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Full text of "Bulletin des Sciences Naturelles et de Geologie"

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BULLETIN 

DES   SCIENCES   NATURELLES 

ET   DE   GEOLOGIE, 


TOME   XIV. 


USTE 
DE  MM    u:S  COLIiABORATEURS 

DE  LA   Ile   SECTION" 

l)U  BULLETIN  UNIVERSEL  DES  SCIENCES 

FT    I)F.    L'INDI  STRTK     i). 


HlSTOIRE    XATIRKIIK    GENERATE. 

Geologie  ir  Mineralogie.  Collaborate urs  :  MM.  Berlhier    \\ 
tie  Bonnard  (R.  n.),  Bone  (A.  B.),  Brochant  de  \  illiers  (Br.  , 
baron  Coqueberl  <!<■  [ftontbret  (C.  M.),  baron  Cuvier,   !>(••>, 
noyers,  Dufresnoy,  de  Ferussac   K. ',  Huol ,  C.  Prevost  (C.  P.) 
—  Redacteur  principal,  M.  Delafosse  (G.  Dei  . 

BOTANIQUE  ,    PHYSIOLOGIE  EX    PaESONTOGRAPKIE    VEGETA1.ES.  

Collaborateurs :  MM.  A.  Brocigniart,  Cambessedes ,  Duvan 
(D-u.),  Gaudichaud,  Gay,  Guillemin  .I.-A.  Gw.,  ou  Gn.  ,  A. 
de  Jnssieu  A.  de  .Ii  ss.  ,  Kunth,  Merat ,  Richard ,  A.  deSaint- 
Hilaire  (Ai  g.  de  St-Hil.)  —  Redacteur  principal,  M.  Raspail. 
Zoologie,  Awtiimif.  et  Phtsiologie  generates  el  speciales  de 
animaux,  Paljeontographie  animaee.  —  Collab.:  MM.  Ludis 
net-Serville  Vi  i>.  S.  ,  Bory-de-Saint-Vincent  P>.  de  St.-V.), 
Bosc,  Rreschet",  Cocteau,  baron  Cuvier',  Fred.  Cuvier  (F.  C.) 
Defermon,  Defrance,  comte  Dejean  (D*.),  Desmarest,  Des 
moulins  (I).  M.),  Duclos.  Dumeril,  Ferussac  (F.),  Gaimard 
P.  Gaim.  ,  Guerin  (E.  C..),  Latreille,  Lepelletier  de  Sain!- 
Fargeau  I..  S.-l'.),  S.  ('■•  Luroth,  Payraudeau,  de  Boissy, 
Straus    S.s.  ,  Virey.  — Redacteurs  principaux :  MM.  Lesson 

i  I    l.i  ROTH. 


d)    Ce    Recneil,   compose    de  huil    sections,    uoxquelles    on    pent 

abonner   separe ni  ,   fail    suite  an    Bulletin  general  et  universel  des 

nnnonces  el  des   nonvelles  scientifiqucs,  qni  Forme  la  premiere  annee  de 
cc  journal.  Le  priot  de  eelte  premiere  annee    i  S  .•  ;   est  de  40  fr.  pour  /,  vol. 
1   1  •■  numfros,  1 iposes  de  10  fenilles  d'impression  chacon. 

PARIS  IMPR1MERIE   1)1    ITKMIN    DIDOT, 

1. 1  I      1  1COK  .    n"    2  \ . 


BULLETIN 

DES   SCIENCES   NATURELLES 

ET  DE  GEOLOGIE. 

REDIGE  PAR  MM.  DELAFOSSE,  RASPAIL, 
LESSON  ET  LUROTH. 


■xK    SECTION   DU   BULLETIN   UNIVERSEL, 

P  II  B  I,  I  E 

SOUS  LES   AUSPICES 

Be  Monmqnmv  it  Baupljm, 

PAR   LA   SOCIETE 

POUR    L\ 

PROPAGATION  DES  CONNAISSANCES 

SCIENTIFIQUES  ET  INDUSTRIELLES , 
ET    SOUS    I, A    DIRKCTIOJV 

DE  M.  LE  BARON  DE  FERUSSAC. 


TOME  QUATORZIEME. 


A  PARIS, 

Ai     Bureau  central  du  Bulletin,  me  de  L'Abbaye,  n°   >, 
Et  chez  M.  Lkvumi  t,  rue  de  La  Harpe,  n°  81. 
Paris  et  Amsterdam,  chez  MM.  Dueoi  b  et  d*Ocacwe. 
Paris,  Strasbourg  «'i    Londres,  chez  MM.  Treutjtel  it  Wurtz. 

1828. 


BULLETIN 

DES    SCIENCES    NATURELLES 
ET  DE  GEOLOGIE. 


GEOLOGIE. 

I.  Memoire  sur  les  temperatures  du  clobe  terrestre  et 
des  espaces  planetaires;  par  M.  Fourier.  (Memoir,  de  I' In- 
.statu ;  an.  1827,  t.  VII,  p.  57o.) 

Un  cxtrait  asscz  etendu  de  ce  beau  travail  a  paru  en  182/, 
dans  les  Annates  de  Physique  et  de  Chimie,  et  nous  en  avons 
rendu  compte  dans  le  Bullet.,  torn.  IV,  n°  i45.  Nous  nous  bor- 
nerons  done  a  signaler  ce  memoire  original  et  plus  developpe  a 
nos  leeteurs,  qui  y  trouveront  traitees  dans  toutes  leurs  genera- 
lites  les  grandes  questions  qui  se  rattachent  aux  temperatures 
terrestres.  L'illustre  auteur  a  applique  avec  un  soin  scrupuleux 
sa  belle  theorie  de  la  ehaleur  a  l'importante  question  de  la  cha- 
leur  primitive  du  globe,  et  l'on  pent  considerer  ce  travail 
comme  la  base  fondamentale  sur  laquelle  le  systeme  rationnel 
de  la  geologie  doit  s'elever.  p 

2.    ESS-U  SUR    UES  MOUIFICATIONS    APPORTEES    A    LA    CONFORMATION 

de  la  terre  depuis  sacrcation ;  par  Joseph  J.  D. ,  ane.  capit. 
d'artill.  I11-80  de  80  p.  Paris,  1828;  J.  Renouard. 

Mes  hypotheses ,  dit  1'auteur  de  cette  brochure,  different  en- 
tierement  de  celles  de  ce  grand,  de  eet  illustre  ecrivain  (Buffonj; 
inais,  quoique  presque  aussi  conjecturales  que  les  siennes,' 
comme  elles  me  semblent  plus  simples,  plus  naturelles,  plus 
approprieesa  noire  situation  terrestre,  et  qu'elles  m'ont  per- 
mis  d'ailleurs  de  tenter  l'explication  de  phenomenes  qui,  jus- 
qu'a  ce  moment ,  avait.  semble  fort  embarrassante ,  je  crois  , 
quel  que  soit  1'accueil  qui  leur  est  reserve,  qu'il  est  de  mon  de- 
voir- de  les  publier. 

L'onvoit,  par  cette  courte  citation,  que  I'auteur  est  entre 
avec  tant  d'autres  dans  le  champ  des  hypotheses.  II  n'admet 
B.  Tome  XIV.  , 


2  Geologic. 

point  one  liquefaction  primitive ;  1'attraction  a  suffi,  scion  lui, 
pour  repnir  les  clcmens  dispt xses  qui  ooiopQsaieol  tecahos.  Lea 
eaux  ,  par  leur  defaut  de  cohesion  ,  se  trouvanl  rejetees  a  I'ex- 
terieurdu  globe, i|  en  fut  cntourc  a  one  hauteur  egale,  et  elles- 
mnncs  se  virent  pressees  par  les  Buides  aeriformes  el  autres. 
Cette  pate  molle  d'une  sphericite  parfaite ,  venant  a  tourner  snr 
elle-mcme,  les  poles  s'applatirent. 

L'autcur  attribue  la  formation  des  chaines  de  montagnes  a 
d'enormes  concretions.  Le  retrait  progressif  de  la  matiere  etarit 
alors  inegal ,  la  surface  du  noyau  terrestre  cessa  d'etre  unie ;  les 
bassins  des  mors  se  formerent;  la  rupture  des  digues  qui  retc- 
naient  les  mers  interieures  et  les  lacs  causa  de  grands  desordres 
a  la  surface  du  globe.  L'autcur  s'occupe  successivement  de  la 
formation  des  etres,  de  celle  de  l'eau  douce  ,  des  Fontaines  etc.; 
de  l'evaporation,  de  la  salure  des  mers  interieures,  du  sel 
gemme,  des  cavernes,  etc. ;  des  volcans,  etc.;  des  alluvion-,  et 
des  courans,  etc. ;  des  vallees,  etc.  Le  dernier, chapitre  est  con- 
sacre  a  la  chaleur  centrale.  Je  tie  sais  pas  trop  bien  ,  dit  l'au- 
teur,  stir  quol  s'appuient  les  partisans  de  ce  feu  cache  an  centre 
dela  terre.  Puis  il  fait  connaitrc  les  motifs  de  l'opinion  opposec 
qu'il  adoptc.  On  pourrait  repondre  a  cet  cerivain  ,  et  pour  cc 
chapitre  et  pour  tous  les  autres:  \  euillez  lire  ce  qui  a  ete  ecril 
snr  les  questions  importantcs  sur  lescpiellcs  vous  avez  cru  de- 
voir exercer  votre  imagination.  Nous  ne  sommes  plus  au  temps 
ou  Ton  accoidait  quel  que  estime  a  des  hypotheses,  quclquc  111- 
genieuses  qu'elles  soient;  il  faut  etudier  son  sujet ,  et  Ton  ne 
peut  aujourd'hui  ecrire  sur  une  semblable  matiere  sans  avoir 
observe  la  nature  et  etudie  lout  cc  qui  a  ete  ecrit  sur  ce  sujet. 

D. 

3.  Essw  sun  la  theoiue  de  la]  terre ;  par  G.  Cuvier,  tra- 
duit  en  anglais  avec  des  notes  de  M.  Jameson,  5''  edit,  aug- 
mentee,  avec  n  pi,  In-8°  ;  prix,  i4  schellings.  Kdimbourg  , 
Blackwood. 

Outre  une  preface,  M.  Jameson  a  enrichi  cette  edition  de 
200  p.  denotes  Mir  Les  sujets  suivans.  La  situation  des  couches , 
le  deluge,  la  formation  des  montagnes  primitives,  la  distribu- 
tion des  blocs,  les  allu\  ions  de  la  baltiquc,  les  Dunes  en  £c06se, 
Taction  de  la  mcr  sur  les  cotes,  le  niveau  de  la  Baltiquc,  les 


Geologic.  3 

changemens  survenus  le  long  dr  l'Adriatiquc,  Taction  des  eaiix 
coiirantes,  des  notices  sur  l'elan  fossile  d'Irlande,  1  elephant, 
le  mammouth,  les  animaux  fossiles  des  cavern es ,  la  caverne 
d'Adelsberg,  enfin  une  revue  des  fossiles  de  toutes  les  classes 
des  animaux  suivant  leur  distribution  ct  leur  gisement,  et  une 
comparaison  de  leur  distribution  ancienne  et  actuellc. 

4.    Memoire    sur    le    phenomene  des    Grandes  pierres  PRI- 
MITIVES ALriNES   DISTRIBUTES   PAR  GROUPES  DANS  LE  BASSIN  DU 

Leman  et  dans  les  vallees  de  l'Arve,  et,  en  particulier,  des 
groupes,  qui  sont  entiercment  composes  de  granites,  suivi  de 
conjectures  sur  la  cause  qui  les  a  ainsi  distributes;  par  J.  A. 
de  Luc ,  neveu.  ( Memoir,  de  la  Soc.  de  physiq.  et  d'hist.  nat. 
.    de  Geneve;  t.  3,  ie  part.  p.   189,  1827.) 

L'auteur  commence  par  l'exposition  de  l'ordre  geographique 
suivi. II  decrit  dans  le  premier  article  legroupede  blocs  graniloides 
de  Reyvroz,  ft  2  lieues  de  Thonon.  Sur  le  flancNord-Ouest  de  la 
nxmiagne  d'Armonc,  il  y  a  quelques  blocs  et  beaucoup  d'al- 
luvions;  mais  sur  le  cote  Est,  l'auteur  a  compte  au-dela  de  /Joo 
tres-gros  blocs  granitiques  a  environ  i5oo  p.  au-dessus  du  lac. 
Ces  blocs  out  remonte  jusqu'a  6  lieues  du  lac.  L'auteur  cherche  a 
montrer  que  la  montagne  d'Armone  formait  ■  un.  eperon  pour  le 
courant  descendu  par  lavalleedu  Rhone,  et  il  s'explique  aussi  de 
cettc  maniere  la  distribution  des  blocs  deSaleve,  qui  ontduvenir 
de  la  vallee  du  Rhone  et  non  de  celle  de  TArve.  Le  Sal  eve  est 
convert  de  plus  de  3700  blocs  ct  plus  de  1800  sont  a  son  pied  : 
il  y  en  a  qui  sont  composes  du  poudinguc  deTrient  et  de  Jade. 
Un  second  article  a  pour  objet  les  blocs  de  Thonon  et  de  Cor- 
san  ,  ii  decrit  ceux  du  bord  du  lac.  II  pense  que  les  blocs  du  ri- 
vage  ont  etc  deterres  par  l'eau  et  il  en  a  compte  au-dela  do  65o. 
La  pTupaTt  sont  anguleux,  quand  ils  sont  restes  tonjours  sous 
l'cau.  Il  y  en  a  de  12  a  21  p.  de  longueur  ct  ils  sont  de  granite 
ou  de  steaschiste.  Le  steaschiste  presente  des  blocs  de  55  pieds 
de  long  et  25  de  large.  Ce  groupe  occupe  une  lieue  d  etendue. 
Le  golfe  de  Coudre  n'offre  que  du  sable,  et  les  blocs  recommen- 
cent  entre  Essevenet  et  Ivoire.  Le  phenomene  des  blocs  est  frap- 
pant  a  la  pointe  d'lvoire;  ils  occupent  |  de  lieue  de  longueur  et 
600  toises  de  largeur  de  terrain,  il  en  a  compte  au-dela  de 
1 100  de  tres-gros.  Ces  pierres  abondent  devaut  les  caps;  parce- 

1. 


j  Geologic. 

quel'eau  lesyadecouverts,  etils  roanquent  dans  les  baies;c'csl 
comme  dans  le  nord  de  I'Europe.  II  y  a  peu  de  granite  el  beau 
coup  de  steaschiste  ou  de  gneis  talqueux.  II  ya  tics  blocs  deser 
pentine,deIade>depoudinguedeTrient,etcXa  colline  d'lvoire 
est  un  anias  de  transport,  il  paraitrait  done  que  la  eavite  du 
lac  s'est  formec  apres  I'accumulation  des  materiaux  de  cette 
colline  et  des  hauteuTS  voisines.  L'autcur  decrit  dans  I'article  4' 
les  antics  groupes  entre  ce  point  et  Geneve,  savoirrcelui  d'Her- 
mance,  de  Bellerive,de  Cologny  el  des  Eaux-vives.  II  detaille 
leur  nature  et  donne  environ  leur  nombre.  II  suppose  que  les 
pierres  de  Niton  out  etc.  jadis  enterrees.  II  poursuit  les  blocs 
dan.-,  la  plaine  entre  le  lac  et  le  mont  Sion  et  le  Vouache,  el  il 
en  trouve  fort  pen  on  point  dans  le  lit  du  Rhone  et  le  lit  bas 
des  ruisseaux.  Le  mont  Sion  lui  a  offert  un  groupe  de  blocs 
tres-curieux ,  puisqu'il  en  a  compte  812  sur  un  espace  de  700 
toises  au  monticule  La  Motte.  II  donne  la  grandeur  des  phis 
gros  et  en  cite  de  27  pieds  sur  18.  Ces  blocs  out  encore  beau- 
coup  dangles  tranchans,  et  sont  composes  de  protogyne.  II 
enumere  les  groupes  des  blocs  au  pied  du  Saleve  a  Crevin,  a  la 
Croisette,  a  Pomier,  etc.;  il  passe  aceuxdu  petit  Saleve,  du  val- 
Ion  de  la  Mure  et  de  la  colline  d'Esery.  Sur  la  pente  est  du  pe- 
tit Saleve  il  y  en  a  un  de  46*  pieds  de  long  ,  22  de  largeur  et 
seulement  7  d'epaisseur.  On  connait  ceux  de  Mournex,  ils  di- 
minuent  versMonetier  et  ils  couvrent  la  eime  du  grand  Saleve, 
etc.M.de  Luc  fait  descendrecependantune  partiede  res  blocs 
par  1,:  vallee  de  l'Ar\  e.  Il  parlc  dans  L'atticle  9  des  blocs  grani- 
tiques  de  la  vallee  de  Maglan  sur  la  rive  gauche  de  I'Arve.  lis 
sont  silues  fort  au-dessus  du  lit  du  Qeuve;  mais  il  y  en  a  fort 
pro  sur  la  rive  droite,  parce  que  les  rochers  escarpessont  tres- 
pres  de  I'eau.  Autour  de  Sallencbe  il  compte  un  groupe  de  5ooo 
blocs,  dont  quelques-uns  out  63  pieds.  La  montagne  au  S-E. 
<!<•  Sallenche  a  du  arreter  beaUcoup  de  blocs.  Il  parle  dedeux 
groupes  de  blocs  dans  la  vallee  de  Chamo.uny,  enfin  il  distin- 
gue dans  le  lura  des  groupes  semblables,  a  Fargcs ,  a  Ligneroles 
et  I'Abergementj  an  \al  Traverscl  au  N-E.  de  Bienne.  Les  3 
premiers  groupes  lout  partie  des  debris  venus  du  Valais.  Dans 
le  dernier  article  le  savant  auteur  approfondit  les  causes  pro- 
bables de  la  dispersion  des  blocs.  II  trouve  que  leur  distribution 
ft    leurs  earacleres   demon!  i  cut   qu'ils  soul  (I  us  a    un    transport 


Geologic.  5 

tres-subit.  Si  le  contraire  etait  arrive,  Its  plus  gros  ct  les  plus 
plats  auraient  du  rester  en  arriere,  ct  les  plus  petits  attciudre 
souls  de  grandes  distances.  L'auteur  penche  pour  croire  qu'ils 
out  pu  passer  sur  la  cavite  du  lac  Leman,  parce  qu'ils  etaient 
soutenus  par  le  liquide.  Chaque  groupe  offrant  presque  une 
seule  roche,  a  du  partir  du  meme  point.  Par  l'effet  du  refoule- 
ment  tous  les  pics  granitiques  du  Mont-Blanc  seront  sortis  en 
meme  temps  de  la  terre,  il  en  serait  resulte  de  telles  ruptures 
que  des  fragmens  innombrables  auront  ete  detaches, et les eaux 
dc  l'ocean  recevant  une  prodigieuse  impulsion ,  cos  debris  au- 
ront etc  entraincs  avec  une  vclocite,  qui  ne  se  sera  ralentie  qu'a 
3o  lieues  et  plus.  Saussure,  Dolomieu,  De  Buch,  Palassou, 
De  Luc  ont  eu  la  meme  idee.  II  est  impossible  de  supposer  les 
aiguilles  de  Chamouny  formoes  avant  la  dispersion  de  ces  blocs, 
car  on  ne  saurait  imaginer  alors  la  puissance  qui  les  a  disperses. 
Ce  redressement  des  couches,  ce  soulevcment  n'est  nullement 
ancien,  il  tombe  dans  l'opoque  alluviale.  Dans  le  meme  mo- 
ment les  grandes  vallees  transversalcs  des  Alpes  s'ouvrirent  et 
laisserent  passer  les  blocs.  Les  granites  du  Rhone  viennent  des 
pics  de  la  vallee  de  Ferret,  et  ccux  de  FArve  des  aiguilles  du 
Mont-Blanc.  L'aDteur  les  cnumere  en  detail  et  il  suppose  bien 
gratuitement  avant  la  dispersion  des  blocs  un  cataclysme  gene- 
ral. A  Cran ,  pfes  Geneve,  il  y  a  im  bloc  de  73  pietls  de  long  et 
10  pieds  de  haut.  Enfin  l'auteur  suit  les  blocs  de  la  vallee  du 
Rhone,  a  Meillerie,  Colombey,  Monthey,  Verossaz,  Sembran- 
chier,  Lidde,  dans  la  vallee  qui  monte  au  col  de  Ferret,  sur  la 
montagne  de  Levron,  pros  Martigny ,  et  en  general  sur  la  rive 
droite  du  Rlione.  On  voit  done  que  M.  De  Luc  est  arrive  aux 
memes  conclusions  importantes  que  MM.  de  Buch  et  Escher. 
line  petite  carte  aeeompagne  cet  inleressant  travail.       A.  B. 

5.  Sub  la  dispersion  des  bi.ocs  ai.pins;  par  Leop.  de  Buch. 
(Antial.  tier  Pliysik ,  de  Poggendorf;  vol.  IX,  cah.  4,  1827, 
p.  575.) 

Le  celebre  auteur  se  propose  de  montrer  que  les  blocs  out 
ete  disperses  a  la  suite  d'un  choc  violent,1  qu'ils-n'ont  passim- 
plement  roule  sur  un  ]>lan  incline  pu  (ju'ils  n'onl  pas  ete  char- 
ries  par  des  glaeous  011  lances  par  des  gaz.  11  expliquc  avec  un 
diagrannne  comment  les  blocs  partis  de  differentes  hauteurs  ont 
du  se  placer  aussi  sur  divers  niveaux.  Il  trouve  que  les  plus  hauls 


6  Geoh 

blocs  du  Jura  ii'unt  eu  besoin  que  dune  \  itej.se  de  35j  pied- 
pour  parcourir,  dans  de  I'eavi  pure,  I'espace  entre  la  pointe 
d'Ornex  et  le  Jura.  C'est  done  une  vitesse  5  fois  moindre  que 
celle  d'lin  boulel  de  canon.  II  suppose  que  lepoids  des  blocs  etail 
encore  dim  in  nee  par  la  quantite  de  matiercs  contenues  dans 
lean,  et  il  revient  stir  la  debacle  du  lac  de  Bagucs,  qui,  situe 
a  1  jo  pieds  au-dessus  de  la  vallee,  sedeehargea  avec  une  \i- 
tt  -,,(■  de  33  pieds.  II  repond  aux  objections  de  JM.  de  Luc,  qui 
avait  remarquc  que  les  blocs  abondaient  dans  la  vallee  etroite 
do  Pieposoir,  et  nianquaient  dans  le  defile  entre  Cluscs  et  Sal- 
tenches,  et  sur  la  rivedroite  del'Arve  jusqu'a  Servo/..  M.deBuch 
repond  que,  dans  la  vallee  du  Rcposoir,  le  mont  Saleve  et 
le  mont  Sion  out  ete,  pourle  conrant  descendant,  de  veritables 
grjerons;  or  il  est  reconnu  dans  les  rivieres  qoe  les  cailloux 
abondent  derriere  les  eperons  et  manquent  au-devant  et  dans 
les  defiles.  Chaque  grande  vallee  des  Alpes,  qui  communique 
avec  la  chaine  centrale,  offre  une  trainee  de  blocs,  ainsi  les 
courans  ont  cu  des  directions  tres-variees.  La  Reuss  court  au 
N.  O.,  le  lac  de  Come  au  S.  et  S.  O. ,  etc.  La  il  n'y  a  pas  de 
ces  debris  a  la  sortie  des  vallees,  qui  n'atteignent  pas  la  chaine 
centrale,  ou  qui  ne  sortent  que  de  la  bande  calcaire,  tclles  sont 
les  vallees  du  Simmentbal,  de  l'Emmentbal  et  plusieurs  vallees 
<le  la  Baviere.  L'auteur  cite  pour  exemple  la  vallee  de  Come, 
dont  les  montagnes  sont  convenes  de  blocs  de  granite  venus  des 
pics  entre  Cbiavenna  et  Morbcgno.  Au  pied  du  mont  Generoso, 
a  3,ooo  p.  de  hauteur,  il  y  a  des  blocs  de  gneis,  il  y  en  a  a  ia 
a  i,/(oo  p.  de  hauteur  a  Lugano,  et  tous  sont  venus  du  mont 
Legnone  vis-a-vis  Gravedooa.  Les  pointcs  au-dessus  du  lac  de 
Cbiavenna  ont  donne  les  blocs  primitifs  des  hauteurs  du  lac 
encaisse  <le  Lecco.  Les  glaciers  de  Tonal  prt:s  l'Orteles  ont  cou- 
vert  de  debris  granitiques  les  bords  du  lac  d'Iseo ,  quoiqu'ils  en 
sun  nt  separes  par  une  chaine  de  Dolomie,  etc.  L'echancrure  de 
Mitterwalda  Bencdict-Bayern  en  Baviere  estcouvei  tede  eailloux 
de  la  chaine  primitive  du  Tyrol.  Le  porphyre  pyroxenique  et 
les  gaz  oril  ele\e  les  eliaines  sur  des  fentes  ouvertes  a  travers 
des  depots  secondaires  qui  ont  ete  fendilles,  souleves  et 
changes,  el  deplus  les  gaz  ont  introduil  des  nietaux  et  des 
mineraux  acidifies  dans  ces  formations.  Ces  effets  ont  eu  lion 
apres  h  s  depdts  tertiaires.  Toutes  les  grandes  vallees  alpine-- 


Geologic.  j 

sont  unc  suite  de  fendillemcns  lateraux,  et  leur  formation  est 
done  contemporaine  avec  l'elevation  des  cbaines.  Ce  souleve- 
nient  a  produit  la  dispersion  des  blocs,  le  liquide  aquetix  a  etc 
souleve ,  et  est  redescendu  avec  des  debris  par  les  fentes  qui 
s'ctaient  ouvertes  dans  les  chaines  secondaires.  Ce  memoire  im- 
portant est  un  complement  de  celui  publie  par  l'auteur  dans 
les  Mem.  de  l'Acad.  de  Berlin  pour  1811,  et  de  celui  d'Escher 
dans  la  Nouvelle  Atpi/ia,xo\.  I,  1821.  A.  B. 

6.  Observations  gkognostiques  sur  les  roches  serpenti- 
neuses  et  diallagiques;  par  A.  Boue.  (  Edinburgh  philosoph. 
/on///.;  janv.  1827,  p.  265.  ) 

L'etude  du  gisement  des  serpentines  est  encore  pen  avancee; 
il  n'y  a  que  pen  d'annees  qu'on  eonnait  des  serpentines  inter- 
medi  aires  en  amas  dans  des  filons  ou  filons  couches  de  diorite 
aux  Pyrenees,  dans  la  grauwacke  d'Ecosse  et  du  Harz,  etc., 
dans  le  calcaire  intermediaire  de  Willendorf  en  Autriche,  dans 
les  gres  appennins  de  la  Ligurie,  etc.;  enfin  on  a  deceit  des  fi- 
lons de  serpentine  dans  le  gres  pourpre  intermediaire  de 
I'Ecosse.  D'un  autre  cote  on  ne  s'est  point  occupe  de  lage  cles 
serpentines  placees  au  milieu  des  schistes  soi-disant  primitifs. 
L'auteur  passe  en  revue  les  serpentines  connucs  en  Europe  dans 
cette  position  depuis  le  cap  Nord  et  les  Shetland  jusques  dans 
les  Al|)i's,  l'ltalie,  la  Hongrie,  la  Transylvanie  et  les  bords  du 
Bosphore.  La  plupart  de  ces  masses  sont  au  milieu  des  schistes 
talqueux  ou  ties  schistes  primitifs  reputes  les  moins  anciens,  et 
un  petit  nombre  sont  dans  lesleptinitesou  dans  le  gneiset  le  gra- 
nite. Il  cite  les  serpentines  situees  au  milieu  des  gneis  et  mica- 
schistes  de  la  Syrmie  pivs  de  Peterwardein,  et  il  detaille  l'eten- 
due  de  ces  masses  et  les  roches  avoisinantes.  Les  depots  serpen- 
tineux  ferment  des  groupes  de  raontagnes  conmie  le  Mont- 
Rose,  etc. ,  ailleurs  ce  ne  sont  que  des  bancs  ou  des  filons  comnie 
en  Moravie,  en  Ecosse,  etc. ,  ou  bien  ce  sont  des  scries  de  mon- 
ticules comme  en  Ligurie,  clans  1c  Fichtelgebirge ,  etc.  Les 
montagn.es  serpentineuses  out  un  aspect  particulier  et  des  rap- 
ports <le  gisenient  fort  obscurs.  Les  grands  bancs  ou  lilims  <le 
serpentine  enclavenl  quelquefois  des  masses  calcaires  <>u  des 
schistes  talqueux  alteres  et  deranges.  L'auteur  cite  pour  exera- 
ple  Portsoy  en  Ecosse,  Braeco  et  ('.rues  en  Ligurie,  la  Moravie 


8  Geologic 

etc.  En  Ligurie  cos  immenses  filons  sunt  accompagnes  de  roclies 
talqueuses,  brechiformes  ou  ferrugineuses.  Ces  apparences  ne 
sont  pas  si  frappantes  que  celles  des  serpentines  dans  le  cal- 
caire  intermediaire  et  les  pes  secondaires  appennins.  L'anteur 
decril  avec  soin  le  culot  de  serpentine,  qui  s'eleve  dans  le  cal- 
caire  de  Willendorf  et  qui  en  est  recouvert  et  environne.  II  a 
100  pieds  de  haut  et  60  p.  de  largeur,  il  sc  lie  au  calcaire  altere, 
poreux  et  ferrugineux  aumoyen  d'un  melange  irregulier  bre- 
chiforme  des  2.  roches.  C'est  un  des  plus  beaux  faits  geologi- 
ques  observed.  11  ajoute  aux  details  donnes  par  M.  Brongniart 
sur  les  roches  serpentineuses  des  Appennins  arenaces,  que  ces 
roches  s'enfoncent  entre  les  gres  et  les  calcaires  el  en  ressortent 
suns  la  form.- d'un  champignon,  de  maniere  qu'elles  lescoupent 
el  en  meme  temps  les  couvrcnt  des  2  cotes  dc  la  fente,  dont 
clle  sont  sorties.  Cc  fait  se  voit  clairenicnl  a  Borghetto,  etc. 
De  plus  la  breche  diallagique  ct  calcarifere  n'existe  entre  les 
gres  el  les  serpentines  que  la  ou  lYruption  ignee  a  froisse  et 
brise  les  marnes  el  les  calcaires;  M.  Brongniart  a  done  tort 
de  generaliser  ce  fait.  Quand  la  serpentine  est  venue  en  con- 
tact avec  les  marnes  schisteuses,  ils'est  forme  une  roche  tal- 
queuse  schisto'ide  ou  melee  de  serpentine,  et  les  nodules  cal- 
caires sohtdevenues  grenues.  Ailleurs  il  s'est  forme  de  grandes 
masses  jaspoides  semblables  a  ce  qui  s'observe  pres  du  trap  et 
dn  basalte. 

On  a  voUlu  objecter  rpic  les  pretendues  roches  alterees  etaient 
separees  des  serpentines  par  des  couches  en  apparence  mtactes, 
maisce  faitse  trouve  sous  cut  au  contact  des  roches  trappeennes 
ets'e\|)li(iiie  facilement.  Un  four  ne  donne  pas  des  produits  tons 
egalemenl  cuits.  M.  Boue trouve  quelegisement  des  serpentines 
(hi  sol  ditprimitifoffreles  plus  grands  rapports  avec  celui  des  ser- 
pentines secondaires,  el  il  n'y  voit  qu'une  force  plutonique  plus 
grande,  une  resistance  et  des  roclies  dil'lcrcntcs.  C'est  cequi  esi 
cause  que  les  premieres  serpentines  sc  sont  plut6l  intercallees 
entre  les  couches  qu'elles  nc  les  onl  coupees.  II  distingue  les 
serpentines  en  diallagiques  associees  avec  de  I'euphotide,  en 
amphiboliques  sans  diallage,  ni  fer  chrome,  el  avec  desdiorites, 
ei  en  pyroxeniques  mchkolm  en  Gcosse  ,  La  seconde  division 
comprendrait  la  pluparl  des  nids  serpentineux  des  calcaires 
grcnus  produits  par  le  voisinage  des  sienites  <>u  des  granites. 


Geologic.  g 

(Glentilt  en  Ecosse,  Canzacoli  en  Tyrol,  etc.)  Dans  la  premiere 
classe  il  observe  que  Feuphotide  ne  se  montre  pas  clans  lcs  filons 
ou  bancs  de  serpentine,  la  diallage  y  est  meme  rare  et  le  grcnat 
y  est  quelquefois  present.  La  serpentine  en  montagne  est  ac- 
compagnee  d'euphotide.  Les  atnas  serpentineux  n'offrent  que 
dans  certains  lienx  de  grandes  salbandes  composees  de  por- 
phyres  diallagiques  et  de  variolites,  inches  qui  rappellent  par 
leur  structure  1c  porphyre  globulaire  et  le  perlite.  L'auteur 
en  cite  en  Ecosse,  en  Cornouailles,  a  Genes,  dans  le  Brian- 
connais  et  au  Harz.  Ces  dernieres  roches  manquent  aux  serpen- 
tines des  gres  appennins.  L'euphotide  forme  des  montagnes 
isolees,  et  plus  rarcment  il  s'enchevetre  avee  la  serpentine  sous 
la  forme  d'amas  ou  de  filons  bizarres.  Entre  Bracco  et  Matarana 
en  Ligurie,  ce  dernier  fait  se  voit  bien.  Eniin  les  mineraux  des 
serpentines  ont  des  yttes  particuliers;  l'asbeste  et  la  diallage  sont 
seuls  presque  partout,  les  grenats,  les  pyroxenes,  l'amphibole 
sont  dans  les  bancs  ou  les  petits  amas,  le  fer  chrome  dans  les 
grandes  masses,  il  en  est  de  meme  du  cuivre  natif  et  des  pyrites. 
Certains  lieux  offrent  beaucoup  de  magnesite  et  de  substances 
quarzeuses.  Ces  derniers  produits  sont  a  la  serpentine  dans  le 
meme  rapport  secondaire  que  les  petits  filons  de  quarz  re- 
sinite,  etc.,  au  granite  a  kaolin  et  scapolite  de  Baviere.  Doit-on 
admettre  5  eruptions  de  serpentine,  savoir  :  une  dans  le  gneis 
ou  leptinite,  une  dans  le  micaschiste,  une  dans  la  grauwacke, 
une  dans  le  gres  pourpre  intermediaire  et  une  plus  recente  en- 
core, ou  doit-on  supposer  seulement  une  seule  eruption  pos- 
terieure  au  gres  pourpre,  ou  bien  y  joindre  encore  une  eruption 
plus  ancienne  et  anterieure  aux  grairwackes  recentes  ou  aux 
schistes  intcrmediaires?  L'auteur  limite  leur  apparition  depuis 
la  fin  des  depots  talco-schisteux  jusqu'apres  le  terrain  houiller. 
Eniin  il  croit  les  pierres  ollaires,  certains  schistes  a  diallage  ou 
amphiboles,  les  sienites  hypersteniques  et  certains  filons  metal - 
liferes  (or  au  mont  Rose,  platine  del'Ural),  lies  aux  serpen- 
tines, et  il  espere  qu'on  debrouillera  ces  relations.  D. 

7.    Arrangement    nF.scRirTir  des    roches    volcaniques;  par 
Poulett-Scrope.  (Quart.  Jouriuil of  scieiic. ;  vol.  XXI,  p.  21b, 
et  Edinb .  Journ.  of  scienc. ;  avril    1827,  p.  365.) 
La  composition  minerale  des  roches  forme  la  base  de  cette 


io  Geologic. 

classification;  les  roches  sont  ainsi  divise^s  en  genres  ct  en  6s- 
peces,  et  les  sons-especes  el  varietes  sont  distinguees  d'apres  la 
texture,  la  disposition  minerale,  la  structure  interieUre  et  la  di- 
vision naturellc.il  partage  ce9  roches  en  a  classes,  savoir:  les 
lithoides  ou  massives  el  les  fragmentaires.  11  etablitles  3 genres 
<lc  Trachyte,  Grumteinet  (!<•  Basalte.  II domic  des  moyens  <lc  dis- 
tingUer  ccs  roches  lorsqu'elles  sont  compactes.il  pretend  que 
1'amphigene  a'existe  jamais  dans  lc  trachyte  ct  l'olivine  seule- 
nicnt  dans  lc  basalte.  Cctte  assertion  est  snrtout  faussc  pour 
l'olivine  abondante  dans  certames  dolerites.  Le  trachyte  se  di- 
vise  en  trachyte  amir  a,  amphibole  on  pyroxene  ct  fer  titane, 
en  trachyte  pureraent  feldspathique ,  en  trachyte  quarzifere  el 
en  trachvtc,  silicenx.  Le  Grunstein  comprend  le  compose  de  feld- 
spath  et  de  pyroxene  on  d'amphibole  et  de  fer  titane,  le  gron- 
stein  amphigenique  et  lc  grunstein  melilitique.  II  divise  le  ba- 
salte  en  commun ,  en  amphigenique  ,  en  basalte  a  oli\  ine  on  a 
liiuMie,  en  basalte  ferrugineux  ct  en  balsatc  tout  pyroxenique. 
Les  sons-especes  sont  distinguees  en  granitiques,  granulaires, 
compactes,  resmeuses  on  vitreuses,  dies  peuvenl  etre  massives 
on  lamellaires  ,ctc.  Ccs  roches  sont  iiniformes,  on  porphyriques, 
on  concrctionnees ,  globulaires,  ou  nodnlaires,  on  lenticu- 
laircs,  ou  zonecs,  ou  veinees,  ou  armygdalaires.  Interieuremenl 
ellcs  sont  compactes,  poreuscs,  cellnlaires,  \ esiculaires,  ca- 
\criieuses,  scoriacees  ct  filamenteuses.  Ellcs  sc  diviscnt  en 
tables,  prismes,  rhomboedrcs,  etc.  Knlin,  il  cmploic  la  cassurc, 
la  darete,  la  fusibilite  et  la  coiilcur.  Chaque  gewre  de  roche 
volcaniqne  a  ses  agglomerats,  qui  sont  grossiers,  graveleux', 
s.iblon.MixJins,  argileuxou  melanges.  II  prend  en  consideration 
la  forme  des  fragmens,  teur  nature,  la  soliditc  de  ces  deroieres 
roches  el  leur  division.  Enfm,  les  roches  volcaniqucs  sont  de 
composees  par  des  vapeiirs  ;ieides  ou  par  suite  de  Taction  atnios- 
pherique.  II  suit  ees  derniers  effets  et  explique  lestermesen 
usage  pour  les  roches  ignees.  A.  B. 

|S.     MeMOIRE     St   R  I.'l  XISTI.NCE   I)U    GYPSE    ET     DE   DIVERS    MINKRAIS 

mi  r\i  i  ikh'.f.s,  dans  la  partie  supei  ieiirc  du  Lias  du  S.  O,  de 
la  France;  par  M.  I)i  ehekoi  ,  ingenieur  des  mines;  avec  one 
pi.  de  coupes  geognostiques.  (  Annul,  des  mines;  %  scric,  T. 
II, p.  345,  Vim-.  ,  1827.) 


Geologic  1 1 

L'auteur,  charge  conjointement  avec  MM.  Brochant  de  Vil- 
licrs  ct  Klie  de  Beaumont  de  recucillir  et  coordonner  les  mate- 
riaux  de  la  carte  gcologiquede  la  France  (Voy.  le  Bullet.,  t.  XIII, 
n°  1 8 1 ),  expose  ici  le  resultat  de  ses  observations  sur  une  forma- 
tion de  calcaire  gris-noiratre  et  marneux,  qui  se  presente  sur  la 
pente  meridionale  du  groupe  primordial du  centre  de  la  France, 
comme  sur  le  revers  septentrional  des  Pyrenees,  qu'il  designe 
sous  le  nom  de  calcaire  a  Belemnites ,  en  raison  de  la  grande 
quantise  de  ces  fossiles  qu'il  renferme,  dont  il  determine  la  place 
geognostique  a  la  partie  superieure  du  terrain  de  lias  (au-dessus 
du  calcaire  a  Gryphees  et  au-dessous  des  calcaires  oolithiques ), 
et  qui,  entre  autres  particularites,  est  remarquable  par  sa  con- 
tenance  en  houille,  en  gypse  et  en  minerals  metalliques,  cir- 
constances  qui  jusqu'a  present  n'ont  point  ete  indiquees  a  un 
semblable  niveau  geognostique.  Les  localites  dans  lesquelles  M. 
Dufrenoy  a  particulierement  etudie  ce  terrain,  sont:  i°les  envi- 
rons de  Figeac  et  le  bassin  du  Lot,  oil  le  calcaire  est  magnesicn, 
et  ou  il  s'appuie  en  partie  sur  le  terrain  houiller  qui  contient 
les  porphyres,  en  partie  sur  le  gres  bigarre;  il  renferme  des 
gites  de  galene  et  de  calamine,  qui  ont  ete  decrits  par  AIM.  Cor- 
dier  et  Berliner.  M.  Dufrenoy  n'emet  cependant  son  opinion 
sur  la  localite  de  Figeac  qu'avec  doute,  parce  que  le  calcaire  a 
beaucoup  de  rapports  avec  le  musc1ielkalk;-i.°  Mourthon,  entre 
Villefranche  et  Alby,  oil  la  couche  inferieure  est  dolomitiquc; 
3°  les  environs  de  Milhau  (Aveyron),  ou  le  calcaire  a  Belem- 
nites  renferme  deux  couches  de  houille  exploitees  et  des  gites 
de  galene;  4°  les  environs  dc  laVoulte  et  d'Aubenas  (Ardechc), 
ou  il  repose  soit  sur  le  terrain  ancien,  soit  sur  le  terrain  houil- 
ler, soit  sur  le  calcaire  a  Gryphites  auquel  il  passe  insensible- 
ment,  ou  il  alterne  quelquefois  aVec  des  arkoses,  enlin  ou  il 
iciil'crme  (a  la  Voulte)  une  couche  de  fer  oligiste  non  metal- 
loide,  de  5  a  6  metres  d  epaisseur;  5°  les  environs  de  la  Salle 
et  vie  Saint-Hipolithe  (Gard):  le  calcaire  a  Belemmites  v  ren- 
ferme des  couches  de  gres,  des  couches  de  dolomie  contenant 
de  la  galene  et  des  amas  de  gypse  saccaroide ;  6°  les  environs 
de  Cazouls,  pres  Be/.iers  (Herault),  sur  la  pente  de  la  monta- 
gne  none,  on  |e  gypse  repose  sur  le  calcaire;  70  les  environs 
de  Durban  ( Aude),  sur  la  pente  des  Corbieres,  ou  le  calcaire, 
en    partie  dolomhique ,  eat  surle  gypse  et  donne  aaissance   a 


12  Geologic.  N°  8 

des sources salees ;  8°enfin,  un  grand  nombrede  points  le  long 
de  la  chaine  des  Pyrenees,  ou  il  est  en  relation  constante  avec 
I'ophite  el  le  gypse  <jui  contient  arragoniteet  quartz  ,  et  ou  M. 
Dufrenoy  pense  quo  le  gypse  et  I'ophite  sont  posterieurs  au 
calcaire  a  Belemnites. 

Nous  transcrirons  litteralement  le  resume  que  I'auteur  trace 
lui-meme,  a  la  fin  de  sonmemoire,  des  observations  qu'il  y  a 
exposees. 

«  i°  II  existe  snr  les  pentes  des  montagncs  du  centre  de  la 
France  line  formation  de  calcaire,  en  general  gris-fonce,  alter- 
nant avec  des  marnes  schisteuses ;  ces  calcaires  et  ces  marnes 
contiennent  les  memos  especes  fossiles  ( Terebratules ,  Peignes, 
Plagiostomes  el  Belemnites),  qui  se  rencontrent  dans  le  terrain 
de  I. i, is  des  Anglais,  et  plus  particulierement  dans  les  marnes 
([tii  forment  la  partie  superieure  de  cette  formation. 

<>  20  Ce  calcaire  repose  tantot  surle  gres  houiller,  tantot  sur 
un  autre  gres  quo  ses  caracteres  exterieurs  et  la  presence  dn 
gypse  me  font  prcsumer  etre  le  gres  bigarre,  tantot  enfin  (aux 
environs  d'Aubenas  etd'Alais)  sur  le  calcaire  a  Gryphites. 

3°.<  II  est  recouvert,  dans  quelques  endroits,  ootamment  pres 
Villefranche ,  Milhau  el  Saint- Girons ,  par  une  argile  micacee, 
qui  me  parait  corresjjjondre  assez  bien  an  sable  de  I'oolithe  in- 
ferieure. 

«  4°  Cette  argile  micacee  est  elle-meme  recouverte  par  des 
couches  de  calcaire  compaete  el  de  calcaire  oohthique,  les- 
quclles  appartiennent  a  I'assise  inferieure  des  formations  ooli- 
ihiques  :  d'ou  il  suit  que  le  calcaire  (|iii  nous  occupe  esl  compris 
cn'tre  le  calcaire  a  Gryphites,  qui  forme  la  panic  inferieure  du 
Lias  el  les  formations  oolithiquesjil  appartient  done  a  la  partie 
superieure  du  Lias. 

V  (  e  calcaire  prend,  dans  certains lieux  (comme  a  Figeac, 
Villefranche ,  au  Lardin  pres  Terrasson,  etc.),  des  caracteres 
tout-a-fait  particuliers ,  qui  l'ont  fait  souvent  rapporter  au 
zechstein.  An  lieu  d'etre,  conime  a  I'ordinaire,  d'un  gris  fonce, 
il  est  d'un  gris  clair,  carie,  compaete,  esquilleux et non  mar- 
neux.  I  lette  difference  dans  les  cara<  teres  exterieurs  parait  etre 
en  relation  avec  sa  position;  car,  dans  toutes  ces  localites,  il 
repose  immediatement  sur  le  terrain  houiller.  De  plus ,  dans 
r.s  differens  lieux,  le  calcaire  est  magnesien  et  souvent  memo 


Geologic  i  3 

dolomitique;  il  contient  en  outre  des  veiuules  et  de  petits  amas 
de  galeae  et  de  calamine,  qui  paraissent  contemporains  a  la 
roche.  II  serait  possible  que  la  presence  des  metaux  et  de  la 
dolomie,  et  peut-etre  meme  du  gypse,  rut  due  a  la  meme  cause. 
En  effet,  dans  tons  les  lieux  ou  j'ai  observe  des  veinules  me- 
talliques  dans  ce  calcaire,  a  l'exception  du  fer,  il  est  a  l'etat  de 
dolomie.  Les  environs  de  Lasalle  et  de  Durfort  presentent  ce 
fait  d'une  maniere  tres-prononcee. 

«  6°  Ce  calcaire  renferme  des  couches  d'un  combustible  ana- 
logue a  la  houille  par  ses  cai*actercs  exterieurs. 

«  70  A  la  Voulte,  on  observe,  dans  le  calcaire  a  Belemnites, 
une  couche  de  fer  oxide  rouge  passant  au  fer  oligiste. 

«  8°  Il  existc,  a  sa  jonction  avee  le  calcaire  oolithique  infe- 
rieur,  des  amas  de  gypse  plus  ou  moins  considerables.  Ce 
gypse,  depose  tantot  sur  le  terrain  ancien  ,  tantot  sur  le  cal- 
caire a  Belemnites,  est  recouvert,  aux  environs  de  Durban, 
par  l'assise  inferieure  des  formations  oolithiques.  Cette  super- 
position ne  laisse  aucun  doutc  sur  la  position  relative  des  gyp- 
ses  et  du  calcaire. 

«  90  Le  gypse,  tantot  saccaroide,  tantot  fibreux,  renferme 
partout  de  nombreux  cristaux  de  quartz,  qui,  s'ils  ne  peuvent 
en  general  etre  regardescomme  caractcrisliques  de  cette  forma- 
tion gypseuse,  fournissent  cependant  un  moyen  presque  certain 
de  la  reconnaitre  dans  la  partie  meridionale  de  la  France. 

«  io°  Les  nombreux  depots  gypseux,  places  sur  le  second 
etage  des  i  versans  de  la  chaine  des  Pyrenees,  sont  presque 
partout  tellemcnt  voisins  de  l'ophite,  qu'il  est  presque  impos- 
sible qu'il  n'exisle  pas  un  rapport  in  time  cntre  le  gypse  et  l'o- 
phitequi  paraissent  de  meme  epoque.  En  outre,  l'ophite  repo- 
sant  en  un  endroit  (a  la  Cassasse,  pres  Rimont),  sur  le  calcaire 
a  Belemnites,  il  est  nature!  de  penser  que  les  gypses  des  Pyre- 
nees sont  de  meme  age  que  les  gypses  associes  au  calcaire  a  Be- 
lemnites, et  cpie  les  uus  et  Jes  autres  appartienncnt  a  l'assise 
superieure  du  Lias. 

«  Je  ferai  enfiu  rcmarqiicr  que  les  sources salecs  des  environs 
de  Durban  et  de  Perpignan  sortent.de  ce  terrain  ,  et  qu'elles 
sont  voisines  des  depots  de  gypse. » 

Deux  coupes  geognostiques ,  tracees  sur  la  planche  jointea 
ce  nieinoire,    indiquent  la   disposition  relative  du  gypse  et  du 


1 4  Gcologie. 

oalcaire,  aux  environs  de  Durban  el  aux  environs  de  Cazouls- 

les-Beziers.  Bd. 

g.  Recherches  sur  l'oricine  et   la  constitution    pes   puys 

FELDSPATHIQl  ES  PES  MOHTS-DOMES  ,    lllCS    a     la    SOCtioil     lies 

sciences  de  l'Academie  de  Clermont,  le  5  nov.  1827;  par  M. 
Lecoq.  [Annal.  sclent . ,  industr.  ct  statistiques  del'Auvergne; 
fevrier,  1828.) 

Dans  ce  memoire,  l'auteur,  aprcs  avoir  etabli  les  caraetercs 
physiques  des  Monts-Domes  ct  ceux  de  la  roche  qui  les  com- 
pose ,  la  domite,  d'une  maniere  beaucoup  pins  precise  qu'on  ae 
1'avait  fail  jusqu'ici,  se  livre  a  l'examen  des  diverses  hypotheses 
qui  oni  ete  emises  sur  l'age  relatif  des  pays  domitiques ,  les 
combat  toutes  en  opposant  des  fails  a  des  theories,  et  termine 
par  L'expose*  de  ses  idees  sur  un  snjef  aussi  interessant  et  en- 
core si  pen  connu.  TN< >us  cxtrairons  de  cc  memoire  les  fails 
nouveaux  qu'il  renferme  et  l'ensemble  des  opinions  de  l'auteur 
sur  la  formation  des  Monts-Domes,  tels  qu'ils  se  prcscnleni 
maintenant  a  uos  yeux. 

Les  pays  domitiques  sont  places,  comme  les  volcans  eteints 
(jni  les  environnent ,  sur  lc  plateau  primitif  de  C.lernionl  ;  ils 
ferment  a  I'ouest de eette  ville  une  ligne  a  pen  pies  droite,  <•! 
sont  intereales  parmi  les  volcans  a  crateres,  sans  deranger  au- 
cunement  I'espece  dc  regularite  que  Ton  observe  dans  la  posi 
tion  de  ces  derniers.  Leur  eloignement  tie  Clermont  est  de  1 
on  3  lieues.  On  en  compte  6  don!  la  composition  est  generale- 
ment  identique,  savoir,en  commencant  par  lestul:  le  I'uvdi- 
DSme ,  qui  surpasse  en  hauteur  le  Puy-de-C6me  et  lePuy-de- 
Pariou,  les  plus  eleves  des  volcans  modernes  de  cette  chaine; 
le  Puy-de-Gromanaux ,  ayant  la  forme  d'un  croissant ,  dont  un 
tiers seulement  est  trachytique et  dont  la  portion  felspathique 
parait  ctrc  un  prolongement  de  la  masse  du  Puy-de-Dome;  au 
nord-ouesl  de  ce  dernier,  les  puys  nommes  Grand-Clio zou ,  et 
Petit- Suchet  on  Pedt-Clierzou  ;  an  aord  ,  le  Grand-Sarcoui;  en- 
fin  an  nord-ouesl  ,  dans  la  direction  du  Petit  et  du  Graiid-dlicr- 
y.ou,  mais  un  pen  plus  loin,  le  Puy-de-Chopine ou  VEscorchade, 
dont  la  masse  nVsi  pas  domitique  dans  toute  son  etendue.  En- 
tre  <is  6  montagnes  domitiques ,  un  terrain  de  memo  nature, 
signale  dejapar  Ramond  ct  lc  comic  de  Montlosier,  s'etend 


Geologic.  i ;") 

encore  a  I'orient  des  deux  Sarcoid,  ou  il  forme  plusieurs  emi- 
nences, et  entre  le  Puy-Chopine  et  eclui  de  Louchadiere. 

La  roche  qui  constituo  ce  pays  est  le  domite;  mais  dans  plu- 
sieurs  il  presente  des  particularity's  assez  inferessantes.  Ainsi  au 
Puv-dc-Gronianaux ,  il  ne  forme  que  le  tiers  de  la  montagne  du 
cote  du  Puy-de-D6me  ;  le  reste  est  en  lave,  sur  laquelle  Le  do- 
mite  parait  reposer,  quoique,  selon  toute  apparence,  elle  soit 
posterieure  a  la  formation  de  ce  dernier.  Au  Puy-dc-Ddme  et 
au  Petit- Clierzou,  le  domite  est  recouvcrt  dans  quelques  en- 
droits  de  pouzzolanes  ou  de  scories ;  mais  il  est  impossible  de 
voir  sur  quelle  base  il  repose.  Il  en  est  de  racme  pour  le  Grand- 
Clirrznu ;  mais  ici  le  domite  est  surmonte  par  une  couche  allu- 
viale  de  i  ou  3  pieds  d'epaisseur.  Cette  couche  est  composce  dc 
fragmens,  tantot  anguleux  ,  tantot  arrondis,  parmi  lesquels  on 
reconnait  une  grande  quantite  de  basalte,  de  granite,  de  feld- 
spath, de  quarz  et  des  morceaux  arrondis  de  ponce  tres-kgere 
et  fragile,  qui  se  trouvent  stratifies  dans  ces  debris.  M.  de 
Montlosier  a  egalement  trouve  ces  ponces  sur  les  flancs  du  Pe- 
tit-Clierzou.  Elles  se  rencontrent  principalement  au  snd-est  de 
ces  montagnes ,  atteignent  quelquefois  plus  d'un  pied  de  dia- 
metre,  etsont  disposees  sans  ordre  au  milieu  des  fragmens  dont 
nous  venous  de  parler,  et  qui  sont  eux-memes  entremeles  de 
terre  vegetale.  —  Au  Puy-Chopine ,  le  domite  plus  ou  moins 
altere  parait  reposer  sur  la  lave  et  etre  reconvert  par  des  ro- 
ches  primitives;  mais  ces  matieres,  au  lieu  d'etre  horizoutales, 
paraissent  former  des  couches  fortement  inclinees.  Enfin  sur 
differ  ens  points  du  plateau  qui  supporte  a  la  fois  les  puys  leld- 
spathicjues  et  les  volcans  modernes,  le  domite  se  montrc  tantot 
a  decouvert ,  tantot  recouvert  par  les  coulees  de  lave,  commc 
on  le  voit  dans  les  coulees  de  Pariou  ct  dans  les  environs  de 
Rondannc. 

On  trouve  dans  le  domite,  commc  prineipes  accidcntels  ,  de 
YAmphibole  en  cristaux  aciculaires,  assez  souvent  associe  au 
feldspath;  du  Pyroxene  cristallise,  mais  tres-rare  et  qui  ne  pa- 
rail  pas  contemporain  de  la  roche;  du  l-'chlspnth  en  ukissc ^  la 
minahvs,  decouvert  par  M.  Bouillet;  U  passe  insensihlemeiit 
an  domite  et  parait  contemporain  dc  sa  formation;  des  parties 
iaterieures  sont  quelquefois  chauffecs  et  boursoufleesj  du  Ti- 
tanc  sUicea-calcairc  en  pctits  cristaux  ,  indique  par  M.  Ramond ; 


,,,  Geologic  N°9 

dii  /'cr  oligiste  speculate,  variete  segminiforme  d'Hauy,  en 
tres-jolis  groupes,el  la  variete  basee  du  m&neauteur  encris 
taux  octaedriques  tres-reguliers  et  de  une  a  -i  lignes  de  hau- 
teur, implantes  dans  les  fissures  de  la  roche;  enfin  des  globules 
blancs  d'une  matiere  fondue  ct  vitrifiee,  qui  parait  se  rappro- 
chec&eY  Hyalite,  trouves  par  M.  Foulhoux  dans  certaines  fis- 
sures. On  rencontre  en  outre  dans  le  domite  des  morceaux  de 
granite  plus  ou  nioins  alteres,  des  scories  ou  plutol  des  mor- 
ceaux de  basalte  roules  et  rcmplis  de  pyroxene ,  indiqucs  par 
M.  de  Montlosier;  des  pyroxenes  roules  et  des  rragmens  de  tra- 
chyte porphyrique  du  Mont-Dore,  dont  M.  Bouilleta  recueilli 
an  fori  bel  echantillon  dans  le  domite  de  Sarcoui,  el  que  M. 
Lecoq  a  trouve  aussi  dans  celui  du  Puy-de-D6me.  —  Le  do- 
mite, en  raison  de  sa  legerete,  de  sa  couleur  generalemenl 
grise,  de  sa  cassure  et  de  sa  texture,  etsurtout  des  morceaux 
roules  de  pyroxene ,  de  basalte  et  de  porphyre  du  Mont-Dore, 
so  rapproche  beaucoup,  suivant  M.  Lecoq,  des  tufs  volcani- 
ques,  el  principalement  de  ceux  i\\i  Cantal,  de  ceux  decouverts 
aBoulade,a  Orcet,  au  pied  de  la  Roche-Sanadoire,  et  Mans 
une  foule  d'autres  localites  du  meme  departement.  — Cette 
niche ,  le  domite ,  offre  des  differences  dans  chacun  de  ses  gise- 
mens;  c'est  ainsi  qu'au  Puv-de-Dome  elle  ne  lenferme  pas  au- 
tant  d'amphibole  ni  de*feldspath  qu'au  Grand  et  au  Petit-Clier- 
zou;  quelle  est  plus  compacte  chez  ces  dei  aiers  qu'au  Sarcoui; 
que  dans  celui-ci  elle  contienl ,  sur  certains  points ,  beaucoup 
d'acide  hydrochlorique ,  queM.  Lecoq  regarde  comme  poste- 
•rieur  a  sa  formation,  et.  qui  existe  a  peine  dans  le  domite  du 
Puj  -de-Dome,  ou  Ton  trouve  au  contraire  dans  ses  fissures  du 
fer  oligiste  segminiforme  et  base,  tres-rare  a  Sarcoui,  et  qui 
,,':,  peut-etre  pas  encore  etc  trouve  a  Clierzou.  Chaque  sommet 
domitique  presente  meme  de grandes  differences ,  etquelquefois 
a  de  petites  distances.  C'est  ainsi  que  la  roche  qui  forme  le  ra- 

vi eridional  du  Puy-de-Dome  et  I'extremite  nord  des  Gro- 

manaux  esl  bien  pins  tendreque  celle  qui  se  trouve  du  cote  du 
Perit-Puy-de-D6me ;  et  le-.  memes  causes  <jui  ont  change  la  ba- 
in,,- de  cette  roch il    agi  sans  doute  avec  plus  d'intensite  au 

PuY-Ckopine,  ou  le  domite  est  tantot  rouge, tantot  blanc,  ten- 
dre  oudur,  ou  passanl  meme  a  I'etal  d'argile.  La  plupart  <les 
naturalistes  repetent  dans  leurs  ouvrages  qu'un  domite  blan- 


Geologic  n 

chatre,  quelquefois  jaune  ourosatre,  semblable  %  celui  des  lies 
Ponces,  forme  la  partie  mcridionale  du  Puy-de-D6me,  tandis 
que  sa  partie  orientale  offre  du  domite  brim.  M.  Lecoq  ditn'a- 
voir  jamais  pu  reconnaitre  ces  differences. 

Les  montagnes  domitiques  presentent  beaucoup  de  rapports 
de  position  avec  les  volcans  a  crateresqui  alternent  aver  elles. 
En  effet,  en  commencant  par  le  Puy-des-Gromanaux ,  on  voit 
le  domite  intimement  lie  par  sa  position  avec  le  cratere,  dont 
il  forme  en  quclque  sorte  l'oreille  septentrionale.  Le  Puy-de- 
Dome  est  accompagne  du  Petit-Piiy-de-D6me,  volcan  modernc 
dont  la  conservation  du  cratere  pronve  evidemment  l'existence. 
Le  Petit-Sachet  est  adosse  au  Grand-Sachet,  qiti  l'a  en  partie 
convert  de  scs  scorics.  Le  Petit-Sarcoui  forme  autour  du 
Grand-Sarcoui  un  croissant  de  matieres  scorifiees,  et  le  Puy- 
des-Goultes,  quoique  en  sens  oppose,  entoure  egalement  C.ho- 
pine.  Le  Grand- Clicrzou  est  celui  de  tons  qui  est  le  plus  isolc , 
quoique  pourtant  il  soit  voisin  du  Grand-Sachet ,  de  Parian  et 
du  Puy-de-Frais.se ,  qui  n'est  separe  de  celui  des  Goules  que 
par  la  route  de  Limoges.  M.  Lecoq  fait  observer  comme  qucl- 
que chose  de  remarquable  que  ce  puy  ( Grand-Clierzou  ),  ainsi 
que  tous  ceux  des  volcans  mpdernes  qui  paraissent  lies  au  ter- 
rain domitique,  n'a  pas  donne  de  coulees,  en  exceptant  toute- 
fois  celui  des  Gromanaiix ,  dont  le  pen  de  regularite  semble 
meme  indiquer  qu'il  a  pu  en  donner  successivement  plusieurs, 
sans  qu'on  puisse  cependant  rien  affirmer  a  son  egard.  Enfin, 
un  autre  fait  digne  de  fixer  l'attention,  e'est  la  position  des 
volcans  modernes  qui  accompagnent  les  puys  domitiques.  Ainsi 
le  premier  et  le  dernier,  celui  des £romanaux  et  de  Chopine, 
so  irouvent  au  nord  du  cratere,  tandis  que  tous  les  autres  sont 
situes  au  sud  et  ausud-ouest.  Une  planche  coloriee ,  jointe  au 
memoire  de  M.  Lecoq ,  represente  fidelement  ces  rapports  de 
position  entie  des  montagnes  si  diflerentes,  et  aide  beaucoup  a 
1'intelligence  des  fails  dont  nous  venous  de  presenter  un  apercu 
detaille. 

J'arrive  maintenant  a  la  theorie  que  M.  Lecoq  developpe 
dans  son  memoire  sur  la  formation  des  puys  domitiques,  theo- 
rie qu'il  etablit  suiles  fails  que  l' observation  lui  a  fait  connai- 
Ire.  11  admet,  comme  M.  de  Montlosier,  que  le  domile  elait 
originaircment  pulverulent;  niais  tiindis  que  ce  dernier  savant 
B.  Tome  XIV.  2 


iS  Geologic  \"  ,, 

etablit  qu'il  est  sorti  violemment  du  sein  de  la  terre ,  et  quMI 
^'csi  agglutinin  rctombani  sur  les  bouches  qui  I'avaienl  vomi, 
M.  Lecoq  pense  qu'il  fait  partic  des  immenses  depots  de  cen- 
drcs  ponceusesel  feldspathiques,  qui  Furenl  rejetes  paries  Monts- 
Dorcs,  ct  que  ce  sont  ces  memes  depots  <pii,  remanies  par  Irs 
eaux ,  et  avecquelques  differences  cependant,  formerenl  lcs 
mi's  qui  sc  montrent  a  decouvert  a  Boulade,  a  Orcel  et  sur 
beaucpup d'autres  points,  <'t  qui  d'un  autre  cote  so  deposent 
surle  plateau  primitif  qui  sert  de  base  a  la  chuine  des  Monts- 
Domes.  Jusque-la  ces  depots  presentaient  a  peu  pros  les  memes 
caracteres,  et  contenaient  1'unet  l'autre,  comme  ils  renfermenl 
encore  aujourd'hui,  des  basaltes  roules,  des  morceaux  de  la- 
ves porpbyriques ,  de  granite,  etc.  \  cette  epoque,  les  volcans 
modernes  n'avaient  pas  encore  paru,  el  les  dbmites  par  conse- 
quent n'offraient  pas  les  signes  exterieurs  qui  les  caracterisent 
aujourd'hui.  C'est  a  I'epoque  seuletnent  ou  ces  volcans  eclate- 
rent  en  Auvergne  que  les  puys  domitiques  furenl  souleves  par 
les  efforts  que  lit  la  lave  pour  sortir  :  quand  eette  lave,  apres 
avoir  souleve  la  couche  trachytique,  parvint  au  sommet,s'y 
frava  line  issue  et  reeouvrit  la  totalile  du  cone  de  scories  et  de 
pouzzolanes,  elle  forma  les  volcans  modernes;  mais  quand  ses 
efforts  furent  insufnsans,  la  couche  trachytique  resta  intacte  et 
forma  un  puy  feldspathique.  D'apres  ces  idees,  presque  tons  les 
volcans  eteints  de  1'Auvergne  presenteraient  le  meme  mode  de 
formation  que  les  volcans  modernes  dont  lescrateres  s'ouvrent 
toujours  dans  le  terrain  trachytique,  et  les  puys  domitiques  ne 
seraient  autre  chose  que  ces  memes  volcans  qui  auraient  sou- 
leve, sans  pouvoir  la  percer,  la  couche  trachytique  sur  la- 
quelle  ils  ont  eclate.  La  formation  de  ces  puys  serait  contein- 
poraine  des  eruptions  feldspathiques  des  Monts-Dores;  mais 
leur  elevation  serait  bieq  poster ieure,  puisqu'elle  dalerait  seu- 
lement  de  I'epoque  ou  lcs  volcans  modernes  ont  clove  leurs  co- 
nes. M.  Lecoq  pense  que  c'est  seulement  a  cette  epoque  que  se 
seraient  formes  les  cristaux  de  leldspalli  ,  « J n i  les  font  Hoarder 

comme  d'une  origine  bien  differente,  ainsi  que  ceux  de  titane 
siliceo-calcaire ,  qui  out  cristallise  en  meme  temps.  La  chaleur 
a  laquelle  cette  masse  fut  alms  soumise  aura  etc  assez  forte 
pour  lui  fa  ire  aeqnerir  les  nuances  diverses  qu'elle  prcseiite   et 

pom  sublimer  le  fer  oligiste  dans  lcs  fissures  occasionees  par 
le  soulevement. 


Geologic.  19 

Cette  maniere  de  voir,  queM.de  Humboldt  a  dcja  appli- 
quee  a  beaucoup  de  montagnes  trachytiques  de  l'Amerique,  pa- 
rait  etre  en  effet  confirmee,  pour  les  Monts-Domes ,  par  leur 
position  symetrique  avec  les  volcans  modernes,  leur  forme  ar- 
rondie,  le  gisement  du  domite  qui  les  compose,  etc.  Pcut-etre 
sont-ils  creux,  comme  le  suppose  M.  de  Humboldt,  pour  les 
cones  trachytiques  du  Nouveau-Monde.  Dans  tous  les  cas , 
cette  supposition  ne  pourrait  s'appliquer  au  Puy-Chopinc ,  011 
la  couche  a  cede  ct  a  ete  soulevee  avec  le  granite  sur  lequel 
elle  reposait.  Ces  differentes  matieres  ont  ete  melees  et  confon- 
duessur  plusieurs  points,  et  reposent  toutes  stir  la  lave  qu'elles 
ont  empechee  de  sorlir  par  leur  poids  et  qui  s'est  accumulee  a 

sa  base La  diversite  que  presentent  les  domites  dans  chacun 

de  leurs  gisemens  ne  pent  s'expliquer  qu'en  admettant  les  idees 
prccedentes  :  leurs  caracteres  communs  annoncent  une  forma- 
tion simultaneeet  une  meme  origine,  tandis  que  leurs  caracteres 
particuliers  prouvent  des  modifications  purement  locales.  Ainsi 
le  fer  oligiste,  comme  on  fa  dit  plus  liaut ,  se  retrouve  plus 
frequemment  au  Puy-de-Donie  qu'ailleurs,  et  se  retrouve  en 
abondance  dans  les  scories  du  Nid-de-la-Poule ,  cratere  du  Pe- 
tit-Puyde-Ddme  qui  lui  est  adosse.  L'amphibole  est  commun  a 
Clierzou ;  l'acide  bydrochlorique  propre  au  Sarcoid ,  etc. ;  diffe- 
rences purement  accidentelles,  et  qui  ne  paraissent  pas  tenir  a 
l'origine  primitive  des  roclies  qui  les  presentent. 

M.  Lecoq,  en  admettant  que  les  domites  et  les  tufs  vol- 
caniques  out  la  meme  origine,  ne  s'est  pas  dissimule  qu'on 
pouwait  objecter  contrc  cette  hypothese  l'absence  dans  la  ire 
de  ces  matieres  des  ponces  qui  se  trouvent  dans  la  seconde,  et 
la  presence  de  cristaux  de  feldspath  dans  le  domite.  Mais  il  ne 
pretend  pas  trouver  une  identite  absolue  entre  les  tufs  de  Bou- 
lade  et  d'Orcet,  et  ceux  qui  formerent  le  domite  par  faction  de 
la  chaleur,  mais  une  analogic  plus  011  moins  grande  et  suffi- 
sante  pour  qu'on  ne  puisse  passeparcr  les  uns  des  autres,d'une 
maniere  bien  tranchee,  les  tufs,  les  domites  et  les  trachytes. 
D'ailleurs  il  ne  pense  pas  que  les  tufs  de  la  Limagne  et  ceux  qui 
formerent  les  puys  feldspathiques  aient  ete  deposes  par  le  meme 
liquide  aqueux.  Ley  matieres  pulverulentes qui  donnerent  nais- 
sance  a  ces  dcrniers  ont  sans  doulc  ete  entrainees  par  les  eaux 
pluviales,  tonjours  abondantes  pendant  les  eruptions.  II  expli- 

2. 


5  0  Geologic 

que  la  presence  des  eristanx  <le  feldspath  et  de  titane  dans  les 
domites,  en  adinettant  comme  possible  que  la  masse  entiere  ait 
ete  atnenee  a  IVtat  pateux  par  I'intensite  de  la  chaleur,  et  il  s'ap- 
pnie  en  cela  sur  les  beaux  travaux  de  Mitschci  licli  et  Fourmy 
et  sur  ce  qui  se  passe  journelleinent  dans  les  scories  de  DOS 
fomneaux.il  observe  ,  relativ  cment  a  ce  sujet ,  que  l;i  masse 
entiere  du  doinite,  quoique  feldspathique ,  est  forraee  de  feld- 
spatli  prive  de  |iotasse,  et  que  les  cristaux  seuls  en  contiennent. 
Il  est  perniis  de  croire  que,  dans  ce  eas,  il  s'est  etabli  des  cen- 
tres d'attraction  autour  desquels  se  sont  reunies  les  parlies  qui 
eontenaienl  de  la  potasse,  et  qui  out  pu  alors  donner  des  cris- 
taux. Ce  qu'il  y  a  de  certain,  suivant  lui ,  e'est  que  la  presque 
totalite  du  domite  de  Sarcoui ne  contient  pas  de  cristaux,  et 
M.  Vauquelin  en  effet  n'y  a  pas  trouve  de  potasse;  il  est  enlie- 
rement  compose  d'un  silicate  d'alumine  avec  exces  de  silice  , 
et  se  rapproche  beaucoup,  par  sa  composition,  du  kaolin.  M. 
Lecoq  croit  en  consequence  que,  considered  cliimiqiiement , 
les  domites different  des  mfs  trachy  tiques ,  en  ce  qu'une  ehaleur 
assez  forte  et  suffisamment  prolongee  a  permis  aux  parties  feld- 
spathiques,  non  privees  de  potasse,  de  se  reunir  et  de  cristaHiscr 
an  milieu  des  autres;  que  la  meme  chose  a  eu  lieu  pour  les  tra- 
chyles  proprement  dits,  mais  que  la  potasse  etant  plus  abon- 
dante,  leuts  cristaux  sont  plus  nombreux ,  et  quYnlin  les  pho- 
nolites  ne  different  des  roelies  preccdentes  qu'en  ce  qu'elles 
soul  composers  de  feldspatb  qui  colli  ienl  loule  sa  ])otasse,  et 
presentenl  par  consequent  une  composition  chimique  identique 
avec  celledes  petrosilex.  C'esl  aussi  a  quelques  points  plus  abon- 
d.iiis  en  potasse  qu'il  faut  attribuer  les  belles  masses  de  feld- 
spatb latninaire  trouvees  par  M.  Bouillet  dans  le  domite.  i'.nlin, 
I\l.  Lecoq  pense  que  les  tufs  pourraient  bien  offrir  une  analo- 
gic de  plus  avec  cettederniere  rocbe  par  la  presence  dematiere 
animale,  comme  INI.  Vauquelin  en  a  trouve  dans  le  domite.  On 
Ji'a  pas   ciiercbe  cetle  matiere   dans  le   tuf;  mais  comme  il  rcn- 

fermeparfois  des  fragmens  d'os  fossiles,  comme  cela  sevoita 
Boulade,  il  est  assez  probable  qu'il  doit  contenir  quelques  dc- 
lii  is  organiques. 

Telles  soul  ,  en  resume,  les  opinions  de  M.  Lecoq  sur  l'atjc  et 
|e  mode  de  formation  des  Monl  ■  I  lomes  qu'il  rallaclie  essentiel- 
leinenl  aux  J\Ionts-J)ores ,  dont  l'elevalion  serail   scion   lui  con- 


Gfeologie,  21 

temporaine  de  telle  des  premiers.  Ces  opinions,  presentees 
avec  la  defiance  qui  caracterise  les  gens  inslruits,  et  aux- 
ijuelles  I'auteur  n'attache  pas  plus  d'importance  qu'on  ne  doit 
en  mettre  en  general  pour  tout  ce  qui  est  hypotbetique,  sont 
appuyees  sur  une  masse  de  faits  et  fortifiees  par  une  suite  de 
raisonnemens  qui  doivent,  sinon  les  faire  admettre  d'une  ma- 
niere  ahsolue,  au  nioins  les  faire  considerer  comme  tres-pro- 
bables.  Dans  tons  les  cas,  le  memoire  de  M.  Lecoq  est  tres-ri- 
ehe  en  observations  tout  a  fait  nenves,  et  il  servira  par  cela 
meme  a  eclairer  l'histoire  encore  peu  avancee  des  revolutions 
qua  eprouvees  une  des  plus  belles  contrees  de  la  France. 

J.  GlRARDIN. 

10.  Observations  sur  des  os  de  hyene  et  d'autres  animaux 

DE  LA  CAVERNE  DE  LUNEL  PRES  MONTPELLIER  ,  ET  DES  FOR- 
MATIONS marines  voisines;  par  le  Rev.  W.  Buckxand.  (Edinb. 
Journ.  of  Scienc. ;  avril  1827,  p.  242.) 

A  Lunel  il  y  a  une  caverne  a  ossemens  dans  le  calcaire  glos- 
sier, et  de  semblables  matier.es  rcmplissent  des  fentes  dans  le 
meme  depot  a  quelque  distance  de  la;  ces  os  ont  etc  en  partie 
ronges  et  sont  accompagnes  d'album  grcecum.  M.  Buckland  nie 
qu'il  y  ait  des  os  de  cbameau,  et  il  suppose  que  les  os  de  souris, 
de  lapin  et  de  coq  y  sont  venus  plus  receniment,  parceque  ces 
os  n'adheient  pas  a  la  langue.  Les  coquillages  terrestrcs  d'ani- 
maux  vivans  dans  le  pays  s'y  seraient  aussi  introduits  plus  tard. 
II  joint  le  diluvium  du  pays  a  celui  qui  reiuplit  ces  cavernes.  Le 
second  calcaire  et  le  sable  lei tiaire  a  ossemens  de  Montpellier 
soul,  suivant  1'auteur,  lc'conimcnCement  du  diluvium.  11  place  en 
parallels  avec  ce  depot  celui  de  certains  points  des  Appennins, 
et  le  crag  de  Norfolk,  ainsi  que  les  beeches  mediterranees. 
M.  Robison  rapporte  qu'on  a  decouvert  une  seconde  caverne  a 
I. unci,  el  une  autre  a  Cadillac,  pies  de  Bordeaux.  (  Voyez  le 
Bulletin,  Tome  X,  n°  11.) 

11.  Resume  des  observations  geognostiques  sur  le  terrain 

SCHISTKUX     DE    LA     BeLGIQTJE     ET      DU     BasPwIIN;    par    Ch.     DE 

Of.ynhausen  et  H.  de  Dkchf.n.  4eparrie.  Les  rapports  de  gi- 
sement  du  solschisteux.  [  Hatha ;  vol.  8 ,  cah.  2,  part.  rre, 
p.    201  a  208.) 


'22  Geologic. 

Cest  la  suite  da  travail  analyse    Bullet. ,  mai  1827,  p.  5,  etc. ) 
Les  auteurs  commencent  par  la  position  ties  bass  ins  houillers , 
dontles  couches  concaves  sonl    conformemenl  placees  sur  des 
couches  semblablement  courbees  tin  terrain  calcaire  el  schis- 
teux.  Quelquefois  un  bassin  houiller  est  compose  de  plusieurs 
concavites.  Apres  cette  preface,  les  auteurs  entrent  dans  les  de- 
tails  les  plus  minutieux  sur  la   position,  les  inflexions,  les  in- 
clinaisons  variees  et  les  failles  des  couches  houilleres  d'Esch- 
w'eiler,  de  BardenbergetParinescheid,  de  Clermonl  et  Battice, 
de Liege,  de  Namur,  deCharleroi,  de  Mons,  d'Anzin  et  \i<u\- 
Conde,  et  de  Douay.  Ces  details  fort  utiles  pour  le  geologue  et 
surtout  le  mineur,  nc  sont  pas  susceptibles  d'extrait  et  doivent 
etre  suivis  la  carte  a  la  main.  Les  auteurs  considerent  ensuite  le 
gisement  du  calcaire  intermediaire  du  Condros  et  tin  Hainaut. 
La  couche  calcaire  la  plus  superieure  supporte  les  houilleres,  el 
elle  existe  sur  tout  lc  cote  sud  du  terrain  charboneux.  A  Esch- 
weiler  il  y  a  de  plus  une  assise  calcaire  plus  ancienne,  qui   se 
poursuit  jusqu'a  I'extremite  occidentale  des  montagnes  de  We- 
uau  a  Estraing.  Ces  calcaires  alternent  avec  des  schistes  el  des 
grauwackes.  lis  rechcrchent  les  causes,  qui  font  que,  <;i  el  la, 
Ton  voit  le  calcaire  alterner  avec  ces  dernieres  roches  jusqn'a 
11  fois,  tandis  qu'a  Eschweiler  il  n'y  a  que  i\i'{\\  assises  calcai- 
res. Us  se  demahdent  si  ces  assises  se  divisent  ou  si  le  calcaire 
revient  si  souvent  a  la  surface  par  suite  de  contournemens.  Us 
placent  ce  depot  sur  le  schiste  et  la  grauwacke   sans  couches 
calcaires.  Us  y  indiquent  de  tres-petites  parties  houilleres.  Us 
traitent  ensuite  de  l'assise  calcaire  meridionale  de  Wenau  a  Es- 
traing,  qui   incline  aussi  souvent  au  nord  qu'au  sud  ,  el  qui  pa- 
rait  separer  le  schiste  et  la  grauwacke  sans  calcaire  des  alter- 
nats  de  calcaire  el  de  grauwacke.  Us  donnent  les  profits  des  val— 
lees  de  Vesdre  ,  de  I'Ourthe,  d'Ambleve  et  de  la  Meuse.  Us  ex- 
poscnt  les  observations  faites  sur  1'inclinaison  et  la  direction 
des  couches  calcaires  a    I'ouest  de  la  Meuse  et  des  schistes  des 
Ardennes.  Ces  derniers  inclinent  surtout  au  sud,  ce  qui  nc  veul 
pas  cependant  indiquer  (pie  les  couches  les  plus  septentrionales 
mm  lit  les  plus  anciennes,  parce  que  1'inclinaison  sud  peul  etre 
souvent  due  a  un  renversement.  Les  Ardennes  sonl  limitees  de 
Scetenich  a  Prum   par  le  calcaire  intermediaire  de  I'Eiffel,  qui 
parait  couvrir  la  grauwacke  et  alterner  ca  et  la  avec  elle.  Tou 


Geologic.  2.) 

tes  les  couches  calcaires  cpurent  diagonalemcnt  a  sa  direction 
principale  du  sud-ouest  au  nord-cst,  h.  4  &  5.  Au  nord,  le  cal- 
caire  couvEe  la  grauwacke,  il  en  est  de  meme  sur  le  cute  Est 
du  gres  rouge  de  Priun.  II  paraitrait  que  cc  gres  et  celui  de 
Bleiberg  occupent  unecavite  formee  naturellement  par  Ics  incli- 
naisons  des  couches  calcaires.  lis  en  donnent  les  preuves.  Quant, 
au  schiste  ct  a  la  grauwacke  de  l'Eiffel  et  du  Hundsruck,  les 
parties  les  plus  auciennes  sont  situees  au  sud  dans  le  Hochwald, 
1'Idarwald  et  le  Soonwald,  et  les  roches  de  l'Eiffel  sont  plus  re- 
centes.  Les  auteurs  cherchent  a  etayer  cette  opinion  de  toutes 
les  observations  faites  sur  l'inclinaison  des  couches  de  ces  con- 
trees.  Un  conp-d'eeil  sur  l'origine  des  inflexions  et  des  irregula- 
rites  des  terrains  houillers,  calcaires  et  schisteux,  termine  ce  la- 
borieux  et  interessant  memoire.  Les  auteurs  cherchent  a  mon- 
trer  que  les  derangemens,  les  inflexions  et  les  courbures  ne  se 
sont  pas  seulement  etendus  au  sol  charboneux,  mais  encore  a 
toutes  les  autres  formations  subjacentes.  Ces  effets  ont  peut-etre 
eu  lieu  en  meme-temps  que  la  formation  de  ces  ehaines  de  inon- 
tagnes.  A.  B. 

12.  Sur   le  sel  de  BEXjparM.de  Charpentier.  (Jalirb.  der 
Chem.  unci  Phjrs.  ;  vol.  XVI,  1826,  p.  221.) 

L'amas  salifeie  decouvert  recemment  a  Bex  court  du  N.  E. 
au  S.  O.,  et  incline  8o°  au  N.  O. ;  il  est  parallele  a  l'inclinaison 
de  l'anhydrite;  il  a  3o  a  5o  p.  depaisseur,  et  il  git  a  100  p.  du 
calcaire  recouvrant  l'anhydrite.  Cel  amas  s'amincit  et  se  perd 
dans  le  haut  des  mines.  L'auteur  y  croit  voir  un  filon  rempli  de 
debris  calcaires,  qui  ont  etc  changes  en  partie  en  anhydrite,  et 
dont  les  fentes  ont  ete  remplies  de  sel  anhydre  sublime.  (Voy. 
Bullet.  182G,  To.  IX,  u°  10,  p.  5.) 

i3.  Carte    des  princ.ipales  sondes   du  lac  Leman  ;  par  H.  T. 
de  la  Becue.  Geneve  ,  1827  ;  Briquet  et  Dubois. 

C'est  une  feuille  lithographiee,  on  les  profondeurs  du  lac 
sont  marquees  en  brasses  anglaises. 

i/».  Sur   la    direction   des  courans  diluviens  dans  i.e  York- 
shire ;  par  J.  Philipps.  (  Annals  oj pliilos.;  Aout  1827,  p.  i38.) 

M.  Smith  croit  qu'un  courant  diluvien  a  travel  se  lAngleterre 


24  Geologic 

d'E.  a  TO.  II  a  votilu  surtoul  oxpliquer  I'existence  du  graviei 
cretace  dans  le  Warwick  el  Lincolnshire.  M.  Buckland  eroit 
a  mi  courant  Sud.  II  y  a  des  blocs  de  granite  du  Shap  en  Cum- 
berland sur  la  plaine  <lc  Carlisle  ct  sur  lcs  hauteurs  de  gres 
rouge  de  Kirk  Oswald.  Plus  au  sud  ,  il  y  oil  a  entre  Kendal  et 
Sedbergh,  dans  la  vallce  de  Lune  et  an  sud  de  Lancaster.  L'au- 
teur,  se  placanta  Shappfells,  trace  la  route  qu'ont  du  suiyre  lcs 
blocs,  il  trouve  qn'ils  s'etendont  jnsques  sur  la  cote  du  York- 
shire, el  qu'ils  se  sont  repandus  a  l'Est  et  au  Nord  sur  mi  pays 
plus  bas  que  la  con  tree  ou  le  granite  est  en  place.  Le  courant 
a  du  se  dinger  a  l'Est  on  au  S.  E.  L'auteur  parle  des  blocs  de 
diorite  feldspathique,  qui  sont  provenus  de  Carrockfell,  et  ont 
ete  disperses  jusqu'a  Kirck  Oswald,  etc.,  dans  unc  direction 
nord.  II  y  a  aussi  des  blocs  ou  des  cailloux  d'un  agglomerat 
compose  de  gres  rouge  empatant  du  calcaire  intermediaire,  on 
en  trouve  dans  le  Yorkshire  a  Scarborough ,  etc. ,  et  la  roche 
est  en  place  a  Kirkby-Stephen  dans  le  Westmoreland.  II  en  con- 
clut  que  les  courans  ont  suivi  plusieurs  directions.  Autour  de 
York  et  sur  la  cote  de  Holderness  il  y  a  des  blocs  amencs  du 
nord  par  des  courans  ties-varies.  Le  Yorkshire  Nord-Ouest  a 
donne  lcs  cailloux  du  terrain  houiller  et  intermediaire,  le  mi- 
caschiste  vient  d'Ecossc,le  calcaire  magnesien  de  Sunderland, 
le  lias  de  Whitby.  Un  courant  est  done  venu  du  N.  au  S.  Dans 
la  vallce  de  York,  des  fossiles  du  lias  sont  venus  du  nord,  des 
debris  oravoux  et  oolithiques  du  N.  E.  ,  et  ils  sont  meles  a  des 
fragmens  provenant  du  N.  O.  du  comte.  A.  B. 

1 5. Note  sob  les  restf.s  fossiles  des  environs  de  Harborough; 
par  J.  Lwton.  [Edinb.  Tourn.  of  Scicnc. ;  avril  1827,  p.  199.) 

fn  s  (]«•  Harborough,  le  Suffolk  crag  ou  des  argiles  et  des 
sables  contiennent  des  testes  d'animaux  antediluviens  meles  a 
des  belemnites ,  ammonites ,  etc.  II  y  a  aussi  un  lit  mince  de 
boisfossile.  Parkin  dans  son  /fist,  of  \or/\  \  ind'upie  la  decern- 
verte  d'un  grand  animal.  M.  Arderon  en  decrit  dans  son  essai 
intitule  Microscope  made  easy.  On  a  decouverl  dans  un  bane 
d'liiu'tre,  a  1  mille  de  la  nier,  des  eoines  de  boeuf  et  de  chc- 
vrenil.  Depuis  lors  on  conserve  au  Musee  de  Norwich  des  os  de 
sauriens,  de  cerf,  de  boeuf,  <!<■  cheval,  dTiippopotame,  et  sur- 
tout  des  dents  d'elephant;  le  continent  s'etendait  jadis  fort  loin 


Geologic.  2  5 

clans  la  flier,  car  on  a  retire  une  defense  d'elephant  d'un  banc  a 
20  millcs  dn  rivage.  11  dfccrit  ce  morceau,  qui  pese  97  livrcs,  et 
a  y  ~  pieds  de  long.  On  tronvc  de  scmblables  fossiles  dans  l'ar- 
gile,  a  Cromer,  Trimingham ,  Barton,  Walcot,  Waxhatn  et 
Wintcrton.  En  189.0,  on  a  deterre  nne  portion  de  machoire  a 
Kessinglahd  en  Suffolk,  et  a  ['embouchure  de  la  Harwich,  et 
1111  squelette  de  mastodonte  a  etc  decouvert  a  Horehead  pics 
Norwich. 

16.  Note  sur   des  chistacx  de  quarz  remarquables  dans  le 
-  calcaire  de  Black  Bocr  ,  prks  de  Cork.  ;  par  VV.  Philipps. 

[Annals  ofphilos.;  aout  1827  ,  p.   122.) 

Ce  calcaire  intermediaire  contient  des  cristaux  de  quarz  qui 
offrcirt  des  lamclles  concentriqnes  de  calcaire  et  de  quarz ;  l'au- 
tcur  les  decrit  en  detail  et  les  figure. 

17.  Observations  sur  les  formations  volcaniques  de  la  rive 
gauche  du  rhin;  par  G.  Poulett-Scrope.  (  Edinb.  joiirn.  of 
scienc. ;  juillet  1826,  p.    1 45 ,  avec  une   carte  geologique  de 

l'Eiffel.  ) 

Les  pays  volcanises  des  bords  duBhinsont  situes  au  milieu 
d'un  terrain  schisteux  intermediaire;  sur  la  rive  droite,  il  y  a 
des  volcans  plus  anciens,  et  ces  amas  volcaniques  forment  de 
IX).  a  I'E.  une  bandc  parallele  a  l'axe  primitive  des  Alpes. 
L'auteuT  divise  son  terrain  volcanise  en  celui  d'Anderhach,  de 
Maven  et  de  l'Fifft-1  supcrieur  et  en  celui  de  l'Eiffel  infericur. 
Ses  observations  n'offrcnt  que  petl  de  nouveautes.  II  s'explique 
l'originc  du  trass  du  lac  de  Laach,  e'est  1111  cratere  qui  a  convert 
son  contour  de  matieres  rejectees;  les  pluies  ont  reinpli  le  cra- 
tere, le  lac  devenant  trop  eleve  s'est  ecoule  en  partie  par  une 
fcnle,  et  a  charrie  an  loin  des  matieres  volcaniques  tufacees.  II 
attribue  la  meme  origine  aux  tufas  du  Mont-d'Or,  du  Cantal  et 
de  l'ltalie.  Des  bois  et  meme  des  forets  out  ainsi  etc  enfouis,  et 
ces  debacles  out  pu  se  repcter  plusiems  fois  dans  le  meme  lac. 
Entre  Bell  et  Mayen  il  y  a  1  on  3  bassins  crateriformes ,  qui  ont 
produit  des  laves  amphigcniqiies.  Pies  de  Kruft ,  il  y  a  i  a  tit  res 
cones  a  traces  de  cratere.  Comnie  en  llalie,  des  volcans  tres 
voisins  out  eleve  des  laves  tracliyiiqucs ,  on  amphigeniques,  on 
basaltiques.  L'auteur  donne  nne  petite  earte  du  district  volca- 


26  Geologic. 

nique  do  I'Eiffel.  Dans  I'Eiffel  infcricur  les  volcans  ont  brule 
apres  la  formation  des  valines;  ils  out  traverse  non  seulement  le 
scbiste,  mais  encore  le  gres  rouge,  le  calcaire  coquiller,  et  mi 
gres  plus  recent.  Les  uns  ont  donne  lies  coulees ,  et  les  autres 
n'ont  fait  que  rejeter  ties  roches  quelquefois  composees  princi- 
palement  de  gres  on  de  schiste;  la  pluparl  des  crateres  sont  de- 
venus  pour  tela  des  lacs.  A  Ormont  est  le  volcan  le  plus  occi- 
dental, il  est  forme  de  2  cones  basaltiques  reposant  sur  du 
schiste  et  du  quarz.  Au  S.  de  Steffler,  il  y  a  un  cone  de  scories, 
et  au  S.  E.  unc  rnaar.  A  Roth  on  voit  un  courant  basaltique  sorti 
d'un  cone;  il  ya  une  caverne  qui  consen  e  de  la  glace  en  ete.  Vers 
Gerolstein  il  y  a  du  calcaire  jurassique  sur  du  gres  du  lias,  et  4 
cones  volcaniques. L'auteur  figure  un  de  ces  cones  avecson  cou- 
rant. II  ya  -i  cones  au  N.O.  de  Casselburg.  Autour  deRockeshill  il 
y  a  du  Peperino,  et  le  cone  appele  Waldsdorferkopf  a  donne  1111 
grand  courant  de  lave.  LArnsberg  est  un  large  cone.  A  l'Est  de 
Waldsdorfil  y  a  la  Drieser  Maar.  A  l'Est  de  Daun  s'eleve  une 
colonnade  basal ti que,  qui  parait  la  lave  la  plus  ancienne  du 
pays.  Au  S.  de  Daun  il  y  a  3  maares  dans  la  Grauwacke.  A  Gil- 
lenfeld  il  y  a  une  tics  grande  maare.  Le  Moseberg,  pics  Betten- 
feld,  avec  la  maare  de  Meerfeld,  est  le  cone  a  3  crateres  et  a 
courans  le  plus  interessant  de  I'Eiffel.  La  lave  a  enveloppe 
beaucoup  de  debris  de  gres,  etc.  Enfin  l'auteur  decrit  la  \allce 
de  Bertrich,  011  des  laves  basaltiques  sont  sorties  de  3  on  !\  cre- 
vasses  de  la  Grauwacke,  et  ou  il  y  a  pen  de  scories.  II  trouve 
un  cratere  a  Packer hohl,  et  il  trace  un  courant  descendant  du 
Falkenlay.  L'lsbach  a  detruit  unc  partie  des  courans  de  la  val- 
lee.  Entre  Treves  et  Coblence  on  coupe  le  terrain  intermediaire, 
el  rauteur  pense  que  la  Moselb?  s'est  creusee  lentement  son  lit. 
Les  volcans  du  Ilhin  sont  moins  propres  a  eclairer  sur  les  pb^no- 
menes  volcaniques  que  rrux  du  centre  de  la  France.        A.  B. 

l8.  SUE  LA  FORMATION  CRAYEUSE  EN  SUEDE  J  par  S.  NlI.SSON. 

Extrail  de  I'ouvrage  intitule :  Petrificata  suecana  Jbrmatio- 

nis  crctacccc,  Proemium  ,  etc. ) 

La  formation  de  craie  avail  etc  ires-negligee  en  Suede. 
Cette  formation  est  une  continuation  de  cclle  qui  oecupe  une 
grande  partie  <\<-  I'Allemagne,  de  la  France,  de  la  Grande- 
Bretagneet  du  Dancmark;  ellese  montre  dans  la  partie  ineri- 


Geologic  27 

dionale  do  ce  royaume,  principaleraent  dans  la  Scanic,  et  elle 
y  est  souvent  interrompue  et  couverte  d'un  amas  melange  de 
|)ierres,  d'argile  etde  sable,  que  l'auteur  attribue  a  la  derniere 
grande  revolution  qu'ont  subies  les  regions  septeutrionales  de 
l'Europe.  Rarement  la  formation  crayeuse  s'eleve  au-dessus  du 
niveau  du  sol,  et  elle  tie  pa  rait  a  jour  qu'aux  pentes  et  aux  es- 
carpemens  des  bora's  des  rivieres  et  des  lacs,  on  dans  les  lieux 
on  elle  a  etc  mise  a  decouvert  par  le  travail  de  1'homme.  Mais 
les  depots  sont  souvent  d'une  grande  epaisseur,  comme,  par 
exemple,  a  Ignabert  et  aux  environs  du  lac  Ifcesjce.  Dans  la  plu- 
part  deslocalites  examinees  jusquc-la,  ils  sont  immediatement 
superposes  a  la  formation  primitive  du  gneiss,  plus  rarement 
aux  depots  de  la  formation  de  transition  ;  et  dans  un  seul  en- 
droit,  pres  Limhamn  (Scanie  ),  ils  paraissent  recouvrir  le  cal- 
caire  jurassique.  Les  terrains  d'alluvion  qui  recouvrent  par- 
tout  la  formation  de  la  craie,  11  e  sont  remplaces  que  dans  un 
seul  endroit,  pres  Hammar  et  Raoseberga,  par  d'immenses  col- 
lines  de  sable  contenant  elles-niemes  dans  leurs  coucbes  du  bois 
fossile  bitumineux. 

L'auteur  pense  que  ce  sable  fait  aussi  partie  de  la  formation 
crayeuse. 

L'espace  occupe  dans  la  Suede  meridionale  par  la  craie  s'e- 
tend  d'un  cote  vers  le  nord  et  de  l'autre  vers  le  sud,,  depuis  le 
cap  Kulloberg  jusqu'a  Degeberga  et  Maglebem  ;  il  traverse 
ainsi  ,  avec  quelques  interruptions  ,  toute  la  province  de 
Scanie. 

Dans  la  region  septentrionale ,  il  y  a  des  depots  crayeux  tres- 
puissans  et  tres-riches  en  fossiles;  ils  appartiennent  tons  a  la 
craie  tufeau  et  a  la  glnuconie  crayeuse;  la  craie  molle  et  blan- 
che et  le  silex  corne  noir  y  manquent.  La  roche  est  de  couleur 
blanche  on  blanche-gi isatre,  et  plus  oil  moins  abondamment 
entremelee  d'un  gravier  de  silex,  qui  senible  meme  parfois 
constitucr  la  roche  a  lui  seul,  comme  on  le  voit  pres  du  lac 
Vngsjoe  et  an  village  Rehus. 

Les  depots  de  cette  region  se  rencoiitrent  a  Carlshama  et 
Morbg  en  Electing,  avec  plusieurs  especes  de  Terebratules; 
dans  Tile  d'.lfoe  avec  des  Helenmites,  des  Huitres  et  le  Crania 
Nummulus;  sur  les  bords  du  lac  Jfoesjoe,  aver  des  lielemnites, 
des  Cames,  des  Cranies,  des  Peignes,  etc. ,   pres  Oppmanna, 


a  8  Geologic 

Socndraby ,  Bokenaeset ;  au  Balsberg,  avec  {'Ostrea  diltwiana  ct 
le  Podopsu  Hum  at(i;  a  Ygnaberga,  Wedhygget  <'t  Lommarp, 
avec  des  Cranies,,  des  Belemnites,  etc.;  enfio  au  village  Efve- 
roed  ,  mii  le  territoire  de  Gaerdshcerad. 

Dans  la  region  meridionale,  dent  les  principaux  depots  se 
ii'ouvciit  pres  des  bbrds  de  la  Baltique,  on  trouve  toutes  lcs 
modifications  de  la  formation  crayeuse,  depuis  le  Greensand 
jusqu'a  la  craie  blanche,  dependant  clle  n'est  dans  aucun  en- 
droit  de  la  menie  nature  que  celle  de  la  region  seplenlrionale. 
En  commencanl  a  lest,  on  trouvc  lcs  premiers  depots  pres  des 
villages  dlngelstorp,  de  Glaemminge  et  Hammar,  etc;  ensuite 
a  Koepinge,  Charlottenlund,  Ostra  Torp,  Limhathn  et  Tulls- 
torp.  Dans  l'intericur  de  la  Scanie,  on  voit  encore  des  vestiges 
plus  on  nioiiis  formes  de  la  formation  crayeuse.  (f'oy.  ci-apres, 
pour  la  partie  zoologique  cle  cet  ouvrage,  n°  100  ).  L. 

IQ.    L'lI.K  GlITTI.AN'D,    DECRITF.  SOUS    LE   RAPPORT     CEOC  JJOSTIQUF. ; 

parW.  Hisinger.  [Kongl.  Vetenshaps-Academiens  Handlin- 
gar,  Stockholm,  ami.  1826,  part.  2,  p.  3n.  Avecune  carte 
geognost.  ef  nne  pi. ) 

('.(.ttland  est  une  ile  de  la  mer  Baltique,  de  11  -'-  milles  dc 
long  et  an  plus  5  milles  de  large.  Elle  esl  entouree  de  quelques 
iles  dont  la  plus  considerable  est  Faara'e,  et  de  pliisieurs  ilots, 
tels  que  Furill,  Carlsoee,  Vestergarn  et  OEstcrgam.  On  peat 
la  considerer  comme  un  plateau  calcaire  (|iii  s'eleve  de  80  a 
i3o  pieds au-dessus  du  niveau  de  la  mer.  Ce  calcaire  remplide 
fossiles  ayait  deja  attire  l'attention  de  l.inne  qui  lYxaniina,  ct 
rendit  compte  de  ses  observations  dans  un  ouvrage  special 
Gottlaendska  Resa  1 7  '( 1 .  Ricemment  le  professeur  Wahlenberg 
a  domic  un  court  apercu  sur  Gotlland  ,  ct  a  decrit  la  plus  grande 
partie  des  fossiles  contenus  dans  son  sol  [Acta  Soc.scient.  Upsal., 
vol.  "N  III  .  Mais  pendant  lung-temps  011  a  regarde  cc  calcaire 
a  fossiles  comme  un  terrain  d'alhivion,  jusqu'a  ce  que,  le  sys- 
teme  deVS  erner  ayanl  penetre  dans  les  ecolesduNord,  on  sesoit 
enlin  apercu  que  lcs  calcaires  a  fossiles  de  la  Scandinavie  appar- 
lienncnt  aux  formations  de  transition.  Gottland  a  quelques  mon- 

lagnes,  felles  (pie  le  Ibe-Uint  ,  haul  de  pres  de  100  pieds,  lc 
I  orsbcrg,  i83  pieds  et  le  K.lintebcrg  i56.  En  quelques  endroits 
les  rochers  sont  coupes  a  pic,  et  presentcnl  des  falaises  et  des 


Geologic  2p 

escarpemens  au  has  desquels  sont  accumules  de  gros  blocs.  A. 
Kyllej  et  Slitoehamnar,  les  roches  calcaires  hizarrement  dechi- 
quetees,  prennent  toute  sorte  de  formes.  On  remarque  aussi 
quelques  grottos.  II  y  a  dans  l'ile  pen  de  vallees  et  de  ravins; 
mais  on  voit  un  assez  grand  nombre  de  petits  lacs  on  etangs 
appeles  Trash,  qui  provienncnt  de  I'affaissement  des  bancs  cal- 
caires. L'aiiteiir  croit  que  ces  lacs  sont  de  petits  restes  d'ancicns 
lacs  dont  le  niveau  s'elevait  jusqu'au  haut  des  rochers  qui  en 
forment  le  bassin.  Une  partie  du  plateau  calcaire  est  recouverte 
d'une  couche  de  terfe  d'alluvipn  recouverte  de  bois  en  quelques 
endroits.  La  temperature  des  sources  est  a  pen  pros  la  meme 
que  celle  des  sources  de  l'ile  OEland  et  de  Carlscrona. 

Sous  le  rapport  geognostique  l'ile  Gottland  consiste  eorame 
toutes  les  lies  et  les  ilots  voisins,  en  bancs  de  rochc  calcaire, 
recouverte  par  ci  par  la  de  gres.  Les  bancs  sont  plus  on  moins 
epais;  la  plupart  sont  horisontaux  ;  mais  il  y  on  a  aussi  d'inclincs 
et  mome  do  perpendiculairos  au  sol.  Toute  cette  masse  calcaire 
est  entrccoupee  de  fissures  verticales  de  i  pouces  de  lar<re.  Ces 
fissures  out  fait  detacher  les  blocs  qui  maintenant  couvrait  le 
pied  des  roches  et  des  falaises ;  elles  sont  mome  la  cause  qui  a 
produitles  grottes  de  Tile.  Quelquefois  les  fissures  sont  remplies 
de  cristaux  de  spath  calcaire.  A  ['exception  do  quelques  bancs, 
le  calcaire  de  Gottland  est  rempli  de  debris  fossiles,  d'animaux 
aquatiques  dont  la  race  est  eteinte;  ce  sont  des  coquillages  uni- 
valves et  bivalves  (les  derniers  en  tres-grande  quantite),  des 
Pala?adesou  Trilobites,  et  surtout  des  portions  d'Encrinites  et 
de  coraux,  qui  y  sont  amasseos  au  point  de  constituer  la  masse 
principale.  On  en  a  pris  occasion  d'appeler  cette  roche,  calcaire 
a  encrinitos  on  a  coraux.  On  recueille  aisement  ces  fossiles  parmi 
lesfragmens  de  roche  qu'on  trouve  a  Klinte,  Slitoe,  OEster- 
garn,  etc  La  mer  en  rejete  beaucoup  dans  les  baies,  par  exem- 
ple,  a  Capellshamn  ,  autourde  Wisby,  sur  la  plage  a  Djupvikea 
et  Walla,  dans  la  paroisse  d'Ejsta.  Outre  I e  calcaire  a  encri- 
niios,  qui  est  le  plus  commun,  on  trouve  un  banc  de  calcaire 
oohthe,  d'une  formation  moins anoionne,  dansl'isthme  qui  joint 
la  poninsulc  moriclionale  au  roste  de  l'ile,  ainsi  qu'un  calcaire 
conglomoro;  mais  le  terrain  oil  dominent  ces  especes  est  tres- 
borne. 

La  tointo  du  calcaire   a    oncrinites  est  grisatre ,  quelquefois 


3o  Geologic  N°  19 

blanche,  quelquefois  bleuatre;  sa  texture  passe  du  cristallin 
an  gros-grain;  le  plus  compact  est  generalement  blanc,  un  pen 
transparent  aux  angles ,  se  cassanl  en  petits  eclats ,  necontenant 
point  de  fossiles,  mais  etanl  parseme  de  taches  rouges  et  vertes. 
Le  calcaire  ordinaire  est  d'un  grain  (in,  sans  autre  eclat  que 
celui  des  grains  brillansde  spath  calcaire.  Dans  le  Rlinteberg  et 
ailleurs  le  calcaire  est  entremele  d'une  ma  me  gris-jaunatre, 
qui  forme  souvent  des  couches  intermldiaires  entre  Irs  bancs 
calcaires;  les  memes  couches  intermediaires  <le  marne  calcaire 
d'un  gris-bleuatre  se  trouventa  Djupviken  et  ailleurs :  e'est  dans 
cette  terre marneuse  qu'on  rencontre  le  plusde  fossiles.  La  roche 
grenue  bleuatre,  aussi  bien  que  1<'  calcaire  blanchatre,  mele 
d'argile  de  Klinteberg,  contiennent  des  traces  de  terre  talqueuse, 
mais  il  n'v  en  a  pas  suffisamment  pour  qualifier  cette  rbche  de 
dolomite.  A  Hoburg  un  calcaire  blanc  et  compacte  recouvre  une 
couche puissante  de  calcaire  grisatre  etgrenu,  plus  ou  moins 
mele,  au  fond,  de  grains  rouge-fonce  de  spath  calcaire.  La, 
ainsi  qu'a  Slitoe,  on  trouve  des  tiges  d'encrinites  dun  rouge 
vif,  dont  l'interieur  est  rempli  de  chaux  marneuse,  grise  on 
verdatie. 

On  vient  de  dire  (pie  les  cristaux  de  spath  calcaire  se  I  movent, 
dans  les  fissures  el  dans  les  petites  cavites  du  calcaire;  ils  sont 
transparens  et  sans  couleur,  d'une  forme  dodccaedrupie  OU  pris- 
matique  obtuse.  On  trouve  des  pyrites  de  \\-r  cristallisc  en 
cubes  a  angles  obtus,  dans  l'argile  de  la  plage  an  Sud  de  Wisby. 
I'arnii  les  debris  organises  ,  dont  quelques  couches  abend  en  t, 
tandis  que  d'autres  en  manquent  ou  n'en  out  que  pen,  les  plus 
communs  sont  les  encrinites.  On  en  trouve  (hs  teles  on  cliapi- 
taux,  ainsi  que  des  tiges  brisees;  il  est  rare  d'en  trouver  d'en- 
tieres.  l.es  plus  grands  fragmens  des  tiges  out  un  poucc  de  dia- 
metre  ei  quelques  pouces  de  long.  On  trouve  meme  des  tiges 
aver  des  branches,  mais  celles-ci  sont  egalement  brisees.  La 
surface  des  tiges  est  tantot  lissc,  tantot  couverte  de  ruggosites 
(Encrin.  verrucosus  Seldotheim  ) ,  tantot  elles  sont  marquees 
de  pointes  enfoncees  Encrin.  verruc.  var.  punctata  Schloth. ), 
tantot  enfin,  elles  sont  munies  de  petites  pointes,  corame  VEn- 
crinites  echidnoides  Schloth.  II  v  a  une  variete  dont  les  tro- 
el  1 1  les  sont  presque  aussi  minces  rpie  des  feu  il  les  d 'a  rbres,  el  avee 
des  points    plus  011   moms   enlunees.   I.e   canal    alimentaire   est 


Geologic  3  r 

rond  chez  laplupart;  lcs  couronnes  d'encrinites  sont  tres-rares; 
les  plus  completes  ont  10  branches  ou  rayons.  M.  Markiin  a 
trouve  en  Gottland  plusieurs  fragmens  de  couronnes  qui  ont 
du  appartenir  a  2  ou  3  especes  differentes  de  cette  famille. 

Outre  les  enerinites,  ce  qu'on  trouve  le  plus  frequemment, 
ce  sont  lcs  coraux  ;  lcs  plus  communs  sont  des  morceaux  de  Fa- 
vositcs  gothlandica,  Tubipora  catcnularia  de  Linn.,  de  Madre- 
pora stellaris  et  Ananas  Linn.,  ainsi  que  de  petits  Millepores. 
On  trouve  de  plus  Madrepora  truncata,  articulata  ,  jlc.i -unsa , 
calycularis,  interstincta ,  et  organum  Linn. ;  Fu/igites  patellaris, 
pileatus ,  deformis  et  testudinarius  Schloth. ;  Turbinoliaturbi- 
nata  et  mitrata,  que  Linne  range  tous  sous  le  110m  Madrepora 
turbinata.  On  trouve  moins  souvent  des  Porpitcs  (  Cyclolites 
Nummismalis ,  et  hcemisphcericus),  Tubipora  strues ,  serpens  , 
Serptda  etjasciculdris  Wahlenb. ,  Millepora  cervicornis,  Retepora 
et  madreporiformis  W. 

Quant  aux  Trilobites  ou  Palaeades,  on  trouve,  mais  peu  sou- 
vent  ,  le  Calyrnene  fitwneribacfiii,  tant  allonge  que  roule  a. 
Djupvikcn  ,  et  son  pygidium  ou  la  part'ie  dorsale  au  Rlinte- 
berg,  a  Capelshamn  et  ailleurs.  Le  Calymcnc  concinna  Dalman, 
se  trouve  dans  le  calcaire  marneux  bleu-gris  de  Djupvikcn;  le 
Calymcnc  punctata ,  surtout  la  partie  dorsale  est  moins  rare; 
on  voit  aussi  des  fragmens  de  XAsaphus caudatus¥>v\\x\\\\c\\ ,  et  les 
parties  costales  de  quelques  trilobites  dans  le  calcaire  marneux 
lie  Djupviken.  Daus  le  calcaire  gris  a  Enerinites,  a  Slitce,  ainsi 
que  daus  le  gres  de  Hoburg,  on  observe  une  coquille  bivalve 
qui  a  beaucoup  d'analogie  avee  le  Cypris  et  le  Mytilus,  mais 
qu'on  ne  pent  detacher  de  la  roche  qui  Penveloppe.  Celles  qu'on 
trouve  a  Laennc  ont  7  lig.  sued,  de  long  et  4  de  large;  Tunc 
des  valves  a  un  bord  rclevc  et  sillonne.  Les  autres  coquillcs  dc 
cette  espece,  qu'on  tire  des  couches  de  gres,  sont  plus  petites  tie 
la  moitie  ;  elles  sont  unics  et  d'unc  couleur  noire.  Cepcndaiit 
comme  le  genre  Cypris  n'a  etc  trouve  jusqu'a  present  que  dans 
les  formations  calcaires  d'eau  douce  en  France,  il  est  tres-dou- 
leux  que  la  coquille  de  Gottland  s'y  rapporte.  Gottland  a  une 
grande  quantite  <1<'  coquillcs  bivalves,  surtout  dans  les  couches 
superieures  du  Rlinteberg,  a  Djupvikcn,  OEstergarn,  Slilo,-, 
etc.  :  I'ilc  fournit  surtout  des  Terebrat  utiles  (Anoniitcs  L.  AV.) , 
tcllesque  Terebratula  Pecten,  similis, priscus ,  ne.  Schl. ;  crfspa. 


3  2  Geologic.  IV0   19 

angulata  L. ,  lacunosa  W '. ,  plicatella  "VI '. ,  bidintata  ,  strjatula, 
transversalis ,  tercbratiilina  ,  cardiospermiformis ,  exporrecta , 
j'ugata,  rhomboidalis'W.,  laevigata  Schl. ,  conchidium  L.,  sans 
compter  quelques  especes  non  determinees  de  cettegrande  fa- 
mille  :  a  l'egard  ilu  genre  Mytilus  Linn.,  le  calcaire  a  encrinites 
fournit  2  especes.  On  trouve  rarement  des  coquilles  spirales  a 
tuie  cloison.  Ilyaune  especede  Turritella  (  7 '// /■/;<>  Linn.  ,  dif- 
ficile a  determiner'.  Dans  les  Helicites,  Wahlenberg  cilc  //<>/. 
catenulatus,  angulatus ,  supreangulalus  el  cequilaterus ,  et  dans 
les  Turl)initcs,  7V//A.  CbrrtH  arietis ,  alatus  et  centrifugus.  Parmi 
les  coquilles  a  plusieurs  cloisons,  on  trouve  des  portions  d'un 
tres-grand  Orthoceratite, semblable a  i'Orthoc.  communis.  Lc  plus 
rare  est  VOrthqceratites  angulatus  W. ;  on  voit  plus  frequem- 
nient  Orthoc.  imbricatus  et  crassiventris  W.,  surtout  de  grands 
siphons  du  dernier.  Ln  outre,  on  trouve  taut  a  Djupviken 
qu'a  Cappelsbamn,  une  espece  qu'on  pourrait  appeler  Orthocer, 
undulatus. 

Les  formations  de  gres  en  Gottland  ne  s'elevenl  pas  a  plus  de 
5oouoo  piedsau-dessusdu  niveau  de  la  mer ;  elles  forment  lisiere 
SUr  la  cote  occidental  de  la  peiunsule  incridionale  ,  et  se  pro- 
longenf  jusqu'a  Grcetbngbo,  ou  ce  banc  cesse  devanl  des  roches 
calcairesa  encrinites.  Le  gres  est  gris  et  quelquefois  blanchairc. 
II  presente  un  compose  de  sable  tin,  amalgame  avec  une  argile 
grisemelee  de chaux.  C'est  uneroche peu compacte que  Ton  cassc 
aisemenLDu  calcaire  ooliilie  s'etend  sur  le  gres  dans  tout  I'isthme 
qui  unit  la  peninsule  an  veritable  Gottland;  le  grain  de  l'ooli- 
the  d'un  blanc-jaimatre  varie  en  grosseur,  depuis  celle  dune 
lete  d'epingle  jusqu'a  celle  d'un  pois;  I'epaisseur  des  bancs 
n'excedepas  i5  a  20  pieds;  generalement  elle  esl  bien  moin- 
dre.  II  v  a  une  autre  sorte  de  roches  qu'il  faul  regarder  comme 
mi  pudding  calcaire  on  un  conglomerat,  consistanl  en  un 
amalgame  de  morceaux  arrondis  de  calcaire  gris,  <le  la  gros- 
seurd'une  noisette,  avecdela  marne  jaunatreel  un  peu  de  spath 
calcaiic:  Tin  II  uencedel'air  la  decompose  prom  pi  ement.  Gette  ro- 
ehe  forme  une  couche  horisontale  de  peu  d'etendue;  en  quel- 
ques endroits  elle  esl  meme  recouverte  d'oolifhe. 

Les  debris  de  la  nature  organisee  qui  se  trouvent  dans  les 
formaiions  du  gres  el  de  1'oolithe,  spnt  en  partie  les  memes, 
que  ceux  du  calcaire  a  encrinites,  el  en  partie  ils  sunt  particu- 


Geologic  ^ 

Hers  a  ccs  formations.  Le  fossilc  le  plus  remarquable  du  gres 
est  le  Mytilits  retro f/i'.vus  W.,  qui,  abstraction  faite  de  quelques 
individus  dissemines  dans  Foolithe  place  au-dessus  ,  appartient 
exclusivenient  a  eettc  couche.  On  trouve  en  outre  tin  Tellinitc , 
un  petit  Cypres?  et  d'autres  plus  communs;  tels  que  Terebratula 
Pecten ,  prisons  [reticularis  W. )  et  plicatella  W.,  le  pygidinm 
du  Catymene  Blianenbackii ,  la  corne  d'nn  Trilobite,  probable- 
ment  de  1' '  Asaphus  caiidatus,  ainsi  que  la  tete  incomplete  d'un 
Calymene;  enfin  le  Tentaculites  anntdatus  Schloth.;  mais  on  n'a 
pu  decouvrir  encore  aucun  reste  de  vegetaux  ni  aucune  trace 
de  houille ;  il  est  vrai  qu'on  n'a  pas  perce  cette  couche  a  une 
grandc  profondeur. 

Dans  I'oolithe  et  dans  le  calcaire  sableux  et  marneux  de  cette 
espece,  les  .fossiles  abbndent  davantage.  Une  partie  leur  est 
commune  avec  le  gres,  par  exemple,  les  Terebratulites,  les 
novaux  de  Turitelles,  la  meme  espece  de  Tellinite  que  celle  du 
gres,  et  meme  le  Mytilus  retrof/exus;  d'autres  fossiles  ne  se 
trouvent  que  dans  l'oolitlie,  par  exemple,  de  pctits  Turbinolites, 
des  bouts  d'encrinites,  un  Mytilitc ,  et  surtout  une  production 
problematique  que  Wahlenberg  appelle  Phacites  oolitlius  Gott- 
landicus ,  et  (ju'il  ne  faut  par  confondre  avec  I'oolithe  meme; 
elle  est  dispersee  ca  et  la  dans  I'oolithe  (  rarement  dans  le  gres), 
elle  est  ronde,  un  peu  convexe,  avec  un  enfoncement  ombilical 
an  milieu  de  chaque  face.  En  les  cassant  on  trouve  un  noyau 
en  spath  calcaire,  avec  une  coquille  ou  enveloppe  tres-mince. 

Outre  les  especes  de  crustaces,  dont  on  vicnt  de  parler,  on 
trouve  parmi  les  fossiles  de  Gottland,  dans  la  collection  du 
college  royal  des  Mines ,  une  petite  Belemnite  et  le  Plagiostoma 
gigantca,  tires  d'un  banc  calcaire  sableux.  Dans  cette  collection, 
aussibien  que  dans  celle  du  gymnase  deCalmar,  on  observe  des 
individus  du  Gripkcea  arcuata,  mais  sans  indication  de  loca- 
lites;  etant  plus  grand  et  plus  large  qu'a  l'ordinaire,  le  Gry- 
pheea  de  Calmar  jiarr.it  etre  une  variete ,  Gryphaea  arcuata  3 
gigas.  Dans  la  collection  du  college  des  Mines,  on  voit  aussi 
une  vettebre  d1 'Ichthyosaurus,  fossile  qui,  comnie  on  sait  posi- 
tivement,  appartient  au\  couches  inferieures  de  la  formation 
jufassique.  On  voit  en  outre,  dans  la  meme  collection,  une  Am- 
monite de  (>  ponces  de  diamelre,  et  entierement  semblable  11 
l' Ammonites  annulatus  Schloth. 

15.  Tome  XIV.  3 


34  Geologic. 

L'auteur  fait  encore  remarquer  que  les  flots  de  la  mer  re- 
jcttent  constamment  sur  la  plage  occidentale  de  Tile,  dans  le 
district  d'Ejsta,  VAUyonites  globatus,  fossile  dout  le  gite  veri- 
table est  dans  les  couches  inferieuressableuses  des  formations  de 
eraie;  elles  recouvrent  selon  toutes  les  observations  le  calcaire 
jurassiquc  et  son  oolithe;  il  y  en  a  probablement  au  fond  de 
la  mer  Baltique,  d'ou  les  flots  les  cnlevcnt :  les  cotes  de  l'Alle- 
magnc,  les  iles  danoises  et  la  province  de  Scanie  prouvent  assez 
l'etendue  des  formations  de  eraie  dans  le  Nord. 

D'apres  ce  qui  vient  d'etre  dit ,  il  est  done  evident  que  les 
montagnes  de  I'ile  Gottland  contiennent  plusieurs  couches  de  ro- 
ches  diverses  et  de  differens  ages ;  le  calcaire  a  encrinites  ou  a 
coraux  constitue  la  masse  prineipale  et  la  plus  ancienne  for- 
mation; une  autre  formation  c>t  cellc  d'oolithe,  de  calcaire 
marneux  et  de  gres;  elle  est  evidemment  plus  moderne,  et,  a 
en  juger  par  sa  composition,  elle  doit  etre  de  I'epoque  des 
bancs  jurassiques  modernes  ,  que  recouvrent  les  formations  de 
eraie.  Une  3e  sorte  de  roche  enfin,  e'est  le  poudding  calcaire  ou 
le  conglomerat,  dans  lequel  on  trouve  des  parties  arrachees  an 
calcaire  a  encrinites,  et  qui  par  consequent  est  bien  posterieur 
a  cette  formation. 

L'auteur  demande  en  terminant  si  la  formation  prineipale  de 
Gottland,  e'est-a-dire  le  calcaire  a  encrinites,  apparlient  aux 
veritables  formations  de  transition,  ou  s'il  faut  le  comprendre 
parmi  les  formations  secondares.  Pour  repondre  a  cette  ques- 
tion, !M.  Hisinger  compare  les  fossiles  des  deux  especes  de  for- 
mations. Le  d ombre  des  fossiles  du  calcaire  a  encrinites  de 
Gottland,  sc  monte  an  moins  a  75  especes  dclerminees,  tandis 
que  le  calcaire  de  transition,  en  Suede,  n'en  conlient  qu'une 
cinquantaine ,  dont  14  a  i5  sont  communes  aux  deux  calcaires. 
Le  nombre  des  genres,  est  dans  le  ier  calcaire,  de  19,  et  dans 
second,  de  16,  dont  10  leur  sont  communes.  Quant  aux  Trilo- 
bites  qu'on  pent  regarder  comme  un  iles  genres  les  plusanciens 
du  regne  animal,  le  calcaire  a  encrinites  n'en  a  pas  plus  de  4 
especes;  le  calcaire  de  transition  n'en  renferme  pas  moins  de 
10;  et  ce  qu'il  a  y  de  remarquahle,  les  -i  calcaires  n'ont  de  com- 
mun  qu'une  seide  espece  (le  Calyin.  Blumenb.).  En  Terebratu- 
lites,  l'ile  de  Gottland  possede  au  moins  10  especes,  sans 
romptcr  quelques  especes  non  detcrminecs;  dans  le  calcaire  de 


Geologic.  35 

transition ,  il  n'y  en  a  que  9  a  10  ;  7  especes  sont  communes  aux 
deux  roches. 

A  L'egard  tics  Orthoceratites,  Gottland  en  a  5  especes,  il  n'y 
en  a  que  1  clans  le  calcaire  de  transition;  a  peine  une  seule  es- 
pece  est  commune  aux  2  roches.  C'est  en  coraux  que  Gottland 
abonde;  il  n'y  en  a  pas  moins  de  28  especes,  dont  il  ne  se 
tiouve  que  3  dans  le  calcaire  de  transition;  encore  sont-elles 
rares,  et  ne  se  trouvent-elles  que  dans  les  couches  superieures. 

II  en  est  a  pen  pres  de  meme  des  encrinites ;  hors  de  Gott- 
land on  ne  trouve  aucune  couronne  de  cette  espece.  La  grande 
quantite  de  fossiles  dans  cette  lie  prouve  done  que  la  nature 
organised,  lors  de  la  formation  de  File,  etait  bien  plus  deve- 
loppee  que  lorsque  les  autres  terrains  de  transition  se  sont 
formes. 

Ainsi  Gottland  et  Oeland,  deux  iles  situees  dans  le  meme 
bassin  de  mer,  n'etant  scparecs  que  par  une  distance  de  sept 
milles,  appartiennentn  deux  formations  bien  differentes,  ou,  si 
Ton  voulait  absolunient  ranger  la  roche  a  encrinites  de  Gott- 
land parmi  les  formations  de  transition,  il  faudrait  au  moins  la 
considerer  comme  le  dernier  membre  de  cette  serie,  et  comme 
appartenant  a  ces  formations  secondaires,  que  les  geologues 
anglais  appellant  calcaire carbonifere  desmontagnes  (Mountain- 
carbonijerous  limestone),  et  que  M.  Referstein  nomme  calcaire 
de  montagne  (  Bergkalk stein.  ) 

L'auteur  termine  son  memoire  par  une  classification  de  tous 
les  fossiles  de  Gottland,  reunis  au  cabinet  des  Mines,  avec 
rindication  des  localites  oil  ils  out  ete  trouves.  Des  1  planches 
jointes  a  ce  memoire  l'une  represente  quelques-uns  de  ces  fos- 
siles; l'autre  est  une  carte  geologique,  enluminee,  de  la  partie 
nieridionale  (  soedra  mlde  )  de  l'ile.  D c. 

20.    Al'ERCU  GEOLOGIQUE   SUR    LES   ENVIRONS  DE  CHAMRERY  ;  par 

M.  Biixif.t,  vicaire-general  et  superieur  du  seminaire  de 
Chambery  (aujourd'hui  eveque  de  St.-Jean  de  Maurienne), 
extrait  du  Memoire  lu  dans  la  seance  du  18  mai  1823  de  la 
Societe  royalc  de  Chambery.  (  Memoire  de  la  Sac.  acad.  de 
Savoie ;  Tom.  I,  p.  i35.) 

L'auteur  entre  en  matiere  par  des  observations  preliminaires 
dans  lesquelles  il  se  plaint  de  ce  que  depuis  tin  Steele,  les  philo- 

3. 


,\6  Geologic. 

sophes  ontparu  s'etre  concertes pour  attaquer  directementeuin- 
direclement  I'Histoire-Sainte ,  surtout  en  te  <jui  regarde  le  deluge 
,t  !■!  creation;  et,  dans  la  vue  <1<'  qombattre  des  opinions  qui 
lui  semblcnt  erronees,  il  s'attache,;i  prouver  que  I'etal  present 
du  bassin  de  Chambery  ne  peut  pas  etre  attribue  a  ['operation 
lente  et  progressive  des  causes  ordinaires,  niais  tjn'il  est  le  re- 
sultat  de  faction  violente  d'unc  ou  de  plusicurs  catastrophes. 

D'apres  ses  observations,  le  calcaire  du  bassin  de  Chambery 
est  compactr  et  d'unc  coulcnr  ordinairement  grise,  quelquefois 
blanchatre,  jaunatre,  rougcatrc  ou  d'un  bleu  noiratre.  II  al- 
ternc  avec  des  couches  de  quartz  agathe  pyromaque  bleuatre, 
de  quelques  pouces  d'epaisseur.  II  y  a  remarque  plusieurs  es- 
peces  de  marbres:  cesont  des  brechesa  fragmens  de  differentes 
couleurs,  remplies  de  debris  d' Ammonites,  de  Belemnites, 
d'Oursins,  de  Terebratules,  de  Moules  et  de  Nautiles. 

Le  calcaire  des  environs  de  Chambery  se'  prcsente  en  cou- 
ches regulieres  de  i  a  6  pieds;  aucune  n'a  conserve  la  position 
horisontale,  leur  inclinaison  \aiie  de  8  a  45  degres  et  presque 
toutes  sout  mclinees  a  Test  vers  la  chainc  des  Alpes. 

L'auteur,  tout  en  rcconnaissant  que  ccs  calcaircs  appartien- 
nent  a  la  formation  sccondaire  ,  pretend  qu'ils  ne  peuvent  etre 
dus  a  Taction  lente  des  a  gens  actuels;  mais  plutot  a  une  revo- 
lution d'une  duree  limitcc.  II  passe  r  a  cet  egard,  en  revue  les 
systemes  de  Buffon  ,  de  Hutton  et  de  Palrin. 

Poursuivant  toujours  son  idee  d'une  grande  catastrophe, 
M.  le  chanoine  Billiet  serait  porte  a  croire  que  les  couches  des 
environs  de  Chambery  ont  etc  deposees  suivanl  l'inclinaison 
qu'elles  ont  aujourd'hui ,  mais  il  n'ose  point  se  prononcer  sur 
cette  question.  En  admettant  Taction  du  soulevemcnt  pour  ex- 
pliquex  l'inclinaison  des  couches  observee  dans  des  formations 
analogues,  on  a  bien  recours  a  une  catastrophe,  mais  elle  est 
po'sterieure  el  consequemment  tout  a  faitindependantedel'epo- 
que  oil  cllcs  se  sout  deposees. 

Apresavoir  dil  quele  bassin  de  Chambery  fut,  avant  la  conso- 
lidation des  couches  calcaires,  creuse  par  un  immense  courant, 
M.  Billiet  cherche  a  determiner  I'epoque  <le  eel  evenement; 
quatre  o9  cinq  tnille  ans  de  date  lui  semblcnt  assez  yraisembla- 
bles.  II  a  observe  aussi  la  longue lisiere  de  gres  qui  s'etend  dans 
le  bassin  de  Chambery,  il  Ta  rcconnuc  poqr  etre  compos..  <1. 
petits grains  roulesde  differentes  grosseurs,  depuis  celle  qui  ne 


Geologic  3^ 

peut  ^tre  visible  qu'a  la  loupe  jusqu'a  celle  d'une  noix,et  tous 
agglutincs  par  un  ciment  calcaire.  Quant  a  son  origine,  il  admel 
qu'eile  est  due  a  une  cause  qui  n'existe  plus,  a  un  courant  qui 
les  a  entraincs  dans  la  direction  du  nord  au  sud  et  qui  les  a  de- 
poses immediatcment  sur  les  roches  calcaires.  Le  gres  blanc  a 
empreintes  de  tcrebratulcs  ,  observe  pres  du  village  de  Plein- 
Palais,  lui  parait  etre  d'une  formation  plus  difficile  a  expliquer, 
mais  il  reconnait  encore  qu'on  ne  peut  pas  I'attribuer  a  Taction 
des  agens  actuels.  Il  ne  s'est  point  non  plus  forme  d'opinion 
sur  l'origine  des  cailloux  routes  qui  occupent  toute  l'etendue  du 
bassin  de  Chambery.  Les  roches  primitives  dont  ils  sont  formes 
indiquent  bien  qu'ils  ont  ete  apportes  de  fort  loin;  mais  est-ce 
par  les  vallees  transversales  ou  par  les  vallees  longitudinales? 

Les  considerations  dans  lesquelles  entre  l'auteur,  l'amenent  a 
cette  conclusion,  que  Yetat  present  du  bassin  de  Chambery  ne 
peut  pas  etre  attribue  cxclusivement  a  faction  lente  et  progressive 
des  causes  ordinaires ,  et  qu'on  ne  peut  absohunent  V expliquer 
qu'au  moyen  d'une  ou  dq  plusieurs  catastrophes ,  dont  I'epoque 
ne  peut  pas  etre  tres-ancienne. 

Il  rappelle  que  la  tradition  d'un  deluge  universel  s'est  con- 
servee  chez  tous  les  peuples,  et  il  termine  par  une  citation  du 
discours  prcliminaire  place  en  tete  des  Recherches  sur  les  osse- 
rnens  fossilcs  par  M.  Cuvier.  J.  Huot. 

21.  Fin  du  memoire  sur  le  calcaire  jcrassique  venitien; 
par  le  prof.  Catulio.  [Giorn.  di Fisica,  etc.;  Dec,  To.  X,  2e 
trim.  1827,  p.  g3).  Voy.  Bullet.  1827.  torn.  XII,  n°  242. 

II  y  a  sur  la  pente  du  mont  St-Boldo  et  sur  la  craie  a  Ponsec, 
Pecol,  etc.,  des  blocs  de  calcaire  a  nummulites.  Le  calcaire  ju- 
rassique  contient  des  ammonites  a  Valdart,  il  y  a  reconnu  l'A. 
serpentinus  de  Schl.,  et  il  se  trouve  aussi  a  St-Boldo  pres  Tri- 
chiana.  A  Valdart  le  calcaire  renferme  des  moules  de  buccins 
et  de  volutes.  Cette  roche ,  tirs-peu  coquillere ,  se  prolongc  au 
sud  vers  Torena,  et  a  l'ouest  il  traverse  le  district  de  Cesana,  et 
s'etend  dans  le  pays  deFeltre,  le  long  de  la  Brcnta  et  dans  les 
sept  communes.  Un  calcaire  esquilleux  gris-blanc  ou  rouge 
forme  la  plus  grande  parte  du  Tclva  et  du  Tomatico,  niouts  voi- 
sins  de  Feltre.  II  repose  en  stratification  Iransgressive  sur  le 
gres  bigarre;  mais  on  ne  sait  si  ce  gres  existe  au  pied  des  moots 
de  Fonzago ;  des  alluvions  empechent  de  s'en  assurer.  Dans  l< 


38  Geologic 

Fonzago,  la  montagne  d'Avena  est  la  plus  elevee  et  la  plus  mte- 
ressante.  Un  gres  fin  separe  le  calcaire  inferieurde  la  montagne 
de  deux  autres  calcaires  representanl  la  craie.  L'auteur  observe 
avec  raison  qu'une  grande  partie  de  la  craie  a  ammonites  de 
M.  Maraschinj  appartient  an  calcaire  jurassique.  I -a  craie  in- 
ferieure  du  mont  Avena  ressemble  beaucoup  au  calcaire  juras- 
sique au-dessous  du  gres  vert,  mais  ce  dernier  contient  seul 
X Ammonites  serpentinus,  a\  ec  quelques  Anancliitcs,  dont  I'cspece 
estcepcndant  beaucoup  plus  commune  dans  la  craie  du  viecn- 
tin  et  du  Veronoisj  e'est  VA.  concava  de  l'auteur.  Le  calcaire 
ccailleux  rcparait  autour  d'Arsie  et  dans  la  vallee  de  la  Brenta, 
en  laissant  ca  et  la  le  gres  bigarre;  mais  dans  ces  lieux  le  gres 
vert  manque,   et   la  craie  a  silex  recouvre  immediatement  le 
calcaire  a  ammonites.  Le  calcaire  jurassique  du  pays  de  Feltre 
contient  le  menie   Ammonites  serpentinus  et  V.l.  carinatus  de 
Bruguiere.  II  y  a  des  palais  et  des  dents  de  Diodon  dans  le 
mont  Telva,  ainsi  que  le  Nucleolites  subtrigonalus  et  VAnanchita 
pustulosa  deLam.  M.  Dei,  a  Feltre,  a  un  crane  luiniain  incruste 
provenant    dune    caverne  d'Alep  en  Syrie.  Dans  I'Avena  on 
trouve  encore  la  Terebratula  dubia  et   des  monies  de  Cardium 
triquetrum.  A  Premolano  ce  calcaire  est  place  sur  le  gres  bi- 
garre qui  n'existe  pas  dans  les  vallees  voisines  ou  n'y  est  qu'in- 
diquc  par  un  gros  banc  d'oolite  coquillere;  ce  banc  forme  la 
ceinture  inferieure  du  mont  Valgadena  et  supporte  du  calcaire 
rouge.  Dans  les  montagncs  de  la  Brenta  a  Enego,  Roz/o  et  Gal- 
lio  il  y  a  beaucoup  d'alluvions,  les  vatlons  presentent  un  calcaire 
a  ammonites  convert  de  craie.  A  Tresclie  le  premier  calcaire  a 
offert  la  macboire  de  crocodile  Bguree  par  Sternberg.  Arduini 
en  avait  trouve  line  d'un  reptile  different  dans  le  calcaire  ter- 
tiaire  du  mont  de  la  Favorita  ,  et  depuis  on   en  a  decomeil 
des  restes  dans  le  Vicentin.  11  y  a  du  calcaire  rouge  a  ammoni- 
tes dans  les  monts  de  Canove  pres  Rozzo.Entre  Schio  ( t  \  al- 
dagnoil  y  a  dans  le  calcaire  l' Ammonites  serpentinus,  I' 'Ananchita 
concava  etpustulosa  de  Lam.  Dans  la  vallee  Imperina,  la  chaleur 
ignee  du  schiste  a  rendu  le  calcaire   massif,   et  l'auteur   n'v  a 
trouve  qu'unPeigne.  LebasaUealterne  avec  la  Scagliah  Chiampo 
et  Aliissimo.  A-  B- 

11.  Notice  sur  la  mesure  barometrique  du  Vesuve  et  du 
cone  forme  en  1 8?.2 ;  par  le  comte  de  Minto.  [Edinb.  Joiun. 
ofsienc. ;  Juill.  1827,  p.  68.) 


Geologic  3g 

Le  nouveau  cone  avait  200  p.  tie  hauteur,  et  il  fut  detruit  en 
octobre  1822.  Le  cone  dn  Vesuve  s'elevait,  en  1817,  a  3963  p. 
au-dessus  de  la  mer,  et  l'hermitage  de  St.-Salvadore  a  1963.  p. 
En  mars  et  avril  1822  le  cone  s'elevait  a  4,i65  p.,  et  le  nou- 
veau cone  a  1 57  p.  au-dessus  du  bord  du  cratere.  L'auteur 
donne  le  detail  de  ses  operations. 

a3.  Remarques  sur  le  YiswxJEdinb.  Journ.  of  scienc. ;  Juillet, 
1827,  p.  11.) 

L'habitation  des  ermites  est  place  sur  tin  tufa  volcanique  forme 
en  1779,  et  de  la  au  pied  du  cone  on  traverse  la  lave  de  1822. 
L'auteur  est  descendu  dans  le  cratere.  Avant  1822  le  mont  avait 
4,25o  p.  de  hauteur,  depuis  il  en  a  perdu  800.  Le  cratere  n'avait 
que  56oo  p.  en  circonference,  et  a  present  il  a  3  y  milles  de 
tour,  et  i5oo  a  2,000  p.  de  profondeur.  La  montagne  a  recom- 
mence a  elever  de  la  fumee  du  fond  du  cratere.  L'auteur  donne 
une  relation  de  l'etat  du  Vesuve  et  de  l'atmosphere  autour  du 
cone,  depuis  le  14  nov.  1826  jusqu'au  i3  dec.  Pourmontrer  la 
liaison  des  phenomenes  volcaniques  avec  les  meteores  et  l'etat 
de  l'atmosphere,  il  rappelle  que  M.  Stark,  dans  sa  relation  de 
1'cruption  du  1 4  juin  1 794,  rapporte  que  le  meme  jour,  a  Sienne, 
un  image  venant  du  S.-E.  eclata  avec  bruit,  et  lanca  des  flammes 
et  des  pierres  semblables  aux  laves  du  Vesuve. 

24-  Rapport  sur  les  mines  de  Diamant  be  Sumbhulpore;  par 
P.  Breton.  (Eclinb.  Journ.  of  scienc. ;  Juill.  1827,  p.  i34.) 

Les  diamans  s'y  trouvent  dans  le  lit  du  Mahanuddee  et  a 
l'embouchure  d'autres  rivieres  appelees  Maund ,  Keloo,  Ecbj  etc. 
Elles  prennent  toutes  leurs  sources  dans  les  montagnes  du 
Koorba,  Sirgoojah ,  Raegurh,  Jushpoor  et  Gangpoor,  et  se 
rendent  dans  le  Mahanuddee.  La  rivedroite  de  ce  dernier  fleuve 
n'a  jamais  presente  de  diamans,  et  il  en  est  de  meme  de  la  rive 
gauche  au-dessus  du  Maund  a  Chunderpore  ou  sous  Soanpore. 
Les  diamans  sont  done  amenes  par  les  eaux  du  pays  montueux 
entre  le  83  et  840  lon^it.  est  et  lc  21  et  220  latit.  nord.  On 
en  trouve  aussi  dans  le  lit  du  Nullahs  dans  le  Raigurh,  le  Jush- 
poor etle Gangpoor. Dans  le  Gangpoor  et  le  Jushpoor  il  y  a  aussi 
de  l'or  alluvial.  Les  diamans  sont  dans  des  alluvions  au  milieu 
d'une  argile  rouge,  de  cailloux  et  de  sable  ferrugineux.  II  de- 


4o  Geologic. 

taille  la  maniere  de  rechercher  les  diamans  el  de  les  cstimcr, 
et  il  donne  uri  tableau  des  diamans  trouves  el  dclivres  au 
gouvernement  depuis  1804  a  181 8;  mais  la  fraude  tres-facile 
le  rend  inexact. 

25.     ExTRAIT    I)'uNE     RELATION    SUR     LES  MINES    DU   DISTRICT  DEL 

Christo  au  Mexique  ;  par  F.  de  Gv&.ovt.{Jakrb.  der  CJierh. 

unci  Phys.;  vol.  XVI,  1826,  p.  a3o,  et  Anhwfur  Ecrgbau  ; 
vol.  XIV,  p.  3.) 

Ce  district  est  situe  a  42  licues  a  l'O.  de  Mexico,  dans  la  de- 
putation des  mines  deSultcpec,  et  a  42  I.  au  S.  de  la  ville  ilu 
nuine  nom.  A  Tacubaya,  on  quitte  la  plaine  de  Mexico  et  a  "\  \ 
h.  de  Mexico.  Santa-Fe  est  deja  a  633  p.  angl.  au-dessus  du 
plateau.  Cet  immense  plateau  (a  7458  p.  angl.  de  hauteur] 
forme  un  ovale  de  12  mil.  d'Allemagne  de  long  et  de  6  de  large, 
et  il  est  entoure  de  groupes  grotesques  de  porpltvre  et  de  ba- 
saltc,  d'ou  s'elevcnt  au  S.  E.  de  Mexico  les  volcans  converts  de 
neige  de  la  Puebla  (17,712  p.  angl.  de  hauteur)  et  d'lztacci- 
touatt  (  15,698  p.  de  hant. )  Cinq  lacs  occupenl  une  partie  de  la 
vallee.  Cette  derniere  a  du  former  jadis  un  seul  lac,  qui  a  recu 
les  laves  des  volcans  eteints.  Le  sol  est  couvert  de  sables  et  de 
cendres  vplcaniques  et  de  laves  ,  et  au  pied  des  montagnes  il  y 
a  des  tufa  en  partie  ponceux.  On  en  a  employe  une  grande  va- 
riete  dans  les  pyramides  de  san  Juan  de  Teotihuacan  ( au  N.  E. 
du  lac  deTezcuco).  Ces  roches  renfermenl  du  basalte,  du  tra- 
chyte, del'obsidienne  et  du  retinite.  En  sortantdela  vallee  de 
Mexico,  l'on  ue  rencontre  que  du  porpliyre  si  vatic,  qu'il  est 
difficile  de  separer  le  porphyreinterme^iiaire  du  pprphyre  trap 
peen.  Ce  porphyre  metallifere  est  place  quelquefois  sur  un  cal- 
caire  intermediairc  et  recouvert  d'agglomcrat  feldspath iqti*-- 
Le  schiste  argileux  ne  ressortqu'a  Tcmascaltepec.  Guaxianial|to 
est  a  2,082  p.  angl.,  et  le  point  le  plus  baut  de  ce  pays  est 
2,862  p.  On  arrive  an  plateau  de  Toluca,  qui  est  situe  a  i.,§Dp 
p.  au-dessus  de  Mexico,  et  qui  a  3  -J  mil.  carrcs.  Il  est  domine 
par  le  volcan  Toluca ,  qui  a  14,222  p.  angl.  de  banteur.  Depuis 
la,  on  descend  a  Tcmascaltepec,  a  5,o23  p.  plus  bas  que  las 
Cruces  de  Toluca,  qui  est  a  3,334  p.  angl.  plus  baut  que  Me\i 
cp.  II  y  a  la  des  filons  argentiferes  dins  le  schiste  argileux  res. 
sortanl  sur  le  porphyre,  el  ce  meme  depot  comprend  lesfilon  . 


Geologic.  4 l 

del  Christo  a  12  h.  au  S.  E.  Le  schiste  comprend  bcaucoup  de 
bancs  quarzeux;  il  n'a  pas  d'impressions,  il  passe  au  schiste 
micace,  et  il  alterne  a  Istapa  (  12  h.  N.  O.  de  Temascaltepec) 
avcc  du  calc'aire  grenu.  Le  schiste  incline  a  l'E.  et  le  porphyre 
superpose  est  stratilie  et  ressemble  a  celui  de  Toeplitz  en 
Bpheme.  Les  filons  inclincnt  au  N.,etont  i  a  3 p.  de  puissance, 
et  cohtiennent  du  quarz  avec  de  l'argent  sulfure,  ainsi  que  du 
spath  calcaire,  de  la  galeae  et  de  la  pyrite.  Plus  loin  Ton  tra- 
verse des  montagnes  trappeennes  et  leRio  de  Cuencla,  a  2,5oG 
p.angl.  sous  Mexico ,  et  ou  le  porphyre  passe  an  phonolite  et 
recouvre  le  schiste.  Le  Llanos  ou  plaine  de  la  Teneria  est  oc- 
cupe  surtout  par  le  schiste.  Le  village  de  Tejupilco  est  a  2,975 
p.  au-dessous  de  Mexico. 

Le  lit  du  Rio  Saline  est  rempli  de  granite  qu'on  revoit  a  2 
milles  de  la  dans  les  vallecs  de  Juluapa  et  del  Christo ;  inais  le 
schiste  forme  routes  les  hauteurs  et  renferme  des  filons  graniti- 
qucs.  Il  sort  du  granite  des  sources  impregnees  de  muriate  de 
sonde.  Le  Mineral  del  Christo  est  une  vallce  schisteuse,  etroite 
et  coupee  de  filons  metalliferes.  La  vallee  est  a  3,599  p.  angl. 
sous  Mexico  ou  a  3,445  p.  sur  l'Ocean;  elle  court  au  N.  O. 
comme  les  filons  principaux,  qui  inclinent  au  N.  et  N.  E.  La 
mine  del  Christo  est  sur  la  gauche  de  la  vallee;  le  fdon  aja  j 
vara;  il  court  h.  9  7,  et  incline  au  N.  E.  sous  65  a  700.  II  est 
forme  de  schiste  et  de  quarz  impregne  de  pyrite  et  d'argent 
sulfure.  9  autres  filons  sont  dans  cette  mine.  La  mine  Trinidad 
est  ^  1.  plus  a  l'E.;  le  (Hon  y  a  2  a  3  p.  d'epaisscur;  il  court  h.  7, 
et  incline  au  N.  sous  700.  La  gangue  est  du  quarz,  du  spath  cal- 
caire, de  la  pyrite  et  divers  argents  sulfures.  La  mine  de  Du- 
rasno  a  ~ I.  au  S.  E.  offre  les  memes  minerals,  et  exploite  pro- 
bablement  le  meme  (ilon  qu'a  Trinidad.  Le  lilon  a  1  a  2  p.  de 
puissance;  il  court  h.  9 ,  et  incline  au  N.  E.  sous  6o°.       A.  B. 

26.  Sur  quelques  foumations  a  filons  du  Mfxique;  par  F.  d<; 
Geroi.t.  (Jahrb.  der  Client,  und  P/ijs.;  vol.  XVI,  p.  237,  et 
Archivfiir  Bergb. ;  vol.  XIV,  p.  20  et  52. ) 

Dans  le  district  de  Chico,  a  25  1.  au  N.  de  Mexico,  la  mine 
d'Arevalo  est  la  plus  importante.  A  22  1.  de  Mexico,  on  arrive 
sur  les  montagnes  de  porphyre  contenant  les  mines  de  Chico, 
tie  Pach'ucaet  Real  del  Monte.  Jusques-la  on  traverse  im  solvpl- 


4  ■!  Geologic. 

canique  couvert  de  ccndres  et  do  tufa,  et  perceca  et  lade  cones 
basaltiques.  Le  sel  se  depose  siir  les  bords  du  lac  sale  de  Tez- 
cucOj  et  les  lacs  voisins  de  Saint-Christobel  ct  Zumpango  sont 
dean  douce.  A  la  campagne  del  Palmar,  on  apercoit  le  porphyre 
au  N.  O.;  il  est  quarzifere  ct  micace.  Les  mines  de  Cliico  sont 
a  4  1.  au  N.  O.  de  Pachuca  et  a  I'  O.  de  Real  del  Monte.  Ghico 
est  a  33o  p.  angi.  au-dessus  de  Mexico.  La  mine  d'Arevalo  ex- 
ploite un  seul  puissant  filon  qui  ressort  du  sol.  Le  porphyre 
metallifere  contient  de  la  pyrite  etduquarz;  il  est  amphiboli- 
que  dans  certains  lieux,  ou  il  est  traverse  de  ealccdoine;  le 
feldspatb  vitreux,  le  mica,  la  chlorite  et  le  kaolin  s'y  rencon- 
trent.  Tous  les  (ilons  de  Cliico  sont  argentiferes  et  sont  au-des- 
sous  de  la  mine  d'Arevalo.  Ce  dernir  filon  court  h.  G ,  et  incline 
au  S.  sous  70  a  75°;  il  a  10  a  17  varas  de  puissance;  il  est  uni 
a  son  mur,  el  son  toit  offre  une  salbande  de  porph]  re  decom- 
pose et  a  minerals.  Le  filon  consiste  en  porphyre,  spath  calcaire 
et  quarz,  et  I'argent  sulfure  y  est  dlssemine.  II  y  a  de  ]>lus  des 
lilets  argentiferes  tics-riches,  qui  donnent  1  marc  d'argent  par 
quintal,  et  qui  out  produit quelquefois  4 &  2^  marc. 

Le  district  de  San-Jose  del  Oro  est  a  10  1.  au  N.  E.  de  Zi- 
mapan.  Le  calcaire  y  alterne  avec  la  sienite,  et  il  est  compact  et 
grenu,  gris  et  blanc.  Les  filons  ne  s'y  trouvent  que  dans  le  cal- 
caire, et  ils  renferment  de  Tor,  de  I'argent,  du  cuivre,  du  fer 
et  du  plomb;  ils  courent  d'O.  a  I'E.,  et  inchnent  au  S.  Le  cal- 
caire incline  au  S.La  mine  Santissima  a  domic,  il  y  a  70  ans, 
par  semaine  i5o  marcs  d'or.  Le  filon  puissant  parail  se  diviser 
inlericurcinent,  et  il  n'a  alors  souvent  qu'un  \  vara  de  puissance. 
II  est  forme  de  quar/. ,  de  spath  calcaire,  de  cuivre  vert,  de 
pyrite  aurifere  et  d'or.  La  mine  Flojonales  exploite  un  filon  de 
3  a  4  varas  de  puissance;  il  court  li.  6,  et  incline  au  S.  La  gan- 
gue  est  du  grenat  mele  de  calcaire,  ct  il  contient  du  fer,  du 
cuivre  sulfure,  de  la  pyrite  et  un  pen  de  cuivre  oxidule  el  vert. 
Autrefois  il  y  avail  un  peu  d'or  dans  la  panic  superieure. 

La  mine  de  Chalma,  a  1 1  \  1.  d'Encarnacion  ,  exploite  4  filons 
differens  dans  le  calcaire;  ils  courent  h.  6  et  inclinent  au  S. ,  et 
ils  ont  de  ~  a  1  vara  de  puissance.  On  y  trouve  surtout  du  fer 
oxide  mele  a  du  plomb  carbonate  argentifere  et  aurifere.  De 
plus  il  v  a  des  pyrites  ferriferes  et  cuivreuses,  du  fer  magneti- 
que,  de  la  malachite  et  du  cuivre  vert. 


Geologie.  4  3 

A  Real  del  Oro,  il  y  a  beaucoup  de  fer  magnetique,  qui 
forme  un  banc  puissant  dans  le  marbre  blanc,  sur  la  droite  de 
la  vallee  d'Encarnacion;  il  ressort  du  sol  et  a  6  varas  de  puis- 
sance ,  et  il  court  au  N.  E.  De  l'autre  cote  de  la  vallee  il  y  a 
aussi  des  bancs.  Cette  roche  est  si  magnetique,  que  des  mor- 
ceaux  restcnt  suspendus  dans  les  crevasses;  il  est  compact  ou 
grenu  et  poreux.  Cette  derniere  variete  contient  des  druses  de 
mica.  Les  fentes  offrent  des  traces  de  cuivre  vert.  II  est  cristal- 
lise  en  dodecaedre  rhomboidal  et  a  line  pesanteur  de  444  <l  496. 
A  4  h.  S.  O.  de  ce  banc,  il  y  en  a  un  autre  cpii  est  aussi  dans  le 
calcaire  et  qui  se  melc  a  son  extremite  de  jaspe  et  de  cuivre 
vert. 

A  \  h.  a  TO.  de  la  mine  Flojonales,  il  y  a  un  fdon  ou  banc  de 

5  a  6  varas  de  puissance,  qui  est  dans  le  calcaire  et  est  com- 
pose surtout  de  fer  magnetique  cuprifere  ,  de  grenat  vert  et  de 
calcaire  a  cristaux  de  grenats  bruns.  II  y  a  de  plus  du  fer  hy- 
drate, du  cuivre  bleu  et  vert.  Il  decrit  cette  variete  du  fer  ma- 
gnetique. 

La  mine  de  Santa-Rosa  exploite  le  fdon  puissant  de  Santo- 
Eugenio,  qui  est  la  continuation  de  celui  d'Arevalo  ,  il  court  h. 

6  et  incline  au  S.  sous  5G°.  Au  N.  de  ce  dernier  est  le  (Hon 
Veta  de  Santa-Rosa ,  il  court  au  N.-O.  et  rencontre  a  TO.  le 
Sto  Eugenio,  il  incline  au  N.  sous  700,  ct  il  est  a  80  varas  du 
Sto-Eugenio.  Ces  lilons  sont  dans  le  porphyre  fendille  des  fi- 
lons  de  Pachuca ,  Real  del  Monte  et  Chico.  Les  filons  sont  coni- 

ises  de  quarz  et  de  feldspath  compacte  a  pyrites.  II  y  a  de 
Pargent  sulfure,  partie  antimonial,  et  de  l'argent  natif.  Le 
quarz  est  la  gangue  principale  ,  tandis  qu'a  Arevalo  e'est  le 
spath  calcaire.  A.  I!. 

27.  Mines  de  fer  a  Potosi  ,  dans  l'AmeYique  septentrionale, 
et  mines  de  plomb  de  Merimack.  (Hatha ;  vol.  IX,  cah.  6; 
pag.  i63.) 

A  7  miles  de  Potosi  est  unc  chaine  tres-riche  en  fer,  qui  com- 
mence a  Bigriver.  A  Merimack  la  galene  est  exploitee  dans  des 
trous  pen  profonds,  et  elle  est  melee  a  des  argiles  rouges,  et  il  y 
a  de  la  selenite  pies  des  lilons. 

U8.    LlSTE     DES   VOLCANS    EN  ACTIVITE  ET   DF.   LEl'BS   ERUPTIONS  LPS 


44  Geologic. 

plus  connues.  (Teutschl.  geolog.  dargestellt ;  vol.  4,  cab.  3; 
Gaz.  geolog. ;  p.  261  a  277. ) 

Cette  compilation  des  listes  donnecs  par  Ordinaire,  Sickler, 
Arago,  de  Hoff,  de  Bucli,  Scrope,  etc.,  est  interessante ,  quoi- 
qu'on  y  eut  desire  une  distinction  plus  tranchce  entre  les  vol- 
cans en  activite,  les  so  I  fa  I.  ires  et  les  volcans  eteints  depuis  pen 
de  temps.  Dans  le  sud  de  l'Europel'auteur  compte  8  volcans 
actifs  en  y  comprenant  celui  tie  Santorin  ,  la  splfatare  de  Milo  , 
et  un  petit :  volcan  actif,  situe  dans  1  lie  St.-Nicolas,  rune  des 
Tremiti,  non  loin  de  Tremoli,  dans  le  royauine  de  Naples.  Ce 
dernier  volcan  de  la  mer  Adriatique,  avail  ete  gcneralcment 
omis.  Legroupe  des  Tremiti  paraitrait  entierement  volcanique. 
D'un  autre  cote  M.  Kelerstein  omet  la  sol  fat  are  de  Pouzzole  et 
celle  de  Budoshegy  en  Transvlvanie.  Une  liste  exacte  des  vol- 
cans eteints  serait  bien  a  desirer. 

29.  Sur  l'erui'tioiv  volcamquf.  de  Bakou.  Lettre  du  chevalier 
Gamba  a  M.  deFerussac,  datee  deTiflis,  ier  fev.  1828. 

Depuis  le  mois  d'octobre,  nous  avons  essuye  ici  de  frcquen- 
tes  secoqsses  de  tremblement  de  terre.  L'une  d'elles  a  ete  assez 
violente  pour  avoir  determine  la  population  presque  entiere  a 
se  refugier  dans  les  rues. et  sur  les  places;  et  ellea  separe  le-> 
deux  murs  interieurs  de  la  maison  ou  j'habite.  A  la  suite  de  ces 
secousses  il  semble  qu'un  volcan  veuille  s'etabhr  a  quelques 
lieues    de  Bakou  (1).   Je   vous  remets    ci-joint   la    traduction 

(1)  Les  eruptions  ignivomes  de  cctte  contree  tie  sont  point  nouvelles. 
Les  historjens  arabes  snrtout  en  parleut  d'une  maniere  qni  ne  laisse  aucun 
doute.  Masondi  fait  mention  des  sources  de  naplite  et  d'un  feu  qui  brule 
sans  cesse  et  echauffe  toale  ratroosphere.  Vis-a-vis  de  la  cote  ,  coutinue- 
t-il,  sont  des  iles ;  sur  l'une  d'elles,  eloignee  d'environ  3  jnurnees  du  ri- 
vage,  on  voit  nn  vaste  volcan  qui,  dans  certains  temps  de  lannee,  fait  en- 
tendre nn  bruit  effravant ,  et  d'oii  s'eleve  une  eolonue  de  feu,  dout  la  hau- 
teur egale  celle  des  plus  haates  uiontagnes.  Lorsque  le  voyageur  allemand 
Lerche  visita  la  presqu'ile  d'Apcheron,  on  luuassnra  aussi  qn'il  y  avail 
dans  une  ile  de  la  cote  un  volcan  qui  jetait  des  flammcs  dans  des  intervalles 
de  2,  3,  4  a  5  ans.  Masondi  vivait  an  ioc  siecle.  D'autres  antenrs  arabes  , 
Al  Ouardi  au  ifte,  et  Bakoui  au  i5e,  font  egalement  mention  des  eruptions 
ignivomes  de  ce  pays.  Selon  Kamipfer,  on  trouve  a  une  grande  profondeur 
tant  a  liakou  que  dans  la  mer  Caspienne,  du  bitunie  noir,  dont  les  couches 
paraiMent  sc  prolonger  jusqu'aux  iles  de  celte  mer.  Voy.  la  Descript.  du 


Geologie.  4  5 

iittcrale  du  rapport  du  commandant  qui  a  donne  la  pre- 
miere nouvelle  de  ce  phenomene  sur  lequcl  nous  ne  tarde- 
rons  pa? a  recevoir  des  renseignemens  plus  circonstancies ,  le 
lieutenant-general  Sipiaguine  ayant  envoye  une  commission 
pour  faire  l'examen  de  ce  volcan.  Nous  en  aurons  au  surplus 
des  details  bien  positifs  par  31.  Ravergie,  mineralogisle  et 
ancien  secretaire  du  comic  de  La  Ferronnays,  charge  avec 
quelqucs  autres  Francais  et  Russes  d'un  voyage  commercial  ct 
scientifique  dans  le  Chyrvan ,  le  Noucha  et  sur  les  bords  de 
1'Araxe.  J'aurai  sous  peu  une  occasion  dont  je  profiterai  pour 
vous  envoyer  deux  pierres  provenant  de  cctte  eruption  :  elles 
ih'ont  ete  remises  par  le  lieutenant-general  Sipiaguine,  nouveau 
gouverneur  de   Tiflis. 

Traduction  d'un  rapport  envoye  dc  Bahou. 

Dans  la  province  de  Bakou ,  pres  le  village  Gakurali  situe  a 
1 5  verstes  de  la  forteresse  an  nord-ouest,  4  verstes  aunord,  il 
sYst  eleve  le  27  novembre  (y  decembre),  a  5  heures  apres  midi, 
une  vaste  colonne  de  feu  d'une  hauteur  extraordinaire,  accom- 
pagnee  d'un  grand  bruit.  Apres  s'etresoutenue  a  la  meme  hau- 
teur pendant  3  heures,  elle  a  diminue  successivement  pendant 
24  heures,  restant  a  la  hauteur  d'une  archine  (26  pouces  de 
France).  Le  feu  s'etendait  sur  un  terrain  de  200  sagenes  (la 
sagene  6  pieds  6  pouces  de  France ) ,  sur  45o  sagenes  de  largeiir. 

A  la  premiere  eruption,  dont  le  bruit  etait  effroyable,  le 
volcan  a  lance  des  pierres  rougies  de  diverses  especes,  ainsi  que 
des  masses  d'eau,  et  il  coiitiriue  a  en  lancer  dans  ce  moment, 
mais  en  quantite  moindre.  II  est  bon  de  remarquer  que  le  25 
novembre,  veille  de  l'eruption,  il  y  avait  eu  une  grande  tempcte 
du  nord-ouest.  L'emplacemcnt  ou  s'est  manifestee  l'eruption 
volcanique,  est  situe  sur  un  terrain  plat  qui  s'etend  d'une  verste 
et  demie  a  deux  verstes  de  longueur  vers  des  montagnes  assez 
considerables  qui  se  prolongent  au  sud  et  ;i  l'ouest;  mais  du 
nord  a  Test  cette  plaine  s'etend  vers  la  mer  Caspienne  sur  une 
longueur  de  20  verstes. 

Ayant  examine  moi-nieme  ce  phenomene  extraordinaire,  je 

Caucase  de  Masoudi  dans  le  Magasin  asiatiq.  de  M.  Klaprolli ,  lorn.  I  , 
cah.  2,  p.  258,  ct  ('article  Phenomene  volcanique  dans  la presqu'lle  d'Jp- 
cheron,  dans  les  Nbuv.  Annal,  des  Voyag.;  mars  1828,  p.  3Sr.  N.  d.  R. 


^6  Geologic 

n'ai  pas  remarquc  sur  la  place  bralante,  la  forme  d'un  craterc, 
comme  on  voit  ordinairement  aux  volcans;  mais  la  place  ou  se 
trouve  la  eolonne  de  feu  s'est  elevce  au-dessus  de  la  plaine 
d'une  archine  plus  ou  moins.  Le  terrain  assemble  a  un  champ 
profondement  labourer  il  est  convert  de  pierres  et  de  diyerses 
antics  substances  brulees  qu'il  est  difficile  de  reconnaitrc,  sur- 
tout  dans  ce  moment,  la  terre  etant  bn'ilante;  clle  est  aussi 
couverte  de  bone.  En  examinant  la  place  oil  le  feu  brule  en- 
core jusqu'a  ce  moment ,  j'ai  trouve  tine  grande  difference  avec 
les  feux  existans  pres  du  monastere  indien,  qui  sont  d'une 
couleur  pale,  coutiennenl  beaucoup  de  gaz  el  repandent  une 
odeur  de  soufre  insupportable.  Le  leu  <!<■  cette  nouvelle  erup- 
tion, eloignee  de  3overstesdes  feux  anciens,  est  parfaitement 
rouge  et  n'exhale  aucune  odeur  desagreable.  En  remuant  la 
terre  au-dessus  du  volcan,  on  remarque  une  source  mareca- 
geuse  d'ou  sortent  continuellement  des  bulles  dean  d'un  pied 
et  demi  de  diametre  et  d'un  pied  et  demi  de  hauteur  et  de 
temps  et  temps  limoneuses.  Quelques  fois  la  source  lance  des 
masses  d'eau  qui  out  jusqu'a  i5  archines  de  diametre  et  une 
archine  et  plus  de  hauteur.  J'ai  l'honneur  d'accompagner  cette 
relation  de  quelques  pierres  qui  ont  etc  trouvees  apres  I'e- 
ruption ,  etc. 

3o.  Prix  propose  par  la  Societe  Teylerif.nnf.  a  Harlem. 

La  Societe  demande  mi  MSmoire  geognostique ,  dans  lequel 
se  trouve  expose,  succinctement  et  avec  clarte,  tout  ce  qu'on 
sait  a  present  de  positif  a  I'egard  de  la  constitution  et  de  I'liis- 
toire  physique  de  la  terre;  dans  lequel  surtout ,  el  |>lus  que  dans 
tout  autre  traite  public  jusqu'ici,  les  fails  bien  averes  soient 
distingues  avec  justesse  de  ce  qui  reste  encore douteux  et  moins 
prouve;  et  qui  contienne  enfin  un  examen  critique  et  severe 
de  ces  theories,  qui  out  ete  proposees  dans  les  dernieres  annees, 
et  qui  sont  encore  plus  ou  moins  generalement  admises  ou  dc- 
fendues  jusqu'a  ce  jour. 

La  Sdcii'tc  desire  que  Ton  examine  avec  soin  le  gisement  et 
la  succession  des  differentes  roches  soil  primitives,  soit  secon- 
daires  ou  autres,  l<s  caracteres  des  formations,  les  change- 
mens  survenus  dans  ces  masses  minerales,la  nature  et  les  dif- 
ferences des  etres  organises  qu'elles  renfermeiit ,  ete.  Le  pri\ 


Histoire  naturelle  generate.  47 

du  concours  est  une  medaille  d'or,  de  400  florins  dc  Hollande, 
valeur  reelle.  Les  memoircs  doivent  etre  adressesa  la  fondation 
Teylerienne  a  Harlem,  avant  le  ier  avril  1829. 

HISTOIRE  NATURELLE  GENERALE. 

3 1.  Catalogue  des  Academies    et   des  Societes  qui   s'occu- 

PENT    DES  SCIENCES  NATURELLES;  par  ClI.    K.EFERSTEIN.  (TeiU- 

schland geolog.  dargestellt ;  vol.  IV,  cah.  2,  p.  i/(o  a  i63.) 

Cettc  compilation,  quoique  fautive  a  certains  egards,  ponrra 
etre  utile  aux  amateurs  dc  statistique.  11  commence  par  l'Allc- 
magne  et  passe  en  revue  chacpie  empire  d'Europe,  et  termine 
par  I'Asie  et  l'Amerique. 

32.  Catalogue  des  universites  existantes  et  des  Academies 

DE   M1NEURS,  AVEC  UNE  LISTE  DES    PROFESSEURS  d'hISTOIRE   NA- 
TURELLE; par  Ch.  Keferstein.  [Ibid. ;  p.  167  a  252.) 

Cette  compilation,  quoique  fautive,  est  un  premier  essai  qui, 
revu  et  corrige,  pourra  etre  utile. 

33. Anniversary  adress  on  the  progresses  of  the  natural  sciences 
in  the  United  States. — Discours  sur  les  progres  des  sciences 
naturelles,  prononce  au  Lycee  d'hist.  nat.  de  New-York; 
par  J.  E.  Dekay.  I11-80,  de  78  pages.  New- York,  1826; 
Carville. 

Dans  ce  discours,  l'auteur  trace  une  esquisse  rapide  des  pro- 
gres qu'ont  faits  aux  Etats-Unis  la  mineral ogie ,  la  geologie,  la 
botanique  et  la  zoologie ;  il  donne  en  dernier  lieu  une  notice  sin 
les  voyages  scientifiques  entrepris  soit  par  de  simples  particu- 
liers,  soit  sous  les  auspices  du  gouvernement  des  Etats-Unis. 

i°  Pour  la  Mineralogie ,  M.  Dekay-  passe  en  revue  les  tra- 
vaux  de  MM.  Cloud ,  Cooper,  Cleavcland ,  Archibald  Bruce, 
Dana,Torrey,  Seybert,  Keating,  Bowen,  Vanuxem,  Troost, 
Hall,  Robinson,  etc.  Il  y  a  des  collections  mineralogiqu.es  pu- 
blitpies  et  privees  dans  toutes  les  villcs  lant  soit  pen  conside- 
rables et  meme  dans  des  villages,  depuis  le  Maine  jusqu'a  la 
Louisiane. 

a°  La  Geologic  n'a  etc   cullivcc  que  depuis  181 2,  M.  Dekay 


48  Histoire  naturclle  generate. 

a  eu  a  signaler  les  travaux  publics  par  MM.  Mac-hue,  Milcliill, 
Amos  Eaton,  H.  R.  Schoolcraft,  S.  Akerly,  Havden,  Beck, 
Steele,  Van  Rensselaer,  Hitchcock,  Bringier,  Pierce,  Cornelius, 
Hill,  OEmsted,  Renwick, etc.  Aujourd'hui  la  Geologic  des  Etats- 
l  nis  a  deja  fait  de  grands  progres. 

3°  La  JBotanique  a  ete  cultivee  avec  plus  de  /deque,  les  au 
tres  branches  ties  sciences  naturclles.  l.e  tome  XIII  tin  \<>r//i 
american  Review  contient  deja  tin  article  sur  l'histoire  de  la  Bo- 
tanique  aux  Etats-Unis,  et  le  professeur  Hooker  a  traite  |)lus 
nccmnieiil  le  ineme  sujct  dans  V  Edinburgh.  Jburn.  of  science; 
1 8x5.  (V.  le  Bulletin,  Tom.  VIII,  n"  170.)  On  a  public  un  grand 
nombre  de  Flores  locales;  M.  Dckay  en  cite  quelques-unes 
omises  dans  les  deux  articles  deja  indiques;  il  donne  ensuite 
un  apercu  rapide  sur  les  travaux  de  MM.  Nuttall  de  Schwei- 
nitz,  Leavenworth,  Torrcy,  Ives,  Dewey,  Eaton,  Muhlenberg, 
Halsey ,  etc. 

4°  La  Zoologie  a  etc  plus  negligee  que  les  autres  branches  de 
l'histoire  naturclle.  Les  races  humaines  de  l'Amerique  du  nortl 
ont  ete  cependant  etudieespar  MM.  Mac-Culloeh  ,  Heckewelder 
et  par  les  antics  naluralistes  de  lVxpcclitioii  tin  major  Long ; 
il  reste  encore  beaucoup  a  faire  a  eel  egard. 

Les  travaux  de  MM.  Harlan,  Say,  ('.oilman,  Wilson,  Ord, 
Ch.  L.  Bonaparte,  Lcsueur,  Green  ,  le  cap.  Leconte,  MM.  Mit- 
chill,  Rafincsque,  Clinton,  Barnes,  ont  eclairci  en  grande  par- 
tie  l'histoire  naturclle  des  animaux  des  Etats-Lnis.  Lescoquilles 
marines  out  etc  negligees  plus  que  toutes  les  autres  sections  du 
regne  animal. 

Les  ossein. us  fossiles  des  Etats-Unis  ont  etc  decrits  par  MM. 
Jefferson  ,  \\  [star,  Harlan  ,  Mitchill,  etc. 

Les  vovages  scientilitpies,  tlont  M.  Dckay  fait  mention,  sont 
ceux  de  Hennepin,  lleaine,  M'Kensie ,  Lewis  et  Clarke,  Pike, 
et  surtout  du  major  Long  et  de  M.  Schoolcraft.  Ceux  du  cap. 
Franklin  se  lallaelient  naturellement  a  eetle  liste. 

Quelques  notes  historiques  sont  jointes  a  la  fin  du  discours. 

'>/(.   COIXKCTIONS    IMI1STOIIU.   NATUHKIIl     HI    .lo.VNM   I     I  D    (  '.  I'.A  I  /.  I'll 

Stvrie.    Joanneum  ,  Jahresberichte ,  182/j,  a5  el  a'i.1 
Le  Joannee  <!<■  Gratz  est,  comme  on  sail,  une  institution  des 
tinee  a  scrvir  a  L'insti  uction  publique  de  la  Stvrie,  et  entretenue 

aux    frais  des   amateurs  des    sciences.  les   \  rapports  que  nous 


Mineralogie.  49 

avons  sous  les  veux,  rendent  compte  des  acquisitions  faites 
dans  les  annees  1824,  25  et  26'.  Les  roches  et  fossiles  de  la 
Styrie  out  etc  recueillis  ct  classes  d'apres  les  5  cercles  dans  les- 
qticls  cette  province  est  divisec.  Pourchaque  cercle  on  a  ctabli 
2  sections  :  dans  la  premiere  on  a  reuni  les  roches,  dans  la 
2e  les  mineraux  qu'il  renfernie.  Le  nombre  des  eehantilions 
se  monte  a  4°°0-  Parmi  les  fossiles,  recemment  ajoutes  a  la 
collection,  on  rcmarquc  unc  dent  de  requin,  du  desert  pies  de 
Gratz,  un  os  maxillaire  d'elcphant  de  la  frontiere  de  la  Styrie 
et  deHongrie,  une  dent  de  mammouth  des  environs  de  Summa- 
rein,  un  fragment  de  machoire  avec  2  dents,  trouve  a  Licbe- 
nau  :  on  assure  que  cet  os  avait  origin  airement  3  pieds  de  long  : 
les  dents  ressemblcnt  a  eel  les  du  mammouth.  Une  belle  ammo- 
nite de  Neuberg. 

Le  cabinet  zoologique  a  ete  enrichi  d'une  quantifc  de  pa- 
pillons,  entre  autrcs  3  nouveaux  de  Raguse,  une  suite  de  pa- 
pillons  du  Bresil,  recueillis  par  M.  Busswahl. 

Le  Joannee  a  beaucoup  enrichi  son  jardin  de  botanique.  Ses 
herbiers  ont  ete  augmentes  de  la  moitie  de  celui  du  feu  bota- 
niste  Portenschlag,  dont  la  collection  a  etc  partagee  entre  le 
cabinet  de  Yienne  et  celui  de  Gratz;  chaque  cabinet  a  eu  a  peu 
pres  3ooo  especes  tres-bien  determinees  par  le  premier  posses 
seur.  On  a  resolu  de  ne  point  meler  cet  herbier  a  ceux  que  le 
Joannee  possede. 


MINERALOGIE. 

35.  Exposition  du  systeme  de  mineralogie  de  M.  Mohs, 
professeur  a  l'Ecole  des  Mines  de  Freyberg.  Extrait  tra- 
duit  de  l'allemand ,  par  M.  Manes,  ingenieur  des  Mines. 
(Jnnal.  des  Mines;  2e  serie,  Tom.  2,  p.  139  ct  323,  4e  et  5e 
liv. ,  1827.) 

Le  Bulletin  a  fait  connaitre  (To.  VI  n°  11  et  To.  VII  n°  149) 
le  systeme  de  mineralogie  de  M.  Mohs,  lequel,  fonde  unique- 
ment  sur  les  caracteres  extericurs  des  mineraux,  parait  etre 
aujourd'hui  adopte  par  beaucoup  de  naturalistes  allemands. 
Nousdevons  done  nous  bonier  a  annoncer  1'extrait  que  M.  Ma- 
nes vient  d'en  publier  dans  les  Annates  des  Mines,  extrait  qui 
B.  Tome  XIV.  ,j 


.'•,,  Miner alogie. 

se  termine  par  le  tableau  des  substances  minerales  rangees  . 
d'apres  M.  Mobs,  en  classes,  ordres,  genres  et  especes.  Dans 
<le  tres-courtes  observations  placees  a  la  suite  de  cet  extrait , 
M.  Manes  analyse  comparativeraenl  les  deux  systemes  minera- 
lngiques  qui  out  aujourd'hui  le  plus  de  vogue,  ceux  de  M.  Bcrze- 
lius  et  de  M.  Mohs;  il  donne  des  eloges  a  la  partie  cristallogra- 
pliique  de  ce  dernier,  et  presente  quelques  objections  contre 
sa  partie  svstemalique.  Bd. 

36.  De  gf.mmis  Plinii,  imprimis  df,  Topazio.  Oryctologise  Pli- 
nianae  specimen  primum.  Scripsit  E.  F.  Glocker.  In-8"  <1«' 
74  p.  ;  pr. ,  8  gr.  Breslau  ,  1824;  Max.  (  Leipziger  Lit.  Zei- 
tung ;  oct.,  1827,  11"  275,  p.  2193.) 

L'auteura  compare  et  explique  tons  les  passages  des  anciens 
ecrivainset  dePline  on  il  est  question  de  la  fopaze.  Les  resul- 
tats  de  ses  recherches  meltent  presqu'en  evidence  que  la  topaze 
des  Grecs  etait  notre  saphir  on  I'iolite.  11  pretend  que  plusieurs 
ecrivainS  avaient  donne  le  110111  de  topaze  a  difl'erentes  especes 
de  pierres.  Celle  de  Pline,  qui  differe  entiereinent  de  la  topaze 
des  Grecs,  etait  une  pierre  verte  on  verdatrc,  fort  pen  trans- 
parente  et  n'avant  aucune  resscmblance  avec  nos  pierres  de  cette 
couleur.  La  topaze  des  Grecs,  ainsi  que  celle  de  Pline,  s'est  trou- 
vee  dans  1'ile  de  Topazos,  dans  la  mer  Rouge.  Cest  de  la  que 
des  pierres  differentes  portent  le  nieme  nom.  L'auteur  essaie 
de  donner  lacaracteristique  d'un  systeme  des  pierres  fines;  mais 
le  journal  cite  observe  que  ce  nouvel  ordre  qu'il  adoptc  serail 
tres-vicicux  dans  un  systeme  mineralogique. 

37.  Dk  Hydrosilicite  nova  fossilium  specie  Dissert,  inaugural., 

auct.  J.  C.  F.  Kuh.  Berol. ,  1826. 

Dans  la  serpentine  de  Frankenberg,  en  Silesie,  on  trouve  la 
chrysoprase,  I'opale,  la  pimelite  et  le  mineral  nouveau  en 
question,  qui  est  un  hydrosilicate  presque  pur.  L'auteur  en 

donne  les  camelries  mineralogiques. 

38.  SllR  I.A  C.RISTAI.I.ISATION  UU  SULFATE  DE  CUIVRK,  AVEC  His 
REMARQUES  SUR  LES  SYSTEMES  IIEMI-PRISMATIQUF.   IT  TETARTO- 

phismvtiqie;  par  M.  Kirirrn,   prof,  a  Kasan.  {Annalen  der 
Phys.  und  (hemic;  cah.  <>  el  10,  i8a6. 


Mineralogie.  5i 

Apres  avoir  determine  le  caractere  general  des  ligncs  qui  peu- 
vent  etre  employees  comme  axes  d'un  systeme  cristallin  (J'oyez 
le  cahier  precedent),  et  montre  que  toutes  les  aretes  d'intersec- 
tion  des  faces  qui  composent  le  systeme  sont  susceptibles  de 
remplir  cettc  fonction  ,  M.  Kupffer  a  fait  observer  que,  si  par- 
mi  ces  lignes  il  s'en  trouve  trois  qui  fassent  entre  elles  des  an- 
gles de  90  degres,  on  pourra  alors,  mais  seulement  dans  ce  cas, 
rapporter  les  formes  du  systeme  a  des  axes  rectangulaires.  Ainsi, 
dans  tout  systeme  de  cristallisation  011  sc  rencontre  un  prisme 
droit  rectangulaire,   comme  dans  l'augitc,  le  point  de  vue  de 
Weiss  est  exact  et  completement  admissible.  Mais  le  mcilleur 
signe  que  Ton  puisse  avoir  de  l'existcnce  de  ce  cas  se  trouve  dans 
Pinclinaison  des  faces  qui  sont  obliques  a  l'axe.  Dans  un  systeme, 
qui  ne  pent  se  rapporter  a  des  dimensions  rectangulaires,  tel 
que  celui  qui  a  pour  forme  fondamentale  un  octaedre  oblique 
a  base  rbombe,  les  tangentes  des  inclinaisons  a  l'axe  des  faces 
qui  sont  comprises  dans  une  meme  zone  horizontale  ne  sont 
point  entre  elles  dans  des  rapports  simples  et  rationnels.  On 
n'a  done  besoin,  pour  s\assurcr  de  l'obliquite  de  l'axe,  que  de 
connaitre  les  inclinaisons  de  deux  faces  terminales,  et.  de  re- 
chercher  dans  quel  rapport  sont  les  tangentes  de  ces  deux  angles. 
Si  ce  rapport  est  simple  et  rationnel ,  alors  on  pent  adopter  un 
octaedre  a  base  droite  pour  forme  fondamentale.  M.  Kupffer 
soumet  a  cet  examen  plusieurs  des  systemes  auxquels  Mohs  at- 
tribue  une  forme  fondamentale  a  axe  oblique.  Il  reconnait  ainsi, 
d'apres  ses  propres  mesuresou  celles  de  Rose,  de  Mitscbcrlicli 
et  de  Mohs  lui-meme,  que  Ton   peut  rapporter  a  un  octaedre 
droit  les  systemes  cristallins  de  l'epidotc,   dusphene,  de  l'eu- 
clase,  du  sulfate  de  sonde,  de  la  glauberitc,  du  sulfate  de  fer  el 
de  l'arseniate  d'ammoniaque. 

La  perpendicularite  des  axes,  si  elle  avait  constamment  lieu 
dans  la  nature,  scrait  non-seulement  une  circonstance  tres- 
remarquable  et  digne  d'exciter  a  un  haul  degre  1'attention  des 
mineralogistes ;  elle  aurait  encore  l'avantage  de  simplilier  les 
calculs  qui,  dans  le  cas  contraire,  sont  d'une  assez  grande  com- 
plication. Car,  lorsque  les  axes  sont  rectangulaires,  les  tan- 
gentes des  inclinaisons,  par  rapport  au  plan  des  2  premiers 
axes,  de  toutes  les  faces  comprises  dans  une  meme  zone,  c.  a  d. 
a  bords  parallelcs,  sont  entre  elles  dans  des  rapports  simples  et 


52  Mineralogie. 

rationnels.  ML  K.upffer  propose  de  designer  cette  propriete  re 
marquable  parlenom  de  Tautometrie \  et  11  examine  a  l'aide 
du  calcul  algebrique  jusqu'a  quel  point  cette  propriete  est  lice 
a  la  perpendicularite  des  axes.  II  arrive  a  ce  resultat,  qu'il  n'est 
pas  absolument  necessaire,  pour  rencoutrer  la  tautometrie  dans 
les  inclinaisons  des  aretes  on  des  faces  terminates,  d'avoir  des 
axes  rectangulaires;  qu'au  contraire  des  axes  obliques  peuvent 
quelquefois  donner  des  rapports  pins  simples  que  des  axes  rec- 
tangulaires, mais  que,  la  ou  la  tautometrie  existe,  des  axes 
rectangulaires  sont  tou jours  possibles. 

Dans  ce  qui  precede  il  n'a  encore  etc  question  que  du  sys- 
teme  bino-iinitaire  on  hemi-prisraatique,  dans  lequel  il  y  a 
ton jours  deux  axes  rectangulaires ,  savoir  les  axes  horizontaux 
ou  les  diagonales  de  la  base  de  l'octaedre  oblique.  Dans  lesys- 
teme  unitaire  ou  tetarto-prismatique,  la  base  de  l'octaedre  esl  un 
parallelogramme  obliquangle  ,  et  les  formes  du  systcinc  perdenl 
toute  espece  de  symetrie.  Ici  il  est  encore  plus  difficile  de  ren- 
contrer.des  axes  rectangulaires,  et  il  est  necessaire  de  redou- 
liler  de  precaution  pour  pouvoir  decider,  dans  chaque  cas,  si 
de  pareils  axes  sont  admissibles. 

Dans  la  vuc  de  preparer  qnelques  materiaux  pour  un  travail 
plus  profond,  qu'il  sc  propose  d'entreprendre  par  la  suite  sur 
cette  matiere,  M.  Kupffer  a  mesure  les  angles  du  sulfate  de 
cuivrc  a  l'aide  du  goniometre  a  reflexion.  Void  quelques-unes 
des  valeurs  qu'il  a  obtcnues  :  M sur  T,  i'23°  io';  P  sur  T,  1270 
/,o';/'SurM,  1160  40';  ;•  sur  T ,  no°  lo'jrsur/z,  ioo°  '|i'; 
/-surP,  io3°  17';  r  designant  une  face  de  troncature  entre  M 
et  T',  et  //  une  semblable  face  entre  M  et  T.  Cela  pose,  il  ima- 
gine que  P  est  une  des  faces  d'un  octaedre  oblique  a  base  de 
parallelogramme,  dont  les  autres  faces  sont  les  plans  i,  A,  s, 
qui  se  rencontrent  sur  les  cristaux  de  sulfate  de  cuivre;  ej  il 
deduit  de  ses  mesures  tons  les  elemens  neccssaircs  pour  (  alcu- 
ler  les  dimensions  de  eel  octaedre  irregulier  et  les  inclinaisons 
des  faces  secondaires.  En  comparant  entre  elles  ces  differentes 
inclinaisons,  il  trouve  que  les  tangentes  des  angles  que  font  ces 
faces  avec  les  plans  inenes  par  les  axes  ne  sont  aucunemenl  en 
rapport  simple  entre  elles,  et  qu'ainsi  il  est  difficile  de  rappor- 
ter  ces  faces  a  des  axes  rectangulaires.  On  a  done  dans  le  sul- 
fate dc  cuivre  l'cxemple  d'nne  scrie  de  formes  crjstallines,  dans 


Mineralogies  53 

Idquelle  la  tautoinetrie  disparait  avec  la  symetrie.  L'etude  de 
plusieurs  series  de  ce  genre  nous  apprendra  si  ce  resultat  est 
particulier  a  cetteespece,  ou  s'il  est  susceptible  de  generalisa- 
tion. G.     Del. 

3().  SlJR  LES    CRISTAUX  DE   QUARZ    Qll'oN  TROUVE  DANS  LF.  MARBRE 

de  Carrare.  {Annal.  de  Chimic  et  de  Physique;  Tom.  37,  Janvier 
1828,  p.  86.) 

Jusqu'ici  il  a  ete  assez  difficile  de  concevoir  la  formation  des 
druses  et  des  geodes  siliceuses  qu'on  trouve  au  milieu  d'une 
pate  compacte  de  nature  presque  toujours  differente  de  la  leur. 
On  sait  depuis  long-temps  que  le  marbre  de  Carrare  presente 
des  cristaux  de  quarz  ordinairement  d'une  purete  remarquable; 
les  uns,  assez  petits,  d'un  blanc  de  lait,  sans  transparence  ni 
rcgularite,  enchasses  dans  la  pate  meme  du  marbre;  les  autres, 
plus  gros  et  plus  parfaits,  tantot  isolcs ,  tantot  reunis  en  groupes 
et  generalerrient  contenus  dans  des  cavites  irregulieres  de  la 
masse  calcaire,  que  les  ouvriers  appellent  vulgairement  fours 
on  poches  it  cristaux  (forni  a  cristalli).  Ces  geodes,  outre  les 
cristaux  qu'elles  renferment,  contienncnt  generalemeiit  tine  plus 
ou  moins  grande  quantite  d'une  eau  limpidc,  lcgerement  aci- 
pulee,  avec  laquelle  les  ouvriers  carriers  ont  l'habitude  de  se 
desalterer;  leiir  existence  est  ordinairement  annoncee  par  des 
cristaux  de  carbonate  dc  chaux  enchasses  dans  la  pate  du  mar- 
bre, et  que  les  ouvriers  nomment  luciche  (lucica).  Toutes  les 
\ai ■n'-lesdu  marbre  de  Carrare  nepresententpasindistinctement 
ces  cristaux  de  quarz  :  le  marbre  statuaire  n'en  renferme  jamais; 
celui  dans  lequel  on  les  trouve  est  le  marbre  ordinaire ,  blanc 
pcrle  ,  des  grottes  Colombara,  delta  Paiastra ,  de  Fossa  dell'An- 
g'eto',  situ'ees  vers  le  pied  du  Mo/ttc-Sacro. 

Les  belles  experiences  de  M.  Berzelius  sur  le  silicium,  nous 
apprenant  que  la  silice,  au  moment  de  sa  formation,  est  tres- 
soluhlc  dans  1'eau,  out  porte  naturellement  les  mineralogistes  a 
penser  que  les  cristaux  de  quarz  qui  tapissent  l'intet  ieur  des 
geodes  se  sont  formes  au  milieu  d'un  liquide  tenant  la  silicc  (  n 
dissolution,  el  qui  s'est  introduit  apres  coup  dans  les  cavil  es  ties 
roches  ou  Ton  trouve  ces  accidens  remarquables.  Cette  expli- 
cation, si  simple,  indiquee  par  la  theorie ,  avail  besoin  d'etre 
venfiee  par  la  pratique  pour  sortir  du  domaine  des  hypotheses. 


54  Mineralogie. 

M.  Emmanuel  Kcpctti ,  dans  un  ouvrage  intitule  :  Sopre  t'Alpe 
u]>ua/i<i  ed  i marmi di  Carrara,  vient  de  la  mettre  hors  de  doute, 
en  faisant  connaitre  2  fails  de  la  plus  haute  importance  pour 
la  question  qui  nous  occupe.  En  i8iy,  le  proprietaire  d'une 
carriere  dans  la  Fossa  dell' Angela,  M.  Pantaleone  del  Nero 
trouva  dans  1111  gros  bloc  de  marbrc  une  cavite  plus  vaste  qua 
I'ordinaire,  couverte  en  tons  sens  decristaux,  renfermant  en- 
viron une  livre  et  demie  de  liquide,  et  an  fond  de  laquelle  se 
faisait  remarquer  une  protuberance  transparente,  grosse  comme 
le  poing,  et  paraissant  avoir  tons  les  autres  caracteres  du  cris- 
ta! de  roche.  Cette  matiere  retiree  de  la  cavite  ne  presenta  bien- 
tot  plus  qu'une  substance  elastique  et  pateuse,  qui  ne  tarda  pas 
a  devenir  solide  et  opaque,  et  qui,  dans  cet  etat,  avait  l'aspect 
d'une  calcedoine  on  d'un  beau  biscuit  de  porcelaine.  Le  second 
fait  est  relatif  a  une  observation  faite  par  MM.  Repetti  et  Pom- 
peo  Pironi ,  naturaliste  de  Milan.  En  passant  a  I'occident  delta 
Face  delta  Bruciana,  ils  remarquerent,  par  hasard,  snr  une 
roche  marneuse  micacee,  couleur  de  marron  (espece  de  mollasse"), 
quelques  veines  011  fissures  sinueuses,  revetues  de  quarz  et  de 
spath  calcaire ,  et  d'ou  sortait,  comme  si  I'eau  d'infiltration  la 
poussait  de  dedans  en  dehors ,  une  substance molle,  gelatineuse, 
transparente  et  de  plus  visqueuse  entrc  les  doigts,  comme  les 
gommes  qui  dccoulenl  des  arbres.  Cette  matiere  a  demi-liquide, 
renfermee  dans  un  papier,  devient,  au  bout  de  plusieurs  heures, 
solide,  opaque,  friable,  apieau  toucher  et  d'une  teinte  blanche. 
MM.  Repetti  et  Taddie  la  trouverent  composce  de  5  parties  de 
silice  et  d'une  partie  de  chaux. 

II  estfacheux  que  ccs  observations,  dans  lcsquelles  la  na- 
ture s'est,  pour  ainsi  dire,  laisse  prendre  surle  fait,  n'aientpas 
ete  completees  par  ['analyse  chinjique  tin  liquide  acidule  con- 
tenu  dans  les  geodes  siliceuses  dont  nous  venous  de  parler.  La 
connaissance  de  sa  composition  aurait  probablement  encore 
corrobore  l'explication  que  Ion  doit  tirer  de  faits  si  remar- 
quables.  J.  Giuardin. 

/(O.  Rec.herches  chimiqitf.s  slr  les  Tourmalines;  par  C.  G. 
( . Mum.  {Natwrwissenschaftliche  Abhandl.; Tom.  i(r,  ier  cah. , 
p.  225 ;  et  Annal.  de  P/iys.  el  de  Cliimie;  nov.  1827,  p.  271.) 

Fusqu'a  I'annee  181 8,  on  n'avait  fait  que  des  ess*aisinfructueux, 


Mineralogie.  f>."> 

pour  expliquer  les  caracteres  qui  distinguent  la  tourmaline  des 
autres  mineraux.   Breithaupt  chercha  a  prouver  d'apres  des 

considerations  theoriques  que  l'acide  borique  etait  un  principe 
constituant  de  ce  mineral.  Suivant  lui,  la  boracite,  la  tourma- 
line, l'anatase,  l'axinite  appartiennent  a  line  meme  famille  qu'il 
a  appelee  la  famille  des  Schorls,  quoique  ces  especes  minerales 
n'aicnt  pas  lememe  systeme  cristallin.  A  sa  priere,  Lampadius 
rechercha  l'acide  borique  dans  la  tourmaline  et  l'axinite,  et  y 
fit  en  effet  la  decouverte  de  cet  acide,  qui  fut  bientot  constatee 
par  les  chimistes.  II  est  certain  cependant  que  la  premiere  de- 
couverte de  l'acide  borique  dans  la  tourmaline  appartient  a  un 
apothicaire  de  Briinn,  nomine  Petke.  11  avait  trouve,  des  l'an- 
nec  180/1 ,  six  pour  cent  d'acide  borique  dans  le  schorl  rouge  de 
la  montagne  de  Hradisko,  pres  de  Rosna.  Au  reste ,  il  n'est  pas 
etonnant  que  l'acide  borique  ait  long-temps  echappe  aux  re- 
cherches  des  chimistes.  S'il  n'est  pas  difficile  de  le  decouvrir 
lorsqu'il  est  en  grande  quantite  dans  un  mineral,  il  Test  beau- 
coup  moins  de  le  doser  exactement.  On  ne  conn  ait  aucun  scl 
de  cet  acide  qui  soit  completement  insoluble  dans  l'eau,  et  Ton 
sait  qu'il  se  volatilise  avec.  l'eau  et  l'alcool. 

Aussi  Berzelius  et  l'autcur  de  ce  memoire  n'avaient-ils  point 
reussi  a  trouver  l'acide  borique  dans,  la  tourmaline  de  Karing- 
bricka  en  Suede,  dans  laquelle  il  existe  cependant. 

Dans  les  analyses  qui  suivent,  on  s'est  toujours  servi  du  pro- 
cede  qui  va  etre  decrit,  pour  doser  l'acide  borique. 

Le  mineral  reduit  en  poudre  line  a  etc  mcle  avec  du  carbo- 
nate de  baryte  et.  chauffe  fortement.  La  masse  a  ensuite  ete  trai- 
tee  par  unc  quantite  d'acide  muriatique  suffisante  pour  toutdis- 
soudre,  et  la  solution  evaporee  sur  un  bain  de  sable  jusqu'a 
siccite.  M.  Gmelin  s'etait  assure,  par  des  experiences  directes, 
qua  cette  temperature  la  quantite  d'acide  borique  qui  se  vola- 
tilise est  si  petite  qu'on  peut  la  neglige?  sans  erreur  sensible. 
La  silice  a  ete  obtenue  de  la  manierc  accoulumee-en  traitant  par 
l'eau  le  residu  de  ('evaporation.  On  a  verse  du  carbonate  d'am- 
nioniaque  dans  la  liqueur,  r-t  apres  I'avoir  filtree  et  evaporee  a 
sec,  on  a  chauffe  graducllement  le  residu  jusqu'au  rouge  faible. 
De  cette  maniere  on  n'a  pu  perdre  l'acide  borique,  puisqu'il 
etait  combine  avec  I'ammoniaque ,  et  pendant  la  calcination  an 
rouge  il  nc  pouvait  se  developper  aucune  vapeiir  aqucuse  acide, 


56  Mineralogie.  K°  4° 

comme  dans  la  decomposition  du  sulfate  d'ammbniaque.  Le  re- 
sidii,  apr£s  avoirete  pese,  a  ete  arrosc  avec  de  1'alcool  nude 
dun  peu  d'acide  muriatique,  et,  1'alcool  separe,  on  y  a  mis  le 
feu.  On  a  repete  la  meme  operation  jusqu'a  ce  qu'on  o'ait  plus 
apercu  la  moindre  trace  dc  vert  autour  de  la  flanime.  On  a  ainsi 
obtenu  tout  1'acide  borique  quiavait  etc  combing  avec  I'ammo- 
niaque,  ct  qui  en  aVait  ensuite  ete  separe  par  la  clialenr.  Le  rc- 
sidn,  rougi  de  nouveau  et  pese,  a  fait  connaitre,  par  sa  perte 
de  poids,  la  qnantite  d'acide  borique. 

M.  Gmelin  fait  Ini-meiiie  plusieurs  objections  contre  son  pro- 
cede  ,  niais  qu'il  montre  n'etre  pas  tres-fondees.  Tbutefoisil  ne 
regarde  les  quantites  d'acide  borique  qu'il  a  Irouvees  que  comme 
des  approximations.  Le  procede  qui  consisterait  a  separer  l'a- 
cide  borique  au  moyen  du  spatb-fluor  et  de 1'acide  sulfurique , 
lui  parait  encore  plus  incertain  que  celui  qu'il  a  employe.  II  re- 
garde,  au  contraire,  le  procede  suivant  comme  meritant  d'etre 
employe  sous  plusieurs  rapports.  On  fait  rougir  le  mineral  avec 
du  carbonate  de  sonde;  on  traite  la  masse  par  1'eau,  et  on  se- 
pare la  silice  et  I'alumine  par  digestion  avec  le  carbonate  d'ain- 
moniaque.  On  sursature  d'acide  sulfurique  la  masse  evaporee  a 
sec,  on  dissout  1'acide  borique  par  1'alcool , on  satureavec  l'am- 
nioniaque,  on  evapore  et  on  fait  rougir.  dependant  il  se  de- 
gage  durantla  calcination  une  vapeur  aqueuse  acide,  qui  pent 
produire  une  perte  en  acide  borique. 

M.  Gmelin  a  divisc  les  tourmalines  en  trois  groupes  :  i°  tour- 
malines' qui  contiennent  de  lalitliine;  a°' tourmalines  qui  con- 
tiennent  de  la  potassc  et  de  la  sonde ,  on  les  deux  ensemble, 
sans  lithine  et  sans  une  qnantite  remarquable  de  magnesie; 
3°  tourmalines  qui  contiennent  une  qnantite  considerable  de 
magnesie,  avec  nil  peu  de  potassc  mi  de  potasse  et  de  sonde.  La 

qnantite  du  fer  varie  consider ablemenl ;  quelques  tourmalines 
en  contiennent  a  peine  une  trace,  landis  (jiie  d'autres  en  con- 
tiennent beaucoup.  On  aurait  pu  partir  decette  difference  pom 
faire  de  nouvelles  divisions ;  mats  il  cut  ete  difficile  de  tracer 
les  limites,  et  M.  Gmelin  u'a  pas  juge necessaire de s'en  occuper. 
i  °.  Tourmalines  qui  contiennent  de  lalitliine.  Trois  especes 
out  etc  analvsees.  I.  Tourmaline  rouge  de  Rosna  en  Moravie; 
densite  2,96  a  \,o?..  II.  Tourmaline  rouge  de  Perme  en  Siberic; 
deitsite  '>,o>n,  a  io°.  III.  Tourmaline  d'un  vcrl  celadon  du 
di  nsitc  3,079  il  I0°- 


Mineralogie. 


&7 


jsg^iaAiijMeBjetujaifeMsaaiuByam1    ■-■v?.- 


Acide  borique 

Silice 

Alumine 

Oxidul-oxide  de  fer . 
Oxide  de  manganese, 

Chaux 

Potasse 

Lilhine.  «. 

Substances  volatiles . 


t»,74 
4%i3 
36,43 

6,32 
1,20 

2,41 
2,04 
i,3 1 


,58 


II. 


4,18 
39>37 
44)°° 

5,02 

2,52 

1,58 


97,96 


III. 


4,5g 

39,i6 

40,00 

5,95 

2,14 


3,59  avec  potasse. 
i,58 


20  Tourmalines  qui  contiennent  de  la  potasse  ou  de  la  sonde, 
011  les  deux,  ensemble,  sans  lithine  ct  sans  unc  quantite  remar- 
quable  de  magnesie.  Les  especes  suivantcs  ont  cte  analysees  : 
I.  Tourmaline  noire  de  Bovey  en  Devonshire,  qu'on  trouve  avec 
du  quartz  et  du  phosphate  de  chaux;  densite  3,246  a  io°.  II. 
Tourmaline  noire  de  Eibenstock  en  Saxc;  densite  3,123  a  io°. 
III.  Tourmaline  verte  de  Chesterlield ,  dans  TAmerique  du  Nord ; 
densite  3, 102  a  10". 


III. 


Acidc  borique 

Silice 

Alumine 

Oxidul-oxide  de  fer. . 
Protoxide  de  fer.  .  .  . 
Oxide  de  manganese. 

Magnesie 

Chaux 

Sonde 

Perte  an  feu 


1,89 

33,o5 

38,23 


0,43 

0,70 
o,55 
2,09 


avec  magnesie. 
avec  magnesie; 


23,86 


0,86 
3,17 
o,45 


3,88 
38, 80 
39,61 

7,43 

2,88 


h  ,9-'> 
0,78 


36,44 


98,33 


58 


Mineralogie. 


5"  Tourmalines  qui  contiennent  une  quantite  considerable 
de  raagnesie.  Quatre  especes  ont  ete  analyses.  I.  Tourmaline 
noire  K.aeringbricka,  province  de  Westmanland  en  Suede;  den- 
site  3,o44  a  i2°.  II.  Tourmaline  noire  de  Rabenstein  en  Baviere; 
densite  3,ii3a  160.  Tourmaline  noire  du  Groenland;  densite 
3,062  a  70.  IV.  Tourmaline  d'un  brun  lonce  dans  le  schistc  mi- 
cace  du  Saint-Gotbard. 


I. 

II. 

III. 

IV. 

Acide  lioiique 

3,83 
37,65 

33,46 

1 0,98 

2,53 
0,25 

o,o3 

4,02 

35,48 
34,75 
4,68 
17.44 
1,89 
0,48 
i,75 

3,63 

™,79 
37,19 

5,86 

5,8i 

Traces. . 

0,22 

3, 1 3 

1,86 

4,18 
3  7, 8 1 
3  1,61 

5>99 
7>77 
1, 11 
1,20 

0.98 
0,24 

Oxidul-oxide  de  fer.  .  .  . 
Oxide  de  manganese..  . . 

98,11 

100,49 

96,48 

9°>89 

I, a  perte,  dans  la  derniere  analyse ,  est  considerable,  et  M. 
Gmelin  nesail  a  quoi  l'attribuer,quoiqifil  ait  mis  danscette  ana- 
lyse tout  le  soin  possible.  II  avoue  que  la  tourmaline  du  Saint- 
Gothard  merite  un  nouvel  examen,  d'aulant  plus  que  Bucholz, 
dans  l'analvse  du  meme  mineral,  a  eprouve  une  perte  encore 
plus  considerable. 

M.  Gmelin  s'est  aussi  servi ,  pour  reconnaitre  la  presence  de 
I'acide  borique,  du  procede  decrit  par  le  Dr  Turner,  lequel 
consiste  a  meler,  a  pen  pres  a  parties  egales,  la  poudre  du 
mineral  avee  un  flux  compose  d'une  parlie  de  spalh-lluor  et 
4  y  de  bi-sulfate  <lc  potasse,  el  a  la  fondre  au  chalumeau  sur  le 
lil  de  platine.  Au  moment  de  la  fusion,  la  llaiume  prend  une 
couleur  verte ,  mais  elle  la  perd  aussitot.  i\l.  Gmelin  a  decou- 
verl  facilcment,   par  ce  procede,  I'acidc  borique  dans  toutes 


Mineralogie.  5  g 

les  tourmalines;  quaut  a  l'anatase,il  lui  a  ete  impossible  d'y 
reussir.  II  ne  doute  nulleraent,  d'apres  l'intensite*  de  la  cou'leur 
verle  dc  la  flamme,  que  la  Iepidolithe  de  Rosna  et  d'Uto,  la  pi- 
nite  de  la  vallee  de  Mulde,  pies  de  Penig,  et  le  mica  d'un  gra*i 
aite  graphique  de  Siberie ,  ne  contiennent  de  l'acide  borique, 
D'autres  mineraux  lui  out  donne  aussi  une  couleur  verte,  mais 
trop  incertaine  pour  ne  pas  l'attribuer  au  flux  employe,  qui  en 
effet  en  donne  une  faible  quand  on  le  chauffe  dans  l'obscurite. 
Plusieurs  mineraux  traites  par  la  voie  humide,  d'apres  les  indi- 
cations du  chalumeau  pour  determiner  la  quantite  d'acide  bo- 
rique qu'ils  etaient  supposes  contenir,  en  ont  donne  effective- 
ment,  mais  trop  pen  pour  I'appreciera  la  balance  :  tels  sont  le 
mica  argentin  (silberfarben)  de  Fahlun  et  la  pinite  de  la 
vallee -de  Mulde.  M.  Gmelin  attribue  en  grande  partie  la  perte 
de  4  pour  cent  qu'il  avait  trouvee  precedemment  dans  I'analyse 
de  la  Iepidolithe  a  la  presence  dc  l'acide  borique.  D. 

4i.Reponse  aux  remarques  de  M.  Phillips  sur  la  forme  cris- 
tallixe  de  l'Hyalosiderite  ;  par  le  Dr  Walchner,  prof,  de 
chimie  a  Carlsruhe.  (Philosoph.  Magaz.;  sept.  1827,  p.  179.) 

L'auteur  se  disculpe  du  reproche  de  n'avoir  point  apporte 
aux  mesures  des  angles  de  cettc  cspece  toute  Fexactitude  desi- 
rable, en  ne  faisant  usage  que  du  goniometre  ordinaire.  II  cite 
quelques  valeurs  d'angles  obtenues  depuis  parM.  Gustave  Rose 
a  l'aidc  du  goniometre  a  reflexion,  et  temoigne  du  haut  prix 
qu'attachent  les  mineralogistes  du  continent  ,  et  principalement 
de  1'Allcmagne  ,  a  1'instrument  decouvert  par  le  Dr  Wollaston. 

4'2.  Sur  les  formes  cristallines  des  sulfures  de  bismuth  na- 
turkl  ft  artificiel  ;  par  W.  Phillips.  (  Ibid.  ;  page  181  ). 
M.  Cooper  ayant  recti  du  Cornouailles  un  echantillon  de  mi- 
nerai  de  bismuth  pour  I'analyse,  et  ayant  reconnu  que  e'etait 
du  sulfate  de  bismuth, M.  Phillips  s'empressa  d'en  faire  1'examen 
sous  les  rapports  cristallographique  ,  et  de  le  comparer  a  la 
meme  substance  fondue  et  cristallisee  artifieiellement.  J/echan- 
tillon  du  Cornouailles  vient  des  mines  dc  Fowey-Consols  et  La- 
nescot ,  situees  a  5  milles  a  Test  de  St.-Austel.  Les  cristaux  du 
sulfure  artificiel  lui  scmblent  deriver  d'un  prisme  droit  a  base 
ihombe  degi°et  8q°.  Ceux  du  sulfure  naturel  sont  desprismes 


6n  Mineralogie. 

droit-, dii  ineme genre  modifies  par  un  grand  nombre  de  facettes 
Sur  leurs  aretes  longitudinales,  etoffrant  deux  clivages  perpen- 
diculaircs  d'inegale  nettete.  M.  Phillips  a  trouve  tin  accord  tres- 
reraarqnable  entre  lcs  incidences  mesurees  sur  ces  cristaiix  et 
colics  que  lui  avaicnt  fournies  lcs  crista  ux  du  sulfure  artificiel. 

/|3.  Sur  la  forme  cristalline  du  ciiromate  d'argent  ;  par  M. 
Teschemacher.  [Annates,  etc.  de  Poggendorf ;  8e  cah.  1827, 
pag.  628. ) 

La  Forme  primitive  de  ccs  cristaux  est  un  pafallelipipede  obli- 
quangle,  dont  lcs  angles  sont  de  i23°;  1010  5'  et  690  55'.  lis 
out  un  vifedat  metallique,  et,  vus  par  transparence,  ilsparais- 
senl  d'un  rouge  fonce. 

/)  \.  Si  R  LK  SOUFRE  TROUVE  A  MaLYEZY  ,  PRES  NaRBONNE  ,  DANS 
LA  FORMATION  d'eaU    DOUCE  GYPSEUSE  ;  par  M.    TOURNAL    lils  , 

pharmacien. 

Jusqu'ici  le  soufre  n'avait  ete  que  fort  pen  signale  dans  lcs  ter- 
rains de  sediment  superieur,  et  on  ne  I'avait  nieme  trouve,  a  ma 
connaissance,  que  dans  les  lignites  d'Artern  ehThuringe,  dans 
le  Beam  ,  cl  dans  la  pierre  a  platre  de  Meaux.  A  la  verite  ,  M. 
Julia,  dans  un  memoire  presente  a  l'Acadcinic  royale  des  scien- 
ces ,  avail  donne  l'analyse  dun  soufre hydrate  trouve  aux  en- 
virons de  Narbonne  (  Malvezy),  dans  un  terrain  gypseuxter- 
tiaire ;  mais  comme  M.  Julia  a  considcre  son  sujet  plutot  en  chi- 
iniste  qu'en  gcologue,  j'ai  era  necessaire  de  revenir  sur  ee  soufre, 
d'autant  mieux  que  je  l'ai  trouve  depuis  peu  sur  place,  dans  une 
autre  locality,  et  dans  Pinterieur memo  de  la  masse  du  gypse. 

II  n'est  peut-etre  pas  indifferent  de  faire  remarquer  que  le 
gypse  est  presque  toujours  associe  an  soufre  :  en  effet ,  nous  le 
connaissons  dansle  sulfate  dechaux.  intennediaire  du  DaUphine, 
preS  Pezay,  dansle  glacier  de  Gebrulas;  il  est  tres-abondant 

dans  le  gypse  seeondaire  ,  el  e'est  encore  dans  la  cliaux  sulfa  toe 

tertiaire  que  nous  le  trouvons  le  plus  abondamment. 

Celui  que  Ton  trouvaen  1825,  enereusani  lepuitsde  Malvezy, 
es(  en  rognons  tuberculeux  d'uii  jaune  clair,  leger,  tres-tendre, 
a  cassure esquilleuse ;  il  happe  legerement  a  la  langue, prend  un 

beau   poli  par  le   IVotlenieill  ,    et    devienl  elect  riquc  ;    il    a   pour 

gnngne  uhe  argilc  endurcie ,  fissile,  blctiutre,  rehfermant  quel- 


Mineralogie.  G  i 

ques  traces  de  bitume.  L'analyse  que  j'en  ai  faite  m'a  domic  go 
pour  ioo  de  soufre  pur,  les  10  parties  rest  antes  sout  formees 
d'argile  et  decarbonate  de  chaux.  Ayant  visite  pliisieurs  fois  la 
carriere  de  platre  de  Malvezy  ,  il  m'a  etc  impossible  de  trouver 
un  seul  atome  de  soufre  sur  place;  mais  j'ai  remarque  que  le 
gvpse  marneux  que  Ton  en  retire  a  une  odeur  tres-prononcce 
d'bydrogene  sulfure  ,  et  que,  par  son  contact  avec  l'air,  il  se 
recouvre  d'une  efflorescence  de  sulfate  de  sonde.  Les  deux  bancs 
de  marne  bleuea  fragmens  polyedriques  qui  traversent  la  mine 
de  gypse  ,  sont  entierement  penetres  de  sulfate  de  fer. 

Le  soufre  de  Malvezy  existe  au-dessous  du  depot  gypseux  ,  et 
l'argile  endurcie,  feuilletee  ,  qui  lui  serf  de  gangne  ,  se  lie  avec 
le  gypse  ,  et  fait  ainsi  partie  du  systeme  inferieur  du  2e  terrain 
d'eau  douce.  (  Brongniart.  ) 

Dans  une  course  geologique  faite  a  la  platriere  anciennement 
exploitee  pres  Vedilhan  ,  M.  Laurency ,  qui  s'occupe  avec 
zele  de  geologic  ,  signala  le  premier  le  soufre  sur  un  fragment 
de  marne;  je  ne  tardai  pas  a  le  trouver  clans  1'intcrieur  de  la 
masse  mcme  du  gypse;  il  y  est  dissemine  en  grains  pisaires,  et 
ayant  les  memes  caracteres  mineralogiqucs  que  celui  de  Mal- 
vezy. 

L'etat  particulier  de  ce  soufre  fait  voir  qu'il  est  le  resultat 
d'un  depot  forme  par  la  decomposition  de  quelque  eau  mine- 
rale  sulfureuse.  Il  est  infiniment  probable  que  cctte  mine  de 
soufre  repose  sur  le  premier  terrain  d'eau  douce  ( lignites  ,  ar- 
gile  plastique).  J'en  ai  par  devers  moi  des  preuves  que  je  deye- 
lopperai  dans  la  deuxieme  partie  de  mon  Memoire  sur  la-cons- 
titution geognostique  des  environs  de  Narbonne. 

Ce  depot  de  soufre  peut-il  devenir  l'objet  d'une  exploitation 
avantageuse  ?  je  ne  le  pense  pas.  Tout  m'indique,  en  effet ,  que 
ce  combustible  est  un  produit  accidentel  forme,  comme  je  I'ai 
dit  plus  haut,  par  les  eaiix  minerales,  et  qu'il  existe  en  rognons 
peu  volumineux  et  non  en  couches  regulieres.  Je  suis  d'ailleurs 
convaincu  que  si  on  fait  sonder,  comme  M.  Bene  de  Celicate  se 
propose  de  le  faire,  on  ne  tardera  pas  a  trouver  l'argile  plas- 
tique. 

Quoi  qu'il  en  suit ,  la  deeouverte  du  soufre  dans  les  terrains 
de  sediment  supcricur  ,  me  parait  \\u  fait  tres-curieux  ,  d'autant 
plus  qu'il  a  etc  tres-peu  observe. 


ga  Mineralogie. 

45.  Note  sub  une  formation  de  ski.  mabin  ,  troivke  lb  long 
he  1.  v  cote  ni;  Chili; connnuniqiicc  par  M.  Warden.  {Annate* 
maritimes  cl  colonialcs  ;  annee  1827  ,  n°  78  ,  p.  617.) 

«  Les  officiers  de  la  frigate  les  E  tats- Luis ,  qui  reviennent 
d'un  voyage  dans  l'Ocean-Pacifique,  ont  prescnte  an  docteur 
Mitichil  un  morceau  de  scl  marin  (  muriate  de  soude)  de  la  cute 
du  Chili,  an  sud  de  Coquimbo.  II  sc  trouve  le  long  de  cette  c6te 
une  incrustation  de  cc  sel ,  ayant  3o  milles  de  longueur  et  plu- 
sieurs  milles  de  largeur.  11  a  l'apparence  de  cette  glace compacte 
qui  se  forme  sur  la  surface  de  nos  lacs  et  de  nos  rivieres  vers  le 
milieu  de  l'hiver.  Son  epaisseur  est  d'un  a  deux  pieds.  Lorsqu'on 
en  detache  un  bloc  ,  le  vide  est  bientot  rempli  par  un  nouveau 
sel.  Le  grand  chemin  bordc  ,  pendant  un  long  espace,  cette  cu- 
rieuse  formation.  II  est  suuvent  arrive  que  des  mulcts,  des  che- 
vaux  ,  et  meme  des  bonnncs,  sont  morts  dans  cette  partie  de  la 
route,  et  que  long-temps  apres  leurs  corps  ont  etc-  parfaitcment 
conserves."  J-  Girardin. 

/,6.  Das  Saidschitzer  Bittebwasseb.  —  Eaux  minerales  de 
Saidscbitz  en  Boheme;  par  MM.  Steismash  et  Beuss.  In-8" 
de  i2<)  pages.  Prague,  1827  ;  Calve. 

Cet  opuscule  renfenne  l'analyse  cbimique  des  eaux  de  Said- 
scbitz par  lc  professeur  Steinmann,et  leur  bisloire,  sous  les  rap- 
ports g6ognostiques  et  medicinaux  ,  par  le  docteur  Beuss.  Le 
village  de  Saidscbitz  est  situe  a  2  lieues  de  Bilin  ,  et  non  loin  de 
celui  de  Sedlitz.  La.contree  qui  l'environne  estuniforme,  et  pent 
etre  consideree  comme  une  portion  de  cette  vaste  plaine  qui 
commence  pres  de  Kaaden  et  de  Saatz  ,  et  se  continue  an  loin 
en  se  retrecissant  aupres  d'Aussig,  pour  former  la  vallec  d'Eger. 
Toutes  les  ^:nw  de  cette  contree  ont  unesaveur  amere.M.  Eteuss 
a  cru  devoir  faire  preceder  l'analyse  de  ces  eaux  minerales  d'une 
courts  notice  sur  les  rapports  geognostiques  des  terrains  obser- 
ves dans  cette  contree;  pres  de  la  moitiede  eel  opuscule  est  con 
sacre  a  leurs  proprietes  medicinales.  D. 

/,-.In  AGBUMPUTEOI.AN1MC.  VMrOSOUEI'HI.EGRAEOSC.OMMI.NTARIUM; 

ab  equite  Theodoro  Mohticeixi.  Brochure  de  25  pag.  in  4°- 

Naples,  182(5. 

Parmi  les  objets  donl  s'occupe  M.  Monticelli  dins  son  travail 


Mineralogie,  63 

sur  lo  territoire  de  Pouzzoles  et  des champs  phlegrcens,  nous  ci- 
terons  principalement  l'examen  de  deux  sels  que  I'auteur  a  ren- 
contres sous  forme  d'efflorescences  a  la  surface  et  dans  les  fentes 
du  sol  d'un  ancien  et  vaste  cratere  ,  appele  Marmorito.  Ce  lieu 
est  eloigne  d'environ  5  mille  pas  de  la  mer,  et  la  roche  lavique 
qui  s'y  montre  ,  est  tellement  dure  etcompacte,  qu'elle  a  servi 
jadisa  la  construction  de  la  route  Appienne.  Dans  toute  I'etendue 
de  la  niontagne  volcanique  ,  cette  lave  presente  des  crevasses 
nombreuses ,  dirigees  en  tous  sens  ,  presque  a  la  maniere  ties 
basaltes  ,  et  ties  degradations  occasionees  evidemment  par  la 
seule  action  des  agens  exterieurs  ,  car  il  ne  se  degage  aucunes 
vapeurs  de  ce  lieu  et  la  temperature  n'y  est  pas  superieure  a 
celle  des  lieiix  environnans.  Les  parties  tie  la  roche  qui  sont  ex- 
posees  a  fair  sont  surtout  celles  qui  eprouvent  le  phis  de  modi- 
fications  ,  car  elles  deviennent  fragiles  ,  prennent  une  texture 
granulaire  et  conime  pulverulente  ,  acquierent  en  fin  I'aspect  de 
tuf ,  et  leur  couleur  bleuatre  devient  pen  a  peu  grisatre. 

Dans  l'interieur  de  la  niontagne ,  on  reinarque  plusieurs  pe- 
tites  grottes  artificielles  dont  les  parois  et  le  sol  sont  reconverts 
d'une  poussiere  grisatre,  dont  la  saveur  est  salee  et  alcaline  tout 
a  la  fois. 

Le  sel  que  Ton  rencontre  dans  les  fentes  et  a  la  surface  tie  la 
lave  ,  a  une  saveur  salee;  il  est  ncutre.  Partout  ailleurs,  la  lave 
ne  presente  aucnn  indice  d'efflorescence.  Ces  deux  sels  apparais 
sent  d'abord  sous  forme  de  filamens  tres-fins  et  tres-nombreux, 
de  deux  a  trois  lignes  de  long,  semblables  aux  lichens  qui  re- 
vetent  les  pierrcs;ces  filamens  s'entrelacentala  maniere  des  bys- 
sus,  puis  se  dessechent  et  se  reduisent  ensuite  en  poussiere. 
f  "est  sous  cet  aspect  que  s'offre  le  sel  alcalin  qu'on  trOuve  dans 
rinterieur  des  grottes.  Celui  qui  est  a  la  surface  du  sol ,  au  con- 
traire,  est  reduit  par  les  pluies  en  ecailles  blanchatres  ,  adhe- 
rentes  cntre  elles,  qui,  en  se  durcissant ,  forment  des  croutes 
dures  et  conq>actes. 

On  retrouve  des  efflorescences  analogues  sur  le  Monte-Dolcc, 
situe  sur  la  route  qui  conduil  de  Pou/.zoles  a  Naples  ,  et  surtout 
dans  une  caverue  pratiquee  an  pied  de  cette  niontagne  volcani- 
que. (les  efflorescences  soni  formees  par  uu  melange  de  sel  ma- 
rin  ,  de  sulfate  de  sonde  el  tie  carbonate  de  sonde. 

La  formation  du  sel  qu'on  trouve  dans  ce  lieu  parait  evident- 


64  Mincralogie. 

incut  due  an  voisinage  de  la  mer,  el  a  des  vapeurs  qui  sedega- 
genl  dans  I'interieur  de  La  grotte.  Elle  u'a  done  aucun  rapport 
de  similitude  avec  celle  des  sels  de  Marmorito,qw  sont  produits 
par  une  cause  particuliere  a  cettc  locality  ,  Taction  des  meteores 
sin-  la  lave  ;  ear,  on  ne  remarque  dans  cette  montagne  anenne 
elevation  de  tempi  ratine,  aneiin  degagement  de  vapeurs  aqueu- 
ses,  on  degaz  quelconque. 

Voici  maintenant  la  composition  des  denx  sels  et  dc  la  roehe 
deMarmorito.  i.Les  portions  de  lave  qui  n'offrent  aucunes  fis- 
sures, pesent2,8i8,  et  sont  composees  de  siliee,  de  IV  r, de  cnivre, 
d'alumine,  depotasse  et  de  sonde,  i.  Les  portions  de  hue  qui  se 
crevassent  par  Taction  de  Tair,  offrcnt  la  nicnie  composition  que 
les  preced.en.tes,  niais  en  different  par  la  grande  quantite  de  sel 
neutreet  desel  alealin  qu'ellescontiennent. 3. Le  sel  alealin  quise 
forme  dans  I'interieur  des  grpttes  est  un  melange  de  sous-carbo- 
nates  de  potassc  et  de  sonde,  de  sulfates  et  hydrpchlorates  de  po- 
tasse  et  de  soude.  4-  Le  sel  nentre  qui  se  prescnte  a  la  surface  el 
dans  les  fissures  de  la  lave  exposee  a  la  lumicrc,  se  compose  en 
grande  partie  d'hydrochloratc  de  soude  ,  puisqiTon  n'y  trouve 
que  5  pour  cent  d'hydrochlorate  depotasse,  et  i  centicine  de 
sulfates  de  soude  et  de  potasse. 

II  est  tres-facile  d'expliquer  d'ou  n  ait  la  difference  de  compo- 
sition deces  deux  sels.  Dans  le  commencement  deleur  formation, 
ils  out  la  meme  composition ;  mais  celui  qui  est  expose  a  Tair, 
a  Taction  continuelle  des  pluies ,  nc  tarde  pas  a  perdre  tou^  ses 
sels  alealins,  ct  il  nc  restc  bientot  plus  que  du  sel  niarin  qui 
se  reduit  en  (routes  dures  et  blanchatres.  Quant  a  la  formation 
du  sel  alealin  lui-meine,  rien  n'est  encore  plus  aisc  que  de  la  con- 
cevoir  ,  suivant  M.  Monticelli.  Par  Taction  de  Tair  ct  des  phiics, 
la  lave  se  disgrege  ,  ses  elemens  sc  dissocient  on  subissenl  de 
pouvelles  reactions  chimiqucs ,  ct  les  alcalis  qui  s'y  trouvent, 
attiranl  les  acides  sulfurique ,  hydrochlorique  et  carbonique,  se 
transforment  en  sels  nouveaux  qui  restent  melanges.  Ces  acides 

out  ane  origine  c mune,en  ce  sens,  que  c'esl  Tarmosphere  qui 

les  charrie  jusque  sur  la  lave  dc  Marmorito.  L'acide  carbonique 
provienl  de  fair  lui-meme;  l'acide  hydrochlorique  des  vapeurs 
melees  de  sel  marin  qui  se  degagenl  de  la  mer  et  des  marais  sa- 
les qui  cm  in Minen i  cette  localite  el  que  les  \cnis  poussenl  de  ce 
cote;  cnlin,  l'acide  sulfui  ique  esi  apporte  par  les  vapeurs  aqupu- 


Mineralogie.  65 

ses  qui  s'echappent  continuellement  tin  Vulcano,  de  l'Aniano  et 
du  lieu  appele  Pixciarelli. 

Apres  avoir  cherche  a  prouver  que  les  alterations  qu'eprou- 

vent  la  lave  de  Marmorito,  ct,  en  general,  toutes  les  laves  qui 
se  fendillent  an  contact  de  1'air,  sont  dues  a  Taction  seule  des 
a  gens  exterieurs,  M.  Monticelli  decrit  ensuite  le  fer  oligiste 
<jui  se  prcsente  en  petits  cristaux  laminaires  dans  les  cavites  et 
a  la  surface  d'un  monceau  de  scories  et  de  thermantides  pulve- 
rulentes  qn'on  remarque  an  commencement  du  cliemiu  qui  de 
Saint Ange  va  vers  Cumes  ,  sur  le  rcvers  occidental  du  inont 
Gaurus.  Ces  scories  poreuses  et  Iegeres  comitie  les  ponces  ont  unc 
couleur  rouge  etsont  recouvertes decarbonate  de  sonde  efflores- 
cent. M.  Monticelli  pense  que  le  fer  oligiste  qui  se  trouve  en  cc 
lieu  en  assez  grande  abondance,  a  etc  forme  a  la  maniere  des 
stalactites.  Pour  verifier  cette  conjecture,  il  a  faitfaire  des  fouilles 
perpendiculaires  et  horizontals.  A  I'endroit  ou  cessait  la  terre 
vegetale  placee  snr  les  scories  ,  il  vit  des  lames  tres-brillantes  et 
tres-minces  de  fer  oligiste,  eparses  ct  n'adhcrant  a  aucun 
corps  ;  cette  substance  etait  encore  tres-repandue  dans  les  sco- 
ries et  les  ponces  plus  denses  situces  au-dessous  des  couches 
precedentes.  A  la  profondeur  de  trois  paltnes,  on  n'en  rencon- 
trait  plus  aucune  trace.  Les  cavites  des  scories  dans  lesquelles 
se  presentait  en  plus  grande  quantite  le  fer  oligiste  ,  renfer- 
maient  ou  des  insectes,  ou  des  oeufs  d'insectes,  ou  des  racines. 
Toutes  ces  circonstances  ,  suivant  M.  Monticelli ,  confirment 
son  opinion ,  que  le  fer  oligiste  de  cc  lieu  a  etc  forme  a  la  ma- 
niere des  stalactites  ,  c.  a  d. ,  que  l'eau,  apres  avoir  enleve  aux 
picrres  chargees  de  fer  ime  partie  de  ce  metal,  l'a  entrameavec 
elle  et  l'a  ensuite  depose  sous  forme  de  lames  ou  de  cristaux  a 
la  surface  et  dans  les  cavites  des  scories.  Telle  est  aussi  I'opi- 
nionde  M.  Sismondi.  M.  Monticelli  atlribue  la  meme  origine  au 
fer  titaniate  octaedrique  qui  se  trouve  en  grande  abondance 
dans  les  sables  ferrugineux  qui  couvrent  une  immense  etendue 
des  rivages  de  Pouzzoles,  de  Linternum,  etc.,  connus  vulgaire- 
inciil  sous  les  noms  di  Casamicciola ,  e  de  Maronti.  Cette  ori- 
gine aqueuse  ,  attribuee  a  des  substances  qui  se  formenl  pres- 
que  journellement  sous  nos  \eu\  par  le  moyen  ilu  feu,  et  dans 
des  tocalites  qui  onl  tant  de  rapports  avee  cellos  donl  parle  M. 
Monticelli ,  ne  nous  semble  pas  etablie  suv  une  reunion  de  fails 
B.  Tome  XIV.  K 


GC)  Miner alogie. 

asse/.  eoncluaas  pom'  qu'on  puissc  radmcltre  delinith  emeu!  , 
quoique,  d'ailleurs,  elle  soit  soutenue  par  I'auiorite  d'un savant 
aussi  distingue  que  M.  MonticelK.  J.  Girardin. 

48.  Proim  ctions  mimi:  vi  1  s  de  l'Inde. —  Si ,  jusqu'a  present, 
i!  a  etc  fail  si  pt-u  pour  exploiter  les  ressources  minerales  de 
l'Inde,  on  doil  I'attribuer,,  en  grande  partie,  a  ce  que  les  dis- 
positions peu  amicales  des  populations  des  districts  ou  ees 
ressources  abondaieut  le  plus ,  ou  I'insalubrite  du  climat ,  ont 
oppose  d'insurmontables  obstacles  aux  investigations  scientifi- 
ques.  Le  sol  alluvial  du  Bengaleet  de  la  contree  qui  s'etend  le 
long  du  Gauge,  depuis  I'Himalaya  jusqu'a  la  mer,  offrail 
peu  d'attraits  pour  les  recherches  mineralogiques;  et,  quoique  a 
peu  de  distance  a  l'ouest  nous  ayons  des  formations  qui  pro- 
mettent  davantage,  et  que,  s'il  fauten  croire  les  traditions  in- 
digenes, les  montagnes  de  Gondwana  regorgent  de  productions 
metalliques  ,  la  nature  du  pays,  qui  est  inculte  el  nialsain  ,  en 
rend  Sexploitation  tres-dangereuse.  11  existe,  a  la  verite, 
dans  la  presidence  de  Madras  ,  du  fer  en  abondance  ,  et  on  de- 
couvrit,  il  v  a  quelques  annees ,  a  Nellore,,  une  riche  veinede 
mineral  do  cuivre;  mais ,  par  des  raisons  qui  nous  sont  incon- 
nues,  ces  mines  ne  furenl  pas  exploiters;  dans  tons  les  cas  I'ex- 
ploitation  ne  Cut  point  contiuuee.  Les  mines  de  charbon  de  Bur* 
dwan  et  de  Svlhet  sont  assez  eonnues  :  ce  soul  les  settles  for- 
mations dont  on  ait  ten  to  de  tirer  parti.  On  a  envoye  de  .Mar- 
war  a  la  Presidence  des  ccliantillons  de  cuivre  et  de  ploml)  pro- 
venant  des  mines  dont  les  produits  couvriraient,  au  moins,  les 
frais  d'exploitation ;  et  nous  sommes  informes  que  Ton  exploite 
presentemenl  ,  quoique  peut-etre  pour  le  moment,  avec  peu  de 
succes,  une  mine  de  plomb  situee  a  Aymcr.  On  sait  que  les 
nouveaux  territoires  acquis  dans  le  Sud-Est ,  abondenl  en  pre- 
cieux  mineraux.  Les  explorations  qui se  font  dans  I'l  lima  lay  a  ont 
deja  fait  decom  rir  des  productions  minerales  dune  haute  impor- 
tance. Les  rivieres  d' Assam  ont  toujours  passe  pour  donnerune 
quantite  considerable  depoudre  d'or.  Ou  a  decouvert  iU\  char- 
bon ile  terre  ihih  les  en\  irons  de  ELungpore ;  mais  le  gisement 
de  la  veine  n'esl  pas  encore  connu.  Ce  charbon  I'm  trouve  dans 

le  lit  de  la  ri\  iere  el  en  nioreeaux  d'une  gTOSSeur  telle,  qu'ils  tie 

pouvaient  probablemenl  v  avoir  ete  transported  d'une  grande 


Mineralogie.  Qn 

distance ;  en  outre ,  leurs  dimensions  serablent  annoncer  une 
couche  d'une  epaisseur  considerable  :  Tun  de  ces  morceaux 
brise,  suffit  pour  remplir  io5  mannes.  On  trouve  aussi  du  char- 
l)on  de  terre  dans  une  riviere  presde  Bishwanath;  niais,  d'apres 
la  description  des  morceaux  dont  se  composait  sa  masse,  il  pou- 
vait  venir  de  tres-loin.  [Calcutta  gov.  Gazelle.  —  Asiat.  Journ.; 
mars  1827,  p.  374.  ) 

49.  MlNERALOCIE. IlVSTITUT  DES   SCIENCES,    DE   LA  T.ITTERA- 

ture  et  des  beaux-arts  des  Pays-Bas.  —  Dans  sa  seance  11U- 
blique  du  12  octobre  dernier,  cette  Societe  a  propose  au  con- 
cours,  entre  autrcs  questions  ,  les  suivantes  : 

i°  Attendu  qu'il  existc  encore  des  doutes  relativement  a  la 
qualite  du  fer  de  Liege  ,  comparee  a  celle  du  fer  de  Suede  ,  la 
premiere  classe  demande  qu'il  soit  fait  sur  des  banes  de  fer  de 
Liege  et  de  Suede,  de  la  meme  espece ,  marquees  au  meme 
poincon,  et  de  differentes  epaisseurs,  des  experiences  reiterees 
appuyees  de  preuves  sufiisantes  ,  qui  etablissent  d'une  maniere 
incontestable  s'il  existe  ou  non ,  sous  le  rapport  de  la  force 
quelque  difference  entre  le  fer  de  Liege  et  le  fer  de  Suede. 

20  Quelles  sont  les  observations  et  les  preuves  authentiques 
connues,  desquelles  il  resulte  que  des  substances  artificielles 
participant  de  la  nature  des  mineraux  naturels,  aient  ete  pro- 
duites  tant  dans  un  sol  sec  que  dans  un  sol  humide;  jusqu'a 
quel  point  est-il  demontre  que  ces  substances  tiennent  des  mi- 
neraux sous  le  double  rapport  de  la  forme  et  des  parties  cons- 
titutives  des  cristaux;  est-on  fonde  a  esperer  que  le  nombre  de 
tels  mineraux  artiliciels  puisse  etre  augmente ;  dans  ces  cas 
quels  moyens  et  quelles  experiences  pourrait-on  employer  pour 
atleiiulre  ce  but;  et  jusqu'a  quel  point  I'expose  de  ces  moyens 
et  de  ces  experiences  explique-t-il  le  procede  de  la  naissance  et 
de  la  formation  de  ces  memes  substances  ? 

La  classe  offre  ,    pom-  [a  solution  de  cbacune  de  ces  deux 
questions,  une  medaille  d'or  empreinte  du  sceau  de  l'lnslitut 
et  de  la  valeur  intrinseque  de  cinq  cents  florins. 

Les  niemoires  relatifs  a  ces  questions  devront  etre  parvenus 
a  1'Institut  avant  le  ier  mars  1829.  ( Algcrn.  Kon.st  en  Letter- 
Bode  ;  ■>*  1   die.   1  827.   ' 


f)S  Botanique. 


BOTANIQUE. 

',(<.   PrODROMUS  SYSTEMATIS  NAT!  RAMS  RF.CNI   VRGETABItIS  ,  aUCt. 

A.-P.  Dv.  Candolle.  Pars  tertia,sistenscalyciflorarum  ordines 

iG.  i  vol.  in-S°;pri\,  la  fr.  Paris,  1828;  Treutt.l  ct  Wiirtz. 

En  annoncant  Ie  premier  el  le  second  volumes  de  cet  ouvrage 
(  Vov.  Le  Bulletin  ,  torn.  VII,  n°  5i,  1826)  ,  nous  en  avons  fait 
connaitre  le  plan  el  L'utilite.  II  nous  reste  ,  pour  le  V  volume  , 
a  donner  un  apercu  tie  ce  qu'il  renferme,  et  nous  iusisterons 
principalement  sur  les  families  de  plantes  qui  out  ete  soumises 
a  une  investigation  particuliere  de  la  part  de  l'auteur. 

Nous  trouvons  au  commencement  trois  petites  families  nou- 
velles  011  a  pen  pies;  ce  sont  les  Calyca mhi.es  (Calfcanlkece) 
de  M.  Lindley  ,  les  Granatees  Granatea:  de  M.  Don  ,  el  les 
Memecylees  1  Memecylece)  de  M.  De  Caiidolle.  II  n'y  arien  de 
change  aux  deux  premieres  families.  c.  a  d.  cpi'elles  se  conipo- 
sent  chacune  d'un  011  deux  genres,  eomme  letirs  auteurs  les 
avaient  limitees.  Les  Memec'ylees  reriferment  les  genres  Meme- 
cjio/iL.,  Scutula  Lour. ,  et  Mouriria  JUss.  Ce  dernier  est  exces- 
sivement  voisin  des  Melastomacees.  D'aillcurs,  la  famille  des 
Memecylees  a  de  grands  rapports  avecles  Combretacees  el  les 

MPj  rtacees. 

Les  Combretacees  (  Combrjetacca;  ) ,  famille  etablie  par  M.  R. 
Brown  et  par  M.  De  Jussieu  ,  sous  le  oom  de  Myrobalanees  , 
sont  divisees  en  1  tribiis  que  M.  De  Candolle  nomine  Ter- 
minaliece  el  Combretece.  Aux  genres  rapportes  a  cette  famille 
par  les  auteurs  qui  font  etablie  et  par  ceiix  qui  l'onl  etudiee 
plus  tard,  M.  De  Candolle  en  reunit  plusieurs  nouvellemenl  pu- 
bies  par  M.  Blume,  ainsi  que  des  genres  places  dans  d'autres 

families  oil    aneiennrmenl   proposes   par   Adanson.   I.e  Cnstaiut 

de  Sonnerat,  qui  se  compose  des  especes  decandres  de  Combre- 

tumei  qui  a  p< ype  le  Combretiim coccineum Lamarck, vulgai- 

remenJ  nomine  Ugrette  de  Madagascar,  est  retabli  sous  le 
110m  de  Poivfea ,  que  Commcrson  lui  avait  primitivement  im- 
pose. 

Les  Vochysikes  (  Vochysiece)  d'Auguste  Saint-Hilaire  onl 
ete  naitees  d'apres  les  travaux  de  ce  dernier  botaniste,  el  ceux 
tie  M.  Martins. 


Botanique.  6g 

Les  Rhizophorees  [Rluzophoreee)  presentent  d'abord  un  genre 
nouveau,  tres-singuKer  et  raeme  fort  douteux,  dc  l'aveu  de  I'au- 
teur  qui  le  Domrae  Olisbea.Vi  se  rapproche  par  la  forme  de  ses 
ahtheres  du  Moutiria  qui  appartient  aux  Memecylees ,  et  du 
Rhizophora  ,  par  le  port  ainsi  que  par  ses  stipules  ;  mais  il  se 
distingue  facilement  de  I'unet  de  I'autre  parson  calyce  en  forme 
de  coeffe  ,  conime  dans  le  Calyphantes. 

Les  Onagraires  (  Onagrarice )  ,  sont  divisees  en  6  tribus  , 
savoir  :  i°  Monliniece,  dont  le  genre  Montinia  est  le  type,  et 
auquel  M.  De  Candolle  adjoint  un  nouveau  genre  nomine  Hauya. 
2°  Fuchsiece,  tribu  composee  uniquement  du  Fuchsia.  3°  Ona- 
grece  ;  les  grands  genres  Epilobium  et  OEnothera  ont  ete  tra- 
vaillcs,  sous  le  rapport  des  especes,  par  M.  Scringe.  4°  Jussicai; 
M.  De  Candolle  elablit ,  dans  cette  tribu  qui  tire  son  noin  du 
genie  principal  Jussicea ,  un  nouveau  genre  voisin  de  cclui-ci, 
ct  auquel  il  donne  lenom  de  Prieurea.  La  plante  surlaquelle  il 
est  fonde,  a  etc  decouverte  au  Senegal  par  M.  Le  Prienr,  jeune 
naturaliste  plein  de  zcle  et  de  connaissances,  qui  explore  en  ce 
moment  I'interieur  de  cette  colonic.  5°  Circece  ,  ou  se  rangent 
les  genres  Lopezia  et  Circea.  6°  Hydrocaryes ;  le  genre  Trapa 
compose  cette  tribu,  qui  forme  peut-ctre  une  famille  distincte. 
C'est  M.  Link  qui  a  propose  lenom  tX  Hydrocaryes  dans  remune- 
ration dujardin  de  Berlin. 

Les  Haloragees  (  Haloragece)  de  R.  Drown  ,  sont  partagees 
en  3  tribus,  qui  portent  les  rroms  de  Cercodianee,  Callitrichi- 
ncos  ,  et  Hippurulecc.  Les  norm  de  ces  tribus  indiquent  les  gen- 
res dorrl  ils  se  composent ,  ct  il  n'y  a  point  d'innovations  im- 
portanlcs. 

La  petite  famille  des  Ceratophyllees  ,  admise  d'apres  M. 
Cray  ,  ne  renferme  jusqu'a  present  que  les  deux  especes  de  Cc- 
ratophyllum  decrites  par  Linne. 

Les  Lythraib.es  ( Lythrariece)  ,  anciennement  nominees  Sa- 
LiCARiEES,offrent  plusieurs  additions,  meme  apres  celles  qui  ont 
ete  faites  ,  il  y  a  deux  ans  ,  dans  nn  memoire  sur  cette  famille  , 
que  M.  De  Candolle  a  insere  parmi  ceux  de  la  Societe  d'histoire 
naturelle  de  Geneve.  I  n  genre  nouveau,  nomme  Fatioa,  est 
etabli  sur  une  plante  du  LNTepaul.  Les  genres  Physocalymna  et 
Diplusodon,  dont  M.  Pohl  de  \  ienne  \  ienl  de  publierde  si  belles 
especes  dans  le  dernier  fascicule  <lr  ses   plantes  <lu   Bresi!  .  out 


jo  Botaniquc.  N°  5o 

cte  Craites  d'apres  les  ouvrages  et  ['inspection  de  llierbierde 
ce  botanisle.  M.  Do  Candolle  a  donne  la  description  de  tonics 
les  especes  de  DiplUsodon ,  dans  nne  note  additionnelle  a  la  lin 
de  la  famille  des  Lithraires. 

Les  Tamab im  im  i  s  Tamariscineee  ),  clc  M.  Desvaux  ,  coni- 
prennenl  qnelques  especes  noiivelles,  outre  ceUes  dont  secom- 
posent  les  deux  genres  Tamarix  el  Myncaria  ,  tcls  que  les  a 
ctablis  ce  dernier  botaniste. 

La  famille  ilcs  MelastomacMes  (Melastomacece)  est  sans  con- 
tredit  celle  qui  a  fourni  a  M.De Candolle  le  plus  grand,  nombfe 
denonvcllcs  observations.  Quoiqu'il  declare  avoir  beaucoup  pro- 
file tics  trftvauxde  JM.  Don  sur  cette  famille,  on  doit  ncanmoins 
regard er  comme  nn  travail  entierement  refondu  et  qui  lui  est 
propre,  la  coordination  et  la  fixation  des  genres  et  des  especes 
ennnicrcs  d&nsle  Prodromus.  Apres  avoir  eu  en  communication 
les  riches  collections  rapportees  du  Bresil  par  M.  Mat  tins ,  el 
apres  avoir  etudie  les  principaux  berbiers  de  Paris,  M.  De  Can- 
dolle s'es!  vn  force  d'etablir  tin  nomine  Ires-considerable  tic 
nouveaux  genres  qu'il  agroupes  en  plusieurs  tribus  auxqueltes 
il  a  donne  les  noms  de  Lavoisiekees  Lavoisiereae  );  Rhexii  i  s 
i  Ji/u'.rii-w);  Osbeckiefs  (  Osbeckiece  );  Micowiees  Miconiece  ; 
et  Chariah  i  in  i ;s  Charianthete  ',.  Cette  derniere  tribu  est  re- 
garded comme  un  sous-ordre  caracterise  par  scs  antheres  bilo- 
culaires,  dehiscentes par  nne  double  fente  longitndinale,  tandis 
que,  dans  lc  ier  sous-ordre  (  Melastomece ) ,  les  antheres s'ou- 
vrenl  au  sommet  par  un  ou  'deux  pores.  Nous  n'entrerons  pas 
dans  de  plus  tongs  details  sur  les  Melastomacees  ,  puisque  de 
nouveaux  >  enseignemens  sefont  incessammenl  publics  dans  une 
collection  tie  inenioires  epic  M.  De  Candolle  a  deja  livrcs  a  I'im- 
pression  ,  et  ou  ['organisation  des  plantes  les  plus  remarquables 
de  cette  famille  sera  £claircie  par  des  gravures. 

Les  Ai.angiees  i  Alangiece)  forment  une  petite  famille  com- 
posee  de  I'unique  genre   iUmgium  de  Lamarck. 

Les  Pun  \iii  MHi  is  Philadelphece) ,  antic  petite  famille  eta- 
blie  par  M.  Don,  ne  renfermenl  que  les  genres  Philadelphia  el 
Decumaria. 

Dans  le  onzieme  volume  du  Dictionnaire  classique  d'histoin 
ii. ii  in  <■!!(■,  M.  De  Candolle,  a  I'article  Wybta<  ms  avail  indique 
les  pi  incipaux  changemens  el  les  additions  qu'il  se  proposail  dc 


Botaraque.  7 1 

fairea  cetU:  belle  fainille.  Les  genres  y  soiit  repartisen  plusieurs 
tribus  nominees  Charnelauciece ,  Lcptospermeon ,  Myrtecc ,  Bcir- 
ringtoniece  ,  et  Lecytliidece.  G'est  sur  tout  dans  lis  genres  Myr- 
tus  et  Eugenia  qu'on  trouve  un  nombrc  immense  de  noiivelles 
especes  ,  pour  la  plupart  rapportees  du  Brcsil  par  M.  Martins- 

La  famille  des  Cuclrbitacees  a  etc  traitce  par  M.  Scringe.  Les 
Nandhirobees  de  M.  Aug.  Saint-Hilairc  forment  la  i'e  tribu  de 
cette  famille.  Les  Cucurbitees  composent  la  seconde  tribu. 

Dans  la  famille  des  Passiflorees  ,  M.  De  Candolle  etablit  3 
sections,  les  Paropsief.s  \  Paropsiece  ) ,  les  Passiflorees  vraies 
( PassijforecE  verce) ,  et  les  Malesherbiees  ( Males  herbieas \ 
Cetle  derniere  tribu  avait  etc  considered?  comme  une  famille  dis- 
tiurte  par  M.  Don. 

Les  Loasees  sont  reduiles  anx  genres  Bartonia,  Blamciiba- 
chia,  Loa.su ,  Mentzelia  ,  Klaprothia ,  et  Esclisholzia. 

Les  Turnerac.ees,  considerees  par  M.  Kunth  comme  une  sec- 
tion des  Loasees,  sont  ici  elevees  au  rang  de  famille. 

L'anteur  aegalement  erigeen  famille  sous  le  noin  de  Foi  ouiii- 
racees  ,  Fouquieracece  ) ,  les  genres  Fouquiera  et  Bronnia  dc 
M.  Kunth. 

Les  Portulacefs  ont  ete  revues  avec  bcancoup  de  soin  par 
M.  De  Candolle.  II  y  a  etabli  1111  genre  nouveau  qu'il  a  nomme 
Guiginsia ,  et  qu'ij  a  constitue  sur  des  plantes  rapportees  au 
Pharmaceum  etau  Mollugo  par  divers  auteurs.  Une  dissertation 
assez  etendue  sur  les  Portulacees  ,  que  Ton  doit  considcrcr  en 
quelqne  sorte  comme  le  commentaire  de  ce  qui  est  brievemettt 
expose  dans  le  Prodromns,  s*iiuprime  en  ce  moment  dans  le  4e 
volume  des  Memoires  de  la  Societe  d'histoire  naturelle  de 
Paris. 

Les  Paronychief.s  (  Paronyclucce  )  sont  divisees  en  7  tribus, 
savoir,  i°  Telepiiiees  (Telephicce);%°  Illecebrees  [Illecebrece); 
3°  Polycarpees  (  Pofycarpece)  ;  I"  Pollichiees  (  Pollichiece); 

5°  ScLERANTHEES    (  SclcitUltkcd'  )  ;    6°  QuERIACEES  (QllCridCflC  ; 

7"  Miniiartiees  (  Minuartiece). 

Les  Crassulacees  presentent  trois  genres  nouveaux;  le  pre- 
mier nomme  Dasyslemon  ,  qui  a  pour  type  le  Crassula  coccinea 
de  Desfontaines \  le  second,  nomme  Pistorinia,  fonde  sur-  le 
Cotyledon hispanica  deLoefling;el  letroisieme,  qui  esl  nomme 
Echeveria,  se  compose  de  plusieurs  Cotyledons  des  auteurs.  Pin- 


yi  Botanique. 

sieurs  ilcs  genres  etablis  par  M.  Haworth  aux  depens  <Iis  (ras- 

sula,  sout  adoptcs;  d'autres  restenl  renins  au  genre  Crassula. 

Le  genre  Mesembryanthemum  de  la  familie  des  Ficctde>.s  , 
renferme  '>  i  6  especes  reparties  en  M  subdivisions  principales  qui 
sonl  partagees  en  r>'i  sections  ayanl  toutes  des  noms  particu- 
liers  «'t  des  caracteres.  Pour  se  reconnaitre  dans  ce  dedalo  ,  \l 
De  Candolle  a  fail  preceder  ['enumeration  des  especes,  de  deux 
tallies  synoptiques,  I'une  d'apres  les  ieuilles  el  les  organes  dela 
vegetation;  l'autre,  d'apres  lenombre  des  parties  de  la  ELeur. 

Les  Cactef.s  (  Cactece),  se  composent  de  (>  genres  qui  ,  du 
temps  de  l.inne,  o'en  formaient  qu'un  seul  (  Cactus).  M.  De 
Candolle  ayanl  prevu  queplusieurs  botanistes  ne  regarderaient 
ccs  genres  que  cominc  des  sections  oil  ti  ilms,  a  en  soil]  que  les 
noms  specifiques  de  toutes  les  Gactees  soient  differens  les  uns 
<les  autrcs.  LesCactees  forment  i  tribus  nominees  Opintiackks 
et  Rhii's.vi.iih  i  s. 

Enfin,  la  petite  famille  des  Grossueariees,  composee  du  seul 
genre  Ribes ,  termine  le  8''  volume  du  Prodromus. 

Nous  nous  sonnnes  bornes  a  1'indication  sommaire  de  ce  que 
le  volume  presente  de  plus  saillant;  mais  la  masse  des  nouveau- 
tesqu'il  renferme  reste,  pour  ainsi  dire,  cacbee  dans  le  corps 
de  I'ouvrage  ,  el  il  nous  serait  impossible  de  la  mettre  en  evi- 
dence dans  mi  article  de  journal  ;  il  faudrait  en  analyser  toutes 
les  pages  pour  donner  une  idee  suffisante  Au  nomine  prodigieux 
d'especes  ou  entieremenl  nouvelles  ou  publiees  nouvellemenl 
d'apres  un  grand  nomine  d'auleuis  ignores,  qu'on  lioinc  stir- 
lout  dans  les  Onagraires,  les  Lythraires ,  les  Melastomacees  . 
les  Myrtacees  .  les  Cucurbitacees  ,  les  Passiflorees,  les  Crassu- 

lacees  ,  les   ricoldees  ,  et  les   Caclees.  GuiLLEMIN. 

5l.    I.    MeMOIRE   Sin    LA   GENERATION    ET    M     n  I  ■' \  I  I  ( H'l'lM  i  \  T   de 

I'embryon  dans  les  vegetaux  pbanerogames ;  par  M.  Ad. 
Brongniart.  Innal.  des  scienc.  natur.;  sept.,  oct,  oovem. 
i  827,  torn.  XII,  p.  1  1 ,  1  '1"'  el  12$. ) 

'»>.     II.    EXT  RAIT     m     RAPPORT    FAIT    A    l'ACADEMIE    Ills    si  1 1  m   I  5  , 

par  la  commission  chargee  dejuger  les  memoires  envoyes 

an  c -oiiis  pour  le  prix  de  physiologie  expei imentale;  pai 

M.  de  Mirbel.  I  Ibid.  ;  now  1827,  Tom.  XII,  p-  »g6. 
53.  III.  Rapport  fait  ^  l'Academn    roy.  des  sciences  sur  im 


Botaniqae.  n3 

memoire  de  M.  Ad.  Brongniart,  intitule:  Nouvelles  observa- 
tions stir  lex  granules  spermatiques  des  vegctaux ;  par  31.  II. 
Cassini.  (JbicL;  fev.  1828,  Tom.  XIII,  p.  i/,G. ) 

54.  IV.  Experiences  destinees  a  demontrf.r  que  les  granules 
qui  sortent  pendant  l'explosion  du  pollen,  bicn  loin 
d'etre  les  analogues  des  animalcules  spermatiques,  comme 
Gleichen  l'avait  avance  le  premier,  ne  sont  pas  raeme  des 
coips  organises;  par  M.  Raspail.  ( Lu  a  FAcad.  des  Scienc.  le 
10  mars  1828.) 

Le  n°  I  a  ete  analyse  dans  le  Bulletin  (Tom.  XI,  n°  276),  if 
est  accompagne  de  11  planches  lithographiees ;  le  n°  II  ren- 
l'erme  I'extrait  du  rapport  qui  a  decerne  le  prix  a  ce  travail. 
Quant  an  ri°  III  nous  allons  en  faire  connaitre  le  contenu  d'a- 
pres  le  Globe.  Nous  aurons  recours  au  raeme  journal  pour  faire 
connaitre  le  n°  IV,  qui  fait  suite  a  un  des  chapitres  du  memoire 
annonce  dans  le  Bull.;  torn.  XI,  110  277,  et  analyse  en  partie, 
torn.  X,n°  176,  1827.  II  sera  imprime  dans  le  Tom.  IV  des 
Mem.  de  lu  Soc.  d'hist.  natur.  de  Paris ,  1828. 

III.  Academie  des  Sciences,  seance  tin  5  novembre  1827. 
M.  Adolphe  Brongniart    lit  un    memoire  intitule:  Nouvelles 
observations  sur  les  glandes  spermatiques  des  vegetaux. 

Dans  ses  recherches  anterieures  sur  la  generation ,  M.  Ad. 
Brongniart  avait  cherche  a  etablir  avec  plus  de  precision  qu'on 
ne  l'avait  fait  jusqu'ici ,  le  role  important  que  les  granules  con 
tenus  dans  les  grains  de  pollen  jouent  dans  I'acte  de  la  l<  ((ni- 
dation, et  la  necessity  de  leur  concours  pour  la  formation  de 
I'embryon  vegetal. 

En  admettant  les  consequences  de  son  travail,  la  generation 
clans  le  regne  vegetal  comme  dans  le  regne  animal  se  trouvait 
ramenee  aim  acte materiel,  c.-a-d.  a  ['influence  de  substances 
matericlles  et  appreciates  par  nos  sens  les  lines  sur  les  autres  ; 
el  les  hypotheses  qui  attribuaient  ce  phenoiuene  a  un  aura  se- 
minalis  qui  aurait  echappe  a  nos  sens,  mi  a  des  Quides  impon- 
derables on  invisibles,  devaient  etre  rejetees. 

Suivant  M.  Ad.  Brongniart,  les  granules  renfermes  dans  le 
pollen  olfraient  one  analogic  complete  avec  les  animalcules 
spermatiques  des  animaux ;  et  c'esl  pour  cette  raison  qu'il  les 
designail  sous  le  nom  tie  grannies  spermatiques. 


j4  Botnniquc. 

Les  nouVelles  experiences  de  L'auteur  confirment  tonics  ses 
premieres  vues.  Avanl  cette  sumeea  s;i  disposition  I' excellent 
microscope  achromatique  de  M.  Amici,  11  a  pu,  grace  an  gros- 
sissemenf  enorme  que  produil  cet  instrument,  acquerir  de  nou- 
velles  donnees  sin  les  granules  spermatiques.  II  ;i  d'abord  re- 
connu  que  les  granules  spermatiques,  ainsi  qu'il  I'avail  soup- 
conne,  varienf  beaucoup,  tant  pour  les  dimensions  que  pour  la 
forme,  scion  les  vegetaux,  tandis  que  les  plus  gros  pr&sentent 
mi  grand  diametre  de  rfs  c'1'  millimetre;  il  en  est  chez  lesquels 
ce  diametre  n'esl  que  de  «-|-j,  c.-a-d.,  qu'il  n'est  pas  du  quart. 

Une  remarque  de  M.  Ad.  Brongniart,  qui  paraitra  peut-dtre 
pins  surprenante  encore,  est  celle  d*un  motivement  spontan« 
qu'il  croit  avoir  observe  dans  les  granules  spermatiques. 

Serait-ce  donc,dil  L'auteur,  tin  caractere  comnron  aux  cor- 
puscules  roproducteurs  de  ions  les  etres  organises  de  jouir 
d'une  vie  propre  qui  so  manifesterait  par  des  mouvemens  spon- 
tanes?  C'estune  idee  qui  exige  de  uouvellcs  rftcherches  pour 
pouvoir  etre  adoptee,  mais  que  les  observations  que  je  vims  de 
rapporter  devaient  naturellemenl  faire  naitre.  [MM.  Desfon- 
fontaines,  de  Mirbel  et  Cassini,  commissaires.  '  Le  Globe; 
8  novem.  1827. ) 

IV.  Si  r  les  grant  i.i  s  in  pollen. —  M.  Ras]>ail  a  fait  connaitre 
a  I'Academie  des  Sciences,  seance  du  10  mars  1828,  tics 
experiences  destinees  a  demontrer  que  les  granules  lances 
dans  V explosion  du  pollen ,  bien  loin  d'etre  les  analogues  des 
animalcules  spermatiques,  comme  Vavait  avance  Gleichen,  ne 
sontpas  me  me  des  eoips  organises. 

M.  Kaspail  aim  once  que  le  memoire  qu'il  va  lire  etait  com- 
pose, quand,   vers  la  fin  de   1'annee  dcrniere,  il  en  fill  prcscnle 

1111  a  I'Academie,  qui  renfermail  des  resultats  diametralement 
opposes  a  ceux  auxquels  il  est  arrive.  M.  Kaspail  crnl  devoir 
attendre  que  la  commission  se  fill   prononcee,  avant  de  com- 

muniquer  a  son  tour  les  conclusions  auxquelles  il  est  arrive  sin 
le  meme  sujet. 

L'auteur  commence  par  indiquer  plusieurs  causes  puremenl 

niecaniqiics  qui   peimnt   dc\  cnir  line  source   d'illiisioiis  en   illl- 

primant  des  mouvemens  aux  corps  les  plus  inertes;  puis  il  fail 
('application  de  ces  remfarques  an  sujet  dont  il  s  occupe  sp^cia 


Botaniquc.  ^5 

lenient.  Lcs  grannies  qui  sortent  pendant  l'explosion  pollcnique 
ne  sunt  point,  comme  on  l'a  pretendu,  d'un  cgal  diametre  el 
d'nne  forme  invariable  dans  le  meme  pollen;  mais  ils  varient  a 
l'infini  sons  ee  double  rapport.  Ce  qn'on  a  fait  dans  eette  cir- 
eonstancc  ressemble  a  ce  qui  s'est  passe  a  l'egard  des  globules 
primitifsdont  on  supposait  les  membranes  animales  eomposees. 
On  a  pris  soin  de  ne  niesurer  que  les  globules  identiques,  et  on 
a  regarde  comme  non  avenus  tous  ceux  cpii  depassaient  ou  n'at- 
teignaient  pas  la  mesure  traces  d'avanee  par  1'observateur. 

Les  globules  du  pollen  viennent  tres-souvent  s'aceoler  i  a  i 
pour  en  former  mi  troisieme,  qui  se  presente  avec  un  volume 
egal  a  la  somme  des  i  premiers;  mais  quand  plusicurs  s'agglu- 
tinent  ainsi ,  il  en  resulte  unc  masse  dont  l'aspcct  inute  exactc- 
ment  les  petits  depots  de  resine  que  Palcool  sature  abandonne 
sur  lc  porte-objet.  Quand  les  globules  isoles  se  meuvent,  ils  gar- 
dent  le  plus  souvent  la  meme  distance  entre  eux,  se  diligent 
en  general  du  meme  cote,  semblables  a  ces  regimens  automates 
que  les  dents  d'un  meme  cylindre  font  passer  sous  les  yenx  du 
public:  on  pent  les  faire  avanccr  ou  reculer  en  baissant  on  re- 
leyant  successivement  le  cote  du  porte-objet  dans  le  sens  duquel 
ils  se  diligent. 

Rien  de  semblable  ne  s'observe  relativement  aux  monades 
donees  d'un  mouvement  spontane:  on  a  beau  baisser  ou  relever 
1'un  des  cotes  du  porte-objcl  ,  on  ne  fait  pas  changer  leur  direc- 
tion ;et  quand  le  cote  vers  leqiiel  elles  se  diligent  est  tropeleve^et 
(pie  par  consequent  le  courant  est  trop  contraire  a  leur  direc- 
tion, on  les  voit  bitter  contre  le  courant  meme.  Enfin  I'idee  d\\u 
mouvement  spontane  disparait  irrevoeablement  devant  l'cxpc- 
rience  suivante.  L'auteur  a  place  sur  le  porte-objet  unc  goutte 
tres-eirconscrite  d'eau  ;  il  y  a  fait  eclater  spontanement  un  grain 
de  pollen,  et  n'a  plus  perdu  de  \  ue  les  granules  qu'ils  n'aient  etc 
fixes  sur  le  porte-objet.  Apres  1'evaporation  de  I'eau,  il  a  dirige 
vers  eux  unc  pointe  mieroscopicpie ,  qui  a  sillonne  leurs  rangs 
de  la  meme  manierc  qu'unc  semblable  poinle  sillonne  les  goutte 
Idles  (!<•  resine.  Le  lendemain  I'aspect  el  la  forme  des  granules 
n'avaient  point  change;  alms  il  a  verse  sur  eux  une  goutte 
d'alcool,  et  lout  le  petil  troupeau  s'esl  disSOUS  dans  ce  menstrue. 
Les  pretendus  animalcules  sperm-atiques  ne  sunt  done  que  <lc* 
goltttelettes   tie  substances  resifioides  divisees  par  l'explosion  et 


7  6  Butaniqiic. 

tenues  isolees  par  leur  peu  d'ajfinite  pour  Veau  qui  les  supporte. 

(Le  Globe ;  %■?.  mars  1828,  p.  28G.) 

55.  Observations  si  b  i  e  hoi  \  emi  m  des  feuilles  di  Mimosa 
pudica ;  par  MM.  Gilbert  Burnett  el?  Herbert  Mayo. 
(Quarter/}  Journal  of Science ;  sept.  1827,  p.  7G.) 

Plusieurs  <1<^  experiences  faites  dans  le  coins  de  I'ete  dernier 
sur  la  sensitive,  par  MM.  ('..  Burnett  el  Herbert  Mayo,  avaient 
ete  decrites  par  M.  Lindsay  el  par  M.  Dutrochet.  Le  memoire 
de  M.  Lindsay  n'a  pas  ete  rendu  public;  il  existe  en  manuscrjl 
dans  la  bibliotheque  de  la  Societe  royale  de  Londres.  Les  au- 
teurs  de  la  notice  que  nous  analysons  <>ni  done  cru  convenable 
de  Irs  rapporter,  et  de  presenter  en  meme  temps  un  sommaire 
des  observations  de  M.  Dutrochet  sur  la  structure  et  les  func- 
tions de  ('articulation  ou  de  la  tumeur  intumescence  <lc  la  base 
des  petioles  des  feuilles  et  des  petiolules  des  folioles,  dans  la 
sensitive.  lis  out  accompagne  leurs  descriptions  de  quelques 
figures  qui  fonl  concevoir  facilement  le  mccanisme  a  I'aide  du- 
quel  s'opere  le  mouvement  de  ces  organes.  Nous  citerons  par 
ticulieremenl  les  Bgures  >,  '1  et  5,  qui  font  voir  que  lorsqu'on 
enleve  une  portion  de  la  surface  supcrieure  de  la  tumeur,  la 
feuille  on  la  foliole  se  redresse;  que  si,  au  contraire,  on  en- 
leve une  portion  de  la  surface  inferieure,  la  feuille  ou  la 
foliole  s'abaisse;  enfin,  si  on  detruit  une  portion  laterale  de  la 
tumeur,  la  feuille  ou  la  foliole  se  dirige  du  cote  de  I'endroil 
entame.  C.elle  dernierc  observation  est  de  M.  Dutrochet.  On 
connait  les  opinions  de  ce  savant  sur  I'irritabilite  de  ces  or- 
ganes, laquelle  depend  d'une  structure  particuliere  du  tissu 
de  la  tumeur;  en  consequence ,  nous  n.e  re\  ienurons  pas  sur  ce 
sujet.  Les  auteurs  citenl  une  opinion  de  M.  Lindsay  qui  attribue 
a  la  partie  inferieure  de  la  tumeur  la  force  en  vertu  de  laquelle 
le  petiole  s'elevc,  et  a  la  partie  superieure  idle  en  vertu  de  la- 
quelle il  s'abaisse.  Cette  force  temporaire  en  exces  est  produite 
pa i-  une  impulsion  de  la  seve  qui  reflue  des  vaisseaux  de  la  por- 
tion libre  dans  ceux  de  la  portion  opposee ;  M.  Lindsay  a  ob- 
verse que  l.i  face  inferieure  de  la  tumeur  prend  une  couleur 
plus  foncee  quand  le  petiole  est  al>aisse,  el  il  a  en  meme  temps 
remarque  que  cette  face  inferieure  esl  celle  qui  se  raccourcit. 
Mais  MM.  Burnett  el  Mayo  opposenl  a  la  coincidence  de  ce 
effefs,  I'observation  suivantc:   Lorsque  le  petiole  general  esl 


Botaniquc.  jj 

abaisse,  les  petiolules  ou  les  folioles  sont  redresses,  et  alors  la 
portion  superieure  <le  la  tumeur  de  ces  folioles  est  raccourcic. 
Neanmoins  celle-ci  ne  change  pas  de  couleur,  comme  la  portion 
inferieure  de  la  tumeur  du  petiole  general. 

Quand  la  sensitive  n'est  pas  dans  un  etat  de  vigueur,  on  ne 
produit  aueime  action  si  Ton  pique  avec  une  aiguille  la  face  in- 
ferieure de  la  tumeur  du  petiole,  ainsi  epie  la  face  superieure 
des  petioles.  Mais  il  n'en  est  pas  de  meme  pour  pen  que  Ton 
iri  itc  les  faces  opposces,  c.-a-d.,  celles  qui  changent  de  couleur 
et  qui  se  contractent  par  l'abaissement  du  petiole  ou  Ie  ploie- 
ment  des  folioles.  Les  auteurs  citent  encore  beaucoup  d'obser- 
vations  sur  la  maniere  clont  se  serrent  ces  dernieres  lorsqu'on 
les  touehe  avec  une  aiguille  en  differens  points  de  leur  surface. 
II  parait  que  chaque  tumeur  petiolaire  a  une  surface  suscep- 
tible d'etre  impressionnee  par  les  attoucliemcns ,  laquelle  sur- 
face est  opposee  a  celle  par  laquelle  se  produit  le  mouvement. 
Avant  enduit  d'une  couche  epaisse  de  noir  huileux  les  diffe- 
rentes  parties  du  petiole,  cette  operation  n'a  eu  aucune  in- 
fluence sensible  sur  les  phenomenes  du  mouvement.  Si  Ton 
fend  horizontalement  ou  \  ci  ticalcmcnt  la  tumeur  petiolaire,  le 
petiole  perd  sans  retour  s&  direction  habituelle,  mais  les  petio- 
lules des  folioles  conservent  leur  meme  irritabilite. 

Les  auteurs  terminent  leurs  observations  par  quelques  expe- 
riences faites  pour  connaitre  le  cours  que  suit  l'irritabilite  des 
folioles,  ou  en  d'autres  termes  la  maniere  dont  le  mouvement 
se  propage  de  foliole  en  foliole.  G  ....  v. 

56.  Experiences  sur  l'action  des  poisons  sur  les  plastes  dites 
Sensibles,  et  sur  quelques  autres;  par  CI.  Mulder.  (Bydragen 
tot  de  natuurkund.  fVetenschappen  ;  Tom.  II,  i*'1'  n°,  p.  38.  ) 

L'auteur  rappelle  les  experiences  faites  par  Bonnet,  MM.  Ma- 
cairc  Prinsep  et  Marcet.  Pour  les  siennes  il  a  employe  des 
solutions  de  sublime  corrosif  et  d'opium ,  el  les  plantes  sur  les 
quelles  il  a  opere  sont  le  Mimosa  pudica ,  le  Mimulus  linens  el 
la  Calendula  stellata;  1cm  experiences  rapportees  en  detail  sont 
an  nombre  de  i  j.  II  en  result e  que  le  sublime  corrosif  agil  sur 
la  sensitive  en  paralysanl  en  quelque  sorte  d'une  maniere  subite, 
les  mouveinens  de  ses  folioles.  L'opium  produit  aussi  la  cessa- 
tion des  mouvemens;  mais  les  folioles  ne  se  trouvent  pas  dans 


~8  Botaniquc. 

mi  eta  I  de  rigidite  eomme  lorsqu'ils  our  etc  sons  ['influence  du 
sublime.  I!s  tombent  bientol  en  sc  detachant  du  petiole  com- 
imin,  ce  qui  u'a  p. is  lieu  de  la  meme  maniere  apreg  faction  du 
sublime.  11  y  a  une  difference  assez  marquee  entre  les  inter- 
valles  (jut-  M.  Mulder  a  observes  pom-  la  production  de  ces 
phenomenes,  el  ceux  que  M.  Macaire  Prinsep  a  indiques.  Cela 
pent  tenir  a  I'etal  de  vigueur  des  plantes  employees  pour  les 
experiences  el  a  la  difference  de  concentration  dans  la  solution 
d'opium. 

Les  mouvemens  d'occlusion  des  a  petites  levres  du  stigmate 
du  Mimulus  lutein  ,  cessenl  aussi  lorsqu'un  rameau  de  la  plante 
est  place  pendant  3  on  3  jours  dans  line  solution  d'opium  ;  el  le 
rameau  ue  tarde  pas  a  mourir;  le  meme  effet  a  lieu  sur  la  Ca- 
lendula stellala.    V.  le  Bullet.,  torn.  IX,  n"  i;>7,  et  t.  XII,  n°  52.) 

57.  De  acidi  hydrocyanici  vi  in  plantas  commentatio ;  scripsit 
llenr.  Rob.  Goeppert  M.D.  Hort.  hot.  reg.  Vratislav.  conser- 
servator.  In-8°  de  58  pag.  Breslau,  1827. 

L'auteur  a  fait  plusieurs  centaines  d'experiences  qui  confir- 
ment  en  general  les  resultats  obtenus  par  Becker,  Marcel  el 
Wiegmann,  dans  ce  qui  concerne  Taction  de  L'acide  livdrocya- 
nique  sur  les  plantes. 

58.  Sur  la  metamorphose  des  vegetaux,  notamment  sous  le 
rapport  de  sis  conditions  exterieures  et  interieures;  par 
F.  G.  Gmelin.  Suite  et  fin.  (Naturwissenschaftl.  Abhandl.; 
Tom.  I,  ae  n°,  1827,  p.  271.) 

Le  Bulletin  a  rendu  compte  du  commencement  de  ce  me- 
nioiie  dans  le  Tome  \  ,  11"  7  ">.  M.  ( '.melin  y  parlait  de  la  forma- 
tion successive  de  la  racine,  du  tronc,  de  la  feuille  et  de  la 
lleur.  I.e  dcveloppemcnt  tie  ces  parties,  en  y  joignant  celui  du 
li  nil .  coustitue  ce  que  l'auteur  a  nomine  la  metamorphose  pro- 
gressive. \pii-.  avoir  indique  les  conditions  progressives  exte- 
rieures el  interieures  du  developpement  du  fruit  el  de  la  graine, 
conditions  qui  sonl  la  position  de  la  graine  dans  laquelle  elle 
esta  I'abri  des  influences  exterieures,  notamment,  de  la  lu- 
miere,  rbumidite  du  dehors,  Tafflux  des  sues  nutritifs,  la  tem- 
perature exterieure,  etc.,  l'auteur  s'occupe  de  la  metamorphose 
qu'il  nomine  regressive ou  retrograde;  celle  ci  est  plus  rare  que 


Botanique.  ~g 

la  metamorphose  progressive  normale;  die  depend  souvent  de 
circonslances  accidentellcs;  le  plus  frcqucmment  elle  est  pro- 
voquee  artificiellement.  Le  tubercule  et  le  bulbe  sont  des  formes 
inferieurcs  de  la  racine;  le  tronc  on  la  tige  suit  un  developpe- 
mcnt  retrograde  en  prenant  la  forme  de  racine  de  quelque 
maniere  que  ce  soit ;  la  feuille  meurt  chaque  annee  et  laisse  une 
gemme  qu'on  pent  regarder  comme  une  forme  inferieure  et 
naturellement  preexistante  a  la  feuille.  La  metamarphose  retro- 
grade dans  les  gemmcs  a  lieu  surtout  lorsqu'il  se  forme  des 
bourgeons  a  feuilles  aux  endroits  ou  des  bourgeons  a  fleurs 
auraient  du  se  developper.  Dans  la  fleur  et  le  fruit  cette  meta- 
morphose est  encore  beauroup  plus  limitee  que  dans  la  feuille  ; 
et  dans  la  graine  elle  est  tout  a  fait  impossible.  Les  monstruosites 
produites  par  la  transformation  des  etamincs  et  des  pistils  en 
feuilles  calycinales  et  en  petales ,  et  les  fleurs  pleines,  rentrent 
dans  cette  categoric.  II  est  encore  une  metamorphose  qu'on 
pent  nommer  acceleree  et  anticipee :  elle  a  lieu  lorsqu'une partie 
du  vegetal  se  developpe  plutot  qu'elle  ne  le  ferait  dans  l'ordre 
nature!,  lorsque,  par  exemple,  des  bourgeons  floraux  sont  pro- 
duits  avant  le  temps  a  la  place  de  bourgeons  a  feuilles,  sur  des 
plantes  qu'on  a  placees  dans  des  circonstances  convenables. 

5f).  Dfscriptions  de  monstruosites  observees  dans  les  fleurs 
de  2  plantes;  par  L.  Courtois.  M.  D.  (Bydragen  tot  de  naliuir- 
kund.  JVetenschappen ;  Tom.  II  ,  n°  2,  1827,  p.  226  ). 

L'autcur  decrit  dans  ce  petit  menioire  les  fleurs  vivipaics 
d'un  Eiysimum  cheiranthoides ,  dont  il  a  communique  des  echan- 
tillons  et  des  dessins  a  M.  Nees  d'Esenbeck,  a  Bonn;  1'autie 
plante  sur  laquelle  il  a  observe  une  monstruositc  semblable 
pa  rail  etre  le  Veronica  media  Sehrad.;  il  appelle  V.  media 
phylla/itha  cette  monstruosite  qui  se  perpetuc  depuis  plusieurs 
annees  dans  le  jardin  botanique  de  Liege. 

60.  I.  Monstruosite  orservee  sur  les  fleurs  du  Lonicera 
perictymenum,  aver  fig.;  par  II.  De  Koning.  M.  D.  ( Ibid.; 
page  2 3o  . 

61.  II.  Note  sur  l'observation  j-recedentf.  ;  par  1M.  II.  C.   \i\ 

Hall.  [Ibid.;  p.  237  ). 

Ce  sont    des   fleurs   vivipares   An    Lou.   pericfymenum y    que 


80  Botariiquc. 

Pauteur  du  premier  article  deceit  et  figure.  Les  ci  amines  s'e- 

taienl  transformers  en  une  seconde  corolle.  L'auteur,»e  veut 

pas  (piece  SOll  line  lien;-  pleine ,  mais  line  fleur  double ,  on, 
eonnnc  il  I'appelle,  Flos  duplicato-subplenus.  M.  Van  Hall  ajoute 
quelques  remarques  physiologiques  qui  ne  contienaent  rien  de 
neuf. 

62.    LETTRE    DE    31.    SCHULTZ,     PROFESSEUR     A    l.'lMVF.r.SITK   DE 

Berlin,  a  M.  De  Candolle,  contenant  on  resume  de  ses  ob 
servations  sur  la  physiologie  vegetale.  [Biblioth.  univers.  tie 
Geneve;  Tom.  XXXVI,  nov.  1827,  p.   1 S ', . 

Cette  lettre  renferme  le  resume  des  observations  que  l'au- 
teur  est  sur  le  point  de  publier  dans  le  tome  ae  du  livre  sur  la 
nature  des  pi  antes  \i\  antes;  il  traite  :  i"  Du  mow e meat  du  sue 
iigneux  ;  20  Dc  la  circulation peripkerique  du  latex.  On  se  serait 
attendu  a  trouver  dans  cet  expose  des  experiences  positives  et 
precises;  malheureusemeni  nous  n\  avons  rencontre  que  des 
hypotheses  que  nous  pouvons  nous  dispenser  de  transcrire,  et 
que  nous  ferons  conuailre  lorsque  I'auteur  aura  public  son  0U- 
vrage. 

63.  Second*,  lettre  de  M.  C.  II.  Schi  11/,  si  r,   i  \  phtsioj ogie 

VEGETAL!  .      //-/(/.;   Sciences  el    Arts,  dec.   I  827,  p.  297). 

Cette  seconde  lettre  ainsi  que  la  premiere,  nous  semble  ne 
renfermer  que  des  idees  entierement  li\  pothetiques;  car  I'auteur 
n'y  decrit  aucnne  experience  capable  de  nous  y  faire  voir  des 
resultats.  Cest  ainsi  que  I'auteur  aurait  du  nous  apprendre  par 
quel  ordre  de  fails  il  a  jrouve  que  les  granules  que  l'on  voit 
circuler  dans  les  Chara  sonl  des  vesicules  pleines  d'air,  idee 
que  M.  Schultz  avail  deja  appliquee  aux  globules  du  sang.  Les 
vesicules  pleines  d'air  sonl  si  facile,-,  a  reconnaitre  par  leur  pou- 
voir  refringent ,  que  nous  ne  nous  serious  jamais  doule  du  fail 
qp'atteste  I'auteur.  An  reste,  ML  Schultz  nous  annonce  a  la  fin 
de  sa  lettre  que  M.  I)( Candolle  doit  partaker  son  opinion  ;c'csl 

nous  faire  esperer  la  description  des  experiences  sur  lesquelles 
elle  s'appuie. 

G/(.    "Sol  hi     sir.     i\     DETERMINATION     MlMllcni     01  s    CEREALES 
1  r.01  VEES   PAB   M.   Passai  \< .01  \,  dails   III!   toillbeau    cgvpticil  , 

et  sur  le  mode  de  preparation  qu'on  leur  a  fail   subir;  par 


Botaniquc.  8 1 

M.  Rasfa.Il.  [Mem.  du  Mus.d'hist.  riatur. ;  t.  XV,  p.  i/j5,  1827). 

Les  cm-ales  trouvees  par  M.  Passalacqua  dans  un  tombeau 
egypiien  avaicnt  etc.  determinees  comme  appar tenant  au  Tri- 

ticum  sativum ,  par  MM.  Julia  Fontenclle,  Le  Baillif,  Kunth 
(  Voy.  le  Bullet.;  Tome  IX,  n"  282).  L'auteur  de  ce  memoire, 
a  I'epoque  de  ses  recherclies  sur  1'hordeine,  ayant  en  occasion 
de  visiter  la  riche  collection  de  M.  Passalacqua ,  s'apercut  epic 
les  cercales  en  question  n'avaicnt  aucun  caractere  du  ble,  et 
que,  d'un  autre  cote,  elles  ne  pouvaient  etre  rapportees  a  au- 
cun autre  genre  voisin.  L'analyse  inicroscopique  de  ces  grains 
lui  revela  qu'ils  avaient  subi  une  assez  grande  elevation 
de  temperature;  par  une  suite  alternative  d'experiences  et 
de  recherclies  il  fut  conduit  a  faire  torrefier  notre  orge,  et  des 
ce  moment  il  fut  impossible  de  douter  que  les  grains  egyptiens 
ne  fussent  de  Forge  torrcfie.  Le  pain  qui  les  accompagnait  fut 
decouvert  etre  du  pain  sans  levain.  La  presence  de  ces  2  sub- 
stances dans  un  tombeau  presume  etre  celui  d'un  grand  prctrc, 
rappcllc  evidemment  les  versets  14  et  i5  du  ch.  2  du  Lcvitique, 
dans  lesquels  il  est  ordonne  de  faire  torrefier  les  premices  de  la 
moisson  nouvellc,  cl  de  ne  rien  pffrir  de  fermente  au  Seigneur. 

Le  Musee  Charles  X  possede  aussi  des  cercales;  mais  ces 
cercales  appartiennent  au  ble.  Quoique  l'auteur  n'ait  pu  s'en 
procurer,  cependant  tout  le  parte  a  croire  que  ces  grains  out 
egalemenl  etc  torrefies;  on  remarque  surleur  surface  une  tache 
noire  on  brunatre;  et  du  reste  il  a  apercu  parmi  eux  2  on  "> 
grains  d'orge  torrent",  absolument  analogues  a  ceux  de  M.  Pas- 
salacqua. 

Dans  les  Annale.s  de  chimie  et  de  physique,  juillet  1827, 
M.  Braconnot,  en  s'occupant  de  grains  carbonises  par  [eur  se- 
jour  prolonge  dans  une  fosse  humide,  a  cru  entrevoir  de  I'a- 
nalogie  entre  ce  fait  et  celui  de  nos  grains  d'orge  torrefies 
M.  Braconnot  ne  s'est  trompe  en  cede  circonstance  que  parce- 
qu'il  n'avait  sous  les  yeux  ni  le  travail  de  M.  Raspail ,  ni  les 
grains  egyptiens.  Il  aurait  pu  remarquer  que  par  torrefaction 
il  n'est  jamais  perm  is  d'entendre  carbonisation. 

Le  pain  de  la  collection  du  Musee  Charles  X,  esl  analogue 
a  celui  de  la  collection  de  M.  Passalacqua  ;  l'auteur  y  a  frouve 
uue  bale  entiere  d'orge,  ce  qui  lui  fait  soupconner  qu'il  s'est 
B.   Tome  XIV.  6 


8a  Botanique. 

glissc  qtielque  transposition  de  mots  dans  les  notes  d'apres  les- 
quelles  il  a  emis  une  conjecture  contraire  dans  son  premier  tra- 
vail. R. 

65.  Notice  si;r  la  botanique  di  Hri'sii  ;  par  M.  DeCandolle. 
(BibliotA.  univ.de  Cm  ,<-,-  I.  XXXVI,  nov.  18/7,  |».  ao'a  , 

(^est  une  analyse,  ou  plutol  une  recapitulation  des  divers  oii- 
vrages  qui  ont  ete  publics  stir  l.i  botanique  du  Bresil,  et  dont 
le  Bulletin  a  analyse  les  plus  recens. 

o'fi.  Addition    \  LA  Notice  sir  la  B0TANIQ1  i    di    BRESIL.  [Ibid.  ; 

Tome  XXXVII,  janv.  [8»8,Scien.el  arts,  p.  82.) 

Cette  addition  a  pour  objet  de  faire  connaitre  les  travaux 
de  M.  lladdi,  envoye  au  Bresil,  par  le  grand  Due  do  Toscane. 
Ses  ouvrages  sorit  Ics  suivans  :  Memoires  sur  la  Cryptogamie  da 
Bresil  i8aa  ;  Sur  une  nouvelle  Orchidee  brasilicnnc  ( i8a3); 
Sur  quura.'ite  especes  de  plantes  nan  relics  du  Bresil  (1820), 
[imprimes  danslesMem.  de  la  Sdc.  deModene  ;  Agrostographia 
brasdiensis,  in-8°  i8a3,  Memoires  de  1'Academie  de  Lucques  ; 
Sur  les  especes  du  genre  Psidium,  etc.  (Ibid. ,  182  1  ;  Plantarum 
brnsiliensium  nova  genera  et  species  hovoe  vet  minus  cognitce.  (In- 
folio,  Florence,  1825).  Un  seul  cahier  en  a  paru  et  oe  renferme 
que  les  fougeres  qu'il  avail  indiquees  sommairement  dans  mi 
opuscule  in-8"  intitule:  Filicum  brasiUerisiurii  synopsis. 

67.  Apercu  sub  la  fi.orf.  de  i.'ii.f.  St.-Bauthf.lemi  au\  Indes- 
Occident.;  par  J.  E.  Wikstrof.m.  (Kongl.  vetenskajjs  acad. 
Handlingar;  182$,  part.  a1',  p.  I\i1.  ) 

Plusieurs  suedois  se  sont  occupes  <le  la  Qorede  cette  ile.  Eu- 
pbrasen,  qui  publia  la  description  de  St  -Barthelemi,  ainsi  que 
des  ill's  St.  Eustacheel  St.-Christophe  (Stockholm  1798  ,  decri- 
vit  167  especes;  son  herbieT  des  Indes  Occident,  a  passe  entre 
les  mains  de  Thunberg  qui  l'a  reuni  a  celui  de  I'universite  d'l  |> 
sal.  Forsstroem  qui  etail  pasteur  dans  Vile  depuis  i8o3jusqu'en 
1816,  nola  i'\l\  especes  de  plantes  qui  inampieiil  dans  le  Cata- 
logue d'Euphrasen;  il  communiqua  son  herbier  a  Swart/  et 
Casstrcem.  Actuellemenl  on  connait  3oi  especes  croissant  dans 
cette  ile ;  la  pluparj  sunt  communes  aux  iles  Antilles :  quelques 
especes  sont  nouvelles;  ce  sonl  celles-la  que  !\I.  Wikstrcem  de 
crit  dans  son  memoire,  en  faisant  remarquer  (pie  ce  sont   les 


Botunique.  83 

malvacees  qui  ont  a  St.  Barthelemi  le  plus  d'especes,  savoir  22; 
vienncnt  ensuite  les  graminees,  21  esp.;  puis  les  composees  17  ; 
les  lomentacees  i5,  les  rubiaeeeset  euphoibiacces  12,  les  cappa- 
ridees,  les  apocynees  etles  legumineiises  10,  les  cyperacees  et  les 
verbenacees  7.  Les  a  litres  ordres  en  ont  moins.  Esp.  nouv.  : 

/«.^/t7rtwce/«M/oA<7;  caul i bus  angulat is  geniculars  lined  linear] 
pubesceute,  foliis  oppositis  cordatis  ovatisve  obtusis  cmargina- 
tisye  pubescentibus,  racemulis  axillaribus;  corollis  aequalibus 
quadrifidis.  (Swartz  dans  son  herbier  I'indique  comme  nouvelle 
et  comme  originaire  de  la  Jamaique. ) 

Ritppia  did/ma;  foliis  linearibus  acutis  glabris,  pedunculis 
axillaribus  solitariis  binisve  incrassatis  bifloris,  nuculis  basi 
connatis.  (  Swartz  avait  dcja  donne  ce  nom  a  cette  especfe 
dans  son  herbier.  Elle  vient  dans  les  fosses  remplis  de  I'eau  de 
la  mer;  elle  est  voisine  du  Ruppia  maritima  ). 

Cissus  emarginella  (  herb,  de  Swartz)  litis  crenata  Tlumb.  ; 
foliis  ternatis  cuneato-obovatis  emai-ginatisve  remote  crenatis 
glabris,  ramis  petiolisque  tetragonis. 

Achjranthes  linearifolia,  (herb  de  Swartz)  lllccebrum  lineare 
Thunb. 

Cassia  obc.ordata  (  herb,  de  Swartz) ;  foliis  3-7  jugis,  foliolis 
cuneato-obcordatis  emarginatis  striato-venosis  glabris,  glandu- 
lis  pedicellatis  infra  infima,  pedunculis  subterminajibus  uniflo- 
ris ,  Iomentis  linearibus  planis  pubescentibus.  (Voisin  du  C. 
hi  flora. ) 

Cassia  Stvartzii;  Foliis  9-12  jugis  :  foliolis  linearibus  basi 
obliquis  apice  rotundalis  mucronatis  glabris,  glandula  baseos 
petiolonim,  pcduuculis  subterminalibus  miifloris,  Iomentis  sub- 
Ianceolatis  compressis  subcurvatis  glabris.  (Voisin  du  C.  -virgata). 
Guilandina  liliata  (herb,  de  Berg.  );  aculeata,  ramulis  sursum 
fenuginetomeutosis,  foliis  abrupte  bipinnatis,  piunis  3-6  jugis, 
foliolis  suborbiculatis  antice  emarginatis  basi  obliquis  glabris, 
racsmis  spicatis,  Iomentis  subellipticis  utrinquc  aculcatis. 

Jresine  angustifolia  Euphrasen;  foliis  lineari-lanceolatis  atte- 
nuatis  denticulatis  glabris,  paniculis  ercctis,  floribus  spicatis, 
spicis  pedunculatis  ovatis  oblongisve.  (  Voisin  de  Ylresine  celo- 
sioides.) 

'>8.  Florula  Cestrica,  oh  KsL-ai  cJ'nn  catalogue  des  plantes  plia- 

6. 


8  j  Botaniquc. 

ncrogammes  qui  croissent  spontanement  on  que  Ton  culture 

dans  les  environs   de   West-Chester ;  par  Will.  Darlington. 

In-80,xv-rl5a.  pag.,  aVec    3   pi.  color.  West-Chester  (  Pen- 

sylvanie  )  1826;  Siegfried.  Paris;  Arthus -Bertram!. 

L'Ameriquc  Septentrionale  commence  a  rivaliser  avec  l'Eu- 
rope,  poor  la  publication  des  flores  locales.  Ceux  qui  out  pu  se 
("aire  une  idee  de  la  pcntirie  de  ressources  litteraires,  dans  la- 
quelle  se  trouvent  les  savans  de  cette  partic  du  nouveau  con- 
tinent, ne  manqueront  pas  d'accueillir  leurs  efforts  avec  la  plus 
grande  indulgence. 

L'ouvrage  que  nous  annoncons,  quoiquc  revetu  d'une  forme 
elcmentaire,interesse  la  science  comnie  catalogue  detaille  d'une 
portion  speeiale  nouvellemcnt  decrite  d'un  pays  en  general 
connu.  Quoique  les  caracteres  generiques  et  specifiquesysoienl 
succinctemcnt  indiques  en  langue  anglaise,  ils  ysont  cependant 
accompagnes  parfois  de  remarques  critiques.  L'auteur  a  suivi 
lesysteme  linneen.  Les  3  planches  coloriees  representenl  les 
Atheropogon  apludoides  Muhl.  [Chloris  curtipendula  Mich.), 
Obolaria  virginica  et  Talinum  teretlfoliuiii  Nutt.  Les  analyses 
malheureusemeat  manquent  sur  ces  3  planches. 

Le  catalogue  des  plantes  cultivees  est  rejete  a  la  fin.         R. 

69.  Flora,  classic*;  par  le  Dr  Jul.  Biixerbeck.  J11-80 ,  vm  et 
285  p.,  182/,  [Annoiic.  seient.  de  Gcetting.;  mars  i825,p.  A79. ) 
A  chaque  nom  de  plante  l'auteur  joint  les  passages  d'auteurs 
anciensqui  la  concernent. 

--o.  Svewsk  Botanik..  —  Botanique  suedoise,  publiee  par  1 'Aca- 
demic roy.  des  sciences.  Vol.  IX,  call.  106,  107  et  108;  re- 
diges  par  G.  Wahlehbf.ro.  In-8°  de  162  p.  avec  18  pi.  Stoc- 
kholm ,  1826. 

Ces  3  cahiers  terminent  le  <j'*  volume.  L'ouvrage  entiercom- 
prend  maintenant  6/(8  planches  OU  environ  700  ligures  ;  elles 
representenl  a  pen  pics  la  moitie  de  toutes  les  phanerogames 
suedoiseset  une  parliemoins  considerable  deservptogames.Voici 
les  plantes figurees  et  decritcsdans  les  3  derniers  cahiers  :  Plan- 
tago  media  et  lanceolata,  Angelica  archangelica ,  Ornithogalum 
luteum,  Euphorbia exigua,  Ranunculus  lingua,  Anemone vcrna- 
lis,  Lepidium  lattfolium,  Geranium  molle ,  Orobus  vernux,  Hy- 
pericum montanum  ,  Apargia  autumnalis  et  hispida  ,  Hieraciurn 


Botafiique.  85 

alpinum  ,  Carex  glareosa ,  Salix  inyrtilloides ,  Splachnumrubrum 
et  Lichen  parietinus. 

71.  Stirpes  agri  femsionensis  ;  anctore  E.  M.  Fries.  In-8°  cle 

i3i  p.  Stockholm,  1825. 

L'ouest  de  la  province  suedoise  cle  Smaaland  est  remarquable 
par  l'absence  de  beaucoup  cle  plantcs  coninumes  dans  le  niicli 
de  la  Suede.  Comme  la  paroisse  de  Femsjce  pent  etre  regardce 
comme  le  type  des  campagnes  du  Smaaland  occidental,  M.  Fries 
a  pense  cpi'il  serait  utile  pour  la  Flore  suedoise  de  faire  con- 
naitre  celle  de  Femsjce.  Etant  convert  de  bois,  n'ayant  presque 
ni  chaux  ni  argile,  et  rempli  d'eaux  lirnpides,  le  pays  de 
Femsjce  manque  de  la  plupart  des  plantes  qui  sc  plaisent  dans 
les  terrains  calcaires  et  argileux  et  clans  les  eaux  bourbeuses  . 
UErica  vulgaris  et  le  Scirpus  ccespitosus  abondent.  Le  nom- 
ine des  phanerogames  ne  se  monte  pas  au-dela  do  /Joo.  L'auteur 
ajoute  des  notes  interessantes ,  entre  antics  sur  les  Hieracium. 
Parmi  les  plantes  tres-rares  cpi'on  trouve  dans  ce  pays,  il  cite 
Scirpus  jluitans,  Imperatoriaostrutkium,  Epipogium  aphyllum,etQ. 
iVI.  Fries  decrit  line  nouvelle  cspece  cle  Gymnostomum  sous  le 
110111  de  G.  Ahnfeltii.  En  voici  la  phrase: «  6'.  simplex,  faliis  crcc- 
to-patentibus  lincari-lanceotatis  laxe  reticularis  ,  ncrvo  valitlo 
excurrente ,  margine  incrassato  remote  serrulato ,  capsula  pyri- 
formi ,  operculo  ilipresse  conrexo.  Il  se  rapproche  le  plus  du  6'. 
fasciculare  Hook.  La  (in  dies  fungus  n'a  pas  encore  paru.  [Swca; 
1826,  cah.  10.). 

72.  Flors  sicuL.fi  Prodromus,  sive  Plantarum  in  Sicilia  ulte- 
riori  nasccntium  Enumeratio,  secundum systema  Linnaeanum; 
auct.  Joanne  Gussonf.  Vol.  I.  I11-80  de  592  p.  Neapoli,  1827. 

Ce  i'r  volume  du  Prodrome  de  la  Flore  deSicile  comprend 
les  12  premieres  classes  du  syslenic  sexuel  de  Linne.  M.  Gus- 
sone  ,  qui  dirige  avec  succes  le  Jardin  roy.  de  botanique  a  Boc- 
cadifalco ,  non  loin  de  Palerme,  s'est  deja  fait  connaitre  des 
botanistes  par  plusieurs  notices  ou  memoires,  el  en  particulier 
par  son  catalogue  des  plantes  reunies  dans  !<■  jardin  donl  la 
direction  lui  est  eonlicc,  et  dans  le'quel  il  a  meiil  ionne  el  decril 
mi  assez  grand  nombre  d'especes  nouvellcs.  Ce  jeune  e|  savant 
botaniste  a  parcouru  dans  tons  lessens n-seulcmenl  la  Si- 


86  Botaniquc. 

tile,  mals  tout  le  royaume  de  Maples  et  une  grandc  partic  des 
autres  etats  d'ltalie.  II  a  done  pu  comparer  ensemble  les  especes 
provenant  de  plusieurs  loealites,  et  s'assurer  de  leuridentite 
avec  ccllcs  qu'il  recneillail  en  Sicile. 

La  Klore,  dont  il  public  aujourd'hui  le  i'r  volume,  nous  a 
paru  redigee  avec  beaucoup  de  soin.  A  la  suite  des  caracteres 
specifiques  qui'  I'aiiteur  a  tons  traces  d'apres  nature,  il  cite  les 
synonym es  de  I'espece,  pris  principalement  dans  les  auteurs 
Italiens ,  plus  particulierement  dans  ceux  qui  onl  ecrit  sur  les 
plantes  du  midi  de  L'ltalie,  commc  Columna,  Cupani,  Lcria, 
Bivona  Bernhardi ,  Tenore  ,  Presl,  etc.  Ensuite  il  indique  avec 
soin  les  varictcs  que  pent  presenter  I'espece,  les  loealites  on  elle 
se  trouve,  el  en  fin  il  termine  par  des  rcmarqucs  particulieres 
sur  les  pridcipaux  caracteres,  on  bien  il  discute  les  opinions 
di  verses  des  auteurs  sur  ces  especes.  Ajoutons  que  JVI.  Gussone 
a  toujoars  soin  de  citer  pour  cliaque  espeee  une  bonne  figure. 

Cette  Flore  est  fori  iuteressante  sous  le  point  de  vue  de  la 
geographic  botanique.  M.  Gussone,  en  diet,  a  retrouve  en  Si- 
cile pies  de  la  inoiiie  des  especes  decides  par  M.  Desfontaines 
dans  son  excellente  Flore allantique.  Si  Ton  ajoule  a  ce  fait, qu'en 
Andalonsie,  et  en  general  sur  toutes  les  c('»tes  d'Espagne  qui 
regardent  I'Afrique,  on  observe  la  merue  vegetation  que  dans  le 
nord  de  ce  continent;  qu'en  Corse  on  a  aussi  decuuvert  un  assez 
bon  nomine  des  especes  des  cotes sep ten trionalesd'Afrique,  on 
reconnaitra  que  la  vegetation  de  tout  le  bassin  de  la  Mediter- 
ranee  forme  un  meme  tout  et  se  reproduil  avec  les  memes  ca- 
racteres.   Yov.  le  llullct.,  torn.   VII,  n"  ■).rt-. 

Dans  ce  ier  volume  I'auteur  decrit  plus  de  80  especes  nou- 
velles.  On  ne  s'en  etonnera  pas  en  songeanl  combien  cette  par- 
tie  <le  l'ltalie  avail  etc  pen  soigneusement  exploree  avanl  M. 
Gussone.  Nous  nous  proposons,  quand  paraitra  le  second  vo- 
lume, d'entrer  dans  plus  de  details  sur  ^ensemble  el  sur  les  di- 
verses parlies  de  cet  ouvrage,  qui  est  bien  digue  de  I'interet  de 
tons  les  botanistcs  etqui  ne  pent  manquer  d'accroitre  encore  la 
renommee  de  son  auteur.  A.  Richard. 

73.    SrCOWt)    SUPPLEMENT   A     LA   Fl.ORE   I)E    LA  Bf.LGIQUF.    S1.PTF.N- 

teiohale;  par  II.  C.  Van  Hall.  [Bydragen  tot  de  Naluur- 
kwul.  Wetenschappen\  Tom.  II,  n°  1  ,  1827  ,  p.  110.  Voy 
lc  Buil.:,  Tom.  X.  n"  83. 


Botaniquc.  87 

Les  especes  que  L'auteur  signale  dans  ce  supplement  sont  les 
suivantes  :  Blitum  virgatum  ,  Erlophorum  latifolium,  Festuca  du- 
riuscula  et  dumetorum,  Tillaea  muscosa,  Viola,  Riviaiana  Bluff 
etFingerh.  Reichenbach.  Icon,  rarior.  p.  <Si.,  pi.  <p.  Rumex 
hydrolapathum ;  R.  cofglomeraius,  Sekeuchzeriapalastris,  Pa- 
ris quadrifotia,  Crataegus  oxyacanthoid.es,  Rubus  Sprengetu 
W.  et  Nees  d'Esenb.,  Thymus  Calarnintha  ,  Cirsium  ariglicumi 
Uplnys  myodes. 

74.  Compendium  Flor*  Bei.gice;  aUct.  A.  L.  S.  Lejeiine  et  R. 
Courtois.  In-12.  vol.  I,  xx — 264  pag. ;  prix,  1  flor.  Liege, 
1828;  Collardin. 

Ce  ier  volume  renferme  597  especes  rangees  suivant  le  sys- 
teme  linneen  et  se  termine  a  la  pentandrie  polygynie.  Chaque 
espece  est  accompagnee  de  la  phrase  specifique,  dc  plusieurs 
synonymes  empruntes  aux  auteurs  qui  se  sont  occupes  d'une 
maniere  speciale  de  la  flore  desPays-Bas,  et  de  l'indication  de 
{'habitat.  Les  phrases  generiqrj.es  011  specifiques  sont  souvent 
empruntees,  et  tres -souvent  elles  appartiennent  aux.  deux 
auteurs.  Les  divisions  adoptees  ne  sont  pas  toujours  lieu- 
reuses ,  et  paraissenf  un  pen  trop  arbitraires:  Nous  ne  par- 
Ions  pas  iei  des  graminees,  famille  a  I'egard  de  laquelle  il  faut 
se  montrer  tres  indulgent,  vu  qu'elle  a  etc  etudiee  par  fort  pen 
de  botanistes.  Mais  il  eut  ete  a  desirer  que  les  deux  auteurs 
n'eussent  arbore  en  cette  occasion  aucune  banniere,  et  se  fus- 
scnt  bien  gardes  de  lien  prononcer  sur  le  merite  de  certaines 
theories  et  classifications.  C'est  compromettre  bien  inutilement 
sa  reputation  que  dejuger,  dans  une  flore,  sans  connaissance 
de  cause.  Cependant  il  est  juste  de  reconnaitre  que  ces  deux 
auteurs  out  profile  des  innovations  recentes,  en  supprimant, 
dans  les  graminees  principalcment,  un  grand  nomine  d'especes 
hasardces :  ils  auraient  jui  <-n  meme-temps  supprinier  un  bon 
nomine  d'organes,  par  exemple,  la  scobina,  que  nous  a v ions  d'a- 
bord  prise  pour  le  bourrelet  des  paillettes  el  qu'il  nous  serail 
maintenant  difficile,  de  preciser,  taut  nous  sommes  loin  de  nous 
en  faire  une  idee  nelte  et  bien  circonscrite.  IL 

75.  Voyage  dans  le  mini  de  i.a  France  et  dans  i  1  s  1'm.imis; 
par  ('..  \.  Wuker-Aunott.  (Edinb.  new  phil.journ.;  janv.- 
mars  1827,  p.  afti.)  Voy.  le  Bullet. ,  Tom.  Mil,  n"  211. 


88  Botaiuqua. 

On  trouve  dans  cette  livraison  (sans  aucune  mauvaise  plai- 
santerie)  des  reflexions  interessantes  sur  la  vegetation  de  Mont- 
pellier,  sur  le  genre  el  Irs  especes  d'Heliantkemum ,  sur  le 
Clyclamen  du  midi  de  La  France,  Irs  Lathyrus,  Fumaria,  Eu- 
phorbia, Polygala ,  etc;  une  distribution  dichotomique  du 
genre  Biscutella,  une  note  sur  la  synonimie  de  YHvprium  cur- 
w'sctum  et  des  details  sur  les  plantes  du  Port  Juvenal ,  etc.  etc. 
Quelques  fautes  typographiques  s'y  montrent  assez  constam- 
uicni.  Ainsi  1'auteur  ecrit  Ponl juvenal ,  Papaver  Rubiaci  pour 
Papaver  Rubieei  etc.  etc.,  sans  doute  parce  qu'il  n'aura  pas  lui- 
meme  corrige  lcs  epreuves. 

76'.  Enumeratio  Plant  arum  quas  in  insclis  Baxearibos  colee- 
cit  J.  Cambessedes.  (Memoir,  du  Museum  d'Histoirc  uatu- 
rcllc;  Tom.  XIV,  p.  173) 

I  in  moisson  assez  abondante  de  plantes  a  ete  le  principal 
resultat  scientifique  d'un  voyage  aux  iles  Baleares,  execute  en 
1824  |,;u  M.  Cambessedes.  Ce  botaniste  aurait  pu,  a  l'exemple 
de  1  1  plupart  de  nos  floristes,  falre  un  grand  etalage  des  des- 
criptions de  toutes  les  especes  connues;  inais  il  a  parfaitement 
senti  1'inutilite  de  semblables  repetitions,  et  il  a  prefere  donner 
plus  desoinsa  tun  point  <lc  vue  totalemenl  neglige  avant  le  com- 
mencement du  siecle  present,  c.-a-d. ,  a  la  geographic  des  plan- 
tes. Apres  avoir  compare,  sous  le  rapport  botanique,  toutes  lcs 
contreesqui  composenl  la  region  de  la  Mediterranee,  il  expose 
dans  une  introduction  pleine  d'interet ,  les  resultats  generaux 
de  ses  observations  et  de  ses  laborieuses  recherches. 

[/enumeration  des  especes  est  disposee  par  families  natu- 
rellcs,  en  eonnneneani  par  les  Renonculacees.  Cbaque  plante 
nouvelle  ou  obscurement  connue  est  decrite  avecsoin,  et  sa  sy- 
Donnnie  debrojiillee.  Quant  aux  especes  suffisamment  connues, 
elles  sont  simpleraent  enumerees  avec  la  citation  des  auteurs  qui 
les  out  etablies.  Neanmoins  I'auteur  ajoute  <les  notes  fori  exactes 
sm  la  patrie  de  ces  especes,  non-seulement  dans  lcs  iles  Baleares, 
in  sis  encore  dans  toutes  les  antics  parties  <!<■  la  region  mediter- 
raneenne.  ( lomine  le  cadre  du  Bulletin  ne  nuns  permet  pas  dc  si- 
gnaler avec  detail  le  grand  nombre  des  observations  botani- 
ques  de  ML  Cambessedes  sur  les  especes  el  les  varietes  qu'il  a 
il -,  nous  nous  bornerons  a  ['indication  des  plantes.  nou- 


Botanujite.  °J> 

voiles  et  de  celles  dont  I'etude  lui  a  found  1'occasion  de  fairc 
qtielqu.es  rectifications  importances. 

Brassica  balearica.  Cette  espece  avait  etc  confondue  par 
M.  De  Candolle ,  dans  son  Sjstema  vegetabilium  ,  avecun  Brassica 
qui  croit  pres  de  Nice  et  qui  n'est  qu'une  variete  du  chou  des 
jardins.  M.  Cambessedes,  ayant  observe  vivant  le  veritable  B. 
balearica ,  en  donne  la  description  qu'il  accompagne  d'une 
bonne  figure  (tab.  10),  representant  la  plante  en  flenr.  Cellc  que 
M.  Delessert  a  publiee  clans  le  second  volume  de  ses  Iconcs  se  - 
lector,  ne  representait  que  la  plante  en  fruits. 

Helianthemum  serr/e.  Cambess.  Tab.  II.  Nouvelle  espece 
voisine  de  Yffelianthem.  marifolium,  et  qui  croit  dans  les  sables 
maritimes  de  file  Mayorque.  Voici  sa  phrase  specifique.  «  H. 
Caule  humili,  suffruticoso  ,  ramoso  ;foliis  opposiUs ,  exstipulatis  , 
brcvissime  petiolatis,  subcordato-ovatis ,  carnosis,  glaucis  ;jlon- 
ribus  racemoso-corjmbosis ;  cwario  triloculare;  stylo  basi  genicu- 
late) ,  sligmate  incrassatq.  » 

Silene  disticha  Willd.  Enumer.  476.  —  M.  Cambessedes 
en  donne  une  nouvelle  description  tres-dctailloe,  et  une  figure 
(tab.  12). 

Silene  villosa.  Var.  nana.  Cette  variete  remarquable  est 
cgalement  eclaircie  par  une  description  et  une  figure,  tab.  i3. 

Silene  dec.umbens.  Espece  decrite  par  Bivona  Bernhardi , 
dans  sa  premiere  centnrie  des  plantes  de  Sicile.  M.  Cambes- 
sedes en  reproduit  une  description  complete,  et  lui  assigne  plu- 
sieurs  synonimes. 

Lavatera  minoricenms  Camb.; «  Caule  herbaceo,  tomentoso  Mo- 
llis cordato-subrotundis,  crenatis ,  crispis ;J/oribus  i-3;  cah  <■<■  exte- 
riore  3-partito  ;pelalis  brcvibus ,  niseis.  »  Espece  voisine  du  La- 
vateraflava  Desf. ,  et  qui  croit  dans  file  de  Minorque. 

Genista  lucida  Cambess.  tab.  14  :  «  Foliis  simplicibus  obo- 
vato-lanceolatis ,  subsericeis  ;  spinis  laevibus,  lucidis ,  nudis ,  s<e- 
pissime  simplicibus  ;  calyce  subsericeo ,  labiis  subcequalibus,  su~ 
periore  bipartko,  inferiore  ultra  medium  trifidp  ;petalis  glabris , 
carind  vexillo  triente  longiore.  »  Cette  espece  est  tres-commune , 
pies  d'Arta,  dans  file  de  Mayorque. 

Loins  tetraphttixus.  (!eiie  espece  a  ete  decrite  en  premies 
lieu  par  Linne  fils,  d'apres  des  echantillons  recueillis  aux  Ka- 
li-arcs  par  Anionic  Richard,    litre  el  ouclc  des   autcurs  bola- 


go  Botanique.  N°  y6 

nistes  de  ce  noni.  M.  Serfage  ayant  cite  a  tort,  comme  synonime 
ilc  cette  plante,  le  L.pusillus  \  i\  iani flor.  lyb.  tab.  17,  f.  i3,  il 
en  pouvail  resulter  un  pen  de  confusion  que  M.  Cambessedes 
fait  cesser  par  une  description  et  une  figure,  tab.  i5.  Il  fait 
connaitre  une  organisation  reniarquable  dn  filet  de  cliaque  eta- 
mine  dans  les  genres  Lotus  et  Don  cnium  ;  ce  filet  est  dilate  en 
in, issue  a  son  extivniile ,  el  porte  l'an  there  dans  sa  cavite  ter- 
minal e. 

T.YTiir.i  u  Or.  sffkri.  M.  Ten  ore  a  public  cette  espece  dans 
le  supplement  du  Prodrome  de  la  Qore  de  Naples.  Kile  a  etc 
depuis  tron\ ee en  <1  i \ rises localites de  la  region  tn^diterraneenne, 
et  publiee  sous  de  nouveaux  noms  011  confondue  avec  des  es- 
peces deja  connues.  Par  sa  description  tres-detaillee,  et  par  ses 
observations,  M.  Cambessedes  fait  cesser  toute  incertitude. 

Hieracium  Triasii  Cambess.  K'auleur  donne  urn-  description 
de  cette  nouvelle  espece  qui  croit  a  Bfayorque.  11  la  considere 
comme  ties  distincte  de  tonics  les  especes  d'Hieraeium  qui  font 
partie  des  collections  qu'il  a  visitccs;  mais  il  n'cii  donne  pas  de 
phrase  comparative. 

Helichrysi  m  Lamarck.ii  Cambess.  tab.  10'  :  «  Caule  basi  in- 
crassato ,  subherbaceo  jfragili ,  tomentoso  ;  folds  crassis ,  spaihu- 
Intis ,  utrinque  niveo-tomentosis  ;  capita  Its  corymbosis ,  corymbo 
composite.  »  Cette  belle  plante  a  des  rapports  avec  XHclicIirysKin 
orientate,  que  Ton  cultivea  Paris  pour  ses  Clears  connues  vul- 
gairementsonsle  nom  dlmmortelles.  M.  de  Lamarck  I'a  nomine 
Gnaphalium  crassifolium ;  mais  ce  nom  etait  eclui  d'une  autre 
espece  decrite  par  Linne.  Kile  a  encore  pour  synonime  le  Gna- 
phalium ambiguum  de  Persoon. 

Helichrysi  u  Fowtahesii  Cambess.  tab.  17  :  «  Caule  suffru- 
ticoso,  tomentoso  ;  rami's  ternatis  ;foliis  angustissirnis ,  linearibus , 
in  peliolum  atfgnuatis ,  utrinque prasertim  dorso  incano-tomento- 
sis ;  capitulis  corymbosis,  corymbo  composite. »  M.  Desfontaines 
a  decrit  cette  plante  dans  sa  Qore  atiantique,  sous  le  nom  de 
Gnaphalium  stoechas  var.  p.  inodorum.  Le  Gnaphalium  decum- 
bent de  Lagasca,  se  distingue  a  peine  de  YHelichrysum  Fbnta- 
nesii ;  eependant  M.  Cambessedes  admel  encore  avec  doute  ' 
cette  espece  pour  laquelle  il  propose  \\m-  phrase  caracteristique, 
mais  ipie  nulls  nc  1  epi  oduii  ons  pas  ici  ,  pane  qn'clle  nous  sein- 
ble  insuffisante  pour  qu'on  admette  la  separation  des  ■>.  especes: 


Botanique.  g 1 

Hfxichrysum  microphylixm  Canibess.  ;  «  Caule  fruticoso , 
crecto,  ramosissimo ;  foliis  minimis,  lineari-lanccolatis ,  mnrgine 
revolutis,  facie  villoso-tomcntosis  ,  dorso  glabcrrimis ;  capitulis 
corymbosis  subumbcllatis ,  coryinbis  G-8-Jloris.  »  Cette  espece  est 
bien  le  Gnaphalium  microphyllum,  de  Willdenow ,  mais  non  la 
plante  decrite  sous  ce  dernier  nnra  par  M.  Tenore. 

Disandra  African  a  Cambess.  tab.  18  :  Caulibus  villosis ,  fo- 
lds orbiculato-cordatis ,  -r(.ycrcnatis ,  villosis  ;  filamentis  corollam 
subcequahlibus ;  stylo  glabra ,  stigmate  stibincrassato. »  Cette  plante 
avail  rie  placee  par  Linne  dans  son  genre  Siblhorpia.  M.  Cam- 
bessedes  etablit,a  cette  occasion,  lcs  veritables  caracteres  des 
genres,  Disandra  et  Sibthorpia,  qui  d'ailleurs,  out  une  telle  res- 
semblance  de  port,  qu'il  serait  difficile  de  les  distinguer  sans 
I'autppsie  des  fleurs. 

Origanum  majoricum  Cambess. ;«  Caule  laxe  tomentoso  ;  foliis 
ellipticis  pubescentibus;  floribus  fasciculatis ;  calyce  bilabiato; 
corolld  bilabiatd ,  labia  superiore  emarginato ,  inferiore  trifido.  » 
Celte  espece  diffcre  des  Origanum  vulgarc  et  creiicum  L. 

Passerina  vKLUTiNA.L'abbe  Pourret  avait  domic  ce  npiri  a  une 
nouvelle  espece  conscrvce  dans  Therbier  de  M.  Dcsfontaines, 
et  que  M.  Cambessedes  a  trouvee  tres-abondamment  pies  de 
Palma,  clans  Tile  de  Mayorque.  Voici  sa  phrase  specifique:  P. 
tomcntosa  rami's  torulosis ,  foliis  spathulads,  obiusissimis;  floribus 
axillaribus,  aggregdtis  sessilibus,  brdcteatis ;  perianthio  infundi- 
buliformi.  » 

Leucoujm  Hernandezii  Cambess.;  «  Foliis  scapum  subce- 
quantibus  ;  spat/ia  i-3  fiord ;  perianthio  albo  ,  viridi-maculato  ; 
ovario  oblongo. »  Cette  nouvelle  espece,  voisine  du  L.  asstivum  , 
emit  pres  de  Lluch,  dans  l'ile  de  Minorque. 

Merendf.ra  filiioli\  Cambess.;  «  Foliis  hysteranth iis ,  fili- 
form ib us ,  i-3-nerviis ;  antheris  saqittato-linearibus*. ;  ovario  li- 
neari-oblongo ;  stigmatibus  capilatis.  »  M.  Cambassedes  cite 
comme  synonime  de  celte  plante  le  Bulbocodium  vernum  de 
M.  Dcsfontaines,  qui  nVst  pas  I'espece  etablie  sons  ce  nom  par 
Linne.  II  etablit  lis  differences  essentielles  qui  existent  entre 
les  3  especcs  connues  de  Merendera,  genre  qui  nous  semble 
congenere  du  Bulbocodium,  et  qui  a  ete  reuhi,  avec  ce  dernier, 
au  Colchicum  par  M.  Et.  Brown.  Guillemin. 


92  Botanique. 

--.   Description   do  genre  IYIalheserbia  de  la  Flore  peru- 
vienne;  par  M.  Dav.  Don.  [Ibid.,  p.  320.) 

L'auteur  erige  en  famille  ce  genre  dc  Passiflort'es,  et  apres  en 
avoir  expose  en  detail  Ies  caracteres,  il  decrit  deux  especes: 
i°  Malheserbia  thyrsiflora  R.  et  Pav.  2°  M.  particulate  :  foliis 
oblongis  obtusis  pinnatifidis  ciliatis,  perianthii  faure  dilatata, 
corona  simphci  acute  dentata.  (c'estle  Gynopleura  linearifolia 
de  Cav.,  originaire  du  Chili  septentrional.)  Cette  famille  serait 
intermediaire  entre  les  Tiirneracees  et  les  Passiflorees. 

78.  Exotic  Flora;  nos  XXXV,  XXXVI,  XXXVII,  XXXVIII. 

Juiii  1826  a  janv.  1827.  (Vov.  leMullet.,  janv.  1827,  tom.X, 
n°  84.) 

21 3.  Catasetum  semiapertum;  spica  compacta  foliis  breviore, 
petalis  jiatentibus  subsecundis  lato-ovatis  concavis,  labello  ore 
contracto  integro,  lateribus  minute  denticulatis.  (Cette  plante 
venue  du  Bresil  se  rapproche  des  C.  Clai>eringii,floribundum, 
tridentatum.)  —  21 5.  Pyrethrum  diversifolium  ;  caule  subrampso 
pilis  articulatis  hirsuto,  foliis  pinnatifidis  incisis  petiolo  dilatato, 
superioribus  subintegris,  acheniis  margine  brevi  papposo. 
(Originaire  de  la  Nouv.  Holl.  )  —  216.  Grevillea  pubescent 
Grah.;  foliis  oblongis  obtusispubescentibus  mucronulatis,  race- 
mis  corymbosis,  perianthio  pedicellisque  glabris,  stylo  hirsuto. 
(  Originaire  des  montagnes  Bleues.)  —  217.  Maxillariaparvula; 
foliis  binis  linearibus  obtusis,  (lore  solitario,  perianthii  foliolis 
lineari-lanceolotis ,  labello  obtuso  trilobo  venoso  intus,  glan- 
dula  longitudinali  oblonga  pilosa.  (  Originaire  du  Bresil. )  — 
218.  Tillandsia  nitida;  foliis  lingulatis  nitidis  integerrimis,  in- 
fernis  in  tubum  basi  ventricosum  involutis,  scapo  paniculate, 
floribus  remote  spicatis  undicjue  insertis,  calyce  ovato  braetea 
iongiore.  (Originaire  de  la  Jamaique.)  —  219.  Maxillaria  aro- 
matica  Graham;  bulbo  late  ovato  compresso,  foliis  (6 — 8^  ova- 
to-lam  eolatis ,  plicato-striatis ,  scapis  unifloris,  labello  scmi- 
cylindraceo,  trilobo,  lobis  lateralibus  lanceolatis  subserratis, 
intermedio  duplici,  superiore  brevi  truncate,  inferiore  spai.hu- 
lato  apice  recurvato  serrulate.  Originaire  de  Mexico.)  —  226'. 
Veottia plantaginea;  foliis  radicalibus  oblongo-lanceolatis,  sca- 
po aphyllo,  perianthii  laciniis  tribus  exterioribu6  lineari-acu- 


Botanique.  q3 

ininalis,  cxtus  pubescentibus  glandularibus ,  hasi  in  calcare 
longo  producto  adnato  terminatis.  (Voisinc  du  N.  speciosael 
orchioides.)  —  227.  Didfmocarpus  Rexii  :  acaulis  pubescens, 
foliis  oblon^is  basi  ovatis  obtuse  serratis, scapo  unifloro  bibrac- 
tealo,  capsula  spiraliter  torta.  (Originaire  de  l'interieur  de  l'A- 
ftique  meridionale.)  —  229.  Salpiglossis  straminea  :  caule  glan- 
duloso,  stylo  edentate  (Originaire  du  Chili.) 

Ici  se  termine  la  publication  de  V Exotic  Flora.  M.  Hooker  qui 
en  etait  l'auteur ,  s'est  reuni  au  Botanical  Magazine  qui  11c  port- 
rait manquer  de  gagner  a  cette  association.  La  serie  des  nos  de 
Y Exotic  Flora  forme  3  volumes  de  a32  belles  figures  et  de  tout 
antant  de  bonnes  descriptions.  R. 

79.  Description  de  plantes  nouvelles;  par  J.  Radius.  (Mem. 
de  la  Soc.  d'hist.  natar.  de  Leipzig;  T.  I.,  p.   i58,  1822.) 

I.  Iris  Carolina  imberbis,  caule  tereti  subunifloro,  folia 
sequante,  petalis  interioribus  stigma  superantibus.  —  Hab.  Ca- 
roline. —  2.  Coreopsis  tinctoria.  Cette  plante,  nouvelle  a  le- 
poque  de  la  publication  du  present  volume  de  memoires,  est 
trop  repandue  pour  que  Ton  ait  besoin  d'en  donner  une  de- 
scription. D — u. 

80.  Description   de  plantes  remarquabi.es   qui   ont   fleuri 

DANS  LE    JARDIN    DE    LEIPZIG;  par    M.  lc  D'   ScHW.EGERICHEN. 

( Ibid. ;  p.  2o5.) 

La  ville  de  Leipzig,  centre  du  commerce  si  considerable  de 
la  librairie  en  Allemagne,  et ,  dans  ce  genre,  le  premier  entrepot 
de  innivcrs,  a  cgalement  toujours  tenu  1111  rang  ties-distingue 
dans  la  republique  du  monde  savant.  L'etude  des  sciences  na- 
turelles  y  a  aussi  ete  de  tout  temps  cultivee  avec  succes.  On  sail 
ce  que  la  botanique  doit  a  lledwig.  De  noinbreux  amateurs  en- 
tretiennent  a  grand  frais  des  collections  de  plantes  races.  Leip- 
zig posscdait  done  tons  les  elcmcns  d'une  sociele  d'histoire  na- 
turelle,  Celle  qui  s'y  est  etablie,  il  y  a  plusieurs  annces,  animee 
du  desir  de  contribner  aux  progres  de  la  science,  public  des 
memoires  qui  sont  sullisanmient  connus.  Plusieurs  de  ses  mem- 
bres  se  proposent  de  faire  dessiner  et  graver  les  plantes  cu- 
rieuses  qui  fleuriront  sous  leurs  yeux.  On  doit  esperer  que 
M,  Schwaegerichen ,  naturalists  tres-distingue  et  l'un  des  horn- 


o4  Botaniqite. 

noes,  quij  apres  Hedwig , son  mattre,  ont  le  plus  eontribue  anx 

progres  de  la  Biyotogie,  enrichira  souvent  ces  memoiresde  ses 

observations.  II  se  borne  cette  fois  a  nous  donner  la  description 

de  deux  plantes  rares .  <|ui  <  >  1 1 1  Qeuri  dins  I'etablissement  confie 

a  ses  soins.  Nous  dous  bornerons  a  en  donner  les  phrases  spe- 

eiliques. 

Gesneria  bulbosd ;  perennis  pilosa  caule  simpliei ,  foliis  cor- 
dato-ovatis  acutis  rugosis,  peduhculis  loiigis,  corollis  resupinha 
tis,  antheris  in  discum  connatis. 

Tillandsia  amcena;  scapo  spicato  subbifloro,  foliis  lingulaiis 
basi  ventricosis  spinoso-serratis ,  Bore  viridi. 

Les  descriptions  sonl  accompagnees  de  deux  planches  repre- 
sentaui  la  plante  avec  des  analyses.  Celles  de  la  premiere  sont 
jili\s  noinbreuses.  On  regrette  neanmoins  de  n'y  pas  trouver 
plus  do  details  sur  I'Ovaire  et  la  graine.  Aug.  Di  \  u  , 

81.  Observations  sur  le  Tamarix  mannifera,  et  Considera- 
tions generates  sur  les  Tamariscinees ;  par  M.  le  Dr.  C.  G. 
Ehrenbeeg.  (Linrixa;  avril  1827,  2/11-28-2. — Annul,  des 
scicnc.  /tat.;  Tom.  XII,  p.  G8,  1827.) 

La  faniille  des  Tamariscinees  indiquee  par  M.  de  Saint-Hi- 
laire  (-01111110  passage desOnagraires  aux  Salicaires,a  ciededniti- 

Yemeni  ctablie  par  M.  Desvaux  et  Link  ,  et  adoptee  par  MM.De 
Candolle  et  R.  Brown.  II  no  pout  entrer  dans  notre  plan  de 
rendre  compte  des  differens  travaux  do  ces  auteiirs,  et  nous 
donnerons  siii]])loniont  lo  oaractore  de  cette  famillc  ,  formee  de 
deux  genres  ,  ot  telle  quelle  a  ete  adoptee  par  M.  Ehrenberg : 
on  y  trouvora  la  confirmation  delaplupart  des  observations  pre- 
cedent os  et  le  resuliai  do  quelques  observations  contradictoires. 
Embryo  rectus  absque  albuniine  dicotyledonous.  Nomina  mi 
darostrata  aut  erostrata  apicti  comosa  ;  sporophora  tria  capsulae 
vahis  mediis  longitudinaliter  affixa  podospermiis  nullis.  — 
Capsula  supei a  simplex  >-\  angularis  2-/1  valvis  unilocularis  el 
subti -iloonlai -is,  polyspermy  —  Stigma  sessile  tripartitum  aut 
st\li  s-4. Stamina  4**0  monadelpha  hypogyn a.  Petala  /»-5  re- 
ceptaculo  affixa.  —  Calyx  inferus  pentaphyllus  aut  5-partitus 
tmbrieatns  foliolis  duobus  externis  tribus  internis.  Caulisherba- 
eeo-fructiculosus  frutex   arborescens  el   arbor;   folia   alterna 

squaniJeformia     glandulis    immersis   insignia;    Qores   parvi,    in 


Botanique.  o5 

axillis  solitarii  in   racenios  spicatos  simpliccs  aut  paniculatos 
disp.osi.ti. 

Apres  avoir  discute  la  valeur  des  caracteres  assises  par 
M.  Desvaux  aux  deux  genres  Tamarix  et  Myricaria,  composes 
cle  I'ancien  Tamarix,  M.  Ehrenberg  etablit  ces  deux  genres  sur 
des  bases  un  pen  differentes. 

Tamarix.  —  Cal) x  pentaphyllus  ;  Strli  i-!\ ,  saepius  3;  glan- 
dula  scutellaris  germen  fidciens  stamina  exeipiens;  tubus  inem- 
branaceus  stamina  connectens  nullus  ;  stamina  aequalia;  semen 
erostratum  cdmosum. 

L'auteur  partage  ce  genre  en  trois  sous-genres  : 
Oligadenia  Decadenia  Polyadenia 

Glandula  germen 

fidciens. 
8  den  tat  a,  10  dentata,  20  dentata; 

Filamenta  4>  5  10. 

