditiuSf mdiis 46 subcompnssis ^ rotimdatisy spaf^sim brtviUr^ 
ienuiter echinatis. Il en donne une bonne figure pL lil, fig* 1 . 

Dans le 3*. travail cité-, M. Gray fait observer que le Peçien 
niveusde M. Macgillivray parait n'être qu'une vaviété du Petf- 
Un islandicus Lam. , depuis long^teraps connue au nombre des 
espèces britanniques. U profite de cette ciroonstance pour faire 
quelques observations au sujet d'une partie de» espèces décrites 
par M. Lowe dans le Zooi, Joarn, , avril iBiS ( Voy. ,1e Btitlct. 
dé mai 1826, no. 110.) Il fait remarquer : 1®. que son Turbo 
cameus est voisin de V Hélix margarita de Montagu , dont 
H. Lowe fait également un Turbo , et que cette ooquille est le 
Mta^aritaêtriaiaàa doct. Leach^ indiqué dan» l'Appendice ai% 



3io Zoologie n 

Voyage da capit. Ross; a^. qae la Ttrebratula cosiaia de, 
M. Lowe paraît être la T, aurita du doct. ^Xemxaxng {Philos, qf 
geology); 3**. que VEnmrginula rosea décrite par ie D'. Bell 
dans le même journal ( Voy. le Bullel, de 1894» t. Il « ^53 } « 
paraît D*être qu'une variété de \E, comca^ Qg. par Martini» 
fig. 109 et iio. 

Enfin, dans le 3«. Mémoire, M. MacgiUivraj établit une cooi* 
paraison entre soù Pecten nweus et le Ptcten islandicut » comme 
il l'a fait avec le P. varius , afin de montrer leur différence \ 
puis il donne la phrase ilinnéenne de ces trois coquitics « al^n 
de faire mieux ressortir leurs caractères distinctifs. F. 

ao5. Sz^ JL* sBCODYBan si Pstorcles vivahs ( Ftctunculug) daa» 
une tourbière située à une grande distance de la mer; par 
J. Sta». {Èdinh, Joum, of sciences i jany. 18^6, p. i4^*) - 

Au mois d'octobre dernieirt 1M|. WHb^m « àù (.artington 
(Yorkshire}, découvrit des Pétoncles ( Cardium edtde) de diffé- 
rens âges, et'vivansv au fond d'une rigole, dans une tour- 
bière couverte de mousse, située en un lien appelé Cockle»*< 
bury. Cette découverte coïncide avec un fait déjà cenaa, «savoir, 
qoe le Pétoncle de mer commua vit dans le sable et le petit 
gravier saturés d'eau douce ordinaire. Cette localité te trouve 
située à plua de 40 milles, et beaucoup acMlessus éa niveau da 
la a^er. 

ao6.' I. Complément di l'ahat^^hii de la Sangsue orncmALE et de i(Ci 
organes sexuels; par M. Yibbt. Avec ûg. (^Joum. (Upfuinn.i 
mai 1825, pag. aoi.} 

207. n. 'RArpoiT sur le mémoire de M. Desavi, intîCulé, Ilb/a 
reproduction des Sangsue* y considérées par plusieurs natura- 
listes , comme vivipares ; par MM. Plarcbb et CAvnToo. 
(/^ûf. ;janv. 1826, pg. i4-) 

Les faits anatomiques que M. Yirey ajoute à ceua qu'on 
connaissait déjà, se rapportent: lo au système musculaire « 
dans lequel l'auteur distingue deux sortes de muscles , les- unn 
circul^iires (les sphincters} , et les autres longitudinaux; a*, à 
l'appareil intestinal , dont la membrane muqueuse vue à la 
loupe est tapissée de petits vaisseaux blancs, qui absorbent le 
chyle pour le transmettre aux organes respiratoires; 3*. aux 



Zoologie. 5ii 

ôrgàûes respiratoii^es , petites Bourses muqueuses situées sur les 
côtés de l'abdonien, et communiquant au deborsxpar une tra« 
cliée presque imperceptible ; 4''> àu système sanguin , ^ont les 
radicule^ naissent data les organes respiratoires » et se réunis- 
sent ensuite en deux troncs artériels longitudinaux ; 5ow au • 
système nerveux dont chaque ganglion abdominal distribue 
deux paires de nerfs qui se rendent aux trachées respiratoires 
^t aux muscles de chaque segment ; enfin 60. aui organes de 
la génération qui sont hermaphrodites dang toutes les espèces 
et situés ^9ins le ventre , aU tiers antérieur de la sangsue. Les 
ovaires sout doubles et placés plus haut que l'organe mâlo , qui 
est unique. Un cânall , qui tlvfe passage aux csufs 1 se i^eûd de 
chaque ovaire à l'ovidnctns, oui est sknple et qni communique 
avec un organe glanduleux 9 lournisaant la matière verte pro- 
pre S recevoir éhâqûe œùt ou cocon de la tengsne. L'orgaue 
fuite est constitué pàt la testicule, qui donne naîssaiTee k tiù 
canal délié et recourbé , communiquant nu dehors pa(r une 
espèce de pénis' qni a la forme d'un glaind blsfnchitré. La fé- 
condation dés sangsdes â lieu pair un accouplement mutuel. 
Ces animaux ne possèdent pas \A faculté régénératrice à h mat-^ 
ni^re de plusieurs autres a^nneiijés, «comme p. ex. le lûM- 
Bric terrestre. 

Le rapport de UM. Planche et Caventon , tout en reconnais- 
sant à Èergmann la priorité dans les observations sur le mo Je 
de reproduction des espèces de sangsues regardées comme vi^ 
Yipares, se prononce cependaUt d'une manière très-favorable 
relativement aux recherchée intéressantes dont M. Desaux a 
consigné les résultats dans son mémoire. S. G. L. 

2o8. OBSvttAfKjifâ sui UN CtiVstAci fû$êitt <fe Tordit deiT BnrA^ 
chiopodeéy par M. J.-E. t)fiKAt. { Jnnals of (ht I^ceUM nf 
New'Yori) vol. i , n«. la, janv. 1826.} 

Ce foseiley dont M. Dekay donne «ne igure , a déjà été 
Rtentioané par le D'. MitchiU dans ïjimencan monihiy Mag»- 
%int\ t* m 9 pr. 101 ^ eommé appartenant à un poissén da gen#e 
SHurtf ce qui prouve bien évidemment que son état de dionset^ 
vacion est très-défectnenx ; car, pour pen que de* caractèreif y 
fussent apparent , il semble qu'il ne doit pas être difficile de 
reconoalti^e i'fl a^^particnt à un poisson on à un emftdcéî 



5ia Zoologie. N*^. aoS. 

néaQiuoips il ne aoiis parait' pas douteux qu'il appartienne k 
cette derniière classe. 

H. Dekay le rapporte à l'ordre des br«acfaiopodes , ce qna 
nous paraît un peu moins certain , quoique possible > d*aprè». 
l'inspection de la figure qu'il en donne . 

n le décrit de la manière suivante : 

Brancoiopoiu. Gc^nre II. 

Euarrrcaus. Caputà thorace no/f, disttncium. Os ignotum, Oculi 
duo^ sessiUs, distantes^ lunaii, jibdûmen eiongatum ^ posticam, 
versus extrermtatem sensim gracilius , segmfiiitis tmnsversis suh- 
ùnbricaiis divtsum. Pedes, ocio; duo utrinque aniki bmnchiferï , 
duo utrùiq/ue postifii àiaxinùt omncs lamtllosi. 

S. Jtemifes. 

\a tête est arroa4ie y marquée en avant d'un sillon profond 
formé par la jonction des plaques supérieure et inférieure » 
semblables, en cela k la partie antérieure de quelques Trilobites y 
les yeux distinctement lunules » sont très-déprimés et marqués 
de stries concentriques. On aperçoit les vestiges de 4 paires de 
pieds , dont les deux preoiières sont formée^ de quatre articu- 
lations presque égales ^ desquelles la dernière ou terminale est 
obtuse à sa pointe et garnie de filamens que, par leur gran-« 
deur et leur situatiou , M. Dekay compare à des filets de bran - 
cbies. Les pattes de la ti-oisième paire sont un peu plua longues, 
que les précédentes et absolument dépourvues de filamens. 
Celles de la 4"- ^u postéiieuA'e , placées près de la jonction de 
la tèiti avec l'abdomea , sont plus g.randes proportionnellement 
que celles ([uj existent dans tous les crustacés brancbiopodes 
connus : ils sont formés de cinq articulations, dont la seconde 
est munie sur son bord antérieur de deux légères épines et la 
dernière etit terminée par une plaque ovale conune celle qui 
existe à l'extrémité des derniers pieds des Fortunes. Ce sont les 
pâtes que M. Mttcbill a considérées comme des nageoires pecto- 
rales deSilure. L'abdomen se composa de once acgmens distincts 
qui diminuent progressivemfsnt de largeur, jusqu'à la qneoe 
dont il reste. une petite partie. Ce crustacé ne monùe aucune 
trace de division eu trois lobes longitudinaux, comme cens %{^ 
caractérisent les Trilobites et leur ontv valu le nom qu'ils 
porteiil. , 

JLa longueur totale du fossile est de 3 A po. euglais; -^de le 



Zoologie. 5i3 

tète, 1 po.-— La largeur de celle-ci cat de i po. -^ — Celle da 
corpa ^ de t po. "h «- L'eapace qui sépare les yeux a 1% du po. 
li ne présente que l'impression de la face dorsale du crcretacé, 
et set yeax onfde la ressemblance avec ceux de VIsotelus, 

M. Dekaj remarque que le manque de division du c^rps en 
trois lohea et rexistence de grands pieds natatoires , Téloignent 
dea TrUobilei ; maïs il pense néanmoins qu'il fait le passage 
entre ceux»cl et les branchiopodes. Les genres jipusy Bmocuius 
tiJLepidiirus sont ceux dont il croit devoir surtout le rapprocher. 

Sa nature est calcaire , et l'on ne sait rien sur la position 
géologue de la couche dans laquelle il a été rencontré. Sa 
couleur est bleuâtre} ses cassures sont conchoïdes; il répand 
une odeur argileuse et il fait légèrement effervescence avec les 
acides. H renferme des particules siliceuses sur lesquelles le 
briquet fait feu. Sa substance est pour M. Mitcbill une argile 
schicteuse et pour d'autres naturalistes du schiste grau wake, du 
gvèe calcaire » oa du grès de transition . Dbsm . . . . sik 

aoQ. Sriciis einiaiL dbs CoLiorriais , os la CoLticTioH de AI. le 
Comte DuxAa, pair de France, lieut. -général , etc. T. 2*. 
In-S». de'Vni et Soi p. Paris ^ iSa6; Crévol. [Voyez le 
Bullet.^ t. VI, n». 353.) 

Nous sommes en retard pour annoncer le second volume 
de r important ouvrage de M. le comte Dejean : rindisposition 
d'un de nos collaborateurs est cause de ce retard ,' et dans 
rimpossibilité de le suppléer, nous empruntons an Bulletin 
de la Société Philomathique l^rticle où ce savant a fait lui- 
même connaître son travail sor la tribu des simpltcipèdes. 
Nous donnerons un second article sur celle'^ des Patéitimanes, 
qui , avec la précédente , composent la matière de ce second 
volume. 

Le.. I*'. volume du Sptcies du comte Dejean offre, comihe 
nous l'avons dit^ les .caractères des S tribns qu'il a établie» 
dant la famille des Carabiques sons les noms de Cieindclèies , 
Troncatipennes ^ScarUides ^ Simplicipèdes ^ Patellimanes ^ Ferxh' 
niens y Marpaliens^ et Suhulipalpes f il y donne ensuite l(*s 
caractères et les descriptions des genres et dea espèces qui 
composent les trois premières tribus. 

Dans le second, volnme qui nous occupe , M. le comte De- 
jean donne d'abosd une liste des auteura et entomologiites ci -* 



-\ 



3i4 Zfiido'^ie. R\ 209, 

tes dan» ce d*. volume , liste qui.fdt suite â cèUe qa'îl a |itE-' 
bliée CQ iéte du premier volume de sen.ottvnige. il 9'ocseiip« de* 
3 tribus suivantes : letSimplicipèdeset les PatellimsRMt; la l'*. 
i^nferme les plus grands et les phfts beann ioMcles de la favaillti^ 
des Carabiqpés. 

Les Simplicipèdes correspondent aux AkéhmmOu» doTli. L»** 
treille y et comprennent les Simpiicimanies de M; BoH^r, ploÉ 
les genres BUihi^ « Omophron , Èlmfhms et NoiiophihUé \jeae 
principal caractère est tiré de la forme des JMttbes aoténeo^el» 
dont le coté interne n'a pas d'échanerure. 

Cette tribu comprend ^^ geiires. Les 3 preitiieM se distfni-* 
guent de tous les autres par leur» élytre» sOBdééff^ c a r é rtée » 
]atéi:alement , et qui ambrassent une partie de l'abdomen. Ce 
sont les Cjrchrus de tous les aBteurSi dont les tarses Mnt sin»-^ 
pies et semblables dans las denx sexes, et dont les bofda bté-i 
raux du.corcelet sont peu relevés, et ne sont pas psokmgé» 
postérieurement; les SpœroderuSf iàouvean genre formé par 
M. Dejean pour trois petites espèces de Cychrus de l'Amé- 
rique septentrionale , dont les tarses antérieurs sont très-dî* 
ktés dans les maies et dont le corselet est arrondi et pres- 
que orbieulé; et les Scophinôtas de Bff. Latreille, dont les 
bords latéraux du cqrselet sonl t^ès-déprimés , très-relevés et 
prolongés postérieurement. 

Les élytres des ]3 dernier» geilrea^ quoique <piekpieloi»' 
réunies et comme souilée», ae setnt pas carénées bitéralemciAI 
et n embrassent pas rabdomen. 

Les 2 premiers genre» de cette 7*. division flte rcpprôcbeut- 
un peu des 5 genres de la première par la forme d<i dernier 
article de leurs palpes, qui est très-grand et très-forlememt 
scntiforme. Ce sont les Famboms- de M. Latreille, dont les* 
mandibules 5on| peu avancées et fortement dentées ÎDtérieo- * 
rement, et dont le menton est légèrement éehancré en arc 
de cercle y et les T^jfflta de M, Lèacb, dont les maodlbaletf 
et le menton sont à pea près eomm» dans le Cabunts, nakê: 
dont, la lèvre iOpMeura est -entiève. 

Les Procents de M. M egerie , Proctusits de M. Bouellt , et 
Çarakm de tons les auteurs forment les 6*., 7*« et B*. genras. 
Ils se rapprochent beaucoup les' uns des antre»^ mni» le» tarte» 
antéoieurs des Procenu sont simples et semblable» 'dans^les deux 
>»cxcs ) ^t ceux des Prverusùas et dt» Cm^bus sont fortemcot 



Zoologie. ^ 5i5' 

dilatés dans les mdles. OaoB les ProcrusHtÏTi lèire sdpériearet 
est trilobée; elle estlulobée dans les CarabuSy et la dentq ol 
se troare an aiilien de l'échaDcrure du meûton est bifide dans 
les Procrtishs et simple dans les Carabas. Ce dernier genre eSt 
trèS'oembreui ; jusqu'à présent tontes les espèces qnî le conB-"' 
posent paraissaient babiter exclusivement fbéraispbère boréal 
et ne dépassaient gifère le 3ô«. degré de* latitude, mais M. Esch^ 
scbolz, naturaliste de V expédition du cskpitaine Kotzebne, vient 
de décotrvrir ail Cbili un' véritable Camhus. ftl. Dejean n'admet 
pas les genres Plectes et Cechenus de M. Fiscber , et il les réu- 
nit aux Cûntbuf, 

Tous les genres précédens sont aptères, ou du moins n'ont 
que des ailes qui ne sont pas propres au vol. Avec le g«. genre 
Calosoma de tous les auteurs, commencent les espèces véritable- 
ment ailées. Ce genre, qui diffère oooskLéiabiemeBtdesi^ara^ii^ 
pav soujacies^ s'en rapproebe beaniconp par ses caractères gé- 
nériques dé&t la |ihipaiKt ne sont p9is constans. Les seuls réel-» . 
le ment communs à toutes les espèces, consistent dans le Se ar-* 
tîele des antennes qui ft'est pas i^nsiMement plus long que les 
autres, et comme enx [^esque cylindrique dans les Cdrabits^ 
et qm est toujoairs légèreÉiept comprimé , traiiehaiit eatérieuH» 
renient et un peu [dus long -que les autres dans les Calarama y 
et dans les mandibules, qui sont lisses dans les Carabus^ et striées 
transversalement en-dessus dans les Oalosoma, M. Dejean réu^ 
Ait à ce genre les Caliisthines ée M. Fischer. . 

Des^ derniei^ genres qui ont tous la lèvre supérieure en- 
tière , les 3 premiers se dlstingnenjt des autres par leurs an-* 
fennes grêles et aiongées. Ce sont les Leisius de JH. Frseblicb , 
dont les 3 premiers articles des tarses antérieurs sont dilatés 
dans les mâles et enferme de carrés plus ou moins allongés; les 
Nebria de M. Latreiile, auxquelles M. Dejean réunit les Alpceus 
deM.*Bonelli, dont les 3 premiers articles des tarses aiité* 
riearS sont aussi dilatés dans les mâles, mais sont triangulaires 
ou cordif ormes; et les Omophron de M. Latreiile , dont le pre- 
mier article des tarses antérieurs seulement est dilaté dans les 
mâles. 

Les quotre derniers genres se distinguent des précédens pap 
leun antenness coartefs et àsses épaisses. Ce sont les PelaphUa 
de M. Dejean^ dont les 3 premiers articles des tarses antérieurs, 
sont fortem^t dilatés* dans les mâles; le^Mlttl^sm de ]l|. ^Q" 




Si6 Zoologie., 

nelli et let Eiaphrus de^toa8 les auteurs / dont les quatre pre- 
miers articles des tarses antérieurs sont légèrement dilatés dans 
les mâles, mais le corselet e^t presque carré et .plus long qoe 
U tête dans les Blethisa « arrondi et de la laideur de la tète 
dans les Eiaphrus ; et enfin \es.Notiophilus de M. Duméril» dont 
les tarses antérieurs sont simples et semblables dans les a sexes, 
et dont le dernier article des palpes est plus court que dans lea 
genres précédens. {Nouv. £ulL des Sc,^ décembre 1 8a5, p. 1 87.) 
Dans un second article nous ferons connaître le travail de 
M. le comte Dejéan sur les Patellimanes et le supplément aux 
deux premiers volumes qui termine celui qui nous occupe. 

a 1 . NoTB sut LKsrsTitfs vxbvbux ox l'Abbillx , décrit par Everard 

Home ; par TbIviramus. 

Il j a , dans le mémoire de M. Home ('anthe internai simc^ 
iurt qf the human brain y (i) Philos, Tramsact.y i8a4> pL 
I y fig. 8) , une très-belle planche du système nerveux du Bour- 
don, faite par Bauer. "lA, Tréviraans a aussi donné, dans le 5*. 
volume de sa Biologie (pi. 1 ) , une figure du système nerveux 
de TAbeille des Hypnes ( Moosbiene ). Un homme qui n'aurait 
pas de connaissances anatomiques , et qui comparerait les deux 
figures , croirait qu'on a figuré les eli^eU les plus disparates ; 
'mais, après un examen attentif, on regrettera que M. Baner ait 
prodigué son talent pour un aussi mauvais original. M. Home 
a donné le canal intestinal d'une espèce d*abeiUe pouif le sn-^ 
tème nerveux en entier , et le ganglion cervical pour le cerveau, 
et il a commis une erreur qni prouve que jamais 09 bourdon n'ft 
été dis^éqaé, même superficiellement; par lui. (ZeiUchriJt 
/^ Physiologie y t. a, i*r. cah. > 

211. Essai sus les Mtodaiiis ; par M. Robirbau-Dssvoist, D. M. 

M. Robineau Desvoidy a présenté à l'Académie des scien- 
ces un travail sur Jes insectes diptères de la tribu des. 
Muscides. ( L'antenr change le nom de Muscides en celui de 
Afyodaires; nous ne voyons pas la nécessité de cette innovation.) 
Dans la séance du a octobre 1 8a6 , l'Académie , sur le rapport 
de MM. de BUinviile , Latr«ilie et Dnméril, a ordonné T im- 
pression de ce travail parmi ceux des savans étrangers. Elle % 



•^*' 



0) Voyez Builsiin tUs 



mMimkt.i%2S,tûm.\y. 



Zoologie. -517 

«nmèine temps témoî^né le désir que cet essai parût le plus 
promptement possible. 

M. de Blainvtlle,. rapporteur cle la compiissibn ,' a donné nne 
analyse courte et raison née da travail de M. Robiueao , et dé- 
montré la nécessité d'on ouvrage sur cette portion de Tento» 
mologie négligée jusqu'à ce moment, ainsi que les avantages 
que procurera la connaissance d*un gr^nd nombre d'espèces, 
n développe avec éloge les rapports établis par l'auteur entre la 
botanique et l'entomologie , et fait sentir l' utilité de ces 
vues tontJi-fait nouvelles. Le rapport très -lumineux , conte- 
nait quelques observations sagement critiques sur Toubli où 
l'auteur avait laissé quelques caractères secondaires qu'il au- 
rait pu employer , comme celui que l'on tire de la disposition 
des nervures des ailes. 11 avait aussi négligé la synonymie, sur. 
tout celle des auteurs modernes, dont plusieurs, et entre 
autres MM. Meigea, Wiederoann et Fallen ont décrit des 
espèces remarquables 'de cette tribu. Nous pouvons annoncer 
ici que profitant des conseils du savant rapporteur, M. Robi- 
neau a rempli ces lacunes. De plus, il a presque doublé le nom- 
bre des espèces par la communication de différentes collections 
de la capitale : d*oà il résulte que tel genre qui , dans le tra- 
vail primitif présenté à TAcadéraie , ne contenait qu'une espèce , 
en a actuellement une dixaine, et. acquiert, par la fixité des 
caractères génériques indiqués , ui^ poids dont il a pu paraîtra 
manquer lors du rapport. Plusieurs espèces nouvelles , en for- 
mant des genres nouveaux, ont souvent aussi rempli des vides 
qui existaient dans le^ séries établies lors de la présentation 
du travail. Par suite des mêmes observations, M. Robineau a 
changé quelques dénoUiioations de parties anatomiques , et de 
composées qu'elles étaient , il les a rendues simples. Enfin , il 
a profité des conseils de M. de Blainville , comme il' le devait. 
D'après ces modifications, l'auteur admet aujourd'hui neuf 
sons*tribus , savoir : 

JLek Cafy-pterceSf qui tirent leur nom et leur principal ca- 
ractère de 1» grandeur des cuillerons. Cette sous^tribii corn- 
prend la grande série. des Muscides zoophages. 

Les Mtsonvjrdes ^ Muscides à cuillerons médiocres. 

Les MaiacosomeSf espèces assez petites, molles, à petits cuil- 
lècons. 

Les Pal(^jrdes , Muscides à corps presque aussi mou que 



Si8 Zooidgie; N^-air. 

pelui «kés précéilentès ^ sans cuillerons | oU en liUat {M«iq[ajt 
entièrement dépourvues. 

' Les Acifhortés^ d'une consistance moyenne. Cette sous- 
tribn se distingue an moyen de l'oviseapte toujours extérieur 
en totalité dans les femelles , et dépassant Tabdomeft , même 
dans le repos; tandis que dans les précédentes il' était- réCrao- 
lile; ou se reployait sous les derniers segmens de Tabdomen* 
Les larves vivant aux dépens des partiel corticales des végétaux, 
priocîpaiemettt de la famille des Composées. Les piqûres de 
lovi^capte y font naître des gaUes , dans lesqnelUfli les larvée 
prennent leur croissance. 

Les Micromydes sont de petites tioscides qui , sous le rap- 
port de la conformation des femelles , ont l'oviscâpte aenle^ 
ment en partie extérieur pendant le repos , et dépassant un 
peu Tabdomen. Les piqnret de Toviscapte ne produisent pas de 
galles visibles. Les larves, phjrtipbages comme les ptéoédentes» 
vivent dans l'ovaire et dans les graines des végétaux. Les coil» 
lerons sont généralement nuls. 

Les Musciphortts ^ Muscides petites» molles ^ à euîlleions 
absoloment nill^ et à oviscapte rétractile , ont des larves qui ue 
nourrissent des liquides végétaux on animaux en décomposition. 

Les NapttlUes , Muscides petites , de eonsistance assez so- 
lide , à cuillerons nub et à oviscapte rétnotile , vivent à VéUit 
-parfait sur des végétaux , dans les lieux bnmides , on sor 
les exorémens des animaux. Leurs larves ont pris leur crois» 
sance an moyen de l'une on de Tautre de ces nourritures^. 

Les Phftomfdes se rapprochent des Aciphoréei , et ont nnc 
consistance moyenne ; mais sont ordinairement dépourvues 
d'oviscapte saillant. Les larves vivent dans le parendbgrme des 
feuilles et des fruits. 

Ce travail est nouveau, très-étendn , tant sons le rapport dn 
grand. nombre des espèces caractérisées pour la première fois , 
que sous celui des développemens donnés sur les mœurs de cette 
grande ^ribu. O donne des aperçus presque entièrement non* 
veaux sur les rapports des différentes classes d'êtres. U nous 
semble qu'il doit être accneiUi par tous les vrais amateurs des 
sciences naturelles.' 

Nota, Un examen récent et approfondi des tribus voisines 
ramène, dans l'essai de M. Robinean, à celle des Muscides, 
plusieurs genres qui en avaient été écartés. A. S. F. 



-^^■■■•■■ • ■•■■•■■^*****«^— ****^^**^***«»« « ^**^ «"««'»-*^— ^^■■^■ i \%ni%^i\ i %%%)i » nnn/m;vi,x vi,^^^^^ 



TABLE 



DES PRINCIPAUX ARTICLES DE CE NUMÉRO. 



■* 



Défense àtk christianisme \ Moïse considéré comme historien des 

temps pritnfdfs 19J 

tièçons sar la {^k>gie ; par Jer: Van Rensseiaer 203 

Abrégé élémentaire de géographie physique ; O'Hier de Grandpré. 203 
Obserrations sar le terrain salifère de la Lorraine ;'Steininger. . 205 

GéogBOsie d'ane partie de L& Séiande ; Forchhammer 207 

Observations sur les coaches de Hastings ; Webster 210 

Esquisse géolog. du nord'Oaest de Sussex ; Murchison 211 

Structure de la croûte terrestre au sud de 1* Allemagne ; Keferstein. 212 

Coup d'oeil géologique sur le territoire de Christiania 214 

Céologie de la province de Bergame ; Maironî da Ponte 218 

MintnuogtB. 



1 



Traité de minéralogie , de Beudant ; traduit en aUemanjd par 

Hartmann 224 

Des combustibles minéraux , d'après Karsten ; Héron de Ville- 
fosse , . . # . 225 

Méi^oirçs cristaUoi^raiqtte» $ Frankenheim ^ . . . 227 

Sur le groupement régulier des cristaux ; W. Qaidingec . . . 230 

$11 r le pjrochlore , noarean minéral ; Woehler* • 233 

3ur lé zinlkenite, nouveau minéral; G. IUhc • 2^4 

S«r une propriété optique du dichroïte X Mi|rx» ........ 234 

3iir la distribution de la matière colorante , et U strnctora ^ti- 
que de U topaze du Brésil; Dr. Brewster 234 

Sur la structure optique de Tédingtonite ; le même 236 

Notice sur les mines et usines à zinc de la Silésie ; Manès. . . 237 
Examen du platine tnmvf «d Sibérie i I««iigfer. 239 

'Butmiique. 

L'agent immédiat du mouvement vital ; H* Dutrochet 240 

Recherches chimiques et physiologiques sur la structure et le 

développement des tissus organiques ;. Raspail 251 

Mém. sur les Légumineuses; DecandolU . . • . -. 25H 

Fiorg, ComUatûê Pe$ti€nsi$ \ T. Sadler. — Catalogne des plantes des 

Pyrénées et du Bas-Languedoc « Georg. Bentham 26Ô 



Sso Table des principaux articles. 

Flora frihw^auis / Spenner 2$f 

X>e ptanti's Jlomaniçjfiani$ ; Ad. de Ghamisso et Died. de Schlecfa- 

tendal x . , 2^ 

Botanical Hegister 267 

fievne des plante» des environs de Heidelberg ; Dierbach. ~- 

ftiste des plantes rares du jardin d*Édimboarg ; Graham. . . . 272 
Nouvelles espèces de violacées ; Gingins. — Espèces princf- 

pales de Sida de la Flore da Brésil ; Aug. de Saint-Hilaire , 

273. - Jardin de Fromont en 1827 275 

Zooiogifi, 

Œuvres complètes de Bnffon. — Mammifères et otscaux de la 

baie des Chiens-Marins; Quoy et Gaimard. 276 

Sur les veines de quelques oiseaaz reptiles et poissons ; Nicolaï. 278 
Catalogue de la collection de M. Passalacqua. Zoolo^e ; Geoflfroy 

Saint-Hilaire et Latreille 280 

Histoire naturelle des races humaines , etc. ; Desmoulins .... 282 

Orang-outang de Sumatra ; Clarke Abel 285 

Sur le syst. vasculaire des oiseaux ; J.-F. Meckel 287 

Oiseaux de TEurope; Brehm 288^ 

Nouvelles espèces d'oiseaux ; Lesson et Gamot 289 

Crocodile fossile de la Favorite ; Scortagagna 39l 

Anatomie du Bana Pipa; Mayer 292 

Sur quelques animaux marins observés vivans ; Eudes Deslon- 

champ 296 

Mollusques terrestres et fluviatiles recueillies par M. Rang. . 298 

Sur la PleurophylUdie ; J.-F. Meckel 307 

Sur le Pecten niveus - . . 309 

Découvertes de Pétoncles virans dans une tourbière. — Anato- 
mie de la Sangsue ; Virey 310 

Crustacé branchiopode fossile (Bemipes) ; Dekay . 311 

Species général des coléoptères; comte Dejean 315 

Système nerveux de Tabeillè ; Treviranus'. 317 

Essai sur les Myodaires; Robineau-Desvoidy 318 



I 



Srrattim de Janvier 1827. 
Page 88, ligne 24 : Captufe, lisez : U^nde. 



PARIS.— IMPRIMERIE DE FAJN, RUE RACINE. N*. 4 . 



BULLETIN 



DES SCIENCES NATURELLES 



ET DE GEOLOGIE. 



MIW%»»»l»<»W»Wt'W>^M»*W^'<W>»»%Xll»W W »<> ^ WWKW^M»«»**»»^<» 



GÉOLOGIE. 

I, 

!2ia. Ls SILU6I GI0L0G1Q9I, tel qu'îl est ioterprété par le baroa 
Cuvier et le professeur Buckland , cobsidéré comme contraire 
àax témoignages de Moïse et aux phénomènes de la nature ; 
par le Révér. Joaii Flkmino. (Edinburgh. philos, Journ, ; avril 
1826 , p ao5. ) 

L'auteur, qui est ecclésiastique, n*est pas content des 
efforts faits par les géologues , pour concilier là géologie et la 
Genèse, et il cherche à prouver que leur déluge , qu'il appelle 
assez singulièrement le Déluge géologique, ne s'accorde pas avec 
celui de Moïse, et cela par 5 raisons : i^. Le déluge géologique, tel: 
qu'îl est expliqué par le baron Cuvier , dit le révérend J. Fle- 
ming ,' était de nature à permettre à diverses ruces d'hommes 
d'échapper ; or, suivani Moïse ^ il n'échappa de la race'humaine 
que 8 individus de la famille dePîoé. 2°. Le délâge géologique, 
expliqué par le baron GuvieretU. Buckland, a détruit tous les 
individus de beaucoup d'espèces de'quadrupèdes, qu'on nomme 
par cette l'aison anté-diluviens; or, suivant Moïse, un couple de 
tontes le^ espèces fût mis dans l'arche, et toutes les espèces furent 
conservées. 3®. M. Fleming trouve M. Cuvicr en contradiction 
aveola Genèse, en ce que le savant d»; Paris suppose que l'eau 
couvre aujourd'hui les contrées alors habitées par Thomme et par 
les animaux ; qne !a même révolution mita sec le lit de l'Océan 
d'alors, et que ce lit est maintenant habité par la race hu- 
maine, tandis que Moïso enseigne que Teau envahit les terres, 
en couvrant les plus hautes niontagnes, et qu'elle se retira 
ensuite de la tcvr,e. /{**. Le déluge géologique, expliqué par 
B. To«B X. 21- 



522 Géologie. 

.M. Buckland , éuit tfabit, universel, simnlUné, et s'est précipité 
avec une violence irrésistible , bien plus considérable que celle 
des plus fortes trombes d'eau ; le déluge de Moïse au contraire, 
monta lentement pendant l'espace de 4o jours, et n'a aucun des 
caractères que lui attribue le professeur anglais, si ce n*est l'uni- 
versalité. Enfin 5°. le déluge géologique de fiuckland, creusa dans 
sa fureur de profondes vallées, entraîna des masses de rochers, et 
en transporta les débris à de grandes distances : rien de tout cela 
neVésultc de la description donnée par la Bible. Après avoir 
signalé ces discordances , l'auteur va jusqu'à dire qu'il faudrait 
cesser de regarder la Bible comme inspirée , si les principes 
géologiques de MM. Cuvier et Buckland prévalaient 

L'auteur entame ensuite une longue dissertation sur la question 
de savoir si la qualité des strata modernes prouve qu'un déluge 
universel a été l'agent exclusif pour leur formation. Il passe en 
revue les vallées, les terrasses des vallées, les' cavernes, les os- 
^ semens et le limon qu'on y a trouvés , et il finit par établir, 
comme conclusion de «a démonstration , que le déluge géologique 
expliqué , dit-il , par les partisans de l'hypothèse diluvienne, 
est une supposition gratuite, contraire à la Genèse. 

31 3. Baiirx aus dbs Schwbitz, etc. — Lettres sur la Suisse, l'I- 
talie.etla France méridionale, écrites pendant l'été de 1824 ; 
par H. -G. Baonii. Avec 8 pi. litbog. Gr. in-8 . , de 65a pag. 
Prix, i5 fr. Heidelberg et Leipzig, 1826 ; Gross. [Partit gto^ 
logique» ) 

Ces lettres composent le i«''. volume d'un ouvrage intitulé 
Ergebnitse meiner naturhistorischen ceconomischen Reisen , c'est- 
à-^ire , Résultats de mes, voyages d'histoire naturelle et d'écono- 
mie. Au milieu des remarques générales de statistique, de 
zoologie et de botanique , on y trouve des données géologiques 
surquelques points delà France et de l'Italie. Les deux premiers 
chapitres compreunèlit le voyage de Heidelberg k Genève. . 

M. Merian a mis en ordre les nombreux fossiles du musée de 
Bâle, et a nommé plusieurs nouvelles espèces jurassiques. La 
collection de Bâ e comp^nd celles des deux Annône et de 
Brnckner. La collection de Zurich contient les restes 'd'une 
Tortue trouvée dans le schiste de Glaris. La collection de Laag 
(de Lapidibus figuratis)y est dans un couvent près de Laceme. 
Le mont Diliinger près Saint-Jaoob, non loin de Bâie, offre du 



I 
I 



Géologie. 



5^5, 



calcaire d'eau douce à Planorl>es et Limnées. La 'collection de 
M. Hqge à Solenre est très' riche en fossiles; ce savant dis- 
tingne dana le Jura « le calcaire ancien , qiii cppprend le mns- 
çhelkalk des Allemands, les marnes, les oolites , le calcaire ^ 
grena à conches inclinées, et le calcaire compacte à couches 
horizontales. Le calcaire grenu contient des Apiocrinites , des 
coraux, etc. : les oolites offrent des ossemens -, les calcaires su- 
périeurs des os d'un grand nombre de Tortues et de Méga- 
lasauruSf des dents de Sauriens, des os d'oiseaux, des pâtes 
d'écrevisses. Il y a près de Soleore un calcaire d'eau douce à 
Planorbes, contenant aussi des feuilles. Les 3*. et 4*"- chapitres 
condaisent de Genève à Turin et à Nice. A Cadibona il y a des 
restes d'Jlnikracotherium, La colline de Superga offre une rao- 
lasse « des cailloux et une marne coquillière, et pr^s de là il y a 
uu- calcaire d'eao douce coquillier. M. Squindo^ à Turin» fait le 
commerce de minéraux* A Asti , on trouve les ' mêmes roches 
qu'à Superga, et de plus un calcaire grossier arénacé et supé- 
rieur. On y voit surtout des Panopées, les Pema maxilhita^ Bue 
cimtm comiculum^ Pecten pleuronectes , etc. Les endroits les plus 
riches sont la vallée d' Andona , Castel-Nilovo , Qocchetta , 
Yincio Quarto, etc. L'auteur décric au-dessus de ces roches 
une marne alluviale , à coquilles terrestres. Il y a 4n calcaire 
près d'Aspremont et du Col de Tende , et Vaureur l'appelle ju- 
rassique? A Trinita, à i heure { de Nice, il y a du c^caire mar- 
neux à Ammonites etBélemnites, recouvert par un calcaire ter- 
tiaire coquillier. Près de Yillefranche, on a trouvé des coquilles 
dans dti sable. Il offre des observations sur les brèches osseuse^ 
de Nice, de Cinicès, d'Antibes et de Cette. A Nice, la brèche 
contient des Hélix, particulièrement, l'ff, Cartusiana^ et d^ co- 
quilles marines, telles que des Cérithes, des Trochus, des Pei- 
gnes; dans une autre localité, il y a vu une brèche empâtant des 
morceaux de dolomie et des Jrca, Puma, Modiola, Pateîla, Nos- 
sa, MaliotiSyMargineila, etc. Ailleurs elle f^nferroe des os et des 
Hclix^ et quelques coquilles marines. Cette brèche est sur le 
côté O. dij rocher du château de Nice. Sur le côté E. il y en a 
dans une fente qui a 4 à 6 pieds d'épai^eur et qui s'élève à i^ 
pieds. Il y a là des Clausilies et des Maillots. tJne troisième fente 
se trouve à côté de la dernière. Il y a aussi une brèche osseuse 
près de Yilleiranche , qui offre des pointes d'oursins, etc. La 
brèche d'Antibes est à | d'heure de là à la chapçUe Notre- 



21. 



5a4 Géologie. N"*. aiS. 

Dame , et elle ne' renferme que des coquilles terrestres. L'au- 
teur y indique 3 fentes remplies de brèches. Entre Cannes et 
Antibes le gneis ressort sous le calcaire. Les 5" et 6*. chapitres 
sont consacrés en partie à Montpellier et à Cette. Le^volcan de 
Yalmahorgues près de Montpellier a 4o' de haut , le basalte y 
a percé le calcaire jurassique. Il y a de l'oliviive , du grenat , etc. 
Il y a du calcaire grossier à Saint-Jean de Ye4as , Pignon , 
Yendorgues, Çastries et Saint-Geniez Du sable avec des bancs 
d^huîtres sont dans leur voisinage; des spînelles octaèdres, 
et du fer magnétique s*y i^çncontrent quelquefois. On revoit 
ces sables coquilliers supérieurs , souB la citadelle de Mont- 
pellier, et on y a trouvé des os de Mastodonte angusiiiiens. 
^'auteur cite dans le tuf cajcaire au N -E. de Montpellier, le 
Cyclostomaelegans, le Bulimus lubrlcus^ etc. Il a visité la caverne 
de Miraval entre Montpellier et Cette. Préside Cette la mer dé- 
pose d'un côté du limon mêlé à beaucoup de testacés. A 
Cette la brèche lui a offert le Bulimus aciculay et cette brèche 
/%st, suivant lui, dans un calcaire jurassique sans fossiles ; nous 
nous permettons 4^ douter qu*il soit de cet âge. Il y a du cal- 
caire grossier sur le pied N. et N.-O. du mont de Cette. Les 
chapitres 8 et g contiennent Son voyage à Marseille, à tapies, 
et son séjour dans cette ville. Il pense que les traces de Pho- 
lades sur les colonnes du temple de Serapis ne peuvent s*ex- 
pliquer que par un abaissement et un soulèvement de ce temple. 
Son voyage à Rome et à Florence, occupe les chapitres lo et 1 1. 
Près de Sienne, à Sanla-Colomba i -il y a du calcaire appennin , 
couvei^ de calcaire grossier supérieur associé avec des marnes 
bleues. Il y a des brèches osseuses à Lecceto près de Sienne; 
près dePise, le mont calcaire Uliveto contient des brèches os- 
seuses à coquilles terrestres [Hélix , etc. ). Le cabinet de Flo- 
rence offre des Orthocératites du Modénois. Il décrit le grès de 
la Toscane. La vallée de l'Arno supérieur comprend 5 dépôts 
d>au douce, qui ont formé un plateau de 5oo pieds d'élévation 
au-dessus du fleuve. Inféi ieurement il y a une marne souvent 
bleue, qui contient des ossrmens et même des squelettes entiers. 
Les coquilles y sonttrès-rares , et il y a quelques impressions de 
feuilles semblables à rp|5cs de la vigne, etc. Co dépôt est couvert 
d'une argile manieu>(* j.mac sans fossiles. A Monte-Carrlo , près 
San-Giovanni , il y a une marne moins endurcie à Anodontes, 
Cyclas ^ Paludines, Mélanies et IVériti nos. Dans Ip chapitre la, 



Géologie^ 3a5 

' nous remarquerons les grands dépots 4' ail avions qui couvrent 
les Apennins, entre Florence et Parme , etc. ; les marnes et les 
sables marneux sub-apennins , sur leur pied N. Les fossiles se 
trouvent surtout dans les vallées de Chiavenna , Sframonte et 
Stirone. L'auteur extrait de Cortesl quelques détails sur ces 
j dépôts, n y a des sources salées à Salso et des sources de pé- 
trole. Le chapitre i5 s'occupe de l'Italie vénitienne. Il y a des 
écrevisses dai^s le calcaire à ^ummuli tes de Vérone. Les excur- 
sions, dans le pays vénitien n'offrent rien de neuf. VHeiix de 
Bonca(BT3irâ) lui parait à peine une Héiix. Il indique des troncs 
d'arbres^nfouis récemment dans les vallons près de Bolcajil dé- 
crit le gîte des poissons, les filons de trap, les alternats du basalte 
et du calcaire à Nuroraulites. Il donne- une coupe de Boica, et 
il explique l'accumnlation des poissons dans ce point, en disant 
qu'ils ont été chassés à\\ voisinage par la chaleur de l'eau et les 
"tapeurs volcaniques. Plus le calcaire est noirâtre, moins il ren- 
ferme de poissons. Quelle inÛuence les poissons ont-ils eue sur la 
structure feuilletée des roches? Il n'a pas pu trouver la brèche 
osseuse que IVf. Cuviep cite dans le val Alpone. Il a visité une 
caverne à ossemens d'Ourâ, près de Yelo , dans Ja Doloroie. 
Près de San-Pietro Mussolino le trap traverse la ci*aie dure 
que routeur confond à tort avec le calcaire grossier. L'auteur 
visite Venise,, et se rend par Vienne en Autriche , chez lui. Il 
parle en passant des cavernes à ossemens d'Ours, etc., d'Âdlers- 
berg et de Brouck en yionvie (Rœihelsteiner Hœhlc), Laprécipi- 
tation (^e cette dernière partie du voyage, peut seule excuser les 
indications fausses que l'auteur donne par ouï-dire, sur la géo- 
logie et plusieurs localités de fossiles de Styrie. J^e calcaire 
jurassique , 4e Kupferschiefery sont inconnus eu Styrie, et le 
calcaire grossier n'existe pas dans les Alpes calcaires de la 
Wildalj^en. A. B. 

ai 4- MÉMOIIB SOS LES TKBIAIIIS DK LA GHAIEIB JUSASSIQUK : par 

M. Cbakbaut, ing. des mines. [Annal, des min, ; t. XIII, 5*. 
livr. 1826 , p. 177. ) 

M. Charbaut a publié en 1 8 1 9, un Mémoire sur la ge'ologie des 
environs de LonS'U'Saunier y renfermant relativement à une partie 
de la cbatne du Jura , Fesquisse d'nn travail considérable qu'il 
avait entrepris , ppur la description de tous les terrains qne 
présente cette chaîne , depuis son pied jusqu'à son sommet. 



520 Géologie. N*. 214. 

Peu de travatix géologiques de noire époque ont obtenu un. 
as&entiment plus universel, et ont été plus souvent cifés 
dans les ouvrages postérieurs. La division des terrains du Jura 
en 1 formations distinctes, décrites et caractérisées |>ar l'anteiir, 
sous les *nonis de formations des calcaires à Gryphites et des 
calcaires oofithiques , di été géuéraXemeat admise. La détermîha- 
tion qu'il a faite:, dans la foriiiation oolitbique , de trois e'ia- 
^e.r distincts, superposés Tun à l'autre, n'a pas été regardée 
par tous les géologues comme aussi constante , d*autant plus 
'qu'elle n'était appuyée sur aucun fait de superposition directe, 
observé par l'auteur. 

Éloigné du Jura depuis plusieurs années , et ne pouvant plus 
compléter son grand travail, M. Gbarbaut publie aujourd'hui 
quelques-uns des résaltats généraux qui sont le fruit de ses 
anciennes observations , et qui lui paraissent propres à confir- 
mer les conclusions de son premier mémoire. 

Après avoir jeté un coup d'oeil général sur les montagnes 
du Jura , et hippelé que , dans l'acception qu'il lui donne , le 
mol' formation exprime l'ensemble d'un système de masses mi- 
nérales, quelle que soient leur nature et leur étendue, dont la 
disposition respective prouve qu'elles ont été formées par une 
succession non interrompue des mêmes causes , Tauteur ar- 
rive à l'objet spécial de son mémoire. ^ ^ 

Considérant d'abord les tkabaibs a Gbtphitis , il indique la 
composition de ees terrains , qui comprennent toutes les cou- 
ches indiquées depuis les argiles sàltfères, jusqu'au calcaire à 
Gryphites inclusivement \ il signale les rapports nombreux que 
ces terrains offrent avec les terrains de marnes argileuses y lu" 
machelle et calcaire à Gryphites de la Bourgogne , décrits # par 
M. de Bonnard , puis les ressemblances et les différences qu'on 
p^ut observer enUe eux et les terrains observés par M. Volu 
aux environs de Yic i et par M. Mérian dans le canton de Baie ; 
il fait connaître la disposition des terrains à gryphites , au pied 
de la chaîne du Jura sur toute sa longueur, et aussi à toutes les 
hauteurs de la chaîne, quoique plus rares et pins incomplets 
dans les régions élevées. 

Passant aux tesbairs oolithiqurs , M. Charbaut indique la si- 
tuation générale de leurs couches , détermine les trois étages 
ou systèmes de couches qu*il croit y avoir reconnus, dont 
chacun est composé d'une grande hauteur de couche de mar- 



Géologie. 837 

netf» surmonlëes d'uDe hauteur plas grande encore dé couches 
solides de calcaires généralement blancs , signale les affaiàse 
mens prodigieux que ces énormes masses ont subis, en conser- 
vant une position presque horizontale , affaissemens qa*il re- 
garde comme étant généralement en rapport direct avec' 
Téloignement du point d'attache de ces passes à la montagne 
primordiale , contre laquelle se seraient graduellement élevées 
Jes eaui marines qui auraient recouvert de leurs dépôts jusqu'à 
9es somniets les plus élevés, et il rappelle Teiplication géné- 
rale qu'il a donnée de ces affiiissemens, dans son. premier mé^ 
moire. Il indique ensuite la subdivision de chaque étage en 
plusieurs plateaux ou gradins, ainsi que les nombreuses res- 
semblances et les faibles différences que présentent les couches 
du premier étage , avec celles des terrains décrits en Bourgo- 
gne , sous les noms de seconde formation marneuse el formation 
des calcaires blancs ; il appelle aussi l'attention sur les rapports 
remarquables qu'il trouve entre l'ordre de succession des cou-t 
ches de chaque étage, et celui que M. Berthier a signalé dans 
les dépôts que forment les sources minérales. M. Gharbaut in- 
dique ensuite l6s faits qui lui paraissent établir la superposition 
du second étage au premier, et celle du troisième étftge au se- . 
cottd , ainsi que les faits et considérations d'après lesquels il 
pense que les trois étages appartiennent à une formation 
unique. 