Singula  glandulae  binis  dcnlibus  imposita. 

L'Oi  icadenia  comprend  les  Tamarix  tetrandra  et  laxa  ;  le 
Decadenia  les  T.  gallica  et  hispid'a  W.  canariensis  W.  Patiasii. 
Desv.  indicaW.,  orie//ta/is  Fovsk. ,c/a'nensis  hour.,  africana  Desf. 
gracilis.  W.,  et  se  sous-divise  en  deux  sections: 

a.  Capsulis  turgidis  aut  duas  lineas  longitudine  execdentibus. 
Grandiflora?.  —  p.  Capsulis  attenuatis  duas  lineas  longitudine 
non  execdentibus.  Parviflorae.  Les  T.  africana  Desf.  ct  gracilis  \V. 
rciitrcnt  dans  la  premiere,  a  la  quelle  M.  Ehrenberg  rattache 
deux  nouvellcs  cspeces:  le  T.  tetrdgyna,  voisin  du  premier,  et 
le  T.  effusa ,  voisin  du  gracilis. 

!,;i  second e  section  du  Decadenia  se  compose  des  T.  mirn- 
talis  Forsk.  (articulata  V.),  gallica  h.  hispida  W.  M.  Ehrehherg 
expose  fort  an  long  les  raisons  sur  lesquellcs  il  se  fondc  pour  re- 
duire  a  trois  les  sept  cspeces  designees  ci-dessus. 

Mais  le  T.  Gallica  comprend  les  varieles  suivantcs  :  T.  (('.al- 
lien subtihs  1  Herb.  W.)  chinensis  Louri, ,  narboaensis,  indica  W., 
Canariensis  W.,nilotica,  arborea  Sieber,  heterophylla,  manni- 
fera. 

Le  T.  songarica  Pall,  forme  le  nouveau  genre  Hololackna  qui 
se  range  pies  du  Reaumuria ,  surtout  a  cause  de  ses  etamines 
hypogynes. 

Enfin,M.   Ehrenberg  joint  au  Decadenia   les    /'.  Ericoides 


(jfi  Botanique. 

Rottler,  (foliis  vaginantibus),  T.  amplexicaulis  (foliis  amplexi- 
c;uilil)us ; ,  T.  passerinoides  Qehle ,  (j£oliis  semi  amplexicauli- 
bus),  avec  ses  varieles  Hammoniset  macrocarpa. 

\  oici  le  caractcre  du  genre  Myricaria :  calyx  5-partitus:  stylus 
nullus,  stigmata  sessilia;  glandula  scutellaris  germen  fulciens 
nulla;  tubus  membranaceus  germen  involvens,  stamina  exci- 
piens  et  connectens;  stamina  alterna  majora;  semen  rostratum 
comosum. 

II  le  partage  en  trois  sections  : 

*  Foliis  elongatolinearibus  aut  oblongis,  basin  versus  sensim 
latioribus  sessilibus. 

a.  Caule  Irutieoso,  fructihus  aperte  pedicellatis.  i  M.  Gcrma- 
nica  Desv. ,  2.  dawrica  \\ .  ,  9>.  squamosa  Desv. 

ft.  Caule herbaceo  fructibus  obsolete  pedicellatis  4-  M.  herbacea 
Desv. 

**  Foliis  planis  lanceolatis  linearibus  propre  basin  constrictis 
sessilibus  —  5.  M.  longifolia.  a.  laxiflora,  ft  coarctata. 

***  Foliis  vaginantibus.  6.  M.  vaginata  Desv. 

Lcs  Tamariscinccs  appaitienncnt  a  ['hemisphere  boreal ,  el 
croissent,  en  general,  dans  le  voisinage  de  la  mer,  surtou'1  tie  la 
Mediterranee.  Elles  ae  depassentpas  au  nord  le  55e  d.  Les  Ta- 
marix gallica  et orientalis  seulssetrouveiit  en  tneme  temps  dans 
la  zone  teraperee  et  entre  les  tropiques.  Le  T.  ericoides  est  la 
seule  espece  intertropicale.  M.  de  Uucb  a  trouve  cette  famille 
aux Canaries  a  1200  pieds  au-dessus  du  niveau  de  la  mer,  et 
M.  Ehrenberg  sur  le  Sinai  a  3ooo. 

Dierbach  Mag.de  pharm.  deZeiger.),  Burkhardt  et  Riip- 
pel  fee  dernier  dans  la  Coirespondance  de  M.  deZaeli.),  avaient 
dejasiguale  le  Tarfa  comme  donnant  de  la  manne.  Soetzen  la 
reconnu  pouretre  le  T.  ^allien,  et  Ton  trouve  deja  dans  "S\>\\- 
thiole,  le  nom  arabe  Tarfa  dans  la  synonymie  de  cette  espece. 
M.  1'..  ae  pretend  done nullement  avoir  fait  une  decouverte;  il 
espere  seulemenl  avoir  eclairci  une  matiere  encore  uu  pen  em- 
brouillee.  11  (era  connaitre  plus  tard  le  petit  Coccus  manniparus. 
dont  la  piqure  occasione  I'ecoulement  de  la  manne,  el  qui  est 
fort  different  du  Chermes  mannifere,  qui  croit  dans  I'lnde  sur 
nn  Celastrus,  et  produil  probablement  une  substance  fort  dif- 
ferente.  ^'  '•    Duvau. 


Botanique.  gj 

82.  I.  Description  du  Joliffia  africana  dans  la  famille  des  Cu- 
curbitacees ;  par  MM.  Bojer  et  Raffeneau-Df.lile.  (Me- 
rnoir.  de la Soc.d' Hist.  Natur.  de Paris ;  Tom.  3e,  1827,  P-  ^I4<) 

83.  II.  Note  supplementaire;  par  M.  Guillemin.  (Ibid.;  p.  32o.) 

Cettc  planle  a  ete  rapportee  en  1807,  de  la  cote  oricn- 
tale  d'Africpie,  a  l'ile  de  France,  par  le  cape.  Le  Joliff  de 
Saint-Malo.  Cultivee  sur  certains  points  de  l'ile,  elle  donna  des 
fleurs,  mais  pas  dc  fruits.  Apres  plusieurs  recherches  infrae- 
tneuses,  M.  Bojer  retronva  a  Madagascar  les  graincs  de  cette 
plante,  qui,  cultivee  denouveau  dans  l'ile,  donne  des  fruits.  Les 
graincs  fournissent  une  bonne  huilc.  Les  graincs,  des  ramcaux 
de  fleurs  males,  ct  la  description  complette  de  la  plante,  ont 
ete  envoy es  a  M.  Delile  par  M.  Bojer.  M.  Dclile  a  conlinne 
de  ses  propres  yeux  l'exactitude  des  details  de  la  description 
de  ce  dernier,  et  il  les  public  dans  cette  note,  qui  est  accompa- 
gncc  d'unc  planclie  tres-jolie ,  mais  nialheureusenient  incomplete 
sons  le  rapport  de  ['analyse. 

Dans  le  meme  temps  que  M.  Bojer  en  envovait  des  echantil- 
lons  a  M.  Delile ,  il  en  faisait  passer  aussi  a  M.  Hooker;  celui-ci, 
par  une  raison  dont  nous  ne  pouvons  apprecier  ni  le  merite  ni 
les  motifs,  a  cru  devoir  sobstitner,  an  nom  de  Joliffia  impose 
par  M.  Bojer,  celui  de  Tclfairia,  en  l'honneur  de  M.  Telfair,  le 
compatriote  de  M.  Hooker  (Voy.le  Bull.,  Tom.  XII,  n"  180).  M. 
Hooker  a  decouvert  1'analogie  <jni  existc  entre  le  Joliffia  et  le 
Feuillcea  pedata  figure  dans  le  Botanical  Magazine  n°  2,681, 
et  qui  ne  serait  (pie  Pindividn  femelle  dn  Joliffia,  ce  qui  a  en- 
gage M.  Hooker  a  le  nominee  Te/fai/ia  pedata.  La  note  de  M. 
Guillemin  est  destinee  a  rapprocher  les  details  dn  Botanical  Ma- 
gazine de  la  description  de  MM.  Bojer  et  Delile. 

8/|.  Note  sur  l'Antiionanthum  oporatum;  par  M.  Charles 
Ki  nth.  (  Jnnal.  des  Scienc.  //at.;  Tom.  XIII,  p.  224;  fevriei 
1828.  ) 

Dans  nn  ccliantillon  provenant  dn  Cap,  l'auteur  a  trouve 
dans  I'aisselle  inferieure  des  deux  fleurs  ordinaircment  nnipa- 
leacees,  une  seconde  paillette  qui  etait  parinerviee,  et  tro'.s 
ctainincs,  sans  pistil  et  sans  eeailles;  commencement  d'organi- 
sniion  qui  se  rapproche  de  celle  de  VRierochloe. 

B.  Tome  XIV.  „ 


qg  Botanique, 

Nous  rappellerons  icique  re  fail  se  rencontre  tres-souveui 
dans  I'aisselle  des  glumes  nombreuses  du  Nastus,  et  cpi'il  a  lieu 
le  plus  souvent  dans  I'aisselle  des  deux  glumes  de  la  variete 
cristatum  du  Lo/ium  ordinaire,  qui  des  lors'deviennent  deux 
bales  complettes,  et  vice  versa,  qu'on  voit  les  bales  infe- 
rieures  d'une  foule  de  locustes  de  graminees  devenir  unipa 
leacees.  R- 

85.  GraMINUM   DK  as,  DESCR1PTION1BOS  ET    ICONIBUS  ILI.USTRATA; 

auct.  C.  B.  Triniis.  (  Mem.  de  VAcad.  imper.  des  Scienc.  dc 
Saint-Petersbourg;  1826,  Tom.  X,  p.  333.) 

L'auteur  decrit  et  figure  dans.ee  memoire  9  Panicum,  dont 
quelques-unsnouveaux,  appartenant  a  la  section  qu'il  desighe 
sous  le  nom  de  Panica  paspaleacea. 

1 .  Panicum  subquadriparum ; glumS  inferiore  flosculis  plus 

duplo  breviore  acutiuscute,  hermaphrodito  oblongo  obtusius- 

culo  punctate     Ind.  or.). —2  P.  helopus; gluma  inferiore 

flosculis  plus  quadruplo  breviori  acuta;  hermaphrodito  ob- 
longo, aciculato,  rugoso/( Ind.  or.). — 3  P.  truncatum; gluma 

inferiore  horizOutaliter  truncata  enervia  flosculis  \  breviori; 
hermaphrodito  oblongo,  nmcronato,  laevissimo.   Ind.  or.  . — '(  P. 

jubiflorum; gluma  inferiore  flosculis  dimidio  breviore,  acu- 

tiuscula;  hermaphrodito  oblongo,  mucronato,  transversim  ru- 
guloso.  (  Noiw.-Holl.  )— 5  P.  brizoides  Ret/..— 6  P.  nmnidianum 
Lamk.  —  7  P.  frumentaceum  Roxb.  —  8  P.  cuspidatum  Roxb. 
—  f)  P.  colonum  L. —  10  P.  oplismenus  (hirtellus  Palis 

86.  Cryptogamische  Gew.*xhsi:,  etc. —  Plantes  cryptogames, 
principalemehl  duFichtelgebirg;recueillies  par  A.  Chr.  Fink. 
Call.  3o  et  3i;  Leipzig,  i8a5. 

87.  Nouvbatj  iumii  .  ui  Botahiqde  ,  ou  Principes  elementaires 
de  physique  vegetale,  cbntenanl  l'Organographie,  la  Physio 
lot;ie,  la  Taxonomie,  et  la  Description  des  cent  quatre-vingt- 
treize  families naturelles  connues,  orne  de  12  planches;  par 
MM     J.  Girardik  et  Jul.   .Icillet.   In-i8;prix,5   fr.  60  c. 

Paris,  1827 ;  Compere. 

88.  Johannis  [iinivii;,  etc.  Species  koscoruw  frowdosorum 
DEscRiPT*el  tabulisajneisillustrata?;  opus  posthumum,  sup- 


Botanique.  99 

plementum  secundum ;  auct.  F.  Schwaegrichen,  etc.  Vol. 
sccund.  tabulis  aencis  illustratum.  (  Sectio  prima,  tab.  CLI — 
CLXXV  ).  Ia-4°  de  79  p.;  prix,  6  thai.  Leipzig,  1826;  Barth. 

89.  Observations  surle  Sporendonema  Casei  ;  nouveau  genre 
de  Mucedinees;  par  M.  J.  B.  H.  J.  Desmazieres.  {Annal.  des 
sc.  natur.;  Tom  XI,  juillet  1827,  p.  246. 

CettecryptogamequeDeCandolle  avail  placee  dans  ses  JEge- 
rita,  Willdenow  dans  les  Sepedonium ,  Link  dans  lc  genre  Oi- 
dium,  et  qui  est  \&Mucor  crustaceus  de  Bnlliard  ,  est  erigee  en 
genre  par  M.  Desmazieres,  sous  lc  nom  de  Sporendonema.  En 
voici  les  caracteres  :  Tubes  ou  filamens  courts,  simples  ou  ra- 
meux ,  confirms,  presque  hyaUns,  dresses ,  groupes,  d'un  —^  de 
millim.  de  grosseur,  contenant  dans  leur  interieur ,  et presque  tou- 
jours  dans  toute  leur  ctendue ,  de  ties-grosses sporules  rouged tres, 
arrondies  ,  un  pen  ine'gales  en  diametre ,  et  soucent  fort  serrees 
et  comprimees  les  tines  contre  les  antra ,  mats  placees  bout  a 
bout  sur  une  seule  ligne ,  de  maniere  que  les  filamens  paraissent 
commc  pourvus  de  cloisons  tres-rapprochecs.  Le  memoire  est  ac- 
compagne   d'une   planche.  R. 

90.  Observations  ft  remarqites  sur  i.e  genre  Chara;  par  le 
Dr  Meyen.  [Linn<ca;  Tome  II,  ier  cah.,  Janvier  1827,  p.  55- 
81. )  Voyez  le  Bulletin ,  Tome  XII,  n°  25 1  (1). 

L'auteur  commence  par  des  considerations  generales  sur  la 
place  que  doit  occuper  ce  genredans  le  tableau  de  la  vegetation, 
el  sur  les  differentes  circonstances  deses  developpemens  success 
sifs.  II  passe  ensuite  en  revue  quelques-uns  des  ouvrages  pu- 
blics sur  les  Chara,  discute  plusieurs  de  leurs  resultats,  et 
communique  ceux  qu'il  a  obtenus.  Nous  ne  choisirons,  parmi  ces 
derniers,  <pie  ceux  qui  nous  paraitront  contribuer  a  avancer  la 
connaissance  de  ce  genre  interessant. 

M.  Meyen  a  analyse  VAnthere  (globules rouges  de  MM.  Vau- 
cher  et  Amici ,  les  Gemmes  deMM.  Kaulfuss  etNces  d'Esenbeck.) 
Les  filamens  confervoides  agglomeres,  <pii  lui  donnent  I'air 
d'un  peloton,  tiennent  lous  a  une  base  commune,  et  de  forme 

(1)  Ce  cabier  du  I.inna-a  u'a  paru  que  long- temps  apres  It-  mois  de  j.in- 
vler.  11  ileal  parvenu  ;m  Bulletin  que  le  3o  aoul  1  8a  - . 


1oo  Botauique. 

variable,  inais  par  rinterinediaire  de    bases  particulieres,  qui 

reiuiissent  3 — .'t  de  pes  lilameus. 

Les  raies  dont  ils  se  composent  d'aboi  d  prennent  plus  tard 
la  figure  de  pcrles.  C'est  un  developpemenl  analogue  a  celuides 
oscillaires,  et  la  transformation  des  raies ou  globales  en  cha- 
pelets  rappelle   eelle  des  oscillaires  en  bacdllaires. 

M.  Meyen  revoque  en  doute  la  reproduction  de  jeunes  Cha- 
ragnes  par  les  globules  on  soi-disant  antheres.  Cependant,  les 
experiences  de  M.  Wallreth  (  nous  ignorons  si  M.  Nees  d'Esen- 
beck  a  obtenu  des  resultats  semblables),  et  celles  plus  recentes 
de  M.  Agardh  ,  sont  assez  positives. 

Nous  ne  pensons  pas  qu'on  doive,  avec  M.  Meyen,  regarder 
ces  globules  comme  xmj'eudc  la  untitle;  cette  qualification  ne 
pouvant  convcnir  a  un  organe  place  sur  sa  planteconstamment, 
et  d'une  maniere  reguliere. 

A.u  reste,  l'auteur  lui-meme  assigneun  but  a  cet  organe.  Mais 
la  definition  qu'il  en  donne  n'est  pas  assez  precise  pour  que  je 
croie  devoir  la  rapporter.  II  renvoic,  pour  plus  de  details,  a  sa 
dissertation  inaugurate,  que  nous  regrettons  tie  ne  pas  posseder. 

M.  Meyen  a  vu  les  Charagnes  se  propager  par  les  articula- 
tions, comme  beaucoup  de  plantes  phanerogames. 

Cezele  observateurnepouvait  roanquer  dedirigerson  atten- 
tion sur  la  circulation  du  mh-  dans  les  plantes  de  ce  genre;  ila 
soumis  a  son  examen  les  especes  suivantes:  Chara  vulgaris(et 
ses  varietes  ),  puichclla  ,  hirta  ,  aspera  ,  crinita  ,  latifolia ,  to- 
mentosa,  flexilis  et  capitata  Neesd'Es.,  barbata  et  tenuissima; 
il  a  ,  dans  toutes,  reconnu  le  memc  plienomeiie. 

II  n'admet  point  de  couche  d'air  entre  les  deux  courans ;  il 
n'y  a  point  decourert  cette  ombre  qui  accompagne  ordinaire- 
ment  l'air  eontenu  dans  les  fluides,  par  I'effel  de  la  difference  de 
refraction  de  la  lumiere  par  les  liquides  el  par  l'air.  II  n'a  pu 
reussir  a  faire  eclater  une  de  ces  pretendues  bulles.  I  ne  der- 
nieie  observation  donne  encore  plus  de  poids  a  son  opinion. 
«  11  observaitdepuis long-temps,  dit-il  p,  66),  une circulation 
simple  dans  le  Ch.  capitata.  Les  globulestjue  j'v  voyais  nager 
etaienl  volumineux  el  irreguliers,  .'>— .'i  angulaires  ou  tres-pe- 
tits  et  ronds.    TVu a  pen   les  premiers  \inreiit    s'aggloinerer  au 

milii  ti  de  I'utricule,  qui  en   ful  bientot  obstrue.  II  en  resulta 
une  double  circulation ;  mais  on  ne  distinguail    plus,  dans  la 


Botanique.  I  o  i 

substance  qui  obstruait  le  canal,  la  forme  des  globules  dont 
elle  se  composait;  ce  n'etait  qu'une  masse  a  demi  transparente 
et  conglutinee ;  or,  des  Indies  d'air  agglomerees  presenteraient 
tin  aspect  tout  different.  Ces  globules  pcuvent  ctre  regardes 
comme  des  substances  mucilagineuses,  comme  les  globules  de 
sang  dans  la  masse  du  sang.  » 

M.  Meyen  partage  le  genre  Chora  en  trois  sections:  I.  Chora 
utriculis  simplicibus ;  II.  Chara  utriculis  duplicibus ;  III.  Chora 
utriculis  duplicibus ,  aculeis  bbtecHs;  et  il  rend  compte  des  ob- 
servations qu'il  a  faites  sur  qu.elques  especes. 

I.  i.  Ch.flexilis  L.  Ch.Jlexilis,  var.  a.—  2.  Ch.  capitata  mus- 
culo. Nees  d'Es. — Ch.capitotafsemifioJSees. — 3.  Ch.  tenuinsima 
Desv.  journ. — Ch.  barbata  Meyen. 

II.  5.  Ch.  Vulgaris  Auct.  var.  a-  {Ch.  elbrigatd  Wablr.) — 6  Ch. 
hirta  Meyen.— 7.   Ch.  pulchclla  Wablr.— 8.  Ch.  latifolia  W. 

III.  9.  Ch.  hispida  L. — 10.    Ch.  tomentosa  L. 

L'espace  ne  nous  perniet  pas  d'entrer  dans  des  details  de  ce 
genre.  Mais  nous  croyons  devoir  les  recommander  a  ['attention 
des  botanistes,  qui  s'occuperont  d'une  monograpliie  de  ce  genre 
interessant.  Le  travail  de  M.  Meyen  merite  d'etre  rerilarqrie,  et 
il  est  accompagne  de  deux  planches  de  dessins  physiologiques 
et  anatomiques   tres-bien  faits.  Aug.  Duvau. 

g  1.  I.  Versuch  einer  geognostisch-botanischen  Darstellung 
der  Flora  der  Vorwelt. — Essai  d'un  expose  geognostique 
et  botanique  de  la  Flore  antediluvienne;  par  le  eomte  C. 
Sternberg.  4e  et  dernier  cab.  In-fol.  Leipzig,  18^5;  Fleis- 
cher. 
92.  II.  Traduction  du  precedent  ouvrage;  par  M.  le  comte  de 

Bray.  In-fol. 
93.III.Anti-diluvianPhytology. — Phytologie  antediluvienne, 
eclaircie  par  une  collection  de  restes  fossiles  de  plantes  ap- 
partenant  aux  formations  houilleres  de  la  Grande-Bretagne ; 
par  Edm.   Tyrel  Artis.  In-4°.  Londres,  1825  ;   Cumberland. 

94.  IV.  HlSTOIRE  DES    VEGETAUX  FOSSILES   OU    R.ECHERCHES  BOTA- 

niques  et  geologkjues  sur  les  vegetaux  renfermes  dans  les 
diverses  couches  du  globe;  par  M.  Ad.  Broncniart.  In-40. 
irelivraison;  XII  — 80  p.,  accomp.de  18  pl.j  prix,  1  3  lr.  la 
liv.  Paris,  i8a8:  Dufour  el  D'Ocagne. 


102  Botaniquc. 

Dans  nn  numero  prochain,  nous  donnerons  one  analyse  de 
la  ire  livraison  de  ce  dernier  ouvrage,  qui  doit  former  2  vol. 
accompagnes  de  i5o — 180  planches  lithographiees.  Chaque 
volume  se  composera  de  6  a  7  livraisons,  chacune  de  6  a  8 
f.  d'impression,  el  qui  se  succederont  de  2  mois  en  a  mois. 

93.  Notice  biocraphtqce  sur  Chretien  Smith;  par  M.  Lcop. 
de  Buch.  [Biblioth.  univers.  de  Geneve;  Tome  37*";  janv.  1828; 
sc.  etarts,  p.  67,  clEdinb.  new phil.  j'ourn.;  jnill. — oct.  182G, 
pag.  209.) 

Chr.  Smith,  ne*  le  17  oct.  1785,  dans  les  environs  de  Dram- 
men,  en  Norve'ge,  contracta  le  gout  de  labotanique  a  I'univer- 
site  de  Copenhague,  sous  les  lecons  de  Vahl ;  ses  nombreux 
voyages  dans  les  montagnes  de  la  Pforvege  en  1807,  1812, 
18 13,  ont  enrichi  la  mtiscologie  et  la  geographic  botanique 
d'une  foule  de  decouvertes.  En  181/1,  il  parcourui  I'Angleterre; 
et  en  1 8 1 5 ,  il  partit  de  Londres  avec  M.  de  Buch,  pour  aller 
visiter  les  Canaries  et  Madere.  En  i8i6,il  s'embarqua  sur  la 
Dorothee,  commandee  par  le  cap.  Tuckey,  pour  le  Congo, 
expedition  fatale  a  I'equipage  et  a  M.Smith.  Le  21  septemb. 
1816,  a  I'instanl  ou  la  Dorothee  levait  I'ancre  pour  I'Angleterre, 
M.  Smith  succombait  a  one  fievre  languissante.  M.  Robert 
Brown  a  public  les  decouvertes  botaniques  que  M.  Smith  avait 
faites  au  Congo. 

96.  Lejeune  Decaisne,  employe  au-jardin  tic  I'ecoledem^de- 
cinea  trouve,  en  1827,  a  Senart,  YAlisma  repens  1).  C,  qui  n'est 
certainement  qu'une  forme  du  ranunculoides ,  el  dans  le  bois 
de  Vincennes,  en  tres-grande  abondance,  le  Ligusticum  apioi- 
des  Vill. 


y: 


CORRESPONDANI  I  . 


LaSocieteroyalede  botanique  de  Ratisbonnc,qui  comptedans 
son  sein  des  noms  tres-recommandables  et  d'augustes  protec- 
tions', vienl  d'admettre  au  nombre  <lc  ses  membres  Strangers 
M  M.  <le  Jussieu  pere,  de  Lamarck,  de  Ferussac,  \<1.  Brongniart, 
Soulange-Bodin  et  Raspail. 

Dans  une  Icttre  adressee  a  ce  sujet  a  M.  Raspail ,  el  donl  Irs 
termes  sonl  trop  obligeans  pour  que  le  Bulletin  puisse  les  tran- 
scrire  litteralemenl ,  M.  Eschweiler  annonce  la  prochaine  pu 


Zoologie.  io3 

blication  dc  la  panic  eryptogamique  du  voyage  de  M.  Martins 
au  Rresil ,  partie  dont  M.  Eschweilcr  a  ete  exclusivemcnt  char- 
ge. C'est  annoncer  d'avancc  que  les  Cryptdgames  y  scront  de- 
crits  d'apres  la  nature,  et  non  pas  seulement  d'apres  les  livrcs 
(voy.  le  Bull.  torn.  X,  nos  101  ct  2G5).  M.  Eschweiler  vient 
aussi  de  faire  paraitre  le  ier  n°  d'un  journal  de  litterature  bo- 
tanique,  comnie  complement  de  la  Gazette  botanique  de  Ra- 
tisbonne,  dont  il  est  collaborateur.  Ce  journal  complcmentairc 
nc  renfermera  aucun  article  original ,  a  l'exception  des  criti- 
ques d'ouvrage. 

ZOOLOGIE. 

98.  Histoire  naturelle  de  l'Homme  ;  par  M.  le  Comte  dc  La- 
cepede; precedee  de  son  Eloge  kistorique,  par  M.  le  Baron 
Cuvier.  Un  vol.  in-8°  de  52 1  p.,  plus  le  portrait  de  M.  de 
Lacepede  et  vmfac  simile  de  son  ecriture;  prix,  6  fr.  Paris, 
1827 ;  Lcvrault. 

Ces  2  productions  sont  trop  connues,  l'une  et  l'autre,  pour 
qu'il  soil  besoin  de  faire  autre  chose  que  de  les  annoncer  a  nos 
lecteurs.  L'cloge  du  continuateur  de  Buffon,  par  M.  Cuvier, 
a  ete  imprime  clans  les  Memoires  du  Museum  et  dans  le  Recueil 
des  eloges  prononces  par  cet  illustre  ecrivain.  L'ouvrage  de  M. 
de  Lacepede  est  la  ri'impression  de  l'article  Homme  du  Diction- 
naive  des  sciences  naturelles,  article  qui  a  ete  lu  dans  le  temps 
par  tons  les  amis  de  la  science.  Mais,  comme  un  grand  nomine 
de  lecteurs  n'ont  pas  ce  dictionnaire,  ni  le  Recueil  des  eloges 
de  M.  Cuvier,  l'idee  de  reunirces  2  productions  remarquables 
ne  pent  avoir  qu'un  veritable  SLicces. 

<)<).  Svewsk  Zoologi. —  Zoologie  suedoise  publiee  par  I'Acad. 

roy.   des  sciences.  Vol.  II.  eah.    12;    i55   p.   in-8°,  avcc   pi. 
Stockholm  ,  1826. 

Les  animaux  suivans  sont  decrits  el  figures  dans  ce  earner  : 
Melcs  Taxus ,  Fringilla  Carduelis  ,  Coluber  Iceris,  Trigla  Gur- 
nardus,  Yepa  cinerea  et  Vorticella  coneallaria.  Le  texte  est  du 
prof.  Dalman;  la  description  qu'il  a  donnee  tin  dernier  de  ces 
animaux  pourrail  passer  pourun  traite  complet;  elle  est  accom- 


io4  Zoologie. 

pagnee  d'une  tres-bonne  figure.  Les  a  ut res  figures  sont  bonnes 
aussi,  a  I'exception  de  celle  du  Trig/a  Gurndrdus  qui  laissc  a 
desirer.  (iVferz;  1826,  cah.  10.) 

Nous  regrettons  de  ne  pouvoir  parler  plus  en  detail  de  cet  ou- 
vrage  que  nous  ne  connaissons  que  d'apres  le  journal  siu'-dois 
cite. 

IOO.  Pf.TRIFICATA  StfECANA  FORMATIOMS   CRFTACF..F    descripta   et 

iconibus  illustrata  a.  S.  Nilssok,  Prof.  Reg.  et  Praef.  Mus. 
nat.  Lund ,  etc.  Pars  prior  Veb.tebr.ata  et  Mollusca  sistens. 
In  fol.  de  A  III  et  3<)  p.,  avec  10  pi.  gr.  Lund,  1827  ;  Berling. 

Cetouvrage  d'un  des  plus  celebres  naturalistes  dont  s'honore 
la  Suede,  est  dedie  au  prince  Oscar.  Utile  a  la  fois  aux  geolo- 
gues  et  aux  naturalistes,  il  leur  fait  connaitre  un  certain  nombre 
d'especes  nouvelles,  et  les  rapports  dans  lesquels  elles  se  trou- 
veut  avec  la  formation  qui  les  contient,  il  pent  d'ailleurs  servir 
de  manuel  a  ceux  qui  se  proposent  d'etudier  les  fossiles  de  la 
Suede. 

Dans  unecourte  introduction  M.Nilssondonnequelques  details 
geologiques  sut  la  formation  crayeuse  dont  il  decrit  les  fossiles. 
Nous  avons  fait  connaitre  ces  details  a  110s  lecteurs  voy.  ci-des- 
sus  l'articlc  n°  18),  et  nous  ne  nous  attaehcrons  tCl  qu'a  signaler 
cet  ouvrage  sous  les  rapports  zoologiques. 

Ce  savant  donne  des  descriptions  tres-soignees  et  d'assez  bon- 
nes figures  de  ebaque  espece,  non-settlement  nouvelle,  mais 
de  loutes  celles  qu'il  a  decouvertes  dans  la  formation  de  la  craie. 

Sin- plus  decent  espeees  de  fossiles  deeriles  dans  cetle  pact  if 
del'ouvrage,  t  ',  seiilenient  avaienl  etc  preeedcniment  signalees 

comme  appartenant  a  ce  royaume.  M.  Nilsson ,  n'ayanl  pas  eu 
a  sa  disposition  des  echantillous  complets  de  toutes  les  espeees, 
a  quelquefois  ete  reduit  a  ne  decrire,  <■!  a  ne  faire  figurer  que 
des  fragmens,  ceux-ci  sonl  toutefois  assez  complets  pourper-r 
mettre  de  distinguer  I'espece.  II  possede  La  plupart  des  espeees 
de  la  craie  en  assez  grand  nombre  pour  pouvoir  offrir  des  echan- 
tillons  de  ces  espeees,  en  echange  d'ouvrages  de  geologic  et 
d'histoire  naturelle.  Apres  les  notions  geologiques  stir  la  for- 
mation de  la  craie  ,  I'atiieur  donue  mi  tableau  systematiqne  des 
fossiles  de  cetle  formation ,  puis  il  entre  en  matiere  par  les  atri- 
mau\  vertebres. 
Les  rcsics  fossiles  de  ces  animaux  se  reduisent  a  des  dents, 


Zoologie.  io5 

des  vertebres  et  dos  ecailles  de  poissons,  la  plupart  tres-muti- 
les.  Un  seul  os,  plus  considerable,  trouve  pics  de  Koepinge, 
est  dans  un  si  mauvais  etat  qu'il  n'a  pu  etre  determine.  L'auteui' 
suppose  toutefois  qu'il  pourrait  appartenir  a  un  Reptile  marin 
de  la  famille  des  Cheloniens  on  des  Sauriens.  Dans  la  ineme  lo- 
calitc  ct  ailleurs  sc  rencontient  aussi  des  glossopetres ,  ou  dents 
de  Squale,  dont  les  plus  grandes  appartiennetit  a  ime  espece  qui 
etait  an  inoins  de  la  taille  du  Sq.  mdximus;  elles  sont  bien  con- 
serves, niais  0n  les  trouve  toujours  sans  les  maehoires.  Une  em- 
preinte  d'un  poisson  en  tier  de  la  forme  d'une  Pcrche  fut  trouvee, 
il  y  a  quelqties  amices,  pies  d'un  moulin  dit  Svenstorpsmolla; 
a  Koepinge  se  rencontrent,  mais  rarement,  des  vertebres  et  des 
ecailles  de  poissons,  dont  1'auteur  donne  des  figures.  Les  ecail- 
les se  rapprochent  par  leur  forme  de  cclles  des  Labres. 

La  plupart  desrestes  fossiles  de  la  craie,  enSuede,  apparticn 
nent  a  la  division  ties  Mollusques;  les  bivalves  sont  plus  nom- 
breux  qUe  les  univalves  ,  toutefois  dans  ceux-ci  il  faut  exceptcr, 
parmi  les  polvthalames  ,  les  Belemnites.  Il  rcsulte  de  quelques 
considerations  de  I'aUteur  stir  la  conservation  ou  la  non  conser- 
vation du  test  cbez  differens  Mollusques:  i°  que  les  Ccphalo- 
podes  a  cloisohs  lobces  ont  perdu  leur  test;  i°  que  ceux  a  cloi- 
sons  simples  Font  conserve  (exception  :  le  Nautilus  obscurus 
Nilss.);  que  les  Gasteropodes  a  coquillc  spirale  ont  perdu  leur 
test;  4°  que  ceux  a  coquille  non  spirale  1'ont  conserve  excep- 
tion :  la  Natica  (  ?)  Retzii  Nilss.);  5°  que  les  Lamellibranches  a 
dents  cardinalcs  vraies  on1  perdu  leur  test;  6°  que  ceux  on  ces 
dents  manqucnt  l'ont  conserve;  70  enfui  (pic  les  Brachiopodcs 
out  tons  conserve  leur  test  intact. 

La  partie  de  l'ouvrage  qui  comprend  les  Mollusques  Cepha- 
lopodes  avail  deja  paru  en  siicdois  dans  les  Kongl.  Vetenskaps 
Acade miens  Handlingar,  1 825 ;  '2e  partie.  Le  Bulletin  n'ayant 
pas  encore  rendu  compte  de  ce  memoirc,  il  s<'  trouvcra  egale- 
ment  signale  par  cet  article.  Nous  ne  saurions  donner  iei  la  des- 
cription  de  toutes  les  especes  decrites  dans  eel  interessant  tra- 
vail, nous  nous  borneroiis  a  les  signaler  en  suivant  chaciui  <les 
genres  auxquels  elles  se  rapportent. 

Ammoxitfs.S'^o^izv Nilss.  deja  signaleepar  StobaeusetW  ahlenb, 
Baculitis  anceps  I. am.  \u  r  1  r.i  s  obscurus  Nilss.  —  l.i  ■  si  icti.r- 
tes  Comptoni  [Nautilus  ComptoniSovr.);  cristella  Nilss.  —  Nono 


106  Zoologie. 

saria  sulcata  Miss.;  Icepigata  Miss.  — Bei.emnites  mucronatus 

Broii-ii.;  mammillatus  Miss.  —  Pi wi  labia;  ce  nouveau  genre 

que  propose  M.  Nilsson  pour  de  petits  corps  qu'il  c pare  mix 

Renulites  de  M.  de  Lamarck,  a  besoin  d'etre  continue  par  de 
nouvelles  observations.  Ces  a  especes  sonl  nominees  Pi.  cllipti- 
ca  et  angusta.  J)nns  les  Gasteropodes ,  I'auteur  decrit  les  Ti  rbo 
[Littorina,  Fer.  sulcatus. —  Trochus  Baste  rati  Brongn.,  Icevis 
Nilss.,  onuslus  Nilss. —  Pyri  Lxplanulata  Miss.  —  Rostellaria 
qnserina  Miss Natica  Retzii  Miss.  —  Patella  omlis  Miss. 

Les  Lamellibranch.es  sont  beaucoup  plus  Dombreux,  ce  sont 
les  Arca  exaltata  M!ss. ,  rhombea  Nilss.  —  Pbctunculus  Lens 
Miss.  —  Ndcola  ointa,  truncata, panda, producta  Nilss.  —  Tri- 
gonia  pumila  Miss.  —  (audita  Esmarkii  et  modiolus  Nilss. — 
Vf.nui.ites  [Venus ?)  exuta  Miss.  —  Corbula  omz/u  et  caudata 
Nilss.  Lutraria  GurgitU  Brongn.  —  Avici  i  v  cosridescens  Miss. 
—  Inoceramus  suleatus  Park. —  Catillls  Cuvierii  Brongn., 
Brongnartii  Nilss.  —  Pecten  16  especes  donl  i3  nouvelles. — 
Vlkgiostom a punclatum  el  spinosum  Sow.  etc.  En  tout  8  especes 
dont  plusieurs  nouvelles.  —  Podopsis  truncata  Lam.  el  larncl- 
lata  Miss.  — Chama  cornu  arietis,  laciniata,  conica  Nilss.,  et 
haliotoidea  Sow.  —  Ostrea  i  ;.  especes  dont  plusieurs  nouvelles. 

Dans  les  Brachiopodes  les  Terebrati  les  surlonl  abondent 
dans  la  craie  de  la  Suede.  M.  Nilsson  en  decrit  i'i  especes  dont 
plusieurs  nouvelles  et  curieuses.  —  Crania  spinulosa  Miss.,  tu- 
berculata  id.,  Nummulus  Lam.,  striata  id. 

L'explication  des  planches  termine  !e  texte  de  cet  ouvrage , 
indispensable  a  tous  les  naturalistes  qui  s'occupenl  de  I'etude 

des  Mollusques  f'ossiles.  F. 

101.  Ossemens  eossiles  decouverts  dans  l'empire  Birhan. 
Oriental  Herald;  octob,  1827,  p.  >i.  Asiatic  Journal; 
oct.  1827  ,  p.  ,'1  i<s-  —  I-  Globe;  to  nov.  el  8  dee.  1827.) 

Ces  ossemens  onl  etc  decouverts  sur  La  rive  gauche  <lu  Heme 
[rrawadi,  entre  les  20*  et  2iedegresde  lat.  V,  par  la  legation 
anglaise  qui  se  rendail  a  Ava.  Els  ont  etfi  envoves  au  gouverne- 
nient  de  I'lnde  britannique,  el  sonl  arrives  .1  Calcutta  en  1S/7. 
Le  journal  du  gouverneraenl  Governments  Gazette]  contienl 
I'artiele  original  reproduil  par  lis  recueils  cites  plus  haul  ,  el 
attribue  au  savanl  I)'  VVallich,  1'un  des  voyageurs  faisanl  par- 
lie  de  la  legation. 


Zoulogie.  107 

La  localite  011  gisaicnt  les  os  est  voisine  clu  fameux  puits  dc 
pefrole,  ct  eloignee  de  4  a  G  milles  du  lit  du  fleuve.  Le  terri- 
toire  est  sterile,  et  n'offrc  pour  tons  arbres  que  quelques  figuiers 
banians,  des  Acacias,  un  Celtis ,  un  Rhus,  1111  Barrcngtonia.et 
un  Zizypkus.  Des  collines  de  sable  coupees  par  d'etroits  ravins 
montrent  dans  leurs  Bancs  des  couches  de  gravier,  de  pierre 
ferrugineuse  et  de  breche  calcaire.  Avec  les  ossemens  on  a  trou- 
ve  en  meme  temps  des  blocs  de  bois  fossile  et  des  coquilles 
dVau  douce  appartenant  aux  genres  Turbo  et  Tellina(i),  les 
unes  remplies  d'une  argile  bleue,  et  les  autres  penetrees  d'une 
matiere  siliceuse ;  les  ossemens  fossiles  sont  egalement  penetres 
de  cette  matiere  et  par  consequent  totalement  petrifies.  Aussi 
leur  forme  exterieure  est-elle  parfaitementbien  conservee,  quoi- 
qu'ils  se  soient  trouves  plus  on  moins  exposes  a  la  surface  du 
sol  ct  a  Taction  immediate  des  elemens.  Lameme  circonstance 
doit  faire  croire  que  ces  ossemens  n'ont  point  ete  routes,  et  que 
les  animaux  dont  ils  proviennent  sont  morts  sur  la  place  ou 
Ton  trouve  leurs  vestiges. 

Parmi  ces  os,  les  plus  remarquables  et  les  plus  nombreux  ap- 
partiennent,  non  pas  a  une  espece  d'Elephant,  de  Mammoutli , 
commc  on  l'avait  cru  d'abord  ,  mais  a  un  Mastodonte  de  l'Ohio. 
II  y  a  clans  le  nombre  plusieurs  fragmens  de  defense,  mais  point 
dc  defense  entiere.  Une  dent  molaire,  qu'on  mesura,  avait  iG 
a  17  ponces  de  circonferencc;  un  humerus  avait  a5  ponces  au- 
tour  des  condyles.  Un  certain  nombre  d'ossemens  plus  petits 
paraissent  avoir  appartenu  k  des  individus  plus  jeunes  dc  la 
meme  espece. 

Apres  ces  restes  de  Mastodonte,  les  ossemens  les  plus  remar- 
quables se  rapportent  a  une  espece  de  Rhinoceros  fossile.  Ils 
ressemblenl  beaucoup  a  ceux  des  especes  decrites  par  M.  Cu- 
vier,  mais  les  molaires  sont  considerablement  plus  grandes. 

La  collection  contient  de  plus  des  dents  de  <i  especes  qui  pa- 
raissent appartenir  au  genre  /inthracotherium  Cuv.;  des  dents 
d'une  espece  de  Cheval  el  d'une  espece  de  Ruminant  dela  taille 
du  Uuille;  enfin  un  grand  nombre  d'os  qui  soul  encore  indc- 
termines.  II  faut  cependant  <'n  excepterune  quantite  conside- 
rable de  debris  qui  appartiennenl  au  Ga\  ial ,  espece  de  Croco- 

(i)  Jedois  nn  exemplaire  d'nne  de  ces  coquilles  a  I'ohligeance  dc  ma- 
dame  Murcbisou,  qui  ,c  reconnu  qn'elle  iippurU-nail  au  genre  Cyrcue.      V. 


io8  Zoologie. 

dile  qu'on  ne  trouve  plus  aujourd'hui  vivant  dans  lcs  rivieres 
du  royaume  d'Ava. 

Les  restes  fossiles  dont  il  s'agit  de\  iendronl  sans  doute  I'objet 
d'an  examen  plus appf ofondi ,  et,  lorsque  les  resultats  en  seront 
publics,  nous  nous  empresserons  d'en  instruire  les  lecteurs  du 
Bulletin. 

102.  Note  sur  un  femur  he  Mastodontk  a  dexts  etroites. 
[Mastodon  angustidens ) ,  decouvert  dans  lcs  sables  marins, 
qui  composent  I'etage  le  plus  eleve  d«s  terrains  marins  supe- 
rieurs  des  environs  de  Perpignan;  par  M.  Marcel  (IcSerres. 

Dans  la  note  que  nous  avons  publk'e,  de  concert  avec  MM. 
Dubrueil  el  de  Christol,  sur  un  femur  de  Mastodonte,  a  dents 
etroites,  decOuvert  dans  lcs  environs  de  Monipcllier,  dil  I'au- 
teur,  nous  avons  fait  remarquer  que  si  la  figure  donnee  par 
Daubenton  dans  lcs  memoires  de  1'Academie  des  Sciences,  et 
qui  sc  rapporte  a  un  femur  de  Mastodonte  geant,  etail  exacte, 
il  etail  facile  de  distinguer  les  deux  grandes  especes  dece  gen- 
re,avec  un  seul  femur;  la  ligne  apre  presentanl  une  difference 
frappante  dans  sa  direction,  dans  les  deux  especes.  Cette  re- 
marque  nous  parait  avoir  pris  une  nouvelle  importance  par 
('observation  que  nous  venons  de  faire  d'un  autre  femur  de 
Mastodonte  a  dents  etroites,  decouvert  dans  les  environs  de 
Perpignan  par  M.  le  docteur  Bonafos,  et  qui  presente  sa  ligne 
apre  dirigee  de  la  meme  maniere  que  celle  du  femur  des  en- 
virons <le    Montpellier.   Ce  caractere  etant  constant  dans  les 

deux  fe 'sque  nous  avons  6bserves  el  qui  appartiennenl   a 

deux  cotes  differens  celui  <!<•  M.  Bonafos  est  un  femurgauche  , 
il  est  probable  qu'il  n'esl  pas  puremeni  individuel,  mais  bien 
specifique.  Des  lors  la  difference  de  direction  de  la  ligne  apre, 
distinguerail  le  femur  dyi  Mastodonte  a  dents  Etroites,  du 
grand  Mastodonte  ou  du  Mastodonte  de  I'Ofiio. 

Le  li'innr'  decouvcrl  dans  les  environs  de  Perpignan  et  dont 
les  dimensions  sonl  generalement  moindres  que  celles  du  fe- 
mur de  Montpellier,  a    appartenu  a  un    individu   adulte;  du 

mums   Ton  ne  voit   aucune   trace   d'epiphyse.  (' me  il  offre 

quelques  differences  avec  celui  de  Monipcllier,  il  serait  possi- 
ble qu'il  provint  (\'\\\)  sexe  different  de  ce  dernier,  Ces  diffe- 
rences sunt  du  reste assez  legeres;  elk's  consistent  en  ce  que  l< 


Zoologie.  109 

bord  externe  est  legerement  aigu  et  non  mousse,  comme  dans 
celui  des  environs  de  Montpellicr.  Le  tiers  inferieur,  qui,  dans 
ce  dernier,  est  planiforme  dans  la  plus  grande  partie  de  son 
etendue,  est  au  contraire  legerement  convexe  dans  le  femur  de 
Perpignan.  Nous  pourrions  bien  en  indiqucr  quelques  autres, 
mais  nous  ne  voulons  point  anticiper  sur  la  description  detail- 
lee,  que  M.  le  docteur  Bonafos  doit  dormer  du  femur  qu'il  a 
decouvert  et  qui  prouve,  de  plus  en  plus,  que  le  Mastodonte 
a  dents  etroites  etait  generalement  repandu  dans  le  midi  de 
la  France,  a  l'epoque  oil  des  Palaeotherium ,  des  Lophiodons, 
des  Elephans,  des  Rhinoceros,  des  Hyenes ,  des  Lynx,  des 
Servals  et  tant  d'autres  Mammiferes  terrestres,  inconnus  on 
ctrangersa  nos  regions,  habitaient  nos  climats  que  frcquentaient 
egalement  lies  Trionyx,  des  Emydes,  des  Baleines,  des  Cacha- 
lots et  des  Lamantins. 

Pour  faire  saisir  les  differences  que  presentent  les  deux  fe- 
murs, sous  le  rapport  de  leurs  dimensions,  nous  ferons  obser- 
ver que  tandis  que  la  longueur  de  celui  de  Montpellier,  depuis 
la  tetc  du  lemur  jusqu'au  condyle  interne,  est  de  o'".  910,  cette 
meme  longueur  n'est  plus  que  de  o"'.  880  dans  celui  de  Perpi- 
gnan.  La  largeur  de  la  partie  moyenne  du  femur  est,  dans  le 
premier,  deo'".  1  jo,  et  dans  le  second,  seulement  de  om.  120. 

lo3.  Observation  sur  la  machoire  fossile  d'un  mammifere, 
trouvee  dans  le  schistc  oolitique  de  Stoncsfield ,  av.  fig.;  par 
W.  Broderip,  Esq.  (Zoological  Journal;  n"  XI,  p.  408.) 

Le  fossile  dont  il  s'agit  est  la  moitic  droite  d'une  machoire  in- 
ferieure  d'un  animal  que  I'auteur  croit  etre  du  genre  Didelphe, 
et  qu'il  nomme  Didelphis  Bucklandi.  C'est  le  3e  echantilloh  de 
cette  nature,  qu'on  ait  trouve  a  Stoncsfield.  L'espece  differe 
meme,  quant  au  genre,  de  celle  dont  M.  Prevost  a  donne  line 
figure  dans  les  Annates  des  Sciences  natur. ,  avril  182$.  (\.  le 
Bulletin,  torn.  VI,  n"  11.) 

La  inachoire  lignite  par  M.  Prevost  contient  10  dents  ma- 
cheliercs,  celle  de  ML  Broderip  n'en  montre  que  7  avec  one 
canine  el  3  incisives,  IVvlivniite  de  la  machoire,  qui  conte- 
nait  probablemeut  une  4*  incisive,  est  mutilce.  Or,  le  genre 
Didelphis  a  preciscment  4  incisives,  1  canine  et  7  molaires  dans 
chaque  moitie  de  la  machoire  inferieure.  Le  fossile,  tres-bien 


i  jo  Zoologie. 

conserve,  est  cnchassc  dans  une  masse  de  schiste  calcaire  ooli- 

tique  de  Stonesfield,  avec  des  Trigonies  et  d'autres  restesma- 

rins.  La  structure  de  cette  masse  prouve,  contre  I'opinion  de 

M.  Prevost,  que  des  restes  de  Mammi  feres  fossiles  peuverrt  se 

rencontrer  dans  des  couches  bien  inferieures  a  la  formation 

calcaire. 

io'|.  Note  stjr  deux  especes  dk  Vespertilionides,  envoyees 
de  Cuba  |>ar  M.  Mac  Li  ay,  et  decrites  par  M.  r11).  Hors- 
Hiin.  Zoologie  journal ;  n°X,  avril-septembre  1^27,  p. 
a36.) 

D'apres  les  observations  de  M.  Mac  Leay,  la  Faune  de  1'ile 
de  Cuba  csl  tres-peu  riche  en  especes  de  mammiferes.  Les  deux 
Ghauve-Souris  qu'il  a  envoyees  a  M.  Horsfield  sont :  1"  le  Mo- 
lossus  velox  Natterer,  rapporte  pour  la  premiere  fois  dn  Bresil, 
et  decrit  egalement  par  M.  Temminck  suns  le  nom  de  Dysopes 
velox.  ( Monographic s  de  Mammalogie ,  p.  'x\\,  pi.  XXII. J 
Long,  totale  3  po.  6  lit;.,  long,  de  la  queue  1  po.  4  t  bg. ; 
20  le  Phyllostoma  jamaicense  Horsf. ,  decrit  deja  par  le  doc- 
teur  Leaeli ,  dans  le  tome  XIII  des  Transact,  of  the  Linn.  Soc., 
sons  le  nom  d'Artibeus  jamaicensis.  Les  caracteres  de  cette  es- 
pece  soni  ceux  du  genre  Phyllostoma  Geoff.  St.  Ilil.  Elle'  csi 
voisine  du  /'//.  planirostrum  Spix;  mais  elle  s'en  distingue  par 
la  structure  et  I'adherence  de  la  portion  inferieure  de  la  mem- 
brane nasale,  par  1'absence  de  verrues  ou  rugosites  sur  lesco 
It's  du  in1/  et.  par  d'autres  particularitcs.  Envergure  1  pied  3 
pouees;  long,  totale  .'1  ponces  10  lig. 

io5.  Sur  les  oekrf.s  Bathyf.rgus  Illig.  et  Oryctkrf.  F.   Cuv.  ; 
par  J.  Kaup.  (Isis ;  Tome  XX ,  i2e  call.,  pag.  1026.) 

Dans  cette  note,  L'auteur  s'altaebe  a  prouver  (pie  le  Bathyer- 
gus  maritimus  esl  I'adulte  vieux  du  Bath,  capensis,  et  que  le 
genre  Bathyergiu  de  M.  Fr.  Cuvier  est  fonde  sur  I'examen  du 
s\siniic  dentaire  dujeune  animal.  Les  differences  dans  la  laillc, 
dans  la  forme  de  la  tete,  dans  le  systeme  dentaire  el  dans  le 
pelage ,  loin  de  fournir  des  caracteres  generiques  mi  meme  spe- 
cifiques,  comme  on  les  trouve  etablis  dans  les  ouvrages  de 
mammalogie,  ne  sont  an  contraire  que  <U^  differences  d'age. 
11  result*  de  la  que  les  -cures  Bathyergui  1     Cuv.,  el  Bathyei 


Zoologie.  1 1 1 

gas  Illiy  ou  Oryctere  F.  C,  ne  different  entre  eiix  ni  comme 
genre,  ni  comme  espece. 

106.  SlIR  LES  CELLULES AQUEUSES  DANS  l'eSTOMAC  DF.S  CHAMEAUX  ; 

par  W.  Rapp.  (Heusinger,  Zeitschrift  fur  die  organ.  Physih  ; 
tome  I,  i\e  cah.;  octobrc  1827,  p.  449- ) 

Les  Chameaux  et  les  Lamas  s'eloignent  dcs  autres  Rumi- 
nans  par.  plusieurs  points  de  leur  organisation  interieure,  ct  si; 
rapprochent  d'autant  des  Solipedes;  mais  une  particularite  qui 
leur  est  propre,  ce  sont  les  cellules  qu'on  trouve  dans  leur 
premier  et  leur  second  cstomac.  Suivant  I'hypothese  de  Per- 
rault  [Essais  de  physique ,  tome  III,  p.  182),  ces  cellules  out 
pour  usage  de  recevoir  la  grande  quantite  d'cau  que  les  cha- 
meaux boivent  en  une  seule  fois,  et  d'etre  ainsi  des  reservoirs 
coh tenant  une  provision  de  liquide  pour  les  longs  voyages  que 
ces  animaux  font  dans  les  deserts  de  l'Arabie.  II  v  a  cependant 
plusieurs  raisons  pour  mcttre  cette  opinion  en  donte.  D'apres 
les  observations  d'Ev.  Home  et  de  Richter.  (Analecta  udanato- 
men  Cameli  Dromedarii  spectaritia  Diss.  Regiornonti,  1824  ),  ces 
cellules  contiennent  non-seulement  de  l'eau ,  mais  tantot  des 
matieres  alimentaires  solides,  tantot  un  liquide  jaune  et  tantot 
des  gaz.  La  capacife  des  cellules  serait  tout-a-fait  insuffisante 
pour  la  quantite  d'eau  que  le  chameau  prend  en  une  seule  fois; 
il  est  tout-a-fait  impossible  que  l'eau  parvienne  au  groupe  des 
cellules  de  la  panse,  situe  a  droite,  ear  ce  groupe  est  trop  eloi- 
gne  del'orilieede  l'cesophage  (cardia),  et  la  masse  alimentaiie 
que  la  panse  contient  toujours  chez  les  ruminans,  s'v  oppose 
dans  presque  tons  les  cas.  Le  groupe  gauche  des  cellules  de  la 
panse  ne  pourrait  seremplir  d'eau  que  par  la  voie  des  cellules 
du  second  cstomac  (bonnet);  mais  ces  cellules  ne  contiennent 
pas  toujours  de  l'eau,  comme  il  a  deja  etc  dit. 

Le  Lama  et  la  Vigogne,  qui  n'habitent  pas  des  deserts  ari- 
des,  mais  des  montagnes  elevees  el  froides,  out  les  cellules  doni 
il  s'agit  plus  developpees  que  les  chameaux  meme;  ce  qui  ren- 
verse  la  raison  teleologique  qu'on  a  fait  valoir  en  faveur  de  I'o- 
piniondePerrault.il  semble  au  contraire  que  les  cellules  de 
l'estomae  des  Chameaux  de  I'ancien  el  du  nouveau  monde, 
out  le  nieuie  usage  que  les  valvules  conniventes  dans  l'intestin 
grele  vie  l'hommc  et  de  quelques  aniinaux,  les  plis  longitudinaux 


1 1 2  Zoologie. 

dans  i'intestin  du Dauphin,  les  villosites  intestinales  de  la  plu- 
part  (les  mammiferes,  etc.,  c'est-a-dire  de  produire  une,  plus 
grande  surface  servant  aux  fonctions  de  la  secretion  et  de  ['ab- 
sorption dans  res  parlies. 

L'auteur  srjoute  pen  de  foi  a  ['assertion  deja  ancienne,  sui- 
vant  laquelle  les  voyageurs  de  ['Orient  tnent  quelquefois  un 
chameau  pom-  recueillir  l'eau  contenu  dans  son  estomac,  lors- 
qu'iN  sdiii  tourmentes  de  la  soif.  La  quantise*  de  liquide  qu'on 
obtiendrait  par  ee  moyen  serait  tout-a-fait  insignifiante  pour 
une  caravane. 

IO7.    SLR    LKS     APPARF.I1.S    SI.XIILS   FT    I  RIXAIRF.S    I1F.  l'OrWITHO- 

bhynoi  1 .  av.  fig.;  parM.  Geoffroy-Saint-Hilaire.  [Memoires 
du  Museum  d'Hist.  natur. ;  Tome  \Y,  pag.  1. 

Ce  meinoire  se  divise  en  deux  paragraphes;  dansle  ier  l'au- 
teur developpe  des  considerations  preliminaires  assez  elendues, 
dont  le  hut  est  de  montrcr  jusqua  quel  point  est  fondee,  dans 
les lois  de  la  philosophic  anatomique,  L'idee  que  rornithorhyn- 
que  et  ^011  congenere,  I'Echidne ,  formenl  reellement  one  cin 
quieme  classe  dans  I'embranchement  des  animaux  vertebres, 
ensorte  que  les  conditions  de  leur  organisation  ne  sont  plus 
mammalogiques;  mais,  suivant  l'expression  de  l'auteur,  exclu- 
sivement  monotremiques.  Ces  conditions,  que  l'auteur  expose 
dans  le  second  paragraphe,  se  manifestent:  i°  dans  le  bassin, 
allonge  en  forme  d'un  cvlindrc  plus  cvase  autcricurcmciit ,  cc 
qui  necessite  I'allongenient  du  canal  dans  lequel  se  rendent  les 
ureteres  el  les  canaux  sexuek,  d'ou  il  arrive  aussi  que  I'extre- 
mite  du  canal  uretro-sexuel  gagne  celle  du  rectum,  et  un  pen 
au-dela  chcz  les  Mouotremes;  i°  dans  le  cloaque ,  que  l'auteur 
nomme  avec  M.  Ev.  Home  le  vestibule  cqrnmun,  ou  le  dernier 
compartimenl  des  appareils  urino  sexuels.  Cette  partie  offre 
surtoul  ties  differences  classiques  par  son  etendue,  par  sa 
forme  elupsoidale ,  et  surtoul  par  le  rapport  respectif  des  trois 
appareils  principaux  qui  y  ont  leur  meat,  savoir :  I'anus  interne, 
s'mivrant  dans  sun  loud;  I'orifice  du  canal  uretro-sexuel  ure- 
tre,  Cuvier;  vagin,  Ev.  Home;  ureim  \agin,  .Meckel)  s'ou- 
vrant  au-dessous ;  el  I'ouverture  du  prepuce,  descendue  tout- 
a-fait  et  en  dedans  de  I'anus  externe  ou  <hi  meat  commun; 
;"  dans  le  canal  uretro  texuel,  ou  l<-  compartimenl  etendudu 


Zoolosie.  i  i  3 

vestibule  commun  (cloaque)au  point  m'l  s'ouvrenl  les  melt '•- 
res.  Ce  compartiment  existe  aussi  chez  les  IVTammiferes;  chez  la 
femme  il  est  represent^  par  I'espace  compris  entre  la  vulve  el 
I'hyraen;  il  est  plus  developpe  chez  les  Marsupiaux,  et  beau- 
coup  plus  encore  chez  les  Monotremes ;  son  exces  delongueur, 
chez  ces  derniers ,  depend  sansdoute.de  I'etroitesse  du  bassin  ; 
celui  dn  male  est  une  repetition  parfaite  de  celut  de  la  femelle; 
circonstance  reniarqtiablc  qui  ne  s'observe  point,  du  moms 
dans  l'elat  normal,  chez  les  Mammiferes.  L'auteur  fait  ressor- 
tir  encore  d'autres  analogies  et  d'autres  differences  entre  ces'ca 
nanx  dans  les  Mammiferes,  surtout  les  Marsupiaux,  et  dans  les 
Monotremes;  4°  dans  les  organes  genito-urinaires  (les  reins  el 
les  capsules  surrenales,  les  testicules  et  les  epididymes,  el 
les  o\ aires);  la  senle  difference  entre  ceux  ties  Monotremes 
et  ceux  des  Mammiferes,  est  ,  que  les  testicules  perseverent 
toute  la  vie,  chez  les  premiers,  dans  le  lieu  oil  ils  naissenl  chez 
les  seconds;  par  la  les  Monotremes  se  rapprochent  des  Oiseaux 
et  des  autres  ovipares;  5°  dans  les  ureteres  et  la  vessie  urinaire; 
les  ureteres  viennent  se  terminer,  non  pas  dans  la  vessie,  mais 
au-devant  du  canal  uretro-sexuel,  dans  une  cavite  qui  n'existe 
semblable  (pie chez  les  seules  Monotremes;  il  en  results  que  l'o- 
rifice  conduisant  dans  la  vessie  est  distinct  de  l'orifice  de  chaque 
uretere;  6"  dans  les  canaux  deferens  (chez  le  male)  et  les  ovi 
dudes  (chez  la  femelle);  ces  canaux  presentent  une  difference 
marquee  d'avec  ceux  do  Mammiferes,  en  ce  qu'ils  rompent  les 
rapports  de  succession  des  organes  de  la  depuration  urinaire, 
en  produisant  et  en  intercalantleurs  orifices  entre  le  meat  de  la 
vessie  et  lesouvertures  terminates  des  ureteres;  en  1'absence  de 
vesicules  seminales  les  canaux  deferens  se  terminent  dans  la 
meme  cavite  que  les  ureteres,  dans  cet  uretre  d'une  nature 
equivoque,  qui  est  situe  au-dessous  de  la  vessie  el  qui  precede 
le  canal  uretro-sexuel.  Dans  I'organe  genital  de  la  femelle,  la 
meme  disposition  se  reproduit,  mais  avec  plus  de  complication. 
A  I'ovaire  succede  un  canal  etroit,  qui  est  le  tube  de  Fallope  el 
qui  se  termine  dans  une  partie  plus  evasee,  (  les  comes  de  I'u- 
lerus,  Evi  Home  el  Meckel  ;  aditleruni ,  Ceollr.St.  Nil.  ,  laquelle 
s'abouche,  comme  le  canal  deferent  du  male,  dans  cet  uretre 
dune  nature  equivoque,  deja  mentionne;  mais  au  lieu  dun 
seul  orifice  do  chaque  cote,  elle  v  arrive  par  deux  orifices  (lis 
15.  Tome  XIV.  8 


1 1 4  Zoologie. 

tincts,  separes  par  une  simple  cloison  et  entoures  d'un  rebord 
membraneux  qui  fait  office  de  soupape  on  valvule.  L'auteui 
insiste  beaucoup  sur  ces  <l<-n x  ouvertures  terminate  de  Vad- 
uterum;  il  les regarde  comme  I'analogue  du  tube  recourbe  en 
anse  de  panier,  qui  represente  le  vagin  et  I'uterus  chez  les 
Marsupiaux.  Senlement  I'anse  do  panier  ( uterus  et  vagin  <i< 
veloppe  a  I'exfces  cbez  les  Marsupiaux,  est  reduit  a  un  etal 
rudimentaire  chez  I'Ornithorhynque,  mais  a  son  tour  l'ad-ute- 
ruin  tres-developpe  dans  ce  dernier,  manque  dans  les  Marsu 
piaux;  7"  dans  le penis  et  le  clitoris;  i\  resulte  des  details  anato- 
miques  fort  interessans,  donnes  par  I'auteur,  que  la  forme  du 
penis  des  Monotremes  e9t  comme  dans  les  Mammilercs;  que  sa 
structure,  sa  position  et  sa  fonction  uniquement  generatricc 
sont  comme  dans  les  oiseaux,  que  eel  organe  est  par  conse- 
quent dans  une  condition  spcciale  toutc  monotremique  ;  ce  qui 
est  dit  du  penis  s'applique  aussi  an  clitoris  ,  qui  est  seulement 
deux  fois  plus  petit  et  imperforc.  La  consideration  du  penis 
de  I'Ornithorhynque  donne  une  preuve  frappante  de  I'indepen- 
daiice  dans  laquelle  l'apparcil  de  la  copulation  se  trouve  relati- 
vemenl  a  celui  de  la  reproduction. 

L'auteur  se  propose  de  determiner  dans  un  autre  memoire 
les  fonctions  des  organes  urino-sexuels ,  et  de  revenir  dans  un 
troisieme  article  sur  la  question  zoologique  pour  convaincre 
enfin  les  naturalistes  de  la  necessite  d'admettrc  la  nouxelle 
classe  des  Monotremes. 

Les  figures  des  deux  planches  jointes  an  memoire,  represed 
tent  les  parties  de  lappareil  urino-sexuel  de  l'Ornithorynque , 
de  1'Autruche  femelle  et  de  la  Tortue  a  boite,  avee   lesquels  il 
presente  des  analogies.  S.  6.  L. 

loH.     Sir.     I.\      hlll'll      1.1 1    I      I'OSSKDF.NT     IIS      M\MMIFKRKS      el      les 

Oiseaux  aquatiques  de  suspendre  la  respiration;  par  Lawrence 
EdmONSTOK  ,  esq.  Philos.  Magaz.  and  Annuls  of  1'ltilos.; 
A  out  1827  ,  |).  126.) 

L'auteur  a  disscque  <le  nomhrcux  individus  de  deux  especes 
de  Phoques,  Ph-  barbata  et  vitulina,  et  n'a  jamais  trouve  que 
le  trou  ovale entre  les  deux  oreillettes  du  cceur  Pat  onvert ,  si  ce 

nest  chez  les  foetus. 

La  non  occlusion  de  ee  trou  ne  pent  done  pasetre  invoipice. 


Zoologie.  i  •  5 

■  online  elle  I'a  si  sonvent  etc,  pour  expliquer  le  fait  de  la  mis 
pension  prolongee  de  la  respiration,  lorsque  ces  animaux  plon- 
gent  sous  I'eau;  et  d'ailleurs  elle  n*expliquerait  rienquand  meme 
elleaurait  feellement  lieu  dans  tons  les  cas.  A  la  place  des  hypo- 
theses qu'on  ainventees  pourdonner  une  semblable  explication, 
M.  Edmonston  vienl  en  metfre  one  nouvelle,  qui,  nous  I'ayouons, 
nc  parait  guere avancer  I'ctat  de  la  science;  il  pense  quele  sys- 
teme  veineux  des  animaux  aquatiques  respirant  par  des  pou- 
mons,  est  constitue  de  maniere  quele  sang  veineux  pent  circu- 
ler  beaucoup  plus  long-temps  dans  le  cerveau,  que  chez  les  ani- 
maux terrestres,  sans  donner  lieu  a  la  mort.  Dans  I'etat  naturel 
et  sain,  les  animaux  aquatiques  ont  un  sang  sub-arteriel,  et  en 
proportion  plus  aboiulant  quecelui  des  animaux  leirestres;  et  il 
n'est  pas  necessaire",  dit  Fauteur,  de  recourir  a  une  organisation 
particuliere  pour  expliquer  leur  faculte  de  suspendre  la  respi- 
ration. 

Lesjeunes  du  grand  Phoque,  Ph.  barbata?  ne  cherchent  les 
eaux  et  ne  plongent  avec  facilite  qu'un  mois  ou  6  semaines  apres 
leur  naissance;  les  petits  du  Phoque  commiin,  au  contrairc,  na- 
gentet  plongent  parfaitement  bien,  aussitot  qu'ils  sontvenus  au 
mondc.  Cette  difference  caracterise  fort  bien  les  deux  especes. 

S.  G.  L. 

109.  The  genera  of  north  American  Birds,  etc.  — Les  genres 
d'oiseaux  de  I'Amerique  du  Nord  et  Synopsis  des  especes  qui 
vivent  auxEtats-Unis;  par  Charles-Lucien  Bonaparte.  1  vol. 
in -8°  de  249  p.  (p.  1  a  128  et  2g3  a  /,5i.)  New-York,  1828; 
Seymour.  (  Extr.  des  Annates  du  Lycee  d' His  to  ire  Naturclle 
dr  Ne'tv'-Torfc) 

Cet  ouvrage,  qui  ne  peut  manquer  d'interesser  les  ornitho- 
logistes  de  l'ancien  continent,  est  le  Becueil  des  Memoires 
publics  SUCCessivement  dans  les  Annates  du  Lycee  de  New- 
York  par  M.  Ch.-L.  Bonaparte.  Nous  nous  bornerons  a  cette 
simple  annonce ,  ayant  deja  signale  ces  divers  memoires  a  nos 
leeteurs.  {Voy.le  Bulletin,  Tom.  XI,  n°  79,  Tom.  XII,  11"  260,  et 
Tom.  XIII,  n°  74.) 

1 10.  Revue  de  la  classification  ornithoi.ooique  de  Cuvier  et 
Dumeril,  relative  aux  genres  et  especes  des  lies  Britanniques. 

Quarterly  Journal  of  science,  etc.,  avril-juin  1827,  p.  286.) 
Cette  revue  est  presentee  sous  forme  d'un  tableau  synoptique; 

8. 


i  1 6  Zoologie. 

les  modifications  que  I'auteur  fait  subir  a  hi  methods  de  MM 

<  1 1 \  i < ■  i  •  ■  i  Dumei  il  Me  tombenl  qnesui  quelques  dispositions  de 

ddtail. 

)ii.    Sir  i.tuFioiis  otseadx  hares   de  la  Gkande-Bretagni 

par  W.  Yakrel.  [Zoological  Join//.  ;  n°  IX,  p.  S  ">. 

Les  especes  que  I'auteur  signale  dans  cette  note,  son  I  :  i"  le 
Pants  biarmicus  L.  hab.  pres  Yarmouth  ( Norfblkshire  ;  ■/" 
VEmberiza  Cirlus'L.  He  deWight;3°  la  Fringilla  CoccothrauStes 
Temm. (Loxia  L.)  presW  indsor;  V  Charadritis  Ca'ntianus.  Lath. ; 
I'auteur  indique  les  cara'cteres  qui  distinguenl  le  jeune  de  cette 
espece  ctecelui  <lu  Ch.  Hiaticiila,  avec  lequel  Montague  voulail 
lereunir  comme simple  variete;  5°  Ardea minuta  I,,  pics  Wind- 
sor; 6"  Platalea  leucorodiaX,.  Lincolnshire;  70  Scolopax  majoi 
L.  Lincolnshire;  8°  Tringa  pusilla  el  y"  '/'.  minuta.  Ces  deux 
petites  especes ,  confondues  ensemble  par  les  auteurs,  sunt  dis- 
tinctes  suivantM.  Yarrel  qui  en  a  examine  6  individus  venus  des 
environs  de  Chichester,  et  donl  1  appartenaienl  a  la  1"'  espece, 
et  A  a  la  2e;  le  Jr.  pusilla  est  plus  petit  que  le  minuta  ,  scs  jam- 
bes  sont  decouleur  brun  d'olive,  scs  tarses  <>ni  1 1/16  (!<•  pouce 
de  long;  les  jambes  du  Tr.  minuta  sunt  in. ires  el  out  7/8  de 
pouce  de  long.  Le  pusilla  frequente  les  eaux  douces  et  niche  a 
quelque  distance  du  bord  dc  la  mer.  Le  minuta  prefere  les  ri- 
vages  sablonneux  des  cotes  et  se  trouve  en  compagnie  ave< 
l'Alouette. 

1  12.   Si  R   LE  BEC  CRUISE    A  BANDES   RLANCHES  (Loxia  lUV/O '/ >l 'mi   . 

nouvellc  espece;  par  Constantin  Gloger  ;  (Isis.  Tom.  XX,.^ 
et  5e  cab.,  p.  An.) 

Cet  oiseau  menlionhe  d'abord  pai'Roemer  el  Schifizel  figure 
par  Naumann,  esi  considere  par  eel  ornithologiste  comme  une 
variete  da  Bee  Croise  ordinaire.  ML.  Gloger  se  croil  fondea  I'eta- 
blir  comme  espece  distincte,  qu'il  caractetise  de  la  mauiere  sui- 
vante  :  «  Deux  bandes  trartsversales ,  dun  blade  de  neige,  largcs 
d'une  a  3  tignes,  parcourant  les  ailes  sur  les  extrimites  des 
grandes  et  petites  tectiices  tcouleui  du  reste  du  corps  temblable  a 
1  rile  du  Bee  croise  ordinaire,  taille  mbindre  que  relic  de  ce 
dernier. 

La  nouvelle  espece   se    place  entre  le  Bee  croise  ordinaire 


Zoologie.  117 

(Loxia  curvirostra) ,    et   I'espece  americaine  a  ailes   blanches 
I  Loxia  leucoptera  Ginel.)  dont  la  taille  est  plus  petite. 

1 1 3.  Notice  sur  une  espece  won  decrite  df.  Coq  de  bruyere, 
habitant  l'Amerique  du  Nord;  par  M.  Charl.  Luc.  Bonaparte. 

(Zoolog.  Jourii.  ;  n°  X,  pag.  ill.) 

Depuis  long-temps  les  rapports  des  voyageurs  et  des  chas- 
seurs avaient  mis  hois  de  doute  ^existence,  dans  le  territoire 
des  Etats-Unis,  d'une  grande  espece  de  Gallinace,  representant 
le  Coq  de  bruyere  (Tetrao  UrogallUs)  de  l*Europe;  mais  jusque 
la  aucun  natural]' ste  n'ayait  vu  cet  oiseau  qu'on  ne  pouvait  pas, 
en  consequence,  enregistrer  dans  les  catalogues  systcmatiques 
M.  Ch.  L.  Bonaparte  ayant  eu  la  bonne  fortune  d'en  trouver  un 
Lndividu  dans  la  collection  de  M.  Leadbeater,  earacterise  l'es- 
pece de  la  maniere  suivante. 

Genre  :  Tetrao  L-  Sous-genre.  Tetrao.  Ch.  L.  Bonaparte. 
Tetrao  Urophasiaiws:  tetelisse,  pennes  primaires  non  tachetees.; 
doigts  f'ortement  peetincs,  queue  subcunciforme,  a  10  pennes 
lei  minces  en  pointe  etroite.  Le  male  noir?  la  femelLe  grise,  de 
couleur  variee  :  hab.  les  regions  occidentales  dans  le  voisinage 
du  Mississipi  et  principal ement  pres  du  Missouri.  De  la  taille 
du  Coq  de  bruyere  d'Europe. 

1 1/».  Eaits  concernant  l'hibernation  de  l'Hirqndeixe  de  che- 
mim  1:  (Hirundo  rustica);  par  le  Rev.  Colin  Smith.  [Edinb. 
New  Phito.s.  Jourii. ;  jnillet — sept.  1827,  pag.  'i3i.) 

Le  iG  novembre  1826,  on  trouva  dans  une  remise  de  cha- 
rette  en  Argyleshire  (Ecosse),  snr  nn  des  chevrons,  un  groupe 
d'hirondelles  dechemineequi  y  avaient  prisleurquartier  d'hiver. 
Ces  oiseaux  etaient  au  nombre  de  cinq,  dans  un  etat  cemplet 
de  torpeur;  depuis  6  semaines  on  n'avait  plus  apercu  aucun  in- 
dividu  de  leur  espece.  Placees  dans  une  chambre  ou  il  avail  un 
bon  leu,  ces  hirondellcs  ressusciterent  graduellement  au  bout 
d'un  quail  d'heure.  On  les  laissa  echapper  par  une  fenetre  et  on 
ne  les  revit  plus.  II  reste  done  incertain  si  la  vie  se  serait  con- 
served pendant  loute  la  duree  de  l'hivcr,  ou  si  elles  seraieni 
niortes  par  la  suite. 

Souvent,  dit  lauteui',  les  Birondelles  abandonnent,  sans 
cause  cnmiiic,  um  localitc  qu'elles  avaient  long-temps  prefen  . 


i  i3  Zoologie* 

Ainsi, en  i826,elles  furent tres-rares  dans  un  endroit  [Glene- 
veratv),  ou  elles  avaient  ete  fort  aombreuses  les  aimrcs  prece 
dentes;   leur  place   lut  prise  par  la  Chauvespuris  commune 
|  Vespertilio  minimis. 

Il5.    EXTKAIT    U'UNE     LKTTRE    I>E    M.     FREUKRIC    de  LaFRENAYI 

naturaliste,  a  Falaise    Calvados),  relatif  a  la  Sarcelle  \>t 
Chink,  dont  un  individu  vienl  d'etre  tue  en  Normandie. 
Falaise  ,  a  fevrier  i8a8. 

Je  regarde  eomme  un  fait  ties-remarquable  la  presence  en 
Prance  de  la  belle  Sarcelle,  ditede  Chine.  II  y  a  a  pen  pres  6 
semaines  qu'un  paysan  apporta  au  marche  de  Caen  Calvados  , 
mi  Canard  (|ii  il  \enait  de  titer  dans  les  environs,  et  dont  il 
ignorait  entierement  la  valeur.  Un  traiteur  de  Caen  en  fit  Pern- 
plette  et  I'etala  siir  le  devant  de  sa  cuisine.  Une  personne  plus 
connaisseuse  reconnut  aux  plumes  vertica'Ies  et  rebroussees  du 
dos  la  Sarcelle  de  la  Chine  ,  1'acheta  et  viiulut  hien  mc  la  coder. 
Je  puis  done  certifier  que  e'est  un  beau  male  adulte  de  la  Sak- 
(  i  i  i.k  iif.  la  Chine  de  Buffon,pl.  enl.  8o5,  K  Anus  galericulata 
ilc  Gni.  Tons  les  auteurs  regardent  cette  espece  comme  parti- 
culiere  a  la  Chine  et  au  Japon  :  il  estctonnant,  vous  en  com  ien 
drez,  qu'un  individu  soil  venu  <le  si  loin  se  laire  tuer  dans  le 
departemenl  du  Calvados.  II  ne  serait  pas  plus  ctonnant,  ct 
raeme  moins,  d'y  voirarriver  le  Cygne  noir  on  le  Cereopsis  de 
la  Ni'iivelle-Hollande.  II  faut  qu'un  coup  de  vent  aitegare  cet 
oiseau,  mais  il  est  bien  remarquable  qu'il  soit  arrive  jusque  sin 
nos  cotes  de  la  Manehc 

Note  dk  M.  I.ksso.v.  (>  fail  es|  effeclivement  tres-remarqua- 
ble, mais  ou  ne  peut  nulleineni  penser  que  la.  Sarcelle  de  Chine' 
ait  etc  apportcc  en  France  par  des  vents,  qui,  qtielqu'iliipelucux 

qu'ils  soient ,  n'occupent  jamais  qu'une  petite  partie  de  potre 
sphere.  II  est  doncnaturel  de  croire  que  cet  individu  aura  ete 
pria  aux  Philippines,  ou  I'espece  esi  commune,  et  aura  <ie  con- 
serve in  vie  a  bord  de  quelque  navire  du  Havre  et  de  Rouen, 
et  (|u'il  se  scraechappe  au  port.  Noire  liiver  ayanl  ete  tres-douv, 
il  aura  pu  vi\  re  quclqiu  s  join  s  il.nis  ims  eampagncs.  Quanl  au\ 
grandes  migrations  naturelles  ou  accidentelles  que  la  pluparl 
des  ouwages  admettent,  la  disposition  do  notre  globe  s'yop- 
i  leur  cercle  est  beaucoup  plus  circonscril  qu'on  ne  le 
communemenl 


Zoo  logic.  i  ig 

llG.  SlJR  UN  OISEAU  AYANT  UN  BEC.  ll'lINE  SINGUL1ERE  CONFOR- 
MATION, avec  fig.;  par  M.  Bald.  Palazzotto.  (Giorn.  diScienze, 
Lettere  ed  Arti;  n°  38,  fev.   1826,  p.  1^7.) 

L'auteur  decrit  un  oiseau  cpii  avait  etc  tue  en  182^,  pres  de 
Corleone,  a  -5o  milles  environ  de  Palerme.  II  n'a  pu  en  avoir  que 
la  depouille.  Tons  les  caracteres  exterieurs  s'accordent  tres-bien 
avec  ceux  du  Pyirhocorax  Graculus  Temm.  (Corvus  Graculus'L.), 
il  n'y  a  d'exception  que  pour  le  bee  dont  la  conformation  est 
nionstrueuse.  La  mandibule  superieure  a  3  pouces  2  lignes  de 
long  en  lignedroite,  eta  lignes  de  plus,  mesuree  suivant  sa  cour- 
bure.  La  mandibule  inferieure,  tres-longue  et  contournee  en 
line  espece  de  spirale,  a  4  polices  6  lignes;  et  5  ponces  2  lignes 
lorsqu'on  la  mesure  suivant  ses  courbures.  L'auteur  doute  en- 
core si  e'etait  la  line  simple  monstruosite  et  disserte  longuement 
a  ce  sujet.  De  semblables  anomalies  ne  sont  cependanl  pas  sans 
exemple  etelles  decidcnt  bien  laquestion.  La  figure  tres-reduite 
est  mauvaise.  S.  G.  L. 

1 17.  Genres  et  synopsis  specifique  des  Reptiles  de  TAmeri- 
que  septentrionale;  par  R.  Harlan,  M.D.  (Journ.  of  the  Acad, 
of  nut.  Sciences  of  Philadelphia;  vol.  V,  p.  317.) 

Plusieurs  fois  nous  avons  eu  a  mentionner  les  travaux  de  M 
Harlan  relatifs  a  l'Erpetologic  des  Etats-Unis.  Dans  cet  article, 
l'auteur  a    pour  but    de   reunir   dans  un  Catalogue   metbodi- 
que  et  descriptif  les  especes  qu'il  avait  deja  decrites  dans  des 
niemoires  speciaux.  Voiei  l'ordre  et  la  synonymic  qu'il  a  cru  de- 
voir adopter. 

Ordre  :  Batrachia. 

1"  Division.  _  Opercules  persistantes ;  peau  formee  par  une 
piece  solide  unique. 

1"  genre,  amphiuma,  Garden  ,  L.  Harlan.  Line  scule  espece. 
l///jih.  means,  Garden.  Chrysodonta  larvceformis ,  Mitcbill  , 
Med.  Recorder  ,  n°  19,  Vulgo    Congo  Snake. 

2e  genre.  Mf.nopoma.  Une  seule  espece  connue. 

Menopoma  alleghanicnsis ,  Harlan.  Salamandra  allcghanivn- 
sis,  Micbaux;  S.  gigantca  et  S.  horrida ,    Barton;  Protonopsis 
hnrriila,  Barton;  Abranchus  alleghanicnsis,  Harlan;  Triton  attc 
ghaniensis,  Daudin;  Molge  gigantca ,  Merrem; 


i  •-'.<»  Zodlogie. 

Vulgo.  le  Hell  Bender,  le  Mud-devil,  le  young     lUigatot  et  le 

Tweeg  des  lial).  des  Etats-I  nis. 

Le  docteur  Mitchill,  suivant  M.  Harlan,  ;i  confondu  cette  es 
peceavec  leProteedes  Lacs.  Journ.  de SiUiman ;  t.  I\  el  Nil 
M.  Saj  I'm  regard  ee  comme  un  jeune  age  du  Triton  lateralis-. 

(  ette  espece  \  ii  dans  I  <  ►hio  el  dans  ses  al'fluens. 

ae  division.  Brarichies  persistant  es ;  enveloppe  composes,  d< 
pieces  sepan  es. 

■  inc.  Sii.i  n  ,  I..  3  especes. 

i"  Siren  Lacertina,  L.  Barton,  Beaux.  Murosna  Siren ,  Gm. 
Mud Iguana,'¥\\\s;Transact. jahilo.  imerics.,  t.  VI, p.  189; hab. 
la  Caroline  du  Sud. 

2P.9.  sti-iatatIjeconte'.' PseudoSranchus,  Gray;  Vulgo  Guana 

3°  .V.  intermedin  ,  Leconte,  esp.  inedite.  Longue  d'un  pied; 
i  ouleur  analogue  a  celle  de  la  .v.  lacertina  et  Branchies  ressem- 
blant  a  celles  de  la  S.  striata.  Hab.  les  etats  du  suds 

V  genre.  Menobranchus ,  Harlan.  Branchies  persistantes,  4 
membres;  d< >i^ts  onguicules;  machoires  garnies  de  dents.  2  on 
3  especes. 

Menobranchui  lateralis,  Harlan,  dnnals  of  the  Lye,.;  vol.1, 
plan,  j  6.  Triton  lateralis,  S.ay;  Long's  Expedit. ,  vol.  1,  p.  5. 
Proteus  oftlie  Lakes,  Mitchill,  Journ.  dc  SiUiman,  t.  VII,  p.  63. 
Lne  variete  n'a  poinl  de  ligne  laterale.  Hab.  les  lacs  de  l'Ohip 

M.telradactylus,  Hall.  Proteus  tetradactylus,  Lacepede,  I  mud 
hi    Mux.,  Tom.  \  ,  p.  >'\u.  I  1  SSON. 

J  18.    R.EMARQUES     CONCERNANT    1    HJSTOIRK    NATIRELLE    DES  R.EP- 

11:  is,  surtout  dc  quelques  Sauriens,  avec  fig.;  par  J.  G 
Schneider.    Qenkschriften  de//,.  Jkad.d.  Wissenschaflen  :u 

Munelien  ;  Tom.  Mil,  p.   I  <">. 

Co  memoire  offre  des  observations  critiques  sur  quelques  es 
pecs  mil  connues  de  Geckos  el  quelques  details  sur  1'aptitude 
qu'onl  ces  anjmaux  a  se  fixer  aux  corps,  tneme  les  plus  lisses, 
dans  une  position  verticale  ou  tneme  renversee.  Cette  aptitude 
depend  d'une  organisation  fori  analogue  a  celle  qu'on  trouve  a 
la  plaque  <>\ale  de  la  tele  d<-  VEcheneis  Remora,  et  quj  sen  aussi 
•  Im  /  ce  poisson  a  un  usa^r  semblablc.  Le  '.<  -/•"  Sputator  a  I  ha 
bit'ude    suivant  Sparmann,  de  lancet  a  distant  e  son  venin  sui 


Zoologie.  121 

I'hornme  ([tii  vient  I'approcher.  Co  fait  que  Daudin  avait  mis  en 
doute,  est  rendu  plus  probable  par  des  temoignages  semblables 
d'auteurs  tant  anciens  que  modernes,  a  l'egard  de  plusieurs 
Serpens.  Le  Lezard  a  moustache  [Lacerta  mjrstacea)  de  Pallas , 
a  donne  lieu  a  plusieurs  erreurs  de  la  part  de  quelques  Erpe- 
feologistes.  C'est  a  tort  qu'elle  a  etc.  rapportee  aux  Geekos  par 
M.  Bosc  et  par  Daudin  qui  l'a  cependant  placee  plus  tard,  et 
aVec  raison,  dans  ses  Agama.  Elle  est  voisine  de  la  Lacerta  kc- 
lioscopa ,  et  doit  etre  placee  avec  celle-ci  dans  le  memo  genre. 
LaFauaarossica  de  Pallas  contient,  dans  le  3e  volume,  une  des- 
cription differente  en  plusieurs  points  de  celle  que  ce  celebre 
naturaliste  avait  donnee  d'abord  dans  la  relation  de  son  voyage. 
Le  memoire  contient,  en  dernier  lieu,  des  observations  .critiques 
et  une  description ,  relatives  a  l'espece  de  Saurien  designee  sous 
le  nom  de  Dragonne  par  Lacepede  et  par  les  autres  naturalistes 
francais,  et  rapportee  a  tort  a  la  Lacerta  Draceena  L.  M.  Cuvier, 
dans  le  Regne  animal,  la  rapporte  aux  Monitors. 

no.  Observations  anatomiques  sur  le  Kaiman.  (Crocodilus 
sclerops) ,  avec  fig. ;  par  le  prof.  W.  Vrolik..  [Bijdragen  tot  dt 
natuurk.  Wetenschapp. ;  Tom.  I,  ae  n°,  pag.  i53.) 

Le  K.aiman  que  M.  Vrolik  a  disseque  etait  un  jeune  individu 
male,  long  de  3  pieds;  les  remarques  anatomiques  de  l'auteui 
se  rapportent  an  squelette,  aux  organes  de  la  respiration,  de 
la  digestion,  de  la  secretion  de  1'urine  et  de  In  generation;  ellcs 
conlirment  en  general  celles  que  la  science  doit,  sur  le  menie 
sujet ,  a  MM.  Cuvier,  de  Humboldt,  Tiedemann  et  Meckel.  M. 
Vrolik  insiste  suitoul  sur  l'analogie  que  le  Kaiman  presente  dans 
son  organisation,  avec  les  oiseaiix  et  quelquefois  avee  les  pois- 
sons;  il  a  aussi  rectifie  quelques  erreurs,  et  complete  quelques 
details  avances  parses  devanciers.il  a  compte  i3  vertebres  dor- 
sales  et  f,  lombaires; M. Cuvier  avait  trouvo  sur  tons  ses  squclollcs 
12  vertebres dprsales  et  4  lombaires,  apparemmenl  paroeque  la 
cote rudknentaire appartenanl  a  la  i3e  vertebre  avait  etc  perdue 
dans  la  preparation  de  ces  squelettes.  Le  nombre  des  vertebres 
caudales  semble  poiivoii  s'acci'oil  re  avec  Irs  progresde  I  £ge.  Les 

conduits  deferens  ue  se  terminent  |>as  dans  le  cloaque ,  pies  des 
ureteresjcomme  I'adil  M.Tiedemann,  mais  ils  se  continuenl  plus 
bas  sous  la  tunique  la  plus  externc  <lu  cloaque  ct  se  terrainenl  a 


iaa  Zoo'logie. 

la  base  ill'  la  verge  dans  une  petite  vesicule  sexflinale.  Cclle-ci 
esl  i n  communication  avec  mi  corps  <1<-  forme  pyramidale,  qui 
semble  destine  a  transmettre  le  sperme  dans  une  gouttiere  par 
laquelle  il  esl  porte  an  dehors;  les  deux  corps  pyramidaux  fonl 
doncla  fonction  do  canaux  cjaculatcurs.  M.Ticdoinaiin  nc  dccril 
pasces  organes  et  domic  une  explication,  i a 1 1 1  soit  pen  forcee, 
de  la  fonction  do  la  verge  dans  l'actc  de  raecouplemen.t. 

Les  figures  jointes  au  memoire  de  M.  Vrolik  ,  represented  le 
larynx,  le  canal  alipoentaire  avec  le  foie,  et  le  systeme  genito 
urinaire  du  Raiman.  S.  G.  I.. 

i/o.  NouVELLE    ESl'ECE   d'AnoUS,  el    homellc  especc   (1'Ami'HIs 

bene,  trouvees  a  Cuba  par  M.  W.  S.  M\.   I.r\i,<i  decrites  pai 
M.  'I'll.  Hell.  (Zoolog.  Journ. ;  u° ,  X  avril-septembre  iS<- 
pag.  235.) 

i".  Anoliis  Rhudolcemus.  ./.  vertice  cohcavo,  icutellis  elevat'u 
tecto ; paleari  rosea.  La  couleur  de  lapeau  varie  du  brun  an  verl 
plus  clair  el  plus  Ioikc  cl  en  partie  an  lilcn  claii  ,  le  dessin 
est  elegant.  Les  proportions  des  parties  soul  a  peu  pics  comme 
dans  les  antres  especes  du  genre..  Long.de  la  tcte,  a  p.;  long,  du 
corps,  !\  po.;  id.  de  la  queue,  n  pouccs. 

<"   \  '.ii-iiisi;  \k.\  \  punctata.    1.  rufescente  grisea,  fusco  pum 
lata .  Loug.  de  la  tcte,  '>  lignes;  id.  du  corps,  7  ponces  ;/<Y.  de  la 

queue,  5  lignes.  Representee  avec  fespece  precedent^,  pi.  20 
•  les  pi.  supplem.  du  Zoolog.  Journal. 

1  v.i.  Histoire  NATUREi.i.E  des  Potssons  ;  par  M.  le  baron  Cuvieb 
el  par  M.  Valenciennes,  aide-iiaturaliste  an  "Museum  royal 
d'hist.  nat.  i5  a  20  vol.  in-«S",  ou  8  a  10  vol.  iii-/,°.  Paris  el 
Strasbourg;  Levrault.  Prospectus  par  HI.  le  baron  Cuvier 
tn-8°de  28  pag.    Extrait.) 

An  moment  d'offrirau  public  mi  ouvrage  considerable  donl 

il  s'est  occiipc  avec  plus  ou  uioins  de  suite  depuis  pics  de  4o 
ans,  M.  Cuvier  croit   devoir  presenter  quelques  reflexions  sm 

I  rial  oil  il  a  pris    I'iclilliyologie,  sur  les   vues  d'aprcs  lesquelles 

il  I'a  traitec,  el  sm  les  moyens  <  1  ■  1  i  sc  sonl  trouves  a  sa  disposi- 
tion pour  (  nricliir  eclte  partie  de  1'histoire  naliirelle  d'un  nom- 
bre  d'cspcccs  nouvcllcs  triple  de  relics  que  Ion  tonnaissail 
avaut  lui. 


Zuologie.  ia3 

L'ichthyologie  fgt  creee  dans  le  i6e  siecle  par  B.ondelet,  Be- 
lon  et  Salviani.  Le  premier  parvint  a  donner  des  figures  recoil 
naissables ,  quoique  assez  grossieres,  de  pres  de  a5o  especes. 
Gesner  et  Aldrovande  ajouterent  a  ce  nombre  quelques  poissons 
d'Europe,  et  Marcgravc  en  fit  connaitre  une  centaine  d'AraeV 
rique.  Ray  et  Willughby  ont  fait  faire  un  pas  a  la  science  en 
distribuant  pour  la  premiere  Ibis  les  poissons  dans  un  ordre 
methodiquc;  et  leurs  rapprochemens  sont  en  general  tres-natu- 
iels.  Artedi  a  fait  un  second  et  plus  grand  pas  en  nommant  les 
genres,  en  les  etablissant  sur  des  caracteres  fixes,  en  les  com- 
posant  d'especcs  bien  delcrminees,  en  etablissant  la  synonymie 
de  celles-ci  eten  creant  pour  leur  description  une  tenninologie 
rcguliere.  Le  nombre  des  especes  portees  a  plus  de  l^oo  par 
Willughby  est  reduit  a  moins  de  3oo  par  Artedi,  par  l'elimina- 
tion  de  celles  que  ce  naturaliste  regardait  comme  incertaines. 

Linnaeus  a  rendu  l'ichthyologie  plus  populairepar  sa  nomen- 
clature; les  voyages  de  ses  eleves,  les  travaux  de  Gronovius, 
Kcelrcuter,  les  grands  ouvrages  de  Seba ,  de  Catesby  lui  ont 
fourni  de  nombreux  moyens  de  l'enrichir;  il  a  porte  le  nombre 
des  especes  a  477.  Mais  ce  n'est  pas  d'apres  cette  augmentation 
numcrique  qu'il  faut  apprecier  les  services  rendus  a  la  science  par 
Linnaeus;  l'cnthousiasme  general  qu'il  a  inspire  pour  toutcs  les 
productions  de  la  nature,  la  faveur  que  des-lors  les  homines 
puissans  ont  accordee  a  leur  etude,  les  collections  qui  sc  sont 
I'ormees,  les  expeditions  lointaines  qui  ont  ete  entreprises,  mar- 
quent  hien  mieux  quelle  a  du  etre  l'elevation  d'un  genie  capable 
d'imprjmer  a  son  siecle  un  pareil  mouvement. 

Depuis  Linnaeus,  l'ichthyologie  a  ete  enrichie  paries  nou- 
•. elles  especes  leeueillies  par  Forskal,  Pallas,  Banks,  Forster, 
Fabricius,  Thunberg,  et  par  les  decouvertes  anatomiqucs  de 
Camper,  Monro,  Vicq-d'Azyr;  mais  un  autre  Linnaeus  a  man- 
que pour  coordonner  tons  ces  materiaux.  Le  systeme  ichthyolo 
gique  de  Gmelin  esl  une  compilation  sans  choix  et  sans  crili- 
que,  on  les  especes  sont  placees  comme  au  hasard,  souvenl  re 
produites  a  deux  ou  trois  reprises  dans  des  genres  differens;  le 
>\sieine  poslhume  de  Bloch,  public  par  Schneider,  est  distri- 
bue  d'apres  la  nieihode  la  plus  bizarre,  la  plus  eloignee  des  rap 
poiis  paturels  tni'on  puisse  iraaginer.  On  ne  peul  se  seivir  de 
ces  deux  ouvrages  que  pour  remonter  aux  sourcesqui  v  son! 


ia4  Zoologk.  V'  I?. r 

indiquees.  Le  nombre  apparenl  des  especes  esl  dans  Graetin  <lc 

plus  de  800,  et  dans  le  Bloch  de Schneider  de  plus  de  1 ' ;  en 

retranchant ^ de  celies-ci  comme  incertaines  <>u  faisanl  double 
emploi,  on  trouve  an  moins  1200  especes  de  poissons  qui  v 
sonl  annoncees  ft  caracterisees  avec  plus  on  moins  dejustesse. 

Bloch  avail  entrepris  d'ecrire  une  veritable  histoire  naturelle 
des  |)oissons,  et  il  a  rempti  jusqu'a  nn  certain  poinl  cette  tjehe 
par  rapport  aux  |ini^(.ns  dean  douce  de  I'AUemagne;  mais  lOrs- 
que,  multiplianl  ses  volumes  et  ses  planches,  il  a  donne  a  son 
ouvrage  le  titre  d' histoire  naturelle  generdle  et  partieuliere  des 
poissons,  il  a  promis  plus  qu'il  a'a  pu  tenir.  II  esl  d'ailleurs  re 
connu  qu'il  a  fait  des  additions  et  des  changemens  arbitrages 
aux  dessins  de  Plumierel  du  prince  Maurice,  qu'il  a  publies,el 
meme  qu'il  n'a  pas  toujours  lidelcment  rendu  les  poissons  dessc- 
elies  qui  etaient  en  sa  possession. 

L'histoire  naturelle  des  poissons  par  le  comte  de  Lacepedi 
se  distingue  par  plus  d'un  merite,  mais  il  Cm  compose  pendant 
les  annees  orageuses  de  la  revolution ,  lorsque ,  retire  a  la  cam* 
pagne,  I'auteur  n'avail  pas  sous  ses  yeux  les  originaux  de  ses 
descriptions;  il  ne  pouvait  pas  meme  revoir  commodement  le 
pen  d'especes  que  possedail  alors  le  Museum,  ni  consulter  les 
bibliotheques  publiques  que  de  loin  en  loin.  Si  on  considere  ces 
difficultes,  auxquelles  se  joignaient  d'autres  encore,  on  ne  s'e- 
lera  plus  que  le  comte  de  Lacepede  ait  adopte  sans  contra- 
diction les  -cures  el  les  (specs  de  C.nielin  et  de  Bloch,  et  n'ait 
soumis  aucune  de  leurs  indications  aim  nouvel  examen,  qu'il 

ni   ajoute  a  leurs  lislcs  des  espcees  qui  rcnliaienl  <laus  les  leui'S, 

qu'ilyait  dans  son  ouvrage  de  nombreux  doubles  emplois ,  en 
sorte  < |ii<-  sur  les  1  ',00  a  1 5oo  especes  qu'il  enumere  il  Paul  en 
retrancher  certainement  plusde  200. 

D'ailleurs,  depuis  25  ans  que  eel  ou\  rage  a  paiu,  1'ichthyolo- 
gies'esl  enrichie  des  ouvrages  de  MM.  Rafinesque,  Risso,  Mit- 
chill ,  Russell ,  Buchanan  et  de  beaucoup  d'autres  qui  out  ajoute 
des  especes  nouvelles  aux  anciennes.  II  devenail  pressanl  de 
comparer  ces  differens  ecrits  entre  eux  et  avec  les  om  rages  plus 
anciens,  et  de  dresser  un  catalogue  plus  complel  que  ceiw  que 
Ton  possede  el  surtoul  moins  defectueux  sous  le  rapporl  de 
I'ordre  et  de  la  critique  des  especes,  en  meme  temps  (pic  louj 
Invitail  a  louder  sin    ce  catalogue  line  histoire  qui  repondil  a 


Zoologie.  126 

son  exactitude  el  <|ui,  par  des  considerations  plus  varices,  ilc> 
faits  plus  nombreux ,- offrit  plus  de  matiereala  meditation. 

C'est  cede  tache  que  M.  Cuvier  s'est  imposee ;  confiant  dans 
I'immensite  des  materiaux  que  son  heureuse  position  lui  offre, 
et  seconde  de  la  cooperation  d'un  eleve  et  d'un  ami,  M.  Valen- 
ciennes, qui  depuis  i-i  ans  a  pris  part  aux  travaux  preparatoires 
tie  I'entreprise. 

M.  Cuvier  Lui-meme  ;i  recueilli  depuis  bien  des  annees  iim- 
partie  tie  res  materiaux.  Des  1788  el  1789,  il  dissequa  et  des 
sin.i  de  sa  main  presque  tous  les  poissons  de  la  Mancbe;  en  i8o'5 
il  lit,  a  Marseille,  ties  recherches  sur  les  poissons  de  la  Medi- 
terranee;  il  les  continua  en  1809  et  1810  a  Genes,  el  en  1 8 1 3 
dans  divers  lieux  de  l'ltalie.  Plusieurs  des  observations  lailes  a 
cette  epoque  sont  consignees  dans  les  premiers  volumes  des  Mc- 
nKiircs  dii  Museum  d'histoire  naturelle-. 

M.  Cuvier  s'apercut  des-lors  combien  toutes  les  ichthyologies 
cxistantes  etaienl  encore  imparfaites  sons  tous  les  rapports. 
I, 'occasion  tie  (aire  une  etude  generale  et  comparative  detoute 
la  classe  ties  poissons  s'offrit  a  lui,  lorsqu'il  s'agit  tie  disposer 
la  grande  collection  que  Perpn  avait  rapportee  tie  la  iner  ties 
Indfs.  Dans  cet  arrangement  furent  compris  en  meme  temps  les 
anciens  poissons  du  cabinet  du  Roi,  ceux  du  cabinet  tin  Stad- 
houder,  ceux  tie  Commerson,  ceux  que  de  La  Roche  avait 
rapportes  d'lvica  et  ceux  tpie  Delalande  etait  alle  chercher  a 
Toulon. 

G'esl  sur  cette  premiere  revue  <pie  fut  redigee  dans  les  an- 
nees 1814  et  181 5  la  partie  des  poissons  du  Regne  animal,  im- 
primc  en  1817. 

Depuis  cette  epoque,  M.  Cuvier  n'a  cesse  d'employer  avec  ses 
collegues,  les  professeurs  d'ichtlivologie  an  Jartlin  du  Roi,  tons 
les  inovens  a  leur  disposition  pour  accroitre  cette  partie  dn 
cabinet  du  Roi.  Par  ces  efforts  reunis  la  collection  a  etc  portee 
en  peu  d'annees  a  1111  noinbre  plus  que  quadruple  de  ceux  (pie 
presentent  les  ouvrages  les  plus  nouveaux. 

Ces  grandes  augmentations  sont  dues  principalement  aux 
voyageurs,  qui  depuis  1816,  d'apres  une  institution  proposee 
par  le  ministre  tie  I'interieur, et  sanctionnee  par  le  leu  Roi,  out 
parcouru,  aux  frais  du  gomernenieut,  les  diverses  parlies  du 
globe. 


1 26  Zuologie.  N"  121 

Lepremier  funds  est  du  aux efforts  de MM.  Peron el  Lesueur. 
Dcpuis,  la  collection  a  recu  de  nombrciises  additions  :  savoir, 
de  MM.  Delalande ,  Augnste  Saint-Hilaire,  de  S.  A.  Ic  prince 
Maximilien  de  \A  led  ,  dc  M.  Spix  pour  les  poissons  des  mers  du 
Bresil;  dc  MAI.  Richard, Leblnnd,  Poiteau,  Leschenaull  el  Dou- 
merc  pour  ceux  di-  la  Guyanc;  dc  MM.  Pley,  Lefort ,  Ricord -t 
Poey  pour  les  mers  des  Antilles  et  1c  golfe  du  Mexique,  de  M. 
de  Humboldt  pour  <eux  de  l'Amerique  meridionale. 

MM.  Bosc,  Milbert,  Lesueur,  Dekav,  Mitchill,  de  la  Pyhue 
out  adresseceux  de  l'Amerique septentrionale.  Ceux  de  1'Afri- 
qne  son!  dus  a  MM.  Roger,  Delalande,  Mareschaux;  ceux  de 
rinde  et  des  mers  voisines  ont  etc  envoyes  au  Museum  par  MM. 
Leschenault ,  Mathieu,  Diard,  Duyaucel,  Reinwardt  et  Dus- 
sumier.M.  Ehrenberg  a  communique  ses  doubles  el  sesdessins 
des  poissons  du  Nil  et  de  la  nier  Rouge,  M.  Tilcsius  ceux  du 
Japon  et  du  Kamtschatka ,  M.  Liechtenstein  ceux  recueillis  par 
Pallas  et  par  M.  de  Langsdorff. 

Pour  les  poissons  d'Europe  MM.  Delalande,  Laroche,  Risso, 
Bonelli,  Savigiry,  Biberon  ,  le  Dr  Leach,  l'amiral  de  Rigny, 
M.  Geoffrov  Saint-Hilaire  et  M.  Polydore  Roux  dc  Marseille, 
ont  rendu  tres-riche  la  suite  des  poissons  de  la  Mediterfanefe. 

Ceux  des  cotes  de  1'Ocean  ont  etc  rc-unis  par  MM.  d'Orbigny, 
Garnot,  Baillon,  et  ceux  des  mers  polaires  out  etc  envoyes  par 
MM.  Noel  de  la  Moriniere  et  par  M.  Reinhardt,  de  Copcn- 
hague. 

Les  poissons  d'eau  doucesont  partdculierement  dus  auv  col- 
lections Cornices  par  MM.  Hammer  de  Strasbourg,  deCandoIle 
et  Mayor,  Bosc,  Savigny,  Canali,  Bredin,Schreibers,  Lichten- 
stein,  Tliicncmaiin  ,  Nil/.srli,  \  alencienncs,  et  CCUX  dc  la  Russie 
aux  soins  (\v  S.  A.  I.  la  grande-duchesse  Helene  et  <\r  M.  Gamba . 
consul  dc  I  1  ance  en  Georgie. 

F.nliu,  duiant  les  grands  voyages  de  MM.  Freycinet  et  Dn- 
perrey,  MM.  Quoy  et  Gaimard,  Lesson  et  Garnot  ont  mini 
des  collections  considerables  de  poissons  dans  les  mers  qu'ib 
ont  parcourues.  Outre  ees  envois  faritsa  la  collection  du  Museum, 
M.  Cuvier  a  recu  de  M.  Temminck  la  communication  des  echan« 

lillonscl  des  dessins  de  MM.  Kuldel  Nan  llasscll,  et  inadamc 

Bowdich  lui  a  adresse  des  copies  des  dessins  de  Forster  el  de 

Parkinson,  conserves  dans  la  Hibliotlie  que  de  Ranks. 


Zoologic.  my 

La  reunion  de  Ions  ces  envois  porte  le  nombre  des  especes  a 
pies  (le  5ooo,  et  rclui  ties  individus  a  plus  de  i5ooo,  et  c'est  sur 
nn  fonds  si  riche  que  les  autenrs  out  travaille. 

Toutes  les  fois  que  le  nombre  des  individus  I'a  permis  on  en 
.1  retire  les  visceres,  et  lesquelette  en  a  ete  prepare.  Le  nombre 
de  ces  squelettes  va  maintenant  a  pies  de  1000.  Souvent  on  en 
a  demontc  toutes  les  parlies  pour  les  analyser  en  detail;  e'est 
ainsi  qu'on  a  divise  pres  dc  200  tetes  ,  et  plus  de  cent  appareils 
livoideset  branchiaux.  On  a  execute  aussi  1111  nombre  suflisant 
d'injeetions  pour  faire  connailre  la  mnrehe  des  vaisscaux,  et  Ton 
a  mis  a  nu  beaucoup  de  cerveaux;  on  a  suivi  les  nerfs  dans  plu- 
sieurs  especes;  les  yeux  d'un  trcs-grand  nombre  on  t  ete  pre- 
pares a  part.  On  a  prepare  aussi  plusieurs  oreilles;  les  vessies 
natatoires  out  ete  cxposees  a  part,  lorsqu'elles  avaient  qiielquc 
eliose  de  remarquable.  II  en  a  ete  de  meme  des  on^anes  de  la 
generation,  et  toutes  ces  preparations  sont  placees  dans  le  ca- 
binet d'anatomie  comparce  du  Museum,  avec  des  etiquettes 
qui  se  rapportent  a  l'ouvrage;  en  sorte  que  les  naturalistes  pour- 
ront  toujours  verifier  et  rectifier,  s'il  est  necessaire,  ce  qui  v  a 
ete  dit,  sans  craindre  de  ne  pas  avoir  observe  les  memes  especes 
que  les  autenrs. 

La  marche  suivie  dans  l'ouvrage  est  cello  des  autres  Ouvrages 
de  M.  Cuvier.  L'organisalion  de  ebaque  espece  est  examinee  a 
I'cxterieur  et  a  I'intericur;  les  especes  qui  ne  different  que  par 
la  grandeur,  les  eouleurs,  les  proportions  sont  rapproeliees  en 
petits  groupes,  qo'on  rapproche  eux-memes  entre  eux  d'apres 
I'cnscmble  de  leur  conformation,  pour  remonter  ainsi  a  des 
groupes  de  plus  en  plus  gencraux  que  Ton  distribue  toujours 
d'apres  les  memes  regies-. 

Les  auteurs  prennent  aussi  en  consideration  les  vues  et  les 
rechercbes  d'anatomie  pbilosopbique  que  I'histoire  narurelle  a 
dues  dans  ces  dcrnieres  annccs  a  MM.  Autenrietli ,  Spix,  Oken, 
Bojanns,  Rathke,  Geoffroy  Saint-Hilaire,  eta  tons  ceux  qui 
out  marche  sur  lours  traces. 

Dans  ehaeune  des  nonilueuses  subdivisions  qui  formem  lis 
derniers groupes,  une  espece  est  choisie  pour  etre  decrite  dans  le 
plus  grand  detail ,  taut  a  I'exterieur qu'a  l'interieur.  La  descrip- 
tion des  autres  especes  dn  meme  groupe  pent  alors  etre  facile 

ment  rednite  a  des  tei  nies  coinparatifs.  Aux  descriptions  vicn- 
nent  se  joindie  des  dessins  ("ail  s  par  MM.  Werner  el  Laurillard. 


12  8  Zoologie. 

L'histoire  de  chaque  espece  .una  pour  premiere  base  une  sj 
nonymie  rigoureuse ,  partie,sans  aucun  doute,  la  plus  penible 
el  la  plus  difficile  tic  tout  It-  travail,  mais  aussi  la  plus  neces- 
saire  si  L'histoire  des  especes  ne  <  I  <  >  i  t  pas  rester  incertaine  el 
pleine  d'erreurs.  Celle  des  habitudes  des  poissons,dil  I'auteur, 
«serasurtout  debarrassee  1 1  < ■  beaucoup  de  fables ,  ce  qui  est  le 
plus  avantageux  des  enrichissemens.  • 

L'om  rage  sera  precede  d'une  histoire  de  I'ichthyologie;  \  ien- 
dra  ensuite  an  traite  general  sur  la  nature  despoissons,  ouse- 
ront  donnas  les  idees  necessaires  de  leurs  organes  exteneurset 
interieurs,  et  ou  M.Cuvier  comparera  leur  anatomic  el  leur  phy- 
siologie  a  celle  des  autres  classes  d'animaux.  Ce  traite  sera  ac- 
compagne  de  figures  qui  rtspresenteront  en  detail  les  os,  les  vis- 
ceres,  le  systeme  nerveuxd'un  poisson  el  formeronl  ainsiune 
monographic  modele,  qui  sera  prise  comme  base  pour  les  autres 
anatomies.  Des  monographies  semblables  seront  donnees  pour 
les  especes  <|ui  s'ecarteront  le  plus  de  ce  premier  type: 

Les  auteurs  ontchoisi  la  Perche  pourohjet  tie  ces  planches, 
parce  que  c'est  un  poisson  commun  partout,  et  qui  est  en  meme 
temps  le  representant  des  poissons  Axsanthopterygiens ,  lesquels 
comprennent  les  deux  tiers  de  toute  la  classe  et  consen  ent  en- 
tre  eux  une  ressemblance  bien  plus  grande  que  ceux  de  toutes 
les  autres  divisions,  en  sorte  que,  qui  connait  l>ien  la  Perche 
et  toutes  ses  parties,  peut,  en  supposanl  quelques  differences 
dans  les  proportions,  se  faire  une  idee  du  plus  grand  nombre 

des  .ill  I  res  poissOHS. 

L'histoire  <le  la  Perche  sera ,  par  la  meme  raison,  placee  eri 
tete  de  toutes  les  autres;  etsuivie  <le  celle  des  autres  Acantho- 
pterygiens  par  rang  d'analogie  avec  le  type  choisi. Chaque  genre; 
chaque  sous-genre  commencer a  toujours  par  l'espece  ou  les  es- 
peces indigenes,  lorsqu'il  yen  aura,  el  I'on  placera  a  sa  suite 
les  especes  etrangeres  dans  I'ordre  de  leur  ressemblance.  Les 
genres  ou  sous-genres  etrangers  viendront  pies  des  genres  el 
des  sous-genres  indigenes  donl  ils  se  rapprochenl  le  plus. 

L'ouvrage  sera  termine  par  l'histoire  des  Chondropterygiens 

quisemblenl  former  i classe  distincte,  tanl  leur  organisation 

offre  de  particularites,  ej  qui  semblenl  meme,  par  la  Lamproie 

el   I' \mmocele,  coiiduirc    aUX    animaiiN   des   classes    inlei  leures. 

Les  auteurs donneronl  aussi  des  monographies  de  leurs  prin- 
cipales  combinaisons  organiques. 


Zoologie.  %  2q 

Cette  histoire  des  poissons  formera  i5  a  20  volumes  in-8° 
on  8  a  10  vol.  in-/,°.  Elle  est  assez  avancee  pour  que  les  li- 
vraisons  se  succedcnt  sans  interruption  de  3  mois  en  3  mois. 
Chacun  des  articles  sera  signe  de  la  main  de  celui  des  deux  au- 
teurs  qui  Paura  redige. 

Ceux  de  M.  Cuvier  formeront,  pour  la  redaction,  lc  grand 
nombre;  mais,  suivant  les  termes  du  prospectus,  ils  n'en  auront 
pas  moins  pour  base,  comme  ceux  de  M.  Valenciennes,  des 
etudes  preliminaires  faites  en  commun. 

M.  Cuvier,  en  publiant  son  prospectus,  n'a  pas  seulement 
pour  objet  de  procurer  une  base  aux  operations  du  libraire, 
mais  aussi  d'inviter  les  naturalistes  a  seconder  une  entreprise 
qui  interessc  la  science,  en  lui  communiquant  les  documens  et 
les  faits  qui  sont  a  leur  disposition  et  qui  pourraient  completer 
ou  perfectionner  le  travail  des  auleurs.  «  Nous  nous  ferons  un 
devoir  et  un  honneur,  dit  M.  Cuvier,  de  leur  temoigner  notre 
reconnaissance  chaque  fois  que  nous  profiterons  de  leurs  re- 
cherches.  » 

111.  Voyage  de  MM.  Alexandre  de Humboldt  et  Aime  Bon- 
pland.  Recueil  d'obsetvations  de  zoologie  et  d'anatomie  corn- 
paree.  XIIIe  livraison,  in-fol.  de  5  feuilles  de  texte  et  5  pi. 
gr.  et  color,  avec  beaucoup  de  soin.  Paris,  1827 ;  J.  Smith ,  et 
Gide  (ils. 

Cette  livraison  comprend  trois  memoires  de  M.  A.  Valen- 
ciennes dont  nous  allons  fa  ire  apprecier  l'interet  a  nos  lecteurs. 

I.  Coquilles  marines  bivalves  tie  VAmerique  er/uinoa-iale ,  re- 
cueillies  pendant  le  voyage  de  MM.  de  Humboldt  et  JJonpland. 

M.  Valenciennes  debute  par  quelques  considerations  gene- 
rales  interessantes  sur  l'habitation  respective  des  genres  de  Con- 
chiferes,  puis  il  passe  a  la  description  des  especes.  Vindication 
des  genres  contient  souvent  des  reflexions  bonnes  a  retenir  ou 
rappelle  des  faits  curieux.  Les  descriptions  tres-soignees  sont 
precedees  d'une  phrase  linneenne  en  latin.  Nous  suivrons  l'or- 
dre  adopte  par  Pauteur  pour  signaler  les  especes  qu'il  fail  con- 
naitre,  en  nous  bornant  a  quelques  observations  Iorsqu'elles 
nous  paraitront  necessaircs.  Toutes  les  especes  decriles  sont 
fignrees  avec  une  grande  perfection  sous  plusieurs  aspects,  et 
les  planches  de  cette  livraison  sont  dignes  sous  ce  rapport  de 
toutes  cellcs  du  bel  ouvrage  dont  elles  font  parlie. 

B.   Tome  XIV.  9 


i3o  Zoologie  N°  122 

Venus  succincta,  belle  espece  He  Korean  Pacifique  pros  d'A- 
capulco,  an  Mexiqae. 

Donax  radiata,  jolie  coquille  des  cotes  de  I'Amerique  meri- 
dionale,  dont  le  Dom  u'est  peut-etre  pas  assez  distinctif. 
Tellina  petalum ,  petite  coquilledes  environs  d'Acapulco. 

Mytilus  ungulalus  Linne.  Cette  magnifique  et  grande  espece, 
deja  connue,  occope  en  entier  la  49*  plariche.  On  n'en  avail 
que  de  courtes  descriptions  et  de  mauvaises  figures.  Elle  vient 
des  coles  du  Perou  et  <ln  Chili. 

II.  Coquilles fluviatiles  bivalves  du  nouveau  continent. 

Comtne  dans  le  memoire  precedent,  M.  Valenciennes  pre- 
scnte  des  observations  generates  sur  la  famflle  a  laquelle  appar- 
tiennent  les  coquilles  dont  il  va  s'occuper,  il  a  apporte  le  meme 
soin  dans  les  descriptions.  Les  figures  sont  egalement  d'une 
grande  beaute.  Ce  savant  profite  de  ['occasion  qui  lui  est  offerte 
de  decrire  les  coquilles  rapportees  par  M.  de  Humboldt  pom 
distinguer,  dit-il,  les  deux  especes  d'Unio  que  M.  de  Lamarck 
a  confondues  sous  le  nom  d'Unio  peruviana.  Il  fait  axissi  con- 
naitre  plusieurs  especes  de  I'Amerique  septentrionale. 

Unio  ovata,  Lam.  Je  crains,  ;\  la  seule  inspection  des  figures 
et  a  la  lecture  de  la  description,  que  cede  espece  ne  soit  pas 
bien  determinee.  L'auteur  de  I'espece  esl  M.  Say,  mais  il  a'esl 
pas  sur  que  I'espece  de  M.  de  Lamarck  ni  cellc  de  M.  Valen- 
ciennes soient  VUnio  ovattis  de  M.  Say. 

Unio  dombeyana  et  Unio  undidata,  Val.  Dombey  avait  rap- 
porte  du  Perou  une  grande  el  belle  Mulct  tc  donl  une  valve, 
dit  l'auteur,  se  trouve  an  Museum.  Depuis  on  a  trouve  dans 
l'Anicriquc  septentrionale  une  espece  voisiue  qui,  sans  aiiciin 
doute,  ajoute  M.  Valenciennes,  a  ete  gravee  dans  XEncyclo- 
pedie  methodique ,  pi.  2 '|8.  C'est  celle-ci,  assure-t-il,  qui  est 
devenue  dans  l'ouvrage  de  M.  de  Lamarck  1' Unio  peruviana,  et 
ce  savanl  u'aurait  pas  fait  mention  de  I'espece  de  Dombey.  C'est 
pour  retablir  ces  especes  dans  leurs  droits  respectifs  (picM.  Va- 
lenciennes les  decrit  et  les  fait  figurer  toutes  les  deux. 

II  supprime  la  denomination  donnee  par  M.  de  Lamarck  a  son. 
espece  comme  ne  s'y  appliquant  pas  et  propose  pour  celle  du 
Perou  le  nom  de  dombeyana. 

Nous  tenons  de  M.  de  Lamarck  mi  exemplaire  de  son  Unio 
peruviana,  qu'il  nous  a  donne  connue  ayant  ete   rappoite  par 


Zoologie.  1 3 1 

Dombey ,  ce  n'est  point  YU.  dombeyana  de  M.  Valenciennes,  ni 
son  undulata;  celle-ci  a  ete  decrite  par  Rafinesrpic  sons  le  nom 
de  costata. 

La  plus  grande  confusion  regne  dans  ce  genre,  il  est  impos- 
sible dans  l'etat  actuel  des  choses  d'en  determiner  une  seule  es- 
pece avec  securite.  Mais  il  restera  toujours  les  descriptions  et 
les  belles  figures  de  M.  Valenciennes. 

Unio  verrucosa.  M.  Valenciennes  decrit  et  figure  sous  ce  nom 
1'espece  ainsi  nominee,  dit-il ,  par  M.  Rafinesque, qui  a  confondu 
sous  cette  denomination  deux  especes  distincles. 

Nous  ferons  observer,  i°  que  YU.  verrucosa  de  Rafinesque, 
du  moins  si  je  puis  m'en  rapporter  aux  exemplaires  qu'il  m'a 
envoyes,  sous  ce  nom,  est  YU.  tuberculatus  de  M.  Raines  es- 
pece toute  differente  de  celle  de  M.  Valenciennes  ;  a°  que  celle- 
ci,  qui  resscmble  bcaucoup  a  la  suivante,  n'a  peut-etre point 
ete  decrite  par  M.  Rafinesque. 

Unio  tuberculosa.  Celle-ci  est  YU.  atro-violacea  de  Rafinesque, 
espece  qui  a  pu,  en  effet,  etre  melee  a  la  precedente. 

Unio  rostrala.  Celle-ci  est  YUnio  nasutus  de  M.  Sav. 

Unio  ruwiformis.  C'est  YUnio  cylindricus  des  auteurs  ameri- 
eains. 

Unio  recta.  C'est  X  Unio  preelongus  de  M.  Rarnes;  Unio  recta 
Lamarck. 

Unio  liians.  C'est  Y Alasmodonta  undulata  de  M.  Sav. 

On  voit  que  ces  especes  decrites  a  l'oecasion  de  YUnio  dom- 
beyana, etaient  presque  toutes  connues  et  nommees  par  les  na- 
turalistes  americains.  11  serait  meme  a  desirer  que  M.  Valen- 
ciennes n'eut  point  change  leurs  noms. 

Jnodonta glauca.  Cette  espece  peut  etre  nouvelle,  comme  elle 
pent  aussi  se  rapporter  a  Tune  de  celles qui sottt  connues;  il  est 
si  difficile  de  distinguer  les  especes  dans  ce  genre  que,  meme  en 
les  ayanl  sous  les  yeux ,  on  a  peine  a  les  reconnaitre.  II  faudrait 
la  rapprocber  des  especes  de  I'Ameriqne  auxquelles  elle  ressem- 
ble.  Elle  est  des  eaux  donees  des  en\  irons  d'Acapulco. 

Jnodonta  purpurea.  Celle-ci  paiait  reelknicnt  distincte  et 
nouvelle.  Kile  vient  des  ilcs  Philippines, 

III.  Coutti/les  univalves  terrestres  et fiuviattles. 

Les  especes  decrites  dans  ce  memoir e son t  asscz  nombreuses; 
mais  ,  comme  les  planches  ou  elles  sont  figurees  ne  pai-ailront 

V- 


1 5  a  Zoo  logic 

qu'avec  la  prochaine  livraison ,  nous  attcndrons  leur  publica- 
tion pour  signaler  ces  especes.  F. 

Il3.  NOUVELLES  OBSERVATIONS  SIR     I  A    ROTATION   DE    I.V.MRRYON 

dans  l'oeuf  des  Mollusques  Gasteropodes ,  avec  fig.  ;parle  Dr 
L.  G.  Carus.  (Nova  acta  pliyt.  med.  Acad.  C.  L.  C.  Nat. 
Curios.  ;  tome  XIII ,  2e  part.  1827,  pag.  763.) 

Ces  observations  ont  ete  fakes  en  1825  et  surtout  en  1826 
sur  les  anil's  de  la  Paludiua  vivipara.  Ces  ceufs  pris  dans  l'ovi- 
ducte  sont  d'autant  moms  developpes  qu'on  les  examine  plus 
haut  vers  Ie  foie.  Les  »  mbryons  y  sont  toujours  renfermes  dans 
un  chorion  membraneiix  tres-delicat  et  entoures  d'un  albumen 
de  couleur  laiteusc  et  d'autant  plus  abondant  qu'ils  sont  plus 
petits.  Sous  le  microscope  cet  albumen  montre  line  structure 
tout-a-fait  granulee.  Chaque  oeuf  parait  encore  etre  fixe  a  1'ovi- 
ducte  par  un  pedicule  tres-grele  et  que  M.  Carus  suppose  etre 
un  canal  d'absorption.  Le  developpement  de  I'embryon  a  lieu 
par  line  melamorpliose  immediate  du  globe  vitellin  entier  ;  on 
distingue  d'abord  deux  segmens  qui  representent  la  tete  et  le 
tronc.  Le  pied  011  la  semelle,  comme  l'appelle  M.  Carus ,  est 
d'abord  en  connexion  etroite  avec  le  segment  cephalique;  ])lus 
tard,  leur  separation  devient  de  plus  en  plus distincte ,  et  alors 
on  remarque  deja  a  la  tete  lesyeux  et  les  tentacules.  Quant  au 
tournoiement  de  l'enilirvon  clans  l'oeuf,  il  ressenible,  quanta 
l'essentiel,  a  celui  qu'on  voit  sur  le  Limnaeus  stagnalis;  mais 
sur  la  Paludine  1'auteur  a  vu  que  ce  mouvement  continuait  en- 
core, lorsque  1'enveloppe  de  I'ceufetait dechiree,  et  qucson  con- 
tenu  sc  trouvait  place,  avec  un  pen  d'eau  ,  sur  le  porte-objet  du 
microscope;  toutefois  ces  mouvemens  durent  peu  et  sont  plus 
011  moins  irreguliers.  En  meme  temps  M.  Carus  a  observe  des 
eourans  reguliers  du  liquide  de  V albumen  ,  diriges  vers  certains 
points  du  corps  de  I'embryon,  et  qui  itaientevidemntentla  cause 
du  tournoiement  de  re  dernier.  C'est  au  cote  droit  de  l'a- 
nimal,  a  l'endroit  ou  doivent  se  former  les  branchies,  qu'abou- 
tissent  ces  eourans  d'albumcn.  Chez  les  grands  embryons  qui 
ne  tournoient  plus,  les  eourans  ont  change  de  direction ,  ils 
entourent  tout  ('animal,  etsont  seulemenl  plus  marques  du  cote 
des  organes  respiratoircs.  M.  Carus  a  cm  que  les  eourans  dont 
il  s'agit   n'avaient  encore  ete  vus  par  aucun   observateur;  mais 


Zoolosie.  1 33 


les  observations  de  M.  Grant,  dont  nous  rendrons  compte  dans 
l'article  ci-apres,  out  ete  faites  au  moins  en  meme  temps  que 
celles  de  M.  Cams.  L'explication  hypothetique  que  ce  phy- 
siologiste  avait  donnee  du  tournoiement  en  1824  {fori  den 
ceussern  Lebensbedingungen  der  weiss-und  kaltblutigen  T/u'ere , 
Leipzig),  est  abandonnee  par  lui  etremplacee  par  une autre  plus 
conformeaux  faits,  et  e'est  celle  que  M.  Raspaila  signalee  de  son 
cote  dans  ses  recherrhes  sur  les  pretend  us  cils  vibratoires  des  ani- 
niaux  microseopiques,  etc.  (V.Ie  Bulletin,  t.  XII,  n°i34),  c.-a.-d., 
['attraction  et  la  repulsion  que  1'animal  ou  l'embrvon  exerce 
en  general,  et  speeialement  par  quelques  -  lines  de  ses  par- 
ties, sur  le  liquide  environnant ;  action  qui  suffit  pour  lui 
imprimer  son  mouvement  de  tournoiement.  L'enveloppe  de 
1'oeuf  serf ,  suivant  M.  Cams,  a  regulariser  ce  mouvement;  en 
meme  temps,  la  position  des  organes  respiratoires  surlecdte 
droit  de  1'animal,  et  la  direction  des  courans  vers  ce  cote  ex- 
pliquent  aussi  la  direction  dextre  des  tours  de  spire  de  la  plu- 
part  des  coquilles  des  Mollusques  Gasteropodes;  et,  suivant  M. 
Cams,  dans  tons  les  Mollusques  a  coquille  senestre,  les  or- 
ganes respiratoires  doivent  etre  places  au  cote  gauche  de  1'ani- 
mal. L. 

124-  Dr.  l'usage  oes  oils  qu'on  trouve  sur  les  jeunes  animaux 
des  Mollusques  Gasteropodes  et  des  causes  de  la  production 
d'une  spire  dans  les  coquilles  univalves  ;  par  R.  E.  Grant 

Julinb.  Journ.  of  science  ;  n°  XIII ,  juillet  1827). 

M.  Grant  poursuit  avec  zele  ses  observations  microseopiques 
sur  les  animaux  inferieurs.  Le  Bulletin  a  rendu  c'ompte  de  plu- 
sieurs  de  ses  memoires  dans  lesquels  il  est  deja  question  des  cils 
qui  font  l'objet  du  present  travail. (Voy.  les  Tom.  XII,  n°s  i3t, 
i33,  etXIII,  n°  263. )  L'auteur  a  fait  sesrecherches  sur  diversCs 
especesde  Gasteropodes  marins,  notamment  sur  le  Buccinum  un- 
datum ,  le  Purpura  lapillus ,  sur  des  Trochus ,  des  Nerites,  des 
Doris,  desEolides,  etc.  Les  cils  se  sont  retrouves  par  tout,  plus 
ou  moins  distinctement,  que  lesembryons  fussent  renfermes  dans 
des  cellules  communes,  dures  et  cornees,  ou  bien  dans  une  sub- 
stance molle  et  gelatineuse.  M.  Grant  penseque  cesorganes  pour- 
raient  meme  jouer  tin  role  important  dans  le  premier  devcloppe- 
ment  de  lembi  yon  des  animaux  super  ieurs.  Le  developpement 


1 34  Zoolog'ie. 

progressifde  1'embryon  du  Bucctnum  et  du  Purpura  lapilluss,  ete 
suivi  p;is  a  pas  par  L'auteur.  L'explication  qu'il  donne  de  la  direc- 
tion dextre  de  la  spire  differe  de  relic  de  M.  Cams,  once  qu'il 
attribue  cette  direction  a  ['influence  des  pulsations  du  coeur.  Ces 
pulsations  sont  si  fortes  qua  chaque  diastole  le  coeur,  situe  a 
gauche,  pousse  vers  la  droite  toute  la  moitie  anterieure  de 
I'aiiiinal  qui  se  trouve  Inns  du  rudiment  de  la  coquille;  il  en  re- 
sulte  que  cette  partie  de  I'animal,  et  avecellela  coquille  qui  vicnt 
la  rccouvrir,  prend  une  figure  courbe,  de  maniere  que  le  coeur 
rcstc  toujours  sur  le  cole  convexe  de  la  ligne  courbe.  Le  pied  de 
I'animal  etant  oblige  de  descendre  toujours  plus  bas  que  la  colu- 
melle  pour  atteindre  une  surface  sur  la  quelle  il  puisse  ramper  , 
il  s'ensuit  que  le  corps  et  la  coquille  sont  constamment  deviesdu 
plan  horizontal  primitif,  et  forces  de  prendre  la  forme  spirale 
que  nous  remarquons  cliez  la  plupact  des  Mollusques  unival- 
ves. Dans  les  coquilles  senestres  I'animal  a  le  cceur  sur  le  cote 
droit. 

Dans  les  jeunes  Buccins  sortis  de  la  cellule  commune  qui 
les  contenait  a  1'etat  d'embryons,  on  voit  les  cils  persister  en- 
core pendant  quelque  temps  sur  les  cotes  dela  bouche.  La  tneme 
chose  se  voit  aussi  dans  les  jeunes  Pourpres.  Les  cils  sont 
beaucoup  moins  developpes  dans  ces  deux  genres  de  Gastero- 
podes  que  dans  les  especes  dont  1'embryon  est  renferme  dans 
tin  oeuf  propre,  et  entoure  d'un  liquide  amniotique.  [Doris, 
Eolis,  etc.) 

M.  Grant  suppose  que  1c  frottement  conrinuel  de  ces  cils 
contre  les  parois  de  la  vesiculc  qui  contient  1'embryon  les  af- 
faiblil  graduellement  et  favorise  aussi  la  softie  du  jeune  animal ; 
il  leur  attribue  aussi  la  locomotion  de  ces  animaiix  dans  le  li- 
quide ambiant,  mais  le  lecteur  pent  deja  juger  par  les  articles 
cites  An  Bulletin,  et  par  celui  quiva  suivre  (  n"  iji  ),  de  ce  qu'il 
y  a  d'exact  et  d'errone  dans  les  observations  de  31.  Grant  et 
dans  les  resultats  que  ce  naturaliste  en  deduit.  S.  G.  L. 

125.  Observations  \n,\tomiquessi;r  le  Rociikh  droite  epixeou 
Petite  Massue  [Murex  Brandaris  L.),  avec  (ig.  ;  par  le  Dr 
Lejbi.fi  n  (Heusinger,  Zeitschr.  fur  die  organische  Vhysik} 
Tome  I,  iei  cah. ,  juillet  1827,  p.  1.) 

L'auteur  a  rlisseque  plusieurs  individusdu  Murex  Brandaris. 


Zoologie.  1 35 

conserves  dans  l'alcool ;  son  memoire  se  compose  de  details 
anatomiques  qui  off  rent  en  partie  beaucoup  d'interet,  niais 
qu'on  ne  saurait  rendre  en  abrege,  et  qu'il  scrait  d'ailleurs  dit- 
ficilede  comprendre sans  le  secours  des  figures.  Le  D1  Leiblein 
trace  d'abord  une  description  de  1'exteYieur  de  I'animal ;  il 
examine  ensuite  les  parties  contenues  dans  la  cavite  branchiale ; 
au  fond  de  cette  cavite  il  a  trouve,  entre  le  cceur  situe  a  gauche 
et  le  rectum  sitae  a  droite,  une  ouverture  oblongue  a  bords 
renfles  et  communiquant  immediatcment  dans  une  cavite  qui 
forme  le  vestibule  comnmn  des  differens  compartimens  dont  se 
compose  la  poche  calcaire  ou  l'organe  de  la  depuration  urinaire. 
La  surface  exterieurc  de  cet  organe  est  richement  garnie  d'ar- 
borisations  vasculaires.  C'est  lui  qui  fournit  la  matiere  dont  les 
anciens  se  servaient  pour  teindre  en  pourpre,  si  reellcment  le 
3Iurex  Brandon's  est  leur  Pourpre,  coinmc  le  pense  M.  Cuvier 
et  comme  l'avait  deja  dit  Rondelet.  Eysenhardt  a  decrit  une  ou- 
verture semblable  au  fond  de  la  cavite  branchiale  chez  le  Mu- 
rcx  Tritonis  (Meckel,  Archie fiiv  die  Physiologie,  tome  VIII,  p. 
2i3.)  Les  compartimens  dont  se  compose  la  poche  sont  fer- 
mes  par  des  troncs  et  des  branches  vasculaires  remontant  du 
fond  de  la  poche  vers  sa  partie  superieuie.  En  decrivant  les  or- 
ganes  qui  composent  l'appareil  de  la  digestion  1'auteur  signale 
nn  organe  glanduleux ,  bruniltre  ,  assez  volumineux,  divise 
en  lobes  de  figure  pyramidale,  situe  a  cote  de  Fcesophage, 
dans  lequel  il  communique  par  un  canal  excreteur.  L'usage  de 
cet  organe  n'est  pas  determine  ;  aucun  des  anatomistes  que  l'au- 
teur  a  consul tes  n'en  a  fait  mention.  A  la  moindre  lesion  de  cet 
organe  il  s,'en  ecoulait  unfe  matiere  brunatre  qui  troublait  I'eau ; 
par  une  legere  pression exercee avec un  pinceau  on  pouvait  faire 
sortir  la  totalite  de  cette  matiere,  et  il  ne  restait  plus  qu'un 
sac  celluleux  assez  semblable  a  unpoumon  de  Reptile  amphibie. 
L'examen  du  svsteme  vasculaire  n'a  pu  etre  complet ,  parce 
que  les  anhnaux  ayant  etetues  dans l'alcool  concentre,  les  tissus 
etaient  trop  fragiles,  et  les  vaisseaux  remplis  d'une  masse  coa- 
guLee.  L'auteur  a  cherche  en  vain  a  decouvrir  un  vaisscau  ar- 
teiicl  qui  se  rendil  a  l'organe  depurateur;  toutefois  il  ne  con- 
clut  pas  de  la  qu'il  n'existe  pas  un  semblable  vaisscau  ;  les 
fcuillcts  muqueux,  decrits  par  M.  Cuvier  dans  le  Buccinum 
undatam,  etc.,  par  Eysenhardl  dans  le  Murex  Tritonis,  sont  for- 


1 36  Zoologie. 


mes  d'un  reseau  vasculaire  dont  Tauten r  n'a  pu  determiner 
les  connexions  arterielles  ou  veineuses.  Le  systeme  nerveux  est 
decrit  d'une  manicre  a  pen  pres  complete  ;  quelques  remarques 
sur  les  organes  gcnitauv  tcrminent  le  memoire.  L. 

ia6.  Remarques  sur  le  genre  Doris  et  description  de  quel- 
ques nouvelles  especes,  avec  fig.  color.;  par  le  prof.  Rapp, 
de  Tubingue.  [Nova  Acta  phys.-med.  Acad.  C.  L.  C.  Natur. 
Curios.;  torn.  XIII,  a"  part.  1827,  pag.  5i3j. 

Apres  avoir  donne  les  caracteres  dn  genre  Doris,  l'auteur 
enumere  les  especes  qui  le  composent,  et  il  range  en  mcme 
temps  a  leur  place  les  nouvelles  especes  qu'il  decrit. 

ire  section:  Especes  a  manteau  ovale  qui  depasse  le  pied. 

i°  Doris  verrucosa  L.  L'auteur  l'a  trouvec  tres-frequente  pres 
de  Naples.  i°  D.  maculosa  Cuv.  3°  D.  scabra  Cuv.  /,°  D.pilosa 
Mull.  5°D.stellata  6mel.6°  D.  tomentosa  Cuv.  70  D.ArgusRnpp. 
Bohadscb  qui  avait  decouvert  cette  espece  lui  donnait  le  nom 
d'drgusque  Linne  a  change,  sans  raison,  en  celui  A' Argo.  Quoi- 
que  Bohadsch  n'en  ait  vu  qu'un  seul  individu ,  sa  description 
est  assez  bonne  et  sa  figure  reconnaissable.  11  s'est  settlement 
trompe  lorsqu'il  a  cru  trouverdes  yeuxaux  tentacules  superienrs, 
car  ccs  tentacules  sont  d'u ne  structure  ton t-a-fait  semblableacclle 
des  autres  especes,  commc  M.  Cuvier  l'avait  deja  presume.  L'au- 
teur a  sou  vent,  observe  cette  espece  a  Naples,  et  il  en  donne  deux 
figures.  La  Doris  Argo,  figuree  dans  le  Dietionnaire  des  scienc. 
natur.  est  une  espece  differenle.  La  Limace  it plante ,  decrite  et 
figuree  par  L'abbe  Dicquemare,  et  qu'on  a  aussi  rapportee  h  la 
Doris  Argo,  ainsi  que  ['animal  decrit  el  figure  sous  ce  nom  par 
Pennant  [British  Zoology.,  torn.  IV,  fig.  22),  forment  pour  M. 
Rapp  une  espece  a  part  sous  le  nom  de  Doris  pseudo-Argus 
avec  les  caracteres  suivans  :  Couleur  grise  cendrec ,  avec  des 
tdches  d'un  rouge  sale  ;  manteau  chagrine,  surtout  vers  la  cirenn- 
ference  ,  depassant  pen  le  corps,  et  obtus  aux  deux  extreinites. 
Branchies  de  couleur  variee ,  rouge ,  jaune.  Longueur  de  l'ani- 
mal  5  pouc.  et  au-dela.  Largeur  2  pouc.  6  lig.  90  D.  marginata 
Montagu.  xo°  D.  Leacliii  Blainv.  u°  D.  muricata.  Zool.  Dan. 
120  D.  nodosa  Montagu.  i'3°  D.  limbata  Cuv.  L'auteur  a 
trouve  cette  espece  a  Naples.  i/»°.  D.  nigricans  Otto.  i5°  D. 
solea  Cuv.    160  D.  fusca  Mull.  i-]°D.  Forsteri  Blainv.  180   />. 


Zoologie.  i3y 

obvelata  Mull.  190  D.  grandiflora  Rapp.  avec  fig.  Brune  supe- 
rieurement,  avec  des  taches  /wires  ;  bord  dumanteau  fort  large , 
mince  et  ondule ,  avec  des  lignes  sombres  qui  se  ramifient  vers  le 
bord.  La  surface  infericure  du  Tnanteau  et  les  cole's  de  V animal 
sontparsem.es  de  points  brun-fonces.  Tentacules  superieurs  briin- 
fonce's,  a pointe  blanche ;  superficie  de  V animal  entitlement  lisse; 
pied  termine  en  pointe  en  arrierc ,  oil  il  proem ine  tie  dessous  le 
tnanteau  ;  il  est  d'ailleurs  beaucoup  plus  e'troit  que  ce  dernier ;  le 
calyce  qui  reeoit  les  bianchies  est  sans  de'coupures  distinctes.  Lon- 
gueur de  l'animal  3  pouces  a  3  1/2.  Hal),  la  mer  de  Naples. 
Bianchies  tres-grancles ,  variables  dans  le  nombre  de  leurs  ra- 
mifications. io°  I).  tuberculata  Cuv.  av.  2  lig.  L'auteur  a  trouve 
frequemment  cette  espece  pies  de  Naples.  110  D.  luteo-  rosea. 
Rapp.  av.  2  lig.  Manteau,  bianchies  et  tentacules  rouges ,•  la 
marge  tlu  tnanteau  jaune  et  toutc  sa  surface  parsemee  tie  taches 
jaunes.  L'animal  est  demi  transparent ,  en  soite  que  les  visceres 
paraissent  a  travers  la  partie  inferieurc  qui  est  incolore.  Toute  la 
surface  est  lisse  ;  le  pied  e'troit,  pointu  en  arrierc  ;  le  calyce  des 
bianchies  a  bords  entiers.  Longueur  1  pouc.  Hab.  pies  Naples. 
22°  D.  setigera  Rapp.  av.  fig.  La  face  superieure  du  tnanteau 
brune,  marbree  de  blanc  sale,  et  sarnie  de  petite s  soies  eparses  et 
blanches,  qui  se  renflent  en  une  petite  tete  a  leur  extremite  libre. 
Le  bord  du  tnanteau  est  ondttle ,  marque  de  lignes  comme  dans 
la  D.  grandiflora  et  sans  bordurcs  comme  dans  celle-ci.  Le  ca- 
lyce des  branch  ies  ojfrc  quelques  e'ehancrures  peu  pro  fancies .  Les 
tentacules  superieurs  d' tin  brim  fonce  sont  blancs  a  la  pointe.  Le 
pied  est  marbfe  comme  le  tnanteau  et  settlement  unpen  moins  large 
que  ce&«-«Xongueur  2  pouc.  a  2  1/2.  Un  seul  individu  fut  ap<- 
porte  a  l'auteur  par  un  pecheur  napolitain.  L'espece  fait  la 
transition  a  la  seconde  sous-division  du  genre. 

20  Especes  a  corps  prismatique,  a  manteau  presqucaussi  etroit 
que  le  pied. 

23°  D.  lacera  Cuv.  240 D.  atro-mareinata  Cuv.  25°  D.pits- 
tulosa  Cuv.  260  D.  pal/ens  Rapp.  av.  fig.  Le  manteau  blanc,  a 
bordure  jaune  et  a  points  jaunes ,  pointu  en  arrierc.  Tentacules 
superieurs  et  bianchies  rouges  ;  corps  diaphanc  et  a  surface  tout- 
a-fait  lisse.  Longueur  de  l'animal  8  lig.  Hab.  pies  Naples.  270 
D.  gracilis  Rapp.  av.  fig-  Le  manteau,  le  pied,  les  tentacules  et 
les  branchtes  d'un  bleu   fonce ;   le  manteau   borde  a" une  etroite 


i38  Zoologie. 

bande  jaune;  quelques  tignes  blanches  parcourantle  dos ;  toute 
la  surface  de  V animal  est  lissc ;  le pied pointa  en  arriere.  L'espece 
est  de  la  taillede  la  precedente.  Les  6-8  feuillets  des  branchies 
sont  simplement  pinnes  dans  ces  deux  especes.  La  D.  gracilis 
est  commune  dans  la  mer  pros  Naples. 

I27.    StR    IK    P.  U.AXCS   I'l   NCTATUS,    I.A    PuNC.TTTRELLA    FlEMINGII, 

avee  quelques  observations  critiques  sur  le  Turbo  came  us  el 
sin-  quelques  especes  d'Oscabrions;  par  R.  T.  Lowe.  [Zoolo- 
gical. Journ.;  11"  IX,  pag.  76  . 

Le  caractere  specifique  du  B alarms punctat us  de  Montagu  ,  a 
long-temps  ete  vague  et  incertain.  M.  Clark,  de  Bath,  ayant 
compare  cctte  espece  avec  les  antics  qu'on  trouve  en  Angle- 
terre,  a  vu  qu'elle  s'en  distingue  d'une  maniere  bien  tranchee, 
par  deux  talons  de  jointure  qu'elle  offre  a  ses  valves  anterieure 
el  posterieure;  les  autres  especes  britanniques  ayant  deux  ta- 
lons a  la  valve  posterieure  seulement,  tandis  que  leurs  valves 
laterales  n'en  ont  qu'un  seul  et  que  la  valve  anterieure  en  est 
entit  renient  depourvue.  Suivant  I'auteurce  caractere  est  inva- 
riable. 

La  Patella  apertura  Montagu,  n'est  autre  chose  que  le  jeune 
age  de  la  Fissurella  grceca.  Quelques  jeunes  individus  de  cette 
coquille  ont  etc  nommes  par  le  Dr  Leach,  dans  le  Museum  bri- 
tannique,  Cemoria  Montagui;  ils  se  trouvent  ranges  avec  une 
autre  espece  du  nienie  genre,  que  le  ])''  Leach  a  nonimce  Cemo- 
ria Flemingii.  Le  genre  Cemoria  n'avant  pas  encore  ete  publie, 
M.  Lowe  propose  d'en  remplacer  le  110111  par  celui  de  Punctu- 
re/la, et  d'admettre  provisoiremenl  oe  aouveau  genre,  qui  for- 
mera  peut-etre  un  groupe  distinct  dans  la  famille  des  Calvplra- 
cees.  II  en  trace  ainsi les  caracteres : 

Pi  \c.ti  r.i  1  i.a.  Testa patellaris ,  vertice  intorto  vel  spiral/',  ca- 
nali  deorsum  ampliore  al>  a/ nee  decurrente,  in  perjoratione  der- 
situate.  Per/oralio  obliqua,  intus  fornicata ,  out  quasi punctura 
lamind fornicatd instructa.  Animal  inconnu. 

(ne  ■).''  espece  de  ce  gem.-,  venue  des  iles  Falkland  se  trouve 
dans  la  collection  de  M.  G.  Humphrey, et  une  V  dans  celle  de 
M.  C.  Sowerby.  Le  Fissurella gibberu la  I. ink,  devra  peul  etre 
-\  rapporter.  La  Cemoria  Montagui  Leach,  n'offre  aucun  ca-r 
1  actei e  du  nouveau  genre. 


Zoologie.  1 3g 

Pour  confirm cr  l'idee  de  M.  Gray  ,  qu'un  grand  nombre  des 
petits  Cephalopodes  dc  M.  Lamarck  appartiennent  plutot  a  la 
classe  des  Annelides,  M.  Lowe  assure  que  Ic  Nautilus  crispus  des 
auteurs  n'est  certainemenl  pas  une  coquille  iutericure,  niais  at- 
tacheeaux  objets  du  dehors.  On  le  trouve  en  grande  abondance 
pies  d'Appin,  dans  I'Argyleshire ,  fixe  sur  le  Delesseria  alata  et 
sur  d'autres  algues  marines. 

D'apres  l'observation  de  M.  Clark,  le  Scrpula  lobata  Monta- 
gu ,  n'est  decidement  pas  un  test  intcrieur.  On  sait  depuis  long- 
temps  que  cette  espece  et  le  S.  concamerata  Mont.,  sont  atta- 
ches an  Delesseria  concamerata. 

L.  Turbo  carneus  qui,  d'apres  M.  Gray,  ne  forme  qu'une 
scule  et  meme  espece  avec  la  Margarita  striata,  n'a  ete  place 
que  provisoirement  par  M.Lowe  dans  le  genre  Turbo  Lmk.; 
niais  il  se  rapporte  plutot  aux  Trochus,  si  Ton  a  egard  aux 
caracteres  de  l'opercule. 

Le  Chiton  cinereus  (Zool.  Journ.,  vol.  II,  p.  60.  (Voy.  le  Bull. 
torn.  VIII,  n°  1 10),  est  le  Ch.  marginatus  de  Montagu,  Turton,  et 
de  la  plupart  des  auteurs  anglais;  et  il  repond  sans  doute  an 
Ch.  cinereus  de  Linne,  Bronn,  Poli,  etc.;  le  Ch.  Jsellus,  Zool. 
Jottm.  II,  p.  99,  est  le  Ch.  cinereus  de  Montagu,  Turton  ;  etc. , 
qui  differe  du  Ch.  cinereus  de  Linne.  Le  Ch.aselloides,  Zoolog. 
Jour/i.  II,  p.  io\  est  le  Ch.albus  de  Montagu.  L'auteur  promet 
de  donner  par  la  suite  un  travail  synonymique  plus  complet 
sur  ce  genre. 

128.  Observations  sur  les  coquilles  d'ijx  Mollusque  ace- 
phale  de  la  famille  des  Pectinides,  pour  lequel  M.  Defiance 
a  propose  le  noni  de  Hinnites;  et  Description  dc  quelques  es- 
peces;  par  G.  B.  Sowerby.  [Zoolog  Journ.;  n°  IX,  p.  67  . 

Le  genre  Hinnite  de  M.  Defrance  (Voyez  Ic  Bullet.,  torn.  XI, 
n°  100),  place  entre  les  genres  Spondylus  et  Ostrca,  et  cap- 
proche  par  M.  Gray  du  genre  Lima  ,  dans  la  famille  des 
Pectinides,  appartient  reellement  a  cette  famille,  suivant 
M.  Sowerby;  il  est  meme  si  voisin  du  genre  Pecten  qu'on  peul 
a  peine  fen  separer.  L'opinion  de  l'auteur  est  que  toutes  les 
Pectinides  soul  (ixees  aux  objets  du  dehors  par  un  liyssu-,,  dc 
la  meme  maniere  que  les  coquilles  de  la  famille  des  Mytilides, 
et  non  par  la  surface  exterieure  de  la  coquille;  sculemcnt  ce 


i  ^o  Zoolugif. 

byssus  so  dctadie  plus  focilement  de  l'animal  que  dans  les  Mou- 
Ies.  Les  especes  du  genre  Hinnites  sont  done  aussi  pourvues  d'no 
bvssus  :  e'est  ce  que  prcMive  IVxameu  comparatif  de  ees  especes 
et  surtout  du  Hinnites  Pusio,  que  I'atiteur  distrait  du  genre 
Peigne  des  auteurs.  Le  caractere  du  genre  Hi/miles  est  etabli 
d'apres  eela  de  la  manic-re  snivante  : 

Hinnites.  Defr.  Testa  bivalvis,  incequxvalvis ,  bysso  adha*- 
rens,  valvis  auritis,  radiatim  striatis,  urribonibus  externe  in  areas 
tubquadrangulares  productis  ,  sinu  byssi  parvo  ;  cardine  eden- 
tulo;  cartilagine  elasticd,  oblongd,  sulco  utriusque  vahte profun- 
da impositd;  ligamento  marginal*  lineari,  rectiusculo. 

Le  genre  contient  5  especes  aujourd'liui  eonnues;  savoir  : 
\°  H.  Cortesii  Defr.  2°  //.  Daubuissonu  Defr.  3°  H.  gigantem 
(Hinnita gigantea  Gray.  Lima  gigantea  id.) .',"  H.  corallinus  Sow. 
Nov.  sp.  Testa  va/dr  irregularis  extus  corallino-rubrd,  valvd  su- 
periore  radiatim  coslellatd,  costellis  muricato-subasperis ;  uitus 
pallide  subfuscd;  marginibus  basalibus  sordide  purpurea;  longit. 

et  allitud.  subaequalibus.  Hab Un  seul  echantillon,  apportle 

en  Angleterre  de  la  cote  orientale  de  l'Afrique,  dans  la  collec- 
tion du  DrGoodall.  r>°  H.  Pusio  [Pecten  Pusio  de  quelques  natura- 
listcs;P.  distortusde quelques autres);c'est  la  plus  petite  espece 
du  genre.  Dans  lejeune  age  cette  coquille  est  tout-a-fait  re-u- 
lieic,  elle  ne  devient  irreguliere  qu'avec  les  progres  de  son  ac- 
croissement.  La  Fosse  du  byssus  est  plus  distinctc  que  dans  les 
autres  especes;  elle  existe  cependant  aussi  tresdistinctement  sur 
un  echantillon  du  H.  Cortesii,  que  possede  M.  Sowerby. 

19.9.  OBSERVATIONS  SLR   l'hISTOIRE    NATOREIXE    ET    ECOTTOMIQOB 

des  Mollosqdes  vi  ii'HWFS  qu'on  uiaiige  au\  environs  de 
New-York,  sous  le  noin  de  Clam;  par  le  Dr  Mitchiix  [Amer. 
Journ.  ofScienc.  and  Arts;  vol.  X,  n"  a,  fev.  182G,  pag.  287). 

Le  nom  de  Clam  est  donne  a  New  -  York  et  aux  environs  a 
4  especes  differenies  <le  coquilles  bivalves,  savoir  :  i°  a  la 
Mactra  wlidissima,  qui  fournit  un  mets  delicat  a0  a  une  co- 
quille quel'auteur  rapporte avec doute  a  {'Area  barbata,*\  qu'on 
ne  mange  p;^.  'V  a  one  espece  tres  estimee,  comme  aliment,  et 
<]iii  approche  de  la  Mya  armaria  Dilwyn.  V  enfin,  a  une  co- 
quille qui  parait  ctre  la  Venus  merccnaria,  et  qui  sert  a  la  fa- 


Zoulogic.  i/n 

brication  de  plusieurs  objets  d'ornement  fort  estimes des Indiens. 
Cette  coquille  presente  de  nombreuses  varietes,  differentes  par 
la  forme  dc  la  coquille,  et  surtout  par  la  couleur  qui  varie  du 
blanc  auplus  fonce ;  8  vaiietes  de  cette  nature  sont  indiquees 
par  l'auteur,  et  de  plus  5  autres  reposant  sur  les  modifications 
de  la  forme  exterieure,  qui  paraissent  dcpendre  principalement 
ties  localities  qu'habitent  les  diffcrens  individus. 

Ce  mollusque  est  mange  en  grande  quantite  a  New- York, 
a  la  maniere  des  huitres.  Nous  renvoyons  pour  les  details  ulte- 
rieurs  au  Bulletin  des  Sciences  agricoles  et  economiques ,  avril 
1828,  n°  244.  Assez  souvent  les  Clams  contiennent  des  perles 
colorees  de  la  meme  teiute  que  la  coquille,  c'est-a-dire  blan- 
ches, bleues,  pourprees,  violettes,  ou  de  plusieurs  couleurs  en 
meme  temps;  rarement  ees  perles  sont  assez  belles  pour  etre 
employees  dans  la  bijouterie.  S.  G.  L. 

i3o.  Description  de  l'Anatina  villosiuscula,  esp.  nouv.,  et  du 
Venerupis  Nucleus,  esp.  nouv.  pour  la  Faune  britanuique, 
av.  fig.;  par  M.  W.  Macgii.i.ivuay.  [Edinb.  new philos.  Journ. 
janv.-mars  1827,  pag.  370). 

L'espece  d'Anatine  que  l'auteur  croit  etre  nouvelle  est  carac- 
terisee  ainsi  qu'il  suit:  .4.  villosiuscula;  J.  testa  ovatd ventricosd, 
inasquwah'i,  antice  subtruncatd,  rugosd ,  minutis'sime  granulatd. 
Hab.  I'ile  d'Harris.  L'espece  est  tres-voisine  de  \A.  rnyalis.  Lmk. 
L'auteur  en  donne  la  figure,  ainsi  que  du  Venerupis  Nucleus 
Lmk. 

i3i.  Sun  les  Pal-eaues  (  Tri/obites);  fin  du  inemoire  de  J.-W. 
Dai.man  ;  avec  6  pi.  (  Kongl.  Fetenskaps  Academicns  Hand- 
lingar  ;  aim.  1826  ,  part.  2e  ,  p.  226. )  (  Voy.  Bullet. ,  1828  , 
torn.  XIII,  n°  91.  ) 

Apres  avoir  passe  en  revue,  daus  la  ire  partie  de  son  me- 
moire  ,  toutes  lesespeces  dePalieades  ou  deTrilobites  connues, 
M.  Dalman  procede  a  un  classement  nicthodique  des  especes 
trouvees  en  Suede.  Nous  allons  en  donner  un  extrait. 

I.  Calymene.  C.  Blumenbachii.  C.  capile  subtriangulari , 
glabella  utrinquc  tritubemsd ;  oculis  eminentibus,  loborum  gla- 
bella; pari  intermedia  proximis.  On  en  a  trouve  des  individus 
entiers  en  Gottland.   Les  auteurs  out  rapporte  a  cette  espece  les 


151 


1A2  Zoologie.  N 

iodividns  les  plus  divers;  faute  d'exemplaires  ,  fauteur  ne  sau- 
rail  les  classer.  Toutefois  ,  il  propose  comme  varietes :  i"  C. 
tuberculata,  segmentis  trunci  12  ,  pygidii  circiter  7  ,•  cofpore  ver- 
sus latera  punctis  elevatis  confertissimis  sed  obsoletioribus  obsito. 
i°  C.  Blumenbachii  vera  ?  Segmentis  trunci  iS,  pygidii  circiter 
8.  a,  tuberculosa  ,  \, pulcliella  ,  trouvees  Ionics  deux  en  Gott- 
land  .  Wahlenberg  parle  de  12  articulations,  Brongniart  et 
Briinnich  de  14  j  ces  deux  derniers  decrivent  If  corps  de  l'es- 
pece  comme  tuberculeux,  Wahlenberg  comme  lisse;  ce  qui 
portc  M.  Dalmana  presumerque  Wahlenberg  a  decrit  la  pre- 
miere variete  ,  Brongniart  et  Briinnich  la  seconde. 

1.  C.  bcllatula.  C.  capite  semilunari  an/ice  niarginato  ,  mar- 
gine  ovali  adscendente  ;  prominenli&frontali  utrinque  triloba,  lo- 
boque  supra-ovali  maximo  ;  oculis  prominulis  loborum  pari  an- 
tico  proximis.  Se  trouve  dans  le  calcaire  de  transition  de  I'Ostro- 
gothic ,  mais  tres-rarement.  Long.  1  po.  2  lign.  ;  largeur,  \  de 
ponce. 

3.  C.  polytoma.  C.  capite  brevi  transversa,  glabella  utrinque 
triloba,  sulcoque  recto  a  genis  distinctd  ;  oculis  pa/vis  valdc-re- 
motis;  segmentis  trunci  una  cum  pygidii  a3.  —  Dans  le  calcaire 
rougeatre  d'Ostrogothie. 

4.  C.  actinura.  C.  oculis  in  genis  ?  —  Law's,  capite  antice  ro- 
tandato,  prominentia  Jrontali  utrinque  trituberosd  ;  scud  caudalis 
laciniis  radiantibus  (  utrinque  5  J  acuminatis  ,  intermedin  comd- 
ventibus ,  scuto  an  all  triplo  hngioribus.  —  Dans  le  calcaire  de 
transition  de  l'Ostrogotliie. 

5.  C.  sclerops.  C.  capite  semilunari  convexo  ,  genis  sulcts 
transi'crsis  ;  oculis  vdlde  elevalis  ,  granulosn-reticulatis  ,  opcr- 
culo  angustato  depressoque  ;  segmentis  trunci  1 1 ;  pygidio  sulcis 
radiantibus.  .In  C.  macrophthabna  auctorum  ?  —  Dans  le  calcaire 
cendre  de  I'Ostrogothie  et  de  la  Dalecarlie. 

6.  C.  punctata.  ('.  trunco  loevi ,  scuto  caudal/  verrucarum  serie 
triplici.  —  Trouve  en  Coll  land  seulenicnt. 

7.  C.  concinna.  C.  capite  semilunato  ,  mafgine  antico  incras- 
sato,  glabella  convexd  integrd  ,pone  oculos  transversim  impress,! 
et  utrinque  tuberculo  auctd  ;  trunco  segmentis  10  ;  pygidio  semi- 
orbiculato.  —  Trouve  egaleinent  en  Gottland. 

]I  A.uhi  s.  Sect,  1.  GBKl  [HI. — Oculi  versus  medium  capitis 
semilunati  siti ;  segmenta    versus  latera  subsulcata  vel  striata. 


Zoologte.  1 43 

Divisio  1.  Cornigeri. — Capitis  anguli  postice  extcnsi,  angustati. 

Subdivisio  1.  Caudati.  — Scutum  caudate  apiceautin  camlce 
modian  angustatum  ,  aut  mucrone  distincto  auctum. 

i°  Asaphus  mucronatits.  A.  capita  semilunar i ,  angiitis posticis 
in  spinam  extensis ,  glabella  lata ,  utrinque  !t-incisd ,  ocu lis  gra- 
nulosis, loboriim  tertio pari proximis  ;  pygidio  costis  bifidis,  inu- 
croneque  spiniformi.  — En  Scanieeten  Gofhie. 

20  A.  cauda tus.  A.  capite  scmiluniari  angulis posticis  extensis 
oculis  valde  clevatis  granuloso-reticulatis  ;  scuto  caudati  eostuto 
plicato  in  caiidam  continuum  prcducto.  M.  Dalman  n'a   encore 
vu  aucun  individu  entier  dc  cette  espece.  On  a  trouve  seulement 
en  Gothic  on  Gottland  1'ecaille  caudale. 

Subdivisio  II.  Cornigeri ccaudati. 

3°  A.  cxtenuatus.  A.  sub-ellipticus ,  oculis  sub-verticalibus ,  ca- 
pita sub-sagittato,  suturd  faciali  ad  basin  intiis  reflcxd ;  angulis 
posticis  elongatis  acuminatis ,  pygidii  basin  attingentibus.  — 
Dans  le  calcaire  cendrede  I'Ostrogothie. 

4  A.  granulatus.  A.  trunco  sexarticulato  pjgidioqite  laevibus  , 
capite  antice  semicirculari  margine  granulosa  ,  angulis  posticis 

extensis  corpore  longioribus Dans  le  schiste  argileux  du  mont 

Aalleberg  en  Westiogothie,  dans  le  calcaire  rouge  du  mont  Bil- 
lingen. 

Divisio  i.Mutici. —  Capitis  angiili postici  haud elongati,  scepius 
rotundati  vet  obtuse'. 

5  A.  angustifron  r .  A.  capite  plus  quain  semi-orbiculari ,  ocu- 
lis subverticalibus  valde  approximatis  ;  lined  faciali  antice  acumi. 
Rata,  postice  introrsum  flexd ,  tuberculo  pone  singtdum  ocu  turn. 
—  Dans  le  calcaire  cendre  de  I'Ostrogothie.  Les  plus  grands 
individus  ont  3  a  4  pone,  de  long ,  ct  3  de  largo. 

6  A.  expansus.  A.  capite  semilunari ,  angulis  posticis  rotun- 
datis  ;  sulco  sub-basali  transversa pro/undoque  ;  Unci!  faciali  pos- 
tice) oblique  c.rtrorsum  decuneiite ,  tandem  intus  Jlexii ;  pygidio 
semiorbicuhui  ,  costis  obsolctis.  —  Cette  espece  est  tres-com- 
niunc  en  Suede  dans  tous  les  calcaires  de  transition. 

7  A.  frontalis.  A.  capitis  angulis  posticis  rotundatis  ,  promi- 
nentia frontali  bis  bi-imoressa,  oculis  distantibus  ;  pygidio  rotun- 
dato ,  costis  utrinque  6  radiantibus ,  obtusatis. — Dans  le  calcaire 
rougealre  d'Ostrogolhie.  Le  plus  grand  individu  vu  par  M. 
Dalman  avait  4  po.  de  long. 


r44  Zoohgie.  N°  i'$i 

8"  A.  Urviceps.  A.  capite  amplo  semicireulari  laevissimo ;  ocu- 
lis distant  ibus  sub-depressis  ,  plied  inferiore  ;  lined  faciali  postice 
extrorsum  flexd ;  rhachide  pleuris  latiore.  —  Dans  la  chaux 
d'Ostrogotbie.  Largeur,  i  p<>.  a  i  }  po. 

(j°  A.  palpebrosus.  A.  capite  semicireulari ,  lined  faciali  pone 
oculos  brevi ,  extrorsum  ductd  ;  oculis  sub/ateralibtis  tnagnis,  ex- 
sertis  ,  plied  palpebrals  basali  magna  /  Jronte  valde  convexd  t 
tumidd.  —  Dans  le  calcaire  do  transition  d'Ostrogotbie.  Lon- 
gueur i  l  a  i  | ,  et  larg. ,  i  j  a  i  ~  po.  Ces  fossiles  sont  tres- 
convexes. 

Sectio  2.  Nileus.  Corpus  breve  ,  in  globurn  contractile  ,  con- 
vexum  ,  leeve  ,  sulcis  dorsi  longitudinalibus  nullis.  Oculi  nutximi 
late  rales. 

io°  Asaphus  (  Nileus)  Armadillo.  A.  corpore  convcxo  laevis- 
simo  absque  sulcis  dorsi  longitudinalibus  ;  capite  sublunato  pone 
oculos  exciso  ;  oculis  sublateralibus  maximis ,  absque  plied  pal- 
pebral^ —  En  Ostrogothie  ,  en  Dalecarlie,  et  dans  le  calcaire 
noir  de  la  Scanie. 

Sectio  3.  Ill.enus.  Caput  latissimum ,  convexum  antice  rotun- 
datum  ,  lateribus  de/lexis.  Oculi  laterales  ,  temporales  ,  valde  re- 
tnoti.  Truncus  segmentibus  (9-10)  Icevihus ,  i.  e.  sulci's  1  longitu- 
dinalibus ordinariis,  transversis  veto  nullis.  Pygidium  maximum, 
integerrimum ,  la-vigatum. 

Divisio  1.  Cornigeri.  (  Capitis  anguli  postici  extensi.) 
n°  Asaphus  (  lllaenus^  centrotus.  A.  trunco  ij-articulato;  ca- 
pite maxima  scmi-orbiculari  convcxo  ,  angiitis posticis  extensis  ; 
oculis  pain's  temporalibus  ;  lined  faciali  antrorsum  amplissimd  , 
pone  oculos  extrorsum  arcuatd? 
Divisio  2.  Mutiei. 

\%°  A.  (Illosnus)  crassicauda.  A.  trunco  10-articulato,  capite 
maximo  semicireulari  gibboso ;  lined  faciali  arcu  antico  amplis- 
simo  ,  pastier  bred  ac  subrecta  ;  oculis  patvis  ,  ad  capitis  tcm- 
p0ra,  —  Tres-di  fie  rente  de  1'es.pece  decrite  par  Wahlenberg 
sous  le  noni  d' Entomostr.-crassicauda. On  la  trouve  pen  en  Da- 
lecarlie  ,  et  plus  frequemment  en  Ostrogothie. 

1 3°.  A.  (  lllcenus)  laticauda.  A.  oculis  ad  latera  capitis  con- 
vcxissimi  ;  lined  faciali  pone  oculos  oblique  extrorsum  tendente  ; 
pygidio  sub-orbieulari ,  limbo  latissimo planissinwque  ,  costis  ra- 
diantibus.  —  Dans  la  chaux  blanche  dje  Dalecarlie* 


Zoolcgie.  i4^> 

Sectio  4.  A  ?  oculi  obsoleti ,  marginales  ?  Caput  angulato  exci- 
sum  ,  fronte  antice  truncatd.  Pygidium  laciniis  tatiusculis  ,  sup- 
plicatis.  Species  unica  ,  dubii  loci  ;  an  potius  Calymcnis  generis  ? 

1 4°  Asaphus laciniatus.  A.  capite  utrinque profunda  exciso,lobo 
antico  subquadrato  truncato  ;  prominentia  frontali  utrinque  tuber- 
culatd  ;  scuto  caudali  5-laciniato.  —  En  Gothic 

Soctio.  5.  Ampyx.  Oculi  inconspicui ,  nee  illorum  loco  promi- 
nentia; potius  vero  impress  tones  detegendce. 

1 5°  Asaphus  I  Ampyx)  nasutus.  A.  segmentis  trunci  6  ,  capite 
triangularis  prominentia  frontali  rnaximd,  subpyriformi,  elevatd, 
ultra  marginem  ovaletn  produced. — En  Ostrogothie.  Les  l\  in- 
dividus  examines  par  l'auteur  n'avaient  que  7  a  9  lignes  de 
large;  apres  le  Baltics,  e'est  done  le  plus  petit  Palaeade  011 
Trilobite. 

III.  Olknus.  Divisio  1.  Cornigeri.  (  Capitis  anguli  postici  ma- 
nifeste  clongali ,  acuminati.  ) 

i°  Olenus  Tessini.  O.  capite  semilunari  angulorum  cornibus 
validis  ,  corporis  medium  attingentibus  ;  prominentia  frontali  tur- 
binatd  trisulcatd ;  scuto  anali  subquadrato  laciniis  caudalibus  tri- 
plo  breviorc.  —  En  Westrogothie. 

2°  O.  Bucephalus.  O.  capite  antrorsum  subgloboso  emittente  cor- 
nua  extrorsum  divergentia  subulata.    —  Ibid. 

3°  O.  spinulosus.  Ol.  capite  transversa  semilunari,  angiitis  pos- 
ticus spiniforthibus  ;  prominentia  frontali  oblongd  convexd,  trunco 
subtriangulari,  basi  latissimd ;  scuto  anali  parvo  rotundato.  — 
En  Seanie,  et  dans  le  schiste  alumineux  de  Westrogothie.  Long. 
1  p.  a  i  ~. 

Divisio  2.  Mutici. 

4°  O.  gibbosus.  Ol.  capite  transversa  antice  truncato ,  promi- 
nentia frontali  oblongd  ,  gibbosd  ,  carindquc  transversali ;  scuto 
caudali  subtriangulari  utrinque  bidentato.  —  Extremement  com- 
mun  dans  les  bancs  de  schiste  alumineux  de  tons  les  terrains 
de  transition.  Long,  a  peine  1  po. 

5°  O.  scarabosoides.  01.  capite  (scmicirculari?)  subhemisphce- 
rico  ,  prominentia  frontali  anipld  ,  subovatd  ;  trunco  angusto  , 
rhachide pleuris  latiore ;  scuto  anali  magno  utrinque  tridentato. 
_  Tres-abondant  dans  les  roches  alumineuses. 

IV.  Baltus.  (  Agnostus  Brongn.  ) 

i°  Baltus pisifor mis.  B.  scutorum  proininentid  medid  ad  basin 
B.  Tome  XIV.  10 


i  \a  Zoologie. 

bitubcrciilatd ;  nltciius    ante  (tpicem    constrictd  ;  alterius  pututo 
dor saii  vlevnto.  —  Ibid, 

M.  Dalman  d it  qu'a  l'ogard  de  loutos  cesespoccs,  al'excoption 
du  Cnlymrne  actinura ,  qui,  peut-etre,  est  idcntiquc  avec  le 
Cal.  polytoma ,  il  ne  saiirait  plus  y  avoir  de  doute;  toutefois  , 
quclques  formes  no  son t  pas  suflisammont  determinees ;  idles 
que  le  corps  dcs  Asaphus  latieauda  ,  laciniatus ,  mucronatus  , 
de  YOlenus  bucephalui ,  et  la  tetedu  Cafymene punctata.  On  a 
trouve  aussi  quelques  fragmens  que  Ton  n'a  pu  classer  encore. 
Dans  File  d'OEland  on  trouve  les  grandes  cornes  on  anlennes 
d'nn  Pala?ade  encore  inconnu  [Asaphus  centaweas.) ;  res  an- 
tennas paraissent  avoir  en  quelques  ponces  de  long.  L'auteur 
presente  encore  une  liste  de  tons  les  Palaeades  de  Suede,  avec 
indication  des  articulations  de  leur  corps,  autant  ,  du  nioins  , 
qu'on  en  a  pu  verifier  le  noinbre.  Vient  ensuite  une  classifica- 
tion systematique  de  tons  les  Palaeades  connns  avec  lour  syno- 
nvmie  complete.  M.  Dalman  a  indique  separement  lesespeces 
pen  connues  ou  doutenses  quant  aux  genres ,  telles  que  les  Tri- 
lobites Sulzerl,  Hoffii ,  Schrceteri ,  velatus,  pustulates ,  granum; 
il  ne  pensepas  que  les  Trilobites  sphaerocephalustfroblematScus, 
bituminosus,  tentaculatus  Schloth.,  doivent  etre  rapportes  aux 
Palaeades.  L'auteur  donne  encore  une  liste  de  tons  les  Palaeades 
deoouverts  jusqu'a  present,  et  il  termine  par  le  catalogue  al- 
phabctiquc  des  ouvrages  ou  sont  decrits  des  Palaeades  ou  Tri- 
lobites. Six  planches  jointes  a  ce  memoire  represented  2G  es- 
peces  de  ccs  fossiles.  D. 

i^2.  Notice  sur  les  Trilobites  ;  par  Chr.  Bofck  ;  avec   1    pi. 
(  Magazin  for  Naturvidenskab. ;  aim.    1 827  ,  cah.    1 ,  p.    1 1 . 

M.  Roeck  a  vonlu  passer  en  revue  ,  dans  cette  notice,  les 
connaissances  qu'on  a  acqnises  relativement  aux  differentes  es- 
peces  de  Trilobites.  Il  commence  par  Thistoire  des  recherches 
sur  ces  fossiles.  Lluyd,  en  i(i<)8,  parait  etre  le  premier  qui  ait 
decrit  et  figure  des  Trilobites,  sous  le  nom  de  Trinucleum  fim- 
briatum  imlgarc  (  Lithqpkjrlacitttn  britatinicum  )  ;  inais  l'mi  de  ces 
fossiles  ,  qu'il  appelait  Buglossa  aula  ,  a  paru  a  d'autres  natir 
ralistes  etre  le  orate  d'un  poisson.  Bromel  lit  connaitre  ensnite 
quelques  especes  de  Trilobites  dans  les  Actes  de  la  Soc.  roy. 
.1  liisal  ,  et  dans  la    l.ithogmphia  suecann.  Lyttelton  ,  Mcnclex 


Zoo/ogie.  l47 

da  Costa,  Genzmer  et  Linne  insererent  plusieurs  notices  sur  des 
Trilobites,  dans  les  Transactions philosophiqu.es ;  Brurinich  s'oc- 
cupa  dcs  Trilobites  deNorvege;  Brceniel  informa  Linne  de  ceux 
de  Suede.  On  trouve  aussi,  dans  les  memoires  de  l'Academie  de 
Petersbourg,  des  notices  sur  quelques  fossiles  de  ce  genre.  Bora 
Rinskiet  Zcnoexaminerent  ceux  deBoheme,Scheuchzerceuxde 
Suisse.  Guettard  et  Davila  citent  des  Trilobites  de  France,  le  P. 
Torrubia  parle  de  ceux  d'Espagne.  En  Allemagne  ,  il  parut  des 
dissertations  sur  ce  sujet  par  Genzmer,  Lehman,  Schroder, 
Walch ,  Wilcken  et  autres.  En  faisant  connaitre  de  nouvelles 
especes  ,  on  voulait  aussi  assigner  un  rang  a  ces  fossiles  dans  le 
systeme  ,  et  les  opinions  divergentes  emises  a  ce  sujet  sont 
suffisammcnt  connues.  Apres  Schroeter,  il  se  passa  quelque 
temps  pendant  lequel  on  n'ajouta  rien  aux  connaissances  ac- 
quises  sur  les  Trilobites.  Une  nouvelle  activite  commenca  chez 
les  naturalistes  ,  lorsque  Parkinson  et  Blumcnbach  firent  con- 
naitre quelques  especes  inedites.  En  France ,  on  reprit  la  clas- 
sification des  Trilobites  ;  Schlotlieim  ,  dans  son  Traite  dcs  pe- 
trifications ,  les  reduisit  a  5  especes.  C'est  a  Wahlenberg  que  M. 
Boeck  attribute  1'honneur  d'avoir  donne  une  nouvelle  impulsion 
aux  etudes  sur  les  Trilobites  :  il  fut  le  premier  qui  examina  les 
fossiles  sous  le  rapport  geognostique;  et  il  ajouta  la  description 
systematique dune  serie  d'especes.  Quelques  annees  apres  son 
travail  parut  celui  de  MM.  Brongniart  et  Desmarest  ,  ou  le 
nombre  des  especes  se  trouve  augmente,  et  les  genres  classes. 
Schlotlieim  ,  dans  le  supplement  de  son  ouvrage  ,  decrivit  des 
especes  inedites;  en  182J),  Bronn  publia  2  nouvelles  especes, 
et  dans  la  meme  annee  parut Pouvrage  critique  de  M.  de  Stern- 
berg sur  les  Trilobites  de  Boheme.  Dans  l'etat  actuel  ,  le  sys- 
teme des  Trilobites  est  encore  tres-imparfait ,  la  tcrminologie 
etant  vague,  et  la  synonymic  a  peine  ebauchee  ;  il  est  probable 
qu'on  deeouvrira  bien  d'autres  especes  ,  et  peut-etre  trouvera- 
t-on  des  echantillons  mieux  conserves. 

Apres  cette  revue  historique  ,  l'auteur  passe  a  l'examen  des 
especes  connues,  dans  lequel  nous  ne  pouvons  entrerici.  11  fait 
ensuite  remarquer  que  les  especes  qui  manquent  d'yeux,  gisent 
dans  le  schiste,  tandis  que  celles  qui  out  des  yeux  sont  enfouies 
dans  le  caleaire  ;  d'ou  I'on  pourrait  tirer  cette  conclusion  ,  que 
ccs  deux  divisions  principales  de  Trilobites  sont  des  restes  d'a- 

jo. 


i  j8  Zoologic. 

nimaux  qui  out  eu  des  habitudes  differentes ,  et  que  les  rochet 
schisteuses  el  les  rochcs  calcaires  doivent  leur  formation  aux 
meraes  causes  differentes  qui  out  produit  ['accumulation  de  I'une 
on  I'autre  subdivision  des  Trilobites.  L'une  s'est  composce  pcut- 
etre  d'animaux  qui  n'avaient  pas  recu  lout  leur  developpement, 
tandis  que  I'autre  etait  plus  parfaite.  Au  reste  ,  uue  etude  plus 
profonde  des  gisemens  des  Trilobites  pourra  amener  des  resul- 
tatsimportans,  non-seulement  pour  Fhistoire  naturelle  des  Tri- 
lobites ,  mais  aussi  pour  la  geologie  en  general  :  on  a  bien  com- 
mence a  examiner  les  formations  les  plus  recentes  de  fossiles  , 
mais  la  plus  ancienne  formation  est  a  peine  entamce  (i).      D. 

i33.  M.o-i'el  d'kntomologie,  ou  Histoire  naturelle  des  Insectes; 

par  M.  Boitard.  a  vol.  in-18  de  435  et  .',17  p.;  prix,  7  fr. 

Paris,  1828;  Roret. 

Atlas  des  Insectes  necessaire  pour  I'idtelligence  du  texte, 
compose  de  no  planches;  prix,  fig.  noires  17  fr. ,  fig.  col.  V, 
fr.  II  sc  vend  separement. 

Deux  petits  volumes  pour  un  Species  de  l'immense  classc  des 
insectes  u'offrent  qu'un  cadre  evidemment  trop  etroit  pouruft 
travail  de  cette  nature  tant  soit  pen  complet.  Aussi  M.  Boitard 
a-t-il  pris  le  parti  de  sacrilier  au  gout  des  amateurs  ,  dont  le 
plus  grand  nombre  se  livre  presquc  exclusivement  a  l'etude 
des  Coleopteres;  la  cl  scription  des  especes  de  cet  ordre  occupe 
plus  de  la  moitic  de  l'ouvrage,  et  cela  naturcllcment  aux  de- 
pens  desautres  ordres.  La  classification  que  I'auteur  a  adoptee 
est  celle  que  M.  Latreille  a  publiee  dans  le  V  tome  du  Rigne 
animal 'deM.  Cuvier;  Irs  genres  de  M.  Latreille ont  ete  adoptes 
tous,  et  la  plupart  de  ceux  qu'on  a  demembres  depuis ,  sont 
mentionnes  comme  sous-genres.  Des  synonymes  sont  radiques 
pour  un  certain  nombre  d'especes,  mais  en  general  I'auteur  a 
du  sen  moutrer  sobre.  Les  especes  de  chaque  genre  ne  sont 
pas  placees  dans  la  serie  la  plus  naturelle,  mais  .mi  trouve  d'a- 
bord  les  especes  indigenes  les  plus  communes  et  ensuite  celles 
qui  sont  plus  rares.  Nous  ae  voyons  pas  quel  avanfage  il  y  avait 
de  proceder  ici  d'une  maniere  si  pen  scientifique. 

LTne  explication  des  termes  entomologiques  disposes  par  01- 

(0  Voy.  aussi  d'autrcs  Obs.  sur  les  Trilobites,  par  M.  Eichwald,  dans  la 
pnrtie  geologiqae  do   Bulletin  ;  avril  1838,  n"  2-.',. 


Zoulogie.  i4y 

dn:  alphabetique,  et  un  tableau  analytigue  des  ordres  et  ties 
families  se  trouvent  en  tete  du  Species.  Chacun  des  ordres  est 
encore  precede  d'un  tableau  analogue  de  ses  sous-divisions  jus- 
qu'aux  genres.  Les  phrases  specifiques  des  auteurs  out  etc  en 
partie  verifiers  par  M.  Boitard,  sur  des  individus  en  nature. 

Tel  qu'il  est  ce  manuel  pourra  toujours  etre  fort  utile  aux 
amateurs,  surtout  a  ceux  de  Coleopteres,  par  le  grand  nombre 
d'especes  dont  il  offre  la  description.  S.   G.  L. 

1 34.  Description  denouvellksespec.es  de  Coleopteres  df.s 
Etats-Unis;  par  Thorn.  Say.  (fourn.  of  the  Acad,  ofnatur. 
Soienc.  of  Philad. ;  vol.  V,  n°  5  et  G,  pag.  160  ;  n°  8  ,  pag. 
237  ;  n°  9,  pag.  2G1  ;  nQ  10  ,  pag.  293. ) 

L'auteur  decrit ,  dans  ce  memoire  tres-ctcndu  ,  161  especes 
de  Coleopteres  qu'il  regarde  conime  nouvelles.  Ses  phrases  spe- 
cifiques sont  toujours  donnecs  en  anglais.  Les  genres  auxquels 
se  rapporlcnt  les  nouvelles  sont  les  suivans  :  Dytiscus  1.  Cy- 
phon  1.  Lampyris  5.  Cantharis  8.  Malachius  5.  Xyfetinus  1. 
Anobium  4-  Tyllus  1.  Clems  3.  Enoplium  1.  Necrophorus  1.  Ni- 
tidula  10.  Scaphi.snma  1.  Catops  1.  Altagenus  1.  Mcgototna  1. 
Byrrhus  1.  Elmis  1.  Macronychus  1.  Hydrophilus  4.  Sphceridtuni 

3.  Aphodius  1.  Trox  3.  Scarabaeus  Latr.  1.  Mclolontlia  6.  Ho- 
pl/fi  1.  Catonia  1.  Lucanus  1.  Tcnebrio  2.  Opatrum  1.  Boras  1. 
Bolitopltagus  1.  Eustrophus  1.  Helops  4-  Cistcla  1.  Mordella  2. 
Anaspis  1.  Anthicus  9.  Antlnibus  7.  Attclabus  1.  Apion  1.  Bra- 
chycrrus  1.  Bostriclius  5. 

Hyliirgus  1.  Apate  1.  Clypcaster  1.  Cerylon  1.  My.cetophagus 

4.  Lyctus  3.  Colydium  3.  Latridcus  1.  Syh>anus  1.  Synchyta  2. 
Cucujus  1.  Lamia  6.  Saperda  6.  Stenocorits  2.  Clytus  2.  Calli- 
dium  i.Leptura  5.  Orsodacna  2.  Donacia  5.  Lema  1.  Cassida  1. 
Eurnolpis  2.  Chrysomela  2.  Tie  lodes  1.  Galieruca  2.  Attica  1. 
Tritoma  3.  Coccinella  4.  Eumorphus  1.  Lycopcrdina  1. 

i35.  Description   des  insectes  de  la  famille  des  Carariqiis 
et  de  cclle  des  Hydrocanthares  de  M.  Latreille,    qui  habitent 
l'Amerique  du  Nord;  par  Th.  Say.  (  Transact,  of  the  Americ. 
Philos.  Society ;  nouv.  seric,  tome  II  ,  pag.    1-1 10.  ) 
Ce   memoire  fait  suite  a  la  Monographic  des  Cicindeletes  de 

l'Amerique septentrionale,  dont  il  a  tie  question  dans  le  Bulletin, 

Tom.  VI,  n°  ia3. 


i  "o  Zoologie. 

Apres  quelques  remarques  generates  sur  le  genre  de  vie  et  les 
mceurs  tics  Coleopteres  dcs  deux  families  qu'il  se  propose  de 
traiter,  l'auteur  (lit  que  unites  ses  descriptions  out  ete  faites  sur 
desindividus  qu'il  aeussousles  yeux,et  qu'il  conserve  en  grande 
partie  dans  son  cabinet.  II  a  cependant  profite  aussi  des  collec- 
tions de  M.  F.-F.  Melsheimer  ,  dont  le  pere  a  public  tin  cata- 
logue des  insectes  de  la  Pensylvanie,  et  de  M.  Thomas  Nuttall, 
dont  le  iiniii  esi  egalement  bicn  eonnu  des  naturalises. 

L'auteur  n'a  pas  voulu  donner  de  longues  descriptions  gene- 
riques,  vu  que  M.  Bonelli  lui  parait  avoir  donne  a  cet  egard 
des  details  suffisans  ;  il  n'a  cependant  pas  eu  ['occasion  de  profi- 
terdes  travauxde  cet  entomologiste ,  autrement  que  par  ce  qui 
en  est  contenu  dans  le  i-egne  animal  de  M.  Cuvier.  Les  especcs 
nouvelles  sont  Dombreuses  dans  ce  long  memoire  de  M.  Say  ; 
niais  comnie  I'auteurn'a  pas  eu  des  nioyens  de  comparaison  suf- 
iisans,  on  petit  presumer  qu'un  certain  nombre  d'entre  clles 
auront  deja  etepubliees  sous  des  noms  differens  par  d'autres  en- 
tomologistes.  Le  travail  de  l'auteur  n'etant  pas  susceptible  d'etre 
donne  en  extrait/etetanttrop  long  pour  etre  reproduit  en  entier 
dans  le  Bulletin,  nous  nous  bornons  a  indiquer  sirn piemen t  Ic 
nombre  dcs  especes  qui  se  rapportent  a  chaque  genre. 

Carabiques  :  genres  Brachinus  i.  Cym units  /,.  Lebia  6.  Ga- 
Icrita  i.  Odacanthii  1.  Scarites  I.  Pasimachus  i.  Clivina  7.  Mo- 
no 1.  Harpalus  14.  Feronia  42.  Abax  1.  Epomis  1.  Chleenius 
10.  Dicaelus  6.  Panagceus  2.  Cychrus  4.  Stenostomus  1.  Calo- 
snmH  2.  Carabus  /,.  Nebria  1.  Omophron  1.  Elaphrus  1.  Notio- 
philus  1.  Bembidium  i5.  Trechus  3. 

Btdrocanthares  :  genres  Dytiscus  4.  Colymbetes  10.  Lacco- 
philus  2.  Hydropoms  f>.  Hydrocanthus  Say.  1  Haliplus  1.  Gjrri- 
nus    'i- 

i36.  Ci  Rf  ri.io.Miii  m  dispositiO  methodica  cum  generum  c/ia- 
racteribus  ,  descriptionibus  atque  observationibus  variis  ,  seu 
prodromus  ad  synonymiam  Tnseclorum,  Part.  IV;  auct.  C.  L. 
Schoehhehb..  In-8°  dc  338  pag. ;  Leipzig  ,  1826  ;  Fleischer. 
(  Isis  i  1827  ,  vol.  XX,  cab.  X,  p.  874.  ) 

La  classification  dcs  Curcuiiomdes  ( Rbynchophores  Latr. ) , 
proposer  par  M.  Schcenherr,  a  deja  etc  I'objet  d'un  article  daps 


Zoologie.  1 5 1 

le  Bullet.  (Voy.letom.  Ill,  n°  81,  1824  ).  L'ouvrage  que  l'auteur 
a  public  a  part  sur  ce  sujet,  se  divise  en  2  sections,  dont  la  pre- 
miere comprend  le  Conspectus  des  genres  ,  et  la  scconde  la  des- 
cription et  les  caracteres  des  genres  aver  ['indication  desespeces 
qui  en  ont  funrni  les  types.  Le  nombre  des  genres  est  de  194  , 
parmi  lesquels  i33  sont  nouvellemeut  ctablis  par  l'auteur, 
tres-souvent  pour  une  seule  espece.  L'ouvrage  n'ayant  pas  ete 
adressej  usque-la  au  Bulletin,  nous  nous  bornons  a  cette  siiuple 
notice,  considcrant,  d'ailleurs,  qu'il  serait  sansutilite  de  donner 
une  simple  liste  des  genres  et  des  autres  divisions  etablies  par 
M.  Schcenherr. 

137.  Note  sur  des  Insectes  qui  attaquent  les  chenes  et  les 
cerisiers;  par  le  prof.  W.-D.  Peck.  (  Zoological  Journ.;  n° 
VIII,  janv.-avril  1826,  p.  487.  ) 

II  s'agit ,  dans  cette  notice ,  de  deux  Insectes  du  nord  de  l'A- 
mcrique.  L'un  d'eux  attaque  les  chenes  noir  et  blanc.  Les  jeunes 
rameaux  de  ces  arbres  sont  ronges  interieurement  par  la  larve 
qui  les  habite ,  et  qui  ,  en  detruisant  circulairement  le  bois  ,  a 
I'epoque  oil  elle  doit  passer  a  I'etat  de  nymphe,  fait  tomber  a 
terre  une  grande  quantite  de  ces  jeunes  rameaux.  L'insecte,  que 
l'auteur  nomme  elagueur  des  chenes  (oak~pruner\est  une  espece 
noil  decrite  du  genre  Stenocorus  de  Fabricius  ,  espece  que  l'au- 
teur characterise  ainsi  :  Stenocorus  Putator  ,  obscure-brunneus  , 
albido-pilosus  ;  thdrace  inermi  ;  elytris  bidentatis  antennis  longi- 
tudine  corporis  ,  articulis  i°  et  3°  spinuld  terminatis.  Long,  va- 
riant de  I  a  p6  de  pouce,  plus  grande  largeur  -^  de  po.  Hab. 
les  Ktats-Unis,  probablement  dans  toute  l'etendue  ou  se  trou- 
vent  les  chenes  mentionnes  plus  haut,  c.  a  d.  depuis  le  Maine 
jusquYn  Georgie.  Le  second  insecte  dont  l'auteur  s'occupe  et  qui 
attaque  les  pruniers,  les  cerisiers ,  les  pechers  et  les  abrico tiers, 
est  une  espece  du  genre  Rkynchaenus  Fab.  La  larve  de  cet 
insecte  cause  la  chute  des  fruits  dont  elle  mange  l'amande;  il 
parait  qu'elle  est  aussi  la  cause  de  nodosites  irregulieres  qui  se 
forment  quelquefois  dans  l'ecorcc  des  jeunes  branches  du  pru- 
nier  et  du  cerisier  ,  et  qui  occasionent  la  mort  de  ces  branches. 
L'espece  ,  que  l'auteur  croit  nouvelle,  est  caracterisee  de  la  ma- 
niere  suivante  :  Rliynchcvnus  Cerasi : femoribus  dentatis ,  fulvo 
alboque  variegatus ,  elytris  tubcrculis  pluribus  carinatis ,  qttatuor 
in  medio  majoribus  nigris. 


i  r>  7  Zoologie. 

Les  moyens  que  l'auteur  incl icji ic-  pout  mettre  des  borncs  aux 
ravages  <1<'  ces  [nsectos,  el  qui  consist  en  I  piincipaleuaent  dans 
la  destruction,  par  le  feu  ,  des  blanches  attaquees,  ne  sont  pas 
dc  noire  ressort.  S.  G.  L. 

1 38.  Notice  sur  i.f.  Typographe.  Dermestes  typographies  L. 
fps  de  Geer.  Bostric  'its  Geof.  ,  Latr.,  etc.  ;  par  L.  Hammer  , 
profess,  d'hist.  nat.  (Journal de  la  Soc.  des  scienc.  Agr.  et  Arts 
tin  departement  du  Bas-Rkm  ;  182G  ,  nc  3,  p.  297.  ) 

L'auteur  donnc,  dans  cette  notice,  one  courte  description  dc 
rinsecte  nomine  ,  et  quelques  details  sur  ses  mceurs.  11  indique 
ensuite  les  moyens  qu'il  croit  les  plus  eflicaces  pour  combat! re 
la  trop  grand*  multiplication  de  cct  ennemi  de  nos  forets  de  sa- 
pins.  Ces  moyens  etant  plutot  du  ressort  des  sciences  agricoles  , 
nous  renvovons  pour  eux  a  la  4e  section  du  Bulletin. 

i3g.  Blattarum  nov-e  species   descript.e  a  C.-P.  Thunberg. 
M,  molr.  de  I' A  cad.  impe'r.  des. Scienc.  de  Petersbourg. ;  Tom. 
X.  i8a6,pag.  27  5.  ) 

Dans  ce  memoire,  M.  Thunberg  rappelle  que  l'Europe  sep- 
tentrionale  n'avait  originairement  (pie  deux  especes  de  Blattes, 
savoir  :  la  Blatta  lapponica,  qui  penetre  jusque  dans  desclimats 
tres-froids,  et  lagcrmanica,  qui  prefere  les  climats  un  pen  plus 
doux.  Depuis,  les  vaisseaux  de  commerce  ont  apporte  en  Eu- 
rope deux  autres  especes,  Vorientalis  et  Yamericana.  Ces  4  es- 
peces furent  les  premieres  connues  ,  ensuite  Linne  et  Fabricius 
i'ii  decrivirent  un  bien  plus  grand  nombre  auxquelles  l'auteur 
du  present  menioire  en  ajouta  plusieurs,  d'abord  en  1784,  dans 
ses  dissertations  [De  novis  Insectorum  speciebus,pars  4",  p-  196), 
et  dans  les  Actes  de  V Academic  des  Sciences  dc  Stockholm (18 10, 
pag.  :  58  ,  tab.  5. ) 

Dans  le  nouveau  memoire  dohl  nous  avons  a  rendrecompte  , 
V..  Thunberg  donne  la  description  de  14  nouvelles especes,  tou- 
tcs  de  l'Amerique  meridionale  et  principalement  du  Bresil/parmi 
I  esquelles  il  en  figure  5.  Nous  rapporterons  ici  les  phrases  spe- 
ciiiques  de  ces  especes. 

i°  Blattc  y>ii\)i\\cusc,  B. papillosa.  Vi\\e,  de  couleur  lividc,  avec 
•ine  pel iie  ligne  noire  humerale  ;  corselet  garni  de  papilles 
noires  avec  un  rebord  pale  eleve,  son  disque  charge  de  trois  tu- 


Zoologie.  1 53 

bercules  sillounes.  A  peu  pres  de  la  grandeur  de  la  />'.  gigantea. 
PI.  XIV.  (  La  planche  porte  le  nom  des  especes. )   2°  Blatte  a  a 
gouttes  ,  B.  biguttata.  Corselet  jaune  avcc  une  ligne  arquee  et 
deux  points  noirs  ;  ecusson  portunt  deux  petites  taches  rondes, 
jaunes.  Un  pen  plus  petite  que  la  B.  gigantea.  Pi.  XIV.  3°  Blatte 
transparente,  B.  pellucens.  Entierement  bnme  ;  corselet  blanc, 
transparent,  avec  une  tache  noire  a  sa  base.  Quatre  fois  plus 
grande  que  la  B.  lapponica.  PI.  XIV.  4°J>latte  6  notes,  B.  sex- 
notata.  Livide  ,  elytres  ayant  une  ligne  hunierale  et  3  taches 
noires.   A  peu  pres  de  la  taille  de  la  B.  orientalis.  Cette  espece 
est  trcs-imparfaitement  decritc  et  nous  parait  etre  la  nienie  que 
la  B.  tuberculata  Dalm.  Analect.  entom. ,  p.  87,  n°  g5,  Stock- 
holm,   1823.   (Ce  dernier  nom  nous  parait  devoir  etre  prefere 
comme  public  dans  un  ouvrage  imprime  trois  ans   plutot  que 
celui  de  M.  Thunbcrg,  qui  nc  cite  point  le  professeur  de  Stock- 
holm. )   PI.  XIV.  5°  Blatte   Cloporte  ,  B.  Asellus.  Entierement 
cendree;  segmens  de  1'abdomen  ponctues  de  noir.  Taille  del'U- 
niscus  Asellus.  PI.   XIV.  6°  Blatte  bordee ,  B.  limbata.   Noire ; 
bord  anterieur  du  corselet,  et  ses  cotes  jaunes.  Un  peu  plus  pe- 
tite que  la  B.  orientalis.  70  Blatte  brume,  B.  hrunnea.  Brune  en 
dcssus  ,  bout  des  elytres  bruni ;  abdomen  noir ;  pattes  brunies. 
Un  peu  plus  grande  et  plus  large  que  la  B.  americana.  8°  Blatte 
reflechie,/?.  rcflexa.  Livide;  bonis  du  corselet  rcflechis.  Demoitic 
plus  petite  que  la  B.  gigantea.  90  Blatte  verdatre,  B.  virescens. 
\  erte  ;  cotes  du  corselet  jaunes  :  une  ligne  de  cette  couleur  sur 
le  bord  des  elytres  vers  leur  base.  Quatre  fois  plus  grande  que 
la  B.  germdnica.  io°  Blalte  bipustulee  ,  B.   bipustulata.  Noire 
brillante  ;  corselet  portant  deux  taches  rousses.  De  moitie  plus 
petite  que  la  B.  gigantea.  n°  Blatte  convexe  ,  B.  convexa.  Des 
sus  du  corj>s  testace  ,  le  dessous  brain  sans  taches ;  elytres  con- 
vexes.  Quatre  fois  plus  grande  que  la  B.  gcrmanica.  110  Blatte 
cylindrique  ,  B.  cylindrica.  Corps  cylindrique,  entierement  d'un 
roux    I'eiTugineux;   yeux  jaunes.  Grandeur  de  la  B.  americana. 
1  V  Blatte   bossue,   B.  gibba.  Testacee  ;   antennes  noires;  base 
des  elytres  relevee  en  bosse.  Six  fois  plus  grande  que  la  B.  gcr- 
manica. 140  Blatte  grosse  ,  B.  grossa.  Livide;  une  ligne  hunie- 
rale noire;  bord   du  corselet  releve  ;  base   de   celui- ci   portant 
une  noire  terminee  par  'i  pointes.  Grandeur  de  la  IS.  gigantea. 
Outre  ces  especes,  M.  Thunbcrg  en   decril  deux  autres  sa- 


I  5  j  Zoo  logic. 

voir:  i°  la  Blatta  nivea  Linn.  Syst.  rial. ,  pag.  688  ,  n°  i.  De- 
Geer.  Mem.,  lorn.  Ill, p.  5.',o  ,  n°  8,  pi.  44  ,  fig.  io.  Fab.  En- 
tom.  Sjrst. ,  torn.  II,  p.  8,  n°  12.  De  ces  auteurs,  M.  Thun- 
berg  11c  cite  que  la  pi.  et  la  fig.  tie  DeGeer,et  Ton  pourrail  pen- 
ser  d'abord  qu'il  a  decrit  le  premier  <  rite  espece  ,  dont  les  sy- 
nonymes  sont  cependant  nonibreux.  20  La  Blatta  einerea,  pour 
laquelle  il  cite  De  Geer,  pi.  44,  fig.  7  ,  qui  est  celle  de  la  Blatte 
rousse,  B.  rufa  De  Geer.  Mem. ,  torn.  Ill ,  pag.  53o,  ,  n°  5.  Nous 
ne  voyons  pas  pourquoi  M.  Thunberg  a  change  le  noin  de  cette 
espece.  En  general,  les  descriptions  que  nous  avons  pu  verifier 
sur  la  nature,  ne  sunt  pas  fort  exactes,ni  completes,  niais  il  reste 
a  ce  memoire  le  ruerite  d'avoir  fait  connaitre  1111  assez  grand 
DOmbre  d'especes  nouvelles,  et  donne  d'assez  bonnes  figures  de 
quelqucs-unes  d 'entre  elles.  Arm.  S. 

140. Description  systlmatiqie  de  quelques  especes  d'insectes 
hi  nurd  des  Pays-Bas  ;  par  le  prof.  Van  der  Hoeven.  (  By- 
dragen  totde  natuurkund.  Welenschappen; torn.  I,  n°  4,  1S16, 
pag.  43 1.) 

Ce  memoire  comprend  la  description  et  la  synonymic  d'une 
trentaine  d'especes  de  Nevropteres  ,  d'Hymenopteres,  de  Lepi- 
dopteres  et  de  Dipleres.  Toutes  ces  especes  sont  deja  decrites 
dans  les  ouvrages  de  Linnc  ,  Fabricius  ,  Panzer  ,  Jui'ine  ,  etc. , 
ce  qui  nous  dispense  d'y  revenir. 

1 4 !  ■  Ichneumonologia  Europaea.  Auct.  prof.  Gravenhorst.  3 
vol.  in-8°.  (  Extrait  da  prospectus,  ) 

I. a  Monographic  des  Irhncumonides  d'Europe  ,  a  laquelle 
l'auteur  a  travaille,  par  predilection  ,  pendant  a5  ans,  est  prete 
a  etre  imprimee.  Lesujel  de  ce  travail  sera  traitc  d'une  maniere 
aussi  complete  que  possible.  Plus  de  taOO  especes  d'Europe, 
pour  la  plupart  nouvelles  ,  et  un  tres-grand  oombre  de  fanc- 
ies s'v  trouveronl  decrites  avec  la  plus  grande  exactitude  ct 
d'apres  nature.  A  chaque  dcscrii)tion  ,  seront  jointes  la  local  itc 
ct  l'histoire  naturelle  de  I'animal ,  et  une  synonymie  complete 
et  critique.  Aucune  citation  n'a  etc  reproduite  sur  la  simple  an- 
ionic; elles  out  tonics  etc  vei 'itiees  <•!  comparers  sur  Irs  origi- 
nanx.  La  division  systematique  par  genres  ,  families  et  sections 
repond  ,  quant  a  I'essentiel,  an  Conspectus  Tchncumonidum  que 


Zoologie.  i!>j 

l'auteur  a  publie  conjoin tement  avec  M.  Noes  d'Esenbeck.  Ce- 
pendant  quelques  families  ont  servi  a  la  formation  denouveaiix 
genres  ,  et  Ies  autres  families  ont  recu  des  noms  propres,  en 
sortc  que  Ton  pent  les  considerer  comme  des  sous-genres. 

L'ouvrage  formera  3  vol.  :  le  ier  contiendra  l'historique  des 
reehcrches  faites  sur  les  Ichneumonides,  depnis  Aristote  jusqu'a 
nos  jours  ,  les  gencralitcs  sur  ces  Hymenopteres  et  l'histoirc  du 
genre  Ichneumon.  Lc  second  contiendra  les  genres  Tryphon  , 
Trogus  ,  Alomya  et  Cnptus ,  et  le  3e  les  genres  Pimpla,  Meto- 
pius  ,  Bassus ,  Banchas  ,  Ophion  ,  Hellwigia  Gravcnh.  Acacnitcs 
et  Xorides ,  ainsi  que  des  supplcmens  ,  c.  a  d.  les  especes  d'Eu- 
rope  mentionnees  par  differens  auteurs  ,  mais  que  M.  Graven- 
horst  n'a  pu  reduire  a  des  especes  counties  de  lui-meme. 

L'ouvrage  sera  publie  par  souscription;  le  nombredes  feuilles 
d'imprcssion  sera  de  160  a  170  environ;  le  prix  de  chaque 
feuille  pour  les  souscripteurs  sera  de  1  grosoben  ,  monnaie  de 
convention  (17-18  cent,  environ).  L'impression  est  commen- 
cee  ,  et  1'ouvrage  pourra  etre  termine  au  mois  d'avril  1829. 
Apres  cette  epoque,  le  prix  de  l'ouvrage  sera  double.  Les  noms 
des  souscripteurs  se  trouveront  imprimes  en  tete  du  ier  volume. 

S'adresser,  pour  souscrire,  a  Berlin,  au  prof.  King  ;  a  Bonn, 
au  prof.  Nees  d'Esenbeck  ;  a  Dresde  ,  au  prof.  Beiclienbach  ;  a 
Francfort,  au  lieut.  de  Heyden  ;  a  Greifswald,  au  prof.  Horn- 
sclnich  ;  a  Halle  ,  au  prof.  Germar ;  a  Kcenigsberg,  au  profes. 
de  Baer;  a  Copenhague,  au  prof.  Bernhardt;  a  Leipzig,  au  prof. 
Schwaegrichen  ;  a  Munich  ,  an  prof.  Oken  ;  a  Yienne ,  au  Dr 
Kollar;  a  Zurich,  au  D'  Schinz  ;  a  Breslau,  a  l'auteur  lui-meme. 

Les  souscripteurs  recevront  en  meme  temps  les  3  volumes  a 
Paques  1829;  ceux  qui  les  desireraient  aussitot  que  chacun  aura 
paru,  paieront  les  frais  de  transport. 

1 42.  Dkscription  df.  i3  especes  de  Fourmis  et  de  3  especes 
de  Cousins  trouvees  aux  environs  de  Nice ,  par  M.  Leach. 
[Zoolog.  Journal;  n°  VII,  oct.  1825.) 

Les  especes  de  fourmis  dont  l'auteur  donne  les  descriptions 
specifiques  sont:  le  Formica  rubescens  (fourmi  roussatre  de 
llubei),  male,  feinelle  etneulre;  Formica  bicolor  5  et  2  > 
F.  testaccipes ,  netitre;   /*'.  fusca  5  et  9  ;  F.  at  finis  9  et   O; 


rf)6  Zooli 


OoLOillC. 


6' 

F.  castanipes  c>  9  et  O;  /•'.  Uuberiana  q,  $>~et  O;  F.  niceeeit- 
sii  '  ,  '+  el  O.  /'\  hcematoccphala  $',  2  et  O;  F.  rupestris  &, 
^  et  O ;  F.  Rediana  £ ,  $  et  O ;  F.  megacephala  £ ,  $  et  O  ; 
/■'.  Grgoc  6,  ?  et  O;  ot  F.picca  6   $  et  O. 

Les  j  especes  de  cousins  sonl  designes  sous  les  noms  de  Culex 
meridionalis ,  C.  nicteensis-lRisso,  et  C.  /T/-/,«c«.vRisso.  Mss.  Cette 
dernicre  cspece ,  qu'on  trouve  quelquefois  dans  les  niaisons, 
rend  tin  son  moins  dcsagrcablc  que  les  a  litres,  et  de  la  lni  est 
yenu  sun  noni  specilique. 

i43.  Verzeichniss  bekannter  Schmetterlinge.  — Catalogue 
des  Lepidopteres  connus;  par  J.  Hubner.  In-8°de43i  pages. 
Augsbourg,  1826.  (Isis;  1826,  vol.  XX,  cah.  I,  p.  io3.) 

Les  sections  etablies  par  Hauteur  de  ce  catalogue  dans  1'ordre 
ties  Lepidopteres  sont  tellement  nombreuses  qu'on  pent  dcja 
prevoir  qu'elles  ne  seront  pas  generalement  admises  par  les  na- 
turalistes,  d'autant  moins  que  les  caracteres  des  tribus,  que 
lantern*  nomine  Coitus,  sont  tires  du  dessin  et  des  couleurs. 
Nous  renvoyons  a  1'ouvrage  lui-meme  le  lecteur  curieux  d'avoir 
connaissance  des  classifications  de  I'auteur. 

I  44-   LlPlDOPTERE     EXOTIQUE    PRIS    A    BORDEAUX    dailS    la     ville  , 

sur  nn  platane;  par  M.  l'abbe  Lalande.  [Bull,  d'hist.  natur. 

de  la  Soc.  linn.  de  Bordeaux  ;  Tom.  I,  2e  livr. ,  p.  70.) 

Ce  lepidoptere  est  le  Satyrus  OEdipus  de  FEncyclopedie ,  le 
S.  Geticui  d'Esper,  Ylphigenus  de  Herbst.  On  le  trouve  indigene 
en  Russie,  en  Hongrie  et  en  Piemont  au  mois  de  join.  II  est 
difficile  a  dire  comment  il  est  venu  a  Bordeaux;  peut-etre,  dit 
I'auteur,  sa  chrysalide  a-t-elle  ete  transporter  avec  quelque 
piece  de  bois  du  Nord,  011  quelque  denree  du  pays  dont  il  est 
origin  aire, 

I  .',  ').   ESSAI  si  11.    LA  TRIISU  DES  CULICIDES'  par  M.  J.    B.  BOBINEAU 

Desvoidt,  I).  M.    Memoir,  de  la  Soe.  d'hist  natur.  de  Paris: 
Tome  III,  j).  3yo,oct.  1827. 

Apres  des  recberches  bistoriques  sur  les  Culicides  et  sur  les 
notions  qu'on tlaissees,  de  leur  organisation  el  de  leurs moeurs,  les 
aiiteurs  anciens  el  madernes,  M.  Robineau  donne  une  definition 
dctaillee  de  la  tribu  des  Culicides,  a  la  suite  de  laquelle  il  con- 


Zoo  logic  1 5  7 

sidcre  les  ailes  de  ces  Dipteres  sons  le  rapport  de  la  division  des 
nervines.  11  les  divisc  par  des  rayons  auxquels  il  donne  les 
noms  de  A,  B,  C,  D,  E ,  F,  G,  eten  cellules  %,  p,  y,  etc.  Mais 
ni  la  denomination  des  rayons,  ni  celle  des  cellules,  n'est  rap- 
pelee  sur  la  figure  qu'il  donne  de  cette  aile,  de  maniere  que  cette 
explication  dc  sa  methodc  aurait  bien  besoin  d'etre  elle-meme 
developpee. 

L'auteur  divise  ensuite  les  Culicides  en  6  genres,  dont  3  sont 
nouveaux,  et  qu'il  caracterise  de  la  maniere  suivante  :  i°  Cou- 
sin ,  Culex  Linn.  Palpes  du  male  de  la  longueur  de  la  trompe, 
ceux  de  la  femelle  plus  courts.  2°  Anophefre,  Anopheles  Meig. 
Palpes  de  la  longueur  de  la  trompe  dans  les  %  sexes.  3°  Aedes, 
Aedes  Hoffm.  Palpes  courts  dans  les  2  sexes.  4°  Sabethes,  Sa- 
bet/icsRoB.  —  D.  Jambes  et  tarses  intermediaires  dilates,  cilies. 
5°  Megarhine,  Megarhinus  Ror. — D.  Trompe  tongue,  recourbee 
vers  l'cxtremite  ;  ailes  ties  paralleles.  6°  Psorophore,  Psorophora 
Rob. — D.  Prothorax  portant  2  appendices  dorsaux;  mesothorax 
ayant  de  chaque  cote  unc  fossette  conique.  Ces  caracteres  gene- 
riques  ne  nous  paraissent  pas  assez  comparatifs;  il  aurait  fallu 
nous  dire  comment  sont  les  palpes  dans  les  3  derniers  genres , 
quelle  est  la  forme  des  jambes  et  des  tarses  dans  les  genres 
Cousin,  Anopbele,  Aedes,  Megarhine  et  Psorophore;  comment 
est  conformee  la  trompe,  et  quelle  est  la  position  des  ailes  dans 
les  Insectes  qui  ne  sont  pas  du  genre  Megarhine,  et  si  quelques 
especes  de  Culicides  ne  pourraient  pas,  sans  etre  du  genre  Pso- 
rophore, avoir  des  appendices  au  prothorax,  ou  des  fossettes 
mi  mesothorax.  En  outre,  dans  le  caractere  du  genre  Cousin, 
l'auteur  contreditceux  qui  l'ont  precede,  et  qui  se  sont  accordes 
a  regarder  les  palpes  du  male  comme  plus  longs  que  la  trompe. 
Dans  la  figure  qu'il  donne  de  ses  palpes  et  qui  a  ete  dessinee 
par  lui-meme,  M.  Robineau  les  a  representes  tels  qu'ils  sont, 
et  par  consequent  plus  longs  que  cette  trompe  :  e'est  ce  carac- 
terr-  qui  serf  a  distinguer  le  male  Anopbele  du  male  Cousin. 
L'auteur  passe  ensuite  a  la  description  des  especes.  II  rappelle 
dans  chaque  genre  cedes  qui  out  ete  decrites  avant  lui.  Nous 
ne  rapporterons  ici  que  les  especes  nouvelles. 

Genre  Cousin,  /|2  especes.  Les  nouvelles  sont:  i°  Cousin 
tibial,  C.  tibialis.  Longueur,  /,  i\  6  lig.  Noir  avec  1111  duvet  cui- 
vre-brun.   Antennes  d'un   brun  jnunatre;  cuisses  jauues,  Ieur 


1 58  Zoologic.  \°  i4f> 

extremitc  noire,  cilice.  .Iambi's  noiivs ,  fortemenl  cilices;  pre- 
mier article  du  tarse  jaune,  egalement  cilie.  Male.  Bresil. 
a°  Cousin  rougeatre  ,  C.  rubidus.  Longueur,  4  lig.  ~.  Antennes 
In  unes;  corselet  rougeitre,  abdomen  avec  des  taches  triangu- 
laires  jaunes.  Pattes  jauncs;  tarses  posterieurs  garnis  de  cils 
Qoirs.  Femelle.  De  Caroline.  3°  Cousin  concolor,  C  concolor. 
Longueur,  .',  lig.  Antennes  brunes;  corselel  trim  roux  pale  avec 
3  bandes  longitudinales  brunes;  abdomen  d'un  jaune  pale,  le 
bord  des  segmens  brun  sur  le  dos;  nervines  des  ailes  presque 
depourvues  d'ecailles.  Male.  Patrie  inconnue.  4°  Cousin  bi- 
ponctue,  C.  bipunctatus.  Longueur,  /,  lig.  Cotes  du  corselet 
d'un  roux  pale  avec  i  points  argentes ;  abdomen  d'un  jaune 
pale  ayant  une  ligne  dorsale  noiratre;  tarses  anneles  de  brun 
et  de  jaune.  Male.  France.  5°  Cousin  sicilien,  C.  siculus.  Lon- 
gueur, 3  lig.  Testace  pale;  extrcmite  de  la  trompe  brune;  tarses 
anneles  de  brun;  ailes  sans  taches,  leurs  nervures  a  ecailles 
grises.  Male  et  femelle.  De  Sicile.  6°  Cousin  piquant,  C.pungens. 
Longueur,  3  lig.  \.  Trompe  noire;  corselet  de  memc  couleur 
charge  d'un  duvet  gris  jaunalre;  abdomen  jaune  en-dessus, 
blanchatre  en-dessous,  avec  2  segmens  portant  chacun  une 
tache  carree,  noire;  genoux  blancs.  Male  et  femelle.  France. 
70  Cousin  penetrant,  C.  penetrans.  Longueur,  3  lig.  Trompe  et 
palpes  jaunes;  corselet  fame  portant  a  sa  partie  superieure  2 
bandes  longitudinales  brunes;  abdomen  jaune ,  bord  des  seg- 
mens brunatre;  pattes  jaunes,  annelees  de  brun;  ailes  portant 
',  taches.  Male  el  femelle.  Rare  en  France.  8°  Cousin  mosquite, 
C.  Mosquito.  Longueur,  2  lig.  Trompe  noire;  palpes  anneles 
de  blane;  tete  et  corselet  avec  des  taches  argentees;  celui-ci 
ayanl  en  outre  une  bande  arquee  de  cette  meme  couleur;  bord 
des  segmens  de  l'abdomen  argente.  Male,  lie  de  Cuba.  Cette 
espece  est  tres-incommode  pendant  la  saison  des  pluies.  C'est 
a  elle  qu'on  applique  le  nom  de  Mosquite  dans  l'ile  de  Cuba. 
90  Cousin  parent,  C.  consobrtnus.  Longueur,  3  lig.  Tres-sem- 
blable  an  C.  pipiens,  n'en  differanl  que  par  les  palpes  et  les 
tarses  qui  sont  bruns.  De  Pensylvanie.  io°  Cousin  thoracique, 
C.  thoracicus.  Longueur,  3  lig.  Voisin  du  C.  bicolor.  Antennes 
brunes;  corselet  d'un  testace  jaunal  re  ayanl  SUr  le  dos  >.  bandes 
longitudinales  brunes.  Femelle,  Environs  de  Paris.  11"  Cousin 
cuisant,  C.  calcitrant.   Longueur,  3  lig.  Assez  semblable  au  C. 


Zoologie.  i  ,~>9 

sflvaticus.  Cors.elet  rougciitre  sur  le  dos;  abdomen  d'un  jaune 
pale;  bord  des  segmens  noiratre  sur  le  dos,  pattes  jaunes, 
tarses  un  peu  bruns.  Femellc.  Allemagne  et  environs  de  Paris. 
12°  Cousin  pallipede,  C.  pallipes.  Longueur,  a  lig.  Corselet 
d'un  fauve  pale  a  dos  brunatre;  abdomen  pale;  bord  des  seg- 
mens brun;  pattes  pales;  tarses  bruns.  Femelle.  Du  Bresil. 
1 3°  Cousin  vert,  C.  viridis.  Longueur,  i  lig.  Entierement  vert; 
ailes  transparentes.  Environs  de  Paris.  140  Cousin  jaune-ver- 
datre,  C.  Jlavovirens.  Longueur,  ~  lig.  Entierement  d'un  jaune 
verdatre;  ailes  transparentes.  De  France. 

Nota.  Ces  2  dernieres  especes  pourraient  bien  appartcnir,  sc- 
ion nous,  a  la  premiere  division  du  genre  Ceratopogon  Meig, 
dont  les  especes  sont  pourvues  d'une  trompe  piquante. 

Genre  Anophele.  5  especes,  dont  2  nouvelles.  i°  Anophele 
velu,  A.  villosus.  Longueur,  3  lig.  Semblable  a  X  An.  bifurcatus, 
mais  l'abdomen  est  velu.  Des  environs  de  Paris.  i°  Anophele 
pieds  d'argent,  A.  argyritarsis.  Longueur,  2  lig.  i. .  Trompe 
noire;  corps  noiratre;  abdomen  sans  taches;  pattes  greles,  d'un 
brun  pale;  extremite  des  tarses  posterieurs  d'un  blanc  argente. 
Du  Bresil. 

Genre  AenEs.  Une  espece,  deja  decrite  dans  les  Dipteres 
d'Europe  de  M.  Meigen. 

Genre  Sabethes.  2  especes.  i°  Sabethes  riche,  S.  locuplcs. 
Longueur,  4  lig.  D'un  bleu  violet  metallique;  abdomen  ayant 
des  taches  laterales  argentees;  pattes  greles,  jambes  et  tarses 
intermediaires  dilates,  fortement  cities.  Du  Bresil.  L'auteur 
pcnse  que  cette  espece  ne  pique  point.  2"  Sabethes  longipede, 
S.  longipes.  C'est  le  Culcx  longipes  de  Fabricius  et  de  M.  Wiede- 
mann. II  est  singulier  que  l'auteur  l'ait  place  dans  ce  genre, 
puisqu'il  dit  lui-meme  qu'il  pcnse  que  c'est  un  veritable  Cousin. 
Amerique  mcridionale. 

Genre  Megarhine.  i  espece.  Megarhine  hemorrhoidal, 
M.  hcemorrhoidalis.  C'est  le  Culex  hcemorrhoidalis  Fab.  Oli. 
Wiedem.  De  Cayenne. 

Genre  Psorophore.  3  especes,  dont  une  est  douteuse,  et  une 
seule  nouvelle.  Psorophore  de  Bosc,  P.  Boscii.  Longueur,  2 
lig.  ~.  D'un  jaune  pale;  pattes  un  peu  brunes;  nervines  des  ailes 
velues.  Les  especes  de  ce  genre  sont  de  celles  que  Ton  nomine 
Mousquites  on  Caroline,  et  f|iii  piquent  Fortement.  Nous  avons 


160  Zoo  log  ie. 

(lit,  en  donnant  le  caractere  de*ce  genre j  que  le  prothorax  por- 
tait  de  chaque  cote  un  appendice;  pareille  organisation  a  ete 
reconnue  par  M.  Latreille  dans  la  Psychode  herissee,  P.  hirsw- 
tmia,  d'apres  l'indication  de  M.  Leon  Dufour. 

A  ce  memoire  est  jointe  une  planche  sous  le  n°  10,  qui  con- 
ticnt  la  figure  de  la  larve  d?un  cousin,  cello  de  la  nymphe  et 
plusieurs  details;  mais  I'auteur  n'en  donne  point  I'explica- 
tion  et  a  neglige  de  les  rappeler  dans  son  texte,  pour  la  plu- 
part.  Ce  travail  est  la  monographic  la  plus  complete  des  Ovi- 
cides qui  ait  encore  paru.  II  ne  saurait  manquer  d'etre  utile  et 
agreable  aux  entomologistes.  Aud.  S. 

i  46.  Histoirk  xaturelle  des  Vers  ;  Tome  II,  '}*  part.  I11-40, 
p.  377  a  819;  texte  sur  1  colonnes. —  Id.  Explication  des 
planches,  p.  83,  8.',  et  i33  a  180.  Paris,  i8a7;Veuvc 
Agassc.  (  Encycxopedie  methodique,  XCYIIIe  livraisori.  i 
( Voyez  le  Bullet. ,  To.  VII,  n°  3 1 1 . ) 

Ce  demi  volume  termine  le  Dictionnairc  des  Vers  de  cette 
interminable  entreprise.  Les  Mollusques  et  les  Coquilles ,  com- 
pris  d'abord  par  Bruguiere  dans  les  Vers,  et  traites  a  leur  ordre 
alpbabetique  dans  le  ier  volume,  seront  acheves,  a  ce  qu'il  pa- 
rait, dans  un  volume  a  part.  Les  animaux  rayonnes  comme  les 
Oursins,  par  exemple,  sont  cependant  conserves  dans  celui-ci 
oil  Ton  trouve  a  signaler  les  articles  de  M.  Bory  de  St.-Vincent, 
sur  les  etres  microscopiques  dont  il  a  Tail  un  nouveau  regno. 
M.  E.  DeJIongchanq^  principal  auteur  de  cedemi  volume, parait 
avoir  rempli  sa  taelie  avec  succes.  Il  a  presentc  une  nomencla- 
ture, qui  parait  aussi complete  que  possible,  des  genres  qui 
entraient  dans  son  cadre,  travail  pour  lequel  il  a  du,  comme 
on  le  concoit,  beaucoup  emprunter  a  Rudolphi.  I). 

1. ',7.  Note  sur  la  Callianira  Triploptera  Lmk;  par  W.  De 
llw\.  [Bijdragen  tot  de  nataurkund.  fVctensch.;  Tome  It, 
ier  n°,  1827,  p.  i5o.) 

M.  Lamarck  dans  son  Hist.  nat.  (Its  Anim.  sans  \erteb. ,  tome 

II,  p.  467,  cite  le  Beroe hexagonas  Brug.,  comme  mi vine  de 

sa  Callianira  triploptera.  La  pi anelie  de  Bruguiere  dans  YEncy- 
clop.  method,  des  Vers,  pi.  90,  esl  donnee  par  Slabber  dans  les 
Natuurkundige  Ferlustigungen ;  Harlem,  1778,  pi.  7,  fig.  3,  4. 


Zoologie.  161 

M.  tie  Haan  etablit  dans  sa  note  que  le  Bcroe  hexagonus  Brug. 
differe  totalement  de  I'objet  figure  dans  YEncyclop.  method., 
qu'il  se  rapporte  au  genre  Bcroe  Link.,  et  que  la  Callianira 
triploptera  Link. ,  est  une  espece  (ictive  qu'on  a  prise  dans  les 
figures  de  Slabber  sans  consulter  le  texte;  Panimal  de  Slab- 
ber a  4  ailes  et  non  pas  3  ,  l'auteur  propose  done  de  nom- 
rner  l'espece  Callianira  Slahberi. 

148.    SlJR   UN  POLYPIF.R  SINGULIER    DK    1,'OcEAN  ORIENTAL,  et    SU1" 

son  organe  lapidifique,  avec  fig.;  par  M.  Tilesius.  {Memoir. 
de  V Acad,  imper.  des  Sciences  de  Peter sbourg ;  T.  X,  p.  3 11). 

Le  polvpier  dont  M.  Tilesius  donne  l'histoire  dans  ee  nie- 
moire,  ecrit  en  latin,  est  une  nouvelle  espece  de  Millcpora  que 
l'auteur  appelle  M.  rosea.  M.  caulescens ,  dichotoma ,  rami's 
breviusculis ,  dis<ar kalis ,  teretibus ,  poris  quincuncialibus  profun  - 
dis ,  osculis  majoribns  ditodecim  tentaculatis .  Elle  se  rapprochc 
parson  port  de  la  M.  truncata  Ellis,  Sol.,  de  la  M.  striata  des 
inemes  auteurs,  et  peut-etre  de  la  M.  miniacea  Pallas.  Hab. 
la  cote  de  Segbalicn,  entre  les  capsLoewenstern  et  Boreal.    ■ 

La  cavite  on  cellule  qui  fait  fonction  d'estomac  dans  cette 
Millepore,  estentouree  d'une  gaine  con  tenant  les  oviductes.L'es- 
toraac  se  continue  dans  un  petit  intestin  qui  se  dirige  vers  1'axe 
du  rameau,  ou  tons  les  canaux  des  orifices  exterieurs  viennent 
aboutir  a  uti  canal  central.  L'auteur  est  conduit  par  la  a  com- 
battre  l'idee  que  ces  polypes  soient  des  animaux  composes, 
comme  I'admettent  prcsque  tons  les  auteurs;  e'est  aussi  a  tort, 
suivant  lui,  que  M.  Cuvier  a  range  avec  ses  Zoophytes  les  ani- 
niaux  rayonnes  a  une  seule  bouche,  connne  les  Actinies,  les 
Oursins,  les  Holothuries,  les  Asterics,  les  Meduses,  les  Velelles, 
les  Porpitcs,  les  Beroes,  etc. 

Les  tcntacules,  au  nombre  de  12,  entourant  les  grands  ori- 
fices, sont  tres-finement  pinnes,  diaphanes,  de  couleur  rosee  , 
jaunatre  aux  extremites.  Retractes  ils  representent  une  papille 
rayonnee  d'un  rouge  opaque.  Le  squelette  du  polypier  est  re- 
velu  dun  corium  rouge,  par(>nclivinatcux  et  couvei  I  de  noni- 
breuses  papilles  (pie  l'auteur  croit  perforees,  quoiqu'il  n'ait  pu 
parvenir  a  en  apercevoir  les  orifices. 

Les  niouvemens  des  tcntacules  sont  tres-vifs  Iorsquc  l'animal 
esl  place  dans  I'eau  de  mer,  et  qu'on  le  laisse  tranquille ;  il  meurt 
n.  Tome  XIV.  ,  r 


16a  Zuelagie. 

aussi  s.ms  se  uii.u  1. 1    si  mi  a  soin  <!<■  ae  pas  le  troubler,  et  il 
devienl  par  la  |>c >^^il >li-  de  le  conserve!'  dans  L'alcool,  les  tenta 
culesetant  dans  leur  ciai  d'expansion,  Lc  corium  rcmplit ,  sui- 
vanl  M.  Tilesius,  la  fond  ion  de  secreter  la  matiere  calcaire ,  et 
d'effectuer ainsi  I'accroissenaent  <\u  polypier. 

Des  canaux  tres-fins  paraisseni  se  rendre  des  papilles  de  la 
circonference  an  canal  central.  Lorsque  tonics  les  parties  ani- 
mates sont  enlevees  et  extraites  du  squelette,  la  eouleur  rosee 
de  celui-ci  devienl  parfaitement  blanche. 

Des  corpuscnles  rouge&tres  qui  etaient  rejetes  au-dehors,  en 
grand  nombre,  par  les  canaux  que  M.  Tilesiixs  regarde  comme 
lesoviductes,  lui  paraissaienl  etre  lesceufs.Cescorpusculesjouis 
saieni  <lc  mouvemens  spontanes,  ct  changeaient  de  forme  et 
de  volmnc;  ils  etaient  en  tres-grand  nombre;  mais  tout  cela 
suffit-il  pour  en  fa  ire  des  ceufs  ?  Pour  ['assurer  il  landrail  avoir 
siini  leur  developpement;  autreiiient  on  pourra  tout  aussi  bien 
les  regarde^  avec  M.  Raspail,  comme  des  animaux  mieroscopj 
.pus  que  le  polype  rejeterail  au-dehors  apres  les  avoir  avales. 
Cette  opinion  cependanj  n'est  fondee  que  sur  I'analogie  des  po- 
lypes d'eau  douce,  sur  lesquels  M.  Raspail  a  fait  ses  observa- 
tions. S.G.L. 

1    ',().   OBSERVATIONS    SI   K      l\\ATOMIF.    I)!       I.A    ClIIiVUIM     Ohmm 

el  de  quelques  autres  especes  de  Corallines;  par  le  proles. 
Schweigger,  avec  des  remarques  de  M.  Grant.  [Edinb. 
new  jjliilus.  Journal $  juill.-octob.  1826,  pag.  220.) 

Ces  observations  sont  tirees  d'un  ouvrage  <\i\  professeur 
Schweigger,  de  Roenigsberg,  public  en  jHio.  sous  le  title : 
dnatomisch-physiologische  Untersuchungen  tiber  Corallen,  Ber- 
lin.  II  resulte  des  recherches  multipliers  du  professeur  Schweig- 
ger,  (pie  les  Corallines  soul  a   consideicr  CO ic  des  COnferves 

marines  qui  se  sont  inerustes  de  matiere  calcaire.  Jl  faudra 
dune  les  reporter  avec  Pallas,  Spallanzani,  Cavolini  etOlivi, 
an  regne  vegetal. 

i5o.  Sir,  i'wis    des  Distomes;  par    II.  D.  Naruo.  [Zeitschr. 

fur  die  organ.  Physilc;  1"   cah.,  Juil.  1827,  pag.  68.) 

M.    \ardo   a    trouve  dans    les   visceres   <lu  Proctostegus  unc 

nouvelle  cspi  ir   dc   pistojna ,    longue  de  5    ponces   et    qu'il 

uomme    />.   Gigas,  11  a    decouverl  sur  eel  entozoaire  I'anus, 

itue  .1  I'extreroite  de  la  queue ;ilesl  visible  a  I'ceil  nu.  Ce  que 


ZoQl&gie.  i63 

l'autour  prend  pour  1'anus  est,  suivant  la  remarque  tin  profes- 
seur  Heusinger,  IWverture  que  Mehlis  (de  DisComate  hepafiee 
et  lanceolate,  (V.  le  Bulletin,  toni.  XJ,  n°  n3)  a  aussi  trouvee 
clans  d'autres  especes  de  Distomex ;  mais  il  a  montrc  qu'elle 
conduit  non  pas  clans  l'intestin ,  mais  dans  un  systenie  vascu- 
laire  (i). 

l5l.   Sim  LE    MECANISME  DE   LA    RESPIRATION  CHEZ   LES  ETRES  MI- 

croscopiques;  par  M.  Raspail.    ( Extrait  d'un  memoire  lu  a 

rinxtitut. ) 

Co  memoire  est  une  continuation  du  travail  que  l'auteur 
avait  presente  dans  une  seance  precedents,  sur  l'organe  respi- 
i  atoire  des  Rotiferes  et  d'autres  animaux  microscopiques. 

M.  Raspail  s'etait  assure  que  les  parties  de  ['animal  qui 
sepablent  se  couvrjr  de  cils  vibratiles  n'etaient  que  des  orga- 
nes  de  respiration.  Restait  a  determiner  le  mecanisine  au 
inoyen  duquel  la  surface  respiraule  produit  sur  1'eau  les  cent- 
ralis qu'il  avait  deer  its.  Pour  suivre  ce  genre  de  recherclies  il 
etait  ncecssaire  de  rencontrer  des  Vorticelles  isolees  et  d'un 
gros  calibre,  qui  s'attachent  par  leur  partie  posterieure  au 
porte-objet,  et  qu'on  pent  observer  aiusi  deux  on  trois  jours 
de  suite. 

C'est  a  la  faveur  d'une  observation  que  M.  Raspail  a  pu  con- 
stater:  que  la  surface  respirante,  qui,  dans  les  Vorticelles,  est 
circulaire,  office  en  meme-temps  une  portion  aspirante  vers  la- 
cjuelle  se  diligent  en  droite  ligne  les  corpuscules  suspendus 
dans  le  liquide,  et  une  portion  expirantc  qui  repousse  ces  cor- 
puscules au  moyen  des  cils  illusoires  dont  elle  se  couvre.  L'ac- 
tion  combinee  de  Inspiration  et  de  1'expiration  est  la  cause 
unique  des  deux  tourbillonemcns  lateraux  que  la  direction 
des  corpuscules  indique.  Les  cils  pretendus  ne  peuvent  done- 
pas  el  rede  Pair,  puisque  1'air  expire  se  reuniraif  en  vesicules 
a  la  surface  de  I'eau. 

Pour  se  rendre  conipte  et  du  mer -anisnie  de  la  respiration 
microscopique ,  et  de  la  nature  de  la  substance  qui ,  par  la  dif- 
ference de  son  pouvoir  refringent,  offre  I'iinage  d'un  cil  scin- 
tillant,  M.  Raspail  a  imagine  I'expei  ienee  suivante  : 

(0  t'e   systenie   vasculare   est  preciseiuent   I'appareil   digestif  de   ecs 

.'IiIhzo.mi.s.  ]V.   ,lll    R. 


j6'4  Melanges. 

II  a  effilea  la  lampe  deux  tubes  recourbes,  de  manieteque 
I'extremite  effilee  s'appuyat  sur  la  surface  du  porte-objet,  et 
que  les  deux  extremites  opposees  fussenl  assez  distantes  pour 
que  I'observateur  (toujours  I'ceil  place  a  l'oculaire  pul  sais'n- 
alternativemenl  chacune  d'elles  avec  sa  boucbe.  Or,  en  aspirant 
l'eau  du  porte-objet  avec  mi  de  ces  lubes,  I'auteur  voyait  dis- 
i inclement  les  corpuscules  se  diriger  vers  la  pointe  effilee,  de 
la  menie  maniere  qu'ils  se  dirigent  vers  la  surface  respiiante 
des  Vorlicelles.  Mais  l'identite  du  mecanisme  devient  surtout 
evidente,  lorsque  I'auteur,  abandonnaut  l'eau  de  ce  tube  a  son 
propre  poids,  aspire  en  meme-temps  l'eau  par  I'autre  tube. 
Alois,  in  effet,  il  voit  les  corpuscules,  une  fois  arrives  dans 
le  voisinage  du  tube  aspirant,  etre  repousses- subitement  pai 
I'extremite  du  lube  d'ou  s'ecoulc  l'eau,  et  decrire  une  courbe 
on  mi  cercle,  selon  que  les  corpuscules  sont  ramenes  une  se- 
conde  fois  vers  I'extremite  qui  lesa  ch  asses;  decrire  enfin  exac- 
tement  les  m  ernes  mouvemens  que  les  corpuscules  attires  ou 
repousses  par  les  Vorticelles.  Par  cette  experience,  M.  Raspail 
a  mis  i'ii  evidence  le  mecanisme  de  la  respiration  des  Vorticel- 
les; mais  les  cils  pretendus  n'etaient  pas  reprcsentcs  par  le  me- 
canisme. A  quoi  tient  la  formation  de  ces  cils?  L'auteur  a  pre- 
sume que  l'elevation  de  temperature,  p  rod  lute  par  le  liquide 
dans  l'acte  dela  respiration,  pouvait  suffire  pour  produire  leur 
apparence;  pour  sen  assurer,  il  a  eleve  a  36°  la  temperature 
de  l'eau  passant  par  le  tube  cxpir.uit,  celle  du  porte-objet  res- 
tant  a  i4  degres.  Cette  seule  difference  a  sulli  pour  produire 
l'iilusion  d'un  cil. 

L'anatogie  amene  a  penserque,  dans  le  phenomene  de  1  ex- 
piration de  ces  animaux  :roscopiques ,  il  se  degage  du  ealori- 

que  lout  aussi  liien  que  dans  le  phenomene  de  I'expiration  des 

animaUX  dun  ordre  siipei  ieur;  il  parait  done  1 1  es  pi  obablc  (pu- 
les cils  illusoires  sont  dus  a  I'expulsion  de  l'eau  plus  ou  moms 
modifiee,  mais  dune  densite  moindre  que  le  liquide  ambianl 
( Le  Globe,  i3  nov.  1827,  p.  5 12.) 


MELANGES. 

c5a   l.i  11 1.1  di  M.  \  mi.ot.— M.Vallot.  le  lectern  !■•  phis  assidu 
et  le  critique  le  plus  zele  du  Bulletin,  nous  ecrit  de  Dijon  : 


Table  des  articles.  i65 

«Dans  le  tome  XII,  p.  192  du  Bulletin,  M.  Raspail  donne 
line  explication  tres-satisfaisante  de  l'organe  des  Rotiferes  et 
des  antics  animalcules  infusoircs  ou  micrescopiques;  cette  ex- 
plication est  d'autant  pins  exacte,  qu'elle  offre  le  moyen  de  se 
rendre  raison  de  l'assertion  de  M.  Dntrochct,  qui,  dans  les 
Annates  du  Mus.  d'hist.  natur.,  tome  XIX,  p.  357  ,  dit :  s'etrc 
assure  /juc  l'organe  dcs  Rotiferes  effeetuail  une  rotation  veritable, 
et  qui!  a  vu  unmouvementen  sens  inverse ,  mats  rarement. 

Dans  la  seance  publique  de  l'Academie  de  Dijon,  1 818 ,  j>. 
3/(-35,j*ai  dit  que  la  rotation  n'est  qu'apparente,  etc.;  M.  Raspail 
le  demon  tre  de  la  manierela  pins  claire.  J'ai  etc  bien  satisfait 
de  voir  111011  opinion  confirmee  par  les  observations  de  ce  sa- 
vant. » 

Note  du  Redacteur.  Bien  des  savans  avaient  avance  que  la  ro- 
tation des  organes  du  rotifere  n'etait  qu'apparente ,  et  ils  expli 
quaient  I'illusiou  par  1111  mouvement  de  va  et  vient.  M.  Dutro- 
chet  admit  1'existence  de  qualre  rones  emboilecs  deux  a  deux; 
nous  ne  saurions  trop  cxpliqucr  la  riecessite  de  cette  assertion 
nouvelle,  et  encore  moins  le  succes  que  l'auteur  en  attendait 
pour  l'explication  du  phenomene.  M.  Raspail  ne  s'est  pas  sett- 
lement ariete  a  demontrer  l'opinion  avancee  par  bien  des  au- 
teurs  sur  I'illusiou  d'unc  rotation  veritable  :  le  premier  resul- 
tat  de  son  travail  a  ete  de  renverser  toute  idee  d'un  mouvement 
de  va  et  vient,  et  de  determiner  la  nature  des  causes  qui  pro- 
duisaient  les  cils  illusoires.  II  est  parvenu  ensuite  a  expliquer 
I'illusiou  qui  avait  si  long-temps  fait  croire  a  une  rotation  ou 
demi-rotation ,  en  decouvrant  une  circulation  dans  Finterieur 
du  bourrelet  qui  semble  supporter  les  cils.  Vesprit,  dit-il  dans 
son  memoire,  embarrasse  d 'analyser  le  double  phenomene  que 
I'oeil lui transmet a  la  fois  (circulation  dans  le  bourrelet,  et  cils 
sur  le  bourrelet)  j  attribue  aux  cils  le  mouvement  circulatoire 
donl  ces  cils  apparens  ne  sont  qu'une  emanation ,  et  des  ce  mo- 
ment on  croit  voir  une  roue  qui  lournc. 

TABLE 

DES  ARTICLES  DE  CE  CAHIER. 

Giologie.  Pages 
Sue  les  temperatures  du  globe  terreslrc;  M.  Funnier. — Sur  les   mo- 
difications npporteea  r  la  forme  de  la  lerrc;  Joseph,  J.  D 1 


Kid  Table  (ies  articles. 

Sur  l.i  tbeorie  de  la  terce;  G.  Cuvier 2 

Sur  le  phenoinene  des  blocs  primitifs  alphas,  disperses  daus  It-  1j :< > ^ i ■  ■ 

da  Leman  ;   \.  Delac,  neveu 3 

Sur  l.i  Hispei sion  des   blocs  .ilpins  ;  Leop.  de  Buch ."> 

Obsi  iv.  geoguosiiques  sur  les  rocbes  serpentiiieaaes  el  diallagiqaes; 

A .  Boue 7 

Arrangement  descriplif  des  rocbes  volcaniqnes;  Poulett-Scrope.  ...        il 
Sur  ['existence  dn  gypse  et  de  divers  minerals  metallireies,  dansle  Lbs 

en  Prance  ;  Dufreiiov 10 

Sin   I'origiue  et  la  constitution  des  pays  feldspathiqaes  des  Monts- 

Duniis;  Lecoq |  'l 

Ossemens  de  la  caverne  de  Lunel;   W.  Buckland. —  Sur  le  terrain 

schisteux  de  la  Belgique  et  du  Bas-Rhin;  Oeynhausenel  Decben.      '.'.  1 
Sin  le  scl  de  Bex;  de  Charpenlier. — Carte  des  principles  sondes  dn 

lac  Leman  ;  de  la  Beche. — Sur  la  direction  des  courans  diluviens 

dins  le  Yorksbire  ;  1'billips 23 

Restes  fossiles  des  envir.  de  Harborougb;  Layton 24 

Cristaox    de  quarz  reniarquables    dans    le   calcaire   de    Black-Rock  ; 

\\  .  Phillips. — Formations  volcaniqnes  de  la  rive  ganche  dn  Rhin; 

Poulett-Scrope 25 

Formation   crayense  de  la  Suede  ;  S.  Nilsson 20 

llr  Gottland,  decrite  sous  le  rapport  geognostique:  W.  Hisinger.  .  .      28 

kperqo  geologiqae  sur  les  environs  de  Chambery  ;  INI.   Billiet 35 

Fin  du   mem.   sur  le  calcaire  jurassique  veuitieu  ;  Catullo 37 

Mesure  barometrique  du  Vcsuve  ;  eomte  de  Minto 38 

Keiuarques  sur  le  Vesuve.  —  Sur  les  mines  de  diamant  de  Surabhul- 

pore  ;  Breton , 39 

F.xti.iit  d'une  relation  sur  les  mines  du  district  Del  Chris  to  au  Mexi- 

que;   de  Gerolt 40 

Sur  qnelques  formations  a  filons  du  Mexique  ;  le  lneme 41 

Mines  de  fer  de  Potosi. — Liste  des  volcans  en  activite 43 

Sur  I'eruption     olcaniqne  de  B.ikou  ;  le  chev.  dcGamba 'i  i 

Prix  propose  par  la  Societe  Teylerienne 46 

llistoire  naturelle  generate. 
Catalogue  des  Academies  et  des  Socictes  qui  s'occupent  des  sciences 

naturelles;    Ch.    Keferstein.  —  Des  Universites  existantes  et  des 

Academies  de   mineurs  ;  le   meme. — Discours   sur  les  progres  des 

sciences  naturelles,  aux  Etats-Unis;  Dekay 47 

Mineralogie, 

Exposition  du  systeme  de  Mineralogie  de  Mobs;  M.  Manes i'.l 

De  gemmis  Plinii ;  de  Glocker. — De  Hvdrosilicite  ;  Kuh. — Sur  la  cris- 

tallisation  du  sulfate  de  cuivre  ,   avec  des  remarques  sur  les  s\s- 

temes  cristallins;  Bjapfifer >(i 

Sur  les  cristaux  de  quarz  qu'on  trouve  dans  le  marbre  de  Carrare. .  .       53 

Recherches  chimiqiies  snr  les  Tourmalines;  C.  G.  Gmelin .'>  i 

Repouse  aux  remarques  de  M.  Phillips  sur  la  forme  eristalliue  <]r 
1'hyalosiderite  ;  Dr  Walchner. — Sur  les  formes  crystallines  du  sul- 

fuic  ile  bismath  ;  W  .  Phillips i9 

I'orme  eristalliue  du   chromate  d'argent;   Teschemacher.  —  Soufre 

trouve  a  Malvez\  j   Tuiini.il   lils 0(1 

Note  sur  une  formation  de  sel  mi.hiii  ,  le  long  de  la  cole  da  Chili; 
Warden. — Eaux  minetales  de  Saidscbitz  en  Boheme.  tn  a  gram 
Puteolanum  Camposque  PhlegUBOS  CommenUriam;  Mimtieelli .  .       02 


Fable  des   articles.  i6'~ 

Productions  minerales  de  I'Inde . 66 

Prix  propose  par  l'institut  des  Pays-Bas 67 

Botanique. 

Prodromus  syslemalis  riatitr.  regni  vegetabilis:  De  Candolle f>8 

General,  et  developpem.  de  Pembryon  dans  les  vegetaux  pbanero- 
games. — Extr.  du  rapp.  fait  a  I'Acadeuiie  sur  les  mem.  pom  le 
prix  de  physiologie  experimentale  ;  de  Mirbel.  —  Rapport  f.iit  ,'i 
l'Acad.  sur  no  mem.  de  M.  Ad.  Brongniart;  H.  Cassini. — Expe- 
riences sur  les  granules  qui  sortent  pend.  ['explosion  du  Pollen  ; 

Raspail 7  2-73 

Surle  niouvem.  des  fc'uilles  du  Mimosa  pudica;  Burnett  et  Mayo..      7'i 

Action  des  poisons  sur  les  plantes  dites  sensible*  ;  Mulder 7  7 

De  acidi  hydrocrani  vi  in  plantas  Comment.}  Goeppert .       7  8 

Sur  la  metamorphose  des  vegetaux  ;  Gmelin 11,. 

Monstruosites  observees  dans  les  fleurs  de  2  plantes;  Courtois. — 
Id.  du  Lonicera  periclymenum  ;  de  Kouing. — Note  sur  ('observa- 
tion precedente;  Van  Hall , .       7;) 

Deux  lei  ties  de  M.  Schultz  a  M.  De  Caudolle  sur  la  physiologie  ve- 
getale. — Determination  des  cereales  trouvees  par  M.  Passalacqua, 

dans  un  tombeau   egyptieu 80 

Notice  sur  la  botanique  du  Brest]  ;  De  Candolle. — Addition  a  cette 

Notice. — Flore  de  Pile  St.-Barthelemi;    Wikstroem.  . 8'? 

Florida   Cestrica;  Darlington,   83.  —  Flora,  classica  ;  Rillerherk. — 

Svensk  Botanik  ;  Wahlenberg 8  i 

Stirpes  agrifcmsionensis;  Fries. — Floree  Sicidee  Prodromus;  Gussone.      85 

2'   Supplem.  a  la  Flore  de  la  Belgique  septentrion.;  Van  Hall 86 

Compendium  Flortv  lic/gica;;  Lejeune  et  Courtois 87 

Voyage  dans  le  midi  de  la  France,  etc.;  Walker-Arnott lb. 

Enumer.  plantarum  quas  in  insulis  Ralearibus  eollegit  Cambessedes.  88 
Descript.  du  geure  Malheserbia  ;  Don. — Exotic  Flora  (nos  35-38).  .  .  92 
Descript.  de  plantes  nonvelles;  Radius. — Plantes  reniarquables  qni 

ont  fleuri  dans  le  jatdin  de  Leipzig  ;  Schwsegerichen 93 

Observ.  sur  le  Tumari.v  mannifera  ;  Ehrenberg 9  ', 

Descript.  da  Joliffia  africana;  Bojer  et  Raffencau-Delilc  ;  avec  nne 

note  supplement,  par  M.  Guillemin 97 

Note  sur  1'  Anlhoxanthum  odor  a  turn  ;  Kuiith l(, 

Gram inum  Decas  ;  Trinius. —  Cryptogamische  Gewcechse  ;  Funk.  ■ — 
Nouveau  Manuel  de   Botanique  ;   Girardin  et  Juillet.  —  Species 

muscoi um'.frondosorum  ;  Schwiegerichen <)S 

Observ.  snr  le  Sporendontma   Casei;  Desmazieres. —  Id.  sur  le  genre 

Cham ;  le  D*  Meyen 99 

Essai  il  un  expose  geognost. ,  etc.,  de  la  Flore  antedilnvienne  ;  le 
comle  Sternberg. — Traduction  de  cet  ouvrage;  le  comte  de  Rray. 
—  Anti-ddnvian  Phytvlogy  ;  Edm.  Tyre]  Artis.  —  Histoire  des  vege- 

i,hi\  fossiles  ;  Ad.  Rrougniart 101 

Notice  sur  Chretien  Smith  ;  Leop.  de  Ruch. — VAlisma  repens  trnuve 
a  Senart  et  le  Ligiisticum  apioides  dans  le  bois  de  Vincennes. — 
Correspondancc, 102 

Zoologie. 

List,  natnr.  de  rhoniine  ;  cointede  Lacepede. —  Svensk  Zoologi 103 

Petrificuta  sticcanajormationis  cretacece;  Nilsson,  loi. —  Osscmens 
fotsiles  de  I 'empire  Rinnan,  1 0  <  > . — Femur  de  Mastodonte  a  dents 


t(;s  Table  des  articles. 

etroites-  Marcel  deSerces,  108.—  Machoire  fossile  de  Didelphe; 

Broderip 10° 

Denx  \  espertilionides  de  Cuba  ;  Mar  Leay.  -  Dathjrergus  et  Onctere; 
K.aup,  110.-  Cellule:;  aqaensesde  I'estomac  des  chameanx ; Rapp, 
111.— Appareils  sexuels  t\  arin.  de  1'ornilhorynqne ;  Geoffroy- 
Saiut-Hilaire,  1  1  *>. — Sur  la  suspension  de  la  respiration  chez   les 

inaiuuiiferes  ct  oiseaox  aquat.;  Edmonston 114 

Genera  oj  American  Birds;  Ch.  L.  Bonapaite.— Classification  orni- 
tbologiqae,  115.  -'—  Oiseaux  rares  de  la  Grande-Bretagne;  Yarrel. 
Loxia  tcenioptera;  n.sp.;  Glogcr,  116.  —  Tetrao  Urophaiianus ; 
n.  sp.;Ch.  L.  Bonaparte. —  Hibernation  des  hirondelles,  117. — 
Sarcelle  de  la  Chine  en  France;  de  LaTrenaye,  118.— Oiseau  a  bee 
roonstnicux;  Palazzotto. —  Reptiles  de  I'Ainerique  sept.;  Harlan..  110 
Sin-  quelqnes  reptiles  saariens;  Schneider,  120.—  ObserV.  anatom. 

sin-  le  Kaiman  ;  Vrolik 121 

^.nolis  et  Ampbisbene;n.  sp.;  Mac  Leay.— Hist,  Qatar,  des  poissons; 

Bar.  Cnvier  et  Nalenciennes I  '  ' 

Voyage  de  MM.  deHnmboldtW  Uonpland  ;  XIII'  Tiv.,  1  29.—  11. »la- 
lion  dc  l'embryon  dans  I'oenf  des  mollasqnes  gasteropodes;Carus. 

132.  Usa^e  des  cils  chez  les  jeunes  mollnsqnes  gasteropodes; 

Grant,  133." —  Anatomic  dd  Wujex  brandaris,  131.  —  Snr  le 
genre  Doris;  Rapp,  136.  —  Balaiius.punctatus ,  Puiicturella  Fle- 
mingii,  Turbo  carneus  et  Oscabrion,  Lowe.  138.  Sur  le  genre Hin- 
nite;  Soweiby.  139.  Mollnsqnes  acephales  nomr.ies  Clam  a  New- 
York.  1  10. — Anaiina  villosinscula,  n.  sp.  Macgillivray. — Snr  les 

Palaeades;  Dalman.  .  .    '  ' ' 

Sniles  Trilobites;  Boeck.  I  i6. — Manuel  d'Entoinologie,Boitanl.i  48. 

Nouvelles  especes  de  Coleopteres  ;  Say. — Carabiques  et  Hydro- 

carithares  de  I'Amer.du  Nord.  id.  149.  —  Curculionidum  dispo- 
sitio  methodica;  Schoenberr.  150.  —  Insecles  qui  attaqnent  les 
chenes  et  les  cerisiers;  Peck.  151.  —  Snr  le  Typography;  Ham- 
mer. —  Blattdrum  novae  species;  Thunberg.  1 J2.  —  Insectes  dit 
nord  des  Pays-lias;  Vanderhoeven.  —  Ichneumonohgia  Europeea; 
Graveuhorst.  —  l<'ontrais  et  Cousins;  n.  sp. ;  Leach.  155.  — 
Verzeicl  iss  bekannter  SchmetterUnge  ;  Hiibner.  —  Lepidoptere 
exotique  pris  a   bordeaux.  —  Monugraphie  des  Culicides;  Robi- 

uean-I)es\  only ,'  * " ' 

Hist,  naturclledes  vers  [Encyclopedic  ingthod.) — Callianira  triplop- 
tera;  De  II. mu,  160.  —  MiUepora  rosea;  Tilesius,  lfil.—  Coral- 
lines rapporlees  an  regne  vegetal  ;  Schweigger.  — Anus  des  DUto- 
nies-  Nardo,   162.        Mecanisme  de  la   respiration   chez   les  elres 

microscopiques  ;  Raspail ',,,t 

Melanges. 

Letlce  de  M.  Vallol ,65 

Errata. 

Tom.  Mil,  p.  3  l  !,  lig.  28,  ijit'ila  Jail /aire,  lisez  :  qu'il  a  Jait  suivre. 
(Precis  de  mineral.  moderne,etc,  11    200.) 

lom.MV,  p.  68,1.  35, d'  iiiguste'St.-Hilaire,Yistz:  dc  ,V.  Aug.  deSc- 
nil.;  p.  <><)  ,  I-  7  ,  Cafyphantes  ,  lisez  :  Calyptrantes  ;  p.  70,  1.  j  ,  lisez  : 
/  .  thraires  ;  It/.,  1 . ■> 7 ,  piusque,  ]kiez:parceque;  p.  71, 1.  24,  Pharmaceum, 
lisez  :   Pharnaeenm. 

PARIS.  —IMPRIMERIE  I)K  FIRMIN  DIDOT, 

1.1  1      1  w  OB  .   H°   3  '|. 


BULLETIN 

DES   SCIENCES    NATURELLES 
ET   DE   GEOLOGIE. 


GEOLOGIE. 

1 53.  Reclamation  au  sujet  de  l'Essai  sur  les  modifications 
apportees  a  la  configuration  de  la  terre.  Lettre  au  redac- 
teur.  Paris,  3i  mai  1828. 

Ayant  pris  connaissance  d'un  article  insere  dans  le  Bulletin 
des  Sciences  naturcllcs  du  mois  de  mai  dernier,  n°  a  ,  relati- 
vement  a  mon  Essai  sur  les  modifications  apportees  a  la  confi- 
guration de  la  terre ,  j'ai  reconnu  que  la  personne  qui  avait  ete 
chargee  de  ce  travail ,  y  avait  mis  taut  de  laconisme,  qu'il  est 
impossible,  a  ceux  qui  ne  connaissent  pas  cet  ouvrage,  de  s'en 
faire  une  idee.  Or,  comme  votre  intention  bien  connue  est  de 
mettre  le  public  savant  a  meme  de  juger  en  connaissance  de 
cause,  je  vous  prie  d'accueillir  les  observations  suivantes,  et 
de  les  inserer  dans  votre  rccueil. 

L'idee  qui  domine  l'Essai  en  question  est  celle  d'un  affaisse- 
ment  general  dans  les  parties  molles  de  la  masse  terrestre,  ou 
au  moins  dans  son  ecorcc,  aiujuel  ont  resiste  les  parties  deve- 
nnes  solides  par  la  cristallisation,  et  cette  resistance  a  produit 
1'elevation  des  montagnes  sur  la  surface  du  spheroide.  L'auteur 
de  Particle  du  Bulletin  aurait  peut-etre  pu  faire  remarquer  la 
simplicity  de  cette  idee  fondamentale,  et  comme  tout  le  reste 
du  systeme  en  decoule  d'une  maniere  naturelle,  comme  elle 
permet  d'expliqucr  raisonnablement  le  depot  de  corps  marins 
a  de  si  grandes  hauteurs,  avec  la  seule  quantite  d'eau  existant 
aujourd'hui  sur  la  terre  et  dans  les  mers. 

L'auteur  de  l'article  n'aurait-il  j>as  pu  faire  remarquer  aussi 
une  reflexion  qui,  je  crois,  n'avait  point  encore  etepubliee?  c'est 
qu'onne  pourra  jamais  sVnfoncerprofondement  en  terre  a  cause 
de  la  pcsanteur  progressive  de  la  colonne  d'air,  reflexion  qui, 
si  elle  avait  ete  faite  alors,  aurait  cmpeche  Maupertuis  de  pre- 
ter  taut  a  rire  a  Voltaire.  N'aurait-il  pas  pu  passer  avec  moins 

B      TOMF     XIV.  12 


170  Geologie. 

de  secheresse  sur  ce  qui  est  clit  de  1'attractibn  mise  en  opposi- 
tion  aver  le  calorique  ? 

Sur  la  m'aniere  dont  sont  expliques  les  dlsordres  qui  out 
pii  avoir  lien  sue  la  surface  terrestre  par  le  mouvement  des 
eaux,  lesquelles  ont  pu  transporter,  a  l'aide  du  fiottage,  tant 
d'animaux,  d'ossemens  et de  vegetauxvers  les  climats  polaires, 
chauds  on  temperes? 

Sur  ce  qui  est  ditdes  cailloux  routes  et  de  I'aneantissement 
final  des  galets  ou  plutot  de  leur  conversion  en  sable,  par  le 
mouvement  des  dots,  lesqucls  ont  escarpe*  les  falaises  qui  bor- 
denl  les  bassins  actuels  des  mers,  et  celles  qui  en  sont  mainte- 
nant  si  eloignees? 

Sur  la  cause  qui  a  empeche  les  depots  calcaires  de  conserve] 
la  situation  horizontale,  ce  qui  aurait  du  avoir  lieu,  s'il  n'v 
avait  pas  eu  d'affaissement  audessous  d'eux  ? 

Sur  les  vallees  et  les  couches  primordiales  :  sur  la  salure  de 
la  mer,  conservee  dans  les  mers  Caspiermes ,  ou  sont  restees  les 
eaux  de  la  creation  dans  leur  premier  etat,  parce  que  ['evapo- 
ration s'est  trouvee  en  equilibre  avec  le  produit  desaffluens; 
et  sur  celles  qui  ont  etc  arises  a  sec  par  la  raison  contraire?  II 
ne  fait  aucune  observation  sur  ce  qui  est  clit  an  sujet  tie  1  cm 
douce,  desbasaltes,  de  la  transmission  des  secousses de  trem- 
blement  de  terre  par  le  moyeu  des  cavitcs  souterraines,  dues  a 
1'affaissenient ,  lesquelles  out  pu  servir  a  rassembler  :  i°  les 
matieres  volcaniques ;  ■>"  les  eaux  douces  ou  lacs  souterrains , 
qu'on  retrouve  chaque  jour  a  l'aide  des  puits  dits  artesiens; 
3°  les  eaux  salees,  qui  ont  donne  naissance  aux  sels  gem- 
mes,  etc.,  etc. 

Enfin ,  sur  ce  singulier  hasard  qui  Fait  que  toutes  les  hautes 
montagnes  se  trouvent  vers  les  regions  equatorial es ,  hasard, 
si  hasard  il  y  a,  qui  concorde  si  bien  avec  les  effets  que  dut 
produire  I'affaissement ,  comme  I'Essai  a  cherche  a  le  prouver. 
Toutes  ccs  idees ,  Monsieur ,  peuvent  sans  doute  appartenir 
a  un  homme  pen  instruit,  mais  au  moins  a  un  hommequi,  dans 
sa  simplicity,  a  raisonne  son  affaire  autant  que  la  portee  de 
son  esprit  a  pu  le  lui  permettre,  et  a  mis  uue  certaine  liaison 
dans  son  systeme.  II  aurait  done  etc  en  droit  d'attendre  plus  de 
developpemenl  daus  un  ouvrage  consacre  a  enregistrer  tout 
ce  (pii  pent  interesser  la  science  de  quelque  pari  qu'il  vienne, 
abstraction  faitc  de  toutsystemc  et  de  ionic  opinion  personnelle. 


Geologic.  iji 

D'ailleurs,  tin  systeme  est  toujours  quelque  chose;  raisonnable 
ou  deraisonnable ,  il  doit  prendre  son  rang  parmi  tous  les  an- 
tres  et  etre  au  moins  renvoye  au  bureau  dcs  renseignemens. 
Sans  doutejefais  des  hypotheses,  mais  qui  n'en  fait  pas?  D'ail- 
leurs, jusqn'ici,  toutes  les  experiences  sur  la  chaleur  centrale 
sont-elles  assez  concluantes  pour  que  la  question  passe  en  force 
de  chose  jugee  ?  Jusques-la  les  savans  illustres  qui  s'en  sont  oc- 
cupies feront  eux-memes  bien  des  hypotheses. 

Mais  ma  lettre  devient  trop  longue ,  et  quoiquc  j'eusse  en- 
core bien  des  chosesa  dire,  il  faut  m'arrcter  et  renoncer  a  cta- 
blir  que  mon  idee  de  l'affaissement  pourrait  peut-etre  s'appli- 
qucr,  en  certaine  partie,  merae  au  systeme  de  l'ignition,  puis- 
quc  dans  cette  derniere  hypothese,  comme  dans  la  mienne,  les 
couches  qui  recouvrent  le  noyau  central  ont  du  etre  formees 
dans  un  liquide  par  depot,  que  ce  depot  a  du  etre  long-temps 
mou  et  ainsi  susceptible  d'affaissement  avant  que  la  cristallisa- 
tion  des  montagnes  ait  eu  lieu,  car  je  ne  suppose  pas  qu'on 
puisse  dire  que  les  granites  ,  les  schistes,  etc.,  etc.,  soient  dcs 
produits  ignes. 

J 'en  resterai  done  la,  vous  p  riant  d'agreer,  etc. 

James  Duhamel. 

iS^.Kleine  Schriften,  etc. — Petits  ecrits  geologiques,  histori- 

qucs,  topographiques,  archceologiques  et  ethnographiques ; 

par  J.  G.  J.  Ballknstedt.  2  vol.in-8°;  prix,  i  thai.  18  gros. 

Noi'dhausen,  1826.  [Part,  geolog.y 

Dans  le  premier  volume  on  trouve  une  esquissc^tiu  Harz- 
wald  et  de  ses  habitans ,  et  l'histoire  de  l'Elmwald  et  des  lieux 
voisins.  Le  2e  vol.  contient  des  observations  sur  les  progres  de 
la  paloeonthologie.  L'auteur  parait  croirc  qu'il  a  beaucoup  con- 
tribue  a  ces  progres,  et  il  critique  quelques  savans  francais,  et 
M.  de  Luc,  pour  avoir  attache  trop  d'importance  aux  mythes 
juda'iques. 
1 55.   Apercu   sur   les  systemes   de  montagnes  du   continent 

d'Europe;  par  le  docteur  J.  H.  Bredsuorff.   (  Tiihsk?ift  for 

naturvidenskab. ;  1827,  call.  i3,p.   1.) 

Cct  apercu  est  extrait  d'un  memoire  auquel  la  Socictc  de  geo- 
graphic de  Paris  a  accorde  un  prix  d'encouragement.  M.  Breds- 
dorff  divise  d'abord  l'Europe  eu  5  parties,  savoir  :  i"  presqu'ile 

12. 


1^2  Geologie. 

septentrionalc  avec  la  Laponie  et  la  Finlande  :  cette  peninsule 
est  separee  de  la  partie  orientale  par  la  Neva,  par  les  lacs  La- 
doga et  Onega,  et  par  la  riviere  d'Onega  avec  les  plaines  inter- 
mediates; 2°  partie  nioyenne  de  l'Europe,  comprenant  line 
grande  partie  de  la  France,  les  Pays-Bas,  le  Danemark,  l'Alle- 
magne,  la  Prnsse,  la  Pologne,  une  portion  de  la  Russie,  la 
Hongrie,  la  Turquie,  la  Grece,  l'ltalie  et  la  Suisse.  Cette  divi- 
sion de  l'Europe  est  separee  de  la  peninsule  pyrenaique  par  la 
Garonne  et  par  les  plaines  le  long  du  canal  du  Languedoc;  et 
de  la  division  orientale  par  la  Duna,  le  Dnieper  et  par  les  pla- 
teaux qui  donnent  naissance  a  ces  fleuves;  elle  est  susceptible 
de  plusieurs  subdivisions,  que  l'auteur  indique  plus  bas;  3° 
partie  orientale  que  la  nature  a  rendue  adherente  a  l'Asie;  4° 
Peninsule  de  la  Crimee,  qu'un  petit  islhme  separe  de  la  partie 
orientale;  5°  Peninsule  pyrenaique,  contiguea  la  partie  moyen- 
ne,  et  entouree  du  reste  par  la  mer.  Apres  avoir  etabli  ces  di- 
visions principales,  l'auteur  subdivise  la  partie  nioyenne  en  : 
i°  Cevennes;  2°  Jura  et  Vosges;  3°  Carpathes;  4°  Alpes  et 
Apennins.  II  considere  ensuite  cliaque  division  et  subdivision 
separement,  en  decrivant  sa  situation,  par  rapport  aux  autres 
parties  ou  divisions,  1'ensemble  de  sa  surface,  envisage  sous  un 
seul  point  de  vue;  enfin,la  forme,  la  qualite  et  I'embranche- 
ment  des  montagnes.  Dans  la  division  n°  i ,  ou  la  peninsule 
septentrionalc,  M.  Bredsdorff  distingue  3  sections,  formees  par 
les  rivieres  de  Romsdal ,  Longen  ,  Micesen,  Vormen ,  Storelven 
et  le  lac  de  Lesscee,  plus  loin  par  le  golfe  de  Trondhjem,  et 
par  quelques  lacs  et  rivieres.  La  premiere,  comprenant.  les  mon- 
tagnes Hardangerfjeld ,  Langfjeld,  Sognefjeld  et  Filefjeld, 
atteint  une  hauteur  de6,ooo  pieds  de  Paris;  laseconde,  dans 
laquelle  sont  compris  Dovrefjeld ,  Kjoelen  et  Sylfjell,  s'eleve 
meme  jusqu'a  7,000  pieds;  mais  la  troisieme  section,  qui  se 
prolonge  dans  la  Laponie,  s'eleve  rarement  au-dela  de  3ooo 
pieds,  surtout  le  long  de  la  mer  du  Nord  et  de  la  mer  Glaciate  J 
cependant  le  Sulitalma,  dans  l'interieur,  arrive  a  5  ou  6,000 
pieds.  L'auteur  considere  les  montagnes  de  l'Europe  moyenne 
comme  un  grand  croissant,  dont  une  pointe  touche  a  Barcelo- 
nette,  dans  les  Basses-Alpes,  et  I'autrc  a  Zell,  dans  le  Salz- 
bourg,  et  dont  I'elevation  va  graduellement  depuis  3oo  pieds 
jusqu'a  12,000.  A  l'egard  de  la  peninsule  pyrenaique,  l'auteur 
suppose,   contre  l'avis  de  quelques  autres  orographes,  que  les 


Geologic  1^3 

montagnes  de  1'Espagne  sont  une  dependance  des  Pyrenees; 
toutefois  il  convient  que  nous  n'avons  pas  assez  de  renseigne- 
mens  precis  sur  les  montagnes  de  la  peninsule,  et  que  les  don- 
nees  d'Antillon  et  de  Link  ne  s'aceordent  point.  D. 

1 56.  Sur  l'origine  des  eaux  miner  ales;  par  le  dr  Struve.  (Isis; 

vol.   20,  cah.  4  et  5,  p.  344. ) 

L'auteur  a  recherche  le  rapport  que  la  composition  des  eaux 
minerales  avait  avec  les  roches  ou  les  terres  dont  elles  sourdent. 
Dans  ce  but,  il  a  analyse  le  sol  de  Pullna  et  de  Saidschutz,  d'ou 
sourdent  des  eaux  salines  et  ameres.  II  a  analyse  des  basaltes  et 
des  phonoliles  pour  savoir  si  les  eaux  en  derivaient  leurs  im- 
pregnations. II  s'explique  ainsi  la  formation  de  la  plupart  des 
sources  minerales,  et  il  conclut  que,  pour  bien  les  imiter ,  il  faut 
employer  une  compression  quelconque. 

157.  Parallele  entreles  formations allemandes  etcelles  qui 

ONT  ETE    DECRITES    EN  AnGLETERRE;    PAR  CoNYBEARE    et  PhI- 

lipps.  (Teutschl.  gcolog.  dargestellt ;  vol.  IV,  cah.  2,  p.  206.) 

L'auteur  compare  tres-bien  les  depots  anglais  aux  allemands, 
ainsi  il  retrouve  le  gres  pourpre  intermediaire  dans  des  grau- 
wackcs  des  gres  quarzeux  et  des  schistes  d'Allemagne.  Le  mills- 
tone gris  se  revoit  abondamment  dans  le  terrain  schisteux  des 
bords  duRhin  et  il  s'y  lie,  comme  en  Angleterre,  avec  le  calcaire 
intermediaire  recent.  Nous  pensons  qu'il  a  aussi  bien  raison  de 
placer  une  grand e  partie  de  la  molasse  en  parallele  avec  les 
sables  de  Bagshot,  neanmoins  il  y  a  aussi  peut-etre  des  molasses 
tertiaires  plus  ancicnncs.  II  oublie  de  mettre  le  gres  rouge  se- 
condairc  d'Allemagne  en  parallele  avec  l'agglomerat  rouge 
d'Exeter,  etc.,  et  lezechstein  avec  le  calcaire  magncsien  an- 
glais ,  car,  certainement ,  ni  ce  dernier  calcaire,  ni  le  red-marl , 
n'offrent  aucun  equivalent  du  muschelkalk,  et  Ton  ne  pourrait 
que  vouloir  retronver  dans  le  red-marl  le  gres  bigarre  et  le 
keuper  reunis.  Nous  croyons  qu'il  a  tort  de  chercher  l'origine  du 
terrain  houiller  dans  des  grandes  tourbieres  anciennes,  etc.,  etc. 

i58.  Deux  lettres  de  M.  Boue.  (Ibid.;  cah.  3.  —  Gaz.  geolog., 
p.  4o5.) 
L'auteur  classe   dans    le  sol  intermediaire    recent    toute    la 
bande  calcaire   et  salifere  des  Alpes  septentrionales;   les  pois- 
ons de  Seefeld,  en  Tyrol,  sont  dans  des  couches  fetides   sub- 


1 74  Geologie. 

ordonnees  a  ce  calcaire  intermcdiaire,  cl  la  grande  forma- 
tion arenacee  et  marneuse  des  Carpathes  et  desAppennins  pour- 
rait  bien  occuper  la  place  dcs  6  premieres  formations  secon- 
daires  de  l'Allemagne.  Ce  dernier  terrain  passe  d'un  cote  au  sol 
intermediaire  evident,  el  de  1'autreau  calcaire  jurassique,  et  sa 
puissance ,  ses  variations  et  sa  composition  sont  incompatibles 
avec  I'idee  de  M.  teferstein  d'en  faire  seulement  du  lias.  Lc 
Leithigebirge,  pies  de  Vienne,  n'est  pas  un  depot  crayeux  {voj. 
le  Bulletin  ,  n°  i  ,  pag.  1 1  ,  1824  ;  n°  2  ,  pag.  182  ;  n°  6,  pag. 
i;'i,  1825,  et  n°  g,  pag.  3,  1826) ;  inais  cette  chaine  est  com- 
posee  principalement  du  premier  calcaire  tertiaire  recouvrant 
des  agglomerats  ou  des  sables,  et  contenant  des  os  de  poissons, 
de  mastodonte,  de  tapir  et  de  ebe\  reuil  ou  demouton.  Cette  for- 
mation devient  superieurement  un  calcaire  a  eerithes  et  alterne 
avec  I'argile  bleue  subappennine.  En  Hongrie  et  en  Autriche 
lesol  tertiaire  compreud  de  bas  en  haut  i°  des  agglomerats,  des 
sables  et  quelcjues  gres ;  20  le  premier  calcaire  tertiaire  com- 
prenant  un  calcaire  a  coraux  et  a  uummulites  ,  et  uri  calcaire 
superieur  a  eerithes  et  a  lits  d'argile  bleue,  3°  la  seconde  for- 
mation arenacee  tertiaire  renfermant  I'argile  bleue  subapennine 
a  lignites  et  coquillages,  et  des  marnes  et  sables  superieurs 
a  lignites.  Des  molasses  occupent  c.a  et  la  seulcs  la  place  de 
cette  formation  et  contiennent  rarement  des  fossiles ;  4°  le  se- 
cond calcaire  tertiaire  ou  un  calcaire  grossier  ou  sablonneux, 
fort  coquiller;  5°  un  calcaire  d'eau  douce.  C'est  en  un  mot  unc  re- 
petition descollines  subapennines,  tandis  quecomparees  au  bas- 
sin  parisien,  l'ltalie  et  I' Autriche  ne  presentent  ni  le  lignite  de 
l'argileplastique  ni  cette  argile.  D'un  autre  cote,  k Paris,  I'argile 
bleue  u'\  est  iuil ii|iK c  (|iie  faiblement  par  le  banc  vert  a  buitres, 
et  lis  lignites  superieurs  ainsi  quele  second  calcaire  y  manquent. 
D'un  autre  cote,  1'Autriche  ae  presente  pas  des  amas  gypseux 
comme  I'argile  bleue  de  Toscane,  on  n'v  trouve  que  de  la  sele- 
nite,  et,  dans  les  deux  pays,  des  melanges  [de  coquilles  d'eau 
douce  et  de  mer  se  rencontrent  au-dessus  des  argiles. 

Dans  la  ic  lettre,  I'auteur  donne  un  tableau  comparatif  des 
roches  du  Lot  et  Garonne  et  de  Bordeaux.  La  molasse  forme 
dans  les  deux  bassins  le  depot  tertiaire  !<■  plus  inferieur.  Le 
calcaire  grossier  inferieur  de  Bordeaux  parait  etre  remplace 
dans  le  Lot  et  Garonne,  etc.,  par  im  calcaire  d'eau  douce  sans 
coquilles,  1  meulieres,et  alternant  inferieurement  2  ou  3  fois 


Geologie.  i?5 

avec  la  molasse.  Au-dessus  du  calcaire  de  Bordeaux  se  trouve 
le  falun  avec  des  Hts  subordonnes  de  calcaire  d'eau  douce  co- 
<jniller,  et  dans  le  Lot  et  Garonne,  on  trouve  des  marnes  a  hui- 
tres,  surmontees  de  marnes  a  selenite  ,  renfermant  une  epaisse 
couchedu  meme  calcaire  d'eau  douce.  Les  sables  des  Landes  re- 
couvrent  ces  deux  terrains.  Doit-on  placer  cette  molasse  en  pa- 
rallele  avec  l'argile  subappennine  on  avec  l'argile  plastique  de 
Paris  ?  L'auteur  annonce  ensuite  qu'il  adopte  le  mot  de  Keuper 
pour  le  3e  gres  secondaire,  et  celui  de  gres  du  lias  pour  un  gres 
subordonne  a  ce  depot  etbien  different  du  gres  vert  ou  quader- 
sandstein  du  Harz  et  de  la  Saxe.  Le  muschelkalk  n'est  qu'un  de- 
pot local  subordonne  an  depot  qui  comprend  le  gres  bigarre  et 
le  keuper,  et  le  zechstein  est  dans  le  meme  rapport  avec  le  gres 
rouge  secondaire  et  le  gres  bigarre.  L'auteur  n'a  jamais  observe 
la  gryphee  arquee  dans  les  marnes  du  lias  superieures  au  gres 
blanc  d'Ambcrg,  en  Baviere,  il  n'y  a  la  que  le  Gryplutes  Gigas  de 
Sell,  et  le  G.  Cymbium  de  Lam.  Il  croit  que  le  gres  blanc  est  le 
gres  du  lias,et  il  demande  si  le  G.  Cymbium  est  bien  toujours  dans 
un  etage  plus  eleve  du  lias  que  la  G.  arquee.  A.  B. 

i  Sy.  Observations  critiques  deM.  Keferstein  sur  le  memoire 

DE  M.  DE   BONNARD    SUR    LaBoURGOGNE    ET    SUR   LARTICLeAr- 

kose  deM.  Brongniart.  [Teutschlaiid  geolog.  dargest. jvol.  IV, 
cab.  3,  p.  391  et  3g6. ) 

L'auteur  pense  que  M.  de  Bonnard  a  tort  de  vouloir  retrou- 
ver  en  Bourgogne  le  gres  bigarre  et  le  muschelkalk,  et  il  classe 
dans  le  lias  les  arkoses  et  les  divisions  n°  1  a  4  de  M.  de  Bon- 
nard ,  et  dans  les  oolites  inferieures  jurassiques  le  n°  5.  La 
lumachelle  de  M.  de  Bonnard  se  revoit  dans  le  lias  allemand  ; 
il  en  est  de  meme  de  son  arkose ,  et  on  retrouve  aussi  en  Alle- 
magne,  dans  le  lias,  de  la  baryte,  de  la  galene  et  de  l'apatite 
terreuse.  Comme  nous,  l'auteur  montre  que  l'arkose  ne  contient 
que  les  fossiles  du  lias,  et  qu'il  ne  passe  qu'en  apparence  an 
granite.  Enfinil  ajoute  que  le  granite  a  inline  peut-etre  sur  ces 
depots  du  lias  par  un  degagement  de  gaz  et  par  sa  chaleur. 
Quant  au  memoire  de  M.  Brongniart,  il  observe  que  ce  savant 
reunit  a  tort  l'agglomerat  des  lignites  de  Carlsbad  avec  les 
arkoses  entre  Clermont  et  Issoire.  M.  Keferstein  a  vu  ces  der- 
nieres  roches  granitoides  reposer  sur  le  granite,  el  leirr  passage 
evident  a  la  molasse,  montre  leur  formation  arenacee.  II  pense 


'7(>  Geo!' 

que  M.  Broogniart  a  tort  de  placer,  ses  arkoses  n°  i  a  9  plus 
bas  que  lie  lias;  M.  Keferstein  croit  que  la  plupart  ne  sont  que 
du  gres  subordonne  au  lias.  En  general ,  les  arkoses  lui  parais- 
sent  des  gres  011  des  agglomerats  places  sur  le  granite  ou  le 
porphyre,  et  composes  principalemenf  des  debris  de  res  roehes, 
cequi  prouve  qu'ils  sont  posterieurs  a  la  formation  du  granite 
ou  du  porphyre. Neanmoins,ces  depots  out  pu  etrepartielJenient 
modifies  par  le  contact  de  ces  roehes  ignees,  et  leur  passage  ap- 
parent a  ces  dernieres  se  trouverait  ainsi  explique. 

l6o.  MeMOIRF.  SCR  LA  SIJIULTANEITE  DE  FORMATION  DFS  TERRAINS 

tertiaires;  par  M.  Marcel  de  Serres.  Lin  vol.  in-8°,  avec 

de  nombreuses  coupes.  (1) 

Pour  donner  une  idee  de  ce  nouveau  travail  de  M.  Marcel  de 
Serres,  travail  entierement  fonde  sur  l'observation  des  bassins 
tertiaires  du  midi  de  la  France,  nous  nous  bornerons  a  donner 
un  extrait  de  l'lntroduction  placee  a  la  tete'  du  meraoire  que 
nous  annoncons.  Nous  ferons  remarquer  que  cet  habile  obser- 
vateur  merite  toute  confiance  pour  ce  qu'il  a  vu,  mais  qu'il  faut 
se  garder  d'appliquer  les  memes  explications  qu'il  propose  aux 
divers  bassins  d'un  meme  pays.  Les  formations  dont  il  s'agit, 
etant  le  resultat  de  circonstances  locales,  chaque  localite  offre 
des  circonstances  particulieres  et  demande  une  explication 
speciale. 

Nous  allons  laisser  parler  M.  de  Serres  lui  memo,  afin  que 
Ion  puisse  mieuxjuger  de  1'importance  de  son  travail. 

Les  terrains  tertiaires,  les  derniers  depots  produils  en  cou- 
ches regulieres,  sont,  malgre  leur  peu  d'etendue  et  leur  pen  de 
puissance,  les  plus  importans  a  bien  connaitre;  nous  disons 
les  plus  importans,  parce  que  leurs  depots  ont  probablement 
ete  operes  par  des  causes  analogues  a  celles  qui  agissent  dans 
l'epoque  geologique  actuelle  (2),  et  que  Ton  ne  pent  en  <lire  de 
meme  des  autres  terrains  anterieurement  formes.  Sous  ce  point 
de  vue,  les  terrains  tertiaires  auraient  ete  constitues,  si  Ton 
peut  s'exprimer  ainsi ,  aux  depens  des  autres  deja  solidifies  :  en 

(1)  Cet  ouvrage  n'est  pas  encore  pnblie. 

(a)  Saus  1I1. nic  ;  raais,  comme  nousl'avons  rlil  et  repete,  ccs  causes  ont 
dlrainue  d  energie ,  el  les  phenomenes  se  presentent  sur  une  beaucoup 
plus  petite  cclielle  aujourd'hni,  ou  meme  ne  se  reproduiseut  pins.  Ces  de- 
pfltl  .ipparliinnent  a  une  epoque  inteimcdiaire  que  nous  avons  caracte- 
iise«-  depuis long-temp:  F. 


Geologic  177 

effet,  Ics  caleaires,  les  gypses,  les  marnes,  les  sileX  et  les  sables 
([iii  lcs  composent  principalement,  ne  paraissent  etre  que  le 
detritus  ties  rochesanterieiirement  deposees,  detritus  remanies 
par  les  caux  des  mers  et  ineles  plus  on  moins  avec  leurs  pro- 
ducts, ou  avec  ceux  que  les  fleuves  y  entraiuaient. 

De  la,  cette  distinction  genefalement  admise,  entie  les  di- 
verses  couches  tertiaires,  suivant  qu'elles  recelent  des  produc- 
tions des  eaux  douces  ou  des  produils  de  mer,  et  enfin  en  ter- 
rains d'eau  douce  superieurs,  moyens  et  inferieurs,  et  en  ter- 
rains marins  supericurs  et  inferieurs,  puisque  ['ensemble  des 
terrains  tertiaires  se  compose  de  cinq  formations  principales  , 
dont  trois  d'eau  douce  et  deux  marines.  Cette  distinction  entre 
les  couches  d'eau  douce  et  marine  est  sans  doute  necessaire; 
mais  elle  ne  doit  pas  faire  supposer  que  des  couches  caracteri- 
sees  par  des  produits  divers,  ont ete  deposees  dans  des  liquides 
differens.  II  parait  du  moins,  d'apres  l'ensemble  des  faits,  que 
les  formations  tertiaires ,  a  l'exccption  des  terrains  d'eau  douce 
superieurs,  ont  ete  deposees  dans  le  bassin  de  l'ancienne  mer, 
les  unes  par  les  atterrissemens  des  fleuves,  et  les  autres  par  les 
depots  reellement  marins. 

Aussi,  eonime  lcs  couches  marines  et  d'eau  douce,  des  for- 
mations presque  contemporaines  ou  lcs  plus  rapprochees,  (par 
exemple,  celles  des  terrains  marins  superieurs  et  des  terrains 
d'eau  douce  moyens  ),  alternent  frequemment  ensemble,  Ton  ne 
peut  consider er  les  diverses  formations  tertiaires,  que  comme 
de  grands  systemes  de  couches  alternatives,  deposees  quelque- 
fois  a  des  intervalles  distincts,  et  souvent  aussi,  a  pen  pres 
simultanement,  de  ruaniere  que  les  depots  fluviatiles  et  marins 
ont  ete  ou  con  fundus  ensemble  ou  nicies  par  lits  alternatifs 
d'une  etendue  et  d'une  puissance  bien  moins  considerable  que 
Iorsque   les  lits  fluviatiles  et  marins  ont  ete  nettement  separes. 

Les  divers  bassins  tertiaires  dumidi  de  la  France  presentent 
tin  si  grand  nombrc  d'alternances  entre  les  couches  des  ter- 
rains marins  superieurs,  et  celles  des  terrains  d'eau  douce 
moyens,  que  ces  deux  termes  de  la  serie  tertiaire  semblent, 
dans  certaines  circonstances,  avoir  ete  produits  non-seulemenl 
dans  le  bassin  de  l'ancienne  mer,  mais  encore  simultanement, 
puisque  les  couches  d'eau  douce  alternent  ou  soul  melangees 
iMc  les  couches  marines.  Cette  alter  nance  est  trop  variable  de 
localite  a    localite  et   trop  multipliee  pour  avoir  etc   prodiiii 


*78  Gcologie.  \"  i6„ 

par  des  retours  et  des  abandons  successifs  des  eaux  des  mers 
de  dessus  nos  continens,  lors  meme  que  ties  frequens  deplace- 
mens  (lu  bassin  des  mers  ne  presenteraient  pas  de  grandesdif- 
licultes  pom-  etre  admis,  vu  la  frequence  qu'il  faudrail  leur 
donner  (i ). 

Ce  memoire  a  done  principalement  pour  but  dr  prouver  que 
lesdiverses  formations  tertiaires,  anterieurement  deposes  au.\ 
terrains  d'eau  douce  superieurs,  out  ete  precipices  dans  le 
bassin  de  l'ancienne  raer,  quelle  que  soit  la  diversite  de  na- 
ture et  d'espece  de  corps  organises  qui  s'y  trouvent  ensevehY. 
Nos  observations  tendent  egalcment  a  etablir,  que  lorsque  les 
terrains  matins  superieurs  out  ete  deposes,  la  nier  s'est  reti- 
ree pour  toujours  de  nos  continens,  et  qu'a  la  meme  epoque 
nos  volcans  out  cesse  leurs  eruptions.  Ainsi,  posterieuremenf  a 
la  retraite  de  l'ancienne  mcr,  il  ne  s'est  plus  depose  que  les 
formations  lacustres  (les  terrains  d'eau  douce  superieurs),  les 
dernieres  couches  disposees  en  lits  continus  etreguliers,  et 
enfin  les  terrains  d'atteri  issement  et  d'alluvion,  dans  lesquels 
rien  n'est  plus  regulier,  et  ou  les  strates ,  a  peine  sensibles, 
n'offrent  aucurie  Constance  dans  leur  direction  etleurinclinaison. 

fee  point  If  plus  essentiel  de  nos  observations ,  est  de  faire 
sentir  qu'il  n'existe  reellement  dans  les  terrains  tertiaires 
qu'une  seule  formation  marine,  composee  de  trois  systemes  de 
couches  ou  de  trois  etages,  quelquefois  separes  les  uns  des 
autres  par  des  depots  fluviatilcs,  et  quelquefois  tcllcment  lies 
nitre  eux,  sans  aucune  espece  d'intermediaire,  que  leurs  de- 
pots nut  di'i  etre  simultanes.  Ainsi  ces  trois  systemes,  distincts 
dans  les  basins  <lc  Londres  el  de  Paris,  n'en  composent  qu'un 
seul  dans  certaines  localites  du  midi  de  la  France,  par  exem- 
ple,  les  environs  de  Beziers  (carrieres  des  Bregines);  la,  ils 
SOnt  l<ii  nirs  par  trois  systemes  de  couches  pierreuscs,  deposees 
sans  inter valle,  sans  intermediaire,  quoique  distincts  par  la 
aature  mineralogique  de  leurs  roches,  comme  par  les  corps  or- 

(i)  Nous  avons  mis  cette  question  hors  de  concoursdepuis  long-temps. 
II  n'est  nul  besoin,  a  ce  que  nous  pensons,  de  combattre  des  theo- 
ries deja  abatulounees  par  1'universalite  des  geologues  depuis  que  nous 
avoDs  demontri  qu'aucune  cause  generate  ei  unique  n'avail  pn  determiner 
ces  formations,  et  qu'elles  etaient  le  produit  de  eirmnslances  parement 
locales.  La  theorie  des  cataclysmcs,  des  retours  successifs  de  la  incr,  n'est 
plus  soulcuue  par  persoune.  I''. 


Geologic  1 79 

-anises  qu'ils  renferment.  Ces  trois  systemes  tie  couches  sont : 
1"  le  plus  superieur,  le  calcaire  moellon  avec  les  fossiles  qui  le 
caracterisent ;  20  le  moyen ,  un  calcaire  analogue  an  calcaire 
grossier  parisieu,  niais  offrant  tics  cspeces  particulieres ,  a 
raison  sans  doutc  tie  la  diversite  des  localites;  3°  l'inferieur, 
une  glaueonie  grossiere,  melee  d'une  grantle  quantite  de 
grains  verts,  offrant  peu  de  corps  organises  ct  differant  beau- 
coup,  sous  ce  rapport,  du  calcaire  moellon,  qui  en  est  pour 
ainsi  dire  compose. 

Dans  d'autres  localites  (lebassin  des  environs  de  Montpel- 
lier)  il  n'existe  plus  qu'un  seul  banc  pierreux,  e'est  cclui  qui 
appartient  au  systeme  superieur;  alors  ce  banc  pierreux  prend 
un  grand  developpement,  et,  le  plus  ordinairement,  des  sables 
marins  et  des  gres  le  surmontent,  tandis  qu'il  recouvre  des 
marnes  argileuses  bleuatres,  dont  les  fossiles,  comme  ceux  des 
sables  et  des  couches  pierreuses  ,  ont  etc  considered  comme  ca- 
racterisant  les  terrains  marins  superieurs,  011  ce  que  nous  ap- 
pellerons  I'etage  superieur  des  depots  marins  tertiaires.  Quel- 
quefois  aussi,  dans  certains  bassins  ties  environs  tie  Montpcllier, 
mais  a  une  certaine  distance  de  cette  ville,  le  calcaire  moellon 
se  montre  lie  sans  intermediaire  au  calcaire  grossier;  et  comme 
sa  puissance  devient  de  moins  en  moins  considerable,  il  finit 
par  tlisparaitre  tout-a-fait  avec  le  depot  arenace  qui  l'accom- 
pagne  ordinairement.  Dans  d'autres  tie  nos  localites  (le  bassin 
des  environs  de  Pezenas  ),  les  bancs  pierreux  superieurs,  ou  le 
calcaire  moellon  ,  se  trouvent  quelquefois  au-dessus  ties  depots 
arenaces  ou  alterne  avec  eux,  ainsi  qu'avec  les  marnes  bleues 
qui,  a  Montpellier,  sont  constamment  inferieures;  il  y  a  plus 
encore,  ce  calcaire  moellon  se  montre,  dans  le  bassin  de  Peze- 
nas, en  couches  alternatives  ct  en  stratification  concordante 
avec  des  depots  fluvialiles,  tpii,  pour  parler  le  langage  recti,  ap- 
partiendraient  au  deuxieme  terrain  d'eau  douce.  On  lc  voit 
done  tantut  superieur,  tantot  inferieur  aux  depots  flu  via  tiles, 
alternance  que  Ton  observe  egalement  dans  le  bassin  de  Sete, 
presqu'aux  bords  de  la  Mediterranee. 

Les  memes  circonstances  se  reproduisent  a  I'egard  des  depots 
fiuviatiles.  Ces  depots ,, quelquefois  nettement  separes  les  tins 
ties  autres  parties  conches  marines,  sont,  dans  certains  bassins, 
lies  les  uns  aux  autres,  sans  intermediaire,  et  de  maniere  a 
former  un  seul  tout,  dont  les  differens  lits  on!  du  se  dcposei 


180  Geologic  N°  1 60 

a  pen  d'intervalle  les  uns  des  autres.  Ainsi,  les  lignites  de  Ce 
zenon  (  Herault )  et  de  la  Caunette  ( Aude  ) ,  exploites  en  grande 
masse,  se  montrent  en  stratification  concordante  avec  des  cal- 
caires  compactes  a  planorbes  et  a  lymnees,  qui  les  recouvrent 
immediatemenl  el  dbnl  on  nesaurait  les  separer.  Des-lors  com- 
ment les  differencier  et  considerer  les  couches  infcricures 
comme dependant  dn  premier  terrain d'eau  douce,  et  les  supe- 
rieures  comme  appartenant  an  deuxieme  terrain  d'eau  douce, 
a  moins  que  Ton  n'entende  par  la  indiquer  des  etages  differens 
d'uii  seul  et  meme  depot? 

II  n'existerait  done  dans  les  terrains  tertiaires  qu'un  seul  de- 
pot marin  et  1111  seul  depot  fluviatile ,  soit  nettement  separes 
Tun  de  l'autre,  soit  s'interealant  mntuellement  011  disposes  en 
lits  alternatifs,  par  suite  de  Taction  combinee  des  eaux  couran- 
tes  et  marines  qui  les  out  produits.  En  effet,  les  intercalations, 
les  encheve  tremens  reeiproques  el  les  alternances  de  ces  depots 
ont  ete  une  suite  necessaire  de  Taction  des  fleuves  qui  entrai- 
naient  des  limons  dans  le  bassin  de  Tancicnne  mer,  Unions  qui, 
dans  de  eertaines  circonstances,  etaienl  recouverts  par  des  de- 
pots marins,  ou  s'interposaient  ou  s'infcrcalaient  entre  eux, 
tandis  que  dans  d'autres,  ils  ctaient  tellement  abondans,  qu'ils 
sesont  precipitins  sans  melange  et  sans  etre  recouverts  par  des 
conches  marines.  Ces  depots,  produits  par  des  causes  variables 
et  qui  n'agissaienl  pas  de  la  meme  maniere  dans  tel  ou  tel  bas- 
sin, if  ont  pu  presenter  cette  constance  ni  cette  regularity  que 
Ton  observe  dans  les  terrains  d'un  age  plus  ancien.  Aussi  arrive- 
t  il  souvent,  que  dans  tel  bassin,  il  n'existe  que  des  depots  flu- 
viatdles,  tandis  que  dans  tel  autre  qui  en  est  fort  rapproche, 
Ton  n'observeque  des  depots  marins. 

Quant  a  Tanciennete  relative  des  divers  depots  tertiaires, 
elle  ne  p.irait  ponvoir  ('ire  determince ,  que  lorsque  Ces  depots 
se  trouvent  reunis  dans  le  meme  bassin.  II  est  bien  certain  que 
dans  le  bassin  de  Paris  le  calcaire  grossier  est  d'une  date  plus 
recente  que  les  argiles  plastiques  et  les  lignites  qu'il  recouvre; 
inais  il  ne  Test  pas  egalement  que  le  depot  des  lignites  de  la 
Suisse  ait  precede  eelui  <lu  calcaire  grossier  parisieu  :  ear  dans 
hi  bassin, les  depdte  Quviatiles  peuvent  fort  bien  if  avoir  ete 
produits  que  lorsque  deja  le  depot  marin  etait  en  grande  partie 
precipite  dans  un  autre,  puisque  les  causes  qui  produisaient  ces 


Geologic  181 

divers  depots,   n'agissaient  pas  d'une  maniere  generate,  mais 
bien  d'une  maniere  partielle  et  tout-a-fait  locale. 

Aussi  les  depots  tertiaires,  produits  sous  les  eaux  salees,  sont 
d'autant  plus   anciens,  qu'ils  appartiennent  a  des  localitcs  que 
la  mer  a  plutot  abandonnees,  en  sorte  que  pour  comparer  des 
bassins  tertiaires  entre  eux,  il  faut  non-seulement  avoir  egard 
a  la  nature  et  a  l'espece  de  leurs  depots,  mais  surtout  a  leur 
eloignement  des  mers  actuelles.  De  meme,  les  depots,  purement 
lacustres,  n'ayant  pu  s'operer  qu'apres  la  retraite  de  la  mer,  il 
s'ensuit  naturellement  que  leur  anciennete  est  en  raison  inverse  de 
leur  rapprochement  des  bassins  occupes  aujourd'hui  par  les  mers. 
Si  l'onn'admet  pas  que  la  partie  des  terrains  tertiaires,  de- 
posee  dans   les  bassins  de  Pancienne  mer,  n'est  composee  que 
de  deux  sortes  de  depots  operes  en  meme-temps  et  presque  si- 
multanement,  on  doit  conclure  que  les  caracteres  zoologiques 
des  formations  n'ont  pas,  relativement  aux  terrains  tertiaires , 
la  meme  importance  qu'ils  ont  pour  des  terrains  plus  anciens. 
En  effet,    les  mammiferes  terrestres  qui   caracteriseraient   en 
Suisse  les  depots  fluvialiles  tertiaires,  eonsideres  com  me  les  plus 
anciens,  (premier  terrain  d'eau  douce),  signaleraient  dans  les 
bassins  de  Londres  et  de  Paris  les  terrains  d'eau  douce  moyens, 
(deuxieme  terrain  d'eau  douce),  et  dans  le  midi  de  la  France, 
le  depot  arenace  marin  (deuxieme  terrain  marin),  considere 
comme  la  plus  recente  des  formations  marines  produites  dans 
le  bassin  de  Tancienne  mer.  Ainsi,  des  especes  fossiles  aussi  re- 
marquables  que  le  sont  les  animaux  que  nous  venous  de  signa- 
ler, se  trouveraient  dans  des  depots  d'age  et  de  nature  differcns 
Mais   si  ces  depots  ont  ete  tons  formes  dans  le  bassin  de  Tan- 
cienne mer,  et  dans  la  meme  periode  geologique,  ce  qu'annonce 
l'identite  de  certaines  des  especes  qui  s'y  trouvent  ensevelies, 
il  se  peut   que  les  molasses  et  les  lignites  de  la  Suisse  soient 
de  la  meme  date  que  les   sables  marins  du  midi  de  la  France 
(i).  Les  caracteres  zoologiqucs  conserveraient  alors  toute  leur 
importance  pour  lixer  I'age  et  les   relations  des  divers  depots, 
mais  non  celles  de  leur  nature,   puisque  les./jspeces  ensevelies 
dans  les  terrains  tertiaires,  a  I'exception  de  celles  des  forma- 

(i)  M.  Brongniart  a  deja  avance  que  les  parties  superieiires  des  mo- 
lasses de  la  Suisse,  etaient  probableraent  de  formation  a  pen  pres  con- 
temporainea  cello  des  calcaircs  marins  su|)erieurs  au  gypse  des  environs 
de  Paris.  (Hti/lelin  de  la  Socrete  phi/nma tit/uc  ;    i8aa,  p.  17.) 


1 82  Geologic. 

lions  lacustres,  out  ete  charriees  dans  le  bassin  de  l'ancienne 
mer,  on  du  moins,  que  leurs  debris  on1  etc  transported  liors  de 
leur  position  par  les  eaux  courantes.  Ainsi,  les  Palceotherium  , 
qui,  jusqu'a  present,  n'ont  ete  apercus  que  dans  les  terrains 
tertiaires,  uesignalent  pas  plus  que  les  mastodontes  et  les  rhi- 
noceros qui  les  accompagnent  parfois ,  tel  genre  de  depot  ter- 
tiaire  que  tel  autre,  puisqu'on  les  decouvre  aussi  bien  dans  les 
fluviatiles  que  dans  les  marins. 

Les  carac teres  zoologiques  qui  ne  peuvent  nous  indiquer  1c 
mode  de  formation  d'un  depot,  ne  nous  indiquent  pas  non  plus 
lepoque  de  la  retraite  des  mers,  des  lieux  on  des  depots  de 
fossiles  out  ete  produits.  Cette  cpoque  est  cependant  la  plus 
essenticlle  a  fixer,  pour  etablir  I'anteriorite  on  la  posterioritc 
des  bassins  tertiaires,  les  uns  relativement  aux  autres,  et  par 
suite,  celle  des  divers  svstemes  des  conches  qui  les  eomposent. 
Ici,  il  fautembrasser  la  generalite  des  phenomenes,  pour  saisir 
les  rapports  qui  existent  entre  des  depots  qui  peuvent  etre  de 
la  ineme  date,  quoique  tres-differens  par  la  nature  des  couches 
qui  les  eomposent,  et  les  fossiles  qui  y  sont  ensevelis.  Ainsi,  les 
divisions  ctablies  pour  certains  bassins  tertiaires ,  par  exemple, 
ceux  de  Londres  et  de  Paris,  ne  sauraient  convenir  a  I'univer- 
salite  de  ces  bassins,  ni  aux  terrains  de  sediment  superieurs, 
qui  les  constituent,  parce  que  les  terrains  tertiaires,  unique- 
ment  composes  de  depots  fluviatiles  et  marins  qui  alternent  les 
uns  avec  les  autres  un  plus  ou  moins  grand  nombre  de  fois , 
n'ont  rien  de  fixe,  ni  de  general ,  dans  le  nombre  et  la  maniere 
dont  ces  alternances  out  ete  produites,  et  celapar  suite  des 
causes  variables  qui  operaient  ces  differens  depots. 

Sans  doute  les  fails  que  nous  rapportons  n'enibrassent  pas 
un  csparc  ;i^sc/.  considerable  pour  etre  coinpletemeiit  ilemon- 
stratifs,du  moins  Lis  le  sont  assez  pour  eveiller  l'attention  des 
observateurs  el  l«-s  porter  a  etudier  avec  encore  plus  de  soin 
des  terrains  ou  sonl  empreintes  les  dernieres  modifications  que 
le  globe  a  eprouvees;  car  Tonne  pent  guere  donner  le  aomde 
revolutions  a  la  iv>traite  on  a  1'abandon  successif  des  mers,  des 
lieux  quYlles  occupaient  primitivement ,  abandon  quia  etc 
trop  gradue  pour  avoir  ete  accompagne  de  catastrophes  et  de 
bouleversemens  violens.  Cette  retraite  des  mers  s'est  en  effel 
operee  dune  maniere  si  paisible  et  si  graduee ,  que  les  depots 
qu'elles  out  lai^ses,  se  montrent souvent en  couches  horizontalcs 


Geologic  i8;$ 

«>t  paralleles,  on  en  lits  successifs  et  reguliers,  merae  lorsque 
leur  nature  est  diverse. 

Si  l'analogie  pent  seule  nous  guider  en  geologic,  coinmen- 
cons  par  etudier  des  terrains  qui  semblent  avoir  ete  produits 
par  des  causes  a  pen  pies  semblables  a  cedes  qui  agissent  en- 
core, et  procedons  du  connu  a  l'inconnu,  plutot  que  dc  suivre 
cette  marche  adoptee  d'abord  generalement,  d'arriver  au  connu 
par  l'inconnu.  Les  terrains  tertiaires  nous  donneront  plus  que 
toule  autre  formation  la  cle  des  dernieres  modifications  que 
le  globe  a  eprbuvees,  surtout  si,  comme  il  le  parait,  la  solidifica- 
tion des  terrains,  autres  que  les  terrains  de  sediment,  n'est 
qu'un  effet  purement  thermometrique. 

161.  Memoire  sur  la  constitution  geognostique  DC  BASSIN 
et  des  environs  de  Narbonne  ;  par  Tournal  Ills ,  pharma- 
cien.  In-8°  de  16  p.  Montpellier,   1828;  imprim.  deMartel. 

Au  moment,  dit  1'auteur  de  cet  opuscule,  ou  l'on  agite  plus 
que  jamais  la  question  de  savoir  si  les  derniers  depots  qui  ont 
reconvert  la  surface  du  globe  ont  ete,  011  non,  deposes  univer- 
sellement  avec  les  memes  caracteres  et  par  les  memes  causes 
j'ai  cru,  dit-il ,  que  la  description  d'un  bassin  du  midi  de  la 
France  pourrait  offrir  quelque  interet,  et  repandre  quelque 
lumiere  sur  des  questions  qui,  tons  les  jours,  semblent  se  com- 
pliquer. 

Personne  que  nous  sacbions,  ainsi  que  le  fait  observer  M. 
Tournal,  n'a  encore  nie  qu'il  existat  un  grand  rapport  dans  les 
differens  systemes  de  couche  composantles  terrains  de  sediment 
superieur  les  plus  eloignes.  Nous  ajouterons  que  personne  non 
plus  n'a  cherche positivement  a  etablir  leur  simultaneiteet  leur 
universalite.  On  a  bien  raisonne  le  plus  souvent  dans  cette 
bypotbese comme  etantune  chose  entendue,  rccue;  mais  jamais, 
autant  que  notre  memoire  est  fidele,  on  n'a  soutenu  cette  these 
d'une  maniere  explicite.  C'etait  pour  combattre  cette  fausse 
consequence,  que  Ton  avait  voulu  tircr  des  premiers  travaux 
publiessur  le  bassin  de  Paris  par  MM.  Cuvier  et  Brongniart 
que  nous  avons  cherche  a  prduver  que  les  formations  supe- 
rieures  a  la  craie  etaient  le  resultat  de  ph<§nomenes  puremenl 
locaux;  qu'elles  avaient  etc  deposees  dans  des  bassins  limites 
ou  I'ordre  et  la  succession,  et  souvent  la  nature  des  depots 
etaient  differens.  En  un  mot,  nous  avons  des-lors  etabli  que  ces 


x  Si  Geologic  N°  161 

formations  nViaiint  point  le  produit  d'une  cause  unique  et  si- 
multanee  pour  les  differens  bassins,  bien  que  toutes  appar- 
tinssent  a  une  meme  grande  epfcque  geologique  et  a  an  meme 
ordre  de  choses.  Personne  n'a  combattu  les  preuves  que  nous 
avons  donnccs  a'.ors,  et  Ion  est  generalement  d'acrord  aujour- 
d'hui  que-  les  terrains  superieurs  a  la  craie  sont  dus  a  des  cir- 
constanues  purement  locales. 

M.  Tournal  est  porte  a  croire  que  tous  les  bassins  ont  ete 
primitivement  des  caspiennes  plus  on  moins  grandes  suivant  les 
localites,  et  que,  suivant  (ju'il  sera  arrive,  dans  tel  ou  tel  bas- 
siri,  des    alluvions  entralnees  par   les  eaux  donees,  il  se  sera 

for ,  dans  le  sein  meme  des  eaux  salees,  des  terrains  d'eau 

douce,  par  suite  de  la  difference  depesanteur  specifique  des 
eaux  qui  ont  depose  ces  terrains;  que  plus  les  alluvions  auront 
etc  fortes,  plus  les  formations  d'eau  douce  auront  du  se  deve- 
loppcr ;  qu'au  eontraire,  la  on  les  alluvions  etaient  peu  fre- 
quentes,les  terrains  marins  auront  pris  plus  de  developpe- 
ment:  de  ces  deux  causes  sera  resulte  l'alternance  des  deux  for- 
mations. II  appuie  cette  theorie  de  ce  qui  s'est  passe  dans  lc 
bassin  de  Narbonne. 

Les  premiers  nous  nous  sommes  cle\cs  avec  force  contre 
I'hypothese  que  M.  Tournal  veut  contester;  l^s  premiers  nous 
avons  combattu  la  theorie  des  cataclysmcs  successifs  ou  de  ces 
retours  de  l'Ocean  stir  la  surface  du  globe,  a  laquellc,  dans  le 
premier  moment, il  fqt  tres-excusabled'attribuer  les  altemarices 
des  formations  dites  d'eau  douce  et  marines,  que  Ton  venait  de 
constater,  et  nous  croyons,  sous  ce  rapport,  avoir  contribute 
a  ramener  les  esprits  a  des  idees  plus  jus tes;  mais  nous  voyons 
avec  regret  que  les  geologues  (jui  ont  adopte  cette  voie,  en  se 
donnant  d'ailleurs  le  merite  de  1'avoir  tracee,et  sans  dire  un 
mot  de  nos  efforts,  ont  depasse  les  limites  que  nous  avions  net- 
tement  posees,  en  voulant  toujours  expliquer,  par  des  pheno- 
menes  semblables ,  les  faits  particuliers  a  chaque  bassin,  tant 
l'liomme  est  portc  l\  genei aliser  precipitamment  et  ses  explica- 
tions et  ses  doctrines. 

Apres  avoir  prouve,  par  des  faits  el  des  raisonnemens  incon- 
testables,  que  les  formations  dites  alors  tcrtiaires  elaient  dues  a 
des  phenomenes  purement  locaux,  nous  avons  etabli,  par  des 
faits  egalement  p^remptoires ,  qu'il  lallait  expliquer  les  faits 
propres  a  chaque  locality  par  l«-s  circonstances  locales  qui  ont 


Gcologie.  1 85 

precede  et  accompagne  les  depots  dont  il  s'agit ;  la  doit  se  bor- 
ner  la  tachc  de  l'exploratcur.  L'important  etait  de  combattre 
l'idee  d'une  cause  generale  et  unique,  la  theorie  des  cataclys- 
mes,  des  deluges  sans  nombre,  que  Ton  avait  admise ;  de  montrer 
que,  dans  leur  ensemble,  les  formations  superieures  a  la  craie 
etaient  le  produit  d'un  certain  etat  de  choses,  intermediaire 
entre  l'epoque  oil  les  eaux  de  la  mer  couvraient  lout  et  celle  ou 
sa  surface  devint  libre,  epoque  pendant  laquelle  les  eaux  ten- 
daient  a  se  mettre  en  equilibreet  le  systeme  general  d'irrigatfon 
a  s'cfabiir.Voila  l'idee  generale  que  nous  avons  les  premiers  eta- 
blie,  mais  que  Razoumovski  et  Lamanon  avaient  deja  claire- 
ment  indiquee,  et  dont  on  n'avait  tenu  aucun  compte.  Quecha- 
que  geologue  a  portee  de  faire  de  bonnes  observations  de  details , 
etudie  ensuite,  l'un  le  bassin  de  la  Seine,  l'autre  celui  de  la 
Loire,  de  la  Garonne  et  du  Rhone;  d'autres  tous  les  faits  di- 
vers que  le  littoral  des  grands  bassins  marins  peut  offrir,ce 
sera  amerveille;  leurs  travaux  nous  offriront  les  moycns  de 
reunir,pour  tout  un  vaste  pays,  les  faits  et  les  explications 
partielles  qui  peuvent  nous  faire  apprecier  l'ordre  des  pheno- 
menes  dans  chaque  localite.  Peut-etre  quelques  consequences 
generales  seront-elles  le  resultat  de  cetle  reunion  et  de  la  com- 
paraison  a  laquelle  elle  donnera  lieu. 

L'explication  de  M.  Tournal  peut  convenir  parfaitement  au 
bassin  de  Narbonne  ,  a  d'autres  encore;  mais  la  elle  suffira,  et 
iciil  faudtala  modifier,  admettre  d'autres  causes  importances, 
et  autre  part  elle  ne  sera  plus  applicable. 

Apres  cette  digression ,  qui  nous  a  paru  necessaire  pour  reta- 
blir  enfin  sous  leur  veritable  point  de  vue  les  idees  theoriques 
aujourd'hui  recues  sur  le  sujet  tjiri  nous  occupc,  surtout  avec  le 
genre  de  preoccupation  qui  parait  dominer  lesmeilleurs  esprits, 
un  eloignement  singulier  pour  lire  ce  que  les  autres  ont  eerit , 
pour  citer  les  travaux  deja  connus,  pour  rendre  justice  aux 
efforts  de  ceux  qui  nous  ont  precedes  dans  la  carriere,  preoc- 
cupation bien  remarquable,  par  exemple,  pour  les  travaux  de 
Razoumovsky ,  Coupe  el  Lamanon;  apres  cette  digression,  di- 
sons-nous,  nous  allons  rep  rendre  le  memoire  de  M.  Tournal. 

C'est  avec  beaucoup  de  raison  que  cet  observateur,  pensant 
que  les  divisions  etablies  pour  le  bassin  de  Paris  ne  peuvent 
convenir  a  l'universalite  des  terrains  de  sediment    supcrieur, 
B.  To.ve  XIV.  i3 


1 86  Geologic. 

propose  en  consequence  les  divisions  suivantes  beaucoup  pins 
generates. 

i.  Terrains  d'eau  douce  deposes  dans  le  bassin  de  I'ancienne 
mer. 

2.  Terrains  marins  deposes  dans  le  bassin  de  I'ancienne  mer. 
Formations  produites  apres  In  retraite  ou  I' Evaporation  des  eaux 
de  I'ancienne  mer. 

i.  Terrains  d'eau  douce  superieurs. 

2.  Terrains  d'alluvion.  . .  |   '•  ^Tnc!e"  (rff™  )• , 
2.  Moderne  {alluvium). 

Du  reste,  il  fait  observer  avec  raison  que  la  division  des  ter- 
rains d'alluvion,  dont  il  se  sert  d'apres  M.  Buekland,  est  vi- 
cieuse, en  ce  qu'il  est  impossible  d'indiquer  oil  finissent  les  ter- 
rains d'alluvion  anciens  et  ou.  commencent  !cs  terrains  d'alluvion 
modernes ,  et  qu'enfin  le  diluvium  n'est  point  le  resultat  d'une 
cause  unique  et  generate. 

Le  court  memoire  que  nous  annoncons  parait  servir  d'intro- 
duction  an  veritable  travail  que  M.  Tournal  nous  promet  sur 
le  bassin  de  Narbonne;  il  en  est  la  i'e  partie;  c'est  ['exposition 
theorique  de  ses  vues;  la  2e  comprendra  la  description  detaillee 
des  terrains  de  cc  bassin;  mais  il  donne  la  nomenclature  et 
l'ordre  de  superposition  de  ccs  terrains,  et  nous  copious  te\- 
tuellement  cette  partie  de  son  memoire. 

i°  Terrains  d'eau  donee  a  lignites,  exploiter  comme  mine  d(> 
Houille.  (La  Cannette,  Bize.)  (Il  n'existe  pas  de  formation  ma- 
rine entre  ces  deux  terrains  d'ean  douce,  ou  du  nioins  je  n'en 
ai  pas  encore  remarque.) 

2°  Terrain  d'eau  douce  forme  de  quatre  principaux  systemes 
de  couches. 

A.  Gvpse  marneux  analogue  aux  gypses  de  Montmartre  el 
d'Aix,  mais  entitlement  depourvu  de  corps  organises  fossiles 
(Malvezy). 

B.  Marne  calcaire  endurcie  fissile,  avec  empreintes  de  plantes 
fossiles  (Armissan  . 

C.  Calcaire  blanc  a  tubulures  sinueuses  (Sijean,  Ricardelle, 
Armissan). 

D.  Argiles  calcariferes  ordinairement  rouges,  passant  quel- 
quefois  dans  les  couches  superieures  aux  gres  el  sables  argi- 
leux  Environs  de  Narbonne ,  La  Coupe y  Levrettes ,  Lesignan  , 
Cruscadt  i 


Geologie.  187 

Ces  argiles  offrent  cela  de  remarquable,  qu'elles  alterncnt 
dans  le  bas  avec  des  calf  aires  d'eau  douce,  et  dans  les  couches 
superieures  avec  des  calcaires  marins.  (Malvezy,  Moussan). 

3°  Terrains  marins  formes  de  trois  principaux  systemes  de 
couches. 

A.  Argiles  caleariferes ,  avec  anomia  cleclrica ,  balanus,  pec- 
ten  ,  ostrea  JIabellula ,  etc.,  etc.  (La  Bernette). 

B.  Calcaire  moellon  on  de  Montpellier,  caracterise  par  des 
debris  de  mollusques ,  de  crustacees  et  de  poissons  marins  (Creys- 
sel,Fleury,  La  Bernette,  Nissan,  etc.,  etc.) 

C.  Gres  et  sables  micaces,  renfermant  a  peu  pres  les  memes 
fossiles  que  j'ai  signales  dans  les  deux  autres  systemes  A  B. 

4°  Terrains  d'eau  douce  formes  de  :  A.  Pierre  meuliere,  de- 
pourvue  de  fossiles  et  penetree  de  chaux  sulfatce  laminaire  et 
limpide  (La  Bernette).  B.  Marnes,  avecgypse  libreux  et  selenite 
(La  Bernette). 

Formations  produites  apres  la  rctraile  ou  I 'evaporation  des  eaux 
de  la  mer. 

i°  Calcaire  d'eau  douce  avec  des  helix,  des  planorbes,  des 
lynmees  et  quelqucs  empreintes  de  plantes.  —  A.  Calcaire-tuf, 
ayant  conserve  la  forme  des  vegetaux  qu'il  a  incrustes  [Serrats, 
Lesignan,  Eize).  B.  Calcaire  dur,  caverneux,  a  cavites  remplies 
de  terre,  forme  vraisemblablement  par  une  affinite  chimique 
des  parties  qui  etaient  suspendues  dans  le  meme  liquide. 

20  Terrains  d'alluvion.  —  A.  Terrain  d'alluvion  ancien  [dilu- 
vium de  M.  Buckland),  extremeinent  repandu  aux  environs  de 
Narbonne,  et  ayant  rempli  les  caverncs  de  Bize  et  du  Pech  de 
l'Agnel.  B.  Terrains  d'alluvions  modernes,  sables  mobiles  de  la 
Mediterranee. 

3°  Terre  vegetale.  —  Tons  ces  terrains  reposent  immediate- 
mentsurlcs  differens  systemes  de  couches  du  calcaire  jurassi- 
que,ou  bien  sur  le  gres  secondaire  a  lignites.  (  Green-Sand , 
Iron-Sand1.  F. 

16?..  Notice   geologique  sur  un  terrain  occupant  ,  sur  la  rive 

droite  de  la  Seine,  la  plaine  situee  entre   la  montagne  de 

Triel  et  la  riviere,  et ,  sur  la  rive  opposee,  I'espace  compris 

de[>uis  Medan  jusqu'k  Rolleboise;  par  M.  J.   J.  N.  Huor. 

Memoiresde  la  Societe  Linn,  de  Normandie;  T.  Ill,  p.  229.) 

1 3. 


1 88  Geologie. 

L'auteur  determine  la  nature  des  terrains  de  quelques  parties 
des  bordsde  la  Seine,  depuis  Poissy  jusqu'a  Rolleboise,  parties 
restees  en  blanc  sur  la  carte  geologique  qui  accompagne  l'ou- 
vrage  de  MM.  Cuvier  et  Brongniart  sur  les  animaux  fossiles  et 
les  terrains  des  environs  de  Paris.  II  fait  voir  que  le  depot 
d'atterrissement  indique  stir  cette  carte,  depuis  le  confluent  de 
l'Orge  et  de  la  Seine  jusqu'a  Poissy,  reparait  sur  sa  rive  droite, 
etcouvre  l'espace  compris  entre  Chantelotrp,  Triel  et  la  riviere, 
excepte  sur  les  bords  qui  sont  partout  recouverts  d'une  terre 
argilcuse  rougeatre  appartenant  aux  dernieres  alluvions.  Les 
atterrissemens  se  montrent  de  nouveau  sur  la  rive  opposee,  de- 
puis Mudan  jusqu'a  Rosny  ou  ils  cessent  tout-a-fait. 

Ces  depots  d'atterrissement  off  rent  quelque  interet  pies  le 
village  de  Chapet  et  celui  des  Mureaux.  Entre  le  bois  de  Ver- 
neuil  et  le  plateau  de  Chapet,  on  marche  sur  un  terrain  com- 
pose de  sable  quarzeux  rempli  de  petits  silex  et  de  gres  roules 
de  moyenne  grosseur.  On  y  trouve  aussi  des  meulieres  en  frag- 
mens,  des  gres  ferrugincux  appartenant  an  sable  marin  supe- 
rieur,  et  cjui  doivent  avoir  ete  entraines  des  points  les  plus 
eleves  de  la  colline ;  il  est  tout  couvert  de  fragmens  de  calcaire 
fissile  qui  forme  les  bancs  superieurs  du  calcaire  grossier  que 
Ton  exploite  a  Vernouillet.  L'auteur  pense  que  ce  terrain  a  ete 
forme  par  l'eruption  des  eaux  douces  qui  occupaient  les  pla- 
teaux des  Alluets  et  de  Chapet,  ou  elles  ont  forme  des  silex 
meulieres  et  d'ou  elles  ontdescendu  dans  la  plaine. 

En  face  de  Chapet ,  dans  la  direction  du  snd  au  nord ,  s'eleve 
une  butte  d'environ  18  metres  de  hauteur.  Entre  la  montagne 
de  Chapet  et  cette  butte  qui  supporte  le  chateau  de  Becheville, 
s'etend  un  terrain  qui  n'est  forme  que  d'argile  plastique.  Pres 
du  pied  de  la  montagne,  cette  argileest  reconvene  d'une  legere 
couche  de  sable  quarzeux  blane,  qui  ne  contient  presque  point 
de  cailloux  roules.  Pres  de  la  butte,  la  couche  de  sable  cesse, 
et  l'argile  parait  a  nu;elle  est  bleuatre  et  rougeatre,  et  son 
epaisseur  semble  etre  d'environ  10  metres.  L'amas  de  sable  et 
de  cailloux  superpose  a  l'argile  plastique  a  8  metres  de  puis- 
sance. La  grande  quantite  de  silex  roules,  de  morceaux  de  gres 
arrondis  avec  on  sans  coquilles ,  et  souvent  meme  de  fragmens 
calcaires  roules,  annoncenl  un  veritable  terrain  d'atterrisse- 
ment;  eepcndant  il  est  assez  curieux  de  voir  au  milieu  de 
toute  la  plaine  qui  en  est  formee  une  butte  is^lee,  entieremenl 


Geologic  i8y 

composee  de  ce  terrain.  Le  petit  plateau  qui  tonne  le  soininel 
de  cette  butte,  contient  de  tres-gros  blocs  degresqui  paraissent 
avoir  ete  arrondis  par  un  frottement  violent.  Sur  le  revers  me- 
ridional de  lacolline,  l'argile  plastique  se  montre  de  nouveau, 
mais  sur  une  epaisseur  de  trois  metres  seulement;  elle  recouvre 
la  craie  que  Ton  voit  sur  une  epaisseur  de  2  a  3  metres ,  pres  du 
moulin  deBecheville. 

Cette  notice  est  terminee  par  la  desciiption  du  plateau  des 
Alluets,  qui  prcsente,  sur  les  pentes  qui  descendent  a  Maulle, 
la  succession  des  silex  d'ean  douce,  des  gres  marins  superieurs, 
des  marnes  qui  rappellent  la  formation  gypseuse ,  du  calcaire 
grossier ,  des  bancs  coquillers  friables  de  ce  calcaire,  de  l'argile 
plastique  et  de  la  craie.  Cette  localite  bien  connue  n'avait  point 
ete  decrite  en  detail. 

M.  Huot  a  remarque  sur  ce  plateau ,  comme  sur  celui  de  Cha- 
pet  et  celui  de  Triel,  un  fait  qu'il  avoue  meriter  lui-meme  con- 
firmation :  c'est  que  les  meulieres  poreuses  sans  coquilles  ne 
sont  point,  comme  le  disent  MM.  Brongniart  et  Cuvjer,  dans 
leur  Description  geologique  des  environs  de  Paris,  in ferieures 
aux  silex  compacts  a  coquilles,  mais  que  ceux-ci,  au  contraire, 
sont  reconverts  par  les  autres,  lorsque  le  terrain  renferme  les 
2  especes  de  silex. 

II  faut  sans  derate,  dit-il  en  terminant,  une  reunion  de  faits 
pour  demontrer,  d'une  maniere  positive,  la  place  de  certains 
depots,  surtout  quand  ces  depots  ne  paraissent  pas  se  presenter 
toujours  dans  un  ordre  bien  distinct;  il  faut  sans  doute  aussi 
beaucoup  de  circonspection  avant  de  decider  une  question  qui 
parait  offrir  quelques  difficultes.  Nous  sommes  done  loin  de  pre- 
tendre  detruirc  les  assertions  de  1  savans  distingues;  mais  nos 
doutes  peuvent  ne  point  etre  inutiles,  et  si  nous  ne  par- 
venons  point  arassembler  des  preuves  suffisantes  pour  decider 
la  question  que  nous  venons  d'elever,  nous  aurons  du  moins 
contiibue  aattirer  l'attention  des  geologues  sur  unepartie  asscz 
interessantc  des  terrains  de  sediment  superieurs,  et  quelques 
circonstances  favorables  les  mettront  peut-etre  a  meme  de  de- 
cider jusqu'a  quel  point  nos  doutes  sont  fondes.  (Cette  notice 
est  accompagne  d'une  carte  geologique. )  *" 

i63.  Thediscoverie  et  historie,  etc. — La  decouverte  et  1'his- 
roire  des  mines  dor  d'Ecosse.  Manuscrit  de  1'an    1619;  par 


190  Geologic. 

Stephen  Atm.vson;  public  en  i8a5,  par  Gilbert  Laing  Mew 

son,  avec  une  preface  et  des  notes.  (Edinb.  Journ.  of  scienc. ; 

Juill.  1827  ,  p.  174.) 

Get  ouvrage  curieux  donne  nne  idee  des  mines  d'or  qu'on 
u  exploitees  011  voulu  exploiter  pendant  les  i6e  el  i7esiecles. 
L'auteur  dit  qu'on  a  trouve  de  l'or  sur  le  Crayford  Moore  et 
Tryer  Moore  dans  le  Clidesdale,  sur  le  Robburt  Moore  et 
Mannocke  Moore  dans  leNydesdale,  sur  le  Glangaber  Water 
el  dans  l'Henderland.  Cet  or  alluvial  est,  d'apres  lui,  un  effet 
du  deluge.  En  i5i6  des  allemands  eurent  le  privilege  de  ces 
minis;  3oo  bommes  en  ramasserent  pour  100,000  liv.  st.  L'au- 
teur poursuil  lbistorique  des  travaux  entrepris ,  et  a  ete  lui- 
meme  a  la  tete  d'une  entreprise.  Les  notes  ajoutees  a  cet  ou- 
vrage ont  pour  objet  des  localites  oil  Ion  a  trouve  anciennenient 
des  metaux  on  des  pierres  precieuses  en  Ecosse. 
i6.'(.  Course  geognostique  a   l'Alpe  Mauriz,  avec  quelques 

details  sur    le    gisement   du  quarz  nectiquc;  par  Lttinger. 

{ZcitscJirift fur  Tyrol  u rid  Vorarlberg  ;  Tonic  II,  p.  287.) 

Le  village  d'lenbacli ,  pres  de  Schwa/.,  est  silue  sur  l'Inn, 
a  une  hauteur  de  i,65o  p.  an-dessus  du  niveau  de  l'Ocean. 
L'Alpe  Mauriz  est  an  nord  de  ce  village,  et  s'eleve  de  plus  de 
3,ooo  p.  au-dessus  d'lenbach.  La  masse  principale  de  eel  to  mon- 
tagne  est  composee  d'un  calcairc  compactc  d'un  gris-clair,  a 
cassure  conchoi'de,  faiblement  translucide  sur  ses  bords.  M.  Ut- 
tinger  n'a  point  vu  des  fossiles  dans  ce  calcairc;  mais  il  en  a 
observe  frequemment  dans  un  calcairc  d'un  gris-rougeatre,  qui 
se  presente  en  bancs  subordonnes an  milieu  du  precedent.  Ces 
fossiles  etaienl  pour  la  plupart  des  ostracites,  depetites  cha- 
mites,  des  numismales  et  des  turbinites.  Un  3e  lit  de  calcairc 
d'un  gris  de  fumee  lui  a  offert  de  nombrcux  rognons  de  silex 
corne  et  de  silex  pyromaquc  de  diverses  leintes,  grises,  jaunes 
el  rougeatres.  C'esl  parmi  ces  rognons  qu'il  a  rencontre  une 
rariete  de  silex,  d'un  blanc-clair,  tres-legere,  et  qui  lui  a  paru 
posseder  toutes  hs  proprietes  qui  caracterisent  le  quarz  necti- 
que  de  Haiiy. 

l(i5.    Mesures   BAROMETRIQUES     i  \ITKS    IT.MUNT    UN  YOYAC.F.    DE 

Dnnsnr.  a  Toeplitz, Karlsbad  et  Franzi  NSBADjpar  Berghai  s, 
avec  une  carte  i\u  defile  de  Nollendorf.    Hertha  ;  vol.  ix,cah. 

'<*  I'-   i7"' 


Geo  logic  igi 

L'auteur  donne  ses  observations  barometriques,  faites  entre 
ces  quatre  endroits,  et  il  calcule  d'apres  elles  la  hauteur  des 
differens  endroits,  en  s'etayant  d'observations  barometriques 
correspondantes,  faites  a  Berlin,  Icna,  etc.  Pirna  est  a  34o,i4 
p.|).  sur  la  mer,  Peterswald  a  1687,  18,  p.  Tceplitz  a  728.39  p., 
Karlsbad  a  1176,5  p.,  etc.  La  vallee  de  Tceplitz  a  etc  un  lac 
qui  s'est  vide  a  travers  les  basaltes  entre  Aussig  et  Schwatz. 
Sa  hauteur  moyenne  au-dessus  de  la  mer  est  de  73o  p.  Lu- 
bens  est  a  iogop.  Entre  Buchau  et  Tuppau,  les  plus  hauts  points 
du plateau grauitique son tde  2600  a  2800  p.  L'auteur  donne  des 
details  sur  la  configuration  du  pays  traverse. 

166  Sur  quelques  gisemens  interessans  de  l'argile  ai.luviale 
d'Obersdorf,  non  loin  de  Sangerhausen  ;  par  Freiesleben. 
(  Tsis ;  vol.  20 ,  cah.  4  et  5  ,  p.  334.  ) 

La  vallee  de  Gonna ,  entre  Obersdorf  et  Sangerhausen, est  en- 
touree  de  marne  rouge  et  de  gypse ,  et  est  celebre  par  ses  ebou- 
lemens.  Sous  la  terre  vegetale  ou  la  tourbe,  il  v  a  5  t.  de  cail- 
loux, ij  t.  de  tuf  marneux,  poreux,  et  1  i  t.  d'argile  bleu-grise. 
Entre  les  masses  gypseuses,  il  y  a  des  depots  d'alluvion  consis- 
tant  en  cailloux  et  en  argile  rouge.  Ces  alluvions  out  aussi  rem- 
pli  des  trous,  et  dans  le  gypse,  elles  contienneut,  comme  au 
Harz,  du  bois  et  des  ossemens.  On  y  a  trouvc,  en  oct.  1818,  un 
crane  du  Cervus  giganteus ,  non  loin  du  zechstein.  L'argile  y 
comprend  des  cailloux  de  schiste  argileux  et  novaculaire.  En 
182G,  on  y  a  deterre  un  mineral  en  pseudocristaux,  jusqu'ici  in- 
dctermines,  et,  en  janv.  1827,  on  y  a  decouvert  une  defense  de 
Mammouth  pesant  114  livres,  et  ayant  3  aunes  et  8  pouces  de 
long.  Onaenvoye  cette  dent  au  musee  de  Berlin.  M.  Breithaupt 
penche  pour  regarder  ce  nouveau  mineral  comme  de  la  Gaylus- 
site  ou  du  gypse.  M.  Nurnberger  a  unbois  d'elan  trouvc  dans  la 
Rasse  Lusace. 

107.  Sur  les  montagnes  ije  schiste  siliceux  de  Steine,  pres 

JORDANSMUHLE  ,    EN     BaSSE-Si  r.ESIE  ,  FT  SUR     LIS    FOSSILES      DE 
<   I    1   IK   LOCAL1TE,  EN   PARTIC.UI.IER   SUR  I.A  CALA1TE  ;  par    le  prof. 

Geocker.  (  Isis;  vol.  20,  cah.  4  et  5,  f>.  397.  ) 

Le  schiste  forme  les  collines  N.-E.  du  Zobtengebirge,  entre 
Steine  et  Jeschwitz ;  il  parait  plonger  sous  (a  serpentine  et  etre 

convert  i\e  debris  de  schiste  ,  de    quarz  et  d'une  terre  ferrugi- 
netise,  renfermant  la  calaitc.  II  parait  que  la  surface  du  schiste  a 


1.92  Geologic. 

ete  considcrablerpenl  demantejee.  II  coniienj  de  I'asbeste,  dn 

talc,  (I. i  ferochreux,  duquarzetc.  depelitsaionsdecala'ite,ana- 

lysee  par  le  dr  John.  La  calaitese  trouve  non-seulemenl  dans  le 
schiste,  mais  aussi  dansdu  quarz  et  en  stalactites,  on  comme 
nn  depot  secondare  sous  la  terre  vegetale,  L'auteur  annonce  un 
oujrage  special  sur  la  mincralogie  des  Sudates,  el  il  fail  con- 
naitre  qu'ona  decouvert,  en  Moravie,du  spindle  dans  lecalcaire 
grenu  de  Straskau  et  a  Marschendorf ,  du  beryl  et  de  la  cymo- 
phane  dans  la  meme  derniere  localite,  dc  la  Staurotide  dans  le 
micaschiste  dc  Vinkelsdorf,  ainsi  que  de  l'Andalousite^  <le  la 
Paranthine,  pies  de  Straskau  et  d'Ebersdorf,  du  distbene  pres 
de  Krzitesch,  du  bronzite,  dans  la  serpentine  de  Goldensteln, 
du  quarz  rose  a  Girlhof,  du  retinasphalte  pres  de  Walchou , 
etc.  ,   etc. 

1 68.  Observations  sur  la  carte  geologique  du  Harz  de  M. 
Berchaus;  par  M.  Hoffmann.  [Hertha;  vol.  vm,  cab.  2,  part. 
1,  p.  61). 

M.  Haussman  a  critique  cette  belle  carte  dont  nous  avons 
parle  Bull,  de  mai  i8a5,  p.  i3),et  M.  Hoffmann  replique  a  ces 
observations.  Dans  l'Ekerthal  M.  Haussmann  indique  uneroche 
voisme  du  gneis,  qui  a  ete  t  runic  an  granite  dans  la  carte;  on 
en  a  agi  de  meme  pour  les  roches  diallagiques  du  Haraburger 
Foret.  M,  Haussman  a  raison  dc  distinguer  dans  le  Trapp  de 
Lusius  du  Hornfels  ,  du  grunstein,  du  qnarzite  et  du  schiste  si- 
lieeux  ;  mais  le  pen  d  etendue  et  la  liaison  de  ces  roches  ont  fait 
qu'on  a  du  les  reunir  sous  une  seule  couleur.  Quant  an  grunstein 
primitifde  Haussmann,  l'auteur  observe  justemcnt  que  le  con- 
tact du  granite  ne  demontre  pas  que  des  grunsteins  soient  plu- 
lol  primitifs  qu'inlcrmediaires ,  ces  masses  ignees  sont  sorties 
dans  lepoquede  transition  aussi bien  du  schisteque  pies  du  gra- 
nite. Le  grunstein  de  la  Rossrrapp  ocr.upe  un  pen  moins  d'es- 
pace  vers  le  Y  O.  que  sur  la  carte.  31.  Haussmann  a  tort  de  dis- 
tinguer a  Andrcasberg,  etc.,  une  formation  de  sehiste  argileux 
et  siliceux  plus  ancienne  que  les  roches  semblables  du  Harz  , 
puisque  la  grauwacke  alterae  partout  avec  clles.  M.  Haussmann 
aurait  voulu  marquer  sur  la  carte  toutes  ces  alternations  p.  ex. 
a  Coslar,  etc.  Le  gres  coquiller  de  la  cime  du  Rammelsberg  est 
une  grauwacke  et  esl  fori  distincl  du  gres  intermediaire  <\v 
Schalke,  etc.  On  a  oublie  sur  la  carte  quelques  grunsteins  dans 


Geologie.  19^ 

lc  N.-O.  du  Harz.  Dans  le  district  dc  Wieda  el  Zorge  il  y  a  tant 
de  bancs  semblables  qu'il  etait  difficile  deles  indiquer  tous.  Le 
Blatterstein  .de  Haussmann  a  Lerbach,  pies  Mandelholz ,  au 
Ziegenkopf,  pres  de  Blankenburg  et  dans  la  partie  N.-O.  du 
Lautenthal,  a  rccu  la  couleur  du  calcaire,  parcc  que  pes  roches 
trappeennes  sont  tres-calcariferes.  Le  calcaire  de  Grund  ne 
manque  que  dans  les  premiers  exemplaires  de  la  carte.  A  Ilfeld 
et  Neustadt  on  a  compris  dans  le  gres  rouge  secondaire  de  pe- 
tites  parties  bouilleres.  M.  Haussman  a  tort  de  vouloir  separer 
les  porphyves  situes  au  milieu  du  gres  secondaire  de  ceux  de 
la  Grauwacke.  Pres  d'Osterode  on  a  oublie  une  petite  trace 
de  zechstein  sur  la  carte.  Dans  le  gypse  on  a  du  comprendre 
des  marries  subordonnees.  Pres  Gittelde  on  a  oublie  un  pcu 
de  muschclkalk.Pres  de  Goslar  le  muschelkalk  est  trop  etendu, 
et  sa  couleur  prend  la  place  du  keuperet  des  oolites  du  Lias. 

169.  Craie  regeneree  en  Selande;  par  M.  Bredsdoref.  (Tids- 
skriftfiir  Naturvidenskab.;  i827,cah.  i3,p.  64.) 

On  applique  le  terme  de  rrgenere  a  un  conglomerat  deroche 
qui  se  forme  dans  une  roche  reguliere  de  memeespece.  La  craie 
regeneree  se  distingue  de  la  craie  primitive,  en  ce  que,  dans  la 
masse  principale,  on  trouve  des  morceatix  isoles  de  craie  qu'on 
en  detache  aisement,  et  en  ce  que  le  silex  ne  s'y  montre  pas  en 
nids,  mais  en  fragmens.  Quelqnefois  on  la  recommit  aussi  au\ 
amalgames  qui  s'y  trouvent,  et  qui  ne  sont  pas  ordinaires 
dans  les  formations  de  craie ,  par  exemple,  des  morccaux 
arrondis  de  qnarz,  011  d'autres  pierres  qu'on  ne  rencontre 
habituellemcnt  que  dans  l'argile  on  le  gres.  L'auteur  indique 
plusicurs  endroits  de  Selande,  oil  il  a  trouve  de  la  craie  rege- 
neree,  et  il  pense  (pie  la  craie  qu'on  a  observer  en  d'autres 
cudioits  de  la  nieme  ile  est  egalement  regeneree  ;  mais  en  ereu- 
sant  plus  profondement  ,  on  arriverait  probablement  a  la  craie 
primitive.  D. 

170.  Analyse  de  l'eau  du  fi.euve  Sagis  ;  par  le  d1  Hiss.    Annal. 

dor  Pltys.  de  Poggendorf;  vol.  9,  call.  3,  ]).  49x0 

Le  Sagis  coule  dans  la  Steppe  des  Kirgis  entre  le  lac  Aral  et 

la  nier  Caspienne.  Son  eau  saline  soil    d'uue  COB  tree  a  Naplile; 

elle  contieni,  sur   1,000   parties,   6,835  de  sulfate  de  soude, 


t  g  4  Geologic. 

4,5 11  demur,  dechaux,  3,<)4i  de  mur.  de  magnesie,  70,598  de 

mur.  de  .sonde  et  peut-etre  de  I'extractif  resineux. 

171.  Observations  sur  le  mont  Tschiptschatschi,   dans   les 

steppes  d'Astrakhan.   (Hertkaj  vol.   9,  cah.  6,  p.  i53,  el 

Journ.  des  Mines  de  Saint-Petersbourg. ) 

Ce  mont  salifere  est  dansle  district  de  Tchernoyar  sous  47° 
N.  el  66°  E.  a  80  verstes  de  Mikhailinsky  et  i3o  verstes  de  la 
ville  de  Tchernoyar.  Lc  sel  y  occupe  une  cavite,  qui  a  3  vers- 
it is  de  circonference.  Jl  csl  depose  par  deux  lacs.  En  ereusant  le 
sable  et  la  boue  dans  laquelle  le  sel  est  depose ,  on  l'y  trouve  en 
rognons  oieles  avec  des  coquilles  marines.  II  est  probable  qu'il 
y  a  des  couches  de  sel. 

I.72      NOTES     CliOLOGIQUES    SUR    LES    DEUX    POUILLES,    rlc.  ;     par 

CM.Giovene.  (Giorn.  di  Fisica;  dec.  1827,  torn.  X,  2e  bim., 
p.  88). 

L'autcur  a  voulu  faire  connaitre  la  terre  de  Bari,  la  Capita- 
nata  el  la  Principaute  ulterieure.  Dans  ce  memoire  il  donne  des 
notions  sur  tout  le  pays,  depuislecap  de  Leuea  jusqu'aux  Ap- 
pennins  de  Naples.  Le  premier  paragraphe  detaille  l'aspect  du 
pays;  le  calcaire  secondaire  des  Appennins  en  forme  le  sol,  il 
commence  au  cap  de  Leuca  el  s'eleve  dans  la  province  d'Irpin. 
Autour  <ln  monl  La  Sena  viennent  le  granite  el  d'autres  roches 
primitives.  Le  volcau  eteinl  du  Volture  se  trouve  sur  les  confins 
de  la  Dannie  et  de  la  Basilica ta.  La  Dannie  n'est  pas  toute  plate, 
sa  partie  occidentale  est  montueuse  et  tienl  aux  Appennins.  Le 
sol  commence  .1  changer  au  monl  Camporeale.  Jl  y  a  des  cen- 
dres  volcaniques  differentes  de  celles  dn  Vesuve  el  provenant 
dn  Volture;  !<■  lac  mofetique  el  la  vallee  d'Ansanto  lienl  le  \  e- 
mivc  au  A  olture.  Dans  le  second  paragraphe  1'auteur  decrit  les 

depots  tertiaires  COUVranl    le  calcaire   secondaire;   ce    sont  des 

sallies  calaires,  des  cailloux  a  coquillages  el  etres  matins;  ces  10- 
chers  s'etendent  dans  les  deux  provinces  de  Salerne  el  de  Pcn- 
cezia.  La  Daunieoffre  en  outre  souvenl  I'argile  bleue  subappen- 
nine,  (]iii  est  Ires-rare  dans  les  den\  piovin  :es  nominees.  Dans 
le  3e  paragraphe  il  donne  la  distribution  g^ographique  des  de- 
p6ts tertiaires  dans  les  quatre  provinces.  I)n  capde  Leuca  aux 
confins  de  la  Dannie,  le  calcaire  secondaire  est  couverl  de  tuf 
mi  de  roches  arenaceo-calcaires  ei  coquilleres  :  en  Dannie  il  y  a 
des  roches  semblables,  des  cailloux  en  abondance,  et  I'argile 


Geologic.  195 

bleue  contient,  a  Serra  Capriola,  dcs  penned,  et  clle  est  melee  de 
sable  et  de  mica.  A  Ariano  le  mont  a  446  t.  de  hauteur  et  est 
compose  d'aggregats  tertiaires  coquillers.  II  y  a  pres  de  la  le  lac 
el  la  niofette  d'Ansanlo;  le  mont  Laserra  offre,  outre  le  granite 
de  sa  cime,  de  la  pietra  serena  011  du  gres  appennin,  du  gypse, 
du  sel ,  du  soufre,  du  poudingue  et  du  niarbre.  Dans  le  4e  pa- 
ragraphe  il  indique  les  fossiles  tertiaires,  il  y  en  a  bcaucoup 
dans  le  Salentina  et  le  Pencezia ,  mais  pas  de  zoophytes.  Il  ter- 
mine  par  des  conjectures  sur  la  formation  du  relief  du  pays. 
173.  Foret  fossile  dans  le  royaume  Lombardo-Venitien. 
Dans  une  vallee  dc  la  commune  de  Roane  dans  les  Sept-com- 
munes ,  on  a  trouve  une  foret  fossile  bien  conservee.  (Giorn.  di 
/'/.v.;  dec.  1827,  t.  X,  2e  bim.,  p.  i5i) 

174.  Memoire  sur  la  blende  du  mont  Mufetto  ,  lu  parM.  Ra- 

gazzoni  a  1'Athenee  de  Brescia. 

Cette  montagne  fait  suite  a  la  chaine  appelee  Colombinc , 
qui  s'cleve  a  2209  metres  sur  la  mer.  A  Palozzo  il  y  a  une 
source  sulfureuse.  Le  mont  Mufetto  est  le  plus  riche  gise- 
ment  de  fer  du  val  Trompia  et  dc  la  vallee  inferieure  de  Ca- 
monica.  II  y  a  du  fer  speculairc  magnetique,  arsenical,  etc.  Sur 
la  cote  N.  O.  il  y  a  un  riche  filon  de  fer  spathique,  qui  passe 
par  le  val  de  Fraine  a  la  vallee  tic  Bergaraasque.  An  pied  du 
meme  mont  il  y  a  un  autre  banc  ferrifere,  qni  va  vets  Collio  et 
San  Columbano,  el  alimente  48  mines :  sur  son  cote  occidental 
il  y  a  de  lemeril,  et  plus  has  le  cuivre  et  la  galene  du  val  de 
Torgola.  (Ibid.;  p.  160). 

175.  Sur  tjn  volcan  d'atr  de  Terrapilata  dans  le  territoire  de 
Caltanisetta,  en  Sicile;  par  l'abbe  Salvadore  li  Volsx.  [Gior- 
naledi  scicnza,  lettere  et  arti per  la  Sicilid;  fevrier,  182G,  n° 
38,  et  Antologia ;  n"  70,  oct.  1826,  vol.  XXIV,  p.  179.) 

Ce  memoire  fait  connaitre  un  nouvcau  volcan  d'air  analogue 
a  ceux  qui  se  trouvent  dans  une  multitude  de localites  del'ltalie 
el  surtout  de  la  Sicile;  il  se  trouve  dans  la  plaine  de  Terrapi- 
lata, situee  a  2  milles  et  a  Test  de  Caltanisetta.  Cette  plaine, 
dont  l'etendue  est  de  6i44  Cannes  carrees  ( la  canne  est  une  rae- 
sure  italienne  qui  correspond  a  10  metres),  est  burnee  .i  I'ouest 
par  la  vallee  del Scopatore ;  a  Test,  par  la  proprirle  Ac  Sabuci- 
na ;  au  nord  ,  par  la  route  1  ovale  qui ,  apres  avoir  traverse  So- 


1 .9^  Geologic  j\°  j-g 

bueina,  conduit  aupont  di  Capodarso ,  et  ail  sud,  par  la  eotlioe 
del  Giarduiello,  vers  laquelleelle  s'incline  legerement. 

Le  sol  dc  Terrapilata  est  argileui  et  blanchatre;  il  est  cou- 
vett  de  chaux  carbonatee  cristallisec  el  melee  de  marne ,  de 
jaspe,  de  deutoxide  de  fer  oside  aoir),  d'argile  endurcie  et  fer- 
rugiBeuse.  Ces  substances  dispersees  confusemenl  attestent  que 
cette  plaine  a  ete  jadis  agitee  par  des  revolutions;  elle  a  une 
forme  conique  et  presente  au  iercoup-d'oeil  1'apparenoe  d'un 
volcan  eteint.  —  On  reraarque  dans  son  centre  de  petites  fon- 
laines  bouillonnantes  et,  de  distance  en  distance,  des  trous  qui 
lancent  de  l'eau  avec  un  bruit  sou  ten  u  et  assez  fort.  Ces  trous 
rem|)lis  d'eau  et  entoures  par  des  amas  d'argile  detrempee,  pa- 
raissent  etre  les  crateres  d'autant  de  petits  volcans  qui  vomis- 
sent  de  l'eau  melee  d'air,  et  de  temps  a  autre  des  petites  masses 
d'argile  qui  forment  pen  a  pen  autour  de  leurs  bords  ces  depots 
d'alluvion  dont  je  viens  de  pafler.  Ceux-ci  contiennent  beau- 
coup  d'oxide  de  fer,  disscmine  inegalement  dans  la  masse,  et 
lorsqu'ils  viennent  a  se  dessecher  au  soleil,ilsse  recouvrent 
totalement  dun  sel  blanc  efflorescent  tres-abondant. 

M.  Salvadore  l.i  Volsi  ayant  visite  Terrapilata  en  fevrier  1817, 
reconnut  que  ['ebullition  conlinuelle  dc  l'eau  des  sources  pro- 
venait  du  degagement  d'un  Quide  aeriforme  qu'iJ  recueillit  a 
I'aide  d'unebauteillepleine  d'eau.  Cegazbrule  avec  une  flamme 
bleue,  lorsqu'on  le  met  en  contact  avec  les  corps  en  ignition, 
sans  K  pandrc  aucune  odeur  ni  fumee.  En  briilant  a  la  surface 
de  l'eau  de  chaux,  il  y  forme  pen  a  pen  an  leger  precipite  de 
carbonate  de  chaux.  En  le  faisant  traverser  cette  eau  de  chaux, 
il  la  precipite  immediatement  en  blanc.  Ce  gaz  est  done  forme 
d'hydrogene  carbone  et  d'acidecarbonique,  et  semblable  a  ce- 
lui  des  salsce  el  des  fontaiues  ardentes;  il  sedegage  quelquefois 
des  trous  avec  une  telle  violence,  qu'on  sent  la  terre  fremir 
sous  Irs  pieds,  qu'on  entend  un  bruit  intense  et  profond,  et 
qufon  voit  l'eau  el  I'argile  sortir  avec  force  et  s'elever  dans  l'air 
a  une  bauteur  assez  considerable. 

On  eprouve  dans  I  interieur  des  trous  une  sensation  de  cha- 
leurqui  parait  etre  en  rapport  avec  le  degagement  du  gazjellje 
esi  an  maximum  dans  ITiiver  et  au  minimum  dans  Pete,  de 
meme  que  les  eruptions  sont  plus  frequentes  dans  la  ire  que 
dans  la  2e  de  ces  saisons.  La  temperature,  que  I'auteur  n'a  pn 


Geolngie.  lyy 

mesurer  faute  d'instrumens ,  ne  depasse  guere  celle  de  I'eau 
tiedc,  et  elle  croit  avcc  la  profondeur.  Des  trous  creuses  au- 
tour  de  ces  petites  bouches  ne  degagent  pas  de  chaleur  comme 
elles. 

M.  Li  Volsi  a  examine  I'argile  qui  forme  tout  le  terrain  de 
Terrapilata.  Elle  est  blanchatrea  l'exterieur,  grise  a  l'interieur, 
plastique,  et  penetree  abondamment  d'oxide  de  fer;  elle  est 
salee  et  piquante,  comme  l'eau  et  1c  sel  efflorescent  qui  la  recou- 
vrentca  etla.  L'eau  bourbeuse  d'une  des  fontaines  etant  filtree, 
parait  beaucoup  plus  salee  qu'avant  la  liltration  ;  I'argile  depo- 
sed sur  le  nitre  n'a  plus  de  saveur;  elle  se  dissout  dans  l'acide 
nitrique  avec  effervescence  et  production  de  gaz  nitreux,  et  la 
liqueur  renferme  beaucoup  de  fer.  Par  la  cuisson,  cette  argile 
devient  beaucoup  plus  dure  que  I'argile  ordinaire,  rend  par  la 
percussion  nn  son  presque  metallique  et  acqniert  une  couleur 
rouge  a  l'interieur.  —  L'eau  des  fontaines  fournitpar  l'evapo- 
ration  un  sel  d'une  saveur  acre,  fraiche  et  amere,  se  dissolvaut 
dans  3  parties  d'eau  froide  et  dans  une  d'eau  bouillante,  ver- 
dissant  le  sirop  de  violettes,  et  attirant  fortement  I'huttiidite  de 
Pair;  mele  avec  de  la  chaux  ,  il  degage  de  1'ammoniaque,  durcit 
au  feu ,  et  dissout  le  cuivre  en  produisant  une  belle  couleur 
azuree.  L'auteur  dit  que  e'est  du  sel  ammoniac;  mais,  comme 
ce  dernier,  lorsqu'il  est  pur  et  efflorescent,  nous  pensons  que 
le  sel  dont  parle  M.  Volsi  est  mele  d'une  assez  grande  propor- 
tion de  sels  deliqueseens,  et  meme  d'hydrochlorate  desoude, 
puisque,  dans  une  autre  partie  de  son  memoire,  il  dit  (jue  les 
eaux  des  sources  contiennent  beaucoup  de  sel  marin.  Du  reste 
il  me  semble  qu'il  aurait  du  en  faire  une  analyse  complete,  et 
ne  pas  sen  tenir  a  des  essais  aussi  legers. 

C'est  ce  sel  qui  s'effleurit  a  la  surface  de  I'argile  de  Terrapi- 
lata, sous  forme  d'aiguilles  blanehatres  et  pyramidales,  et  qui 
lui  donne  la  couleur  quVUe  presente.  Dans  l'hiver,  les  pluies 
l'entrainent ;  mais  dans  les  chaleurs,  il  s'effleurit  en  abondance 
a  la  surface  de  la  tcrre,  et  surtout  autour  des  petits  crateres. 

Toutes  les  fois  que  la  Sidle  eprouve  un  tremblement  de 
terre,le  sol  de  Terrapilata  est  dechire  plus  on  moins  profonde- 
ment,  snivant  l'eloignement  du  centre  d'action.  En  17,83,  cette 
plaine  s'entrouvrit  de  toutes  parts  et  presenta  d'euorme's  abf- 
mes.  Lorsque  l'auteur  la  parcouruten  1817.il  remar^ua  encore 


198  Geologic 

distinctement  les  crevasses  produites  par  an  tremblement  qui 
remua  toute  la  Sicile  un  mois  auparavant,  En  1819,1m  pared 
phenomene  se  representa;  le  5  mars  i8a3,  elle  I'm  tellement 
ehranlee,  qu'il  s'y  fit  des  fentes  larges  d'une  palmc  iajuzlme  cor- 
respond a  pen  pres  a  1  pi.  3),  tres-longues  et  allant  en  se  retro 
cissant  vers  1'ouest ,  comme  on  I'observa  pourcellesde  1817  el 
1819;  cependant  le  tremblement  n'avait  pas  ete  aussi  fori  <ju<- 
celui  de  1783.  Les  bouches  dont  il  a  deja  ete  parle  s'etaient 
tellement  elargies  et  vomissaient  nne  telle  quantite  d'argile,  et 
celle-ci  etait  lancee  a  une  telle  hauteur,  que  M.  Volsi  remarqua 
autour  de  ces  crateres  un  amas  fangeux  d'une  cqnne  de  dia- 
raetre.  Le  lendemain  de  cette  eruption  boueuse,  le  gaz  sortit 
avec  une  telle  abundance,  qu'il  produisait  un  bruit  sembable  a 
celui  que  fait  entendre  l'air  qui  sYchappc  des  gros  soufflets  de 
forge.  En  jetant  nne  torche  alluniee  dans  \\\\  de  ces  crateres,  le 
gaz  s'enflamma  aussitot,en  produisant  une  flamme  haute  de 
plus  de  2  palmes  et  si  intense,  que  M.  Volsi  se  crut  place  sur 
une  bouche  ignivomc. 

Dans  la  seconde  partie  de  son  memoir e,  l'auteur  cherche  a 
expliquer  la  formation  de  ces  petits  volcans  de  Terrapilata  et 
des  differens  prpduits  qu'il  v  a  reconnus.  Comme  ses  hypo- 
theses ne  sont  appuyees  sur  aucun  fait,  et  que  d'ailleurs  elles 
sont  un  pen  trop  hasardees, j'omcttiai  den  parler.  M.  Volsi 
ne  parait  pas  etre  ires  an  couraut  des  connaissances  chimiques, 
puisqu'il  admet  que  son  gaz,  qu'il  regarde  comme  de  I'hydro- 
gene  carbone,  est  forme  d'hydrogene  et  d'acide  carbonique, 
et  que  pour  lui  l'acide  muriatique  oxigene  est  de  1'acide  hydro- 
chloriquc.  J.  Girardin. 

176.    VOTAGE   A   LA  MONTAGNE   VOt  (   IJTIQ1  1     i>l     STRELOSCHNAYA- 

Shapka,  au  Kamtschalka,  fait  dans  le  COUrant  des  mois  d'aout 
el  d.-  sept.  1 8?./,.  Avec  une  planche  lithogr.  [St. -Petersburg. 
Zeitschrift ;  mars  1823,  p.  333.) 

Cet  excellent  memoire  sur  le  Ramtschatka  estdu  a  F.-G.  Sti  in. 
medecin  et  aaturaliste  qui,  en  1821,  eul  ('occasion  d'explorer 
les  productions  naturelles  de  cette  r<  gion.  L'auteur  fail ,  entre 
autres,  mention  desmontagnes  volcaniques  donl  '>  se  distinguept 
principalement  par  leur  forme  et  leur  elevation  predominante, 
ce  sont :  XAvatscha  ,  la  Streloschnaya-Shapha  ,   la  Shoupanova  , 


Geologic.  i  gy 

la  Filoutchinskaya,  et  line  5e  encore  inconnue  eta  laqnelle  le 
savant  voyageur  a  donne  le  noin  de  Krackeninkova.  Plusieurs 
de  ces  Shapkas  on  montagnes  volcaniques  sont  eteintes  depuis 
bien  long-temps.  L'Avatscha  et  la  Shonpanova  exhalent  encore, 
de  temps  en  temps,  de  la  fumee.  Dans  l'interieur  da  pays  on 
voit  frequemmcnt  des  colonnes  de  feu  sortir  de  la  Klioutchev- 
skaya-Shapka.  En  fevrier  1821 ,  ce  volcan  eut  une  forte  erup- 
tion qui  fut  precedee  de  plusieurs  secousses  violentes  et  conti- 
nues. Ce  phenomene  occasiona  Faffaissement  des  2  tiers  du  cone 
Alaule,  petite  ilc  de  forme  conique,  de  la  societe  des  Kouriles. 
Les  resultats  des  recherches  de  l'auteur  sont  tres-curieux,  sur- 
tout  sous  le  rapport  mineralogique;  mais  les  bornes  qui  nous 
sont  prescrites  nous  obligent  de  renvoyer  nos  leeteurs  au  nie- 
moire  menie.  L.  D.   L. 

177.  Notes  de  geographie  physique.  [Edinb.  Journ.  of  Scienc. ; 
avril  1827 ;  p.  209 ,  et  juill. ,  p.  47- ) 

La  premiere  notice  est  une  relation  d%  la  conflagration  des 
mines  de  mercure  d'Idria  en  1808;  elle  est  extraite  de  l'Eney- 
clopcdie  d'Edimbourg,  article  Idria  ,  et  du  Voyage  en  Allema- 
gne,  deRussel.  — Le  19  nov.  1822,  lors  du  grand  tremblement 
de  terre  de  Valparaiso  plusieurs  mineurs  furent  tues  dans  la 
mine  d'or  d'El  Bronce  de  Petorca :  au  Chili ,  les  murs  des  ga- 
lerics  s'ccroulerent  partiellement.  • —  M.  Azara  dans  son  Voyage 
dans  l'Amerique  meridionale,  decrit  le  lac  Ybera  situe  sur  le 
bord  du  Parana;  entre  270  27'  10"  lat.  nord,  et  5y°  long, 
ouest,  ce  fleuve  court  entre  des  rochers ;  le  lac  a  3o  lieues  de 
large,  et  donne  naissance  a  3  rivieres  sans  en  recevoir  aucune. 
Leseaux  du  Parana  l'alimentent  par  infiltration,  et  fournissent 
done  l'eau  necessaire  a  4  fleuves  et  a  celle  qui  s'evapore  jour- 
nellement  d'une  surface  de  4000  millescarres. — M.  Russcl  a  de- 
crit la  caverne  de  Planina  en  Carniole,  sur  le  fond  de  laquejle 
coule  un  ruisseau,  et  en  automne  il  en  sort  taut  d'eau  qu'il  se 
forme  un  lac  au-devant  d'elle.  On  pense  que  e'est  l'eau  de  la 
Poick,qui  disparait  dans  les  montagnes  a  9  milles  an  sud  de 
Planina;  d'autres  pensent  que  le  Poick  ne  reparait  qu'a  20 
milles  aux  sources  de  la  Wippach.  Le  lac  de  Zirknitz  n'a  aucune 
communication  avec  la  riviere  rle  Planina  ;  il  est  a  <H  milles  de  la, 
1  a  6  milles  de  long  et  3  de  large,  et  il  est  celebre  ,  psrcequ'il  se 


uoo  Geologic 

desseche  et  se  remplit  periodiquement.  Dans  I'ete  1821  l'eau 
s'ecoula  et  ne  revint  que  vers  la  lin  de  novembre;  elle  s'ecoula 
de  nouveau  en  fcvrier  1822,  parce  qu'il  n'y  avait  pas  plu  de- 
puis  le  commencement  de  Janvier,  et  que  la  Qeige  n'ctait  pas 
fondue.  Le  Jerscro  sort  de  la  cavcrne  de  St.-Cantian ,  l'ldria 
d'une  caverne  pres  d'Idria,  la  Wippaclt  sort  de  menic  1111  peu 
plus  a  1'ouest ;  ees  fleuves  ne  sont-ils  pas  en  communication 
avec  le  lac  de  Zirknitz,  et  le  Tiniavus,  peut-etre,  ne  lui  est  pas 
it)  erne  et  ranger? 

La  ire  note  du  cah.  dejuil.  est  extraitedu  voyage  en  Allen lagne 
de  Russell ,  et  coneerne  la  caverned'AdelsbergenCarniole.  — La 
seconde  note,  de  M.  Seetzen ,, a rapport  aux  bruits  souterrains 
entendus  a  Nakous ,  en  Arabie-Pelrcc.  A  trois  inilles  de  Tor,  il 
y  a  lamontagne  d'El-Nakous,  qui  est  composee  de  gres,  et  le 
sable  produit  un  bruit  singulier  en  roulant  lc  long  de  la  monta- 
gne.  — MM.  Irbv  et  T.  Mangles  communiquent  une  relation  des 
carrieresde  granite  d'Assuan. — M.Traill  envoie  un  rapport  sto- 
le Kemaons  dans  1'InJle.  Dans  l'Himalaya,  il  y  a  des  sources 
chaudes,  celle  de  Buddreenaut  a  i38°  P.  Les  liabitans  preten- 
dentqtte  lafumee s'echappe  quelquefois  de  cettechaine,  el  qu'il 
y  a  souvent  des  tremblcniens  de  terre.  Le  capit.  Bedford  detaille 
l'aspect  du  bassin  appele  Brahma-Kund,  qui  11 'est  pas  la 
source  du  Bramapouter.  —  Le  capit.  Low  donne  une  notice 
sur  les  cavernes  Phoonga,  dans  lc  Junk  Ceylon.  Les  roelieis  py- 
ranridauxdePhoongaoccupent  une  ligne  de  lomillesdu  >T.  auS. 
pres  de  Pboonga.  lis  s'elevent  dc  2  a  5oo  p.  au-dessus  de  la  mer. 
Le  plus  majestueux  parait  former  des  colonnades.  II  y  a  des 
cavernes  a  leurs  pieds.  Ces  rochers  sont  lies  a  ccux  de  Trang  et 
peut-etre  a  ceux  du  Martaban.  Dans  leTavai,  le  granite  et  le 
schiste  doniinent.  On  a  examine  la  structure  de  la  ra\rrne  du  ro- 
cber  de  Sagat  sur  le  detroit  du  Sanloon.  Elle  a  a/»o  p.  dc  pro- 
fondeur ,  5o  p.  de  large  et  5o  p.  dc  haul ,  el  elle  est  creusee  dans 
le  calcaire. 

I78.   NoUVEI.LES     nEC.HERC.HKS     SUR     I.ES    METKORES     1GNES    ET    I.ES 

masses  tombees  du  ciEi. ;  par  Chladni  ,  5e  livrais.  [Annul,  de 
Phys.;  vol.  VI,  1826,  p.  21  a  34,  et  p.  16 1  a  t83.) 

Ce  sont  de  nouveaux  faits  ajoutes  a  ceux  (pie  I'auteur  a  don- 
nes  dans  ses  4  catalogues  precedens  publics  dans  le  meme  re- 


Histoire  nature! te  generate.  20  r 

cueil  periodique  en  1821 ,  (vol.  LX\TIl);en  1822,  (vol.  LXXI); 

111  1 823 ,  ( vol.  LXXV ) ,  et  en  1 82/, ,  ( vol.  LXXVIII ). 

1  79.  Catalogue  des  chutes  de  pierres  ou  de  fer  ,  tie  poussieres 

on  de  substances  modes,  secb.es  011  huniitles,  suivant  l'ordre 

chronologique ;  par  E.-F.-F.  Chladni.  [Annuairc  du  Bureau 

des  longitudes ;  1826,  p.  i52.) 

Ce  catalogue  comprend  les  chutes  de  pierres  avant  notre  ere, 
les  pierres  tombees  a  des  epoques  indetcrminees,  les  chutes  de 
pierres  apres  le  commencement  de  notre  ere,  les  masses  de  fer 
meteorique,  les  chutes  de  poussieres  et  de  substances  modes, 
seches  et  humides. 


HISTOIRE  NATURELLE  GENERALE. 

180. 1.  Rapport  historique  sur  les  progres  des  sciences  na- 
turelles depuis  1789,  et  sur  leur  etat  actucl,  presente  an 
gouvemement,  le  6  fevrier  1808  ,  par  la  classe  des  sciences 
physiques  et  mathematiques  de  I'lnstitut,  conformement  a 
I'arrete  du  i3  ventose  an  X;  redige  par  M.  Cuvier,  secretaire 
pcrpetuel  de  la  classe  pour  les  sciences  physiques.  Nouvellc 
edition.  In-8°de  3fi4  P-  Paris,  1828;  Verdiere  et  Ladrange. 

1 81.  II.  Histoire  des  progres  des  sciences  naturelles  depuis 
1789  jusqu'a  ce  jour;  par  M.  le  Baron  G.  Cuvier  ,  conseiller- 
d'etat,  etc.  In-8°  de  376  p.  avec  un  second  titre  :  OEuvrcs 
completes  de  Buff  on.  Complement,  Tom.  ier,  et  avec  le  Faux- 
Titrc  :  QEuvres  completes  de  Buffon ,  mises  en  ordre  et  prcce- 
dees  d'une  notice  historique;  par  M.  A.  Richard.  Suivies  de 
2  vol.  sur  les  progres  des  sciences  physiques  et  naturelles  de- 
puis la  moit  de  Buffon ;  par  M.  le  Baron  Cuvier.  Paris,  1827 ; 
Baudouin. 

C'etait  vine  belle  et  geneieusc  pensee,  une  idee  bien  en  har- 
monic avec  les  droits  incontestables  de  la  France  a  remplir  une 
semblable  mission  ,  que  cede  d'appeller  le  plus  il lustre  des  corps 
savans  du  monde  civilise  a  presenter  periodiquement  le  tableau 
des  progres  des  divcrses  connaissances,  a  enregistrer  a  de  cer- 
taines  epoques  les  plus  grands  resultats  des  efforts  de  l'csprit 
humain  sans  acception  de  patric,  d'ecolc,  ni  de  doctrine!  Que 
B.  Tome  XIV.  1  ,\ 


■J.02  Histoire  natttre/lc  generate. 

de  it-flexions  fait  naitre  1'abolitioD  ou  1'oubK  d'une  mission  si 
elevee,  dont  une  settle  academic,  ^c!'s  les  glaces  du  p61e,  eelle 
<lc  Stockholm,  a  recueilli  le  precipux  heritage!  Cet  imposanl  ta- 
bleau, bien  fait  pour  consoler  I'humanite  de  ses  ecarts,  pour 
dedommagcr  les  gouvernemens  qui  comprennent  les  interets  de 
riuiinaniteet  lenr  veritable  gloire,des  sacrifices  qu'ils  s'imposent 
pour  proteger  les  sciences  ,  les  lettres  el  les  arts,  qui  seul  pent 
soutenir  le  courage  des  hommes  qui  les  cultivent  contre  les  vis- 
cissitudes  de  leur  position,  etadoucir  l'amertume  de  leur  vieil- 
lesse  anticipee  par  les  veilles  et  de  Iaborieux  travaux,  ne  s'est 
pas  rcnouvele  en  France  depuis  1808! 

Esperons  que  ['administration  actuelle  de  cette  belle  France, 
a  laquelle  la  civilisation  generale  doit  taut  d'utiles  preceptes  et 
de  grandes  lecons,  scntira  combien  la  publication  reguliere  do 
cette  sorte  de  revue  generale  des  progres  de  I'esprit  de  Vhomme 
pent  augmenter  ['influence  de  la  France,  combien  elle  peul  bo- 
norer  le  pays  et  le  gouvernement  qui  saura  la  provoquer,  et 
quelle  se  batera  de  la  demander  aux  quatre  academies,  dontse 
compose  rinslitut  royal  de  France. 

Le  rapport  dont  nous  annoncons  aujourd'bui  une  nouvelle 

edition  est  trop  C u  pour  qu'il  suit  nceessairc  d'en  entrctenir 

nos  lecteurs,  et  l'on  ne  pent  qp'applaudir  aux  \  ues  des  editeurs 
en  la  publiant.  Ecrit  a  une  epoque  ou  ['imagination  preoccu- 
pee  par  la  lecture  des  Bulletins  de  la  grande  armee,  Iaissait 
rarement  lecalme  n£cessaire,  ou  les  travaux scientifiques  etaient 
successivement  arretes  dans  toule  ['Europe  par  le  tocsin  d'al- 
larme  et  le  bruit  du  canon ,  ou  les  communications  litteraires  et 
scientifiques  entre  les  nations  etaient  ou  precaires  ou nou  en- 
1  ore  retablies,  il  ei.iii  impossible  d'offrir  en  France  un  travail 
exact  011  les  travaux  des  etrangers,  la  plupart  inconnus,  fussent 
tous  signales  et  dignement  apprecies.  Le  journal  (!<•  Goettingue 
(Goettingische gel.  Anzeigen,  mai  1827,  n"  77,  p.  768),  en  adres- 
s;mt  ee  reproche  a  M.  le  Baron  Cuvier,  ne  s'est  point  montre 
equitable;  mais  il  signale  avec  plus  de  raison  cette  petite  tacti- 
quedelibrairie,  qui  a  porte  les  editeurs  de  ['edition  n°  ■>.  a  chan 
ger  le  litre  original,  a  omettre  I'avant-propos  oil  M.  Cuvier 
temoigne  si  bien  sa  reconnaissance  a  ses  collaborators,  el  tout 
it  qui  manque  a  son  ouvrage  pour  qu'il  puisse  remplir  conve- 

nalileinenl    son   objel.    F.n    iiieltant  Jusr/u'ii  re  Jour   sur  le  litre 


Histoire  naturelle  generate.  ao3 

principal  et  annoncant  un  second  volume,  on  doit  presume? 
cependant  qu'ils  out  pressenti  l'illustre  auteur  qui,  mieux  que 
personne ,  peut  nous  peindre  avec  le  meme  talent  cette  seconde 
periode  de  20  ans,  non  moins  fertile  en  grands  resultats  que  la 
ire,  dont  il  a  si  habilement  retrace  les  progres.  F 

182.  OEuvres  completes  de  Buffon  ,  avec  les  Descriptions  ana- 
tomiques  de  Daubenton.  Nouv.  edition  commencee  par  feu 
Lamouroux,  et  continuee  par  A.-G.  Desmarest.  In-8°.  Paris, 
1827-1828;  Verdiere  et  Ladrange. 

I.  Theorie  de  la  Terre,  Tom.  X  et  XI  ( Vov.  le  Bullet,  Tom. 
XII,  n°  284. ) 

Ces  deux  nouveaux  volumes  sont  consacres  a  la  suite  de  l'his- 
toire  naturelle  des  mineraux.  Le  Tom.  X  contient  les  articles 
jaspes  ,  cailloux ,  poudingu.es ,  stalactites  Jade ,  serpentine ,  pier- 
res  ollaires ,  moljbdene ,  craic ,  amiante ,  etc.,  spath  d'Islande 
perlcs,  turquoises,  corail,  petrifications  etfossiles,  etc. ,  pierres 
precicuses,  diamant,  concretions  diverses , produits  volcaniques , 
etc.  On  sait  que  le  physicien  doit  autant  que  le  geologue  con- 
naitre  toute  cette  partie  des  ceuvres  de  Buffon;  le  geologue  y 
trouvera  du  reste  plus  d'interet  que  le  mineralogiste,  quoi- 
qu'elle  soit  censee  contenir  l'histoire  naturelle  des  mineraux ; 
cnfin  le  zoologiste  consultera  avec  utilite  les  articles  perles, 
corail,  etc. 

Le  Tom.  IX  est  en  entier  occupe  par  particle  aimanf  ici 
comme  on  le  sait,  se  trouvent  les  resultats  des  connaissances  alors 
acquises  sur  les  variations  de  Paiguille  aimantee. 

II.  Mammiferes,  Tom.  VIII,  IX,  X,  XI  ( Voy.  le  Bullet. ,  Tom. 
X,  n°  188.) 

Ces  quatre  nouveaux  volumes  contiennent  les  articles,  Ham- 
ster, Leming,  Gerboises ,  Pore-epic ,  Urson,  Tanrec,  Tamanoir, 
Tamandua,  Pangolin,  Tatous,  Unau,  Ai,  Sanglier,  Tapir,  etc., 
nature,  Elephant,  Rhinoceros,  Marmotte  du  Cap  et  Daman,  Hip- 
popotaine;  degeneration  des  animaux,  Mulcts,  Zebre,  Czigithai, 
Onagre,  Couagga ,  Cliarneau  et  Dromadaire ,  Lama  et  Paco , 
Vigogne;  Ruffle ,  Bouasus ,  Aurochs,  Bison  et  Zebu,  Giraffe, 
Plan  et  Renne ,  Axis ,  Chevrotin ,  Muse,  Saiga,  Gazelles,  etc. 

14. 


204  Histoire  nature! le  generate. 

III.  OisF.Atx,  Tom.  VII,  Mil  (  Voy.  le  Bullet.  Tom.  X,  n°  188.) 

Os  deux  volumes  con  tien  Dent  I'histoire  naturelle  ties  oiseaux 
mouches ,  des  Colibris,  des  Perrotjuets ,  des  Coucous,  des  Arris, 
Guepiers,  Hirondcllcs,  Pics,  Toucans,  Calaos,  Martins-pechrurs , 
Ladier,  etc. 

Les  livraisons  de  planches  se  sont  succede  avec  regularity 
jusqu'a  la  26e,  derniere  de  cellcs  qui  ont  ete  livrees  an  public. 

Cette  belle  entreprise  merite,  par  son  execution  et  les  soins 
(In  savant  auqucl  elle  est  coniicc,  la  favour  du  public  et  l'estime 
des  naturalistes.  1). 

i83.  Planches  de  Seba.  Locupletissimi  reriun  naluralium  The- 
sauri accurate  Dcscriptio.  (Yoy.  If  Bullet. ,  Tom.  XII,  n°  280) 
Livraisons  IV  a  XII. 

Cette  utile  publication  se  continue  avec  activate,  et  tons  les 
naturalistes  qui  ne  possedent  point  l'une  des  editions  originates 
deSeba,  s'empressent  de  se  procurer  cette  collection  cpii  leur 
evite  une  acquisition  indispensable  et  dispendieuse. 

Le  texte  s'imprime  et  il  en  sera  public,  sous  pen,  plusieurs 
feuilles.  Les  livraisons  fournies  an  public  comprennent  la  suite 
des  coquilles  et  quelques  zoophytes.  I). 

184.  Des  nocTKiNEs  exclusivesen  philosopuie  ratioxeli.e;  par 
J.-D.  Choisv,  prof,  de  philos.  a  l'Acad.  de  Geneve,  etc.  In  8° 
de  IV  et  1 1 6  p.  Geneve,  1828;  imp.  de  LucSestie. 

Get  opuscule  se  compose  de  deux  discours,  dont  le  ier  pro- 
nonce  a  l'ouverture  des  cours  academiques  de  Geneve,  en  1827, 
a  pour  objel  de  combattre  le  sensualisme  exclusif,  tandis  que  le 
second,  In  a  la  societe  de  physique  et  d'histoirc  naturelle  de 
Geneve  doit  montrer  I'influence  facheuse  qu'a  exercce,  surtout 
in  Ulemagne,  I'idealisme  exclusif  ou  la  doctrine  des  philoso- 
phes  de  Li  nature.  L'auteur  n'a  pas  pu  entrer  dans  de  longs 
details  sui'  les  malieres  qu'il  a  traitces,  mais  ses  deux  discours 
n'en  sont  pas  moins  dignes  d'etre  lus.  Le  sensualisme  encore 
dominant  en  France,  qiioiquc  sur  son  u  eel  in,  est  combattu  dans 
li is  consequences  auxquels  il  mene  sous  le  rapport ,  i°  des  doc- 
trines qui  conceruent  la  nature  de  lame  ei  de  ses  facultcs;  i° 
des  principes  de  la  philosophic  morale;  3"  des  mcthodes  lo^i- 
(jurs;  /,"  des  arts  liberaux.  Les  principes  de  la  philosophic  de 


Histoire  naturelle  generate.  ao5 

de  la  nature  et  lcs  applications  qu'cn  ont  faites  aux  sciences 
physiques  et  naturelles ,  Schelling ,  le  fondatcur  de  l'ecole  ,  et 
apres  lui  Oken,  Nees  d'Esenbeck,  "Wilbrand  ,  Kieser,  Cams, 
Fries,  Runge,  Hoffmann,  Steffens ,  Goldbeck,  Grob  et  d'a li- 
tres sont  exposes  avec  toute  la  clarte  que  le  sujct  pouvait  coin- 
porter.  II  suffisait  de  ce  simple  expose  pour  faire  apercevoir  tout 
ce  qu'il  y  a  de  faux  et  de  vicieux  dans  la  base  meme  de  la  phi- 
losophie  de  la  nature.  Cette  philosophic  du  reste  ne  fait  plus 
aujourd'hui  de  progres  sensibles  en  Allemagne;  du  moins  ses 
adeptes,  a  quelques  exceptions  pres ,  ne  montrent  plus  ce  dc- 
dain  superbc  pour  les  notions  experimentales ,  dont  ils  se  glo- 
rifiaient  autrefois.  II  en  est  de  cette  ecole  com  me  de  cellc  du 
sensualisme  en  France;  elle  perd  chaque  jour  du  terrain,  et  ses 
doctrines  deviennent  moins  exclusives.  L'eclectisme  dont  M. 
Choisy  se  declare  partisan  decide,  ne  pent  tarder  a  devenir  pre- 
dominant; car  tons  les  jours  on  sent  mieux  la  veritc  de  la  con- 
clusion de  notre  auteur  :  que  ridcalismc  pur  et  exclusif  est  es- 
scntiellement  contraireaux  progres  des  sciences  physiques,parcc 
que  leur  objet  est  le  monde  exterieur,  de  meme  que  le  sensua- 
lisme exclusif  exerce  une  influence  funeste  sur  les  sciences  mo- 
rales, dont  l'objet  est  le  monde  interieur. 

L'auteur  a  joint  a  son  second  discours  une  petite  liste  des 
principaux  ecrits  concernant  la  philosophic  de  la  nature. 

S.  G.  L. 

1 85.  Archives  des  decouverteset  inventions  nouvelles  faites 
dans  les  sciences,  les  arts  et  les  manufactures,  taut  en 
France  que  dans  les  pays  etrangers  pendant  l'annce  1827* 
In-8°  de  5o8  p.  Paris,  1828 ;  Treuttel  et  Wiirtz. 

La  publication  annuelle  de  ce  recueil  utile  a  commence ,  en 
1809,  et  continue  depuis  sans  interruption.  Les  sciences  natu- 
relles (Geologic,  Zoologie,  Botanique  et  Mineralogie)  occupent 
78  p.  dans  le  volume  consacre  a  l'annee  1827.  Get  espace  est 
evidemment  trop  restreint  pour  contenir  tout  ce  qui  a  etc  fait 
de  remarquable,  et  Ton  a  du  faire  tin  choix  pour  ne  signaler 
(pie  les  travaux  les  plus  importans.  Ce  but  a  etc  atteint,  du  moins 
111  paitic. 

II  serail  inutile  de  revenir  sur  les  articles  en  paiticulier  , 


2o6  Hisloire  naturelle  generate. 

puisqu'ils  out  etc  pulses,  potir  la  majeure  partie,  dansle  Bulle- 
tin meme. 

1 86.  Encyclopkiuf.  hoderne,  oh  Diet ionn aire  abrege  des  scien- 
ces, des  letbres  el  des  arts,  avec  ('indication  des  ouvragesou 
les  divers  sujetssont  developpes  el  appro  foil  dis ;  par  M.  Cour- 
ti.\,  ancicn  magistrat,  et  par  une  Societe  de  gens  de  lettres. 
Tom.  I— XI.  A=ENT;  prix  du  vol. ,  9  fr.  Paris,  1823-1827  ; 
bureau  dc  l'Encyelopedie,  rue  Neuve-Saint-Roch ,  n°  24. 

Cette  Encyclopedic  doit  se  composer  de  24  vol.  in-8°,  nom- 
bre  que  l'cditeur  s'est  engage  a  ne  pas  depasser.  Ce  cadre  ne 
permet  guere  d'admcltrc  dans  l'ouvrage  que  des  articles  gene- 
raux  dans  lesquels  sont  indiquees  les  specialites  les  plus  impor- 
tantes.  Les  articles  relatifs  anx  sciences  naturclles  sont  dus  a 
MM.  Bory  de  Saint-Vincent ,  Mirbel  el  Huot.  lis  se  recomman- 
dent  par  consequent  deja  par  le  nom  de  leurs  auteurs. 

187.  Josepui  of.  Anchieta  epistoi.a  quamplurimtjm  rerum  n»- 
tukalium  quae  S.  Vincentii  (nunc  S.  Pauli ),  provinciam  inco- 
lunt ,  sistens  descriptionem.  (  Colleccdode  noticias  para  a  his- 
toria  e  geografia  das  names  ultramarinas  etc.;  Tom.  I,  nos  x-3, 
p.  127.) 

Un  jesuite  a  redige  ces  notes  a  Saint-Paul  an  Bresil,  en  l'an 
i56o;  credule  comme  on  l'etait  alors,  le  missionnaire  parle  de 
demons  Corupira,  qui  guettaicnt  les  sauvages  dans  les  bois  pour 
les  devorer,  et  d'autres  demons  Tgpupiara  qui  habitaient  les 
eaux.  II  donne  des  miles  sur  plusieurs  animaux  tin  Bresil ,  en 
indiquanl  toujours  les  noms  que  leur  donnent  les  indigenes.  I  n 
correspondant  <!-e  l'Academie  des  sciences  <le  Lisbonne,  Diego 
de  Toledo  Lara  Ordonez,  a  ajoute  quelques  notes  pour  recti- 
fier les  assertions  du  jesuile  du  iG'"  siecle.  Au  sujet  du  serpent 
jararaca  qui,  selon  Anchieta,  est  commun  dans  les  bois,  les 
champs  et  meme  les  maisons,  et  dont  la  morsurc  est  tres-veni- 
meuse  si  Ton  ne  se  hate  d'y  porter  rcmede  ,  1'auteur  des  notes 
fait  observer  qn'il  y  a  dans  la  province  de  Saint  Paul  3  especes 
de  serpens  entiercment  differentes,  qui  portent  le  nom  dej'ara 
raca;  la  plus  grand e  espece  a  plus  de  3  pieds  di  long,  on  la 
distingue  des  .mires  par  le  nom  de  jararaeaucu  qui  vent  dire 
grand  jararaca.  II  ajoute  qu'il  a  appris  dans  In  colonie  de  (lama- 


Histoire  naturelle    generate.  207 

puaa  l'eflicacitc  du  remede  suivant  contre  lc  poison  des  serpens : 
aussitot  que  quelqu'un  a  ete  mordu  par  1111  dc  ces  reptiles,  une 
personne  ayant  rempli  la  bouche  a  nioitie  de  tabac  mache,  suce 
la  plaie,  etrenouvelle  rette  operation  a  plusieurs  reprises;  on 
applique  ensuite  sur  la  morsure  nn  cataplasme  de  tabac  mache. 
L'auteur  peiise  que  ce  remede  pourrait  etre  aussi  efficace  con- 
tie  les  morsures  des  chiens  enrages.  Anchieta  designe  le  Cobra 
Coral  sous  le  noni  d'Ibiboboca;  a  ce  sujet  l'annotateur  fait  ob- 
server que  Marcgrave  a  tres-bien  decrit  ce  serpent,  niais  que 
parmi  les  serpens  desighes  par  Seba,  Lacepede  et  autres,  sous 
un  noin  d'Ibiboboca,  aucun  n'est  le  cobra  coral,  du  moins  celui 
(pi'on  appelle  ainsi  dans  la  province  de  Saint-Paul.  Anchieta 
nomine  un  autre  serpent  Boiquetiara ;  ce  nom  est  tout  a  fait  in- 
connu  a  l'annotateur;  Seba  j)arle  d'un  serpent  d'Amboine  ap- 
pele  Boiguatrara ,  c.  a  d.  peinl :  les  Portugais  auraient-ils  appli- 
que ce  nom  asiatique  a  une  espece  semblable  du  Bresil  ?  Le  je- 
suite  donne  une  description  de  la  Sarigue  et  de  la  poche  oil  elle 
renferme  ses  petits;  il  est  peut-etre  le  ier,  selon  l'annotateur, 
qui  ait  fait  connaitre  exactement  cette  particularite.  Anchieta 
pretend  qu'il  y  a  deux  especes  de  cerfs ,  I'une  a  cornes  comine 
la  notre,  mais  rare  an  Bresil,  I'autre,  blanche  et  sans  cornes,  qui 
n'liabite  que  les  plaines  ouvertes.  La  note  rectifie  ce  passage, 
en  distinguant  /,  especes ,  sa voir  :  i°  Veado  pardo ,  cornibus 
solidis,  erectis,  brcvibus,  teretibus  ,  sulcatis  ,  ad  acumen  levi- 
bus ,  non  furcatis,  corpore  ex  rufo-1'usco,  circiter  2^  ped.  altus; 
20  Veado  vira ,  praetor  colorem  flavam  et  minorem  magnitu- 
dinem  il li  Veado  pardo  simillimus;  3°  Veado  branco ,  Veado 
do  campo,  albus,  cornibus  solidis,  teretibus,  annuis,  furcatis; 
ejusdem  Veado  pardo  magnitudine;  4°  Cervo  galheiro,  cornibus 
solidis,  teretibus,  annuis,  furcatis,  corpore  ex  rufo-fusco,  ultra 
3  pod.  altus. 

Anchieta  parle  aussi  de  plusieurs  arbres  et  plantes ,  ainsi  que 
dc  la  pierre  flexible  qu'on  peut  tirer,  dit-il, comme  le  cuir.  L'au- 
teur des  notes  fait  observer  qu'il  s'agit  de  \ Arenariaa flexilii  L. 
vulgo  Pedrd  elastica  qui  pourtant  n'est  pas  elastique,  ni  memo 
tres-flexible.  Le  morceau  le  plus  flexible  que  M.  Ordonez  ait 
vu  ,  est  conserve  ail  cabinet  de  1'Academic  royale  de  Lisbonne  ; 
e'est  un  morceau  d'environ  16  pouc.  do  longet  4  lign.  d'epais- 
seui',  qu'on  n'a  pn  ployer  pourtant  que  sous  un  arc  de  200.     D. 


2o8  Mineralogie. 

MINERALOGIE. 


l88.  Apercu  stir  les  notjveaux  systemes  HE  MINERALOGIE,  (if 
MM.  Beudant ,  Gmelin  et  Berzelius  ;  par  M.  Bredsdorff. 
{Tidsskrift for  TSatuivtdcnskab.  ;  1827  ,  call.  i3  ,  p.  38.  ) 
Les  classifications  deces  3  mineralogistos ,  dit  M.  Bredsdorff, 
sont  toutfs  fondees  sur  les  proprietes  chimiques  des  mineraux. 
Quoiqu'elles  aient  etc  faites  depuis  la  decouverte  de  I'isomar- 
phisme  ,  il  semhle  pourtant  que  cctte  decouverte  n'a  pas  etc  ap- 
pliquee  autant  qu'il  eut  etc  a  souhaiter.  Cependant  les  3  classi- 
fications pourront  avoir  toujours  1111  interet  historique, d'autant 
plus  qu'il  est  a  presumer  qu'elles  passeront  dans  les  livres  ele- 
mentaires  ,  et  que,  dans  beaucoup  d'ecrits,  on  les  supposcra 
comme  etant  counties.  C'est  la  ce  qui  engage  l'auleur  a  ajouter 
un  expose  de  ces  classifications  a  celui  qu'il  a  donne  dans  lc 
meme  journal  an  sujet  d'autres  systemes  nouveaux.(Voy.2?«//<tf., 
To.  IX,  n°  i/,i.) 

L'auteur  commence  par  analyser  le  systeme  de  MM.  Beudant, 
Gmelin  et  Berzelius;  il  y  ajoute  meme  celui  de  M.  Steffcns  ;  a 
I'egard  des  3  premiers,  il  fait  quelques  observations  que  voici  : 
il  luisemble  qu'aucun  des  3  systemes  ne  presente  completement 
I'avantage  de  pouvoir  reunirles  substances  isomorphes  dans  les 
memes  ordres,  genres  ou  especes;  le  spath  calcaire ,  le  spath 
ferrugineux  ,  le  spath  manganesien;  etc. ,  s'v  trouvent  dans  un 
seul  genre  ,  ainsi  que  lc  tungspath,  le  sulfate  de  zinc,  de  fer, 
de  cobalt;  mais  le  corindon  et  le  fer  spcculaire  ,  qui  pourtant 
soul  egalement  isomorphes,  de  meme  que  le  phosphate  et  I'ar- 
seniate  d'oxide  de  plomb ,  l'arseniate  de  cobalt,  le  tungstene, 
sans  parler  des  metaux  natifs,  dont  la  plupart  peuvent  pour- 
tant passer  aussi  pour  isomorphes.  Une  separation  semblablea 
lieu  dans  le  systeme  <le  Gmelin,  Ce  chimiste  range  aussi  en  2 
genres  differens  le  sulfure  de  plomb  et  la  blende  de  manganese 
quoique,  sans  contredit,  on  puisse  !<s  regarder  comme  isomor- 
phes. Berzelius  aussi  separe  les  autres  corindons  du  fer  specu- 
laire, les  substances  plmspliatccs  des  substances  arseniatees,  etc. 
Ces  separations,  continue  M.  Bredsdorff,  doivent  avoir  lieu  cha- 
que  fois  (pie  I'on  prend  pour  motif  de  la  division  seulemenl  les 
substances  constituantes ,  el  non  pasleur  rapport  el  leurcom 
position.  On  arrivera  probableincnt  a  une  classification  chimi 


Mineralogie.  209 

que  plus  naturelle  des  mincraux,  en  ayant  plus  d'egard  au  rap- 
port numerique  de  leurs  parties  positives  ct  negatives.       D. 
189.  Remarques  sur  le  genbe  des  fels-grammit,  et  descrip- 
tion   DE    l'OlIGOCLASE  ,  NOUVF.LLE  ESPECE  DE  CE  GENRE;  par 

Aug.  Breithaupt.  (  Annalen  von  Poggendorf;  9e  cah.,  1826, 

pag.  79;  et  Zeitschrift fur  Mineralogie;  n°  5,  mai  1827  ,  pag. 

385.) 

M.  Breithaupt  commence  son  memoire  par  rappeler  en  pen 
de  mots  les  points  principaux  de  l'histoire  des  Feldspaths. 
Le  mineralogiste  qui  a  ouverl  la  route  vers  la  distinction  des 
nomhreuses  substances  que  Ton  avait  confondues  sous  cet  an- 
cien  nom ,  est  le  professeur  Gustave  Rose  ,  qui  a  reconnu  le 
premier  quatre  especes  differentes  :  le  Feldspath ,  l'Albite  ,  le 
Labrador  et  l'Anorthite.  Mais  ce  cristallographe  parait  avoir 
fait  une  fausse  application  de  la  loi  de  symetrie  a  sa  premiere 
espece,  puisqu'il  lui  attribue  le  caractere  hemiedrique,  tandis 
que  M.  Breithaupt  croit  avoir  prouve,  dans  la  seconde  edition 
de  sa  caracteristiquc,  publiee  a  Dresdeen  i8a3,  que  ccttc  espece 
etait,  aussijbien  que  lesautres,  tetartoedrique.  En  outre,  e'est  lui 
qui  a  reuni  la  petalite  aux  feldspaths,  et  l'etude  des  echantillons 
qu'il  avait  alors  a  sa  disposition,  le  conduisit  a  la  decouverte 
d'une  nouvelle  espece  ,  la  Perikline,  decouverte  qui  a  ete  con- 
firmee depuis  par  l'analyse  de  Gmelin.  M.  Mobs  ,  ignorant  les 
recherches  de  M. Breithaupt,  a  continue  de  considcrer  1'Ortho- 
klase  comme  hemiedrique ;  il  regarda  la  Perikline  eomine  un 
feldspath  du  Saualpe,  et  ne  parla  pas  de  l'Anorthite.  Le  profes- 
seur Hessel ,  dans  son  travail  sur  les  feldspaths,  a  reconnu  l'exi- 
stence  des  differentes  especes  creees  par  M.  Breithaupt;  seule- 
ment  il  a  change  le  nom  d'Orthoklase  ,  donne  au  feldspath  de 
potasse,en  celuid'Ortbose,  qui  avait  etc  propose  ancieiinemeul 
par  Haiiy.  Enfin  ,  M.  Levy  a  public  dans  les  An*  des  de  philo- 
sophic un  memoire  sur  les  feldspaths,  dans  lequel  il  parait  avoir 
confondu  la  Perikline  du  Saint-Gothard  avec  la  Tetartinejmais 
M.  Breithaupt  n'a  pas  eu  connaissance  de  cet  ecrit. 

Apres  cc  preambule  historique,  l'auteur  passe  a  des  conside- 
rations gcncrales  de  cristallographie.  D'apres  l'exposc  fait  par 
M.  Haidinger,  de  la  division  tetartoedrique  du  systeme  rhom- 
bique  (  prismatique  de  Mohs  ),  telle  partie  de  la  science  lui  pa- 
rait avoir  acquis  tin  nouveau  degre  de  perfection.  Mais  la  theo- 
rie  des  cristallisations  tetartorhombiques  gagne  encore  en  sim- 


210  Miner alogie.  N°  189 

plicite,  si  Ton  choisit  pour  faces  tlu  prisme  oblique  irregulier, 
qui  doit  servir  de  forme  fondamentale,  celles  qui ,  dans  la  serie, 
appartiennent  a  la  premiere  des  pyramid*  s  a  axe  inliniment 
grand.  C'est  cequi  conduit  M.  Breithaupt  a  construire  sa  forme 
primitive,  non  plus  avec  les  anciennes  faces  P  ,  M  ,  T  ,  du 
feldspath,  mais  aver  les  plans  P,  T,  /,  parmi  Lesquels  P  fait 
fonclion  de  base.  Lei ,  1'auteur  eroit  devoir  faire  connaitre  son 
sentiment  sur  le  aombre  des  systemes  de  cristallisation  ,  qu'il 
adraet  comme  existanl  reellement.  Ed  distinguant  dans  le  sys- 
teme rhombique  les  systemes  homorhombique,  hemirhombique 
el  tetartorhombique ,  on  est  force  de  convenir  (pie  ces  3  sys- 
temes out  fun  avec  I'autre  plus  de  rapports  que  les  3  systemes 
restans  n'en  out  entre  eux  et  avec  le  systeme  rhombique.  Le 
systeme  tesseral  tessulaire  de  Mobs  ,  et  le  systeme  tetrago- 
nal (  pyramidal  de  Molis  )  offrent  aussi  des  combinaisons  ho- 
moedriques  et  hemiedriques  ;  le  systeme  hexagonal  rhomboe- 
drique  de  Mohs  )  en  offre  d'homoedriques ,  d'hemiedriques  et 
de  tetartoedriques.  D'apres  ces  raisons,  et  aussi  d'apres  les  ob- 
servations qui  lui  sont  propres ,  M.  Breithaupt  persiste  a  n'ad 
mettre  que  quatre  systemes  de  cristallisation ,  ainsi  que  Mobs 
1'avait  fait  d'abord,  et  a  mainti  nir  I'analogie  de  ces  quatre  sys- 
temes dans  leurs  subdivisions. 

Apies  ccs  considerations  preliminaires ,  1'auteur  arrive  a  une 
distinction  qu'il  etablit  entre  les  formes  primitives  tetartorhom- 
biques  ,  suivant  epic  leur  obliquite  a  lieu  a  droite  ou  a  gauche. 
Pour  celail  place  toutes  ces  formes  primitives, c.  a  d.,  les  pns- 
mes  obliques  obliquangles  ,  dans  une  position  dcterminec,  de 
maniere  que  la  grande  diagonalc  du  prisme  suit  dirigee  con- 
stamment  de  gauche  a  droite ,  que  la  base  P  soit  tournee  en 
avant . ,  et  que  le  clivage  lateral  le  plus  parfait  T  soit  a  gauche, 
et  il  trouve  alors  que  I'inclinaison  de  la  base  P,  sur  le  plan  dia- 
gonal M,  a  lieu  tantot  a  droite,  comme  dans  le  Labrador  et  l'A- 
nortbite,  et  tantot  a  gauche,  comme  dans  la  Petalite  ,  la  Pe- 
rikline,  la  Tetartine ,  I'Orthoclase  et  I'Oligoclase.  II  compare 
cette  disposition  de  la  base  a  s'ineliner  a  droite  on  a  gauche 
avec  la  disposition  des  facettes  obliques  et  laterales  de  la  va- 
rietedequarz  dite  plagiedre,  el  qui  sont  tournees  tantot  degau 
che  .1  droite  el  tantot  de  droite  a  gauche,  La  division  des  es- 
peces  du  genre  FeU-grammit eu  deux  groupes  ,  suivant  I'incli- 
naison de  leurs  formes  a  droite  ou  a  gauche3  esl  en  rapporl  , 


Mineralogie.  1 1 1 

siuvant  M.  Breithaupt ,  avec  lcurs  variations  de  dcnsitc  et  de 
composition  chimiquc  ,  et  avec  la  disposition  de  leurs  reflets 
chatoyans.  —  Yoici  la  serie  des  especes  de  ce  genre  ,  telle  qu'il 
l'adopte  :  i.  Petalite  ;  a.  Perikline;  3.  Tetartine  ;  4.  Orthoclase; 
5.  Otigoclase  ;  6.  Labrador  ;  7.  Anorthitc.  11  considere  et  decrit 
ensuite  chacune  de  ccs  especes  en  particulier. 

Petalite.  Cette  espece  offre  trois  clivages  ,  dont  le  plus  net, 
facile  a  reconnaitre  a  son  eclat  perle ,  repond  a  la  base  oblique 
P  ;  le  second  clivage  en  nettete  ,  qui  fait  avec  le  premier  un  an- 
gle d'environ  1170  ,  correspond  a  la  face  laterale  T.  Le  3e  a  la 
face  de  pyramide  0. 

Perikline.  Cette  espece  se  trouvc  a  Zoeblitz  en  Boheme ;  au 
Saint-Gothard  ,  avec  le  Mica  et  le  Butile  ,  et  au  Pfundertbal  en 
Tyrol.  Voici  la  mesure  de  ses  principaux  angles  :  P  sur  M , 
93°  iy';  P  sur  T,  11 4°  45'.  Sa  pesanteur  specifique  varie  de 
2,53  a  2,57. 

Tetartine.  C'est  l'Albite  011  Cleavelandite.  Ses  angles  out  ete 
mesurcs  tres-exactement  par  M.  Gustave  Bose.  Incidence  de  P 
sur  M ,  93°  36';  P  sur  T  ,  1 15°  5' ;  T  sur  M  ,117°  53'.  Sa  pe- 
santeur specifique  varie  de  2,608  a  2,627.  Ses  principales  lo- 
cality's sont  :  Borstendorf,  cntre  Freyberg  et  Zscbopau  ;  Penig 
en  Saxe ;  Arendal  en  Norvege  ;  Finbo  et  Kimito  en  Finlande  ; 
Kararfvet  pres  de  Fablun  en  Suede ,  etc.  L'auteur  ne  regarde 
pas  comme  albite le  feldspath  deBreitenbrunn,  considere  comme 
tel  par  M.  Bose. 

Orthoclase  ;  Ortbose  de  M.  Hessel.  Le  caractere  de  cette  es- 
pece consiste  dans  la  difference  extremement  petite  qu'il  y  a 
entre  les  inclinaisons  de  P  et  M  ,  et  Tangle  droit.  Cependant, 
d'apres  de  nombreuses  observations ,  M.  Breithaupt  regarde 
cette  difference  comme  reelle ;  il  admet  que  les  deux  faces  P  et 
M  ,  c.  a  d.  ,  la  base  oblique  et  la  face  laterale  pai  allele  a  la  pe- 
tite diagor.ale  ,  sont  inclinees  l'une  a  I'autre ;  qu'ainsi  TOrtho- 
clase  appartient  a  la  division  tctartoedrique  du  systeme  rbom- 
bique,  comme  toutes  les  autres  especes  du  genre;  el  quesa  forme 
primitive  est,  non  un  prisme  oblique  rhomboidal,  mais  un  prisme 
oblique  a  base  de  parallelogramme.  Dans  le  groupement  si  or- 
dinaire des  crislaux  parallelcment  a  l'a\e  ,  les  i]c\\\  faces  P  ne 
sont  pas  sur  le  rherae  plan  ,  mais  font  avec  nne  meme  lace  late- 
rale ,  Tune  \ui  angle  de  <>o"  1  4' ,  et   I'autre  un  an^lc  de  8o°  46'. 


2i2  Mirieralogie. 

Lcs  cristaux  d'Orthoclase  sunt  sujets  a  la  decomposition.  Dans 
les  varietes  alterees ,  la  pesanteur  specifique  yarie  ilc  i,455  a 
3,498;  <l;ms  lcs  varietes  pines,  de  2,5 14  a  2,58.1.  L'auteur  donne 
le  tableau  des  dcnsites  de  plus  de  trente  ecbantillons ,  venanl 
des  localities  suivantcs  :  Aue  pros  Schneeberg  ;  Bobritzsch  ; 
Siebenlehn  ;  Weichmannsdorf;  Bobersbau  ,  pres  Marienberg  , 
(  yariete  d'un  rouge  incarnat ) ;  Jobann-Georgenstadt ;  Breiten- 
brunn  en  Saxe; Elbogen  ct  Raspenau,  pres  Priedland  en  Boheme; 
Bodenmais  en  Baviere;  Bavcno;  le  Groenland  varied' d'un  vert 
fonee  x;  la  Siberie  (  le  feldspath  vert)  ;  I  toe  (var.  d'un  rouge 
de  rose  fonce  ) ;  le  Saint-Gothard  ,  le  Dissentis  (  var.  adulaire ) ; 
la  Norvege  (feldspath  incarnat  de  la  sienite  zircouienne  ).  L'au- 
teur rapporte  a  I'Orthoclase  le  feldspath  des  phonolites  et  ob- 
sidiennes. 

Oligoclose.  Cette  espece  a  etc  rapportee  de  Norvege  par  le 
Dr  Bondi.  Kile  cxiste  a  Lanrwig,  011  elle  est  associoc  an  Titanite, 
a  I'Orthoclase  et  a  l'Epidote  ;  a  Arendal ,  on  elle  sc  presente  en 
grandes  lames,  el  a  quelque ressemblance  avee  certaines  varie- 
ties de  Scapolite,  par  I'eclat  gras  qu'elle  montre  dans  sa  cassure! 
compacte.  M.Brcithaupt  y  rapporte  le  feldspath  de  Hoke  Tn/ine, 
qui  forme  avee  la  fibrolite  et  le  quarz  vine  petite  veine  dans  le 
gneiss;  celui  de  Straucbbahn  pres  Rodach  dans  le  duche  de  Co- 
bourg.  (Test  de  toutes les especes  du  genre,  celle  dont  lcschva- 
ires  sont  lcs  moins  nombreux  et  les  moins  sensibles.  Son  eclat 
est  perle  sur  la  face  de  clivage  la  plus  nette  ,  celle  qui  est  paral- 
lel a  la  base  ;  vitreux  sur  les  autres  faces  de  clivage;  et  gras  sur 
lcs  surfaces  de  eassure,  qui  sont  inegales  et  ecaillcuscs.  Scs  cou- 
leurs  sont  le  blanr ,  le  gris-jaunatre ,  le  jaune  de  vin  et  le  brtiu- 
jaunatre.  Sa  forme  primitive  est  uu  prisme  oblique  a  base  de  pa- 
rallelogramme  ,  inclinee  vers  la  gauche.  Incidence  de  P  sur  M, 
93°  45';  de  P  sur  T,  11 5°  3o'.  Sa  durete  varie  de  8  a  8,25.  Sa 
pesantem-  spetifique  de  2,642  a  2,661.  L'Oligoclasc  n'est  point 
soluble  dans  facide  hvdrochlorique.  M.  Brcithaupt  rcpresente 

xc   \ 
sa  composition  par  la  formule  suivante        /  S3  -+-  3  AS3,  dans 

laquelle  .r  et  )•  desigfienl  des  alcalis. 

Labrador.  Aucunc  des  especes  du  genre  ne  montre une  dispo- 
sition aussi  marquee  que  le  Labrador  a  former  des  varietes  mas- 
sives   on  compactes.  Sa  pesanleur  specifique  vane  de  2,683  a 


Mineralogie.  2 1 3 

2,721.  M.  Breitbaupt  a  determine  les  densites  de  17  echantillops, 
provenant  dn  Labrador,  de  Drahthammer  pres  Leitenberg  , 
dans  la  principaute  de  Schwarzburg-Rudolstadt;  de  laSienite 
de  Siebenlehn  pros  Freyberg ;  de  cellos  de  Halsbriicke  ,  et  de 
Plan  en  pres  Dresde;  du  Diorite  globaire  de  Corse  ;  de  l'Eupho- 
tide  de  Prado  en  Toscane  ,  et  de  Harzebourg  an  Harz;  du  Dio- 
rite de  Neustadt  pies  de  Stolpen.  L'auteur  y  rapporte  le  felds- 
palli  verdatre  du  Carnale  dans  les  Indes  orien  tales ,  nom  me  in- 
dianite  par  le  comic  de  Bournon. 

Anorthite.  C'est  1'espece  deerite  par  M.  Gustave  Rose,  soluble 
dans  l'acide  hydrochlorique;  que  Ton  Irouvcen  cristaux  blancs 
dans  les  roches  calcaires  de  la  Somma.  Incidence  de  P  sur  M , 
940  ia' ;  P  sur  T  ,  1 10°  57'.  Pesanteurspecifique,  2,76. 

M.  Breithaupt  presente  ensuite  le  tableau  de  toutes  les  espe- 
ces  du  genre,  et  fait  voir  qu'elles  sunt  assez  bien  distinguees 
Tune  de  I'autre  par  leurs  pesanteurs  speciQques,  line  note  qui 
termine  son  memoire  nous  apprend  que  M.  Eduard  Harkort  a 
trouve  de  l'acide  fluorique  dans  la  Perikline,  et  rendu  ainsi  plus 
sensible  la  separation  de  cette  espece  d'avec  celles  qui  parais- 
saient  s'en  rapprocher  le  plus.  Co  memoire  aura  bien  tot  pour 
suite  une  description  du  genre  Feldspath  sous  les  rapports  geog- 
nostiques.  G.  Del. 

190.  Description  mineralogique  pes  oxides  de  manganese  ; 
par  M.  W.  Haidinger  ;  et  Examen  chimique  de  ces  oxides  ; 
par  le  D1  Turner.  (Transact,  de  la  Sucicte  ray.  d'Edimbourg  ; 
1828.) 

M.  Haidinger  a  deja  public  ,  il  y  a  2  ans  environ,  un  memoire 
sur  les  formes  cristallines  et  sur  les  proprietes  des  oxides  de  man- 
ganese. Dcpuis  cette  cpoquc,  il  a  fait  de  nouvelles  recberches 
sur  ce  sujet,  et  il  a  reconnu  que  ce  metal  presentait  5  combinai- 
sonsdifferentes  d'oxides  anhydres  et  d'hydrates.Deces  Sespeces, 
4  appartieonent  an  genre  de  Mobs  designe  sous  le  nom  d'oxide 
de  manganese,  et  peuvent  par  suite  etrc  designees  par  des  deno- 
minations systeniatiques.  La  cinquieme  differe  tellement  des  an- 
tics, particulierement  sous  le  rapport  de  la  durete,  que  M.  Hai- 
dinger hesite  alui  assignee  une  place  dans  le  meme  genre  et  memo 
dans  le  meme  ordre  que  les  quatre  autres,  ce  qui  I'engage  a  ne 
pas  lui  donner  de  nom  systematique. 


2i  4  Mineralogie.  N°  190 

Nous  allons  indiquer  Succinctement  les  principaux  earacteres 
de  ces  cinq  especes.  Nous  ajouterons  a  la  suite  de  chacune  d'elles 
lanalvse  de  ces  mineraux  par  M.  Turner.  Nous  les  extrayons 
d'un  memoire  stir  les  oxides  de  manganese  ,  insert  cgalement 
dans  les  Transactions  de  la  Societe  royale  d'Edimbourg. 
1.  Oxide  de  manganese  prismatique. 

M  WCiANlTE. 

Forme  fondamentale;  pyramide  scalene  a  4  faces,  dont  les 
angles  sont  de  i3o°  49'  ,  1200  5.',',  80"  aa'. 

Les  formes  ordinaires  sont  des  prismes  ,  sous  les  angles  de 
<)(j°  40'  et  760  36',  a  4  et  a  8  faces,  surmontes  de  plnsicurs 
biseaux  ,  et  de  pointemens  a  /»  faces.  I  11  de  ces  biseaux,  designe 
par  la  lettre  c  ,  presente  cette  eirconstance  remarquable  que  si 
Ton  suppose  ces  faces  prolongecs  ,  ellcs  fcraicnt  disparaitre 
toutes  lcsautres  faces,  et  donneraient  un  tetraedre  compose  de 
triangles  scalenes  egaux  et  semblables. 
Cette  espece  presente  aussi  des  cristaux  hemitropes. 
1 .1  manganite  possede  plusieurs  clivages.  Deux,  paralleles  aux 
diagonales  dn  prisme,  correspondent  a  la  forme  fondamentale; 
celui  parallele  a  la  plus  petite  diagonale  est  le  plus  facile.  II 
existe  aii^->i  des  clivages  paralleles  an  prisme  dont  Tangle  est  de 
760  36'  ,  et  deux  autres  paralleles  an  biscau  principal. 

Son  eclat  est  imparfaitement  metallique.  Sa  couleur  est  le 
noirbrunatreet  lirant  sur  le  noirde  fer  brillant.  Sa  durete,  4,0 
a  4,5  est  un  pen  plus  grande  que  cellc  de  la  chauxfluatee.  Sa  pe- 
santeur  spec,  4,3ia.  M.  Turner  annonce  que,chauffe  an  rouge, 
le  manganite  perd  10,10  pour  cent  d'eau;  an  rouge  blanc ,  il 
pcid  i3,i5  pour  cent,  ce  qui  fail:  3,i5  d'oxigene.  Le  resultat 
de  l'analvse  est  :  Oxide  rouge  ,  86,85  p.  cent. 
Oxigene,  3,o5 

Eau,  10,10 

100,000 
Expose  a  tine  forte  chaleur  et  a  un  courant  de  gaz  hydrogene, 
100  parties  de  manganite  perdent  19,08;  en  soustrayant  10,10 
d'eau,  il  reste  8,98  pour  l'oxigenc,  on  rrouve  alors  que  la  com- 
position est : 

Protoxide  de  manganese  ,  80,92 

Oxigene ,  3,98 

Kau,  if),  10 

1 00,000 


Mineralogie.  21 5 

D'apres  le  rapport  de  I'oxigene  et  tin  manganese  dans  ces  deux 
analyses  ,  il  resulte  que  le  manganite  est  uu  deutoxide.  On  en 
conclut  aussi  qu'il  est  compose  de  20  parties  on  deux  equiva- 
lens  de  deutoxide  de  manganese  ,  et  de  9  parties  ou  un  equiva- 
lent d'eau. 

II.  Oxide  dc  manganese  pyramidal. 
Hatjsmannite. 

Forme  fondamentalc;  pyramide  a  4  faces  isoceles  ,  dont  les 
angles  sont  io5°  iW ,  ii7°54'.  Cette  espece  presente  trois 
clivages  dont  un  beaucoup  plus  parfait  que  les  deux  autres. 

Son  eclat  est  imparfaitement  metalliqne  ;  sa  couleur  est  d'un 
noir  brunatre  ,  et  sa  poussiere  d'un  brun  de  chataigne. 
Sa  densite  5o,55  ;  nn  peu  superieure  a  celle  de  1  apalite. 
Pes.  specifiq.  ,  4,722. 

Elle  provient  de  la  formation  de  porphyre  d'lhlefeld;  M.  Hai- 
dinger  lui  a  donne  le  noin  de  Hausmannitc  ,  en  1'honneur  de  M. 
le  professeur  Hausmann ,  qui  a  rendu  de  grands  services  a  la 
science. 

Cette  espece,  quoique  non  decrite  a  part ,  ctait  deja  connue, 

et  M.  de  Bournon  cite  dans  son  catalogue  ,  page3o3  ,  une  va- 

riete  d'oxide  de  manganese  qui  cristallise  en  octaedre  regulier. 

M.  Turner  a  reconnu  que  le  Hausmannite  est  compose  de 

Oxide  rouge  de  manganese  ,     98,098 

Oxigene  ,  0,21 5 

Eau  ,  o,435 

Baryte ,  0,114 

Silicc,  o,337 

100,000 
Cet  oxide  est  done  un  oxide  rouge  anhydre.  La  petite  quan- 
tity d'oxigene,  o,2i5  ,  que  Ton  a  obtenu  en  chauffant au rouge 
blanc  ,  provient  sans  doute  du  melange  d'une  petite  quantite  de 
deutoxide  ou  dc  peroxide  combine  avec  de  la  baryte. 

III.  Oxide  dc  manganese  sans  clivdge. 

PSILOMELANE. 

Les  formes  et  les  clivages  de  cette  espece  sont  inconnus.  On 
n';i  pas  observe  sa  cassuie.  Eclat  metalliqne  imparfait  ;  couleur 
d'un  noir  bleuAtre,  passant  au  gris  d'acier;  brillanl ;  sa  durete, 
5,o  a  6,0.  Kile  tienl  le  milieu  entre  l'apatite  el  le  feldspath. 


2 1 6  Mineralogic. 

Pesant.  specifique,  /|,i/»5. 

Kill*  so  trouve  en  masses  botryoides,  reniformos;  le  nom  de 
Psilomelane ,  adopte  par  M.  Haidinger,  est  la  traduction  en 
grec  de  deux  caracteres  de  cctte  substance  ij»iXb{  doux  ,   uni,  et 

u.e)a;  noir. 

Cctte  espeee  est  ires-commune;  on  en  trouve  a  Knorrenberg 
en  Prusse,  a  Schwarzenthal  en  Boheme,  a  Arzberg  dans  le  pays 
de  Bayreulh  ,  dans  Its  mines  de  Annaberg  en  Saxc,  de  Conrad S 
waldau  enSilesie,  dans  le  Hanau,  etc.,  pres  d'Exeter  dans  le 
Devonshire ,  dans  le  Cornouailles  ,  etc. 

D'apresM.  Turner,  ce  mineral, Veduit  en  poudre  et  mis  dans 
l'acide  sulfurique  ,  ne  donne  aucune  odeui  d<'  chlore;  il  sc  dis- 
sout  completement  dans  l'acide  muriatique,  excepte  une  petite 
proportion  de  Silice. 

Chauffe  au  rouge,  il  perd  6,216  pour  cent  d'eau  ;  an  rouge 
blanc ,  la  perte  qu'il  eprouve  est  de  i3,58  pour  cent,  ce  qui 
donne  7,36/,  pour  la  quantity  d'oxigene  qui  se  degage;  il  con- 
lient,  en  outre  ,  de  la  baryte.  M.  Turner  a  trouve  que  1c  Psilo- 
melane contient  sur  100  parties  , 

Oxide  rouge  de  manganese  ,     6o,7<;5 
Oxigene ,  7>364 

Baryte,  1 6,365 

Silice ,  0,260 

Kan,  6,216 

100,000 
On  nc  pout ,  d'apres  cette  analyse  ,  conclure  aucune  propor- 
tion atomistique;  aussi  M.  Turner  pense  que  ce  mineral  est  un 
melange  de  Psilomelane  et  de  Pyrolasite  ,  dont  nous  allons  don- 
ner  la  description  plus  bas;  effectivemenl  M.  Haidinger  annonce 
que  ces  deux  mineraux  se  trouvent  ensemble,  et  sont  melanges- 
L'echantillon  analyse  provient  des  environs  de  Schneeberg 
.•11  Naxo. 

IV.  Oxide  de  Manganese  brachytypc. 

Braunite. 

Forme  fondamentale  ;  pyramide  isocele  a  A  faces,  dont  les 

angles  sont  1090  53'  et  1080  3;/.  Ses  formes  ordinaires  sont  la 

pyramide    isocele  a  4  faces  basic ;  la  meme  surmontee  d'uh 

pointemenl  a  .',  laces  plus  obtus  ,  etc.  Clivage  tres-distinct  dans 


Mill  era  logic .  217 

ta  direction  des  faces  de  P.  On  pout  obtenir  facilementdes  soli- 
des  do  clivage. 

Eclat  imparfaitement  nietallique  ,  couleur  d'un  noir  brunatre 
fonce  ;  brillant.  Sa  durete,  6,0  a  6,5  ,  plus  grande  que  celle  du 
feldspath. 

Pes.  speciti. ,  4,818. 

MM.  Haidinger  el  Turner  ont  donne  a  celte  substance  le 
nom  de  Braunite,  en  lhonneur  de  M.  Braun  deGotha,  qui  s'oe- 
cupe  de  l'etude  de  la  mineralogie  avec  autant  de  zele  que  de 
succes. 

La  Braunite  se  trouve  cristallisee  et  en  masse  a  Oehrenstock 
pres  Ilmenau  ,  a  Elgersburg,  Friedrichsroda  en  Thuringe;  a 
Leimbach  dans  le  Mansfeld  ,  a  St.-Marcel  en  Piemont,  etc. 

M.  Turner  annonce  que  ee  mineral  ne  donne  aucune  odeur 
dechlore  parl'acide  sulfurique.  II  se  dissout  dans  l'acide rauria- 
tique  ,  en  donnant  un  leger  residu  de  silice.  II  contient  un  pen 
de  baryte  :  de  tons  les  oxides  ,  c'est  le  plus  facile  a  reduire  a 
l'etat  de  protoxide  par  l'action  du  gaz  hydrogene.  II  perd  9,85 1 
pour  cent  d'oxigene. 
Son  analyse  a  donne 

Protoxide  de  manganese  ,    86,   94 
Oxigene,  9,85 1 

Eau ,  0,949 

Baryte,  1,160 

Nilirc ,  uno  trace. 


100,000 
M.  Turner  conclut  de  eette  analyse  que  la  Braunite  est  un 
deutoxide  anhydre  de  manganese ;  il   perise  que  la  Baryte  est 
combinee  aver  le  deutoxide   de  manganese,  car  si  elie  l'etait 
avec  du  peroxide  ,  la  perte  en  oxigene  devrait  etre  plus  grande 
que  la  quan tite  que  nous  avous  indiquee  ci-dessus. 
V.  Oxide  de  manganese  prismatique, 
Pyrolusite. 
La  forme  el  le  clivage  appartiennent  probablement ,  selon 
M.  Haidinger,  an  systeme  prismatique  de  M.  Mohs  ,  celte  suh 
stance  presentant  plusieurs  clivages. 

Son  eclat  est  mctalliqne.  Elle  est  de  couleur  noir  de  fee. 
Durete,  1,0....  a  2,5. 

B.  Tomb  XIV.  i5 


•j  1 8  Miiwralogie. 

Pesant.  specifi.  ,  4>94  a  4,8 19. 

En  cro&tes  mamelonees ,  en  masses  botrio'ides  et  rayonnees. 

Si  les  echanfillons  sont  friables  ,  ils  salissent  les  doigts  ct  peu- 
vent  laisser  des  traces  sur  lc  papier. 

Le  nom  de  Pyrolusite  ,  adopte  par  M.  Haidinger  ,  est  derive 
des  mots  grccs  wup,  feu  ,  et Xo6w ,  je  lave ,  qui  fait  allusion  a 
l'emploi  que  Ton  fait  du  manganese  pour  decolorer  le  verre  ,  ce 
qui  l'a  fait  appeler  Savon  des  Vcrreries.  M.  Haidinger  regarde 
comme  hors  de  doutc,  que  le  Pyrolusite  forme  une  espece  par- 
tirulierc  ;  il  n'en  eonnait  pas  encore  bien  le  systemc  cristallin, 
mais ,  d'apres  un  echantillon  provenant  de  Siegen ,  que  M.  Leon- 
hard  lui  a  communique ,  il  a  reconnu  que  cette  substance  etait 
en  prismes  abuit  faces  surmontees  d'un  biseau  place  sur  les  faces 
qui  font  un  angle  aigu  de  86°  a  pen  pres. 

M.  Gmelin  a  trouve  que  le  Pyrolusite  est  un  manganese  sur- 
oxigenc. 

Cette  espece  de  manganese  est  la  plus  commune  et  la  plus  utile, 
a  cause  de  la  grande  quantite  d'oxigene  qu'elle  contient.  Nous 
n'indiquerons  pas  les  localites  qui  sont  tres-nombreuses  et  con- 
nues  depuis  long-temps. 

M.  Turner  a  trouve  que  le  Pyrolusite  etait  compose  de 
Oxide  rouge  de  manganese,     84,o55 
Oxigenc  ,  11,   78 

Eau  ,  1 ,  i» 

Baryte ,  o,532 

Silice,  o,5 1 3 

Regardant  maintenant  l'eau  ,  la  baryte  et  la  silice  comme  ac- 
cidentel  ,  il  s'ensuivra  que  la  partie  restante,  pesant  97,835, 
perd  1 1,78  ou  12,04  pour  cent.  En  supposant  done  que  le  Py- 
rolusite soit  compose  d'un  equivalent  de  manganese  et  de  deux 
d'oxigene  ,  il  devrait  perdre  12,122  pour  cent  d'oxigene,  quan- 
tite qui  correspond  assezcxactementavec  le  resultal  <le  Panalyse. 
On  doit  done  regarder  cette  substance  comme  etanl  un  peroxide 
de  manganese  anhydre. 
Par  appendiee  , 

Manganese  oxide  noir  barytifere  de  la  Romaiiechc.  M.  Hai- 
dinger ne  regarde  pas  cette  substance  comme  un  mineral  simple. 
II  annonce  qu'au  moyen  d'une  forte  lentille,  il  l'a  trouveecom- 
posee  d'une  substance  compacte  melee  a  une  substance  libreuse 


Mineralogie.  219 

Sa  duretc  est  superieure  a  celte  de  l'apatite  de  5,o  a  5,5.  Sa 
pesanteur  specifique  est  do  ^,365. 

M.  Turner  annonce  que  cette  variete  de  manganese  degage 
une  odeur  tres-faible  de  chlore  par  1'acide  nitrique;  chauffee 
an  rouge,  elle  donne  4>i3  pour  cent  d'eau  :  an  rouge  blanc, 
elle  perd  ii,3<)  pour  cent,  ce  qui  fait  7,9.6  pour  la  perte  en 
oxigene. 

Kile  est  composee  de 

Oxide  rouge  de  manganese  ,     70,967 
Oxigene,  7,260 

Baryte,  16,690 

Silice ,  °>953 

Eau ,  4,i3o 

100,000 
En  comparant  cette  analyse  a  celle  du  Psilomelane ,  on  est 
porte  a  conclure  que  le  manganese  barytifere  de  la  Romanechr 
n'est  autre  cbose  qu'une  variete  compacte  de  cette  espece. 

M.  Berthier  avail  deja  fait  connaitre  cette  espece  dans  un  me- 
moiresur  la  composition  des  oxides  de  manganese,  insere  dans 
le  tome  6  des  Annates  des  mines.  Nous  avons  remarque  avec 
surprise  que  M.  Turner,  qui  cite  l'analyse  faite  anciennement 
par  MM.  Vauquelin  et  Dolomieu  ,  ne  parait  pas  avoir  eu  con- 
naissance  de  celle  de  M.  Berthier,  dont  le  resultat  se  rapproche 
au  reste  beaucoup  de  la  sienne.  D. 

T(ji.  Observations  sur  la  forme  cristai.line  de  la  Sillima- 
nite  ;  par  W.  Phillips.  (  Philos.  Magazine ;  juin  1827, 
pag.  401.) 

Ce  mineral  a  etc-  decrit  pour  la  premiere  fois  par  Bowen  datss 
le  Journal  americain  des  sciences,  de  mai  1824;  suivant 
cette  description,  il  sc  rencontre  en  prismes  rhomboi- 
daux  d'environ  1060  3o' ,  dont  la  base  est  inclinee  a  l'axe  de 
1 1 3°,  etqui  se  divisent  parallelement  a  la  grande  diagonale.  M. 
Phillips  en  ayant  mesure  quelques-uns  ,  qui  etaient  fort  nets, 
a  trouve  constamment  des  angles  de  88°  et  920.  II  n'a  point 
reussi  a  obtenir  de  clivage  dans  lesens  transversal. 
192.  Notice  sur  quelques  macles  remarqlablf.s  de  Phillip- 
site;  par  le  Baron  de  Buust;  avec  des  observations  par  M. 
Haidinoer.     F.dinb.  Journal  of  srirnr.  ;  juillet  1827  ,  p.  140. 

ID. 


iuo  BotaniqtU. 

Aupres  clu  village do  Sirkwit/,  entre  Loewenberget  Bunzlau, 
dans  la  basse  Silcsie  ,  il  y  a ,  sur  la  rive  droite  du  Bober,  deux 
carrieres  oavertes  dans  un  basalte  prismatique ,  noir  et  com- 
pacte.  Au  milieu  (!<•  la  iodic,  on  trouve  des  parties  nioins  com- 
pactes ,  grosses  comme  la  tete  d'un  homme,  composees  d'unc 
masse  terreusc  brune  dans  laquelle  sont  dissembles  un  grand 
nombre  de  cristaux  de  Phillipsite  ;  les  uns  simples  ,  les  autres 
macles.Ceux-ci  sont  tellement  reguliers,  qu'on  les  distingue  avec 
peine  de  cristaux  simples  appartenant  au  systems  pyramidal. 
Les  stries  que  portent  les  laces  de  la  pyramidc,  quand  on  les 
examine  avec  soin ,  donnent  toujours  les  moyens  de  reconnaitre 
io  groupement  La  durete  des  cristaux  est  de  4,5  ,  et  leur  pesan- 
teur  specifique  de  2,9..  Dans  les  observations  jointes  a  cette  no- 
nce ,  INI.  Haidinger  cite  plusieurs  substances  que  Ton  considere 
ordinairement  comme  des  varietes  d'Harmotome,  et  qui ,  sui- 
vant  lui  ,  doivent  etre  rapport  cog  a  la  Phillipsite.  II  fait  sentir 
la  nccessitc  d'etudier  de  nouveau  ce  groupe  de  substances  que 
Ton  a  peut-etre  a  tort  con'fondues  sous  un  110m  conmiim. 

iq3.  Ski.  ammoniac  n.vNS   1.1.  Tijiuustan.  (  Zeitschr.   von  Kcfers- 
tein  ;  5e  vol. ,  ier  call. ,  p.  124.  ) 

M.  Timkovski  rapporte  ,  dans  son  Voyage  en  Chine,  -ic  par- 
tie,  p.  86  ,  qu'au  nord  de  la  ville  dc  Kutscha  sont  des  montagnes 
complies  de  cavernes,  dans  lesqucllcs  on  voit  au  printemps,  en 
etc  ,  et  pendant  I'automne,  des  Bammes  qui  ressemblent  de  loin 
a  des  Iampes  alluniees  ,  ct  dont  il  est  difficile  de  s*approcher. 
Mais  pendant  1'hiver ,  et  dans  les  temps  de  gelee  et  de  fortes  nei- 
ges,  les  llammes  s'eteignent.  Les  babitans  du  pays  penetrant 
alors  dans  ces  cavernes  ,  el  y  rccueillent  du  sel  ammoniac. 


BOTANIQIF. 

iqA.    Histoirf.    des    vegetaux    fossiles  ;  par  Adolphe  BRON- 
GHXAUT.  In  -4°,  ire  bvr.,  xn-80  pag.  ,  avec  18   pi.  litlu.gr.; 
prix  delalivr.,  i3  fr.  Paris,  1828;  Dufouret  d'Qcagne. 
Enmeme  temps  que  M.  Sternberg,  ,M.  Ad.  Brongniarl  publia, 

en  1818,  une  classilieation  des  vegetaux  fossiles  dans  les  Mem. 

,i,,  Museum  d'histoire  naturelle.  Depuis  oetteepoquej  I'auteur 


Bolaniqne.  22. 1 

n'a  cesse  de  recueflliret  de  publier  ce  qui  lui  a  parii  nouveau  , 
soit  dans  les  Mem.  du  Museum  ,  soit  dans  ceux  do  la  Soc.  d'his- 
toire  naturelle  de  Paris,  soit  dans  les  Annalcs.  [foy.  le  Bulletin, 
toni.  II,  n°  ig3 ;  VI,  3o8;  VII,  i83  et  184.)  L'ouvrage  dont  nous 
annonoons  la  ire  livraison  est  destine  a  reunir  ce>  travaux 
epars,  eta  les  completer  par  une  foulc  d'objets  nouveaux ;  il 
formera  2  vol.  de  6  a  7  livraisons  chacun.  Chaque  livraison  ren- 
fermera  6  a  8  feuilles  et  i5  planches  lithographiees ,  et  elles  se 
sucoedcront  de  2  mois  en  2  niois. 

Ce  travail  parait  sous  les  auspices  de  M.  le  baron  Cuvier. 

On  trouve  dans  cet  ouvrage  1'historique  do  la  science  et 
les  bases  qui  doivent  servir  a  la  classification  des  vegetaux 
fossiles.  L'auteur  adopte  a  cet  egard  la  methode  admise  par  M. 
Sternberg  dans  le  4e  cahier  de  son  ouvrage;  elle  consisle  a  clas- 
ser  les  fossiles  par  lew  analogic  avec  les  vegetaux  vivans  et 
connus;  cette  methode  offre  certaincment  moins  de  facilite  aii 
classificateur  que  celle  qui  ne  se  baserait  que  sur  les  rapports 
des  fossiles  entre  eux ;  elle  ne  pourra  nieme  etre  amcnee  a  1111 
point  suffisant  de  perfection  qu'avec  le  temps  et  de  longues  re- 
cherches;  mais  elle  est  la  seule  rationnelle  et  la  seule  scientifique. 

En  consequence,  les  grandes  divisions  de  cet  ouvrage  seront 
les  memes  que  celles  du  regne  vegetal  vivant ,  et  les  families  se- 
ront designees  par  le  radical  et  la  terminaison  en  ties  et  ides. 
Cette  livraison  renferme  les  Confervites  ,  les  Fucoi'des  qui  se  di- 
visent  en  10  sections.  i° Sargassites,  caulis  foliis  distinctis,  mem- 
branaceis,  ssepius  nervosis  ,praeditus.  20  Fucites,  frons  subpla- 
na,  coriacea  ,  ramosa,  nervo  crasso  pcrcursa.  3°  Laminarites, 
frons  membranacea  coriacea;  nervo  simplici  crasso  sen  hullo. 
4°  Enccelites ,  frons  simplex,  ventricosa,  punctulata.  5°  Gigorti- 
nites ,  frons  ramosa  ,  ramis  subcylindricis ,  carnosis,  nee  mem- 
branaceis.  6°  Delesserites ,  frons  membranacea  ,  Integra  vel  | si ti- 
natifido-lobata,  nervosa.  70 Diciyotites,  frons  membranacea  ,  3a- 
bellatim  divisa ,  enervis.  8®  Amansites,  frons  membranacea, 
pinnatilido-dentata,  enervis.  90  Caulerpites ,  caulis  ramosus,  fb- 
liis  vel  ramulis  imbricatis  undique  obtectus.  io°  Especes  qui  ne 
peuvent  se  rapporter  a  aucune  des  sections  precedentes.  La 
pluparl  des  especes  decrites  <■(  figurees  dans  cette  livraison 
aVaient  etepubliees  deja  par  l'auteur,  d'autres  sonl  empruntees 
a  M.  Sternberg ,  et  d'autres  enfin  voienl  le  jour  pouy Ja  irefois. 
L'ouvrage  esl  imprime  el  lithographie  d'unc  maniere  elegante. 


22  3  Botanique. 

1^5.  Aug.  Pyrami  De  Candolle  Botaiucob  Cvi.ncr.n,  sea  Sj 

nopsis  plantarum  in  Flora  gallica  descriptarum ;  auct.  J.  E. 

Duby.  Pars  prima.  In-8°  de  xu-544  pag. ;  prix  ,  12  fr.  Paris  . 

1828;  VeDesrav. 

Ce  ier  volume  renferme  les  plantes  phanerogamcs.  L'ouvragc 
est  redige  dans  la  forme  et  avec  les  earac teres  do  Prodromus 
L'auteur  y  a  adopte  Ie  meme  svstcme  de  classification.  Les  carac- 
tercs  de  famille  y  sont  un  peu  developpes,  ceux  du  genre  sont 
un  pen  plus  concis,  les  especes  sont  mdiquees  par  une  phrase 
specifique,  laconique,  accompaenee  de  3  ou  \  synonymes.  Bien 
des  especes  sont  redescendues  ,111  rang  de  varietes.  La  Corse  et 
la  Sardaigne  ont  fourni  un  certain  nombre  d'especes  nouvelles. 
Le  second  volume  renfermera  la  Cryptogamie,  et  il  ne  tardera 
pas  a  paraitre.  Tout  ce  qui  a  paru  dans  le  Prodromus  relative- 
ment  a  la  flore  francaise  a  ete  transcrit  dans  le  Botaniam  gal- 
licum ,  le  reste  a  ete  transcrit  des  manuscrits  inedits  du  meme 
onvrage,  et  M.  Duby  a  complete  par  lui-meme  ce  que  M.  De 
Candolle  n'avait  point  traite. 

196.  Enumeratio  plantarum  Germanise  IIet.vf.tijeque  indige- 
narum,  sen  Prodromus  quern  synopsin  plantarum  Germanise 
Helvetiaeque  edituri  hotanophilisque  adjuvandam  commen- 
dantes  scripserunt  E.  Stf.udei,  et  Ch.  F.  Hochstetter.  ln-8° 
devm  et352  pp.; prix,  1  thai.  16  gr.  Stuttgard,  i826;Cotta. 

197.  Viaggio  in  alcuni  luoghi  della  Basilicata,  etc. — Voya- 
ge dans  quelques  points  de  la  Basilicate  et  de  la  Calabre  cite- 
rieure;  par  MM.  L.  Petagna,  G.  Terrone  et  M.  Tenore.  In- 
8°  jv-i5a  pag.  Naples,  1827  ;  librairie  francaise.  (Partie  bo- 
tanique.) 

Les  auteurs,  apres  avoir  deceit  les  differcntes  loealites,  ainsi 
que  les  plantes  et  Iesobjets  d'histoire  naturelle  qu'ils  y  ont  rc- 
coltes,  terminent  leur  ouvrage  par  un  catalogue  systcmatique 
des  vcgctaux  ,  insectes  et  miner aux. 

lis  indiquent  les  plantes  par  classes,  en  untenant  senlenicnl 
les  plus  communes  ,  et  en  donnant  la  phrase  de  cedes  qui  leur 
out  paru  nouvelles. 

Diandria.  Salvia  officinalis;  var.  grandiflora.  Le  long  de  la 
route  entre  CasalnuoVo  et  Lagonegro. 


Botanique.  223 

Triaridiia.  Cyperus  niyriostachius  Ten.  Dans  les  etangs  de 
ia  vallee  de  Cosenza.  Agrostis  frondosa  Ten.  Aux  environs  de 
Lagonegro. 

Tetrandria.  Globularia  bellidiflora  Ten.  Au  mont  Pollino. 

Pentandria.  Verbascnm  macrurum  Ten. :  foliis  decurrentibus 
ellipticis,  utrinque  albo  tomentosis,  crenulatis;  spica  densissima, 
longissima  ut  plurimum  simplici;  bracteis  ovato-lanceolatis  ca- 
lycem  subaequantibus,  corollis  infundibuliforniibus  ( 18-20  lin. 
diamelr  );  laciniis  orbicularibus,  subtus  dense  lanatis ;  filamentis 
lanalis  omnibus,  lana  flava,  antlieris  subaequalibus.  —  Fleu- 
rit  en  juillet.  Croit  sur  la  pente  de  Morano,  et  sur  le  plateau 
de  Campotenesa  oil  il  atteint  la  hauteur  de  6  pieds. 

Convolvulus lucanus  Ten.:  foliis  sagittatis  postice  integris,  pe- 
dunculis  tetragonis  folio  longioribus,  bracteis  ovato-oblongis 
undique  calycein  amplexantibus ;  corolla?  tubo  cylindrico  lon- 
gissiino  (  2-3  poll.)  limbo  alto,  subtus  rubro  5  radiato.  Croit  le 
long  de  la  route  entre  Scorzo  et  Auletta. 

Hexandria.  Colchicum  parvulum  Ten. :  foliis  linearibus  planis 
hysterantiis, corolla?  laciniis  oblongo-ellipticis  obtusisrotundatis 
(2  lin.  lat.  et  6-8  lin.  long.)  staminibus  pistillis  longioribus, 
basi  incrassata.  Corollis  luteolis,  lineis  nectariferis  obsoletis;an- 
theris  linearibus  flavis  ,  stigmatibus  simplicibus.  Sur  le  plateau 
du  Pollino. 

Dodecandria.  Reseda  gracilis  Ten. :  caulibus  diffusis  ramosissi- 
mis,  foliis  omnibus  3  fidis,  laciniis  linearibus  tenuissimis,  inter- 
media raro  2  vcl  3-fida ;  corollis  luteis,  fructibus  elongato- 
ovatis  argute  3  cuspidatis. 

Ranunculus  brutius  T.  Cette  belle  espece  abonde  sur  le 
Pollino. 

Didynamia.  Satureja  consentina  Ten.  :  caulibus  suffruticosis 
decumbentibus,  ramis  liliformibus,  foliis  lineari-setaceis  utrin- 
cme  attenuatis  petiolatis  revolutis  hispidis  (5  lin.  long.,  ~  lin. 
lat.),  pedunculis  cymosis  secundis  palentibus,  calycis  dentibus 
capillaribus  fere  longitudine  tubi  incurvi,  bracteis  setaceis ,  ca- 
lyce  brevioribus.  Planta  hispido-scabra  canescens,  corollae 
purpureas  pilosse. 

Telradynamia.  Biscutella  incana  Ten. :  caulc  basi  suffruticoso ; 
siliculis  glabris,  suhmidulatis ,  in  disco  punctis  elevatis  leviter 
exasperatis;  foliis  incanis,  slrigoso-hispidis  oblongis  a?qualitei 
^inuato-dontatis,  dentibus  obtusis. 


224  Bot  unique. 

l>ici(hl/ihi(i.  Genista  depressa  Ten.:  caulibus  (lilluso-prostratis. 
ramis angalatis,  striatis  villosis,  foliis  ovali-oblongis  acutis  irtrin 
que  pilosis,  floribus  axillaribus  solitariis  breviter  pedunculatis, 
calycibus  subcylindricis  pilosis;  dentibus  setaceis  ;  eorollis  gla 
bris,  vexillo   luteo-croceo  carinam  aequante.  Suffrutex.  Dans 
les  pres  du  niont  Ruggia. 

Astragalus  shinicus  Ten.  :frutescens,  peliolis  gpinescentibus, 
loliis  i  (\  jugis ;  foliolis  elliptico-oblongi  i,  obtusiusculia  utrinque 
adpresso-pilosis,  pedunculo  folio  subbreviorc;  floribus  racemoso- 
spicatis  (2-10),  calycibus  nigro  alboque  pilosis,  dentibus  seta- 
ceis, corol  lis  flav  is  calycibus  triplo  longioribus,  leguininibu  • 
villosis.  —  Dans  les  pres  du  niont  Sirino. 

Trifolium  brutium  Ton.  :  caule  adsccndente  ranioso,  foliis 
petiolatis  foliolis  obcordato-cuDeatis  denticulatis ,  termmali  vix 
petiolato  ,  capitulis  axillaribus  sphsericis,  pedunculis  folio  lon- 
gioribus, laciniis  inaequalibus,  superioribus  brevissimis  reliquis 
apice  scutifcris,  vexillis  amplis  aureis  sulcatis  ,  carina  croce*, 
scminibus  elliptic]--  fla\  is  ,  radieula  prominula.  Planta  2-3  poll, 
pubescens.  —  Sur  la  cime  pelee  du  niont  Cucuzzo. 

Syngenesia.  Tolpis  grandiflora  Ten.:  caule  corymbifero,  loliis 
radicalibus lanceolatis dentatis, involucris  setaceis  calyce  farino- 
so  longioribus,  floribus  pollicaris  diametri,  seminibus  5-arista- 
tis.  Planta  glabra  glaucescens.  —  Sur  les  flancs  du  Sirino. 

Doronicum  columnar ,  Apargia  cichoracea,  Hypochaeris  pin- 
natifida  et  Arnica  lanigera  Ten.  Sur  le  monl  Ruggia. 

Hieraciuni  pumiltmi  Ten.  :  radioe  pnemorsa ,  scapis  unilloris 
decumbentibusflaccidis  hispidiusculis,  ramentis  foliaceis  pariter 
ramuloflorifero  instructis,  calycibus  calyculatis  ,  pedunculisque 
sub  More  farinoso  glabriusculis,  foliis  lineari-lanceolatis  glabris 
utrinque  attenuates  dentatis,  vel  runcinato-pinnatifidis ,  dehti 
bus  vel  laciniis  remotis,  lanceolato-lineai  ihus  acutis  parallelis. 
Sur  le  plateau  du  Ruggia. 

Cette  listc  est  suivie  d'un  catalogue  d"s  arbres  et  arbustes 
qui  croissent  spontanement  clans  les  provinces  de  la  terre  de 
labour,  principaute  ciloricuro,  Hasilirato  et  C.alahre.  (le  eata 
logue  est  tire  de  la  flore  napolitaine.  D. 

198.   NovitijE  lion  \.   IIoi.sath  1    si\c  supplementum  alteram 

primitiarnin  Florae  Holsaticae  (..   II.  Weberi ;  auctore  E.  F. 
\(.iu.ct(    In  8°,  de  xxiv  el  8a  pp.  Kid,  |8a@. 


Botatiique.  2  25 

iyy.  Flora  Suecica  enunierans  plantas  Sueeiae  indigenas  cum 
synopsi  classicuin  ordin unique,  characteribus  generum,  diffc- 
rentiis  specierum,  syuonimis  citationibusque  selectis,  locis 
regipnibus  natalibus  ,  descriptionibus  habitualibus  nomina 
incolarum  ct  qualitates  plantarum  illustrantibus  ,  post  Lin- 
naeum  edita  a  Georgio  Wahlenbero.  2e  partie,  in-8°.  U[>sal  ; 
182/,  et  1826. 

200.  Vegetaux  keclf.ii.lis  en  Orient;  par  J.  Berggren,  et 
determines  par  G.  Wahlenberg  [Resor  uti Europa  och  QEster- 
Icenderne  af  J.  Berggren.  Stockholm,  1826,  vol.  2.  Supplem. 
n°  1.  (Voy.  le  Bullet.,  torn,  vi,  n°  294.) 

L'herbier  forme  par  M.  Berggren,  predicateur  a  la  cour  de 
Suede,  pendant  son  voyage  dans  I'Orient ,  a  ete  cede  a  l'Uni- 
versite  d'Upsal  pour  etre  reuni  a  celui  d'Hasselquist.  L'auteur 
y  a  joint  des  considerations  generales  sur  la  constitution  geolo- 
gique  et  sur  la  vegetation  des  contrees  qu'il  a  visitees. 

Les  forets  de  Belgrad  sont  un  reservoir  naturel  d'oii  Constan- 
tinople tire  sa  provision  d'eau;  dans  cette  contree  on  trouve  les 
plantes  aquatiques  du  Nord  Lj  thrum  salicaria  ,  Alisma  planla- 
go,  Senecio  aquaticus,  Veronica  anagallis,  des  epilobes,  et  menie 
des  gramens  du  nord  dcTEurope,  tels  que  Cynosurus cristatys , 
Dactylis ,  Holcus  lanatus  etc, La  Syrie  a  un  sol  et  un  climat  plus 
africains;  du  cote  de  la  Mediterranee  elle  est  pourtant  herissee 
de  hautes  montagnes;  aussi  cette  partie  est-elle  plus  humide;  si 
Jericho  a  ete  surnommee  la  ville  aux  pahniers,  e'est  qu'elle  est 
situee  dans  une  vallee  ou  un  ravin  011  ces  arbres  prosper  en  t.  Les 
noix  de  Galles  abondent  en  Syrie,  ainsi  que  les  Salvia,  tels  que 
S.  pomifera  ,  S.  triloba.  Le  Pistacia  terebinthusse  fait  remarquer 
par  ses  excroissances  cornees.  Cette  disposition  du  sol  a  pro- 
duire  sur  ces  vegetaux  des  noix  de  Galles  ,  parait  a  l'auteur  un 
trait  caracteristique  de  la  vegetation  syrienne.  Le  catalogue  des 
plantes  recueillies  par  M.  Berggren  sc  divise  en  2  parties :  i°  Ve- 
getaux de  la  prcsqu'ile  de  Thrace;  ils  sont  an  nombre  de  407. 
On  y  trouve  des  plantes  du  Nord  melees  a  des  plantes  del'Eu- 
ropc  meridionale.  Void  les  especes  Dpuvelles  determinees  pax 
Wahlenberg  :  Asperula  involucrata,  Cornus  citrifqlia,  Fritillaria 
pontica ,  Dianthus ponticus ,  Antirrhinum  elatiniflorum  ,  Malva 
nodosa,  Trifolium  nisro-lineatum  ,  radiosum.  2"  Plantes  de  la 
cote  occidentale  de  I'Asie-Mineure  el  surtoul  de  la  N\  rie.  File-* 


226  Botanique. 

sont  an  nombre  de  2o5,  parmi  lesquelles  lessuivantes  sorit,  sni- 
vantM.  Wahlenberg,  des  especes  nonvelles  :  Alyssum  filifolium, 
Poly  podium  orientate,  Crocus  vitellinus,  Muscari  filijolium,  Thy- 
mus brei'ifolius,  Centaurea  cyanoides.  La  derniere  croit  BUT  le 
Liban,  aupres  de  la  foret  do  cedres.  D. 

20 1.  De  pi.atvtis  in  expeditione  speculators  Romanzoffiana 
observatis  ;  auct.  Adelb.  de  Chamisso  et  Died,  de  Schlechten- 
dae.  (  Linncva ;  janv. ,  p.  1;  avrii,p.  1 45 ,  1827.)  Voy.  le 
Bull.,  Tom.  X  ,  n°  3og  (1). 

Cette  livraison  renferme  les  rosacees,  savoir:  3  Spircea , 
1  Drjras,  1  Geum ,  4  Sieversia ,  dont  une  nouvelle,  14  Rubus  > 
dont  5  iiouveaux  ,  1  Fragaria,  9  Potentilla ,  dont  nne  nouvelle, 
1  Horkelia,  nonvean  genre,  1  Sibbuldia ,  1  dgrimonia,  1  Alc/ie- 
mil/a,Z  Acccna  ,  dont  1  uouvean,  1  Sanguisorba ,  2  Cliffortia 
nouveanx,  2  Rosa,  1  Ostcomeles,  1  Pyrus  nonvean.  Nons  ne 
transcrirons  pas  les  phrases  speciliques  de  Rubus  ,  parce  (pie, 
malgre  1'etendue  des  caracteres  qu'elles  expriment,  il  serait  en- 
core difficile  de  les  bien  distingner  sans  la  description.  L'accrois- 
sement  des  especes  donteuses  on  bien  etablics  de  ce  genre  po- 
lymorphe,  rend  les   figures  indispensables. 

Potentilla  elegans;  caulibus  erectis  nnifloris  pubernlis  inferno 
bifolialis,  foliis  longe  petiolatis  tcrnatis  ciliatis  snbglabris,  fo- 
liolis  profundi:  inciso-lobatis ,  lobis  linearibns  intcgerrimis  trili 
disve  obtusis,  slipnlis  membranaceis  ovatis  acnininatis,  laciniis 

(1)  Nous  transcrivous  litteralement  une  remarque  franeaise  qui  se 
trouve  sur  la  couvertnre  de  la  livraison  de  Janvier  :  Je  repete  ici  attx 
questions  qui  m  'out  ete  adressees  a  ce  sujet,  que  je  suis  seal  redacteur  de  ce 
journal  cC  simple  collnboratcur  d'  Adelb.  de  Chamisso  dans  la  suite  de  ces 
memoires  :  De  plantis  in  expeditione,  etc.  Le  Nob.  (nobis)  par  leqtiel  sont 
designcs  les  genres  et  les  especes  que  nous  proposons  d'un  commun  accord, 
doit  s 'entendre  ;  Chamisso  et  Schlechtendal  ou  Sch/echiendal  et  Chamisso,  ce 
qui  est  indifferent. 

Le  latin  e'tait  autrefois  la  langne  commune  de  tons  les  savans  ,  Jaut-d 
aujourd'hui  parler  francais  pour  etre    en  tend u  ?     D.  de  Schi.echtendai.. 

Nous  ferons  observer  a  M.  de  Schlecbtendal  qu'il  faut  simplemenl 
parler  raison;  et  qa'alors  on  est  sur  d'etre  entendu  dans  toutcs  les  Ian- 
gues.  Nous  avons  eu  occasion  de  consulter  une  foule  de  savans  francais, 
qni  n'ont  en  pas  plus  qne  nous  le  bonlieur  de  de\  iner  le  mot  de  I'cnigme 
'le  cette  boutade. 


Botanique.  227 

Calycinis  angustis  obtusiusculis  hirtellis  qifam  petula  obcordata 
brevioribus  (  golfe  St. -Laurent,  c'est  la  Tormentilla  pusilla  de 
l'herb.  de  Willden.). — HorAetia;  genre  dedie  a  J.  Horkel,  pro- 
fesseur  de  physiologie  a  Berlin;  Calyx  campanulatus,  semide- 
cemfidus,  laciniis  alternis  accessoriis.  Petala  5  parva.  Stamina 
10,  biseriata,  calycis  parietibusinserta.  Reccptaculum  conicum, 
siccum,  villosum.  Ovaria  indefinite  numerosa.  Styli  simplices, 
cum  ovario  articulali,  sub  terminales.  Acluenia  calyce  inclusa  ? 
—  Horhelia  californiea  [San  Francisco). — Aca?na  eupatoria;  flo- 
ribus  diandris  min litis  sparsis  glomeratisque  in  spicam  interrup- 
tam  dispositis,  caule  crecto  patentim  sericeo-villoso,  foliolis 
oblongis  basi  obliquis  inciso-serratis  subtus  cinerascenti-scri- 
ceis  (  Bresil  merid.  envoye  par  Sellow  ). — Cliffortia  filicaulis ; 
humifusa,  foliis  enneato-obovatis  tridentatis,  margine  villoso- 
ciliatis,  supra  aveniis,  monoica  (Cap). — C.  serpyllifolia;  foliolis 
cuneato-spatbulatis  mntieis  glaberrimis,  monoica  (Cap  ;  re- 
cueillies  toutes  les  deux  par  Mundtet  Maire.) — Pjrus  sambuci- 
folia;  foliis  5  jugis,  foliolis  ovato-lanccolatis  argute  serratis  acu- 
minatis  nervo  et  margine  pilosis  apice  barbatis,  stipulis  rufo- 
villosis  (  Kamtscbatka,  port  St.-Pierre  et  St.-Paul,  oil  mil 
arbre  ne  vient  exceptele  bouleau  ).  Lalivraison  d'avril  renferme 
les  Yiolacees,  les  Cistinees ,  les  Alismacees,  et  line  monographie 
du  genre  Potamngeton ;  ce  dernier  travail  est  le  fruit  d'un  grand 
nombre  d'etudes,  et  ne  se  borne  pas  a  la  description  desespeces 
du  voyage;  M.  de  Chamisso  a  pris  soin  de  consulter  tous  les 
herbiers  qu'il  a  pu  trouver  a  sa  disposition  dans  les  diverses 
parties  de  l'Europe;  il  a  reduit  le  nombre  des  especes  si  pro- 
teiformes  de  ce  genre.  Le  fruit  est  pour  lui  le  caractere  le  moins 
trompeur;  il  reduit  a  leur  valeur  les  caracteres  des  feuilles  et 
des  tiges  qui  dependent  presque  toujours  dela  force  du  courant, 
de  la  nature  des  eaux  et  du  terrain.  La  monographic  est  accom- 
pagnee  de  planches  destinees  a  representer  les  organes  de  la  ve- 
getation et  de  la  fructification;  Pabondance  des  materiaux  la 
rend  peu  susceptible  il'analyse. 

On  trouve  dans  cette  livraison  6  violettes,  1  Anchietea  mm 
veau  ,    1   Helianthzmum  ,  ^  Triglochin ,   1    Alisma  grandijlorum 
(  Sainte-Cathcrine  du  Bresil  ),  2  Sagitlaria  nouveaux,    Inn  du 
Chili  et  l'autre  du  Bresil. 


2  2  8  Botamque. 

■209..    BEIUCHT    LEBER    DIE    N  ATURHISTORISCHEN   ReISEN,    etc.  

Rapport  sur  les  voyages  des  naturalistes  Ehrenbero  ct  Hem- 
PRiCHen  Egypte,  dans  le  Dongola ,  la  Syrie,  1'Arabie  et  sur 
la  pente  orientate  des  montagnes  (!<•  I'Abyssinie;  par'M.  Al.  de 
Humboldt.  In-4°  dc  26  p.  Berlin,  1826;  Diimmler. 
Resultats  pour  la  Botaniqtje. 

Le  nombre  des  especes  de  vegetaux  recueillies  par  les  deux 
VOyageuTS  dans  les  pays  Lndiques,  est  de  2,875  ,  dont  l,o35  de 
l'Egypte  et  du  Dongola,  700  de  1'Arabie  et  de  I'Abyssinie,  1,140 
du  niont  Liban,  sur  lequel  les  deux  naturalises  n'ont  ceperi- 
dant  pu  s'arreter  que  pendant  2  mois.  Le  nombre  des  echau- 
tillons  des  di  verses  especes  s'eleve  a  46,;5o.  Les  semences  de6gg 
especes  out  ete  recueillies  et  envoyees  aujardin  botanique  roval 
de  Berlin;  la  plus  de  3oo  especes  ont  portc  des  fleurs,  et  parmi 
dies  il  y  en  a  beaucoup  de  fort  distinguees  et  qui  ne  sont  pas 
encore  decrites.  Les  especes  non  encore  decrites  peuvent  etre 
an  nombre  de  Goo.  Les  voyageurS  out  rapporte  44  echantillons 
de  bois  et  40  denrees  medicinates  du  regne  vegetal;  48  pieds 
d'arbres  en  vie  ont  peri,  a  lexceptiou  d'une  seals  espeee,  le 
Sa'ix  subserrata.  Plus  de  1,000  especes  de  plantes  ont  etc  exa- 
minees vi  van  tes  sur  les  Ikii\  ;<t  des  fleurs ,  des  fruits  ontetedis- 
seques  en  grand  nombre  et  aussitot  dessines;  les  plantes  grasses 
ont  ete  figurees  en  entier  sur  les  lieux,  par  M.  Ebrenberg.  I. a 
plupart  des  especes  decrites  par  Forskal  ont  ete  retrouvees.  Les 
voyageurs  out  recueilli  eux-memes  la  myrrhe  -sur  YJmyris  Ka- 
tqfiBull.,  t.  xif.  n"  u'j-  .-  Lis  onl  determine  avec  precision  les  di- 
vers arbres  qui  fburirfssent  la  gomme  arabique  et  le  sene;  ils 
donnent  aussi  des  renseignemens  sur  la  recolte  de  ['aloes.  La 
manne  du  Sinai  provient  d'une  espeee  de  Tamaris  Bulletin', 
torn,  xiv,  n"  81  ;  trois  nouvelles  plantes  panaires  ont  ete  ob- 
servers, savoir :  le  Zygophylum  allium ,  le  Panicum  turgidum 
et  le  Cucumjs farinosa.  La  couleur  de  la  mer  Rouge,  qui  adeja 
fait  I'objet  de  tanl  de  recherches,  a  <ie  reconnue  par  M.  Ehren^ 
berg,  comme  provenant  d'une  petite  oscillatoire.  D'apres  les 
observations  dc  M.  Ebrenberg  lis  petites  especes  de  thucor  qui 
s'engendrent  sur  Irs  corps  en  decomposition  sonl  identiques 
sous  dillerens  climais,  ei  en  general  la  vegetation  inferieureou 
agame  reste  la  meme  sous  diverses  zones.  I  ies  organes  de  la  ve- 
getation sur  Irs  lies  plates  dc  la   mer  Rouge  onl  ete  observes 


Botanique.  ^29 

avec  exactitude.  Partout  les  voyageurs  out  dirige  leur  atten- 
tion sur  la  distribution  des  vegetaux,  tant  de  ceux  qu'on  cul- 
tive  que  de  ceux  qui  croissent  spontanement,  et  la  geographic 
botanique  recevra  line  nouvelle  extension  par  leurs  travaux. 
L 'ensemble  des  resultats  de  leur  important  voyage  ne  tardera 
pas  a  etre  publie  a  Berlin  par  voie  de  souscription.     S.  G.  L. 

2o3.  Botanical  magazine.  — Magasin  de  Botanique.  Nouvelle 
Serie,  nos  I-III,  janv.-mars,  1827.  (  Voy.  le  Bulletin;  Tom. 
XII,  n°  180;  et  Tom.   XIV,  n°  78. ) 

2,705.  Mutisia  speciosa,  Ait.  mss.  in  hort.  reg.  Kew.:  scandens, 
foliis  pinnatis  6-7  jugis  petiolis  cirriferis,  foliolis  ovato-lanceo- 
latis  acutissimis  sessilibus  arachnoideo-toinentosis  demum  gla- 
bris,  floribus  solitariis  longe  pednncnlatis,  squamis  inferionbus 
involucri  recurvis  (Rio  de  Janeiro  ).  —  2,706.  Pyrethrum  uligi- 
nosum  Willd — 2707.  Aster  acuminatus ,  Michx.  —  2,708.  Sola- 
man  coriaceum ;  inerme,  fruticosum,  glabrum,  foliis  pctiolatis 
oblougis  coriaceis  nitidis  integris  subvenosis,  pedunculis  ter- 
minalibussubunifloris,  corolla  5-loba,  lobis  obtusissimis  plicatis 
mucronnlatis  ,  calyce  4  partito  (  Mexico  ).  —  2,709.  Liparis  fo~ 
liosa  Bof.  reg.  882.  —  2,710.  Grwplialiuni  modestum  (Astelrna 
modestum  Sieb.  flor.  cap.  ).  —  2,711.  Candollea  cuneiformis  La- 
bill.  —  2,7 1 2.  Schelhamerra  undulata.  Br.  Prodr.  —  2,7  li.  Budd- 
lea  brasiliensis ;  jacq.  fd — 2,7  i!\.Crotalaria  dichotoma ;  fruticosa 
diffusa,  foliis  ternatis  cuneato-ellipticis  pilosiusculis  mucronatis, 
stipulis  subulatis  reflexis  persistentibus,  racemis  subcapitatis 

oppositifoliis  (  Mexico  et  Saint-Vincent). —  2,715 Lockhar- 

tia  f.legans,  genre  nouveau  d'orchidees ,  de'die  a  M.  David  Lock- 
bart,  et  caraclerise  de  la  maniere  suivante  :  Labellum  superum 
trilobum,  tuberculatum,  ecalcaratum.  Petala  duo,  Iateralia, 
patenti-reflexa ,  3-conniventia.  Columna  alata.  Anthera  infra 
apicem  columnar,  opcrculares.  Massae  pollinis  2,  cereaeea;.  (Cette 
petite  espece  parasite  sur  les  troncs  d'arbrcs ,  a  les  feuillcs  pres- 
que  grasses  et  imbiriquees ;  elie  est  originaire  de  rile  de  la  Trinile). 
— 2,716.  Gilliesia  graminea  Hindi,  bot.  reg.  992. — 2,717.  Dee- 
ringia  celosioides  Br.  prodr.  —  2,718.  Aster  fruticosus  Linn.  — 
2,719.  Blctia  fVoodfordii ;  labello  calcarato  trilobo,  lobis  invo- 
lutis  marginibus  crenato-nndulalis ,  caulefoiibso  basi  bulboso, 
scapo  radical!  (  foliis  maculatis  ),  (envoredela  Trinite  par  Sir 


2,\a  Botanique. 

Ralph.  Woodford  ).  —  2,720.  Protea  longifloru  Lamk.  —  2,72  1 . 
Dtchorisculdra  oxfpetala;  racemo  terminali,  pedicellis  subbiflo- 
ris,  petalis  ovatis  acutis,  foiiis  ellipticis  basi  apiceque  atte- 
nuatis,  floribus  hexandris.  —  2,79.?.  Justlcia  speciosa  Roxb.  — 
•?.,- 7.3.  Begonia  undulata  ;  fruticosa,  foiiis  inaequaliter  cordatis 
undulatis  integei  Tunis  glabris  nitidis,  capsular  alis  rotundatis 
aequalibus  ■Originairc  du  Brcsil). — 2,724.  Conospermum  taxifo- 
lium  Smith. — 2,79.5.  Gesneria  aggregate  bot.  reg.  329.-2,726. 
Habenaria  leptoceras  ;  labello  tripartite  laciniis  lincaribus  latc- 
ralibus  minutis,  rornu  filiformi  compresso  genuine  duplo  lon- 
giore,  petalis  exterioribus  valde  concavis,  interioribus  semi- 
sagittatis,  anthcra  basi  bicalcarata,  calcaribns  subtus  bitubercu- 
Intis. 
204.  Fkidericia,  novum  pi.antarum  genus;  auct.  C.  P.  Ph.  df 

Martius.  {Nov.  Acta  Acad.  Cur.  Nat.  Bounce  ;  T.  XIII,  p.  2", 

p.  VII  Prrefationis. ) 

Ce  genre  dedie  a  Fred.-Guillaumc  III,  roi  de  Prusse,  appar- 
tieiU  a  I'ordre  naturel  des  bignoniacees  :  Calyx  tubuloso-campa- 
nulatus,  pentagonus,  breviter  dentatus,  coloratus.  Corolla  hy- 
pocrateriformis ,  limbo  quinque  vel  sex  fido ,  laciniis  patentibus. 
Stamen  qnintnm  ananthcrnm.  Capsula  bivalvis;  dissepimento 
seminifero  vahis  contrario,  tandem  hipartihili. 

Fr.  speciosa  ;  foliolis  oblongis  acuminatis  planiusculis,  subtus 
in  axillis  venarum  barbulatis,  paniculapyramidalipatula,  calyce 
corollaque  quinquelidis. 

Fr.  Gailelma;  foiiis  ovato-oblongis  basi  acutis  breviter  acu- 
minatis saepe  complicatis  utrinque  glaberrimis,  panicula  com- 
pacta,  calyce  et  praecipue  corolla  plerumque  sexlidis. 

(  Ces  2  especes  originaires  du  Bresil  sont  accompagnees  de  2 
figures  renfermant  Irs  rameaux  et  de  nombreiiscs  analyses,  la 
difference  qui  est  indiquee  en  I  re  clles  est  si  petite,  qu'il  faut 
en  etrc  avcrti  d'avanoe  pour  lcs  distinguer.  Cette  difference 
consistc  presque  uniquement  dan*  les  divisions  de  la  corollc, 
le  plus  souvent  au  nomine  de  6"  sur  le  Fr.  Guilelma.  Or,  eu  sui- 
vant  ee  prineipe,  on  pourrait  faire  2  especes  distinctes  du  Zv 
ciwn  wropceXm  surlequel  on  tmuve  le  plus  souvent  deseorolles 
quadrifides  en  plus  grand  nombrc  que  des  corolles  quinquelides 


Botaiiique.  2.I1 

An  reste  les  planches  et  leurs  details  sont  d'une  elegance  par- 
faite. )  R. 

ao5.    Zollerma,     novum    plantarum    (  leguminosarum  Juss. 

Swartzicarum  De  C. )   genus;    auct.   Maximiliano  principc 

Wiedensi  et  Ch.  God.  Nees  ab  Esenbeck.  ( Nov.  Acta  Acad. 

Nat.  Cur.  Bonn  a?  ;  Tom.  XIII,  part,  2a,  p.  XIV  praefationis.) 

Calyx  integer,  lateraliter  fissus,  reflexus.  Petala  quinque,  sub- 

aequalia.   Stamina  numero  varia  (g-i3),  hypogvna,    antheris 

erectis  linearibus  acuminatis  omnibus  complettis  vel  duabus 

saltern  minoribus.  Legumen  stipitatum  uniloculars,  bivalve, 

oligospermum.  Semina  exalbuminosa.  Embryonis  radicula  unci- 

natim  inflexa.  Arbores  vel  frutices  inermes,  foliis  simplicibus 

stipulatis,  florum  racemis  axillaribus  vel  terminalibus  multiflo- 

ris,  pedicellis  bibracteolatis. 

Zoll.  spendens  ;  stipulis  snborbiculatis. 

Zoll.  falcata ;  stipulis  falcatis(  Krameria  glabra  Spreng.).  Ces 
2  especes  originaires  du  Bresil,  sont  figurees  avec  analyse  et 
longuement  decrites  par  les  auteurs;  leur  difference  essentielle 
parait  consister  dans  les  stipules. 

•106.  Rosetum  gallicum,  on  Enumeration  methodique  des  es- 
peces et  varietes  du  genre  Rosier;  par  N.  Desportes.  In-8°  de 
XVII-124  p.  Le  Mans,  18-28;  Pesche.  Paris;  Me  Huzard. 

Ce  catalogue  renferme  2,562  especes  on  varietes,  sponta- 
nees  ou  cultivees,  accompagnees  de  la  synonymie,  du  nom  du 
lieu  qui  leur  a  donne  naissance ,  et  de  l'indication  de  la  couleur 
de  la  corolle.  La  distribution  systematique  est  empruntee  a  la 
Monographic  de  M.  Lindley.  L'ouvrage  est  redige  entierement 
en  francais. 

207.  De  svmphysia,  novogenere  plantarum;  auct.  C.  B.  Prfst.. 
4  p.  cum  tab.  aen.  Prague,  1827. 

C'est  une  lettre  a  M.  Jos.  de  Jacquin,  destinee  a  decrire  un 
genre  d'Ericacees  dont  voici  les  caracteres. 

Calyx  monophyllus  urceolatus  sexdentatus.  Corolla  mono- 
phylla  calyptraeformis  ,  integra  secedens.  Parapetala  dnodecim. 
Stamina  dnodecim  :  antherae  sessiles  introrste  parapetalis  affixa, 
quadriloculares,   apice  bicornes  et  poio   apiculi   dehiscentcs. 


232  Hot  unique . 

Slvlus  simplex  cylindricus.  Stigma  obtusum.  Bacca  infera,  <vi- 
lyce  coronata,  sexlocularis ,    polysperma,   placentis   divisis. 
Srmph.  martiniccnsis (Marcgravia  umbellata  Sir)),  flor.  martin. 
L'auteur  ne  nous  apprend  pas  si  ce  genre  a  ete  etabli  apres 
une  discussion  comparative  des  genres  voisins. 

■208.  Histoirf.  naturflik  des  1  \\  \m>es;  par  le  Baron  Fred,  de 
Gingins-Lassarraz.  Iu-8°  de  187  p.,avecun  atlas.  In-4°de  1 1 
pi.  Geneve,  1826;  Cherbuliez. 

90Q.  LlSTF.   DES  PLANTES    CROISSANT   NATURELLEMENT   DANS  LE   DE- 

partement  de  la  Manche  ;  par  M.  DE  Gerville.  Mernoires  de 
la  Soc.  Lin.  de  Normandie  ;  annees  1 826-1 827,  p.  288. ) 

Simple  catalogue  range  d'apres  le  systeme  de  Linne,  et  ren- 
fermant  376  especes  phanerogames,  y  compris  Irs  fougeres.  II 
serait  a  desirer  que  la  Socdete  linneenne  eut  conserve  les  echan- 
tillons  authentiques  de  ce  catalogue,  dans  l'interet  des  recher- 
ches  relatives  a  la  synonymie  et  a  Xhabitat. 

•2IO.  SUR  LES  CAR  \CTERES   DISTINCTIFS    OF.    QUF.LQLES  ESPECES  de 

Circsea,  Linnsea,  Scorzonera   et  Veronica;  par  Lasch.  (Liri- 
ruea;  juillet  1827,  p.  ', .',5. ) 

On  trouve  decrites  avee  leurs  varietes  les  especes  sui\  antes  : 
Circa>a  lutetiana,  intermedia ,  alpina  ;  Linncea  borealis  ;  Scorzo- 
nera humilis  L.,  rosea  \V. ,  purpurea  \\  illd.  ;  /  eroniett  longifolia 
L.,  bracteata  Opitz. ;  spicata  L. ,    et  une   nouvelle  espece   V. 

did)  id. 

7ii.  Ororanches  generis  ^iixoxsyy)  ad  Car.  Meitensiuin  profes. 
epistola;  par  F.-G.  Wallroth.  In-8°.  Francfort  S.  M.,  1825. 

212.  Observations  sur  le  D&aoena  draco  I..;  par  Sab.  Bf.r- 
thf.lot.  [Nov.  Acta  Acad.  Curios*  Yidf.yBonnse;  Tom.  XIII; 
part,  a",  p.  ::>- 

M  Berthelol ,  professeut  au  college  de  1"<  >rotava  a  Teneriffe  , 
donne  dans  ce  memoire  des  details  fort  iuteressans  sur  la  ger- 
mination, 1'accroisseinrnt .  les  racines  aeriennes,  les  drageons 
parasites  ,  la  fleuraison  et  les  fruits  de  cet  arbre  piecienx  par  la 
gomme  partieuliere  qui  en  exsude  [sang  dragon  ). 


Botanique.  2  33 

L'auteur  fait  remarquer  que  ces  vegetaux  peuvent  parvenu  a 
tin  ago  si  avarice  et  a  des  dimensions  si  extraordinaires,  que  le 
fameux  dragonnier  du  jardin  Franquy  etait  deja  regarde  comme 
un  arbre  d'une  haute  antiquite  a  I'epoque  de  la  conquete  de 
Teneriffe,  en  r4g6,  qu'il  a  aujourd  hui  70  a  75  pieds  en  hau- 
teur et  46  pieds  de  circonference. 

On  rencontre  assez  souvent,  dans  I'interieur  desrameaux,  des 
excroissances  glanduleusesquiatteignent  la  grosseur  desnoix  de 
cocotiers;  l'auteur  en  donne  une  ligure  avec  des  details  analo- 
miques.  On  trouve  aussi  a  la  fin  du  memoire  les  figures  i°  du 
dragonnier  germant;  i°  du  dragonnier  a  son  enfance;  3°  au 
second  age;  4°  »  l'age  de  la  caducite;  5°  du  regime,  de  la  flenr 
et  dn  fruit,  avec  leurs  analyses.  Ces  figures  occupent  5  planches 
tres-bien  lithographiees. 

2i3.  Memoires  sur  le  Canna  indica,  et  snr  les  families  des  Ba- 
lisiers  et  des  Bananiers  ;  par  M.  Them.  Lestiboudois.  (  Re- 
cueil  des  iravauoc  de  la  Soc.  des  atnat.  de  Lille ;  annees  1823 
et  1824 ;  p.  248 ,  255  et  262. ) 

L'auteur  decrit,  d'apres  sespropres  observations,  la  fleur  et  le 
fruit  du  Canna;  il  considere  l'etamine  comme  formee  de  deux 
etamines,  l'une  fertile,  l'autre  sterile.  La  fleur  a  ainsi,  d'apres 
lui,3  etamines,  car  la  fenille  revolutee  est  une  etamine  avortee. 
La  ire  idee  est  trop  hypothetique  pour  qu'elle  pnisse  etre  ad- 
mise  de  prime  abord :  dans  une  foule  de  fleurs  on  trouve  des 
etamines  avec  une  espece  de  crete  petaloide.  Quanta  la  seconde 
elle  devrait  etre  admise  par  tous  ceux  qui  considerent  l'organe 
analogue  du  Lopczia  comme  une  etamine  petaloide.  Les  3  autres 
etamines,  l'auteur  les  retrouve  dans  Its  3  parties  petaloides;  il 
retrouve  plus  bas  un  calyce  sexlide  compose  de  pieces  dis- 
tinctes,  mais  dont  3  exterieures  et  3  interienres.  L'organisation 
de  la  fleur  du  Canna  indica  sera  it  ainsi  ramenee  au  type  gene- 
ral des  Monocotyledones  corolliflores. 

M.  Lestiboudcris  consacre  son  second  memoire  a  rechercher 
dans  les  autres  genres  de  la  famille  des  Balisiers  une  structure 
semblable.  A  cet  effet  il  passe  en  revue  le  Curcuma,  le  Kaempfc- 
ria,X  At  Italia ,  le  Maranta ,  1' Alpinia  ,  t'Amomum,\e  Myrosma 
\ePhrynium,  le  Catimbium,  le  Globlu/;et,  en  considerant  comme 
doubles  les  divisions  bifides  au  sommet,  on  des  itntheres  bienr- 


B.    Tome   XIV. 


16 


a  34  Botaniquc. 

nes ,  il  admet  que  toutes  cos  Hours  ont  un  perianthe  double  a 

6  divisions  ot  6  etamines. 

Dansle  3e  memoire,  l'autcur  propose  la  reunion  desBananicrs 
anx  Balisiers;  il  se  fonde  a  ce  sujet  sur  los  descriptions  qu'ont 
pubiiees  dos  Musa,  MM.  de  Jussieu  et  Persoon. 

21  /j.  Sur  lk  Rumex  nemorosus  Schr.  ct  sur  le  Ri  hex  nemolapa- 
i  hi  H  1,.  F. ;  par  M.  J.-B.-H.-J.  Desm-xzierf.s.  (  Ibid.  ;  p.  235.) 

Ces  2  plantes  tint  cte  souvent  confondues;  le  Rumex  nemo* 
rostis  croit  aux  environs  de  Paris,  dans  le  nord  de  la  France  et 
probablcmont  dans  loule  la  France  meme.  Ccpendant  M.  De- 
Candolle,  <pii  le  docrit  tres-impariaitement  et  seulement  d'apres 
line  note  ineditc  de  M.  Koch ,  ne  l'indiquo  qu'aux  environs  dc 
Kaiserslautern.  L'auteur  dc  ce  memoire  ayant  compare  attenti- 
vementles  i  plantes  a  trouve  quelc  Rumex  nemorosus  etait  tres- 
bien  caracterise  par  la  phrase  suivante  de  Schrader  : 

R.  nemorosus  $  floribus  hermaphroditic ,  valvulis  oblong;  s , 
obtusis ,  integer ri/tiis;  unica  granifera;  foliis  Innceolatis.  Schr. 
Cat.  hort.  Gcett. 

Le  Rumex  nemolapathutn  an  contraire  est  caracterise  de  la 
sorlc  par  Persoon  :  Fahulis  linearibus  ,  obtusis ,  intcgerrirnis , 
omnibus  graniferis;  verticillis  glomeratis ;  foliis  inferioribus  cor- 
dqto-lanccolatis ,  superioribus  UmceoUitis  undiilatis. 

M.  Dcsinazieres  ajoute  a  ces  caracteres  distinctifs  d'autres 
caractercs  plus  nombreux,  tires  du  port  et  de  la  forme  des 
feuillev  R- 

2i5.  Observationes  aliquot  botanic*;  auct.  Fr.-Guil.  Drees. 
(Linruva;  avril  1827,  2e  trim.,  p.  2^7.  ) 

L'auteur  prouve,  par  des  etudes  qui  lui  SOnt  propres,  que  le 
Monotropa  Hypophegcoe  de  Wall  roth  n'est  que  le  Monotropti  hy- 
popitys  L.  venu  sur  les  racincs  des  belies  les  plus  gvetes.  II  con- 
scillo  de  laisser  macerer  quelquc  temps  les  Monotropa  dans 
l'acide  nitrique  etendu  de  huil  parties  d'eau,  pour  les  preserver 
de  la  couleur  noire  qu'ils  contractent  dans  la  dessieation  arti- 
Ik  ielle.  Le  Zannichellia  repens  de  Bieiiiiingliausen  n'est  que  le 
Zannichellia  palustris  jncruftte  de  carbonate  de  chaux.  Le  Qhara 
tenuissiinu  i\"  meroc  n'est  que  17 Utasperma  casspitosa  de  Vauc.li 


Botanique.  a35 

216.  Caricographie;  par   le  prof.  Dewey.  (Americ.  Journ.  <>/ 

science  and  arts;  vol.   X,  fiev. ,  p.  265,  vol.  XI,  p.  147  et 

3o/| ,  juin  et  octob.  1826).  Voy.  le  Bull.,  Tom.  VIII,  n°  175, 

juin  1826. 

66.  Carex  acuta  L.  |5.  erecta  Dew ;  spica  staminifera  solitaria 
brevi;  spick  fructifcris  binis  erectis  sessilibus  strictis  subdensi- 
floris  brevi  cyliadraceis. <y sparsiflom  Deyp. ;  spicis  staminiferis 
binis  brevibus  inferiore  parvula;  spicis  fructiferis  oblongis  sub 
sessilibus  laxis  subsparsifloris. —  67.  C.  cazspitosa  L. — 68.  C. 
aquatilis  Wahl.  —  C.  cephalophora  Schw.  —  69.  C.  stricta  Good . 

—  70.  C.  crinita  Lam.  var.  3. paleacca  Wahl.  y.  gynanrlra  Schw. 

—  71.  C.  atrata  Lin.  —  72.  C.  ft '  ashingtoniana  Dew.,  voisinc 
du  C.  nigra.  —  73.  C.  Michauxii  Dew.  (  C.  subulata  Mihx.  ;.  — 
74-  C.  vesicaria  Lin. — 75.  C.  Hitcockiana  Dew.,  voisine  du  C. 
laxiflora  dont  elle  se  distingue  par  sa  pubescence  et  la  forme 
de  son  fruit.  Cette  espece  est  figuree  ainsi  que  le  n°  72.  —  76. 

C.  paniculataL, 77.  C.  rosea  Schk.  p.  radiata  Wahl.  L'auteur 

indiquc  fort  an  long  les  caracteres  qui  distinguent  cette  espece 
des  C.  retrqflexa  Muhl.  et  stipata  Muhl. — 78.  C.  siccata  Dew. , 
tres-ressemblante  avec  le  C.  intermedia  Good.  Cette  espece  est 
figuree  dans  lememoire.  —  79.  C.  Davisii  Dew.  Cette  espece  que 
l'auteur  croitnouvelle  avait  ete  prise  dans  le  vol.  VII,  pour  le  C. 
alpestris Allion.  Elle  parait  en  differer par  ses  fruits  distinctement 
triquetres,  plus  gros ,  parses  epis  males  obtus  et  oblongs,  etc. 
— 80.  C.  oligocarpa  Schw. — 81.  C.  Muskingumensis  Schw.  —  82. 
C.  nigromarginata  Schw. — 83.  &  dioica  L.  3.  davalliana  Wahl- 
—84-  C.  fcena  Muhl. 

1 3  Especes  des  deux  parties  de  ce  memoire  se  trouvent  figu- 
rees  en  couleur,  a  la  fin  du  volume,  avec  quelques  details  ana- 
lvtiques,  malheureusement  trop  insuffisr»ns. 

85.  C.  digitalis  Vi\\\A.— 86.  C.  dasycarpa  Muh.— 87.  C.  capil- 
lars L.  — 88.  C.  ustulata  Wahl 89.  C.filifolia  Nutt.  —  90.  C. 

glaucescens  Ell. — 91.  C.  ElliottiiTarr.  —  92.  C.  Richardsonii R; 
Br. — 93.  C.  concinna  R.  Br. — 94.  C.  fuliginora  Schk.  —  g5.  C. 
misandraVk..  Br. — 96.  C.  viridu/aM\.  —97.  C.  ivormskiaddiana 
Horn. — 98.  C.  Fraseri  Sims.  L'auteur  joint  ici  de  nouvcaux 
renseignemens  sur  des  especes  deja  decrites  dans  le  vol.  VII  du 
journal  americain.  C.  plantaginea  Lam.  granulans  Muh.,  stia- 
minca  Wahl..  trichncarpn  Muh. — 99.  C.  verrucosa  Muh. —  100, 

.6. 


o.36  Botanique. 

('.  oligospermia  Mx.  101.  C.  chcrokeensis  SchrW. —  102.  C.  aristata 
r  Br. —  io3.  C.  Barrattii  Torr. —  10/,.  C.podocarpa  R.  Br — 
io5.  C.  wwMnh. — 106.  C.  marginata  Mull. — 107.  C.gigantea 
Rudg.  —  108.  6'.  lupulina  Muh. —  109.  C.  sterilis  Willd. —  no. 
C.  a/finis  T\.  Br. —  in  C  attenuate  R.  Br. — 112.  C.  bicolor  All. 
—  1 13  C.  loliacea  L. —  1 1 V  C.  stellulata  Schr. —  n  5.  f.  muricatn 
L.  p.  cephaloi'dea  Dew . :  spicutis  aggregates  sitbquinis  ante  sessi- 
libus;  fructibus  ovalis ,  squama  tluplo  longioribus. —  116  C.  >e- 
rnote  L. — 117  C.  media  R.  Br. — 118.  C.  concolorR.  Br. — 119. 
C.  mutica  R.  Br. — 120.  C.  saxatilis~L. — 121 .  C.  tetanica  Sclik. — 
122.  C.  halseyana  Dew. — ia3.  C.  vollecta Dew.— ia/|.  C.verna 
Willd.  On  trouve  a  la  (in  de  la  livraison  les  figures  des  especes 
nouvelles.  Suivent  des  notes  sur  des  corrections  on  des  additions 
concernant  les  especes  deja  decrites;  et  ce  travail  est  termine 
par  une  table  methodique  de  toutes  los  especes  de  Carex  indi- 
genes dn  nord  de  l'Amerique;  la  table  suivante  en  indique  les 
coupes. 

In  stul  epi  dioique 

ui  epis  dioiques,  ou 
androgynes  ,  avec  les  epis 
males  et  femeljcs  diverse- 
ment  situ,  s 

/  1  .    Etamines  a  la  rommite  de  1  epillel. 
,   .  I  2.    Etamines a  la  base. 

|  3.      Plnsieursepis  androgynes     j  g     ,.,.„„„„ .,  .,„  s„n„„ct  n,,s  .  pillels  sup.  el  infer 
\4.   I.es  epillets  interined.  enlierem.  staininiieres. 

■    ■     r  ii  f    '    "    'I1'    '"ale. 

Bpis  males  el  epis  femelles  sepaivs    j  Uc||x  ou  plusiears  ;p;s  malc». 

I .    I  ii  seul  epi  - 
I  -2.    Plusieurs  epis. 

•  3     Un  seul  pedoncole  radical  surmonta 
Etamines  ausommet  ,,„„  s,„lr|li. 

Epis  androgynes     .^  I  4     plusieurs  pedbncnles  radicain   por 

lant  cbacun  un  seul  epi. 

(I.    Un  seul  epi,  qu'elquefois  da  vantage. 

2.  Elam.alal.asedes.p.,     j  ^     Plusieurs  epis 

|2.  Bpis terminanx androgynes,  femelles  au  sommet. 

I  j  Kpis  femelles  sessiles. 

f  3.  Un  seul  epi  male  (   ICpis  femelles  pcdoncules. 

4.  Deux  nu  plusieurs   epis  males . 

217.  SPECIKS  GRAMIKUM  ICONIBUS  ET  DESCRIPTIONIBUS  1LI.USTRA- 

vit  1).  C.  B.  Trinius,  etc.  Fasc.  I. 

218.  Note  sitr  i.e  Cynodon  phragmites  Rasp.  (  drundo phrag- 
mites  L.  ),  et  ses  deux  nouvelles  varietes;  par  M.  Raspaie. 
(  Extrait ). 

Le  genre  Arundo  est  reste  depois  IJnnc  fonde  sur  les  poils 
qui  enveloppent  la  bale;  maisce  caractere  a  etejusqu'a  cejour 
si  peu  etudie,  qu'en  voulant  etre  consequent,  on  auroit  place 


Botanique.  '-iSy 

tous  les  Avena  dans  ce  genre,  quoique  reellement  les  poils  des 
paillettes  des  Avena  n'aient  aucun  rapport  d'insertion  avec  ceux 
da  phragmites.  Cette  consequence  a  ete  meme  realisee  a  l'egard 
de  XArundofestucoid.es  Desf. ,  qui  n'est  en  definitive  que  M Avena 
lc  inienx  earaeterise.  On  ne  tarda  pas,  il  est  vrai,  a  s'aperce- 
voir  que  le  genre  drundo,  tel  que  Linne  1'avait  constitue,  ren- 
fermait  les  especes  les  plus  disparates,  et  on  en  separa  un  assez 
grand  nombre.  Les  uns  ne  conservaient  phis  clans  VArundo  que 
le  phragmites ,  les  autres  faisaient  de  celui-ci  un  genre  a  part; 
d  autres  ne  se  fiant  qu'aux  poils  dont  ils  ne  s'etaient  pour t ant 
forme  aucune  idee  exacte,  reunissaient  le  Donax  au  phragmites 
sous  le  meme  genre  A i undo. 

Les  graminees  ayant  ete  en  general  classees  presque  tonjours 
par  tradition,  il  n'est  pas  etonnant,  qu'au  lien  de  cliercher  des 
caracteres  impor.tans  et  qui  auraient  fini  par  amener  une  reu- 
nion heureuse  de  genres  inutiles  et  par  contre  coup  d'especes 
factices,  on  ait  tonjours  trouve  dans  chaque  ohservation  un 
peu  detaillee,  que  Ton  avait  occasion  de  faire,  un  motif  legitime 
d'une  separation  et  de  la  creation  d'un  genre  nouveau.  La  de- 
couverte  d'une  erreur  en  ce  genre,  au  lieu  de  ramener  les  au- 
teurs  a  des  idees  plus  reservees ,  ne  faisait  qu'empirer  le  nial ; 
on  faisait  un  nouveau  genre  parcela  seul  que  les  caracteres  de 
I'ancien  avaient  ete  mal  saisis.  Il  arrivait  de  la  quelquefois  que 
le  ier  restait  sans  especes  et  disparaissail  devant  les  nouveaux 
venus.  C'est  la  le  sort  qu'aurait  fini  par  avoir  le  genre  Arundo  ; 
e'est  aussi  le  sort  qu'il  a  eu  dans  noire  classification.  Mais,  du 
moins, il  y  a  ete  detruit  et  non  remplace;  car  son  caractere  uni- 
que (les  poils  qui,  du  reste,  avaient  ete  fort  mal  connus )  ne 
peut  etre  considere  (pie  comme  un  caractere  specifique, a  moins 
qu'on  ne  veuille  faire  autant  de  genres  que  Ion  rencontrera 
d'especes. 

Cynodon  phragmites  Rasp.;  glumis  3-nerviis ;  pilis  sericeis 
ex  utroque  pedunculi  complanati  palcse  inferioris  latere  usque 
ad  apicem  palese  molliter  surgenlibus. 

Descriptio.  Rhizoma  crassum.  Radices  aquaticae.  Culmus  cy- 
lindricus,  8-1 4  pedalis,  vaginis  imbricatis  usque  sub  paniculam 
vestitus,  glaber.  Vagince  crassae,  striata,  glabrae.  Ligula  densis 
pilis  albidis  conflata.  Lirnbi  apud  inium  et  summum  culmum 
breviores,  apud  medium  majores,  saepissime  lueis  amore  unila- 


a38  Botanique.  N°  218 

lerales,  lineari-lanceolati  acntissinii ,  aut  potius  ensiformes, 
utrinque  glabri  oris  hispidis,  nervo  medio  aliquaiulo  vix  pro- 
minulo,  1  7  aut  2  cenl  'at^  3o  longi.  Panicula  cffusa ,  sericeo- 
violaceo-nigra,  20  cent  longa  ,  folio  paniculari  vide  Bull.  Tom. 
\I,n"  4q,  p.  '">-  ad  )j;tsiu  annulari  et  eompleto,  superius  vero 
semi-completo ,  internodiis  principalibus  crassis  et  glabris , 
cvlindricis  et  virescentibus.  Locustce  panicula?  concolores,  1 
cent,  circiter  longa',  morbi  aut  inunaturae  aelatisergo,  nnifloras 
mentientes,  caeteroquin  4-5  flora1,  flosculo  suinmo,  quotus  sit, 
nt  par  est,  abortiente.  Glurnce  inajquales  ,  flosculo  minores  ,  ca- 
rinato-lanceolatae,  3-nerviae  violaceo-nigrae  et  mox  rubescentes, 
inferior  .'(  niilliin.  super.  6  niillim.  longa.  Ftosctilus  inferior  fre- 
(pienti  abortu  neuter  ant  masculus,  et  pilis  sape  saepius  desti- 
tutus,  ceteroquin  supcrioribus  par;  e  quorum  pedunculi  com- 
planati  utroque  latere  pili  albidi  sericei  confetti  hinc  et  illinc 
molliter  surgunt  (ut  in  Andropogone  bicomi  L.  ),  et  omnes  us- 
que ad  apieem  palea?  perveniunt;  (in  quo  auctorcs  omnes  hallu- 
cinate sunt).  Palea  inferior,  qua  sexualia  organafovet,  venlricosa, 
ibiqne  prima  aetatc  diaphana  ,  et  albicans,  superius  autem  longe 
et  eleganter  subulata,  ihique  violaceo-nigra,  glaberrima,  tri- 
bus  nervis  berbaceis  exarata  quorum  medianus  tantum  ad  apieem 
pervenit,  9  ~  millini.  longa,  prae  senio  aeruginosa.  Palea  supe- 
rior, membranacea,  apice  bidentata,  linearis,  bicarinata,  binis 
nervis  herbaceis  dorso  hispidis  exarata,  1  ~  niillim.  longa.  Squa- 
mae bins?  impressae,cuneiformes,  plieis  binis  aut  fribus  ,  nervo- 
rum instar,  post  siccationcm  exaratae ,  et  latere  uno  altius  alio 
Mirgente,  apiee  membranareae,  f  millim.  longae;  (  in  planta  culta 
l/nviores^.  Stamina  terna  ,  in  flosculo  inferiore  aliquando  bina  ; 
antheris  linearibus  luleo-nd)escentibus.  Ovarium  glabrnm.  Stig- 
mata l)ina  conferte  sparsa,  primo  albicantia,  |>ost  Ititescebtia , 
dein  rubescentia, Stylis  cvlindricis  sibi  ]  aribus  unposita.  Cranum 
lanceolatum  ,  purpurcum ,  basi  stvlorum  persistenti  bicornu- 
tum  ,  scutello  magno  duplo  brevicur  sed  latiludine  a'quali,  an- 
tice modice  convexum,  postice  planum  aut  modice  sulcatum,  1  3 
millim.  longum. 

Ilab.  hi  lacubns  ,  llnviorum  ripis  totius  F.uropar,  et  teste  R. 
Rrown  ,  in  Nov.  Hollandia,  Terra  van  Di.nn  11 

Var  p.  Cyii.  phrag.  Peliti  Rasp.;  limbo  folii  Inngiori    $6  cenl 
nempe  '  latiori      ',    |  cenl.  |   oris  glabei  tittle- ;  panicula  ideoqne 


Botanici  ue  a3rj 

locustis  primo  luteo-virescentibus,  dein  aureis;  paleis  et  glumis 
paulo  fottasse  majoribus. 

(Hanc  varietatem  multo  Phragmitidi  communi  altiorem  in 
herbario  Amicissimi  Petit  sumpsimus,  qui  nos  mini  cum  bene- 
volentia  omnium  et  praecipue  graminum,  quae  in  Gallia  meridio- 
nali,Pyrenaeis,Alpibus  collegerat,participes  fecit,  ab  illo  inventa 
iuit  in  ripis  fontis  salsissimi  vulgo  dicti  fonte  di  salces  prope 
Narbonam  secus  viam  Perpiniani;  an  Arundo  maxima  Benth. 
Cat.  pyr.  ?). 

Vary.  Cyn.phragm.  D'Uivilli  Rasp.  ;caeteris  Cyn.  phragmitidi 
communi  par,  sed  panicula  ct  locustis  virescentibus  ut  in  Cyn. 
Petiti  distans ,  et  praecipue  omnibus  floris  partibus  longe  ma- 
joribus, ut  videre  est  in  tabula  sequenti  : 

Var  a  Var  3  Var  y 

Glum.  inf. /,   millim.  longa.  4  millim.  5  millim. 

Glum,  sup 6  —  G       —  8      

Palea  inf. 9  i       —  10       —  11       — 

Palea  sup 2  ]       —  2  ^     —  3  ^   — 

Squamae \       —  ~     —  i   — 

(Hanc  varietatem  e  Conceptione  Chili  retulit  d'Urville  mecum- 
que  communicavit,  ut  caetera  gramina. 

Libenter  crederem  eamdcm  esse  ac  Aiundinem  nitidam  Kunth, 
Nov.  Gen.  Tom.  I,  p.  149,  i8i5  et  Tom.  VII,  i8a5,  tab.  688  bis, 
ab  Humboldt  inventam  in  provincia  de  Los  pastos  in  crepidini- 
bus  montis  ignivomi  Chiles,  alt.  i65o  bexap.;  et  quae  a  nostra 
nullo  alio  modo  differre  videtux  nisi  glumis,  linearibus  in  arun- 
dine  nitida;  si  modo  credatur  analysi  et  non  paniculae  deli- 
neatis.  Notandum  enim  est  triplicem  discrepantiam  inesse  inter 
liinc  descriptioncm  anno  i8i5  vulgatam,  Tom.  I ,  pag.  i4g, 
bine  analysim  anno  1825  dclineatam  et  illinc  paniculam  in 
eadem  tabula  sculptam.  Glumae  lineares  in  analysi,  lanceolatas 
in  panicula  delincata;  flosculis  longiores  in  descriptione,  brevio- 
res  autem  in  analysi ;  palea  inferior  land  cincta  in  descriptione, 
in  anafysivero  fig.  5  et  9 pilis.rigidis  imdique  hirta,  ebasiapicem 
usque ;  in  descriptione  subulala  ,  in  analysi  inter  binos  dentes  se- 
tigera.  Palea  superior  bidentata  in  descriptione,  Integra  ct  ob- 
tusa  in  analysi.  Tandem  squamae  cornu  hispid 0  bine  ulraque 
instructae,  quod  erroneum  est, non  secus  ac  forma  evideuter  ef- 
feta  palcae  inferioris  lig.  5.;  itaut,  me  judicc,  melius  <l<scripserit, 
glumis  exceptis,  celeberrimus  auctor,  quam  decern  post  annis 


24<)  Botanique. 

delineavit;  in  quo  millo  modo  culpandus  ipse,  sed  tantuni  gra 

men  niniis  iinmaturum  ipsins  subtilitati  commissum.) 

iV.  B.  J'ai  trouve  a  Gentillv  un  C.  pliragmitea  ergote.  L'ergot 
etait  cvlindrique ,  courbe,  violet-noir,  ne  rappellant  nullement 
la  forme  de  la  graine,  dcpassant  les  enveloppes  de  la  fleur.  Son 
interieur  etait  violet  blanchatre  ,  compactc  ,  rempli  de  grains 
dursovoides  blancs  et  hvalins,  qu'oneut  pris  pour  des  grains  de 
fecule;  mais  l'iodene  les  colorait  pas.  La  petite  quantitequej'en 
ai  obtenue,  ne  m'a  pas  perniis  de  faire  des  essaisen  grand.  Mais, 
par  un  rapport  des  plus  piquans,  et  qui  est  line  preuve  nouvelle 
de  la  theorie  de  developpement  telle  que  je  1'ai  exposee  dans  le 
Tom.  Ill  des  Mem.  de  la  Soc.  d'hist.  naturelle,  c'est  que  les 
grains  de  fecule  de  la  graine  ne  depassent  pas  t^t  de  inillim.  et 
que  les  grains  feeuloides  de  l'ergot  atteignent  ~  de  millim.  Or, 
l'ergot  de  cette  plante  avait  5  millimetres,  tandis  que  la  graine 
saine  n'a  que  i  |  millim.  Les  grains  de  fecule  de  la  graine  saine 
sont  done  aux  grains  feeuloides  de  l'ergot,  precisement  comme 
la  graine  est  a  l'ergot  lui-meme,  c.  a  d.  comme  i  est  a  3.  C«'  qui 
prouverait  que  les  grains  feeuloides  de  l'ergot  ne  sont  que  les 
grains  de  fecule  de  la  graine,  qui  ont  suivi  dans  les  memes  pro- 
portions le  developpement  inusite  de  la  graine  s'ergotant. 

aig.HERBIERS   I)K   PLANTES  CRYPTOGAMIQUES   DE  NORVKGE,  COtTl- 

poses  par  M.  Sommerfelt.   ( Magazin  for  naturvidenskab.  ; 
ann.  1826 ,  cah.  1.  ) 

Sous  le  titre  de  Centuria?  plantarum  enptogamarum  norrc- 
gicarum,  le  botaniste  norvegien  Sommerfelt,  demeurant  a  Asker 
pies  de  Christiania,oHV<>  aux  amateurs  des  recueils  de  100  plan. 
tes  cryptogamiques  de  son  pays,  bien  choisies  et  conserv.es. 
placees  entre  des  feuilles  de  papier  blanc  et  munies  d'etiquettes 
imprimees.  Le  prix  de  la  ire  centime  est  de  4  ecus  species.  Dans 
la  liste  de  cette  centurie  nous  trouvons  3  Equisetum  ,  4  Didymo- 
don  ,  4  Hypnum  ,  8  Jungermannia ,  1 1  Lecidca  ,  7  Lecanora  , 
'»  Cenomyce,  4  Sphoeria ,  4  Pcziza,  etc.  Plusieurs  especes  et 
varietes  ont  ete  decouvertes  par  M.  Sommerfelt  meme,  par  ex., 
Bryurn  intermedium ,  Lecidea  muscicola  ,fuscescens ,  pityophila  . 
arctica,  lyngbyen  ,  pulvinata.  On  peut  s'adresser  a  M.  Sommer- 
felt,  on  a  limprniieur  Groendahl  a  C.hristiania. 


Botauique.  u^i 

220.  Mousses  de  la  Normandie  recueillies  et  publiees  par  L.- 
Alph.  de  Brebisson.  In-8°.  ieret  2e  fascicules;  prix,  3  fr.  le 
fasc.  Caen  ,  1826-1828;  Mancel.  —  Paris;  Meilhac. 

Ces  2  fascicules  ,  elegamment  cartonnes  ,  renferment  chacun 
25  mousses  sur  25  feuillets  de  papier  blaric.  Le  titre,  la  table 
et  les  etiquettes  sont  imprimes,  et  ces  dernieres  renferment 
2  on  3  svnonymes  ainsi  que  l'indication  des  Iocalites.  Les  echan- 
tillons  sont  remarquables  par  leur  etat  de  conservation  et  leur 
grosseur.  Huit  fascicules  completeront  cette  collection  et  por- 
teront  ainsi  le  nombre  des  mousses  de  la  Normandie  a  200.  On 
ne  saurait  trop  inviter  les  botanistes  adonnes  a  1'etude  d'une  fa- 
mille  quelconque,  de  suivre  cet  exemple  et  de  publier  des  se- 
ries d'cchantillons  desseches.  C'est  un  moyen  de  plus  d'arreter 
la  creation  bizarre  d'especes  et  meme  de  genres  nouveaux.  Quel 
auteur  en  effet  ne  palirait  pas  a  la  vue  de  ces  temoins  irrecusables 
qui  iraient  porter  ca  et  la,  et  de  sa  part,  les  preuves  palpables 
d'une  innovation  arbitraire  et  d'une  decouverte  a  contre-sens? 

M.  de  Brebisson  ne  publie  rien  qu'apres  avoir  recueilli  les 
avis  des  auteurs  competens  ;  nulle  espece  nouvelle  ne  se  montre 
dans  son  recueil ;  et,  si  nous  avons  un  reproche  a  lui  adresser, 
c'est  d'avoir  mis  un  intervalle  trop  long  entre  l'apparition  de 
cbaque  fascicule ;  mais  nous  avons  acquis  la  certitude  que  de- 
sormais  Tauteur  fera  paraitre  2  fascicules  par  an.  R. 

221.  Observations  microsc.opiques  sur  la  Conferva  zonata; 
par  J.  Chauvin  {Mernoires de  la  Soc.  Lin.  de  Normandie;  an- 
nees  1826-1827^.  275.) 

L'auteur  a  eu  occasion  d'observer  une  conferve  zoneese  bos- 
selant,  se  couvrant  de  petites  inegalites  qui  crevent  ensuitc,  et 
repandent  audehors  des  mvriades  de  corpuscules  hvalins,  doues 
d'un  mouvement  spontane.  Apres  cette  espece  d'accouchemenl  . 
les  articulations  de  la  conferve  s'affaissent ,  se  vident.  et  leurs 
diaphragmes  disparaissent  quelquefois. 

Toutes  ces  circonstances  s'expliqueraient  tres-bien  et  sans 
aucun  mervcilleux  par  la  decomposition  de  la  substance  verte. 
La  seule  raison  qu'oppose  l'auteur  a  cette  explication ,  qui  du 
reste  nous  parait  tres-naturelle,  c'est  que  la  plante,  avant 
cette  ejaculation  avait  continue  a  vegeter.  Cola  pronve  uni- 
quement  quelle  uc  s'etait  point   decomposer   jusqu'alors.    R. 


^42  Bolanique. 

iij.  .Natirgeschichtk  deb  Fi.ecuten  ,  etc.  —  Ilisloire  natii- 
relle  des  lichens;  par  F.  \V.  \\  ai.li\otm.  aepartie.  Phyaiologie 
el  pathologie  des  piaotes  sur  Lesquelles  croissent  les  lichens. 
In-8°  de  XVI  et5i8  p.  Francfort  s.  1.  m.,  1827. 

aa3.  Concordance  de  Pf.rsoon  [Synopsis  methodicafungorum), 
avec  De  Candolle  Flore  franqaise,  IT  ct  VIe  vol.),  et  avec 
Fries  [Systema  m/cologicum ,  ler  et  ll('  vol.);  et  de  De  Can- 
dolle  [Flore  francaise ,  H'  et  VIe  vol.) ,  ct  des  figures  de  cham- 
pignons de  Bulliard,  avec  la  nomenclature  de  Fries  {Systema 
mycologicum  ,  Ier  et  Ile  vol.) ;  par  M.  Le  TV rquier  de  Long- 
champ.  In-8°  de  6  feuilles \~.  Rouen,  1828;  im])rimerie  de 
Pcriaux. 

22.4.  Sur  le  genre  Spirogyra  Lk. ,  el  en  particalier  sui'  le 
niouvement  et  la  metamorphose  du  Sp.  princeps;  par  M. 
Meyen.  (Linncea;  juill.  1827,  p.  4io-4'33.) 

Le  genre  Spirogyra,  etabli  par  M.  Link,  se  compose,  selon 
M.  Meyen,  de  2  especes  seulement,  auxquelles  doivent  se  rap- 
porter  plusieurs  genres  et  toutes  les  especes  qu'il  a  observees 
en  Allemagne,  ct  dont  la  synonymie  extremement  etendue  ue 
pent  trouver  place  ici.  II  n'entrait  point  dans  le  plan  de  l'auteur 
deles  passer  ici  en  revue,  et  son  opinion  nest  mojtivee  que 
pour  les  conjugates  de  Yauchcr  et  les  zygnema  d'Agardh.  Ces 
2  especes  sont  les  Sp.  quinina  et  ]>rinccps\k.;  ellcs  se  distin- 
guent  l'une  de  l'autre,  non-seulement  parce  que  dans  le  Sp. 
quinina,  les  spoiv.ssc  trouvent  dans  une  membrane  unique,  en 
forme  de  ruban  et  roulee  en  spirale  sur  la  parol  inteiieure  de 
l'utricule,  mais  encore  parce  que  le  filament,  d'une  extreme 
tf  unite,  n'atteint  jamais  la  moitie  du  diamctre  du  Sp.  princeps , 
circonstancc  qui,  dans  les  conferves, pent  etre employee comme 
caractere  specifique.  II  11V11  est  pas  ainsi  de  la  longueur  des 
utricules,  qui  offre  souvent  des  differences  tres-marquees  dans 
les  niemes  individus,  tii  meme  de  la  forme  des  fruits,  qui  est 
tellement  en  rapport  avec  la  longueur  des  entreiiceuds  ,  que  , 
quand  ceux-ci  sont  tres-courts,  elle  est  presque  spherique. 

Gruithuisen  est  le  ier  qui  ait  signal^  le  mouve nt  du  Sp. 

princeps  (2Y op.  acta  (as.  Leap.  Cur.;  ete.T.  M  ;  uiais  il  1'aexphV- 
que  par  Taction  de  poils  fort  pelits,  qu'il  dil  avoir  observes  sur 


Botanique.  2/|3 

les  filamens ,  et  Paula  de  Schrank  partagc  cette  manitre  de 
voir.  Or,  M.  Meyen  n'a  jamais  rcussi  a  les  decouvrir,  etaucun 
autre  botaniste  n'en  a  fait  mention. 

Cc  mouvement ,  aurcste,  a  particulicrement  fixe  l'attention 
de  l'autcur,  etvoici  les  principaux  resultats  de  ses  observations. 
«  Le  filament,  tjui est qxtelquefois  d'unc  longueur  extraordinaire, 
pent  se  rouler  completement  en  spirale.  Dans  cecas,les  tours 
sont  tellement  rapproches,  qu'une  longueur  totale  de  8-10 
pouces  pent  se  reduire  a  /|-6  lignes.  (II  n'indique  pas  le  dia- 
metre  du  vase.)  Un  fdament  de  6  pouces,  sounds  a  line  tempe- 
rature de  1 2-1 5°  R. ,  s'est  trouve  entierement  contracte  dans 
l'espacc  de  7  heures.  Quelques  degres  de  plus  n'ont  prodtrit  au- 
cune  acceleration;  mais  une  chaleur  tres-elevee  (il  etit  fallu 
preciser)  a  tue  la  conferve,  et  la  forme  spirale  a  disparu.  Une 
temperature  contraire  a  produit  pen  d'effet.  Des  filamens  com- 
pletement renfermes  dans  la  glace  out  continue  de  vivre ,  et 
ont  conserve  la  forme  spirale.  Il  fallait  une  certaine  force  pour 
etendre  un  filament  contracte  de  la  sorte;  lache,  il  reprenait 
subitement  sa  ire  position,  settlement  a  un  moindre  degre  de 
contraction;  fixe  par  une  de  ses  extremites,  il  ne  se  roule  en 
spirale  que  par  1'extremite  opposee ,  et  moins  complete- 
ment ,  etc. 

M.  Meyen  n'a  pu  etudier  sous  ce  rapport  le  Sp.quinina;  mais 
lesdessins  que  Vaucher  a  faits  des  conjugate! porticalis ,longata  et 
condensata ,  rapportes  par  M.  M.  au  Sp.  quinina,  ne  permet- 
tent  pas  de  douter  qu'elle  n'appartienne,  par  le  mouvement 
comme  par  les  autres  caracferes  specifiques,  au  genre  Splro- 
gyra. 

Ce  mouvement  est  plus  simple,  plus  constant ,  plus  rcgulier, 
que  celui  des  oscillaires. 

M.  Meyen  admet  3  types  fondamentaux  pour  la  structure  des 
conferves:  i°  Cellules  spheriques,  011  plus  ou  moins  elliptiques, 
renfermees  dans  une  membrane  mince :  Oscillaire, Ityssus  bbtryoi- 
des  filanienteux;  i°  Utricules  simples  ou  ramifies  sans  articula- 
tions: Vaucberies;  3°  Utricules  articulecs,  formees  par  des  cel- 
lules cylindriques,  si  intimement  unies  par  leui  base,  qull  est 
souvent  difficile  de  reconnaitre  leurs  2  parois  :  vraies  conferves. 
Ces  articulations  offrcnt  souvent  la  difference  earaeleristique 
entre  les  algues  el  les  champignons. 


»44  Botanique. 

.Nuns  sommes  forces  de  negliger  des  details  anatotuiques  du 
Sp.  princrps ,  dont  ['analyse  m  mo  aurail  trop  d'etcndue;  mais 
nous  dirons  quelques  mots  d'un  organe,  que  M.  Meyen  a  dccou- 
verl  dans  Its  filamens  decette  meme  conferve;  c'est  un  corps 
allonge,  demi-transparent,  ayant  environ  le  tiers  d'un  filament, 
quelquefois  rant',  mais  en  general  5-6'  fois  plus  long  que  large. 
II  en  sort  dans  toutes  les  directions  des  filamens  tres-menus,  quel- 
quefois rayonnans  et  ramifies.  31.  Meyen  n'a  jamais  pu  separer 
eel  organe  de  la  plante;  mais  on  finit  par  decouvrir  que  c'est 
une  cellule  simple,  ronde,  applatie,  fixee  au  centre  de  I'utricule 
par  une  foule  de  fibres  vegetates,  qui  rayonnent  vers  |(  s  parois 
interieures  de  ces  conferves.  Mais  la  coction  dans  I'eau  on  l'al- 
cool  produit  une  modification  remarquable.  Les  cellules  appla- 
ties  prennent  une  forme  plus  ou  moins  ronde,  et  au  centre  on 
distingue  clairement  une  ouverture.  Les  filamens  out  disparu  , 
et  probablement  aussi  les  fibres  qui  fixaient  ces  cellules  aux 
parois  de  I'utricule;  cequi  contribuerait  a  expliquer  leurchan- 
gement  de  forme  et  leur  direction  vers  telle  ou  telle  paroi  de 
I'utricule. 

II  est  essentiel  de  faire  remarquer  que  cet  organe  u'est  plus 
visible  dans  les  utricnles,  a  l'epoque  du  devoloppemont  des  in- 
fusoires. 

«  Ces bulles,  dit  l'auteur,  s'etaient-elles  ouv'ertes  pour  don- 
ner  passage  a  des  monades  ou  s'etaient-elles  transformers  en  in- 
fusoires  plusgros? 

«  Si  Ton  examine  chaque  jour  ce  Sp.  princeps ,  on  voit  des 
bnlles  d'abord  tres-transparentes ,  puis  demi-transparentes , 
rondos  ou  alongees.  Quelques- unes  ont  un  rebord  transparent 
tres-large.  Plus  tard  on  distingue  du  mouvement  dans  la  partie 
interieure  plus  dense  de  ces  corps,  et  quelquefois  on  reussit  a 
reconnaitre  que  ce  mouvement  est  celui  des  infusoires  qui  se 
forment  et  se deVeloppent  dans  leurs oeufs.  J'ai  meme  observe  la 
naissance  d'une  infusoire  dece  genre.  Je  vis  1'enveloppe mince 
s'ouvrir  par  l'un  ties  cotes,  et  l'aninial  en  sortir Ces  infu- 
soires doivent  probablement  leur  origine  aux  organes  que  j'ai 
decrits  plus  haut.  ...» 

Ce  passage,  comme  on  voit,  laissc  beaucoup  a  desirer,  et  les 
details  do  cettc  nouvelle  metamorphose  sunt  loin  d'avoirla  pre- 
cision  aecessaire,  pour  qu'on  soit  bien  assure  que  cos  observa? 


Bolanique.  245 

tions  ne  sont  melees  d'aucune  illusion.  Ce  nouveau  travail  de 
M.  Meyen  n'en  est  pas  moins  rempli  de  faits  tres-importans,  et 
nous  esperons  qu'il  poursuivra  line  carriere,  dans  Iaquelle  il 
montre  tant  de  patience  et  de  sagacite. 

Nous  termineroDS  en  donnant  les  phrases  generique  et  spe- 
cifique  de  i'auteur. 

Spirogyra  Link,  ad  ord.  confervoidearum.  —  Thallus  septa- 
tus  simplex  sequalis.  Sporse  membrana  taeniaeformi  immersa, 
in  spiras  ad  superficies  internas  Utriculorum  toria  indutae.  Or- 
gana  fructifera  externa  nulla,  interna  nucem  spuriam  globosam 
ad  medium  utriculi  (ilis  tenuissimis  ramosis  tensam  aequant. 
Saepius  thallus  conjugans illis  organis  fructiferis  internis  indica- 
tis  carens. 

Sp.  quinina.  Filis  tenuioribus  spira  una  notatis. 

Sp.  princeps .  Filis  lirmioribus  ,  splendenlis  viridis  eoloris  , 
spiris  pi uribus  notatis.  Aug.  Duvau. 

225.  Linne's  eigenhendice  Anzeichnungen  uebeb.  sichselbst, 
etc.  —  Notices  autographes  de  Linne  sur  lui-meme,  avec 
des  remarqucs  et  des  additions  A'Afzelius  ;  traduitcs  du  sue- 
dois  par  Ch.  Lappe;  precedees  d'un  avant-propos  du  Dr  K. 
A.  Rudolphi;  enrichies  du  portrait  de  Linne  et  du  fac-simile 
de  ce  savant.  In-8°  de  XXIV  et  260  p.  Berlin,  1826.  (Voyez 
le  Bullet.,  Tom.  IV,  n°  29/4.) 

226.  £1,002  de  Linne;  par  Charl.  Agardh,  prof,  d'hist.  natur. 
a  l'univ.  de  Lund.  (  Svenska  Akadcmiens  Handlingar;  vol.  X, 
P-  49- ) 

L'Academie  suedoise  avait  propose  un  prix  d'eloqucncepour 
le  meilleur  eloge  de  Linne;  ce  prix  a  ete  remporte,  en  1821  , 
par  le  professeur  et  botaniste  Agardh.  L'auteur  expose  dans  la 
ire  partie  l'etat  de  lhistoire  naturelle  a  lepoque  on.  Linne  fit 
scs  etudes,  et  l'espece  de  revolution  qu'il  produisit  par  son 
svsteme.  Linne,  dit  M.  Agardh  ,  unissait  1'universalite  de 
Bauhin  a  l'ordre  et  la  clarte  de  Tournefort,  et  il  les  surpassait 
tous  deux  sous  le  rapport  technique.  Ce  qui  avait  occupe  la 
vie  entiere  de  ses  prcdecesseurs,  etail  pour  lui  1'ouvrage  d'un 
petit  nombre  d'annees.  En  2  vol.  in-8°  (Species  plantarum),  il 
donna  la  description  de  8,000  plantes  connues  de  son  temps. 
avec  leurs   noms ,  one   courte  definition,  line  svnouvmie,   un 


2^6  Botanidue. 

forme,  inn-  indication  tic  lcnr  pa  trie  et  dc  loin  durec,  |e  toul 
dans  un  ordrc  clair  et  conforme  anx  lois  qu'ij  avail  fait  con- 
naitrc. «  T  n  tics  |>rinci|>aii\  litres  dc  Linne,  tlit  M.  Agardh  plus 
loin,  c'ost  d'avoir  cree  mi  ididme  pom  I'histoire  naturelle.  Au- 
paravant  chaque  naluralislc  parlait  sa  laogue  snivant  son  sys 
teme;  on  designait  le  meme  organe  par  divers  noms;  on  decri- 
vait  les  corps  naturels  dans  nn  ordre  different.  Linnc  crea  une 
bennioologie;  il  donna  nn  nom  a  chaqnc  organe,  etc.  »  L'auteur 
passccn  revue  les  principalis  ouvrages  tin  grand  bdtaniste  sue 
dois;  dans  la  'ie  partic  il  s'occnpe  de  sa  vie.  Let  clogo  est  oeril 
a  wee  beaoeoup  d'interet.  D. 

29.7.  Note  sub  l'herbikr  dk  Linne.  (Ext.  d'une  lettre  do  M. 
Dumortier  do  Tournay ,  ailicssec  a  M.  Fee.) 

.fai  tin  a  1111  vovagour  dos  details  snr  les  collections  linneen 
nes.  \  011s  savea  qu'elles  sont  on  Angleterre  chez  M. Smith,  presi- 
dent de  la  Societe  linneenne,  devenue  si  eelebre  par  des  nie- 
moires  connussous  le  noni  de  Transaction  f ;  maisvons  ne  savez 
peut-ctrc  pas  comment  M.Smith  les  a  acquiscs.  Il  parait  qn'il  y  a 
une  loi  en  Suede  qui  rent!  le  souverain  ht'ritit  r  d'nne  partie  dn 
materiel  dos  successions.  Mme  Linne.  craignant  tpi'on  no  s'empa 
rat  tin  cabinet  do  feu  son  niari,  lit  proposer  a  Banks  l'lit'ibicr 
et  la  bibliotheque ;  mais  celui-ci  n't-tant  pas  dispose  a  faire  cette 
emplette,  en  parla  a  M.  Smith.  Co  botaniste,  bien  qn'il  fut  tres- 
jonno  alors,  scntit  tonto  l'importance  do  cettc  acquisition.  Mme 
Linnc  voulait  1,000  liv.  St.;  M.  Smith  ccrivit  an  consul  anglais,  a 
I  psal ,  d'en  offrir  900  qui  fnront  acceptcos.  Aussitol  OH  proeeda 
a  remballago,  le  tout  set  1  clcnn  nl  ;  pnurtant  il  en  transpira 
qnolqne  chose  dans  le  public;  nn  on  lniiriniira  haiitonionl  ;  mais 
la  parole  etaii  thinncc;  on  tint  oontinnor,  et  ronlevcmcnt  tics 
caisscs  je  hi  la  tit  it  t ;  olios  I'urent  poitecs  an  port  lo  pins  voisin 
a  bortl  dun  \aisseau  anglais,  qni  tievai!  nicllre  a  la  voile  tres- 
promiitemeiit.  Le  roi,  instrnit  de  la  transaction  faite  entre  Mme 
linne  et  M.  Smith,  ccrivit  a  la  vouvc  it  so  plaignit  do  cc  que 
cctle  tlanio  allail  |)i  ivci  la  Suede  (les  collections  1I11  eelebre  pro 

fesseur.  Lominc  il  ignorail  que  toul  <taii  termine,  il  assurait 
M1"'  Linnc  que  .sa  munificence  royale  la  dedommagerait  ample- 
111.  nl  tic  <•(•  qu'elle  allail  perdreen  rompant  son  traitc  avec  le 

consul  anglais.  Mais  il  n'clail  plus  temps  ,  el  le  roi  appril  que 
les  collections  ctaient  parties.   Il  fit  partir  aussitol  ime  fregate; 


Botanique.  2Aj 

mais  le  vaisscau  anglais ,  fin  voilier ,  ne  put  etre  atteint.  Si  la 
rencontre  eut  eu  lieu,  on  aurait  peut-etre  vu  les  niers  ensan- 
glantees  pour  se  disputer  la  succession  d'un  paisible  naturaliste. 
J'ai  vu  un  beau  portrait  de  M.  Smilh,  au  has  duquel  etait  tine 
vignette  representant  les  2  vaisseaux  cinglant ,  Pun  poursuivi 
l'autre  poursuivant.  Le  vaisseau  suedoisfut  force  de  s'arreter  a 
la  vue  d'un  port  d'Angleterre  ou  le  vaisseau  ravisseur  entra  a 
plcines  voiles.  M.  Smith  conserve  ses  collections  a  Norwich. 
L'herbier  est  en  bon  etat;  il  n'y  a  point  de  notes  autographes. 
Les  plantes  qui  viennent  de  l'herbier  de  Laponie  sont  plus  pe- 
tites  que  les  autres;  le  papier  n'a  dans  sa  plus  grande  largeur 
que  14  pouces.  II  n'y  a  point  de  synonymie,  mais  seulement  un 
n°  qui  renvoie  au  Species  plantarum.  Le  nom  des  donataires 
quand  Linne  n'a  pas  recueilli  la  plante,  est  indique  par  une 
lettre  grecque;  M.  Smith  a  la  clef  de  ces  signes  :  2  armoires  de 
sapin  de  7  pieds  de  hauteur  sur  4  de  large  renferment  l'her- 
bier. Chaque  classe  ou  chaque  division  de  classe  repose  sur  une 
planchette.  Linne,  an  reste,  a  suivi  pour  la  distribution  et  l'ar- 
rangement  des  plantes  les  regies  tracees  dans  la  philosophic 
botanique.  M.  Smith,  jaloux  de  conserver  son  tresor,  ne  met  a 
la  disposition  des  voyageurs  recommandes  ii  lui  qu'un  ou  deux 
genres  a  la  fois,  ce  qui  nuit  un  peu  a  la  rapidite  de  l'explora- 
tion.  Au  reste,  il  est  impossible  de  mettre  plus  de  complaisance 
que  le  savant  anglais  n'en  met  dans  ses  rapports  avec  les  gens 
qui  le  visitent.  Il  est  inutile  de  vous  faire  apprecier  toute  l'im- 
portance  de  l'herbier  de  Linne.  Linne  est  createur  de  la  syno- 
nymie botanique.  Tout  doit  done  se  rapporter  aux  ouvrages  pu- 
blics par  le  naturaliste  suedois.  Aussi  les  personnes  qui  publicnt 
des  flores  ne  peuvent-elles  trop  consulter  ses  collections.  Vous 
savez  que  e'est  de  l'cpoque  de  leur  acquisition  que  date  celle 
de  la  fondation  de  la  Societe  linneenne  de  Londres. 

(Les  sciences  viennent  de  perdre  M.  Smith;  nous  donnerons 
une  courte  notice  sur  ee  savant  botaniste  anglais.) 

228.  Flora  Jav«  nec  non  insularum  aujacentium;  auct.  Car. 
Lud.  Blume,  adj.  j.  B.  Fischer,  cum  tabulis  lapidi  Eerjque 
incisis  Prospectus.) 

M.  Blume,  qu?un  long  sejour  a  Java  ,  en  qualite  de  <lief  i]\> 
service  medical,  a  rendu  possesseur  de  i.ooo  plantes,  se  pro- 
pose de  puhlier  les  figures  <  nlonees  et  aCCOmpggnecs  d'aiial\-(  . 


Zoologie. 
de  toutes   les  especes   nouvelles  ou  pen  connues  de  la  florc  de 
Java.  Tons  les  dessins  en  ont  cte  fails  sur  les  lieux  et  sous  les 
yeux  de  l'auteur,  qui  les  a  accompanies  de  descriptions  detail 

lees. 

L'ouvrage  paraitra  par  livraisons  d'un  texte  convenable  el  de 

6  figures,  qui  s'eleveront  au  nombre  de  ioo  in-folio  sur  pa- 
pier velin.  On  peut. compter  sur  one  ou  a  livraisons  par  mois. 
Le  prix  en  sera  de  5  florins  (n  fr.)  en  couleur,  et  de  4  fl.  en 
noir.  Apres  la  publication  des  25  premieres  livraisons,  qui  for- 
meroul  le  ier  volume,  le  prix des  exemplaires  eolories  sera  aug- 
ments d'un  florin  \,  et  celui  des  exemplaires  en  noir  d'un  flor. 

On  souscrit  a  Bruxelles  chez  J.  Franc  et  II.  Remv,  et  chez 
les  principaux  Librairesdu  royaume  el  de  I'etranger. 

Nous  avons  deja  fait  connaitre  diverses  publications  de  M. 
Blume.  (Voyez  XeBulL,  Tom.  VII,  n°  49,  XI,  n°  5a.)  Nous  ne 
saurions  manquerde  faire  des  voeux  pour  le  succes  de  sa  nou- 
velle  entreprise.  Malgre  les  travaux  deRheedeet  Humph,  la 
contree  dont  M.  Blume  va  decrire  et  figurer  la  vegetation  ofl're 
encore  une  infinite  de  clioses  nouvelles  et  tres  -  intcressan- 
t.  s  ;  et  les  deux  premiers  autcurs  eux-memes  ont  laissc  un  as- 
sez  iirand  nombre  de  doutes  a  eclaitcir.  R. 


ZOOLOGIE. 

229.    LaTREILLE.'s     NATURLICHE   FaMII.IEN     DES    ThIERREICHS.  

Families  natiirelles  du  regne  animal;  par  M.  Latreille;  tra- 
duction allemande,  par  M.  A.  A.  Behthold ,  prof,  particulier 
a  Goetlingue.  1  vol.  in-8"  de  X  et  606'  pages.  Weimar,  1827. 
M.  Berthold,  qui  se  trouvait  a  Paris  a  1'epoque  de  la  publi- 
cation de  l'ouvrage  de  M.  Latreille  sur  les  families  natiirelles  du 
regne  animal,  en  avait ,  des  cette  epoque,  fait  une  elude  appro- 
fondie.  Fa  traduction  qu'il  vicni  d'offrir  a  ses  compatriotes  se 
recommande  par  une  grande  exactitude  qui  ne  doit  pas  sur- 
prendre  dans  un  auteur  familiarise,  com  me  Test  M.  Berthold, 
avec  tousles  termes  de  la  zoologie. 

Dans  une  preface  qu'il  a  ajoutee  .1  l'ouvrage,  l'auteur  fait 
quclqucs  reflexions  sur  le  but  que  s'esl  propose  M.  Latreille  en 
I'entreprenant,  et  sur  la  marche  qu'il  a  suivie.  II  pense  qu'il 
esl  impossible  de  presenter  un  tableau  analytique  du  regne  ani- 
mal,  sansderanger  I'ordre  nature!;  mais  que  s'il  est  impossible 


Zoologie.  a  49 

d'arriver  a  ce  but,  il  est  possible  d'en  approcher.  C'est  sous  ce 
dernier  point  de  vue  que  l'ouvrage  de  M.  Latreille  lui  parait 
principal ement  estimable. 

M.  Bcrthold  regrette  que  M.  Latreille  ait  commence  son  ta- 
bleau dcs  families  naturellcs  par  les  animaux  superieurs;  il 
pense  qu'il  cut  ete  preferable  de  commencer  par  les  groupes 
inferieurs,  en  suivant  les  exemples  de  MM.  de  Lamarck,  Oken, 
Otto,  Goldfuss,  etc.;  mais  il  ne  conteste  pas  que  la  methode 
suivie  par  M.  Latreille  n'ait  aussi  quelques  avantages,et  quelle 
ne  soit ,  par  exemple  ,  d'un  usage  plus  facile. 

23o.  Handboek  der  Dierkunde.  —  Manuel  de  Zoologie  ou 
Elemens  de  l'histoire  naturelle  du  regne  animal;  par  J.  Van 
der  Hoeven.  Tom.  I,  ire  partie.  In-8°  de  X  et  172  p.  Delft, 
1827;  Allart. 

L'auteur  a  compose  ce  Manuel  pour  sei'vir  de  guide  aux 
jeunes  gens  qui  suivcnt  ses  cours  de  zoologie  a  l'universite  de 
Leyde ;  il  pourra  egalement  devenir  utile  a  ceux  de  ses  compa- 
triotes  en  general,  qui  s'occupent  de  l'histoire  naturelle  des  ani- 
maux. L'ouvrage  se  composera  de  2  volumes  en  4  livraisons. 
La  ire  est  consacree  aux  animaux  compris  dans  la  classe  des 
Vers  de  Linne,  a  Texclusion  cependant  des  Mollnsques  (Ani- 
maux rayonnes  et  Annelides  de  M.  CuvierJ;  la  2e  comprendra 
les  animaux  articules;  la  3e  les  Mollnsques,  les  Poissons  et  les 
Reptiles,  et  la  4e  ou  derniere  les  Oiseaux  et  les  Mammiferes. 

Dans  unc  introduction  de  40  pages,  l'auteur  donneles  gene- 
ralites  de  la  science ;  il  parle  de  la  nature  en  general ,  des  corps 
organiques  et  inorganiques ,  des  plantes  et  des  animaux,  de  la 
zoologie  consideree  en  elle-memc  et  des  sciences  qui  s'y  ratta- 
chent,  des  tissus  qui  entrent  dans  la  composition  organique  des 
animaux,  de  leurs  fonctions  vitales,  de  leur  developpement 
avec  les  progres  de  l'age  et  dans  la  serie  animate,  enlin  de  la 
taxomonie  ou  l'art  de  les  distribuer  en  classes,  ordres,  genres, 
etc.  Ce  paragraphe  offre  1111  apercu  des  classifications  d'Aris- 
tote,  de  Linne  et  de  M.  Cuvier.  Cette  derniere,  comme  la  plus 
naturelle,  est  comme  de  raison  adoptee  par  l'auteur. 

Les  caracteres  systematiques  des  classes ,  des  ordres  et  de* 
genres  sont  donnes  en  latin ,  et  les  details  plus  etendus  sur  cha- 
que  classe  et  ses  subdivisions  en  hollandais.  L'auteur  a  pris  le 
B.  Tome  XIV.  17 


20O  Zoologie. 

soin  louable  de  citer  lcs  ouvrages  dans  lcsquels  ses  lecterns 
pourront  chercher  dcs  renseignemens  plus  etendus  sur  les  ob- 
jets  qu'il  a  ete  oblige  de  traiter  d'une  nianiere  tres-sommaire, 
puisqu'il  n'a  pu  aller  que  jusqu'aux  genres.  II  rapporte  cepen- 
dant  aussi  les  fails  les  plus  importans  relatifs  aux  especes  les 
plus  remarquables. 

Le  Manuel  de  M.  Van  der  Hoevcn  se  trouvant,  a  pen  de  chose 
pres,  an  niveau  de  la  science,  nous  parait  fort  bien  atteindre  le 
but  qu'il  doit  remplir,si  nous  en  jugeons  par  la  ire  livraison, 
seule  publiee  jusques-la.  Lcs  compatriotes  de  I'auteur  principa- 
Icmcnt  lui  sauront  gre  de  son  travail.  S.  G.  L. 

a^i.  Quelques  observations  sur  les  Chauve-Souris ,  et  des- 
criptions de  5  nouvelles  especes  d'Allemagnc;  par  M.  Brehm. 
(Ornis;  Y  n°,  1827,  p.  17.) 

Trois  especes  de  chauve-souris  (les  Fcspcrlitio  auritus ,  pro- 
teins Ruhl.  et  Bechstcinii)  ont  offcrt  a  I'auteur  le  fait  assez  re- 
marquable  qu'apres Facte  de  Paccouplement  les  feraelles  fecon- 
dees  se  reunissent  ensemble  en  plus  ou  moins  grand  nombre  , 
pour  habiter  un  trou  commun ,  duquel  sont  exclus  les  males,  qui 
vivent  des-lors  tont-a-fait  isoles.  Dans  un  assez  grand  nombre 
de  femelles  grosses,  que  M.  Brehm  cut  occasion  d'ouvrir,  il  ne 
trouva  jamais  plus  d'un  seul  foetus  qui,  dans  toutes,  etait  an 
meme  degre  de  developpement.  Il  parait  que  l'allaitement  dcs 
ieunes  se  fait  aussi  en  commun  par  les  femelles.  Des  que  les 
jeunes  sont  assez  vigoureux  pour  n'avoir  plus  besoin  des  soins 
de  leurs  meres,  celles-ci  cessent  d'interdire  aux  males  Faeces  de 
leur  demeure.  Le  sommeil  d'hiver  parait  aussi  se  faire  en  com- 
mun. 

Ces  observations  ont  eependant  besoin  d'etre  de  nouveau 
constatces,  pour  obtenir  le  degre  de  certitude  necessaire  aux 
faits  scientiliques. 

M.  Brehm  a  observe  aux  environs  deRenthendorf  i5  especes 
de  Cbauve-souris  dont  il  donne  5  comme  etant  nouvelles: 

i°  Vespertilio  submurinus  (demembrc  du  V.  murinus  auct.), 
oreilles considdrablement plus  comics  que  la  tete;  la  canine  supi- 
rieure  sans  arete  marquee  en  arriere,de  nianiere  que  la  dent 
suivantc  est  libre ;  la  seconde  machcliere  supericure  fort   dijfe- 


Zoologie.  25  r 

rente ;  les  i  machelieres  inferieures  apres  la  canine  assez  ton- 
gues et  tres-pointues ;  envergpire :  17  a  18  ponces  ;  ailes  targes. 

Dessus  du  corps  d'un  brun  fonce,  tirant  1111  peu  au  brun 
grisatrc;  le  dessous  d'un  gris  tirant  all  blanchatre;  muscau  , 
membranes  et  oreilles  gris-noiratres.  Hab.  les  arbres  fruitiers 
creux;  la  unit  elle  vient  quelquefois  dans  les  maisons.  Rare. 

20  Vesp.  JViedii  Br.  Oreilles  fort petitcs ,  queue  depassant  tie 
2  -j  lignes  la  membrane  intcrfemorale  ;  membrane  des  ailes  d'une 
largeur  mediocre ; poll  long  et  doux ;  envergure  i5-/?o.  a  16 po. 

Le  dessus  du  corps  gris-brunatre;  le  dessous  d'un  gris-clair, 
museau  noir- grisatrc,  les  membranes  grises-noiratres,  les 
oreilles  noiratres.  Les  mceurs  de  cette  espece  sont  a  peu  pres 
cellesdu  V.  murinus.  Rare. 

3°  Vesp.  Often  ii  Br.  Oreilles  petitcs ,  dents  grandes,  queue  de- 
passant de  3  lignes  la  membrane  intcrfemorale ;  ailes  d'une  lar- 
geur mediocre  ;  poil  mediocrcment  long  et  doux ;  pelage  ncir-brun 
sur  le  dos  ;  gris-terreux  fonce  sous  le  ventre;  envergure,  14  t 
po.  a  i5  po.  L'cspece  est  plus  petite  que  la  precedente;  ellevit 
dans  les  arbres  creux  comme  ses  congeneres.  Rare. 

4°  Vesp.  ferrugineus  Br.  Oreilles  courtes  et  reniformes  ;  poil 
court;  corps  coulcur  de  rouille ;  envergure ,  1$ po.  a  i5  -j  po.; 
ailes  tres-etroites. 

Esp.  voisine  du  Vesp.  noctula  auct. ,  mais  de  moitie  plus 
grande  et  a  pelage  moins  fonce.  Rare. 

5°  Vesp.  Schinzii  Br.  Oreilles  tongues  de  6  lignes ,  de  1  lignes 
plus  courtes  que  la  tete ;  les  oreillons  longs  et  lanceoles;  queue 
depassant  de  ~  ligne  la  membrane  intcrfemorale;  ailes  larges  ; 
poil  long  et  doux,  enchant  presque  entiercrnent  le  museau  assez 
court.  Envergure:  9  T  po.  a  10  po.;  pelage  brun-noir  sur  le  dos , 
gris-noirdtre  et  blanchatre  sous  le  ventre.  Rare.  Ellc  se  cache 
pendant  le  jour  sous  le  toit  des  habitations. 

Outre  ces  cspeccs  donnees  comme  nouvelles,  1'auteur  men- 
tionne  encore  les  Vesp.  murinus  L.,  proteins  Knhl,  pipistrellus 
Daubent.,  discolor  Nattercr. ,  barbastellus  Daubent. ,,  Daubento- 
nii  Leisl.,  auritus  L. ,  Bechsteinii  Leisl.,  Rhinolopltus  fcrrum 
equinum  Kuhl ,  et  one  espece  de  Vespertilion  qui  reste  a  exa- 
miner de  nouveau. 


2  52  Zoologie. 

232.  Observations  sur  l'osteologie  du  Fennek  (Cam's  Cerrlo  ; 
par  Will.  Yarrixl,  Esq.  (ZoologicalJournal ;  n°  XI,  p.  401.) 

L'examen  que-  L'auteur  a  fait  d'un  squelette  cnticr  de  Fennek 
prouve  que  cet  animal  appartient  decidement  an  genre  Chien. 
A  part  quelques  differences  de  proportion  dans  les  os  de  la 
tete,ce  squelette  ressemble  parfaitement  a  celui  d'un  chien 
commun.  II  n'y  a  de  remarquable  que  le  grand  developpement 
de  toutes  les  parties.de  I'appareil  auditif,  developpement  qui 
doit  faire  penser  que  cet  animal  jouit  d'une  ouiie  tics-fine. 

233.  Sir  le  boeuf  Gour,  de  1'Inde  orientale,  av.  fig.;  par  le 
major  general  T.  Hardwicke  (Zoological  journal;  n°X,  p.  23 1 ). 

Le  Gour,  sur  lequel  le  lecteur  trouvcra  des  details  dans  le 
Bulletin,  Tom.  X,  n°  114,  n'ayant  point  encore  etc  figure,  le 
major-general  Hardwicke  joint  a  sa  note  la  figure  d'une  paire  de 
cornes  de  cet  animal.  L'inspection  de  ces  cornes  prouve  qu'il  y 
a  une  difference  specifique  bien  marquee  entre  le  Gour  et  le 
Gayal.(Bos  Gavoeus  Colebr.)  Ce  dernier  parait  lui-mcmc  compren- 
dre  plus  d'une  espece  :  l'une,  qui  habite  les  montagnes  des  pro- 
vinces de  Chatt-gong  et  de  Sylhet,  et  qu'on  n'a  jamais  reduite  en 
domesticite:  c'esl  VAssel  Gayal  des  Indiens.  II  ne  se  mele  jamais 
au  Gobbali  011  Gayal  des  plaines.  Une  peau  du  premier  a  ete 
deposee  par  l'autefur  au  museum  de  la  Compagnic  des  Indes 
orientales,  et  une  tete  est  figuree  sur  la  planche  qui  accompagne 
la  note.  Une  troisieme  espece  de  Gayal ,  differente  des  antics 
par  sa  taillc  plus  grande,  par  son  fanon  plus  large  et  par  le 
volume  et  la  forme  de  scs  cornes,  se  voit  a  Barrack  pore  dans  le 
pare  du  gouverneur  general. 

234.  Sur  le  phenomene  du  soufflage  chez  les  Cetac.es;  par 

M.  Fabf.r.  (his,  1827;  Tom.  XX,  n°  10,  pag.  858). 

M.  Baer,  de  Koenigsberg, a  mis  en  doute  I'opinion  depuis  long- 
temps  accreditee  suivant  laquelle  les  baleines  et  aulres  CetaceS 
avaicnt  lepouvoir  de  lancer  par  lein>  e\  cuts  des  colonnes  d'eau 
a  une  hauteur  assez  considerable  (Voy.  le  Bull.,  Tom.  XIII,  n0' 
70-73.  .lanv.  1828).  M.  Faber  assure  cependant  avoir  etc  cent 
fois  temoin  oculaire  du  phenomene.  Les  colonnes  de  fluide  at- 


Zoologie.  a53 

teignent  une  hauteur  de  8-10  aunes  chez  les  Baleines  propre- 
ment  dites,  etde  1  aune  a  if chez  lcs  Dauphins;  il  est  vrai  qu'elles 
ne  tardent  pas  a  se  resoudre  en  gouttes  isoltes ;  mais  la  meme 
chose  a  lieu  toutes  les  fois  qu'une  colonne  d'eau  est  chassee  avec 
une  grande  force  agissant  av<?c  violence.  En  juin  1824,  un 
Rorqual  [Baloena  rostrata)  fut  jete  sur  la  cote  de  Jutland,  pros 
de  Horsens.  L'animal  etait  a  sec,  et  la  bouche  seule  se  trouvait 
encore  dans  l'eau ;  on  put  se  convaincre  a  1 5  pas  de  distance 
qu'il  lancait  constamment  de  l'eau  par  ses  events.  Cette  eau  ne 
pouvait  etre  entree  que  par  la  bouche. 

M.  Faber  cite  ensuite,  conime  autorite  en  faveur  de  la  realite 
du  fait,  le  pasteur  Lundt  qui  a  public  en  1800  une  description 
des  iles  Farcee,  dans  Iaquelle  il  dit  que  le  Grind  (Delphinus  glo- 
biceps),  offre  a  la  nuque  un  event  par  lcquel  il  lance  l'eau  a  2-3 
aunes  de  hauteur.  Lyngbye,  dans  un  memoire  sur  la  peche  de 
ces  Cetaces  a  emis  une  assertion  semblable.  M.  Faber  ne  con- 
serve done  plus  aucun  doute  a  cet  egard. 

Il  eut  cependant  ete  a  desirer  qu'il  indiquat  la  hauteur  ou  la 
colonne  d'eau  commence  a  se  resoudre  en  goutles  isolees;  il  faut 
egalement  tenir  compte  du  fait  que  dans  les  contrces  arctiques, 
si  la  temperature  est  basse,  l'haleine  des  Cetaces  doit  se  conden- 
ser promptement  en  colonnes  de  vapeurs  visibles  ;  mais  ceci  ne 
pouvant  avoir  lieu  que  lorsque  les  events  sont  au-dessus  du  ni- 
veau de  l'eau,  et  l'auteur  ayant  vu  des  colonnes  de  liquide  s'ele- 
ver  sans  qu'on  put  rien  apercevoir  de  Tanimal,  on  peut  en  con- 
clure  que  son  observation  est  exacte  et  doit  rester  entiere. 

a'35.  Recherches  anatomiques  sur  quelques  organes  des  Ce- 
taces; par  W.  Rape.  (Naturwissenscliaftl.  Abhandl.;  Tom.  I, 
2e  cah.,  1827,  pag.  257). 

L'auteur  a  fait  ses  recherches  sur  deux  individus  de  Dauphin 
[Belpkinus  Delphis).  L'organe  principal  de  la  secretion  lacry- 
male  que  les  auteurs  modernes  refusent  generalement  aux  Ce- 
taces,  quoiqueJ.  Hunter  en  ait deja eu connaissance,  est  fort  de- 
veloppe  dans  l'cspece  sur  Iaquelle  M.  Rappa  fait  ses  recherches; 
car  cette  glande,  dis,posee  sous  forme  d'anneau,  autour  du  globe 
oculaire,  offre  un  volume  presque  egal  a  celui  i\r  ce  globe;  elle 
^e  compose  de  nomlueuscs  granulations  fermes  et  rougeatres , 


254  Zoologic. 

uuies  par  du  tissu  cellulaire;  ses  conduits  exereteurs  viennent 
aboutir  visiblement  et  en  grand  nombre  a  la  surface  interne 
des  paupieres.  Les  points  lacrymaux  manquent ,  comme  on 
sait,  de  memo  que  le  canal  lacrvmal.  M.  Rapp  n'a  pu  trou- 
ver  aucune  trace  de  nerfs  olfactifs,  tout  en  examinant  avec 
beaucoup  de  soin,  et  sur  le  frais.  La  lame  de  l'ethmoide  n'of- 
frait  qu'un  trou  unique  d'un  cole  settlement ,  et  ce  trou  pou- 
vait  avoir  servi  au  passage  d'un  vaisseau.  Cependant  I'autcurne 
veut  pas  refuser  la  sensation  de  1'odorat  a  ces  animaux;  celle 
du  gout  doit  etre  fort  obtuse  si  on  considere  la  structure  de 
la  langue;  cet  organe  recoit  cependant  la  branche  linguale  , 
quoiqiie  assez  grele,  de  la  5e  paire  de  nerfs  et  unc  branche  du 
nerf  grand  hypoglosse. 

Le  voile  du  palais  est  parfaitement  bien  dispose  pour  diriger 
par  les  narines  posterieures  Peau  introduite  dans  la  bouche ; 
cctte  disposition  est  decrite  par  1'auteurj  M.  Baer  l'avait  aussi 
indiquee  dans  son  memoire  analyse  dans  le  Bullet,  deja  cite. 
A  1'extremitc  posterieure  du  tube  horizontal  forme  parle  voile 
du  palais  se  trouvent  aussi  les  glandes  amygdales. 

Apres  quelques  remarques  sur  le  defaut  de  symctrie  qu'on 
remarque  a  la  tete  des  Dauphins  et  d'autres  Cttaccs,  l'auteur 
donne  quelques  details  sur  les  Qrganes  tie  la  respiration ,  sur  le 
canal  ailment  aire,  le  pancreas,  la  rate,  les  reins  et  la  vessie  uri- 
naire.  Le  thymus  a  ete  trouve  tres-devcloppe  et  tres-abondam- 
ment  fourni  de  sang  dans  les  deux  individus  que  l'auteur  put 
dissequer;  les  capsules  surrenales  etaient  cependant  pctites.  II 
y  avait  une  cbuche  epaisse  <le  graisse  sous-cutanee,  mais  j>oint 
de  graisse  dans  les  organes  interieurs.  S.  G.  L. 

a36.  Galeriedf.s  oisf.aux  du  jardin  du  Roi,  ou  Description  des 
figures  coloriees  des  oiscaux  qui  enlrent  clans  la  collection  du 
Museum  d'histoire  naturelle  de  Paris;  par  L.  P.  Vieillot  , 
pour  le  tcxte,  et  P.  Oudard  ,  pour  les  dessins.  82  livraisons 
in-4°;  prix  tie  la  livraison,  5  fr.  Paris,  1821  a  1826;  Constant- 
Chantpic,  editeur. 

La  Galerie  des  oiseaux,  publiee  par  souscription  ,  el  aujour- 
d'hui  entiercment  terinniee,  esl  du  nombre  des  entreprises  qui 
ont  ete  eouronnees  de  succes.  Le  Bulletin  en  a  rendu  compte  ou 
fail  mention  a  plusicnrs  reprises  I  Voy.  lannee  182^,  Tom    I. 


Zoolugie.  a55 

n°  90;  II,  i'34;  III,  94.  1824,  Tom.  II,  161;  III,  182;  et  1826, 
Tom.  IX,  n°  199).  Chaque  livraison  se  compose  d'une  feuille  de 
texte  contenant  la  description  des  ordres,  des  tribus,  des  fa- 
milies et  des  genres,  une  phrase  linncenne  en  latin,  la  synony- 
mie  d'apres  Linnc,  Buffon,  Brisson,  etc.;  la  description  du  male, 
de  la  femelle  et  dujeune  lorsqu'il  est  connu;  enfin,  4  figures 
d'oiseaux,  coloriees  au'pinceau. 

Les  bees  et  les  pieds ,  comme  parties  essentielles  a  la  deter- 
mination des  genres  et  a  l'etude  de  l'ornithologie ,  sont  figures 
a  part.  Les  planches  de  caracteres  sont  an  nombre  de  32 ,  dont 
8  pour  les  pieds  et  24  pour  les  bees.  Le  nombre  des  planches 
off  rant  chacime  la  figure  coloriee  d'un  oisean  est  de  3oi  ;  on  a 
en  soin  de  ligurer  uneou  deux  especes  de  chaque  genre,  corres- 
pondant  a  ses  divisions  principales. 

L'ouvrage  de  MM.  Vieillot  et  Oudart,  dedie  a,  S.  A.  R.  du- 
cbesse  de  Berry,  pent  aspirer  a  des  eloges  merites  sous  plus  d'un 
rapport.  Inexactitude  des  dessins,  la  verite  et  la  viyacite  des 
couleurs  laissent  pen  de  chose  a  desirer.  Le  texte  aurait  cepen- 
dant  pu  offrir  quelquefois  plus  de  developpemens;  lasynonymie 
aurait  egalement  pu  etre  plus  complete.  L'ouvrage  sera  d'une 
grande  utilitc  aux  villes  qui  ue  possedent  pas  de  cabinet  orni- 
thologique,  et  aux  amateurs  qui  n'ont  pas  les  moyens  d'en  for- 
mer un  a  leur  usage  particulier.  Les  planches  de  caracteres  fa- 
ciliteront  beaucoup  Venule  de  la  classification.  L. 

237.0rnis  oderdas  Neueste  und  JFiclitigste  aus  der  Vcegelkunde . 
—  Recueilperiodique  d'Ornithologie ,  public  par  M.  Brehm. 
3e  n°;  Jena,  1827;  Schmid.  (Voy.  le  Bulletin,  Tom.  X,  n°  116), 

Ce  3e  cahier  renferme  les  memoires  suiVans  : 

i°  Revue  des  oiseaux  de  I' Europe ;  par  M.  Brehm.  C'est  la 
continuation  du  memoire  dont  le  Bulletin  a  rendu  compte  dans 
le  Tom.  X  ,  n°  iq5.  L'auteur  decrit  systematiquement  les  es- 
peces  suivantes  : 

Stii'ps  2".  Falcones prcecedentibus  nobilior.es. 

Familia  ia.  Astures'.  Falco  palumbarius'L.F.  Gallitiaruin  Br. 

Fam.  2".  Nisi:  Falco  Dfisus  L.  F.  Fringillarum  Br. 

Stirps  3"  Falcones  nobiles. 

Fam.  i"  Fair,   nobiles proprie  sic  died  :  Falco  Islandicus  L. 


2  56  Zoologie. 

F.  Grosnlandicus .  Br.  F.  lanarius  L.  F.  peregrinus  L.  /'.  cot- 
nicum  Br.  [peregrinus  auct.)  F.  Subbuteu  L.  /'.  hiruitdinum  Br. 
(Subbuteo  auct.l  F.  Aesalon  L.  F.  subcesalon  Br. 

Fam.  i3.  Fak.  nobiles  improprie  sic  dicti  :  F.  rufipes  Bechst. 
F,  Archi-tinnunculus  I5r.  Tinnunculus  auct.)  F.  Tinnunculus  L. 
F.  sub-tinnunculus  Br.  F.  Cenchris  Frisch. 

Stirps  4".  Circi:  F.  rufus  L.  F.  arundinaceus  Br.  [rufus  L.) 
F.  cyaneus  L.  /•".  cinereus  Br.  [cyaneus  et  Pygargus  L.)  J1,  cinera- 
ceus  Montagu. 

On  voit  que  l'auteur  a  trouve  le  moyen  de  grossir  son  cata- 
logue en  creant  beaucoup  de  nouvelles  especes,  mais  qui  sont 
loin  d'etre  genera  lenient  admises. 

a°  Quelques  observations  sur  les  Chauves-souris  d'Allemagnc ; 
par  M.  Brehm  (Voy.  plus  haut  Tart.  23o.  ) 

3°  Observations  surle  Merle  de  Roche  [Tardus  saxatilis  L.); 
par  le  comte  Felix  de  Goircy-Droitaumont. 

Ces  observations  concernent  les  changemens  qu'eprouve  le 
plumage  du  Merle  de  roche  avec  les  progres  de  Page.  Cet  oiseau 
fait  deux  mues  par  an,  quoique  Naumann  ait  dit  le  contraire. 
II  est  tres-intelligent ,  et  parmi  les  oiseaux  indigenes,  l'auteur  le 
place  au  premier  rang  comiiie  oiseau  de  ehambre ,  son  chant 
estaussi  continu  qu'agrcable.  Les  femelles  chantent  fort  bien 
durant  la  premiere  annee  de  leur  vie;  mais  on  dit  que  plus  tard 
elles  deviennent  muettes  pour  toujours. 

/»°  Observations  sur  la  Grue  cendree;  par  le  baron  de  Sf.yfffr- 
titz.  C'est  la  continuation  du  memoire  commence  dans  les  a 
premiers  cab.  du  recueil.  Toutes  les  observations  de  Pauteur 
pronvent  que  la  Grue  cendree  est  un  oiseau  tres-intelligent. 

5°  Notices  ornithologiqucs  ;  par  F.  Boie.  Ces  notices,  dont  le 
commencement  se trouve  dans  le  /  cah.dePO/viw,  ne  se  eompo- 
sent  que d'obser vations  de  detail  sur  les  oiseaux  du  nord  del'Eu- 
rope,  principalement  de  la  Scandinavie. 

6°  Nouvelle  especede  Beccroise  Crucirostra  bijasciata  Brehm.) 
Voy.  plus  bas  le  n"  a  '(">. 

7°  Sur  les  Colibris  Extrait  de  Pouvrage  de  W.  Bullock,  Si.r 
months  residence  in  Mexico,  etc.  Londres  182/1). 

8°  Notices  sur  les  oiseaux  d'lslande,  traduites  de  Pouvrage  da- 
nois  de  Mohr;  par  Faber.  Continuation.  Les  especes  donl  l'au- 
teur parle  sont  h's  Pelecanus  car&o,  cristatus,  bassahus  L.,  Co- 
lymbus  grylio ,  septentrionalis,  glacialii  ct  Troile. 


Zoologie.  25j 

g°   Excursion  zoologique  dans  les  ties  du  Cattegat,  en  1824  ; 

par  F.  Faber.  Nous  avons  rendu  compte  de  eette  excursion  qui 

avait  pour  objet  principal  de  reconnaitre  les  oiseaux  de  ces  lies. 

(Voy.  Bulletin,  torn.  VIII,  n°  io,5.) 

238.  Catalogue  d'Oiseaux  indigenes  et  etrangers  de  la  col- 
lection deM.  Ph.  Bonjour.  I11-80  de  37  p.  Paris,  1828;  impr. 
d'Anthelme  Boucher. 

La  collection  de  M.  Bonjour,  l'une  des  plus  belles  que  possede 
un  particulier,  plus  encore  par  le  choix  des  individus  et  leur 
parfaite  conservation ,  que  par  le  nombre  des  especes  quelle 
renferme,  qui  est  cependant  considerable,  est  generalement 
connue  de  lous  les  ornithologistes  de  l'Europe.  Les  rapports 
de  M.  Bonjour  avec  la  plupart  d'entre  eux ,  le  grand  nombre 
de  naturalistes  nationaux  et  etrangers  qui  out  visite  sa  collec- 
tion, soit  en  Suisse  oil  il  habitait  d'abord,  soit  a  Paris  ou  il  ha- 
bile aujourd'hui,  nous  dispensent  de  nous  ctendre  surlemeritede 
cette  belle  collection,  dont  le  proprietairc  s'est  determine  ,  par 
des  considerations  particulieres,  a  se  defaire  a  1 'amiable. 

Le  nombre  des  seules  especes  indigenes  de  l'Europe  qu'elle 
contient  est  de  plus  de  33o;  un  grand  nombre  de  ces  especes 
sont  representees  par  des  individus  de  sexes  et  d'ages  differeiis. 
On  voit,  d'apres  cela ,  qu'il  manque  un  nombre  assez  pen  con- 
siderable d'especes  a  cette  collection  pour  offrir  toutes  celles 
qui  sont  mentionnees  dans  le  Manuel  des  Oiseaux  d' Europe,  de 
M.  Temminck,  qui  presente  le  catalogue  le  plus  complet  des  es- 
peces connues  de  cette  contree. 

Le  nombre  des  especes  exotiqucs  a  l'Europe  est  a  pen  pies 
egal  a  celui  des  especes  indigenes. 

On  pent  s'adresser,  pour  avoir  le  catalogue  annonce  et  traiter 
des  conditions  de  la  vente  de  cette  belle  collection,  a  M.  Ph. 
Bonjour,  rue  des  Fosses-du-Templcj,  n°  77,  a  Paris. 

23g.  Atlas  des  oiseaux  d 'Europe,  pour  servir  de  complement  an 
Manuel  d'Ornitltologic  de  M.  Temminck;  par  J.  C  Werner. 
VIIIe  liv.  Paris,  1828;  Belin. 

Cette  livraison  contient  uniquement  des  insectivores ,  ce  ^"iii 
les  Gobe-mouches  a  collier,  Musciea/m  albicollis  Tern.;  Bec- 
Figue;  luctuosa  Tern.;  rongealre,  parva  lieclist.;  puis  les  Mer- 
les Draine,    Titrdus    viscivorus  Tern.;  Litorne,   pilaris   Lin.; 


a58  Zoologie. 

Grive,  musicus  Linn.;  Mauvis,  Mucus  Lin.  ;  a  plastron,  torqua- 

tus  Lin.;  noir,  Mcrula  Linn.,  a. gorge  noire,  atrogularis  Tem. 

Cette  livraison  nitrite  les  eloges  donues  aux  livraisons  piece- 
dentes.  D. 

a40.I.QuELQUF.S  OBSERVATIONS  SUR  LES  NOU  VEI.LES  ESPECES  D'Ol- 

seaux  arctiques  de  Brehm  ,  et  conipaiaisoii  entre  son  Pla- 
typus [Anas]  glacialis,  el  son  Platypus  Faberij'pa.T  M.Faber. 
(he's,  1826;  3e  call.,  pag.  317). 

»4i.  H.  Comparaisoh  nr.  plusieurs  especes  d'oiseaux  voisines 
entre  elles,  et  reponse  anx  observations  de  M.  Faber;  par  le 
pasteur  Brehm  {Ibidem;  <f  cah.,  pag.  927,  ioe  cah.,  p.  g83). 

Les  especes  nouvelles  etablies  par  M.  Brehm  sont  rangees,  par 
M.  Faber,  en  3  categories.  i°  Cedes  qui  sont  de  vcritables  es- 
peces; 20  cedes  qni  ne  sont  fondees  que  snr  des  differences  pro- 
dnites  par  le  climat  et  les  localites  habitees  par  les  oiseaux; 
3°  cedes  qui  sont  etablies  sur  de  simples  differences  individnelles. 
II  resulte  done  dela  que  M.  Faber  n'admet  les  principes  de  M. 
Brehm  qu'avec  de  grandes  restrictions  ,  <ln  moins  quant  a  ce  qui 
regarde  les  oiseaux  des  terres  arctiques  ,  qu'il  a  lui-meme  visitees 
comme  naturaliste  et  en  habile  observateur.  Les  especes  qu'il 
range  dans  sa  premiere  categoric  sont  meme  pen  noinbreuses: 
il  cite  cependant  comme  bonnes  la  Sylvia  igtucapilla,  espece 
difft'-rente  du  S.  rrgulus;  VAnthus  littoralis  distinct  de  YA.  aqua- 
ticus ,  mais  identique  avec  MA.  rupestris  ISilss.  Les  especes  de 
la  scconde  categoric  sont,  p.  e.,  les  Anas  glacialis  et  Faberi). 
Le  parallele  queM.  Faber  etablit  entre  ces  deux  especes  de 
M.  Brehm  donne  pour  resultat  qu'elles  n'en  formcut  qu'une 
seule;  les  Larus  maximus  et  marinus  ;  argentatus  et  argenteus  ; 
les  Carlo  glacialis  et  C.  cormoranus,  les  ProceHaria  glacialis  et 
hyemalis,  etc.,  ne  forment  pas  des  especes  distinctes.  Enfin,  la 
3e  categoric  signale  entre  antics,  les  Larus  medius  et  glaucus  , 
les  1'alco  islandicus  et  gyrfalco,  les  Emberiza  nivalis,  montana 
el  mustelina,  etc.,  comme  formant  des  especes  Ldentiques. 

M.  Brehm,  dans  sa  reponse  a  M,  Falter,  persiste  dans  son  opi- 
nion :  il  ne  veut  pas  soutrnir,  comme  M.  Faber  a  para  le  croire, 
que  les  oiseaux  du  Greenland  different  tons  specifiquement  de 
<eux  de  l'lslande  el  de  I'Europe;  mais  il  cherche  a  demontrei 


Zoologie.  2  59 

que  la  chose  a  lieu  pour  la  plupart  d'entre  eux,  en  Ies  passant 
successivement  en  revue.  Toutcfois,  a  pies  cet  examen  compara- 
tif ,  1'auteur  s'engage  a  etre  de  son  cote  de  plus  en  plus  ligoiireux 
et  plus  circonspect,  soit  en  etablissant  de  nouvelles  especes 
d'oiseaux,  soit  en  en  reunissant  plusieursen  une  seule. 

Le  memoire  est  termine  par  une  description  detail  lee  <lu  Falco 
grosnlandicus  Br.  (F.  islandicus,  Gyrfalco,  fuscus,  caudicdns  des 
auteurs,  et  du  Platypus  mollissimus  Br.  Anas  des  auteurs). 

242.  I.  Sur  les  vues  d'apres  lesquelles  M.  Brehm  etablit  de 
nouvelles  especes  d'oiseaux;  par  Const.  Glocer  (Is is ; 
Tom.  XX,  1827,  pag.  688). 

243.  II.  Reponse  au  memoire  precedent;  par  M.  Brehm  (Ibid.; 
Tom.  XXI,  ier  n°,  pag.  23  el  3g). 

Ces  deux  memoires,  de  nature  polcmique ,  roulent  sur  le 
meme  sujet  que  les  deux  precedens.  Nous  n'entrerons  pas  dans 
les  details  de  la  discussion  qui  d'ailleurs  nest  pas  conduite 
avec  une  grande  amenitc.  M.  Brehm  donne  a  la  fin  de  son  me- 
moire une  description  complete  du  Merle  des  Genievres,  dont 
il  reconnait  3  especes  sous  les  tioms  de  Tardus  pilaris  L.,  T.  sub- 
pilaris  Br.  et  T.  juniperorum. 

244.  Sur  les  Becs-Crois£s  (Loxia)  ;par  Brehm  (Tsis ;  torn.  XX, 

1827,   pag.  704). 

M.  Brehm  donne  une  description  complete  et  fort  detail- 
lee  de  7  especes  de  Loxia  d'AlIemagne :  le  paragraphs  relatif  a 
chacune  de  ces  especes  sc  compose  de  fa  synojiymie,  des  carac- 
teres  specifiqucs ;  de  la  description  detaillcc  de  Voiseau ,  des  ca- 
racteres  anatomiqucs,  de  la  manierc  de  vivrc ,  de  la  nourriturc 
et  de  la  reproduction.  II  fait  remarquer  que  Linne  ayant  etendu 
Ic  nom  de  Loxia  a  tous  les  Gros-Becs ,  cette  denomination  ne 
saurait  convenir  aux  Becs-croises  proprement  dits,  et  il  propose 
de  donner  a  ce  genre  le  nom  de  Crucirostra,  que  Meyer  lui  a 
assigne,  en  changeant  ainsi  le  nom  de  Curvirostra,  que  M. 
Brehm  avait  precedemment  lui-meme  employe. 

Les  especes  qu'il  decrit  sont  : 

i°  Crucirostra.  piiyopsittacus,  (Loxia pityopsittacus  Bechst.; 
/  -  urvirostra  major  Gmel.  Linn.);  Curvirostra  pit)  opsittacus  Br.; 
Crucirostra  pinctorum  Meyer. 


2"°  Zoologie. 

2°  Cr.  subpityopsittacus,  Brehm,  espece  tres-voisine  de  lapre- 
cedente,  avec  laquelle  on  la  constamment  confonduc;  mais  elle 
est  plus  petite  et  en  differe  encore  sous  d'autrcs  rapports. 

3°  Cr.  media,  Brehm,  (Cure,  pinetorum  Br.,  Cru.  abietina 
Meyer,  Loxia  curvirostra  Linn.) 

4°  (Cr.pmetorum.Tom  les noms  donnes  a  l'espece precedente 
s'appliquent  aussi  a  celle-ci. 

5°  Cr.  bifasciata  Brehm,  nouvelle  espece  d'Allemagne  (Voir 
V article  suivant). 

6  Cr.  taenioptera  (Lo.via  taenioptera  Gloger),  nouv.  espece. 
(Voir  lc  Bulletin,  Tom.  XIV  n°       ). 

7°  Cr.  leucoptera,  (Loxia  leucoptera  Lath.  )  L. 

245.Nouvelle  espece  de  Bec  croise  d'Allemagne;  par  le  meme. 
(Qmis;  i8a7, 3e  n°,  pag.  77), 

Cette  espece,  dont  I'auteur  donne  une  description  complete, 
esl  caracterisee  ainsi  :  Crucirostra  bifasciata. 

Deiix  bandes  larges  et  blanches  surJaile;  le  bee  legerement 
croise;  la  taille  un  pea  moindre  que  celle  du  Cr.  pinetorum. 

M.  Brehm  assure  que  cette  espece  est  venue  accidentellemenl 
en  Allemagne,  en  1826,  d'un  pays  situe  plus  a  Test,  ou  elle 
pouvait  avoir  manque  de  nourriture.  Elle  est  voisine  du  Loxia 
leucoptera,  de  Latham  ,  mais  plus  grande  et  d'un  plumage  assez 
different  pour  la  distinguer,  S . .  .  s. 

246.  Sur  les  Colump.a  r.oMKSTicA,  i.ivia  ft  Amaliae;  par  M. 
Brehm  (his;  Tom.  XXI,  2e  tali.,  pag.  i36). 

Le  pigeon  des  champs  (Columba  lu'ia  Briss.),  repandu  depuis 
les  lies  Hebrides  et  l'ile  de  Teneriffe ,  jusqu'en  Kgvptc  et  en 
Perse,  forme  trois  especes  distinctes  pour  I'auteur: 

1°  Le  Pigeon  domestique  (Columba  domestica  L.J  Deux  km 
des  larges  et  noires  sur  des  ailes  bleu  de  pavot,  lorsque  l'oiseau 
est  en  repos  ;  le  dos  sous  les  ailes  blanc,  le  front  tres-haut; 
pennes  a5.  L'auteur  soupconne  que  cette  espece  a  poursouche 
le  pigeon  de  I'Orient.  Elle  est  commune  dans  uos  volieres. 

20  Pigeon  des  champs  du  midi  de  I'Europe.  (Columba  livia 
Bnss.)  Deux  larges  bandes  noires  sur  les  ailes  bleu  de  pavot,  l< 
dos  sous  les  ailes  blanc,  le  front  assez  deprime,  1 ',  pennes.  Ceit< 


Zoologie.  261 

espece  habite  les  cotes  de  la  Mediterranee  ,  dans  les  creux  des 
rochers  aux  bords  de  la  mcr. 

3°Le  pigeon  Amelie  (Columba  AmaliceBrvhm).  Deux  On  Irois 
taches  noires  an  lieu  de  bandes  non  interrompues  snr  les  ailes, 
le  dos  sous  les  ailes  blanc.  Cette  espece  tient  le  milieu  entreles 
C.Lit'iaet  C.  OEnas.  Elle  habite  les  rochers  de  pi usieurs  iles 
de  la  nier  du  nord  ,  telles  que  les  Hebrides,  les  Faeroe,  les  cotes 
de  la  Norvege. 

247.  La  Taxidermie  des  Oiseaux;  par  M.  Brehm  [Isis;  1826, 

Tom.  XX,  2en°,  pag.  147). 

Dans  cet  article  l'auteur  montre  les  inconveniens  attaches 
aux  precedes  de  M.  Waterton  (Voy.le  Bulletin,  Tom.  X,  n°  121), 
et  il  decrit  ceux  qui  lui  ont  paru  preferables  dans  sa  pratique. 
Le  memoire  n'est  point  susceptible  d'etre  donne  en  extrait. 

248.  Description  d'un  nouveau  genre  et  de  quelques  nouvelles 
especes  de  Reptiles  Sauriens,  avec  une  revision  des  especes 
du  genre  Cameleon ;  par  J.  E.  Gray  ( Philos,  Magazine  and 
Annals  of  Philos.;  sept.   1827,  pag  207). 

Famille  des  Iguanides. 

Genre  :  Leiocephalus  Gray.  Caput  scutatum  ,  corpus  et  cauda 
cequaliter  squamosa,  pori  jemorales  nulli ;  digiti  incequales  sim- 
plices  ;  denies  denticulati,  palatini  perparvi. 

M.  Gray  decrit  une  espece  unique  de  ce  nouveau  genre.  L. 
carinatus  Gr.  Cauda  corpore  longiorc  capite  glabra,  squamis  la- 
ds lanceolatis,  dorsi  carinatis  aculeatis,  abdominis  glabris  vix 
carinatis,  dor  so  oblique  mullum  earinato.  Habit.  .  .  Mus.  Britan. 
Long,  totale  8  pouc. ;  long,  du  corps  3  po.  i;  id.  de  la  queue 
4  I  po. 

Genre  Lophyrus  {Uraniscodon  Kaup,  Ophryessa  Boie.  L'au- 
teur le  divisc  en  2  sections  :  i"  Tete  et  dessus  des  jeux  unifotme- 
mentecailleux ;  dents palatines  larges  ctdistinctes  [Lophyrus  Spixl 
20  Tete  e'cailleuse  avec  une  large. plaque  occipitalc  subperforee; 
les  sourcils  couverts  de  plaques ,  les  dents  palatines  Ires-petite.^  »u 
nulles  [Agama  Spix).  Cette  section  fait  le  passage  des  vrais  Lo- 
phyres  aux  Leiocephales. 

M.  Gray  en  decrit  une  espece  comme  nouvelle :  Lopli.  agamoi- 
des  Gr.  Dorso  vix  cristato,  colli  latcribus  pant-  aures  fasciculi's  /, 


262  Zoo  logic. 

spinorum  trihedrarum  utrinquc;  squamis  capitis  convexis,  supra 
mires  acuminalis;  dorsi  pa/vis  carinatis  aculeatis  tnembrorum 
caudivque  pernio  majoribus ,  abdominis  be  tubus ;  superciliis  cari- 
natis. Hab.  . .  .  Mus.  Britann.  Long,  du  corps  5  po.;  queue  mu- 
tilee. 

Genre  Zonurus.  Ce  genre  ayant  les  dents  situees  snr  le  cote 
interne  des  machoires,  et  non  pas  comme  les  Agamoides ,  doit 
etre  rapporte  au\  Iguanides  <'t  place  apres  le  genre  Cyclura. 

Famille  des  Chamasleonides.  ■ 

Genre  Chameleon.  L'auteur  en  admet  8  especes  :  ire  espece, 
Ch.vu/garisDaiul.  (Laccrta  Chamceleon  L.  Cli.  mutabilis  jMever). 
II  fauty  rapporter,  comme  especes  fictivesou  varietes,  les  Ch. 
parisic/isis,  Lain.,  Mexicanus  ,  Laur.,  carinatus,  Merr. ,  Zeyla- 
nicus ,  Laur.,  [subcroceus,  Merr.)  africanus,  Laur.  candidus , 
Laur.  calcaratus,  Merr.,  cf  le  Cameleon  trapu  de  M.  Geoff roy 
(Rept.  d'JSgypte).  Seba  a  Bgure  plusieurs  de  ces  varietes  dans 
ses  planches  82  et  83;  —  de  I'Afrique  et  de  l'lnde. 

20  Cli. pumilus,  Laur.  [Ch.  bonce spei,  Laur;  Cli.  margarita- 
ceus,  Merr.),  du  cap  de  Bonne-Esperance. 

3°  Ch.  dilepis,  Leach  (Ch.  planiceps,  Merr.;  bilobus,  K.uhl.1 
de  1'Afrique. 

4°  Ch.  sencgalensis  [Lacerta  Chamceleon  ,  Shaw.  Ch.  gymno- 
cephalus,  Kaup.)  Hab 

5°  Ch.  bifurcus,  Brongn.  (Ch.  bi/idus,  Daud.)  de  Java. 

6°  Ck.  Parsonii,  Cuv.,  d'Afrique. 

70  Ch.  Tigris,  Cuv.,  hab.  le  Museum  de  Paris. 

8°  Ck.  Seyc/ullcnsis,  Peron  ;  hab.  les  lies  Sechelles. 

Famille  des  Agamidcs. 

Genre  Acama  :  §  I.  Keaillcs  carenees ;  celles  de  la  tete  simi- 
laires;  queue  uniformement  ecailleuse.  Ag.subspinosaGr.Caudd 
corporefere  duplo  longiore;  nucha  carinis  spinosis  squamis  parvis, 
dorsi  scabris,  occipitis  rnagnis  ovatis  imbricatis  glabris,  tnembro- 
rum exlcrne  caudceque  prcesertim  major/bus  carinatis  aculeatis. 
Hab.  .  .  .  Mus.  Britann.  Long.  8  po.;  corps  3  po.;  queue  5  po. 

§  II.  Ecailles  carenees,  une  large  plaque  occipitale;  queue 
uniformement  ecailleuse.  A.  occipitalis  Gr.  C 'a mid  corpora  duplo 
longiore  ;  nucha  spinosa  squamis  lads  ovato  lanceolatis ,  aculeatis, 
cauda'  menibroriimquc  majoribus,  abdominis  parvis  quadrangula. 
ribus  glabris,  capitis  plcrumque  glabris.  Habit.  .  .  .  Mus.  Britan. 
Long.  10  po.;  corps  3  po.  |;  queue  6  7.  L. 


Zoologie.  2g3 

249.  QuELQUES  NOUVELLES  REMARQUES  SUR  LE  GENRE  CaMELEON 

et  Description  d'une  espece  nouvclle;  par  J.  E.  GiAy  (Ibid.; 
dec.  1827,  pay.  4°8). 

Le  Chamceleon  Tigris  de  Kuhl  est  reellement  line  espece  bien 
distinrtc,  mais  voisine  da  C/i.  pumilus. 

Le  museum  de  M.  Jos.  Brookes  a  fourni  a  M.  Gray  une  nou- 
vclle espece  qu'il  decrit  sous  le  nom  de  Ch.  Brookesiana  (us) 
avec  les  caracteres  suivans  :  superciliis  elcvatis  angularibus  den- 
ticulalis  ;  occipite  piano,  fronte  concavo  ;  squamis  parvus  irre- 
gularibus;  caudd  brei'i  basi  compresso-incrassatd  dorsi  lateribus, 
mento  antice ,  membranor unique  marginibus  seric  squamarum 
parvarum  spinosarum  instructis.  Hab ....  Long.  2  po.  -  dont  1  - 
pour  le  corps,  et  1  po.  pour  la  queue.  L'individu  parait  etre 
le  jeune  age  de  l'espece.  Sa  patrie  est  probablement  1'Afrique. 

M.  Gray  prepare  une  monograpbie  complete  du  genre  Ca- 
meleon. 

25o.  I.  Natuur-en  ontleedroxdige  opmerkingen  over  den 
Chameleon. — Observations  zoologiques  et  anatomiques  sur 
le  Cameleon ;  par  W.  Vrolir.  M.  D. ,  etc.  In-8°  de  96  pag. , 
avec  2  pi.  Amsterdam  ,  1827  ;  Meyer  Warnars. 

a5i.  II.  Sur  la  couleur  du  Cameleon  et  ses  changemens;  par 
M.  John  Murray.  (Notizen  aus  dein  Gebiete  der  Natur-und 
Heilkunde;  Tom.  XVI,  182$;  n°  2,  pag.  26.) 

M.  Vrolik  a  fait  les  interessantes  recherches  consignees  dans 
son  petit  ouvrage,  sur  le  Chamaeleon  carinatus  Merr. ,  variete 
du  Cameleon  commun  de  1'Afrique  et  de  l'lnde.  II  s'occupe 
d'abord  des  changemens  si  connus  de  la  couleur  exterieure  de 
cet  animal,  changemens  qu'on  a  successivement  attribues  a  une 
faculte  fabuleuse ,  de  prendre  toutes  les  coulenrs  des  objets  en- 
vironnans  (les  plus  anciens  auteurs);  a  l'influence  de  la  cha- 
leur  et  d'autres  stimulans  (Goddart),  a  celle  de  la  eircnlation 
du  sang  (Perrault ),  aux  rayons  du  soleil  d'un  cote,  et  de  l'autre, 
a  une  espece  d'ictere  (Hasselquist),  aux  affections  de  la  crainte, 
dela  colere,  eta  la  chaleur  qu'eprouve  Familial  (Lacepede), 
enlin,  a  la  grandeur  de  son  poumon ,  qui  lui  donne  une  certaine 
transparence  etle  rend  propre  a  changer  de  couleur,  selon  les 
besoins  et  les  passions  qu'il  eprouve  (  M.  Cu\  i.  1   . 


264  Zoologie.  N°5  260-25 1 

Perrault  avail  remarque  que  ['influence  de  la  lumiere  fai- 
sait  changer  la  couleur  du  Cameleon,  et  que  le  cote  expose 
a  cette  influence  avait  une  autre  couleur  que  le  cdte  oppose, 
mais  il  negligea  ce  fait  qui  est  reste  a  peu  pres  oublie.  M. 
John  Murray  l'a  ccpendant  confirme  par  ses  experiences,  et  M. 
Vrolik,  sans  connaitre  les  resultats  obtenus  par  M.  Murray,  en 
a  confirme  ['exactitude  de  maniere  a  ue  plus  laisser  aucun 
doute.  Les  resultats  de  M.  Murray  sont  les  suivans  : 

i°  Le  cote  le  moins  expose  a  la  lumiere  montrait  tonjours  la 
couleur  la  plus  claire. 

20  La  temperature  des  parties  plus  colorees  etait  toujours 
plus  clevee  que  relle  des  parties  plus  pales. 

3°  Une  legere  pression ,  exercee  sur  une  partie,  la  rendait 
d'lin  blanc  de  neige. 

4°  A  la  lumiere  du  soleil,  les  bandes  colorees  de  la  peau  de- 
venaient  plus  distinctes,  et  la  difference  de  la  temperature 
augmentait  entre  les  parties  plus  on  moins  colorees  ou  pales.  II 
semble  que  les  changemens  de  couleur  ne  dependent  que  de 
la  quantite  plus  ou  moins  grande  de  sang  qui  arrive  aux  parties 
et  de  la  refraction  diffcrentc  de  la  lumiere,  a  laquelle  ce  sang 
donne  lieu. 

M.  Vrolik  n'a  point  fait  d'experiences  avec  le  thermometre  , 
mais  il  a  determine  avec  plus  de  precision  I'influence  de  la  lu- 
miere. La  lumiere  artificielle  dime  bougie  nc  change  que  tres- 
peu  ou  point  la  couleur  du  Cameleon  ,  mais  un  semblabje  chan- 
gement  estproduit,  independamment  de  la  lumiere,  parl'effet 
<lr  la  deglutition  des  alimens.  Le  corps  sc  gonfle  pendant  le* 
efforts  que  l'animal  fait  pour  avaler,  mais  cegonllement  ne  pa- 
rait  pas  etre  en  rapport  direct  avec  le  changement  de  la  cou- 
leui  ;  le  Cameleon  sur  lequel  M.  Vrolik  a  fait  ses  experiences, 
restait  dans  un  parfait  repos,  etn'etait  agite  par  aucune  pas- 
sion ni  par  aucun  besoin  lorsqu'il  changcait  de  couleur  par 
I'effet  de  l'impression  directe  de  la  lumiere.  Ces  changemens 
peiivcnt  done  ne  pas  dependre  des  passions  ou  des  besoins  que 
l'animal  eprouve,  et  la  grandeur  de  ses  poumons  ne  semble  etre 
pour  lien  dans  la  production  du  phenomene.  II  parait  plutot 
prouve  que  celui-ci  depend  de  I'influence  particuliere  de  la  lu- 
miere sur  le  cours  et  les  proprietes  vitalcs  du  sang.  La  lumiere 
esl  aussi  la  principale  cause  des  couleurs  differentes  que  d'au- 


Zoologie.  9.6.") 

ties  animaux  montrent,  sous  lcs  diverses  latitudes  du  globe  et 
dans  les  diffcrentes  saisbns  de  Pannee,  mais  chez  eux  la  cause 
agil  plus  Ientement  et  produit  des  effets  plus  durables  ,  tandis 
que  chez  le  Cameleon  ,  son  action  ,  comme  ses  effets,  sont  plus 
instantanes.  M.  Vrolik  a  trouve  qu'cn  effet,  les  parties  de  la 
peau  du  Cameleon,  qui  montrent,  pendant  la  vie,  des  bandes 
plus  foncees  en  couleur,  sont  fournies  d'une  grande  quantite 
de  vaisseaux  sanguins  aleur  surface  interne;  sous  le  microscope, 
les  granulations  saillantes  qui  donnent  a  la  peau  une  teinte 
verdatre,  paraissaient  bigarrees  comme  des  ceufs  de  vanneau; 
ce  qui  ne  se  retrouvait  pas  dans  les  portions  plus  pales.  Les 
changemens  de  couleur  du  Cameleon  rentrent  done  dans  la  loi 
commune  et  cessent  d'etre  une  anomalies 

Apres  quelques  observations  sur  la  grande  mobilite  des 
yeux,  sur  la  respiration ,  la  digestion  et  la  locomotion  de  ce 
Reptile,  M.  Vrolik  passe  a  son  examen  anatomique. 

II  decrit  d'abord  le  cerveau,  et  en  le  comparant  a  celui  de 
I'homme,  il  trouve  qu'il  a  le  plus  d'analogie  avec  le  cerveau  du 
fcetus  de  3  mois.  Les  nerfs  optiques  s'entre-croisent  complete- 
men  t  en  se  perforant  Pun  1'autre,  de  la  memo  maniere  que  les 
tendons  du  muscle  flecbisseur  profond  des  doigts  perforenl 
ceux  du  flecbisseur  sublime.  L'ceil,  tres-developpe,  est  remarqua- 
ble  par  I'abondance  du  pigmentum  de  la  choroide  et  du  pei- 
gne;  dans  l'oreille,  reduite  a  un  etat  assez  rudimentairc,  l'au- 
teurn'a  pas  examine  le  labyrinthe  ;  l'organe  de  l'olfaction  est 
plus  developpe  et  les  fosses  nasales  livrent  en  meme-temps  pas- 
sage a  Pair  destine  aux  poumons,  usage  que  Daudin  a  voulu 
leur  refuser;  la  langue  est  un  organe  de  prehension  plutot  que 
du  sens  du  gout;  1'auteur  expose  le  mecanisme  de  ses  mouve- 
mens  tresetendus,  en  decrivant  Tbyoide  et  les  muscles  qui  le 
mettent  en  jeu.  Le  larynx  est  remarquable  par  une  ouverture 
situee  a  sapartie  inferieure  et  communiqnant  avec  un  sac  mem- 
bran  eux,  qui  semble  etre  un  reservoir  d'air  :  ce  reservoir  et  les 
prolongemens  du  poumon,  qui  donnent  a  Panimal  le  pouvoir 
de  se  gonfler  considerablement,  paraissent  propres  a  M.  Vrolik, 
a  lui  faciliter  Taction  de  grimper,  en  rendant  son  corps  specifi- 
quement  ]ilus  leger.  Le  ceeur  est  semblable  a  celui  de  X Iguana 
delicatissima ,  que  M.  Cuvier  a  <l('ciii  dans  ses  T.crons  a" Ana- 
tomic comparSe. 

R.  Tome  XIV.  iS 


266  Zoologie. 

L'estomac  est  glanduleux  dans  sa  moitie  anterieure  et  offre 
iiiii'  surface  lisse  dans  sa  moitie  posterieure;  une  partie  de  sa 
surface  exterieure  et  toute  cellc  de  Pintestin  offrent  une  teinte 
noiratre  qui  s'enleve  facilemeut  avec  le  doigt.  L'auteur  met  en 
rapport  la  presence  de  ce  pigmentum  avec  les  changeraens  de 
coulcur  de  la  pcau  ,  en  supposant  que  dans  des  ch  Constances 
donnees,le  sang  se  porte  du  dedans  en  dehors,  et  vice  versd. 
Les  deux  conduits  excreteurs  du  foie  el  de  la  vesicule  du  lid 
aboutissenl  chacun  separemenl  au  duodenum;  cette  disposition 
se  rencontre  aussi  chez  le  Kaiman.  La  rate  que  Perrault  refuse 
au  Cameleon,  mais  que  Swammerdam  avail  deja  reconnue,  a 
etc  trouvee  dans  un  etat  rudimentaire  par  M.  Vrolik.  Le  pan- 
creas est  long  etetroit;  quelqucs  masses  graisseuses*,  compara- 
Mes  a  I'epiploon  des  animaux  superieurs  et  adherentes  aux  os 
pubis,  peuvenf  sans  doute  servira  l'entretien  de  la  vie  pendant 
les  longues  abstinences  que  l'animal  peut  supporter. 

\pres  avoir  donne  quelques  details  sur  les  organes  urinaires 
ei  genitaux  miles  et  fcmcllcs,  l'auteur  passe  en  dernier  lieu  a 
(a  consideration  du  squelette  et  des  muscles. 

La  tele  osseuse  du  Cameleon  est  rem  arqu  able  sous  plusieurs 
rapports.  La  Crete  du  parietal  et  lcs  deux  apophyses  slyloides 
du  temporal  forment  une  espece  de  casque  qui  protege  la  tele 
enarriere;  les  deux  apophyses  styloides,  avec  les  bords  poste- 
rieurs  du  parietal  et  l'arcade  zygomatique,  forment  la  fosse 
temporale;  les  deux  fosses  temporalis  soul  separees  l'une  de 
I'autre  par  le  prolon^emcnt  de  la  crete  parietale  et  I'apophyse 
montante  de  ['occipital;  les  fosses  nasales  sont  creusees  dans  lis 
os  maxillaires  superieurs;  il  y  a  sur  le  dessus  de  la  tete  deux  au- 
tres  trous  fermes  par  une  membrane  qui  semble  etre  le  siege 
principal  de  la  sensation  du  tact.  Lcs  deux  orbites  ne  sont  se- 
parees que  par  une  cloison  membraneuse;  lcs  grandes  ailes  du 
sphenoide  se  prolongenl  en  has  en  deux  larges  apophyses,  of- 
frant  5  eminences  qui  s'articulenl  avec  lcs  vertebres  du  con. 
Ces  verU'bn ;s  sont  soudees  en  une  settle  piece  ,  et  par  consequent 
le  con  du  Cameleon  esl  immobile;  mais  ce  desa vantage  est 
compense  par  la  grande  mobilite  des  yeux.  Le  nombre  des  ver 
tebres,  en  general,  parait  varier  suivanl  les  especes  et  naeme 
siiivant  les  individus  dune  memo  espece,  car  les  auteurs  ne  sont 
pas  d'accord  sur  ce  nombre.  M.  Vrolik  compte  3  vertebres  ccr- 


Zoologic.  26- 

vicales  vraies  qui  sont  soudecs  ensemble,  et  deux  autres  portant 
des  cotes  rudimentaires,  et  pouvaut  etre  par  consequent  tout 
aussi  bien  comptces  pour  des  vertebres  dorsales;  i5  vertebres 
dorsales,  2  lombaires,  2  sacrees  et  41  caudales.  Les  autres  os  du 
tronc  et  des  mcmbres,  et  enfin  les  ptincipaux  muscles  ont  fourni 
encore  quelqucs  details  qu'il  serait  trop  long  de  rapporter  ici. 

Les  deux  planches  qui  accompagnent  l'ouvrage  de  M.  Vrolik 
representent  fort  bien  l'appareil  hyoidien ,  la  tcte  osseuse  et 
quelques  autres  parties  du  squelette  du  Cameleon. 

S.  G.  L— th. 

252.  Remarques  sur  le  genre  Hydrus;  par  Fitzinger.  (his; 
1827,  Tome  XX,  p.jg$i.) 

L'auteur  fait  observer  que  le  genre  Hydras ,  auquel  on  a  as- 
signed, pour  caractere  principal,  d'avoir  la  queue  comprimee, 
renferme  par  la  des  especes  toutes  differentes,  qui  appartien- 
ncnt  a  plusieurs  genres.  Relativement  aux  dents,  on  trouve 
liois  earacteres  bien  distincts  parmi  elles  :  i°  celles  qui  ont 
des  dents  non  percees;  20  celles  qui,  avec  des  dents  non  percees, 
ont  cgalement  des  crochets  venimeux;  et  3°  celles  qui  n'ont 
que  des  crochets  venimeux  a  la  machoire  superieure.  Les  pre- 
mieres forment  les  genres  Pelamis ,  Disteira  et  Aipysurus ;  les 
secondes  composent  les  genres  Chersydrus  et  Leioselasma;  et 
la  troisieme  forme  le  genre  Platurus.  Ccs  six  genres  se  trouvent 
ensuite,  par  lcurs  divers  earacteres,  dans  les  rapports  d'afli- 
nite  indiques  dans  le  tableau  ci-foint : 


Aipysmn? 


Bungaru*. 


Le  genre  Pelamis  comprend  le  P.  bicolor. 

Le  genre  Disteira  comprend  les  D.  gracilis ,  D.  Russelii,  D. 
doliata ,  et  D.  fasciata. 

Le  genre  Aipysurus  comprend  YA.  laevis. 

Le  genre  Chersydrus  comprend  le  Ch.  granulosus. 

Le  genre  Leioselasma  comprend  les  L.  schistosa,  1 .  striata,  f . 
obscura,L.spiralist   L.  nigrocinrta  .  et    /..  cyanncincta. 


2  68  Zoolugie. 

Le  genre  Platurus  comprend  le  Pl.fasciatus. 

A  chacune  de  ces  especes  l'auteur  donne  les  caracteres  essen- 
t-cls  ct  naturels,  la  synonymic  et  la  patrie.  S.  s. 

a53.  Sur  i.e  Petromyzon  marinus;  par  C...    Quarterly  Journ.; 
juillet-septembre  1827,  pag.  72.) 

Un  Gade  Pollack  (  Gaelics  Polachius)  pris  a  l'hamecon  snr  la 
cote  d'Irlande,  pies  Dublin,  fut  retire  de  la  mer  en  memc- 
temps  qu'iinc  Lamproie  de  mer  qui  l'avait  attaque  en  se  hxant, 
par  succion,  sur  son  corps.  La  Lamproie  avait  pres  de  3  pieds 
de  long,  et  le  Gade  deux  pieds.  On  arracha  aver  force  les  deux 
poissonsl'iin  de  1'autrc,  mais  a  peine  y  fut-on  parvenu,  que  la 
Lamprqie  se  jeta  une  seconde  fois  sursaproie;  ayant  ete  de 
nouveau  separee  ,  elle  se  lixa  enfin,  par  sa  bouche,  sur  le  pont 
du  vaisseau,  011  ses  dents  laisserent  une  impression  circulaire, 
et  011  la  succion  qu'elle  operait  avec  la  bouche  souleva  le  bois 
en  une  espece  de  cone.  Cc  poisson  ayant  ete  fort  maltraite,  nc 
tarda  pas  amourir  et  ne  put  etre  apporte  vivant  a  Dublin. 

L'auteur  de  la  note  croit  que  la  Lamproie  de  mer  est  la  Mu- 
rcena,  si  chere  aux  gastronomes  de  l'anciehne  Rome ;  il  parait 
ignorer  que  le  Muraena  lielena  a  ete  regarde,  jusque-la  sans 
contestation,  comme  etant  ce  celebre  ixiisson.  S.  G.  L. 

254.  Existence  de  nerfs  vertebrawx  chez  la  Lamproie;  par 
M.  Carus,  av.  fig.  (Isis;  Tom.  XX,  i2e  cah.,  1827,  p.  ioo5.) 

M.  Desmoulins  avait  nie  l'existence  de  nepfs  prenant  nais- 
sance  de  la  moelle  vcrtebrale  chez  la  Lamproie.  (Jnat.  des  syst. 
nerveux  des  animaux  vertebres,  ire  part.,  pag.  177. J  31.  Carus 
prouve,  dans  sa  note,  d'une  maniere  peremptoire,  que  ces 
nerfs  existent,  lis  sont  a  la  verite  tres-fins,  et  on  peul  ne  pas 
les  apercevoir  si  on  n 'examine  pas  sous  lean,  mais  leurs  rap- 
ports anatomiques  sont  les  memes  que  chez  les  autres  animaux 
vertebres. 

31.  Carus  a  vu,  sous  le  microscope,  des  fibres  longitudi- 
nales  naitrc  de  la  moelle  par  deux  raeines,  l'une  anterieure  et 
l'autre  posterieure;  ces  raeines  se  reunissent  pour  former  un 
ganglion,  duquel  sort  le  tronc  commun  du  nerf.  31.  Carusrcpre- 
sente   ces  rapports   par  des  figures,  il  donne  en  inemc-tenips 


Zoologic.  %6(j 

quelques  autres  details  sur  l'organisarion  de  la  colonne  verte- 
brale  chcz  la  Lamproic.  L. 

255.  Memorie  sulla  Storia  e  Notomia  degli  Animali  senza 
vertebre,  etc. — Memoires  sur  l'histoire  et  l'anatomie  des 
animaux  sans  vertebres  du  royaume  de  Naples ;  par  Et. 
Delle  Chiaje.  Suite.   (  Voy,  lc  Bulletin  de  janv.  1828,  n°  88.) 

III.  Description  zoologique  ct  anatomique  dc  quelques  especes 
d'Holothuries,  p.  77,  av.  fig. 

II  serait  bien  a  desiref  que  le  zele  qu'apporte  M.  Delle 
Chiaje  pour  l'etude  des  animaux  marins  des  classes  inferieures 
qui  peuplent  le  littoral  du  royaume  de  Naples,  trouviit  par- 
tout  etsurtouten  France,  de  nombreux  imitateurs. 

Les  recherches  de  M.  delle  Chiaje  prouvent  combien  les 
mers  d'Europe  sont  fecondes  en  especes  la  plupart  inconnues; 
elles  nous  apprennent  encore  que  les  recueils  qui  en  seraient 
depositaires ,  si  cpielques  naturalistes  daignaient  y  porter  leur 
attention,  ne  se  montreraient  pas  moins  riches  et  ornes  que 
ceux  que  Ton  obtient  a  grands  frais  par  de  longues  et  penibles 
recherches,  sous  des  climats  etrangers,  et  qu'ilsnous  offriraient 
en  outre  1111  bien  plus  grand  interet  en  nous  mettanl  en  rap- 
port avec  les  etres  qui  habitent ,  pour  ainsi  dire,  avec  nous  et 
que  nous  pouvons  observer  vivans,  quand  bon  nous  semble. 
la  science  trouverait  probablement  dans  ce  dernier  avantage 
1111  moyen  de  perfe.ctionnement  bien  plus  prompt ,  car 
l'etude  des  mceurs,  celle  des  proprjetes,  l'obscrvation  du  phe- 
qomcue  de  la  reproduction  pourraient  etre  approfondies,  et  la 
connaissance  de  ces  etres  interessans  ne  se  bornerait  plus  a  de 
simples  descriptions. 

D'un  autre  cote,  la  geologic,  cette  science  encore  toute  nou- 
velle  et  que  tant  desavans  illustrent  aujourd'hui ,  n'v  gagnerait. 
elle  pas  bcaucoup,  des  que  les  productions  naturelles  de  ces 
mers  seraient  mises  en  parallele  avec  celles  (pii  les  out  pre- 
cedees  dans  leslieux  voisins  et  que  tant  de  siecles  ont  epargnees? 

Nous  faisons  des  vceux  ardens  pour  que  les  naturalistes  fran- 
cais,  qui  se  livrent  a  l'etude  des  Mollusqucs,  portent  une  atten- 
tion particuliere  sur  ceux  qui  peuplent  nos  rivages ;  nous 
n'avons  pas  besoin,  pour  les  encourager  dans  de  semblables 
travaux,  a'invoquer  l'exemple  des  etrangers  :  ne  pouvons-nous 


u~u  Zvo  logic 

pas  trouver  des  modules  dans  notre  pays,  in  nous  rappelanl 
avcc  quelle  activite  les  savans  qui  etudient  les  autres  branches 
du  regne  animal ,  travaillent  a  completer  la  zoologie  de  notre 
pa  hie? 

31.  dellc  Chiaje,  aprejs  quelques  observations  sur  ce  que  ses 
predecesseurs  ont  (lit  des  Bolothuries,  donnc  la  description  de 
six  aouvelles  especes  qu'il  dedie  a  plusieurs  savans  recom- 
mandables  par  leurs  travaux.  II  se  livre  ensuite  a  des  re- 
cherches  anatomiques  qui  repandent  une  grande  lumiere  sin- 
ce genre  d'Echinodermes,  et  qui  en  faeiliteront  les  distinctions 
specifiques, 

II  etablit  comme  il  suit  les  caracteres  des  genres  et  la  distri- 
bution des  especes  : 

Holothuria. — Corpus liberum,  cylindraccum ,  crassum, papillo- 
sum ,  valde  contractile.   Os   anticum ,    tentaculis  pcltato-incisis 
cine  turn.  Dentes  calcarii  decern  in  ore.  Apertura  dorsalis  ad  caput 
pro  genitalibus ;  Anus  in  extremo  postico. 
Premier  groupe. 

Fistulauia.  Corpore  tunicd  Jibro-cartilaginedprcedito  ;  tenta- 
culorum  peltd  ramoso-dentatd ;  tactu  -viscera  exleriiis  delrudente. 
Comprenant  les  especes  suivantes  :  H.  tubulosa,  Cruel.  ;  maxima 
Gmel.;  impatiens ,  GraeL;  Coin /n nee ,  Uelle  Chiaje  (pour  lepitr 
dendum  regale  piscatoruni  de  Columna;  Forshdlii ,  Delle  Chiaje 
(pour  une  espece  de  Forskal  tab.  XXXIX  f.  A.);  Poll  Delle 
Chiaje,  Sanctorii,  Delle  Chiaje,  Cavoliiti,  Delle  Chiaje. 
2e  groupe 

Holothuria. — Corpore  meinbra/iaceo,  tentaculis  simphcibus. 
Comprenant  //.  Petagna? ,  delle  Chiaje,  Steilati ,  delle  Chiaje. 

Quatre  planches  faites  avcc  so  in  donnent  les  figures  des 
nouvelles  especes  decrites  par  ce  savant,  ainsi  que  de  nombreux 
details  anatomiques.  Nous  ne  connaissons  rien  de  plus  etendo 
sur  ce  genre  de  zoophj  te.  Rang. 

IV.  Sur  le  Doridcum,  sur  une  espece  de  Siplionclc  ct  sur  la 
Pleurophyllidie,  p.  1 1 7,  av.  fig. 

M.  Delle  Chiaje  commence  ce  memoire  par  faire  cpnhaitre 
une  espece  de  Voridium,  {Akera  Cuv.  ,  qu'il  croil  distincte  de 
VA.  carnosa  de  M.  Cuvier  et  pour  laquelle  fl  propose  la  denomi- 
nation de  Doridium  Meckelii.  \\  en  domic  une  description  de- 
taillee  ainsi  que  I'anatomie  et  des  figures, 


Zootogie.  ^7 1 

Ce  naturaliste  decrit  ensuite  I'espece  de  Siphunculus  qu'il  avait 
indiquce  sous  le  nom  d'echinorhjnchus  et  dont  l'identite  avcc  le 
S.  verrucosus  de  M.  Cuvier  lui  avait  des  lors  paru  douteuse:  II  en 
doniie  une  bonne  description  tant  exterieure  qu'anatomique , 
puis  il  passe  a  la Pleurophyllidie  de  M.Meckel,  (Diphyllidie  de 
M.  Cuvier).  II  decrit  de  la  meme  maniere  que  les  especes  pre- 
cedentes  cette  espece  curieuse,  pour  laquelle  il  propose  lenom 
de  PL  neapolitana.W  nous  apprend  que  ce  Mollusque  etait  deja 
connu  de  Cavolini  qui  voulait  en  faire  un  nouveau  genre  sous 
le  nom  de  Rombo.  Une  bonne  synonymic  (Voy.  sur  la  meme 
espece  le  Bulletin,  Tom.  X,  n°  201.) 

256.  Remaroues  sur  quelques  Coquilles  polythalames  fos- 
siles  de  1'etat  de  Delaware,  et  Observations  sur-un  second 
ecbantillon  du  nouveau  genre  fossile  Eurypteres,  avec  fig. ; 
par  J.  C.  Dekay.  [Annals  of  the  Lyceum  of  New-York  ;  I.  II.) 

Ces  coquilles  polythalames  fossilcs  appartiennent  a  trois  es- 
peces d' Ammonites  dont  deux  sont  donnees  comme  nouvelles , 
et  la  3e  est  restee  indeterminee. 

i°  Ammonites  Hippocrepis  Dek.  (Simplegades?Montf).Lisse  a 
l'exterieur  avec  de  legeres  saillies  transverses  et  distinctes  sur 
les  petiles  circonvolutions ;  cbacune  de  ces  dcrnieres  enve- 
loppe  une  moitie  de  la  circonvolution  interne  et  contigue;  ce 
qui  donne  a  la  cloison  la  forme  particuliere  d'un  croissant.  La 
loge  qui  est  supposee  ('lie  la  derniere,  offre  de  chaque'eote  une 
proeminence  considerable  pies  de  la  levre  externe.  La  cloison 
est  irreguliere,  parsemee  a  sa  surface  de  tubercules,  qui  pren- 
nent  un  aspect  ramilie  vers  les  cotes  de  la  c'oquille.  Epaisseur 
1  pouce,  diametre  presume  de  la  coquille  enliere  2  ponces. 
Trouve  dans  la  marne  bleue,  au  creusement  du  Delaware  and 
Chesapeake  canal.  Le  cabinet  du  lycee  de  New-York  possede, 
outre  I'echantillon  decrit,  une  empreinte  de  L'une  des  circonvo- 
lutions internes  de  la  meme  espece. 

20  Ammonites  placenta  Dek.  L'auteur  nc  pent  decrire  que  le 
moule  d'un  segment  de  cette  nouvelle  espece.  Sa  forme  est  or- 
biculaire,  les  cotes  diminuenl  rapidement  du  centre  a  la  eir- 
eonference,  de  sorte  qu'ils  s'y  rencontrent  sous  un  angle  fort 
aigu.  Toutes  les  surfaces  sont  marquees  de  nombreuses  et  pe- 
tites  sutures  arborescerites;  La  cloison  est  sinueiise,  lisse,  a 
1'exception  des  points  on  elle  se  joint  .1  la  coquille,  la  elle  est 


2^2  Zoologie. 

parsemee  de  gros  tubercules  ramifies  correspondant  a  des  de- 
pressions destinees  a  recevoir  les  tubercules  de  la  cloison  voi- 
sine.  Siphon  considerable,  cylindriqne  et  en  entoimoir  pies  des 
cloisons,  siiue  sur  le  bord  des  circonvolutions ,  tres-presdu 
centre  de  la  coquille  entiere.  Epaisseur  i  pduce  8  lignes,  dia- 
nietre  presume  6  pouces  5  lignes.  L'auteur  croit  cette  espece 
voisine  dn  Phonemus  de  Montfort.  Elle  a  ete  trouvee  dans  la 
meme  localite  que  la  precedente. 

3°  Ammonite  ?    indetcrminee. 

4°  Eurypterus  remipes.  (Voy.  le  Bulletin,  t.  X,  n°  208). 
Le  second  echantillon  de  ce  Crustace  fossile  decrit  par  M. 
Dekav,  provient  dn  voisinage  du  lac  Erie,  et  a  ete  trouve  dans 
un  calcaire  gris.  C'est  nne  empreinte  de  la  fete  et  du  premier 
segment  abdominal,  sans  traces  de  pattcs  ou  d'appendices 
branchiaux.  M.  Dekay  repond  aux  observations  faites  dans 
l'article  cite  du  Bulletin  que  si  M.  Mitchill  a  regarde  le  premier 
echantillon  comme  appartenant  a  un  poisson  ,  cela  tenait  moins 
a  lYtat  defectueux  de  eet  echantillon  qu'a  une  couche  terreuse 
qui  le  recouvrait  et  en  cachait  les  veritables  caractercs. 

'257.  Description  de  qiiei.quks  especes  d'Oscabrions  trouvees 
sur  les  cotes  du  Chili  en  182J,  avec  quelques  remarques 
sur  la  maniere  dc  les  prendre  et  de  les  conserver  ;  par  John 
Frembly.  (Zoolog.  Journal;  n°  X;  avril-sept.  1827,  pag.  io,3). 

Pour  prendre  les  Oscabrions  sans  endommager  leur  coquille  , 
l'auteur  conseille  de  ne  pas  les  detacher  brusquement  des 
corps  solides  auxquels  on  les  trouve  habituellement  fixes,  mais 
de  les  soulever  doucement  en  les  faisant  glisser  sur  la  surface 
de  ces  corps.  Quant  ati\  especes  cjni  se  liennent  dans  des  fen  les 
de  rochers  trop  etroites  pour  aflmettre  la  main ,  il  fant  avoir 
soin  de  ne  pas  toucher  1'animal  avant  d'avoir  porte  une  lame 
de  couteau  sous  la  coquille;  ceci  etant  fait,  on  la  detache  fa- 
cilement  en  retournant  promptement  le  couteau. 

Les  individns  qu'il  avait  pris  etaient  places  dans  une  boite 
en  bois,  mouillce  en  dedans;  lis  s'altaehaient  par  leur  surface 
plate  aux  parois  011  an  fond  de  la  boite;  1'cspace  qui  les  em  1 
ronnait  sc  dessechant  bieutot,  ils  ne  quittaienl  pas  leur  pre- 
miere place.  11  convientde placer  les  individns  a  distance  pour 
qu'ils  ne  s'inquieii nt  pas  Us  mis   les   autres.    Vnssitot  qu'il  est 


Zoologte.  2jZ 

possible  on  les  place  dans  mi  vase  plat  et  suflisaniment  grand  , 
avec  un  pen  d'eau  de  mer,  ils  reprennent  alors  leur  position 
naturelle,  et  y  restent  jusqu'a  ce  qu'ils  meurent.  Pour  extraire 
alors  l'animal  de  sa  coqnille  on  se  sert  d'un  coutean  a  pointe 
aigue,  et  Ton  coupe  d'arriere  ,jn  avant,  le  long  des  deux  bords; 
si  on  coupe  clans  une  direction  contraire,  on  risque  d'cntamer 
les  angles  des  valves;  apres  avoir  vide  et  nettoyc  la  coquille, 
on  la  met  sur  une  surface  plate  ,  et  les  bords  dans  la  meme  po- 
sition cpie  dans letat  nature! ;  pour  empecher  cpie  les  extremites 
de  la  coquille  ne  se  rapprochent  entre  elles  par  l'effet  du  des- 
sechement  des  muscles,  on  couvre  les  coquilles  d'une  autre 
planchette  sur  laquelle  on  met  un  poids  proportioning  a  leur 
taille.  Le  dessechement  doit  s'operer  tres-graduellement ,  afin 
que  les  bords  et  les  angles  ne  se  rident  pas  en  se  dessechant 
plus  tot  que  le  reste. 

Les  especes  dont  1'auteur  donne  des  descriptions  sont  en 
partie  nouvelles  et  en  partie  deja  connuesot  plus  on  moins  bien 
decrites,  elles  sont  au  nombre  de  12. 

*  Species  ligamento  margine  spinoso. 

i°  Chiton  spiniferus.  Frembly.  (  Ch.  aculeatus  Barnes,  tuber- 
culosus  Sow. 

**  Species  ligamento  marginis  squamosa. 

20  Ch.  Coquimbensis  n.  sp.  testa  oblongo-ovatd  angustd  ,  intus 
fused  ;  ligamento  marginali  lato  ,  squamis  oblongis ,  longitudina- 
libus ;  valvarum  lateribus  undato-sulcatis.  Hab.  la  baie  de  Co- 
quimbo. 

***  Sp.  ligamento  marginis  granuloso. 

3°  Ch.  Cumingii  n.  sp.  C.  tcstd  ovatd ,  vah'd  anticd  bifariam 
granoso- striata  ;  artis  centralibus  valvarum  longitudinaliter  sul- 
catis,  later alibus  radiatirn  granoso-striatis.  Long.  2  po. ,  larg.  1 
po.  —'.  Hab.  pres  Valparaiso,  sous  les  pierres,  dans  les  eaux 
tranquilles. 

4°  Ch.  olivaccus.  (  Ch.  latus  Sow.  ) 

5"  Ch.  granosus  n.  sp.  C.  tcstd  oblongo-ovatd ,  crassiusculd , 
nigresccnti ,  fasciis  duabus  longitudinalibus ,  subcentralibus  al- 
biili.s ,  valvis  duabus  terminalibus  [interdum  radiatirn)  granosis 
tii  eis  valvarum  centralibus  longitudinaliter  striates  ,  lateribus 
granoso-radialis.  Long.  1  ~  de  |>u.  ,    larg.    1   po.    ~.  Hab.  pro 


.'  - .  i  Zuologie. 

Valparaiso,  dans  les  fentes  tic-  rochers  etsouvent  a  ime  a^e/ 

grande  distance  de  I'eau. 

6°.  Ch.  glauco-cinctus  n.  sp.  C.  testa  oblongo-ovatd,  Icevissimd, 
subrufd,  alternatim  glducofuscojjue  strigatd  ;  valvis  primd  et  ul- 
tima radiates ;  margins  carneo  ,  fusco  macidato.  Long.  ^0  de  po. 
larg,  ~  do  po.  Hah  pres  Valparaiso.  L'auteur  n'en  a  trouve 
qu'un  seul  in'liviclu  qui  peut-etre  nest  pas  adulte. 

7°  Ch.  granulosus  n.  sp.  C.  testa  angustd,  minutissime  gra- 
nulatd ,  fusco  marmoratd,  dorso  acutiusculo,  elevato,  valvis 
dorsalibus  convexiusculis.  Long.  —  de  po.  ;  larg.  ,.  Hab.  Trouve 
sur  ime  coquille  de  Calyptrcea  dans  la  bade  de  la  Conception; 
tres-rare. 

****  Species  ligarnentp  marginis  villoso. 

8°  Ch.  peruvianas  Link.  Represent^  dans  XEncyclop.  method. 
pi.  iG3.  f.  7  ,  8,  Figure  tres-mauvaise.  L'espece  de  l'auteur  dif- 
fere  peut-etre  de  celle  de  M.  Lamarck.  M.  Trembly  la  carac- 
terise  de  la  maniere  sulvante  :  C.  testa  oblongo-ovatd,  minutis- 
sime granulosa  striata,  ligamento  marginali,  confertirn  hirsuto; 
interstitiis  valvarum  pilosis.  Hab.  la  baie  de  Valparaiso. 
*****  Species  ligamento  marginis  kevigato. 
9°  Ch.  disjunctus.  n.  sp.  ('.  testd  oblongo-ov&td ,  semipeb* 
*UCldd,  politd ;  valvarum  naaginibus  antieis  arcualis  ,  latertbus 
rolundatis ;  ligamento  marginali  lato,  laevi,  hyalino  ,  coloribus 
variis  marmorato  ,  valvis  interposito.  Long. ,  a  po.  ~,  larg.  i  po. 
\.  Hab.  pies  \  alparaiso. 

io.  Ch.  elegans.  n.  sp.  ('■  testd  oblongo-ovatd,  antice.  angus- 
tatti ,  coloribus  variis  marmoratd ,  arris  valvarum  lalcrahbus  mi- 
nutissime granulosis,  ligamento  marginali  lato,  tenia,  coloribus 
vevidis  marmorato.  ]  .on-,  i  ]-  <lc  po.  ,  larg.  ,-  .  Hab.  Comniun 
sous  les  pierres  dans  la  baie  de  Valparaiso. 

n°  Ch.  Uneolatus.  n.  sp.  ('.  testa'  oblongo-ovatd,,  antice  sub- 
attenuatd,  laevi,  pallide  rufo-fulva ,  lineolis  undulatis  concen- 
tricis pictd,  arris  valvarum  latrralibus  indistinrtis  minittissime 
punnulatis.  Otie  espece  csi  tres-voisine  de  la  suivante,  avee 
laquelle  elle  se  confond  peut-etre. 

n°   Ch.    6hilensis,Ti.sp.    C.  testd  oblongo-ovatd  antice  sub 
attenuatd,  rrassd ,  bevi ,  opacd,  fused,  ligamento  marginali   co- 
ran •  eo  ,  laevi,  crasso,  valvd  anlicd postiedque  sernilunatis,  leviter 
punctatis ,  valvis  intermedins  lined  granulatd  ab  apice  ad  angu- 


Zoologie.  2^5 

turn  anticum  dectdrrehte.  Long,  a  po.  f  ,  larg"-.  1  po.  f .  Hab. 
Dans  les  crevasses  de  rochers  et  sous  les  pierres  pies  Valpa- 
raiso. 

Toutes  les  especes  dccrites  sont  representees  par  des  figures 
dans  les  planches  supplementaires  du  Zoological  Journal. 

a58.  Observations  sur  les  animaux  de  queloues  especes  de 
Elllea  et  siirquelques  especes  d'Annelides;  par  M.  Clark., 
Esq.  {Ibid.;  n°  XI,  sept — dec.  1827,  p.  337-  ) 

L'auteur  s'est  forme,  en  1827,  une  collection  de  coquilles 
de  la  Grande-Bretagne ,  et  il  a  examine  entire  antres  les  ani- 
maux  de  quelques  especes  de  Bullees  ,  parmi  lesquelles  il  en  si- 
gnale  une  comme  nouvelle.  II  decrit,  en  outre,  les  animaux  de 
2  autres: 

i°  Bullaea  Catena  Mont.  Animal  supra  Jlam-albidum ;  clypeus 
vcl  pars  anterior  et  pedis  lobi  laterales punctis  rufo  brunneis,  rni- 
nutis,  creberrimis,  quasi  arena,  adspersi,  posterior  mango  corpo- 
ris digitatus.  Long.  —■  de  p. ;  larg.  -3-  de  p. 

La  surface  superieure  de  l'animal  est  convexe,  divisee  trans- 
versalement  en  2  portions;  le  bord  du  pied  replie  de  chaque 
cote,  vers  le  dos ,  donne  a  l'animal  une  apparence  quadrilobee; 
il  n'y  a  point  de  tetc  nid'yeux,  ni  de  tentacules  distincts;  les 
organes  rcspiratoires  places  a  la  partie  posterieure ,  et  converts 
par  la  coquille,  attirent  et  expulsent  l'eau  d'une  maniere  tres- 
visible.  Les  digitations  de  la  partie  posterieure  du  corps  contri- 
buent  a  la  locomotion  de  l'animal.  Un  gesier  robuste,  compose 
de  3  plaques  testacies  et  fort  aigues ,  caracterisc  cette  espece. 

20  Bullaea  punctata.  Ailams  Linn.  Transact.  T.  V,  pi.  1,  fig. 
6,  7,  8.  Animal  supra  cincreo  nigrum  ,  pecle  flavoalbido.  Corpus 
postice  digit atum.  Long,  y-  de  p. ;  larg.  -fj  de  p. 

L'espeee  confondue  par  Montagu  avec  la  preoedente  sen  dis- 
tingue par  sa  couleur  et  par  ['absence dAun  gesier  a  appendices 
test  aces;  elle  ne  possede  qu'un  tube  digestif  membraneux  et 
cylindrique.  Elle  est  plus  rare  que  la  B.  catena  aver  laqttelle 
on  la  trouVe. 

3°  Bullaea  pruinosa  Nov.  Sp.  Animal  suprii  et  infra  albi- 
duin  ;  pede  permagno  ;  corpus  postice  digitatum.  Long.,  ,--  de 
p.;  larg.,  /„  de  p. 


'■i~6  Zoologie. 

Testa  subglobosd ,  nieed,  subopacd,  subtilitei  reticulata ,  peri- 
pherid  paululum  constrictd,  margin*  columnari  arcuato,  reflexo  , 
ad  medium  partem  subemarginato  ,  apice  subrotundato ,  leviler 
umbilicato.  Long.,  -^  de  p.;  larg.,  plus  de  T3-  de  p. 

Cette  espece  ressemble,  par  sa  forme  ,  a  one  jeune  Bulla  hy- 
datis,et  st-ml>l<>  faire  le  passage  des  Bullees  aux  Bulles.  L'auleur 
en  a  trouvoo'  individus  vivansa Budleigh,  Salterton,  Devonshire, 
on  aout  1827.  Ellc  parait  etre  rare. 

Les  re  marques  que  l'auteur  fait  sur  les  Annelides  tendent  a 
confirmer  l'idce  de  M.  Cray,  d'apres  laquelle  beaucoup  d'es- 
peces  rapportees  jusque-Ia  aux  Mollusques  Cephalopodes  appar- 
tiennent  a  la  classe  des  Annelides.  II  a  observe  des  individus 
vivans  des  Vermiculum  intorturn  ,  subrotundum  et  bicorne  de 
Montagu  ,  qu'il  regarde  comme  correspondant  aux  Miliola  pla- 
nulata,  planulata  p  ,  et  trigonula  de  Lamarck.  La  coquille  de  ces 
animaux  esl  externe  et  ses  cavites  sont  remplies  par  le  corps 
de  l'animal,  qui  est  de  eouleur  rouge,  comme  celui  des  autrcs 
Annelides.  L'animal  du  Discorbis  vesicularis  (  Scrpula  lobata 
Montagu  )  offre  aussi  une  eouleur  rouge  lorsqu'on  l'examine 
aussitot  qu'on  l'a  retire  de  son  element  natif ;  ses  segmens  rem- 
plissent  les  loges  de  la  coquille,  qui  est  evidemment  externe. 
La  meme  teinte  rouge  s'observc  aussi  sur  le  Nautilus  Bcccarii, 
lorsqu'on  le  trouve  adherent  aux  Peignes.  Les  Handles  a  coquille 
allongee  [Orthoceras  Link  paraisscnt  egalement  appartenir  aux 
Annelides,  car  ces  coquilles  out  des  formes  trop  variables  dans 
la  meme  espece,  pour  etre  des  coquilles  internes  comme  celles 
des  Cephalopodes. 

Enfin,  l'auteur  a  observe  l'animal  du  Turbo  clathratulus  de 
Montagu  Scalaria clathratula  Link),  et  il  a  trouve  qu'il  n'ctait 
pas  phytophage  comme  les  antics  Trachelipodes;  il  lui  parail 
faire  le  passage  des  especes  phytophages  aux  zoophages,  et  no- 
tamment  aux  Cerithium.  L. 

^59.  Recherches  sur  i.'organisation  vertebrale  des  Crusta- 
ces,  des  Arachnid. js  el  des  Insectes;  par  J.  B.  Robi.m  m 
Desvoiuy  D.  M.  In-8"  de  LXXVIII  et  228  p.,  avec  1  pi.; 
prix,  6  fr.  5o  c.  Paris  ,  1828;  Compere  je. 

L'organisation  vertebrale  <lcs  animaux  anionics  esl  1'objej 
d'une  question  qui  a  etc  agitee  plus  d'uue  fois  et  resolue  dans 
differens  sens.  M.  Robineau-Desvoidy  s'esl  cm  appele  a  la  deci 


Zoologie.  2jj 

der  definitivement,  etaopererainsi  une  revolution  fondamentale 
dans  la  science  zoologique.  Sans  vouloir  predire  si  cette  revolu- 
tion s'accomplira  ou  non,  nous  chercherons  a  donner  en  rac- 
courci  une  idee  aussi  complete  que  possible  de  l'ouvrage  que 
l'auteura  soumis  an  jugement  du  public. 

En  tete  se  trouve  d'abord  une  longue  introduction  qui  n'est 
en  partie  rien  moins  que  scientifique.  Abstraction  faite  de  cette 
partie  qui  ne  nous  occupera  pas,  l'introduction  contient  une 
indication  sommaire  des  etudes  progressives  de  l'auteur  sur  les 
animaux  articules,  et  des  resultats  auxquels  il  est  arrive.  Selon 
lui ,  les  animaux  articules  reconnaissent  les  memes  lois  d'or^a- 
nisation  solide  que  les  animaux  superieurs;  ils  sont  vertebres 
comme  eux;  mais  pour  s'entendre,  il  faut  modifier  les  idees 
qu'on  attache  communement  au  mot  vertebres.  Or,  la  vertebre 
suivant  M.  R.-D. ,  ne  peut  etre  definie  ni  pour  la  forme  qu'elle 
presente,  ni  pour  la  position  qu'elle  occupc,  nipour  la  fonction 
qu'elle  remplit,  car  elle  varie  infinimcnt  sous  tons  ces  rapports; 
c'est  le  veritable  protee  dc  l'organisation.  Aussi ,  la  definition 
que  l'auteur  donne  de  la  veritable  vertebre  s'applique-t-elle 
sans  effort  a  tout  organe  quelconquc.  En  comprenant  dans  I'idee 
de  la  vertebre,  non-seulement  les  parties  solides  ou  inertes 
mais  encore  les  muscles  qui  les  mettent  en  jeu  et  les  nerfs  qui 
reglent  les  contractions  des  muscles ,  M.  R.-D.  s'est  vu  reduit  a 
dire  que  la  vertebre  consiste  flans  la  reunion  des  divers  systemes 
qui  en  font  un  organe  special.  Avec  cette  large  definition,  il 
s'engage  a  prouver  que  les  Crustaces,  les  Arachnides  et  les  In- 
sectcs  out  des  vertebres  absolument  faites  commecelles  des  ani- 
maux superieurs,  et  il  poursuit  ses  preuves  j  usque  dans  les  plus 
petits  details.  Les  9  pieces  assignees  par  M.  Geoffroy-Saint- 
Hilaire  a  la  vertebre  des  animaux  superieurs  se  retrouvent  exac- 
tement,  quoique  sous  d'autres  noms,  chez  les  animaux  articu- 
les, et  M.  R.-D.  prometparla  suite  de  les  demontrer  aussi 
chez  les  Mollusques  et  les  Radiaires. 

L'introduction  se  termine  par  I'enonce  suivant : 
«  Le  systcme  nerveux  commence  a  se  developper  pour  les 
organes  nutritifs,  ensuite  pour  quelques  organes  sensoriaux.  Il 
(init  par  se  constituer  en  deux  chapelets  ganglionnaires  plus 
exterieurs,  qui  entourent  la  peripheric  dv  I'anknal  et  servent 
aux   mouvemens  des   divers    membres.    La    predominance  tin 


278  Zoobgie.  N°  2-)<) 

chapelet  sous-intestinal  constitute  les animaux  articules,;  belle 
duchapelel  SUS  -intestinal  est  le  pi  ivflegedes  animaux  superieurs. 

Le  corps  de  I'dura-age  est  divise  en  plusieurschapitres.:Le 
premier  offre  des  Considerations  stir  Vetat  actuel  de  la  Science 
dans  ce  qui  concerne  les  animaux  articules.  L'auteur  n'aurait 
pas  du  se  borncr  aux  seuls  travanx  des zoologistes  francais,  car 
l'anatomie  philosophique  a  aussi  ete  cultiveeavec  zele  en  Alle- 
raagne.  Cesl  dans  la  Philosophic anatomiquedeM,  GeoffYoy-St.- 
Hilaire,  et  dans  les  coins  dece  celebre  professeurj  que  31.  R.-D. 
a  puise  ses  premieres  inspirations: 

Dans  le  chap.  IIe,  1'auteur  etablit  que,  sous  lc  double  rapport 
de  la  respiration  et  de  circulation,  les  animaux  articules  ne 
penvent  etre  compares  aux  animaux  superieurs  1  .  II  etablit  en 
suite  comme  principe fondamental  desa  theorie  que  lesanimaux 
articules  sont  vertebres  ,  absolument  comme  les  animaux  supe- 
rieurs ,  mais  que  stir  eu.v  ,  ily  a  predominance  des  vertebres  ab- 
dominales  on  inferieures  m  tube  digestif,  tandis  que ,  sur  les  ani- 
maux superieurs  ,  il  V  a  predominance  des  vertebres  dorsales  oil 
superieures  au  tube  digestif. 

Chap.Iir.  Be  la  vertebre. — Desorganes  sensitifs.  Les  3  seules 
grandes  divisions  qui,  peut-etrc,  soient  admissibles  aujourd'liui 
en  zoologie  soul,  suivant  l'auteur,  l°:ceHedes  animaux  os- 
seux  aFinterieur;  2°  celle  des  animaux  0SS6UX  a  I'exterieur  et 
3°  celle  des  animaux  sans  pier,  osseuses.  Cesont  les  muscles 
qui  determinent  le  sqiielette  des  animaux  articules,  la  forme,  la 
position  et  la  direction  des  diverses  pieces  qui  la  compos,  nt. 
Dela,  il  resulte  que  la  Vertebre  protectrice  des  nerfs  et  des 
vaisseanx  des  animaux  superieurs  n'cxistc  ])as  sur  les  animaux 
articules,  dont  les  pieces  solides  n'ont  ni  la  iimiih-  origine,  ni  la 
memc  position  (p.). 

La    vertebre  analysee  rigoureusement  se   tnontre  toujours 

(i)  C'est  ce  qui  est  contredit  par  la  circulation  des  Crustaces  homo- 
brauches,  decrite  par  MM.  Audouin  ct  Milne  Edwards.  L'auteur  chcrche 
a  pallier  cette  difficolte,  mais  il  ne  la  detruit  pas.  11  y  a  aussi  quelqnes 
rapprochemens    a    faiic    ontre    la   respiration   des   insectes    et   celle    des 

oiseaux. 

(2)  Comment  concevoir  avec  cela  Yidentite  que  l'antenr  etablit  entre 
la  w.iebre  intericure  des  animaux  superieurs  ct  les  pieces  solides  exte- 
rieures  des  animaux  articules?  ily  anrait  done  difference  pour  I'origine, 
la  forme  la  position  <-r  la   fonciion,  el  ponrtant  ideatite ! 


Zoologie.  270 

composer  dc  9  pieces  principalis  sur  les  animaux  articules 
savoir:  i°  le  basial,  corps  impair,  piece  centralede  la  vertebre- 
7.0  les  costaux,  paire  de  pieces  qui,  partant  de  la  face  supefieure 
du  basial  ,  representent  les  cotes  sternalcs  des  animaux  supe- 
rieurs,  et  forment  1'arceau  dorsal ,  le  terguno  de  l'animal ;  3°  les 
polergaux,  paire  de  pieces  qui  se  dcveloppent  sous  le  basial  et 
qui  mettent  surtout  l'animal  en  rapport  avecle  monde  exterieiir. 
Elles  constituent  les  organes  de  mastication,  de  prehension  di- 
recte;  elles  renfermeut  les  organes  des  sens,  de  la  copulation, 
et  portent  souvent  ceux  de  la  respiration.  Dans  la  plupart  des 
cas,  chaque  polefgal  donne  naissancc  aux  deux  autres  paires 
d'elemens  dc  la  vertebre,  savoir: 

4°  Les  arthrorneraux  qui  se  dcveloppent  ordinairement  en 
has  et  fournissent  les  organes  dela  locomotion,  en  se  fracturant 
en  pieces  mobiles  les  uncs  sur  les  autres.  5°  Les  artliroceraux 
qui  se  dcveloppent  ordinairement  en  haut  et  consistent  en  une 
paire d'appendicos  articules,  formantles  palpes,  les  antennes 
les  balanciers  et  souvent  une  partie  des  ailes.  C'cst  la  paire  des 
instrumens  dc  vigilance,  de  tact.  Les  artliroceraux  constituent 
un  organe  de  sens  special  qui  n'appartient  qu'aux  animaux  arti- 
cules, et  qui  remplace  chez  eux  les  organes  des  sens,  si  deve- 
loppes chez  les  animaux  superieurs.  Pour  1'auteur  ces  pieces  no 
sont  que  des  cerveaux  isoles,  susceptibles  des'elcver  jusqu'aux 
facultes  morales  et  intcllectuellcs,  et  leurs  nerfs  sont  les  nerfs 
pensans,les  nerfs  intcllectuels  de  ces  animaux.  Les  balanciers 
des  Dipteres  ne  sont  pour  lui  autre  chose  que  le  cervelet  ties 
animaux  superieurs;  car  les  balanciers,  commc  le  cervelet 
appartiennent  a  la  vertebre occipitale,  et  tous  les  deux  president 
a  la  regularite  dc  la  fonction  locomotrice;  cette  rcgnlarite  cesse 
par  Pablation  dePun  comme  desautres.  C'est  ainsi  que  M.  R.-D. 
cherche  a  rattacher  les  facultes,  les  penchansel  les  actes  des 
differens  animaux  a  leur  organisation. 

Chap.  IV.  Des  applications  dc  la  vertebre  a  la  zoologie  gene- 
rate. La  vertebre  avec  ses  tissus  nerveux  ,  vasculaire,  muscu- 
lairc  et  osseux ,  est  le  meilleur  moyen  pour  estimer  ledegre  de 
perfection  d'un  animal  dans  la  scrie  zoologiquc,  et  pour  fonder 
une  bonne  classification  ;  1'auteur  essaic  aussitot  de  mettre  cettc 
idee  en  pratique ;  mais  nous  ne  vovons  pas  quel  avantage  sa 
classification  pent   presenter  a  la  science,  die  laisse  encore  un 


280  Zoologie.  \°  230 

vaste  champ  a  I'arbitraire.  La  piece  basiaie,  qui  est  la  premiere 
a  sedevelopper,  s'offreisolee dans  les  Wbnadaires,  qui jouissent 
d'une  vie  puvement  automatique.  Dans  les  Polypiers,  c'est  la 
portion  nervcusc  (?)  costale  qui  est  venue  s'ajouter  a  la  pre- 
cedente.  Une  partic  fie  ces  animaux  en  secretenl  deja  la  portion 
solidc.  Avec  le  developpement  tie  la  portion  polergale  se  ma- 
nifeste  la  vie  de  relation ;  les  organes  de  la  respiration  des  sens 
et  dela  mastieationse  forment.  Avec  les  portions  arthromerales 
se  developpent  les  organes  de  la  locomotion  et  la  vie  locomo- 
tive, enfin,  les  pieces  arthroeeralcs  viennent  donner  le  signal  du 
developpement  de  la  vie  sensitive,  morale  et  intellectuelle. 

Chap.  V.  Considerations  generates  et  particulieres  sin-  la  na- 
ture de  ce  travail.  L'autenr  croit  que  le  premier  resultat  de  sa 
methode  sera  de  renverser  nos  theories  actuelles,  sous  le  rap- 
port des  caraeteres-et  des  definitions.  Le  chapitre n'est,  an  rcste, 
qu'un    hors-d'oeuvre  ecrit  dans  un  style  trop  dcelamafoire. 

Chap.  VI.  Sur  les  vertebres  sensor ia les. — Un  organe  de  sens 
est  delini  par  I'auteur  comme  etant  un  organe  qui  met  I'animal 
en  rapport  avec  les  objets  du  dehors,  a  l'aidc  des  impressions 
que  ces  objets  lui  portent  directement.  M.  R.-D.  rcconnait  l'cxis- 
tence  anatomique  et  physiologique  de  six  organes  des  sens,  et 
six  vertebres  sensoriales,  savoir:  les  organes  de  la  vne,  de  I'ol- 
faction,  de l'audition ,  du  gout,  du  bruissementet  dela motilite, 
et  les  vertebres  optique,  oll'aetive, auditive,  gustale,  sonorc,  et. 
motile.  C'est  la  portion  nerveuse,  polergale  de  chaqiie  vertebre 
sensoriale,  qui  constitue  1'organe  du  sens;  cette  portion  po- 
lergale est  plus  on  moins  developpee  et  constarite  chcz  les  ani- 
maux superieurs,  tandis  que  chez  les  animaux  inferieurs  ,  elle 
pourra  presque  entierement  disparaitre,  les  autres  portions  de 
la  tneme  vertebre  etanl  appeleesa  d'autres  usages. 

En  admettant  les  G  organes  de  sens  indiques,  et  en  passant 
sans remarque  sur  les  deux  derniers,  la  vertebre  cerebrale  de 
M.  Geoffroy-Saint-Hilaire  se  trouveraetre  la  vertebre  gustale 
de  I'auteur;  la  vertebre  quadrijumalc  sera  sa  vertebre  sonorc  el 
la  vertebre  cerebelleuse  sa  vertebre  mobile. 

En  poursuivant  les  modifications  de  ses  six  vertebres  sen- 
soriales dans  la  serie  des  animaux,  I'auteur  expose  heauconp 
de    details    intcressans,  pourlesquels    nous  devons  renvover  le 

lecteur  a  I'ouvrage  lui-meme. 


Zoologie.  281 

Chap.  VII.  Des  Crustaces.  M.  R.-D.  decompose  la  classc  des 
Crustaces  en  plusieurs  autres  et  ne  conserve  sous  ce  noni  que 
les  Crustaces  homobranches  de  M.  Latreille,  qu'il  caracterise 
ainsi : 

i°Ils  forment  la  suite  naturelle  des  Poissons  par  leur  double 
circulation,  qui  demeure  constante  (1).  i°  lis  out  toujours  37 
vertebres,  savoir:  1  coccygienne,  6  dorsales  ,  6  sensoriales  ,  7 
buccales,  5  post-buccales ,  5  de  locomotion,  5  abdominales,  1 
natatoire,  1  ariale.  3°  Leurs  3  vertebres  sensoriales  poste- 
rieures  forment  toujours  un  test.  40  Leurs  3  vertebres  senso- 
riales anterieures  sont  toujours  distinctes  et  appendiculees. 
5°  Leurs  7  vertebres  buccales  existent  toujours.  6°  Les  5  ver- 
tebres post-buccales  sont  plusoumoins  propresala  prehension. 
70  Les  branchies  sont  toujours  attachees  aux  arthromeraux  des 
vertebres  locomotives. 

Aux  divisions  des  Macrourcset  des  Brnchyures,  l'auteur  sub- 
stitue  celles  des  Crustaces  gastronectes  et  des  C.  laterigrades. 
Les  premiers  sont  ainsi  appcles  parce  que  leurs  vertebres  abdo- 
minales trcs-dcveloppees  forment  un  organe  propre  a  la  nata- 
tion. L'auteur  expose  dans  un  Tableau  synoptique  des  animaux 
articules ,  d'apres  leur  respiration,  leur  circulation,  et  surtout 
d'apres  le  nombre  et  la  nature  de  leurs  vertebres,  comment 
chacune  de  celles-ci  vient  a  predominer  a  son  tour  dans  cer- 
taines  especes  ou  genres.  Apres  ce  tableau,  vient  l'extrait  dun 
memoiresur  les  organes  d'olfaetion  des  Crustaces  homobranches. 
Le  Bulletin  en  a  rendu  compte  dans  le  torn.  XI,  n°  101. 

L'auteur  etudie  ensnite  en  detail  1'appareil  buccal  interne  de 
la  Langouste  (  Palinurus  vulgaris  ).  L'analyse  lui  a  prouve  que 
cet  appareil  se  compose  de  5  vertebres  qu'il  nommc pharyngeale, 
criceale,  thyreale,  arytheneale  et  hyoidienne.  Elles  serventprin- 
cipalementau  jeu  de  la  mastication  et  de  la  deglutition;  et  il  re- 
sulte  de  leur  analyse,  que  1'appareil  buccal  intcrieur  des 
Crustaces  correspond  exactement  an  nombre  des  vertebres 
laryngees  des  animaux  superieurs."  Chacune    des  5    vertebres 

(1)  Quels  sont  les  Poissons  qui  font  la  transition  de  leur  classe  a  cellc 
des  Crustaces?  et  comment  cette  transition  a-t-elle  lieu,  puisque  les  Pois- 
sons ont  un   coeur  branchial  et  les   Crustacea  un  coenr  aortique?  Cette 
question  anrait  bien  meritc  quelque  attention  (le  la  part  de  l'auteur. 
n.    JOmf.  XIV.  ,g 


ag2  Zoologie.  N°  259 

est  encore  soumisc  a  un  examen  particulier  dans  un  paragraphe 
a  part. 

A  la  suite  de  ses  Crustaces,  M.  R.-D.  range  le  genre  Squille 
et  quelques  ailtres  qui  lui  sont  voisins  (  Coronide,  Erichtlie, 
Phyllosome  et  Alime).  11  en  formera  plus  tard  une  classed  part. 
Une  nouvelle  classe,  comprenant  la  majeure  partie  des  Crus- 
taces Isopodes,  est  formee  par  l'auteur  sous  le  nomdc  Bran- 
chieastres.  Les  Entomostraces  en  formenl  \w  autre;  mais  l'au- 
teur  nc  connait  pas  encore  ,  pour  ellc,  de  caracteres  generaux 
et  constans;  il  donne  les  caracteres  des  genres  Polypheme  et 
Limule. 

Chap.  VIII.  Les  Arachnides des  auteurs  forment  7  classes  dif- 
ferentes  pour  M.  R.-D.  1"  Les  ARACHNiDEsR.-D,comprenant  les 
Araneides,  les  Scorpionides,les  Pseudo-Scorpions  et  les  Phalau- 
gides.  Le  genre  Nymphon  a  etc  specialement  etudie  par  l'auteur, 
dans  cette  classe.  o°  Les  ERYTHRoini.s  R.-D.  3°  Les  Acaridiens 
R.-D.  4°  Les  Parasites  R.-D.,  qui  se  lient  mix  Inseetes  par  les 
Dipteres  coriaces.  5°  Les  Myriapodes  R.-D. ,  qui  se  placent 
a  cote  desLimules.  6°  Les  Julaces  R.-D.  70  Les  Thysajjohres 
R.-D.  L'auteur  indique  les  caracteres  qu'il  assigne  a  chacune 
dc  ses  classes;  mais  il  neglige  de  fair.'  connaitre  les  genres  qui 
s'v  r.ipportent. 

Chap.  IX.  Les  Inseetes.  Cette  classe  est  reconnue  par  l'au- 
teur eomine  la  plus  naturelle  de  cclles  qu'il  admet  parmi  les 
animaux  articules;  les  animaux  qui  en  lout  partie  sont  toujours 
formes  avec  les  memes  vertebres  ,  et  nc  different  que  par  le 
devejoppement  et  la  disposition  (\c  ces  vertebres.  Dans  les 
classes  precedentes,  les  caracteres  sont  beaucoup  moins  constans. 
Les  ordres  dans  lesquels  on  a  reparti  les  Inseetes  paraissenl 
assez naturels  a  M.  R.-D.,  pour  nc  |>as  \  toucher  dans  ce  mo- 
ment. II  place  les  Insccics  sur  la  meme  ligne  que  les  Crus- 
taces, mais  quelques  degres  plus  bas,  parce  qu'ils  ne  raon- 
trent  reellement plus  un  pareil  nombrc  d'elemens  vertebraux; 
mais   ils   sont    superieurs   aux  Entomostraces   et   aux   Aracli- 

nides. 

Apres  quelques  observations  sur  les  diverses  vertebres  don t 

il  trouve  le  corps  t\v^  Jnsccles  compose,  l'auteur  offic  dans  au- 
tant  de  paragrapKes  a  part  : 

§  i°  Des  Considerations  sur  Its  atles  des  Inseetes,  extra  it  es  d'un 


Zoologie.  283 

travail  special  sur  ce  sujet.  Suivant  M.  R.-D. ,  les  ailes  des  In- 
sectes  sont  formees  par  les  3  vertebres  qui  constituent  le  test  des 
Crustaccs ,  et  elles  representent  les  3  vertebres  sensoriales 
posterieures  des  animaux  superieurs.  Ce  sont  les  pieces  arthro- 
merales  et  arthrocerales  qui  cntrent  de  differente  maniere  dans 
la  composition  des  ailes;  ces  idees  sont  developpces  dans  la 
suite  du  paragraphs. 

§  i°.  Observations  sur  les  balanciers  des  Dipteres.  Cet  usage 
a  deja  ete  mentionne  plus  haut;  il  a  aussi  ete  question  de 
ce  memoire  dans  le  Bulletin,  torn.  XII,  n°  5.  Un  Diptere  au- 
quel  on  a  enleve  ses  balanciers  ne  pent  plus  voler,  et  s'il  fait 
un  effort  pour  s'elever  dans  l'air,  il  retbmbe  aussitot,  presque 
toil  jours  en  faisant  des  culbutes;  souvent  il  lui  arrive  de  toinber 
sur  le  dos ;  il  devient  timide  et  n'ose  plus  s'aventurcr  dans  l'air. 
Les  balanciers  sont  done  de  veritables  organes  d'equilibration. 
Mais  represeritent-ils  pour  cela  le  cervelet  des  animaux  supe- 
rieurs? L'auteur  repond  hardiment  par  l'affinnative,  en  se  fon- 
dant sur  lidee  que  les  ailes  posterieures  des  Insectes  se  rap- 
portent  a  la  vertebre  ccrebelleuse  des  animaux  superieurs.  Mais 
cette  idee  ne  repose  elle-meme  que  sur  la  supposition  de  l'or- 
ganisation  vertebrale  des  animaux  articules. 

§  3°.  Observations  sur  les  organes  buccaux  des  Insectes  suceurs. 
L'auteur  etablit  les  propositions  suivantes:  i°  Les  diverses  par- 
ties de  la  bouche  ne  sont  pas,  comme  on  l'a  dit,  identiques  a 
quelques  exceptions  pres,  sur  les  diverses  sortes  d'Insectes. 
20  II  y  a  autant  d'organisations  speciales  de  bouches  qu'il  v  a 
d'ordres  d'Insectes  suceurs.  3°  La  meme  organisation  subit  un 
grand  nombre  de  modifications  dans  les  series  d'un meme  ordre. 
4°  La  bouche  de  ces  Insectes  est  composee  de  pieces  plus  nom- 
breuses,  et  plus  compliquees  qu'on  ne  1'admet  jusqu'a  ce  jour. 

Ap res  cela,  l'auteur  etablit  comme principes,  i°quela  trompe 
(promuscis )  des  Hymienopteres  est  formee  par  la  levre  infe- 
rieure;  ■>"  que  la  trompe  ( proboscis  )  des  Dipteres  est  la  plus 
compliqurc  des  Insectes  suceurS';  que  sa  gaine  est  formee  par 
les  machoires;  que  les  2,  /(  ou  G  diets  contenus  dans  son  inte- 
rieur  ne  sont  que  les  differences  divisions  <lcs  mandibules ,.  et 
que  la  longue  piece  liliforme  de  recouvrement  qu'clle  off  re 
a  sa  partie  superienre  est  le  labre;  3°  que  la  spiri-trompe  (  spi- 
rilingua  |  des  Lepiddpteres   est  Cssentiellement  formee  par  les 

'9- 


}^  Zoolozie. 


mandibules  excessivement  allongees;  \°  que  la  tmmpe  |  rostrum 
fles  Hemiptercs  est    fqrmee  par  les  machoires  qui  rcnfermeni 
les  mandibules  representees  par  i  on  4  filets  egatax. 

§  i°.  Observations  stir  les  Insectes  Goteoptei res.  Ce  paragraphe 
ainsi  que  le  precedenl  soul  extraits  de  travaux  plus  ctendus  , 
que  l'auteur  se  propose  depubliera  pari.  II  rejette  la  ckssifiea- 
tion  des  Coleopteres  fondeesur  le  nombre  des  articles  des  tarses, 
carles  differences  niunei  iques  de  ces  articles  n'existcnt  pas  reel 
lement,  el  eh  examinant  bien,  on  recohnait  pax  exempJe,  qn'il 
v  a  toujours  5  articles  au\  tarses  postcrieurs  des  Heteromeres; 
mais  ces  articles  sont  quclquefois  soudes  ensemble  el  ne  pre- 
sentent  plus  que  de  simples  nceuds.  Apres  avoir  fait  ressortir  la 
relation  qui  existe  entre  la  structure  des  tarses  et  les  habitudes 
des  Insectes  Coleopteres  ,  M.  R.-D.  etablit  que  les  earacleres  ex- 
terieurs  ne  sauraient  fournir  la  base  d'une  distinction  essenticlle 
entre  les  races  phvtophaycs  et  les  races  carnassieres ,  que  cette 
base  doit  etre  prise  dans  les  organes  internes  et  spccialcmeni 
dans  l'appareil  digestif.  I  ne  etude  approfondie  des  larVeS  <1< 
ces  Insectes  devient  des4ors  oecessaire;  L'auteur  s'csl  deja  oc- 
cupe  et  s'occupe  encore  de  eettc  etude  ,  et  la  classification  des 
Insectes  qu'il  presente  en  dernier  lieu,  est  fondec  pi  imiti\  cment 
sur  ['organisation  des  larves. 

Les  caracteres  secondaires  sont  fournis  par  la  bouche  el  les 
niles.  L'auteur  divise  les  Insectes  en  9  ordres  qu'il  range  dans 
la  seriesuivante:  j°  Hemiptercs.  20  Orthopteres  auxquelssonl 
reunies  les  Libellules.  V  Nevropteres.  .',"  Coleopteres.  r>°Lepi- 
dopteres.  6°  Hymenopteres.  70  Dipteres.  8°  Coriaces.9  Aipteres. 
Dans  un  tableau  Bynopiique  Gepresentant  I'drdre  natural,  on 
trouve  encore  ajoute,  sans  savoir  comment  in  pouiqiu.i  ,  I'ordre 

des  Stresip teres. 

La  plancheoffreranalysedes  vertebre:.  du  lest  de  la  Gqlataea 
Iteitavtde  la  Thalassina  scorpionides^ l'appareil  buccal  interne 
do  Patinurus  vulgaris,  la  vertebre  maxillaire  <le  I'Jstacusma- 
rinm  el  la  vertebre  motile  d'une  grande  espece  de  Blatte.  Ir-eut 
,-.„•.  avantageux,  pour  I'intelligence  de  la  theorie  de  l'auteur,  de 

multiplier  le  nomine    ,les  planches. 

En  resume,  il  faut  reconnailre  que,  dans  son  QUVrage,  M.  Ro 
bineau-Desvoidy  i  fail  preuve  debeaucoup  desagaoiteel  dun 
grand  wlepourle  travail.  11  a  etabli  plusieurs  rapprochemens 


Zoologie.  a85 

ingenieiix,  etdont  quelques-uns  nous  paraissenl  heureux.  Lade- 
couverte  de  I'appareil  olfactif  chez  lesCrustaces  est  de  ce  nombre; 
mais  a-t-il  reellement  demontre  que  les  animaux  articules  sont 
vertebres  corame  les  animaux  superieurs,  et  que  les  vertebres 
de  tousces  animaux  se  ressemblent  jusque  clans  leurs  plus  mi- 
nutieux  details?  Nous  avons  deja  exprime  notre  opinion  sur 
cette  pretendue  identite,  qui  admet  tant  de  differences.  Ces  dif- 
ferences sont  si  nombreuses  et  si  essentielles  qu'elles  nous  parais- 
sent l'emporter  sur  toutes  les  analogies  tant  soit  pen  arbitrages 
qu'011  a  voulu  ctablir.  Nous  ne  pouvons  querenvover  a  I'ouvrage 
lui  meme  les  lecteurs  qui  voudront  fixer  leur  opinion  a  cet  egard . 
Le  travail  de  M.  Robineau-Desvoidy  est  recommandable  quant 
a  son  fond  ;  il  Test  beaucoup  moins  pour  la  forme.  L'auteur  au- 
rait  pu  y  mettre  un  peu  plus  de  methode  et  moins  de  phrases 
superflues  et  deplacees;  il  n'aurait  eu  qu'a  y  mettre  tons  les 
soins  dont  il  etait  capable.  $.  g.  L. 

260.  Catalogue  des  Arachnides  ,  pes  Myriapodes  et  des  In- 
sectes  Apteres  que  Ton  trouve  dans  le  Departement  du  Cal- 
vados; par  M.  de  Brebisson  ,  d'apres  la  methode  de  M.  La- 
tredle.  (Memoires  de  la  Societe  Linncenne  deNormandic;  ami. 
1826  et  1827  ,  p.  253.) 

Le  savant  naturaliste,  qui  a  deja  rendu  bien  des  services  aux 
sciences  naturelles  par  ses  interessans  memoires  sur  les  Crusta- 
ces  et  les  Insectes,  public  ici  un  catalogue  des  especes  d'Arach- 
nides,  de  Myriapodes  et  d'Insectes  apteres  qui  out  ete  trouves 
dans  le  departement  du  Calvados.  A  chaque  especeil  donne  des 
1  •enscignemens  sur  les  Iocalites  011  elles  se  renconlrent.  Toutes 
celles  qu'il  mentionne  sont  connues  et  decrites  dans  les  auteurs 
a  rexceplion  des  2  suivantes.  i°Pince  sauteusc,  Chelifer  salta- 
tor  Breb.  Elle  differe  des  autres  especes  connues  de  ce  genre  par 
ses  cuisses  posterieures  plus  grosses  que  les  anterieures,  et  qui 
lui  servent  a  executer  des  saut's  lorsque  i'on  veut  la  prendre. 
2°Trombidion  liimaculc,  Trombidium  trimaculatum  Breb.  Plus 
petit  que  les  '/'.  kolosericeum  et  fuliginosum.  Brun ,  3  petites 
laches  blanches  sur  1'abdoroen.  Dans  les  prairies  pies  de  Fa- 
laise.  II  est  possible  qu'il  y  ait  aussi  (Jiielques  especes  du  genre 
Pou  ,  que  Ion  doive  regarder  conmie  nouvelles,  mais  elles  ne 
sortt  point  decrites. 

Ce  nouveau  memoire  ne  pent  qu'etre  utile  a  la  science,  el  en 


iB6  Zoo  logic. 

parliculier  il  contribue  aux  progres  de  la  connaissance  de  notre 

Faune.  A.  S.  F. 

261.   HlSTOIRE    NATURELLF.     DES    INSECTES ;    par   3T.  de  TlGNY.   3e 

edit,  rev.,  angm.  et  mise  an  niveau  des  connaissances  actuel- 
lcs,  par  M.  E.  Guerin,  membre  de  la  Soc.  d'hist.  nat.  et  tie 
plusieurs  autres  sc-cietes  savantes.  Ouvrage  faisant  suite  aux 
oeuvres  completes  de  Buffon.  In-12  ;  prix  3o  fr.  fig.  noires, 
et  45  fr.  fig.  coloriees.  Paris,  1828  ;  Roret. 

Les  oeuvres  de  Buffon  ont  ete  publiees  Lien  souvent,  roais  il 
n'en  est  aucnne  edition  qui  ait  ete  aussi  bien  accueillie  du  pu- 
blic, que  celle  in-18  connuc  sous  le  110m  de  Buffon  de  Castel. 
C'est  de  la  partie  Inscctcs  de  ce  Buffon  qu'il  vient  d'etre  fait 
une  nouvelle  edition,  que  M.  Gueriri  a  mise  au  courant  de  la 
science,  en  y  ajoutaut  les  connaissances  acquises  jusqu'a  ces 
deciders  temps,  et  en  rapportant  aux  divisions  de  M.  Latreille 
les  genres  et  les  especes  decrites  dans  cet  ouvrage.  Les  carac- 
teres  des  genres,  d'apres  la  methode  de  M.  Latreille,  sont  pla- 
ces a  la  fin  de  1'exposition  des  ordres;  ils  sont  pris  dans  le  Re- 
gne  animal  de  M.  le  baron  Cuvier,  dans  le  'iL'  vol.  duquel  M. 
Latreille,  a  expose  sa  methode.  31.  Guerinna  pas  change  l'ordre 
primitifde  I'ouvrage  pour  rapporter  aux  nouveaux  genres  les 
especes  decrites  et  rangees  suivant  la  methode  d'Olivier,  il  a 
seulenient  mis  au-dessous  du  nom  de  1'espece  le  nom  du  genre 
de  Latreille,  auquel  elle  appartient  actuellemciit  ;  de  cette  ma- 
nierc  il  permet  a  l'eleve  de  classer  sa  collection  a  sa  volonte, 
d'apres  la  methode  de  Latreille,  011  d'apres  celle  d'Olivier.  A  la 
suite  des  caracteres  des  genres,  il  y  a  un  article  clendu  sur  les 
metamorphoses  et  les  rrioeurs  des  principales  especes.  Os  details 
sont  exposes  claircinent ,  et  on  les  a  pris  dans  les  ineilleurs  OU- 
vrages,  tels  que  ceux  de  Reaumur,  Degeer,  Latreille,  etc.  Beau- 
coup  d'especes  on)  ete  ajoutees  par  31.  Gucrin  a  celles  deja  de- 
crites dans  les  anciennes  editions,  enfin  l'ouvrage  est  complete 
par  118  planches  gravces  avec  soin  ct  dessinees  par  les  meil- 
leuvs  pci  ntrcs. 

262.  Aubildungen  adsl-endischer  Insecten.  —  Collection  de 
planches  represenlanl  des  Inscctcs  cxoliques,  publice  par  le 
Dr  Th.  Tho*.   ire  division  CojlkOPTEres.  Tn-i°  de  \  pages, 


Zoologie.  2°*7 

avec  i  planche.  Iena,  1826,  chez   I'editeur  et  chez  Croeker. 
( Isis ;  Tom.  XX ,  p    1077.) 

Lcs  planches  que  l'auteur  se  propose  do  publier  sont  colo- 
riees';  cello  qu'il  offre  comme  specimen  dans  sa  ire  livraisori 
contient  dos  figures  dc  5  especes  do  Cassida  {gibbosa,  assimilis, 
10-guttata,  platynota  et  obtonga).  Le  prix  de  chaque  planche  est 
dc  6  gr.  (90  c.  a  pen   pies).  Chaque  annee  il  en   paraitra.a5 


environ. 