DaAs un troisième article, l'auteur é^blit, d'après des ob- 
servations de superposition directe , que les terrains à gryphi- 
tes sont inférieurs aux terrains oolithiques ; il indique quelques 
faits qui , dans le Jura , sembleraient pouvoir conduire à une 
conclusion, différente , si des travaux d'exploitation n'avaient 
pas éclairé sur le véritable état des choses ^ et il pense que les 
exemple^ cités par M. Mérian dans^ le canton de Bâle , de la 
superposition en quelques localités, des terraifis de ses prc;- 
mier et second groupes aux terrains du troisième , oc sont 
aussi que des exceptions apparentes. Enfin le gisement contras- 
tant que présentent , dans le plus grand nombre de cas , leS; 
couches des terrains oolithiques superposés ani terrains à gry* 
phites , porte M; Gharbaut à conclure qu'il y a eu interruption 
entre le dépôt de ces terrains , que les jplus anciens avaient déjà 
subi des boulevei'semens , lorsque les autres commencèrent à 
être déposés , et que par conséquent^ d'après sa définition pré- 



/ 



\ 



3^8 ' Géologie. 

cédeate, ils appartienneat à deu\ rorniatioos distinctes ; mais 
que ces deux formations se sont snccédé sans rinterposttioa 
d'aucune autre formation. D.-B. 

# 

3 1 5. Essai sua la cohstitijtigii céoghostiqub dbs skvisons di Bov- 
LOCHE- sus-MBS , avec une carte et des coupes. Lu aux Soe. 
pbiiomathique et d'hist nat. de Paris, en février 1826; par 
•M. ^ozKT , ingénieur géograplie. 

Ce travail est divisé en neuf paragraphes et en deux parties , 
Tune purement descriptive et l'autre théorique. 

■Le J I est consacré à quelques détails topographiques, à dés 
réflexions sur les montagnes de craie qui entourent le bassin 
du Bfs-Boulonnais , et sur la formation de ce même bassin , que 
l'auteur Attribue à la déUudation de la craie. La cause qui pro- 
duisit cette d&nu dation a certainement a^^i en même temps 
' en France et en Angleterre;' car, sur la partie opposée de J» 
côte, on trouve un bassin semblable qui correspond très-bien 
à celui de Boulogne. ^ . 

Dans le § Q, M. Rozet parle des dunes dit Kttoral; ces du— 
nés sont formées d'un sable Qn identique avec celui qui* couvre 
' la plage voisine. Tons les monticules sont allongés dans le sens 
du N.-O. ; ce qui prouve , ainsi que cela se voit tous Jes jours, 
qu'ils sont formés par le vent qui soafle dans cette direction , 
et qui est le plus commun et le plus violent de ces contrées. 
On voit dans ces dunes, de -minces couches de mauvaise tourbe. 

$ 3. Depuis le foit St.-Frienx jusqu'à Lacancher on trouve 
des tourbes qui s'enfoncent sous les dunes, et qui fournissent 
un très-bon combustible. Ces tourbes sont composées de vé- 
gétaux dicotylédons a^utinés par une substance bitumineuse. 
On j voit des arbres entiers, de très-petites 'branches ,* des 
feuilles en tr^s-bou état, des élitres d'insectes^ et enfin du fer 
pyriteux. Toutes ces, circonstances tendent à prouver que les 
végétaux ont cru sur les lieux. 

5 4- Sur les montagnes de craie, dont il a été parlé J r , 

on trouve des lambeaux d'un -grèls très-semblable à celui de 

Fontainebleau. La formation de la craie se compose de trois 

• assises : craie blanche avec silex en lits , craie tuf eau , et gUn- 

tonie crayeuse. 

Sur les plateaux , ce terrain est asses fertile. 

J 5. Sous la craie, on trouve des sables verts et ferrugineux. 



Géologie. - 329 

Le sol occupé par ces sables ne produit que de mauvais pâtu- 
rages; il y a des sources minérales. 

$ 6. ^ur plusieurs points de la commune de Wimiile le 
k>og de la côte, les sables ferrut^ineui recouvrent une couche 
d'argile bitumineuse avec nodules calcaires. 

J 7. Partent ou se présente l'argile bitumineuse, on la voit ^ 
reposer sur une coucbe de calcaire tubercule, de i"*, 5 d'é- 
paisseur, qui se lie vers. le ba^ , avec un grès calcaire que Ton 
exploitée pour les constructions. Ce grès renferme des osse- 
mens de grands sauriens, et beaucoup de coquiliçs, parmi 
lesquelles domine le Trigonia excentrica. Ces coquilles sont : 
des Ammonites, des Cérites, de» ^atices, des Trigonies, des 
Modioles , des Pernes , dçs Pi unes et le Gtypheà virgula, 

$ 8. Dans la partie inférieure , les couches précédentes al- 
ternent avec une marne bleuâtre, qui prend bientôt un déve-r 
loppemfnt considérable. C'est le long des falaises que l'on peut 
le mieux observer cette marne. La partie supérieure , souvent 
schisteuse , contient à pei^ près toutes les coquilles que je 
viens de citer. Ou y voit des bancs subordonnés de calcaire 
marneux, de calcaire pyriteux et de calcaire lumachelle, re- 
couvrant un banc de calcaire sublamellaire- La masse contient 
des cristaux de gypse , c'est aussi le gisement de<( nodules qui 
donnent le ciment de Botdogne ; il y a des lignites dont quel- 
ques morceaux ressemblent à de la braise de boulanger. 

Là partie inférieure diffère un peu ; elle est composée de 
baocs calcaires marneux, alternant régulièrement avec des cou- 
ches de marne qui sont remplies du Grjrphea (1) wr^u/a. Les li- 
gnites ^sont assez communs , on voit beaucoup de morceaux à 
l'état calcaire ; parmi les restes organiques , on peut citer des 
vertèbres de grands Sauriens, des Échinites et des Astéries. Les 
coquilles sont ; des Ammouites, Natices , Serpules, Plagiosto- 
mes, Térébratules , Gryphites , Huîtres, Pernes, Peignes, 
Trigonies et Pholadomies. 

Le sol occupé par la marne est très-fertile. Dans la seconde 
partie , l'auteur rapporte les groupes 7 et 8 à une même for- 
mation , qu'il nomme formation marneuse arenacec supérieure 
au calcaire du Jura. 



' (1) C'est j je crois , la première fois que l'on a trouvé cette cOquille 
en place. 



33o Géologie. 

J 9. La partie inférieure de la marne alterne avec un calcaiie 
jaunâtre à catsure conchoïde , qui , vors le bas , devient hi-> 
machelle et ensuite oolitique ; c'est lai que Ton exploite k 
Bréquerèque et à Bainethunr. Ce calcaire renferme d^na le 
liaut le Gfyphea virgula , et dans toute la masse des Ammoni- 
tes,, des Néritines , des Térébratules , dea Pholadomies et des 
Échinites. 

L'auteur rapporte ce terrain à la formation du Jura ; mais , 
n'ajant rren pu voir au-dessous, il ne précise pas Tétage, et il 
se contente de dire qull est caractérisé par la grosseur des 
oolites et le grand nombre de nérines qu'il contient. 

Enfin , M. Rozet regi^ette qae ses occupations ne lui aient pas 

permis de lier ces terrains avec ceux des environs de Marquise. 

) 

a 16. Sua LA GBOLo&ix DU PsMBaoxisnui HxaiDioaAL; par i»x la 
Bbchs, ( Tnùisact. de la Soc* gcolog, de Londres ; vol. a , 
i" part. i8a6, p. i.) 

Cette contrée confient des grauwackes , du grès rongé inter- 
médiaire, du calcaire intermédiaire récent (Mountain Limes- 
tone ) des houillères et des trapps qui la rendent surtout inté- 
ressante. L*auteur consacre un chapitre à chacun de ces dépôts, 
et conimence par le dernier. Ce trapp intermédiaire est feld- 
apathique et amphibolique ; il n'y a point de pyroxène , et il j 
a quelquefois assez de quartz. Près de St.-Davidshead, cette 
roche forme des cônes dans la granwacke ; elle s'étend de Mid- 
way à Trafgorn Mountain. A Millhaven , elle oïïte des covipes 
intéressantes qui la montrent i*eposant d'un côté sur le calcaire 
carbonifère , et de l'autre sous le grès rouge contourné. Il y a 
une chaîne de trapp de Balton Beacon à Benton Castle. A Mar- 
ines, le griinstetn au contact du grès j pénètre sons la forme 
de filons siliceux, et dans Tile de Skomer on voit la même ro- 
che. Lenteur parlé ensuite de la grauwacke des districts de 
St.-Davids, Uaverfordwest et de celle qui entonre le bassin 
houiller méridional. Le grès rotige intermédiaire occupe le 
pays de Mynwer à Ashwell, et de Millhaven à St.-Àunshead» 
Milford et Lanstadwell; et au sud, de Milfordhavqn il forme 
deux bandes étroites , Tune entre Penally et Pennarmoutb et 
Thorn-Jsland, et raotk*e de Rat-Island à Oldcasllehead et 
Stackpole-Quay. Le calcaire de .niontagne se trouve entre les 
deux bandes de Lidstip-point à Pembroke et W. Anxle, U 



Géolo-ie. 55 1 

forme tout i« promontoire au sud de Stackpole et de Càstle- 
Martin ; il enTÎronne le tert^^in honiller an nord à Haroldstoti ; 
Mjnwer, Rosedown , Larteg, Ashwell, et an snd ^ Tenb'y, 
St. -Florence , Garew, West, Wîlliamston et Langum Ferry. 
Enfin le terrain honiller constitue une large bande de la bâte 
de St.-Brides 11 la baie de Caeinnatben ; ses limites sont Broad- 
baven, Mjnwer, Asbwell, Tenby , Langnm, Ânneykell et 
Gonltropbead. L'antenr considère chaque morceau détaché de 
ces dépôts } il donne des coupes du terrain bonifier , une carte 
géologique fort belle de tout le pays , des vues et six coupe» 
des côtes. A. B. 

217. Sua Li LIAS DB LA côts BIS iifTiBoiis DB Lthb-Rbcis, Borset ; 

• - • 

par SB LA BÉCBB. (Ibid, ; vol. Il, 1'*. part, , p. 2i\ ) 

Ce Mémoire a pour but de donner Tordre de superposition 
du sable , de^ Toolite inférieure , du lias et des parties supé- 
rieures de la marne rouge , comme on je voit en^re Down-ClifiT 
. et Culverbolepoint. La marne rouge occupe i3o pieds de hau- 
teur ; inférieurement et supérieurement , elle offre des nids 
de gypse , et l'auteur donne le détail de toutes ces couches 
d*Axmouthpoint. Le lias la recouvre et se divise en trois 
masses^ inférieurement il y a iy à t8 pieds de marne alter- 
nant avec un calcaire gris ; puis vient le lias blanc qui a t8 p. 
d'épaisseur, et' le véritable lias consistant en alternats de cal- 
caire gris terreux ou compacte avec des marnes. Ces deux der- 
nières masses forment une épaisseur de 1 10 pieds. Les marnes 
supérieures du lias occupent 5oo pieds de hauteur. Dans' le 
bas elles alternent avec des lits de marne endurcie ou même 
de calcaire. A une certaine hauteur sont beaucoup d*Ammo- 
nites fplus haut il y a une couche de Bélemnites, et les marnes 
micacées couronnent le tout. Enfin on voit au-diessus d'elles , 
180 pieds de sable ferrugineux des oolites inférieures, qui est 
micac^ et renferme des portions de calcaire à Bélemnites , & 
Peignes et à Térébratules, et une couche de marne grise. L'au- 
teur donne pour chacune de ces divisions une coupe détaillée 
des couches avec leurs épaisseurs , et il ajoute une liste des fos- 
siles. Ce Mémoire est 1 accompagné d'une énumératioo de tous 
les fossiles du lias de Lyme-Kegis , dont la plupart sont déjà 
connus par Sowerby ; d'anti*es, qui sont nouveaux ^ sont figu- 
rés sur une planche. On y trouve la mâchoire d'un poisson , des 



352 Géologie. N^. iSy. 

débris d'an cmstaoé, nu Ortkocera elongata^ un echioite , da 
bois foFsile et une plante. Poor les partisans de la géologie ba- 
sée sur la zoologie, nous observerons que l'auteur n'énumère 
pas dans son lias le Gryphea Çymbium de Lamark , et il trouve 
le Gryphea arcuata aussi«-bien dans les marnes supérieures i|ue 
dans le lias même où cette gryphée est si abondante. Je pense 
qu'en Âllemagnevce cas -arrive souvent. On retrouve avec plai- 
sir, en Angleterre , dans le sable des oolites , le grès ferrugi- 
neux ou grès du lias , qui , dans tout le sud-ouest de l'Alle- 
magne , sépare les marnes du lias du calcaire compacte , et qui 
se revoit dans les marnes , en Westphalie , sous le nom im- 
propre de Quadersandstein ( Porta fVestphalica). A. B. 

2] 8. Obse^ivatioms sur les coacHBs DE Pdbbeck bt de Poetlaud; 
par T. Wbbsteb, ( Ihid. ; vol. II, part. ire. , p. 37. ) 

Ce Mémoire est un appendice aux Lctti^es de l'auteur à siriL 
EngleGeld. Les coucher calcaires en question sont au dessous 
de la craie dans les baies de Swanwich , Durlstone et de War- 
barrow. A Tillywhin , le (calcaive de 'Purbeck repose sur un 
oolite que l'auteur assimile au calcaire de Portiand , et , près de 
St.-Adhelmshead , on voit même l'argile de Kimméridge. L'au- 
teur donne rénumération de 52 couches du calcaire de Pu rbeck. 
On voit au-dessus ^ dans la baie de Warbarruw , une couche 
de I à 2 pieds qui contient des points verts, et passe au mar- 
bre de Pentworlh , contenant des Paludines et des Poissons. Il 
examine ensuite l'ile de Portiand : il donne une coupe d'une 
Carrière, et dît qu on y voit l'argile de Kimméridge. Il croit , 
d'cprès cela , qu'il faut séparer le calcaire de Purbeck de celui 
dePoi'tland, surtout parce que le premier contient, dit-on , des 
coquilles d'eau douce et les mêmes fossiles que les grès de 
Hastings ; tandis que celui de Portiand offre des coquilles 
marines. La couche supérieure de Portiand serait la plus infé- 
rieure de Purbeck. A. fi. 

219. OBSBBVATIOnS POUB AVARCBB LES CONRAISSANCES GBOLOOlQUIS 

BANS LE Wurtemberg*; par le Dr. Hrri.. {Correspond. Biatl 
fies fVurtemb, Landw. Fereins; fév.-iS^S, p. 69 ; mars ï823, 
p. 125 ; mars 1824 » p. 129*, et aoÂt i825, p. 75. ) 

_ L'auteur commence par reconnaître , dans le Wurtemberg ^ 
i4 dépôts , le gneis , le granité et le weisstein , les gfès rouges. 



Géologie.' 333 

le grèf bigarré avec les gypses , le mascbelkalk avec soa gypse 
et son sel , le calcaire ^à gryphées, le calcaire jurassique avep ses 
minerais de fer en grains , leS'basalles et les tufs , les agglomé- 
rats calcaires de Cannstadt et d'Urach , du tuf calcaire , de la 
marne , de l'argile , de la tourbe et les alluvions de la Souabe 
snpérieure. L'auteur décrit au long chacun de ces dépôts ; jus- 
qu'à présent il n'est arrivé que jusqu'au muscbelkalk. Dans l'ar^» 
ticle sur le granité, on trouve ses limites, sa structure en pe- 
tit y ses fossiles et ses mélanges de scborl , de baryte , etc. , ses 
minerais ( aident , argent sulfuré , cuivre gris, fer spathique,' 
cobalt, urane oiidé , etc. }, sa structure en grand , ses rap- 
ports avec les autres roches , ses passages , ses filons et ses coiv 
ches subordonnées. L'auteur distingue le granité de l'Eozthal 
de celui d'Alpirsbach, qui est plus récent, et qui a des filon^. 
La baryte et le fluoré , le spath calcaire y renferment des mine- 
rais d'argent. Le weisstein se voit, dans l'Enzthal , sur le gra- 
nité de la Sprollenmiihle. Ily a, suivant l'auteur, nu passage 
du granité du Wildbach au grès blanc ou grisâtre , et ce dernier 
offre des filons à galène et fluoré comme le granitc. L'auteur 
considère ensuite le grès rouge sons tous les mêmes rapports 
que le granité. Il passe insensiblement au grès semblable au 
grès bigarré ; les détail qu'il donne sur les filons du grès sont 
fort intéressans. 11 y a des filons de fer hydraté dans l'Enzthal 
et dans le Ch^i^tophsthal ; on y trouve d'il quartz, de la baryte, 
du spath calcaire \ de l'argent sulfuré, de la pyrite cuivreuse, 
du fer oxidé rouge , de l'hématite, du fer spathique , du. man- 
ganèse oxidé. Il y a des filons, cuivreux à Bulach et dans le 
Christophsthal. Us n'ont pas la largeur des autres, qui varie de 
1 à*5 pieds \ ceux- ci sont liés à la roche et des petits filons. On 
y remarque de l'améthyste , du spath calcaire ,'de la baryte , de 
la pyrite cuivreuse, du cuivre gris, du cuivre carbonate, de la 
chrysocolle , etc La partie concernant le muschelkalk est aussi 
fort bonne, et le dépôt y est de nouveau envisagé sous toutes 
les mêmes faces que le granité. Ce calcaire peut atteindre i ,ooo 
pieds d'épaisseur ; plus souvent il en a 68o à 55o. Il y distingue 
un calcaire poreux ressemblant à larauchwacke,.un calcaire com- 
pacte et des marnes bitumineuses ; il contient du quartz prisme, 
de la calcédoine ( Alpek ) , du silex, de l'aluminite fPriedrichs- 
hall }, du spath calcaire pyramidal, cubique ou prisme, du 
.gpath magnésien ( Sulz ), de l'arragonite en partie cristallisé 



/ 



\ 
I 



• ■ 



\ 



?S34 Géologie. 

(Gondelskeifn et Friedrichfhall } , de la oélesliiie ( Heinsban- 
ten ) , de la poix ( fiienigbeiiD) ^ de ia pjcite en partie cui- 
vreuse , du cuivre carbonate ( Schwennigen ) et de la Blende 
( Zochendorf ). Les fossiles soot à peu près ceui du moscheU 
kalk dû Nord. Il donne les coupes de Suis et de Friedrichshall, 
d'après lesquelles on voit le gypse et le tel enclavés dans les 
couches inférieures. A Sulz, sur une épaisseur de i68 pieda, 
il j a i5 coudies plus ou moins gjpseuses.oa k sélénite et à 
anbydrite. Dans ie> dernier article sur le grès bigarri, l'on 
trouveles faits arrangés dans le même ordre. Comme il negar* 
dait encore en iB^i le muscbelkalk comme le aecbslein » iJ a 
donné le nom de grès bigarré à tous les grès et aux marnes qui 
séparent le lias du miiscbelkalk» U a peut-être confondu avec 
le véritable keuper des masset de véritable grès bigarré. D'ail- 
leurs, son article n'est pas achevé , et il n*a r|en para depuis 
lors. Son grès s'élève à i^ySi pieds k la Solitude» et k i.Syg^ 
près Lôwenstein ; il' renferme- du quarte prisme , des silex 
( EUwangen ) , du bois siliceux ( Gôppingen ) , de Targile à 
potier (Stnttgardt), de la baryte, du lignite ( Weil , Allen- 
rieth , etc. ) , un peu d'or ( Stcrneofels ) , du cuivre carbonate 
(Bapser) , des pyrites ^ de la galène ( Welzheim ) , du fer oxidé 
compacte , du fer hydraté ( Stuttgart) , du manganèse oxidé et 
des pseudocristaux de spath calcaire. On y renlarque des im* 
pressions de bois , de feuilles et de calamités. L* auteur donne 
le détail des coupes de ce grès qu'on voit près de Stuttgart. 
Des grès argileux y alternent avec des grès qnartzenx , et le liaa 
les recouvre. Lé gypse se trouve dans le bas et les grès quart- 
xeux dans le haut. A. B. . 



330. Division i^b^smsb xt coscxxTaïQUi , cylindrique et testacée 
duTrachyte des Sept-Montagnes; par M. NosccssATg. [Gebirge 
im Rheinlande WestphcHen -, vol. 4 > P- ^Sg.) 

Les trachytes prismes existent à la Wolkenbui^g, au I)ra- 
chenfcls et au Stengelberg; ils ont quelquefois 70 pieds de 
haut et 3 à i3 de large. A la Wolkenburg et au Stenzelber^, 
il y a de ces prismes qui sont composés k \ievL près comme les 
basaltes , de parties allongées globulaires et testacées. 



Géologie. 3S5 

aai. OisiuniT ou Pbilits ^nifs la vall^i db la Lion prèè Holz** 
appel ; par Scbubidii. [Ibid, ; p. 354* } 

Il y a da Perlite dans un basalte du Mahlenberg près de 
^ Dieu. Cette montagne est adossée contre la grauwacke ; le ba- 
salte remplit au siid des cavités , et on le voit dans ces vallons 
fort au-dessus du fond. Cette rocbe est prismée ou globulaire, 
amygdalaire ou porphjrique. Sur la côte nord ,du Mecblenberg 
un angle reùtrant dans la grauwacke est formé par une branche 
de basalte de wacke et de schiste. Le Perlite est gris et accom- 
pagné de chabasie, mais en petite quantité.. 

aatz. Division olobolAibb dbs gbaowackbb D'EHBniBàBiTSTBm , et 
grenats du porphyre houillerde Duppenweiler près Saarlonis; 
par M. N0B6GEBATB. [Ibid. ; p. 3.6 2. } 

Cette division des granwackes se voit sur la côte nord du 
rocher d'Ehrenbreitstein. Les boules ont de f à a pieds en dia- 
mètre. L'auteur croit que cette division n*a pas ^té^observée , 
quoiqu'elle ait été remarquée en Ecosse et en Angleterre, 
mais sur une plus grande échelle. Ce porphyre houil^er à grer 
Dats est unique sur la côte sud du Ilund'sruck; on en a trouvé 
de semblables au Harz dans le comté de Hohenstein. 

2'^ 3 Dx l'argilb blbob d*Oddbii en Danemark ; par M. BRBosvoBrr. 
(Tidsskriftfor Natutvidenskabr, la-JÔ, 12*. cah., p. 578.) ' 

Dans un mémoire précédent, l'auteur avait parlé de Targile 
bleue d'Odden en Vendsyssel , en ajoutant que l'eiainen des 
coquilles qu'on trouve dans cette argile, serait un des roeillenn 
moyens de coi^nattre l'âge de cçtte formation. Depuis ce tempà, 
M. Rredsdorff a reçu' un échantillon de l'argile bleue avec des 
coquilles. Ce sont les Saxicava rugosa Lamarck et le MjrU'lus 
pholadis Muller> Zoolog. Dan. Comme cette coquille habite la 
mer Baltique , il est probable que l'argile est une formation de 
cette mer; et comme les formations sont ordinairement d'autant 
plus modernes que les restes d'êtres organisés qu'on y trouve 
s'accordent davantage avec les espèces qui vivent encore au- , 
jonrd'hui dans le voisinage, on ne saurait attribuer à cette ar- 
gile une bien haute antiquité. Toutefois cette observation ne 
pourrait s'appliquer à l'argile bleue de Scebye qtii diffère de 
l'antre , et peut être par conséquent d'une autre formation. 



356 Géologie. 

Celle-ci paraît à M. Bredsdorff moins aociennè que la craie , 
paV la i^isoQ qu'elle ressemble à des argiles qui , se trouvant 
entremêlées de couches de sable , doivent être comprises dans 
les formations ies moins anciennes. On a objecté contre cette 
observation , que l'argile bleue de Saebje ressemble au weald- 
clay de l'Angleterre, qu'elle renferme des sources salées, et 
qu'elle se trouve dans an pays, où , en raison des couches de 
craie, on peut supposer une formation plus ancienne. M. Breds- 
■ dorif répond à cela , ^®. que l'argile bleue de Saebye ressemble 
à la vérité au weald-clajr , mais pourtant pas plus qu'elle ne 
ressemble à beaucoup d'autres variétés d'argiles Hes formations 
les plus diverses, et que les couche < de sablé qu'on trouve 
dans cette argile bleue, ne se voient point , autant que l'auteur 
sache, dans le weald-cUy; ^o. que les sourjces saléps ne prou- 
vent rien pour l'antiquité, et se trouvent assez souvent dans 
^des terrains d'alluvibn , ^ar exemple dans le chantier de Co- 
penhague, à Siiize en Ltinebourg, à Salzwedel, Dambeck et 
Treuenbrietzeo dans la marche de Brandebourg, à Dc^bbcran et 
à Siiize eb Mecklenbourg , à Grcifswalde «et i Colberg en Pomé- 
ranie , etc. ; 5^. que de l'argile bleue qui paraît être de la même 
espèce que celle de Sâebyc , se trouve dan5 des contrées où lk)n 
a des motifs de supposer des formations modernes. D — o. 

224- Du'&ABLE FEftRUGlRBUX ET DU SABLS VERT DE BORIIHOLM ; par le 

D'. C. PijiGEL. {Ibid.; p. ayS.) 

Les anciennes formations qui prennent une place si considé- 
rable dans les pays montagneux du nord du ^l'Europe, occupent 
aussi la plus grande partie du Bornholni ; mats dans plusieurs 
endroits, .^urtoi)t sur les côtes de l'ouest ^t du sud-ouest, elles 
sont recouvertes de couches bien plus modernes , qui sont gé- 
néralement étrangères au sytitème du nord. Ces formations, ont 
tant d'analogie avec le sable ferrugineux {ironsoftd) et le sable 
vert {gretnsand) des- Anglais, qu'on ne saurait la méconnaître. 
Le sable ferrugineux se présente à Bornholm en masses c©nsi- 
dérables , comme un grès peu compaifte , de couleur 'd'ocrc 
ou de rouille, et rempli ae paillettes de glimn)er d'un blanc 
d'argent. C'est Ihydrate d'oxidc de fer', qui donne ces teintes 
au grès. Les sphéroïdes concentriques ou géodes de sphérosi- 
-dérite , si fréquentes ailleurs, sont plus rares à Bornholm : on 
en trouve' quelquefois à Huidoddc , Sasaodde et en d'autres 



Géologie. ' SSy 

^ lieux de la côte. Les bancs de pierre qa'oa tcpave dans le sable 
fermgineax , ont quelquefois jusqu'à ib pieds d'épaisseur; 
mais ils sont entrecoupés par des coucbes d'argile et de sable. 
Les bancs de sphéro3idérite renferment aussi de l'argile, du sa- 
ble, ainsi que du fer sulfuré blanc de Haiiy en quantité, qui 
glénètre souvent enti^ les bancs de pierre; il est plus que pro- 
bable que les petits cristaux de gypse groupés en forme d'étoi- 
les, qu'on trouve dans* plusieurs couches d'argile, et même 
dans une couche de houiUe , doivent leur existence à la décom- 
position fréquente de ce fer sulfuré blanc. 
, La formation houillère dans le sable ferrugineux de Bornholot 
renferme une quantité de' restes de plantes encore reconnaissA- 
bles. G'ès^ surtout le spbérosidérite qui, dans le voisinage des 
bancs de pierres , renferme de nombreuses empreintes de plan- 
tes , cxtraprdinairement bien conservées. Dans les tiges , 
feuilles et fruits que l'on retrouve dans le spbérosidérite de 
If ebbeodde , il y a 3 ou 4 espèces inédites de filicifères que 
l'on n'avait trouvées jusqu'à présent que dans les formations 
houillères plus anciennes. A Pythuset au sud de Bœnue, on 
trouve , dans le spbérosidérite , des feuilles qui évidemment 
appartiennent à des arbres dicotylédons. Dans^ cet endroit 
M. Pingel a vu aussi les seuls débris d'animaux qu'il ait jamais 
rencontrés^ dans le sable ferrugineux de Bprnholm : ce sont de 
petites bivalves difficiles à déterminer. L'argile ardoisée du sable 
ferrugineux coatieni en outre des débris de plantes carboni- 
iées : quelquefois ce sont des tiges d'arbres aplaties et bitumi- 
nifères , qui, montrant des traces annulaires , ont évidemment 
appartenu à la famille des dicotylédons. Dans quelques endroits 
elles abondent tellement dans l'argile , qu'elles forment des 
couches considérables, mais irrégulières : on en voit une dans 
la baie d'Ârnag. Les mêmes végétaux que l'on troiive dans l'ar- 
gile, se voient fréquemment dans les couches de houille , où elles 
forment même de minces couches placées an milieu. Ce sont pro- 
bablement ces plantes fossiles trouvées au milieu des couches de 
bouille qui ontengagé des observateurs superficiels à comprendre 
la houille de Bornholm dans la formation tertiaire de lignite. 

Le sable ferrugineux de Bornholm se montre partout dans 
un état sti^atifié. L'auteur ne doute pas, qu'à force de recher- 
ches on ne parvienne à découvrir dans cette ile, comme eu 
B. Tome X. 22 



558 ' Géohgiè. N«. 224. 

Angleterre, que le table et l'argile sont des couches subordon- 
nées dans le grès peo compacte , teint par Tliydrate de l'oûde 
de fer. La couche d'aigle appelée parles \nglais wealeUday-j 
qui dans le' sud-est de l'Angleterre sépare le sable ferrugineux 
d'avec le sable vert , p'a pas encore été découverte k Bornholm , 
et encore moins dam le reste du Danemark. ^ / 

Ou sait que Tai^e et le sable jouent un rôle important 
dans les anciennes formations de craie. £n Angleterre le sable, 
vert , non compacte » teint par le silicate de fer , compose fré- 
quemment la couche inférieure de la craie. Ce n'est que depuis 
peu d'années que l'on a observé à Bombolm un sable vert 
semblable , qui répond à la craie chloritte des géologues fran-. 
^is. Ordinairement la teinte est d'un vert sale; mais à Snur- 
scenkehuuset c'est un vert pur. Sur la côte de sud-ouest, que 
le sable Vert recouvre depuis l'embouchure de la rivière de 
Stampe jusqu'à Amager , il se transfocme insensiblement en 
une pierre calcaire dont les couches inférieures , d'an gris ver- 
dâtre , renferment en grande quantité des grains verts de sili- 
cate de fer, lejhrchloriteux granulaire d'Al. Brongniart, qui 
disparaissent ensuite dans les couches éqpérieures. A Amager 
le calcaire est d'un blanc grisâtre , a un aspect presque crayeux, 
et renferme du silex corné d'un bleu foncé. 

La couche calcaire du sable vert est pleine de débris d'ani- 
maux non encore examinés ; on y trouve surtout des f ragmens 
'fibreux d'un Caiilius; mais on .ne trouve que peu de restes de 
plantes; encore ne sont-elles guère reconnaissaUes. Dans la 
eraie grise (craie tuffau) d' Amager , on observe beaucoup d'em- 
preintes d'algues et de confervcs, et parmi celles-ci quelques 
restes d'animaux, tek que VJmmonites Genioniy fe Hfytiloïdes 
iabiatus i etc. 

, C'est pArticulièrenient à quelque distance de la côte que 
l'on trouve à Boraholm d'anciennes formations de craie. En 
1819, on trouva dans la paroisse de Nykerke / en 7 creusant un 
puits, du calcaire de 60 pieds de profondeur, reposant sur do 
sable vert, ett-econvert de a5 pieds de diluvium. On ^eut dire 
que le sable vert et la craie tufifan de Bornholm , avec la craie 
blanche de Moen et du snd-«st de la Sélande , présentent un 
développement assez complet de la formation entière delà craie. 

D— o. 



Géologie. 35g 

a!l5. DlTMMIHATlOZI BABOMBTBIQUI OK LA HADTIUI DE PLCSIBUBS 

LIEUX sijPobtiwal ; par M. dEsœwecb. (Eertha ; i'«. année 
5*. vol. , M', cah., p. 337.) 

Cette liste de 80 hauteurs mesurées en 1 824 , nous apprend 
■qu'il y a du granité à Penafiei , Alto de Petre, Amarante , Sa- 
lamonde , Pardieiros , ïgrija de Bon Jésus , Villa Verde , Rio 
da Murça ,. Serra de Quadrasal , Pinheiro Velho et Novo,' Rio 
Berça, Altures de Barozo, Venda Nova, etc.; du gneis à 
Altura de S. Corncly ; du micachiste et du granité à Ventozelo; ' 
du micachiste et du «chistc argileux à Mirandella , V«. dL 
Mnrça ; du schiste argileux' à Serra de VaUongo , Rodas do 
Mai^ , Campian , V«. Chacira , St. Vicente , Rio S. Ruffina ; 
de ritacolumite à Y«. de Mogadouro, Aho de ValErto, Pte! 
de Algor , V. Outeiro et Rio Tuella ; de lamphibolite ^ena- 
tifère à Bragança, Castàrella , Rio Vasseira et Va. Vinhaes ; 
des poudîngues 4 Cabeza de Mont ; du grès micacé à Alcobaça; 
du calcaire stratifié à Carvalhos ; du basalte à Cabezas de Mon- 
tachiqùc , et des alluvions à Caldas et à Altures de Marzialo 

2116. Esquisse d'un tableau gIockoStique db l'Amérk^ue mbbidio- 
HALE au nord de l'Amazone, et à l'est du méi*idien de la . 
Sierra Nevada de Merida ; par M. de Humbqldt. ( Foy. aux 
' rëg, tquinoxr, vol. X , p. i à 3i3, i8i5.) 

Dans la section première de ce beau travail , M. .de Hum- 
)H}\d% examine la configuration du pays , les chaînes et les crêtes 
de partage et les plaines. Ily a dans l'Amérique méridionale une 
«eule grande chaîne , savoir : les Cor dilières, et 3 groupes de~ 
montagnes ; savoir les monts^nes du Brésil , tes montagnes de 
Ja Parime où de TOrénoque , et la. Sierra Nevada de Santa- 
Marta. Entre ces élévations du sol , se trouvent les immenses 
plaines de la rivière des Amazones , et de l'immense llano sec 
.. ou humide qui s'étend depuis les Pampaà de la république de 
Buenos-Ayres et du Paraguay, jusque dans les bassins de l'A- 
mazone et de rOrénoque. M. Rengger confirme pleinement 
l'existence du grand détrait terrestre, comme l'appelle M. de 
Humboldt. Toutesrles foii que dans les Andes , entre 8^ latit. 
sttd et t2i« latit. nord, les^iraes dépassent a3 à ai^o toises, 
le trachyte les compose , et les roches primitives disparaissent. 



/ 



54or Géohgie. N'. aaô. 

Ces dernières peuvent néanmoins être aus^ an produit plnto- 
nique. L'auteur parle au long du cours des Cordillères. Elles 
ont Tallure d*an GIod qui se renfle, et se divise çà et là pour ne 

4 

reformer plus loin qu'un seul filon. La belle carte de M. Bmé 
fait bien sentir ce fait, dont les détails nous mèneraient trop 
loin. L'auteur présente un tableau des nœuds et chaînes det 
Andes , et un aperçu des grands l^assins. La largeur moyenne 
des Andes est de iS à 30 lieues. Il parle des chaînes du Mexi- 
que. Les minerais d'argent y existent, surtout entre 160 f et 
290 de latitude. Le plateau du Mexique nous offre nn-exemple 
de l'axiome, que tout nœud ou élargiysement d'one chaîôe 
offre des sommités dont Ta^roupement est indépendant de la 
direction générale de l'axe. Entre 1 iô et i6« de latit. sont les* 
lignes de volcans de Nicaragua et de-Guatimala , et entre 16^ 
et 180 les granites-gneis d'Ooxaca, entre 18» et 19® 7 le 
nœud trachy tique d'Anahuac et les volcans enflammés. Lan- 
teur parle des chaînons des Andes dans la Colombie, de la 
chaîne du littoral de Venezuela , du groupe de la Parima et des 
montagnes du Brésil. Ces dernières , beaucoup plus basses que 
les Andes, n'ont pas leurs plus hautes soiqmités près de 
l'Océan , comme c'e^t le cas dans lés Andes. Enfin , il passe en 
revue toutes les plaines et les bassins de l'Amérique. Lav se- 
conde section contient la répartition générale des terrains , la 
direction et l'inclinaison -des couches et la hauteur relative des - 
formations au-dessus de l'Océan. Les montagnes sont tantôt 
semblables *à des filons , et tantôt à un amas irrégnlîer de cre- 
vasses (Sierra Parime , Sierra des Yertenles}. La Sierra Pa— 
rime est principalement de granite-gneis , et comme dans le 
Brésil il n'y a que quelques lambeaux d'agglomérats secon- 
daires. La même formation domine dans la Cordilière dn lit- 
toral de Venezuela. Le granité véritable appartient surfont aa 
bassin du lac de Valencia. Le micaschiste domine dans la pé- 
ninsule d'Araya et lé grotf^e du Macanao , et il passe an schiste 
à l'ouest de Maniquarez. Au sud d^ la Villa de Cnra il y a on 
terrain intermédiaire de griinstein , de serpentine , de calcaire 
carburé et de schiste. Au sud sont des roches, volcaniques , et 
entre Parapara , Orliz et le Cerro de Fioris des roches pyrozé- 
niques et phonolitiques ont ti*a versé les roches intermédiaires. 
Le calcaire s'étend à l'est dn cap Unaré jusque vis-ii-^is la Trî- 
ni té au. golfe de Paria , où il y a dn gypse ^ sonfre. Be calcaire 



Géologie. 54 1 

fiftiste aussi daos la montagne de Paria, et prèrfjle Garopaao., 
Le calcaire est en partie jurassique et en partie du calcaire 
compacte semblable à celui ' de» Alpes , et • il contient , Comme 
en Europe , da gjpse. Jl y a des grès qArzeux secondaires ré- 
cens sur le calcaire de Cumanaeoa , de Targile muriatifère suir 
la pénÎDsclle d'Araya ; aes agglomérats calcaires, des calcai- 
res et des marnes à sélénite forment le terrain tertiaire de 
Cnmaua, d'Araya, deCariaco, Cabo Blanco et de ' Porto Cà- 
ballo. Les lianes n'o£Prent qu'un agglomérat argilo-ferrugi- 
neni et quartaeux , du calcaire compacte entre Timao et 
Calubozo , et des alternats de marne et de gypse ( Ortiz , 
Cachipo , San Diego ). Les dépôts sôiA placés dans leur ordre 
. de succession du bas en baut. Ces gypses diffèrent de ceux de 
Venezuela. Il y a des j^ocbers quartzeux bizarres au nord des 
steppes de Calabozo. Le terrain tertiaire s'élève à aoo toises. 
Le grès alternant avec le calcaire de Gmnana à 55o toises , le 
calcaire de Coripe à 750', le calcaire de Gumanacoa à i,o5o , 
et le gneis à i,3oo, à i,35o toises. Le tnaocimum des faîtes ne 
donne que la mesure des forces qui ont- agi sur la 'croûte du 
globe. La direction , et plus rarement l'inblinaison , n'ont été 
«déterminées par un système de forces particulièi'es que sur de 
grandes étendues circonscrites. La 5*. section contient le dé- 
tail géologique des formations, et est divisée en i3 article», 
savoir : formations coordonnées de granité , de'gneis et«de mi- 
caschiste; formation de schiste argileux de Malpasso ; formation 
de serpentine et de diorite de lucalito, calcaire grenn et micacé 
des Morros de San Jiian , grès feldspatbiqae de TOrénoque , 
grès des Llanos de Calabozo , calcaire copnpacte de Gumanacoa 
et de Coripe , grès du Bergantin , gypse des Llanos de Ve- 
nezuela , argile muriatifère d'Araya ; sol tertiaire, amygda- 
loldes et phonoliles entre Ortiz et Cerro de Fleris. Sur ces 
différens points nous nous contenterons de/ l'extrait suivant : 
Le terrain gi*anittque de la Parime s'étend fort loin , les gneis 
vont jusque dans la Guyane française. L'auteur passe en revue 
les variétés de granité et de gneis. Il y a des diorites en boules^ 
près de Muitaco y superposées au granite-gneis. Le pétrole sort 
du micascbisle du golfe de Cariaco , et du calcaire secondaire 
surl'Aréo. Les sources chaudes de Venezuela sont dans lesro^ 
ckes primitives. Le gneis micaschiste domine dans la Gordilière 
du littoral. Les grès des llanos contienûent dos fragmens de boit 



542: • Géologie. 

iDonocotylé^|k|s et des masse» de fer brao, «I résteniUeiilt 
iainér»logîqalmeQt eux nageUluchs de 1» Saisae. M. Benggw 
parait aussi faire ce rapprochement fiour les grès des plaines du 
Paraguay. M. Boussiofkult y voit du grès rouge secondaire* Les 
steppes et les déserts offrent une plus gri^nde diversité de ter- 
rains que le géologue théoricien n'aurait pu le supposer. Le 
calcaire de Cumanacoa alterne avec des grès schisteux et des 
marnes hitumineuses. Il n'offre que de^Trochytes, des Turbiuiteff 
et des Ammonites ; et il se rapprocherait du calcaire contourtfé 
ancien des Alpes. Il est recpuvert de calcaire tertiaire de Ca-^ 
pana y du grès de Quetepe et du calctfire jurassique de Caripe. 
Le gypse , le soufre , le bitume et le sel gemme sont des dé- 
pôts plutoniques. Le sol tertiaire est très-complexe. Ce sont 
des calcaires très^coquilliers , des brèches coqoillières, des grèt 
calcaires et des marnes à sélénite. Ce terrain s'étend au loin ; 
entre Carthagène des Indes et le Cerro de la Popa, et à la Guade- 
loupe et Ja Barbade. Les coquillages de ces calcaires se retrou- 
vent dans la mer des Antilles. Les phonolites surmontent les 
basaltes au Mexique. A l^st des Cordillères, les roches volca- 
niques tertiaires n'existent pas; au Brésil il n'y en a point, à 
l'exception d'iin côoe de phonolites près de Rio- Janeiro. Ces 
roches sont-elles liées au plus ou moins de fréquence des 
filous argentifères ? Les trachytes sont les cheminées des ate- 
liers de l^luton. Nous sommes obligés de nous borner U , et 
nous omettons le reste et 'les détails des localités avec moins 
de peine , en pensant que le Voyage de l'illustre savant est en- 
tre les mains oa à la portée de topt le monde. A. B. 

aaj. NouvBtLi géolociqub. — Pbrstlvaiiis. — M. Browne, 
de Philadelphie , a fait à ses concitoyens un appel tendant à les 
engager à concourir à une exploitation géologique et minéralo- 
giqne de tout l'état de Pensylvanie , à la publication d'une série 
de cartes géologiques / et à la formation de collections géologi- 
ques et minéralogiques , dans le chef-lieu et dans chacun des> 
comtés de cet état. Cette a^dresse, soumise à une assemblée 
composée de nombre de citoyens » réunis dans la salle de l'Ia* 
stitut Franklin , a été approuvée, et des remeréîmens ont été 
votés à son auteur. On évalue à la somme d'environ Sô^ooe dol- 
lars le montant de la dépense totale de l'entreprise ; somme in- 
signifiante, considérée sous le rapport des avantages qui ré»uW, 



Géologie. 545 ' 

terftîentderacqnisîtipn de renseignemens que Ton poarra obte- 
nir, ei l'exécution du projet est sou tenue et encouragée comme il 
est grandement ii désirer qu'elle le soit. Ces avantages sont très- , 
hken exposés et développés dans l'adresse , et on espère qu'elle 
sera accueillie avec tout l'intérêt que comporte son important 
objet. Dans le fait , notre pays augmentera en population et en 
rîcbessjes, en proportion 4® ce que ses ressources locales 
seront connoes et appréciées à leur juste valeur.. (Niles" Weekty 
Megisi, ; a décembre 1 826. } 

sa 8 DispUTATio GxoLocicA Di iRciaDus MOHTiuii ignc ardentîum 
însuls Javae eorumque lapîdibus. In-8«.Fr. , 7 f. ^5 c. Lugduni^ 
Batavorum, »€a6; Baak. 

aag. Rsvui,Di8 tsavaux bt dis chargemuis dans la Sociits sili— 
siÙRB rons LA cocTURB MATioiiALB, pchiF i8a5. Partie Géologi- 
que. (Hertha; vol. 5, cah. 3 , p. aaa.) 

On trouve dans cette Revue de 64 pag. , que M. Hallmann a 
cberché à montrer que la terre n'a jamais été entièrement cou* 
verte d'eau, et que l>xe de la terre a changé de place. M. Stef- 
fens a décrit Tes alternats de roches stratiâées et de roches cris- 
tallines non stratifiées de la Norvège , d'après Keiihau. M. Idî- 
gener montre que la chaîne qui est entre, le Rober et Grun-' 
berg est un amas ' de dunes d'anciens grands lacs ou de la 
mer Baltique. M, Gaffron envoie de^chreibersdorf , près Strah^ 
en y des Beteronites , des Ammonites , des Grypbées , des Huî- 
tres, des Térébratulites , et dit qu'ils y ont été charriés. Le 
secrétaire de la Société a montré un Millépore dans un calcaire 
d'ObenkuDzendorf, près Freiberg, et un Madrépore cervicornis 
dans un minerai de fer argileux jaspoïde du Zobten. M. Muche 
a trouvé' dans le sable de l'Oder du minerai de fer en grain. Le 
secrétaire a montré des masses vides de marne gypseuse, eta 
forme de terrine on de turban, qui se trouvent sur le gypse de 
Katacher et de Dirochel; Tintérieur reisemble à celui d'une 
graine. Cette marné' contient des impressions d'un Plenronecté , 
de J'espèce Piagusia^ De plus , il a décrit le gisement des sa- 
phir, zeilanite, spinelle, hyacinthe ; zipcon et tourmalioe 
vttrte de l'Iser , dans le Rtesengebirge. C'est une espèce^ de cas- 
calho ou de sab|e argilo -ferrugineux ài fragmens de feklspatb, 
de quartz « d'amphibole et de mica , et il dérive d'un filon gra- 



544 Géologie. 

nitique dans le goeis. Ces mêmes minéraax ce trouvent , sai- 
vant M. Manger , dans un antre lieu , entourés de talc, de ma- 
nière qu'il doit y avoir plusieurs de ces ûlûns granitpïdes ignés. 
Le secrétaire a montré de jolis cristaui^ de feldspath et d'albtte 
deSchwarzbach, près de Uirschberg, et de l'Harmotome dans 
le Basalte de Siegwitz, près de Lowenbei^; le minéral rouge en 
prisme à 4 pa^i^s trouvé dans le schiste ar^ileuji de Glatz parai* 
trait être le Thubit de Noryége. M. Mauger a découvert de TÉ- 
meri et du Corindon au Schwaxenberg , près Mittel— Schrei- 
berhau. A. B. 

^So. JjfKUfi ZU filNIR STSTBMATI8CRBM OlTStOZOOLOGlS. IdéeS pPO- 

près à servir à une Oryctozoologie systématique , par £ich- 
wAU>. In'4^- Biga etDorpat, i8aa. 

a3l. TlTÎlS OB QUBLQVBS OOVBACBS QDI MOUS SORT IHCOlim^S , et SUr 

lesqnels nous ne pouvons donner aucuns i*ei|seignemens à 
nos lecteurs. 

I . Engblsbacb La Bivibbb. Essai géognostique sur les envi- 
rons de Péteifsbonrg ; Bruxelles , 1 8a5. 

a. Der Oestlicht Han mineralogisck ^ etc. Le Hars oriental ,. 
sous le rapport des mines et de la Géologie ; par J.-C.-L. Zuckb. 
In-8^. Brunswick, i8a5. 

3. Orographie des Sfessari. Orographie du Spessait; par Sri- 
MAJii Bbhlbh. i8a3. 

4- Beitràgezur NaturgeschichteÂer Vorweli^ etc. Observations 
sur l'histoire naturelle du monde ancien » avec figures d'apvès 
nature , et des descriptions des restes fossiles de la formation 
des Lignites; par L.-A. Emmkbliiig et G. LAnaBsocarp. In-4^. 
Giesen, i8'iO« 

5. Observatipns sur le glacier de Gietroz; par le «chanoine 
Blanc. In^*'. Lausanne, i8a5/ 

6. Réponse a M, Blanc; par J. Ybbbtz. Iit-fol. Sion, iSsS. 

7. Jpologie des travaux du glacier dt Gieiroz-, par Ybibtb. 
In-8^ Sion , 1 8a5. 

8. Ééj/kxions sur la réponse de M, P^enett; par le chanÛDe 
Blabc. In-8®. Lausanne , 1 8a5. 

. 9. Die Heilquellen ut Pfàffers, Les sources minérales de PfcsC* 
ferS; par Kaisbb. In-8®. Coire, 182a. 

10. TabeUen iiker die Naedelholzer in naUaiiistorisdter ,e^. 



• t 



Minéralogie. 345 

Tableaux pour les Conifères par rapport ii Thistoire naturelle , 
l'économie et la technologie ; par P. di Salis-Soglio. In-fol. 
Coire, iSsS. Ce manuscrit a été donné à la Société helvétiqae 
générale. 

.MINÉRALOGIE. 

a3a. Mahuil di Mimeralogii ; par M. Bloroiad ; a", édit. en- 
tièrement refondue par MM. D*^. et Julia Fortisbllb. In-i8 
de 4^0 p. ; 1 pi. Prix : 3 fr. 5o c. , et 4 fr. par la poste. 
Paris, i8!i7;Roret. 

La i'*. édition de cet ouvrage étaif" incomplète et inexacte 
(voyez le Bull, de sept. i8a5}, à cause du départ précipité de 
M. Blondean,qui ne put en surveiller l'impression. Les épreuves 
en fafent si mal corrigées , que ce Manuel éprouva la critique 
de quelques journaux, dont l'éditeur paraît ambitionner les suf- 
frages. 11 sentit la nécessité de refondre entièrement l'ouvrage, 
et pria M. Riffanlt d'y faire tons les changemens et toutes les 
additions convenables. Ce savant av^it ébauàhé ce travail, lors- 
que la mort vint l'enlever aux sciences ^ qu'il cultivait avec 
succès. MM. D*^^. et Julia Fontenelle furent chargés du soin de 
le corriger, de le terminer, et d!en diriger l'impression. Us le 
mirent sur un nouveau plan, le rendirent beaucoup plusA:om- 
plet et y ajoutèrent un grand nombre de figures propres à le 
rendre plus méthodique. C'est donc un ouvrage entièrement 
neuf que nous annonçons aujourd'hui , et tel qu'il est , il 
peut reprendre son rang parmi les autres traités de l'utile 
Collection de Manuels publiée par le libraire Roret. Mous regret- 
tons seulement que les différens auteurs qui ont coopéré à sa ré- 
daction , n'aient pas eu lelpisir de revoir plus soigneusement et 
de coordonner les diverses parties de leur travail , de manière 
à les mettre en harmonie les ^nes avec les autres , et à faire de 
leur ensemble un tout uniforme et complet. C*est ainsi qu'ils 
^eussent pu élaguer en certains endroits; comme ils l'ont fait en 
beaucoup d'autres ,' quelques détails cristallographîques , em- 
pruntés à la première édition , et qui sont plus que superflus 
dans un ouvrage où Ton omet de développer les points de théo- 
rie auxquels ils se rattachent , cft qui seuls peuvent les rendre 
intelligibles? Ils eussent évité pareillement de décrire la même 



346* Minéralogie. 

substance à denx places différentes , comme' c'est le cas , par 
exemple , de cette yariété de topaee 4 hqaelle les aateurs 
donnent le npm tle -Physaliit. Peut-être aa^si les mêmes au- 
teurs , qui n'ont pas crii devoir adopter une des classifications le 
plus généralement reçues , et qui ont suivi , dans la description 
des espèces , un ordre tout-à-fait arbitraire , auraient-ils du se 
conformer au moins à l'un des systèmes de nomenclature éta- 
blis , au lieu de détourner de leur véritable sens quelques dé- 
nominations empruntées à ces systèmes , et d^en introduire de 
nouvelles qui ne nous paraissent pas très-heureusement choi- 
sies. Nous doutons, par exemple , que les minéralogistes accueil- 
lent avec beaucoup de faveur des expressions nnivoques, telles 
que celles-ci : Aluminoxitinc ^ Muminhydroxiploinb ^ Soudoxi- 
des , ttç. Il est vrai que ce Manuel n*est point destiné aux miné- 
ralogistes^ et qu'il s'adresse uniquement aux gens du monde ; 
mais c'est par cela n^ême qu'il nous paraît devoir être très-sim- 
ple dans sa composition , et n'offrir qu'un résumé ou nn choix 
fait avec discernement de ce que renferment avec plus de déve- 
loppement les traités scientifiques proprement dits. An reste , 
' nos observations ne portent ici que sur quelques défauts de 
forme et quelques imperfections de détail , qu'il serait aisé de 
faire disparaître' \ car , pour le fond , l'ouvrage n'a presque, 
rien de commun avec celui qui l'a précédé ; il nous a paru exact 
et assez complet, peut-être même trop complet on surchargé 
de détails ; mais les auteurs Qnt voulu le tenir an courant des 
découvertes les plus récentes. G. Oel. 

' 333. Minéralogie usuelle, ou Exposition succincte et métho- 
dique des Minéraux, de leurs caractères, de leurs gisemens 
et de leur application aux arts e{ à l'économie \ par M. Do- 
piez. I vol. in-i2 de 5o4 pages, cartonné ; prix, 4 ^i** ^o c. 
Paris , 1 826 ; Mahl'er et C. 

Cet. ouvrage fait partie de la Bibliothcque industrielie ^ ou 
Collection de Traités séparés des sciences et des arts et mé- 
tiers, publiée parMahler : coUecliôu qui s'annonce sous d'heu- 
reux auspices , et qui est principalement destinée à donner aux 
' 'artisans des notions claires et précises , soit snr les professions 
' qu'ils exercent, soit sur les sciences appliquées. Nous pouvons 
citer oe petit ouvrage comme un modèle à suivre dans la rédac- 
tion de semblables traités. Il ne donne pas plus que ne promet 



\ Minéralogie. . 54? 

son titre ; ce n'est point une de ces compîUtions indigestes t\\ï\ 
ne présentent qa'nne masse de faits entassés avec confusion, où 
les vérins les pins infportantes se perdent an milieu de détaib 
superflas ; mais il offre un ensemble de notions simples-, claires 
et précises, snr les propriétés et les caractères des minéraux, sur 
leurs gisemens et leurs usages , et sur les différens modes d'ei- 
ploitation de leurs minerais. L'auteur se borne k suivre le sys- 
tème et la nomenclature d'Haîiy, en y faisant toutefois les cban- 
gemeus et additions que nécessitent les progrès de la science. 
Son travail est remarquable par une grande concision de style , 
par la clarté et l'ordre qui régnent dans les descriptions et par le 
choix des caractères. Nous pensons qu'il a )[)arfaitement atteint 
, son but, et nous apprendrons avec plaisir qu'il ait tout le succès 
dont il est digne. G. Do.. 

3 34* MsMorxxs sua la classification dis substaucss ihpla>imablis ; 
par M^ Toudi , membre de l'Acad. roy. des Se. de Naples. 
( Actes de t Académie des Sciences de Naples ; tom. I, 1819 , 
p. 143.) 

L'auteur rappelle les principes de classification suivis par 
Haiiy, et la perfection que l'application de ces principes a 
donnée an tableau du règne inorganique , excepté à une 
partie de la cksse des substances inflammables , sur laquelle 
la méthode cristallograpbique n'a pu avoir de prise; Il ajoute^ 
qu'il avait cm d'abord devoir se ranger à l'opinion du plus 
grand nombre des minéralogistes, qui pensent qu*on ne peut 
traiter ces substances inflammables comme de véritables espèces 
minéralof^iques, et qu'on doit lés rejeter dans un 'Appendice au 
genre Carbone. Mais il a reconnu depuis que cela n'était pas 
» suffisant, et qu'il fallait séparer le carbone qi)e Ton trouve en- 
foui dans les montagnes de récente formation et qui provient 
des végétaux , de celui qui 4.oit évidemment sqn origine aux ani- 
marix et aux végétaux tout ensemble! Pour faire cesser cette con~ 
fusion , il a dû recourir à l'unique moyen dcclassification de ces 
robstances , qni est celui que fournit la chimie , en employant 
'une nomeii,clature analogue à celle dont on s'est servi dans les 
autres parties de la science. Après avoir rappelé les distribotious 
des substances inflammables , adoptées par Werner eC par 
Haiiy , M. Tondi expose celle qu'il a cru devoir S&tablir, et dont 
voici le tableau : ' . 






S48 Minéralogie. 

l•^ GiHAK. — Soufre. 

Espèce unique. -^ Soufre. A, Fossile. 

B. Volcanique. 
Appendice. — Soufre hjdrogénîfère( soufre 

Thermogène, H. ) 
7*. GiRiB. -^ Carbone, , ^ 

i^^. Espèce. »- Diamant, 
a*. Espèce. Carbone oiigéné (ou Géanthrace). 

A. Métalloïde ( Anthracite ) . 

B, Submétalloïde (Fresne-.des mineurs du Brabanl). 
€, Subrésinoïde , bacillaire ( Stangenkohle }. 

3*. Espèce. —Carbone oxigéno-ferrugineux (GraphiteJ. 
Appendice. — Grapbite argilifèrç. 

Appendice au genre Carbone : « 

I. Carbone phjtogène ou Phytanthrace. 

App. Phytanthrace terreux alnnifère (Alaunerde.) 

JI, Carb. phytogène hydrogéné ou Bitume. 

m. Carb. phytogène hydrocéno-snccinique ou Snccin. 
App. Hétinasphalte. 

IV. Cai'b. phytozogène^bydrogénéouZoophytanthrace. 

(Houille.; 
M. Tondi a retiré le mellite de la classe des combustibles , 
parce que c*est une substance terreuse acidifère , qu'elle n'ali- 
mente pas la flamme et ne. devient pas incandescente comme les 
substances inflammables. Il développe les différentes part/es de 
ce tableau , en suivant le mode de description adopté par Hauy^ 
et en complétant l'histoire minéralogique de chaque espèce par 
celle de sesrelation) géognostiques. 

a35. Sna lb MirIsal APPui Ktouptsiag oo Mootoothwa pab lu 

• BisMAHS; par le D^ Abkl. (Extrait du Procès verbal de la 

séance du Comité de physique de la Société asiatique de Cal- 

' cûttadu 21 déc. 1826. (Asiatic Joum.; août 1826, p. rg^.) 

Ce mémoire du doct. Abel, contient des renseignemens sur 
le fyouptsingy auquel les Birmans donnent aussi le nom de mo^ 
djrootkwuy et les Chinois,' celui deyee^hu-lou-ise. Les Birmans 
font, dit-on, un très-grand cas de ce minéral; c'est un des 
principaux articles d'exportation du pays de Magaon. On ajoute 
que cet objet est d*un grand prix; maïs que les acheteurs cou- 



Minéralogie. 54^ 

rent de grands risques , en ce que la partie précieuse du mi- 
néral nô se trouve qu'au centre du bloc , et qu'ils Vj cherchent 
fréquemment en vain. Le doct. Abéi décrit l'échantillon qu'il 
examina, cérame étant d'un vert foncé, d'une forme p3rramidale 
el triangulaire, d'une surface polie, et du poids de 79 1. 4 o.; 
mais il ne saurait décider la question de savoir si tel est l'aspect 
naturel du minéral , ou si cet aspect est artificiel. D'après diffé- 
rentes expériences il reconnut «que le terme moyen de la pesan- 
teur spécifique, du kjrouptsing était 5,o3. Ce minéral résistait 
à l'action du chalumeau^ à cela près qu'il devenait blanc et cas- 
sant. Mêlé avec du borax, et soumis à une forte chaleur, 'sa 
matière' colorante formait avec le flux un verre verdâtre et dur,> 
et sa substance , un émail blanc. Alors la pierre était grasse au 
toucher ,' et elle se cassait avec une extrême difficulté. Ses frag- 
mens étaient, sur' leurs bords, très-transparens. A en jager 
par ses caractères, extérieurs, le doct. Abel inclinait à la classer 
parmi les néphrites, et il la considérait comme étant le jade 
oriental des minéralogistes ; mais une analyse subséquente l'a- 
vait convaincu que ce minéral, s'il est le même que celui décrit 
sons ce dernier nom , diffère dans le fait, tant du jade néphrite 
que de la préhnite, avec lesquels il a quelque analogie, par des 
caractères chimiques distincts. Il le,trouve composé de. silice, 
de chaux , d'alumine, de fer, de manganèse et de chrome.^ En 
outre, il y soupçonne l'existence de l'nn des alcalis fixes ou- de 
tous les deux ; mais il n'a point encore constaté ce point k sa 
satisfaction. Il ajoute que cette pierre diffère du néphrite par 
la proportion dans laquelle y entre la silice,^ et en ce qu'elle 
contient très -peu ou point de magnésie, et qu'elle lui ressem- 
ble par la présence du chrome. D'un autre coté , elle diffè^re de 
la phrénitç par nue proportion beaucoup moindre d'ahîmine , 
et par la présence du chr6me et du Manganèse ^ mais elle lui 
ressemble par les proportions relatives de silice et de chaux. 
Elle s'accorde , quant à ses caractères constituans généraux , 
avec l'analyse du néphrite oriental de Saussure ; mais elle en 
diffère par la proportion des principes et par la présence du 
chrome. On n'a pas encore déterminé si elle s'accorde aussi 
avec ce minéral par la présence de la potasse et de la soude. 
Une autre pierre avec laquelle il serait bien intéressant de. la 
comparer , c'est le fameux jru des Chiifois , que le doct. Abel ^ 
dans son. ouvrage sur la Chine, présume erre une espèce de 



55o . ^ Minérahgie. 

néphrite qni se rapprocherait intimement de k pùrrt de hœkt ; 
^ axe ^/oné (hache pierre ). Il présume qu'il s'agit ici d'one pierre 
dore de l'espèce de celle dont, suÎTantJa relation du capitaine 
€ook , les insulaires d'Otaïti , formaient des înstrnmeus traQ<» 
chans. Mais, d'après des expériences postérieures, il est d'avia 
que ce minéral appartient i une espèce distincte , et est pro-* 
hablement une variété du jade oriental. Une analyse exacte de 
Yjru peut seule déterminer ce point. 

D'après un article inséré dans le 3«, volume àtX Orientai 
magazine , il ^paraît que M. Ahel Remnsat , dans son ouvrage 
intitulé Histoire de la \^Ule de Khoian , -désigne le ju comme 
étant le néphrite ou le jade , appelé indifféremment chinois 
ou oriental, et qu'il a été confirmé dans^son opinion, k cet 
égard , par le témoignage de M. Rœnig , du muséum britanni- 
que, qui a déclaré que ce minéral était le jade de la Chine (i). 
On a lieu de croire que M. Remusat s'est trompé sur ce point, 
en confondant ce que Ton appelle communément jade oriental 
avec le jade de la Chine. Le premier, beaucoup mieux connu 
que l'autre , a été rangé avec le néphrite par les sa vans qui ne 
voulaient pas classer la pierre de Chine soqs le même titre. 
C'est ainsi que )ç professeur Jamesou admet une variété de né- 
phrite, bi^n qu'il rapporte le jade chinois à \ai préhoite. Les 
minéraux connus en Europe sous le nom oriental de jade, ti- 
rent leur origine scientifique de l'Inde , de la Perse , de la Si- 
bérie et même de l' Egypte. C'est pourquoi M. Kœnig pourrait 
affirmer que le ^l' est incontestablement la même^ substance que 
celle qbe l'on appelle ya^^e *de Chine , sans pour cela ià considé- 
rer comme étant identiquement la même que le jade oriental. 
Il dit expressément que le jade de Chine se- l'approche de la 
préhûite ; mais que les deux substances soient ou ne soient pas 
les mêmes, il. n'en est pas igoins surprenant que l'analyse de 
Saussure n'ait pasniémontré à M. Remnsat, que le jade orien- 
tal ne pouvait pas être du néphrite. 

'336. Sur la csistallisatior du bicaeboitatb ds yotassb; par Le pro- 
fesseur Bibubasdi. [Neues Journ. derPbarm. , von Tromm- 
-sdorff, t. IP. , !'•. partie, p. 3.) 
Les, cristaux du bicarbonate hydraté de potasse , ont d^à été 



<f ) Voyez le n». 6 du BuUetimA^ juin 1824, p. 1 49. 



Minéralogie . ' ' i$\ 

décrits par M. Broqke (jinnaiso/j^hHos.yMè^Oj juillet, p, 4'^}, 
et par M. Levj {Journal qf sciences ^ n^r XXX, 1825 , p. 284. 
Ces deux sayiiQS ont admis pour forme primitive un prisme droit 
à base rhomboïdale, dont l'angle obtus est de io3^ a5', suivant 
le premier^ et de io5^ ii\ Suivant le second. —M. Bernhardi - 
prend pour base de ses déterminations un octaèdre rectangu- 
laire y et dans cette supposition il décrit un certain nombre de 
variétés de formes , qui sont pour la plupart des octaèdres en- 
néiformeé , simples ou géniculés. 

«57. Sos LA cBiSTALLisATiOR DK l'abssiiiati di souds , et du borate 
de soude; paî* ls mIiik. (Ibid, ; p. 10.) . 

Les formes de Tarséniate neutre de soude se laissent ramener 
a un octaèdre rhomboïdal, dont les angles s>>nt de looo 7% 
119* gf, ga'^ 33' ; celles du borate- de soude à un octaèdre du 
même genre, dont les angles sont de 124'' aa', 101* ag% 

87» 4/. 

!l38. ObSSRTATIOIIS sur la CRISTALLISAT! on d'uNB MINE 9B NB FONDUS; 

par le D'. Jasghb , d'Ilsenbourg. ( Archives de Karstenfff,^ IX, 

i"". cah., p» 201.) 

Les formes cristallines que Ton rencontre parmi les produite 
des fourneaux , ont depuis loug-temps attiré l'attention des na- 
turalistes. On trouve sur ce sujet des descriptions du plus haut 
intérêt dans le Spécimen crisUUtographiœ metallurgicœ , du con- 
seiller Hausman;i (Gottingue, j 8 1 9). Les Mémoires de M. Koch, 
publiés en 1 8?q , renferment également beaucoup de remar- 
ques importantes sur les formes régulières des corps soumis à 
une chaleur rouge continue. fH. Jàsehe croit utile de commu- 
niquer au public Içs observations qu'il a faites sur les cristalli- 
sations provenant du minerai de fer, que l'on emploie à la 
fonderie d'Ilsenbourg , et qui a son gisement au Bûchenberg , 
entre le calcaire de transition et le thonschiefer. Ce minerai se 
compose de fer oligiste métalloïde, de fer oligiste rouge, fibreux 
ou compacte , et d'hématite noirâtre. Il est fréquemment mé- 
langé de quartz, dé silex , de chlorite , d#talcaire compacte et 
de fer sulfuré. La fonte de ce minerai lui a présenté une série 
de formes , qu'il rapporte à un octaèdre rectangulaire , dont les 
angles sont de i3i% ioa° aa', et 80" 40'. Il décrit avec soin 
ces différentes formes, et donne le tableau des mesures d'an- 
gles que l'observation lui A fait connaître. 



\ 



35 a Minéralogie. 

339. Sur la Chbichtomte ; par le Prof. Glqckki. (Isis; 9*. cah., 

1825, p. 959.) 

L'autear de cette notice donne la deicription de plasienrs 
variétés de forme et de structure, que Ivii ont présentées de 
beaux échantillons de chrichtonite , parmi lesquels il en est de 
compacts. Il y joint la caractéristique complète de cette sub- 
stance intéressante , telle qu'elle résulte de ses propres obser- 
vations réunies à celles du comte de fiournon. G. Dkl. 

a4o. PsoBLàMK cBiSTALLOGSAPBtQiTS. ,L*Ico8aèdre régulier de U 
géométrie peut-il se rencontrer dans la natare? {Ibid.; 9*. 
cah., 1826, p. 879.) . ^ 

M. C. Nanmann s'est proposé cette question, qu'il résout par 
la négative. Il y a long-temps que cette solution a été donnée 
par Haûy. Y. son Traité de cristallographie, t. II, p. 3i. 

241. AnALTSES DB QUBtQDKS SUBStARCBS MIlléBALBS ; par M. BkbTBIIB. 

{Annales des Mines; t. i3 , 5'. livr. , 1826, p 2i3.} 

Les substances dont l'analyse est rapportée dans cette note , 
sont les suivantes : 1°. Des grains fer^ provenant d'une glau- 
conie crayeuse (craie chloritée) d'Allemagne; 2^. de semblables 
grains verts empâtés dans un calcaire disposé en filons dans un 
autre calcaire , à Schermeck (Vosges) ; les uns et les antres n'ont 
donné à l'analyse ni chaut ni acide phosphonque , mais seule- 
ment de. la silice, du protozide de fer, de Talumine, de la 
magnésie, de l'eau et de la pota^sse; 3^. nu fer titane' àe Maisdon 
(Loire Inférieure), disséminé en grains et veinules dans une 
/masse pierreuse qui paraît être de l'hyperstène; le tout contient 
44 d'ozide de fer, 9 d'ozide de titane, 34 de silice, 10 de 
magnésie et 3 d'alumine ; 4*** une substance rose^ tendre, à ca«- 
sare cireuse, disséminée dans une argile jaunâtre manganéai- 
fère , aux environs de Confolens ( Charente ) ; elle renferme 
silice, alumine, chaux, magnésie et eau; mais la couleur rose 
parait due à un prinÂpe organique; 5®. un cuivre carbonate' ar^ 
gentifêre de Kaltzenthal, près Spire, disséminé en petites masses 
irrégulières dans un grès ; il contient 45 de carbonate de cuivre, 
26 de carbonate de plomb , i d'argent et 27 de sable. M. Ber- 
thier indique 2 moyens de traiter.en grand ce minerai , par l'a- 
cide acétique et l'acide sulfurique. 



Minérédc^ie. 35^ 

6^. Une êBUi minérale de Hombotrg : die reafeimé des nu- 
mtes de soude, chaux et magnésie , du sulfate de'diauz, des 
carbonates de chaux et de siaguésie , de l'oxide de fer , et «ne 
Irace de silice. _ . * 

7^. Veau minérale de Creutznacb : M. Bertliier noniti^e ainsi 
Teau des sources salées, qui sortent du porphyre dans vette ki- 
calité et qui j alimentent plusieurs salin^. CeMk eau «le re«h- 
ferme que des murialee de soude , chaUx et ma^ésie, des eaiw 
bonates calcaire et magnésien, de Toxide de fer et de la silice; 
mais on n'y trouve pas' la plus petite trace d'un sulfate <|4i«i- 
conque. Elle est donc essentiellement différente de testes les/ 
eaux de sources «alées proprement dites, qui sortent de teriaias 
d'argile et de gypse» • 

S^. Le ^e/ des mareUs salons de Saint^Uhes (ou Setubal), eu Por- 
tugal , regardé comme le meilleur que l'on connaisse ponr ia 
salaison de Ja morue , remarquable par la grande prc^rtioa de 
sulfate qu'il renferme , ce qni prouve , contre l'opinion com- 
mune, que le sel le pins pur n'est pas le meilleur |»out tous Us 
usages. M. Berthier fait remarquer qu'il serait très-facile, 
moyennant certains procédés qu'il indique , d'obtepir, ds^ns nos 
marais scdans, un sel très-aualbgue , pour sa composition., à 
celui de Saint-Ubes. 

90. Le plomb sulfaté argileux, de Badenweiler(grau4-d«cbc 
de Bade]» miueraî exploité, compacte, d'uu rouge d' ocre 
pâle , mélangé d^ sulfate et de carbonate de plomb » et d'argile 
ferrugineose. 

io«. UA minerai de fer magnétique des environs de Saint- 
Brieux, formant k la surface du sol la masse d'un mondcule 
non stratifié. H contient* 49 de peroxide et ^3 de protoxide de 
fer, it de silice^ i3 d'alumine*, 3 de charbon, et une trace 
d'oxide de chr6me. Il a donné au creuset brasqué o,5a5 de 
fonte* Ba. 

a4a. ExAMiM d'un Mica a un axs, de l'Amérique du Nord; par le 
Prof. Masx, deBraun»chweig. {^Zeilschriftjur Minerai, i nov., 
1826, p. 4o5.J 

Ce mica existe en beaux cristaux dans la collection de M. de 
Struve, ministre de Russie à Hambourg. Ces cristaux isolés ont 
prés d'un deqai-pouce de long , 3 à 5 pouces de large» et i à 9^ 
B. ToMxX. a3 . 



S54 Minéralogie. 

pouces d'épaisseur. Leur localité est Monroe, dans l^éut de 
New-York. Ce sont sans doute les mêmes que ceux qui sont 
mentionnés dans le Catalogue des minéraux d'Amérique, de 
M. Robinson, p. iSg. Leur forme est celle d'un prisme qua- 
drangulaire à base oblique. Les angles plans de la base sont de 
60 et \io^ \\g^ angles aigus sont quelquefois modiOés ; outre 
)e clivage o3Hpire ^.parallèle à cette base , on aperçoit d'autres 
clivages assez n«ts parallèlement aux pans et même aux diago- 
nales ; la couleur des cristaux e&t le gris-verdâtre , passant au 
noir. M. Marx , ayant examiné les caractères optiques d'une 
lame de ce inica , à l'aide de l'appareil inventé par M. Biot, re- 
connut qu'il possédait un seul axe de double réfraction ; ré- 
sultat qui ne s'accorde guère avec la détermination qu'il donne 
de la forme cristalline. U fit quelques essais pour s'assurer de la 
composition chimique de ce minéral. Il trouva qu'il ne conte- 
nait point de lithion, mais de la potasse, de l'alumine, de la 
magnésie, de l'oxide de fer, de l'oxide de manganèse et de 
l'acide fluorique. G. Dxl. 

343. Ses LK Mica os Lithion, par M. de Met». [Archiv, de 
Kasiner ; iom. Ym, 4** cab. 1826, p. 4^5.} 

Les recherches que depuis quelque temps MM. G. Gmelin , 
Brewster, Turner et Haidinger, ont faites sur les espèces de 
mica , pour déterminer leur nature , ont montré qu'on pou- 
vait rapporter à l'espèce du mica de Lithion , la lépidolithe , quel- 
ques micas de Churdorf , en Saxe, les micas de Zinnwald , d'AI- 
tenberg, plusieurs micas de Cornonailles, celui du Mont-Saint- 
Michel , et un antre de Carclaze , un mica des Monts-Ourals, et 
peut-être un mica très-ftfsible de laDolomiedn Saint-Gothard. 
M. Meyer regarde, d'après ses propres essais, comme faisant 
partie de la même espèce, un mica de l'île d'Elbe, 'trouvé dans 
le granité de Pietro di Campo, qui renferme en même temps 
des cristaux de Feldspath, d'une grosseur remarquable. 

a44* RkCOXBCBXS chimiques soi quelques substances SKLÉRtrBtBS, 

par le D. Stbombtbb. [Arckiv des Apoth. Vereins , par 
Brandes ; t. XII, a', cah. , p. i4^. ) 

Cette notice renferme : i*'. les détails de l'analyse du plomb 
sélénié de Zellerfeld, par MM. Stromeyer et Hausmann, le- 
quel miserai a donné les proportions suivantes : de plomb , 



Minéralogie. 555 

70,98; cobalt, 0,83; seleoiam , o,83. Qo. l'annonce de la dé- 
couverte da sélénium , dans le mariate d'ammoniaque de l'île 
Yulcan.0. On rencontre parmi les produits volcaniques de cette 
île ^ de petites couches de sel ammoniac m'ëlangé de soufre su- 
blimé,et remarquable par unel>elle couleur d'un jaune orangé brn-' 
nâtre. Ce sel, dissous dans F eau , laisse précipiter non-seulement 
le soufre qu'il contient, mais encore une autre substance, de 
la même couleur que celle dont il vient d'être question. Cette 
substance , traitée au chalumeau , fpnd aisément et se sublime 
complètement en une vapeur d'un jaune orangé; jetée sur des 
charbons ardens , elle s'enflapime et brûle , en répandant d'a- 
bord une odeur sulfureuse , qui bientôt se change en une forte 
odeur de rave. M. Slrome)rer considère cette substance comme 
un véritable séléniure de soufre. 

24^. Sua LES MiNSBAux MAGHSSIBMS; par le même. (Ibid.-, p. 

192.) 

Cet article contient l'analyse que 'nous avons déjà donnée, 
de l'hydrate de magnésie de Svinaness , dans l'île d'Unst , une 
des Shetlands ; et celle de la magnésite de Salem , dans l'Iode. 
Cette magnésite est composée, sur 100 parties, d'acide carbo- 
nique, 51,837; magnésie, 479887 ; chaux , 0,286. 

2^5. — Sur un houvxao mihsiai dk plomb; par le même. (Ibid. ; 

5«. cah. , p. 282.} 

« 

Ce minerai de plomb est le plomb carbonate rhomboïdal du 
comte de Bournon , ou le sulfato-tricarbonate de Brooke , qui a 
été décrit dans un des volumes precédens du Bulletin. Ce sel 
est formé de : plomb carbonate, 72,7 ; plomb sulfaté, 2-t,3. 

G'. Del. 

* 

247. Note sue la psisBRCE de l'Iode dars les eaux mirébales; 
(ÀruiaL des Scienc, nat.; déc. i825, p. 5o8.) 

Lors de la découverte de l'iode , on pensa que cette matière 
était propre aux êtres organisés qui l'avaient fournie. Mais 
comme jusqu'à présent aucune expérience ne prouve que les 
animaux ou les plantes puissent créer, par une action organique, 
les matières qui sont considérées comme des élémens , il deve- 

23. 



356 - Botanique. 

nait probable , en partant de ce principe ^i est admis par te 
plus grand nombre des physiologistes, que les plantes marines 
employées à la fabrication de la spude où l'on découvrit Tiode, 
avaient puisé ce corps dans le sol ou dans l'eau de la mer. Cette 
conjecture a été vérifiée ; et la présence deTiode dans Teau de Ja 
mer a été démontrée parles expériences de M. fialard, qui a ren- 
contré ce corps dans l'eau mère des marais salans du midi de la 
France. M. Angelini a reconnu l'existence de l'iode dans l'eau 
salée de Yoghera, dans Teau de Sales dans le Yogherats. 
M. Cantu , prof, de chimie à Turin , l'a également déconvert 
dans l'eau sulfureuse et saline de Castel-Nuoto d'Asti , source 
très-renommée pour ses effets contre le goître , et dans un 
grand nombre d'autres sources du- même territoire. M. dntti 
a remarqué que toutes ces sources jaillissaient de terrains ter- 
tiaires. Il n'a observé d'iode dans aucune «ource provenant de 
terrains primitifs. 



BOTANIQUE. ' 

a4S- YOTAGB JlDTOUIl' DU MORDS FAIT PAI OU»lt BtJ Roi , SUr leS 

corvettes l' Unuiie et la Physicienne , pendant les années 1 8 1 7 , 
18x8, 1819 et 1820 sous les ordres du cap. Louis dx F»t~ 

Paxtix Botanique, par M. Ch. Gauoicbaud, Pharmacîeir de la 
Marine. In-4*** avec atlas iu-fol. a*, et 3*. livr. Paris , i8a6— 
1827; PiUetainé: 

Nous regrettons que des occupations indispensables n'aient 
point encore permis à M. Kunth de nous faire parvenir l'ana- 
lyse des premières livraisons de cet important ouvrage. Nos 
lecteurs ne perdront pas à ce retard, 

a49- PBBhixB MEVoiftB sui l'anatohix coMPAiéxDis GtAMUiJxs; par 

M. Raspail (i). 

Tout ce que j'observe, à mesure que j'avance dans mes 

'■■■ ■II»! ,. ,»ll «M^Ml»^— ^W^— .— ^ 

(1) Ce mémoire était resté depuis 8 mois dans les cartons des 
^nntêfti des sciences natureiiés ; les figures ont paru dans ce recueil pé* 



Botanique* 55 j 

ëmdes physiologiques, achève de plus eu plus de me convain- 
cre de la vérité d'une pensée qui m'occupe depuis long-temps. 
La voici : pour étudier les lois qui régissent la nature organi- 
sés , rien n'est plus nuisible que d'aller, si je puis m'exprimer 
ainsi , par hoods et par des cspèceé de sauts qui transportent 
l'esprit d'un bout de l'échelle à l'autre ; quiconque, au con- 
traire, se sera fait d'une famille unique une idée juste et rai- 
sonnée , sera, dèa ce moment, capable de les expliquer toutes. 
Car la nature ne m'a jamais semblé ipettre en jeu autant de 
lois qne nous signalons de familles ; et tout me révèle qu'avec 
un très-petit nombre d'élémens connus , et avec un plus petit' 
nombre de lois «ncore , elle pouvait varier toutes ces formes 
multipliées, dont l'analogie ne finit par nons échapper, que 
parce que nous nous sommes fait, pour les définir et les dé- 
crire, une langue inexacte, une langue dont les mots, bien 
loin d'être les représentans d'une image , ne sont que des si- 
gnes arbitraires et de convention ; enfin , pour achever ma 
pensée, qne parce que nous avon»- voulu rendre la nature^ aussi 
savante que ndus , au lieu de redevenir aussi simples qu'elle. 

Cet étalage de noms d'espèces et de genres que l'on cher- 
cfae à citer à l'appui d'une idée physiologique, impose sans 
doute au lecteur, et le porte naturellement à penser que l'é- 
rudition de l'auteur est un sûr garant de sa théorie ; mais 
Tbomme philosophe aux yeux duquel il vaut mieux étudier la 
nature dans la nature que dans les livres , ne se paie pas de 
toutes ces citations ; il*éloigne les mots , il perce jusqu'à la 
pensée, et trois faits bien concluans valent mieux, à ses yeux , 
^ue cent analogies fournies par l'érudition , mais dont les ré- 
sultats sont obtenus plutôt par des jeux d'esprit qui imposent» 
que par la logique qui persuade. 

Et certes , quand on aura clairement expliqué la structure 
d'un organe sur un individu, seul même , n'est-il pas évident 
qa on l'aura expliquée sur la masse des autres , et que cette 
explication renfermera implicitement l'explication de toutes 



riodiqae en mai 1826, t. VIU , pi. 24. Le mémoire n*y sera point 
imprimé. Il est inutile à la science d'expHqaer plus en détail lea 
motifs de cette singularité. Nons avons voulu simplement l'indiquer, 
afin qu'en lisant ce premier extrait, on ait recours à cette planche. 
Nous aurons ;Boin d'en citer exactement les figures. 



558 Bétaniquel No. a4g. 

les modifications possibles que nous nommons des anomalies ? 
. Il n'est donc pas besoin, pour expliquer un organe, de coub 
rocDcer par étudier tontes les modifications que cet' organe a 
subies dans chaque indiyidu; ce serait commencer, si je ne me 
trompe, par où il faudrait 'finir. Mais disséquez dans tous )et 
sens cet organe , apprenez à le manier sons tous les jours , son- 
dez^en les replis les plus cachés , jetez enfin des chaînes à ce 
Prêtée à l'instant qu'il sommeille ; par votre constance et votre 
imperturbable opiniâtreté , forcez-le à vous révéler' ses mys- 
tères , et dès lors il aura beau se montrer tour>à-tour cèdre , 
dragon , fleuve , tigre, lien , il n,| échappera plus à l'œil qui l'a 
deviné et qui le domine. * 

Ainsi , bien loin de rougir d'entretenir toujours mes lecteur» 
d'une seule famille , je chercherai encore quelque temps à l'ex- 
pliquer ; elle m'a procuré un certain nombre de vérités qui 
germent* dans l'opinion, qui ont déjà surmonté bien des obs- 
tacles et modifié le langage de quelques auteurs; ce succès bien, 
faible et bien modeste ne fait que m'encourager , bien loin de 
m'enorgueillir, et je continuerai à exploiter la même cairière , 
tant qu'il y aura une yeinç nouvelle à poursuivre ou à dé- 
couvrir. 

J'ajouterai que la difficulté du travail pourrait pent-être 
contribuer assez à stimuler ma patience, car je pose en fait qu'il- 
faut plus de temps pour constater la forme d'une simple écaille 
de graminée , que pour décrire vingt espèces de telle autre fa- 
mille à deux cotylédons. 

Cependant ce travail ne sera pas exclusif, et je m'occuperai 
de faire marcher de front plusieurs familles à la fois, quand je 
pourrai signaler des rapports Incontestables de structure et 
d'oi'ganisation , et c'est même ce qui m'a fait intituler ce genre 
d'étude , anatomie comparée et non pas affniiés des graminées i 
car par affiniies y on n'entend que les rapports des organes , le 
voisinage des formes , leâ proportions des nombres , le passage 
insensible des ^raits extérieurs, enfin la distribution des fa- 
milles , et ici je cherche à remonter à la souche commune de 
tant d'organisations. Cette entreprise paraîtra peut-être ambi- 
tieuse; mais l'homme qui étudie la nature, ne s'occupe des. 
impressions qui l'accueillent, que pour tâcher de justifier celles 
qui lui sont favorables^ et d'effacer celles qui ont un caraçtèx:e> 
(adieux. 



Botanique. SSg 

JSjrstème radiculaire des graminées. 

Je ne m'occuperai pas ici du système radiculaire des grami- 
nées à l'époque de la germitoatiou , il en a été suffisamment 
parlé dans mes mémoires précédens ; mais je ne m'attacherai 
qu'à décrire sous ce r^ipport la structure du Mais qui non-seu- 
lement explique des gramtns d'une moins grande stature , mais 
encore des plantes appartenant à des familles plus ou moins 
éloignées de celle-ci. 

. La radicule du maïs, après s'être enfoncée quelque temps 
dans la terre, finit par s'oblitérer en entier jusqu'à sa base , et, 
dès ce moment, le maïs n'a plus de système descendant, il ne 
s'enfonce plus dans la terre, soit perpendiculairement, soit 
borizontalemeat. Mais comme il ne peut se passer de racines , 
il lui en arrive d'accidentelles dont l'origine et la disposition 
vont nous offrir quelques rapproohemens qui ne sont pas dé- 
pourvus d'intérêt. J'ai tâché de peindre ces différons phéno- 
mènes dans les fig. .6 , 7 , 8 , de la planche a4 <lu tome YUI 
des jénnales des sciences naturelles., i8a6* 

La disposition de ces racines accidentelles , a cela de cu- 
rieux, I®. qu'elles sont toutes rangées circulairement , et par 
étages isiutour de la tige (fig. 6) ; que les radicelles d'un étage, 
d'un verticiUe (o) alteruent presque régulièrement avec les ra- 
dicelles des verticiUes inférieur et supérieur ; a^. que chaque 
verticille part de la tige au-dessus de la feuille inférieure , dont 
la gaine s'oblitère et tombe pour ne laisser qu'une trace cir- 
culaire (p) qui la rappelle. On voit évidemment, en descendant 
jusqu'à la base de la plante , que chaque yerticille n'a pas d'au- 
tre origii^e , et qu'on ne peut en rencontrer un seul sans trou- 
ver au-dessous la ti*ace d'une feuille qui a fini d*ètre utile à la 
végétation et qui a disparu ; en sorte que le collet , c'est-à-dire 
ce point par lequel on dit que communiquent entre eux le 
système ascendant et le système descendant, ne se retrouve ici 
nulle part. Il faut observer encore, en passant, que chaque ra?> 
dicelle sort d'une espèce de gaine (o) qui correspond à la colltO' 
rhize , et qui n'est autre que l'épiderme de la tige qu'elle a 
percé pour arriver au jour. Jusqu'à une certaine hauteur de la 
tige, on peut trouver dans l'aisselle de chaque feuille un ver- 
ticille de tubercules (fig. 6, 7, 00) qui renferment déjà ces. 
Radicelles , lesquelles eon>mencent à distendre l'épiderme , e. 



36q BûtanhpAé. N^. 349. 

correapopdent là à ces Uche» qu'on observe tnr bien des écoi^ 
ces et qui ne sont qne des tubercules d*un calibre moins ap- 
parent (1). 

Par la dissection , soit des radicelles (o) , soit des tnbencales 
(«0}, on s assure que chacun de ces organes part d*une ner-- 
vure , aÎBsi que le^ montre la figure 8 ; et ensuite en rétablis^ 
sant par U pensée , Tordre d*alternatioa des feuilles qui sont 
ttmbées^ ce qui est toujours tr^-facile au moyen des feuilles su- 
périeures qui.restent, on parvient à découvrir que chaque ver- 
Ikilfae a un point médian qui correspond à la nervure médiane 
^i\fi la,fenille supérieure , la4|uelle nervure descend visiblement 
sur k tige , quelquefois jusqu'au point d'insertion de ce tuber- 
cnle, et qu'enfin chaque tubercule médian alterne avec le tu- 
bei^ule médian d'un verticille supérieur et inférieur. 

. Je ne parlera» point ici des nervures on faisceaux ^ vais- 
seaux qui remplissent Içogittodinalêment une tige de Mnts ; cela 
rentrerait dans un autre ordre de coosidératloas. J'ajouterai 
sealement que, par la macération prolongée dans Teau', on 
peut dépouiller tous ces vaisseaux d« parencbyme on du tissa 
cellfilaire y et qu'alors on voit distinotement que les vaisseaux 
de 1# aaoelle des entre-neeods partout des vaisseaux qui forment 
transversalement l'articutatlon^ La macération fait découvrir, 
dons les graminées à entce-neefuds vides, le même arrangement 
de vaisseaitx sur les articnjations ; en 90l*te qut» Tunique diffé-' 



(1) Nous avons fait connaître, dans le BuUetm universel dt$ scienc9r 
et de l'industrie , 2«. section, Mai 1826, l'historique de la science à 
Tégard de ces petites tumeurs qui recèlent les radicelles. Malpighi ' 
avait déjà reconnu la destination de ees petites tumeurs. ( Anaiom, 
plfitiv, , p. 146, lig. 114, etc.) U s'exprime en ces termes : i« kéc «to- 
que tumores in cortice primo eminent , et tandem scissttrte txcitantur^ 
maceratd cuticuld^et subjectis corticis uiriculis; widèjit ulcus circum assuré 
gente cortice , quasi obduçto lahio ; quod erumpentibus Ugneis Jibrit , et 
nteduHd , in radiées congestis , aditum permittit. Il ne me paraît pas avoir 
été aussi heoreux à Tégard des graminées, ainsi qu'on peut en juger 
par la ligare 115 de son ouvrage , qu*il a pris soin d'expliquer fort en 
détail dans le texte, ^a lieu de faire sortir ces petites- tomeun de la 
base de T entre >nœnd, il a cru quelles sortaient de la base de la. 
gaine. Mais il a fait remarquer, avec'beaucoup de justesse , que Ton 
voit souvent des radicelles partir de la base du bourgeon , ef ce» ra- 
dicelles , d'après nous , appartiennent le pins souvent au cdue radi* 
culaife du honcgeon ioi-méme. 



Botani(jfue* 36 s 

rence qui existe entre les granens à entre-noeuds vides et créas, 
et entre les^ gramens à entre^nœnds remplis de moelle , ne vient 
que de ce que chaque artîcnlation dn maïs a donné naissance , 
9ur tons ces points, à des vaisseaux dont les uns s'élèvent et les 
antres descendent, tandis qoe cette végétation intérieure n'a 
pa» eu lieu danales autres gramens. Cependant ,^ dans ces der- 
niers on peut, snrtont dans le jeune âge, observer un com- 
mencement de ce phénomène , ainsi que le montre la section 
longitudinale d'un entre-nœud d'une panicule ( figure i à ), de 
rarticaUtion.de laquelle s*élève une espèce de moelle organisée 
qui s'est arrêtée en c6ne à une certaine hautenr. 

Mais ce qu'il m'importe de faire remarquer, c'est que la base 
de la feuille ne doit pas être prise- au point où sa gaîne se dé-' 
tache de la tige ; qu'elle doit être cherchée, au contraire, à l'ar- 
ticolation inférieure ^ ce point , et qu'ainsi toute la surface de 
l'entre^-ncend appartient à^la feuille qui* le surmonte. Pour 
pvouver cette proposition , on peut invoquer non-seûle'nïent 
l'exemple des feuilles décurrentes si fréquentes dans les com- 
posées , mais encore les simpfes nervures des feuilles des Grami- 
nées dont on peut suivre la marche, depuis le somulet du limbe 
jusqu'il la base de rentre-noeud inférieur; surtbul lorsqu'ob 
observe les nervures médianes des Arundo donax. du Mais, de 
quelques Sarghum y etc. Ceci devient encore plus évident 
sur les plantes qui ne*possèdent pas* d'articulations , les'^rtimy 
les Poiha9, les Tulipes j les Orchid/es , et surtout le Musa bir- 
haï dont le bord membraneux des feuilles se pr4>longe sur 
la. tîge , jusqn'à ce qu'il rencontre une feuille extérieure , dan$ 
l'aisselle de laquelle il continue à s'enfoncer. 

Cette ^ observation est non'>seulement un jalon que je place 
sur ma .route , mais elle va encore me servir comme moyen • 
d'application. 

La distance d'au entre^ncèud du mais à l'autre, est toujours 
en proporrion inverse de la jeunesse de la plante , ainsi qu'on- 
le remarque sur les fig. 6,7, 8. Dans la figure 7 , on voit très- 
bien que les plus inférieurs se touchent et se pressent, et que! 
les supérieurs vont toujours en augmentant de longueur. Les 
radicelles accidentelles se pressent aussi , de manière que le» 
trois verticiltes inférieara ne forment souvent plus qu'une 
espèce de plateau« Si toutes les feuilles de ces entre-nœuds in^ 
férieurs sobststatent , on aurait un bulbe aassi bien ccmfomié 



36a BotaniqlAe. N°. a49^ 

que les organes âukquels on «a presque exolasivemeat consacré- 
ce nom. Le bulbe du Poa bulbosa n'est même pas diversement 
organisé; Il est facile de s'assurer, sur les bulbes des plantes bnl- 
bifèras, que les radicelles commencent^ à partir^ de la base dea 
nervut^s des premières feuilles , ou, si l'on >^eot, des premières 
écailles , et quand toutes les premières feuilles se sont sacrifiées 
à la nutrition des oi;ganes intérieurs , qu^^elles se sont déconi— 
posées, il ne reste plus d'elles-mêmes que des trabes qui pré- 
sentent un plateau, hérissé de radicelles, mais n'offrant aucune 
racine principale. Ces radicelles accidentelles commencent sur 
les bulbes absolument comme sur la base du Haïs. Autour du 
point par lequel la bulbille tenait au bulbe principal , il existe 
un petit bourrelet sur lequel se forment des tubercules qui de- 
viennent des radicelles en forme circulaire ; lorsque la feuille 
qui leur a donné naissance s'oblitère , un égal nombre de radi- 
celles commencent à se montrer dans le même ordre à la base 
de la feuille suivante » et c'est ainsi que se forme le plateau ra* 
diculaire des Liliactts , Jacintlus , etc. 

Sur une foule de Graminées qhi végètent dans une terre 
meuble , on voit très-souvent le premier entre-noeud, représenté 
fig. I . de notre planche , s'allonger, et c'est de la base du second 
entré-nœud, que part un semi-verticille de radicelles; là le 
chaume prend un accroissement considérable en largeur ; de 
manière que le chaume semble commencer en ce point , et qu'on 
dirait que la graine a glissé au bout de l'une des radicelles 
accidentelles. 

L'analogie du système radiculaire du Maïs avec celui d'un 
palmier est encore plus frappante» quand on observe, dans deux 
circonstances semblables , et le stipe de l'un et le chaume de 
l'autre; c'est-à-dire, lorsque l'eau a creusé le terrain qu'ils, 
habitent : vous voyez alors des verticilles de radicelles former 
un cène dont le sommet supporte la tige du maïs ou le slipe 
du |>almier, et dont la base se. cramponne au sol. 

Continuons : chacune de ces radicelles peut fournir une tige 
nouvelle, par un bourgeon qui commencera comme la tige<* 
mère. La plupart des Epidendrum ne se propagent pas d'une 
manière différente. Je cite les Epidtndrum^ afin que le passage 
que je vais faire aux Orchts soit moins brusque, et qu'on soit 
moins porté à me contester ce que je vais en dire. 

Qu'on prenne la fig. 5 , qu'on en retranche les deux tubec-?-. 



Botanique. 565 

eales , on aura 1^ la basé de la tig« dn Biais et d't^n Ep^ndrum, 
avec leurs radicelles accidentelles (o}. Par une section longita- 
dinale (o) on ne découvre aucune différence enitre eUes et cel- 
les^da Maïs ( fig. 8 , iï ), soit sous le rapport de l'origine , soit 
aous celui' de la structure. Seulement k radicelle (o) du Maïs 
peut produire à la fois et des fibrilles radiculaires ^t des bour* 
geons , et la radicelle accidentelle des Orchidées , ne produit 
ordinairement que des bourgeons. Mais ce dernier fait me 
suffit pour expliquer la structtire r^diçnlaire de nos Orchid 
indigènes. 

Si une radicelle à*Epidendrum vient à produire, à son eitré-* 
mité , et non sur sa longueur, un bourgeon, et cela à la distance 
de quelques lignes de la lige-mère, sauf le tubercule , j'aurai 
dans cet Epidendrum l'image parfaite de TOrcbis que j'ai des- 
siné. Je ne crois donc pas qu'on me dispute l'évidence de la 
proposition suivante : le tubercule (r) qui est destiné à la pro- 
pagation de la plante provient d'une radicelle analogue aux 
radicelles (oo'), qui, dans nos climats, n'en portent jamais tou- 
tes à lafois. Ce qui achève de le prouver avecquel^que évidence,, 
c'est : i». qu'il est impossible d'assigûer d'avance le point sur 
lequel se développera le tubercule de Tannée suivante , et a", 
que la coupe longitudinale montre , depuis sa naissance jusqu'au 
bourgeon iuberculaire, une organisation identique avec celle de 
chaque radicelle en particulier {od'), 

n ne faudrait pas cependant, à la rigueur, assimiler les radi- 
celles {od) des Orchis indigènes , aux radicelles qui partent en 
verticiUe de la base des feuilles du Maïs et des plantes bulbeuses : 
c^les sont plutôt comparables à ^lles qui , par le progrès de la 
vi^gétation , pal*te^t de tous les points de la surface de l'enlre- 
nceud, ainsi qu'on le.voit sur le premier entre-nœud du maïë, 
fig. f (oo), et sur les entre-nœuds souterrains des Scirpus un 
peu âgés. Ce n'est pas que les analogues du maïs manquent 
dans les Orchis , mais parce qu'une simple modification leur a 
fait changer de milieu \ et pour l'intelligence de ce que je vais 
dire, il est nécessaire de bien établir la structure essentielle 
d'une radicelle. Elle consiste, d'après tous ses caractères anato* 
Iniques observés à l'instant où elle n'est que tubercule, en un 
vaisseau entouré de tissu cellulaire renfermé da^is un épiderme 
propre } et cet organe s'est formé aux dépens^, comme nou^ 



364 Botanique. K'.a49- 

l'avons dit , d*iin vaisseau et sbas Tépiderme dé h feaiUe elle- 
même. 