263.  Des  Insectes  renfermes  dans  les  resines  de  Copal;  par 
J.  W.  DAtMAH.  {Korigl.  Vetenskaps-Akademiens  Uandlingar; 
i825,  Ile  part.,  p.  375.) 

Les  insectes  que  renferment  les  differences  sortes  deresine  de 
Copal,  repandues  par  le  commerce,  nesorit  pas  moins  interessans 
a  etudier  que  ecus,  qu'on  a  trouves  dans  1'ambre  jaune.  M.  Dal- 
man  est  parvenu  a  quelques  resultats  qu'il  est  bon  de  faire  con- 
naitre.  i°  II  a  trouve  qu'il  existe  une  analpgie  complete  entre 
les  insectes  renfermes  dans  le  copal  et  ceux  qu'on  trouve  dans 
le  succin.  20  11  y  a  decouvert  plusieurs  genres  nouveaux  et  des 
especes  nouvelles  de  genres  deja  connus.  3°  Ses  recherches 
fournissent  quelques  renseignemens  nouveaux  sur  la  geographic 
des  insectes;  car  le  copal  qui  est  toujours  une  substance  exo- 
tique,  renferme  des  insectes  appartenant  a  des  genres  qu'on  avait 
crus  jusque  la  exclusivement  propr'es  a  l'Europe;  tels,  par 
exemple,  que  les  genres  Pseldphus,  Ctaviger,  Aleochara,  Cher- 
jiics,  Thrips,  etc. 

La  resine  de  copal  conserve  parfaitemenl  lcs  parties  lcs  plus 
delicares  des  plus  petits  insectes;  e'est  ce  qui  a  permis  a  l'au- 
teur d'etudier  lcs  caractercs  systematiques  de  ces  petits  etres. 
Les  genres  et  les  especes  qu'il  decrit  commie  nouveaux  sont  les 
suivahs  : 

I.  Genre  Palmon,  ordre  des  Hymenoplercs,  famille  des  Pte- 
romalines. 

Antennae  filiforrnes ,  bldpa  magna  terminates;  media  frontt 
insertx ,  ii-articulata?.  Corpus  elbngatum,  abdominis  subelc- 
vato.  Oviductus  exsertus,  elongdtus.  Femora  postica  incrassata, 
subtus  aenticulata, 

Especes.  iu  Palmon  bellator.  Cyaneus,  abdomine  pcdilmsque 
pallidc  ferrugineis,  femoribus  posticis  conculoribus  multi-dcnti- 


388  Zoologie.  N°  263 

culatis.  Antennarum  scapo  Jlavo,  f/agclli  clava  maxima,  brun- 
nea,  quam  caput  longiorr. 

20  Palmon  clavellatus.  Obscure  cyaneus,  abdomine  brunneo 
apice  obscuro;  pedibus  ferrugineis,  femoribus  obscurioribus, pos- 
ticus nigricantibus  multi-denticulatis.  Antennarum  flagello  ferru- 
gineo  longitudine  capitis  sesqui-altera,  clava  brunnea  quant  caput 
multo  breviore. 

3°  Palmon  capitellatus.  Obscure  cyaneus  ,  abdomine  brunneo 
apice  obscuriore,  pedibus  ferrugineis,  femoribus  obscurioribus  , 
posticis  nigricantibus  multi-denticulatis.  A ' ntennarumjlagello  Jla- 
vo, gracile,  capite  duplo  longiore,  clava  oblonga  brunnea,  Jlagelli 
vix  tertiam  partem  ejficiente. 

II.  Genre  Peiqnopus.  Fam.  des  Curculionides. 

Rostrum  longitudine  capitis  una  cum  thorace, teres,  arcuatum, 
apice  aliquantum  depressum,  lineari  vel  basi  sublcnuius.  Anten- 
na? thoracis  basin  haud  attingenles,  medio  rostro  insertce,  articu- 
l/is  primus  gracilis,  oculos  vix  attingens;  articuli  i,  3  breves,  ova- 
te; If,  5,  6  brevissimi,  nodiformes,  reliqui  trcs  multo  majores,vi- 
di  licet  7  e t  8  breves,  globosi,  apicalis  ovato-conicus,  acuminatus. 
Corpus  ovatum,  subpyriforme,  convexum,  gibbum,  thorax  cum 
capite  conum  breveni  for  mans,  cljtris  arete  adasquatus.  Elytra 
abdomine  longiora,  striata.  Pectus  muticum.  Pedes  robusti,  femo- 
ribus in  medio  valde  incrassatis,  subtus  spinis  pluribus  distinctis; 
tibiis  crassiusculis,  subarcuatis,  apice  muticis,  tarsi's  soleatis,  ony- 
c/u'o  bifido.  Genus  Anthomono.  Germ.  Scha'iiherr  proximum, 
sed  an  tennis  omnino  distinct//  m. 

Espece  :  Prionopus  acanthomerus.  Ovalus,  gibbus,  cinereo-pu- 
bescens,  elytrorum  fasciis  duabus  fusco-brunneis,  obliquis,  unda- 
t/s;  an  term  is,  rostro  pedibusque  ferrugineis,  femoribus  incrassatis, 
omnibus  subtus  4-5  spinosis. 

III.  Genre  Articeros.  Famille  des  Clavigerides.  Antennae 
porrecta?,  clava  elongata,  cylindrica,  inartieulata,  apice  truncata. 
Ocut.  iterates  ,  distincti , prominuli.  Habitus  Clavigeri;  ore  clau- 
s/>;  elytris  dirnidiatis,  abdomine  magna,  marginato.  Genus  me- 
morabde,  ad  Coleopte. rorum  finem forte  ponendum ,  Clavigeroccrte 
mmis  affinc,  sed  distinclum  antennarum  clava  ant  vere.  inartieu- 
lata aut  a  nit  it lis  adco  saltern  counatis  ut  disting/d  liaiul  quean  t. 

Espece  :  Articerus  armalus.  i'errugincus,  antennarum  clava  cy- 
Itndiira,  trunrata,    longitudine    capitis;  pedum    intermediorum 


Zoologie.  28;) 

femoribus  bidentatis,  tibiis  unidentatis.  Clavige  -o  testaceo  dimi- 
dio  minor,  gracilior. 

L'auteur  ajoute  en  note  la  description  d'une  Araignee  fruste 
qu'il  a  trouvee  clans  le  Copal  -.Aranea  (Chalinura)  lerigipes.  Ch. 
pallida,  abdomine  ova  to,  caudcv  sett's  lateralibus  abdomine  lon- 
gioribus,  filiformibus,  pubcscentibus;  pedibus  elongatis.  II  doute 
a  peine  que  cette  Araignee  ne  fasse  un  nouveau  genre  (Cha- 
linura.) 

Apres  les  nouveaux  genres,  M.  Dalman  fait  1'cnumeration  des 
nouvelles  especes  savoir  : 

i°  Riphidius  megalophus.  N igro-f use  us ,  pedibus  basi  elytro- 
rurnquc  apicibus  albidis;  antennis  dimidio  corvore  longioribus 
fuscis,  basi  albidis.  Anlennarum  flabelhim  %-phyllum.  Pour  la 
forme  du  thorax  celte  espece  se  rapproclie  du  R.  pectinicornis 
Thnnberg. 

20  Riphidius  pyrrholophus.  R.  niger,  pedibus  rufescenti-fuscis; 
elytris  i/itus  nigris,  e.xtus  apiccque  pallidis;  antennis  ferrugineis 
eapite  una  cum  thorace  vix  longioribus. 

3°  Pausus  cruciatus.  P.ferrugincus,  eapite  tlwraeeque  spadiceis, 
elytrorum  basi  apiceque  fuscis,  suttira  fasciaque  media  brunneis ; 
antennis  spadiceis,  clava  magna  obovata. 

4°  Cerambyx dichropterus.  C.  thorace  mutico;  luteo-ferrugineus, 
pedibus  concoloribus;  antennis  (famiinai)  apicc  incrassatis;  me- 
dio fuscis;  elytris  obscuris  basi  luteis. 

5°  Tillus  nigripes.  T.  lutescens,  antennis,  tibiis  tarsisque  ni- 
gris; elytris  antice  prqfunde  punctato-striatis ,  postice  laevigatis. 
L'auteur  ajoute  en  note  que  parrrii  les  Coleopteres,  les  especes 
qu'il  a  trouvces  le  plus  frequemnient  dans  le  copal,  apparte- 
naient  aux  genres  Rnstrichus,  Platypus et  autres  semblables,  a 
peine  une  seule  lui  a  paru  hien  reconnaissable :  cette  espece 
est  le  Platypus Jlavicornis,  [Bostrichus  fLavieomis,  Lab?.,  Scolytcs 
flavicornis  Oliv.)  L'auteur  a  compare  ces  individus  avec  ceux 
du  cabinet  de  M.  Schccnheer,  et  les  a  trouves  conformes. 

G°  Blatta  perspicillata.  B.  ovata,  nigra,  pedibus  feirugineis, 
elytrorum  macula  pallida  rotundata.  Cette  espece  a  de  1'affinite 
avec  le  B.  ciliata  Thimb. 

70  Ricania  equestris.  R.fusca,fronte  pallida;  alls fusco-fuh- 
ginosis,  anticis  punclis  fast -'toque  media  seeuriformi  albts  sub/nti 


79°  Zoologie. 

lints.—  Affinis  Ii.  hyalince  Fabr.  —  Oils.  Uae  superiors  nervis 
longitudmalibus  numerosis,  parallel!*;  pluribus  simplicibus,  ad 
mtnginem  altematim  bifidis  vel  indivisis.  Alee  inferiores  nervis 
paucioribus,  apice  furcatis. 

8°  Asiraca  alb, punctata.  A.  fuliginose-testacea,  tapite palli- 
dture;  hetnetytris  fuliginosis,  marguie  albo-punctato;  Ontennarum 
arficulo  apical/  cjluubico,  iongiludine  thoracis. 

9°  Chandra  metis.  Ch.  alls  fuscis,  superioribus  fascia  bascos 
oi/iaiat,  alteraque  videtwr  subapicali  albis;  inferioribus  brerissimis 
albo-maculatis.  —  iliquantum  affinis  Chandra'  columbines,  sedalis 
pomcis  magis  abbreviate  <t  tola  facie  diversa,  —  Obs.  Charidece 
nomen  haic  generi  jam  diu  imposuimus  Ada  R.  Acad.  Scicnc. 
Holm.  i8if>,  %)eteniin  nominafabriciana  Procriset  Glaucopisam- 
borejicienda,illudjam  an/eaplantarum,  hoc  avium  genus  designans. 

10.  Chelifer  eucarpus.  Ch.fiacescens,  brachiorum  arlieulo  se- 
cundo  lineari,  tc/tio  oblongo;  chela  ocali,  digitis  carpo  brevioribus. 

L'auteur  ajoute  en  note  que  plusieurs  especes  de  ce  genre  qui 
ont  de  I'affinite,  telles  que  CA.  cancnoides,  cimicoides,  acaroides 
ont  besoin  d'etre  comparees  avec  plus  de  soin. 

Sur  hi  plancbe  jqiute  au  memoire  de  M.  Dalman  sont  figuv 
rees  les  principals  especes  qu'iJ  a  decouveftes  dans  le  copal. 

I). 

264.  ESSAI  SUR  1.1  s  GENRES  QUI   COMPOSl'.NT   I.A.  TRIBU  DKS  SlMPLl- 

cipfDrs  dans  b  famille  des  Carabiques;  par  31.  le  eomteDi-:- 
iEAN,pairde  France,  etc.  {Mem.de  la  Sue.  Unheenne  de  Nor 
mandie;  an.  182G  a.  1827,  p.  i-i$.) 

Ce  memoire  offre  ITiistorique  des  genres  de  cette  famille  ,  et 
un  abrege  des  principes  developpes  par  M.  le  cqmte  Dejean 
dans  le  •/'  vol.  de  son  Species.  C'est,  a  quelques  developpemcns 
piwsj  ['article  inseru-dans  le  Bulletin  de  la  Society philomatique, 

et  que  nous   axons   reproduit   dans  \e 'Bulletin.      /'<;>-.  To.  X, 
n°  209.}  A.  S.  F 

2t)5.  OBSERA  IT10NS  SI  R  LE  GENRE  MEGALOJPE  ;  par  M.  le  conile 
C.  ('..  i)i  MaNNI  mm  111  Mem.  de  I' .lead,  imjur.  des  Scicn  . 
de  •St.A'r/rrsbourg;  Tom.  \  ,    1826  ,  pag.  '-':,',. 

Ce  memoire  du  eomlede  "Mannei  lieiin  eontienl  d'abord  l'liis 
toire  du  genre  Megalope  fonde  par  Pabricius  sur  a  especes 
le  ruficornis  el  le  riigricornis.   Olivier   Entomol.    y  ajouta  le  M. 


Zoologw.  291 

dorsalis,  et  M.  Dalman  [Anal.  entom.Holm.  i»23.':  le  M.  fascia* 
tus.  Le  catalogue  de  M.  le  comte  Dejean  fait  mention  des  M. 
cinctus  et  limbatus.  M.  Germar  {Ins.  now.  spec.  pag.  $24  )  en  de- 
crivit  ensuite  3  especes  savoir;  i°  M.  sellatus  qui  est  U- lim- 
batus Dej.  (11  faut  remarquer  que  cettc  espece  non  plus  que  le 
ductus  n'avaient  probablement  pas  ete  decrits  avant  M.  Germar.) 
0°  M.  subfasciafus  et  M.  cgregiiis  absolument  nouveaux.  Dans 
le  memoire  que  nous  analysqns,  M.  de  Mannerheim,  apres  avoir 
donne  le  caractere  detailte  du  genre,  decrit  et  figure  4  especes 
qu'il  croit  nouvelles,  i°  Megalopc  histriqn,  M.  Histrio.  Long. 
4  lig.  1/2.  D'un  roux  testace  brillant,  ayant  beaucoup  de  tacbes 
et  de  lignes  noires;  extremite  des  elytres  noire  :  une  bande  on- 
dulee  blanchatre  vers  le  milieu  des  elytres.  Du  Bresil.  tab.  i5, 
fig.  1.  20  Megalopc  rufipenne,  HI.  rufipennis.  Long.  3  lig.  3/4. 
Noir,  elytres  ,  ecusson  et  abdomen  roux;  corselet  court,  trans- 
versal,  plus  large  a  sa  base,  ayant  dc  chaque  cote  une  fossette 
profonde  pres  de  Tangle  posterieur.  Du  Bresil.  tab.  i5,  fig.  2. 
3°  Megalopc  porteselle,  M.  eplvppiger.  Long.  4  lig.  Testace, 
brillant ,  ponctue  :  sommet  de  la  tete,  anteunes,  milieu  du  cor- 
selet, ecusson,  sternum,  base  des  cuisses  et  jambes,  de  couleur 
noire;  une  grande  tacbe  commune  aux  2  elytres  imitant  une 
selle,  de  la  meme  couleur.  Du  Bresil.  tab.  i5,  fig.  3.  4°  Me- 
galopc d'Hcnning,  M.  Hcnningii;  tab.  i5,  fig.  4- Cette  espece 
est  une  legere  varietedu  M.  litumtus.  Encycl.  method.,  torn.  10, 
pag.  320,  n"  G. 

La  planche  represente  encore ,  fig.  5,  le  M.  limbatus.  Ensuite 
M.  de  Mannerheim  donne  la  description  et  la  synonymie  de 
toutes  les  especes  anciennement  cbnhues,  que  nous  avons  men- 
tionnees  plus  haut.  Ce  travail  ri'est  certainement  pas  complet 
puisqu'on  trouvera  dansle  tome  del'Encycfopedieciteci-dessus, 
5  especes  nouvelles.  Mais  celles  des  descriptions  dc  M.  de  Man- 
nerheim que  nous  avons  pu  verifier  nous  ont  paru  tres-exactes, 
et  par  consequent  son  memoire  sera  fort  utile  a  l'entomologie. 
II  est  a  rcgretter  que  les  auteurs  nc  s'oecupent  pas  assez  de  dis- 
tinguer  les  sexes  <les  individus  qu'ils  decrivent;  nous  croyons 
dans  ce  genre  que  les  jambes  posterieures  fortement  arquees 
indiquent  le  sexe  masculin  ,  et  nous  ne  pduvons  nous  empecher 
de  remarquer  que  Ton  risque  beaucoup  de  ne  drcrirc  que  des 
individus  et  non  des 'especes,  lorsque  I'on  ne  mentionne  pas  le 
sexe  de  1'insecte  dont  on  public  la  description.  A.  S.   F. 


392  Zoologie. 

a6fj.  Observations  slr  la  larve  du  Rhifh>horus  bimaculatus  ; 

par  M.  Fahlwes.  [Annates  des Sciences  Naturelles ;  juin  1826, 

pag.  244.) 

Cet  article  contiont  I'extrait  d'une  lettre  ecrite  an  comic  Dc- 
jcan  par  M.  Farines; celui-ei  assure  avoir  remarque"  que  la  larve 
tin  Rhiptphorus  bimaculatus  vit  dans  la  racine  du  chardon-ro- 
land  [Eryrigium  campestre),  qu'elle  perfore  an  centre,  presque 
toujours  dans  le  sens  vertical.  Scs  mceurs  sont  a  coup  sur  fort 
differentes  de  celles  du  Rhipiphorus  paradoxus  que  lesauteurs 
se  reunisseni  pour  nous  representer  comme  vivant,  a  I'etat  de 
larve,  au\  depens  des  larves  el  des  nymphes  du  genre  Vespa, 
Nous  convenons  qu'il  y  a  des  differences  organiques  lies  lories 
enlrc  les  2  Rhipiphores  que  nous  venous  de  mentionner.  Si  les 
differences  de  mocurs,  telles  (ju'cllcs  ont  etc  oftservees,  se  coii- 
lirmaient ,  il  serait  bien  pen  naturel  de  laisser  ces  2  especes 
dans  mi  inenie  genre,  Mais  ne  serait-il  pas  possible  que  le  Rhi- 
piphorus bimaculatus  vecutaux  depens  dequelques  larves  qui  au- 
raieni  mange  la  racine  de  VEryngium  campestre? e'est  une simple 
question  que  nous  souniettons  aux  uaturalistes otsurtout a M.  Fa- 
rines qui  parait  a  portee  de  faire  de  nouvelles  experiences,  nous 
l'engageons  a  decrire  el  a  dessiner  la  larve.  Scion  lui  elle  sort 
de  la  racine  vers  la  I'm  dejuin  ,  se  fabriqueune  coque  pedoneu- 
lce,  de  la  grosseur  d'une  petite  noisette,  contre  letronc  de  la 
plante,  el  <1<\  i<  11 1  insecte  parfail  pendant  le  mois  dejuillet;  e'est 
aussi  sur  la  fleur  du  meme  vegetal  qu'on  le  trouve  le  plus  ordi- 
nairement.  Aud.  S. 

•267.  Observations  sur  les  hvmoopteuf.s  d'Europe  de  i.a   fa- 

MILLF.   DES  F0U1SSEURS;  par   M.  \   \\  DEB   LlNDEN.   DoCt.  ell  llle- 

decine,  membre  de  diverses  societes  savantes.   ire  partie, 

s,  (miiii-,,  Sapygj  1  is,  Pompilii  %s  el  Sin  i  (.  i  in  s.  i  fascicule 
in-i"de  ,j-  pag.  Extrait  des  Memoires de  I  Icademie  royals 
des  sciences  et  belles-lettres  de  Bruxelles,  1827. 

Li'ouVragfi  donl  nous  annonroiis  la  I™  pai  tit' ,  doit  elre  eon 
sidere  par  les  entomologies  ,  eo mine  mi  modele  de  precision  ; 
son  auteur  senlanl  Incn  I'msnl'l'isame  de-,  QUVXagCS  desei  iplils 
pour  l'e.tude  des  Insecles  el  snrlout  pour  relic  des  livnieliop- 
teies.  .si  iecoude  en  fails  eurieliN  ,  a  rlicrrlie  a  leunii  el  a  coor- 
doiiner  dans    un    seul   cadre    niel  liodiijiie ,    Ions    les    niatrriaux 


Zoologie.  2C)'>> 

existans,  alin  de  mieux  faire  connaitre  les  lacunes  qu'il  faut  en- 
core remplir.  II  serait  a  desirer  qu'un  pared  travail  fut  entre- 
pris  pour  tous  les  Insectes,  on  eviterait,  par  la,  aux  entomolo- 
gistes,  de  longues  et  penibles  recherches  dans  une  foule 
d'ouvrages  souvent  trop  rares  ou  trop  couteux  pour  c|ii'ils 
puissent  se  les   procurer. 

M.  Van  der  Linden  a  entrepris  ce  travail  utile;  et  c'est  par  les 
Hymenopteres  qu'il  debute;  il  a  pris  une  famille  de  cet  ordre, 
celle  dcs  Fouisseurs,  et  il  a  donne  lindication,  sous  leurs  genres 
respeetifs,  des  especes  deja  decrites,  avec  leur  synonymic,  des 
remarques  sur  celles  d'entre  elles  qui  n'ont  ete  decrites  qu'im- 
parfaitement;  et  enfin  la  description  detaillee  des  especes  qui 
lui  ont  paru  inedites. 

Le  fascicule  que  nous  annoncons  comprend  les  quatre  tri- 
bus  des  Scolietes,  Sapygites,  Pompiliens  et  Sphegides.  La  tribu 
des  Scolietes  renferme  des  observations  sur  vingt-sept  especes 
d'Europe,  comprises  dans  les  cinq  genres  Tiphia,  Tengira, 
Myzine,  Meria  et  Scolia.  Quatre  de  ces  especes  sunt  inedites, 
et  appartiennent  an  genre  Scolie.  Nous  allpns  en  donner  ici  le 
iinm  et  la  phrase  caracteristique.  i"  Scolia  K lugii  Van  der- 
Linden.  Sc.  nigra ,  vertice  toto  luteo ,  mesothorace  supra,  ferru- 
gineo ,  abdominis  segmento  secundo  maculis  duabus ;  tcrtio  et 
quarto  fascia  lata  kuj.us  postice  cmarginata,  lutcis.  De  Dalmatic, 
a"  .Sc.  marginata.  Van  der  Linden.  Sc.  nigra,  segmentis  qua- 
ti/or  anterioribus  abdominis  antice  rufescentibus ,  postice  griseo- 
ciliatis ,  tibiis  tarsiscjue  rufis ,  alis  basi  rufescentibus ,  apice  fusco- 
ccerulesce/itibus.  D'Espngm'.  Z°Sc.  DeJeanii.Y.  L.  Sc.  nigra, abdo- 
minis segmentis  a  et  3  ,  fascia  lata ,  maris  segmento  quarto  fascia 
tenui;  lute  is ;  vertice  femi/nejerrugineo,  a/is  nigris.  De  la  Crimee. 
4°  Sc.  biguttata.  V.  L.  Sc.  atra,  abdominis  segmento  tertio,  ma- 
culis duabus  scepe  infasciam  confiuentibus  lutfis.Alis  //i^ris.li'Ks- 
pagne. — La  tribu  des  Sapygites .comprend  remuneration,  avec  la 
synonymic  et  des  notes  ,  de  6  especes  foi  mant  i  genres.  —  Celle 
des  Pompiliens  renferme  £7  especes  comprises  dans  les  5  genres 
Pompile,  Ceropale,  Apore,  Salius  et  Planiceps.  1 3  especes  nouvel- 
lessont  decrites.  1"  Pompilus apicalisY.  L.P.  niger  leriter cinereo- 
pubescens,  metathorace  transversim  striata,  tibiis posticis  sublcevi- 
bus,  ciliis  nigricantibus  apice  albis.  De  Bordeaux  et  de  Bruxellcs. 
a°  P.  sericeus  V.  L.  P.niser  argenteo  sericeus,  metathorace  longitu- 


ap4  Zoologie. 

dznaliter  mtpresso  baud  striata,  tibiis posticis  spinulosis  minimc 
terralatii  ;  alisbasialbis,  apice  nigrieantibus.  De  Bruxelles.  3°  P. 
pctiolatus\ .  L./\  niger,  immaculatus,  abdoinine>breviterpetiolato, 
alarum  ccllula  cubitali  tertia  antice  parum  angustata ,  tibiis  pos- 
ticis haud serrulatis.  !><•  Bruxelles.  k°P.melanurus.\.  L.  P.ater, 
abdominis  segmentis  antice  cinerascentibus ,  alls  infuscatis  apice 
nigris.  D'Espagnc.  5°  P.  luscijiennis  V.  L.  P.  titer  opacus,  secundo 
abdominis  segmento  utrinque  macula  rufa,  a/is  infuscatis  apice 
nigris.  D*E$pagne.  H"  P  albonotatus  V.  L.  P.  ater,  strigis  quataor 
eapitis  dd oculos,  margine postico protkoracis,puncto  mesothoracis, 
segmentorum  abdominis  i,  3  ct  5  punctis  duobus,  albis;  pedi- 
busfulvis  basi nigris.  De  Dalmatic.  7"  P.  ajfinis  V.  L.  P.  ater,  ab- 
dominis basi  rufo-ferruginea ,  metathorace  irregulariter  rugaso ; 
alisalbis  apice  nigrisiDe  Britxelles.  80J°.  infrtscatus.V.  L.  P.  niger, 
abdominis  segmentis  primo  et  secundo  basique  tertii  rufis ,  alis 
albidis  apice  fuscis  nervisque  omnibus  fusco-marginatis ,  pedibus 
nigris.  Dc  Bolognc.  90  P. p/iceopterus  V .  L.  P.  niger,  abdominc  basi 
rufo,  alis  fuscis  apice  subkjralinis.  Dc  Montpellicr.  10"  P.  minu- 
tui  V.  L.  P.  niger,  prothorace  et  metathoracis  parte postica,  abilc— 
minisque  segmentis  tribus  antcrioribus  rufis ;  Ids  margine  postico 
fuscis ;  pedibus  rufescentibus ,  tibiis  posticis  serratis  ;  alis  fasciis 
duabus  fuscis.  De  Bruxelles  et  de  Paris.  n° AporusfemoralisV.'L. 
A.  niger ,  breciter  griseo-pu/uscens,  thorace  gibbo,  femoribus  pos- 
ticis apice  rubris  ;  alis  albis  apice  nigrieantibus.  De  Bruxelles.  ia° 
A.  dubius  V.  L.  A.  niger ,  abdomine  basi  rubro,  alis  anticis  sub- 
obscuris  apice  nigris;  eellula  radiali parva ,  ultra  secunddm  cu- 
bitalem  vix producta.  De  Bruxelles.  i3° Salius maculatus  L.  V.  S. 
niger,  maculis  quatuor  ad  oculos , puneto  Scutellaria  Strigaque  in- 
terrupta  ad  basin  secundi  tertiique  segmentis  abdominis  albis 
aut  lutescentibus  ;  alis  basiflavis  ,  apice  fuscis:  D'Espagne -  En- 
fin  ,  la  quatrieme  tribu  ,  <cllc  des  Sphegides,  renferme  dix-sept 
espcecs  comprises  dans  les  cinq  genres  dmmophila,  Miscus , 
Sphex  ,  Dolickurus,  el  Peloposus.  Aucune  des  especes  de  cette 
rribu  n'est  nouvelle.                                        J-'..  Gu^kiw. 

a68.    HlSTOIRE     %\H  mill     DES   LEPIDOPTERES   OU    PAPIM.ONS    DE 

France;  par  M.  ('••  B.Gouart,  ouvragebasesur  la  methode  de 
M.  Latreille,  avec  figures  <lc  chaque espece .  dessinees  et  colo- 
riees  avec  le  plus  grand  soin,  d'apres  nature,  par  M.  Dimi- 


Zoologie.  2g5 

nil  ,  peintre  d'histoire  naturelle  ;  continoce  par  M.  P.  A.  G# 
Duponchel  ,  auteur  d'une  Monographic  ties  Erotyles,  membre 
de  plusicurs  societes  savantes;  publico  par  livraison  in -8°, 
composee  de  2  pi.  ct  de2  fenilles  de  texte  imprime  sur  papier 
fin  des  Vosges  satine,  par  M.  Firmin  Didot;  prix  3  f.,  et  pap. 
vel.  sat.,  prix  6  f.  Paris  ,  Mequignon  Marvis.  —  Get  ouvrage 
formera  8  vol.  en  9  parties,  qui ,  ensemble,  se  composeront 
de  i5o  livraisons.  Deja,  9"?  livraisons  ont  paru ,  et  forment 
les  6  premiers  volumes,  plus  ies  8  premieres  livraisons  de  la 
ire  partie  du  r;e.  Le  Tom.  8  formera  2  parties.  II  paraitra 
desormais  deux  livraisons  par  mois. 

II  est  rare  de  voir  les  ouvragcs  iconographiques  d'histoire 
naturelle,  se  perfectionner  en  avancant  vers  Icur  tcrme.  Assez 
ordinairement  le  contraire  arrive;  et  la   raison    en  est,    que 
l'editeur  apres  avoir  d'abord  don.ne  d'excellentes  planches  pour 
attirer  les  souscripteurs ,  et  voyant  que  leur  nombre  n'atteint 
pas  celui  sur  lequel  il  comptait  pour  continucr  son  entreprise 
comme  il  l'avait  commcncec,  se  trouve  oblige  dc  diminuer  les 
frais  de  gravure  ,  de  coloriage,  etc.,  pour  ne  pas  etre  dupe  de 
sa  speculation.  Cette  observation  ne   pent  s'appliquer  a  l'ou- 
vrage  que  nous  annoncons ;  car  Ton  peut  assurer  que  l'exameu 
des  diverses  livraisons  publiees,  prouvera  qu'il  a gagne  dans 
son  execution  au   lieu    de  perdre ,  quoiqu'il  soit   certain   que 
les  difncultes  augmentent  a  mesurc  que  l'ouvrage  arrive  vers  sa 
fin.  En  effet,  les  Diurnes  et  les  Nocturnes ,  dont  se  composent 
les  trois  premiers  volumes   etaient  anssi  faciles  a  figurer  qu'a 
decrire,  parce  qu'ils  sont  en  general  de  grande  taille  et  qu'ils 
offrent  presque  tons  sur  leurs   ailes  des   dessins   peu  compli- 
ques  et  des  couleurs  bien  tranchees.  On  peut  en  dire  autant  de 
la  tribu  des  Bombycites  comprise  en  entier  dans  le  quatrieme 
volume;  mais  il  n'en  a'est  pas  de  meme  des  especes  tjui  viennenl 
ensuite  et  <|iii  composent  la  tribu  si  nombreuse  des  Noctuelites. 
Cette  tribu ,  donl  feu   M.   Godart   avail  seulement  donne  les 
especes  les  (ilus  saillarites  soil  pour  la  taille,  soil  pour  les  cou- 
leurs, etait  un  veritable   chaos  a  debrouiller  pour  les  especes 
qui  restaient  a  decrire.  M.  Duponchel ,  son  successeur,  y  a  re- 
pandu  la  lumiere  la  plusvive,  par  une  critique  judicieuse,  des 
descri[)tions  claires  et  precises  el  des  figures  dont  ('exactitude 


■>()6  Zuologle. 

laisse  pen  a  desirer,;  de  sorte  que  pes  especes  qui  se  ressen>blenl 
presque  toutes  an  premier  coup-d'oeil  par  leur  couleur  sombre 
et  I'uniformite  de  lour  ilessin,  sent  distinguees  aujourd'hui  par 
des  paracteres  qui  ae  permettent  plus  de  les  confondre. 

M.  Duponclicl  lie  s'est  pas  borne  a  donner  (a  description 
de.chaque  espece,  seulement  dans  son  etat  parfait  telle  quelle 
est  figurea;  il  en  decrit  aussi  la  chenille  el  la  chrysalide,  tonics 
les  fois  qu'elles  lui  sont  counties  :il  indique  avec  exactitude  l'e- 
ppque  de  Tapparition  dnpapilion,  les  licux  qu'il  frcquente  de 
preference,  enfin  il    doone  sur  les  moauis  de  chaque  espece 

tons  les  details  qui  peitvent  intcresscr  le  naturaliste  et  le  simple 

amateur,  et  meme  I'agriculteur.  Une  preuve  que  eette  partie 
interessante  de  1'ouvTage  a  etc  traitee  avec  beaucoup  de  soin, 
e'est  que  sur  25o  Noctuelles  environ,  decrites  par  M.  Dupon- 
chel,  il  s'en  trouve  a  peine  un  dixieme  dont  il  ae  donne  pas 
Phistoire  complete.  A  ce  sujet,  nous  axons  remarque  avec  plai- 
sir  qu'il  n'omet  jamais  de  faire  connaitre  la  source  des  faits 
qu'il  avance,  lorsqu'il  n'a  pu  les  observer  lui-meme,  et  qu'il 
cite  toujours  avec  des  eloges  justement  applique's  les  uoms  des 
entomologistes  et  <les  amateurs  qui  out  bien  voulu  l'aider  de 
leurs  lumieres  el  lui  faire  part  de  leurs  decouvertes. 

Quant  a  la  classification  suivie  dans  I'ouvrage,  ellc  est  fon- 
dee,comme  son  litre  1'annonce,  sur  la  methode  de  M.  Latreille; 
mais  cette  classification* n'esl  reellement  arretee  que  pour  les 
diurnes  el  les  crepusculaires.  Pour  les  nocturnes,  le  celebreento- 
mologiste  que  nous  venons  dp  citer,  a  reeonnula  necessited'yeta- 
blir  de  nouvelles  coupes,  depuis  la  mort  de  M.  Godart;  il  en 
resulte  que  le  petit  nombre  de  genres  adoptes  par  ce  der- 
nier, sera  considerablement  augmente  dans  le  tableau  synop- 
tique  que  M.  Duponchel  s'esl  engage  de  donner  a  la  fin  de  I'ou- 
vrage. Anssi  faut-il  attendre  la  publication  de  ce  tableau  pour 
juger  la  partie  methodique;  d'autant  mieux  que  I'ordre  naturel 
de  cette  famille  a  souvenl  ete  interverti  dans  le  eours  de  I'ou- 
vrage par  la  communication  apres  coup  d'un  grand  nombre  d'es- 
peces  inedites  dont  il  importait  a  la  satisfaction  de  ceux  qui  en 
avaient  fait  la  decouverte,  dene  pasretarder  la  publication. 
Qr,  ces  especes  seroul  mises  a  leur  veritable  place  dans  le  ta- 
bleau dont  nous  venons  de  parler. 

F.n  derniere  analyse,  nous   pensons  que  I'histoire  des  Lepi- 


VI 

ib. 

VII 

ib. 

VIII 

ib. 

a  3  fr. 

»     1 8  fr. 

a  3  fr. 

o    So  fr. 

a  3  fr. 

»     /,8  fr. 

a  3  fr. 

..    45  fr. 

Zoologie.  2j)- 

doptercs  de  France  sera  un  bean  monument  eleve  a  l'entomo- 
logie  lorsqu'elle  sera  terminee;  nous  formons  done  des  veeux 
pour  quelle  le  soit  le  plus  tot  possible,  dans  I'interet  de  ceux 
qui  cultivent  cette  belle  branche  de  ITiistoire  naturelle,  et  nous 
ne  doutons  pas  que  M.  Dumenil,  qui  est  charge  de  la  partie 
iconographique,  ne  fasse  de  nouveaux  efforts  pour  rendre  plus 
parfait  encore  le  coloris  du  quel  il  s'est  si  bien  acquitte  jnsqu'a 
ce  jour. 

Nous  terminerons  cette  annonce  generate  par  un  tableau  des 
divisions  tie  l'ouvrage. 
T.    I  Diurnes  des  environs  de  Paris .  .    i5  liv.  a  3  fr.  prix  45  fr. 

II         »        desmontacrnesalnineset )     ,         ,  „  P 

,       .-     8t         'i-  i4    »     a  3  fr.      »     42  Ir. 

des  depart,  mendion.   j    ^ 

III  Crepusculaires  de  France 6 

IV  Nocturnes.  Tom.  ier  Bomby cites  20 
V     ib.     T.  2e.  Part,  des  Tineites  et  j  lg 

eommenc.  des  Noctuelites ) 
T.  3e.  Complem.  des  Noc- 1    r 

tuelitcs ) 

T.  4  en  2  part.  Phalenites.  Les  8  prem.  livraisons 
seulement  out  paru. 

T.  5  en  2  part.  Complement  des  Tineites,  Cram- 
bites,  Pyraiites,  Sterophorites. 
Pour  faciliter  l'acquisition  des  premiers  volumes  de  cette 
charmante  collection,  M.  Mequignon  Marvis  a  consenti  a  conti- 
nuer  la  souscription  aux  premieres  parties  de  cet  ouvrage,  de 
maniere  que  Ton  pourra,  en  souscrivant,  prendre  a -la  -  fois 
seulement  une  ou  plusieurs  livraisons. 

Nous  donnerons  sous  peu  un  article  sur  les  8  premieres  li- 
vraisons du  Tom.  4-  t'cs  Nocturnes.  D. 

269.  Observations  sur  la  Zoologie  nr.s  Iles  Caraibes,  av.fig.; 

par  le  Rev.  Landsdown  Guilding.  {Zoological  Journal;  n" 

XI,  pag.  4o3. ) 

Le  Bulletin  a  deja  rendu  compte  d'nn  premier  memoire  du 
memc  auteur  sur  les  Mollusques  des  lies  Caraibes (Voy.  leTom. 
XIII.  n°  253.)  Le  present  article  offre  la  description  dun 
genre  nouveau  de  Radiaires ,  que  M.  Guilding  nomine  Poi.y- 
brachionia,  etqu'il  range  avec  les  PorpitesLmk,  dans  une 
famille  sons  le    nom  de   Porpitidcc. 

B.  Tome  XIV.  20 


2o8  Zoo  logic. 

Genre  Polybrachionia.  Corpus  erbiculare ,  valde  depression, 
ad  peripheriam  multiradiatum.  Sustentaculum  (i  dorsale,  cm 
tilagineum  ,  nudum ,  compktnatum ,  rotundum  ,  radiatum  cort- 
cen  trier  striatum.  Pallium  angustum  liberum  ,  sustentaculum 
cingens.  Bracliia  nwnerosa ,  para/Ha  ,  longitudine  varia  elon- 
gata,  subtiis  affixa,  mox  declinanda  ad  pxcedam  captandam. 
Os  inferum  centrale ,  bursiforme ,  extensile.  Tentacula  plurima 
difformia,  suctoria;  ventrem  latum  tegentia.  Ova  minuthssima s 
innumera ,  inter  tentacula  nidulantia. 

Esp.  P.  linnceana.  P.  sustentacula  lato  vitrco;  corpore  cteruleo ; 
tentaculis  pallidis ;  brackiis  scric  triplici  glandulosis,  glandulis 
pedunculatis.  Hal),  in  mari  Caribco,  superficie  uatans  tempestate 
serena,  vel  potius  lluitans,  praedam  brafhiis  quibusdam  vel 
omnibus  simul  declinatis  amplectens.  Brachia  facile  abrumpit 
atterita.  Animal  mirae  pulchritudinis.  Diam.  pallii,  bracbiis  ex- 
clusis,  ii  Ibn.  L'animal  est  represente  par  une  belle  figure  co- 
loriee.  A  la  suite  de  cette  description  se  trouvent  sous  le  titre 
A'Analecta  zoologica  des  observations  sur  differens  sujets,  sa- 
voir  :  i°  Sur  l'utilite  pour  le  dessinaleur  de  la  camera  lucida  de 
M.  Brewster.  i°  Sur  quelques  insectes  des  Ihdes  occidentals 
qui  ont  quitte  leur  pays  natal;  l'auteur  cite  comme  tels  I'Ache 
rontia  {Sphinx)  Atropos  ,  VErebus  Strix,  et  une  espe.ee  de  Co- 
lias.  V  Un  grand  Boa  constrictor  Tut  apporte  une  fois  a  I'ile 
Saint-Vincent,  sur  un  grand  cedre  qui  avait  sans  doute  etc  de- 
racine  par  les  eaux  d'une  grande  riviere  du  continent  americain. 
Ce  serpent  Cut  tue,  et  M.  Guilding  en  conserve  la  peau  et  le 
squelette.  V'  L'auteur  a  observe  plusieurs  Crustaces,  entre  autres 
desDromies  dorsipedes  qui  se  servent  deleurs  fausses  pattes 
pour  maintenir  sur  leur  dos  l'abri  sous  lequel  ils  se  cachenl 
pour  attraper  leur  nourriture.  Cel  abri  leur  est  souvent  fourni 
par  des  eponges  vivantesj  dans  lesqueiles  ees  Crustaces  se  creu- 
sent  une  demeure  parfaiteraent  adaptee  a  la  taille  de  leur 
corps. 

470.  Note  sur  i  \  Dinn  1  Bory  de  MM.  Quoy  et  Gaimard,el  la 
Stephanomie  de  Peron  et  Lesueur ;  par  M.  Wbrtews.  Com- 
munication faiteparM.PoEPPiG(Froriep;  Notizen;1om.  XX, 
n°  10  ,  mars  1828  ,  pag.  i53.) 

(1)  C'cst  ainsique  l'auteur  appelle  aiissi  le  support   1  entral  tie-,  Cepha- 
li  5,  qui  tienl  la  place  des  vertebras. 


Zoologie.  299 

MM.  Tilesius  et  Bory  de  Saini-\  iricent  ont  trouve  presqu'en 
nienie  temps  ,  dans  l'occan  Atlantique,  un  animal  quo  chacun 
d'eux  decrivit  sons  un  nom  different,  et  qu'ils  rapporterent 
aux  Biphores.  M.  Cuvier  en  lit  1111  genre  a  part  sous  le  nom  de 
Diphye.  MM.  Quoy  ct  Gaimard  lui  donnerent  le  nom  da  Diphye 
Bory.,  et  en  publierent  une  figure.  Peron  decouvrit  pendant  son 
voyage  le  genre  Stephanomie ,  l'un  des  plus  beaux  ornemens  de 
son  atlas,  et  MM.  Quoi  et  Gaimard  le  figurerent  egalement  a 
cote  de  leur  Dipbye. 

Ce  qu'il  y  a  de  curieux  maintenant ,  e'est  que  la  Stephano- 
mie n'est  precisement  que  Vovaire  de  la  Diphye.  Chacun  de  ses 
segmens  sc  compose  de  trois  parties  essentielles,  savoir  :  l'a- 
nimal  futur,  un  orgahe  de  prehension  avec  une  trompe  en  su- 
eoir,  enfin,  en  arriere,  une  seric  de  feuillets  membraneux  et 
transparens ,  qui  ne  paraissent  servir  qu'a  maintcnir  le  tout 
nageant  dans  L'eau.  L'animal  complet,  bien  examine,  possede 
tons  les  caracteres  pour  le  faire  entrer  clans  le  genre  Physso- 
phore  de  Peron,  en  sorte  que  les  deux  genres  Diphye  et  Stepha- 
nomie, seraient  superflus,  s'ils  n'etaient  fondes  que  sur  l'espece 
dont  il  s'agit.  Comme  les  derniers  segmens  de  l'ovaire  des  Phys- 
sophores  sont  d'une  teinte  ecarlatc  fort  remaiquable,  qu'ils  s'i- 
solent  de  plus  en  plus,  et  sont  airisi  plus  parfaits,  a  mesure 
qu'on  procede  vers  1'cxtremite:  il  se  pourrait  bien  que  cette 
partieait  ete  aussi  decrite  quelque  j>art  comme  un  animal  par- 
ticulier. 

Les  Porpites  sc  place'nt  immediatement  a  cote  des  Asteries; 
ear  quoique  leur  exterieur  differe  beaucoup,  leur  structure  in- 
terne  se  ressemble.  L'anatomie  des  Beroes  et  des  Biphores  a  ete 
enrichie  de  plusieurs  observations  nouvelles  et  inleressantes 
par  M.  Mertens  qui  en  rendra  eompte  plus  tard. 

271.  Sun  les  especesdu  GENRE  Echinus  L.,  qui  habitcnt  les  cotes 
des  Etats-Unis;  par  Th.  Say.  (Journ.  of  the  Acad,  of  natur 
Scienc.  of  Philadelphia;  Vol.  V,  11"  7,  pag.  -xiS.) 

Crs  i  speces  sont  les  suivantes;  i°  Echitois granulans  Link? 
cotes  du  Maine;  '"  /.'.  lucimter  L.  Florides;  3°  £.  variegatas 
Leske.  Florides;  4°  Cidaki  rES  Diadema  Link.  Florides;  >°  Scu- 
TVL%Kpentaphora  Lmk.  Commune  sur  les  cotes  de  Pensylvanie; 
6    Sc.  trifariii .  esp.  iiiiiix     voisine  du  Sc.  parma  Lmk;   hab. 

20. 


3oo  Melanges. 

Long-Island,  les    cotes  du  Maine;  -"  Sc.  qumquefaria,  esp. 

fossile  de  Milledgeville  (Georgie);  8°  Spatangus  Jtropos  Link. 

Sur  la  cote  pies  Charleston.  Ce  catalogue  est  sans  doutc  loin 

d'etre  eomplet. 

272.  Notice  sur.  ia  Filakia  Forficulje  ,  espece  de  Ver  troiive 

dans  1'abdomen  du  perce-oreille ,  av.  Bg. ;  par  M.  Leon  Du- 

four,  D.-M.  [A/males  des  Scienc.  natur, ;  Janvier  1828,  p.  66). 

Ce  Filaire  avait  42  lignes  de  longueur.  Son  corps  a  j  de 
ligne  d'cpaisseur,  il  est  blanc  cyliudrique,  sans  trace  de  segmens 
transversaux  ou  de  fibres  annulaires;  ses  tegumens  sont  homo- 
genes  ,  lisses ,  diaphanes ,  et  composes  de  2  couches  superposees. 
La  tete  n'est  indiquee  que  par  1'extreniite  plus  arrondie  du  ver, 
sans  trace  de  bouche;  la  queue  est  legerement  affilee.  Le  tube 
alimentaire  qu'on  voit  a  travers  les  tegumens  commence  brus- 
quement  a  quelque  distance  du  bord  anterieur  de  la  tete,  par 
une  extremite  arrondie,  sans  aucun  vestige  d'cesophage,  il  se 
continue  en  arriere  sans  faire  aucune  inflexion. 

L'entozoaire  en  question  avait  son  sejour  au  milieu  du  tissu 
adipeux  flottant  autour  des  visceres  de  1'abdomen;  l'insecte  qui 
le  logeait  avait  cette  partie  Ires-gonflce,  mais  ne  paraissait  nul- 
lement  avoir  souffert  de  la  presence  du  parasite.  M.  Rudolphi 
ne  mentionne  cette  espece  que  d'apres  une  note  qu'il  avait 
trouve  inseree  dans  un  journal  allemand. 

MELANGES. 

2-3.  souscription  proposkf.  en  favkl  r  n'un  naturaliste  allant 

a  Madagascar. 

r\I.  Goudot,  jeune  naturaliste  ,  reveuu  ,  il  y  a  peu  de  temps, 
d'un  voyage  sur  la  cote  de  Barbaric  ,  se  propose  de  partir  im- 
mediatement  pour  un  voyage  qui  a  pour  unique  bul  d'explorer 
la  grande  ile  de  Madagascar.  Le  zele  dont  M.  Goudot  a  fail 
preuvedans  son  premier  voyage,  autantque  le  choix  des  objets 
qu'il  en  a  rapportes,  doivent  recommander  cejeune  naturaliste  a 
tout.'s  les  personnes  qui  s'occupenl  des  sciences  natureiles  et 
fjni  desirenl  poss^der  Les  productions  si  pen  connues  de  Mada- 
gascar, qu'il  est  surle  point  d<>  visiter. 

Kn  Barbarie,  M.  Goudo.1  s'esl  occupe  a  recueillir  les  reptiles, 
les  mollusques  el  les  animaux  articules,dont  il  a  rapporte  beau- 
coup  d'especes  nouvcllesouinteressantes.  Unherbier  qu'il  s'etail 


Melanges.  3oi 

forme,  fait  ence  moment  partie  du  Museum  d'histoire naturelle 
dujardin  du  Roi.  II  a  de  plus  rapporte  une  suite  d'echantillons 
des  terrains  qui  composent  le  littoral  de  la  portion  de  l'Afrique 
ou  il  se  trouvait. 

A  Madagascar  ,  M.  Goudot  s'occupera  avec  non  moins  de 
zclc  a  recueillir  tout  ce  qui  pourra  s'offrir  d'interessant  sous  le 
rapport  de  l'histoire  naturelle  et  surtout  sous  celui  de  diverses 
branches  de  la  zoologie.  Deja  le  gouvernement  a  donne  des  fa- 
cilites  pour  la  travcrsec-  a  ce  jeune  collecteur ,  et  MM.  Schous- 
boe ,  consul-general  du  Danemark  a  Tanger  ,  le  baron  B.  Deles- 
sert,M.  le  comteDcjan,  M.  deFerussac,  1'encouragent  en  sous- 
crivant  les  premiers  a  son  entreprise ,  pour  des  sommes  nota- 
bles. C'est  pour  augmenter  ces  facilites  que  nous  propo- 
sons  la  souscription  dont  le  produit  sera  entierement  destine  au 
succes  d'une  entreprise  a  laquelle  nous  pouvons  promettre 
d'heureux  resultats,  fondes  sur  la  bonne  constitution  et  la  pru- 
dence de  ce  naturaliste: 

Les  souscripteurs  adresseront  a  M.  Goudot  leurs  noms  et 
adresses  avec  la  designation  de  la  branche  d'histoire  naturelle 
pour  laquelle  ils  desirent  recevoir  des  collections. 

Les  envois  generaux  d'obje.ts  seront  adresses  a  M.  le  baron 
de  Ferussac  dans  des  caisses  fermees  contenant  les  envois  par- 
cels destines  a  chacun  de  MM.  les  souscripteurs.  Chacun  de  ces 
envois  partiels  sera  contenu  dans  des  boites  ou  caisses  separees, 
licelecs  et  plombces  ,  portant  le  nom  des  souscripteurs.  L'ou- 
verture  des  envois  ne  sera  faite  qu'en  presence  de  MM.  les  sous- 
cripteurs ou  de  leurs  correspondans  a  Paris. 

La  souscription  est  ouverte  a  Paris  ,  chez  M.  le  baron  de  Fe- 
russac, au  bureau  du  Bulletin;  a  Lvon  ,  chez  M.  le  colonel 
Fontenelle;  a  Strasbourg  ,  chez  M.  Hoffman;  a  Marseille,  chez 
M.  Solier  ,  cap.  du  genie  ;  a  Dijon  ,  chez  M.  de  Kolly. 

Le  minimum  de  la  souscription  sera  de  20  francs. 
274.  Collections    de    plantes   nil    cap    de   Bonne-Esperance. 

Note  communiquee  par  M.  Nestler  prof,  de  botanique  a  la 

faculte  de  Strasbourg. 

M.  Zeylier,  jeune  botaniste,  voyageant  actuellement  au  Cap, 
vient  de  faire  un  envoi  d'une  collection  de  plantes,  composee 
d'environ  20,000  exempl aires  bien  desseches  et  en  bon  etat. 
Ces  plantes  ont  ete  recueillies  au  Cap,  dans  les  environs  de  Ca 


3"a  Table  des  articles. 

ledon,  Uitenhagen,  Gnadenthal,  Constantie,  HottentotSrJIol- 
land,  etc.  C'est  le  prof.  Sprengel  de  Halle  qui  s'esl  charge  de 
Jcs  examiner  et  deles  nommer.  Elles  appartiennent  pom- la 
pluparl  a  des  genres  el  a  des  espece&,  en  parrie  nouvelles,  qui 
ne  se  troiuciu  oi  dans  les  collections  de  M.  Sieber  ni  dans  la 
majeure  pari ie  des  herbiers. 
Les  prix  des  collections  sont  fixes  de  la  maniere  suivante  : 

collect.,  chac.  de  5oo  echautill.  a  so  Hor.  la  centurie  =   4  S  fr.  <)  c  (2  i5  fr.  48  c    la  collect  1 
400         "  i8flor.         »  =  38  fi .  7 8  c.  (i5a  fr.  i5  c  ) 

3ao         .-  I7flor.  „  —  36fr.63c.(i35fr.  75  c  ) 

*5°  "  t7flor.  .  =  36  fr.  6Jc.  (91  fr.  55  c.) 

ao°  "  'dor.  -  =  34fr,  47  c.  (68  fr.  o,5c.) 

Les  en\ois  pourrontavoir  lieu  alafin  de  juillet. Les  amateurs 
s'adresseronl  directemenl  el  portfranca  M.  Zeyher,  directeur 
dujardin  botanique  de  Sclrwetzingen  -rand  duche  de  Bade.) 
Les  ,S  collections  a  5oo  echantillons  ne  pourront  etre  donnees 
qr/aux  personnes  qui  seront  les  premieres  a  envoyer  lours  de- 
mandes. 


TABLE 

DES  ARTICLES  DE  CE  CAHIER. 

Geologie.  Panes 

Keclamalion  au  sujet  de  l'Essai    sur  les    modifications  de  forme  de'  ° 

la  terre  ;  Duhamel _     j  -jq 

Petits  etrits  geologiques;  Ballenstasdt. — Apercn  sur  les  sysii-mes  de 

1'Europe  ;  Bredsdorff 1  -  I 

Olivine  des  eaux  minerals  ;  Struve.— Parallele  eutre  les  formations 

allemandes  et  celles  de  l'Angleterre.  —  Lettrcs  de  31.  Bone I73 

( )l)scrv.  critiques  de  M.  Keferstein  Mir  lc  memoire  de  M.  <!<■  Bonnard, 

et  sur  Particle  4rkose  de  M.   Brongniart : ,75 

Mem.  sur  la  simultaneity  de  formation  des  terrains  tertiaires :  Mar- 
cel de  Series I  -  . 

Mem.  sur  la  constitution  geognoit.  du  bassin  et  des  env.    de  \.ir- 

bonne  ;    1  ournal 103 

Notice  geol.  sur  un  terrain  de  la  rive  droite  de  la  Seine;  lluot.  ...    187 

Decouverte  et  bistoire  des  mines  d'or  d'F.cosse;  Atkinson 18!i 

1  ourse  geogu.  a  1'Alpe  Mann/.;  Utringer.— Mesures  barometriqaes- 

Bcrgbaus ■  qq 

Giseraent    de  I'argile  allnviale  d'Obersdorf;  Fretesleben.  —  Sur  les 

montagne)  de  uchiste  silicens  d  i  Steine,  el  snr  la  Calai'te;  Glocker.    191 

Observ.  s,lr  I.,  carte  geol.  du  Han,  de  Berghaas;  Hoffmann lie 

1  raie  regeneree  en  Selandc;  Bredsdorff.— Analyse  del'eaa  du  fleuve 

Sagis;  I)r  I  less j  93 

Observ.  sin  I.-  mont   Tschiptschatsebi,  dans  les  steppes  d'Astracan. 

N't.  geol.  sur  les  deux  Pouilles;  Giovene (9  i 

t'orei   fossile  dans  le  royaume   lombardo-venitien  Mem.  sur  la 


Table  des  articles.  3o3 

blende  du  numt  Mulct  to;  Ragazzoni. — Sur  uri  volcaa  d'air  de  Ter- 

rapilata;  Salvadore  Li  Volsi J95 

Voyage  a    la   ruontagne  volcanique   de    Streloschnaya  -  Shapka  ,   au 

Kamlschatka , Igg 

Notes  de  geographie  physique jgg 

Nonvelles  recherches  sur  les  meteores  ignes  et  les  masses  toinbees  du 

ciel ;  Chlaclui .  .  ., 200 

Catalogue  des  chutes  de  pierre  ou  de  fer,  de  poussiere,  etc.,  le  mcine.   201 

Histoire  naturelle  generate. 
Rapport  historique  sur  les   progres  des   sciences   naturelles  depuis 
1789;  Ctivier. — Hist,  des  progres  des  scienc.  natur.;  le  ineme..    201 

OEuvres  completes  de  liufl'on;  edit,  de  Lamouroux 203 

Planches  de  Seba. — Des  doctrines  exclusives  en  philos.  ralionnelle  • 

Choisy 204 

Archives  des  decouvertes  et  inventions  utiles 205 

Encyclopedic  moderne;  Courtin. — Lettre  sur  l'histoire  natu:elle  de 

la  province  de  Saint-Paul,  au  Bresil;  Jos.  de  Anchieta 200 

Mineralogie. 
Apercu  sur  les  nouveaux  systentes  de  mineralogie  de  MM.  Beudant, 

Gmeliu  et  Berzelius;  Bredsdorff 208 

Remarques  sur  le  genre  des  fels-grammit,  et  description  de  l'oligo- 

clase ;  Breithaupt 209 

Description  miut-ralogique    des    oxides  de  Manganese;    et  ex&men 

chimique  ds  ces  oxides ;  Haidinger  et  Turner 213 

Observ.  sur  la    forme  cristalline  de   la  Silliinanite  ;   W.  Phillips. 

Notice  sur  quelques  macles  remarquables  de  Philippsite  ;  de  Beust.    2  1  9 

Sel  ammoniac  dans  le  Turkistan 220 

Iiotanique. 

Histoire  des  vegetaux  fossiles  ;  A.  Brongniart 220 

■dug.  Pyrami  De  Candolle  Rotanicon  GaUicum  ;  Duby. — Enumeratio 
plantarum  Germanice  Helvetiwque  indigenarum  ;  Steudel  et  Hoch- 
stetter.  —  Viaggio  in  alcuni  luoghi  delta  Basilicata,  etc.  ;  Petagna, 

Terrone  et  Tenore 222 

\<n'itia;  Flora;  Holsaticm;  E.  F.  Nolte 224 

Flora  5«ecic«;Wahlenberg. — Vegetaux-  recueillis  en  Orient  parBerg- 

gren  et  determines  par  Wahlenberg 225 

De  plantis  in  expedit.  Romanzojfiand  observatis  ;  Charaisso  et  Schlech- 

teudal • 22(1 

Rapp.  sur  les  voy.  deMM.  Ebrenberg  et  Hemprich ;  de  Humboldt.    228 

Botanical  Magazine.  Nouv.  serie,  nos  I -III 229 

Fridericia;  de  Martius  ,  230.  — Zollernia ;  Maximilien,  prince  de 
Wied,  et  Nees  d'Esenbeck. — Rosetum  gallicum  ;  Desportes.  —  De 

Symphisia  ;  Presl 23  j 

Hist,  naturelle  des  Lavandes  ;  le  baron  Gingins-Lassarraz  — Liste  des 
plantes  croissant  nalurell.  dans  le  depart,  de  la  Manche;  de  Ger- 
ville. —  Caracteres  de  quelques  especes  de  Circaa,  Linnasa,  etc.  ; 
Lascb. — Orobanches  generis  ^taaxeuvi  ad  Car.  Mertensiuin  profes. 
epistola;  Wallroth. — Observ.  sur  le  DracamaDraco  L. ;  Berlhelot.    232 

Mem.  sur  le  Canna  indica;  Lestiboudois 233 

Sur  les  Rumc.v  nemorosus  et  nemolapathum  ;  Desmazieres.  —  Observa- 

tiones  aliquot  botanical;  \>'r.  Guil.  Drees 2,i4 

Caricographte  ;  Dewey 235 

Species  graminum  iconibus  et  descript.  illustravit  Trinius 236 

Note  sur  le  Cynodon phragmites  Rasp.;  Raspail //.. 


3o4  Table  des  articles. 

Herbiers  de  plantes  cryptogamiques  de  Norvege;  Sommerfclt 240 

Mousses  de  la  Noriuandic;  de  Brebisson 241 

Observ.  raicroscop.  sur  la  Conferva  zonula  ;  Chauvin /£. 

Hist,  des  Lichens;  Walliotb. — Concordance  de   l'ersoon;  Le  Tur- 

qnier  de  Longchainp.— Snr  le  genre  S/iirogjra  Lk.  ;  Meyen 242 

Notices  autograpb.es  de  Linne  snr  lui-uiemc. — Eloge  de  Linne 245 

Note  sur  l'herbier  de  Linne,  246. — Flora  Java;;  Illume  et  Fischer..    247 
Zoologie. 

Famille  natnr.  de  M.  Latreille  ,  trad,  allem.  ;  Berthold 248 

Handbeek  der  Dierknnde  ;  Van  der  Haven 249 

Obs.  sur  les  cbauves-souris;  Brehm 2j0 

Sur  le  boeuf  Gour;  Hardwicke. — Soufflage  des  Cetaces  ;  Faber.  .  .  .    252 

Anatomie  des  Cetaces  (Dauphin)  ;  Rapp 253 

Caleiie  des  oiseaux  du  jardin  dn  Koi;  Vieillot  et  Oudard 254 

Ornis.  Journ.  d'ornithologie:  Brehm 255 

Catalogue  d 'oiseaux: ;    Ph.    Ronjour.  Atlas  des   oiseaux  d'Europe; 

Werner 257 

Sur  les  nouvelles  especes  d'uiseanx  de  I'.rehrn.  Faber,  Brehm 258 

Sur  le  meme  sujet;  Gloger,  Brehui.  — Sur  les  bees  croises;  Brehm.  .    259 
Bee  croise   nouveau  ;  le  meme.  —  Columba  domestica  ,  livia  et  Ama- 

lice ;  le  meme 260 

Taxidermie  dej  oiseanx ;  le  meme. — Nouveaux  Saurieiis  et  monogr. 

du  Cameleon  ;  Gray 261 

Nouv.  remarques  sur  le  cameleon;  le  meme. —  Natuuf-  en  ontleed- 

kondige  opmerkingen   over  den  Chameleon  ;  "Vrolik. — Sur  la  cou- 

leur  du  Cameleon;  Murray 263 

Sur  le  genre  Hydras ;  Fitzinger 267 

Petromyzon  marinas  ;  C.  .  . — Neifs  de  la  Lamproie;  Cams 268 

Mem.   sulla  storia  et  notomia   degli  animali  senza    vertebre;    Delle 

Chiaje 269 

Coquillcs  polythalames  fossiles;  Dekay 271 

Nouvelles  especes  d'Oscabrions;  Frembly 272 

Animaux  des  llulica  et  Annelides ;  Clark.  .'• 275 

Recherch.  sur  l'ovgan.  vertebr.  des   animaux  articules;   Robineau- 

Desvoidy 276 

Arachnides,  Myriapodes  et  insectes  du  Calvados,  De  Rrebisson.  .  .  .    285 
Hist,  natur.  des  insectes,   suite  a  Ruff'on  ;  Guerin. —  Planches  d'in- 

sectes  exotiques;  Thon 286 

Insectes  renferrues  dans  le  Copal ;  Dalman 287 

Genres  de  la  tribe  des  Simplicipedes ;  comte  Dejean.  — Sur  le  genre 

Megalope  ;  De  Mannerheim 290 

Sur  la   larve  du   Rhipiphorus  bimacnlatus;  Farines. —  Hymenopteres 

d'Europe    Kouisseurs)  ;  Van  der  Linden 292 

Hist.  nat.  des  Lepidopteres  de  France;  Godart;  Duponchel,  Dumenil.   294 

Zoologie  des  iles  Caraibes  ;  L.  Guilding 297 

Sur  la  Diphyc  Bory;  Mertens 298 

Esp.  A'Echimis  de  l'Amer.  du  Nord;  Say 299 

Filaria  Forficuloc  ;  Leon  Dufour , 300 

Mr/anges. 

Souscription  en  faveur  d'un  naturalist" lb. 

Collect,  de  plantes  du  cap  de  Iionne-F.sperance 301 

PARIS.  _  IMPRIMERIE  DE  FIRM1N  DIDOT ,  roe  jacod  ,  n"  a/,. 


BULLETIN! 

l)i:S    SCIENCES    NATURELLES 
ET  DE  GEOLOGIE. 


GEOLOGIE. 

0.-5.  Tableau  Synoptique  des  formations  de  la  croute  du 
globe  et  de  leurs  masses  subordonnees  trincipales ;  par 
le  Dl  A.  Boue  (Zeitschriftf.  Mineral. y uillet  1827,  p.  1). 

Sous  ce  titre  on  trouvc  reuni  l'explication  du  Tableau  sy- 
noptique (Voyez  Bulletin  1826 ,  juill. ,  p.  3 14)  et  1'article  sur  les 
formations  de  cc  geologue  (Voyez  Bulletin ,  1826,  nov.,  p.  261 1. 
II  paraitrait  que  plus  tard  M.  Leonhard  publicra  les  tables  sy- 
noptiques  avec  les  additions  et  les  changemens  que  les  obser- 
vations faites  depuis  1825  y  ont  apportes.  L'explication  du 
Tableau  synoptique  est  plus  etendue  que  celle  donnee  dans  le 
Journ.  phil.  d'Edimbourg,  1825.  L'auteur  observe  a  l'appui  de 
ses  idees  theoriques  que  tons  les  geologues  qui  ont  vu  des  vol- 
cans  brulans  on  eteints,  croient  a  l'existence  des  uns  et  des 
autres,  que  la  plupart  des  geologues,  savoir,  ceux  qui  ont  visite 
des  volcans  eteints,  croient  a  l'origine  ignee  des  coulees,  des 
bancs,  des  cones  et  des  lilons  de  basalte  tertiaire  et  a  celle  des 
trachytes; que  beaucoup  de  geologues dis tin gues  rapprochent  a 
tons  egards  l'origine  des  porphyres  et  <les  trapps  de  celle  des 
trachytes  et  des  basalles,  et  enfin  qu'un  bon  nombre  de  geo- 
lOigues  placent  encore  dans  le  domaine  igne  les  granites,  les 
sienites,  les  serpentines,  etc.,  a  cause  de  leur  liaison  avec  les 
porphyres.  L'auteur  y  a  joint  an  expose  succinct  de  sa  theorie 
sur  la  formation  des  schistes  primitifs  (Voy.  Bull.  182J,  janv., 
p.  24),  theorie  reproduite  par  M.  Macculloch  (Voy.  Bull.  1827, 
t.  XII,  237),  et  partagee,  dit-on,  par  M.  de  Buch.  I!  distingue 
bicn  les  breches  sienitiques,  serpentineuses,  porphvriques, 
trappeennes,  trachytiques  ou  basaltiques  des  agglomerats  du 
meme  genre;  les  premiers  depots  ne  sont  que  des  debris  des 
roches  travcrsees  par  les  eruptions  ignees,  et  ces  fragmens  sont 
sorlis,  out  ete  reagglutines  et  consolidcs  en  meme  temps  (me 
B.  Tome  XIV.  2l 


3o6  Geologic. 

les  masses  ignees  non  stratifiees,  tandis  que  dans  les  agglome- 
i  ats,  des  debris  semblables  meles  aceux  des  roches  ignees  out  ete 
arranges  en  strates  par  un  liquide  aqueux.  Les  dep6ts  sali feres 
rt  gypseux  paraissent  a  1'auteur  provenir  de  deux  sources  diffe- 
rentes  :les  uns  no  sefaientqUe  des  pUbduits  immediats  dime  su- 
blimation  ignee  on  des  roches  calcaires  chaugees  en  anhydrite 
et  impregnees  de  muriate  de  sonde,  Landis  que  les  autres  se- 
ntient des  precipites  chimiques  dans  de  I'eau  acidiliee  par  suite 
de  solfatarcs  sous-marines  ou  brulantcs  a  I'air.  D. 

•J7G.  Tableau  synoptique  des  formations  de  la  croute  ter- 
restre,  etc. ;  par  A.  Boue,  avec  une  carte  geolo^iquc  de 
I'Europe  [Zeitschrifif.  Mineral.;  aout  1827,  pag.  129  a  2^9). 

Letableauadejaeteanalyse(V.  Bali,  i827,n°7,p.°>i.',  etn°  1  r, 
p.  a58).  L'autcury  a  faitcependant  quelques  additions;  ainsion  y 
trouvele  maximum  de  hauteur  de  chaque  formation  ou  depot, 
el  sa  puissance  quand  elle  est  connue.  On  remarque  aussi  dans 
ce  tableau  rectilic  (pie  1'auteur  parallelise  la  plus  grande  partie 
des  mollasses  avec  l'argile  bleue  subappenniue  placeedans  son 
second  terrain  arcnace  tertiaire  ;  mais  il  ne  se  prononce  pas  sur 
1'age  des  nagelfluhs  du  Word  des  Alpes  suisses.  Enfin,  sa  distri- 
bution des  depots  locaux,tels  one  ceuxd'Oeningen,  etc.,  an  milieu 
des  terrains  tertiaires  superieurs  est  nouvelle.  La  carte  geologt- 
que  de  I'Europe  n'offre  que  trois  divisions,  savoir  le  sol  primaire, 
ycompris  les  roches  in termediaires, lesol  secondairect  lesol  ter- 
tiaire et  alluvial.  Une  settle  teinte  a  etc  adoptee  pour  les  grandes 
masses  ignecsde  toutesles  cpoques,  de  inaniere  que  des  Iignes  indi- 
quent  seulement  qu'il  y  a  des  granites  dans  une  chaine,  tandis 
q.t  ailleurs  elle  couvre  un  district  trachytique  ou  porphyrique. 
Cette  carte,  compile  de  divers  auteurs,  a  ete  malheureusement 
coloriee  avec  fort  pen  de  soin,  de  maniere  qu'il  v  a  de  grosses 
errenrs.  Aitisi  le  royaume  de  Wurtemberg  est  place  dans  le  sol 
tertiaire  an  lieu  d'avoir  la  teinte  secondaire ,  le  contraire  esl 
arrive  pour  la  Moldavie.  En  Podolie  lesol  primaire  devait  s'e- 
tendre  de  l'Ukraine  jusque  vers  Brody.  La  Transylvanie  a  ete 
.ompU'tement  manqu.ee;  le  bassiu  tertiaire  <l<-  I'Aluta,  et  les 
porpbyres  du  oord  et  de  I'ouest  sont omis,  et  lesol  tertiaire  s'a- 
vance  beaucoup  hop  dans  le  nord  (h\  pays.  Les  trachytes  de 
Hoh«ric  el  de  Styrie  onl  etc  oublies  en  partie,  et  on  en  a  mar- 


Geologie.  3oy 

que  a  tort  en  Slavonic  an  lieu  de  roches  anciennes.  Los  roches 
prima  ires  de  PAspromonte  et  de  Messine,  les  roches  sccondai- 
res  des  lies  de  la  Baltique,  de  PEcosse  et  de  l'Irlande  ne  sont  pas 
coloriees.  Le  volcan  de  Nicolas,  une  des  Tremiti,  manque,  ainsi 
que  les  iles  volcaniques  dePoros,  deMytilene,  deLemnos,  etc., 
en  Grece,  et  plusieurs  petits  depots  sccondaires  du  sud-est  de 
la  France.  Enfin,  Ics  Pyrenees  sont  indiquees  a  tort  commc  se- 
condaires,  et  toute  1'Europe  a  etc  coloriee  commc  si  on  avait  ete 
partout,  tandis  que  l'auteur  avait  laisse  des  blancs  sur  son  ma- 
nuscrit.  En  Espagne  il  place  surtout  le  sol  secondaire  le  long 
des  6  grandes  rivieres  principales,  et  en  general  dans  la  parlie 
meditcrraneenne  delaPeninsule,  tandis  qu'en  Portugal,  dans  la 
Galice  et  le  royaume  de  Leon,  le  sol  primaire  domine  a  1'excep- 
tion  de  la  cliaine  secondaire  de  PEstrelle.  La  Sierra  Nevada  est 
composee  de  schistes  primaires  et  non  de  secondaires. 

Le  terrain  tertiaire  est  marque  a  Barcelonne,  a  Tortose,  a 
Valladolid,  a  Lisbonne.  En  general  la  geologie  de  PEspagne  au- 
rait  pu  etre  plus  soignee.  En  Italie,  les  Apennins  secondaires 
commencent  en  Toscane.  Malte  est  secondaire  et  tertiaire.  La 
Moree,  PAlbanie  et  les  iles  Ioniennes  font  suite  au  grand  depot 
jurassique  de  la  Dalmatie.  En  deca  de  la  chaine  grecquc  qui 
court  du  nord  au  sud,  tout  est  principalement  primaire  en  Tur- 
quie,  hors  le  pays  bas  tertiaire  de  la  Walachie,  de  la  Moldavie 
et  les  vallees  de  la  Servie.  II  y  a  des  terrains  secondaires  le  long 
du  Bosphore  et  beaucoup  de  trachytes  entre  Smvrne  et  les 
Dardanelles.  D. 

277.  Observations  generales  sur  la  distribution  geogra- 
phiqiie,  la  nature  et  l'origine  des  terrains  de  l 'Eu- 
rope; par  le  Dr  A.  Boue  (Zeltschr.  f.  Mineral.;  juill.  1827  , 
j).  18  a  128). 

Cememoireest  entierementneuf,a  1 'exception  des  conclusions 
finales  depuis  la  p.  118,  conclusions  dont  nous  avons  rendu 
compte(Voy.^«//.  1825,  Oct.,  p.  i6?»,  et  1826,  nov.,  p.  262).  Une 
carte  geologiquc  generale  de  1'Europe  avec  les  trois  divisions  des 
terrains  tertiaires,  secondaires  et  primaires  doit  accompagnerce 
travail,  qui  deeoule  en  quelque  sorte  des  tables  synoptiques  du 
meme  auteur.  Les  cimes  les  plus  elevecs  de  PEuroj)e  sont  com- 
posees  de  schistes  cristallins  ou  intermediaires ,  et  en  general 

2  1, 


3o8  Geologic  N°  277 

['elevation  des  differens  terrains  au-dessus  de  I'ocean  diminm 
a  onesure  qu'on  s'eloigne  des  formations  anciennes.  Si  tons  !<•> 
depots  etaient  neptuniens  el  s'ils  n'avaient  pas  etc  deranges  ,  on 
pourrait  ainsi  juger  de  la   hauteur   (!<•   ['ocean  aux  diverses 
epoques  de  formation ;  mais  le  probleme  se  complique,  quand 
on  admel  dans  la  croute  terrestre  des  soulevemens  et  desaffais- 
semens,  qui  ont  pu  meme  se  repeter  ou  alterner  ensemble  dans 
certaines  contrees.  La  structure  tics  chaines  primitives  et  ele\  ees 
de  I'Europe  montre  clairement  que  leur  formation  a  ete  plus 
on  moins  subite  et  accompagnee  de  glissgmens,  de  fendill'emens 
el  d'affaissemens  nombreux.  Ces  derniers  effets,  suite;  des  sou- 
\r\  emens,  sunt,  la  cause  des  grandes  caviteS  au  pied  des  chaines. 
Certaiues  mers  peuvent  d'un  autre  cole  occuper  des  concavite' 
primitives  du  globe.  Admettant  des  soulevemens  partiaiix  et  \\\i 
niveau  plus  eleve  de  la  mer,  Ton  trouverail ,  d'apres  la  hauteui 
moyenne  des  depots,  qu'en  Europe elle  a  du  s'elever,  dans  la 
plupart  des  bassins  tertiaires,  de  100  a  1000  p.  au-dessus  d. 
son  niveau  actuel,  pendant  I'epoque secondaire  el  iutermediaire 
a  4000  p.,  el  plus  anciennemenl  de  6  a  8000  p.  Le  soulevement 
dc   continens  en  tiers  rendrail   aussi  raison  de  ces  niveaux  di£- 
ferens.  L'abaissement  du  niveau  de  I'ocean  ou  le  soulevement 
des  chaines  a  cu  lieu  surtout  a  la  fin  de  I'epoque  alluviale  an- 
ciennc,  apres  la  fin  des  depots  tertiaires,  apres  la  formation  de 
la craie , apres cellc  des  terrains  de  transition , au  commencement 
du  terrain  intermediaire  recent  et  peut-etre  avant  le  depot  des 
anciennes  roches  de  transition.  T.a  thcorie  des  soulevemens  com- 
prend  deux  opinions;  l'une  admet  ties  soulevemens  a  Unites  les 
epoques,  tandis  que  l'autre  n'en  voil  qii'apres  le  depot  crayeux 
ou  pendant  I'epoque  alluviale.  L'auteur  parait  pencher  pour  la 
premiere,  et  discute  les  diflicultes  de  la  derniere.  Pburquoi  le 
sol  tertiaire  ne  couronne-t-il  pas  les  Alpes,  etc.?  Pourquoi  ties 
bassins  tertiaires  tres-voisins  sont-ils  d'une  nature  si  differente? 
Les  depots  tertiaires  n'eiitrenl  dans  auciine  vallee  transversale 
<les  Alpes.  Des  teixatees  de  debris  ou  des  plateaux  d'«gglpme- 
rat  alluvial  v  bordent  seulemenl  les  vallees  occupies  jadis  par 
des  lacs.  Neanmoins,  dans  les  Upes  orientales,  leurs ramifica- 
tions contieniient  des  bassins  tertiaires  en  Autriche,  el  les  val- 
lees longitudinales  dc  la  Drave  et  de  la  Save  sont  remplies  de 
roches  tertiaires.  II  existait  done  certaiues  vallees  dans  les  Alpes 


Geologic.  3oy 

avant  1'epoque  teftiaire.  D'un  autre  cote  beauconp  de  vallees  du 
Jura,  des  Appennins,  des  Carpathes,  du  Roussillon,  etc.,  sont 
comblees  en  partie  de  depots  tertiaires,  sans  que  les  sommites 
voisines  en  monlrent  de  traces,  ainsi  done  ces  vallees  etaient 
deja  formees  avant  1'epoque  de  ces  formation's.  Des  souleveme'ns 
out  eu  lieu  encore  bien  plus  anciennement ,  puisque  les  terrains 
sccoudaircs  ne  couvrent  pas  les  chaines  et  longent  seulement 
leurs  pieds.  II  existait  done  deja  des  montagnes  lors  de  1'epoque 
secondaire.  Jl  est  vrai  que  certaincs  parlies  elevees  des  chaines 
0  .idaires  paraissent  avoir  etc  soulevecs,et  que  dans  les  Pyre- 
nees et  les  Alpes  des  masses  secondaires  semblent  avoir  etc  por- 
tees  de  meme  a  des  hauteurs  considerables.  En  faisant  sortir  les 
chaines  d'une  seule  fois,  on  est  fort  cmbarrasse  d'expliquer 
rorigine  de  leur  agglomerat,  de  leurs  vegetaux  (ossiles,  de  Ie'tff 
structure  dilTcrentc  sur  deux  resets  opposes,  etc.  L'auteur  se 
declare  plutot  pour  la  theorie  des  soulevemcus  que  pour  celle 
de  l'abaissement  simple  du  niveau  des  eaux,  parce  qu'on  voit 
encore  aujourd'hni  des  exemples  du  premier  effet  suppose  et 
aucun  exeniple  avere  du  second.  Des  eruptions  igriees  ont  eu 
lieu  a  toutcs  les  epoques  oil  la  hauteur  moyenne  relative  des  for- 
mations au-dessus  de  1'Oeean  indique  un  abaissement  de  la  met 
on  un  soulevement  du  continent.  Pendant  1'epoque  intermediaire 
ancienne  sortircnt  des  granites  et  des  sienitcs,  pendant  la  pe- 
riode  reccnte  de  transition  apparurent  en  outre  les  eupholides, 
les  porphvres ;  les  nicmes  roches  marquent  le  commencement  de 
1'epoque  secondaire;  les  trachytes  et  les  basaltes,  la  periode  tef- 
tiaire ,  etc.  La  masse  des  roches  ignees  est  en  rapport  avec  la 
grandeur  du  soulevement  ou  de  l'abaissement  suppose;  ainsi, 
les  eruptions  trachytique  et  porphyrique  anciennes  sont  les  plus 
grandes,  et  ont  eu  lieu  aussi  aux  deux  epoques  du  plus  grand 
soulevement  ou  abaissement.  11  etaie  la  probability  des  soiileve- 
mens  de  details  sur  la  structure  fendillee  des  conttees  a  depots 
ignes  el  drs  vallees  alpines,  sur  les  masses  heptuniennes  evi- 
deinineni  derangees  par  les  roches  ignees,  el  i  or  la  position  des 
houillercs.  Si  lors  du  depot  jurassique  ('Ocean  elail  encore  a 
.',ooop.  au-dessus  de  son  niveau  actuel,  comment  expliquerait  on 
1'origine  des  terrains  houillers  si  bas  du  nord-oucsl  de  I  In  rope? 
Oil  auraienl  icru  leurs  vegetaux  PPourquoi  occuperaient-ils  des  si- 
nuosites,  des  del  roils,  etc.?  Certainemenl  les  chaines  ontsubi  des 


3  to  Geologic.  N°  277 

destructions  considerables ,  inais  il  y  a  eu  aussi  des  abaissemens. 
En  tirant  des  conclusions  de  la  hauteur  relative  des  formations, 
il  faut  faire  attention'qu'il  y  a  telles  de  ces  formations, comme 
celle  des  houilleres,  qui  ont  pu  se  former  seulcment  au  moyen 
de  debacles  d'ean  douce  a  de  tres-grandcs  hauteurs;  dans  ce  cas 
on  en  peut  lien  deduire  pour  le  niveau  ancien  de  la  mcr.  Est-ce 
des  causes  semblables  on  des  soulevcmens  qui  ont  porte  si  haut 
ccrtaines    houilleres  des  Andes  on  certains  lignites  du  Dau- 
phine.  L'elevation  des  depots  secondaires  et  tertiaires  ne  donne 
pas  toujours  uric  idee  juste  du  niveau  ancien  de  la  mer,  puisque 
ils  ont  pu  eprouver  des  soulevcmens.  Plus  Ton  approche  des 
temps  modernes,   plus  l'Ocean  etait  divise  en  bassins,  qui  pou- 
vaientquelquefois  avoir  des  niveaux  differens,  comme  cela  a  eu 
lieu  pour  le  sol  tcrtiaire.  Partant  des  ces  idees,  l'auteurnc  croit 
pas  que  la  mer  ait  jamais  reconvert  les  hautes  chaines  cristallincs 
et  intermediaires;  mais  elles  ont  etc  soulevees  a  cette  hauteur. 
On  ne  peut  pas  assigner  le  niveau  de  l'Ocean  pendant  l'epoque 
intermediaire;  il  occupait  cependantles  parties  basses  du  idobe 
et  il  contenait  des  ties,  puisqu'il  y  a  des  vegetaux  fossiles  et  de 
l'anthracite  intermediaire.  Cette  vegetation  inlinimeut  plus  uni- 
formc  qu'a  present  indiquerail  une  temperature  plus  egale  a  la 
surface  du  globe  qu'aujourd'hui.  Les  monocotyledons  prece- 
derent  les  dicotyledons,  ou  du  moins  surpasserent  beaucoup 
ces  derniers  par  le  nombre  des  genres  et  des  especes.  La  tem- 
perature atmospherique  devait  s'approcher  de  celle  sous  l'equa- 
tcur  ou  la  surpasser,  d'apres  la  nature  des  vegetaux  fossiles,  et 
la  mer  nourrissait  Unites  les  classes  detres  qui  y  sont  aujour- 
d'hui ,  a  IVxccption  des  cetaces.  Ces  animaux  se  rapprochent 
aussi  plus  de  ceux  de  la  zone  torride  que  de  ceux  des  zones 
temperees.  Plusieurs  de  ces  genres  d'animaux,  el  la  plupart  des 
especes   sont  eteints.  Les  eruptions  ignees  intermediaires  fu- 
rent  accompagnees  <  1  < ■  fendillemens,  de  redressemens,  de  sou- 
levemens  et  d'affaissemens ,  el  par  suite  desquels  le  niveau  ties 
eanx  changea,  ou  les  continens  se  rehausserent.  Les  Qlons  me* 
talliferes,  le  gypse  <•!  le  sel  Mint  des  effets  acccss'oires  de  ces 
memos  phenomenes.  L'auteur  detaille  ['aspect  de  l'Europe  apres 
l'epoque  intermediaire.  Jl  y  avail,  nn  grand  nombre  d'iles  com- 
prcnant  les  plus  grandes   chaines   actuelles  et   beaucoup   de 
chaines  sous-marines  ou  plus  basses.  Apres  les  avoir  nommees,, 


Geologic.  3 1 1 

il  monlre  que  les  chaines  sous-marines  etaient  composecs  des 
roches  intermediaires  les  plus  recentes,  que  les  Alpes  formaienl 
1'ile  centrale  la  plus  grande,  que  e'est  Pile  la  moins  demantelee, 
el  qu'au  coutraire  les  lies  de  l'ouest  de  l'Europe  l'ont  ete  beau- 
coup  ou  ont  ete  abaissees.  Ces  grandes  catastrophes  cloivent 
avoir  suivi  la  formation  du  gres  houiller  ou  memc  du  gres 
bigarre.  Les  mers  ct  l'Ocean  avaient  deja  leur  place  actuelle, 
les  con tinens  avaient  une  configuration  semblable  a  telle  d'au- 
jourd'hui.  Il  y  avait  des  mollusques,  des  poissons  de  riviere  et 
de  lacs,  des  reptiles  demi-fluviatiles  et  des  insectes.  La  tempera- 
ture ehaude  etait  entretenue  par  des  causes  physiques,  parmi 
lesquelles  il  place  le  refroidissement  lent  des  masses  ignees  et 
des  schistcs  liquefies,  la  grande  etendue  de  la  mer,  une  tres-forte 
evaporation  consideree  sous  le  point  de  vue  de  son  influence 
sur  la  pression  atmospherique  et  la  chaleur  des  rayons  solai- 
res,  et  sous  celui  de  sa  faculle  eonduetrice  du  calorique.  Les 
partisans  de  la  chaleur  centrale  y  ajouteraient  le  refroidissement 
lent  de  la  croute  oxidee  du  globe.  Comme  aujourd'hui,  les  eaux 
courantcs  chariaient  vers  la  mer  des  matieres  arenacees  et  vege- 
tales;  ces  effets  etaient  infiniment  plus  grands  qu'aujourd'hni  , 
parce  que  les  pluies  et  les  meteores  atmospheriques  etaient  plus 
considerables  a  cause  de  la  grande  evaporation  etdc  l'etat  elec- 
trique  de  fair,  a  cause  de  la  moindre  etendue  des  contiuens  et 
a  cause  de  la  pente  plus  grande  des  canaux  d'ecoulenienl.  A  me- 
sure  que  la  temperature  baisse  tons  ces  effets  diminuent;  e'est 
pourquoi  dans  le  sol  secondaire  et  lertiaire  la  masse  des  forma- 
tions arenacees  diminue  des  temps  anciens  aux  temps  modernes, 
et  que  e'est  le  contraire  pour  les  depots  caleaires.  La  mer  etait 
occupee  comme  a  present  a  ronger  ces  continens  et  a  arranger 
les  debris  qu'elle  en  arrachait  ou  que  les  rivieres  lui  en  arae- 
naient.  Si  des  bois  ou  des  masses  vegetales  et  arenacees  etcn- 
dues  par  la  mer  et  les  rivieres  sur  de  grandes  plages  marines, 
expliquent  l'origine  de  certains  amas  de  combustibles  alternant 
avec  des  depots  marins,  d'un  autre  cote,  l'auteur  cxplique  la 
formation  des  autres  depots  houillers  par  des  debacles  de  lacs 
et  de  rivieres,  qui  n'y  ont  mele  que  des  coquillages  d'eau  douce. 
II  compare  tons  les  amas  de  combustibles  de  diverses  epoques; 
il  voit  les  terrains  houillers  anciens  surtout  dans  des  cavites,  et 
fortement  tourmentes,  tandis  que  ceux  formes  sur  des  plages 


3 12  Geologic.  N°  277 

etendues  offrent  beaucoup  moins  de  ces  effets  de  glissemens  et 
de  rcfoulemens.  C'est  one  suite  du  mode  de  leur  formation,  de 
la  surface  diffcremmcnt  recouverte  et  des  circonstaiices  acces- 
soires  de  leur  epoque  respective.  D'apres  ces  idees,  1'auteur 
passe  en  revue  les  terrains  houillers  anciens  del'Europe  autour  de 
chaquo  ile,  et  il  detaille  leurs  positions  particulieres.  Ad  pied  des 
Carpathes,  des  Alpcs  d'Autriche,  en  Ligarie  ete.,ees  rochcs  pa- 
raisseut  avoir  ete  deposees  surdes  plages  evidemment  marines, 
-\ \ ;  1 1 1  f  el  pendant  cette  epoque  sortirent  des  porphyres  dont  les 
eruptions  ont  influe  singula  rrnient  sur  ['accumulation  des  com- 
bustibles. D'abord  les  deux  plus  grandcs  eruptions  ignees  sont 
accompagnees  des  deux  plus  grands  depots  charboneux.  De 
plus,  on  comprend  que  ces  laves  ont  du  arreter  on  changer  le 
cours  des  eaux,  tandis  que  les  tremblemens  de  terre  et  les 
autres  phenomenes  volcaniques  accessoires  ont  du  produireles 
memes  effets  et  favoriscr  l'ecoulement  de  certains  lacs.  Toutes 
ces  debacles  ont  du  done  accumuler  beaucoup  de  matieres  are- 
bacees  et  vegetales.  Enfin  l'elevation  des  roches  ignees  est  natu- 
rellement  accompagnee  de  grandes  pluies,  d'inondatiohs  et 
d'amas  considerables  de  debris.  Partout  ou  s'est  forme  des 
porphyres  houillers,  leurs  alluvions  ont  produit  le  gres  rouge 
secondaire.  L'autcur  suit  la  distribution  europeenne  de  ce  gres; 
il  ne  l'observe  guere  dans  les  iles  britanniques,  paree  que 
l'eruption  porphyrique  y  a  eu  lieu  surtout  dans  l'epoque  inter- 
mediate, mais  il  y  trouve  aussi  beaucoup  de  gres  pourpre  in- 
tei-nediaire  qui  manque  an  cOntraire  en  Allemagne  et  v  est 
rem  place  par  des  gres  ordinaires.  Il  en  est  de  meme  dans  le 
nord  et  dans  la  partie  sud-est  des  Alpes;  1'auteur  y  suit  la  dis- 
tribution generate  des  porphyres  et  du  gres  pourpre"  interme- 
diaire.  A  I'Estrelleel  dans  le  Tyrol  sud,l'apparition  des  porphyres 
Secondaires  a  donne  lieu  au  depot  de  gres  rouge  secondaire. 
Certains  bancs  calcaires  de  ce  gres  et  du  gres  houiller  (Palati- 
nat  duRhin  montrenl  qu'il  ya  eu  deja  dans  la  mer  des  endroits 
qui  .pendant  quelque  temps,  ont  ete  assez  peu  converts  d'al- 
lnvions  pour  permettre  la  formation  d'un  ealcaire  au  moven 
du  travail  d'etres  marins.  L'alternat  des  calcaires  el  des  gres 
indiquerail  an  premier  abord  des  periodes  de  repos  el  de  grands 
mouvemens,  mais  on  change  dldfo  quand  on  roil  que  les  for 
mations  calcaires  ne  soni  pas  partout   exemptes  de   matieres 


Geologic.  3i3 

arenacees,  et  qu'elles  paraissent  meme  remplacees  qiielquefois 
entieremenf  par  des  gres.  L'auteur  trouve  des  exemples  de  ces 
propositions  dans  I?agglomerat  magnesien,  dans  les  couches 
arenacees  abindantcs  de  certains  districts  de  muschelkalk  et  du 
calcaire  jurassique  _  ct  dans  laquantite  de  carbonate  de  chaux 
et  de  magnesie  du  Keuper.  La  dernicre  proposition  explique- 
rait,  snivant  lui,  le  manque  du  Zechstein  et  la  masse  des  agglo- 
merats  rouges  des  Vosges.  II  suit  la  progression  croissante  des 
masses  calcaires  des  temps  anciens  aux  temps  modernes,  il 
montre  que  certaines  contrees  balayccs  par  les  eaux  ou  cou- 
vertes  de  debris  out  du  etre  long-temps  pen  favorables  a  la  for- 
mation du  calcaire ;  il  cherche  a  exphquer  la  distribution  inegale 
du  calcaire  par  les  courans  regnans  dans  la  mer,  par  la  confi- 
guration des  cotes  et  du  fond  de  la  mer,  et  par  l'accumulation 
fort  irreguliere  des  etres  marins  vivans.  La  formation  calcaire,  si 
considerable  dans  les  Alpes,  aurait-elle  cte  favorisce  par  l'eten- 
due  des  rivages  ou  par  la  force  des  fleuves  qui  portaient  au 
loin  lcurs  alluvions?  Si  les  porphyres  se  sont  fait  jour  sur  le 
c3te  sud  de  cette  chaine,  les  solfatares  qui  suivirent  leur  appa- 
rition se  sont  formees  surtout  sur  le  revcrs  oppose  et  a  son 
pied;  c'est  la  l'origine  du  gypse,  du  sel  et  des  minerals  des  alpes 
calcaires.  II  detaille  la  distribution  europeenne  du  zechstein,  il 
indique  les  contrees  ou  il  n'cxiste  pas,  celles  oft  il  est  rem  place 
par  d'autres  roches,  et  il  remarquc,  a  propos  de  son  calcaire 
magnesien,  qu'en  general  ce  genre  de  niche  est  pres  des  ser- 
pentines (Baviere),  des  porphyres  trappeens,  et  en  general  des 
amas  ignes,  mais  il  parait  plutot  dispose  a  voir  dans  la  dolomi- 
sation  un  effet  igne  secondaire  qu'une  sublimation  fgnee  imme- 
diate, commc  M.  de  Buch.  Il  se  prononce  avec  beaucoup  de  re- 
serve sur  la  formation  ignee  tantot  immediate,  tantot  pcut-ctre 
secondaire  des  minerals  du  zechstein.  Partout  ou  il  v  a  des 
granites  ou  des  porphyres  il  s'est  forme  du  gres  bigarre  rou- 
gefttre  (|ni  esi  remplace  aillettrs  par  un  gres  gris.  II  suit  la  dis- 
tribution parallel*  de  ces  dcu\  d£p6ts,  donl  le  dernier  abonde 
dans  le  sud-est  de  ['Europe,  forme  une  si  grande  partie  des 
Carpathesetdes  Appeniiins,  el  bordelenord  des  \lp.s.  II  recohr 
mill  dans  le  gypse,  leselel  les  mineraux  acidifies  de  <  elle  cpoque, 
les  ellets  seeondaires  des  aneiens  centres  volcani(jues  epuiscs.  A 

e  sujet  d  dtecute l'origine  generale  de  ces  sels,  el  il  conclut 


3 1 4  Geologic  N°  277 

<jii  <>ii  les  pout  divisei  en  produits  ignes  immediats  et  secondaircs. 
II  fajt  observer  que  les  gres  a  minerais  sonl  pics  des  ruches 
igneesou  anciennes.  Jl  detaille  la  distribution  du  muschclkalk, 
U  le  trouve  meconnaissable  dans  le  sud-est  dc  I'Europe;  il  le 
trouve  lir  comme  le  zechstein  el  les  trois  premiers  gres  secon- 
daircs rquges  au  voisinage  des  porpbyres,  etc.,  et  il  y  observe 
peu  de  produits  ignes  immediats  on  secondaircs,  tels  que  du 
gypse,  de  la  rauchwacke,  des  minerais  ou  des  minpraux,  A  cette 
epoque  les  cetaces  avaienl  pain,  les  reptiles  et  les  dicotyledons 
avaient  beaucoup  augmente.  Ildonnela  distribution  du  keuper 
et  il  parle  des  arkoscs  pres  des  granites.  11  trouve  dans  lc  snd- 
est  de  I'Europe  lc  calcaire  jurassique  lie  intimement,  sausl'in- 
termediaire  du  lias,  a  la  formation  marno-areoacee  grise  des 
Carpathes,  etc.  II  trace  I'etendue  des  depots  jurassiques  ct  leur 
mode  de  formation,  il  indique  le  lias  ct  son  gres  comme  des 
depots  propres  a  I'Angleterre,  la  France,  I'Allemagne  et  la 
Rnssie,  tandis  (jue  dans  le  sud-est  dc  I'Europe  abondent  lc  cal- 
caire jurassi(|ue  anummulites,la  dolomie  jurassique  ct  des  bancs 
arenaces  et  charboneux  dans  les  assises  superieures  (Dalmatie, 
Istrie).  Les  oolites  appartiennent  aux  plaines,  parce  qu'elles 
u'onl  pu  se  former  que  sur  de  vastes  plages.  Les  depots  ferriferes 
inferieurs  du  Jura  sont  toujours  voisins  des  roclns  primaires. 
Tl  jette  un  coup  d'oeil  sur  la  distribution  du  gres  ferrugineux  ct 
vert,  et  sur  la  craic  tan  tot  friable,  tantot  composee  de  debris 
peu  tritures,  et  tantot  compacte  ou  en  forme  de  marine.  11  re- 
vient  sur  la  comparaison  du  sud-est  de  I'Europe  avec  la  partie 
nord-ouest,  et  il  trouve  dans  la  derniere  beaucoup  de  houilleres 
anciennes,  la  serie  secondaire  complete  des  gres  et  des  calcaires, 
le  lias,  beaucoup  d'oolites,  de  gres  verl  et  de  craic,  et  dans  la 
premiere  fori  pen  de  houilles,  une  formation  uniforme  marno- 
calcaire  et  arenacee  grise,  remplacanl  les  cinq  premiers  depots 
secondaires  el  le  lias,  peu  d'oolites  el  de  la  craic  tres-compacte. 
Les  causes  dc  ces  differences  sont-elles  a  rechercher  dans  la 
nature  ei  la  grandeur  relative  des  ties  de  ce  temps,  dans  la  se- 
paration des  meis  d'Europe  el  dans  la  difference  des  ('•ires  qui 

lis  peuplerenl  ?  II  d te  mi  apercu  (!<■  la  vegetation  et  de  Vani- 

malisation  pendant  I'cpoque  secondaire  recente.  I  )iv  ers  insectes., 
des  oiseaux,  e1  meme  certains  quadrupedes  rongeurs  cxistaient 
lors  du  depot  jurassique.  I'lus  tard  ces  derniers  san-menterent 


Geologie.  3 1 5 

et  les  herbivores  et  les  carnivores  parurent  probablcnient , 
quoique  la  craie  n'cn  recele  pas  de  traces.  Apres  la  craie ,  le 
nombre  ties  genres  et  des  especes  eteints  d'animaux  marins 
diminue  considerablement.  Pendant  1'epoque  crayeuse  ou  vers 
la  fin  de  cette  periode  commencerent  les  eruptions  trachytiques 
et  basal tiques,  qui  eurent  lieu  surtout  pendant  la  formation  du 
premier  gres  et  calcaire  tcrtiaire,  et  continuerent  meme  plus 
tarcl.  II  en  donne  des  exemples,  il  montre  les  trachytes  sortant 
souvent  d'anciennes  contrees  volcanisees,  il  distingue  des  depots 
ignes  sous-marins  ct  produits  a  1'air  libre,  et  il  voit  ainsi  se  for- 
mer tan  tot  des  cones,  des  bancs  ou  des  filons  ignes,  et  tantot 
plutot  des  coulees  et  des  bancs.  II  trace  autour  des  Alpes  un 
cercle  entier  d'amas  volcaniques  de  cette  epoque.  Il  croit  que 
ces  phenomenes  furent  accompagnes  de  fendillemens,  de  sou- 
levemens ,  d'abaissemens ,  et  par  consequent  de  grandes  oscil- 
lations dans  le  niveau  des  mers.  II  detaille  l'aspect  de  l'Eu- 
rope  au  commencement  de  1'epoque  tertiaire;  ses  six  ou  sept 
immenses  bassins  avaient  des  niveaux  differens,  leurs  eaux 
ptaient  presque  toujours  plus  elevees  que  I'Ocean.  La  mcr  cen- 
tralc  de  I'Europe  ctait  la  plus  haute,  malgre  qu'on  suppose  que 
la  plaine  de  la  Suisse  et  de  la  Baviere  ait  ete  encore  soulevee 
depuis  lors;  la  merdu  nordetait  la  plus  basse,  etc.,  etc.  Ces  mers 
etaient  liees  par  des  canaux  a  de  plus  petits  bassins  ou  meme 
des  lacs  d'pau  douce,  et  elles  avaient  beaucoup  d'iles.  Apres 
avoir  donne  des  details  sur  ces  divers  points,  l'auteur  examine 
chaque  bassin  a  part.  Dans  lebassinnord  (Allemagne,  Russie,etc.J 
l'auteur  voit  des  lignites  de  differens  ages,  des  amas  de  cal- 
caire dans  des  anses,  beaucoup  de  matieres  arenacees,  et  un 
ecoulement  subit,  qui  a  amene  du  N.  et  N.-E.  les  blocs.  Pour 
le  bassin  du  nord  de  la  France,  il  adopte  tout-a-fait  les  idees 
de  M.  C.  Prevost  {Bullet.  1826,  n°  1  ,  p.  1  et  n°  2,  p.  168),  il 
place  en  parallels  du  premier  calcaire  tcrtiaire  inferieur  les  tu- 
fcaux  ou  les  debris  marins  tritures  de  la  Loire  et  de  la  Manche, 
et  il  classe  dans  les  sables  superieurs  certains  sables  et  minerals 
deferdela  Normandie,  etc.  II  explique  la  formation  des  deux 
bassins  anglais,  et  il  passe  a  celui  du  sud-ouesl  de  la  France.  La 
molassc  le  remplit,  un  lac  d'eau  douce  in  terieur  depose  des  roches 
en  meme  temps  que  se  forme  le  calcaire  marin  tertiaire  de  la 
Cironde  et  de  l'Adour ;  des  marnes  et  des  sables  ^-ecouvrenl   le 


3iG  Geolome.  j\°  277 

ion  1  ,  la  digue  crayeuse  so  brisc  et  le  bassin  s'ecoule.  II  suit  le 
bassin  medilorrancen  d'abord  dans  le  sud  de  la  France,  et  cn- 
suiteeu  Italic  et  ailleurs,  Q  classe  dans  le  premier  gres  tertiaire 
dcs  agglomerats  de  Provence,  etc.,  il  trouve  le  premier  calcairc 
tertiaire  an  pied  sud  dcs  Alpes,  et  il  y  voit  superieuroment  dcs 
lignites.  Vers  cctte  derniere  epoque  se  forma  le  depot  d'Vix  en 
Provence3  de  Salinelle,  etc.  Plus  tard  vinrent  les  argiles  et  les 
marnes  bleues  a  gypse,  sel  et  soufre.  II  les  trace  tout  autour  dcs 
Appcnuins,  en  Sicile,  en  Provence  et  en  Languedoc,  et  il  les 
retrouve  dans  toutes  ces  contrccs  surmontees  ilc  masses  consi- 
derables de  sables,  de  gres  et  de  calcairc  coquiller.  Cette  posi- 
tion superieure  de  la  molasse  du  Roussillon  jette  du  louche  sur 
I'age  de  cello  de  Bordeaux,  puisque  ce  bassin  communiquait 
a\cc  la  IMediterranee.  11  detaitle  la  formation  dcs  melanges  de 
coquillages  niarins  et  d'eau  douce  dans  les  sables  et  les  argiles 
de  la  Toscane  et  celle  tics  depots  tertiaires  d'eau  douce.  Dans 
le  grand  bassin  central  de  I'Europe  I'auteur  distingue  les  bassins 
de  la  Boheme,  du  Rhin,  de  la  Suisse,  de  la  Baviere,  de  l'Au- 
triche superieure,  de Saint-Polten ,  de  Vienneetdela  Hongrie, 
et  il  trouve  ce  dernier  subdivide,  an  milieu  de  I'epoque  tertiaire, 
en  1  ou  5  bassins.  L'argile  a  lignites  existe  seule  eh  Boheme:  ce 
bassin  a-t-il  done  etc  separe  des  autres?  L'auteur  place  au-des- 
SUS  du  premier  calcairc  tertiaire  les  argiles  bleues  coquilleres  et 
les  argiles  a  lignites  de  la  valleedu  Rhin,  la  plus  grande  partie 
de  la  molasse  suisse,  dans  laquelle  il  retrouve  les  collines  sub- 
appennines;  le  nagelfluh  pros  dcs  Alpes  pourrail  k  presenter 
l'argile  plastique,  et  certaincs  molasses  le  calcairc  parisien.  En 
Baviere  il  en  estde  memo  an  pied  ties  Alpes  ,  mais  vers  le  Danube 
il  n'v  a  que  dcs  sables  en  partie  coquillers  el  dcs  argiles  du 
second  gres  tertiaire.  II  en  est  de  meme  dans  les  deux  bassins 
suivans;  mais  en  Hongrie  et  a  \  ienne  l'auteur  retrouve  les  col- 
lines subappennines  el  !«■  Languedoc,  ou  l'argile bleue,  les  sables 
et  le  second  calcairc  tertiaire  renins  avec  le  nagelfluh  suisse, 
recouverl  evidemmenl  du  meme  premier' calcaire  tertiaire  deja 
uidique  au  pied  sud  des  Llpes.  il  metla  molasse  de  la  Styrie,  du 
bissin  particulier  de  la  Drave  el  de  la  Transylvanie,  etc.,  en 
parallelc  avec  l'argile  bleue  subappennine , il  y  voit  des  lignites, 
soil  dedans,  soit  au-dessus,  el  tics  melanges;  il  y  decrit  des 
depots  locaux  d'eau  douce  (Oeningen,Nikoltschitz),'  el  il  inditpic 


Gcologie.  ;>i- 

les  depots  tertiaires  de  calcaire  lacustre  et  de  sources.  Les  vallees 
desAlpes  sud  semblent  moins  anciennes  que  plusieurs  de  celles 
des  Alpes  septentrionales.  II  classe  dans  l'epoque  dcs  alluvions 
la  dispersion  des  blocs  produits  par  suite  des  soulevemens  et 
des  tremblemens  de  terre,  et  charries  par  les  eaux.  II  detaille  la 
place  occupee  successivemeni  par  les  eaux  douces  pendant  IV;- 
pocjue  alluviale.  II  parle  des  breches  osseuses  et  des  agglome- 
rats,  etc.  Des  fendillemens  subits  out  fait  bJsser  la  Mcditerra- 
nee,la  mer  du  Nord ,  etc.,  apres  l'epoque  alluviale  ancienne.  II 
parle  des  evenemens  qui  ont  lieu  pendant  la  periode  alluviale 
recente,  des  volcans,  des  fletives,  de  la  mer,  des  glaciers,  des 
debacles  de  lacs,  du  changement  du  lit  des  rivieres,  etc.  Enfin 
il  donne  un  apercu  sur  les  changemens  qui  ont  lieu  surla  terre 
pendant  l'epoque  tertiaire  et  alluviale.  L'homme  n'a  paru 
qu'apres  les  alluvions  anciennes.  Il  expose  comment  les  vege- 
taux  et  les  animaux  se  sont  tonjours  plus  rapproches  en  genres 
et  en  especes  des  plantes  et.  des  etres  existans.  II  parle  des 
fossiles  des  cavernes,  il  voit  des  animaux  mourir  dans  ces 
antrcs,  tandis  que  leurs  ossemens  sont  ensevelis  ailleurs  dans 
des  alluvions  on  des  breches.  II  ne  croit  pas  a  un  deluge  uni- 
versel,  puisquc  les  ossemens  n'existent  que  dans  Irs  parties 
basses  du  globe  on  rarement  sur  de  hauts  plateaux.  II  ne  voit 
pas  encore  des  raisons  suflisantes  pour  adopter  unc  chaleur 
centrale.  II  croit  a  plusieurs  centres  de  creation  ,  il  s'explique 
ainsi  la  distribution  des  plantes  et  des  animaux.  Enfin  il  termine 
par  le  (leveloppcment  complet  des  propositions  citees  dans 
lc  Bulletin  de  nov.  igafj ,  p.  a63.  D. 

278.  Sur  la  gkoi.ocie  du  Norfolk  oriental,  avec  des  remar- 
ques  sur  l'hypothese  de  M.  Robberds  concernant  I'ancien 
niveau  de  la  mer  d'Allemagne;  par  R.  C.  Taylor  (Philos. 
Magaz.  ;—  Annals  of  Philos.  ;  avril  p.  277  ,  mai,  p.  3/,G  et 
juin,  p.  426  ,  avec  deux  coupes  geologiques.l 

L'auteur  critique  les  observations  et  les  conclusions  de  M. 
Robberds  (Voy.  Bulletin,  1827,  n°  8,  p.  \i\  .  Apres  avoir  re- 
sume les  idees  <!<•  ce  dernier,  il  montre  qu'en  admettant  les 
evidences  historiques,  les  faits  s'cxplic;uent  sans  l'abaissement 
del'Oceah.  Cette  contree  comprend  dix  vallees  an  mime  niveau, 
et  I'ean  d'.me  grande  partie  du  Norfolk  et  Suffolk  se  decharge 


3i8  Geologic.  IS °  278 

.1  ^  armoiith  ;  c'est  le  canal  d'ecoulement  de  1,420  millcs  canes. 
Ccttc  etendue  de  pays  est  bordee  cTargile  tertiaire  et  de  dilu- 
vium. Lcs  coquilles  marines,  placees  a  40  p.  de  hauteur,  sont 
antediluviennes.  Les  fossilcs  du  crag  Ae  Bramerton  ri'ont  pas  la 
moitie  de  leurs  analogues  vivans,  et  d'autrcs  sont  des  varices 
d'etres  vivans.  lis  soul  associes  avec  des  debris  d'herbivOres 
eteints.  L'auteur  donnc  des  exemples  du  gisement  varie  dc  ces 
petrifications,  soil  dans  le  sable  ferrugineux,  soit  dans  I'argile, 
et  il  remarque  la  diversite  des  fossiles  dans  divers  lieux.  M. 
Robberds  avail  done  tori  de  pretendre  que  la  plupart  des  co- 
quillages  avaient leurs  identiques  vivans  dans  la  mer  voisine, 
ct  les  depots  de  Bramerton  et  de  Harwich  ne  different  que  par 
une  seule  coquille.  II  soutient  aussi  que  les  bancs  coquillers 
n'entrenl  pas  dans  les  vallons;mais  ce  fait  est  difficile  a  prouver 
dans  1111  pays  si  cultive.  M.  Taylor  entre  a  ce  sujet  dans  beau- 
coup  de  details  locaux  sur  Norwich,  Aylsham,  etc.  Ce  depot co- 
qutller  existe  sur  100  millcs  d'etendue  de  cote  entre  Cley  dans 
le  Norfolk  et  Naze  dans  I'Essex.  On  peche  des  os  sur  les  bancs 
d'huitres  dans  la  mer  de  Norwich.  Les  eaux  des  districts  argi- 
leux  de  Suffolk  s'ecoulenl  dans  le  coin  S.  E.  du  pays ;  el  en  sup- 
posantle  diluvium  enleve,  la  craie  formerait  la  limile  du  crag. 
Ce  depol  est  le  dernier  de  ceux  qui  out  precede  letat  actuel  du 
globe.  Il  repose  sur  I'argile  de  Londres  011  sur  I'argile  plastique 
on  sm  la  craie.  Quand  la  craie  dechiree  s'eleve  plus  haut  que 
le  crag,  celui-ci  ne  penetre  pas  dans  ses  vallons,  et  n'enve- 
loppe  que  ses  falaises.  Le  crag  a  ete  detruit  plus  tard ,- surtout 
vers  I'ouest ,  et  ses  debris,  meles  a  ceux  de  la  craie,  sont  accu- 
mules  a  Cromer  el  Trimingham,  el  forment  une  epaisseur  de 
a5oa3oop.  Des  blocs  enormesde craie recouvrentainsile  crag 
a  Cromer,  etc.  Dans  leNorfolk  le  crag  est  accompagne,  pendant 
■.»')  milles,  par  des  substances  vegetales ,  savoir  des  bois  de  pins, 
et  des  arbres  entiers  renverses  et  couverts  d'argile  el  de  3o  a 
3oo  p.  de  dilu\  mm.  C'esl  I'extremite  sud  de  la  forel  sous-marine 
de  la  cote  N. O.  du  Norfolk;  elle  s'etend  a  havers  les  marais  du 
Cambridgeshire  jusqu'a  Petersborough,  el  le  long  du  Lincoln- 
shire jusqu'a  I'Humber.  Cette  foret  contienl  des  os  de  ruminans 
et  des  coquilles,  et  est  placeecomme  le  crag.  Q  n'a  a  pas  de 
coquilles  d'eau  douce  dans  ce  depot  en  Norfolk,  mats  il  y  en  a 
a  Harwich,  dans  I'argile  d'Essex  et  dans  le  Linconhhire.  Pres 


Geologic  3 19 

de  Cromer  les  bois  couvrent  le  crag,   et   il  est  done  probable 
que  ce  dernier  a  precede    le   premier  depot.    Ces  bois  etaicnt 
('habitation  des  animaux  enfouis  dans  les  deux  depots.  L'auteur 
croir  que,  malgre  ccla,  il  11  e  sont  le  resultat  que  d'une  seule  et 
meme    catastrophe.   L'auteur  parle  des  blocs  primitifs  et  se- 
condaires  de  tOutes  especes   qui   couvrent   la   cote   et   qui  pa- 
raissent  provenir  d'un  depot  argileux.  II  en  cite  les  roches  di- 
verses,et  il  dit  que  les  couches  craycuses  detrnites  ont   laisse 
des  trainees  de  silex.  L'cxtrcmite  des  vallons  est  bordee  de  tour- 
bieres  on  de  gravier  dans  lesquels  on  a  trouve  des  os  d'elephant, 
etc.  II  cite  de  ces  localites  aAYaveney,  Botesdale  ect.  Dans  les 
vallees  pies  de  North  Walsham  on  a  decouvert  des  cornes  de 
deux  especes  de  cerf,  une  tete  de  bison  on  d'amochs  et  des  os 
du  boeitf  commun.  Toutes  ces  localites  sont  dans  les  limites  du 
crag,  qui  les  accompagne  partiellemcnt,    et   ces   fossiles  sont  a 
40  ou  80  ]).  au-dessus  de  la  mer  et  fort  loin  d'elle.  II  entre  dans 
une  discussion  archeologique  stir  des   baches  siliceuses ,  cel- 
tiques  on  scandinaves,  sur  ties  instrumens  celtiques  de  guerre 
encuivrc,  et  sur  des  canots  bretons,   trouves  dans   les  tour- 
bieres  de  la  vallee  de  Waveney,  etc.  Un  chemin  romain  fait  par 
Severe  y  est  convert  de  n,  a  5  pieds   de  tourbe.  Les  ossemens 
sont  done  dans  les  vallees  les    plus    elevees  et  sur  les  cotes  les 
plus  basses,  quflquefois  sans  coquilles  marines  du  crag  et  qucl- 
quefois  an   milieu  d'elles  on  de  blocs  diluviens.  Depuis  I'exis- 
tence  del'hommelesmarees  n'ont  pas  change. Le  grand  courant 
de  la  me,-  germanique  etant  dirige  an  N.  O.  ,  les  caps  ont  ete 
principaleraent  detruits,  et  leurs  debris  out  etc-  rejetes  an  sud. 
Le  courant  s'entretient  un  lit  profond  entre  le  rivage  et   les 
bancs  qu'il  forme  dans  la  haute  mer  par  ses  charriages.  Le  ri- 
vage a  ete  augmente  ca  et  la  par  de  la  vase  melee  dc   coquilles 
fluviatiles;  mais  plus  haut  le  lit  des  rivieres  o'est  retreei  que 
par  la  formation  des  tourbieres  qui  ne  se  montre  pas  a  leur 
embouchure.  Yarmouth  est  sur  une  alluvion  de  blocs,   de  sable 
et  de  vase.  M.  Robberds  ne  tient  pas  compte  de  la   formation 
continue  des  dunes  de  sable,  qui  s'elevent  a  So,  60  «•(  meraea 
i5o  p.    L'auteur   en   cite  des    exemplcs   sur  les   deux  cotes  de 
I'Angleterre.  Le  pays  marecageux  de  I'EsI  esl  de  18  po.a  2  pi. 
sous  le  lit   t]es   rivieres  eneaissees.    La  maree   entrant   dans  le 
pays  par  une  petite  ouverture,  I'eau  pent  se  tenix  un  pen  plus 


3ao  Geologic 

bas  en-deca  du  defile  qu'au  devant;  mais  si  elle  entre  par  une 
I:,,-.'  ouverture,  elle  ]»<Mit  an  contraire  monter  de  quelques 
pieds  plus  haul  que  dans  la  haute  hut,  a  cause  de  la  force  des 
vagues;  mais  ce  dernier  effel  oe  peut  pas  depasser  quelquea 
pieds.  Les  etymologies  citees  par  M.  aobberds  son!  en  partie 
tausses.  Les  limites  des  proprietos  citees  en  900  par  le  Domes- 
,/.m  Book  sont  encore existantes.  Le  lit  de  la  Yare,  etc.,  a  ete 

,,.,,,,■,  par  de  la  tourbe.  En  ',  de  petits bateaux   danois  ont 

pu  arriver  a  Norwich.  Les  salines  indiquees  par  le  Domesday 
Booh  sur  !«•  cote  nord  du  golfe  n'existaient  plus  apresEdouard 
leConfesseur,  parce  que  1'eau  ne  montail  deja  plus  si  loin. 
L'auteur  montre  comment  la  baie  de  Caister,  les  anciens  ports 
de  Kirkle)  ,  etc.  se  sont  formes  par  les  causes  enumerees.  La 
maree  ne  puthientof  plus  eulier  dans  le  pays  que  par  un  seul 
canal,  ce  qui  dessecha  fort  vite  tout  le  pays,  ct  le  rcste  fut 
acheye  par  des  digues.  On  retrouve  le  meme  fait  ailleurs;  il  ne 
faut  pas  tirer  des  conclusions  generates  d'observations  eritiere. 
nient  locales.  A-  "' 

279.   RrrONSF.  1)1    Mt.  ROBBERDS  AUX    OBSERVATIONS  DE  M.    TAYLOB 

sur  son  hypothese  du  niveau  plus  eleve  de  I'Ocean  germani- 
qne(Jnnalsql  Philos.;  sept.  1827,  pag.  192-207.  Conclusions 
des  remarques  sur  cctte  hypothese;  par  M.  Taylor  [Ibid.; 
nov.  1827,  pag.  327  a  332). 

Ce  He.  mil  I'ovcrse,  suivie  dans  des  leimes  fort  honrtetes,  offre 
pen  d'interet.  M.  Robberds  parait  moins  au  fail  de  la  realite  des 
classifications  geologiques  que  son  adversaire;  ainsi,  par  exem 
pie,  lVtat  actuel  du  globe  commence  pour  lui  apres  le  deluge 
mosaique.  Jl  montre  qu'il  \  a  codes  salines  dans  des  lieux  a 
presenl  fort  eloigncs  de  la  mer.  11  trouve  que  la  formal  ion  d'une 
digue  a  I'entree  d'une  baie  ne  doit  pas  produire  son  dessechement; 
il  nie  le  rempHssage  d'un  lac  par  le  moyen  des  alluvions  el  des 
matieresvegetales;  il  ne  reconnail  pas  la  puissance  du  vent  dans 
la  formation  des  dunes.  L'eminem  e  de  5  armouth  n'esl  pas  une 
dune.  Les  raarais  de  l'esl  de  l'Angleterre  nesonl  pas  a  i8pouces 
.mi  2  pieds  sous  le  niveau  des  rivieres  comme  on  I'a  dit  dans  le 
Parlement.  11  v  a  a  Norwich  des  resi.s  d  habitations  qui  ont  ete 

baths  en  partie  sous  un  niveau  plus  has  que  celui  des  anciennes 
eaux,  etc. 


Geotogie.  ;j.,i 

M.  Taylor,  dont  les  talons  sont  reconnus  par  M.  Robberds 
repond  par  des  faits.  Le  crag,  a  Whulingham,  repose  sur  la  craie 
et  en  est  separe  par  un  lit  de  morceaux  de  silex,  et  le  sable  au- 
dessus  contient  des  restes  d'elephant,  de  mastodonte,  de  daim  , 
de  baleinc  et  de  poissons.  L'argile  diluviale  de  la  vallee  Wave- 
ney  renferme  des  restes  de  Crocodile,  de  Plesiosaures,  d'lchlyo- 
saures,  de  Squales  et  de  Balistes.  Voila  des  accidens  nouveaiix. 
Les  fossiles  varient  en  quantite  dans  une  meme  couche  ou  meme 
peuvent  y  manquer  ca  et  la.  Le  crag,  depins  les  limites  de  l'Es- 
sex,  le  long  de  la  cote  Est  du  Suffolk,  a  une  largeur  de  7  milles 
et  se  cache  en  partie  au  nord  sous  l'argile  diluviale.  Les  restes 
organiques  y  sont  fort  abondans  dans  le  Suffolk.  Plus  loin  au 
nord  il  reparait  ca  et  la  avec  moins  de  puissance  et  a  100  milles 
de  son  coniniencement;  il  se  termine  contre  la  craie.  Sa  limite 
S.  O.  est  determines  irregulierement  par  l'argile  diluviale  et  des 
depots  aniens.  L'argile  diluviale  contient  des  blocs  primitifs 
dans  des  puits  a  Aylsham  et  North  Walsham,  dont  les  autres 
blocs  du  Norfolk  en  dement.  M.  Robberds  oublie  toujour*  que 
les  fossiles  du  crag  ne  presentent  pas  les  animaux  de  la  mcr  ger- 
manique.  Enfin ,  M.  Taylor  etudie  le  terrain  depuis  17  ans,  et 
parait  avoir  pleincment  raison. 

280.  Repliqub  aux  remarques  de  M.  Taylor  sur  I'hy.pothese  de 
M.  Robberds;  par  M.  J.  W.  Robberds,  jun.  [Annals  of  Phi 
los.;  oct.  1827,  pag.  271). 

M.  Robberds  reconnait  qu'il  a  commis  quelques  fautes  pour 
des  etymologies  de  110ms  de  lieux,  mais  il  insiste  sur  les  110ms 
de  Herringfleet  et  Herringby.  II  nie  que  les  depots  si  mens  du 
Norfolk  et  Suffolk  soient  antediluviens  comme  le  pretend  M 
Taylor,  parce  qu'ils  ne  se  lient  pas  au  Crag  de  Harwick  et  de 
Cromer,  qu'ils  ne  recommit  pas  les  escarpemens  de  craie,  et 
que  les  lits  de  coquillages  semblables  a  reux  de  la  meroccupent 
le  fond  des  vallees  sous  l'argile  alluviale. 

11  critique  1'idee  d'un  deluge  imiversel  pour  expliqner  le  di- 
luvium. Tout  en  reconnaissant  le  crag  dans  le  meme  pays,i| 
pense  cependant  tonjours  que  les  vallees  crayeuses  y  rcnfern.e.u 
un  depot  de  coquilles  marines  idenliques  avec  celles  de  la  mer 
germanique,  que  ce  depot  s'efeve  a  f,o  pieds  au-dessus  des  allu 

B.  Tome  XIV. 

0.7. 


3aa  Geologic 

\imis  .  et  que  ces  vallees  etaient  oik  ore  des  bales  au   1 1?  Steele, 

A.  B. 

•i8l.    1.    SUR   LES   ENCAISSEMFNS     NATURF.LS    FOHMtS    M   II    I.ES    BOROS 

de  la  mer  du  Norfolk,  et  du  Suffolk,  et  sur  la  maniere  dont 
des  baies  se  sont  fermees;  par  R.  C.  Taylor,  av.  une  planche 
(Philos.  Magaz.;  et  Annals  o/Philos.;  oct.  1827,  pag.  995). 

782.    II.   Sur  l'abaissemest   suppose    dk   l'Ocean  cermamquk 
[Ibid.;  mai  1828,  pag.  188). 

La  mer  rejette  tant  de  sable,  que  depuis/,8o  ansun  million 
et  demi  a  ete  depense  pour  que  les  vaisseaux  puissent  arriver. 
On  cite  les  dunes  de  Lowestoft  Ness,  qui  sont  a  660  verges  des 
falaises;  l'embouchure  de  l'Alde  s'est  deplacee,  jadis  elle  elait ;» 
Aldborough.  La  mer  d'Allemagne  a  beaucoup  de  bancs  de  de- 
bris amenes  du  nord-est.  A  Woolwich  il  y  a  des  lits  de  fossiles 
a  60  pieds  sur  la  mer,  qui  ont  l'air  d'etre  places  plus  haut  que 
1'argile  de  Londres,  et  qui  s'enfoncent  cependant  sous  tile.  Les 
salines  anciennes  du  Norfolk  et  du  Suffolk  ont  ete  eloignccs  do 
la  mer  par  la  formation  des  dunes  de  sable. 

L'auteur  du  second  article  voudraitqu'on  mesurat  exactemont 
depuis  le  niveau  de  la  haute  maree  actuelle  jusqu'au  plus  haut 
point,  ou  M.  Robberds  pretend  que  la  mer  actuelle  s'est  rendue 
autrefois,  puis  de  la  jusqu'au  depot  marin  ou  de  melange,  con- 
vert d'alluvions  suivant  le  meme  auteur.  Si  ce  niveau  actuel  de 
la  haute  maree  correspond  avec  celui  du  depot  marin,  il  sera 
prouve  que  la  mer  a  ete  reculee  par  des  alluvions;  mais  si  le 
niveau  actuel  do  la  haute  maree  est  au-dessous  de  celui  de  ce 
depot  de  melange,  alors  la  mer  a  du  se  retirer  elle-meme  jadis. 
L'auteur  penche  pour  la  premiere  idee,  d'apies  des  faifs  sem- 
blables  de  la  cote  du  Kent,  pres  de  Hythe.  Le  niveau  du  canal 
militaire  \  prouve  que  le  niveau  de  la  haute  maree  n'a  pas 
change.  A-  **• 

a83.  Resume  des  observations  geognostioues  sur  le  terrain 
schisteux  i>f.  la  Relgique  et  du  Bas-Rhin;  par  m  <)l^^ 
hausen  et  de  Dechen.  5e  part. :  Giscmrnt  des  mi/iemis  (Her- 
tlui;  vol.  8,  cah.  2,  p.  269  a  \o6.  —  f&f.  le  Bullet,  de  mai 
1828,  n°  n. 
Le  fer  hydrate,  fa  pyrite  cuivreuse  el  la  galerie  soril  les  mi 

nerais    prinoipaux    du    terrain   schisteux   tie    la    rive  droite  du 


Geologie.  .'u'> 

Rhin.  Sur  le  bord  oppose  les  lilons  no  donnent  plus  guere  de 
ouivreou  de  galene.  Plus  Ton  s'eloigne  du  Rhin  d'est  a  l'ouest , 
moins  le  terrain  est  metallifere.  II  n'y  a  que  tres-peu  de  hlons 
niotallifercs  dans  les  Ardennes  ou  plutot  leur  partie  orientale. 
Le  calcaire  intermediaire  an  contraire  est  riche  en  fer  dans  les 
Ardennes,  et  souvent  le  mineral  est  an  contact  du  calcaire  et 
du  schiste.  Autour  d'Aix  le  calcaire  contient  surtout  de  la  ca- 
lamine. La  galene  est  disseminee  dans  le  calcaire.  La  formation 
de  la  calamine  parait  avoir  exige  la  presence  du  calcaire,  tan- 
disquele  m'mcrai  de  f'eret  la  galene  existent  aussi  dans  le  schiste. 
Les  gites  ferriferes  du  Hundsruck  meridional  et  des  Ardennes 
sud-ouestsont  peut-etre  distincts  des  autres.  Les  auteurs  parlent 
d'abord  des  lilons  quartzeux,  ferriferes,  auriferes  etplombiferes 
du  schiste  et  de  la  grauwacke.  Le  fer  spathique  forme  un  de- 
j)6t  separe.  lis  donnent  nne  liste  des  fdons  composes  principa- 
lement  de  galene  on  de  minerais  de  plomb.  Les  lilons  les  plus 
importans  sont  remplis  de  pyrite  cuivreuse  et  de  galene  unis  a 
la  pyrite,  au  plomb  carbonate  et  phosphate  et  au  cuivre  gris. 
Les  lilons  simplement  a  pyrite  cuivreuse  sont  pen  considerables, 
comme  a  Trarbach,  etc.  Le  fer  spathique  comme  gangue  ne  se 
trouve  guere  que  pres  de  Reiferscheid  et  Vianden  et  dans 
I' Eiffel.  II  y  a  de  la  blende  dans  le  schiste,  pres  d'Herstein,  et  de 
la  malachite,  pres  de  Viel-Salm.  Les  auteurs  donnent  des  de- 
tails sur  les  localites  de  ces  gites  et  sur  celles  du  fer  hydrate. 
Ce  dernier  se  trouve  surtout  en  petits  nids,  quelquefois  ayanf 
lair  d'une  formation  inoderne.  lis  passent  ensuite  mix  minerals 
du  calcaire.  La  plus  grande  masse  de  calamine  est  a  Altonberg , 
pres  Moresnet,  elle  a  200  t.  de  long  et  80  de  large,  et  elle 
occupedeux  cavites  separees  par  de  la  dolomie.  L'argile  les  en- 
veloppe  surtout  sur  le  cote  nord.  lis  lient  l'origine  de  ce  mine- 
ral a  celle  de  la  dolomie.  lis  entrent  dans  beaucoup  de  details 
sur  les  trainees  llamas  oalaminiferes.  La  galene  se  trouve  seul", 
surtout  en  nmas,  pres  \  edrm,  non  loin  de  \amur.  <  le  banc  court 
h.  I\ ,  il  a  y  heure  de  longueur,  i  a  1 'i  pieds  de  puissance ,  et 
une  gaAgU.e  de  fer  hydrate  jaune.  lis  enunierent  d'autres  gites 
de  galene  a  St.  (ihislain,  la  Hochette,  Givet,  etc.  La  galenaesj 
partout  en  nids  iiilormes  comme  la  calamine.  Les  minerais  de 
fer  existent  surtout  dans  le  calcaire  du  Condros,  du  Hainaut 
el  de  1'K.ifel.  Le  fer  oxide  rouge  forme  des  banes  pres  de  V'muir, 

2  '2  . 


3  a  4  Geologic 

pt  contient  des  fossiles.  Un  autre  banc  s'ctend  de  Dave  a  liny, 
sin  la  clroite  de  la  Meuse,  el  plusiems  autres  existent  en  I  re 
Vedrin,  Daussoult  et  Bollvi,  etc.  Ces  minerals  son!  plsoli- 
thiques.  Le  fer  hydrate  est  distribue  partout  dans  le  calcaire, 
les  auteurs  en  citent  les  localites  les  plus  riches  ou  les  plus 
coiinues.  Le  calcaire  contient  tres-raremeni  de  lapyritecui- 
\ reuse  avec  du  cuivrc  vert  et  bleu  com  me  a  Vise  et  Vclaine. 
l.niiii  le  calcaire  renferme  dcs  masses  ou  des  bancs  conside- 
rables d'argile;  niais  il  est  difficile  de  les  distinguer  des  lam- 
beaux  d'argile  tertiaire.  On  a  trouve  de  la  lenzinite  dans  une 
argile  du  calcaire  de  1'Eifel  pres  Margagen  et  Call.  Les  auteurs 
donnent  l'analvse  de  deux  varietes  de  cette  substance.  Un  mi- 
neral seniblable  a  ete  decouvert  dans  une  mine  de  fer,  pies 
Lives  ,  nou  loin  de  Namur.  II  y  a  de  grands  depots  d'argile  a 
Huv,  et  les  auteurs  en  donnent  la  coupe;  l'argile  jaune  y  re- 
coil vie  du  lignite  et  du  sable  jaune  et  blanc  et  des  attentats 
d'argile  grise  et  noire  et  d'argile  a  potier  jaunatre.  li  y  a  dcs 
argiles  excellentes  a  Taviere  pres  Bourlers  et  Bernamines.  I  .a 
formation  dcs  lilons  quar/.iferes  a  galene  et  cuivrc  pyritcux  a 
ete  accompagnee  dans  le  schiste  de  derangemens  lateraux  dans 
les  roches  voisines.  Des  amas  irreguliers  ou  des  bancs  d'argile 
contiennent  la  calamine,  la  galene  et  le  fer  hydrate  du  calcaire, 
et  la  direction  de  ces  nids  est  celle  des  couches  calcaires.  Le 
terrain  houiller  ne  contient  pas  de  traces  de  ces  minerals;  s'il 
n'est  done  pas  posterieur  a  la  formation  de  ces  depots  me  tall  i- 
feres,  il  est  bien  separc  du  sol  intermedinire. 

284.  Sor.iKTKGF.oi.oGiQUK  dk  Londres. — Sianceduh nop,  i8a6. 
On  lit  1111  memoire  intitule  :  Reman/ties  additionnelles  sur  la  na- 
ture et  le  caractere  du  calcaire  et  du  schiste ,  <{ui  composent  en 
grande  partie  les  terrains  des  environs  de  Plymouth;  par  le  rev. 
Richard  Herman.  L'auteur  renvoie  a  un  premier  memoire  (pi'il 
a  public  sur  ce  sujet,  et  dans  lequel  il  avail  borne  S6S  icclici- 
ches  a  la  petite  portion  de  terrain  compris  entre  le  Plym  et  le 
Taraar.  II  a  etendu  depuis  son  champ  d'observation,  a  Test  et 
a  l-'ouest,  ou  il  a  decouvert  dans  le  schiste  des  debris  organiques. 
Sa  partie  supeneure  renferme  accidentellement  des  his  dun 
schiste  argilenx  ferrifere,  avec  des  rrochites  el  des  tiges  d'en- 
(i 'miles  it  quelques  autres  debris  Fossiles  donl  les  caracteres  ne 
sontpas  bien  determines.  Les  couches  inferieures  consistent  en 


Geologic.  SaJj 

un  schiste  compacte  tl'tin  gris  clair,  dont  les  fossiles  ressembleni 
a  ceux  que  Ion  trouve  dans  le  calcairc.  L'auteur  conclut  de  ces 
(aits  que  le  schiste  qui  se  prolonge  au-dela  du  ralcaire  de  Ply- 
mouth, n'est  pas  de  formation  primitive;  mais  il  fait  observer 
qu'il  n'a  jamais  pu  decouvrir  de  fossiles  dans  le  schiste  qui  est 
situe  an  nord  de  ce  calcairc. 

Seance  du  17  not'.  On  lit  line  notice  Etir  quelques  lits  subor 
donnes  an  calcaire  magnesien ,  et  sur  les  fossiles  qn'on  y  ren- 
contre; par  le  rev.  Ad.  Sedgwick.  C'est  tin  extrait  d'un  plus  long 
inemoire  que  l'auteur  doit  presenter  un  jour  a  la  Societe.  II  de- 
crit  d'abord  un  depot  qui  s'etend  a  Havers  le  Yorkshire  et  le 
Durham,  et  separe  le  calcaire  magnesien  du  terrain  houiller.  Il 
est  principalement  compose  de  gres  et  de  sable,  et  parfois  il 
s'associe  a  la  marne  rouge  et  au  gypse.  Il  decrit  ensuite  un  an 
tre  depot  forme  en  quelques  endroits  de  calcaire  coquiller ,  al 
ternant  avec  des  marnes  bigarrees,  tt  en  d'autres  lieux  d'un  cal- 
caire presque  compacte  qui  alterne  avec  des  marnes  bitumineu 
ses.  Dans  le  comte  de  Durham  ,  ce  depot  est  accompagne  d'unc 
formation  assez  etendue  de  schiste  marneux,  dans  lequel  on  a 
trouve  des  poissons  qui  paraissent  identiques  avec  ceux  du 
schiste  marneux  de  la  Thuringe.  On  a  trouve  aussi  dans  ce  memo 
depot  quelques  impressions  vegetales.  L'auteur  ne  fait  que  citer 
en  passant  le  grand  depot  de  calcaire  magnesien  jaunatre,  of- 
frant  des  traces  de  muriates  de  ehaux  et  de  magnesie  ,  ce  qui 
semble  etablir  son  rapport  avec  le  nouveau  gres  rouge.  Il  decrii 
en  pen  de  mots  le  depot  de  marne  rouge  et  de  gypse  de  In  for 
mation  du  calcaire  magnesien.  II  mentionne  celui  de  calcaire  en 
lits  minces  qui  recouvre  le  gypse  et  dans  lequel  la  magnesie 
n'est  pas  aussi  uniformement  repandue  que  dans  la  partie  infe- 
rieure  de  la  formation.  Des  lits  de  galene  lui  sont  subordonnes 
dans  le  Yorkshire,  et  on  les  exploite  avec  avantage.  Au-dessus 
de  tous  ees  depots  vient  la  grande  formation  de  marne  rouge  et 
de  nouveau  gres  rouge;,  qui  semble  etre  si  intimeincnt  lice  avec 
les  sous-divisions  precedentos  du  calcaire  magnesien,  que  Ton 
ne  pent  separer  les  deux  formations  dans  aucune  classification 
naturelle.  On  lit  un  autre  memoire  intitule  :  Obiervotions  Mir  lis 
os  de  hyene  et  d'autres  onimaux  de  In  carerne  de  Lunel  pres 
Montpellier,  et  des  formations  marines  voisines;  par  le  rev.  W 
Ifiickland  fVoy.  Rullctin,  n°  r>,  1828,  pag.  i\  '. 


Sub  ,        Mine'ralogie. 

Seance du  icl  dec.  Oa  lit  un  ex  trait  dune  lettre  de  M;  tie  Baste- 
rqt  an  I)'  ]-  il ton.  L'auteur  donne  uno  courte  description  de  la 
superposition  ties  couches  dans  le  voisiaage  de  Folkstone,  an  mi 
jetdesqiielles  il  existait  quelque  incertitude.  La  marne  de  Folk- 
stone Gault  est  sepaiee  des  rouehes  les  phis  inferieures  de  la 
craie,  par  mie  couche  de  sable  vert,  et  l'ordre  de  superposition 
esl  le  suivant :  i°  craie  blanche;  2°  craie  grise;  V  sable  niele  di 
partieules  verles  et  contenaut  des  fossiles  mal  determines; 
i°  niarne  bleue  de  Folkstone  avee  hamites,  inocerames,  am- 
monites, et  de  petiles  belemnites;  5°  lits  epais  de  sables  et  de 
res  remplis  de  grains  verts,  mais  depourvus  de  debris  organi- 
ijiies.  On  commence  dans  la  meme  seance  la  lecture  d'un  me- 
moire  intitule  :  Notes  addition nelles  sur  une  partie  des  cotes  op- 
posecs  de  France  et  d'.4ns;leterre,  arec  une  description  du  bus 
Bouloanais;  par  Y\ .  H.  Fitton.  L'auteur  decrit  avec  detail  les 
m rates  <]iie  reeouvre  la  craie  dans  le  voisinage  de  Folkstone,  et 
indique  les  points  des  cotes  de  France  ou  les  formations  corres- 
pondantes  ont  etc  observees;  ces  formations  s'etendent  dcpuis 
ia  craie  jusqu'au  Mountain-Limestone  ;celles  du  Boulonnaisne 
se  montrent.  sur  la  cote  d'Angleterre,  (pie  dans  les  environs  de 
Weymouth;  et  si  Ton  prolon^e  vers  lest  le  plan  des  couches  les 
plus  clevees  de  cette  partie  de  la  cote  du  Dorsetshire,  a  travels 
I  ile  de  Purbeck  et  l'ile  de  Wijjtot,  il  atteindra  la  cote  de  France 
pres  de  Grisnez,  precisement  a  lendroit  ou  lesmemes  lits  se  pre- 
sentent  avec  les  memes  caracteres  de  direction  et  d'hiclinaison 

Seance  du  5  janv.  1827.  On  lit  une  notice  qui  accompagnc 
I  envoi  de  quelques  echantillons  provenant  de  la  formation  de 
sable  de  Hastings,  et  dun  ouvrage  sur  les  fossiles  de  la  foret  de 
Tilgatc,  dans  le  Sussex,  par  G.  Mantell  (Yoy.  le  Bull.,  X,  3oo  . 
On  commence  la  lecture  dun  memoire  intitule  :  Sur  les  lits  d< 
,  harbon  de  Br<u a.  duns  b>  Sullieiiandslure ,  et  quelques  autres  de- 
pdts  stratifies  du  Nord  de  I'Ecosse;  par  R.  iMurcliison.  L'auteur 
considere  le  charbon  de  Brora,  d'apres  les  coquilles  et  les  plan 
bes  (pi  il  renferme.  comme  ['equivalent  de  eelui  de  la  cote  N.-E. 
du  Yorkshire. 


MINER  A.LOG1  I 

S85.    GjU    \M;iss    nil.    MlM  II  \  I  01.U  I'  .1  ell  l<  lls   lie    llll  II  el  .1 1«  (g  H  !  : 

par  le  Dr  Glockeb    [n-8°j  prix  5  fi    Breslau,  1827. 


Mineralogie.  3a^ 

286.Verslch  einer  Characteristic  dr.— Essai  d'une  caiacie 
ristique  de  la  literature  miiieralogique  de  la  Sileaie  jusqu'au 
i8e  siecle.  In-4°  de  44  pag.  Breslau,  1827. 

On  y  trouve  une  preface,  des  observations  sur  l'ancienne  lit 
terature,  les  manuscrits  et  les  ouvrages  generaux  et  speciaux  de 
la  mineralogie  silesienne. 

287.  Schmucrsteine  et  ihre  Bearbeitung. —  Les  pierres  pre 
cieuses  et  leur  emploi;  par  le  Dr  Reinh.  Blum;  av.  4  lithogr. 
Gr.  8;  prix  2  f.  5o  c.  Heidelberg,  1828;  Mohr. 

i88.Nuevo  sistema  minerale ,  etc. — Nouveau  systeme  de  mine- 
ralogie de  Berzelius,  de  i8a5;  tradnit  dn  francais,  avec  des 
notes  et  des  additions;  par  Andres  del  Rio.  Mexico;  1827. 

289.  Practische  Mineralogie,  etc.  —  Mineralogie  pratique  on 
Catalogue  oryetognostique  et  geologique,  avec  des  descrip- 
tions des  roches;  par  H.  Rieth.  In  -8°  avec  2  lithogr.  Ilmenau, 
1828;  Voigt. 

290.  Lehrbuch  der  Mineralogie. — Elemensde  mineralogie;  par 
C.  Naumann.  In-8°  avec  26  pi.  Berlin,  1828;  Rucker. 

291.  MiNERALREicH,etc.  —  Le  Regne  mineral,  en  i32  pi.  color., 
avec  un  texte.  i5e  cahier,  ie  partie.  In-8°.  Auguste,  1828; 
Schlosser. 

292.  Mineralogie,  etc. — Leconsde  Mineralogie;  par  Hartmanw  ; 

avec  pi.  In-8°.  Ilmenau,  1828  ;  Voigt. 

293.  Physiologif.  der  unorganischen  TNatur.  — Physiologie  de 
la  nature  inorganique;  par  A.  Breithaiipt  ,  avec  pi.  In-8°. 
Dresde,  1828;  Arnold. 

294.  Sur  les  changemens  de  formes  cristallines  qui  sont 
produits    par  differens    degres  de  temperature  dans   les 

SULFATES  ET    LES  SELENIATES  ;  par  M.   E.  MlTSCHERLICH.   (  An- 

nalcn  derPhys.;  cah.  iOe,  1827,  p.  323;  et  Annates  de   Phyx. 

et  de  Chim/'e;  fcv.  1828,  p.  202.  ) 

Avant  que  l'on  connut  les  rapports  qui  lirnt  les  lois  des  pro- 
portions deiinies  aux  formes  cristallines  des  corps,  Berzelius 
avait  deja  etabli  que  la  chaux,  la  magnesie,  I'oxidule  de  fer, 
I'oxidule  de  manganese,  l'oxide  de,  ouivre ,  l'oxide  de  nickel, 
l'oxide  de  cobalt,  l'oxide  de  sine,  l'oxide  de.  plomb .  la  barytq 


5jS  Mineralogie.  2\°  ui)4 

et  la  strontiane  contiennent  mi  egal  nombre  d'atomes  de  metal 
el  d'oxigenc.  Depuis,  les  observations  de  M.  Mitscherlich  sta- 
les arseniates  et  les  phosphates  lui  ayant  prouve  que  la  forme 
cristalline  des  corps  depend  du  DOmbre  de  leurs  atonies,  el 
rette  loi  ayant  etc  ensuite  verifiee  sur  les  onzc  oxides  precedens. 
mais  avec  ee  res ul tat  particulier,  que  les  hnit  premiers  oxides 
appartiennent  a  une  rlasse  de  corps  isomorphcs,et  les  trois  der 
nicrs  a  une  autre,  eet  habile  physieien  s'occupa  de  rechcrcher 
ta  cause  pour  laquelle  il  existait  deux  series d'oxides  isomorphes, 
avec  un  egal  nombre  d'atomes.  Le  j)hosphate-acide  de  sonde, 
le  soufre  lui-ineme,  quoiqtie  regarde  comme  corps  simple,  lui 
montrerent  que  cela  teoait  a  ce  qu'une  meme  substance  pent  , 
sans  chancer  de  composition,  affecter  deux  formes  diffcrcntes. 
Puisque  des  onzc  oxides  cites,  les  hnit  premiers  n'offrent  pas  le 
meme  arrangement  d'atomes  que  les  trois  derniers,  il  pent  done 
ai  liver  des  cas  ou  toutes  les  combinaisons  des  onze  oxides  ap- 
partiendront  a  une  meme  classe,  et  d'autres  ou  ces  oxides  ap- 
parliendront  a  des  groupes  differens.  C'estce  que  des  recherches 
ulterieures  ont  pleinement  continue.  La  chaux  carbonatee,  ii 
l't'tat  d'Arragonite,  appartient  a  la  classe  des  carbonates  tie  ba- 
rvte,  de  Strontiane  et  de  plomb,  et  a  I'etal  de  spath  calcaire,  a 
la  ire  classe.  L'apatite  (phosphate  de  chaux  avec  fluorine  ou 
chlorure  de  calcium  est  isomorplie  avec  le  phosphate  ou  arse 
nia tede  plomb, avec  chlorine  de  plomb.  L'hypo-sulfatede  chaux 
est  isomorplie  avec  rhvpo-sulfatc  de  strontiane  et  I'hypo-Slllfate 
de  plomb,  tandis  que,  dans  les  combinaisons  de  la  silice  avec 
les  quatre  premieres  bases  de  la  premiere  serie,  savoir:la 
chaux,  la  magnesie,  I'oxidule  de  fer  el  I 'oxidule  de  manganese , 
la  chaux  se  substitue  aux  autres  bases  dans  un  rapport  quel- 
conque,  sans  altererla  forme.  Depuis  long  temps,  M. Mitscher- 
lieh s'est  occupe  de  la  cristallisation  de  la  pi u part  des  corps 
simples  et  composes,  qui  ont  le  plus  d 'importance ,  el  il  a  ras- 
srmble  un  grand  nombre  d'observations,  parmi  lesquelles  il 
ehoisit  les  combinaisons  de  l'acide  sulfurique  et  de  1'acide  sele- 
nique  avec  les  oxides  de  la  ire  serie,  pour  donner  une  idee  de 
ce  qui  se  passe,  lorsque  la  cristallisation  s'opere  a  des  tempera- 
tures different!  v 

Le  sulfate  et  le    scleniate  de  sonde  rmstallisenl   sans  can,    .1 
environ33*i  temperature  a  laquelle  leur  solubilite  est  la  plus 


Mineralog'm.  3uy 

grande  ,  et  preniient  la  memo  forme  que  le  sulfate  et  le  seleniate 
d'argent.  A  une  temperature  ordinaire,  le  sulfate,  le  seleniate 
et  le  chromate  de  sonde,  eristallisent  dans  la  forme  connue  du 
sulfate  de  soude  hydrate.  Les  sulfates  de  zinc,  de  nickel  et  de 
magnesie,  les  seleniates  de  zinc  et  de  magnesie  eristallisent,  les 
deux  derniers  a  line  temperature  au-dessous  de  i5°,  les  trois 
premiers  plusieurs  degres  au-dessus,  en  formes  isomorphes,  qui 
appartiennent  au  systeme  prismatique.  Le  sulfate  de  nickel,  le 
seleniate  de  zinc  et  le  seleniate  de  nickel  eristallisent  en  formes 
isomorphes,  qui  sont  des  octaedres  a  base  carree,  les  deux  pre- 
miers a  nne  temperature  entre  i5  et  20  degres,  et  le  troisieme 
a  la  temperature  ordinaire  de  l'atmosphere.  Les  autres  cristaux 
tin  sulfate  de  nickel,  qui  appartiennent  au  systeme  prismatique, 
se  changent  en  cette  forme  d'octaedre  a  base  carree ,  par  la  simple 
exposition  dans  nn  vase  ferme  a  la  lumiere  solaire,  sans  que 
I'etat  fluide  ait  lieu.  En  faisant  cristalliser  le  sulfate  de  magnesie 
et  le  sulfate  de  zinc  et  de  nickel  dans  vine  dissolution  chauffee 
1111  peu  au-dessus  de  3o°,  le  seleniate  de  magnesie  et  le  seleniate 
de  cobalt  a  une  temperature  un  peu  au-dessus  de  i5°,  et  le 
sulfate  de  cobalt  en  sonmettant  a  une  temperature  de  i5  a  200 
une  dissolution  concentree  par  une  temperature  au-dessus  de 
3o°,  on  obfient  des  cristaux  isomorphes  dont  la  forme  est  hc- 
mi-prismatique,  et  qui,  tant  sous  le  rapport  des  formes  secon- 
dares que  sous  celui  des  angles,  ont  une  grande  ressemblanc- 
avec  les  cristaux  de  sulfate  de  fer.  C'est  sur  le  sulfate  de  ma- 
gnesie que  M.  Mitsclierlich  a  remarque  ,  pour  la  ire  fois,  le 
changement  de  forme  d'un  corps  solide,  011  plus  exactement, 
le  changement  de  position  de  ses  atoines,  sans  que  I'etat 
liquide  ait  lieu.  Si  Ton  chauffe  lentement  ce  sel  on  le  sulfate  de 
zinc  dans  Palcool ,  et  qu'ensuite  on  porte  a  l'cbullition  ,  les  cris- 
taux perdent  peu  a  peu  leur  transparence;  et  lorsqu'en  les  brise, 
on  les  trouve  formes  d'un  £;rand  nombre  de  nouveaux  cristaux, 
dont  la  forme  est  entieromentdiffercntcde  celledusel  employe. 
Le  seleniate  de  zinc  a  donne  dans  la  memc  dissolution  trois 
formes  differentes  :  premierement,  dans  une  dissolution  chaude, 
la  forme  ordinaire  du  sulfate  de  manganese,  ensuite  I'octaedrc 
a  base  carree,  et  enlin,  a  nne  tres-hasse  temperature,  la  forme 
prismatique.  —  T.c  sulfate  de  fer  et  le  sulfate  de  cobalt,  a  la 
temperature   ordinaire  de    Pair,    le    seleniate    He    colialt  a   line 


l3o  Mintralogie. 

temperature au-dessous  de  io",H  le  sulfate  de  manganese  au- 
dessous  tie  5°,  cristalliseni  encristawx  isomorphes  de  la  forme 

COnnueda  sulfate  tie  I'er.  Le  sulfate  de  fer  donne,  a  uue  tempe 
ratine  d'environ  8o°,  des  crislaux  (|ui  appartiennent  au  systeme 
prismatique.  Le  sulfate  eJ  k  Belesniatfi  de  chaux  ne  pieiuient  , 
dans  line  dissolution  aqueuse,que  la  forme  connue  du  gypsc  Le 
sulfate  tic  chaux  fondu  a  la  forme  de  l'anhvdrite.  Les  acetates 
pre-patent  des  exemples  semblables. 
295.  Observations  relatives  a  la  decouverte  d'vjn  systemk 

de  cristallisation;  par  le  Dr  Carl  Natjmaiw.  ( Annaleti  da 

Physik;  Y  cah.,  1827,  p.  5 1  ',. 

Dans  le  cahier  des  Annales  de  dec.  i8a6,M.  Mitscherlich  a 
fait  connaitre  une  nouvelle  classe  de  formes  cristallines,  ou  un 
nouveau  systeme  cristallin ,  qui  tient  le  milieu  entre  le  Mo- 
noklinometrique  (  syst.  hemi-prismatique  )  et  le  Trikbnomc- 
,  trique  (  syst.  tetarto-prismatique ).  Cette  decouverte  a  interesse 
vivement  M.  Naumann,  qui,  dans  son  Essai  de  cristallographie  , 
avail  entrevu  la  possibility  d'un  pareil  systeme  intermediaire. 
11  pense  que  ces  trois  systemes  pourraient,  par  une  legere  mo- 
tlilication  des  noms  qu'il  a  employes,  etre  appeles  systemes 
mono-di-et  tri-klinoedrique,  attendu  que  des  trois  angles  a,  p, 
y,  des  plans  coordonncs,  un  seul  differe  de  Tangle  droit  dans  le 
premier  systeme,  tandis  que  deux  angles  sont  obliques  dans  le 
systeme  decouvert  par  Mitscherlich,  e't  tous  les  trois  le  sont 
dans  ie  systeme  tetarto-prisumtique. 

296.     ExAMKN    CH1MIQUE     DES     OXIDES  DE   MANGANESE;    par    M      It 

Dr  Turner.  (Extrail    des    Transactions  dr   la  Snriete  Royale 

d'MdimbQurg. 

Le  travail  de  M.  Turner  est  divise  en  deux  patties;  dans  la 
premiere,  il  a  cherclie  les  proportions  exaetes  des  oxides  de 
manganese,  ainsi  que  le  poids  dea  atdines;  el  dans  la  secoflde, 
il  a  donne  les  analyses  des  oxides  que  presenlc  la  nature.  Nous 
a\ons  tleja  dotme  un  cxtrait  de  la  seconde  pai  t ie,  en  laisant  con- 
naitre le    travail  cristallograpliique   de  M.    Haidingcr  sur   res 

inellies  oxides 

I'mds  de  I'atninc  du  manganese.  —  Au<il\  «e  du  carhpnutt 
dr  manganese. 

M    Turner    a    prepare  du  rarbonale  pui    de    la  mauieie  sin 


Mitteralogie.  33 1 

vanfce.  11  a  pris  la  masse  d'un  noir  brunatre  que  Ton  obtient  en 
traitant  I'oxide  de  manganese  par  la  chaleur  pour  degager  de 
Poxigene,  il  l'a  melange  avec  \  de  son  poids  de  charbon ,  et  .1 
expose  le  tout  a  la  chaleur  blanche  pendant  i  heure  \. 

Le  protoxide  qu'il  obtint  de  cette  maniere  ful  dissous  dans  I'a- 
cide  muriatique  ;  il  evapora  ensuite  la  liqueur  a  siccite,  en  fin  il 
tint  pendant  quelque  temps  le  residu  en  fusion  a  la  chaleur 
rouge. 

Le  chlorure  de  manganese  qui  resulta  de  cette  operation  ftit 
redissous  dans  de  l'eau  distillee,  ct,  apres  avoir  etc  filtre,  on  re- 
connut  qu'il  ne  contenait  qu'une  tres-petite  quantite  de  chaux 
([u'il  si'para  par  de  1'oxalate  de  potasse.  Le  manganese  fut  en- 
suite  precipite  de  sa  dissolution  par  du  bi-carbonate  de  po- 
tasse. Apres  Pavoir  filtre  et  lave  avec  soin ,  apres  avoir  enleve 
la  pat  tie  exterieure  devenuc  promptement  brune  parson  expo- 
sition a  Pair,  le  carbonate  blanc  fut  tenu  dans  le  vide  avec  un 
vase  d'acide  sulfurique  jusqu'a  ce  qu'il  devint  sec.  Le  sel  ainsi 
prepare  donnait  nne  dissolution  sans  couleur  et  sans  residu 
quand  on  le  melangeait  avec  de  Pacide  sulfurique  faible,  et  il 
etait  parconsequent  exempt  d'oxide  rouge  de  manganese. 

8,8o5  grains  de  ce  carbonate  furent  chauffes  au  rouge  dans 
un  tulj"  de  \erre  et  l'eau  quis'en  echappait  passait  dans  un  tube 
rempli  de  fragmens  de  chlorure  de  chaux.  On  obtint  par  ce 
moyen  0,742  dun  grain  equivalent  a  8,427  pour  100. 

Pour  estimer  la  quantite  d'acide  carbonique  on  determina  la 
pprte  que  le  carbonate  eprouvait,  en  le  dissolvant  dans  Pacide 
sulfurique  faible  Ce  procede  est  inexact  quand  on  n'v  appbrti 
pas  beaucoup  de  soin,  parce  que  le  liquide  retient  de  Pacide 
carbonique,  tandis  que  le  gaz,  en  s'echappant,  entraine  toujour:-, 
une  certaine  quantite  de  vapeur.  Mais  il  est  susceptible  d'um 
-ramie  precision. 

I Uie  quantite  determinec  de  carbonate  est  placee  dans  une 
Hole  de  veire  boucliee  avec  unbouclion  tres-serre  et  dans  lequel 
on  a  place  deux  tubes.  Un  de  ces  tulies  descend  presquejus- 
qu'au  fond  de  la  hole,  et  il  est  dispose  de  maniere  a  ce  que  Pon 
puisse  intrqduire  giadiiell<niciil  de  Pacide,  sans  (ju'il  s'echappe 
.•incline  parlieule  de  gaz.  Le  second  tube  (  immuiiique  avec  un 
autre  dans  lequel  il  \  a  du  chlorure.  de  chaux,  a  havers  lequel 
passe  le  gaz  acide  cai'bonique,  Quand  Pefferivescence  a  cesse,  oil 


33a  Mineralogie.  N°  ac;(5 

fait  bouillir  la  liqueur  pendant  quelques  minutes  pour  chasser 
la  petite  quantite  d'acide  carbonique  qui  pent  etre  retenue  dans 
la  liqueur.  Quand  la  liqueur  est  re froidie,  onlaisseintroduire  Pair 
atmospherique  parle  tube  qui  servaita  tntrodtiire  1'acide  sulfu- 
rique. 

Par  ce  proccde  on  a  trouve  que  20, G8  grains  de  carbonate 
dissous  dans  1'acide  sulfurique,  perdaient  7,18  grains  ou  3 4 » 7 '^ 
pour  cent  d'acide  carbonique.  II  est  done  compose 

de  Protoxide  de  manganese 56,853 

Acide  carbonique 34,720 

Eau 8,427 

Regardant  22  comme  ['equivalent  de  1'acide  carbonique,  nous 
avons  la  proportion  suivante  : 

34,72  :  56,853  ::  22  :  36,324? 
d'apres  cette  analyse  36  pent  done  etre  adopte  comme  la  pro- 
portion combinee  de  protoxide  de  manganese,  et  en  supposant 
que  les  elemens  de  ce  compose  sont  dans  le  rapport  d'un  equi- 
valent d'oxigene  et  un  equivalent  de  manganese  metallique,  28 
sera  l'equivalent  du  dernier.  Ce  resultat  est  d'accord  avec  I'ana 
nalvsc  de  Thomson. 

Composition  du  sulfate  de  manganese. 
Neuf  grains  de  protoxide  de  manganese  pur,  prepare  de 
l'oxide  rouge,  au  moyen  du  gaz  hvdrogene,  ont  ete  dissous  dans 
1'acide  sulturique  faible.  La  dissolution  a  ete  ovaporeea  siccite 
dans  un  creuset  de  platine,  et  le  sel  expose  a  la  chaleur  rouge 
pendant  une  heme  et  demie,  pesait  19,01  grains,  ce  qui  donnc 
10,01  pour  la  quantite  d'acide  sulfurique. 

Le  poids  atomiquc  du  protoxide  par  ce  proccde  est  done 
35,<j6. 

Analyse  du  chlorure  ele  manganese. 
12,47  de  chlorure  prepare  avecsoin  ont  ete  dissous  dans  I'eau 
distillee.  L«  liqueur  etait  parfaitement  incolore.  On  a  prccipitc 
1'acide  muriatique  par  le  nitrate  d'argent,  et  on  a  ohtcnii  28,42 
grains  de  chlorure  d'argent  equivalent  a  7,008  grains  de  chlore; 
consequemment  le  chlorure  de  manganese  est  compose  de 

Manganese 5,46*         28,06 

Chlore 7,008  36 

Nous  avons   vu  precedcmiiicnt  que  28  est   le  veritable  poids 


Mi/icralogie.  333 

atdmiquedu  manganese,  et  36  ('equivalent  de  I'oxide  de  manga- 
nese, qui  forme  des  composes  definis  avec  les  acides,  et  queje 
regarde comme  le  veritable  protoxide  de  ce  metal;  il  est  par- 
consequent  compose  de  28  parties  de  manganese  et  8  d'oxigene. 
Ces  nombres  sont  d'accord  avee  le  poids  atomique  du  manga- 
nese donne par  Thomson,  mais  non  pas  avec  celui  donne  par 
Berzelius  qui  est  a8,/|63. 

Du  Protoxide  de  manganese. 

Le  moyen  employe  par  M.  Turner  pour  obtenir  le  protoxide, 
consiste  a  decomposer  le  peroxide  et  le  deutoxide,  an  moyen  du 
gaz  hydrogene.  Quand  il  nc  chauffait  qu'au  rouge  seulement,  il 
mettait  I'oxide  de  manganese  sur  une  feuille  de  platine  qu'il  in* 
troduisait  dans  un  tube  de  verre,  au  travers  duquel  passait  un 
courant  de  gaz  hydrogene.  Le  tube  chauffe  au  moyen  du  char- 
bon  etait  soutenu  par  plusieurs  tuyaux  de  pipe.  Quand  il  vou- 
lait  l'obtenir  a  une  haute  temperature,  il  l'introduisait  dans  un 
tube  de  porcelaine  place  dans  un  canon  de  fusil.  II  mettait  aiors 
1'appareil  dans  un  fourneau  a  vent.  M.  Turner  a  observe  qu'il 
faut  que  la  temperature  soit  tres-elevee  pour  que  la  decompo- 
sition soit  parfaite.  Sans  cela  il  reste  toujours  un  pen  d'oxide 
rouge  que  Ton  apercoit  au  moyen  d'acide  sulfurique  faible. 

La  couleur  du  protoxide  purest  le  vert  de  montagne.  II  n'ab- 
sorbe  pas  l'oxigene  avec  la  facilite  que  Ton  croit.  generalemcnt. 
1 5  grains  de  protoxide  recemment  prepare, exposes  pendant  19 
jours  a  l'air ,  n'avaient  change  ni  de  couleur  ni  de  poids. 

A  la  temperature  de  4000  Fahrenheit,  7,260,  grains  apres  une 
heme  n'avaient  augmente  que  de  0,021  d'un  grain.  A  6oo°  1". 
il  absorbe  l'oxigene  avec  plus  de  rapid  ite,  et  au  rouge  d  perd  sa 
couleur  verte  instantancment  et  devient  noir  en  un  instant. 

M.  Turner  dit  que  de  tons  les  oxides  de  manganese,  le  pro- 
toxide est  leseul  qui  forme  avec  les  acides  des  composes  en  pro- 
portions deludes. 

Sur.  r oxide  rouge. 

M.  Turner  a  cherchc  a  determiner  exactement  la  composition 
de  cct  oxide.  Pour  cela  il  a  decompose  de  I'oxide  rouge  par  \n 
gaz  hydrogene,  jusqu'a  ce  qu'il  nc  donne  plus  de  traces  d'oxide 
rouge.  /,4,9.56  de  cet  oxide  ont  donne  au  bout  d'un e  heme  de 
chaleur  rouge  blanc,  une  perte  de  3,i53  gr.  on  7,ia5  p.  cent. 
100  parlies  de  carbonate  dc  protoxide  decompose  par  I'exposi- 


334  Miiieralogie. 

tmu  an  rouge  Wane,  out  domic  61,18  d'oxide  rouge,  el  commc 
mi  ^ail  tju'ils  contenaienl  56j853  parties  de  protoxide,  on  edn- 
clut  aussi  (pie  I'oxide  rouge  est  compose  tie  92^927  parties  de 
protoxide  et  7,073  d'oxigene. 

M.  Turner  adopte  pour  composition  nioyenne  99,9:11  par- 
ties d'oxide  vert  et  7,049  dfoxigene,  on  72,291  parties  de  man 
ganese  metallique  et  27,709  d'oxigene.  D'apres  cette  proportion 
de  manganese  et  d'oxigene,  on  pent  suppose*  epie  I'oxide  rouge 
esl  romiiiw,  soil  de  So  parties  on  deux  equivalens  de  deutoxide 
et  de  36  parties  on  un  equivalent  de  protoxide,  soit  de  ',  '1  par- 
ties Otl  un  equivalent  de  peroxide  et  -/>.  on  (\v\\x  equivalens  de 
protoxide. 

D'apres  ees  suppositions,  100  parties  d'oxide  rouge  seraietil 
eomposees    de       93, to/,   de  protoxide 

6,896   d'oxigene 
100,000 

on  de  7-,,Ai4  ae  manganese metaiuqiie 

•a 7, 586  d'oxigene 
1  00,000 

Sur  le  Deutoxide. 
M.  Turner  la  ohfenu  en  exposant  le  nitrate  011  le  peroxide  . 
pendant  un  temps  eonsiderahie ,  a  line  lempei  al  lire  rOHge  tres- 

faible. 

Ses  experiences  sont  entiereinent  d'accord  avee  les  resullaK 
de  ller/elius,  Arfwedson  el  Thomson  ,  il  est  intermediaire  en t ri- 
le peroxide  <-t  le  protoxide,  el  oOnsiste  en  a8  parties  ou  un  equt- 
\alent  de  manganese,  ei  i  ■>  parties  ou  mi  equivalent  '  d'oxigene; 
OU,  ee  qui  esl  plus  conform*  a  la  theorie  atoniique,  en  deux 
equivalens  d«  premier  el  tixjis  du  dernier. 
i')u  i'ri  •Oxide. 

M.Turner,  pom-  obtenir  le  peroxide,  a  evapore a siccite line dis; 
solution  de  protonitrate  el  il  a  continue  a  chauffer  la  masse  jus 
qn'a  ee  quelle  I'.'t  entierement  cdnvertie  en  une  masse  noire, 
il  s'est  convairicu  que  la  decomposition  tie  peul  etre  parfaite 
quYii  1 -lev  aril  la  temperature jusqu'au  rouge;  el  dans  ce  cas  la  de- 
composition (In  peroxide  .1  (lejaeoinnieneee.  II  eoneliil  dcla  que 
e'est  seulement  par  I'exanieii  dn  peroxide  p|  sa  nature  qn  il  a  pii 
determiner  ses  proportions. 


Mill  et  a  logie.  3  \  5 

II  a  trouve  qu'd  etait  compose-  de  a8  parlies  cm  nn  equivalent 

do  manganese,  et  16  parties  ou  deux  equivalent  d'oxigene.  Er 

etant  convert!  par  la  clialeur  rouge  en  oxide  rouge,  il  doit  per- 

dre  12,12a  d'oxigene  pour  cent.  rj 

297.  Note  sur  la  presence   de  la  Websterite  dans   l'argile 
plastique  d'Auteuil,  pres  Paris ;  par  M.    Al.  Brongniart. 
(  Annal.  des  Sc.  natur.  ;  mars  1828  ,  p.  225.  1 
L'auteur  commence  sa  note  par  quelques  reflexions  sur  un 
phenomene  remarquable  que  presente  l'histoiregeologique  d'.m 
grand  nombre  de  substances  minerales,  et   en  particulier  de 
la  Websterite ,  celui  de  la  repetition  des  memes  circonstances 
geognostiques  dans  des  terrains  qu'on  regarde  comme  etant  i\c 
meme  formation  ,  quoique  situes  a  des  distances  considerables 
les  uns  des  autres ,  meme  dans  ceux  qui  sont  faiblement  et  ir- 
regulierement  developpes,   comme  le  terrain  de  l'argile  plasti- 
que, II  rappelle  ensnite  tout  ce  que  Ton  sait  de  l'histoire  mine 
ralogique  de  la  Websterite,  et   montre  que  les   trois  varietes 
connues  jusqu'alors,  celles  de  Halle,  de  Newhaven  et  d'Eper- 
nay,  s'accordent  dans  les  deux  classes  de  earacteres  qui  consti- 
tuent essentiellement  les   espeees  minerales  ,  la  composition  et 
la  forme  ,  et  dans  leur  mode  degisement;  car  elles  se  trouvent 
toujours  en  veiries  ou  en  nodules  dans  le  terrain  d'argile  plasti- 
que,  accompagnee  de  gypse  et  de  lignite,  et  superieure  a  la  craie. 
C'est  aussi  dans  l'argile  plastique  d'Auteuil  ,  mais  dans  la  partie 
superieure  du   terrain  ,  ou  l'argile  est jauriatre  et  sablonneuse , 
quese  trouve  la  nouvelle  variete,  plutot  en  rognons  ou  nodules 
qu'en  veines;  elle  est  composee  d'une  multitude  de  petits  grains 
arrondis,  fortement  serres  les  uns  eontre  les  autres,  mais  pas 
au  point  cependant  qu'ils  ne  laissent  des  interstices  remplis  d'ar 
gile  grisatre.  Ces  nodules   presentenl  interieuremenl    l'aspec< 
d'une  oolite  *  grains  blancs  tres-serres  avec  une  pate  on  ciment 
grisatte.  Les  eskis  cliiniiqucs  el  I'analvse  faile  par  M.  Dumas  , 
ne  laissent  aucun  doute  sur  la  veritable  nature  de  ce  mineral' 
M.  Dumas  l'a  trouve  forme  de  23  parties  dlacide  sulfurique,  3o 
d'alumine,ei  /,7  d'eau.  C'est  done  une  variete  de  Websterito,   1 
laquelle  ou  pent  donner  le  nom  d'oolithique. 

*08.S.;It    I.Al-OI-.MI  -CRIST*!. I.INF    ..I     PIUS!!'!    RS    SP.tS  \   ]YAV    \\      Tfej 

- .hkmaciikk.    Phihfs,  Magazine  .-  jam.  ,s,s,  p.  ,-. 


336  Mineralogie. 

M.  Tescheinaehei"  ayant  remarque  dans  1c  numcro  du  Phihs. 
Magazine  de  decembre  dernier,  un  memoiresur  quelquesnou- 
veaux  chroinates  doubles  ,  s'empresse  de  faire  observer  que  , 
dans  une  recherche  qu'il  a  entreprise sur  quelquescombinaisons 
de  l'acide  chromique  avec  differens  metaux  ,  il  est  parvenu  de 
son  cote  aux  memes  sels;  et  que  l'examen  de  leurs  caracteres 
cristallographiques  l'a  conduit  aux  memes  resultats  que  M.  Henri 
Stokes  ,  a  I'egard  des  combinaisons  du  sulfate  de  nickel  et  du 
sulfate  de  zinc  avec  le  chromate  de  potasse.  La  forme  primitive 
du  chromo- sulfate  de  nickel  et  de  potasse  est  un  prisme  rhom- 
boidal oblique,  dans  lequel  M  sur  M  est  de  1070  37',  et  Psur 
M et  M  de  1010  37';  celle  du  sulfate  de  nickel  et  de  potasse 
est  aussi  un  prisme  rhomboidal  oblique,  dans  lequel  3/ sur  M' 
est  de  109°  10',  et  Psur  M  de  1020  i5'.  Le  chromo-sulfate  de 
zinc  et  de  potasse  et  le  sulfate  de  zinc  et  de  potasse  ont  aussi 
pour  formes  primitives  des  prismes  rhomboidaux  obliques  tres- 
voisius  :  dans  le  ier  ,  M  sur  M'  est  de  1080  /,5' ,  et  P  sur  M  de 
1010  47' ;  dans  le  second  ,  on  a  M sur  M'  egal  a  1080  40',  el  P 
sur  Mk  102°  20'.  L'auteur  a  aussi  mesure  les  cristaux  de  deux 
autres  substances  :  1'hematine  a  pour  forme  primitive  un  prisme 
droit  a  base  carree ;  et  le  tartrate  de  strontianc  un  prisme 
oblique  rhomboidal ,  dans  lequel  M sur  M  est  de  ia5°  20',  et 
Psur  M  de<j2°  35'. 

2<)9.  Sdr  la  composition  de  l'H  vytoritf.  ;  par  Woehlkr.     An- 
nalcn  der  Pkysik  ;  n°  1 ,  1828  ,  p.  i36. ) 

La  forme  et  les  proprietes  physiques  de  I'Haytorite  ont  etc 
d.'eiites  dans  le  tome  X  des  Annates  de  Poggendorf.  M.  Woeh- 
ler  ,  qui  vient  d'en  faire  ['analyse,  la  trouve  composee  presquc 
uniquenienl  de  silice.  Kile  renferme  sur  100  parties  :  98,5  de 
silice,  et  0,2  d'oxide  de  fer;  perte  par  le  feu,  o,5. 

3oo.   Anmyskdi     Plomb  phosphate  orange ;  par  W.  Vei.non. 
(  Philosoph.  Magazine;  mai  1827,  pag.  32 1. 

M.  \  ernon  avail  deja  fait  des  recherches  dans  le  but  d'expliquer 
les  differences  decouleur  que  presentent  les  plombs  phosphates;il 
avait  trouve  le  manganese  dans  le  phosphate  vert,  et  le  chrome 
dans  le  phosphate  orange  <le  Wanlock-  Head;  ce  dernier  metal 
etant,  surVant  lui,a  I'etat  de  protoxide.  Mais  ayant  juge  con- 
venable  de   recommencer  avec  so.in  I'analyse  de  ce  phosphate 


Botanique.  33- 

orange,  il  a  obtcnu  le  resultat  suivant :  phosphate  de  plomb, 
87,66  ;  chlorine  de  plomb,  10,07  5  chroma  te  de  plomb  ,  1,20  ; 
eau  et  matiere  combustible  ,  0,40  ;  silice,  chaux  ct  oxide  rouge 
de  fer,  0,67. 

3oi.  Catalogue  des  collections  mineralogiques  en  Alle- 
magne; par  Ch.  Referstein.  [Teutschland  geolog.  (largest.; 
vol.  4  ,  cah.  2,  p.  107  a  i36. ) 

Ce  catalogue,  qui  compreud  aussi  la  Suisse,  contient  une  liste 
assez  complete  des  collections  mineralogiques  011  geologiques 
les  plus  conrmes,  elles  sont  rangees  par  royaumes  011  etats,  et 
leur  enumeration  pourra  etre  utile  an  voyageur.  Neanmoins 
l'auteur  aurait  du  tacher  de  detailler  chaque  collection  et  d'en 
faire  ressortir  les  plus  grandes  curiosites. 

302.  Catalogue  des  collections  mineralogiques  de  Vienne  ; 
par  Pittoni  [Teutschland,  etc.;  vol.  5. — Gaz.  geolog.,  p.  117). 

Ce  catalogue  est  complet,  mais  il  lui  manque  des  details  sur 
chacune  de  ces  collections  dont  le  nombre  est  de  40. 

303.  Mineraux  a  vendre. — Le  comptoir  mineralogique  de  Hei- 
delberg offre  1  °  des  collections  mineralogiques  de  100  a  400 
morceaux  pour  les  prix  de  6  a  65  thai.  ;  20  des  collections  de 
pierrcs  fines;  3°  des  collections  geologiques  d'apres  le  systeme 
de  M.  de  Leonhaid de  100  a  200 morceaux  pour  6  th. a  32  th.; 
4°  des  collections  pour  les  apothicaires ,  les  technologues , 
et  les  ccoles  ,  de  3oo  a  400  morceaux  pour  45  a  71  thai.  ; 
5°  des  collections  de  fossi les  d'apres  le  systeme  de  M.  Bronn; 
avecles  synonymesde  100  a  200  morceaux,  pour  19  a  45  th.; 
6°  des  suites  de  modeles  de  cristaux  de  23  a  100  morceaux, 
pour  2  a  9  th.  Les  etiquettes  sont  mises  a  volonte  dans  les  di- 
verses  langues,  et  les  envois  se  font  par  la  voie  de  la  librai- 
rie.  (  Zeitschriftfur  Miner.  ;  mai  1828  ,  p.  414.  ) 


BOTANIQUE. 

3o4.  Flore  generale  des  environs  de  Paris  selon  la  mftuodk 
naturelle  ,  accompagnee  de  18  pi.  gravers  ;  par  F.  F.  Che- 
vai.lter,    D.-M.  2  vol.    in-8° ;    iPr  vol.  XXIV-676  pag.  ;  2" 
B.   Tome   XIV.  23 


338  Botanique. 

vol. ,  <)iH3  pag. ;  prix ,  24  IV.  ,  el  avec  figures  roloriees,  3a  fr. 
Paris  ,  1 826-1 827  ;  Ferrajeune. 

La  cryptogamie  occupe  dans  eel  ouvrage  le  premier  volume 
el  le  commencement  tin  second.  Les  planches  se  rapportent  ex- 
clusrvement  a  cette  partie  de  la  Flore  ,  el  sohl  destinees  a  for- 
mer  uri  Genera  propre  a  en  faciliter  I'ctude.  Les  caracteres  de 
famille  el  de  genre  sont  decrits  en  latin  dans  la  phanerogamic 
ainsi  que  dans  la  cryptogamie  ;  la  phrase  specifique  est  en  latin 
aussi,  mais  elle  est  suivie  d'observations  franchises  relatives  a 
a  la  description,  a  V habitat,  aux  localites  on  a  l'indication  des 
proprieties  et  usages  de  la  plante.  Ces  observations  occupent 
souvent  une  assez  grande  etendue. 

On  n'exige  pas,  en  general  ,  qu'un  auteur  de  Flore  locale  ait 
etudie  de  ses  propres  yeux  toutes  les  families  et  tons  les  genres 
qui  cntrcnt  dans  son  cadre  ;  mais  on  attend  que  les  especes 
aienl  etc  trouvees  toutes  par  lui,  on  an  nioins  qu'il  soit  sur  des 
localites  011  d'autres  les  out  trouvees.  Quant  aux  phrases  el  aux 
caracteres  generiques,  il  lui  est  certespermis  de  puiser  dans  les 
ouvrages  qui  ont  traite  ex  professo  d'une  partie  quelconque. 
}lais  il  faut  que  le  discernenient  preside  au  choix  que  I'auteur 
est  oblige  de  faire. 

On  reproche  ,  de  toule  part,  a  M.  Chevallicr,  d'avoir  in- 
dique  aux  environs  de  Paris  des  plantes  qui  n'y  croissenl 
point,  d'avoir  change  arbitrairement  les  noms  des  plantes 
deja  decrites,  mulliplie  les  especes  et  les  families  sans  neces- 
site  ;  enlin  ,  d'avoir  en  plus  souvent  recours  aux  livres  qua 
la  nature;  et  malheareusemerit  ces  reprdches  nous  ont  paru 
fondes.  Du  reste ,  I'idee  d'avoir  ajonle  mi  genera  iconographi- 
que  ii  la  partie  cryptogamique^e  pent mahq^iter  d'etre  applaudie; 

et  nous  crovons  que  c'esl  pi ■incipalemeiil  ;iux  figures  (qui  pour- 
taut  n'oin  pas  toutes  le  merite  d'etre  originates  ,  que  I'ouvrage 
devra  son  succes.  R- 

3o5.  RkSUMI     HI      I'lIVTOc.r.  \i'Hl  1     or     h'iiistoirf.   NATUREIXE  DES 

M  ,m  is,  accompagne  d'une  iconographie  de  108  pi.  lithogra- 
phies; par  .1.-1'.  Lamoi  roi  \.  i  vol. grand in-3 a, papier  velin, 
XVI-aa-o  et  MII-.',o'i  p.;  prbt,  14  ft"-  |,;ms-  |S"S^  au  bu- 
reau de  I'Encyclopedie  portative.  Voy.  le  Bullet.  ;  To.  IX  . 
n°  18 


Botanique.  33q 

Ces  deux  volumes,  on  plutot  ces  quatre,  en  comptant  2  vol. 
<le  planches,  reuferment  1 'exposition  des  families,  et  nne  figure 
<lu  genre  principal  tie  la  famille.  Apres  I'exposition  des  carac- 
teres  de  la  famille  ,  viennent  les  caracteres  fort  abreges  ties 
-cures.  II  serait  a  desirer  que  1'impression  ties  planches  meritat 
autant  d'eloges  que  celle  du  teste.  C'est  bicn  noir  pour  des 
fleurs. 

?o6.  De  plantis  in  expeditione  speculators  Romaxzoffiana 
observatis  ;  auct.  Adelb.  de  Chamisso  et  Died,  de  Schlech- 
tendal.  (Linneea  ;  juillet,  p.  3/,5,  oct.,  p.  541  ,  1827.)  Voy. 
\e£ull.  ;  Tom.  XIV,  n°  201. 

Salicarie-e.  Heimia  ,  genre  nouveau  :  calix  basi  bibractea- 
tus,  campanulatus  ,  12-dentatus,  dentibus  interioribns  majo- 
ribus  in  fructu  conniventibus.  Petala  6 ,  stamina  12  exserta. 
Capsula  subglobosa ,  quadrilocularis  (  abortu  rarius  trilocula- 
ris ) ,  quadrivalvis  ,  dehiscentia  loeulicida.  Semina  numerosa  , 
aptera,  spermophoris  4  centralibus  axillaribus  aflixa.  (Ce genre 
est  ctabli  aux  depens  des  Nesoea  salicifolia,  Lythrum  apetalum. 
Vriedlcuului,  genre  nouveau  :  calix  basi  bibracteatus,  hsemisphae- 
rico-companulatus,  12-nervius,  limbo  12-fido,  laciniis  6  alter- 
nis  interioribns  majoribus,  extcrioribus  6  minoribus.  Petala  6 
limbo  calycis  inter  ejus  lacinias  intcriores  exserto,  aequalia,  pa- 
tentissima.  Stamina  12  aequalia,  simplici  serie  in  inferiore  ca- 
lyce  inserta  ,  dcin  exserta.  Filamenta  liliformia.  Antheraj  ob- 
longs, biloculares,  dorso  affix;*-,  utrinque  in  lilamentum  revo- 
lutae,  loculis  appositis  longitudinaliter  (superne)  dehiscentibus. 
Ovarium  superum  ,  sessile  ,  subglobosum  ,  uniloculare.  Sper- 
mophora  duo  libera.  Ovula  creberrima, stylus  imicus....  embryo 
exalbuminosus.— Fr.  amcena;  glabra,  foliis  lanceolatis  margine 
scabris,  calycis  laciniis  interioribns  patentibus.  Fr.  buxifolia  ; 
glabra  ,  foliis  ovatis  margine  laevibus  ,  bracteis  ciliatis  ,  calycis 
laciniis  interioribns  erectis.  Fr.  hirsuta;  foliis  ellipticis  ovatisve 
nirincpif  hirsntis.  Fr.  hirtella;  foliis  spathulato-ellipticis ,  su- 
pra glabris,  subtus  hirtis.  Fr.  stachyoides ;  hirsuta ,  foliis  ovato. 
subcordatis.  (  Ces  cinqespeces  out  etc  envoyees  dn  Bresil  me- 
rid.  par  Sellow  ).  Cuphea  ligustrina  ;  floribus  pedunculatis  ecal- 
caratis  ,  dente  dorsali  calycino  maximo  ,  stylo  villoso  ,  genuine 
i8-3a-ovulato,  foliis  oblongo-lanceolatis  petiolatis.  (Envoyee 

23. 


3/0  Botanique.  N°  3oG 

par  Sellow  ).  —  C.  cahphylla  ;  floribus  pedicellatis  ecalcaratis  , 

dentibus  calvcinis  subaequalibus  stylo  villoso,  genuine  5-6 ovu- 
late), foliis  elliplicis utrinque  acutis  brevissime  petiolatis.  {  Rio 
de  Janeiro.)  —  C.  balsamona ;  (Balsamona  pinto,  Van 
dell.  /"/.  l.ns.  ct  bras.  )  —  C.  ericoides  ;  floribus  pedicellatis 
breviter  calcaratis,  stylo  glabro,  germine  triovulato,  foliis  sub- 
acerosis  ternis  (Bresil  equinox.  ;  envoyee  par  Sellow.  )  —  C 
linarioides  ;  floribus  longe  pedunculatis,  calcare  producto  sub. 
ascendente ,  stylo  glabro ,  germine  triovulato,  foliis  subsessili- 
bus  ovatis  ovato-laneeolatisve  acutis  (  Bresil  equinox.;  envoyee 
par  Sellow.  "I —  ('.  thymoides  ;  glabrescens  floribus  pedicellatis 
breviter  calearatis  ,  stylo  glabro  ,  genuine  8-ovulato  ,  foliis  ses- 
silibus  lanceolatis  obtusis.  (  Bresil  eqninoxial ;  envoyee  par  Sel- 
low  C.  glutinosa;  viscosissima ,  floribus  pedicellatis  breviter 

calcaratis  ,  petalis  calyce  tertia  parte  minoribus  ,  stylo  villoso, 
^ermine  /, - 1 5  ovulato  ,  foliis  lanceolatis  acutis  breviter  petiola- 
tis. (  Bresil  meridional ;  envoyee  par  Sellow .)  —  C.  ingrata  ; 
hispidula,  floribus  pedicellatis  breviter  calcaratis,  petalis  dinii- 
dio  calyce  brevioribus,  stylo  villoso,  germine  9-12-ovulatO  , 
foliis  late  lanceolatis  in  petioluni  breveni  attennatis.  (  Bresil 
eqninoxial ;  envoyee  par  Sellow  et  Bcyrich.  )  —  C.  {uberosa  ; 
floribus  pedicellatis  breviter  calcaratis ,  stylo  glabro  ,  germine 
,  i-iS-ovulato  ,  foliis  ovatis  petiolatis  scaberrimis.  (Provinces 
mendionales  du  Bresil ;  envoyees  par  Sellow.)— G  origahifolia  ; 
floribus  opposiiis  pedunculatis,  calyce  brevi  subecaicarato , 
stylo  villoso,  germine  plus  3o-*>vulato ,  foliis  ovatis  petiola- 
tis. Bresil  meridional;  envoyee  par  Sellow. )  —  C.  Ifsimachioi- 
des  ;  floribus  verticillatis  pedunculatis  breviter  calcaratis,  stylo 
villosiusculo  germine  triovulato,  foliis  lanceolatis  acuminatis 
petiolatis  verticillatis  oppositisve    Dans  toui  le  Bresil;  envoyee 

par  Sellow.) Am  mania  catholica  ;  floribus  snlitaiiis  sessilibus 

tetrandris  ,  calyce  8-dentato,  dentins  exterioribus  angustis 
longioribuserectis,  petala  fugacia  ajquantibus,  capsula  ovoidea 
inclusa  quadrirarius  triloculari,  foliis  lanceolatis  basi  atte 
nuatis.  Var.  pkilippensis ;  caule  debili  basi  radicante.  (He 
In.  mi.,  Var.;  brasiliensis  ;  caule  firmo  recto.  ( Bio  de  Ja- 
neiro. ) 

Pomaceb.  Photinia  arbutifolia  Lindl.  (Californie). 

\.rxm.  Cerasus  spheerocarpa  Loisel.  (Bresil,  parmi  les 


Botanique.  34 1 

plantes  de  Sellow).  —  C.  brasiliensis;  racemis  axillaribus  folio 
brevioribus  erectis,  foliis  ellipticis  utrinque  acuminatis integer- 
rimis  margine  revolutis,  subtus  in  basi  juxta  nervum  macula 
glandulosa  utrinsecus  notatis.  (Parmi  les  plantes  de  Sellow, 
tres-voisine  de  la  precedente). 

Chrysobalane«.  Hirtella  triandra  Sw.  (Antilles,  Martinique]. 

—  H.  eorymbosa;  floribus  triandris,  corymbo  cdmposito  termi- 
nali  substtigoso-pubescente,  foliis  coriaceis  subcordatis  utrin- 
que glabris  (Bresil,  pi.  envoyee  par  Sellow).  —  H.  glandulosa 
Spr.  [ibid).  —  H.  Hexandra.  B.  H.  Rnth.  —  H.  Floribunda  ; 
floribus  8-9  andris,  racemis  simplicibus  terminalibus  et  axilla- 
ribus hirsutissimis ,  foliis  lanceolatis  ellipticis  coriaceis,  supra 
praeter  nervum  glabris ,  subtus  birsutis  (Bresil ,  envoyee  par 
Sellow).  —  Licania  humilis;  staminihus  10  longe  exsertis, 
stylo  piloso,  spicis  subsimplicibus  (Bresil ,  envoyee  par  Sellow)  . 

—  L.  turiuva;  staminibus  10  longe  exsertis,  stylo  glabro,  spicis 
ramosis  paniculatis  (c'est  XHirtella  octandra  Willd.) 

Onagre-e  arctiC/E.  EpUobium  anguslifolium  L.  —  Ep.  lalif'o- 
liurn  L.  —  Ep.  luteum  Pursh.  —  Ep.  origahifolium  Lamk.  — 
Ep.  pa  lustre  L. 

Scrophularine.e.  Scirmicnta  rcperts  R.  et  P.  (Chili).  —  Vero- 
nica alpina  L.  Var.  unalaschcensis.  —  V.  Stelleri  Pallas  (Kamls- 
cliatka).  —  V.  serpyltifolia  L.  —  V.  beccabunga  L.  —  V.  ana- 
gallis  L.  (Amerique  du  Noi'd).  —  V.  pcrcgrina  L.  (Perou,  Bre- 
sil)  Gymnandra  Gtnelini;  foliis  radicalibus  subrotundo  aul 

elongato-ovatis,  basi  paruin  attenuatis,  obtusiusculis,  grosse 
inasqualiter  crcnalis,  staminibus  labio  superiore  duplo  brevio- 
ribus,  stylo  ilio  breviore  (Kamtschatka).  —  G.  Stelleri;  foliis  ra- 
dicalibus oblongis  utrinque  infra  vero  magis  attenuatis,  acutis, 
baequaliter  obtuse  serratis;  staminibus  fere  longitudine  labii 
superioris,  stylo  illo  longiore  (Siberie).  —  6'.  Palla.su;  foliis 
radicalibus,  subrotundo-aut  elongato-ovatis,  acutiusculis,  basi 
attenuatis,  obsolete  crcnatis;  staminibus  labio  superior!  duplo 
brevioribus,  stylo  illo  longiore  (Daourie,  regions  alpines).  — 
Calceolaria  salvicefolia  Eeuill.  (Chili).  —  C.  dentata  B.  et  P. 
(Chili).  —  C.  violacea  Cav.  (Chili).  —  Sehizanthus  pinnatus 
R.  et  P.  (Chili).  —  Ache.taria,  genie  nouvcau  frfrme  aux  depens 
de  ['Herpestes  erecta  Spr.  (Br&sil  equinoxial;  envoyee  par  Sellow 
—Bannaya  brachiata  Link  jle  Lucon).  —  B.  grandiflora  Spr, 


Botanique.  \"  3 

ihid .  —  B.  brachycarpa;  caule  decumbente,  foliis  obloi 
obtusinsculis  utrinsecus  subtridenticulatis  basi  angustatis,  \>r 
duncnlis  folio  brevioribus ,  capsnla  calycem  subsequante  Cal- 
cutta).  —  Gratiola  peruviana  L.  (Chili V  —  Torenia  Crustacea 
(Capraria  Crustacea  L.)  file  Lucon).  —  T.  hirta;  hirsuta,  caule 
erecto  tune  diffuso ,  ramis  radicantibus,  foliis  subsessilibiis 
subintegerrimis,  pedunculis  solitariis  geminisve  oppositis  axil 
laribas  folium  subaequan  tubus ,  calycibus  quinquefidis  tie 
Lucon).  —  Herpestes  monnieria  11.  B.  et  Kulh.  iilc  ()  Wahu).  — 
H.  lanigera ;  voisine de  ['amplexicaulis  Pursb,  dont  elle  differ* 
par  son  ralvce  moindre  et  longuemenl  pedoncule,  et  par  les 
feuilles  penniuerviees  Bresil  equinoxial,  envoyee  par  Scllow). 
—  H.  serpylloides;  suffruticosa ,  caulibns  radicantibus  caespito- 
sis,  foliis  sessilibus  lanceolatis  remote  el  obsolete serratis,  flo- 
ribus  sessilibus  alternis  oppositisque ,  sepalis  exteris  lanceola- 
tis acutis  (Bresil  tropical,  envoyee  par  Scllow  . —  H.flageUaris; 
suffruticosa  glabra, Gaulibusflagellaribus, foliis  sessilibus  lanceo- 
latis subintegerrimis  serratisve,  pedunculis  longissimis  alter- 
nis, sepalis  extends  lanceolatis  acutis  Montevideo;  envoyee  pai 
Sellow).  —  H.  tenelln ;  herbacea  glabra,  caulibns  prostratis ; 
foliis  breviter  petiolatis  ovatis  acute  serratis,  pedunculis  lon- 
gissimis alternis,  sepalis  extends  ovatis  cordatis  (bresil  meri- 
dional; envoyee  par  Scllow1.  —  H.ehrysantha;  herbacea  -labia. 
caulibns  primum  erectis  dcin  decumbentibus,  (oliis  petiolatis 
ovatis  serratis,  pedunculis  oppositis  folio  paulo  brevioribus, 
sepalis  externis  ovatis  subintegerrimis.  (Origmaire  <.\u  Mexique, 
cultivee  dans  le  jar  din  de  Berlin).  —  Euphrasia  officinalis 
fUnalaschca).  — Bartsia  viscosa  L.  (Bresil  meridional,  envoyee 
par  Sellow).  —  B.  trixago  L.  {ibid.)  —  Castilleja  tolluccensis 
H.  B.  Kuntli.  —  C.  lithdspermoides  (id.)  —  C.  pallida  K.  — 
Bhinanthus  crista-galli  L.  ,  I  nalaschca  .  —  Pedicularis  capilata 
Stev.  (Unalascbca).  —  P.  Chamissonis  Stev.  Si. -Laurent,  St.- 
Pauf,  golfe  d'Escbscholz,  etc.). — P.palustris  L.  (detroil  de  Beh 
ringl  —  /'.  lapponica  L.  (Kamtschatka  .  —  P.  euphrasioidet 
Stev.  (tie  Chamisso,  golfe  d'Eschscholz).  —  P.  sudetica  Willd. 
de  Si. -Laurent,  etc.)  —  P.  comosa  L.  —  P.  Langsdorfii  Fisch. 
(Unalascbca  sur  les  montagues  .  —  P.lanata Willd.  I  nalaschca). 
-P.  versicolor  Wahlg.  (golfe  St. -Laurent i.  ■ —  Scrophularia 
tres-voisine  du  nodosa   Port  St.-Francois  .  —  Escobedia  scabre- 


Botanique.  343 

folia  Ruiz  et  Pav.  (Bresil equinoxial).  —  Mimulus  glutinosus 

Wendl.  (Californie).  —  Mimulus guttatus  I).  C.  i  Unalaschca). 

Buchnera  elongata  Swartz  (Bresil).  —  B.  amethystina ;  herba- 
cea,  caulc  simplici  inferne  folioso,  spied  laxa  pauciflora ,  bractea 
externa  ovaia  acuta,  calycis  dentibus  brevjbus  subaequalibus. 
—  B.  lobelio'uks ;  herbacea  caulc  simplici  inferne  folioso,  spica 
laxa  multiflora,  bractea  externa  lanceolata  acntissima,  calycis 
dentibus  in;vqualil)iis ,  anticis  duobus  majonbus. —  B.  lavandu- 
lacea;  licrbacea  caule  simplici  inferne  folioso,  foliis  integer- 
riniis  subplicato-nervosis ,  spica  densillora.  —  B.  jiuirea ;  her- 
bacea caulc  simplici  junceo  foliis  quadrifariis  adpressis  vestito, 
panicula  brevi  contract,!  terminali  (ces  4  uouvelles  especes  out 
ete  envoyces  du  Bresil  par  Sellow).  —  Linaria  canadensis  L. 
(Bresil  meridional).  —  Angelonia  inUgeninta  Spr.  (Bresil  meri- 
dional). —  Bemimeris  urticifolia  Willd.  (Chili,  Talcaguano).  — 

Buddlea  thyrsoidea  Lamk  (Montevideo,  Rio-Janeiro).  B.  ele- 

gans;  ramis  terctiusculis  tomentosis,  foliis  lanceolalis  acutis, 
obtuse  dentatis,  supra  glabris  rugulosis,  subtus  tomentosis, 
panicula:  terminalis  folios*  capitulis  hemisphsericis  terminalibus 
(Bresil  equinoxial,  envoyec  par  Sellow .)—  B.  gmndijlora;  ramis 
obtuse  tetragonis  tomentosis,  foliis  anguste  lanccolatis,  obtuse 
dentatis,  utrinque  rugosis  et  tomentosis,  racemi  terminalis 
foliosi  pedunculis  trifloris  (Montevideo  et  Rio-Grande  dosul; 
envqyee  par  Sellow).—  B.stachyoidcs ;  ramis  tetragonis  subalatis 
tomentosis,  foliis  sessihbus,  basi  cuneata,  integerrimis , grosse 
dentatis,  subtus  tomentosis,  supra  pubesccntibus,  anthera  ter- 
minali, foliis  lloralibusrcflexis  (liresil  meridional,  envoyce  par 
Sellow).—  B.brasilicnsisia^i.  (Bresil  equinoxial).— B.  ncemda 
Buch.  (ile  Lucon).  —  B.  iWW„;  scandens,  ramis  brackiatis 
terctiusculis  glabrescentibus,  foliis  pvati*  obsolete  et  inajquali- 
terseiratis,  supra  glabris,  subtus  tenuiter  tomentosis,  aatheris 
gracilibiis  subaphyllis  terminalibus ,  axillaribusque ,  glomerulus 
distinctis  (Bresil  Equinoxial  ,  envoy,'.,,  par  Sellow).  __  Francis- 
eea  uniflora  I'ohl  (Bresil ,  envoyee  par  Sellow).  —F.  pauciflora; 
foliis  obovato-oblongis  acuminatis  basi  cuneatis  breviter  petio 
latis  glabris,  bractcis  foliosis,  practeolis  squamiformibus  caly- 
cibusque  inllaiis  laxis  glapduloso-pubescentibus ,  tubo  corollas 
caK  <•<•„,  vix  superanlc,  eyma  terminali  simplici  pauciflora 
Hivsil    meridional,  envoyce  par  Sellow).  —  F.  latifolia  PdhL 


344  Botumque. 

(Bresil  equinoxial,  envoyee  par  Sellow).  —  F.  ramdsissima 
Pohl.  (Bresil  tropical,  envoyee  par  Sellow).  —  F.  confertifloia 
Pohl.  Bresil  equinoxial,  envoyee  par  Sellow  .  —  /'.  hydtan- 
geatformis  Pohl.  Bresil  equinoxial).  — I.  macrophylla;  foliis 
oblongis  acuminatis  I >ri-,i  cuneiformibus  rugoso-venosis  subtus 
pubescentibus,  bracteis  squamiformibus  ciliatis,  calycibusque 
inllatis  laxis  glanduloso-pubescentibus ,  tubo  corollse  calyce 
duplo  longiori,  cvma  terminali  composite  multiflora  laxiusrula 
(Bresil  equinoxial ,  envoyee  par  Sellow).  —  Scoparia  dulcis  L. 
(ile  Lugoo  .  — •  S.flava  [Microcarpcea  montevidensis  Spr.  syst.) 
—  S.  eriaccea ;  fruticosa,  foliis  linearibus  integerrimis ,  pedun- 
culis  pubescentibus,  calycibus  acutis  margine  peHucicfis  (Bresil 
meridional  .  —  S.plebeia;  foliis  subfinearibus  subdentatis,  pe- 
dunculis  glabris,  calycibus  acutis  subciliatis  (Bresil  meridional  . 
Sph^rothkc.a,  genre  nouveau  :  calyx  profunde  5  partitus  , 
aequalis,  persistens.  Corolla  tubulosa,  limbo  inaequali  5-lobo 
bilabiato;  labium-  superius  bilobum,  inferius  porrectnm  3-lo- 
bum,  lobis  inteyris  obtusis.  Stamina  4  didynama  inclusa.  Fila- 
menta  filiformia,  glabra,  brevia,  paulo  infra  faucem  uudam 
inserta,  inferiora  longiora.  Antherae  biloculares,  loculis  appo- 
sitis,  subrotundae,  muticse,  nudse,  per  paria approximate.  Stylus 
inclusus,  stigma  bilamellatum.  Capsula  idobosa,  bilocul'aris, 
dissepimento  ex  toto  placeutifero ;  invite  septifrage  simul  atque 
loculicide  (quatuor  quasi  valvis)  dehiscens,  Semina  numerosa, 
minuta,  oblonga,  angulata,  striata  et  quasi  faveolata.  Spec, 
unica:  S.  scoparioides  (Bresil  equinoxial,  envoyee  par  Selloyi 

Heteranthia  decipiens  Nees  et  Mart.  (Bresil    equinoxial, 

envoyee  par  Sellow-!.  —  Romanzoffia  unalaschcensis  Chamis. 
[Saxifraga  nutans  Don).  —  Cephdtanthus  Summit  Buddlea  gla- 
brataSpr.) —  (Le  reste  dcs  Scrophularine'es  au  riumero procham 
da  Linnsea). 

307.  Observations  sur  le  sol  et  la  vegetation  de  la  pro\  1  m  1 
de  Luxembourg;  par  1M.  Franc.  Tinant  (Bijdragen  tot  de 
natuurkund.  Wctenschappen ,  vol.  1 ,  p.  61  et  4'23). 

II  semble  a  I'autenr  que  le  pays  de  Luxembourg  est  encors 
trop  peu  coimu  sous  le  rapport  de  I'liistoire  naturelle.  Pour  1c 
botanisie  surtoul ,  ce  pays  offre  beaucoup  d'interel :  les  plaines 
v  alternent  avec  dcs  montagnes,  lesmarais,  les  landes  el  les 


Botantquc.  345 

bois  avec  les  terres  cultivees;  en  quelques  endroits  le  sol  est 
tres-fertile ;  ailleurs  il  est  dune  sterilite  desesperante.  Ce  qu'on 
appelle  les  terres  sartables,  sont  des  terrains  qu'on  laisse  en 
friche  pendant  i5  a  20  ans,  et  qu'on  cultive  3  ans  de  suite  pour 
les  laisser  reposer  de  nouveau.  Quelques  collines  ont  une  base 
argileuse  et  un  sommet  sablonneux ,  dans  d'autres  collines  e'est 
l'inverse.  L'auteur  a  trouve  beaucoup  de  plantes  qu'on  n'avait 
pas  tiouvees  encore  dans  les  Pays-Bas,  telles  que  Epimedium 
alpinum,  Cypripedium  calceolus ,  Centiana  acaulis,  Seseti 
montattum ,  Laserpitium  latifolium ,  Lycopodiiim  anhoti- 
num,  etc.  M.  Tinant  donne  ensuite  la  liste  des  plantes  qu'il 
a  tiouvees  sur  les  bords  de  la  Meuse  depnis  Sierck  jusqu'a 
l'embouchure  de  la  Sure,  dans  un  sol  tantot  argileux, 
tantot  sablonneux,  et  en  quelques  endroits  marneux.  II  signale 
quelques  endroits  interessans  pour  le  naturaliste,  entre  autres 
le  Feltz,  sur  la  rive  gauche  de  la  Moselle,  au-dessus  de  la  petite 
ville  de  Sierck.  Cc  terrain  s'etend  au  pied  du  Stromberg,  inon- 
tagne  herissee  de  roches  escarpees;  au  pied  desquelles  0:1  voit 
des  blocs  disperses  qui  evidemment  ont  anciennement  fait 
partic  de  ces  roches.  Le  sol  du  Feltz  est  rocailleux  et  entrc- 
coupe  de  ruisseaux  que  recouvrent  les  buissons.  On  y  trouve 
Ajuga  alpina,  Anemone  puisalilla  ,  Gcntiana  cruciata  et  ama- 
rella,  Orchis  bi/olla,  conopsea ,  militaris  etfusca }  Stachys  al- 
pina et  d'autres  plantes  que  l'auteur  indique. 

A  Wormcldange,  un  terrain  d'ocre  ferrugineuse  est  parseme 
de  geodes  de  1  a  8  pouces  de  diametre,  renfcrniant  de  pctits 
cristaux,qu'enveloppent  un  grand  nombre  de  couches  ocreuses. 

D. 
3o8.  Stirpium  sardoarum  ELEivcnus,  fasc.  I.;  auct.  Jos.  Hyac. 

Moris.  In-40.  VI-55  pag.  Cagliari,  1827;  imprimerie  royale. 

Voy.  le  Bull.;  tome  XIII,  n°  222  (1). 

(r)  Le  premier  fascicule  de  cet  ouvrage  avait  etc  adresse  par  l'auteur 
au  Bulletin  par  la  correspoudance  du  libraire  Bocea  de  Paris.  Mais  ce  der- 
nier etant  torube  malade,  avait  perdu  de  vue  cet  envoi ;  et  apres  son  deces, 
l'onvrage,  ainsi  que  plusieurs  autres  brochures  adressees  soit  au  Bulletin  , 
soit  a  plusieurs  meinbres  de  l'lostitut  par  le  memo  autcur,  ou  par  M.  O. 
Libri,  avaient  eteachetes  a  la  vente  paiun  autre  libraire,  cliez  leipielle  ha- 
sard  nous  les  a  faitreucontrer.  Cette  note,  en  apparence  peu  utile,  nous  a 
paru  necessaice  pour  rappeler  aux  autcuis  que  lorsque  le  Bulletin  n'ana- 
lyse  pas  leurs  ouvrages  ,  e'est  qu'il  ne  les  a  pas  reens. 


346  Botantque.  N°  3<>N 

Nous  ne  possedions,  au  sujet  de  la  Sardaigne,  que  le  Cata- 
logue du  chirurgien  Piazza,  public  en  1769  par  Allioni  dans  [< 
FYonz  pedemontana ;  catalogue  tres-incomplel ,  et  qui  ne  eoncei 
nail   meme  qu'un   petit  nomine  do  plantes  recueillies  dins  le. 
diocese  dc  Cagliari. 

Le  Roi  do  Sardaigne  a  confie  a  M.  Moris  lc  soin  dc  par 
courir  les  differenles  provinces  de  file  de  Sardaigne  et  d'en 
faire  connaitre  les  richesses  vegetales.  L'auteur  s'acquitte  de 
cette  tache  depuis  1824.  Les  deux  fascicules  qu'il  a  publics  en 
icS2-  ne  sonl  qu'une  espece  dc  Prodmmus  d'unc  (lore generate 
de  l'ile.  Car,  jusqiiu  present,  M.  Minis  na  parcuiirn  que  quel- 
ques  provinces  de  cette  contree  si  difficile  et  si  riche. 

i4o'(  especes  se  trouvent  succinctenaent  enumerees  dans  ce 
premier  fascicule;  elles  sont  rangees  d'apres  le  systenie  naturel. 
Nous  allons  en  transcrire  les  especes  nouvelles: 

Ranunculus  cymbalarifolius  Balb.  inlitt.;  radice  fasoiculata, 
foliis  subhirsutis,  radicaiibus  lunge  petiolatis  orbieulatis  trilo- 
bis,  lobis  grosse  crenatis,  caule  ramoso-dichotomo  nudiusculo 
filiformi,  carpellis  lcevibus  uncinatis.  (Foisine  du  R.  palustris 
R.  corsicus  D.  C;  stir  les  ruisseaux  dumont  Genargentu). — Ibe- 
ris  integerrima;  basi  sul'liutcsccns,  superne  pruinoso-pubes- 
cens,  foliis  oblongo-spathulatis  carnosulis  integerrimis  subcon 
cavis,  superioribus  ciliolatis,  siliculis  racemoso-corymbosis 
emarginatis.  Intermediaire  entre  l'L  tenoreanaU.C.  et  l'l.  Pruiti 
Ten.,  crait  a  Iglesia  duns  les  carrieres  dc  Monteponi  . — Silene 
undulatifolia  ;  glanduloso-bispida,  caulibus  erectis,  foliis  cras- 
siusculis  oblongo-obovatis  lanceolatis-ve  undulatis,  floribus  pa- 
niculaio-dicliotoniis  erectis,  calvcibus  clavatis,  petalis  sube- 
marginatis.  limnetic,  champs  de  Cagliari). — Lavatera  mosc/uUaj 
stellato-tomentosa,  caule  fruticoso ,  foliis  undulatis  crispis  ob- 
solete quinquelobis ,  lobis  rotundatis,  summis  trilobis,  stipnlis 
foliaceis,  peduoculis axillaribus  aggregatis  unifloris  petiolo  bre- 
vioribus,  involucello  tripartite.  [He  Saint-Pierre  el  a  Masu, 
dans  les  haies ,  toutc  la  plante  repand  line  odenr  de  muse). — 
Hypericum  annulatum ;  cinereo-pubescens ,  superne  glabrum', 
caule  licrbaceo,  foliis  ovali-oblongis  amplexicaulibus  pelluci- 

do-punclalis  inargine  nigro-punctatis,  bracleolis,  glandulis  run 

lerlis  pcdicellatis  basi  ai latis,    sc|)alis(|iie   lanccolalis    acutis 

ciliato-glandulosis.   (  Vivace,  dans  les feutes   ties    roc/iers  schis- 


Botanique.  347 

iri/.i-  du  mont  Saintc-Victoire  Esterzili).  —  Astragalus  genarg-jn- 
tcus ;  frutescens ,  petiqlis  stipulates  spinescentibus ,  fdliolis  el- 
lipticis  bispido-canescentibus  multijugis,  pedunculis  axnlaribus 
subquinquefloris  folio  brevioribus ,  calycinis  dentibus  angustis 
at-iilis  brevissimis  {intermediate entfe  /'Astr.  massiliensis  Link, 
ct  l'A.  aristatus  L'ber.;  dans  les  paturages  eleves  de  Genargentii, 
niontagne  principale  de  la  Sardaigne). — Astragalus  verrucosus; 
pilosus,  deeumbens,  stipulis  concretis  oppositifoliis  lariceolalo- 
subulatis,  foliolis  oblongo-dvatis  10-12  jilgis,  racemis  folio  lon- 
gioribus  multiuoris,  leguminibus  arcuatis  oblongo-acuminatis 
subuncinatis  piloso-verrucosis.  ( Annuelle;  paturages  maritime* 

de  Flume ntorgu) -Genista  microphylla ;  hirstita,  foliis  alterms 

trifoliolatis  subsessilibus  summis  simplicibus,  foliolis  oblongo- 
linearibus  acutis  complicatis  superne  glabris,  inliniis  obovatis, 
ramis  confertis  spinosissimis  alternis,  junioribus  sulcatis,  flo- 
ribus  racemosis.  [Dans  les  paturages  arides  deSiliqua,  de  Sa- 
massi,  d'Uras). —  Medicago  Sardoce;  glabriuscula ,  foliolis 
rhoiubeo-obovr.tis  denticulatis  mucronatis,  stipulis  lacinialis, 
pedunculis  multifloris,  leguminibus  cochlcatis  cylindricis  utrin- 
que  planis,  anfractibus  /t.  reticulato-nervosis  margine  utrinque 
sulcatis  brcvi  aculcolatis,  aculeolis  conicis.  (  Voisine  des  M.  ca- 
taloniea  Sclir.  etspinulosa  U.  C  ;  dans  les  moissons). —  Cerasus 
humilis  ;  caulibus  depressis ,  floribus  subsolitariis  subpedicella- 
tis,  calycibus  tubulosis,  foliis  oblongis  ovatisve  inaequaiiter  ser- 
ratis  utrinque  glabris  virentibus,  subtus  reticulato-venosis , 
fructibus  ovatis.  (Dans  les  pierres  et  les  rockers  du  haul  <lc 
Genargcntu). — Potentilla  glanca;  viscosissima,  caulibus  adscen- 
dentibus,  foliis  radicalibus  quinatis,  superioribus  ternatis  sini- 
plicibusque,  foliolis  obovato-enneifoinnbus  utrinque  pubescen- 
tibus,  apice  obtuse  aequaliterque  multidentalis ,  corymbo  pau- 
c.ifloro.  (  Vivace ;  voisine  du  P.  caulesccns  L. ).  —  Crassula  glo- 
bulifolia;  glabra,  caule  linmili ,  foliis  ovato-sphsericis  imbri- 
catis  basi  solutis,  racemis  foliosis  confertis  cbrymbosis,  peta- 
lis  erectis  incanis  acutis  [annuelle). —  Bellium  crassi/bliu/11 ; 
caule  folioso  foliisque  pilosis  longe  s-patbulatis  crassis  integer- 
rimis ,  pedunculo  nudo  unifloro  {dans  les  /'rates  des  rochers  ma- 
ritimes  de  San  Elia,  dc  Cala-vinagra  dans  I'tte  de  Sai/it- 
/'irrie ,  sur  Ic  calcaire  et  le  granite). — Cardans  Morisii;  foliis 
sinuato -pinrtatifidis  interrupte  decurrentibns ,    segmentis  laci- 


3^8  Botaniqiie. 

niato -palmatis  crispis  dentato-spinosissimis  arachnoidcis,  flori- 

bus  glomeratis ,  squamis  anthodii  subscssilis  lanceolatis  adpres- 

sis  nitidis  spinulosis,  sum  mis  inermibus.   (Collines  de  I' tie  de 

Saint-Pierre), — Scorzonera  callosu;  villosa,  foliis    ttnearibus 

planis  Dervosis  apice  callosis ,  caulebasi   subramoso,  anthodii 

squamis  Lanceolatis  margine  villosis,  pappo  sessib  [dans  les 

pdturages  calcaires  d'Arciadno  ,  d'Oliastra  . — Verbascum plan- 

tagineum ;  fulvo-tomentosum,  foliis  obsolete  crenulatis  crassis, 

caulinis  decurrentibus  confertis  oblongis,  radicaUbus  imisque 

in  petiolum  atteuuatis  ovato-ellipticis  obtusis,  racemis  dense  spi- 

catis,  filamentis  croceo-villosis  (voisin  du  \.  thapsoides  Hoffm. 

et  Link,  dans  les  pdturages  arides  des  collines  de  Cala  et  d'Os- 

tia  Pula.) — Ricinus  scaler;  foliis  peltatis  palmatis,  lobis  oblon- 

go-acuminatis    insequaliter    serratis,    eaule   fruticoso   glauco- 

pruinoso,  petiolis   scabris,   capsnlis  echinatis.    (voisin  du  R. 

africanus  Willd. ;  crott  a  Pula,  Sarrabus ,  Bari,    Orosei). — 

Ruppia  maritime  L.  var.  spiralis  spadicibus  ad  anthesin  emcr- 

gentibus,   pedunculis   longe    productis,   fructiferis   in   spirant 

contractis   demersis    (croft  a  Carbonara  ct  ii  Muravera). —  B. 

recta;  pedunculis  fructiferis  breviter  productis  rectis  (crott  ii 

Cagliuri  et  ii  Saint-Pierre).  —  Anthericum  fugax  ;  bulbosum, 

-labium,  foliis  lineaii-filifoimibus   canaliculatis  scapo  toituoso 

simplici  brevioribus,  floribus  laxe  racemosis,  pedunculis  articu- 

latis,   filamentis  medio  subiucrassatis.   (collines    arides  de  la 

Sardaigne  meridionale ). — Carex  microcarpa;  spicis   tereti-li- 

nearibus,   terminali  mascula  snbsolitaria,  androgynis  superne 

masculis  subquinis,  inferioribus  incluse  pedunculitis  remotis  j 

fructibus   ovato-triquetris  apiculatis   tnuicalis   subemarginatis 

squama  o\  at<>  acuminata  paulo  longioiibus.  (commune  sin   les 

montagnes,  le  long  des  ruisseaux  |. — Avena  gracilis;  panicula 

subovata,  spiculis  subquadrifloris,  aristis  geniculatis,  corollis 

foliis  brevissimis,  rigidis, radice  fibrosa.  (  voisine  tie  I'Av.  disti- 

chophylla   IVilL;  crott  dans  les  pdturages  du  mont  Genargentu  , 

du  mont  S.  Padre  et  de  Marcomer). 

Un  Addenda  terminal  ajoute  les  trois  especes  suivantes  : 

Barbarea  rupicola;  coespitosa,  foliis  inferioribus  longe  petio< 

latis   simplicibus   sublyratisve  lobo   terminal]   cordato-ovato, 

summis  inciso-pinnatifidis ,  siliquis  longiusculis  rectis,  petalis 

obovato-spathulatis.  (voisin  du  B.  precox  Br. ;   croit  dans  les 


Botanique  349 

fentes  des  rochers  sur  les  montagnes.) — Galium  maximum  ; 
glabrum,  foliis  senis  oblongo-linearibus  margine  antrorsum 
scabriusculis  obtusis,  rameis  quaternis,  caule  laeviusculo  ra- 
mosissimo,  pedunculis  tiichotomis,  fructu  glabro.  {pdturages 
maritimcs). — Centaurea ceratophylla ;  foliis  subvillosis,  inferio- 
ribus  decursive  subbipinnatis;  pinnis  foliisque  summis  indivisis, 
lineari-subulatis  ,  caule  sulcato,  anthodii  squamis  pectinato-ci- 
liatis,  apice  spinulosis  recurvis.  [Fentes  des  rochers,  Garteli, 
Do/gali,  Olicna,  etc.).  R. 

309.  Methode  analytique  comparative  de  botanique  ,  appli- 
quee  aux  genres  de  plantes  phanerogames  de  la  Flore  fran- 
caisc;  par  B.  L.  Peyre.  In-40  de  XVI  et  62  pag.  Paris,  1823; 
Ferrajeune. 

L'auteur  a  eu  pour  but  de  faciliter  la  determination  des 
plantes  <ie  la  Flore  franchise,  en  leur  appliquant  une  niethode 
analytique  semblable  a  celle  que  MM.  de  Lamarck  et  De  Can- 
dolle  out  publiee  dans  la  Flore  francaise,  mais  plus  simple  et 
plus  commode  suivant  lui.  II  donne  dans  une  introduction  un 
court  expose  de  sa  methode  et  un  tableau  synoptique  qui  en 
ofl're  la  clef.  Ensuite  viennent  53  tableaux,  lesquels  sont  divises 
en  sections  etablies  sur  le  sexe  des  plantes,  la  disposition,  la 
coloration ,  etc.  des  fleurs,  et  sur  les  produits  de  la  generation.  Ces 
tableaux  conduisent  l'analyse  jusqu'aux  families,  et  en  meme 
temps  aux  genres  anomaux.  Les  families  sont  ensuite  analysees 
a  part  dans  des  tableaux  particuliers,  suivant  I'ordre  alphabe- 
tiquede  leurs  noms.  La  methode  analytique  de  l'auteur  emploie 
un  plus  grand  nonibre  de  caracteres  que  celle  de  1\T.  de  La- 
marck  ,  et  conduit  par  la  meme  plus  surement  an  but.  Elle  pent 
etre  fori  utile  aux  commencans,  qui  ne  veulenl  pas  perdre 
beaucoup  de  temps  a  determiner  une  cspece  qii'ils  ue  connais- 
sent  pas.  L'auteur  s'est  cependant  laisse  entrainer  a  d'asscz  noin- 
breux  neologismes ,  dont  plusieurs  nesont  pas  meme  avoues 
par  I'analogie  grammaticale ,  par  exemple,  homovalve  et  ke- 
tcrovalec,  pour  designer  les  valves  semblahles  on  dissemblables 
des  glumes  iles  Graminees.  Les  mots  homopetale  el  heteropetale , 
pour  caracteriser  les  petales  semblables  on  dissemblables  d'une 
fleur,  sont  au  moins  plus  heureuseinent  fornit's.  L. 

3io.  Histoire  de  la  rotanique  df.  la  BotJRGOGNE ;  par  M.  Vai- 


35o  Botanique.  N°  3io 

hit.  In-8",  p.  5i.  Dijon  i8a8;  Frantin.  [Exirait  ducompte 
rendu  de  I'Acadimie  de  Dij'o/ipour  1827. ) 
On  trouve  dans  ce  petit  niais  inte>essant  opuscule  ane  foule 
de  rectifications  d'erreurs  qui,  d'apres  ME.  N  allot,  n'auraient  pas 
laisseque  d'etre  litteralement  copiees  par  ceux  qui  font  des 
Flores  locales,  an  moyen  de  compilations.  L'auteur  a  fail  pre- 
ceder  ce  redressemenl  d'erreurs,  par  une  notice  historique  pi- 
quante,  sur  les  divers  auteurs  qui  se  sont  occupes  de  la  descrip- 
tion physique  et  botanique  de  la  Bourgogne.  Cel  ouvrage,  pen 
susceptible  d'analyse,  est  indispensable  aux  auteurs  qui  se  pie- 
parent  a  ajouter  un  ouvrage  de  plus  aux  Flores  aombreuses 
que  nous  possedons  sur  la  France. 

C.ependant,  dans  l'interet  de  la  verite,  nous  devons  publier 
la  lettre  suivante,  que  nous  adresse  un  botaniste,  dont  I'hcr- 
bier  est  tres-riche  en  plantes  de  France,  et  dont  les  connais- 
sances  nous  inspirent  une  confiance  etendue. 

«  A  M.  Raspail.  —  Monsieur,  vous  ni'avez  engage  a  jeter  un 
coup-d'ocil  sin' la  petite  brochure  de  M.  Vallot,  intitulee:  His- 
toirede  In  Botanique  en  Bourgogne.  J'ai  parcouru  cet  opuscule 
avec  tout  l'interet  que  Ton  porte  ordinaireraent  a  un  pays  que 
Ion  regarde  comme  le  sien. 

«  Dans  lepetitnombre  d'observations  que  je  vous  transmets, 
,,.  nai  eu  aucunement  I'idee  de  critiquer  le  travail  de  M.  Vallot, 
qui,  lui-meme,  je  le  presume,  ne  sera  point  faclie  de  pouvoir 
restituer  a  la  Bourgogne  quelques-unes  des  plantes  dont  il  avail 
cru  devoir  la  priver. 

«  h'Erysimum  kieracifolium ,  cite  page  28 ,  n'a  point  ete  porte 
comme  double  emploi  de  {'Erysimum  muralejcax  YE.  kieracifo- 
lium est  assez  abondanl  sur  les  hauteurs  entre  Vermanton  el 
\u\erre,  piiiicipalcment  au-dessus  de  Cravant  et  d'Yrancy,  oil 
je  1'ai  cueilli  a  differentes  epoques. 

I  e  Tillcea muscosa (p.  3o  se  trouveaux  environs d'Avallon, 
particuUerement  sur  les   chaumes,   entre  la  ville  et  le  bois 

Dicu. 

,  [jlmpatiens  noli  tangere  \\.  'u  peut  avoir  etc  porte  aussi 
sans  equivoque  ;  car  je  I'ai  cueilli  sur  la  rive  droite  de  la  petite 
riv'nrc  nominee   le  Cousin ,  au-dela  des  lies  La    Baume,  entre 

■\vallon  el   Ponl     \ul>ei  1. 

I.'  I  milium   f.rniruliim      p.   ''.','    exist.'   rcellellieut  aux   envi- 


Botanique.  35 1 

pons  de  Semurou  je  I'ai  observe.  Le  Seseli montanum  s'y  trouve 
aussi  sur  lesrochers  aupres  de  la  ville  meme.  1.'--/.  fceniculum  se 
rencontre  frequemment  encore  a  Avallon  ,  sur  les  rocliers,  pres 
des  vignes  principalement;  et  cette  plaute,  que  Ion  retrouve 
en  differentes  localites,  depuis  la  Mediterranee  jusqu'a  Paris, 
me  parait  avoir  bien  des  droits  a  I'indigenat. 

«  Le  doctenr  Durande  pent  avoir  cite  avec  raison  le  Trifolium 
hybridum  (p.  36),  si,  comme  on  doit  lecroire,il  a  en  en  vue 
Ic  T.  hybridum  de  Desfontaines ,  T.  elegans  dii  supplement  a  la 
Flore  francaise  de  De  Candolle,  n°  385<}.  Ce  trefle  se  trouve  en 
effet  de  distance  en  distance,  depuis  Avallon  jusqu'a  Seinur,  sur 
les  bords  de  la  route,  ou  je  I'ai  cueilli,  ainsi  qu'aux  environs  de 
Montreal. 

«Le  Serapias  latifolia  (p. 4*)  est  une  plante  tres-repandue,  et 
qui  n'est  point  etrangere  a  la  Bourgogne.  Je  I'ai  cueillie  pres  de 
Sermiselle,  sur  la  rive  droite  de  la  Cure. 

"Les  Che nopodium  album  et  viride  (p.  43)  sont  deux  plantes 
tres-differentes ,  que  beaucoup  de  botanistes  out  en  effet  con- 
fondues,  et  que  De  Candolle  avaitreunies  sous  le  nom  de  Ch. 
leiospermum  ;  mais  dans  le  supplement  a  la  Flore  francaise,  ll  a 
sepaie  la  d<  iniere  sous  le  nom  de  Ch.  opulifolium. 

a  UAgrostis  minima  (p.  4G)nepeut  guere  etre  prise  pour  X A- 
grostis pumila.  La  premiere  est  annuelle,la  seconde  vivace.  Je 
pense  done  que  Ton  doit  laisser  aussi  cette  plante  dans  la  Flore 
de  Bourgogne,  et  que  Durande  a  eu  en  vue  la  petite  graminee 
connue  plus  particulierement  aujourd'hui  sous  lesnoms  de  Cha- 
magrostis  minima  et  de  Siurmia  verna. 

«  h'Osmunda  regalis  (p.  47)  existe  bien  aussi  en  Bourgogne.  Je 
I'ai  cueillie, en  differens  temps,  sue  les  deux  rives  du  Cousin, 
au  bas  <lci  bois,presde  la  papeterie,  a  demi-Ueue  environ  au- 
dessus  du  village  d'Avallon. 

«  L'ancienne  province  tie  Bourgogne,  quej'ai  pareourue  de 
I'une  a  l'autre  extremite,  me  parait  beaucoup  plus  riche  en 
plantes  qu'on  ne  le  pense  generalement.  Je  ae  croispas  qu'elle 
ait  etc  suflisamnient  visitee  par  les  botanistes  qui  out  eciit  sur 
sa  vegetation.  Dans  quelques  berborisations  que  j'v  ai  faites, 
principalement  en  1820,  j'ai  observe  un  assez  grand nombre  de 
plantes  rares,  et  j'ai  regrette  viVemenl   den'avoir  pu  etudier, 


55a  Botanique. 

com  me  je  I'aurais  desire,  cette  province,  qui  dedommagerait 
amplement  de  ses  peines  le  botaniste  qui  pourrait  consacrer 
son  temps  a  I'explorer  soigneusement. 

«  Vous  pouvez  compter,  Monsieur,  sur  ['exactitude  de  mes  ob- 
servations. Je  pourrais  en  prouver  la  veracite,  enrecourant  au 
fascicule  de  plantes  de  Bourgogne  cpie  j'ai  depose  a  la  Societe 
Linneenne,  et  par  celles  qui  restent  encore  dans  mon  herbier, 

«  Paris,  20  juin  1828.  «  F.  Delavaux.  » 

3ll.  CONSIDERATIONS  PHYSIQUES  FT   B0TAN1QUES  Sir.  I'NE  PLANTE 

■w. hides  (qui  vit  de  fair  ;  par  P.  Jean  de  Loureiro.  (Manor. 
de  Mathemat.  e  Phisica  da  Acad,  das  Scienc.  dc  Lisboa  ;  vol. 
II,  p.  88.) 

Ce  n'est  pas  de  YEpidendrumflus  acris  L.  que  parle  M.  Lou- 
reiro, mais  d'une  espece  differente  qui  croit  en  Cochinchine  et 
dans  une  partie  de  la  Chine  meme.  Le  calice  est  petit,  ovale  et 
monoflore;  la  corolle  a  5  petales  presque  egaux.  Le  nectaire 
consiste  en  2  petales  borizontaux,  dont  I'inferieur  est  oblong, 
cbarnu  et  un  pen  concave,  en  forme  de  bateau;  il  est  recon- 
vert par  le  petale  superieur  qui  se  releve  et  se  recourbe 
sur  un  des  cotes  en  forme  de  tulic,  tandis  que  ['autre  cote  se 
dilate  horizontalement.  Les  etamines  sont  2  filamens  courts  et 
elastiques,  unis  a  I'extremite  interieure  de  la  feuille  inferieure 
da  nectaire.  Les  antheres  sont  en  forme  de  lentilles,  simples  et 
couvertes.Le  pistil  consist  ecu  une  tigetrigonale,  mince  et  combe, 
qui  soutient  la  flcnr.  Celle-ci  est  d'une  couleur  pale,  plus  grande 
que  celle  du  jasmin ,  d'un  aspect  agreable  et  d'une  odeur  tres- 
suave.  I. a  racine  se  compose  de  bulbes  entrelacees.  Cette  piante 
agreste  se  trouve  dans  les  hois  ou  on  la  voit  suspendue  aux 
branches  des  arbres ;  tiree  de  la  et  suspendue  par  un  fil  ou  surun 
ant  iv  appui,  elle  continue  de  vegeter,  quoique  lentement,et  de 
fleurir  chaque  automne;elle  se  multiplie,  en  don  nan  t  naissance 
chaque  annee  a  de  nouveaux  filamens  qui  poussent  des  racines, 
secouvrent  de  feuilles  el  se  separent  de  la  tigc  mere,  sans  ces- 
ser pour  eela  de  vegcler.  D. 

^12.  Description  d'inr  nouvelle  espece  de  Calceolaria  et  du 
Vepenthes  distiUatoria   male,  qui  onl  fleuri    dans  le  jardin 


Botanique.  353 

cTEdimbourg;  par  M.  Graham.  [Edinb.  new  phil.  Journ.}  juill. 

et  scptembre  1827,  p.  'i'ji.)  Voy.  lc  Bull.  Tom.  I,  182', ,  n° 

214,  et  Tom.  VI,  1825,  11"  200. 

Calceolaria  purpurea ;  herbacea,  caulibus  pluribus  erectis,  ra- 
mosis;  foliis  vonoso  rugosis,  hispidis  ,  radicalibus  cuneato-spa- 
thidatis,  serratis ,  postice  integerritnis ,  petiolatis,  subacutis, 
caulinis  cordatis,  decussatis  ,  superioribus  minoribus  integerri- 
mis;  corymbis  terminalibus,  multifloris. 

Cos  deux  especes  sont  decrites ,  surtout  le  Nepenthes ,  avee 
de  tres-longs  details  en  anglais. 

3i3.  Descriptions  plantarum  Tsov^e  California;  auct.  J.  Fr. 
EscHscnoLTZ.  (Mem.  de  VAcad.  imp.  des  Scienc.  de  Sain't-Pe- 
tersbourg;  Tom.  X,  1826,  p.  281.) 

Abronia  latifolia ;  caule  procumbente,  foliis  subrotundis  ant 
cuneiformibus. (Voisine  d.c\'A.  nmbellata.) — Hoitzia  squarrosa; 
caule  ramoso  pubeseenti,  floribus  capitatis,  foliis  pinnalis  ca- 
Ivceque  miicronatis.  (Dans  les  terrains  sabloncux.)  —  Polcmo- 
nium  capitatum  ;  foliis  inferioribns  pinnatis;  pinnis  linearibus 
sessilibns,  snpremis  simplicibus,  floribus  capitatis.  (Ibid.)  — 
Solarium  utnbelliferurn  ;  inerme,  foliis  pubescentibus  integerri- 
mis  ovalibus  acutis,  calycibus  quinquedivisis,  staminibus  asqua- 
libus,  inflorescentia  terminali.  (Dans  les  bosquets  de  la  Nouv.- 
Califorriie.)  —  Ribes  tubulosuin ;  foliis  cordatis  trilobis  serratis 
rugosis,  subtus  albo  pubescentibus,  racemis  erectis,  calycibus 
tubulatis  longis,  petalis  oblongis  calyce  longioribus,  bracteis 
ovato -lanceolatis  acutis.  (Dans  les  bosquets  de  la Nouvelle-Cali- 
fornie.) — Lonicera  Ledebourdii ;  pedunculis  bifloris,  corollis 
basi  gibbosis,  bracteis  quatuor  maximis,  foliis  oblongis  acumi- 
natis  ciliatis.  (Ibid.) — Ceanoihus  thyrsifiora ,■  foliis  ovalibus  tri- 
nei'vilius  serrulatis  glabris,  caule  multangulaxi,  paniculis  tbvr- 
so'ideis  in  ramis  axillaribus.  (Ibid.)  —  Rhamnus  californica; 
inermis,  floribus  hermaphroditis  monogynis  fasciculato-umbel- 
latis,  bacca  disperma,  foliis  ovalibus  serrulatis.  (Ibid.) —  Vele- 
zia  latifolia ;  calyce  quinquesulcato  pubescent! ,  petalis  integris, 
foliis  obovatis.  (Ibid.)  —  Eriogonum  arachnoideum ;  caule  pro- 
cumbente, pedunculis  longissimis  erectis  nudis  ssepe  umbellife- 
ris,  floribus  capitatis,  foliis  cordatis  ovatisque  subtus  albo  to- 
mentosis.  (Lieux  sabloncux  dc  la  memo  conlree.)  —  Hendecari- 
B.  Tomb  XIV.  24 


3  j  4  Botanique. 

dria procumbens ,■  (genre  nouveau  d'enphorbiacccs  a  ileuis  dioi 
(jnes,  el  a  periantlie  Vlide.  II.  males,  1  i-ctainines;  fcmelles  a  '» 
slxlcs  quadiilidcs,  el  a  fruit  a  \  coques.'  — Lupiniis  Chabtisso- 
nis ;  percnnis,  foliis  digitalis,  foliolis  (G-7)  obovato-lanccolatis 
ntrinque  sericcis  ,  calycibus  subvcrlieillatis;  labio  superiori  bi- 
fido.  Lieux  sabloneux.)  —  Ochrosia  Juss.  {Ophioxylan  OGhfosla 
Pers.) ,  do/it  Hauteur  reforme  dc  la  manierc  suivarite  les  caratfisres 
gtneriques  : 

Calyx  quinque  partitus,  laciniis  rotundatis;  corolla  hypocra- 
teriformis,  ante  faucem  paulum  inflata,  faucc  protuberantiis 
quinque  minimis  coarctata;  limbo  quinque  partito.  Intherae  in 
supcriori  tubi  parte  inflata  subsessili  s  hastata?.  Sty li  duo  longi- 
tudinaliier  cohaerentes,  tubo  parum  breviores.  Stigma  pyrami- 
dale,  basi  stylo  latins,  acuminatum.  Inflorescentia  corymbosa. 

h  ',.  Aarsreraetteese  oji  framstf.gen  t'ti  Bot.vnik.  —  Rap- 
port annuel  sur  les  progres  de  la  Botanique,  pour  l'annee 
iS26;lu  a  l'Acad.  rey.  des  Sciences,  pai  J.  E.  Wirstroeia 
3o2  p.  iii-8°.  Stockholm,  1827;  Norstedt. 

L'annee  1826  a  ete  cnrieliie  d'un  nombre  tres- considerable 
de  travaux.  des  savans  d'Europe  el  d'Amerique  sur  la  Botani- 
que, et,  dans  ce  nombre,  les  ouvrages  el  me  moires  publics  en 
Suede  et  en  Norvege  oceupent  une  plaee  assez  importante.  SI. 
Wikstroem  en  fail  separement  une  enumeration  systematique 
dans  laquellenous  allons  le  suivre,  enomettant  les  travaux  dont 
nous  avons  don  He  l'analyse. 

i°  Ph^i  lor.r,  si-hie.  Fries,  Schedules criticce  de  Uchenibus sueca- 
nis ,  fasc.  7,  8  et  9  J  Lund,  1826;  in-4".  Dans  le  dernier  fasei- 
eule,  le  nombre  des  lichens  de  Suede  est  portca270;  les  especes 
du  genre  Cladonia  v  sont  mieux  determinees  qu'clles  ne  l'a- 
vaient  encpre  ete;  tin  grand  nombre  d'especes  y  sunt  reduites  a 
de  simples  modifications  de  formes  produites  par  la  diversite  du 

local. 

,  '  1  llogeplantarum  novarum  velminus  cogrzitarutn  ;  Tom. 
II,  p.  3o-34.  Wonograpbie  des  qspeces  suedoises  du  genre  Al- 

liiim.  C'esJ  en  Scanic  que  I.imic  a  trouve  la  pluparl  des  allium 
suedois;  e'est  la  aussi  que  M.  Fries  a  fait  scs  reeherehes  .  qui 
I'ont  mis  a  memo  de  rectifier  I  inne  en  plusieurs  endroits.  II  in- 


Botanique.  355 

diqitc  les  especes  suivantes:  Allium  scorodoprasum  ,arenarium 
oleraceum,  carinatum,  avec  leurs  synonymies. 

£>e  Erythrceis  sueeanis.  Dissertatio  boianied  -medica.  Prees. 
profess.  C.  L.  Thunbcrg.  Pro  gradu  medico  conscripsit  E.  6.  Me- 
len.  Upsal,  1826;  in-40.  Dans  la  ire  section,  l'auteur  indique 
3  especes  suedoises,  savoir:  E.  eentaurium ,  ramosissima,  an- 
gustifolia.  Dans  les  2  autres  sections,  il  rapporte  ce  qu'on  sait 
des  proprietes  chimiques  et  medicates  de  cette  plante. 

De  arbuto  uva  ursi  dissertatio  botanico-medica.  Prees. profess. 
Thunbcrg.  Pro  gradu  medico  offert  auctor  Chr.  Soederberg. 
Upsal,  1826 ,  in-40.  C'est  partioulierement  sous  le  rapport  phar- 
.maceutique  que  M.  Soederberg  a  examine  le  raisin  d'ours,  sur 
lequel  il  existe  line  dissertation  de  Murray,  i765.  M.  Soederberg 
rapporte  un  cas  d'hydropisie  guerie  par  la  feuille  pulverisee  de 
Varbut.  uva  ursi,  avec  pulv.  radicis  irid.  florent.  ct  cort.  cinnam. 
An  bout  de  4  jours  ,  il  s'opera  une  resorbtion  de  l'eau  qui  passa 
dans  l'lirine,  et  la  malade  fut  guerie. 

De  Bardana  dissertat.  pharmacologica.  Prces.  profess.  Thun- 
berg.  Pro  gradu  medico  proponit  auctor  C.  P.  U.  Norbstf.dt. 
Lpsal ,  182G ;  in-40.  Le  Bardd  011  Lappa  major  a  recu  le  nom 
<1: Arctium,  et  a  ete  porte  par  Linne  a  2  especes,  et  parSchluihr 
a  3.  M.  Nordstedt  admet  ce  dernier  nombre,  savoir:  A.  lappa, 
majus  ct  bardana.  II  expose  ensuite  les  proprietes  pharmaceu- 
tiques,et  I'emploi  qui  a  etc-  fait  de  la  racinc  dans  diverses  ma- 
ladies. 

Stirpes  agri Rotnoviensis.  Prceside  profess.  Agardh.  Auctor  al. 
E.  Lindblom;  pais  i*;  Lund,  182G;  in-8°.  Aux  environs  de 
Runneby,  011  l'auteur  a  fait  ses  recherches,  il  a  trouve  Goo 
phanerogames.  Parmi  les  plantes  rares  on  remarque  Lepidium 
latifolium  ,  Hicracium  Friesii ,  Viola  odorata ,  Sison  inundatum  , 
Centunculus  minimus,  Panicum  cms  Galli ,  Ranunculus  philono- 
tis,  Geranium  syhaticum ,  frfastigiatum  ,  Aira  preecox,  Allium 
armarium,  Thymus  chamoedrys ,  Vicia  lathyroides ,  angustt folia, 
cassubica,  Trifolium  striatum ,  etc.  Dans  la  irp  partie,  l'auteur 
donneles  4  premieres  classes  du  systeme  de  Linne. 

Horti  upsaliensis  plantte  culta-  ab  initio  sceculi.  Pro-side  prof. 
Thunbcrg.  Respond.  Setterrlati,  Carlawdm,  etc.  9  part,  lpsal , 
1826;  in-40.  Ces  9  dissertations  sont  une  suite  des  7  que  M. 

2/». 


356  Botaniquc. 

Thunberg  a  fail  paraitre  a  Upsal,  i8o3-i8ii  ,  sons  le  titre : 
Horti upsaliensis plantce  cultce ,  1780,  1800. 

dphorismi  botanici.  Preeside  prof.  C.  A.  Agardh.  Pro  laurea 
p.  p.  P.R.  Em.  Hildf.br and.  Pars  16';  Lund,  182G;  in-8°.  Dans 
le  i6e  cahier  de  ce  recueil,  ou  l'auteur  donne  un  apercu  sur  les 
ordrcs  naturels  des  vegetaux, M.  Agardh  traite  des  ordres  sai- 
vans:  El^eagxe.e  :  Elceagnus,  12  esp.;  Hippophae,  1  esp.;  Sin 
pherdia,  1  esp.;  Conuleum,  1  esp.;  Tiu.mf.i.e.i:,  12  genres  avec 
i5a  especes.  Puotkacki  ,  V  genret ,  comprenanl  \^-  espe.ces. 
4e  c]asse,COLUMNANTUERE/E.PisTixcKi::  Pistia,  1  esp.;  Ye- 
penthes,'S  esp.;  Cytirtus ,  1  esp.  L'auteur,  an  lieu  de  ranger 
avec  M.  Brongniarl  le  Rafflesia  parmi  les  Citincas ,  expose  1>  s 
motifs  qui  le  determinent  a  le  dasser  dans  les  Hydnovincce. 
Asarinf.b  :  Aristolochia,  61  esp.;  Braganlia,  1  esp.;  Asarum,  \ 
esp.;  Thottea,  1  esp.;  Tacca.  Voy.  le  Bulletin,  torn.  I\,  11"  >S  ,. 

Anvisning  till  de  svenskapharmaceutiska  Vcexternas  igenhceit 
mule.  Instruction  sur  la  conriaissance des  vegetaux  suedois  pin 
ores  a  la  phannarie.  Part,  ire,  publicc,  SOUS  la  surveillance  du 
prof.  Thunberg,  par  L.  Yv.  Wahlberg,  Upsal,  1826,  in-8°. 
L'auteur  suit  le  sj  steme  de  Linne;  il  indique  le  nom  de  cbaque 
plante  en  latin  e1  en  suedois;  il  en  donne  la  figure  et  la  descri- 
ption; il  fait  conriaitre  la  floraison  el  la  distribution  geographi- 
que,  et  les  caractercs  qui  la  distinguent  d'autres  plantes. 

2.0  Geographic  vegetate.  Vegetaux  recueillisen  Orient  par  M. 
Berggren,  et  determines  par  .1.  Wablenberg.  Foyez  le  Bulletin  . 
Tome  XIV,  n°  200. 

Le  rapporteur  termine  ]iar  des  nouvelles  diverses.  M.  Fries 
a  trouve  en  Scanie  XAjuga  reptans ,  qu'on  n'avail  pas  encore 
observe  dans  la  Suede  eonlinenlale.  M.  1  llenius  a  vu  dans  le 
Lappmark  Yjfgros tis  algida ,  gramen  que  Phipps  decouvril  en 
177  5  au  Spitzberg.  —  Le  I)1  Billberg,  parti  <le  Stockholm  pour 
I'Ameriquemeridionale,  a  fail  de  frequentes  herborisations  aux 
environs  de  Carthagene,  surtoul  sur  la  montagne  La  Popa  el 
<l.uis  I'ile  Tierra  Bomba;  il  a  recueilli  environ  3oo  especes  de 
plantes,  tnais  dont  la  pluparl  onl  probablemenl  deja  etc  pu- 
blics par  Jacquin ,  Humboldt  el  Bonpland.  31.  Billberg  a  pu 
avoir  plus  de  bonbeur  a  Portobelo ,  dont  les  environs  montueux 
ji'ont  pas  eie  aiitant  explores;  M.  Billberg  v  a  recueilli,  en  1  1 
jours,  2510  especes,  parmi  lesquelles  il  y  en  a  probablemenl  plu 


Botanique.  35? 

sieurs  nouvelles.  —  Sous  le  titre  d'arttiquitates  linneancc , 
Lund,  i826,in-folio,  M.  Agardh  donne  quelques  details  inte- 
ressans  sur  Linne,  ainsi  que  quatre  Iettres  inedites  de  ce  natu- 
raliste.  Voy.  le  Bulletin,  torn.  X,  n°  102. 

Le  rapporteur  s'occupe  ensuite  des  travaux  des  botanistes 
nprvegiens;  il  retrace  rapidement  1'histoircde  la  botanique  dans 
ce  pays  depuis  le  17s  siecle;  il  rappelle  les  observations  de 
Smith  sur  la  geographic  vegetale  et  sur  les  glaciers  de  Norvege, 
iuserees  dans  le  vol.  II  du  recucil  de  la  societe  pour  le  bien-etre 
de  Norvege:  Topogrqfisk-statUtiske  Samlinger;  Christiania,  181 7, 
im8°.  Ce  Smith  est  lc  memequi  accompagna  ensuiteM.de  Buch 
aux  iles  Canaries,  et  qui  perit  dans  ^'expedition  anglaise  du  ca- 
pitaine  Tuckcy  au  Congo,  en  1816.  Le  rapporteur  fait  mention 
de  1'addition  donnee  recemment  par  le  pasteur  Sommerfelt  de  la 
Flora  lapponica  de  Wahlenberg.  L'editeur,  en  continuant  ce  tra- 
vail, a  deja  pousse  son  catalogue  de  plantes  jusqu'au  n°  1778. 
Cette  suite  porte  le  titre  de  Supplement/an  Flora?  lapponicce  , 
avec  3  pi.;  Christiania,  1826,  Sous  le  rapport  des  lichens  et 
d'autres  families,  cette  suite  renferme  beaucoup  d  observations 
interessantes,  dont  qiiclques-iines  infirment  les  assertions  de 
M.  Agardh  sur  les  lichens.  (Voy.  lc  Bulletin,  torn.  XII,  n°  174.) 
—  Le  rapporteur  donne  ensuite  des  extraits  des  notices  manu- 
scrites  remises  a  l'Academie  de  Stockholm,  par  MM.  Ahnfelt, 
Lindblom  el  Blitt,  sur  leurs  herborisations  en  Norvege. 

Le  rapport  terming  par  un  ex  trait  du  voyage  suedois  deBerg- 
gren  en  Orient.  Get  extrait  concerne  la  foret  de  cedres  au 
mont  Liban.  Selon  le  voyageur  suedois,  il  existe  encore 8  a  900 
cedres;  maisil  yen  a  pen  qui  donncnt  des  rejetons.  Les  gazelles 
ct  d'autre  gibier  nuisent  aux  jeunes  plantes.  Les  cedres  les  plus 
vieux  out  36  a  40  pieds  de  circonference.  D. 

3 1 5.  Revue  sur  la  famille  des  Lythraires;  par  M.  Pyr.  De- 
candolle.  {Mem.  de  la  Sbc.  de phys.  eld' hist.  nat.  de  Geneve; 
Tom.  Ill,  2epartic,  p.  65,  1826.  ) 

Apres  avoir  passe  en  revue  les  caracteres  generaux  et  excep- 

tionnels  de  la  famille,  I'autcur  motive  I'admissi le  rejet  des 

genres  institues  avant  lui,  les  modifications  qu'il  leur  fait  subir, 
les  especes  qu'il  y  fait  rentier  011  qu'il  en  fait  sortir.  22  genres 
sont  conserves,  ils  se  composent  de  i3o  especes.  Le  memoire 
,  est  termine  par  la  description  de  quelques  especes  inedites : 


358  BqtaniqUe. 

Lagerstrcemia  grandiflora  Roxb. ;  foliis  ovatis  basi  cordatis 
apice  breviter  acuminatis  Utrinque  glabris,  panieulis  subcorym- 
l)osis  terminalibus,  petalis  ovali-oblongis  breviter  unguiculatis 
{liab.  in  India  oricntali).  —  Lafoensia punicce folia ;  foliis  oblon- 
gis  obtuse  acuniiualis  nervo  medio  subtns  ad  apiccm  poroso , 
fructibus  ovato-globosis  laevibus  subapicidatis  ( Saintc-Marthe, 
decouverte  par  M.  Bcrtero,  elle  est  tres-bicn  figuree  dans  ce 
memoire). — Ammonia  dodecandra;  foliis  lineari-lanceolatis 
aeutis  basi  obtuse  subauriculatis,  floribus  ad  axillas  subsessili- 
bus,  petalis  5~7,  staminibus  12-14.  (Recueillie  par  Perrotel  au 
Senegal;  elle  est  figuree  dans  ce  memoire).  —  A.  elatinoidcs ; 
caule  basi  decumbente,  ramis  erectis  filiformi-subtetragonis 
simplicibus,  foliis  qppositis,  caulinis  oblongo-linearibus ,  ra- 
meis  ovatis,  floribus  ad  axillas  raineales  solitariis  sessilibus  ape- 
talis ,  4-andris  ( Senegal,  communiquee  par  Perrotet  sous  le  nnm 
de  Lythrum  trifiofum  ;  elle  est  figuree).  —  A.  microcarpa, 
caule  erecto  ramoso  tereti ,  i*amis  subtetragonis ,  foliis  lanceo- 
lato-linearibus  sessilibus  basi  subdilatata  cordatis,  umbcllis 
axillaribus  multifloris  breviter  pedunculatis,  floribus  apetalis 
tetrandris,  capsula  obovata  calvcis  longitudine  (  Timor.).  —  A. 
filiform  is ;  caule  eretiusculo  basi  ramoso,  ramis  diffusis  flli— 
formi-tetragonis,  foliis  lincaribus,  umbellis  axillaribus  pluri- 
floris  laxiusculis  pedunculatis ,  floribus  apetalis  tetrandris,  cap- 
sula globosa  calyccm  superante  (Senegal,  se  distingue  de  I' A. 
senegalensis ,  par  la  base  de  ses  feuilles  (jui  n'est  ni  dilatee,  ni 
embrassante,  ni  eVhancrcc  en  ceeur ).  —  L'A.  indica  cat  aussi  fi- 
gure dans  ce  travail. 

3 1 6.  Memoire  sim  la  famille  des  Grossulariees;  par  J.-L.  Rf.r- 
t.axdier.  (  Mem.  de  la  Soc.  de  phys.  ct  d'hist.  nat.  da  Geneve ^ 
Tom.  Ill,  ae  part. ,  p.  43,  1827.  ) 

L'auteur  s'occupc  dans  ce  memoire  de  decrire  les  organes, 
soit  de  la  vegetation  ,  suit  de  la  reproduction.  II  traile  ensuite 
de  l'histoirede  la  famille,  de  la  repartition  geographique,  des 
usages,  de  la  culture  et  de  la  di\  ision  du  genre  Ribcs ,  dont  sc 
compose  la  famille  des  Grossulariees.  L'auteur  adopte  la  division 
suivante.  Sect.  1"'  Robsonia  :  calyce  hemispherique ,  limbe  a 
fois  plus  long  que  le  tube,  sepales  bosseles  a  l«ur  base,  I'.iami- 
pes  53,  .'1  plus  longues  et  la  V  peul  e"tre  avortee.  Arbrisseaus 


Botaniquc.  3  39 

epineux. —  Sect.  ae  Grossularia  Ach.  Rich.,  Ileitis  jamais  en 
grappes  (  pedonculees  i-3-floies).  Feuilles  pliees  dans  lc  bour- 
geon en  eventail,  calice  plus  ou  nioins  campanule.  Arbrisseaux 
presqiic  tons  epineux.  Ovaire  infere. — Sect.  3e  Ribesia  ( Berl. 
/iiss. ) ;  feuilles  en  grappes,  feuilles  dans  les  bourgeons  pliees  en 
•  •ven tail.  Calice  1111  pea  tubule  et  campanule.  Arbrisseaux  pres- 
(jue  tous  dcpourvus  d'aiguillons. — Sect.  4e  Symphocalyx  [Berl. 
mss.),  fleurs  en  grappes.  Calice  tubuleux  et  jaune.  feuilles  rou- 
lees  en  cornet.  L'auteur  range  ensuite  dans  ces  4  divisions  53 
cspeces  dont  une  seule  nouvelle  cultivce  dans  le  jardin  de  Ge- 
neve. L'auteur  la  nomme  R.  Jl avian  (elle  est  voisine  du  R.au- 
reuni).  On  trouve  au  commencement  du  memoire  3  planches,  re- 
presentant  1'analysc  d'unc  foule  d'especcs,  et  la  figure  du  Ribcs 
stratni/ieum  Smith. 

317.  Observations  scr  les  Philadelphees  et  les  Granatees, 
deux  families  nouvelles  de  plantes;  par  M.  David  Don. 
( Edinb.  new philos.  Journ.;  avril-juillet,  1826,  p.  i32. ) 

L'auteur  ayant  remarque  que  les  deux  genres  Philadelphus  et 
Punica  differaient  par  des  caracteres  essentiels  des  myrtacees, 
dont  ils  faisaient  auparavant  partie,  propose  de  les  eriger  en  fa- 
milies, dont  il  trace  les  caracteres  de  la  maniere  suivante. 

Philadelphe/E  :  calix  turbiiiatus ,  limbo  l\-fido  (  raid  5-Jido  ) , 
pcrsislens.  Petala  4  [rarb  5),  calf cinis  laciniis  alterna,  in  estiva- 
tionc  convolutp-imbricata.  Stamina  10-^0,  duplici  ssrie  disposita, 
fauci  calycina?  inscrta.  Styli  4,  raid  5 ,  inferne  scepius  coaliii.  Stig- 
mata longa ,  divaricata ,  obtusa ,  latere  interiore  puberula ,  nunc 
miraliter  lorta.  Capsuld  semi-infera,  sublignosa,  4  (raro-S)  /ocu- 
laris ,  polyspermy  apice  qucdrijariam  loculicido-dchiscens.  Se- 
mina  scobiformia ,  subiilata ,  Ucvia ,  angiitis  placenta?  tetragonal 
cumulatim  adnata ,  arillo  la.ro  inembranacco  ,  ad  umbilicum  fo- 
raminc  fimbria  htccraUi  aperlo,  nucleo  scminis  triplb  long/ore  in- 
structa.  Testa  tenuissima,  membranacea,  nitclcum  ante  vestiens. 
Albumen  ovoideum,  carnosurn,  album.  Embryo  inversus ,  lacteus, 
fere  albumin  is  longitudine.  Cotyledones  ovale  s ,  oblusce ,  pUmius- 
culce.  Radicula  tcretiuscula ,  cotyledonibus plurimum  longior,  su- 
pcra  ,  recta ,  obtusa. 

Fruticcs  [Europce,  Asia?  et  America?  tempcratis  communes) 
■recti,  decidui.  Folia  opposka ,  nervosa,  dentata,  impunotata 
Flore*  opposite  axillares  .  terminates,  sub  rat  emosi .  albi. 


36o  Botanique. 

I/autcur  place  cette  famille  pies  des  Saxifragees ,  dont  les 
Philadelphees  so  rapprochent  par  leurs  petales  alternant  avec 
les  laciniures  dn  calyce,  par  leur  ovaire  infere,par  la  plura- 
lity iles  styles,  par  la  presence  de  I'albumcn  et  par  la  structure 
des  antheres.  Granate  e  :  Calyx  tubulosus,  crassus,  limbo  credo, 
5-io-lobo , pcrsistentc.  Petala  5  ,  rariiis plura ,  lobis  calycinis  al- 
terna,  obovato-rotundata ,  caduca.  Stamina  indefinite  numerosa, 
fauciincrassatoe  cafycis  inserta.  Antlicra?fere  orbiculares,  pcltatce, 
biloculares ,  duplici  rimd  longitudinaliter  dehiscentes.  Ovarium 
tubo  caljcis  accrelum ,  apicc  liberum,  multilocularc.  Stylus  brew's, 
crassus,  teres.  Stigma  indivisum,  capitatum.  Bacca  pomiformis 
limbo  tubulaso  dentato  calycino ,  nunc  contracto ,  coronata.  Cor- 
tex crassissimus,  cxtits  cuticuld  Iceri  rubicundd  punctata  lucidd 
■ve  stilus  ,  intiis  spongioso-carnosus ,  alb  us  ,  dein,  maturd  baccd , 
fissurd  irregulariter  rumpens.Placentacortici  bacca-  substantia  si 
millima,  at  magis  carnosa  et  succulenta,  baccam  omninv  rcplens, 
in  loculis  numerosis  polyspcrmis  ina?qualibus  reticulatim  atque 
intcrrupte  excavata.  Dissepimenta  veto  nulla  :  Spuria  tamen  ad- 
sun  t ,  qua;  c  substantia  placenta?  orta,  valde  suntfragilia,  et  eras- 
sit ir  varid.  Semina  crcbra  excqvalionibus  placenta?  passim  inser- 
ta,  obovato-cuncata  ,  angulata ,  baccata!  Testa  membranacca, 
pellucida  ,pulpam  aquosam  inoolvens;  putamen  osseum,  angula- 
tum.  Albumen  nullum.  Embryo  cavitali  putaminis  conform  is ,  rcc~ 
tus ,  lacteus  :  Cotyledonesfoliaceoe,  carnosa?  orb  iculato- cor  data?, 
spiralitcr  convolutce.  Radicula  teres,  recta  crassiuscula ,  in/era 
basi  oblusa ,  cotyledonibus  duplb  bnvior,  vaga.  Frutices  (Africa? 
borealls )  decidui,  creed ,  ramosissimi,  inc/iurs  v.  spinosi.  Folia 
exstipulata ,  petiolata ,  inlcgcrrima,  impunctata ,  inodora  ,  oppo- 
sita  v.  rariiis  tenia  aut  sparsa.  Florcs  magni ,  lateralis  ,  solitarii, 
sessiks  ,  punicei , pulcherrimi.  Bacca  magna,  ampullaceo-sphas- 
rica  ,  exlus  sanguinco-rubra  ,  nitida.  Semina  pu/pd  sanguined, 
srata  acido  eduli. 

La  structure  dcl'embrvon  rnpprochc  les  Cranatccs  des  vraies 
Malvacecs,  et  cellede  leurs  fleursles  rapprochent  des  l'omacccs. 
Mais  l'absencc  tie  stipules  diminue  considerablement  la  valeur 
de  cette  double  anologte. 

',iS.  Sri;    LBS  mihi.im  is  sri  <  inmjr.s  r>i'  MELALEUCA  CaJUPUTI 
ET  LE  MeLALEIh:  \   I,mi;aiiimh'.ii\;  par   AIM.   \Y.   R.OXBU&GB   «  I 


Botanique.       •  36  x 

Henri-Thos.  Colebrooke.  (Transact,  of  the  medico-botanical 
Society  of  London  ;  n°  i  ,  juin  1828,  p.  27. ) 

La  Societe  botanico-medicale  de  Londres  ,  \  ient  de  prendre 
1'engagement  de  publier  des  notes  on  memoires  relatifs  a  la  ma- 
ture medicale.  Les  2  cspeces  de  la  note  presente  sont  dccrites 
et  figurees  en  couleur  sur  2  belles  planches.  Les  botanistes  n'a- 
vaient  pas  besom,  pour  les  distinguer,  de  ce  nouvel  auxiliaire- 
mais  il  importe  a  la  science  medicale  cpie  de  bonnes  figures d'es- 
peces  voisines  soient  enfin  publiees  dans  un  recueil  special ,  afin 
de  fixer  les  idees  et  de  terminer  les  incertitudes  qui  regnent 
dans  la  nomenclature  de  la  therapeutique. 

319.  Sur  le  fucus  buccinalis  du  Cap.— Sur  le  32e  cahier  be 
la  flora  danica.  (Oersted,  Ooersigtooer  det  hong,  danske 
videnshab.  selshabs  jorhandling. ,  1827,  p.  2.) 

On  sait  qu'en  Afrique,  non  seulement  les  plantes  terrestres, 
mais  aussi  la  famille  des  hydrophytes  dans  la  mer  qui  baigne  le 
cap  de  Bonne-Esperance,  presented  quelquefois  des  formes 
variees  et  singulieres.  Une  des  plantes  les  plus  remarquables  de 
la  derniere  cathegoric ,  est  le  Fucus  buccinalis  Lin.  (Zamina- 
ria  buccinalis  Agardh.)  qui,  malgre  sa  grandeur  et  sa  forme, 
et  malgre  son  abondance  au  Cap,  est  pourtant  si  rare  dans  les 
herbiers  d'Europe,  que  les  premiers  ah:ologues  ne  font  meme 
pas  vu.  Le  professeur  Hornemann,  a  Copenhague,  ayant  etc 
assez  heureux  d'obtenir  quelques  individus  bien  conserves  de 
cette  espece  ,  par  l'entremise  du  pharmacien  danois  ,  Eklond , 
demeurant  a  la  ville  du  Cap,  a  era  devoir  faire  connaitre  aux 
botanistes  tout  le  developpement  de  ce  Fucus.  II  en  a  presente 
a  la  Societe  roy.  des  sciences  a  Copenhague ,  une  description 
avec  un  dessin,  ainsi  qu'un  echantillon  separe  de  la  partie 
(pie  Ton  regarde  comme  le  fruit.  D'apres  les  recherches  de  M. 
Eklond,  ce  Fucus  contient  une  plus  graude  quanlite  d'iode 
qu'aucune  des  cspeces  europeennes. 

Le  meme  savant  a  presente  a  la  Societe  royale  une  note  sur 
les  plantes  rarcs  ou  nouvclles  du  32e  cahier  de  la  Flora  danica. 
On  remarque  dans  le  nombre  YArabis  EolboeUii  decouverl  par 
le  capit.  Holboell  dans  le  Nord-Ouest  du  Groenlandj/le  Carex 
fynghch  cspecc  egalement  nouvelle  que  le  pastenr  Lyngbye  a 


362  Botanique. 

trouvee  clans  les  iles  Farceer,  le  Cystoscira  fibrosa  Ag.  trouve  par 
le  prof.  Nolte,  sur  la  cote  Occident,  du  duchc  do  Slesvig  ;  ct 
line  variete  remarquable  du Laminaria  esculentq  Ag.,  trouvee 
par  le  meme,  A  l'cgard  des  conferves,  ce  cahier  contieht  n 
especes  qui  ,  anparavant,  n'avaient  pas  ete  figurees  ct  dont  la 
plupart  out  etc  trouvees  par  le  prof.  Schumacher.  Tout  le  ea- 
rner contient  les  figures  dc  81  plantes  differentes,  dont  3o  ap- 
partiennent  aux  Cotylcdom'es,  et  5i  aux  Acotyledones.  Panni 
les  premiers  il  yen  a  12,  et  parmi  les  derniers  18  nouveaux 
pour  le  Danemark.  Comme  introduction,  l'auteur  a  donne  un 
apercu  sur  les  voyages  que  les  editeurs  Oeder,  Mullcr,  Yahl  ct 
Hornemann  ont  faits  aux  frais  du  roi.  D. 

32o.  Details  sur  un  ouvrage  peu  connu  de  Rivin,  orne  de 
gravurcs;  par  M.  E.  C.  Treviranus.  (Linnoea;  Janvier  1827, 
p.  47-54-) 

Nous  croyons  superflu  d'entrer  ici  dans  des  details  biblio- 
graphiques,  interessans  du  rcste,  dont  M.  Tr.  fait  precedcr 
son  article,  et  nous  nous  borncrons  a  cc  quil  presentc  d'impor- 
tant  pour  le  Bulletin. 

J.  E.  Hcbenstreit,  dans  un  petit  ecrit  de  continuanda  Rivino- 
runt  indastria  in  eruendo  plantarum  oharactere ,  Lips.  172G  ,  a 
donne  le  catalogue  des  plantes  figurees  par  les  i35  planches  de 
ce  recueil ;  mais  eelles-ci  ne  furent  gravees  (pie  quarante  ans 
apres  la  niort  de  Rivin,  comme  on  le  voit  dans  unc  lettre  de 
Ludwig  a  Hallcr,  du  22  oct.  1762. 

L'cxemplaire  que  possedc  M.  Tr.  se  compose  dc  108  plan- 
ches seulement ,  semblables,  pour  le  format  et  I'execution ,  a 
eclles  du  grand  ouvrage  dc  Rivin. 

Les  plantes  les  plus  curieuses  de  ce  recueil  sont  :  ^7  orchi- 
(li'es  avec  des  varietes,  Leonurus  nepeti/olia'L. ,  Stachys  gluti- 
nosaL., Betomcacarnea  \\ .  K .,  Thymus  iragoriganum  I  . ,  melissa 
altissima,  Sm.  fl.  gr.,  lamium  orvaliz,  I..,  Mqtucella  spinosa,  L., 
Acanthus  spinosus ,  I,.,  Var.  Veronica  foliosa ,  \V.  K. ,  Digi- 
talis canadensis ,  L. ,  Scrophularia  fiUcifolia ,  Sm.  II.  gr. ,  etc. 

M.  Treviranus  reconnaii  a  ces  planches  le  meme  roerite  qua 
eclles  de  Yintroductio  gencralis  ad  rent  herbarium,  donl  IV\irn 
tion  ctait,  comme  on  sait,  fort  remarquable  pour  eelte  epoquc. 

\w±.  Duvxr, 


Botanique.  363 

321.  Notice  biographique  sur  le  baron  de  Biberstein  , 
conseiller  d'Etat  russe.  (  Staatsbole ;  politische  Chronik  ;  nov. 
1826,  n°  XIX,  p.  1 52.) 

Les  sciences  vicnnent  de  faire  unc  pertc  sensible  par  la  mort 
(hi  conseiller  d'Etat  Marschall  de  Biberstein,  connu  par  les 
grands  services  qu'il  a  rendus  a  la  botanique.  Ce  savant,  apres 
avoir  termine  ses  etudes  a  Stuttgard,  entra  au  service  mili- 
taire  de  Russie  en  1792.  Encourage  par  lc  celebre  Pallas  ,  dont. 
il  avait  fait  la  connaissance  en  Crimee,  il  se  rendit,  en  1795,  a 
St.  Petersbourg,  d'ou  le  gouvernement  allait  l'envoyer  a  1'armee 
de  Perse,  afin  de  le  mettre  a  portee  de  faire  des  recherches 
geologiques  dans  les  provinces  de  la  nier  Caspicnne  ;  mais  ce 
projet,  qui  repondait  tant  a  l'esprit  actif  de  Biberstein,  ne  fut 
realise  qu'en  partie.  L'empercur  Paul  ayant  rappele ,  aussitot 
apres  son  avenement  an  trone,  son  armee  de  Perse,  notre  sa- 
vant ne  put  faire  qu'un  tres-court  sejour  dans  ces  con  trees;  ce- 
pendant  il  eut  assez  de  temps  pour  enrichir  la  geographic 
d'une  description  des  provinces  de  la  mcr  Caspienne.  Bientot 
apres,  il  fut  nomine  inspecteur  general  de  I'education  des  vers 
a  soie  dans  les  provinces  meridionales  de  l'empire.  Cctte  bran- 
che  industriclle  avait  deja  pris  naissance,  dans  les  memes  pro- 
vinces, sous  le  regne  de  Pierre-le-Grand.  Cette  fonction  ,  qu'il 
lemplit  avec  beaucoup  de  zele  et  avee  les  resultats  les  plus  heu- 
reux,  necessita  sa  presence  en  Crimee  et  dans  les  provinces  du 
Caucase.  II  y  consacra  ses  momens  dc  loisir  a  son  occupation 
favorite,  la  botanique;  aussi  s'est-il  montre  dans  cette  science 
le  digne  emule  de  son  predecesseur  Pallas.  Ce  dernier  avail 
publie  la  Flora  Russica  ;  Biberstein  fit  connaitre  la  Flora  Tau- 
rico-Caucasica.  La  premiere  grande  edition  de  ce  dernier  ou- 
vrage  renfermc  100  planches  superieiirement  executecs,  et  de- 
vicnt  l'orncment  des  bibliotheques.  En  1804  il  fit,  avec  Pagre- 
ment  du  gouvernement,  un  voyage  scientifiquc  par  j'Allemagne 
a  Paris.  L'empercur  Nicolas,  pour  recompenser  le  merite  ct  les 
services  dc  ce  savant,  le  decora  de  la  grande  croix  <U-  Si.-Wla- 
dimir  de  la  seconde  classe.  Il  est  mort  a  l;'ii;e  de  Go  ans,  lais- 
sant  une  veuve,  une  fillc  et  de  nombreux  amis. 

^22.  Institut  royai.  he  France,    Acadimie    DES  sciences. — 

Seance  publique  du  luncli  16  juin  1828.  —  L'academie  a  de- 

cine  une  medaille  d'or  a  IM.  le  docteur  Dutrochel  ,  pour  sa 


364  Butaniijuc. 

decouverte  du  phenomene  qu'il  a  fait  connaitre  sous  le  nom 

A'Endosmose.  [Programme  de  la  seance.)  \  oy.  k  Bull.  ;  Tom. 
X,  n°  i:5  ;  et  Tom.  XII ,  n°  i85. 

323.  SoCIKTE  PHILOM.VTIQUE,   Seance  dll  7  j  11 1 IX    I  828. 

M.  Hachette  communique  a  la  societe,  qu'a  l'instant  ou  il 
s'occupail  des  experiences  de  M.  Dutrochct,  ct  qu'il  cherchait 
a  s'en  rendre  compte  sous  le  rapport  physique ,  il  avail  eu  I'oc- 
casion  de  lire  I'article  que  M.  Raspail  avait  public  a  ce  sujet 
l'annee  derniere  dans  le  torn.  X,  n°  17  >  <lu  Ball,  des  sciences 
naturelles  et  de  geologie  ,  et  qu'il  avait  trouve  tics  juste  l'expli- 
cation  que  M.  Raspail  avait  donnee  de  ce  phenomene,  qui  nc 
devait  plus  ctre  considere  que  comme  un  effet  dc  i'affinite  de 
I'albumine  pour  l'cau.  L'albumiuc,  a  cause  de  sa  nature  orgam- 
que,  ne  pouvant  pas  passer  a  travers  unc  membrane  organique, 
se  saturait  de  plus  en  plus  del'eau  dont  s'imbibait  cdle-ci,  aug- 
iniiitait  ainsi  de  volume ,  et  montait  en  consequence  dans  te 
tube  qui  lui  offrait  un  passage  libre.  Si  au  lieu  d'albumine,  on 
placait  de  la  chaux  seche  clans  le  tube  ferme  par  unc  mem- 
brane, la  chaux  necessairement  se  deli terait,  phenomene  qui 
n'offrirait  rien  de  nouveau  en  physique.  Vby.  le  Bulletin  des 
Sc.  malke'm.j  juillet  1828. 

Vote  da  redacteur.  M.  Dutrochct  avaut  senli  sans  doute  toute 
rimportance  dc  cette  explication  ,  a  cherche  a  y  rcpondre  par 
l'objeclion  suivantc  qui  se  trouve  consignee  par  M.  Cuvier  dans 
V Analyse  des  travaux  dc  V Academic  des  sciences  pour  l'annee 
1827,  18  juin  1828  :  L'albumine  n'a  aucune  affinitcpar  clle- 
mrme  pour  I'eau.  Car  quon  depose  de  l'albumine  dc  Vasuf  dans 
un  tube  de  verre  et  qu'on  verse  par-dessus  avec  precaution  une 
certaine  quantite  d'eau,  le  point  de  demarcation  qui  separe  feait 
de  Valbumine  rcslcra  invariable,  mente  apres  un  long  sejour. 
Bone  Vejfctde  Vcndosmose  ne  petit  ctre  attribue  ii  I'affinite  de 
l'albumine  pour  Vceuf,  nuns  ii  unc  lot'  nouvelle. 

Cette  objection  repose  evidemment  sur  unc  erreur,  qu'il  est 
facile  dc  constater. 

i°  Il  n'esl  poinl  exacl  de  dire  que,  dans  cette  circonstance , 
le  point  de  demarcation  reste  invariable.  Car,  des  le  lende- 
niain ,  on  voit  les  couches  de  l'albumine  s'eclaircir  au-dessous 
de  ce  point ,  et  les  couches  d'eau  voisines  de  ce  point  devemr 
laiteuses, 


Zoologie.  $65 

a°  II  est  vrai  que  les  couches  d'eau  superieurcs  res  tent  limpi 
des  ,  et  que  c'est  la  sans  doutc  ce  qui  a  porte  M.  Dutrochet  a 
croire  que  l'eau  ne  se  melait  point  a  Falbumine.  L'experience 
suivante,  dont  il  etait  facile,  du  reste,  de  prevoir  les  resultats  , 
lui  eut  prouve  lc  contraire.  Qu'au  moyeii  d'une  pipette,  on  son- 
tire  avec  precaution,  Ie  lendemain  de  l'experience,  en  ete,  une 
certaine  quantite  de  la  portion  la  plus  limpide  de  cette  eau  , 
et  cette  eau  ne  manquera  pas  d'offrir  un  coagulum  abondant 
par  l'ebullition. 

L'albumine  de  1'oeuf  renferme  deux  substances  (Voy.  torn.  3P 
des  mem.  de  la  Soc.  d'hist.  nat.  Par. ),  1'une,  tissu  plus  on  nioins 
avarice,  et  1'autrc  soluble  dans  l'eau  a  la  temperature  ordi- 
naire. Dans  L'experience  dont  nous  venons  de  parler,  c'est  cette 
derniere  qui  sc  mele  a  l'eau  a  Finscu  de  l'observateur.  Or, 
l'eau  ne  pcrd  nullement  sa  limpidite  quand  elle  tient  en  disso- 
lution une  substance  incolore;  ce  n'etait  done  pas  a  sa  limpi- 
dite quit  fallait  s'arreter  dans  cette  experience.  D'un  autre  cote 
le  tissu  de  l'albumine  s'imbibe  d'eau,  et  possede  une  affinite 
comme  tissu  pour  ce  li(]iiidc;  mais  sa  pesanteur  le  tient  dans  le 
fond  du  vase,  jusqu'a  ce  qu'une  certaine  fermentation  produi- 
sant  des  gaz  dans  son  sein,  il  soit  souleve  par  les  bulles  jus- 
qu'aux  couches  superieures  de  l'eau  qui  le  surmontait  d'abord. 
L'objection  de  M.  Dutrochet  une  fois  refutee,  lc  mouvement  vi- 
tal se  rednit  done,  ainsi  que  le  Bulletin  l'avait  deja  annonce ,  a 
un  simple  phenomene  bien  connu  d'affinite  et  d'imbibilion.  R. 

?>ili.  Un  herbier  nE  3,ooo  especes  de  plantes,  recoltees  en  Ita- 
lic, dans  les  Pyrenees,  les  Alpes,  les  Landes,  est  a  vendre 
actuellement.  Ces  especes  sont  bien  determinees,  et  sont  son 
vent  representees  par  plusieurs  echantillons.  S'adresser  a  M. 
Polonceau,  a  Paris,  rue  de  Miiomenil  n°  i/i,  faubourg  Saint- 
Honore. 


ZOOLOGIE. 

32:>.  Histoiue  naturelle  generaxe  et  pahticuliere  des  Mam- 
mi  feres  et  des  Oiseaux  decouverts  depuis  1788  jusqu'a  nos 
juiirs.  I  Complement  aux  ceuvrns   de   Bttffon);   par  M.  R.  P. 


S66  Zoologie. 

Lesson.  Tome  I:  Girthcis  |>.  MI  el  \  \i ;  av<  c  /,  pi.  et  line 

liyr.de  I'atlas.  8  pi.  Paris,  1828;  Baudouin  freres.  (V;  le 

Bulletin;  Tom.  XIII,  n°  140). 

L'histoire  des  Cetaces  esl  sans  doutie  la  partie  la  moins  avan- 
cee  de  la  rnammalogie,  Elle  s'est  cependant  enrichie  depuis 
Buffon,  de  nombreuses  <t  eixactes  observations.  Aussi  le  iei  vo- 
lume de  l'ouvrage  de  M.  Lesson  renferme-t-il  un  grand  sombre 
de  faits  nenl's  et  intcressans  pour  la  plupart  des  lecterns,  faits 
que  l'auteur  a  pu,  en  grande  partie,  verifier  par  lui-nicnic 
L'ouvrage  est  ecrit  dans  un  style  simple  el  sans  pretention.  Dans 
les  considerations  generates  placees  en  tetedu  volume,  l'auteur 
,  spose  sommairement  l'organisation  ,  le  genre  de  vie,  l'habita- 
tion,  les  fonctions  sensitives  et  intellectuelles  des  Getaces, et  il 
passe  en  revue  les  auteurs  anciens  et  niodernes  qui  se  sont  oc- 
cupes  ,   et  publiees  de  ccs  animaux. 

Leur  histoire  particuliere  commence  par  la  description  des 
Cetaces  des  mers  du  Kamtchatka  publics  par  M.  de  Chamisso, 
d'apres  des  figures  sculptees  en  bois  par  les  AJeoutes,  et  de  ceux 
des  mers  dii  Japon,  d'apres  des  figures  peintes  en  Chine  et  an 
.Tapon,  et  publiees  par  le  comte  Lacepede. 

La  description  des  Cetaces  vieut  ensuite.  L'auteur  commence 
par  les  herbivores,  et  decrit  dans  cette  tribu  les  5  especes  sui-. 
vantes:  Manatus  americanus,  latirostru  et  senegalerisis,  Halicore 
indicus  et  Stellerus  farealis.  Dans  la  ie  tribu  ,  ou  belle  des  Ceta- 
ces piscivores,  sont  decrites  dans  un  ordre  systematise  les  cs- 
peces  suivantes  (1  :  Vartvhalus  monoceros,  Anarnacus  grcen- 
landicus,Diodon  Desmafesti ,  etSowerbyi,  Hyperoodon  honflo- 
riensis,  Ziphius  cavirostris ,  planirostris  et  Iqngirostris ,  Aodon 
Dalci  Less.  *  Delph.  edentulus  Scbreb. ) ,  Beluga  borealis  *,  Del- 
phinapterus  Peronii  *,  Delphinorhynckus  Geoffroyi,  bredanensis, 
coronatus  ,  malayanus  ',  maculates,  Susuplatanista  ',  Delphinus 
delphis,  Pemcttyi,  dubius ,  Boryi,  rostratus,  cruciger,  dlbigena, 
bwittatus  Less., supcrciliosus  Less.,  lunatus  Less.,  minimus  Less., 
Tursio  Bayeri;  Oxypterus  Rhinoceros,  Phocama  communis*, 
Orca,  griseus,  compressicauda  *,  Globicephala  (us)  c/erfwetor  Less. 
(Delph.  globiceps  L.  *),  Rissoanus*,  Physeter  macrocephalus*, 
polycyphus*  (k  figure  seutement),  BalaMoptera  borealis,  medi- 
terranensis  ,  rostrata  ,  australis  ;  Balama  australis  et  borealis. 
(1)  I.cs  especes  designees  par  an  asterisfjae  sontfigarees  dans  l'allas. 


Zuologie.  36'-, 

Les  4  pi.  jointes  a  la  fin  du  volume  representcnt  le  Spermu-. 
eeti-whede  des  baleiniers  anglais,  le  fourneau  etabli  sur  le  pout 
des  navires  baleiniers  pour  fondre  la  graisse  des  Cetaces  dans  la 
mef  du  Sud ,  et  les  instrumens  pour  la  peche  de  la  baleine  dans 
la  nicr  du  Sud. 

En  resume,  1'ouvrage  de  M.  Lesson  contient  tant  d'obs'erva- 
tions  utiles  et  interessantes,  non  seulement  sous  le  rapport  de 
lhistoire  naturelle,  mais  aussi  de  l'cconomie  publique  et  pri- 
"vee,  que  nous  pouvons  en  recommander  la  lecture  a  toutes  les 
pcrsonnes  avides  d'une  instruction  agreable  et  solide.  Nous  pas- 
sons  a  dessein  sur  quelques  legercs  fautes  de  detail  presque  ine- 
vitables dans  un  ouvragc  de  ce  genre.  S.  G.  L. 

3 ?6.  Appf.ndice  au  memoire  sur  la  patrie  du  Chameatj  a  dne 
bosse;  par  M.  A.  Desmoulins.  (Voy.  lc  Bullet.,  Tome  ler, 
n    1 2,'|. )  (Extrail  d'une  note  communiquee  par  Vauteur, ) 

M.  Desmoulins  prouve  dans  cette  note,  par  des  textcs  d'Am- 
mien,  de  Synese  et  de  Procope,  que  le  Cbameau  a  unc  bosse  doit 
avoir  ete  naturalise  dans  l'Afrique  romaine  dans  l'intervalle  du 
iei  au  3e  sieclc  de  1  ere  cluetienne,  qu'il  s'y  etait  singulierement 
multiplie  comme  animal  domestique  dans  le  dernier  tiers  du  4e 
siecle;  que  ce  n'est  pas  avec  les  Arabes,  en  tournant  I'Egypte 
par  le  sud,  qu'il  a  penetrc  dans  lc  Sahara  et  par  la  dans  l'Afri- 
que romaine,  mais  qu'il  a  etc  au  contraire  introduit  par  les 
Romains,  et  peut-ctre  par  les  Grecs,  d'abord  dans  la  Pcnta- 
pole,  ensuite  dans  la  Cyrcnaiquc,  la  Tripolitanie,  le  Sahara,  la 
Senegambie  et  tout  le  reste  de  l'Afriqiie.  La  note  de  M.  Des- 
moulins sera  imprimee  en  entier  dans  la  septieme  section  du 
Bulletin. 

327.I.  M\mii.  d'Orxitholocie  011  Description  des  genres  et 
des  principales  especes  d'Oiseaux;  parM.  R.  P.Lesson.  Deux 
vol.  in -iSdcIV,  /,-jti  et 448  p.;  prix  7  f'r.  Paris,  1828;  Roret. 

328.  II.  Ati.'spoir  les  Oiseauxj  necessaire  pour  l'intelligence 
du  texie,  compose  de  1a9plancb.es  representant  un  grand 
nombre  de  sujets;  prix,  fig.  noires,  20  U\  ;  fig.  color.,  .0  fr. 
.9c  vend  separement. 

Cet  ouvragc  nc  doit  pas  ('tie  eonfondu  a\ee  ces  compilations 
sans  gout  et  sans  critique  qui  sc  ptiblient  assez  firequemment  sat 


368  Znologie. 

les  differentes  branches  des  sciences  naturelles.  11  est  le  resultat 
de  recherches  originales,  et  a  principaleroent  pour  but  de  pre- 
senter le  tableau  des  genres  proposes  thins  ces  derniers  temps, 
quoique  tons  ne  soiehl  pas  generalement  admis.  Quoiqae  redige 
avec  toutc  la  conscience  possible,  mi  travail  tie  cette  nature  ne 
saurait  etire  exempt  d'erreurs  plus  ou  moins  nombreuses,  comme 
l'auteur  le  rcconnait  franchement  lui-meme;  maisil  ne  cesse  pas 
pour  cela  tic  devenir  tres-utile  aux  etudians  qui  se  preparent  a 
des  recherches  plus  approfondies,  aussi  bien  qu'a  ceux  qui  ne 
cultivent  la  science  qu'en  amateurs. 

Les  especes  d'oiseaux  actuellement  connues  etanttrop  nom- 
breuses pour  etre  toutes  comprises  dans  un  simple  lnannel ,  l'au- 
teur a  du  fairc  un  choix  panni  ellcs;  il  mentionne  de  preference 
celles  que  representent  ties  figures  nouvelles  et  exactes;  il  a 
aussi  admis  des  diagnoses  d'especes  etrangeres  non  gravees, 
mais  ellcs  appartiennent  a  des  travaux  recens  et  remarquables, 
et  les  observations  qui  concernent  ces  especes  sont  consignees 
dans  des  livres  pen  repandus. 

En  tete  dugenera  on  trouve  d'abord  quelques  reflexions  ge- 
nerates sur  les  oiseaux,  et  ensuite  les  tableaux  des  classifica- 
tions ornithologiques  de  Brisson,  Linne,  Latham,  Lacepede, 
Illiger;  de  MM.  Dumeril,  Meyer,  Cuvier,  Vicillot,  Temminck, 
de  Blainville ,  Vigors,  Latreille  et  L'Herminier;  en  dernier  lieu 
se  trouve  un  projet  de  classification  propre  a  l'auteur*  Mais 
dans  I'ouvrage  e'est  celle  du  Regne  animal  de  M.  Cuvier,  qui  a  ete 
suivie.  Cc  court  expose  suffira  sans  doute  pour  recommander 
aux  jeunes  naturalistes  le  Manuel  d'ornithologie.  L. 

3aci.  Description  d'un  Protke  fkmelle  remarquari.e  par  le 
developpemenl  de  ses  parties  genitales,  avec  fig.;  par  ML 
Ruscon  1 .     Giornale  di  Fisica ,  etc. ;  janv.  -  IV\  r.  1 826 ,  p.  55. ) 

ML  Rusconi  donne  la  description  des  organes  reproducteurs 
d'un  Proteus  anguinus  femelle,  dont  I'etat  et  le  developpement 
font  presumer  que  les  individus  examines  par  Rudolpbi  et  M. 
Cuvier,  I'avaient  cte  hbrs  le  temps  tie  la  generation,  et  lorsque 
ces  visceres  sont,  pour  ainsi  dire,  dans  un  etal  rudimentaire ; 
eelui-ci  avait  etc  pris  vers  la  fin  de  novembre,  il  mourut  2  mois 
et  demi  apres,  sans  avoir  pris  d'alitnens  duranl  ce  laps  de 
temps;  le  ventre  i-tail  assez  vidumineiix  lors  qu'il   fill,  aclicte  a 


Zoologie.  369 

Adelsberg,  «-t  la  tumefaction  augments  jusqu'a  La  niort;  a  l'ou- 
verture  de  la  cavite  abdominale,  on  trouva  dans  le  point  cor- 
respondant  aux  corps  jaunes  une  certaine  quantitc  de  petits 
corps  durs,  noiratres,  a  pen  pres  spheriques,  d'un  millimetre 
et  dcmi  environ;  sur  1111  de  leurs  cotes  Ton  remarquait  quel  - 
<| u«-s  taches  brunatres.  L'on  voit  sur  la  figure  jointe  a  la  notice, 
une  trentaine  de  ces  ovules,  de  grandeur  differente,  lachement 
agglomcres.  L'oviducte  commence  vers  le  quart  anterieur  du 
trnnc,  il  est  moms  long  et  moins  rcplie  sur  lui-meme  que 
dans  les  Tritons.  Th.  C. 

33o.  Rapport  sur  le  memoire  de  M.  Jacobson  avant  pour  titre  : 
Observations  sur  le  developpement  pretendu  des  reufs  de  Mu- 
lettes  et  des  Anodontes  dans  leurs  bra/ichies,  fait  a  l'Acad.  des 
sciences,  le  24  dec.  1827,  par  M.  de  Blainville.  [Annates 
des  scienc.  naturelles;  mai  1828  ,  pag.  22.) 

Le  memoire  de  M.  Jacobson  a  eu  pour  but  de  soutenir  l'opi- 
nion  de  M.  Rathkc,  professeur  a  Christiania  ,  d'apres  Iaquelle 
les  petites  coquilles  qu'a  une  certaine  epoque  on  trouve  dans  les 
branchies  des  Anodontes  et  des  Unios ,  ne  sont  pas  les  petits 
de  ces  animaux,  mais  des  parasites  (1).  M.  de  Blainville,  dans 
son  rapport,  trace  un  historique  de  toutes  les  opinions  qui  ont 
ete  emises  sur  la  question  si  controvcrsee  de  la  generation  des 
Mollusques  bivalves ;  il  oppose  aux  argumens  de  M.  Jacobson 
des  objections  tres-concluantes;  il  indique  aussi  les  resultats 
de  qtielques  experiences  qu'il  fit  en  commun  avec  M.  de  Roissv, 
mais  qui  n'ont  pas  conduit  a  un  resultat  definitif.  Finalement 
M.  de  Blainville  dit  que  dans  I'etat  actuel  des  elioses  l'hypothese 
de  MM.  Ratlike  et  Jacobson  parait  avoir  pen  de  probabilite. 
Toutefois  il  vent  rester  dans  le  doute  jusqu'a  ce  que  de 
nouvelles  recherches ,  qu'il  se  propose  de  faire,  aient  eclairci 
le  sujet.  Une  liste  des  auteurs  connus  qui  out  traite  cette  ma- 
tiere  est  jointe  an  rapport. 

33  1.  Sur  l'opinion  singulterf.  de  M.  G.  R.  Treviranus  relati- 
vement  aux  organes  genitaux  de  l'Anodonte,  avec  (ig.;  par 
un  anonvine.  (7\/.s';  1S27  ,  Tom.  XX,  pag.  7  "12.) 

(t)M.  Rathke  avait  cree  pour  ces  uouveanx  parasites  on  genre  part i- 
culier  sous  le  nom  de  Glochidium.  Le  travail  de  M.  Jacobson  a  etc  public 
recemment  en  danois. 

B.  Tome  XIV.  & 


3yo  Zuologie. 

Le  Bulletin  a  rendu  comptedu  memoire  de M.  Treviranus  sin 
les  organes  genitalis  des  Mollusques.  Nov.  le  Tom.  \  ,  n"  240 
[/opinion  que  M.  Treviranus  y  a  developpee,  surla  voie  par  la 
quelle  les  oeufsde  I'Anodonte  parviennenl  de  I'ovaire  aii  dehors 
ii  ,i  point  ete  admise,  e!  toutes  les  recherches  posterieiires  fai- 
tcs  par  MM.  dc  Blainville,  Prevost,  Baer,  etc.,  ont  prouve 
qu'elle  n'etait  pasexacte.  C'cst  ce  que  demontrenl  aussi  la  note 

el   les  figures  de  I'. mine;  celui-ci  adopte  aussi  l'opinion  de 

Bojanus ,  snivant   laquelle  I'organe,  aujourd'hui  generalemenl 
considere  comrae  le  rem,  est  I'organe  respiratoire. 

33a.    Ampehdice   aux    observations   sur    i\   propagation    des 

AnODONiks;  parti.  R.  Trkvikams.    Ztltseluift  J.  P/ivsiolog/e; 

Tom.  Ill  ,  iei  cah.,  1828,  pag.  i53.)  V.  le  Bulletin  Tom.  V, 

n°  240. 

L'auteur  retracte  l'opinion  emise  dans  son  memoire,  d'apres 
laquelle  1^  ceufs  des  Anodontes  devaienl  passer  de  I'ovaire  dans 
!c  canal  intestinal,  el  <le  la  entre  les  branchies.  En  renouvelanl 
ses  recherches,  M.  Treviranus  a  trouve  les  ouvertures  indiquees 
par  Bojanus,  Pfeiffer,  I'.aer  etc.  sur  les  rotes  du  |)ie<l  de  I'animal. 
Mais  elles  oe  se  trouvaient  |>as  exactemenl  a  la  place  indiquee 
par  ces  auteurs.  Elles  sonl  an  nombre  de  2  de  chaque  cote;  I'une 
ronde,  plus  en  dedans,  aboutissant  a  I'ovaire,  el  Taut  re  en  simple 
fente,  plus  en  dehors,  conduisant  a  1'espace  compris  entre  le 
pretendu  poumon  de  Bojanus  et  la  paroi  du  compartiment  dans 
lequel  eel  organeesl  contenu.  Les  2  ouvertures  etaient  toujours 
cecouvertes  par  la  substance  muqueuse  logee  entre  les  bran 
rliics  el  le  pied  ,  et  pour  les  voir  il  faut  enlever  cetle  substance. 

333.  CONSIDERATIONS  GENERALES  SUB    1,'A.N  ATOMTF.  COMPABEE  DES 

\mii\i  \  \i.  nci  M  t,  auxquelles  on  a  joint  I'anatomie  descrip- 
tive du  llaimeion  [Melolontha  vulgaris),  donnee  comme 
<  xemplede  I'organisation  des  Coleop  teres;  parHerculeSTRAi  s 
Durckheim.  Ouvrage  couronne  en  187',  par  ITnstituI  royal 
de  France,  el  accompagne  d'un  atlas  de  19  planches  gravees 
aux  frais  <le  la  meme  Societe. Grand  in- 4°  de  \i\  el  .'1 3  \  pag. 
—  At  1  \s  de  36  pag.  de  texte,  19  pi.;  prix,  48  IV.  Paris  el 
Strasbourg,  1828;  Levrault. 

L'anatomie  comparee  <les  animaux  arlicules  a  deja  etc  enri 
clue  par    \1.    .Straus   <le    plusieurs  travail X  inipoilans.  I.enouwl 


Zoologie.  3yi 

ouvrage  que  vient  de  pul)licr  cot  habile  anatomiste  contribuera 
autanl  a  fa  ire  avancer  la  science  qu'a  augmenter  la  reputation 
jiistcnient  meritee  de  son  auteur.  Avant  de  resumer,  comme  il 
a  l'intcntion  de  le  faire  dans  un  ouvrage  general ,  les  resultats 
de  ses  nombreuses  recherches  ,  M.  Straus  sc  propose  de  publier 
vine  suite  de  monographies  sut  ['organisation  des  especes  qu'on 
pent  considcrer  comme  les  types  des  diverses  families.  Le  ier 
de  ces  ouvrages  partiels  a  pour  objet  reorganisation  des  Coleop- 
teres  et  specialement  du  Melolontha  vulgaris.  C'est  c!e  lui  que 
nous  avons  a  rendre  compte, 

Avant  d'entrer  dans  son  sujet,  I'auteur  presentc  dans  tine  in- 
troduction quelques  considerations  generates  sur  l'organisation 
de  tout  l'embranchement  des  animaux  articules;  il  indique  Its 
lois  generates  que  les  organes  suivenl  en  passant  pa;-  les  diffe- 
rentes  families;  il  donne  un  tableau  des  principals  divisions 
dans  lesquclles  sc  partagent  les  animaux  articules,  et  de  la  suc- 
cession qu'il  est  convenable  d'etablir  cntrc  ccs  divers  groupes. 
Enfin  il  fait  ressortir  les  rapports  qui  existent  entre  les  animaux 
articules  et  les  vertebres  ,  pour  prouver  qu'ils  doivent  sesuivre 
immediatcment. 

Les  lois  relatives  au  developpement  graduel  eta  la  degradation 
des  organes  chez  les  Animaux  articules  nc  different  pas  en  ge- 
neral de  cellcs  qu'on  a  reconnncs  pour  les  animaux  vertebres; 
la  7e  et  derniere  que  I'auteur  indique  fait  cependant  exception 
a  cette  regie.  Ellc  est  ainsi  enoncee  :  «  La  forme  de  certains  or- 
ganes des  vertebres  est  generalement  en  rapport  avec  certains 
agens  extcricurs  auxqucls  ils  sont  lies  par  leur  fonction ,  dans 
les  articules  cette  depen dance  est  moins  rigoureuse  etquelque- 
fois  meme  insensible.  Amsi  certains  Insecles  herbivores  et  cer- 
tains autres  qui  sont  carnassiers  offrent  une  tres-grande  ressem- 
blance  dans  les  organes  masticateurs. 

L "importance  des  echelles  de  gradation  des  organes  pour  la 
classification  est  fort  bien  demontree  par  I'auteur;  cependant, 
comme  il  le  fail  aussi  senlir,  en  gencralisant  dune  maniere  trop 
absolue  le  principe  de  la  preeminence  des  organes,  et  surtou- 
en  se  bornant  a  I'etude  presqu*iexclusive  des  animaux  vertebres, 
les  zoologistes  out  etc  entraines  dans  de  frequentes  erreurs.  Ils 
se  representaient  long-temps  la  serie  des  animaux  comme  une 
echelle  simple  el  imiformemenl  decroissante,  tandis  que  la  dis- 

25. 


.i73  Zoologie.  N°  333 

position  de  cette  echelle  est  rameuse,  et  que  chaque  erabran- 
chemefit  presente  tin  modepropre  d'organisation.  Voici  lcs  prin- 
cipales  ramifications  queM.  Straus  a  reconnues  pout  l'embran- 
chement  des  animaux  articules  : 

II  commence  paries  Annelides  abranches,  liees  aux  Poissons 
par  les  dmmoccetes  et  peut-etre  les  Mr. due  A  I'autre  extremite 
(lcs  Annelides  se  trouveul  les  Leodice',  et  sur  lc  trajet  ep  ligne 
direote  les  Annelides  dorsibrancbes.  Les  Sangsues,  formantun 
ordre  a  part  sous  le  com  deSyciapodes,et  I'ordre  des  Tnbicoles, 
forment  i  rameaux  lateraux. 

Des  Nereis  et  des  Leodice  on  arrive  aux  Myriapodes  par  lcs 
Pollyxenes,  el  de  eel  ordre  qui  doit  former  une  classe  on  passe 
d'une  part  aux  Crustaces  paf  lcs  Armadillo,  et  d 'une  autre  aux 
Insectes  par  lcs  Lepisma.  De  I'ordre  des  Thysanoures  on  est 
eonduil  a  celui  des  Coleopteres  par  lcs  Forficala  ,  et  de  celles-ci 
aux  Staphylinus el  aux  antics  Brachelytres  donl  lc  dernier  -cur. 
sera  ccliii  des  Omalium,  auquel  on  passe  aux  Sylpha;  eclui-ci 
precede  les  Carabiques  qui  conduisenl  aux  autres  Coleopteres , 
lesquels  nese  lient  d'ailleurs  plus  a  aucune  ramification.  Les 
Fin fhidti  conduisent  par  une  branche  laterale  aux  Orthopt&res, 
dont  lcs  Thrips  forment  le  ier  genre,  de  sorte  que  ce  dernier 
ordre,  an  lieu  de  fa  ire  suite  aux  Coleopteres,  forme  ;m  con- 
traire  une  branche  placet-  a  cote  d'eux. 

Des  Orthopteres  on  arrive  par  une  bifurcation  de  I'echelle, 
d'une  part  successivement  aux  Nevropteres,  aux  rlymehopteres, 
aux  Diptercs  et  aux  Apteres  Suceurs),  d'autre  part  aux  He- 
miptercs  et  aux  I.epidoptercs.  C.c  dcniici'  ordre  tcrniine  la  3e 
branche  de  la  classe  des  Insectes. 

Les  Crustaces  isopodes  formenl  un  rameau  lateral  compre- 
nant  I'ordre  des  Parasites  avec  lcs  genres  Nymphon,  Phoxichi- 
lus,Pycnogonum,  Cyamus,  Cecrops,  Caligus,  Dichelestium,  Clion- 
drocanthus  et  Lerncea;  ils  se  continuent  par  les  ijnphipodes, 
les  Stomapodes,  lcs  Decapodesetles  £z/na/a£  formantun  ordre  a 
part  sous  le  uoiii  de  Gnathopodes.  De  celui-ci  on  arrive  a  la 
classe  des  \r.;chnides ,  qui  commence  par  les  Pulmonaires.  Une 
ire  branche  laterale  des  Decapodes  roacrbures conduit  a  I'ordre 
des  Ostrapodes,  comprenan!  les  Cythere  el  les  Cypris,  el  par 
une  ?.''  branche  aux  Branchiopodcs  qui  font  le  passage  a  la  class. 
des  Cirrhopodes. 


Zoologie.  3rr3 

Les  rapports  d'afiinite  entre  les  diverges  families  sont  indi- 
ques  dans  i  tableaux  synoptiques  places  a  la  suite  de  l'intro- 
ductiou. 

L'ouvrage  lui-meme  est  divise  en  7  parties  relatives  aux  di- 
vers systemes  d'organes,  qui  composent  le  corps  des  Insectes 
savoir:  le  systeme  tegumentaire  faisanten  raeme  temps  fonction 
de  squelette,  le  systeme  musculaire,  I'appareil  digestif,  celui  de 
la  generation,  le  systeme  respiraloire,  celui  de  la  circulation 
sanguine  et  en  fin  le  systeme  nrrveux. 

Chacune  de  ces  parties  se  divise  en  2  sections  don t la  ire 
offre  des  considerations  generales  sur  le  systeme  d'organes  ,  qui 
fait  le  sujet  de  la  meme  partie ,  et  sur  les  lois  de  relation  que 
ce  systeme  suit  a  1'cgard  d'autres  appareils  considers  dans  tout 
I'embranchement  des  animaux  articules. 

Dans  la  seconde  section  est  exposee  l'anatomie  descriptive  du 
Meiolontha  vulgaris  en  chacune  de  ses  parties.  Les  faits  d'ana- 
tomie  comparec  les  plus  saillans  que  presentent  les  autres  Co- 
leopteres  sont  joints  a  la  fin  de  plusieurs  chapitres. 

Aux  a  sections  de  la  ic  partie  est  ajouteeune  troisieme  con- 
tenant  une  explication  des  mouvemens  des  insectes;  la  7e  partie 
offre  egalement  3  sections  dont  la  dcrniere  contient  un  expose 
de  la  forme  et  de  Taction  des  organessensitifs. 

L'auteur  a  eu  soin  de  citer  un  excmple  pour  chacun  des  faits 
anatomiques  qu'il  enonce  dans  l'ouvrage. 

Une  analyse  suivie  de  tons  ces  faits  depasserait  de  beaucoup 
les  limites  d'un  article  de  ce  recueil.  II  ne  nous  reste  done  qu  a 
en  signaler,  parmi  le  grand  nombre,  quelques-uns  des  plus  im- 
portans,  en  suivant  la  marche  de  lantern-. 

iie   partie.    Du   systeme  tegumentaire. 

La  structure  intimc  des  tegumensdes  animaux  articules  a  etc 
etudiec  avec  grand  soin  par  M.  Straus.  Leur  composition  chimi 
que  est  exposee  d'aprcs  les  rccherchcs  de  MM.  Lassaigpe,  Odicr 
ctChevreul.  Passant  ensuite  a  la  disposition  generale  de  ces 
tegumens  et  a  la  forme  qu'ils  donncnt.au  corps,  l'auteur  prouve 
par  1'cxemple  de  la  Scolopendra  morsitans  que  chez  les  ftlyria- 
podes  ,  la  tete  se  compose  evidcminent  de  plusieurs  articles  reu- 
nis  du  corps,  et  que  dies  les  Insectes  son  organisation  est  en- 
core la  memc.  Les  modifications  dcvieiiiient  plus  uombreuses 
chez  les    Crustaces  oi  la  tete   disparail    completcmcnl    dans    le 


374  Zoologie.  N°  333 

genre  Limulus ,  donl  les  ArachnidesserapJSrochent  sous  ce  rap- 
port ,  comme  sons  plusieurs  autres. 

La  grande  affinite  < j n i  existe  entre  les  organes  ambulatoires 
on  pattes  etles  organes  masticateurs  <sr  mi  fail  interessant,  qui, 
porte  a  sa  plus  grande  evidence  dans  les  Limulus ,  se  retroUve 
cue  »re  dans  la  serie  des  animaux  vertebres;  car  les  machoires 
ilc  cis  derniers  ne  sont  antic  chose  que  des  appendices  modifies 
en  raisoo  de  leur  destination  speciale ,  mais  pour  lereste,  ana 
logues  aux  autres  appendices  de  la  colonne  vertebrate. 

Apres  avoir  cnumere  ro  modes  differens  d'articulation  entre 
les  pieces  composant  le  test  des  animaux  articules  ,  l'auteur 
passe  a  la  seconde  section  de  la  premiere  partie.  Elle  comprend 
tout  ce  qui  est  relatif  a  la  composition  du  test  du  Melolontha 
vulgaris  compare  a  celui  des  autres  Coleopteres. 

L'auteur  decrit  el  figure,  avec  une  scrupuleuse  exactitude, 
d'abord  la  tete  et  les  pieces  qui  entrent  dans  sa  composition. 
La  partie  cranienne ,  chez  le  Melolontha,  offre  6*  pieces  nous 
les  noms  d'epicrane,  de  chaperon,  debasilaire,deprebasilaire 
et  de  cornees  des  vcux.  A  ['article  des  antennes  est  donn^e 
une  nomenclature  de  leurs  diverses  modifications.  Anx  mandi- 
bules,  l'auteur  decrit ,  sous  le  nomde  brosse,  une  grosse  touiffe 
de  poils  raides  et  series,  entourantla  facette  molaire  de  chaque 
mandibule.  Commc  elle  existe  chez  presque  tous  les  Coleopteres, 
il  la  regarde  comme  renferraant,  en  partie,  le  sens  du  gout. 
Les  machoires,  composees  chacune  de  'i  pieces,  le  palpe  maxil- 
laire,  le  galea,  lalcvre,  Ialangue,les  palpes  labiaux ,  soht 
encore  decrits  dans  ce  chapitre. 

Le  suivant  est  consacre*  aux  pieces  jugulaires,  especesde  pe- 
tites  chaines  composees  chacune  de  deux  pieces  consecutives , 
contenues  inferieuremenl  dans  la  peau  dii  cou ,  et  unissant  la 
tete  an  corselet.  Le  3e  chapitre  offre  la  description  du  corse- 
let on  premier  anneaii  du  tronc ,  portant  la  i,c'  paire  de  pattes. 
Le  thorax  compose  de  2  anneauxrle  prothorax  et  le  metathorax, 
chacun  avec  sa  paire  de  pattes  et  avec  les  elytres  el  lesailes, 
soril  deci  iK  dans  le  V  ;  enfin,  !<■  systeme  tegumentaire  de  I'ab- 
domen,  y  compris  I'appareil  de  la  verge  du  male,  fail  la  ma- 
tiei  e  du  V  chapitre. 

In  des  faits  les  plus  ihteressans  que  l'auteur  explique  dans 
cette  partie,  e'est  la   disparition  plus  on    moins  complete,  en 


\ 
Zoulogie.  3^5 

appareoce,  de  quelques-uns  des  segmens  de  L'abdomen  pendanl 
les  metamorphoses  quesubit  I'insecte.  O:*  sait  que  le  corps  de  la 
larve  du  Melolontha  vulgaris  a  i3  segmens  complets,  sans  y 
comprendre  la  tete,  tandis  qu'al'etat  parfait  ,  il  h'en  existeplus 

que  ii  ( i  an  corselet,  'i  au  thorax  et  8  a  ('abdomen  ).  Quels 
sont  les  segmens  qui  inanqtient,  et  que  sont -ils  devenus?  C'esl 
le  premier  et  le  dernier  segmens  de  l'abdomen  qui  paraissenl 
manquer.  Le  premier  est  rentre  dans  le  thorax,  et  son  arceau 
superieur  se  retrouve  dans  la  piece  decrite  par  l'auteur  sous  le 
nom  de  tergum.  Cette  piece  a  one  situation  fort  analogue  a  cellc 
des  autres  segmens  de  1'abdomen  ;  le  premier  arceau  superieur 
de  l'abdomen  se  continue  avec  elle  et  non  pas  avec  le  thorax; 
enfin  ,  chez  les  Apteres,  cette  piece  conserve  sa  position  pri- 
mitive dans  tons  les  aijes  de  l'animal. L'arceau  inferieur  qui  lui 
correspond  parait  s'etre  completement  atrophic. 

Quant  au  dernier  segment  abdominal, il  est  aussi  rentre  dans 
ceux  qui  le  precedent,  et  il  constitue  dans  Pinterieur  de  L'abdo- 
men ',  pieces  que  M.  Straus  a  decrites  sous  les  noms  d'anales 
superieures  et  infeiieures. 

Quant  a  la  nomenclature  des  nombreuses  pieces  du  systeme 
tegumentaire  ,  l'auteur  a  tres-souvent  emprunte  des  noms  au\ 
pieces  du  squelette  des  animaux  vertebres,  mais  il  n'en  rejette 
pas  moins  les  analogies  forcees  qu'on  a  souvent  ctablies  entre  le 
squelette  osseux  et  le  test  tegumentaire,  et  il  regarde  ces  deux 
systemes  comme  essentiellement  differens  entr'eux. 
2e  partie.  Du  systeme  musculaire. 

En  examinant  sous  le  point  de  vue  general  les  tendons  et  les 
muscles  des  animaux  articulcs,  l'auteur  dit  que  les  tendons 
presentent  absolument  la  mem e  disposition  que  ceux  des  ani- 
maux vertebres,  si  ce  n'est  qu'ils  sont  plus  rendus  compacts 
par  la  presence  d'une  certain e  quantite  de  matiere  calcaire  dans 
leur  tissu.  Les  muscles  des  insectes,  vus. sous  le  microscope, 
offrent  des  libres  tres-distiiietement  articulecs;  les  articles  sont 
de  petiies  plaques  empilees  obliquement  les  unes  au-dessus  des 
autres.  La  meme  structure  s'etant  retrouv^e  chez  quelques 
vertebres,  nolammenl  dans  les  muscles  des  Aisles;  M.  Straus, 
esl  porte  a  croire  que  les  fibres  musculaires  sont  comparables 
a  des  piles  galvaniques,  el  que  le  phenomene  de  la  contraction 
serait  explicable  de  cette  maniere.  C'estavec  raison  que  1'auteu.i 


3j6  Zoologie.  N°  333 

u'insiste  pus  beaucoup  sur  cette  bypothese  dont  les  bases  nous 
paraissent  bicn  fragiles. 

Desdivcrses  modifications  qa'offrent  Irs  muscles  des  inseetes 
sur  le  meme  individu,  sur  des  especes  el  dans  des  families  dif- 
ferences, enfin  dans  les  differens  ages,  1'auteur  passe  .1  La  des- 
cription speciale  des  muscles  <lu  Mehlontha  vulgaris.  I.amarcbe 
qu'il  suit  est  celle  deja  indiquee  pour  lesquelette,  mais  on  ne 
trouvo  pas  a  la  lin  de  chaque  cliapilrc  les  observations  compa- 
ratives, qui  pourraient  s'yrapporter.  Cetexamen  comparatif  des 
muscles  des  animaux  articules  est  encore  a  faire.  La  nomencla- 
ture de  ees  organes  a  preseute  <le  aombreuses  difficultes  qu'il 
n'etait  pas  au  pouvoirde  1'auteur  devaincre  completement.  Les 
iioms  de  rapports  anatomiques  ont  du  faire  place  a  des  denomi- 
nations physiologiques  iiuliquant  la  fonction  que  rcmplil  lie 
muscle.  Cette  fonction  pouvant  varier  dans  differentes  especes, 
suivant  les  differens  usages  auxquels  pent  etre  appelee  la  meme 
piece  du  sqnelette,  il  en  resulte  que  le  meme  nom  n'est  pas 
toiijours  applicable  au  memo  muscle.  dependant  il  faut  com  e- 
nir  que  les  noms  choisis  par  1'auteur  sent  encore  les  meilleurs 
dont  il  ait  pu  Seservir  dans  I'etat  actuel  de  la  science. 

Apres  la  description  des  nombreux  muscles  du  Melbhntka , 
1'auteur  traitc  de  la  locomotion  des  Inseetes;  il  explique  dune 
mann-re  fori  satisfaisante,  el  a  I'aide  de  figures  lnatlicmaliqnes  , 
le  mecanisme  de  la  station ,  de  la  man-be ,  de  la  course,  du  saut 
au  moven  des  pattes  ou d'un  appareil  special,  comme  dans  les 
Elater,  les  Podura),de  la nage ( surtoul  chezles  Dytiscus  ,  el 
du  vol.  Pour  expliquerle mecanisme  decedernier ,  L'auteur  ana 
lyse  les  moavemens  d'extension  et  de  flexion  des  elytres  el  des 
ailes;  il  s'etend  en  dernier  lieu  sur  le  vol  stationnaire ,  ou  la 
suspension  fixe  >\u  corps  dans  l'air,  coinnie  on  pent  l'observer 

chez  les  Libellules,  les  Sphinx  et  beaucoup  de  Dipteres,  no- 
tamment  les  Stratiomys. 

3C  partie.   De  I' appareil  digestif. 

Chacune  des  deux  sections  de  cette  partie  se  dirise  en  deux 
chapitres,  dont  1'un  a  pour  objel  le  canal  intestinal  ,  el  laulre 
les  organes  secretaires  qui  v  versent  leurs  liquides. 

Dans  les  considerations  generates,  l'auteur  inonlre  d'abord 
1'analogie  des  pattes  avec  les  organes  masticatenrs ,  et  les  rap- 
ports entre  lc  genre  de  nourriture  et  la  conformation  de  ce* 


Zoologie.  Znn 

organes.  Ces  rapports  sont  sujets  a  de  frequentes  exceptions. 
La  degradation  des  organes  inasticateurs,  en  passant  des  In- 
sectes  broyenrs  anx  sucenrs,  est  ensuite  exposee.  Quant  au  canal 
intestinal  lui-meme,  1'auteur  decrit,  comnie  parties  qui  en  con- 
stituent l'ensemblc  ,  le  pharynx,  l'oesophage,  le  jabot  succen- 
turic,  le  jabot,  le  gesier,  l'intestin  divise  en  duodenum  colon  et 
rectum.  N'est-ce  pas  a  tort  que  le  nom  de  jabot  siiccenturie  est 
donne  a  one  partie  du  canal  qui  en  occupc  quelquefois  plus  des 
|  de  la  longueur  totale  (  comme  chez  les  Melolontha)  ? 

II  regne, en  general,  beaucoup  d'arbitrairedans  ces  denomi- 
nations, et  pen  d'auteurs  s'accordent  entre  eux  a  cet  egard. 
M.  Leon  Dufour,  par  ex.,  donne  toujours  le  nom  de  ventricule 
chylifique  a  la  partie  qui  recoit  l'insertion  des  vaisseaux  bi- 
liaires  chez  les  Coleopteres.  M.  Straus,  au  contraire,  ne  re- 
garde  pascette  insertion  comme  fixe;  scion  lui,  elle  alien  tantot 
en  avan t  et  tantot  en  arriere  du  gesier.  De  la ,  d'autres  diffe- 
rences dans  les  noms  employes  pour  les  autres  parties  du  canal 
digestif.  L'espace  nous  manquerait  icipour  etablir  une  synony- 
mic critique  entre  les  differens  auteurs;  mais  il  etait  au  moins 
necessaire  de  signaler  cet  inconvenient  qui  ne  pent  qu'entraver 
^intelligence  de  leurs  ouvrages. 

M.  Straus  distingue  5  especes  d'organessecreteursquiversent 
leur  fluide  dans  le  tube  digestif,  savoir:  i°  Les  vaisseaux  sali- 
vaires  ;  i°  les  vaisseaux  biliaires  ou  hepatiques;  3"  les  glandes 
gastriques,  follicules  ou  petits  ccecums  sur  les  parois  du  jabot 
succenturie  (ventricule  chyliBque.  Leon  Dufour;  estomac  des 
auteurs  );  4°  les  glandes  intestinales,  granulations  ou  follicules 
semblables,  sur  le  duodenum  ou  sur  d'autres  parties  de  l'intes- 
tin; 5°  les  vaisseaux  urinaires  (vaisseaux  hepatiques  inferieurs 
des  auteurs).  Le  produit  de  la  secretion  de  ces  derniers,  analyse 
par  M.  Chevreul ,  s'est  trouve  contcnir  du  sous-urate  de  potasse 
et  d'ammoniaque. 

Un  chapitre  surla  digestion  des  insectes  est  tire  de  1'owvrage 
•de  M.  Rengger  ( Physiol.  Untersuchungen  fiber  die  thierische 
Haushaltung  der  Insecten ,  Tubingen  ,  1817). 

La  description  des  organes  digestifs  du  Melolontha  vulgaris, 
objet  de  la  seconde  section,  offre  beaucoup  de  details  interes- 
sans.  Cepcndant,  1'auteur  n'a  pu  venir  a  bout  de  debrouiller  le 
lacisdes  vaisseaux  urinaires.  Leur  point  d'inseition  n'a  pu  etre 
•ndiqne  avec  precision. 


378  Zoo  logic.  IN"  333 

4e  partie.  Des  organes  genitaux-. 
La  sect  ion  des  considerations  generates  offre  quelquesapchteus 
Mir  la  generation  des   animaux  articules  en  general ,  etsurles 
deux  sexes  considered  isolement. 

L'auteur  nadmcl  pas  1'opinioii  de  M.  Treviranus,  suivanl 
laquelle  les  Araignees  auraient  lour  penis  dans  I'abdomen;  il 
pense  que  cet  organe  est  reellement  contenu  dans  les  palpes;  il 
rejette  egalement,  comme  un  faitaccidentcl  ou  tout  an  pins  spe- 
cifique,  la  section  du  penis  dn  male,  apres  I'acte  tie  la  copu- 
lation, et  le  si  -jour  tie  cette  partie  dans  lagrande  vesicule  va- 
ginale  tie  la  femelle  des  Insectes.  (Voy.  sur  ce  point  le  Bulletin, 
torn.  XII,  n°  124.) 

La  description  ties  organes  genitaux  males  et  femelles  du 
Melolontha  laisse  peu  a  desirer;  l'auteur  a  seulemenl  avance 
une  idee  encore  hypothetique  sur  la  formation  de  I'albumen, 
qu'il  expliquepar  uneespeccde  transsudation  a  travers  lacoque 
de  l'oeuf.  Ce  mode  de  formation  ue  repose  j  usque  la  que  sin  de 
simples  probabililes. 

5e  partie.  Da  systeme  respiratoire. 
La  disposition  et  le  mode  d'action  des  organes  respiratoires  , 
leur  structure  in  time  et  1'organisation  des  stigmates  el  de  leurs 
epiglottes  font  la  matiere  de  la  section  des  considerations  gene 
rales.  L'auteur  rapporte,  entre  autres,  ties  experiences  qu'il  a 
faites  sur  la  respirations  des  Insectes,  pour  determiner  jusqu'a 
quel  point  ccs  animaux   peu  vent   suspendre  cette  function, el 
quels  effets  produisent  sureux  les  gaz  nun  respirables  ou  dele 
teres.  Le  resultat  a  ete  :  qu'ils  tombent   promptemenl  dans  un 
etatd'asphyxie,  maisque  leur  vieresiste  long-temps  a  I'influence 
decesagens,car  ikseraniment  apres  y  avoir  ete  plonges  pendant 
un  plus  ou  moins  grand  uombre  d'heures.  Des  Melolontha  tenus 
sous  I'eau  pendant  84  heuressont  revenus  a  la  vie  apres  qu'on 
les  eut  fait  secher  a  Fair. 

L'anatomie  exacte  et  complete  du  systeme  tracbeen  chez  le 
Melolontha  vulgaris  etail  certainement  la  partie  la  plus  difficile 
tin  travail  de  l'auteur.  Cependanl  ees  difficultes onl  ete  vaincnes 
a  force  de  patience  el  d'habilete.  Aoissi  I'execution  de  cette 
partie  esl  elle au-dessus de  tons  les  eloges. 

6e  partie.  Du  systeme  vasculaire  sanguin. 
Quoiquepeu  developpe  en  general  chez  les  animaux  articules. 
ce  systeme  a  cependanl  fourni  a  M.  Straus   L'occasion  de  faire 


Zoologie.  3^9 

des  observations  tres  -  importantes.  L 'organisation  du  cceur 
des  Crustaccs  n'a  pas  etc  bicn  recOnnne  par  MM.  Audouin  et 
Milne  Edwards.  Ces  auteurs  lie  paraissent  pas  avoir  apercu 
I'orcillette  qui  existe  cependant,  et  dont  M.  Straus  donne  la 
description.  Les  ouvcrtures  auriculo-yentriculaires  dont  ils 
avaient  nie  l'existence  ,  existent  cgalcment,  ainsi  que  M.  Lund 
les  avait  vues.  L'oreillette  disparait  chez  les  Myriapodes  et  les 
Insectes,  et  la  cavite  generale  du  corps  en  tient  lieu.  Chez  ies 
Scolopcndra ,  l'artere  principale  fournit  encore  3  paircs  de  ra- 
meaux  later  aux,  niais  chez  les  Insectes,  tonte  ramification  a , 
cbmme  on  sait,  disparu.  M.  Straus  admet  que  le  sang  arrive 
par  l'artere  dans  la  tete,y  est  extravase  et  refluc  de  la  dans  la 
cavite  generale  du  corps.  Apres  quelques  observations  sur  la 
chaleur  naturelle  des  animaux  articules  et  sur  la  structure  du 
coeur  etdes  vaisseaux,  l'auteur  decrit  le  vaisseau  dorsal  du  Me- 
lolontha  vulgaris.  Nous  ne  pouvons  que  renvoycr  a  l'ouvrage 
lni-nieme  pour  les  resultats  neufs  et  importans  que  M.  Straus 
a  consigned  dans  cette  partie. 

7e  partie.  Da  systeme  nerveux. 

Dans  les  considerations  generales,  M.  Straus  s'attache  par- 
ticulierement  a  demontrer  la  subordination  du  svsteme  nerveux 
aux  appareils  locomoteurs  dans  leur  developpement  respectif. 
II  etablit  a  cesujet  plusieursloisou  regies  qui  renferment  les 
apcrcus  generaux  auxquels  il  est  arrive. 

La  structure  intiine  des  nerfs,  l'action  du  systeme  nerveux, 
enlin  I'instinct  et  1'intelligence  des  animaux  articules  font  encore 
la  niatiere  de  3  chapitres  auxquels  succede  la  description  de- 
taillee  «lu  systeme  nerveux  du  Melohmtha .Nous  ne  nous  arrete- 
rons  pas  au systeme  nerveux  sous-intestinal,  inaisil  convient  Aw 
nioinsde  faire mention  du  systeme  sus-intestinal,  qui  est  destine 
exclusivenient  aux  organes  de  la  vie  vegetative  ,et  correspond 
par  consequent  au  systeme  nerveux  visceral  des  vertebres.  M. 
Straus  a  trouve  cc  systeme  chez  le  Melolontha;  il  vest  a  la  ve- 
rile  pen  developpe;  probablement  il  Test  davantage  chez  la 
larve.Ilesta  regretter  que  l'auteur  u'ait  pas  etendu  ses  recherches 
a  cct  egard  sur  d'autres  especes  de  Coleop teres. 

Les  organes  des  sens  font  le  sujet  de  la  3e  section  de  cette 
partie. Pour l'appareil  visuel, M.Straus  decril  I'oeil  de  la  D<i]>/trii<i 
Pulcx  et  les  yeux  composes  du  Melolontha.  II  regarde  comine 
des  cristallins  ce  que  les  auteurs  out  nomine  les  facettes    de 


3So  Zoologie. 

la  cornee.  11  a  examine  avec  beaucoup  do  *oin  la  disposition 
des  serfs  optiques ;  mais  il  n'a  point  reronnu  les  corps  vitres, 
que  leprof.  Midler  regarde  coume  les  organes  principaux,  dans 
la  vision  par  les  ycnx  composes.  Voyez  plus  lias  I'art.  ^36.  ) 
Les  figures  ties  i\cux  auteurs  s'accordcnt  cependant  assezbicn, 
quoiqu'elleS  appartiennenl  a  des  especes  difierentes.  M.Straus 
sc  propose  de  traiter  dans  un  autre  travail  do  I'-organisation  des 
istemmates. 

L'organe  de  I'ouie  de  plusieurs  Crustaces  est  deja  connu. 
Celuides  insectes  residerait,  suivant  I'auteur,  dans  lesantennes, 
l'organe  de  ('olfaction  aurait  peut-etre  sou  siege  dans  les  caisses 
situees  aux  ouvcrtures  des  stigmates  et  assez  analogues  aux  cor- 
nets des  animaux  superieurs;  le  sens  do  goul  parail  resider  a 
la  sin  lace  interne  des  mandibules,  des  machoires  ct  de  la  langue ; 
et  eelui  du  toucher  proprement  dit,  aurait  son  siege  non  dans 
lesantennes  ,  mais  dans  les  tarscs.  L'autcur  adniet  enlin  que  les 
Insectes  doivenl  posseder  quelques  sens  particidiers ,  qui  man- 
quent  a  l'homme,.et  dontnous  ne  pouvons,  par  consequent, 
avoir  aucune  idee. 

11  nous  resterail  a  parler  des  planches  qui  accompagnent 
1'ouvrage  et  qui  contribuenl  puissamment  a  son  merjte.  II  suf- 
liia  de  dire  qtt'elles  sont  au-dessus  de  tout  eloge ,  et  que  I'auteur 
s'est  montre  non  moins  habile  a  maniex  le  crayon  du  dessina- 
teur  que  le  scalpel  de  l'anatomiste. 

Si  la  science possedait  beaucoup  demonographies  commecselle 
que  M.  Straus  vient  de  soumettre  au  jugement  du  public,  elle 
serait,  sans  nul  doute,  plusavancee  qu'elle  ne  Test  actuellement. 
Les  onvrages  de  cette  nature  sont  a  considerer  comme  les  de- 
pots des  materiaux  les  plus  precieux  de  son  edifice  futur.  Ace 
titrc,  ils  meritent  d'etre  accueiUis  avec  distinction,  quand  meme 
ils ne  seraient  pas  deja  precedes  d'un  suffrage  aussi  honorable 
que  celui   dotil  le  travail  de  IN.  Straus  a  ete  1'objel  :   nous  vou- 
lons  parlerde  celui  de  I'Academie  royale  des  sciences.  S.  G.  L. 
334.  Rkchkrchks  \>  \  r.MiKji  1  s   et   PHYSI0LOGIQUE9  SUr  la  Cir- 
culation dans  les  Crustaces;  par  MM.  V.   AunouiN  et  Mum 
Edwards.  [Annates  des  sciences  naturelles  ;  juillet  1827,  pag. 
283,  et.  abut,  pag.  35a.) 

Ce  memoire  sedi\ise  en  denx  parties;  dans  la  premiere,  les 
intents  font  I'liistorique  des  recherches   faitcs  et  des  opinions 


Zoologie.  38 1 

finises  sur  la  circulation  dcs  Crustaces,  depuis  Willis  jusqu a 
nos  jours.  On  avait  des  opinions  contradictoires  sur  la  commu- 
nication directe  ou  indirecte  tin  cceur  avec  lcs  branehies,  ct  sur 
'e  tres-court  trajet  du  sang  d'un  de  ces  organes  a  I'autre,  sur 
le  nombrc,  le  mode  d'origine,  le  trajet  et  la  distribution  des 
arteres  et  des  veincs.  Lcs  auteurs  sont  parvenus  a  eclaircir  plu- 
sieurs  de  ccs  points. 

En  experhnentant  sur  le  Ma'i'a  Squinado,  le  Tourteau,  le 
Homard  et  le  Portune  a  l'efat  vivant,  ils  trouverent  que  le 
vaisseau  externe  des  branehies  est  afferent,  c'est-a-dire  qu'il 
apporte  le  sang  a  ces  organes,  et  qu'il  contient  par  consequent 
du  sang  veineux  ;  le  vaisseau  interne,  au  contraire,  est  efferent, 
c'est-a-dire  qu'il  recoit  du  precedent  le  sang  devenu  arteriel 
par  l'actc  respiratoire. 

D'autres  experiences  out  prouve  que  les  vaisseaux  bran- 
cbiaux  externes  ne  vont  pas  s'ouvrir  dans  le  cceur,  mais  qu'ils 
aboutissent  a  <les  sinus  veineux  qui  leur  fournissent  le  sang; 
(pie  les  vaisseaux  internes,  au  contraire,  aboutissent  au  cceur, 
et  lui  apportent  leur  sang.  Les  branehies  recoivent  done  le  sang 
des  sinus  veineux  par  les  vaisseaux  afferens,  et  de  la  il  est 
porte  au  cceur  par  les  vaisseaux  efferens;  ces  vaisseaux  com- 
muniquent  avec  le  cceur  par  l'intermediaire  de  canaux  qui  vont 
s'ouvrir  directement(?)(Voy.  ace  snjet l'analvse  de  l'ouvrage  de 
M.  Straus)  aux  parois  latcralcs  de  cet  organc.  Les  auteurs. 
appellent  ces  canaux  branchio-cardiaques'. 