Quand le ôfiilien dans lequel il a prit naissance, deveoii in- 
capalile d'un accrofssement en largeur, reste stationnaire, k 
mesure que le tubercule se développe, ce milieu se déchire en 
forme de fotrrreau et laisse passer le tubercule qui devient ra» 
dtcellc, ainsi qu'on le voit {po^) sur les fig, 6 et 7 du Hais. 

Mais s'il arrivait que le milieu fat capable d'un accroissement 
sttifisant ; que son ttssn cellulaire augmentât k mesure que le 

Jbubercnle-radicelle s'allonge , la base d'une feuille d'un bolbe 

"^^ait bientôt munie d'un tubercule sillonné par des vaisseaîux 
rameux, qui représenteraient, dans son intérieur , l'arrange- 
inent des radicales q^i végètent dans l'air, et ce serait là le 
bulbe de l'Orcbis que nous avons représenté disséqué , fig. 5. 
Car enlevez le tissu cellulaire qui sépare les vaisseaux {jrrr }, et 
vous anres des radicelles qui partiront des bases internes des 
feuilles de l'Orcbis. 

La nature, qui prend soin de nous fournir pour ainsi dire 
tous les intermédiaires , semble nous avoir indiqué par les Or- 
cbis à tubercules palmés j le passage du système radiculaire des 

bulbes à celui des tubercules simples. 

Dans ces tubercules palmés , on voit clairement les extrémi- 
tés^ de ces vaisseaux renfermés dans la substance du tubercule , 
«ortis de ce milieu, sous forme de radicelles simples, et cela en 
poussant devant elles Tépiderme général du tubercule. Du tu- 
bercule arrondi des Orcbts , nous arriverons sans beaucoup de 
peine aux tubercules des Dicotylédones, tels que la pomme- 
de-terre , le Cyclamen , les Topinambours , etc. ; il ne sera be« 
soin que de supposer que les Vaisseaux intérieurs des tubercules 

^de rOrchis puissent donner naissance à des radicelles ou à des 
gemmes , ce qui est plus qu'une supposition. Une fois ce pas 
franchi , il n'existe aucune différence essentielle entre le tuber*- 
cnle d'une pomme-de-terre et celui d*un Orchis. Tous les deux 
arrondis, tous les deux sillonnés de vaisseaux qui seraient des 
racines , sans le tissu cellulaire qui les entoure ; tous les deux 
enfin , munis d'un tissu cellulaire que remplissent ces granula* 
tions dont nous avons fait connaître la structure et la destina- 
tiôn , et qu'on regardait avant nous comme des cristallisations 
inorganisées. 

Je vais faire un "écart qui paraîtra peut-être plus ^nd que 



Botamque. 365 

le premier ) mais qui pourtant »'appaie sur une rigoureuse 
an atomie. , % 

Malgré des exceptions, en petit nombre il est vrai, on est 
convenu depuis long- temps que l'organisation d*une tige dico- 
tylédone, diffère dé celle d'une tige monocotylédone , en ce 
que la première offre par des sections transversales, des couciies 
concentriques qui s'engainent comme des étuis en plus ou 
moins grand nombre. 

Cependant , si nous comparons une tige de plante berbacée 
dicotylédone ,. avec la base de la tige d'un Orcbis , la différence 
des deux grandes divisions ne pourra même plus prendre le 
éaractère d'un simple passage^ et par des coupes prolongées 
jusqu'à une certaine banteur , on pourra obtenir un assez grand 
nombre de trancbes, capables <le tromper le mieux avisé; c'est- 
à-dire, qu'on apercevra toute la circonférence celluleuse assez 
large I entourant un. étui ligneux, au centre duquel est une 
moelle sans vaisseaux, et, de l'étui ligneux, on verra souvent 
partir borizontalement des rayons, qui là ne sont autre cbose 
que les traces des racines. Nous n'avons pas fait entrer ces di- 
verses coupes dans notre planche, parce qu'elles doivent nous 
servir pour un travail que nous sommes sur le point de 
publier. En conséquence , il est vrai de dire que toute plante 
à son collet jouit de la structure des dicotylédones ; comme il 
est vrai que certaines dicotylédones offrent d'vn bout à l'autre 
l'aspect interne d'une plante à un seul cotylédon. {Çycasy Fe^ 
rula communis). 

Je m'arrête là , quant à ce quv concerne le système radi-, 
culaire. 

FeuUUs du chaume , et bractées des fleurs. 

> 

J'ai déjà fait remarquer , dans les planclies que j'ai jointes à 
mon essai de classification , la structure singulière des limbes 
de Nastus qui tiennent à la gaine par un pëtio^ duquel partent 
toutes les nervures latérales , tandis que les nervures latérales 
de la gaine se terminent en ligule ; si la gaine de cette plante 
restait agglutinée au chaume , ces feuilles nous présenteraient 
une image assez parfaite du feuillage de la plupart des dico- 
tylédones à nervures presque tontes basilaires. 

Ce qui accroît encore l'analogie , c'est un fait observé pour la 
première fois par Malpîghi, sur une feuille de H^laïs , sur la- 



« 

âi66 Botaniqiie. - N", i49* 

quelle oh Voit assez souvent les nervures de la gitae se ratmfier 
en passant dans la ligule. J'ajouterai à ce fait , que sur les brac- 
tées des fleurs de graminées , bractées qui ne sont autre cbose 
que des feuilles non développées, on voit très-souvent cette 
ramification des nervures ; et je puis citer comme un exemple 
péremptoire les bractées des Briza , dont lés nervures nous 
ont présenté , dans notre classification , un caractère généi*ique 
qu*on ne retrouve que dans ce genre. Les nervui^s de ces brac- 
tées sont toutes soudées à la base , divergentes , et plusieurs 
subdivisées au sommet. 

Paillette parintrvite dans ses rapports avec Vulricuîe des Carex » 
et explication du genre Uncinia Pers, 

Cette loi que nous avons signalée dans notre premier mé- 
moire , que la paillette parinerviée n'était telle qtie parce que 
sa. nervure médiane était employée ailleurs, s'applique à bien 
d'autres familles que celles des graminées. Sur les Iridées , etc., 
on ne rencontre que des confirmations de notre première 
peusée , laquelle fut pour nous un tel trait de lumière , que 
dès que nous eûmes découvert que la première feuille qui pa- 
rait dans l'acte de la germination , n'avait jamais que deux ner- 
vures ( fait précieux qui avait échappé à tous les auteurs qui 
s'étaient occupés de germination}, nous n'hésitâmes pas à pro- 
noncer que. sa nervure médiane devait se trouver dans notre 
Cotylédon , ce que la dissection a entièrement confirmé dans 
toutes les graines de cette famille 

Une nouvelle analogie nous a été révélée depuis deux ans , 
et elle trouve ici naturellement sa place. 

En disséquantj'utricule du Carex glauca Scop., et en cher- 
chant à examiner le nombre, et la disposition de ses nervures , 
nous ne fûmes pas peu agréablement surpris de rencontrer deux 
nervures fort bieti dessinées , du milieu desquelles le rachis par- 
tait ; ces nervures , qui se rapprochent au sommet, donnent à 
l'utricule qu'on a fendu longitudinalement, l'aspect d'une pail- 
lette parinerviée à bords assez largfes. Sur bien des Carex, on 
est obligé de .les observer dans le jeune âge ; car l'utricule finit 
par épaissir et devenir opaque, et , d'un autre côté, des nervures 
latérales en grand nombre se forment après coup , ce que l'on 
voit aussi sur les paillettes parinerviées des Nastus, qui ac- 
quièrent jusqu'à i4 nervures latérales. 



Bàtanitfuè^ Jôy 

1^ senle différence qae l'on pourrait signaler entt-e la géntf* 
ralité des paillettes parinerviées des graminées el l'ntricdle des 
"Carex , ne résulterait que de ce que Tutricule des Carex n*est 
ouvert qu'au sommet, par où passe le style, tandis que le» 
paillettes parinerviées des graminées sont fendues jusqu'au bas. 
Mais cette différence commence à disparaître sur certains 
genres. Je ne parlerai pas ici de l'involucre du Coix lachrj-ma , 
véritable feuille uniquement perforée au sommet, d'où sortent 
la panioole mâle et les stigmates des organes femelles. Mais j'ap- 
porterai pour exemple la paillette unique des jélopecurus , qui 
souvent ne commence à se fendre qu'à un point' peu éloigné 
du sommet -, c'est par cette fente que sortent les deux stigmates ; 
«t ce qui accroît l'analogie , la nervure médiane se détache 
souvent à la base pour devenir une arête, qui, d'après ce qae 
nous avons dit dans nos premiers mémoires , n'est qu'un axe 
non développé et correspondant , par conséquent , à Taxe dii 
Carex qui part de la base de Tutricule. Si la fente de la paillette 
unique de VAiopecurus était plus restreinte / l'illusion seiait 
complète, et cette paillette serait un utricule. 

Continuons ces, analogies; la nature les continue quelque- 
fois. Au-dessous de Tutricule et dans l'ordce alterne avec le 
raciiis, se trouve une bractée i-nerviée , qui, dans les Carex y 
correspond à une glume unique des graminées ; s'il arrivait que 
la feuille caulinaire immédiatement inférieure à celte bractée 
ou écaillé, se rapprochât d'elle par le raccourcissement dé 
l'entré-nœud qui les sépare , et diminuât de volume en raison 
et par une suite 'de ce rapprochement , cette feuille deviendrait 
une bractée , une écaille , une^ume , et la première fleur de 
la base d'un épi femelle d'un Carex correspondrait pour la 
structure à une fleur ^Alopecurus , surtout si le5 deux bractées 
supposées du Carex se soudaient à leur base. Je ne parle 
point ici de la structure de la graine des Carex , ni de leur Stig^ 
mate; cela n'entre point dans les analogies que je cherche à dé- 
crire aujourd'hui. Je ferai remarquer seulement , en passant , 
qu'une différence essentielle entre le stigmate des graniinées et 
celui des Carex , c'est que les fibrilles stigmatiques sont toutes 
éparses autour de l'axe du style des Carex , ce que l'on observe 
aussi sur deux de nos grandes sections des graminées; mais 
que ces fibrilles sont toutes simples, ce qu'on ne voit dans les 
graminées que sur les stigmates ientasformes^distiques ^ et que y 



368 Botanique. N. :t^q. 

de i^as , elles sont toatcia cylindnqciei , ce qu'on 'n« voit nulle 
part dans les Gramens. 

En poursuivant le même genre d'études sur les Carex , il 
' m'arriva une rencontre assez heureuse, et que je ide proposais 
de publier à part. Je disséquais l'utricule d'un Carex palâidosa 
que j'avais pris dans les pç^iries de Gentilljs j'aperçus un de 
ces utricules qui possédait cinq stigmates sortant du sommet de 
cet organe y ce qui m'engagea à ouvrir de préférence cette Ûenr. 
On penserait , au premier coup d'œil , que ces cinq stigmates 
partaient d'un même i^tyle; mais il se. passait un tout autre 
phénomène. Du fond de rutricule s'élevait une bractée i^ner- 
viée verte , alternant avec le rachis; dans l'ordre alterne avec 
cette bractée s'élevait un ovaire avorté , portant un stjle à deax 
stigmates intègres, munis d'un troisième avorté centre cet ovaire 
avorté et r écaille ou bractée interne, et dans l'ordre alterne avec 
l'ovaire avorté , s*élevait un ovaire normal et portant tro'isstig- 
mates. Les trois épis de cette plante ne m'offrirent que des 
phénomènes semblables ; seulement il arrivait que très- souvent 
la bractée interne manquait , et que l'ovaire avorté , au lien de 
stigmate ,. ne laissait plus sortir qu'un prolongement styliforme 
blanc et tortillé. En ce cas , dans cet utricnlè j'avais tous le» 
caractères du Carex hamosa L. dont M. Persoon a fait Je genre 
Uncinia, 

Quo d'espèces , que de genrep exotiques ne* sont peut*être 
que de ces passages naturels , que bous nommons impropre- 
ment, monstruosités ! Et qu'on ne pense pas qu'une mon- 
struosité soit essentiellement stérile : la graine peut se déve** 
lopper au sein des anomalies^s plus fortes en apparence; ii 
suffît pour cela que le jeu delà nature n'ait attaqué que ses 
enveloppes calicinales , et non ses tégnmens. Qu'on ne pense 
pas non plus qu'une de ces déviations naturelles , que nous 
nommons monstruosités, ne se présente que rarement en affec- 
tant la mêine forme : des champs entiers sont couverts tous les 
ans de ces sortes de déformations moitié sj^ériles, moitié fer* 
tiles; et si nous les avions rapportées des pays lointains , leur 
abondance ne manquerait pas^de nous faire croire à leur eù^ 
stçnce comme espèces distinctes. 

Panicule et épi ramenas à un même type. 
Ce que nous allons diro à ce- sujets bien loin de se trouver 



Botanique» 569 . 

> 

en contradiction Avec les principes que .nous' avons établis dans 
nos précédent mémoires sur l'organisation physiologique de la 
panicnle et de l'épi, n*est propre, ad contraire, qu'à la confirmer 
davantage , même par les modifications que nous allons y âjou- ' 
ter. Quant à la classification , les rapports de la paniçule et de 
l'épi ir^stent les mêmes;' et il sera toujours facile de distiiiguer 
l'une de ces inflorescences de l'autre , toutes les fois qu'on * 
voudra parvenir par ce moyen à la connaissance de l'un de nos 
genres. s ' 

n ne s'agit ici que de démontrer l'analogie de chaque arti- 
culation de la paniçule et de l'épi avec une articulation eau— . 
linaire , d'y rencontrer les mêmes organes et les mêmes pièces » 
et de signaler les analogies de ces diverses inflorescences avec 
^elques genres d'un ordre plus élevé dans la classification 
générale des familles de plantes. / 

Pour bien étudier l'organisation de la paniçule des graminées, 
il faut choisir des -espèces d'un assez gros calibre , et surtout les 
espèces à panicnlés interrompues et à entre-noeuds fort distans 
les uns des autres ; car, par ce moyen , les rapports se peignent 
mieux aux regards; et l'on sait que les yeux sont presque tou-» 
. jours les premiers instrumens de la démonstration. 
• J'ai pris en conséquence des panicules de Mlslica aquatica 
Nob. ( Poa aquatica Lin. )» dont j'ai représenté les aiticulations, 

^^' 9» 'o» "> *^- 

Par une coupe longitudinale , représentée fig. 1 2 , on voit 

que l'articulation ne diffère en rien d'une articulation cauli- 

naire ; que cette articulation sépare deux cavités ; et à 1» base 

de la supérieure on découvre un commencement de moelle, 

comme dans toutes les articulations caulinaii*es. • 

Si la coupe longitudinale intéresse un pédoncule de la pani- 
çule (fig. iiyt)t on verra que ce pédoncule se compose, comme 
tous les boui^eons caulinaireè , d'un système ascendant et d'un 
système descendant de cônes emboîtés ; et il ne s'agira plus , 
après des analogies aussi frappantes , que de retrouver la feuille 
de Taisselle de laquelle sort ce pédoncule qui simule si bien un 
bourgeon. 

Elle n'est pas difficile à apercevoir , quoique sous une forme 
différente, pour quiconque s'est habitué^ non pas à mesurer les. 
organes, mais à les comparer. La fig. 1 x moiUre cette feuille (p) 
B. ToMi X. a4 



57P Baianiquè: N*. ^4^- 

d*aii« Dianièrtt aiseï évidente* La fig> lo en offre U piatie 
postérieure avec une échancrure qui correspond à la feate d« 
la gaine des feuilles caulinaires. Cette feuille, qui a ainsi œssé 
de croître « ne reste pas toi^ours sons une forme aussi réduite, 
et il arrive mille fois qu'elle prend son accroissement soit sons 
ferme d'une bractée ginmiforme {StsUria)^ soit ^ même avec 
tontes les parties et les dimensions d*ûne feuille caulipairç , sa 
gatne, sa ligule , son limbe ; fait qui se présente si souvent à la 
première articulation du Bronuis steriiis , du Festuca spica vatii 
Viih. (Jgrosiis spiea x^enli Lin.}, du PànicUm. indicum Nob. 
IPenîciiiaria Palis, de Beauv.), que nous ne cmignons pasqoe- 
£e8 per8onne8>'qui voudront le vérifier, aient besoiir de cherqber 
long-temps pour rencontrer ce phénomène. 

Que si Von remonte .des articulations caulinavnes à br paoî- 
enle, on découvrira que Tordre d'alternaition n*est aocunement 
interrompu; que^ la feuille (pf^ùg. 1 1) alterne avec b feuille 
caulinaire qui est quelquefois ih un pied au-dessous;. que lea 
deux pédonoule9-(/) qui sortent de cette feuille sont réellement 
à la place du bourgeon ,.et que le rachisde la panicole se trouve 
à la pbce de l'entre-noBod caulinaire. En arrivant ainsi jnsqo'aa- 
sommet, le même ordre et le» mêmes oignes s'observeront d'nne 
manière invariable. 

Il arrive pourtant, quoique le cas soit asset rare, que lea 
traces de cette feuille, par l-accroisseroent en diamètre an ra- 
obis, semblent peu k peu s'effacer;. mais il est tov)oun possible- 
de les découvrir soaa les pédoncules de La panieirie , ainsi que 
^ le raonire la figure 9. 

Comme je cherobé à marcher toujours de conséquence eo^ 
conséqueoce, j'invoqilèrai, dans ce que je vais dire sur la for- 
mation des pédoncules de la panicule ,' * les princîpes que j'ai- 
appuyés sur .des ftiîts dans mou premier mémoire. Ces pria* 
cipes sont que chaque nervure de la feiâlle, peut, en s*isolaiit» 
devenir florifère, sinsi que nous voyons la nervure médiane s*t* 
soler tant de fois sous forme d'arête ou soBsIdmie d'axe ramiâé. 

Ce principe une fois reconuu, il ne se présentera pas laieoiadre 
difficulté pour retrouver, dans pos fîg. 9 et 11, l'existeace des 
premières feuilles des boui^eoos caulinaires. 

On rencontre quelquefois, ainsi qu'on le voit sur la fig. f t ^ 
deux pédoncules |>arallè[les.(/3, partis de l'aiiselle de la feuille 
wduite (p)^ et ces deux pédoncules correspondeat:par leur- 



Botanique. 571 

poskionanx dettx nervures de la feaille panoeryiée. Dn sein 
de ces deux nervures s'élève un pédoncale, des deux côtés du- 
quel partent quelquefois d'autres pédoncules , en sbrte que le 
jnédiao soit toujours plus long que les autres et que tous en- 
jwtnble , en les supposant soudés par du tissu cellulaire , repré- 
sentent la première feuille qui sort du sein ^e la feuille pari- 
oerviée sur lés bourgeons cauHnaires. Ils forment ensemble u,n 
^emi-verticille dont le point médian alterne avec la feuille eau- 
iinaire inférieure eî avec le point médian dn verticille supérieur'. 
•Sur la fig. 9y un pédoncule ( t) , des deux qui correspondent à 

la feuiUe parinerviée, a pns plus d'accroissement que l'ai|^e , 
•de iMÎnç qu'on voit souvent une des deux nervures s'allonger 

beaucoup plus que, L'autre sur une feuille parinerviéi. 

Enfin il arrive ausfti.que le senl pédoncule correspondant à 
la nervure médiane de la pr^nière fMA]^ imparinerviéc dn 
boui|feon caulinaire se développe seul ; et dans ce dKft^^jjiguïicule 
d'une graminée est exactement conformée comme celle d^ua 
Rumex y 4i.\xn Polygonum^ lorsqpil^es feuilles, de l'aisselle des- 
quelles partent 1i>i^ameaux florifères, se «Ui^chent delà stipule 
qui engatne le .raohis de çes^ernières plantes. 

En conséquence , le rachis d'une jMHÛcule bien caractérisée 
,{Poay BromuSy Festuca^ jigrostisy Mtlica ^^t)ryza ^ etc.), est 
essentiellement organisé comme le chaume inférieur ; et il faut 
en dire autant de l'organisation de chaque pédoncule en par- 
.ticulier, et de chaque rameau qui part d'une articulation de ce 
pédoncule. On j retrouvera toujours la feuille de l'aLsselle de 
laquelle s'élève le bourgeon : sur les Scsleria^ ce: te feuiUç 
conservera la forme d'une glttme ou feuille sans limbe, ce que 
Ton pourra encore plus clairement vérifier à la, base des 
épis partiels de certains Jndropogon , genre dans lequel on 
avait donné à cette feuille la dénomination si impropre à'invo- 

Avant de passer au3^ nombreuses applications que l'on peut 
ffTire de ces idées, qu'il me soit permis de rappeler un fait si- 
gnalé pnur la première, fois par Bonnet, dans son grand ou* 
vrage sur V Usage desjkuilles, 3^ inémoire, fig 311. Ce ne 
sera -pas une digression oiseuse; car en expliquait le fait que 
Ponnet •n'a p9S trop/ ^bercfaé ji expliquer , nous obtiendrons 
. a4. . 



^*. 




3^2 Botanique. N*. 249* 

une donnée de plus qui facilitera encore l'inteUigence de c€ 
que nous dirons plus bas. 

Bonnet avaU observé nn jflmc (la figure nons signale le Cjr^ 
nodon phragnUtes Kob.) adossé contre un mur, et dont tontes 
les feuilles se dirigeaient unilatéralement et à l'opposé do mur 

même. 

Le fait qu'a observé Bonnet se reproduit tons les jours dans 
les massifs de roseaux ( Cjrnodon phragmites Nob. } qui coaron^ 
nent et ombragent nos ruisseaux. Les feuilles de tons les 
chaumes se dirigent presque toujours vers le soleil ^ et Tordre 
d'aUemation entre tous cea organes semble trouver dans 
ces roseaux une excejption constante et d'une grave ÛBpoiv» 

tance. ^ 

Mais ce n'est point dans la^^twgtoii ^es sommités q]ae Von 
doit chercher des tracg^.de ^^j^ ailternatiou ;' c'est plat5t 
àans l'insertion de« bases j et ici, sous ce rapport, Tordre d'alter^ 
est presque aussi invariable qijp partout ailleurs. Quelle 
f donc la cause qui porte ,t ou|fij L hsê feuilles à se ranger 4'tnk 
même coté? Cette cause .est Die n connue; c'est celle qui ra- 
mène toujogfs-supérieuremcntlapag^ supérieure d'une feuille, 
agfjgpte soin qu'on prenne de la tenir renversée même par ua 
effort constant; je^eiix'dire , c'est l'attraction particulière de la 
lumière. Les feuilles duroseau fuient Tobscurité du massif, et dans 
la révolution qu'elles décrivent antoul* du chaume, elles sont ad- 
mirablement servies par la longueur de la gaine qui se prêle 
presque sans effort à la torsion que ce mécanisme exige. Pour 
bren se convaincre qu'il n'y a là qu'un simple dérangement mé- 
canique et non une anomalie organique , on n'a qu'à ramener, 
uar une torsion contraire, les limbes au point du chaume qui 
domine le bourgeon , et Tordre d'alternation dans ta directioa 
des feuilles sera presque entièrement réubli. 

On conçoit cependant que la consUnce de cette torsion mo- 
difiera organiquement Tinsertion des organes, et quau lica 
d'être rigoureusement distiques , ils s'arrangeront en spirale , 
phénomène qui détiendra d'autontj)lu8 apparent que les artica- 
htions se rapprocheront davantage. Cette dernière idée ▼» 
nous servir pour passer à une modificatiou de la panicule de 
ceirtains Gmmehs. Les panicules spiciformes dqs Aiopeeurus 
commencent par une feuille circulaire semblable à celle qu'on 
remarque sur chaque articulation de la panicule du Poa aqua-- 



Botanique. 875 

frcn L. Au-dessus de cette première feuille , chaque pédon- 
cule, soit simple (Ahpecurus agrestî^ L. ), soit ramifié {Mo' 
pecurus geniculatuA L. ) , part de l'aisselle d'un« feuille réduite 
qui n'engaîne plos l'axe en entier ; mais toutes ces feuilles et 
tous ces pédoncules se rangent en spirale jusqu'au sommet 
de l'épi , de la même manière que les fleurs d'OrcArf, àeLinaria^ 
d* jéniirrhi'njum y^sont disposées autour de la tige. Cette organi- 
sation est celle des Phalaris et des Pfdeum , soit à panicule spi- 
ci forme (Phlewn nodosum^ Bellardi ^ etc.), soit à panrcule 
interrompue ( Phleuni erucœformt Nob. , Beckniannia entae^ 
formis Bost. ) ^ et sur cette dernière on peut vo|r que la diffé- 
rei^ce apparente dans l'inflorescence ne provient que de la 
distance des articulations ; eu sorte que , si la stérilité du sol 
raccourcissait les entre-nœuds de la panicule , on aurait dans 
un Bwkmannia la panicule du Phleum'eupcrum le mieux or- 
ganisé. 

Je ne dois pa& omettre une circonstance qui, dans certains cùs» 
fournira l'explication d'une anomalie apparente. On voit quel- 
quefois , sur les panicules dont je viens de parler, des pédon- 
cules qui partent de l'aisselle des bractées que j'ai décrites , 
courir en relief sur l'aie, et ne s'en détacher organiquement 
qu'à une certaine, dis tance j si le relief n'en indiquait pas la 
trace , 0n croirait que ces pédoncules ont cessé d'êUre. axil- 
laires. Ce phénomène se présente même avec une telle persé- 
vérance et une telle multiplicité sur la panicule in^Pe^icil/aria 
spicaUiy qu'on a bien de la peine , au milieu de la forêt de ces 
pédoncules pressés les'u^nscontrje les autres, de bien Recou- 
vrir la feuille d*où ils partent , surtout vers le sommet de 1 cpi. 
L^ Panicum crus gall(y qui présente quelquefois ses rami- 
ijcations presque unilatérales , et cela quand sa panicule est 
adossée contre le sol, ne suit pas, dans son organisation , 
une marche diflPérente des autres gran^inées ; et si l'on fait at- 
tention à l'insertiou des pédoncules » on verra qu'elle est al- 
terne avec une tendance plus ou moins foite vers la disposition 
en spirale. Les Panicum colonum ^ itaUcuriiy se prcsentiMit en 
spirale régulière et bien espacée. Le panicum sanguinaic com- 
mence souvent par jjne alternation de deux pédoncules pat - 
tant chacun de i'aisselle d'une bractée; plus haut commence 
l'organisation presque spirale , et la disposition de cette plante 
• lions amène nécessairement à, l'organisation' des Cjnodon dac» 



5/4 ^ Botanique. ^ 

tylon , cruciaius , elongatus Nob. ; enfin', de oes Cjrfiùdon*^ <{Qi 
dans les anciennes clastiificatiout fondées snr les arétet, se 
trouvent Eépartift dans les genres Chlorés , Eieusine^ Dactyloù' 
Unium. 

- Car, snppolsez une disposition de quatre pédoncules en spi- 
rale dont chaque articulation se rapproche , vous aurez alors 
une inflorescence cruciforme , si les pédoncules s'allongent et 
s'écartent comme dans les Chlorés, La compression que chacnit- 
de ces pédorfcules exerce dans le jeune âge sur la partie dor- 
sale du pédoncule correspondant , détertnii^e une dilatation <fe 
cette partie, en forme d'une membrane plus ou moins berbac^, 
ainsi' qu'on le voit sur le Cereséa et quelques Pttj/rai^ ; et, 
dans ce cas, quoique l'ordre d'altemation de chaque locuste soit 
oonstant sur la nervure médiane de cette membrane, nervure 
qui représente le pédoncule , on dirait au premier coup d'œif 
qu'elles sout toutes unilatéralçs.' 

Que la disposition en spirale ne soit qu'une simple modi<- 
ûcation de la disposition alterne , c*est ce dont la démojistra- 
tion complète «era renvoyée» au mémoire dans lequel noue 
tâcherons de démontrer que la disposition opposée même , 
n'en est qu'une modification fort aisçeà concevoir. 

( l^ suite il un numc'ro prochain. ) 

â5o. MoROGiAPHiB NATUiiLLE DES Amaianthacsis ; par M. Maetius. 
{Nov, Jeta jicad. Cœs, Leop, Car, nat, curéos, f to. XIII , 
part. 1*, p. 2IO, i8îi6. ) 

L'auteur de ce travail très-ètendu passe successivement en 
revue le^ caractères généraux de la famille , le développement , 
, les organes de la ' propagation , les métamorphoses , les pro- 
priétés , la station et l'habitation des Amai-anthacêes. Tous les 
organes de la fleur et du fniit se trouvent examinés avec les 
plus grands détails dans des chapitres spéciaux. 

Sur a53 espèces distribuées en a 7 genres d'Amaranthacées, 
deux sont cominunes à l'Afrique , l'Asie , TAmérique : ce sont 
les Jmaranthus pofygonoédcs et spénosus \ i à l' Afiique et l'Eu- 
rope ; a à l'Afrique et à l'Amérique , Chamissoa nodijlora et Phir- 
loxerus aggregatus'\ 3 à l'Afrique et à l'Asie, 2 à la Nouvelle- 
Hollande et à l'Asie, jiUemanthcra denttcuiata et nodîJU)ra\ 
6 communes à TAmérique et à l'Asie ) et g espèces dont U 
patrie est inconnue. 



s, 



I 



• 



Botanique. SyS 

53 espèces sont eidnsivemeat affectées à TAsie ibtertropi-' 
cale , 5 à l'Asie ettratropieale , 9 k 1* Afrique et à ses îles , ^65 
â r Amérique intectropicale , 20 iT Amérique eitratropkale « 
ft8 à la Nouvelle^HoUande et 5 à l'Europe. 

Le tableau cpie nous joignons à cet article suffisant à l'intel- 
ligence des caractères essentiels des genres , nous nous contenu 
•ferons de transcrire les phrases des espèces notorvelles. L'asté- 
risque marque sur le tableau les genres créés par l'auteur. 

I . Chamissoa acuminataf glabrinscula , caule hcrbaceo erec— 
to , foJiis ^ retundata basi ovatis acuminatis , floribus glo- 
mentisin spicis panicnlatis terminalibus lajeraltbnsque (^reViY, 
SdfasiianopdUs), 

' M C. àlbidcL; glabra , e^ule erecto ve\ adscendente siÀ-^ 
"fkxuoso angulato-striato , foliis lanceolatis mucronulatis Tersùs 
basin attenuatis, pednncnlis elongatfs pubescentibus , spicis 
çblongo-conicis. (Coromanàel), 

3. Aerva incana; foliis oblongo-lanceolatis utrmque acutif 
Àucronatis supernè papuloso-lepidoUs , subtus to/nentoso- 
iacanis, caule stricto tomentoso-iucano, spicis eloiig'atis stricte 
^rectis. 

4« BcneUa gktuca, species vnica. (M. Adolplie Brongniaita 
4édié un genre de Bruniacées au même chimiste , inconvénient 
inévitable dans la création des genres). L- espèce est un Ctlosia 
Wend. 

5. Gomphrena schlechtendaliana-; hirscftissima, ^caule erecto 
dichotomo, foliis ovalil^us obtusis mucronulatis ^ floralfbua 
binis qaaternisvè, cipitultsmaximisterminalibusorbicularibus^ 
calycis folioUs carinâ mai^ginibnsque serratis -corollani serra-*, 
tam basi lanatam ferè dupto supérantibns. {Brésil), 

6. Gomphnna hœnkeana; caule adscendente ramosQ foliis- 
que lanceolatis acutis villosiuscuiis y pednnculis oblongatis soli- 
iarlis y capitulis globosis diphyllts , calice teuero carinâ sim'plici 
pctalis linearibqs infernè lanatis duf^ brcviori. 

7. Gomphrena hicohr^ caulibus prostratis strigoso-hirtis , 
f>ilis ranlornm extimomm fpscis , foliis lanceolatis adpresso- . 
fairtulis, capitulis hemisphaericis ses^ilibus, bracteis j^^ce 
sphacelatis discoloribus , calyce longitudine coroll» , carinâ 
anticè in aiam denticulatam eitensâ. {Pe'rou), ' 

8. Gomphrena celosioïdes; caule adscendente brachiato foliis^ 
que ovato*bnceolatis praeseitim junioribus albo-hîVsutis , pc« 






t 






576 



Botanique. ' 



Nv a5o. 



duDcuUs tcrminalibas elopgatis, spîcU cyliD^ricis diphyltiii, 
foliolis calyciais cafinâ anticâ bre^i subsimplici coroUam to- 
mentosam acqaantibas. {Brt^il), 

9. Gomphrcna pulchella ; caule ramoso adsceiid«nte foliisqQe 
angusto-lanceoiatis acuîis strigoso-hfrtnlis , pcdancalis elong»- 
tiSy capitulis globosîs diphylliSf foliolis calycinis simpliûter 
carinatis corollâ supernè calvâ triplo brevioriba8.(<Afo/ile*f^âfe/>). 
10.. Gomphrena vilhsa; Caulihas sabsimplicibas folîisqao 
ovato-lanceolatis macrooulatis villoso-hirtnlis , capitulis globo- 
sîs diphyllis in caule eloagato terminaiibns et axillaribas, 
folioUs calycÎQÎs simpliciter carinatis corollâ^ supernè calvâ 
duplè brevioribas. {Brésil ^ Monte-Fideo), 

II. Trommsdorffia puheruUnia (1} ; çaule snffraticoso raaiîft- 
que paniculisque pyramidalibns dense albido-tomentosis , foliis. 
ovato-oblongis obtusis siibtus albo-tomentosis sapra puivero^. 
lentis , corollae lanâ albâ. ( Pérou), 

la. Brandesia eiongaia; erecUL^ pubescenti-snbçaneycen^ , 
foliis petiolatis oblongo-ianceolatis utrînquè acuminatis sob-i 
strigulosis, pedancnlis axillaribus terminalibasqi^e tiiçhotomis» 
capitulis globosîs aphyllis , corollis glabris. ( Colombie). 

' i3. Bucholzià philoxtroides ; caule fistuloso supernè pedan- . 
culisque lineâ bifariam piloso, foliis obovatis vel obovato-. 
lanceohitis cpassiusculis glabris , peduncuUs axillaribus. se lilarli s 
folia subaequantibus , capitulis bemispbaericis glabris aphyllis 
inermibus. ( Monte- Fideo), 

Le mémoire est terminé par deux cartes géographiques ea 
blanc, Tune pour l'Amériqtie, et l'autre pour Tancien conti- 
nent, sur lesquelles l'auteur a indiqué par une coulevr brune 
la répajrtition des amarantbacées sur la surface du globe , e( 
les limites des genres par le nom des genres mêmes écrits dans 
les zones colorées. R. 



(1) En même temps que M. Martius dédiait un genre d^Amarantha 
cées à M. Tromoisdorff , M. Blâme dédiait au mêmetsayant un genre 
de Bignoniacées. {Bidrag, tôt de FI, t^an Neaei-landsch indie , 1é«. livr.> 
pans le même ouvrage se trouve aussi un genre BuchoUia, R. 



N*. a5i. 



^Botanique. 



S77 




I ^ 



^j6 Botanique. 

^5a. fioTAHHUL MAfiAzm; nos. 466—475. (P<y. le Btdi. de 

jaov. tSiSf tom. Yll, o?. 64.) 
3607. Zepkjrranthts candiéfa {Amaryllis candida Bot. Reg.}. 

r— q6o8. GùuUolus alatus fi algotnsis; laciniâ^snpremâ coDcavâ. 

(Orig. de l'Afrique méridionale.}— 702609. Conw>i!f^ii/itf Dahurictus^ 

xadice sarmentosâ., caule voUibili tomentoso herbaceo ; Coliis 

oblongo-çordati», glabris, margine et nervis subtas tomentosîs ; 

pedancalis axillaribus , «nifloris, tomentoj^iSy margine repando; 

bracteis binit , latè ovatit ; «aljcis fo)ioli8 lanceoialis | acatis , 

4nobas exterioribai latioribas ; corotllâ roteo-p^rpareiç atylo 

iilamentis longiore.. -^ 2610. Wachendojfia pamculditL fi /lort 
pMidè luieo, -^ a6i i. CormUiapunçtata^ l/Villd.— 2612. Nui^ 

^lia digUata ( Callirhâc digitaia Nuttal. Mas.}. — 36i3. NoMà-, 
^lea adùta Smith. — 2614. Qomphrena perenniSé — 26tS. 

CtUantht vemirifolia Bot. Reg. — 2616. Flantago BrasiUensis; 

«nbcaulescens, foliis linearirlanceolatis trinerviis integerrimis,sca- 
pisfoliiabislongioribn», spicis cylinJricis, 8tjlobirsato.^-<>26i7. 

Virgilia i/i/nuaHort. Kew. — 2618. Solanumplaianifolium;cvai\A^ 
birsnto .sparsim aculeafco , aculeis rectis, foiiis qninqnelobis, 
lobis ipciso-dentatie acutis , pedancuUs lateralibus aggregatis , 
•ubanifloris notantibas , bacçis Variegatis. ( Originaire de U 
partie septentrionale de rAmériqae méridions|le. ) — ^61^. 
Passiflora fœtida^ Willd. — - 2620. Fuchsia, arbortsctns i canle 
' arboreo? foliis ternis petiolatis ovato-oblongis alrinqne angns- 
tatis integerrimis , laciniis caljrcinis petalisqne patentibus subae* 
qaalibus, panicnlis terminalibns trichotomis (Mexique). — . 
Q62 1 . ffj^enocallis Uttoralis 9 acutifolia tnbo 5 ^unciali laciniis 
UQciam bréyiore, foUis angustioribns. (Paocratinm Vexicanom 
Bot. Reg.) -— 2622. Caluiea nepalensts i foUolis undcnis subro<- 
tundo-eliipticis retusis , vexilli gibbis papilkrformibns , legnmi- 
nibus snbcoriaceis, pubescentibus. —2693. Antiuricum SÊilfii- 
rettm Spreng, -— 2624. Euphorhia ghbosa {^Dacty'lanUus globosa 
Haw, inPhil. Mag.). '^ 16'^^! Physalis viscqsaVfiWà, — 2626. 
Asphodelus tenuior Marscb. v. iBieb, — 2627. Gardenia^lorida , 
var. ovalifolia Hort. Kew. -^ 2628. Ipomœasplendens ; caule. 
volubili foliis oyatts integerrimis , sup<^rnè glabris subtns ar- 
genteo-sericeis : costis parallelis , pedunculis axillaribus umbel* 
liferis. ( Leihomia sphndcns Hortulanis, ) — • 2629. Ifepeniker 
pfyllàmphorn Willd. — 263o. Melastoma villosa Lodd. Cab. 
"^ 20^1. Usixifntga cuscuiifçrmis Lodd. Cab..— a$32, Cam- 



BoÉanique. 379 

jwfffl^ mfiutdHfUiyormis HorDcnn. — • a633, Pfytolaùca ia>* 
SÉtndm Wilid. — * a634« Sarueviera kmgiflora; sptca tbyrsifonni, 
tnbo ooroU» bracteis moltoties longiore , foliis kto^lanceolatis 
acuminatii marginatîs trinerviis. (Voisine da S. Guineensis.) 
\ — a635. Crinam strictum^ voisin du defiontm. et de VAmericanum* 
-— a636. Cn'ntim humiie^ voisin de lanuénum, -* 2637. HedjT'^ 
çhium caniewn , caule 3-4 pedes alto , obscure sabrabescente , 
s^riùs viridl ; foliis bifariis ; spicâ sob-sexuaciali ; bracteis d^-r 
venifariis » . ctliatis , viridibas, unifloris , convolutis , extemis 
tabo longioribas , internii plus daplo brevloribos; laclniis exte* 
ivoribas , obscure apicem versus aurautîaceis , interioribus co- 
Ipre pallidè. lateritio apice obliquo subacuto , labelli lamina 
bifidâ lobis xqualibus divei^^entibus exterius rotondatis apice. 

obliquo subacuto ( Calcutta. ]— a638« Cassia avcrsiflom ; 

foliis septcmjugislDbovatis, glaudulâ fnlvâ oblongâ in ter foliola 
ipferiora » pedunculis hifloris axillaribus glabris / carollâ magaà 
flavâ, laclniis tribus superioribus seqnalibus, duabns inferio* 
rîbns majoribus , extimâ porrectà , intima incurvatâ , tegumine- 
faleato (Brésil.)-*-* 9639. Hairanthusangustus^ voisin du bifidus 
et àvi vtmcolor, <— a64o. Stenomcsson qtrvideniatum^ voisin du 
Pancratium. rtcunwUtm. •— a64i ' Stenomcsson Jlayum (Pancra- 
.tium Rnis et Pavon ). -— 9642. Fitcatmiaalbiflos ; foliis 11 nearr- 
lanceolatis integerrimis glaberrimis longé acuminatis '\ unci» 
latis, caule simpiici, laciniis corolle rejrolutis albis, stylo fila- 
mentis coroUâ longiore, stigmate trifido albo. (Rio^ Janeiro.) 
«—3643. Caladium grandifùUum Willd. — 9644 • Commelîna 
deficUns ; folijs ovatorlanceolatis basi ciliatis'; involncro cordato- 
acuminato ; laciniis corolls dnabus magnis œmleis tertiâ abor- 
tiente.... (Rio-Janeiro.)— 9645. Ipomtea btgnonioides } radice 
tuberosâ^ caule volubili berbaceo , foliis trilobis :1iobU posticis 
basi rotundatis tmbricatis, pedunculis axillaribus nutantibus 
plurifloris petiolo brevioribus , foUûlis caljcinis ovatis subaequa« 
libûs, coroUâ que infundibuliformi lirobo cnspato.(Origin, de 
Cajenne.) — 9646. Coronilla ibericafL Taur. Cauc — 9647. 
Ci'nerariadiscoiQrSyr, —-9648; Pœoniasessiii/lora; foliis biternalis; 
foliolis ovato oblongis obtusiusculis subtus villosisi floribus sub- 
sessilibus , carpellis conniventibus tomentosis. — 9649. ^^^z''*^ 
panula speciosa Hornem. Hort. Hafn. — » 965q. Piquevia tri* 
nervia Kuùth. — 265i. Jcacùi quadmnguiarîs D. C.— 96£î*. 
Xj'lophjriia montana Sw. — 9653. Campanida ruVi/^nka U. v. 



3f8a iBoftanjiquèi, 

Rteb* •^-f-aGJTi/^cOiiàum anthora D. C. — * a655. Crocus uigt-, 
nà^rus S&tisb. — - 'iSSQ. Cleome candelabntm ; hèxandra , iner- 
Kis y pubescens ; stamînibat apice stipitis inaeriis , folits qoi* 
aatis ; folio^is late-ovatis acumioatîs, bracteis ternatis sessilibuf, 
Biliquis scabris stipHe longioribus. — * aôS^. Piteairnia farfu-* 
hzcca Willd. -r— a658. Laurus camphorO' Lam. — *- 2659. Jsimn-'- 
ihus Coehihchinensis Yfï\ïà,'-^^66o,jândromedabiixi/ùlùi Smith. 
-^-a66i . GrtvUlea linearis van iVioimalaBrowii. ^^^^66^. Yucea 
giauca ^ acaulis , foins lanceohilis flavidi» glancis iategemmîs , 
lacinils covoU» ovatis pâte ntissi mis ( originatre de Caroline). 

— ^66^. Jtfmnuîus latifolius WiM. -^2664. Eenntdiu cocciaea 
Vent. Malm. -*— 2665. Astragalus^ onobtychU var., itmu/biius 
FI. Taar. — 2666, Thymus nummularius Bieb. FI. Taiir. Gaac. 
-^ 2667. •^2a/ea Indiica Spr. var. 7. -— 266S. Heltanthus atro- 
rubens Willd. -tt- 9669. Htliotropium curassavicum Spr. — 2670. 
Vala^Uia lai/rica Bieb. Fi. Cane. — 267 1 . Banksia œmula Brown. 

— 2672. ffibbertia corifolia; caule fniticoso» ramis diffnsis 
oonfertissimis , fbliis lioearibtis sessilibus , ovariis ternis glabris 
(iNoaveUe«-Hollande }. — 2675. Coichicum croci/lorum; spatha. 
pancyâora , lactniis coroU» obtnsissimîs tubo vixbis brevioribus, 
foliia lanceolatis. — 2674 • SparUum œuiense Bivon. — ^ 2675. 
Cornus mascida L. — 2676. Cassia àustrtUis ;io\\o\ï% daodeoîn»- 
jagis oblongia obtasîs mucronnlalis, glandttU snbulatà inter 
iitmmqne par, sepalis petalisqne obtasîs squalibus, pedunculis. 
subquadrifloris ( Nouvelle -Holiande }. 

a53. DascsiPTiOR d'oni houvkllk ispIcb db Viola; par M. Sabia 
Bbitbblot. (jénnal. de la Soc, linn. de Paris ^ Y* . vol., septem^ 
bre 1826, p. 418.) 

Cette espèce avait déjà été rencontrée sar les hantes régions^. 
du pic de Ténériffe , par Bronssonnet , Smith , l^abilUrdière , 
Bory de Saint-Vincent ; l'auteur la décrit et la figure dans cette 
note sons le nom de Fioîa teydea ; Caule erectOy angulosoy hirto,- 
itipulis simplici^us i pedunc'ulis unifions if oliis ternatis semi-am^ 
plexicaulibus y Jbliolis (intermedio plerumque longiore) sessilibus , 
lanceolatis hirtisque. Le mot de Teydea vient de Teyde, nom que 
ïet Gaanches donnaient an pic de TénérifiPe. 
* Cette espèce croit an miliea des pierres ponces , à la région 
où s'arrête le genêt à balais^ et elle fleurit de juin à août. Elle 
est voisine du tricolor^ dont elle diiFère par le port et ses groa 
pédoncules. R. . • 



Botanique^ ' 3Si 

^4* Tabliau dicbotomb et Description des espèces da genre 
Sboou ; par A. H. HAwotTfl. ( PhUosoph. Magaz. andJoum,, , 
n«. 329, sept. i8a5, p. 172.) 



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S8à Botanique. , 

^55. Ad TiotM Nsakhitanje PKobMUcrM AvvttxÈtx <jvnifTA , aiict. 
TsnoRt. Iii-4«. ; 54 pag. Ntiplés, i8a6; MarotU et Van- 
spandoch. 

Cet appendix renferme, i*. le catalogue de ai4 espèces, 
accompagnées de courtes réflexions ; a®, une liste d'obsenrattoas 
que Sprengel a publiées sur le» plantes de la flore de Naples , 
dans la. 16**.^ édition de son Sjrstema, Les 3x4 espèces de ce ca- 
talogue sont distribuées d'après le système sexuel. R. 

a56.; RuBi GBtMAiiici ; auct. Wbirb et Nins ai EsiiiaiCK. 
Fasc. viii. ( Voy. le Bulletin i8a6 , to. IX , n\ 72.; 

€e fascicule renferme la description et les plancbes de six es-^ 
pèces .de Rubus appartenant à la 5*, division : Rubi gtandulosi 
calycibus Jruciûs Ttflexis. a*, coupe : Candicanies b. Foliù qui^ - 
nat<Miigitatis, 

€es aix espèces sont : Sy.i?. Ràchenbachii ^ 38. R. lingua^ 
39>JL radula ^ 4o. R. rudky 4<« R. hystrix ^ 4^* R* pfS" 
mous. 

^e 9*. et le 10*. fascicule qui paraîtront daùs le courant de 
1897, compléteront l'ouvrage. R. 

aSy. Gaiicclogia mimamica; par le D'. Dav^ Henri Hoppb. In-rz 
4e V111-104 p. Leipzig y i^!i6; fiofmeistçr. 

Ce petit ouvrage , destiné principalement aux élèves herbor 
borisans , renferme la description en allemand de 106 espèces 
de Cartx indigènes à l'Allemagne. L'auteur a suivi dans sa clas- 
fjfication les coupes déjà indiquées par les auteun précédens ; 
Cjpupes fondées sur le nombre des stigmates , sur la .forme de 
ISitricuIe , et sur la monœcie ou la diœcie des épis. Les descrip- 
tions sont souvent accompagnées de discussions relatives à la 
syifonymie , ^'t l'ouvrage'est précédé d*une préface dans laquelle 
hauteur établit l'importance des caractères des espèces nom- 
breuses d'un genre, sur l'hisloire duquel ont jeté tant de jour 
les descriptions et les figures de SchUubr. R. 

I . . i , - - . 

1K38« HotTl aOTAHIGI YbASISLAVUNSIS ffLARTAlUM VBt HOVABDlI VSL 

vifitjs eoomTAioif maripulus ; auct. L. - C. TacvisAive. ( Noi^.- 
' acta Acad, Cas, Leop,. Car, nat. curios. ; t. i3 , i««. partie , 
1826,41. i65 et 4f^o. } ^ 



Botanique. SBS 

I ^ Fedia scahiosœfolUi {.Putrima Fisch. }^— ». Selùtum iere- 
binthinaçmm Piach. — - 5. Cachtjs Sibirica Fisch. -* 4* Sa^U 
varium Spreqg. — 5. Scseli campesire Bess. et Spreng. — < 6. 
CfuBrophyéàtm gracile H, JfoLÇremenec,.-^ 7. AUium prûstnUum 
{deflexum Fiscb.)- Cette plante est figurée dans ce méinom. 
«^ 8. Rumtx hûnwtus^ flonbui hermaphroditis ; foUis cordatis f 
¥aiindi^ graniferi»', retieulaiis y setaceo-^Uniatis ; denUbms kama-' 
Us.. CakÎYé d'après des semences venoes en 1 8ao du I^épaul ; 
▼oisiu^da J^. eonglomemtus Bffurr. •«- 9. "Foljrgonum cpnosumt * 
/oliis cordato^hastatis ; coûte erecto inermi ; seminum acUtonum 
mnguUs œ^ualibus i^Jlqrihus {ymosis. C'est \e fagotrUkmm erec- 
tum Sùutrum persicariœ/olio y. etc. Plock. jimalth., 86, t. 398 , 
f . 3 ? Origioaice da Népanl. <— lo. Butf iuberculaia Forst. — ^ 
il. PoieniiUa lineata {splendens Hamîlt. ) — '.12. Loàsa palmata 
Spr. Cette espèce est figurée avec des détdtîls analytiques. •— 
r3. Nepeta versicolor (Ajuga Jurcata Link.) — 14. Scuiel» 
iaria scordiijblîa Fisch. — i5. Lippia didcis [P'erbena globifiora 
L'Her.]-— 16. Linaria italica { Jntirrhmamf oliis linearibus Kalhy 
*— 17. Cardamine marùima F. de Portensdil. —«18. Crépis ra- 
diûaia Forsk. L'auteur ajoute & la description de cette espèce 
QBtcertaiti uomlnre d'observations, 1*. sur le C^ntrpurea yi. 
B. ^ dour Liok a fait le genre Myoseris , qui ne paraît pas so* 
lide à l'auteur ; C. sprengensma L. ; ao. sur le C. tectorum de 
HaU. fils , que 5es pédoncules rigides , sillonnés , scabriuscule»' 
et feuAés au sonimet ,.ne permettent pas de confondre , d'après 
lui , avec le C. virens qui les a verts , 4*apillBJres et pubescens ; 
S^*. sur le C, glob(fera Hall, fils, qui n'est pas le <^. Dioscoridis àt 
Linné, lequel n'est qu'une variété gigantesque du,é?. tectorum i 
i^. enfin, sur le C, tenuifoUà W.^^qni habite non la Tauride,.^ 
mais la Daourie , et que Stèv^ pense n'être pas <li£Pérente du- 
€, gramin^lia Ledeb. -*- 19. Helminihia hunUfusa (Picns 
eehioidesp L.) — 30. Sonchus longifolius }, f oliis oblongà, et*- 
muaîiss get^mcuiis umbellatis^ iomeniosis ; seminibus Itsvihus ; 
mdice annuâ. Patrie inconnue, —-ni. Cfirduus ai^plicifoliugf 
{ Siljrbum airipliffifiriiumVïai^, ) •— 2a. Qnaphidium cymoglos'»- 
soides ; argjrrooomtan , herbaceunt; Jùliis- ellipUcis , quinfuêniri- 
mis y subUis tomentosis ; Jlor^us anjr^mbosis \ squamis -eafycini^ 
péUenUbus, Originaire du Népaul. h* Jntennaria iripiinmvis dub 
Bot. mag. , f . 2468 , ressemble exactement à la plante de Tao*- 
teur. MaisTespèce anglaise est ^ioïque , tandis que dans IV 



' > « 



S84 Botanique. 

pèce de l'ànteor , tontes les fleurs ont nn. stigmate et des mn- 
thères; mais -il est vrai qae les anthères du pourtour n'ont pas 
de pollen. -— a3. Bacçharis irifarcata {Erigéron pinnatifidum 
Don. ) -*- 24- Inula tiaspica Blum. - in. Ledeb. Ind. sem. H. 
Acad. Dorp. Cette espèce est figurée avec des détails analyti- 
ques. — a5. Pfrethfwncmmrictifolitim ; incano-sericeum ; foUis 
pètnatifidis y iactniis lobaiis ^ patiitisve , ûbtusis; caule erecto^ 
paticifloro. Croît sur les rochers dé la Dalmatie. — a6. Lasio^ 
spermwn radtaium ;Jloribus radiaîis.»-^ 27. Echinçps htahrilf M. 
B. L'auteur pense que VEchinops ruthenicus M. h, pourrait 
bien n'être qu'une variété du Sphœrocephalùs, 
■ Toutes ces espèces sont décrites avec détail , et les descrip- 
tions sont souvent suivies de discussions sur la sjnonjrmie. 

R. 

a JI9. RhizouokpbIBs cioissant dahs la bouillb ; par MM. Nobccbiath 
et Cf-G. Nus ô'EsKKBccK. [Nov, actaJc, nat. cur.i vol. XII , 
p. 875.80). • 

Les rhizomorphes se trouvent ordinairement , comme on 
sait, dans les souterrains , sur les arbres , entre le bois et l'é- 
coree^ sur les feuilles, etc., plus ou moins exposée^à l'action de 
Tair et de l'humidité. Les échantillons dont il est âci question 
ont été découverts près de Bochum^dans le' comté de la 
Mark en Westphalie , dans des bJocs de houille , à une prolbn-^ 
deur considérable. Aucune fente n'indiquait une commonica* 
tion, non-seulement avec l'air extérieur, mai» même avec l'hu* 
midité. On comprend toutefois que des parties aqueuses 
très-ténues, qui, traversent des corps compactes, aient pu par le 
suintement s'introduire dans des fentes in>perceptibles; mais 
ce serait un phénomène remarquable qu une végétation parais- 
' saut dans une privation à peu près complète d'air et île lu* 
mière. "" - 

JNous voyons , dans le même article , que l'un des deux 
auteurs se propose de publier un ouvrage sur les crapauds , 
lézards et autres animaux cités par tant d'auteurs comme ayant 
été trouvés dans den masses de rochers, c'est-à-dire privés de 
deux- des principales conditions de 'la vie , l'air extérieur et la 
lumière. « Aog. Dwav. 



Botanique. 58^ 

•aGo. Discurtiotf db diui nodvillss bspècis hié, Moussu des genres 
Ntckera et Hfpnum.; par R. Katb Gbivillb. (Afe/n. oftke. 
Wemer. nat, hist. soc; vol. V, a*, part. , i8a6, p. 481. 

Neckera americana : caulibus repentibas, ramis erectis; 
foliis patentibus, iategris, ovato-oblongis , apicibus rotunda- 
tis , nervo apicem Versus evanescenti ; thccâ obloagâ, erectâ , 
seti eloïkgAtSi. {Etats-Unis.) 

Hxpnum remotiyblîum^ caule vagè ramoso decumbenti , ramis 
elongatis, Iaxis; foliis subpatentibus , remotis, latè ovatis, 
acuminolatis , subconcavis, per totam loDgitndiaem serratis , 
nervo infrà apicem evanescenti ; tbecâ cernnâ , operculo co- 
nico, obliqué rostrato. {Amérique méridionale.) 

Ces deux espèces sont Ggurées. A la page 564 <ltt volume, 
Tantenr annonce que le Neckera americana qu'il a décrit danif 
cet article est le N, minor Schwaegr., suppl. i, a, p. 149, et la 
yar. p, au N. viticuiosa Hedw. 

a6i. IcçNKS FiLicuM, ad eas potissimum species illustrandas des- 
tinais , qux hactenùs vel in herbariis delituerunt pt*orsù^ 
incognitae, vel saltcm nondiim per icônes botanicis innotue- 
rnnt ; auctoribus Gulielmo Jacksom Hookir,. LL. D. etRoaxBto 
Katb Gbbvills, LL. D. 

Cet ouvrage formera ta livraisons , chacune de 20 ]$lanches, 
accompagnées d'autant de feuilles de description , et paraîtra 
par trimestre. Les descriptions seront écrites en latin, avec de 
courtes remarques en anglais , et les gravures seront exécutées 
avec beaucoup de soin, surtout pour la dissection de la fructi- ' 
fication , par les meilleurs artistes dans ce genre, et d'après ^ 
les dessins des auteurs. Celles qui ornent les Nova Genefk 
de MM. Humboldt et de Bonpland, et les Icônes de M. Deles- 
sert, peuvent être regardées comme les modèles de celles qui 
accompagneront le présent ouvrage. Le pi^ix de chaque livrai- 
son , imprimée sur papier royal vélin , avec !»o- figures en noir 
sera de 3o fr. à Paris ; celui des exemplaires coloriés sous les 
yeux des auteurs , et dont il n'y aura qu'un nombre limité , sera 
de 5o francs , par livraison. La liste des souscripteurs sera 
fournie avec la dernière livraison de l'ouvrage , pour lequel oii 
peut souscrire à Paris , chez MM. Treuttel et Wiirtz. 

B.TombX. 35 



366 Botanique. 

262. PnoMoMcs piAjiTAtDM Iiidijb occidirtalis hucusqiie cogniu- 
' mm, tàm ia oris Americae meridionaiis, qaàm in losalis Aniil- 
Jicis sponte cresceotium, aut ibidiaturae hospitantiom, nova 
Gênera et Sji^cies hactenù^ ignotas complectens. Digesatt 
GulielmusHamiltosi , M. D. 8^. avec Ggures coloriées, 6 fr. 
5o c. Paris , 1 8a6 ; les mêmes. 

« 

a63. P* DE LA LlaVE et J. LbZARGA NOVOtUM VEGETABILIUM DBSCIIPTIO- 

KES. In lucem prodeunt fasc. i et 2. 8®. maj. Mexici, 1824 
et 1825. 6fr. 5o c. Paris, 1826; les mêmes. 

264. Flobe des îles Balkabbs. 

M. Cambessedes a lu à la Société d'histoire naturelle àm 
Paris, le 4. janv. 1827 , l'introduction de la Flore des îles Ba- 
léares qu'il doit publier bientôt. L'auteur s'attache , dans cet 
ouvrage , non pas à décrire les espèces communes à d'autres 
régions , mais les espèces mal décrites, et celles surtout qui 
sont particulières à ce groupe d'Iles, et qui, en général, ont pour 
épithète spécifique l'adjectif baiearica* Il se livre ensuite à des 
considérations géographiques sur le rapport des plantes des îles 
Baléares avec les plantes du littoral de la Méditerranée. 

11 existe dans la bibliothèque de Richard, un catalogue des 
plantes de ces îles , écrit de la main de Linné , d'après une 
collection qu'avait soumise au' botaniste suédois, un oncfte de 
Richard à son retour de Majorque. Mais il paraît que le voya- 
geur ayant mêlé aux plantes baléares, des plantes recueillies 
snr les Pyrénées qu'il traversa en revenant en France ; ce ca- 
talogue précieux ne peut pas être regardé comme un rensei- 
gnement authentique sur l'arithmétique botanique de cette 
éontrée , à l'époque du voyage de Richard oncle. 

265. Les amis de la science apprendront avec intérêt que, sur 
la proposition de M. le comte de Bray, le roi de Bavière 
vient de nommer^e D'. Ëschweiler comme collaborateur da 
professeur Hoppe pour la rédaction de la Gazette de botanique 
qui se publie à Ratisbonne. Cette gasette ne pourra que gagner 
encore à la réunion de ces deux habiles botanistes , et contri- 
buera doublement aux progrès de la science. 

Le comte d'Armansperg, ministre de l'intérieur etdeftfiaances 
de Bavière , a adressé k ce sujet la lettre suivante k M. le comte 



Zoologie. 387 

de Bray, ministre plëaipotentîaire du Roi de Bavière près 
S. M. X. O. 

« Monsieur le comte , c'est avec uto sensible plaisir que je 
m'empresse de transmettre ù Y. Ex. la copie ci-Jbinte du décret 
de S. M. du 24 janvier, en vertu duquel le sieur' Ëschweilèr 
sera chargé de la rédaction du joilrnal botanique , et jouira en 
même temps d'un traitement rémunératoiré de 5oo florins ai^x 
conditions fixées par le susdit décret. 

» Connaissant , M. le Comte, l'intérêt bienveillant que vous 
prenez, comme fondateur de la Société botantqne, à Festimable 
D*^. Esdiweiler, j'éprouve une vraie satisfaction en vous faisant 
part de ces détails, etc. » • ' 



ZOOLOGIE. 
Paljsontogbaphis zoolooiqub. 

r^ons réanissons sous ce titre les analyses de plusieurs mé- 
moires sur des^ossemens fossiles trouvés dans divers endroits. 
Ces mémoires épars dans diCTérenS recueils périodiques sont 
très-propres , par la nature de leur sujet, à être rapprocliés en- 
tre eux. 

a66. Soi quelques ossimems fossiles du Val d'Abiio , non itccork 
DKCftiTS. Lettre au Prof. Ottav. Targioni Tozzetti , sur une 
nouvelle espèce d'Éléphant fossile du Val.d'Arno, avec fig. ; 
par Fil. Nbsti. (Nuov. Giomal. de Lettemii; nov. et déc, 
i8a5, p. 195.) 

En 1808 , M. Nesti a publié dails les Annales du Muséum de 
Florence un petit travail , dans lequel il annonçait Texistencc 
d'une nouvelle espèce d'Éléphant fossile, distincte de celle 
qui est déjà connue , et que M. Cuvier a décrite dans les Àn^ 
noies du Muséum de Paris. L'établissement de cette espèce n'é- 
tant fondé a! ors que sur des caractères ^rés d'une seule mâ- 
choire inférieure tronquée et dépourvue de ses dents molaires, 
M. Cuvier ne l'admit pas dans ses Recherches sur les ossemens 
fossiles^ et rapporta , au contraire, la mâchoire en question à 
un Mastodonte. Cependant un grand nombre de pièces du 
squelette de la même espèce- ont été trouvées depuis, et leur 
examen a confirmé M. Nesti dans sa première opinion ;- il en 



588 Zoologie. 

développa les preiiTes en les décrivaot dans sa lettre. Les pria* 
cipales différences caractéristiques entre l'ancienne et la non- 
▼elle espèces fossiles existent dans les dimensions proportion* 
nelles et la conformation du crâne, et surtout dans l'apophyscy 
en forme de bec, qui termine antérieurement la mâchoire infé- 
rieure , comme dans les espèces vivantes, dont elle diffère ce- 
pendant par d'autres caractères plus ou moins essentiels. Le 
nom que M. Nesti propose pour la nouvelle espèce serait celai 
à'EJephas meridionaiis. Les ossemens s'en trouvent dans les ter- 
rains d*eaa douce supérieurs aux formifîons tertiaires conchj- 
lilèrei. La. latitude de son habitation n'est pas encore déter- 
minée ; probablement on découvrira des restes fossiles de cette 
espèce dans d'autres parties de l'Italie et dans une portion 
de l'Allemagne, attendu que l'individu de Cannstadt, dont il 
est question dans l'ouvrage de M. Cuvier, parait également 
devoir s'y rapporter. Les pièces osseuses dont M. Nesti parle 
dans sa lettre, et qui sont en partie représentées sur une plan- 
che, sont : plusieurs mâchoires inférieures plus ou moins com- 
plètes, 4 crânes mutilés dans différentes parties, des dents mo- 
lairqm des défenses, les 3 premières vertèbres cervicales entières 
ou en fragmens, une omoplate, plusieurs humérus, le cubitus 
et le radius, le bassin, deux fémurs, un tibia, le scaphoïde, ie 
cunéiforipe , l'astragale, le calcanéum, le grand os, l'os sémî- 
lunaire , le trapèze et le trapézoïde. A en juger d'après les di- 
mensions de ces os, l'espèce du Yal-d'Arno était plus grande 
que celle de Sibérie. 

367. ExTKAiT d'umi ROTiGi SUS Lts osssMiRS FOSSILES trouvés en 
18^3 en creusant le canal entre Maestricht et Hocht, lue a 
la Société des amis des sciences , etc. ; de Maestricht , le 4 
nov. i8a3 ; par J.-G. Cbahat (avec Gg.) (Messag. des scien- 
ces et des arts; n». 9—10 ; t8a3, p. 3540 

Le terrain où ces ossemens ont été trouvés est une couche 
de terre argileuse , janne , variable en épaisseur , reposant sar 
an dépol de cailloux roulés de différentes dimensions. On a 
* surtout distingué beaucoup de défenses et de dents mâcheliè- 
res d'éléphans , des mâchoires, inférieures , dont une sartout 
était bien conservée ; des tibias , des omoplates, des cotes, de< 
rotnles , des vertèbres , quelques os du pied et beaucoup de 
fragroen», tous d'éléphans. On a trouvé en outre des mor» 



Zoologie. i8g. 

ceàux de bois de cerf , deai noyaux osseux de cornes' de bœof 
avec une partie du crâne, quelques, dents d'un animal indé- 
terminé , dont une est représentée sur la planche avec une 
mâchelière d'éléphant. Tons ces ossemens étaient épars dans 
la couche argileuse, très -ramollis par Thifemidîté, et à 
peu près dépourvus de toute substance animale. Le banc de 
cailloux sousjacent ne contenait que quelqcfes molaires d'é- 
léphans, quelques vertèbres, et l'os sacrum d'un animal qui 
peut avoir eu les dimensions du cerf. On y trouvait en outre 
quelques Oursins et Madrépores roulés, et plus rarement duboi» 
pétrifié. Quelques coquilles marines , entre autres des huîtres, 
des pétoncles , des peignes et des cérites, se trouvaient ren- 
fermées dans' un des lits de sable argileux dont le banc de 
cailloux est entrecoupé. La terre argileuse qu^i environnait 
les ossemens fossiles ne contenait aucun corps marin. L'état 
extérieur de ces ossemens a prouvé qu'ils n'étaient pas ap- 
portés de bien loin, quoiqu'ib fussent d'ailleurs contenus dans 
un terrain d'attérissement. 

Un crâne et une mâchoire inférieure d'homme ont encore 
été trouvés. dans les mêmes environs, mais dans des forma- 
tions ti^ès-récentes. 

a68. NoTicB sua dss os fossilss dx giahds mammifxbes trouvés 
à la Croix-Rousse, près de^Lyon, en avril 1824 ? ^^ décrits 
. par M. le ,chev. Bridin , directeur de l'École vétérinaire. 
(Jrchiv. hist, et statut, du Rhône; déc. iSa4, p. 97; jan- 
vier i8a5, p. 206; fév., p. 291; mars, p. 386;. avril, p. 4^6; 
oct. , p, 443. Fév. 1826, p. 257; mars, p. 337. r&jr. le 
Bullet,^ t. III, n^. laS.) 

Les os dont il est question dans cette suite d'articles ont 
appartenu à un éléphant, d^autres à des chevalix, d'autres 
enfin à des bœufs. Les os d'éléphant sont : une mâchoire in- 
férieure armée de 4 molaires , deux vertèbres cervicales, 
une vertèbre lombaire , une grande apophyse épineuse ap- 
partenant à la troisième vertèbre dbrsale , la première côte^ 
des fragmens de plusieurs autres côtes, une portion de To» 
inoplate, les deux humérus, une tête de fémur, les condy<« 
les du femuD, les deux tibias, et des fragmens de i^usieuis 
autres os. Les os de cheval sont : plusieurs dents molaires^ 
deux vertèbrej cervicales, une cote, un buiuérus fu'esi|ue en- 



V 



I 



3go* Zoologie. 

tier, deos 09 da carpe et deux du méticarpe , pi*oVenant de 
deux individus, un cubitus, un astragale et plusieurs fragmens 
détachés. Les os de bœuf sont : des dents molaires , une por- 
tion de l'apophjse cornifère, an fragment du^ pariétal, deux 
.cotes et un os^ldu carpe. 

Tous œs os étaient dans Tétat naturel sans aucune appa- 
rence de pétrification ; ils gisaient à une profondeur de 2 mè- 
tres et quelques décimètres; la terre qui les renfermait est 
un terrein meuble d'allnvion de formation très-réeente, essen- 
tiellement formé de sable quartzeux et de terre alpleuse, sans 
corps marins ni coquilles. fluviat îles, nrafs avec un petit co- 
quillage terrestre appartenant probablement à VNelix ericetorum. 

Les ossemens contenus dans la terre étaient ramollis; expo- 
sés à l'air libre, ils se durcissaient et devenaient friables ; Vana- 
lyse chimique qui en a été faite par M. Lassaigne n y a' dé- 
montré que de faibles traces de matière animale. Au reste la 
forme extérieure de ces ossemens s'était bien conservée si 
on fait abstraction des altérations qui-y avaient été produite» 
par une violence extérieure très- forte, dont ils portaient des 
traces évidentes. . < 

Les ofolaires de la mâchoire d'éléphant qui s'étaient supé- 
rieurement bien conservées , sont décrites avec un soin par- 
ticulier, et l'auteur y ajoute des considérations intéressantes 
sur le procédé 'de la dentition. Le 6'. article contient les mesures 
exactes des pièces les plus importantes du squelette de l'élé- 
phant dont il s'agit, et la description d'un humérus qui se trouve 
au Musée de Lyon. Les deux derniers articles ne renferment 
d'important que la détermination de l'espèce, qui, d'après les 
caractères établis par l'auteur, est VEUphas primigenius. Cuv. 

• 

269. Obsebvatiohs sut DBS DsRTs rossii.Bs trouvées à Hontabusard, 
près Orléans ; par M. le comte J. de Tbistah, avec fig. {Annal. 
delftSoc. roj. ^Odtans; t. VI, i8a4, p. 241.) 

Ce Mémoire contient la description de denx fragmens de mâ- 
choire trouvés ensemble dans la carrière de Montabusard , dans 
un banc de calcaire d'eau douce , contenant des coquilles ter- 
restres et fluviatiles ; l'un des fragmens ne consiste qu'en une 
portion de molaire inférieure dépourvue de sa racine et sim- 
plement accompagnée de l'empreinte de l'os maxillaire ; l'antre 
est une portion de mâçjioire inférieure accompagnée de trois 



« . 



Zoologie. 'Sg i 

molaires et d'âne dent probablement incisive. Ces fragmens 
sont représentés par des figures très-médiocres. Leur examen 
a engagé l'autenr à les rapporter à une espèce de rhinocéros ,. 
différente de toutes celles qu'on connaît jusqu'il , ou bien à 
un animal voisin des palaeothérium , mais presque aussi grand 
qu*un rhinocéros, animal de l'existence duquel M. Gnvier a déjà 
parlé dans les Annales du Muséum y,t. YI y p. 348 et pi. S*] , 
lig. I et ti. 

370. NoTiGB 991 OIS AiuvAUX FOSSILES; par le Prof . Noeggebatit. 
(Âastnery Archiv; t. U, i8a4.» p. 3a3.} 

On a trouvé, î) y a quelque^ années, dans des caverntfis de Sta- 
lactites et de Zoolithes de Sundwieh près d'Iserlohn en West- 
phalie, beaucoup de restes fossiles d'animaux du monde primitif, 
notamment des deux espèces d'ours dlss cavernes. Plusieurs de 
ces os étaient profondément altérés par des maladies. Le prof. 
Walther de Bonn a publié à ce sujet un mémoire particulier,, 
pour lequel nous renvoyons le lecteur au Bult, dès Se, mcd, 

a^ I . Essai sot la nxTuwuiATmH. db quxlqubs ossmxiis rossiLxs , 

' ti-ouyés dans le dép, de la Gironde , et sur les conséq^nces 

de cette découverte ,. av. fig. ; par M. Bjllaudbl. {BulL d'hisi: 

nai. de la Soc. Linn, de Bordeaux-, 1. 1, a*, liv., p. 60 ; 3*. liv., 

p. gS j 4*. liv.,. p. ii3.) 

Ces ossemens ont été trouvés dans an chantier d'exploitation, 
au milieu d'un banc de calcaire grossier, coquillier, près de 
Saint-Macaire,.sur la rive droite de b Garonne. Us étaient con- 
fusément mêlés à de la. terre dans une cavité qui les renfermait. 
La pli^part d'entre eux furent fracturés lorsqu'on les retira de 
la terre. Us appartenaient les uns à des mammifères carnassiers, 
les autres à des pachydermes. La substance animale était en- 
core assez abondante dans ees os. D'après la détermination de 
l'auteur, les premiers se rapportent pour la plupart à l'hyène 
fossile, dont on a aussi trouvé des fragmens osseux dans les ca- 
vernes deGaylenrenth,Muggendorf, Cannstadt, en Allemagne, 
et à Fouvent, ^rès Gray, en France. (Voy. les Recherches sur les 
ossemens fossiles de M. Cuvier.) Lés. fragmens que l'auteur décrit 
et représente, consistent en une mâchoire supérieure, incom- 
plète , accompagnée de 6 molaires supérieures , d'une carnaf - 
nère entière et d'un fragment de carnassière \ en deux fragment 



l . 



Zg% Zoologie. 

de mâchpire iuféritenre , provenaDt de deux individas d*âge et 
de force différensy-et accompagaés de deux canines et d'une 
première incisive ; enfin d'une autre dent qui appartenait à ua 
troisième individu. Une portion de mâchoire inférieure, avec 
des dents, mais mutilée, est rapportée au blaireau. 

372. LsT'tfiB DK M. Fk g. HomifcliAus , sur des dents d* éléphant 

fossiles, avec une planche. 

Dans cette lettre, datée de Crefeld, et du 20 déc. tSsS^ 
M. Hœninghaus donne une courte No|||e sur 3 dents molaires 
d'un éléphant fossile des carrières de Tiedberg , où ces dents 
furent trouvées avec les débris , fort incomplets , de plusieurs 
autres ossemens du même éléphant. Ces débris ont été trouvés 
dans des fentes de grès remplies de graviers, de sable et d'ar- 
gile , dans une profondeur de qo à 2a pieds, à une assez grande 
hauteur au-dessus du niveau actuel du Rhin, par lequel ces 
ossemens ont probablement été déposés , quoique le bon état 
cies dents molaires prouve qu'ils n'ont pas été apportés de bien 
loin. Ces molaires sont, i*. une première supérieure, dont 
r^mail s'est conservé, avec 1 1 kmes ; a*, une seconde k \ 2 lames^ 
3*. une inférieure incomplète à 19 lames. Ces molaires ressem- 
blent à celles figurées PI. 6 , fig. 3 , 4^ ^ « <l6 l'ouvrage de 
M. Cuvier sur les ossemens fossiles. Elles ont été envoyées aa 
Musée de l'Université de Bonn. Le prof. I^œggerath donnera, 
des notions plus détaillées à leur sujet dans le Journal de 
Schweigger. 

373. QuBLQuss RESTES u'animaux dd MONDE PEiMiTiF , trouvés près de 
Friedrichsgemûnd , en Bavièi*e; par M. de Mbtsb. {Kastner 
jirchivfur die ges. Naturkunde. ; t. 7, a*, cah., p. 181. ) 

Les restes dont il s'agit dans cette Notice, consistent en 
' quatre fragmens de mâchoire inférieure avec des dents mâche- 
lières, de l'espèce de Palœotherium,, trouvée dans les environs 
d'Orléans , et décrite dans les Recherchts sur les ossemens Jbs^ 
siles de M. Cuvier (nouv. édit., t. 3, pi. 67). M. de Mejer 
possède également 4 dents mâchelières de la mâchoire supé- 
rieure. Ces fragmens se sgnt trouvés dans une couche de chaux 
à hélicites recouverte de terre glaise. Ils sont accompagnés de 
restes fossiles de quelques autres animaux; l'auteur possède 
rntre autres une mâcbeUèrc d'hippopotame , une. autre de rhL- 



Zoologie. 395 

nocéros , et deux dents qui n*0Dt pas encore pu être détermi- 
nées. Enfin , il' s'y trouve des os d'hippopotame et de rhinocé- 
ros , des vertèbres d'icbthyosaure et d'autres sauriens , notam- 
ment deux vertèbres aplaties d*un aéimal inconnu. S. G. L. 

374* NOUVILLB DbCADB IJB LA' COLLICTION DB GtAllBS OB DIVBU 

> PBUPLBS ; par M. Blumimbacv. 

Le célèbre professeur Blumenbach a lu le 8 juillet 1826, 
à la société royale des sciences de Gœttingue » un mémoire 
composant une nouvelht décade de sa collection de crânes de di- 
vers peuples. Cinq de ces crânes se rapportent d'une madière 
plus générale à l'histoire des peuples , et ce que l'auteur en a 
dit peut servir à compléter les notions contenues dans set 
travaux sur les décades déjà publiées. Les cinq autres man- 
quaient encore dans ces décades; M. Blumenbach les décrit 
d'après Tordre des races auquelles ils se rapportent. 

. i^. Depuis long- temps il avait reçu de divers points de l'Al- 
lemagne des fragmçns d'os , des dents , etc. , d'individus qui 
appartenaient à l'ancienne nation des Germains ; deux crânes 
plus complets, l'un, trouvé dans les tombeaux germaniques 
de Gross-Romstedt , l'autre dans un tombeau cimbre, hii fu- 
rent envoyés plus tard ; aucun des fragmens et des os dont il 
est question ne montrent ces formes gigantesques et extraordi- 
nairesqu'on aurait pt ts^rev y retrouver, d'après les assertions 
des anciens historiens. Le»^ dimensions, quoique variables , ne 
sortaient pas des bornes où nous les voyons aujourd'hui. S'il 
y a donc eu parmi les anciens Germains des individus d'une 
très-haute stature , il faut les considérer comme des exceptions 
à la règle générale. 

1^. Le second crâne dont il est question dans le travail du 
professeur Blumenbach appartient à un individu de la race des 
Kamtschadales , qui est prête à s'éteindre complètement si on 
s'en rapporte à la relation de l'amiral Krusenstern»- qui a dit, il 
y a déjà vingt ans, qu'il ne reste plus qu'un petit nombre d'in-* 
.dividus de cette race, et qu'avant peu d'années, peut-être, 
elle, aura disparu de la terre. Des exemples analogues peuvent 
être cités dans les Guanchea , anciens habitans des îles Cana- 
ries , et dansies Caraïbes rouges de l'île Saiat- Vincent , qu'il 
faut bien distinguer des Caraïbes noirs de la race des nègres. 
Il en est de même des véritables habitans du Kamtschalka , 



3g4 Zoologie. 

qa*il ne faut pas confondre avec les Tschoukttclus , qui IiaLiieoC 
les mêmes régions. La tête in TéritaBIe Kamtschadale se dis- 
tingue dé celle 4jp0 autres peuplades de la Sibérie, par lasaîlfle' 
eitrêmement marquée des pommettes , saillie que Kraschenio- 
nikof avait déjà remarquée comme un ^nit caractéristique» 

3*. Plusieurs crânes, qui sont comme moulés sur un seul mo* 
dèle, ont été envoyés à M. Blumenbach» par des médecins 
hollandais > ces crânes proviennent d'individus de l'ancienne 
nation des Bataves, qui habitent les îles de la Zuydersée , Mar- 
ken, Shoklandy etc. ( 

' 4^« Un antre , qui a été envoyé par le professeur Reinwardt , 
de Leyde , est celui d'une femme de Java y qui avait eu pour 
père un Chinois , et une mère malaye. 

5®. On connaît l'usage de plusieurs peuplades de l'Amérique 
du sud, qui donnent à la tête de leurs enfans nouveau-nés une 
forme arbitraire , en la soumettant à une pression continue. 
M. Blumenbach a reçu un de ces crânes déformés , apporté de» 
guacas ( cimetières) de Quilca , par M. Caldcleogh , auteur des 
Travels in S. America, Ce crâne avait parfaitement la forme des 
moules de plâtre que Sir J. Banks a vs^it envoyés au célèbre pro- 
fesseur de Gottingu.e. Les cinq crânes dont la description ter- 
mine le travail, sont : i®. celui d'un véritable Highlander^ 
trouvé par M Greenoiigh, dans la fameuse caverne de Tîle 
d'Egg , dans les Hébrides ; caverne dans laquelle plusieurs. cen- 
taines de Mac-Donald's s'étaient réfugiés, pour échapper à la, 
vengeance des Mac-Leod's, lesquels les firent périr par le moyea. 
du feu et de la fumée ; i**. celui d'ua habitant de l'île de Rich- 
tak, sur la cote nord-ouest de l'Amérique ( race mongole );. 
5^. celui d'un Cafre (race éthiopienne) ; 4** celui d'un Mexi- 
cain de race américaine pure; 5^. eoûn celui d'un individu, 
cannibale de la Nouvelle-Zélande, très-bien conserve et tatoué^ 
donné par le duc de N'orthuniberland. (Gôlling. ^el, Anzcigen^ 
i8a6, u« lai, p. lao. ) S. G. L. 

ajS. Sut LK Daim rpib ou Bbrgalk ; par M. A.. Duvaocil. {Asiat. 
Research.; vol. XV,* iSaS ; p. 157. ) 

Ce mémoire a été adressé par M. Duvaucel à la Société asia- 
tique de Calcutta, et a été rédigé à Chandcrnagoi', peu de temps 
avant la mort de ce jounc naturaliste. 

M. Duvaucel émet une opinion contraire à cdle qui a été 



Zoologie. 5gS 

«Tancée parphisîears auteurs sur le véritable ijrjrtXa^ot d'Aristo* 
te, que Ton s'accordait à reconoaître dans le Daim vulgaire d'Eu- 
rope. S'ëtajant de toutes les citations d'Aristote et des auteurs 
qui suivirent le naturaliste grec, rappelant surtout que la plupart 
des animaux qu'il a décrits ont été assez exactement retrouvés 
par les zoologistes modernes , M. Duvaucel pense que le Cervus 
Hippelapluis d'£r:xleben et de Linnxus, regardé comme une 
variété du Cervus Elaphus, n'est point l'animal mentionné par 
le précepteur d'Alexandre, qu'on ne peut le retrouver que 
dans le Daim noir du Bengile , et qu'il est très-naturel de pen- 
ser qu'Aristote l'aura observé dans ses voyages par les contrées 
limitrophes de sa patrie, où cet animal avait pu s'étendre/ 

Le Daim nch* du Bengale est très-commun dans cette partie 
de l'Inde et sur les bords de l'Indos,' surtout dans la province 
d'Arachotas , située sur les flancs du Caucase , entre la Perse et 
rinde. C'est en effet là qu'Aristote mentionne son imtùoufoç , 
et on sait qu'il existe une grande espèce de Daim , que les Per- 
sans nomment Sjrah^Jhu. L'espèce que M. Duvaucel observa à 
Sumatra et dans les montagnes du Sylhet, a reçu son nom de la 
couleur de son pelage. Les Malais la nomment Rousso Itan^ et 
les Indiens du Bengale KâlaHarin, Le vrai Hippelaphus doit se 
trouver à Java, et c'est très-probablement le Great axis de 
Bornéo dont parlent Pennant et Shaw. 

La physionomie propre du Daim noir diffère assez notable- 
ment de celle des autres espèces ; il a quelque chose des formes 
générales du cheval, d'où lui vient sans doute le nom d'Hippe- 
iaphus. Ses grandes ojeilles et sa queue plus fournie de poils 
que celle des autres espèces, le distinguent d'une manière par- 
ticulière; ses cornes fourchues aux extrémités avec un seul an- 
douiller à la base, sont précisément les caractères qu'Aristote 
donne au chevreuil. 

La femelle diffère du mâle, par le manque de cornes. 

En dernière analyse, M. Duvaucel termine par ce résumé. 

i**. VHippeîaphus d'Aristote est véritablement une espèce 
distincte très-différente du daim d'Europe ou du Cervus Ela* 
phus avec lequel on l'a jusqu'à ce jour confondu. 

a". Le nom à Hippelaphus ne doit pas être donné an Daim 
qui est ainsi nommé dans le Sjrsiema naiurœ de Linnxus et 
deGmeliii. 

3*. Enfin VHippeîaphus n'eslt autre que le grand Axis de 



- » 



Sg6 Zoologie. 

Pennant, qui 9eul doit conserverie nom de Cavur EipptfaftmP 
Arisiotelis» Ltssoii. 

S76. NOTICI IN BKFUTATIO» DE LA NOM-IXISTKNCt Bt LA LlCOm ; pOT 

■ M. Latiebade {Bull. eThisL nat, de la Soc, linn, de Bordeaux^ 

t. !•'., 5«. livr,, p. 89.) 

Suivant l'autenr de cette notice, on prouve Tcxistence de la Li- 
corne, si Ton parvient à démontrer lo. que la description de cet 
animal n'a rien qui s'éloigne des lois ordinaires de la nature ; ao. 
que plusieurs auteurs en ont fait mention, et S», qu'on n'a trouvé 
aucune preuve qui puisse détruire les idées qu'on s'en forme. 
Or, d'aprè^ lui , la description de la Licorne n'a rien de fabu* 
leux (?]; l'existence d'une seule corne et la direction borizon taie 
de celle-ci, ne sont pas plus difficiles à concevoir, que l'existence 
et la direction d'une seule défense, dans le Narwal. (Observons 
cependant, que la seconde défense existe au moins en germe 
chez ce CétacéJ. Les autorités sur lesquelles M. Laterrade se 
fonde ensuite , sont les livres saints, la description de Pline, les 
assertions de Hieronymus Lupus et de Balthazar Tellez , enfin 
Leibnitz appuyé lui-même sur le témoignage du célèbre Qthon 
Guerike. (Chacun est libre d'accorder A ces autorités le poids qui 
lui paraîtra convenable , car aucune d'elles n'est convaincante 
en fait d'histoire naturelle.) Quant à l'absence de preuves suffi- 
santes de la non existence de la Licorne , que l'auteur fait va- 
loir en troisième lieu , on peut répondre que l'absence de faits 
bien constatés en faveur de l'existence d'une chose, est pour 
tout esprit non prévenu un m'otif suffisant de doute , et même 
une preuve de sa non-existence. Or,, tant que nous n'aurons ^ 
pas de faits plus certains que ceux qu'on cite pour prouver 
l'existence de la Licorne, il est permis à chacun de rester dans 
le doute , et peu de naturalistes se laisseront persuader que de 
même que l'Âutruchcchez les oiseaux, et le Coffre bossu parmi 
les habitans des mers , sont les représentans dA Chameau , et 
qu'ainsi que le Zèbre poisson l'est du Zèbre quadrupède : ainsi 
la Licorne de mer (le Narwal), prouve l'existence de la Li- 
corne terrestre. S. G. L. 

277. SOB l'iXISTERCE dure BOTULB ad MBIIBEE ANTlIlEUa CIEl LES 

Chauvea-souris; par M. Jsioobe GEOFraoT-SAmT-HiLAwa. (Ob- 
servations communiquées à la Sac. dhisU naî,; le i5 déc. 

1876.) 



Zoologie. 597 

Le svget de ces obseî'vations est l'existence chez les chanvea- 
^oaris, d'un petit os semblable à une rotule, qui ke trouve 
placé derrière l'articulation du bras et de Tavant-bras , et donne 
attache au tricepÉ brachial. M. Isid. Geoffroy Ta trouvé d'abord 
chez le grand fer-à'cheval (Rhinolophus unihastaius^ Geoff.-St.- 
Hil.), et ensaite dans lesautres genres de chauves-souris, où il 
existe constamment, mais avec diverses modifications. Le ten- 
dou du triéeps brachial's'attache tantôt sur toute la surface de la 
petite rotule antérieure, tantôt seulement à l'un de ses bords; 
tantôt cet os est très-distinct, comme chez les Nyctinomes , 
les Rhinolophcs et les Roussettes , où il a jusqu'à 1 lignes de 
long , sur une dé large ; tantôt il est très-petit et presque en^ 
tièrement caché dans le tendon du triceps , comme chez les 
Yespertilions. Ces variations sont liées avec celles que présente 
la forme du cubitus , celui-ci étant généralement peu prononcé 
quand la rotule antérieure est rudimentaire , et très-distinct 
lorsqu'elle acquiert un volume un peu plus considérable. 

M. Geoffroy a cherché à s'expliquer comment il se faisait que 
la rotule antérieure des chauves-souris n'ait point été décrite 
par M. Guvier et par M. de Blainville, qui. ont fait connattfe 
avec détail l'articulation du bras et de lavant-bras de ces 
Chéiroptères (i), ni même par M. Carus (3) qui vient de figurer 
avec soin les muscles de leur aile : c'est très-probablement , 
suivant M. Geoffroyj parce' que les recherches de ces célèbres 
anatomistes auront été faites sur des espèces du genre Vesper" 
lio (où la petite rotule est, comme nous l'avons dit, très-rudi- 
mentaire), telles que le Murin, la Sérotine ou la Noctule. 
Celle-ci ,) très-commune en Europe , est en effet celle qui a été 
l'objet des recherchées de M. Carus. 

M. Geoffroy pense que Ja rotule antérieure des chauves-souris 
est parfaitement analogue à l'apophyse olécrâne des autres 
mammifères ; on sait en effet que , chez les jednes animaux , 
cette apophyse forme un os à* part, et qu'elle reste même, chez 
quelques individus, séparée pendant toute la durée de la vie. 
Il est inutile de remarquer combien cette analogie confirme 



(1) Voy. Cavier, AncU. comp.; et Blainville, Diction, d'hist. nat. (de 
Déterville), articles Chéiroptères et Mammifères: 

(2) Voy. (Jams, ErUeuUnmgttafsin BuryergUichtnden jânatomie, 1'*. li- 
vraison, 1826. . î 



5y8- Zoohgie. ' 

•» 

celle qui a été signalée fort anciennemiMit chez rbomme, par 
plusieurs anato/HÎstes entre lapophyse olécrâne et la rotule. 

3j8. OSSUVATIOMS SUK LA 8TKUCT0IB ST LB OKVKLÛPPBMEST DB 

PLUMES ; par M. Fnéo. Cuvim. [Annales du Muséum; ^*. an- 
née, t. XIII, p. 3^17.) 

Après s* être occupé des Dents comme caractères toologîqties^ 
M. Frédéric Cuvier, conltinnant ses recherches » a été eondait 
k s'occuper d'un sfujet intéressant , et jusqu'alors assex négligé, 
de l'organisation des plumes , et de leur mode de développe- 
ment. Le premier travail spécial qu'il ait en à consulter <en effet, 
est celui de Poupart , qu'o» trouve inséré dans les Mémoires de 
IJcaàdmie des Sciences pour l'année 1699, puis les belle» re- 
cherches de M. Dutrochet , qt|î sont consignées dans le tome 8B 
du Journal de Physique y ciai 1B19. M. Frédéric Cuvier expose 
l'état des connaissances acquises par les travaux de ces deux 
auteurs et par ceux de M. Blainville , et part de ce point pour 
faire connaître les résultats de ses propres investigations. 

Son I*'. paragraphe considère la plume en général^ et Us di^ 
verses parties qui la composent.- M. Frédéric Cuvier établit d'a- 
bord la nature interne de la plume, quoique son travail soit 
plutôt destiné à étudier celles qu'on nomme pins particulière- 
ment pennes. Des détails anatomi qu es , rendus avec soin par Jji 
gravure , et servant d'explication au texte., font connaître d'une 
manière graphique ce qu*on doit désigner par les noms de tige , 
de barbes y de barbules. L'orifice inférieur de la pointe de la 
plume se nomme ombilic inférieur^ et, par opposition, on re- 
trouve V ombilic supérieur ^ placé au sommet du tube. Enfin La 
tige a encore unefaCe interne et \xixeface externe , et une nu^ 
aère spongieuse la 'remplit intérieurement. Une suite de détaib 
explique l'organisation des tiges, des barbes , des barbules , et 
donne la théorie des couleurs qui les teignent et qui , chea 
beaucoup d'oiseaux , possèdent lin éclat métallique si remar- 
quable. Si>us le titre de la capsule productrice des plumes^ 
M. Cuvier s'occupe de cet organe qui naît d'une papille du 
derm^y le suit dans toutes ses formes-, et décrit avec soin la 
manière dont cette capsule est organisée à l'intérieur et à Texte* 
rieur , le point par lequel les nerfs et les vaisseaux %y in- 
troduisent , et enfin ce qu'on -entend par ligne mofennt. 
Les figures de la planche expliquent les diverses tunique» de 



Zt>oiogic. 599 ^ 

celte eapsnle,.et ce qu'on doit nommer membrane striée externe ^ 
iMembrane striée interne^ cloisons, cloisons inuuuerses ^'Ct hui-^ 
be. 11 examine ensuite isolément chacune de ces parties, et 
complète par le résultat de ses recherches la théorie de Torga- 
nisation de chacune d'elles. Sept observations attentives , fui- 
vies avec soin , accompagnées' de dessins , viennent corroborer 
les faits précédens. Noua ne pouvons d'ailleurs , dans une ana- 
lyse de quelques ligues , donner qu'un sommaire très-rapide 
d'un mémoire consciencieusement écrit, et qai traite physiolo- 
giquement d'un point Intéressant de zoologie ornithotogique. 
Seulement nous résumerons les conclusions qai t^minent le 
mémoire de M. Cuvier, et qui sont : que les pluihed et les poib 
ont reçu la même detti nation , et qnlls résultent F un et l'autre 
d'une excrétion de même nature; que leur organe producteur 
a une origine commune , mais qu'il n'y a aucune ressemblance 
dans leur structure , dans la manière particulière dont ils sont 
produits , et dans l'organe qui en fournit la matière et qui là 
dépose; que rien en un mot, dans Torgane producteur des 
plumes , ne pourrait donner une idée de la formation , par 
cônes successifs, des poils ; comme rien , dans Torgme produc- 
teur des poils , ne pourrait expliquer la formation de la tige^ 
des barbes et du tuyau des plumes. En somme on appréciera 
* la nouveauté des faits émis par M. Cuvier dans son mémoire 
même, et on en comparera les idées avec celles que M. de Blain- 
ville a émises sur le même sujet dans le couim que ce savant a 
lait à la faculté des sciences, dans l'année 1826. Lxssox. 

279. AflAnion A t'oMiTBOLOGiE DES États-Uhis; par Cn. Boit^- 
i*AiTB ; lue le 10 mai 1 SqS. (Joum. oftlie acad, of noté seienc. 
o/Philad, ; juin i8a3, n». 1 , p. aS.) • 

Les objets mentionnés dans cet addenda^ par un naturaliste 
sélé et instruit, sont dus à M. Tilt Peaky qui a exploré avec 
soin la FJoride. Ils concernent cinq genres et sept espèces, parmi 
lesquelles il y en a deux de nouvelles. 

Dans le genre Faocosi et dans le sous- genre Elanus de 
M. Savigny , M. Ch. Bonaparte décrit le Falco melanopterus de 
Daudin , avec cette phrase spéciGqne : Canus^ subtus albus; 
tectricibus alarum nigris^ caUdâ subœquali; unguibus subtus rO' 
iundalît. C'est le Bïac de Levaillant, X'Àlcon blanco de d'Axaiâ, 
et le Mihus leucurus de Yicill.t. 



4oo Zoologie» 

Falcofurcatus Linn. , albus; dorso^ alis ^ caudâque valdefor- 
Jicaiâ nigris; unguibus subtus canaliculatis. 

Genre Stlvia. — Espèce : Sjlvia palmarum Lath., fusco-oH- 
vacea , vtriict rufcMCcntiy subtus Jlavo , albidc , pectort striato , 
€risso flasH> ; rectricibus extimis duabus intus apice macula u/ùâ. 

Genre Columba.— Espèce : Columba Uucocephala Lîdd. Cette 
espèce, bien connue, n'avait point encore été placée dans la 
Faune américaine. Elle habite le snd de la Floride , où elle vit en 
compagnie avec l'espèce nouvelle qui suit : 

Columba. zenaida Cb. fionap. , rufo-cinerea , subtus vinacea ; 
orbitis cceruleis ; macula pone aures (unetfystinâ ; caudâ brevij 
' €equali f Jasciâ nigrâ^ rectvicibus duodecim^ tribus extimis apicc 
griseis, » 

Genre Rallus. — Dans ce genre M. Peale â rapporté une es- 
pèce nouvelle remarquable par sa très-grande taille. 