A  1'exception  de  ces  canaux,  tons  les  troncs  vas<  ulaires  qui 
s'abouchent  dans  le  cceur,  sont  dcs  arteres  destinees  a  portei 
le  sang  a  toutes  les  parties  du  corps. 

Enfin,  le  sang  qui  a  servi  a  la  nutrition  des  divers  organes, 
et  qui  est  par  la  devenu  veineux,  affluc  de  toutes  parts  dans  de 
vastes  sinus  latefaux,  d'ou  il  revient  dans  les  vaisseaux  externes 
des  branehies,  pour  se  convertir  bientol  en  sang  arteriel,  et 
parcourir  de  nouveau  le  cercle  qui  vient  d'etre  trace. 

Le  sang  va  done  du  coeur  aux  differentes  parlies  du  corps, 
de  ces  parties  aux  sinus  veineux,  des  sinus  veineux  aux  bran- 
ehies, el  <lc  la  au  cceur. 

La  circulation  dcs  Crustaces  serait  ainsi  analogue  a  celle 
des  Mollusques,  conformement  a  1'opinion  emise  par  I\I.  Cuvier, 
dans  ses  Lccons  d' anatomic  comparer. 


;J8?>  Zoologie. 

Les  injections  donl  les  auteurs  ont  fait  leur  principal  moyen 
J  experimentation ,  pom-  obtenir  tous  ces  resultats,  n'onl  pas 
etc  faites,  comme  a  I'ordinaire,  par  la  voie  du  cceur,  niais  par 
Irs  differens  ordres  de  vaisseaux  deja  signales. 

La  seconde  partie  du  memoire  present*  la  description  anato- 
mique  des  divers  organes  de  la  circulation  dans  les  Crus- 
taces, en  commencanl  par  I'ordre  des  Decapodes.  Les  auteurs 
ont  choisi,  dans  chacune  des  divisions  principales  de  la  class.-, 
line  espece  pour  servir  de  type,  el  les  differences  Irs  plus  ini- 
portantes  qu'ils  ont  trouvees  dans  les  especes  du  meme  ordre, 
sunt  simplenient  indiquees. 

Dans  los  Decapodes  Brachyures,  ils  ont  pris  pour  type  le 
Maj'a  Squinado,  dont  ils  decrivent  successivement  le  coeur,  !<■ 
systeme  arteriel  et  le  systeme  veineux,  en  iudiquanl  les  modifi- 
cations trouvees  dans  d'autres  especes  t\u  meme  ordre. 

Dans  les  Decapodes  Macroures,  ce  fut  le  Homard  qu'on 
choisit  pour  type.  On  pent  dire  qu'en  general,  il  n'y  a  pas  de 
difference  bien  essentielle  entre  le  systeme  vasculaire  des  Deca- 
podes Brachyures  et  Macroures.  Cependant  ces  derniers  ont  le 
systeme  veineux  moins  developpe;  ce  qui  depend  peut-etre  de 
la  structure  de  leur  thorax,  inoius  parfail  que  celui  des  Bra- 
ch)  tires. 

Les  Crustaces  Stomapodes,  parmi  lesquels  la  Squille  a  fourni 
le  type,  ont  un  systeme  arteriel  tres- different  de  celui  des  De- 
capodes; leur  systeme  veineux  est  connu  par  les  recherches  de 
M.  Cuvier. 

Les  Crustaces  Isopodes  ont  le  systeme  arteriel  des  Stoma- 
podes; leui  systeme  veineux  parait  encore  moins  complel  que 
dans  les  Crustaces  Macroures  ;  pour  type  des  Isopodes,  les  au- 
teurs onl  choisi  la  Ligie.  Son  systeme  vasculaire  parait  la  ire  la 
transition  a  celui  de  certains  Hrauciiiopodcs  ,  p.  e.  de  1'Argule, 

dans  lequel,  d'apres  Jurine,  le  sang  u'esl  pas  repandu  dans  des 
vaisseaux  propres,  mais  parail  repandu  dans  le  parenchyme 
meme  des  organes.  Enfin  ('organisation  <les  Crustaces  Branchio- 
podes,  si  bien  etudiee  deja  par  Jurine  le  pere  el  par  M.  Straus, 
fail  le  passage  a  celle  des  [nsectes. 

Les  descriptions  anal iques  sonl  beaucoup  eclaircies  par 

les  neuf  planches  qui  accompagnenl  le  memoire. 


Zoologie.  383 

Le   travail  clc   MM.  Audouin  et  Milne  Edwards  a  ete  com 
tonne  cette  annee  par  I'Academie  royale  des  sciences. 

!>3f>.  Note  sur  la  circulation  des  Crustaces;  par  M.  G.  R. 
Treviranus  (Zeitschrift  fur  Physiologie  ;  torn.  Ill,  ier  call., 
1828,  pag.  i5o. ) 

L'auteur  vcut  seulement  prouver  contrc  M.  Lund,  que  les 
Crustaces  jouisscnt  d'une  double  circulation.  II  a  observe  cette 
circulation  sur  une  jeune  Lycosa  saccata  qu'il  avait  asphyxiee 
sous  l'eau ;  et  il  a  rcconnu  sous  le  microscope  des  torrens  arte- 
riels  et  veincux  dans  les  pattes.  Il  a  aussi  observe  ce  fait  sur 
I'Idotea  aquatica  et  sur  une  jeune  Araignee. 

336.  Sur  les  yeux  et  la  vision  des  Insectfs,  des  Araehnides 
et  des  Crustaces;  avec  fig. ;  par  le  D.  J.  Muller,  prof,  a  l'Univ. 
dc  Bonn.  (Extrait  de  l'ouvrage  de  l'auteur  :  Zur  vergleichen- 
den  Physiologie  des  Gesichtsinnes.  Bonn,  1826.  Voy.  le  Bul- 
letin des  sciences  medicates ;  toni.  XIV,  n°  74)- 

Ce  memoire,  de  meme  que  1' ensemble  de  l'ouvrage  de  M.  Mid- 
ler, est  ricbe  en  faits  interessans.  Nous  en  prcsenterons  ici  les 
plus  importans  avec  les  bases  des  developpemens  tlieoriques 
que  l'auteur  v  a  rattaches.  Une  traduction  complete,  avec  les 
ligures,  doit  en  etre  donnec  dans  les  Jnnales  des  sciences  natu- 
relies. 

i°  La  nature  nous  offre  •>.  cspeccs  essentiellemcnt  dilferentes 
d'organes  visuels;  dans  ceux  de  la  premiere  espece,  des  mi- 
lieux refringens  recoivent  la  lumiere,  la  refracterit  et  la  trans- 
mettent  a  la  retine.  La  lumiere  exterieure  c\c  toutes  les  dis- 
tances  eclaire  les  memes  parties  de  la  surface  exterieure  de 
l'ceil ;  mais  en  traversant  les  milieux  refringens,  celle  qui  est 
identique  par  son  point  d'emission,  est  isolce  de  tout  le  reste. 
Cette  lumiere  isolee  et  identique  va  se  reunir  en  1111  foyer  sur  la 
retine,  dans  I'ordre  meme  de  son  emission,  et  la  perception  de 
fiinage  a  ainsi  lieu.  Les  yeux  des  Animaux  vertebres,  des  Ce- 
pbalopodes,  el  c\i-  (pulques  Gasteropodes,  des  Araehnides  el  les 
yeux  lisscs   (stemmates   des  Insectes  offrenl  ces  conditions. 

Dans  les  organes  de  la  seconde  espece,  la  lumiere  qui  loinhe 

perpendiculairement  sur  la  surface  sen  tan  te  esl  seule  percue; 
louie  celle  qui  arrive  obliquemenl  est  interceptee  par  un  or- 
gane  quelconque.  1. a  surface  sentante,  dans  ce  cas,  doil  etre 


384  Zoologie.  N°  336 

nccessairenient  spherique,  alin  d'offrir  us  plus  grand  nombre 
de  points  d incidence  perpendiculaire.  La  vision  sera  d'autant 
plus  distincte,  que  la  lumiere  qui  n'arrive  pas  perpendiculaire- 
nient  sera  plus  completement  ecartee.  II  ne  faudrail  qu'un  or- 
gane  propre  a  operer  eel  isolement;  or,  toutes  ces  conditions 
existent  dans  les  vciix  composes  des  [nsectes  el  des  Crustaces. 

i°  Yeux  ilcs  drachnides  et  des  Scnrpionides  ct  Stcm/natcs  des 
Znsecles. 

Les  yeux  de  la  Mygale  avicalaria,  des  Scorpio  tunensis  et 
eegyptcacus,  et  de  la  Solpuga  eegyptiaca,  out  ete  specialement 
examines  par  1'auteuv,  pour  la  classe  des  Arachnides. 

!.c  corps  spherique,  blanchatre,  mou,  situe  derriere  la  cornee 
(In/.  \&Mygale  avicularia,  el  pris  par  Soemmering  pour  laretinc, 
n'est  que  le  corps  vitre.  Le  cristallin  adhere  a  la  surface  interne 
de  la  cornee,  et  Gaede  parait  ne  I'avoir  pas  apercu.  Les  autres 
observations  de  M.  Miillex  s'accordent  en  general  avec  celles 
de  Soemmering  el  de  Gaede. 

('.In1/,  les  Scorpio  tunensis  et  eegyptiacus,  les  grands  yeux  du 
milieu  du  cephalothorax  se  composent  tou jours  d'une  cornee, 
d'un  cristallin  spherique,  d'un  corps  vitre  a  lace  anterieure 
eonvexe ,  dun  pigmentum  faisant  fonction  <le  ehoroide,  d'une 
retine  membraneuse  que  supporte  la  base  du  cone  forme  par  le 
mil'  optique.  Les  stemmates  du  bord  anterieur  du  cephalo- 
thorax sont  au  nombre  de  6  chez  la  plupart  des  Scorpions,  et 
de  io  (5  de  chaque  cote)  chez  les  Sc.  teter  el  occitanus.  L'brga- 
nisalion  de  ces  stemmates  ne  dil'l'ere  sans  doute  pas  de  celle 
des  grands  yeux  nakoyens.  Leurs  nerfs  optiques  se  rennissent 
de  chaque  cote  en  un  tronccommun,  comme  ceux  <1<  s  stem- 
mates  des  chenilles;  maisles  nerfs  ties  grands  yeux  ne  s'y  reu- 
nissent pas. 

La  Solpuga  eegyptiaca,  a  laquelle  on  attribue  i  yeux,  en  a 

6,  dont  9.  fort  grands,  semblables  a  ceux  des  Scorpions,  -i  tres- 

petiis,  anterieurs,  pedicules,  el   a  lateraux,  situes  sous  une 

saillie  du  cephalothorax,  au-dessus  de  I'origine  de  la  ire  et  de 

paire  de  patt<  s. 

Les  \i 'achnides  pulmonaires  et  tracheennes  possedeni  done 
les  lines  et  les  antics  des  yeux  a  milieux  reliingens,  e'est-a-dire 
des  veux  avanl  un  cristallin  el   un  (dips  \ilie. 

Che/,  les  AiCarides,  les  yeux  du  Trombidium  kolosericeum  sont 


Zbologie.  385 

simples  comrae  ceux  des  Arachnides  en  general.  II  y  a  ordinai- 

renient  2  stemmates ;  V Elm's  cxtendens  en  a  !\. 

Che/  les  Entomostraces  on  trouvc  deux  stemmates  entre  les 
yeux  composes,  dans  le  Lunulas  polyphem its.  Les  Cypris  et  les 
.ijjus  out  egalement  des  stemmates. 

Les  yeux  en  apparencc  composes  des  Onisco'ides  ne  sont  que 
des  aggregats  dc  stemmates.  II  n'y  a  que  des  stemmates  dans 
les  Typhis  et  les  Eupheils ,  et  des  stemmates  avec  des  yeux 
composes  dans  les  Cyamus.  Ces  observations  et  celles  sur  les 
Myriapodes,  sont  en  grande  partie  empruntees  a  M.  Treviranus. 
Chez  les  Insectes,  phisieurs  Aptercs  sans  metamorphose  n'ont 
que  des  stemmates  (Podures,  Parasites);  d'auties  ont  des  stem- 
mates  et  des  yeux  composes  (Lcpisma,  Miichilis?)  Chez  les  Co- 
leopteres,  les  insectes  parfaits  sont  sans  stemmates;  mais  les 
larves  des  carnassiers  en  ont  2  (Cicindeletes  et  Aristes)  on  1 2 
Dvtisques);  les  Orthopteres  ont  2-3  stemmates  avec  des  yeux 
composes  (exception:  les  Forlicules).  Chez  les  larves,  les  sten;-» 
mates  sont  nuls  011  pen  distihets  ;  les  Hemipteres  ont  des  stem- 
mates  en  meme  temps  que  des  yeux  composes.  Chez  les  Cigales, 
les  3  stemmates  se  montrent  sur  la  larve  avant  les  facettes  des 
yeux  composes.  Les  Nevroptercs  ont  des  stemmates  et  des  yeux 
composes;  les  Fonrmilions  et  les  Ilcmerobes  sont  sans  stem- 
mates,  a  l'exception  de  YHemerobius  maculatas,  qui  en  a  3. 
Parmi  leurs  larves,  les  lines  ont  des  yeux  composes  sans  stem- 
mates  (Libellulines,  Ephemeres);  les  autres  out  2  stemmates,  sans 
yeux  eomposesiles  autres  Nevropteres  ?)  Les  larves  des  Termites 
sont  sans  yeux;  les  Hymenopteres  ont  3  stemmates  et  des  yeux 
composes.  Les  larves  sont  pour  la  plupart  aveugles.  Celles  des 
Abeilles  ont  2  stemmates.  Les  Lcpidopteres  ont  des  yeux  com- 
poses et  2  stemmates  caches  sous  les  ecailles  (Sphinx  et  Pha- 
lenes);  les  larves  ont  6-8  stemmates.  Les  Riphipteres  ont  des 
yeux  composes,  granules,  sans  stemmates.  Les  Dipteres  ont  des 
yeux  composes,  et  rarement  des  stemmates;  les  Mycetophiles  en 
olTrenl.  Les  larves  sont  pour  la  plupart  aveugles. 

Chez  la  plupart  des  Insectes  parfaits  qui  ont  des  stemmates, 
ceux-ci  sont  an  nombre  de  3.  Les  Achetes  et  les  Blajtes  en  out 
2  j  mais  ne  sont  pas  seuls  dans  ce  cas,  commc  le  pensc  M.  Mar- 
eel  de  Series ;  les  genres  Membracis ,  Flata,  Tatyra,  Pcntatoma, 
Coreus  et  Nabis  n'onl  aussique  2  stemmates. 

B.  Tome  XIV.  -26 


',S(i  Zoologle.  K°  336 

La  cornee  des  stemmates  est  toujours  convexe  et  u'est  jamais 
.  oncave,comrne  le  dil  M.  Marcel  de  Series,  sans  indiquer  les 
especes  ou  il  aurait  trouve  une  cornee  de  cettc  espece.  La  struc- 
ture dcs  stemmates  est  la  meme  que  celle  ties  ycux  des  Arai- 
gnees  et  des  Scorpions;  on  y  trouve  une  cornee,  un  ( -ristallin, 
qui  v  adhere  le  plus  souvent  (i),  un  corps  viiieet  une  choro'ide 
exlerieurc.  Les  nerfs  optiques  des  stemmates  aboutisscnt  prcs- 
cpi'au  meme  point  du  ganglion  cerebral,  ils  ne  se  reunissent  en 
nn  tronc  eommun  que  chez  les  Chenilles. 

°)°  De  la  vision  chez  les  Arachnidvs,  les  Scorpionides  et  les  ln- 
scclcs  a  Stemmates.  11  resulte  de  ce  qui  precede,  que  les  yeux 
lisses  de  ces  animaux  sont  fort  analogues,  dans  leur  structure, 
aux  yeu\  des  poissqns ;  seulement  lachambre  anterienre  del'qeil 
manque  totalement,  et  l'iris  n'est  plus  qu'un;e  bande  de  pig- 
mentum  bordaut  la  surface  anterieur.e  du  corps  yitre.  Le  cris 
tallin  nest  pas  enchasse  dansle  corps  vitrc;  les  surfaces  corres- 
pondantes  de  ces  2  corps  sont  convexes,  el  ne  se  touchent  pres- 
que  qu'en  un  scul  point.  Le  petit  cspace  que  lecristallin  laissi 
entrelui,   la  cornee  et  le  corps  vide,  est   probablement  remph 
d'un  liquide  chez  l'animal  vivant.  En  tout  cas  la  refraction  dc 
la  lumiere  doil  etre  considerable  dans  les  stemmates,  car  elk?  a 
lieu  ,  i"  par  la  convexile  de  la  cornee;  a0  par  celle  du  eristallin 
qui  est  plus  dense  que  la  cornee;  3° par  la  convexile  postericure 
du  eristallin,  an  passage  dc  la  lumiere  dans  l'espacc  rempli  pro- 
bablement  d'un    liquide;  /j"   enfin  par  le  corps  vitrc.  Par  cetu 
disposition  les  veux  donl   il  slagit  doivent  etre  necessairemcnl 
myopes..  Aussi  les  Araigr.ecs  ne  voicnl-clles  qu'a  de  fort  petiles 
distances.  La  position  Ac  pes  Jfeux  chez  un  grand  nombre  d'Jn- 
sectes,  et  le  fait  que  les  lar\cs  n'ont,  en  general ,  que  des  stem- 
males,  puisqirelli  s  n'ont  1  ien  a  voir  dansle  loinlain,  viennent  con- 
lirnicr  celle  opinion.  Le  chair.p  de  la  vision  des  ycux  lissesne  pent 
etre  que  tres  petit;  a  celte  condition  se  joigucnt  leur  immobi- 
]ite,ct  la  divergence  de  leur  axe,  pour  empecher  (pic,  malgre 

leur   pluralite.,  les  differens   champs  visuels  lie  viennent    se  re 
c.uvrir,  et  qu'ainsi  la  vision  double  on  multiple  ne  puissc  avoir 


lieu. 


Dans  les  Solpuga  les  grands  \eux  divergent  .sons up  angle  >!«• 

(1)  Cher,  le  GryUus  hierogfypMcm  on  srp.irc  facileraenl  !<•  erhtallin  tie 
fa  cornee. 


Zoologic.  387 

<)o°;  lc  champ  visucl  do  chaque  ceil  no  depassera  done  pascette 
Wendue,  et  dans  les  a utrcs  Arachnides,  oil  la  divergence  est 
moindre,  il  en  est  de  raeme  dn  champ  visucl.  Los  petits  yeux 
pedicules  de  la  So'puga  sont  situes  en  avant  stir  un  menae  plan 
et  leurs  champs  visuels  doivent  se  recouvrir;  chez  les  autres 
Arachnides  les  yeux  sont  toujours  places  sur  un  arc  des  tegu- 
mens  exterieurs,  quelquefois  renins  par  paires ,  mais  toujours 
avec  des  axes  divergens.  Les  gros  yeux  de  la  Solpuga  et  des 
autres  Scorpions  sont  probahlemcnt  nioins  myopes  que  les  pe- 
tits stemmates  naoins  dcveloppes  et  moius  divergens  des  autres 
Arachnides. 

4°  Des  yeux  composes  des  Insectes  el  des  Crustace's.  L  "organisa- 
tion des  yeux  composes,  telle  que  l'ont  exposee  les  auteurs  et 
particuliercrnent  M.  Marcel  de  Series,  ne  permet  pas  de  se  faire 
line  idee  nette  ct  rationnelle  de  la  vision  chez  ces  animaux.  Les 
rccherches  de  l'auteur  sont  proprcs  a  jeter  un  nouveau  jour  sur 
ce  point  de  la  science.  Les  yeux  composes  offrent,  i°  unecor- 
nce,  a  facetted  hexagonales  chez  les  Insectes  et  carrees  chez 
les  Crustaces;  a°  des  cones  transparens ,  representant  le  corps 
vitre,  et  enveloppes  de  pigmentnm  ;  et  3°  pour  chaque  cone  un 
filament  nerveux  venant  du  bulhe  du  ncrf  optique.  L'ensemhle 
de  ces  iilamens  constitue  ce  qu'on  pent  nommer  la  retine. 

Dans  les  yeux  composes  des  Insectes,  chaque  facctte  de  la 
corner  est  une  lentille  bi-convexe  chez  les  Hymenopteres  et  les 
f.epidopteres ,  et  plani-convexe  chez  les  Insectes  a  metamor- 
phose incomplete  (Hemipteres  et  Orthoptercs).  Chez  les  Orthop- 
tercs l'epaisseur  de  la  cornee  est  tres  considerable.  Les  faccttes 
carrees  de  la  cornee  des  ecrevisses  sont  planes.  Quant  a  la  dis- 
tributiondu  pigmentnm, les  rccherches  deM.  Miiller  conlirmcnt, 
en  general,  cellesde  M.  Marcel  de  Serres.  Ce  sont  les  cones  trans- 
parens representant  le  corps  vitre  ,  qui  ont  ete  le  plus  mal 
connus.  Swammerdam  les  avait  vus  dans  l'abeille,  Will.  Andre, 
Leeuwenhoekj  Cavolini  chez  les  ecrevisses,  Schaeffer  sur  le  Mo- 
nocttlus  Apas.  M.  Cuvier  en  a  aussi  fait  mention,  mais  comme 
dune  dependence  du  nerf  optique;  iisont  ete  oublies  depuisM. 
Marcel  de  Serres ;  M.  Trcviranus  les  deceit  comme  une  parti- 
cularite  chez  la  Clatte  orientale,  et  soupconne  qu'ils  pourraient 
etre  commons  a  tons  les  Insectes  lucifuges.  M.  Miiller  a  trouve 
que   ces   cones  existent  dans  tons  les  veux    composes.  En  lais- 

a6. 


388  Zoologw.  \"  336 

sant  ces  yeux  pendanl  quelque  temps  daiis  I'alcool,  on  parvient 
a  les  observer  sans  grande  diflicultc;  on  pout  aussi  se  scrvir  de 
la  cuisson  pour  les  yeux  des  e<  ir\  isses^  Lelir  tissu  est  bien  dis- 
tinct de  celui  du  nerf  optique  qui  les  traverse.  Leur  forme  suit 
as  .-/.  celle  des  facettes  de  la  cornee.  Leur  base  correspondant 
atri  facettes  tie  la  cornee  est  a  leur  axe  longitudinal  comme  i  : 
5,  chezquelques  Sphinx;  etconime  i  :  io environ,  dans  I'ceil  de 
lecrevisse.  I  he  fibre  du  nerfoptiqu*  penetre  par  la  pointe  de 
chaque  cone;  le  pigmentum  qui  revet  le  cone  se  continue  aussi 
surle  nerf  el  I'isole  de  ses  voisins.  Le  nombre  des  filamens  ner- 
ve ux,  des  cones  el  des  facettes  dc  la  cornee  est  toujours  egal. 

11  v  a  un  pigmentum  exterieur,  qu'on  apercoit  sous  la  corne*e 
el  qui  donne  la  couleur  a  I'ceil ;  il  varie  suivant  les  especes  et 
meme  suivant  les  individus;  ordinairement  il  affecte  la  couleur 
des  tegumens  commune  Le  pigmentum  profond  ou  interne  est 
beau  coup  moins  variable  et  tout-a-fait  independant  de  la  cou- 
leur exterieure  dc  I'animal;  sa  couleur  est  ordinairement  plus 
fonceeque  celle  de  I'exterieur.  Le  pigmentum  de  qnelquesOr- 
thopteres,  comme  le  Gtyllus  kreroglyphicus  et  la  Mantis  rt  ligiosa, 
offre  des  partienlai  ites  que  I'auteur  signale  et  figure.  Souvcnt 
les  couleurs  du  pigmentum  externe  ne  sont  qu'apparentes  et  il- 
lusoires,  comme  dans  le  Papilla  Cardui,  le  Gryllus  hicroglyp Id- 
eas. I.a  grande  taclic  jaune  qu'on  voit  dans  le  fond  de  Toeil , 
toujours  dans  la  direction  du  rayon  visuel,  et  (pie  M.  Marcel 
de  Scrres  a  prise  pour  le  bulbe  du  nerf  optique  n'est  que  lc 
pigmentum  du  fond  de  I'ceil,  qu'on  voit  a  travers  les  cones  trans- 
parensou  vitres,  situes  dans  le  rayon  visuel  ou  rapprochesdelui. 

5°  Dc  la  vision  par  les  jfeux  compost's.  Les  explications  ten- 
tees  a  ce  sujet  par  Hook,  Sw  ammerdam,  Roesel,  Reaumur,  M  M. 
Prevost  de  Geneve,  Marcel  de  Serres  et Treviranus,  sont insuf- 
fisantes  on  erronees.  L'essentiel  dans  cette  vision  est:  que  la  lu- 
niiere  emisc  par  certains  points  des  ohjcls  oxteiicurs  soil  isolee, 
etque  son  action  soitbornee  a  certains  points  de  la  retiue;  il  suf- 
fit  qu'un  point  donne  de  la  reline  ne  puisse  recevoir  la  lumiere 
nued'un  point  donne  du  dehors,  en  meme  temps  que  cette  Iu- 

,;ere  est  exclue  de  tout  le  reste  de  la  retine.  Cel  effel  est  pro- 

luit  par  les  coins  transpai  ens,  siiues  enlre  les  fibres  du  nerf 
.•  ue  et  ics  facettes  de  la  cornee  ,  en  connexion  avec  les  unes 
les  aurreset  revetues  d'un  pigmentum.  Chacun  de  ces  cones 


Zoologte.  oSg 

enveloppant  une  masse  nerveuse  convexe",  ne  transmet  a  son  fi- 
lament nerveux  que  la  lumiere  qui  coincide  directeme'et  avec 
sun  axe.  Tout  le  reste  de  la  lumiere,  venant  tin  meme  point  ex- 
terieur,  mais  tombant  obiiquement  sur  la  cornee,  n'atteindra  pas 
l'extremite  point ue  du  cone  ,'et  sera  absorbee  par  le  pigmentum 
environnant ,  avant  de  pouvoir  etre  percue.  Toutcs  les  images 
partielles  se  reunissent  enuneseule,  commune  et  continue,  dans 
le  bulbe  du  nerf  optique. 

L'intensite  dela  vue  depend  de  la  longueur  et  du  grand  nom- 
bre  des  cones  dans  un  cspace  donne  et  nun  de  la  grandeur  de 
l'ceil. 

La  convexite  des  facettes  de  la  cornee  ne  pent  servir  qu'a 
faire  converger  vers  l'axe  du  cone  correspondant  la  lumiere  di- 
vergente,  qui  vient  frapperces  facettes,  mais  a  elle  seuleelle  ne 
saurait  donner  lieu  a  la  production  d'images  partielles. 

Plus  la  couleur  du  pigmentum  sera  foncee,  plus  aussi  1'imprcs- 
sion  de  la  lumiere,  qui  arrive  obiiquement,  sera  affaiblie,  et 
plus  la  vision  deviendra  distincte. 

Dans  la  derniere  partie  de  son  memoire  M.  Muller  s'occupe 
dans  autant  de  paragraphes  distincts :  i°  De  Vetendue  da  champ 
visuel.  Cette  eteridue  est  en  raison  directe,  rion  de  la  grandeur 
absoluc  mais  de  la  forme  plus  on  moins  convexe  du  segment  de 
sphere  qui  constituc  l'ceil  compose.  Les  mouvemens  des  insectes 
sont  d'autant  plus  etendus  et  plus  assures  que  leur  champ  vi- 
suel est  plus  grand;  les  Nevrbpteres  sont  au  ier  rang  sous  ce 
rapport;  il  faut  ranger  apres  eux  le  genre  Holomma  parmi  les 
Orthopteres,  les  Lepidopteres  diurncs,  les  Hesperics,  les  Bom- 
byces,  les  Sphinx,  les  H-drometres,  les  Ranatres,  les  genres 
Carabus ,  Cychrus ,  Galosoma ,  Brachinus ,  Ncvydalis  ,  Lenta, 
Lampyris ,  A pate ,  etc.  Les  Hymenopteres  n'onl  qu'un  champ 
visuel  peu  etendn,  il  en  est  de  ineme  de  plusieurs  Coleopteres 
(  Cerambyx,  Lamia ,  etc.  )  et  de  la  plupart  des  Orthopteres. 

Ne  pouvant  entrer  dans  une  analyse  speciale  de  chacun  des 
paragraphes  sui vans ,  nous  en  indiquerons  seulemenl  lesnjet  : 
i°  sur  la  perception  |)lus  ou  moins  distincte  de  I'image;  2°  sur 
les  champs  \  isuels  des  yeu\  composes;  \"  sur  les  distances  des 
objets;  4°  sur  la  grandeur  apparente  des  objets;  5°  sur  la  gran- 
deur des  yeux  relativemeut  a  celle  des  animaux  (d'apres  !\I. 
Marcel  de  Serres ) ;  6°  sur  la  vision  chez  les  insectes  lucifuares: 


.iyo  Zuulugic. 

7°  sur  la  vision  chez  les  insectes  aquatiques;  8°  sur  la  diffe- 
rence des  yeux  chez  les  insectes  carnassiers  et  herbivores;  90 
sur  les  yeux  composes  chez  les  larves,  les  nvmphes  ct  les  insec- 
tes parfaits;  io°  accroissement  des  yeux  composes;  n°  diffe- 
rences des  yeux  composes  chez  les  males,  les  femelles  et  les 
neutres;  12°  rapports  des  stemmates  aux  yeux  composes;  i3° 
rapports  des  yeux  aux  antennes;  1 4°  rapports  des  yeux  avec 
les  articles  mobiles  du  corps  des  animaux  articules.  Plusieurs 
de  ccs  paragraphes  assez  courts  ne  contienncut  que  des  indica- 
tions theoriques  encore  pen  precises. 

L'ouvrage  de  M.  Miillcr  offrc  encore  un  niemoire  sur  la  Dis- 
tribution des  couleurs  chez  les  Insectes,  il  convient  de  faire  au 
moins  une  mention  particuliere  de  ce  travail  qui  fait  partie  d'tm 
niemoire  plus  etendu  sur  la  theorie  des  couleurs  d'apres   M 
Goethe.  S.  G.  L. 

'1)7.  I.  Rf.cherches  anatomiques  sur  le  STSTEME  NERVEUX  DES 
Crustaces,  av.  fig.;  par  MM.  V.  Audouix  et  H.  Milne 
Edwards.  [Annales  des  Scienc.  natur.;  mai  1828  ,  p.  77. ) 

338.  If.  Rapport  fait  a  l'Academie  royale  des  Sciences  sur 
le  niemoire  precedent;  par  M.  Gkoffroy-Saint-Hilaire. 
[Ibidem;  fevrier  1828,  p.  218.) 

MM.  Audouin  et  Milne  Edwards  donnent  la  description  et  la 
figure  des  systcmes  nerveux  du  Talitre,  du  Cymothoe,  du 
Phyllosome,  du  flomard,  du  Palcmon,  de  la  Langouste  et  du 
Man;  en  choisissant  ces  especes,  ils  ont  eu  pour  but  de  mon- 
trerqu'il  y  a  dans  le  systeme  nerveux  des  Crustaces  unite  de 
composition,  et  que  les  modifications  varices  que  prcsentc  ce 
systeme,  peuvent  etre  ramenees  a  un  seul  et  uicnic  type.  Ces 
modifications  ne  tiennent  qu'a  un  degre  plus  ou  moins  consi- 
derable de  rapprochement  ct  de  centralisation  des  noyaux  111c- 
dullaires.  Ainsi ,  chez  le  Talitre,  pris  pour  point  de  depart,  le 
systeme  nerveux  sc  compose  de  i3  paires  de  ganglions  espaces 
entre  eux  et  occupant  la  Ifgne  longitudinale  du  corps.  Chez  le 
Cloporte  les  paires  de  ganglions  sont  deja  rcduitcs  a  <j;  dont  les 
deux  dernieres  ne  forment  qu'un  seul  ^aii^liori  median.  La  ten- 
dance ou  rapprochement  devient  plus  marquee  dans  les  Cymo- 
1 1mt  s  et  les  Phyllosomes;  elle  est  encore  augmented  dans  l< 
ilomaid  et   le   Palcmon;  enfin,  dans   les  Langoustcs,    tousles 


Zodlogie.  3  9 1 

ganglions,  a  1'exception  du  cephaliquc,  sont  reunis  en  ime 
seuLc  masse  perforee,  de  laquelle  naisscnt  lcs  nerfs  dtt  corps. 
Le  plus  grand  degre  de  concentration  a  lieu  clans  le  Maia  ct 
clans  les  an  ties  Dccapodes  brachyurcs.  Chez  eux  le  ganglion 
thorachique  est  une  masse  pleine  et  parfaitement  arrondie  dans 
son  contour. 

Dans  leHomard,  le  Palemon,  la  Langouste  et  le  Maia,  les 
auteurs  decrivent  mi  nerf  qii'ils  appellent  gastricpic  bli  recur- 
rent. Ce  nerf  nait  du  cordon  cpii  joint  le  ganglion  cephalique 
ou  ganglion  thorachique;  il  est  uniquement  destine  aux  organes 
de  la  digestion  et  se  distribue  principalemcnt  a  1'estoinac.  Clhoz 
le  Maiia  les  deux  nerfs  gastriquesse  reunissent  au-devant  del'es- 
toinac-  en  mi  petit  renflement  ganglionnaire,  d'ou  partent  les 
nerfs  reeurrens,  destines  aux  organes  digestifs.  On  ne  pent  pas 
mcconnaitre  dans  ces  nerfs  le  systeme  sus-intcstinalou  visceral, 
que  M.  Midler  a  demerit  chez  les  Insectes  comme  l'analogue  du 
nerf  grand  sympathique.  Il  est  a  regret ter  qdfe  les  auteurs  ne 
soient  pas  entres,  a  ce  sujet,  dans  plus  de  details,  et  qu'ils  n'en 
aient  donne  de  meilleurcs  etde  plus  nombreuses  figures. 

Le  rapport  de  M.  Geoffroy-Saint-Hilaire  conticnt  une  ana- 
lyse du  memoire,  et  scs  conclusions  sont  tout-a-fait  favorables. 

339.  Sur  un  systeme  nerveux  particulier  des Insectes  ,  ap- 
pai  tenant  aux  visceres  et  analogue  au  nerf  grand  sympathi- 
que des  vertebrc-s,  av.  fig.;  par  le  professeur  J.  Miller,  de 
Bonn.  [Nova  Acta  pftys.  med.  Acad.  Nat.  Curios. ;  Tome  XIV, 
ire  partie,   1828,  pag.  73.) 

Le  systeme  nerveux  sous-intestinal  des  animaux  articules  a 
etc  assimile  au  nerf  grand  sympathique  ties  vertcbrcs  par 
Ackcrmann,  Red ,  Bichat  et  tout  recemment  par  MM.  Series 
et  Desmoulins.  Cctte  analogic  a  ete  rejetee,  par  de  bonnes  rai- 
sons,parMM.  Scarpa,  Cuvier,  Blumenbach,  Gall,  J.  F.  Me- 
ckel, Arsaky,  etc.  Suivanf  M.  Budolphi  ce  systeme  nerveux  rcit- 
nirait  en  lui  les  denx  sysiemes  des  animaux  vertebras.  En  fin  j 
MM.  Treviranus  et  E.  II.  Weber  nc  le  reganlent  que'  cdmme 
l'analogue  des  ganglions  spinaux  de  ces  animaux.  M.  Midler  est 
anssi  de  cette  opinion,  et  il  la  fonde  priueipalcment  sur  l'cxis- 
tencc,  chez  les  insectes,  d'un  second  systeme  nerveux,  analogue 


3ya  Zuolugic. 

a  celui  du  grand  synipathique.  Ce  second  systenie  a  deja  ete 
fort  bicn  decrit  ct  figure  sous  lie  nom  de  nerf  recurrent  par 
Swammerdam  chez  la  larve  de  YOryctes  nasicornis  et  le  ver  a 
soie,  et  par  Lyonet  sur  la  chenille  du  sank'.  M.  Cuvier  a  disse- 
que  le  nerf  recurrent  chez  plusieurs  Insectes,  comme  la  Larve 
de  1' Oryctes  nasicornis ,  du  Lucanus  Cervus ,  XHydrophilus  pi- 
ceus  et  la  Locusta  viridissima.  M.  Meckel  l'a  vu  sur  la  Tettigo- 
nia  plebeja ,  M.  G.  R.  Treviranus,  sur  lc  Dytiscus  marginalis, 
l'Abeille  et  le  Sphinx  Ligustri ,  ct  M.  Marcel  de  Series,  sur  un 
Insccte  qu'il  nc  nomme  pas,  mais  qui,  suivant  M.  Muller,  ne 
pent  etre  qu'un  Ortlioptere  du  genre  Acheta.  MM.  Treviranus 
et  Meckel  out  les  premiers  soutenu  que  ce  nerf  recurrent  cor- 
respond au  grand  synipathique  des  animaux  vertebres.  La  des- 
cription si  exacte  que  Lyonet  en  a  doniicc  pouvait  deja  sul'lirc 
pour  prouver  qu'il  formait  un  systenie  a  part.  C'est  ce  que  les 
recherches  de  M.  Muller  conlirnient  pleinement. 

Nous  avons  deja  indique  dans  le  Bulletin,  tome  IX,  n°  3iG, 
que  M.  Muller  avait  trouve  ce  systenie  nerveux  sur  le  Phasma 
ferula  Lichtcnst.  et  le  Mantis  aygrptiaca  Fabr.  Depuis  cette 
epoque  deux  autres  naturalistes  en  onl  egalempnl  pafle,  savoir: 
M.  Audouin,  dans  son  memoire  sur  les  Cantliarides  (V.  le  Bul- 
letin, tome  XII,  n°  12/j),  travail  (pie  M.  Muller  panut  n'a- 
voir  pasconnu;  et  M.  Straus,  dans  son  bel  ouvrage  tout  reeem 
ment  public,  mais  que  M.  Muller  ne  pouvait  pas  encore  con- 
naitre.  M.  Audouin  ne  s'est  pas  prononce  sur  la  nature  de  ses 
deux  filets  nerveux,  sillies  sur  les  coles  du  vaisseau  dorsal  el 
penetrant  dans  le  crane,  poury  altoulira  un  ganglion  dislinel 
du  cerveau.  II  semble  noeme  pencher  a  en  faire  un  analogue  tin 
systeme  spinal,  puisqu'il  refuse  cette  analogic  au  chapelei 
sous-intestinal.  M.  Straus,  au  contrairc,  a  reconnu  le  nerf 
grand  sympathique  dans  le  systeme  sus-intestinal, 

M.  Muller  decrit  et  figure  le  systeme  inrvin\  visceral  chc. 
les  insectes  Or  thop  teres  <i  Coleopteres  su  i  vans  :  Phas ma  Fe 
rula,  Mantis  eegyptiaca,  Gryllotalpa  vulgaris,  Blatta  orientalis, 
Gryllus  hicroglyphicus ,  Dytiscus  marginalis  el  Lucanus  Cervus, 
Ce  systeme  oe  tire  pas  sod  origine  du  cerveau;  il  ne  communi- 
que avec  celui-ci  qu'indirectemcnt  el  par  des  filets  tres-greles 
Situeala  face  dorsale  du  canal  digestif,  il  appartienl  toul  cu- 
tler a  ce  canal.  C'csl  par  consequenl  uw  veritable  systeme  nei 


Melanges.  3y3 

veux  visceral ,  tout-a-fait  analogue,  suns  cc  rapport,  an  nerf 
grand  sympathique.  La  position  sus-intestinale,  l'absence  de 
ganglions  dans  certaines especes  d'Insectes;  la  reunion  des  deux 
filets  longituclinaux  principaux  en  mi  seul  cordon  median,  ne 
sont  que  des  modifications  secondaires  qui  ne  detriment  pas 
cette  analogic.  Ce  qui  prouve  jusqu'a  ['evidence  que  le  nerf  re- 
current des  auteurs  est  un  nerf  essentiellement  visceral ,  e'est 
que  dans  l'individu  il  atteint  son  plus  grand  developpement  sur 
l'esloniac,  que  dans  les  especes  il  est  plus  developpe  dans  celles 
ou  le  canal  digestif  Test  a  ussi  (lesph'ytophages);  et  que  dans  les 
differens  ages ,  il  l'est  moins  dans  l'insecte  parfait  que  dans  la 
larve  oil  predomine  la  vie  vegetative.  II  est  a  remarquer  cepen- 
dant  que  ses  ramifications  ne  depassent  pas  l'insertion  des  vais- 
seaux  biliaires,  et  qu'au-dela  le  tube  intestinal  recoit  ses  nerfs  du 
cordon  abdominal.  Le  nom  de  nerf  recurrent  n'est  applicable 
que  chez  les  Coleopteres  et  les  Lepidopteres.  Chez  ces  Insectes 
les  filets  qui  vont  au  eerveau  reviennent  en  effet  sur  Ieurs  pas  , 
mais  chez  les  Orthopteres,  ils  se portent  directenient  en  arriere. 

S.  G.  L. 

3/jO.  Fr.  Chr.  Henr.  Creplin,  Observationes  de  Entozois.  Pars    f^' 
prima,  cum  tabula  senea,  In-8°,  Greifsw aide ,  1825. 

L'auteur  decrit  un  certain  nombre  d'especes  noiwelles,  sur- 
tout  du  genie  Distoma,  et  il  expose  aussi  les  resultats  de  quel- 
ques  recherches  anatomiques  qu'il  a  faites. 


MELANGES. 

3/ji.  Histoire  et  Memoires  de  l'Acahemie  royale  i>es  Scien- 
ces, inscriptions  et  belles-lettres  de  Toulouse,  depuis  son 
retablissement  en  1807.  Tome  I,  ire  partie.  In-8".  Toulouse, 
1827. 

Ce  volume  ne  contient  que  peu  de  choses  relatives  a  la  zoo- 
logie.  TJne  dentfossilc  de  Mastodontc  [Mast,  a/iguttide/is),  trou- 
vee  a  Fabas,  a  ete  decrite  dans  un  memoire  par  M.  Isid.  de 
Lapcyrouse.  Ce  meme  naturaliste,  dans  un  autre  memoire,  a 
examine  si  le  systemc  nerveux  des  animaux  inverlebre's- devail 
etie  rapporle  au  systeme  nerveux  de  la  vie  animate  ou  a  celui 


3g4  Melanges. 

de  la  vie  organique  des  animaux  vertebras;  el  il  conchrt  qu'il 
doit  etre  rapporte  a  te  dernier  ?  .  W.Dispan  a  fail  qoelques ob- 
servations sur  des  tarves  d'insectes  qui  rongeni  !<•  ble  eti  cpi. 
]\I.  Dralet  a  compose  tm  onvrage  sous  lc  titre  :  Consultations 
sur  I'hist.  nat.  des  poissons  ,  sur  la  pSche  et  Irs  his  qui  fa  rSgis- 
sent.  Toulouse,  1821.  M.  Cazaux  a  1"  unmemoire  sur  I'his- 
toire  naturtllc  du  coq  d'Inde,  dans  lequel  il  rectifie  quelques 
erreurs  echappees  a  Buffon. 

342.  GlRAFKSVIVANTF.SEN  EUROPE.  OlltlclcS   dfllX  quails  qil' 

le  pacha  d'l-'.gvptc  a  enyoyees  aux  rois  de  France  et  d'Angle- 
tciic,  une  troisiemej  destinee  a  I'empereur  d'Autriche,  est 
arriv.ee  dans  la  niaison  de  quarantaine  de  ^  «-nisc.  Kile  est 
egalemenl  accompagnee  de  quelques  Arabes  pour  la  soigner, 
et  de  vaches  pour  la  nourrir.  Kile  a  du  passer  I'hiv.er  a  Pa- 
doue  pour  etre  transporter  a  Yieiinc,  au  rctoiir  de  la  belle 
saison.  (Norizcn  a  us  dan  Gebiete  dcr  Natur  unci  Hcilhuiuk ■ ; 
tome  XVIII,  11"  i8,oct.  1827.) 
343.  ExtrAIT  DES   LKT1T.KS   de  M.  Ki  M) ,  naturalistc  danois  au 

Bresil.     Tidskrift  for  Naturvidcnskab,,  1827,  cab.  i3,  p.  yo 

et  10/,.) 

M.  Lund  a  fait  tin  grand  nomine  d'observations  rtieteorolo- 
giques.il  aaussi  envoye  3  collections  au  imwV  d'hisioire  uatu- 
rclle  de  Copenhague :  il  s'y  trouve  plusieurs  especesde  poissons 
non  decrits.  II  possede  plusieurs  animaux  mat  ins  qu'il  n'a  pu 
ranger  sous  aucun  des  genres  connus.  11  a  trouve  le  represcn- 
tant  vivant  des  fossiles  que  M.  Lamarck  a  compris  sous  le  tiom 
generique  de  Favosites';  il  a  fait  sur  cet  animal  des  experiences 
physiologiques  qui  lui  paraisSent  inexplicables.  Il  a  trouve  un 
nouveau  genre  <le  vets  qui  oni  forme  un  nouveau  groups.  II  a 
recueilli  trois  especes  d'Annelides,  dont  I'une  esl  mteriHediaire 
entre  le  Lumbricus  el  le  Thalassema  :  une'autre  espece  a  la  lon- 
gueur gigantesque  de  ■■>]  ponces  dans  1'etat  de  repos,  et  de  3o 
lorsqu'il  rampe.  M.  Lund  a  aussi  trouve  un  nouveau  et  bean 
genre  <l'  Ucidies  cotnpose'es,  el  un  de  Gasteropodes  marins,  qui 
unit  les  mulibranchfs  aux  tectibrancltes' ;  il  annonce  de  plus  2 
cspeccs  d'un  genre  d'animaux  terrestres,  qui  ti'enl  le  milieu 
entre  les  Planaria  el  les  Helluo.  M.  Lund  a  fail  aussi  des  rc- 
.  hei  cbes  sur  I'anatomie  des  McMiises. 


Melanges.  '$$$ 

344.    SlTJET  DE  PlUX    PROPOSE   PAR   LA   SoclETE   HOLLANDA1SE    DES 

Sciences  a  Harlem. 

Est-ce  que  par  Vhistoire  naturelle  ou  par  un  examen  anato- 
mique  et physiologique  du  Concern ,  on  pent  expliqucr  pourquoi 
cetoiseau  ne  construit pas  son  nid  ct  pourquoi  lafemelle  ne  couve 
jxis  elle-menie  scs  azufs?  Sinon,  quelle  est  la  cause  de  ce  singulier 
phenomene? 

Le  prix  sera  line  medaille  d'or  de  la  valeur  de  i5o  florins  ,  et 
de  plus  une  gratification  de  i/,o  florins  de  Hollande.  Les  rcponses 
aff'ranchies  seront  adressees,  avant  le  ier Janvier  i83o ,  a  M.  Van 
Maruin,  secretaire  de  la  societe;  elles  pourront  etre  ecrites  en 
bollandais,  francais,  anglais,  latin  on  allemand,  niais  non  en 
caracteres  allemands. 

345.  Prix  proposes  par  l'academie  royale  lies  sciences. 

i°  Grand  prix  des  sciences  natnrelles  pour  l'annee  1829. 
Presenter  Vhistoire  generate  et  comparee  de  la  circulation  du  sang 
dans  les  4  classes  d animaux  vertebrcs ,  avant  et  apres  la  nais- 
sance  et  a  differens  ages. 

Le  prix  sera  une  medaille  d'or  de  la  valeur  de  trois  mille 
francs,  a  decerner  dans  la  seance  publique  du  ier  lundi  de 
juin  1829.  Les  memoires  devront  etre  remis  au  secretariat  de 
rinstitut  avant  le  ier  Janvier  1829,  tcrme  de  rigueur. 

20  Grand  prix  des  sciences  natnrelles  pour  i83o.  Donner 
une  description  accompagnee  de  figures  suffisamment  detaillees 
de  I'origine  et  de  la  distribution  des  nerfs  dans  les  poissons.  On 
aura  soin  de  comprendre  dans  ce  travail  au  moins  un  poisson 
chondropterygien,  ct  s'il  est  possible,  une  Lamproie,  un  Acan- 
thopterygien  tboraciquc  et  un  Malacopterygien  abdominal. 

Rien  n'empeche  que  les  concurrens  n'ctendeut  leurs  observa- 
tions a  un  plus  grand  nombre  d'especes,  niais  sans  prejudice  du 
detail  et  de  l'exactitude  des  observations.  Un  travail  qui  se  bor- 
nerait  a  3  especes,  mais  qui  exposerait  plus  completemcnt  les 
nerfs,  serait  prefere  a  celui  qui,  embrassant  des  especes  plus 
nombrcuscs,  les  decrirait  plus  superfieiellement. 

Le  prix  consistera  en  une  medaille  d'or  de  la  valeur  de  3ooo 
ft*.  Les  memoires  devront  etre  remis  au  secretariat  de  l'lnsiitut 
avant  le  1"  Janvier  i83o,  terme  de  rigueur. 

3°  Pri\  fonde  par  feu  M.  Axhumbert, 


3g6  Melanges. 

L'Academie  reunil  les  sommes  de  l\  annees  pour  former  un 
prixdeiaoo  francs,  a  decerner  dans  la  stance  |)ii1)Ij<iiil*  du 
mois  de  jiiiu  1829,  au  meilleur  pnemqire  sur  la  question  sui 
vante  :  Exposer  d'une  maniere  complete  et  avec  desjigures,  les 
changemens  qu'eprouvent  lesquelette  et  les  muscles  des grenouilles 
etdes  salamandres  dans  les  dijfe rentes  epoqu.es  de  leur  vie.  Les 
memoires  seronl  adresses  francs  de  porl  au  secretariat  de  lAca 
demie  avant  le  icr  Janvier  1829,  terme  de  rigueur. 

3/j6.  Notices  commuhiquees  par  le  Dr  Poepfig,  pendanl  mi 
voyage  dans  la  mer  du  Sud.  (Froriep  ;  Notizen  ;  Tom.  XX  ; 
n°  10,  mars  1828,  p.  i45. ) 

Le  Dr  Pocppig  partit  de  Baltimore  le  27  novembre  1826  ,  et 
arriva  le  14  mars  1827,  par  consequent  ,  en  io5  jours,  clans  la 
baiedeTalparaiso,  au  Chili.  Le  trajet  fut  tres-heureux  ,  si  I'on 
fait  abstraction  d'une  violente  tempete  quj  s^eleva  au  passage 
du  cap  Horn.  L'auteur  signals  plusieurs  fails  interessans  d'his- 
toire  naturelle. 

A  186  milles  anglais'  du  cap  Frio ,  les  vents  apporlcrcnt 
une  grande  quantite  <!e  graines  de  plantes  Cbicoracees,  pour- 
vues  de  leurs  aigrettes.  A  la  hauteur  des  ties  du  Cap  Verd  ,  on 
rencontra  frcquennnent  un  Mollusque  iiifornic,  dune  tcinte 
blanchatre  et  d'un  diametre  de  3  pieds  et  plus,  il  est  assez  rc- 
marquable  que  des  Calmars  ,  poursuivis  par  des  Dauphins  , 
vienncnt  quelquefois  sauter  sur  le  pont  de  na\  ires  a  bords  foi  1 
eleves.  La  grande  Phvsale  ne  fut  plus  rencontree  au-dela  du 
32°  lat.  S. ,  et  cependant  on  l'avait  encore  trouvce  en  quantite 
au  mois  de  decembre  par  38°  de  lat.  1NT.  Sous  I'equateur,  on 
rencontra plusieurs  individus  ayant  leurs  tentacules  entrelaces, 
de  maniere  que  les  deux  animaux  formaient  une  boule  qui  vo- 
guait  tranquillement  sur  les  eaux.  Le  l)r  Pceppig  penseque 
e'etaient  peut-etre  des  individus  accouples  a  la  maniere  des 
Limaces.  La  grande  Albatrosse,  qu'on  vil  en  abondance  dans 
les  hautes  latitudes  Sud,  ne  ['mine  ,  majgre  tonics  les  curieuses 
varietes  qu'elle  offre,  qu'une  seule  espece.  Au  Cap  Horn,  lena- 
vire  sc  trouvait  entoure  de  la  Baleine  a  Spermaceti  Rump 
bached  whale  des  Americains ,)  ct  du  Delphinus  leucoramphus 
Illig.  A  Valparaiso,  le  I)'  Poeppig  rencontra  ['expedition  russe 
du  capit.  Stannikovich  avei  '         turali  te;  Mertens,  Baron  de 


Melanges.  l)gj 

killlitz  ,  etd ;  expedition  destinee  a  faire  le  tour  dn  globe. 
Quoique  la  saison  fiit  tres-defavorable  et  la  vegetation  presque 
nulle  ,  on  lit  cependant  quelques  excursions  aux  environs  de 
\  alparaiso.  Parmi  le  pen  de  plantes  qu'on  put  trouver  les  plus 
remarquables  furent  deux  espeees  de  Stereoxylon,  une  Loasa, 
un  Palmier,  un  Acacia  voisin  du  farnesiana ,  une  nouvelle 
espece  de  Francoa  ou  de  Bumelia  ,  et  la  Lclle  Bromelia  bicolor 
R.  et  P.  Les  genres  suivans  ont  fourni  de  nouvelles  espeees  ; 
Galium ,  Plantago  ,  Physalis  ,  Bumelia  ,  Polygonum  ,  Francoa  , 
Oxalis,  Mentha,  Sideritis ,  Mimulus ,  Malva,  Adesmia  DC, 
Baccharis  ,  Excooecaria  ,  etc.  Le  port  de  ces  plantes  n'est  pas 
moins  caracteristique  que  eclui  des  vegetaux  de  la  Nouvelle- 
Hollande.  Parmi  les  animaux  superieurs,  le  Dr  Pceppig  ne  si- 
gnale  qu'un  Piat  et  un  Renard  ,  dont  1'espece  lui  etait  inconnue. 
Parmi  les  Oiseaux,  iln'yavait  que  des  Passereaux;  les  Palmipe- 
des et  les  Accipi ties  etaient  pen  nombreux;  les  Insectes  man- 
quaient  presque  totalement,  a  cause  de  la  saison  de  la  seche- 
resse;  parmi  les  animaux  marins,  ou  aremarque  principalement 
de  nombreuses  espeees  de  Crabes.  L'auteur  se  promet  de  plus 
riches  resultats  pour  la  saison  jilns  favorable  des  pluies,  pen- 
dant laquelle  il  s'est  propose  d'explorer  la  province  de  la  Con- 
ception ,  les  vallees  du  pied  des  Andes  .  et  l'archipel  des  iles  de 
Chiloe: 

VV7.  Dkc.ouvertes  sur  l 'origins  de  la  vie  organique  ;  par  lc 
I)r  A.  Koei.le.  (Kastner;  Archie  fur  die  gesammte  Natur- 
lehre;  Tom.  XII,  1827  ,  3e  cah. ,  p.  3/,8. ) 

En  1825,  l'auteur  a  public  un  ouvrage  intitule  :  Uebefdas 
Wesen  und  die  Erscheinung  des  Galvanismus  (  Sur  la  nature  et 
les  phenomenes  du  Galvanisme ,  ou  Theorie  du  galvanisme  et 
de  la  fermentation  spiritueuse,  avec  des  apercus  sur  la  liaison 
materielled.es  regnes  de  la  nature ;  Stuttgardt  et  Tubingue; 
Cotta.  ) 

Dans  le  troisieme  et  dernier  ties  nu  moires  dont  cc  volume  se 
compose  ,  l'auteur,  conduit  par  des  recherches  microscopiques 
et  chimiques  sur  la  nature  du  principe  de  la  fermentation  ,  est. 
arrive  aux  resultats  suivans  : 

i°  Le  gluten  n'est  pas  une  substance  simple,  mais  se  compose 
de  deux  principes  differens,  savoir  :  la  Zymome  et  la  Glyadine. 


hjS  Melanges.  N°  3^; 

20  Ces  deux  substances  he  forment  pas  iine  combinaion  chi- 
miquedans  lc  gluten,  mais  la  zymome  s'y  montre  sous  forme  de 
tres-petits  globules  ,  reconnaissabfes  sous  le  microscope, ft  lies 
en  urn'  masse  par  la  glyadine,  qui  les  penetre  d'une  maniere  tres* 
uni  forme. 

3°  Par  Facte  de  la  fermentation,  la  zymome  se  degage  de  la 
glvadine  et  parait  ami  ,  comvae ferment.  Lc  ferment  constitue 
done  tin  principe  chimiqne  a  part. 

/}°  La  zvmome  sc  rencontre  dans  beaucoup  de  corps  d'une 
nature  analogue,  mais  diversemenl  modifies  suivant  les  influen- 
ces qui  cntagi  spr  ellc,  el  suivant  les  substances  auxquelles  ellc 
est  unie. 

5°  La  gelatine,  la  easeine  ,  la  gomme  ,  la  eirc  ne  sont  pas 
des  corps  simples  ,  car  clles  contiennent  toutes  de  la  zvmome. 
Celle-ci  ne  manque  pas  non  plus  ilans  le  Sucre  et  dans  l'a- 
midon. 

6°  La  zymome  se  trouve  dans  le  lait  sous  forme  de  globules 
lactes  ,  et  dans  le  sang  sous  forme  de  globules  sauguins. 

7°  Elle  forme  une  partie    eonstituante  du  marc  de  viuaigre. 

On  voit  tout  d'abord  que  l'auteur  prend,  du  mains  en  grande 
partie  ,  pour  de  la  zymome  ce  qui  n'est  gcneralement  regardc 
que  comme  de  I'albumine. 

D'apres  des  recherches  ulterieures  faites  dans  le  meme  sens, 
leDr  Koellc  ctablit  que  la  zymome  estle  principe  chimique  qui, 
sous  l'influcnce  de  cireonstances  favorables  ,  donne  naissance 
aux  organismes  vivans  les  plus  inferieurs. 

Ilsetient  pour  convaincu  que  les  animalcules  infusoires  les 
plus  simples  sont  de  la  zymome  viviliee  ;  il  rapporte  le  fait  qui 
Fa  conduit  a  cette  opinion ,  et  pour  les  preuves  il  renvoie  a  son 
ouvrage. 

N'ayanl  pas  celui-ci  a  notre  disposition,  nous  nous  en  tien- 
drons  an  memoire  de  l'auteur,  qui  semble  clre  un  exliait  de 
son  ouvrage  ,  et  nous  donnerons  iei  un  echantillon  de  sa  ma- 
niere deraisonner,  que  les  pbysiologistes  sauronl  apprecier: 
«  La  zymome  est  une  substance  veg£tale  (i);  e'est  dans  cette 
substance  que  la  \  ie  animate  prend  sa  premiere  origine;  si  cela 
est,  il  faut  aussi  que  la  premiere  origine  de  la  ne  vegetale 
;iit    pour  base    une   substance  niineralc  »  (1).  L'auteur  a    don. 

i)  n.ms  les  iiiiiii.iux  l.i  zymome  esl  representee  par  la  fibrine. 


Tabic  des  articles.  3p<) 

fait  tics  recherche*  pour  trouver  ccftc  substance;  a  I'aide  clu  mi- 
croscope, il  a  d'abord  decouvert,  «  d'uue  nianierc  extremement 
inattendue,  epic  les  metaux  ,  ainsi  (pie  leurs  oxides  ct  tons  les 
prccipitcs  chimiqnes,  se  composent  de  globules,  tout  comme  la 
zymome.  Or,  celle-ci  est  indestructible  dans  les  menstrucs  les 
plus  forts  ,  et  les  globules  ne  sont  pas  dissous  dans  les  acides 
sulfurique  ,  nitrique  et  hydrochlorique  les  plus  concentres. 
Il  resulte  de  la  que  la  zymome  n'est  que  de  la  silice ,  sinon  en 
entier,  du  moins  quant  a  sa  base.  »  Un  essai  pour  dissoudrc  an 
moins  la  zymome  dans  I'acide  sulfurique  aurait  pu  venir  a  l'ap- 
pui  de  cette  idee  ,  mais  I'auteur  ne  l'a  pas  tcntc.  Quoi  quil  en 
soit,  « la  silice,  placee  dans  des  cireonstances  favorables,  pour- 
rait  se  constituer  substance  vegetale  vivante  ,  en  formant  la  zy- 
mome ,  ct  de  la  passer  a  l'ctat  d'animalculc  infusoirc.»  Le  Dr 
Kcellc  ne  desespere  pas  de  voir  ,  a  I'aide  du  microscope  et  sous 
ses  yeux,  tonics  ces  mervcilleuses  metamorphoses;  mais  ne  vau- 
drait-il  pas  mieux  les  avoir  deja  vues  ?  Sans  doute  ,  car  alors  il 
fermerait  la  bouchc  aux  nombreux  incredulcs  qui  ne  voudront 
pas  partagcr  sa  conviction.  S.  G.  L. 


TABLE 

DES  ARTICLES  DE  CE  CAHIER. 

Geologic. 

Tableau  syuopt.  ties  formations  de  la  croute  du  globe;  A.  Bone.  .  .    30.V 
Idem  ;  le  meme,  300. — Sur  la  distribution  geograph.,  la  nature  et  l'o- 

rigine  des  terrains  de  l'Europe;  le  meme ;j07 

Geologic  du  Norfolk  oriental;  Taylor 317 

Reponse  de  M.   Robberds  aux  observations   de  M.   Taylor  sur  son 

bypotbese  du  niveau  plus  eleve  de  l'Ocean  gernianiqne 320 

Replique  aux  remarques  de  M.  Taylor  sur  1'hypolbese  de  M.  Rab- 
bet ds  ;  J.  W.  Robberds 3?.t 

Encaissemeus  naturels  sur  les  bo  ids  de  la  mer  du  Norfolk  et  du  Suf- 
folk; Taylor. —  Abaissem.  suppose  dc  l'Ocean  germaniqne. —  Re- 
sume des  observations  geognost.  sur  le  terrain  scbisteux  de  la  Bel- 

giqoe  et  du  Bas-Rhin;  de  Oeynhausen  et  de  Decben 322 

Socicte  geolog.  de  Londres 324 

Mineralogie. 

Elemens  de  mineralogie;  le  Br  Glocker 320 

Litieiatnic  mineralog.  de  la  Silesie. — Les  pierres  precieuses  et  leut 
emploi  ;  Blum. — Tradnct.  du  noil  v.  systhnede  mineralogie  de  Rer- 
/.i;Iiiis ;  Andres  del  Rio. —  Miniralogie  pratique;  Rietb. — Elemens 
de  mineralogie  ;  Naumann. —  le  Rcgnc  mineral. — I.econs  de  Mi- 
neralogie; llartmann.  —  Physiologic  de  la  nature  inorganique; 
Breitbanpt. — Changeraens  de  formes  cristallines  dans  les  sulfates 
et  les  seleniatcs;  Mitscherlich .l^T 


A mi  Table  des  articles. 

Observat.  snr  la  deconverte   d'nn  systenae  dc  erisl.illisaiion;  Nau- 

n.  mn. — Exameu  dcs  oxides  de  Manganese;  Turner 330 

Presence  de  la  Websterite  dans  I'argile  plastiqae  d'Autenil;  Alex. 

Brpngniart. —  Forme  crisialline  de  plasiears   sels;  Teschemacher.  335 
Composition  de  l'Haytorite;  YV  abler. — Plumb  phosphate  orange; 

Vernon «- 335 

Catalogue  des  collections  inioeralog.  en  Allemague;  Ch.  Kcfersteiu. 

Jdi  in.,  a  Vienne  ;  Piltoni. — Annonee 337 

ilotaniijiic. 

Flore  generale  dcs  environs  de  Paris;  Chevallier lb. 

Resume  de  phytograpbie,  etc.;  J.  P.  Lamouroux 338 

Dc  planus  in  expedit.  speciilatorid  Romanzoffiand  observatis ;  de  Cha- 

misso  et  de  Schlecbtendal 339 

Sol  ct  vegetation  de  la  province  de  Luxembourg;  Tinant 344 

Stirpium  sardoarum  Elenchus  ;  Jos.  Uyac.  Moris 345 

Methods  aualytiquc  comparative  de  botaniqne;  Peyre 349 

Histoire  de  la  botaniqne  de  la  Bourgogne  ;  \  allot lb. 

Considerat.  physiq".  ct  botaniq.  stir  une  plante    Icride;  Loureiro. — 

■\oiiv.  esp.  de  Calceolaria  et  dn  Nepenthes  distilla'oria;  Crabam.  352 

Descripliones  pluntarum  Novte  California:  ;  Escliscboltz 353 

Rapport  sur  les  progies  de  la  botaniqne  eu  Snede  (1826);  J.  E.  Wik- 

siroem 3-"'4 

llevue  de  la  famille  des  Lytbraires ;   Pyr.  De  Candolle 357 

Mem.  sur  la  famille  dcs  Grossularices  ;  Berlandier 358 

Observ.  sur  les  Philadelphees  ct  les  Gianatces;  Uiv.  Don 359 

Differences  speciliq.  du  Melaleuca  cajeputi  et  Melaleuca  Ltucaden* 

droit  ;  Roxburgb  et  Colebrooke 3GO 

Sur  le  Fiicus  buccinaUs  du  Cap 30 1 

Details  sur  un  ouvrage  pcu  eonnn  de  Riviu  ;  Treviranus MY). 

Notice  bioraphiq.    .sur  le    baron   de  Biberstcin. — Institut  royal  de 

France  (seance  du  16  juin  1828) 303 

Societe  pbilomatique  (seance  du  7   juin  1828) 304 

Herbier  de  3ooo  especes  de  plautes  a  vendre 305 

Zoologie. 

Hist.  nat.   des  mammiferes  ct  des  oiseanx  ;  Lesson 3G5 

>ur  la  patiiedu  cbameau  a  uuc  bosse;  Desmoulins. — Manuel  d'or- 

nithologie  ;    Lesson ' 307 

Protec  femelle  rcraarquable  par  ses  organes  genitaux;  Rusconi.  .  .  .  808 
Generation  des  Mulettes  et  dcs  Anodontes;  Jacobson,  de  Blainville, 

Tre\  ira.nus 369 

Considerat.    generalea  sor  i'anat.  comparee  des  animanx  aiticules  ; 

Straus-Durckbeim 170 

Circulation  des  crustaces  ;  Audouin  et  Milne  Edwards 380 

Mi'inc  soiet;  Trei  iranus.   -Sur   les  yens  el  la  vision  des  insectcs  , 

des  araebnides  ct  des  crustaces  ;  Muller 383 

Svsteme  nervenx  des  crustaces;  Audouin  el  Milne  Edwards 390 

Svsteme  nervenx  dn  grand  sympathiquc  chez  les  insectes  ;  Muller. .  39) 

1  Ibst '  1  ■ationes  de  Entozois  ;  Creplin 393 

Melanges. 

Hist,  et  mem.  de  I' Acad,  roy.  dcs  sciences  de  Toulouse lb. 

(m.iIis  vivantes  en  Europe. — Ex.tr.  des  lettres  du  naturalislc  Lund.  304 
1'rix  proposes,  395.  —  Notices  d'histoire  natnrelle;  Poeppig,  390. 

—  Dccouvertes  sur  l'origine  de  la  vie  organiqne  ;  Koellc 397 

PAULS.  —  IMPRIMERIE  DE  FIRMIN   DIDOT ,  hue  j*con  ,   n°  24. 


BULLETIN 

DES    SCIENCES    NATURELLES 
ET   DE   GEOLOGIE. 


GEOLOGIE. 

3/,8.  Anthropologie  ;  par  Steffens.  i  vol.  in-8°;  prix,  ■j.i  ir. 
Cct  ouvrage  philosophique  et  psycologique  contient  ime  his- 
toire  da  developpement  de  la  Terre. 

3/|(j.  Critique  de  l'ouvrage  sur  i.es  volcans  de  M.  Daubeny. 
(Edinburgh  Review\  mars  1827,  p.  295.  Voy.  le Bulletin  1827, 
n°  1,  p.  8.) 

Cette  critique  fait  ressortir  Terudition  et  le  talent  de  l'au- 
teur  :  on  y  reconnait  aisement  l'amabilite  benevolente  d'un 
des  collahorateurs  de  la  Revue  oil  de  M.  Lconhard  Horner. 
Ce  dernier  aurait  prefere  que  les  considerations  gcnerales 
precedassent  l'expose  des  faits;  cette  marchc  a  priori  ne  nous 
parait  pas  propre  a  convaincre  le  lecteur.  Notre  revue  de  l'ou- 
vrage n'ayant  etc  qu'iine  simple  annonce ,  nous  allons  en  si- 
gnaler les  nouveaux  faits  et  les  idees  originales. 

L'auteur  croit,  contradictoirement  a  M.  Beudant,  que  Tallin 
ne  se  t  ouve  pas  forme  dans  l'alunite  de  Hongrie,  niais  qu'il  y 
provient  de  la  decomposition  des  pyrites.  Commc  M.  Marzari, 
il  pretend  que  le  trachyte  des  Euganeens  repose  sur  la  craic  a 
Scliivanoja.il  deceit,  pres  de  Scssa  et  Cesano,  dans  le  rovaume 
de  Naples,  des  coulees  de  laves  et  des  tufa,  provenant  du  niont 
Rocca-Moufina ,  a  vestiges  de  crateres.  Les  roches  des  lies-Ponces 
ressembleni  a  cedes  des  Euganeens.  II  a  rassemblc  tout  ce  qu'on 
connait  sur  le  volcan  et  les  nioffettes  du  Mont- YuUur.  Il  contre- 
dit  M.  Neckersur  le  Mont-Somma;  il  pense  que  des  depots 
ignes,  jadis  horizon taux,  ont  ete  souleves  et  out  forme  cette 
rnonlagnc,  et  il  nie  queces  roches  aient  ete  deposees,  dans  leur 
position  actuelle,  par  un  volcan  plus  eleve.  II  indique  les  lilons 
de  la  Somma  conime  des  fentes  remplies  de  bas  en  haul  et  non 
B.  Tome  XIV.  27 


4<>a  Geologic  N°  349 

i>as  en  sons  inverse  ou  lateralement.  l);ms  le  Vesuve ,  il  parle  se 
parepnent  dps  laves  ,  lies  matieres  rejetees  el  des  moffettes,  el 
il  distingue,  dans  les  deux  premieres  classes,  ce  qui  s'est  passe 
jusqu'a  I'an  79  de  aotre  ere,  el  ce  qui  a  eu  lieu  depuis  lors.  Le 
Mont-Olibano  est  mi  courant  trachvtique  de  la  Solfatare.  La 
pouzzolanede  Naples  contient  des  coquilleset  des  osderuminans. 
Breislak  a  nop  multiplic  les  crateres  autour  de  Naples.  L'auteur 
adopte  Pidee  de  M.  de  Buch  sin  les  crateres  de  soulevement,  el 
il  montre  la  difference  des  vallons  resultant  de  I'eau  ou  de  la 
destruction  d'un  cralere.  Dans  ees  derniers  ,  les  couches  inclinenl 
tout  autour  dans  divers  sens,  et  dans  les  autres,  leur  inclinaison 
est  la  meme  sur  les  deux  pentes.  II  se  figure  des  couches  eon 
tournees  de  lave  el  de  tufa  dans  Pile  de  Procida.  Le  trachyte  de 
I  ile  d'lschiaesl  pour  lui  un  tufa  tres-fin.  II  y  a  un  ancien  con 
rantde  lave  an  chateau  d'Ischia.  Pies  du  Mont-Vico,  le  sable  du 
rivage  sous  la  mer  a  une  temperature  de  1  io°  I'.,  et  il  en  son 
des  vapeurs  chaudes  deposant  ftafiorite.  11  figure  des  Sons  de 
lave  po reuse  en  partie  paralleles  au\  couches  tufacees  des  iles 
deStromboliet  Lipari.  11  deer  it  dans  cette  derniers  des  couraas 
d'obsidienne.  A  Volcano  et  Vulcanello,  les  bouches  volcaniques 
exhalent  de  Pacide  sulfureux,  el  la  solfatare  de  I'hydrogene  sul- 
tiirc.  II  attribue  les  salses  de  Sieile  a  la  combustion  lente  de 
couches  de  soufre;  Pacide  sulfureux  se  change  en  acide  sulfu- 
rique,  qui  degagc  I'acide  carbonique- des  roches.  calcaires ;  la 
chaleur  distille  lebitume  des  roches,  et  les  gaz,  etc.,  sorteiU 
par  le. canal  ordinaire  d'une  source  d'eau.  II  contredil  le  pere 
Recupero  et  Brydone  SUr  les  sept  coulees  de  lave  separces  par 
de  la  terre  vegetale  a  Aci-tleale,  car  cette  derniere  n'est  qu'un 
tufa  ferragineux.  I.es  os  de  -cans  des  cavernes  calcaires  de 
Trepani  et  Palerme  sont  probablement  des  resles  antediluviens 

d'aniniaiix.  I.es  laves  les  plus  aticiennes  de  l'Ktna    onl    le  carac- 
tere  du  Irachvl 1  ilu   phonolile.  II  donue  une  table  des   ci  up 

tions  correspondantes  <le  I'Etna  et  <lu  Vesuve.  II  suppose  que 
la  pression  contribue  aussi  a  dissoudre  la  silice  dans  Peau  i\u 
Geyser.  L'ile  <le  Rhodes  esl  primitive  el  granitique.  Parmi  ces 
recherches  curieuses  sur  I'archipel  grcc,  nous  citerons  <lu  con- 
glomerat  trachytique argentifere  et  du  trachyte  allele  par  des 
vapeurs  siilfiireuses  oil  la  eimohte  dans  l'ile  de  Cimoli,  et  une 
emblable  ro<  lie  formera'U  la  terre  de  Lemnos.  Les  Monts-Chi- 


Geologic  4°3 

mariot,  en  Albanie,  offrent  lo  phenomene  des  feux  tie  la  Pietra- 
Mala.  Les  cimes  du  Parnasse  spnt  de  calcaire  a  entroques  et  a 
coquilles.  Les  environs  de  Trezene,  dans  I'Argolide,  paraissent 
avoir  ete  le  siege  d'aneiennes  eruptions.  La  presqu'ile  voisine  de 
Salonique  est,  en  par  tie,  primitive  et  snjette  aux  tremblemens 
de  terre.  L'auteur  donne  surle  Bosphore  les  observations  du  Dr 
Clarke  et  de  M.  Audreossi.  II  prouve,  d'apres  Bowdich,  que  M.  de 
Buch  a  tort  de  eroire  que  Madere  a  ete  elevee  hors  des  eaux,  puis- 
qu'au  contraire,  des  laves  et  des  tufas  paraissent  avoir  encroute 
succesr.ivement  une  base  intermediaire  ou  primitive.  II  ne  croit 
pas  al'existence  ancienne  de  l'Atlantide.  Les  Monts  Black,  Ha- 
rush ,  dans  1' At  las,  sont  volcaniques.  A  Sainte-Hclene ,  les  roches 
volcaniques  reposent  sur  du  sable,  de  Targile  et  des  eoraux,  et 
il  en  estde  nienie  dans  les  iles  de  l'Ascension,  de  Tristan  d'Acunha 
et  de  Goughis-Island.  Il  suppose  que  les  villes  de  Sodome  et. 
Gomore  out  ete  enfoncees  sous  des  matieres  volcaniques,  qui 
out  arrete  le  cours  du  Jourdain  el  donne  lieu  a  la  mer  Morte- 
car  un  abaissement  du  sol  ne  rep  dr  ait  pas  seul  compte  du  clian- 
gement  dans  le  cours  du  fleuve,  qui  se  rendait  jadis  dans  la  mer 
Rouge,  par  la  vallee  d'El  Ghor  et  Araba.  Pres  Scandoroun  ,  il 
y  a  des  volcans  a  Beilan  et  Kepse.  Strabon  connaissait  les  mon- 
thlies trachytiqucs  et  volcaniques ,  pres  de  Smyrne ,  a  Ali- 
Shahis,  a  Rolah,  etc.  Il  y  a  aussi  des  moffettes.  De  semblables 
depots  existent  a  Assicum-Karahissar,  a  Konieh,  a  Raisarieh 
en  Caramanie,  a  Erzeroum  en  Armenie,  et  dans  le  Mont-Araiat. 
En  Perse,  on  connait  un  volcan  dans  l'Elburs,  et  des  roches 
volcaniques  a  Demavend,entre  Teheran  et  Ispahan,  pres  Tabriz, 
Sava  et  Cashan,  etc.  L'auteur  penche  pour  her  presque  toutes 
les  sources  chaudesetsurtout  les  alcalines  avecle  siege  d'actions 
volcaniques.  M.  Gay-Lussac  pretend  a  tort,  selon  lui,  que  si  Tac- 
tion de  lamer  surlesmetalloides  estle  principe  des  phenomenes 
volcaniques,  les  laves  devraientsortir par  les  fentes,  par  lesquelles 
I'eau  s'est  insinuee  dans  la  terre.  La  pesanteur  specifique  de  la 
lave  n'etant  que  trois  fois  celle  de  Teau,  une  colonne  d'eau  de 
■2.  milles  devra  forcer  la  lave  de  sortir,  non  en  pleine  mer,  mais 
sur  les  bords  ou  sur  le  rivage.  Les  moffettes  qui  suivent  les 
eruptions  ous'exhalent  dans  des  lieux  anciennement  volcanises 
proviennent  de  Taction  de  la  chaleur  sur  les  roches  calcaires,  et 
elles  n'existent  pas  pendant  Teruption  ,  parce  queles  metalloides 

27- 


Geologie.  \  "  3  ji> 

,1, , |).>-  -cut  i  acidc  earbonique.  L'auteur  derive  I'azote  des  vol 

cans  tic  la  decomposition  de  I'air,  par  I'oxidation  des  metalluidcs, 
on  loin  des  volcans,  par  Ics  sulfures  nu'-talliqiu-s,  car  la  moindiv 
intcrrtiplion  dans  les  exhalaisoiis  volcaniques  permit  a  I'air  de 
pene'trer  dans  lc  lover.  L'hydrogenedegage  par  la  decomposi- 
rion  de  lVan  salee  M  s'enttamme  pas  parcc  qu'il  est  nude  de 
beaucoup  d'acide  muriatique,  et  surtoat  parcc  qu'il  se  combine 
tout  de  suite  avec  le  soul're,  qui  est  a  l'ordinaire  present.  L'hv- 
drogene  stdfure  et  1'aritje  sulfureux  se  decomposant,  les  gas 
exhales  dn  eratere  n'iftdiqtient  done  (pie  la  predominance d'un 
de  ces  gaz  surl'autre.  Lorsque  1'oxigen*  a  acres  a  1'endroit  de 
ces  decompositions ,  il  se  form*  de  I'acide  sulfurique ,  qui  de" 
compose  tout  l'hydrOgfcne  siilfure,  el  il  se  forme  de  lean.  C'esl 
,T  qui  pa  rait  etre  le  cas  dans  l'Etna  et  a,  Vulcano.  L'hydrogene 
,nlfure  s'exhale  des  endtoits  ou  Paction  volcanique  est  fail  le 
Lipari,  Aci-Realesur  l'Etna,  ete.).  L'auteur  adopte  la  distinction 
de  M.  de  Buch  des  erateres  d'eruption  el  dr  soulevement.  Les 
laves  eontienncnt  reellenicnt  du  soufre.  Le  trachyte  est  la  plus 
ancienne  roche  des  volcans;  il  est  derive"  de  roches  graniloidcs; 
la  sdirc  du  quaiv.  se  forme  avec  raluminc  du  fcldspath ,  el  le  tra 
chvte  s'diccux  provient  de  roches  granitoides  qnarseuses.  Cetti 
theorie  est-elle  fondce?  Les  trachytes  places  dans  des  regions 

manilwpies  ne  proiivcraicnt-ils  pas  plulol  que  des  actions  volca 
niquessesontrenouvelees  dans  lesmemes  lieuxou  elles  avaienl 
produit  jadis  le  granite?  Les  vibrations  se  propageant  fort  loin, 
le  siege  des  volcans  pent  bicn  ne  pas  etre  eloigne  de  la  surface 
terrestre  mais  au  moins  sous  toute  la  (-mute  exterieure  du  globe, 
Dans  le  resume  de  toute  sa  theorie,  nous remarquerons  qull 
suppose  sous  cette  cro&te  des  metalloides  et  des  nictaux  combi- 
nes avec  le  soufre,  et  peiit-clre  avec  le  carbolic;  lean  de  niei 
est   forcce  par  la  pression  d'entrer  dans  Its  plus    pctilcs    fentes 

de  la  terre;  Taction  volcanique  en  est  le  resultat,mais  eette  ac- 
tion sera  intermittente,  parce  que  la  lave  el  ('expansion  des 
roches  fermeronl  pendanl  quelques-temps  ces  fentes.  L'acide 
carboniquefles  sources  parail  en  grande  partie  provenir  do  de 
veloppemenf  dega*  volcaniqnes.  Les  actions  volcaniques  sourdes 

peiivent  diner  indclinimciit  par  suite  de  la  decomposition    niu- 

rt,ellede  la.'idcsiilfun-nv  et  de  I'hydrbgene sulfiire ,  el  la  pro 
duction  del'ean,  qui  reagit  ensuite  de  nouvean  sur  les  metal- 


Geologic.  4°>' 

loides,  etc.  Le  scl  est  decompose  par  les  terres,  et  le  fer  est 
sublime  dans  I'etat  de  fer  oligistr  ,  a  cause  dc  la  propriete  de- 
soxydante  de  l'hydrogene  sulfure.  L'acide  carbonique  derive  ou 
de  la  combustion  des  matieres  carbonacees,  on  de  Taction  de  la 
chaleur  snr  les  carbonates  de  ehaux  et  de  magiiesie.  C'cst  la 
cause  desa  presence dans  les  voleans  eteints,  ou  la. chaleur  ignee 
am  le  temps  de  s'etendre  beaucoup  au-dela  de  la  sphere  vnlci 
jiiquc.  Les  laves  vit reuses  sont  rarcs  dans  les  produits  sous-marine, 
parre  que  la  pression  de  l'eau  enipeche  son  passage  en  vapcui , 
el  que  la  chaleur  des  laves  n'est  pas  soutirce  par  la  couche  infc 
rieure  de  l'eau.  D'ailleurs,  a  1111  egal  degre  de  chaleur,  Texpan 
lion  de  ['air  est  plus  considerable  que  celle  de  l'eau,  aussi,  beau 
coupdelavesvitre.uses  sesontfermees  a  1'air  libre.  L'auteur  dis- 
tingue les  produits  igncs  en  3  classes;  ceux  qui  se  sont  formes 
depuis  letal  actuel  de  la  terre,  c.  a  d.  depuis  Tepoque  tertiaire, 
ceux  de  la  periode  tertiaire  el  ceux  qui  se  sont  deposes  par  le 
moyen  de  fentes.  Dans  les  premiers,  il  distingue  les  coulees,  le^ 
rapilli,  les  tufas  rccens  et  les  aneiens ,  ou  ceux  qui  out  etc  for 
teincnt  aggregps  au  moyen  de  l'eau  (Herculanum  ).  L'existence 
des  crateres  cuiprehe  la  formation  des  lilons.  Dans  les  volcano 
modernes,  les  coulees  ctant  etroites  sont  sorties  d'un  seul 
cote;  dans  les  aneiens,  la  lave  s'est  epanchce  tout  antour  dc 
Tissue,  Ta  fermee  et  a  forme  des  nappes.  La  pression  de 
vail  empecher  autrefois  la  sortie  des  laves;  ces  matieres  s'ac 
cuniulaicnt,  et  il  s'ecoulait  ainsi,  entre  les  eruptions,  un  temps 
plus  considerable  qn'a  present.  C'esL  la  cause  de  Tenorinite  des 
couches  ignees  anciennes.  Les  lilons  ignes  ont  alterc  les  roches 
voisines  plus  que  les  couches  ignees  ne  Tout  fait,  parce  que  la  lave 
est  plus  chaude  dans  les  premiers,  et  qu'il  v  a  eu  plus  de  pres- 
sion  exercee,  que  lorsqu'elle  coulail  sur  un  roc  froid  et  humidt- 
L'auteur  suppose  que  les  novaux  des  anrvgdaloides  sont,  en  par- 
tic,  des  produits  sublimes  et,  enpartie,  inliltrcs  (p.  3<)7  ,  ':o'| , 
et  421  )•  Les  voleans  tendent  a  augmenter  la  surface  des  cohti- 
nens ,  et  ils  rendent  a  la  iner  l'eau  qu'ils  en  empiuntent.  Aprcs 
un  expose  si  interessant,  on  est  bien  elonne  d<'  voir  notre  savant 
auteur  (  p.  4i5  )  assurer  que  Tocean  a  passe  sur  tons  les  ( -onii 
nens,  aprcs  les  depots  les  plus  modernes.  Nous  le  repelons  .  cctic 
idee  anglaise  est  crronee,putsque  les  alluvions  lesj)lus  ujoder  in  is 

sont  liraitces  aux  plaines,  -mx  li<>,  ds  d?s  1  h  Lei  es  ou  des  m<  rs .  el 


4o6  Geologie. 

qu'aucun  geologue  ne  les  a  j>u  reconnaitre  sur  des  plateaux  en- 
tiers  ou  sur  im  pays  en  tier  de  montagnes.  A.  B. 

3jo.  Note  sur  quklques  particularities  du  calcaire  de  Va- 
lognes;  par  M.  C.  L.  Maufras.  Wwoirex  ttc  la  Soc/rtc  Lin- 
fieenne  (fe  Normanciie  f  annces  1826  el  1827. 

Cette  note  Pail  simplement  connaitre  un  nouveau  gisemenl 
-du  calcaire  de  Yalognes,  dans  lc  Calvados,  06 ,  jusqu'ici ,  on 
ne  I'avait  rencontre  qu'a  Qsmanville,  et  dans  la  commune  d'  \l;-\  , 
a  deux  lieues  au  sud  de  Bayeux.  Cest  pres  du  hamcau  du 
Pontche,  en  face  du  chateau  de  la  comtesse  d'Hautefeuille , 
<  I  nil  m'  presente  en  bancs  epais.  II  a  tons  les  caracteres  de  ce- 
lui  d'Osmanville  j  si  ce  n'esl  qu'il  est  moins  dur;  el  il  contienl 
les  differentes  especes  de  coquilles  qu'on  trouve  dans  ce  der- 
nier. 11  est  evidemment  recouverl  par  le  lias,  comme  toul  le 
calcaire  de  la  Manche,  et  il  repose  sur  les  marnes  du  gres 
rouge  nouveau.  Une  particularite  du  calcaire  du  Pontche,  c'est 
d'offrir,  parini  les  fossiles  du  calcaire  de  Yalognes,  des  coquil- 
les <|ui  appartiennent  evidemment  au  lias,  par  eXemple  un 
grand  nombre  de  Pinnites  de  trois  especes  differentes,  mais 
donl  la  plus  commune  est  la  meme  qui  existe  dans  le  I i ;i -. ,  et 
des  Gryphites  arquees  tres-bien  caracterisees.  Cette  derniere 
circonstance  est  surtout  remarquable;  mais  comme  la  earriere 
du  Pontche  n'est  pas  encore  tres-profonde,  il  se  pourrail  que 
ees  Gryphites  ne  se  trouvassent  qu'a  la  surface  et  presqu'au 
point  de  contact  du  calcaire  avec  le  lias.  On  y  a  de  plus  ob- 
serve au  moins  dix  especes  de  coquilles  tout-a-fait  particulie- 
res  et  probablemenf  inedites;  mais  elles  sont  mal  conservees, 
et  leur  test  est  presque  toujours  transforme  en  spatfa  calcaire-, 
comme  cela  a  egalement  lieu  pour  les  fossiles  du  calcaire  d'Os- 
manville. J.  GlHAHDHT. 

35i.  Observations  sur  le  terrain  sai.iferk  de  la  Lorraine; 
parSTEiNiNGK.R.(ffrrfArt;vol.  VI,  call.  3, — Gaz.giogr.;-p.  200.) 

L'auteur  cherche  la  quantite  d'eau  contenue  dans  le  gypse 

de  Igel  a  Graventhal.  Le  gypse  au  niveau  de  la  Blies  est  con- 
vert de  marne  bigarree,  de  manic  calcaire,  de  muschelkalk  a  si- 
lex  et  de  muschelkalk  jaune  a  Terebratules.  '/'.  elongates).  La 
position  du  sel  esl  done  sm  la  "Mom  lie  el  la  Saar  comme  sur  1^ 


Geologie.  4°7 

"Seeker  sous  le  musehelkalk.  II  pense  que  le  terrain  de  Vic  n'est 
pas  dii  keuper,  et  que  le  musehelkalk  y  manque  seulement  Le 
gypse  d'Ormesheim  s'eleve  a  100  p.  au-dessus  du  plateau  dr 
musehelkalk  de  Lorraine,  qui  a  environ  1,000  pieds ,  et  il  pa- 
iait  cependant  inf'erieur  a  ce  calcaire,  puisque  ses  couches 
plongent  sous  lui. 

35'2.  GlSEMENT  DE  LA  GALENE  dans  l'oolite  inferieuh  ;  |K\1 
Lonsdale  {Phihs,  Mtigaz.  et  Annals  of  Philos.;  sept.  187.7, 
p.  234). 

EntreFromeetBucklandDenhamon  adecouvert  dans  I'oolite 
lnferieur  des  filets  el  des  nids  de  galene;  ilsetaient  sur  les  cotes 
d'un  filon  vertical  de  6  pieds  de  largeuret  rempli  d'argile  bleue. 
La  galene  forraait  avec  I'oolite  uneespecede  breche,  L'auteur 
explique  eet  accident  par  le  voisinage  du  calcaire  metalHfere 
intermediaire.  A  Shipham,  pies  d'Axbridge,  le  conglomerat  ma 
gnesien  secondaire  renferme  aussi  des  filets  irreguliers  de  ga- 
lene. Ce  minerai  est  venu  dans  ces  roches  en  meme  temps  que 
flans  le  calcaire  intermedial  re. 

353.  Restes  organiques  dans  l'alluvium  et  lk  diluvium  df. 

Sussex  (Ibid.;  nov.  1827,  pag.  3g4). 

Dans  le  lit  de  la  riviere  d'Ouse ,  qui  se  rend  par  la  vallee 
crayeuse  de  Lewes  dans  la  iner  a  Newhaven ,  on  a  decouvert 
dans  an  sable,  sous  I'argile  bleue  des  mantis  de  Lewes,  1111  sque- 
lette  entier  de  daim.  Le  bois  ressemble  a  celui  du  daim  cana- 
deen.  Le  tibia  a  14  J  |)ouces  de  long,  et  I'ulna  i5,  etc.  Ces  os 
sont  dans  la  collection  de  M.  Man  tell.  On  en  a  aussi  trouve  dans 
le  gravier  diluvial  au  bas  des  coteaux,  a  l'ouest  de  Brighton;  a 
Copperas-Gap,  pies  de  Southwick,  des  dents  de  daim,  etc.  , 
etaicnt  melees  avec  line  defense  d'clephant.  Des  dents  de  l'ele- 
pliant  asiatique  ont  ete  tirees  de  la  marniere  a  Hooe. 

354.  Relation  sir  l'ile  ni.  Foula  dans  I'archipel  de  Shetland; 
par  le  capitaine  Vetch.  (  Mem.  of  the  Werner.  Soc. ;  vol.  ,, 
part.  1,  p.  237.)  Avec  une  carte. 

L'ile  de  Foula  s'eleve  a  1,370  p.  au-dessus  de  la  mer,  offre 
de  grands  escarpemens,  et  une  crete  de  montagnes  venant  du 
N.-O.  au  S.-E.  Le  Norep  forme  1111  cdne    isole   de  810  p.  daps 

le  sud   de    l'ile.  1'n  plateau  de  fion  p.    d'clcvation  termine    HI, 


4o8  Geologic 

an  Nord.  Lb  gres  pouipre,  intermediaire  ,  forme  la  plus  grunde 
partie  do  cette  ile  et  recouvre  les  roches  schisteuses  primaires. 
II  est  en  partie  tres-compacte et  passe  a  dcs  roches  pureroent 
qnarzeuses;  il  alterne  avec  dies  et  avec  de  1'argilc  schisteuse. 
II  est  contourne  ca  ct  la,  et  renfcrme  iaferieuremenl  quehjues 
lits  minces  dun  calcaire  compacte  bleuatre.  II  v  a  dcs  lits  d'ar- 
gile  endureie,  dans  lesquels  ce  gres  se  prolouge  sous  la  forme 
do  petits  (ilotis  et  d'amas.  L'auteur  en  donne  une  figure.  Le 
gneis  el  le  micaschiste  constituent  une  portion  orientale  d<'  cette 
ile,  et  les  roches  v  so nt  traversees  de  nombreux  el  petits  Glons 
granitiques,  et  v  renFerment  mcme  une  grande  masse  de  gra- 
nite en  partie  graphique.  II  y  a  dans  le  micaschiste  des  amphi- 
bolitcs  grenatiferes  ,  du  feldspath  eompacte  ,  des  pyrites,  etc. 
Vers  l'extremite  nord  de  File,  le  gres  iniei mediaire  se  lie  an 
gneis  par  des  gradations  si  Unsensibles,  qu'on  ue  peui  definir 
leurs  limitcs.  La  carte  geologique  snr  laquelle  on  peul  snivre 
les  details  d'une  localitc  si  pen  habitee,  est  accompagnce  dune 
vue  et  d'une  coupe  de  filons  granitoidcs.  A.  B. 

355.  ESQUISSE  GEOLOGIQUE  DUKE  PARTIE  I)K  LA   VALI.EE  1)U   CANAL 

Caledonien  ;  par  G.  Anderson.  (  Ibid.;  p.  190.  ) 

M.  Anderson  divise  sa  description  en  /,  parties.  Dans  la  pre- 
miere, il  parte  des  montagnes  de  gres  rouge  entre  Cromartj 
et  Dochfour,  et  y  indique  des  agglomerats  composes  de  frag- 
mens  de  gneis,  de  micaschiste,  de  quarz,  etc.,  et  a  base  rjnar- 
zeuse.  Ccs  gres  son t  horizoiilaux.  Dans  la  seconde  partie,  il 
traite  de  la  chaine  entre  Dochfour  et  le  fort  Auguste  qui  coupe 
la  precedente  sous  mi  petit  angle,  et  qui  s'elcve  a3,ooo  pieds. 
La  cimelaplus  remarquablecst  leMeaulloiii -\oney  qui  est  gra- 
nitique.  Cette  roche ,  ou  un  gneis  granitoide,  regne  dans  ces 
montagnes.  Entre  le  gres  et  le  granite,  il  y  a  du  gneis  gris  a 
petits  filons  granitoides.  Ce  gneis  s'etend  a  niilles  le  long  du 
lac  Loch  Ness  ,  et  est  suivi  de  granite  auquel  le  gneis  succede 
apresMeaulfourvonev.  II  y  a  dcs  bancs  de  calcaire  grenu  dans  le 
Glen  Urquhart,  et  on  y  voit  de  l'actinote,  de  la  gramma tite,  de 
la  pyrite.  Dans  le  3e  article,  l'auteur  decrit  les  montagnes  entre 
le  fort  Auguste  et  Dores,  qui  sunt  composees  principaleinent 
de  granite  et  de  sienite.  A  la  chute  de  la  Lovers  il  y  a  des  pou 
dingnes  composees  de  roelies  piimaires  et   disi  juries  d«  gfes 


Geulugie.  4°9 

TOUge.  Dans  lt'4e  article,  M.  Anderson  parcourt  le  pays  jusqu'au 
fort  George  et  Nairn;  il  y  a  des  monts  isoles  de  gres  rouge  a 
Dores.  Lescretes  qui  sctendent  de  la  a  Nairn  s'appellent Leys, 
out  3oo  a  5oo  p.  d'elevation  ot  sont  Gomposees  de  sehiste  ar- 
gileux  ,  de  gres  rouge  et  d'agglomerat.  On  y  trouve  de  la  ba- 
rvte,  de  1'arragonite ,  des  pyrites,  etc.  Il  termiae  ce  incmoire 
par  les  alluvions  qui  sont  pen  grossieres  dans  le  lit  du  canal,  et 
qui  sont  arrangees  en  3  terrasses  entre  le  lac  Loch  Ness  et  la 
baae  du  Murray  Firth.  L'une  est  au  niveau  de  la  riviere,  l'au- 
tre  a  5o  a  60  p.,  et  la  3e  a  200  p.  plus  liaut.  Elles  existent  des 
deux  cotes  de  la  baie,  et  y  offrent  des  debris  des  roch.es  de- 
crites.  A.  B. 

356\  Description  d'un  petit  district  primitif  pres  de  Strom- 
ness,  dans  les  Orcadcs;  par  G.  Anderson.  (Ibid.) 
Ce  district  primitif  s'etend  du  port  de  Stromness  a  Yeska- 
nabv  sur  la  cote  ouest  de  Pomona.  Il  yr  est  suivi  de  grauwacke 
schisteuse  et  de  gres  gris.  Le  gneis  de  Ycskanaby  occupe  done 
une  etendue  de  6  a  8  millcs  de  longueur;  et  sa  plus  grande  lar- 
geur  est  entre  l'ile  de  Gramsav  et  le  Bridge  of  ft'ae.  A  Rackwick, 
le  gres  pourpre  intetmediaire  contient  un  grand  amas  strati- 
forme  de  grunstein.  A.  B. 

357.  ,Tox;rnal  d'un  Voyage  par  6'  cols  rkmarquables  acx 
environs  du  Mont  Rose  ;  par  Hirzel-Escher.  (ISeue  Alpina  ; 
vol.  II,  p.  177,  1827.) 

L'auteur  rend  compte  de  son  voyage  depuis  Zurich.  Entre 
Kussnacht  et  Waggis,  il  y  a  beaucoup  de  blocs  graiutiqu.es  pro- 
venant  du  St-Gothard  et  du  Grispalt.  Ces  debris  de  granite  el 
de  gncis  angmentent  en  nombre  vers  le  nord,  sur  les  hauteurs 
du  Kiemen,  vers  Huonas  et  Cham.  La  debacle  qui  les  a  charries, 
a  du  s'elever  fort  haut  contre  le  Rigi,  puisque  ces  blocs  attei- 
gncnt  la  moilie  de  son  elevation.  De  plus,  leur  position  vers  le 
cote  nord  du  Rigi,  montre  que  la  partie  occidental e  de  cette 
montagne  a  fait  l'oflice  d'un  eperon.  Le  lac  des  4  cantons  place 
devant  eel  <'-peron  aurait-il  ete  creuse  par  cette  ineme  debacle, 
om  sa  place  aurait-elle  deja  ete  marquee  par  les  debacles  de  le- 
poque  secondaM'e?  Apres  Engelherg,  lautcur  passa  le  TiOChpaSS, 
compose  deeaUaire  glisel  noiret  nn'le  de  sehiste  argileux.  Entre 
le  1»C  (\u  Tochsec  et  <-<'lui  de  Eogstiersee,  il  v  a  <lu  scliiste  <  all  ;iin 


4io  Geologie. 

el  argileux  rouge.  A.  Handeckon  est  dans  le  granite, qui ressort, 
<a  et  la,  au-dessous  de  Gutannen ,  des  roches  intermediaires 
II  forme  une  grande  masse,  une  lieae  au-dessus  de  Handeck, 
a  Hehlen  Platte.  Le  passage  <lc  la  Grimsel  a  offert  a  I'auteur 
le  meme  profil  en  even  tail  que  le  St-Gothard ,  les  couches  vei 
licales  an  haul  inclinenl  vers  le  nord  au  sud,  el  vers  le  midi  au 
nord.  A  Lax,  le  schiste  talqueux  inclinanl  au  sud  succede  au 
gneis.  II  v  a  dugypse  pres  du  pout,  sur  mi  torrenl  sortant  du 
glacier  d'Aletsch  en tre  Waters  el  Brigg.  Dans  la  valine  de  Vis- 
pach,  on  rencontre  jusqu'a  Stalden  du  talcschiste  a  litsde  cal- 
caire  et  de  quartz.  Le  fomi  du  vallon  de  Saas  est  couverl  de 
cailloux  diallagiques ,  amphiboliques  el  grenatiferes ;  pres  < K- 
si  hautes  cimes  il  est  singulier  de  trouver  des  cailloux  si  arron- 
dis.  Pres  Meiggern,  il  y  a  un  gneis  fort  micace.  A  1'est  du  lac  <lc 
Saasil  v  a  du  gneis  grenatifere  et  des  masses  de  serpentine.  L'incli 
naison  au  nord  du  gneis  diminue  vers  le  hautdu  col.  Dans  I'ascen 
sion  du  mont  Turloz,  I'auteur  remarqua  du  gneis  et  <ln  granite, 
mi  du  gneis  granitoide  inclinant  au  N.  O.  II  y  a  des  lilons  ami  - 
feres,  qui  out  /,  a  5  p.  de  puissance,  inclinent  a  I'esl  et  contien 
iicni  du  quartz  et  du  calcaireavec  des  pyrites  auriferes  en  partie 
arsenicales.  On  v  cite  aussi  tics  lilons  argentiferes.  ties  mines  ne 
son!  pas  loin  d'Allagna  an  pied  de  la  Taller  Alpe.  An  dessous 
d'Allagna  il  v  a  une  mine  de  cuivre,  les  filons  out  20  p.  de  puis- 
sance et  sont  paralleles  ;i  la  direction  du  micaschiste  el  du 
schiste  chloriteux.  !.cs  lilcts  de  cuivre  pyriteux  sont  separcs  par 
des  masses  steriles  a  pyrites  ferriferes  cubiques.  11  y  a  aussi  pres 
d'Allagna  dc  la  pierre  ollaire.  En  passanl  lecold'Olen-Pass,  on 
trouve  du  micaschite,  puis  du  gneis  el  de  la  serpentine,  avec  un 
bane  depyrite  cuivreuse.  Ce  col  est  a  8,ooo  p.  sur  la  mer.  Entre 
eecolet  Gressonay-Haut  il  v  a  du  micaschiste  talqueux  a  (ilons 

el  bancs  de  serpentine  et  du  talc  asbcstil'orinc  a  aclinnte  el  am 

pinhole.  L'auteur  traversa  de-la  le  Mattemhorn  et  retourna  dans 
le  \alais.  Le  col  de  la  Furca  di  Betta  esl  compose  de  schiste 
talqueux  a  Hts  de  calcairc  et  a  inclinaison  S.  O.  Autour  des  lacs 
d'Aventines  il  v  a  du  gneis  amphibolique.  An  Plan  tendre,  a  la 
raontee  du  glacier  du  Matternhorn  il  y  a  des  debris  de  schiste  et 
d'amphibolite.  Au  fort  St-Theodule,  a  10,416  p.  de  hauteur,  il 
y  a  <ln  gneis  ainphiholi<|ue  incline  au  N.  O.  Autour  du  glacier 
il  v  a  drs  roches  talqueuses  passant  au  schiste  argileux,  micace 


Geoiogie.  41 1 

on  aniphibolique  et  (untenant  des  nids  et  des  lilets  de  diopside, 
de  quartz,  d'actinote,  de  spath  calcaire,  d'idocrase,  dV-pidote, 
de  pyrite  cubicpie  et  de  manganese  oxide.  Pendant  les  dernieres 
annees  chaudes  les  glaciers,  surle  reversnord  de  cesmontagntxs, 
ont  descendu  considerablement  et  diminue  vers  le  haut.  L'au- 
teur  retourna  de  la  a  Stalden  ,  apres  avoir  fait  en  6  jours  le  tour 
du  Mont-Rose  et  passe  6  cretes.  Quatre  de  ces  cretes  sont  sur 
le  cote  sud  de  la  chaine  centrale,  et  deux,  le  Montnioro  et  le 
Mont  Cervins,  sur  le  revers  nord. 

358.  Relation  des  lignites  d'Utznacht  et  de  leur   emploi  ; 
par  leDrZoLLiROFER.  [Neue  Alpina;  vol.  II,  p.  3i5,  1827. ) 

Entre  le  Bildhaus  et  Gauen ,  il  y  a  du  INagelfluh  et  du  gres 
ancien,  compose  de  quartz,  de  feldspath  et  demica.  Ce  gres  court 
de  l'ouest  a  Test  et  parait  ctre  secondaire  et  mcme  anterieur  a 
certains  calcaires  de  l'Appenzell.  Sur  ce  gres,  il  y  a  des  bancs 
puissans  d'agglomerat  tertiaire  ancien,  qui  passe  plus  bas  a  la 
molasse.  Le  lignite  s'y  trouve  entre  Gauen  et  Utznacht  dans  le 
Mont  Bollenberg  on  Rutin.  Le  banc  court  du  N.  O.  au  S.  E.  et 
gise  dans  une  cavite  oil  il  coupe,  ca  etla,  la  molasse.  Le  lignite 
a  2  a  9  p.  de  puissance  et  il  s'etend  de  Schmerikon  jus- 
qu'au  Kaltbrunn.Une  argilesablonneusemicacee  de  2  a  iop.  le 
recouvre  et  il  git  sur  une  argile  ]>lastique  grise  ou  rougeatre. 
L'argile  superieure  passe  a  une  argile  noire  pleine  de  fer  phos  - 
phate.  Le  combustible  contient  des  bois  bitumineux  et  du  li- 
gnite terreux  avee  un  pen  de  jayet  et  de  cliarbon  mineral.  On  y 
reconnait  le  bois  du  P/'/ius  Abies, picca  et  syloestris,  de  la  Betula 
alba,  du  Fagus  srlvatica  ^rarement),  du  Sorbus  aucuparia,  de 
Y  Acer  pseudo-platan  us ,  de  la  Betula  alnus ,  du  Corylus  avel- 
lana,  du  pommier  sauvage ,  etc.  De  plus,  on  y  observe  les  cones 
des  trois  especes  de  pins  cites,  des  graines  de  X Erica  vulgaris,  etc., 
des  feuilles  rcssemblant  a  celles  de  X Arundo  phragmites  ou  Epi- 
geios,  des  feuilles  de  coniferes  et  d'une  fougere  en  fructification, 
des  mousses,  des  licbens  et  des  Jungerniannies  sur  de  I'eeorce  ; 
de  la  resine  fossile,  en  partic'cristallisee  en  prismes  blancs,  011 
bien  tres-voisine  du  retinasphalte  et  de  I'ambre;  enfin  ii  y  a 
aussi  des  debris  d'insectes,  tels  que  des  ailes  d'un  Carabe  voisin 
du  C.  Leucophthalmus  L.,  d'un  Cerambix  voisin  du  C.  fennicus 
ou  violaceus  L.,  d'un  Elater  voisin  de  !'/•'.  eeneus  I.,  etc,  I  'autem 


4 1 2  Geologic. 

croil  qae  ce  depot  charboneux  est  une  suite  de  laffaibsemeni  el 
du  recom  reincnt  d'une  Caret,  effet  qui  aurait  eu  lieu  sur  la  place 
iiieme.  Son  principal  argument  est  qu'il git  au  pied  de  collines 
a  pentes  rapides  et  s'appuyant  surles  gresanciens  el  les  na^cl- 
tlnlis,  position  <|iii  produif  sou  vent  des  glissemens.  De  plus  ties 
eanx  courantes  deecendent  en  quaatite  le  long  de  eette  pente,  ce 
<|iii  a  pu  faciiitcr  cef  affaissement. 

i  j<).  Sen  iks  minis  ins  Grisons.  [Schweizerischa  Archiv  f.  Sta 
tistik;  par  C.  Bkrnoilly;  i°r  cabier,  18-27,  p.  40.) 

On  y  parle  des  mines  d'or  de  G  aland  a,  pies  Coire,  de  celles 
de  plomb  et  de  zinc  de  Davos,  de  celles  de  plomb  argeritifierc 
iln  Scai  lalhal,  pres  Sehnls  dans  l'Eogaditi  inferieur,  et  de  celles 

de  fer  du  Fcrrerathal  et  de  Pontelgias  pres  Troiis. 

:5(JO.  IVlEMOlRE  SUR   LE    DISTRICT    VOLCANIQUK   1)1.    N  vPl.Ks  ;    par  ('. . 

Poui.ett   Scrope.  Lu  a   la  Socicte  ycoloyiquc  de   Londres, 
seance  da  i  mars  1827. 

Dans  ce  memoire,  lantern'  se  propose  d'exposer  line  vne  ge- 
nerale  de  la  formation  voleaniqiie  de  ce  district  ,  el  dil'l'ereutes 
observations  qui  n'ont  point  encore  etc  publiees,  on  qui  l'ont 
ete  par  des  savans  qui  different  aveclui  d'opinion  sur  le  meme 
snjet.  II  decrit  ['arrangement  des  differentes  montagnes  volea 
ni(pies   ejni    eomposent   ce   district  ,  et   qui    lorment   une   seule 

bande  depuis  Ischia  jusqu'a  la  Sonuna.  Gette  bande  est  remair 
quable  par  son  paxallelisme  avec  la  rangee  de  caleaire  qui 
forme  le  bord  oppose  de  la  baie  de  Naples,  et  la  separe  de 
celle  de  Salern e.  La  Sommaesl  une  moniagne  voleaniqiie  ties 
reguliere,  produite  par  ['accumulation  des  courans  de  laves  ba 
sahiques,  et  des  liis  de  dejections  pulverule»tes,  toul  a  I'en- 
lour  de  I'event  central  ct  lial)ituel.  L'auteur  n'admel  pas  la 
tlieorie  deM.de  Bueli,  da  pres  laquelle  ees  montagnes seraienl 
pioduites  par  le  soulevemenl  des  couches  hori/.ontales  autoui 
de  l'oriliee  oiimiI  par   les  eruptions,   quoiqu'il   accorde  nean- 

niiiins  que  Irs  his  priiniiivcnieiii  inclines puisscni  avoir  eprouve 

1111  certain  degre  d'elevation  ,  pendanl  les  seconssis  occasio- 
nces  par  la  sortie  des  laves.  Le  cone  du  VesuVe,  qui  occupe  le 
centre  du  grand  oratere  de  la  Nomina,  est  serablable  pour  la 
structure  \  ce  dernier,  comme  on  le  \<>it  en  comparanl  les  pa- 


Geotogie.  4 '  3 

rois  de  son  cratere  actuel  a  celles  de  I'Atrio  del  CaraUo.  lschia 
est  une  montagne  volcanique  beawcoup  moins  rcguliere  :  o  1 1  < * 
tic  produit  point  d'ampliigene ,  mais  seulement  dcs  laves  de 
graustein ,  sorte  de  laves  rhtermediaires  entre  le  trachyte  et  le 
basalte,  et  cpmposees  d'augite  et  de  feldspath.  La  plus  grande 
partie  de  File  est  formee  de  conglomerats  appartenant  a  cette 
elasse  de  laves,  et  composant  un  tuf  endiirci,  d'un  vert  clair. 
11  v  a  des  traces  d'un  vaste  cratere  central  a  i'ouest  du  moul 
Eporneo.  Le  district  intermediaire  entre  la  Somma  et  lschia, 
proprcment  appele  les  Champs  jihlegri-cns ,  et  qui  renfenne  lis 
iles  de  Procida  et  de  Nicida,  montre  des  traces  de  plus  de  vingt 
bassins  crateriformes, dont  plusieurs  sont  d'un  tres-grand  dia- 
mcfre,  mais  qui  sotit  en  general  tres- degrades,  et  quelquefois 
presqu'entierement  obliteres,  par  suite  de  Taction  erosive  des 
eaux  de  la  mer  et  dcs  caux  de  pluie  sur  les  conglomerats  dont 
ils  sont  en  partie  composes.  Dix  de  ces  cones  sont  cependanl 
presque  intacts,  ainsi  (pie  leurs  crateres;  tels  sont  le  Monte- 
Nuovo,  produit  dans  l'annee  i538;  le  Capo-Mazza,  montagne 
entierement  composee  de  ponce  soyeuse;  le  Monte-Gauro,  qui 
renferme  un  cratere  circulaire  d'un  mille  de  diamctre;  Astroni, 
les  hassins  des  lacs  Averno  et  Agnano;  1'ile  de  Nicida;  l'cxtre- 
naite  sud  de  Procida;  le  cap  de  Misene  et  la  Sollatare  dc  Pouz- 
zoles.  L'auteur  contestc  l'existence  d'une  vaste  cavite  sous  le 
fond  du  dernier  cratere;  il  explique  la  production  de  deux 
vai  ietes  de  Pisolite  (pie  Ton  rencontre  dans  le  tuf  et  la  lave  de- 
compose!1 de  la  Sollatare.  La  montagne  qui  support  c  Carnal - 
doli,  a  i,643  pieds  au-dess-us  du  niveau  de  la  mer,  est  vine 
masse  remarquable  de  tuf  endurci.  Kn-dessous  de  cette  mon- 
lagne,  an  N.  E. ,  ressort  un  lit  de  graustein  ,  dans  lequel  on  re- 
marque  une  singuliere  separation  des  elemeiis  aiigitiquB  et 
feldspathiqne.  Le  tuf  solide  de  Capo  di  Monte  et  de  plusieiirs 
autres  cones,  enveloppe  des  coquilles  de  meme  espece  que 
1  riles  qui  vivent  maintenant  dans  la  baie  de  Naples.  L'auteur 
attribue  la  formation  de  toutes  ces  montagnes  volcaniques, 
au\  eruptions  successives  qui  ont  eu  lieu  de  (lessons  la  surface 
de  la  mer;  il  adinet  que  celle-ci  baignait  autrefois  le  pied  des 
Apennins,  derriere  Capoue;  et  que  la  plainc  de  la  Campagna 
a  eprouve  une  elevation  de  9.00  pieds  an  moins,  comme  il  pa- 
rait  d'apres  les  traces  de  lithophages  que  presenter! I  les  rochers 


4 1 4  Wineralogie. 

escarpes  entre  Rome  et  Palermo,  el  qui  son!  beaucoup  au-des- 

sus  du  niveau  actuel  de  la  mer.  D. 

3 6 1.  STANCES  UK  L'ACADEMIE  GlOENIA  DKS  SCIENCES  NATUR FI- 
LES de  Catani  ,  depuis  le  mois  d'aout  jusqu'au  mois  de  no- 
Vembre  1824.  (Giornale  di  scienze,  letiere  ed  arti  per  la 
Sicilia  ;  fevrier  iS/5,  n°  s>.fi.  Palermo.).   Partie  geologique. 

Dans  la  seance  <lu  a3  aout,  le  prof.  Antunino  di  Giacomo  a 
In  une  Relation  geognostique  des environs  de  Militello.  Cette  ville 
est  placee  sur  trois  formations  distinctes,  savoir:  un  calcaire 
tertiaire  en  amas  considerable,  des  coulees  de  laves  de  volcans 
eteints  et  un  tuf  volcanique.  Ce  dernier  forme  un  grand  nom- 
ine de  collines  escarpees ,  et  il  renferme  de  gros  morceaux  de 
lave  antique  de  forme  sphero'idale,  ddrit  la  surface  est  dpre,  ir- 
reguliere  et  recouverte  d'une  matiere  vitrifiee  d'une  couleur 
sale  bleuatre.  L'auteur  decrit  separement  quatre  coulees  diffe- 
rentes ,  ainsi  que  quelques  reStes  d'autres  laves  anciennes  dont 
le  cours  n'etait  pas  regulier.  II  examine  ensuite  le  calcaire  ter- 
tiaire (ju'il  partage  en  trois  groupes  d'apres  les  caracteres  par- 
ticuliers  que  chacun  d'eux  presente,  el  indique  les  differentes 
coquilles  marines  qu'ils  contiehnent.  Dans  le  cours  de  son  me- 
moirc,  l'auteur  presente  quelques  observations  sur  l<s  strates 
de  calcaire  et  de  laves  qui  alternent  entre  elles,  et  dont  on 
compte  sepl  etages  dans  la  profonde  vallee  di  Loddiero;  il  en 
conclut  que  Ton  pent  croire  a  I'existence  de  volcans  sous-ma- 
rins  dans  cette  partie  orientals  de  la  Sicile. 

Dans  la  seance  dn  1 1  novembre,  M.  Giuseppe  Alessi  a  donne 
lecture  d'un  memoire  intitule  :  Ex  trait  de  la  description  phy- 
sicc—rnineralogique  d'Enna,  appelee  aujourd'hui  Castrogiovanni ; 
et  M.  Carlo  Gemmellaro,  d'un  Aperqu  geologique  sur  le  terri- 
toire  de  I' Etna.  I    G. 


MINK  R  A  J. O  C.IK. 

162.  Chimie  MiNERAi.ooioiiE ,  on  iYIothodes  concises  et  faciles 
pour  determiner  immediatement  la  nature  et  la  valeur  des 
differentes  mines  metalliques;  par  Frederic  Joyce;  trad,  de 


Mineralogie.  4  1  5 

I'angkis;  par  Ph.  Com.iEK.In-i  2  de  i36p.;  prix,  5  fr.Paris, 
1 8'i5 ;  Tournachon-Molin. 

L-auteurde  ce  traitedqnne,  en  pen  de  mots,  une  description 
des  methodes  que  Ton  doit  adopter,  ainsi  que  des  differens  in 
strnmcns  indispensables  pour  faire  les  experiences  et  les  ope- 
rations que  Ton  suit  dans  I'exameii  des  substances  minerales. 

Pour  examiner  cliimiquement  un  objet  mineralogique,  il  est 
d'abord  necessaire  de  separer les  molecules  autant  que  possible  , 
afmde  les  mettreseparenumt  en  con  tact  avec  les  molecules  d'agens 
chimiques  appeles  reactifs;  on  en  effectue,  parce  moyen,  la  re- 
duction, ou  bien  Ton  produit  des  alterations  de  couleurs  on 
autres,  telles  enfin  qu'ellcs  puissent  etre  cvidentes  aux  ycux  ou  a 
I'odorat,  et  que  l'experience  nous  apprend  etre  le  resultat  de 
eertaines  combinaisons.  Dansl'analyse  mineralogique,  les  agens 
chimiques  sont  ou  des  acides  ou  des  alcalis,  et  leurs  combinai- 
sons, soit  entre  eux  ou  avec  differens  metaux.  II  faut  done  an 
chimiste,  amateur  de  mineralogie,  une  boite  de  reactifs  bien 
choisis  et  bien  purs.  On  trouve,  dans  l'ouvrage  dont  nous  rcn- 
dons  compte,  une  liste  de  ces  reactifs  indispensables,  soit  pour 
1'analyse  des- substances  minerales,  soit  pour  celles  des  eaux 
minerales  en  general ,  et  la  description  de  leurs  proprietes  et 
de  l'emploi  que  Ton  en  peut  faire  dans  I'etude  mineralogique. 
Independammcnt  de  la  boite  a  reactifs,  le  chimiste  doit  joindrc 
certains  appareils  pour  constater  les  proprietes  physiques  et 
generates  des  mineraux,  telles  que  leur  pesanteur  specifique, 
leur  elal  magnetique  et  electrique,  leur  durete  et  specialemcnt 
leurs  proprietes  pyrognostiques. 

Viennent  ensuite  des  details  sur  les differentes manipulations 
de  la  mineralogie  analytique,  telles  que  la  pulverisation,  la  re- 
duction, la  eoupellation,  la  vitrification  ,  la  fusion  ,  la  dissolu- 
tion ,  la  precipitation,  etc. 

La  partie  essentielle  de  la  Chimie  mineralogique  contient  la 
description  des  metaux  et  des  substances  metalloides ,  d'apres 
leur  relation  d'aflinile  negative  pour  l'oxigene,  leurs  localites, 
leurs  differentes  varietes,  les  caracteres  exterieurs  qui  les  dis- 
tinguenl  des  autres  metaux,  leur  pesanteur  specifique,  1'action 
du  chalumeau,  1'analyse,  la  reduction et  les  usages  de  ces  corps. 
On  a  ajoute  une  methode  a  suivre  pour  reconnaitre  les  diverscs 
eaux  minerales  et  pour  constater  la  presence  des  substances 


i  1 1>  Mineralogie. 

qu'eltes  renferment.  On  ae  saurait  trop  encourage?  la  publica- 
tion de  petits  traites,  qui,  comme  cclui-ci,  tendent  a  propa- 
trer,  a  1  > t  >ii  marche ,  la  connaissance  dune  des  plusinteressantes 
parties  de  Tinstone  naturelle. 

363.  Hkitr  egk  zii;  h  i  herh  Ki  nmmss,  etc. —  Memoire  suf  les 
formes  cristallines  rcgulieres;  par  le  prof.  Bernhardi.  In  8" 
Erfurt;  1826. 

364.  Dm.  rnrovo  soi fato  di  Sqjba  et  Magnesia,  etc.  — Sin-  le 
noimau  sulfate  de  sonde  et  de  maejiesie;  par  Bartol.  Zamin. 
In-4°de  9.1  p.  Bellune  1824;   Tissi. 

En  178c),  M.  Gualandris  trouva  ee  sel  dans  les  cameras  de 

pierres,  pies  de  L'eglise  St-Simcou  de  Zeaeghe,  a  3  millcs  de 
Bellune.  En  r8ig  Tauteur  Tanalvsa;  il  detaille  dans  ee  memoire 
SOB  procede  etil  eonelut  par  Tanalvse  suivante.  Snr  100  parties, 

acide  sulfurique  a'4,5  p.,  can  de cristallisation  5- ,  naagnesie  i,3 

et  soude  18,  $. 

'65.   NOTE    ST  IV    LA   Gl.Al  BE1UTE    DE    LA    MINE    DE    SEL   DE    \   le;    pal 

M.  Dufrenoy,  ingenieur  des  mines.  {Annates  des  sciences  na- 
ture/les;  Tom.  i3,  avril  1828.  ) 

On  a  doinie  le  limn  de  Polyalithe  a  un  mineral  qui  se  trouve 
en  anias  on  en  veinules  dans  les  banes  de  sel  le  moins  pur  de 
la  mine  de  Vic.La  varicte,  nominee  par  M.  Hertliier  Polyalithe 
rouge,  est,  eonnne  il  la  fait  voir,  un  melange  de  glaubei  ite  ,  de 
muriate  de  soude,  d'argile  ferrugineuse  et  de  sulfate  de  chaux. 
M.  Dufrenoy,  avant  examine  les  caracteres  mineralogiques  de 
cette  glauberite  comparativement  a  ceux  de  la  glauberite  de 
Vilta-Rubia,  la  trouvee  identique  a  relic -ei.  Kile  parait  s'altc- 
rer  moins  faeilement  par  Taction  de  lair  que  cette  derniere.  Ses 
cristaux  sonl  souvent  colores  en  rouge  par  Tinterposition  d'ar- 
gile ferrugmeuse.  lis  out  la  forme  d'un  prisme  rhomboidal  tres- 
oKIique,  portanl  les  troncatures  sin  deux  aretes  adjacentes  de 
la  base.  II  exisle  un  clivage  Ires-facile  parallelement  a  la  base; 
il  est  indiwue  dans  les  cristaux  iion  fractures,  par  lea  anneaux 
colores  que  Ton  reman[ui'Mii(ritc  face,  etensuiteparles  stries 
pa  ralleles  aux  aretes,  stries  qui  soul  dues  a  de  pel  iles  lacci  paral- 
lels, cu  relraite  les  lines  sin  les  a  ill  res,  comme  les  ma  relies  d'un 
esealier.  11  V  a     aussi   des  divageS   paralleles    nix     lares    c]IH  sont 


Mine ra  logic  4 1  * 

Mules  aretes  contigues  dela  base;ces  faces  sonttres-eclatantes; 
elles  correspondent  a  la  forme  primitive  de  la  glauberite  adop- 
tee par  M.  Brongniart.  Les  angles  sont  scnsiblemcnt  les  mcmes, 
conime  on  peut  le  voir  par  le  tableau  comparatif  suivant  : 

Valeurs  des  angles  pour  la  glauberite  de  Vic  (I) Tour  celle  de  Villa-Rubia  (2). 

De  la  base  sur  les  faces  verticales 

de  la  forme  primitive.      P  sor  iM  on  M'  —  104"  0  V  (A)  104°  15' 

Des  deux  faces  dn  prisme M  Jul- 51=    S3"  15'  82° 

De  la  base  sur  les  faces  se- 
condares  V  sur  e  ou  e  —  136°  45'  137°  09' 

Des  deux  faces  secondaires 

entre  elles c  sur  e' —  1 16°  30'  1IC20" 

De  la  face  secomlaire  sur  la 

fade  primitive M  sur  e  ou  M' sur  »-=  147°  26'  H7°  40' 

La  pesanteur  specifique  de  la  glaubeiite  de  Vic  est  de  2,709; 
celle  de  la  glaubeiite  d'Espagne  est  de  2,736. 

Le  Polyalilhe  d'Ischel,  en  Autriche,  qui  accompagne  aussi  le 
sel  gemme,  parait  etre  une  espece  particulicre ,  d'apres  l'analyse 
de  M.  Stromeyer.  J.   Girardin. 

366.  Memoire  sur  un  silicate   d'alumine  considere  sous  LES 

RAPPORTS    CHIMIQUE  ,   M1NERALOGIQUE    ET  GEOGNOSTIQUE  ;    par 

M.   A.  Engelspach-Lariviere.  In-ia  de    i5   p.   Bruxelles 
1828. 

Ce  memoire  a  pour  but  d'etablir  une  identite  parfaite  entre 
la  Lenzinile  du  Dr  John  de  Berlin  et  I! 'Halloysite ,  autre  silicate 
d'alumine  decouvert  par  M.  Omalius  d'Halloy  dans  ces  derniers 
temps,  et  analyse  parM.  Berth ier,  qui  l'a  eleve  aurang  des  es- 
pcces(AnnaI.  de  Chim.  et  Phys.,  torn.  3a,  p.  332,  et  Bulletin; 
Tom.  IX,  n°  144).  Breithaupt,  ainsi  que  d'autres  mineralogistes, 
ont  rapporte  la  Lenzinile  a  une  autre  espece  de  silicate  d'alu- 
mine, a  la  Collyrite;  e'est,  en  effet,  comme  variete  de  cellc-ci 
que  M.  Brongniart  la  decrit  sous  le  nom  de  Colly  rite  Lenzinile 
(  Diet,  des  Scienc.  natur.,  torn.  25,  p.  458).  Le  mineral  dont 
M.  Lariviere  donne  la  description  dans  son  memoire,  setrouve 
dans  la  commune  d' /ingle ur,  rive  gauche  del'Ourthe.aun  demi- 

(1)  D'apres  M.  Dnfreuoy. 

(2)  D'apres  M.  William  Phillips. 

(3)  C'est  Tangle  obtenu  directement  par  le  gonioruelie;  eelni  c.tlrnle 
Sel  lit   1  n;"  11'. 

B.  Tome  XIV.  28 


4i8  Mineralogie. 

mirvametrc  environ  de  la  villi-  de  Liege;  cctte  localitc  est  egale- 
nienl  cello  de  YHallnysitc  de  M.  Berliner.  II  forme  des  aiuas 
assez  puissans  dans  un  calcairc  de  transition  traverse  par  des 
JSlons  de  for  hydrate  brun,  de  plomb  sulfure  reiileriiiaiit  des 
geodes  de  plomb  carbonate  blanc,  dont  l'inteiieur  est  tapisse 
de  cri'staux  de  cettc  meme  substance ,  et  il  alterne  avec  ces  fdons. 
II  offrc  one  grande  mutnbilite  d'aspect;  aussi,  l'auteur  le  par- 
tage  en  trois  varietes.  Lours  caraeteres  sont ,  a  pen  de  chose  pies, 
les  monies  que  ceux  de  V llalloysitc.  Elles  se  presentent  en  ro- 
gnons  variant  de  grossour,  depuis  le  volume  du  poing  jusqu'a 
colui  d'un metre  environ;  avec  l'acide  sulfuriquc,  elles  se  con- 
vcrtissent  en  partie,  au  bout  de  neuf  heures,  en  unegclee  hya- 
line, en  produisantquelquefoisune  effervescence  plusoumoins 
vive.  Lorsqu'on  les  mouille  legeremont,  elles  font  souvent  en- 
tendre un  bruit  particulier  analogue  au  cri  de  l'etain.  Lour  pe- 
santeur  specidque  varie  entre  1,82,  1,90  et  2,09. — M.  Lariviere 
rapporte  les  analyses  de  la  Lcnzinite  de  diverses  localites  et  de 
YHallojsitc,  et  il  conclut.  que  le  pen  de  difference  qui  existe 
entre  elles  ne  suffit  pas  pour  constituer  deux  esp.ec.es,  Voici  un 
tableau  comparatif  de  ces  diverses  analyses. 


Silire 

fcm 

LENZINITB 
de&all  [1]. 

LENZINITB 

.le  Si-. Sever  [2]. 

DepaHement 

des 

Landes. 

HAI.LO 

d' Angle) 

siti: 

r  [3]. 

1  1  N/IMTK     | 
\  I*]. 

\< 

\l 

Serl.ee 
t'eiiive. 

3! 

.17 

:i7 
■r> 

3!) 
35 
25 
00,60 

2(1 

H 
39 

If! 

34 

26 

.IS 

36 
23 

00   ,0 

Phosphate  de  fer. 

La  Lcnzinite  de  Saint-Sever  |  depart,  des  Landes  aetetrouvee 
par  M.  Loon  Dufonr,  anx  environs  de  cetfce  ville,  dans  un  sable 

(i)  D'apri-s  le  D'  John. 
(a)  D'aprea  M.  Pelletier. 
\j  1>  ,i|in  s  M.  I'.rrlliicr. 
U)  D'apres  M.  Engelspach-Larh  it  i 


Min  era  logic  4 1 p 

jaunatremcle  d'argile,  qui  fait  partie,  scion  M.  Bone ,  du  grand 
depot,  sabloneux  dcs  Landes,  etqui  se  rapporte  aux  sables  sans 
coquilles,  superieurs  aux  marnes  vertes  a  huitres  du  bassin  de 
Paris.  (  Ann.  des  sc.  nat. ,  to.  2e,  p.  21 ,  et  Bulletin,  Tom.  VII, 
n°  3/,).  J.  Girardin. 

367.  SOUFRE  NATIF  TROUVE  A  EmS  ,  DANS  LE  PAYS  DE  NASSAU. 

(Zeitschrift fur  Mineralog.  ;  nov.  1827,  p.  462.) 

En  creusantlcs  fondationsd'imbatiment,on  a  trouve  a  Ems, 
dans  le  pavs  de  Nassau ,  aux  environs  d'une  source  chaudc ,  et 
a  quelques  pieds  au-dessous  de  la  surface  du  sol,  du  sou f re 
natif  en  quantite  notable.  II  etait  sous  la  forme  de  bts  minces, 
d'tin  jaune  clair,  epais  de  deux  lignes  ct  engage  dans  une  ma- 
tierc  quarzeuse  alteree  ct  friable,  et  d'un  aspect  scmblable  a 
celui  de  la  pouce. 

368.  Le  Dr  Brewster  publicra  l'hiver  prochain  (i828),un 

Traite  de  mineralogie,  en  1  vol.  in-8°. 

3Gg.  Catalogue  des  deux  premieres  livraisons  de  la  collec- 
tion geognostiqije  et  de  Fossiles,  public  par  le  Comptoir 
mineralogiquc  dc  Heidelberg.  (Zeitsch.  fur  Mineral '.;  n  2, 
1828,  p.  1G2 ,  et  1827,  n°  11  et  12.) 

TVayant  pas  fait  connaitre  suffisamment  cette  entreprisc 
interessantefVoy.  Bull. ,  1828,  n°  3,  p.  3ia),  nous  y  rcvcnons 
al'occasion  du  Catalogue  des  deux  livraisons  expedites  en  sep- 
tembre  1827.  Le  Comptoir  a  leprojet  de  donner  aux  geologucs 
les  types  principaux  des  roches  et  des  fossiles  de  toutes  les  for- 
mations et  de  tons  les  depots  locaux  connus  en  Europe. 

Voiciles  conditions  de  cette  entreprisc: 

On  sait  combien  il  est  difficile  de  fournir  des  collections  de 
roches  a  pen  prcs  completes,  attendu  qu'elles  prcsentent  trop 
pen  de  benefices  pour  en  (aire  un  objet  de  speculation.  Jusqu'a 
present  on  eprouvait  des  difficulf.es  presque  iiiMirmontables 
pour  acqnerir  les  petrifications  caractcristiqucs,  qui,  dans  lYtat 
actucl  de  la  science ;  sont  devenues  indispensable*  dans  une 
collection  de  roches  dcsliiiccs  a  lY'tiidc  et  a  lYnscignement. 
I'our  lever  ces  obstacles  et  satisfaire  a  ce  besoin,  nous  fourni- 
rons  dcs  collections  de  roches  et  de  petrifications  qui  sc  rlistin- 


zf'AO  Mt/tera/ogi'c. 

•Micront  de  relies  tin  meme  genre  par  le  choix  et  la  variete  des 

pieces  qui  les  composeront.  Pour  en  fariliter  ['acquisition  elles 

seront  expedites  par  livraisons  de  six  en  si\  mois,  et  par  le 

roulage. 

Chaque  livraison  contiendra   5o  a  Go  cchantillons  de  roches 
et  de  petrifications. 

Les  echantillons  de  roches  seront  de  9  a  12  ponces  caries, 
d'apres  le  desir  ilek  souscrlpteuf s ;  tons  seront  bicn  caractcrises, 
irais  et  choisis  avec  soin.  Afin  de  presenter  les  objets  les  plus 
importans  de  chaque  formation ,  les  cchantillons  ne  provien- 
dront pas  des  meaaes  contrees,  mais  offriront  la  plus  grande 
variete  sous  le  rapport  geographique.  On  ecartera  les  doubles 
et  les  varietcs  inutiles.  Les  souscripteurs  ne  rccevront  que  des 
echantillons  qui  presenteront  les  oaracteres  essentiels.  Quant 
aux  petrifications,  nous  nous  proposons  un  double  but:  la  coi> 
naissance  des  formes,  et  celle  des  rapports  geognostiques ;  en 
consequence  nOusfburnirorisi  des  petrifications  soil  isolccs,  soit 
tenant  a  la  roche.  On  eoncoit  que  les  premieres  nepcuvent  etre 
presentees  que  dans  leur  etat nature!  ,et  qu'on  nepeut  toujours 
ramener  les  dernieres  an  format  determine,  sans  les  priver 
d'une  partiedeleurscaracteres.  Chaque  ecbantillon  sera  accom- 
pagne  d'une  etiquette  imprimee,  portant  les  denominations  al- 
lemandes,  franeaises  el  anglaises';  on  y  indiquera  en  outre, 
avec  plus  ou  moins  de  details,  le  gissemen)  eoiinn  jusqu'a  pre- 
sent, et  les  lieuv  ou  I'objet  se  trouve.  Pour  ne  pas  surcharger 
les  etiquettes,  on  ne  decrira  pas  les  caractcres  quel'onapercoit 
au  premier  coupd'cail.  Les  etiquettes  des  roches  seront  redigees 
sous  la  direction  du  conseiller  intime  et  prof,  de  Leonhard; 
celles  des  petrifications  seront  l'ouvrageduprof.  Bronn.Autant 
qu'il  sera  possible,  chaque  livraison  presentera  des  exemples 
de  toutes  les  formations  et  petrifications  prineipales,  demaniere 
qu'elle  pourra  etrearrangeeimnaediatement  d'apres  lessystemes 
de  Humboldt,  Boue  ou  kclerstein.  I. a  derniere  livraison  sera 
accompagnee  d'un  catalogue  raisonne  de  la  collection  entiere, 
qui  se  composera  de8ou  io  livraisons.  Le  prix  de  souscription 
pour  chaque  livraison  est  de  22  florins  ou  48  francs.  Deux  mois 
.ipres  1'envoi  de  chaque  livraison ,  nous  fcrons  rentier  cette 
somme  par  des  traites  sur  les  souscripteurs.  La  souscription 
1  e,tera  ouverte*  jusqu'a  la  fin  de  I'annee. 


Mineralogie.  i'H 

Les  deux  premieres  livraisons,  composees  de  120  morceaux, 
offrent  des  roches  primaires  et  intermediaires  des  bords  du 
Rhin,  etc.;  des  echantillons  du  Schaalstein,  du  calcaire  inter- 
mediate coquiller,  du  gres  rouge  secondaire,  des  assises  du 
Zechstein  et  de  tons  les  autres  terrains  secondaires,  etc.  Parnii 
les  fossiles ,  on  remarque  le  Productus  aculeatus  du  Zechstein , 
des  impressions  du  Ljcopodioliles  hexagonus  ( Bischof)  dans 
le  IPeisslicgende ,  le  Grrphite.i  Cymbium  de  Schloth.,et  des  fos- 
siles subapennins.  II  yen  a  environ  5o  especes. 

MM.  les  prof.  Bronn  et  de  Leonhard  aident  les  entrepreneurs, 
chacun  dans  sa  partie,  de  maniere  qu'on  ne  saurait  trop  reconi- 
mander  ce  moyen  si  facile  de  bien  s'entendre,  surtout  pour  les 
roches  de  l'Angleterre,  de  la  Silesie  et  des  Alpes.  Le  comptoir 
fait  voyager  des  savans,chaqueete,  dans  le  seul  but  de  comple- 
ter cette  collection. 

370.  Naphtaline  kesinelse  pkismatiqle. 

M.  Koenlein,  directeur  des  inines  d'TJznach  ,  a  presente  le 
21  aout  1827  a  la  Societc  helvetique  des  sciences  natur.  plu- 
sieurs  echantillons  d'un  mineral ,  trouve.  pour  la  ire  fois  en 
1822,  dans  la  houillered'Uznach.Ce  mineral  a  beaucoupd'ana- 
logie  avcc  la  substance  obtenue  par  Brandt,  par  la  distillation 
du  goudion  de  la  houille,  et  qui  est  connueaujourd'hui  sous  le 
nom  de  Naplitalinc.  Sa  forme  primitive  est  un  octaedre  irregu- 
lier,  dont  les  dimensions  n'ont  pas  encore  ete  mesurees.  11  est 
susceptible  de  clivage  dans  quelques  directions;  dans  d'autres 
sens ,  sa  cassure  est  conchoide.  Les  surfaces  horizontales  ont 
l'eclat  du  diamant;  les  autres  n'ont  (ju*un  aspect  gras.  La  cou- 
leur  est  blanche,  verte  ou  jaunatre.  II  est  tout-a-fait  transpa- 
rent cassant,  et  presque  de  la  couleur  du  talc.  Sa  pesanteur 
specifique  est  un  pen  superieure  a  celle  de  l'eau.  II  sedissout  a 
line  basse  temperature';  il  surnage  alors  dans  la  liqueuret  ciis- 
lallise  par  le  refroidissement.  Il  s'enflamme  facilement  et  brule 
avec  une  flamme  intense  et  de  la  fumee.  On  le  trouve  dans  les 
lentcs  et  les  eclats  du  bois  bitumineux,  qu'il  traverse  quelque- 
fois  et  ou  il  parail  avoir  pi  is  naissance  par  la  sublimation.  La 
couche  de  combustible,  do  deux  a  si\  pieds  d'epaisseixr,  appar- 

ln'iit  a  une  formation   trcs-reecnle  ,   el   renferme    des    vegctaux 

fossilies,  dont   les   analogues  existent  aujtnird'hui,   D'apres  le 


4^2  Botaniquc. 

Syslcme de Mohs, ce  mineral  trou  verait  sa  place  dans  la  3e classe, 
dont  le  i,rordre  comprend  les  resincs;il  formerait  la  un  nou- 
\eau  genre,  ct  son  nom  spccilique  serait;  Nqphtaline  resiagwte 

prismatii/iic. 

BOTANIQUE. 

371.  Sur  l'etablissement  de  la  vegetation  a  la  surface  d« 
globe.  [Edinb.  New  Pnilosoph.  Jowrn.y  avril  et  juilTet  1826; 
p.  117;  mill,  a  octob. ,  p.  255.) — Peinture  de  la  vegetation 
a  la  surface  du  globe.  {Ibid.  ;  oct.  a  dec. ,  p.  64.) 

Ces  deux  articles,  qui  se  rattachent  au  mime  sujet,  peuvent 
etre  envisages  comme  un  tableau  philosophiijue  des  premiers 
ages  011  notre  globe  diit  se  revetir  de  verdure  et  de  fleurs,  par 
la  toute  puissance  du  createur. 

Nous  pourrions  suivre  l'auteur  dans  le  tableau  progressil'  de 
cette  puissance  vegetale  se  deployant  a  la  surface  de  la  terre  et 
des  eaux,et  dire  comment  \esfucus ,les  nayades,  les  hydrocha- 
ridees  et  autres  plantes  aquatiques  flottent  au  sein  des  fleuves 
ou  des  mers,  viennent,avec  les  nenuphars,  les  menvaiithes,  les 
HotUmia ,  les  Nclumbo  azures,  epanouir  leurs  corolles  sur  les 
ondes  ,  et  concourent  a  la  nourrituredes  peuplades  aquatiques 
etc.  Nous  nous  contenterons  daunoncer  que  toutes  ces  vucs 
sont  exposees  avec  beaucoup  d'agrement  et  d'interet,  plutot 
qu'elles  ne  sont  approlondies;  inais  elles  agrandisscnt  les  idecs 
et  presentent  la  nature  sous  un  brillant  aspect.  N  . 

372.  Flora  gai.lica,  seu  enumeratio  plantarum  in  Gallia 
spontenascf.ntium, secundum  linneanum  systemadigestaruiii, 
addita  familiarum  naturalium  synopsi;  auctore  J.  L.  A.  Loi- 
seleur-Deslonchamps.  Edit,  secunda, aucta et  emendata,  cum 
tab.  XXXI.  2  vol.  in-8°  de  407  et  396"  p.;  prix,  16  fr.  Taris, 
i828;Bailliere    1  . 

En  1806  M.  Loiseleur  Deslongcbamps,  publia  la  ire  partic 
de  la  Flora  Gallica,  dont  la  seconde  parut  I'annee  suivante.  L'e- 
dition,  alorsin-12,  etait  accompagnec  de  21  planches.  En  1810. 
l'auteur  en  fit  paraitre  un  supplement  intitule  :  Notice  sur  les 

(1)  Le  bulletin  inserera  le  mois  iuochaiu  des  observations  critiques 
tics  importautes  sur  cet  ouvi.igr.  RASrA.iL. 


Botanique.  ]•!?> 

plantes  a  ajoutcr  a  la  Flore  (It-  France;  i  vol.  in-S°  de  169  pages, 
avvec  (>  planches. 

Cette  edition,  epuisee  clepuis  long-temps,  enreclamait  une  se- 
conde,  epie  les  travaux  de  M.  Deslonehamps  out  retardee  jus- 
qu'ici.  Cependant  pour  prendre  date  an  sujet  d'un  certain  noin- 
bres  d'espeees  nouvelles,  il  lit  paraitre  I'annee  derniere  une 
Nouvelle  notice  sur  les  plantes  a  aj outer  a  la  Flore  de  France  , 
iu-8°  de  40  pages  (dans  le  tome  VI  des  Annates  de  la  Societe  Lin- 
ne'enne  de  Paris'),  011  il  a  decrit  bon  nombre  de  plantes  non  en- 
core indiquees  dans  la  Flore  de  notre  pays,  et  dont  quelques- 
unes  sont  decrites  pour  la  ire  fois.  Nous  les  avons  fait  connaitre 
dans  l'extrait  que  nous  avons  donne  de  ce  travail.  (  Voy.  Bulle- 
tin des  sciences  nat.,  mars  1828,  p.  327. ) 

La  2e  edition  que  nous  annoncons  se  compose  de  2  parties, 
avec  3 1  planches  representant  48  plantes,  non  encore  figurees, 
et  la  plupart  nouvelles  pour  la  Flore  francaise. 

Cet  ouvrage  est  ecrit  en  latin,  snivant  le  systeme  linneen,qui 
a  par u  a  l'auteur  faciliter  1'etude  et  la  connaissance  des  plantes. 
Cependant,  pour  ceux  qui  aimentla  methode  aetuelle,  il  a  place 
en  tete  de  la  premiere  partie,  un  tableau  des  families  naturelles 
d'apres  celle  qui  lui  est  propre  avec  M.  le  docteur  Marquis,  et 
qui  a  deja  ete  suivie  dans  notre  Flore  des  environs  de  Paris  ,  et' 
par  31.  A.  Richard  dans  sa  Botanique  medicate. 

La  2e  edition  du  Flora  (Ja/tica,veni'em\c  environ  400  plantes 
de  plus  que  la  premiere,  ce  qui  ne  pent  que  lui  douner  de  lin- 
teret  aux  yeux  des  botanistes.  Parmi  elles  il  y  en  a  beaueoup  de 
nouvelles.  Nous  allons  les  faire  connaitre  par  les  propres  phra- 
ses de  1'auleur,  en  priant  de  se  rappeller  que  cedes  que  nous 
ne  mentionnons  pas  Lei  l'ont  ete  dans  l'extiait  que  nous  avons 
donne,  en  mars  1828,  dans  le  Bulletin,  et  auquel  nous  renvoyons 
le  lecteur. 

Crocus  tripliyllus  Emeric  incd. 

C.  bulbo  i-floro  2-3-phyllo,  spatha  indivisa ,  pistillo  sta- 
niinibus  breviore. — Flores  albi  interdum  violacei;  maio. — In 
pratis  et  pascuis  lertilibus  Alpiuin  inferiorum  provincial. 

Calamagroslis  donaciformis  Lois. 

G  folds  lanceolato-lineai  ihus,  panieula  ainplissiina  (  patcn- 
le?),  palea  evteriori  acuniinato-subaristata  gluinis  sublongio- 
I'i,  iiiteriori    membranarea    duplo  minori  apice  2-dentata,  pi- 


4^4  Botanique.  N°  3j2 

lis  ghmia  paulo  brevioribus — Altitudine  caulis  el  aniplitudine 
panicula:  arundinem  donacem  fere  .-emulatur,  iloruni  colore 
ad  phragmitem  accedit. — Flores  e  viridi  fusco-purpurascen- 
tes. — Secusvias  et  in  locis  siccis  circa  forum  .lulii. 

.lira  injlexa  Lois. 

A.  foliis  involuto-subulatis,  panicula;  palentissimae  ramis 
capillaribus,  calvcibus  vix  acutis  corollas  superantibus,  flos- 
culo  altero  breviter  pedicellato,  palca  extcriori  acuminata , 
inflexo  acumine.  Flores  sulpirides  ad  violaceum  transeuntes ; 
niaio  ,  junio. — In  regionibus  australibus. 

Aira  Lenscei  Lois. 

A.  foliis  brevissimis,  panicuhe  divaricata?  ramis  trichotoniis, 
flosculis  calycem  panlulum  superantibus,  utriusque  flosculi 
arista  dorsali  recta  exserta,  paleis  obtusis  apice  bidcntatis.' — 
Culmi  erecti  graciles,  spicula?  comprcssae  obtusangulee ,  folio- 
rum  snperiorum  liyula  saepe. limbo  folii  longior. — Flores  albo- 
virid.es;  junio. — In  regionibus  australibus. 

Cjnusurus  fertilis  de  Lens  in  herb. 

C.  paniculu  ohlonga  nnilaterali  comprcssa  e  panicnlis  li 
partialibus  pedunculatis  composita,  bracteis  paucis  abortivis 
setaceis,  caeteris  plerisqne  ad  statum  floris  abeuntibus Flo- 
res viridi-argentei;  maio,  junio. — In  Corsica. 

Festuca  agrestis  Lois. 

F.  foliis  involuto-setaccis,  panicula  subsimplici  secunda 
breviuscula,  gluma  calvcina  altera  decuplo  breviori,  altera 
aristata  paleas  subaeqnante,  flosculis  3-4-floris  aristatis,  arislis 

longitudine   palearum Flores   subvirides;   junio. — In    agris 

circa  Parisios. 

Erornus  Requieni  Lois. 

B.  foliis  vaginisque  pilosis,  panicula  erecla  subcontracta, 
spiculis  ovato-oblongis  suboctofloris  villosis,  palea  exteriori 
vix  a-dentata  obtusiuscula,  aristis  divaricatis. — Flores  subvi- 
rides; junio. — In  insulis  Stcechadibus. 

Campanula  Rohdii  Lois. 

C.  inferne  pubescens,  superne  glabra,  caule  ascendcntc  1- 
floro,  foliis  radicalibus  rotunda tis  crenatis ,  mediis  ovatis , 
Minimis  lineari-lanceolatis  integris,  laciniis  calycinis  linearibus 
aoutis Flores    caerulei ;  augusto. — In  Pyrenaeis  orientalibiiv 

("on-oi  itlti< p\rurlo-soldanella  Merat  in  herb. 


Botani<jue.  42-^ 

C.  pilosus ,  caule  prostrato ,  foliis  cordato-subrenilorniibu-. 
acuniiiiatis,  pedunculis  trilidis. — Hanc  specicm  novam  cum  C. 
soldanella  mixtam  D.  Morat  accepit. 

Cerastium  litigiosuni  tie  Lens.  Mon.  ined. 

C.  hirsutum  viscosissimum  saturate  virens,  caule  ascendente 
ramosissimo,  foliis  parvis  ovatis  acutis,  floribus  la\e  panicu- 
latis,  pedunculis  calvce  longioribus ,  petalis  bifidis  ealycem 
superantibns,  staminibus  10,  stylis  5,  longis,  capsulis  exser- 
tis,  seminibus  vix  tuberculosis,  de  Lens — Flores  albi;  maio , 
junio. — In  locis  aridis  et  apricis;  circa  Lutetiam,  bois  clc  Bou- 
logne. 

Euphorbia  sulcata  de  Lens  in  herb. 

E.  retnsa.  Dec.  Fl.  fr.  5,  p.  358?  (non  Cavan.  Ic.  i ,  p.  21  , 
t.  34,  f.  3). — E.  tricuspidata.  Lapeyr.  Abr.  271  et  suppl.  63? 

E.  caule  pusillo  ramosissinio  patulo,  foliis  linearibus  apice 
lalioribus  Jretusis  subtri-cuspidatis,  umbella  2-3-radiata,  in- 
volucellis  lanceolatis  basi  latioribus,  floribus  5-petalis  inte- 
gris,  seminibus  longitudinaliter  6-sulcatis. — Flores  fusco-ru- 
bri;  sestate. — Inter  euphorbias  exiguas  in  agro  parisiensi  col- 
Iectas  detexit  D.  de  Lens. 

Genista  Perreymondi  Lois. 

G.  caulibus  decumbentibus,  ramis  teretibus  striatis  suberec- 
tis ,  foliis  lanceolatis  glabrinsculis ,  floribus  racemosis  termina- 
libus,  leguminibus  villoso-canescentibus. — Excepfis  legumini- 
bus  fere  omnino  G.  tinctoriae  similis. — -Flores  lutei;  julio. — 
In  pascuis  provincial  circa  forum  Julianum ,  loco  dicto  Tho- 
rene. 

Trifolium  longistipidaturn  Lois. 

T.  caule  ascendente  glabro,  foliis  oblongo-ellipticis  subintc- 
gerrimis  pilosiusculis  ,  stipulis  angustis  ultra  medium  lineari- 
subulatis,  capitulis  ovatis  terminalibus  breviter  pedunculatis , 
calvcinis  dentibus  inaequalibus  subpilosis,  inlimo  mullo  ma- 
jore  corollam  1-petalam  subaequante. — Flores  albidi;  main. 
In  messibus  et  pascuis  Corsicae  circa  Bonifacio. 

Carer  neglecta.  Degland. — C.  Schraderi.  Willd.  Sp.  '1.  p. 
286  ? 

C.  radice  caespitosa  dura,  culmo  bipedal]  ambigue  triquetro 
laevi,  foliis  planis  erectis,  vagina  antice  ligulata  ,  spica  mas- 
eula    Mibcla\ata  basi  attcnuata,  femineis   tribus   remotissimis 


426  Butaniquc. 

exserte  pedunculitis  loliaceo-bracteatis,  utriculis  tngonis  ncr 

vosis  rugoso-maculatis  acumine  eniarginatis  squama  muoonata 

longioribus,  fructu  triquetro  iitsco   granuloso Floret  junio. 

— In  fossis  juxta  Hareflorum. 

Caret-  Xantliocarpa  Degland. 

C.  radicc  subrcpenle  tcnaci ,  culnio  pedali  obtuse  triquetro 
sufterhe  aspcro  canaliculato,  l'oliis  plants  rigidulis,  vagina 
truncata,  spica  mascula  tereti  ntiinque  acuta,  femineis  sub 
ternis  ovatis,  infima  longius  pcdunculata  vix  dimidie  vaginata 
basi  interduni  ramosa,  bracteis  foliaceis  cidnio  longioribus  ore 
oblique  ligulatis,  utriculis  striatis  flavescentibus  rostro  tenui 
bidentatis  squamam  trincrvem  cordato-lanceolatam  superanti- 
bns,  frnctu  turbinato  triquetro  fusco. — Floret  maio,  junio. — 
In  palustribus  circa  Cluitcau-Conticr. 

tares pallidior  Degland. 

C.  culino  triquetro  lolioso  laevissimo,  foliis  mollibus  cul- 
niiiin  subaequantibus,  vagina  membranacea  truncata,  spicula 
mascula  tereti  elongata,  alia  minori  rarius  subjuncta,  femi- 
ncis subternis  pallide  virentibus  loliaceo-bracteatis,  inlimis 
remotis  longius  pedunculatis ,  utriculis  triquetro-conicis  punc- 
lulalis  nitidis  patidis  rostro  emarginatis,  squama  murroiiata 
longioribus,  fructu  utrinquc  apiculato  albo. — In  agio  Telonensi 
Secus  fossas;  circa  Lutetian). 

Carcx  Corsica  Degland. 

(J.  culmu  sesquipedali  lolioso  acute  triquetro  aspero,  l'oliis 
latiuscidis  planis  acutis  scabris,  floralibus  culmum  superanti- 
bus,  vaginis  integris  dilatatis  elongatis,  supremis  subnullis, 
spicis  quatuor  gracilibus  eontiguis,  duabus  infiiuis  incluse  pe- 
dunculatis, mascula  terminali  rufa  triunciali  utrinquc  lanren 
lata,  femineis  tcretibus  apice  pollicaii  staminifcris ,  utriculis 
glabris  elliptiro-coniprcssis  lividis  vix.  striatis  rostro  obliqiie 
liiante  indivisis  squamam  mucronulatam  scquanlibus,  fructu 
trigone  albido  basi  attenuato. — Spica:  partini  stamihiferae  lo- 
cum  aegre  suadent;  maluriorcs  desiderantur  fructus. — In  Cor- 
sica juxta  Bonifavm. 

Carex  retusa  Degland. 

('..  culnio  sub-lripcdali   lolioso  rutnexo -plain) ,  loins  longis 
simis  apiec   lililoiniibus,  spicis   niasciilis  4   ina-qualibus  conti- 
guis  cylindraccis,    tenninan   longiori ,   femineis   ternis  remotis 


Botanic/lie.  427 

brevitcr  pedunculitis  obesis  I'oliacco-bracteatis,  vagina  sub- 
oblitcrata  auriculata,  utriculis  ovokleis  rugulosis  bine  con- 
vexis  superne  ciliatis  retusis  rostro  vix  conspicuo  subintcgi -is, 
squamis  lanceolato-obtusis,  iructu  triquetro  iulvo  angulis  al- 
bicanti. — In  agris  Galliae  australis. 

Carex  piwinciali.s  Degland.  C.  longifolia  R.  Brown? 

C.  radice  repento  tenaci,  culmo  praealto  glabro  obtuse  tri- 
quetro superne  nudo,  l'oliis  longissimis  apice  filil'ormibus  as- 
peris,  spieulis  niasculis  3-4  conl'ertis,  terminali  crassiore,  f'e- 
mineis  2-4  contiguis  teretibus  vertice  plet  unique  staminileris, 
inlima  pedunculata,  bractea  foliacea  elongata,  utriculis  ellip- 
tieis  eiliatis  rostro  subemarginatis  squama  acuminata  trindrvi 
brevioribus,  Iructu  obtuse  trigono  cinereo-rul'escenti. — In 
olivinosis  Gallo-Provinciae.  Mkrat. 

373.  Observations  sur  la  vegetation  des  provinces  danojses; 
par  Ie  professeur  Hornemann.  [Gazette  botan.;  ier  vol., 
i8-25,  p.  537-44.) 

La  Selande  est  la  plus  riche  des  provinces  danoises,  on  pin 
tot  celle  qui  a  ete  la  plus  exploree.  Elle  possede  56  pbanero- 
games,  qui  ne  se  trouvent  pas  dans  les  autres.  II  y  en  a  an 
sud-ouest  plusieurs  qui  ne  sont  pas  au  nord-est.  Le  contraiie 
n'a  pas  lieu. 

Le  Jutland  a  a5  plantes  qui  lui  sont  propres.  La  cote  orien- 
tale,  dont  lesol  est  excellent,  produit  aussi  un  bien  plus  grand 
nombre  de  plantes  que  celle  de  l'ouest ,  qui  est  composee  d'nn 
sable  aride  et  mobile.  C'est  le  point  le  plus  septentrional  on 
Ton  trouve  les  Veronica  imgifolia,  Sesleria  cristata  et  glauca , 
Festuca  bromoides ,  Exacurn  Jiti forme ,  Eryngium  campestre , 
Leucoium  cestivam,  Colchicum  autumnale ,  Asarum  europceum  , 
Chclidoiuuin  glaucium ,  Digitalis  purpurea,  Lunaria  redivivt; , 
etc.  On  se  sert  dans  le  Nord  des  Thjinus  arenarius ,  Arundo 
arenaria  et  Carex  arenaria,  pour  fixer  les  sables. 

A  dpuze  plantes  pres,  la  Fionie  a  la  meme  flore  que  la  Se- 
lande. 

J.es  iles  de  Laland  et  de  Falster ,  dont  1c  sol  argileux  est  plus 
bas  et  plus  huinide  que  celui  des  autres  provinces ,  out  leurs 
plantes  particulieres,  C'est  la  station  la  plus  septentrionale  des 
Altliea  c\  Asparagus  officinalis ,  et  la  plus  meridionale  da  Lir- 
gusticum  scoticum . 


^8  Botaniquc. 

La  province  de  Mima,  qUoique  la  plus  petite,  a  une  trcs- 
belie  vegetation',  cequi  est  du  a  Sa  position  plus  mcridionalc 
et  a  un  sol  tres-varie.  Kile  est  surtout  riche  en  orchidees. 

Quelques  pkntes  sousalpiries,  qui  croissent  an  midi  et  dans 
les  parties  basses  de  la  .Norvcge  el  de  la  Suede, 'se  trouvent 
egalement  dans  File  de  Bornholm,  sur  les  montagnes  primiti- 
ves, priiieipaleiiient  sur  le  Bvllcr  Knegten,  le  point  le  plus 
eleve  en  Danneniark ,  quoique  de  5oo  pieds  seuleinenl  au-des- 
sus  du  niveau  de  la  mer.  C'est  la  liniile  a  lest  et  an  nord  des 
Carex e-xtensa,  UUx  europceus  et  Metilotus  ornitkopodiaides. 

Le  Sleswick  n'a  que  5  plantes  particulieres. 

Le  llolstein  en  a  77.  II  est  plus  coinpletement  lie  an  conti- 
nent. C'est  la  que  cesse,  an  nord,  le  Merlyantkes  ny/np/tceoidci . 

Le  Lauenbourg  a  104  especcs  qui  luisont  proprcs. 

Les  provinces  danoises,  sans  y  comprendre  l'lslande,  les 
iles  de  Faroe  et  le  Greenland,  contiennent  1197  monocoty- 
ledbnes  et  dicoty ledones ,  dont  3aa  appartiennent  a  la  pre- 
miere classe.  C'est  la  proportion  que  M.  de  Humboldt  a  trou- 
v'ee  pour  la  zone  temperee. 

Les  giumacees  (comprebant  aussi  les  cjrperoidees ,  juncecs 
el  tvp/iacces),  sont  un  nombre  de  11G.  Leur  rapport  avec  les 
monocotvledones  est  comme  1  est  a  3  ,  et  avec  toutes  les  pha- 
nerogames  comme  1  est  a  6,  ce  qui  s'accordc  avec  1  indication 
de  M.  de  Humboldt,  de  1  a  7  pour  1'Alleniagne ,  et  avec  le 
principe  de  1'augmentation  proporlionnelle  deS grahiiiiees  vers 
le  pole. 

Le  nombre  des  orchidees  est  de  9.6,  c'est-a-dire  ^du  nOril- 
bre  total ,  ce  qui  est  contraire  an  principe  que  cette  (amillc 
diniiriuc  vers  le  pole,  earelle  forme  en  Allemagne  ~  et  en  La- 
ponie  ~  de  la  vegetation. 

La  diminution  des  labiees  est  egalement  inoins  considerable 
en  Danemark  qu'cii  Allemagne. 

Le  oombre  des  c<ftnpo$4es-\xii  forme  ,',- de  la  totalite.  En 
Allemagne  il  est  ::  1:8,  et  en  Laponie  ::  1  :  i4;  ce  qui 
eonfirme  la  regie. 

Nous  en  dirons  autanl  de  relle  qui  elablit  que  les  ombelli- 
feres  vout  en  dimifluant  vers  t'equatetirel  le  pble,  et  qui  est 
ici  confirmee  pour  la  scconde  partie.  I'.lles  sont  a  la  totalite 
:;   1  :  •/' ,  et  en  Laponie  ::  1  :  55. 


Botaniqite.  4?g 

Les  cruciferes  ne  tliiiiinuenl  pas  autant  vers  les  poles  que 
vers  lYquateur.  Elles  lorment  en  Danemark  ~,  en  Allemagnc 
-\  ,  et  en  Laponie  -~  de  la  vegetation. 

La  famille  uitertropicalc  des  malvacees  disparait  presque  en- 
titlement vers  le  pole.  Le  Danemark  n'en  compte  que  6  espc- 
ees,  cc  qui  fait  ~^  de  la  totalite.  L'Allemagne  ne  comptc  que 
-j-j-j.  Mais  si  Ton  raie  de  la  floredu  Danemark  le  Malm  rnoscha- 
in ,  la  proportion  se  trouve  retablie. 

Les  caryopltyllees  auginentent  vers  lepole;  elles  sont  en 
Danemark,  ainsi  qu'en  Allemagne,  :  :  i  :  21  ,  en  Laponie 
:   :  1  :  17. 

II  y  a  en  Danemark  -^  de  legumincuses '-,  en  Allemagne  -~, 
en  Laponie  —. 

Les  amentacees  sont  dans  le  premier  pays  au  nombre  de  a3, 
e'est-a-dire  forment  ■—,  en  Allemagne  -3~,  en  Laponie  ,'.. 

Allg.  Duvatj. 

^74-  Note  sur  les  decouvertes  botaniques  faites  pans  i,e 
pays  des  Birmans;  par  M.  Nath.  Wallich.  [Pkllos.  Mctgaz.; 
mars  1828,  vol.  3,  p.  2a3.) 

On  remarque  parmi  la  foule  d'objets  nouveaux  rapportes  par 
M.  Wallieh  ,  i°  i'arbre  a  verbis  des  Birmans  ,  qui  constitue  sous 
le  nom  de  Melanorrhcea ,  un  nouveau  genre  dans  la  famille  des 
Anacardees  R.  Br.;  i°  un  nouveau  genre  de  la  famille  des  Ara- 
liacecs,  que  M.  Wallieh  designe  sous  le  nom  de  Phytocrene 
gigantca ;  la  tigc  en  est  grosse  comme  lacuisse,  et  par  des 
incisions  on  en  fait  sortir  1111c  grande  quantite  d'une  eau  lim- 
pide  et  tres-potable ;  3°  1111  genre  remarquable  de  legumincu- 
ses, aiujnel  il  donne  le  nom  d'Jm/iersiia  ;  e'est  un  grand  arbre 
de  40  pieds  environ  d'elcvalion  ,  a  (leurs  disposees  en  grappes 
pyramidales  pendantes,  de  deux  pieds  de  long  sur  dix  polices 
de  large  a  leur  base;  ses  fleurs  sont  ecarlates,  et  prcsenlcnt 
une  taelie  jaune  au  sommet  de  chaque  petale,  les  feuilles  sont 
pinnees  el  longues  d'wn  pied  et  denii ;  ce  genre  est  voisiu  de 
V Heterostemon  Desf. 

375.   Sur  i.a  ROT\NiyrE  de  l'Ameiuque  ;  par  Will.  J.   Hooker. 
1  luliub.  jonrn.  of  sc/'ai.;  vol.  2,  nov.-avril,  p.  108.^ 

('.'est  une  analyse  liislorique  de  tons  les  ouvrages  botaniques 
qui  fuit  pant  sur  l'.\  mcriqiic  du  nord. 


,{3o  Botaniquc. 

'5~6.  Fi.ore  dfs  A:\tiii.fs,  ou  Histoirf  ckxkiule  botaniqur, 
rurale  et  cconomiquc  des  vegetans  indigenes  aux  Antilles,  el 
tics  exotiques  qu'on  est  parvenu  a  y  naturaliser;  deceits  d'a- 
pres  nature,  scion  le  systcme  sexuel  de  Linne  et  la  riie- 
thode  naturellc  dcJuss.ieu;  avee  planches  graVees  et  co- 
loriees;  par  le  chevalier  F.  R.  de  Tissac.  /,  vol.  in-fol., 
fie  color.  Paris,  1808  a  1828, chez,  l'auteur  rue  du  Pont  St.- 
Louis  n°  8. 

Nous  nous  einpressons  d'annoncer  a  nos  lecteurs  la  fin  de  re 
magnilique  ouvxagei,  entrepris  il  y  a  20  ans  sous  les  plus  hen- 
reux  auspices,  et  continue  avcc  un  zele  et  une  perseverance 
d'autant  ])lus  dignes  d'cloges,  que  son  execution  no  s'est  point 
ressentie  du  changement  des  circonstances  favorables  dans 
lesquelles  M.  le  chevalier  de  Tussac  s'etait  d'abord  trouvc,  et 
qu'il  n'a  pu  soutenir  cette  entreprisequ'auprixdes  plus  grands 
sacrifices.  La  beaute  de  l'impression  et  du  papier,  ccllc  des 
planches,  gravces  sur  les  dessins  dc  M.  Turpin,  font  de  cet  ou- 
vrage un  ornement  des  plus  riches  bibliothcques ;  et  le  bota- 
niste,  l'horticulteur  stxrtont, comme  le  simple  amateur,  trouvc- 
ront  dans  ce  beau  livre  une  reunion  rare  des  plus  belles  plan- 
tes,  des  fleurs  les  plus  magnifiques  ct  des  fruits  les  plus  remar- 
quables  du  nouveau  continent,  representes  avcc  autant  de  ve- 
rite  que  de  talent  et  dans  tout  l'eclat  et  la  richesse  qu'qffre  la 
vegetation  des  climats  du  tropique.  M.  de  Tussac  a  eu 
surtout  en  vue,  dans  cet  ouvrage,  d'etre1  utile  non  sculenicnl 
aux  bbtanistes,  mais  encore  a  tons  les  genres  de  lecteurs,  aux 
agricnlteurs,  aux  amateurs  de  rhorticulture  surtout,  aux  phar- 
maciens,  aux  peintreS,  aux  artistes  de  tons  genres  qui  pourront 
y  puiser  des  sujeis,  et  des connaissances  plus  exactes  sur  lesve- 
getaux  qu'ils  emploient  dans  leurs  compositions.  Le  ier  vol. 
est  compose  de  7  livraisohs;  les  3  autres  en  ont  chacun  8  ; 
chaque  livraison,  composee  dcS  pi.  et  du  texte  correspondant, 
est  du  prix  de  ->>o  fr. 

II  rcste  a  l'auteur  60  exemplaires  complets  de  cet  ouvrage  , 
qu'il  desire  ceder,  comme  ouvrage  de  foods,  avee  les  cun  res  des 
planches.  On  pent  s'rntendre  a\< c  lui  pour  le  rabais  qu'il  I'era 
sur  le  prix  de  souseriptioii  ei  les  conditions  de  la  cession. 

I  He  belle  .collection  de  fougeres,  prises  en  majeure  partie-sur 
les  nautes  montagnes  bleues  <!e  ja  lunaique,  cl  une  r<,l|rcii<>  1 


Botaniquc.  43 1 

de  lichens  recucillis  sur  les  mi'incs  montagnes  peuvent  fournii 
des  moyens  precieux  pour  aiigmcnlcr  dun  volume  hi  Flore  tics 
Antilles.  M.  De  Tussac  off  re  ees  deux  collections  aux  amateurs 
qui  voudraient  en  (aire  l'acquisition,  son  grand  age  ne  In!  per- 
mcttant  pas  de  s'occuper  de  leur  conservation.  II  eederait  ega- 
lemcnt  son  herbier. 

Nous  nous  bornons  pour  aujourd'hui  a  cette  annonce,  nous 
reservant  de  faire  connaitre  avec  plus  de  detail  ce  belouvrage 
a  nos  lecteurs.  D. 

!?77.  Mkmoire  sur  la  famili.e  des  Melastomacees  ;  par  M.  A.- 
P.  de  Capjdolle.  In-40,  II-84  pag.j  avec  10  planches;  prix, 
10  fr.  Paris,  1828;  Treuttel  et  Wiirtz. 

Cc  nouveau  travail  de  M.  deCandolle  fait  part  ie  d'unc  collection 
tic  memoires  pour  servir  a  l'histoiredu  regnc  vegetal  que  ce  sa- 
vant se  propose  de  pnblier  au  fur  et  a  mesure  que  les  families 
des  plantes  seront  traitees  dans  le  Prodromus  systematic  vegeta- 
biliurn.  La  concision  qu'il  est  oblige  d'apporter  dans  la  redac- 
tion de  cc  dernier  ouvrage,  l'ayant  empeche  de  donncr  sur  cer- 
tains points  les  dcveloppeiuens  et  les  cclaircisscmens  neces- 
saires  pour  fixer  l'opinion  des  botanistes,  les  memoires  accom- 
pagnes  de  planches  qu'i)  va  j>ublier  sur  chaquc  famille,  forme- 
ront  done  une  seric  de  commentaires  proprcs  a  eclaireir  les 
points  obscurs  que  pourra  presenter  le  Prodromus.  Aueuiie  fa- 
mille n'exigeait  aussi  impcrieusement  un  travail  de  ce  genie, 
aucune  n'avait  besoin  d'cxplications  plus  developpccs,  que  la 
famille  des  melastomacccs ,  toute  cxolique  ,  toule  liuilbrme  au 
ier  coup  d'ceil,  mais  pourtanl  d'une  extreme  varielc  dans  les 
modifications  queprescnle  la  Structure  florale;  aussi  nbservons- 
mous  epic  M.  die  Candolle  a  prcsquc  totalement  eice  la  cjassifi- 
eation  de  eetlc  famille, qui,  a  l'epoquede  Linne,  ne  compieuait 
que  4  genres,  auxquels  Swart/.,  Ruiz  et  Pavon,  MM.  de  Jussieu, 
Kunlh,  Aug.  de  St.-llilaire,  Raddi  et  Don  ajouterent  plusieurs 
noirveaux  genres  ainsi  qu'un  nomine  considerable  d'espeees.  qui 

furenl  pLacees  dans  les  cadres  deja  traces.  M.  de  Candolleavant 
rccu  de  31.  3Iarlius,  unc  grande  quantite  d'espeees  nomelles 
du  Bivsil.  el  ayaiit  <  •le  a  pen  Ice  de  \<>ii-  dans  les  collections ,  la 
pliip.n-i  de  relics  qui  onl  etc  dccrilcs  par  les  auteurs,  a  con- 
•irinc  prcsquc  Itnis  |es  genres  etablis  par  les  bolanislrs  qui  font 


j .;  »  Botaniqna.  N°  .V- 

preeede;  il  en  a  en  outre  admis  quelques-uns  qu'il  avait  trouves 
dans  l(".  herbiers;  enfm  il  a  jngc  necessaire  d'en  etablir  encore 
H8  nouveaux,  ce  qui  porlc  a  (i<S  lie  nohlbre  total  des  genres  de 
la  famille.  L'auteur  s'cst  bien  attendu  qu'a  la  vue  de  res  chillies 
on  croira  que  la  division  generiquea  etc  poussce  trOp  loin;  mais 
il  a  prevenu  lui-memc  cette  objection,  en  faisant  observer  que 
le  nombre  actucl  des  genres  est  relativement  moins  considera- 
ble qu'au  terns  de  Linne,  puisqu'on  ne  connaissait  alors  que  21 
especes  de  melastomacees,  etqu'aujourd'hui  il  v  en  a  plus  de^'io. 
La  moyenne  actuelle  des  especes  pour  chaque  genre  de  melas- 
tomacees, est  ile  10  j,  tandis  qu'elle  etait  clc  5  |  au  temps  de 
Linne. 

M.  de  Candolle  fail  connaitre  les  bases  tie  la  division  primaire 
des  melastomacees.  II  les  a  tirces  <le  la  structure  des  antheres  , 
(jui  presentent  2  formes  principales,  savoir,  celles  (jui  s'ouvrcnt 
par  lesomiuet,  et celles  qui  s'ouvrentpar  2  fentes  longitudinales. 
Les  genres  oil  Ton  observe  la  premiere  de  ces  formes,  sont  Cres 
nombrcux  et  constituent  le  sous-ordre  des  Melastomacees.  Le  se- 
cond sous-ordre  est  nomine  Charianthees,  de  CharianthUs  qui 
en  est  le  genre  principal.  M.  de  Candolle  expose  les  raisons  qui 
I'ont  determine  a  he  ]>oint  subdiviscr  les  melastomacees  d'apres 
le  seul  caraetere  d'avoir  1111  011  2  pores  terminaux.  II  fait  sentir 
ensuitei'importance,  pour  la  classification,  des  considerations  que 
peuvent  fouruir  la  nature  et  la  structure  de  l'ovaire  et  du  fruit, 
libres  DU  adherens,  capsulaires  ou  bacciformes,  la  presence  de 
soies  ou  d'ccailles  roides  et  persist  antes  au  sommet  de  l'ovaire 
et  la  Structure  des  graines,  tantot  courbees  en  demi  cericle  ou  en 
helice  a  demi-courbure,  et  a  cotyledons  inegaux,  tantot  droites 
rt  a  cotyledons  egaux.  En  cOmbinantces  3  classes  de  caracteres, 
il  a  divise  les  melastomacees  en  \  tribus  qui  portent  les  mints  de 

I.WOISll  Rl  KS,    ivIII.Ml'.KS,    Osr.l CKIEKS    et   MlCONIEES. 

L'examen  detaille  des  genres  de  la  famille  est  precede  d'bb- 

servations  sur  la  distribution  gcographiquc  des  melastomacees. 
In  tableau  fait  connaitre  le  n  ombre  des  especes  de  chaque 
genre  qui  croissenl  dans  les  diverses  regions botaniques.  A  I'ex- 
ception  d'un  petit  nomine  d'especes  qui  sc  trouvent  comuie 
cngrenees  dans  les  Etats-Unis,  la  Chine  et  I'Australasie,  tOUtesleS 
melastomacees  croissent  dans  la  /one  intcrtropicale;  mais  leplus 
•  rod  nombre  esl  indigene  da  Nouveau  Monde,  et  il  esl  a  re 


Botaniquc.  /\XS 

marquer  que  sur  cctte  multitude  d'especes  americaines,  il  n'en 
est  qu'une  bien  faible  quantite  quisoient  communes  aplusieurs 
pavs.  Cette  reflexion  est  egalcment  applicable  aux  especes  de 
l'ancien  monde.  On  en  pent  conclure  que  les  melastomacees  sont 
des  vegetans  qui  out  besoin,  pour  prosperer ,  d'un  concours  de 
circonstances  bien  determinees,  et  que  lcur  culture  doit  par  con- 
sequentetre  tres  difficile.  Or,  ce  resultat  estconfirme  par  les  es- 
peces qui  se  trouvent  aujonrd'hui  dans  lesjardins,  et  dont  le 
nombre  est  bien  restreint,  quoique  leur  elegance  ait  du  les  faire 
rechercher  de  preference  comme  plantes  d'ornement. 

Ne  pouvant  suivre  l'auteur  dans  les  details  qu'il  donne  sur 
tons  les  genres  de  la  famille  des  melastomacees,  nous  nous  bor- 
neions  a  citer  les  especes  nouvelles  qu'il  a  decrites  et  figurees  , 
savoir  :  i°  Lavoixiera  insignisD.  C.  Prodr.  v.  3.  Memoires  tab. 
1.  — 1°  Davya  guiancnsis  D.  C.  1.  c.  tab.  3. — 3°  Oxyspora  pani- 
culata  D.  C.  I.e.  tab.  4. — 4°  Maratia  sertulariaD.  C.  I.e.  tab.  5. 
— 5°  Macairia  adenostemon  D.  C.  1.  c.  tab.  6.  —  6°  Lasiandra 
candolleana  Martius  in  lit.  D.  C.  1.  c.  tab.'7,  —  70  Chcetogastraha- 
canensisD.  C.  1.  c.  tab.  8. — 8°  Tschudya rufescensD.  C.  1.  c.  tab.  o. 
—  90  Huberia  laurina  D.  C.  1.  c.  tab.  10.  La  planche  ierest  con- 
sacree  a  un  tableau  de  la  famille,  ou  tous  les  genres  sont  inscrits 
dans  un  eercle,  et  coirespondent  aux  divers  caracteres  generaux 
qui  sont  aussi  exprimes  graphiquement  dans  les  bandes  cit  cu- 
laires  concentriques. 

A  1 'article  Miconia  collina ,  l'auteur  releve  1  inexactitudes 
commiscs  dans  le  Prodromus  3  ,  p.  i85;  l'une  d'expression  :  le 
mot  circa pnrtoricco  est  une  erreur  de  copie  et  doit  etre  rein- 
place  par  ceux-ci :  in  insula  Porto-ricco.  L'autre  inexactitude  est 
de  fait.  D'apres  le  secies  petales  avaient  parti  jaunes,  taches  de 
rouge,  tandis  qu'ils  sont  jaunes.  Ces  rectifications  ont  ete  faites 
a  l'occasion  de  l'envoi  de  cette  plan te  par  M.  H.  Wydler,  zele 
botaniste  qui  a  explore  en  ces  derniers  temps  l'ile  de  Porto- 
Ricco.  II  a  aussi  decouvert  une  nouvclle  espece  de  Micon'a  que 
M.  De  Candolle  nomine  M.  wydler inn a,  et  dont  il  donne  la  des- 
cription, en  iridiquaht  sa  place  dans  la  premiere  des  3  sections 
(\i\  genre  Miconia.  G....\. 

378.  De  mv.tamorphosi  partium  floristbop  toi  i  hajoris  in  ro- 
i.ta;  auct.  GeorL'.  I  egi  r,  Yova  ana  lad.  nat.  rinins.  Bonner; 
Tom.  XIII,  pari.  ae,  p.  811.) 

M.  Tome  XIV.  o(i 


434  Botanique. 

L'auteur  deceit  et  figure  les  principales  circonstances  qu'il  a 
cu  occasion  d'observcr  sur  ties  fleurs  monstriieuses  de  cette 
plante,  et  M.  Th.  Fr.  Neesd'Esenbeck  a  ajoutc  a  cc  mcmoirela 
description  d'unemonstruosite  de  Reseda  jiliytlieumavA  du  Tro- 
pcvolurn  m  a  jus. 

379.  AnvF.RSARiA  qu-edam  in  L.  C.TnF.vm\Ki  desci  iptioncs  plan- 
tarumhortiVratislaviensis(/^V/.,-p.  88o)Voy.  le  Bull.;  tom.X, 
n°  258. 

380.  Observations  sur  la  structure  des  poivrfs,  extraites  de 
la  monographic  des  Piperacees  deJava  et  de  quelques  autres 
lies  voisines;  par  M.  Blume  [Memoires  de  In  Soc.  des  Sc.  de 
Batavia;  vol.  XI,  1826. — Annal.  des  Sc.  licit.;  Tom.  XII,  oct. 
1827,  p.  216. ) 

L'auteur  decrit  la  tige  de  ces  plantes;  elle  n'a  point  d'ecorce 
dans  1'acception  ordinaire;  la  substance  proprcment  dite  nest  pas 
formee  de  cercles  concentriques  et  pariaitemenl  ccnitinus ;  toute- 
foir.  les  trachecs  v  sunt  placeesa  pen  presrirculaircinent,  en  sYle- 
vant  dans  le  tissu  cellulaire,  lequel  est  traverse  par  les  vaisseaux 
seveux  ;  ',"  enlin  les  trachees  les  plus  anciennes  et  de  consis- 
tance  ugneuse  occupent  la  cinoiiference  de  la  section,  landis 
qHe  les  moins  anciennes  sont  placees  an  centre,  et  que ce centre 

est  ordinaircment    rcmpli  par  de  la  moell 1    tissu   cellulaire 

mou,  mais  quelquefois  vide,  au  moins  dans  quelques  especes 
herbacees.  Les  antheres  sont  constaniinent  a  deux  loges,  hien 
que  quelquefois  ces  deux  loges  semblent  n'en  former  qu'une 
seule.  L'embryon  quioccupe  le  ereux  de  l'albumen,  nu  la  partie 
superieure  de  la  graine,  est  charnuet  en  forme ide  c6ne»enverse 
et  s'unit  a  la  partie  eentrale  et  superieure  de  1'albuinen  par  un 
vaisseau  delicat  et  treS-tendre.  La  plumule  renfermee  dans  cet 
embrvon ,  oil  pluflol  dans  ce  cotyledon  ferrae,  a  une  forme  cy- 
lindrique.  Son  eslivmite  radicale  mousse  est  flii  i- •-.-  vers  la  par- 
tie  superieure  du  cotyledon,  et  son  extrcniite  inferieure  bilobee 
vers  le  creux  de  l'albumen,  et  cela  de  telle  maniere  que  cette 
plumule  a  1'apparence  d'etre  suspendue  en  haut  dans  le  cotyle- 
don,  sa  partie  radicale  touchant  contre  la  partie  superieure  de 
ce  cotyledon,  et  au  contraire  la  partie  inferieure  fendue  ue  tou- 
chant pas  complctement  a  la  base  du  cotyledon.  Mais  <  <tto  at- 
tache de  la  plumule  n'esl  qu'apparentej  car  lorsqu'elle  se  deve- 


Botanique.  $35 

loppe,  on  voit  clairement  que  sa  partie  radicate  n'estqu'appli - 
quee  par  son  extremite  sans  etrereunie  par  ties  vaisseaux  au  co- 
tyledon, et  que  la  partie  superieure  settlement  de  la  gemmule, 
qui,  d'apres  sa  direction,  est  la  plus  basse,  est  adherente  au  co- 
tyledon. 

M.  Btume  decrit  ensuite  la  germination,  et  conclut  de  toutes 
ses  observations,  que  les  Piperacees  doivent  etre  rangees  parnii 
les  monocotyledones. 

Leredacteur  des ///?««/&? cherche  a combattrecette conclusion, 
mais  il  n'apporte  aucun  fait  ou  nouveau  ou  vraiment  decisil ;  il 
parait  raeme  douter  de  l'exactitude  des  observations  de  M. 
Blume,  sur  la  structure  des  tiges.  Mais  ces  observations  ont  etc 
repetees  par  M.  Meyer,  dans  sa  dissertation  :  dc  Houttuynid  et 
Saurureis,  (Toy.  le  Bull.;  torn.  XIII,  n°  3o6),  et  ce  dernier  a 
figure  la  tige  des  poivres  exactement  de  la  nienie  maniere  que 
l'avait  decrite  M.  Blume,  dont  M.  Meyer  ne  parait  pas  avoir 
t'onnti  la  dissertation ;  nous  avons  nous-memcs  vcrifte  ('exacti- 
tude de  ce  fait.  R. 

38 1.  Sur  les  metamorphoses  et  le  mouvement  des  corps  re- 
producteurs  de  diverses  conferves  ,  et  particulierement  de 
YEctosperma  clavatade  Vaucher;  parM.  Franz  Unger.  [Nov. 
acta  Acad.  nat.  curios.  Bonnie;  Tom.  XIII,  part.  aepag.  788, 
ifti8.Jnnai.  des  Sc.  nat.;  Tom.  XIII, pag.  428,  mars  1828.J 

L'auteur  ayant  eu  occasion  d'etudier  la  Conferva  dilafata 
Roth,  s'apereut  que  le  lirptide  qui  la  rcnfermait  se  couvrait  de 
globules  verts,  les  uns  immobiles,  les  autres  en  mouyement. 
L'auteur  assure  avoir  vu  distinctement  ceux  quietaientenmou- 
vement  devenir  immobiles,  pourproccder  a  la  germination  ,  ce 
qui  est  a  ses  yeux  la  preuve  du  passage  de  la  nature  animate  a 
la  nature  vegetale.  M.  Unger  vit  meine  le  globule  reproducteur 
sortir  par  l'ouverture  terminate  de  la  conferve,  et  monter,  en  se 
inouyani  spmitanemcnt,  jusqu'a  la  surface  del'eau.(i) Ces  mona- 
des  en  general  passerent  de  la  vie  animate  a  la  vie  vegetale  en- 
viron apres.  une  heme;  et  au  bout  de  6  a  8  hemes,  la  germina 
nation  coramenca  ,1  se  manifested  Ces  observations,  preced^es 

(1)  Les  globules  n<>  peuvent  mdiiter  a  la  surface  de  I'eau  sans  dqcru-c 
des  iuouvciihiis  de  sptrele  asae*  varies,  ainsi  qu'oo  pent  s'en  (aire  line 
idee  pendant  i'ebullition  des  liquides.  R. 

ap. 


436  Botaniquc. 

dune  coiirte  notice  historiquc  par  M.  Nees  d'Esenbeck,  parais 
seut  a  l'auteiir  venir  a  l'appui  du  tableau  systematique  de  ce 
dernier,  tel  qu'il  l'a  public  dans  le  torn.  XI,  part,  2,  p.  [>i8  des 
actes  de  Bonne,  et  qui  est  fonde  sur  la  presence  on  l'absence  du 
mouvement  des  spirales.  Le  memoire  est  accompagne  dune 
planche  coloriee  et  representant  les  circonstances  de  la  germi- 
nation. R. 

382.  Sur  le  Lycoperdox  radiatum  de  Sowerby,  et  YAgaricus 
radiant,  espece  nouvelle  ;  par  M.  J.  B.  H.  J.  Desmazieres. 
[Annal.  des  sc.  nat.;  Tom.  XIII,  few  1828  p.  206.) 

L'auteiir  s'est  assure  que  Sowerby  a  public  sous  le  nom  de 
Lycoperdon  radiatum  le  jeune  age  d'un  Agaricus  coprinus,  au- 
quel  M.  Desmazieres  impose  le  nom  d' A.  radians,  el  qu'il  figure 
dans  ce  memoire  avec  tous  ses  details  microscopiques.  II  est  voi- 
sin  de  \'A.  micaceas  Bull.  L'auteur  l'a  vu  croitre,  et  le  voit  croitre 
encore  chaque  jour  sous  ses  yeux,  sur  les  murs  et  sur  les  pa- 
piers  tentures  exposes  a  I'humidite.  R. 

383.  FuNGORUM     NOVORUM     ET     DESCRIPTORUM    ILI.USTRATIONES ; 

auct.  D.  F.  L.  de  Schlechtendal.  ( Linncea ;  juillet  1826,  p. 
604 ).  Voy.  le  Bulletin  ;  torn.  IX,  n°  288. 

Cette  continuation  rcnferme  des  descriptions  assez  etendues 
de  10  Cccoma  ,  savoir  :  Trifolii  [  Uredo  D.  C. ),  Leguminosarum 
Link,  apiculalum  [Uredo  Laburni,  Orobi,  Hedysari obscuri,  Pisi 
D.  C. ,  Puccinia  Pisi,  LaburniD.  C,  etc.),  appendieulatum  Link. 
epliialtes  (  Uredo  Cichoracearum  D.  C),  Arislolochice  (  Uredo 
D.  C),  Gentiana?  [  Uredo  D.  C. ),  Phyteumaruin  [Uredo  D.  C), 
Mercurialis  Link,  Ricini  [  Uredo  Biv. ) 

384.  Notice  sur  deux  Cryptogames  peu  connues  et  nouvelles 
pour  la  (lore  francaise;  par  M.  Leon  Dueour.  [Annal.  des 
sc.  nat .  ;  Tom.  XIII,  p.  3 19,  mars  1828). 

i°  Helotium.  hirsutum  Tode  fung. ;  fugax  nivenm,  pilei  su- 
perficie  et  stipite  hirsutis.  2°  Triblidium  hystcrinum  [Hysterium 
elevatum  Pers.  myc);  totum  exsertum,  nudum,  sparsum,  pro- 
minens,  aterrimum,  crassum  majuscnlum),  durum,  laevigatum, 
oblongnm,  simplex,  nee  non  hi  vel  trifidum ;  marginibus  tumi- 
dis  involutis,  tandem  transversim  diffracto-rimosis ;  disco  pla- 
niusculo,  rufescente,  siibfonientollo. 


Botanique.  4^7 

Hab.  ad  ramos  dejectos  in  Gallia  australi. 
Ces  deux  Cryptogames  sont  figurees  en  couleur. 

385.  Note  sur  la  presence  du  Pecopteris  reticulata  dans 
des  couches  de  formation  contempor ai ne  en  Angleterre  et 
eh  France;  par  M.  Adolphe  Brongniart.  [Annal.  des  scie/tc. 
natur.;  Tom.  XIII,  p.  335  ,  mars  1828). 

Le  Pecopteris  reticulata  trouve  par  M.  Mantell,  parmi  les 
plantes  fossiles  du  gres  de  Tilgate,  a  ete  retrouve  il  y  a  2  ans , 
dans  une  couche  argileuse  placee  au-dessous  de  la  craie,  par 
M.  Graves,  en  crensant  un  puits  aux  environs  de  Beauvais. 
Cette  espece  parait  caracteriser  les  couches  qui  separent  le 
calcaire  du  Jura  de  la  craie  inferieure. 

386.  Notice  biographique  sur  sir  James  Edward  Smith. 

Ce  naturaliste  distingue,  le  premier  president  de  la  Societe 
Linneenne  ,  mourut  lundi  dernier,  a  Norwich,  lieu  de  sa  nais- 
sance.  Depuis  l'annee  1786,  epoque  a  laquelle  il  publia  son 
premier  ouvrage  medical,  presque  jusqu'au  jour  de  son  deces, 
il  se  voua  avec  un  zele  infatigable  a  l'etude  de  la  botanique, 
sans  negliger  d'autres  branches  de  l'histoire  naturelle;  car  il 
ecrivit  sur  les  insectes  lepidopteres,  et  autres  sujets  intimement 
lies  au  principal  objet  de  ses  travaux.  Les  productions  litterai- 
res  de  sir  J.  Smith,  comme  auteur,  pendant  le  long  espace  de 
42  ans ,  forment  un  grand  nombre  de  volumes ,  independam- 
ment  des  traites  et  des  articles  qu'il  redigea  pour  differens 
journaux  scientifiques.  Il  enrichit  de  sa  plume  les  Transactions 
Philosophiques ,  le  journal  de  Nicholson ,  etc.;  mais  la  majeure 
partie  de  ses  memoires  detaches  fut  consacree  aux  Transactions 
de  la  Societe  Linneenne  dont  on  pent  dire  qu'il  fut  le  fondateur. 
Outre  ses  traductions  de  Linnee  et  autres  auteurs,  ses  princi- 
paux  ouvrages  originaux  sont  la  Botanique  Anglaise  (  English 
Botany),  en  24  vol.;  la  Flora  Grceca,  qu'il  composa  conjoin- 
tement  avec  le  Doct.  Sibthorpe  ;  la  Flora  Britannica ,  et  la  re- 
lation d'une  tournee  faite  sur  le  continent.  La  nouvelle  de  son 
deces  fut  communiquee  mercredi  dernier k  la  Societe  Linneenne, 
dans  le  coins  de  sa  seance  tie  ce  jour;  et  immediatement  apres, 
les  membres  de  1'assemblee  se  retirerent,  en  signe  de  respect 
pour  la  memoire  de  lenr  apcien  oollaborateur  et  presidi  it 
[Lond.  liter.  Gazette;  %-i  mars  1828   . 


£38  Zoologie. 

ZOOLOGIE. 

H87.   F.XAMEN   PHYSIQUE  ET  HlsToiuol  E    UK  LA  '.>l  KSTION  S  11     \     ... 

pi.usieurs  especes  d'hommes  ,  par  1c  P.  J.  de  Loureiro.  [Me- 
mo/: dc  malhematica  e  phisica  da  -{cad.  das  Scienc.  de 
f.isboa;  vol.  II,  p.  56). 

C'est  une  refutation  dc  Linne  qui  avait  etabli  trois  especes, 
I'homme  intelligent,  l'homme  troglodyte  et  l'liomme  des  bois, 
ou  l'orang-outang.  M.  Lonreiro  cberche  a  prouver  que  te  tro- 
glodyte nest  que  1'albinos;  1'auteur  en  a  troUve  sur  la  cote 
d'Afrique,  ainsi  que  dans  I'lnde.  D. 

388.     HlSTOIRE    NATURELLE     DES     PRINCIPALES    PRODUCTIONS     DE 

l'Europe  meridionale,  et  particulierenient  de  cclles  des  en- 
virons de  Nice  et  des  Alpes  macitimes ;  par  A.  Risso.  To.  1IIT 
contenant  YHistoire  des  animaux  vertebras,  ln-8°  <le  XVI  et 
.',80  p.,  ay.  16  pi.  Paris,  1826;  Levrault.  (Voy.  le  Bulletin; 
To.  X,  n°5a). 

La  plus  grande  partie  de  ce  volume  est  occupee  par  l'his- 
toire  des  Poissons  et  des  Oiseaux.  T.a  classe  tics  Mammiferes 
ne  presente  que  5g  especes;  celle  des  Oiseaux  3o6;  celle  des 
Reptiles  lo,  et  celle  des  Poissons  pies  de  /,oo.  M.  Risso  ayanl 
depuis  long-temps  fait  de  cette  class.-  I'objel  special  de  ses 
etudes,  elle  est  traitee  avec  plus  <lc  developpemerii  que  les  an- 
tics, et  en  nicme  temps  enrichic  dun  bon  apmbre  d'especes 
nouvelles. 

L'introduction  contienl  quelques  details  sur  les  stations  et 
les  mccurs  des  animaux  decrits  dans  le  corps  de  fouvrage, 
ainsi  qu'une  liste  des  differentes  peches  pratiquees  aux  environs 
de  Nice. 

Les  descriptions  des  especes  sunt  souvent  accompagnees  de 
notions  sur  les  mimes  el  Irs  habitudes,  surtoul  en  ce  qui  con- 
cerrie  les  poissons.  L'aUteur  a  eu  soin  de  signaler  ceux  qui  de- 
M.niient  utiles,  soit  comme  alimens,  soil  par  les  autres  avan- 
tages  qtte  le  commerce  et  les  arts  peuvent  en  tirer. 

Dans  la  classe  des  Mammiferes,  il  n'y  aquel'ordre  des  ( '..'laces 

qui  ait  lounii.i  I'auteuru ispecenouvelle:  le  "Delpkinus  Des- 

maresii.  Le  D.  Bayeri  est  une  espe.ee  ductile  pour  la  premiere 


Zoo  logic  4$g 

fois  par  Bayer  ( Act.  phys.-med.  Acad.  nat.  Curios. ;  vol.  Ill , 
p.  2 ,  tab.  i ,  f.  2  ) ,  et  placee  par  M.  Cuvier  panni  les  Physe- 
teres.  (Regne  animal;  Tom.  I,  p.  284). 

Trois  especes  d'Oiscaux  sont  decrites  comme  nouvelles,  savoir : 
Curruca  torquata,  C.  rubricilla  et  Fringilla  incerta.  Abstraction 
faite  de  ces  descriptions  fort  conrtes,  et  de  quelques  notes  pen 
nombreuses  snr  d'autres  especes ,  1'enumeration  des  Oiseaux 
n'est  qu'un  catalogue  methodique  des  especes,  avec  1'indicatioii 
des  descriptions  et  des  ligures  des  principaux  auteurs. 

Le  classe  des  Reptiles  quoique  nioins  nombrense  que  la  pre- 
cedente,  offre  cependant  plusieurs  especes  uon  decrites,  savoir, 
parmi  les  Sauriens  :  les  Lacerta  Merremia  et  L.fasciata  ;  le 
Gecko  meridionalis  et  le  Seps  chalcidica;  parmi  les  Ophidiens  : 
les  Anguis  cinereus  et  A.  bicolor;  les  Coluber  strigatus ,  C.  ru- 
pestris ,  C.  guttatus  ,  C.  palustris  ;  et  parmi  les  Batraciens  :  deux 
Grenouilles  et  on  Crapaud  :  Ranu  maritima ,  R.  alpina  et  Bufo 
tuberculosus  Bisso. 

L'histoire  des  Poissons  occupant  les  trois  quarts  du  volume, 
en  est  sans  nul  doute  la  partie  la  plus  interessantc.  Le  nombre 
des  especes,  dont  la  decouvcrte  est  due  a  M.  Bisso,  s'eleve  a 
170,  non  compris  une  cinquantaine  de  varietes  constantes,  et 
plus  ou  moins  remarquables. 

Une  table  methodique  des  genres  des  Poissons,  classes  sui- 
vant  la  methode  de  Linne,  et  distribues  en  families  naturelles, 
precede  l'histoire  speciale  des  especes.  Nous  nous  bornerons  ici 
a  indiquer  les  especes  decrites  pour  la  ire  fois,  par  M.  Risso, 
sans  y  ajouter  celles  qu'il  avait  deja  fait  connaitre,  soit  dans  son 
Ichtlijologie  de  Nice ,  soit  dans  les  Memoires  du  Museum ,  ou 
dans  d'autres  recueils  :  i°  Choiulroptervgieiis,  Mustellus  punc- 
tulutus ,  Scjrmnus  rostratus,  Rata  Flossada,  R.  rpiadrimaculata, 
R.  bicolor. 

Poissons  osseux:  Synghathus phlegon,  S.  Ethon,  Hippocam- 
pus rosaceus ,  Scyphius  violaceus ,  S.  annidatiis  ,  S/>hogebran- 
chus  oculatus ,  Anguilla  mediorostris ,  Onos  (1)  rnaculala ,  Mer- 
langus  vernalis ,  Blennius  Coma  Cervi,  Clinus  vircscens , 
Rhombus  [Pleuronectes]   unimaeulatus ,  Diana  (2)  semilunata , 

(1)  Genre  detacfae  des  Cuius. 

(a)  Le  nouveau  genie  Dijiw  elalili  pav  M.  Ris^o  loriuc  80  iiit'inc  teilin.1 
une  (diuille  sous  le  uom  de  Dianides. 


44°  Zoologie. 

Echcneis  Naucrates ,  Lepadogaster  (i)  biciliatus ;  L.  Brownii, 
L.  Jussie.ui,  L.  Desfonta/iii ,  J..  Mirbelii,  Cabins  Zebras  *  G. 
colonianus ,  G.  filamentdsus ,  G.  longiradiatus ,  Gymnetrus 
longiradiatus ,  Labrus  Oisiphagus ,  L.  saxatilis ,  L.  jcstivus ,  J.. 
Psittacus,  L.  rubiginosus ,  L.  rupestris ,  Julis  speciosa,  Crenda- 
brus  creruleus,  C.  tigrinus ,  C.  chrysophrus ,  C.  nigrescens ,  C. 
boryanus,  C.  littornlis,  C.  quinque-maculatus ,  C.  arcuatus,  Cen* 
trolophus  Liparis ,  Ausonia  (2)  Cuvieri,  Charax  (3)  acutirostris , 
Tetragonurus  Cuvieri,  Trigla  Milvus ,  T.  Cavil/one,  T.  Hi- 
rundo,  T.  micro lepidota ,  T.  Garrulus ,  Perca  nigrescens ,  Ci- 
tula  (4)  Banksii,  Leuciscus  Cabeda  ,  Chauliodes  Schneiden , 
Macrostoma  angustidens ,  Engraulis  Desmaresti ,  E.  amara. 
Outre  les  genres  nouveaux  deja  indiques,  l'auteur  en  a  etabli 
encore  quelques  autres  (5)  pour  des  especes  deja  decrites, 
mais  comprises  dans  les  anciens  genres.  M.  Risso  s'est  aussi 
attache  a  reconnailre  les  especes  signalees  parRondelet,  Sal- 
viani,  Aldrovande,  Brunnich,  et  dans  beaucoup  de  cas  il  y  est 
parvenu.  La  synonymie  est  a  pen  presnulle:  l'auteur  indique  bien 
quelques  auteurs  pour  chaque  espece  <  1 » j a  deorhe,  mais  pres- 
que  toujours  sans  y  joindre  les  noms  plus  anciens  que  le  siea. 
C'est  un  inconvenient  qu'il  aurait  ete  facile  d'eviter.  Malgre  ce 
petit  defaut,  cetouvrage  sera  toujours  une  source  ties  utile  ou 
puisera  celui  qui  se  propose  d'etudier  les  poissons  de  la  Metli- 
ter ranee,  S.  G.  L. 

389.  Sur  i.'accroissement  et  les  habitudes  d'un  jeune  Rhino- 
ceros; par  M.  Hodgson,  intendant-general  de  Uncle  bri- 
tann.  {Calcutta  Governments  Gazette.  —  Edirtb.  Journ.  of 
Science;  n°  XIII,  p.  i65).  Voy.  sur  la  portee  da  Rhinoce- 
ros, Bulletin ;  Tom.  VII ,  n°  3^2. 
L'article  cite  du  Bulletin,   donne  les  dimensions  du  jeune 

animal  jusqu'a  lage  d'un  mois.  A  l'age  de  i/(  mois,  il  avait  gagne 

(1)  Ce  genre  s'est  beaucoup  enriebi,  et  se  trouve  place  dans  la  famille 
des  Gohioides. 

(2)  Ce  genre  est  nouveau ,  M.  Risso  le  place  dans  la  famille  des  Cory- 
pheuoides. 

(3)  Genre  egalement  nouveau  de  la  famille  des  Sparoides. 

(4)  Genre  nouveau.  Journ.  de  physique  ,  1818. 

(5)  Oligopus,  Tetragonurus,  Alpismaris  ou  mieux  sllbismaris,  si  le  uoiu 
doil  avoir  1111   jeus. 


Zoologie.  44 l 

i  pied  7  ponces  en  hauteur,  2  pieds  en  longueur,  et  2  pieds  7 
ponces  en  circonference;  I'accroissement  fut  moins  rapide  apres 
cette  epoque.  En  decembre  1825 ,  a  l'age  de  19  mois,  il  avait  4 
pi.  4  pou.  de  haut ;  7  pi.  4  t  pou.  de  long,  et  9  pi.  5  pouc. 
de  circonference.  Les  plis  de  la  peau  s'etaient  developpes  a  Page 
de  1 4  mois;  a  19  mois  la  come  nasale proeminait  de  2  pouces. 
II  est  a  croire,  d'apres  les  observations  de  M.  Hodgson,  que 
le  Rhinoceros  est  assez  longtemps  a  atteindre  la  taille  de  l'a- 
dulte.  Le  jeune  animal  apprivoise  est  d'un  caractere  tres  doux, 
meme  enverS  les  etrangers ;  on  pent  le  reduire  a  la  domesticite , 
comme  cela  s'est  vu  pins  d'une  fois.  Les  auteurs  avaient  cepen- 
dant  attribue  jusque  la,  a  cet  animal,  un  caractere  brutal  et 
intraitable.  Leurs  assertions  ont  done  besoin  d'etre  modiliees 
sous  ce  rapport.  L. 

390.  Note  sur  la  taille  de  l'Elephant  asiatique.  {Edinb. 
Journ.  of  Science;  n°  XIII,  p.  164.  Asiatic  Journal;  sept. 
1827,  p.  356). 

La  taille  de  cet  elephant  n'excede  peut-etre  jamais  1 1  pieds, 
cependant  on  repete  encore  dans  les  ouvrages  modernes  les 
plus  estimes,  qu'ellems'eleve  a  i5  ou  16. 

391.  Systema  Avium;  auct.  Dr.  J.  Wagler.  Tome  Ier,  in-8°. 

Stuttgardt,  i827;Cutta. 

Le  but  de  cet  ouvrage  est  de  devenir  pour  les  ornithologistes 
ce  que  le  Synopsis  plantarum  de  Persoon  a  ete  pour  les  bota- 
nistes.  La  premiere  livraison  a  fait  porter  un  jugement  assez 
favorable  sur  l'ouvrage,  que  nous  ne  connaissons  (pie  d'apres 
les  annonces  des  feuilles  allemandes.  Le  torn.  II  doit  paraitre 
sous  pen. 

392.  Recherches  sur  l'appareil  sternal  des  Oiseaux,  suivies 
d'un  essai  sur  la  distribution  de  cette  classe  de  vertebres; 
par  M.  F.  .1.  Lherminier  D.  M.  2e  edit.  in-8°  de  108  pag.  , 
avec  4  pi.  lithogr. ;  prix,  3  fr.  Paris,   1828;  Desbcausseaux. 

Le  Bulletin  (V.  le  Tom.  XII,  n°  94  )  a  donne  ('analyse  de  cet 
interessant  memoire  imprime  pour  la  premiere  fois  dans  les 
Annates  de  la  Societe  linnecnnc  de  Paris.  Cette  seconde  edition 
se  distingue  de  la  premiere  par  la  correction  d'un  grand  nom- 


44  3  Zoologie.  m 

bre  de  fautes  typographiques  qui  ctaient  restees  dans  la  pre- 
miere. 

3g3.  Sir  l'accroissement  de  quelqt  es  n.<  nes  Boas  eclos  de 
i.eitrs  oeufs.   F.dinh.  Journ.  of  science",  n"  XIII,  juillet  1827, 
pag.  iO-',.   V.  snr  ces  oeufs  le  Bulletin,  Tom.  XII,  n"  204. 
Au  sortir  de  l'oeuf  les  jeunes  serpens  avaient   18  pouces  de 

long;  1  j  mqis  pins  laid,  ils    en   asaicnt    20  de  plus,  c.  a  d.  38 

pouces. 

3()4-     HlSTOIRE     NATIJRELLE      DES     PRINC.1PAI.KS    PRODUCTIONS    DE 

l'Europe  meridionals ,  etc.;  par  A.  Risso.  Tome  Y,  in-8" 
de  via  et  4o3  pagHaveG  10  planches.  Paris,  1826  ;Levrault. 
"Voyez  ci-dessus  lc  n"  388. 

Ce  volume,  contenant  les  Animaux  articules  et  rayonnes 
trouves  par  l'auteur  aux  environs  de  Nice,  est  le  dernier  de 
Pbuvrage.  II  commence  par  la  classe  des  Crustaces,  dont  I'au- 
teur a  fait  depuis  long-temps  une  etude  speciale,  comme  le 
piouve  son  Histoire  naturelle  des  Crustaces  des  environs  de 
Nice,  publiee  en  181 5.  M.  Risso  en  a  observe,  jusque  la,  200 
especes  dont  les  trois-quaris  lui  paraissent  nouvelles.  Sur  100 
Myriapodes,  Scorpionides  et  Arachnjdes  (ju'il  enumere  apres 
les  Crustaces,  plus  de  la  moitie  n'ont  pas  ete  mentionnes  par  les 
auteurs.  La  lisle  des  tnsectes,  qui  vienl  ensuite,  ne  renferihe 
(jut-  1600  especes  parmi  lesquelles  se  trouvent  4  nouveaux  Co- 
leopteres,  to  Eemipteres,  t4  Hyfaenopteres,  1  Lcpidoptere  et 
5  Dipteres.  Sur  70  especes  de  Vers  (pie  I\l.  Risso  a  examinees, 
10  sunt  nouvelles ;  100  Radiaires  out  fourni  10  espeees  11011 
deerites ;  eiiiiu  sur  100  Zoophytes,  70  n'ont  encore  ete  men- 
iinniies  dans  aueim  ouvrage. 

Les  Crustaces  son t ,  parmi  les  autres  classes ,  celle  <pw  l'au- 
;enr  traite  avec  le  plus  de  developpemens..  Les  especes  qu'il 
decrit  comme  noovelles  appartiennent  aux  genres  suivans  : 

Dcrapodes  liraehvuies  :  1  Portunus  ,  1  GohoplOX ,  1  Eripkia, 
1  Ilia,  1  Tkia,  2  Butynome,  1  Maja,  1  Mithrax  et  1  Inachus. 
—  Macroures :  5  Paguriis ,  1  Gebios    genre  £tabli  par  l'autfeur 

I I     line     espeee      ii()ll\elle  ,     el      pour     line     aillre      (jllil     avail 

d'abord    rapportee   aux    Thalassina),    1    Paleemon,    2    Cran 
gon .    1   QtenopuSt   2    Peneus ,    1   Drimo  (uouveaq  genre  place 


Zuo  logic  443 

en  tie  les  Peneus  et  les  Nika  Risso  011  Proeessa  Leach),  3  Al- 
pheits  ,  2  Pandalus  ,    3    Praniza ,  1    Nebalia. —  Stomapodes  : 

1  C/irysoma    (nouveau  genre  do  Squiljares)  > — Ampliipodes  : 

2  Phrosina  (nov.  gen.),  1  Gam  moms  ,  1  Etione  (genre  ti0fr?e&fi 
de  Crevettes),  2  Talitrus ,  1  Orchestia,  1  Atylus.  —  La>modi- 
podes  :  1  JSymphon ,  1  Hexona  (nov.  gen.),  1  Zuphea  (id.)  — 
Isopodes  :  1  Leptosoma ,  1  /fr&e  (  nov.  gen.),  2  Armida  (  id.) , 
2  Zenobia  ( id.) ,  1  Ascllus  ,  5  Oniscus  ,  5  Armadillo  ,  1  Philos- 
cia ,  1  Cirolana  ,  1  Canolira ,  3  Carnpecopea  ,  L\  Olympia  (  nov. 
gen.),  1  Helena,  (id.),  1  Saphone  (id.),  1  Osirusa  (id.),  —  En- 
tomostraces  :  1  Nemesis  (nov.  gen.),  1  Chondracantlius  ,  1  Cf- 
crops,  1  Eulimene. 

M.  Risso  admet  tons  les  genres  de  M.  Leach,  et  en  ajouto, 
comme  on  voit,  un  certain  n ombre  de  nouveaux  qu'il  eat  son- 
vent  ete  bon  de  motiver  d'une  manierc  plus  explic'ite.  Cette 
remarqno  s'applicpie  surtout  aux  genres  Hebe,  Armida,  Zeno- 
bia, Olympia,  Helena,  Saphone,  etc.  La  synonvmie  manque 
tout-a-fait.  Tontefois  l'auteur  n'a  pas  neglige,  comme  pour  les 
autres  classes,  d'indiquer  les  noms  des  auteurs  dont  il  a  adopte 
les  genres. 

Les  Myriapodes  deer  its  comme  nouveaux  appartiennent  mix 
genres  Glomeris,  Zulus,  Callipus  (nov.  gen.),  Cermatia  ,  Litho- 
bius  et  Geophilus. 

Les  Scorpionides  ofTrent  un  Scorpion  nouveau  ct  2  Clielifrr. 

Les  Arachnides  nouvelles  appartiennent  anx  genres  My  gale, 
Atypus ,  Segestria,  Dysdera  (nov.  gen.),  Filistata  ,  Clabiona  , 
Aranea,  Argyroneta,  Scytodes,  Tlicridium  ,  Tetragnatlius  ,  Eyni- 
p/iia,  Epeira  ,  Microm mata ,  Thorn isus  ,  Eyeosa  ,  Dolomeda  , 
Saltieus. 

Dans  les  Acarides  se  trouvent  !t  espeees  nouvelles  appnrte- 
nant  aux  genres  Ixodes,  Cynorhcestes,  et  Ocypetes. 

Les  Insectesne  sont  que  simplenient  enumeres,  a  I'exception 
des  nouvelles  espeees  que  l'auteur  a  determiners  aveo  le  con- 
cours  de  M.  Leach.  Les  I,  Coleopteres  nouveaux  appartiennent 
aux  genres  Gyrinus,  Meloe,  Timarcha  et  Galerucq.  Les  Orthop- 
teres  offrent  comme  nouvelles  /,  Blatta,  1  J'.mjmsa  et  1  11011- 
veau  genre  de  Mantides  sous  le  nom  de  Phantonia.  II  ne  con- 
tieni  qu'une  seule  espece,  qui  est  nouvelle. 

Dans  les  fiemipteres  il  v  a  comme  nouveaux  1  Reduvius  ,  2 


444  Zuologie. 

Nolonecta  et  i  Eriosorna,  — Dans  les  Nevropteres,  i  Agrion. 

Dans  les  Hvmenopteres,  i ',  Formica  \  V.  le  Bullet.;  Tom.  XIV, 
nu  142).  Parmi  les  Lepidopteres,  1  Nymphalc ,  1  Bombyx;  et 
dans  les  Dipteres,  3  Culex  (V.  Bull.;  Tom.  XIV,  n°  142),  1 
Tipula,  1  CUnoccra. 

Le  catalogue  des  Insectes  est  suivi  de  celui  des  Vers  intesti- 
naux,  on  y.trome  decrits  comine  nouveaux,  1  Lyorhynchus,  1 
Gordius,  1  Echinorhynclius,  1  Distoma,  1  Tristoma,  1  Sagittula, 
1  Planaria  et  1  Tricuspidaria. 

Dans  la  Description  des principaux  Radiaires  vivans  etfossiles 
qui  vient  ensuite  sont  decrites.  ues  especes  nouvelles  apparte- 
nant  aux  genres  Asterias,  Ophiura,  Euryale,  Comatu/a,  Echinus, 
Cidarites,  Spaiangus,  Ananchites,  Scutella,  Actinia,  Ammonia 
(nov.  gen.),  Holothuria,  Sipunculus,  Molpadia,  Beroe,  Porpita. 

Kiilin  le  Tableau  des  Zoophytes  les  plus  ordinaires  des  Alpcs 
maritimes  contient  des  especes  nouvelles  des  genres  Tubularia, 
Sertularia,  Laomedea,  Elzerina,  Corallina,  Gorgonia,  Mopsea , 
Discopora,  Polytrema  (nov .  gen.),  Eschara,  Rctepora,  Alveolites, 
Dactylopora,  Millepora.  Favosites,  Caryophyllia,  Turbinolia,  Fun- 
gia,  Agaricia,  Astrea,  Puciloporus,  Anthclia,  Tet/iya,  Funiculi na, 
Sycan  (nouvcau  genre  d'Eponges),  Spongia,  Erisha  (nouveau 
genre  d'Alcyonces),  Alcyonium. 

Quelques  notes  et  rectifications,  et  une  tabic  alphabetique 
terminent  le  volume.  Les  10  planches  qui  y  sont  jointes  repre- 
sentent  une  partie  des  especes  nouvelles.  La  brievete  des  des- 
Ctiptions  aurait  necessite  des  figures  pour  toutes  les  especes 
donnees  comme  nouvelles.  11  est  a  regretter aussi  que  toutes  les 
classes  n'aient  pu  etre  traitees  d'unc  maniere  aussi  approfondie 
que  celles  des  Poissons  et  des  Crustaces.  Mais  une  pareille  ta- 
che  est  au-dessus  des  forces  d'un  seul  homme,  quels  que  puis- 
sent  etre  son  zele  et  son  amour  pour  la  science.  Si  M.  Risso  n'a 
pu  faire  un  ouvrage  parfait,  il  a  du  moins  fourni  de  precieux 
materiaux,  et  son  travail  merite,  sous  ce  rapport,  le  suffrage 
de  tous  les  naturalistic.  »>.  G.  L. 

igS.  Sur  l'hibfrnathin   des   Insectes;  par  le  D'Suckow,  de 
Mannheim.  (Heusinger,  Zeitschriji  fur   die  organ.    Physih\ 
nov.  1827  ,  p.  597.) 
Apres  quelques  considerations  sur  l<s  causes  exteri^eures  du 


Zoologic.  4  i-"> 

sommei]  d'hiver,  I'auteur  expose  les  phenomenes  qui  l'accom- 
pagnent  :  la  digestion  diminue  on  devient  nulle;  la  masse  he- 
patique  n'augmenle  pas  de  volume,  mais  le  chyle  est  plus  epais; 
vers  le  printemps  on  le  tronve  plus  liquide  et  en  moindre  quan- 
tite.  Vers  rautomne  les  Inscctes  ont  une  disposition  marquee  a 
engraisser.  Pendant  l'hibernation  la  respiration  est  diminuee, 
les  pulsations  du  cceur  sont  beaucoup  moins  vives;  l'activite  du 
systeme  neiveux,  et  par  suite  la  sensibilite  sont  moindies;  le 
svsteme  musculaire  est  dans  nn  etat  de  contraction  extre- 
me (i),  etc.  Les  vues  de  I'auteur  sur  la  cause  immediate  de 
l'hibernation  sont  tout-a-fait  hypothctiques. 

396.  Tentamen  coxspectus  Catvtharidiarum ,  etc.,  etc.;  par  J. 
B.  Fischer.  In-4°  de  26  p.  Munich,  1827. 

Ce  memoire ,  presente  comnae  these  a  1'iinivefsit^  de  Munich, 
est  une  espece  de  prodrome  d'une  partie  des  genres  de  la 
tribu  des  Cantharidies  de  M.  Latreille. 

L'auteur  s'occupe  seulement  des  genres  Cerocorna ,  Myiabris 
(auxquels  il  reunit  \cs  Dices  et  les  Decato/na,en  en  formant  des 
divisions  separees),  Lydus,  OEnas  et  Caatliaris  {Lytta Fabricius) 
auxquelles  il  reunit  les  Tetraonyx. 

II  donne  les'  caracteres  generiques  et,  pour  chaque  espece, 
une  phrase  assez  concise,  une  synonymie  assez  courte  et  l'in- 
dication  de  la  patrie;  mais  il  me  parait  que  ce  travail  est  une 
simple  compilation,  et  que  I'auteur  n'a  pas  vu  la  majeure  partie 
des  especes  dont  il  parle;  je  crois  meme  qu'il  n'a  pas  consulfe 
tous  les  auteurs  qui  se  sont  occupes  specialement  des  genres 
qu'il  traite,  car  il  ne  cite  pas  la  monographic  des  Myiabris  de 
Bilberg. 

Dans  le  genre  Cerocoma  il  decrit  3  especes,  ct  donne  les 
noms  de  deux  autres  dont  il  ne  connait  que  les  noms. 

Dans  le  genre  Myiabris  il  decrit  83  especes  dowl  3  appartien- 
nent  an  genre  Dices,  une  aux  Decatonta  et  les  antics  an x  3h ia- 
bris  proprement  dits;  il  donne  en  outre  les  noms  de  24  especes 
qu'il  ne  connait  pas. 

.le  me  permettrai  de  faire  ici  quelques  observations ;  d'abord 
le  Myiabris  hermannia  est  uri  Dices,  ei  les  Myiabris  \  guttata 

(1)  C'est  une  opinion  an  inoius  singnliere  que  d'attribuer  a  cette  con- 
traction ,  comnie  le  fait  I'auteur,  le  cliqaetis  iles  chrysalides  ^elees  qa'on 
laisso  tomber  sur  on  corps  solid*. 


446  Zoologie. 

et  tindata  sonl  des  Decatoma,  et  cost  a  tort  que  l'tfutetir  les 
place  dans  les  Mylabris  proprenient  dits.  Sons  le  nom  de  ,17)7(7- 
bris  {Dices)  argcntata  il  confond  deux  especes  entierement  dif- 
ferentes,  rune  d'Egypte  el  I'autredu  Sene'gal.Son  M.  ^-punc- 
tata est  le  meme  que  le  cyanescens  d'llliger,  dohl  il  ne  donne 
que  le  nom. 

Dans  le  genre  Lydus  il  decrit  2  especes ,  et  donne  le  noih 
d'une  troisieme. 

Dans  le  genre  OEnas  il  decrit  5  eSpeces. 

Enfin  dans  le  genre  Cantkaris  il  decrit  102  especes  don t  6' 
seulement  appartieenent  aux  Tetraonyx;  mais  il  me  parait  qii'il 
a  place  dans  les  Canthciris  propremenl  dites  plusieurs  especes 
qui  sont  de  veritables  Tetraonyx;  il  donne  en  outre  les  noms  de 
18  especes  qui  lui  sont  inconnues. 

Je  ferai  aussi  snr  ce  genre  queiques  legeres  observations.  Les 
( '.  <  leinatitis,  Fiseken  et  bivittis,  qu'il  donne  coram e  des  especes 
differentes ,  ne  sont  que  des  varietes  d'une  seule  et  meme  es- 
peee.  La  Lyita  fiabellicornis  de  C.erniar,  qu'il  cite  an  contraire 
eomme  synonynie  de  la  sihirica  est  une  espece  de  Dalmatic  , 
tout-a-fait  distinctc.  La  C.  bimaculata  de  King,  du  linsil ,  est  le 
meme  insecte  que  C.  [Tetraonyx)  \-rnaatlata  de  I'Artierique 
septentrionale,  enfin  les  c.  kercnleana,  philcemata  el  brevU  sont 
les  nieines  especes  que  les  ('.  dimidihta,  capitata  et  vitiata  indi- 
quees  dans  les  especes  dont  il  ne  connait  que  les  nonis. 

II  decrit,  coinme  especes  noiivelles,  7  especes  du  Bresil  tOU- 
les  tirces  de  la  collection  du  Museum  de  Munich;  de  ces  sept 
especes  cinq  apparlieniient  an  genre  Canthans,  ct  deux  sont 
placces  dans  les  Mylabris\  jusqu'a  present  je  n'ai  vu  aucun  ve- 
ritable Mylabris  venant  d'Amerique,  <'t  je  presume  qu'il  doit  v 
avoir  neeessairemenl  ici  quelque  erreur  de  la  part  de  M.  Fis 
cher.  Com  pi  Deji  n. 

397.  Hi  i.i-.ii  1.  in    \l    Bosc,  a  vendre. 

Les  collections  d'histoire  naturelle  laissees  par  M.  Bosc(i), 
membre  de  I'Institut,  professeur  an  Jardin  du  Iloi,  sont  a 
vendre.  Elles  se  composent  : 

i°  D'un  herbier  de  1  ',00  plantes  conscrvees,  et  bien  etique- 

(1)  Le  Bulletin  pnbliera  bientdl  une  notice  biographique  am- ce  savant  . 

egaleraent  rcconimanilalilr  par  la  vaiicle  de  sea  eonnaisvinrcs  el  par  la  no- 
blesse de  son  caractcre. 


Table  des  articles.  447 

tees,  dont  un  tiers  au  plus  est  de  jar  din.  Cet  herbier,  dont  il 
existc  un  catalogue  methodique,  contient  un  grand  npmbre 
d'iiidividus  recueillis  par  M.  Bosc,  dans  l'Amerique  septentrio-- 
Dale,  les  plantes  du  Levant  et  de  Perse  rapportees  par  Olivier, 
et  beaucoup  de  vegetaux  de  l'lnde,  du  Senegal,  du  Cap,  des 
iles  de  France  et  de  Bourbon ,  de  la  Guiane  et  de  Porto-Rico. 
Indtpendamment  de  ces  plantes,  I'herbier  contient  de  plus 
421  varietes  de  vigncs,]classees  et  nominees;  -6  varietes  de  ha- 
ricots cultives,  et  60  varietes  de  chenes  de  France. 

20  D'une  collection  d'insectes,  contenant  environ  8000  es- 
peces, et  peut-etrc  quatre  fois  plus  d'iiidividus.  Cette  collection 
a  un  merite  de  plus  pour  les  savans ;  Fabricius  a  beaucoup  tra- 
vaille  sur  elle,  il  y  a  decrit  plusieurs  especes.  Elle  est  surtout 
ties  riche  en  especes  d'Europc  et  de  la  Caroline  americaine, 
que  M.  Bosc  a  exploree  avec  un  soin  particulier.  On  y  voit 
aussi  un  grand  nombre  de  celles  qu'Olivier  avait  recueillies 
dans  son  voyage  au  Levant,  ainsi  que  beaucoup  d'autres  des 
Indes  Orientates,  et  apportees  par  M.  de  Labillardicre.  M. 
Langsdorff,  consul  general  de  l'empereur  de  Russie  au  Bresil, 
a  encore  enrichi  cette  collection  de  plusieurs  insectes  precieux 
de  cette  belle  contree. 

°>°  D'une  collection  de  coquilles,  composee  d'environ  900 
coquilles  vivantes,  et  de  600  fnssiles. 

4°  D'une  bibliotbeque  composee  de  livres  ay  ant  rapport  a 
['agriculture  et  a  Tliistoire  naturelle. 

ChacunedeS  collections,  que  Ton  pent  examiner  chez  MeBosc, 
au  Jardin  du  Roi ,  est  susceptible  d'etre  cedee  separeincnt. 

ERRATA. 

Tom.  X,  pag.  3t6,  lig.  24,  au  lieu  de  cordon  intestinal ,  lisez  :  cor- 
don sous-intestinal. 

Tom.  XIV,  pag.   360,  lig.    i5  ,  effacez  :  et  pub/ices. 


TABLE 

DES  ARTICLES  DE  CE  CAHIER. 

Geologic 

Anthropologic;  Steffeas Critique  de  1'ouvrage  sur  les  volcans,  de 

M.  Daubeny jqj 

Sur  quelques  particularity  da  calaairt  de  ^  alogaes  ;  Manfras.  -  ter- 
rain salilere  de  la  Lorraine  ;  Steininger /,0c; 

Giseraent  de  la  C.alene  dans  l'oolite  infcrieiir  ;  Lonsdale. — Restes  01- 
ganiques  dans  l'alluvium  et  le  diluvium  de  Sussex.— Relation  sur 


Tile    de   Foul 


iOi 


^8  Table  des  articles. 

F.sqnisse  geolog.  d'uue  partie  de  la  vallee  du  canal  ealedonien  ;  An- 
derson     40o 

Descript.  dun  distril  I  primitif  prcs  de  Stromness  ;  le  meroe.  —  Jour- 
nal d'uu   voyage  par  f>  cols  mix  environs   du   Mont-Rose;  Hirzel- 

Escher 409 

Relation  des  lignites  d'Utznacht,  etc.;   le  Dr  Zollikofer 'ill 

Sur  les  mines  des  Orisons  ;  Rernoully. — Memoire  sur  le  district  vol- 

canique  de  Naples  ;   Poulett  Scrope 412 

Seances  de  l'Acad.  Gioenia  (aoutnov.   i8a4) 414 

Mineralogie. 

Chimie  mineralogique  ;  Fred.  Joyce lb. 

Sur  les  formes  cristallines  regulieres  ;  Bernhardt.  —  Nouveaa  sulfate 
de  sonde  et  de  magnesie  ;  Zanon.  —  Note  sur  la  Glauberite  de  la 

mine  de  scl  de  Vic  ;  Dufrenoy *  1  6 

Silicate  d'alnmine  sous  les  rapports  chimique  ,  niincralog.  etc. ;  En- 

gclspaeh-Lariviere *1" 

Soufre  natif  trouve  a  Ems. — Catalogue  des  2  prem.  livrais.  de  la  col- 
lection geognost.,  etc.,  public  par  le  Comptoir  mineralog.  de  Hei- 
delberg      '*    ^ 

Naphtaline  res-incuse  piismatique 421 

liotaniauc . 
Devcloppement  dela  vegetation  a  la  surlace  du  globe. — Flora galliea; 

Loiseleur-Deslongchamps 422 

"Vegetation  des  provinces  danoises  ;  Horneroann 427 

Rotanique  dn  pays  des  Rirmans  ;  Wallich.  —  Rotan.  de  l'Amerique  ; 

Hooker " *29 

Flore  des  Antilles  ,•  de  Tnssac *30 

Melastoraacees;  Decandolle '■' 

Metamorphosis  floiis  tropceoli  ;  Jaeger '■'•' 

Hortus  -vratislavieusis. — Structure  des  poivres  ;  Rluine *34 

Mouvement    des  corps    reproductenrs  des  eonferves  ;  Fr.  linger ..  .    43o 
Sur  le    Lycoperdon  radiatum  ;    Desmazicres. — Fungi  novij  Scblech- 

tendal. — Cryptogames   nouvclles  ;  Dufour 430 

Pecopteris  reticulata  fossile  dans  des  couches  de  formation  eontem- 
poraine  ;  Brongniart.  — Notice  biographique  sur  J.  Ed.  Smith.  .  .  .    437 
Zoologie. 
Sur  la  question  s'il  y  a  plusieurs  espec.  d'hommes  ;  Lonreiro.  — Hist. 

nat.  des   prod    de  TEurope  merid.  ;   torn.  Ill;  Risso 138 

Croissance  et  habitudes  da  Rhinoceros;  Hodgson 440 

•l.nlle  de   l'elephant  d'Asie.  —  Systema  avium;  Wagler. — Snr  l'appa- 

reil  sternal   des  oiseaux;  L'Herminier. '  '  ' 

Aecroissement  de  jennes  Boas '  ' 

Hist.  nat.  des  prod,  de  l'Europe  merid.;  torn.  V;  Risso lb. 

Hibernation  des  Insectes  ;  Suckow '  '  ' 

Tentamen  Conspectus  Cantharidiarum;  Fischer 445 

Herbier  de  M.  Bosc,  a  vendre 446 

FIN    Dtl    QTJATOBZliME  VOII  Ml 


pARIS.—  IMPWMERIE  DE  FIRMIN  DIDOT 

r.I  I,     1  VCOB,    N°  'll\. 


BULLETIN 

DES  SCIENCES   NATURELLES 


TOME  XV. 


LISTE 

DE  MM.   LES  COLLAKORATEURS 

DE  LA  2"  SECTION 

DU  BULLETIN  UNIVERSEL  DES  SCIENCES 

ET   DE   L'lNDUSTRIE   (1). 


IIlSTOIRE    NATURELLE    GENERALE. 

Geologie  et  Mineralogie.  Collaborciteurs  :  MM.  Berthier  (R. ) 
de  Bonnard  (B.  d.I,  Bone  (A.  B.),  Brochant  de  Villiers    Bb 
baron  Coquebert  de  Montbret  ( C.  M.),  baron  Cnvicr,  Du- 
fresnoy,  baron  dr  Fcrnssac  (F.),  Girardin,  Ilnot,  C.  Prevost 
(C.  P.),  Rozet. 
—  Redactcur  principal ,  M.  Delafosse  (G.  Del.) 

BOTANIQUE  ,    PHYSIOLOGIE   ET    PaL^ONTOCRAPITIF.    VEGETALES.  

Collaborciteurs:  MM.  Bory  de  Saint-Vincent,  A.  Brongniart , 
Bu(  hinder,  Cambessedes,  Dupetit-Thouars,  Duvau  (D-u.), 
Gaudirbaud,  Gay,  A.  de  Jnssieu  (A.  De  Juss.),  Kuntb,Mcrat, 
Raspaii.,  Richard,  A.  de  Saint-Hilaire  (Ate.  de  St-Hil.  )  — 
Redacteur principal,  M.  Guiieemin  ,  (J.-A.  Gw.,  011  Gn.  . 
Zoologie,  Anatomie  et  Ph vsioiogie  genei -ales  et  speciales  des 
animanx,  Pal^:ontographie  animaee.  —  Cotlab. :  MM.  Audi- 
net-Scrville  (Aud.  S.),  Andouin;  Borv-de-Saint-\  incent  ( B. 
de  St.-V.),  Breschet,  Cocteau,  baron  Covin,  Fred.  Cnvier 
(  F.  C.  ),  Defermon,  Defrance,  comte  Dejean  D*.),  Desma- 
rest,  Durlos,  Dumeril,  baron  dc  Ferussac  (F.),  Gaimard 
(P.  Gaim.  ,  Guerin  (E.G.),Kuhn,  Latreille , comte  Lepelletier 
de  Saint-Fargeau  L.  S.-F.  ),  Magendie,  Payraudeau,  Quoy, 
Ran^,  de  Roissv,  Rnnlin,  Strauss  S.  s.  ,  \  irey. —  Kedacteurs 
principaux :  MM.  Lesson  et  Luroth. 

(i)  Ce  Recueil  ,  compose  de  Luit  sections,  auxquclles  on  pent  s'a- 
bonner  separeroeut ,  fait  suite  an  Bulletin  gencrri  et  universe/  des  an- 
no/ices et  des  nouvelles  scientifiques  ,  qui  forme  la  premiere  anuce  dc  ce 
journal.  Lc  prix  dc  cett^  premiere  annee  (1  823)  est  de  40  fr.  ponr  i  2  an- 
meros,  composes  de  10  feuillcs  d'impcession  cbaenn. 

PARIS.  —  IMPRMER1E  DE  a    iirmin   didot. 

RUE    JACOB,  N°   '/,'( 


BULLETIN 
DES   SCIENCES   NATURELLES 

ET  DE  GEOLOGIE, 

kedige  par  MM.  DELaFOSSE,  GUILLEMIN, 
LESSON  ET  LUROTH. 

i"  SECTION  DU  BULLETIN  UNIVERSE!., 

PTI  Rl,  I  E 

SOUS    LES  AUSPICES 

tie  Monmgwrixt  U  Hhntpfyin , 

PAR  LA    SOCIETE 

POUR    LA 

PROPAGATION    OES     CONNAISSANCES 

SCIENT1HQUES  ET  INDUSTBIELLES, 
ET    SOUS    LA    DIRECTION 

DE  M    LE  BARON  DE  FERUSSAC. 


TOME  QUINZIEME. 


A  PARIS, 

An  Bureau  central  iw  Bulletin,    i no   do   I'Ahhayo,  n"  3, 
Etchez  Levrault,  rue  do  la  Harpe,  n°  8r. 
Paris,  Strasbourg  ot  T.nndres,  Chez  MM.  Treuttki  t.t  Wurtz. 
1828. 


BULLETIN 

DES    SCIENCES    NATURELLES 
ET   DE   GEOLOGIE. 


GEOLOCxIE. 

s.  Esquisse  des    caracteres    des    roches;  par  M.  C.  LlLI,  DE 
Lilienbach  {Zeitschrift f.  Mineral.;  sept.  1827,  pag.  247). 

Sous  ce  singulier  titre  on  trouve  nn  apercu  synoptique  ties 
formations  et  des  depots  exploitables  de  la  Galicie,  de  la  Po- 
dolic,  des  Carpatb.es  et  de  la  Transylvanie.  Esperons  que  ce  ca- 
dre produira  bicntot  un  ouvrage  vivement  desire.  Le  plateau  de 
la  Galicie  et  de  la  Podolie  comprend  i°  Les  alluvions  modernes 
<:t  ancicnnes  lecouvrant  les  terrains  tertiaires  et  le  gres  carpa- 
tliique;  on  les  trouve  surtout  dans  la  vallce  dela  Vistule.  i°  Le 
sable  et  les  gres  ait  molasses  tertiaires  superieures  (Wieliczka), 
qui  renfernient  des  lits  de  fer  argileux,  des  agglomerats  co- 
quillierset  des  os  de  nianimiferes.3°Le  grpse  tertiai) espathique, 
reposant  sur  le  calcaire  tertiaire  du  Dniester.  4°  Le  calcaire  ter- 
tiaire,  tantot  eompacte  ousiliceux,  tantot  argileux  etsablonncux 
011  bien  a  coraux.  5°  Le  gres  a  lignite  regnant  surtout  sur  le  bord 
sird  et  nord  dn  bassin  dela  Galicie.  Ils'ctend  sur  le  gres  carpa- 
thique  et  recouvre  ses  amas  saliferes  entre  Kniasdwor  et.  la  Bu- 
kowiue.  Ces  gres  quarzeux  et  coquilliers  alternent  avec  du  sable 
et  de  largile,  et  sont  converts  de  calcaire  tertiaire.  II  y  a  de 
i'anibre  a  Lemberg.  6°  La  craie,  dont  la  partic  infericntv  est 
one  marne  grise  a  empreintes  de  feuilles.  Au-dessus  d'ellc  il  v 
a  des  amas  gypseux  qui  lui  paraissent  lies  dans  le  bassin  del'O- 
der  et  qui  renfernient  du  soufre  (Sarkow,  Sczerszecz,  pres  Lem- 
berg, Bafin,  sur  le  Dniester)  et  des  sources  salees  sur  I'Oder  et 
1-nPologne.  L'auleur  trouve  diflieiledele  distinguer  t\\i  gvpse ter- 
tiaire. Auraitil  coinmis  lui  memeectfeerreur?  La  craie  blanchea 
silex  se  voit  pres  Podhorceel  contient  1 1  fossiles.  70  Le  calcaire 
jurassiquc  qui  se  lie  a  la  craie  marneuse,  car,  dit-il,  des  calcai- 
res  compactes  Wanes  alternent  avec  des  marnes  craveuses  a 
Potok  el  Nisniow.  Ce  calcaire  ne  forme  des  rochers  que  sur 
B:  Tomb  XV.  , 


Geologic  V  i 

):i  Vislulc,  pres  deCrachvie.  II  est  K>uj6hts  eompacte,  l>lanc,ca 
quilli  "■■  '• '  I'1'  gre)  rouge  tie  Trent  bquily,  diyise  en  gres 

Auarzenx  Mane  rotige'atre  on  verdatre  et  en  gres  rouge.  II  y  a 
quclqiies  agglomerals  et  rareiuent  3  sortcs  de  lessiles.  «  "  i 
calcaire  a  ortho'cemli(e.r,  lie  aux  argiles  roiigeAtres  superieures  ; 
II  est  corapacte,  bitumineux  ct  s;ris,  et  cqntienj  beaucoup  de  te 
rebratules  et  8  autres  fossiles. 

!>ans  les  Carpathes,  fatateuf  distingue  i°  Le gres carpathique, 
carat-tense  par  ses  gres  uiarno-quarzeux ,  ses  argiles  schisti  u 
ses  a  fucoiides,  et  scs  liis  calcaires.il  se  lie  inferieifrement  a  des 
brcchcs  calcaires;  il  cdritienl  rarement  des  conches  chloritees  , 
ilrs  amas  de  roches  porphyriques  el  amphiboliques  Teschen  . 
Altitschcir  ,  beaucoup  de  sel ,  du  soufre,  du  plomb,  du  /.inc. 
du  cuivre  et  du  nui  ciiic,  et  ses  restefe  organiques  olfreni  des 
poissons  dans  te  scliisic.  dis  madi .  pores ,  des  gryphites,  des 
icrelu-atulcs  dans  le  calcaire  d  des  madrepores,  des  nucules, 
des  gryphees,  des  pleurotomes,  des  pbaces  d'ceievissc,  des 
dents  de  poissons  et  des  foUgereS  dans  le  depot  salilerc.  Yoila 
done  la  classification  de  ce  eatneleon  des  formations  compli 
qnee  encore  par  des  nietaux  el  des  fossiles  des  plus  siaguliers! 
Ji"Le  terrain  internicdiaire j  compose  de  calcaire  lonce,  en  parlie 
a  soul're,  dequarzite,  d'agglomerats  rougeatres,  de  calcaire 
.ikernant  avec  de  la  grauwacke  schisteuse  et  icnfermanl  des 
ainas  de  fer  hydrate.  3°  Le  terrain  primaire  divise  en  deux  sc- 
ries :  I'une  composce  de  granite,  de  schiste  argileuxl,  de  mica- 
schiste,  de  ^ucis  et  d'amphibolitcs,  forme  les  monts  aurilcres 
de  Posing,  la  cliaine  de  Taczkow  et  le  Tatra;  la  seconde ,  plus 
considerable,  s'etend  de  la  iiukowine  lout  autour  de  la  Tran- 
sylvanie,  et  est  composce  de  micaschiste  a  conches  de  schiste 
argileux,  de  calcaire,  dedo'oniie  et  de  siemte.  Pres  de  la  sienile, 
le  micaschiste  eontient  de  l'idocrase,et  le  calcaire,  de  la  gramma- 
tite.  4°  Les  traciiytes.  II  en  cite  autour  de  Vorospatak,  entre 
Nagyhanya  et  Munkacz.  II  v  a  dans  les  agglomerate  des  li^niies, 
du  minerai  de  fer,  de  L'alunite  el  de  I'opale.  Sue  les  agglome- 
rats  ponceu\  de  Nagj  -Szollos  il  iidiucdes  comes  de  trachyte 

En  Transvlvanie,  I'auteur  distingue   i°  Le  calcaire  tertiaire 

COquiUier  entre  Illonda  et  Soinkut.  II  y  a  des  i onulites,  des 

empreiutes  de  feuilles  et  de  la  selenite  dans  les  marnes.  ^°  Le 


Geologie.  3 

gres  a  lignite  lie  superieiirement  an  depot  precedent  et  contcnani 
desargiles  bigarrees,  du  ferargil'eux,et  parmi  les  fossiles  surtout 
dcs Unities.  3°  Le  calcaire tcrtiaire  a  nummuiites,  on notre  pre- 
mier ealcaire  separe  denotre  second  on  dn  n°  i  par  le  gres  et  les 
argiles  auxquels  len°  3se  lie  (Illonda).4°Leg'ms  carpathique,  qui 
occupe  nne  grande  partie  du  pays.  L'anlenr  lui  subordonne  la 
chaine  de  calcaire  compacte  blanc,  situee  pres  du  micaschiste 
des  montagnes  de  Fogarasch  et  s'elevant  a  6000  p.  A  Thorda- 
Haschadcch  ce  calcaire  est  f'endu  juscpi'an  porphyre  ainygdalaire, 
qui  le  supporte.  Cette  formation  contient  les  jolis  qnarz  hya- 
lins  du  Marmarosh  et  des  immenses  depots  sali feres  presqne 
sans  gypse.  AParajd,  des  agglomerats  trachytiques  couvrent  le 
sel.  Sur  ces  amas,  il  y  a  souvent  une  marnc  blanche  a  parties 
verteseta  fenilles  semblablesa  cedes  dn  Camus  niascula, su'ivant 
M.  Partsch.  L'on  sait  que  ce  dernier  penche  pour  placer  le  sel 
transylvanien  dans  la  molasse,  tamlisque,  malgreles  couches co- 
quillieres  rares,  et  meme  les  calcaircs  a  nummuiites  de  certains 
gres  carpalliiques,  M.  Lill  suitl'ideeancienne.  5°  hespsrphyres  et 
I'aggloinerat  rouge  de  Zalathna,  formation  lice  a  Zalathnaavecla 
grauwacke,  a  Thorda  sous  le  gres  carpathique,  et  a  Nagybanya 
liee  a  ce  dernier  gres  et  aux  roches  intermediaires.  L'auteur  y  dis- 
tingue differens  porphyres  feldspathiques,  amphiboliques  et  pyro- 
xeniques ;  des  roches  arenacees  feldspathiques  et  chloiitees  et  des 
argiles  schisteuses  avecempreintes;  enfin,  des  agglomerats  por- 
phvriqucs  a  pate  argileuse.  II  y  a  des  zeolithes,  des  agathes, 
de  l'or  et  du  tellure.  6°  Le  groupc  intermediaire  de  Vorospatak, 
compose  de  grauwacke,  de  scliiste  et  de  calcaire.  II  y  a  du  cin- 
nahre  dans  la  grauwacke  de  Dombrawa.  Il  attribue  la  nature 
particuliere  et  si  bizarre  des  breches  porphyriques  auriferes  et 
tellurifcres  de  Vorospatak  a  un  effct  du  soulcvement  des  trachy- 
tes voisins.  7"  Le  groupc porphyrique  iniermedidire  de  Xagyba- 
nya,  (pic  L'auteur  place,  suivant  nous,  a  tort,  au  milieu  dcs  tra- 
chytes. II  y  trouve  des  quarzilcs,  des  schistes  a  anthracite  (Fel- 
sobanya,  Ivisbanya).  Les  porphyres nOirs  altcriieraicnt  superie'u 
rement  avee  des  gres  et  dcs  argiles,  et  passeraient  a  la  dolerite, 
tandis  que  |e  porphyre  sienitique  passerail  an  trachyte.  Je  nie 
ces  passages,  a  moins  qu'on  n'eteride  mineralogiquement  lenom 
de  trachyte  aux  porphyres  sccondaires  poreux.  8°  Le  rnicas- 
chisteh  porphyre' et  calcaire  s^urTAranyos.  II  y  a  desamas  dega- 

1. 


4  Geologic. 

lenc  an  contact  d< ts  deux  dernieres  rpphes.  <./'  Le  granite  a  tour 
uialinc del'  iranyos,  dans  la  yalleede  \  inczi,  an  milieu  tin  mica 
schiste.  Panni  lesgties  de  mine) <us  exploitable^  nous  in-  citerens 
que  les  suiyans  :  De  lor  dans  le  porphyre',  le  micascbiste  et  !<■ 
calcaire  d'Oflenbanya,  et  au  contact  de  ces  roches  d«  la  galene 
argentifere  et  aurifere.  De  Tor  et  du  tellinc  dans  des  reseaux  . 
thins  la  grauwacke  el  le  porphyre  de  Pazebay.  De  I 'or- dans  des 
filons  de  Kaolin  ou  de  1'ar.gile  magnesifere au  milieu  des  agghy- 
merats  trachytiques  et  dans  les  aphanites  superieures  de  Sovar, 
Felkebanya,  Bereghszasa  et  Kelimau i!  Des  pyrites  aurifere* 
dans  les  bancs  pyroxeniques  du  trachyte  des  monts  Harvcte  el 
Sekayo,  pies  Toplitza.  De  I'alunite  aver  des  masses  de  scapholi- 
tlie,  aFelspbanya!  Dans  le  grescarpathique  il  cite  du  lignite,  de 
la  pvrite,  du  mercure  natifa  Kroscianko,  du  soufreavec  de  la 
galene,  de  la  calamine  et  du  gypse  a  Trus/.kawie/.e,  et  du  cuivre 
natil'et  oxide  dans  des  argil es  bigarrees  a  Sansk!  A.  B. 

a.  Natur-historischer  Ati.as.  —  Atlas  d'histoire  naturelle. 
Partie  geologique ,  liv.  9  et  10  Voyez  Bulletin  de  1827,  n°  8, 
p.  4o3. 

Cos  deux  livraisons  portent  a  quatre  celles  qui  ont  rapport  a 
la  geologic.  Ces  deux  dernieres  nous  on  1  paru  contcnir  des  coupes 
speciales  plus  miles  que  les  grandes  sections  ideales  des  deux 
premieres.  On  y  trouve  des  coupes  doqnees   par   MM.   Gim- 
bernat,  libel,  Beudant,  Brongniart,  Conybeare,  ()li\  nliausen, 
Bone,  etc.  Le  texte  est  toujours  fort  uaaigre,  mais  il  parait  que 
lorsqu'on  auxa  acheve  toutes  les  livraisons  geologiques ,  mn 
ioindra  un    texte    plus    complet ,  et    on    pourra   alors    acquerir 
cede  partie  geologique  separement   des  autres  sections   d'his- 
toire naturelle.  Les  !\  livraisons  qui  out  paru  content  i5  Qorins 
d'empire,  rt  on  pent  les  recommander  aux  professeqrs  de  geo- 
logic. Les  vui's  d'une  carriere  de   trachyte  et  de   colonnades 
basaltiques  des  bords  du  Khin  et  on  dessin  d'une  cayerne  l>a- 
saltique  presde  Bertrichsont  les  sen  les  lithographies  ineditesquc 
rcn ferment  Ges  dejux  dernieres  livraisons,  donl  le  nomhre  des 
planches  se  monte  a  1  5.  L'on  sail  que  le  meme  etablissemenl  de 
lithographie  a  public  in-folio  un  bel  atlas  de  toutes  les  plaates 
officinales,  dpnt  il  a  paru  deja  10  livraisons,  el  un  autre  atlas  de 
plant>s  de  jardin   el    de  serre  en   fleurs.   Les   plantes  aonl    en 


Geologic.  5 

part io  fori  liicn  eoloriees,  et  dans  le  dernier  alias  Ion  s'attachc 
a  ne  ligurer  que  des  planles  tares.  A.  B. 

3.  Beitregk  zu  dec  Lehre  vox  denGangen,  etc\ — Observations 
pom-  la  theorie  des  filoris;  par  J.  fch.  L.  Schmidt.  Irt— 3°  de 
io5  p.,  avcc  nnc  lithograph.;  prix,  4  ft".  Siegen,  1827;  Bor- 
lander. 

L'anlenr  part  duprincipequeles  (ilonsse  sontremplissuccessi- 
\  cincnt  par  suite  de  I'elargisscinent  successif  des  fentes.il  offre  le 
tableau  de  tontes  les  matieres  qu'ils  ren ferment ,  et  de  leurs 
modes  si  divers  de  gisementtVoiei  son  systeme,  dontcet  ouvra'ge 
n'est  qn'un  savant  conunentairc.  1"  Matieres  qui  ont  reinpli 
immediatement  les  lilons;  A.  par  suite  d'un  depot  forme  trau- 
quillement;  a  remplissage  des  lilons  par  bandes  droitcs,  eoitr- 
bes,  eoncentriques.,  etc.) b  remplissage  irregulier;  c  depot  dru- 
sique  a  miner aux  convrant  les  eavites  en  entier,  011  seulemenl 
les  parties  tournees  en  liaut  on  en  bas,ou  bien  quelqucs  raa- 
lieres;  d  nature  partieuliere  des  eristaux  tantot  creux,  tantol 
lendillrs,  tantot  enchasses  dans  d'autres,  tantot  deranges  dans 
leur  cristallisation  on  renfermant  de  l'eau  et  de  l'air;  e  cristalli 
sation  partieuliere  tie  la  gaugue;/"  salbandes  de  rocbes  paralle 
les  aux  (ilons,  savoir :  de  schisle  argileux,  alumineux  ou  siliceux. 
B>.  Positions  produitespar  des  derangemens  mecaniques;  a  pai 
frottehiehf  d'ou  il  resulie  des  garigue's  striees,  des  faces  polies 
et  ravics,  ere;  b  par  la  chute  de  fragmeris.  de  rocbes  dans  la 
gangue,  ou  par  celle  de  fragmens  de  gangue  ancienne  dans  des 
depots  plus  recens;  <•  par  des  lilons  etrangers  traversanl  la  gan- 
gue; (I  par  des  derangemens  mecaniques  dans  les  druses. 
■i°  Destructions  chimiques  des  gangues  de  la  parlie  supcrieiue 
des  (ilons;  A.  oiineraux  terreux  et  metalliques  dctruits  el  rem- 
places  par  d'autres;  B.  miueraux  terreux  et  metalliques  detruits 
el  formanl  des  vides.  [  l/auteur  en  donne  la  liatt  generate 
3°  Depots  secondaires  de  la  tete  des  lilons,  savoir:  mineraux 
siliceux,  calcaires,  b^arytiquesj  mcrcnriels,  argentiferes ,  cupri 
Ppires,  ferriferes,  plumbiferes,  bismutbileres,  ainciCeyes,  cobal- 
tiferes,  nickeliferes,  arseniferes,  antimonifcrcs,  siUfures  metal 
iil'rres  ,  soulie  et  poix   niinciale. 

II    divise   les    relations  des  pelits  lilons  de  la  gangue  en  rap- 

ports  de  ces  pctits  lilons  cntrVux ,  sijiivant  quails  se  dejettent, 


d  Geologic. 

s'entrecroisent,  etc.,  en  leurs  rapports  avec  le  toil  et  le  mur 
des  filons,  suivant  qu'ils  s'y  insinnent ,  s'j  perdenl  ,  etc. ;  el  en 
leurs  rapports  (|iii  montrent  l'etat  do  fendillement  priraitil  ,  sa 
voir  :  qu'ils  traversent  des  coquillages,  des  cailloux  etc. 

Lcs  relations  dcs  roclics  adjacentes  sont  considerees  d'abord 
par  rapport  a  I'efiet  qu'elles  paraissent  produire  sur  la  richesse 
des  filons ,  pais  par  rapporl  aux  gangues  ft  aux  impregnations 
metalliferes  du  toit  et  du  mur  des  filons,  et  enfin  par  rapport  a 
lenr  decomposition  pres  des  lilons.  dpres  avoir  comraente  ces 
divers  points,  l'aiiteur  ajoute  quelqnes  mots  pour  distinguer 
des  filons  leremplissagereguKer  et  don  derange  des  cavitespro- 
duites  par  des  emanations  gazeuses  au  milieu  des  roches.  II  re- 
connaxt  que  la  division  des  lilons  en  lilons,  reseaux  de  petits 
filons  on  d'anias  et  en  amas  vertieauxest  geologiqiiement  fausse. 
Les  amas  verticaux  et  les  putzen  on  petits  amas  ne  sont  pom 
lui  que  des  cavites  remplies  regulierement.  Nous  voyons  avec 
plaisir  que  ec  savant  croit  qu'une  veritable  cavite  de  lilons  ne 
doit  pas  seulement  indiqncr  les  filons  exploiter,  mais  encore 
tousles  filons  sterilrs  ,  et  memo  les  indications  de  fente  .1  les 
failles  d'unc  contree.  A.  ^ 

4.  Memoire  sub  les  terrains  de  transport  que  l'on  rr.di  vi. 
DANS  LE  DEPART.  DU  Cal\  \ Dos  ;  sli I'  les  avantageS  qu'en   retire 

1'agriculture,  el  sur  la  maniere  de  les  eultiver  dans  ce  depar- 
tement ;  par  M.  De  Magneville.  (Memoir,  de  la  Soc  linneenne 
de  TSormandie ;  Tom  ier.) 

Ce  memoire  contiont  des  observations  interessantes  surlacul- 
ture  qu'exigent  les  terrains  de  transport ;  toutefois,  nouscroyons 
ne  devoir  rendre  com'pte  que  des  observations  geologiques  que 
l'auteur  a  laites  rel.it i\  enieni  a  ces  terrains.  Ces  observations 
confirment  un  fait  bien  connu  en  geologie  :  c'esl  que  les  ter- 
rains de  transport  son)  anterieurs  a  I'origine  desvalldes,  puis- 
qu'on  lesremarque  w  les  cotea'ux  qui  dominenl  relles-ci.  Des 
blocs  enormes ,  places  sur  ces  plateaux,  indiquelil  aussi  qu'ils 
etaient  dans  I'origine  domines  par  des  sommets  donl  ils  ne  soinl 
pour  ainsi  dire  que  les  debris. 

Dans  I.'  depar  lenient  dn  Calvados,  les  dillei  elites  eonelies  du 

terrain  secondaire  sont  recouvertes  chacune  par  un  terrain  de 

transport    qui    lui    est    propre.ee    qui   pour  rait   laire    suppose. 


Geotogie.  ~ 

qu-'ils  n'oiii  pas  toiis  etc  formes  a  la  mi'inc  epbque.  M.  de  Ma- 
gneville  n'ayant  pas  eu  becasion  d'oTSserver  cc  terrain  sur  le 
ealeadre  a  gryph&s  arqueis,  passe  aux  conches  qui  lui  sont  su- 
perposees; 

J. os  terrains  de  transport  qui  reposeut  snr  le  calcaire  ooliti- 
que  inferieur ,  sunt  formes  d'uiie  glaise  getieralemewt  jauno-palc , 
et  souvent  inarbrce  de  bleu -pale  on  de  rouge.  Elle  est  romplie 
de  debris  anguletrx  de  silex  ;  on  y  trouve  des  ammonites,  des  be- 
lemnites,  des  lerebratulcs  et  que'IquefoSs  des  vertcbrcs  di  Ichthyo- 
saurus. Ces  siiex  et  cos  fossiles  resseniblent  a  ceux  des  calcaires 
oolitiques. 

L'auteur  n'a  point  remarqiie  de  terrains  de  transport  sur  le 
calcaire  de  Caen ,  mais  settlement  des  alluvions  provenant  du 
calcaire  a  polypiers  [forest  marble)  qui  le  domine. 

be  terrain  de  transport  qui  repose  sur  ce  calcaire  a  polvpiers, 
est  compose  de  3  sortes  de  tcrres  differentcs  :  la  premiere  est 
une  argile  rouge,  homogene,un  pen  consistante;  la  seconde 
me  glaise  avec  des  eailloux  roulcs  et  la  troisieme  une  terre  jau- 
natrc,  homogene ,  sans  consistance.  La  premiere  recouvre  la 
troisieme,  on  repose  immediatement  sur  le  calcaire,  oil  enfin 
passe  insensiblenient  a  la  glaise.  LOrsque  cette  dertiiere  est 
seule,  elle  est  placce  au-dessus  du  calcaire;  lorsqu 'elle  manque, 
la  terre  jaunatre  est  sur  le  calcaire,  recouverte  par  l'argile 
rouge:  Mais  la  glaise  et  l'argile  rouge,  comme  dans  d'autfes  Tor 
niations  ou  nous  I'avons  nous-meme  observe  ,  passe  insensible 
ment  a  la  glaise. 

L'argile  rouge  ne  renferme  aucun  debris.  La  glaise  est  rem- 
plie  de  galets  de  toutes  les  grosseurs  ,  quelqucfois  tros-\oliu;ii- 
lion x ,  appartenant  a  des  gres,  a  des  quart/.,  a  des  gfa'irWackcs, 
et  a  d'autres  roches  de  la  memo  epoque.  Quelqucfois  Lis  sont 
reunis  par  un  cinient  ferrugineux  et  forment  des  masses  de  pou- 
dihgues.  Knlin,  la  terre  jaune  est,  comme  la  rouge,  depoiiivtie 
de  debris. 

Souvent  on  trouve  dans  le  doparlenienl  du  Calvados  de 
grands  espaces  ou  le  calcaire  a  polypiers  est  a  decouv<  i  i.  I  a 
terre  vegetale  qiu  se  trouve  a  sa  surface  n'esl  plus  alors  com- 
poser que  de  detritus,  de  plantes  melees  avoe  du  sable  et  de  pe 
ills  debris  de  la  roclie  calcaire. 

Au-dessus  de  la  eraie ,  le  terrain  de  transport  est  compose  de 


ft  Geologic. 

deux  couches  ;  la  ir*  est  argileuse,  on  pen  compacte  et  d'une 

couleur  tirantsur  le  jaune-pAle ;  elle  renferme  des  bandesoo 

couches  dc  pedis  debris  de  silex  de  la  craie ;  son  cpaissenr,  dans 
certaines  localites,  excede  quelquefois  80  pieds.  Sa  couche  in- 
ferievire  est  on  melange  d'argile  plastique  et  de  fragmens  de 
dlex  :  elle  a  4  a  6  pieds  d'epaisseur;  quelquefois  Us  spnl  emp4 
tes  dans  d u  gres,  ce  qui  leur  domic  L'apparence  d'un  pou- 
dingue. 

M.  de  Magneville  terjaoine  son  memoire  pat  des  considcra- 
lions  generales  sur  I'origipe  de  ccs  divers  terrains  de  transport, 
Leur  position  relative  le  porte  a  supposer  que  ceux  qui  repo- 
sent  sur  le  calcaire  a  polypieis  el  ceux  qu'on  remarque  sur  la 
craie,  sont  dus  a  deux  courans  qui  agissaient  dans  deux  direc- 
tions differences;  le  premier  du  sud-ouest  au  nord-est ;  et  le  se 
coihI  de  I'est  a  I'ouest.  II  n'a  reconnu  dans  aucun  line  direction 
meridionale. 

Pour  expliquer  le  transport  de  certains  blocs  de  gres  de  tran- 
sition ,  I'auteur  se  voit  oblige  d'admettre  que  les  roches  de  cette 
epoque  out  etc,  dans  le  depart,  dn  Calvados,  l.eaneonp  plus 
elcvees  qu'aiijourd'hui ;  mais  elles  doivenl  leur  diminution  a 
quelque  cause  destructive ,  et  11011  a  des  aflaissemens ,  puisque 
les  couches  out  conserve  partoul  leur  direction  el  leur  reguja- 
rite.  II  a  reconnu  que  le  terrain  de  transport  qui  recouvre  le  cal- 
caire oolitique  est  forme  des  debris  meme  de  cette  roche  :  les 
oolites  blanches  etant  superieures  aux  oolites  brunes,  out  ete 
enlevees  les  premieres.  Les  oolites  brunes  attaquees  a  leur  tour 
out,  par  leur  destruction,  fait  disparaitre  la  pente  qui  existait 
d'abord.  Les  courans  d'eau  n'etanJ  plus  favorites  par  aueune 
pente,  n'ont  pu  cntrainer  que  les  parties  caleaires;  les  silex  sont 
restes  sur  place  avec  les  glaises ,  et  ont  forme  le  terrain  de 
transport ;  enfin  la  couche  de  sable  qui  se  relevail  sur  les  Bancs 
des  rochers  de  transition  au-dessus  du  calcaire  oolitique,  QUI 
dn  former,  an  milieu  du  terrain  de  transport,  des  depots  consi- 
derables, renfermant  des  galets  -ili«*nx  el  des  debris  anguleux 
de  silex,  comme  on  le  voit  aux  environs  de  Bayeux.     Huot. 

').    VUKS   ET   COCPFS    PFS  I'RINCIP  \I.  I  S   FORMATIONS  GEOLOGIQtJES    Dl 

DEPART,   in'    Pi Y-m-T)oMl  ,  aceompa^nees   de    la   description 
el  d<s  ecbantillons  des  roches  qui  les  composed!  ;  par  MM    11 


Geologic.  y 

Lecoq  et  J.  15.  Hot illet.  ire  livraison.  Clermont  -Ferrand  , 
1828;  Thibaud-Landriot  (1). 

C'est  toujours  avec  un  virinferet  que  les  riaturalistes  accucil- 
lent  les  travaux  qui  ont  pour  objet  de  rfiieux  faire  connaitre 
I'Auvergne.  De'puis  qiielques  annees  le  sol  de  cette  partie  de  la 
France  est  explore  avec  une  nouvelle  ardeur,  non-seulemenf 
par  les  savaus  etrahgers  qu'iui  pays  si  riche  en  bea'iites  natu- 
relles  attire,  niais  encore  par  plusieurs  jeunes  natuialistes  qui 
fhabitcnt.  En  effet ,  outre  les  belles  recherches  de  M.  Poulctt 
Scrope  ,  la  science  s'cst  enrichie  successivemeht  de  deux  ouvra- 
ges  imporlans  surla  zoologie  fossile,  l'un  ehtiererhent  termine, 
du  aux  soins  de  MM.  Deveze  de  Chabriol  ct  Bouillet  ;Tautre, 
lion  encore  acheve,  de  MM.  Bravard  ,  Croizet  ct  Jobert.  Cette 
annee  a  vu  eclore  un  nouveau  journal  scientifique,  destine  a 
recueillir  les  travaux  isoles  qui  se  font  dans  l'Auvergne,  eten- 
trepris  par  un  jeune  mineralogiste  aussi  zele  qu'instruit  ct  de 
qui  on  doit  tout  atiendre.  L'ouvrage  que  nous  annoncons  aii- 
jourd'hui  est  le  fruit  des  fatigues  de  deux  des  savans  que  tioiis 
venous  de  citer.  II  est  a  desirer  que  1'activite  que  Ton  remarque 
avec  taut  de  plaisir  parmi  les  natuialistes  de  l'Auvergne  soit 
imitee  par  ceux  qui  habitent  les  autres  parties  de  la  France, 

(1)  L'ouvrage  eutier  paraitia  en  8  tivraisons  ait  pins.  Clnrcnne  d'clles 
sera  composee,  i°  d'un  cabier  in-S°,  coutenant  la  description  des  inches, 
leurs  gisemens,  et  2  on  3  pi.  color.  20  d'mie  boite  plate,  renfermant  25 
echantillons,  de  3  p.  environ  sur  2  1/2.  Cbacnu  d'eux  sera  place  dans 
une  capsule  de  carton  on  dans  uu  tlacon  ,  et  portcra  un  11°  correspondan  t 
a  la  description  et  a  la  figure,  quaud  il  s'y  trouvera  contenu.  —La  der- 
niere  liviaison  contiendra  en  sus  vn  tableau  des  rocbes  du  departement , 
classees  melhodiquemeut  ,  et  un  autre,  dans  lequel  elles  seront  rangees 
d'apres  lenr  ordre  de  superposition.  —  Le  prixde  cbaque  livraison  est  de 
35  fr.,  prise  a  Clermont,  on  reudue  a  Paris,  soigneusement  emballee,  a 
l'adrcsse  indiquee  par  les  souscripteurs.  Le  nonibre  des  excinplaires  est 
senlement  de  4o.  On  tirera  a  part  un  petit  notnbre  d'exiinplaires  du  texte 
et  desplancbes,  dont  cbaque  livraison  sera  du  prix  de  /j  fr.  La  premiere 
est  en  vente,  les  autres  se  succederont  le  pins  promptemehl  possible.  — 
On  sonscrit  a  (Mermont-t'ei  rand  ,  poui  la  collection  des  rocbes  et  pour  le 
texte,  chez  M.  Bouillet,  rue  du  Port.  Le  prix  de  cbaque  livraison  seca 
p?ye  lors  de  la  remise.  Ou  pent  aussi  souscrire,  pour  le  texte  et  lcs  plan- 
ches, cbez  les  libraires  de   ( '.Icriuout ,  el  chea  Ceux  dfiS  aulrea  villi's 


io  Geologic.  .V  5 

ii  que  le  gouvernement  s'empresse  de  favoriser  des  travaux  de 
cc  genre  ,  toujours  plus  dispendieux  que  lucratifs  pour  leurs 
auteurs,  en  souscovanl  pom-  les  nombreuses  bibliotheques  pu- 
bliques. 

Les  auteurs  an  I  (iciisc  <jin-  le  seul  moyen  de  bien  faire  eon- 
naitre  les  richesses  minerals  du  depart,  du  PuyTde-D6me  etail 
de  former,  a  ('imitation  de  ce  qui  a  lien  ,  surtout  en  Allemagne, 
des  collections  des  principales  roches  qui  sN  trouvenl  et  deles 
louiuiiaux  amis  des  sciences,  par  livrajsons,  a  des  j»iix  mode- 
res.  Mais,  pour  que  1c  but  de  leur  entreprise  Cut  entierement 
rempli,  ils  out  cru  qu'il  etait  necessaire  d'accoinpagner  ces 
echantillons  de  vues  et  coupes  des  principales  formations  gepr 
logiques,  ainsi  que  de  la  description  des  roches  qui  les  compo- 
seui.  Par  ee  moyen  ,  les  amateurs  qui  u'out  pas  la  faculte  d'al- 
ler  etudier  sur  les  lieux  ce  sol  d'Auvergne  si  tourmenbe  jadis 
paries  reactions  volcaniques,  pourront  prendre  one  idee  trcs- 
exacte  de  ses  caracteres  aetuels  et  de  ses  richesses  tninerales,  a 
l'aide  de  l'interessant  auvrage  de  MM.  Lecoq  et  Bouillet. 

La  ire  livraison,  qui  a  paru  au  comnieneemeul  d'aout,  nous 
faitbicn  augurer  du  succesde  cette  entreprise.  Kile  cpmprend  la 
description  de  trois  localites  tres-importantes.  I. a  i1'  est  celle 
ou  se  trouvenl  Charade ,  Gravenoire ,  Montaudou ,  Montrognon, 
et  les  cotes  granitiques  de  Ceyrat.  Apres  quelques  generalitcs 
sur  la  position  geognostique  de  ces  differens  lieux,  les  auteurs 
decrivent  i3  especes  ou  varietes  principales  de  roches  qui  ap- 
partiennent  a  cette  parti e  du  departement.  Ces  roches  sotnt 
principalcment  des  hasaltcs  el  des  li.-isauites ,  des  seories  ,1a 
poz/olite  solide,  la  peperite  ferrugineuse',  etc.  La  planclie  l"' 
niontre  les  rapports  de  position  qu'ont  enlre  elles  les  roches  de- 
crites.  T.a  seconde  localite  comprend  cette  panic  de  la  Lima- 
gne  ou  se  trouve  le  Puy-de-Mur  et  le  Pic-de-Dallet.  T.'Allicr, 
en  creusant  les  couches  calcaires  de  ee  territoire  si  fertile,  a 
mis  a  decouvert  une  coupe,  non  loin  de  Pont-du-Chateau ,  qui 
permel  d'etudier  la  nature  du  sol  depujs  le  niveau  de  la  riviere 
jnsqu'au  sommel   du    Puy-de-Mur.   Les  roches  appartenaiu-   a 

cette  localite,  au  nomine  de  si\,  snul  des  calcaires  Incustrc  , 
rriameux;  sUiceux ,  dolUique  ,  1'alloite  endurcie  el  le  basanite 
variolitique.  Les  auteurs  ci ten  I  anssi  I'opale  menilite,  qui  se 
trouve  alioiidainmeii I    dans    le  calcailT    marncux   qui   forme    la 


Geologic  1 1 

partie  moyenne  (!<•  la  monta,gnei  Les  couches  qui  la  renfer- 
ment  reposent  sur  du  caleaire  qui  en  est  prive,  et  qui  est  place 
immediatement  sur  la  pe'perite.  La  formation  du  menilite  est 
recbuverte  par  la  couctie  oolitique.  La  seconde  planche  iepre- 
sente  l'escarpement  des  bords  de  I'AUier  ou  I'on  petit  sufvre 
I'ordre  de  .superposition  de  ces  diffcrentcs  roehes.  La  trois%ne 
localiteest  celle  de  Pont-du-Chat.-au,  shut-  sur  une  plaine  de 
caleaire  laeustre  ou  s'elevent  aussi  les  puys  de  la  Poix  Bt  de 
Crouel,  monticules  de  hauteur  inegale  et  de  nature  analogue, 
remarquables  par  les  nombreuses  varietes  de  vakite  bitumineuse 
qu'on  y  rencontre,  et  par  la  grandc  quantite  de  bitume  malte" 
qu'on  y  exploite.  Les  auteuis  decrivent  tin  caleaire  marneux  , 
une  vake  solide,  deux  varietes  de  vakite  bitumineuse  et  le  bi- 
tume malte.  II  n'y  a  point  de  planche  pour  cettc  loc.dile. 

En  general,  lcs  auteursadoptent  la  nomenclature  de  M.  Bron- 
gniart,  et  donnent  souvent  des  eehantillons  pris  dans  les  lieux 
memes  que  ce  savant  indique  pour  exemples  dans  sa  classifica- 
tion ;  pour  les  roehes  mlcamques,  ils  suivent  celle  de  M.  Cor- 
dter.  Apres  la  description  oryctognostique  de  chaque  roche,  ils 
indiquent  avec  soin  ses  earacteres  geognostiques.  Les  planches 
lithographies  sont  coloriees,  et  etablies  a  pen  prcs  sur  le  mo- 
dele  de  celles  de  l'ouvrage  de  ML  Poulett  Scrope  (  Me  moire  sur 
la  geologic  de  la  France  ccntralc  ,  y  compris  lcs  formations  vol- 
canoes dcVAuverSne.,etc.  ).  On  pour.ail  peut-etn-  peprocher 
aux  auteurs  de  n 'avoir  pas  employe  des  teintes  tiguratives  plus 
distinctes;  il  y  a  un  pen  de  confusion  qui  disparaitrait  cm  fai- 
sant  usage  a  1'avenir  de  chiffres ;  au  reste ,  ces  petits  defauts 
sont  deceux  qu'il  est  facile  d'eviter  a  une  second.-  livraison. 
N'ayant  pas  encore  entre  nos  mains  la  livraison  des  eehantil- 
lons, nous  ne  pouvons  rien  en  dire;  mais  tout  nous  fait  presu- 
me!- qu'ils  auront  ete  choisis  avec  soin  el  discernement.  Les  au- 
teurs feraient  bien  dejoindre  a  chacun  d'eux  une  etiquette  pre- 
sentant  les  principal.--,  synonymies  taut  francaises  qn'etrange-i 
res,  afin  d'eviter  autant  que  possible  ^confusion  qu'on  eprouve 
lorsqu'on  veut  fair.-  correspond,.-  une  nomenclature  avec  une 
autre,  car  e'est  la  un  des  priocipaux  obstacles,  dans  IViai  a.-- 
tuel  de  la  science,  aux  prognes  de  la  geognosie;  Lfoiivrage  de 
MM.  Lecoq  et  Bouilletmerite.ua  p|,in  succes;  nous  sODimes 
persuades  qu'il  lobtiendra.  .,.  <;1UAR111V 


1 2  Geologie. 

6.  \\  EFLEXIONS  SLR  LA  NOTE  LUE  PAR  M.  ~S\  Will  I.  m.  SeRRES  v  I  \ 
CADEMIE  ROY  ALE  DES  SCIENCES  DE  1\\R1S  ,  ET  INM  n  1  K  BAMS  I  I 
\"  DE  SEPTEMBRE   iBl^  D!     lil  II  KTIH    I   MM-.KS1  L  D£8  SciE.NOEs; 

par  le  prof.  Catullo.  {Giornale  sulle  scienze  a  letters  tlelle 

Provincie  Venete;  n"  6a. 

M.  Catullo  combat ,  dans  ce  memoire,  plusieurs  des  idees  que 
\1.  Marcel  de  Serres  a  avanceies  dans  la  derniere  notequ'il  a  lnj,r 
a  I'liistitiit  snr  le  calcaire  moelloh  on  calcairc  niarin  tertiaire . 
superieur  au  calcaire grossier.  D'abord  il  ne  croil  pas,  avec  ce 
dernier,  que  les  monies  especes  organiques  aienl  peri  tout  d'uri 
coup,  dans  le  nord  de  la  Franco,  par  suite  d'un  abaisseineni 
de  la  temperature,  tandis  qu'elles  coritinuaienl  a  vivre  dans  le 
midi ,  on  la  temperature  n'avait  pas  encore  eprouve  <\c  chan- 
gement.  11  ne  lui  parait  pas  probable  que,  dans  deux  points  aussi 
\oisins  Tun   de  1'autre  (compares  a  I'eteridue  du  globe   ,  des 

phenoniencs  anssi  dilTereiis  aient  eu    lieu.   Tout    porle  a    cioiie 

que  le  refroidissemenl  de  I'ecorce  terrestre  a  ete  graded  el  uni 

forme,  ci  mni  subit  el  variable  pour  efaaque  localite.  La  pre 
sence  des  debris  de  mammiferes  terresares  dans  les  terrains  ma 

mis  supcrieiirs  du  midi  de  la  France,  qui  correspondent  an 
dcuxieine  terrain  inariii  parisien  ,  et  sont  places  au-dossus  du 
terrain  d'eau  douce  de  Paris,  dans  l'ecli.llc  des  formations,  ne 
parait  pas  a  M.  Catullo  tin  fait  extraordinaire,  lorsqii'on  envi- 
sage surtout  les  hauteurs  respfectivefi  auxquelles  tea  d6bris  se 
trouvcnt.  Dans  les  couches  siipeiieures  du  terrain  tertiaire  de 
I'llalie,  on  rencontre  ordinairemeut  les  incmcs  especes  lossiles 
qui  se  presenlent  dans  les  couches  les  plus  inforicurcs  du  memo 
terrain  ;  ce  (pii  ne  doit  pas  eloiiner  (piand  on  rellechil  que  toutes 

ces  especes  sont  comprises  dans  le  meme  horizon  geognostique , 
e.  a  d.  cntre  les  limites  assignees  a  la  formation  de  sediment  sti 

perieur. 

«  La  saine  critique,  dil  M.  Catullo,  nous  engageS  ne  pas  nous 
lornialiser  dune  association  qu'on  est  (pichpielois  oblige  de 
(aire  cntre  drwx  terrains  places  a  des  hauteurs  differentcs  el 
avant  des  cara.  teres  niiiiei  alogiques  dissemblablcs ;  car  il  est 
bon  d'observei  ipi'line  iodic  li  i  tiaire,  placer  aii-dessous  (111  ni- 
veau de  1 1  mer,  peul ,  dans  d'autres  cjurconstances  ,  atteihdre  a 
uue  grande  elevation,  en  cpuservanl  touteifois  la  plan  qui  bn 
ESl  assignee  par  la  science  dans  loi  die  des  formal S 


G  colonic.  i  3 

Quant  aUK  debris  de  mainmil'ercs  enscvelis  dans  les  coucbes  dn 
terrain  niarin  superienr,  plutot  que  dans  celles  qu'on  regafdc 
comme  paralleles  an  terrain  d'eati  donee  du  bassin  de  Paris,  la 
science  nous  siiggeFe  avec  laison  de  eo'nsiderer  ce  cas  comme 
faisant  exception  a  la  regie,  et  de  ne  lui  donner  d'autre  valeur 
que  celle  qu'on  accorde  generalement  aux  caraeteres  negatifs : 
car,  en  voulant  le  ranger  parmi  les  faits  qui  se  presentcnt  ha- 
bituellcment  sur  plusieurs  points  de  la  terre,  au  lieu  de  tourner 
a  l'avantage  de  la  science  ,  il  servirait  directement  an  but  con- 
traire. 

« Une  decouverte  en  geognosie  n'a  d'ulilitc  reelle  qu'autant 
(ju'elle  pent  s'appliquer,  sinon  a  tons  les  pays  dans  Iesquels  on 
retrouve  le  terrain  qui  lui  a  donne  lieu  ,  au  moins  a  quelques- 
uns  situesade  grandes  distances  les  uns  desautres.De  meme  on 
nepeut  tirer  aucnn  profit  depbenomenesexclusivemcntpropres 
a  une  localite....  La  maxime,  iritroduite  depuis  quelques  annees, 
de  generaliser  les  faits  qui  se  montrent  isolcs,  cause  un  grand 
dommagea  la  science,  et  nous  forcera  bientot  de  faire  une  geo- 
logie  particuliere  pour chaque  chaine  de  montagnes,  en  adoptant 
un  system*  different  pour  cliacune  d'elles  ;  de  meme  rien  n'est 
plus  contraire  a  1'avancement  de  la  zoologie  gcognostique  que 
les  nombreuses  divisions  et  subdivisions  proposecs  jusqu'a  ce 
jour  pour  les  terrains  taut  secondaircs  que  tertiaires,  quand,  a 
bien  regarder,  on  pom-rait  n'en  admettre  que  trois. 

«  Les  terrains  terliaires  de  I'ltalie,  quoiquc  deposes  sous  l'in- 
fluence  de  causes  inoins  gencrales  el  dnrant  un  ordre  de  choses 
different  de  cehii  qui  prcsidait  a  la  formation  des  terrains  de 
sediment  infciicur  v\  nioyeri,  Miivant  la  classification  de  M.  Bron- 
gniart,  sont  pour  tan  I  moins compliqiies  et  plus  faciles  a  obser- 
ver que  les  terrains  tertiaires  de  la  fiance.  lis  se  lient  beaucoup 
mie.ua  les  uns  aux  autres,  et  dans  maintes  circonstances  on  par- 

vienta  les  rapportei'  au\  depots  conehiliferes  des  aulres  pays 

Chez  nous  les  argiles  plastiques  reposent  sur  un  terrain  qu'oti 
peul  rapportcr,dans  !e  plus  grand  nombre  des  cas,  a  la  formation 
crayeuse  de  la  Fiance;  elles  contiennent  beaucoup  de  ligniteN  el 
differens  genres  de  coquilles  exckish  ement  marines;  tandis  que 
les  argiles  plastiques  do  bassin  de  Paris  renfermeut,  suivant  M. 
Desnoyer ,  avee  des  coquilles  marines,  des  debris  de  Planorbes, 
de  Limnees,  ei  d'autres  especes  lacustrcs.  Une  glauconic  gros- 
siere  repose  sous  le  calcaire  gi  is  du  Ver&nais-j  dans  !<■  territoin 


i  »  Geologic. 

de  Bcllunc  clle  prcnd  I 'aspect  d'un  gres,  ft  constitue  une  seric 
tres-interessante  de  montsqui,du  haut  de  I'dlpago ,  s'etendent 
jusques  au-dela  de  Pedevena  ,  dans  le  pays  tie  Feltri.  Sous  cette 
roche  existe  une  rochc  arcnacee  a  grain  tres-fin,  visible  en 
beaucoup  d'endroits  vallon  di  Bandala,  lit  da  Gresaler  \  la- 
c|iicllc,  scion  toutc  apparence,  represente  les  argiles  plastiques. 
On  trouye  aussi  luae  exacte  correspondanoe  avec  le  terrain  ma- 
rin  inferieur  di\  bassin  de  Paiis;  niais  si  Ton  veul  poursuivre 
au-dela  le  pat  allele,  on  voit  manquer  les  analogies,  parte  que, 
a  1'exception  des  roches  produites  ou  modifiees  par  le  feu,  on  ne 
troirve  dans  la  formation  de. sediment  superieur  de  nos  provin- 
ces, epie  des  aggregats  formes  par  voie  mecanique  et  apparte- 
nant  an  terrain  d'alluvion.  On  clierchei  ait  done  en  vain  le  pre- 
mier terrain  dean  douce  si  rcpandu  en  Fiance,  a  moins  pour- 
tant  qu'on  ne  veuille  regaider  comme  tel  un  puissant  depot  de 
calcaire  d  aspect  tuface  ,  qui  se  voit  dans  les  environs  de  Do- 
megge ,  dans  le  pays  de  Cadore ,  qui  presente  un  grand  nombre 
d'impressionsde  plantes,  et  qui  repose  sur  le  terrain  secondaire 
a  une  hauleur  d'environ  2,000  metres  au-dessus  du  niveau  ac- 
tuel  de  la  mer.  Je  sei'ais  cependant  porte  a  penser  que  ce  depot 
a  etc  forme  a  la  maniere  des  mis ,  mm  par  voie  de  precipitations 
siiccessives  des  matcriaux  calcaires  lenus  en  suspension  dans  les 
eaux,  mais  par  voie  de  concretions  operees  sur  les  feuilles  et  les 
tiges  des  plantes  precxistanles  ;  nous  avoirs  beaucoup  d'cxein- 
ples  de  ce  mode  de  formation  dans  le  Bellunais  et  le  Yiccnlin. 
Tels  sout ,  en  general,  les  depots  de  tul's  qui  se  rencontrenl  en 
connexion  avec  les  couches  de  roches  marines  dans  heaucoup 
de  localites  de  noire  eta  I  ,  depots  qu'il  faut  bien  distinguer  de 
ceux  formes  antcrieurcment  par  la  mer.  .le  suis  loin  de  nier 
l'existencc,  che/.  nous,  du  calcaire  d'eau  douce,  par  eela  soul 
que  je  u'ai  pu  1'observer  dans  ['immense  etendue  de  terrains  que 
l'ai  etudies;  mais  j'observerai  que  personne  ue  I'a  rencontree 
nulle  part ;  de  ineme  qu'aucun  geologue  u'avait  sign  ale  la  pre- 
sence des  terrains   lacuslres  dun    autre  genre  que    j'ai    trouves 

dans  les  provinces  venitiennes;  en  effet,  il  n'est  fait  aucune 
mention  dans  leurs  ou\  rages  des  argiles  molles  et  conchilifercs 

qui  se  n trent  en  couches  tres-etendues  suns  le  terrain  torn 

beux  du  Bellunais.  <  les  argiles  sunt  les  seuls  depots  d'eau  douce 
que  je  connaissc  entre  la  Piave  et  1'Adige;  11  es*!  asscz  singulier 


Qeolagie.  i;"> 

qu  un  dq  bios  naturalistes  venitiens,  qui  n'a  jamais  observe  cos 
roches  lacustres  dans  son  propre  pays,  ait  su,  un  des  premiers, 
ies  disringucr  en  France  (Guallendris,  letterc  odsporicke,  p.  167. 
Venezia,  1780,  in-8. )  » 

On  voit  done  que  les  terrains  tertiaires  des  provinces  veni- 
tiennes  different  essentiellement  de  ceux  du  bassin  de  Paris 
puisipie,  a  ^'exception  d'un  equivalent  du  gres  marin  inferieur 
on  ne  trouve  aucune  des  formations  qui,  a  parti r  de  ce  gres  so 
succedent  jusqu'au  terrain  de  transport  dans  cette  derniere  lo- 
cality. D'apres  cela ,  M.  Catullo  ne  voit  pas  de  quelle  utilite 
pout  etre,  pour  ces  terrains  tertiaires,  la  docouverte  de  l'exis- 
tence  des  debris  de  mammifcres  dans  les  depots  marins  supe- 
rieurs  dn  midi  de  la  France,  debris  qui  se  retrouvent  egalement 
dans  le  terrain  inferieur  d'eau  douce  de  Paris.  «  Pourtant  dit- 
il  ,  M.  de  Serres  persiste  dans  1'opinionqiK!  l'existence  d'especes 
analogues  dans  deux  formations  differentes  du  sol  tertiaire, 
pourra  un  jour  repandre  tine  nouvelle  lumiere,  propre,  non- 
seulement  a  mieux  nous  eclairer  sur  la  nature  de  ces  terrains 
lei  tiaires,  mais  encore  a  fixer  avec  precision  Page  relatif  des  de- 
bris qsganiques  ensevelis  a  des  epoques  plus  reculees  dans  les 
couches  secondaires !!  >- 

M.  Catullo  termine  en  disant  que  les  observations  geognosti- 
quos  auxquelles  a  donne  lieu  la  nouvelle  formation  tertiaire 
otudiee  par  M.  Marcel  de  Serr.s  sont  exclusivoment  propces 
aux  terrains  de  la  France,  oil,  suivant  lui ,  prevatft  encore  la 
niativaiso  habitude  de  tirer  des  consequences  generales  do  I'exa- 
men  de  faits  que  la  plupart  des  geologues  s'accordent  a  regar- 
<!er  comme  isolos.  Nuns  n'entrerons  point  en  lice  avec  le  celebre 
professeur  venitien  :  nous  eroyons  devoir  laisser  a  M.  Marcel 
de  Serres  le  soin  de  combatlre  ies  assertions  que  nous  venous 
de  reproduce  ioi.  j.  Girardin. 

7.  OBSERVATIONS  GENERATES  SUR  1,A  CONSTITUTION  GEOGNOsTl- 
QUE  DU  DEIURTEMENT  DE  I.'ilERU  LT  ;  par  M.  MARCEL  DE  SeR- 
RES. 

Los  terrains  du  departement  de  l'Herault  sont  Iros-varies  : 
leur  ensemble  offre,  par  consequent,  beaucoup  d'iqteret.  IV]. 

Marcel  de   Serres  los  passe   en  revue,  en   commoiioant  par  les 
plllS  recoils,  el  en  separant  do  ceux-ci    los    terrains  plutoitiques 


id'  Gevlogie*  N°  7 

etjryroides  qui,  superposes  indifferemmeat  a  tons  les  antics, 
sont  appclos  //cr.r  <fe  serie. 

Terrains  tkrtiaires,  <;«  de  sediment  superieur.  L'auteur  les 
divise  en  7  Formations  principales; 

i°  Los  terrains  de  transport  Boperieurs ,  ou  deuxiemes  ter- 
rains &e> transport,  qui  se  subdivisent  en  terrains  de  cailloux 
routes  sans  ossemens,  <i  en  terrains  de  cailloux  routes  avec  o's 
semens;  lesquels  comprennent   le  limon  des  cavernes  et  celui 
des  breches  osseuses. 

20  Terrains  d'eau  douce  superiours,  on  troisienie  terrain  d'eau 
douce  de  JV1M.  Guvier  et  Brongniart,  rempli  de  vegetaux  el  <\<- 
eoquilles  terresfcres  el  fluviatiles.  M.  Marcel  de  Series  v  recon- 
nait  trois  sjsteffles  de  couches  on  etages:  le  superieur  forme  de 
calcaire  sedimentaire  dean  douce,  de  marnes  ,  de  sables  ealcai- 
ns,  etc.,  renforme  des  plijlliies,  des  eulmites,  des  exogenite.1  et 
des  carpelites, -avec  descoqiiiiles  terrestres  et  fluviatiles  qui  pre- 
sentent  encore  leurs  eouleurs.  Le  second  etage,  essentiellenient 
marneux,  renferme  des  hois  pen  altcres. 

3°  Terrain  mnriri  superieur,  on  deuxieine  terrain  niarin  de 
MM.  Cuvier  et  Brongniart.  II  so  compose  de  hois  sWcmcs:  1" 
sable  marin  siliceo-calcaire,  gres,  marne,  remplis d'ossemens  <lc 
mammiferes  terrestres  et  niarins,  de  reptiles,  do  poissons  et  de 
mollusques  de  nier  ;  20  deux  lils  pi  incipaux  c.ilcaiios  ,  auxquel§ 
l'auteur  a  donne  le  noni  de  calcaire'-inoellon  ou  de  Monfpellier ; 
on  v  \oii  dos  debris  de  mollusques,  de  erustaces  el  do  vorte- 
bres  niarins.  I. a  deoouvertc  de  ce  calcaire  grossier,  le  plus  re- 
cent de  tons  les  calcaires  niarins  pierrcux  dc  la  dorniero  forma- 
tion, est  d'un  grand  interot  pom  la  science.  I.es  deux  lits  de  ce 
calcaire  soul    separcs  par  des  sable*  el  des  marnes.  I,e  premier 

etage,  <mi  I'inlriicur,  (pii  renfermej  comrae  les  gypses  des  envi^ 
rons  de  Paris,  des  Lophiodons,  des Palceotherium  et  des  tortues 
d'eau  douce,  contienl  beaucoup  de  eoquilles  fluviatiles.  II  est 
forme  d'argile  calcarifere  que  M.  Marcel  de  Series  appelle  plas- 
tique.  Dans  les  argiles  plastiques  marines,  il  trouve  plusieurs 
especes  <lc  cerites;  ce  premier  etage  est  terraine  par  des  argiles 

011  marnes  sableuscs  bleues. 

ft°  Terrains  de  transport  infeneurs  ou  //rentiers  terrains d'ai- 
lui'ion.  lis  se  inonlrent  an  (lessinis  des  formations  marines  su- 
pcriciiics,  ei  icnlcrnient  des  blocs  roules  de  roches  primitives. 


Geologie.  i  - 

">"  Terrains  iteau  doner  moyens,  ou  deuxieme  terrain  d'eau 
douce  dc  MM.  Cuvier  et  Brongniart.  lis  sont  formes  de  deux 
etages  :  le  premier  se  compose  de  plusieurs  systemes  dc  cou- 
ches calcaires,  plus  ou  moins  marneuscs,  nc  renfermant  que 
des  coquilles  d'eau  douce,  parmi  lesquellcs  1'auteur  a  rceoniiu 
des  Physes  et  des  Agathines  ;  le  second  ctagc  est  forme  de  cal- 
caire  pisolithique  sans  debris  organiques.  Au-dessous  des  lits  in- 
ferieurs on  trouve  des  silex  brims,  qui  passent  an  silex  resi- 
nite. 

G°  Terrains  marins  inferieurs ,  ou  i'r  terrain  marin  de  MM. 
Cuvier  et  Brongiiiart.  lis  se  composent  tic  deux  systemes;  le  su- 
perieur,  forme  de  marnes  calcaires  presque  sans  coquilles,  su- 
perpose a  mi  calcaire  grossier  que  M.  Marcel  de  Series  nomine 
horizontal,  et  qui  renferme  des  debris  de  poissons  et  de  mol- 
lusques.  Ijn  calcaire  grossier  blauc  ,  a  noyaux  globulaires,  ana- 
logue a  eelui  dans  lequel  sont  ouvertes  les  cavern es  a  ossemens 
de  Lunel-T'iel ;  un  calcaire  grossier  grisatrcplus  inferieur,  et  ca- 
racterise  par  des  mollusques  marins  et  des  vegetaux  dicotyle- 
dons,  reposent  sur  l'etage  inferieur,  forme  de  bancs  de  glauco- 
nie  grossiere. 

7°  Terrains  d'eau  douce  inferieurs ,  ou  premier  terrain  d'eau 
douce.  L'auteur  i  egarde  leur  position  geognostique  com  me 
douteuse  :  les  lignites  que  Ton  yremarquene  sont  pcuf-etrc,  sc- 
ion lui ,  que  les  plus  recentes  formations  secondares.  On  les  \  oit 
entienicles,  dit-il ,  de  psammites  et  de  calcaire  j>lus  ou  moins 
compacte  ou  marneux,  auxquels  succedent  des  couches  de 
schiste  argileux ,  ou  d'argile  schisteuse  ou  fcuilletee.  Les  masses 
de  lignites  gissent  entre  ces  couches  d'argile  schisteuse  ou  en- 
tre  les  psammites  quarzeux.  Les  corps  organises  qui  accompa- 
gnent  les  marnes  et  les  calcaires  de  cctte  formation  ,  sont  des 
planorbcs,  des  ambrettes  et  des  lymnees. 

De  tons  les  fails  dont  nous  venons  de  donncr  un  simple  re- 
sume, il  resultc  que  «  les  terrains  tertiaires  du  departement  de 
I'Heraull  different  essentiellement  des  terrains  tertiaires  pari- 
siens,  par  la  maniere  dont  les  debris  fossilcs  de  manimil'ercs 
terrestres  y  sont  distribute.  Ces  debris  si  abondans  dans  les  ter- 
rains d'eau  douce  moyens  des  environs  de  Paris,  ne  commen- 
, nil  a  se  mnntrer,  dans  ceux  dc  Monfpellier,  que  dans  les  for- 
mations marines  superieures  a  ees  terrains  d'eau  donee.  Les 
B.  Tome  XV. 


i,-,  Geologic. 

mammiferes  tei  restres,  comrae  refoules  dans  les  sables  marins, 
les  breches  <t  les  cavernes  a  assemens,  serableraient  y  avoir 
pel  i  plus  tard  qu  a  Paris,  puisque  Leurs  vestiges  ne  commences! 
.1  se  montrer  qu'a  partir  de  l'etage  Le  plus  superficaiel  des  ter- 
rains marina  superieurs ,  tandis  que  les  terrains  d'eau  douce 
ilr  rili'-riiuli  n'en  renferment  aucune  trace.  • 

Terrains  SEGOMnAlRES  ou  de  sediment  moyens  et  infer ieurs. 
lis  sont  ties  developpes  an  noiil  et  an  centre  du  departeraent  de 
1'Heranlt.  Pins  on  remonte  vers  le  noril,  et  pins  les  chaines  qu'ils 
torment  sont  elevees:  la  principale  rst  celle  iln  Ltirzac.  Les  Se- 
ranes,  beaucoup  plus  basses  et  qui  ne  sunt  qu'unc  prolongation 
de  la  chaine  calcaire  des  Cevennes,  s'avancent  beaucoup  pins 
ver&laMediterranee;  lours  couches  s'inclinent  plus  ou  moios 
vecscette  hilt.  Ces  terrains  presentent  pen  de  Karate  :  la  craie 
et  les  sables  verts  y  existent  a  peine  ;  la  formation  oolitique  ne 
s'v  trouve  que  par  lambeaux,  si  Ton  y  rapporte  les  calcaires 
borizontauxjaunaties  supcricurs  aux  raleaircsbleus  ou  j^iis,  que 
Ton  pent  asshniler  an  lias  et  qui  y  sont  tres-developpes.  Ces 
lias  forment  prcsquc  tontes  les  montagnes  secondaires;  ils  rc- 
pcrsent  snr  la  dolomite  compacte ,  quelquefois  ils  sont  appuyes 
snr  le  granite,  d'autrefois  ils  en  sont  sepaies  par  lesehiste  argi- 
Irnx.  Les  schistes,  les  gres  siliceux  et  la  honille,  surmontes  par 
des  bancs  pnissans  de  poudingues  et  de  psammitcs  a  gros  frag- 
niens,  composent  le  premier  ctage  de  ces  terrains.  Les  vegetans 
rcnlcrmcs  dans  lis  scbistes  argilcux,  se  rapportent  aux  Filicitcs 
ct  aux  Sigillaira  ;  ils  suivent,  ainsi  que  les  psammites  cpii  al- 
ternent  avecenx,  lapente  des  montagnes. 

Terrains  de  transition.  Cenx-ci  se  montrenl  a  I'ouest  et  vers 
le  nord-ouest  du  departement  lis  se  composent  essentiellement 
dephyllades  paiUetes,  d'arkoses  et  de  psammitcs  sebistoides,  su- 
perposes aux  terrains  primordiaux,  qu'ils separenl  par  fois  ilcs 
terrains  secondaires. 

Terrains  primorhiaux.    Ces  terrains    oceupent    lextremite 

nord-ouest  du  departe nt ;  ils  se  composent  de  roclies  grani- 

tiqucs,  de  scliistes  micaces  et  de  gneiss,  (brmant  on  grpupe  a 
part,  lis  constituent  la  panic  la  plus  mnntneuse  et  la  plus  inc- 
galc  du  departement.  Cependant  leurs  pics  ne  depasseht  pas 
i  ?oo  metres. 

Terrains  hobs  dc  sseik.  Les  terrains  d'epnnehement  on  Pin- 


Geologie.  i  q 

toniquc*  pccupeni,  ;iu  nord  de  Montpellier,  une  etendue  d'eiivi- 
lon  mi  mvriauietre  dans  la  direction  diuiord-ono.it  aju  snd-cst ; 
ils  sont  principalemcnt  composes  de  basalteset  reposenf sur  des 
calcaiies  d'eau  donee  nioyens  dans  lesquels  on  a  decouvert  une 
agathine  que  M.  Marcel  de  Serres  nommc  Achatina  Hopii.  La 
presence  de  cette  cocjuille  dans  les  calcaiies  d'eau  donee  tie  lllc- 
rault  est  un  fait  d'autant  plus  curieux,  que  l'agathine  est  mi 
genre  terrestre  que  Ton  ti'avait  encore  trouve  que  dans  un 
depot  marin  des  environs  de  Paris. 

Les  terrains  pyro/des  on  voleaniqnes  forment  une  chaine  qui 
traverse  du  nord  an  sud  le  departomont  de  l'Herault  ;  sa  phis 
grande  elevation  est  de  667  metres.  Elle  s'etend  par  I'AYej  rou  , 
l'Ardeche ,  la  Hautc-Loire  et  le  Cantal ,  jusqn'a  ['extremitc  sep- 
tentrionale  du  Piiy-de-Dome. 

Ce  memoire  est  terminc  par  1111  appendice  relatif  aux  depots 
gypsenx ;  ils  sont  assez  abondants  pour  ctre  exploited  et  sont 
adosses  an  calcaire  jurassique  occupant  les  flancs  des  monta- 
gnes  secondaries  et  le  fond  des  vallees;  ils  sont  qtielquefois  re- 
converts de  poudingues  calcaiies  ,  ne  renferment  jamais  de 
corps  organises,  maisconliennont  souvent  des  cristanx  de  qnarz 
hyalin.  Les  varietes  de  ces  gypses  sont  nombreuses  :  la  com- 
pacte,  la  saccaro'idc  et  la  libreusc  sont  les  plus  communes;  mais 
leur  position  geologique  parait  encore  inccrtaine ;  ils  sont  plus 
rccens  que  le  lias  pnisqu'ils  lni  sont  adosses;  mais  M.  Marcel  de 
Series  sc  propose  de  fixer  leur  place  lorsqu'il  aura  tcrmineses 
recherches  sur  les  gypses  des  Pyrenees  orientales  de  I'Ande  , 
du  Gard  el  des  Bouches-du-Rhonc,  avec  lesquels  ceux  de 
l'Herault  out  les  pins  grands  rapports.  Tons  ceux  qui  s'interes- 
sent  aux  recherches  geologiques  altendront  avec  impatience 
epic  L'auteur  des  observations  que  110ns  venous  de  resuiner, 
nous  eclaire  snr  I'inleressante  position  de  ces  gypses,  qui  me 
paraissent  aussi  rappeler  celle  des  gypses  des  environs  de  Lu- 
iie\  die. 

Le  niemoirc  de  M.  Marcel  de  Serres  est  accoinpagnc  dime 
carte  geologique,  qui  fait  niieiix  comprondre  ce  quil  pffre  d'in- 
teressant  pour  la  science.  Hiot. 

<S.  Rf.MAUOI  IS  c.lioi.oe.ioiihs  Sin  1,1.  (in  1  mi:, i)  in  i.\  \  Ul  ,,,,  ,,, 
Picki-.iung;  par  .1.  Phii.ipps.  [Annals  <d  Philos.:,  a\nl  ::  '■  •  ,v 
p.  243,  avec  i  coupes. 


j.o  Geologic 

Le  cote  de  la  x.illco  oHic  I'argile  dr  Kimmeridge,  I'onliir  a 
corallines,  l«'  Calcareous  grit  et  I'argile  d'Oxford.  L'argile  de 
Kimmeridge  se  voit  a  I'extremite  Est  de  Ruby  Moorside,  el  v 
contient  YOstrea  deltoidea,  YAmmonites  plicomphalus  f  etc.  Les 
oolites  ressortent  a  Hambleton,  a  Oswaldkirk,  a  Rievaulx  el 
sur  Irs  rotes  du  Newtondale.  Ces  oolites  sont  separes  de  I'argile 
precedente  par  des  couches  sablonneuses,  calcaires  et  ferrugi- 
neuses,  a  fossiles  analogues  a  ceux  du  Calcareous  grit.  Ce  fait  se 
voit  entrc  Helmsley  et  Gilling,  de  Kisby  Moorside  a  Siuning- 
ton ,  etc.  Dans  ce  dernier  lieu  la  couche  superieure  d'oolite 
renferme  des  Turritelles,  des  Melanies,  des  Trigo/iia  costata, 
des  Cidarites,  et  plus  has  elle  contient  YOstrea  grcgnria?  Au- 
dessus  d'Ebberston  il  y  a  du  Calcareous  grit a  ammonites  calccdo 
niques,  siumonte  d'oolite  a  corallines,  huitres,  melanies,  etc 
Ees  memes  roches  se  voient  a  Snainton,  etc.  L'auteur  croit  que 
ces  depots  sont  mis  k  nu  sur  le  cote  nord  de  la  vallee  de  Picke- 
ting par  suite  d'une  erosion  faite  parallelement  a  la  direction 
des  conches,  et  non  point  par  suite  d'une  rapture  on  d'une 
faille.  Il  figure  les  coupes  d'Oswaldkirk  a  Helmsley,  d'Ebbers- 
ton et  de  la  vallee  de  Pickering.  A.  B. 

»).  Notes  sur  la  structure  gkoi.ogiquf.  de  Cader  Idris;  par 
A.  Aikin.  [Transact,  gcol.  de  Londres;  2e  ser.  vol.  2,  part.  2, 
p.  273,  avec  une  carte  geogr.  et  des  profils.  —  Philos.  Ma- 
gaz.  and  Annals  of  Philos.;  dec.  1827,  p.  /|33.) 

Le  mont  Cader  Idris,  le  plus  haut  du  pays  de  dalles,  con- 
tient deux  cavites  occupies  par  des  lacs,  dont  1'un  est  a  i835 
p.  et  1'autre  a  1660  p.  sur  la  mer.  Les  cimes  de  la  montagne 
s'elevent  a  2894  et  2655  p.  A  cote  de  eette  montagne  est  le  My- 
nyddpen-y-Coed  011  Ton  trouve  du  schiste  argileux.  Depuis 
la  an  bord  du  cratere  lac  Llyn-y-Cae,  on  trouve  de  la  grau- 
wacke  a  pyrites,  des  roches  quarzeuses,  et  dessous  une  roche 
quarzeuse  a  cristaux  de  feldspath.  Plus  pres  du  cratere,  il  y  a 
du  schiste  argileux  ,  quelquefois  a  cristaux  de  feldspath.  La  ci- 
me  du  Cader  Idris  est  formee  par  un  trap])  feldspathique  a  py- 
rites.  Les  pentes  del'enfoucement  crateriforme  ont  900  a  1,000 
l>.  de  bauteur,  el  offrent,  depuis  le  haut  en  has,  des  alternats 
de  schiste  et  de  grauwacke ,  du  grunstein  prisme  ,  du  schiste, 
du  grunstein,  (\\\  scljiste  a  lits  quarzo-ferrugineux  et  du  feld- 


Geologic  1 1 

spath  conapacte,  porphyrique  et  irregulierementcolumnaire.  An 
uord  dn  lac,  il  v  a  une  roche  composee  de  chlorite,  dc  spath  cal- 
caire, de  quarz  et  dc  leldspath  vitreux,  et  au-dessons  une  ro- 
che  plus  conipacte  et  irregulierement  prismee,  et  reposant  sur 
du  schiste.  A  I'O.  dit  cratere,  1'auteur  trouva  un  precipice  de  7 
a  80c  p.  de  porphyre  prisme  divise  en  bancs  par  I'intercallalion 
d'une  roche  calcaire  verdatre.  Lc  mont  Mvnvdd-Coeswyn  a  an 
sommct  du  schiste  rcj)osant  sur  un   griinstein  porphyrique  et 
compactc.  Au-dcssous  vient  du  shiste  blcuatrc  ,  puis  du  calcaire 
verdatrea  fragmens  de  schiste,  des  couches  verticales  de  schiste 
noir,  du  schiste  gris ,  des  roches  calcariferes  ayant  une  tendance 
a  prendre  la  structure  prismee,  etdans  lc  fond  du  griinstein  coluin- 
naire  qui  a  enveloppcdes  portions  poreuses  de  la  roche  calcari 
fere.  La  crete  qui  court  1  milles  a  Test  parallelemen  t  an  Cader  Idris 
est  composee  de  trapp  en  partie  irregulierement  prisme, etTauteur 
y  signale  du  schiste  siliceux  endurci  sous  le  Griinstein;  et  sur  le 
cote  sud  de  la  montagne  onrevoitlcs  memes  roches  calcariferes 
singulieres.  A  moitie  chemin,  entre  cette  montagne  et  Dolgelle, 
il  y  a  une  sienite  porphyrique  a  vcines  de  quarz,  et  a  cote  de 
couches   verticales  dc  schiste  argileux  reposant  sur  la  sienite. 
Uans  le  schiste,  il  y  a  de  la  pierre   ollaire.  Sur  le  cote  nord  de 
lamas  sienitique,  on  trouve  une  roche  steatiteuse,  en  partic 
schisleuse,  a  quarz  et    thallite,  et   du  schiste  bleu  la  recouvrc. 
Dans  la  descente  nord  de  Cadcr  Idris,  on  voil  aussi  la  relation 
du  trapp  et  du  schiste,  et  la  succession  suivante  :  schiste  bleu  , 
schiste  endurci  ou  cellulaire,  griinstein  porphyrique,  schiste  a 
concretionsglandulaircsde  quarz  et  de  leldspath  eta  schiste  sili- 
ceux, porphyre  trappeen  en  partie  amygdalaire  el  trapp  basalti 
forme  prisme  dans  le  has.  En  descendant  de  Geygraig  a  Dolgelle 
on  voit  desamasde  trapp  convert  par  du  schiste'argileuxniicace 
Fres  de  Dolgelie,  il  y  a  des  schistes  en  partie  fort  steatilcux.  En 
remontant  la  riviere  de  Dolgelie  on  ne  voit  que  du  grunstein,  etc. 
L'auteur  conclut  de  ces  observations  que  Cadcr  Idris  et  la  con- 
tree  entre  ce  mont  et  le  Mawddach  sont  composes  de  couches 
intermediaires  inclinees  environ  a  I'est,   el  quelquefois   fork- 
ment,  qu'elles  reposenl  sur  des  trapps  on  sont  interrompues  par 
lis  masses,  (pie  les  trapps  en  sunt  en  lot  ires  quelquefois  sous  [a 
forme  de  man teau,  et  que  quelquefois  ellcs  se  lapprochenl  dr  la 
nature  du  trapp  dans  son  voisinage,  effel  qu'il  attribiie  .1  ces  10 


!  •  Geologic. 

ches  ignees.  Leis  singulieres  roches  ualuariferes  dont  I'autem 
paxle  souvent  paraissent  ctru  iduntiquus  avec  le  Suhaalstuin  du 
Nassau  on  lui  russumhlur  beaucoup.  A.  B. 

10.  Observations  sur  la  structure  de  la  contree  limitro- 
phe nu  Salop  et  iln  pays  de  Callus  septentrional ,  ainsi  que 
sur  celle  de  quelques  groupes  intcrniudiairus  an  centre  du 
pavs;  par  J.  ^  VTES.  (  Geolog.  Transact.  ;   •/'  sur. ,  vol  2,  part. 

2,  p.  237.) 

Divers  depots  ressortent  sur  les  limitus  du  Shropshire  et  du 
pays  de  Galles  septentrional,  entire  les  montagnes  schisteuscs  de 
ue  dernier  et  les  formations  de  ualrairu  et  du  grus  bigarre  (]ni 
sont  a  l'Est.  L'auteur  duurit  les  environs  de  Vale  Crucis,  ou  il  y 
a  des  caluaires  inturmudiairus  coquilliers,  du  gres  houillur,  etc.; 
puis  il  detaille  la  coupe  d'Oswestry  aLlansilin,  qui  offre  tous  les 
depots  untie  la  marnu  bigarree  ut  le  schistic  argileux.  II  parle 
des  roches  entre  WetehpOol  et  Ludlow,  qui  consistent  princi- 
paleinent  en  gres  micaecs  et  en  argiles  schist uusus  infericures  an 
ualeaire  inteiinediairu  de  Llansilin.  Tl  y  a  aussi  1111  depot  si- 
licenx  cristallin  et  des  amas  rrappelens:  il  signale  a  Downton 
Castle  le  Pentamerus  Knightti,  fossilu  qu'on  revOil  a  Norbury. 
(I  duurit  le  schiste  argileux itotermediaire  des  em  hrbns dfe'Chilrcli 
Stretton,  011  il  y  a  aussi  des  rochus  quarzeuses.  A  Bewdley  il  y 
a  1111  lilon  trappecn  qui  traverse  du  gres  houillur  et  du  ualcairu. 
A  10  milles  de  la  il  v  a  un  groupud'uininuncus  du  gtes  rouge  ap- 
pel.'  Clunthills,  et  comprenantun  amas  trappeen.  Les  roches 
ancienncs  qhi  ressOrtenl  aux  environs  de  Dudley  s'ctendenl 
jusqu'a  3  milles  de  ces  montagnes ;  Tauteur  en  parle  au  long, 
et  les  suit  sur  les  bords  du  b  iSShi  houiller.  I.e  niont  B&rrowhill 
orrredu  trapppyroxenique  ressemhlant quelquefbis aim  retihite. 
ABromsgrovc  I.iukuv,  le  ualeaire  de  inontagnu  et  du  quarz  gre- 
1111   ressortenl    an  milieu    du  gres   rouge.    Pius    d'Atliurstonc,  de 

Nuneaton  el  de  BedwOrtn  lenrernegres  bigarre"  envirbnne  des 
petites  chnes  de  grfcuwacke  el  de  quarz  grenu  a  filons  el  Blohs 
couehes  de  griinttefri.  Le  trapp  derange  et  altere  <a  ei  la  la 
grauwacke.  Enfin  dans  le  Leicestershire,  pres  de  ttiniklej  ,  il  5 
a  dan,  tes  paroissus  de  Sliillon,  de  Crol't,  de  Stony  Stanton  el 
de  Sapcot  des  Eminences  <h-  griinstein.  L'auteur  5  signale  une 
veine  de  •  erpentine grossiere  avec  du  tale,  el  croil  que  ce  rrapp 


Geologic  20 

se  joint  a  ceiui  do  Cherwoodforest  par  le  mont  Barrbwhill.  La 
carte  gcologique  represeirte  la  chaine  do  grauwacke,  de  gres 
liuuiller  et  do  calcaire  an  milieu  du  gres  bigarre  entre  Baddes- 
ley  Ensor,  Ansley  Bedworth  ,  Nuneaton  et  Atherstone.    A.  B. 

ii.  Sur  les  couches  d'argijle  plastique  des  falaises  entre 
Christchurch  Hf.au  (Hampshire)  et  Studlanuray  (Dorsets- 
hire); parCh.  Lvell.  [Transact,  geol.  de  Londres;  2e  ser. ,  2e 
Vol.,  2  part.,  p.  270,,  avcc  3  coupes.) 

A  Mnddifordilv  a  iinogrande  ahondancedebois  biturriineux. 
Dcpuis  l'embouchure  du  Stour  et  de  l'Avon  jusqu'a  la  pointe 
orientate  de  Christchurch  Head  s'etendent  des  dunes  de  sable. 
Avant  cette  pointe  il  v  a  une  ligne  de  concretions  arenaceo-fer- 
rugineuses.  A  Christchurch  Head  on  voit  du  sable  et  de  1'argile 
verdatre,  grisatre,  jaunatre  ou  fonceo, reconverts  dc  8  a  20  p.  de 
sable  blanc  et  de  5  a  20  p.  de  gravicr  siliceux.  Dans  le  premier 
sable  se  trouvent  des  concretions  ferrugincuses  connne  dans  lo 
gros  vert  et  du  f'er  argileux.  Il  y  a  du  bois  bitumineiix  dans  ces 
concretions,  et  cc  depot  a  de  20  a  5o  p.  d'epaisseur.  Au-dessous 
\  iont  do  1'argile  a  lignite,  qui  a  12  p.  d'epaisseur,  du  sable 
rouge-brun  a  cailloux  de  silex,  3  a  !\  p.  de  lignite,  et  5  p.  de 
sable  rouge-brun.  A  Double  Ditches  la  falaise  est  composee  de 
diluvium  et  de  dunes  de  sable.  On  revoit  l'argilc  rouge  et  lo 
sable  blanc  a  White  Pets,  et  a  1  mille  plus  loin  il  y  a  du  sable 
a  lignites.  Ehfin  la  cote  so  releve  a  (Jo  p.,  et  on  \  voil  r8  p.  de 
sable  blanc  et  jaune  rocouvrant  du  sable  blanc  avoo  ro  p.  d'ar 
giTe  bruno  :  dc  la  a  Flaghouse  il  v  a  boauooup  do  coupuros;  le 
sable  blanc  domino,  mais  il  y  a  aussi  quelques  argilcs  schistou- 
sos.On  observe  de  1'argile  a  potior  a  I'Estde  Boscomb,  etc.  L'au- 
leur  ostime  a  i5o  p.  la  puissance  du  depot  lertiairo.  AStudland 
on  rotrouve  les  memos  couches,  savoir  :  du  sable  passant  an  gr&S 
20  p.  de  sable  blanc  avcc  do  l'argilc  srhisU  use  <i  .les  restes  do 
\< '-geiaux  ,  et  superieuremeht  10  p.  do  sable  jaune  et  rouge.  Ces 
couches  sont  irreguheres  el  cbntotirhees.  Lour  contact  avec  la 
crate  est  cache,  or  on  trouvc  sur  la  craiie  urie  brdche  a  eaiiloux 
de  silex.  Ce  depot  serail ,  suivant  I'auteur,  Pargile  plastique,  et 
n'olViiiait  .uiciiii  coquillage.  II  decril  ensuite  les  alluvions  aricien- 
Hon  qui  <onsi>i ciii  on  gravier  cretaceo-siliceux.  Les  coupes  sont 
I' explication  tie  00  memoire.  A.  B. 


24  Geologic 

[2.  Suil    LES     COUCHES     DEAL     DOUCE     DE     HoilDWH.I.    Cl.lFt',     lit 

Beacon  Cliff  et  Barton  Cliff  dans  le  Hampshire;  par  C. 

J.YF.i.i..     Transact,  geolog,  de  Londres;  afl  ser. ,  Vol.  2,  part. 

2 ,  p.  287.) 

L'auteur  donne  la  coupe  de  res  falaises  de  haul  en  bas  :  i° 
gravier  crayenx  (5  a  5o  p.).  20  sable  fin  blane  a  lits  de  marne 
verte  3  a  12  p.).  3°  marnes  vertes  divisees  en  marnes  sans  co- 
quilles,  en  argile  verdatre  a  bois  bitumineux,  graines,  Vnio  So- 
landri,  Helix  lenta  (Branderjet  Melanin,  en  marnes  vertes  a 
Melanopsis  carinata,  Helix  lenta,  Planorbis  lens  et  Lymneafu- 
siformis,  et  en  marne  arenacee  a  Unio  Solandri,  Cypris  (16  p.). 
4°  Sables  et  argiles,  savpir  :  sable  brun- verdatre,  argile  brune 
a  lignite  (1  \  p.),  marnes  (12  p.)  et  marnes  vertes  a  Mya  grega- 
ria  (1  y  p.)  (i5  p.).  5°  Marne  caleaire  a  Planorbis  rotundatus , 
Lymncea  lengiscala,  coluniellaris  et  fusifonnis ,  des  graines  du 
Chara  medicagintda  et  du  lignite  (1  p.);  6°  marnes  vertes  sans 
coquilles  (/,  p.),  marne  melee  de  sable  blanc  a  Mya  plana,  Po- 
tamides,  Melanopsis  brpvis ,  Cyclades,  Neritine,  Helix  lenta, 
■Serpula,  graines  de  la  memo  Chara  (2  ^  p.),  et  sable  blanc  en 
partie  argileux  a  Potamidcs  margaritaceus ,  Mya  plana,  Myti- 
ats  Brardii,  Melania  conica,  Serpula  (i5  p.  en  tout).  70  marnes 
yertes  a  Mya  subangulata  et  planorbc  (3  p),  argile  arenacee 
fbnc.ee  a  Paludina  lenta,  Mya  subangulata,  Melanopsis  brevis , 
Ineylus  clegans  ,  des  graines;  marne  verdatre  a  lit  de  gres 
bleuatre  (.',  p.),  argile  et  lignite  (6  p.),  marne  verte  (2  p.),  ar- 
gile foncee  (6  p.),  argile  sablonneuse  (3  p.),  argile  rougcatre 
(3  p.),  argile  verdatre  a  Helix  lenta  et  graines  de  la  meme  Cha- 
ra 7  p.)  (en  tout  22  p.).  8°  Marne  verte  a  bivalves  1  5  p.),  argile 
a  lignite  (1  p.),  argile  f'crrugineuse  a  Cyclas ,  Mytilus ,  Mya  sub- 
angulata, etc.  (6  p.),  marne  bleuatre  a  impressions  ( 1  pied), 
argile  a  lignite  (6  p.),  argile  verte  ( 1  pied),  (9  p.  en  tout).  ;>° 
Sable  blanc  siheeux  sans  coquillcs.  On  y  a  trouve  encore  des 
ecailles  de  poissons  et  de  tortues,  comme  dans  I'ile  de  Wight, le 
Carpolithes  thqlktroides  Brongn.)  dans  le  11"  3,  et  des  dents  de 
crocodile? dans  len°  l\. L'auteur'en  conclut  que  toutce,dep6l  esl 
d'eau  douce,  et  correspond  avec  celui  de  la  cote  opposee  ds 
Solent  el  sin  tout  avee  le  depot  uiferieur  d'eau  douccentrs 
Yarmouth  el  Garnel  Poiuf  ;  d'un  autre  cb\&  les  monies  etles 
serpules  de  ce  depot  lui  fonl  supposer qu'il  n  ete  forme  a  IVm- 


Geologic.  25 

bouchure  d'une  riviere  dans  la  mer.  Lne  coupe  aeeompagne  ce 
mcmoire.  A.  B. 

l3.  SlJR  LE  TERRAIN  HOUILLER  1)E  BrORA  DANS  LE  SuTHF.RLANDS- 

hire  ,  et  quelques  autres  depots  stratifies  du  nord  de  l'E- 
cosse;parM.  Murchison.  (Transact,  geol.  de  Londres  ;  2esei\, 
Vol.  II,  part  2,  p.  293,  avec  une  carte  geologique  et  des 
coupes.)  Additions  a  cememoire.  (Annals  of  philos.;  mars,  p. 
229; dec, 1827, p.  455. — Edinb. phil.Journ. ;juin  1827, p.  188.) 

L'auteur  divise  les  environs  de  Brora  en  3  vallecs ,  savoir: 
celles  de  Brora,  dc  Loth  et  de  Navidale.  La  ire  est  limitec  au  S.  O. 
et  al'O.  par  desmontagnesde  gres  rouge  horizontal,  et  auN.  E. 
par  des  eminences  granito'ides  ou  sienitiques ,  contre  lesquelles 
le  gres  s'appuie  en  couches  inclinees.  Pres  de  l'cglise  de  Clynfi 
on  trouve  interposes  du  quarz  en  roche,  des  schistes  micaces  et 
chloritcux,  a  fer  oligiste  et  galene,  et  le  granite  v  supporte  des  lam- 
beaux  de  couches  houilleres  fort  inclinees.  Le  district  de  Brora 
s'etend  deGolopie  aColyburn,  a  8  milles  de  long  et  2  -^  de  large. 
La  plus  haute  eminence  est  celle  de  Braambury,  qui  a  2,000 
p.  de  haut,  et  qui  contient  des  carrieres  d'un  excellent  gres 
quarzeux  blanc  a  impressions  de  plantes  et  avec  3  especes  de 
peignes.  Un  calcaire  concretionnaiie,  compose  de  coquilles,  de 
restes  de  vegetaux,  etc.,  recouvre  ce  gres,  et  se  rapporte  avec 
lui  an  calcareous  grit,  d'apreslcs  fossilcs,  tels  qu'. Immonites  iw- 
tehralis  ,  cordatus ,  Gryplirea  bullata ,  etc.  Le  Cardinal  dissimilc 
de  la  pierre  de  Portland  s'y  rencontre.  Les  houilleres  de  Brora 
sont  sous  ces  roches,  et  l'auteur  donne  la  coupe  des  puits  fails  en 
181 1.  II  parle  des  fossiles  deconverls  dans  ces  gres  et  ces  ar- 
giles  houilleres,  et  dont  16  sur  2/,  existent  dans  la  serie  00- 
litique  d'Angleterre.  Les  plantes  fossiles  ne  sont  pas  celles  des 
houilleres  du  gres  rouge.  II  les  decrit  an  long;  il  y  a  des  Cata- 
mites ,  €t  il  etahlit  I'espece  Oncylogonatum  carbonarium.  Le 
charbon  oujayet  a  3  p.  d'epaisscur  dans  le  lit  principal.  L'auteur 
compare  ce  depot  a  celui  des  eastern  Moorlands  du  Yorkshire!. 
II  parle  des  sections  le  long  du  rivage.  A  Dunrobin  on  voil  du 
gres  calcaire  et  du  calcaire  coquillier  couverts  de  ^res  el  d'ar- 
gile  schisteuse  micacee  a  Ammonites  et  Belemnites,  puisde  gres 
blaucet  noir  etd'argile, coritertaot  du  ealcaire  foace  a.Grj  phees, 

Plagiostomes,  etc.  Tons  les  fossiles  de  relle    lmalite  se  reli'ou- 

vent  dans  Targile  d'Oxford.  \  Stratbsteven  il  vadugres  blanc; 


•  I )  Geologic. 

a  Kiniradwcll  il  v  a  des  roches  ressemblaut  au  Cornbrash  el  an 
Forest  marble,  avec  des  Avicula  inequivalvls  et  des  Terebratula 
inconstans,  et  au-dessns  vienneut  des  argiles  schisteuses  et  du 
-res  calcaire  a  Neritd  laevigata.  Ces  roches  forment  des  rochers 
pres  de  Colyburn,  et  lt-s  couches  y  sont  Ibrtement  disloquees 
pics  tin  granite. 

Dans  la  vallee  de  Loth ,  quia  6  milles  de  l<»n^ ,  lis  depots 
seCondaires  y  sont  deposes  en  forme  dc;  fond  de  bateau 
ll  v  a  de  la  niarne  schisteuse  noire  an  centre  de  la  vallee, 
du  gres  blanc  et  noir  a  Loth-be^-burn  .  a  Kilmot  le  meme  eal 
caire  qua  Kintiadwell,  du  calcaire  coquillier  et  du  i,rres  calcaire 
a  Kilgoiirpoint,  et  plus  haut  de  l'asgile  schisteuse.  On  auraii 
done  la  des  equivalent  de  l'argile  d'Oxford,  du  Forest  marble 
et  du  Cornbrash.  K  Portgower  et  cntre  ce  point  et  kilmot,  Ifis 
couches  ont  ete  tellenient  derangees,  que  le  schiste,  le  gres  el 
le  calcaire  forment  quelquefois  un  agglomerat.  —  Dans  la  vallee 
de  Navidalc  M.  Murch.  trou\  edu  calcaire  coquillier  ressemblanl 
a  des  oolites  de  Bath,  et  au-dessus  du  gres,  et  plus  loin,  contre  le 
granite,  ces  agglomerats  cites,  et  en  partie  endurcis  et  changes 
par  le  voisinage  des  rocbes  ignees.  Le  calcaire  a  Ord  est  aussi 
endiuci  et  semi-eristallin  et  sans  fossiles.  L'aulcur  detaille  la 
decouverte  qu'il  a  lake  des  deux  cotes  de  la  bale  de  Cromarty, 
savoir :  celle  du  lias,  avec  ses  fossiles  et  ses  roches  caraetcris- 
tiques.  Le  gres  rpuge  de  cette  contree  repose  sur  des  roehes  gra- 
nitoides  on  sur  du  micaschiste  a  amphiholite  et  quarz  greriu , 
comme  entre  Ethie  et  Rosemarkie.  II  parle  ensuite  de  I'ile  de 

Skye.  All  N.  I'..  d«'  Portree  le  basalte  coiiwc  (ill  Cornhiash  et 
Forest  marble  et  des  oolites  COUVertS  linn  gres  blanc  c.inimc  a 
Brora.  Le  basalte  forme  des  (dons  dans  le  calcaire  a  a\  iciiles  et 
liielii.itule^.  tVes.de  Holm  le  greS  ressorl  sous  le  calcaire  co- 
quillier,  et  cuiiticnt  des  concretions  hodutaires,  des  Mya  scrip- 
ton,  des  PeigHeS,  des  liclemnites,  etc.  ,  el  de-,  iin]ii  essinns  \  rCge 
tales.  Au  pied  des  falaises  il  J  a  des  niai  lies  sabloiieuses  et  mi- 
eacees  du  lias,  qui  renfei  incut  line  nou\clle  espeee  de  gryphee 

(G.  Maccullochii).  Dans  la  partie  Sud  de  I'ile  de  Mull,  sur  le 

Loch  l!u\,  il  J  a  des  -res,  des  ralcaircs  el  des  marnes  scmbla- 
bles,  et  il  v  en  a  aussi  a  I'aliha  el  Scalpa  et,  en  general  ,  depuis 
les  Shi  ml  Isles  jusqu'a  I'ilede  Mull.  1,'auleiir  discule  la  place  gCO- 

logiquedu  gres  rouge  du  "Voidest  de  l*Ecosse;  ilpenchepouren 

placer  an  moins  ime  partie  dans  le  grt'S  rOUge  seeondairc  .   par 


Geologic.  %n 

ce  que  l'cxtrcmite  Nord-est  do  ITilcosse  est  comboseB  de  sfchiste 
bituminoux,  aecoriipaghc  de  calcaire  compacte  sifbiaiheHaire  on 
de  gres  calcaire  micace  et  reconvert  aux  pronionloires  de 
Dumnet  et  de  Thurso  de  gres  rouge  fin  alternant  avec  un  cal- 
caire. Lc  schiste  bitumineux  offre  beaucoup  de  poissdns  a  Ban- 
niskirk.  Apres  des  conclusions  gonerales,  l'auteur  termine  son 
interessant  memoire  par  une  liste  de  fossiles  observes  dans  les 
divers  lieux  examines,  et  y  ajoutc  la  formation  on  la  loealitc 
oil  de  semblables  petrifications  existent  en  Angleterre.  II  v  a 
29  coquilles  nouvelles,dont  la  moitie  environ  a  deja  etc  figuree 
par  Sowerby.  MM.  Murchison  et  Sedgwich  out  revisite  l'E- 
cosse  en  1827,  et  out  examine  encore  les  roches  sccondaires 
des  Hebrides,  de  Tabermory  dans  1'ile  de  Mull,  dApplecross 
sur  la  cote  Ouest  du  Rosshire,  etc.  lis  ont  trouve  des  filons  de 
trapp  et  de  retinite.  dans  le  lias  et  les  oolites  inferieures  a  Car- 
saig  dans  Tile  de  Mull,  et  dans  le  Combvash  et  le  Forest  Marble 
de  Beal ,  dans  l'lle  de  Skye.  Us  pensent  que  le  granite  de  l'Ord 
of  Caithness  a  etc  souleve  apres  la  formation  oolitique,quoique 
celle-ci  n'en  contienne  pas  de  filons.  Les  sutors  de  Cromarty 
sont  composes  de  gneis  feldspathique  a  filons  granitiques.  Le 
grcsblanc  de  Brora  offre  leslignes  parallels  dues  a  des  erosions 
aqueuses. 