Rallus giganteus Cb. fionap. ^Jusco-virtns pennis medio longi- 
tudinaliter albis ; uropygio , remigibus rectricibusque immaculatis; 
remigum prima faîciformi. Cette espèce^ a 2 pieds i pouce de lon- 
gueur, et le bec n'a pas moins de 5 pouces. M. Cb. Bonaparte 
en a vu deux beaux individus au Muséum de Philadelphie, qui 
avaient été tués à Long-Branch dans le New-Jersey. 

Genre Stsbha. — Espèce : Sternact^ana Latliam. , alba; occi- 
pite nigro ; dorso alisque eanis; remigum scapts albis ^ rostro elon- 
gatOj exflavicante rubello. Tel est la livrée complète en hiver ; 
dans l'été le sommet entier de la tête est noir. Sa longueur est 
de 17 pouces, le bec en a 3 et 6 lignes , le tarse t pouce 3 li- 
gnes. Lbssozi. 

280. DXSCRIPTIOII DK QUELQUES MOUVXLLKS XSPXCIS p' OISEAUX reCUeîU 

lies par MM. Lessoh et Gakmot. (Yoj. le Bulletin de janvier ^ 

GlHtB COLOIIBB. ' 

CoLOiiBB AMARANTHK, Columba puella N. 
. Variété A de -la Columba magnifica Temm. » Mapouha, dans 
la langue des Papous. 
C. minor I Capite ^ colloque subalbido-griseis j dorso\ alis^ cau" 

dàque supra lœtè virentibus gutiis aureis super alas pectore et 

collo antè ^ abdomine rubro-a/naranthinis. Ani plumis Jlavis ; 

pedibus nigris f rostro plumbeo. 

Parmi les espèces nombreuses et à riche livi*éc , de rîntcrcs- 



Zoologie. '^oî 

gante famille des Colombes , la MagniQqae est remarqttakié par 
sa grande taille, et celle que nous décrivons et qui lai ressemble 
parfaitement par toutes les teintes de son plumage , en diffère 
seolem^t par des proportions qui sont de moitié moindres» 
Ainsi vivant dans la Nouvelle-Galles du sud et sous une zone 
beaucoup plus froide, la Colombe magnifique acquiert des pro* 
portions robustes, tandis que la' Colombe amarante, affectant 
dans son plnmage Timilafion la plus servtle, est très-ommune 
sous les zones brûlantes de Téquateur > et n* j a conservé qu» 
des forme» grêles et délicates. 

C'est à la Nouvelle-Irlande et à 'la Nouvelle-Guinée, que 
MM. L. et G. observèrent la Colombe amarante , dans les fo^ 
rets vierges des alentours du Port-Praslin et du bavre de Doréry. 
Elle a la tête et le cou de couleur grise ou plutôt d'un cendré 
blancbâtre ; le dos, les ailes et le dessus de la queue sont d'un 
vert agréable et changeant; les grandes pennes alaires sont d'ui\ 
vert noir. Des gouttes arrondies , formant une ligne sur les 
couvertures moyennes , sont d'un jaune doré très-vif, et se ter- 
minent par une tacke élargie et ovalaire sur les deux dernière» 
|>ennes moyennes. Les côtés de la gorge sont verts ; une lai^e 
bande / d'un beau rouge amarante , prend naissance au tiers 
supérieur du cou, en devant, descend sur la gorge en s'élar* 
gissant , et occupe tout le dessous du corps jusqu'aux cuisses. 
Les plumes de la région anale sont du jaune le plus pur , le» 
eouvertures inférieures de la queue sont verdâtres , et le des- 
sous des pennes est brun. Les ailes, en dedans, sont jaunes et 
d'une belle teinte de rouille à la naissance de» grandes pennes., 
Le bec est noirâtre à sa ba»e et blanc rosé à sou extrémité; 
les pieds sont noirs. 

La Colombe amarante an pouces 3 lignes de longueur to« 
taie ; le bec , du front à sa pointe , a 6 lignes , et la queue , qui 
est arrondie „ a 4^ponc. 8 lign. Nous n'avons point figuré cette 
variété, parce que M. Temminck a donné une planche excellente 
(liv. 38 , pi. i63} de la Columba magnifica^ dont MM. L. et G. 
ont rapporté plusieurs individus , et qui n'est pas rare dans le» 
environs de Ncw-Castlty à quelques milles du Port-Jackson. 

D. 
281. Sua L'ininTiTB srBCiriQUS os psu\ u.i:\. . placss da.ss iifi&. 
«Eflsas sirrxBBfis, le Turdoïde à épaul^ttes routes et l'É-^ 
B. Tome X. . uô • 



4oa • Zûoiogie. N*. 281 , 

chenîUenr jinoe. (Note communiqaée à la Société dlâs- 
teire naturelle , le 8 déc. 1 8^6. ) 

. Le Moféum dlûttoire naturelle vient de faire rac^nîsîtion 
d'un oiseau du Sénégal, qui a fourni k M. Florent Prévost, 
aide-naturaliate de cet établissement, l'occasion de faire une 
observation intéressante. Cet oiseau, semblable à la plupart 
des échenilleurs par les formes de son bec et par la nature des 
plumes .de la portion inférieure du dos, a le plumage bigarré 
de noir , de gris et de jaune , avec une tache d'un ronge mêlé 
de brunâtre, placé au fouet de Taile. Ce dernier caractère, la 
couleur noire qui forme le fond du plumage , les formes du 
bec ^t des pâtes, etc., ne permettent pas de méconnaître en 
lui un jeune âge du Tardoïdo à épaulett^es rouges du Sénégai 
( Turdus jgfhœnteoptems) , espèce nouvellement décrite par le 
^èbre ornithologiste Temminck. Cet oiseau est en même 
temps , par les' parties jaunes et grises de son plumage , et 
qiécialeraent par sa queue, entièrement semUable à réckenil* 
leur jaune dont il ne diffère d'aîUèurs en aucune façon par la 
forme de son bec et de ses pâtes. 

Cette double ressemblance prouve que le Turdofde k épau- 
lettes rouges ( qu'on devra nommer ÉcheniUear à épaolettea 
rouges, si ou le laisse dans le genre Qfhlepyrit)^ généra- 
lement noir avec une tache ronge au fouet de l'aile dans l*é* 
lat adulte , est dans le ptemier âge entièrement jaune et gris, 
et que récheniileur janne n'est autre que le jeune du Turdtn 
phmucopUnu^ avant qu'il ait commencé à revêtir les plu^ 
mes noires et rouges du plumage paifait. 

Ce rapprochement , que donne la simple observation , peut 
être confirmé par quelque» antres remarques. Il est d'abord à 
noter que récheniileur jaune , figuré par Levaiilant dans son 
ouvrage sur les oiseaux de l'Afrique australe , n'est pas seu- 
lement propre à cette région : il se trouve aussi au Sé- 
négal ; et en effet , le Ifuséum possède un individu rap« 
porté du rojaume de Galam par M. fiacle : il appartient donc 
à la même contrée d'o& l'on reçoit ordinairement en Enrope 
le Turdoide à épaulettes rouges. De plus , Levaiilant avait 
cherché à expliquer pourquoi, malgré des recherches assidues, 
il n'avait pu se procurer le nid et les CBula de l'écbenilleur 
jaune : l'observation de M. Prévost rend parfaitement raison de 



Zoologie. y^o'i 

ce fait. Elle nous montie aussi pourquoi ce dernier oiseau pré- 
sente lie si uombreases variations pour les couleurs de son 
plumage, et elle indique par analogie pourquoi l'individu, 
figuré par Levaillant comme type de Tespècede l'échèni^eur 
noir, â^ l'aile frangée de jaune, tandis que beaucoup à antres sont 
entièrement noirs. L'écfaeuilleur noir' est en effet très-votsiu à 
tous égards de l'échenilleur à épaulettes , dont quelques pert 
sonnes l'avaient même ( mais à tort , selon moi ) «ionsidéré 
comme la femelle. 

Cette observation sar l'identité spécifique de deux oiseani 
placés dans des genres différens, ol&e de l'analogie avec une 
autre observation faite il y a quelques années par M. Guéri n 
sur l'identité spécifique du Cebrio gigas et du Cebno brevi" 
comU , type du genre Ammonia de M. LatreiUe ; et elle rap- 
pelle aussi les intéressanter-fvcherches de MM. Desmarest et 
Audouin sur le Drilus flavtsctns y dont la femelle avait été 
considérée comme le type d'un genre particulier sous le nom de 
Coçhltùctorms : mais il est à remarquer qu'il existait réellement 
des différences importantes entre le Cochleoctonus et le Dri- 
lus flavtsccns et entre le Ctbrjfi gigas et le Cebrio brevicor- 
nus y tandis que rëcbenilleur jaune ne diffère du Turdoïde 
à épaulettes rouges par aucun caractère qui puisse permettre 
de les considérer comme appartenant à des groupes différeas ; 
le bec, les narines, les pâtes, les ailes, tout (excepté la 
couleur) étant exactement semblable cbez Tun et chez l'au- 
tre. Cependant cette séparation du jeune et de l'adulte de la 
même espèce en deux genres différens , ne peut en aucune fa- 
çon être imputée à reproche au célèbre ornithologiste qui a 
commis l'erreur; car il était absolument impossible , tant que 
l'on ne poss^4ait pas un âge intermédiaire , entre le jeune à 
plumage entièrement jaune et^ l'adulte à plumage entièrement 
noir , de reconnaître ou même de soupçonner leur identité 
d'espèce » et on était d'ailleurs presque également fondé à rap- 
porter au genre Turdoïde ou au genre Éckenilleur, l'espèce du 
Turdus phœnicopterus qui se trouve, par ses rapports naturels, 
placée exactement sur la limite de ces deux groupes (l). L'er- 

Cl) L'existence , à la région inférieure éa dos , de plames m tiges 
raîdes-et piquantes, n'est en elkft naUemçat oaractëristiqae pour le 

7O: 



/^ Zoologie. 

veur a donc poar priacipale cause , la très^graude difficulté ov 
même 1* impossibilité dans lacjoelle on se trouve , de définir avec 
précision les caractères des genres dans 1* ornithologie , et 
surtout de ceux qui appartiennent à la famille des passereaux 
dentirostres, famille doAt lesinnomb râbles espèces sont presque 
toutes liées entre elles par des nuances insensibles , et dans 
laquelle on ne parviendra sans doute jamais à tracer des 
genres naturels à la fois et bien circonscrits par rapport aux 
groupes Voisins. ♦ Isid. Gkoet.-St.-H. 

a 8^. Ses LIS 0L ANDES 01 LA tItb DIS S'iiFBifs ; par J.-^F. MlC&SL. 
(Jrchivjtir Anal, und Phjrsiol.)^ 182Ç; 1*'. eah. , p. x, avec 
fig.y et Jnnal, des se, nat, , août 1826 /p. 446.) 
t«es données fournies par lès recberçbes des anatomistes, sur 
les glandes de la tête des serpens , étant peu concordantes entre 
elles , M. Meckel a soumis ces glandeii à une nouvelle investi- 
gation , dont noas allons présenter ici les résultats le plus suo- 
cînctement possible. 

On trouve à la tête des serpens cinq paires de glandes qui , à 
la vérité > n'existent pas dans toutes les espèces , mais qui se 
rencontrent cependant réunies chez plusieurs de ces dernières. 
La plus constante d'entre elles peut être comparée à la glande 
linguale des autres animaux; elle est petite, allongée et arron<» 
diè, d*un tissu fort compacte, lisse , non visiblement lobée » 
située derrière l'extrémité postérieure de la face inférieure de 
la bouche, à peu de distance de la ligne médiane; elles*0Qvre 
au dehors, près de l'ouverture de la gaine linguale M. JMeckel a 
trouvé cette glande dans tous les genres et espèces qu'il a exami- 
nés» les Typhlops exceptés. M.Cuvier la connaissait dans l'Ampbis- 
bène; mais il la regardait 'comme une glande maxillaire déplacée. 
La deuxième paire est constituée par la glande que M. Glo- 
quet a décrite sous le nom de lacrymale : MM. Tiedémann et Ru- 
dolpbi en ont également donné une description. C'est elle <|lie 
Cfaaras a décrite et figurée dans la vipère. Elle est fort conildé- 
rable dans les Amphisbènes , les Éryx , les Tortiîx , les Ëlaps ; 
on la retrouve dans les Couleuvres et les Trigonocépbales. Elle 

genre échenillear , non sealement parce que cette modification ne se 
retrouve pas dans toutes les espèces de ce groupe , mais aussi parc* 
qu'elle a Ucu dans des ^espèces d'autres genres , et même , comme L*«. 
déjà reourqué M. TemmimiL , chez plusieurs grives. 



Zoùlogiç* 4o5 

^l Manche , ^otle et lobulée ; sa situation ya^rie un peu sniyant 
les espèces ; ordinairement cependant on la trouve , pour W 
inajenre partie , an dehors et derrière la cavité orbitaii^e. 

La 3". paire, un peu moins généralement répandue que la 
précédente , se trouve le long du c5té externe des branches de 
la mâchoire inférieure ; ses nombreux conduits excréteurs 
s'ouvrent an dehors des. dents de la mâcl^oire inférieure. 
M. Cuvier a décrit cette glande danç le fioa et dans ies Couleu- 
vres ; MM Cloquet et Tiedemann l'ont figurée dans le Coluber 
NatriXj et M. Rudolpbi dans le Vipera Berus, EUe existe de plus 
dans^ les ?îaja, les Amphisbènes , les Jngutt ^ les TartHx^ les 
£fyx; elle est fort petite dans les serpens venimeux qui la 
possèdent ( Croialus)^ ii l'exception cependant des Élaps, où elle 
est énorme. Elle est d'un tissu assez compacte et se compose 
de plusieurs lobules; elle correspond anx glandes buccales et 
linguales des mammifères. 

La 4*« paire , tr^s - analogue à la 3t. » est sitsée an coté 
externe 'des branches de la mâchoire supérieure. M. Tiedemann 
la regarde comme la parotide; l'auteur , au contraire , l'assimile 
aux glandes labiales et buccales supérieures des antres animaux. 
EUe existe dans les Couleuvres , les Python y les Naja , la Vi- 
pera y les Crotales , les*Élap8 « les Amphisbènes , les Tortrix et 
le ÉrjTx , avec la précédente paire , dont elle offre aussi la struc- 
ture ; elle varie d'ailleurs quant à son volume y et elle est très* 
petite dans les Élaps. 

La 5*. paire, qui est la plus i^roarquable , «laia çn mdme 
temps aussi la moins commune , est constituée par les glandes 
venimeuse^. Ces glandes , situées derrière et sous les.yeux, au 
dessus de la mâchoire supérieure , sont tout-à-fait enveloppées 
par un muscle fort considérable qu'il fiiut ouvrir pour ies trou- 
ver. Leur figure «st allongée ,• leur structure lamellease ; elles 
sont creusées, dans leur intérieur par une cavité , et pourvues 
d'un long canal excrétènr qui se rend, comme on sait, à la dent 
venimeuseperforée d'un canal qui transmet le venin au dehors. 

Il résulte des remarques critiques de l'auteur sur la décou* 
verte de l'appareil sécréteur du venin dans les serpens , que les 
glandes décrites par Charas (i) et Rëdi ne sont pas les glandes 



, (1) Mém. de FAcad. des Se. de Paris , 1666-4699. — Noayelles ex- 
périences snr la vipère. Paris, 1670| 



4'o6 Zoologie. 

veiiîmeuses \ que ces dernières ont été viie« d* abord dans \m 
serpent à sonnettes, par Ranby(Phil. Trant.» n^. ici, p. 
4^8 } ; que le chemin du venin à travers les dents venimeuse^ 
était déjà conna ii Tyson ; enfin , qne Fontana f nt le premier qui 
décrivit exactement Tensemble de l'appareil sécréteur du venin. 

Quant à la question de savoir si la glande venimeuse est mi 
(MTgane d*nne espèce particulière, ou. bien si elle uest qn'uoe 
modification d'une iLUtre glande , M. Neckel soutient la prer 
fhière de ces manières de voir , et les raisons qu'il allègue'eo 
sa faveur sont concluantes. Malgré cela^ il pense que cette 
glande , en raison de. sa situation, de sa figure, de la longuear 
du trajet et du point d'insertion de son canal excréteur , peut 
être comparée à la glande parotide des autres animaux. Si cette 
glande manque dans les serpens non venimeux , les glandes 
labiales sont en revanche plus, développées dans ces dernières. * 
La même opinion est d'ailleurs professée par M. Rudolphi. 

Il résulte enfin des recherches de Meckel , i°. qu'il y a cinq 
paires de glandes dans les Crotales , les^ ^^ja^t Isi Vipère et l'iT* 
laps Itmniscatus, 

2®. Quatre paires dans le Viptra dubia^ qui n'a qn'|iM 
seule glande labiale , dans les Goluber , les Python , les Am- 
phisbènes, qui ne possèdent pas la glanfle venimeuse. 

3o. Trois paires dans VAnguisfragUis , qui n'a pas la gbnde 
venimeuse ni la labiale supérieure, et dans les Trigonocéphales, 
qui sont dépourvus des deux paires de glandes labiales. 

4®- Toutes les glandes paraissent manquer dans le Typhlops 
çrocotatus , ou bien elles, sont très-petites dans cette espèce. 

Les glandes décrites sont figurées sur une planche. Les es-* 
pèces que l'auteur a choisies pour ses figures sont : le Trig&nO" 
çephalus atrox^ le Viptra duhia^ le Naja luiesctns^ ÏÉIaps lemnU- 
çatus , le Python tigrés , le Tortrix Sçytalt , ÏJmphisbœna a/ba 
et le ColuBer iforius. S. G. L. 

a 83. M^Moisa sua la stsuctubs et les usages de l'appareil olfactif 
dans les poissons , suivi de Considérations sur l'Olfaction des 
animaux qui odorent dans l'air ; par M. GBorrsor SAmr-^i- 
LAiis. [Annal, des Se. ntgt.^ nov. i8q5, p. 523.) 

M. Geoffroy-Saint-Hilaire donne d'abord dans ce mémoire 
une détermination des os de la fuce , et spécialement de ctn\ 
du nea du Congre, poisson chea lequel cette dernière partie 



Zoologie^ 407 

»ffre on grand développeaient ; il 8*aide dans ce trtTftil des dtf n- 
'nées qne lui a fournies l'examen de la tête ossejise des autres 
poissons , et il trouve que les rapports naturels de plusieurs 
pièces de cette* tête n'avaient point été reconnus jusqu'ici. 
Ainsiy ce qui était donné ponr le corps ethmoïdal cher Id Con- 
gre n'est antre chose que les os nasaux, et l* ethmoïdal propre- 
ment dit se trouve derrière cem-ci à' l'état cartilagineux ; U 
paire d'osselets en avant du vrai nasal, regardée jusqu'ici 
comme les os nasaux , est formée par les cornets sopérienri 
( ethmophjsaux } , etc. Passant ensuite à la considération de 
Venserohle de Foiegane olfactif, l'auteur combat l'opinion ré- 
cemment émise par quelques naturalistes, que le fond ds la 
poche olfactive des poisspns est tapissée par une pituitaire , et 
qne Le mécanisipf d'odoiration chez ces animaux est semblable 
à celui des mammifères. La pituitaire en question n'est autre 
chose qu'une véritable branchie formée de deux rangs de lames 
sanguines serrées et attachées par les deux extrémitéf comme 
^es branchies fixes des poisson^ chondroptérjgiens. £0 parlant 
du système nerveux olfactif, M. Geoffroy Saint-Hilaire eombyit 
l'assertion de M. OesmouLins , qpi nie qne les narines des pois- 
sons reçoivent aucun nerf de la 5«. paire ; viennent ensuite des 
considérations physiologiques sur le phénomène de l'olfaction,, 
tant chez les poissons que ohea les mammifères» et surtout chez 
les cétacés; les résultats des expériences de M. Magendie sont 
pleinement confirmés par les recherches de M. Geot&oy Saint- 
Hilaire , relativement aux fonctions de la 5*. paire dans les pro- 
cédés des sensations. La principale déduction des faits consi- 
gnés dans le mémoire est que les différences essentielles de- 
l'appareil ofiactif des mammiftres qni odorent dans l'air, et des 
poissons qui odorent dans l'ean ^proviennent de ce qne , dans 
les poissons, les trois élémens principaux de l'appareil , savoir, 
le système sanguin , le système nerveux de la première paire et 
celui de la cinquième , se maintiennent isolés , et n'établissent 
entre eux des relations qu'à de certains points de leur pour- 
tour , quand an contraire ces trois systèmes se combinent et 
constituent l'appareil mixte de la pituitaire chez les mammifères. 
L'olfaction des poissons a lieu sous l'ean par une sorte d'ex* 
traction préparatoire des molécules odorantes contenues dans 
l'eau ittoyennant une respiration branchiale qni s'opère dans, 
(e fond de la cavité nasale. S. G. L. 



4o8 , Zoohgie. 

a8-4> SuiTi DO Catalogue des espèces i» Mollusques TBMVsnBS sr 
rLUviATiLEs, recueillies par M. Rang, dans ua voyage aus 
• Grandes-Indes. (Voy, le Bulletin de fév. , n". aoo.) 

Famille des Aueicules. * 

56. Cabycbium Gtgas ?fob. , nov. sp. —^ffab] L'île de France. 
Cette caViense espèce , qni devient le géant da genre, a environ 
3 lignes de loiigaeur. Son animal est d*nn rouge carmin magni- 
fique, i 

Sy.--^ minus Nob. , nov, ^.'■^-'Hah. La Praya, île du Cap— 
Verd. 

58. ÀuBicuLA monile var,? — ffab. Madagascar et l'île de 
France. 

5^,'*"bidefUata Say . var. — ifa6. La Havane près La Régla. 

6o.^— minuta Nob. -^^Hab, Vi\e de France. 

6i . — cancellata Nob. , nov. sp. — ffab. Madagascar. EspNse 
bien distincte et nouvelle. 

6ii.'^{anPedipes?)Jasciata Nob., nov, sp.-^Hab, L'île de 
France. 

65. Pbdipes ovulus Nob. , var.— -/7a^. LMIe de France. 

64 . — ringens Nob. — ffab. L'île de France. 

Famille des LiMif^Em. 

65. Genre Phtsa ^or^omcA Nob , nov. sp,? — Hab, L'île 
Bourbon. Elle couvre toutes les pierres de cette île; son animal 

«est d'une couleur< foncée avec de nombreuses taches blanclies 
plus ou moins circulaires, mais bien tranchées, qui générale- 
. ment paraissent à travers la coquille. Celte espèce demande à 
être examinée de nouveau, elle est peu différente de notre 
Phjrsa fluviatilis de France; elle se rapproche beaucoup d'une 
variété de la Phjrsa heterostropha de M. Say^ et aussi d'une es- 
pèce de la Guadeloupe; on serait tenté de croire que toutes ces 
coquilles ne diffèrent que par l'influence des localités. 

66,^^spimlis Nob. — Hab, L'île de France. Bien distincte de 
ses congénères. Nous avons nommé celte espèce sur un indi- 
vidu, rapporté par la capitaine Baudin comme étant de la 
Nouvelle-Galles du sud. 

67. Genre Limreus ?— /T/i^. Praya , île dji Cap- 

Verd. Cette espèce se rapproche assez de nos Limnées d'Eu- 



Zoologie. ' 4^9 

rope, pour qu'il soit nécessaire de Texaminer comparativement 
et'avec soin, pour savoir si elle doit réellement en être dîs^ 
tÎQguée. 

Fahilli des Ctclostomss. 

68. Genre ^lucv^k {UelicoiéLts) fasciata L^Lxa.-^^Hab, La 
Martinique. L'animal ne di£Fère pas de celni de l'espèce sui- 
vante. 

6g, — unicolor Nob. , îd. yar. noiab, — Jffab. La Martinique. 
L'animal a le pied un peu étroit, de couleur pâle. Le mufle est 
allongé. Les deux tentacules sont longs et effilés, noirs; une rate 
noire part de leur base et se prolonge sur le dos, une autre 
raie noire réunit les deux tentacules ; le dos est pâle avec qnel- 
<ques taches foncées. Cette espèce est très-commune sur les ar- 
iirès , les arbrisseaux et sur les murs. Sa coquille est d'un jaune 
iin peu verdâtre. 

La variété est plus ^nde , ua peu surbaissée , d'un brun 
rouge , et doit peut-^i*e s'en distinguer* ' ' ■ 

yo. -^striatula Nob. , nov. sp. — Hab, Le Jardin du Roi, à 
Saint-Pîerre , île Martinique , sous les pierres. L'animal a les 
tentacules assex courts, noirs, avec une ligne longitudinale plus 
foncée entre elles. Le corps est couvert de taches noires, sur- 
tout en arriére ; le dos est plus obscur j ses mouvemens sont 
brusques. 

71. — bmsiliensis Nob. , vâr. ' minor. — Hab, Rio- Janeiro. 
Cette coquille ne diffère que par la taille de l'espèce du même 
pays à laquelle nous avons donné ce pom. 

7a. Ctclostoma Hangiï Noh.f nov. sp, — Hab, L'île de Bour- 
l>on, rtle de France. 

M. Rang a observé l'animal de cette jolie coquille, qui se 
tient sur les plantes, surtout près des bor^s des rivières. Il est 
muni de deux tentacules un peu renfles à leurs extrémités , les 
jreux sont à leur base extérieure comme dans les autres Hélici- 
nas. La tcte se termine par un mufle fort allongé , qui se replie 
avec vivacité, et produit, lorsque l'animal rampe, le même 
efl*et que la partie antérieure de certaiiyt vers arpenteurs. Lors- 
que ce mufle est tendu , il paraît en partie recouvert d'un voile 
arque, bordé de jaune. Les tentacules sont d'une couleur aurore 



4i6 Zoologie. N*. 284. 

très- vive; tout le reste de l'aDÎmal est d'un jaune pâle, un pea 
salé ; il a daus tous les mouvemens une grande vivacité. Peut-^ 
être est-ce un eHélicine? 

Nous connaissons trois autres espèces analogues daas ce 
groupe : Tune est la Paîudina Francisia de M, Graj, qaî est 
des Grandes-Indes ; une seconde est nouvelle / elle vient des 
îles Mariannes et de Rawack, et nous a été communiquée par 
M. Gaudichaud : nous l'avons nommée C, Trochus, La troisième, 
dont nous ignorons la patrie , a été nommée par nous d'abord 
Oyclnstoma pîicatum ^ c'est la première que nous connussions; 
nous l'avons reçue depuis de M. Marcel de Serres sous le nom de 
Çjrclostonia rufum, 

^3. — unicarinaia Lam. r— fTa^. Les jardins de Sainte-Marie 
de Madagascar et cette île même. M. Rang a observé et destiné 
l'animal de cette belle espèce. Le dos es't uni et de couleur 
foncée gris de fer ; le pied gris blanc ; le mufle strié transversa-; 
lement par des plis , et de la même couleur que le dos , bifide à 
son extrémité ; les tentacules sont de couleur orangée , iU 
offrent un renflement unpeu avant leur extrémité; les yeux 
sont noirs et situés à la base extérieure sur de petits pédoncules^ 
d'un jaune pâle ; une bande de cette couleur se prolonge depuU 
les yeux jusque dessous la coquille. 

74- — variegatum Nob. — - Hab* Ltle de Bourbon. 
75. — -fimbriata Lam. — Hab, Lllc de France. 
j6. '-^crenaiulum Nob.— if o^, La Guadeloupe* 

Famiub bis Sabots. 

Genre Paldoinx. — (Sous-genre Mslar»). 

77. — Melania Jmanda Lam., var.— Jf/z^. L*île Bourbon, ou 
elle est très-commune dans les étangs et les rivières ; on en 
trouve souvent dans l'estomac des petits poissons, qui les ava- 
lent. L'animal a été bbservé par M. Ra^ng , qui en a pris un cro- 
quis. Son pied est grand et déborde de tous cotés la tête qui offre 
un mufle proboscidiforme demi-cy)indrique et un peu écbancré 
antérieurement; à sa base naissent les tentacules qui sont asses 
longs et coniques ; les yeux , situés sar une petite éminence 
charnue, se distinguent à la base des tentacules; le manteau, 
comme dans l'espèce suivante , déborde un peu la coquille , en 
forme de membrane festonnée; le pied est d'une couleur foncée 



Zoologie. . é^w 

irerdatre; le niafle cat toat noir; les tenCacoles tout ttchlbtéa de- 
jaune; la partie failiante htfrs de la coqaille est janoâtre. 

** id. ifar. de l'île de FraDce. 

^8. — virgulaia JHoh.^-^ffab, L'île de Boaribôn et Hle de 
France. 

Cette Mélanie varie extréinemeat par la taîUe et même par les 
couleurs. Elle est très-répandue dans toute l'île de Bourbon. 
Ellie se trouve en abondance dans les lacs de Bernica, Quelques 
individus sont d'une grosseur qui ferait d'abord croire 4|u*ils 
appartiennent à une autre espèce , si on n'avait pas les passages 
ana autres qui paraissent n'être , que le jeune âge de cette co- 
quille ; ceux-ci ont été pris à la Cascade de Saint- Paul; les gros 
individus n'ont été trouvés de cette taille, par M. Rang, que 
dans des trous en forme de pni!s que Ton a creusés dans les , 
jardins de Saint-Paul. Cette espèce se plaît surtout sur les ro- 
fcfaers et les murs bumectés par les sources. Les poissons des 
rivières en avalent souvent. Les jeunes individus sont d'un 
jaune verdâtre , ^rgetés de rouge par des lignes longitudinales 
ondulées ; les gros , plus âgés , n'offrent plus ces lignes et 
sont d'un brun verdâtre. 

L'animal a le pied large ^ le mufle avancé et écbancré antérien* 
rement , les tentacules très-mobiles et déliés à leur extrémité , 
-comme dans ï^marula^ le bord du manteau déborde un peu le 
tour de l'ouverture , lorsque l'animal marcbe , et forme comme 
un collier bleu , verdâtre , offrant plusieurs éminences glandi- 
formes d'un jaune doré. Ces éminences diminuent gradneller- 
ment en saillie en allant du côté droit au côté gaucbe du 
Mollusque. Tout le reste de l'animal est vert-noirâtre, couvert 
de tacbes d'un jaune doré; le pied est d'un jaune grisâtre, bordé 
d'aurore. 

79. NsiiTA virginea var. — fTad. La Martinique. Diverses 
variétés. 

80. — Zébra et variét. , Brug. — Bab, Cayenne. . 

S \.^ zigzag Lam. — Hab. L'île de Bourbon, dans les ri- 
vières et les étangs d'eau saumâtre , par exemple le grand étang 
de SaÎDt-PauI. Sous l'épiderme corné et noir foncé de cette 
coquille, on découvre les lignes dont elle est ornée; les unes 
ont la, columelle taehée de jaune, les antres de rouge. Elle 
varie beaucoup. M. de Lamarck la indiquée avec doute au^ 
Antilles, elle n'appaitient qu'aux Indes»Orientales. L'animal s| 



4t3t ZoQlogie. N*. 284. 

mi pied de gritndenr iDoyenoe, de conlenr Tenlâire foncé ; Ici 
lentacoles sont longs et ans. Les ifègres La portent an bosar, 
elle sert d'aliment an peuple, «t donne pour les malades nn 
Bouillon que Ton regarde comme très-raffraichissant. M. Rang 
a pris un dessin de l'animal de cette coquille. 
87.— /mnctota Lam.— -^oi^. La Martinique. 
85. '^'palii^em Lin. >— ffab. Bladagascar. 
84. -— auriculaia e% variét. — - Eaê, Madagascar, l'tle 
ée France, l'île de Bourbon, à Saint -Denis, dans ane 
eau saumilre avec VJply^sia hirsuta et une Pentadine , et à 
Saint Paul, dans le .grand étang. M. Rang en a dessiné V^^ 



Nous rapportons toutes ces variétés à IkNerita auriculatg. de 
Lamarck , recueillie par Pérou à la Nouvelle- HoUande. Ce 
sont des variétés locales ; mais le tjpe en est bien distinct. 
Quelques individus, sans doute de Madagascar, sont pkis 
grands , et la coquille semble s'être, moulée sur une surface ir- 

85. — viridis Lin. vaf^maj^ — ffah, Madagascar. C'est une 
variété plus grande de la N, viridis. On l'indique à Majorque; 
BOUS l'avons reçue du Brésil.' 

86. — brevispina Lam. Far. — Bab, Madagascar. Noos 
avons reçu ie cette î\e cette curieuse variété, qui ne diffère par 
aucun caractère essentiel de la N. brevi-spina de Timor, qne 
M. de Lamardi a, crue nouvelle, quoiqu'elle eût déjà été décrite 
t^ figurée par Chemnitz, sous le nom de N. Corona ausirtdis. 
Cette variété est du reste fort remarquable , et joliment peinte 
de couleur x'ariée. Elle se trouve à Madagascar, dans les pe- 
tites rivières de Sainte-Marie. 

87. -» CoTontclÀM, — Bab. Bourbon , où elle est très-com— 
mune. On la vend pour les mêmes usages que la Nerita, lig^ 
sûg^ comme presque toutes les autres coquilles fluviatiles. 

L'animal a son mndé assez avancé ,. aplati , et non échancré 
antérieurement. Les tentacules sont fins et coniques ; les jeux 
sont à leur base extérieure sur une prutubérance cbarnne. U 
est jaunâtre avec de nombreuses tacbes noires. 

88. Genre Siptaiia. '-^ borbonica 'Noh, J^ellipiicn Lam.) — 
Ifab, rîle Bourbon , l'île de Francp. Commune dans les ri- 
vières, les éUngs, les petites marcs , où elle se fixe sur les ro- 



Zoologie. 4*5 

cbers à la manière des Patelles. On la vend au bazar de Bour- 
lion pour les mêmes usages quo les précédentes. 

L'animal a Iç pied très-lai^e , gris -bleuâtre ; la tête avancée 
et déprimée; les deux tentacules sont coniques, allongés, avec 
tes yeux situés près de leur base extérieure , sur une petite 
proéminence cbarnue. Tout près de la base du tentacule droit, 
mais en dedans , on remarque une ouverture qui se referme 
par le moyen, d'un repli du manter.n. Les tentacules sont vio- 
lacés ; le manteau est jaune tacheté de noir. Les bords du pied 
sont de la même couleur que le manteau. L'osselet opercu- 
latre interne protège les visoèrec. 

M. Rang a vu, dans le cabinet de M. Liénard, à llle de 
ï*rance , notre Sepiaria ndvtcula ( lineata Lam. J. Elle venait de 
Madagascar. 

89. Genre Ampxtllaxu. — ^usa Muller. — Hiiu. la Martini- ' 
que, où elle est très-abondante, ainsi qu'à la Guadeloupe. 

go. — ' 5/oa/ur Nob. (crassa SwainsonJ. — ffab. Cajenne. 

91 . r— intermedia Nob. — Hao. Rio-<Janeiro , dans le jardin 
^e l'empereur. 

9a. — JoMciata var. Swainson. -^ Hah. Cayénne. Cette va- 
riété se rapproche des Amp, puncticulata et de Swainson , qui , 
selon toutes les apparences , ne sont que des variétés de ÏAmp^ 
Jasciata» 

93. MiLAHOPSis ( Pyretia) madagascariensis Lam. — Hah^ 
Les étangs du jardin royal de Sainte-Marie de Madagascar. 

^4* — Uflio.. ... incert. sp, — Hab. Berg-River, près le cap 
4e Bonne-Espérance. Les deux individus rapportés ne^ paraissent 
pas adultes. Ds ressemblent aux jeunes exemplaires de plusieurs 
de nos espèces européennes , et ont besoin d'un nouvel exa- 
men. FisussAc* 

-385. Natoigxschicbtb BioTScaii Lara um» Sus8WAStti-MOLi.osuii. 
— - Histoire naturelle des Mollusques terrestres et fluviatiles 
•de l'Allemagne; par Ca. Praurixa. a* partie. ( Voy. leStUi.^ 
t. Vn , n*. 3o6.) 

La première partie de cet ouvrage , intitulée Systematischt 
Anordnung und Beschreibung deutscker Land-und Wasser^Schne- 
cketp (Classification et description systématique des mollusques 
terrestres et Ruviatiles de rAllcmagne, avec planches) , a paru 
en 1 82 1 . L'auteur , qui s'eit présenté au publie plutôt comme 



4i4 Zooù'gie; N«. 285. 

amateur qtic comme naturaliste ex professa , n*a éepèndant p» 
tardé à prendre sa place parmi le petit nombre des obserr»» 
tenrs les plus éclairés qnî s'occupent de l'histoire naturelle des 
Mollusques ; et l'accueil fait à son premier ouvrage Ta engage 4 
continuer ses observations, et k les publier sous fonne^e 
supple'mens. Le premier de ceux-ci , qui est celui dont noos al- 
lons nous occuper, ^st consacré aux Mytilacéfl de 1* Allemagne , 
et nommément aux geàres Anodonte et Mulette. Dans son pre- 
mier travail, Tauteur ne s'occupait que des Mollusques qu'il 
avait lui-même trouvés et recueillis dans la Hesse ; dans le sup- 
plément, il a aussi étendu le champ de Ses rechercnes aux au- 
tres régions de l'Allemagne. La première partie ne contient 
point d'observations anatomiqnes ; on n'y trouve, Outre les 
descriptions systématiques des genres et des espèces, que quel- 
ques observations sur la génération et sur le développement 
des œufs dans plusieurs des espèces décrites. Ces observations, 
accompagnées de figures très-bien faites, sont trop intéressantes 
pour que nous ne fassions pas du moins une^ mention nominale 
des espèces auxquelles elles se rapportent. En voici la liste : 
Limax rufus ; Hélix Pomatia , nemoralis ; Succinea amphihia ; 
Planorbis marginatus , corneus^ atbuÈ , coniortus ; Limnteus auri- 
cularius ^ stagnalis ^ vulgaris Pf. , pereger-, Pkysa fontùudis ^ 
Hjpnàrumi Fahata ohtusa^L (Ojrclosloma Drap.), cristaia^ 
PaJudina vivipara , impura (Çyclosioma Drap.), Ancybufluvia-^ 
' iilisy Unio piciorwn^ litloralis^ Cyclas cornta^ rivicola, lacustris , 
calyculata» Les espèces décrites sont au nombre de i t4- 

Dans le supplément, on trouve , après la description systé- 
matique des genres Anodonta , l/>iio, Cyclas et Pisidium Pf. , la 
description anatomique du molliisque de VAnodonte, que nous 
passons sous silence , pour exposer plus spécialement les ob- 
servations très^ntécessantes. que l'auteur a faites sur la propa- 
gation de ces animaux , et sur leur génération dans l'œuf. 

A l'époque de la propagation , on voit paraître dans l'ovaire 
des -vésicules qui se remplissent d'un rudiment de vitellns , 
s'allongent peu à peu et forment des grappes. Lorsque les ger- 
mes sont suffisamment développés ,, ils déchirent la membrane 
extérieure des grappes , et passent dans les espaces intermé- 
diaires à ces dernières ; espaces qu'on peut alors considérer 
comme des oviductes. Avant cette époque, les rodimens <lu 
jaune avaient une forme irrégulière, allongée, sphéroïdalej 



Zàolùgié. 4i5 

ils élmient peu trattapAreas , et offraient aà milieti une teinte 
plus claire , première trace d'un germe ; à dater de cette é})o<^ 
, que y ils perdent tonte transparence , s'arrondissent , prennent 
de la consistance, et montrent au milieu un germe distinct , 
tous forme d'un point Bfioins opaque. Entre ]e VitelFu» et la tu- 
nique (;xteme de Tœuf parait alors l'albumen , qui «st limpide 
et d'une- transpai^nce cristalline. L'un et Taufre augmentent en 
Tolume, mais de manière qu'à l'époque de h maturité de l'œuf, 
l'albumen occupe les | de la eavité de l'œuf; le vitellns a 
quitté le centre de cette cavité. M. Pfeiffer n'a cependant pas 
constaté si c'est par une rotation de l'embryon sur son axe , 
comme plusieurs naturalistes ( Stiebel , Hngi , Carus ) l'ont 
observé snr le Limnœas stagruUis , ou par quelqu' autre mon* 
venent. Passant ensuite à la question 'de savoir comment les 
nufa passent de l'ovaire entre les branchies , l'auteur adopte 
l'opinion de M. Bojanus , d'après laquelle les deux petires oU'* 
vertures découvertes d'abord par Poli, et situées entre la bran- 
cbie interne et le pied , à l'endroit de la réunion extérieure de 
«es deux parties , sont les orifices exci^tenrs de l'ovaire. Cette 
manière de voir n'est pas celle de M. Treviranus , qui croit au 
contraire que les* œufs n'arrivent aux branchies qu'après avoir 
passé parle conduit intestinal. (Voy. le Buli.y t. Y, n*. 240.) 
Quoi qu'il en soit, pendant que les œufs se développent dans 
l'ovaire , les branchies se préparent pour les ^cevoir ; les com* 
partimens qui se forment à leur surface se remplissent d'un 
fluide muqueux , qui , suivant l'auteur, pourrait être le sperme 
fécondant. Parvenus entre les branchies, les œufs se développent 
avec rapidité; le vitellns, granuleux jusque-là, prend une structure 
celluleuse, augmente de volume aux dépehs de l'albumen,, 
sans perdre sa forme sphérique, jusqu'à ce qu'il approche enfiti 
d'une forme irrégulièrement triangulaire. Les cellules s'agran- 
dissent, deviennent moins distinctes, et Ton voit les organes 
qui se développent à l'intérieur renfermés dans une coquille 
mince et transparente. Avant ce moment si remarquable de la 
formation de la coquille , l'auteur n'a pu trouver aucune tracit 
de carbonate calcaire; mais, aussitôt après, l'acide nitrique éten- 
du d'eau, versé sur le jeune individu j donnait lieu à une ef- 
fervescence. Jusque-là la jeune coquille était renfermée dans U 
tu nftjue' externe de l'œuf ; cette tunique se déchire enfin et met 
la coquille à nu; on observe alors les pulsations du cœur, la 



4i6 Zoologie* N*. a85. 

coquille peut déjà t ouvrir et se fermer comme par dei roouYe» 
mens spasmodiqaes. ToUtes c^s observations ont été faîtes lar 
de jeunes coquilles contenues encore entre les blanchies. 

L'expulsion des jeunes coquilles par l'oviducte situé de 
<^que coté , k long du bord dorsal des brancbies , eut déjà 
connue des naturalistes. Dans les Mulettes cette expulsion a lien 
par petites masses , qui sont exactement moulées sur la forme 
des branchies; dans les Anodontes au contraire les jeunes co- 
quilles sont enveloppées d'une matière muqueuse filante, et 
paraissent au dehors sous forme de chapelet ; elles sont expul- 
sées avec lenteur, tandis que dans les Mulettes les masses sont 
brusquement chassées par des contractions énergiques. La pro- 
pagation ^a lieu chez ces dernières, dans Ic^ nots d'avril , mai 
et juin, et chez les Anodontes dans ceux de septembre, octobre 
«t ^novembre ; ces époques varient cependant suivant la tempé- 
rature de la saison. La fécondité de cea mollusques acéphales sur- 
passe toute croyance, et se trouve en rapport direct avec l'âge et 
les dimensions de Tanimal. L*anteur atrouvé par un calcul arti- 
ficiel chez une des plus grandes Anodontes adultes, quatre cent 
mille jeunes coquilles * contenues entre les branchies supé- 
rieures ; en même temps de nouveaux œufs se développaient 
dans Tovaire, en sorte qu'on pourrait soupçonner que les 
moules font des petits plus d'une fois- dans le cours d'une 
année. ^ 

La faculté de se propager commence chez les moules entre la 
3e. et la $'. année de leur âge. * < 

Après l'exposé dont nous venons de donner un extrait, et 
qui s'appuie sur des expériences «t ^es observations réitérées , 
l'auteur passe à la formation progressive de la coquille sttF 
l'animal abandonné à lui-même ; le paragraphe suivant contient 
quelques considérations sur les distinctions spécifiques fondées 
sur la forme de la coquille , si variable dans *les genres dont il 
est question. Des comparaisons multipliées sur les Molettes,, 
ont 'Conduit l'auteur à n'admettre dans ce genre pour TAUe- 
magne , que 4 espèces fondamentales , autour desquelles toutes 
les autres viennent se ranger comme variétés ou sous- variétés ;. 
ces espèces sont les Unio marganllfera , 17. batava , U, hmu'da 
et U. pictorum. Dans les Anodontes ai est parvenu au résuTtal 
que les individus qui , lorsqu'ils sont placés dans des circon- 
stances favoraiùies, ont au-dessous de 5 à 6 pouces de dia-» 



Zoologie. 4^7 

mètre %t qu^on avait pris comme formant des espèces dis- 
tinctes, ne sont que des jeunes , de quelque espèce déjà connue. 
Les paragraphes suivans font connaître le genre de TÎe, la 
circulation , la respiration , le système nerveux et les en- 
nemis de l'animal de l'Anodonte. Parmi ees derniers le plus re- 
marquable est un petit parasite acaridien que l'auteur rapporte 
au genre Limnochare de M. Latreille, et qu'il proposé de 
nommer Lininochares Anodontœ , si toutefois l'espèce est nou- 
velle. Il en donne au reste la description et la figure. La der- 
nière partie de l'ouvrage contient la description systénlatiqne 
de a espèces du genre Anodonte et de 4 an. genre Mulette. Ces 
espèces sont : 

]0. Anodonta vsrUricosa^ auquel M. PfeifTer rapporte avec 
doute, VAn. piscînaliSfde Nilsson. Elle se trouve près de 
Cassel , etc. 

a», ji, ponderosa^ Nov, Sp, — Elle habite dans les ruis- 
seaux tranquilles. Les individus viennent des environs de Pyr^ 
mont. 

5®. Unio depi^essa. Cette espèce appartient au sous-genre 
Alasmodonta, Mous l'avions nommée Bonellti, du nom de 
l'habile naturaliste qui le premier nous l'a communiquée. Elle 
se trouve dans le Danube et dans plusieurs de ses affluebs. 
4**. Unio sinuatUy Lam. ; margarilifera Linn. Drap. 

« 

5**. Unio tumida , Nilsson ; rostrata Lam. ? 
6°. Unio elongatuLiy Mûhlf.; espèce qui parait assez tranchée; 
elle vient de l'Illyrie, on la trouve aussi dans le Mein. 

F. 

286. EpBiifiiibis szrroMOLOGiCiB , fasc. I ; auct. J.-W. Dalmann. 
Broch. in-S**. Uoltnzae, i8'i4; Nordstedt. 

Dans ce fascicule , M. Dalmann propose l'établissement de 
neuf genres nouveaux dans Tordre des Coléoptères , savoir,: 

10. Cbalcimon , de la famille de4«ncanides et ayant pour type 
le Lamprinui Humboldtii de Schônherr. Il a pour caractères : 
Antenne^ ftactœ^ articula i". elongato^ iiUermediis brevibus ^ 
apicalibus tribus interne diiatatis; palpi elongatiy graciles; ligtda 
bifida , penicillata ; laciniœ palpis labialibus longiores ; labium 
longe pilosum; nuindibulœ {maris) maximœ y forcipatœ deorsum. 
flexœy inius subtusque hirsufissinue , basi denticuialaf, apice dente 
B. Tojus X. S7 



4i8 Zoologie. . N*. a86. 

armatœ; octdi stpto (e capiiis margine) cincii et emnig^ diviti, 
*— C, ffumboldiiï : Jusco-eeneus , nitidus ^ squamulis puIlidU ad- 
spersus^ ihorace diiatalo ^ lateribus serratû. Var. p, obscure œneo^ 
virescens , efytrorum vitta média margineque subtestaceis « abdo-^ 
mine subferrugineo ; Mas. H. in Brasilia. 

2®. DiAsouus', aussi <|e la famille des LucaDides, et ajaatpoar 
tjpe le Sinodendrondigiialumow Scarites cylindrus de Fabriciui, 
ou Passulus cy-lindnis dliliger. Anlennœ subfraciœ^ clava tri' 
pf^Ua-, labrum exserlwn^ apiçt latius^ i-dentatum; labium rO" 
tundaium, integrum^ apice pilosum. Maiidibulœ brèves f corpus 
eloBgaium , cylindricum , ihorace ab eljrfrit remoio ; abdominis 
segmentis basalibus contraciis , segmtnio anali etpygidio magnis\ 
pedes brevissimi , cbmpressi i Jentoribut subienUcutaribus , tibiis 
anticis dilataiis^ dentatis, D. digiiaius : suprà obscure rufopiceus^ 
subtiis rufo~iestaceus ^ antennis pedibusque concoîoribus ; ihorace 
sparsim punctaio, H. in Iiidia orientali. 

5^. ËuirsTisiiDs, de la famille des Soarabéides. Antennœ^. or- 
iiculaiœ , clava irunçaia iripkyila ; oculi capiiis laieribus poste- 
rius inseriii ab iilius nmrgine profonde excisi^ nec vero divisi\ 
corpus parallelepipedum y scuiellàtum, eljrtris dorso plants ^ mar- 
gine ItUerali elevaio ^ ihorace trapezoïdeo^ antice tUlaiaio^ànguUs 
oblique iruncatis; capUe anirorsum ejçplanato semicirculari; pec- 
iore latissimoy pedibus inienhediis valde remotis; instrumenta 
cibariafere ut in Oniiiet Copride. i®. £. \\iJïVA .{Onilis planus. 
Dej. cal,) nigro^œneus testaceo irroratus ^ femoribus apice lûtes- 
centibuSy t/iorace punctaio^ antice vix dilatato; eljrtris (éviter 
striaiis, striis subtil issimis moniliformibus. Long. 7 lin. lat. 5. 
Hab. Cajenoae. 1^ . £. calligra m mas ; ni^^r, antennis rujescenti- 
bus y thoracis angufis anticis oblique iruncatis, eljrtrorum stn'is 
subtiliter moniliformibus et transt^ersim impressis^ suhduplicatis ; 
sutura elevata^ long. 6^ lin. H. in Brasilia. 3. E. rufescens : ru- 
JbferrugineuSyfemoribuspallidis\ ihorace antice dilatfito angulis 
oblique truncaiisy elytrorumstq^is' lœvibusi long. 5 lia.; lat. a. U. 
in Brasilia. 4 £<• hirteilus. : niger^ (^acus setulis lutesceniibus 
subhirtui ; eljrtris obsolète striatiSy interstitOs sub/asciculatis, 
Ibng 5 ilin. H. ? 

4''. Lissoiius. de la famille des Ëlatérides. Ântennœ com^ 
pressœ^acuteserraiœ^ariiculo basait maximo ^ a», et 3'. brevibus 
nodijbrmibus , reliquis acutè triangulariùus , apicali ovato ; caput 
hreve , oculi integri, corpus ovatum^ ihorace magno latoque ; 



. Zoologie. 419 

matitUumoithieidart ikAoraeis basin intrans; 1^. L. ptmctalatns : 
mger vel nigro^piceus ^ niUdus^ subtilissimè punctuiaïus , ihorace 
tdfscure nmguineo^ aniicè hàud impresso, long. 3 { lin. H. in 
firasilia. s». L. fovéolatas : supra subiusque convexîor^ niger^ 
disUncUui H cmfeHius pwittatus , (horace aniforsum utrinqué 
/bveoia ùnpreSso. long. 3 7 lin i H. iti Brasilia. 

5*. Acibrs, de la division dés Tétramères': Antennœ clavatœ^ 

insertm^ sub margim capiiis; articido 1^. majore^ sequentibuà 

parvis contractis , aptcaiibus tribus clavum magnum compressum 

fêrmantibus ; caput deJUxum , margine oculi subcfypeiformi ^ ob^ 

iuso; ocuiioblongiy in vtrtice obliqué disposiii; supra conniventes^ 

n margine capiiis taterali vahic remoti; os sub margine capiiis 

dypeiformi occuUatum\ corpus scutellatumy ovatum, depressuni; 

ikorax iranss^ersus , anticè recipiendo capiti prqfundè emargina - 

tus; pedes brèves compressi. A. metallicns : œneus ^ Jemoribus 

ferrugmeis ; elytris prqfundè punctato-striatis , subreticulatis ^ 

cbscurè aneis^ macuiis pallidè aurichalceis obsoletis, long. 2 

liiM H. ? 

6®. Euaro^t, de la famille des Gbrjsomelines : Jntennœ tho- 
race longiores^ filiformes^ remette ^ articula 10. brevi^ crasso ^ 
sequentibus graeilibus ; 1®. longiore^ 3°. apicalibus iterum crassiO' 
ribus; paipi brèves filiformes ^ inœqual&S; labium transversuni, 
sub^marginatum \ mandibulce validœ, acutè deniatcé, cruciatini 
incumbentes; oculi parvi^ integerrimi^ prominuti; caput magnum, 
f tonte amplissimo; thorax brcvis y basi mulio angustior elytris ^ 
apice latior; efytra latiuscula humeris prominulis ; pedes longius- 
culi y femoribus medio incrassatis. i. E. rubifrons [Cryptocepha^ 
lus rubifrons, Fab. sjst. Ent. et syst. Eleut ] 2. E. ruber (Eu^ 
molpus ruber, ) Latr. syst. Gr. et Ins.jgl. IH, p. S6, Cryptoce- 
phalus serricofnis. ï^u^- ^^^i. 1. iab. 2. fig. 6. 

n^. PaYLLocflAtis , de la famille des Cbi^somelines : Antenncê 
fongitudine dimidii corporis ^ submaniliformes : videlicet articula 
basali brevi subgloboso y 2*^., 3*>., i*. etiam brevissimis, crassius- 
eulisy œqualibtis; palpi brèves apice subgloboso\ocùli oblongi{vix 
angustati) , thorax brevissimus , transversim quadratus , lateribuà 
redis [antieè haud latior), corpus ùblongum. i. P. cyaoicornis 
Chrysomtlacyanicorhis. Fab. syst. Ent. elsys^* Eleut. 2. P. cya- 
nipes (C^rj'j. c^amjrc* Fab. syst. Ek-ut.}. 3. P. nnduIaU(^Ar^5. 
wtdulata. Lion. syst. nat. éd. la*; Fab. syst. Eleut.) 4* P'* <calli- 

27. 



4ao Zoologie* ■ N"*. a86. 

zona : rufanitida^paîpis concolorfbus; anUfinis pcdihus abdomi* 
tuquc rugrq^Çfraneis; eljrtris rufis^ apice Jhiscusque duabus viola^ 
ceiSy in suturant dilatatis. Cet insecte nous parait être celai qoe 
M. Lesson a trouvé en abondance dans l'île de Boaroo, Tase 
des Molnques , et auquel M. Labillardière ayait ancien oement 
donné le nom de Chrysomela cycuiipes, 

8". PoDONTiA, de la famille des Chrysomelioes : AntenmeJiU' 
formes^ apice gracilhreSy thoract iongiores ; juxta oculonim 9mar- 
ginem inUriorem insertœ ; palpi ùuequales-j filiformes ^ arUculo 
apicali parvo , itnui \ mandihidœ hrtv^ validœ \ ocuii iniegri , ^- 
ternies ; corpus oblongum Pedes validi , Jepioribus tibiisqu^ ntedio 
crassioribuset dénie armatis, Habitus Chrysomelœ. Ce genre forme 
le passage des Chrysomèles aux AlliSes. i*. P. grandis ( Co//^- 
ruca grandis Sckonh.). a®. P. 1 4*punctata ( 6/ir7^«oin«/a i^-punc- 
tata Fab. Syst. EleutJ. S<». affinis {Gaileruca affina Schonh.) 

90. Ulocsius , de la famille des Garculionides ^t rapproché 
des Brentes : Rostrum porrectum^ Jere subulatum > jântennœ brè- 
ves , crassœ , squamato-difformes ; clasHi parva , conica ; cotfws 
elongatum^ valde angustaium ^ subiineare ^ porreclum, squamulis 
vestitum; capiie longissano-, eljrtris apice truncatis^ dentaiir; 
pedes bresfiusculi ^ sublinedres, i. U. laceratns : Exalbidus^ tkth- 
r^ce capiteque nigris , unisulcatis ; antennis compressis , nigris , 
medio dilatatis; pedibus robustioribus \ femoribus subckwatis. 
Long. 8 lin. H. in Brasilia, a. U. immundus : LintoH-dongatust^ 
sordide cineraceus \ capite quam thorax plus duplo longiore , ro/- 
iro squamuloso ; aniennarum articuio apicali longiore nigro. 
long. I X ^ lin. H. in Brasilia. 3. U. squalidus (Brentus squalidus 
Déj. Catal.) • griseajuscus ^ punctis eletnitis adspersus^ rostro 
tereii nudo y ferrugineo jantenharum articuio apicali brevifuscQ, 
long. 6 7 lin. H. in Brasilia. 

Aux tlescriptions détaillées des genres et des espèces que 
nous Tenons de faire connaître seulement par leurs phrases ca- 
ractéristiques » M. Dalmau a joint une monographie dm genre 
Cbilomaiium de Fabricius. Il en distingue trois espèces : 1*. le 
C. punctatum Fab. ; a®, le C. atrum Fab. ^ et 3*. le C. signatum^ 
insecte non encore connu et auquel il attribue les caractères 
iuivans ; C. Obscure brunnewn , glabrum , nitidum , subtilissimè 
punciulaium ; elytris flavis , plagâ dorsali maculisque lateralibus 
brunneis ; antennis Jerrugineis ^ articulis basalibus obscuris, long. 
3 lin. H. in Brasilia. 



# ^ 

• Zoologie. 4^ï 

EnÛBf ^ns on dernier article, M. Dalman expose avec dé- 
iail les ca^rzdbteB de ï Umopus obtectus de Fabricias ; insecle 
iiémiptère dont le.geore n'était pas nettement distingué de celui 
auqjiiel le même entomologiste a d.onné le nom de Teniyra. 

DSSM...ST* 

. ^if. 'îHerrK comftnuQuii pas ls Piorissiui Wiiokmarsi di Kul. 

Le BullttêH des sciences naturelles y tom. YIII, n^. aao , 
<:ontient une annonce du progamme publié par le professeur 
^îedemann, en i8!i4> ^ intitulé Antdecta entomologica ^ etc. 
Cette annonce est prise d'un journal allemand^ et conçue en 
termes assez vagues et incertains. La note du professeur Wiede- 
mann, qui va suivre, donnesa une idée .plus exacte de soi^ 
travail. 

(i Les espèces décrites en premier lieu sont : Le Harpalus Rajak 
dç Java : mger , thoracè , coleoptrisque smaragdino-marginaiis , 
mâle et femelle , long, de aôlig.; Xjrlocopaperversa : nigra, tho- 
racc^abdumùievUtis duabus flavis^ ab apice thoracis ad abdominis 
apicem descendeniibuS, long. 6 lig. de Jatv^.^^Macronofaradiata^ 
suJbiits cuprea , suprà airo-purpurascens , coleoptrorum disco , m- 
diis auranli'aciSy long. 8 lig. Inde septentr. — - Bracon equitaior^ 
fiavuSy ahtennU y vertice thoracis abdominisque apice nigris ^ 
long. 7 lig. et demie , le mâle ; du Cap. jéraneakœmastoma.,.^. 
ochracea , Jascia sub ocuiis nii^ea , mandibulis albo vitlatls , 
long. 1 1 lig. , la femelle, dfi Cap. Yicnnent ensuite les nou- 
veaux genres de diptères, parmi lesquels le Ceraturgus {Dasy- 
pngon aaruieniiis Fab. ) , le Platymt ( Stratiomys hastata , Fab.) 
le Cjrphifniyia ( Stratiomys alBiiarsi^ , maculata et cyanea Fab.'}, 
VOrialis {Dictyajlavipes^ Fab.) , le Strebla ( Hippobosca s^esper- 
tilionis Fab.), sont éUbliB sur des espèces de Fabricius, tan- 
dis que les genres Lasia , Ceratophya, Timia et Colax sont for- 
més avec des espèces tout-à-fait nouvelles. En dernier lieu , le 
programme contient la description de cent trente-neuf espèces 
tout-à-fait nouvelles àl'excepKn de la seule Ramphomyia fer- 
ruginosa, qui est le ffybosferruginosa Fab. Ces espèces sont in- 
digènes de l'Inde et de l'Afrique. Au reste, M. Wiedemana 
ajoute que son ouvrage complet sur les diptères exotiques , qui 
doit faire suite à celai de Meigen , est sous presse , et qu'il con- 
tiendra quinze cents espèces extra-européennes avec lesplapcli^s 
nécessaires pour les nouveaux genres. Ou trouvera dono dans. 



4âa ' Zoologie. 

è 

ces deux ouvrages réaois pins de dis nùUe «pècas non décrites 
dans le SysUma AntUatorum de Fabrioîos , puisque œlqi-ci ne 
contient que 474 espèces exotiques « qui avaient en partie grand 
besoin d'une nouvelle revue. 

a88. GsTLLoiuM hohoabijb iRpiOKMoiuii spiciis aliquot; par M. le 
baron de Ocsmt^ ( Nov, jtcia pfysho^mtdic. Acad. Cmsar., 
Leop, CaroL natur, cur, ; to^. XIÎI, part, l , p. 407. ) 

Dans ce mémoire « le baron de Ocskay décrit eomme noa«' 
velles deux espèces du genre Gryllus ( il ne no«s 'dit point de 
quel auteur il a emprunté le nom générique } qui lui ont été 
envoyées par M. de Charpentier, et qui se trouvent en Hon- 
grie. La première est nommée par lui Gfyllus cnusipes .* suprà 
oui lotus rubidihfùscus , brunneo-nutculatus\, oui dono rubidth- 
fusco , laierAuM viridibus ; subtus pollens ; efytris maris dimi^ 
diam ^fœminœ ttrUam abdominis parîém aiêingenUbusi famon^ 
bus omnibus , prœcipuè posticis incrassatis. La seconde espèœ 
porte le nom de Gryllus brachjrpterus t laUè^viridis , subtus di* 
luiior^ suprà utrmquç iineâ atrâ longituAinaU pictus ; eijrtris ma^ 
ris dimidiam abdominis partcm vix aiiingentihus , ftmmes bre* 
vissimis. Ces deux insecte habitent dans les endroits couverts 
de gazon . Nous louons M. de Ocskay d'avoir fait connaître 
exactement les deux sexes des espèces qu'il décrit, et qui nous 
paraissent appaitenir au genre .Acrydium Oltv. Latr. L. S. P. 

989. Ststkm on uftwiLTLicHiR Fflanzeutbiibi. rr- Système des 
zoophytes du monde primitif, éclairci par le diagnostic , l'a- 
nalyse ^t les figures des différons genres ; par H. -G. BsoaH. 
In-fol. de TV et 48 pages, avec 7 planches lithographiées. 
Beidelberg, 1 8s5 ; Mobr. 

Cet ouvrage peut <ètre considéré comme le pendant da, sys^. 
tème des coquilles du monde primitif, que l'auteur a publié 
en 1824. ( Y. le Bull. , t. IV, n. i!i3. ) 11 est exécuté d'après 
le même plan. Le texte est do^é en allemand et en latin. La 
classe des Radiaires, qui est traitée en premier lien, se trouve 
disposée principalement d'après le système de M. de Lamarck , 
avec la modiûcatio^ , toutefois , que le genre Encrinus , partagé 
en plusieurs autres, d'après la monographie de Miller, A na^ 
tural history 0/ the crinoidea , etc. , Bristol , 1 8ai , a été retiré 
de la classe des polypes , pour faire partie de cdle des échino» 



'» 



Zoohgie. 4^% 

jemtft. L«» AofllèpliMf les Entosoafrei et M InfaîMnrês tout na- 
turellemeat «xcIob Je tout système de coipa fossiles. Il ne reste 
donc plus que la classe des polypes , qoe Tautenr traite en se- 
cond lieu. Il a pris pour base de son travail Tonvrage de La— 
mouroux : Exposition me'ihodique des genres de tordre des po^ 
Ijpiers^ Paris, i8ai. En outre, il a tiré parti des travaux de 
MM. Cnvier, Brongniart, Schvreigger, Link, Leske, Klein , 
Defrance, etc.^ Quelques «genres récemment établis par M. De- 
france , n'étant qu'incomplètement connus , n'ont pu être clas^ 
Ses convenal>lementy et se trouvent annexés à Tonvrage dans 
un appendice. # 

M. Bronn a également trouvé nécessaire de changer les noms 
de quelques genres , soit parce que ces noms* avaient été don- 
nés antérieurement par d'autres auteurs à des genres tout-à-fait 
difTérens , soit parce qu'il en existait déjà qui avaient sur eux le 
droit de priorité. Ainsi le Pelagia de Lamouroux reçoit le nom 
de Defrancia^ parce que Pérou et Lesueur donnent le premier 
de ces noms à un tout autre genre ; le L/mnorea Lamx. , ce- 
lai de Mammillapora ; le Chrysaora Lamx. , celui de Neuro^ 
pora î VAlecto Lamx. , celui.de Siomatopora ; le genre Gorgo- 
Hocephalus Leach, ou Euiyaîe Link , est nommé Jsirophyton , 
nom plus ancien inventé par Link \ WMecto Larok. est changé 
par la même raison en Decacnemos^ Link , etc. 

A la description systématique de chaque genre, sont ajou- 
tées l'indication du nombre des espèces qu'il renfevme à l'état 
vivant et à l'état fossile , et celle de la nature et de l'âge des 
formations dans lesquelles elles se rencontrent. Ces notices 
sont pour la majeure partie puisées dans le Tableau des corps 
organises fossile^ de M. Defrance; Paris, 1824. 

Les genres décrits systématiquement sont au nombre de 
qnatfe-vingt-deux : on est renvoyé pour chacun d'eux aux fi- 
gures des planches, qui sont pour la plupart tirées de l'ouvrage 
de Laroonfoux , de celai de Miller, de la Description des envi- 
rons de Paris par MM. Cuvier et Brongniart, etc. Dix-sept 
autres genres sont mentionnés dans l'appendice. Le tabiea^i 
analytique qui fait suite à la description des genres est d'une 
grande utilité pour les recherches ; mais il ne peut servir qu'aux 
naturalistes qui connaissent la langue allemande, puisque 
l'auteur ne l'a donnée que dans celle-ci. S. G- L. 



4^4 Zoologie. 

390. N0UVVI4.B8 OBSUVATIOIIS SaRLEsPLAflAlUf'; {Nir J.«4l. JoiMOIj 

avec fig. ( PAi/ox. transofit. ; iSaS, p. 3479 ph XVI. ) 

A l'époque où M. Johnson a publié ses premières observa* 
tiens sur les Pla,nariaj il n'avait point remarqué que ces ani- 
manx avaient la faculté de reprodoife telle partie de lenr corps 
qu'ils venaient de perdre , et aucun au^ur n'en avait fait men- 
tion. Peu de temps après (1814)9 le sieur Dakell « d'Edim- 
bourg, publia un ouvrage (Obs, on some intereslîng phœnomena 
in animal phjsic ^ çxhihjitedby severtd species of Planaria) ^ daps 
lequel il dit avoir vu un individu àel^Pl.Jelina^ que M. John- 
son regarde comme le PI. comuia , et dont le corps était ter- 
miné par deux queues , de la bifurcation desquelles sortait un 
appendice eUtièrement conformé comme une tête ^ mais plus 
petite. Cette observation le conduisit à l'idée que cette seconde 
tête pourrait avoir été le résultat d'un simple accident arrivé a 
ranimai, et il chercha à produire d'une manière artificielle le 
même effet sur d'autres individus ; mais H ne put pas réussir. 
Après avoir fait diverses entailles au corps d'un grand nombre 
de Planaria^ M. Dalgell remarqua que l'un des individus avait, 
après un mois, deux têtes au lieu d'une ; mais il n'a pas poussé 
plus loin ses obsei*vatioi^. 

}iL Johnson, frappé de cette singularité* fit un grand nom- 
bre d'expériences à ce sujet sur la PI, comuta; il fit k une cen- 
taine d'individus diverses incisions an corps , et au bout d'un 
ceitain laps de temps, il ne trouva qu'pn seul individu au- 
quel avait poussé une second^ têt^ , à l'endroit même où il 
avait fait l'incision. Chez plusieurs, la plaie s'était simplement 
guérie ; chez d'autres , il s'était formé à l'endroit de la blessure 
diverses excroissances informes ; et chez d'autres encore ce 
corps a fini par se séparer en deui^ parties , doçt chacune con- 
stituait un animal complet. 

Il a remarqué aussi que de temps en temps, l'extrémité de 
la queue de ces Planaria çomuta se sépare spontanément du 
corps et forme un individu complet , comme cela arrive d'ail- 
leurs à plusieurs autres animaux des classes inférieures; et il 
s'est assuré que, quelque petite que soit la partie qu'on détache 
du corps de ces Planaria , elle est toujours suffisante pour de- 
"venir un animal complet. 

|1 a placé plusieurs individus isolément dans des vases sépa*? 



Zoohgié. 4^5. 

téêy «t (TAiires, 1^ les a réanis en nombre assez considérable 
«lans le même booil. Ceux qui éiaient séparés produisireàl d'ar 
bord un pins grand nojnbre de boutures que ceux^qui vivaient 
en société ; mais après quelque temps , les ans et les autres en 
lorraèreat à pea près la même quantité. 

Quant À la PI. nigra , dont l'antenr donne la description et 
une âgùre , avec la phrase caractéristique , PL oblonga^ niger- 
Hma , miiicè truncaia , long.. ,5 lig. ;«lat. , a lig. , pi. 1 6 , fi- 
gures 9 , 10 et II, elle reproduis en une quinzaine de jours la 
partie du corps qu'elle a perdue; mais il parait qu'elle n'a pas 
la faculté de se propager par boutures naturelles, et qu'elle se 
produit par le moyen d*œufs. S. s. 

Q90. Sus QUELQUES PKTiTS ARiuAux , qui après avoir perdu lé mou- 
vement par la dessiccation, le reprennent comme aupai*avant , 
quand on vient à les mettre dans Teau ; par M. U. de BlaiH'- 
viLLB. {Noup. BulL des Se. f de la Soc. philomat.; juin i8q6.} 

Depuis lon^-te;nps on a observé que le Filaire que l'on ren- 
contre souvent dans la Sajaterelle verte, avait la singulière fa- 
culté , après avoir été complètement desséché, du moins en appa- 
rence , à l'air libre , au .soleil , .ou à l'ombre , de reprendre peu 
à~peu ses mouvemens aussi vifs qu'avant l'expérience, quand 
on lui rend Thumidité dont il avait été privé. 

Il y a quelques années que M. de Blainville a vérifié ce fait 
sur un individu de' ce genre trouvé sur la cornée d'un cheval ; 
desséche, %i mince comme une très-petite lanière de parche- 
min, il reprit bientôt ses mouvemens ordinaires étant humecté 
avec une certaine quantité d'eau 

Mais la singularité de cette espèce de résurrection est encore 
plus extraordinaire dans le Rotifere de SpcdUmzani Leuwen- 
hoek l'avait découverte le premier , d'autres observateurs mi- 
crographes la reconnurent ensuite, excepté Gofredi et Mul— 
ler(i), qui assurèrent, que ce fait contraire aux lois ordinaires 
de la nature , ne pouvait exister, et par conséquent n'avait pas 
lieu. 



(1) Voyez Journal de physîqtte, juillet 1778, lettre de Mnller an ré- 
dacteur. * Les animalcnles se trouvent enveloppés dans la boue ou autre 

I matière conservante Cela n'est pas rigonreusement et pleinemeut 

mourir. 



4ad Zaohgieé N^. igi. 

M. de Bl., condntt ptr la nttiiTe 4e tes tnnmnl à t'attinvr 
par Inî-même de ce qat en était , vient de confirmer ce q«'eir 
avaient dit les célèbre» et premiers observateurs des objets tai-^ 
Ofoscopiqnes. En mettant de Tean pendant une heure sur de In 
poussière bien sèche , prise dans nne gouttière k l'endroit oà 
là déclivité laissé nécessairement nne certaine quantité d'eau qui 
a' évapore sans s'écouler, onvoh au bout de 5o, ^o^ 5o minutes^ 
les petits animaux paraître avec des mouvemena aussi vifs que 
ceux qu'ils avaient auparavant. Cet observateur s'est également 
assuré comme tous les expérimentateurs l'ont vu depoia Léo- 
"«renhoek, que les individus desséchés, hors de l'abri dea 
grains de poussière , se gonflent , reprennent à peu près leur 
forme, mais ne revivent pas récllemeut. Quoique M. de Blainville 
ait trouvé des rotifères presque autant qu'il en a voulu , il doit 
paraître assez singulier que parmi x:eux des eaux de marais , un 
seul individu ait ressuscité (i). 

Le Tardigrade a été mis eu expérience ; mais ayant été né- 
gligé» parce que l'observateur croyait en trouver aisément 
d'autres, il en est résulté l'incertitude des analogies. 

D'après la fig. de Spailanzani , il paraît que c'est une larve 
de coléoptère. 

Cette résurrection, objet de tant d'expériences plus on 
moins contestées, semble exiger encore de nouveaux éclaircis— 
semens. En effet, lorsque l'animalcule est desséché, seul» 
hors de l'abri d^s grains de poussière on de tout a^tre corps , 
et qu'ils est réellement mort par une dessiccation complète » 
alors l'eau lui fait reprendre ses formes sans lui donner 
la vie. 

Doit-on appeler résurrection cette Daculté reconnue dans le 
Vibrion ou anguille du vinaigre? On sait qu'engourdi plus oa 
moins long-temps par la glace qui l'entoure de tous côtés, il 
reprend ses mouvemens ordinaires à la fonte graduelle de 
cette même glace. Combien d'animaux microscopiques ne se con» 
servent-ils pas dans des mares ou des fossés dont le fond parait 
complètement desséché par les rayons ardens d'un soleil d'été? 



(1) Je pense que le. Rotifère des toits et des marais est le mène : 
cependant Baker a décrit 3 oo 4 espèces de Rotifères ; quelle est celle 
qui offre le phénomène en question? ' 



Mélanges* 4^7 

Racornis et rédaits à Vimpossibilitéde se inottToir,il repi^ennent 
bientôt leur première vigueur aussitôt qu'il tombe de la pluie, 
ci aucun d'eux ne survivrait à rezpérieuce rigoureuse d'une 
dessiccation complète. 

U^ naturaliste moderne (i)^ versé dans la microgr^hie , obr 
aerve que l'histoire du rotifère de SpaUanaaifi était déjà assez 
merveilleuse sans qu'on y ajoutât des £ibles. * 

Havre y a4' septembre 1826. Susibav, D. M. 

nga. Obsuvatioiis bilativbs a la HirAHoaniosB it a i.'A«i«AtiTé 
VIS AL«i«s; par le prof. AaAADg. (PJtjrsiograph. Salskap. jimv* 
bermiitlfe ; Lund , 1 89 5, p. 1 00. ) 

« 

Depuis que M. Agardh a publié sa Dissertation sur la me'tor 
mqrphost des algues (Lund iSao), plusieurs naturalistes ont 
fortifié par de nouvelles preuves et étendu davantage cette 
théorie. MM. Bory de Saint-Vincent , Gaillon, Hornschuch, 
Pfees d'Esenbecky Martcns, baron Wrangel et surtout Wieg« 
inann , ont fait connaître des observations curiçases. Aujour^. 
d'bui M. Agardh rapporte lui-même des faits nouveaux : l'un 
est le changement d'une algue, le Nostoc foliaceum , Ag. syst. 
en un Cellema nigrescens; l'autre est relatif à l'animalité des 
algues , et à un nouveau genre d'Oscillatoires, que l'auteur ap- 
pelle Curviceps^ Ag. syst. L'auteur convient que les 3 genres 
d^ oscillatoires sont difficiles à distinguer, et que le 3*. genre 
éprouve des mouveroens non-seulement rotatoires , mais aussi 
progressifs , tandis que les 3 autres n'annoncent que des phéno- 
mènes végétatifs, et sont regardés , dit l'auteur, comme étant 
ve'ge'tabilists» 



MÉLANGES. 

^igS. ExTiAiT D*ni«a lxttik ds M. OosBiGiir, naturaliste voyageur 
du Muséum d'histoire naturelle' de Paris , à M. de Férussac, 
datée de Rio-Janeiro, le a5 sept. i8a6. 

Monsieur , je suis arrivé hier au Brésil après Sa jours de 1^ 



(1)B deSaint-Vincen^, 



4^8 Mélanges. N®. agS. 

traverse la plus faeorease possible , et je me trouve obligé par 
les cireoDStances politiques de renoncer aox mollusques de ce 
pa^rs/ et de partir demain ou après-demain sur un bitimeni 
bamboni^eois qui doit me transporter à;,Montevidéo , d'oà j'ai 
l'espoir de me rendre à Buénos-Ayres. • 

Malgré toutes les entraves qui ont été mises i |mes recherdiet 
de la part du commandant de la Meusfi , je suis cependant par» 
venu à recueillir d<es choses admirables tant à Téneriffe que 
dans la traversée. J'ai trouvé à Téneriffe une nouvelle espèce 
de Seicbe , que j*ai nommée Tentriffm , un genre nouveau de 
Nudibrancbes y a Ap7sie;^9 a Doris, 6 Hélix» i Cjdostome, 
une Limace , une Phjse , i Ancyle , uoe Vitrine Drap, et une 
multitude de coquilles marines dont tous les animaux sont des- 
sinés. La traversée m'a procuré un genre nouveau de Ptéropodes 
il coquilles, a Hyales, 4 Cléodores, i Limacine, le tout avec 
des animaux que j*ai vus vivans dans l'eau de mer; des Glanent 
de la plus grande beauté, des Cjanées, a espèces nouvelles de 
Yelelles , a Physalides, a Porpites, dont une nouvelle, et une 
multitude de crustacés phosphorescens. En arrivant à Rio , au 
débarcadère, j'ai trouvé une nouvelle espèce d'Apljste; à J4 
sortie de la ville, j'ai rencontré a espèces d'Hélix, dont une 
très-petite que je crois nouvelle. 

Le total des espèces que j'ai dessinées et décrites et qui me 

paraissent' nouvelles , est : 
» 
Céphalopodes Seicbe. . « . « . i i 

Ptéropodet.. NauUline m>6. . . 4 

'Gléodoi'e. ....il ^ 

• Limacine. ..... i ' 

Hyale a 

IPolycère a 

Çalliop^e noh. . i 

Ëolide 'a 

Doris a ^ i5 

Tectibraucbes. Aplysie 4 

Pulmonés. . . Limace i 

Cirrhipèdes. i 

ToUl. . . aa 

Non compris les Pectinibranclies et les animaux rayonnes 
et articulés. 



Mélangés. 4^D 

^94 • SociRT«9orALK Dtr MosBS DO lOTAUMK Di BohImb. Séàhce publi- 
qne du a3 mars 1 8^5 . (Biblioteka Polska^ 1 8^5, t. IV, p. Sg.) 

Le comte Gaspard de Sternberg , président , ouvre la séance 
par an disconrs allemand , où il rend compte des travaux de la 
société. Elle s'est entre autres occupée à mettre en ordre les 
matériaux que Heoke à laissés sur la botanique. L'impression du 
premier volume contenant les Cryptogames , était presque ter- 
minée. Henke originaire de Lutomer ou Leitmeritz en Bo- 
hême , fut en 1789, appelé par le gouvernement espagnol, 
pour accompagner comme botaniste l'expédition qui devait 
faire le tour du monde ; mais elle avait levé l'ancre depuis 2i 
beoreSy quand il arriva* I Cadix. Ayant marqué à Madrid ce 
contre- temps , il reçut ordre de s'embarquer sur le premier 
vaisseau qui ferait ^oile pour la Plata. Malbeureusement la fré- 
gate sur laquelle il voyageait, échoua sur les côtes de Monte- 
Vidéo. Ayanf^eu le bonheur d'échapper avec ses livres et ses 
papiers, il s'enfonça dans l'intérieur du pays, «ans être effrayé 
par les difficultés qu'il aurait à surmonter, ne sachant ni la 
langue des indigènes ni celle des Espagnols. Il est mort en 
Amérique, et le Musée a acquis ses manuscrits. Le discours du 
président fait connaître les autres acquittions que le Muséum 
a faites en objets précieux pour les lettres , les arts et les 
•ciences. G— t. 

agS. PioTicTioii qui le ici Stanislas Augusti a accoidxi a 

l'hISXOIIK NATUBXLLX et a la SCIERCX «ROICALK. — - DisCOUTS lu 

à l'Académie de Varsovie , séance du a6 oct. i 8q i ; par 
Georges Aihold, D. M« 

Le roi Stanislas Auguste protégea les lettres , les sciences et 
en particulier l'étude de l'histoire naturelle. 

Christophe Klok, né à Ciechanow, a commencé l'illustration 
•le cette époque. Sacrifiant ses intérêts pécuniaires à la science, 
il abandonna un riche bénéfice , pour venir se placer au milieu 
du Musée , que les princes Jablimowski avaient formé sur leur 
domaine de Siémiatycz. 

Là, prenant Caton, Varron et Col umellc pour maîtres, et ne 
connaissant point Linné , qui n'avait pas encore paru , il de- 
vança le savant suédois, dans la Botanique et t Agriculture y ou- 
vrage qui devint tellement populaire , qu'en Lilhuanie on 



43o Mélanges. 

disiît : « Quinapasiu Eiuk^ ne sait ce que c'est que tagrieul» 
9 turc. • Et cette sentence a passé , p«irmi nous , en proverbe. 

Après Kluky Paul CJlinpinskt continua les recherches bo- 
taniques et zoologiques de son maître. Tons les deux furent 
encouragés par les bienfaits de Stanislas Auguste. 

Emmannel Gilibert professeor de botanique à Lyon , ap- 
pelé par ce prince, se rendit, d* après ses ordres, k Grodno, 
où y pendant cinq ans , il fut occupé à enrichir le jardin bota- 
nique de cette université. De là , envoyé à Wilna , pour y 
remplir la chaire d'histoire naturelle , il y établit un jardin 
botanique. Nous regrehons que les circonstances Taient décidé 
à retourner en France. « 

n eut pour successeur Tabbé Stanislas 'Jundzill, qai a 
beaucoup contribué à illustrer Tépoque de Stanislas Auguste. 

L'impulsion donnée se communiquait jusqu'à ceux qui par 
leur état paraissaient les moins appelés à Tétu^ des sciences 
naturelles. Le gardien des capucins , de la maison de Cracovîe, 
le père Thaddée Krawcxynski, a laissé en i6 vol. des mannscriU 
précieux sur la botanique et sur les plantes qui croissent dans 
•nos contrées. 

Les Radxiwill , le9 Moszynski, les Oginski, les Lubomirski 
et les autres magnats de la Pologne secondèrent lès efforts dit 
roi Stanislas , et on vit dans leu;*s domaines s'élever des cabi- 
nets d'histoire naturelle et des jardins botaniqueà. 

En protégeanties sciences et les arts , Stanislas Auguste foa^ 
daic des hôpitaux, il érigeait des établisseinens de santé, et il 
fi^vorisait tout ce qui pouyait tenir au bien de l'humanité. 
Les bornes étroites du Bulletin ne nous permettent point de 
suivre dans ses détails cette dissertation intéressante. 

Le Musée Jablonowski dont nous avons parlé , a survécu 
aux circonstances ; l'empereur Alexandre en fît l'acquisition 
pour 5o,ooo ducats. [Roczniki Towanystwd krolewskiego Wan* 
zawskiego fzyiaciot Nauk,\ tom. XY, p. i35. ) G— r. 

agô. YxRTX d'hh gabihit s'wtoisx hatusills, à Amsterdam. 

H. Winkelman de Yries, A. Broudgeeft, E. M. EngelbertSi 
et C. F. Roos , courtiers à Amsterdam, se proposent de vendre 
publiquement, au mois de juin de l'année 1837, le céi^ 
bre et magnifique Cabinet dhist&irt naturelle ^ consistant eri 
papillons de nuit et dejour^ eScarbots et autres insectes ^ en m* 



Table des principaux articles. 4S1 

^eaux conserves^ coqmiicê^ écailles^ coraux y pétrifications y miné- ^ 
roux , etc. , recueillis et laissés par feu J. Joan Raye , Mîgnear 
de Breolielerwaard. On peot s'adresser pour le Cataiogtie > qui 
e»t sons presse, aux mêmes courtiers , et aux frères Yan Chef , 
libraires à la Haie et k Amsterdam. (Revut encyclopédique) 
novembre « 1 8a6 \ pag. 555. } t 

SrraXa pour le vobane dû 1827. 
• Page ^,Ugne 24 i CofiM/ir, lises: Copule. 

Pùur te moit de Février 1B27, 
Page 262, ligne 21 : Kaisenteehe, lisez : Kaitentukl, 

TABLE 

DES PRINCIF'ÂUX ARTICLES DE CE NUMÉRO. 

Géologie. 



Le déloge géologiqve ; John FlemÎDg 321 

Bn'e/e aus der Sch'weits , etc.; Bronn 322 

Terrains de la Vhalne jarassiqne ; Charbant 325 

Constitution géognost. des envirqns de Bonlogne-sor-Mèr ; Rozet. 328 

Géoiogie dn Fembrokeshire méridional ; de la fiièche 330 

Lias de la c^ des environs de Lyme-Regis ; le même. ...... ^1 

Snr les conçhes de Parbeck et de Portland ; Webster. •*- Obserr. 

ponr avancer les connaiss. géolog, dans le Wurtemberg; Hehl. 332 
Trachyte des Sept-Montagnes , 334. — Perlite dans la vallée de 

Lahn. — Argile blene cTOdden 335 

Sables de Bpmholm; Pingel 336 

Tableau géognost. de l'Amérique méridionale ; de Humboldt. . . 339 
Travaux et cnangemens dans la Société silésienne ponr la culture 

nationale. {Partie géolqg,) 343 

Minéraiogie. 

Manuel de minéralogie de Blondean refonda 345 

Minéralogie: usuelle ; Drapiez. 346 

Classification des substances inilammables ; Tondi 347 

Minéral appelé kyouptsing; le Dr. Abel 348 

Cristallisation dn^ivarbonate de potasse ; Bernhardi. . . ^ . . . 350 
Id. de l'arséniate de sonde. — Id. d'une mine de fer fondu ; Jasche. 351 
Problème cristallograph. — Analyses de quelques substances mi- 
nérales; Bertbier 3S2 

Mica à un axe; Marx, 353. -—Mica de Lithion ;'Meyer. — Sur 

quelques substances sélénifèrès ; Stromeyer 354 

Présence de Tiode dans les eaux minérales 355 

Botanique. 

Voyage autour du monde (partie botanique); Gaudichaud. . . . 356 
Mémoire sur l'anatomie comparée des Graminées.; Raspail. . . , Ib, 
Monographie naturelle des Amarantbacées ; Martius 374 

% 



•1 



45 2 Tablé des matières. 

Tabula melhod. generum Jtmoftmihacearum ; le même. «% 377 

Botanical Meigasine. ..« , , 378 

Nouvelle 'espèce de f^iola ; Berthelot 380 

Tableau dichotomifiae et descriptioki du genre Sedam ; Hawonli. 381 
Adflorœ NeapoUteauM Prodomum appettdix^quinta ; Tenore. — RiÊhi 

fiTmanici ; Veihe et Nées d'Esenbeck. — Caricologia gtrmanica ; 
oppe- — Hortl hotanicL i^ratislaviensis pUtntarum, etc. Mani^ 

pulus; Trevirano ; . 382 

Rhizomorphes croissant dans la mousse ; Naeggerath , etc 384 

Nonv. espèces de mousses des genres Neekera et Hypnum; Kaye 

et GrevUle. — /con^j Fi/icum,- Hooker et Gre vil le . . 385 

Prodromus plaAtarum indiœ occident.; Hamilton. — Flore des lies 
Baléares * 38& 



• 



Têoohgie. 



Pal«o8tographie : ossemens fossiles du Val d*Àrno ; Nesti 387 

Ossemens fossiles trouvés près de Miëstricht, Grahay 388 

Os fossiles trouvés à la Croii-Rousse , près Lyon ; Bredin 389 

Dents fossiles trouvées à Montabasard ; comte de Tristan 390 

Ossemens fossiles du départ, de la Gironde ; Billaudel 391 

Dents d'éléphans fossUes de Liedberg ; Hœninghaos. — Oa«. foss. 

de Friedrich Sffcmùnd , en Bavière ; de Meyer .' . . 392 

Nouvelle (6«.) décade de crânes humains; Blumeflbacà. . gf . . . 393 

Stti* le Daim noir du Bengale ; Duvaucel ...'.... T 394 

Sur l'existence de la Licorne ; Laterrade. — Sur une rotule trouvée 

dans le membre antérieur des chauves-souris ; Isid. Geoffroy- 

St.-HUaire , 396 

Structure et développement des plumes ; F. Gnvier. .' 398 

Additions à rornithologie des États-Unis; Gh. Bonaparte 399 

Nouv. espèces d'oiseaux, recneillibs par MM. Lesson et Gamot. * 400 
StR- ridentité d,u Tardoïde à éjiaulettes rouges, et de l'Échenilleor 

jeune ; Isid. Geofiroy-St.-Hilaire 40I 

Sur les glandes de la tête des serpens ; F. F. MecVel. . 404 

Structure et usage de lappareil olfactif des poissons; Geoffroy- 

St.-Hilaire 406 

Gataloffue des Mollusques terr. et fluv. recueillis par M. Rang; 

de térussac. i 408 

Naturgesch. deustcher Land-und SiUswaster Molbuken; Pfeifier. . . 413 

JSphemerides entomoiogicœ ; Dalman • 417 

Note du prof. Wiedemann 421 

Quelques espèces de Grillons indigènes de la Hongrie ; de Ocskay. 

— System der urweltUchen P/lantenthiere ; Bixmn. . 422 

Nouvelles observations sur les /^nan'a ; Johnson 424 

Sur quelques petits animaux qui reprennent leurs mouvemens 

aptes les avoir perdus par la dessiccation ; de Blainville. ." . . . 425 
Sur la métamorphose et ranimalité des algues ; Agardh 427 

Mèlanget. ', 

Extrait d'une lettre de M. d'Orbigny . 427 

Société royale du Muséum du royaume de Bohême. — t^rotection 
accordée aux sciences naturelles et médicales parle roi Stanislas 

Auguste 4ie Pologne 429 

Vente d'un cabinet d'histoire naturelle, à Amsterdam 430 

PARIS.— IMPRIMERIE DE FAIN, RUE RACINE, N*. 4 . 

• PLACE DK L'ovioV, 



BULLETIN 



DES SCIENCES NATURELLES 



ET DE GEOLOGIE. 



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GÉOLOGIE. 

«197. OiSIBTATtOlfS SDR LA NATUHK XT l'iVPORTAUCS PX LA OKOLOGIt. 

ÇSdinb, N. philos. Journal; oct. i8a6> p. agS.) 

La géologie s*étaie d'une foule de sciences telles que la mi- 
néralogie, la géométrie, l'histoire delà race humaine , l'histoire 
naturelle, etc. Cette science fait passer en revue les différentes 
créations éteintes; le^ monographies géognostiques avancent 
cette science qui tend k voir enfin s'élever un édifice durahle. 

â^8. NoTBsui l'aci ou ospôt j)S Tehss-Nxgrxa Bordxatjx, décrit 
dans les >^/i/ia/. des Se. nat. Oct. i826f parA. Booi. 

Terre-Mègre est un petit quartier de Bordieaux, où l'on a fait 
des fouilles très -peu considérables ; après le sable ordinaire des 
Landes , on est arrivé à un lit peu épais d*une terre noire, qui 
existe aussi ailleurs , et enfin on a trouvé le falun^ qui recou- ~ 
vre autour de Bordeaux le calcaire tertiaire compacte. Le seul 
fait remarquable est que le falun présente stvec les coquilles 
ordinaires de la marne coquillière, des Numraulites, des Cranies 
et une assez grande aboi\dance d'une jolie espèce de Delphi* 
nule. D'après la nature du terrain et les fossiles, les géologues 
de Bordeaux, comme M. Jouannet, n'ont pas hésité d'identifier 
cç falun avec ceux si voisins de Merigoac, Leognan, etc. Il est 
vrai que la théorie plaçait jusqu'ici les Cranies dans la Craie ; 
mais laCranie de Bordeaux est- elle de la même espèce que celle 
du Danemark ? Quand cela serait^ deux dépôts voisins ont sou- 
vent les mêmes fossiles isolément. La GrypficBa columba du grès 
vert n'existe-t-elle pas dans l'Argile bleue tertiaire de Gênes, 
B« Tons X, ' . a8 ' 



4?;4 idéologie. 

et n'êst-elle pas avec le Pla^hstoma spitfosn de h Crâîe dan« 
l'Argile du premier calcaire lertiuireà Castelgomberto dans le 
Vicentin? Le Centhium DiaMi D'esUil pas aux DîaLlerets, à 
-Qax , da^DS le faluo et.daus les marnes du liasiles Vaclies-Pîoires 
et da Weslphfilie ? Le NauiUites bidorsatus et le Mytilus socia^ 
lis , Schloth. , caractéristiques du Muscbelkalk ne sont-ils pas 
quelque fois dans le lias du Wurtembei^? IJAmmorUics pri- 
mordialis de Schloth. n'est-il pas dans le lia^ de Boll et dans la 
Cranwacke du Harz ? Le TerebratulHes rosiratus n*est-il pas dans 
le grès vert anglais et le calcaire iutennédi«ire ? VOsirea Man- 
schiide Sow. n'est-ilpas dans le Muschelkalk et les ooiites du 
Jura? C'est à M. Brongnîart plus qii*à%out autre que la géolo» 
gie zoologique doit sou état et sa précision actuelle; mais cette 
branche si curieuse de la |;éok>gie a*t^elle déjà été étudiée sur* 
assez de points étendus do globe pour permettre de classer de» 
dépots diaprés un ou deux fossiles? Je suis sûr que le eélèbre 
professeur aurait fait, sur lest lieux, avec sa franchise or4inaire^ 
les mêmes objections que moi, et qu'il ne me saura pas mauvais 
gré d'avoir voulu simplement éviter la propagation d'une pré^ 
somptiou peu conforme à la nature. 

399. ZUGK WMfB Dix HOCBOIBIB6X DRO TbjILU OBB PtBXITJSIII , etC.^ 

Conrses dans îelT Hautes-Pyrénées en 1833; par W. m Locdb- 
MAiiif. In-8^ de 354 p* avec â cartes. Prix , 5 fr. Berlin , 
i8a5; Duodier et Hsmblot. ^ 

C'est un ouvrage descriptif où l'auteur a réuni ses o^aerva- 
tîotfs avec celles de MM. Ramond, Dralet, etc. Il est divisé en 
a diapitre». L'un comprend le voyage de Toulouse à Bagnères 
de Bigorre, et Tantre celui de Bagnàres à Bayonne, et dans 
èbacim sont introduites les courses dans les différentes vallées 
des Pyrénées. Trois appendix (l'un sur le pays Basqne, l'an* 
tre sur les sources minérales , et un troisième sur les hau- 
teurs principales des Pyrénées) terminent cet ouvrage. 

3 00. RXMABQVIS SDB LA POSITION clOLOeiQITX DBS CODCHCS DB LA FO- 

iAt de TiLOATx dans le Snssex; par G. Mahtbll. ( Edinlmrgh 
N, philos. Jourm, ; juilL ii oct. 1816, p. a 6a.} 

L'auteur prétend que M. Prévost a rapproché saos aucune 
raison leB couches de Stouesfield de celles de Tilgate, et il s'ap* 
pnte sortant sur une conpe naturelle entre Brighton et b 



.« 



Gcnlogîe. 4^5 

forèl ée Tit^ate. 6à l'on, voit leâ coaclies di; Tilgate couvertes 
par le v;éalilcl%y, les sables de Shanklin et la craie de South- 
IJo-wns; Les. couches de Tilgate sont du même âge que le sable 
ferrligiiieiix qui traverse* lé Silssex'. Il observe que notre con- 
naissance de la distribution des fossiles est encore trop impar- 
faite pour pouvoir décider Tâgé d'un dépôt par quelques pétri- 
ficatit>ns, et qne M. Prévost a eu tort de vouloir faire soup- 
çonner an dépôt tertiaire à Stonesfield et Tilgate, parce qu'une 
théorie le voulait ainsi. Enfin il donne une liste compara* 
tive des fossiles connus dans ces deux localités. On y remar- 
que dan< tontes deux des restes de Hégalosaores, de Crocodiles, 
de Ple8iosaui*es « d'oiseaux et de tortues ; des dents de VAnaM- 
cas lupus ^ du bois, des fongèrcs, des roseiiux, des carpolithe^, 
et des rognons de quartz ; mais dans le schiste dé Stonesfield, il 
y a de plus des Trigomes, des Bélémnites, des Peignes, des 
Fncui, des élytres d'iosectes et des restes de Didelphes ; tandis 
qu'à Tilgate il y a des os d'Iguanodon et des Unio, des Mactres , 
des Paliidines,des Cy rênes, des }^z\n\^c\te%{Endogenitts erosa) le 
BiathrtuiaLy'ellii. A Stonesfield le dépôt est marin, à Tilgate il est 
plutôt d'eau douce. Il est singulier qu'on confonde encore un 
terrain d'eau véritable avec un mélange accidentel de coquilles 
d'eatt douce on terrestres : si une coquille marine se trouvait 
empâtée dans le calcaire d'eau douce de Fontainebleau , serait- 
ce pour cela du calcaire marin? L'aftteur annonce un ouvrage 
sur les fossiles de Tilgate. 