La  carte  geologique  est  cclle  des  environs  de  Brora ,  Loth  et 
Navidale.  11  ya  1  coupes  generates  de  cctte  cote  et  7  coupes 
parrieuliercs,  ainsi  qxt'une  autre  de  la  cote  oricntale  de  Ross  et 
Cromarly ,  et  de  Beal  dans  1'ile  de  Skye.  6  figures  represented 
I'Oncylogonatum  cdrbonarium  et  d'autres  impressions  des  gres 
sccondaires  de  Brora.  A.   B. 

1 4.  Observations  geogjnostiques  sen  i.e  terrain  schisteux  de 
i.a  Belgiqle  et  du  Rhin  inferieur;  par  de  Oeynhausen  et  de 
Dechen.  (Hcrtha;  vol.  8,  cah.  3,  p.  379.)  Suite,  Ge  pari. 

Les  auteurs  decrivent  le  sol  secondare,  savoir  :  le  gres  bigarre' 
sur  la  cote  Nord  de  la  chaihe,  qui  conlient  des  nids  degalehe  et 
c-uivre  carboriate (Bleiberg) ,  le  WuscholkalL  de  Commern,  la 
craieet  le  sable,  I'argileet  le  gres  a  lignite  tertiatre.  lis  entrenl 

dans  assez  de  details  sur  la  craie  et compile1  ce  qu'on  en  .1 

dit  jusqu'iei.  Ilsdonnenl  la  coupe  d'\n/ii:  el  de  \  aleneiennes.  lis 
font  bien  ressortirque  le  gre*s  vert  eontienl  des  traces  de  ligni- 
tes el  des  sources  legeremenl  saliferes  ;i  Flirtes-  le  Mortapne  el  .'1 


28  Geologie. 

S't.-Amand.  lis  donncnt  la  coupe  d'Abscon ,  do  Tilloy,  de  St. 
Hilaine,  etc.  Us  assignent  la  puissance  de  la  craie  dans  res  di- 
vers licux  ct  dans  d'autres.  A  Aix-la-Chapelle  ,  le  sable  tertiaire 
vient  en  contact  avec  un  gres  secondaire  plus  ancien.  A  Mons 
il  y  a  aussi  dcs  sables  tertiaires;  le  niont  Panisel  y  offre  des 
amas  de  gres  assez  cocjuillier  et  a  fbssilcs  siliceux. 

i  j.  Observations  faites  dans  les  Alpes;  par  F.  J.  Higi  [Zeit- 

scltrift  fur  Mineral.;  i'evr.  1828,  p.  81 ,  et  mars,  p.  177). 

Cc  memoire  est  la  relation  de  courses  fort  interessantes  dans 
les  cretes  elevees  et  convenes  en  partie  de  glaciers,  qui  soul 
entre  les  vallees  de  Lauterbrunnen ,  deGasteren,  d'Oeschinen 
et  du  Gorneren-Graben  dans  l'Oberland   bernois.  Dans  le  bas 
de  la  vallee  de  Lauterbrunnen  il  y  a  des  blocs  de  grauwacke , 
de  calcaire  dcs  Alpes,  de  schlste  argileux,  de  gres  et  de  marne 
endurcie  a  rognons  siliceux.  Le  calcaire  se  niontre  dans  la  vallee 
a  Lauterbrunnen.  Entre  le  Stecbelberg  et  le  lieu  dil   Siehebla- 
vinen  conimence  a  paraitre  le  granite   sous   des  muvailles   cal- 
caires.  Dans  le  mont  Hauri  on  a  cxploite  de  la  galene  argeirti 
fere  an  milieu  du  gneis  granitoide.  Cette  derniere  roche,  con- 
temie  sous  le  glacier  de  Tschingel  et  leSteinenbcrg,  est  calcaire. 
M.  Hugi  raconte  sa  course  perilleuse  depuis  ce  glacier   sur  le 
Gamslucke,  le  Gspaltenborn  et  les  cretes  sur  les  frontieres  du 
Valais,  et  sa  descente  a  Kantlersteg.  Sur  le  granite  du  Hauri  re- 
pose del'O.  a  I'E.un  calcaire  bitumineuxgi  is  diviseen  I  its  minces 
et  en  assises  de  ',o  a  60  p.  dYpaisseur.  11  devient  ca  et  la  poreux, 
il  contient  du  gypse  entre  le  Hauri  et  le  Steinenbcrg,du  schiste 
rouge  au  glacier  de   Tschingel   et    du    calcaire    siliceux.  Une 
inarne  arcnacee  a  apparence  de  grauwacke  le  recouvre  ca  et  la  ; 
mais  generalement  il  passe  superieuremenl  a  un  schiste  argi 
leux  on  a  une  marne  scbisteuse  grisatre.  Ce  dep6l  contient  des 
bancs  d'Encrines  semblables  a  c<'\t\  du  Jura,  des  Echinites,  des 
Huitres  et  d'autres  fossiles  indistinets.  Sur  luis'cle\e  du  schiste 
argileux  horizontal  qui  devient  micace  dans  le  haul  ct  alterne 
avec  du  calcaire  et  de  la  inarne.  Enfin,  plus  haul,  vienl  un  cal 
caire  demi-cristallin  et  un  depot  arenaee  semblable  a  la  grau 
wacke.  M.  Hugi  compare  cette  coupe  a  celle  du  Jura  de  Soleurc 
on  le  Muschelkalk  esl  couverl  de  lias  el  d'oolites  inferieures.  II 
ajoute  que  le  Muschelkalli  y  conlienl  des  amas  -'\  pseu*  tjuantl  'I 
esl  .'m  c hes  verticales  rl  qu'il  esl  couverl  de  marne  emlurcii 


Geologic.  ay 

schistoide  on  d'argile  schisteuse  quand  il  est  horizontal.  En  des- 
cendant dans  la  vallee  tie  Gasteren  le  granite  reparait  sons  le 
glacier  et  sons  le  calcaire  du  Doldenhorn  et  de  l'Altels.  II  sup- 
porte  done  ces  depots  secondaires  ainsi  rpie  cenx  du  Blnmlisalp, 
du  Gspaltenhorn  et  de  la  Jungfrau;  niais  dans  ce  dernier  groupe 
le  granite  recouvre  distinctenient  les  assises  secondaires.  II  fait 
line  longue  digression  sur  les  differ  ens  glaciers  et  leurs  acci- 
dens,  et  sur  le  transport  des  blocs  sur  des  morceaux  de  glace. 
De  Randersteg  a  Lauterbrunn  par  le  Blumlisalp,  l'Andrist 
et  la  vallee  du  Sousbach ,  1'auteur  remarquedepuis  l'Oeschthal 
jusqu'au  Hochthurligrat  et  le  Schwarzhorn  des  alternats  de 
calcaire  des  Alpes,  de  marnes  noiratres  et  d'argile  schisteuse. 
Au  Blumlislap  il  y  a  un  gres  suivi  de  grauwacke  qui  contient 
du  quartz  fibreux  et  cristalli.se  au  Hochthurligral.  Dans  le  Szig- 
gengrund  et  le  Hochkien  il  y  a  du  calcaire  alternant  avec  du 
schiste  et  devenant  oolitique ,  ou  grossier  ou  arenace  et  horizon- 
tal dans  le  haut.  II  visite  enfin  le  Roththal  au  pied  de  la  Jung- 
frau et  y  observe  sur  le  granite  la  suite  suivante  :  le  meme  cal- 
caire gris  coquillier,  une  couche  de  6  pieds  d'une  espece  de 
grauwacke  schisteuse,  du  calcaire  fonce  a  gros  grains,  a  bancs 
de  fer  en  grains  et  avec  un  lit  de  calcaire  jaunatre  tout-a-fait 
jurassique,  le  depot  schisto-marneux  et  calcaire  du  Tschengel, 
du  granite  passant  au  gneis  (vers  l'cxtreniite  du  vallon),  et  enfin 
plus  haut,  de  nouveau  du  calcaire  noir  siliceux  suivi  de  granite 
ou  de  gneis  granitoide.  Les  cimes  plus  hautes  sont  probable- 
ment  calcaires.  L'auteur  dit  que  ces  superpositions  sont  tout-a- 
fait  e'videntes,  et  se  propose  pour  guide  a  tons  les  gcologues  qui 
vondront  voir  ces  singuliers  faits ,  qui  ont  etc  aussi  observes 
par  M.  Roth  sur  le  Firne  des  Grossen.  Une  table  des  hauteurs 
mesurees  barometriquement  pendant  ces  courses  nouvelles, 
termine  ce  travail  important.  A.  B. 

l6.GlSF.MF.NT  DU  CALCAIRE  SUR  LE  PIED  OCCIDENTAL    DE  LA   FOBET 

Noire;  par  le  prof.  Walghwbr  (Zeitsch.f.  Mineral.;  sept. 
1827,  pag.  241). 

La  vallee  de  Schutterthal  offre  entre  Schweighausen  et  Rei- 
chenbach  du  gneis  ,  qui  renferme  un  banc  de  serpentine  au  vil- 
lage de  Schutterthal.  DeReichcnbach  a  Lahr  on  a  du  gres  bigarre 
<|ui  recouvre  le  gres  liouiller  dans  la   vallee  de  Diersburc.  1'ivs 


3o  Geologie. 

de  Biugheim,  an  pied  du  Altvater,  il  y  a  des  oolites  jurassiques  ; 
des  inariies  diluviales  couvreni  I'espace  uotermediaire  entrc  ce 
caleaire  et  le  gres.  A  I'ouest  de  Burglieim  est  le  Schuttcr-Lin- 
dcnberg  compose  de  caleaire  tertiaires  Cette  roche  est  coropacte, 
argilcuse,  grise-jaune,  a  petits  fragmens  de  coquilles  et  a  taches 
fenugincuses.  Kile  repose  sur  un  agglomenat  de  caleaire  jnras- 
sique  et  d'oolites.  Ellcoffre  clle-mcme  une  structure  oolltique  el 
prcsente  raremcnl  des  coquilles  calcinees  dn  genre  Venus  on 
Cythcree.  Supericiircmcnf  le  caleaire  est  mcle  de  sables.  L'au- 
tcur  donne  ['analyse  de  ce  caleaire  argileux  qui  contient  des 
tracers  de  magncsic. 

17.  Dfr  Oesti.ichkHarz,  etc. — Le  Harz  oriental  considere  en 
mineralogiste  et  en  mineur.  Escpiisse  explicative  d'nne  carte 
geologique  dn  pays;  par  .1.  C.  L.  Zincken.  ire  partie;  prix, 
1  fr.  I11-80  de  174  p.  Brunswick,  i8i5;Schenk. 

LeHatv.  oriental  comprend  la  partie  arrosce  par  les  eanx,  qui  se 
rendent  dans  ITElbe.  Deux  creles  descendant  dn  Brocken  limitent 
cette  conlree  ;  lareto  Nord-est  est  fornice  par  le  U<  nneckenl>erg, 
etc., el  s'etend  vers  Wernigerode  et  I'aretc  Sud-cst  comprend 
It-  Rcenigsberg,  leStcigcr,  etc.,jusqn'an  porphyre  de  Ba\ensherg. 
L'anteur  d/crit  la  configuration  dn  pays-,  les-rtvieres,etc.  Leseou- 
cties  courent  en  general  del'O.  al'E.,ce  qui  rend  les  perites  Nord 
des  vallees  rapides.  II  donne  une  soixantaine  de  hauteurs  hhmi- 
rcis  par  divers  savans,  et  il  en  conclul  (jue  le  granite  s'cleve  de 
2000  a  4000  p.,  le  schiste  argileux  de  1000  a  2000,  legres  rouge 
sccoiidaire  a  i5oo  p.,  le  zechstein  a  I'ion  el  les  depots  secon- 
dares recens  a  1000  p.  Il  jette  un  conp-d'ceil  sur  la  temperature 
el  la  vegetation,  et  il  donne  une  listc  de  49  ouvrages  on  me- 
inoires  sur  le  liar/..  Tons  sont  connus,  a  I'exception  peut-^tre  du 
Taschenbuch  fur  Reiscnde  in  den  Harz  de  GottSchalck ,  1824,  et 
ilcsSii/rlic/i  des gcettingischen  Vereins  bergmaenniscker  Freuncfede 
Haussmann,  vol.  1,  1824-  Son  ouvrage  se  cjivise  en  3  parties, 
savoir  :  la  partie  geognostique ,  la  partie  mineralogi'que  et  cclle 
<l<'s  mineurs.  Il  commence  dans  le  premier  cbapitre  par  le  gra- 
nite, le  Hornfels,  le  rpiar/.ile  et  le  grunstcin.  II  considere  leteii- 
due  occupee  par  emetine  de  ces  inches ,  lent-  nature ,  lenr  gise- 

inenl,  el  le  sol  (|ii  ellcs  Tin  iiienl.   I  .e  granite  conteiiaul  (1 11  schorl, 
du  fl nor,  des  nicls  de  llnrnlels.  etc.,  COlipe  les  roe  lies  selnsleuscs 


Geologic.  3 1 

et  ii  v  forme  pas  line  couche.  Ses  observations  sur  ies  trots'  au- 
tres  roches  sunt  geogpostiqnement  aussi  insignifiantes  que  Ies 
precedentes,  tandis  qu'elles  auraient  puoffrir  tant  de  remarques 
intercssantcs.  Dans  le  second  chapitre,  on  trouve  que  le  calcairc 
infermediaire  contient  des  couches  de  qiiarzite,  de  porphyre  el 
de  trapp.  II  y  decrit  aussi  unc  roche  po*phyro'ide  an  milieu  d'un 
melange  de  feldspath  et  de  graphite.  Toutes  ces  roches  coupent 
le  calcairc  et  y  forment  des  amas  verticaux.  Suivant  l'auteur   le 
calcaire  serait  entoure  de  conches  en  manteau  de  schiste  ar«i- 
lenx.    On  observerait  antour  du   calcaire    la    scrie   suivant e  : 
schiste  argileux,  schiste  argilo-calcaire,  grauwacke,  schiste  ar-i- 
leux  on  aluniineux,  un  lit  ferrifere  on  de  calcaire  ferrifere    un 
Blattcrstcin  chloriteux,  un  lit  de  fer  et  du  schiste.  Dans  le  troi- 
sieme  chapitre,  on  trouve  unc  description  des  schistes  du  Harz, 
qui  passent  enfin  a  un  agglomerat  grossier  analogue  au  gres  pour- 
pre  interniediaire  des  Anglais.  II  trouve  avec  raison  que  tons  ces 
schistes  sont  intermediaires  sans  distinction,  il  enumere  leurs 
couches  subordonnees  connues,  et  il  revient  sur  chacune  d'elles 
en  detail.  II  fait  remarquer  la   dependance  mutuelle  du  Blat- 
terstein  et  des  couches  de  fer.  Le  griinstein   est  en  amas  dans 
le  schiste  on  sur  ces  roches,   et  il  contient  beaucoup  de  filons 
ferriferes.   Toutes  ces  descriptions    sont    fort   methodiques  et 
dans  le  genre  de  celles  de  M.  Haussmann ;  mais  Ies  rapports  de 
gisement  sont  traitcs  superliciel lenient.    La  formation  du  -res 
ancien  et  houiller  occupe  le /,e  chapitre;    il    y   comprendd.s 
agglomerats,   des  gres   houillers  ,    des    roches   porphyriques  el 
trappeennes,    le  gres  rouge    secondaire,    un  calcaire    subor- 
donne  au  porphyre  (enlre  Sulzhayn  et  Ellrich)  ou  au  gres  pre- 
cedent (entre  Zorge  et  Rothcsitte),  enfin  le  Weissliegende  du 
schiste  cuivreux.  Les  agglomerats  gissent  en  stratification  con- 
forme  sur  la  Grauwacke.  II  pa rle  des  cones  de  porphyre  el    de 
leurs   filons   nictallifcies  diviscs  en  filons  ferriferes ,  niaii^ane- 
siferes  et  barytiques.   Noun  ne  pouvons  entrer  dans  Ies  details 
de  leurs  mineraux  connus.  Le  V  chapitre  comprend    le  /cch- 
stein  et  son  gypse  et  ses  masses  dolomitiqucs  et  poreuses,  le  gl vs 
bigarre  et  son  gypse,  le  muschelkalk  et  le  gres    vert  ;  le  (>''  Les 
alluvions;  le  7e   les   tourbieres  et    le  8e  les    sources    mi.uralcs. 
Dans  les  alluvions   I'auteur  Gpiftprend   des  argiles  a   rognops 
Ferrugineax  el    ; binites   qu'oo    trouve  a   la    papeterie  d<- 


$0.  Geologic. 

Wedderslabe.  C'est  probablement  une  dependance  du  gres 
vert.  II  y  a  une  source  salee  a  la  Ludwigshutte ;  il  en  domic 
1'analyse  de  M.  Kahlcrt ,  et  il  cite  des  earn  semblables  dans  la 
marne  rouge  sous  lc  muschelkalk  a  Benzingerode;  Tliale,  Su- 
derode,  etc.  Le  o.e  chapitre  contient  les  conclusions.  Dans  lc 
liar/,  on  reniarque  les  masses  isolees  du  Brocken  et  de  la  Ros- 
strappe,  le  groupe  calcareo-trappeen  et  ferrugineux  d'Elbin- 
gerode,  les  porphyres  <\w  Aoerberg  et  ccux  d'llfeld,  qui  inter- 
Fompent  seuls  I'uniformite  de  ces  montagnes. 

La  seconde  partie  de  I'ouvrage  est  une  enumeration  et  une 
indication  deslocalitesd.es  mineraux  du  Harz  oriental;  1'auteur 
suit  la  mcthode  de  Werner,  et  revient  sur  leur  giscment.  Il 
cite  du  petrole  dans  la  tourbe  du  pied  du  Brocken.  Une  tour- 
biere  marque  a  Helsungen  dans  le  Blankenburg  I'ancienne  place 
d'un.lac.  Cet  utile  catalogue  est  suivi  d'un  appendix  sur  les  mi- 
nerals seleniferes  du  Harz;  ils  sc  trouvent  autour  de  domes  de 
Grnnstein  ferrifere  dans  le  schiste  rouge  pres  du  contact  avec 
la  roche  precedente, et  ilsy  sont  accompagnes  de  pctitslilons  dc 
spath  calcaire  ct  magnesien  et  de  quarz.  Les  composes  de 
plomb,  de  selenium  et  de  mercurc,  on  de  cobalt  ou  de  cuivre, 
sont  curieux.  M.  Weichsel  ajoute  des  details  sur  les  minerals  de 
plomb  a  Tanne.  Enfin  la  3e  partie  de  I'ouvrage  enumerc  les 
mines  dc  cette  parlie  du  Harz,  et  domic  des  details  sue  le 
gite  des  minerals  et  des  filons.  L'autcur  rehvoie  toujours  a  sa 
carle  geologique  dont  nous  rendrous  comptc  plus  tard. 

i8.  Geognostisch  bergmanmsc.hf.  chxrte.  —  Carte  geologique 
etde  mineur  du  Harz  oriental;  par  C.  Ziwckje.  I'e  partie.  a 
grand,  fcuillcs;  prix ,  5  fr.  Brunswick,  i8a5;  Scbwcnk. 

Cette  carte,  sur  une  trcs-grande  ccliclle,  n'est ,  commc 
son  explication,  que  la  inoitie  de  tout  lc  travail  de  I'au- 
tcur.  II  vcut  rattacher  son  ouvrage  aux  cartes  de  MM.  Iloll 
man  et  dc  Vccltlieim.  Sa  carte  comprend  la  partie  du  Harz 
limiteeau  Nord  par  Ilseuburg  et  Tbale,  et  an  Sud  par  Lan- 
terberg  ct.  Ilfeld.  On  n'y  trouve  indiqucs  que  les  contours  <\r 
plateaux  et  les  liautcs  cimes;  mais  il  y  a  beaucoup  de  details 

sur  le  coins  des  eaux  ,  les  routes  ct  la  liauleur  des  montagnes. 
Sept  couleurs  y  denbtetil  n  formations,  au  moyen  de  5 
tcinlcs  differemmeiit  ponctuees.  Ce  son!  lc  granite,  le  scbiste 
argileux,  le  schiste  el  la  grauwackeschisteuse,  le  calcaire  inter- 


Geologie.  33 

mediaire,  le  gr£s  ancien,  le  todtliegende,  lezcchstcin,  le  gypse, 
Ic  calcaire  ancien  secondaire,  le  gres  bigarre,  le  muschelkalk 
et  le  gres  vert.  Des  carres  avec  des  lettres  indiquent  la  place  du 
hornfels,  du  quarzite,  de  la  roche  schorlifere,  du  porphyre 
rompacte  outerreux,  du  schistesiliceux,  du  griinstein,  du  cal- 
caire,  du  schiste  novaculaire,  de  la  grauw&cke ,  du  porphyre 
vert,  des  griinsteins  porphyriques,  du  trapp  primitif  porphy- 
rique,  du  griinsteinschiefer,du  trapp  intermediaireporphyrique, 
desroches  feldsphatiques ,  de  la  chlorite  schisteuse,  de  l'amyg- 
daloide,  du  schiste  alumineux,  de  l'ampelite  graphique  et  des 
cailloux.  Des  signes  particuliers  marquentles  maisons  de  chasse, 
les  ponts  en  bois  ou  en  pierre,  les  rochers,  les  chateaux,  les 
moulins  a  ble,  a  huile,  a  scie  et  a  papier,  les  fabriques  de  bleu, 
les  conduits  d'eau,  les  diverses  usines  au  nombre  de  8,  les  dif- 
ferentes  mines  de  fcr,  de  cuivre ,  d'argent ,  de  plomb ,  de  cobalt , 
de  manganese  et  de  houille,  les  carrieres  de  gypse,  de  calcaire, 
de  schiste,  de  pierre  etd'argile;  les  sources  salees,  les  tourbieres, 
les  fours  a  chaux  et  a  gypse,  les  puits,  les  galeries,  les  filons, 
les  couches,  les  amas  et  les  nids  exploites,  avec  leur  direction  et 
inclinaison.  Enfin,  des  numeros  indiquent  les  mines.  II  est  bien 
dommage  que  lescouleurs  ne  soient  pas  accompagnees  de  chiffres, 
car  il  est  impossible  de  reconnaitre  certains  depots,  1'auteur 
n'ayant  pas  assez  employe  de  teintes.  Ainsi,  sur  notre  exem- 
plaire  ,  nous  ne  pouvons  decouvrir  le  calcaire  secondaire  ancien 
de  1'auteur.  De  plus,  ses  teintes  sont,  en  partie,  mal  choisies; 
pourquoi  ne  pas  suivre  la  maniere  de  colorcr  de  MM.  Jameson , 
doBuch, Berghaus,  Keferstein,  etc.?  ellc  suffit  pour  X  Allemagnc. 
Avec  differentes  mouchetures ,  on  y  pent  indiquer  toutes  les 
rochcs  au  moyen  du  jaune  pour  les  gres  secondaires;  du  bleu 
clair  ou  gris  pour  tons  les  calcaires;  le  vert  clair  pour  les 
gypses  ;le  vert  fonce  pour  les  serpentines  et  les  trapps;  le  rouge 
vermilion  pour  les  porphyres,  etc.  De  plus,  dans  les  roches  in— 
diquees  par  des  chiffres,  il  y  a  des  doubles  emplois  ;  les  amyg 
daloides  et  la  structure  porphyrique  ne  sont  pas  des  accidens  du 
griinstein,  et  la  separation  du  trapp  primitif  et  mtermediairc 
est  bannale.  Si  des  coulcurs  marquaicnt  la  place  des  rochcs 
ignees,  on  apercevrait  mieux  les  rapports  des  trapps  avec  le 
schistesiliceux,  comme  sur  la  Bappbode;  celui  du  hornfels  et 
du  granite,  et  celui  du  porphyre  et  du  gTes  rouge.  Comparce  a 
B.   Tome  XV.  \ 


.14  Geologic 

la  tin  to  tin  Hara  tie  Berghaus,  la  carle  de  I auteur  offre  surtoni 
|a  difference  <|ii'il  fail  tra\crscr  une  masse  tie  seliisle  argileux  a 
ravers  tout  le  liar/,  savoir  entra  l/riedriehshuhe ,  Uennekcns- 
Jein  et  Andrcasbcrg  tl'un  rote,et  lc  Broeken,  Klend  ,  Lantje  , 
Wienrotle  et  Tliale  tie  lautre.  Le  schiste  qui  entoure  anssi  le 
granite  tin  Broeken,  ses  hornfels  et  ses  seliisles  silicen\,  esl 
borde  an  sud  et  an  nurd  tie  grauwacke  schisteuse,  dans  laquelle 
il  passe  si  insensiblcmcnt  entre  Lange  el  Tliale,  que  I'auteur  n'en 
pent  intli([iier  les  limites.  Esperons  que  la  I'm  tie  ee  bcl  ouvrage 
arrivera  bientot,  et  que  le  profit  adjoint  a  la  carte  suivante  sera 
plus  detaillii  que  celui  de  celle-ci. 

CoiPF.  RANSVERSALF.  A  TRAVERS  LE  HARZ  ,  LA  PI.A1NE  ET  LA 
FORKTUE  LaThURINGE,  ET  COUPE  III'  Ql'AnERSANnSTKI  N,  PR  KS  DE 

Quedlinblrg;  parle  DrF.  Hoffmann.  \HiTtlia;  vol.X,  tali.  2-.J 
Ces  deux  coupes,  ninnies  d'imoccbelle  tie  hauteur,  donnenla 
la  fois  unc  idee  de  la  configuration  du  st »1  el  de  sa  nature  gcolo- 
gftjue.  La  premiere  commence  a  Halbcrstadt  et  Unit  en  dec.a  du 
Tburingerwald  dans  la  vallee  tie  la  \\erra.  On  y  remartpie  tin 
keuper  indique  entre  Mexlcben  et  Heningsleben,  et  entre  Gotlia 
ct  AValtershausen.  La  secontle  coupe  doit  tlonner  une  idee  sem- 
blabledu  pavsentre  la  Rosstrappe  el  Dittfurt ;  malbeureusement, 
il  est  difficile,  d'apres  le  deSsih,  de  saisir  la  place  des  divers 
depots.  A  Ouedlinburg,  il  y  a  tie  la  marnc  tin  lias  reconvene 
ties  deux  cotes  tie  couches  de  gres  vert,  contentful  ties  niarnes 
sablonneuscs.  Les  dernieres  coucbes  inclinent  depuis  ce  point 
dans  deux  sens  opposes.  Nous  no  pouvons  distinguer  la  place 
nil  1'auleur  indique  la  craic. 

aO.   Bf.YTH  i  i.l     .1   B    MINER ALOGISCHEM   Rf.NNTNISS  DER  SuDETEN- 

i.ender,  etc. — Ol  iervations  sur  les  Sudetes,  et  surtout  stir  la 
Silesie;  parle  Dr  E.  F.  Glorek.  ire  partie  avec  une  carte  et 
one  lithogr.  In  S"  de  i5a  |>.;  prix,  '}  U-.  Breslau,    1S2.7  ;  Max 

ft    COIl)])'  . 

I  ,es  Sudetes  soul  pen  eonnns  ,  1'auleur  vent  reinplir  ee  vide, 
et  il  commence  par  oflrir  <)  memoires,  Le  premier  traitc  des 
moiitagnes  de  Frankenstein  et  du  gisenient  tie  la  Chi  \soprasc. 
Ce  groupe,  pen  eleve,  est  silue  entre  Diersdorf  et  Baumgarti  \>  , 
et  Pauteuren  donne  une  carte.    Il  divise  ces  mootagnes  enH 

parlies,  et    il   en  cite  les  times,   dont    la    plus  haute  a  em  11  on 
1,338  p.  Ce  groupe  esl   compose  de  rocbes  serpentioouses  p! 


Geologic.  35 

diallagiques,  rcposant  sur  du  gran  it  ou  du  gueis,  qui  lcs  se- 
parent  du  groupe  semblable  du  Zobten.  II  cutrc  dans  de  longs 
details  sur  ces  roches  et  sur  leurs  fossiles  magnesiens  et  siliceux. 
II  y  a  des  lilons  de  fer  chrome  ct  il  y  a  aussi  du  fer  oxidule  et 
chrome  dissemble.  M.  Gl.  compare  le  groupe  de  Frankenstein  a 
celuiduZobtcnet  deReichenstein;  dans  ce  dernier  le  fer  chrome 
estremplace  par  la  pyrite  arsenicale,  et  ces  deux  minerais  inan- 
quent  dans  le  Zobten.  L'Euphotide  est  entremelee  avec  la  ser- 
pcntinc,  et  contient  de  la  pyrite  et  u  fer  oxidule.  EnGn  l'auteur 
detaillc  les  alluvions  de  ces  monts.  Il  decrit  an  long  la  Chryso- 
prase  et  ses  varietes,  son  gisement  en  petits  lilons  ou  en  petits 
morceaux  dans  une  argile  rougeatrc  ou  jaune.  Cette  derniere 
est  un  produit  de  decomposition  de  la  serpentine,  qui  a  etc 
depose  dans  des  cavites  preexistantes.  Ce  mineral  se  trouve  a 
Domitz  ,  Glasendorf ,  Schrebsdorf,  Protzan,  liaumgarten  et 
Grochau.  11  proinet  une  suite  pour  lecahier  prochaiu. 

Le  second  memoire  traite  du  schiste  siliceux  de  Sleine  et  de 
ses  mincraux,  en  particular  du  Kalaite,  et  le  3e  contient  une 
description  et  l'analyse  de  ce  dernier  mineral  (Voy.  Bulletin). 

Le  4  memoire  est  une  description  du  StUpnornelah ;.  mineral 
cristallise  en  tables  ou  massif;  il  en  cite  des  varietes  lamcl- 
leuse,  ctoilee  ,  fibreusc  et  compacte.  On  l'a  decouvert  dans  des 
lilons  calcaires  du  schiste,  pies  Obergrand,  non  loin  de  Zuck- 
mantel  dans  la  Silcsic  autricliienne.  Jl  a  du  rapport  avec  la 
Chlorite,  le  Croiistedtile,  I'Hisingeritc  et  le  Sideroschistolithe. 
C'est  peut-etrc  un  fossile  <jni  produit  par  sa  decomposition  des 
substances  serpen tineuses. 

Dans  !e  5e  memoire  on  decrit  un  mineral  nickeliferc  voisin 
de  l'Albite,  il  provient  du  mont  Glasendorf,  pies  Frankenstein, 
et  se  trouve  dans  une  terre  scrpentineuse.  II  est  dillicilcinenl. 
fusible  et  insoluble  dans  l'acide. 

M.  John  a  fail  ("analyse  de  deux  de  ses  varietes  : 

La  variete  blanche'.  La  variete  vevte. 

Siliee G0.43   67,00 

Alumiuc 21,42   23,00 

Ch'aux I,H    I.M 

Oxidede  Nickel  cl  dc  Cobnlt 0,r>0    1,00 

—    defer 0,:10   0,30 

s le 3.22   3,22 

Lithium 0,57   0,57 

Eau  0,84  H,8i 


36  Geologic. 

II  est  grenu  et  compacte,  blanc,  gris  on  vert,  et  il  est  associe 
avec  <ln  pimelite,  da  mica  et  de  la  Tourmaline. 

Le  6' memoire  traite  d'un  fer  hydrate,  ctoilo,  des amvgda- 
loides  de  Landeshttt  et  de  Tinkenhubel,  pies  Durrkunzendorf, 
d'un  mineral  scniblable  capillaire  de  la  meme  derniere  locality 
du  comte  de  Glatz,  ct  d'un  mineral  semblable  de  Tarnowitz  , 
ayant  la  texture  du  bois. 

Dans  le  7e  memoire  il  annonce  la  decouverte  de  l'Arragonite 
cristallisec  et  baccillaire  dans  les  mines  de  Chrysoprase  de 
Baumgarten.  On  en  connait  dans  le  calcaire  secondaire  de  Tar- 
nowitz et  dans  le  gneis  de  Kyuau. 

Dans  le  8e  memoire  on  trouve  des  descriptions  du  cobalt  ar- 
seniate  de  Kupferberg,  du  pimelite  de  Baumgarten,  du  bole, 
du  carniolc  de  Finkenhubel,  du  fer  micace  de  Reichwesen  et 
de  l'Albite  etoilec  de  Eriedeberg  (en  Autriche). 

Enlin  le  ge  memoire  contient  le  commencement  d'un  cata- 
logue raisonne  et  bicn  fait  sur  la  littcrature  mineralogique  de 
dela  Silesie  jusqu'en  1713.  Le  reste  snivra. 

21.  INote  sun   l'origine    du  Kammerbuhl,   pres    D'EcER;par 
Cotta.  (  /«'.»•;  vol.  20,  cab.  4  et  5,  p.  3a4-  ) 

Entre  les  vallees  d'Eger  et  de  Fran/.ensbrunn,  il  y  a  une  hau- 
teur, qui  court  de  l'E.  a  l'O. ,  et,  du  milieu  de  cctte  derniere, 
s'eleve  le  Kammerbuhl.  Sur  son  cote  occidental,  il  y  a  des  mas- 
ses basal tiques,  qui  montent  jusqu'au  haut  de  ce  cone  de  75  p. 
de  hauteur.  Vers  la  cime,  le  basalte  devient  une  scorie,  et  il  y  a, 
vers  l'Est,  une  cavite  de  46  p.  de  large,  et  7  p.  de  profondeur. 
Du  cote  Est ,  on  a  coupe  des  routes,  qui  font  decouvrir  une  al- 
ternation de  scories  stratifieeset  de  diverges  couleurs.Les  scories 
contiennent  de  l'olivine ;  l'auteur  discute  longuement  l'origine 
de  ce  dernier  depot ;  enfin  ,  il  conclut  que  ce  cone  a  etc  un  vol- 
ean  qui  a  bride  au-dessous  de  l'eau,  et  que  ses  scories,  rcjetees 
a  l'Est,  out  etc  deposces,  par  l'eau,  en  couches  regulieres.  Le  ba- 
salte a  ete  souleve  apres  les  scories.  En  creusant  a  travers  les  cou- 
ches scorihecs  ,on  est  parvenu,  a  9  toiscs,  a  du  sable.  L'autcur  a 
fait  faire  des  fouilles  vers  la  cime  et  y  a  trouve  des  fragmens  de 
micaschiste  et  de  quarz,  converts  d'un  vcrre  vert  semblable  a 
de  l'obsidicnne. 

11.  Soufre  et  Pyrite.  (Jalirb.  cler  Client,  and  Pins,  de  Schweig- 
gcr,  1H27;  cah.    3,  p.  260. 


Geologic  37 

M.  T.  Becks  signalc  la  dccouverte  de  soufre  natif  dans  un 
sable  quarzeux  du  lignite  de  Roisdorf ,  pres  de  Bonn.  II  y  a  la 
nne  source  minerale  acidule,  decrite,  en  1826,  par  M.  Bischof. 
Le  mont  Im-Thal offre  la  coupe  suivante.  An  hautil  yades  cail- 
loux  etdu  sable  semblables  aceux  du  Rhin ;  sous  cette  epaisseui 
de  20  p.,  setrouvent  6  p.  d'argile,  puis  un  lit  d'uii'-f  p.  de  lignite, 
un  lit  d'argile  de  6  p.  et  3o  p.  de  sable  a  soufre  dissemine  dans 
un  lit  particulier.  On  a  trouve  de  l'acide  muriatique  dans  le  lignite. 
M.  Noggerath  ajoute  des  details  geologiques.  On  a  trouve  du 
soufre  a  Ossenheim ,  pres  Francfort ,  et  a  Artern.  Derriere  Rois- 
dorf, la  grauwacke  recente  ressort;  plus  hauton  trouve  la  marne 
alluviale,  puis  des  cailloux  du  Rhin  couvrent  la  formation  ter- 
tiaire  a  lignite.  II  y  a  des  blocs  de  gres  tertiaire.  M.  Noggerath 
annonce  que  M.  Sack  a  achete  a  un  Espagnol  une  planorbe 
petrifiee  en  soufre.  Le  meme  geologue  rappellc  la  formation  des 
pyrites  dans  la  source  chaude  de  Chaudesaigues  dans  le  Cantal, 
etil  retrouve  le  meme  fait  dans  l'eau  d'Aix-la-Chapelle,  011,  en 
1810,  on  trouva,  en  nettoyant  le  fond  de  la  source,  des  incrus- 
tations pyriteuses.  L'eau  sort  au  contact  du  calcaire  interme- 
diaire  et  de  la  grauwacke  recente.  Enfin,  M.  Meinecke  a  de- 
taille  la  formation  chimique  et  aqueuse  de  la  pyrite,  comme  il 
Pavait  observee  a  Dolau,  pres  de  Halle. 

a3.  SUR  LE   DILUVIUM  ET  l'aLLUVIUM  DANS  LA  JUTLANDE  SEPTEN- 

trionale  ;  par  le  Dr  C.  Pingel.  ( Tidsskriftfor  Naturvidenskab. ; 
1828,  n°  i4,pag.  121.) 

A.  l'exception  de  Bornholm,  tout  le  Danemark  appartieut  a 
cette  grande  plaine  nord-europeenne  qui  s'eteud  depuis  la 
chaine  de  1'Oural  jusqu'a  la  mer  Baltique  et  a  la  mer  du  Nord , 
et  que  le  Sund  et  le  Cattegat  separent  des  hautes  montagues  de 
la  Norvege.  Cette  plaine  immense  embrasse ,  outre  le  Danemark, 
toute  la  Russie  europeenne,  laPologne,  la  Prusse,  rAllemagiu- 
septentrionale  et  la  Hollande.  Presque  partout  une  puissanlt: 
couche  d'argileet  de  sable  couvre  juscpi'a  une  profondeur  con- 
siderable les  terrains  de  sedimens.  II  en  est  de  meme  en  Dane- 
mark;  la  plus  grande  partie  de  la  surface  y  consistc,  jusqu'a 
une  profondeur  encore  inconnue,  en  argile,  sable  et  gravier.  II 
semblerait  que  ces  formations  nouvelles  jouent  un  role  princi- 
pal dans  la  constitution  geologique  des  Etats  danois,  mais  jus- 


.i8  Geologic.  IN"  23 

qu'a  present  tour  ce  (jn'oii  sait  de  la  geologic  danoise,  se  reduil 
a  ties  observations  isolces,  faites  prineipalcnieut  dans  la  Jut- 
lande  septentrionale.  L'autenr  attribue  a  I'iiiilneiice  cle  l'ccolc 
de  Freiberg  Terreiir  d'avoir  compris  parmi  Irs  terrains  il'allu- 
vion  la  formation  houillere  qui  con  vie  la  cote  occidentale  de 
liornliolm.  M.  Pingcl  rappelle  la  division  qui  a  cle  forte  des 
terrains  modeling  en  diluvium  el  alluvium.  II  conserve  provisoi- 
reinenl  ees  minis,  en  prcvenant  qu'il  comprend  sons  le  iiom  de 
diluvium  tons  les  rcsultats  d'nne  inondation  marine  avec  laqucll.- 
on  nc  saurait  comparer  ncanmoins  aueitne  des  inondations  arri- 
vees  dans  les  temps  histori<jues,  tant  sous  le  rapport  de  l'eten- 
due  que  sous  (  clui  de  la  variete;  sous  le  mot  lYalluvium  l'au- 
teur  comprend  tons  les  effets,  pour  la  plupart  locaux,  des  cause- 
naturelles  qui  n'ont  pas  encore  ccsse  en  ce  moment  d'agir. 

Au  nord  dugolfe  de  Liimljorden  le  diluvium  s'ctend  sur  pres- 
que  tout  le  Yendsyssel  et  de  la  dans  le  Hanherred.  Dans  ce 
canton  il  est  remplace  en  partie  par  la  craic  blanche.  La  for- 
mation diluviale  acquiert  dans  le  Yendsyssel  une  puissance  inu- 
sitee  a  l'egard  du  reste  du  Danemark;  ses  couches  infericurcs 
consistent  en  une  argile  qui ,  plus  haut ,  se  melange  de  plus  en 
plus  avec  le  sable;  auprcs  de  la  surface  le  sable  remplace  pres- 
qu'entierement  l'argilc.  Partout  ou,  dans  ce  pays,  le  diluvium 
s'est  completement  developpe,  on  lemarque  une  separation  en- 
tre  l'argilc  deposee  tranquillement  et  la  masse  de  sable  qui  la 
recouvrc.  C'est  ce  qui  engage  l'autenr  a  appeler  la  partie  an- 
cienne  ou inferieure argilc  diluviale,  et  la  panic  superieure  sable 
diluvial.  La  partie  inferieure  est  une  argile  niarneuse  plastique 
qui,  dans  son  etat  ordinairement  humide  ,  est  d'un  bleu  fanee 
Dans  tout  le  Danemark  cette  terre  est  vulgairemcnt  designee 
&OU6  le  iiiiiii  d'argile  bleue  (Blaalcer).  Kile  se  distingue  des  cou- 
ches plus  moderncs  en  ce  qu'elle  est  libre  de  tout  melange  de 
terre  et  de  oes  pierces  roulees  qui  soul  fi ■equenics  dans  les  cou- 
ches diluviales  SttperieureS.  Ottelquclois  seulcinent  l'argilc  est 
entrecoupre  de  couclics  d'un  sable  lin  ef  jaunatre.Dans  le  Vend 
svssel  l'argilc  bleue  est  rirfhe  en  debris  de  nialicrcs  organises , 
qui,  nialgre  leur  etat  fossile,  ont  conserve  en  parlie  leurs  cou- 
leurs  primitives.  lis  ne  sont  done  pas  dun  liaut  age,  et  appar- 
tienncnt  a  des  especes  de  phintcs  et  d'aniniaux  (jiii  exislenl 
encore  dans  les  incrs  du  nord.   A  Odden  on  a  Iroine   dfes   bi 


Geologic.  Si) 

valves,  le  Sankavaplioladis.  Sur  la  plage  de  Leekken  on  trouve 
non-seulenieiit  des  einpreintcs,  mais  des  couches  entiercs,  pen 
profondes,  du  Zostera  marina.  Une  foule  de  coquilles  pen  alle- 
recs  de  mollusques  de  nier,  dont  les  analogues  existent  encore, 
forment  plusieurs  couches  parallcles  dans  l'argile  hleue.  Voici 
les  coquillages  trouves  par  l'auteur  aux  environs  de  Lojkkcn  : 
Lutraria  pipernta,  L.  compressa  ?  Corbula  nucleus,  Tcllina  soli- 
dula ,  T.  calcarea ,  Cardium  edule ,  Mytilus  cdulis ,  Ostrea  —  P 
Turbo  littoreus ,  T.  neritoides ,  Buccinuin  reticulatum ,  Ceri- 
thium  —  ?  Dans  le  meme  terrain  on  observe  des  troncs  d'arbrcs 
isoles ,  ct  a  moitie  decomposes ,  mais  qui  sont  ici  accidentelle- 
ment. 

Le  diluviUm  superieur  ou  le  sable  diluvial  se  compose  dans 
le  Vendsyssel,  non-sculement  de  sable,  mais  aussi  en  grande 
partie  de  glaise  :  en  plusieurs  endroits  dela  Jutlande  on  le  nom- 
ine argi.le  rouge  (  Rcedlcer  )  pour  le  distinguer  de  l'argile  bleue. 
On  y  a  trouve  en  Vendsyssel  des  debris  de  plantes  d'une  appa- 
rence  carbonisee  ,  que  le  professeur  Hornemann  est  porte  a  re- 
garder  connne  des  algues  marines  du  genre  JJlva ,  ou  jjlutot  du 
genre Floridca,  Agardh.  Oiin'a  point  encore  vu  dans  le  sable  di- 
luvial de  la  Jutlande  septentrionale  des  restesde  grands  animaux 
terrestres ,  connne  on  pretend  en  avoir  trouve  ailleurs.  M.  Pin- 
gel  n'a  trouve  qu'en  un  seul  endroit  des  blocs  roules  de  granite, 
sienite,  diorite  et  d'autres  roches  cristallines.  Le  sable  diluvial 
qui  parait  s'etre  depose  au  milieu  des  agitations  de  la  mer,  est 
en  general  stratifie  d'une  maniere  moins  prononcee  que  l'argile 
diluviale.  Ce  qui  prouve  qu'il  y  a  eu  un  intervalle  entre  la  de 
position  des  i  especes  de  diluvium,  e'est  que  le  plus  modcriic 
occupe  loujours  une  position  horizontale  sur  l'ancicnnc,  lors 
meme  que  la  position  horizontale  de  celle-ci  est  considerable- 
ment  dcrangee.  Comme  on  a  trouve  dans  lamer,  sur  les  cotes 
de  la  Jutlande,  la  meme  argile  bleue  que  sur  la  plage ,  1'auteur  y 
voit  un  motif  de  plus  pour  croire  que  cc  diluvium  n'est  qUC 
l'ancicn  fond  de  mer,  d'ou  l'eau  s'est  retiree  par  des  causes  in- 
connues. 

II  s'en  faut  beaucoup  qwcYallucium  se  presente  dans  le  Vend- 
syssel en  masses  aussi  considerables  que  le  diluvium.  Connne 
cette  province  n'a  point  de  rivieres  hi  de  lacs  considerables ,  1W- 
lamum   d'eau  douce  se  borne  presipie  a  des  formations  tour- 


4t>  Geologie. 

beuses  qui  ont  une  grande  etendue;  et  qui  sunt  en  partie  eou- 
vertcs  de  sable  de  dunes  provenant  des  plages  ou  la  naer  en  de- 
pose une  enorme  quantite.  Cettetourbe,  couverteet  peneti'ee  de 
sable,  est  ce  que  les  Danois  appellent  Martorv,  substance  qui  ne 
differe  point  de  la  tourbe  ordinaire  quoiqu'on  ait  cru  le  con- 
traire.  Elle  forme  des  bancs-  horizontaux  qui  ont  ordinairement 
un  pied  et  rarenient  plus  de  trois.  Elle  foumit  mi  bon  combus- 
tible. JJ. 

24.  Extrait  d'une   lettre  de  M.  Vargas  Bedemar  [Zeitsch.J. 
Mineral.;  aout  1827,  pag.  240]. 

On  a  decouvert  au  milieu  de  la  craie  de  Stevensklint  un  lit  du 
calcaire  de  Faxoe;  il  est  done  impossible  de  separer  le  calcaire 
de  ces  localites  comme  a  fait  M.  Forchhammer.  A  Moensklint  on 
a  trouve  dans  la  craie  des  lits  ou  plutot  des  filons-couches  de 
cailloux  de  granite  et  de  gneis,  et  cette  craie  presente  commu 
celle  de  Stevensklint  tous  les  caracteres  et  les  fossiles  de  cellcde 
Paris.  Il  n'y  a  done  point  la  de  calcaire  tertiaire. 

»5.  Description  de  la  dkcouverte  du  Platine  en  Sib^rie;  par 
M.  N.  Namischef  [Ibid.;  sept.  1827,  pag.  265). 

En  1822,  on  decouvrit  les  grains  de  platine  dans  les  lavages 
auriferes  de  Verchisetsky,  Ncviansky  et  Birimbaievsky,  et  a 
St-Petersbourgons'assurade  sa  nature.  M.Varwinsky  publia  ses 
essais  faits  dans  lelaboratoirede  Jeatherinenbourg.  II  trouvadans 
les  uns  du  platine,  dans  les  autres  l'iridium  mele  a  dc  l'osmium. 
En  1823,  M.  Labarsky  l'analysa  a  Petersbourg  et  obtint  le  nieme 
resultat.  En  182}  on  donna  ordre  a  tous  les  mineurs  de  I'Oural 
de  separer  le  platine  de  Tor.  La  premiere  annee  on  n'en  eut  que 
quelques  zolot/iiis,  et  quelques  grains  avaient  l'air  fundus.  A 
Neviansky  on  les  remarqua  melcs  a  du  plumb  uatif,  mineral 
deja  observe  pres  de  Jeatherinenbourg  dans  les  lits  auriferes  de 
Melkovsky.  En  1824,  M.  le  professeur  Sokoluf  en  donna  une 
description.  M.  Labarsky  en  analysa  plus  tard  j  de  livre  et  ob- 
tint sur  100  parties  de  schlich  60  d'iridium,  3o  d'osmium,  5  de 
fer,  2  de  platine,  -J  d'or,  du  titane,  du  chrome,  et  d'autresmetaux 
pon  determines,  2  t.  En  aout  1824,  on  decouvrit  sur  l'Oralik 
dans  les  mines  de  Boratinsky,  une  richc  mine  de  platine :  l'exploi 
tation  est  a  12  yerstes  de  Barantschinsky  et  25deKouschvinsky. 


Geologic  4 ! 

Le  banc  a  aver'stes  de  long,  il  donne  3  a  i5  zolotniks  de  platine 
auriferes  pour  ioo  ponds  de  sable.  Il  occupe  10  a  i5  faden  de 
largenr  sur  chaqne  rive  de  la  riviere ,  et  a  i  a  i  \  d'archine  de 
puissance. Lesinetaux  ysont  dans  uneargile  sablonneuse  a  frag- 
mens  de  serpentine,  d'amphibole,  de  grunstein,  de  feldspatb , 
de  porpbyre,  de  fer  hydrate  et  de  quarz.  Le  platine  se  trouve 
surtout  dans  le  passagedel'argilejaune  a  celle  melee  d'ampbibole, 
et  l'abondance  du  quarz  est  un  indice  de  beaucoup  d'or.  Les 
pepites  deviennent  plus  abondantes  a  mesure  qu'on  descend  la 
riviere;  elles  sont  anguleuses  comme  le  platine,  il  y  en  a  beau- 
coup  de  10  a  3<>  zolotniks.  En  septembre  ondecouvril  un  autre 
banc  platinifere  a  5o  verstes  de  la,  pres  du  village  de  Moslova, 
dans  les  ravins  de  FIzvestnai'a.  Ilconsiste  en  argile  brnne  a  fra- 
gmens  de  calcaire  compacte,  de  porpbyre  ferrugineux,  de  fer  ar- 
gileux  rouge,  de  quarz,  etc.  Il  a  de  \  a  i^  d'archine  de  puissance 
et  ioo /(identic  long.  Cent  ponds  donnent  2  zolotniks  d'or,  dont 
,-0  est  du  platine.  En  novembre  on  decouvrit  encore  un  banc 
pres  d'Elkina  ,  sur  le  fleuve  Melnitschna.  II  a  1  verste  de  long, 

10  a  20  verges  de  large  et  1  \-  a  i\  d'arcbine  de  puissance,  et  il 
donne  autant  que  le  precedent.  En  1 8x5, M.  Galachofen  trouva 
2  autres  sur  le  flenve  Iss,  dont  Fun  donne  sur  100  ponds  de  sa- 
ble \  de  livre  de  platine.  L'Oural  sud  est  richeen  or  dcpuis  Zla- 
toustovsky ;  mais  la  partie  Nord  se  terminant  a  Nijneitouriesky, 
abonde  en  platine  qui  contient  dans  le  milieu  de  la  crete  de  i  a 
i  d'or.  Plus  on  avance  vers  le  IVord,  plus  cet  or  melc  au  platine 
est  en  plus  petits  grains.  On  a  obtcnu  jusqu'ici  23  ponds  3  liv. 

11  zolotniks  87  grains  de  platine  dans  l'Oural  (environ  9*3  liv.) 
II  ya  1 3  bancs  a  exploiter.  Les  frais  se  montent  pour  chaque  zo- 
lotnik  de  platine,  y  compris  l'or  a  25  kopeks  on  5  sols  de  France. 
M.  Arkhipof  a  obtenu  du  schlich  platiuo-aurifere  75  pour  cent 
de  platine,  et  le  reste  consiste  dans  les  4  metaux  allies  si  sou- 
vent  avec  le  platine  en  Amerique,  ainsi  qu'en  or,  argent  et  fer.  Le 
ministre  des  finances  en  a  distribue  plusieurs  livres  a  des  savans 
Strangers  pour  1'analyscr  (Voy.  Bullet.,  1827,  To.  XII,  nos  37 
et  25o). 

26.  Sur  l'or  de  l'Oural.  (Jahrb.  der  Chcm.  und  P/ijs.,  vol.  XVI, 
1826,  p.  227.) 

M.  Tschebotaref  confirmc  que  sur  le  cote  E.  de  l'Oural  l'or  se 
trouve  entre  des  roches  serpentineusts  ou  de  grunstein.  Les 


4  a  Geologic. 

\allecsformees  par  cos  rochcs  renleimcnt  des  alluvions  auiif'eies 

In  i  Sank,  on  a  retire  dcl'Otiral  20  ponds  dor ;  en  i  Sa'^,  1 1  f\  pouds, 

el  en   1824,  286'  pouds,  c.  a  d.  en  tout  21    millions  do  roubles 

banco. 

27.  Della  Pfri.itk  EtJGAWEA,  etc.— Memoireoryctologique  sur 

la  lVrlitc  des  Euganeens,  par  le  comic  Nicolas  da  Rio.  In  '," 

do  23  p.  Padoue,  1824  ;  imprimerie  dc  la  Minorve,  avoc  nnc 

carte. 

En  1810,  lecomtc  de  Corniani  a  public   1111  memoire  sur  la 

Pcrlite,  etje  professcur  Melaudxi  en  a   donne  l'analyse.  L'au- 

teur  decrit  an  long  les  caractercs  extcrieurs  de  cctte  roche,  ses 

melanges  avec  du  mica  et  du  feldspath,  il  indkpie  sa  synonimie 

ct  les  auteurs  qui  en  ont  parle.  II  detaille  sa  position  dans  la 

montagne  de  Sieva  qui  est  sur  le  cote  Est  des  Euganeens.  Elle 

existe  surtout  a  Breccalonc  portion  du  Montalto  et  a  Monte- 

nuovo,  Monte   Menonc,  ces  deux  montagnes  sont  des  dcpcn- 

dances  des  cretes  de  Sieva.  Dans  la  premiere  localite,on  trouve 

de  bas  en  haut  une  roclic  basaltoide  compacte,  unc  perlite  grise 

etjaune,  un  porphyre  a  base  dc  pcrlite,  d'aboid  brunatre  et 

puis  noir,  et  du  trachyte;  dans  la  seconde  localite  le  basalte  est 

remplace  en  bas  par  un  porphyre  traehytique  compacte  el  le 

trachyte  d'en  haut  par  une  roche  trappique  poreuse.  Le  Mont 

Alto  s'eleve  a  1 10,8  torses.  11  voudrait  a  tort  reculer  son  age  jus- 

qu'acclui  des  porphyres  anciens;  il  est  vrai  (pie  Ton  ne  voit  pas 

le  trachyte  euganeen  reposer  sur  des  roches  secondares  et  ter- 

liaircs,   et  nous-memes  nous  n'avons  pas  plus  epic  L'auteur  pu 

trouver  l'endroit  pres  Schivanoja,  011  MM.  Marzari  et  Daubeny 

p,  etendent  que  la  Scaglia  so  trouve  sous  le  trachyte.  D'un  autre 

cote  le  trachyte  des  Euganeens  porte  tons  les  caractercs  dcl'cpo  - 

que  tertiaire  et  aueunde  ecus  du  porphyre  secondare.  L'aut.-iu 

discute  l'origine  de  la  pei  lite,  et  il  croit  quele  feu  voleanique  a  mo 

difieainsi  le  porphyre  posterieuretaen!  a  sa  formation.  L'auteui 

consacre  trois  articles  ;'i  ectte  discussion  et  conclut  que  le  foyer 

voleanique  .qui  a  produil  ces  effets  etait  situe  dans  le  nioul  de 

Sieva.  Un  tableau  offrant  /»  analyses  de  pcrlite  et  la  carte  des 

environs  de  Battaglia  tcrminc  ret  cssai. 

28.Notices  gkologiques  sur  lksufixPouiiiks;  pari),  (in  still 
Maiua-Giovenk,  archipretre.  [Gimnnlr  difisici ,  chimica ,  etc.; 
uc  bim.,  mars  et  aviil,  1827.  ) 


Geologic.  43 

Le  Bulletin  a  deja  rendu  comptc  du  travail  de  M.  Giovene 
(  voy.  torn.  XIV,  n°  172,  juin  1828);  mais  cet  article  pouvant 
etre  considere  comme  nne  simple  annoncc,  nous  allons  en  don- 
ner  aujourd'hui  une  analyse  plusetendue.  M.  Giovene  fait  con- 
naitre  la  geologie  de  3  j)rovinces  du  royaume  dc  Naples,  la 
Puglia  Peucczia,  ou  actucllement  Terre  de  Bari ,  la  Puglia  Dan 
nia ,  oil  la  Capitanatc ,  et  la  Terre  d'lrpini ,  ou  Principautc 
ulterieure. 

L'auteur  a  divise  son  travail  par  paragraphes ;  dans  le  ier  il 
deceit  l'aspect  general  des  provinces  nominees  plus  haut.  Elles 
sont  situees  an  milieu  dc  la  chaine  des  Appennins,  aussi  les  par- 
ties inferieures  de  leur  sol  sont-elles  formees  par  le  calcaire  se- 
condaire  qui  constitue  ces  monts,  a  commencer  du  cap  de  Leu- 
cate  jusqu'a  la  Terre  d'lrpini ,  ou  le  granite  et  autres  roches 
primitives  se  montrent  a  jour,  surtout  aux  environs  de  la  mon- 
tagne  nominee  la  Serra.  Aucun  fleuve  ne  coide  dans  les  pro- 
vinces Salentina  et  Peucezia ;  mais  dans  la  Daunia  on  trouvc 
le  Ceivaro ,  le  Candelaro  et  VOfanto  qui  forme  les  limites  de  la 
Terre  de  Bari  et  de  la  Capitanatc.  On  observe  sur  les  confins  de 
cctte  derniere  et  de  la  Lucanie ,  aujourd'hui  la  Basilicalc ,  les 
restes  du  I'olture,  volcan  eteint.La  partie  occidentale  de  la  Ca- 
pitanate  est  montueuse  et  s'etend  jusqu'au  milieu  des  Appen- 
nins; elle  renferme  la  grande  vallee  nominee  I  tillonc  dl  Bovino, 
qu'arrose  le  Cc/varo.  A  l'endroit  oil  s'cleve  le  mont  (amporcale, 
que  M.  Broechi  appele  Monterealc ,  la  nature  du  terrain  com- 
mence a  n'etre  ])lus  la  mcine;  on  observe  un  melange  de  cendres 
volcaniques  noiresetd'argile.  L'auteur  suppose  que  ces  cendres, 
differences  de  celles  rejetees  par  le  Vesuve,  proviennent  des 
eruptions  du  Volture ,  qui  n'est  pas  loin  de  la.  Plus  a  l'ouest  s'e- 
leve, au  milieu  de  la  chaine  appennine,  YAriano  dont  la  hau- 
teur est  de  446  toises  au-dessus  de  la  mer.  L'auteur  mentionne 
la  celebre  vallee  di  Ansa/ito  et  le  lac  pestilentiel  qui  semble  eta- 
blir  une  coniniuniealioii  entre  le  Volture  et  le  Vesuve.  La  on 
voita  jour,  tantot  les  roches  secondaires,  tantot  les  roches  pri- 
mitives, bien  qu'elles  soient  rccouvertes  par  des  produits  vol- 
caniques. 

Dans  le  second  paragraphe,  M  Giovene  cnuniere  et  elect  il  les 
diffcrens  inalcriaux  tcrliaires  qui  se  inontienl  superposes  an 
ealcaire  secondaire  dans  les  >  pro\  niees.  II  parle  dabord  du  tul 


44  Geologic. 

propreinenl  dit  ct  du  tuf  qu'il  nomme  Tufa  Carport' ,  tons  deux 
friables,  plus  ou  moins  cellulcux,  composes  de  sable  ealeaire  el 
siliceux,  avec  des  debris  de  coquilles  et  autres  produits  marins; 
le  second  est  plus  friable,  pulverulent  et  moins  tenace  que  I'au- 
Ire.  Tons  deux  se  rencontrcnt  en  grande  abondance  dans  les 
provinces  de  Salentina  et  Peucezia,  raais  ils  ne  presentent  au- 
cune  stratification.  Une  3e  espece  de  tuf  s'observe  dans  les  en- 
environs  de  Trani  dans  la  Peucezia  occidentale;  l'auteur  I'ap- 
pele  Tuf  de  transition  parce  qu'elle  a  bcaucoup  de  rapports 
avec  la  rocbe  decrite  par  le  professeur  Tondi,  dans  ses  elemens 
d'oryctognosie,  sous  le  nom  de  Crosta  ,  et  qui  se  trouve  dans  la 
plus  grande  partie  de  la  plaine  de  la  Dauriia.  Enlin  les  autres 
substances  tertiaires  sont  la  Marne  bleudtre  de  M.  Brocchi,  a 
laquelle  l'auteur  ajoute  l'epithete  d'argzleuse,lesg3Aets,  le  sable 
siliceux,  les  cailloux  roules,  tres-rares  dans  la  Salentina  et  la 
Peucezia ,  mais  tres-abondans  dans  la  Capitanatc. 

Dans  le  3e  paragrabe,  l'auteur  indique  l'ordrcde  repartition 
de  ces  materiaux  tertiaires  dans  les  diffeientes  provinces,  y 
compris  la  province  de  Salentina  qui  confine  avec  la  Terre  de 
Bari.  Depuis  le  cap  de  Leucate  jusqu'aux  confins  de  la  Dannie, 
la  plus  grande  partie  du  ealeaire  secondaire  est  recouvcrte  par 
les  diverses  varietes  de  tuf  indiquees  plus  baut,  et  qui  renfer- 
ment  plus  ou  moins  de  produits  marins;  on  ne  voit  que  tres- 
peu  de  marne  argileuse,  de  sable  et  de  cailloux  roules.  Dans  la 
Daunie,  aucontraire,  il  n'y  a  presque  pas  de  tuf,  mais  cette 
roche  nominee  Crosta,  entierement  depourvue  de  debris  ma- 
rins ,  ainsi  que  la  marne  argileuse  qui  forme  ca  et  la  des  collines 
entieres,  et  des  cailloux  roules,  en  si  grande  abondance,  qu'ds 
constituent  des  montagnes  elevees  et  assez  ctendues,  telles,  par 
exemple,  que  le  mont  Catvello,  an  S.-O.  de  Foggia.  On  ne 
trouve  aucun  produit  marin  dans  ces  diffeientes  roches,  si  ce 
n'est  dans  quelques  looalites ,  comme  a  la  colline  di  Serra  Ca- 
priola,  oil  Ton  voit  dans  une  argile  tres-finc,  melee  d'un  pen 
de  sable  siliceux  etde  lamclles  demica,de  tres-beauxechantillons 
du  genre  Pinna  avec  tout  leur  eclat.  VAriano  est  forme  par  une 
espece  de  tuf  differente  de  celles  dont  il  a  deja  etc  fail  mention  , 
et  ayant  une  consistance  assez  solide  pour  servir  a  la  batisse. 
Ce  tuf  est  jannatre,  compose  de  sable  siliceux  el  d'argile,  avec 
quelques  lamclles  de  mica,  le  tout  lie  par  un  eiment  ealeaire; 


Geologie.  0 

lout  annoncc  qu'il  a  ete  depose  par  des  eaux  douces.  l'Jriano 
est  entoure  d'autres  pctites  collines,  composees  de  caillouxrou- 
les;  lc  lac  pestilentiel  A'Ansanto  n'en  est  pas  eloigne,  et,  comme 
on  l'a  di.t  plus  haut,  les  roches  primitives  se  montrent  dans  les 
environs,  au  mont  Serra.  Les  prineipales  substances  minerales 
qu'on  y  trouve  sont  des  calcaires  saccharoides ,  du  soufre  cris- 
tallise,  du  poudingue,  des  breches,  dn  sel  gemme,  du  petrosi- 
lex ,  et  a  l'oucst  du  mont  Serra  une  nouvelle  espece  de  tuf  de 
transition,  semblable  a  la  precedente,  mais  melee  de  matieres 
volcanicpies. 

Dans  le  4e  paragraphe ,  1'auteur  traite  des  nombreux  debris 
marins  organiques  que  Ton  trouve  dans  le  calcaire  sccondaire 
et  les  formations  tertiaires.  Les  provinces  Salentina  et  Peucczia 
en  presentent  dans  toutes  les  roches  tertiaires,  tandis  qu'on  n'en 
remarque  pas  dans  les  2  autres  provinces,  si  ce  n'est  a  la  base 
des  collines.  Les  coquilles  de  la  picric  de  Lecce  et  de  la  marne 
argileuse  sont  entieres  et  avec  toutes  leurs  couleurs  ,  tandis  que 
celles  des  autres  especes  de  tuf  sont  toutes  brisees,  a  l'excep- 
tion  des  huitres  et  de  celles  qui  out  un  test  aussi  dur.  On  ne 
trouve  aucun  zoophyte  dans  la  Salentina  et  la  Peucezia ,  ex- 
cepte  dans  une  seule  Iocalite  pies  de  la  met-.  L'auteur  regarde 
les  formations  tertiaires  de  ces  provinces  comme  analogues  au 
fond  de  la  mer  actuelle.  II  y  a  quelques  debris  de  poissons  car- 
tilagineux  dans  lapierre  de  Lcccc ,  nullement  dans  la  Peucezia. 
M.  Giovene  termine  son  memoire  par  des  considerations  sur 
I'origine  des  diverses  formations  tertiaires.  II  cherche  a  prouver 
que  la  mer  actuelle,  agitee  j usque  dans  ses  plus  grandes  pro- 
fondeurs,  a  fait  une  irruption  sur  lc  continent  et  qu'elle  y  a  de- 
pose les  materiaux  qui  formaient  son  lit.  Quant  a  la  portion 
de  la  Dannie,  qui  off  re  dans  les  parties  les  plus  inferieures  du 
sol  des  debris  de  corps  marins,  reconverts  par  des  matieres 
d'eau  douce,  il  croit  que  les  roches  qui  s'y  font  remarquer  out 
ete  deposees  par  les  flcuves  qui  la  parcouraicnt  et  dont  les  eaux 
a  cette  epoque  etaient  plus  abondantes.  J.  Girardin. 

29.  Observations  geolociquks  entrcpriscs  dans  [Intention  de 
remedier  aux  eboulemens  (  avvallarnenti)  qui  se  forment  dans 
lc  territoire  diAccumoK  dans  I'Abruzze  ulterieure ,  et  autres 
lieux  circonvoisins,  et  histori([ue  de  cette  ville;  par  le  Dr 


/f(i  Geologie.  N°  29 

Agpst.  Cai'pf.i.i.o.  yGiom.  Arcadico  diScicnzc,Lettcrc  ed  Arli.; 
dec.  jK;l>,  8Ae  vol.  Rome) 

O  memoire,  destine  a  faire  connaitre  la  statistique  ct  l'lus- 
toire  getognostique  d'unepetite  villc  ct  de  ses  dependences,  n'a 
rtnf  pent  avoir  en  effet  qn'un  interet  Er&-secondaire.  Voici 
neannioins  1111  apercu  des  principaux  fails  qui  y  soul  rejates. 

Accumoli est  line  petite  ville  situee  a  \°>  niilles  an  snd  et  a  ii°> 
milles  an  IV.  de  Naples.  File  est  a  90  milles  de  Rome,  surl'an- 
cienne  route  Solatia.  Kile  confine  «'n  allanl  de  TO.  an  S.  et  de 
I'O.  nu  N.  avec  l'Ombrie,  au  N.  avec  Piceno,  et  d'u  S.  a  l'E. 
avec  la  province  dc  Teramo.  Elle  est  plaeee  sur  une  colline  an 
pied  de  laqnelle  conle  la  riviere  del  Tmnlo,  et  qui  depend  de  la 
montagne  d'Aeennioli  proprcment  dite, eloignee  de  .',  niilles  en- 
viron a  IT),  de  la  ville.  C.ette  mon\i\i^nc  (Monti Accumolesi)  tient, 
an  S.  E.,  an  Pizzn  dl Scvo, ct,  an  N. ,  a  la  montagnc  dc  la  Sibdlc, 
(|iii  ne  sont  l'nne  et  rautre  que  des  dependances  des  Appennins. 
Le  territoire  d'Aceumoli  a|iparticnt  aux  terrains  de  sediment. 
Date  1111  tiers  de  son  etendne  la  caleaire  alpin  est  la  roelie  qui 
domine,  mais  dans  tout  le  reste  ce  sont  des  macignos  de  defe- 
rens ages,  reconverts  par  1111  vastc  depot  marneujf  tertiaire. 

La  colline  qui  snpporte  la  ville  d'Aceumoli,  quoiqu*apparte- 
iiant  a  la  eliaiue  de  la  Siliille,  qui  est  en  I  ieiemcnt  caleaire,  oil  if 
la  memo  composition  geognOstique  que  les  mohts  opposes  si- 
luessurln  droite  de  la  riviere  del  Trnnto  ,  e'est-a-dire  des  roc  lies 
arenacces  secondares  et  tertiaires  avec  des  grands  bancs  d'ar- 
gilei  Ce  n'est  qu'a  an  quart  de  mille  d'Aceumoli,  vers  I'O.,  que 
eoniiiieneeiil  les  rorlies  ealcaires.  T.a  1 re  que  Ton  reniarqur  est 
une  breclie  eoniposee  de  caleaire  et  de  pretrosilex;  puis  le  cal- 
eaire alpin  en  bancs  Ires-cpais,  enlin  un  caleaire  dont  la  posi- 
tion ,  ies  car  .uteres  d  la  duivle  varicnt;  en effct,  tanlot  les  bancs 
mil  une  situation  verticale,  tantot ,  mais  plus  rareinent,  elle  esl 
lioii/.ontale,  plus  souvent  encore  elle  est  inclince.  Sa  texture 
compacts  dans  un  poinl  devient  bientol  dans  un  autre  assez 
lache,  jinis  oflre  de  nou\enii  une  grande  compacite,  etc.  Quel- 
qnes  masses  ealcaires  reunies  par  1'argile  loriiicnl  une  espeee 
depoudiugue  de  couleur  variable,  suisant  la  quantity  de  fer 

qui  s'y  trouvc.  — Au  milieu  dc  ces  differcnles  roclies  ealcaires, 
I'auteur  a  reueontre,  cnlre  les  villages  Tcmtchm  el  S.  Giovanni. 


Geologie.  47 

line  roche  a  grosses  stratifications,  dont  les  couches  sonl  hori- 
/oiitalcs  et  legerement  incliiices;  qui  a  un  toucher  gras  ,  beau- 
coup  ilc  legerete,  un  grain  fin,  une  couleur  d'un  blanc  rougeatre, 
une  tres-grande  friabilite,  et  qui  parait  etre  une  Lithomarge 
—  Dans  toute  cette  formation,  on  ne  trouve  ni  debris  ni  em- 
preintes  organiques,  quoique  dans  la  montagne  de  la  Sibille , 
on  rencontre  des  Ammonites,  etc. 

A  ('exception  de  cette  petite  formation  calcaire,  tout  le  teste 
du  territoire,  comme  nous  l'avons  deja  dit,  ne  presente  plus 
que  des  roches  aggregees  ou  arenacees  qui  s'etendent  meme  au- 
dela  de  ses  limites  dans  la  direction  du  Sud.  Dans  tout  ce  bassin 
les  cimes  les  plus  elevees  sont  formees  par  une  roche  composee 
de  grains  de  quartz  et  de  lamelles  de  mica  argentin  reunis  par 
un  ciment  d'argile;  e'est  la Pietra  Serena  des Toscans  [Grauwacke 
des  Allemands)  ou  le  Macigno  solide  de  M.  Brongniart.  M.  Cap- 
pello  le  regarde  comme  appartenant  aux  terrains  de  transition. 
71  en  distingue  deux  varietes.  Leur  couleur  n'est  pas  tout  a-fait 
aussi  bleue  que  celle  de  la  Pietra  Serena,  et  elles  se  rapprochent 
plutot  de  la  Pietra  Bigia  des  environs  de  Florence.  Ce  macigno 
alterne  avec  des  couches  puissantes  de  schiste  argilcux  micace 
plus  ou  moins  dur,  parfois  bleu,  dont  les  pavsans  se  servent 
pour  couvrir  leurs  maisons,  pareeque  cette  espece  de  Lavagna 
resiste  tres-bien  aux  pluies  violentes  qui,  dans  ces  montagnes, 
tombent  a  l'improviste  dans  la  saison  des  chaleurs.  —  A  mesure 
qu'on  descend  dans  la  plaine,  le  macigno  perd  de  sa  durete,  et 
il  est  remplace  par  une  autre  roche  aggregce,do  meme  couleur, 
niais  plus  tendre  et  plus  clairement  stratifiee,  que  M.  Cappello 
regarde  comme  de  seconde  formation  ou  an  moins  de  superposi- 
tion. A  celle-ci  succede  une  3e  roche  arenacee,  beaucoup  plus 
lendrequc  l<y  pre<  cdentes ,  d'lin  blanc  jaunatre,  ct  forniant  des 
petites  couches  horizontalcs,  recouvertes  par  un  lit  de  marne. 
Kile  appartient  aux  terrains  secondaires,  et  se  niontre  sur  les 
flancs  des  montagnes  et  des  collines  qui  ne  presentent  point  de 
kmIics  calcaires. 

Les  lb  i  illations  tertiaires  sont  repn  senlecs  dans  le  leiritoire 
d'Aecuinoli  parun  conglonierat  argileux,  ;ivee  ehau\  earhonatee 
it  mica.  II  forme  des  liancs  livs-multiplies ;  e'e-f  la  roche  la 
plus  ahondante  de  toiites  relies  dont  nous  avons  parlc,  et  die 
presenlw   des    r.'irnrterrs    encore  plus   variables    que  les   preee- 


48  Gcologie. 

dentcs.  De  I  ctat  pulverulent,  clle  passe  pen  a  peu  a  un  dcgrc  de 
eompacite,  qui,  s'il  n'egale  pas  celui  du  macigno  de  transition, 
est  assez  considerable  Dependant  pour  quelle  puisse  ctre  em- 
ployee aux  constructions.  Elle  a  une  couleur  d'un  gris-jaunatre 
moins  foncee  que  celle  de  la  roche  arenacee  secohdaire;  cette 
couleur  passe  an  bleu  celeste  a  mesure  que  la  roche  penetre 
dans  l'intcricur  du  sol;  celle-ci  nc  peut  plus  servir  alors  qu'aux 
constructions  interieures,  parce  qu'au  contact  de  l'air,  elle  de- 
vient  tres-friable  et  ne  dure  que  fort  peu  de  temps. — Toutes 
les  roches  arenacces  qui  viennent  d'etre  decrites,  portent  dans 
ce  lieu  et  les  environs  le  nom  commun  tie  tuf,  a  l'exception 
toutefois  de  la  roche  teftiairc  pulverulente,  connue  sous  celui 
de  sable  et  employee  comme  ciment  en  place  de  Pouzzolane.  On 
a  donne  tres-improprcment  ce  dernier  noin  a  un  amas  sedi- 
menteux  qui  se  trouve  k  l'O.  entre  le  territoire  d'Accumoli  et 
celui  de  Norcia.  II  est  jaune,  a  un  grain  tres-tin,  mais  ;\pre  ait 
toucher,  happe  fortement  a  la  langue,  et  se  reduit  tres-facile- 
ment  en  poudre.  Ce  n'est  autre  chose  qu'nne  terreargiloso-sili- 
ceuse.  On  l'emploie  dans  le  pays  aux  constructions  qui  doivent 
avoir  le  contact  de  l'eau,  comme  les  moulins,  les  puils,  etc., 
parce  qn'elle  ne  se  deteriore  que  tres-lentement.  C'est  peut- 
etre  a  cause  de  cette  rcssemblance  avec  la  Pouzzolanc  que  le 
peuple  lui  a  donne  ce  nom.  —  Enfin  les  cauv  del  Tronto  roulent 
un  sable  compose  de  calcaire ,  d'argile  et  de  silice,  provenant 
des  detritus  des  roches  qui  forment  ses  bords.  On  y  remarque 
aussi  des  galets  arenaces,  calcaires  et  siliceux. 

Le  territoire  d'Accumoli  est  sujet  a  des  desastres  causes,  pre- 
mierement  par  la  nature  meme  de  son  sol  qui ,  comme  on  vient 
de  le  voir,  est  argiloso-calcareo-siliceux  dans  les  parties  supe- 
rieures,  et  surtout  dans  l'endroit  ou  est  situee  la<ville  d'Aecu- 
moli;  secondement  par  la  grande  quantite  des  eaux  qui  s'y  ras- 
semblent  et  qui  proviennent,  soit  des  pluies  excessives  qui  torn- 
bent  a  certaines  epoques  de  l'annee,  soit  de  la  fonte  des  neiges 
qui  s'amassent  en  tres-grande  abondance  sur  le  sommet  des 
monts  (piisillonnent  ce  territoire. Le  terrain  argileux,  detrerhpe 
continuellement  paries  eaux,  finit  par  se  ramollir  et  se  delayer, 
de  telle  sortequ'il  nctarde  pasaproduire  des  eboulemens,  d'au- 
tant  plus  considerables,  (jue  le  sol  sur  leqnel  il  se  Intuve  ol'fre 
plus  de  declivite.  II  se  forme  sur  les  flancs  des  collines  des  ere- 


Geologic  4y 

vaises  (i'uiie  largeur  et  d'une  profondeur  parfois  enonnes,  des 
blocs  entiers  so  detachent  et  roulent  dans  les  parties  basses  en 
renversant  tout  ce  qui  se  trouve  sur  leur  passage.  La  mobilite 
du  sol  argileux  delayc  pcrmet  quelq'uefois  a  ccs  lames  de  par- 
courir  un  espace  de  plusieurs  milles  d'etendue.  Des  villages  en- 
tiers  disparaissent  sous  ces  avalanches  boueuses,  dont  on  parle 
deja  dans  les  Legehdes  historiques  du  pays  des  le  ioe  siecle. 
En  avril  181G,  les  villages  Tufo  et  Mazzancolli ,  dans  les  envi- 
rons d'Accumoli,  furent  le  theatre  de  pareils  desastres.  En  mars 
1 82  3,  le  village  Capodacqud  eprouva  des  degats  encore  plus 
considerables;  un  grand  nombre  d'habitations  furent  renver- 
sees,  ia  personnes  perdirent  la  vie  et  23  furent  blessees. 

M.  Cappello  pense  qu'on  pourrait  faire  cesser  ces  <iboule- 
mens  en  creusant  des  canaux  pour  l'ecoulement  des  eaux  qui 
se  rasscmblent  en  si  grande  abondance  dans  le  territoire  d'Ac- 
cumoli.  II  voudrait  aussi  quele  gouvernement  defendit  de  batir 
sur  le  terrain  argileux  on  an  pied  des  montagnes  qui  sont  re- 
ceuvertes  par  cette  formation; 

Le  memoire  de  M:  Cappello  est  accompagne  d'une  planche 
topographique,  uon  coloriec,  du  territoire  dont  on  vient  de  lire 
1'histoire  geognostique.  J.  Girardin. 

3o.   RESUME  DE  NOS  C.ONNAISSANCES  GEOLOCIQUES  PRINCIPALES  SUR 
EA    TURQUIE    ElJROPEENNE    ET    l'AsIE  MlNEURE  ;   par  A.   BOUE. 

[Zeitschrift far  Mineral.;  avril,  1828,  p.  270. 

Cette  compilation  dfe  faits  connus  est  enrichie  des  observa- 
tions que  1'auteura  faitesdans  diverses  collections.  La  Turquie 
d'Europe  est  composee  de  plusieurs  chaines  courant  du  N.-O. 
au  S.-E.,  ou  du  TM.  N.-O.  au  S.  S.-E.  et  liant  les  Alpcs  aux  Car- 
pathes  meridionales.  Sur  la  frontiere  de  la  Dalmatic  et  de  la 
Bosnie  le  calcaire  intermediaire  des  Alpes  supporte  le  gres  gris 
carpatho-appennin  et  le  calcaire  jurassique  compacte  ou  a 
Ntuiimulites. Le  ier  calcaire,  en  partie  mclalliferc  (plomh.  zinc, 
mei -nil c  el  fei  ,  bomme  en  Garibthie ,  forme  une  bonne  portion 
de  la  Bosnie  et  de  la  SerVie,  et  sa  liaison  avee  le  depot  sembla- 
ble  du  Bannat  cntiT  Orschova  et  PaUchova  separe  le  bassin 
hongrois  de  celui  de  la  Yalachie.  J.e  terrain  tertiairese  prof- 
longe  depuis  la  Slavonic  dansles  vallccs  principales  de  la  Ros- 
nie  et  de  la  Servie.  et  remplit  le  fond  des  plaines  de  la  V;ila- 
B.  TomeXV.  4 


,,,  Geologic.  V'  \o 

ehie  el  de  la  Moldavia  entouree  de  collines  do  niolasse,  surtoul 
an  S.  du  Danube.  On  y  trouve  des  lignites,  de  la  poix,  dea  sa 
bles.cn  partie  eoquilliers,  el  de  grands  ossemenfc  Sue  Irs  fron- 
tieres  de  la  Transvhanic  dominent  le  micaschiste  quelquefois 
greoatifere,  la  sienite,  la  serpentine,  etc. ,  cum  calcaire  com 
nacte  jaunatre,  peut-etre  intermediaire.  Le  gees  carpatbiqtu 
s'etend  depuis  I'extranite  S.-E.  de  la  Transylvanie  dans  la  \  a- 
lacbie  el  la  jrloldavie. 

Le  Balkan  parail  compose  de  conches  tnclinees  de  Calcaire 
veine  intermediaire  sur  le  revers  >. ,  et  de  schiste  argileux  al- 
ternant avec  des  rocbes  qirarzeuses  sur  le  cote  oppose.  Les  ro- 
ches  scliistenses  prim  aires  des  ilpes  reparaissent  dans  Le  S.  de 
la  Serv&e  el  s'etendenl  dan-,  la  ttacedoine  jusqu'au-dela, de  Sa- 
torpque.  <>;>.  connaat  les  mines  de  cette  derniere  pftvince?  mais 
o'n  ncsaii  pas  si  IfaaKgenl  .  le  plomb,  etc.,  son!  dans  le oalcaire 
,,ii  Ion  porphyres. 

Le  Pimlc  esl  compose  de  gneis,  de  micasohisie.  de  calcaire 
irvenu  el  de  roches  granitoides,  el  s'etend  an  N.  du  Gephisse 
insqn'au  promontoire  Golenia.  Une  chaine  senoblable  el  paral- 

leie  traverse    la  'l'hessalie  e!  tonne    l'ile  de    NegrepoM,  et   les  a 
chaines  sc  cpntinuenl  dans  les  iles  de  I'Archipel  jusqu'a  Hiyi  oni 
et  Stampalia.    Le  promontoire  A.thos  esl   compose  de  calcaire 
•Tcnu.  l.e  micaschiste  et    le  calcaire  grenu  son!  les  rocbes  an- 
ciennes  fondamentales  de  l'Attique.   \utour  de  la   eapitale  Ton 
trouve  en  outre  des  chlOrites  schfeteuses,  de  la  grau^aefce,  de 
la  serpentine  et  de  1'Eupholide  |  an  niont    llvmette  el  dans  I, 
lit  de  rilyssiis   .  1,'livmeile   el   lis  monls  Penteliques  sonl  sm 
tout  composes  de  marines.  [I  y  a  up  agglomerat  calcaire  magne- 
sien  surl'llyssus,  etc.,  et  des  rocbers  de  calcaire  compacle  fonpe 
ressorfent  dans  la  plaine  d'Albenes.  L'Acropolis  esl    nne  mass. 
de  calcaire  intermediaire   et  de  quar/.  grenu.  Les  lies  de   lino, 
NaxieetParos  soul  oomposces  de  gneis  a  banc  de  calcaire  gre- 
nu;  le  gneis  des  iles  de  Zea  el  Syra  est  convert  de  raicaschisre 
creaatifere  el  a  serpentine;  la  grande  Delos  offre  dn  gneis,  du 
sohiste  et  de  la  sienite  a  epidote,  sphene  el  zircon,  el  la  pe- 
tite Delos  (In  gneis  a   amas   d'amphibolite.   I.es  iles  de  Cos,  de 
Rhodes  et  de  Cbvpre  sont  principalemeUI  primaires,,  <t  il  y  a 
de  la  sienite  cuprifcre  dans  la  derniere.  An  S.   du  I'iiido  il  3  a 
une  ohaine  de  calcaire  coropai  te  a  silex  et  raremenl  a  fossiles  j 


Geologic.  5r 

die  traverse  I'Epire.,  forme  le  Parnasse,  I'lielicon  e|  se  perd 
vers  Megare.  Dans  le  Parnasse,  il  y  a  des  encrines  et  des  coquilles. 
Le  schisie  argileux  se  uiontrc  sous  ce  calcaire  ancien  de  la  Beo- 
tie,  an  S.  de  Thebes,  en  Moree,  visa  vis  de  Poros  et  dans  les 
lies  volcaniques  de  Therasie, Santorin  et  Milo.Le  calcaire  juras- 
sique  forme  le  sol  de  la  plus  grande  partie  de  l'Albanie  qui 
abonde  en  mineral  de  fer  argileux  et  en  poix.  On  dit  que  le 
pheuomene  de  Pietra  Mala  »e  repete  sur  les  monts  Chimariot. 
D'apres  M.  Parolini  le  calcaire  intermediaire  forme  la  cote 
orientate  du  Peloponese,  et  le  reste  est  jurassique,coinme  aussi 
Irs  iles  Ioniennes  et  file  de  Crete.  Dans  pette  derniere,  il  y  a  des 
gres  pres  de  (iortvna,  et  dans  les  lies  Ioniennes  le  calcaire  ju- 
rassique  est  souvenl  semblableala  Scaglia  et  contient,  comme 
en  Sicile,  desnids  d'agathes  on  de  silexcorne.  Des  oolites  y  exis- 
tent aussi,  ainsi  qu'a  Eginc  et  Salamine,  et  des  amas  de  gypse 
spathiqiie  se  trouvent  a  Corfou  et  Zante.  Le.i  depots  tertiaires 
sont  fort  morcelesdans  la  Grcce;un  calcaire  tertiairecoquillier 
et  (entire,  forme  les  col  lines  du  Pyree  et  de  Munychia,  et  des 
assises  sabloneuses  semblables  sonteonnues  a  Egine  et  a  l'islhme 
de  Corintbe.  II  y  a  des  breches  osseuses  a  Cerigo,  a  Corfou, 
pres  d  Athenes,  et  nieme  aussi  les  cdtes  grecques  offrent  ee  de- 
pot arenaceo-calcaire,  de  lepoque  alluviale  ancienne,  qu'on  con- 
nait  en  Italie,  en  Sicile,  en  Sardaigne  et  en  Espagne.  Le  sys- 
teme  volcanique  grec  est  place  sur  la  liinite  des  sols  secondares 
et  intermediaire  ,  il  comprend  la  presqu'ile  de  Methone,  les  en- 
virons de  Tfezene  <-i  les  lies  de  Poros,  Milo,  Antiinilo,  Cimo- 
lis,  Polino,  Policandro ,  Santorin  ,  ainsi  que  les  lies  de  Lemnos, 
Mytilene,  etc.,  qui  appartienneni  an  systeme  du  Bospbore. 
I/auteiir  ilonne  des  details  sur  les  agglomerats  trachytiques  de 
Poros  et  de  Milo,  sur  les  trachytes  vilrcux,  les  perlites  et  les 
ponces  de  Milo,  de  Ciniolis,  de  Polino  et  de  Policandro,  sur 
le  bassin  craterifornie  de  Santorin  oil  il  y  a  des  trachytes  qnar- 
ziferes,  etc.  Vis-a-vis  de  Samos  il  y  a  des  basaltes,  et  pres  de 
Sinvine,  a  A!i  Saliir,  le  sol  est  volcanique  ,  et  enlie  Sniyine  el. 
i'ergaine  il  v  a  des  trachytes  ,  des  obsidiennes,  des  basaltes  . 
des  agglomerats  basaltiques  et  trachytiques  et  meme  des  cxa- 
teres  a  courans  de  lave.  Kolah ,  Assicum  ,  Ivarahissar,  Konieh , 
Kaisarieh ,  Kr/erouin,  le  mont  Ararat,  les  environs  de  Skan- 
daroon,  des  montagnes  ejDjtre  Bin  et  Orfa,  eptreOrfa  et  Mosul, 


Ji  Geo 

le  muni  Sindsjear,  la  contree  d'Adiabene,  les  montagnes  a  l'K 
et  a  L'O  <ln  lac  Wan  el  le  Demavend  sont  des  pays  volcanises  et 
en  partic  an  moins  trachytiques.  L'auteur  cntre  ensuite  dans 
les  details  connus  sur  le  Bosphore  el  la  Troade.  Dans  ce  der- 
nier district  le  basalle  perce  souvettt  le  calcaire  Sjecondaire  et 
jnrassique;  il  v  a  des  trachytes  a  hyalite  a  Adrameli.  et,  des  a 
cotes  du Bosphore ,  des  basaltes,  lies  phonolites,  des  porphyres 
varies  et  des  trachytes  a  pyroxene,  el  meme  des  obsidiennes' a 
Kabakos.On  trouve  des  sources  chaudesdanslaTroUdeel  a  i'\ 
thia  en  Bfthynie.  Tons  ces  depots  volcaniques de  I'Asie  Miueurc 
sont  pres  des  roehes  primaires  qui  composent  une  grande 
par  he  de  ses  rivages  a  1'exception  de  ceux  de  la  Troade,  des 
Dardanelles  et  du  niont  Olympe,  ou  regne  le  calcaire  et  la  do- 
lomie  jurassiques.  A  Smyrne  il  y  a  des  schistes  anciens,  sur  le 
mont  Ida  du  calcaire  intermediaire,  dans  la  Troade  des  ser- 
pentines, etc.  Le  basalte  couvre  le  granite  de  Bunar-Baschi  a 
l.ne,  ses  filons  changent  le  calcaire  compacte  secondaire  en 
niarbre,  et  le  granite  l'endurcit  a  Igikli.  M.  Weld)  compare  ce 
granite  a  celui  de  Predazzo.  1/ile  de  Marmara  est  composee  de 
calcaire  grenu  intermediaire  .  el  il  \  a  des  depots  tertiaires  co- 
quilliers  et  a  lignite  a  1'entne  du  Bosphore  <!<■  Constantinople. 
On  tronvera  des  details  geologiques  sur  I  ile  de  Cos,  dans  le 
n°  o3,  janv.  182G,  du  Journal  des  Voyages.  D. 

"S\,  Le  Caucase;  par  le  prof.  .1    df,  Ki.aproth.  iel  article;  part. 
-.iilog.  (Hertha  ;  vol.  \,  cah.  1  ,  p.  3.  Juillet  1847  . 

Le  3*  chaphre  de  ce  memoire  a  pour  objet  lageographie  phy- 
sique du  Caucase ,  et  contient  des  faits  geologiques.  La  ehaine 
a  200  milles  fa  20  an  degre  de  long  el  ?*>  a  °>o  de  large;  elle 
commence  an  Port  Anapo,  sm-  la  mer  .Noire,  et  se  terming  a  la 
presqifile  Abscheron  sur  la  mer  Caspienne.  !  lie  court  du 
V  \.  O.  an  S.  S.  E. ;  a  I'ouest  elle  sc  lie  aux  montagnes  de  In 
Oimee,  et  a  I  est,  des  branches  du  Caucase  joigbenl  en  qttelque 
sorte  cette  ehaine  pits  de  Tarku  et  Bninaki)  a  cellc  de  Balkan. 
Au  noid  ,  le  Caucase  se  perd  dans  les  steppes  de  kuban  et  de 
Kunia,  et  au  sud  il  est  borne  par  les  vallees  de  Rioni,  <\u  Kwi- 
rila  ,  dn  Tscliorimela  et  (\u  Km.  On  connait  la  structure  des 
vallees  de  Terek  et  d'Aragwi  qui  coupenl  tonte  la  ehaine,  et 
l'auteur  a  visite  les  vallees  <le  I!  ruch,  du  Rioni  superieur,  etc; 


Geologic.  53 

II  combine  ses  observations  avec  celles  tie  MM.  Guldensta&dl  . 
Parrot  et  Engelhardt,  et  arrive  aux  resultats  suivans.  (On  trouvc 
deja  mi  resume  de  nos  conhaissarices  geologiques  sur  le  Caucase 
par  Engelhardt,  dans  ["/sis,  1818,  vol.  i,p.  iti$).  Le  Caucase  sc 
diviseen  3  chain es  pvesque  paTalleles,  et  il  est  horde  d'une 
bande  de  basses  montagnes  qui  a  an  nord  8  a  9  tallies  de  large 
et  qui  est  separee  de  la  chaine  par  ime  vallee  de  5  a  6  milles. 
Les  contreforts  tlu  nord  s'abaissent  jusqu'a  la  hauteur  des  pla- 
teaux argileuxqui  atteignent  le  Don  et  le  Volga.  Us  manqucni 
dans  plusieurs  endroits,  surtout  a  la  sortie  nord  des  flcuves  et 
cntre  eux.  Ces  hauteurs  sont  composees  d'un  gres  gris  convert 
d'un  sol  fertile,  et  rarement  le  calcaire  de  la  premiere  cliaine 
du  Caucase  en  ressort  eomme  au  Beschtar  dans  le  Kuraa  su 
perieur.  Ces  contreforts  contiennent  de  la  pyrite,  du  soufre, 
du  pctrole,  du  sel,  du  gypse,  de  la  terre  pyriteusc,  de  la  sonde, 
des  sources  sulfureuses  froides  et  chaudes  et  quelque  pea  de 
mineral  de  fer.  La  chaine  cehtrale  de  1  a  2  milles  de  large  court 
tie  l'O.  TN.  O.  a  l'E.  S.  E.,elle  s'abaissc  vers  les  deux  mers,  et 
elle  eonsiste  en  roches  granito'ides  fort  varices,  telles  que  des 
masses  enormes  de  porphyre,  des  amphibolites  et  des  gneis.  Le 
porphyre  occupc  les  somniites.  Comme  le  Caucase  en  general, 
la  pente  de  cette  chaine  est  plus  forte  au  nord  qu'au  sud.  Ces 
cretes  sont  bordees  des  (.Unix  cotes  de  bandes  schisteuses  ele- 
vees  et  aussi  a  cimes  neigeuses.La  chaine  schisteuse  septentrio- 
nale  a  1  ^  a  2  milles  de  laigeur,  et  eonsiste  en  scliiste  argileux. 
('elle  du  sud  a  de  3  a  !\  milles  de  large,  et  le  schiste  yrenleinie 
des  masses  elcvees  de  porphyre  et  de  porphyre  basaltique  el 
<les  bandes  ealcaires,  courant  du  S.  E.  on  N.O.  Cette  chaine 
alimenle  les  fleuves  par  ses  neiges  perpetuelles.  Des  chaines 
ealcaires  succedent  au  schiste,  celle  du  nord-est  est  plus  basse 
que  celle  du  sud;  elles  out  l\  milles  de  large,  et  sont  divisees 
en  rangees  paralleled  de  montagnes.  Au  nord  la  rochejaune, 
blanche  et  coinpaete  repose  sur  le  schiste  on  le  porphyre. 
I'oules  les  Av\\\  chaines  renfermenl  des  niiiieraux,  des  lilons 
metalliferes  et  rarement  des  sources  salecs.  La  chaine  sud  a  5 
milles  de  large,  et  le  calcaire  y  est  plus  tcrreux  ,  plus  melange 
de  parties  arenacees  et  metalliferes.  Les  deux  chaines  se  termi- 
nent  par  un  large  plateau  de  !\  a  6"  milles,  donl  celui  d\\  sud  est 
coupe  par  deux    rameaux   de  schislc  el   de  calcaire:   Fiui  deux. 


54  Geo/og/e. 

court  a  losi  dc  I'Alasaui ,  et  1'autic  separc  le  Rioui  du  Kur,  ct 
la  Georgic  esl  comprise  entre  ces  i\<u\  cretes.  Chacun  a  8 
milles  de  largeur.  Les  ccmtreforts  <lu  cdte  sad  out  de  8  a  9 
millcs  dc  large  et  sont  aussi  composes  de  gres;  mais  le  calcaire 
forme  lcs  plus  hautes  parties.  lis  s'abaissent  sur  I'Yori,  sur  I'A- 
lasaui et  sur  le  Kur  inferieur,  el  leiir  plus  grande  elevation  esl 
pres  de  I'embouchure  du  Liacbwi.  Les  deux  dernieres  chaines 
laterales  du  Caucase  se  perdenl  ionics  deux  dans  des  planus 
argilo-sabloneuses  e'1  salines ;  au  nord,  e'est  la  Steppe  du  Kuban, 
etc.  Au  sue!,  cette  plaine  forme  un  plateau  eleve  de  3  milles  de 
largeur  entre  le  Caucase  et  les  montagnes  d«  Tschildir,  Pam- 
baki  et  Karabagh. 

L'auteur  divise  le  Caucase  en  quatre  regions.  La  premier* 
est  comprise  entre  la  mer  Noire  et  le  Rioni ;  elle  se  lermine 
al'E.au  somiaet  nuageux  de  l'Elbrus,  quia  16,700  pieds  de 
baut.  La  'i*  s'etend  de  la  a  1'E.  jusqu'aux  vallees  (\r  Terek  el 
d'Aragwi.  La  3e  se  trouve  entre  la  rive  droite  du  Terek  su- 
perieur  et  l'endroit  on  le  Caucase  se  tourne  tout-k  coup  vers 
le  S:  S.  E. ,  entre  les  sources  dc  rOosluchi  et  celles  <lu 
Koi-ssu.  Cette  partie  est  plus  basse  que  la  precedente  el  a 
moins  de  glaciers.  Knfin  le  Caucase  oriental  forme  la  4C  divi- 
sion, et  s'abaisse  encore  plus;  il  contienl  pen  de  glaciers,  et,  a 
l'ouest  de  Belira-Dagh,  sa  hauteur  est  die  1,700  a  2,000  toises. 
1,'autcur  entre  dans  des  details  sur  lcs  fleuves  el  les  passages  on 
routes  de  ces  4  regions,  et  il  donne  le  liivellement  baroine- 
triquc  dc  la  grandc  route  nulitaire  russe  entre  Mosdok  et  Ti'lis. 
Le  plus  baut  point  est  a  r3ao,49  toises;  Tiflis  est  a  a3i,i  3  t.  , 
et  Mosdok  a  81,72  t. ,  etc.  Plusieurs  branches  s'etendent  de  la 
,'(e  division  du  Caucase  vers  la  mer  Caspienne.  On  n'a  |ias  lieu 
d'y  soupconner  ni  des  roches  primitives  ni  m^me des  d^pdts 
secondaires  oil  \  olcaniqnes.  Au  bord  de  la  mer  Caspienne  les 
montagnes  sont  com posees  de  couches  liori/onlales  d'uh calcaire 
cxlrememcnt  coquillier.  Cette  roclie  interronipue  entre  le  Rubas 
et  I'Ata-tschai  reparait  dans  la  prcsqu'iled'Abscheron,  et  continue 
sans  interruption  le  long  de  la  mer  jusqu'a  la  plaine  du  Kur. 
Les  hauteurs  sont  couvertes  de  blocs  de  ce  calcaire.  Derriere 

ce  ridean  de   calcaire    fori  recent    s'elcve  line    cliaini'    argileiise 

lormant  les  pins  hautes 'masses  du  Caucase  oriental.  Les  couches 

fori  inclinees  au  \.    et  au  S.    COUrent  d'O.  a  IK.  Ces  argiles  et 
ces  marnes  argileuses  offrenl  des  traces  de  corps  organiques  ej 


Geologic.  155 

v. u  icnt  beaucoup  de  nature  et  ile  couleur,  surtonf  pies  de  la 
chaine  calcaire.  Le  Bisch-barmak,  a  17  milles  N.  de  Baku  et  a  ^ 
mi  lie  de  la  mer,  eonsiste  en  marne  calcaire  sehisteuse  et  melee 
d'oore;  elle  offre  des  silcx  et  de  la  pvrite.  An  N.  O.  du  Can- 
ease,  le  haul  contrefort  Bischtaw,  entre  la  Kuma  et  le  Podku- 
mok  est  compose  de  calcaire  grenu.  11  s'eleve  a  6,77  toises  a  11- 
dessus  de  la  mer  Noire.  Lantern-  parle  ensuite  de  la  chains 
centraie  composee  de  granite  et  de  seliiste  traverses  de  b.isalte. 
Ces  inches  alternentavecdcs  crietes.de seliiste noir.  Le  seliiste  ar- 
gilo-calcairey  conticnt  des  (ilonsspathirpies  et  quarzeuxsonvcni 
metalliferes ;  011  y  connait  la  galene  argentifere,  le  cuivre  py- 
riteux,  la  pvrite  arscnicale  et  le  bismulth  sulfure.  Le  calcaire 
marbre,  surtout  blanc,  succede  an  seliiste.  Le  gres  de  la  derniere 
chaine  laterale  septentrionale  contienf  souvent  des  fossile- 
qifon  ne  rencontre  pas  dans  les  formations  anciennes  prcce- 
dentes.  Les  vallees  les  plus  considerables  du  Cancase  nieri- 
dional  eonrent  du  S.  an  N. ,  et  leurs  vallons  lateraux  eleves 
eoiiient  an  S.  O.  on  an  S.  E.  Les  premiers  ont  generalenicnl 
des  pentes  tres-rapides.  Dans  le'  pays  des  Dugor-OsseteS,  on 
trouve  le  long  de  1'Uruch, sous  le  granit,  du  seliiste  noir,  luisanl 
et  devenant  alumineux  aupres  du  calcaire  qui  forme  quelques 
bancs.  Le  pied  des  montagnes  y  est  convert  d'alluvions  schis- 
teuses  et  granitoides,  an  dels  de  20  toises  d'epaissenr.  L'auteur 
passe  en  revue  les  principaux  animaux  du  Caucase;  il  y  a  pen 
de  poissons  et  d'insectes.  II  n'v  a  que  tres-peu  de  lacs,  on  n'y 
connait  (pie  1(>  petit  lac  Alpin,  an  Sud  du  mont  Chochi.      A.  B. 

3a.  Remarquf.s  sur  la  gkologie  de  i.a  Jamaique;  par  dela  Be- 
ohe  {Geolog.  Transact.; ser.  2e,  vol.  a,  part.  2,  p.  14  3  a  194  , 
avec  4  coupes  et  deux  yues   . 

( .<•  memoire  ne  trade  que  de  la  partie  orientale  de  la  Jamai- 
que jusqu'a  line  ligne  tireedela  baie  d'Alligator-Pond,  a  relic  de 
Ste.-Anne.  Les  montagnes  bleues  sont  les  oreies  les  pins  elevees 
de  la  Jamaique;  elles  courent  de  l'E  a  I'O.,  et  sont  restrcintes  a 
la  partie  orientale  de  File.  Le  Cold  ou  Main  Ridge  a  environ  5  a 
65oo  p.  d'cleva'ion,  et  la  pins  haute  cime  desmonts  blenes  peul 
avoir  70*00  p.  Le  pit  Catherine  qui  a  41)71  p.,  forme  la  sommite 
la  plus  elevee  dune  autre  chaine,  qui  traverse  I  ile  du  TV.  O:  an 
S    K  J  travers  les   paroisses   de  Porl-Roval,   St. -Andre  et    St.- 


nr>  Geologic  N°   ~Si 

George.  A  l'O.,  il  y  a  dos  montagnos  moins  elcvees,  le  Lunan 
Mountain  a  aa8a  p.  d'elcvation.  Les  moDtagnes  Lrappeennes  de 
St.  John  sont  assez  hautes  etseparecs  parle  bassin  du  Rio-Minho 
dos  Mocho  MotiiUains,  et  plus  loin,  en  deca  do  la  vallee  do  Mile- 
Gully,  on  trouvc  los  Manchester  Mountains.  A  pros  cette  es- 
quisse  dos  montagnes,  L'auteur  parle  des  plaines  (Voyez  Bulletin 
1826,  sept.,  p,  18  ot  dos  vallees.  I.os  ooontagnes  bleues  sum 
principalement  intermediaires,  ol  il  on  est  de  meme  d'une  par- 
tiedes  paroisses  do  Nt.-GeorgeetS''.-Mai  io.  Ges depots  sont  con- 
verts do  calcaire  blanc  et  offrent  des  grauwackes,  des  gres  im- 
pressiones,  des  agglomerats,  du  calcaire  compacte  ^ lis,  do  Ian 
thracite  et  du  gres  rouge  intermediaire.  II  outre  dans  dos  details 
delocaliteset  parle  ensuiteducaleai re  into;  mod iai root  des  trapps 
Ce  dernier  depot  igne  abonde  snr  Io  rovers  sud  des  montagnes 
bleues  et  dans  los  cimes  du  Blue  Mountain  Peak, oil  legriinstein 
passe  a  la  sienite.  L'auteur  classe  dans  lesroehes  charbonneuses 
des  gre^conapacteset  des  agglomerats  sur  la  cdtesudduGatherine's 
Peak,  dans  la  partiesuperieure  de  la  vallee  de  Hope,  et  sous  Green- 
wich-Hill. Parmi  les  agglomerats,  ilensignale  <jui  sont  composes 
de  granite,  de  sienite,  de  diorite,  dequarzetc,  etc.  11  en  t  re  dans  de 
grands  details  sur  la  succession  de  cos  couches  liees  a  un  agglo- 
merat  porphyrique.  La  houille  y  manque,  mais  les  roelios  qui 
l'accompagnent  ord inairenicnt,  exist eraient  ala.Iainaiquo.Legi  v.-, 
rouge  secondaire  des  Allemamls ,  011  l'agglomei  at  d'Exeter  coin  re 
le  depot  precedent  sur  la  riviere  Hope  et  pi  es  de  Hope  Tavern, 
oil  il  y  a  du  porphyre  et.  du  trapp.  Ces  roches  non  stratiiiees 
s'ctendent.  de  la  an  N.  O.  dans  la  vallee  Sle. -Mario,  ot  au  S.  !•',.,  a 
travers  la  paroisse  dePort-Roval,  a  la  riviere  Yallahs  dans  la  pa- 
roisse  St.-David.  II  indiqno  la  sienite  reposant  sur  dos  gres  rou- 
ges et  des  agglomerats  a  bancs  de  griinsteift  dans  la  vallee  de 
Hope,  line  montagnc  sionitique  s'eleve  a  Golden  Spring  (  p.  St. 
Andre  )  pres  Pimento-Grove  (p.  St.  Thomas';  io  porplivro  osi 
associe  avec  do  la  dolerite;  il  parle  t\r  la  decomposition  Ire- 
quente  de  ces  roches.  Il  y  a  un  argilolite  a  pyroxene  a  Port  An- 
toine  (  Portland  \  Le  calcaire  blanc  occupe  la  plus  grande  par- 
tie  de  cette  portion  do  la  .lamaiquo  ;  il  en  forme  les  cotes  ,  los 
montagnes  de  Manchester,  de  Mocho,  di-  STallahs,  *\t-  Healths- 
hire ,  de  Redhills  ,  etc.  II  est  rocouvort  d'allus  ions  anoionnos, 
RUrtOUl  sur  la    COte   sud  i\c  la  Jamaique.   (>  calcaire,  on    app  1 


Geologie.  -»7 

rence  jurassique,  repose  sur  des  lits  de  sal  le  et  de  rtiarrie,  con- 
tenant  du  gypse  fibreux  et  du  calcaire  compacte  grist.  Le  cal- 
caire  blanc  renfernie  inferieurement  de  granctes  cerithes,  des 
echinitcs,  des  huitres,  et  il  y  est  jaunatre,  taridis  que  supe- 
rieurementj  il  devient  marri'o-sablonneux  et  offre  des  cones, 
des  cerithes,  des  astartes  ,  des  natices,  des  coraux.  L'auteur 
cite  en  outre  des  nail  riles,  des  nummidit.es,  des  serpules,  des 
buccins,  des  pleurotomes,  des  tnrbinites,  des  myes,  des  car- 
dites, des  arches,  des  p'eignes,  des  cenomies,  des  terebratules,  des 
spatanges,  des  cidarites,  des  cellepores,  et  des  astrees.  D'apres 
les  genres  des  fossilcs,  l'auteur  eroit  pouvoir  conclureque  ce  de- 
pot est  tertiaire;  nous  n'en  vovons  guere  la  raison,  et  il  pour- 
rait  etre  aussi  bien  jurassique.  Cettc  formation  a  une  epaisseur 
dc  i  a  '5ooo  p.,  elle  forme  de  tres  petits  rochers  sur  le  gres  poug« 
de  New-Forest ,  et  meme  des  petits  amas  dans  ce  gres.  11  y  a 
aussi  des  breches  de  ces  deux  rocbes.  Il  en  sort  une  source  sa- 
lee  a  Port-Henderson  et  presde  Kingston.  Ce  calcaire  caverneux 
com  me  celuidu  Juradalmatique,  est  indique  sur  la  carle  par  le 
manque  des  ruisscaux.  L'auteur  suit  ce  depot  dans  toute  la  con- 
tree  examinee,  puis  il  parle  des  alluvions  fvovez  ibid.),  el  il  in- 
dique des  amygdalo'ides  trappeennesa  Black-Hill  entre  Lennox, 
Low  Layton  et  la  mer.  Cette  derniereroche  agatifere  zeolitique , 
serait,  suivant  lui ,  mi  depot  volcanique  recent,  parce  qu'il  y  ;i 
observe  des  rocbes  poreuses,  des  matieres  voisines  de  la  ponce 
Du  de  l'obsidiennc,  et  qu'il  est  entoure  de  calcaire  blanc. 

II  explique  les  ft  coupes  de  Kingston  a  Buffbay,  de  Kingston  a 
Forsters  Gove,  d'Old  Harbour  a  Luidas  Vale,  ct  de  la  mer  a  Cathe- 
rine's Peak.  Dans  la  premiere,  on  a  des  alluvions  jusqua  Somer- 
set, puis  du  calcaire  blanc,  de  la  sienite,  des  agglomerats  por- 
phyriques  etdu  trapp,  renfermant  dn  grunstein  et  (tela  sienite, 
<les  scliistes  argileux  et  de  la  grauwacke,  du  schiste  alternant 
avec  du  calcaire,  de  la  grauwacke,  du  gres  rouge  et  du  calcaire 
blanc.  Le  schiste  argileux  forme  la  cime  de  St. -George  Gap,  et, 
d'apres  la  coupe,  les  assises  inelinenl  au  S.  O.  du  cole  de  Kings- 
ton, el  au  N.  K.  vers  la  baie  de  Buff.  Dans  la  second*,  la  grau- 
wacke qui  va  de  1'orslers  Cove  a  Flint-River,  supporte  du  gres 
rouge,  du  grunstein, de  la  sienite,  du  porph  vi  e  el  des  aggloinerals 
porphyriques  avec  du  trapp,  de  la  marnc  et  du  sable,  du  calcaire 


5U  Geo&  _ 

blanc  de  Stonyhill  et  les  alluvions.  Dans  la  '/  ,  lailuvion  d'Old 
Harbour  couvre  le  calcaire  blanc  qui  renferrae  dcs  couches  d'un 
gres  rouge  a  Woodhill,  puis  viennent  des  montagnes  de  |>< >i 
phyreel  de-grunstein,  et,  apres  le  inoni  Pleasant,  unbassin  rein 
pli  de  conches  concaves  de  calcaire  blanc  couverl  de  diluvium. 
Kulin,  dans  la  V  I''  gres  rouge  <  t  les  agglomerate  de  Catherines 
Peak  renferment  une  assise  de  calcaire  compacte  gris,  el  supjtS- 
rieurement,  ils  s'elevenl  a  dcs  gu£s  et  des  argiles  schisteuses  a 
lits  de  bouille.  Plus  haul  el  plus  loiu  se  trouvent  des  agglome- 
rats  porphyriques  rouges  avec  des  trapps  et  dcs  porphyres,  le 
diluvium  de  dope,  le  calcaire  blanc  de   Long  Mountain  el  les 
alln\  ions  de  Kingston.  II  compare  !<•  gres  rouge  de  la  Jamaique 
a  celui  dcs  Llanos  de  la  Nouvelle-Grenade.  etc.,  el  le  calcaire 
blanc  a  celui  du  S.  E.  de  Cuba,  des iles  Caymans  el  des  steppes 
de  Venezuela.  A.  B. 

33.  Note  sua  lbs  Staarsteine;  par  le  Ce.  de  Sternberg.  (  Jsixi 

vol.  20,  cab.   |  et  ">,    p.  35o.  ) 

L'auteur  compare  ce  fossile  du  gres  rouge  secondaire  dela 
Saxe  royalea  dcs  coupes  de  troncs  de  palmiers;  il  enrapproche 
les  Equisetacees  el  Najades  fossiles,  ei  il  montre  qu'il  n'a  aucun 
rapport  avec  les  fougeres  arborescentes. 

34.  NACHBICHT  liltF.R  DTE  7.U    WrEH   IN  DEB  SaMiCHI   BE    IM    R  I  N> 

wkc.k,  etc. — Relation  snr  les  dents  et  les  os  fossiles  Ironves 
1  «'•<  <  ri  1  tiK-i  1 1  dans  la  sablieie  dn  Rciunvci,'  a  \  ienne.  Memoire 
zodlbgique  el  geolbgique  de  T,.  FiTziwger.  Jn-8"  de  22  p., 
avec  line  planche.  Vienne,  1827;  Straus. 

Onatrouve,  le  3j  juillet,  dans  cette  sabliere  tertiaire,  une 
defense  de  .'1  pi.  \  no.  de  long,  la  moitie  droitc  d'une  machoirc 
inlerienre  a\ee  dcn\  denis  rnolaires,  nne  paptie de  la  portion 
gauche  de  la  incme  macboire  avec  deu?  denis,  nne  portion 
droite  de  la  mAchoire  superieure  avec  deux  dents,  deux  ver- 
tebres  cervical es  et  des  debris  (rune  petite  defense.  Cgs  mor- 
ceauN  fureni  decouverts  a  8  toises  de  profondeur  el  plus  has  se 
Mini  picscntccsdes  portions  dela  machoire  infer  icuie  dun  an- 
iliracotlieriiun.    I,'auleiu     passe   en  rc\uc    les    difleieus   MatitO 


Geologie.  .'><) 

dontes  detents,  et  trouve  que  les  ossemens  cites  out  appartenu 
a  I'espece  a  dents  etroites.  On  a  deja  vu  aiileurs  en  Autriche 
(Its  cestes  de  cot  animal ;  on  1645  on  en  trouva  une  defense  a 
Crams,  et,  en  i8o5  on  en  deterra  an  crane  ientier  a  W  ilfersdori 
une  portion  de  machoife  a  Eisgrub,  et  differens  ossemens  dans 
le  calcaire  tertiaire  du  Leytha-Gebir^o  et  dn  pied  des  Alpes. 
Enfin  on  saitque  le  plus  beau  morceau  a  etc  trouve  par  le  comte 
Brenner  a  Stetteniiof  pres  Crams.  L'auteur  donne  une  idee  de 
la  theorie  wernerionne  sur  la  formation  de  la  croute  du  globe, 
et  ii  joint  a  ces  hypotheses  surannees  les  idees  de  M.  Bron- 
gniart  sur  les  depots  tertiaires.  Les  ossemens  deerits  gisent  ovi- 
demraent  dans  les  sables  tertiaires  superieurs  a  l'argile  bleue 
subappennine  on  vjennoise,  et  les  alluvions  anciennes  en  sont 
bien  separees.  II  est  curieux  de  retrouver  les  memos  os  dans  le 
calcaire  tertiaire  inferieur  a  l'argile  bleue,  et  qu'on  serait  tente 
de  meltre  en  parallele  avee  le  calcaire  parisien.  La  planehe 
reprosentant  les  objets  dccouverts  est  asso/,  bonne.  k.   B. 

35.  Sir  df.s  restfs  d'un  IchthyosauRe  ;  par  le  C6 Sternberg. 
[Teutschland,  etc.;  vol.  V,  cah.  1,  Gaz.  geol. ,  pag.  12''    . 

On  a  decouvert  ces  restes  pros  de  I'ancien  convent  de  Banz,  11011" 
loin  de  Bamberg.  Le  lias  yrehfermeun  squeletteentierde  I'espece 
commune;  il  a  10  pieds  de  long  et  est  bien  oomplet.  Le  secre- 
taire du  due  de  Birkenfcld  l'a  fait  dcssiner  et  veut  le  decrire. 
On  en  a  encore  des  fragmehs  Ac  1  autres  exemplaires,  et  on  v  a 
trouve  un  poisson,  deux  ecrex  isses,  etc. 

36.  Lettre  de  M.  Bcckland  a  M .  Jameson  et  du  Capitaine 
Sykes  au  prof.  BucKi.AJvn  sur  les  antres  habitf.es  par  df.s 
hyenes.  [New  Edinb.  Bhilos.journ.  ;  janv.  1827,  p.  $77.. 

M.  Buekland  etaie  ses  idees  sur  la  vie  des  In  ones  fossiles  par 
une  lettredeM.  Sykes,  datce  dePoona,  au\  Indes  orientates.  Ce 
dernier  assure  avoir  trouve  des  os  dans  les  autres  habites  par  des 
hyenes  a  Poona  et  a  Kowta,  dans  le  district  do  I'abool.  Dans  ee 
dernier  pays,  il  a  examine  de  res  ea\  ites  dans  un  calcaire,  el  v 
a  trouve  des  (is  de  boauf,  <lc  inouton,  etc. 

Le  pays  des  environs  esl  compose  d'amygdaloide  ,  el  a  une 
hauteur  de  i65o  pieds  sur  la  mor.  Les  hyenes 'trainenl  de  plus 


6o  Geologic, 

des  portions  d'animaux  dans  leurs  retraites,  et  out  le  pou^oir 

de  briser  de  grands  os  avec  lours  dents. 

U7.   OSFOSSILKS  DE  llvi'.NK   in. 1:01  VERTS   m\s   1  r.  Kent     Annals  of 

philos.  ;  Juill.  1827,  p.  7''* 

On  les  a  home's  dans  les  carrieres  de  Kentish  Ra^,  011  de 
gres  vert  inferieur  a  Boughton,  3  mil.  S.  de  Maidstone.  Ccs  os 
-(int  dans  (lcs  fentes  rernplies  de-  fragmensde  roehes ou  de  silex 
it  dc  inarm-  diluviale.  C.c-tte  deraiere  se  lie-  avec  le  depot  qui  re- 
couvre  le  gres  vert.  VL  Buckland  et  d'autres  geologues  ont  ete 
sur  les  lieux  pour  en  trouver  davantage. 

38.    Sir,     LES    room. LES    MARINES    VIVANTES    TROUVEES     DAKS    LK 
\  ORK.SHIRE  FORT  LOIN  DE  LA  MF.R  ;  par  W.   C.  TrEVELYAN.  (Net*' 

Edinb.  P/iil.  j'ourn.  ;janv.  1827,  p.  '>'>-. 

Mi  Trevelyan  assure  que  l<-  Candium  edule  ne  \d  pas  sur 
terre  ferine,  et  il  n'a  trouve  sur  les  lietlx  indiques  que  le  Tellina 
cornea,  appelle  dans  le  pays  cockles,  nom  qu'on  donne  aussi 
aux  coquillages  matins.  A  Kirby  Ravenswath ,  il  3  a  sous  la 
tourbe  d'un  marecage  maintenanl  desseche  les  memos  Tellines. 

i<).  Notes  divebses. 

W.  de  Hovel  est  mort  en,  nov.  1826'.  Le  I)1  Bonavita  Blanc, 
fondateur  du  musee  de  Wurtzburg,  est  decode  le  a5  feyr.  1827, 
Chladni,  le  '1  avril  1827,  Sewergin,  mineralogjste  russe, 
le  ao,  nov.  1826,  et  Brocchi,  a  la  fin  de  la  meme  annee. 

M.  Naumann  est  devenu  professeuv  de  mineralogie  a  Frei- 
berg en  Saxe. 

Le  J)r  Duncan  de  Dumfries  a  reeonnu  sur  la  surface  des 
gres,  dans  les  em  irons  de  eette  ville,  des    impressions    de    pas 

d'animaux.  Notre  correspondant,  medecin  et  geologtie  distingue, 

n'a  eesse  d'etre  iiierodule  qu'apros  avoir  vu  les  inoreeaux  ,  et  il 
avoue   que  les    traces  soul   eerlaincmcnt  cellos  dc  quelipie  qua 

drupede.  Si  ce  sont  eelles  d' [uadrupede  du  pays,  la  chose 

nous  paraitrait  peu  bizarre  ,  car  la  surface  des  gres  se  ramollit 
pi  iid. mi  lcs  temps  plu\ieux  et  se  durcit  »le  nouveau;  mais  si 
c'etaienl  des  impressions  antediluviennes,  la  chose  serait  i>ien 
singnliere.  —  MM.  Sedgti  ■  <  a  el  Mi  R<  aison  onl  continue  lours 

1  e< •herehes  sur  lcs  rnelics  seeoiidairos  niiiM'iili^  (111  Sutlierland- 

shire  en   Kcosse,  —  Le  D1   Daubeby  a'fail  cot  etc  une  tournee 


Geologie.  61 

dans  les  Hebrides,  ct  s'est  surtout  occupe  des  roches  hypers- 
teniques  et  de  la  differentc  origine  des  balsates  et  des  retinites 
en  masse  ct  en  fdons. — M.  le  professeur  Jameson  croit  a  l'origine 
plutoniquedes  trappsetdes  porphyres.  — M.Studeb  de  Berne  a 
fait  un  voyage  dans  le  Plaisantin,  le  Modenois,  le  Veronais,  1c 
Vicentin,  leFrioul,  la  Carinthie  et  la  Styrie;  nnefievrc  a  ter- 
mine  son  voyage  a  Vienne.  M.  Kefkrstein  a  ete  a  Vienne  el 
dans  le  Salzbourg. — M.  de  Buch  a  visite  le  Jura  et  les  Alpes 
calcaires  de  la  Baviere,  pour  determiner  leur  age,  et  il  a  lu  a 
la  reunion  des  savans  d'AIlemagne  a  Munich  unc  note  sur  les 
Hippurites  du  calcaire  des  Alpes  de  Reichenhall.— M.  deLeon- 
nARn  a  fait  line  excursion  dans  la  Wetteravie  et  une  autre 
dans  I'Eiffel  et  le  pays  de  Nassau  et  de  Bonn. — M.  Bronn  a 
fait  cette  annee  unc  recolte  immense  de  coquilles  fossiles  dans 
les  collines  subappeunincs  du  nord  de  i'ltalie,  on  portea  3o,ooo 
le  nombredes  individus.— M.  Brochant  a  fait  une  tournee  dans 
les  departemens  de  l'E.  et  a  visite  la  grotte  d'Oselles,  les  Dia- 
.blerets,  la  montagne  des  Fis  et  la  perte  du  Rhone. — MM.de 
OEynhausen   et   Dechen  ont  etc  en  Anglcterre  cette  annee. 

—  Une  foule  de  savans  ef  detudians  ont  frcquente  le 
cours  de  geologie  et  de  geographie  physique  de  M.  de  Hum- 
boldt a  Berlin. — M.  NECRERa  continue  avec  zele  ses  recherches 
sur  les  depots  recens  des  sommites  du  Faueignv  et  du  Chablais. 

—  M.  Huggy  pretend  avoir  decouvert  dans  les  Alpes  de  la  Blu- 
misalp  dans  l'Oberland  bernois  des  gisemens  granitiques  ct  de 
calcaire  coquillier  bien  singulieis.  —  MM.  Dufresnoy  et  de 
Beaumont,  adjoints  de  M.  Ie  professeur  Brochant,  ont  continue 
cette  annee  leur  releve  de  la  carte  geologique  de  la  France  le 
premier  dans  le  midi  et  I'ouest,  et  le  second  dans  tout  Test  de 
ce  royaume.— M.  Voltz  a  redige  un  resume  geologique  fort 
curieux  et  bien  fait  sur  les  Vosges  et  les  plaines  voisincs  de 
cette  chainc;  cet  article  a  ete  fait  pour  un  oiivrage  de  statis- 
tiquc.  — Depuis  la  nomination  du  professeur  Mohs  a  la  chaire 
de  mineralogie  de  l'univcrsite  de  \  ienne  en  Autriclie,  il  a  ete 
charge  de  ranger  enfin  le  cabinet  mincralogiquc  imperial;  cette 
grande  entreprise  a  ete  linie  en  novembre,  et  a  present  on  fafeul 
pleinement  jouir  des  richesses  de  cetie  collection.  —  M.  I». 
F'artsc.h  a  fxci'iitc,  fl'apres  les  ordres  du  gouvernement,  son 
voyage   en  Transylvanie    Voy.  Bulletin  1826,  u"  5,   p.  i<S  ;  i{ 


(]  i  Histoire  naturelle  generate. 

est  parti  le  a5  avril  1826  et  n'a  <ju;t i<r  ce  pays  que  le  20  fevrier 
!.s>-;  il  a  deploye  dans  cette  course  an  aele  extraordinaire  el 
.1  en  a  supporter  des  fatigues  monies*,  il  a  meme  ete  1  |  li.  entree 
les  mains  d'une.bande-de  voleurs  en  Moldavie.  II  a  surtoul  vi- 
sile  la  partie  ouest,  nord  el  sud  de  ce  pays;  il  acoupeeette 
coatree  dans  lous  les  sens,  et  toujours  a  cheval  et  a  pied:  Jl  a 
el.-  t-ii  Bukomne,  i'ii  Marmarosch  et  tlans  le  Hannat.  Il  pcn- 
eberail  a  regarde'r  les  depots  saliferes  comme  tertiaires',  etc. 
11  travailleau  rapporl  deson  voyage,  li  a  fait  nnecairte  geolo- 
logique  de  la  Tiausvlvanie,  et  il  a  obtenu  une  satte  dans  I'lns- 
litnt  polyteohnique;de  Vienn'e  pour  etalerses  nombreuses  1  ■<>! 
lections.  En  18-28  il  coinpte  achever  en  gros  son  releve  gec*- 
logique  de  rarehiduche  d'Autriche,  et  il  esp&re  fimrentier*- 
inciit  en  1829  celui  de  la  Transylvanie. 


HISTOIRK  NATl  RF.LLE  GENEUALE. 

,<i.  Lehrbuch  uer  Nati  a-GESCHiCHTE.  —  Elemens  d'Histoire 
naturelle;  par  C.  Perleb.  Fribourg,  en  Brisgau,  1826. 

,1.   UmRISS  DEE   \vTI  Rl'.hM  lliu.liw  NO,  lie.      -  FJi'llU'lls  d'histni  re 

naturelle  des  substances  inOrganiques  el  des  etres  organises 

<lii  globe;  parBE  Liechtenstein.  [n-8°de' 200  p.;  prix,4  I' 

Berlin,  1827;  Lascb. 

Cel  ouvrage  est  un  appendice  de  la  geographie  physique, 
matheroatique  et  historique  ilu  globe  du  meme  auteur.  11  ne 
contienl  que  des  donnees  elementaires ;  il  traite  d'abord  des 
minerais  divises  en  fossiles  terreux,  sels  combustibles,  metaux 
ei  petrifications,  puis  des  plantes,  savoir:  des  cryptogames,  des 
graminecs,  des  herbes,  des  arbrisseaux  ,  des  arbres  et  des 
palmiers.,  enfin  do  animaux  divises  en  mis,  insectes,  poissons, 
ampbibies,  oiseaux,  mammiferes  <-t  race  buraaine. 

\j.    Y.\  I  "  [CXJ  1  1  HGS    I   uMi'.i  n  \|  him  \     O&GANISCHEB     Wisin. 

Corabinaisons  de  developpemenl  ilcs  etres  organiques;  par  le 
I)'  \1.  .i.  Iti  1  1 1 .  In -8"  de  >  1  pag.  Cologne,  18,17;  Bachem. 
[/auteur  de  ce  peril  ouvrage  trace  une  classification  generate 

des  etres  organiques,  tout  a  fait  semblable  a  eelle  du  professeui 

Oken 


Histo'vc  naturelle  generate.  S3 

43.  DlSCOURS   PRdNONCK   II.    22    ItECEMBR  E,  it  Foil  VCrt  lire  till  GOUrs 

d'histoire  nattrrelle  dc  la  Faculte  des  sciences  de  Strasbourg; 
par  (;.   L.  Duvernoy,  D.  M.  In-8°  tic  l\i  pag.  Strasbourg, 

189.8;  Levrault. 

M.  Duvernoy,  appele  en  1827  a  la  Faculte  ties  sciences  tie 
Strasbourg,  pour  y  occuper  la  chaire  d'histoire  naturelle  ,  de- 
venue  vacante  par  la  retraite  de  M.  Hammer  ,  trace  dans  ee 
discoursune  esquisse  rapi.de  ties  progres  recens  des  sciences na- 
lurelles,  et  tie  Ieur  etat  actuel  sous  les  points  de  vue  systemati- 
que,  physiologique  et  philosophique.  Dans  la  serie  ties  homines 
celebres  (jni  ont  cultive  la  science  (1),  l'autei!r  a  soin  tie  ne  pas 
oublierlesnomsde  ceux  queJ'Alsace  etla  Faculte  tie  Strasbourg 
peuvenl  reclamer  pour  elles.  L'expose  ties  progres  ties  diffe- 
rentes  branches  tie  l'histoire  naturelle  offre  des  developpemens 
plus  etendus  sur  1'anatomie  comparee,  partie  qui  fut  aussi  l'ob- 
jet  plus  special  ties  etudes  de  M.  Duvernoy.  Le  discours  faitsur- 
loni  ressortir  les  eminens  services  fendus  a  la  science  par  M. 
CuVier,  dont  1'auteur  aime  a  se  reconnaitre  l'eleve,  et  dont  les 
excellentes  lecons  d'anatomie  comparee  out  en  grande  partie  ete 
redigees  par  sis  soins.  L'Academie  de  Strasbourg  n'aura  eertai- 
nement  qu'a  s'applaudir  tie  s'etre  associe  nn  savant  du  merite 
de  M.  Duvernoy,  et  il  est  a  desirer  que  I'enseignement  du  nou- 
veau  professeirr  communique  une  nouvelle  impulsion  a  1'etude 
des  sciences  naturelles  dans  eetle  ancienne  et  celebre  ecole. 

S.  G.  L. 

'i'i-  Observations  porn  sf.rviu  a  l'histoire  NATimELLE  et  ci- 
vile r>E  la  vallei.  n'Asi'E,  d'une  partie  tie  la  basse  Navarre 
et  des  pavs  circonvoisins ,  avec  les  preuves  de  l'exactitudedc 
plusieurs  f'aits  relatifs  aux  Pyrenees ;  par  M.  Palassoi  ,  cor 
resp.  tie  I'Aead.  roy.  des  Sciences.  In-8"  de  202  p.  Pan,  1828: 
imprim.  tie  Vi^nanoourt. 
Dans  cenouvel  ecritdu  venerable  doyen  des  geologues  Iran 

caiSjOii  trouve  pen  de  faits  relatifs  a  l'histoire  naturelle;  <  'est  plu- 

(i)Les  notns  de  plusieurs  naturalistes  contemporains  auraient  eti  besom 
d'etre  ecrits  plus  correc'teinent.  A  la  page  >  t.  ir'  1.  nn  reconjjail  diflirile- 
ment  M.  Moqain-Tandon  sous  le  nmn  d' Alfred    Mog  mi:  dans  la  ligne 

•■livante  le   nom  deM.    I'revost  se  trouve  sulistitue    par  eiiour   it  cellll  de 
M.  Audoliin .   a   l'oeeasmn  du    Meinour  sur   la   circulation     du    sauj;     d.m.s 

les    (  !l  M-I.n  er 


,j  j  lii>ti>i:c  naturelle  generate. 

tot  mi  recueil  d'obsen  at  inns  t>u  de  reflexions  bistoriques  etstatis- 
ticr.ic.-v  /  "> .  ilm^i.i  6e  section,  1'anuonce  detaillee  de  eel  buvrage.J 
Quelques  faits  geologiques  se  distinguenl  ccpendant,  an  milieu 
des descriptions  de  I'auteur.  Qnelques  notes  snr  leseaux  mine- 
rales  ctlcs  mines decette  vallee,une  liste des principales  grotfes 
desP^  renees,  peuvent  etre  consul  tees  avec  fruit.  I  nesorte  d'ap- 
pendice  est  destine  a  offrirjes  preuves  de  I'exactitude  de  plu- 
sicurs  des  observations  deM.  Palassou,  en  reponse a  quelques 
critiques  pen  importantes  dc  Pasumot.  l.>'^  notes  justificatives 
qui  terminent  cef  ecrit,  presentent,  sur  deux  colonnes  el  en  re- 
card  u'ne  comparaison  dc  quelques  observations  de  MM.  Die- 
trich  Pasumot  et  Brochin,avec  celles  de  I'auteur.  Le  celebre 
auteur  pouvail  sans  crainte  se  dispenser deproduire des  |)reuves 
de  son  exactitude  el  desonzele,  tous  les  geologues  qui  ont  etu- 
die  les  Pyrenees  se  sont  empresses  de  Ini  rendre  justice  et  de 
paver  1111  tribut  de  reconnaissance  an  respectable  auteur  de 
YEssai  sur  la  mineralogie  des  P\ , .  nees.  D. 

/,  V  Notice  pOub  skkvir  a  la  coW'naiSSASCE  iiks  piawtes  et  ani- 
m\i  KFOSsiLEsqu'on  trouveen  Fionie;parM;HoBFMAir.^  Tids 
thrift  for  Naturvidenskab.;  18*8,  n"  i.'i.  p.  223.) 
Lesfossiles  dont  s'occupe  I'auteur  ct  qu'il  a  presentes  a  la  So- 
ciete  litteraire  de  Fionie,  consistent:  i°  En  coquillages  et  co- 
raux;  a0  en  ossemens  d'animaux  terrestres;  3°  en  hois  petrifie. 
La  ire  classe  se  Home  dans  les  terrains  calcaires,  dans  le  schiste 
et  danslesilex.  Les  calcaires  ou.  on  les  trouvesont  tantotblancs 
et  compactes,  tantol  gris  el  angileux;  tantot  c'esl  im  conglome- 
rat  de  spaih  calcaire  et  de  fossiles.  Dans  le  calcaire  blanc   et 
compacte,  on  observe  uneespece  particuliere  de  corail  qui  pa- 
rait  avoir  etc  composee  d'une  substaace  interieure  cornee  et 

d'une  enxeloppe  c.llulaiie,  mais(|ui  differs  pourlant  dn  genre 
encore  existaut   des  Gorgones.   De  plus,  on  Iroiive  dans  ee  cal- 

caire  uneespece  d'<  >rthoceratite  ahondantedans  lesnarbrerouge 

de  Suede;  les  I'niniles  se  voienl  inoins  souvent.  Le  calcaire  dont 

il  est  question  se  montre  par  fragmens  el    pa  rail  avoir  ete  en 

trainc  de  Saltliolm  Ottde  la  Suede.  Ce  calcaire  argileux  se  pre- 

sente  en  morceaux  arrondis,  et ,  en  panic,  il  se  compose  de  pe- 
tite Terehratnles.  (n  autre  calcaire  argileux,  d'un  gris  plus  clair, 
r ie,it  beauconpde  fnagmens  de  petites  bivalves.,  surtout  du 


Histoire  naturelle  generate.  65 

genre  Venus.  Enlin,  dans  un  conglomerat  de  spathcaicaireet  de 
dents  dercquins,  on  trouvc  des  belemnites ,  des  encrinites  et 
pcntacrinites;  ca  et  la  on  voit  des  fragmens  de  divers  genres 
de  coraux;  rarement  on  remarque  une  espece  globulaire  de 
millepore. 

Dans  le  flint  ou  silice  on  trouve  un  grand  nonibre  dc  petrifi- 
cations, ainsi  quediverses  especes  d'ecbinites,  parmi  lesquelles 
1c  Conulus  vulgaris  et  le  Cidaris  (  Mantel;  Geology  of  Sussex  ). 
Rarement  on  trouve  des  coquillages  bivalves  fossiles  en  entier; 
toutefois  on  rencontre  des  echantillons  d'l/ioceramus,  Gryphcea 
et  Terebratula.  Les  coraux  abondent  dans  la  silice,  surtout  les 
cellaires;  dans  le  quartz  nectique  on  remarque  des  empreintes 
decellaires  etd'autres  petits coraux.  L'auteur  a  trouve,  dans  la 
meme  silice  ,  une  quantite  de  fragmens  d'un  gres  coralliquc  a 
grain  fin.  Comme  on  trouve  cette  roche  en  Suede,  M.  Hoffman 
pense  que  les  fragmens  vicnnent  de  la. 

Passant  ensuite  a  la  2e  classe  de  fossiles,  les  ossemens  d'ani- 
niaux  terrestres,  dont  on  ajusqu'a  present  trouve  pen  d'echan- 
tillons  en  Danemark,  l'auteur  annonce  qu'il  a  decouvert  des 
ossemens  de  deux  especes  dans  un  banc  de  marne,  au  hameau 
de  Juulskov;  le  plus  petit ,  a  en  juger  par  les  dents,  a  du  appar- 
tenir  au  genre  Hypodceus  cree  par  Illiger;  on  trouve  une  quan- 
tite de  ces  ossemens  amasses  dans  la  marne.  La  seconde  espece 
est  evidemment  un  animal  carnassier.  L'auteur  signale  d'autres 
debris  fossiles  d'animaux  trouvcs  en  Fionie. 

En  dernier  lieu  ,  M.  Hoffman  fait  connaitre  les  restes  de  ve- 
getaux  trouves  dans  les  terrains  de  Fionie;  les  especes  sont  peu 
reconnaissables;  cependant,  on  croit  y  distinguer  des  bois  des 
forets  du  nord. — L'auteur  ajoute  ses  conjectures  surles  revolu- 
tions naturelles  qui  ontdu  avoir  lieu  surle  globe.  Iladmet,  avec 
d'autres  auteurs,  que  la  zone  temperee  du  Nord  a  eu  autrefois  la 
meme  temperature  que  la  zone  torride  actuelle;  il  suppose 
qu'il  y  a  eu  ensuite  une  epoque  ou  leclimat  s'(  st  rclroidi,  et  ou 
unepartie  des  terrains  primitifs  a  etc  bouleversee;  (ju'unc  inon- 
dation,  probablement  venue  de  Test,  a  convert  lesol  eta  donne 
au  Danemark  la  forme  et  laspect  que  son  territoire  a  mainte- 
nant.  S'il  faut  assignor  une  cause  a  ces  revolutions,  l'auteur 
croit  devoir  les  chercher  dans  unealteratioiKiira  stibie  le  soleil'. 
B.  Tome  XV.  5 


(>(>  Histoire  naturelle  generate. 

II  rcgarde  coinmc  asSez  probable  que  le  dianietre  du  soteil  di 
it i i nut'  inseusiblement,  L). 

i'>.  Essai  d'one  Bistoire  natdrelle  des  enviroks  deMantoue; 
par  lei)' P.  LanfossL  [Giornale di Fisica,  Chimica,elC-',nox.- 
(I('t.  i8a5;  janv.-fevr.  189.G;  mars  ajuin,  sept,  et  ocl  182*7. 

L'auteur  entre  en  matiere  par  quelques  considerations  gcO- 
logiques  sur  les  environs  de  Mantoue;  il  cnumere  ensuite  les 
especes  d'animaux  et  de  plantes  qui  s'y  rencontrent.  II  suit,  dans 
ce  catalogue, le  systemede  Linne,  et  il  emprunte  les  plirasesspe- 
cifiques  a  1'cdition  dcGmelin  pour  les  animaux,  et  a  Willdenow 
pour  les  plantes.  Il  ajonte  atix  nonis  latins  les  110ms  du  pays,  et 
quelquefois  des  remarques  relatives  a  1'agriculture,  aux  arts  ot 
.1  I'economie  publique  et  domesiique. 

47.  Essai  sur  i.a  geographie  physique  ft  botaniquf.  in 
tvoyaumede Naples;  par  M.  Tenoue.  I11-80,  devi-i3o  p., aver 
cartes  coloriees;  prix,  5  fir.   Naples  18-27;  Stast. 

Le  ierchapilre  traite  des  regions  montueuses  et  plaines  non 
volcaniques,  que  l'auteur  divise  en  regions  septentrionalc,  cen- 
trale  et  meridionale. 

i°  La  premiere  chaise  montagneuse  de  la  region  septentrro- 
nale,  qui  est  a  la  fois  la  plus  elevee  et  la  plus  rcmarquablc  du 
royaume,  traverse  les  Abruzzes,  depuis  le  Gran sasso,  au  nord- 
ouesi ,  iusqu'au  Mont-Majella,  au  snd-est,  et  envoie  diffcrentcs 
eliaines  moins  elcvees  vers  Avezzano,  le  Saninium  et  la  terre 
de  Labour.  Lc  Pescara,  le  Vomano,  le  Sangro,  le  Garigliano , 
le  Vnlturnc,  le  Trigno  et  le  Bifcrno,  prennent  lenr  source  dans 
ectte  chaine,  qui  est  cntierement  eomposee  dc  roches  de  se- 
condc  et  de  troisictnc  formation  :  cliaux.  carbonatee,  stratifiec 
et  concretionnee  ,  pierres  argilcuscs  et  sablonnenses ,  lurches, 
caillous  el  silex  pyromaque,  tufe  el  antics  pxoduits  decette 
formation.  Quoiqu!on  trouve  des  eaux  sulfureuses  dans  cette 
eontrrr,  rrprndaut  il  est  reconnu  (pi'elle  ne  renfenne  anenne 
trace  de  produits  volcaniques.  L'auteur  y  a"  trouve  les pectinites 
et  lcs  huitres  de  St. -Jacques ,  dout  est  formee  nne  colline  toute 
cntiere  pies  le  village  de  Pietraroja. 

.."  la  region  centrale  communique  a  la  septentrionale  pai 


Histvire  naturelle  generate.  Sn 

les  Alburnes.  Les  montagnes  de  cette  contree  se  composent  de 
calcaires  de  seconde  formation,  jusqu'a  Casal Nuovo ,  a  12000 
de  Lagonegro.  La  parait  le  schiste  argileux  ferrifere,  et  le  cal- 
caire  reparait  entre  Lagonegro  et  La  una  ;  niais  c'est  la  pierre 
calcaire  compacte  grise  avec  des  veines  de  chaux  Iamellaire 
blanche.  Les  ossemens  des  grottes  de  cette  region  sont  analo- 
gues a  ceux  de  la  grotte  Palinurc. 

La  chaux  carbonatee  sub- appennine,  a  silex  pyrotnaque, 
forme  les  sommets  du  Sorino;  les  parties  basses  sont  composees' 
de  schistes  argileux  ferriferes  et  de  roehes  de  transition  de 
differentes  especes,  qui  se  rattachent  a  la  composition  geolo- 
gique  de  Lagonegro  et  du  Vallo  de  nooi.  Le  calcaire  reparait  en 
avancant  vers  le  midi.  Le  Mont  Pollino  pent  etre  regarde  comme 
Ja  montagne  la  plus  caracteristique  de  la  region  centrale.  Le  sol 
d'Otrante  et  de  Bari  est  d'origine  tout-a-fait  sous-marine.  Les 
collines  et  les  hauteurs  sont  composees  de  tuf  conchilifere,  tres- 
fragile,  et  de  formation  tres-recente. 

3°  La  region  meridionale  montagneuse  se  compose  des  mon- 
tagnes  de  la  Calabre;  ellesont  plus  d'analogie  avec  les  monta- 
gnes de  la  Sicile  qu'avec  celles  du  royaume  de  Naples.  La  chaine 
principale  des  raontagnes  primitives  traverse  la  Calabre  ulte- 
rieure  du  midi  au  nord.  La  mine  de  fer  carbine  se  trouve  a  pen 
de  distance  de  Squillace,  au  pied  de  XAspromante,  qui  est  le 
point  le  plus  eleve  de  la  limite  meridionale  de  cette  region.  Le 
granit,  le  gneis  et  le  quartz,  dont  se  composent  presque  en  en- 
tier  ces  montagnes,  se  voient  mieux  dans  les  ravins  rouges  par 
les  torrens. 

Des  mines  de  plomb  sulfure  argentifere  existent  a  S.  Gio- 
vanni in  Fiore,  a  Longohuco  et  a  Trionte.  Sur  100  parties  de  mi- 
nerai,  on  trouve,  par  Tanalyse,  80  de  plomb  et  4  d'argent.  A  Mon- 
giana  et  a  Stilo  existent  des  mines  de  fer;  a  Briatico  on  trouve 
des  traces  de  charbon  de  terre,  pen  de  grandes  rivieres;  mais 
de  nombreux  torrens  traversent  la  Calabre  ulterieure. 

Le  chap.  2  iraile  de  la  region  volcanique.  MM.  Carletti 
Hieislack  et  Pilla  setant  plus  spccialement  attaches  a  decrire' 
les  volcans  eteints  de  la  Campanie,  M.  Tenore  a  cru  devoir  re- 
prendrc  avec  detail  le  meme  sujet,  pour  s'occuper  egalcment 
des  volcans  ardens,  des  volcans  denu-.tcints,  et  des  volcans 
tout-a-fait  eteints. 

5. 


(J8  Histoire  natureUe  generate.  N°  47 

La  region  voleonkjue  afest   pas  oirconscrite  dansles  limites 

de  I'anr'uniif  Campanic  ;  mais  eile  a  des  i  amilications  dans  l<- 
provinces  limitrophos,  et  reparait  dans  la  litisilieatc ,  stir  !<• 
l/o«f  Vulture;  son  ctenduc  en  longueur  est  dc  60  milles  da  sutl 
est  au  nord-ouest,  et  de  /,5  milles  en  largeur  du  nord-cst  an 
sud-ouesl.  Les  iles  ponces,  qtioique  volcaniques,  ne  sont  pas 
comprises  dans  son  perimetre;  il  faut  en  dire  antant  dc  Capri, 
et  du  cute  oriental  du  goHe  de  Naples,  quoiqne  le  volcaniquc 
s'j  rencontre  parfois  dans  les  vallccs  on  dans  les  plaincs. 

M.  Tenore  decrit  brievement  lis  volcans  aniens;  niais  il 
donne  plus  d'etendue  a  la  description  des  volcans  demi-eteints, 
la  Solfatara  et  ses  environs,  les  FumaroUet,  caux  thennales  de 
Gurgitelli  dans  L'ile  d'lschia.  On  sait  que  le  volcan  de  cette  lie 
a  vomi  des  laves  jusqu'au  i4e  siecle,  et  que  la  dcrniere  eruption 
de  l'Epomee  etcelle  du  Monte-Nuovo  pres  dePouzzoles,  arriva 
le  29  septembre  i53S. 

Onnepeuts'empecherdcremarquer  avec  M.  Tenore  combien 
Taction  de  ces  eleniens  cmbrases  exerce  d'influence  sur  la  vegeta 
lion.  C'estce  qu'on  a  lieud'obscrver  surtout  dansla  region  qu'oc- 
CUpent  les  volcans  tout-a-fait  eteints.  La  charpenle  de  ee  sol 
est  compdsee  de  differenles  couches  de  lajiillo  et  de  tuf,  qui, 
ellcs-memes,  sont  couvertes  par  une  couche  de  o'  a  8  pieds  de 
terreau  volcanique,  OU  lesilex,  l'aluniine,  le  ler  oxide  et  tita- 
nifere,  et  les  substances  carboniferes  sont  combiticcs  en  des 
proportions  qu'on  dirait  assorties  a  d essoin  pour  produire  la 
plus  grandc  fertilite.  M.  Tenore  venge  l'agriculture  de  ee  beau 
pays  du  reproche  (pie  quclqucs  etrangers  lui  onl  adrcssc,  parce 
qii'ils  avaient juge  cette  contive  d'apres  les  climats  etrangers  , 
et  non  d'apres  celui  sous  ["influence  duquel  elle  se  trouve 
placee. 

L'autem  a  eu  lieu  de  remarquer  dans  le  tuf  primitif  des  veines 
qui  le  travel  sent  a  l'instar  de  ces  lilons  de  inatieres  divcrses 
qu'on  trouve  dans  la  ehaux  carbonatee  complete,  ct  qui  sem- 
Mrnt  composecs  de  faux  margode  a  grain  tres-fin.  On  en  ren- 
contre drs  ecbantillons  fort  beaux  dans  la  vallee  de  St.-Rocco, 
pres  de  Capodimonte. 

II  Taut  disiingiier  du  piperiao^  veritable  tuf,  le  piperno,  qui 
doit  occuper  une  place  inte  rinrdiair    enlrr  les  la\< IS  Iddspathi- 

<pies  ei  les  vitreuses.  La  masse  dc  cette  lave  est  composee  d'une 


Histoire  naturelle  generale.  69 

pierre  siliceuse  homogene,  couleur  de  plomb,  dans  laquellc 
on  peut  distingucr  deux  varietes  de  la  memo  substance:  la  pre- 
miere, plus  compacte  et  d'une  couleur  plus  foncee,  l'autre  plus 
tendre  et  d'une  couleur  plus  pale.  Cette  lave  occupe  le  vcrsant 
occidental  de  la  montagnc  des  Camaldules ;  on  1'exploite  par 
earrieres  superposees. 

Le  tuf  de  ces  contrees  est  couvert  par  plusieurs  couches  de 
lapillo,  qui  elles-memes  sont  recouvertes  de  la  pouzzolane . 

Le  chap.  3e  a  pour  objet  la  hauteur  barometrique  des  nion- 
tagnes  les  plus  elevees  du  royaume  de  Naples  :  le  Gran  Sasso  , 
9,577  picds  anglais;  le  Monte- A  mar o ,  environ  i35o  toises;  la 
Majella,  i25o  approximativement;  le  Monte-Miletto,  io55  toi- 
ses; le  pic Dolce-Dorme du  Pollino,  7,076  pieds anglais;  le  Monte- 
Cocuzzo,  5,619  pieds  anglais.  La  plupart  de  ces  montagnes  ont 
leur  sommct  couvert  de  neiges  pendant  la  plus  grande  partie  de 
l'annee. 

Le  chap.  4e  traite  des  regions  botaniques  sous  le  rapport  de 
leur  elevation  au-dessus  du  niveau  de  la  mer.  i°  La  region  des 
plaines  mari  times  renferme  des  saules,  peupliers,  vignes,  co- 
niferes ,  des  Passerina,  Anthyllis  barbajovis,  Tamarix  africana, 
Convolvulus  I mperati,  soldanella ,  A  triplex  laciniata ,  etc.;  dans 
les  rochers  des  Mcsembryanthemum ,  Salsola  fruticosa ,  etc., 
dans  les  marais  saumatres,  les  Salicornia  herbacea,  fruticosa,  raa- 
crostachya,  etc.;  sur  les  bords  des  fosses,  le  Rottboella  spat/iacea, 
Agrostis  frondosa,  Inula  sicula,  etc.;  en  oiseaux,  Toic,  le  canard, 
la  grue;  en  insectes ,  le  Myrmeleon  libelluloides ,  le  Scarabceus 
sacer,  etc.,  Apis,  plusieurs  especcs,  etc. 

20  La  region  des  plaines  niediterrances ,  dont  le  sol  est  sa- 
blonneux,  crayeux  et  argileux,  renferme  le  poirier  sauvage, 
l'orme,  le  miirier,  l'erabie  des  champs,  le  Rhamnus  laternus, 
le  fusain,  etc.;  dans  les  fentes  des  rochers  du  cote  de  la  mer,  le 
Medicago  arborca,  X Euphorbia  dendroides;  en  plantes  herbneees, 
le  Chenopodium  ambrosioides ,  le  Solarium  dulcamara,  Saponaria 
officinalis,  Scabiosa  columbaria ;  en  quadrupedes,  la  taupe,  le 
campagnard  (mus  arvalis);  en  oiseaux,  le  pigeon,  lalouette,  le 
pinson;  en  reptiles,  la  couleuvre  a  collier,  le  Ic/.ard,  la  vipriv; 
en  insectes,  des  Scarabosus  nasicomis ,  vernalis ,  Melolontha 
vitis,  plusieurs  especcs  de  Carabus,  Gryllus,  p;q>illons,  etc.,  etc. 

La  region  des  collincs  sYleve  depuis  5o  jusqua  i5o  toises  aw 


jo  Histoire  naturelle  generate.  N°  4j 

le  niveau  de  la  nier.  Le  sol  argileux,  sabloneux  ou  tuface  varie 
par  le  melange  des  roches  primitives  qui  y  roulent  des  monta- 
gnes  voisines.  On  y  trouve  l'olivier,  le  chene  vert,  le  poirier,  le 
pommier,  l'aunc ,  le  cvtise,  le  baguenaudier,  le  genet,  le  saule 
murce&xx, X  Asctcpias  vincetoxicum ,  Globularia  vulgaris,  Daucus 
visnaga ,  Carlina  ianata,  Salvia  sclarea;  sur  les  montagnes  qui 
bordent  cette  region,  les  Campanula fragilis ,  Rume.r  scutatus, 
Drypis  sptnosa  ;  en  quadrupedes,  la  soiwis  musquee,  le  loir,  le 
lievre;  en  oiseaux,  la  corneille,  la  pie,  le  bec-figue;  en  reptiles, 
l'aspic;  en  insectes,  des  Lucanus,X  Apis  violacea,  le  Carabus 
violaceus,  Buprestis  ceneus,  etc. 

La  premiere  region  des  bois,  qui  s'etend  depuis  i5o  jusqu'a 
400  toises,  est  presque  entierement  garnie  d'arbres,  et  princi- 
palement  ceux  de  haute  futaie.  On  y  trouve  en  pi  antes  :  le 
chene  blanc,  XAcer pseudoplatanus,  le  chataignier,  le  poirier,  le 
pommier,  le  sorbier  commun  et  celui  des  oiseleurs,  les  Cistus 
saU'ifolius  et  incanus;  le  Mespilus  domestica,  le  Crataegus  termi- 
rialis,  le  Rhus  Cotinus,  X  Ale  hem  ilia  vulgaris,  etc.;  en  quadru- 
pedes ,  le  renard ;  en  oiseaux ,  la  grive ,  le  rossignol ,  le  merle  ; 
en  reptiles,  les  memes  que  dans  la  region  precedente;  en  in- 
sectes, le  Noctua  sponsa ,  Phalcna  trifasciata ,  Prionus  coria- 
ceus,  etc. 

La  seconde  region  des  bois  s'etend  depuis  /too  jusqu'a  600 
toises ,  et  elle  est  caracterisee  principalement .par  ['apparition 
du  hetre,  le  Ta.xus  baccata,  les  pins  et  sapins,  le  Vac.cinium 
myrtillus  ,  Daphne  mczereum ,  les  Denlaria,  Poeonia  officinalis, 
etc.;  en  quadrupedes,  le  loup,  la  belette  ,  quelquefois  I'ourS; 
en  oiseaux,  le  corbeau ,  la  perdrix,  le  coucou ;  en  reptiles ,  X An- 
guisfragilis,  etc.;  en  insectes,  le  Cerambix  alpinus,  des  papillons, 
Buprestis  brutia,  etc. 

La  region  montagneuse  qu'on  pourrait  aussi  appeler  prati- 
fere,  abonde  en  plantcs  herbacees,  et  manque  presque  entii 
rement  de  grands  arbres.  Elle  s'etend  depuis  les  600  jusqu'aux 
800  toises.  Les  Pinus  mughus,  Junipcrus  sabina,  Staticc  armeria, 
Alchemilla alpina,  Hicracittm  aureum, Astragalus aristatus,  mon- 
tanus,  Pluntitgo  montana,  etc.,  caracterisenl  cette  region. 

La  premiere  region  alpine  comprend  les  aiguilles  ou  pics  qui 
s'elevenl  depuis  U-s  800  jusqu'aux  900  toises.  Les  Bunium  pe 
trceum,  Campanula  petraea  et  graminifnlia,  Linum  campaaillatum , 
etc.,  caracterisent  cette  region. 


Histoire  naturelle  generate.  71 

La  seconde  region  alpine  s'eleve  jusqu'a  mille  loises,  el  coin 
pi-end  les  Salix  retusa,  Arbutus  uva  ursi,  Dryas  ortopetala,  Pri- 
mula villosa,  etc. 

La  troisieme  region  va  jusqu'a  n5o  toises.  La  temperature 
et  les  orages  en  eloigncnt  les  insectes.  UAndrosace  villosa,  YArc 
tia  vitaliana,  le  Saxifraga  oppositifolia ,  le  Draba  aizoides,  le 
Gnaphaliiun  nivale  caracteriscnt  cette  region ;  en  quadrupedes, 
la  gazelle;  en  oiseaux,  le  martinet,  l'hirondelle  des  rochers, 
l'epervier,  le  faucon;  en  insectes,  le  Papilio  urticce  qui  se  con- 
ten  te  de  la  traverser. 

L'apparition  du  Cetraria  islandica  signalc  les  premieres  (uni- 
tes de  la  region  glaciale,  qui  produit  en  outre  les  Draba  euspi 
data,Festuca  Halleri,  Artemisia  mutellina,  Lepidium  alpinum,  etc, 

Dans  le  chap.  5e  l'auteur  s'occupe  de  la  distribution  des  ar- 
bres  dans  les  differentes  regions  du  royaume.  Coniferes  :  le  pin 
(Pinus  laricid)  se  distingue  par  le  nombre  et  la  grandeur  colos- 
sale  de  ses  individus  sur  les  montagnes  de  Sties.  Le  sapin  (Abies 
pectinata)  croit  aussi  sur  cette  localite.  Dans  la  region  cen- 
trale,  les  Pinus  halepensis  et  Abies  pectinata  abondent  davan- 
tage.  Le  long  de  la  mer,  des  buissons  touffus  de  Juniper  us 
oxycedrus  se  montrent  communement.  Le  pin  sauvage  etlc  sapin 
abondent  a  la  Majella  et  au  Mate  re ;  enlin,  le  Juniperus  sabina 
et  l'if  se  trouvent ,  le  premier,  dans  les  forets  de  la  Majella  et 
du  Gargano ,  le  second,  dans  les  forets  de  tout  le  royaume. 
Amentacees  :  7  especes  de  chenes  croissent  dans  les  bois  meri- 
dionaux  peu  eleves.  La  region  septentrionale  est  moins  riche  en 
chenes.  Le  chataignier  sauvage  vient  dans  les  bois  de  la  Basili- 
cate  et  de  la  Calabre.  UAlnus  cordifolia  Tenore  remplace 
YAl.  glutinosa ,  dans  les  bois  marccageux  de  tout  le  royaume. 
Le  Celtis  australis  se  voit  isole  dans  les  bois  de  la  premiere  re- 
gion. Les  Populus  alba,  tremula  et  nigra  viennent  dans  les 
plaines  humides  de  tout  le  royaume.  Acerinees,  liliacees,  po- 
macees  ,  legumineuses  et  jasminees  :  les  Acer  pscudo-platanus 
et  LobcliiTen.  sont  parsemes  dans  les  bois  de  sapins  de  Calabre; 
V Acer  neapolitanurn  se  plait  dans  les  regions  boisees.  L'  Acer  cam- 
pestre  et  Monspcliense  vient  dans  les  champs,  principalemenl 
de  la  region  meridionale.  Les  frenes  croisscnl  dans  les  champs 
et  dans  les  bois.  h'Olea  cumprea  croit  sauvage  dans  les  rochei  • 
<le  la  region  meridionale 


nj_  Histoire  naturcllc  generate. 

Le  chapitre  VI  est  consaere  a  une  cspece  de  parallele  entre 
la  vegetation  <lu  midi  et  colic  du  nord  du  royauinc.  Lc  VIIe 
renferme  quelques  observations  meteorologiquej5;>d*asle  VIII6 
I'auteur  s'occupo  de  l'influence  du  climai  sur  les  epoques  de  la 
vegetation  ,  germination,  bourgeonnemeut  ct  fleuraison;  la  plu- 
parl  des  observations  que  renferme  ce  dernier  chapitre  offrent 
un  grand  intcret.  Enfiti ,  l'ouvrage  est  accompagne  dc  deux 
grandes  cartes  geologiques  du  royauine  de  Naples,  lithographiees 
d'apres  celle  qui  a  etc  gravee  en  i8oy  par  Blondeau.  R. 

48.  VerHANDLUNGEN  DER  ALLG.  SCHWEIZER.  GESELLSCn.\FT,CtC. — 

Travaux  de  la  Societe  generate  hclvetique  d'hist.  natiirelle, 
dans  l'assemblce  du  ao  au  1%  aout  1827.  In-8°  de  1G0  pag. 
Zurich,  1827;  Orell  et  Fussli. 

Cet  opuscule  renferme  un  diseours  d'ouverture  de  M.  Usteri 
sur  les  travaux  faits  et  entrepris,  on  a  faire,  et  sur  les  membres 
morts.Dans  la  ire  assemblee,  on  s'occupe  de  former  une section 
d'agriculture,  on  recoit  8  4  nouveaux  membres  suisses,  Ton  decrete 
que  dorenavant  onn'elira,  conime  membres  honoraircs,  que  des 
personnes  quiseseiont  occupees  d'objets  relatifs  a.  la  Suisse,  et  on 
lit  les  necrologies  des  defunts.  Dans  la  2est-ance,M.  Horner  abides 
observations  thermo-barometriques  faites  sur  le  Rigy ,  M.  Koen- 
lcin  un  memoire  sur  la  resine  naphthaline  qu'il  appelleprisma- 
tique,  d'apres  le  systeme  de  Mohs;  M.  Peschier,  une  analyse  de 
la  racine  dvi  Suli/ium  palustre  cm\y\oyvv  dans  l'epilcpsie,  M.  dela 
Rive,  un  memoire  sur  les  couranselectriques,  M-Scbinz,  un  autre 
surlesosdemammiferesdes  lignites  de  Zurich,  M.  Hegetschwei- 
ler,  un  essaisur  les  especes  suisses deRufus.  Dans  la  V seance, on 
trouve  un  rapport  de  la  commission  pour  regularise!-  les  poids 
ct  les  mesures  dans  tes  divers  cantons  ;  un  rapport  de  M.  Ebcl, 
sur  les  sources  mineralcs,  et  une  question  de  prix  a  resoudre 
pour  1828,  savoir :  des  details  sur  les  Lepidopteres  et  Colcop- 
teres,  qui  attaqucut  les  arbres  fruitiers  en  fleurs.  La  Societe  de- 
crete la  publication  de  mcnioiros  en  allemand  et  en  francais,  selon 
les  envois.  M.  Raiser  lit  des  details  sur  les  nouveaux  arrange- 
in. 11s  des  bains  de  Pfeffers,  M.  Rengger,  une  notice  sur  lc  sable 
aurilcre  de  l'Aar,dc  l'Eminc  et  de  fllfis,  M.  le  Dr  ltongger,  une 
description  naturello  du  Jaguar,  /W/.v  Pilar*  du  Paraguay, 
M.  Fischer,  nn  memoire  sur  la  cohesion  relative  du  for   <•!  di 


Histoire  naturelle  generate.  j3 

divers  aciers;  M.  le  Dr  Stunner,  ini  fragment  de  son  voyage  a 
l'Etna  en  1826.  On  se  rassemblera  en  1828  a  Lausanne.  Le  reste 
dc  la  brochure  contient  des  details  sur  les  travaux  des  Societes 
cantonnales  pendant  l'annee,  ia  liste  des  nouveaux  membres, 
de  ceux  qui  etaient  prcsens  et  des  dons.  A.  B. 

/19.  Versuch  finer  Darstellung,  etc.  —  Essai  d'un  expose 
de  l'efat  actuel  des  sciences  naturelles  dans  le  canton  dc 
Berne  jusqu'a  la  fin  de  1827 ;  par  C.  Fueter.  In-8°  de  112  p. 
Zurich,  1828;  Haller. 

Cette  brochure,  d'un  interet  local,  est  divisee  en  2  parties. 
Dans  la  ire,  l'auteur  parle  des  anciennes  Societes  economiques 
medicale  et  d'histoire  naturelle  et  de  leurs  travaux,  puis  de  ces 
Societes  dans  leur  etat  actuel.  II  v  a  a  Berne,  dans  la  biblio- 
theque publique  une  collection  de  livres  theologiques,phi!olo- 
giques,  de  litterature,  de  voyages  et  d'histoire  naturelle,  dont 
le  catalogue  occupe  i520  pages  in-8°.  La  Bibliotheque  con- 
tient environ  18240  ouvrages.  La  Societe  economique  a  sur- 
toul  des  livres  d'agriculture  et  de  statistique.  Son  catalogue  oc- 
cupe 124  pag.  in-8°et  contient  environ  1600  ouvrages.  II  y  a  en- 
core une  bibliotheque  medico- cbirurgicale  assez  bien  fournie, 
et  la  Societe  de  lecture  a  une  bibliotheque  composee  surtout  de 
voyages  et  de  livres  de  statistique  et  d'histoire,  qui  se  montent 
a  plus  de  4°oo  ouvrages.  Dans  Ia  2e  pa !  tie,  l'auteur  parle  des 
moyens  actuels  d'instruction  et  des  travaux  des  savans  bernois. 
II  passe  ainsi  en  revue  les  cours  de  physique,  de  mathematiques, 
d'astronomie,  de  geographic  physique,  le  cabinet  de  physique 
et  d'astronomie,  les  travaux  geographiques  et  hydrographiques, 
executes  ou  commences ,  le  cours  de  chimie ,  le  laboratoire  dc 
1' Academic,  le  cours  pour  les  artisans,  les  descriptions  naturelles 
existantcs  du  canton,  le  musee  d'histoire  naturelle,  le  comite 
pour  l'histoire  naturelle,  les  collections  publiqucs  et particu- 
lieres  de  zoologie,  de  mineralogie  et  de  geologic,  lejardin  bo- 
tanicpie,  le  cours  de  botanique,  lejardin  foresticr,  let  les  insti- 
tutions medicalcs,  taut  pour  l'homme  que  pour  le  betail.  Dans 
chacunde  ces  chefs,  on  trouve  indiques  les  ouvrages  les  plusre- 
cens  et  les  plus  saillans  qui  ont  etc  publics  dans  le  canton.  A.  B. 

5o.  Pyrmonts  Mineralquellen.— Les  sources  miueralcs  de  Pyi- 


j4  Minernlogie. 

niout,  on  nouvelle  description  physioo-chimique  dc  ces  eaux, 
avec  unc  description  oaturelle  des  environs;  par  le  I)r  Bud. 
Braxdes  et  F.  Kruger.  In— 8°  dc  382  p.,  avec  unc  carte  geolo- 
gique  ;  prix,  10  fr.  Pynnont,  1826;  I  slar.  \  oyez  le  Bullet. 
de  1828,  n°  3,  p.  298.) 

Cet  ouvrage  est  divisc.  en  7  parties,  dont  la  ire  comprend  la 
geognosie  proprement  dite  de  la  contrcc.  Les  autcurs  subordon- 
iiciilauMusclielkalksuperieurdesamasgypseuxcommeallehlen, 
Hohe ,  Brevorde.  lis  decrivent  les  marnes  du  lias  dc  Falkenha- 
gen  et  Polle;  elles  rcnfernient  des  gres  marncux,  du  fer  argi- 
leux,  des  ammonites  et  d'autres  fossiles;  mais  ils  ne  font  qu'in- 
diquer  le  gres  blane  du  lias  pies  de  Horn.  M.  Menke  a  public  1111 
ouvrage  sur  ce  gres  qui  forme  les  curieux  rochers  appelles  Ex- 
tersteine.  (Lage,  Ursprung ,  etc.  der  Extersteinc  1823.)  M.  Du- 
menil  a  analyse  les  parties  vertcs  du  calcaire  tertian  e  de  Din- 
glingbausen.  Ils  donncnt  la  hauteur  de  9  points  autour  de  Pyr- 
mont  et  detaillent  au  long  les  entonnoirs  qui  se  sont  formes  par 
suite  d'ecroulcmens.  La  2epartie  est  unc  enumeration  dcla  Flore 
phanerogame.  La  3e  contient  des  observations  sur  la  Faune;  la 
4e,  tons  les  details  desirables  sur  les  mofettes ;  la  5e,  la  description 
des  sources  minerales;  la  6e,  l'origine  de  ces  eaux;  et  la  7e,  up 
resume  des  ouvrages  publics  sur  ce  pays. 

Les  auteurs  donnent  de  nouvellcs  analyses  de  ces  eaux  acidules, 
acido-ferrugineuses  ou  salines,  et  ils  cherchent  l'origine  des 
lines  dans  des  actions  chimiques  exercees  sur  les  pyrites  et  les 
gypsesdu  zechsteincouvert  par  le  gres  bigarre,  tandisqu'ils  sont 
enclins  a  regarder  les  eaux  acidules  et  ferrugineuses  comme  des 
produits  d'actions  plutoniques. 

La  carte  geologique,  tres-jolie  ,  comprend  le  pays  entre  II <• - 
meringen ,  Hameln,  Heinsen,  Swalenberg  et  Bosingfeld.  II  y  a 
aussi  un  plan  des  entonnoirs.  A.  B. 

MINERALOGIE. 

5i.  Sur  la  methode  du  prof.  Weiss  de  desicner  les  surfaces 
pes  cristaux;  par  le  Dr  Bredsdorff.  [Tidsskrift  for  Nuturri- 
denshab.  ;  1828,  n°  14,  p.  i45.) 
Mohs  avait  eherche  &  mettre  dans  sa  methode  la  precision  et 


Miner  alogie.  7  5 

la  brievete  ;  cependant  ellc  avait  quelqnes  defauts  :  on  y  eni- 
j)loyait  clans  une  acception  differente  des  signes  connus  en  ma- 
thematiques;  on  y  exprimait  des  choses  identiques  par  des  signes 
differens;  on  ne  pouvait  l'appliquer  non  plus  a  toute  espece  de 
cristaux.  La  methode  de  Weiss  est  moins  concise,  mais  elle  s'ac- 
corde  mieux  avec  la  valeur  des  signes  de  mathematiques.  II  ne 
prend  point  pour  norme,  comnie  Hauy,  certaines  formes  fonda- 
mentales,  puisque  ccs  formes  se  determinent  generalement  d'a- 
pres  les  sens  dans  lesquels  se  fendent  les  cristaux,  sens  qui  diffe- 
rent souvent  dans  des  cristaux  unis  par  une  grande affinite.  Weiss 
prend  pour  guides  certaines  lignes,  faciles  a  trouver  sur  des  cris- 
taux parfaitement  devcloppes,  et  dont  la  position  et  les  rap- 
ports reciproques  servent  a  caracteriser  tant  les  systemes  de 
cristallisation  pris  separement,  que  les  divisions  principales.  Ces 
lignes,  qu'on  appelle  quelquefois  axes  ,  M.  Weiss  les  nommerfi- 
mensions.  M.  Bredsdorff  expose  ce  systeme  tout  an  long,  etajoute 
quelqnes  ameliorations,  ainsi  qu'un  tableau  contenant  les  signes 
et  formules  propres  a  designer  les  corps  des  diverses  divisions 
du  systeme  cristallographique.  D. 

5a.  Sur un  mica  de  New-Jersey;  par  le  Dr  Robell,  de  Munich. 
[Archiv  von  Kastncr  ;  T.  X,  3e  call.,  p.  291.) 

Ce  mica,  d'un  vert  noiratre ,  semblable  a  plusieurs  micas  de 
Siberie,  se  presente  en  cristaux  tabulaires  d'unc  forme  si  nette 
qu'elle  est  susceptible  d'etre  detcrminee  avec  precision.  lis  se 
rapportenta  un  prisme  oblique,  abasede  parallelogramme,  dont 
les  angles  diedres  sont :  P  sur  M  =  1 1 8° ;  P  sur  T  =  1 1  o° ;  et  M 
sur  T  =  730  /4o'.  Les  angles  plans  sont,  pour  la  face  P,  1200  et 
6o°;  pour  la  face  M,  1 180  et  620;  pour  la  face  T,  1 3a°  28'  et  kl°  $?■' ■ 
La  base  repose  sur  une  arete  aigue,  et  le  clivage  le  plus  parfait 
lui  est  parallele.  On  n'a  connu  jusqu'ici  que  tres-imparfaitemeut 
la  cristallisation  du  mica.  Les  proprietes  optiqucs  out  conduit 
a  admettre  pour  ce  groupe  d'especes  trois  systemes  de  cristalli- 
sation, savoir :  le  rhomboedrique,  le  systeme  du  prisme  droit 
rhomboidal,  et  celui  du  prisme  oblique  rhomboidal.  Le  mica  de 
New-Jersey  nous  oblige  de  joindre  a  ces  systemes  celui  du 
prisme  oblique  a  base  parallelogrammiqne.  Peut-etre  qu'une 
partie  des  micas  que  Ton  a  rapportes  a  un  prisme  rhomboidal  a 
base  oblique,  devront  rentier  dans  re  dernier  systeme.  L'auteur 


~6  Mineralogie. 

s'occupeen  ce  moment  d'analyscr  le  mica  qui  fait  lcsujet  de  cell. 
note. 

53.  Analyse  d'un  fossile  terhf.ux  vert  he  serin,  pes  environs 
d'Andreasberg;  par  le  Dr  Dumenil.  [Ibid.  ;  p.  292.) 
Cc  mineral  a  etc  envoye  au  D*  Dumenil  par  M.  Bauersachs , 
qui  l'a  caracterise  de  la  maniere  suivante  :  il  est  d'un  vert  serin, 
a  cassure  inegale,  tendre,  gras  au  toucher;  il  montrc  de  l'eclat 
dans  sa  ravine;  il  a  quelques  rapports  exterieurs  aver  la  terrc  a 
foulon,  maisil  s'en  cloignc  tout-a-fait  quant  a  son  ^isement.  On 
ne  l'a  trouve  que  dans  une  seule  localite,  dans  la  mine  dite 
Silberncr Beer,  a  Andreasberg.  II  est  happant  a  la  langue ;  il  donnc 
par  insufflation  une  odeur  argileuse;  sa  pesanteur  specifique  est 
de  2,20  a  pen  pres.  M.  Dumenil  l'a  trouve  compose  de  :  si  lice 
4l  ;  oxide  de  fer  26,98;  alumine  6,00;  chaux  2,7"? ;  can  23,25. 
Il  le  regarde  comme  un  silicate  d'alumine  et  de  chaux,  colore 
par  un  silicate  de  protoxide  de  fer,  et  le  represente  par  la  for- 
mule  : 
A/j 
Ca\ 


S'-f-  2FeS'  +  6  A  7. 


54.  Observations  sur  la  cristallisation  de  la  Glace;  par  le 
Dr  Hessel,  prof,  de  mineral.,  a  Marbourg.  {Ibid.;  p.  299.) 

Pendant  Phiver  de  182 1  a  1822,  M.  Hessel  a  observe  dans  un 
endroit  de  la  Lahn ,  au-dessus  de  Marbourg ,  des  cristaux  de  glace 
parfai tement  bien  formes.  C'etaient  des  prismes  reguliers a  6  pans, 
tres-courts  etafaces  bien  unies;  ce  quiconfirme  cette  opinion,  que 
les  cristaux  de  glace  appartiennent  au  systeme  hexagonal  on 
rhomboedrique;  mais,  comme  ces  cristaux  ne  presentaient  au- 
cune  facette  sur  les  bords  011  sur  les  angles  de  leur  base ,  les  di- 
mensions du  prisme  restent  encore  indeterminees.  Plusieurs  de 
ces  tables  hexai;onales,  placees  les  unes  sur  les  autres,  offraieut 
une  sortc  de  groupement  analogue  h  celui  que  presentent  les 
cristaux  tabulaires  de  chaux  carbonatee  du  Harz.  En  182G, 
M.  Hessel  a  eu  1'occasion  de  fairequel(|iics  icnian|iies  sm  la  cris- 
tallisation de  l'eau  a  la  surface  des  vitres.  Les  fenetres  de  sa 
chambre  a  coucher  etaient  recouvertes  d'une  couche  de  t;l  ice 
d'un  quart  de  pouce  d'epaissenr.  Cette  glace  ne  ressemlilail  pas, 
comme  a  l'ordinaire,  a  une  sorle  de  moire  metalliquc;  elle  elail 
oompnsee  d'nne   foule  de  orUtaUX  plus  on  moins  parfaits,  qui 


Mineralogie.  nn 

lapissaient  non-sen  lenient  les  carrcaux,  inais  anssi  le  plomb  des 
vitiates. Phisieurs  milliersdeccs  cristaux  montraient  visihlement 
la  (brine  du  prisme  hexaedre ,  sans  auenne  facctte  de  modifica- 
tion. Les  axes  des  cristaux  etaient  perpendiculaires  an  plan  dn 
verre  sur  lequel  ils  etaient  implantes.  En  qnelques  endroits,  ils 
foririaient  par  leur  groupement  des  cspeces  detremies,  sem- 
blables  a  celles  dn  sel  inarin. 

55.  Notice  sur  la  crlstallisation  de  l'Augite;  par  M.  Kupf- 
fer,  prof,  a  Casan.  [Ibid.;  pag.  3o5.) 

L'anteiir  s'est  propose  de  repeter,  avec  le  goniometre  a  re- 
flexion, tontes  les  mesnres  dangles  donnecs  par  Haiiy,  et  que  ce 
cristallographc  avait  obtenues  par  le  goniometre  ordinaire.  II 
s'est  servi  pour  eela  de  trois  beaux  cristaux,  dont  il  pouvait  dis- 
poser, savoir  :  un  eristal  de  Diopside  qui  appartient  an  cabinet 
de  1'universitc  de  Berlin;  nn  eristal  de  Baikalite,  et  une  autre  de 
Mursinsk,  en  Siberie.  Il  considere  les  faces  u,  u  d'Haiiy  coinme 
celles  d'un  octaedre  droit  a  base  rhombe,etcet  octaedre  comme 
etan  t  la  forme  fondamentale  de  l'Augite,  et  il  trouve  u  sur  a=r  1 3 1« 
29';  et  M  sur  M  =  870  6'.  L'auteur  termine  sa  notice  par  nn  ta- 
bleau de  tontes  les  mesnres  d'angles,  qu'il  a  calculees,  d'apres 
ces  donnees,  et  que  Ton  peut  comparer  aisement  avec  celtti 
d'Haiiy,  les  notations  etant  les  memes  dans  l'un  et  dans  ['autre. 

j'i.  Sur  la   cristallisation  du   plomb  rouge;  par  lc  meine. 
(Ibid.  ;  pag.  3 11.) 

On  sait  depuis  long-temps  que  le  plomb  rouge  cristallise  en 
prismes  obliijues  a  base  rhombe,  on  en  d'autres  tennes,  qu'il 
appartient  au  systeme  bino-unitaire  de  Weiss ;  mais  les  angles  de 
ses  formes  cristallincs  ont  etc  mesnres  jusqu'ici  avec  si  pen 
d'exaetitude,  qu'il  etaita  desirer  depuis  long-temps  qu'on  les  sou- 
mit  a  une  nouvelle  verification.  En  outre,  les  formes  de  ce  genre 
presentent  encore  un  interet  tout  particidier,  en  ee  qu'elles  con- 
tribuenl  a  fournir  la  solution  de  cette  question:  s'il  est  possible 
ou  nou  de  ramener  tons  les  prismes  obliques  a  des  axes  reetan- 
gulaires. 

Les  cristaux  de  plomb  rouge  dont  M.  Kupfer  a  niesure  les  an- 
gles, viennent  des  monts  Ourals  et  lui  ont  etc  communiques  par 


~,S  ^liinralogie. 

M.  Merige.  Us'esl  constamment  servi  du goniometre a  reflexion. 
II  a  trouve  que  I'inclinaison  de  M  sur  M'  etait  deo,3°  44'.  Cher- 
chant  ensuite  s'il  ne  serail  pas  possible  de  ramenera  un  prisme 
on  a  un  octaedre  droit  Le  prisme  oblique  du  plomb  rouge,  comme 
onlefait  pour  l'augiteet  pom  Teuclasc,  il  est  conduit  a  resoudre 
negativement  cette  question.  Il  admet  pour  forme  fondamentale 
de  L'espece,  un  octaedre  rhomboidal  oblique,  dans  lequell'in- 
clinaison  de  la  base  sur  l'axc  est  de  780  1',  et  celles  des  faco  de 
I'octaedre  sur  la  base  sont  de  470  14',  et  58°  16'.  (G.  Dei..) 

57.  Observations  sur  if.  gisement  de  l'acide  carbonique  ft 

DES  BITUMES  DANS  LE  DEPARTEMENT  DU  PuY-DE-DoME  ;  par  M. 

Lecoq.  {Annul,  scientif.,  industr.,  et  statistiques  de  I'Juvergne; 

Tom.  I,  mai,  1828.) 

Ces  deux  substances,  si  abond antes  dansle  departement  du 
Puy-de-D6me,ne  se  trouvent  pas  indifferemment  dans  tous  les 
terrains  qui  en  constituent  le  sol ;  elles  ne  se  presentent,au  con- 
trairc,  cpie  dans  une  des  formations  les  plus  modernes,  celle  qui, 
reposant  sur  le  terrain  primitif,  forme  le  sol  dela  Limagne.  Cette 
formation  qui,  souvent  a  decouvert,  est  anssi  recouverte  quel- 
quefois,  soit  par  des  alluvions  plus  011  nioins  modernes,  soit  par 
lesmatieres  rejetees  a  diverscsepoques  par  les  volcansqui,  jadis, 
ont  brule  dans  l'Auvergne,  est  composee  de  calcaire  lacustre, 
d'argiles  rouges  et  vertes,  de  gres  tertiaires  (arkoses),  et  de  tufs 
volcaniques  rneles  d'une  plus  on  nioins  grande  quantite  de  cal- 
caire. Ces  tufs  forment  generalement  l'assise  superieure  des  ter- 
rains tertiaires  de  la  Limagne;  mais  souvent  aussi  ils  se  mon- 
trent  dans  le  calcaire  en  couches  subordonnees ,  ou  sont  recon- 
verts par  des  assises  considerables  de  calcaire  d'eau  douce. 
L'acide  carbonique  et  le  bitume  malte,  quoiqu'appartenant  tous 
deux  ace  terrain  tertiaire,  n'y  sont  cependant  pas  confondus  et  s'y 
presentenl  dans  des  gisemens  distincts.  Ainsi,  le  premier  se  mon- 
irc  principalemenl  dans  le  calcaire  lacustre,  tandis  que  le  second 
existc  plus  specialement  dans  les  vakes,  vakites,  tufs  et  arkoses 
qui  lui  sont  presque  to uj ours  superposes.  Les  terrains  primitifs 
offrent  a  peine  des  traces  de  ces  niatijres.  Les  eaux  minerales 
et  souvent  tliermales,  qui  en  sortent  sur  plusieurs  points,  con- 
tiennent  cependanl  beaucoup  d'acide  carbonique,  quelquefois 
des  matieres  organiques  et  azotees ;  mais ,  suivant  M.  Lecoq, 
<llcs  ne  renferment  aucune  trace  de  bitume. 


Miner alogie.  nq 

Sue  presque  tons  les  points  tie  la  Limagne,  l'acide  carbonique 
se  degage  inccssamment  tie  toutes  les  fissures  tlu  ralcaire  lacus- 
tre,  et  souvent  en  tres-grande  abondance;  cost  ce  qui  a  lieu 
pics  A'Aigueperse,  au  has  tie  la  butte  tie  Montpensicr ,  dans  un 
lieu  nomine,  a  eause  de  cela,  la  Fontaine  ew.poisonnee.  C'est  un 
trou  arrondi.au  milieu  d'un  petit  enfoncement  du  terrain,  rem- 
pli  ordinairemcnl  d'eau  bourbeuse,  a  travers  laquelle  le  "az 
sort  continuellement  en  produisant  un  bruit  assez  fort  pour  etre 
entendu  a  une  certaine  distance.  Les  animaux  qui  s'approchent 
de  ce  trou,  tombent  asphyxies. —  La  butte  de  Montpensier  est 
formee  par  plusieurs  assises  tie  calcaire  marneux ;  une  inferieure 
d'un  bleu  fonce,  cxtremement  compacte;  une  autre  superieure, 
de  marne  jaunatre,  contenant  de  petites  veines  de  gypse.  On 
exploite  ce  platre  a  l'aide  de  galeries  souvent  assez  profondes, 
dans  Iesquelles  on  ne  remarque  aucun  degagement  de  gaz  carbo- 
nique; ce  qui  provient,  sans  aucun  doute,  de  ce  qu'il  est  em- 
f>risonne  dans  le  calcaire  lacustre  par  la  marne  bleue  qui  est 
placee  entre  ce  dernier  et  la  marne  gypseuse.  — •  Partout  aux 
environs  de  Clermont,  etprincipalementsurle  cheminde  Royat, 
dans  la  plaine  de  Salins ,  on  remarque  ties  sources  d'acide  car- 
bonique analogues  a  eelle  d'Jigueperse.  Non  loin  de  la,  presde 
Chamalieres,  sc  trouvent  difi'erentes  grottes,  parmi  Iesquelles  la 
plus  renommee  est  celle  de  Mont-Joly ,  qui  offre  le  pheno- 
mene  de  la  grotte  du  Chien.  Enlin ,  pour  peu  qu'on  fasse  une 
excavation  dans  quelque  partie  que  ce  soitdu  solde  la  Lima^ne 
on  protluit  une  source  abondante  d'acide-carbonique;  les  puits 
en  sont  remplis,  aussi  les  lumieres  s'y  eteignent-elles  subitement. 
—  La  purpart  ties  sources  de  FAuvergne,  a  l'exception  tie  celles 
qui  sourdent  al'extremite  ties  coulees  epanchees  sur  les  terrains 
granitiques  et  qui  ne  sont  que  des  eaux  pluviales,  renferment 
beaiiconp  d'acide  carbonique  libre  et  a  l'etat  de  combinaison. 
Ges  sources  sortent  des  terrains  primitifs  et  des  terrains  ter- 
tiaires.  Toutes  deposent,  en  plus  on  moins  grande  quantite,  du 
travertin.  La  plus  celebre  d' entre  elles  est  celle  de  St-Allyre,  a 
Clermont  meme;  sa  temperature  est  presque  toujours  de  180,  ce 
qui  indiqueque,  quoiqu'elle  sorte  du  calcaire  lacustre,  elle  vient 
du  granite  situe  au-dessous.  M.  Lecoq  pense  que  l'acide  carbo- 
nique qui  sc  degage  du  calcaire  de  la  Limagne  ne  s'y  forme 
pas,  qu'il  ne  fait  que  le  traverser .  el  qu'il  s'eehappe  des  fissures 


8o  Minertrfogic. 

du  bassif)  primitil  sur  lequcl  repose  ce  calcaire,  eomme  pela  c->t 
evident  pour  eelui  qui  sort  avec  les  eaux  minerales  ties  couches 
granitiqucs. 

Le  bituine  nialtc  est  tres-rcpandu  sur  le  sol  de  la  Limagne. 
On  le  rencontre  en  asscz  grande  quantite  dans  toutes  les  vakites 
a  pcperites,  desquelles  il  coule  naturellement,  connne  an  Puy- 
dc  Crouel,  au  Pont-rt u- Chateau ,  a  Malintrat,  et  surtout  an  Pitr- 
de-la-Poix ,  a  une  lieue  de  Clermont.  Uans  cette  Iocalite,  le  bi- 
tuine sort  d'une  vakite  bitmnineuse  trcs-compacte ,  en  quantite 
d'autant  plus  abondante  que  la  temperature  est  plus  elevee.  II 
se  rassi'inblc  dans  un  petit  enfoncenient  qui  est  sur  le  bord  du 
Pay,  tres  ores  du  cheniin.  Il  parait  entralne  hors  du  sol  par  1'eau 
qui  s'icoule  toujours  avec  lui,  ct  a  laquelle  il  fait  eprouver  un 
ecouleinent  irrcgulier  et  intermittent ;  ec  qui  provient  de  ce  que 
le  bitume  obstruant  quelquefois  la  sortie  de  la  source,  l'eau  s'ac- 
cumule,  souleve  la  poix  qui,  boursoufflee  en  memc  temps  par 
le  gaz  qui  l'accompagnc  toujours,  Unit  par  ceder  a  leur  pres- 
sion,  et  l'eau  s'eleve  aussitot  a  plusieurs  pieds  de  hauteur.  La 
quantite  de  bitume  que  produit  cette  source  peut  s 'clever,  terme 
moven,  a  28  livres  par  jour.  Hen  decoule  aussi  de  plusieurs 
parties  du  rocher,  mais  une  trop  petite  quantite  pour  qu'on 
puisse  le  rccueillir  commodcment.  L'eau  qui  s'ecoule  avec  le  bi- 
tume contient  en  dissolution  beaueoup  de  sel  marin  et  seulcment 
quelqucs  traces  decarbonates;  le  gaz  qui  la  traverse  est  l'hydro- 
gene  sulfurc.  —  Au  pays  de  Cornolet,  pres  le  village  de  Cour- 
non,  le  pissasphalte  sc  desseche  en  boules  plus  011  moins  grosses, 
a  mesure  qu'il  sort  des  fissures  de  la  vake  qui  forme  le  sommet 
du  Puy.  —  Le  bitume  existc,  mais  dissemine  d'une  inaniere  in- 
visible, dans  plusieurs  produits  volcaniqucs,  notamment  des 
basaltes,  dans  certains  granites  et  dans  toutes  les  assises  du  cal- 
caire lacustre  :  on  ne  s'apci -roil  de  sa  presence  que  par  l'odeur 
qu'exhalent  ces  substances  lorsqu'on  lesfrotte.  Dans  les  Arkoses 
il  disparait  quelquefois  totalement,  e(  d'autrcs  fois  il  les  im- 
pregne  au  point  de  leur  sci  \  ir  de  ciment,  comme  on  le  voit  a 
XEcorchade,  pres  dc  Chamalieres.  —  Presque  toutes  les  eaux  de 
la  Limagne  en  renfcrmenl  une  tres-petitc  quantite,  mais  sufli- 
sante  ce])endant  pour  leur  dohnet  unesa\eiir  desagrcable,  el 
les  rend  re  insalubres  en  trcs-pcu  de  temps  si  elles  sont  sta- 
gnantes. 


Mincralogie.  8  ( 

M.  Lecoq  termine  son  memoire  en  agitant  la  question  de  sa- 
voir  si  Ic  bitume,  dissemble  dans  le  terrain  tei'tiaire  de  la  Li- 
magne  ,  y  a  pris  naissance,  ou  s'il  ne  provietit  pas  de  terrains 
situes  plus  profomlcment.  Sans  adopter  Tunc  ou  l'autrc  de  ces 
hypotheses,  il  rapporte  les  faits  qui  les  appuient  ou  les  detrui- 
scnt,  faits  qui  ne  nous  semblent  ni  assez  multiplies  ni  assez  con- 
cluans  pour  permettrc  de  traneher  la  question.      J.  Girardin. 

58.  Analysf.  de   la   Domite  legere    du   Puy- de-Dome;   par 
J.  Girardin  (Extrait). 

Si  les  caractercs  de  la  Domite  sont  bien  connus,  il  n'en  est 
pas  de  meme  de  sa  composition  chiinique;  en  effet,  a  l'excep- 
tion  d'uno  analyse,  publico  par  M.  Yauquelin,  de  la  Domite  du 
grand  Sarcoui,  dont  les  caractercs  s'eloigncnt  de  ceux  de  la 
Domite  des  autres  puys  feldspathiqucs  de  I'Auvergne  ( et  e'est  un 
fait  reniarquable  que  cetle  roche  differe  dans  chacun  de  ses 
giscmens) ,  analyse  qui,  par  consequent,  ne  pcut  pas  s'appliquer 
aiix  diverscs  varietes  dc  cctte  roche,  rien  n'a  etc  cntrepris  pour 
cons  later  la  nature  des  principes  constituans  dc  celle-ci.  Un 
travail  dc  ce  genre,  ccpendant,  ne  serait  pcut-ctrc  pas  sans 
utilite  pour  la  geognosic;  car,  a  l'aide  des  rcsultats  auxqucls  il 
conduirait,  on  pourrait,  sans  doute,  arrivcr  a  la  connaissance 
des  agens  qui  out  agi  sur  cctte  roche  pendant  et  apres  sa  forma- 
tion, et  qui  lui  ont  fait  prendre  l'aspcct  et  les  proprictes  qu'elle 
prcsente  actuellement.  C'est  par  suite  de  ces  idees  et  a  la  solli- 
citatiori  de  mon  ami  M.  Lecoq,  professeur  d'histoire  nalurellc 
a  Clermont-Ferrand,  que  je  me  suis  livrc  a  des  rccherches  ana- 
lytiques  sur  la  Domite.  Mon  intention  est  dc  sounicttre  a  1'exa- 
men  les  principalcs  varietes  mincralogiques  et  geognostiques  de 
cctte  roche;  pour  le  moment,  je  me  borne  a  fairc  connailrc  les 
rcsultats  que  j'ai  obtentis  avec  la  Domite  blanchatre  et  legere 
du  Puy-de-Dome. 

L'analyse  chimiqne  m'a  demontre  que  sur  ioo  parties,  cettc 
roche  est  composed  ainsi  qu'il  suit . 

Silice 5i,oo 

Aliunine 24,00 

Magncsie 7^2 

Chaux 2,06 

Peroxide  dc  fcr 8,34 

B.  Tome  XV.  6 


g2  Mineralogie. 

Oxide  de  manganese 0,64 

Potasse \  fib 

Matiere  organique des  traces. 

Perte '»48 

IO(l,O0 

Cctte  roclie  nc  renferme  point  d'acide  hydrochlorique  engage 
entre  ses  interstices,  conime  t'indique  d'aiileurs  l'absence  d'odeur 
et  fle  saveur.  Sa  composition  differe  essentiellement  de  celle  de 
la  Domite  duSarcom,  anatysee  par  M.  Vauquclin.  Ce  celebre 
chimiste  a  trouve  ,  en  cffel ,  que  cctte  derniere  est  lormce  de 

Silice 91*00 

Fer,  alumine ,  magnesie a,5o 

Acide  muriatique.  j 

Matiere  animale.     \ 5,5o 

Eau. 

99>°° 
Kn  chauflant  celte  roche  dans  une  cornue,  31.  Vauquelin  vit 
sesublimer  a  la  voute  de  celle-ci  un  leger  produil  blanc,  qui 
etait  du  sel  animoniaque.  Elle  perd  6  pour  100  de  son  poids 
par  la  chaleur     Annal.du  Museum  cThistoire  natnretlc ,  T.   6, 
p.  y8-i8o5).  Cette  difference  de  composition  cntrc  des  varictes 
d'une  mime  espece  prouve  que  la  Domite,  au  moment  de  sa 
formation,  n'a  pas  ete  soumise,  dans  tons  ses  gisemcns ,  aux 
memes  causes  qui  out  influe  sur  ses  caracteres  actuels,  on  au 
uioins  que  ces  causes  n'ont  pas  agi  avec  la  meme  intcnsite  dans 
les  ditt'crentes  localitcs  ou  elle  se  prcsente.  La  Domite  du  Sar- 
coid, privee  de  potasse,  semble  etrc  a  la  Donule  du  Puv-de- 
Ddme,  ce  que  le  Kaolin  est  au  feldspath  lamelleux.  Sa  composi- 
tion  s'eloignc  bcaucoup   des   trachytes,  tandis  qu'il  est   assez 
difficile  de  tracer  une  ligne  de  demarcation  entre  ccux-ci  et  la 
Domite  du  Puy-de-D6me ,  tant  sous  le  rapport  chimique  que 
sous  celui  de  la  composition  mineralogiquc.  La  meme  analogic 
se  rctrouvc  entre  cctte  derniere  et  lcs  tufs  traclivtiqucs  qui  se 
montrent  a  decouvert  dans  beaucoup  d'cndroits  de  l'Auvergne, 
a  Boulade,  a  Orcet,  et  en  general  a  la  base  des  Monts-Ddnies. 
M.  Lecoq,  qui  derniereincnt  a  fixe  l'attention  des  geologucs  sin- 
ce sujet  ( Voyez  ses  Rcc/urc/ies  sur  I'origine  ft  la  constitution  des 


Mineralogie.  Si 

pays  feldspathiqu.es  des  Mpnts-D6m.es }  dans  les  Annal.  sc.ientif. 
etc.  de  V Auversne,  fevrier  1828,  p.  G5,  et  Bulletin ,  mai  1828, 
n°  9,  p.  14),  dit,  clans  ce  memoire,  que  pour  confirmer  cette 
analogic,  il  serait  bon  de  savoir  si  ces  tufs  renferment  de  la 
maliere  orgauique,  comme  cela  est  constant  pour  la  Domite, 
et  qu'il  n'est  pas  eloigne  de  le  croire ,  puisque  dans  quelques 
localites  on  y  trouve  parfois  des  fragmens  d'os  fossiles.  Pour 
resoudre  cette  question ',  j'ai  fait  quelques  essais  sur  des  eclian- 
tilions  de  tufs  provenant  de  Boulade;  1'experience  a  confirmc 
lei  previsions  de  31.  Lecoq ,  et  est  venue  appuver  Ics  idees  qu'il 
a  emises  sur  la  commune  olivine  de  la  Domite  et  des  lufs  tra- 
chytiques  de  l'Auvergne.  .].  d. 

5y.  Analyse  de  deux  Mixeraux  trouves  parmi  les  calets  de 

MF.R,  A  YlLLERS,  AUROJT DISSEMENT  DE  PoNT-l'EveQUE  ,  DEPAR- 

tement  du  Calvados;  parM.  Vauquelin.  {Annal.  dechim.  et 
de physiq. ;  mai  jSu8,  p.  io3  ). 

Ces  mineraux  ra masses,  par  M.  Vauquelin,  parmi  les  galets 
calcaires,  sur  le  Lord  de  la  mer,  ont  nne  pesantcur  specilique 
bien  superieure  a  cclle  de  ces  derniers,  ce  qui  engagca  le  ce- 
lebre  chimiste  que  nous  venous  de  citer  a  les  examiner  plus 
attentivement.  L'un  d'eux  est  brun-jaunatre  a  sa  surface,  gris- 
bleu&tfe  dans  son  inferieur,  avant  iine  (assure  compacte  et 
serree:  "autre  est  rouge-brim  a  1'extcrieur,  yris  interieivrement. 
presentant  ime  cassurc  gienue  comme  le  gres.j  dnr,  difficile  a 
briser  et  usant  racier;  il  peul  ser\ir  de  pier-re"  a  aiguiser.  Chauf- 
fes  en  yaisseaux  clos,  ils  deviennent  noirs  el  magnctiques:  lc 
premier  pei'd, par  cctie  calcination,  $2  p. "/<,,  ei  le  second  -?.i.  lis 
font  tons  deux  effervescence  avec  Ics  acides,  mais  nese  dissol- 
vent pas  dans'  la  rherhe  proportion.  Le  premier  mineral  est 
compose  ainsi  qu'il  suit,  sur  J  grammes: 

Per  oxide ft j Sod 

Cliaux  carlionale 0,400 

Charbon 0,640 

Maghesie  carbonatee 0,01") 

Acide  carbonique  et  can i,56.p 

Silice 0,490 


4,995 

Cede  mine  donnerait  environ  V>  j).  °/    de  fer. 

6. 


34  Mitteralogie. 

Le  second  mineral  est  compose  sur  ioo  parlies  de  : 

per  peroxide 3 1,00 

Silice 4»,5o 

Chaux 0,20 

Magnesic M° 

Charbon Unc  trace. 

Acide  carbonique 2-2,90 


100.00 


11  fournirait  environ  23  £  de  fer  par  quintal ;  mais  il  ne  pour- 
rait  pas,  lots  meme  qu'il  serait  dan-,  une  locality  convenable, 
etre  exploite  avee  avantage,  a  cause  de  la  grande  quantite  de 
sable  qui  l'accompagne,  et  quiexigerail  one  masse  de  fondant 
considerable.  Une  mine  de  fer  greseuse,  recueillie  dans  la  fo- 
re t  de  Montmorency,  contient  exactement,  snivant  M.  Vauqnc- 
lin,  la  meme  quantite  de  fer  que  celle-ci;  mais  ce  fer  y  est 
hydrate  et  non  carbonate.  Il  croit  cependant  qu'il  etait  primiti- 
vement  a  I'etat  de  carbonate,  et  que  e'est  par  Taction  simulta- 
nee  de  Pair  et  de  l'bumidite  qu'il  a  passe  a  I'etat  d'hydrate, 
d'autant  plus  que  cette  mine  est  pen  dense  et  se  trouvc  presqu'a 
la  surface  du  sol  (1).  M.  VauqueUn  n'a  pu,  a  cause  de  son  etat 
de  maladie,  rechercher  le  gite  des  a  mineraux  qu'il  a  analyses. 

J.  GlRARDIN. 

60.  DOCUMEHS  MIMiRALOGIQUES  IT  STATISTIQIIKS  SUU  I. A  GkOUGII:. 

I Gornoi  Journal.  —  Journal  des  Mines;  n°  3  ,  i8?.5,  p.  3  . 

Dans  la  province  du  Kouban  sc  trouve  un  lac  sale  digne  de 
reniarque  :  il  est  situe  entre  la  mcr  et  la  station  de  poste  Divit- 
cbi ,  a  un  j  d'heure  de  marchc  de  la  premiere,  et  a  pies  de  .'» 
lieues  dela  seconde;  en  outre,  5  pnits  a  naphte,  eloignes  dune 

(1)  Un  pbenomenc  scniblable  se  prescntedaus  les  lahoratoires;  il  a  lien 
dans  la  preparation  du  carbonate  de  fer  nomine  vulgairemeut  stifrau  de 
mars  aperitif.  Lorsqu'on  a  decompose  la  solution  de  sulfate  de  fer  par 
celle  de  sous-carbonate  de  soude,  le  prccipite  qui  se  forme  est  du  car- 
bonate de  protoxide  de  fer;  mais,  comme  on  agit  an  contact  de  l'air,  !<• 
protoxide  de  fer  ne  tarde  pas  a  se  suroxider  ;  a  mesuic  que  cet  effet  a 
lieu,  l'afiiuile  de  l'acide  carbonique  diminue  de  plus  en  plus;  il  se  degage 
pcu  a  pcu  et  est  remplace  par  une  quantite  d'eau  proportionncl: e,  en  sorlc 
qu'au  boutd'un  jourou  deux  le  precipitc  n'est  plus  que  de  l'hydrate  de 
peroxide  J e  fer.  (N.  d.  R.) 


Minevalogie.  85 

verste  et  \  dc  Baibarmak,  on  Kadirzinde,  et  a  un  \  d'heure  de 
la  mer. 

Ce  lac  est  pen  considerable,  ct  se  desseche  au  mois  d'aout 
telleinent  qu'il  n'a  pas,  en  long  et  en  large,  j)lns  de  80  sagencs 
(160  metres).  Lc  sel  en  est  tres-amer,  et  on  pent  employer  a 
peine  sa  croute  superficielle  a  l'epaisscur  d'environ  un  ponce; 
le  reste  ne  vaut  rien ,  du  moins  pour  les  alimens. 

Le  naphle  conle  sur  des  pierres  sablonncuses  a  3  sagenes 
(()  metres)  dc  profondcur.  On  en  tire  jusqu'a  1000  ponds 
(i6,5oo  kilog. )  par  an,  on,  d'apres  le  poids  georgien  ,  environ 
5o  kalvars. 

Dans  la  province  de  Baki,  il  y  a  des  lacs  sales  ;  le  Macazir, 
a  20  verstes  (/,  lieucs)  de  la  ville  de  Baki  au  nord,  et  le  Zihk, 
qui  en  est  eloigne  dc  17  verstes  a  l'ouest.  II  y  a,  en  divers  en- 
droits,  de  petites  sources  d'eau  salee,  mais  donton  ne  tire  pas  de 
sel.  Lc  lac  Macazir  a  1  7  verste  de  long,  et  presque  autant  de 
large.  En  etc,  l'eau  n'a  pas  plus  de  j  d'archine  de  profondeur 
(|  de  metre) ,  ou  moins,  selon  les  inegalites  du  sol.  Cc  sol  con- 
sistc  en  une  vase  grasse  et  marneuse ,  qui ,  dans  les  endroits 
pen  profonds,  apres  l'evaporation  de  l'eau,  en  etc,  se  couvre 
completement  de  sel;  dans  les  endroits  on  l'eau  a  plus  de  pro- 
fondeur, lc  sel  remonte  a  sa  superficie.  Il  est  un  pen  mou ,  mais 
trcs-blanc,  fort  propre,  et  s'amoncelle  jusqu'a  la  hauteur  cl'i 
vcrchok  (5  centimetres'!.  On  le  casse  a  la  fin  de  juillet  ou  an 
commencement  d'aout;  a  cet  effet,  on  emploie  les  pay  sans  dont 
3o  villages  sont  designes  pour  cc  travail,  depuis  les  temps  des 
souverains  de  Georgic.  lis  travaillent  sans  retribution,  mais 
pour  cela,  sont  exempts  d'impots.  Ce  travail  ne  dure  pas  plus 
de  8  jours.  Les  pietons  entrant  dans  le  lac,  ramassent  ce  sel  avec 
des  pclles ,  en  petits  tas;  puis,  sur  des  charriots  a  hautes  roues 
(appeles  arbas),  I'enlevent  sur  la  rive,  ou  ils  le  mettent  en 
grandes  meulcs.  Tout  le  lac  pourrait  donner  600,000  ponds 
( «)>900?000  kilog. )  de  sel ;  mais  on  n'en  tire  gueres  que  le  quart, 
qui  est  vendu  dans  le  eours  de  I'annee.  Le  lac  de  Zikh  a  a  vers- 
tes (I  lieue)  de  long,  et  environ  [  verste  de  large.  Ses  eaux  ne 
soul  gueres  plus  profondes  que  d'-J  d'archine  (  ,'.  <\c  metre),  et 
en  beaucoup  d'endroits  il  v  a  tres-peu  d'eau.  Le  sel  s'y  amassc 
a  1  -  verchok  (  7  \  centimetres )  et  forme  de  gros  cristaux ,  et 
ct.uit  agrege  plus  ibrtement  cjuc  celui  de  Maea/.ir,  il  ne  reste 


86*  Mincralogie.  fi°  60 

pas  a  la  surface  de  lean,  mais  il  com  re  le  fond  du  lac,  com- 
pose pgaJemenl  ilc  vase.  Ce  sel  se  djstdngue  de  celui  de  Mai :azir 
par  sa  couleur  rouge,  qui  provient  d'un  melange  de  parties 
Ferrugineuses  que  I'eau  recoil  de  la  qualite  du  sol.  Le  travail  se 
fait  sans  retribution  par  Irs  habitant  du  village  voisin  /ikli  '. 
II  ne  dure  quo  '»  jours,  pendant  lesqiicls  on  tire  3o,ooo  pouds 
( 495,000  kilog. )  de  sel ,  dont  20,000  pouds ,  toul  au  plus,  sont 
debites  dans  I'annce.  Ce  lac  est  pen  riche  en  sel. 

Dans  la  pio\  ince  de  Bakj ,  on  tire  une  quantite  extraQrdinaire 
de  naphte,  aux  environs  du  detroil  de  riner,  quantite  telle  qu'il 
n'en  existe  nullc  part  une  semblable.  Il  y  a  2  especes  de  naphte , 
la  poire  el  la  blanche.  On  trouve  ce  bitume  dans  une  profon- 
deur  d'une  arcbihe  \  de  metre  ,jusqu'a  10  sagenes  20  metres  . 
Par  I'l'llei  dc  la  chaleur  extei  ieure ,  dans  les  endrqits  pen  pro- 
fi)nds.  il  est  un  pen  (pais ,  el  plus  liquide  a  une  grande  profon- 
deur.  Le  naphte  noir  coule  dans  les  endroits  ejeves,  a  travers 
une  vase  inolle,  composee  de  parcelles  de  picric  calcaire,  el 
dans  les  lieux  sablonneux  011  les  terrains  lias,  pres  de  la  nier. 
on  le  trouve  dans  un  sol  sablonneux  et  plein  de  cailloux.  l'ai- 
fois  on  decouvre  ses  sources  non  loin  des  cotes,  au  fond  nii'-me 
de  la  mer.  Le  naphte  blanc    petrole    se  trouve  dans  une  pierre 

tendre  el  sabl< iuse  et  ne  coule  pas  en  source  ,  mais  passe  a 

travers  les  pores  de  cette  pierre;  d'ou  Ton  pent  cofrclure  uu'il 
provienl  du  naphte  noir  qui,  par  cette  Bltratibn  lente,  se  <lc- 
pouille  des  parlies  qui  le  souillent  et  lui  otcnt  sa  transparence. 
Cola  est  d'antanl  plus  vraisemblable  que  les  qualites  du  naphte 
blanc  sont  les  inemes  que  cellcs  du  naphte  noir.  Nullc  part  on 
ne  trouve  le  naphte  .ceul  et  pur;  il  coule  toujours  dans  une 
abondance  dVau  (jui,  par  sa  Quidite ,  precipite  sun  ecoulement 
sous  terre.  Dans  les  endroits  oil  il  coule  Stir  une  couche  de 
pierre  et  on  des  mbrceaux  sortent  d'aploirib  a  la  superficie,  les 
vapeurs  deceit'-  substance  \  ulalilc  s'allumenl  aisement  au  nioin- 
drefeu,  mats  s'etcigncnl  bientdl  par  le  souffle  dii  vent.  (Jh  en- 
droit  de  cette  nature  existe  entre  les  villages  Amirgadj an  B( 
Saiikhan,  a  r>'>.  VefSteS  r>  ■  lieues  de  liaki  ,  et  ombrasse  une 
etenduo  d'enviroli   I    vervie  earn  e.   I  a  ,  dans  les  anciens  leinps  , 

les  Perses  del'ecolede  Zoroastre  adoraienl  cc  feu;  el  aujour- 

d'hui  memo,  lours  rcslcs  ('pars  v  out  mi  tenijile  oil  ils  coiiser- 
vent   le  Fet  eternel.   II  sert  Ct  par  sa  chalcnr  et  par  sa  cl«U  I'-  a'UX 


Mineralogie.  8j 

derviches  qui  habitcnt  les  grottes;  sa  chaleur  est  si  intense 
qu'il  pent  briiler  jusqu'aux  pierres  calcaires  les  plus  fortes.  On 
I'a  regardc  comme  un  feu  souterrain ,  et  Ton  en  a  conelu  qu'il 
occasionait  des  tremblemens  de  terre;  mais  l'cxperience  de- 
montre  qu'il n'existe  qu'a  la  superficie  du  sol,  et  qu'il  est  cause 
par  Inflammation  accidentelle  de  ces  vapenrs  legeres  s'elcvant 
a  tiavers  les  fentes  de  la  pierre  on  du  sable  sur  lequcl  coule  le 
naphte;  il  n'y  a  aucunc  raison  de  craindre  be  feu  de  naphte, 
d'autant  plus  que,  dcpuis  sa  longue  existence  dans  les  environs 
de  Baki,  on  n'a  pas  apercu  la  moindre  trace  de  sa  force  destruc- 
tive. On  y  trouve  le  naphte  en  quantite  dans  des  cavites  et  des 
puits.  Il  y  a  ioj  puits  pour  le  naphte  noir  :  savoir,  pres  du  vil- 
lage de  Balakhan,  4  grands  et  73  petits;  mix  environs  de  Bini- 
gadi,  5  petits;  ii  Beibate,  19,  et  pour  le  naphte  Wane  qu'on  ne 
trouve  que  dans  un  scul  endroit,  on  en  a  construit  l'i.  Le 
naphte ,  qu'on  retire  de  ces  cavites ,  avec  l'eau  ,  est  monte  dans 
des  sacs  de  cuir  au  nioyen  de  treuils,  pour  les  cndroits  pro- 
fonds,  et  a  bras  dans  les  autres.  Le  naphte  sortant  des  sacs  et 
surnageant  a  la  surface  de  l'eau  ,  est  verse  dans  des  trous  par- 
ticuliers,  et  l'eau  est  rejetec  de  cote.  Les  pavsans  apportent  le 
naphte  pu rifle  011  le  pctrole,  a  Baki,  et  recoivent  pour  chaque 
petit  charriot,  70  kopeks  (3.  fr.  5o  c.  )La,  on  le  conserve  pour 
un  usage  ulterieur,  dans  des  caves  garnies  de  pierre,  et  prepa- 
rees  hors  la  ville.  Dans  les  villages  de  Binigadi  et  de  Beibate, 
on  l'achete  sur  les  lieux  memes  de  Pexploitation.  La  plus  grande 
partie  du  naphte  de  Baki  se  vend  aux  Persans,  qui  viennent  le 
cherrher  par  mcr,  en  grand  nombre.  En  Perse,  011  le  suif 
manque,  il  scrt  principalement  pour  l'cclairage.  Le  sable  et  la 
vase,  humectes  par  le  naphte  en  telle  quantite  qu'ils  forment 
une  masse  compaete,  sont  employes  en  ce  pays  pour  le  chauf- 
fage  et  meme  pour  la  toiture.  Dans  la  contree  dediouban,  a 
10  verstes  (2  ~  lieucs)  de  Baki,  il  y  a  du  naphte  si  eompacte, 
qu'il  ressenible  a  de  la  resine.  Les  habilans  efmploient  ce  naphte 
solide  (ou  asphalte)  poor  goudronner  les  vaisseaux  que  Ton 
construit  011  que  Ton  repare  a  Baki.  Le  naphte,  miMe  de  terre, 
sert  aussi  de  chauffage;  ce  qui  portc  a  croire  qu'on  pourrait 
employer  a  divers  usages  et  avec  avantage  le  naphte  qui  se 
trouve  aux  environs  de  Tiflis,  pres  de  Nrphtlonga.  Il  n'y  au- 
rait  qua  le  meler  avec  du  gazon ,  011  de  la  lerre  glaise,  et  il  rem  - 


88  Mincralogie. 

placet  ail  le  hois,  qui  est  tres-cher  dans  ccs  contrees.  L'exploi- 
tat ion  tin  naphte  s'aflermait  autrefois,  aujourfl'hui  les  domaines 
en  sont  charges.  Les  habitans  ont  la  liberie  d'extraire  1c  naphte 
compacte,  pour  leur  usage. 

D'aprcs  les  rapports  recus,  on  vend  annuellcnicnt :  naphte 
noir,  9.41,99.0  ponds  (  3,991,680  kil.),  naphte  blanc,  800  ponds. 
214,930  pouds  sont  expedies  pour  la  Perse,  a  raison  de  5  rou- 
bles d'argent  le  kalvar,  pour  une  sonmie  de  53jj5o  roubles 
d 'argent,  etles  9.7,000  pouds  restantse  consoinment  dans  Tinte- 
tcrieur  de  la  ville.  Les  800  pouds  de  naphte  blanc  se  transpor- 
tent  principalement  a  Astrakhan,  et  s'y  vendent  a  laison  de 
10  r.  5o  k.  Tun. 

A.upres  dc  la  route  de  poste  d'Elisabctopol  a  Baki  entre  les 
stations  de  Chaniak  et  dc  Maraza,  on  a  decouvcrt,  dans  une 
marnicre  eontenant  des  parties  de  gypse,  des  traces  de  SOlifre 
natif,  qui  pent  devenir  avantageux  pour  le  pays. 

A  environ  10  verstes  (2  ~  lieues)  de  la  montagne  de  Daclic- 
kessan,  an  nord,  pres  du  village  de  Zaglinka,  se  trouvc  une  vaste 
montagne  romposee  de  pierre  d'alun  de  la  meilleure  qualite  1  , 
semblable  a  celui  qu'on  tire  de  la  Tolfa  dans  l'etat  de  TF.glisc. 
Cette  carriere  donne  par  pond  (167  kil.)  4  livres,  (2  kil.)  d'alun. 
A  2  vertes  (~  lieue)  du  lieu  d'exploitation  de  cette  mine,  aupres 
du  village  meme  dc  Zaglinka,  est  une  fabrique  d'alun.  Kile  oc- 
cupe  5o  families  de  paysans.  Us  nc  travaillent  que  pendant 
Pantonine  et  Timer.  Dans  Tespace  de  6  mois ,  un  hommc  avee 
un  cheval  mene  a  la  fabrique  environ  i,5oo  pouds  de  mine.  Le 
travail  du  mineral  commence  par  la  calcination  qui  a  lieu  dans 
des  fours  semblables  a  ceux  nil  on  brule  la  pierre  a  chaux.  Le 
tas  cmbrase  a  2  archines  ( 1  metre  3  cent.)  dc  haul,  et  1  j  sa- 
gene  (3  metres)  de  large.  Apres  les  preparatifs  necessaires , 
Tembrascmcnt  a  lieu  de  unit  et  dure  12  Inures.  On  y  cmploic 
une  sagene  cubique  de  bois  et  fi  homines.  Le  mineral  brule  est 
verse  dans  un  grand  Iron  an  milieu  de  la  fabrique,  ce  trou  est 
garni  dc  planches  :  il  y  reste  8  jours ,  il  se  seche  ct  devient  lcgcr 
par  l'effet  de  l'air.  An  bout  de  ce  temps  on  tennine  le  travail 
de  1'alun.    F.iisuite  on  verse  de  I'eau  sur  le  mineral ,  et  il  reste 

(1)  Voyerla  description  detaillee  de  la  pierre  d'alun  dnnsle  IHonitcur 
des  dicouvertes,  (n°  3,  1824),  piiblie  par  le  professeur  St<  heglof. 


Botaniquc.  89 

un  mois  cntier  sous  l'cau.  Apres  cela  ,  on  chauffe  la  lessive  im- 
bibee  d'alun,  dans  dcs  chaudieres  dc  cuivrc  jusqu'au  point  de 
cristallisation. 

On  fait  dans  line  chaudiere  3  cuissons  par  jour.  On  verse  le 
inarc  dans  les  trous  garnis  de  planches,  dont  chaque  contient 
environ  3  chaudieres  :  il  y  reste  8  jours,  ct  dans  ce  temps  Tallin 
se  forme  en  cristaux  dont  on  tire  de  chaque  trou  6  ponds 
(4y  kil. )  Tun  dans  l'autre.  Deux  homines  travaillcnt  a  chaque 
chaudiere,  et  emploient  par  jour  T'-  de  sagene  cube  de  bois  a  la 
ciiisson.  Du  premier  four  on  lire  75  chaudieres  de  marc.  Les 
trous  ou  se  fait  la  cristallisation  dc  l'aliui  se  remplissent  apres 
sa  cuisson ,  25  fois  de  la  meme  quantile  de  marc.  II  y  a  23  fours 
a  bruler  et  a  cuire.  Le  travail  se  fait  en  commun.  Le  bois  n'est 
qua  3  verstes  de  distance.  Les  habitans  de  Zaglinka  ne  paient 
poinl  d'irnpots,  mais  travaillcnt  a  cette  fabrique  a  tour  de  role. 

La  fabrique  d'alun  est  affermce  7,5oo  roubles  d'argent 
(33,75ofr.).  DeT. 

61.  La  Societe  wurtemeergoise,  pour  fa  ire  executor  des 
voyages  d'histoire  naturelle,  n'a  envoye  jusqu'ici  que  des  bota- 
nistes  dont  les  recoltes  en  Sardaigne,  en  Istrie,  a  Smyrnc,  en 
Carinthie,  etc.,  ont  pleinement  satisfail  les  actionnaires.  Main- 
tenant  elle  se  propose  d'employer  aussi  des  mineralogistes,  pour 
recolter  des  mineraux  et  dcs  roches.  M.  Kurr  est  parti  dans  ce 
but  pour  la  Scandinavic.  L'action  coute  i5  florins  d'empire,  et 
le  voyage  achevc,  Tactionnaire  recoit ,  suivant  sa  demande  ct 
ses  desirs,  des  mineraux  ou  des  suites  geologiques.  Il  faut  s'a- 
dresser  an  prof.  Hoehstetlcr  et  an  D1'  Stcudel,  a  Esslingen  en 
Wurtcmberg. 

6l.    La    Cf)LLECT!ON    MINERALOGIQUE    ET    GEOLOGIQUE    dll   Dr  G. 

Gaertncr,  a  Hanau ,  est  a  vendre ,  elle  contient  1800  mor- 
ceaux;  on  s'adresse  a  sa  femme.  (Zcit.sc/ir.fur  Mineral.;  avril 
1828,  p.  333). 

BOTANIQUE. 

63.  I.   NOUVELLES    RECHERCHES    SCR    IE  POLLEN   ET  LES  GRANULES 

spermatiques  des  VEGETAUX ;  par  M.  Adolphe  Brong.mart. 
(Globc-,2  juillet  1828.)  (Voy.  le  Bull.  ,  Tom.  XIV,  nos  5i-54). 


go  Botariique. 

6j.  II.  Lettre  de  St.  Raspajl ,  en  reponse  a  ces  observations, 
lne  a  lAcademie  des  sciences  le  21  juillet  1828. 

65.  III.  Observations  do  MM.  Arago,  Mirbel  ct  Bory  de  Saint- 
Vincent  sur  La  lettre  prccedcnlc.  [Globe;  3o  juillet  1828.) 

6$.  IV.  Observations  et  experiences  StR  i.es  granites  qui 
sorteut  pendant  ['explosion  du  grain  de  pollen;  par  M.  Ras- 
rAii..  [Mem.  de  la  Soc.  tThist.  nat.  de  Paris-,  Tom.  IV,  1828.) 

67.  V.  A  BRIEI    ACCOUNT  OF    MICROSCOPICAL    OBSERVATIONS  ,  CtC. 

Court  expose  ^'observations  mieroscupi(|nes ,  f'aitcs  dans 
les  mois  de  juiii,  juillet  et  aout  1827,  sur  les  parti- 
cules  contruues  dans  le  pollen  des  plantes,  et  sur  ['existence 
generate  des  DftC^ecules  en  niouvemcnt  dans  les  corps  organi- 
rpies  et  iiiorganiqucs;parM.  R.  Brown.  In-8".  Londres,  1828. 

68.  VI.  Note  sur  i.'olyrage  precede**;  par  M.  Raspaii  .  Men:. 

de  la  Soc.  d'hist.  nat.  de  Paris;  Tom.  IV,  1828.) 

Nous  plarons  sous  les  yeux  du  public  les  diverses  pieces  ori- 
glnales  de  cette  discussion ;  nne  simple  analyse  pouvant  se  res- 
sentir  de  la  predominance  de  I'opinion  personnelle  d'un  auteur, 
le  parti  que  nous  prenons  nous  parait  plus  ronfornie  a  1  esprit 
d'impartialite  qui  preside  a  la  redaction  du  Bulletin.       R. 

I.  Jcailcmie  des  Science*.  Seance  du  a3  juin  1828.  Physio- 
Iqgie  vegetale,  M.  Adolpbe  Broneniart  lit  1111  memoire  inti- 
tule :  Nowelles  rccherchcs  sur  le  pollen  et  les  granules  sper- 
mat  iques  ilcs  vegctaur. 

Onconnail  deja  un  premier  memoire  deM.  Adolpbe  Brongmart 
sur  le  nienie  sujel  \ov.  le  Globe  du  Stiovembre  1827  et  \c  Bull., 
Tom.  XI,  art.  67  c!  276.  .  ainsi  que  les  objections  que  M.  Raspaii 
avail  elevces  coniiv  ses  observations  et  ses  opinions  (  22  mars 
1828  ).M.  Brongniarl  a  continue  ses  recherches  ,et  il  prescnte 
aujoiird'hni  a  I'Academie  des  faits nombreux destines  acomple- 
ler  ses  premieres  observations ,  et  a  refuter  les  objections  par 
lcsquelles  on  les  avail  comballues. 

II  resulle  de  ces  dernieres  recbercbes  que  le  pollen  ren  ferine 
deg  granule,  nombreux  ,  tantot  mmiK.  tantol  meles  a  d'autres 
substances,,  qui  but  pu ,  dans  quelques  circonstanrcs,  en  inipo- 
sera  des  observateurs  superficiels.  Les  granules  spermatlques 


Botanujue.  91 

se  distinguent  de  ces  aulres  corpuscules  par  leur  grosseur  tou- 
jours  la  memo,  par  leur  forme  constante  et  par  lours  monvc- 
tnens.  Dans  lc  plus  grand  nombre  des  plantes,  ils  no  valient 
pas  cntre  eux  dans  la  meme  espece  de  plus  d'un  cinquieme. 
Dans  deux  OU  trois,  sur  24  que  M.  Brongniart  a  figures,  on 
observe  des  differences  plus  granites,  qui  peuventaller  pcut-etre 
meme  du  simple  an  double;  mais  ces  cas  soul  tres-rares. 

Outre  ces  granules  ,  lc  pollen  renferme  souvent  une  nialiorc 
mucilagincusc,  amerpbe,  plus  011  moins  visqueuse,  qui,  dans 
quelques  plantes,  parait  goner  les  mouvemens  des  granules,  et 
en  outre  des  corpuscules  plus  gros  en  general  que  les  granules 
spermatiques  irrcguliers,  plus  transparens,  souvent  jaunatres  , 
et  complctenient  prives  de  monvement. 

Ces  pctits  corps  ,  que  leur  taille  aura  probablcmcnl  lait  aper- 
cevoir  moins  facilcmentavec  de  moins  bons  microscopes,  auront 
pit  impOser  a  d'autres  observateurs  :  cependant  ils  n'existeul 
pas  dans  beaucoup  de  plantes;  on  les  observe  dans  la  plupart  des 
rosacees,  clans  les  sanies,  dans  les  scabieuses  ;  on  n'en  voit  aucune 
trace  dans  les  granhnecs ,  les  liliacees,  les  pervenches.  lis  sont  pro- 
bablement  d'une  nature  oleagineuse  on  rosineuse;  mais  leur  ab- 
sence trcs-frequontc  prouve  qu'ils  nejouent  qu'un  role  tres- 
secondaire  dans  la  fecondation,  et  on  pent  les  comparer,  ainsi 
que  le  mucilage  amorphe,  an  mucus  secrete  dans  les  animaux 
par  toutes  les  glandes  on  follicules  accessoires  aire  testioulei. 

M.  Raspail  avail  avance,  dans  la  note  lue  a  I'Acadcmie,  que 
les  granules  spermatiques  n'ctaient  que  des  goutelcttcs  de  resnie 
non  encore  concretees,  011  d'huile  essentiellc  concretees;  II  di- 
sait  a  I'appui  de  son  opinion  que  ces  granules  claient  solubles 
dans  I'alcool.  M.  Brongniart  affirme  qu"il  a  essaye  inulilement 
de  les  dissoudre  dans  I'alcool,  que  jamais  ils  n'ont  disparu  par 
faction  de  ce  Uquide,  mais  qu'ils  ont  cesse  de  se  mouvoir. 

Quant  a  ces  mouvemens  eux- memos,  I'auleur,  apres  scire 
attache  a  demontrer  qu?on  rue  pent  revoquer  en  doute  leur  exis- 
tence, rapporte  toutes  les  precautions  qu'il  a  employees  pour 
s'assurer  de  leur  iiidopondanoe  complete  de  I'lnflucnco  des 
causes  exterieures.  II  a  fait  crcver  des  grains  d(>  pollen  dar.s  <lc 
1'eau  cbntenue  dans  de  tres-potitcs  capsules  de  verre,  recou- 
\  cries  par  une  lame  de  mica  :  il  a  toujours  vu  ces  mouvemens 
avee  les  memos  oaraoterrs  ,  c.  a  d.  une  gramle  irrognlarite ,  line 


92  Botanique.  N°  63-68 

indcpendance  complete  Pun  dc  1'autre ,  et  une  sorte  d'indecision 
quisemble  bien  caractcriser  unmouvemenl  spontane;  d'ailleurs, 
ces  mouvemens  n 'existent  jamais  lorsqu'on  examine  dans  les 
memes  circonstances  des  globules  tres-petits  d'une  autre  nature. 
L'autcur  remarque  seulement  que  ces  mouvemens  son)  tres- 
lents  et  ne  sont  nullemenl  comparables,  sous  le  rapport  de  la 
rapidite,  a  ceux  d(  s  animalcules  infusoires.  Ces  memes  granules 
n'existent  pas  seulement  dans  les  phanerogames ;  on  les  retrou 
ve  avec  les  memes  caracteres  dans  les  corps  qu'Hedwig  avait 
considered  comme  les  antheres  des  presles  l-'.qiiisctian  ;  et  un 
auteur  allemand,  M.  Bischoff,  les  a  observees  recemment  dans 
les  globules  on  antheres  des  Chora.  Dans  ces  deux  genres,  ils 
Mint  dones  de  mouvemens  tivs-distincts ,  plus  vifs  meme  que 
dans  les  plantes  phanerogames.  M.  Brongniart  termine  sun  me- 
moire  en  remarquanl  que  lc  pollen  des  plantes  qui  flcurisscnt 
en  hiver  ne  parait  pas  renfermer,  dans  la  plupart  des  cas,  de 
granules  spermatiques;  on  n'v  rencontre  que  la  maticre  muci- 
lagineuse.  Ce  fait  se  lie  d'une  maniere  remarquable  avec  ['ab- 
sence de  fecondation  qui  a  lieu  dans  la  plupart  de  ces  plantes, 
et  parait  bien  indiquer  que  ces  granules  constituent  la  partie  ac- 
tive et  fecondante  du  pollen.  (Globe,  i  juillet,  1828.) 

II.  Ar.  president  de  l'Academie  des  sciences.  —  M.  le  pre- 
sident ,  je  viens  d'apprendre  par  le  Globe  que  M.  Ad.  Brongniart 
avait  lu  a  l'Academie,  dans  une  de  ses  precedentes  seances,  un 
nouveau  travail  sur  les  pretendus  animalcules  spermatiques  du 
pollen,  que  eel  observateur  avait  renouvelesde  Gleichen. 

La  lettre  quej'ai  L'honneurde  vous  adresser,  el  a  laquelleje 
desire  donner  la  plusgrande  pubticite,  me  parait  interesser  ega- 
lementla  physiologie,  et  les  ateliers,  manufactures,  laboratoi 
res, dans lesquels  mes  modestes  travaux  onl  introduil  I'osage  <lu 
microscope,  ainsi  qu'on  me  I'apprend  de  toutes  parts. 

i°  LorsqueM.  Ad.  Brongniart  annonca  ,  au  grand  etonnemenl 
de  tons  ccu\  qui  avaient  etudie  le  pollen,  que  cet  organe  yege 
tal  renfermail  les  analogues  des  animalcules  spermatiques,  il 
n'appuya  son  opinion  que  sur  un  certain  mouvement  qu  il 
croyail  avoir  apcrcu.  Alin  de  dessillcr  les  yeux  a  I'egard  d'une 
observation  que  jeeroissi  pen  londee.  j'enumei  ai,  dans  urr  travail 

lu  a  l'Academie,  au  moinsdix  causes  etrangeres  qui  etaient  capa- 
bles  dinqn imei  les  mouvemens  les  plus  tllusoires  aux  corps  lc> 


Botaniquc.  <)3 

plus  inertes.  En  meme  temps,  jefis  I'application  de  ccs  resultats 
an  pollen  des  Malvacees,  dans  lequcl  M.  Ad.  Brongniart  ahnon- 
cait  avoir  rencontre  Ies  plus  gros  animalcules  do  nouvelle  es- 
pecc,  dont  il  publiait  et  la  description  et  des  mesurcs  inva- 
riables,  selon  lui.  Des  l'instant  de  l'explosion,  je  m'appli- 
quai  a  nc  plus  perdre  de  vuc  mes  petits  inconnus,  et  je  les 
poursuivis  jusqu'a  ce  que  1'evaporation  de  l'eau  les  cut  aban- 
doning sur  le porte-objet.  J'en  ctudiai  les  caracteres  physicjiies 
et  chimiques;  et  il  me  fut  faeile  de  reconnaitre  que  ccs  petits 
animalcules  n'etaient  que  des  gouttelettes  de  substances  solu- 
bles dans  Talcool. 

M.  Brongniart  sentit  enfin  la  neccssite  d'avoir  rccours  aux 
experiences,  au  lieu  de  s'arreter  aux  simples  observations,  et  il 
n'a  pas  manque  de  s'assurer  que,  dans  l'explosion  du  pollen, 
il  sortait  un  asscz  grand  nombre  de  gouttelettes  resinoi'des. 
C<  pendant  il  n'abandonne  pas  son  systeme,  et  il  assure, 
qu'outre  ces  gouttelettes  resinoi'des,  il  existe  de  veritables  ani- 
malcules, qu'il  nc  faut  pas  confondre  avec  ces  dernieres:  car 
dit-il,  l'alcool  n'a  pas  dissous  les  corps  en  question,  il  les  a 
settlement  prives  du  mouvement.  Ces  mots  nous  indiquent 
<pic  l'auteur,  dans  son  experience,  au  lieu  d'attendrc  que 
l'eau  fut  evaporee ,  a  verse  l'alcool  sur  la  goutte  d'eau.  Or,  non- 
seulement,  en  cette  circonstance ,  l'alcool  ne  pent  dissoudre 
au  moins  instantanement,  les  gouttelettes  resino'ides,  a  cause 
de  la  presence  de  l'eau;  mais  encore,  il  se  produitune  tempete 
microscopiquc  si  violente  qu'il  n'est  plus  possible  a  1'obscrva- 
tcur  de  rien  poursuivre  et  de  rien  fixer.  M.  Brongniart  ajoute  qu'il 
a  place  une  feuille  de  mica  sur  la  goutte  d'eau,  et  que  le  mouve- 
ment des  animalcules  a  continue.  Or,  nou  settlement  Taction 
seule  de  poser  une  feuille  de  mica  a  du  lui  faire  perdre  de  vue 
lespetits  corps  qu'il  observait,  mais  encore  les  bordsmal  appliques 
d'une  feuille  de  mica  n'ont  pas  pu  s'opposer  a  1'evaporation  du 
liquide ,  evaporation  qui  est  une  cause  si  active  des  mouvemens 
illusoires.  Lorsqu'on  vent  s'opposer  aux  effets  de  1'evaporation, 
il  faut  deposer  une  certaine  quantite  d'eau  et  de  grains  de  pol- 
len dans  la  cavite  d'une  lame  de  scire,  faire  glisser  a  frottenient 
line  autre  lame  Mir  la  premiere;    les    grains  de  pollen,  en  ccla- 

tant,  produiront  an  mouvement  general;  mais  bientot  no.s  pe- 
tits automates  repveudront  I'immobilite  de  tons  les  globules 

incites. 


q4  Botamquc.  N°  6*3-68 

j'ai  cepet^  cent  fois  ces  experiences,  bien  d'antrcs  (jue  moi 
les  out  repetces  depuis;  et  M.  Ad.  Brougniarl  est ,  jusqu'a  pre- 
sent ,  ie  m'.iI  <|ui  persiste  a  voir  des  animalcules  dans  des  corps 
aussi  pen  doucs  de  mouvement. 

L'auteur  declare  qu'on  doit  regardcrle  rnouvement  vague  et 
indetermine  de  res  pretendus  animalcules  eomme  une  pre.uye 
pereh\ptoire  de  leur  mouyement  spontane,  Je  suis  s-ms  doute 
bien  superficiel  encore  en  logiqne;  mais  j'aurais  tin;  de  ce  fait 
une  consequence  toute  contrabre;  on  bien  j'aurais  admis  que 
tous  les  globules  qu'on  observe  suspendus  sur  la  surface  de 
Peau  ail  microscope  SOnt  des  animalcules;  car  il  est  impossible 
d'en  voir  un  scul  qui  ne  soit  capable  d'pffrir  un  mouvement 
\  ague  el  indetermine. 

En  consequence,  je  persiste  a  sputenir  que  les  corps  decrits 
dans  les  Malvacees  comme  ctant  des  animalcules  sperraatiques  ne 
sont  que  des  gouttelettes  resinoides.  M.  Brongniarl  a  fait  ses 
nouvelles  observations  sur  Ie  pollen  d'autres  plantes,  et  il  n'e.st 
pas  etonnant  qu'il  n'ait  pas  trouve  dans  ces  plantes,  par  e\em- 
ple  dans  les  C.raminees,  un  aussi grand  nombre  de  gouttelettes 
resinoides  que  dans  les  Malvacees,  etc.  Car,  dans  mon  mcmoiie 
sur  le  pollen ,  ui<  'moire  dont  M.  Brongniart  n  'a  ; -as  tro.uce  toute.-.  les 
piirties  superficielles,  j'avais  deja  fait  connaitre  que  les  substan- 
ces chimiques  epie  renferme  le  pollen  varienl  en  quantitc  scion 
les  plantes.  Mais  Ics  corps  qui  ne  se  dissolvent  pas  dansl'alcool 
appartiennenl  aux  globules  glutineux  qui  abondent  dans  tqi^s 
les  pollens,  et  ce  savant  aurait  du  nous  apprendre  a  distinguer 
ses  animalcules  de  Ions  ces  corps  ihertes  .  tous  capablcs  d'ollrir 
des  traces  d'un  mouvement  vague  et  indetermine. 

■j"  L'auteur  rcpond  a  toutes  ces  raispns  que  nos  microscopes 
sont  moins  bons  (pic  le  sien;  dans  I'intercl  des  ai  is  el  (\<-  la  ve- 
rite,  il  me  parait  urgent  de  faire  justice  (Yum-  semblable 
assertion. 

Il  est  lion  de  savoir  que  !■•  microscope  d'Amici  iw  differe  du 
microscope acbroinaticpje que  par  un  prismc  triangulaire  destine 
a  briser  et  a  rendre  horizontaux  les  rayons  lumineux  que  I'ob- 
jectif  transmet  a  I'oculaire.  Or,  il  suffit  de  posscder  des  con- 
naissanees,  meme superficielles ,  en  optique,  pour  reconnaitre 
qu'un  tel  instrument  ,  tonics   choses  egales  d'ailleuis,  est    inle- 


Botanique.  gS 

rieur  en  merite  a  un  autre  microscope ;  puisque  les  trois  sin  fa- 
ces du  prisme  doivent  operer,  dans  le  microscope  d'Aniici,  unc 
triple  deperdition  de  rayons.  Ce  que  la  theorie  indique  d  avari- 
ce, l'experience  le  confirmc;  car  les  plus  habiles  observateurs 
de  la  capitale  ont  reconnu  enfin  que  des  objets  bieri  distincts 
an  microscope  acbromatique  vertical  sont  inapercevables  an 
microscope  d'Amici;  et  il  est  plus  d'un  acneteur  qui  se  repent 
d'avoir  sacrilie  son  microscope  achromatique  a  l'acliat  dispen- 
dieux  du  microscope  horizontal. 

C'est  la  la  derniere  reponse  que  je  mepermettrai  de  feire  snr 
la  question  du  Pollen.  L'Academie  ne ine refusers  pas  sans doute 
la  permission  de  faire  deposer  cettc  leflrc  an  secretariat,  pour 
qu'elle  soit  mise  a  la  disposition  de  toutes  les  personncs  qu'elle 
peut  interesser ,  jusqu'a  ce  que  je  1'aie  r  en  due  publique.  On  me 
pardonnera  sans  doute  cette  resolution:  commcil  s*agit iei d'af- 
gent,  il  est  juste  d'avertir  ceux  qui  voudraient  opter  mire  les 
divers  microscopes.  Raspui.. 

Paris,  7  juillet  1828.  Luele  21  juillet. 

III.  Academic  des  Sciences.  .Seance  du  lundi  21  juillet  1828. 

La  lettre  de  M.  Raspail  sur  les  rccherchcs  relatives  an  pollen 
des  vegetaux  a  domic  lieu  a  quelques  remarques  que  nous  ne 
devons  pas  passer  sous  silence.  On  se  rappelle  que  31.  l\aspail 
terminepar  des  considerations  sur  le  microscope  d'Amici ,  qu'il 
presente  comme  tres-inferieur  a  plusicuis  autres  connus  anto- 
rieurement,etspccialcmcntau  microscope  achromaliquc  vertical. 

M.  Arago  n'a  pas  entendu  sans  surprise  les  assertions  de  M. 
Raspail.  Pour  fori,  la  superioiite  du  microscope  d'Amici  ne  peut 
pas  faire  l'objct  du  moindre  doute,  et  son  opinion  en  ce  point 
est  partagee  par  tons  les  observateurs  qui,  a  sa  connaissance, 
en  ont  fait  usage.  M.  Chevalier  lui-niemc  ne  clieirhe  point  a 
dissimuler  la  superioritc,  du  microscope  d'Amiei  sur  le  micros- 
cope achromatique  vertical.  La  meme  opinion  re^nc  en  Anic- 
teric sans  contestation.  31.  liorv  de  St. -Vincent,  memhre  cor- 
respondant,  partage  absOlument  ['opinion  wise  par  31.  Arago 
sur  le  merite  du  microscope  d'Amici.  Lui  aussi  ne  connait  pas 
un  scul  observateur  qui  ne  le  regardecomme  incontestablement 
supcrieur  a  tons  les  autres.  31.  31irbcl  rend  posilivcmenl  le  in<- 
me  temoignage.  KLc  Globe;  3o  juillet  1828,  p.  585.) 


g(]  Boianique.  K°  63-68 

IV.  J'avais  neglige  sciemmeht  de  repoudreaux  observations 
de  M.  Arago,  persuade  que  ce  savant  astronome  n'avait  pas 
compris  ma  pensee,  et  qu'il  aurait  abandonne  son  opinion,  des 
qu'il  aurait  relu,  de  ses  propres  yeux,  celle  dont  il  avait  im- 
provise la  refutation.  Le  silence  que  garda  d'abord  le  Globe  a 
I'egard  de  la  discussion  soulevee  par  M.  Arago  me  condrmait 
dans  ma  conjecture;  inais  enlin,  cet  estimable  journal  nous 
annoneant,  quelques jours  apres,  qu'il  ne  pouvait  faire  autrc- 
ment  que  de  reproduire  les  objections  de  MM.  Arago,  Mirbel 
et  Bory  dc  St.-Vincent,  j'aivu,  dans cette declaration ,  la  preiive 
qu'apivs  une  mure  deliberation,  ces  savans  se  croyaieut  en  di-oit 
de  combattre  ce  que  j'ai  avance;  jc  ne  puis  done  me  dispenser 
dc  leur  repondre ;  mais  alors  Ton  ne  m'accusera  pas,  je  pense, 
d'user  dc  surprise  en  cherchanta  les  refuter. 

La  substance  des  idecs  que  je  vais  developper  se  trouvc  dans 
la  lettre  que  j'ai  en  l'honneur  d'adresser  a  1'Academie  le  l\  aout 
l8»8  c.  a  d.  i  5  jours  apres  que  la  discussion  cut  lieu;  et  tout 
ce  que  je  vais  dire  est  extrait  du  Tom.  IV  des  Mem.  de  la  Soc 
d'hist.  unt.  tie  Paris. 

Je  n'ai  point  dit,  comme  la  cruM.  Arago ,  que  le  micros- 
cope d\liiiicifut  tres-inferieur  a  tout  autre  microscope.  Cette  opi- 
nion serail  fausse  dans  sa  generalite;  ainsije  ne  dpute,  pas  que 
le  microscope  d'Amici  ne  soit  inliniment  superieur  aux  micros- 
copes que  M.  Arago  avait  eu  l'occasion  d'observer  auparavant, 
qu'il  ne  soit  inliniment  meilleur  que  le  microscope  dc  Dallebarre 
dont  s'est  scrvi  M.  Mirbel  dans  ses  anatomies  vegetales,  et  que 
le  microscope  meme  dc  M.  Bory ,  qui ,  quoique  bon  et  fort  com- 
mode, ne  pouvait  pas  soutenir  la  concurrence,  vu  qu'il  n'etait 
pas  acbromatisc.  J'ai  seulcment  pose  en  principe  que, toutes  c/io- 
ses  eeales  d'ailleurs  (  et  en  supposant  2  microscopes  dont  l'un 
vertical  et  I'autre  borizontal  ou  d'Amici,  mais  possedant  tous 
les  deu\  le  meme  systeme  d'objectifs  et  d'oculaires  ,  par  le  fait 
seul  dc  son  prisme,  le  microscope  borizontal  devenait  inlcrieiii 
•1  I'autre.  Cette  proposition  est  sicvidente  queje  n'ai  pas  encore 
rencontre  un  seul  physicien  qui  I'aitcoatredite,  et  je  douteque 
M.  Arago  entreprenne  de  la  combattre;  car,  pour  cela,  il  fau- 
drait  prouver  que  le  prisme  augmente  la  lumiere  ou  le  grossis- 
sement;  ce  que  cet  babile  astronome  est  bien  loin  de  soutenir. 

Or,  aujoui'd'bui  en  France,  on  adspte  aux  deux  espe^es  dc 


Botanique.  qy 

microscope  lemcmc  systemedelentilles  achromatiqiies ;  la  sup- 
position de  ma  proposition  se  trouve  done  realisee.  Quant  aux 
experiences  queje  n'ai  fait  qu'indiquer  dans  ma  premiere  lettre, 
jepuis  assurer  a  M.  Arago  et  au  public,  qu'elles  out  ete  rcpetees 
en  Antdcterre  sous  les  yeux  de  M.  Amici  lui-meme,  et  avec  l'in- 
strument  meme  dont  M.  Brongniart  a  fait ^'acquisition ;  et  qu'il 
est  reste  prouve  comparativement  que  des  objets  qu'on  distin- 
guait  tres-bien  a  la  faveur  des  autres  microscopes,  etaient  ina- 
percevables-au  microscope  d' Amici.  Ces  experiences  ont  ete  re- 
pelces  en  France  par  le  plus  ancien  et  le  plus  respectable  obser- 
vateur  de  la  capitale  sur  un  microscope  venu  de  Modcnc,  livre 
par  M.  Amici  lui-meme,  et  qui  se  trouve  maintenant  en  la  pos- 
session d'un  membrc  de  l'Academie  des  sciences.  Cet  habile  ob- 
servateur  s'est  convaincu  ,  et  a  montre  a  d'autres  artistes  que  le 
sperme  hurnain  desseche ,  par  cxemple,  elait  inapercevable  au 
microscope  d'Amici. 

Le  microscope  d'Amici  permet  d'observer  horizontalcment 
des  objets  places  horizontalement;  tandis  qu'on  ne  peut  ob- 
server horizontalcment  que  des  objets  places  verticalement  dans 
celui  de  Selligue,  artiste  qui,  le  premier,  a  eu  l'beureuse  idee 
d'appliquer  rachromatisme  aux  microscopes.  Mais  du  moins  celui 
de  Se|Ugue  permet  d'observer  verticalement  des  objets  places 
horizontalcment;  et  cet  avantage,de  peu  d'importance  ]>our  les 
observateurs  qui  ne  veulent  que  voir  et  voir  a  leur  aisc,  est  im- 
mense pour  celui  qui  vent  dissequer  et  manipuler  au  micros- 
cope. Car  les  bras  places  verticalement  laissent  bien  plus  de 
chances  a  la  precision  et  a  la  dexterite,  que  lorsqu'ils  sont  places 
horizontalcment ,  comme  ils  doivent  l'etre  au  microscope 
d'Amici. 

Je  suis  bien  loin  de  chercher  a  jeter  de  la  defaveur  sur  le 
microscope  d'Amici.  Le  savant  italien  a  tire  de  sa  construct  ion 
tout  le  parti  desirable;  j'ai  voulu  faire  voir  seulement  combien 
il  etait  facile  de  se  faire  illusion  sur  la  valeur  dun  microscope 
qu'on  a  achete  cher. 

Mais,  si  nous  penetrons  plus  avant  dans  le  fond  de  la  ques- 
tion, nous  ne  tarderons  pas  a  nous  assurer  qu'on  a  tort  de 
chercher  a  etablir  la  superiorite  d'une  observation  que  Ton  pu- 
blic, par  la  superiorite  de  rinstrumenl  que  Ton  posse.de.  Je  me 
rappelle  que,  lorsqu'on  possedait  un  microscope  d'Adams,  on 
I).  Tome  XV.  7 


g$  Botanique.  Nos  63-68 

condamnait  ce  qu'avait  vu  Spallanzani ,  parce  que ,  disait  -on , 
scs  instrumons  etaicht  moms  perfection nes;  et  cet  adage  est  reV 
pete  a  satiete  dans  une  these  sur  les  tissus  animailx,  donl  la 
science  ne  conserve™  pas  une  Qgureel  imo  proposition.  Quand 
le  mieroseope  de  Selligue  fat  invention  tint  a  son  egard  le 
menu;  langage;  et  cet  instrument  devffit  servir  a  la  refutation 
de  tout  ce  qu'on  avail  ilit  auparavant.  Enfin  \e  tour  du  micros 
cope  d'Amioi  est  arrive-;  et  mallieur  a  tout  ce  qu'on  a  vu  an 
microscope  d'Adams  et  de  Selligue!  Or,  alors  memo  qn'on  n'au- 
rait  aucune  habitude  des  verres  grossissans  ,  on  ne  pourrait  se 
dispenser  de  sontir  la  faiblesse  de  pareilles  assertions. 

Et  d'abord,  je  pose  en  fait  qu'il  est  impossible  de  citer  nnc 
senle  deeouverte  que  Ton  puisse  etre  en  droit  d'attribuor  a  la 
supei  ioi  ite  d'un  microscope;  et  enstiitc  il  n'en  est  aucune  qu'on 
ne  puisse  verifier  a  une  simple  lentille  d'une  ligne  de  foyer.  Qui 
ne  sait  que  c'cst  au  moyen  d'une  loupe  montee  que  Lcirwen- 
lioeck  a  fait  toutcs  ses  observations? 

Les  microscopes  composes  ont,  il  est  vrai,  sur  les  simples 
lentilles  Favantage  d'offrir  plus  de  champ  a  l'ceil  et  plus  de 
eonunodite.  pour  la  manipulation.  Mais  oti  comprend  que'  ces 
avantages ne  sont  que  secondares,  qu'a  la  rigueuron  peU|  sen 
passer,  et  qne  cone  sont  pas  la  des  sources  de  decoin  cries.  Us 
peuvent  aussi  grossir  plus  qu'unc  lentille  simple;  niais,  d'un  au- 
tre cote,  leur  grossissement  est  toujour*  en  raisoU  inverse  de  la 
clarte,  et  je  puis  assurer  que  la  elarte  est  une  bien  grando  com- 
pensation  du  grossissement.  Que  m'iinporte  que  vous  me  inon- 
tiie/  des  geans  qneje  ne  puis  distinguer  que  dans  loinbre? 

Du  reste,  vovons  si  cet  avantage  que  Ton  retire  du  grossisse 
nient  est  aussi  immense  qu'on  parait  le  dire,  et  reduisons  a  leur 
juste  valeur  les  assertions  que  Ton  fondc  sur  les  evaluations 
aumeriques. 

.le  doute  qu'on  jniisse  me  presenter  un  microscope  capable 
de  me  faire  observer,  d'une  nianieie  nette,  au  grOssisSemenl  de 
mille  diametres,  un  objet  qu'on  observe  clairemenl  au  grossis- 
sement de  deux  cents.  Or,  ce  grossissement  de  mille  diametres, 
qui  effraie  au  premier  aspect  l'esprit,  n'est ,  au  grossissement 
dc  aoo,  que  comme  5  est  a  i  ;  et  coinme  5  est  contenu  /,o  lois 
dans  200,  le  grossissement  de  1,000  n'ajoule  a  celui  de  9,oo  que 


Bvlauiqiw.  on 

laquaraniiemeparticde  s;i  valeur  primitive;  et,  dans  la  pratique. 
l'a vantage  qu'on  en  retire,  vu  surtont  le  pen  de  clarte  dpnt  on 
joiiil,est  si  petit  el  si  douteux,  qu'il  ri'efst  pas  iin  observateur 
qui  ne  prefere  liabitucllcmcnt  observer  an  grossissement  de 
200  a  3oo,  et  iheme  de  eent  diametres.  Or,  cc  dernier  grossis- 
sement, on  pent  Fobtenir  a  une  simple  loupe  montee. 

J'ai  saisi  avcc  empresscment,  je  l'avoue,  l'occasion  que  m'a 
offerte  M.  Brongniart  pour  preriiunir  les  achetcurs,  et  surtout 
les  jeimes  observateurs  plus  favorises  dc  la  nature  que  de  la 
fortune,  contre  l'influence  qu'exercent  surl'esprit  ees  locutions 
malheureusemcnt  trop  en  credit :  avec  un  beau,  un  richc  un 
puissant  microscope  ! 

Un  fabriquant  de  papiers  peints,  ayant  eu  connaissance  du 
parti  que  nous  avions  retire  des  verres  grossissans,  dans  le  but 
de  decouvrir  le  collage  a  la  cuve  (  Voy.  le  Bull,  des  Sc.  technol. 
Tom.  XI,  n°  108),  et,d'un  autre  cote,  trompe  par  les  annonces 
pompeuscs  des  journaux,  s'empressa  d'acheter,  1, a 00  francs 
le  microscope  d'Amici.  Si  Pacbetenr  avait  bien  voulu  nous 
consulter  avant  1 'achat,  il  aurait  consacre  a  sa  fabrique 
i,i85  fr.  de  plus.  Car,  a  cote  de  notre  riclie  microscope  acliro- 
matique,  nous  lui  aurions  montre  la  modeste  loupe  montee  qui 
nous  a  scrvi  a  toutes  nos  experiences  snr  la  fccule  et  sur  le 
collage  a  la  cuve. 

Dans  la  seance  du  4  aout,  M.  Arago  repondit  que  tous  les 
objets  que  M.  Raspail  avait  annonces  comme  etant  inapcrce- 
vables  au  microscope  d'Amici,  devenaient  aperrcvablcs,  lors- 
qu'on  lirait  les  tubes,  et  qu'on  rapprochait  l'objet  de  l'objcctif. 

CVst  ce  que  les  observateurs  deja  designcs  n'ont  pas  manque 
de  faire,  niais  sans  succes.  La  raison  en  est,  du  rcste,  si  facile 
a  saisir,  que  nous  n'aurions  jamais  pn  prevoir  l'objection  que 
ce  savant  astronome  nous  adresse. 

Car  le  spcrme  liumain  dessecbe  n'est  pas  inapercevable  au 
microscope  a  cause  de  la  petitesse  dc  ses  globules,  poisqu'on 
pent  les  observer  aver  one  simple  lehtille  d'une  ligne  de  foyer" 
qui  gKissit  60  lois,  tandis  que  legi ossi§seitteh1  liabiiucl d'Amici 
es]  de  100  a  200  lois.  Mais  ils  sont  inapercevables  a  cause  de 
leur  diapnaneite  ,  des  contours  pen  prononces  dc  leur  surface. 
Or,  plus  vous  tirerez  les  tubes  du  microscope  pour  airgmenter 
le  grossissement ,  plus  vous  diininuerez  la   lumiere,  plus  vous 


100  Dotdiiiqlie.  Nos  63-G8 

perdrez  de  rayons  lumineux,  et  plus,  par  consequent,  les  bonis 
deja  vagues  de  ces  pctits  corps  s'effaceronl  el  se  confondront 
avec  le  reste  du  liquide.  C'est,  du  reste,  ce  que  I'experience 
demontre  d'unc  manure  peremptoire  R...L. 

V.Mr  R.  Brown  a  ete  conduit,  parsesrecherehes  precedem- 
ment  puiliees  sur  Vo\  ule  \  egetal ,  a  s'ocouper  avec  pins  de  de- 
tail de  la  structure  du  pollen  et  de  son  mode  d'action  sur  le 
pistil.  II  expose  la  suite  des  observations  entreprises  dans  ce 
but ,  telles  qu'ellcs  sc  sont  succcde,  et  montre  comment,  par 
ces  observations  successives,  un  phenomene  qui  lui  avait  paru 
propre,  d'abord  aux  molecules  du  pollen,  puis  a  celles  des 
corps  organises,  s'est  generalise  de  plus  en  plus,  et  a  etc  enfin 
reconnu  dans  la  plupart  des  corps  de  la  nature. 

Les  grains  de  pollen  des  Onagrajres,  et  notamment  duClarc- 
kia pulchclla,  furent  ceux qu'il cxamina  lcs  premiers.  11  y  troii- 
va  dans  1'anthere,  alors  quelle  a  acquis  son  entier  developper 
ment,  maisne  s'est  pas  encore  ouvcrte,  les  grains  de  pollen 
remplis  de  granules  oblongs,  a  extremites  egales  etarrondjes, 
et  doues  de  raouvemens  bien  manifestes,  taut  de  locomotion 
que  de  contraction.  Ces  meines  grains  de  pollen,  apies  la  de- 
hiscence, contenaient  ces  mcmes  granules  oblongs,  mais  en 
nioindre  nombre  et  nick's  a  d'autres  particules  beaucoup  plus 
pelites,  spheriques  et  donees  d'un  mouvement  oscillalone 
rapide. 

11  examina  ensuite  comparativcment  nn  grand  nombre  d'es- 
peces  prises  dans  les  families  les  plus  importantes  et  les  plus 
remarquables  des  plantes  phanerogames ,  et  il  trouva  constam- 
meiit  la  coexistence  de  daw  sortes  de  granules  en  motive- 
nient:  seulement,  la  forme  des  premiers  variait  de  l'oblougue  a 
1'ovale,  et  quelquefois  on  n'en  trouvait  plus  du  tout  apres  la 
dehiscence  de  1'anthere,  dont  !<•  pollen  n'offrait  plus  alors  que 
des  particules  plus  petites  et  spheriques. 

Dans  quelques  plantes  bu  I'enveloppe  du  pollen  est  transpa- 
rente,  notamment  dans  les  graminees,  il  put  voir  les  grands 
granules  en  mouvement  dans  l'interieurmeme  du  grain  polli- 
nique.  Needham  avail  le  premier  entrevu  ce  mouvement,  que 
plus  taid  Gleichen  avait  plus  dislinctemcut  vu. 

M.  Brown  chercha  ensuite  si  cette  far  u  lie  survivait  au  vege- 
tal ,  et  retrouva  les  granules  de  deux  sortes,  et  susceptible*  de 


Botauique.  101 

mouvemcnt ,  dans  les  pollens  de  plantes  sechees  dcpuis  un  nom- 
bre plus  on  moins  considerable  d'annces  ou  conservees  dans 
l'alcool. 

A  cette  epoque  il  croyait  avoir  trouve  ,  dans  la  presence  de 
ces  granules  doues  de  mouvement,  le  caractere  distinctif  de  l'or- 
gancmale,  ct  il  voulut  lc  verifier  dans  quelqucs  families  de 
plantes  cryptogames,  savoir  :  dans  les  mousses  et  dans  les  pre- 
les.  II  reconnut  en  effct  les  pctits  granules  spheriques  en  mou- 
vement dans  la  poussiere  de  ce  qu'on  appelle  l'anthere  des 
mousses,  ainsi  que  dans  les  corps  spatuliformes  de  YEqui'setum  , 
qui,  an  nombre  de  quatre,  environncnt  un  ovaire  nu  central. 

Mais  ici  un  nouveau  champ  s'ouvrit  a  ses  recherchcs.  II  re- 
marqua  qu'en  brisant  un  de  ces  ovules  il  augmentait  consi- 
derablement  le  nombre  de  ces  granules  en  mouvement.  Lc  bri- 
sement  des  feuilles  florales  des  mousses ,  puis  des  diverses  au- 
tres  parties  de  ces  plantes,  produisit  de  meme  line  addition, 
moins  considerable  il  est  vrai,  de  granules.  Conduit  alors  A 
penser  que  ces  granules  n'etaicnt  autre  chose  que  les  molecu- 
les elementairesdes  corps  organiques  admiscs  par  divers  savans 
et  a  diverses  epoques,iI  les  rechercha  ct  les  retrouva  dans  une 
foule  de  tissus  animaux  ou  vegctaux,  memo  dans  des  produits 
de  corps  organises,  et  jusquc  dans  le  charbon  de  terre  et  dans 
des  bois  fossiles. 

La  quantite  des  molecules  en  mouvement  obtenues  de  toute 
la  substance  de  ces  derniers  le  convainquit  que  leur  existence 
n'etait  pasbornee  aux  corps  organises  et  a  leurs  produits;  et  en 
effet  unenouvclle  seried'observations  lesluifitreconnaitre  dans 
des  corps  mineraux  de  toute  origine,  et  meme  dans  les  pierres 
meteoriqucs. 

Dans  plusieurs  substances  (ibreuses,  outre  les  granules,  il 
vit  se  mouvoir  des  libriles,  et  dans  d'autrcs  corps  non  Gbreiix, 
des  granules  plus  gros.  Ces  granules  plus  gros  et  ces  libriles,  il 
les  considera  comme  des  composes  des  granules  elementaires. 

M.  Brown  est  poirte  a  croire  que  ces  granules  spheriques  sont 
d'un  diametre uniforme ,  quoiqu'flles.ait  vu  varier  de  777^  a 
~-t-  de  ponce  anglais,  suivanl  les  differentes  substances  sou- 
mises  a  l'examen,  et  les  circonstances  diverses  qui  raccompa- 
gnaient.  II  annonee  que  loutes  ses  observations  onl  etc  faites  a 
l'aicle  du  microscope  simple,  et  que  la  lentille  employee  avail 


102  Botanlque.  Nos   6S-6S 

pour  longueur  locale  Tl  tie  ppuce  anglais.  Elles  out  etc  souvent 
verifiees  avec  des  grossissemens  beaucoup  plus  considerables. 

Les  substances  ou  il  n'a  pu  trouver  ces  granules  mobiles  sonl 
rhuile,  la  rcsine,  la  cire,  le  soufre,  ceux  des  metaux  qu'on  ue 
pent  redid  re  a  un  etat  dc  di\  ision  necessaire  pour  les  en  dega- 
ger,  et  enfin  les  corps  solubles  dans  lean. 

Apres  cette  exposition,  M.  Brown  rcvient  a  la  question  qui 
l'avait  engage  dans  cette  seiie  de  reeherches ,  et  il  examine 
quelle  est ,  dans  la  fecondation,  Taction  probable  de  ces  gra- 
nules allonges  propres  au  pollen.  Agisscnt-ils,  apres  avoir  tra- 
verse tout  le  style,  sur  le  nucleus  de  l'ovule?  II  n'a  pu,  inalgre 
tousses  efforts,  lesy  suivre,  et  il  fait  remarquer  qu'une  double 
cause  d'erreur  pent  abuser  l'observateur  qui  n'esl  pas  prevenu 
des  phenomenes  exposes  precedemment.  Dune  part,  on  a  pu 
prendre  j>our  les  granules  polliniques  les  molecules  spheriqucs 
qui  coexistaient  dans  le  pollen,  et,  comme  il  en  cxiste  de 
semblables  dans  le  tissu  du  style,  il  est  facile,  en  les  y  obser- 
vant, de  sc  tromper  sur  leur  origine,  si  Ton  ignore  leur  pie- 
existence  :  de  l'autre,  quand  meme  on  aurait  bien  constate  la 
forme  des  vrais  granules  polliniques,  souvent  du  tissu  meme 
du  stile  se  detachent,  par  la  pression,  des  particules  Gomposees 
qui  leur  rcssemblent  plus  ou  moins  cxactement. 

Il  y  a  un  certain  nombre  de  plantes  ou  la  substance  du  stile 
nc  peut  ctre  en  contact  avec  l'ouverture  de  l'ovule.  Dans  les 
Asclepiadees ,  les  Periplocees  et  les  Orchidees,  on  ne  peut  ex- 
pliquer  le  contact  du  granule  pollinique  avec  le  stigmate  lui- 
meme.  En  consequence,  M.  Brown  ne  partage  pas  l'opinion  de 
M.  Adolpbe  Brongniart  rclativcmenl  a  la  marche  des  granules 
spermatiques  a  travers  le  stile,  et  a  leur  action  directe  sur  le 
nucleus  dans  l'acte  de  la  fecondation.  Il  est  porte  a  croire  que 
cette  action  sc  borne  plutot  an  stigmate,  et  dans  les  ovules  nus 
sur  le  pourtour  de  l'ouverture. 

Il  annonce  qu'il  n'est  pas  d'accord  non  plus  avec  M.  Bron- 
gniart sur  plusieurs  autres  points,  savoir  :  la  secretion  des  gra- 
nules spermatiques  hors  du  grain  du  pollen,  el  leur  passage 
dans  sa  cavite  an  moyen  de  certains  pores,  ainsi  que  ['existence 
d'une  membrane  interne  de  ce  grain  s'allongeanl  sons  la  forme 
d'un  boyau  lors  de  ['emission  des  granule's ;  el  il  a  ['intention  de 
trailer  ces  questions  d'un  si  haul  interetdans  no  memoiresub 
sequent  plus  detaillc.  An.   de    l 


Botanique.  io3 

VI.  Note  com/nuniquce  a  la  Societe  d'histoirc  natitrclle,  seance 
du  29  aout  1828.  —  La  Societe  a  entendu,  dans  la  prccedente 
seance,  lc  content!  d'un  opuscule  ik'  M.  R.  Brown,  intitule  : 
Court  expose  cT observations  microscopiq ues  fades  dans  les  mois 
de  juin,juillet  ct  aout  1827  sur  les  particules  conlcuucs  dans  lc 
pollen  des  plantes,  et  sur  I 'existence  generate  des  molecules  en 
mouvement  dans  les  corps  organiques  et  inorganiques;  juillet 
1828.  Cenx  de  nos  collegues  qui  auront  bien  voulu  preter  un 
peu  d'attention  a  la  discussion  qui  s'est  engagee  a  l'lnstitut,  an 
sujet  du  memoire  que  nous  y  avons  Iu  le  10  mars  1828,  n'au- 
ront  pas  manque  de  voir  que  la  proposition  generate  de  l'au- 
tcur  se  retrouve  en  entier  dans  notre  travail,  et  les  physiciens 
avoueront  sans  aucun  doute  que  les  phenomenes  de  mouvement 
que  M.  R.  Brown  a  laisses  enveloppcs  d'unc  especc  de  mystere, 
en  les  donnant  comme  inherens  aux  molecules  des  corps  orga- 
niques et  inorganiques,  paraissent  s'expliquer,  d'apres  nous, 
de  la  maniere  la  plus  aisce  par  le  concours  de  toutes  les  cir- 
constances  etrangercs  que  nous  avons  enumerces  dans  notre  tra- 
vail. On  pourraitajoater  des  myriades  de  (aits  analogues;  quant 
a  nous,  nous  sommes  dispenses  d'entrer  dans  des  details:  car 
il  est  reconnu  en  physique ,  qu'il  est  inutile  a  la  science  de  re- 
produce des  cas  particuliers,  quand  on  en  a  obtenu  la  loi 
gencrale. 

Ainsi  l'auteur  aurait  pu  varier  a  1'iniini  les  mouvemens  qu'il 
a  observes ,  s'il  s'etait  servi  d'huiles  essentielles,  de  globules 
ayant.  sejourne  dans  l'ether  on  clans  Palcool ,  enlin  de  camphre 
dont  tous  les  mouvemens  varicnt  en  raison  de  la  forme  des 
fragmens  qu'on  met  sur  l'eau,  puisqu'ils  ne  sont  dus  qu'a  l'eva- 
poration  de  la  substance  meme;  ajoutez  a  toutes  ces  causes  l'e- 
lectricite  que  le  frottement  de  la  lime  pent  communique!-  aux 
particules  metalliques,  les  phenomenes  de  repulsion  que  i\l.  Lc- 
baillifvient  de  signaler  a  l'attention  des  savans,  et  dont  M. 
Saigey  a  ctudie  les  diverses  circonstanccs.  Voy.  le  Bull,  des  Se. 
mat/tern.;  Tom.  VIII,  n°  g3  ct  IX,  nos  5i  et  io3. 

M.  R.  Brown  aurait  sans  doute  reconnu  lui-meme  les  causes 
varices  de  ces  mouvemens,  s'il  avail  eu  conuaissancc  de  la  cri- 
tique que  nous  avons  publiee  dim  Mem.  sur  les  Mycoder/Ht*s 
(Bull,  des  Sc.  //at.  ct  de  geol.,  Tom.  XII,  n°  27  ,  p.  ft6  ),  noli*; 
note  sur  {'cneolldge  a  hi  cuve,  Iue  a  l'lnstitut  lc  il\  dec. ,  el  pu 


1 04  Botanique. 

bliec  par  le  Globe  sur  la  I'm  de  dccembrc  1827,  notre  Memoire 
sur  los  tissus  organ iqucs ;  Tom.  Ill  des  Mem.  de  la  Soc.  d'hist. 
nat.  dc  Paris ,  §  80,  enlin  l'annonce  m('mc  de  notre  Memoire 
inserec  dans  le  Globe,  22  mars  1828,  c.  a  d.  /»  mois  avant  la 
publication  du  memoire  dc  M.  R.  Bra*  Cel  article  a  etc  litte- 
ralement  reproduit  dans  le  Bull,  des  sc.  nat.ei  de  geol. ,  mai 
1828,11°  54. 

Le  microscope  n'est  pas  indispensable  pour  se  rendre  temoin 
de  ces  mouvemens.  Toutes  les  fois  qu'on  placera  sur  l'eau  des 
corps  organiques  ou  inorganiques  susceptibles  de  se  mouiller 
on  de  s'imbiber  d'eau,  on  sera  temoin  de  mouvemens  plife  ou 
moins  pittoresques  ,  qui  varieront  a  chaque  essai ,  et  qui  depen- 
dront  uniquement  des  variations  de  formes  dc  lcurs  dill'ercntes 
laces.  Ainsi  les  molecules  du  fcr  sc  mouvront  differemment, 
selon  qu'on  les  aura  obtenues  avec  line  lime  plus  ou  moins  fine. 
Les  corps  poreux  se  mouvront  bien  autrement  que  les  corps 
compactes.  Ceux  qui  n'auront  aucune  aflinitc  pour  l'eau  ,  nc 
se  mouvront  qu'autant  que  l'eau  sera  agitee  par  une  des  causes 
que  nous  avons  assignees  dans  notre  memoire;  ainsi  la  cire  bien 
depouillce  d'huile  volatile,  la  graissc,  l'huile  n'oHViront  que 
des  mouvemens  trop  vagucs  pour  etre  determines.  Mais  les 
debris  sees  organiques,  a  cause  de  leur  avidite  pour  le  liquide, 
ofl'riront  des  phenomencs  de  motilite  les  plus  pittoresques : 
car  les  fibrillins  roulees  se  derouleront,  les  niembraiies  plissees 
s'etaleront,  les  vesicules  vides  s'empliront,  oequi  nepeut  avoir 
lieu  sans  mouvemens  et  sans  secousses.  Enlin,  pour  completer 
taut  de  merveilles,  si  Ton  place  sur  l'eau  des  molecules  decar- 
bonate, des  debris  de  coquilles,  par  exemple,  et  qu'on  fasse 
parvenir  un  acide  dans  le  liquide,  on  croira  avoir  sous  les  yi -u\ 
one  espece  de  feu  d'artilice,  et  voir  voltiger  des  fusees  dans 

tons  les  sens. 

.le  terminerai  cette  note  en  rappelantque  la  d.'eouverte  d  une 
membrane  quis'allonge  en  boyau  bors  du  pollen  a'appartient 
point  a  M.  Brongniarl,  eomme  M.  Brown  l'a  pense,  mais 
a  notre  Memoire  jar  les  tissus  organiques,  ainsi  que  M.  Brown 
pourra  s'en  assurer  par  la  simple  lecture  du  proces-verbal  de 
la  seance  du  21  juillet  182G  de  la  Sociite  d'lustoire  naturelle , 
proces-verbal  iinprime  dans  le  Bull.  desSc.  nat.  et  de  gtk>l.,Tom. 
X,  n°  17G;  piece  qui  ollre  une  anteiioiile  de  six  mois  sm   le 


Botanique.  io5 

memoire  cite  par  le  savant  anglais.  Si  M.  R.  Brown  vent  avoir 
la  complaisance  de  repeter  nos  experiences  chhniqncs  a  ce  sn- 
jct,  il  s'assnrera  que  rien  n'est  pins  reel  que  l'existcnce  de  ces 
membranes  internes  du  pollen. 

Nous  sommes  loin  de  penser  que  M.  R.  Brown  ait  eu  con- 
naissance  de  ces  ecrits  divers  que  nous  venons  d'indiquer;  car 
le  savant  auteur  s'est  trouve  si  souvent  dans  le  cas  de  reclamer 
justement  la  priorite,  qu'il  ne  saurait  oublier  envcrs  les  autrcs 
les  regies  dont   il    a  rappele  a  son  egard  1'execution.       R...L. 

6g.  Hortus  Carlsruhatvus  oder  Verzeichniss  soemmtliclier  Ge- 
waechse,  etc. —  Hort.  Carls. ,  ou  Enumeration  de  toutes  les 
plantes  que  Ton  cultive  dans  le  jar  din  botanique  de  Carls- 
ruhe,et  histoire  des  jardins  botaniques  des  princes  delaniai- 
son  de  Bade,  depuis  i53o  jusqu'a  1825,  avec  le  plan  des 
serres  de  ces  jardins ;  ouvrage  publie  par  M.  Hartweg,  in- 
specteur  des  jardins  du  grand-due.  In-8°.  Carlsrulie,  1826'. 

70.  Rapport  sur  un  memoire  de  M.  Turpin,  ayant  pour  objet 
l'organisation  et  la  reproduction  de  la  Truffe  comestible;  par 
MM.  Mirbel  et  Cassini.  (Annal.  des  scienc.  nat.;  Tom.  XII, 
p.  209,  oct.  1827.  —  Mem.  du  Mas.  d'hist.  nadir.;  1828.) 

Ce  qui  parait  avoir  specialement  fixe  l'attention  des  commis- 
saircs  dans  ce  memoire,  e'est  que  les  figures  de  M.  Turpin  sont 
plus  elegantes  que  celles  de  Bulliard.  L'auteur  admet  deux  sor- 
tes  de  substances  dans  la  Truffe, le  tissu  cellulaire  dont  il  expli- 
que  la  formation  et  le  developpement  exactement  de  la  meme 
maniere  que  M.  Raspail,  et  la  Tigell.irie  qui  reviendrait  a  ce 
qu'on  nomme  ordinairement  le  tissu  vasculaire. 

L'auteur  propose  de  semer  les  feuilles  des  ehenes  des  forets 
dans  lesquelles  croit  la  truffe,  en  assurant  que  les  globules  smls 
de  la  feuille  de  chene  pourront,  aux  environs  de  Paris  par 
exemple,  nous  donner  des  truffieres  abondantes.  Il  est  vrai  gue 
M.  Turpin  n'a  fait  aucune  experience  a  cet  egard;  cependant, 
comme  les  frais  del'expericncene  scraient  pas  tres-dispendieux, 
les  proprietaires  se  plairont  sans  doute  a  s'assurer  du  parti  qu'ou 
prut  lirer  de  ces  idees  theoriques.  R. 

71.  Voxaoe  auiour  uu  monue,  execute ,  par  ordre  du  Roi,  sm 


i  o6  Botaniquc. 

la  corvette  tic  Sa  Majeste,  La  Coquilfe,,  pendant  les  annees 

1822-1825;  par  L.  J.  Dopejuuby,  cap.  de  fregale,  connnan 
dant    ['expedition  —  Botaxiqik  ;  par  MM.  ill  i;\  h.le  ,  se- 
cond de  ['expedition ,  Bory  de  St.-Vihceht  et  Ail.  Bron- 
omvrt.  —  Agamie  et  Cryptogamie ;  par  M,  Bury  de   St.- 
\inckxt.  Livr.  1  a  3.  Paris,  1827;  Arlhus  Bertrand. 

L'expedition  scientiiique,  executee,  sur  la  corvette  La  Co- 
quille,  par  31.  le  capitaine  Duperrey,  etait  a  peine  dc  retour 
que  31.  d'Urville,  son  secund,  qui  s'etait  reserve  le  soin  de  (aire 
des  collectiuns  botaniques  et  entomologiques ,  reeut  de  S.  M. 
le  connnandenient  de  la  corvette  l'Astrolabe,  et  l'honorable 
mission  d'aller  explorer  les  plages  perilleuses  de  la  Nouvelle- 
Guinee. 

Force  d'abandonner  a  d'autres  le  soin  de  publier  scs  collec- 
tions, 31.  d'Urville  jeta  les  yeux  sur  3131.  Bory  de  St.-Yinceni. 
et  Ad.  Brongniart,  qui  voulurent  bien  se  charger,  Tun  de  l'Aga- 
niic  et  de  la  Cryptogamie,  I'autre  de  toute  la  Phanerogamic  De 
tels  110ms  portent  avec  eux  leur  eloge. 

Trois  livraisons  du  contingent  de  redaction  de  31.  Bory  <le 
St.-Yinecnt  ont  deja  paru.  Elles  traitent  des  planles  Agames, 
et  se  composent  chacune  de  5  a  6  feuilles  dc  tcxtc  et  de  6  a  7 
superbes  planches  coloriees. 

Par  un  heurcux  assemblage  de  talens,  1'antcur  a  pu  seul 
analyser,  decrire,  dessiner  et  peindre  sup6rieurement  les  pro- 
ductions qu'il  s'est  charg£  de  fair6  connaitre ;  cc  qui  assure  a 
cette  partie  du  voyage  un  degre  de  perfection  qui  surpasse 
peut-etre  tout  ce  qui  s'est  fait  en  cc  genre. 

Dans  une  introduction  eorite  avec  1'elegance  qui  caracterisc 
la  manure  de  1'auteur,  31.  Bory  de  St. -Vincent  domic  la  defi- 
nition des  mots  Agamie,  Cryptogamie  et  Phanerogamic. 

II  divise  les  Agames  en  3  degres  d'organisatiori  :  1"  les  Aga- 
mes simples  retinites  a  l'clat  elenientaire  oil  de  glubiiline;  2"  les 
Agames  tomipares  on  vegetanx  deja  composes,  dont  il  expliqne 
d'une  maniere  Er&S  ingenieuse,  d'aprds  Turpin,  le  mode  de 
propagation;  3°  Les  Agames  a  gongyles  qui  se  reproduisenl 
par  cOrpuscules,  et  dans  lesquelles  la  globuKne  est,  pour  arosi 
dire,  coudensee. 


Botanique.  loy 

Apres  avoir  emis  des  idccs  nouvcllcs  sur  la  formation  do  la 
globuline  et  dcs  vegetaux  agaihes  qu'clle  compose,  l'auteur  sc 
livrc  a  de  longues  et  savantes  rccherehes  sur  le  role  important 
que  cc  principe  et  ses  composes  jouent  dans  la  nature.  Co  qui 
le  conduit  a  faire  des  plantes  marines  la  base  de  divisions  geo- 
graphiques  qui  renversent  entitlement  celles  qu'on  avait  prece- 
demment  proposces. 

A  ce  sujet,  M.  Bory  de  St.-Vinccnt  divise  toutes  les  regions 
liquides  du  globe  en  Oceans,  en  Mediterranees  et  en  Caspiennes. 

II  range  au  nombre  des  Oceans  :  i°  l'Ocean  arctique ;  2°  l'O- 
cean Atlantique;  3°  l'Ocean  Antarctique;  4°  l'Ocean  Indien;  5° 
l'Ocean  Pacifique. 

An  nombre  des  Mediterranees  formees  aux  depens  des  Oceans, 
i°  la  Meditcrranee  proprement  dite;  2°  la  Mediterrancc  scan- 
dinave  ou  mer  Baltique;  3°  Mediterrancc  erythreenne  ou  mer 
Rouge;  4°  la  Meditcrranee  ou  golfe  Persique;  5°  la  Meditcrra- 
nee Sinique,  comprise  entre  1'extremite  de  la  manche  de  Tata- 
rie  et  la  pointe  de  la  presqu'ile  de  Malaca ;  6°  la  Meditcrranee 
ou  mer  d'Okhotsk;  70  la  Mediterranee  ou  mer  de  Bearing;  8° 
la  Mediterranee  Colombienne;  90  enfin  la  Meditcrranee  on  baie 
d'Hudson.  Au  nombre  des  Caspiennes  formees  aux  depens  des 
Mediterranees:  i°  la  Caspionne  proprement  dite;  20  la  Cas- 
piennc  011  mer  Aral;  3°  la  Caspienne  ou  lac  Baikal;  4°  la  Cas- 
pienne  ou  mer  Morte. 

Tout  le  monde  voudra  suivre  M.  Bory  dc  St.-Yincent  dans 
son  savant  expose  des  principales  productions  dc  cbacune  de 
ces  mcrs  si  naturellcment  circonscrites.  II  ctait  difficile  de  faire 
une  plus  heureuse  application  de  la  botanique  a  la  geographic. 

II  t ermine  son  introduction  par  d'utilcs  conseils  donnes  aux 
naturalistcs  voyageurs  sur  lesmoyens  de  preparer  et  de  conser- 
ver  les  collections  d'Hydropbytes,  dc  Lichens,  de  Mousses,  etc. 
Nous  nous  joignons  a  M.  Bory  do  St.-Yincent  pour  engager  les 
voyageurs  a  lui  rapporter  beaqqoup  de  ces  vegetaux  auxquels 
il  a  su  donncr  tant  d'importance  par  relegance  de  ses  descrip- 
tions et  la  variete  de  ses  dessins.  C'est  un  nioyen  de  coneourii- 
a  1'avancemcnt  de  la  geographic  botanique. 

Le  chapitre  premier  traitc  dcs  Hydrophytes.  L'auteur  decri] 
avee  beaucoup  de  details  les  Varecs,  qui  constituent  son  ordre 
premier,  il   les  partage  en  trois  families  :  les  Laminaiiu.s  ,  l< 
FiKiAciiES  et  les  Cylindracees. 


ioS  Jiotaniquc.  K°   -i 

Les  L.vmixairks  se  coraposent  des  genres  Durvillea  {Dur- 
pilkea  utilis)  forme-  aux  depens  du  Funis  antercticus ,  Chamisso 
et  Chan's  auquel  on  avait  mal  a  propos,  scion  1'auteur,  rapporte 
le  i.orra  du  voyageur  Le  Gentil :  Lkssosia,  don t  il  fait  con- 
naitre  plusieurs  especes,  tollcs  que  Is '  Lessohiafuscescens,  caule 
subarboreo,  cylindiico;  ramis  cornpressis;  fdliis  ovato-linearibus, 
subdenticulatis,  flatten  ntibus.  2°  Lcssonia  qucrcifolia  (du  Lami- 
naria  qucrcifolia  Lamouroux),  caule  ramoso  ,  cy/indraceo ;  ra- 
mis cotnpressiusculis ;  frondibus  roncinatis ,  ferrugineis ;  lobis  den- 
ticulatis.  3°  Lessohia  nigrescens  ( Laminar ia  ramosissima  La- 
mouroux ct  Chauvin  Mss),  caule  ramoso,  elongato;  ramis  Hnea- 
ribus,  compressis;frondibus  lincaribiis ,  integris,  coriaccis.  Macro- 
cystis (fucus  pvrifcr us lAnn.\Aont  il  forme plusieurs especes  :  i° 
Macrocyslis  integrifmns,  frondibus  elongatolanceolatis ,  inleger- 
rimis.  Cette  espece  fournit  deux  varietesainsicaraeterisees.  Ma 
crocystis  inlegrifrons ,  a,  frondibus  lineari-ensiformibus ,  planis;  ve~ 
strulis  oblongatis.  rn.  integrifmns,  ^.frondibus  lincarioboratis ,  pli- 
catis ;  vesiculis  subrotundatis.2.0  .Macrocystis  latifrons,  frondibus 
late-ovoideis  undulato-lax e plicatis ;  margine  longv  in  olleque  denla- 
tis;vesiculis  clavatis.Z0 Macrocystis communis ,  frondibus lincari- 
lanceolatis,  plicatis,  mollc-denticulatis  ;  vesiculis  pyriformibu v.  ', '' 
Macrocystis  angustifrons  ;  frondibus  linearibus,  strictis, plicatis, 
dcntato-spinulosis;  vesiculis  subobcordatis.  5°  Macrocystis  po- 
mifera,  frondibus  lincari-cnsiformibus,  planis,  ciliato-spimdosis; 
vesiculis  sphcericis  I  Macrocystis  Humboltii  Agardh ,  syst.  alg. , 
p.  2f)3.  Laminaria  pomifera  Lamouroux,  Ess.,  p.  11.).  Lami- 
naria buccinalis ,  dont  M.  Rorv  de  St.-Vincmt  signale  plusieurs 
varictcs  du  cap  de  Bonnc-Esperance,  du  cap  Horn  ct  des  iles 
Malouincs.  Laminaria  potatorum  Lamouroux,  Ess.,  p.  0.2.  La- 
billardicre,  Nov.-Holl.,  tab.  257.  Laminaria  bironcinata  du  La- 
minaria radiata  fj.  cxasperata,  Agardh ;  Fucus  radiatus,  {,.  cxas- 
pcratus ,  Turner.  Iridcea  laminarioides ,  juvenulis  spathuluta  , 
integer rim  a;  adulta  in  laminam  e/ongatam,lanceolalam,expaii~ 
sa  ,  in  feme  fissa.  Iridcea  radula  ,  Spha?rococcus  radu/a  Ag. ; 
Fucus  bracteatus ,  Turner.  Iridoea  Augustince ,  fronde  flabelli- 
formi ,  obcordato-obtusa  ,  tenera  ;  margine  eleganter  undulosn- 
crispa ;  lridaa  undulosa  d'Urville  ,  fl.  des  lies  Malouincs: 
(spree  admirable  par  ses  formes  gracieusds  el  ses  brillantes 
nuances,  que  M.  Dory  de  St. -Vincent  consacre  allegoriquement 


Botnnique.  ioq 

a  sa  fille  Augustine.  Irideea  micans  d'Urville,  fl.  des  iles  Ma- 
louines. 

Les  Fucacefs  comprennent  les  Turbinaria  denudata  tin  Fu- 
nis turbinatus  Turner  hist.fuc.  tub.  2/(.  a.  c.  d.e.  Turbinaria  dr- 
currens,  folds  vesiculatis,  pyramidatis,  angulatis,  celato-subdenti- 
culatis;  disco  triangularis  margine  fere  reflcxa;  Fucus  turbinatus 
Turner,  hist.  fuc.  tab.  24  b.  Les  Sareassum  sargasso,  du  Sar- 
eassum baccifcrum ,  Agardh ;  Fucus  bacciferus  Turner;  Fucus 
natans  Esper.  Sareassum  pacificum  ,  espece  confondue  avec  Ie 
Sareassum  vulgare;  I'auteur  le  carac  tense  ainsi :  S.  caule  gra- 
ci/i,  inrgato;  rami's  /axis,  brei'iusculis ;  folds  ovato-lanceolato-dcn- 
iato-serratis;  vesiculis  minimi?.  Sareassum  Esperi,  du  Fucus  len- 
digefus  Esper.  Sareassum  lendigcrum  ,  du  Fucus  lendigerus , 
Agardh.  Sareassum  granulifcrum  Agardh.  Sareassum  Swartzii, 
Fucus 'Stvartzii Turner.  Sareassum  acinaria  Agardh.  Sareas- 
sum compaction }  fdliis  ovato-lanceolatis,  undulato-crispis ,  subcre- 
nulatis,  adpressis ;  vesiculis  sphaericis ,  minutis.  Sareassum  du- 
plicatum,  folds  rigidis,  ovato-crispis ,  denticulatis  ;  margine  con- 
duplicatis ;  vesiculis  spkasricis.  Sareassum  aquifolium  Agardh. 
Sareassum  ilicifolium  Agardh.  Sareassum  telephifolium  Agardh. 
Sareassum  droserifolium,  caulc  flexuoso-virgato ,  vagc  bipinnato; 
ramis  pinnato-pyramidaUs;  folds  ovato-cancatis,  denticulato-spi- 
nosis;  receptaculis  compositis,  in  pctiolo  adfixis;  vesiculis  ovatis, 
stipitatis.  Sareassum  phyltanthum,  Agardh.  Cystoseira  Broivnii, 
Agardh.  Crstoseyra  triquelra  ,  Agardh.  Moniliformia  Billar- 
dicri,  dufucus  moniliformis,  Labillard.  Himantfialia  Durvillosi , 
in  feme  cornea;  extremitatibus  complanato-foliaceis ,  lanceolatis. 

Les  Cylindracef.s,  par  le  genre  Licuina,  tcrinincnt  la  trdi- 
sieme  livraison,  et  eomnienceiit  la  quatrieme. 

Une  foule  d'obscrvations  neuves  et  tres-interessantes  aeeom- 
pagncnt  et  developpeut  toutes  les  descriptions  generiques  et 
specifiques,  ct  donnent  an  travail  de  M.  Borv  de  St. -Vincent 
une  importance  bien  digue  de  fixer  ['attention  de  tous  les  na- 
turalistes.  Nous  regrettons  toutcfois  que  les  homes,  peut-ctre 
deja  depassces  de  cet  article,  ne  nous  aient  pas  permis  d'en- 
trer  dans  de  plus  grands  details,  sur  tous  les  faits  interessans 
que  renferme  cette  belle  partic  du  voyage  de  M.  le  eapitainc 
Duperrey. 

Les  gravures,faites  sur  les  desajaspeints  par  I'auteur,  son  I  dune 


xlo  hotaniquc. 

\  ciiic  p;u  -faite.  Elles  reprcseutentle  Bwrvittcea  (/////>;  les  details  dos 
caracteres  generiques  de  eette  planted du  Lessonia  juscescens, 
les  l.cssonui  fuscescens.,  quercifolia,  m'greseens;  Les  Macrocys- 

lis  intent  ijrons  |  et  dcu\  varietes  do  cette  espece  ),  angustilrons , 
latifrons ,  pomifera  ;  Laininuria  biroucinata  ;  Iridcca  laniinarot- 
di-s;  Asperococcus  Lessonii,  Duivillcei;  Iridceq  Augustincp;  Hali- 
menia.  mriegata  ,  Durvitlcei;  Sphcerococcus  corallinus  ,  flabclli- 
folius;  Delesseria  quercifolia;  Dumonlia  fastigiata  ;  Dawsonia 
Diin'Ulcei;  Gygarlina  batracopus,  mclanotrix;  Padina  Durviltxi, 
Commersani.  C.  G. 

72.  Flora  Ameiuce  septentrionalis;  anct.  Piusn.  ae  edition 
in-S°,  avec  24  pi.  coloriees.  Vol.  I,  do  358  pag.,  vol.  II,  do 
359-701  pag.  Londres,  1824. 

73.  QUELQUES   OBSERVATIONS  SLR  LA    2C   EDIT.   DE   LA    Flora    Gol- 

lica,  de  M.  Loisclour  dos  Longchamps  (Toy.  le  Bullet.,  Tom. 
XIV,  n°  372.) 

TSous  crovons  indispensable,  clans  1'inteVetde  la  science,  de 
presenter  sur  cette  seconde  edition,  qui  a  deja  ete  annoncoo 
dans  le  Bulletin,  quelcpes  observations  do  detail  quo  nous  BOU- 
mettons  aux  botanistos,  persuade  que  des  rcmanpios,  qui  out 
rinteretde  la  science  seule  poupJobjeVnopeuventqu'etre  iavora- 
blementaccueillics.  L'auteur,qui  est  reste  hdele  au  systems  lin- 
neen,  a  place  ccpendant  en  tote  du  ier  volume  un  tableau  dos  "en- 
res  disposes  dans  l'ordre  naturel  et  suivant  la  methode  publico  on 
common  par  lui  et  M.  Marquis.  On  pent  lui  reproeher  d'avoir 
conserve  des  especes  douteuses  ct  memo  nun  accueillics  dos  an- 
lours  anciens  et  nouvcaux  ,  d'avoir  iutroduit  parmi  los  plantes 
i\v  France  celles  des  pays  voisins,  et  oniin,  d'avoir,  do  son  cote, 
etabli  le  plus  dtespeces  nouvollos  qu'il  lui  a  ete  possible.  La 
pliipartsontl'ondoessurdosdislinotioustollomont  faiblcsqu'elles 
ne  nous  paraissent  pas  pouvoir  supporter  l'cxamcti.  Jo  ne  ci- 
terai  que  quelques  exem'ples  :  r Aim  carwpkyUaja  Linn,  est  de- 
crit  sous  quatre  noms  dil'lcrcns,  et  trois  lois  comme  espece  nou- 
\ elle :  inL'.lira in/le.ra  Lois  T.  22.,  no  di Here  de  YAira eariophyl- 
laa  L.  que  pai Tabscnoe  de  Parole.  Un  pieddW/V« cariopliyalla  L. 
ln'olfie  les  caractorcs  attribues  a  YAira  injle.ra  Loisel.  Le  plus 
grand  nombre  des  flours  est  prive  darete;  mais,  avec  quelqn'at- 

tentioii,on  en  reeonnait  /(  oil  5  qui  en  son!  pnurvuos;  si  l'ondon 


Botaniqiie.  1 1  i 

nait  nno  telle  importance  a  la  presence  on  a  1* absence  tie  cet  or- 
gane,  nous  aurionsipi  Irs  denx  espeees  sm-  lememepied.a°l\^/ra 
divaricaia Lois.:  M.  Loiscleurasansdoiiteoublieque  cette  plante 
arte  dec-rite  sous  le  meme  noni  par  Pourret,  dans  les  memo  ires  de 

lAcatl.  de  Toulouse  en  T788.  Ellcn'est  encore  qu'une  variete  de 
\ Airacariophyllcea,  due  a  I'aridite  du  sol.  3°  L'Aira  Lensiihoh., 
ne  differe  de  YJiraearioplni/a-a'L.,  que  parses  paillettes  obtnses 
et  bitlcntces;  a  peine  si  Ton  pent  voir  ici  une  variete :  et  1111  carac- 
terc  tired'unc  partie  aussi  variable  que  la  sommite  des  paiMertes 
ne  pent  devenir  specifique.  4°  Campanula  Rhodii  Lois.  T.  2/4  : 
cette  espece  doit  etre  rapporteeau  C.  valdensis  k\\.,  dont  ellene 
differe  que  par  une  villosite  moinsabondante;  ellene  pent  former 
meme  une  variete.  Elle  est  commune  sur  les  hautes  montagnes 
des  departemens  des  Pyren.  Orient,  etde  l'Arriege;  elle  yoceupe 
des  stations  elevecs.  Villars  l'a  deerite  et  figuree,  Fl.  Daup. 
t.  2,  p.  5oo,  pi.  10,  sous  le  nom  de  grandiflora,  et  il  lui  rapporte 
le  C.  valdensis  All.  Etudicc  sur  une  grande  suite  d'echantillons  , 
elle  prouve  la  necessite  de  reunir  les  C.  valdensis  et  linifolia  an 
C.  pusitla.  5°  Convolvulus  pseudo-soldanclla  Herat  apud  Lois. , 
nouvelle  espece  etablie  surun  individu  rencontre  parmi  des  cchan- ' 
tillonsduC.  soldanella  L.,et  dont  les  tigesetaientvelues  et  lespe- 
donculestrifulcs.Pour  (aire  meme  une  variete  sur  detelles  diffe- 
rences, on  voudrait  les  avoir  observees  sur  un  grand  nombre 
d'echantillons..  6°  Qcntiana  /lava  Merat  ibid.  T.  28,  ne  differe 
que  par  la  couleur  des  corolles  du  Gcntiana  amarclla  Lin.,  dont 
elle  n'est  qu'une  variete.  Par  la  dessiccation,  la  partie  inl'erieure 
tic  la  corolle  du  G.  amarclla  devicnt  d'tin  jaune  vif,  et  chez  les 
individus  a  fleurs  blanches,  cette  couleur  s'etend  sur  toutc  la 
corolle.  70  M.  Loiseleur  a  ctabli  plusieurs  espeees  nouvelles  dans 
le  genre  Polygonum ;'\  ai  pu  examiner  les  P.  Roberti  et  pulchel- 
luin  Lois ;  ils  ne  m'ont  offer  t  que  deux  ties  nombreuscs  formes  du 
Pol.  avicularc.  8°  M.  Gay  a  prouve,  Annal.  des  Sc.  nat.,  septem- 
brte  1 82/1,  que  les  deux  varietcs  dont  se  compost;  YArcnaria  te- 
traquetra,  11c  pouvaient  etre  separees.  M.  Loiseleur  a  fait  de 
chacune  une  espece,  sans  discuter  les  raisonnemens  de  M.  Gay, 
lesquels  demeurent  dans  tonte  leur  force.  90  Euphorbia  rotun- 
difolia  Lois.,  T.  29,  variete  name  de  1' Hup.  prplus  Lin.  io°  Eu- 
phorbia affinis  D.  C.  Etl.  ramosissimaLoiS.  et  Eu.  provincialis  \\  . 
(les  3  espeees  ne  sont  quotroisctatsdiffcrens  tic  YEit.  provincia- 
lis \V.  110  Lavandula  intermedia  Lois. :  M.  Loiseleur  a  reuni  an 


112  Botanique.  N°   y?> 

L.  vera  D.  C.  le  Lavan.  pyrenaica  I).  C.  qui  n'en  differe  (|uc  par 
ses  calicos  non  cotonneux.Suivant  le  tneme  principe,  il  devait  no 

oonsidererson  /..  intermedia  quecommeune  vaiiete  du  L.  spiea, 
dont  il  no  differe  quo  par  ses  calicos  tomenteux.  n°  Genista 
Perreymondii  Lois.,  nc  differe  du  Genista  tinctoria  que  par  ses 
legumes  velus. 

M.  Loiseleur,  a  neglige  sous  le  signed'uneobscurevariete,unees- 
pece  bien  caracterisee  et  nouvollo  pour  la  Flore  francaise.  Depuis 
t8io,  ire  notice  pag.  45, il  designe eomme variete  du  Buplevrum 
rotundifolium  L.  le  B.protractum  Link,  Flore  port.,  qui  on  est  fort 
different  et  doit  mome,  dans  ce  genre  nonibrcux,  appartenir  a 
unc  autre  section.  Cette  especc  so  distingue  par  ses  earpelles, 
dont  los  vallocules  sont  convortes  d'asporitos;  elle  est  coninnuie 
dans  le  midi  de  la  France. 

M.  Loiseleur  a  reuni  plusicurs  especes  voisines  et  obscures; 
sans  decider  du  merite  de  ces  reunions  on  regrette  qu'il  ait  cru 
devoir  croer  1111  nora  nouveauchaque  fois  qu'il  a  etc  dans  le  oas 
d'operer  unodecosreductions.il  reunit  los  Salvia prcecox hum., 
Sal.  ciandeslina'W:,  S.  verbenacal.., S. pallida  St.  Am.  Le  plus 
anciea  do  ces  noms  devait  etre  conserve ,  l'auteur  en  croc  un 
cinquieme.  Jo  pourrais  multiplier  ces  cxemples. 

Un  rapprochement  moins  heureux  est  celui  de  XEchinaria 
capitata,  place  dans  le  genre  Kajleria. 

Il  conserve  cependant  conmie  distinctes,  dos  especes  qui  doi- 
vont  otrcrounies;  telles  sont  les  Veronica  saxat'dis  L.,  vtfriuti- 
culosa  L.;  Scabiosa  simplex  Desf.  et  stellata  L.J  Primula  gran- 
diflora  Lamk.  et  brevistyla  D.  CjJuncus  repens  Roq-,  et  lampo- 
carpus  Eh.;  Delphinium  Rcquienii  D.  C.  et  staphysagria  L.  etc. 

Beauconp  d'especcs  sont  iiidiquees  on  Fiance  a vec  douto; 
d'autres  le  sdiit  sans  aucune  indication  du  lieu  natal;  d'autres , 
indiquees  par  d'anciens  auteurs,  el  qui  n'ont  pas  ete  retrouvees 
depuis,  continuont  cependant  a  figurer  sur  la  liste  des  plantes 
dece  pays;  d'autres  eafinysdnl  portees  parce quelle? tsroissent 
daiis  les  oontrecs  voisines  et  dans  I'attente  qu'un  jour  elles  pas- 
serdnt  la  frontiere.  Cost  avoc  cos  materiaux  incertainset  d'em- 
pruiit  que  M.  Loiseleur  a  porlo  le  noinhre  des  plantes  phane- 
rogames  de  France  a  /l,ioo. 

La  svnonvmie  laisse  beauconp  a  dosiroi ;  los  synonymes  tires 
de  Mathiole  nous  intercssont  pen;  inais  on  ap|)i<ndrait  avocuti- 
lite  que  la  plante  rapporto<'  par  ML  Loiseleiu-  an  l.ithnspermum 


Botanique.  n3 

oiirnta/f'SW,  a  etc  deplete  sous  le  noin  de  fiopca  lutea  par  M. 
de  Candollc.  Fl.  fr,  supp.  p.  /|2o;  que  la  plante  tie  la  montagne 
de  Coudom,  rapportce  par  M.  Loiseleur  au  Jirassica  balearica 
Pcrs.,  i'st  le  Br.  robertinna  de  M.  Gay,  decrit  dans  le  7e  vol.  des 
^nn.  diss  sc.  tint.  aim.  1826.  C'est  avec  beaucoup  de  discretion 
que  M.  Loiseleur  fait  usage  des  observations  mod  ernes.  II  se  de- 
cide cependant  a  admettre  le  changcment  qui  faisait  passer  le 
Brassica alpina\>.  dans  le  genre/>r.w>>w'»;maiscet  essai  n'apas 
ete  heureux;  des  i8>.G,  MM.  Gay  et  Monnard  avaient  prouvc 
que  le  Brassica  alpina  n'appartcnait  pas  au  genre  Erysimum. 

M.  Loiseleur  ne  donne  avec  quelqne  precision  que  Ies  locali- 
ties des  plantes  des  environs  de  Paris:  il  se  contcnte,  pour  les  au- 
trcs,  de  dire  qu'ellcs  croissent  dans  les  Alpes,  la  Provence  etc.; 
orces  indications,  vagues  et  insulusanles,peuventdonner  lieu  a 
beaucoup  d'erreurs.  Ainsi  V .Is/xrtila  hirta  St.  Amandet  le  Liwti- 
tcra  ollria  L.  sontmd\i[uesinPjre/iceii.  Qu'onsc  garde  de  croire 
que  ces  deux  espeees  sont  repanducs  dans  toute  cette  chaine  de 
montagnes.  L' Aspcrula  hirta  ne  se  trouve  qu'au  centre  de  la 
chaine,  dans  uii  petit  nombrede  lieux  eta  line  grande  elevation. 
Le  Lavatera  olbia  n'est  point  line  espece  pyrencenne;  Colliourr, 
sur  lesbords  de  la  Mediterrance,  est  ie  lien  le  plus  rapproche  de 
ces  montagnes  ou  cette  plante  soit  indiquee  avec  certitude. 
L'auteur  a  etc  induit  en  erreursur  des  localites  communiquees 
de  la  seconde  main ;  jeciterai  le  Staticc  alUacca ,  cette  plante  ne 
se  trouve  point  a  Bonnes. 

Sur  les  3i  planches  qui  accompagnent  cette  2*  edit.,  septseu- 
lement  sont  nouvelles  ;  les  autres  out  deja  ete  publiees  avec  la 
premiere  edition  et  la  ive  notice. 

Le  genre  Carex  a  ete  decrit  par  M.  Degland;  il  contient  98  es- 
peces, dont  plusieurs  sont  presentees  com  me  nouvelles.  Les 
descriptions  sont  etendues  et  accompagnees  d'une  nombreuse 
synonymie.Ce  travail,  digne  d'attention,  forme  une  monographie 
des  Cure.r.  de  France. 

Des  ouvrages  de  ce  genre  ne  peuvent  pas  contribuer  a  l'avance- 
ment  de  la  science;  et  Ton  doit  prenmnir  les  jeunes  botanistes 
contre  l'exemple  de  la  facilite  avec  laquelleon  les  produit  cha- 
que  jour.  Felix  Pktit. 

74.   Manukl  c.oMi'i.r.T   nr.   iiotaniquf,  deuxiemc  partie.    Flore 
B.  Tomb  XV.  8 


1 1 4  Botanique. 

frdneaise:  par  M.  F.  A.  Boisdu  val.  3  vol. in— 1 8, de3^7,37oct 
3q6  pag.;  prix,  10  fr.  Paris,  1828;  Roret.  (  Voy.  le  Bull.; 
Tom.X,  n°  i57.) 

Cette  deuxiemc  partie  ,  en  3  volumes  ,  renferme  remunera- 
tion ties  especes  phancrogamcs  de  la  Flore  francaisc  distributes 
par  families  natuiclles.  Les  caracteres  generiqu.es  et  speciliqucs 
sont  deerits  en  francais  avec  asscz  d'ctcndue ;  YJIabiUrt  accoui- 
pagne  chaque  espece.  La  cryptogamie  est  traitcc  avec  moins  de 
details  et  sous  forme  de,  generalitcs ;  niais  elle  ne  laissepasque 
d'occuper  la  moitic  du  3e  vol.  R. 

75.  Revuf.  de  i. a  Fi.ore  his  environs  de  Spa,  eontenant  l'cnu- 
nieration  de  toutes  les  plantes  y  discrites,  avec  les  observa- 
tions, les  descriptions,  les  additions  et  les  corrections  neces- 
sairespour  la  mettrele  plus  possible  a  la  hauteur  de  la  science; 
par  A.  L.  S.  Le.iflne.  In— 8°  de  9.63  pp.  Liege,  189',  ;  Du- 
vivicr. 

7G.  Observations  sun  la  section  des  treki.es  nom.aiee  Lupu- 
lina  par  Linne,  et  sur  une  nouvelle  espece  decette  section  ; 
par  iM.  Desvaiix  ,  Annal.  ties  Sc.  natur.;  Tom.  XIII ,  p.  32  3, 
mars  1828. ) 

D'aprcs  ces  observations,  mallieureuscnicnt  tiop  succinctes 
pour  bffrir  unc  garantie  definitive,  le  Trifolium  spadiceum  de 
Linne  serait  le  Trifolium  badium  des  modernes ,  le  T.  asrarium 
de  Linne  serait  la  plan  t6  (piel'on  a  nominee  d'abord  T.  aureum 
et  ensuite  T.  par  is  cease;  le  Trifolium  filiforme  aurait  etc  con- 
fondu  par  Yillars  avec  le procuirrbens;  le  T.  procumbens  I. inn. 
revient  a  Vdgrarhtm  Auct.  Lc  tampestre  Desv.  ne  serait  aussi  que 
le  T.  procumbent  L.  Le  Chrysaspis  campestre  [  is?  ^  dcntaia  du 
meiue,  n'est  qu'un  accident  individuel  donl  son  createur  fait 
jei  amplement  justice. 

i'.nlin,  I'auteur  etablit  unc  oouvelle  espece  sous  le  nom  de  T. 
prionanthum  qui  nese  distingue  du  T.speciosam  Willd.,quepar 
des  etendards  haoindres  presqu'integres,par  des  feuilles  mucro- 
nees,  et  par  une  taille  infei  ieine.  Dn  reste,  nieine  patrie,  meme 
couleur. 

Ainsi I'auteur,  apres  a\<>irdctruit  deii\  de  ces  especes, se  pro- 
cure le  plaisir  de  la  compensation;  il  nous  endomie  unc  nou- 


Botanique.  1 1 J 

telle,  qui,  nieme  de  son  aveu,  n'est  qu'uiic  race  mi  pen  p|us  pe- 
tite du  speciasum.  Suit  la  synonvmie  des  10  especes  de  T.  lupu- 
lina  epic  1'auteur  a  etudices  de  ses  propres  veux,  svnonymie  fort 
abregce,  ctque  1'auteur  aurait  du  mother  par  de  phis  longs  de- 
tails; car  ccs  objets  ne  sont  pas  tout  a  (ait,  comme  il  le  eroil  , 
d'une  tegere,  importance.  R. 

77.  Sir  i.KSGEXRis  Mei.ocacti  s  et  EcHiNOCACTiis ,  et  les  espe- 
ces de  Inn  et  l'autre,  cultjvees  dans  le  jardin  du  roi  pres  de 
Berlin:  par  MM.  Link,  et  Otto.  (  Annal.  d'/iort.  de  Berlin; 
IIP  Vol.,  7e  cah.,  p.  /,i2-42°»,  avec  12  pi. ) 

Ccs  auteurs  commencent  par  quelqucs  details  sur  l'histoire 
ct  la  nomenclature  du  genre  Cactus,  et  des  genres  Melocactus 
Echinocactw,  Cercits  et  Maininilaria,  formes  par  son  dcdouble- 
ment.  Cette  partie  de  leur  travail  etant  tressuccinctc,  n'est  guere 
susceptible  d  analyse.  Nous  nous  contenterons  done  de  donner 
jes  phrases  geiu'viques  et  speciiiques. 

Melocactu;.  ( Ian  lis  aphyllus,  simplex,  subglohosus  ant  depres- 
ses, sulcis  profundJS  et  costis  alternantibus.  Costae  e  tuberculis 
ramis  conlluentibus,  in  apice  spinarum  fasciculo  insignitse, 
saq>e  lanugine  septre. — -  Cepludium  in  vertice  caidis  ,  subglobo- 
sum,  e  fascii  ulis  spinarum  longa  densa  lanugine  cinctis.  Flores 
e  cephalic,  involucre  tubuloso  nnllo.  —  Caly.r  superus  tubu- 
losus  sexparlilns  roloratus.  —  Corolla  hexapetala,  petalis  calici 
iiwrtis.  —  Stamina  lnimcrosa,  calyei  aflixa.  —  Stylus  7,  Stratum 
(piinque-partitum.  — Dacca  unilocularis.  Scmina  nidulanlia. 

I.  M.  eomniniiis.  C.aule  suhgloboso  el  oblong©,  g  lances  - 
ccnle.  costis  1  'j-  1  '1 ,  interdum  duplicatis,  aeuatis,  spinis  9  pa? 
tculihus,  ceuirali  erccta. — Cactus  nictocactus\..  sp.  ed.  2.  Habit. 
Ifldes  Occidentals,  St.-l  Vnningue,  St. -Thomas  clc. — 2.  I\l.  ma- 

<  r.u  anllms.  Canle  subglobo<o,  lale  viridi  ,  costis  1 .',  obtusa- 
lis,  spjtus  cri'.lialibus  '.)-.] ,  Inngissimis  crassissimis  erectis ,  ra- 
diantibus,  i/,-iH  palentibus  niinoribus. {  C.  macracanthus.  Pr. 
Salm.,  (ibs.  hot.  1820,  p.  1.  St.-l)omingue. )—  \.  M.  pyrttnudalis; 
C.aule  suhgloboso ,   atro-\  ircnte,  costis    17-18  obtusalis,  spiuis 

<  cnlralihns  ■»-'  ,  longissiniis  ,  erect  is  ,  radiantibiis  <li\  aricalis  , 
multo  niinoribus.  (  C.  pyrami<l<dis.  Pr.  Salm.  C.  C.  p.  a,  Cura- 
cao.)—  /(.  M.  Bcslcri.  Canle  deprcsso,  viridi,  costis  1 .',  oblusissi- 

8. 


lib'  Botanique. 

mis,  spinis  8-12,  inapqualibus  ,  recurvis,  validis.  (C.  mclocac- 
tusy  Besler  hort.  Eystett.  C.  placentiformis ,  Lchm.  sem.  hort. 
Hamb.  1826'.  Bresil. ) 

Kciiinocact!  s.  Caulit  aphylluSj  simplex,  globosus,  ov;\lis  aut 
oblongus,  sulcis  profundis  el  costis  alternantibus.  Costae  tuber- 
culis  (ramis)  confluentibus ,  in  apice  spinarum  fasciculo  insi- 
gnilae,  saqte  lanugine  cinctae.  —  Cephalium  nullum.  Flores  e  ver- 
tice  caulis.  lnvolucrum  tubulosum ,  bracteis  imbricatis  concre- 
tnni,  cum  genuine  et  calyce  connatum.  Calyx  superus ,  interio- 
rem  paginam  involucri sistens.  — Corolla  polype tala,  calyci  in- 
serta.  Stamina  numerosa ,  calyci  inserta.  Stylus  1.  Stigma  10  ct 
multi-partituin.  Fructus  ignotus. 

1  E.  tcnuispinits ;  caule  subgloboso,  viridi,  costis  12  obtusa- 
tis, spinis  majoribus  i-4,  reliquis  plurimis,  omnibus  tenuibus, 
recurvis.  Bri'sil,  Rio-Grande.  Sellow. —  T.  tephr acanthus  ;  caule 
globoso ,  glaucescente ,  costis  i5,aenatis,  spinis  10,  tenuibus, 
patentibus,  in  centralibus  majoxibus.  II).  Id. — °>.  E . polyacanthas; 
caule  ovali,  glaucescente,  costis  21,  obtusatis,  spinis  8,  patenti- 
bus, superioribus  2,  niulto  niinoribus.  lb.  Id. — \.  E.salmiaiuts, 
caule  sugloboso,  atrovirente,  costis  1  .',-1 5,  obtusatis,  spinis  cen- 
tralibus 3  erectis,  radiantibus  1  r>,  patentissimis.  Curacao,  series 
tin  prince  de  Salm-DvL  —  5.  E.  platyacant/ius  ;  caule  subglobo- 
so, late  \ireuti,  costis  21-2 '|  pluribuscpie  acuatis,  spinis  centra- 
libus 3-4  majoribus  deplanatis ,  radiantibus  .'1  minoribus,  omni- 
bus patentibus.  Mexique;  Deppe. —  GE.  acuatus ;  caule  subglo- 
boso, glaucescente,  costis  20,  acuatis,  spinis  7  patentibus.  re- 
curvis. Monte-Video.  Sellow.  —  7.  /:'.  Sellowii;  caule  depresso 
glaucescente,  costis  i3  acuatis,  spinis  7  recurvis,  3  multo  majo- 
ribus centralibus.  lb.  Id.  —  8.  E.  tuberculatus  ;  caule  subgloboso, 
viridi,  costis  8  obtusatis,  spina  central]  erecta,  radiantibus  7  pa- 
tentibus, subreeurvis,  sensim  minoribus. Mexico, Deppe — 9  E. 
recur rens; caule  subovali, glaucesccnti,  costis  1  4  acuatis,  spinis  <j 
patentibus  subreeurvis,  centrali  majore,  plana,  apice  uncinato, 
infuna  minima.  Perou.  10. — E.  gladiatus ;  caule-ovali  oblongo, 
glaucescente,  costis  14-22  obtusatis,  spinis  10,  tribus  centralibus 
majoribus  complanatis  elongatis,  media  erecta ,  radiantibus , 
patentissimis.  Mexique,  Deppe.  1  1. — E.  orthacantlius  ;  caule  glo 
boso,  glaucescente,  costis  18  obtusatis,  spinis  7,  centrali  majore 
valid. 1  recta,  reliquis  patentibus.  Monte-Video.  Sellow. —  12.E. 


Botanique.  117 

subuliferus ;  caule  subgloboso  viridi,  costis  8-10  tubcrculatis  ; 
spina  centrali  maxima  erectiuscula  recurvis,  4-5  paten tissimis, 
4-6  extimis  divaricatis  tcnuibus.  Mexi(jne;  Dcppe.  —  i3.  E. 
intricatus  ;  caule  ovali,  viridi,  costis  obtusatis,  spinis  4  ceatra- 
libus  majoribus,  erectis ,  reliquis  14-16  patentibus,  extimis  di- 
Aaricatis.il).  Id. —  14.  E,  meonacanthus  ;  caule  oblongo,  glau- 
cesceiite,  costis  14  acuatis,  spinis  9,  patentibus,  brevibus,  rcctis, 
una  centrali.  Janiaiqne. 

Dix-sept  planches  representent  fidelcment  les  caracteres  de 
ces  diffcrenles  especes.  Ces  caracteres  peuvent  suffirc,  dans  l'e- 
tat  d'imperfection  ou  est  la  connaissance  de  ces  genres  ct  leur 
culture.  Nous  ne  doutons  pas  que  pins  tard  on  ne  rcussisse  a 
en  assigner  de  plus  precis  et  de  moins  variables  que  ne  le  sont, 
de  Leur  nature,  les  cotes  ct  les  epines.  Aug.  Duvau. 

78.  DECAS  NONA,  DECIMA  ET  CNDEC1MA  PLANTARUM  NOVARUM  SUCCT3- 

lentarum  ;  auct.  A.  H.  Haworth.(/,/«V(«.  Magaz.;  Nouv.  serie; 
avril  1827,  p.  27i;nov.  1827,  vol.  2,  p.  344  j  mars  1828, 
vol.  3,  p.  i83.)  Voy.  le  Bull.,  Tom.  XII,  n°  68. 

Cotyledon  crassifolia;  farinoso-alba ;  subsimplex;  foliis  rhom- 
beo-obcuneatis  incrassatis  (originaire  du  Cap ,  vegetait  en  1821 
dans  le  jardin  de  Rew,  voisine  du  C.  oblonga.) — C.  viridls;  foliis 
obovato-cuneatis  perviridibus,  caudice  valde.  cicatricato  (origi- 
naire  du  Cap,  vegetait  sans  fleurs  a  Kew;  voisine  de  la  prece- 
dente). — C.rotundifolia  ;  foliis  rcctis  confertis  rotundatis  sordide 
viridibus,  ramis  brevibus  decumbentibus  (originaire  duCap, 
voisine  du  C.  hcemispheerica j  1'auteur  n'a  pas  vti  les  fleurs).  — 
C.  crista  la  ;  foliis  petiolatis  cuneato-triangularibus,  apiceCrispo- 
cristatis  (Cap;  a  flenri  dans  le  jardin  de  Rew,  en  sept.  1826). — 
C.  clai'ifolia;  foliis  petiolatis  claviformibus  inenrvantibus,  apice 
subcrispo  acuminulato.  (Cap;  a  flenri  avec  la  precedente,  en 

septembre  1826) GasteVia  bicolor;  foliis  anguste  linguiformibus 

obtnsis  biconvexis  laevissimis  pallidis,  imis  subtus  maculato- 
marmorescentibus  (1'auteur  n'a  pas  vu  les  fleurs;  voisine  du  G. 
candicans'B.acw.)  —  Euphorbia stellaespina;  multangularis  :  valida; 
singulis  spinis  ramoso  stellantibus  mfescentibus ;  mortnis  nigris. 
(Cap;  1'auteur  n'a  pas  examine  les  fleurs  . —  E.  cccrulescens ;  ar- 
ticulatim  interrupta,  crecta;  tetragona;  ramis  basilaribus  luride 
ccerulescentibus.  (Cap;  voisine  de  \'E.  canariensis).  —  E.  tctru- 


1 1 8  Botanique. 

^/ifljsubsimpIeXjerectajcaullDussubgriHHbuscontlnuosis  iste 
♦lnaiDus;  spinis  pStentiBus  gerriinatis  vbisihe  peut-etre  del'/:". 
cariariensis). — E.  sfyitairosa;  tuberosb-strumbsa;  rarois  >.iiii| >H- 
cibtis  decumbentiBus,  sqiiarrbse-spindso-pirihalisectis.  (Vbisibe 
ilc  YE.  procumbehs  Meerb. 

T.rs  plahtes  decntes  daris  Ic  premier  de  ces  deux  mimeros  an 
partienh'erit  aux  Atoe,  doht  tJuval  J/mt.  dlehc.  a  fait  te  genre 
Gasteria.  M.  Haworth  donne  la  phrase  specifiqiie  3e  \i  espeices, 
qu'il  distribue  eh  mrfierehtes  coupes,  a  I'aide  d'nn  tableau  clicho- 
tomiqne.  La  premiere  Section  rehferme  les  ore'vifloroe,  section 
qui  sc  suBdivise  en  deux  coupes  :  i°  Caulescenies ;  G.piilchrd, 
mdculdtd,  picta  (nbiiv.  espece  du  Cap  :foliii  ehsiforhubtis  plants 
obtusis,  peduncuus  jTorie  grosso  brevio'ribus)^  ■>."  dcaules;  G.jor- 
mbsa  nouv.  espece  :  foliis  lihguifdrmiBus  laivib'us  ihtegris  oh- 
tusis cum  acumine  alho  nigroque  fascials'.  ,  fascial  a;  retain  sans 
doute  reticulata ,  espece  nnuv.  chi  Cap  :  foliis  suhensiforinihus, 
a!bo  inaciilatis,  soholium  pcrlepide  alho  rcfirulanlihiis,  sans 
doute  reticulosis  .  nigricans }  Irassifolitz,  br€vif&lia.  La  seteonde 
section  ren  ferine  les  longiftoroe,  et  se  subdivise  en  i°  bifatice; 
G.  obtusifolia,  mollis,  subhigricans,  disticna,  campurcata,  angu,- 
lata,  sulcata  Aloe  obscura  var.  fruncaia  'Salm.  ,  excavata,  angus- 
tifolta,  Itevis,  subverfucosa^  verrucosa,  intermedia;  1  multifarice: 
G.  ripens , pairva  espece  nouv. ;  sobolifer,  foliis  verrucosis  hie- 
vihus  inajquali-trigdno-ensiformibus  luhcrculato-asperiusculis\ 
decipiens  (Hawortnia  nigricans  ,  caririata,  strigata  [esp.  nouv. 
de  r.'YIViipie  merid.  :  sobolifer,  foliis  rectis  inaequali-rrigbnis , 
tubercuTis  magnis  alhis  suBconfluentiBus  saepe  stri-atis  ,  Ice'ti- 
puncta  (vbisinc  du  G.  carmatn,  mais  moindre  dans  ses  propor- 
tions ,  subtarinata,  undata,  glabra,  nitida,  frigahd,  obtttsa,  aci- 
ndcifolia,  nitens,  venusta,  pluripuncta  esp.  nouv.  du  Cap:  foliis 
ensiformibus  acuminatis  viridiBus,  aiho  creberrime  tuBercu- 
latim  exasperantibus  ,  ensifblia,  caudicans,  liiiila  esp.  nouv.  du 
Cap:  foliis  linguiforfniBus  suBoBtiisis  mucronatis  sordide  alho 
fuscoque  marmoratis    i  ;  margimbus  late  cartilagineis),  bicolor. 

i  Nona  invitei oris  \l.  H.uMuiii  ;i  soigder  tlav«ntage  w  lutinile,  dans 
l'inten't  ile  l.i  science.  Car  lea  rnols  etani  fails  pour  .«■  fair* entendre ,  il  tie 
faat  pas  arbitraireinenl  tn  changer  la  signification;  ii  f.mi  encore  iuoius 
mepriser  lea  regies  du  l.iogage<  puiaque  e'est  par  elles  qae  nous  devencus 
inlelligibles.   Ainsi,  marmoratus  signilic  iocruste  de  marbre,  et  non  luar- 


Botanique.  ng 

Le  second  n°  de  ce  journal  renferme  les  especes  nouvelles 
appartenant  aux  genre*  Scdum ,  Cotyledon,  Purgosea,  Yucca, 
Haworthia,  Euphorbia,  Rulingia,  Cineraria. 

SedUrh  viridulum;  foliis  suberectis  lineari-subulatis  viridibus 
uno  latere  siibmueroiiulatis.  Que  signiGe  patriam  ncscio ,  nisi 
europeetim  seu  americanam,  vix  asiaticam  ? — Curtogyne  undosa; 
foliis  ovato-linguiformibus  crispis,  ramulorum  tlorentium  re- 
troflexis  (habits  le  cap  de  Bonne-Esperancc;  voisine  du  Cras- 
sula  alba  Sims) —  Purgosea  pertusula  ;  foliis  lanceolatis  recur- 
vulis  supra  siibimpresso-punctatis;  bracteis  sunnnis  cord»tis  in- 
tegris,  scapo  panictdato  (habite  le  Cap;  voisine  du  Turgosea  per- 
tusa  Haw). —  Cotyledon  cuneiformis;  brevicaulis  ,  ramosa  ,  foliis 
eonfertis  obovato-cuneatis  mucronatis  subfarinoso-albis  (ha- 
bite le  Cap;  voisine  du  C.  crassifolia  Haw).  —  C.  interjecta ;  fo- 
liis anguste  oblongis  acutis  inflexo-canaliculatis;  caudice  brevi 
valido.  (Cap;  voisine  du  C.  spuria). —  Yucca  pubcrula;  acaulis; 
foliis  lorato-lanceolatis  patentibus  glaucis  :  libris  marginalibus 
pauculis  fulvis : ramnlis florigeris dense puberulis. (Amer. septen.) 

—  Haworthia  rlariperla;  foliis  subulato-acutis  undique  praeclari- 
perlatis,  perlis  subtus  majoribiis.  (Cap;  intermediaire  entre  les 
H.  attenuata  et  fasciata).  —  Euphorbia  pentagona  ;  erecto-de- 
cuinbens,  dodrantalis,  spinis  subsemuncialibus.  (Cap;  tres-voi- 
sine  de  YE.  enneagona  Haw.) — Rulingia  intermedia;  tres-voisine 
du  R.  poiypliylla.  Que  signilie  l'ensemble  de  cette  phrase,  simil- 
lima,  at  duplb  minitsve  minor,  seu  angustior,  sed  fortasse  clatioi? 

—  Cineraria  vestila  :  suhacaulis,  lanato-vestita  :  foliis  multi- 
lariis  subtvren-spattdesce/ttibus  planiusculis  (tres-voisine  du  C. 
coraLoides).  r_ 

79.  Essai  sur  i.'histoire  df.s  progres  faits  dans  la  connais- 
sance  des  Fougeres,  depuis  Brunfels  jusqu'a  nos  jours;  pur 
M.  Nees  d'EsF.NBEc.K.  le  jeune.  (Gazette  botan.  de  Ratisbonne; 
n°  1,  1823,  p.  1-16.) 

Dans  eet  interessant  article,  M.  Nees  cite  les  different  botu- 
nistes  qui  se  sunt  occupes  de  la  belle  famille  des   fougeres,  et 

brc  dans  le  sens  de  M.  Haworth  ;  il  fandrait  in'  vhriegatus.  Mpex  n'est  pas 
fciiiiinn.  Qnesignifie  :  Sed  -Vi'x  semper,..,  alio  saccharata,  ...  in  locis  natu- 
ralibus...  mucutis  albis  fusciatibus  ,...valde sparse ,...  neque an  recti  locan- 
da,...  sea  minus  exstancibus  quitin  in   inferiore pagina  ,  etc..' 


120  Botanique.  M°   jc) 

signale  la  part  do  chacun  d'eux  a  la  connaissanco  plus  appro- 
fondie  des  caractercs  et  a  raugmentation  successive  des  especes. 
Nous  nc  lc  suivrons  pas  dans  (ous  les  details,  0t  nous  ne  pn ■- 
senterons  hois  do  ligne  que  les  aiitcurs  qui  out  eu  une  influence 
marquee  sur  eette  partie  de  la  science. 

La  ire  figure  de  fougere  qui  ait  etc  publico  parail  etre  cello 
du  Ruta  miliaria,  <[iie  Brunlels  donne  sous  le  nom  de  CapHlus 
Veneris. Lesbotanistes  suivans  nedocriviront  guerequcdesfou- 
gercs  europeennes.  Rheede  et  Rumph  on  firont  connaitre  vingt 
especes  des  rndes  orientates,  et  .Sloane  un  nomhrc  egal  des 
Indes  oocidentalos.  Mais  celui  qui  a  le  plus  enrichi  cette  partie 
de  la  botahique  est  Plumier.  II  en  rapporta  de  l'Anierique  kji 
especes  noflvelles,  et  yjoignit  des  dessins,  qui,  parlour  nom- 
bre,  la  dimension  des  figures  et  la  prodigiousc  quantite  des 
details,  feront  pendant  long-temps  encore  la  collection  la  plus 
romarquable  dans  ce  genre. 

Avant  la  moitie  du  i;e  siecle,  lour  organisation,  ['existence 
mome  de  la  graine  etaiont  a  peine  connues.  Grew  docrivit  la 
capsule  du  Scolopendriitm  officinale,  et  Malpighi  annlvsa  les 
fruits  du  Scolopenilriuin  ot  du  Polypodiutn.  Ray  etablit  une  pre- 
miere division  sur  la  position  des  graines,  selon  qu'elles  sont 
placees  sur  des  pedoncules  separes,  ou  sur  les  feuilles,  et  di- 
vise  celles-ci  en  genres,  d'apres  la  forme  des  soies,  caracterc 
que  nous  conservons  encore. 

Linne  l'omplova  egalenient.  La  ire  edition  du  Genera  plan- 
turum  contiont  les  12  genres  Ptcris,  Lonchitis,  Adiantiun,  Asple- 
niuni,  Poly  podium,  Acrostichum,  Osmunda,  Ophyoglossuin ,  Equi- 
setuin  ,  I ycopotliuni,  Marsilea,  Cal<i»iistruin  Dill.  La  memo  au- 
ntie, il  changea  lo  nom  do  co  dernier  ^onre  on  celui  do  Pilularia, 
et  croa  les  genres  Hemionitis  el  Trichomanes, 

Schrader  ajouta  a  cette  liste  les  Salvinia  Mich. ,  Isoetes  L.  Ma- 
rattia  Sw.,  Onoclca  Schreb. ,  Btechnum  ,  Meniscium  Sclireb. ,  et 
Ccenopteris  Berg. 

Smith,  dans  son  Comment,  dc  Filicum  dorsiferatum gencribus, 
etablit  une  nouvolle  methode  foiidee  sur  la  presence  d'un  an- 
noau  olastiquo  ot  d'imc  enveloppe  indusium)  ou  tie  capsules 
sans  enveloppe,  et  il  joignit  au\  caracteros  generiques  tlej.'i 
admis  celui  tie  la  nature  do  l'eiiveloppe.  II  modilia  quohpies 
genres,  et  croa  les  IVoudwardia ,  Lindsaea,  Vittaria,  Dct<.rill;a, 
Cyathca^  Hrmenop/iyllum ,  Schizocea,  Gleickc/tia  et  Daiuva 


Botaniquc.  121 

Swartz,  dans  ses  Genera  at  species  filicum  (1800),  admit  3o 
genres  partages  en  deux  sections  fondees  sur  la  presence  011  l'ab- 
sence  de  l'anneau.  II  en  etablit  8  nouveaux.  :  Meniscium,  Gram- 
ntitcs,  Aspidium  ,  Diplazium,  Lygodium  ,  Angiopteris  ,  Psilotum 
et  llotrychiutn,  et  donne  les  phrases  de  536  especes. 

Son  Synopsis  filicum  (1806)  eontient  6  nouveaux  genres: 
Chcilunthes,   Mohria,   Anemia ,    Tajnitis,  Todea  et  Mertensia. 

A  la  nieme  cpoque,  Bernhardi  (  Journ.  de  Schrad.)  donna  la 
description  de  32  genres,  dont  10  nouveaux :  Sp/iceroptcris,  fVi- 
belia. Dennstcedtia,  Huperzia,  Strut/aopteris  B.|(nonW.),  Allosurus, 
Odontopteris,  Ripidium,  Gisoptcris  et  Tmesiptcris. 

lVliver,  Botton  et  Schkuhr  out  avance  la  connaissance  des 
fougeres  par  leurs  dessins.  Le  tableau  des  fougeres,  public  par 
Willdenow  (sp.  pi.,  V  vol.  18 10)  est  beaucoup  plus  considerable 
que  tons  les  autres.  II  se  compose  de  53  genres  et  de  n3i  es- 
peces. Les  nouveaux  genres  sont  :  Azolla  Lam.,  Berhardia,  Ce- 
terac/i,  Dufourea,  Hydroglossum,  Lomaria  //-". ,  Pleopeltis  et  Poly- 
botria  H.,  Strutkiopteris. 

B.  Brown,  dans  son  Prodiomus  et  dans  les  Trans,  de  la  Soc. 
linn.,  fit  connaitre  un  assez  grand  nombre  d'especes  nouvelles, 
repartjes  entre  les  genres  nouveaux  :  Notochlcena,  Nephrpdium% 
A/fantodia,  Doodia,  Stcgania,  Alsophila,  JFoodsia  et  P/atyzoma. 

Desvaux  (Mag.  des  nat.  de  Berlin)  etablit  les  genres  Cjclo- 
phorus  (Candollea  Mirb.)  Monogranuna,  Didymochloena  et  Gyrn- 
nogramma. 

Kaulfuss  (Journ.  de  la  phi  I.  Berlin,  1819-20 '  publia  les  ca- 
racteres  de  ccs  62  genres,  accompagnes  d'observations  sur  les 
especes ,  et  crea  les  genres  Xiphopteris,  Cochlidium,  Onychium, 
Saecoloma  et  Cibolium. 

Micliaux,  Humboldt  et  ELunth,  Swartz,  Sprengel ,  Nees  d'E- 
senbeck  et  Blume,  et  Baddi,  ont  aussi  decrit  de  nouvelles  es- 
peces;  et  les  collections  de  MM.  de  Martins,  St.-Hilaire,  Rein- 
wardt  et  Sieber  en  contiennent  aussi  un  grand  nombre. 

Mais  la  plus  curieuse  de  notre  epoquc  est  celle  de  i3o  es- 
peces du  Nepaul,  recueillies  par  Wallich,  dont  80  nouvelles, 
qui  se  trouvent  decrites  dans  son  Tentamcn  de  Filicibus  nepa- 
lensibus. 

On  connait,  d'apres  M.  de  Humboldt ,  la  distribution  geogra- 
phique  des  fougeres, 


125  Botanique. 

LorsqiK'  Linne  eut  etabli  la  doctrine  du  sexe  dcs  plantes,  on 
(In  rclia  ,\  ftjppliquer  an\  foiigeres  comme  aux  phahcrogames. 
Miclieli  vit  des  antlirres  dans  les  poils  tdanduleux.  et  articules 
que  l'oii  observe  sue  le  fciiillagc,  avant  son  developpcmcnt. 

Dillen  \it  gcrmer  dcs  fbugeres:  Wolff  erut  distinguer  les  grai- 
ncs,  et  Linne  cnrivit  a  BftWlnger,  en  parlant  de  la  poussiere  des 
I'enilles  qu'il  ])rcuait  pdtar  le  polled  :  /'n/cti/v  Ji/iaim  debet  con- 
stare  SOh  eon  tiln  absr/ue  cotyli'dnnibus. 

freiis  omrttroiis  les  opinions  de  bcaucoup  d'autres  auteiirs, 
qui  ne  sont  pas  saflisaminent  el  awe-;.  liernhardi  a  le  premier 
signale  le  renflement  de  rextrcmite  des  vaisseaux  dans  I'endroit 
ou  ils  Se  confondent  avec  les  pores  avant  leur  developpement. 
II  prend  ce  renflement  pour  les  antberes.  Quoiqu'il  en  soit, 
cette  union  intime  des  vaisseaux  et  des  cellules  est  une  des 
conditions  du  fruit. 

Treviramis  a  demontre  l'absence  du  funicule  dans  cette  fa- 
mille  coinme  dans  les  autres  crvpto^ames,  et  signale  la  presence 
d'tine  couche  mince  de  tissu  cellulaire  entre  les  jeunes  capsules 
ct  les  renflemens  ci-dessus  mentionm's. 

Les  observations  de  Lindsey  [Tram.  //////.,  vol.  i),  s'accor- 
dent  aver  eelles  de  \ces  d'Ksenbeck  lui-meine. 

Kaulfuss,  qui  a  deja  fait  d'iinportantes observations  sur  la  ve- 
getation des  fongcrcs,  trottS  Fait  esperer  un  ouvrage  complet 
sur  cette  matiere. 

Fischer  el  Sprengel  out  deceit  la  pellicule  bruue  qui  recouvre 
les  vaisseaux,  et  que  Moldenhawer  a  examinee  avec  un  soiu 
pa  i  ticulier. 

Tret  iranus  a  trouvc  un  veritable  epidemic dans  les  Foageres. 

Nees  d'Esenbeck  I'aine  a  fail  dans  son  ManMl  de  Bottmiqab, 
un  tableau  de  tout  ee  qui  a  etc  observe  sur  cette  faniille. 

L'autcnr  lenniiie  del  expose  chrondlogiqne  <n  rappelanl  les 
observ  alions  d'&gardh  sur  la  germination  de  la  graine  des  Eqiu- 
setum  /iicenxe,  iimosam  et  palHstre ;  00  I'on  \oit  des  conferves 
ariiculees  se    sunder   ensemble  pour   former   les  jeunrs  ttges. 

Aug.  J)i  vau. 

So.Al.C.ris    nr    LA    NottMANDIE,    RECOEIILIES    FT     PUBLIEF.S ,    la 

parlie  des  articule.es,  par  U.  Roberge,  ct  la  partie  des  inar- 
ticulees,  par  M.  Chauvik.  Caen,  1827;  Chauvin.  Cet  oiivrage 


Botanique.  12'' 

parait  par  livraisons  in-f°,  compose  de  25  planches  charunc, 
et  dti  prix  de  10  fi\. 

Nous  en  publierons  une    analyse  quand  il  nous   sera  par- 
venu. 

81.  Nomenclator  botanicus ,  enumerans  ordine  alphabeticd 
nornina  atque  synonyma  tam  generica  quam  specinca  etaLin- 
uaeo  el   a  recentioribus  de  re  botariica  scriptoribus ,  plaritis 

phanerogamicis  iniposita  ;  par  E.  Steudel,  Dr  en  med.  In-8° 
de  900  p.,  1821.  Idem,  de  plantis  cryptogamicis,  45o  p.  Stut- 
gard,  182^;  Cotta. 

82.  Synopsis  Fungorum  Caroline  superioris  secundum  obser- 
vationes  Ludoviei  Davidis  de  Schweinitz;  edita  a  D.  F. 
ScHW.EGRic.HEN.  [Schriften  der  nalurforschcnden  Gcsells.  zn 
Leipzig;  1822,  p.  20.) 

Ce  nicmoire  tres -considerable  n'est  pas  susceptible  d'une 
analyse  telle  que  le  comporte  le  Bulletin.  M.  de  Schweinitz  a 
fait,  en  Amerique,  pour  la  cryptoganrie ,  ce  que  Pursh,  Nut- 
tal ,  etc. ,  ont  fait  pour  la  phanerogamic.  Ce  catalogue  se  com- 
pose de  i,'473  especes  dont  le  quart  etait  inedit.  II  est  accom- 
pagne  de  deux  planches  representant  des  genres  et  des  especes 
nouveaux.  On  y  trouve  figures  les  Glossium  stellatain  [So/cr/a- 
rium  byssoides  Spr.),  VAraehnian  album,  dont  il  serai t  interes- 
sant  d'examiner  I'analogie  avec  le  Gjrrapodiiim  coccineum  (  Voy. 
le  n°  suivant  )  genre  nouveau  caracterise  de  la  maniere  sui- 
vante  :  Peridium  cartice  externa  tenuievanescente ,  interna  subc- 
roso  irregular  iter  rtiptc 1;  repletion  globulix  appressis  mm  cun- 
mwis.  Est  similitude)  cum  PLsocarpio.  Le  Mitre/njces  liitexccns 
I  )  ■  aperdan  hetcrageheum  Rose  ,  le  Merullius  spat/iularia,  espece 
nouvclle;  le  Boletus  birgrnetts ;  espece  voisine  <lu  versicolor; 
I' llvdnum  adustum  :  luleo  albuiu  ,  pileo  le/ii/'ormi  conacea  velu- 
tino ,  ad peripheriam  fusco  zonato  ,  matgine  subulisque  ntgrvHt  en- 
tibus  ;  le  Teltphom  pedicetldta  ;  I'Y^sofdcs  f'ulvo  -  cinnamonn  a 
mtirgine  iindulatn-alba  ,  radiculis  crossis  truncatis  ;  le  I'eziza  cra- 
terium ;  magna  silbcespitosa  ctarirformts  a/ace  concava,  inOTgtne 
ihvolato  nigro-badia ,  basitomertto  adherens;  el  des  pticcihitss  de 
iliverses  plantes. 

8'3.  Physiolocie  nu  Gyropodicm  coccineum  ;  par  le  R.  Edward 


1 24  Botaniquc. 

Hitchcock.   (  Americ.   fourn.  of  sc.  and  arts ;  vol.  IX  ,  n°  1; 
fev.  1825,  p.  5G. ) 

Ce  genre  de  champignons  a  et*  trouve  pour  la  premiere  fois 
par  Ic  R.  L.  Schweinitz.  II  n'a  ete  decouvert  jusqu'a  present  <|iic 
dans  le  Massachusetts,  pr&s  de  la  riviere  du  Connecticut.  L'au- 
teur  a  en  ('occasion  de  I'etudier  sur  le  vivant,  el  il  en  donne 
la  description  suivante.  Quand  cette  plante  sort  de  terre,  elle 
est  spherique;  une  enveloppc  gelatineUse,  qui  la  recOuvrc  et 
(|ui  en  forme  comme  la  Volvay  tombe  en  gel£e  sin-  la  terre,  et 
Ton  voil  en  sortir  un  pedicUle  crevasse  et  surmonte  dime  es- 
pece  de  sphere,  qui  en  forme  le  Peridium.  Bientdl  ce  Peridium 
fenduneenveloppeexterne,quisepartageen  5  on  8  divisions peta- 
lo'ideslesquellesformentautourde  luiunecorollejaune  tacheede 
purpurin.  Le  Peridium  se  compose  d'un  sac  externe  et  d'un  sac 
interne  qui  tienl  a  l'externe  par  le  sommet,  et  qni  renferme  l<s 
seminules.  Ces  seminules  sont  lancees  au-dehors  par  une  ou- 
verture  qui  varie  quant  a  sa  forme,  mais  qui  est  toujours  la 
ineme  quant  a  sa  structure;  elle  est  formee  de  deux  levres 
composees  de  creneaux  qui  s'appliqueni  les  unscontre  les  antres 
pour  former  l'organe ,  et  qui ,  en  s'ecartant  les  uns  des  antres  . 
pretent  a  1'ouverture  une  grandeur  qu'elle  ue  paraissait  pas  de- 
voir acquerir lorsqu'elle  etait  fermee.  (Test  par  les  bords  de  ces 
levres  que  les  sacs  internes  et  externes  adherent  ensemble. 

L'emission  des  sporules ,  d'apres  l'auteur,  a  lieu,  ou  bien  par 
la  compression  exercee  sur  le  sac  interne  par  les  contractions 
de  l'externe,  ou  bien  a  cause  d'un  degagement  de  gaz  produil 
dans  1'interieur  de  l'organe,  el  qui  chasserait  les  sporules  au- 
dehors.  Au  reste,  le  Gyropodium  coccineum  »e  rapproche  des 
Lvcoperdons,  el  il  atteint jusqu'a  deux  pouces  d'elevation.  R. 

84.  Notice  slr  le  genre  HooKERi,vdeSniitli;  par  W.  .1.  Hooker 
ctR.  K.  Grevh.i.e.  Edinb.  Journ.  of scienc;  vol.  11,  p.  j,j.\  ; 
i825.) 

Cc  genre  fui  etablien  1 808,  par  J.  E.  Smith,  dans  les  Transact. 
oftlie  Lin.Soc.Les  deux  auteurs  de  ce  memoire,  apres  avoir  ex- 
pose I'historique  de  la  science  a  ce  sujel ,  earacterisenl  <•!  <li\> 
sent  le  genre  de  la  maniere  suivante  :  Seta  lateralis.  Peristo- 
miitm  duplex:  ext.  dentibus  sexdecim ;  int.  membrana  16-  laci- 
aiata,  nunc  ciliis  qtternantibuf.  Cahjjti  a  mill  iformis. 


Botamque.  ia5 

A.  foliis  uniformibus  undique  insertis  [Ex  stipulate., :  i.  foliis 
enervibus,  vel  obsolerissime  basi  binervibus.  II.  lucens  Sniiil). 
//.  aeutifolia,  foliis  bifariis  ovatis  acutis  enervibus  reticularis, 
capsula  ovata  horizoiitali,  calyptra  impresso-punctata.  (L'es- 
pece  est  figuree,  elle  est  originaire  du  Nepaul. )  H.  prcelonga 
Arn.  H.flavescens ,  caule  yage  pinnatim  ramoso,  ramis  brevi- 
bus simpliciusculis  subcompressis ,  foliis  undique  laxe  imbricatis 
ovato -acuminatis  integris  enervibus,  perichaetialibus  lanceolato- 
acuminatis,  capsula  nutante,  calyptra  basi  multifida.  (Figuree, 
elle  habite  Demerara. )  2.  foliis  uninervibus.  H.  microcarpal  hyp- 
nurn microcarjjon  Hcdw.)  H.  Diksoni,  subcompressa  ,  foliis  late 
ovatis  acuminulatis  teuuissimis  pcllucidis  marginatis  subundu- 
latis  integer  rim  is  pulcherrime  reticularis,  nervo  ultra  medium 
evanescente,  capsula  nutante, calyptra  basi  laciniata.  (Figuree, 
envoyee  par  M.  Dikson,  patrie  inconnue.)  H.  radiculosa  Hook. 
i.  foliis  binervibus,  %  foliis  integerrimis.  H.  pendula  Hook.  H. 
diaphana.  {Hypnurn  diaphanum  Swartz.)  H.  pallesccns  Hook.  H. 
filiformis ,  ramis  tenuibus,  foliis  undique  imbricatis  vel  sub- 
secundis  cllipticis  integerrimis  arete  reticularis,  nervis  duohus 
pellucidis,  fere  ad  apicem  attingentibus,  apice  longe  attenuate 
filiformi  flexuoso.  (Figuree,  originaire  de  la  Guadeloupe.)  p.  Fo- 
liis versus  apicem  st-rratis.  *  Capsula  suberecta.  H.  scabriscta 
Hook.  H.  leptorhynca,  caule  repente  caespitoso  vage  ramoso, 
ramis  brevibus,  foliis  laxe  imbricatis  ovato-lanceolatis  acumi- 
nalis  apice  seriulatis  nervis  duobus  infra  apicem  evanescenti- 
bus,  capsula  cylindrica ,  operculo  subulato,  calyptra  sexlida 
glabra.  (Figuree,  originaire  de  Tile  dc  St-Vincent.)  **  Capsula 
nutante  vel  pendula.  H.  crista  ta.  [Lcshea  cristata  Hedw.)  H.  Par- 
keriana,  caule  elongate,  ramis  complanatis,  foliis  imbricatis  sub- 
bifariis  olongis  acutis  undulatis  apice  seriulatis  nervis  duobus 
fere  ad  apicem  attingentibus,  capsula oblonga  horizontali, calyp- 
tra lanciniata.  (Figuree,  habite  Demerara.)  H.  undata.iLeshca  tin- 
data  Hcdw.)  //.  la-tevirensWook.  II.  LangsdorfiiSook.  H.  albicans. 
[Leshea  albicans  Hedw.)ff.  incurva.(  Chcetephoraincurva  Horntsch.) 
//.  depressa.  (  Hypnurn  depression  Swartz.  //.  falcata  Hook.  //. 
repens,  ramis  compressis  sericeis,  foliis  subfalcato-secundis  im- 
bricatis bifariis  ovato-lanceolatis  attenuatis  reticularis  versus 
apicem  dentate- serratis  obsolerissime  binervibus,  capsula  exi- 
gua  horizontali,  calyptra  integra.  (Figuree,  originaire  de  St- 
Vincent. ) 


» aft  Botaniquc. 

II.  loins  tn-qtiadrHanam  insert is  ^MifmiiUce  «.  caulibits  vix 
ramosis.  H.pcnnata  Smith.  //.  (piadrijaria  Smith.  3.  Caulibus 
apiee  valdc  ramosis  arbiiscidoalcis.  H.  concinna  Hook.  H.filicidi- 
fotmis  Smith.  //.  rotulata.  II.  tamariscina  Hook.  II.  luiicina 
iloo!>.  Species  iluhia-  :  f/v/>/tui/i  rigidiun  Selnv.  //.  duplicatum 
Schw.  :'/.  >;-!,;c/iriifo>!iir>i  lirid.  Plcryg(>j)li\lliaii  jiiiigcviniiiuioitli  s 
i'i  id.  Hoo/.cria  f!ab<  llat'i  Smith. 

8  j.  Di  s(  I'.ii'TioN  in  C.uivii  f.F.v  serrata,  genre  nouveay  de 
mousses;  par  Lew.  C.  Beck.  [Amer.  Journ.  of  sc.  and  arts ; 
vol.  XI ,  p.  1 83  ,  jiiiii  1826. 

Quoique  le  texte  porte  QrtiviHeaaum,  oependanl  ,  comme  la 
figure  porte  Grevillea,  ee  qui  est  plus  confonme  an  laagage  ho- 
tanique,  nous  a\ons  prelere  ee  dernier  mot.  Car  act.  gSn. :  soie 
terminale.  Peristome  double,  I'exterieur  a  id  ('cuts  aigues  re- 
eourbees,  Pinterjeur  a  64  dents  horiaontales.  Goiffe  glabre, 
sonvran!  laleralcnietif ,  tulmleuse  a  la  base,  et  entourant  la 
ba  e  de  la  capsule,  aigue  el  tubuleuse  au  sommet.  GreviHva 
set  lata;  sur  les  rochers,  port  des  Bart  ram  ia ,  feuilles  lanceolees, 
obtuses,  den  tees  en  scie,  marquees  d'une  nervuro,  reflechies. 

86.    Notk    Slit   LE    St'LKROTII  M    s  Ti  i;<  OR  vr.  1 1  M  ;   par    M.    I)i;-.U\- 

y.ikv.i  s.  I  Annal.  des  Sc.  nat.;  Tom.  X,  It  \  r.  1837,  p.   1  \  >  J 

Of  article  a  pour  objet  d'elablir,  centre  I'opinioh  de  JH.  Du- 
rieil  de  Maisoll-Neme  foy.  le  Bull.,  torn.  IX,  n"  18S),  que  le 
Scterotium  stcnaraiiitm  est  une  espece  distiuete,  et  11011  le  Pcii- 
dium  detache  des  Pilobolus  cristallinus.  Car  ee  fungus  se  trou\e 
dans  les  bouses  de  vache,  quelquefois  a  plusieurs  pieds  de  pro. 
foiideur,  en   mai  ,  pun  ,  juillet ,  dans  les  prairies. 

II  ne  p.irait  pas  qoe  M.  Desmazieres  ah  eu  nee  des 

diflei-ens  articles  do  Bulletin,  relalil's  au  Pilobnhts  cristallinus-. 
I]  pense  que  eetle  petite  plante  a  etc  pnhliee  pour  la    premiere 

f'ois  en  1772,  par  Scopali;  tandis  que,  dans  le  Bulletin  d'aoul 
iS-.>(i.  n"  i.'lo.  etjnin  i8a6,  n"  187,  nous  avons  fail  connaitre 
qui1,  des  1  7 '.'1  an  moiiis  .  Baker  I'avait  deeiiie  el  (iguree  dans 
son  Histoire  du\  polype  insecte.  \\. 

87.  Mimoi.ia  si  or,  11. .in  \  1  t  bale,  etc. —  Memoire  historique  et 
botanique  sur  des  taches  de  sang  qui  out  convert  les  sub 


Botaniquc,  127 

stances  alimentaires  en  1819,  dans  la  province  <le  Padoue; 

par  V.  Sette.  I11-80  tie  63  p.  Venise,  1824  ;  Alvisopoli. 

Ce  travail  est  destine  a  decrire  la  cause  rcclle  de  pretendues 
Ucbes  de  sangqu'on  a  trouvees  pendant  plusieurs  jours  sur  la 
Polenta  d'nne  inaison  de  Legnaro ,  village  voisin  de  Padoue; 
on  y  remarque  des  particularity's  qui  intcrcssent  eeux  quis'adon- 
nent  a  l'etude  philosophique  des  superstitions  des  peuples.  M. 
Sette  parvint  a  dcssiller  les  yeux,  en  prouvant  que  ees  taehes 
n'etaient  qu'un  IMucor  dont  il  fait  un  genre  particulier  sous  le 
nom  de  Zaogalactina  :  Reeeptaculum  nullum  ,  substantia  gelati- 
nosa  similaris ,  forma  constanti ,  generatio  obscura.  Spec.  Z. 
imctrofa ;  granuliformis ,  minima,  gregaria,  sessilis,  intense 
punicea. 

Ce  genre  aurait  dii,d'apres  nous,  etrereuni  aux  Mvcodermes. 

Voy.  l'analyse  detailleeque  nous  avons  donnee  de  cette  bro- 
chure dans  le  Bull,  des  sc.  agric. ,  Tom.  VIII,  n°  t  /,8,  1827.  R. 

88.  Memoire  concernant  les  plastes  cryptogamf.s  qui  peu- 
vent  etre  reunies  sous  le  nom  de  Calicioides;  par  Acharius. 
[Mem.  de  la  Soe.  linneennc  de  Xonuandie;  aim.  1  8>/j-i  827  , 
pag.  1.  ) 

Ce  memoire,  traduit  du  Sucdois  par  le  M.  Prevost,  renferme 
les  developpemens  et  la  description  de  deux  genres  et  des  es- 
peces qui  leur  appartiennent.  ier  genre,  Limboria.  Reeeptacu- 
lum universale  :  crustaceo-mcmbranaceum ,  leuuc  ,  p!ano-ex- 
pansum,  adnatum,  uniforme;  Partiale  :  subscutelliforme  ,  ses- 
sile (atrum),  circuit)  circa  coronation  Umbo  libero  submargi- 
nante  inciso-laciniato  vel  irregulari,  intus  subpulveraceum 
concolorum. 

(6  especes  ligurees,  se  trouvenl  decriles  a  la  suite  du  genre  . 

ae  genre,  Cyphemcm.  Reeeptaculum  universale:  GWlStaceum 
vel  nullum  sen  nonduni  detectum  expansum,  adnatum,  uni- 
forme. Partiale:  crateia-foiuie,  SCSSlle  .'limn  ,  lolmn  regulate, 
persistens,  replelum  niassa  solidiuscula  concoluri ,  supra  vcluti 
formante  discuni  planiusculum,  pr.bcre  lloccoso  (prolilicanli? 
tectum,  ambitu  ipsius  apotliccii  iiune  .vquanic  intcgerrimo  mar- 
ginatum. 

(10  especes,  dont  '>  ligurees,  soul,  deciites  avec  beaucoiq)  de 
details  a  la  suite  du  genre  . 


j  2  8  Zoolo^ie. 

89.  Voyage  sc.if.ntifiqle  i>f.  M.  David  Douci.as. 
Ce  botaniste  entreprenanl  esl  de  retour  en  AugTeterre, 
apres  uiic  absence  de  '1  anncesj  pendant  lesquelies  il  a  tra- 
verse tons  lcs  clhnats  coropris  entre  le  cap  Horn  et  le  plus 
haut  degre  de  latitude  nord  explore  da  continent  d'Ainerique. 
M.  Douglas  est  reVenu  avec  le  capitaine  Franklin,  dont  il  a 
portage  les  dangers,  el  les  fatigues.  II  parail  avoir  reussi  d'nne 
maniere  rentarquablc  dans  l'objet  scientifique  de  sa  mission. 
(Perth  Courier.  —  Galign.  Messcng.;  7  janv.  1828.) 

89,  bis.  iS'kc.rologie. 
Le  17  septembre  1828,  la  science  a  perdu  M.  Marquis, 
professeur  de  botanique  a  Rouen.  On  se  rappelle  avec 
combien  de  bon  sens  et  d'esprit  il  a  train-  la  philosophic 
botanique  et  la  classification  generate  des  vegetaux.  (Voy.  le 
Bullet.  ,  Tom.  IX ,  n°  r»9  et  XII,  n°  i83.)  Cet  auteur  pen  lone , 
par  cela  seul  qn'il  cultivait  la  science  comme  les  arts,  sans  in- 
teret  et  sans  intrigue,  merite  de  devenir  classique.  L'ecrivain 
sera  t oil j ours  assez  connu  par  la  lecture  de  ses  ouvrages;  mais, 
quant  a  1'homme,  il  n'appartienl  qu'a  cvn\  qui  out  eu  1'avan- 
tece  de  cultiver  assidument  son  amitie,  de  nous  en  parler 
d'une  maniere  intcressante.  Aussi  laisserons-nous  a  Ses  eleveslC 
soin  religieux  de  jeter des fteurs  sursa  tombe;  et  \cBulletin  re- 
cueillera,  avec  emprcssement ,  la  notice  qu'ils  se  hateront  sans 
doute  de  nous  transmettre.  Raspail. 

ZOOLOGIE. 

90.    YOYACF.    AUTOUR    DU    MoNPF.  ,  l.XKC.CTE    par  onnRF.   Tit    Roi , 

sur  la  corvette  la  Coquillc ;  par  M.  L.  J.  Dumbest.  —  Zoo- 

locie  par  MM.  Lesson  et  Garnot.  Livr.  VI  et  VII.  (  Voy.  le 

Bullet.,  Tom.  XII,  11"  3oi.) 

Ces  deux  nouvelles  livraisons,  non  moins  remarquables  que 
les  precedentesr,  par  leor  execution  et  1'intcret  des  animaux 
qu'elles  font  connaitre  ,  contiennent  lesespeees  suivantes:  Le 
Couscous  blanc  male,  Cuscus  atirus  de  la  nouvellc  Irlande,  le 
Philedon  de  Dumoril,  Philedon  DumirMi  de  la  NouvelleZe- 
landc;  le  Philedon  a  oreillons  jamaes,  PhUettonchrysotis;  lePa- 
radisier  rouge  Tem.,  Paradiscea  rubra  Lacep.  de  Pile  Waigiou  ; 


Zoologie.  i  ay 

le  Coucal  menebeki,  Centropus  Menbcki  de  la  Nouvelle  Guinee; 
la  Colombe  de  Zoe,  Columba  Zoece,  niagnifiquc  especc  de  la 
Nouvelle  Guinee. 

La  VIIe  offre  l'Autour  a  longue  queue,  Falco  longicauda  de 
la  Nouvelle  Guinee;  le  Moucherolle  Pomare,  Muscicapa  Po- 
marea  des  iles  de  la  Societe,  male  adnlte  et  en  plumage  de  vieil 
age, et  sa  femelle;  le  Diceea  poitrine  rouge,  Dicceum  erythrothorax 
male  et  femelle ,  et  les  Soui-Manga  Zenobic  et  Aspasie ,  Cynni- 
ris  Zcnobia  et  Jspa.ua  de  l'ile  Bourou  ,  Nouvelle  Guinee  ;  l'He- 
ron  Phaeton,  Ardea  Helyosila  de  la  Nouvelle  Guinee,  et  enhn 
le  Cormoran  de  Gaimard ,  Carbo  Gaimardi  de  Lima.  D. 

g.i.  Iconographie  du  regne  animal  de  M.  le  baron  Cuvier,  on 
Representation,  d'apres  nature,  des  especes  les  plus  remar- 
quables  et  souvent  non  encore  figurees,de  tons  les  genres  d'a- 
nimaux.  Ouvrage  pouvant  servir  d'allas  a  tous  les  Traites  de 
Zoologie,  dedie  a  M.  le  baron  Cuvier  et  a  M.  Latreille;  par 
M.  F.  L.  Guerin. 

Tous  les  naturalistes  attendent,  avec  impatience,  la  nou- 
velle edition  du  Regnc  animal,  qui  est  actuellement  sous 
presse ;  nous  pensons  qu'ils  apprendront  avec  plaisir  que  M. 
Guerin,  jeune  naturaliste,  joignant  an  talent  de  bien  decrire 
et  d'observer  les  animaux,  celui  de  les  representer  fidelement 
avec  son  pinceau,  va  accompagner  cette  nouvelle  edition  d'un 
atlas  in -8°,  representant,  avec  leurs  details  caracteristiques , 
tous  les  genres  d'animaux  decrits  dans  l'ouvrage  du  Linne  fran- 
cais.  Cet  atlas  se  eomposera  d'environ  -200  planches  dessinees 
d'apres  nature,  sous  les  yeux  de  MM.  Cuvier  et  Latreille,  par 
M.  Guerin  lui-rncme,  et  gravees  avec  le  plus  grand  soin  paries 
meilleurs  artistes  dela  capitale.  Les  details  caracteristiques,  pre- 
sentes  au  trait,  seront  d'autant  plus  exacts,  que  Pauteur  s'oc- 
cupe  depuis  long-  temps  de  zoologic ,  et  qu'ii  est  consequem- 
ment  plus  a  meme  de  les  comprendre  et  de  les  faire  sentir. 

Cet  ouvrage  paraitra  par  livraisons  de  10  planches  in-8°.  Le 
prix  de  la  livraison  est  de  6  fr.  en  noir  et  de  i5  fr.  en  conleur, 
pour  les  personnes  qui  slnscriront  avant  le  ier  janvier  pro- 
chain  ;  passe  ce  tcrme,  il  sera  porte  a  7  fr.  en  noir  et  18  fr.  en 
'•ouleur. 

B.   Tom.-  XV.  (; 


»3o  Zooiogie. 

On  s'inscril  a  Paris,  chez  M.  Guerin  ,  rue  des  Posies  Saint 
Victor,  u°  i  |.    On  doit  affranchir  les  Lettres. 

■  i>  Dohinici  V.wni  rn  Fior.  r  kt  F\UV.f.  Lositahicje  Spkci  ■ 
mkn.  Memorias  da  dcad'emia  real  das  sciencias  de  Lisbon  , 
Tom.  I,  annees  1780  a  88 ,  pag.  $7-79. 

<lc  memo  ire  est  uo  simple  catalogue  dans  lequel  1 'ant cur  enu- 
merc ,  d'apres  le  systenoe  Linne.en,  Les  plantes  et  les  animaux 
dn  Portugal,  il  v  comprend  et  les  especes  originaires  dn  pays 
et  relics  qui  v  out  ete  naturalisees.  Le  catalogue  des  animaux 
est  loin  d'etre  complet.  Les  petits  Manimiferes,  ids  que  les 
Chauve-souris  et  les  Rongeurs,  les  )u-t its  Oiseaux,  et  les  ani- 
maux dcs  classes  inferieures  sont,  sans  aucun  doute,  ])lns  nom- 
breux  que  cette  liste  ne  pourrait  le  faire  croire.  L'auteur  donne 
les  phrases  specifiqiie's  pour  uu  petit  nombre  d'especes  qtfil  a 
regard ees  comme  nouvelles,  mais  auxquelles  il  a  plusieurs  fois 
neglige  de  donner  des  noms. 

i°  Oiseaux.  Fulica caerulea.  F.fronte  rubra,  a"inillis  conco- 
inribus.  pedlbus  simplicibus.  Corpus  ma/us  F.  atrcte,  nitcns,  ca>ru- 
Icscens.  Frons  cerd  rubra  quadratd.  Rostrum  rubrum,  nares  ovata', 
pedes  rubri ,  digifis  simplicibus  longissimis ;  cristum  album. 
Cette  espece  parait  avoir  echappee  aux  ornithologistes  moder- 
nes;  elle  n'esl  point  mentionnee  thins  le  Manuel  de  M.  Tein- 
minck. 

2°  Reptiles,  l.'auleur  donne  une  courte  description  d'nn  Co- 
liber,  qu'il  designc  sous  le  nom  cY  .Ispis  ;  puis  il  decrit  une  nou- 
vcile  Ampbisbene  :  Ami'iushi  na  cinerea.  Alic.anco  des  Portu- 
sais.  A.  annulis  corporis  11^,  caudalibus  20. 

Caput  primo  (\  areolii  subquadmtis,  major  ibus  divisis  axillaris  ; 
deindr  mult  is  minimis  arcolis.  Oruli  minimi  ul  difficilime  repe- 
riantur.  Color  maxillarum  c.ralbii/us.  Linen  lateralis  excavata  ab 
ulrdque parte  corporis,  i nnuli  longitudinaliter striati.  Color  totius 
corporis  fulvo-cinereus,  siriis  et  annulorum  dicisionibus  exalbidis. 
Long,  de  10  pouces,  diamelre  2  {  lig., habitant  sous  la  terre.  Ce 
serpen!  est  tres-venimenx,  suivanl  L'auteur;  mais  probablement 
il  ne  I'esf  pas  davantage  que  ses  deux,  coqgeneres  exotiqi.es,  qui 
\r  siirpassent  encore  consideralilement  en  grandeur. 

V  Poissons.  Les  especes  snivantes  sont  decrites  dans  pette 
plassc  :    G ados  triple n-giax,  imberbis ,   albus ,  maxilld  in/eriore 


Zoologie.  i  3 1 

longiore.  D.  11,  i3,  22.  P.  20. V.  6.  A.  36.  19.  C.  33.  —  Plku- 
ronectes  glaber,  oculis  sinistris,  corpore  glabro,  lined  laterali  si- 
nistra asperd.  Color  cinereus,  linea  lateralis  fere  recta.  —  Labrds 
godianus,  viridescens  caudd  integrd  subsquamrnosa.  —  L.  va- 
riegatus,  Corpore  viridi  Jlavescente  sanguineo  canoque  varius, 
caudd  integrd.  D.  17-9-  P-  18.  V.  6.  A.  3.  10.  C.  1  5. 

Insectes.  L'auteur  donnedc  courtes  phrases  specifiques  d'une 
Formica,  d'une  Scolopendra ,  de  1  Cancer  et  d'un  Zulus ,  sans 
les  designer  par  des  noms  Linneens. 

Mollusques.  Une  espece  de  Lepas ,  eta  de  Cardium  sont  de- 
crits  de  la  raeme  maniere.  L. 

93.  Projet  u'un  systeme  d'Orycto-zoologie;  par  le  DrE.  Eich- 
waid.  {Jakresverhcmdl.  der  kwrlce/id.  Gescllsc/i.  fiir  Literat.  und 
Kunst ;  Tom.  II,  p.  1 18-160.) 

Parmi  les  animaux  qu'on  trouve  a  l'etat  fossile,  les  tins  sont 
transformer  ou  tout-a-fait  changes  dans  leur  forme  et  leur  com- 
position, les  autres  n'ont  snbi  que  tres-peu  ou  point  de  cfaan- 
gement  sous  ces  denx  rapports.  M.  Eichwald  fait  de  cette  dif- 
ference la  base  de  la  classification  qu'il  a  esquissee.  L'orvcto- 
zoologie  formcrait  ainsi  deux  grandes  divisions,  dont  chacune 
se  partagerait  en  3  sections.  La  premiere  division  contient 
dans  la  premiere  section,  les  animaux  dont  on  ne  trouve  plus 
que  les  restes  petrifies  ( Polypiers ,  Encrinites,  Pentacrinites 
Asteriacites ,  Echinites,  Conchites,  Cochlites,  Entomolites,  Tri. 
lobites  ,  Crustaces  fossiles  et  ossemens  fossiles  de  quelques  ani- 
maux vertebres.l  lis  se  rencontrent  depuis  la  formation  de  tran- 
sition jusqu'au  calcaire  moderne. 

La  ae  section  de  la  ire  divison  renferme  les  restes  calcifies , 
ou,  si  Ton  veut,  les  animaux  dont  les  ossemens,  prives  de  leur 
matiere  animale  et  de  leur  durete  naturelle,sont  devenus  legers 
et  friables,  et  se  sont  souvent  in  (litres  ou  revetus  d'un  tuf  cal- 
caire.  Ces  ossemens  appartiennent,  pour  la  plupart,  a  des  Mam- 
miferes,  et  ne  se  trouvent  que  dans  les  terrains  d'alluvion,  ou 
a  decouvert  dans  les  cavernes  des  montagnes  de  transition  ou 
de  formation  see.ondaire  ancienne  que  ces  animaux  habitaient. 
Le  principe  de  classification  de  1'auteur  est  ici  en  defaut,  car  la 
difference  en t re  les  restes  petrifies  et  calcifies  est  veritablement 
mille  ;  ces  restes  fossiles  ne  se  distingurnl  que  par  les  formations 

9- 


i.Hv.  Zoologie. 

differentes  et  plus  ou  moins  ancienues  ,  uuxquelles  ils  appar- 

tiennent. 

La  3*  section  contient  les  rcstes  d'animaux  incrustes  dc  tuf 
calcaire.  Les  ossemens  htimains  trouves  dans  eel  ctat,  a  la  Gua- 
deloupc,  s'y  rapportent  principalcmcut.  Une  masse  calcaire 
tres-rcccnte  contienl  ces  ossemens,  qui  ne  sont  pas  encore  tout 
a  fait  prives  de  leur  matiere  animale. 

La  seconde  division  renferme  des  animaux,  qu'a  proprement 
parler,  on  ne  pent  pas  appeler  fossiles;  elle  offre  dans  ses  3  sec- 
tions, i°  les  animaux  renfermes  dans  le  succin  (Insectes,  petits 
Sauricns,  etc.  ;  crux  renfermes  dans  la  glace  (trouve's  dans  les 
regions  arctiques  avec  leurs  parties  molles) ;  et  3°  ceux  conte- 
nus  vivans  dans  des  masses  pierreuses  (plusieurs  Re|)tiles,  sur- 
tout  des  Crapauds.)  S.  G.  L. 

94.    SUR   I.A   ROTULE  DES  EXTRF.MITKS  POSTERIEURES  ET  ANTERIElt- 

ues  dans  differentes  classes  du  regnc  animal,  avec  fig.;  par  lr 
Dr  Rud.  Wagner.  (Heusinger:  Zeitschr.Jiir  die  organ.  Physik; 
Tom.  I,  n°  5,  nov.  1827,  pag.  585.) 

Les  recherches  de  l'auteur  ont  ete  faites  sur  les  squelettcs 
du  Cabinet  d'anatomie  comparec  du  Jardin  du  Rol.  La  rotule 
des  extremitcs  posterieures,que  M.  Meckel  refuse  aux  Reptiles, 
flans  son  Traitc  d'Analomie  comparee,  Tom.  II ,  a  ete  trouvee 
par  M.  Wagner  sur  le  Monitor  du  Nil,  sur  le  Monitor  elegans  , 
grande  espece  de  Sumatra,  sur  mi  grand  individu  de  Lacerta 
virirfis,  chez  un  Tupinambis  d'Amei  ique,  et  chez  plusiciirs  Scire 
ques;  maisrauteur  n'a  trouve  ret  os  chez  aucun  Iguanc,  aucun 
Stellio,  etc.  Sur  line  qua-rantaine  de  squelettcs  dc  Ratraciens, 
il  a  quelquefois  rencontre  l'os  analogue  a  la  rotule,  signalc  par 
M.  Meckel  dans  le  Pipa.  Sur  36  squelettcs  de  Cheloniens  il  11'y 
avait  d«'  rotule  que  sur  un  individu  de  la  J'eimpene  clausa.  Les 
Sauricns  les  plus  parfaits,  les  Crocodiles,  n'en  ont  offert  aucune 
trace.  Les  rcsultats  de  l'examen  que,  l'auteur  a  fait  des  squelcttes 
d'<  >iseau\  s'accordent ,  en  general ,  avec  ceux  que  M.  Meckel  a 
donnes  dans  son  ouvrage  deja  cite. 

Chez  les  Mammiferes  la  rotule  manque,  suivant  M.  Meckel, 
non-seulement  dans  les  Cetaces,  mais  encore  dans  les  Chauve- 
souris  et  pciif-etrc   dans  les  Galcopithequcs ,  et  chez  plusieurs 


Zoologie.  1 33 

Marsupiaux.  M.  Wagner  a  trpuve  cet  os  sur  mi  squelette  du 
Galeopithecus  rufus  ou  varicgatus ,  sur  ceux  de  plusieurs 
Ptcropus,  da  Phyllosoma  hastatum ,  du  Noctilio  leporinus ,  d'un 
Molos.mt,  du  Fespcrtiiio  niurinus  et  du  Rhi/tolophas  f errant  equi- 
tiurn.  Chez  les  Marsupiaux  il  n'a  trouve  une  rotule  que  sur  un 
individu  de  Phalanger. 

L'analogue  d'unc  rotide  aux  extremites  antericures  a  d'a- 
bord  etc  signale  sur  le  Pipa,  par  M.  Rudolphi ,  ensuite  par  M. 
Meckel,  sur  plusieurs  Sauriens,  sur  la  Tesltido  grccca,  la  Ra- 
na  escule.nta  etdans  le  genre  Aplenotlytes.  M.  Isidore  Geoffroy- 
Saint-Hilaire  enlin  l'adecritesur  quelque  Chauve-Souris.  (V.  le 
Bulletin  ,  torn.  X ,  n°  277. )  M.  Wagner  a  trouve  eette  rotule  an- 
terieure  sur  la  Rana  ocellata  ,  les  Bit  lb  bengalensis  et  typltonia , 
sur  plusieurs  Sauriens,  niais  non  cliez  les  Crocodiles,  ni  chcz 
plusieurs  Cheloniens ;  le  rneme  os  s'est  retrouve  sur  deux  es- 
peces  d' Aptenodytes,  et  sur  plusieurs  Chauve-souris ;  mais  l'au- 
teur  doute  encore  que  son  existence  soit  generate  dans  cette  fa- 
mille,  puisqu'il  l'a  ehercheeen  vain  sur  desindividus  bien  c6m- 
plets  des  Vesperdlio  aurilus ,  Pipistrellq,  pictus  et  emarginalus. 
Chez  une  especc  de  Nyctinome,  qui  avait  un  petit  olecrane  dis- 
tinct, on  ne  voyait  point  de  rotule  a  part. 

<)5.  HlSTOIRE  NATURELLE  ET  ECONOMIQUE  DE  LA  MORUE,  du  Cape- 

Ian,  du  Cuttle-Fish  [Sepia  Loligo)  et  des  Phoques,  qui  vivent 
sur  le  banc  de  'Terre-Neuve  et  sur  les  cotes  de  Labrador;  par 
W.  E.  Cormack.  [Edinb.  new  philos.  Jottrn.;  juin  1826  , 
pag.  3a.) 

Dans  ce  memoire,  essentiel lenient  economique  et  redige  par 
un  pecheur  de  niorue  a  Terre-Neuve,  nous  prendrons  les  de- 
tails qui  nous  paraissent  les  plus  interessans. 

De  la  Morue.  Dans  une  cert  aim*  saison  la  moruc  est  accoin 
pagnce  dans  sa  migration  par  des  myriades  de  Capelans  (Salmo 
arctictts)  et  de  Cuttle-fish  (  Sepia  Loligo  )  nommc  a  Terre-Neuve 
Stjaid.  Chaque  an  nee  on  peche  plus  de  deux  cent  millions  de 
monies  et  cent  millions  de  Secb.es  (  LoMgopiscatorum  de  M.  de  La- 
pylaie,  Memoire  sur  Terre-Neuve).  Ces  etres  soul  plus  abondans 
sur  les  cotes  de  Labrador  et  an  nord  de  Terre-Neuve.  Sur  les 
cotes  sud  du  golfe  St. -Laurent  on  prend  annuellement  plus  de 
quatre  cent  millions  de  Monies.  Les  pecheurs  en  reconnaissenl 


1 34  Zoologie. 

plusieurs  varietes  tres  distinctes,  quits  imminent  Moras  du 
banc,  Monte  decdte,  Morue rouge  Gadus  Callarias),  et  Morueh 
tete  de plioque  (  seal-headed-cod  ).  Les  pecheurs  anglais  rangent 
encore  avec  la  morue  leur  haddoek  Gadus  Eglefinus).  Toutes 
les  cspeces  ou  varietes  de  ces  Gades  emigrent  a  dcs  epoques 
constantes  ,  excepte  celle  nominee  morue  dc  cote,  qui  est  assez 
permanente.  Les  peeheries  aTerre-Neuve  commencent  en  juin, 
epoque  a  laquelle  le  Capelan  arrive  et  sert  a  amercer,  jusqu'ea 
septembre,  que  la  Seche  parait  et  le  remplace  couime  appal.  Sui- 
les  quatre  cent  millions,  et  au-dela,  de  monies  prises  dans  les 
mers  du  nord  de  l'Amcrique,  on  estime  que  cent  millions,  ou  en- 
viron soixante  mille  tonneaux  sont  portes  par  les  Anglais  <-n 
Europe  et  en  Amerique;  que  sur  le  nombre  qui  reslc,  deux  cent 
millions  sont  peches  par  les  Americains;  5oo,ooo  par  les  Fran- 
cais,  et  que  5oo,ooo  sont  consommes  dans  le  pays.  25,ooo  ton- 
neaux d'huile  faite  aveclefoie  dc  la  morue,  sont  annuellement 
introduits  en  Europe. 

Du  Capelan  (  Salmo  arcticiis  ).  Ce  petit  poisson  est  d'autant 
plus  interessant,  qu'il  sert  d'appat  a  la  morue.  II  arrive  sur  les 
cotes  de  Terre-Neuvc  vers  la  fin  de  juin  et  part  vers  le  com- 
mencement d'aout.  II  parait  au  Labrador  1111  mois  plus  tard  et  y 
Sejourne  pendant  2  a  .'(  mois.  Il  se  forme  souvent  par  essaims 
innombrables  de  plus  de  60  milles  de  longueur  sur  plusieurs 
milles  de  largeur.  Sa  taille  est  de  6  a  7  ponces  au  plus.  Sa  pre- 
paration pour  servir  d'appat  demande  quelques  soins  d'obser- 
vation. 

Du  Cuttle-fish,  Seche  (Sepia  Ljligo  ?  Loligo  piscatorum,  Lapyl.) 
Ce  Cephalopodc  parait  dans  les  mers  du  nord  de  I'Anierique 
lorsquele  Capelan  les  abandonne,  vers  les  premiers  jours  d'aout. 
11  semble  leremplarer  a  dessein  pour  servir  d'appat  a  la  morue, 
et  merite  toute  l'attention  des  commercans.  Moins  commun  Mu- 
les cotes  du  Labrador  que  sur  lebanc  de  Terre-Neuve,  il  parait 
n'habiter  que  les  profondes  eaux.  Les  dimensions  de  ce  Loligo 
sont  de  C>  a  10  polices,  quoiqu'on  en  voie  souvent  qui  ont  une 
taille  plus  considerable.  Souvent  il  arrive  que  les  tempeles  en 
jettent  sur  les  rivages  des  bancs  1'pais  qui  pourrissent  et  propa- 
gent  au  loin  la  corruption.  En  septembre,  il  abandonne  les  ri- 
\;il.'<'s  de  Terrc-Neuve,  et  e'est  alors  que  la  morue,  apres  en 
avoir  fail  sa  iiourriture ,  acquiert  sa  qualite  siip.'riciire.  On  at- 
tribue  an    -rand  nombre  de  ces  Mollusques  cephalopodes  la 


Zoologie.  i^-> 

couleur  rouge  viveque  prend  la  mereri  certains  endroitSj  dans 
Tautbmne. 

Des  Phoques.  Lorsqiie  les  montagues  de  glaces  se  detachent 
du  pole,  ct  s'avancent,  portees  par  les  courans,  sur  les  cotes  de 
l'Anierique,  il  se  trouve  a  leur  surface  des  creux  ou  des  etangS; 
qui  charient  quelquefois  des  millions  de  phoques.  Ces  glaces' 
pendant  Timer,  enveloppent  l'ile  de  Terre-Neuve.  En  mars, 
pies  de  3oo  navhes  sont  expedites  pour  y  ferire  la  chasse.  On 
porte  a  3oo,ooo  le  n ombre  des  phoques  detruits  chaque  annee. 
On  les  depece  sur  la  glace,  pour  en  retirer  lapeauet  les  chairs, 
et  la  carcasse  est  abandonnee  comme  inutile.  Vers  le  milieu  de 
mai,  les  navires  se  rendent  a  leur  ancrage  respeclif,  et  se  livrent 
a  la  confection  de  l'huile,  dont  on  evalue  la  quantite  totale  et 
annuelle  a  3,ooo  ou  4,000  tonneanx.  Les  Anglais  seuls  se  livrent 
a  cette  branche  d'industrie.  Les  phoques  qui  frcquentent  ces 
mers  et  celles  du  Groenlaud,  sont  de  cinq  especes,  savoir  :  i°  le 
Harp  (Phoca  groenlancltca),  dont  le  jeune  d'un  an  se  nomine 
Bedlimmer ;  20  le  Hood  seal  ou  Hooded  [Phoca  leonina?) ;  3°  le 
Square- -fipper;  4°  le  Phoque  bleu;  5°  le  Jar  seal,  ainsi  nomine  a 
cause  de  sa  forme.  On  doit  aj outer  a  ces  cinq  especes  le  Phoqu.e 
des  cotes  ou  des  ports,  le  Phoca  vitulina  des  auteurs.  Les  prin- 
cipals differences  de  couleur  de  ces  animaux  tiennent  evidem- 
ment  a  l'age,  suivant  M.  Corinack.  Lesson. 

96.  Sui  Negri  e  sulla  natura  i-rimitiva  deii/Uomo.— Sur  les 
negres  etsur  la  nature  primitive  de  Thomme;  parGAET.  Pesce. 
Vol.  1.  I11-80,  pp.  3a2.  Naples,  1826;  Manfredi.  (Bibliot.  ital.; 
avril,  1827,  p.  1 3/j.) 

L'auteur  s'attache  a  combat tre  ('opinion  des  naturalistes  1110- 
dernes  qui  out  soutenu  que  la  race  negre  forme  une  espece  dis- 
tincte  de  la  blanche,  et  qu'elle  se  rapproche  davantage  de  l'O- 
rang-Outang,  taut  sous  le  rapport  physique  que  sous  le  rapport 
moral.  Nc  connaissant  pas  sou  ouvrage,  nous  nc  saurions  dire 
jusqu'a  quel  point  il  a  atteint  son  but. 

97.  On  ANG-OlJTANC.  FEMELLE   PRIS  SUR   LA  COTE    DE    Sl'MATRA;  par 

1c  capit.  Hull.  (  Calcutta  Governments  Gazette.  —  Asiatic 
Journ.;  aoiit.  1826. —  Edinb.  journal  o_l  Science;  11"  XIII, 
juillet  1827  ,  pag.  iti/. 


1 36  Zoologie. 

Suivant  les  rapports  des  naturels  de  Sumatra,  les  Orang-ou- 
tangs habitent  les  forets  do  I'interieur  de  1'ile.  La  superstition 
lis  cmpeche  de  faire  la  guerre  a  ces  singes;  ear,  suivant  le  dogme 
de  la  metempsycose ,  les  anies  de  leurs  ancetres  ont  passe  dans 
lc  corps  de  res  animaux.  Pour  les  attaqucr  avec  succes,  il  faut 
etrc  en  nombre.  La  femelle  dont  il  s'agit  ful  tuee  sur  un  arbre 
par  un  coup  de  fusil.  Elle  avait  one  taille  de  /,  pieds  n  pouces, 
et  les  epaules  larges  de  a  pieds.  Son  poil  etait  roux;  la  peau  et 
le  squelettc  furent  remis  a  sir  Stamford  liaffles. 

98.  Note  sur  la  Guenon  a  face  pourpke  de  Bupfob  liarbiquc; 
Simia  latibarbatus  Temm.  Vanderon  Monkey  des  Anglais  ;  par 
Fr.  Hamilton.  [Edinb.  journ.  of  science  ;  n°  XIII,  Juillet , 
1827,  p.  'in. 

Lacouleur  pourpre  de  la  face  dans  cette  Guenon  n'est  qu'ac- 
cidentelle ,  et  la  couleur  ordinaire  de  la  face,  des  mains,  des 
oreilles,  en  up  mot  des  parties  nues,  est  le  noir.  Le  dessus  de  la 
tete  est  brun ,  le  reste  du  pelage  gi'is,  avec  predominance  du 
noir;  a  l'exception  du  croupion  qui  est  blanchatre.  La  queue, 
tres  longue,  se  termine  en  pointe  par  des  poils  longs,  mais  ne 
formant  pas  unc  touffe,  comme  on  le  dit  dans  les  descriptions. 
Le  froid  est  diflicilement  supporte  par  cette  Guenon.  Sa  patrie, 
dite  inconnue  dans  des  on  v  rages  recens,  est  File  de  Ccvlan. 

99.  Sur  qublqdes  especes  de  mammiff.res  de  la  Silesie(.Vo?yx 
pygmceus  Laxm.  etPall.,  S.  etruscus  Savi  et  Lutra  Lutreola 
111.),  avec  pi.;  par  Const.  Gi.oger  ,  communique  par  lc  prof. 
Gravenhorst  [Nova  Acta  phys.  nied.  Acad.  Nat.  Curio.';.  ; 
Tom.  XIII,  2e  part.,  p.  478.) 

Dans  cet  interessant  memoirc,  I'auteur  debrouille  d'une  ma- 
nure tres  satisfaisante  1'histoirc  et  la  svnonvmie  de  la  plus  pe- 
tite de  toutes  les  especes  de  Mammiferes.  Cette  espece  qu'on 
croyait  n'appartenir  qua  la  Siberie,  oil  Pallas  la  decouvrit  en 
1771  sur  les  bords  du  Jcnisei  et  de  ses  aflluens,  s'est  rencontrec 
en  1825  au  milieu  de  I'Allemagne,  dans  la  haute  Silesie,  pres 
de  Neisse.  L'individu  que  !\I.  Glower  ;i  examine  avait  ctcprispar 
un  chat  qui  I'apportail  a  les  petits;  il  etait  mort;  mais  evidem- 
ment  adulte  et  assez  bicn  conserve  pour  ne  laisser  aucun  doute 
sur  son  identite  avec  le  Sorex pygmceus  que  Pallas  a  decril  dans 
■>,!  Zongraphia  rosso-asiatica ,  Tom.  I,  pag.  i35.  L'auteur  trace 
line  description  complete  de  son    individu.  Lc  S.  pygtna'iis  lui 


Zoologie.  i  .3  7 

parait  voisin  du  S.  tetragonurus  Hermann ;  inais  il  s'en  distingue 
par  des  caracteres  assez  tranches,  notamment  par  la  forme  plus 
allongee  et  plus  grele  de  la  tete  et  du  museau,  le  pen  de  largeur 
des  pattes,  le  peu  de  grosscur  des  doigts  et  leur  teintc  blancha- 
tre,  la  queue  plus  longue  en  proportion  du  corps  (=  9  :  1  o),  ties 
grosse,  mediocre  a  1'extremite,  tres  mince  a  la  racine,partout  ar- 
rondie  et  garnie  de  poils  roides  (soies),  longs,  toujours  reu- 
nis  au  nombre  de  3  etpeu  epais;  tres  fins  a  la  racine,  tres  forts 
a  leur  extrcmite  et  formant  des  anncaux  circulaires  bien  mar- 
ques. La  couleur  de  ce  poil  est  brunatre  en  dessus  et  blancha- 
tre  en  dessous. 

Pallas, dans  la  description  de  son  voyage(Kdit.  in-4°,  Tom.  II, 
pag.  664. ),  fait  mention  du  S.  pygmteus ,  et  le  regarde  comme 
different  du  .V.  minutus  dc  Linne;  mais  plus  tard,  dans  la  Zongr. 
rosso-asiat.,  il  retracte  completement  cette  opinion.  II  avail:  re- 
connu  que  le  Sorex  minutus  L.  (S.pygtnamslu'Axm. )  n'etait  fonde 
que  sur  1111  individu  de  son  espece,  qui  avait  accidentellement 
perdu  la  queue.  Mais  sa  remarque  resta  oubliee,  et  depuis,  la 
synonymic  de  cette  espece  s'est  de  plus  en  plus  embrouillee. 
Ainsi  M.  Geoffroy-St.-Hilaire  {Annates  du  Museum,  Tom.  XVII, 
p.  186  ),  parle  d'un  Sorex  minimus  qui  n'a  jamais  existe  ,  car 
ni  Pallas  ni  aucun  autre  auteiir  n'ont  jamais  designe  d'espece 
sous  ce  nom.  Le  S.  exilis  de  Gmelin  n'est  que  le  .9.  pygmccus 
Laxm.  et  Pall. ;  ce  nom  ayant  etc  change  par  Linne  ,  mais  a 
tort,  en  celui  de  S.  minutus.  M.  Gloger  revient  au  nom  plus  an- 
cien  de  Laxmann  et  Pallas.  Ainsi  les  .S'.  pygmcrus  Laxm.,  pyg- 
mceus  Pall.,  minutus  L.  ,  exilis  Gmel.  et  minimus  Geoff. -St. - 
Hil.,  ne  forment  qu'une  seule  espece. 

Le  Sorex  ctruscus  Savi.  (  V.  le  Bullet.,  Tom.  I,  n°  242.),  ne  sc 
distingue,  suivant  I'auteur,  par  aucun  caracterc  esscntiel  du  S 
leucodon  (1),  et,  d'apres  l'opinion  de  M.  Lichtenstein  ce  dernier 
est  identique  avec  le  S.  Giildenst<vdtii  Pall. ;  d'ou  il  s'ensuivrait 
que  ces  3  especes  n'en  feraient  qu'une  seule. 

(1)  La  taille  do  S.  leucodon  Herm.est  cependant  iticonipar.iblement 
plus  grande  que  celle  du  S.  etruscus  Savi.  Si  ce  dernier  n'etait  que  le 
jenne  age  du  premier  il  faudrait  pouvnir  le  reconnaitre  sur  le  squelette. 
La  description  de  M.  Savi  tend  deja  a  prevenir  cette  idee.  M.  Gloger  la 
rite,  mais  en  persistant  dans  son  opinion,  qnoiqu'elle  ne  repose  en  grande 
partic  que  sur  des  raisonneniens. 


1 38  Zvologie. 

Le  Xcerz,  ou  Putois  des  rivieres  du  nord  [Lutra  minor  End. 
Mustela  Lutreola  L.  Cuv.  Viverra  Lutreula  Pall.),  habile  aussi 
la  Silesie.  La  description  de  Pallas  {Spirit.  Zoolog.  fasc.  XIV, 
p.  .J2-53)  laisse  pen  a  desirer ;  mais  elle  a  ete  altefee  dans  lis 
ouvrages  plusmodernes.  Lesysteniedentairedu  Naerz  est  en  tout 
semblabte  a  celui  du  Putois;  la  seule  difference  existe  a  la  3e 
molaire  superieure  dont  le  lobe  lateral  interne  be  porte  chcz  le 
Putois  qu'un  seal  tiabercule,  tandis  qu'il  en  offre  deux  chez  le 
Ncers.  Les  antics  caracteres  extcrieurs  rangeni  eel  animal  entre 
les  Martes  et  les  Loutres.  M.  Ginger,  ne  placant  qu'en  se- 
conde  ligne  les  caracteres  tires  du  systeme  dentaire  ,  prefere 
le  reunir  avec  les  dernieres.  II  con  firm  e  aussi  l'assertion  de 
Pallas  que  le  Nwrz  habite  non  seulemcnt  l'orient  de  l'Europe, 
niais  aussi  le  nord  de  l'Amerique. 

ll  est  de  la  plus  grande  probability  que  le  Vison  [Mustela  Vi- 
son ),  toujours  mal  deer  it  commc  vine  espece  a  part,  ne  se  dis- 
tingue en  rien  de  la  Lutra  Lutreola. 

A  la  fin  de  son  memoire,  M.  Gloger  rappelle  que  la  Loutre  de 
mer  (  Mustela  lutris  L.,  Lutra  marina  Erxl. ),  doit  constituer  un 
genie  a  part,  qui  se  rapproche  beaucoup  plus  des  Phoques  que 
des  vcritables  Loutres.  M.Oken  a  forme  ce  genre  sous  le  iiom  de 
Pusa,  et  M.  Flemming  sous  celui  d'Enhjdra.  M.  GJoger  propose 
celui  de  Latax,  comnie  ayant  deja  etc  employe  par  les  anciens 
Ge  changement  nous  parait  au  moins  superllu. 

Dans  quelques  notes  additionnellcs  a  ce  memoire,  l'auteur 
dit  que  le  prof.  Gravenhorst  a  aussi  trouvc  deux  individus  du 
Sorex pfgnueus,  dans  le  Mecklembourg,  pies  Dobberari.  Beok- 
stein  parait  aussi  en  (aire  mention  sous  le  nom  deS.araneus  dans 
son  Hist.  nat.  de  I' Allcmagnv ,  ae  edit-  Tom.  I,  p.  886.   S.  G.  L. 

ioo.  Remarques  sur  les  dents  nssCLAiJOBATEs;  par  M.  Huschke. 
{lsis\  Tom.  XX,  1827,  p.  758,  pi.  10.) 

M.  Huschke  compare  dans  ce  memoire  les  dents  des  Clarfo- 
batcs  avee  celles  des  genres  Sorex ,  Talpa,  Chrysochloris ,  Eri- 
naceus ,  Desman  et  Scalo])s ,  en  yjoignant  unc  planche  011  il  re- 
presentc  les  dents  dece  genre  d'lnsectivores,  et  quelques  dents 
<lcs  genres  voisins.  Les  incisives  inferieures  sont  diri^ees  en 
avant  comnie  dans  les  Lemur; les  molaircs  ressemblenl  bean- 
coup  a  celles  des  Talpa,  relativemenl   a  leur  forme;  les  incisi- 


Zoologie.  i  Si) 

ves  superieures  approehent  de  celles  des  Erinaeeus,  et  les  mo- 
laires  superieures  de  celles  des  Talpa  et  de  quelques  Sorex. 

Les  dents  intermaxillaires  (nous  ne  savons  pas  quelle  diffe- 
rence M.  Huschke  fait  entre  les  incisives  superieures  et  les  dents 
intermaxillaires)  different  beaucoup  de  celles  des  Desman  et  de 
tons  les  autres  Sorex.  Les  moyennes  sont  droites  ,  aplaties  et 
emoussees,  et  dirigees  obliquement  en  dessous  et  en  avant,  en 
laissant  un  grand  intervalle  entre  elles.  Un  intervalle  sembla- 
ble  se  trouve  entre  les  deux  du  meme  cote,  et  un  plus  grand 
encore  entre  la  derniere  intermaxillaire  et  la  premiere  maxil- 
laire  superieure. 

Ces  animaux  ont  beaucoup  de  ressemblance ,  quanta  l'exte- 
rieur,  avec  les  Seiurus;et,  a  ce  sujet,  M.  Huscbke  ajoute  que 
les  Mammiferes  semblent  se  diviser  en  deux  series  distinctes  et 
opposees.  Le  type  de  l'une  se  trouve  dans  les  Ruminans ,  et  ce- 
lui  de  l'autre  dans  le  genre  Felis.  A  ceux-la  se  joignentensuite  les 
Rongeurs,  et  a  ceux-ci  les  Sorex  (  auxquels  on  doit  joindre  les 
Talpa,  les  Erinaeeus  et  les  Fespcrtilio ,  etc.)  A  ceux-la  appar- 
tiennent  encore  les  Edentes  et  les  Cetaces,  a  ceux-ci  les  Marsu- 
piaux;  et  les  points  de  reunion  des  deux  series  sont  les  genres 
Homo  et  Simia.  La  meme  distinction  pourrait  aussi  se  faire  dans 
les  details;  et  si  le  genre  Sorex  correspond  a  celui  des  Mas,  les 
Cladobates  doivent  correspondre  aux  Sciurus ,  les  Vesperti- 
lions  aux  Pteromys.  Pour  M.  Huschke,  les  Felis  sont  des  Mam- 
miferes aerie ns ,  et  les  Ruminans  des  acjuatiques ;  et,  en  conse- 
quence, aux  premiers  doivent  se  rattacher  plus  particuliere- 
ment  des  formes  d'Oiseaux,  et  aux  seconds  des  formes  de  Pois- 
sons. 

«  II  serait  meme  possible,  ajoute  le  savant  auteur,  que  les 
homines  se  partageassent  de  la  meme  maniere;et,  relativement 
aux  dents  molaires,  je  serais  dispose  a  nommer  les  Africains 
les  Ruminans  humains ,  les  Asiatujues  les  Chats,  et  les  Cattca- 
siens  les  Singes  de  I'cspece  humaine  »  (i).  S — s. 

101.  Du  Tai.p*  F.uROP.E/t;  oculo.  Diss,  inaug.   zootomica;  auct. 

Aug.  Guil.KocH.  In-8°  de  46  pag. ,  avec  une  pi.  gravce.  Kce- 

nigsberg,  1826  ;  Ilartung. 

(1)  Nous  avons  c'ro  devoir  riailuiie  ce  passage  ,  et  uous  inteiclire  toule 
.•>|>ece  de  reflexion  a  cr  snjet. 


1 4o  Zoologic. 

Gettie  dissertation  n'ajoute  que  pen  de  chose  a  ce  que  Ton  sail 
sur  ['organisation  de  l'ceil  de  la  Taupe.  L'auteur  decrit  cepen- 
dant,  cntre  autres,  deux  petites  gland<,s  palpebrales,  analogues 
a  celles  qu'un  a  trouvecs chez  Ies  Rongeurs,  el  qui  out  recu  le 
nom  deglandes  de  Harder.  II  parle  aussid'une  membrane  scle- 
rotique,  mais  qui  ne  se  distingue  en  rien  de  la  cornee  transpa- 
rcnte.  L'humeur  aqueuse  nc  lui  pa  rait  pas  exisler,  parce  qu'en  pi- 
quant le  globe  de  l]oeil,  il  a  toujours  retire  l'instrumeut  sec.  Sa 
description  du  nerf  optique  s'accorde  avec  celle  donnee  par  M. 
Cams.  L'ceil  de  la  Taupe  doit  etre  myope  d'apres  une  expe- 
rience qu'il  rapporte. 

Les  figures  del'ceil  donnees  sur  la  planche  auraienteu  besoin 
d'etre  grossies  pour  etre  de  quelque  utilite.  I  ne  erreur  gros- 
sierese  rencontre  dans  ['explication  de  deux  figures  qui  repre- 
sented le  cerveau  de  la  taupe.  Les  lobes  olfactifs  sont  donnes 
pour  les  eminences  mamillaires.  S.  G.  L. 

102.  Sir  le  chif.n  Cerdo  ou  Zerdo;  par  le  Dr  Fr.  Sig.  Leu- 
ckart. (Isis;  Tom.  XXI,  1828,  3e  et  4e  cah. ,  p.  296.) 

Dans  un  premier  memoire  sur  le  Zerdo  (voyez  le  Bulletin, 
Tom.  V,  n°  220),  M.  Leuckart  avait  deja.  montre  et  cette  idee 
avait  etc  emise,  il  \  a  deja  long-temps,  par  Pennant]  que  cet 
animal  se  rapporte  an  genre  Chien  et  a  la  sous-division  des 
Renards.  En  comparant  son  squelette  avec  celui  d'un  Renard, 
ilatrouve  entre  eux  une  rcssemblance  si  parfaite  dans  la  forme 
et  les  proportions ,  qu' on  serait  d'abord  tente  de  ne  voir  dans 
le  squelette  du  Zerdo  que  celui  d'un  Renard  ordinaire  de  pe- 
tite taille.  lis  offrent  cependant  quelques  differences  legeres. 
Ainsi,  chez  le  Zerdo,  l'os  intermaxillaire  est  un  pen  plus  court, 
et  la  machoire  inferieure  plus  ; rquee  que  chez  lc  Renard  ;  les 
sutures  du  crane  sont  bien  distinctes,  mais  moins  fortement 
dentccschez  le  premier;  les  orbiles  sont  plus  grandes;  les  bul- 
les  osseuses  du  temporal  os  canes;  sont  beaucoup  plus  gran- 
des, et  par  suite  la  base  du  crane  parait  plus  large. 

Ce  grand  devcloppement  est  en  rapport  avec  celui  de  l'orcille 
externe.  La  en'te  longitudinale  de  1'occiput  el  le  petit  tubercule 
du  bord  posterieurdes  '>e  et  4emolaires,  que  possedele  Renard, 
manquent  chez  le  Zerdo.  M.  Leuckart  donne  les  mesnres  d'un 
squelette  de  cet  animal,  conserve  an  museum  dc  Francfort;  il 


Zoo  logic  1 4 1 

dit  ensuite  que  c'cst  par  erreur  qu'il  a  indique  coniine  blancs  les 
poils  longs  tie  la  region  surciliere  et  de  la  moustache;  ces  poils 
sont  au  contraire  noirs.  Le  Carris  Cerdo  et  le  Fennec  de  Bruce 
ne  sont  certainenient  pas  des  especcs  distinctcs  ,  comme  l'ont 
pense  les  voyageurs  anglais  Denham,  Clapperton  et  Oudncy. 
(Voyez  aussi  le  Bulletin,  Tom.  VIII,  n°  196,  et  Tom.  XIV, 
n°  23a.) 

io3.Sur  laChirou  00  laLicorne  del'Himalaya;  par  M.  Hodg- 
son. {Calcutta  governments    Gazette.  — Asiatic  journ.  ;   aout 

1826,  p.  194.  —  Edinb.  journ.   of  science;  n°   XIII,  juillef 

1827,  p.  i63.)  Voyez  le  Bulletin,  Tom.  X,  n°  112. 

M.Hodgson  a  possedependantquelque  tern  psunindividuvivant 
de  l'espece  d'Antilopc a  laquelle  on  a  donrie le nom  de  Licorne  du 
Nepaul  011  de  FHimalava. Le  sejour  f'avori  desChirous  est  leTin- 
gri-Maidan,  plateau  011  vallee  tres-elevee  que  traverse  la  ri- 
viere Arrun.  Ces  animaux  ne  supporteut  guere  une  tempera- 
ture elcvee;  ils  sont  d'un  caractere  fort  doux.  Leur  forme  ge- 
nerale  est  gracieuse ,  comme  celle  des  autres  Antilopes ,  et  leurs 
yeux  sont  tres-beaux.  Le  pelage  est  rougeatre  on  fauve  sur  le 
dos,  et  blanc  sous  le  ventre.  Les  caracteres  distinctifs  de  l'es- 
pece sont :  Des  conies  longues,  noires,  pointues,  avec  3  cour- 
bures  en  serpent;  des  anneaux  circulaires  a  leur  base ,  plus 
saillans  en  avant  qu'en  arriere;  deux  touffesde  poils  sur  le  cote 
externe  de  chaque  naseau  et  une  grande  quanlite  de  poils  roi- 
des  (soies)  autour  du  nez  et  de  la  bouche.  La  texture  du  poil 
est  celle  qu'on  remarque  en  general  sur  les  animaux  des  regions 
situecs  au-dela  de  1'Himalaya;  il  est  long  de  deux  pouces  envi- 
ron ,  rude  au  toucher  et  creux  en  apparence ,  et  il  cache  une 
couche  mince  de  laine  tres-line  qui  recouvre  immediatement  la 
peau. 

M.  Abel  a  ajoute  au  memoire  de  M.  Hodgson  des  remarques 
sur  les  caracteres  specifiques  et  les  dimensions  de  la  Chirou ;  il 
propose  de  la  nommer  Antilope  Hodgsonii.  L. 

104.  Sur  le  Cf.rveau  f.t  i.es  organes  sensitifs  du  Didclphis 
virginiana,  avec  fig.;  par  G.  R.  Treviranus.  (  Zeitschrift  fur 
Physiolog. ;  Tom.  Ill,  ier  cahier,  1828,  pag.  45.) 

L'auteur  decrit  le  cerveau  et  les  organes  sensitifs  de  I'Opos 


1 42  Zoolvgie, 

sum  (Didelphisvirginiana),  et  les  compare  a  ceux  des  autres 
anitnaux.  II  a  pris  des  mesures  exactes  du  cerveau  et  de  I'oeil, 
et  il  resume,  dabs  des  tableaux  qii'il  donne,  les  dimensions  re- 
latives de  ces  organcs.  Sous  hi  plupavt  de  ces  rapports,  l'Opos- 
sum  viont  se  fariger  dans  le  voisinageduHerisson,  de  la  Taupe 
et  <!<'s  Chanve-Souris.  La  partie  que  31.  Tiedemann  a  regardee 
dans  le  Didelphis  marina  comme  )<-s  tubercules  quadrijumeaux 
posterieurs,  represente  pour  M.  Treviranus  le lobule  le  plus  an- 
tei  ieur  de  I'apophyse  vermicularire  du  cen  elel  ;  el  les  tubercules 
anterieurs  de  M.  Tiedemann  sont  les  posterieurs  de  M.  Trevi- 
ranus. La  paire  antcrieure  de  ee  dernier  n'a  pas  ete  apercue 
par  M.  Tiedemann. 

L'organe  olfaetif  de  1'Opossum  est  assez  developpe.  M.  Tre- 
viranus distingue  les  Mammiferes  en  crux  qui  Haircut  les  objets 
odorans,  en  attirant  dans  leur  organo  le  vehicule  des  odeurs, 
comme  font  tons  les  Carnivores  et  tons  les  Rongeurs;  et  en  ceux 
quinesentent  bien  ces  objets  (pie  lorsqueles  odeurs  leur  sont  ap- 
portees  par  le  mouvement  de  1'air  exterieur,  tels  sont  les  Rumi- 
nans,  les  Solipedes  et  les  Pachydermes.  La  structure  des  cor- 
nets olfactifs  differc  notabloment  dans  ces  deux  ordres  d'ani- 
maux,  et  1'Opossuin  se  rapporte  ail  premier.  Son  appareil  olfae- 
tif ne  differc  de  eclui  du  Berisson  que  par  le  plus  grand  deve- 
loppenient  en  longueur  de  scs  pai  lies  constitutives.  Son  ceil,  an 
cdntraSre,  serapproche  beaucoupdecelui  delaMarte  commune, 
maisil  est  tres-myope  d'apres  les  observations  de  1'auteur.  Le 
sens  de  Koine  ne  doit  pas  ctre  t  res-fin,  quoique  I'oreille  cvtcrne 
pourrail  le  faire  presumer.  L'organisation  de  I'oreille  interne  se 
rapprocbe  de  celle  du  Herisson.  Sous  le  rapport  des  papiUes 
de  la  langue,  organe  essentiel  du  sens  du  gout,  1'Opossum  se 
rapprocbe  le  plus  des  Cbauve-Soiiris.  Les  nerfs  du  sens  tactile 
n'ont  pas  ete  specialement  examines  par  M.  Treviranus. 

I. a  planche  represente  le  cerveau.  l'a-il  et  une  coupe  du  ne/ 
de  rOpossum. 

ior>.  Reclamation  nr  M.  Vif.illot,  relative  au  Manuel  d'Oi- 
nithologie  de  M.  Lesson. 
Lettre  a  M.  de  Ferussac. 

Paris,  10  sept.  189.8. 

J'ail'honneur  de  vous  prier  (\o  faire  inserer  la  lettre  ci-jointe, 
fjiir  m'a  adressee  M.  Vieillot.  relativement  an  Manuel  tVOmi- 


Zoologie.  \.[.\ 

thologie.  Je  me  serais  empresse  de  garder  pour  moi  seal  les 
eloges  qui  nie  conceruent,  et  dont  je  temoigne  unc  juste  recon- 
naissance an  Nestor  de  l'Ornithologie  en  France,  si  ce  meme 
ouvrage  ne  venait  d'etre,  dans  tin  recueil  estime  (i),  l'objet 
d'attaques  d'autant  plus  remarquables  qu'elles  partcnt  d'une 
personne  eompletcment  etrangere  aux  premieres  notions  des 
sciences  naturelles  positives.  Mais  cette  lettre  reclame  contre 
quelques-unes  des  assertions  qui  sont  contenuesdans  le  Manuel, 
et  e'est  pour  moi  un  devoir  de  reparer,  par  sa  publication ,  les 
erreurs  que  j'ai  involontairement  commises,  et  que  je  me  re- 
proche  envers  un  homme  qui  a  rendu  tant  de  services  a  l'orni- 
thologie. 

Lesson. 
Lettre  a  M.  Lesson. 

Paris,  28  juin  1828. 

«  Monsieur,  d'apres  la  reputation  que  vous  meritez  a  juste 
titre,  je  me  suis  empresse  de  me  procurer  votre  Manuel  d' Omit  ha- 
login,  que  j'ai  hi  avec  un  grand  plaisir  et  la  plus  douce  satisfac- 
tion ;  ouvrage  d'autant  plus  precieux  qu'il  est  parfaitement  au 
niveau  de  la  science  et  redige  avec  une  grande  sagacite.  Comme 
vous  avez  eu  la  complaisance  de  citer  mon  Ornithologie  elemen- 
tairc,  citation  dontje  vous  faismille  remerciemens,  permettez- 
moi  de  vous  soumettre  quelques  observations  qui  n'ont  pas  , 
on  qui  ont  tres-peu  de  rapport,  avec  la  science,  et  qui  cepen- 
dant  ont  pour  moi  quelque  interot. 

i°  Vous  dites  dans  une  note,  Tom.  ier,  p.  5o,  que  mon  ana- 
lyse, qui  porte la  datede  1816,,  n'areelle  meat  paru  qu'en  181  ~. 
Cette  assertion,  Monsieur,  est  tres-inexacte;  carcct  ouvrage  a 
ete  publie  au  mois  de  decembre  1816.  Cette  remarque  parait 
tendre  a  faire  croire  que  je  commis  un  faux,  ce  dont  je 
suis  incapable.  De  plus,  comme  j'ai  etabli  un  certain  n ombre 
de  genres,  analogues  a  ceux  de  M.  Cuvier,  il  en  resulte  pour 
ceux  qui  vous  consulteront  sans  verifier,  que  je  les  aipris  dans 
\eRegne  animal,  sans  nommer  I'auteur,  et  que  consequemment 
je  suis  un  plagiaire,  qtioique  cet  ouvrage  n'ait  paru  que  dans  les 
premiers  mois  de  1817.  J'ai  assez  d'ennomis.  Monsieur;  il  n<- 
faut  pas  qu'une  pareille  assertion  m'en  lasse  de  nouveaux  au 
moment  ouje  suis  Mir  le  bord  de  ma  tombe. 

(i)  Reme  Eiicyclop.,  aoul  1828, p:  435-437. 


i  i  ,  -         Zoologie. 

«  i°  Vous  ditcb  a  ['article  de  VAigle  Bonelli,  p.  83 ,  que  M. 
Temminck  est  le  premier  qui  ait  decrit  cetle  nouveUe  espece.  ('.'est 
en  quoivousetes  dansl'crrenr,  certainement  involontairement. 
Je  l'ai  decrite,  sous  le  nom  d'.iig/e  a  queue  barree,  dans  un  me- 
moire  presented  la  Socicte  Linneenne  dc  Paris,  long-temps 
avant  la  2e  edition  du  Manuel  de  M.  Temminck,  et  e'est  le 
mime  individu  que  nous  avons  decrit  tons  deux.  II  m'a  ete 
communique  par  M.  Dupont  L'aine,  qui  1'avait  recu  de  M.  Bo- 
nelli, pour  savoir  de  moi  si  je  le  rcgardais  com  me  line  espece 
nouveUe,  el  e'est  depuis  ma  decision  qu'il  a  ete  envoye  a  M. 
Temminck.  Nc  eroyez  pas  que  je  mcts  une  grande  importance 
a  faire  connaitre  le  premier  une  espece  nouvelle;  mais  je  dois 
eviter  de  passer  pour  un  auteur  qui  s'approprie  les  faits  des  au- 
tres  en  changeant  les  dodos,  moyen  employe  tres-souvent  par 
certains  savans. 

«  3"  Vous  dites,  Tom.  2,  en  parlant  du  genre  Pelidne  de  M. 
Cuvier,  quej'ai  suiviM.  Temminck  en  n'admettant  pas  ce  genre, 
ce  qui  est  vrai,  quant  a  l'inadmission ;  mais  vous  ajoutez: 
Ces  auteurs  rcprochent  en  effet  an  genre  de  M.  Cuvier  d'etre  mal 
caracterise ,  ce  qui  ne  Test  pas  quanta  moi.  En  effet,  je  n'en 
ai  parle  dans  aucnn  dr  ines  ouvrages.  Cette  erreur  de  voire 
part  pent  me  compromettrc  fort  mal  a  propos.  Je  snis  persuade 
que  ce  n'est  pas  votre  intention,  ('.'est  a  quoi  se  bomeni  ines 
observations.  Quant  aux  critiques  d'autres  articles  dc  mon  ana- 
lyse, je  n'ai  lien  a  lenr  opposer;  chacim  est  le  mattrc  de  son 
opinion ,  et  L'auteur,  selon  moi ,  doit  remercier  la  critique, 
quand  elle  est  fondee. 

«  Vieillot.  » 

106.  Ornithoiogif.  provi.nc.aie  ,  011  Description,  a vec  figures 
coloriecs,  de  tous  les  oiseaux  qui  habitent  constamment  la 
Provence,  on  qui  n'v  sont  que  de  passage,  snivic  d'tin  abrege 
des  classes,  d'une  table  des  noms  vulgaires  et  de  quelques 
instructions  de  taxidermie;  par  Polydore  R01  x.  In-4°.  Mar- 
seille ,  Camoin ;  Paris  ,  Crevot. 

Cet  ouvrage  en  est  a  sa  3/,e  livraison.  Le  prix  de  souscription 
est  de  8  fr.  par  livraison  de  8  pi.  pour  Marseille,  de  8  fr.  3o 
pour  les  departemens  de  la  France,  etde  8  fr.  5o  pour  l'etran- 
ger.  I.'ouvrage  n'avant  pas  encore  ete  envove  ail  Bulletin,  nou* 


Zoologic.  i  !•' 

ne  pouvons  en  juger  que  d'apres  line  plant-he  jointe  an  pros- 
pectus  et  representant  le  Falco  Tinnimcuhis'i  elle  est  fort  bicn 
dessiriee.  Nous  renvoyons  pour  d'autres  details  an  Bulletin , 
Tom.  V,  n°  87. 

107.  Genres  nouvellement  proposes  dans  la  classe  des  Oi- 
SEAUx;par  M.William  Swainson.  [Zool.  Journ.  ;  n°  XI , 
p.  343;  decembre  1827.) 

Genre  Alauda,  L. 

1.  Macronyx ,  Sw.  —  Bee  mediocre,  droit;  arete  legerement 
recourbee;  narines  nties,  grandes,  a  ouverturc  oblongne;  ailes 
tres-courtes;  ire,  2e,  3e  et  4e  remiges  egales,  tres-longues ; 
queue  a  peu  pres  egale;  pieds  allonges;  tarses  a  squamelles  la- 
terales  entieres ;  pouee  muni  d'un  ongle  tres-long  et recourbe. 
Type:  VAlouette  sentincllc,  Lcvaill.,  pi.  i<)5. 

a.  Certlulauda,  Sw. —  Bee  mediocre,  grele  recourbe;  narines 

presque  arrondies ;  ailes    ?  queue  assez  courte,  egale; 

pieds  mediocres;  ponce  muni  d'un  ongle  court,  droit.  Type  : 
VAloi/ctte  Sirli,heva\\\.,  afr.  pi.  19a. 

3.  Brachonyx ,Svf. —  Bee  court,  droit,  comprime;  arete  le- 
gerement recourbee;  ailes  tres-courtes;  ire  remige  tres-courte; 
2e,  3e,  l\e  et  5e  presque  egales,  tres-longues;  queue  mediocre; 
pieds  tires-longs ;  tarses  a  squames  laterales  et  divisees  ;  ponce  a 
ongle  court ,  a  peu  pres  droit.  Type  :  VAlouette  bateleuse  de  Le- 
vaill. ,  af.  pi.  194. 

Ce  genre  recevra  sans  doute  la  plupart  des  Alouettes  afri- 
raineSjSiiivant  M.  Swainson. 

Genre  Tanagra  ,  L. 

1.  Tardivola ,Sw.  —  Bee  court,  comprime;  arete  recourhee; 
bords  sinuoles;  ailes  tres-courtes,  arrondies  ;  ae,  3e,  4e,  5e  cto'' 
relpriges  presque  egales,  tres-longues;  queue  alongec,  cuoei- 
forme  e|  ctagee;  pieds  robustes. 

Ce  genre  est  de  I'Amerique  du  sud  ;  il  a  pour  type  XEnibeii- 
zoide  longibandes  de  M.  Temminck,  pi.  col.,  114  f.  2,  decrit 
page  3aj  du  Tome  Ier  daManitel  d' Ornxt/i.  de  M.  Lesson. 

2.  Spermagra,  Sw.  —  Bee  court,  robuste,  epais,  comprime, 
a  bords  presque  (boils,  angnleuxa  la  base;  ailes  mediocres  ou 
tres-courtes,  arrondies,  I1'  et  5e  remiges  egales ,  tres-loingucs  5 
queue  mediocre  ,  large,  arrondie;  pieds  tres-longs,  (oris. 

B.  Tome  XV.  10 


1 46  Zoologie.  N°  107 

Ce  genre  jdit  M.  Swainson,  estnombreux  en  cspcocs;  il  ren 

forme  unc  partie  des  Sattator  tie  M.  Vieillot,  et  doit  etre  place 

cntrc  les  Pytilus  de  M.  Cuvier  et   les  Ramphopis  de  M.  Vieillot. 

3.  Tanagra,  Sw.  (Genre  modifie. )  —  Bee  assez  court,  asscz 
epais,  convcxe;  a  bords  demi-sinueux;  narines  arrondies ,  pres- 
que sues;  ailes  mediocres;  2e,  3e  remiges  presque  egales, 
tres-longues;  queue  egale;  pieds  mediocres  on  meme  courts. 
Type  :  le  Tanagra  episcopus  L. 

4.  Aglai'a,  Sw. — Bee  court,  petit,  comprime;  narines  re 
eouvertes  de  plumes;  ailes  tres-longues;  2e,  3e  et  4e  remiges 
egales,  tres-longues;  queue  egale.  Type  :  le  Tanagra  Tatao,  L. 

Genre  Frincilla  ,  auct. 

1.  Megabits,  Sw.  —  Bee  court,  comprime,  entier;  ante  re- 
courbee; narines  rccouvertes  de  plumes;  ailes  mediocres;  irK, 
2e,  3e  et  4e  remiges  egales,  tres-longues;  queue  mediocre,  mi 
pen  fourehue;  pieds  debiles. 

Tvpes:  les  Fringillce  ototeucos  ot  cruciger ,  Tenim.,  jil. 
col.  269. 

2.  Critliagra,  Sw.  —  Bee  court,  presque  coniquc,  epais,  en- 
tier;  arete  recourbee ;  bords  recourbes ;  ailes  asscz  allongees; 
ire,  2e,  3e  et  4e remiges  egales,  tres-longues;  queue  mediocre, 
1111   pen  fourehue. 

Les  Oiseaux  de  cc  genre  seraieut  essenliellement  propres  a 
I'Afrique.  Les  especes  typiques  seraient  les  Loxia  sulphurata  et 
flaviventris  de  Latham. 

3.  Spermophila,  Sw.  —  Bee  court ,  trcs-cpais,  entier.;  arete 
recourbee;  bords  flexueux;  ailes  courtes,  arrondies;  ire  a 
7*"  remiges  egales,  tres-longues;  queue  mediocre,  arrondie. 

Ce  genre  est  de  PAmerique  du  sud,  et  a  pour  type  les  Pyr- 
rhula  fakir ostris  el  cinereola ,  Tcmm. ,  pi.  col.  11. 

4.  Ammodamus ,  Sw.  —  Bee  mediocre,  epais,  COnique,  lege- 
rement  eehanerc;  bords  sinueux;  base  anguleuse;  ailes  courtes, 
arrondies;  ire  a  5e  remiges  egales;  2e,  3e  et  /,e  egales,  tres- 
longues;  queue  grele,etagee  on  arrondie;  rectriees  etroites, 
attenuees;  pieds  faibles,  asscz.  longs,  ongles  greles,  recourbes, 
pouce  robuste.  Type  :  le  Frihgilla  caudncttta  de  Wilson  ,  T.  IN , 
pi.  34.  f-  3. 

f>.  Amadina,  Sw. — Bee  court,  large,  coniquc,  non  horde;  ai- 
les courtes,  arrondies;  iTe  remige  fausse",  petite;  a"  el  V  pres- 


Zoologic.  147 

quo  egales,   plus    longues;  queue  eourte,  legale    ou  arrondie. 
Tvpe:  \cLoxia  fasciata,  Cm.  Brown, pi.  27;  do  I'ancien-Mondc. 

6.  Estrihla ,  Sw. —  Bee  court,  couique,  sans  Lords;  ailes 
courtes,  arrondics;  ire  remige  fausse,  petite;  3e,  /,e  ct  5e  ega- 
les,  les  plus  longues ;  queue  assez  allongec,  graduce ;  do  l'ancien- 
Monde.  Type  :  Loxia  Astrild,  L. 

7.  Guiraca,  Sw.  ■ — Bee  tres-epais,  conique,  echancre;  arete 
legerement  recourbee;  ailes  mediocre*,  attenuees;  ire  remige 
1111  pcu  plus  eourte  que  la  2e;  ie,  3e,  4e  presquc  egales,  les  plus 
longues;  queue  mediocre,  egale;  pieds  ties- con  its,  robustes. 
Type  :  Lo.via  ercruka,  "Wilson,  T.  Ill,  pi.  24,  f.  6. 

Ce  genre,  suivant  M.  Swainson,  rcpresente  dans  l'Amerique 
du  nord  le  genre  CoccotJiraustrs. 

8.  Tiaris,  Sw.  — Bee  epais,  en  cone  allonge,  aigu,  1111  pen 
eolianere,  a  Lords  sinueux;  ailes  courtes,  arrondics;  2e,  3e,  4e 
et  5e  remiges  presquc  egales,  tres-longues;  queue  arrondie. 
Type  :  lc  Fringilla  ortiata,   Tcram. ,  pi.  col.  2o8v 

Genre  Icterus  ,  auct. 

1.  Doliclionyx,  Sw.  —  Bee  court,  conique,  aigu,  11011  echan- 
cre, ailes  longues,  attenuees;  ire,  ie  remiges  egales,  tres-lon- 
gues; queue  etagtie,  scansoriale ;  reetrices  rigides,  Lrusqucment 
acumine.es;  pieds  grcles,  assez  longs;  doigts  longs;  onirics  gre- 
les,  aigus,  recourbos.  Le  type  deee  genre  est  YEmberiza  oryzi- 
Vora',  figure  pi.  12,  f.  1  ,  du  Tome  II  de  Wilson,  Am.  Ornltfi. 
II  est,  suivant  M.  Swainson,  le  lien  intermediaire  qui  unit  les 
oiseaux  du  genre  Sturnus  a  ceux.  du  genre  Picas. 

2.  diss/cuius,  Sw.  —  Bee  mediocrement  long,  Ires-eomprime; 
arete  non  deprittiee  a  sa  base;  ailes  mediocres;  i"\  2e  et  3e  re 
iniges  Lrusqucment  attenuees  et  falciformeS. 

Types:  Cassicus  coronatus  et  C.  cristatus.  Cos  Oiseaux  rem- 
plissent  rintorvallo  qui  separe  les  espe'ees  <!e  Cassicus  el  dc 
Xxinthornus. 

Genre  Piers,  Hiict! 

1.  Asthcmmis ,  Sw.  —  Bee  droit,  comprime  .  aigu;  queue  eta 
^ce,  laiblc;  ailes  el  pieds  coihrne  dans  lc  genre  Picas.  Type:  le 
Picas  mini  it  us,  L. 

Co  genre  repond  au\  Pecunines  de  M,  Temminck,  el  devieni 
inutile: 

•->.  Colaptes,  Sw.  —  Bee  mediocre,  fobuste1,  comprime;  areii 


^8  Zoologie.  N°  107 

legerement  recourbee;  ailes,  pieds  et  queue  comme  dans  le 
genre  Picus.  Type  :  Picus  auratus ,  Wils. ,  T.  I ,  pi.  1 ,  f.  1. 
Genre  Cf.hthia  de  Linne. 

1.  Dendroplex,  Sw.  —  Bee  tres-droit,  ailes  mediocres,  ar- 
rondies;  3e,  4e  et  5e  remiges  tres-longues.  Ce  genre  a  tous  les 
carac teres  des  Dcndrocolaptes ,  dont  il  diffcre,  parce  que  le  bee 
est  parfaitement  droit. 

1.  Dcndrocolaptes ,  Illig. 

3.  XiphorynchuS)  Sw,  —  Bee  grele,  allonge,  tres-comprimc , 
recourbe,  sans  echancrure. 

Le  type  de  ee  genre  est  le  Dcndrocolaptes  procurvus  de  M. 
Temminck. ,  fig.  pi.  col.  28,  et  qui  fait  le  passage,  suivant  M. 
Swainson,  des  Certhia  aux  Dcndrocolaptes. 

4.  Oxyurus,  Sw.  —  Bee  mediocre,  grele,  droit,  comprime, 
entier;  arete  legerement  arquee;  ailes  tres-courtes,  arrondies; 
queue  mediocre,  large,  ctagec;  rectrices  assez  roides,  brusque- 
men  t  acuminees.  Les  especcs  de  ce  genre  sont  inedites  et  out  les 
habitudes  des  Sylvia. 

5.  Sittasomus ,  Sw.  —  Bee  grele ,  petal ,  droit ,  1111  pen  eclian- 
cre;  arete  legerement  recourbee;  ailes  mediocres;  queue  assez 
allongec ,  rigide.  Le  Type  de  ce  genre  est  le  Dcndrocolaptes 
sylviellas ,  Temm.,  pi.  col.  72,  f.  1  ?  Ce  genre  presente  la  queue 
apenncs  roides  des  Dcndrocolaptes  avec  le  faible  bee  des  Xe- 
nops. 

Genre  Tichodroma. 

1.  Lochmias,  Sw.  —  Bee  mediocre,  grele,  comprime  ,  mi 
pcu  recourbe,  entier;  ailes  courtes,  arrondies;  ire  rcmige 
courte;  3e,  /,e  et  5C  presque  egales,  tres-longues;  queue  medio- 
cre, large,  armndie,  debile;  tarses  greles,  eleves,  a  squamelles 
anterieures  pen  nombreuses,  petit es,  celles  du  paratarse  plus 
multipliers;  pouce  plus  court  que  le  doigt  du  milieu,  a  onglc 
recourbee. 

2.  Sclerurus ,  Sw.  —  Bee  assez  allonge  ou  mime  long,  echan- 
cre,  obtus;  arete  legerement  arquee  vers  la  pointc;  ailes  medio- 
cres, arrondies;  ire  et  2e  remiges  giaduces;  3e,  4e  et  5e  ega- 
les, tres-longues;  queue  large,  rigide,  arrondie;  pieds  greles, 
courts;  le  doigt  externc  uni  a  celui  du  milieu  jusqu'a  la  i,c 
phalange;  linlerieur  soude  a  la  base  seulement;  pouce  grele  , 
recourbe,  legerement  echancre. 


Zoologie.  1 49 

Les  especcs  de  cc  nouvcau  genre  sont  inedites  ,  et  out  ete  de- 
couvertes  dans  l'interieur  du  Bresil  par  M.  de  Langsdorff. 

3.  Oxyglossus ,  Sw.  —  Bee  mediocre,  grele,  attenue,  droit, 
cchancre; langue  extensible?  aigue,  simple  a  la  pointe;  ailes 
mediocres,  attenuees;  ire  et  4e  remiges  egales,  ie  et  3e  egales, 
tres-longues ;  queue  obtuse,  faible,  egale;  pieds  greles,  pouce 
allonge.  Type :  le  Certhia  maculata,  Wilson ,  T.  Ill ,  pi.  10. ,  f.  3. 
Genre  Trochilus,  auct. ;  (TrochiliD/e  ,  Sw. ) 

1.  Trochilus,  L.,  modiPie  par  M.  Sw.  —  Bee  tres-droit,  queue 
mediocre,  egale  oil  arrondie.  Types:  Trochilus  superbus,  Shaw.; 
pileatus,  Lath. ;  collaris,  L. ;  bilophus,  Temm.,  pi.  col.  18,  f.  3. 

•1.  Cynanthus,  Sw.  —  Bee  droit  ou  un  peu  recourbe;  queue 
tres-longue,  fourchue.  Types:  Trochilus  colubris  ,  L. ;  macro u- 
77/.V,  L. ;  platurus,  Shaw.  ;  bifurcatus,  Sw. ,  ined.  Oiseau  mouche 
a  queue  singuliere ,  Temm. ,  pi.  18 ,  f.  2. 

3.  Pluetornis,  Sw.  —  Bee  allonge,  recourbe;  queue  allongee, 
ctagce  ou  cuneiforme.  Types  :  Trochilus  sujierciliosus,  L. ;  Coli- 
bri  tacltcte ,  Temm. ,  pi.  120,  f.  3;  Trochilus  chrysobrotichos  , 
Shaw. 

4.  Campyloptcrus ,  Sw.  — Bee  tres-long,  recourbe;  ailes  fal- 
ciformes;  tiges  des  premieres  remiges  dilatees  et  comprimees  ; 
queue  arrondie  ou  etagee.  Types:  Trochilus  latipennis,  Swains.; 

Jalcalus,  Swains.  Zool.  Must. 

5.  Lampornis,  Sw. — Bee  recourbe  ;  queue  courte,  egale.  Ty- 
pes :   Trochilus  mar/go,  ~L.;pclla,  L. ;  niger,  Sw.  Zool.  Must. 

Genre  Muscicapa  ,  auct. 

1.  Tyrannula,  Sw.  —  Bee  mediocre,  deprime;  pointe  de  la 
mandibule  superieure  brusquement  recourbee;  ailes  mediocres 
un  peu  attenuees;  ire  et  2e  remiges  etagees;  3e,  4e  et  5e  pres- 
que  egales ,  tres-longues ;  queue  mediocre,  egale ;  pieds  debiles, 
courts;  tarscs  reconverts  anterieurement  de  squamelles  divi- 
sees,  et  nus  sur  les  cotes.  Type  :  Muscipcta  batbuta,  Sw.  [Zool. 
Must.,  pi.  1  iG,  f.  2. 

2.  Culicifora,S-w.  — Bee  court;  ailes  tres  courtes,  arrondies; 
ire  et  2e  remiges  etagees,  3e,  4*,  5e,  6e  ct  7e  presque  egales, 
tres-longues;  queue  grele,  allongee,  etagee;  pieds  faibles  , 
longs;  tarses  reeouveris  sur  les  ends  de  nombreuses  squa- 
melles. Type  :  le  Muscicapa  stcnura,  Temm;,  pi.  col.  107,  {'.  3. 

3.  Cctophaga,  Sw.  —  Bee  petit ;  arete  carenee  ;  ailes  medio 


1 5o  Zuologie. 

civs ;  i11'  et  4e  remits  ogales;  2C  et  36  egales,  iivs-luiiguc+, 
queue  assez  allongee,  arrondie;  pieds  faibles,  tarses  a  squa- 
melles  anterieures  divisees,,  les  cotes  mis.  Type  :  le  Muscieapa 
ruticilln,  L. 

M.  Swainson  pense  que  Les  cspcccs  de  ee  genre,  qui  vivent 
dans  les  regions  temperees  de  r.Ymerique,yrcmplaeent  le  genre 
Rhipidyre,  qui  est  propre  a  lAiistialic. 

Genre  Columba  ,  auct. 

i.  Chcemcpclia,  SfYf.  —  Bee  grele,  en  tier;  ailes  arrondies; 
ire  rcmigc  courte;  3e,  4e  et  5e  presque  egales,  tres-longues; 
relics  du  poignet  de  chaque  cole  un  peu  echancives;  queue  ar- 
rondie; pieds  incdiocrcs,  emplumcs  jusqu'aux  doigts.  Typfes  : 
Cohunba  passcrina,  L.;  C.  squamosa,  Tennn. 

i.  Eetopistes ,  Sw.  -r-  Bee  grele,  cchancre;  ailes  on  pen   ar 
roadies,  attenuees;  ire  et  3e  remiges  egales,  la  2e  tres-longue  ; 
queue  arrondie  ou  cuneiforme;  pieds  courts,  nus;  tarses  a  squa- 
melles  anterieures  imbriquces;  celles  des  cotes  petites,  reticu- 
lees.  Types  :  Cohunba  speciosa,  Temra.  ?  C.  migratoria ,  L. 

Ce  genre  serait  propre  a  l'Aineriquc.  Lesson. 

108.  Extrait  d'one  lettre  adressee  a  M.  Vigors  par  le  capi 
taine  King,  sur  les  productions  aniinalcs  dudetroit  deMagel- 
lan.(Zoo/.  Journ.;n°  XI,  1827,  p.  /,22,et  n°XIIl,  1828,  p.  91.) 

L'intrcpide  explorateur  des  rivages  de  la  Xouvcllc  Hollande, 
le  capitaine  King,  parcourt  anjouid'hui  les  cotes  tempctuenses 
du  sud  de  1'Amerique,  et,  non  content  d'eniichir  1'b.ydrogra- 
phie  par  ses  peiillcuses  et  difliciles  reconnaissances,  il  vient 
encore  payer  son  tribut  a  la  zoologic.  Puisscnt  ses  efforts  etre 
couronnes  de  succes,  et  nous  fixer  sur  la  plupail  des  circs,  en- 
core inconinis,  qui  vivent  dans  les  pampas  de  la  Patagonie,  a  la 
Terredes  Etats,sur  les  Terras  deFeu,deLeinaire,  an  milieu  des 
Pescherais,  sous  un  ciel  presque  constaniment  charge  d'orages, 
et  dont  la  climature  est  si  rigoureuse.  Dans  cette  lettre,  il  n'esl 
principalement  question  que  d'Oiscaux. 

M.  King  mentioime  parmi  les  MEammiferes  le  Retrard  deMa 
gellan,  le  Dasrpus  ininiitus el  le  Cavia  patagoriica. Comhien  n  csl 
ilpasaregretter  qu'il  n'ait  pas  fait  faire  un  dessin  decel  animal, 
dont  le  Museum  de  Paris  possede  un  individu  mal  monte,  le 
scul  que  nous  connaissions! 


Zooloeic.  1 5 1 


Les  Oiseaux  ma]  etudies  on  nouveaiix, que  M.  King  cite,  sunt 
les  Falco  brasiliensis,  Lath.;  une  espece  qn'il  croit  nouvelle,  el 
qu'il  Domme  Haliactus  erythronotus  King,  le  halco  Sparverifis, 
le  Strix  rufipes  King,  .ftrar  nana  King,  Sylvia  dorsalis  King, 
Sylvia  spinkauda  Lath.,  [Synallaxis  Tupinieri,  N.  Man.  d'Orn. , 
T.  i,  p.  281?),  Sylvia  obscura,  King;  Psittacus  smaragdinus,  Gin. 
(Arara patagonica,  N.  Zool.de  la  Coq.  pi.  35  Jw),  tres-bien  de- 
crite  par  M.  Vieillot,  d'apres  d'Azara,  dans  le  Diet,  d'hist.  nat.; 
Picas  mageUanicus ,  King,  belle  espece;  un  Oiseau  mouche,  du 
Port  galant,  que  M.  Vigors  nomme  Mellisuga  Ki/igii,  et  qui  nous 
parait  etre  notre  Ornismya  sephaniodes,  Zool.  de  la  Coq.,  pi.  3i; 
du  Chili. 

Les  Oiseaux  decrits  dans  le  deuxieme  article  sont  les  suivans: 
Columba  meridionalis,  King,  qui  est  sans  aucun  doute  la  femclle 
011  le  jeune  age  de  notre  Columba  araucana,  Zool.  Coq.,  pi.  4o; 
Scolopax  mageUanicus,  qui  est  notre  Scolopax  australis,  Manuel, 
T.  1,  p.  267,  mais  mentionne  dans  les  generalities  sur  les  lies 
Malouines,  des  182G,  par  M.  Garnot  et  par  nous.  Rhynchosa 
occidentalis ,  King,  jolie  espece  nouvelle;  Rallus  setosus  ,  King. 
Rallus  antarcticus ,  King;  Fulica  chloropoides  et  gallinuloides 
King;  Charadrius  rubecola,  King,  qui  est  le  Charadrius pyroce- 
phalus,  Garnot,  Annal.  des  Seienc.  natiir.;  Janvier,  1826,  et  noire 
article  Pluvier;  Diet,  class,  des  Seienc.  naturclles,  p.  42,  ct  Manuel 
d'Orn.,  T.  II,  p.  33 1. 

Anas  Rafflesii,  King;  A.  spccidaris,  King;  A.  specula) ioidt  s. 
King;  A.  creccoides ,  King;  Oidemia  patacJwnica,  King.  Cello 
derniere  espece  ne  nous  a  paru  dit'lercr  en  rien  de  Wlnas  bra 
chyptera,  de  MM.  Qnoy  et  Gainiard,  pi.  3q,  de  leur  Zoologie;  J'<> 
diceps  leucopterus,  King,  qui  est  le  Podiceps  chilejisis,  Garnot, 
decrit  aussi  dans  notre  Manuel,  T.  II,  p.  358.  Euliii  les Pha/a 
crocoraxniger,atriceps,cirriger,e\.Larushcemcttorhynchus,\\.\w^. 

Nous   pensons  qu'avant  d'etre  definitivement   admiscs ,  plu 
sieurs  de  ces  especesont  besoin  d'etre  examinees  dans  de  gran- 
des    collections  011    avec    les  descriptions  de  d'Azara,  ee  urn 
nousn'avons  pasle  loisir  de  Cairo.  Rien  de  plus  ehangeanl  que  le 
plumage  des  Canards  el  des  Cdrmorans  ,  <jui  varie  suivant  les 

SaisonS,  les  ages  et  les  sexes.  Llsso.n  . 

IO().  Sl'R  DEUX  NOUVhLLIS   ESPECES   1)  OlsLAU.X  l)t  LA   IAM1LLI.   I » K  -> 


i . V.>.  Zoologte. 

Passcreau^  ;  par  Fr.  Meisn er.  (Jnnalen  der  allgem.  Schtveizc 

risctien  Gescltschaft,  etc!,  f.  1,  -2e  n°,  p.  166  . 

La  premiere  de  ccs  especes  est  tin  Gee  fin,  voisin  du  Pouillot 
[Sylvia  Trorhilus) ,  et  caracterise"  ainsi  :  Sylvia  sylvestris ;  supfH 
griseo  virescens,  supcrciliis  obsolete  jlavescentibiis,  subtus  sordiae 
albido-Jlavescens.  Narcs  oblongtc  ,  pedes  fusci.  Alarum  jlcxura 
subtiis  flava ,  maculis  nullis  ;  hah.  les  hois  des  Alpes,  en  tie  les 
niois  d'avril  et  d'octohre. 

Ainsi  que  t'auteur  le  fait  rcmarquer,  cette  espece a  d*eja  ete 
decrite  sous  lc  nom  de  JVillow  wren,  par  Bewick,  dans  son  His- 
tory of  I  ritish  Bird*.  Newcastle,  i8i(>.  Vol.  i,  p.  i"*>i. 

Lasecondecspeceappartient  an  genre. -In thus,  et  asansdouteete 
vav\(oi\<\i\c  &xcc\\4 .  partensis.\?m\.v\\r\ar\a-mmesl  nthuspalustris , 
paree  qn'eltc  hahite  constamment  les  marais,  il  lni  assigne  Ies 
CaraCJeres  snivans:  A.  supra  gri'seo-fusca,  maculata;  striis  albulis 
obsoletis  vcl  nullis  in  aid,  subtus  sordide  alba,jugu!o  et  pectore. 
maeulis  oblortg-is  nigricantibus,  medio  pectore  in  unam  maculam 
trtangubtrem ,  conjluentibus.  Rectrix  extima  dimidiato,  oblique 
alba,  sccunda  macula  cunciforniialbd;  rostrum  longiusculum ,  gra- 
cillimurn.  Unguis  posticus  longus  et  parum  curvatus. 

no.  Qtr.LQtJi.s  observations  AWATOMiQims  surles  Oiseaux  de 
proie  de  la  Grande-Brctagnc ;  par,W.  Yarrell,  esq.  Avcc  fig. 
[Zool.  Journal;  n°  X,  avril-septembre,  1827,  p.  181). 

L'anteur  a  ctendu  ses  rcchcrches  a  la  plupart  des  Oiseaux  de 
proie,  tant  diurncs  que  nocturnes,  de  la  Grande-Bretagne;  mais 
il  n'a  fait  qu'efflcurer  son  sujet;  ses  remarques  portent  sur  le 
Vol  plus  ou  moins  vigoureux  de  ees  Oiseaux,  et  sur  les  or- 
gancs  qui  y  cooperent;  sur  leiir  eicellente  vue,  et  par  suite 
sur  ['organisation  dc  leur  ceil ;  sur  Ii  trachee  artere  et  le  eanal 
aliinentaire;  il  n'v  a  d'ailleurs  rien  de  neuf  dans  ces  observa- 
tions. 

in.  Notk  sur  l'extremitj.  axterieure  du  Casoar  de  la  Nou- 
velle-Hollande;  par  le  hT  Ilud.  ^YACNER.  [Zeitschr.  /.  d.  organ. 
Physih ■;  novenibre  182.7,  |).  5y")  . 

Les  os  du  carpe  manquent  decidement  dans  IVxtremiie  .m- 
ti'-rieure  du  Casoar  de  la  Xoiivclle-IIollandc  :  aux  os  dc  I'avanl- 
bras  succcde  immediatcmenl  Pos  du  metacarpe,  au  bout  duqnel 


Zoologie.  1 53 

on  troitve  3  phalanges,  dont  la  derniere  est  la  plus  grande.  Lea 
autres  Oiseaux  brevipennes  n'offrent  pas  cette  anomalie;  ils. 
out  ud  carpe,a  phalanges  an  poucc,  et  3  phalanges  au  grand 
doigt,  dont  la  derniere  est  la  plus  petite. 

1 12.  Resume  cI'Eupetologie  oh  d'histoire  naturelle  des  Reptiles, 
accompagnce  d'une  iconographie;  par  M.  le  colonel  Bory  de 
St. -Vincent  ;[faisant  partie  de  V Encyclopedic  portative,  dirigee 
par  M.  Bailly  de  Merlieux.  i  vol.  in-i8,  avec  atlas  in-i8. 

Ce  petit  livre,  echappe  de  la  plume  de  l'un  de  nos  savans  les 
plus  distingue?,  portc  le  cachet  original  de  son  auteur.  C'est 
bien,  ainsi  que  1'indique  son  titre,  un  resume  de  I'Erpctologie, 
mi  tableau  renfermant  tout  ce  qu'il  importe  de  connaitre  sill- 
ies families  et  les  genres  de  cette  classe  d'etres  encore  si  impar- 
faitement  connue  :  on  y  trouvc  semees  ca  et  la  ces  piquantcs 
allusions  qui  avivent  la  curiosite;  et,  comme  il  est  principalc- 
ment  destine  aux  gens  du  inonde,  voire  memo  a  ce  sexe  qui  n'est 
point  destine,  quoiqu'on  en  ait  dit,  a  manier  uniquement  le  fu- 
seau,  on  concoit  qu'il  doit  propager  le  desir  de  s'occuper  serieu- 
sement  de  I'etude  des  Reptiles,  de  ces  etres  abhorres  meme  de 
la  plupart  des  naturalistes. 

Le  Resume  d'Erpetologie  est  dedieau  celebre  docteurAlibcrt, 
et  sc  divise  en  2  parties  :  la  premiere  renferme  des  notions  ge- 
nerates, et  la  seconde,  l'histoire  naturelle  et  la  description  des 
especes,  scion  la  mcthode  analytique  introduite  dans  I'etude  de 
la  bolaniquc  par  le  venerable  Lamarck;  cnfiii ,  une  biographic 
et  une  bibliographic  crpetologiqucs  terminont  ce  job  petit  vo- 
lume. On  y  trouve  partout  la  fleur  des  choses,  les  details  les 
plus  averes  sur  les  mceurs  de  certaincs  families,  les  details  les 
plus  neufs  sur  les  Reptiles  fossilcs,  dont  les  debris  attestent  une 
creation  particulierc  dans  des  sieclcs  rccules;  mais  deborde  de 
toute  part  par  la  matiere  que  1'auteur  voulait  contenir  dans  des 
bornes  rcsserrees,  il  a  fallu  ncgligcr  les  recherches  model  lies;  et 
les  genres  nombreux  proposes  dans  ces  derniers  temps,  et  dont 
la  science  n'a  point  definitivemenf  adopte  la  creation,  out  du 
otic  passes  sous  silence.  Nous  regrettons  toutefois  que  les  tra- 
vaux  recens  des  naturalistes  amerieains  sue  les  Salamandres  el 
les  Tritons  n'v  aient  point  trouve  place. 

Les  figures  do  l'al las,  lithogiaphkcs  avec  9oift',  soul  en  g(  in  r.i! 


1 54  Zoologie. 

copiees  avec  cboix  par  le  crayon  elegant  d'uuejenne  dame  qui 

pcint  aver  talent.  Lessor. 

Il3.  R.ECHEBCHES  \N\TOMIQUKS  FT  rHYSIol.OGIQUF.S  stir  la  deglu; 
tition  dans  les  Reptiles,  avec  fig.;  par  M.  Ant.  Diets.  Annul 
des  Scicnc.  natur.;  decembre  1827,  p.  337-396). 

i°  Cheloniens.  L'auteur  n'a  fait  cpi'un  petit  nombre  d'obsei 
vations  pen  importantcs  snr  une  senle  petite  ospece  de  Torino 
tcrrestrc. 

20  Batracicns.  Apres  quelques  remarqucs  sur  la  difference 
que  presentent  l'appareil  de  la  deglutition,  le  canal  intestinal, et 
par  suite,  le  genre  de  nourriture,  chcz  les  tetards  et  les  animaux 
parfaits  des  Batraciens  Anoures,  l'auteur  indique  les  Bufo  cala- 
mita,  B.  fuscus  et  B.  spinas  us ,  la  Rana  esculenta  el  YHyl<i  vi- 
ridis  comine  lcs  especes  sur  lesquelles  il  a  fait  ses  recherclirs. 

Tons  ccs  animaux  montrent  beaucoup  d'adresse*  lorsqu'ils 
veulent  se  saisir  de  leur  proic,  qu'ils  ne  prennent  epic  vivanle. 
On  sait  qu'ils  se  servent  de  leur  langue  oomme  d'une  ospece  de 
projectile,  pour  happer  les  petits  animaux  dont  ils  sc  noun  is- 
sent.  Les  mouvemens  si  rapides  qu'execute  cette  langue  ont  etc 
attribucs  par  M.  Cuvier,  dans  son  Anatomic  coinpciicc ,  a  deux 
scules  paircs  de  muscles,  qui  nc  pourraient  cependant  presque 
ricn  sans  de  nombreux  auxiliaires.  M.  Duges  a  examine  avec 
soin  l'appareil  hyoidien  des  animaux  en  question,  ainsi  que  lis 
muscles  assez  nombreux,  qui  jouent  1111  role  qucleonquc  dans 
la  deglutition;  il  decrit  el  figure  ccs  muscles,  qu'il  de 
signe  par  lcs  noms  de  sous-maxillaiie,  sous-mentonuier,  genio 
liyoidicns,  omo-hyoidruns,  slcnio-liyoidiens,  pubio-Jiyoidieus, 
stylo -hyoidiens,  masto-hyoidiens,  hyoglosses  el  geniogloss< 

Lcs  muscles  genio-glosscs  pouvent  titer  la  langue  en  avani, 
mais  il  faut  pour  cela  que  l'hyoide  eleve  la  base  de  la  langue 
au-dessus  de  Tare  de  la  machoire  ini'ericurc  fortenient  abaissce, 
le  muscle  agissant  alors  de  bas  en  liaut,  releve  1'organe  et  Le 
projettcen  avant  :  il  est  done  aide  dans  cette  action  par  le  suns 
maxillaire,  les  genjo-hyoidiens ,  el  surtout  les  stylo  ei  masto 
hyoidiens,  qui  soul  a  la  fois  elevalours  et  protracleui  s.  Les  ge 
nioglossos  |iruvenl    ('lie    aid.',  encore   par  le  soils   ilionloniiiei  , 

qui,  rapprochanl  lis  branches  de  la  maclioiic, seuleraeni 

fis  all'cnnil,  m.iis  en    relreeii    1,ih  ,  el  petit  lui   donncr,  die/. 


Zoo  logic  1 55 

plusieurs  Crapauds,  la  forme  d'un  demi-bec  reeourbe  en  has. 
Dans  les  retractions  de  la  langue  ,  au  contraire,  les  hypoglosses 
raccourcissent  d'abord  l'organe,  mais  ils  ne  le  renversent  aise- 
ment  qu'autant  que  l'hyoide,  fortement  abaisse,  leur  donne 
moyen  d'agir  aussi  de  bas  en  baut.  L'echancrure  anterieure  du 
cartilage  hvoide  sert  alors  aux  muscles  de  poulie  de  renvoi ,  et 
ils  ont  pour  auxiliaries  les  omo-sterno  et  pubio-hyoidiens;  mais 
il  est  probable  encore  que  leurs  faisceaux  les  plus  courts  agis- 
sent  d'abord  ,  et  que  le  renversement  de  la  langue  est  successi- 
vcment  opere  de  la  base  a  la  pointe. 

L'insecte  colle  sous  la  langue  projetee,  invisque  par  le  mucus 
qu'elle  secrete,  se  trouve  cn-dessus  quand  le  renversement  de 
la  langue  est  opere  par  sa  retraction,  et  il  entre  alors  dans  le 
pharynx.  Ce  sac  recoit  decidcment  des  muscles  propres,  d'a- 
pres  les  recherchcs  de  M.  Duges ;  par  Taction  de  ces  muscles 
et  sous  la  cooperation  de  toutes  les  autres  parties  du  corps  ,  la 
proie  avalce  parvient  dans  1'eslomac. 

Quant  aux  Batraciens  Urodeles,  l'autcui-  n'a  observe  que  les 
Salamandrcs  aquatiques,  et  il  a  remarque  qu'ils  saisissent  leur 
proie  a  la  maniere  des  Sauriens ,  tant  a  l'etat  de  larve  qua  I'etal 
parfait. 

3°  Sauriens.  Les  observations  de  1'auteur  se  bornent  a  quel- 
qucs  especes  deLacerticns,notamment  au  grand  Lezard  ocelle, 
au  vert,au  veloce,  etc.  Il  est  difficile  de  les  observer  dans  leur 
cbasse  et  en  captivite.  Ils  refusent  d'ordinaire  tout  aliment;  il 
n'y  a  que  les  jeunes  qui  soient  moins  opiniatres,  et  qui ,  fami- 
liarises bientot  avec  leur  prison,  y  reprennent  leurs  premieich 
babitudes.  L'auteur  les  a  tare  alors  suivre  des  yeux,  palper  dii 
bout  de  la  langue  un  ver,  nn  insecte  immobile,  dont  la  vie  lem 
semblait  douteuse ,  saisir  d'un  bond  ceux  qui  marcbaiertl  i\r 
vant  eux,  les  macher  et  les  secouer  jiour  les  c'tourdir,  s'ils 
etaient  volumineux  en  proportion.  Quant  aux  individus  moins 
dociles,  en  faison  de  l'age,  on  reussissait  quelquefois  a  prb 
longer  leur  vie  en  leur  injectant  du  lair  dans  le  gosier  ;  quelque 
ibis  cependant  ils  vomissaient  ce  liquide,  on  \e  rendaient  ;i  peini 
altere  avec  les  digestions. 

La  langue  des  Lezards,  organe  du  toucher,  <>i  en  uu'-ine 
temps  aussi  celui  du  gout ;  ear,  d'apres  la  remarque  de  Tauteur, 
elle  n'est  pas  aussi  seche,  coraec  et  depouryue  depapilles  qu'ou 


1 56  Zoo  logic.  IN     1 13 

le  dit;  on  pent  surtout  s'cn  convaincre  dans  les  grandes  espe- 
ces;  mais  elle  n'est  pas  un  organc  de  prehension,  comme  l'avait 
imagine  Needham. 

4°  Ophidiens.  Dans  cot  ordre,  I'auteur  no  s'est  occupe  excln- 
sivement  que  des  heterodermes,  surtout  du  genre  Coluber.  La 
langne  faible,  etroite,  lissc,  cylindroide  el  bifurquee  des  ser- 
pens, pent  encore  moins  que  celle  des  Lezards  servir  comme 
organe  de  prehension  ;  mais  ellc  est  l'organe  principal 
du  toucher ,  et  en  mime  temps  l'organe  du  gout.  Kile 
peut  aussi  servir  dans  ('ingestion  des  liquides,  mais  elle  n'est 
pas  indispensable  a  cette  fonction.  M.  Duges  a  vu  des  Couleuvres 
boirc  en  plongeant  horizontalement  dans  le  liquide  la  moitie 
inferieure  de  la  tete ;  des  mouvemens  pen  etendus  d'abaisse- 
ment  et  d'elevation  de  la  machoire  inferieure  faisaient  entrer 
l'eau  dans  la  bouche  et  dans  le  pharynx.  11  n'a  pas  trouve  que 
ces  animaux  fussent  friands  du  lait,  comme  le  veut  ['opinion 
populaire. 

Les  mouvemens  de  la  langue  ne  dependent  pas  seulenn  ni  des 
contractions  des  muscles  genioglosse  et  hyoglosse,  mais  la  pro- 
traction  exerceo  par  le  premier  est  en  grande  partie  aussi  pro- 
duite  par  le  mylo-hyoidien ,  le  laryngo-hyoidien ,  le  genio- 
tracheal,  muscles  auxquels  s'adjoignent  encore  le  genio-vagi- 
nicn  et  le  yaginien  propre,  qui  tirent  en  avant  et  la  gaine  et  la 
langue  qu'elle  renferme;  la  retraction  au  contraire  est  due  taut 
a  l'hypoglosse  qu'aux  costo-et  vertcbro-hyoiilicns,  auxquels  il 
faut  ajouter,  comme  auxiliaires,  les  mylo-vaginiens. 

L'auteur  passe  <le  ces  objets  a  1'examen  de  I'appareil  maxil- 
laire  des  heterodermes  sans  crochets  venimeux.  Le  squelette 
osseux  se  compose  de  21  pieces,  dont  une  seule  esl  impaire; 
c'esl  l'os  intermaxillaire.  Abstraction  faite  <!<•  cet  os,  on  peui 
distinguer  deux  appareils  maxillaires  ,  I'un  droit  et  l!autre  gau 
che.  Chacun  esl  compose  de  pieces  communes  aux  (\aw  ma- 
choires,  et  de  pieces  propres  a  la  superieureet  a  I'inferieore. 
Les  pieces  communes  sont  I'osmastoidienet  l'os  tympauique; 
les  pieces  propres  a  la  machoire  superieure  sont  de  chaque 
cote  le  pterygoidien  interne,  le  pterygoidien  externe,  le  palatin 
et  le  sus-maxillaire.  Les  pieces  de  chaque  moitie  de  la  machoire 
inferieure  dans  les  couleuvres  sunt:  I'articulaire ,  la  dentaire, 
roperculaire  it  I'angulaire.  Ces  4  pieces  son!  fixees  solidement 


Zoologie.  1 5  j 

1'une  sur  Tautre;  les  autres  pieces  de  I'appareil  maxillairc  jouis- 
sent  toutes  d'une  grandc  mobilitc;  I'appareil  droit  pent  s'ecartei 
da  gauche;  les  deux  machoires  pen vent  simultanemcnt  ou  se- 
parement  se  porter  en  avant;  la  machoire  inferieure  pent  non- 
seulement  ouvrir  la  bouchc  en  abaissant  son  extremite  Iibre, 
elle  pent  encore  agrandir  la  cavite  par  Tabaissement  des  os 
mastoidiens  et  tympaniques;  eulin  rintcrmaxillaire ,  le  vomer, 
les  nasaux  et  les  lacrymaiix  jouissent  aussi  d'une  certainc  niobi- 
lite  qui  pent  contribuer  a  Tagrandissement  de  la  bouchc. 

Les  muscles  de  I'appareil  maxillaire  sont  de  chaque  cote 
au  nombre  de  i3,  que  l'auteur  deceit  et  figure  sous  les  noms 
de  cqsto-maxillaire,  cervico- maxillaire,  ceYvico^tfmpanique,  pnst- 
orbito-maxillaire,  temporo- maxillaire,  tyrnpano-post-articulaire, 
maxillo-pterygoidicn,  articulo-pterjgoidicn ,  sp/teno-ptojgoidien , 
sous-occipito-articidaire,  pbst-orbito-pterygoidien,  spheno-palatin 
et  spkeao-vomerien. 

La  bouche  est  ouverle  par  Taction  simultance  des  costo-ma- 
xillaires  et  des  tympano-post-articulaircs;  une  fois  commencee, 
cette  ouverture  peut  etre  portee  a  l'extreme  par  Taction  des 
cervico-maxillaires.  La  machoire  inferieure  est  relevee  au  con- 
traire  par  les  post-orbito-et  les  temporo-maxillaires  ;  le  mu- 
seau  rcleve  par  une  force  exterieure  ou  par  la  prepulsion  des 
machoires  d'en  haut ,  serii  abaisse  par  les  spheno-voineriens. 
Les  appareils  maxillaires  de  chaque  cote  seront  partes  en  avant 
par  le  spheno  et  le  post-orbito-pterygoidiens  qui  agissent  sur  la 
machoire  supericure ;  mais  celle-ci,  a  Taide  des  muscles  maxillo- 
et  articulo-pterygoidicns  entrainera  aussi  en  avant  la  machoire 
inferieure.  Au  contraire  ces  derniers  muscles  tireront  en  arriere 
la  machoire  supericure  lorsque  Tinferieure  sera  retractee  par  It1 
costo-  le  cervico-maxillaire  et  le  ccrvico-tympanique.  L'abduc- 
tion  active  des  appareils  maxillaires  lateraux  sera  operee  par 
les  posto-orbito-maxillaires  ,  en  elevant  et  avancant  Textremile 
anterieure  de  Tos  tympanique;  Tadduction  sera  bien  plus  puis- 
samment  operee  par  les  muscles  cervico-tympaniques,  les  sous- 
occipito-articulaires ;  et  pour  les  os  dentaires,  inferieurs  seule- 
ment,  par  les  genio-vaginiens,  et  meme  par  les  genio-larvu- 
giens. 

Ces  mouvemens  diverseraent  combines  s'observent  dans  trois 
circonstances,  la  colere,  Taction   de  mordre  et  la  deglutition 


1 58  ZoQtagie. 

des  alimens.  L'auteur  a  souvent  observe  lc  mccaiusnie  tit-  eette 
derniere  function.  Les  corps  trcs-volumineux  que  les  serpens 
peuvent  avaler,  ne  sont  pas ,  comme  on  l'a  quclquefois  suppose, 
lenlcmcnt  humes  par  des  aspirations  puissantes;  mnis  e'est  siu- 
toul  a  ['action  alternative  des  deux  appareils  maxillaires  late- 
ralis quest  due  la  progression  du  corps  avale,  dans  l'espace 
graduellement  clargi  qu'il  traverse.  Ces  deux  appareils  agisscnt 
connne  feraient  deux  mains  attirant  alternativemcnt  entire  elles 
la  pointe  la  plus  eloignee  d'un  objet  d'une  certaine  longueur. 
Dans  quclques  cas  la  machoire  inferieure  marche  peut-etre  in- 
d.pendamment  de  la  superieure;  mais  tout  mouvement  quel- 
conque  nc  pcut  que  favoriser  la  progression  du  corps  saisi, 
puisque  les  dents  dirigees  en  arriere  s'npposciit  a  tout  mouve- 
ment retrograde.  Lorsque  les  alimens  sont  arrives  an  pharynx, 
la  bouche  se  lei  me  autant  que  possible,  et  la  tete  se  portant 
en  arriere  comme  pour  rentrer  dans  le  eou,  pousse  directe- 
nient  dans  l'cesophage  la  masse  que  des  ondulations  later  ales 
font  encore  avancer.  Ces  ondulations  suffisent  des  que  la  sub- 
stance a  depassc  l'isthme  du  gosier;  la  grosseur  graduellement 
croissante  de  l'animal  permet  a  cette  substance  de  s'avancer  len- 
tement,  mais  sans  efforts,  jusqn'a  1'estomac. 

La  distension  du  corps  est  alors  pen  considerable,  et  tie  pent 
pas  etre  comparee  a  celle  de  la  tete  et  du  cou;  la  peau  de  ces 
parties  est  tcllement  distendue  an  moment  du  passage,  que  les 
eeailles  en  sont  toutes  isolees  a  distance  les  tines  des  autres,  et 
comme  semecs  sur  la  peau.  Immediatement  apres,  les  ma- 
choires  sont  comme  disloquces  ,  et  le  Reptile,  par  des  mouve- 
mens  d'elevation  et  d'abaissement,  semble  cherrher  a  les  replacer 
dans  leurs  rapports  normaux.  Le  passage  d'une  masse  volumi- 
neusc  est  dune  phis  on  moins  longuc  duree,  suivanl  que  lit 
masse  est  plus  on  moins  bien  dirigee  par  l'animal. 

L'auteur  terinine  son  memoiie  par  quelques  remarques stir  la 
digestion  des  Couleini vs.  II  n'a  pas  trouve  qu'un  repas  copieux 
rendiit  ces  animaux  pesans  el  engourdis;  la  digestion  lui  a  parti 
issez  prompte  en  ete,  fori  lente.au  printemps  el  stirtou!  en  In- 
\.i'.  Ce  nest  pas  a  laduivi  des  digestions  qu'i  I  faul  attribuer  I: 
facilite  aveclaquelle  ces  Reptiles  supportenl  un  jeune  pro- 
longe;  d'ailleurs  les  Gotilouvres  s'epniseril  par  one  abstinence 
prolongt-e  pcndanl  plusieurs  mois;el  M.  Duges  attribne  .Vcelte 


Zoofngie.  I  fJo 

inanition  rinflammation  et  l'ulccration  tin  canal  intestinal,  qn'il 
a  observees  nno  fois  sur  uneCouleuvre  gardee  pendant  1'hiver  et 
cxposee  a  des  alternatives  de  chaleur  et  de  froid.  La  Louche 
de  cette  Couleuvre  etait  habitec  par  une  especed'entozoaire  du 
genre  Distoma  Rud.  ,et  les  ecailles  cachaient  une  assez  grande 
quantite  d'insectes  parasites  du  genre  Smaridium.       S.  G.  L. 

it 4'  Mkmoire  sur  deux  especes  d'animaux  nommes  Trochilas 
et  Bdclla  par  Herodote,  leur  guerre  et  la  part  qu'y  prend  le 
Crocodile;  par  M.  Geoffroy-Saint-Hilaire.  (Mem.  du  Mu- 
seum d'hist.  naiur.;  Tom.  XV,  1828,  pag.  458.) 

Ce  memoire  n'est  que  le  commentaire  d'un  passage  d'Hcro- 
dote.  Ce  pere  de  l'histoire  dit  du  Crocodile  «  que  cet  animal  se 
nourrit  dans  le  Nil ,  qu'il  a  toujours  l'interieur  de  sa  gueule  ta- 
pisse  de  Bdclla ,  que  tous  les  oiseaux  le  fuient,  un  seul  execpte. 
Celui-ci,  bien  loinde  partager  l'effroi  des  autres,  accourt  preci- 
pitamment  vers  le  Crocodile,  empresse  qu'il  est  de  lui  rendre 
un  tres-bon  office;  tel  est  le  Trochilus.  Chaque  fois  que  le  Cro- 
codile se  rend  a  terre  pour  s'y  reposer  et  pour  s'y  etendre  te- 
nant ses  machoires  ouvertes,  le  Trochilus  vole  vers  lui,  penetic 
et  s'etablit  dans  sa  gueule,  qu'il  debarrasse  des  Bdclla  qui  s'y 
trouvent.  Le  Crocodile  en  parait  reconnaissant,  et  ne  fait  jamais 
de  mail  a  1'oiseau  qui  lui  est  si  utile.  » 

M.Gcoffroy-Saint-Hilaire  est  parvenu  a  prouver  quece  recit, 
toujours  mal  compris  paries  commentatcurs  d'Hcrodote,  est 
tii's-vrai  quant  au  fond,  et  seulement  inexact  dans  quelqucs 
details.  II  existe  en  effet  un  petit  oiseau ,  qui  va  quclquclois 
s'introdnire  dans  la  gueule  du  Crocodile,  parce  qu'il  y  est  attire 
par  des  insectcs  qui  lui  scrvent  de  nourriture.  Cet  oiseau 
est  le  Charadrius  cegrptius  detail  par  Hasselquist.  Si  ce  fait  est 
exact,  les  Bdclla  d'Herodote  ne  peuvent  etre  des  Sangsues,  car 
il  n'y  a  pas  de  veritables  Hirudo  dans  le  Nil ,  mais  cc  sont  de 
petits  Insectcs,  des  Cousins  qu'ailleurs  Herodote  designe  sous 
le  nom  de  Conops.  En  effet,  des  myriades  de  ces  Dipteres  vol- 
tigent  sur  les  bords  du  Nil,  et  quand  le  Crocodile  vient  se  re- 
poser  sur  le  sable,  il  est  assailli  par  leur  nombreux  essaims.  lis 
penetrent  dans  sa  gueule  mal  Imnoe,  en  si  grand  nombre,  que 
son  palais,  naturellement  d'un  jaune  \  if,  parait  reconvert  d'une 
croute  brune  uoiratre.  Cesi  alors  que  le  petit  Pluvierqud  fail  s;. 


tf)<>  Zoologti. 

nourriturc  tie  ccs  Inscctcs  vient  au  secours  du  Crocodile,  el  Ic 
debarrassedesesassaillaas;  et  cela  sans  aucun  danger  pom-  lui , 
car  le  Crocodile  a  toujours  soin  ,  quand  il  veut  fermcr  la  gueuie, 
de  faire  quelque  mouvcment ,  qui  averlisse  l'oiseau  dc  s'envoler. 

Le  CrocodUus  acutus  de  Saiut-Domingue  est ,  comme  eelui  du 
Nil,  expose  aux  attaques  de  petits iusectes  apjieles Maringouins; 
l'oiseau  qui  fait  dans  ce  pays  I'office  du  petit  Pluvier  est  le  To- 
dier.  (Tcdus  viridis  L.  )  Ces  observations  sunt  dues  a  M.  Dcs- 
eourtilz. 

II  est  probable  qu'IIerodote  ne  connaissait  pas  ('animal  qu'il 
designe  sous  le  nom  de  f{£tX>.a,  qui,  de  son  temps ,  ne  signifiait 
qu'un  suceur  en  general  et  non  pas  encore  une  sangsue.  M. 
Gcoffroy-Saint-Hilaire  pense,  que  le  pere  de  I'histoire  n'a  parte 
du  fait  en  question  que  d'apres  les  renseignemens  que  lui  avaient 
fournis  les  pretres  de  Memphis. 

Aristote,  Pline,  Elien,  Philon  et  plusieurs  ecrivains  ties  pre- 
miers siecles  de  l'cre  chretienne  se  sont  plus  a  peindrc  les  re- 
lations tie  bienveillance  entre  le  Crocodile  et  le  Trochilus.  Plus 
tard  on  nia  le  fait  parce  qu'il  paraissait  trop  merveilleux,  on 
bien  on  le  defigurait  pour  l'expliquer. 

L'auteur  termine  son  memoire  en  otant  quelques  autres  faits 
dc  relations  tie  bienveillance  entre  differens  animaux. 
1 1 5.  Du  Crocodile  sacre  DEsLoyrriEJis.  LeGlobe;   i3  decern 

bre  1817,  p.  45.  —  Acad.  roy.  des  Sciences.  Seance  du  10  de- 
cern. 1827. ) 

M.  Geoffroy-Saint-Hilairc  lit  un  memoire  Sur  une  petite  es- 
pece  de  Crocodile  vivant  dans  le  Nil,  sur  son  organisation  ,  ses 
habitudes  et  les  motifs  qui  font fait  adopter  dans  I 'antiquite ,  et 
honorer  sous  les  titles  de  Crocodile  sacre ,  de  Souk  et  de  Suchus. 

Les  Annalcs  du  Museum  d'/tist.  not. ,  Tom.  X,  1807,  coutien 
nent  deja  un  memoire  dans  lequel  I\I.  Geoffroy-Saint-Hilaire  a 
etablique  le  Crocodile  sacre  des  anciens  Egyptiehs  est  a  consi* 
derer  comme  une  espece  particulier* ,  different  des  autres  par 
sa  forme,  sa  taille  et  ses  habitudes, 

M.  Cuvicr  a  Sputenu  l'opinion  contraire;  il  a  pense  qU'il  en 
etait  (les  Crocodiles  comme  des  autres  animaux  SacreS  (les  Egyp- 
tians :  que  les  indiviiius  choisis  pour  le  eultc  etait  di  iignes  par 
un  nom  partieulier,  bien  qu'ils  fussent  <le  I'espece  vulgaire.  l.<- 
bicuf  sacre  de  Memphis  s'appelait . (jus, celui  d'Heliopulis  Mac- 


Zoo/ogie.  16 1 

sis,  le  Crocodile  sacre  s'appelait  Suchus.  Apis  et  Mncsis  etaient 
iles  bceufs  de  l'espcce  ordinaire;  il  devait  en  etre  de  nieme  a 
l'egard  ilu  Suchus. 

Cependant  M.  Geoffroy  persiste  a  considerer  le  Suchus 
conime  une  espece  particuliere,  petite,  d'nn  caractere  tres-doux, 
et  dans  laquelle  etaient  exclusivement  choisis  les  individus  des- 
tines au  service  des  autels.  Il  peut  en  offrir  8  individus  de  di- 
vers ages,  les  uns  appartenant  a  Fespece  du  Nil,  les  autres  ve- 
nns  du  Senegal.  II  produit  de  nouveaux  temoignages  qui  prou- 
vent  que  les  anciens  ont  connu  la  grande  et  la  petite  espece  de 
Crocodile.  Ces  temoignages  appartiennenta  Strabon,  Elien  et 
an  pliilosophe  Daniaseius.  Les  auteurs  modernes  attestent  aussi 
l'existence  de  1  especes  differentes  de  Crocodiles  dans  le  Nil; 
1'auteur  cite  a  ce  sujet  un  auteur  arabe,  Abd-Allatif ,  un  voya- 
geur  anglais,  John  Antes  (  Observations  on  the  manners  and  cos- 
tums  of  the  Egyptians) ,  et  M.  Cliampollion  jeune. 

La  douceur  du  Suchus  n'etait  pas  le  seul  motif  du  culte  qu'011 
ltd  rendait.  Ce  Crocodile,  plus  petit  et  plus  faible,  devait  neces- 
sairement  suivre  le  mouvement  du  fleuve,  et  porter,  pourainsi 
dire ,  l'heureuse  nouvclle  de  son  arrivee  dans  les  nomes  eloignes 
de  ses  rivages.  Cette  circonstance ,  si  propre  a  exciter  la  pieuse 
reconnaissance  des  Egyptiens,  sauve  l'absurdite  apparente  du 
culte  de  ce  peuplc;  ils  poursuivaient  les  Crocodiles  eruels,  et 
garantissaient  de  la  proscription ,  reveraient  meme  l'animal  pai- 
sible  qui  nc  leur  apparaissait  que  com  me  un  etre  bienfaisant. 
M.  Cuvier  repond  qu'il  n'a  jamais  pense  a  nier  qu'il  y  eut 
plusieurs  especes  de  Crocodiles  dans  le  Nil.  La  question  est  de 
savoir,  i°  si  une  de  ces  especes  est  plus  petite  que  les  autres  et 
a  des  mceurs  differentes;  20  si  cette  espece  oil  toute  autre  a  ja- 
mais ete  exclusivement  reservee  pour  le  culte.  Ces  1  points  pa- 
raissent  au  moins  tres-douteux.  M.  Cuvier  intcrprete  autrement 
que  M.  Geoffroy  les  passages  cites  de  Strabon  et  d'Llien;  eelui 
du  pliilosophe  Daniaseius  ne  lui  parait  meriter  aucune   con- 
liance. 

Des  textes  precis  prouvent  que  les  animaux  saeres  etaient 
des  animaux  malfaisans.  Ilerodote  fait  remarquer  que  dans  tons 
lieux  oil  le  Crocodile  etait  revere,  ne  pouvant  etre  tue,  cau- 
^ail  de  grands  ravages;  tandis  (pie  la  oil  on  ne  lui  rendait  pas 
de  culte,  il  clait  facile  de  sen  garantir.  Un  passage  d'Aristote, 
\S.  Tome  XV,  1  \ 


,62  Zoologie. 

que  M.  Cuvier  cite  encore,  prouve  aussi  que  parmi  les  Croco- 
diles sacres  il  y  en  avait  de  feroces.  Au  reste,  en  supposant 
qu'il  y  en  cut  d'une  espece  plus  douce ,  il  est  naturel  de  penser 
que  les  pn'trcs  auront  le  plus  souvent  clioisi  parmi  eux  les  in- 
dividus  qu'ils  elevaient  dans  les  temples. 

M.  Geoffroy-Saint-Hilaire  persiste  dans  son  opinion  ,  il  ajoute 
settlement  que  les  Betes  des  Suclms  qu'il  a  examines  presentent 
tons  les  caracteres  de  l'age  adulte,  quoiqu'elles  n'aient  que  des 
dimensions  tres-inferieures  a  celles  qu'ont  des  individus  du 
jeune  age  dans  les  autres  especes.  M.  Geoffroy  possede  eutre 
autres  une  tete  dont  tons  les  cartilages  sont  ossifies  et  qui  n'a 
pas  plus  de  9  pouces  de  longueur. 

M.  Cnvier  dit  que  cette  circonstance  importante  est  la  seule 
qu'on  puisse  regarder  comme  etablissant  avec  evidence  l'exis- 
tence  d'une  petite  espece,  mais  quelle  ne  prouve  rien  de  plus. 

M.  Mongez  cite  des  exemples  de  Crocodiles  non  feroces. 

1 16.  Observations  sur  l'htstoire  naturelle  de  l' Alligator, 
par  M.  J.  Audubon.  [Edinburgh  new  philos.  Journal}  janv.- 
mars  1827,  pag.  270.) 

L'auteur  a  frequemment  observe  l'Alligator  dans  les  nom- 
breuses  excursions  qu'il  a  faites  sur  le  Mississipi  et  ses  affluens, 
principalement  l'Arkansas  et  le  Red-  River.  II  prouve  que  ce 
Crocodile  n'est  pas  mi  animal  aussi  feroce  et  aussi  dangcrcux 
que  les  voyageurs  l'ont  represente.  Ses  mouvemens  sont  lents 
et  paresseux ;  un  bomme  pcut  les  approcber  de  trcs-pres  sans 
craindre  d'etre  attaque  et  sans  les  faire  fuir.  Leur  principalc 
force  reside  dans  la  queue  et  dans  les  macboires;  l'auteur  en 
rapportc  plusieurs  preuves.  Pour  les  tuer  il  faut  les  attaquer 
de  front;  une  seule  ballc  de  fusil  qu'on  leur  tire  dans  l'ceil  on 
un  peu  au-dessus  suflit  pour  les  tuer  promptement;  ils  insis- 
tent au  contraire  long-temps  aux  blessures  les  plus  graves  des 
autres  parties. 

Dans  la  Louisiane  on  les  tue  en  grand  nombre  lorsque  les 
eaux  baissent ,  alin  d'en  tirer  une  graisse  buileiise ,  qu'on  em- 
ploie  en  grande  quantite  pour  graisser  les  rouages  des  ma- 
chines. 

En  automne,  lorsque  le  temps  se  rcfroidit,  les  Alligators 
eberchent  leurs  quartiers  d'biver;   ils  deviennent  alors   ties- 


Zoologie.  1 63 

indolcns  ,  et  les  negres  les  tuent ,  sans  aucun  danger ,  en  leur 
coii[)ant  la  queue  d'un  coup  de  hache.  On  les  coupe  par  pieces 
qu'on  jette  dans  des  vases  remplis  d'cau  bouillante  pour  enle- 
ver  la  graisse  qui  vient  surnager.  Souvent  un  seul  homme  tue 
une  douzaine  d'Alligators  et  meme  plus  dans  une  soiree. 

II  y  a  cependant  une  saison  ou  il  devient  dangereux  d'appro- 
cher  ces  animaux;  c'est  celle  des  amours;  elle  a  lieu  an  prin- 
temps;  les  males  viennent  alors  se  livrer  entre  eux  des  com- 
bats acharnes,  et  les  chasseurs  se  gardentbien  de  se  mettre  au 
milieu  d'eux.  Dans  les  premiers  jours  de  juin  la  femelle  prepare 
un  nid  a  peu  de  distance  de  l'eau;  elle  y  pond  une  dixaine 
d'oeufs  qu'ellc  recouvre  de  debris  et  de  limon;  une  seconde 
couche  d'oeufs  est  pondue  par  dessus,  et  ainsi  de  suite  jusqu'a 
un  nombre  total  de  So  a  60.  Le  tout  est  recouvert,  avec  soin  de 
longs  chaumes  d'herbc,  entortilles  et  feutres  de  maniere  qu'il 
devient  difficile  d'ouvrir  le  nid.  Les  ceufs  ont  le  volume  de  ceux 
d'une  oie,  mais  sont  plus  allonges;  leur  enveloppe  exterieure 
est  une  membrane  tenace  comme  du  parchemin,et  non  une  co- 
que  calcaire.  Le  nid  est  garde  a  vue  par  la  femelle. 

Les  ceufs  d'Alligator  ne  servent  point  de  nourriture  aux 
vautours,  comme  Tout  dit  quelques  auteurs. 

Les  jeunes  Alligators  qui  viennent  d'eclore  sont  conduits  par 
leur  mere  dans  de  petites  mares  separees,  ou  il  ne  se  trouve  point 
de  males  adultes;  car  ceux-ci  les  dcvoreraient  par  centaines. 
Les  Ibis  et  les  Grues  en  font  aussi  leur  proie. 

L'accroissement  de  l'Alligator  ne  parait  se  faire  que  fort  len- 
tement.  II  faut  probablemcnt  une  cinquantaine  d'annees  a  un 
individu,  pour  arriver  a  sa  croissance  complete. 

Dans  les  individus  que  M.  Audubon  a  ouverts  il  a  toujours 
trouve  dans  1'eslomac  des  masses  pierreuses,  qu'il  compare  a 
du  bois  petrifie.  Il  n'a  su  se  rendre  compte  de  leur  origine;  dies 
ctaient  dures,  mais  fragiles.  L'auleur  ne  dit  pas  si  elles  se  com- 
posaient  de  couches  concentriques;  mais  la  comparaison  qu'il 
fait  de  ces  masses  avec  le  bois  petrifie  pourrait  le  faire  penser. 
Dans  ce  cas  elles  ne  seraient  que  des  concrelions  qu'on  trouve 
aussi  dans  l'cstomac  et  le  canal  intestinal  de  beaucoup  d'autres 
animaux  ,  par  cxemple  du  cheval ,  de  plusieurs  ruminans  etc. 
Ces  concretions  s'y  forment  de  toutes'p't:ces  ct  ont  recn,  comme 
on  sait ,  le  nom  commun  de  Bezoards.  S.  G.  L. 

ir. 


i  <>.{  Zoologie. 

II  7.   SUR  L  USAGE    DES  GlaNDES   SLBMAXILLAIRES    OD0R1FERANTFS 

del'Au.icatok,  avi  iig.;  par  Th.  Hell.  [Phihsopfi.  Transact, 
oftheroy.  Society  of  London;  1827, part.  at?',  pag.  i3a.) 

Cos  glandes  consistent,  de  chaquc  cote,  on  1111  follicule  asscz 
considerable,  sitnc  ehtre  la  peau  et  la  surface  inferieure  dc  la 
languo,  et  sccretant  line  nialicrc  onctueuse  d'nne  odour  forte- 
ment  musquoe.  Son  orifice  oxereteur  s'onvie  derriere  le  tiers 
posterieur  de  la  base  do  la  niaehoiro  inferieure.  L'organc  sccre- 
teur  est  de  routes  parts  enveloppe  de  fibres  musculaires ,  qui 
semblent  destinees  a  expulser  son  contenu  lorsqu'elles  se  con- 
tractent.  Mt  Th.  Bell,  eonsiderant  l'avidite  avec  laquelle  les 
poissons  recherchent  les  substances  odoriferantes,  pense  que 
la  matiere  musquoe  sort  d'app&t  a  l'Alligator,  pour  attirer  ces 
animaux  dont  il  fait  sa  proie.  D'autres  ont  cru  que  celte  ma- 
tiere avertit  plutot  les  poissons  de  la  presence  de  1' Alligator,  et 
leur  fait  prendre  la  fuite. 

118.   La  Rana  Rubeta    Lin.,    est  un  jeune   Bufo  vulgaris 
Laur.;  par  M.  Menke.  ( Isis ;  Tom.  XX,  1826,  p.  17a. ) 

L'auteur  ayant  trouve  plusieurs  individus  de  la  Rana  Rubcta 
Lin.,  chercba  a  en  determiner  I'espece  dans  le  Sjst.  nat.  el  la 
Fauna  Suecica  de  Linnaeus;  et  quoiquc  la  description,  d'ail- 
leu'rs  trop  courte,  dc  la  liana  Rubcta  conviennc  a  I'espece  qu'il 
avait  sous  les  yeuX)  il  nc  pent  cependant  pas  suflisainmenl  la 
distinguer  dc  la  Rana  Bufo,  et,  d'apres  des  rechcrches  qu'il  a 
faitesacesujet  dans  d'autres  ouvrages  d'Erpetologie,il  est  arrive 
a  se  convaineie  que  la  Rana  Rubcta  Lin.  n'etait  que  le  jeune 
a"e  du  Bufo  vulgaris  de  Laurenti,  mais  que  la  phrase  specjfL- 
que  de  la  Rana  Bufo  de  Lin. ,  ne  s'accorde  pas  entitlement  avec 
les  caracteres  de  cette  cspece  dans  son  jeune  age;  et  il  propose 
on  consequence  de  raver  la  Rana  Rubcta  de  la  lisle  des  espeees. 
Midler,  dans  son  edit,  du  Syst.  //at.,  considere  la  Rana  Rubcta 
comme  l'analoguc  de  la  Rana  bombina  L.  (  Bombi/iator  igncus 
Merf.)  Ret/aus,  dans  son  ed.  dc  la  Fauna  Suecica ,  la  considere 
comme  cspece,  et  la  place  entre  la  R.  buftna  Mull.  (Bufo  va- 
riabilis Merr.,  et  la  R.  boi/ibii/a  Lin.,  en  ajoutant  que  d'ailleius 
pers'onhe,  liors  Linnaeus,  nel'a  jamais  observce;  et  qu'il  est  pro- 
bable que  c'esl  le  jeune  ago  d'nne  autre  espece.  Schrank,  dans 
sa  Fauna  Boica,  fait  mention  d'un  Bufo  Rubcta  qu'il  considere 
Ini-meroe  comme  un  jeune  Rana  temporaria;ce  qui  est  evidem- 


Zoologie.  1 6*5 

nient  une  erreur.  Lacepede  la  place  parmi  les  Grcnouilles  sous 
le  nom  &e  pluvial.  Suivant  Merrem,  dansrEncycl.  d'Ersch  et  de 
Gruber,  art.  Bufo  Rubcta ,  c'est  tin  jeunc  Bufo  Calamita  Laur. 
(  Rana  portentosa  Blumenbach. ) 

L'auteur  ajoute  a  ce  memoire  une  description  assez  detaillee 
des  in di vidus  qu'il  a  ens  sous  les  yeux. 

Dans  un  autre  paragraphe,  M.  Menke  ajoute  une  observa- 
tion fort  singuliere;  il  pretend  que,  lors  de  la  deglutition,  ces 
animaux  j>oussent  le  bol  alimcntaire  dans  le  pharynx  par  un 
proccde  fort  remarquable,  qui  consistc  a  fortement  serrer  les 
paupieres;  par  ce  inoyen  les  globes  des  yeux  sont  refoules  dans 
la  cavite  buccale,  et  repousscnt  ainsi  ce  que  l'animal  veut 
avalcr.  S. .  .  .  s. 

ng.  The  fresh  water  Fishes  of  Great-Britain.  —  Les  Pois- 
sons  iFeau  douce  de  la  Grande-Bretagne,  dessines  et  decrits. 
par  Mme  T.  Edward  Bowdich.  In-4°,  n°  i ;  prix,  2  guiuees. 
Londres,  1828;  Ackermann.  (London  Literary  Gazette ,  i5 
mars  1828.  The  Athenaeum ,  18  mars  1828.) 
La  ire  livraison  de  cet  ouvragc,  auquel  on  donne  de  grands 
cloges,  contient  les  figures  de  4  poissons  (de  la  Truite,  de  la 
Carpe,  du  Rouget  et  de  l'Ablette),  dessinees  et  coloriees  par 
l'auteur  lui-meme.  L'ouvrage  se  composera  de  10  livraisons, 
chacune  de  4  especes ;  il  n'en  sera  tire  que  5o  cxemplaires. 
120.   OBSERVATioNS  Ichthyolociques   extraites  d'un  memoire 
inedit ,  lu  a  lAthenee  de  Venise ;  par  M.  J.-D.  Nardo  ,  de 
Chioggia.  (Giorri.  di  Fisica  ,  Chimica  y  etc. ;  mai-juin  1827, 
pag.  209. ) 

i°  Sur  la  Guttorugine  des  anciens  [Blcnnius  Gattorugine.) 
L'auteur  fait  remarquer  que  le  poisson  decrit  sous  ce  nom  par 
Rajus,  Willughby,  Artedi,  differe  de  celtii  des  auteurs  inodernes 
et  constitue  une  espece  distincte,  tant  par  la  courbure  de  sa 
ligne  laterale,  que  parce  qu'il  n'a  que  2  appendices  palmes  au- 
dessus  des  yeux,  enlin  par  quelques  caractcrcs  moins  im- 
portans.  La  Gattorugine  qu'il  a  observee  a  Vehise  et  qu'il  croit 
etre  celle  des  anciens,  differe  non-seulemenl  de  I'espece  des 
moderiK's,  jnitis  encore  de  toutcs  les  atitres  espri  cs  du  genre 
Blennius ,  et  c'est  a  elle  (ju'il  propose  de  donner  le  nom  de  Bl. 
Galt(»ugi/i<\ri)  y  rappurlaut  les  svnonvmcsde  Rajus,  Willughby, 


j  66  Zoulogic. 

Artedi,  Brunnich,  etc.  Cependant  M.  Nardu  ne  donne  point 
encore  de  phrase  specifique  latine  pour  caracteriser  son  espece; 
il  fait  d'ailleurs  remarquer  que  les  caracteres  assigncs  par  les 
auteurs  modernes  au  Bl.  supcrciliosus  conviennent  aussi  a  son 
Bl.  Gattoruginc,  et  qu'il  faudra  changer  la  determination  speci- 
fique  de  la  ire  de  ccs  especes.  La  confusion  qui  regne  a  ce  sujel 
dans  les  ouvrages  des  naturalistes  n'est  point  encore  eclaircic 
par  le  travail  de  l'auteur. 

i°  Sur  YAlauda  cristata  et  non  cristuta  et  sur  le  Pholis  de 
Rondelet.  Suivant  l'auteur  on  confond  aujourd'hui  sous  le  lioni 
de  Blennius  Pholis ,  i  especes  distinctes  de  ce  genre;  especes 
dont  1'une  correspond  a  YAlauda  cristata  et  non  cristata  de  Ron- 
dele  I,  et  l'autre  au  Pholis  du  meme  autcur.  Les  caracteres  as- 
signes au  Bl.  Pholis  par  les  auteurs  modernes ,  qui  se  sont  pour 
la  plupart  simplement  copies  entre  eux,  appartiennent  en  par- 
tie  a  l'une  et  en  partie  a  l'autre  espece.  La  Galcrita  de  Rondelet 
n'est  que  l'adulte  de  son  Alauda  non  cristata  et  ne  doit  pas  se 
rapporter  comme  synonyme  au  Bl.  Galcrita  de  Linne ,  espece 
qui,  en  general,  est  tres-mal  connue  et  trcs-douteuse.  Apres 
quelques  autrcs  remarques  sur  la  synonymic  de  son  espece, 
l'auteur  la  definit  de  la  maniere  suivante  sous  le  nom  de  Blen- 
nius Alauda  :  Bl.  capitc  suimno  carinato  quasi  cristam  cutancam 
longitudinalem  referens  in  individuis  adultis ,  corporc  etpinnu  ma- 
culis  caerulcis  vcl  albescent  ibus  adsperso ,  circo  c.jusdem  color  is 
pone  oculos.  Dentes  in  maxilla  super.  34 ;  in  infer.  28;  duo  ma- 
jores  acuti  in  utriusque  maxillce  extremitatibus  positi ,  cunctis 
laleribus  unus.B.  3i  a  34;  — A.  21  a  25;  —  P.  i4;— V  2;  — 
C.  16. 

Le  Bl.  vulgaris  de  Pollini  se  rapporte  a  cettc  espece. 
Le  Pholis  des  anciens,  espece  confondue  avec  la  precedente, 
en  est  distingue  par  l'auteur  sous  le  nom  de  Bl.  Pholis,  de  la  ma- 
niere suivante:  Bl.mucosissimus,  neccristato  nee  carinato  capitc, 
circo  nullo  pone  oculos,  dorso  et  pinnis  fuscis,  maculis  obscuriori- 
bus  adspersis ,  aliquando  albidis  mixtis ,  ventre  pallida ;  denies 
in  ambabus  maxillis  cequales  3'J ;  duo  majorcs  in  maxilla  mfc- 
riorc  taitlunimodo. 

3°  Observations  sur  le  Batistes  Capriscus.  La  synonymic  de 
,  ,iic  espece  n'est   pas  moins  cmbrouillcc  que  eelle  des  prece- 
dentes.  Les  descriptions  de  Salviani  et  de  Rondelet  se  rappor 
tent  a  l'espece  que  M.  Nardo  a  cu  sous  les  ycux;  mais  il  n'cii 


Zuolugic.  1 67 

est  pas  de  meme  de  celles  de  Seba  ct  du  Gronuvius.  L'auteur 
so  propose  dc  donnerune  nouvelle  determination  de  la  veritable 
espece  des  anciens  et  de  la  sienne  lorscpi'il  aura  pu  la  confron- 
ter  avec  les  especes  les  phis  voisines  du  meme  genre.     S.  G.  L. 

121.  Description  d'une  nouvelle  espece  de  Diodon,  avec  fig.; 
par  S.L.  Mitchill.  (Annals  of  the  Lyceum  of  New-York  ;  vol. 
II,  now  1827,  pag.  264.) 

Un  individu  de  cette  espece  fut  pris  a  38°  lat.  N.  et  620  long. 
O.  de  Greenwich.  C'est  un  des  plus  petits  poissons  qu'on  con- 
naisse,  car  il  n'a  que  j  de  polices  de  diametre  dorso-abdo- 
minal;  et  a  peine  1  pouce  de  long,  en  y  comprenant  la  queue; 
l'auteur  assure  qu'il  paraissait  adulte;  sa  couleur  etait  brim 
d'olive  sur  le  dos  et  d'un  blanc  argente  sur  les  cotes  et  sous  le 
ventre. 

M.  Mitchill  decrit  ce  petit  poisson  qu'il  propose  de  nommei 
Diodon  carinatus,  parce  qu'il  a  l'abdomen  fortement  carene.  La 
description  s'accorde  mal  avec  la  figure. 

122.  Observations  sur  la  structure  des  dents  chez  les  pois- 
sons, avec  fig.;  par  le  Dr  G.  Born.  (  Zeitschr.  fur  die  orga- 
nische  Physifi ;  Tom.  I,  2e  cah. ,  aoiit  1827,  pag.  182.) 

Dans  la  ire  moitie  de  ee  memoire  l'auteur  examine  les  diff'e 
rences  que  presentent  les  dents  des  poissons  sous  le  rapport  de 
leur  substance ,  de  leur  figure,  de  leur  siege ,  de leur  mode  d'im- 
plantation ,  de  leur  mode  de  formation  et  de  reproduction ;  la 
seconde  moitie  contient  la  description  detaillee  des  dents  de  la 
grandc  Lamproie  (Pctromyzon  marinas ,  du  Chaetadon  Faber,  de 
YAcanthurus  nigricans ,  du  Tetraodon  marmoreus ,  de  YAnarrhi- 
chas  Lupus ,  du  Brocket ,  du  Squalus  cornubicus  et  du  Sparus 
auratus).  Les  dents  de  la  plupart  de  ces  especes  sont  repre- 
sentees par  des  figures. 

Le  memoire  n'est  guere  susceptible  d'etre  present  e  en  ex- 
trait.  Cependant  nous  placerons  ici  cette  remarque  de  l'auteur, 
que  l'analogie  du  systemc  dentaire  avec  le  tissu  corne  trouve 
de  nombreuses  preuves  en  sa  faveur  chez  les  poissons.  Les 
dents  des  Cyclostomes  forment  la  transition  au  tissu  ejpidec- 
moiquc  et  aux  callosites  de  ce  tissu;  les  dents  des  Chcefydbn 
font  le  passage  au  tissu  des  poils;  celles  des  Sclaciens  passent 
directcment  a  la  formation  des  cpines,  et  de  lit  a  celle  des  ecail- 


1 68  Zoologie. 

les.  Les  Chimeres  out  meme,  suivant  le  Regno  animal  de  M, 
Cuvier,  ties  t-caillcs  on  place  des  dents.  Les  dents  de  V  Anarr/u 
que,  d'une  structure  analogue  aux  dents  lihreuscs  des  taammi- 
feres,  font  le  passage  a  la  formation  des  cornes. 

123.  I.  Sjjr  le  Foie  de  la  Carpe  (  Cyprinus  Carpio),  qui  parait 
en  memo  temps  remplir  lcs  fonctions  du  pancreas,  avec  fig. ; 
par  le  prof.  Weber,  de  Leipzig.  (Meckel;  Archiv  fur  Anat. 
and  Physiol;  1827,  n°  3. ) 

124.  II.  SUR  L'ORGANE  DE  LA    GUSTATION   CHEZ  LA    CaRPE  ,  Gt    Sill" 

l'origine  de  ses  nerfs,  avec  fig.;  par  le  meme.  (Ibid.) 

L'auteur  pense  que,  dans  les  especes  du  genre  Cvprin,  le  foie 
remplit  en  meme  temps  les  fonctions  du  pancreas;  parce  que  , 
i°  il  offre  deux,  especes  de  conduits  excreteurs ,  les  uns  conte- 
nant  de  la  bile  et  les  autres  1111  liquide  different;  a?  parce  que 
la  couleur,  la  configuration  de  ce  foie,  ses  attaches  au  canal  in- 
testinal et  sa  division  en  petits  lobules,  lui  donnent  plus  d'ana- 
logie  avec  un  pancreas  qu'avec  un  foie;  et  3°  parce  que  sa  sa- 
veur  n'est  pas  celle  du  foie  des  autres  poissons. 

La  figure  represente  le  canal  intestinal  de  la  Carpe,  et  le  foie 
situe  dans  ses  circonvolutions. 

L'organe  que  M.  Weber  croit  etre  la  langue  chez  la  Carpe 
est  le  meme  que  MM.  Cuvier  etRathke  considered  comme  une 
glande  salivaire;  cet  organe  recoit  des  nerfs  nomhrcux  prove- 
nant  de  la  pairc  vague,  et  notammeut  la  branchc  que  plusieurs 
auteurs  designent  sous  le  nom  dje  neif  glosso -pharvngien  ,  parce 
qu'il  soi't.  du  crane  par  UB  trou  proprc.  L'opinion  de  l'auleur 
est  d'ailleurs  deja  rapportee  dans  le  Jiullctin;rYo\\w  XII,  d°  7/). 

125.  SuR    QUATRE  NERFS   LONGITUDINAUX ,  procedan I     du    triju- 

meauel  tin  nerf  vague,  et  parcourant  toute  la  longueur  du 
(rone,  cluv.  qiielques  Poissons,  avec  fig.;  par  le  memo.  ( Ibi- 
dem. ) 

Chez  presque  tousles  Poissons  le  pe»f  vague  fournjj  de  cha- 

(jue    cote  une  branchc    tres-grosse  qui    parcourt  Ionic  la  lon- 
gueur du    corps,   pies  de  la  ligne  lalerale ,  jusqu'aupres   de  II 

queue. Cesdeux  nerfs  longiiudinauxsopl  generalement  connus. 
Mais, chez  quelques  poissons,  il  yacn  outre  deux  autres  nerfs 


Zoologie.  i  Gg 

semblables,  qui  prennent  naissance  du  trijumeau  de  chaque 
cote.  M.  Weber  a  indique  ces  ncrfs  dans  son  ouvrage  :  De  aure 
ct  audita  hominis  ct  animalium  ;  Lips. ,  1820,  ct  M.  Desmoulins 
les  a  decrits  sur  le  Silure  ct  la  Lottc,  dans  son  Anatomiedes  sys- 
temes  nerveux ;  Paris,  1825.  Mais  cet  anatomiste  n'a  pas  rcmar- 
que  que  ces  nerfs  out  de  nombreuses  anastomoses  avec  les 
nerfs  vertebraux,  a  peu  pres  connne  le  nerf  grand  sympathi- 
qne,  senlement  sans  renflcmens  ganglionnaires.  Ces  anastomo- 
ses ont  etc  trouvees,  par  M.  Weber,  sur  deux  grands  Silures  et 
sur  la  Lotte;  la  figure  qu'il  dorrae  represente  cette  disposition. 

126.  Sur  un  Ganglion  et  un  Filet  nerveux  impair  qui  ter- 
mine  la  moelle  vertebrale  chez  quelques  poissons,  notam- 
ment  chez  la  Carpe,  avec  fig. ;  par  le  meme.  [Ibid. ) 

La  terminaison  de  la  moelle  vertebrale  en  un  ganglion  est 
connne  depuis  long-temps ;  l'auteur  rapporte  senlement  quel- 
ques details  descriptifs  accessoircs  qu'il  a  recueillis  sur  la 
Carpe. 

127.  Disposition   remarquable   des  Nerfs   optiques  chez   le 

Hareng  ;  par  le  meme.  ( Ibid. ) 

Le  nerf  optique  venant  du  cote  droit  ct  du  cerveau,  et  al- 
lant  a  l'ceil  gauche,  se  trouve  compose,  chez  le  Hareng,  d'un 
faisceau  inferieur  plus  gros,  et  d'un  superienr  plus  faible;  en- 
tre  ces  deux  faisceaux  penetre  le  nerf  optique  destine  a  l'oeil 
droit.  S.  G.  L. 

128.  Synopsis  methodica  molluscorum  gcncriun  omnium,  et 
specierum  carum  rjuce  in  Musco  Merikeano  ttdservantur,  cum 
synonymid  criticd  ct  novarurn  specier&m  diagrwsibus ;  auct. 
C.  Th.  Mencke,  M.  D.  In  -8°  de  XII  ct  91  p.  Pyrmont, 
1828 ;  Gelpke. 

Cet  opuscule  offie,  i°  un  Synopsis  complet  des  divisions  ge- 
nerales  de  Pembranchement  des  Mollusques;  2"  le  Catalogue 
des  coquilles  de  la  collection  dc  l'antenr,  a  l?exchisibn  cependaut 
des  especes  fossilcs;  et  3°  les  descriptions  systematiques  de  70 
especes  que  l'auteur  regarde  comme  nouvellcs.  Le  Syndpsisrdes 
di\isious  generales  est  entiereYnent  caique  sur  I'ordre  Sttivi  dans 
nos  Tableaux  sys&matiques  des  aiiimaux  Mollusquo,  el  dans  les 


i  jo  Zoologie. 

memoires  divers  que  nous  avons  publics  sur  ces  animaux;  la 
distribution  des  especes est  faite  d'apres  YHist.  not.  des  tmimaui 
sans  vertebrcs  de  M.  de  Lamarck;  dans  la  fatnille  des  Helieees, 
l'auteur  a  suivi,  pour  les  genres,  YHist.  riat.  des  Mollusijues  tcr- 
restrcs  ctfluv.  de  Draparnaud  ;  niais  les  especes  sont  raugees  se- 
lon  notre  methode.  Le  catalogue  de  M.  Mencke  est  riche  en 
especes  rares  ct  interessantes;  il  est  plus  complet  pour  les  es- 
peces terrestrcs  et  d'eau  douce,  principalement  de  eelles  qui 
sont  indigenes  de  l'Allemagne.  Les  especes  nouvelles  seront  fi- 
gurccs  dans  la  continuation  de  l'ouvrage  de  Martini  et  de 
Chemnitz,  continuation  annoncee  depuis  bien  des  aimees,  mais 
qui  nc  parait  pas. 

L'auteur  montre  dans  cc  petit  ouvrage  le  soin  avec  lequcl  il 
se  tient  au  courant  de  toutes  les  idees  nouvelles,  de  tons  les 
faits  nouvellement  observes.  II  a  adopte  les  vues  que  nous  avons 
enoncees  sur  la  necessite  d'etablir  un  nouvel  ordre  en  tete  de 
la  classe  des  Gasterbpbd.es  pour  les  Nucleobranches  de  M.  de 
Blainville.  On  voit  qu'il  est  parfaitement  au  courant  de  tons  les 
travaux,  et  son  catalogue,  qui  est  certainement  le  seul  de  ce 
genre  qui  existe,  sera  utilement  consult*}  par  les  naturalistes 
qui  s'occupent  de  la  classification  des  especes. 

Nous  nc  pouvons  pas  offrir  un  avis  sur  les  especes  qui  sonl 
donnees  comme  etant  nouvelles,  car  il  est  presqoe  hitpoSsible 
de  les  reconnaitre  sans  le  secours  des  figures.  Nous  devons  dc- 
sirer  que  M.  Mencke  se  decide  a  publier  quelques  fascicules  de 
belles  planches  pour  nous  faire  connaitre  ses  nouvelles  especes, 
au  lieu  d'attendre  la  publication  d'un  nouveau  volume  de 
Chemnitz;  son  catalogue  est  un  stir  garant  des  succes  merites 
qu'obtiendraient  ces  fascicules.  F. 

129.    ICONOGRAPHIE    CONCHYLIOLOGIQUE  ,    Oil    Recueil  de    plail- 

ches  lithographiecs  rcpresentant  les  coquillcs  marines,  fhi- 
viatiles,  terrestrcs  et  fossiles,  decrites  par  De  Lamarck,  So- 
■werbi,  Swainson,  De  Ferussac,  De  Blainville,  Risso,  etc., 
et  autres  inedites;  par  Polydore  Roux  ,  conscrvateur  du  ca- 
binet d'Histoirc  naturelle  de  la  ville  de  Marseille;  par  livr. 
gr.  in-4°  de  8  pi.  et  1  fcuill.  de  tcxtc;  prix,  10  fr.  Marseille, 
1828,  chcz  l'auteur;  Paris,  Crevot.  Ir('  Livhaison. 

L'auteur  annonee  que  cct  ouvrage,  imprime  sur  beau  papiei 


Zuologic.  171 

vclin  jesus,  sera  compose  d'environ  400  planches  coloriees. 
Chaque  planche  contiendra  ordiuairement  dix  figures  de  co- 
<piilles  ;  elles  seront  representees,  autant  que  possible,  de  gran- 
deur uaturelle.  Le  texte,  delivre  gratis,  accompagnera  les  fi- 
gures de  chaque  livraison ;  il  paraitra  ordinairement  une  li- 
vraison  par  mois. 

Dans  1111  avant-propos ,  1'autcur  developpera  le  plan  qu'il 
s'est  trace,  et  il  donnera,  dans  une  introduction  ,  les  principes 
qui  Tout  guide.  Nous  ne  pouvons  qu'applaudir  au  zele  de  M. 
Roux  pour  une  entreprisc  qui  ne  pcut  qu'etre  tres-utile  a  la 
science,  et  l'encourager  dans  son  louable  dessein.  Ce  serait  cer- 
tainement  une  collection  precieuse  pour  aider  les  naturalistes , 
qu'une  suite  de  bonnes  figures  de  toutes  les  especes  connues  ou 
non  decrites  encore,  qui  se  trouvent  dans  les  cabinets;  et  Ton 
doit  vivement  desirer  que  tous  les  naturalistes  secondent  les  ef- 
forts de  l'auteur,  et  le  mettent  a  meme  de  conduire  a  bien  un 
si  vaste  projet.  Malheureusement ,  il  est  acraindre  que  ce  sa- 
vant ait  consulte  son  zele  plus  que  ses  forces  pour  un  semblable 
ouvrage,  qui  demanderait  que  son  auteur  hit  place  au  centre 
des  ressources  indispensables,  c.  ad.  a  Paris,  etqui  meme  alors 
offrirait  de  grandes  difficultes,  ne  fut-ce  que  la  reunion  des 
souscripteurs  necessaires  pour  soutenir  et  alimenter  une  sem- 
blable entreprise. 

La  determination  des  especes  exige  la  reunion  conside- 
rable de  tous  les  ouvrages  qui  ont  ete  publics ;  et  pen  de  per- 
sonnes  connaissent  combien ,  meme  a  Paris ,  il  manque  de  res- 
sources  en  ce  genre.  Nous  n'hesitons  pas  a  affirmer  que  cette 
determination  seule  est  un  travail  presque  impossible  a  fairc 
en  province,  et  qui  ne  peut  meme  s'executer  a  Paris  qu'a- 
pres  de  longs  et  minutieux  travaux  preparatoires.  Du  reste, 
quand  bien  meme  l'auteur  ne  tiendrait  point  completemcnt  ses 
promesses,  il  rendrait  encore  un  ties-grand  service  a  la  science 
en  publiant  son  ouvrage ;  nous  desirons  vivement  qu'il  puisse 
le  continuer,et  nous  cngagcons  tous  les  amateurs  a  seconder 
son  zele  eclaire  et  a  lyi  donner  les  encouragemens  qu'il  merite. 

Le  texte  de  la  ire  livraison  que  nous  avons  sous  les  yeuxest 
tres-bien  imprime;  il  comprend  une  phrase  latine,  tin  seul 
synonyme  et  unecourte  description.  C'est  tout  ce  qu'il  en  faut 
dans  le  plan  concu  par  M.  Roux. 


172  Zoologie. 

Ses  planches  mcritent  beaucoup  dYloges,  tant  pour  l'exacti- 
tude  que  pour  leur  excelleute  execution.  Les  figures  sont  dessi- 
necs  par  M.  Roux  lui-mcme,  et ,  a  cc  qu'il  parait,  directement 
sur  la  pierre,  ce  qui  lui  procure  une  grande  economic  de  temps 
et  de  depenses  pour  les  travaux  d'e.xecution ;  niais  le  double 
travail  qu'il  s'est  impose  lui  enleve  tin  temps  precieux  pour  les 
recherches  necessaires. 

Nous  profiterons  de  quelques  notes  qui  nous  ont  etc  commu- 
niquees  par  M.  Duclos,  qui  s'est  beaucoup  occupe  de  plusieurs 
genres  de  Pcctinibranches,  pour  soumettre  a  l'auteur  quelques 
observations  sur  4  des  especes  figurccs  dans  ses  belles  plan- 
ches. 

PI.  i,  n°  10;  Cyprcea  lucida,  fort  grand  exemplaire,  difficile  a 
reconnaitre ,  n'ayant  point  a  ses  extremites  les  deux  taches 
noires  qui  caracterisent  cette  espece. 

PI.  2  fig.,  3;  Cyprcea  stercus  muscarum.  M.  Roux  a  snivi 
rcrreur  de  M.  de  Lamarck,  e'est  la  C.  punctata    de   Gmelin. 

PI.  3,  fig.  7  et  8  ne  sont  pas  YOlwa  oria/a,  niais  une  autre  es- 
pece nominee  valvarioides  par  M.  Duclos. 

PI.  4,  fig.  9;  Conus  marmoreus  var.  parait  etre  le  C.  noc- 
turnus  Lam. 

Nous  nous  empresserons  de  signaler  a  nos  lecteurs  les  di- 
verses  livraisons  de  ce  grand  ouvrage  a  mesure  qu'elles  nous 
parviendront.  p. 

l3o.  TeSTAOEA    UTRIUSQCE  SlCILl^E  EORUMQUF.  HlSTORIA    ET  ANA- 

tojie,  tabulis  aeneis  illustrata  a  Josepho  Xaviero  Poi.i.  Tom. 
Ill ,  posthumus.  Pars  prima  complectens  Testacea  univalvia 
velifera.  Cum  additamentis  et  adnolationibus  Stephani 
Delle  Chiaje,  M.  D.  In-fol.  de  XXYIII,  4?.  et  XXII  p.,  av. 
le  portrait  de  Poli ,  et  10  pi.  doubles.  PI.  XL  a  XLIX.  Na- 
ples, 1826. 

Nous  pouvons  enfin  annonccr  une  premiere  partie  de 
cette  continuation  de  l'ouvrage  celebre  de  Poli,  attendue 
depuis  si  long-temps  par  les  amis  de  la  science,  et  enrichic 
des  annotations  de  M.  Delle  Chiaje.  On  ne  doit  point  at- 
tribuer  a  ce  derniar  savanl  ce  long  retard,  et  accuser  son 
zele  on  son  inactivity.  Si  cette  premiere  partie,  imprimee  de- 
puis 1826,  n'a  point  encore  ete  Livree  an  public,  c'es<  a  des 


Zoologie.  ijS 

circonstances  tout-a-fait  ctrangercs  a  sa  volonte  qu'il  faut  sen 
prendre,  et  c'est  actuellement  a  tons  les  iiaturalistes  et  aux 
etablissemens  publics  qui  possedent  les  deux  premiers  volumes 
de  cet  ouvrage  de  fournir  a  M.  Delle  Cliiaje  les  moyens  de 
continue!'  cette  publication  en  retirant  promptement  la  ire 
partie  du  tome  III6,  dont  nous  leur  signalons  L'apparition  avec 
une  vive  satisfaction. 

Unc  vie  de  Poli  ouvre  ce  volume;  elle  offrira  un  grand 
interet  aux.  amis  de  la  science,  en  leur  faisant  connaitrc  un  sa- 
vant auquel  l'Histoire  naturelle  doit  de  veritables  progres. 
L'hoitimc  d'etat  qui  s'est  trouve  an  pouvoir  dans  les  circonstan- 
ces  si  graves  qui  ont  afflige  sa  patrie,  pendant  dc  longues  an- 
nees,  n'est  point  dessine  dans  ce  tableau  consacre  au  souvenir 
du  savant;  mais  M.  Delle  Chiaje  Hut  connaitre  son  caractere  et 
ses  travaux,  et  c'est  la  surtout  ce  qui  interessera  les  naturalistes 
et  les  savans.  Poli  a  ecrit  un  ouvrage  sur  la  geographic  et  l'his- 
toire  militaire,  et  plusieurs  dissertations  sur  divers  points  de 
physique ,  ainsi  que  des  elemens  de  cette  science.  II  a  laisse  en 
porte-feuille  un  voyage  souterrain,  des  poesies,  unehistoirc  de 
la  numismatique,  un  memoire  sur  le  Vesuve,  et  le  tome  3e  de 
son  grand  ouvrage  sur  les  Mollusques ,  ouvrage  qui  lui  assure 
une  place  durable  parmi  les  naturalistes  les  plus  celebres. 

Une  courte  preface,  un  avis  au  lectcur  de  M.  Delle  Chiaje 
precedent  le  texte  qui  est  rcdige  et  ordonne  absolument  sur  le 
nit'me  plan  que  celui  des  deux  premiers  volumes. 

Les  planches,  sous  le  rapport  de  1 'execution ;,  sont  gr -avees 
avec  beaucoup  de  soin  et  digncs  de  (igurer  dans  ce  l>el  ou- 
vrage a  la  suite  dc  cclles  cpii  ont  deja  etc  publiees.  L'histoire 
desTestaces  univalves  commence  par  le  Genre  Argonaute.  On 
sait  que  Poli  avait  lu  la  ire  partie  de  son  travail  sur  l'Ar- 
gonaute  a  la  Societe  Royale  Borbonnicnne  des  sciences 
en  1824.  (Voycz  le  Bulletin;  Tome  V,  n°  io3  );  et  Ton 
attendait  avec  impatience  qu'il  le  publiat.  Apres  les  de- 
tails historiques,  Poli  decrit  avec  beaucoup  de  soin  l'animal 
et  la  coquille  de  ce  Mollusque  celehre  ;  il  en  donne  une  anato- 
mie  complete.  4  planches  lui  sont  consacrees,  et  nous  posse- 
dons  enlin  une  bonne  figure,  faite  sur  le  vivant  de  cet  animal , 
dans  l'attitude  oil  il  sc  trouve  lorsqu'il  vogue  sur  l'onde.  II  de- 
crit lcmbrvon  dans  l'ccuf,  et  decide  la  question  que  deja  nous 


!^4  Zootogie. 

avions  mischors  de  doute,  que  cet  animal  nc  vit  point  en  para- 
site dans  la  coquille  on  on  le  rencontre. 

Snivant  le  svstcme  linneen,  Poli  a  eompris  dans  1c  genre  Ar 
gonante  X Argonauia  vitrrus ,  la  Carinaire  de  la  Meditcrrannee 
([nil  decrit  avec  le  meme  soinque  l'Argonaute,  et  dont  il  donne 
une  anatomie  detaillee.  11  place  aussi   dans  ce  genre  V Argon. 
Cymbium ;  mais  il  he  dit  rien  de  son  animal. 

Le  2e  genre  est  l'Hyale,  alaquelle  Poli  donne  le  nom  de  Cau- 
lina  en  l'honneur  de  Caulini  (Cavolini).  II  n'en  fait  connaitre 
que  l'espece  ordinaire  de  la  Mediterrance.  La  pi.  44  est  en- 
titlement consacree  a  la  Carinaire  et  a  l'Hyale. 

Des  index  et  l'explication  detaillee  des  planches  terminent  le 
texte  de  cette  premiere  partie. 

Les  planches  45  a  49  offrent  la  figure  et  l'anatomic  des  ani- 
maux  de  beaucoupde  genres  de  Mollusques  univalves,  ainsi  que 
le  dessin  des  coquilles  de  ces  memes  genres  observes  par  Poli 
dans  la  Mediterranee.  La  pi.  45  est  consacree  aux  genres 
Cone  et  Porcelaine;  la  pi.  46  aux  genres  Bulle  ,  Bullce  et  Co- 
lombelle;  la  pi.  47  aux  genres  Tonne  et  Nasse ;  la  pi.  48  aux  gen- 
res Cassidaire,  Strombe,  Fuseau,  etc. ;  la  pi.  49  a  des  Murex  de 
Linne.  La  description  de  ces  animaux  et  de  leurs  coquilles  for- 
mera  le  texte  de  la  2e  partie  de  ce  3e  volume;  mais  les  plan- 
ches et  leur  explication  suffisent  deja  pour  motiver  la  reforme 
de  plusieurs  genres  introduits  dans  la  mcthode  sans  motifs  suf- 
iisans. 

Nous  reviendrons  sur  ce  bel  ouvrage,  dont  nous  nous  conten- 
tons  de  signaler  aujourd'hui  la  puhlication  a  nos  lecteurs,  en 
leur  indiquant  settlement  les  matieres  qui  y  sont  traitees  et  qui 
ccrtainement  exciteront  leur  intcn't.  F. 

i3i.  Mouelfs  de  Cephai.opodes  MinnoscopiQiiES  vivans  et  fos- 
siles,  representant  1111  individu  de  chacun  des  genres  et  des 
sous-genres  de  ces  coquilles;  par  A.  Dessalines-d'Orbigny. 
Voy.  le  Bull.;  Tom.  VIII,  n°io5;  et  IX,  n°  2i3. 

Quoiquc  le  jeune  naturaliste,  anteur  de  cet  ouvrage,  se 
trouve  encore  dans  l'interieur  de  rAmerique,  cependant,  gra- 
ces auxsoins  de  son  frere,les  livraisons  qui  le  composent  con- 
tinuent  a  etre  livrees  aux  amateurs  dans  un  bel  etat  de  conser- 


Zoologie.  ijxS 

vation.  Les  modules  ont  meme  immensement  gagne  en  puretu; 
les  moules  ont  etc  perfectionnes ;  diverses  preparations  ont  utu 
niises  en  usage  pour  rendre  plus  fin  le  grain  du  platre,  ce  qui 
n'a  pu  s'obtenir  sans  beaucoup  de  sacrifices.  Mais,  comine  en 
ameliorant  les  precedes  de  moulage ,  on  a  diminue  un  peu  les 
frais  de  main-d'oeuvre ,  l'editeur  a  cru  se  conformer  aux  inten- 
tons  desinteressees  de  son  frere  en  diniinuant  le  prix  des  livrai- 
sons.  Les  quatre  boites,  accompagnees  du  Prodrome,  avec  fi- 
gures, se  vendront  dorenavant  65  fr. ,  au  lieu  de  80.  On  pent 
retirer  les  livraisons  l'une  apre^  1 'autre,  si  on  le  desire;  et 
chaque  livraison  ne  se  vendra  plus  que  16  fr.  25  c. ,  au  lieu  de 
20.  n  sait  que  chaque  boite  se  compose  de  25  modules  d'us- 
peces  vivantes  ou  fossiles,  celles-ci,  distinguees  des  premieres 
par  une  couleur  differente  ,  et  dont  plusieiirs sont  accompagnees 
d'un  individu  de  l'espece,  lorsque  la  rarcte  ne  l'a  pas  interdit. 
Le  depot  de  l'ouvrage  est  etabli  a  Paris  chez  M.  Guerin,  rue 
des  Fosses-Saint-Victor  n°  14  ;  on  peut  aussi  s'adresscr  au  bu- 
reau du  Bulletin. 

Dans  un  moment  ou  la  louange  nous  semble  prodiguee  sou- 
vent  sans  choix,  nous  nous  garderons  bien  d'insister  sur  l'uloge 
de  cette  entreprise ;  ce  serait  l'assimiler  a  bien  des  ouvrages 
qui  ne  valent  pas  celui-ci.  L'accueil  que  l'auteur  a  recu  de  l'ln- 
stitut  de  France  et  des  savans  de  divers  pays  nous  dispense 
d'autres  preuves. 

i32.  Sur  le  Murex  Corona  Gmel.  Dillw.  (Fusus  Corona  Link); 
par  D.  H.  Barnes.  [Annals  of  the  Lyceum  0/ 'New-York  ;Tom. 
II,  1827,  p.  291.) 

L'auteur  decrit  un  tres-grand  et  bel  echantillon  de  cette  co- 
quille  qu'il  a  rccue  du  golle  du  Mexique.  II  a  trouve  sur  elle  des 
lignes  d'accroissement  fort  distinctes,  et  au  nombre  de  plus  de 
100;  en  supposant,dit  l'auteur,  qu'il  se  forme  line  ligne  par  an- 
nee,  on  trouverait  que  l'animal  de  la  coquille  a  vecu  plus  d'un 
siuclc. 

M.  Barnes  pense  que  la  Natica  patula  Sow.  doit  appartemr 
au  genre  Sigaret;  il  promet  un  travail  plus  ulendu  sur  ce  sujet. 

i33.  Description  d'une  Volute  fossile,  de  la  montagne  de  St- 
Pierre ,  pres  Maestricht;  par  W.  J.  Brodeuip,  Ksq.  (Zoolog. 
Journal ;  n°  X  ,  p.  234.) 


,  76  Zoologic. 

Fanjas-Saint- Fond,  dans  son  Hist.  rial,  de  in  Mont,  dc  Sai/it- 
pierre  a  iigure^pl.  XX,  fig.  a  b)  le moule  d'une  grande  coquille 
turhinee,  a  laquelle  il  donna  le  nom  dv  Buccinite  siliceux.  M. 
Broderip  ayant  examine  plusieurs  echantillons  decc  fossile  que 
M.  Hoeninghaus  lui  avait  adresses,a  troave  que  c'etait  imc  es- 
pece  de  Volute  qu'il  dcci  it  sous  le  nom  dc  Vollta  antique/.  V. 
testa  ocato-fusifomi ,  costis  magnis ,  longitudinalibus  ,  elevates; 
spird  mediocri;  columella  \-plicata.  Les  planches  supplemen- 
taire's  du  Zool.  Journ.  en  offrent  une  figure.  L'espece  receote 
qui  se  rapprochc  le  plus  de  la  V.  antiqua  est  la  V.  tubcrculata 
Swainson. 

i3.',.  Nouvelle  espece  d'Ovule.  (Extr.  d'un  Memoire  In  a  la 
Socictr  ef/iistoire  naturelle. ) 

M.  Duclos,  qui  se  livre  depuis  long-temps  avec  un  Zele  ex- 
treme a  l'etude  des  coquilles,  nous  communique  la  description 
qu'il  a  faitc  d'unc  nouvelle  espece  d'Ovule  qu'il  a  recue  de  file 
Bourbon. 

Ovule  ponctuee.  Ovula  punctata.  Testa  ovato-oblongd ,  in- 
flate ,  albd ,  utrinque  subrostraui  striata,  rubro  punctata  ,  la- 
bia marginato  ,  columella  anterius  concavd.  Cette  petite  co- 
quille,  d'une  rare  elegance,  se  fait  remarquer  d'une  manure 
par  tieuliere  par  la  finesse  de  scs  stries  ct  sa  ponctuation  dorsale, 
dispositions  qu'on  n'avait  point  encore  ete  a  meme  dc  remarquer 
dans  les  differentes  especes  qui  composent  le  genre  Ovule.  Kile 
est  ovale-oblongue,enflee,  blanche,  le  dos  orne  de  six  petits 
points  ronds  ,  de  cbuleur  rougeatrc  ,  places  deux  a  deux  et  d'une 
maniere  uniformc.  Le  bord  droit  margine  et  finemerit  dentele  a 
rintcrieur;  le  gauche  ou  cohunellaire  tres-lisse  et  concave,  en 
forme  de  gouttiere.  Cette  espece  qui  n'a  que  sept  millimetres  de 
longueur  est  certaincment  une  des  plus  jolies  du  genre.  M.  Du- 
clos en  possede  deux  cxcmplaires  dans  sa  collection. 

i35.  Observations  jucroscopiques  sur  les  Mottles  df,  riviere; 

par  M.  Raspail.  (  Lcttre  luea  (Acad,  toy.  des  sciences.  Seance 

du  1 4  juillet  1828.) 

«  Avant  place,  (lit  l'auteur,  le  iei  juillet  ,  deux  Moidcs  de  ri- 
viere dans  une  capsule  de  verre ,  je  m'apcrcus  que  l'ouvei  Jure 
excrementitielle  expulsait,  a  certains  interfiles,  tin  petit  piquet 


Zoologie.  Jmrn 

blanc  jaunatre,  d'un  derm-centimetre  d<-  long.  Ce  paquet  gra- 
nule, deehire  sur  le  porte-objet ,  repandait  de  petites  bivalves, 
quiouvraientetrefermaientbriisquementleurscoquilles.Chacune 
des  valves  avail  une  forme  triangulaire,  dont  la  oharniere formait 
I'hypotenuse.  Ouvertes,  elles  occupaient  en  longueur  f  de  milli- 
metre, et  par  consequent  ilorsqu'ellesetaientfermees.Cette  forme 
triangulaire  disparaissait  lorsque  les  deux  valves  cessaient  d'etre 
parallels  an  porte-objet;  l'aniiual  ne  se  distinguait  presque  pas 
des  granulations  de  la  eoquille.  Dans  un  autre  paquet,  se  troti- 
vaient  des  bivalves  mimics  d'un  cordon  ombilical,dont  l'origine 
partait  dc  l'nne  des  echancrures  formees  par  la  commissure  des 
deux  valves.  » 

«Enfih,  lorsque  ces  Bivalves  se  placaient  sur  les  bords  de  leur 
eoquille,  il  etait  facile  de  distinguer,  sur  le  bord  de  chaque  val- 
ve, un  crochet  ton  rue  en  dedans,  presque  a  angle  droit,  et  forme 
par  une  nervure  analogue  a  celle  qui,  dans  cette  position,  en- 
toure  commc  un  bourrelet  chaque  valve;  mais  ce  crochet  etait 
accompagne  de  chaque  cote  d'un  prolongement  membraneux 
qui  s'attachait  aux  bords  des  valves... 

M.  Raspail  indique  les  experiences  qui  Font  conduit  a  con- 
clure,que  le  crochet  des  petites  coquilles  observers  par  ltd  n'est 
encore  forme  que  tie  phosphate  de  chaux ,  et  que  le  carbonate 
y  existe  a  peine. 

En  resume,  les  nouVelles  observations  de  M.  Raspail  confir- 
med, i°  ce  que  JVI.  Jacobson  a  dit  des  deux  crochets  que  cet 
auteur,du  reste,  nc  lui  parait  pas  avoir  decrits  avec  exactitude; 
'2°  l'existence  du  cordon  ombilical  decrit  par  Kcelreuter. 

Mais  ces  observations  infirn.ent  1'opinion  de  M.  Jacobson  sur 
le  parasitisme  des  petites  coquilles  bivalves  (  car  comment  con- 
cevoir,  dit  M.  Raspail ,  que  des  parasites  soient ,  comme  les  ceufs 
des  Mollusques,  enfermes  dans  un  paquet  projete  au  dehors 
par  l'animal  lui-meme?) :  elles  inlirment  aussi  ce  que  M.  de  Ulain 
ville  a  annonce  sur  un  paquet  d'eeufs  expulse  au  dehors. 

«  Quant  a  1'argumenl  que  M.  Jacobson  tire  de  la  presence  de 
crochets  sur  ces  petits  Bivalves,  en  faveui-de  1'opinion  qui  les 
regarde  comme  des  parasites,  il  ne  parait  pas  susceptible 
d'etre  adopte;  car  ne  pourrait-il  pas  se  faire  que  ces  petits  cro- 
chets Fussenl  deja  les  rudimens  de  toutes  ces  protuberances  qui 
se  torment  sur  chaque  bord  des  valves,  des  .Lux  cotes  de  la 
B.  Tome  W  Ia 


i;,s  Zocdogie'. 

chainiere,  protubeaances  <ju>  son!  destiaees  a  pveter  une  soli 
dite  si  grande  aux  deux  vabes,  lorsqu'elles  s'appliquent  I'un. 
contre  I'.uitiv.  Qu  rest*,  ces  crochets sont  plutot  des  appendices 
liuplanics  sue  le  bourrelet  des  valves  qu'une  portion  des  valves 
memes.  » 

M.  Raspail  a  joint  a  sa  nod'  ud  dessin  dont  il  deuaande  le  du 
pot  an  secretariat,  pour  y  etre  consulte  par  le^  savaus  que  le 
Mijct  pent  interesser.     Le  Globe;  -/3  juillct  1898,  p.  5&7.J 
i\6.  Sun  LB  sinus  de  la  Chama  cowcamerata  ,  Dilw.      Caul  tti 
Link) ;  par  J.  E.  Gray.  (Philos.  Mngnz.;  fev.  1 8/8 ;  p.  1 1 7. 
M.  Grav  a  examine  plusieurs  coqcSUes  de  cette  espece,  avec 
I 'animal  desseche.  II  croit  que  le   sinus  particulier  auquel  elle 
doit  son  nomnese  forme  que  lorsque  la  coquille  esl  a  la  moitie 
environ   de  son  developpement,  et  qu'il   sert  de  reservoir  aux 
oenfs.  On  y  trouve  toujours  uu  groiipe  de  corps  ovoides,  dia- 
phanes,   adherens  entr'eux,  et  prenant    dans   l'eau    la   forme 
d'oeufs  de  bivalves,  niais  d'un  gros  volume  en  proportion  de  la 
coquille. 

i  '.-.  Remarques  de  M.  Barnes  sir  leb  especes  du  genre 
i  mo  de  l'Amerique  du  nord;  decrites  par  M.  \  alencieunes. 
American  Journal  of science ;  vol.  \I1I,  n°  2, Janvier  18-28, 
pag.  358.) 

Les  neuf  especes  de  Mulettes  decrites  pax  ML  \  alencieniic- 
\  .  le  Bulletin,  tome  XIV,  11"  ill)  1'avaient  deja.  etc,  sanscxeep 
lion  suivant  M.  Barnes,  par  des  auteurs  amei icains. 

i°  L'Unio  ovata  \al..  n'est  pas\'Uf  ovatup  Sav;  mais  IV.  ca 
ipsus  de  cet  auteur,  dans  le  jeune  age. 

■x  L'U.  dombeyana  Val.  est  IV.  rugosus  de  M.  Barnes.  Vox. 
Bullet.  Tom.  VI,  n°  109.) 

5°  L'U.  undu/ataVal.  est  deceit  par  M.  Barnes,  sous  |e  meme 
nom,  dans  le  memoire  deja  cite.  L'iudividu  limine  par  M.  Va- 
lenciennes elail  assez  jeune  et  petit. 

4°  LiU.  verrucosa  Val.  est  uuevarietede  lespece  decrite  sous 
1<-  meme  nom  par  M.  Barnes. 

."  L'U,  tuberculosa  Val.  est  le  jeune  age  du  n/iuiosu.sli.wurs. 
(<"  L'.  rostrata  Val.    U.  nasutus  Sav.  npn  Link. 
-"  I  .  naeiformis.  [U.  cylindricui  Say.];  La  figure  de  M.  \alen- 
icnnes  represente  un  individu  assez  jeune. 
>"  /    net  1.  I. ink.  Val.  Cette  espece  se  distingue  djupwelon- 


Zoologie.  lyg 

gus  des  auteurs  aniericains,  par  la  teir.te  do  l'interieiir  de  la  cu- 
quille.  Le  lac  Chaniplaiii  en  fournit  de  tres-beaux  echantillons. 
9°  L .'.  hiarts  \al.  A  ['occasion  de  cette  espece,  M.  Barnes  cher- 
che  a  ctablir  que  le  genre  Alaambdonta  doit  etre  admis  dans  le 
sj steme,  comme  naturel  et  bien  distinct  des  Lnios.  Dans  son 
memoire  deja  cite,  l'auteur  comptait  5  especes  de  ce  genre. 
TJAlasmodonta  grcua(a  e.it  VUtiio  sinuate  Link,  et  la  Mya  mar- 
garitifcia  des  auteurs.  Lejeune  Age  de  eette  espece  a  ete  decrit 
par  M.  Lamarck  sous  le  uom  d'Unio  elongate.  \J  Anodonta  pur- 
purea  de  31.  Valenciennes  fournit  une  fje  espece  pour  le  genre 
Alasmnclonta,  dont.  elle  offre  tous  les  caracteres.  h'Anodonta 
glauca  Val.,  enfin,  n'est  autre  que  V.J.  marginata  de  31.  Say.  L. 

i'38.  3Io?fOGRAPHiE  dit  genre  Tereuo  ue  Linne,  avec  l'indica- 
tion  des  caracteres  des  especes  du  Museum  Britannique,  par 
J.E.Gray.  (Philps.  Magaz.  and  Annals  of  Philosophy  ;  decem- 
bre  1827  ,  p.  4Q9>) 

Dans  cette  monographic  en  2  pages,  l'auteur  divise  le  genre 
Teredo  en  4  sections,  d'apres  les  caracteres  des  palettes  on  pie- 
ces operculaires.  Quatre  genres  de  31.  de  Lamarck  f'ournissent 
les  especes  que  31.  Gray  range  dans  le  genre  Teredo. 

Palette  inconnue  :  Esp.  1"  Fistulana personam  Link.  (Tere- 
dina  id.  Teredo.  Sow.)    I'ossile.   i°    T.  antennata    Sow.    fossile. 
V  Serpula  a>enaria  L.  (Septuiia.  Lmk.  Teredo  Home. ^ 
**  Palette  large,  lamellaire. 

Esp.  4°  T.  navalis  L.  5°  T.  malleoli* s Turton.  6°  T.  nana.  Tint. 
***  Palette  ovale,  lamellaire,  denticuloe  a  1'extremite. 
Esp.  70  Fistulana  gregata.  Lmk.  8°  F.  corniformis.  Lmk.  Les 
autres  Fistulanes  de  M.  de  Lamarck   se  rapportent  au   genii' 
Gastrochama. 

****  Palette  longue,  a  base  setacee  ,  a  extremite  subarticuleo, 
munie  d'une  gaine  et  pinnec. 

Esp.  90  Teredo  bipalnudata.  Lmk,  io°  /'.  carinata.  Gray.  Leach. 
mss.  de  Sumatra,   par  31.  Stuchbury.  n°   T.  bipennaia.  Turt. 
On  voit  que  31.  Gray  nedonnepasunelistecomplete  du  genre; 
il  mentionne   encore  le  T.  nigra  de  Blaiuv. ;    mais  il  ne  dit  rien 
du  T.  Stuehburyi  Leach,  ou  T.  senegdlensis.  Adans.  I,. 

139.  Histoire  nati'rf.i.i.e  des  Crtjstaces  ,  coiiteuant  leur  des- 
cription et  leurs  mceurs,  avec  fig.  dessinees  d'apres  nature: 
par  L.  A.  G.  Bosc.  Seconde  edition,  mise  au  niveau  des  rou- 

i  2. 


igo  Zoologie. 

uaissances  actuelles  ;par  M.  A.  G.  Dbshakkst.  a  vol.  in-18  dc 

'J?.8  et  3o6  pag; ,  avec  21  pi.  Paris  ,  1828  ;  Roret. 

Cos  deux  volumes  forment  les  tomes  56  et  57  de  la  suite  xui 
Buffon  ,  edition  in-18  ,  publiee  par  M.  Roret.  Une  introduction 
de  18;)  pages contienl  les  generalites  sur  la  classe  des  Crustaces, 
notamment  le  precis  des  systemes  carcinologiques  de  Linne, 
Fabricins,  Midler  pour  les  Entomostraces) ,  MM.  de  Lamarck  , 
Latreille,  Risso  et  Leach;  ensuite  viennent  les  elemens  de  la 
science,  Tcxpose  de  I'organisation,  des  fonctions,  des moeurs,  des 
usages  des  Crustaces  dans  I'economie  domestique,  la  maniere  dc 
les  prendre  et  de  les  conserve!-  dans  les  collections.  L'histoire 
naturelle  speciale  de  la  classe  est  precedee  d'un  tableau  synop- 
tique  des  genres.  Le  systeme  adopte  est  celui  donne  par  M.  La- 
trcillc  dans  le  tome  III  du  Rcgne  animal.  Le  nombre  des  genres 
adoptes  est  de  82.  La  plupart  d'entre  eux  sont  figures  ;  les  des- 
criptions contienneht  surchacun  d'eux  les  details  les  plus  1111- 
portans  ;  aux  descriptions  des  prineipales  espeees  sont  jomtes 
i  s  indications  des  figures  que  les  auteurs  en  out  donnees,  el  les 
principaux  synonynies.  Ennn,l'oi]  pent  dire  que  le  petit  ouvxage 
de  MM.  Bosc  et  Desmarest  tonne  on  mannel  utile  et  conimode 
pour  l'etudedes  Crustaces. 

1  ,0.  Note  sur  la  difference  des  sexes  dans  une  espece  de 
Celasime,  lue  a  I'Acad.  roy.  des  sciences  en  Janvier  1828; par 
M.  de  Blainville. 

Les  auteurs  comptent  parmi  les  principaux  caracteres  generi  - 
qucs  des  Gelasimes,  le  developpemenl  disproportionne  de  I'une 
de  leurs  pinces  aux  depens  do  I'autre.  D'apres  des  observations 
dues  a  M.  Marion  de  Proce,  de  Nantes,  ce  caractere  n'est,  du 
moins  chez  le  Gclasimus  Marionis  Desmarest,  qu'une  difference 
sexuelle.  L'enormc  disproportion  des  pinces  n'existe  que  chez  le 
male,  et  nullement  phez  la  lenielle.  Les  2  pinces  de  celle-ci  sont 
constamment  fort  pelitcs,  a  pen  pies  egales  entre  elles  et  ter- 
minees,  comme  la  pince  gauche,  011  petite  pince  du  male,  par 
mi  petit  elargissement  en  tenaille.  M.  Marion  a  vu  4  males  et  3 
lemclles  decette  espece,  venus  de  Hie  Maurice  et  pai  laitemenl 
semblablcs  a  .',  ou  5  autres  qu'ilavait  rapports  de  Manille.  II a 
trouve  que  dans  les  males,  c'esl  toujonrs  la  pince  droite  qui 
nequiert  la  forme  et  le  developpemenl  insolites;  une  fois  cepen- 


Zoologie.  i3 1 

dant  il  .1   mi  predoniiner  la  pince  gauche;  njais  ii  dreusme  que 
I'individu  apparticnt  a  unc  espece  particuliere   ?  . 

M.  Marion  explique  aussi  l'usage  de  la  grande  pince  du  male. 
D'apresses  observations,  ces  Decapodes  brachyures  habitenf 
par  couples  des  trous  qu'ils  se  creusent  sur  les  rivages  sablon- 
neux  de  la  mer.  La  femelle,  lorsqu'elle  est  efl'rayce  par  un  danger 
s'y  retire;  le  male,  an  contraire,  se  place  a  I'entree  qn'il  ferine 
pi  esque  completcment  au  moyen  de  son  grand  bras  qu'il  met  en 
Havers  et  qui  lui  sert  a  la  fois  d'organe  offensif  et  defensif,  on 
d'une  espece  d'opercnle.  C'est  probablemcnt  lorsqne  la  femelle 
est  chargee  d'oeufs  que  cette  manoeuvre  doit  avoir  lien  d'une  nia- 
nicre  pins  constante. 

Si  les  autres  especes  de  Gelasime  presentaient  cette  difference 
sexueTle,  il  s'en  suivrait  qu'il  faudrait  modifier  1'enpnce  des  ca- 
racteres  du  genre. 

i'ii.  Observation  sur  les  instincts  des  Araignefs,  coninni 
muniqnee  par  le  prof.  Weber,  de  Leipzig.  [Meckel,  Archio 
fur  Anatomie;  1827  ,  n°  3.) 

Unejeune  Araignee  porte-croix  (Epeira  Diadema'Lvitr.)  avail 
etendu  sa  toile  entre  deux  tilleuls  voisins ,  a  une  hauteur  de  9 
pieds  environ.  Les  trois  points  principaux  d'ou  partent  les  fils 
qui  soutiennent  l'ensemble  de  la  toile ,  formaient  dans  celle-ci, 
comme  a  l'ordinairc,  un  triangle  equilateral.  Ln  HI  allait  s'atta- 
eher  en  haut,  a  chacun  des  deux  arbres  ,  et  la  toile  se  trouvait 
suspendue  au  milieu;  pour  avoir  maintenant  le  troisieme  point 
d'attache,  Taraignee  avait  suspendu  a  un  lil  une  petite  pie'rre, 
dont  le  poids,  supcricur  a  celui  de  l'animal  Iui-meme,  lui 
tenait  lieu  de  point  fixe  inferieur,  et  tenait  la  toile  en  eqnilibre. 
Le  petit  caillou  etait  a  5  pieds  de  distance  de  la  terre.  Une  petite 
figure  est  jointe  a  cette  observation,  qui  d'ailleurs  n'est  pas  uni- 
que dans  son  espece,  comme  le  dit  le  prof.  Weber. 

1  |2.  Note  sur  les  Arachnides  et  les  Insectes  fossli.es  et  spe- 
cialement  sur  ceux  des  terrains  d'eau  douce;  par  M.  Marcel 
df.  Serres. 

Linne  a  donne  le  noin  d'Entomolitlies  aux  petrifications  qui 
presentent  des  debris  011  des  vestiges  d'Insectes;  mais  sous  le 
noin  d'Insectes  il  comprenait  aussi  les  Crnstaces.  Qnanl  a  DOUS, 
nous  ne signalerons,  dans  cette  note,  que  les  Entomolithes  qui  se 
rapportenl  aux  Arachnides  et  aux  Insectes  proprement  dits. 


i  N  2  Zoologii .  Y '   1 4  2 

La  pluparl  des  [nsectes  fossiles,  decrits  jusqu'a  present,  ont 
i;ii'  observes  dans  les  iimombrables  fragmens  de  succin  quo  les 
horde  delaBaltiquc  et  le  soldo  la  Pmsse  ont  ftournis,  succin  qu 
s'v  trouve  dans  des  terrains  remanies  mi  d'alluvion.  Le  succin 
qui  accompagne  les  lignites,  <>u  1'argile  plastique  inferieure  au 
calcaire  glossier,  tie  parait  pas  en  renfermer,  ce  qui  pom  rait 
{'aire  douter  que  le  succin  ait  ete  dissehiine  stir  tOiite  la  terre  i 
tine  memeepoquo,  ou  a  uneopoquo  rapprocheo,  si  cette  absence 
d'liisectes  dans  le  succin  des  depots  a  lignite,  ne  pouvait  pas  de- 
pendre  de  circonstances  purement  locales.  On  est  dn  rhoins 
porte  a  le  supposer,  en  ne  retrouvant  pas  les  debris  d'lnsectes  si 
abondans  dans  les  depots  gvpseux  d'Aix  (en  Provence  ,  dans  les 
autres  gypses  tertiaires  qui  ont,  avec  les  premiers,  toutes  sortes 
d'analogies. 

Les  divers  debris  d'Entoniolithes  decrits  dans  le  succin,  serap- 
portent  comme  oeux  du  bassin  tertiaire  d'Aix,  a  des  Arachnides 
et  ii  des  Insectes.  On  a  cm  rcconnaitrc  parmi  les  especes  Bgurees 
par  Sendelius  (i),  i°  des  Arachnides  dont  les  genres  sun!  inde- 
tcrminables;  n°  quatre  Coleopteres  indeterminables;  3"  un  Cri- 
quet ;  !°  des  Friganes  ;  5°  des  Founnis  ;  6°  des  Perses  ;  70  de 
nombreuses  Tipules  ;8°iin  Bibion ;  90  un  Empis ;  TO°dcs  Scolo- 
pendres.  M.  Desmarest  a  enfin  apercn  dans  des  fragmens  de  ve- 
ritable succin  de  Prusse,  des  Friganes  et  des  Bibions. 

II  parait  que,  soitdansces  fragmens,  soit  dans  les  figures  mnn 
breuses  de  Sendelius,  soit  dans  les  fragmens  de  succin  que  nous 
avons  observes,  il  n'existe  aucun  Insecte  dont  le  genre  soit  etran- 
ger  a  l'Europe,  remarquc  <jue  nous  pouvous  egalcment  fairea 
I'egard  des  Insectes  fossiles  du  bassin  tertiaire  d'Aix. 

I'n  grand  noinbre  de  morceaux  de  succin  dont  1'origine  est 
inconnue,  ont  presente  a  l'exact  etjudicieux  M.  Desmarest,  avec 
des  especes  de  nos  cliinats,  des  genres  donl  quelques  especes  se 
trouvent  dans  les  contrees  les  plus  chaudes  du  globe.  Cet  ob- 
servatenr  a  cite  particulierement  un  Insecte  fort  remarquablc, 
voisin  du  Lymeryhm  et  qui  fail  panic  du  genre  Atraclocere 
forme  par  Palisot  de  Heauvois  ,  sur  line  espece  d'Afrique ; 
?.°  des  I  crines;  V  une  Mantc;  /,°  des  Platypcs,  des  Taupins  et 
d'autres  petits  Coleopteres  du  genre  Ips  d'Olivier. 

Enfin   nous   avons  nous  meme  observe  dans   un   morceau  de 

(1)  Histoiia  Succinorum ,  Leipzig,  1  7 4 '• ,  in-fol. 


Zoolagie.  1 83 

succin  de  Prusse,  appartcnant  a  ML  Cliabiier  el  iloni  noes  avons 
determine  la  nature  d'apres  le  procede  d'llaiiy,  un  Ji later  d'imc 
conservation  parfaitc  et  qui  paraif  fort  .rapproche  de  \' Stater 
fcneus.  II  en  differe  cependant  par  sa  forme  allongee ,  par  etelle 
de  ses  I  yt  res,  qui  est  tres-retrecie  et  fort  aigue  a  leur  extremite. 
Sa  couleur  est  d'unjanne  d'or  vif,  couleur  qui  semble  d'autant 
plus  brillante  (pic  les  pattes  sont  d'un  beau  noir.  Le  succin  qui 
a  enveloppe  ce  bel  Insecte,  I'a  saisi  de  maniere  a  faire  Hcchir  le 
corselet  en  avant  et  a  eourber  l'abdomen  fortement  en  arriere. 
Le  merac  morceau  renferme  un  Insecte  de  l'ordre  des  Hemi- 
pteres,  assez  rapproche  des  genres  Cimex  ct  Pentatoma.  D'autres 
njorceaux  de  succin  nous  out  offer!  dc  petits  Coleopteres  du 
genre  Jps  Oliv. ,  avee  des  Apate,  des  Bostrichus  ct  des  Formica. 
Du  restc,  les  fragmens  des  Insecles  que  Ton  ne  peut  determiner 
sont  bien  plus  nombreux  dans  le  succin  que  ceux  sur  lesquels 
Ton  pent  etre  fixe.  Mais  il  m'a  paru  sur  tons  les  fragmens  que 
j'ai  pu  detacher,  que,  quoique  les  Insectes  soient  de  toutes  parts 
cnveloppes  par  le  succin,  ils  n'en  out  pas  etc  penetres  dans  leur 
interieur.Aussiconservent-ils  leur  nature  pnrticuliere,  leurs  con 
leurs  et  la  forme  qui  leur  est  propre. 

Outre  ces  debris  d'lnsectes  reconuus  dans  le  succin,  on  en  a 
signale  dans  les  terrains  d'eau  douce  deposes  adiverses  epoques; 
ear,  outre  les  indusia  tubulosa  de  Bosc(i)qui  paraissent  avoir 
ete  formes  par  des  larves  aquatiques,  scmblables  a  celles  des  Fri- 
ganes  on  tout  an  moins  analogues  a  ces  larves,  nous  en  avons 
indique  dans  lesterrains  d'eau  douce  superieurs  desenvirons  de 
Montpellicr  (2). 

Les  calcaires  fissiles  d'OEningen,  en  Franconie,  ont  egalcmeni 
presente  des  debris  d'lnsectes,  lesquels  ont  paru  se  rapporter  a 
des  larves  ou  nymphes  de  Libellules,  ce  dont  on  peut  juger  par 
les  fignresqucKiiorreii  a  donnecs  dans  les  Monumens  des  catas- 
trophes du  globe  [?,).  II  paraitiait  que  M.  lk'ilraiid  a  rencontre 
des  Insecles  semblables  an  Hanneton  dans  les  ardoises  de  Glaris, 
si  connues  paries  empreintes  de  poissons  qu'elles  prcscntent    ', 

Faujas  do  St. -Fond  dont  les  grands  travaux  out  ete  si  utiles  ;i 

(i)  Journal  des  Mines,  Tome  WIT,  p.  3<)7,  n"  lot. 
{■>.)  Journal  de  Physique,  Toiue  I.XXXVlI.   p.  171. 
(3)  Tome  I ,  p.    i5i.  pi.  33.  fig.  1,  3,  4. 

'1)  Orrctologic  imiversel/c ,  Tome  I,  p.  3.1u. 


1 84  Zoologie.  \"  i/\i 

La  geologic  a  signale  euliu  ties  debris  d'Insectes  nicies  a  des  plan- 
tes  earbonisees,  Insectes  qui  out  paru  se  rapporter  a  des  Gue- 
pes  cartonieres  dn  genre  Polistes,  et  propres  an\  deux  Indes. 

Quant  aux  autres  debris  d'Insectes  qui  out  etc  decrils  jusqu'a 
present  ,  il  est  fort  douteux  qu'ils  soient  reellement  fossiles,  el 
qu'ils  n'appartiennent  pas  a  notre  epoque  geologique;  tels  sont 
ceux  indiques  par  M.  de  la  Fruglaye  an  milieu  des  bois  enfouis 
mii  les  cotes  de  la  Manche,  aupres  iU-  'Morhii \  i  ,  et  ceux  que 
nousavonsnous-memc  indiques  dans  les  cavernes  aosseinens  de 
Lunel-Vieil. 

Tel  est  a  pen  pres  l'etal  de  nos  counaissances  sur  les  divers 
debris  d'Insectes  fossiles,  qui,  en  resultat,  prouve  que  les  Insectes 
n'ont  guere  paru  sur  la  terre  que  depuis  le  depot  des  calcaires 
sccondairesquise  rattaclient  a  la  grande  formal  ion  du.liira.  mais 
que,  depuis  lors,  ils  s'y  sont.  eonstammenl  perpetuus.  Leslnsec- 
tes  dont  nous  allons  donner  remuneration  (nous  rcservant  de  les 
decrire  en  detail,  lorsque  nous  en  anions  rccueilli  un  plus  grand 
notnbre),  se  trouvcut  dans  les  marines  calcaires  qui  separent  les 
divers  bancs  gvpseux  ties  carrieres  a  platre  d'Aix  en  Provence. 
II  est  singulicr  que  les  Insectes  fossiles  qui  abondenl  an  milieu 
de  ces  inarms  lissiles  ,  non  point  oependant  avec  celles  qui  ren- 
ferment  tant  de  debris  dc  Poissons,  mais  bien  avec  celles  on  Ton 
decouvre  de  nombreux  debris  de  vegetaux,  aicnt  reste  jusqu'a 
present  inapercus  ;  car,  malgre  le  grand  nonibre  d'ohservateurs 
qui  out  visite  les  carrieres  d'Aix,  il  n'en  est  aueun  qui  ait  dccrit 
les  Insectes  fossiles  de  cette  localite  interessante  (a). 

Ces  marnes  n'offrent  parfois  que  l'emprcinte  des  Insectes  que 
I'on  y  apercoit ;  mais  le  plus  souvent  pourtant,  ils  conscrvent 
leur  nature  propre  etleur  substance  cornee.  II  arrive  memequel- 
quefois  que  leur  relief  soit  assez  considerable  pour  qu'on  puisse 
les  separer  en  deux  parties,  et  en  obtcnir  une  contre  eprettve. 
Leur  COuleur  a  pris  generalcment  une  teinte  uniforme,  soit 
brune ,  soit  nniratre. 

Les  Insectes  et  les  Arachnides  des  marnes  calcaires  d'Aix  out 
ete  saisis  dans  Unites  sortes  de  situations;  aussi  leur  position 

(1)  Journal  des  Mines  ,  Tome  XXX,  p.  3  89. 

(2)  Les  Insectes  fossiles  se  tiouvent  a  Aix  dans  la  conche  niaineuse 
nominee  la  feitille  par  les  ouvriers,  et  inimediateruent  an  dessous  dc  cclle 
qui  renferme  les  petites  espcecs  dc  Poissons  et  par  consequent  au-dessus 
du    diablon  et  du  banc  gypseOZ  exploiie. 


Zoolugie.  io5 

est-elle  constamment  irreguliere.  11  en  esl  peu,  en  effet,  dont  les 

parlies  soient  etalees,  corame  le  sunt  les  feuilles  ties  pi  antes  los- 
>iles  des  terrains  hbuillers.  Les  Arachnidcs  sont  gciicralement 
plus  rares  cpie  les  Insectes  proprement  dits ;  en  effet,  le  premier 
tie  ces  ordres  d'invertebres  ne  nous  a  encore  offert  que  deux  on 
trois  genres,  tandis  que  nous  en  avons  deja  reconnu  jusq.u'a  cin- 
tpiante-cinq  des  seconds.  Ces  Insectes  fossiles  appartienuent  a 
peu  pres  a  toutes  les  classes;  cependant  les  Apteres  s'y  montrent 
a  peine,  tandis  que  les  Coleopteres,  les  Hemiptcres  ct  les  Dip- 
teres  y  sont  assez  nombreux,  soit  en  especes,  soit  en  individus. 
Quoiqu'il  soit  fort  difficile  d'arriver  jusqua  la  determination 
precise  des  especes,  il  parait  pourtant  que  celles  que  Ton  pent 
reconnaitre  se  rapportent  a  des  especes  qui  vivent  encore  dans 
le  bassin  d'Aix,  ou  on  les  dccouvre  a  l'ctat  fossile:  telles  sont,  par  - 
exemple,  les  Brachyceius  undatus,  Acheta  campestris,  Forficula 
parallela  ,  et  Pentatoma  grisca.  Les  autres  ont  des  formes  tout- 
a-fait  analogues  a  celles  des  especes  du  midi  de  la  France.  Une 
remarque  non  moins  curieuse,  c'est  que  la  plupart  de  ces  espe- 
ces fossiles  semblent  avoir  appartenu  a  des  Insectes  qui  devaient 
vivre  dans  des  terrains  sees  et  arides.  Aussi  y  trouve-t-on  peu  de 
Carabiqucs  et  d'Hydrocanthares. 

Cette  observation  jointe  a  celle  que  nous  avons  deja  faite  sur 
l'analogie  qui  existe  entre  les  plantes  fossiles  du  bassin  d'Aix  et 
celles  qui  vivent  encore  en  Provence,  et  enfin  sur  l'identite  de  la 
plupart  des  Poissons  fossiles  de  ce  bassin  ct  ceux  qui  y  existent 
encore,  ou  dans  la  mer  qui  en  est  la  plus  rapprochee,  annonce, 
ce  semble,  que  le  bassin  d'Aix  devait  etre  a  l'epoque,  ou  ces  di- 
vers depots  se  sont  operes,  constitue  a  peu  pres  de  la  menie  ma- 
niere  qu'il  Test  aujourd'hui. 

Tableau  des  Arachiddes  ct  des  Insectes  fossiles  du  bassin  ter- 

tiaire  d'Aix  (Provence). 

I.  Arachnides. 

Ordres.  Families.  Genres.  Especes. 

*$  /  /  Une  especede  petite  taille,  a  corps 

d   I  \  t  11        I    raccorirci  ct   a  abdomen  globu- 

g        i°  Fileuses.  Aranea,  Latreille.  ^    ^  s  en  sont  ^^ 

§  j  Tegenana,  Walck.        Une  auu.e  Mp.ce  .  corse]et  plus 

r.    i  \    ariondi  ct  a  paltes  plus  courtes. 

5=  in 

/TJncespece  tie  petite  taille,  remai- 

"I       0      .  1  PhrymiS,  Olivier.        )    qualile  par  scs  palpes  (ermines  en 

j    a    Pe<lll,a 'Pes-  i  phalangitim,  Liune.  j     griffe  cl  l'applalissemcnt  de  son 

'     corps. 


1 86 

Ordrrs  Fiinitlc 

l\ 

9   \  Suceurs  ? 


jpeutameres. 
I    i°  Carnassiers 
ou  Car;ibit|ues. 

i°  Hydrocan- 
tliares. 

3°  Brachely- 
tres . 

4°  Serricornes 
ou  Buprestides. 

5°  Lamellicor- 
nes. 


|Heterorueres. 
r°  Melasomes. 


I 


Tetrameres. 
i°Rhynchopho- 

res  ouCurculio- 
nitles. 


Zoon  _  V    l    , 

li      [itSECTBS. 

is  Especes 

Peut-ctre  des  Apteres  del  urdre 

1  des  Snccnrs.  Avec  ces  Iusectes  et 
i  Araclinides  1'on  deconvre  dans  les 
inarnes  calcaires  d'Aix,  des  por- 
tions que  I'on  nc  pent  gucre  rap- 
porter  qu'.i  des  larves  d'Inscctes 
II  en  existe  de  toutes  sortes  de 
formes  el  de  grandeurs. 

Dne  seulc  espece  de  taille 
moyeDne  et  d'une  conservation 
rernarquable. 

I  in-  espece  de  nioyenne  gran- 
denret  dont  nous  avoris  unecon- 
tr'epreave. 

I  in-  seule  espece  d  uuc  petite 
taille. 

I'lie  espece  de  la  taille  dn  Bu 
prestis  '.ana,  dont  elle  rappelle  la 
forme. 

I  ui'  espece  d'une  taille  inn  venue 
rernarquable  par  les  slries  pro- 
noncees  de  ses  elytres. 

Uue  espece  de  la  taille  de  X  A. 
grisea,  dont  elle  rappelle  la  forme. 

Une  autre  espece  a  pen  pies  de 
la  ineuie  dimension  ,  inais  dune 
forme  tres-differeute. 

Une  espece  tres-voisine  du  Br. 
aridatiis,TJe'jean,(\u\  est  commuu 
dans  la  France  meridionals. 

Une  autre  espece  qui  parait  se 
rappiocber  du   Br.  algirus. 

Uue  espece  fort  rajiprochee  du 

C.  Scroplurfaruc,  qui  \  it  cgalcini'nl 

dans  la  Prance  meridionale. 

Plusieurs    especes;   1'nne   assez 

I  voisine  d'une nonvene espece  toute 

]  grise,  que  l'on  tronve  dans  le  midi 

i  de  la  France,  dans  les  lieux.  sees  et 

'  arides. 

Plusieurs  especes  de    petite    di- 

,  iin-nsiiin. 

Plusieurs  especes;  I'mie  d'elles 

(  se  rapprocbe  beaucoup  du  N.  In- 

sitanicus,  qui  babite  le  midi  de  la 

I  France. 

„,  .     ,  .,        ,     [       Plusieurs  especes,  de  movenue 

Rhinobatris,Me<icr\e.  ,         ...  .n 

p  (  et  de  petite  taille. 

Un   grand   nombre    d'especes; 

l'nne  d'elles  parait  fort  rapprocbee 

i  du  Cl.distiticta  Dejean,on  dn  Cur- 

C/eonis.  Meuerle.        <       ,.  .     ,     .         „        •      „„„a„_ 

6  |  cuho    ophtalmicus  Rossi .   espece 

f  fort  commune  dans  le  midi   de  la 

\  France. 


Harp  a  Ins,  Latr. 

Dytiscus,  Geolf. 
Staphrlimis,  Fabr. 
Bnprestis,  L. 

Melolontka,  Fab. 
Asida,  Latr. 

lirachy  cents ,  Oliv. 
donas,  Clairv. 

Heli-iis,  Megerle. 

Hypera,  Dejean. 
.Xaiipactns,  Megerle 


Zoologie. 


I«7 


Oidies  Families. 


2°XyJophages. 


3°C.ycliques  ou 
Chrysomeliues. 


/    i°   Labidoures 
ou  Coureurs. 


Apate,  Fabr. 

j  Hjlurgus,  Fabr. 
i  Scolytus,  Latr. 

Trogossita,  Olivier. 

Cassida,  L 

I  Ckrrsomela,  L. 
Forficula,  L. 


2°  Sautenrs. 


■a  \  Geocorises. 


Acheta,  Fabr. 


Grjllus,  L.  lab. 


Tri dactyl  its,  Olivier. 
Xya,  Illiger. 


Gryllo-talpa,  Lat. 

PentaComa,  Oliviei 

Coreus,  Fabr. 

fygtvus,  Fab. 

Syrtis,  Fab. 
Reduvius,  Fall. 

Ploiaria.  Soopoli.  I, 
Gcrris,  Latr. 


Especes . 
i       Une     graode    espece    fort    rap- 
'  procbee  dc  1'^.  capucina,   Fabr. 
1       Une  seule  espece  de  petite  taille. 
)       Uue  seule  espece  dc  tres-petite 
'  taille. 

j       Une  seule  espece   fort   rappro- 
cbee  de  la  Tr.  cccmlea. 

Au  moins   deux    especes  de   la 
'  taille  de  la  C.  -viridis. 
I       Au  moins   deux  especes   de  la 
i  taille  et  de  la  forme  de  la  Ch.  ce- 
'  realis. 

i  Un-?  espece  plus  rapprochee  de 
,  la  F.  parallela  que  de  la  F.  auri- 
f  cularia. 

Une  espece  bien  voisiue  de  \'A. 
italica  de  Fabricius. 

Une  espece  assez  rapprochee  de 
I  A.  campestris,  Fabr. 

Une  autre  espece  tres-petite  et 
a  cuissespeurentrees  comiuecelles 
\  de  YA.  italica  Fabr. 

Une  espece  de  la    taille  et   du 
port  du  Gr.  ccerulescens,  L. 

Des  cuisses  et  despaltes  entieres 

paraissant  se   rapporter   par   leur 

formes  a  celle  du  Gr.  ccendescens. 

Un   Oithoplere  qui   parait  ap- 

partenirau  genre  Xya  d'Uliger,  et 

i  ne  pas  etre  eloigue  dn  Xya  varie- 

\  gata,  que  Ton  trouve  dans  les  en- 

>  virons  d'Aix. 

Un  Orthoptere  qui  parait  tres- 
l  rapprocbe  de  ce  genre,  mais  d'une 
{  taille  assez  petite;  pent-etre  est-ce 
/  un  jeune  iudividude  l'espece  com- 
mune. 
/  Une  espece  tout-a-fait  analogue 
I  au  Pentatoma  grisea,  Lat. 
j  TJne  autre  espece  tres-voisine  du 
(  P.  oleracea,  Lat. 

Deux  especes  au  moins  de  petite 
taille. 
Dix  a  douze  especes  au  moins  de 
j  diverses  grandeurs,  mais  generale- 
(  ment  de  |»etite  taille.     ' 
I     Une  seule  espece  assez  petite. 
)    Trois  especes    au    moins,    d'une 
\  grandeur  mediocre. 

Une  espece  au  moins,  bien  carac- 
terisee  par  la  forme  allougee  de 
son  corps  et  ses  pieds  anteiieurs 
propres  a  saisir  une  proie.  Cettc 
espece  est  d'une  taille  mediocre. 
I     Une  seule  espece  de  petite  taille. 


iS8 

OiJres.  families 

-"  I  Hvdrocorises. 

^  I     : 

h    |  Cicadaires. 

< 

a  1 

£  J  Subulicornes 


Terebrans 

mi  Poite-Scie 


A      l'npivotcs. 


Diplopteres. 


1  Heterogynes. 

^  / 

2  I  Dinrnes. 

~   \ 

z    1 

3  \  Crepuscnlaires, 
:■*     Nocturnes. 


Genres 
Nepa,  Lat. 

Cicada,  Lat. 
Libe/lnla,  ].. 

Tcutliredo,  L. 
Pteronus,  Jurine. 


Ichnt 


Lai. 


"j  ,  Nemoceres  ou 
S*    l  1  ipalaires. 


Agathis,  Latr. 
Po/istes,  Lai. 

Formica,  L. 

Papi/io,  L.    Satyrus 
Zygcena,  Fab. 
liombyx,  Pabr. 

Anisopus,  Meig. 

Sciara,  Meig. 

Pcuthctria,  Meig. 
Platyura,  Meig. 


i      One    espece  plus  petile  qos  la 
/  ZVeprt  cinerea,  I.. 
I     Une  espece  de  la   laille  de  la  ('. 
f  plebeja . 

Un  certain  nombre  dc  Libellules, 

les  ailcs  etalees,  el  plnsieurs  de  la 

laille  de  V Mschna grahdis ,  ["'abr. 

Dcs  larvcs  de   Libellules   recon 

naissablea  par  la   forme  particn- 

liere  de  lcur  tele  el  de  I  extremity 

de  leu  i-  abdomen. 

Deux  especes  d'ane  plus  petite 

\  laille  que  le  T.  viridis  de  Liniucus. 

jet   une    autre    d'ojie    plus    giaudc 

■  dimension. 

[  Tine  espece  dece  genre  de  J  urine, 
I  d'une  grandeur  mediocre.  II  est 
'a  reiuarquer  que  Ton  tronve  peu 
J  de  gtos  Insectes  parmi  ceux.  que 
I  l'oa  observe  a  l'etal  fossile  a  Aix. 
Une  espece  de  ce  genre  propre- 
ment  dit,  tel  qu'il  a  ele  conserve 
I  par  Latieille.  Celle  espece  est 
'  d'une  grandeur  mediocre. 
(  Line  espece  de  ce  genre  de  La- 
(  ireille,  uiais  d'une  petite  taille. 

1  tie  espece  de  la  taille  de  la  Vcs- 
\  I'"  gailica  Linn. 

■  Une  espece  tres  rapprochee  dn 
I  Polisns  mono,  Kabr.  Epipone  ta- 
\  ma,  Lat.  ) 

IPlusieursespeces  d'une  taille  plus 
petile  que  la  F.  siibterranca.  D'au- 
ires  especes  plus  grandes. 
I  Nous  cilerons  ici  .»ur  la  foi  d'au- 
I  trni  no  Lepidoplere  diurne  de  la 
j  division  dcs  Satyr  its. 
|  Une  espece,  maisbien  incerlaine. 
(  Un  Lepidoplere  nocturne,  du 
'  genre  liombyx  on  Cossits  dc  laille 
I  mediocre. 

|  Une  espece  asses-,  graude  ,  pins 
|  petile  cependant  que  V A.  fuscits, 
I  Meig. 

(Une  espece  assez  petile  et  rap- 
procbee  de  la    S.  florilct-a,  Meig. 
D'ant-es  especes  de  petile  taille. 
,    Une  espece  de  la  taille  de  la  P. 
[fttnebiis,  Meig. 

I  Une  autre  espece  de  la  memc 
|  laille,  mais  I  ailes  plus   Iranapa- 

lentes  et  a   pall<  s  plus  longUCS. 
Une   espece   tie   la  taille  du    Pla- 
<  n  ura  cingtdata,  Meig. 


Zoohgie. 


189 


Nemoceres  on 
Tipulaires. 


H   I 

S'(  Tan\stomes. 


Notacanlhes. 


Atbericeres. 


Hirtea . 

!Empis,  L. 
Ncmestrina,  Lat, 
j  Oxrcera,  Meig. 
I  Xylophugus,  Meig. 
I  Aphrytis,  Latr. 
I  Ochtera,  Lat. 


Especes . 

/  Une   espece  de  la   taille   de  17/ 
Johannis,  Meig. 
Une  autre  espece  de  la  taille  de 

117/.  korttihna,  Fubr.  Cette  espece 

I  devait   avoir  les    ailes    epaisses  et 

I  presque  noires.  Une  troisieine  es- 
pece a  ailes  plus  claires    et   plus 

1  transparentes. 

I     Une  espece  de  la  taille  et  du  port 

j  de  VE.  tessclata,  Fabr. 

1     Une  espece  de  la  taille  de   la  N. 

1  reticulata,  Lat. 

(     Une  espece  de  la  taille  da  Stra- 

I  tjoin)S  Chamteleon,  Fab. 

j     Une  espece  assez  grande   et  fort 

I  rapprocbee  du  Xjrl.  ater,  Latr. 

J    LTn    Syrphe  assez  rapproche  de 

I  l1  Aphrytis  auro-pnbesceus,  Latr. 

I     Une  espece  de   plas  petite  taille 

i  que  YO.  mantis,  Lat.  (1). 


i/|3.  Catalogue  des  Insectes  des  Pays-Bas  qui  sc  trouvcnt  la 
plupart  dans  les  environs  de  Harlem;  par  N.  Anslijn.  (Na- 
tuurk.  Verhandel.  van  de  Maatsch.  der  Wetensch.  te  Har- 
lem; Tom.  XVI,  irepart.,  1828,  p.  ia5.) 

C:'est  la  suite  du  travail  annonce  dans  le  Bulletin,  torn.  XI, 
n°  94.  L'auteur  a  pour  but  de  completer  la  liste  des  especes  qui 
font  partie  de  la  Faune  des  Pays-Bas. 

i44-   Liste  d'animaux  inverterres des  Pays-Bas,  non  compris 
dans  la  Faune  de  ce  pays;  par  W.  P.  Van  den  Ende.  (Ibid.) 

Ce  supplement  a  la  Faune  des  Pays-Bas  contient  5o  especes 
dont/(7  appartiennent  a  la  classe  des  Mollusques ,  1  a  celle  des 
Vers  ,  1  a  celle  des  Badiaires  et  1  a  celle  des  Polypes. 

i45.  Description  d'un  genre  nouveau  d'Insec.tes  de  l'ordre 
des  Parasites;  par  M.  Leon  Dufour,  Dr  M.  (Annates  des 
Sciences  natur. ;  Janvier  1828,  p.  62,  av.  (ig. ) 

Linne  designa  dans  le  Systerna  Naturce ,  sans  le  decrire,  sous 
le  110m  de  Pediculus  Apis,  un  Insecte  qu'il  rcgardait  commc 
parasite  de  Pabeille  ;  il  cita  en  meme  temps,  pour  seul  rcnsei- 
gncment,  la  fig.  16'  du  Tom.  VIII   de  Frisch,  i|iii  est  tellement 

(1)  Outre  les  Insectes  dont  nous  venous  de  donner  remuneration;  nott* 
en  possedons  une  foule  d'autres  aur  les  genres  desqucls  nous  ne  souinu> 
|ins  encore  completemenl  lixc*. 


U)ij  Zoofogic.  N°     i_|'.") 

iniparfaite,  qu'il  serait  tres-difficile  de  sc  former  une  idee  du 
Poudc  t'abeille  d'apres  elle.  Dans  sa  description,  Frisch  dil  que 
l'animal  dont  il  park  a  un  siicoir  dirige  en  avant;  et  pres  de 
ce  sucoir  a  pointes  coufbees  qui  sunt  probablement  des  man- 
dibulcs  .  II  dit  aussi  que  le  corps  esl  compose  de  sept  anneaux. 
Malgre  re  qu  il  y  a  de  faux,  dans  ces  notions,  il  est  probable 
que  cette  figure se rapporte a  1'insecte decrit  dansle  memoirede 
Leon  Dufour.  Fabricius,  en  rappelanl  le  Pediculus  Apis  de 
Linne,  lui  donna  pour  caracteres  d'etre  fill forme  etferrugineux, 
phrase  caracteristique  que  M.  Leon  Dufour  a  tort  d'attribuer 
a  Linne,  mais  qui  a  ete  raise  dans  1'edition  de  Qmelin,  d'a- 
pres le  Species  de  Fabricius.  M.  Leon  Dufour,  dont  les  decou- 
vertes  sur  les  differentes  parties  de  l'histoirc  naturelle  sc  sont 
deja  fait  remarquer  par  leur  precision  et  leur  exactitude, 
trouva ,  l'annee  derniere ,  quelques  individus  d'une  espece  de 
parasite  sur  1' ' Andrena  carbonaria  Fab. ,  et  ils  lui  parurent  ap- 
partenir  an  Pediculus  Apis  de  Linne,  opinion  que  nous  parta- 
geons  entierement,  ayant  eu  plusieurs  fois  ['occasion  d'obser- 
ver  nous-incmes  cette  espece;  il  lui  sembla  que  cet  inscctc  ne 
pouvait  pas  entrer  dans  les  genres  connus,  et  il  propose 
eonnne  nouveau  eelui  de  TriOngulin  ,  Triungulinus  ,  auquej  il 
donne  les  caracteres  suivans  :  Corps  allonge" ,  deprime ,  d'une 
meme  venue  ;  tete  distincte  portant  des  antennes  ,  des  yeux  et  des 
pulpes.  Tronc  forme  de  trois  pieces  cgales  ou  s'articulent  les  pat- 
tes.  Abdomen  de  la  largcur  du  tronc,  divise  en  dix  segment 
egau.r ;  antennes  inserees  au  deyartf.  des  yeux,,  composers  <•/■• 
trois  articles  distincts ;  le  dernier  termine  par  une  soie  simple, 
aussi  tongue  que  les  antennes  ;  deux  palpes  saillans ,  d'un  sent 
article  oblong  et  droit;  bouche  inferieure , peu  apparente;  yeux 
lateraux  arrondis  ;  six  pattes  ii  pen  /ires  egaies  entre  elles  ;  tar- 
ges formes  par  un  seal  article  ,  fort  court,  en  quelque  sorte  rudi- 
mentaire ,  oil  s'implante  une  griffe  plus  ou  moins  repliie  vers 
I'n. re  du  corps,  et  compose" e  de  trois  angles  ou  crochets  distincts, 
comes  ,  pointus  et  mobiles  ;  dernier  segment  de  I' abdomen  In 
inim  par  deux  longurs  soies  ,  simples  .  inarticulSes 

L'espece  a  rem  de  \],  Leon  Dufour  le  horn  de  Triongulin 
des  Andrenetes,  T.  Andrenctarum  ;  pi.  <),  lii^.  'i ;  longueur,  pies 
d'une  lifjne ;  d'un  rmix-palc ,  glabre;  angles  posterieurs  des 
segmens  de  I'nbdomen  termines   par  un  poil  subule;  I'avant- 


Zoologie.  i  q  i 

dernier-  en  nyant  tie  chaqne  cote  un  plus  long  et  setilbrnie. 
L'auteur  ajoute  pins  Las  :  On  observe,  au  dernier  segment,  ■> 
soies  qui  cgalent  an  nioins  l'abdomen  en  longueur. 

Nous  ne  pouvons  que  loner  M.  Leon  Dufour  de  nous  avoir 
fait  connaitre  cet  etre  singulicr,  inliniment  niieux  que  ses  pre- 
decesseurs.  Sa place  natureUe ,  dit-il ,  est  entre  le  Pediculus  et  le 
Ricinus.  Nous  observerons  que  cette  place  est  un  peu  vague  le 
genre  Pedicufus  etaut  de  la  laniille  des  Siphoncules  Lat,  dont 
le  caractere  est  de  n'avoir  point  de  mandibulcs ,  sa  bouche  con- 
sistant  en  un  rnuseau  d'oii  sort  a  volonte  un  siphoncule  servant  de 
sueoir;  tandis  que  celui  des  Ricinus  est  de  la  laniille  desMandi- 
bules  Lat.  ,  caracterisee  pa?-  la  presence  de  mandibules,  de  deux 
levres  et  de  mdc.hoires.  11  est  certain  aussi  que  les  Ricins  ont  des 
palpes,  et  il  parait  que  les  Poux  n'en  ont  point.  En  placant 
doncle  Triongulin  entre  le  genre  Pou  et  celui  de  Ricin,  l'auteur 
devait  nous  dire  a  laquelle  des  deux  families  que  nous  venous 
de  citer  appartiendrait  ce  nouveau  genre,  on  s'il  fallait  en 
creer  une  pour  lui.  De  plus,  il  cut  ete  fort  a  desirer  que  M. 
Leon  Dufour  eut  consulte  les  auteurs  anciens  et  niodernes  , 
avant  de  se  decider  a  publier  un  genre  nouveau.  En  effet 
Pinsectequ'il  decrit  a  ete  connu  de  Reaumur,  de  De  Geer,  et  de 
MM.  Kirby  et  Walckenaer.  Et  si  les  descriptions  de  quelques- 
uns  d'entre  eux  dil'i'erent  un  peu  de  celle  de  Fespece  de  M.  Leon 
Dufour,  ce  ne  pent  etre  que  specifiquement.  Comme  tous  ces 
auteurs  n'ont  pas  etc  d'accord  sur  la  maniere  d'envisager  cet 
etre  sous  les  rapports  qui  doivent  le  placer  dans  tel  ordre, 
dans  telle  famille  on  dans  tel  genre,  nous  croyons  utile  de 
rappqrter  ici,  aussi  succinctement  que  possible,  ce  qu'ils  en 
ont  (lit,  eux  et  quelques  autres ,  avant  de  dunncr  noire  pro|ue 
opinion. 

D'abord,  De  Geer  {Mem.  ins. ;  Tom.  V,  p.  8-12,  pi.  f.  fig  - 
et  8.)  a  eu  en  sa  possession  plusieurs  individus  d'nne  espece  de 
parasite  trouves  sur  VEristalis  intricarius,  et  des  la.vcs  sorties, 
Chez  lui  ,  des  okuI's  du  Meloe  proscarabe.  Ayant  compare,  a 
I' aide  du  microscope,  les pc tits  insectes  hexapodes,  tro.tases  sur  la 
rnoucke  (Eristalis),  aver  les  petites  larvcs  sorties  des  mufy  ,/,■  /. 
Cantharide  [Melpe).  .!<■  ne  !\,s  p,,s  ;>cu  snipe's,  dn-il,  ..I,  [,s  ,  -lr 
aussi  scmblahlcs  en  figure  qu'.en  eouleur  ,  d'n,  ,e  CpntiiUKiaisM 
mentqu'ils  etaient  tous  de  la  mean-  espece.  ii  s  is$ut>a  due  fan 


rpa  Zoologie.  JN°  n'1 

appetit  el.iit  it-  mcme  que  celui  des  parasites  trouves  sur  IT'.ris- 
tale.  Av.uit  mis  a  portee  desjeunes  larves  du  Meloe,  des  mou- 
ches  de  diflerentes  especes,  les  larves  s'attacberent  desstis  en 
assez  grande  quantite;  il  ajoute  :  Apres  cctie  observation ,  d  /ti- 
me rcsta  plus  aucun  doute,  que  les  petits  de  la  Cantharide  ne 
soicnt  reellement  de  la  m£me  espece  <jne  eeux  que  f  avals  trouves 
sur  une  mouehe  velue.  De  Geer,  a  la  page  8,  donne  une  descrip- 
tion tres-exacte  de  cetetre  siogalier,  qui  cadre  parfaiteinent 
avec  celle  de  M.  Leon  Dufotir;  et  il  ajoute  en  outre  :  En-dcs- 
sous  du  devout  de  la  te'te  ,  lis  ont  deux  longues  dents  semblables 
a  de  t res-longs  crochets  deU.es ,  combes  et  tres-pointus. 

Goedaert  [Metam.  nat.  ins. ;  Tom.  Ill,  p.  180;  n°  42,  pi.  42., 
donne  une  figure  de  la  larve  sortie  chez  ltd  des  ceufs  dn  Me- 
loc;  cette  figure,  sans  &re  bonne,  a  une  analogie  manifeste 
avec  le  Triongulin  de  M.  Leon  Dufour. 

Reaumur  (Mem.  ins.;  Tom.  IV,  p.  490)  parle  d'un  parasite 
observe  par  lui  sur  une  Syrphie,  et  il  le  rcpresente,  pi.  3i  , 
firr.  17.  La  ressemblance  de  ce  parasite  avec  le  Triongulin  est 
encore  incontestable. 

M.  Kirby  (Monogr.  Apum  Angl. ;  Tom.  II,  p.  168-169'! 
trouva  un  parasite  sur  sa  Mclitta  fuseata  :  il  le  decrit,  et  sa 
description  ne  laisse  pas  de  doute  sur  l'identite  gencriqnc  de 
son  insecte  avec  le  Triongiilin.  Sa  figure  (Tom.  I,  tab.  14, 
n°  1 1 ,  fig.  10,  11 ,  12.)  dont  l'explication  se  trouve  a  la  page 
2?>3  du  meme  tome,  ajoute  beaucoup  de  degres  de  probability 
a  cette  opinion ;  seulement  la  couleur  noire  du  corps  de  I'iri- 
secte  pourrait  faire  considerer  son  parasite  comme  specifique- 
ment  different  du  Triongulin.  Cet  auteur  rapporte  les  opinions 
de  De  Geer,  et  incline  a  penser  que  le  celebre  naturaliste  sue- 
dois  a  en  tort  de  croire  a  l'identite  de  son  parasite  avec  la  larve 
du  Meloe. 

INI.  Walckenaer  Me" moire  pour  servir  d  I'histoire  naturelle  des 
AbeiUes solitaires ,  ete.  Paris;  1817.  ">  decrit  le  pou  de  la  Me- 
litte,  puis  par  lui  sur  son  Halicte  Kcapliose.  II  le  regard* 
comme  une  simple  variete  de  fespece  'le  M.  Kirby.  Son  espece, 
decrite  pag.  8^-89,  representee  fig.  1,  f . ,  est  t.vs  ressemblante 
pour  la  couleur,  ei  identiquc  pour  les  caracteres  avec  celle  de 
M.  Leon  Dulour:  seulement  lanus  lui  a  paru  avoir  quatre 
soies,  dont  les  exterieures  plus  longues  que  les  intermedialres 


Zoofogie.  ic>3 

II  rapporte  cc  que  nous  venous  de  citer  de  M.  Kirby,  de  Goe- 
daert,  Reaumur  et  De  Geer.  II  ne  cite  point  la  fig.  de  Frisch, 
Tom.  VIII,  fig.  iG,  donnee  comme  celle  du  pou  de  l'abcille; 
mais  seulement  celle  du  Tom.  VI,  tab.  VI,  fig.  2  et  3,  qui  re- 
prrsente  la  larve  sortie  des  oeufs  du  Meloe  varicgatus.  II  semble 
blamer  les  naturalistes  qui,  persuades  par  les  observations  de 
De  Geer,  out,  dit-il,  decriile  Pcdiculus  Mclitta?  comme  la  larve 
du  Meloe ,  remarque  qui  prouve  que  l'opiniow  du  celebre  aca- 
demicien  est,  que  ces  2  etres  ne  sont  pas  identiques. 

M.  Geoffroy  (Ins. parts.  Tom.  1,  p.  377.)  donne  une  courte 
description  d'une  larve  qu'il  prend  pour  celle  du  Meloe,  et 
qu'il  parait  avoir  vuc  fort  pres  de  passer  a  l'etat  de  nymphe; 
die  ressernble  beaucoup,  dit-il ,  a  l' animal parf ait ;  elle  est  de  la 
mente  couleur,  grossc ,  lourde,  n'ajant  que  la  tetc  ecailleuse ,  et 
tout  le  restc  du  corps  inou.  On  la  trouve  enfonccc  dans  la  terre 
oil  elle  fait  sa  metamorphose. 

M.  Latreille  (Hist.  nat.  des  Crust,  etdes  Ins. ;  Tom.  X,p.  38o.) 
transcrit,  a  propos  de  la  larve  du  Meloe,  les  observations  de 
De  Geer,  reproduit  les  objections  de  M.  Kirby,  et  en  ajoute  de 
nouvelles;  il  assure  avoir  rencontre  plusieurs  fois  ces  larves 
amoncelees  dans  l'herbe,  n'ayant  alors  qu'une  011  ?.  lignes  de 
long.  Il  lui  parait  etrange  que  des  larves  fussent  parasites  dans 
les  premiers  temps  de  leur  existence ,  et  eussent  ensuite  une 
autre  maniere  de  vivrc;  ne  dissimulons  rien  ccpcndant ,  ajoute- 
t-il,  la  description  donnee  de  la  larve  de  la  Cantharide  ordinaire  (\), 
dans  le  journal  allemand  (Naturforschcr.  23e,  cab.,  pi.  1 ,  fig.  6 
et  8)  parait  appuyer  les  observations  de  De  Geer.  Dans  le  Re- 
gnc  animal  de  M.  Cuvier  ;  Tom.  Ill ,  p.  3ig  ,  M.  Latreille 
decrit  aussi  la  larve  du  Meloe  :  Larve  a  six  pieds,  2  filets  a 
l'extremite  posterieure  du  corps,  s'attachant  a  des  moucbes  et 
les  sucant. 

Nous  avons  vusouvcnt  nous-ni('mes  diverses  especes  deMel- 
liferes  ct  de  Dipteres,  sur  lesquels  il  y  avail  de  ces  etres  parasites, 
les  iins  dun  roux  ferrugineux  (Triongulin  Duf. ),  les  autres  ur„ 
pen  plus  grands  et  bruns  (Pecticulus  MeIitteeJHixb.)De  plus, 
depuis  que  le  nu'nioire  de  M.  Leon  Dufoura  paru,M.  Carcel  a 

(1)  Ccttc  larve  est  representee  clans  YEncj-c/opt-clic  mithodique,  pi.  191, 
Cantharide.  fig.  a,  3  et  4  ;  et  son  analogic  avec  le  Triongulin  de  M.  D.  Du- 
four,  next  nullement  doutcuse. 

B.  Toms  XV.  i3 


i  <^4  Zoologie. 

trouve,  aux  environ-,  tit-  Paris, et  nous  a  communique  mi  Ody- 
nerc  qui  ,  a  lui  soul ,  portait  au  moins  soixante  de  cos  parasites; 
il  trouva,  sur  une  touffe  tie  marrube  [Marrubiupi  vulgure  ,  plu- 
sieurs  centaines  d'indiv  idus,  absolument  semblables  a  ccux  qui 
ctaient  sur  l'Odynere.  Ces  decouvertes  furent  faites  dans  le 
niois  de  mai,  opoqiic  a  laquelle,  dans  node  climal,  ecloscnl  les 
oeufs  du  Melpe  proscarabe.  Nous  vimes  avec  lui  les  Inseeks 
trouves  dans  les  deux  circdnstances  differentes,  cjue  nuns  vi- 
nous d'esjpliq uer ,  marcher  sur  leverrede  la  bouteille  dans  la- 
quelle ils  eta ient  ehferrties,  dune  maniere  qui  nous  semble 
propre  aux  larvcs  des  Coleoptetes,  cest  a  dire,  qu'avant  defaire 
nn  pas,  ils  contractajent  les  segm'ens  de  leur  abdomen,  et  ap- 
puyaient  sur  ie  plan  de  position  l'extremite  de  celui-ci,  en- 
suite  de  quoi ,  la  partie  anterieure  i\y\  corps  se  portait  en  avanl ; 
nous  axons  compare  a  loisir  les  parasites  de  l'Odynere,  et  les 
larvcs  trouvces  sur  le  marrube ,  et  nous  y  axons  trouve  une 
parfaife  Identite.  Dcs  mpnenes  leur  ay  ant  etc  offertes  dans 
la  bouteille,  elles  montercul  sur  elles  et  s'v  crampoiinereiit , 
la  tetc  courlu'e,  paraissant  avoir  altaque  le  corps  de  ces 
Dipteres,  position  absolutneiit  la  nieinc  que  nous  leur  avions 
vue  prcccdemnicnt  sur  lis  Sletliferes  et  sur  d'autrcs  Dipteres, et 
en  dernier  sur  FOaynere  et  sur  le  mafrube.  M.  Guerin  a  bien 
voulu  pcrineltre  a  31.  Carrel  d'observer  sous  son  micro:. cope  les 
Insectes  dont  nous  venous  de  parler;  celui-ci  leur  a  trouve  des 
lnandibulcs  telles  que  De  Geer  en  attribue  aux  larves  tin  Rteloe. 
Fiimi,  nous  avous  en  ,  au  niois  de  niai  de  cette  amu'e,  deux 
fenielTes  du  Metoc  proscarabe,  qui  ont  pondu  die/,  nous;  leurs 
oeufs  soul  celos,  coinine  Ie  (lit  De  Geer,  environ  au  bout  d'un 
mofs  ;  nous  avoifs  constate  I'identite  dcs  larvcs  qui  en  sont  sor- 
ties, avec  la  description  et  la  figure  du  Iriohg'uliri;  ainsi  qu'a- 
vec  les  parasites  (pie  nous  avions  trouves,  avec  M.  Carcel,  sur 
des  Andreiieles    et    antics     Insectes,   it    que   celui-ci   avail    (iris 

aussi  sur  le  marrube.  Ayant  mis  dcs  mouches  a  portcc  desjeu- 
ries  larves  ecloscs  die/,  nous,  elles  s'accrocliercnt  innncdiatc- 
nielit  apres  elles.  Cette  masse  de  fails  ,  joint''  a  Pauloi-ite  de  De 
(aVr  el  a  celle  de   M.  F.at  rcille  ,  hOilS  impose  la   necessite  de  re- 

jetcr  le  genre Triongblifi  ainsi  que  les Peditultis  Mclntr.  Walk. 

et  Kill),  de  la  section  des  Insectes  apleres,  pour  les  reporter, 
romine  larves,  a  celle  des  Insectes  ailes;  lc  ier  n'etant  que  la 


Zoologie.  195 

larve  tin  Meloe  proscarabe,  ainsi  que  le  Pedimlus  Mrtittce 
Walk.  Le  Pediculus  Melittce  Kirb.  doit  etre  regarde  comme  la 
larve  d'une  autre  espece  de  Meloe,  mais  il  nous  est  impossible 
(It-  sayoir  exactemcut  laquelle.  Elle  a  cependant  des  rapports 
avcc  celle  que  Frisch  donne  au  Meloe  variegatus.  Mais  les  dif- 
fercntes  epoques  de  la  vie  de  cette  larve,  jusqu'au  moment  oil 
elle  passe  a  1'etat  de  nymphe,  ont  besoin  d'etre  obscrvees;  nous 
appellons  sur  ce  point  ['attention  des  entomologistes  f  comme 
sur  mi  fait  qui  prcsontera  le  plus  grand  interet  et  la  plus  grande 
utilite  pour  la  science. 

La  planelie  joinle  au  memoire  represcnte  avec  beaucoup 
d'exactitude  l'lnsecte  grossi,  ainsi  qu'une  de  ses  pattes  et  une 
antenne.  Aud.  S. 

1  '|G.  Sua  quelqijf.s  f.specfs  Shedoisf.s  nF.  Coccus  et  sur  les  In- 
soctes    parasites    qui  y   sont    enf'ermcs;  par  .1.   W.   Dalma^'. 
Kongl.  Vctenshaps-Academ.  Hartdlingar;  182 5,  part  2,  pag_ 
35b.  I 

Depuis  Reaumur,  on  n'a  guere  fait  deprogres  dans  laconnais- 
sance  des  Coccus;  et  ce  naiuraliste  a  borne"  ses  recnerches  aux 

Coccus  de  France;  M.Dal  ma  11 1  ait  connaitreplusieursespecesqu'il 
a  obscrvees  en  Suede ;  il  commence  par  rappeler  les  observa- 
tions qui  ont  etc  faites  sur  cette  production  singulicre  de  la  na- 
ture, qui  resseinblc  souveut  a  des  excroissances  de  vegetaux, 
a  des  noix  de  G-alle  OU  a  des  larves  d'Insectcs.  En  ouvrant  les 
Coccus  feminins,  on  y  trouve,  dans  uu  fluide,  de  pet  its  corps 
ronds  qui  sont  des  ccu'ts.  Le  Coccus,  dans  cot  etat  ,  est 
1111  corps  moil,  attache  a  la  branche  011  a  la  feuille,  et  pourvu 
d'une  petite  ouverture  par  laquelle  sort  le  petit  Insect e  eclos. 
Quoiqu'e  t'insecte  mere  paraisse  mori ,  le  petit  <|ui  sort  de 
cette  espece  de  coquo  incite  est  vivace  j  M\  Datman  Pi  figure 
av(  c  ses  antcmies  et  ses  \  pa  ires  de  pieds.  I/aniinal  s'attaclie 
a  une  feuille,  en  s'y  appliquanl  sous  la  forme  d'une  mince  la- 
melle,  el  v  reste  attache  Jusqua  la  fin  de  l'ele.  A  f  epoque  de  la 
chute  des  feuitles,  il  s'attaclie  au  tronc  ou  aux  branches.  Dans 
eel  etat  une  grande  quantite  de  ces  Insectes  se  melainorplio- 
senl  en  une  espece  de  nvinplies,  d'ou  il  sort  ensnile  de  pelits 
Insectes  ailes  extrcmeinciit  petits.  Luc  autre  partic  reste  atta- 
ehee  al'arbre,  grossit   et  se  gonfle,  perd    1'aspect  d'un  animal, 

j  3. 


xgti  Zoo/ogie. 

ainsi  que  le  niouvcniont,  ct  cc  sont  la  ccs  Coccus-meres  dont  il 
a  etc-  question  plus  liaut.  L'auteur  renvoie,  pour  la  description 
ilc  quelques  especes  do  Coccus  suedois,  ;\\\  torn.  VI  des  Me- 
moires  pour  scnir  a  I'histoire  des  Insectes  ',  par  de  Goer,  qu'il 
appelle  le  Reaumur  suedois;  uiais  il  ajoute  que  les  males  des 
Coccus  sont  encore  tres-peu  connus,  et  qu'on  ti'eo  voil  point 
d'individus  conserves  dans  les  cabinets  de  la  Suede.  M.  Dalman 
]>asse  ensiute  a  la  description  des  especes  qu'il  a  observe.es  en 
nature. 

i°  Coccus  cryptogamus.  Mase. :  sanguineus ;  anlcnnis  pedibus- 
que  pa/lidioribus  ;  alts  niveis  immaculatis ,  abdomine  clupio  lon- 
gioribus  ;  setis  cauddlibus  a  Ibis  alarum  a  pice  adeequatis.  —  fce- 
mina  :  Corpus  suborn  turn,  vdlde  applanatuni,niolIe,  subcamosum, 
colore  ntj'o  ad  lutcurn  vergente  ;  artubus  nullis  discernehdis. 

o.°  Coccus purpuratus.Ma.se*:  Ferrugineus ,  capite  thoraceque 
saturatioribus  ;  anlcnnis  pedibusque  pallidis ;  setis  caudalibus 
albis ,  abdomine  brcfioribus ;  alis  a/bis,  vittd  subcostali pur- 
purer. 

3°  Coccus  hordeolum.  Fceiniua  :  oblonga  vel  subelliptica , 
flava ,  nitida  ,  dorso  medio  conrc.ro  ;  fruttcum  cortice  arete'  ad- 
fern. 

/,"  Coccus  gibber.  Fcemina  vetusta  :  valde  turgida ,  gibba  : 
brunnea,  Icevis,  nitida,  apertura  retusa,  obovata. 

5°  Coccus  cyprceola.  Fcemina  vetusta  :  spadicea ,  antrorsum 
turgida,  postcrius  subprodueta  ,  apertura  lineari ,  lateribus  punc- 
tulatis  subrugosis. 

6°  Coccus  henneryphus.  Fcemina:  semi-orbiculata ,  rotunda,  re- 
niformis ,  antice  coiupressa  Jlavescens  ;  postice  turgida  brunnea 
nitida  ;  intra  abietis  squamas  axillares prceceps  immeisa. 

L'auteur  fait  remarqucr,  en  note,  le  tort  qu'on  a  en,  depuis 
Linne,  de  nommer  les  Coccus  d'apres  les  vegetaux  sur  lesquels 
on  les  a  observes;  c'esl  que  Linne  ainiait  tout  rapportcr  a  la 
botanique;  on  erovait  d'ailleurs  indiquer  clairement  les  rap- 
ports des  Insectes  aux  plantes.  Mais  on  n'a  pas  pensc  que  tan- 
tot  la  memo  espece  (\e  Coccus  s'attacbe  a  des  vegetaux  bien  dif- 
ferens  ontr'oux,  et  que  tan  tot  plusieurs  especes  do  Coccus  lia- 
bitent  la  memo  plante. 

M.  Dalman  tormine  par  quelques  mots  sur  les  Pteromalines , 
oui  vivont  comme  parasites  dans  les  Coccus;  la  plupart  sont  du 


Zoologie.  1 97 

genre  Encyriiis ;  l'auteur  n'a  pu  decouvrir  comment  ils  intro- 
duisent  leurs  oeufe  dans  les  Coccus.  Dans  le  Coccus  hordeolum  et 
dans  d'autres  grandes  especes  de  Coccus  il  a  trouve  nne  Ptcro- 
maline  tres-vivace,  qu'il  a  nominee  Entedon  insidiator.       D. 

i/i7.  Observations  sur  le  Siagonium  quadricorne  de  Kirby, 
et  sur  quelques  autres  ColeoplcrcsBrachelytres,  av.  fig.;  par 
•    M.  J.  O.  Westwood.  ( Zoolog.  Journ. ;  n°  IX,  p.  56.) 

Le  Siagonium  quadricorne  Kirby  (Prognathe  Latf.),  rare  au- 
paravant  en  Angleterre,  y  a  etc  trouve  en  grande  quantite  de- 
puis  quelque  temps.  Avec  les  Insectes  parfaits,  l'auteur  a  ob- 
serve aussi,  sous  l'ecorce  des  memes  arbres  abattus  et  morts , 
des  larves  qu'il  croit  appartcnir  a  la  nieme  espece  et  dont  il 
donnc  la  figure  et  la  description  :  Larva  elongata,  depressa  albo 
fuscescens  ;  corpore  segmentis  duodecim  transversis  ,  subpilosis  ; 
inediis  latioribus  ;  ultimo  que  in  medio  in  tub  u  in  deprcssum  pro- 
duclo  et  processibus  duobus  lateral ibus ,'  tulo  caudali  longiori- 
bus,  biarticutatis  instructo;  articulo  i°  longissimo ,  tenuique;  a° 
rninuto,  brevissimo.  Caput  horizontal,  antennce  triarliculatae  ? 
Articulo  primo  crasso  ,  cylindrico  ;  i°  maxima,  sccuri/ormi,  setis 
duabus  latere  inleriori  instructo;  3°  rninuto  clavato ;  (si  articn- 
lus  alius  brevissimus  et  basalts)  ,  pedes  breves  ,  tarsis  exarticula- 
tis  unguiforrnibus. 

Cette  description  doit  servir  de  type  a  la  famille  des  Omali- 
des  de  Mac  Leay;  et,  pour  faire  ressortir  les  caracteres  qui  la  dis- 
tinguent  des  autres,  L'auteur  decrit  et  figure  encore  deux  autres 
larves,  qu'il  rapporte ,  quoique  avec  quelque  doute ,  au  Philon- 
thus  politus  de  la  famille  des  Staphylinides  de  Mac  Leay,  et  a 
XAleoch  a  ra  fu  scipes. 

Laplace  du  genre  Siagonium,  dans  le  systeme  ,  est  marquee 
par  l'aiiteur,  entre  les  genres  Bledius  (i)  et  Zirophorus,  Dal  man. 
La  famille  des  Omalides  doit  sc  diviser,  suivant  M.  Westwood, 

(i)  M.  Westwood  decriten  note  une  uouvelle  espece  de  cc  genre,  prise 
sur  la  cote  de  Norfolk.  HI.  Stephens'd.  West  w.  Magnitude),  stutura  et  summa 
afjhiitas  III.  armnti.  —  Differt  pra-cipue ,  capite  musculo  cornubus  duobus 
elongatis ,  lateralibus  ucuminatis ,  creeds  armato.  Thoruce  spiuis  Cribns 
margi/ie  anteriori  instructo  ;  duabus  lateralibus  bievibus ,  incdioque  e/on- 
gato,  acnmi/iato,  apice  piloso  et  supra  caput  inter  ejus  cornua,  electa,  pro- 
cumbent. Feetnina  multo  minor  et  <:bsr/uc  cornubus  est. 


1 9  8  Zoologie. 

en  deux  sections;  la  premiere  conoprenant  U's  genres  Onmlium  , 
Proteinus ,  Anthophosus ,  F.  Ionium,  etc.;  laseponde  les  gepr.es 
O.tytelus ,  Btedius ,  Evcesthetus ;  les  genres  Aleochara,  Tnchi- 
nus  et  Tachyporus,  doivent  etre  reunfc  en  un  groupe  sous  le 
nom  d' '  Aliocliarides }  deja  adopte  par  MM.  Kirby  ct  S pence 
duns  leur  grand  ouvragc.  Apres  quclqucs  rcniarques  sur  les  af- 
Unites  des  autres  families  de  la  <li\  i>.ion  des  Coleoplcres  bra- 
chelvtrcs,  1'auti'iir  cite  un  passage  des  Amik-cta  entomologica  de 
Dalman,  sur  la  deeouverte  de  stemmates  dansquelques  Colcop- 
teres,  notanimcnt  chez  les  Anthophagus  e\  les  Omalium.  (lelte 
deeouverte  est  due  a  Gcrinar.  (Magqz.  der  Entompl.  IV,  p.  4  jo. 

148.  Additions  it  corrections  a  in  Memoirs  sir  ik  genre 
Staphylinus  de  Linne;  par  J.  O.  Wbstwood. (toolog.  Journ.; 
n°  XII,  1828,  pag.  f.o',. 

L'auleur  pensc  que  le  Prognathus  rujipennis  decrit  par  M. 
Blo.ndel  ( Vov.  le  Bulletin,  torn.  XIII,  11"  i65\  pourrait  bien 
n'ctre  H1'0  1$  fcmelle  du  Siagonium  r/uadiicorne. 

Dans  les  lanes  de  Brachclytres,  M.  Wcstwood  compte  4 
yeux  ;  mais  il  dit  que  pour  les  trouver  il  faul  rlioisir  des  indivi- 
dus  dont  la  tete  ne  soit  pas  d'une  couleur  trop  foncce. 

Le  memoire  conticnt  encore  quelques  antics  additions  et  car 
rections  plus  on  moins  importantes. 

s.  (;.  l. 

i/jy.  Descriptive  Catalogue  of  the  Lepidopterous  Insects 
contained  in  tin1  Museum  of  the  hon.  East-India  Company. — 
Catalogue  descriptif  des  Insectcs  Lepidopteres,  contenus  dans 
le  Museum  de  la  Compagnie  des  Indes  orientales ,  avee  les 
fig.  color,  des  nouvelles  especes  et  de  la  metamorphose  des 
Lepidopteres  del'Inde,  et  observations  sur  line  classification 
gem-rale  de  I'ordre  des  Lepidopteres;  par  Tlionias  IIorsiif.ii> 
M.  D. ,  etc.  i11"  Kvraison,  in-4*  de  80  pag. ,  ayec  4  planches 
col.  Londres,  18/8;  Parbury,  Allen   el    conip. 

L'ouvrage   dont  nous    \rnons    d'indiquei'  le  litre  consistcr.i 
en  0  livraisons  dont  nous  ne    connaissons  encore   que  la  pre- 
miere. DaJlS  riulrofluelioii  ,   I'.nileur  domic  unc  analvsc  compa 
rativ.e  des   nielli  odes  employes  jusqu'ii  i  pour  la  classification 


Zoologie.  199 

des  Lepidopteres,  puis  il  entre  dans  la  description  de  leurs  par- 
tics  caracteristiques.  Il  propose  une  nouvelle  classification  fon- 
dce  sur  les  caracteres  que  presentent  les  Chenilles,  les  Chrysa- 
lides etles  Insectes  parfaits , et forme,  dans  cet  ordre,  des  trihus 
dont  il  donnera  successiveraent  les  caracteres.  Nous  ferons 
observer  ici  (pie  M.  Horsfield  suit  la  methode  comparative 
dont  BJ.  W.  S.  Mac  Leay  a  donne  les  principes  dans  scs  Annuhtsa 
Tavanica.  L'application  qu'il  doit  en  faire  n'clant  pas  complete 
dans  cette  premiere  partie,  nous  altendrons,  pour  en  rendrc 
compte,  que  l'ouvrage entier  soil  entre  nos  mains;  nous  crain- 
drions  en  ce  moment  de  ne  pas  donner  une  idee  exacte  d'une 
methode  qui,  pour  etre  bien  coricue ,  doit  sc  presenter  a  la  fois 
dans  tout  son  ensemble;  laissant  done  en  ce  moment  l'intro- 
duction  de  cote,  nous  passerons  au  catalogue  qui  la  suit.  La 
tribu  qui  se  presente  la  premiere  est  celle  des  Papilionides,  qui 
reprcsente,  suivant  1'auteur,  les  Lepidopteres  diurnes  de  M. 
Latreille,  ou  Ie  genre  Papillon  Linne,  Geoff.,  Reauih.  Cettc 
tribu  est  caracterisee  ainsi :  Chenille  a  16  pattes,  allongce,  cy- 
hndrique,  lente  dans  sa  marche,  a  tele  globuleuse,  retractile 
ou  sortie  du  corps  et  portee  en  avant.  Chrysalide  nue,  angu- 
leuse,  attaches  par  sa  partie  posterieure,  mais  ayant  quelque- 
fois  d'autres  attaches,  dont  le  mode  est  vane  :  dans  la  stirps- 
anopluriforme ,  elle  est  lissc,  semblable  a  la  chrysalide  de  quel- 
qiiL'5  Lepidopteres  nocturnes  et  enveloppee  d'une  coque  mince. 
Insecte  parfait,  a  anleunes  multi-ailiculees,  gieles  a  leur  base, 
plus  epaisses  a  leur  extremite,  ordinairement  tenninees  en  bou- 
ton  ou  en  massue,  liliformes  dans  un  petit  nombre,  ou  presque 
setacees,  ou  avant  leur  extremite  grelc  en  forme  de  crochet ;  ailes 
relevees  dans  le  rcpos,  les  inferieures  n'ayant  point  de  frein. 
Dans  la  stirps  anopluriforme,  les  ailes  anterieures  seidcs  sont 
droites  ou  presque  dioites ;  jambes  posterieures  n'ayant  ordi- 
naircment  d'epipes  (jn'a  leur  extremite.  Insectes  volant  scule- 
menl  pendant  le  jour.  II  est  certain  que  la  chrysalide  du  genie 
Doritis  [Pornassius  Latr.)  qui  apparlient  a  la  stirps ckilognathi- 
formc,  est  conformee  de  la  meme  nianien,  el  a  les  memes  enve- 
loppes  que  celles  que  1'auteur  donne  aux  Lepidopteres  de  sa 
Stirpt  anopluriforme ,  el  il  nous  semble  que  9f.  Horsfield  aurait 
du  en  faire  mention. 

ire  Stirps.  J'cvmifarmc.  La  chenille  de  forme  ovale,  ou  oblon- 


yOo  Zoologie.  N°  i4y 

guc,  oucylintlriquc,  on  lineaire,  convexe,  renlleeoudcprimee, 
toujours  strico  trans  versalementj  a  segmens  scutiformes,  nue 
ou  rarement  poilue,  ayant  quelquefois  de  petits  appendices 
latcraux,  glabre  en  dessous;  tete  petite;  pattes  a  peine  appa- 
rel) tes  ( ressemblant  entierement  pour  V habitus  aux  genres  Oni- 
scus  el  Porccllio,  ou  aux  Epizoaires. )  Chrysalide  nue,  obtuse  a. 
ses  deux  bouts,  attachee  par  I'extremite  posterieure,  la  tete 
eta  nt  la  partie  la  plus  elevee,  et  le  corps  soutenu  dans  unc  li- 
gne  droite  par  des  fils  qui  entourent  lc  con  et  l'abdomen. 

Genre :  Polyommate ,  Pofyommatus.  Chenille  bossue ,  presque 
lineaire,  son  dos  eleve;  tete  petite,  ordinaiiement  noire.  Chry- 
salide oblongue  ou  ovale,  nue,  marquee  de  taches  obscures; 
quelques  unes  portant  des  tubercules  aigues  et  ressemblant  a  la 
face  d'un  singe.  Insecte  parfait :  antennes  fililormcs  a  articles 
intermediaiies  plus  longs  que  les  autres ,  tcrmines  en  bouton 
ovale;  ce  bouton  rccourbc  subiteinent,  comprime,  sillonne  on 
concave,  avec  ses  bords  reployes.  Palpes  plus  longs  que  la  tete, 
diriges  en  avant,  etse  rcdressant  ensuite;  l'articlc  basilaire  et 
l'intermediaire  presque  nus,  reconverts  d'ecailles  et  de  villosite 
soyeuse;  ce  dernier  alouge,  s'avancant  au-dela  du  milieu  de  la 
tetc,3e  article  grelc,  aminci,  nu.  Spiritrompe  a  pen  pies  a 
fois  plus  longue  que  les  palpes ;  tete  assez  large ,  globuleuse ; 
yeux  proeminens;  corps  grele  ,  comprime ;  ailes  tres-entieres, 
ordinaiiement  blcues  dans  1'un  des  sexes,  souvent  brunes  dans 
l'autre,  ayant  le  plus  souvent  des  taches  fauves,  rangees  en  ligne 
sur  le  bord  posterieur,  toujours  griscs  en-dessous,  et  ayant  ha- 
bituellement,  dans  cette  partie,  ui)  grand  nombre  de  points  ou 
d'ocelles  noirs,  entoures  deblanc.  Tons  les  tarses  a  cinq  articles, 
le  dernier  onguicule;  cuisses  intermediaiies  ayant  a  leur  extre- 
mitc:  un  prolongement  court,  aigu,  velu ;  les  jambes  de  cette 
paire  de  pattes  avant  un  j)ctit  enloncement,  pour  recevoir  ce 
prolongement :  tarses  anterieurs  des  males,  amincis,  revetus  de 
soies  laterales  tres-courtes,  leur  dernier  article  n'ayant  souvent 
qu'un  scul  crochet  ou  une  soie  pen  distincte;  ceux  de  la  fe- 
melle,  veins;  lc  dernier  article  muni  dc  i  crochets  petits  ,  tres- 
arqnes,  caches  par  des  poils  laineux;  crochets  des  tarses  poste- 
rieurs  petits,  ainsi  que  les  pelottes.  L'auteur  etablit  deux  sous- 
genres;  le  ier,  sous  le  nom  de  Pithecops,  a  pour  caracteres  :  ai- 
les alongees,  les  posterieures  entieres,  n'-gulieremeut  arrondies 


Zoologie.  20 1 

ou  elliptiques.  Une  seule  espece  y  est  rapportee  :  c'est  le  Pi- 
thecops  Hylax,  pi.  1.,  fig.  2.  (Polyommatus  Hylax  ,  n°  241.  God. 
Encycl. )  Le  second  sous-genre,  Polyommatus  stride  sic  dictus , 
ainsi  caracterise  :  bords  des  ailes  inferieures  ayant  leur  angle 
anal  prolonge  en  une  pointe  arrondie,  contient  deux  especes 
nouvelles;  i°  Polyommate  Akasa ,  P.  Akasa ,  envergure,  un 
pouce  anglais.  Ailes  blanches  des  2  cotes ,  leur  base  en-dessus 
ayant  une  nuance  d'azur,  leur  bord  anterieur  et  posterieur 
bruns,  ce  bord  plus  large  dans  les  anterieures  :  le  dessous  des 
ailes  portant  une  serie  de  points  noirs  parallele  an  bord  poste- 
rieur; les  anterieures  ayant  une  serie  de  petites  lignes  presque 
sur  le  bord;  les  posterieures  ayant  sur  leur  disque  une  ligne  de 
points,  arquee  et  interrompue,  et,  vers  la  base,  3  autres  points, 
tous  ces  points  bruns,  pi.  1,  fig.  1.  20  Polyommate  Puspa,  P. 
Puspa.  Envergure,  un  pouce  4  lig.  angl.  Dessus  des  ailes  du 
male  azure,  horde  de  brun,  leur  disque  blanc;  dessus  des  ailes 
de  la  femelle  plus  pale,  leur  disque  d'un  brun  cendre  :  dessous 
des  ailes  d'un  blanc  soyeux  avec  2  lignes  marginalcs  renfer- 
mant  entre  elles  une  serie  de  points  bruns,  le  disque  portant 
unebande  de  taches  brunes;  ailes  posterieures  ayant  a  leur  base 
plusieurs  ocelles  noirs,  entoures  de  blanc,  dont  deux  sont  tres- 
rapproches  du  bord  ♦•xterieur,  et  un  autre  a  Textremite,  plus 
remarquable. 

Genre  Lycene,  Lyccena.  Chenille  plus  oblongue  que  dans  les 
antics  genres  de  cettc  stirps,  ses  cotes  ayant  quelques  petites 
impressions  :  corps  presque  tuujours  d'un  vert  pale,  1111  ou  cou- 
vert  de  poils  tres-courts  et  mous ;  tete  brune  ou  pale  :  chrysa- 
lidetres-obtuse  a  ses  deux  extremities, brundtre.  Insecte  parfait: 
antennes  filiformes,  a  articles  intermediaircs  les  plus  longs  de 
tous , terminees  par  un  bouton  ovale,  un  peu  recourbe,  sou- 
vent  comprime  ou  concave  ,  avec  ses  bords  un  peu  reployes; 
palpes  plus  longs  que  la  tete,  peu  avances,  un  peu  redresses ; 
l'article  basilaire  et  l'intermediaire  converts  d'ecailles  et  de 
longues  villosites;  eclui-ci  alonge ,  libre,  s'avancant  au-dela  du 
milieu  de  la  tete;  le  3e  grele,  aminci,  nu  ;  spiritrompe  a  peu 
pies  deux  fois  plus  longne  que  les  palpes;  tete  assez  large; 
yeux  saillans;  corps  grele,  comprime.  Ailes  anterieures  un  peu 
alongecs,  etroites;  les  posterieures  prolongees  en  un  angle  anal 
ou  en  une  queue  presque  (iliforme ,  courte   dans  la  plupart. 


202  Zoologie.  N°  1 49 

ay  an  l  souyent,  en-dessous,  une  ligne  niarginale  bu  des  points 
cpritigus  ilc  couleiy  orangee;  tons  les  tarses  de  cinq  articles: 
ctiisses  comme  dans  le  genre  Polyommate.  Tarses  anterieurs 
des  males,  amincis,  n'ayant  qu'un  seal  croclict,  on  quelquefois 
nnc  soie  cornice  termiuale,  el  des  epines  laterales  roides;  ceux 
aes  femelles  ayant  toujours  ■>.  crochets  arqu.es  entre  lesquels 
on  apercoil  des  pods  courts,  procbets  dcs  tarses  posterieurs 
petits,  aifasi  que  leurs  pelbttes.  Doiize  especes  de  ce  genre  sunt 
mentionhees  dans  le  icahier  que  nous  avons  sous  les  yeux. 
i°  Lycene  malaise,  L.  malaya.  Envergure,  i  i  lig.  angl.  Uessus 
des  ailes  briin ,  avec  uue  grande  tacne  blanche  sur  le  milieu  du 
disque;  leu?'  dessous  d'un  blanc  so'yeux;  bord  posterieur  de 
chaque  atle,  ayanl  >.  lignes  brunes  paralleles ,  ondulees,  entre 
1<  s(|nrlles  est  une  serie  de  taches  de  memo  cbuleur;  el  vers  le 
milieu  uue  bande  arquee  qui  est  corriposee  de  points  dans  les 
ailes  posterieures ;  ailes  anterieures  ayanl  .\  petits  points  brims 
paralleles  an  bord  exterieur;  ailes  posterieures  avec  cinq  points 
tres-noirs,  2  pluS  grands ,  arrondis  en  gouttes,  l'un  apical, 
fautre  a  Pangle  anal,et  3  j)lus  petits  form  cut  a  la  base  une  se- 
rie transversaie.  2°  L.Roxiis,  pi.  2,  fig.  4.  (Polyommatus  Jioxus; 
n°  i^i.  Cod.  Encycl.)  3°  L.  Rosimon.  [Polyommatus  Rosimon ; 
n°  i  \  i  .  Cod.  id.  ',°  L,  Pltnius.  Polyommatus  Planus ;  n"  i  /,o. 
God.  id.)  5°  L.  Theophrastus.  [Polyont'vitus  Theqphrastus ; 
n°  i3o.  God.  id.  G"  L.  Ae lianas  (n°  ia3.  God.  id.)  7"  L.  Cclcrio. 
[Polyommatus  Celerio;  n"  12/4.  God.  id. )  8°  L.  Elj>is.  pi.  1,  fig. 
4.  (Polyommatus  Elpis;  n°  125.  GoA.id.)  o,0  Lycene  Paon,  L. 
Parana.  Envergure,  un  pouee  angl.  Dessus  des  ailes  du  male 
d'un  l)leu-\iolel,  avec  1111  reflet  argente;  ee  dessus  plus  fonce, 
dans  la  Femelle.' avec  les  bords  exterienr  et  posterieur  brims. 
bessous  des  ailes  d'un  blanc-gris,  avec  de  petites  lignes  blan- 
ches dont  trois  points  interrompus, au bord  post6rie'uri  Ailes  su- 
perieures  ayant,  au  milieu  de  leur  partie  anterieure,  \  petites  li- 
gnes paralleles ;  les  2  interieures  renferment  2  points  pr£s  du 

bord  cvterieur  de  l'aile  ;  ailes  posterieures  ayant  sept  petites  li- 
gnes inlerrompues,  egalcment  distantes  les  lines  des  autres  ;  celle 
qui  est  vers  la  base,  pen  visible;  3  yeux  a  Tangle  anal,  I'exte- 
rieur,  le  plus  grand  de  Ions .  a  prunelle  ctroite,  rousse ,  verle 
poste'rieurement ,  avec  un  reflet  argente.  10"  L.  arptus.  ( On  a 
imprime  par  erreur  atratus.    L'auteur  pense  que  c'esl  peut-etre 


Zoologie.  2o3 

!c  Papilio  aratus  Cram.  pi.  365,  fig.  a  ,  b.  1 1°  L.  Nila.  Enverg. 
14  lig-  itngl.  Dessus  des  ailes  du  male,  bleu  trcs-brillant ,  chan- 
geant  en  vert  de  nicr,  les  antcrieures  ayant  mi  bord  large, 
noir;  les  posterieures  ayant  eiiie  ligne  niarginale  de  eette  memo 
couleur,  leur  desspus  d'un  blanc-jaunatre,  avee  des  lignes  ties- 
fines,  blanchatrcs,  quj  ont  1111  reflet  dure,  pale;  les  3  poste- 
rieures non  interrompues,  et  paralleles  an  bord;  ailes  ante- 
rieiues ayant  en  outre  2  pajres  de  pelites  bandes;  la  paire  an- 
terieurc  tres-courte,  plaeee  sur  le  has  dudisque,  l'autre  pres- 
que  niarginale,  smueuse,  composes  de  lignes  ijiterrompues ; 
ailes  posterieures  ayant  6'  petites  bandes  disposers  par  paires  ; 
la  ire  paire  jusqu'a  la  base,  la  seconde  dans  le  milieu,  la  Y 
presque  sur  le  bord ,  toutes  ces  bandes  formees  de  pelites  li- 
gn.es  paralleles  interroinpues;  angle  anal  portanl  trois  oeelles 
tres-noirs,  1'exterieur  plus  grand  ,  orbieulaire  avee  un  iris  ctroil , 
roux,  traverse  par  un  petit  trait  argente;  ocelle  inlcrniediaire 
reniforme;  sa  partie  anterieure  plus  foncce ,  rapproehe  de  l'o- 
celle  interne,  le  bord  de  ces  2  derniers  oeelles  ,  renl'ernie  dans 
une  lunule  surmontee  d'un  petit  trait  roux.  120  L.  ba>tica.\Po- 
lyommatus  bceticus  ;  n°  122.  God.  Encjcl.) 

Ce  cahier  est  aecompagne  de  4  planches ;  la  premiere,  colo- 
riee,  contient,  outre  les  especes  que  nous  axons  citees,  les  figu- 
res des  T/iecla  Epicles ,  C Intra  ,  Vidttra ,  Lrmginm ,  Xarada  , 
Etolus ,  Sugrwa  et  Ravindra  ;  cellcs  des  Tcrias  Uecp.be  et  Dmna, 
et  des  Papilio  Arjuna  et  Aor.  La  seconde  planche,  egalement 
coloriee,a  l'exception  des  details,  contient  i°  :  La  Pjetavia , 
Saiuni;  ses  palpes,  ses  antennes  ,  la  spiritrompe,  les  pattes. 
2"  Symethq  Pandu.  V  Ernests  Drupadi.  /,°  Myrina  Jafjra. 
5°  Myrina  Aty mints ,  avee  les  memes  details  pour  ces  especes 
que  pour  la  premiere,  et  meme  ceux  de  la  Lycama  Roxtts ,  qui 
y  est  figuree  comine  nous  l'avons  (lit  plus  haut.  La  V  planclie 
contient  les  chenilles  et  les  chrysalides  cploriees  des  Papilio 
Polites ,  Pammon  ,  Memnon ,  Cresphdntes  et  Pornpilius ;  celles 
des  Euploea  Lifhinace ,  Juventa,  Plexippus  ,  Ckrysippus  et  Mi- 
damus ,  et  les  chenilles  seulement  d'une  especc  douteuse  de 
Ptilyoniniatus ,  des  Thecla  Favoruus  et  Betulw ,  de  la  Qalias 
Mftrcclliiiti ,  de  la  Pontia  Brassicev  ,  des  Papilio,  Aiax  et  Po- 
lydortts ,  des  Hvlieonin  Euterpe ,  Amphione  et  Timlin,  cejje  tie 
V  teraea    testa,   celle  de  la  Bib/is  Leu* -otlme  ,  eelle    dun  genre 


2  04  Zoologic. 

voisiii  des  Limenitis ,  cclle  de  la  Melanitis  itndularis ,  celle  dc 
YErjcina  Midas  et  celle  d'une  Hesperia  douteuse.  On  y  voit 
aussi  lcs  details  anatomiques  lion  colorics  des  genres  Euplaea , 
Idea,  Hcliconia  et  Acraea.  La  planche  /(e  u'cst  point  coloriee; 
elle  contient  la  chenille  et  la  chrysalide  de  la  Lyccena  Aelia- 
nus ;  des  details  anatomiques  de  la  Lyccena  Elpis ;  la  chenille 
et  la  chrysalide  de  la  Thecla  fdrbas,  avec  des  details  anato- 
miques; la  chenille  et  la  chrysalide  de  la  Thecla  Appidanus; 
celles  de  la  Thecla  ISarada;  celles  de  la  Thecla  Longinus ; 
cette  derniere ,  avec  des  details  anatomiques.  Les  chenilles  el 
les  chrysalides  des  Colias  Scylla  et  Glaucippc ;  celles  de  la  Te- 
rias  Hccabe,  avec  des  details  anatomiques.  Les  chenilles  el 
chrysalides  des  Pontia  Coronis  et  Belisanui ,  avec  des  details 
anatomiques ;  enfin  les  chenilles  et  chrysalides  des  Papilio  Ar- 
ju/ia,  Agamemnon  et  A 'mphrisius ,  avec  des  details  anatomi- 
ques. Les  details  anatomiques  contenus  dans  cette  planche  ap- 
partiennent  tous  auxlnsectes  parfaits. 

Ces  4  planches  sont  extrcmement  soignees  et  digncs  des  plus 
grands  cloges  sous  tous  les  rapports.  Aud.  S. 

i5o.  Insectf.s  Dipteres  du  nord  he  la  France.  ( Platypezines , 
Dolichopodcs,  Empides,  Hybotides) ;  par  J.  Macquart.  In-8° 
de  i5<)  p.,  avec  pi.  Lille,  1827  ;  imprimerie  de  Danel. 

Avant  d'entrer  dans  les  details,  M.  Macquart  donne  des  ge- 
neralites  sur  ce  qu'il  appelle  la  grande  tribu  des  Dipteres- Tanys- 
tomes.il  la  ditinstituee  par  M.  Latreille  dans  ses  Families  na- 
turelles,  et  nous  devons  lui  faire  observer;  i°  que  M.  Latreille 
a  cre«''  la  famille  des  Tanystomes  bien  plus  anciennement  qu'il 
ne  pense,  dans  la  seconde  edition  du  Nouveau  Diction,  d' hist, 
naturclle  ,  ainsi  que  dans  1c  Jiegne  animal;  :>°  que  M.  Latreille 
n'a  point  reuni  a  ses  Tanystomes  la  tribu  de  Stratiomydes  ni 
celle  des  Xylopha^ites  (Xylophagines  Latr.),  mais  qu'il  a  forme 
de  celles-ci,  sa  famille  des  jVotacanthes.  IVous  devons  encore 
faire  remarquer  a  M.  Macquart  qu'en  mcttant  dans  les  Tanys- 
tomes, les  Notacanthes  de  M.  Latreille,  il  attribue  positive- 
ment  (p.  9.,  i2e  et  ne  lig.)  a  leurs  larves,  la  faculte  de  se  d<- 
pouiller  de  leur  peau  pour  passer  a  I'etatde  nympbes,  tandis 
(pie  tous  les  auteurs  <  t  lui-meme  Ins.  dipt,  dsiliques,  etc.,  p. 
101  ,  lign.  i2e)    s'accordent  a  dire  que   la  peau  sert  de  coquc 


Zoologia.  2o5 

aux  nymphcs  des  Stratiomydes ,  et  que  M.  Latrcille,  dans  sps 
Fa'tiillcs  naturcllcs,  assure  que  les  Xylophagines  sont  dans  le 
nieme  cas.  M.  Macquart  lui-meme  combat ,  a  la  fin  de  la  page 
que  nous  venous  de  citer  ,  et  dans  la  suivante ,  l'opinion 
de  M.  Knoch  ,  adoptee  par  M.  Meigen  ,  qui  tendrait  a  infir- 
mer  sur  ce  point  et  sur  d'autres,  les  observations  de  Swammer- 
dam  ,  de  Reaumur  et  de  Geoffroy. 

Les  gcneralitcs  sur  les  Tanystomes  sont  terminecs  par  un  ta- 
bleau synoptique  des  2  divisions  admises  parM.  Macquart;  iie 
division  caracterisee  par  le  3e  article  des  anlennes  simple; 
comprenant  les  Platypezines ,  les  Dolichopodes,  les  Empides, 
les  Hybotides  (  qui  font  le  sujet  du  volume  que  nous  avons  sous 
les  yeux),  les  Asiliques,  les  Bombylies ,  les  Xylotomes,  les 
Leptides  et  les  Vesiculeux,  dont  M.  Macquart  a  deja  traite  dans 
un  volume  dont  nous  avons  rendu  compte  precedemment.  [BuU 
let.,  Tom.  XI,  n°  108.)  2e  division.  3e  article  des  antennes  di- 
vise.  Stratiomydes,  Xylophagitcs  et  Tabaniens (deja  traites  par 
M.  Macquart,  dans  le  volume  que  nous  venons  de  citer.) 

ir  famille  Platypezines  (Platypeziruv),doi\t.  lecaractere  es- 
sentiel  est :  antennes  de  3  articles,  le  3e  sans  divisions,  coin- 
prime  en  palette.  Trompc  cachee;  palpes  cylindriques  ou  ren- 
fles  a  l'extremite.  Tarscs  postericurs  dilates.  Cette  famille  con- 
tient  les  2  genres  :  Platypeze  ( 2  especes) ,  et  Callomyie  (  une 
especc. ) 

2e  famille.  Dolichopodes,  Dolicliopoda.  Caractcre  essentiel : 
antennes  de  3  articles,  le  3e  sans  divisions,  comprime  en  pa- 
lette. Trompc  peu  saillante.  Dernier  article  des  palpes  deprime, 

membraneux i°  Gre  Clirj.sotus.  6  especes,  dont  deux  nou- 

velles  ,  savoir  :  i°  Ch.  cuprcus  et  C.  bicolor. 

2°Gre.  Ditiphorus.  2  especes  dont  une  nouvelle:  le  D.  birna- 
culatus. 

3°  Gre  Psilopus.  4  especes. — /,°Gre  Porphyrops.  18  especes, 
dont  G  nouvelles,  savoir :  P.  fuh-ipes,  P.  annulatus,  P.flavhentris, 
P.pallitarsis,  P.  nitidus,  P.  latipes. 

5°  Gre  Hydrophorus.  Quatre  especes  dont  une  nouvelle.  H. 
tEneh'ittotus.  —  6°  Gre  Medeteras ;  seize  especes;  les  suivantes 
sont  nouvelles.  M.  appcndiculatus ,  JIJ.  calcaratus,  M.  fuhwen- 
tris,  M.  bifaseiatus ,  M.  pygmceus. 

70  Gie  liltaphium.  Cinq  especes:  une  del  les  est  nouvelle,/?. 
cupreum. 


'->o6  Zvolo»io.  jS°  i5o 

8"  (VSjiistnitrhi.  Denx  espeees.  -</'  C/^Dolichopus.  r?2  especei, 
limit  plusieurs' sOfil  h'duvelles' ,  saVdlr :  D.  nigri-lamellaius ,  D. 
bicolor,  D.  ctli-feffwfdiiis ,  D.  patitpHs,  D.  bifuivatUs,D.  Inii-litn- 
bdtus,  Jb.  nanus,  D.  parvi-lamellatus,  J).  mb-laiheUatu.t. 
in"  Gr*  OrlhocliUc.  I  re  espeee. 

".''  ! .  1 1 1 1  i  1  i  <  • .  Kmimkis.  luiijiidtr.  Caraeterc  essenlicl :  l«ti-  petlle, 
sphcrique. Trqmpe  perpendfcuiaife.  interiiies  de  a  on  3  aMide's 
distinrts ;  If  V  sans  division1  e1  Icrmine  paruri  style. —  i°  Gre 
uouveaii,Klaplirope/e,  Elaphtopcta  Macq.  (  Tacltydiknn  id  Fallen. 
fleinei'odrrtmramchg.  Cafac'teres  :  tfdmpeplus  cdlirfe  que  la  tefe; 
palpcs  rotiehcs ,  Cdrilpflriies.  Kpistomr  lineaire  ;  front  droit. 
AMeflfles  de  2  articles  distincfs ;  le  pferiiier  cylindrd-cdriiq'ue,  If 
sfcoi.d  coni(|iif  ;  style  peti  a'idhgd;  pattes-  simples i;  cellule  mar- 
ginale*  tie's  Arties  assez  co'ttfte',  eiafgie  vefsl'e"xtr'eriiite;  2  disco'i- 
da'les;  'eposterienres  ;  point  tie  in- 1  \  111c  anatc  ni  axillairc.  T  he 
mmIo  <"  pore  .  male  ft  Ifincllc,  qui  est  Y  llcmcrodromin  ep/tip- 
piala  Mtig.  Dipt,  d" Eur.  Kile  parait  dilTerer  par  la  iirievele  de 
sea  haiieln  s  nnterieni ■< 'S  ,  des  espeees  indigenes', qu'oh'  doit  rap- 
porter  an  ge'nre  ffehiewdronlid. 

1"  ('."' I)rtij>ctis,  nne  sen  le  espeee.- '/'C/8  Tdchydttitnia.  CegeflfC 
qui  n'est  qn'nu  deiiieinlnemeiit  tie  ee  lui  (jne  31.  Meigefi  desfgiie 
sons  ee  nieme  nom  ,  eontietit  cinq  espeees  dflnl  (I  n\  rio'uvelte'S  : 
T.  t/7'ti:/c\\  et  r.Iiyiiliprrinis. — .',''  (''e  Hottveau1: PtUtypalptls.  lie  01- 
respond  a  la  2'  division  des  Tachydromies  de  M.  Meigen.  l.es  ea- 
ractere.  que  ee  dernier  r.iilenrlni  assigne',  aniaient  du  ltd  fa  ire 
line  loi  de  l'ele\er  an  rani;  de  gettre.  Aux  caiacteres  enonees  par 

W.  Meigefi,  Paiitcnr  francais  tfjome  qtie  les  ailes  sont  sbfiveftt 

iminies  il  line  eelhile  anale  ef  les  jainlies  hiternicdiaires  prolon- 
gees  en  pointe  a  lVxIremile  ;  noils  pensons  done  avee  lui  qiie 
ee  L"'iire  doit    fire   adopte.    M.     .laecpiart    en  ilicill    iS   espeees, 

les   nouvelles  sonl  :  /'.  nitidus,  P.  ambiguits,  J',  ceneus,  P.  flavi- 
palpls ,  P.  bivitlttliii ,  P.  artic'ulatus ,  P.  Cdtmcf/tattii. 
')"  <;,c H'-i'irrotlninid   Chclipodtt,  C/iclifcra  ?.Iaeq.  MortOgt-.Ettt- 

pid.  Lille,  i8a3.)  Cinq  espeees.  —  G"  (;"'  frouveart,  Ai'doptern 
[>,  ii,ln  rr-p/i,ilti'S\:\r(\.  •Mbnogf.  EritpHd.  Ce  gettfe'tttl  derti'eiribre 

des  Hi  in.rodroillies  de  M.  Alei^eu  ,  qui  en  avait  fait  la  seeonde 
division.  AHX  t'ara'cte*es  enonees  par  ee  dernier  anlenr,  M.  Mac- 
quart  joint  ceux-ci :  antennes  tnsereea  an  milieu  de  la  Pace  sojJe^ 
iienre  dela  tete;  \eu\  uioius  r.ipprocht'S  dc  la  partie  anterienre. 


Zoologie.  20J 

Pa  I  pes  beaucoup  plus  petits.  Trompe  plus  eourte,  epajsse,  co- 
niqiie;  ailes  plus  etioites,  ii  riervures  ondulees.  Le  type  de  ce 
genre  est  YHcmerodromia  irrorata  ,  Meig. 

7°  Gre  Cyrtoma  [Biccilaria  Macq.  Monogr.  Empid.)  Ce  genre 
figure  dans  la  faniille  des  Ptatypezines  de  M..  Mcigcn.  M.  fallen 
avait  fait  des  Empis  des  deux  especes  connues  ,  et  M.  Macquart, 
eh  rapportant  ce  genre  it  la  faniille  tics  Empides,  nous  parait 
n'avoir  lien  fait  que  de  louablc,  ear  tout  le  faciei  de  ce  genie 
se  rapporte  a  eette  faniille.  —  8.°  Gre  Hilara  :  i5  especes  dont 
quelques-unes  nouvelles,  savoir:  Il.naiin,  II.  spiriipes,  II.  bre- 
vi-Ytttata ,  H.  rttfipes ,  H.  tfloracica ,  II.  longirostris. 

9°Gre  Empis.  Ce  genre  est  divise  comme  dans  M.  Meigen,  la 
ire  division  contient  21  especes,  les  suivantes  sont  decritcs  ici 
pour  la  ire  fois.  E.  aim  ,  E.  trivittata ,  E.  oBscura,  E.  subpen- 
ruita.  La  seconde  division  ne  contient  que  2  especes,  donl  line 
est  nouvellc,  E.  quiriqiievittata.  — 10"  Gr  Ramphomyia  ,  trei/e 
especes,  les  nouvelles  sont :  Ii.  auudicutaUt ,  Ii.  stigmosa,  R.  pen- 
nata,  R.Jlavivenifis-,  R.  hitidd,  R.  bicotor. 

4*  faniille.  Hybotides  (Hybotidce) ,  ayant  pour  earacteres  cs- 
sentiels  :  tete  petite,  spherique.  Trompe  eourte,  horizoniale. 
Antennes  de  2011  3  articles  distincts,  le  dernier  sans  division  et 
muni  d'un  style. — 1°  Genre  nouveau,  Mksropkora.&ei  earacteres 
sont :  corps  asscz  court  ;  trompe  s'etendant  pen  au-dela  de  la 
tete.;  levre  superieure  epaisse,  pointue ;  palpcs  courts,  cvlin- 
driques,  veins;  antennes  de  j  articles  distincts;  le  iei  court,  cy- 
lindrique;  le  second  cyatliiforme  ;  le  V  alonge,  conique,  com- 
priinc,  tcrminc  par  1111  style  asse/.  court  ;  abdomen  pen  alonge; 
pattes  assez  courtes  dans  les  femelles;  cellules  discoidales  antc- 
rieures  des  ailes,  courtes  et  s'etendant  pen  ou  point  au-dela  de 
lanale  ;  quatre  poster  ieitrs;  anale  feiniee  piistcriciii eiiieut  par 
la  courliure  de  la  cellule  anale.  Cette  phrase  cilee  exactement 
ne  nous  presente  auciin  sens.)  3  especes  uouvelles  ferment  ce 
geh,re,  M.  crajsipes,  /!/.  velutinus,  31.  piisilius. 

•i"  C.ie  OEdiilca  •■,■).  especes,  donl  line  houvelle, OE.  n'oiu/i.v.-VJ 
Grenouveau,Lemiope/e  je  pensequ'il  faudrail  ecrire Lepto} 
oflrant  les  earacteres  sui\ans  :  Corps  grele,  alonge,  velu  ;  trompa 
plus  eourte  (pie  la  tele,  epaisse,  conique,  dirigee  oliliqucmeiil 
en  a\  ant ;  lobes  teiiuiiiauv  iiiillcment  distincts  j  levresuperieUM 
menue;  palpes  cyliudriques,  de  la  longueur  de  la  Lrompe;  an- 


ao8  Zoologie. 

tennes  de  a  articles  distincts;  le  dernier  court,  ovale-conique,  poin- 
tu  ,  style  terminal  alongc;  abdomen  long;  pattes  alongees  et  vc- 
luesjjambes  posterieures.legerement  renflees;  cellules  discoidales 
antcricures  des  ailcs,  assez  grandes ;  3  posterieures ;  un  rudiment 
de  ncrvure  a  la  pointe  exterieure  de  la  discoidale  postcrieure; 
cellule  analeconime  dans  le  genre  precedent;  nervureanalen'attei 
gnan  t  pas  lehorddel'aile.Le  type  du  genre  est  la  Lemtopezeflavi- 
pede,  L. //wipes.  — /,°Gre  Ocydromia,  1  especes — 5°  Cre  Hybos, 
3  especes. 

Cet  ouvrage  est  acrompagne  de  .'»  planches  fort  bien  gravees 
au  trait,  representant  les  ailes  des  genres  qui  y  sont  contenus- 
Nous  ne  devons  pasoublierde  dire  que  Ton  trouve,  en  tete  de 
chaquc  famille,  apres  lenonce  du  caractere,  un  tableau  synop- 
tique  des  genres  que  ehacunc  d'clles  contient.  Ce  3e  cahier  des 
Dipteres  du  nord  de  la  France,  ajoutera  necessaircment  a  la  re- 
putation bien  meritee  de  son  auteur,  et  sera  utile  aux  entomolo- 
gistes  pour  les  nouveaux  genres  dont  les  caracteres  y  sont  de- 
veloppes,  et  par  le  grand  nombre  d'especes  nouvelles  que  nous 
venons  de  mentionner  et  qui  y  sont  decrites.  A.  S.   F. 

l5l.MKMOIRE  SIR  UN   NOUVEAU  GENRE  ET  OWE  NOUVF.tXE  ESPECE 

DE  Diptkre  ;  par  F.  Blot  D.  M.,  avee  fig.  {Mem.  de  la  Soc.  Lin- 

ncenne  deNormandie;  ann.  182G  et  1827.) 

Ce  memoire  offre  les  caracteres  d'tui  genre  nouveau  de  la  tribu 
desMuscides  de  M.  Latreille,  designe  sous  le  nom  deMyopites, 
Myopites :  trompe  ties  lorigue,  coudec  a sa  base,  dirigec en  avant,  se 
repliant  ensuite  sttr  elle-meme,  un  pen  want  son  milieu,  oil  clle 
forme  un  second  coude,  palpes  velus,  uni-ar deities,  spatuliformcs 
ct  diriges  en  avant.  Second  article  des  antennrs  plus  court  que  le 
trcisieme;  eclui-ci  en  palette  surmontec  d'uncsoie  simple  late'ra- 
lement  inseree.  Troisicme  ncrcurc  de  I'ailc  bifurquee  a  son  extre- 
mite,  et  n'etant  pas  reunie  par  tine  neirure  lransrersa/e  qui  la 
joindrait  a  la  ncrvure  super ieure;  cite  Vest  settlement  avec  cel/cqui 
lui  est  infericurc.  Corps  petit,  prcsquc  mid  ;  pott  des  Muscidcs  ; 
tctr  degage'e,  abdomen  ties  deprime  ct  termine  dans  lesfemclles 
par  un  oviductecorne,  saillant  et  non  retractile.  Ailes  divcrgentes, 
plus  tongues  que  I' abdomen.  Paltes  minces. 

Ce  caractere  nc  laisse  a  desirer  qu'un  peu  plus  de  details  sur 
la  composition  interieure  de  la  trompe.  Les  mots  en  palette, 
sont-ils  suffisans    pour    caracteriser   le  troisiime  article  de* 


Zoolog/e.  a  o() 

anteunes,  landis  qu'ils  out  etc  appliques  ati  troisiemc  article  dts 
anteunes  de  tons  les  Dipteres  qui  n'en  out  que  trois,  quoiqvie 
leur  forme  soit  extremement  variable.  Nous  ferons  remarqucr 
a  l'auteur,  qu'il  n'est  applicable  aujourd'hui  qu'en  ajoutaiit  one 

modification.  Ainsi  unc  palette  est  courte,  allongce,  dilatce 

Ici  elle  nous  parait  presquc  trigone  sur  les  individusde  l'espeee 
decrite  dans  le  niemoire  que  nous  avons  rccu  avec  reconnais- 
sance tlu  savant  M.  de  Brebisson.  II  cut  etc  bon,  aussi  de  faire 
ligurer  cette  trompe  et  les  anteunes,  comme  le  fait  M.  Meigen 
pour  tons  ses  genres  de  Dipteres. 

Le  nom  de  Myopite  donne  a  ce  genre,  n'est  pas  tres-satisfai- 
sant,  forme  comme  il  Test  du  nom  generique  Myope  et  d'une 
terminaison  appliqucc  gcneralementdans  les  sciences  naturelles 
aux  animaux  et  aux  plantes  de  venues  fossiles. 

Le  type  de  ce  genre  est  le  Myopite  de  Blot.  Breb.  Petit,  rous- 
sdtre; pattes  et  sartoUt  cuisscs  jaundlres.  Ailcs  hyalines,  ayantun 
grand  nom bre  de  taches  brunes ;  abdomen  et  yeux  brims,  long, 
i  \  a  i  lignes.  L'auteur  nous  donne  aussi  Finteressante  Iiistoire 
et  la  description  de  la  larve  et  de  la  nymphe  de  cette  espece  qui 
vit  dans  les  galles  de  V Inula  dysenterica.  Cette  maniere  de  vivrc 
nous  semble  rapprocber  ce  genre  dt\Gie  Tcphritishatr., cts\,  du 
reste,  le  genre  Mvopite  a  d'aussi  grandes  aftinites  que  l'auteur 
parait  avoir  raison  de  le  croire,  avec  les  Bucentcs  et  les  Myopes, 
il  s'ensuit  que  la  place  assignee  dans  les  metbodes,  h  ceux-ci,  est 
fautive.  Ccs  deux  genres  etant  probablement  aussi  pbytipbages, 
nc  peuvent  rester,  le  premier  avec  les  Conops,  dont  les  larves 
vivent  aux  depens  (les  Bourdons  etdesGuepes,  nilc  second  avec 
les  Stomoxes,  qui  deposent  leurs  eeufs  dans  le  fumier  qui  ali- 
mente  leur  posterite. 

Co  memoireest  suivi  de  1'extrait  du  rapport  qu'en  avait  fait  a 
la  Societelinnecnnc  de  Normandie,  M.  de  Brebisson,  qui  v  rend 
a  l'auteur  toute  la  justice  (pie  meritc  une  observation  nouvelle, 
intercssante  et  complete.  Nous  joignons  avec  plaisir  riotre  suf- 
frage a  celui  de  ce  savant  naturalistc.  A  ce  niemoire  sont  jointes 
trois  figures  ,  representant  comme  objets  de  comparaison  ,  les 
ailcs  du  Myopite,  de  la  Myope  et  du  Bucente.  A.  S.  F. 

i5i.  V.  Observations  svr  le  Tenia  arme  df.  l'Homme  (  T.  So- 
lium), avec  fig.;  par  M.  Et.  delxe  Chiajf.  (Storia  e  Notomia 
degli  animali  s.  vert,  del  regno  di  Napoti.  fasc.  IV,  p.  i3<).  ) 
B.  Tomb  XV.  i4 


2 1  o  Zoologie 


to' 


L'auteur  traitc  dans des  chapitrcs  scparcs,  i°  (]c  lapparei? 
dc  nutrition;  i"  dc  l'oiganede  la  generation;  H"  dcs  sialics  aux- 
quels  un  individu  pent  so  rcconnaitre  conune  eueri  clu  tenia. 

Organes  dc  la  nutrition.  Lc  tenia  (pi'il  cxamina  ,  nvait  etc  vi- 
vant  an  moment  de  l'cxpulsion.  Gn  injceta  avcc  <ln  merrurr 
un  de  scs  canaux  longitudinaiix,  et  Ton  vit  que  le  metal  pnssait 
librcmcnt  dans  cehii  clu  cute  oppose,  ai:  moren  de  deux  canaux 
transversaux  situes,  aux  extremitt's  de  ehacun  des  articles.  Ges 
canaux  formaicnt  ainsi  line  cspece  de  rectangle,  an  milieu  du- 
quel  etait  situe  l'ovairc.  II  n'y  a  qu'un  sfeul  canal  longitudinal 
de  chaquc  cote  et  non  pas  deux,  comme  Pont  crti  |)resque  tons. 
les  auteurs.  Le  canal  central  n'a  pu  etrte  suivi  par  Pai.teur  . 
que  jusqu'au  col.  Le>  papilles  marginalcs  «-xi-^t itit  non-seu- 
lcment  sur  les  grandes  articulations  dn  corps,  niais  anssi  sub 
celles  du  col.  Les  petits  canaux  qui  s'ouvrent  ait  centre  de  ces. 
pai>itk's,  comnmniquent  avec  les  canaux  longitudinaux,  el  l'oi  i- 
lice  de  chaquc  papillc  est  forme  par  unc  espeec  de  petite  trompe. 
(  lemniscus)  obscrvee  deja  par  Kcenig  et  Herrenschvand  Voy. 
VanSwietcn,  Comment.  inAphor.  Boerhav.'Ymn.  \\\,  p.  65).  De 
mouvemenl  retrograde  des  litjuides  eontenus  dans  ces  conduits, 
estempeche  par  des  valvules;  lemercure  pas>efaci!eiiient  dcs  ar- 
ticles anterieurs  dans  les  posterienrs,  niais  il  remonte  diflicile- 
ment  vers  la  tcte.  M.  Dclle  Chiaje  revient  done  a  1  idee  des  an- 
ciens  :  que  les  4  sucoirs  de  la  tete  ne  sunt  pas  les  seels  oriliees. 
par  lesquels  s'introduiscnt  lesmatcriaux  niilrilifs,  niais  que  les 
papilles  marginalcs  v  concnurent  aussi  pom-  unc  grandc  part; 
car,  dit-il,  les  4  sucoirs  de  la  tete  ne  siiflirai-nt  pa-  pour  noun-ir 
lc  ver,  et  de  plus  les  articles  dont  eclui-ci  se  compose  Mint  d  an- 
taut  plus  developpes  qu'ils  sont  plus  eloigncsde  la  tete.  Le  con- 
traire  devraitexister,  si  le  tenia  sc  nourrissail  svulcmciil  par  ses 
4  sucoirs. 

2°  Organes  de  la  gc/u' ration.  Chaque  article  du  Tenia  offre 
deux  couches  de  fibres  contractile*,  rune  longitudinale,  laiitre 
transversalc;  et  an-dessous  d'clles  One  membrane  mince,  [x;in- 
tillee  denoir,  qui  forme'  unc  cnvelopp.arovahe.  C.liaqueovaire 
a  son  oviducte  ramilie,  et  conununiquant  avcc  les  vaisseaux  lon- 
gitudie.aux.  Les  ceufs  on  gcnuessoi  tiraicnt,  suivanl  L'auteur,  soil 
par  dcs  pores  qui  s'ouvriraii  nl  (levant  cux,  lorsqu'ils  sont  n.uvs, 
soit  par  uneruplure  de  I'ob-taclc  qui  s'etait oppose .<  Icm    ortiej 


Zoologic.  211 

Ittais  cette  opinion  n'est  point  appuyee  de  faits;  car  lcs  capsules 
dehiscen&s  et  indehiscentes  de  certains  vegetaux,  et  les  recep- 
tacles gemmiferes  de  beaucoup  d'animaux  inferieurs,  que  1'au- 
teur  allcgue  en  preuve,  ne  decident  point  [a  question. 

Dans  une  petite  digression  sur  le  Siphunculus  nudus,  M.  Dello 
C'ii;jje  dLt  que  l'organc  considere  par  un  des  premiers  zooto- 
niisles  de  notre  siecle,  comme  un  ganglion  nerveux,  n'est  cpi'nne 
especc  tie  matrice,  un  sac  rempli  d'eeufs  a  une  certaine  cpoqnc 
del'anriee(en  ete ).  Ces  ceufs  sc  dechargent  dans  la  cavite  ab- 
dominalc,  et  alors  la  matrice  revient  sur  ellememe  et  rcprend 
la  forme  qui  la  fait  prendre  pour  un  ganglion. 

En  sorlantde  le-ur  receptacle,  les  ceufs  sont  fecondes,  dit  l'au- 
teur,  par  le  contact  de  rhumeur  spermatique.  A  l'orifice  de  la 
trompe  de  chaque  papille  marginale,  ou  a  des  orifices  particu- 
lierSjs'ouvreun  conduit  ties  finet  flexueux,  termine  parun  petit 
sac  rempli  d'une  humeur  glutineuse.  Aupres  de  ect  orifice  se 
voit  une  petite  soie  qui  se  perd  en  serpentant  sur  l'ovaire,  mais 
sansctrc  en  communication  avcclui.  Bonnet  la  regardait  comme 
un  canal  spermatique.  M.  Dene  Chiaje  Uti  attribue  les  fonctions 
d'organe  excitateur.  Ce  qu'il  dit  eh  suite  sur  le  mode  de  propa- 
gation du  Tenia,  n'est  qu'hypothetique.  Enfin  le  Ze  cliap.  de  son 
memoire  etant  purement  medical,  il  en  sera  rendu  compte  dans 
la  3e  sectiondu  Bulletin. 

Les  deux  planches  relatives  a  ce  memoire,  rcprescntent  un 
im'ividu  entier  du  Taenia  Solium,  et  les  details  anatomiques  c> 
dessus  indiques  ,  avec  des  figures  grossics.  Une  figure  represente 
aussi  le  Tamia  fenestrate! ,  que  Mazars  de  Cazales  prit  pour  une 
nouvelle  espece,  parce  que  l'ovaire  de  chaque  article  etait  creve. 

1 53.  De  Entozoouum  systkmate  xkrvoso  Diss,  inaug.  ,  auct. 
Ed.  Schmalz.  In-8°  de  vi  et^2  pag.  Leipzig  1 827;  Brcitkopf  et 
Hasrtel. 

Cettc  dissertation  offre  un  resume  fort  bien  fait,  de  toutes  les 
recherches  faites  sur  lesystcme  nerveux  des  Entozoa  ires,  par  Ram- 
dohr,  llatseh,  Bloch  ,  Cioetze,  Zeder,Treutler,  Werner,  Bojanus, 
MM.  Puidolphi,  Cuvier,  Jurine,  Cloquet,  Mehlis,  Oilers  ,  C.sede, 
W'ellcr,  Jassoy,  Leuekart,  Carus,  ?Jitzsch,  Bremser,  Creplin  et 
Steinbueh.  L'auteur  parle,  dans  autant  de  rhajiitics,  des  ne,  Is 
di'3  Nematoides,  des  Acanthoccphales,  des  Trematodes  et  enfin 

i4. 


5 1 1  Melanges. 

des  autres  vers  intestinaux.  line  list**  des  antcurs  et  de  ieurs  oir 

vrages,  termine  ce  travail.  S.  6.  L. 

i5/,.  Note  sur  l'article  269  du  Tom.  XIV  du  Bulletin. 
Le  genre Polybrachionia  de  M.  Landsdow  n  Guilding n'est  que  le 
genre  Porpite  des  auteurs,  el  I'espece  qu'fl  a  figuree  est  connue 
depuls  longtemps  sous  le  noni  de  Porpita  appcndiculata.  Elle  a 
etc-  decrite  par  Bosc,  Lamarck,  Eschholtz,  Peron,  Bory  de  Saint- 
Vincent,  ct  autres.  L. 

MELANGES. 

l55.  ExtRAlTS  D'UNE    I.EtTRE  DE    M.  V.VLI.OT  ,"  DE    Dijon  ,   dll    1 6 

mars  1828. 

I.  «Dans  le  Bulletin  des  Sc.  Nat.,  Tome  XII,  p.  21 3,  ['arti- 
cle sur  la  Libellule  de  Solenhofen,,  est  tei  mine  par  ces  mots: 
Que  nc  l'a-t-il  figured?  Et  page  216  du  merae  tome,  on  lit  a  la 
(in  du  ae  alinea  :  ok  en  donne  une figure.  » 

«  Lequel  croire?  eclui  qui  annonce  la  figure,  puisque  dans  lc 
Bulletin  de  1828,  Tom.  XIII ,  p. 161  ,  on  lit  que  le  Df  Van  der 
Linden  decrit  cette  empreinte,  et  en  donne  une  figure. 

Note  du  Redacteur.  La  contradiction  nitre  les  2  premiers  ar- 
ticles nVtait  qu'apparcnte;  celui  du  Zeitschrifijhr  Mineralogie , 
n'est  accompagne  d'aucune  figure,  tandis  qu'il  y  en  a  une  dans 
X Edinburgh  new p/iilos.  Journ.,  cite  en  second  lieu. 

II.. 1  Dans  lc  Bulletin  des  Sciences  nut.,  1828,  Tom.  XIII,  n°  82, 
il  est  question  d'unCrapaud  trouvc  vivant  dans  une  picric. » 

«  Dans  plusicurs  memoires,  les  uns  envoyes  a  la  Socicte  Lin- 
neenne  de  Paris  ,  les  autres  a  l'lnstilul ,  et  d'aufres  ,  enlin,  lus 
a  1' Academic  des  sciences  de  Dijon  {Acta  Divion.,  182$,  p.  '«3- 
/,8 ) ,  et  mentionnes  dans  voire  Bulletin  ,  Tom.  X,  n°  107,  j'ai 
demontre  qucccsCrapauds  trouvesdans  une  picric,  ue  sorit  que 
ces  Reptiles  surpris  en  etat  d'engourdissement,  effet  de  lcur  hi- 
bernation, ou  que  des  geodes ,  desigm's  depuis  long-temps  sous 
le  nom  de  crapauds.  C'cst  ce  dont  je  donne  la  prcuve  dans  m;» 
dissertation  ». 

Note  du  Redacteur.  Parmi  les  fails  assez  uonilneux  qu'OD 
pcutcitcr,  dc  Reptiles  trouves  vivans  dans  des  pierres,  plusieurs 
sont  trop  aulhentiqucs  pour  laisscr  aucuu  doute  sur  lcur  rea- 


Melanges.  a  1 3 

lite.  Lcs  geddes  de  M.  Vallot.  n'expliqueront  eertainement  pas 
le  fait  de  2  lezards  trouves  vivaxis  au  milieu  d'une  roche  crayeusc, 
a  1 5  pieds  sous  terre,  a  Eldon,  en  Suffolk  ( Philosophical  Ma- 
gazine ,  1816 ),  a  nioins  qu'il  n'y  ait  aussi  des  geodes  qu'on  ap- 
pclle  de  ce  nom.  Le  fait  est  que  certains  Reptiles,  soustraits  a 
toute  influence  extcrieure  ,  et  renferthes  dans  un  (res-petit  es- 
pace,  avee  un  pen  d'humidite  ct  une  temperature  pen  elevce, 
peuvent  y  vivre  un  temps  indelini.  II  est  vrai  quecettc  vie  n'est 
qu'une  longuc  hibernation  ,  mais  aussi  ce  mot  ne  change  ricn  a 
la  cliose. 

i56.  Reclamation. 

M.  Robineau  Dcsvoidy  reclame  contre  l'article  n°  a5()   chi 
Tome  XIV  du  Bulletin  ( juin   1828).  II  desire  que  sa  reponse 
soitimprimeeenenticr.Nous  l'inserons  done,  en  l'accompagnant 
seulement  de  quelques  notes  que  la  nccessitc  cxige. 

St.  Sauveur,  14  aoilt  1828. 
A  M.  le  Redacteur  du  Bulletin. 