3oi . HiUTIURSJfifiSUIXSS BAIOMÉTBIQUIMSIIT DAMS LX ClICLt VO RhM 

ss Bavixbb, sous le 5o« de latit. nord; par di Nad. (Zeit- 
schrifî fur Minerai. 'y déc.. 1826» p. Soi.) 

M. de Nau donne la hauteur de 4^ points du pays bavarois sur 
la gauche du Rhin. Le Rhin est élevé de aa4 p sur la mer k 
Spire, de 233 p. à Manheim, et de 198 p. àCoblentz; le 
Neckcr est de 70 p. pins haut à Heidelberg qu'à Manheim. 

» 

5oa. Ubbissicrt dbb RaBinisceBii umd Eifblbb BBtoscBXNBii Yuvr 
kabb , ^tc. •— Revue des volcans éteints dé TEifiel et des 
bord^ du Rhin et des dépôts soplevés qui sont en rapport 
avec eux , ouvrage suiyi de remanques techniques sur ces 
roches; parle baron Yah oBb Wtck. Ia-8<». deiaa p. Prix, 4 
fr. Bonn , 1 826 9 Weber. 

q8. 



456 Géologie. N®. 5di- 

Les volcans du Rhin sont fort bas; la plas hante cime Tolca- 
nique ne s* élève qu'à a,Qoo pieds sur la/ mer. L&lac de Laach 
n'est pas le résultat de l'écroulement d'un volcan , c'est un 
ancien cratère ; 4 volcans éteints l'entourent ; le Veitskopf a 
encore un cratère; le second volcan était formé parle Crnf- 
ter-Afen et le Nickenicher-Rothenberg ; le 5^ est le TuUen-* 
berg, et le 1^^. le Beller-Rothcjiberg. Le lac était le centre 
d'action d'un grand nombre de volcans que l'auteur énumère 
et qui forment autour du lac comme des rayons. Dans l'Eiffel les 
volcans ne se sont pas liés ensemble de la sorte. L'auteur énu- 
mère un grand nombre d'anciennes coulées de lave. Plusieurs 
éruption^ de TËiffel ont été sons-marines ; un co.irant d'eau 
allant de l'O. à l'est a détruit ep partie les volcans du Rhin et 
de l'Eiffel. Des exemples *étayent cette supposition. 11 y a des 
agglomérats volcaniques déposés par l'eau entre Daun , Mebren 
et Scb a Ikeo mebren , il y en a de même à Niedernicnnich et 
snr les bords du Rliin. Le trass de Brohllhal a été arrangé par 
l'eau. Des marnes recouvrent les dépôts volcaniques et alter- 
nent avec les plus récens, comme à Andernach| etc. L'auteur 
distingue sur les bords du Rhin plusieurs dépôts aqueua; l'un 
a formé Targile des bords du lac de Laacb , les grès de Rieden, 
le tuf volcanique entre Wehr et Rieden et un autre plus récent, 
le trass à impressions de feuilles d'arbres et le luf calcaire de 
Broblthal. L'auteur suppose que 6q% volcans ont commencé à 
agir pendant l'époque secondaire^ et ont cessé avec la période 
tertiaire. Il montre par des exemples qu'un courant venu de 
l'ouest a formé des dépôts de sable, d'aggloménUs, etc., avec 
des rochers détruits du voisinage. Il donne des exemples de 
volcans ou de pays voloanisés , qui ont été sujets à des écrou- 
lemens , tels que le Bumersberg , le Rodderberg , etc. Les val- 
lons en forme de bassin sont d'anciens cratères, tel est le 
Murmesifreiher près Mebren. Les éruptions sous-marines sont 
indiquées par les Maarts, Le mont basaltique le plus bautdans 
l'Eiffel , est le Acht près de Kaltcnborn ; on district basaltique 
considérable sépare les volcans de l'Eiffel et du Rliin , et il ne 
présente qu'une seule éruption récente à Boos. Au milieu des 
volcans de l'Eiffel, il y a- un seul cône basaltique TArnolphus- 
berg. Dans le district volcanique du Rbin, dont le Mayenfeld 
fait partie, il n'y a point de masse soulevée; mais entre Rieden 
et Kcmpenich , «1 y a des volcans et des tracbytes qui se lient 



Minéralogie. 457 

aux roches soulevées des deux bords du Rbin et même du 
Westerwaid. L'auteur eu conclut que les districts de volcans 
éteints n*ofiPrent ^ère de basalte soulevé, et les contrées basal- 
tiques ne renferment presque pioint d'éruptions volcaniques. 
Sur les bords du Rbin , la ponce distingue les volcans éteints , 
et le pyrôxène ceux de l'ËifTel; les laves, les scories et les 
masses rejetées de j^es deux contrées sont différentes; dans 
l'Eiffel , ce sont des grès » des scliistes , etc. , scorifiés ; sur le 
Rbin , des basaltes. Les basaltes soulevés offrent aussi des diffé- 
rences. L'auteur entre daps des détails sur les eaux acidulés et 
les moffettes dépendantes des contrées volcanisées. Il donne 
quelques observations sur l'attraction qu'exerce le basalte sur 
la foudre ; les cavernes dans les laves sont très-froides et con- 
tiennent quelquefois de la glace toute l'année. La neige reste 
plus long-temps sur les monts volcaniques que sur le scbistc. 
Il décrit différentes apparences curieuses, la Maare de Wein— 
feld, des cavernes, des basaltes columnaires au Mendeberg, etc. 
Il y a des colonnes de 160 p. de haut. Il donne un catalogue 
des roches et des minéraux de ces pays. Nous ne remarquerons 
que le saphir dans le basalte du Siebengebirge , le Spinelle , le 
zircon Hyacinthe dans le basalte de Quegstein et de Unkel, l'Har- 
motome dans le basalte du Mendeberg , le Phonolite de Rosen- 
bayn, dans les Sept-Montagnes , les roches changées en jaspe ba- 
saltique à Unkel et Liers, et des scories vitrifiées dans î' Eiffel. 
Le reste de l'ouvrage contient des détails techniques sur les ro- ^ 
ches volcaniques et sur l'influence des montagnes sur les hom- 
mes, et ^9 notes le terlninent. L'auteur rapporte que dans l'île 
néerlandaise de Yoorne près Rokanje, il se forme du tuf cal- 
caire dans un petit bassin, et*il croit que l'eau se charge de chaux 
en passant par la craie, qui ne doit pas être éloignée de la sur- ^ 
face du «oL 



MIRÉRALOGIE. 

3o3. Sua la flbui d'Uhark, nouvelle espèce minérale. (Edi'nb. 
journ. '(ffscienc; juin 1826; et Mémoires de la Soc, du Mu- 
séum de Bohême , t. II , 1 8a4 • } 

Le professeur Zippe, de Prague, a donné lar description sui- 
vante d'un minéral qui lut a été envoyé , comme une espèce 






/^8 Minéralogie. 

nouvelle, par M. Pesohka de Igackimsthal/ Ce minéral est d ira 
jaune trèf-pur et trèji-vif , intermédiaire entre les teinte^ da 
jaune citron et du jaune de soufre. On le trouve er^ peikes 
masses cristallines , trop petite^ pour que l'on poisse détermi- 
ner sa forme; il n'a qu'un faible éclat, est opaque et tr^a-ten-» 
dre. Chauffé légèrement au chalumeau, il devient d'un jaune 
orangé. Il est soluble avec' effervescence dans les acides, et sa 
i)olution de couleur jaune donne un précipité brun par le pru»- 
siate de potasse. Il parait donc que c'est un carbonate d'nrane*' 
Il a été trouvé dao# une veine d'argent, à Joachimsth^l , en Bo- 
hême , sur l'urane oxidé , avec l'ocre d'urane et la pharmaco- 
lite. Il se distingue de l'ocre d'urane par son éclat plos vif et 
sa teinte plus pâle., et du sulfate d'urane décrit par le profes- 
seur John , par son insolubilité disins l'eau. Il doit probablement 
sa naissance à la décomposition du minerai d'urane, snr leqnel 
il forme une sorte de cronte. 

3o4< Sut t'xuctASs; par M. Lkvy. (EeUnburgk pfulasoph. journal^ 

janvier rSaô, p. 129.) 

L'auteur de cette note décrit quelques cristaux remarquables 
d'Euclase, que M. Heulaud a ajoutés récemment k sa collec- 
tion. Au lieu de la forme du prisme oblique rectangulaire 
adoptée par Haiiy et Phillips, il choisit pour forme primitive 
. un prisme rhomboïdal ol>lique , 'dans leqnel Tangle obtus de» 
pms est de r 1.4*' 5o', la base étant inclinée sur ces faces laté- 
rales de 118'' 46'. 

3o5. ClISTStlX REMARQUABLES M Pi lOJiAsTK. (Jbtd.\ p. fjS.) 

Le D'. Fowler a découvert dans le comté d'Orange, état de 
Mew-York , des cristaux de Pléouaste remarquables par leur vo- 
lu me, leurs bases ayant de 4 ^ 16 ponces de circonfé^nce. il» 
sont de couleur noire , et dans cette localité il en est beaucoup 
de la grosseur d'un boulet de canon. Ils y sont associés à des 
cristaux de serpentine, ayant la forme 4'nn prisme rhomboïde ; 
^ de gros cristaux prismatiques de fer chromaté, ayant deux 
pouces de longueur sur un pouoc de large ; et à des cristaux 
.verts, rouges et bmns de spinelle. Tous ces minéraux sont en- 
gagés dans un calcaire primitif. On rencontre dans le même 
district, des cristaux de scapolite de la plus graade dimension. 



• âtmératogie. ' 4^ 

-3o6. Smn vt Tuagstati m ?lomb ;. par BI. Ltvr. [AnnaUofj^hiios. -^ 

Dov. i8a6, p. 364' ) ^ 

U& échantillon de tung^at« de plomb, de la collection de 
M Turaer, a offert à M. Levy de beanx cristaax de cette sub- 
stance dont la forme était celle d'un prisme à base carrée , ter- 
minée par des sommets pyramidaux. Les biises de ce prisme 
étaient modifiées par une facette sur les angles , et par un double 
«attfi de facettes sur le» arêtes. Ces cristaux étaient ftcilemeriX 
cHvables parallèlement aux face« de Tun des octaèdres produits ' 
par leMpodifications des arêtes. Les angles de cet octaèdre sont 
^« 990*45^ pour les faces d'une même pyramide, et de tSi*» 3o' 
pour les faces adjacentes dans les deux pyramides. M Levy a 
trouvé également que les petits cristaux blancs, cUés par le 
comte de Bournon , et qui acconipagnent quelquefois le molyb* 
date de plomb, présentent des formes analogues à celles du 
tiingstate de plomb» dont les caractères crist^Uographiques 
sont presque identiques avec ceux du moljrbd :te' ^ï. Levy a 
déjà fait remarquer l'analu^ie de ce dernier avec le tuugstate de 
chaux; on connaît d'ailleun les rapports qu'ont entre eux lo 
carbonate de plomb et le carbonate de chaux (arragonite)'; le 
phosphate de plomb et le phosphate de chaux ; de t<»us ces faits 
réunis, M. Levyconclntrisomorphisme de la chaux et de l'(.xide 
de plomb. 

307. NoTi sua LA ritsiHCK Dx L'iNATASi daus les mines de dia- 
mant da Brésil. {Annales des se, liatar.; oc t. 1826, p. a a 5.) 

On a remis dernièrement à M. Vauquelin , un certain nom- 
bre de petits cristaux jaune pâle, d'une grosseur qui allait de- 
puis celle d'un grain de millet jusqu'à celle d'un pois, et qui 
venaient, disait— on , des mines de diamant du Brésil. (2es cris» 
taux examinés par M. Brongniart, ont été rapportés, uniqueu:ent 
d'après leur forme, au titane anatase; et l'examen que M. Vau- 
quelin en a fait a conûrmé pleinement cette présomption , et a 
fait connaître en même temps que c'était de l'oxide de titane 
parfaitement pur. Le brun ou le bleu ne sont donc pas, comme 
on la cru, la couleur propre de Tanatase, et ce minéral qui 
jusqu'à présent ne s'était montré qu'implanté sur des roctioa 
primordiales, vient de se trouver en cristaux isolés, dissémi- 
nés daus le terrain meublé qui renferme les diam^ns du disti'kt 
de Minas Geraes, au Brésil. 



44 ^ Minéralogie. 

3o8. Ahalysk 01 DirFÙRRTBs suBftTAHGBS MiRBiALis ; lettre du pro- 
fesseur JoHM de Berlin , 'à M. de Férussac. 

Je viens d'analyser quelques minéraux provenant de la 
Bftsse-Silésie, que M. Glocker, professeur de minéralogie à 
l'université de Breslau^ a eu la complaisance de m 'envoyer. An 
nombre de ces minéraux s'en trouvait un dont les caractères 
extérieurs et physiques correspoodaient k ceux de la tarqaoise; 
sa couleur est d'un vert bleuâtre. 11 se présente en masses 
mamelonées , stalacii tiques , botrioïdes , dbséminé en un 
schiste siliceux; sa pesanteur spécifique est de 3,000^0 y ea 
a deux espèces , de même qu'il y a aussi 460x espècés^e tur- 
quoise orientale, dont il a tout-à-fait la cassure , l'éclat et la 
dureté. L'une des turquoises est décomposée , et -l'autre , que 
j'ai nommée turquoise noble, ne Test pas. Ce minéral se trouve 
près de Jordansmiible à Steine, dans un schiste siliceux (Plita- 
nite ). Ayant analysé quelques variétés de cette substance , je 
fus bien surpris d'y trouver de l'acide phosphoriqne ; ce qui 
m'engagea à répéter mon analyse de la turquoise orientale, qui 
contient bien réellement cet acide et est, comme le premier, du 
^ous-phosphate d'alumine , colore' par de toxide de ciuure et de 
loxidule de fer, 

La turquoise verte , bleuâtre , stalactitique de Silésie ^ 
contient : 

Alumine 44t^o 

Acide phosphorique. . 3o,9o 

Oxidc de cpivre. . . 5,^5 

Oxidule de fer .... t,8o 

Eau i9)Oo 

xj'ai aussi découvert des traces d'acide muriatique et- de 
nickel. 

C'est donrnne note à ajouter au mémoire sur la turquoise 
que j'ai écrit en i8o5 ou ;8o6, à Moscou, et dans lequel j'ai 
pronvé la différence entre deux substances très-différentes , la 
vraie turquoise et l'odontolithe bleue et verte. 

La turquoise ne gît pas seulement à Nichapour, dans le Kho- 
rasan, en Perse et à Jordansmiible, en Silésie; on' peut citer 
comme troisième gisement, Bogoslav en Sibérie ; au moins j'en 
ai vu un échantillon dans la collection minéralogique du comte 
de Razumowsky. ^ 



Botanique. 44 > 

)'ai aussi anal/sé Tolmoe de Pallas , dont j'ai parlé dans mon 
mémoire sur le fer métallique des aérolitbes , etc. ; et j'ai 
trouvé sur 1 00 parties, 

Silice 38,75 

Magnésie 38,75 

Oxidule de fer ti,a5 

— de manganèse. . . 0,62 

Il paraît qu'il contient aussi des traces d'alumine et de co- 
balt; mais point de nickel. Les deux analyses de ce corps qae 
j'ai citées dans mon dictionnaire de chimie , l'une de Klaproth 
et l'autre de Howard, diffèrent en ce que le dernier a obtenu 
I pour 100 de nickel, pendailt que Klaproth n'eu a point 
trouvé, d'où il suit que l'olivine analysée par M. Howard 
était mêlée de fer. 

£n attendant, la perte considérable que présente mon ana« 
lyse , m'obligera de la répéter. 



BOTANIQUE. 

309. Ds plautis tu ixvedttiori spicQtAToiu, RomiizomAii^ ot^ 
siivATis; auct. Âdelb. de Chamisso et Died. deScnLBCBTniDAL. 
( Ltnnœa ; juillet 1 8a6, p. 5 ta) (voy le BulL de noi^. 1 8a6; 
n^ a84, et févr. 1827, n". 181.) 

EsicACKJE. Rhododendrwndavuficumh, chrjsanthumVM. cka- 
nuBcisUis L. ( Sibérie orientale) , camtschaticum Pall. (ile Una- 
laschka, golfe Saint-Laurent}.-— ^za/ea/iroccim^e/u L. ( détroit 
de Behring , îles Alébutiennes , Sibérie orientale ). — Ledum 
palustre L. (île Chamisso ). -— Pyrola rotundifolia L. (Unalas- 
chka) , asarifolia Mchz. minor L. var. conftria (Unalaskha) , 
pumila Hornem. (golfe Saint-Laurent), secânda L. (golfe d'Es* 
chscholz) , yi//i^(7/Y{ L. (Sibérie orientale). Les individus de 
toutes ces espèces de Pyrole sont rares dans ces parages, 
^^ Menziesia cœruîea Wahlbg. (Sibérie tout-à>fait orientale), 
AUutica Spr, ( île Unalaschka ). — Jndromcda tetra^ona L. 
( Golfe Saint-Laurent) , fycopodipïdes Pall. ( Unalaschka ) , eri- 
coïdesV^XÏ, (Sibérie orientale). A, JRedawsku ; octandra ^ Jblù's 



44^ Rotanique. N"*. 3og. 

* 

tquanuformibus nitentilms Imsfihus fimbrialts quadrifiamm imbri- 
caiis,, ramis virgçifs exacte , ietragonis , pedimculis axUlaribm 
^/a^m ( Sibérie orientale ). À, polifoiiaL. (Golfe Saint-Lau* 
rent} , revoluta Spr. (Brésil, enYOjée par Sellow). A. euca- 
Ijrptotdôs ; Jhtticosa glahra , foliis iongius peiiotaiis oblongis 
acuminatis , basi subobliquo raiomiath , integerrimis , racemis 
laterali'bus^ germine pubescente (%ré%\\ ihéridîonal }. À, num- 
ntularia\fraiicosa^foHis.breint$tpetiolatis cordàtis iati ovaîit 
subrelusi's mucronatis coriaceis , racemis axillaribus ierminali'-^ 
busqué et ramis janioribus kispidis , germine pubetcente ( Brésil 
méridional). A, pulchm ; Jruticosa ^ giabra\ foWs peiiolatis 
Oifoîis mucronatis coriaceis , racemis secundis nxiHaribus term*^ 
nalibusque glabris^ germine gîabro (Brésil tropical}. A, merii- 
folia ; fruticosa glaberrima , /b/iis peiiôlaiis oblùngo-lanceolatif 
acutis basi ovatis coriaceis , paniculâ recemosa terminaii^ germine 
gîabro (Brésil tropical; ces trois plantes ont été envoyées par 
8ellow ). — - Gaultheria mjrriiliaSdés ; ramis et foliis late lanceo- 
latissubtus setoso-hirsutiSy Jloribus axillaribus solilariis brei^itsintc 
pedunculaiis ( Brésil tropical }. G. ferruginea \ foliis ovais acu- 
tis , suprà niiidis^ margine scabris, subtus cum ramis et panicufis 
racemosis ferrugineO'tomentosif. (Brésil tropical, tontes les deux 
envoyées par Sellow) — f^accinium mjrtiilut L. ? uliginosum L. 
yi^s idœa L. oxycoccos L. (Uiialaachka). V, s(dicinum\ foliis eu- 
neato-lanceolaiis cuspidalis integerrinUs glaberrimis subcoriaceis 
reiicula^to-vetiosis^ûribusso/itariis breyiiter peduneultUis axillari- 
bus (Unalaschka). F. cereum Forst. (île O-Waha sur les rochers). 
Cajrlus^sacia buxifolid liumb. et Bon pi. (Brésil). G. pseudo- 
paccinium; glaberrima pubcscensve y foliis elliptico-lanceolatis ^ 
Jlorilms recemosis cylindraceis , germine gîabro Vf / glabrescente 
(Brésil tropical). G, salicifolik; glaberrinui pnùnosa ^ foliis 
oblongO'lanccolatis , floribus cylindraceis subternis ( Brésil tro- 
pical, Sellow n'en a envoyé qu'un seul échantillon). G. Rho-^ 
dodendron ; ramis ^ kispidis , foliis subglabris ctlipticis baxi 
aiigustatis , petiolis pruinosis , floribus racemosis cylindraceis 
(Brésil tropical). G, rugosa-, ramis kispidis ^ foliis oblongis 
rttusis rugosis margine revolutit suprà scabris subtus kirsutis , 
floribus racemosis cylindraceis ( Brésil tropical. ). G. pscudo- 
gaultheria ; ramis kispidis strictis , foliis anguste ellipticis cor- 
datis utrinque scabris \ floribus racemosis campanulatis (Brésil 
tropical ). G, intana j incano-tofnéntosa^ foliis oblongis margine 



rtvoluiis , Jlorihué racemosis eampanulalis ( lirésil tropical ). 
G, pini/blia ; glabêrrima pruinosa , foUis Unearibus utrinque 
acutU crtnatis ^ fioribus urctolaJUs subtemis axillaribus ( Brésil 
tropical ; toutes ces pUntea Brastlîeanes ont été envoyées par 
Sellow }. jicrostaphylos alpina^ uva ursi Kth. (Unalascklca), -— 
Impelrum nigrum h. (Kamtschatka , Unàlascfaka, \\k Chamisso, 
Saint-Laurent, tout le détroit de Behring). 

£ffACiioiA. CyathofUê tameiameia; coroUae laciniis barbai U ^ 
drupa 5-8^/ocii/ar<, foliis cuneaiO'angustè'obovaiis petiolula'Hs 
mucroniiiaiis\ subtàs muiiinewibus ^Wé O-Wahn). ^ Escallpniay 
puit^nUenia Pers» (Port de la ville de la Conception). JS,, 
chlorophylla; foliis obovato-cuneaiis mucronulaiis integerrimis 
glabris subiits cmsio^bidis^ fiùribus racemosis lerminalibus» 
( Brésil méridional ). JS. fioribunda H. B. Klh. ( Montevi- 
deo ). E. rtsinosa Fersu (Rio Grande du Brésil ). 

DiosBiACBiE. Drosera rotundifolia, ( Unalaschka , mont Li- 
bail, Brésil, bien plus répandue que le D. longifoiia), B. 
hilan's ; foliis spathulaio - lanceolaiis in petinlwn attenuatis , 
obtusisy suprà et margine pilis glanduliferis obsitis^ subtas 
petioloque villosis^ stipulis nullis , peduncuh ereo hirto su^ 
pernè glanduloso^ flonbus racemosis secundis bracteatis (Cap 
de Bonne-Espérance). — Parnassia palustris L. (Détroit de 
Behring, golfe d'Eschscholx , • cap de Bonne -Espérance ). 
P. Kotzebuei i appehdicibus trisetis , foliis rndicalibuK eau- 
linoqife subbasali peiiolatis subcordttlo - Oi^atis ^ petalis qua/n 
sepala brevioribus angusiè ellipticis /r//ic/vi/>/( Unalaschka). 

Papavkiacba. Pàpaver nudîcaide L. ( Unalaschka iles Cha- 
misso , Saint- Laurent, Saint-Georges). Argemone mexicnna L. 
(îles Ltiçon , 0-Wahu , Brésil méridional). — Esckscholzia ca^ 
lifornica (Port Sain'-Frànçois de la Californie; les auteirs 
répètent ici les caractères génériques qui ont été déjà publiés 
dans les Hor, phys. Berol. fiornuae, i8ao ). Ce genre d'après 
Decandolle' doit être placé près des Salicaires. 

FuMABiACKiB. Defytra lachenatiœjlora O.C. (Sibér. orient.). Co- 
rydalis' ambigua ; radiée bulbosa solida, coule subsimplici erccto 
sub ramo infimove folio squamigero > foliis a -3 biteniatim scctiSj 
segmeniis ovcdibus obtusis subcuneatis ^ primarils longé petiolatis^ 
nicemo multifloro laxOy bracieis iniegris, siliquis Unearibus en dis, 
(Sibérie, Jenisée). C. pauciflora Pers. (île St. -Laurent). C. pœn- 
j^mfolia Pers. • ( Kamlsçhatka ) 6*. sibiri/ca Pers. ( Daourie et 



444 Botanique. 

Sibérie orientale). Lei auleurs ajoutent tux espèces de Cory^ 
dalis trouvées par eux , d'autres espèces trouvées par Pallas C, 
longiflora Pers. , marschalliana ^ nobilis Pers. , persicà espèce 
nouvelle de l'herbier de Willdenow , fumaria pentica , folUt 
Umatis opposHis^ bracttis inUgris otmtis^ capsulis nutantibtu. 
(Perse , trouvée par G. Gmeliu). C, cracca; cauU adsccndente^ 
foliis bipinnatim secUs ^ segmenîis ohovatis integris incisisve^ pe- 
ïiolU cirrhosis , bracttis lahceolatis inUgris squamiformibus pedi- 
cellûs œquaniibus racemis sessilibu^^ èiliquis pendulis poijrspermis 
( Cap }. ^— Fumaria? Lichtensteinii ; eaule debili scandenie , 
Jbliis bipennatim sectis 'cirrhosis , segmentis lanceolatis incisés , 
floribus minimis , pcdicellis dtfioraiis capillaribus elongaiis , 
bracteis sexies iongioribus, (Cap). — Discocapmob genre nouveau, 
fias fumariœ j samara orbiculariSy complanata, membranacea ^ 
utrinqut nen^o medio percursa , stjrli basi mucronataj uniloadaris ^ 
ioculo centraiij alacingente periphçrica^ indehiscens^ monosptrma^ 
semen h^lenticulari^ampressum^ tenuissime granulatum^ nitidwn, 
Discocapnos MundtU (Cap; août en fleurs et en fruit). {SiU^ 
%front les Rosacées ) . R . 

, 3io. Obsuvatiom sur LEGEHiK AsTUOHA » et descHption de deo& 
nouvelles espèces; par M'^*. M, A. Libbit. (^/mo/. de la 
Soc. Linn, de P<tris; tom V*. , sept. 18^6, p. 4o4-) 

Pries n*avait conservé du genre Asleroma que le A. Padi : 
Mademoiselle Libert . ajoute une nouvelle espèce à la pre- 
mière, eX décrit ainsi et lea caractères du genre et les caractères 
des espèces. 

Asteroma : Fibrilîa innatœ , repentes; sporangia membranaee4$ 
apice ppro pertusa^ axi^suhelevati 'S-^-annulati, * 

J. Padi Fr. sporangia innaia seriata^fibrillis dichotomis peni- 
cillatis juncta (Arden nés) . 

A. Rosas Lib.; sporangia jsparsa^ fibriltis ramosis radiatim 
€xpansis insidentia (Malmédy, dans les jardins de Montbijoa). 

Ces 2 espèces sont très-joliment.figurées. R. 

3l I . SUB DKtX IfOaVBAnX GENBBS DB RrSSOÏDBBli , HT 8UB UBE SOOVBLLB 

bspÈcb d'Ëubotium ;' par R. Ratb-GbbvIllb. (Edinb^ pfiiios. 
journ. ; juil. iSaS, p. 63. ) 

Geabb Chaetomis. Fila miuuta, continuai erecta, opaea^ setifor^ 



Botanique* 4^5 

tkiîa, basi ramalis brevibus instmcta ; sporldia pellurida, nuda, 
inter ramnlos coaceryata. 

Chœtopsis fFauchii Grev. in ligno pntrido vere, propè Ediù- 
bargum. 

GxHii MACaoTBiCHUic Gr. fila conferta , suberecta , ramosa 
( robosta ), snbopaca , septàta , fleiuosa , rigidinscnla ; sporidia 
sparsa , distincta , colorata, varia. 

i'*« espèce. M, /errugfneum èffusuin, snbpalverulentani , fer- 
ruginenin ; filis brevissimis , adscendentibus, flexuosis ; ramulis 
divergentibus, obtosis ; sporidiis globosis, ranmlis adnaiis. 

( Hab. in ligno pntrido , automno ; propè Edinburguni 
lectnm. ) 

a*, espèce. M, ^/«ro j/yonim caespitosnm, fuscn m; filis brevis- 
simis, sdberectîs,' ramotis, geniculato-flexuosis , septatis, ramis 
divergentibns, obtnsis; sporidifll sparsîsi oblongis, i-3 locnla- 
tîs. (In capsnlis emortois Gentiantacamptsiris.) 

4*- espèce. Ewrotium rosarum caespitoso-eflPiisam , sericeum ; 
peridiis gregariis, viride^centibns, floccistectis;floccis elongatis, 
confeHissimis, simplicibns , medio adscendentibus. Toutes ces 
espèces sont figurées. "" R. 

3i2. MoHOGRAPfliB SU Q2EI» XaiAifTHSiitiM ; par M. Gat. (Lu à la 
Société d'Hist. Nat. de Paris , séance du 9 mars 1837.} 

L auteur , après avoir tracé la chronologie du genre , en ex- 
pose avec beaucoup de détails les caractères généraux et dislinc- 
tifs. Les ears de la circonférence ont un ovaire qui reste sou- 
vent stérile : la corolle en est pour ainsi dire bilabiée. Dans les 
fleurs du disque , les fîlamens sont soudés à la corolle par une 
portion notable de leur longueur. Il décrit ensuite, i**. le X. 
anmatm^ qui s'étend depuis les monts Ouralsjusqu'en Autriche , 
et qui ne paraît dans aucune partie de l'Europe occidentale ; 
a**, le X inaperiuniy originaire de Sicile, Espagne , Portugal, et 
de tout le littoral européen de la Méditerranée , mais qui 
n'existe ni dans la Corse , ni dans les îles Baléares , ni dans 
l'Europe orientale; S^. le X. sesamoides^ que l'on trouve sur les 
côtes de la mer Noire , dans la Hongrie, à Trieste , Naples? 
, Italie? et nullement dans l'AUemagne. Ces trois espèces com- 
posent tout le genre. 

L'auteur y joint la description générique et spécifique du 
Chardinia xeranthen^oïdes Desf. (Xemnthemum orientale Willd.}, 



I 



44^ Zootagie. 

espèce uAîque du gfetire, et qui vient dant la Tunpiie d'Asîe, 
k Âlep, et dans toute la Syrie. 



ZOOLOGIE. 

5i3. Do SYSTEM c Timiux can tis Ciustacks. Extrait d'un mé* 
moire de P.-W. Lund, couronné par l'univers, de Copeaba- 
" gue. {Tidsskrifi for Naturvidenskab,; n*. xi, p. a 3 3.) 

Depuis que Bojaous avait protivé la nullité dés coojectores 
qui avaient été formées par les naturalistes sur le système de 
circulation dans les Décapodes, et particulièrement sur la liaison 
entre le système veineux et les branchies , l'Université de Co- 
penhague a pensé qu'il serait utile de soumettre à de nôuvdles 
recherches ce point d'anatomîe^oiparée. M. Lond , dont elle 
a couronné le mémoire, expose d'abord ses recherches tar 
le système veineux » puis il fait sentir en quoi les résultats de 
ses recherches diffèrent de ceux de ses prédécesseur». M. Cv» 
vier a admis une communication immédiate entre le cceor et 
les* branchies , attendu qu'une injection faite dans une des gna* 
des veines des branchies, a porté sans difficulté le fluide jus- 
qu'au oœur^ M. Lund jie doute pas de Texactitude de l'obseï^ 
vation ; mais il ùe pense pas que Ton soit autorisé pour cela^ à 
admettre une liaison veineuse entre le cœur et les branchies, 
attendu que les deux canaux qu'on a pris pour des tuyaux de 
branchies, sont trop larges pour être des veines, et que l'un d'eux 
se termine par un sac plat et en forme de fer de lance , ce qui 
ne se voit dans aucune veine. M. Lund pense que nous ne con- 
naissons encore qu'une partie du système circulatoire des Déca- 
podes; il a suivi les ramiGcations veineuses jusqu'à leurs extré- 
mités capillaires sans trouver les veines qui doivent former la 
communication cherchée. U a examiné s'il n'existe pas un antre 
centre circulatoire que l'organe musculaire qu'on a pris jusqu'à 
présent pour le cœur, mais il n'a pas réussi à le découvrir. Tout 
ce que M. Lund croit pouvoir assurer c'est que l'appareil qu'on 
a regardé chez les Décapodes comme étant celui du système de 
la circulation, ne l'est pas , et il présume que l'appareil des Dé* 
capodes forme une transition de celui àtê autres Crusta- 
cés au vaisseau dorsal des Insectes. Déjà, dit-il, chea les SCo- 
mapodes, le cœur est un vaisseau doru! qui s'étend d'une 



eitrémité du corp» à Vautre, et qui , par nne quantité de rami- 
fications iatéral'es, s'étebd dans tontes les parties. 11 n'existe point 
chez eux de tronc Veineuà descendant snr la surface du ven- 
tre; et je n'ai pu trouver non plus sur le Squilia dlgHalis la 
\etne centrale que Cuvier ayuesur le Sç.fasciaia. il existe pa- 
reillement chez les Isopodes et les Scorpions» selon Trévira- 
nus, chez les Branchiopodes selon SchsTer, Jurine et Ram- 
dobr, VB vaisseau dorsal analogue à celui des Inseoiee, et qui 
n>n diffère qu'en ce qu'il a des ramiûcations latérales; or, ces 
ramifications diminuent de plus en plus dans les divers genres 
d'animaux ; elles disparaissent totalement tant dans Tordre des 
Isopodes que dans celui des Branchiopodes, en sorte que nelis 
y trouvons déjà tout le vaisseau dorsal des insectes. A l'égard 
des grands canaux qui viennent des branchies « et s'unissent, à 
la poitrine, & d'autres vaisseaux, et semblent déboucher au 
cœur^ selon les expériences de M; Cnvier, on ne peut pas 
admetti'e qae ce soient des vaisseaux sanguins ; mais l'auteur 
demande si ce ne seraient pas des ^vaisseaux aériens destinés à 
conduire dans l'appareil de la respiration l'air sécrété dans les 
branchies;, il se réserve de développer ailleurs les motifs de cette 
conjecture , faisant seulement observer que les recherches ana- 
tomiques de Tréviranus sur les Isopodes et les Arachnides, 
paraissent indiquer une analogie complète entré ces animaux 
e| le.<« Êcrevisses , pour cette partie de l'organisation , attendu 
que dans les premiers genres on trouve aussi une communi- 
cation immédiate entre les branchies £t le vaisseau dorsal, par lei 
moyen de larges canaux. .(Voy. le BulL^ t. Yll, Uo aao.) D.* 

3t4< DisctiPTio* M TS0I8 PiriLLORS KOovxLLiHxsT oBSEivis ; par 
M. Alex. LiriBvax , membre de l'Acad. de Catane. [Jànai, 
de la Soc, Linn, de Paris; nov. 1826.) 

> 

Il est question dans ce mémoire, i». de ÏOrgya eriOBj figurée 
et décrite dans Panzer, colitinuation par M. Germer ^ /ose, 8 , 
iab, 1^ ; ao. du Satjrrus Evias^ déjà décrit par Heyer ) S», du 
Pofy-ommaliis AgestùTy décrit sous ce nom par Godart (dans 
V Encyclopédie) y eX figui^é sous celui d'Escheri daniê les sup- 
plémens de Hîibner. Ces 3 lépidoptères sont figurés. Les détails 
sous le n^. III, et les lettres / , m, /i , ainsi que les n^V i , 1 
et 3, nous paraissent devoir être rapportés à ÏOrgya ericm, 

A S. F. 



44^ Table des madères. 

Si5« RiCTirjtcATioii ra la Ducumonda Bombyt» lIiLSAottfti; 
dans Touvrage de fea Godart sar les LépOoptères de France i 
par M* François de Vauus. {Annal, dciaSoc» liùvg.dcParigi 
novembre 1826.) 

Cet artide contient la description dn mâle dn Bombyx Mii^ 
ftoioeri faite d'après nature y ainsi qne sa figure. A. S. F. 

TABLE 

DES PRINCIPAUX ARTICLES DE CE NUMERO. 



Nature et importance de la géologie. — Age dn dép6t de Terre- 
Nègre à Bordeaux ; Boue 4^ 

Courses dans les Hautes -Pyrénées; W. de Ltidemann. — Position 
^olog. des couches de la forêt de Tilgate ; G. Mantell 43# 

Hauteurs mesurées barométrîquement dans le cercle du Rhin en 
Bavière ; de Nau 435 

Volcana éteints de l'Eiffel , etc. ; baron Van der Wyck Ib. 

Minéralogie, 
Sur la fleur d'Urane , 437. — Sur l'Eaclaset hevy , 438. -— Cris- 
taux de Pléonâste , f&. -^ Tungstate de plomb i Lery , 439. — 
présence de TAnatase dans les mines de diamant du Brésil, 1^. 
Analyse de différentes substances minérales ; John 440 

Botanique, 
JDe pUuUis in expedit. tpeeulat, Bomantojffiand observatis ; Chamisso 

et Schlechtendal ^ r .... 441 

Sur le genre Asteroma; Libert. — Nouv. genres de Bysso'ïdées et 

nouv. espèces d*.£Mrorfiim ; Kaye-GreTille ..-•». 444 

Monographie dn genre Xeranthemum \ Gay 445 

Zoologie, 

Dn système veineux chez les crustacés ; Lnnd 446 

Description de trois papillons ; Lefebvre • 447 

Rectificat. de la descript dn Bombyx MUhauzeri s De Villert. . . 448 

Erratum de Janvier 1827. 
Page 88 1 ligne 24 : Capsule , lisez Cupule. 

rin J>U DUlàMI VOLUME. 

J>A RIS. — IMPRIMERIE DE FAIN, RUE RACINE, N«. 4« . 

PLACE DE LHiniON. 



BULLETIN 

lES SCIEISCKS iSATCKELLES 

i:t ut cËUUwiK, 

itlpioc m MU. DIvUFOSSE. «ASPAIL 
DESMAKFST ET LESSON. 



DEUXIÈME SECTION 
nu 

BULLETIN UNIVERSEL 

UtS .Si;iEM:i:.S l. L-L LWULSTniE. 
lovs n DiBBCTioK D* iM. I.K B». DE FéBI.SSAC 



H", l, — JANVIER 1827. 



OW SOUSCRIT A PARIS = 
V Bniitu KU RcLLm.t , nir il*; fAliluvc , n*. 3 1 

l»« MM. Dl'TOt'B HT pOimCiSE, igucii Voll^Hr , n". 13 

et taPmt- mdl«an /le fomiitcnf, n AtnslrrduiD -, 
Ui-tMM.TiirirrfLETWi.tiTïrir.-.,nH-iHloutboti,ii'. 17 

«-1 mfme tunixtn <Ir (timiticitr . n Sli-sJ>DDrg, ruo i)n 

SciTurim ; i Lniidn» , 30 . ÎHili(i-})i|uar<: j 
tdiriM. I^Tiuvi-T, r.cleaPo3M-*>MmiMrarJc-Fnuoe, ti' 



'^m^'' 




CONDITIONS AI LA SOUSCRIPTION. 

Les abonncmens pour U BoUetin universel dans son eosemblf . 
comme pour chacune de ses diverset sections, qn*on peat se procurer 
séparément, datent de janvier, pour douze volumes ou douze numé- 
ros, paraissant le 1«'. de chaque mois. Le prix en est payé d'avance. 
les lettres de demande et l'argent sont adressés yrsiu» Je pori. 

Les prix d'abonnement, pour l'année 1827, restent fixés confor- 
mément au tableau suivant^des huit sections du Bulletin. 



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1 

2 
3 

4 



DÉSIGNATION 

DES SUJETS DE CRAQUE 
SECTION. 



v m 



6 

7 
8 



{Sciences mathématiques, 1 
physiques et chimiques.-; 
'^Sciences naturelles et \ 
géologie 

Sciences médicales , etc. 

'Sciences agricoles, éc<^ 
' nomiques, etc 

Sciences technologiques. 

Sciences .géographiques ,' 
écon. publ. , voyages. .; 
/Sciences historiques , an-1 ^ 
' tiquités, philologie. . 

Sciences militaires. ... ^ 



4 

7 

ê 

4 
4 

etlpl. 

6 



Totaux. . . . 

Prix des 7 premières sec- 
tions prises ensemble. 

Prix du Bulletin complet. 



39 



TS m 

« fa 
ht m 



2 
3 
3 
2 
2 
3 
2 
1 



PRIX DABONNEMENT 



18 



I 



fr. 
15 

26 
22 
15 
18 
22 
' 18 
12 



1« déparu II 
Ir. c 

17 50 






148 



120 
132 



30 50 
25 50 
17 50 
21 . 
25 50 
21 . 
14 . 



fr. 
20 

35 I 

29 

20 

24 

29 

24 

16 



172 50 



142 50 
156 50 



197 f 



165 
181 



On voit , par ce t^ibleau , qu'on peut prendre lé Bulletin complet, 
avec ou sans la section des Sciences militaires , et que , dans ran et 
l'autre cas , les prix offrent une économie de 16 francs par an sur 
le prix total des sections prises séparément. 

On s'affonae aussi spécialement pour chacune de ces 8 stùLiant . 

Pour 1.1 Uc. cher. M. Bachelier, quai des Âugustins, n®. 55; 

2'*. M. Levrault, rue des Fossés-M .-le-Princc , n*. 31 : 

M. Baillibre, rue de TËcole-de-Médecine, ts?A^bis; 
MiA^.HuzARD , rue de l'Éperon, n**. 7 ;^ 
M. CarillIn-Goeort, quai des Augnstins, n**. 41 . 
M. Artuus Bertrand , rne Hautcfeuille, n*. 23 ; 
M". DoNDET-DoPRB père et fils, r. Richelieu, n*. 47 /.ù, 
Mr*. AifsEtiif et PocHARD , rue Dauphine, n*. 9. 
On peut é(?:iloraent s'adresser à MM. les Directeurs des postes > dam 

1«» tW|i4rttfuu'iis cfdiins les pjys étrangers. 



4c. 
6\ 



ii-. 



"W,-- 



AVIS. 

1. Les Journaux, Recueils périodiques^ Mémoires ou 
Transactions des Sociétés satantes , seront reçus en échange 
d'une ou de plusieurs sections du Bulletin , au choix des édi- 
teurs et d'après les prix respectifs d'abonnement. «On engage 
ceux qui n'ont ppint encore effectué cet échange , à l'accepter, 
afin de concourir réciproquement aux progrès des sciences 
et de l'industrie. 

2. Les Auteurs ou Editeurs des écrits de toute nature sur 
les sciences , l'industrie ou l'art militaire , sont invités à les 
faire parvenir, brochés et francs de port, à la direction du 
Bulletin , rue de l'Abbaye , n**. 3. Le reçu en est constaté par 
l'insertion de l'analyse de l'ouvrage. 

3. Les Sociétés savantes de tous les pats sont également in- 
vitées à envoyer^ pour le Bulletin, l'extrait détaille des procès 
verbaux de leurs séances , l'annonce des piiz qu'elles propo- 
sent et leurs publications diverses. 

4. Les écrits politiques et purement littéraires n'entrent 
point dans le cadre du Bulletin. 

On doit attendre des Sociétés savantes , des écrivains et des libraires 
de toas les pays , qa'ils seconderont les vues (^ui ont fait établir 
cette entreprise. L'intérêt des savans, comme celai de Findastrie et de 
la librairie , est de profiter dn moyen qui leur est offert de répandre 
généralement et rapidement la connaissance des ouvrages qui parais- 
sent. Mais les difiicultés et les lenteurs qu'on éprouve à faire parvenir 
les livres à Paris entravant quelquefois ce désir, nous allons indiquer 
ici quelques moyens faciles et peu dispendieux dont on peut se servir, 
soit pour l'envoi des livres destinés à lannouce dans le Bulletin , soit 
pour l'envoi des Journaux adressés en échange de ce recueil. On recom- 
mande seulement d'expédier les uns et les antres immédiatement après ' 
leur publication. 

On peut , d'après les traités conclut avec la France , affranchir, pour 
Paris , sous bandes croisées , les ouvrages brochés , au prix de 10 centimes 
ou 2 sous par feuille d'impression , dans les pays suivans : le eoy. dk 
Sardaicse; — le &0Y. des Pays Bas; — toutes les paoviHCEs phds- 
sith.^Es eu Allemagne et en Pologne; ^ toute la Pbussb ; — Hambourg; 
— le H ANOVHE ; — le GaAM-DOOCHi DE Bads ; — toute TALtEM AGNE enfin, 
excepté V Autriche : de cette manière les journaux échangés seront 
respectivement affranchis jusqu^à destination. 

Dans les pays suivans , les libraires indiqués ci-après recevront les 
livres et les journaux, et expédieront les Bulletins envoyés par la 
Direction , en échange de ces derniers. On devra s'entendre avec ces 
libraires pour l'affranchissement et le port. 

.Le Danbmabx peut faire remettre à Copenhague, chez M. Deichmann, 
maison Gyldendal ; la Suéde , à Straisund , ches M. Leffler. 

La Russie peut faire affranchir à Memel, ou remettre chez MM. Bcl- 
lizard et C>«. a Saint-Pétersbourg, et Riss à Moscou. 

L'.Angle^ebre, ses colories, et les Ikdes Obiertales, peuvent faire 
rcniettve à Londres, chez MM. Treottel et Wtirtz et Ce. 

La Pologne russe, I'Autricre , IuBohehe, laUoiraRiB, peuvent , 
mio toute rAIlcmagne , la Russie, le Danemark et la Suéde , faire 



comme 



, rhri M r-killi yiiui 



remettra à LcipufÇ , par vnr* di litmiri. 

• • ' - i^nr , In fialIcCiDi arcii 
Bide prut (jîrr remi' 
MM-Tteattel etWurU et C" . ; U Sotui. i r.., 

tiar£iinc, ou dtjMHcr •Flar«iiK*, Him M. I'' i^ 
MciiKpeaTCiiI dcpoter* Riplcs, dii't îtUI 
L'Eirir.» et le PoiTCUit. [Wavcnt faii. 
'l'mi'iiti' i Miilrlil. chcB Dennë , et i Litbn 
l'iiurïriiETm-tJBItu'AaiiiQat.tnutiloti . 
},i-i. Al Slerenion, libnim * Nen-York , i< 
!'<:<- ! 1,1 11 )je. Lu auteurs ou éditnrt ti'aai<.<i'< 
••nt yuiic U Cmnce. L'ou peut auià jclir^ ,' 
irgocùni au Htivre , par le puqueliot neiirni' 
'plitlncnt pour l'AHiiiQnt H»mioii«»t.. 

JVora. 11 eil exprFiwraeat rvconunuiiU d'vnrorer trtàiu m 
ou» LdreMK luiv^intp r M U Dinct-/- Ui, B^littAn aa.-^ti JtneUt-t 
"1 rtili iinJmlrîr . IQC de l'Abliaie, n°, 3. à P-iri», «til' rtqw<*r»tlc 
■idreMC mr la convcrlar» , pour ôtitier jai prîtes , iLiui le eu ou le* 
bandes TModrairnl ■ m rompre. I 

on àABonnE su pays eTaAnGBn 



#^-»##«*^®'^«»! 



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J finrtd. . . . Vl»\<». 
-- rMM. . . . PidK. 






AVIS. 

On peut encore se procureriez anoépR 183(. 1333pI 
182(>, soit (tu Bulletin coitiplrt, soi t<ip(]uc!i]ii'iiDt! des 
8 SGctiouBscpHrées, au prii (Ii-rabnaneint'iilroursal. 

Il reste aussi un petit nombre (l'etemplaires lie |« 
l'*. année, publiée hous le titre àe flullftin pi ti,'riih't 
unii'ersel des annonces et des nouivl/t'iscii'Hi/î-fitvs. 
Cette première année est d'autant plus milt: , (]u eUf 
commence la collection de ce recueil ••( li- Ei'jwrinire 
des laitt) $eientitit]iie!) rlepaïs le 1". janvier l.'^'illt. Le 
pris de cetle premièi^ année, formanl ( vul. in-ri'. , 
e^t (ixéii fOfr. 



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BULLETIN 

DES SCIENCES NATURELLES 

ET DE GÉOLOGIE, 

BÉDiGÉ piH MM. DELAFOSSE , RASPAIL 
DESMAREST ET LESSON. 



DEUXIÈME SECTION 



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BULLETIN UNIVERSEL 

DES SClENCi:S ET DE L'IWDUSTRIE, 

sous Lk DiRECTioif DE M. LE B". DE FéRUSSAC 



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N°. 4. — AVRIL 1827. 



^ ON SOUSCRIT A PARIS : 

Au Bureau du Bulletiîc , rue de TAbbaye , no. 3 ; 
Chei MM. Dlfour et d'Ocagne, quai Voltaire, n**. 13; 
et même maison de commerce, à Amsterdam; 

Chez MM. Treuttel et WuRTzet C'*., ruede Bourbon, n*. 17 ; 
et même maison de commerce , à Strasbourg , rue des 
Serruriers ; à Londres , 30 , Soho-Square j 

Et chez M. Levrault, r.des Fossés-Monsieur-le-Prince, n".31 . 

i827. 




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STANFORD UNIVERSITY UBRARIES 
STANFORD, CAUFORNIA 

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