Monsieur,  l'arrivee  de  votre  Bulletin,  du  mois  de  juin  1828, 
m'arrache  de  suite  aux  travaux  scientifiques  que  je  continue  de 
poursuivre,  et  aux  soins  nombrcux  que  l'etat  actuel  del'atmos- 
phere  exige  de  ma  profession.  Je  me  bate  de  vous  adresser 
quelques  reclamations  au  sujet  de  l'analyse  de  mon  ouvrage, 
<'I  dont  le  redacteur  signe  S.  G.  L. 

Je  commence  par  reinercier  M.  S.  G.  L.  de  la  bonne  opinion 
qu'il  emet  que  j'eusse  pu  faire  mieux  ;  je  n'ai  done  pas  fait  en- 
tierement  mal,  ainsi  que  plusieurs  pcrsonnes  affectent  de  le  pu- 
blier.  Je  m'en  felicitc  moins  dans  mon  interet  personnel  que 
dans  celui  de  la  science.  M.  S.  G.  L.  me  reproche  de  n'avoir 
jioint  mis  Aqformes dans  la  redaction  de  mon  travail;  je  croyais 
avoir  d'avancerepondu.ace reproche  dans  ma  preface,  p.  XVIII. 
Aussi  n'y  insisterai-je  pas  denpuveau;  mais  sij'etais  a  recom- 
mencer,  ['absence  de  toute  espece  de  formes  serait  encore  plus 
sensible;  vous  voyez  que  je  suis  un  pechedr  encroute.  Je  re- 
rnercie  encore  M.  S.  G.  L.  de  l'exaetitude  avec  laqoelle  il  ana- 
lyse lcs  divers  cliapitrcs  de  mon  ouvrage.  Enliu  ,  je  icincrcie 
M.  S.G.  L.  dene  m'avoir  point  dotine d'eloges ;  leslecteurs  ne  se- 
;out  pas  tcntes  de  1c  prendre  pour  un  de  mes  amis;  lcs  lectcurs 


2i4  Melanges.  N°  i56 

jugcront  que  lecrivain  qui  no  garde  aucun  men  age  met  »l  pour 
les  aulrcs,  n'a  point  droit  d'en  attend  re  pour  lui-mrme  |  i). 

je  ne  rcclamerai  point  contre  le  reproche  de  n'avoir  pas 
consulte  les  travaux  des  Allcmaiids;  j'aietigrand  tort.  M.  S.G.  L. 
pent  posscder  l'ldiome  gernianique  :  moi  je  1'ignore  complete- 
inent.  i'Oire/  done  messieurs  les  naturaiistes  a  nese  jamais  ser- 
vir  que  dune  langtic  de  convention. 

M.S.  C.  J,,  pi  ck-nd  que  des  travaux  recens  sur  la  circulation  des 
.Crustaces  hoinolminches,  out  detruit  eetle  opinion  :  i/uc  larespi- 
ratt'on  ct  la  circulation  des  animaux articules  nepeuvent  (-'tie  <<,m- 
parees  a  relics  des  animaux  supericurs.  II  me  sellable  que  (pag. 
2o),jecite  nioi-mcinecefait  etces  travaux.  je  les  cite  pourprouvei 
que  ces  functions  sont  ideniiques  sur  ces  divers  animaux,  quant 
ii  leur  etitt  dc  fonelions,  maisqu'ellcs  ue  le  sont  nullement  qutml 
it  [(ijipnrence,  <i  In  position  ct  aulisstt  des  organes  qui  lex  e.rccu- 
tent.  (i)  La  note  explicative  de  cette  contradiction  me  parait 
done  inutile;  du  moins  elle  me  donne  lieu  de  presunier  (ju'on  ne 
m'a  point  compris. 

A  une  epoque  pcu  eloignee  j'etais  encore  sur  les  bancs  des 

(i)  Ce  prccepte  n'a  pas  etc  mis  en  pratique  envers  M.  Robinean  DeJ- 
voidv,  dans  I'iiiliclc  du  /In/lctiii. 

(a)  Void  comment  M.  K.  D.  prouve  ce  qu'il  avance  :  apres  avoir  cite1 
le  travail  de  M.  Milne  E.  et  A. ,  il  clit :  •■  Mais  on  n"a  etabli  anoiine  diii'.;- 
rence  de  tissu  entre  ces  arteres  et  ces  veines  (des  Crustaces).  »  (M.  Straus 
l'a  ponrtant  recounue  L.)  »  On  ne  sait  s'il  existe  des  differences  notables 
entre  les  deux,  liquides  charries.  »  (  Ces  differences  diiuinueut  graduclle- 
luent ,  a  mesure  qu'on  descend  dans  la  serie  nnimale,  mais  n'en  sont  pas 
moins  rcelles  L.  )  «  D'ailleurs ,  cette  function  n'est  proprc  qu'a  une  serie 
d'auiinaiix  aitieules,  tellement  supericurs  sous  plusicurs  autres  rapports 
d'organ'sation,  qu'il  parait  d'abord  presque  impossible  de  lie's  comparer 
an  teste  des  animaux  congenercs.  ..  (El  point. >nt,  en  commenratit  park's 
Crtl Stares  d^tapodes  ,  on  peut  suivre  1'appareil  cirtulaloirc  dans  sa  degra- 
dation rro'ssanle  par  les  Siomapodes,  les  Tsopodes  ,  les  Ampbipodes ,  lew 
Araclin'nles,  les  Bfyriapodes  el  jusqii'niix  inscrtcs;  si  bieu  ,  qu'il  serait 
impossible  de  ne  pas  s'cu  apcrc  <;\nii'  L.  )  Ce  n'est  encore  qu'ua 
limpid  p..r;.doxc  qu'avanoe  M.  U.  1).,  lorsqu'il  dit  que  la  respiration  et 
I  i  circulation  dc\ienn<nt  des  fonelions  indrpendatites  l'une  de  1'autre, 
chez  la  plupart  des  animaux  articoles.  Puisuue  lautenr  ne  proave  son 
opinion  que  par  les  assertions  peu  fondecs  que  nous  venous  de  citer,  il 
serait  inutile  de  s'y  arreter  davantage  pour  le  renter. 


Melanges.  a  1 5 

v  olcs.  On  proiess.iit  que  le  sr^tcme  osseux  dcs  animaux  supe- 
ricurs,  est  secrete  par  Ic  systeme.  arlcricl.  Une  throne  plus  re- 
ecnte  fait  seemlier  ce  memo  systeme  par  le  perioste.  En  disant 
que  les  pieces  solides  des  an.  articules  n'ont jamais  ete  elaborecs 
par  dcs  artcrcs,  niais  par  line  membrane  on  plutot  par  un  pe- 
rioste cxtcrieur,  j'ai  vonln  prouver  la  derniere  thcoric.  II  en 
resullc  que  I'appan'il  solides  une  origitie  ide/itique  sur  ces  etreS 
divers.  M.  S.  G.  L.  m'aUiibuc  done  une  opinion  tout  a  fait  op- 
posite;  ce  qui  lui  donne  ime  grandc  aisance  pour  me  mettre  en 
contradiction  avec  moi-meme.  Mais  cette  contradiction  n'existe 
que  dans  l'analvseet  lecommentaire  duredacteur.  Ceu'est  point 
»na  faute,  si  M.  S.  G.  L.  n'a  pas  vonlu  me  eomprendre  (i);  car 
plus  je  re  lis  les  passages  incrimines,  plus  je  les  trouve  clairs  et 
positii's. 

M.  S.  G.  L.  ecrit,  pag.  278  : « II  yaurait  done  difference  pour 
I'originc,  la  forme,  la  position  et  la  fonction,  ct  pourtant  iden- 
tite  »  (de  la  meme  vertebre).  11  est  evident  que  de  nouveau  je 
n'ai  pas  eu  le  bonheur  d'etre  compris.  Je  me  contcnterai  de  de^ 
inandcr  a  M.N.  G.  L.,si  le  ft  erf  optionee^  identiquesur  1'homme, 
sur  le  Pois.ion,  SUr  leCnistare,  sur  lesDiptcres;  sa  rcponse  sera 
ni'Krmaiive;  il  admcttra  parcillement  que  los  pieces  solides  qui 
protei;;nt  lO'il  de  riiammc  et  celui  du  Poisson,  forment  leur 
vertebre  optique.  S'il  en  est  ainsi,  les  pieces  solides  qui  protegeni 
ebqui  mem  cut  IVeil  des  Podophthalmes  et  des  Diopsis ,  rep  re- 
sentenl  evactonieut  leur  vertebre  optique,  qui  sc  trouve  ainsi 
n'avoir  ni  In  meme  position,   ni   la    meme  forme.    La  fonction 

(1)  M.R.  1).  atl'ecte  beaueoup  de  u'a voir  pas  eiecoinpris;  voyonsccqucpeul 
valoir  ce  moyen.  ile  defease;  Ala  p.  10,  1'auteur  dit:«  Plusieursanatomistes 
odoiettcut ,  pour  les  animaux  superieurs,  que  le  systeme  solide  ou  osseux 
depend  da  systeme  circulatoire  qui  I'aurait  secrete  ou  transsude.  Cette  loi 
Cesse  pour  les  animaax  articales ;  jamais  arterc  n'a  elaliore  les  paltes  d'ua 
Hamilton."  A  la  page  9.3,  nous  lisons  cjtie  <•  chez  les  animaux  supeiicurs , 
le  systeme  osseux  est  le  prodnit  immediat  et  interne  dn  systems  vascu- 
lare, el  que,  chez  les  animaux  articules  ,  il  n'est  que  le  resoltat  il'nne 
exhalaison  cxterieure  de  I'emcloppe  generate  du  corps.  »  Ccla  ne  veut-il 
pas  dire  ,  en  d'autres  termes ,  que  I'originc  de  Pajipareii  solids  n'est  point 
idi  allijuc  stir  res  circs  dicers}  II  est  done  bien  clair  que  M.  R.  D.  est  ici 
en  contradiction  avec  lui-meme,  que  rien  tie  lui  a  <te  altiilme  qui  ue  lui 
appartienaej  el  meme  qu'il  u'a  pas  cie  mal  compris, 


ai6  Melanges.  N°  1 56 

dune  vertebra  peut  egalemeirt varier. Ainsi  1'hommeodore  avec 

savcrtrbre  nasa/e;  cctte  meme  vcrtcbre  nasale  est  mi  instru- 
ment do  mort  sur  la  vipereet  stir  I'araignee.  M.  Geoffroy  n'a-t- 
il  pas  faitdescendre  les  osseiets  de  notrc  ouie  au-dessus  des  or- 
ganesrespiratoires  des  poissons  ?  Dans  ces  cas  divers, il  y  a  done 
difference  tie  forme,  de  position  et  tie  Junction,  et  pourtaut  il  v 
n  identite  d'organes.  Quant  ii  I'origine  d'uhe  vertebre  donnee  , 
elle  doit  e'tre,  et  est  toujour*  la  meme  \  i  .  En  me  faisant  admettre 
quelle  differe  dans  la  serie  des  animaux,  on  me  fait  tenir  un 
langage  qui  ne  na'appactient  point;  car  si  l!oeil  de  l'homme  est 
d'origine  identique  avec  celtii  de  l'ecrevisse  et  de  la  mouclie,  il 
s'ensuit  nccessaircment  que  les  pieces  solides  de  cet  organe sout 
pareillement  d'origine  identique  snr-ces  divers  etxes. 

ML  S.  (i.  L.  peut  encore  me  dire  :  ><  Je  vous  accorde  que  cefle 

vcrtcbre  optique  est  identique  surces  animaux  divers,  malgre 

sjs  differences  de  position,  de  forme  et  de  fonction.  Vous  con-: 
viendrez  <pi'il  m'est  impossible  d'admettre  V identite  de  son  ori- 
gine,  puisqu'elle  est  intcricure  suv  I'honune,  et  e.itericure  sur  les 
animaux  articules. »  Ce  n'est  point  moi  qui,  le  premier,  ai  ecrit 
que  les  animaux  se  divisent  en  deux  grandes  sections:  1"  Les 
animaux  articules  en  dedans  ;  a"  les  animaux  articules  in  dc- 
tiors.  Repondez  d'abord  aux  Willis,  aux  Rlainville,  aux  Geoffrey, 
Je  n'ai  fait  que  reconuaitre  line  loi  proclamee,  adtnisc  el  recon- 
nue  avant  moi.  Je  ne  reclame  point  ce  qui  n'est  pasmonbicn  (a). 
Mais  avoir  compte  les  segmens  des  animaux  articules,  en  avoir 
compte,  analyse  et  determine  toutcs  les  pieces,  avoir  ti'ouvc  leur 
identite  pour  lenombre,  la  position  el  souvent  la  fonction,  avec 
les  pieces  vertebrales  des  animaux  superieurs;  avoir  class*  ces 
etres  d'apres  ces  apercus'  houveanx:  voila  la  gloire  <[n<-  je  re- 

i  R  i  murquons  seuleinent  que  si  1c  ays  I  erne  solide  entier  .1  line  origine 
differente  dans  Us  animaox  superieurs  et  articules.  les  segmens  dont  se 
compose  ce  systeme,  uc  sauraient  avoir  une  origine  identique,  malgre  le 
mc  herele  de  M.  R.  I).  Les  pieces  solides  qui  protegent  I'ceil  ilea  Podopll- 
I  hairnet  et  des  Diopsis',  peuvent  done  rcinplir  une  fonction  analogue  a 
celle  tie  la  vertebre  optique  sans  avoir,  pour  polo,  une  meme  Ol'igihe,  on 
bien  il  fandrait  jouer  sur  ce  dcruier  mot,  coinmc  parail  le  fane  Mi  K.  I). 
(1)  Nous  repondons  que  les  drux  giandes  sections,  dont  parte  ici 
M.  R.  I).  ,  ne  sonl  pas  celles  qu'il  3  ctablics  dans  le  3*"  chap,  de  sou  ou- 
vrage,  et  que  sa  reclamation  toinbe  ici  coniplclcmrat  a  faax, 


Melange!:.  1 1 7 

clame  tout  cntierc  et  sans  aucun  partage.  Pen  nnmporte  que 
les  diverses  pieces  qui  composent  l'appareil  solide.de  la  vertebre 
optique  portent  les  noitos  dc  vertebre  optique,  de  segment  opa- 
que, d' article  optique;  ce  ne  sont  que  des  mots  diffcrens  pour 
exprimer  1111  organe  identiqne.  Peu  m'importe  encore,  que  la 
vertebre  veritable  consiste  settlement  dans  V  ensemble  de  res  pieces 
Sf.'lides,  on  dans  U  ensemble  des  apparvils  qui  en  forment  tin  or- 
gane special;  e'est  se  disputed  pour  le  senl  plaisir  d'ecrire  qu'on 
n'est  point  d'accord.  Avant  M.  Cuvier,  on  ne  pensait  ni  aux  an. 
verlebre's,  ni  aux  an.  invertebres;  cetteerreur  fut  celle  dn  genie. 
Mais  pourqnoi  ser.iit-on  cnndainne  a  y  penser  neccssairement 
apres  lui,  si  nos  devanciers,  si  nous-memes,  avons  reconnti  que 
ces  expressions  ne  presentent  pas  1'cxacic  verite?  Zoologistes! 
il  ya  deux  ans,  vousniiez  l'organe  de  {'olfaction  sur  les  Crusta- 
ccs;  anjourd'lnii  vous  daignez  I'admettre.  Soyez  done  comer 
quens  ayec  vous  memes  (1)  :  en  admettant  l'appareil  sensorial, 
admcttez  done  aussi  l'appareil  inoteur  011  protecteur;  on  bien  , 
osez  me  dire  la  vraie  nature  de  ces  appareils  solides!  Osez  alors 
sender  1'abime  incommensurable  que  tout  a  coup  vouscreuscz 
sous  les  pas  de  la  nature,  en  l'arretant  dans  le  developpcment 
successif  des  organisations  (!!!) 

M.  S.  G.  L.  pretend,  (  pag.  277)  que  je  me  suis  vu  rcduit  a 
dire  que  la  vertebre  consiste  dans  la  reunion  des  divers  systemes 
qui  en  font  un  organe  special.  Il  trouve  que  cette  definition  est 
large,  et  il  a  raison.  Mais  il  eut  du  retnarqucr  qu'icije  prenais 
la  vertebre  comme  un  organe  coinplet,  et  non  connue  l'appareil 
calcaire  d'un  organe.  Mes  etudes  sur  la  coquille  des  lnollusques 
et  sur  les  animaux  radiaires,  pronvcront  la  verite  de  mon  asser- 
tion; elles  pro'.iveront  aussi  qu'on  eut  peiit-ettc  tort,  d'avoir  at- 
tache tant  d'importancc  an  svsteme  solide. 

M.  S;  G.  L.  avanee  que,  scion  moi ,  mes  Crustaces  forment  la 
suite  naturelle  des  Poissons  par  lettr  double  circulation.  Je  ne 
sais  a  quel  endroit  de  mon  ouvrage  il  a  pn  trduvcr  cette  opi- 
nion (2).  Cliaque  t'ois  que  j'ai  compare  un  Crustacea  un  Poisson, 

(0  Nous  ne  voyons  pas  comment  la  derouverfe  de  l'appareil  olf.ictif 
entrainela  nccessitc  de  reconnaitre  que  les  animaux  a.ticnlcs  soul  vettebres 
absohiment  comme  les  animaux  tltperieurs  ;  cede  consequence  nous 
echappe  malgre  tous  nos  efforts. 

(2)  M.  ft.  1).  nc  devrait  pasignorer  que  celle  opinion  forme  le  premier 


A*S  Melanges*  N°  i56 

jg  p«'!iM-  n'avojbf  jamais  parlc  du  systeme  osscux;  il  cu  result-; 
que  M.  S.  <;.  I,,  a  encore  fait  ime  note  tout-a-liiit  inutile. 

J  accorde  a  M.  S.  (i.  L.  Yinutilitc  ties  apj/lieations  imiitjitees 
dans  mon  chapitte  IV;  je  lui accorde  le  hors-Wuiwre  tleeLuiui- 
tone  du  cliapilrc  V;  e'est  son  opinion:  je  la  parfageajs  peut- 
etre  avanl  lui;  les  circonstances  anterieures  et  les  circon.stances 
postciieur es a  la  publication  de  111011  ouvrage,  m'excusent  sul'ti- 
6anin;cnt  aupres  ties  personncs  inipai  iialcs.  Mais  je  I'engage  a 
t'tndier  sniimetiscment  les organisationsMilides  contrc  lesquelles 
il  s'eleve  avee  tant  de  conliance,  je  lYngage  surtout  a  Lien  con- 
stater  et  a  prcciser  ees  ilijjeienees  si  nonibrcuscs  et  si  esse  nitri- 
tes, (jut  lui  paraksjBfit  I'einpmler  sur  toittes  les  antilogies  tant 
soitpeu  in-bit) aires  qti'on  a  voula  etablir\i).  Je  1  invite  aossj  a 

caraelere  qu'il  a  assigne  a  sa  classe  des  Crustaces ,  page  7S  dc  l'ouviage, 
Eu  desavouaul  aiusi  ses  propres  paroles,  et  en  tombaut  d'une  contradiction 
dans  une  autre  ,  ce  natnralisle  ne  fait  que  pronver  davantage  que  le  juge- 
ment  portc  sur  son  ouvrage  n'a  point  ele  injuste. 

(1)  II  ne  sera  pas  Lien  difficile  de  contenter  snr  ce  point  node  antetir ; 
I  il  y  a  d'abord  difference  d'origine,  car  le  sr]uelette  des  aniinaux  aiti- 
cules  est  un  produit  de  la  pean  ,  et  celui  des  unimaux  vertebres  nn  pro- 
dnit  du  systeme  fibrenx,  qui  sert  d'enveloppc  immediate  aux  05.  5°  II  y  a 
difference  de  position  et  de  rappoita\ec  les  autres  systcmes  orgauiqurs  , 
car  le  squelelte  des  aniinaux  arlicules  est  qxterne,  et  euveloppe  tootes  les 
parties,  rueme  les  muscles;  le  squelelte  des  vertebres,  au  coutrahe,  est 
iuterne  ct  u'euveloppe  que  les  parties  centrales  des  systcmes  lurvenx  e' 
vascul.iire,  et  les  principaux  visccres,  uiais  non  les  muscles.  3°  II  y  a 
difference  de  tissu  organiquc,  carle  squclette  des  aniinaux  arlicules  est  de 
nature  coruee,  et  celui  des  aniinaux  vertebres  d'abord  carlilagineux  ,  de- 
vient  ensnite  ossenx.  4°  11  y  a  difference  de  vitalile  ,  car  le  squelette  des 
aniinaux  aitlculrs  est  tin  produit  secreioirc  mort ,  qui  sNiccroit  p«T  juxta- 
position de  nouvclles  couclus,  et  que  l'animal,  pendant  sa  croissaucr 
rejette  plu.-ieurs  fois  en  cutier,  pour  le  rcmplaccr  par  un  autre  tout  a  fait 
neuf;  le  squelelte  des  vertebres,  au  coutraire,  jouit  de  la  vie,  el  se  renou- 
velle  par  iutussuscep'iou  ,  a  la  maniere  des  aulres  system  es  organiqurs. 
5°  Le  squelelte  interne  des  vertebres  off  re  une  coloune  rrntrale  dont  le 
squelette  externe  des  aniinaux  arlicules  est  depourvu.  (  Le  prelendu 
squelelte  interne  de  p'usicur.-.  Crustacea  et  Insectes  ,  n'est  qu'unc 
dependance,  oa  prolongeiuent  de  leur  squelette  externe  .  En  uu  mot  , 
leavcloppe  cxleiicure  des  auimaux  arlieulcs  se  coiupoite,  sous  tous  ces 
rapports, COmme  le  systeme  cutane  des  aniinaux  superieurs,  et  non.  coinme 
leur  systeme  osseux.  Ce  n'est  pas  que  cctlc  envelopiic  n'olfre  aussi  dc« 


Melanges.  219 

tie  tm  ire  ces  prete/idues  analogies  d'tinc  inaniere  prremptoirc. 
11  n'a  quay  niettre  tons  les  soins  dont  it  est  capable;  alors  il 
pourra  facilcment  in'accabler  du  poicls  de  scs  prcuvcs ;  mais 
tant  epic  je  nc  lirai  qu'une  Sea&e  de  dementis,  tjui  be  consistent 
qu'en  dos  paroles  inutilcs,  qui  nc  sonl  bases  sur  aucun  fait,  qui 
nc  renverscnt  aucuuc  de  nics  assertions  anatomiqucs,  je  me 
croirai  fonde  a  croirc  que  si  un  jour  je  suis  destine  a  iiavoirpas 
raison,  du  moi/is  je  n'aipas  tort  pour  le  moment.  Quand  on  est 
aussi  dispose  que  M.  S.  fl.  L.  a  m'accorder  plusieurs  rappro- 
chemens  heureux  ct  ingenieux,  et  menie  plusieurs  decouvertcs, 
on  est  presque  sur  le  point  dc  m'accorder  raison.  C'cst  le  pre- 
mier pas  qui  coutc  le  plus.       J.-B.  Roiuneau-Desvoidy  D.-M. 

157.  Recueil  hes  eloges  historiques  lus  dans  les  seances  pu- 
bliques  de  l'lustitut  royal  de  France;  par  M.  le  Baron  Civir.r,. 
Tom.  Ill,  in  8°  de  5oo  p.;  prix  G  fr.  Paris,  1827;  Levrault. 

points  d'analogie  avec  le  squelette  interne  des  vertebres;  notamment  sous 
le  rapport  de  la  function  (comnie  oigane  passif  de  la  locomotion,  four- 
nissant  des  points  d'attache  aux  muscles,  ct  des  points  d'appui  aux  divers 
levieis  dont  elle  se  compose),  et  sous  celui  de  la  composition  chimique, 
par  les  depots  calcaiies  dont  elle  est  le  siege  chez  les  Crustaces,  etc;  mais 
encore  une  fois,  les  analogies  sont  loin  de  detruire  les  differences,  qu'cllcs 
ne  balanceut  me"me  pas.  Ne  s.iit-on  pas  ,  d'ailleurs,  que  certains  Poissons, 
comme  les  Syngnathes  ,  les  Coffres  ,  les  Eslurgeons,  etc.,  anraient  ,  au 
nirme  litre,  un  squelette  cxterieor  dans  lequel  un  petit  effort  d'imagi- 
nation  ferait  trouver  egalement  des  vertebres  dans  le  sens  de  notre  au- 
tenr?  C'est  done  joner  avec  les  mots  que  de  douner  le  nom  de  vertebres 
aux  simples  arceaux  des  animaux  articules.  Que  ces  animaux  reconnais- 
sent  dans  leur  organisation  solide  des  lois  communes  a  tout  leur  euibran- 
cbeinent  :  c'est  ce  que  personue  ne  couleste;  mais  M.  R.  n'a  pas  ete  le 
premier  a  letablir.  A-t-il  du  moins  reconnu  et  di'inontre  quelles  sont  ces 
lois? La  lecture  de  son  ouvrage  n'a  pu  nous  en  conyaincre;  d'aulrcs  qui 
vondront  l'eludier  seront  peutetre  plus  heureux  sous  cc  rapport.  Mais 
c'cst  dans  leur  intent  que  uouseussions  desire  y  trouver  plus  de  methode 
et  pins  d'erudilion.  Parmi  d'auties  avantages  ,  eerie  deruicrc  of'fre  aussi 
celai  tie  rendre  les  antenrs  un  peu  phis  m'.>dcstt-s  dans  l'idce  qu'ils  ee  font 
de  l'importance  dc  leurs  propres  travaux;  (He  leur  appreud  egalement  a 
ne  pas  s'imaginer,  a  lout  propos  ,  de  pouvoir  boulevcrser  de  fond  en 
comble  une  science  qui,  pour  le  moment,  n'a  pas  un  si  prcssant  besom 
de  rel'orme. 

Nous  ne  repondrons  pas  a  quclqocs  passages  que  la  mauvaisc  bumcur 
a  laisse  echapper  a  I'auteur  de  la  reclamation.  S.  G.  Lliiotb. 


1'iO  Melanges. 

II  sufiit  tie  signaler  ce  nouveau  volume  a  nos  lecteurs,  pour 
exciter  leur  intcrct.  Nous  nous  borncrons  a  Ieur  indiquer  les 
noms  cles  savans  dont  les  elopes  coniposent  ce  volume.  Ce  sont 
ceux  (le  Palisot  de  Beauvois,  de  sir  Joseph  Banks,  de  Duhamel, 
d'llaiiv.  de  Hertliollct. de  Richard,  de  Tliouin,  du  eomte  de  La- 
cepede,  de  Halle,  Corvisart  et  Pinel,  el  de  Fabbroni. 

Ccs  eloges  sont  suivis,  i°  des  diseours  prononces  aux  func- 
railles  de  Van  Spaendonck  et  Deiambrc;  a*  de  l'extrait  d'un 
rapport  sur  letat  de  l'histoire  naturelle  et  sur  ses  accroisscmens 
depuis  le  retour  de  la  paix  maritime;  3°  de  l'extrait  d'un  rap- 
port sur  les  priiK'ipaux  changemens  eprouves  par  les  theories 
chimi.cp.ies,  et  sur  une  partie  drs  nouveaux  services  rendus  par 
la  chimic  a  la  societe.  D. 

1 !)().  Notice  sur  un  votage  xoologique  fait  an  nord  du  Jutland, 
dans  I'ete  de  1827  ;  par  F.  Faber.  (  Tidsskrift  for  Naturvidens- 
kab.,  1 8 28,  n°  14,  p.  2 ',3.) 

Au  niois  de  mai,  l'auteur  partit  de  Horscns,  et  longea  le  Jut- 
land, en  passant  a  Semsoe  et  Hjelmen  ,  on  il  trouva  une  quan- 
tite  de  Crexpratensis.~Dd.us  la  baie  d'Aalborg  les  Anas  fusca 
et  inser  Bernicla  etaient  communs.  Aux  Hots  de  Hirschholm 
on  peche  beaueoup  de  poissons.  M.  Faber  classe  ,  a  cette  occa- 
sion ,  les  Plies  danoiscs  dans  l'ordre  suivant. 

I.  Yeux  a  gauche.  \°Pleuronectes  maxiinits  L.  %°  PL  Rhom- 
bus L. ,  en  danois  Ska?ge. 

II.  Yeux  a  droite,  ligne  laterale  droitc  ct  le  corps  raboteux. 
3°  PI.  Solea  L.  4°  PL  FJestis  L.  5°  PL  limamloidcs ,  Bloch.  6°  PL 
saxicola  Fabr.,  appelc  par  les  peelieurs  Skjrcer-ising.  Plus  long 
et  plus  mince  que  la  preeedente,  inais  ayant  la  meme  couleur 
que  le  PI.  Limanda;  corps  legerement  raboteux;  cote  aveugle 
de  la  tete  tres-enfonce;  c'esl  ce  sigqe  caractcristique  qui  a  paru 
a  l'auteur  met  iter  un  pom  particulier  pour  cette  Plie. 

I.ignc  laterale  droite  et  corps  lisse.  70  PL  borealis.  Fab.  6' 
points  osseux  en  arriere ,  el  un,  moins  marque,  en  avant  des 
yeux.  Epin'e  dorsale  obtuse,  souvent  cachee;  sa  chair  est  pen 

eslimec;  les  peoheurs  I'appellent  Haase.  On  trouve  cette  espece 
en  Islande,  dans  le  nord  et  I'oueSt  du  Jutland,  et  dans  le  Kat- 
tegat, mais  pas  plus  loin  vers  le  sud  qu'Anholt.  8°  PL  Platessa 
L.  ne  se  trouve  point   en  Islande.   Dans  le  Nord-Jutland    on 


Tabic  des  article's.  221 

Vappellc  Efynder.  (j°  PL  pinguis  Fabric.  (  PL  cynoglossus  Fabr. 
Faun,  grcenl.) ,  lignc  laterale'courbee  atf-dessus  dos  rJageoires 
pcctorales.  Corps  rabotcux.  io°  PL  Limanda  L.,  vulg.  I.sing  : 
commun  an  Jutland.  M.  Faber  pensc  qu'elle  est  identiquc  aviec 
lc  PL  platessoidcs  de  Fabricius;  lignc  lateralis  courbee  ct  corps 
lissc.  n°  PL  hippoglossus;  ligne  laterals  quelquelbis  courbee 
aux  nageoires  later  ales-;  anus  muni  d'unc  epine  courbe  ct  ca- 
chet1. i2u  PL  microstomas  Faber.  Bouche  petite,  dents  obtuses, 
anus  sans  pointe.  On  l'appelle  en  danois  Suderkone ,  Jicedtunge , 
et  a  Skagen  Pudder-ist'ng.  M.  Faber  regardait  d'abord  cctte  es- 
pece  conime  nouvelle;  il  s'est  convaincu  ensuite  qu'clle  est  iden- 
tique  avec  lc  PI.  quadridens  Fabric. ;  mais  il  pense  que  cetle 
derniere  denomination  n'est  pas  exacte. 

Anx  ilotsd'Hirschholm  on  prend  aussi  le Squalus  Acanlhias  ct 
les  Raja  Batis,  clavata  clfullonica  :  ce  sont  les  3  seniles  especcs 
de  Raies  que  1'aiiteur  ait  trouvees  en  Danemark;  on  les  appelle 
en  danois  Skate ,  Brok  et  Terleing.  M.  Faber  nomme  encore 
quelques  autres  especcs  de  Poissons  qu'on  trouve  dans  ees  pa- 
rages, ainsi  qu'a  Lessoe.  Au  midi  de  cette  ile,  M.  Faber  pril  un 
Phoca  Grippus;  ces  Phoques  font  des  petits  au  mois  de  fevrier. 
Revenn  sur  le  continent,  il  visita  le  lac  Garbo,  lc  pins  sep- 
tentrional du  Jutland  ;  outre  les  Oiseaux  aquatiques  ordinaire.0, 
il  y  trouva  une  petite  troupe  de  Trirga;  les  Stcr/ia  arctica , 
mi'iuta  et  nigra  etaient  communs.  M.  Faber  se  rctulit  a  Aalborg. 
Dans legolfe on  prend beaucoup  de  Blennius  viviparus  et  de.SW.'- 
tno  Epcrlanus;  ainsi  que  des  Cottus  Scorpius  el  des  Gobius  niger, 
dont  le  petit  est  sans  doute  le  Gob.  Ruthersparrl.  On  y  voit  des 
troupes  de  Larus  canus ,  ar gen  fat  us  et  marinus;  le  Lar.  ridiban- 
dus  est  commun.  Loegstoer  a  une  pecherie  de  harengs,  et  Fuur 
une  pecherie  d'anguilles.  On  y  prend  le  Marcvna  decumana 
Pontoppidan,  qui  differe  du  M.  Anguilla  par  sa  large  tete ,  sa 
chair  coriace  ct  sa  voracite.  D. 


TABLE 

DES  ARTICLES  DE  CE  CAHIER. 


(leohicie. 


F.squissr  des  raracteies  des  Roches  ;  I.ill  de  I.ilicnhach | 

Atlas  d'histoire  natuiellc  (jiartiegrologiquc);  livrais.  9  et  10 4 


sal  Table  des  articles, 

Obsrrvat.  pour  la  theorie  del  filons  ;  Schmidt <$ 

Sur   led    terrains    de  transport    (In    departement    du   Calvados.;    De 

IVlagneville g 

Vise's  et  coupes  des  piincip.  formations  genlogiqnes  du  departement 

du  Ptiy  de-Dome;  Lecoq  et  lionillet 8 

Reflexions  sur  uue  note  de  M.  Maicel   de  Serres  ,    relative  ail  cal- 

caire  mocllori  ;  Catullo 12 

Sur    la    constitution    geognosliqtie   du    department    de    I'Heiault  ; 

Mai  eel  de  Serres 1 .", 

Remarq.  geolog.  sur  la  vallec  dc  Pickering  ;  Philipps 1<J 

Structure  geologique  de  CaSe'r  Idris  ;  Aikin 20 

Observat.  sur  la  structure   de  la  contree  limilrophe  du  Salop  et  du 

pjys  de  Galles  septentr.;  Yates 22 

Couches    d'aigile   plaatiqae  des  falaises  entre  Christrburch-Head  et 

Stndlanbay;  Lyelt 23 

Couches  d'eau  douce  dans  le  Hampshire;  Lyell 24 

Terrain  houillier  de  Brora  (Sutbeilaudshi'c);   Murchisou 23 

Terrain  schisteux  dc  la  Relgique;  de  Oeynhausen  et  de  Uechen..  . .      27 

Observat.  failes  dans  les  A!  pes;  Hagi 28 

Giseuient  du  calcaire  de  la  forit  Noire  ;  Walcbner 29 

Le  Harz  oriental  cousMere  en  mineralogiste,  etc.;  Zinken 30 

Carte  geologiq,  du  Harz  oriental;  le  nieiue *.....      32 

Coupes  du   Hat/.;  Hoffmann.    —   Observat.  niincralog.  sur  les  Su- 

dctes  el  la  Silesie;  Gloker ■ 34 

Otigine  du  Kaiutnerbuhl;  Cotta.   —  Souftc  et  pyrite 30 

Diluvium  et  alluvium  dans  le  Jutland  scplentr.  ;  Pinget 3? 

f.xtrait  d'nne  lettre  de  Vargas  Bedeniar.  — Decouverte  do  platiue  eu 

Sihi-rie;  Naiuysehcf 40 

Sur  I'or  de  I'Oui  al 4  1 

Sur  la  Perlite  des  F.uganeens;  comte  Nic.  da  Rio.  —  Notices  sur  les 

deux  Pouilles  ;  Giovene e 42 

Observat.  geolog.  faites  pour  remedier  au.\  eboulcmens  qui  se  forment 

dans  le  terntoire  &Aceumoli\  Agost.  Cappello 45 

Resume  de  nos  connaissances  geologiq.  snr  la  Turquie  europeenue 

el  1  Asie  iiiineu  re ;  A.  Roue 49 

Le  Caucase  (panic  geologique);  J.  de  Klaprolh 62 

Rtmarqnes  sur  la  geologie  de  la  Jama'tqite;  de  la  Brche 55 

Note  sur  les  Staursuinc;  de  Sternberg.  —  Sur  les  deuts  et  os  fotksiles 

du  Rcnnweg,  a  Vieune;  I'itzinger 58 

Restes  d'un  Iclithyosaurr ;  de  Sternberg.  —  Antres  habitea  par  des 

H  vines 59 

Os  lossiles  dc  llyeue  decouverls  dans  le  Kent.  —  Coquillcs  marines 
vivaotea   ttouvees  dans  le  Yorkshire,  fort  loin  detainer;  Trevc- 

lyan.  —  Notes  diverse? f  0 

fJL'Coire  naturelle  generate. 
Elemens  d'hist.  natar. ;  IVilcb.  —  lden  des  substances  inorgantqaes 
et  des  etres  organises  du  globe;  de   Licchtonslern.   —   Cniuhinai- 

«ons  de  developpem.  des  etres  organiqnes;  Blaff 62 

Discours  piouonce  a  rouverturc  du  coins  d'hist.  natur.  de   la  fa- 
culie  des  Bcien.  da  Sirasbiuiig ;  Duvernoy.  —  Observations  pour 

scrvir  a  l'hist.  natur.  et  civile  dc  la  valh'-e  d'Aspe;  Palassou G3 

Notice  pour  se:  vir  a  la  conn  aiss.ince  drs  plantes  et  aniruaux  fossiles 

dc  la  Kionie;  Hoffmann 64 

Essai  d'nne  hist,  natur.  des  environs  de  Aiantoue;  Laulossi. —  Essai 

sur  la  geographic  phjs.,  etc.,  du  roy.  de   Naples;  Tenon 6<i 

Travaax  de  la  Soc.  helvetique  d'hist.  natnrelle 72 

Expose  dc  1'etal  des  scienc.  natur.  dans  le  eaulou  dc  Berne;  I'ueler. 


Table  def  articles.  2^3 

» —  Sources  minciales  de  Pyrmont ;  BrandeS  cl  Krnger 73 

Mineralogie. 
Sur  la  metbode  du  prof.   Weiss    de  designer  les  surfaces    des  cris- 

taux  ;  Bredsdoiff 74 

Sur   nn  mica  de  New-Jersey;  Robell ,.. 75 

1'ossile  terreux  des  environs  d'Andreasberg;  Duuienil.   —  Crislalli- 

sation  de  la  glace;  Hessel 70 

Cristallisation  de  l'Augite.  — Idem  du  plomb  rouge;  Kupffer 77 

Gijeuicnt  de  l'acide  carboniqae  et  des  bitunies   dans  le  departem.  dn 

Puy-de  Dome  ;  Leooq. .  .. 78 

Analyse  de  la  Domite  legere  du  Pny-de-Dome;  Girardin HI 

Analyse  de  deux  mineraux  trouves  parmi  les  galets  de  mer,  a  Til- 
lers (Calvados)  ;  "Vauqnelin , 83 

Doctioieus  mineialogiques ,  etc.,  sur  la   Georgie 84 

Soe.  wnrlembergeoisc  pour  l'execution  de  voyages  d'bist.  natnr.  ...       80 

liotanique. 
Sur  les  granules  spermaliques  vegetaux ;  Ad.  Brongniart.  —  Lettre 
a  cc  sujet;  Raspail.  —  Observations  sur  la  lettre  precedenle; 
Arago.  —  Nouvelles  observations  sur  les  granules  et  sur  les 
microscopes;  Raspail.  — Sur  les  mouvemens  des  pnrticnlcs  or- 
ganiques  et  inorganiqnes;  R.  Brown.  —  Nolo  sur  1'ouviage  pre- 
cedent ;   Raspail  .] 89 — 103 

Horlns    Carls  ruh  an  its;   Hartweg.  —  Sur   la  truffe  comestible;  Tur- 

pin.  —  liotanique  du  voyage  Dupeirey  ;  Bory  de  St-V'mcent. ....    105 
Flora  amer.   sept.;   Parsch.    Observations  snr   la    Flora    Gallica; 

3!.   Petit -.- 110 

Manuel  de  la   Idore  fraucaise ;  Boisduval ,    113 

Revue,  de  la  flore  de  Spa;  Lejeune.  —  Sur  les  Trijoliwn  ;  Dcsvaux.    1  14 

Snr  les  genres  Melocactus  et  Echinocactiis;  Link  et  Otlo.  . 1 15 

Pla'nta?  siiccnlenta-;  Ha  worth ...............    117 

Historique  de  1' etude  des'Pongeres;  Nees  d'Esenbeck ,     111) 

Algnes  de  la  Normandie;  Roberge  et  Chad  via ,..,,. 122 

JYomenclator     botaniens;    Steudel.  —     Fungi    Carolina   superiorit; 

Schweinitz.  —  (iyrnpndimn  coccineum  ;  Hitchcock 1  33 

( lent  e  Hookeria ;  Hooker  et  Greville .,.,..,.. 124 

Grcvillaa  serrata;  Beck.  —  Sclerotinm  ;  Destuazieres.  —  Taches  de 
sang  cryptogaiuiques;  Sette,  136.  —  Caiicimdcs  (Lichens); 
Achaiins  ,  127.  —  Voyage  de  M.  Donglas.   — IVeerologie  de  M. 

Marquis 128 

Zoologie. 

/.oulogie  de  la  Coquille;  Lesson  et  Garnot 1 28 

Iconograpliie  du  rigne  animal ;  Guerin 1  29 

Flora-  el  Fauna;  Lnsitanicat  specimen  ;  Do  In.  Vandelli 130 

Ptojet  d'un  systeme  d'orycto-7-oologie;  Eichwald 131 

Sur  1'os  de  la  rotule  dans  different  animnux ;  Wagner 132 

Hist,  u.-it.  et  ccon.  de  la  Moruc,  du  Capcl.m,  etc.;  Cormack 133 

Sit  i  Negri  e  stillu  natura  primitive*  delt  Vomo  ;  Pesc».  —  Or.tng  Ou- 
ting femelle  de  Sumatra  ;  Hull .. 135 

Sur  la  Ouenon  a  face  poinpre ;  Haniillon.  —  S*>rex  pygtnaens,  etna- 
em  et  I.nlra  Lutreola  ;  Gloger 130 

Snr  les  dents  des  Cladubates;  Huschke.  .  . . 138 

/)<■  Taipei;  eutopate  oculo  ;  Koch .. 139 

Sur  lo  chicn  Zcrdo;  Leuckard 140 

.  Sur  la  Chiiou;  Hodgson.  —  Sur  lo  rorvcau  el  los   organes  des  sens- 

de  I'OpOSSUm  ;  Treviranus 1 4 1 

Reclamation  de  M.  Vieillot 142 

Ornilhologie  provencale;  Pol.  Rous 144 


2^4  Table  des  articles, 

>miuaiii  genres  d'oiseaux  ;  Su  .linson I'tj 

Aiiimaux  (lit  detroit  de  Magellan  ;  cap.  King |&0 

Dt-ux  nomelles  esp.  ile  Passereaux  ;  IVJeisner ■  .  .  I  .  I 

Obs.  anat.  sue  lea   oistaux  de  proie  de  la  Graude-Bietagne ;  Yarrel. 

—  Sur  fextreinite  anlerieure  du  Casoar  de  la  iNouvelle-Hollande; 

Wagner 152 

Resume  d  Erpetologie 1  53 

Sue  la  deglutition  cbez  les  reptiles;  Duges. 154 

Sin  le  TrcchUtis  et  les  Ddella  d'Herodote;  Geoffroy   St-Hilaire 150 

Sur  le  Crocodile  sacrc  des  Egyptiens  ;  le  un'iin- 160 

Sur  l'bist.  rial,  de  I'Alligatof  ;  Audubon .  .  . 162 

Us;.ge  des  glaudes  submaxillaires  de  l'Ailigalor  ;  Tb.  Bell.  —  Sur  le 

Rana  Rubeta  /..;  Menke 104 

The  fresh  water  fsl.es  of  Great- Hi  itain;  madame  Bowdicb.  —  Obs. 

icblhyologiques;  Nardo 165 

Nouvel'e  es1>.  de  Diodon;  Mucbill.  —  Structure  des  dents  chez  les 

poissous  ;   Horn 107 

Sar  !e  foie  et  1'organe  da  gout  de  la  Carpe.  —  Sor  quatre  nerfs  lon- 

gitui'inaux  c'-ez  'cs  poissons-,  —  Weber 16$ 

Ganglion  terminal  de   la  nioe'le  verteb.  ebez  quelques  poissous.  — 

Disposition  des  neifs  op'.tque.t  cbez  le  Hareng;  le  iiieme.  Sjnopsis 

methodica  molluscoriim  ;  Meucke 169 

Iconogiapliie  conch\liolog.ique;  Pol.  Roux 1/0 

Testacea  utr'usque  SicUice,  etc.,  Tom.   Ill  ;  Pali  et  I>elle  Chiaje..  .  172 

Modeles  de  Cepbalopodes  microscopiques  ;  Dessalines  d'Oibigny .  .  .  174 

Sur  le  Murex  corona  Barnes.  —   Yo'ute  fossile;  Broderip.  .......  175 

Nouvelle  esp.  d  Ovule;  Duclos. —  Obs.  microsc.  sur   les  moules  de 

rivieres;  Kaspail 1  <  6 

Chama  concamerata;  Gray.  —  Esp.  d'Uuio  de  l'Amerique  (lu  Nord; 

Barnes 178 

Moiiogcu;  bie  du'  genre  Teredo  L.  ;  Gray.  —  Hfst.  nal.  des  Crustaces; 

Bosc  et  Debiu.Test 179 

Differences  sexuelles  dans  une  esp.  de  Gelasime  ;  de  Blainville 180 

Instincts  des  Araiguecs.  Weber.  —  Aracbn:des  et  Insectes  fossiles ; 

Marcel  de  Serres 181 

Insectes  des  Pays-Bas;  Anslijn.  —  Van  den  Ende.  —  Genre  nouveau 

d'iDsectes  parasites  ;  Leon  D.ilour 189 

Espcces  suedoises  de  Coccus  ;  Dalinan 19a 

Sur  le  Slagonlum  quad,  iconic  Kiib.;  Westwood 197 

Add' Tons  et  corrections  au  memoire  precedent;  le   nieme.   — Des- 
criptive   Catalogue   of  the    Lepidopterons   Insects  of  East-India; 

HorsfieM 198 

Insectes  dipiercs  da  nord  de  la  France 204 

Mjopiics ;  nouv.  genre  de  Dipteres;  Blot 208 

Obs.  sur  le  Tenia  Solium  ;  Dclle  Chiaje 210 

De  Entozoorum  systemate  nervoso  ;  Schinalz 211 

Note  sur  le  genre  Pol/brachionia 212 

Melanges. 

Extrait  d'une  lcttre  de  M.  Vallot  de  Dijon 212 

Reclamation  de  M.  Bobineau  Desvoidy 213 

Recucil  d'eloges  bistoriques ,  Tom.  Ill  ;  baron  Cuvier 319 

Voyage  Zoologiqne  dans  le  Jutland;  Knber 220 

PARIS.  —  IMPRIMERIE  DE  FIRMIN  DIDOT, 

RUE    JACOB,  N°   %t\. 


BULLETIN 

DES    SCIENCES    NATURELLES 
ET   DE   GEOLOGIE. 


GEOLOGIE. 

l5o,.     OsSERVAZIONI   SOPRA     IL    DJSCORSO    DEL   SIGNOR    BARON     Cli- 

vier,  etc.  —  Observations  sur   le  discours  tie  M.  Ie  baron 
Cuvier  sur  les  revolutions  du  globe;  par  Ign.  Paradisi.  Flo- 
rence,   1827;  Piatti  (Nuov.  Gior/i.  de'  Letter.;  n°  XXXIII 
p.  247  ,  par  tie  lift. ) 

D'apres  1'analyse  inserce  dans  lc  journal  italien,  l'opuscule 
de  M.  Paradisi  ne  parait  etre  qu'un  simple  commentaire  dc 
l'ouvrage  de  M.  Cuvier  sans  aucun  fait  nouveau.  L'auteur  s 'th- 
ieve fortement  contre  les  geologues  qui  pretendent  rpic  l'&ge 
de  notre  globe  remonte  bien  au-dela  dcMoise.  II  tpurne  egale- 
ment  en  ridicule  les  deux  historiens  italicns  qui  ont  avancc 
dans  ces  derniers  temps  qu'il  y  a  eu  plusieurs  creations  outre 
celle  dont  parlent  les  livres  saints,  ct  qu'elles  ont  etc  particu- 
lieres  a  chaque  region,  j   q 

i()0.  Tableau  geologique  des  roches,  considerees  sous  le  rap- 
port des  terrains  011  des  formations  qu'elles  constituent     et 
classees  d'apres  leur  ordre  de  superposition  011  de  succession 
par  M.  J.  J.  X.  Huot.  In-8°  de  220  p.  Paris,   1827;   madanir 
Agassc(E\tr.  du  Tom.  V  de  la  Geographic  physique  de  tEnn 
.  inpi'die  metkodlque- 

M.  Huot  a  suivi  le  plus  soUvenl  dans  ee  travail  hi  terminolo- 
gie  adoptee  par  M.  Riongniart  dans  son  ouvrage  intitule  Clas- 
sification et  carartercs  mineralbgiques  des  roclies  homogenes  <■/ 
hetemgf-nrs ,  et  pour  la  denomination  des  terrains  due  partie 
des  divisions  aBbjitees i  pa'r'ce* savant  geologutf  dads  le  Tableau 
des  grands  groupes  de  terrain,  qui  accompagne  l'ouvrage  que 
nous  venons  de  tiler.  II  se  Justine  lui-meme  de  cette  innovation 
de  la  nianiere  suivanle  : 

■<Dans  les  classifications  geologiques,  on  est  dans  1'usace  dc 
L>.  Tome  XV.  ,  k 


?.  2  6  Geologic.  N°  160 

partager  les  roches  en  divers  groupes  sons  le  nom  de  terrain  el 
de  formation.  Plusieurs  formations  constituent  un  terrain:  de  la 
c^i  resultee  la  necessite  de  reconnaitre  et  d'admettre  divers  ter- 
rains representant  autant  de  grandes  epoques distinctcs ;  on  les 
designe  sous  les  noins  do  primitifs,  &' intermediates ,  de  secon- 
daires ,  de  tcrtiaires.  Nous  aurions  peut-etre  du  conserver  ces 
denominations  devenues  classiques  comme  nous  l'avons  fait 
dans  notre  travail  sur  la  distribution  geologique  des  ossemens 
fbssiies;  mais  depuis  long-temps  on  a  reconnu  ['inexactitude  de 
ces  denominations,  qui  pourraient  faire  croirc  a  jiriori  que  le 
noyau  terrestre  qui  supporte  les  granites  et  tonics  les  roches 
qui  appartiennent  aux  terrains  primitifs ,  est  egalement  grani- 
tique. 

.    «  Quoique  notre  intention  ne  soit  pas  de 

aecrire  ces  groupes  de  roches  appeles  formations  et  terrains,  et 
que  nous  nous  soyons  settlement  propose  de  trailer  chaque 
roche  consideree  d'une  maniere  isolee,  nous  avons  senti  la  ne- 
cessite de  les  circonscrire ,  en  quelquc  sortc,  clans  unc  serie  de 
cadres  qui  nous  permissent  de  presenter  le  retour  de  certaines 
roches  plus  on  moins  semblables  a  des  epoques  differentes.  En 
consequence,  nous  les  placons  dans  deux  grandes  classes  dont 
I'une  supporte  l'autre.  La  premiere  comprend  cclles  qui  ne 
rehfermentjamais.de  debris  organiques ,  et  que  Ton  doit  par 
consequent  regarder  comme  anterieures  aux  animaux  et  aux 
vegetaux.  Cest  celle  des  terrains  que  nous  appclons  pour  cette 
raison  prozoique  (irpo  avant  et  («,n  la  vie).  La  seconde,  dont  les 
plus  anticlines  roches  contienuent  des  debris  organiques,  est 
celle  ties  terrains  que  nous  noinmoiis  metazoiqucs  (jj.ETa  apres 
Jwri'la  vie)  ou  posterieurs  aux  etrcs  organises;  cette  classe  sera 
subdivisee  en  terrains  de  sediments  infe'rieurs,  moyens  et  supd- 
rieurs ,  en  atterissscmens  et  en  alluvions  anciennes  et  modernes.» 

Sans  discuter  ici  le  merite  de  cette  classification ,  je  ferai 
remarquer  a  son  avantage  que,  quoique  plus  precise,  elle  nc 
s'eloigne  pas  assez  de  la  nomenclature  rccue  pour  qu'on  ne 
pnissc  pas  retrouver  celle-ci  facilement  sous  ses  formes  dou- 
velles.  En  effet,les  terrains prozoiques,  ou  qui  out  precede  sur 
notre  terre  les  traces  de  la  vie  organiser,  represen  tent  les- for- 
mations cristallines ,  primordiales,  an  moins  autanl  que  jusqu'a 
ce  jour  lVxpcricncc  les  a  donnccs  pour  lelles.  lis  comprenncnt  : 


Geologic  22  j 

i°  Le  ier  depot  cristallin  compose  de  granite  cotnmun ,  du 
gneiss  et  du  granite  alternant  ensemble  et  de  Yeurite  schistoide. 

i°  Le  ier  depot  schisteux  forme  d\X  gneiss,  et  da  gneiss  alter- 
nant avec  tin  micaschistc. 

3°  Le  i6r  depot  agglomere  forme  du  gneiss  fragmentai/e. 

4°  Le  2e  depot  cristallin  :  pegmatites ,  granite  des  Pyre- 
nees, granite  porphyroi'dc,  granite  stannifere ,  granite  globuleux, 
formant  ties  depots  paralleles,  e'est-a-dire  appartenant  a  des 
epoqucs  contemporaines. 

5°  Le  ae  depot  schisteux  :  micaschistes. 

6°  Le  3e  depot  cristallin  :  granite  syenitique. 

7°  Le  3e  depot  schisteux  :  schiste  argileux  primitif. 

8°  Depot  quartzeux  :  quartz  schistoide. 

9°  Le  4e  depot  cristallin  :  granite  schistoide. 

io°  Depot  calcaire  :  calcaire  statuairc. 

n°  2e  depot  agglomere  :  breche  calcaire. 

12°  Depot  serpentineux  :  ophiolites. 

Nous  venous  d'indiquer  seulement  les  principaux  groupes  des 
terrains  prozo'iques ;ma.is  1'auteiir  a  en  soin  d'indiquer  non-seu- 
lement  les  todies  qui  en  font  partie,  mais  toutes  les  roehes  qui 
sont  subordonnees  a  oelles-ci  et  merae  toutes  les  substances  mi- 
nerales  qu'elles  renferment. 

Les  terrains  metazoiques  on  ceux  qui  ont  aceompagne  on 
suivi  le  tleveloppement  des  elres  vivans,  comprennent,  sous  le 
noni  de  sedimens  inferieurs,  les  terrains  de  transition  ;  sous  celui 
de  sedimens  moyens  les  terrains  secondaires,  et  sous  celui  de 
sedimens  superieurs  les  terrains  tertiaires. 

Voici  les  principaux  groupes  qu'ils  forment  dans  les  sedimens 
inferieurs  : 

i°  ier  depot  schisteux  :  phyllades. 

i°  ier  depot  d'agregation  :  psammite ,  anagenite ,  apparte- 
nant a  ties  epoques  contemporaines. 

3°  iel  depot  cristallin  :  porphyrc ,  syenite,  diorites , proto- 
gyne ,  melaphyre ,  egalement  paralleles. 

4°  iei  depot  calcaire  :  calcaire  charbonneu.c ,  calcaire  mar- 
bre,  calcaire  compact ,  egalement  paralleles. 

5°  2e  DEPOT  CRISTALLIN  :  Cltpllotidc. 

6"  Depot  agglutine  :  psephitc 
7°  Depot  siliceux  :  quarsite. 

i5. 


228  Geologic.  \"  i(io 

Dans  les  st'dimi'iis  moyens  : 

i°  ier  depot  calcaire :  calcaire  (onipactefin  (calcaire  alpin 

2°  ier  DEPOT  agglomeki'.  :  breclies  et poiulifigucs ,  breche  cal- 
caire ,  poudingue  pplygepique. 

3°  Depot  c.uistali.in  accidentel ;  granite. 

4°  itr  depot  siLicEiix  :  arAosc ,  gres  bigarre ,  depoques  con- 
ti'iuporaines. 

5°  ->.v  depot  calcaire  :  calcaire  conchylien,  calcaire  melalli- 
lerc. 

6°  Depot  marneux  :  manic  bigarrcc. 

-"  i*  Depot  siliceux  :  qtiudcrsandstcin. 

8°  3e  depot  calcaire  :  calcaire  a  gryphees  ,  lias ,  calcaire 
ooliti</uc. 

<j°  ier  depot  arenace:  sable  jerruguieux. 

io°  Depot  argileux  :  argile  dc  Weald. 

n°  2e  depot  kxssKoixglauconie  sableuse,  gres  ds  Pima. 

12°  Depot  crayeux  :  craie. 

Dans  les  se'dimens  Mipi  ricins  : 

i°  Depot  d'argile,  de  gres  et  de  sable  :  argile*plastique. 

%"  ier  depot  calcaire:  glauconie  grossicre  <t  calcaire  gros- 
sier,  argile  de  Londres  ,  rnacigno  et  gpmpholite, 

3°  Depot  agclutjne:  gpmpholite, 

if  Depot  de  sable  et  de  gres  :  grrs  maim. 

5°  Depot  calcareo-siliceux  :  calcaire  siliceux,  calcaire 
marneux  silicijcre. 

6°  Depot  gypseux  :  gjpse. 

7°  Depot  marneux  et  argileux:  manic  argileuse  et  calcaire, 
calcaire  marneux  et sablcux ,  argiles  ca/cari  fries ,  calcaire  mar- 
neux, mar nes  calcaire s. 

8°  3e  depot  de  gres  et  sable  :  sable  siliceux ,  sable  siliceo 
calcaire 

q°  ier  depot  d'alluvion  :  breches  osseuses marines. 

io°  i''r  DEPOT  DE  transport  :  poudingtie  calcaire ,  pond/ ague 

siliceux. 

u°  a1'  depot  calcaire  :  calcaire  dc  Chdteau-Landon ,  manic 
calcaire,  calcaire  d'OEningen ,  calcaire  sedimentaire. 

12°  Depot  siliceux  :  silex  compacte  etcacerneux. 

i3°  7.K  depot  de  transport:  roclies  cCatte'r is  semens  d'eau 
d>,uce  ,  atterissemens  marins  ,  roches  d 'agglomeration  d'eau 
douce. 


Geologic  2  2Q 

1 4°  2e  depot  d'allitvion;  ire  epoque :  argile,  sable  et  cail- 
loux  roules  (diluvium),  litnon  antediluvien  calcaire.  ae  epoque  : 
breclics  osseuses ,  litnon  dc  cavcrnes  a  ossemens ,  argile  et  sable. 
1 5°  Dernier   depot  calcaire  :    calcaire   concretionne  (tra- 
vertin). 

iG°  Dernier  depot  d'alluvion  :  argile  marneuse  rougedtre , 
on  Union  d 'alluvion  moderne  ,  argile  ferrugineuse  brundtre. 
1 7°  Depot  tourbeux. 

Dans  les  terrains  postcrieurs  aux  etres  organises,  comme  dans 
ceux  qui  les  ont  precedes,  M.  Huot  a  eu  soin  de  relater  les 
roches  subordonnces  et  les  substances  minerales  qui  y  sont 
renfermees. 

Dans  la  classification  mineralogiquc  de  M.  Brongniart ,  il  nc 
pouvait  ehtfer  dans  le  plan  de  l'auteur  d'aller  au-dela  des 
roelies  dont  la  nature  est  soumise  a  l'eludc  du  mineralogiste. 
M.  Huot  pouvait  pousser  son  travail  plus  loin;  e'est  aussi  ce 
qu'il  a  fait.  Il  a  decrit  avec  le  plus  grand  soin  et  dans  toutes 
lcurs  varietes  les  terrains  d'alluvion  et  de  transport,  les  atte- 
rissemens  d'eau  douce  on  marine.  II  a  consacre  un  article  de 
quelques  pages  a  ces  roches  qui  se  forment  encore  tons  les  jours 
a  la  surface  de  la  terre,  suit  par  les  atterissemens  des  fleuves 
on  des  rivieres,  soit  par  les  alluvions  marines  ou  d'eau  douce, 
soit  enlin  par  les  calcaires  que  deposent  dans  leur  lit  plusieurs 
sources  souvent  observees,  ou  qui  doivent  leur  existence  a  di- 
\nM'<  autres  causes. 

Les  terrains  plutoniques  ou  pyrogenes  meritent  par  leur  im- 
portancie  un  article  a  part.  « Les  roches  qui  offrent  une  bfigirie 
ignee,  dit  l'auteur,  se  remanjuent  dans  les  groupes  de  differens 
ages.  C'est  cette  variation  dans  leur  position  qui  doit  engager  ii 
les  cpnsiderer  comme  formant  une  kerie  distincte  de  celle  des 
(eirains  que  nous  avons  passes  en  revue.  Lorsque  de  nouvelles 
observations  auront  prouve  que  la  plupart  des  roches  ante- 
rieures  et  quelques-uftes  de  celles  jiosterieurcs  aiix  etfes  orga- 
nises, sont  dues  a  Taction  du  \'vn ,  dont  nous  ne  pouvons  nous 
faire  aucune  idee  exacte,  on  pourra  reunir  les  roelies  grani- 
ti(|ues  a  quclques-uns  de  celles  dont  nous  aliens  nous  occtiper. 
Jus(|ue  la  leur  separation  doit  etre  la  consequence  dc  I'incerti- 
tudedans  laquelleon  est  sur  leur  origine.  pag.  i8g).  1.  ou\  iage 
se  termine  par  quelques  considerations  rapide's  el  generales  strtj 
la  solidite  dans  les  roches. 


2  3o  Geologie. 

Si  tic  laborieuses  recherches,  une  disposition  claire  et  pre- 
cise, unc  discussion  approfondie  des  opinions  diverses  des  sa- 
vaus  qui  pcuvent  faire  autorite  dans  la  science  reconimandcnt 
cctte  sorte  d'ouvrages  a  ceux  qui  se  livrcnt  a  ce  genre  de  re- 
cherches, celui-ci  meritc  le  suffrage  des  homines  instruits.  C'est 
un  mnnuel  commode  et  sur  que  Ion  pent  porter  avec  soi  dans 
les  courses  geologiqucs  et  qui  est  d'un  grand  sccours  pour  ceux 
dont  la  memoire  u'a  pu  se  charger  de  ce  nombre  inlini  de 
genres,  d'especes,  de  varietes  de  roches  et  des  places  qu'elles 
occupent  dans  les  localites  ou  elles  ont  ete  observees,  ainsi  que 
des  positions  relatives  que  l'induction  leur  a  assignees. 

Les  moyens  de  classification  que  1'auteiir  a  employes  mettent 
dans  l'impuissance  de  confondre  les  roches  principales  avec 
relies  qui  leur  sont  subordonnees,  presentent  un  cadre  toutpret 
a  recevoir  les  observations  nouvelles  que  Ton  pourrait  faire  et 
a  subir  les  rectifications  qu'un  examen  plus  altentif  pourrait 
apporter  sur  quelques  points  d'une  science  que  tic  laborieuses 
recherches  et  de  longs  travaux  sont  loin  d'avoir  pu  epuiser.    F. 

161.  Sur  les  phettomenes  des  volcatjs;  par  S.  H.  Davy;  lu  a 
la  Societe  royale  de  Londres  le  20  mars  1828  (  Philosoph. 
Magaz.;  mai  1828,  p.  373,  et  Annates  de  Chimie  et  de  Phy- 
sique;jwa  1828,  p.  i33). 

On  sait  qu'en  1808 ,  a  la  suite  de  ses  belles  recherches  sur  la 
nature  chimique  des  alcalis  et  des  terres,  Sir  H.  Davy ,  s'ap- 
puyant  sur  les  phenomenes  qu'offraient  les  nouveaux  metaux 
dans  leur  contact  avec  l'eau  et  l'air  a  la  temperature  ordinaire, 
avanca  que  les  feux  volcaniques  pourraient  hien  etre  le  resultal 
de  la  combustion  de  ces  substances  dans  l'inteneur  de  la  terre 
011  elles  existeraient  a  l'etat  metallique  et  probablemcnt  en 
grande  quantite,  et  qu'a  l'aide  d'une  telle  hypothese,  rien  n'e- 
tait  plus  facile  que  de  concevoir  la  formation  des  laves,  des  ba- 
saltes  et  autres  produits  d'origine  ignee.  Cette  theorie,  aussi 
neuve  qu'ingenieuse,  emise  par  up  ties  chimistes  les  plus  ce- 
lebres  de  l'epoque,  au  moment  meme  ou  il  venait  de  trapper 
les  es|)iits  par  une  de  ces  decouvertes  qui  changenl  lotalemenl 
la  face  des  sciences,  ne  pouvait  manquer  d'avoir  de  nombreux 
partisans;  aussi  la  presqu'universalite  des  chimistes  el  des  na- 
turalistes  ne  mirent-ils  plus  en  doute  que,  sous  le  foyer  ties  vol- 


Geologic  a3i 

cans,  il  n'y  cut  des  depots  considerables  dc  potassium,  de  so- 
dium, ct  des  autres  mctaux  alcalins  et  terrcux.  Cepeodant,  aprcs 
quelque  temps,  cette  croyancefinitpeu  a  pen  par  se  refroidir  ; 
quelcpies  esprits  plus  difficiles  a  satisfaire  examinercnt  la  ques- 
tion  avecsoin,  emir  en  t  des  opinions  contraires  a  cellcs  de  sir 
H.  Davy;  elles  fructilierent,  se  repandirent  generalement ,  et, 
par  un  de  ces  retours  subits  si  frequens  dans  I'histoire  des 
sciences,  cette  theorie,  recite  naguere  avec  tant  de  feu  ,  perdit 
beaucoup  de  son  credit.  Son  auteur  cependant  continua  a  la 
professor,  et  depuis  1812,  conunc  il  le  dit  lui-meme,  il  s'est 
efforce  d'en  prouver  la  verite  en  examinant  les  phenomenes 
volcaniques  ,  tant  anciens  que  modernes  ,  dans  les  diverses  par- 
ties de  I'Europe. Le  nouveau  memoire  de  sir  H.  Davy,  dont  nous 
allons  rendre  comptc,  est  la  relation  des  recherches  qu'il  a  en- 
treprises  dans  cette  intention.  A  la  suite  d'un  certain  nombre 
de  faits  interessans,  il  se  livre  a  des  considerations  purement 
speculatives  et  reproduit  ses  premieres  idees.  Nous  allons  expo- 
ser  avec  soin  les  premiers,  et  nous  cbercherons  ensuite  a  de- 
montrer  I'insuffisance  des  secondes ,  dans  l'etat  actuel  de  la 
science,  qui  permet  moins  que  jamais  leur  adoption. 

C'est  au  Vesuve  que  sir  H.  Davy  placa  le  champ  de  ses  obser- 
vations. Il  observa  les  eruptions  qui  eurent  lieu  aux  prmtemps 
de  181 4  et  i8i5,  en  decembre  1819,  Janvier  et  fevrier  1820. 
Nous  ne  rapporterons  point  la  description  qu'en  donne  l'au- 
teur,  attendu  que  plusicurs  naturalistes  en  ont  deja  parle;  nous 
nous  bornerons  a  fairc  connaitre  ce  qui  appartienl  en  propre 
a  M.  Davy-  Pour  s'assurer  s'il  s'operuit  des  phenomenes  dc  com- 
bustion an  moment  011  la  lave  sortait  <\n  cratere,  il  se  rendil  le 
6  decembre  1819  sur  le  Vesuve.  La  maticre  laviqne  coulail  par 
une  ouverture  situee  a  environ  cent  yards  au-dessous  du  cra- 
tere; elle  forniait  un  courant  de  5  a  6  pieds  dediametre  el.  torn- 
bait  brusquement  dans  u\\  gouffre  d'environ  /,o  pieds;  la, elle  se 
perdait  dans  une  sorte  de  pout  de  la\e  refroidie  pour  reparattre 
60  a  70  yards  plus  bas.  A  la  sortie  de  la  bouche  ignivome,  elle 
etait  presque  dun  rouge  blanc,  sa  surface  paraissail  duns  une 
grande  agitation,  de  forts  bouillonnemens'jaillissaient  et  pro- 
duisaient  en  eclatant  une  luinee  blanche;  plus  loin,  a  I'endroit 
ou  elle  sortait  de  dessous  le  ponl,  elle  n'etail  plus  que  rouge. 
«  L'incandeseenee ,  dil  sir H.  Davy,  ne  paraissail  certainemenl 


a32  Geologie.  N°  161 

pas  plus  vivc  [prsque  la  lave  etait  oxposec  a  lair,  et  die  ne  bru- 
lail  pas  avec  plus  d'intensite  quand  on  I'elevait  dans  l'air,  au 
moyen  d'une  cuillere  de  fer.  Je  mis  ccpendant  ce  fail  a  labri 
de  unite  contestation ,  en  jet  ant  une  petite  quantite  de  lave  fon- 
due dans  une  bouteille  <lc  v.erre,  ponrvne  d'un  bouchon  use  a 
l'emeri,et  con  tenant  an  fond  du  sable  siliceu^jje  la  I'cnnai  sur 
le  champ,  et  j'exaniinai  Fair  a  mon  retour  :  une  mesure  do  cot 
air,  mole  avec  une  mesure  de  gaz  nitreux ,  donna  cxactement  le 
memo  degre  do  diminution  qu'une  mesure  d'air  commun  ,  qui , 
sur  la  montagne,  avait  etc  renferme  dans  uno  autre  bouteille.  Je 
jetai  sur  la  surface  do  la  lave  du  nitre  en  masse  et  en  poudre. 
Quand  ce  sel  fut  fondu,  il  y  cut  une  petite  augmentation  d'in- 
tensite dans  ^incandescence  de  la  lave;  mais  cette  augmentation 
etait  trop  legcre  pour  qu'on  put  l'attribuer  a  une  quantite  no- 
table d'une  substance  combustible  pure.  En  faisant  cette  expe- 
rience sur  une  portion  de  lave  ramassee  dans  la  cuillere,  il  mo 
parut  que  le  degagement  de  ebaleur  etait  en  part;.?  le  resultat 
de  la  peroxidation  du  protoxide  dc  for,  et  do  la  combinaison  tie 
l'alcali  du  nitre  avee  la  base  terrouso  de  la  lave;  car,  a  l'endroit 
ou  le  nitre  s'etait  fondu,  lacouleur  avait  passe   do  I'oliye  an 
brun.  La  yi irite  de  cette  conclusion  etait  encore  etablie  par 
cette  circonstanee,  (jnc  le  chlorate  de  potasse  repandu  sur  la 
lave  n'augmentait  pas  son  degre  d'incandescence  autant  que  le 
faisait  le  nitre.  Lorsqu'unc  baguette  de  bois  t  t ait  introduile  dan-, 
une  portion  dc  la  lave,  do  manure  quelle  y  laissat  un  pen  de 
niatiorc  charbonncuse  a  la  surface,  on    voyait    le   nitre  OU    le 
chlorate  de  pptasse  repandu  sur  cette  rnatiere,,  lui  fairejeter  un 
grand  eclat.  Do  la  lave  fondue  fut  yersee  dans  de  1'eau,  et  une 
bouteille  cemplie  d'eau  placee  au-dessiis  pour  recevoir  les  gaz 
<jui   se   degageaient.  On   n'en   obtint    ainsi  qu'une  tres-petite 
quantite,  el  I'analyse  que  j'en  lis  a  mon  retour  me  prouva  que 
c'fttaif  ile  lair  commun  ,  un  pen  moins  pur  que  lair  qui  se  de 
^age  de  l'eau  par  ['ebullition.  I  n  lil  de  cuivre  dc  ■—  de  pouce 
det  diametre el  un  61  d'argent  do  —  ,  introduits  daps  la  lave, 
pres.de, sa  source,, se  fondirent   instantaneroent.   Une  baguette 

de   for  de   '   de  ponce  avec  un  I'd   de  fer   d'environ    t'c   de    pence 

de  diametre,  ayanj  <kt&  terms  pendant  cinq  minutes  dans  le  re7 
moux  du  courant  do  la\e,  ne  fondirent  pas.  lis  ne  donnercnl 
aucune  odeur  perceptible  d'hydrogene  sulfure  lor'squ  ils  furenl 


Geohgie.  233 

soumis  a  Taction  de  Tacide  niuriatiqnc.  Un  entonnoir  de  for- 
blanc,  rempli  d'eau  froide  ,  fut  tenu  dans  la  Fumee  qui  s'echap- 
pait  avec  tant  d'impetuosite  do  la  bouche  du  cratere  a  travers 
laquellc  la  lave  coulait.  Un  fluid o  s'y  condensa  immcdiatement : 
il  avait  un  gout  acide  et  subastringent ;  il  ne  precipitait  pas  le 
muriate  de  baryte,  niais  tres-abondamment,  au  contraire,  le 
nitrate  d'argent;  il  rendait  enfin  le  pr.ussiafe  triple  de  potasse 
dun  bleu  intense.  Quand  le  meme  entonnoir  fut  tenu  dans  les 
vapeurs  blanches,  au-dessus  de  la  lave,  a  l'endroit  ou  elle  s'in- 
troduisait  sous  le  pont,  aucun  fluidc  ne  s'y  precipita;  mais  il 
fut  enduit  d'une  poudre  blanche  qui  avait  le  gout  et  les  qualites 
chimiques  de  sel  commun ,  et  o'etait  en  effet  cette  substance 
absolument  pure.  Une  bouteille  d'eau  contenant  environ  trois 
quarts  de  pinte,  ay  ant  un  col  long  et  etroit,  fut  videe  precise- 
ment  dans  1'ouverture  ou  les  vapeurs  pressant  la  lave,  la  fai- 
saient  sortir.  La  bouteille  fut  bouchee  immediatement  apres. 
L  air,, examine  a  mon  retour,  ne  me  donna  aucune  absorption 
avec  la  solution  de  potasse  :  il  he  contenait  done  aucune  pro- 
portion appreciable  d'acide  carbonique.  Je  trouvai,  du  reste, 
qu'il  etait  compose  de  9  parties  d'oxigene  et  de  91  d'azote.  La 
vapeur  qui  s'echappait  de  rouverturc  n'exhalait  pas  la  moindre 
odeur  d'acide  sulfureux ;  les  vapeurs  d'acide  muriatique  n'e- 
taient  pas  assez  fortes  pour  etre  desagreables...  De  l'argent  pur 
et  du  platine  ayant  etc  exposes  a  Taction  de  la  hive  fondue,  he 
changerent  nullement  de  couleur.  » 

Ces  experiences,  repetees  a  des  epoques  diirerentes,  don- 
nerent  toujours  lesmemes  resultats.  Elles  prouvent  done  qu'au 
moment  ou  la  lave  est  en  contact  avec  I  air  il  ne  se  mariifeste 
aucun  phenomene  de  combustion  ou  d 'oxidation,  par  cohse- 
quenl  que  les  substances  rejetees  par  le  cratere  et  qiil  sdnt  te- 
nues  en  fusion  par  la  ehaleur,  sbrtent  dans  lY'lal  <>u  elles  s< 
montrent  plus  tard  lors  de  leur  ri'lVoidissenient  comptet.  Uti 
autre  fail  important,  e'ea)  la  connaissance  de  la  nature  de  ces 
liunees  blanches  qui  sortent  en  si  grande  quaritite  de  Tinterieur 
de  la  lave  en    fusion  et  qui  diniinueiil  a  inesme  qu'elle  s<-  re- 

froidit  el  devienl  pateuse.  Ces  fumees  ou  vapeurs  qu' :royait 

formees  en  grande  partie  de  vapeur  aqueuse,  sont  composees 
le  plus  ordinairement,  commie  I'a  vu  sir  II.  Davy,  de  ehloi-ure 
de  sodium,  pur  on  mele  de  cfiloTure  de  fe'r;  queTquefbui  a\ce 


2  34  Geologic  N°  161 

les  sels  precedens  il  y  a  plus  ou  moins  dc  sulfate  do  sonde ,  de 
sulfate  de  potasse  ,  de  chlorine  de  potassium,  plus  rarement  de 
l'oxide  de  cuivrfe.   On  y  avait  deja  reconnu  des  sulfate  et  hy- 
drochlorate  d'ammoniaque.  Ces  sels  varient  en  quantite  les  uns 
par  rapport  aux  autres;  tantot  ils  sont  seuls,    d'autrefois  ils 
sont  reunis  tous  ensemble  dans  les  memos  vapeurs.  Ce  sont  ces 
vapeurs  qui,  parlour  condensation,  forment  ces  incrustations, 
ces  depots  de  matieres  salines  qui   se  trouvent  a  l'entour  des 
crateres  et  des  lieux  ou  ont  coule  les   ruisscaux  dc  laves,  ainsi 
que  sur  les  parois  des  fissures  ou  de  la  croute  du  courant  re  - 
froidi.  Les  sublimations  de  chlorure  de  sodium  sont  quclque- 
fois  si  abondantes,  que  M.  Davy  trouva,  le  G  Janvier  1820,  au 
bord  du  petit  cratere  qui  vomissait  alois  de  la   vapour  d'eau  , 
une  masse  non  aggregee  de  ce  sel,  colore  par  le  chlorure  de  fer, 
dans  laquellc  le  pied   s'enfoncait  a  quelque  profondour.  Dans 
une  cavite  de  roches  voisines  de  la  bouche  qui  avait  vonn  la 
lave  le  5  decembre  1819,  et  qui  etaient  couvertes  de  substances 
salines,  blanches ,  jaunes  et  rougeatres,  il  trouva  1111  grand  dis- 
tal colore  legerement  en  pourpre  :  e'etait  du  sel  marin  mele  a 
une  ties-petite  proportion  de  muriate  de  cobalt.  C'cst  la  pre- 
miere fois,  a  ma  connaissanoe,  qu'on  signale  l'existence  de  ce 
dernier  sel  dans  les  produits  des  volcans  on  activity.  Enfin,  une 
troisieme  consequence  des  experiences  deM.  Davy,  e'est  que  le 
soufre n'existo  pas  dans  les  laves,  ou  du  moins  ne  s'y  rencontre 
pas  constamment,  comme  quolques  auteurs  font  avance  sans 
avoir  fait  aucune  recherche  relative  a  ce  sujet. 

Nous  arrivons  a  la  second e  partie  du  memoire  de  sir  11.  Davy, 
cest-ii-dirc  a  la  partie  hypothotiquo.  Co  chimisto,  envisageant 
que  les  feux  dos  volcans  so  presentont  et  cossent  avec  tous  les 
phonomonos  qui  indiquent  une  action  chimique  intense,  que 
des  phenomenes  d'une  telle  grandeur  exigent  I'action  d'une 
masse  immense  de  matiore,  enfin,  quo  les  produits  qui  on  re- 
sultent  sont  des  melanges  d'oxides  el  do  terres  dans  un  etat  do 
fusiou  et  de  vive  incandescence,  de  l'eau  et  de  substances  sa- 
lines, telles  que  la  mer  et  fair  pourraient  en  fournir,  I'auteur, 
disons  nous  ,  pretend  que  rien  n'est  plus  naturol  que  de  regardcr 
les  eruptions  yolcaniques  comme  le  resultat  dr  I'action  de  1  eau 
do  la  mer  ol  do  fair  sur  les  metaux  dos  terres  et  des  alcalis. 
Pour  ropondro  a  cette  <>l)jection,  que  si  foxidation  de  ces  me- 
taux etait  la  veritable  cause  de  ces  eruptions ,  on  devrail  trouver 


Geologic  2  35 

quelquefois  dans  la  matiere  lavique  quelques-uns  de  ces  metaux 
non  oxides;  et  au  moins  que  la  combustion  devrait  s'augmenter 
au  moment  oil  les  materiaux  passent  dans  l'atmosphere  ;  il  fait 
observer  que  tout  prouvc  que  le  sol  sur  lequel  reposent  les  vol- 
cans  renfcrme  d'immenses  cavites  souterraines ,  et  que  c'est 
dans  ces  cavites  ou  l'air  et  l'eau  de  la  mer  peuvent  penetrer  sur 
les  substances  actives  long-temps  avant  que  celles-ci  atteignent 
la  surface  exterieure,  que  s'operent  les  reactions  qui  donnent 
naissance  aux  inflammations  volcaniques.  Le  tonnerre  souter- 
rain  entendu  a  de  si  grandes  distances  sous  le  Vesuve ,  la  de- 
pendance  mutuelle  des  phenomenes  que  presentent  cette  mon- 
tagne  et  la  solfatare  de  Pouzzoles,  dependance  qui  est  telle, 
que  lorsque  la  premiere  est  en  activite ,  l'autre  est  dans  un  re- 
pos  parfait,  et  vice  versa,  dependance  enfin  qui  ne  peut  avoir 
lieu  qu'a  l'aide  d'une  communication  souterraine,  sont  autant 
de  demonstrations  de  l'existence  de  grandes  cavites  remplies  de 
substances  aeriformcs.  Quant  a  la  communication  des  eaux  de 
la  mer  avec  le  foyer  des  volcans,  elle  est  etablie  par  cette  cir- 
constance  que  presque  tous  les  grands  volcans  du  monde  sont 
peu  eloignes  de  la  mer,  et  que  lorsque  le  contraire  a  lieu, 
conime  on  le  remarque  dansl'Amerique  meridionale ,  de  grands 
lacs  souterrains  se  rendent  dans  leurs  abimes ,  puisque,  d'apres 
M.  de  Humboldt,  quelques-uns  de  ces  volcans  rejettent  des  pois- 
soins  au  moment  de  leurs  eruptions. 

Telles  sont  en  resume  les  idees  de  sir  H.  Davy  sur  un  sujet 
qui  a  donne  deja  lieu  a  tant  de  controverses.  Nous  nous  per- 
mettrons  d'examiner  si  ces  idees  sont  elles-memes  a  l'abri  de 
toute  objection  ,  si  cette  theorie,  en  un  mot,  est  en  rapport  avec 
les  faits  observes  jusqu'ici  dans  ces  grandes  catastrophes  perio- 
diques. 

Etd'abord  est-il  bicn  demontre  que  la  mer  communi(|ue  avec 
les  foyers  volcaniques  (i)?  De  tout  temps  les  naturalistes   out 

(i)Un  fait  materiel  et  l'uii  des  inieux  etablis  de  la  science ,  c'est  que 
tons  les  anciens  volcans  de  Finteriear  des  conlinens  ont  cesse  d't-Ire  ea 
activite;  il  est  difficile  de  ne  pas  iattacber  ce  fait  a  I'eloignement  des  mers. 
II  est  certain  egalement  qu'il  n'existe  ancun  veritable  volcan  brulant  dans 
l'interieur  des  continens;  ceux  des  Andes  de  l'Amerique  meridionale  , 
malgre  leur  eloigneiuent  des  cotes,  ne  peuvent  etre  opposes  en  preuve 
contre  1'opinion  qui  accorde  au  voisinage  des  mers  unc  grande  influencf 
sur  leur  ignition. 


a  36  Geologic  N°  161 

attache  uno  grands   importance  a   cette  situation   des   volcans 
[in's  de  1. 1  mer  on  dans  les  iles.  II  est  difficile  de   donaer  une 
raison  biep  satisl'aivmte  de  ce  fait,  et  il  Test  encore  plus  de  se 
rendre  compte  dc  la  mauiere  dont  cette   communication   pent 
avoir  lieu.  Tout  atleste  (pie  les  (iltrations  de  la  mer  avancent 
fort  pen  dans  l'iiiterieur  des  terres,  et  en  general ,  tout  ce  qu'on 
a  dit  a  eet  egard  est  exagere.  S'il  etait  vrai,  d'ailleurs ,  (pie  qette 
communication  des  eaux  de  la  mer  avec  les  volcans  bit  une  des 
causes  de  lems  (  ruptions,  comment  expliquer  le  repos  actucl 
de  certains  d'entre  eux,quoique  toujours  places  dans  les  menus 
eireonstances.  Les  iles   d'Ischia,  de  Ponce ,  de  Procida,  -out 
toujours  entources  de  la  mer  (i);  les  bases  des  crateres  d'A- 
\en)e,  de  Gauro,  d'Astroni,   etc.,  sont  encore  baignees   par 
elle,  et  cependant  tons  ces  lieux  ne  donncnt  aujourd'hui  aucun 
signe  d'action.  Dira-t-on  que  les  canaux  sou  terrains  par  lesquels 
lcs  eaux  s'introduisent  dans  les  abimes  volcaniipies  sont  fermes 
actuellement,  on  que  lcs  masses  de  nietaux  alcalins  el  terreux 
qui  existaient  sous  ces  localitcs   differentes  sont   gpuisees?   II 
scrait  plus  que  difficile  de  cpneevoir  de  telles  raisons.  D'ail- 
lcurs, mi  grand  nombre  de  volcans  sunt  situes  dans   Pinterieur 
des  cniitinens,  nous  eilcrons,   par  exemple,  ceux  de  la  chaine 
de-  Andes  de  Quito,  le  Sanguaj  ,  le  Pichinclia,  le  Cotopaxi,  etc. 
Quels  moyens  de  communication    peut-on   supposer  a  des  dis 
tances  de  plus  de  4o  lieues  (■>.)  ?  II  est  vrai  qu'on  supplee  au\ 
eaux  de  la  mer  pax  de  -rands  lacs  SOU  terrains  dont  ('existence 
est  attcstce   par   d'inimeiises  eruptions    boueiises,   de    grandes 
inondations  ef  surto.ut   par,  ces prennadilla$    piipelodes  cyc|o 
piini   ,  qui  soul    rejeti  S   < [ im-1<| ncfois  in  quantite    innombrable 
Mais  bicn  des  eireonstances  clablissenl  que  ces  lacs  n'onl  au 
pune  communication  avec  le  foyer  meme  des  eruptions.  V.m\[ 
coup  de  ces  poissons  sunt   encore    vivaus   au  moment  de  lour 
apparition  a  I'air  ;  presque,  tons  d'ailleurs  sont  dans  un  tel  etal 

(i)  Cette  observation  delocalite,  tces-jaste  d'ailleurs,  doit  s'e^pliquei 
sans  doute  par  des  eireonstances  parliculieres  puisqa'elle  fait  exception  ;'i 
la  regie  generate.  I'. 

(2)  Cette  distance  nc  Leg  place  pas  dans  l'int^rieni  dn  continent  ,  et  <-ll< 
est  trop  pen  considerable  poor  qne  cette  communication  sauterraine  ne 
pnissc  se  coiici'voii .  '■ 


Geologic.  :\3h 

d'ihf<%rife  ,  malgrc  la  grande  niollcssc  do  lour  chair,  qu'on  ne 
peut  admettre  qu'ils  aient  oto  expbses  a  Taction  do  la  chaleur. 
Los  eaux  rejetees  avcc  eux  sont  ordinairemcnt  froidcs.  II  est 
facile  d'expliquer  cos  faits  siirprenans ,  dont  nous  dovons  hi 
premiere  connaissance  a  M.  de  Humboldt,  par  la  formation 
do  lacs  soiiterraiiis  qui  se  peuplont  de  poissons  rejetes  lors  des 
eruptions,  qui  n'ont  lieu  d'ailleurs  qu'a  de  longs  intervalles. 

II  roste  done  bien  probable  que  cette  communication  de  la  mer 
ou  des  lacs  souterrains  avec  le  foyer  des  volcans  est  tout-a-fait 
chimerique.  An  reste,  en  l'admettant,  il  serait  tout  aussi  dif- 
ficile d'expliquer  certains  faits  dans  la  discussion  desquels  nous 
allons  entror.  line  des  consequences  les  plus  importantes  de 
Taction  de  Teau  stir  les  metaux  alcalins  et  terreux  serait  la  pro- 
duction d'une  onorme  quantite  d'hvdrogone  et,  par  suite  de  la 
combustion  de  ce  gaz  an  contact  de  fair,  le  degageniont  par  le 
cratere  des  volcans  d'une  masse  prodigicuse  de  vapour  aqueuse. 
On  remarque,  en  effet,  dans  toutes  les  eruptions,  d'abondantes 
vapeurs  d'eau.  Mais  on  conroit  diflicilcment  que  tout  Thydro- 
gene rendu  libre  soit  bride,  car  quelques  grandes  qu'on  suppose 
les  cavites  souterraines  que  sir  H.  Davy  admet  sous  les  mon- 
tagnes  ignivomes,  il  est  plus  que  probable  qu'il  rie  s'v  trouve 
pas  une  quantite  d'air  assez  considerable  pour  operer  la  com- 
bustion du  volume  onorme  d'hydrogene  qui  a  dii  se  delayer. 
D'ailleurs,  il  est  impossible,  en  supposant  que  les  deux  "az 
soient  dans  les  proportions  convcnablos,  qu'une  partio  de 
Thydrogene  n'ochappe  a  Tinflammation  ,  ontraine  par  les  va- 
pours aqueuses,  les  gazacides  et  les  sublimations  salines  qui  out 
lieu  dans  le  memo  moment.  D'apres  cela,  on  devrait  trouver 
parmi  les  produits  aeriformos  qui  sortent  des  erateros  une 
quantite  d'hvdrogone  assez  forte  on  cgard  mix  masses  produites 
Or,  les  observations  prouvont  que  le  degagement  de  ce  gaz  est 
tres-rare  dans  les  eruptions.  On  pourrait  supposer  alofs  que  ce 
gaz  ,  au  moment  ou  il  va  sortir  des  abimes  vOlcaiiiques,  se  com- 
bine avec  quelque  autre  corps  combustible.  De  tons  les  eon. 
poses  hydrogenes  que  nous  connaissons ,  on  ne  remarque  dans 
les  lieux  volcaniquos  quo  des  sols  ammoniacaux,  quelquefbis  d< 
Thydrogene  sulfure  et  toujours  do  I'acide  hydrdchlorique!  Los 
sels  ammoniacaux  dont  la  base  proviendrait  de  la  combinaison 
de  Thydrogene  avec  I'azdte  de  fair  decompose,  el  I'h'vdroffene 


2  38  Geologic 

sulfure  sont  en  trop  petite  quantite  pour  qu'on  puissc  calcuicr 
stir  une  grandc  absorption  d'hydrogene  par  ces  composes.  Ce 
scrait  done  avecle  chlore  que  la  presqne  totalite  de  I'hydrogene 
s'unirait;  mais  alors  on  serait  force  d'admettre  que  les  metaux 
sont  en  partie  a  l'etat  de  chlorures  dans  l'interieur  de  la  terre, 
comme  d'ailleurs  quelques  chimistes  l'ont  avance.  D'abord,  dans 
cette  supposition ,  la  quantite  d'acide  hydrochloriquc  produit 
devrait  etre  considerable.  II  n'en  est  pas  ainsi  eependant.  Tous 
les  naturalistes  qui  out  observe  les  phenomenes  voleaniques  sur 
place  ont  bien  reconnu  qu'au  moment  des  eruptions  il  y  avait 
production  de  cet  acide,  mais  aucun  d'eux  n'a  avance  que  ce 
fiit  dans  des  proportions  extraordinaires.  En  outre ,  les  chlo- 
rurcs  metalliques  des  deux  premieres  sections  mis  en  contact 
avee  l'cau  a  une  temperature  elevee,  s'y  unisscnt  avee  force, 
mais  ne  la  decomposent  pas  :  il  n'y  a  que  le  cblorure  de  fer  qui 
prcsente  ce  fait,  en  sorte  que  d'apres  cela  il  n'y  aurait',  de  tous 
les  oxides  qu'on  trouve  dans  les  laves  ,  que  le  fer  qui  put  etre 
primitivement  a  l'etat  de  cblorure.  On  trouve  dans  les  environs 
des  bouches  enflammees ,  un  assez  grand  nombre  de  chlorures 
metalliques:  ces  composes,  bien  loin  de  preexister  aux  erup- 
tions, se  forment  an  contraire  sous  nos  yeux  par  la  reaction  de 
l'acide  bydroehlorique  libre  sur  les  roches  voleaniques.  II  est 
vrai  que  M.  Davy  a  reconnu,  comme  nous  l'avons  dit  plus  haut, 
que  les  fumees  blanches  que  degagent  les  laves  en  fusion  sont 
composees  en  grande  partie  de  cblorure  de  sodium  et  d'un  pen 
de  cblorure  de  potassium  et  de  fer;  mais  la  quantite  de  ces 
chlorures  est  si  faible  par  rapport  a  la  masse  des  matures  reje- 
tees,  qu'on  ne  pcutsupposer  qu'ils  existent  en  proportions  bien 
considerables  dans  l'interieur  des  volcans ;  d'ailleurs  ils  devraient 
former  la  plus  grande  partie  de  la  matiere  lavique,  OU  Ton  n'en 
rencontre  que  des  traces.  De  cette  discussion  ,  il  resulte  qu'il  est 
loin  d'etre  demontre  rigoureusement  que  I'eau  joue  dans  les 
reactions  voleaniques  le  role  que  sir  II.  Davy  lui  attribue. 

Une  autre  consequence  de  la  thoorie  du  ehimisle  anglais, 
e'est  que  les  parties  interieures  du  globe  auraicnl  une  pesanteur 
speeilique  tres- faible,  puisqu'on  sait,  en  effel  ,  que  les  metaux 
terreux  el  alcalins  sont  generalemenl  |>lus  legers  que  I'eau.  Or, 
cette  grande  legerete  est  contraire  a  toutes  les  opinions  et  a 
toutes  les  experiences  des  physiciens  qui  s'accordent  generate- 


Geologic  a5y 

ment  ii  attribtier  aux  roches  internes  de  notre  plancteune  den- 
site  superieure  a  celle  des  terres  et  des  roches  qui  composent 
sa  superficie.  On  peut  etablir,  d'apres  les  calculs  de  Clairaut, 
Boscowich,  de  Laplace,  Maskeline  et  les  experiences  de  Caven- 
dish ,  en  prenant  un  terme  inoyen,  que  la  densite  dn  noyau 
interne  de  la  terre  comparee  a  celle  de  1'eau  est  dans  le  rapport 
de  5  a  i ;  par  consequent  on  ne  pent  admettre  que  ce  noyau 
soit  forme  par  des  substances  dont  la  pesanteur  specifique  est 
inferieure  a  celle  de  l'eau. 

D'apres  tons  ces  faits,  tons  ces  raisonnemens  dont  nous 
pourrions  encore  aOgmenter  la  liste,  il  nous  parait  evident  que 
la  theorie  ingenieuse  de  sir  H.  Davy  est  insuflisante  pour  Im- 
plication de  ces  phenomenes  naturels  dont  la  grandeur  et  la 
periodicite  ont  quelque  chose  de  si  surprenant.  Les  travaux 
recens  des  geologues  les  plus  celebres  tendent  a  pronver  que  les 
phenomenes  volcaniqucs  se  rattachent  immediatement  a  l'etat 
de  fusion  et  d'incandescence  du  noyau  interne  du  globe;  aussi 
leur  explication  n'offre-t-ellc  plus  de  grandes  diflicultes.  L'hy- 
pothese  de  la  chaleur  centrale,  contestee  d'abord  si  vivement 
par  le  plus  grand  hombre  des  naturalistes,  repose  maintenant 
sur  un  si  grand  noinbre  de  faits  averes,  recucillis  par  des  homines 
d'opiuions  si  differentes,  dans  des  contrees  si  eloignees  les  unes 
des  autres  et  dans  des  circonstances  si  varices,  qu'il  est  bien 
difficile  de  la  combattre  aujourd'hui  avec  succes  (i).  Tel  est 
presque  ton  jours  le  sort  des  grandes  verites,  tant  morales  que 
naturelles;  apres  avoir  provoque  les  dedains,  souvent  les  sar- 
casmes  et  les  persecutions  de  l'esprit  de  parti  (car  les  sciences, 
malheurcusement,  n'en  sont  pas  a  rabri),elles(inisscnt  constam- 
ment,  mais  au  bout  d'un  temps  plus  on  moins  long,  par  triom- 
pher  meme  des  plus  exageres ,  et  souvent  tel  qui  s'est  montre 
le  plus  difficile  aconvaincre  devient  un  des  plus  ardens  enthou- 
siastes  de  ce  que  naguere  il  repoussait  avec  tant  d'opiniatrete. 

J.   GlRARDIN. 

16a.  Prkcis  statistiquf.  sur  i,e  canton  de  Creii.  ,  ARRONDISSE- 
mknt  de  SF.NLis.(Oise).  ( Extrait  de  XAnnuairede  1828I  In-8° 
dei5o  p.  Partic  geologiquc  et  miner alogique. 

(1)  Sir  II.  Davy,  a  la  fin  de  son  m6moire  ,  avoue  lui-ineine  tjuc  cetlc 
hypolhsse  a  pour  clle  dc  grandes  probability;.. 


a4o  Geologic  K°  162 

Le  coure  de  1'Oisc  divisc  obliquement  It-  canton  de  Civil  en 
regions  du  N.-O.  et  du  S.-E.  La  region  N.-O.  est  partagee  en  3 
plateaux  principaux  paf  le  Thcrain  et  la  Bresche.  La  Nonette 
partage  en  %  antics  circonscriptions  la  region  S.-E.  Les  terrains 
tcrtiaircs  reposant  sur  la  craie  fqrment  la  constitution  geologi- 
.|uc  de  ce  canton.  La  craie  se  mqntre  sur  les  limites  ().  et  S.,  el 
presque  toutc  la  surface  du  canton  est  pecupee  par  la  formation 
du  calcairc  grpssier  maiiii, < jtt i  n'esl  recouverl  par  les  formations 
qui  luisonl  superieures  que  dans  quelques  localites  seulement. 
L'importance  des  exploitations  calcajres  de  ce  canton,  et  le  pen 
de  details  que  Ton  trouve  sur  cctte  portion  des  environs  de 
Paris,  dans  la  Description  geologique  des  environs  de  Paris  p. 
128,  ie  edit.),  nous  engagent  a  reprpduire  ici  la  plus  grande 
partie  du  texte  meme  de  l'ouvrage  dont  le  titre  est  indique  plus 
haut. 

La  colline  qui  se  termine  a  fillers,- St^-Paul  presente  de  haul 
en  bas  une  masse  de  calcairc  grossier,  d'un  grain  fin  et  unifor- 
me  avant  environ  6  metres  de  puissance,  divise  par  bancs ho- 
ri/.ontau\,  puis  un  calcairc  dur,  illegal ,  rempli  de  grains  veils. 
d'impressions  de  coquillcs,  el  o.Trant  des  veinc.s  ii j eguliercs  dc 
silex  come  tres-dur,  appele  t/iieussc  par  les  puvriers;  au-des- 
-,011s  est  une  masse  considerable  de  sable  jaunatre  ferrugineux 
contenant  du  gres  en  rognons.  A  la  surface  dp  plateau,  il  y  a 
des  blocs  degresa  peorce  rp,ugeatre  dissembles  dans  les  champs 
sous  la  tcrre  vegetale. — Le  plateau  qui  porte  Mcllo ,  Montatairc, 
etc.  offre  partont  le  calcairc  gfpssier  superpose  a  une  masse 
sableuse  considerable.  Le  sable  est  jaunatre,  ferrugineux,  a 
vcines  de  marne  blanche,  dans  le  bas  :  en  s'elevant  il  passe  a  la 
■  ■lauconie  grossicre  sableuse  rcnferniant  de  pctits  rognons  de 
<-rcs  et  pour  tout  fossile,  quelquc.s  .Numnudites  et  des  dents  de 
Suuale.  Les  bancs  du  calcairc  soul  Ipgeremenl  inclines  dq  II'.. 
\  PO.  Les  canriere.s  celebres  de  Mcllo  donnent  la  coupe  sui- 
vante,  qui  presente  dans  tons  ses  details  I'ensemble  de  la  for- 
mation du  plateau;  elle  a  ete  prise  sur  le  cheniin  qui  COnduil  a 
MarUuncourt. 

Sous  la  tcrre  vegetale,  calcaire  tendre,  fragile,  en  feuillets 
minces,  l"ises  en  pctits  fragmens; 

Calcairc  feuilleie  dur  en  plaquettes,  mele  de   bcaucoup  dc 
5iHce    nonime  Banc  dur  par  les  ouvriers; 


Geologic.  24i 

Calcaire  due  a  texture  lache.  et  grenue  ou  raboteuse  :  gros 
vergelel ; 

Calcairc  dur  granuleux,  mele  de  silice,  a  texture  morn's  la- 
ehe  que  le  precedent,  1111  pen  plus  colore  :  Banc  gris  (bonne 
pierre) ; 

Calcaire  tendre,  sableux,  a  grain  fin  et  homogene,  sans  au- 
cune  impression  coquilliere  :  Fergelet fin  (excellente  pierre); 

Calcaire  cassant,  granuleux,  a  texture  inegale,  a  milliolites, 
offrant  quelques  monies  de  coquilles,  plus  jaunatre  que  le  pre- 
cedent; celui-ci,  nomme  Fergelet  doux,  a  plus  de  16  metres 
de  puissance  :  il  est  coupe  par  de  nombreuses  filieres; 

Calcaire  a  texture  fine,  inegale,  dur,  rempli  d'impressions 
de  coquilles,  tres-gelif :  Pierre grasse ; 

Au-dessous,  le  calcaire  passe  a  l'etat  tie  sable,  et  renferme 
beaucoup  de  nummulites; 

Glauconie  sableuse; 

Et  plus  bas,  dans  le  village,  sable  quarzenx  jaunatre. 

Le  dessus  du  plateau  est  convert  de  fragmens  de  calcairc 
grossier,  dur  :  mais  on  n'y  trouve  presque  pas  de  sable,  et  point 
de  gres. 

La  rive  droite  du  Tberain  offre  partout  a  Maysel,  Cramoisy, 
Tiverny,  des  bancs  de  calcaire  grossier,  appartenant  aux  cou- 
ches inferieures  de  la  formation,  et  reposant  sur  du  sable  gjlau- 
conicux  contenant  quelques  fossilcs  et  des  rognons  de  gres.  Pres 
de  Tivcrny,  la  masse  calcaire,  forte  de  7  a  9  metres  a  Morsel 
et  a  Cramoisy,  est  reduite  a  quelques  bancs  de  texture  inegale, 
minces  et  mal  stratifies,  reposant  sur  la  glauconie  a  numimdiles 
et  a  gres  tubercule  a  gros  gi'ains.  Au-dessous  est  un  autre  banc 
sableux  ,  agglutine  en  roche,  colore  par  le  fer,  traverse  par  des 
veincsde  quarz  et  par  des  filieres  nombreuses,  de  8  metres  de 
puissance,  parseme  de  grains  ronds,  beaucoup  plus  pctiK 
que  ceux  de  la  glauconie  qui  lniest  supcrposc'c,  el  sans  fossilcs; 
mais  immediatement  apres,  el  an  niveau  de  la  vallcc,  il  y  a  un 
autre  banc  sablonncux  contenant  unequal) tit e  innomluablc  i\c 
coquilles  tres-l)ien  conservi-cs ,  tres-fragiles ,  prescnlanl  le  in, 
lange  singulier  de  fossilcs  inarins  el  luviatiles,  <|ui  a  cle  signale 
juscpi'a  present  comme  particulicr  aux  couches  ca  lea  ires  <lu 
Soissonnais'. 

Le  CofeaU  de  la   rive  droile  (}c  1'Oise  icnlcrnic  les  ham  s  011 

B.  Tome  XV.  16 


2.\y  Geologic  \"  iA< 

s.mt  perches  les  carrieres  ce'lebres  <|iii  donnent  la  pierre  d< 
Saint-Leu.  La  disposition  generate  esl  a  |>«mi  pres  la  meme  qu?a 
Mel/o,  niais  avet  des  differences  importantcs  dans  lYpaisseur 
des  bancs.  On  trouve  au-dessous  do  la  tcrre  vcgctale,  le  cal- 
caire  fouilleto,  fragile,  qui  domine  les  carrieres  de  Mella  ,  puis 
les  bancs  de  Vergclet  dur,  ivposant  sur  un  banc  tros-dur  co- 
quillier  [caillasse  des  oumers),  le  tout  presentant  line  masse 
de  6  a  7  metres  de  puissance.  Au-dessous,  vient  immctlialcmcnl. 
la  pierre  douce  ou  de  Saint-Leu ,  dont  la  texture  est  inegale, 
tendre,  d'un  aspect  farineux,  ayant  pen  d'inipressions  de  co- 
quilles,  et  renfenuant  de  petits  cristanx  dfl  eliaux  carbonatt'e; 
cfi  banc  ressemblo  au  Vergelct  doux  de  Mello;  sa  masse,  liaute 
de  7  a  8  metres,  est  divisec  par  des  fissures  gcncraleniciit  diri- 
gees  de  l'E.  a  l'0.,elle  est  stratifiee  en  bancs  de  0,7  a  1  metre  \ 
c.  de  puissance;  les  bancs  inferieurs  passent  a  l'clat  de  sable 
calcaire,  et  au-dessous  on  trouve  le  sable  quarzeux  jaunaire. 
On  retrouve  dans  les  carrieres  de  ViUers-Sainl-Leu  ,  de  Precy 
et  de  BlaincourtXe  meme  systeme  de  bancs  qu'a  Saint-J.ca ,  a\  ec 
cette  difference  que  le  Fergelct  y  est  bcaucoup  plus  cpais  que 
la  pierre  douce ,  et  que  les  carrieres  de  Blaincoari  ol'l'reiil  dans 
lours  bancs  supericiirs  des  fossiles  tres-blancs  et  tros-bien  con- 
serves, (|u'on  in*  voit  en  aucun  autre  lieu  ibi  plateau. 

Entire  Bldincourt,  Cramoi.iy  et  Maysel,  il  y  a,  a  la  surface 
du  plateau,  tune  coucbe  de  sable  renfermant  des  blocs  de  gees 
en  as'sez  grande  quantite  pour  dunnor  lieu  a  nne  exploitation 
considerable:  res  gres,  purement  (|iiar/.oux,  grisalres,  formonl 
2  bancs  superposes,  irrcgiiliors,  11011  continus;  line  legero  cou- 
cbe d'argile  terreuse  les  separe  des  premiers  bancs  de  calcaire 
grossicr.  La  surface  du  sol  est  couve'rte  <le  fraigmens  de,  ce  gres 
et  de  menliere  conipacte. — Le  vallon  de  Blaiiiconrl  separe  le 
calcaire  grossier  de  la  formation  <lc  craie  qui  regne  a  l'().  de  <■<• 
village),  de  I'/iey,  et  se  prolonge  jusqu'a  Bora,ti  (.canton  de 
Neuilly  en  Tbelle  •  Cette  craie  est  blanche*  maenjeuse  s  des  si- 
lev  couvrent  lout  le  coteau  :  !<■  fond  de  La  vallee  esi  oceupe  par 
le  sable  quarzeux  jaunatre  ferrugiDeux,  qui  est  iniermodiaiic 
aux  a  formations)  e)  qui  renferme  des  blocs  arrondis  de  gjces 
rougeatre  a  gros  grains.  An  bas  du  eoteau  de  praie ,  entre  tfreQ 
et  Bora  11 ,  on  voii  beaucoup  de  cailloux  noirs  routes. 

I.es  >  plateaux  de  la  rive  droitc  de  I'oise  presenteni  le  mpme 


Geologic.  2  43 

systcmc  de  couches  que  les  plateaux  de  Mello  et  de  Saint-Lea  , 
avec  des  differences  notables  neanmoins  dans  I'epaisseur  des 
bancs  de  calcaire.  En  general,  les  bancs  tendres,  a  texture  ine- 
gale  et  farineusc,  sont  plus  puissans  sur  la  droitc  de  la  riviere; 
les  bancs  a  milliolites  et  les  roches  domincnt  dans  les  carrieres  de 
la  rive  gauche.  Les  carrieres  pcrcees  sur  la  route  de  Creil  a 
Senlis,  font  connaitre  1'ensemble  de  la  constitution  de  ces  pla- 
teaux. On  y  voit  du  haut  au  bas  : 

i°  Calcaire  en  fragmens  bouleverses,  fortement  mele  de  si- 
lice,  passant  prescpi'au  gres  {faux  liais  et  cailloutis  des  ou- 
vriers); 

20  Calcaire  friable,  feuillctc  en  placpies  minces; 
3°  Calcaire  dur,  a  grain  fin,  en  bancs  horizontaux; 
4°  Calcaire  moins  dur,  homogene,  a  milliolites; 
5°  Calcaire  a  texture  tres  grossiere,  spongieuse,  rempli  d'em- 
prcintes  et  de  monies  de  coquilles,  trcs-dur,  nomine  gro.s  ver- 
gelet  etfoie  de  cochon.  II  renferme  souvent  des  rognons  de  silex 
conn's,  tres-durs,  polvmorphes; 

G°  Sable  argdo-ferrugineux,  sans  coquilles,  mele  de  grains 
verts,  d'un  jaune-rougcatrc,  acquerant  dans  la  partie  infericure 
la  consistance  d'un  gres  tendre,  traverse  par  des  veines  de  far 
hydrate.  Cetle  masse  est  tres-puissante  ; 
70  Sablejaunatre  quarzeux. 

En  se  reportantdu  cote  de  I'Oise,  sur  le  chemiu  de  Venieuil, 
le  calcaire  en  roche  est  tout-a-f'ait  dans  le  liaut  du  plateau,  et 
il  repose  sur  unc  couche  tres-epaisse  de  sable  argilo-quarzeux 
rougeatre,  cpnteriant  des  assises  mal  stratiliees  de  fossilcs  I'ra- 
giles,  tres-abondantcs  et  offraht  le  melange,  deja  signale  a  7Y- 
verny,  de  coquilles  marines  et  fluviatiles.  La  masse  sableuse  pre- 
sence aussi  des  fragmens  de  glauconie  grossiere  en  rorlie  el  de 
fcrhvdralc. — ASaint-Majimin  el  a  Trcissy-,  les  bancs  de  vergelet 
I'emporten'l  sur  les  afrttes  par  leur  epai&eur'^  les  parlies  infe- 

neures,  unices  Banc  bdtard\w  les  ouvriers,  eontiennent  en 

quantite  des  monies  de  Cemhiumgigaiifeilm. — Le  prolohgemen1' 
qui  pbrte' le  camp  de  VeiaY  es<  analogue  an  gisemetil  de  Tros'sr. 
— La  deseenle  par  laquelle1  on  arrive  a  Vhc.ntiHy,  en  vehaiil  dfe 
('nil,  offrc  des  carrieres  analogues  a  eelles  decclle  \ilie,a\ee 
cette  difference  qu'ici  les  bancs  a  milliolites  sont  les  plus  cpais. 
I, a  b'uttc   d'  (pPemont,  s'itu&e  a  IT.,  entrc  ('nil  et  ('licmtilly, 


244  Geologic.  N°  1 6'?. 

prcsente  sous  la  terre  vegetale.,  a  son  smnrari,  des  assises  de 
calcaire  siliceux  compacte,  lo.urd  et  dur,  ne  formanl  pas  dc 
banc  contiriii,  mais  composees  de  moellons  ou  fragmens  an- 
guleux,  variant  depuis  la  grosseur  du  poing  jusqu'a  un  metre 
dc  diametre;  do  ces  fragmens  les  tins  sont  parfaitement  bomo- 
genes,  sans  fossiles  et  sans  couches  ou  feuillets  distincts;  d'au- 
tres  presentent  des  impressions  et  des  reliefs  de  Chara,Lym- 
nea,  Cyclostoma}  d'autres  enfin,  avec  les  memes  fossiles,  ont 
I  aspect  feuillete  des  couches  superieures  du  calcaire  grossier. 
L'e])aisseur  de  cette  com  lie  \aric  de  i  a  3  metres  :  elle  con- 
tient  beaucoup  de  siiex  blonds  durs  el  fragiles,  a  ecorce  blan- 
che, ct  des  fragmens  de  meuliere  tres-compacte ,  non  coquil- 
liere :  le  tout  est  envcloppe  dans  un  banc, de  marne  blanchatre 
magnesite?  qui.remplil  tons  les  interstices  et  les  cavites  des 
moellons  et  des  silex.  Au-dessous  est  le  sable  quarzeux,  grisa- 
trc,  prcsque  pur,  exploite  pour  les  manufactures;  il  repose  sur 
line  autre  couclie  sableuse  verdatre,  tiaversee  par  quelques 
veines  de  marne  glaiseuse.  Le  calcaire  grossier  sc  rejtrouve  a 
ens  iron  2Q  metres  au-dessous. 

Le  plateau  qui  porte  la  fore.t  di-  ChantUly  est  sablonneux  a  la 
surface,  offrant  ca  et  la  des  blocs degres  a  ecorce  ferrugineuse : 
les  bancs  de  calcaire  dur  avec  impression  de  coquilles  sont  do- 
minans  dans  cette  partie  dn  canton.  A  ia  descente  du  chemin 
qui  conduit  a  Gouvieux,  il  y  a  sousle  calcaire  une  assise  de  gres 
gris-bleuatre,  lustre,  compacte  ,  tres-dur,  passant  a  la  glauconie, 
puis  le  sable  vert  avec  les  fossiles  qui  lui  sont  propres,  el  de 
petits  cailloux  roules.  La  descente  de  Larnorlaye,  sur  le  bord 
meridional  du  plateau,  laisse  apercevoir  la  terminaison  de  la 
formation  calcaire,  qui  presente,  comme  a  Mello,  du  calcaire 
friable  feuillete,  du  calcaire  dur  homogene,  du  Vergelet  el  au- 
dessous  un  calcaire  tendre,  lissile,  presqu'a  l'etat  de  sable;  le 
tout  n'a  pas  au-dela  de  7  metres  de  puissance  :  le  banc  de  Fer- 
gelet  est  presque  partout  rompu  en  gros  blocs  qui  onl  roule  sui 
la  pente  du  coteau,  n'ayant  pu  etre  soutenus  par  le  banc  sa- 
bleux  qui  u'offre  aucune  resistance.  La  glauconie  est  remplacee 
dans  ce  lieu  par  un,e sorte  de  poudinguc  formee  de  petits  cail- 
loux roules,  de  gros  grains  de  quarz,  de  coquilles  et  impres- 
sions de  coquilles  fort  abondantcs  et  fragiles.  An  (lessons  est  < 

masse  tres-puissante  de  sable  quarzeux  non  coquillier,  d'abprd 


Geologie.  1$, 

ferrugineux ,  traverse  par  ides  vcincs  de  marne  blanche,  puis 
verd&tre,  contenant  des  fragmehs  de  fer  hydrate  etdes  bois  pc- 
tiilics;  il  y  a  du  mica  dans  la  partie  inferieure.  On  suit  ce  de- 
pot sableux  sur  la  lisiere  de  la  foret  de  Chantilty  jusqu'a  Cove ; 
mais  la,  il  n'y  a  j)as  de  pouditigue,  settlement  bcaucoup  de  num- 
mulites. 

Le  calcaire  grossier  finit  ici  sur  le  bord  de  la  Tlieve.  En  allant 
de  Coye  a  Lamorlaye  par  le  chemin  a  gauche  de  la  riviere,  le 
sol  est  iih  sable  rempli  de  ffagimehs  de  silex  pyromaque;  en  re- 
montant, soit  dans  le  bois,  soit  sur  la  route  de  Paris,  on  ren- 
contre partout  la  craie  blanche,  et  a  la  surface  du  sol  des  blocs 
degres  tendre,  gris  avec  des  points  noirs,  et  d'autrcs  blocs  sou- 
vent  enormes  d'un  poudingue  tres-dur  forme  de  ce  gres  et  de 
silex  pyromaques  roules;  ces  silex  ont  (pielquefois  la  grosscur 
dc  la  tete. — De  Lamorlaye  aw  Lys,  sur  la  rive  droite  de  la  '/'/tree, 
on  trouve  partout  des  silex  pyromaques;  la  craie  est  presqu'a  la 
surface  du  sol. — Le  plateau  qui  porte  la  foret  du  Lys  et  (,oi/- 
oieujc  est  en  sable  argilo-quarzeux  avec  cailloux  roules,  repo 
sant  sur  la  craie,  et  e'est  par  tine  erreur  evidente  que  sur  la 
carte  geognostique  des  environs  de  Paris,  ce  canton  est  repre- 
sente  cpmme  dependant  de  la  formation  de  calcaire  siliceux  : 
on  n'y  trouve  meme  pas  le  calcaire  grossier  :  tout  est  sable  et 
cailloux  jusqu'aux  limitcs  du  plateau  borne  a  l'E.  et  au  N.  par 
le  coteau  de  calcaire  dont  le  niveau  est  bien  superienr  a  eclui-ci. 

Sui-  les  limitcs  <\u  plateau  de  Lys ,  il  y  a  depuis  le  lieu,  dit 
le  clos  Saint-Leu  jusqu'au  monticule  du  Pain  de  shot  et  peut- 
ctre  plus  loin,  un  depdl  d'argile  plastique,  compose  de  plu- 
sicurs  couches  alternatives  dc  sable  gris,  de  marne,  de  glaise 
grise  ,  rccouvrant  un  banc  de  glaise  feiiilletee  noiratre  qui  con- 
tient  bcaucoup  de  pyrites,  des  parcclles  de  lignite,  et  dcs  cris- 
taux  assez  abondans  de  chaux  sulfatee  :  ce  depot  exhale  au  loin 
une  odeur  fortement  sulfureuse.  Le  sol  des  environs  offre  des 
plaquettes  de  gres  ferrugineux. — La  valleedu  Therainesl  tour 
beuse,  nolanmn'iil  au-dessus  de  Mello;  il  y  a  aussi  de  la  tourbe 
dans  la  vallec  de  la  Nonctte  ,  preeiseinent  sur  I'ancien  emplace 
ment  de  l'etang  de  Gouvieux:  on  en  trouve  encore  entre  ( orhellc 
et  Coye,  et  entre  Lamorlaj  e  el  le  Lys.  Les  tourbes  de  Mello  el 
de  Gouvieux  sont  seules  exploilecs. 

Sexploitation  dcs  pierres  a  batir  du  canton  de  Creil  esl  ass(v 


246  Geologic 

e  ten  due.  Le  produit  moyen  de  tputes  \<-^  carrieres  pout  etre 
evalue  annuellement  a  la  somme  de  i35,5oo  francs,  les  frais 
d'exploitaiion  peuvenl  etre  estimes  a  environ  80,000  francs. 
Les  principales  carrieres  sont  celles  de  Gouvieux }  de  Saint-Leu, 
de  Saint-Maximin ,  de  Mello ,  de  Villers-Sainl-Paul ,  etc.  Les 
pierres  qu'on  en  extrail  se  rapportent  toutes  aux  deux  yaj^etes 
connues  dans  les  ateliers  sous  le  nona  de  Vergelet  el  de  Saint- 
Lea.  Le  Vergelet  est  tonjours  superpose  a  la  pierre  de  Saint- 
Leu  ;  il  est  beaucoup  plus  dur,  aussi  1'emploie-t-on  dans  toutes 
les  parties  Lasses  des  edifices,  ct  pour  les  Iravauv  hydrauliqnes. 
— Le  gres  qui  recpuvre  le  plateau  de  calcaire  grossier  cnlre 
Blaincqurt  et  Cramoisy,  le  sable  de  la  butlc  dijipremont.  les 
silex  de  Blaincourt  ct  de  Precy,  sont  les  autres  substances  mi- 
neiales  que  le  canton  de  Creil  fournit  a  Tindustrie. 

J.  Girardin. 

i6'3.  Description  de  Harris,  un  i>f,s  districts  des  Hebrides 
1  vrinini-.i  s;  par  M.  Jameson.  [New  Edihb.  pkilbs.  Journ.; 
dec  18-27,  p.  i^O-l  Partie  grologique. 
Dans  le  district  sud  il  p'y,  a  pas  de  montagnos  qui  depass'ent 
•2,000  p.  Le  ^neis  v  domino,  renferme  des  amphibolites ,  dos 
sicnitcs  et  du  grenat  en  roche.  A  Marig-sur-Loch  Sca-Forth  il 
v  a  une  roclie  livperstcnique,  ct  dans  l'ilc  de  Seal  pay  de  la  ser- 
pentine et  de  la  pierre  ollaire.  Dans  la  partie  nord  du  nieme 
district  il  y  a  du  granite  dans  le  milieu.  Au  contact  du  granite 
et  du  gneis  il  y  a  entre  r'insbay  ct  Locb  Langavat  un  lit  de  talc 
endurci,  et  do  schiste  talqueux  et  a  aetinote.  Dans  la  partie 
nord  il  y  a  des  filons  de  grunstcin  et  de  granites  dans  le  gneis 
dc  Ben  Capval  et  Slielibost.  Les  filons  de  trap  no  se  fondenl 
point  avec  le  gneis  comnie  ceux  de  granite.  Knlin  I'auteur  donne 
des  details  sur  les  niiueraux  de  eette  tie;  il  y  a  de  ['aetinote  en 
amas  dans  le  granite,  du  calcairc  grcnu  h Coccolite  et Sahlite , 
de  l'Essonite,  du  Beril  dans  des  filons  granitiqp.es,  etc.      A.  B. 

t64.  SaLZBRUNN  U»n  SEINE   MlNEHAtQl  l-.l.l.KN. —  Sal/.brilllll  et  ses 

sources    mineralcs;   par  le    Dr  Zempitn.   In-8°;  prix,  5  fr. 
Breslau,  189.7  ;  Ma\  el  corop*. 

1 15.  Mines  de  peoiAb  i  d  EsfeAGN]  ;  pa*  II.  Wnmn.     Yew  Edirib. 

Philos. journ. /janv.  1827,  p.    >~>- 

I  'Espagne  fournil  annuellemcnl  ad,ooo  tonnes  av  plomb. 


Geologic.  2/\J 

i(,6.  JNoti.  sur  i>*.  l'eac  fraiche  TROUVEE  EH  meb  loin  be  la 
terre;  par  I).  Buchanan.  {Edinb.  Philos.  joi/rn. ;  janv.  1827, 
p.  360. ) 

Km  scpi.  i8»4,  Tallinn-  trouva  de  l'eau  fraiche  dans  la  mer 
des  hides  a  loomillcs  des  S^nderbundsjiet  123  millcs  de  Chilta- 
gong;  ellc  etait  jaunatre,  et  elle  derangea  les  persoimes  qui  en 
burent  trop.  La  mer  etait  sillonnee  et  agitcc  dans  eette  localilc. 

167.  Diverses  notes.   (Edinb.  Journ.  of  s'cienc;  avril   1827, 
p.  36.9  a  37a.  j 

Les  mines  de  diainans  de  Bundelkliund  sont  situees  entre  la 
ire  et  2e  rangce  de  montagiies  prcs  Panna ,  et  s'etendent  de  Ren 
River  a  l'esf  j  usqn'a  Chila-Nadi.  lis  sont  dans  un  sol  argilcux  el 
gravfeleuXi 

II  y  a  eu  Ie  18  sept.,  entre  3  et  l\  h.  (1826),  1111  terrible  ticin- 
blement  de  terre  a  Saint-Iagc~de-Cuba ,  qui  a  detrjuit  laraoitie 
de  la  ville ,  et  (pii  a  ete  senti  en  meme  temps  a  Kingston  dans  la 
Jamaique.  II  v  a  eu  une  secousse  a  Saint-Brienx  (Cotes-du- 
Nord)  le  24  join,  et  elle  a  ete  sentiele  meme  jour  a  Insprnck. 
II  y  en  a  eu  aussi  une  le  26  nov.  1826,  a  4  h.  p.  m.  clans  tile 
d'Arran  en  Ecosse. 

Le  DrDwight,  dans  sa  description  dc  Stafford  en  Connecticut, 
raconte  l'eruption  volcaniquc  qui  a  eu  lieu  pres  de  cette  ville. 
Ce  pseudo-volcan  communiquant  avec  un  banc  de  pyrite,  a  fait 
tine  explosion  et  rejete  de  la  terre  des  feuilles  et  de  la  pyrite. 
On  dit  que  dans  le  pays  de  Monson  il  y  a  eu  des  eruptions  sem- 
blables. 

M.  le  Di'  Hibbert,  cohnu  par  sa  description  des  Shetland, 
prepare  un  svsteme  de  geologic  ,  et  voyage  sur  le  continent  pour 
apprendre  a  connailre  les  roches  volcaniques;  (Edinb.  J.  0/ 
sciehae;  Juill.  1827,]).  i<)2.) 

M.  de  Sternberg  a  lu  a  la  Sooiete  du  Musee  de  Prague  un 
nicinoire  botanico-geologique ,  OU  il  niontre,  par  les  vegelaux 
vivans  el  fossilesde  la  Boh.e~m.e-,  que  les  climats  ne  se  sont  eta- 
blis  que  successivement  sur  la  terre ,  el  que  le  globe  a  joni  ja- 
dis  (lime  temperature  plus  uriiforme  Edinb.  neiv  philos.  Journ.; 
.1 1 1  i  11  1827  ,  p.  190.) 

l68.  ReMARQI   i:><     III  II  RIFIRKS  SIT,   I  \    NAT1  RALISATION    PIS  I'OIS- 


:>48  Mineraiogio. 

son;  par  J.   Muiiii.HH      Quart,  fourn.qfscienc.ysqh  ai, 

p,    1  J  it    |S;|. 

Bacon  avail  deja  remarquc  que  certains  poissons  d'eau  salee 
se<plaiseni  dansl'eau  douce.  Dans  file  d'Qsero5  en  Dalmatic,  il 
\  a  mi  lac  d'eau  douce  habite  par  des  paissooa  marios.  An  Cap 
\  tit ,  II  v  a  mi  lac  sale  rempli  de  pofssons  de  mex  et  de  riyiere. 
M.SiaikailfCdUMTt  le  CardkuQ  edule  de  Linnee  en  \  ie  daus  unc 
tourbiere,  pres  du  ponl  de  Greta,  a  a  mil.  de  la  Tees  el  a  4<> 
mil.  de  lamer.  LePleuronectesLimanda  se  trouve  dans  la  Loire. 
Le  lac  d'eau  douce  de  Itle  de  Guerriesey,  011  M.  Arnold  tient  des 
poissons  de  mcrj  con  tient,  surunepinte,  44  •?'1'-  desel.  11  recoil 
lean  de  a  ruisseaux;  lean  de  mcr  y  eufre  tons  les  pnnteinps,  el 

on  v  trouve  1c  turbot,  la  sole  et  des  erabes,  rt  on  \a  y  placer 
des  buitres.  ME.  Meynell  a  tenu  depuis  i  ins,  dans  le  Yorkshire, 
le  Sahno-Kpeilanus  dans  un  £tang  d'eau  douce 


MINK  R. VI. on  i  l 

1 69.  StR  la  Pectolite;  par  le  Dr  Fran?  de  Kobell,  profess,  a 
Munich.  [Archiv  von  ftastner\  Tom.  XIII ,  ',''  cah.,p.  385.) 

Cctte  uouvellc  substance  niinerale  a  etc  decouvcrte  par  M 
de  Kobell  dans  un  travail  qu'il  avait  entrepris  pour  determiner 
quelques  nicM.tvpes.  On  sait  que  hi  nicM>l\pc  fait  aiseinent  g& 
lee  avee  l'aeide  muriatiipie,  et  f'uclisa  montrcque  la  Natrolithe, 
la  Mesolvteel  la  Scolesite  peii\ent  etie  distinguce-  entre  elles i 
surtout  par  la  maniere  donl  elles  se  comportenl  avec  1'acide 
oxalique.qui  a  la  propriete  de  dissoudie  complctemeiit  la  pic 
miere,  tandis  qu'il  lormc  avee  les  antics  un  prccipitc , 011  laible, 
011  aboudant,  d'oxalate  de  chaux.  I. a  l'e«  tolite  que  Ton  trou\c 

.1  Mfontebaldo ,  dans  la  partie  mendionale  du  Tyrol ,  y  est  ac- 

coinpav;nee  de  Nairobi  lie  ;  elle  est  iniplantee  sur  les  cristaux  de 

ce'.te  substance,  «t  souveni  traveissiee  par  cu\.  Cette  Natrohthe 

est  ties-pure  :  elle  se  dissout  dans  1'acide  oxalique  s  ans  larger 
de  residu  appreciable,  l.a  lVctolite  a  djB  hi  1  oscmhlancc  .i\rr 
ecrtaines  MeSOtVpeS  d'Mande  el  de   feme,   file  Inline  de-  m.i- 

ses  spheroidales  el  fibreuses.  Son  eclat  est  nacre  dans  la  cassun 
fraiche;  sa  durete  esl  intermediaire  entre  celles  An  spath  fluore 
et  du  icldspath.  Sa  densite  esl  de  :4,69a  la  temperature  de  1  '•" 


Miiicralogie.  a49 

R.  An  chalumeau  elle  fond  aisement  en  un  verre  blanc  trans- 
parent. Elle  donnc  un  pieu  d'eau  dans  le  petit  inatras.  Elle  se 
distingue  des  mincraux  ayeie  lesquels  on  serait  tente  de  la  con- 
londre,  par  la  maniere  dont  elle  se  comporte  avee  l'acide  mu- 
riatique.  Lnrsqium  en  plonge  de  tres-petits  morccaux  dans  cet 
acide  concentre,  la  dissolution  n'a  lieu  que  tres-lentement ,  et 
ce  n'est  qu'apres  plusieurs  jours  que  Ton  commence  a  aperce- 
voir  une  disposition  a  former  une  gelee. —  M.  de  Robell ,  ayant 
soumis  cette  substance  a  I 'analyse,  l'a  trouvee  composce  de  la 
maniere  suivante  : 

Silice  5i,3o;  chaux  33,77 ;  soude  8,26';  potasse  1,57;  eau 
3,89;  alumine  et  oxide  de  fer  0,90 ;  total  99,69.  —  Cette  com- 
position pent  etre  representee  par  la  formule 

4CS2  +  3-    I  S3+6  Aq. 

R  j  *  G.  Del. 

170.  SUR  L'OSMELITHE  ,     NOUVELLE    ESPECE    M1NERALE;  par  Aug. 

Breithaupt.  (  Annul,  der  physik ;  ier  call. ,  1827  ,  p-  1 13.) 
Ce  mineral  a  un  eclat  qui  tient  le  milieu  entre  l'eclat  perle 
et  le  vitreux;  il  est  d'un  blanc  grisatre  on  jaunatre.  Sa  surface, 
lorsqu'elle  a  etc  soumise  a  l'influence  atmospherique,  devient 
d'un  brun-fonce.  II  est  transparent.  II  est  compose  de  baguettes 
ou  d'aiguilles  reunies  en  faisceau  on  en  masse  rayonnee;  ses 
cristaux  se  rapportent  tres-probablement  an  systeme  de  cristal- 
lisation  rhomboedrique.  Sa  durete  peut  etre  representee  par 
5,5.  Sa  pesanteur  specifique  varie  de  2,7  a  2,83.  C'est  par  ce 
caractere  surtout  qu'il  se  distingue  des  Zeolithes,  avec  lesquelles 
il  a  une  certaine  ressemblance  d'aspect.  Loisqu'on  en  triel  un 
morceau  sur  la  langue,  il  produit  la  oaeme  sensation  qu'uh  inoi- 
ceau  daigilc.  On  !e  trbuve  dans  un  terrain  de  trachyte  S  M'- 
derkircheri,  pies  de  Wolfstein  en  Baviere. 

171.  Sur  la  YVismltiiijlende,  nou\elle  espece  mi?il.uai.e;  par 

le  nieme.  [Ibid.;  1827,  p.  27'). 

La  "Wisnuitliblcnde  presente  interieuremenl  un  eclat  adaman- 
tin,  qui  passe  quelquefois  a  l'eclat  gras,  rarement  a  l'eclat  vi- 
treux.  Sa  eouTeur  ordinaire  est  le  briin  de  girofle  on  le  brim 
rougeatre;  elle  est  opaque  ou  iiemi-transparente;  ses  formes 
cristallines  se  rapportent  au  systeme  Tessera! ,  et  le  caractere 
de  ses  combinaisons  est  d'etre  hemiedriques.  (Jn  peiil  adoptei 


a5o  Mincralogie. 

pour  forme  primitive  le  dodecaedre  rhomboidal.  L'aulcur  dc- 
crit  les  varictes  secondaires  qtt'il  a  observ  ecs  ,  el  qtti  Mint  en 
petit  nomine.  LBS  cristaux  sunt  la  pluparl  du  temps  ti  es-|>etils, 
quekpiefois  meme  microscopiques.  La  division  medanique  a  lien 
imparfaitrment  parallclcmcnt  aux  faces  clu  dodecaedre  rhom- 
boidal; la  eassure  esl  someui  inegaffi  et  conchoide.  La  duretc 
est  de  5,5,  d'apivs  I. .  Iielle  dcMohs;  elle  est  facile  a  casser.  Sa 
pesaoteUr  spccilique  est  de  5,y.  M.  Brcilhaupt  ue  fait  aueim 
doute  (pie  ce  mineral  ue  soil  de  I'ordre  des  Blendes,  et  il  trouve 
qu'il  a  la  plusgrande  analogie  avee  la  Blende  de  /inc.  Mais  elle 
en  differe  par  une  plus  grande  duretc  et  une  densite  plus  con- 
siderable. On  la  trouve  aux  environs  de  Schneeberg,  dans 
l'Erzgebirge,  et  elle  y  est  associee  au  quarz,  an  bismuth  oxide 
et  an  bismuth  nalif. 

172.  Slr  lk  SponuMEXF,  a  base  de  soudf.  ;  par  le  meme.  ( Ibid.; 
p.    281 J 

M.  Breithaupt  a  observe  tout  recemment,  pour  la  premnie 
fois,  le  mineral  nomme  Spodumrne  a  base  dc  sonde,  que  Ton 
trouve  dans  le  granite  de  Danvils-Zoll ,  pres  de  Stockholm.  Kn 
rexaminanl  avec  attention,  et  en  comparant  ses  caraelercs  a\ce 
eeux  des  feldspalhs,  il  a  reconnu  (pie  ce  pretendu  Spodunn  ne 
elait  une  oligoclase. 

173. -Sen  le  mineral  nommk  Ii.mi'mte;  par  Gust.  Bosk.  (7/W.; 
p.    286.) 

Parmi  les  mineraux  que  M.  Menye  a  rapportes  de  la  Sihei  i< >, 
so  trouvent  des  cristaux  des  bords  du  lac  Jhnen,  pres  dc  Miask, 
qu'il  avait  donnes  pour  des  cristaux  dc  Tanlalitc.  Ces  cristaux 
ne  se  laissenl  pas  mesurei;  avec  beaucoup  d'exactitude,  parce 
que  leurs  faces  ne  soul  pas  siiflisammcnt  eclatantcs.  Cependanl 
M.  GllStave   Rose    avait    trouve    qu'ils  avaient    la  forme  du  for 

titane  (  la  mine  de  fer  axo'tbme  de  Mohs  >,  c.  a  d.  qu'ils  appar- 
tenaienl  au  systemc  rhomboedrique;  de  plus,  leur  pesanteur 
specifique  et  leur  maniere  de  se  comporter  an  chalumeau  lui 
faisaient  voir  que  ces  cristaux  etaient  du  feroxidule  titane.  ('.(■-> 
cristaux  onl  cte  examines  depuis  pen  par  M.  Kupller;  ce  sa- 
iaiii  ne  les  rapporte  poini  a  un  rhomboide,  mais  a  un  prismc 
rhomboidal  a  base  oblique;  cl  il  en  fail  une  cspece  particuliere 


Mineralogie.  23 1 

a  laquellc  il  donnc  le  nom  d'llmenite ,  cmprunte  do  celui  de 
lcur  localite.  M.  Gustave  Rose,  eri  comparant  les  deux  deter- 
minations, montre  qu'elles  s'accordent  parfaitcmcnt ,  quant  a 
la  mesure  dcs  angles,  et  qu'il  suffit  de  remplacer,  dans  celle  de 
Mohs  ,  P  par  M  et  T,  o  par  n  ,  u  par  I  et  v  par  s  ,  pour  avoir  a 
tres-peu  pies  le  tableau  des  in  est  ires  dangles ,  tel  que  le  donne 
M.  Kupffer.  L'auteur  fait  voir  aiissi  que  tons  les  earaeteres  de 
Tllmcnitc  sont  les  monies  que  ceux  du  Titaneisen.  Il  termine 
sa  note  par  etablir  l'identite  de  forme  du  Titaneisen  et  de 
TEisenglanz. 

17/1.  Sur  la  Couzeranite;  par  M.  Dufrenoy,   ingenieur  des 
mines.  {Annal.  de  Cliim.  et  de  Physique;  juill.  1828,  p.  280.) 

L'auteur  trace  les  earaeteres  et  donne  Tanalyse  de  cette  es- 
pece  creee  par  M.  de  Charpentier  ,  mais  que  la  plupart  des  mi- 
neralogistes  n'avaient  pas  adoptee,  a  cause  de  la  description  su- 
perlicielle  qu'il   en  avait  donnee.   Sa   forme  primitive  est  un 
prisme  rhomboidal  oblique ,  reposant  sur  une  arete;  e'est  aussi 
la  forme  dominante  ;  seulenient  cette  derniere  offre  frequem- 
ment  une  troncature  sur  les  aretes  pbtuses.  Les  cristaux  sont 
rarement  termines;  les  angles  compris  entre  les  faces  du  prisme 
sont  a  peu  pres  de  840  et  960?  celui  de  la  base  est  de  92  a  930? 
Les  faces  de  cette  substance,  en  general  peu  lisses,  n'etant  pas 
miroitantes,  et  l'auteur  ayant  fail  usage  d'acide  nitrique  pour 
en  degager  les  cristaux  du  calcairc  qui  les  empate,  ce  qui  a  pu 
par  consequent  diminuer  encore  leur  pen  de  nettete  naturelle, 
ilne  donne  ces  mesures  qu'avec  doute.  La  troncature  qui  exjste 
sur  Tangle  obtus  sert  demoycn  de  verification  pour  determinei 
Tangle  du   prisme.  Ce  plan  ,  qui  est  incline  egalcinenl   sur   les 
i\eux  faces  du  prisme,  fait  avec chacune  d'ellesun  angle  dei38° 
environ.  Les  cristaux  sont  stries  en   longueur  et  opaques.  Lcur 
eassure  est  legerement  lamelleusc  parallelement  a  la  petite  dia 
gonale,  ct  concboide  et  ineg.ile  en  (ravers,  lis  raienl  le  verre  et 
nonle  quarz,  oni  un  eel. a  vitreux   et  resinite  assez  vif,  ce  qui 
donne  aux  fragmens  qnelque  anatdgie  avec  I'Hilvaite;  couBeiir  la 
plus    liabituelle  le  iniir  parfait  ,  eoninic  le   pyroxene  augite,  et 

due  sans  doute  au  carbonfe,  tSonime  celle  du  calcairt  q'tli  en- 
veloppe  ces  cristaux;  il  yen  a  d'un  gVis  trcs-clriir  et  d'dn  bleu 
indigo  lonee.  Pesanl  specifj  •.,(;.,.  La  Cbuzerahife  fond  au  <-ba 


25a  Mineralogy, 

Imuran  on  email  blanc  ,  a  pen  prep  eoniinc  lc  f'eldspatli ;  avec  le 
sel  de  pbosphore  domic  mi  boutOO  laitenx ;  est  inatlacpiable 
par  les  acides.  Klli'  se  distingue  dn  Pyroxene  et  de  la  Made 
dont  elle  so  rapproche  par  scs  caracteres  exterieurs,  par  sa 
•  ■assure  qui  est  tres-differente  el  -^a  fusibilite  en  email  blanc. 
Elle  so  iitmvc,  dans  plusieurs,  vallees  des  Pyrenees;  empatee 
dans  lc  calcairc  dc  transition  de  cette  contrcc;  existe  en  plus 
grande  abondancc  dans  cello  dc  Sci\  ,  qui  abonlit  a  St.-Girons. 
Les  plus  beaux  cristaux  proviennent  du  ponl  de  la  Taule  et  du 
port  de  Lerz. 

La  moyenne  de  deux  analyses  donne   la   composition  sui- 
vante : 


Oxisene. 

Si  lice, 

0,5237 

0,2720 

28. 

Aluminc, 

0,2.'|O2 

0,1122 

12. 

Chaux , 

0,1 185 

.  o,o333  ) 

4- 

Magriesie, 

6,0140 

0,00  5  4 ( 

Potasse, 

o,o552 

0,0094 

1. 

Soude , 

0,0396 

o,oio3 

1 . 

0,9912 

qil'on  pent  cxprimer  par  les  form  u  les  sui\  antes  : 

K1    S^+N1  S«  -+-  12      (  Jj  J  SH-2',  A  S. 


(I)— ( 


-    )  S1  +  6  AS. 

M 


Les  nombres  donnes  par  cos  Tommies  so  rapprochenl  beau- 
coup  do  cciin  trouves  par  ['analyse.  Cette  composition  et  les  ca- 
racteres traces  pins  haul  font  done  bien  evidemment  de  la  Cbu 
zeranite  une  esp&ce  noiivefle.  J.  Girardin. 

(75.  Decouvertk.  de  la  Bournonite  en  Auvercnk  ;  par  M. 
Fournez,  direct,  des  mines  de  Pontgibaud.  I  Annul,  sciertt., 
industr.  et  statist,  de l'4uvergne  ;  aout  1828,  p.  353.) 

On  la  trouve  assez  abondamment  a  Barbecot,  mais  genera 
lenient  amorplie  on  bien  en   tres-petits  cristaux ;  ccpendaiil   la 
collection  du  comte  de  Pontgibaud  en  renferme  un  cristal  d'en 
\iidii  o  in.,  02  <!<■  longueur  en   prisme  droil ,  labulaire,  octo 
goue,ayant  les  arej.es  et  les  angles  principaux  tronques  par  des 


Mincralogie.  253 

faccttes  en  biseau.  Toutes  ses  faces  principnles  sont  fortement 
striees  suivaut  deux  sens :  1  '1111  parallele,  l'autrc  perpondicu- 
laire  an  cote  long  de  la  table.  Enfin  ,  il  existe  line  troisiome  di- 
rection de  stries  en  quelques  plans  sonlen.rnt ,  et  paralleles  aux 
facettes  en  biseau  placees  au  sommet  du  prisnie.  —  La  Bour- 
nonite  de  Barbecot  presente  d'ailleurs  tons  les  caracteres  parti- 
culiers  a  cette  espece;  seulement  elle  est  plus  dure  que  celle  de 
certaines  an  ties  localites,  puisqu'eile  raie  le  gypse  et  ne  laisse 
pas  de  traces  sur  lc  papier.  M.  Fournez  observe  que  e'est  pent- 
etre  a  tort  que  Ton  ne^Hige;  dans  la  formule  qui  represente  la 
composition  de  la  Bournonite,  le  terme  qui  exprimcrait  la  pre- 
sence du  fer  sulfure,  commc  principe  constituant  essentiel  du 
mineral,  puisque  ['analyse  de  M.  Hatchett  indique  la  presence 
du  fer,  et  que,  lni,  en  a  obtenu  toutes  les  reactions  au  chain- 
meau  ,  et  mome  un  precipite  assez  voluminoux  par  l'addition 
de  rammoniaque  dans  la  solution  nitrique  du  mineral.       J.  G. 

176.  Examf.n  chimique  de  la  Glaukolite  du  lac  Baikal;  par 
le  Dr  Bergmann.  (Jrtnal.  von  Poggcndorf;  1827  ,  2e  cab., 
pag.  267.) 

La  Glaukolite  se  trouve  engagee  dans  un  feldspath  compacto 
ct  un  calcaire  grenu,  avee  des  lamelles  de  talc  disseminees;  elle 
est  d'un  bleu  de  lavande,  passant  au  verdalro,  trail  spa  rente 
snr  ses  bords,  a  cassnre  esqnillense;  son  eclat  est  vitreux;  ses 
fragmens  sont  a  bords  indetermincs;  sa  durete  est  iiitormediairc 
(Mitre  celles  du  feldspath  et  de  l'apatite;  sa  pesanteur  specifi- 
qtie,  a  la  temperature  de  210  C. ,  est  de  2,721.  Au  chaluniean, 
la  Glaukolite  fond  avec  difticulte  et  seulement  sur  ses  bords. 
Le  Borax  et  le  sel  de  Phosphore  le  dissolvent  en  un  globule. 
Par  Taction  prolongce  du  feu,  sa  couleur  bleue  diininueen  in- 
tensity, et  ne  r'eparait  pas  apres  le  refroidissement ;  elle  est 
eomposee  de  silice  54,58,  alumine  29,7-,  potasse  ^ , ;"> 7 ,  cliaux 
1 1,08;  ce  qui  se  laisse  representor  par  la  formule  suivante: 

NS3  +  3CS3  +  12  AS. 

177.  Note  sur  le  Kaolin  du  departement  de  la  Maxche;  par 
M.  de  Caumont.  ^Memoir,  de  la  Societe Linneenne  d<-    Vipr 
mandie;  1826011827.^ 

Cette  note  fail  ooimailre  plusieurs  localites  du  Co  ten  tin  dans 


254  Mineralogie. 

lesqnels  on  trouve  du  Kaolin  depose  par  vole  d'alluvion.  On 
1  'observe  de  place  en  place  dans  an  rayon  de  5  on  G  lieues, 
dans  le  canton  des  Pieux,  on  on  I'exploite,  depuis  pltisieurs  an- 
aees,  pour  le  seryioe  «1<  ■  la  manufacture  ilc  porcelaine  de 
Baveu\.  Le  sol  de  ce  canton  se  compose  principalcinenl  d'une 
espece  de  gr£s  feldspathique  et  stcatiteux  passant  auschiste  tal- 
qyeux  verdatre  et  aux  phy Hades ;  de  micasehiste,  de  quarz 
grenu,  de  marbre  et  de  granite  poipliyrique  passant  a  I'Eurite. 
G'esJ  au-dessus  de  pes  roches  que  le  Kaolin  s'esf  depose, apres 
avoir  etc  charrie  par  les  eaux  ;  mais  il  ne  s'y  trouve  que  par  ta- 
clies,  par  trainees  et  par  nids  d'une  epaisseur  variable.  II  est 
rarement  pur ,  souvent  d'un  blauc-jaunatre ,  incle  de  pedis 
grains  de  quarz  hyalin  et  d'un  peu  de  mica,  faisant  dillicilcmcnt 
pate  a\ec  1'eau.  II  se  charge  plus  ou  inoitis  de  parties  terreuses 
an  contact  dune  argile  qui  le  recouvre  et  le  cache  dans  plu- 
sieurs  endroits.  —  Le  Kaolin  le  plus  pur  ^it  dans  le  lining  des 
Pieux,  a  line  demi-lieue  des  granites  de  Flamamillc ,  d'ou  il 
provient  probablement ;  il  y  est  reconvert  de  FragrnVilS  assez 
volumineux  de  quarz  grenu,  separes  les  tins  des  autres  par  de 
l'argile.  Aux  environs  des  I'icux  ,  dans  toutes  les  directions,  on 
rctrouve  le  Kaolin  a\ee  les  nienies  circonstances  genln^iques. 
M.  de  Cauinont  donne  deux  coupes  rcprescnlanl  des  depots  de 
Kaolin  ,  au  nord  des  Pieux  ,  Tun  sur  la  grande  route  de  ce  chef- 
lieii  de  canton  a  Cherbourg  ,  I'autre  sur  le  elieinin  qui  conduit 
de  celle  nieinc  route  a  la  vallee  de  IVeref.  Le  Kaolin  y  est  me- 
lange avec  des  mpreeauat  de  granite,  dont  les  uns  desagreges  et 

les  autres  asse/.  dttrs  encore  presenlenl  une  alteration  graduec 

qui  ne  peul  laisser  de  doiites  sur  I'ori-ine  du  Kaolin.  Ce  depot 
est ,  pour  ainsi  dire  ,  ene!a\e  au  milieu  des  SCbisteS  qui  fornient 

lecoieau,  I't  il  par'aSl  se  prolonged  parallelemem  a  letir  strati- 
Hoation. 

I.'anteur  terinine  en  anuonranl  qu'on  tromc  eneore  dans  les 
terrains  de  transport  du  Cot  en  tin,  vers  le  nord  ,un  assez  grand 
nombre  de  eiistaux  de  feldspalh  pen  alien  s,  el  dont  plusieurs 
ont  conserve  leur  forme  primitive  intacte.  On  a  tire  parti  de 

ces  alluvions  leldspatliiqucs  en  en  I'aisaiil  de  I'einail  pour  ia  por- 

celdine;  L  Cm  sum  v. 

178.  Gbahdi  I'liiii    noa,  trouvee  dansla  contrec  de  la  Mo- 


Botanique.  a  35 

st  llr.  \Aiuittl.  tier  Chcmie  und  Physik ,  do  Pqggendorf;  vol. 
X  ,  p.  i34.) 

En  1776,011  a  trouve,  par  le  lavage,  de  lor  dans  lc  Gold- 
bach,  presd'Andel,  noh  loin  de  Berncasfel.  En  1804  ct  1809, 
on  en  a  trouve  ties  morceaux  apres  unc  inondation.  En  1827, 
pres  Eriliirch,  on  on  a  decouvert  one  pepite  pesant  3  \  onces  el 
melee  de  grains  de  quarz.  Ce  village  est  entre  Trarbach  et  Zell 
sons  Andel ,  sur  la  droite  de  la  Moselle.  A.  B. 

1  7<j.  Produit  de  la  recherche  de  l'or  dans  le  Pihin. — Lesa- 
lile  an  ri  fore  a  produit  dans  le  pays  de  Bade,  on  f8'2'5',  17^4 
'  conronnes  ou  8,671  florins  3  kr. ,  et  en  1824,  3,3'7!8  cou- 
rohnes  on  16,890  florins,  difference  dependante  des  gfandes 
ernes  de  i8s5.  [Hcrlha;  vol.  X,  call.  3.  (iaz.  googr. ,  |>.  66.) 


BOTANIQUE. 

180.  De  l'influence  du  dessechement  sur  la  cermination  de 
plusieurs  graines  aliaif.ntaires;  par  Theod.  de  Sm^sure. 
(  Memoir,  de  la  Soc.  de  /tins,  et  d'hist.  natur.  de  Geneve  ;  Tom. 
Ill,  part.  2e,  p.  1.) 

Ce  memoire,  qui  est  ici  accoinpagne  de  figures,  a  ete  doja 
analyse  d'apres  les  Annates  des  sciences  nalurclles.  ;Yove/  le 
Bull.,  Tom.  XII,  11"  47.) 

181.  Analysis,  per  dm  ■ferekti  \s  constantfs  viginti,  inciio  \i  a, 
etc.—  Coinmenoenieiil  d'analysos,  an  niovon  do  20  ca'rac- 
teres  differeritiels  constans,des  genres  de  plantes  a  etamines 
yisibles ,  qui  croisseril  spontapejment  on  Angleierrc ,  en 
Fiance  et  en  Suisse;  par  M.  W.  Ali.makn.  I11-40,  avec  plii- 
sieurs  tables  synoptiques.  Lohdres,  1828;  Baldwin  el  Cra- 
dock.  Paris;  Treu'ttel  et  \\  nrtz. 

Dans  lino  introduction  ,  Tantenr  so  livre  a  des  considerations 
llieoriqoes  snr  les  caraelcros  distinclils  des  plantes,  I  ires  de 
loins    principalis    prganes,   et  il   e$t  Conduit    a  on   proposer 

lino  sorio,    qui     Ini    soiiililont     snliisaiis     pour    1  ecoiin.iil  re ,  an 

mpyen  de  (aides  synoptiqueSj  les  genres  i\e  plantes  qui  crois- 
senl    sous  in. iir    Hinial  europecu.  Cello  introduction ,$e*l  aussi 


2.r)6  Botanique. 

d'exphcation  pour  les  tables  synoptiques ,  qu'il  serai t  diffirilo 
de  bien  comprendre  sans  un  pared  avertissement,  pirce  gu'elles 
iic  sent  composees  que  de  termes  absoluraent  nouvcaux.  L'au- 
tcur  s'csi  meme  vu  force  de  donner,  a  la  fin  de  l'ouvrage, 
un  vocabulaire  tie  tons  ces  mots  dont  quelqiics-ims  sont  fort 
inutilcs  (ExempTe:  Passalus,  qui  nous  parait  corrcspondre  a 
celui  de  Sepalum  ,  gerteralemenl  adopte  ,  et  dont  plusieurs  ont 
['inconvenient  d'etre  tres-fongs  et  fori  difficdes  a  prononcer ; 
tels  sont  les  mots:  Ccenotrophospermice ,  Taiotrophospermioe , 
Eleutkcrothelecc ,  Amnestothelece ,  etc.  M.  Allnian,  sans  doute 
pour  t\  iter  le  choc  do  taut  de  mots,  dont  l'cffct  est  si  dcsagroable 
lorsqu'ils  sont  places  en  regard,  a  propose  de  les  representer  par 
des  signes.  II  emploie  pour  cela  les  lettrcs  des  alphabets  grec  et 
romain.  Ainsi  la  lettre  a  designe  les  Phjlloclccs,  c.  a  d.  les  pi  an- 
tes douecsde  feuilles;  la  lettre  p  cedes  qui  en  sont  depourvues, 
etc.,  etc. 

II  propose  ensuite  de  sc  servir  de  divers  signes  empruntes  a 
I'algebre  pour  avertir  le  lecteur ,  lorsqu'une  plante  offre  un 
caractere  different  des  caracreres  generaux  de  la  famitte  ou  il 
est  place,  si  ce  caractere  se  represente  plus  ou  moins  frequem- 
ment,etc,  etc.  On  voit  que  l'auteur  a  voulu  donner  un  moyen 
de  stenographier  les  caracteres  generiqucs  fles  plantes;  mais 
eette  methodc  est-elle  praticable?  C'est  oequi  nous  semble  fort 
douteux;  car,  pour  notre  part,  nous  declarons  que  l'appren- 
tissa^e  nous  en  serait  ]>resque  impossible.  Dailleurs  I'idee  de 
representer  les  caracteres  generiqucs  des  plantes  par  des  lettrcs 
de  l'alphabet  ou  par  de  simples  syllabes,  ce  qui  est  a  pen  pres 
la  meme  chose,  n'est  pas  absolument  neuve.  Quand  les  auteurs 
de  la  nomenclature  chimiqne  eurent  propose  au\  savans  de  re- 
former Fancien  langage  et  de  le  remplacer  par  des  expressions 
qui  indiquaient,  au  premier  coup  d'ceiL,  la  nature  tics  substan- 
ces ,  on  recut  avec  enthousiasme  cette  utile  innovation ,  parce 
que  les  substances  chimiques  operees  par  l'arl  no  stint  compo 
S^es  <|hc  tl'uii  petit  nonibre  tic  corps,  et  que  1'appellation de  ces 
substances  devait  otiv  desOTmais  livee  par  un  tel  cliangcmenl. 
Mais  Idrsqu'on  a  voulu  faire  rapplication  de  tiette  methode 
a  il'autres  sciences,  il  nous  parait  qu'on  s'est  cnticrcmcnl  iih- 
pris  surson  ntililc.  l-es  caracteres  tics  &fes  01  ises  soul  trop 
complexes,  titip  varies  el  sfouvent  t ro]>  pen  lies  les  11ns  au\  an 


Botanique.  257 

tres,  pour  qu'on  puisse  les  ecrire  au  moyen  de  simples  signes. 
lis  se  modifient  de  mille  manieres  d'une  espece  a  l'autre;  et 
comment  exprimer  ces  modifications,  si  ce  n'est  par  des  peri- 
phrases mcme  assez  longuesPC'est  ce  qui  rend  les  caracteres 
essentiels  des  genres  si  difficiles  a  fixer,  et  ce  qui  fait  que, 
pour  les  bien  comprendre  ,  on  a  souvent  recours  aux  descrip- 
tions detaillees.  Bergcret,  dans  sa  Phytonomatotechnie,  avait  le 
premier  imagine  de  representor  tousles  caracteres  d'une  plante 
par  im  110111 ,  qui  etait  alors  compose  d'un  assemblage  de  sylla- 
bes,  dont  chaeune  avait  son  etymologic  grecque.  D'a litres  au- 
teurs  ont  egalement  eu  des  idees  bizarres  sur  la  tcrminolo<ne- 
mais  on  connait  le  sort  de  leurs  productions ;  elles  sont  torn- 
bees  dans  le  plus  profond  oubh7(Voy.  le  Bull. ,  Tom.  VI'  n° 
208.) 

Nous  ne  serions  pas  etonnes  que  pared  malheur  arrivat  a 
I'ouvrage  deM.  Allmann.  Ses  tables  analytiques  sont  au  nombre 
de  deux  seulement;  mais  la  seconde  forme  une  longue  serie  de 
tableaux  places  a  la  suite  les  uns  des  autres.  Dans  les  grandes 
families  naturelles ,  plusieurs  genres  voisins  ne  sont  pas  distin- 
gues  entr'eux  par  les  caracteres  que  l'auteur  a  employes.  Pour 
ne  citer  qu'un  seul  exemple  de  cet  inconvenient,  35  genres  de 
Graminees  n'ont  aucune  marque  caracteristique  a  l'aide  de  la- 
quelle  on  puisse  differencier  chacun  d'eux.  Au  resume,  ces  ta- 
bles sont  incompletes  pour  l'usage  despersonnes  qui  commencent 
1  etude  des  plantes  europeennes;  elles  sont  loin  de  leur  offrir  les 
attraits  de  la  methode  analyrique  de  M.  de  Lamarck,  methode 
qui  conduit  jusqua  la  connaissance  des  especes,  et  qui,  ayant 
ete  employee  avec  succes  dans  la  Flore  francaise ,  a  etc  perfec- 
lionnre  par  Dubois  dans  sa  Flore  d'Orleans.  G.  .  .    n 

182.  ESSAI   HISTOR1QUE  ET  CRITIQUE  SUR   LA  PlTYTONYMIE  OU  NO- 
MENCLATURE vecetale;  par  M.  A.  Fee.  In-8"  de  24  p   Paris 
1827. 

Le  principal  but  de  M.  Fee,  dans  cet  opuscule,  est  de  s'ele- 
ve.contre  cette  creation  de  genres  et  d'especes  qui  se  multi- 
plient  d'une  nianiere  si  allarmantc  et  si  sterile  pour  la  science. 
Chemin  faisant,  il  s'occnpc  de  commenteretde  soumettre  a  urie 
nouvelle  revision  les  regies  quetinne,  le  premier,  exposa  dans 
sa  philosophic  botanique  sur  la  nomenclature 
13.  Tome  XV. 


2  58  Botaniquc. 

i83.  Flora  Helvetica,  etc. — Flore  hclvctique,  on  Ilistoire  ties 
plantcs  observcesjusqu'ace  jour  en  Suisse  ct  dans  lesoontrccs 
limitrophes;  par  J.  Gaudin,  Tom.  i.  In-8°.  xxxii  et  5o/(  p., 
avec  /|  pi.  grav.  Zurich,  1828;  Orell ,  Fiissli  et  compe. 

Ce  n'est  pas  un  des  traits  les  moins  rcmarquahlcs  de  la  Suisse 
que  les  nombreux  rapports  de  sa  vegetation  avec  celle  des  con- 
trees  les  plus  diffcrentes  par  leur  situation  geographique  el  par 
leur  elevation  au-dessus  du  niveau  de  la  nier.  Sitiicc  au  centre 
de  la  chaine  des  Alpes,  les  sept  montagnes  les  plus  elevecs  de 
cettc  chaine  (i )  bornent  son  territoire  ou  en  foul  parlie.  A  leur 
pied  se  trouvent  des  vallees  profondes ,  jouissant  d'une  tempe- 
rature tres-elevee,  ou  naissent  bcaucoup  de  plantcs  qui  sont 
generalement  regardees  comme  appar tenant  au  bassin  de  la  Me- 
diterranee  (2). 

D'autres  plantes  etablissent  un  lien  cntre  la  Suisse  et  les 
plaines  du  nord-est  de  l'Europe.  Je  citcrai ,  parmi  les  j)lus  rares, 
X Allium  strictum  de  Schradcr,  VQxYtrqpis  uralensis,  les  Astra- 
galus alopecuroides  et  vesicarius  qui  torment ,  en  Suisse,  ou  sur 
sa  frontiere,  de  veritables  colonies  russes,  a  plus  de  400  lieues 
des  limites  dc  cet  empire.  Le  Malaxis  monophyllos  existe  pa- 
rcillement  sur  deux  points  de  la  Suisse  (la  vallee  de  Hash  el  les 
montagnes  du  canton  de  Claris),  quoiqu'il  faille,  pour  le  re- 
trouver,  traverser  toute  l'Allemagne  et  arriver  sur  les  bords  de 
la  Baltique. 

Ces  especes  croissent,  en  Suisse,  a  des  elevations  plus  ou  moins 
considerables,  dans  la  region  des  hctrcsct  des  sapins.  Plus  haut 
sc  trouvent  les  Alpes  nues  oula  region  alpine,  proprenientdite, 
qui ,  par  sa  vegetation  ,  rcpond  a  toutes  lesautrcs  aretes  ou  som- 

(1)  Ce  sont ,  dans  l'ordre  de  leur  elevation  ,  le  Mont-Blanc,  le  Mont 
Rose,leMatlerborii,le  Kinsteraarhorn.le  Geant,lc  Mont-Fee  et  la  Jungfrau. 

(2)  Telles  sont  :  Avena  I.oeflingiana ,  Poa  Eragroslis  ct  Mcgaslachya  , 
Tragus  racemosus,  Ephedra  distachya ,  Euphrasia  viscosa,  Xeranthemum 
inapcrtum,  Chrysocoma  Liiwsyris  ,  Portulaca  olrracea,  Tc/ephium  Imperati, 
Cactus  Opuntia,  Colutea  arborescens ,  Coronilla  coronata,  Ruta  gravcolens, 
Dictamnus  albus  et  Clypcola  Jotlthlaspi qui  sont  plus  ou  moins  communes 
enValais,  Andropogon  C,iyllus<\u\  croitauxDcvens  pres  de  P>cx,  et  Cyclamen 
neapolitanum  'Yen.  (C.  heder/rfolium  [3  Bertpl.  t'.  hederafolmm  Sut.  Gaud. 
Schl.  Thorn.  )  que  j'ai  moi-meme  cueilli  audessus  de  la  inarhriere  de  Ro- 
ilie,  entre  Aigle  et  Villcncuve.  Ces  trois  localitcs  font  partie  de  la  vallee 
du  Rhone,  qui  appartient  au  versant  septentrional. 


Bot  unique.  25p 

mitrs  do  l'Europe,  memo  a  cellos  qui ,  ctant  separees  do  la  ehaine 
<los  Alpos  par  do  profondes  coupures,  n'ont  pu  recovoir  de  cctte 
ehaine  les  vegetaux  dont  elles  sont  convertes. 

Tels  sont,  en  cffet,  les  rapports  de  la  Suisse  avec  ce  dernier 
ordre  de  montagnos,  que,  sur  la  totalite  des  plantes  phaneroga- 
mes  particulieres  a  la  region  alpine  et  subalpine,  dans  les  Pyre- 
nees (i),  dans  les  hautes  montagnes  de  la  Corse  (2),  et  an 
Monte- Jmaro  dans  les  Abruzzes  (3),  un  tiers  seulement  man- 
que a  nos  Alpos.  Ce  nombre  descend  meme  jusqu'a  un  sixieme 
dans  les  Carpathcs  (4). 

Les  plus  grands  rapports  existent  aussi  entre  la  Suisse  et  les 
cotes  de  l'Ocean  arctique,  soit  en  deca,  soit  en  dela  du 
eercle  polaire.  Plus  des  trois  quarts  des  plantes  de  la  Lap- 
ponie  ,  font  partie  de  la  flore  Suisse ,  et  leur  nombre  s'accroit 
chaque  jour  par  la  docouverte  d'especes  rates  qui  n'avaient  pas 
encore  ete  observees  en  Suisse.  On  pent  citer  comme  exemples  de 
ces  nouvelles  acquisitions,  otablissant  des  liens  plusintimes  entre 
la  Suisse  et  la  Lapponie,  le  Carex  ustulataWahlenb. ,  qui  a  ete 
decouvert  dans  la  vallee  de  Bagne  par  Philippe  Thomas,  ainsi 
que  YEchinosperrnum  deflexion  de  Lehmann,  le  Pliaca  lapponica 
<le  Wahlenberg  et  le  Draba  confusa  d'Ehrhart ,  especes  que  j'ai 
moi-meme  cueillies  en  1827,  aprcs  E.  Thomas,  dans  les  mon- 
tagnes du  bassin  de  Zermatten,  en  Valais. — D'un  autre  cote 
M.  de  Chamisso  a  rapporte  des  lies  Aleutienncs  et  de  la  cote 
nord-ouest  d'Amerique,  tant  an  sud  qn'au  nord  du  detroft  de 
Bohring,  un  bon  nombre  de  plantes,  qui,  avantlui,  n'avaient 
gttere  ete  vues  qu'en  Lapponie  et  dans  la  chaine  des  Alpes.—  Le 
Spit/berg ,  l'lslande  et  le  Groenland ,  frequoiitos  depuis  plusieurs 
siecles  par  les  batimens  baleiniers,  etaient  deja  connus  par  des 
rapports  du  meme  genre.  Enfin,  les  voyages  tout  recens  des  ca- 
pilaincs  Sabine  et  Parry,  bien  qu'infructueux  relativement  au 
bul    principal   des  expeditions  que  commandaient  ces  naviga- 

(1)  D'apres  110s  propres  recberches. 

(2)  D'apres  notre  Herbier  et  d'apres  les  renseigneiuens  foarnis  par  M. 
Soleirol ,  capitaine  da  genie. 

(3)  Voyez  Tenore  ,  Essai  sur  la  geographic  physique  et  botanique  du 
royaume  de  Naples.  1827.  Voyez  Bulletin  ;  Tome  XV,  u°  47. 

{ji)  D'apres  le  catalogue  de  Wahlenberg  (  Flora  Carpatorum  principa- 
lium  ,  .inn.  18 14  ). 


■u'n>  Botanique.  ft°  j83 

tenrs,  out  rendu  de  grands  services  a  la  geographic  bdtaaique, 

.11  nous  laisant  connaitrc  la  vegetation  des  ter*es  antiques  de 
I'Amerique,  situees  h  L'jpnesJ  de  la  baie  de  Baffin.  Micux  ek- 
ploree  que  le$  autres  parties  du  detroil  nouvcllemcnt  decouvert 
1'ile  Melville,  situee  par  le  7  S£  pat  allele,  a  produit  76'  planted  1 
phanerogames,  dont  le  quart,  au  moins,  existe  clans  les  Aipea  de 
la  Suisse,  etplusd'un  huitiemedans  leseul  bassin  de  Zerniatten. 

Trisetum subspicatum,  Enophorum capitalum ct angustifdlium, 
(i.rvna  (tigyna,  Polygonum  vwiparum-,  .Intcitnariaalpina ,  Ar- 
nica montana ,  Astragalus  alpinus ,  Saxifraga  opposttifaua  et 
Cardamine  bellidijblia,  Telles  sont  les  cspeces  communes  a  Pile 
Melville  et  aux  montagnes  qui  formeut  le  bassin  de  Zermatten, 
au  fund  de  la  vallee  de  St. -Nicolas. 

La  premiere  de  res  plantes  est  un  veritable  phenomene  d'c\- 
pansion  geographique,  ear  elle  se  trouve  stir  presque  toutes  les 
sommites,  qui ,  dans  I'hemisphere  septentrional  et  sur  I'ancien 
continent,  atleignent  la  liniile  des  neiges  pcrpcluelles;  elle  en- 
veloppe  de  sa  niodeste  ceinture  tout  le  pole  arctique,  et  de  la 
descend ,  au  tiavers de  I'Amerique septentrionalc,  jusqu'au  mont 
Washington,  dans  la  partie  des  Alleghany  qui  home  a  I'ouest 
PEtat  de  Massaehussels,  a  pen  pres  sous  la  latitude  des  Pyre- 
nees, ou  la  meme  plante  s'arrete.,  en  Europe,  dans  sa  marehe 
vers  le  sud. 

Plus  remarquable  encore  par  sa  puissance  d'expansion ,  le 
Druba  confusa  passe  de  I'hemisphere  boreal  dans  I'hemisphere 
austral.  Les  cchantillons  que  Commerson  avait  rapportes  de  la 
Terre-de-Ecu,  ct  que  M.  de  Lamarck  a  decrils  sous  le  110111  de 
D.  magellanica  ( je  les  ai  vus  dans  l'hcrbier  de  M.  de  Jussieu  '), 
sont,  en  efiet,  parfakement  semblablcs  au  D.  confusa,  tel  que 
je  l'ai  rccucilli  a  Zerniatlcn  ,  espece  qui,  suivant  M.  de  Can- 
dolle,  se  re  trouve  dans  le  Caucase,  sur  les  moots  Altai,  au 
Kamtschatka,  en  Suede,   en   Lapponie  el  au  Labrador. 

Les  iles  Maloiiines  oH'rent  aussi  quelques  excniplcs  de  plantes 
qui  semblenl  avoir  passe  des  regions  arcliques  de  noire  hemis- 
phere dans  l'lieniisphere  austral. 

Je  <lis  quisemblent  avoir  passe,  car  je  suis  bien  loin  d'admettre 
la  realite  d'une  migration  de  ce  genre,  migration  repoussee  par 
les  distances,  par  L'insufjfisance  manifesto  des  moyens  de  tran- 
sport et  par  ('existence  de  cette  zone  de  feu  qui  scpare  les  deux 

(1)  Brown.  Chtorii  YLelvilUana ,  t8»3. 


Botanique.  261 

hemispheres  (  1).  Je  suis,  aucontrairc,  tres-dispo.se  a  admettre, 
pourccrtaines  especcs  de  plantes,  plusieurs  centres  dc  creation 
independans  les  uns  des  autrcs,  ct  determines,  en  grande  partie, 
par  la  temperature.  ( Voy.  le  Bullet. ;  Tom.  XIII ,  n°  292. ) 

Quoiqu'il  en  soit  de  cctte  theoric,  evidemment  d'accord  avec 
les  faits  observes  dans  {'hemisphere  septentrional ,  il  est  con- 
stant que  bcaucoup  deplantcs  existent  simultam'-mcnt  en  Suisse 
et  sur  une  foule  d'autres  points  de  1'hemisphere  boreal,  ainsi 
que  dans  certaines  cop  trees  de  l'autre  hemisphere. 

Aussi  est-i)  pen  de  botanisles,  dans  les  deux  mondes,  qui  ne 
soient  journellement  dans  le  cas  d'eclairer  leurs  travaux  par  l'e 
tude  des  plantcs  suiss.es.  Elles  sont  en  grand  nombre  dans  les  her- 
bicrs.  Toutes,  a  pen  pies,  sont  decrites.  Cependant  le  tableau 
general  de.  cette  vegetation  manquait  depuis  long-temps  dans 
lcsbibliotheques.  Sans  doute,  le  grand ouvrage  de  Haller  (///■./. 
Stirp.  Helt\)  est  encore,  60  ans  apres  sa  publication  ,  1'ceuvre 
d'un  liomme  de  genie.  La  dignitc  du  style  s'allie,  dans  ceteerit, 
avec  la  profondeur  des  vues  et  Pexactitude  des  details.  Mais, 
pour  avoir  v.oulu  se  soustraire  a  la  nomenclature  Linneenne, 
Haller  cstdevenu  a  peu  pre$  unintelligible  pour  tin  grand  nombre 
de  lectcurs.  Sa  methode  de  classification  ne  repond ,  d'aillenrs  , 
aaucuiic  de  celles  qui  sont  aujourd'hui  en  faveur.  Enfin ,  Haller 
a,  a  peine,  decrit  les  trois  quarts  des  plantes  qui,  dans  le  mo- 
ment oil  nous  sommes,  eomposent  la  Flore  suisse.  Dela,  une 
lacuneque  le  Dr  Suter  et  M.  Hegetschweiler  ont  successivement 
essaye  de  remplir.  Mais  les  Manuels  qu'ils  ont  publics,  le  pre- 
mier en  180?. ,  le  second  en  1 822 ,  n'ont  satisfait  que  tres-impar- 
faitcment  au  besoin  auquel  ils  devaienl  pourvoir.  Bien  loin  de 
inei  ■iter  le  titrc  de  Flares,  ces  deux  ouvrages  ne  >,ont ,  en  realite. 
que  des  Catalogues  tres-incoinplcls,  je  dirais  nienie  indjge£t£S  , 
011  chaqne  mun  spccilique  est  accole  a  une  phrase  einpruntec, 

(1)  Ou  ne  doit  point  perdre  de  vue  que  jc  parle  ici  de  plantcs  alpines, 
vegetant  loin  de  l'fcomine,  loin  des  lieux  cul lives  ,  et  dont  les  graiius 
parviennent  diflieilenienl  a  maturite.  C'est  pom' ces  plantes  ,  que  les  mi- 
grations les  plus  procliaines  me  semhlent  piesqu  impossibles.  II  en  est 
toot  autrement  des  plantes  iixecs  dans  les  plaioes  .  sintnut  loisqu'ellcs 
sont  annuelles  ,  et  de  celles  que  je  pouir.iis  appelei  dome  .sliqucs.  ( lelles-ci 
doivent  <'tic  beaucoup  plus  repandnes  .  elles  doAvejol  me(ue  ,  de  temps  ru 

temps,    fianchii    les    meis    el   la    /.one  cquiuoxiale ,  pa  tee  qu'elles  \i\eii( 
avec  l'liomme  qni  les  transpoite,  le  plus  sonvenl  sans  s'en  dooter. 


262  Botaniquc.  N°   18^ 

qui,bien  souvent,  avait  etc,  clans  forigine,  appliquce  a  une 
autre  plante.  Les  Flores  de  Suter  etde  lk>getschwcilcr  oe  ren- 
fcrment,  d'aiilcurs, aucunc description  tant  soil  pen  dexcloppcc- 
En  annonrant  aujourd'bui  one  nduvelle  Flore  Suisse,  nous  ne 
pouvons  done  manquer  d'interesser  vivement  le  monde  savant. 
Le  nom  dc  rautcur  ajoutera  necessairement  a  cet  interet.  M 
Gaiidin,  mon  venerable  inaitre,  le  mentor  dc  ma  jeunesse, 
['inappreciable  ami  de  mon  age  muf,  est,  en  elfet ,  connu  par 
des  publications  importantes  sur  quclques  parties  de  la  Flore 
Suisse,  uotannnent  sur  les  Graminees,  les  Cyperacecs  et  les  Jon- 
cics,  travaux  qui  out  ete  rcunis  Sous  le  titre  tfAgrostologia 
helvetica,  et  qui  ont  recti  du  public  raccueil  le  plus  flatteur. 

Nous  devons  aussi  a  M.  Gaudin  une  esquisse  monograpbiquc 
des  genres  Saxifraga  et  Hieracium.  Ces  deux  memoires  ont  6te 
inscrcs  dans  le Naturwissenschaftlicher  Jnzeigcrde.  feu  Meisner, 
pour  les  annces  1818,  1820  et  1821. 

Apres  s'etre  ainsi  exerce  sur  les  families  et  les  genres  les  plus 
difliciles ,  et  apresquarante  ans  d'etudes  pn'paratoires ,  M.  Gau- 
din publie enfin  le  resultat  de  sa  longue  experience  sur  l'ensemble 
dc  la  Flore  suisse.  Le  premier  volume  de  cet  ouvrage  est  sous 
nos  yeux, 

Dans  une  introduction  Iatinc,  ecrite  avec  toute  la  simplicite 
que  requiert  le  sujet  et,  en  meme  temps,  avec  une  purete,  avc< 
une  grace  de  style  qui  sembledevenir  de  jour  en  jour  plus  rare 
parmi  lesnaturalistes,  l'auteur  racontc  les  nombreux  voyages 
qu'il  a  faits  dans  toutes  les  parties  dc  la  Suisse,  depuis  sa  pre 
iniere  jeunesse  (  depuis  l'an  J789  ),  voyages  qui,  tons,  ont  cu 
la  botaniquc  pour  objet,  et  qui  ont  permis  a  M.  C.audin  de  de 
crirc,  sur  le  vivanl,  la  presque  lotalitc  des  plantes  du  pays.  II  pair, 
ensuite,  mi  tribal  de  gratitude  a  tons  les  savans  nationaux  et 
changers  qui  Font  scconde  dans  son  entrepi  ise.  Puis  il  donne 
les  raisons  qui  l'ont  engage  a  suivre  la  classification  dc  Linnc  , 
plutot  que  les  families  naturclles.  Il  nous  apprend  enlin  quels 
sont  les  principesqui  I'onl  dirige  dans  la  redaction  de  son  tra- 
vail, et  quel  but  il  s'est  propose  en  Icpubliant.  Modeslc  a  levees, 
ennime  lest  toujours  le  viai  mciite,  M.  Gaudin  croit  n'avoii 
ecril  que  pour  les  coinnieiieans,  en  fax  BUT  dcsqnels  il  a  sunplilie, 
aulaut  qtt'U  depcndail  de  lui  ,  I'appareil  souvcnl  rcbulanl  <l< 
nolie  lan-ue  teelmique.  Mais  noils  OSOnS  pi  (due  que  PottVrag< 


Botanique.  2(\S 

de  M.  Gaiulin  aura  un  tout  autre  succes  et  (ju'il  pretulra  rang 
a  cole  des  Flores  les  plus  estimees. 

Lc  reste  du  volume  cmbrasse  les  quatre  premieres  classes  du 
systcinc  sexuel,  qui  comptent  en  Suisse  391  especes,  reparties 
dans  95  genres. 

En  tete  de  chaque  classe ,  se  trouve  un  tableau  des  genres , 
avec  leurs  caracteres  abreges ,  tableau  subdivise  de  maniere  a 
faciliter  les  recherches  des  eleves. 

Ces  memes  caracteres,  plus  011  moins  modifies,  sont  repro- 
duitsentete  de  cbaque  genre. 

Plusieurs  genres  de  la  Flore  suisse  sont  tellement  charges 
d'especes  que ,  sll  avait  fallu  lire  toutes  les  descriptions  pour 
arri\  er  a  la  connaissance  d'une  espece ,  les  eleves  et  les  homines 
meme  les  plus  excrces  auraient  etc  arretcs  par  un  obstacle  presque 
invincible,  et  qui  aurait  entraine,  au  moins,  unc  pertede  temps 
considerable. Pour obvier a  cet  inconvenient,  M.  Gaudin  a,  non 
seulement  multipliers  coupes  dans  la  partie  du  textc  consacree 
aux  descriptions,  mais  il  en  a  donne  un  tableau  a  part,  tableau 
synoptique  qui  suit  immediatement  Ie  caractere  generique ,  et 
011  toutes  les  especes  sont  rapportees  a  leur  section,  par  leur 
nom  seulement,  de  maniere  a  faire  ressortir  la  subdivision  dans 
laquelle  doivent  etre  dirigees  les  recherches,  lorsqu'on  a  line 
espece  a  determiner.  Cette  heureuse  idee,  executce  avec  une 
rare  intelligence  pour  les  genres  Veronica  ,  Valeriana ,  Scirpus, 
Panicum ,  Agrustis ,  Poa ,  etc.,  deviendra  ,  on  jeme  trompe  fort, 
un  des  principaux  elemens  du  succes  de  Pouvrage  que  nous  an- 
noncons.  Elle  merite,  par  son  incontestable  utilite,  d'etre  re- 
commandee  a  1'imitation  des  floristes  et  des  monographes. 

Chaque  description  specilique,  reduite  a  dejustes proportions, 
est  precedee  d'une  synonymie  repartie  sous  trois  rubriquesdis- 
tinctes;  citation  de  tons  les  auteurs  nationaux;citation  des  Species 
de  Linne/VVilldenow,  Lamarck,Pcrsoon,  De  Candolle  et  des  prin- 
cipauxfloristes  etrangers,  telsque  Smith,  Schrader,])e  Candolle, 
et  ])articulit:r ement  Mertens  et  Koch  dont  ropinion  est  d'1111 
grand  poids  pour  M.  Gaudin,  comnie  pour  tous  ccux  qui  font 
habituellcment  usage  du  Deutsehlaitds  Flora,  commence  par  ces 
auteurs;  citation  des  meilleurs  figures  ,  iiotannnent  eelles  des 
anciens,  eelles  du  Flora  danica,  de  Hoest ,  de  V English  Botany 
et  d'autres  onvrages  precieux  que  possede  JM.  Gaudin. 

Les  localites,  suflisaninicnl  dclailkcs,  lermiiient  lai'ticle  re 


a64  Botaniquc. 

latif  a  chaque  espece;  il  < ist  a  regretter  qu'eHes  o'alenl  pas  etc 

distributes  dans  l'ordre  geographique. 

Une  dcs  choses  qui  sigriale  le  plus  avantageusemeht  I'Ouvrage 
que  nous  pnnoncons,  independamment  du  inciiic  dn  texte,  e'est 
le  projet  forme  par  M.  Gaudin  d'yjoindre  une  suite  de  figures^ 
destineies  a  faire  rnieux  cotmaitre  les  eipeces  pares  ou  nouvelles. 
C.clles  qui  accompagnent  le  premier  volume sont  coloriees  dans 
notre  exemplaire;  elles  repres'e'ntenl  le  Fcdta  auricula,  VMra 
cevspitosa  p.  littoratis,  le  PSiUrhogeton  planidgiiieus  et  le  /' 
obtusus. 

Telle  est  l'eronomie  generate  de  Pouvrage.  L'espace  nous 
manque  pour  l'analyser  eii  detail.  Nous  dirons  sculement  qu'il 
portc  a  chaque  page  I'emprein'te  de  la  bonne  foi,  dc  la  loyaute 
qui  distingucnt  I'auteiir;  et  que  phisieurs  de  seS  parties  nous  out 
paru  traitees  avee  un  talent  pen  eonnnun.  De  cc  n ombre  esl 
l'article  Verouique  dans  la  Diandric.  Dans  la  Triandrie,  les 
Graminees  comprennent  182  especcs  ct  peuvent  etre  signalees 
en  masse  comnie  un  model e  dc  monographic  Onvoit  que  Fan- 
teur  s'est  long-temps  et  spccialcment  occupc  dc  cetle  famille. 
M.  Gaudin  a  smgulieremenf  perfectionne  son  ancienne  classifica- 
tion des  genres,  en  adoptant,  avee  dkcernement,  quelques-uns 
dcs  changemens  proposes  par  Beauvois,  par  Mertehs  el  Koeh  , 
ct  par  d'autrcs.  Les  especes  out  aussi  ete  plus  resserrees,  mieux 
eii'conscrites ,  surtout  dans  les  genres  Agrostis  ,  Biomus  et  Fes- 
turn.  Dans  la  Tctrandrie,  les  articles  Galium  el  Votamogcton 
soutiennent  la  eomparaison  avee  ce  que  l"Allemagne  a  produil 
de  meilleur  dans  ees  derniers  temps.  On  peui  meine  affirmei 
qile  Ics  Potamogcton  dc  M.  Gaudin  scront  consultcs  avee  fniil, 
aprcs  la  monographic  si  remarquable que  M.  de  Chamisso  a 
publiee  (i)  un  pen  avant  le  volume  quenous  annoncons. 

Le  second  ct  le  troisieme  volume  onl  d'eja  ete  mis  en  ventc  .1 
Zurich;  nous  en  rendrons  comptc  aussitot  qu'ils  nous  seront 
parvenus.  .1.  Gay. 

184.  Observationf.s  noTAMeo-Minie.K  nv.  nonni'i.ms  Biiami.ii 
plantis;  auel.  Bern.  An.  Gomkz.  (  Mv/ior.  .-lead,  das  si-irur. 
dc  Lisbon  ;  Tom.   >,  pari.    1,  10',  p.  in-/,°,  1812.) 

Dans  mi  moment  on  lant  de  publications  relatives  airx  pro 

duet  ions  du  I!resil  se  publienl  on  so  prcpitront,  nOUS  avdnS'pfensI 
(r)LiaN^A,Tomo  If .  j>.  1 1;  2  3  >  (.mil  1  R .•  7 


Botauique.  265 

que  ces  observations,  d'unc  date  deja  1111  pen  anciennc,  mais 
fort  peu  GOimues,  pourraient  offrir  quelque  interet  aux  natura- 
lises el  devaicnt  par  consequent  etre  mentionnees  dans  lc  Bul- 
letin. M.  GOmez  y  fait  connaitre,  sans  s'aslreindrc  a  aucuri  or- 
dre,  un  certain  nombre  de  plantes  du  Brcsil,  toutcs  usuellcs, 
toutcs  mal  on  non  connnes  avant  lui.  Le  texte  est  sur  deux  co- 
lonnes,  dont  Time  ecrite  en  latin  est  la  traduction  exacte  do 
I'autre  ecrite  enportugais.  II  expose  pourchaque  plante  d'abord 
les  caracteres  essentiels  et  naturels  du  geStfe  anquel  clle  appar- 
tient,  si  oe  genre  est  noiiveau  ,  puis  de  l'espece;  il  ajonte  quiel- 
ques  mots  sur  son  habitation,  sur  ses  affinities  et  tcrmine  par 
un  expose  plus  on  moins  dctaille  de  ses  usages.  Des  figures  sci-~ 
vent  d'illustration  a  la  plupart  de  ces  descriptions  que  nous  al- 
iens indiquer  successivement  et  en  abrege. 

,/ininnesia.  Ce  genre  de  Velloso  est  X Anda  de  Pison ;  son 
unique  especc  est  un  arbre  nomine-  anddacu ,  au  Bresil  ;  M.  Go- 
mez la  nomme  Joanncsia  princeps ,  nous  l'avons  appelee  Anda 
Gonirzii,  dans  line  monographic  des  genres  des  Euphorbiarees, 
famille  a  laquelle  se  rapporte  cettc  plante  coniiue  par  des  nubli- 
cations  recentes  qui  nous  dispensent  ici  de  plus  de  details.  Ses 
graincs  sont  purgatives. 

I'cticcria  tetrandra  Gom.,  P.  floribus  tetrandris,  hexagy- 
nis.  Vulg.  Pipi  et  Raiz  dc  G/«w\  L'anteur  penseque  ce  pourrait 
etrc  le  Tipi  Pis.,  YEmbuayembo  Marcgr.  La  decoction  dc  sa  ra- 
cine  esl  employee  contre  la  paralysie. 

Guapeba.  Ce  genre  nouveau  que  1'auteur  indique  conime 
voisin  du  Lab  alia  et  qui,  comme  tel,  rentrcrait  dans  la  famille 
des  Kbenacees,  est  ainsi  earaeterise  parluirCal.  tetraphyllus. 
Corolla  8-fida,  laciniis  /,  interioribus  conniventibus.  Drupa  suc- 
culenta,  mice  i-loculari,  (immatura  /j-loculari ,  /i-spcrma\  — 
Le  Guapeba  laurifolia  Gom.,  vulgo  Guapcbcira ,  est  un  arbre  a 
feuillcs  alternes,  lanceolees  entiercs  et  coriaces,  dont  on  mange 
les  fruits. 

I']uj>atnriu.m  crenaturn  Gom. ,  vulg.  Herca  da  Cobra  :  B:\ 
caule  volubili ,  foliis  cordatis,  crenatis,  senioribus  bBtnsis.  Le 
sue  de  cette  plante  est  employe  en  boisson  et  en  liniment  con- 
tre  la  morsure  des  serpens. 

Convolvulus   operculatus  Com.,  vulg.   Bdtdta  de  purga   :    < 
foliis  palmato-pedatis ;  caule  alalo-angulato,  volubili;  peduu 


u66  Botaniquc. 

culis  paucitloris;  capsulii  operculata.  Sa  ratine  est  gonllce  dun 

sue  gommo-resincux  ciniucminent  purgatif. 

Mimosa  cochliacarpos  Gom. ,  vulgo  Barbatimda  :  M.  foliis 
duplicate  ct  abrupte  pinnatis;  pinnis  primariis  secundisqnc  tri- 
jugis;  leguminibus  compressis  et  spiralibus.  M.  Gomez  dit  qtie 
e'est  VAbarcnwtemo  dc  Pison  ct  soupconnc  que  ee  pourrait  etre 
le  Mimosa  glomerata  Forsk.,  soupcon  qui  parait  peu  fonde  ,  si 
Ton  reflcchit  que  cette  derniere  est  d'Egypte.  Sa  racine  connue 
sous  le  nom  de  Cortex  brasiliensis  est  un  astringent  trcs-puis- 
sant. 

Dors  tenia  brasiliensis  Lam. ,  vulg.  Contraherva  on  Figuei- 
rinlia.  —  Caapia  Pis.  Marcgr. 

Hancorrtia.  Ce  genre  nouvcau  appartient  a  la  famille  des 
apocynees. Ses  caracteres  sont  les  suivans  :  Bacea  i-locnlaris, 
polvsperma.  Stigma  capitato-subcvlindricum ,  acumine  bipar- 
tito.  Corolla  hypocrateriformis,  limbo  recto  5-partito.  \JHan- 
cornia  speciosa  Gom. ,  vulg.  mangabeira  ,  ma/igaba  Marcgr., 
Mangaiba  Pis.  est  un  arbre  bas,a  feuillcs  lincaires-lanceolees , 
a  fleurs  terminales,  a  fruits  comestibles.  Ses  diverscs  parties 
lournissent  unc  gomme  elastique. 

Bignonia  uliginosa  Gom.  ,  vulg.  Tabebuia.  R.  foliis  simpli- 
cibus,  oblongo-lanccolatis,  obtusis,  integcrrimis,  corymbo  ter- 
minali,  calycibus  bifidis,  corollis  quinquclidis.  Cette  espece  se 
rapprochc  beaucoup  du  B.  obtusifolia  Lam.  Son  ecorce  est  em- 
ployee au  Bresil  com  me  le  liege  en  Europe. 

Cocos  arcnarius  Gom.,  vulg.  Coqueiro  de  Guiriri.  C.  acaulis, 
biennis,  floribus  polyandris.  Le  perisperme  de  ces  grains  se 
mange  avant  la  maturite,  ct  ses  feuillcs  fournisscnt  un  assez  bon 
fourrage. 

Aristolochia  grandijlora  Gom.,  vulg.  Mil-homens ,  Atn- 
buyaccmbo?  Marcgr.  A.  foliis  cordato-rcniformibus;  caulc  scan- 
dciili,  fruticoso  ;  corollis  bilabiatis,  labio  superior!  niaximo,  coin- 
plicato,  pendulo ;  stipulis  ternis,  intrafoliaceis.  Sa  racim?  autre- 
fois ties-employee,  totalcment  abandounec  depuis,  parut  a  M. 
Gomez  pouvoir  fournir  a  la  niedecine  un  medicament  precieux, 
sur  les  proprictes  varices  duquel  il  se  livrc  a  de  nombreuses 
considerations,  quelquefois  In  polbeliques. 

Aristolochfa  marroura  Gom.,  vulgar.  Jarrhina.  A.  caulc 
I'ructioso,  scandenti,  foliis  trilobis;  stipulis  binis  intrafoliaceis ; 
corollis  cauda  longissima.  Suivant  I'auteur  clle  est  fort  voisine 


Botanique.  267 

tie  I  A.  Irilobata  Jneq.  el  de  X A.  trifida  Lam. ,  peiit-etfe  meme 
iilentique. 

Artocarpus  brIAstliehsis  Gom. ,  vulgar.  Jaqueira  :  A.  foliolis 
obovatis,  integerriniis,  apicc  obtuse  appendiculatis,  in  petiolum 
attcnuatis,  subtus  suhtomentosis,  spadicibus  erectis,  staminibus 
exsertis.  On  mange  la  reunion  de  ses  fleurs  femelles  cju'on 
nomine  Jaca,  de  meme  que  dans  l'arbrc  a  pain,  son  congenere. 

Mjrtus  pseudo-caryophyllus  Gom. ,  vulg.  Cravo  da  terra. 
M.  pedunculis  axillaribus,  solitariis,  trifidis,  deinde  dichoto- 
mis;  foliis  lanceolatis,  acuminatis.  Ses  baies  sont  employees 
comme  le  clou  de  gerofle. 

Sisyrinchium  galaxioides.  Gom. ,  vulg.  Maririco  :  S.  caule 
subramoso,  foliis  ensiformibus,  nervosis,  planis;  corollarum 
laciniis  tribus  bis  refractis,  fovea  nectarifera  in  angulis  sursum 
spectantibus  excavata.  Sa  racine  est  legerement  purgative. 

A.  D.  J. 

1 85.  Florula  littoralis  aquitanica;  auct.  P.  S.  Grateloup. 
[Bulletin  d'hist,  iiatur.  de  la  Soc.  Lin.  de  Bordeaux ;  Tom.  Icr, 
juin  1827,  p.  3o5.)  Voy.  le  Bulletin. ,  Tom.  XI,  n°  53. 

Ce  catalogue  renferme  des  apocynces ,  des  ericacees ,  des 
campanulacees ,  des  chicoracees,  des  cynarocephales,  des  co- 
rynibiferes,  des  dipsacees,  des  valerianees ,  des  rubiacces,  des 
nmbclliferes,  des  crassulacees ,  des  portulacces,  des  salica- 
riees  ,  des  onagraires  ,  des  rosacees. 

1  86.  PriNCIPIOS  FUNDAMENTALES   PARA   SERVIR  DE  INTRODUCTION 

a  la  escuela  de  botanica  agricola  del  jaidin  de  esta  ciudad. 
—  Principes  fondamentaux  pour  servir  d'introduclion  au 
eours  de  botanique  agricolc  du  jaidin  de  cette  ville  (la 
Havane) ;  par  D.  Ramon  de  la  Sagra.  Prix ,  3  piastr.  La  Ha- 
vane ,  imprim.  de  Palmer. 

187.  Manual  de  botanica  meuica  k  industrial.  —  Manuel  do 
bolauique  medicale  el  industiielle,  a  1'usage  des  habitans  de 
1'ile  de  Cuba;  cxtrait  de  la  Flore  medicale  des  Antilles,  de  "VI . 
Dcscourtilz;  avec  les  noms  vulgaires  des  plantes;  par  D.  Ra- 
mon de  la  Sacra.  Call.  1 ,  avec  pi.  La  Havane,  1827  ;  Ran- 
cos.  (II  y  aura  !t  livraisons). 

M.  Ramon  de  la  Sagra  mel  beaucoup  de  zele  a  prrjpager  lr- 
connaissances  de  la  botanique  dans  1'ile  dc  Cuba  bu  il  dirigc  un 


268  Bottmujuc. 

jardin  tie  botanique.  Outre  les  2  ouvrages  dont  nous  venous  d»- 
transcrire  les  titles,  il  a  commence  en  juillet  1827,  a  la  Havane, 
la  publication  (Fun  ouvragc  peripdique  :  Aiumlcs  des  science* . 
agriculture,  commerce  ct  arts ,  oil  il  rend  compte  de  sa  corres- 
popdance  avec  les  directeurs  de  jardins  de  plantes  des  aulrcs 
parlies  du  inonde  ,  aiusi  que  des  rcsultats  do  ses  experiences 
particulieres  faites  dans  le  jardin  de  la  Havane. 

188.  La  loi  de  la  preservation  des  espec.es,  misc  en  evidence 
par  les  phenomenes  que  presentc  la  structure  du  Stipa  j>cn- 
Fiata ;  par  M.  John  Mac  vicar.  (  Edinb.  new  philos.  jouni.  ; 
janv. — mars  1827,  p.  343.) 

L'autcur  s'attache  a  passer  en  revue  les  divers  moyens  dont 
s'est  servi  la  nature  pour  vciller  a  la  propagation  des  espeees  et 
a  la  conservation  des  coufs  ou  des  graihes. 

189.  Precis  elementaire  de  botanique;  par  H.  Lecoq.   i   vol 

in-8°.  Paris,  1828;  Maire-Nyon. 
En  publiant  un  nouveau  traitc  elementaire  de  botanique,  M. 
Lecoq  n'a  pas  pretendu  offrir  au  monde  savant  un  outrage  neul 
et  d'une  absolue  meessite.  Depuis  quelques  arin-e.es  ,  nous  som- 
nics  com  me  inondes  d'ouyrages  generaux,  sans  compter  les  re- 
sumes, les  manuels  et  les  dictionnaires ;  de  sorte  <|iu-  celui  qui 
ne  rcproduirait  pas  tcxlucllcmonl  ce  qu'ont  ecrit  ses  devaneii a s 
sur  les  principes  de  la  botanique,  aurait  encore  quelque  merite. 
Cen 'est  done  que  par  la  forme  qu'il  domic  a  un  ouyrage  elemen- 
taire, qu'un  auleur  peut se  distinguer  ctmeritcr  d'etre  cite  hono- 
rablement.  31.  Lecoq  a  chenlie  a  simpliner  le  plus  possible  le 
langage  de  la  botanique;  il  a  reserve  pour  un  autre  ouvrage, 
encore  inedif,  le  vocabulaire  de  tons  les  termes  techniques  qui 
rebutcnt  lescommencans.  dependant  il  a  ete  force  d'en  employer 
encore  un  grand  nombre;  et  cc  sont  precisement  ceux  qu'il  csi 
indispensable  de  connaitre,  \  u  leur  I'ernploi  general  el  cbntinuel 
dans  la  science.  Lauteur  n'a  pas  cache  les  sources  auxquelles  d 
a  puise;  les  ou\  rages  d'Adanson,  de  Ventenat;  ceuv  de  MM.  De 
Mirbel,  De  Candolle  et  Richard  ,  lui  out  fourni  la  plupart  de 
ses  matcriaux  ,  qu'il  a  disposes  en  general  avc  ordre  el  rlarto. 

G N. ) 

190.  Es^w  m.  i.'histoihe  nati  relee  df.  MawtoUe  ;  par  le  D' 
Pali.  LANEOSSI.  Giom,  di  /VwV.  ,  (him.  <H  Pavia;  Tom.  \  , 
p.  .'1 17,  1827. 


Botanique.  269 

Cet  article  rfehferme  la  gynandrie  ct  toutcs  les  classes  suivan- 
tes.  La  cryptogamie  11'y  est  representee  que  par  les  cquiseta- 
cces,  les  fougeres  et  les  marsileacees.  On  trouvera  les  classes 
precedcntes  dans  le  Tom.  X,  p.  i38  ,  235, 279 et  370  du  meme 
journal  italien. 

191.  Lettre  nu  Dr  Cir.  Pollini  sur  la  Flore  et  la.  Geolocie 
de  Verone.  (Bibliot.  ital.  ;  mars  1827  ,  n°  1 35,  p.  4  n.) 

La  partie  botanique  de  eette  lettre  concerne  diflerentes  rec- 
tifications a  ajouter  a  la  flore  de  Verone  qu'a  dejapubliee  le  Dv 
Pollini.  Le  Veronica  pii/i/aticcia  ic.  Allion.  est  a  ajouter  a  cette 
flore  sous  le  nom  de  Ver.  prcvcox. —  Le  Pinguecula  grand/flora 
du  meme  ouvrage  n'est  que  le  P.  vulgaris.  —  Le  Valeriana  su- 
pina  vient  dans  les  alpes  du  Tyrol.  —  Un  Crocus  lineatus,  bulbo 
membranaceo,  se  place  a  cote  d'un  Crocus  vermis ,  bulbo  fibril- 
loso.  — Le  Digitaria  ciliaris  que,  sur  Faulorite  de  M.  Moretti, 
l'auteuv  avait  inscrit  sur  le  catalogue  des  plantcs  de  Verone, 
n'est  autre  chose  que  le  Panicum  dactylon.  —  L'auteur  ajoute  a 
sa  flore  le  Poa  scrotina  Host,  le  Galium  btcidum  comme  var.  p. 
du  G.  cincreurn.  —  Le  G.  tyrolense  est  une  simple  variete  du 
G.  mollugo.  —  Le  Symphytum  bulbosum  doit  suivre  le  S.  tube- 
rosum. —  Le  Vei-bascum  deusif/orum  de  la  flore  n'est  que  le  V. 
thapsus  L.  —  Le  Phyteuma  spicatum  ne  differe  pas  du  Ph. 
Halleri.  —  Le  Campanula  j>ulla  devicnt  une  espece  nouvclle 
sous  le  nom  de  C.  tridentina.  —  Le  Viola  cenisia  n'est  pas  l'es- 
pece  de  Linne,  mais  simplement  le  V.  va/deria  All.  — Le  Bu- 
pleurum  Gerardi  n'est  qu'un  individu  riche  du  B.  tcnuisiimuni. 
—  Le  Setirium  vcnctiim  Spr.  vient  apres  le  S.  Seguieri.  —  Ce 
sont  la  les  principales  eirconstanccs  relatives  a  la  botanirpie 
que  renferme  cette  lettre. 

192.  Catalogue  des  plantes  indigenes  de  l'Irlande  ;  par  Jam. 
Towns.  Macray.  [Transact,  of  the  roy.  irish  Academy  ;  vol'. 
XIV.  pag.  io3,  i8a5.) 

C'est  l'bu'vrage  original  dont  le  Bulletin  a  deja  public  l'ana- 
lyse  aapros  Yallg.  Litteratur  Zeitung  I  Voy.  le  Bull. ;  Tom.  IX, 
n°  1 65). 

193.  OliSI-.RVATIONS   SIR   ITS   FN  Vl'T  Ol'PI'S  FI.ORAI.KS   DPS  VKCETMA 


■2~o  Bulaniquc. 

monocotyledons;  par  M.  Alex.  Bork  vr.     .Innal.   de  In  Site. 

Lin.  de  Paris;  vol.  VIe ,  mai  1827,  p.  i38.) 

L'auteur  discute  longuement  la  epiestion  desavoir  s'il  fant  re- 
connaitre  une  seulc  onveloppe  011  deux  dans  les  flours  des  nui- 
nocotylodoncs.  II  passe  en  revue  les  differences  families.  II  nous 
semble  que  l'auteur  s'est  donne  beaucoup  trop  de  peine  pour 
decider  une  question  qui  depuis  long-temps  n'est  plus  en  litige, 
et  qui  n'est  plus  qu'une  question  de  mot. 

104.  Obsprvations  sur  quelques  familles  de  plantes  monoco- 
tyledones,  d'apros  les  manuserits  de  feu  le  Baron  Palisol  de 
Beauvois;  par  M.  Desvaux.  (Annal.  des  Sc.  natur.;  Tom.  XIII, 
janv.  1828,  p.  37.) 

Ce  memoire  renferme  des  details  trouves  dans  les  manuserits 
de  M.  de  Beauvois  sur  la  distribution  et  la  description  des  gen- 
res composant  les  familles  des  Ccntrolepidees,  Restiacees, 
Joncinees,  Eriocaulonees  et  Xyridees.  Nous  allons  extraire  les 
caracteres  des  genres  nouveanx. 

Cannamois  P.  Beauv. ;  bracteae  trifarie  arete  imbricatae;  glu- 
mffi  nulloe;  paleae  (perianthium)  sex,  membranacoae ,  lignlares, 
obtusae  :  3  interioiibus,  3  exterioribus  aequalibus  externis;  styli 
1  acutissimi;  stigmata  complanata  membranacea  glabra;  cap- 
snla  unilocularis?  monospcrma? 

C.  cephalotes  ;  rami  simplices  nodosi  vaginiferi;  folia  radica- 
lia  (scu  ramisteriles)  fasciculata  (Habite  le  Cap). 

Calopsis  P.  B.;  spicidae  multiflorae;  bracteae  undi(|iie  imbri- 
catse  :  inferioribus  vacuis  ;  glumae  miliar;  palea?  sex,  3  exterio- 
ribus, 3  interioiibus  altemis;  foem  :  styli  3  brevissimi,  stigmata 

\illosa ;  capsular 

C.  paniculata  (Restio paniculatus?) 
Ces  deux  genres  sont  dans  les  Restiacees. 
Rapatea  Aubl. : spiculae  multiflorae;  bracteae  undique  imbri- 
cate; inferioribus  vacuis;  flosculo  supremo  tantuin  fertili;  ca- 
lvx  :  sepala  acuta  rigida ;  corolla,  petalis  3  ovatis  obtusis,  sub- 
membranarcis;  stamina  6,  (ilamentis  rigidis  canaliculalis;  sty- 
lus filiformis  apice  sub-inflatus ;  capsula  turbinata  substipitata 
trilocularis  :  valvis  medio  se|)tiferis. 

Spathantus  Dlsv.;  (lores  sessiles,  nervo  intermedio  spathse 
hoserto;  brat-tea?  phirea  lineares  involucriforanes;  calyx  corolla- 


Botaniquc.  271 

quo  subpctaloitlei,  membranacci ,  subaeqnalcs;  stamina  G;  an- 
therae  elongato-linearcs,  subsessilcs  ;  stylus  iiliformis;  capsula 
scssilis. 

S.  unilateralis  (  Muasium  unilalcrale  Rudg  '). 

Sph^rochloa  P.  B. ;  flos  masc.  :  calyx  disepalus  ;  corolla 
tripartita,  petalis  2  latcralibus  simplicibus,  intermedin  tube- 
formi  apice  bitido  ;  stamina  4. 

Symphachne  Desv. ;  receptaculum  pilosum  pilis  in  fasciculos 
dispositis.  flos  masc:  calyx  :  sepala  3  liliformia  apice  pilosa; 
petala  basi  in  tubum  connata.  flos  foem.  :  calyx  ;  sepala  3  apice 
truncata;  corolla  membranacea ,  petalis  basi  liberis  apice  con- 
natis;  stigmata  3. 

S.  xyrioides;  scapis  compressis  sulcatis;  basi  folio  vaginante 
elongate  involutis;  foliis  linearibus  glabris  obtusis  basi  lanige- 
ris  (Croit  dans  I'Amerique  septentrionale). 

Tonina  Aubl.;  flos  masc.  :  calyx  3-sepalus  brevissimus ;  pe- 
tala 3  scariosa  obtusa ,  tubo  centrali  staminifero;  stamina  3. 
flos  fcem. :  calyce  3-sepalo  acuto  ;  stamina  sterilia  3  filamentosa 
in  tubum  connata;  stylus  pyramidatus;  stigmata  3  brevia;  cap- 
sula trilocularis. 

Xtride^;  flores  completi  :  calyx  glumaceus  (quandoque  pe- 
taloideus);  corolla  tripctala  colorata,  unguiculata  aut  medio 
aut  basi  staminifera ;  stamina  3  (  raro  2,  aut  6  fertilia  ),  et  sta- 
minodia  alternantia;  stylus  apice  trilidus;  capsula  trivalvis  po- 
lysperma;  placentae  parietales.  Herbas  scaposae;  scapo  basi  va- 
ginato;  flores  capitatibasi  squamosi  :  squamis  arete  imbricatis. 

Ce  memoire  est  accompagnede  3  planches  contenant  les  ana- 
lyses etles  figures  de  i3  cspeces  :  Aphelia  cyperoides,  Alepyrum 
pwniiio,  Ccntrolcpis  jmlvinata,  et  fascicular  is,  Cannamois  ceplta- 
lotes ,  Calopsis  paniculata  ,  Lepyrodia  hermaphrodita ,  Spnthan- 
tus  unilateralis,  Rapatea  paludosa  ,  Sphcerochloa  compressa  , 
Sj  mphachne  xyrioides ,  Tonina  /luciatilis. 

195.  Sur  la  nouvelle  famille  df.s  Gilliesiees;  par  M.  John 
Lindi.ey.  (Ibid.;  Tom.  IX,  p.  266,  nov.  1826.  Voy.  le  Bullet, 
Tom.  X,  n°  182,  1827.) 

Deux  genres  nouveaux,  decouverts  an  Chili,  composcnt  seals 
jusqu'a  present  cetle  famille,  que  ses  caracteres  unissent  d'une 
part  aux  Asphodelees,  et  de  l'aulre  aux  Cypcracees  et  aux  Re- 
si  laeees.  Ces  deux  genres  sont  le  Gilliesia  et  le  Miersia. 


_t-  2  Botanijuc. 

Genre  Gii.misiy  :  bractc/e patentes,  basi  imbricates ,  quinque 
exterioribus  peialoideis ,  interioribus  indefinitis  ilepaupcratis. 
Perianthium  irregulare  s  carnosum  ,  indivisum  ,  antice  labclli- 
forme  carnosum,  postice  depauperatum.  Stamina  sex  ,  in  Cydtho 
perigrno  ovarium  cingente  connata,  tribus  an  tic  is  J'ei tilibus ,  pos- 
ticis  stcrilibus  dcntifor/iiibus.  Ovarium  supcrurn,  triloculare.  Sty 
las  f/liformis.  Stigma  capitatum  ,  tr/angulare.  Capsula  oblonga  , 
trilocularis,  trivalvis,polysperma  :  valvis  medio  septiferis.  Semina 
parva,  subrotunda  ,  testa  nigra  corrugata ,  funiculo  concolore 
vesicato  seminum  magnitudine. 

Species  unica  :  Gilliesia  grqminealAndl.  wMiers  Travels  chili 

Genre  MusrsiA  :  braclea?  patentes  ,  basi  irnbricata?  :  sex  ex- 
terioribus pctaloideis  ;  interioribus  totidem  bifidis  coloratis  depau- 
perates. Perianthium  regulare  ,  monophyllum  ,  urceolatum  ,  car- 
nosum, ore  constricta  sex-dentato.  Stamina  6  ,  minima,  fauce 
perianthii  inseita.  Ovarium  supcrurn  ,  triloculare.  Stylus  filifor 
mis  ,  stigma  capitatum.  Capsula  triquelra  ,  truncata  ,  trilocula- 
ris ,  ad  verticem  tan  turn  3  valvis ;  polysperma. 

Species  unica  :  M.  chiliensis  Lindl.  In  Miers  Trav. 

196.    La  Pivoine   arborescente    (  Pceonia  arborea  Donn  ,  P. 

Moutan  Sims);  par  le  prof.  Dierbach  ,  de  Heidelberg. {Ma- 

gazinfiir  Pharmacie  ;  aput  1816,  p.  97.  ) 

Apres  quelques  notions  historiques  snr  cette  plante,  larees 
des  Memoires  des  missionnaires  sur  la  Chine,  l'auteur  ajoute 
qiie  Pline  l'Ancien  parait  deja  1'avoir  coniiuc,  lorsqu'il  dit,  lib.  27, 
cap.  5o,  Glycoside  qua///  aliqiii  Peeoniam  aut  Pcntcrobam  vocant, 
comitantibus  duobus  aut  tribus ,  subrutilain ,  cute  lauri,  etc.,  ter- 
mes  qui  ne  a'appliquerit  pas  aussi  bien  a  la  pivoine  ordinaire. 
Une  figure  d'un  individn  qui  a  fleUri  au  jardin  botaniquc  de 
Heidelberg,  est  jointe  a  la  notice. 

107.  Sur    un  nouveau  genre    de   plantes    nomme    Recvesia ; 

par  John  Lindlev.  (Quarterly  Joum.;  juillet  et  sept.  1827, 

p.  109.  ) 

Ce  oouveau  genre,  (!<•  la  faniille  des  liyiincriacca> ,  se  placi 
naturellemenJ  euSre  le  Sterculia  et  le  Pterospermum  ,■  en  voici 
leaicaraoteries  generiques  :  Galyx  campanulatus,  "«-tl<nt  at  us,  a;s- 
tiyatioae  irnbricata,  pube  sfcellata    tamentdsus,   practeolatus. 


Botaniquc  2^3 

Pelala  5,  hypogyna  ,  unguiculata,  restivatione  convoluta,  callo 
inter  unguem  et  laminam.  Stamina  in  toro  longo  filiforrai  insi- 
dentia.  Anthers  i5,  sessiles,  in  cyatho  capitulifbrmi,  apice  tan- 
tnni  pervio,  obsolete  5-dentato  corona tae,  extrorsae,  bilocula- 
res,  loculis  divaricatis  intricatis,  longitudinaliter  dehiscentibus. 
Pollen  sphaericum  glabrinn.  Ovarium  sessile,  intra  cyathum,  an- 
theriferum,  ovatum  ,  glabrum,  5-angulare,  5-Ioculare,  loculis 
dispermis.  Ovula  margini  loculorum  unum  super  alterum  af- 
iixa ,  superiore  basi  concavo  in  inferiorem  incinnbente.  Stigma 
5-Iobum  ,  simplicissimum ,  sessile.  Capsula  stipitata  ,  lignosa, 
obovata  ,  5-angularis,  loculicide  5-valvis  ,  axi  nullo.  Semina 
cuique  loculo  duo  basi  alata.  —  Arbor  (  China?)  foliis  alternis 
exstipulatis ,  racemis  terminalibus  compositis,  floribus  albis. 
Reevesia  thyrsoidea.  (Habitat  in  China.  ) 

198.  Memoir*,  sur  le  genre  Tozzia;  par  M.  Aug.  St.-Hilaire. 
(  Memoir,  du  Museum  d'hist.  natur. ;Tom.  XIV,  p.  94, 18^.7. 

L'auteur,  ayant  trouve  des  indiyidusen  fleurs  dans  les  Alpes 
d  Appenzell,  a  eu  occasion  par-la  de  constater  que  le  fruit  t- tail 
veritablcment  a  deux  loges,  et  de  reformer  ou  completer  de  la 
maniere  suivante  les  caracteresdu  genre  dont  la  place  se  trouve 
marquee  de  cette  maniere  dans  les  Scrophularinees  : 

Tozzia.  Calyx  campanulatus  ,  subbilabiatus  ,  ^-dehtatus.  Co- 
rolla multo  longior ,  i-U/biata  ;  labia  superiore  bilobo ,  inferiors 
tripartita.  Stamina  lydidynama ;  anther ce  i-partitce ,  summo 
dorso  affixce;  loculis  basi  aristatis  ,  longitrorsum  dehisccntibus. 
Stylus-i.  Stigma  obtusum.  Ovarihm  super// m  ,  i-locularc ,  lo- 
culis i-spermis.  Orula  oblonga  per  totam  fere  longitudinem  af- 
fixa  ,  injerne  libera.  Fructus  subdrupaceus ,  abortu  i-spermi/s. 
Umbilicus  linearis.  Perispermum  carnosum  ,  magnum.  Embryo 
minutus ,  in  margine  pcrispermi  locatus ,  rectus,  umbilico  paral- 
lelus;  radic/tla  super//. 

199.  Observations  sur  les  Cerastium  vclgatum  ,  yiscosum  et 
semidecandrum  L.  et  le  Barbarea  areuata  Reichb.;  par  Ch. 
Bodche.  (  Linneea  ;  janv.  189.8,  p.  64.  ) 

Ces  3  especes  de  Cerdstium  onl  ete  souvent  oieconnues  ,  le 
second  surtout,  par  presquc  Ions   les   au tears.  lis  l'ont  consi- 
der^ ou  comme  la  variete  glomeratum  du  premier,   mi  comrai 
B,  Tome   XV.  ,,s 


2j4  Botaniquc. 

une  optrc  distiocte,  C.  ovale  Pers.  La  plante  que  beaucoup 
d'auteurs  out  regardee  comme  lc  C  viscosum  L.  est  le  C.vul- 
"(ittun  do  cet  auteur.  M.  Boucbe  donne  Les  caracteres  suivans  de 
<(•>  irois  especes. 

C.  vulgatum'L.;  caulc  diffuso  hirsuto,  foliis  oblongo-Ianceo 
latis,  bracteis  margine  membranaceis,  calycibus  oblongi-,  pedi- 
cello  brevioribus  praecipue  in  primordialibus,  sepalis  margine 
membranaceis,  nervo  medio  fere  ad  apicem  usque  excurrente. 

C.  viscosum  L.  ;  caiile  crecto  hirsuto  superne  viscoso  ,  foliis 
subovatis,  bracteis  margine  niembranaceo  destitutis,  calycibus 
oblongis  pcdiccllo  longioribus,  sepalis  margine  membranaceis, 
mi  vo  medio  fere  ad  apicem  usque  excurrente. 

C.  semidecandrum  L.;  caulc  plerumquc  erecto ,  ineano- 
pubescente  superne  viscoso,  foliis  subovatis,  bracteis  margine 
membranaceis,  floribns  pentandris,  calycibus  ovatis,  pedunculo 
brevioribus  praecipue  in  primordialibus,  sepalis  margine  mem- 
branaceis, nervo  medio  ipsis  tcrlia  parte  breviore. 

Le  Barbarea  arcuata  Held),  se  reconnait  a  quelquc  distance 
deja  par  sa  tattle  moins  haute,  ses  fleurs  pins  grandes  et  ses  si- 
liques  etalees  ,  legcrement  courbees.  Les  sepales  tout  mis  et  le 
pistil  cylindrique  servent  encore  a  distinguer  celte  plante  du 
Barbarea  vulgaris.  B...  R- 

200.  Observations  sur  quelques  especes  de  Coronii.i.a  ;  par 
Treviranus.  (  Ibid. ;  juill.  1827  ,  p.  "$80-387. ) 

11  exisle  dans  les  divers  ouvrages  de  botaniquc  une  confusion 
singulieresur  plusieurs  especes  du  genre  Coronitta.  L'auteur,  a 
la  suite  de  rcehcrches  noiubrcnses,  etablit  de  la  maniere  sui- 
\  ante  les  caracteres  des  trois  especes  en  litige  : 

Coronllta  vaginalis  Lam.;  suffruticosa  prostrata;  stipulis 
connatis  maximis;  foliolis  subrorundis,  imis  supra-alaribus;  le- 
guminibus  quadrialatis  dentatis. 

C.  minima  L.  ;  suffruticosa  procumbens  ;  stipulis  connatis 
minimis;  foliolis  obovatis  ,  imis  extra  alaribus;  leguminibus  tc- 

tragonis. 

C.  coronata  L.  ;  hcrbacea   erecta;  stipulis  connatis  minimis  ; 
foliolis  obovatis,  imis  extra  alaribus ;  leguminibus   compresso 
icliagonis  rectis. 

C.  iberica  M.  B.;  repons,  caule  hcrbaceo  prostrato;  stipulis 


Botanique.  2^5 

distinctis  orbicularis  dentatis;  foliolis  obcordatis;  leguminibus 
tetragonis  incurvis. 

C.  varia'L.;  repcns  ;  caule  prostrato  flexuoso;  stipulis  dis- 
tinctis lanceolatis  ;  Icguminibus  angulatis  longissimis  rcctis. 

B...  R. 

•201.  De  Amarylliue  principis  ,  nova  specif.  ;  auct.  Principe 
Saxm-Dyk..  [Nov.  acta  curios,  nat.  Bonnce ;  Tom.  X,  p.  i53 
1821.) 

Spallia  subtrijlora,  Jloribus  nutantibus  basi  tubulosis ,  tubo  limb 
incequalis  longhudine  out  longiore ,  fauce  glabra,  foliis  oblongi 
basi  angustioribus  discoloribus  (  originaire  du  Bresil,  tres-voi- 
sine  dc  V Amaryllis  reginai ).  La  description  est  accompagnee 
d'une  figure. 

202.Topographisches  Verzeic.iiniss  der  Pflanzensammltjng  von 
C.  F.  Eckxon.  —  Catalogue  topographique  de  la  collection 
de  plantes  de  C.  F.  Ecklon.  Livrais.  ire,  indiquant  lcs  loca- 
lity's et  la  floraison  des  especes  de  Coronaires  et  d'Iridecs  ob- 
servers et  recueillies  au  Cap  de  Bonne-Esperance.  52  p.  in- 
8°.    Eslingen  ,    1827.    (Dansk    Litteratur-Tidcnde ;    1827, 

n°  5r.) 

M.  Ecklon  est  un  jeune  botaniste  plein  de  zele,  qui,  ne 
Apenrade  en  Danemark,  a  etc,  pendant  plusieurs annces,  aide- 
pharmacien  au  Cap,  et  y  a  recueilli  et  observe  beaucoup  de 
plantes.  Son  herbier  du  Cap  se  compose  deja  de  2,800  especes, 
parmi  lcsqucllcs  il  n'y  en  a  pas  moins  de  375  des  deux  families 
cnoncccs  dans  le  titre;  il  indique  127  especes  comme  nouvelles, 
en  avouant  toutcfois  qu'etant  si  eloigne  de  I  Europe,  il  ignore 
si  beaucoup  de  ces  especes  n-'ont  pas  deja  ete  publiees  par  les 
botanistes  europeens  ,  dont  plusieurs  se  sont,  en  effet,  occupes 
beaucoup  de  la  llore  du  Cap. 

M.  Ecklon  distingue  6  regions  de  vegetation  differentes ,  la 
ire,  depuis  le  niveau  de  la  mer  jusqu'a  une  elevation  de  5oo 
pieds;  20  region  du  Leucadendroh  argenteum ,  jusqu'a  une  hau- 
teur de  1000  p.; 3°  jusqu'a  2,000  p.;  //'la  region  des  montaghes 
proprement  dite  jusqu'a  3, 000  p.;  5°  jusqu'a  3,5oo;  region  du 
plateau  de  la  montagne  de  la  Table,  oil  Ton  trouve  dans  les  hi- 
vers  rigoureux  <le  la  glace  el  de  la  neige;  6°  region  superieure, 

18. 


.>-(>  Botaniqui . 

jusqu'a  li.iioo  p.  Quelques  cimes  sont  couvertes  de  neige  cha 
que  hiver.  Vbici  les  genres  des  2  families  indiquees,  qui  crois 
sent  dans  ccs  6  regions,  ainsi  que  le  nombre  d'especes  de  cha- 
cun , recueillies  par  I'auteur. 

Tulipa  i,   Lichtensteinia  i ,  Hyacintkus  i,   Alocl\,   Tricho 

manthe  i  ,  Veltheimia  i,  Drimia  r> ,  Eucomis  i  ,  Eriospermum 

i,   Lacfienalia  iT>,  Cyanella  3,  Gethyllis  3 ,  dont  i  nouvelle , 

Forbesia  ,  nouveau  genre  < ree  par  M.  Ecklon  ,  (sans  doute   en 

I'honneur    du  jeune  botaniste  John   Forbes,  morl    dans   un 

voyage  fait  aux  frais  de  la  Societe  d*horticulture  de  Londres    . 

XBypoxis plicata  Lin.  et  i  esp.  nouv.  appartiennenl  a  ce  genre, 

I. anuria  i ,  Dilatris  i,  Tulbaghia  \,  Albuca  a  ,  Agapanthus  l  , 

Ornitkogalum    9,    dont    1    nouv.,  Androcymbium    /j ,  donl    a 

nouv. ,  Amaryllis  3,  Brunstvigia  5  ,  dont  1  nouv.,  Cyfthantus  3, 

Hcssea  1,   Strumaria  1,   Htvinnnthus  \  ,  Hypoxis  23,  donl    '> 

nouv.,  Iris  1,    fieusscuxia^i,   dont  ao  nouv.,  Freuchenia  1, 

nouv.  genre  tree  par   M.  Ecklon    (  et  dedie    an    pastpur  da- 

nois  Freuchen ,  grand  connaisseur  de  mousses  );  ce  genre  esl  le 

chainon  intermcdiaire  qui  unit  le  Vieusseuxia  an    Woirea,  dont 

I'auteur  enumere  11  esp*,  dont  9  nouv.;  ffredotvia,  nouveau 

genre,    (dedie    a   I'auteur    de    la    Flore   du    Mecklenbourg)  , 

avec  1  esp.  qu'on  avail  rangee  jusqu'a  present   sous  le  Morcea ; 

Aristea  7,  dont  4  nouv.,  Galaxia  '.'>,  dont  1  nouv.,  Wachendor- 

fiti  5,  Ferraria  3,  dont  1  nouv.,   Romulea  17,  dont  8  nouv., 

Gcioorrhiza  16,  dont    12  nouv.,  IVcihca ,  nouv.  genre   (dedie 

a    I'auteur    des   Rubus  allemands  a  qui  Sprengel  en  a   deja 

dedie  un  )  avec  2  esp. ,  savoir  Ylxia  excisa  Linn,  et  1   nouv.; 

Hesperantha  10,   dont  5  nouv.;   Agretta,  nouv.  genre  distrail 

de  Yfxia  Linn.,    avec  5  esp.,  dont   3    nouv.;  Ixia  3i,  dont  19 

nouv.;  Freesea,  distrait  du  Fritonia,  avec  3  nouv.  esp. ;  Lape) 

rousia  3,  dont  a  nouv.;  Diasia  1,  Babiana  22,  dont  11  nouv.; 

Antholyza  5,  dont  1  nouv.;  M'atsoiua  17,  dont  8  nouv.;    Veu 

bcria,  nouv.  genre  (nomme  d'apres  le  l)r  Neuber  a  A.penrade  , 

avec  5  esp. ,  dont  2  nouv.  et  3   distraites  des  genres  Gladiolus 

el   ll'alsonia ;  Gladiolus  33,   dont  12  nouv.;   HebeaS,  donl    > 

nouv.;  Bcrtea,  nouv.   genie    dedie  a  un  ami  de  I'auteur  qui 

voyage  au  Cap);   2  esp.  disir.   du   genre  Gladiolus;    Micran- 

ihus  /, ,  dont  3  nouv.;  Agtpea  1.  \u  lieu  de  creer  tan!  de  genres 

nouveaux,  M.  Ecklon  aurail  peut-etre  mieux  fail  de  les  indi 


B^tanique.  %nn 

quer  simplement  conime  sous-genres.  II  a  soin  de  designer  pour 
chaque  espece  la  localite,  la  qualite  du  terrain,  la  hauteur  au- 
dessus  <lu  niveau  de  la  mer,  et  le  nom  de  celui  qui  l'a  decou- 
verte.  On  a  recemment  donne  dans  la  Gazette  de  botanique,  in- 
titulee  Flora,  1827,  n°  27,  1111  recit  interessant  d'une  excursion 
botanique  de  M.  Ecklon  au  sommet  de  la  montagne  de  la  Table. 
Nous  yapprenons  que  M.  Ecklon  a  fait  du  Selago  corjmbosa  Lin. 
un  genre  particulier  sous  le  nom  de  Noltea,  ne  sachant  pas  que  le 
professeur  danois  Schumacher  a  deja  applique  le  nom  de  Nolte 
a  un  nouveau  genre  de  plantes  de  la  Quince ,  qui  sera  decrit 
dans  le  3e  vol.  des  Memoires  de  la  Soc.  roy.  des  Sc.  de  Copen- 
hague,  section  d'hist.  natur.  D. 

203.  Nouvelle  description  du  Benincasa  cerifera  Savi;  pai 
M.  Delile.  {Memoir,  de  I' Acad.  roy.  des  Sc.  de  V Institut de 
France  ;  Tom.  VII  ,  p.  3c;5,  1827.  ) 

M.  Savi  avait  decrit  cette  plantc  dans  la  Bill,  ital.,  Tom.  IX, 
pag.  1 58;  et  il  avait  accompagnc  la  description  d'une  figure. 
M.  Delile  recut  des  graines  de  cette  plante  dela  part  de  M.  Jac- 
quin,  de  Vienne.  Ces  graines  semees  au  jardin  de  Montpellicr 
ont  produit,  en  1822,  des  plantes  vigourcuses  semblables  a 
celles  du  giramum  ,  et  repandent  une  odeur  de  muse. 

M.  Delile  a  profite  de  cette  eirconstance  pour  decrire  a  son 
tour  le  Benincasa  d'une  maniere  tres-detaillee. 

II  a  recoimu  que  les  fleurs  etaient  ou  hermaphrodites  011  ma- 
les, que  lesetamines  etaient  libres  au  nombre  de  trois,  circons- 
tances  principales  sur  Iesquelles  esl  fonde  le  genie  tie  M.  Savi. 

Le  fruit  se  couvre  d'une  cire  glauque  analogue  a  la  couche 
pulverulenle  qui  recouvre  les  prunes.  C'est  une  baie  ovoi'de,  he- 
rissee  de  poils  dans  sa  jeupesse,  et  dpnt  la  tranche  horizon  tale 
presente  trois  placentas  partages  chacun  en  deux  lames  recour- 
bees  vers  l'exterieur  du  fruit,  et  garnies  de  plusieurs  masses 
d'ovules. 

L'auteur  pense  que  le  genre  Benincasa  doit  etre  caracterise 
principalement  par  la  nature  speciale  de  1'enduit  pulverulent  du 
pericarpe. 

204.  Memotrk  Sl  1.  11  genre  Sai.ix  el  sin  la  I'ainille  natur.  lie 
des  Aineiitacees;  par  l>.  C.  Dumortier.  [Bydragen  tot  de na- 
tuurkund.  Wetenschappen  ;  Tom.  ler,  n"  j,  pag.  44.' 


278  Botanique. 

L'auteur  divisc  la  famille  des  Amentacces,  en  3  sections,  sous 
les  noras  dc  Betulacees,de  Platanees  ct  de  Salicinecs.  II  se  livre 
cnsuite  a  des  considerations  snr  lcs  caracteres  que  les  botanis- 
tesont  employes,  depuis  Linne,  pour  etablir  unc  division  me- 
thodique  dans  le  genre  difficile  des  sanies.  Le  caractere  le  plus 
constant ,  et  qui  est  en  mcmc  temps  en  rapport  aver  les  aflini- 
tes  naturelles  des  especes ,  lui  parait  etre  la  position  du  nec- 
tairc  relativement  anx  etamines  eivirc  versd. 

II  divide  done  le  genre  Salix  de  la  maniere  suivantc  : 

ire  serie  :  CapriSalix.  Stamina  e  latere  nectarii. 

ire  sect.  Fetrix  Caesalp.  Stamina  i  libera,  ex.  Salix  ineuba- 
cca,  repens ,  vcrsi folia ,  phylicifolia ,  aurita,  clnerea,  cineras- 
cens,  capran. 

ie  sect.  Vimen  Plin.  Stamina  2;basi  monadelpha.  ex:  S.vi- 
minalis,fissa,  incana,  scringiana,  rubra ,  crowcana,  mollissima. 

3e  sect :  Helix  Theophrast.  Stamen  i,  anthera  4-locularis.  ex. 
S.  helix ,  purpurea,  lambertiana  ,/orbiana. 

ae  serie;  Fiti-Salur.  Stamina  e  centro  nectarii. 

/tesect.  Amerina  Plin.Nectaiium  obtusum.  ex:  S.  Babjlonica? 
triandra  ,  alba ,  vitellina  ,  fragilis ,  pentandra. 

5esect.  Chamoelix.  Nectarii  lamellae  acuta?,  ex  :  S.  rctusa,her- 
bacea ,  reticulata. 

Une  autre  division  que  L'auteur  propose  ensuite  est  fondee 
sur  les  etamines  seules;  elle  offre  8  sections  sous  lcs  noms  de 
Salices  monandroe ,  monadelphce  diandra- ,  diandra-  lateralis, 
diandree  centrales  ,  acutilobcc  ,  diandra*  centrales  obtusilobcc  , 
triandrcc,  jientandtaj ,  ct  hermaphroditas. 

2o5.  Sun   i.k  genre  nouvi.au  Ac.tinomyce  ctabli  par   Meyen. 
( Linncea;  juill.  1827  ,  p.  /|3°>-4  '1  \. ) 

Apres  line  description  bien  detaillce  (run  c'ryptogame  de 
consistance  gelatin euse  trouvesur  une  substance  animale  en  de- 
composition dans  l'cau,  M.  Meyen  examine  le  pen  de  faits  con- 
mis  sur  les  cryptogames  aquatiqucs.  II  propose  de  former  un 
groupe  particulier  de  la  grande  fainille  des  cryptogames ,  sous 
lenom  de  Hydrotremellinece.  Ce  groupe  ne  renfermerait  que  les 
cryptogames  produits  sur  des  substances  animates  en  decom- 
position; les  autres  cryptogames  aquatique6  constitueraient  le 
groupe  drs  Hydroncmatieh  de  Cams.  L'auteur  donne  les  phra- 
ses generiques  el  specifiques  suivantes 


Botanique.  271) 

Actbiomyce ;  sporidochia ,  cellulis  hyalinis  simplicibus  enor- 
miter  et  multipliciter  ramificantibus  spoils  impletis,  substantia 
uniformi  gelatinosa  hvalina  indnia. 

A.  Harkelii;  forma  irregulari-sphaeroidea,  gelatinosa,  duri- 
tie  ad  basin  augeate  usque  ad  consistentiam  cartilaginosau),  co- 
lore hyalino-subcoeruleo.  B.  .  .  r. 

2o6\  OBSERVATIONS    MYCOLOGIQUES    ET   ENUMERATION  DES  CHAM 
riGNONS   DES  ENVIRONS  DE  PaVIEJ    par  JOS.   BeUG  AM  ASCHl.   (  BL~ 

blioih.  italiana ;  n°  in,  mars  I&25.J  Voy.  le  Bull.,  Tom.  IV, 
n°  279,  mars  1826. 

L'auteur  continue  a  decrire  des  Cortiaaria  lYrs.  des  Lepiota 
Id. ;  Amtinitte  Id.  ;  Morchclla  ,  Phallus  ,  Clathrus  ,  Trichia  . 
Gcastrum,  Lycoperdon.  II  a  mis  a  profit  les  conseils  du  Bulletin,' 
en  presentant  de  front  les  caracteres  distinctifs  des  cspeces 
nuisiblcs  qui  se  rapprochent  leplus  des  especes  comestibles. 

207.  Resume  methodique  des  classifications  des  thalassio- 
phytes;  par  Benj.  Gaillon.  [Article  extrait  du  53e  vol.  du 
Diction,  ilex  sc.  natur.)  I11-80  de  ~hj  p.  Strasbourg,  182(8;  Le- 
vrault. 

L'auteur  a  modifie  dans  cet  article  la  classification  de  Lamou- 
roux.  11  divise  les  thalassiophytes  en  deux  coupes  :  SymphtssiSt 
tees  (  a  tissu  cellulaire  continu  ,  sans  diaphragmc  transversal ) 
et  Diaphtsistees  (a  cloisons  oifrenl'ouceinens  cellulaiivs,  trans 
versaux,  internes). Les Symphysistees  renferment  4  ordres:  1" 
les  Fucacees  qui  renferment  les  genres  Fucits ,  Laminaria ,  Aga 
1  tun,  D a iv illce a  ,  Otmundaria ,  Sargassum ,  Halydris,  Cjrsto- 
scira,  Himanthelia ,  Desmaresda,  Furccllai  ia;  %°  les  Floridees 
qui  comprennent  les  genres  Claudea,  Delcsseria,  Odonthalia , 
Delisea,  Dawsonia  ,  Halymenia ,  Chondrus ,  Ptiloya,  Gratelou 
/'ia ,  Gelidium,  Laurencia,  Plocarnium,  Acahthophora,  Ffypnea, 
Dumontia ,  Gigartina,  Polyides ,  Sporochnus,  Lomentaria  ,  Bon- 
nemaisonia  ;  3° les  Diet  vol ecs  qui  comprennent  les  genres  drnan- 
sla,  Dictyopteris,  Dictyota,  Padina,  Asperoeoecus ;  4°  Ulvacees 
qui  comprennent  les  genres  Flabellaria,  Viva,  Caulerpa,  Ilea, 
Bryopsis ,  Spongodium. 

Les  Diaphysistees  renferment  deux  ordres  :  iu  les  Apldomi- 
dees  (a  diaphragmes  visibles),  <|ui  coraprend  les  genres  Chloro- 


280  Botaniqiie. 

iritum,  Ceramium,  Grijfithsia ,  Lyngbya ;  2"  lcs  Phloiiiidcci 
a  diapliragmes  obscurement  visibles  ,  <  j  1 1 L  comprend  les>genre£ 
Boryita ,  Gaillona,  Hutchinsia,  Spltacelaria ,  Dasytrichia ,  Rho 
domela,  Ckampia,  Chorda.  Chacun  de  cos  genu-,  esl  longue- 
ment  decrit  el  discute  dans  le  texte;  il  se  trouve  accompagne 
de  remuneration  des  especes  el  des  figures  qu'en  ont  publiees 
!es  auteurs  les  plus  es times.  R. 

208.  Memoirf.  sur  quelques  plantes  cryptogames  dii  grand 
duche  de  Luxembourg;  par  M.  L.  Marchand.  Bydragen  tot 
de  natuurkund.  fVetenschappen  ;  Tom.  I,  n°  U,  1826,  p.  406. ' 

Ce  memoire  est  un  extrait  d'un  ouvrage  que  I'auteur  s'est 
propose  de  publicr  a  Paris  sous  le  titre  :  Fascicule  de  Crypto- 
games die  grand  duche  de  Luxembourg,  avee  des  planches  de 
M.  Redoute.  Ses  observations  et  ses  descriptions  se  rapportent 
a  des  champignons  des  genres  Mcidium ,  Puccinia,  Uredo , 
Geastrum  ,  Boletus ,  Agaricus ,  Clavaria  ,  Morchella  ,  et  Peziza. 
En  dernier  lieu  il  decrit  line  espece  d'agaric  nouvelle  sous  le 
110m  d'A.  Redoutei  ;  stipite  gracili ,  nudo  ,  fistuloso ,  pallide  vi 
lescente;  pileo  nudo,  non  striato  ,  obtuse  mamillato ,  cyanco  ;  la 
mellis  liberis ,  bi-acutis,  virescentibus.Uespeee  esl  figuree  dans 
le  fascicule  deja  cite. 

209.  Especes  df.  Rhizomorphes  indigenes  des  Pays-JSvs;   pai 

H.  C.  Van  Hall.  (Ibid. ;   torn.  1",  n"  ■  ,  pag.  66.) 

i°  Rhizomoi  pha  subcorlicqlis.  Pers. 

20  Rh.  solidiuscula  Van  Hall;  sub  teres,  inlus  solida,  compacta  . 
cpidcrmidc  laxiuscula,fusca  autjerrugiuea,  junior i  relate pubes- 
1 etiic,  rami's  sparsis  raro  anast&mosantibus.  Voisine  de  la  Rh. 
subterranca.  p  scabra  I\ees  d'Esenh.  Trouvee  sur  un  Populus 
Tremula. 

3°  Rh.puiealis  Mart. 

4°  Rh.  sctiformis  Marl. 

210.    Description    du    Rhizomorpha  cingens;  par  le  menu 
{Ibid. ;  loin.  II,  n°.  2 ;  1827,  pag.  222.) 

Rh.  cingens  Van  Hall;  teres,  capillarit,  simvlex , glabra ,  ni- 
tida ,  atra,  apicibus  fuscis;  arborum  trunco:   directione  scepitu 
bliaue  1  ingent 


Botanigue.  2S1 

L'espece  est  voisine  de  la  Rh.  setiformis.  L'auteur  l'a  trouvoo 
sur  des  troncs  de  cheries  et  d'ormes. 

31  j.  Description  uks  Agarics  lactescens  tin  grand  duclie  de 

Bade  et  dcs  regions  voisincs,  poni'  servir  a  la  Toxicologic;  par 

l'auteur  dc  la  Flora  Badensis  Alsatica  (M.  Gmelin);  avec  fig> 

{Magaz.fur  Pharmacie ;  janv.  1825,  p.  3.) 

Lcs  especes  d'agaric  qui  sont  decrites  ici  sous  les  rapports  de 

laBotanique,  de  la  Bromatologie  et  de  la  Toxicologic,  sont  lcs 

suivantcs  :  Agaricus  deliciosus  ,   A.nccator,  A.  pyrogalus  ,    A. 

zonarius,  A.  piperatus ,  A.  actus,   A.  azonitcs ,  A.plumbeu's  ,  A. 

albido-roseus  fl.  bad. ,  A.  theiogalus ,  A.  camphoratus ,  A.  lacti- 

lliius  dutch ,  A.  rufits,  A.  viridis.  —  Deux  bonnes  figures,  I'niie 

dc  V Agaricus  deliciosus  et  1'autre  de  \'A.  necator,  sont  ajoutees 

a  ce  memoire.  II  nous  semble  qu'au  lieu  de  faire  ligurcr  deux 

especes  connucs,  l'auteur  aurait  niieux  employe  les  gravities, 

en  reprcsentant  son  espece  nouvelle. 

212.  Eloge  historiquede  M.  Lamouroux  ;  par  un  dc  scs  Klcvcs. 

I11-80  de  38  pag.  Caen,  1828;  impr.  de  Poisson,  Paris; Louis. 

Nous  avoris  deja  fait  connaitre  dans  le  Bulletin  (  Tom.  V,  n° 
a/|8  et  VI',  309)  les  litres  scientifiques  de  Lamouroux.  Lc  tribul 
que  lui  paic  aujourd'hui  un  dc  ses  eleves  est  destine  a  (aire  rcs- 
sortir  scs  qualities  plutot  que  ses  talcns  et  ses  connaissances,  a 
peindre  l'homme  encore  plus  que  le  savant. 

2i3.  Notice  biographioitf.  sur  M.  Bosc. 
Louis  Augustin  Guillaume  Bosc  naquil    a  Paris  le  29  janviei 
t      i"'i<).  Fils  de  Bosc  d' Antic,  Tun   :les  medecins  tie  Louis  XV,  il 
/     sura,  pour  ainsi  dire,  en  naissanf,  le  goui  dcs  sciences  natiirelles 
Force,  par  desrevers  qui  renverserent  la  fortune  de  son  pere,  de 
chcrcher  des  ressourccs  par  lui-ineinc,  il  But,  a  i5  ans,  sc  pro- 
curer une  existence  independante,  et  liit  employe  au  bureau  <lu 
coni role  general,  cree  par  M.  Taboureau,  el  qui  ful  depuissup- 
prime  par  M.  Necker,  pendant  son  premier  ministere.  En  1  778, 
M.  Bosc  Cut  nomine  secretaire  general  de  I'intendance  des  Posies 
Proliiant  de  tous  les  instans  que  ses  fonctions  pouvaient  lui 

laisser,  il  s'oeeupa  ;ivir  ardeur  des  sciences  nahirelles,  vers  leS 

quelles  son  goiu  le  portail  naturellement,  el  il  publia  plusieurs 
memoires  dansle  Tournal  de  Pkj  siquc.  (<•  ful  vers  cetteepoqupj 


282  Botanique.  N°2i3 

qu'assistant  a  une  lecon  de  M.  do  Jussieu,  il  cut  occasion  dc 
fairc  connaissance  avec  madame  Roland  el  son  tnari.  Son  carac 
ttio  ferine  ct  loyal ,  en  harmonie  aver  celui  tic  so  nouveaox 
amis,  leur  amour  mutuel  pour  tonics  Ics  idecs  grandes  et  gene- 
reuses,  lircnt  bientdt  naitre  entre  eux  une  amitie  qui  oe  se 
dementit  plus.  Lorsque  Roland  ful  porte  an  ministere  dc  I'in 
terieur,ilnommaM.  Boscala  direction  generale  des  posies, que 
celui-ci  conserva  jusqu'a  ce  que,  partageant  lamauvaise  fortune 
de  ses  amis,  il  se  vit  proscrit  et  oblige  tic  se  cacher  pour  sous- 
traire  sa  tete  a  I'echafaud.  II  ne  cessa  cependant  dc  donner  a 
madame  Roland  incarceree  les  preuves  du  plus  sincere  attache- 
ment.  On  sait  assez  quels  perils  il  cut  a  braver,  et  quelle  in— 
fluence  il  exerca  sur  les  dernieres  resolutions  de  cette  femme 
celebre.  Bosc  osa  lui  conseiller  d'attendre  la  mort;  ct  ce  conseil 
lit  ressortir  I'energie  de  caractere  de  ces  deux  grandes  ames.  Ca- 
che dans  la  foret  de  Montmorency,  a  Ste-Radegonde ,  M.  Hose 
y  vecut  errant  jusqu'au  renvcrsement  de  Robespierre.  Ce  fut 
dans  cette  retraite  qu'il  recueillit  un  proscrit  comme  lui,  Lare- 
veillere-Lepeau,  quifut  depuis  membre  duDirectoire ;  ce  fut  la 
encore  que,  sous  le  faite  d'une  porte  de  la  chapelle  de  Ste-Rade- 
gonde, il  caclia  le  nianuscrit  des  memoircs  que  madame  Roland 
avait  confie  a  son  amitie  et  qu'il  sc  hata  tie  livrer  an  public  des 
que  le  temps  (\c  la  persecution  Tut  passe. 

En  1797,  M.  Bosc  fut  nonimc  consul  aux  Etats-Unis  d'Ame- 
rique  ;  mais  le  Congres  ne  recut  pas  scs  pouvoirs;  et,  libre  de 
toutsoin,  M.  Bosc  enriclitt  la  science  des  observations  110111- 
brcuses  de  botanique,  de  zoologie  et  d'agriculture  qu'il  avait 
l'ecucillics  dans  ce  pays  alors  si  pen  explore. 

Revenu  en  Europe,  3VT.  Bosc  fut  nomine  I'un  des  administra- 
tieurs  tics  hopitaux  civils  de  Paris,  et,  dans  lc  pen  de  temps 
qu'il  remplit  cette  place,  il  donna  dc  nouvelles  preuves  de  son 
amour  pour  le  bien.  Cost  par  des  visiles  journalicres  et  des  in- 
vestigations severes  qu'il  s'assurait  tic  [.'execution  tie  scs  ordres, 
ct  qu'il  detruisit  une  foule  tic  ces  alms,  qui,  pour  d'etre  pas 
apertus,  n'en  sont  pas  inoins  prejudiciables  au  soulagcineiil   tics 

pauvres  malades.  Sous  le  consulat ,  le  gouvernemenl   chargea 
M.  Bosc  de  parcourir  I'ltalieel  laSuissedans  I'interel  des  scien- 
ces; et  ce  fut   pour  lui   une  nouvclle  occasion  d  ajoutor   a  ses 
tt  ■  connaissam 


Botanique.  283 

En  i8o3,  sous  le  ministere  tie  M.  Chaptal ,  il  fut  nomme  ins- 
pecleur  des  pepinieres  de  Versailles ;  trois  ans  plus  tard,  on  lui 
confia  la  surveillance  de  toutes  les  pepinieres  dependantes  du 
ministere  de  l'interieur.  Ce  fut  le  iiaoutdc  la  merae  annee 
qu'il  fut  nomine  a  Hnstitut ,  section  d'economie  rurale  et  d'a- 
griculture.  En  Janvier  1819,  il  fut  appele  au  conseil  d'agricul- 
ture  cree  pies  le  ministre  de  l'interieur;  et ,  six  mois  plus  tard, 
il  fut  fait  membre  de  la  legion  d'hoiineur.  En  181 4,  L'empereur 
Alexandre  voulut  entrelenir  un  hommc  dont  la  vie  avait  etc 
consacree  a  des  travaux  aussi  utiles;  il  passa  une  soiree  entiere 
chez  ce  savant.  L'empereur  d'Autriche  sut  aussi  l'apprecier  et 
desira  lui  laisser  un  tdmoignage  de  son  estime. 

En  Janvier  i8a5,  M.  Bosc  fut  nomine  a  la  chaire  de  pro- 
fesseur  de  culture,  devenue  vacante  au  Jardin  du  Roi  par  la 
mort  de  M.  Thouin ;  mais,  deja  atteint  de  la  douloureuse  et  lon- 
gue  maladie  a  laquellc  il  a  succombe,  il  ne  put  operer  tout  le 
bien  qu'il  desirait;  et  cette  circonstance,  qu'il  deplorait  \ive- 
ment,  contribua  sans  doute  a  avancer  ses  tlerniers  momens. 

M.  Bosc  a  public  un  grand  nombrcdememoires  dans  le  Jour- 
nal d'Histoire  Naturelle ,  dans  le  Journal  des  Mines,  dans  les 
Memoiresde  la  Societe  d'Agriculture  et  ceux  de  la  Societe  d'En- 
couragement.  L'un  des  continuatcurs  de  Buffon,  il  a  dorine 
l'histoire  des  coquilles,  des  vers,  et  des  crustaces;  collaborateur 
du  Nouveau  Dicliouaaire  d'Histoire  Naturelle,  il  Pa  enricbi  d'un 
nombre  considerable  d'articles;  l'un  des  redacteurs  du  nouveau 
coins  d'agriculture,  il  porta  presque  seal  le  poids  de  cette  vaste 
entreprise;en(inila  fourni  de  nombreux  memoires  au\^//nales 
de  V agriculture  franchise,  dontilpartageait  la  redaction  avecM. 
Tessier.  Sousle  ministere  de  M.  Decazes,M.  Bosc  avait  ete  charge 
d'une  statistique  agricole  el  botanique  des  vignes  de  France; 
deja  plusieurs  voyages  avaient  etc  entrepris,  et  de  nombreux 
materiaux  etaient  amasses ,  [orsque  tout  a  coup  M.  de  Corbiere 
s'opposa  a  ['execution  de  cette  entreprise.  Ce  fut  sous  le  meme 
ministere  que  furent  supprimees  entierement  les nombreuses pe- 
pinieres elevees  avec  tanl  de  dais  el  de  soins,  qui  etaient 
d'une  si  grande  ressource  pour  noire  agriculture ,  et  dont  la 
direction  generale  avail  ete  confine  a  M.  B.osc. 

M.  Bosc,  que  le  Bulletin  s'honorait  de  compter  aussi  au  nom- 
bre de  ses  cooperateurs,  a  succombe  le  tojuillel  1828  a  une  ma- 


,,s  i  Zoologie. 

ladie  cruellequi  depuis  Long-temps  lui  faisail  prevoir  sa  fin,  An 
milieu  de  ses  douleurs,  son  courage  ae  le  quitta  pas;  el  il  savail 
cacherasa  famille  desolee  el  a  ses  nombreux  amis  une  grande 
paxtle  de  ses  souffrances  (Voy.  le  Ballet. ;  Tote.  \\  ,  n "  \<j-  ), 

ZOOLOGIE. 

ii/,.  Uebersicht  ties  gf.sammte*  Tin erreichs ,  etc. Tableau 

general  dn  regne  animal;  par  Fifciwus  et  Carus.  Gr.  in-fol. 
<le  a  feuih;  prix,  12  gr.  Dresde,  1H26';  Arnold. 

21 5.  Planches  de  Sera.  Locupletissimi  rerum  naturalium  The- 
sauri accurata  Description  etc.  (  Voy.  le  Ihdlct.;  Tome  \l\. 
n°  1 83).  Liviaisons  XIII  a  XXI. 

Les  livraisons  publiees  jusqu'a  ce  jour  contiennent  les  plan- 
ches dn  3e  volume  de  Pom  rage  de  Seba.  Les  li\  raisons  que  nous 
annoncons  ne  renferment  «jne  des  planches  du  ier  vol.  de  eel 
ouvrage.  Ces  planches  montrent  que  les  cuivres  dont  a  prOfite 
pourcette  edition  sont  trcs-bieu  conserves,  car  les  epreuves 
ensonl  generalemenl  tres-bonnes.  Elles  representent  desplan- 
tcs,  desanimaux  divers,  surtout  des  Mammiferes,  des  Oiseaux 
et  des  Pieptiles. 

Le  commencement  du  texte  on  de  Implication  des  planches 
est  compris  dans  la  i3e  livraison.  Gette  explication  de  deux 
i'enilles  commence  a  la  ire  plamche  du  vol.  JII ,  et  6ml  a  la  plan 
che  48  du  meme  volume.  Les  auteurs  pni  generalemenl  de- 
termine ionics  les  especes  Bgurees,  en  accompagnanl  leur  <h- 
termination  des  synonymes  necessaires,  et  en  empruntant  au 
texte  de  Seba  le  petit  nombre  d'observations  qui  pouvaient  of- 
frir  de  Pinteret.  p 

216.  Faune  Francaise  ,  on  Histoire  naturelle ,  generate  el  par- 
ticuliere  desanimaux  qui  se  trouvenl  en  France,  constam 
ment  ou  passagerement,  a  la  surface  du  sol,  dans  les  eaux 
qui  le  baignenl ,  el  dans  le  littoral  des  mers  qui  le  bornenl ; 
par  MM.  Vieixlot,  Desmarest,  de  Bi .ainviiile,  Ah.im  r 
Servh.i.e,  Lepelletieb  de  Saimi   Fargeau  el  W  u<  11  saeb 
lv.  des  fig.  d'apres  nature;  par  MM.  Pretre  et  Meunier. 
Par  livraisons  in  8°,  de  texte  el  de  planches  gravees.  Paris, 

,"'y   Levraull      Voy.  1<    Bullet   rles  ann    et  des  nom    ■ 


Zoologie:  2  8  5 

r8s3,To.  Ill,  n°  4o3  ).  Texte.  Livr.  XI  ct  XII,  Arancides, 

par  M.  Walckenaer;  XIII  et  XIV,  Poissons,  par  M.  de  Blain- 

ville;  W,  \\  J,  XVII,  Oiseaux,  par  M.  Vieillot. —  Planches. 

Livr.  XI  a  XVII.  (Toy.  lc  Bullet,  do  1824,  To.  I,  n°  45o. 

La  derniere  livr.  annoncee  est  la  ioe,  numerotee  par  erxeur 

5e,  lcs  5  premieres  etant  doubles). 

Cot  ouvrage,  long-temps  suspendu,  vient  d'etre  repris,  el 
I' on  assure  (pie  rien,  desormais,  n'en  ralentira  la  publication 
reguliere.  Nous  avons,  lors  de  son  debut,  fait  cohnaitre  le  plan 
que  les  auteurs  onteoneu  pour  son  execution,  nous  renvoyons 
nos  lecteurs  a  ce  qui  en  a  ete  dit  alors.  Mais  nous  croyons  de- 
voir leur  rappeler  que  I'ouvrage  formera  90  livr.  de  10  pi.  cha- 
eune,  et  de  5  feuil.  de  texte,  el  que  l'editeur  actuel  s'engage  a 
en  faire  paraitre  regulierement  a'u  moms  une  par  mois". 

Le  prix  de  chaque  livr.,  lexte  et  planches  compris,  est  ainsi 
lixe  :  pap.  ordin. ,  fig.  noires ,  4  fr. ;  color.,  10  fr.  Pap.  velin, 
fig.  color,  in-40,  i5  fr. ;  fig.  eol.,in-4°,  et  noires  av.  la  lettre, 
20  fr. 

Les  Vertebres  formeront  1  seul  vol.  divise  en  4  parties,  pour 
les  Mam  mi  feres,  lcs  Oiseaux,  les  Reptiles  et  les  Poissons. 

Les  Tnsectes ,  1  vol.  divise  en  2  parties. 

Les  Insectes  apteres ,  1  vol.  divise  en  (>  parties,  pour  les 
SUceurs  <  1  Arachnidos,  lcs  Axaignees,  lcs  Crustaces,  etc. 

Les  T ers ,  1  vol.  divise  en  2  parties. 

Les  JWoilusgues,  1  vol.,  et  lcs  Zoophytes  un  dernier  volume 
divise  en  5  parties. 

Le  nombre  des  planches  avait  d'ahord  ete  fixe  a  800;  mais 
d'apres  le  desir  manifeste  par  quelques  naturalistes ,  que  les 
animaux  domestiques  ei  les  larves  des  Insectes hexappdes  soienl 
figures  dans  cet  ouvrage,  on  en  a  porte  le  nombre  a  qoo. 

On  doit  vivcmcni  regretter,  ei  l'editeur  nc  sera  certainemenl 
pas  le  dernier  a  eprouver  ces  regrets,  que  Ton  n'ait  pu  sous- 
crire  isolement  a  chacune  des  G  grandes  divisions  de  eel  ou- 
vrage. Dans  la  generalite  ,  ce  livre  n'esl  mile  et  accessible  qu'a 
un  petit  nombre  d'amateurs ;  an  lieu  (pie  chacune  deses  divi- 
sions est  iii'ccssaire  aux  naturalistes  tpii  cultivent  lcs  diverses 
parlies  de  la  science.  Si  uric  seinhlahlc  cnlrepiise  etail  siisccp- 

tible  d'etre  execu tee  en  un  petit  nombre  d'annees,  l'editeur  en 
sci  ail  quitte  pom  laisscr  dormir  les  capitaux  pendanl  lememe 


a86  Zoologie. 

temps,  ct  a  la  fin  do  l'ouvrage,  de  vendre  les  parties  separees; 
niais  ce  calcul  nc  pent  s'appliquer  a  un  ouvrage  qui  demandera 
certainement  encore  8  on  10  ans  pour  etre  termine.  Nous 
exoyons  done  servir  la  science  et  les  interets  de  l'editeur,  en 
I'engageant  fortement  a  porter  les  auteurs  a  s'entendre,  pour 
que  les  divisions  puissent  se  traitor  comme  autant  d'ouvrages 
independans,  anxquels  los  amis  de  la  science  puissent  souscrire 
sans  prendre  los  parties  dont  ils  ne  s'occupent  pas. 

Le  plan  primitif  pour  l'execution  scientifique  est  constam- 
ment  suivi,  et  no  pout  donner  lieu  a  aucune  observation.  Les 
generalites  ne  seront  publiecs  qu'au  fur  et  a  mesure  i\r  la  ter- 
minaison  de  chacune  d'elles.  Nous  devons  done  nous  burner  a 
signaler  los  especes  nouvclles  on  rares  que  les  diverses  livrai- 
sons  que  nous  annoncons  pom  out  contenir. 

Oiskaux.  M.  Vieillot  decrit  quelques  especes  rares  on  pen 
connues,  mais  deja  decrites  par  lui  on  par  d'autres  dans  des 
ouvrages  anterieurs,lelles  sont  les  Sylvia  sardonia,  ruscicola, 
fuscescens ,  fulvescens ,  Celti ,  ictcrina ,  Jlaveola ,  Bone  Hi ,  cisti- 
cola;  le  Rcgulus  mystaceus ;  Tringa  rufescens.  (  Ccttc  especc 
indigene  a  la  Louisiane  a  ete  trouvee  en  Picardie  depuis  pen , 
oola  suffit-il  pour  la  classer  parmi  los  especes  de  France?)  7b- 
tanus  Glareolus;  Rallus  Bailloiri ;  Jnser  ruficollis  (dont  on  n'a 
vu  qu'un  individu  aux  environs  de  Strasbourg).  Anas  mullis- 
sima. 

Poissoxs.  M.  de  Blainville  comprend  dans  cette  Faune  le 
Myxine  glutinosa,  qui  n'a,  dit-il ,  jamais  ete  trouve  dans  nos 
mors,  mais  qui  s'y  trouvcra  probablement  quelque  jour,  puis- 
qu'il  existc  dans  les  mers  du  Nord.  Nous  pourrions,  avec  de 
semblables  motifs,  mettre  tons  les  animaux  du  monde  dans  la 
Flore  francaise.  Sous  le  nom  do  Raie  mignonne,  R.  mactdata, 
TM.  i\c  Blainville  et  M.  Prevost  distinguenl  de  la  Raie  commune, 
dont  on  la  regardait  comme  une  variete  d'lige,  une  especc 
commune  a  Dieppe  connue  dans  los  marches  sous  le  nom  de 
Raie  mignonne ,  Raie  douce,  petite  Raie.  M.  de  Blainville  donne 
sous  le  nom  do  Squalus  interims ,  la  description  d'une  nouvelle 
especede  Squalede  la  Mediterranee,  trouvee  par  M.  Lesueuti. 

La  synonymie,  dans  le  travail  de  M.  de  Blainville ,  manque 
quelquefois;  elle  o>i  souvenl  irregulieremenl  enoricee,ensorte 
que  Von  pourrait  prendre  des  especes  deja  bien  distinguees 


Zoologie.  287 

pour  ties  especes  ctablies  par  l'auteur.  Ce  travail  offre  du  reste 
beaucoup  d'pbservations  utiles  a  la  science. 

Araignees.  Le  travail  deM.  Walckcnaer,  tres-riche  en  obser- 
vations interessantes ,  niais  la  plupart  deja  publiees  jiar  ltd,  est 
tres-bicn  ordonne.  On  y  trouve  en  especes  nouvelles,  la  des- 
cription des  Alms  bilineatus }  erraticus,  Capreolus,  maculatus  ■ 
les  Thomisus  marginatus ,  abbreviates ,  viridis ;  les  Pldlodromus 
pallidas  et  rufus. 

Les  planches  tres-bien  executees,  comprennent  un  trop 
grand  nombre  d'objels  pour  que  nous  puissions  les  signaler.  D. 

9.17.  Rf.cherches  sur  les  ossfmens  fossiles  du  departement 
du  Puy-df.-D6me  ;  par  1'Abbe  Croizet  et  Jobert  aine ,  mem- 
bres  de  la  Societe  academiquc  dc  Clermont-Ferrand.  Tcxte, 
To.  Ier,  in-4°  de  224  p.  Planches  .VIIIe  et  IXe  livr.  Cler- 
mont-Ferrand, 1828,  Thibaud-Landriot;  Paris,  Dufour  et 
d'Ocagne,  Levrault,  Treuttel  et  Wurtz.  (Voyez  lo  Bulletin  ; 
Tom.  XI,  n°  229)  (1). 

Nous  nous  emprcssons  d'annoncer  la  continuation  de  cet  im- 
portant ouvrage  qui  nous  revele  l'existence  d'une  quantite  no- 
table d'animaux  aujourd'hui  aneantis.  Fruit  d'un  zclc  que  Ton 
ne  saurait  trop  citer  comme  cxemple  et  de  sacrifices  que  la 
position  des  auteurs  rend  plus  meritoires,  nous  nc  saurions 
assez  appeler  l'attention  et  l'interet  du  public  eclaire  sur  cet  in- 
teressant  travail,  qui  forme  unc  suite  indispensable  du  eelebre 
ouvrage  de  M.  le  baron  Cuvier. 

Nous  ferons  connaitre  sous  peu  les  resultats  geologiques 
consignees  dans  un  discours  preliminaire  etendu  et  bien  redige, 
qui  se  trouve  en  tcte  du  iei  vol.;  et  dans  un  2e  article,  les 
principales  observations  et  les  faits  zoologiques  concernant 
les  Carnassiers  et  les  Pachydermes  des  terrains  meubles  qui 
sont  decrits  dans  ce  ier  volume. 

Les  planches  des  deux  livraisons  que  nous  annoncons  sont 
executees  avec  le  meme  soin  que  les  precedentes.  Flics  repre- 
sentent  des  Cerfs,  des  Carnassiers  et  des  Pachydermes. 

218.  A  history  of  British  Animals,  exhibiting  the  descriptive 

(1)  It  y  aura  1  vol.  dc  tcxte,  chacun  dn  prix  de  11  IV.  So  c,  ;  les  1  > 
liv  raisons  de  planches  sont  du  prix  dc  .">  fr.  cliacnne. 


Zooiogie. 

characters.  —  Hsstoirs  des  animaux  de  la  Grande -Bretague , 

offrant  les  caraeteres  descriptifs  el  la  classification  des  genres 

el  <l( ts  especes  <!c  Quadrupedes,  d'Oiseaux,  de  Reptiles,  de 

Poissons,  dc  Molhisques  et  de  Radiaires  duRoyaume  Uni,  et 

contenanl  les  especes  indigenes,  extirpees  et  eteiutes,  ninsi 

que  celles  qui  arrivenl  periodiquenaenl  el  accidentellement ; 

par  .1.  Fleming.  In-8°.  Edinburgh  ,  1828. 

Cet  ouvtage  est  annonce  ayec  eloge  par  les  recueils  pcriodi- 

ques  de  la  Grande-Bre.tagne.  T.a  methode  que  1'auteur  a  snivie 

est  un  arrangement  dichotomique  ou    binaire,  dont  les  bases 

sont  exposees  dans  sa  Philosophy  of  Zoology  publiee  anterieure* 

nient.  Un  rcproche  qu'on  lit i  adresse,  rest  de  a'avoir  pas  indi- 

<pie  apivs  ohaque  uojoa  generique,  celui  de  1'auteur  qui  I'a  cree; 

ce  qui  est  il'antanl  plus  facheux  ,  que  M.  Fleming  ,  lui-menie  ,  a 

forme  1111  asscz  hon  noinhre  de  nouveaux  110ms.  Les  Mammi 

feres  qu'il  ileeiit  son!  au  nomine  de  u"o;  les  Oiseaux  an  nomine 

de  217  ;  les  Reptiles  de  12;  les  Poissons  de  170;  les  Mollusques 

de  597;  les  Radiaires  de  67;  et  les  Zoophytes  de  209.  L'histojre 

des  Crustaces,  des  Insectes,  etc. ,  remplira  un  second  volume. 

211).  Saggio  di  Zoologia  fossile.  —  Essai  sur  la  Zooiogie  fos 
sile,  ou  Observations  sur  les  fossiles  des  provinces  austro- 
venitiennes,  avec  la  description  des  montagnes  dans  lesquelles 
ils  se  trouvent;  par  Tom.  Ant.  Catli.i.o.  In-/,"  de  $/,8  pag.  , 
avec  .8  pi.  lithog.  Padoue,  1827;  Imprimerie  du  Seminaire. 

La  publication  de  eel  ouvrage  a  ete  annoncee  dans  le  Bullet., 
Tome  XI,  n°  228.  N'ayant  a  nous  occuper  ici  que  de  la  partie 
zoologique,  e.  a  d.  des  especes  fossiles  que  decril  M.  Catullo, 
nous  renvovons  pour  le  reste  a  la  partie  geologique  du  Bullet. 

Le  premier  chapitre,  ay  ant  pour  objet  les  montagnes  zooli 
thiques,  anterieures  a  la  formation  secondaire,  et  les  causes  qui 
les  ont  produites  ,  est  cntierement  du  ressort  de  la  Geologic 
Dans  le  second  chapitre ,  consacre*  aux  terrains  zoolithiques 
des  provinces  austro  -  venitiennes ,  posterieurs  a  la  formation 
des  terrains  intermediaires  ,  uous  pouvons  puiser  les  reraar- 
ques  suivantes : 

Le  gres  rouge  ancien  des  provinces  venitiennes  el  de  la  haute 
Adige,  a  fourni  des  monies  internes  de  Camites,  de  Mitylites, 
des  empreintes  de  Productus  ?  et  de  Calamites  ' 


Zoologie.  289 

Le  calcaire  alpin  contient  des  \nunoiiites  ,  A.  primordialis, 
nnnulatus  etnddosus,  Schloth.),  et  des  Terebratulites  (  T.  va- 
riabilis ft  lacunosa ,  Schloth.). 

Dans  !<■  gres  bigarre,  1'auteur  signale  des  Corallites  ,  I \lm- 
rrionitcs planulalas  Schloth.,  dcs  Trochites,  des  Buccinites;  des 
monies  de  Lutraria  et  deVenerites. 

Lc  muschclkalk  dn  Vicentin  contient  des Solenites,  1  le  .S.  mi 
tyloides  Schloth.),  des  Mitylites ,  des  Terebratulites,  dontune 
espece  est  decrite  et  Gguree  tomrae  nouvelle  par  fauteur  : 

Terebratula  aculcata.  Catul.  T.  testd  utrinqUebostatd,  sub- 
gibbosd;  ^costis ad  umbonem  subtilibus;  margine  sinuoso-deflexot 
quadri-punctdto  ;  nate  in  apicem  ineurvd ;  foramine  magno.  Se 
tronve  k  Gomonda  pre's  RoveglianO,  et  a  Recoaro. 

M.  Catullo  indique  de  plusle  Terebratulites clongata  Schloth., 
des  Encrinites,  le  Pentacrinites  vulgaris  Schloth.,  ct  des  Tc- 
tracrinites. 

Dans  son  3e  chapitrc,  l'aiiteur  s'occupe  des  terrains  zooliilii- 
q'ues  posterieurs  a  la  formation  du  sediment  inferieur.  On  y 
trouve  pour  la  zoologie  le  memoire  sur  les  monls  Pel  mo  et  An- 
telao,  dans  le  pays  de  Cadore.  lis  ont  fourni  i°  un  Pecten  ,  que 
I'auteur  decrit  sous  le  nom  de  P.  Deluci.  Testd  sub  rotunda  auri- 
eulatd ,  radiis  decern  convexis ,  longitttdinaliter  striatis ,  trans- 
versimque  rugulosis;  1"  une  Tercbralule  :  T.dubia  Cat.  Testd  sub  - 
trigonatd ,  gibbosd ,  margine  incequati,  in  medium  sinuosode- 
fle.ro;  V  le  Cardium  triquetrum  Wulfen. 

Le  calcaire  qui  s'elcve  a  la  droite  du  Piave,  entre  Castello.di 
Lavazzo  et  Rivalgo  contient  les  Ammonites  serpentinus  Schloth. 
A.  carinatus  Brug.  A.  sulcatus  Lmk.  I.  depressus  Brug.  Enfin, 
des  dents  fossilcs  d'une  espece  de  poisson  du  genre  Diodon. 

Vient  ensuite  un  memoire  sur  les  lacs  Lapisini ,  deja  men- 
lioime  dans  lc  Bulletin,  Tom.  XI,  n°  290  ,  et  un  autre  sur  les 
animaux  fossilcs  du  calcaire  jurassique  de  lWlpago  (  Voy.  le 
Bulletin,  Tom.  XIII,  n°  i56). 

Dans  lc  calcaire  qui  s'eleve  "au  nord  de  Gemona,  M.  Catullo 
signale  I'Hemicardium  tuberculatum  Brogn.,et  dansceluidu  nord- 
ouest  de  Bellune  V  Ammonites  serpentinUs  Schloth. ,  des  moules 
de  Buccins  et  de  Volutes:  Le  calcaire  jurassique  du  Veronals  a 
fourni  dcs  especes  en  assez  grand  nombre,  savoir :  3  Amnioni- 
ics,  une  nouvelle  espece  de  Radiolite  R  gazola Catul.  R  Testd 
B.  Tome  XV,  19 


2go  Zoologie. 

valvd  inferiori  majorc  turbinato-conicd ,  sulcis  longitudinalibus 

striata,  superne  dcpresso-conicd  ;  des  Terebratules;  I'Hemicar- 

dium  tuberculatum  ,  YPchinoneus  cyclostsmus  Link;  desGaleri- 
tes  savoir  :  i"  le  G.albo-galerus  Lmk.;  a0  le  G.coni-e.rccntricus 
Catul.,  fig.  par  Moscardo  ,  Mus.,  tab.  177  ,  fig.  1.  Gal.  conicus, 
sublux  planus ;  vertice  excenlrico  ,  sulcis  ambulacrorum  lorigis, 
eleganter  striates ,  ano  margini  vicino.  3°  Le  G.  assulatus  Cat.  ; 
G.  ovatus,   convexus  assulatus;  vertice  cxccntrico  ;  ambulacrii 
quinis,  longis  Jlcxuosis  ,  ano  infero  prope  marginem  ,  a   Roma- 
Utiano.    /,°  Lc    G.  caudatus  Cat.  ;  G.  ovato-injlatus ,  ambulacris 
guinis  e  vertice  excentrico  ortis  ;  caudd  in  pagind  cxteriori  dorsi 
reflexd,   ano  in  extremitate  caudov.   5°  Lc  G.hemi-sphcericus 
Link.    Des  Ananchytes ,   savoir:    i°  YA.pustulosa  Lmk.;  VA. 
coidata   Lmk.;   3°   X A.  cordata  Catul.;  A.  sub-ovalo  convexa; 
ambulacris  quints  quadrijariam  porosis,   ano  in  summo  margine 
de  la  valle  Pantena.  4°  A.  concava  Catul.  ;A.  cordato convexa; 
ambulacris  quinis ,  lineis  biporosis  ,  pci  porta  dispositis  ;  pagind 
inferiore  concavd ,  ore  oblongo  transversa ,  margini  vicino  ,  ano 
laterali  opposito ,  du  Vicentin ,  du  pays  do  Feltre  et  du  Veronals. 
Des   Spatangues,  savoir    :    i°   le    Sp.  LamarcMi  Catul.;  Sp. 
ovato  convexus ,  subassulatus ,  ambulacris  quaternis  brcviusculis, 
impressis;  ore  subcenlrali.  Du  Calcairc  ammonitique  de  Roma- 
-nano  et  tie  la  Craie    de   Montursi;  i°  lc  Sp.  atropos  Lmk.? 
3°Lc  Sp.  Amygdala  Catul.;  Sp.  cordato-oblongus ,  gibbus  ;  am- 
bulacris quinis?  ano  adaream  marginalem  altissimo,  de  la  valle 
Pantena  (  Leske  ap.  Klein,  tab.  XXIV,  f.  //.  *.).  4°  Le  Sp.  Cor 
anguinum  Link.   Des  Nuclcolitcs;  5  cspeccs  nouvellcs,  savoir : 
i°  N.  subtrigonatus  Catul.  N.  subtrigonatus ,   convexus ;  dorso 
postice  planulatus  ,  ambulacris  quinis  divaricato-transversis ,  ore 
sub-marginali.  Du  cakaire  ammonitique  du  pays  de  Feltre,  etc. 
•2°  A*.  Cor  avium  Cat.  N.  subcordatus ,  convexus,  vertice  cxccn- 
trico; ambulacris  quinis  complctis  ;  ano  dorsali  ;  ore  prope  mar- 
■<iuem.  Du  calcairc  ammonitique  de  Chiampo  et  dc  la  valle  Pan- 
tena. 3°   N.  obesns,  Catul.;  ovato-injlatus,  obsolete   assulatus ; 
ambulacris  qui/lis  i/uplicato-biporosis  ;  ore  subcenlrali;  ano  su- 
pra marginem.  Mcinc localitc.  4"  N.  convexus ,  Cat.;  A",  minor, 
orbicularis,  convexus,   vertice  cxccntrico,  ambulacris   quinis  , 
posterioribus  anus  amtulantibus ,  ore  laterali;  ano  supra  mar- 
ginem. Du  calcairc  ammonitique  *\v  Chiampo  el  de  la  craie  du 


Zoologic.  29 1 

Veronais.  5"  N.  cordiformis  Cat. ;  N.  cordatus ,  subglobosus ;  am- 
biilacris  quints  ultra  mdrginem  extcnsis  ore  latcrali.  Deux  Echinus 
(  E.  miliaris  ?  Link,  et  pustulosa  Lmk.  ;  deux  Cidarites  (  C. 
imperialis?  Lmk.  ct  C.  diadem  a  P  Lmk.).  Eufin,  des  epines 
de  differentes  especes  d'Echinides. 

L'argile  blene  des  provinces  austro-venitiennes  a  fourni  a 
l'auteurles  especes  suivantes  :  i°  Tsocardia  Corniani Cat.,  Testd 
cordato-globosd ,  transcersim  circinatim  rugosd,  natibus  conicis  in 
spird  contqrtis  ;  denies  cardinales  duo ;  dente  iaterali  sub  nate 
elongnto.  De  la  marne  de  Montefenera  dans  l'Asolano.  20  Is: 
oblonga  Cat.;  Testa  oblongd cordatd ,  sulcis  transversis  arcuatis, 
natibus  conicis  in  gyras  subduplic'es  contortis.  Du  Veronals. 
3°  Trigonia  injlata  Lmk.  4°  T.  scabra  Lmk.  5°  Myu  011  Lutra- 
ria  Jurassi ,  Brongn.  6°  Venericardia  crenata  Cat.  (  Cythcrea 
crenata.  V.  le  Bullet.,  Tom.  XIII,  n°  i5'6.)  70  Terebratula  ahti- 
nomia  Cat.  ( Ibid.  C'est  par  erreur  qu'on  y  a  ifnprime  antimo- 
nia.)  8°  Strotnbus  Ponti  Brongn.  90  Des  moules  de  Buecins. 

Les  restes'fossiles  exclusivcment  propres  a  laCraie,  que  signale 
en  dernier  lieu  M.  Catidlo,  sont  :  les  Ammonites  vdrians  Sow.  ; 
./.  inflatns  Sow.  ;  A.  medio-partitus  Monlf. ;  le  Nautilites  sub- 
striatus  Schlotli.  Le  Plagiostoma  Mantelli  Brongn;  la  Terebra- 
tula Brocchi  Catull.  Testa  subcordatd ,  turgidd ,  pectiniformi, 
costis  longitudinalibus  crassis ,  ad  umbonem  obtusis;  striis  trans- 
fcrsis  nullis ,  nate  brevi ;  foraminc  magna.  Dc  la  craie  dcGrez- 
zana;  la  Terebratula  carnea  Sow.  Les  Spatangus  Bufo  Brongn., 
ct  Sp.  ornatus  Defr. 

L'ouvrage  sc  terminc  par  des  notes  historiques  et  critiques  , 
presque  toutes  relatives  a  la  geologic;  a  la  fin  seulcment ,  l'au- 
teur  donne  une  notice  sur  la  riche  collection  des  restes  fossiles 
de  L.  Castellini  a  Castel-Gomberto. 

Les  especes  nouvelle's  decrites  dans  le  coins  dc  l'ouvrage  sont 
representees  par  des  figures  litliographiees.  S.  G.  L. 

220.  Monographies  HE  Mammalogie;  par  C.  J.  Temmincr;  6e  et 
7e  monog.  sur  le  genre  Molosse  {Dysopes,  Illig.  ,  el  sur  le 
genre  Qla.code(  dulacodustY.  Swind.).  1  cahiers  in-',".  Pa- 
ris, 1 S  >  7 ;  Oufour  el  d'Qcagne. 

Dans  ce  travail,  M.  Temminck  a,  comme  dans  ses  recherches 
precedentes,  cherebe  a  debrouiller  les  descriptions  d'un  genre 

*9- 


ay  2  Zooiogie,  A"      so 

encore  mal  arrete  dans  la  science,  ou  du  moins  enveloppo  de 
beaucoup  d'erreurs.  Quanl  a  la  7''  monographic,  elle  est  uni 
quement  consacree  a  la  description  d'un  genre  noiiveau  n'ayant 
qu'une  serule  e3pece. 

Le  Dysopes  d'llliger  repond  ;i  I'ancien  genre  VesperiUio  tie 
Linne ,  el  aux  genres  demembres  par  les  naturalistes  moder- 
nes,  et  nomra.es  Molossus  par  MM.  Gcoffroy  St.-Hilaire,  Cuvier, 
Desmarest;  Nyctinomus,  Geoffroy ,  Desmarest,  et  Cheirome/es, 
Horslicld.  Tels  sont,  du  moins,  les  genres  que  31.  Temminck fail 
entrer  dans  ses  Molosses.  Puis,  on  se  dcmande  pourquoi,  en 
adoptant  le  nom  francais ,  il  n'a  pas  conserve  lenom  de  Molos- 
sus propose  bien  plus  ancienncment  que  cclui  d'llliger,  el  tout 
aussi  bon,  sans  contredit,  s'il  n'est  pas  meilleur,  que  celui  il<- 
Dysopes  d'llliger. 

M.  Temminck  assigne  d'abord  les  caracteres  du  systeme  den  • 
taircdes  Chauve-Souris  Molosses.  On  sail  qu'elles  varient  bean- 
coup  par  leur  notnbre  dans  les  divers  ages,  et  meine  par  quel- 
ques  particularites  d'arrangement.  C'estmeme  de  cette  cause 
premiere,  et  dont  on  n'a  pas  assez  tenu  compte,  que  sont  necs 
tant  d'erreurs  de  genres  et  de  synonymies.  An  reste,  pat  Ions 
ses  caracteres  generaux,  le  genre  Molosse  est  fort  na Intel  et  cir- 
conscrit  dans  ses  rapports,  et  M.  Temminck  generalise  d'unc 
maniere  complete  leurs  habitudes,  les  traits  de  leur  plivsiono- 
mie.  Nous  ne  le  suivrons  pas  dans  l'exainen  tres-convenable 
ment  dcveloppe  dc  cette  partie  du  memoire.  Seulemenl ,  il  nous 
permettra  de  ne  pas  nous  ranger  dc  son  avis,  lorsqu'il  rcgarde 
commc  une  hypot/iese  hasardce ,  la  belle,  la  sublime  loi  doBuf- 
fon  son  plus  grand  titre  sans  contredit  a  l'estime  des  naturalis- 
tes, qui  vcut  que  les  animaux  de  Vun  des  continens  manquent  it 
V autre,  etc.  Ccrtcs,  Buffon  ne  sc  doutail  pas,  en  publiant  cette 
craude  et  feconde  veritc,  sur  laquclle  il  est  rcvenu  d'ailleurs, 
qu'il  tracait  la  base  dc  la  geographic  zoologique.  Cette  loi 
souffre  sans  doute  quelques  exceptions  de  detail,  mais  jamais 
des  exceptions  majeures  et  capablcs  le  moindrement  de  I'infir- 
mer.  On  oublie  trop  que  les  coupes  generiques  sont  des  moyens 
artificicls  dc  faciliter  l'etude ,  qui  n'existenl  point  dans  la  na 
ture,  et  que,  par  consequent  des  genres  pcuvent  renfermer  des 
especes  de  l'Ancien  comme  du  Nouvcau- Monde,  land  is  que  les 
especes,  type  d'un  animal  quelconque  destine  a  vivre  sous  telles 


Zoologie.  2p3 

ou  (cllcs  latitudes,  transgressent  rarementles  barrieres  qui  leur 
fur'ent  posees,  sans  compromettre  leur  existence.  Lcs  especes 
cosmopolites  sont  loin  d'etre  nombreuses,  ct  on  pent  les  comp- 
ter  sue  ses  doigts. 

Les  genres  de  Cheiropteres  nommes  Molosse,  Nyctinome, 
u'etaient  distingues  que  par  le  nombre  des  incisives  pla- 
cees  a  la  niachoire  inferieure.  M.  Temminck  prouve  que,  sui- 
vant  l'age  de  ces  animaux,  le  noinbre  de  celles-ci  diminue  ; 
(pi'il  arrive  que  des  INyctinomes  munis,  datis  leur  jeune  age,  de 
4  incisives,  en  perdent  deux  a  une  certaine  epoque  de  leur  vie 
et  que  ces  deux  dents  sont  expulsces  des  alveoles  par  des  talons 
qui  se  de\  eloppent  vers  le  meme  temps  a  la  racine  des  canines. 
Cette  observation  est  d'autant  plus  fondamentale,  qu'elle  nous 
garantira  de  1'erreur  oil  Ton  pourrait  tombcr,  en  considerant 
ces  petits  os  comme  invariable*  dans  leur  nombre,  comme  on 
devrait  le  supposer  a  priori.  Ces  recherches  legitiment  done  la 
reunion  des  genres  precedemment  proposes  a  celui  de  Molosse  ; 
mais  nous  attcndronsdenouvelles  observations  de  M.  Temminck 
lui-meme,  avant  d'admettre  uu  fait  qui  semblerait  unique  dans 
les  lois  de  Forganisation,  excepte  lorsqu'il  est  le  resultat  de  la 
vieillesse.  La  formule  dentaire  des  Dysopes  varie  done,  suivant 
M.  Temminck  ,  de  £  a  —  a  ~  a  £  ou  a  |  dans  le  ier  age ,  et  les 
especes  qui  appartiennent  a  ce  genre  se  trouveraicnt  indiffe- 
lemment  dans  l'ancicn  continent  et  en  Ameriquc. 

Les  especes  decrites  de  visa  et  par  suite  admises  clans  la  mo 
noyraphie  comme    reelles  dans   la  nature  et  separces  en  deux 
groupes,  sont  : 

§  I.    MOLOSSES  DE  LANCIEN  CONTINENT. 

Molosse  pedimane,  Dysopes  cheiropus ,  Temm. ,  pi.  17.  Cet 
animal,  de  Siam,  est  le  type  do  genre  Clieiromcles  du  doeteur 
Horsfield,  que  M.  Temminck  n'adopte  point.  Cependanl  nous 
croyons  (pie  ce  genre  a  de  bons  caracteres  pour  ('lie  isole  des 
Molosses,  dont  il  n'a ,  d'ailleurs  ,  aucunement  les  formes  ge- 
nerales. 

molosse  de  Geoffroy  ,  Vyctinomus  cegyptiacus,  Geoff.  £g]  pte3 
pi.  1. 

Molosse  grele  ,  Nyctinomus  .'<  nuis,  Hbrsf.  Java,  n"  5,de  Java. 

§    I  I      '-!.>  .      LIUO.UE. 

Molosse  ctoguin ,  .  G»  ofl     inn.  dtt  Mas. 


294  Zoologie.  IS' °  220 

tfolqsse  Uecto ,  Dysopes  Jkcto,  Temm. ,  pi.  20;  esp.  pouv. 
(In  Bresil. 

Molosse  a  poil  ras,  Dysopes  abrasus ,  Temm. ,  pi.  21;  clu 
Bresil. 

Molosse  uasique,  Molossus  nqsutus,  Spix.;  Nyctinomus  bra- 
siliensis  ,  Isid.  Geoff.  St.-Hilaire. 

Molosse  velocc,  Dysopes  xelox  ,  Temm.,  pi.  22,  f.  1,  du 
Bresil. 

Molosse  obscur,  Dysopes  obscurus  ,  Temm.  Molossus  obscu- 
rns ,  Geoff.  ?  Molossus  fumarius ,  Spix  ? 

Les  descriptions  des  autres  espepes  admiscs  par  les  anteurs 
systematiques ,  sont  rangces  dans  cette  monographic  dans  un 
chapitre  intitule  Notice  compilee.  Les  figures  de  huit  cspeces,  el 
les  cranes  de  plusieurs,  et  deux  squelettes  enrichissent  ce  tra- 
vail, qui  comprend  unc  des  grandes  diflicultes  de  la  zoologie. 
Aussi ,  quoique  nous  ayons  lu  plusieurs  fois  la  monographic  de 
M.  Tcmminck,  nous  ne  croyons  pas.  l'avoir  hien  comprise  ,  car 
tous  les  travaux  sur  les  Chauve-Souris  auront  toujours  besoiu 
d'etre  etudies  d'une  maniere  ardue,  non  pas  dans  les  livres, 
mais  bien  sur  des  individus  jiombreux  ct  dans  tous  les  ages. 

La  7e  monographic  est  ^implement  relative  a  1'etablissemenl 
du  genre  Ulacodp  ,  Aulucodus ,  voisin  des  Marmottcs,  dans  lc> 
Rongeurs,  et  dont  on  ne  connait  qu'un  seul  individu,  dont  la 
patrie  est  ignqree.  Get  animal  est  XAulacodus  Swinderianus,  fi- 
gure, pi.  25,  avec  tous  les  details  anatomiqucs  du  squelette  et 
des  visceres. 

Cette  7e  monographic  est  terminee  par  de  nombreuses  addi- 
tions et  corrections  ,  necessities  par  de  nouvelles  vucs  de  l'au- 
leur  ou  par  quelques  critiques.  Plusieurs  ne  reclifient  que  des 
erreurs  de  detail,  sur  lesquellcs  il  est  de  toute justice  de  ne 
point  s'appesantir.  D'autres  portent  sur  des  faits  d'une  impor- 
tance majeure.  Quant  aux  doutes  que  M.  Temminek  admet  sur 
le  genre  Dinops  de  M.  Savi,  qu'il  serait  tente  de  rapporter  an 
jeune  age  du  Molosse  Ruppel,  ils  ne  sont  pasfondes.  Le  Dinops 
Cestoni,  quel  que  soit  son  age,  presente  toujours  le  nieine  num- 
bre  de  dents  incisives,  cad.  £.  D'ailleurs,  plusieurs  autres 
caracteres  rendent  ce  genre  nettement  caracterise,  et  il  n'est 
pasun  desmoinscurieux.de  la  faune  euro.pee'nne. 

En  somme,  la  revision  des  Molosses  elait  furl  difficile.  Eii 


Zoologic.  295 

etablissant  que  tons  les  genres  proposes  sur  le  noinbre  des  inci- 
sives,  el  leurs  rapports  de  correlation,  ddivent  etre  supprimes  , 
M.  Temminek,  loin  de  simplifier  la  question,  la  rend  en  ce  mo- 
ment tres-embarrassante  pour  les  zoologistes.  Son  memoire  est 
d'ailleurs  tres-diffus ,  ct  nc  precise  pas  elairement  la  matiere, 
de  sorle  que  Pesprit  de  plusieurs  naluralistes  celebrcs  de  la  ca- 
pitale  ilotte  encore  uncertain  de  ce  qu'on  doit  admettre  011  rejc- 
ter  de  ces  rechcrches.  Dans  tons  les  cas ,  cette  monographic  ne 
pent  manqucr  d'etre  d'un  grand  secours  aux  nomenclatcurs  , 
quoiqu'clle  renferme  moins  dc  faits  nouveaux  partiels  que  les 
precedentes. 

La  7e  monographic  tennine  le  iei  volume  de  M.  Temminek. 
On  y  trouve un  essai d'un 3 classification  gencrale  des Mammiferes, 
etd'une  revision  numcriuue  ct  sommaire  des  especes  qui  coin- 
posent  chaquc  genre.  Cette  methodc  nc  s'eloigne  point  de  celle 
du  regne  animal,  excepte  qu'a  l'excmpledc  M.  Latreille,  l'auteur 
a  rejete  a  la  fin  des  Mammiferes  et  apres  les  Cetaces  ,  lesMono- 
tremes  qui  scmblent  etre  le  centre  d'un  triangle  dont  les  trois 
lignesegales  se  rendraient  aux  Mammiferes, aux Oiseaux  et  aux 
Reptiles.  Enfin,  un  discours  preliminaire  serf  d'introduction  au 
corps  dc  l'ouvrage.  II  roule  sur  les  services  rendus  aux  sciences 
par  les  voyageurs  de  toutes  les  nations.  Mais,  dans  cette  enume 
ration,  M.  Temminek  a  glisse  des  noms  de  personnes  qui 
n'ont  jamais  rendu  le  ntotudre  service  aux  sciences  naturelles  , 
etqui,  vrais  frelons,  out  plus  d'une  fois  entrave  les  abeilles  re 
colteuses. 

Cette  preface,  ainsi  que  tons  les  ouvrages  de  M.  Temminek, 
contient  quelqueS  vives  recriminations  paiadoxales  et  souvcnl 
repetees.  Nous  en  choisirons  une  entre  mille,  pour  soumettre 
quelques  reflexions  et  la  combattre  franclierncnt ,  dans  I'interel 
des  sciences  naturelles, que  nous  cherissons  autant  que  qui  <jtu^ 
ce  soit ,  et  d'autant  plus  peut-etre,  que,  n'ea  attendant  que  de.-, 
jouissances  secretes,  clles  nous  out  coute  assez  de  sacrifices.  «Les 
entraves  toujours  croissantes  que  l'esprit  de  compilation  porte 
<lans  I'etude  dc  la  nature,"  etc.  Les  miserables  compilateurs,  etc. 
En  cent  endroits  de  scs  ouvrages, cette  repugnance  de  M.  Tem- 
minek se  reproduit.  Des  travaux  neufs  sont,  sans  contredil  , 
les  seules  bases  de  la  science.  Ce  point  est  ecrit  engrosses 
Icttrcs  dans  le  coeur  de  tout  vrai  naturahste,  mais  entend-ol 


ay6  Zoolo^ic. 

bien  ce  que  c'esl  que  compiler,  el  le  grand  Linne  lui-mcme  u'a- 
i-il  pas  compile  purcmeni  el  ^implement  son  Sy sterna  natur.cE? 
Comment  les  jcmios  adeptes  pourront-ils  etudier,  si  on  uc 
se  charge  de  leur  presenter  le  resultat  des  opinions  admises, 
vraies  ou  fausscs,  sur  I'etal  de  la  science  ?  Iront-ils  fouiller  clans 
des  ouvrages  nouveaux  .  epars  dans  mille  recueils,  publics  dans 
toutes  les  langues,  et  quelle  serait  la  fortune  qui  pourrail  v  suf- 
Gre?  I  ne  science  ne  pent  fairc  de  progres  que  par  les  compila- 
tions, et  les  plus  raauvaises  meme  la  servent.  Faut-i)  sen  eton- 
ner  ?  Jl  v  a  plus  d'ignorans  que  de  savans,  et  les  premiers  ont 
besoin  de  donnees  plus  faciles  pour  atteindre  aiix  ouvrages 
neufs  et  originaux.  Luc  science,  d'ailleurs,  n'est  estimee  qu'au- 
tant  quelle  a  propage  ses  principes  panni  une  plus  graade 
masse  d'hommes,  et,  la  red u ire  aux  hautes  conceptions  seules, 
e'est  laconcentrer  dan.  le  cerveau  d'un  petil  nomine  d'adeptes, 
('est  labannir  de  I'usage  general.  Vouerau  mepris  les  travaux  de 
compilation,  e'est  meconnaitre  l'iramense service  qu'ils  rendent 
a  la  science,  car  l'estime  dont  jauissent  les  grands  noms,  serai) 
appreciee  de  si  pen  de  gens,  que  la  gloire  donnee  par  quelques 
voix  pourrail  bien  ne  plus  elre  un  veliieulc  assez  puissant  pour 
qu'on  se  livrat  <i  d'opiniatres  travaux.  Buffbn  lui-nieme,  qu'a- 
l-il  fait  autre  chose,  dans  son  Histoire  cles  animaux  el  des  oi- 
seau\,  et  n'a-t-il  jamais  laisse  semmeillcr  son  genie  ?  Noa,  Al. 
Temminck  est  trop  juste  pour  dapper  de  reprobation  les  tra- 
vaux de  Sonninj  meme,  le  moins  difficile  des  compilateurs.  Le 
gout  des  sciences  naturelles  s'eteint  deja  assez  vite,  pour  que 
les  naturalistes  eherelient  encore  a  le  fairc  dispazaitre  par  des 
sarcasmes  injustes  ,  ear  les  travaux  dits  originaux,  eeux  meme 
quise  reduisenl  a  mesurer  des  bees  el  des  pattes,  fourmillent 
de  tout  autant  dc  fautes  que  les  pures  compilations.       Lesson. 

221.  Remarques  sue  ii  IIerisson  <o\nn  n  (  Erinaccus  euro- 
pceus)  et  son  oflraque;  par  le  J)r  Berthold.  [Isis:  1827, 
Tom.  XX,  p.  168.) 

Conrad  Cesner  est  le  premier  naluraliste  qui  ail  preleiidu 
<|u'il  existe  deux  especes  ou  deux  varieiaa  du  Eerisson  com- 
iniin,  dont  I'un  ressemble  a  un  Pore  [Schtneins-Igel),  et  l'autre 
a  un  Cliien  (Bunds-Igel),  et  encore  aujourd'hui  les  paysans 
allemands  et  memo  fes  chasseurs  admettenl   cettc  distinction; 


Zoologic.  29  ~ 

quoique  L'exanaen  le  plus  minutieux  no  fasse  pas  remarquer  la 
moindre  difference  qui  puisse  indiquer  ces  deux  varietcs.;M. 
Berthold  a  trouve  toutefois  que  les  femelles  sont  d'une  couleur 
plus  foncee  que  les  males,  et  les  jeunes  aussi  fonces  que  ccs  der- 
niers  ,  et  mcme  plus.  II  a  remarque  aussi  que  ces  animaux  sunt 
susceptibles  de  se  reproduire  avant  d/avoir  alleint  tout  lcur 
developpement  (?);  c.  a  d.  il  a  trouve  des  femelles  pleines  qui 
etaient  sensiblcment  plus  petites  que  d'autres.  Quoique  les  He- 
rissons  soient  des  animaux  nocturnes,  on  les  voit  souvcnt  le 
jour  aller  a  la  recherche  de  leur  nOurriture  qui  consist*  en 
substances  animales  et  en  fruits;  et  il  existe  pen  d*animaux  qui 
boivent  proportionnellement  autant  d'eau,  un  seul  buyant  en- 
viron  1  \  once  d'eau  dans  une  seule  nuit.  On  a,  pendant  long- 
temps,  etc  incertain  sur  la  maniere  dont  ccs  animaux  s'accou- 
plent;  Aristote  dit  que  les  deux  individus  se  redressent  sur  les 
pattcs  de  derriere,  et  s'approchent  ainsi  face  a  lace;  mais,  dans 
cette  attitude,  le  co'it  est  impossible,  vu  la  disposition  des  01- 
ganes  genitaux,  la  fcmelle  ayaut  la  vulve  trcs  en  arricre,  et  le 
penis  du  male  s»;  trouvant  au  contraire  bcaucoup  plus  en  avant, 
et  il  est  plus  probable  que  la  femelle  se  place  sur  le  dos  pour 
recevoir  l'approchc  du  male.  II  est  probable  aussi  qu'ils  font 
i\cv\^.  (bis  des  pctits  par  an  :  M.  Berthold  a  du  moins  observe  des 
femelles  pleines  au  commencement  de  Pete  et  en  automnc.  La 
femelle  a  cinq  paircs  de  tctines,  et  queluuefois  six.  Cependant 
les  portecs  sont  ordinairement  de  six  pctits,  et  souvent  de  sept 
et  de  huit.  Les  jeunes  naisseut  avec  les  ycux  et  les  oreillcs  fer- 
mes,  et  ccs  derhieres  11c  s'ouvrent  epic  long-temps  apres  la  nais- 
sance,  ils  viennent  mis  au  monde,  mais  les  piquans  nc  tardenl 
pas  a  paraitre. 

Les  deux  os  pubiens  sont  a  peine  contigus  chez  les  jeunes 
males,  el  dans  les  vieux  on  remarque  encore  une  trace  d'uu 
petit  raphe  cartilagincux  qui  les  separe.  Chez  les  femelles  ces 
deux  os  nc  sont  au  contraire  unis  que  par  une  baiulc  cartilagi- 
ncuse  assc/.  large,  qui  varic  suivant  la  saison.  Chez  une  femelle 
pleine  ( pour  la  seconde  fois)M.  Berthold  trouve  cette  bande 
de  neuf  lignes  de  long.  Le  ligament  rond  de  la  tete  du  femur 
manque  chez  ccs  animaux,  cc  qui  nc  se  remarque  que  chez  un 
tres-petit  uombre  Ac  mammiferes. 

Le  canal  alimcntain  ,1  5  pieds  de  long,  el  11011  7  comme  on 
Pa  pretendu 


2i)8  Zoologie. 

On  a  assure  qua  l'etat  de  foetus  ces  animaux  sont  prives 
d'nllantoi'de;  M.  Berthold  n'a  pas  eu  I'occasion  de  dissequer  des 
foetus  de  celte  espece,  niais  ['inspection  seule  de  la  vessie  et  de 
I'ouraquene  laisse  pas  tie  tloulc  que  I'allantoide  existe  commea 
I'ordinaire  chez  lesMammiferes;  I'auteur  a  decouvert  les  restes 
tic  l'ouraque  chez  un  jeune  sujct  dont  lcs  oreilles  ctaient  en- 
core fermees.  S.  .  .s. 

222.  Notice  sur  un  Cetace  echoue  pres  d'Ostendf.  lc  5  do 
vembre  1 827;  par  M.  Van  Breda.  ( Algem.  Konst-en  Letter 
Bode;  3o  nov.  1827,  pay.  34i.) 

Ce  Cetace,  d'unetaillegigantesque,  etaitun  Rorqual.  L'auteui 
n'a  pu  observer  que  l[exterieur  de  ['animal.  Sa  plus  grande  lon- 
gueur etait  de  plus  de  80  pieds  (25  amies).  L'ouverture  dc  La 
Douche,  mesuree  le  long  de  la  maehoire   inferieure,  avail    4,8 

amies  de  long;  il  y  avait  6,9  amies  dc  distance  de  I'extrcmile 
antcriciire  de  la  maehoire  inferieure  a  l'insertion  du  bras  ou  de 
la  nageoire  thoracique;  1 3,7  aunes  jusqu'a  l'ombilic;  i6,3  amies 
jusqu'k  l'extremite  anterieure  de  la  vulve  ( l'individu  etait  fe- 
nielle),  et  18  amies  jusqu'a  l'anus.  La  vulve  avait  i,5  aunc 
de  long;  <le  sa  commissure posteVieure  a  l'ouverture  fori  petite 
de  l'anus  iln'v  avait  que  o,3  d'aune.  La  nageoire  dorsale  se  l  run 
vait  a  pen  pres  vis  a  vis  de  1'anns.  L'ceil,  de  la  grosseur  de  celui 
du  bceuf  (?),  etait  situe  fort  pres  de  la  reunion  desa  m&choires; 
le  conduit  auditif  externe,  fort  etroit,  etait  situe  une  aune 
plus  en  arriere  que  l'ceil. 

L'auteur  decrit  ensuite  ce  qu'il  a  pu  voir  des  fanons;  il  parlc 
aussi  de  gros  poils  011  de  crins  que  d'autres  personnes  out  pre- 
tendu  avoir  observes  a  I'cxtremite  du  mufle.  Camper  a  deja  si 
gnale  des  crins  epars,  dont  cettc  partite  doitetre  garnie  cbez  Irs 
Baleines;  mais  son  assertion  est  raise  en  doute  par  M.  Cuvier. 
M.  van  Breda,  n'ayant  pas  lui-nieme  observe  ees  crins,  ne  peul 
decider  la  question. 

Le  squelette  seul  du  colosse  d'Ostendc  a  etc  conserve. 

223.  Notice  sur  un  squelette  de  Baleixoptere  expose  1 
Bruxelles  enjuin  etjuillel  1828;  par  P.  L.  Van  deb  Linden. 
In-8"  de  ir>  pag.  Bruxelles,  1828;  impr.  de  Voglel 

Cette  notice  se  i-apporte  an  meme  Cetace  que  I'articlc  pre- 


Zoologie.  apt) 

cedent.  M.  Van  der  Linden  y  a  reconnu  une  Balcinopte;e  qu'il 
regarde comnie  d'unc  especenon  decrite,  on  dn  nioins  differente 
de  celles  etablics  par  M.  Cuvier.  II  en  compare  le  squelette  aux 
descriptions  et  aux  figures  connues  des  Baleines  du  Cap  et  de 
la  Meditcrranee,  dont  les  squelcttes.sont  conserves  dans  les  Mu- 
sces  de  Paris  et  de  Berlin.  La  Baleinoptere  d'Ostende  se  distin- 
gue par  sa  machoire  superieure  plus  large,  ses  apophyses  nias- 
to'idespliis  ccartees,  etses  tres-grandes  apophyses  coronoidcs  de 
|a  machoire  inferieure;  ses  vertebres  sont  an  nombrc  de  58  an 
moins;  les  cervicales,  an  nombrc  de  G,  sont  toutes  libres;  les 
apophyses  transverses  de  l'atlas  sont  simples,  tandis  qu'elles 
sont  doubles  dans  les  autres  cervicales ;  il  y  a  i  4  cotes  de  chaque 
cote;  la  premiere  est  biiide  a  son  extremite  superieure,  et  s'ar- 
ticule  avec  deux  vertebres;  le  sternum ,  forme  d'une  seule  piece, 
offre  a  peu  pies  la  forme  d'une  croix  a  branches  obtuscs,  et 
dont  la  posterieurc  est  beaucoup  plus  courte  que  les  autres.  Les 
os  en  V  commencent  a  la  37s  vertebre;  il  y  en  16  en  tout. 
Les  os  des  membrcs  thoraciqucs  different  surtout  pour  le  nom- 
brc  des  phalanges  des  doigts;  le  squelette  d'Ostende  en  offre  4 
a  I'index,  7  an  medius,  6  a  l'annulairc,  et  3  au  petit  doigt.  Le 
rudiment  du  bassin  a  aussi  une  forme  differente  dans  les  diffe- 
rens  squelettes,  et  la  meme  chose  a  lieu  pour  l'apparcil  de  1'os 
hyoi'de. 

Ce  qu'on  a  fait  passer  pour  une  touffe  de  poils  aii-dessus  de 
la  bouche  de  I'animal  frais  n'est  autre  chose  qu'une  reunion  de 
quelques  fanous  fort  courts,  de  la  partie  anterieure  c\u  palais. 

La  longueur  de  I'animal  est  de  26m,(Jo,  dont  6m,(Jo  pour  la 
tete. 

Le  squelette  d'Ostende  constate  l'existence,  dans  les  mers  du 
Nord,  d'une  seconde  espece  de  Baleinoptere  du  sous-genre  des 
Rorquals. 

224-  Osteocraphik  de  la  Balf.ine  echouee  a  l'est  du  port 
d'Ostende,  le  4  novembre  1827;  precedee  d'une  notice  sui 
la  decouverte  et  la  dissection  de  ce  Cetace;  par  J.  l)i  bar, 
chirurgien  a  Ostcnde.  ln-8° ,  avec  i3  pi.  lithogr.  Bruxelles, 
1828. 

Nous  nc  connaissons  cet  ouvrage  que  par  ce  qu'eu  dit  M.  V  an 
der  Linden.  11  parait   que  1'auteur  n'etail  pas  bien  competent 


3ao  ZGologie. 

pour  donoer  une  bonne  description  (!<■  lamina!  donl  il  s'atnt  . 

el  queses  figures  lithographies  laissent  beaucoupa  dcsircr. 

•'   i.    Sin    IE    PLUMAGE    DEsOlSEAUX,    COIlsideiv    pi  :!!'  ipalemcilt 

sous  Ie  rapport  de  la  description  et  de  la  distinction  des  es- 
peces,  desgenres  et  des  ordres,  avec  fig.;  par  AY.  Maggil- 
uvray.  [Edinb.  new  philqs.  Journ. ;  juil.-sept.  1837,  p.  a53  , 
it  oct.-dec. ,  pag.  123. ) 

On  trouve  dans  cememoire  une  definition  d<>  la  plume  et  de 
chacune  de  ses  parties,  ainsi  que  les  modifications  que  presen- 
tent  ces  parties  chez  differens  Oiseaux.  La  petite  plume  acces- 
soire  qui  prend  naissance  a  la  Last-  du  tube  des  plumes  princi- 
pales  chez  un  grand  nombre  d'Oiseaux,  et  qui  est  surtout  tres- 
developpee  dans  le  Casoai  et  I'Emou,  est  examinee  en  dernier 
lieu.  Cememoire,  d'ailleurs,  ne  renferme  point  de  considera- 
tions nenves  011  import  antes.  Quinze  figures  represenlent  les 
pinnies  de  differens  oiseaux. 

L'auteur  continue,  dans  le  n°  suivant  dn  reeneil  cite,  son 
expose  de  la  structure  des  differens  ordres  de  plumes  qu'il  dis- 
tingue 1"  en  plumes  ordinaires  qui  sontou  <les  pennes  |  quilts ), 
ou  des  plumes  tectrices  [ordinary  feathers  I;  a°  en  duvet  (/;/«- 
iiyilcs)  entremele  quelquefois,  comme  chez  les  Aigltes,  de  peli 
tes  plumes,  qui  tiennent  le  milieu  entre  la  plume  ordinaire  d 
le  duvet,  et  qu'il  nomine  plumes  flocons  {flakejvathers);  '*>"  en 
plumes  piliformes  ( hair-feathers  ). 

Vient  ensnite  une  division  des  plumes  d'apres  le  siege  qu'ellcs 
opcupent  dans  les  diverses  regions  du  corps. 

■J.7.C).   Du    CHANGEMEHT     DE     PLUMAGE  CHEZ  LES  OlSEAUX ;    pari. 

prof.  Nilsson.  [Physiograph.  SceMaps  Aarsbcraittelse.  Lund 

1825,]).  37.) 

L'auteur  traite  son  sujet  en  parfaile  connaissance  de  cause, 
mais  ne  presente  poinl  de  considerations  nouvelles. 

■>>-.  Manuel  de  l'amateub    des  oiseaux  db   volibre,  ou  l>> 
struction  pour  connaitre ,  clever,  conservcrel  gucrir  toutes 
ies  especes  d'oiseaux  que  Con   aime  a  garder  dans  la  cham 
ore>  etc-;  I''"    M.  !'i  (.11,11  in.  Trad,  de  1'allemand,  avec  les 
addit.  du  trad,   -a'  edit.  tn-8°  de  736  p.;  pus     6  fr.  Paris 
1808;  Ball 


Zoo  logic.  ■       3o  i 

Nous  nous  bornerons  a  signaler  ici  cettc  2e  edition  d'un  mi 
vrage  justement  estime  ,   el  qui  concerne  plutot  lu   4e    St'(' 
lion  (hi    Bulletin    on    nous   le   signalerons  aux  lecteurS   avec 
plus  ile  details.   II  serait  a  desirer  que  les  faiseurs  de  manuels 
pour  la  vie  domestiquc  prissent  cet  ouvrage  pour  modele;  mais 
il  faudrait  qu'avant  d'ecrire  lours  auteurs  se  fussenl  rendus, 
fommc  Bechstein  ,  maitres  consommes  dans  la  partie  qu'ils  veu 
lent  traitor.  Nous  rappellerons  que  cet  habile  ornithologiste  a 
publie  un  ouvrage  special  sur  les  Oiseaux  quo  Ton  pent  appeler 
domestiques,  e'est  son  Histoire.  natwrelle  des  oiseaux  dc  ckarnbre. 
{Voy.  le  Bullet.  To.;  V,  n°  385.)  Celui-ci  est  fait  pour  les  natu- 
ralistcs,  l'autre  pour  les  amateurs  d'Oiscaux,  quoiqu'il  y  ait  cc- 
pendanl  place  beaueoup  de  science,  mais  en  la  rendant  acces- 
sible a  tous  les  lecteurs.  D. 

20.8.  Atlas  des  Oiseaux  d'Europe  ,  pour  scrvir  de  complement 
an  Manuel  d'Omitiiologie  de  M.  Tcmminck;  par  J.  C.  Wer- 
ner. IXe  livr.  Paris,  1828;  Belin.  [Voy.  le  Bullet.;  To.  XIII, 
n°  3i9,otTo.  XIV,  n°  239.) 

Cettc  livraison  contient  le  Merle  Naumann ,  Turdus  Nauman- 
ni\  lc  Merle  de  rochc,  Turdus  saxatdis  Lath.;  le  Merle  bleu, 
Turdus  cyantts  Gmel.;  Cincle  plongeur,  Cinclus  aquaticus  Bechsl .; 
Bcc-fin  Rousscrolle,  Sylvia  Turdo'ides  Meyer;  Bcc-lin  rubigi- 
neux,  Sylvia  galactotes  Tern.;  Bcc-lin  riverain,  S.  fluviatilis 
Meyer;  B.  f.  Locustelle,  S.  Locustclla  Latb.;  B.  f.  trapu ,  S.  cer- 
thiola  Tom. ;  B.  f.  aquatique,  S.  aquatica  Lath.  Cettc  charmante 
collection  continue  a  meriter  la  favour  des  ornithologiste:;  par 
sa  parfaite  execution.  D. 

229.  Birds  of  America  from  drawings  made  during  a  residence 
of  twenty -five  years  in  the  I  nited  States  and  its  territories, 
—  Oiseaux  d'Ameriquc  d'apres  des  peintures  faites  pendant 
1111  sejour  de  i5  ans  dans    les  Ltals-Unis;  par  John   James 

AUDUUOX. 

M.  lo  baron  Cuvier  a  (ait  a  l'lnstitut,  sur  les  planches  do  M. 
Audubon,  1111  rappm!  on  no  pent  pin-,  favorable,  el  M.  Swain- 
son  a  publie  dans  un  des  numerosdu  Natural-history  Magazine. 
une  analyse   detainee  de  ce  splendide  el  inagnifiqne  ouvrage 

Nous  no  ])Oiivons  quo  partagei  la  manieredo  voir  de  ces  natura- 


3oa  Zoologie. 

iistt-s,  ot  on  connaissance  de  cause, car M.  Audubon  a  on  la  com 
|)laisancede  nous  monger  avec  detail  ehacune  des  planches  qu'il 
a  fait  graver  el  eolorier  avec  le  plus  grand  soin'. 

M.  Aik1iiI)oii  est  connu  du  monde  savant  par  dos  descriptions 
de  mceurs  des  oiseaux  de  l'Amcriquo  du  nord,  qui  denotent 
mi  tact  d'observation ,  et  nn  grand  zele  pour  I'avancement  de 
eettepartienegHgeederhistoiredes  volatile*.  Pendant  vingNeinq 
ans,  il  a  parcouru  les  forots,  poussc  par  une  idee  dominante, 
eelle  de  peindre  d'apres  nature  les  etres  nombreux  qui  vivent 
dans  ces  climats.  Ces  dessins  executes  primifivement,  etd'apros 
line  nianiere  propre  a  I'auteur,  et  pour  son  usage,  so sont  accrUS 
jusqu'au  nombre  de  /too  planches,  cpie  M.  Audubon  a  aujour- 
d'hui  juge  a  propos  de  publier  par  subscription.  Mais,  a  ee  nom 
de  planche,  nos  lecteurs  penseront  peul-etre  que  c'est  un  ou- 
vrage  in-folio  rommcon  en  public  tant  chcz  toutes  les  nations? 
Qu'ils  sc  desabusent;  I'ouvrage  de  M.  Audubon  est  le  plusgi- 
gantesque  monument  qu'un  hommeseul,  avecses  uniques  res- 
sources,  puisse  elever  aux  sciences,  et  c'est  1'ouvrage  le  plus 
somptueux  qu'il  soit  possible  de  eitcr. 

Le  format  de  chaquc  planche  est  eelni  du  papier  dit  double 
elephant,  c.  a  d.  telles  que  sont  les  plus  grandes  carles  de  I'ou 
vrage  d'Egypte.  Des  Dindons  sauvages  et  des  Aigles  v  sont 
peints  en  grandeur  naturelle;  mais  M.  Audubon  n'a  pas  seUle 
nient  peint  avec  1'extrcme  fideiile  d'un  naturaliste,  il  a  ete  plus 
loin,  il  a  peint  en  grand  artiste,  et  ces  tableaux  sont  ce  que 
Ton  pent  appeller  la  poetique  de  l'histoire  naturelle.  En  effet, 
toutes  les  positions  des  Oiseaux  sont  varices  au  point  que,  dans 
les  5o  planches  publiees  ,  aucune  d'elles  ne  se  ressemblc.  Par  des 
principes  mathematiques ,  par  des  observations  nombreuses,  le 
peintre  est  parvenu  a  saisir  les  vraies  positions  des  tarses,  des 
ailes,  suivant  la  conformation  des  squeleUcs.  Les  oiseaux  sont 
groupes  avecun  nature]  qui  charme,  dans  des  positions  quifont 
valoir  leurs  teintes  et  qui  seduisent,  sur  des vogetaux  ([nils  af- 
fcclionnnent,  et  dont  la  varictc  ,  la  puretedu  coloris,  les  acces- 
soires  brillans,  formeut  des  tableaux  aussi  neufs  que  pitto- 
resques.  Qu'il  est  largement  executd,  ce  tableau  ou  des  Mo- 
queurs  defendent  avec  courage  leur  couvee  contre  un  serpent  a 
sonnettes  (  pi.  21),  qui  dresse  surelle  son  horrible  tete  ! 

Get  ouvragc  a  recu  en  Angleterre  un  accueil  favorable,  el  de 


Zoologie.  3o3 

nombrcux  souscripteurs  sont  venus  offrir  a.  l'auteur  lcs  moyens 
d'eiever  le  plus  prodigieux  edifice  que  jamais  l'ornilhologic  ail 
eu  et  n'aura  peut-etre.  En  France, sa  lisle  s'est  arretec  a  4  sous- 
cripleurs  !  En  France ,  lapatrle  des  sciences  et  des  arts  I  Et  ce- 
pendant  cct  ouvrage  devrait  sc  trouver  dans  les  grandes  biblio- 
theques,  dans  lcs  mains  des  savans  ,  dans  celles  des  artistes  et 
surtout  dans  celles  des  amateurs  de  livres  rares  et  prccieux.  La 
plupart  des  especes  figurees  sont  connues,  cependant  M.  Au- 
dubon en  ajoute  1111  quart  d'entierement  nouvelles  et  inconnues 
a  Wilson  et  a  ses  continuateurs.  Chaque  livraison  de  5  planches 
coute  53  francs.  Or,  ce  prix,  assez  considerable,  est  extremement 
minime  par  rapport  aux  soins  prodigieux  que  chacunc  d'elles 
necessitc.  Nous  reviendrons  plus  en  detail  sur  ees  planches. 

Lesson. 

I'io.    HlSTOIRE     NATURELLE     DES  OlSEAUX-MouCHES  ;    par  R.    P. 

Lesson,  i  vol.  grand  in-8°  accompagne  de  63  planches  des- 
sinees  et  gravees  par  lcs  meilleurs  artistes;  tirees  en  couleur 
et  terminees  an  ])inceau  avec  le  plus  grand  soin.  Paris;Artlius 
Bertrand.  (  Extrait du prospectus). 

EnpubliantrhistoirenamrclledcsOiscaux-Mouches,  l'auteur 
a  pour  but  principal  de  rcproduire,  avec  toute  la  fraicheur  el 
tout  lc  luxe  qui  la  distingue,  une  famille  d'Oiseaux  que  la  nature 
s'est  plu  a  revetir  des  parures  les  plus  somptuenses  et  les  plus 
varices.  Buffon  avait  renonce  ales  fairc  figurer,  tant  lcs  ails,  il 
y  a  4oans,  etaient  encore  inhabilcs  ii  rendre  leur  eclat.  Aude 
bert  fut  lc  premier  qui  publiat,  dans  son  rccucil  intitule  Oiseaux 
dores ,  des  figures  superieures,  pour  1'epoque  (1802),  de  ees 
elegans  et  gracieux  volalilcs. Mais,  paries  progres que l'icono- 
graphie  a  faits  depuis  lors,  et  par  les  soins  nombreux  dont  son 
ouvrage  sera  l'objet ,  l'auteur  est  autorise  a  promettre  que  ses 
figures  surpasseront  de  beaucoup  toutes  celles  de  ses  predeces- 
seurs. 

MM.  Cuvier  et  Geoffroy-Saint-Hilairc ,  en  applaudissant  a 
I'idee  <le  l'auteur,  lui  out  en  meme  temps permis  de  faire  peindre 
les  especes  des  galeries  du  Museum,  parmi  lesquelles  il  en  csl 
d'inedites. 

L'ouvrage  renlciinera  done  tons  les  Oiseaux  Mouches  conn  US 
el  decouverts  dans  ees  dcrniers  temps ,  ainsi  que  leurs  nids  et 
leurs  oeufs. 


3o/j  Zoologie. 

Par  son  sujet ,   comme   par  son  format,   cc  livre  seta  in  , 
proprea  propager  parmi  les  dames  legoul  del'histoirenaturelle; 
il  pourra  dcvenirundd&icadcaux  les  plus  elcgans  que  Ton  puis-,, 
li'iir  offrir. 

La  collection  dc  planches  sera  accompagnee  d'un  texte  des- 
criptifpurement  litteraire  etsaus  aomsscientifiques.  (Dependant, 
un Synopsis  des  especes , suivi  cl'inic  synonymic  complete,  ter- 
niinera  le  volume  ;  ccttc  partie  est  consacree  aux  natural istes. 
Les  gencralitcs  sur  les  mceurs  et  les  habitudes  des  Oiscaux- 
Mouehes  serviront  d'intrqduction. 

L'ouvrage  se  publiera  pat  livraisonsde  5  planches,  aceompa- 
gnees  d'un  texte  explicatif.  Lc  prix  de  la  livraison  sera  de  5  IV. : 
il  y  aura  des  exemplaires  d'amateurs  a  10,  i5  ct  20  fr.  la  livrai- 
son. — On  souscrit  sans  rien  payer  d'avance. 

»3i.  Revue  sommaire  des  autorites  sur  lesquelles  les  natura- 
listcs  s'appuient  pour  etablir  que  le  Dodo,  Didus  ineptus  L., 
vivait,  il  n'y  a  pas  encore  long-temps,  dans  l'Ue-de-Frahce 
ct  dans  les  ilesenvironnantcs;  par  J.  S.Duxcan.  (Zool.  Journ. ; 
n°  XII,  p.  55.',.) 

Nos  lectcurs  savent  epic  rcxistence  du  Dronte  est  devenu  en 
ornithologie  une  sorte  de  problem e  historico-scientifique.  C( 
memoirc  rappelle  avee  soin  toutcs  les  sources ,  tons  les  ouvrages 
oil  cet  Oiseau  est  mentionne.  II  est  accompagne  de  3  figures  en 
bois  destinces  a  rctraccr  les  3  formes  sous  lesquelles  il  a  etc  re- 
presente  dans  d'anciens  voyages.  Ce  memoire  est  une  excellente 
compilation  de  tout  cc  (jui  a  etc  dit  et  de  tout  ec  qui  concerne 
l'existencc  du  Dronte,  et  nous  pensons  cpi'on  retirera  un  grand 
secours  de  cette  notice,  Iorsqu^on  voudra  discuter  les  opinions 
nombreuscsemises  sur  ee  sujet.  Toutefois,  aprcs  avoir  In  el  re- 
in riiistoirc  du  Dronte  et  surtout  ee  qu'en  dit  Clusius,  nous 
sommes  aussi  convaincus  qu'il  est  possible  de  I'etre  que  le 
Dronte  n'est  rpic  le  Casoar  des  Indes,  Struthio  Casuarius  L.  1'nl. 
3i3,qui  habite  toutcs  les  iles  d'Asie,  depuisla  nouvelle  Guinee 
jusqu'a  Sumatra, et  qui  devail  vivre  autrefois,  par  les  memes  la 
titudes  ,  auv  Iles-de-Frauce  el  de  Bom  lion  ,  oil  Ton  aura  tres- 
aisement detruit  cette  espece.  Nous  preferons  cent  fois, comme 
positive,  la  description  tie  Clusius  a  toutcs  l<s  figures  grossie- 
res,  qu'on  pent  nomnier  arbitraires,    sans  etre  taxes  d'igno- 


Zoologie.  3o5 

ranee,  qu'on  a  tin  Dronte  ct  qui  donnent  un  poucc  aux  pattcs, 
ct  une  forme  tics-variable  au  bee.  Clusius  dit:  Ilia  porru  avis 
peregrina  cjrgnum  quidem  magnitudine  cvquabat  aut  superabat , 
sed  ejus  forma  longe  diversa ,  ejus  etenim  caput  magnum  ,  tectum 
veluti  quddam  membrand  cucullum  ret create ;  rostrum  crassum , 

oblongata  ; raris  et  brcribus  pennis  tcctam  esse   a'iebant ,  et 

alls  care re ,  sedcarum  loco  quaternas  autqv. y,\s  dumtaxat  lon- 

giusculas  nigras  pennas   habere pro  caudd ,   quaterace  aut 

quince  crispce  convolutceque  pennulce  ciacracei  coloris.  Pedes 
verb  in  quatuor  digitos  fuisse  divisos ,  ter/ios  longiores  aatrorsum 
spectaates ,  quartum  brcviorem  rctrorsum  eonversum ,  etc. ,  etc. 
Or,  en  qnoi  cette  description  ne  conyiendrait-elle  pas  au  Ca- 
soar,  surtont  si  Ton  se  rappelle  avec  quelle  indifference  les  an- 
ciens  auteurs  decrivaient  autrefois  les  animaux? 

Au  reste,  nous  nous  bornerons  ici  a  la  simple  mention  de 
notre  opinion.  Lesson. 

232.     SlJR  UN    GENRE  NOUVEAU     DE    TORTUES     d'eAU  DOUCE  de   la 

famillc  des  Emydes  sous  le  nom  d'HvDRASPis;  par  M.  Th. 
Bell.  [Zoological  Joura.  ;  n°  XII ,  janv.-avril ,  1828 ,  p.  5i  1 .) 

M.  Th.  Bell  fait  observer  que  plusieurs  des  especes  rangees 
dans  le  genre  Emys,  presentent  des  caracteres  particuliers  assez 
distincts  pour  former  un  genre  a  part:  elles  ont  la  tcte  ct  le 
corps  tres-deprimes,  le  museau  long  et  grele,  les  narines  rap- 
prochees,  1c  col  allbnge",  extensible,  les  pieds  aplatis,  fortement 
palmes,  lc  ier  ccusson  vertebral  excessivement  large  en  avant 
et  toujours  i3  plaques  sternales,  ce  qui  n'cxiste  pas  chez  les  au- 
tres  Cheloniens  digites,  excepte  lc  Sternothasrus  Leac/uanus 
Bell  et  les  C/ielrs.  Par  quelques  -  uns  de  ces  caracteres  ce 
groupe  so  rapproche  des  Trionyx ,  mais  d'autres  paftieularites 
le  distinguent  suffisamment.  Les  especes  qui  peuvent  entrer  dans 
ce  genre  nouveau,  que M.  Bell  nomme  Hrdraspis,  sontles  T.  lon- 
gicollis  Shaw,  T.  galeata  Scluef. ,  T,  planiceps  ( id. ) 1',  et  peut- 
etre  les  Emys  amazonica,  E.  viridis,  E.  depressa,  E.  macroce- 
pliala  ,  E.  Tracaxa,  E.  rnfiprs ,  dont  1'autcur  n'a  pu  examiner 
que  les  figures  trop  pen  dclaillccs  encore,  de  l'ouvragc  deSpix 
sur  les  Reptiles  du  Bresil. 

Lc  genre  Hydraspis  est  specific  de  la  miniere  suivantc : 
B.  Tome  XV.  20 


3o6  Zoologie. 

Fam.  Em  yd  id  (if. 

GeM.  Hydrastis. 

Caput  depressum ,  rostrum  subacutum ,  collum  elongatum  ex 
tensile,  sternum  latum  immobile  scutum  primum  vertebrate  antice 
latissimum ,  scuta  s/erni  i3.  Th.  C. 

a33.  Caractkres    des  ordres  ,  fa.mili.es  et   genres  des  Tor- 
tues;  par  M.  Th.  Bell.  [Zoological  Jour r.,  n°  XII,  p.  5i3.) 

Classis  :  Reptitia.  Orclo  :  Testudinata. 

Cor  auriculis  binis,  ventriculo  unico  biloculari.  Pulmones  sepa- 
rati ceUulosi,abdomini intrantes;  os  edentulum ,rostratum ,  maxilla 
inferior  intra  supcriorem  (pyxidis  instar)  se  claudens.  Lingua  lata; 
rentriculus  simplex, caecum  nullum, vesica  urinaria  maxima,  penis- 
simplex ,  canaliculars,  vagina  simplex,  ova  plurima  testa  durd 
induta,  vertebra-  colli 8-9  mobiles,  vertebrce  dorsi  8  outc  cum  costis 
alcjuc  sterno  in  tcslamfornicatam  consolidates.  Scapulce,  clavicular 
et  pelvis,  intra  testam  osseam  inclusce;  pedes  4;  cutis  dorsi  sterni- 
que  cornea  <  '  coriaeea,  testa;  ossece  agglutinala. 
A.   Digitata. 

Fam.  iie  Testudinidw. 

Terrestres.  Herbivorse.  Caput  altum  obtusum.  Maxillce  cor- 
nets serratos.  Pedes  squamosi,  clavati ;  digiti indistincti ;  unguiculi 
palmarum  5,  plantar um  4,  obtuse ;  testa  clevata  gibba,  cum  sterno 
maxima  ex  parte  consolidata ,  scutis  cornels  tecta  ;  scuta  dorsi 
1 3,  sterni  12. 

Gen.  i.  Testudo  Auct.  Testa  omnino  immobilis.  Pedes  clavati, 
erassi,  obtusi ;  Sp.  typ.  T.gr&ca  auct. 

Gen.  2.  Pyxis  Bell.  Sterni lobus  anterior  mobilis.  Pedes  clavati. 
Sp.  /'.  arachnoides  Bell.  (Act.  Linn.  Soc.,  XV,  p.  3g5,  tab.  XVI.) 

Gen.  3.  Kinixys  Bell.  Dorsi  pars  posterior  mobilis,  parti  an- 
terior! ligamcnlo  subclastico  connexa.  Pedes  subclavati ;  Sp.  typ. 
K.  Homeana  Bell,  Jet.  Linn.  Soc.,  XV,  p.  400  ,  lab.  XVII. 

Fam.  %.  Emydidce. 

Fluviatiles  vel  lacustres.  Ganrnivoix. Caput  subdepressum, pedes 
complanati  palmati;  digiti  distiiu  t  i ;  unguiculi  palmarum  [i.;planta- 
rum  [Hydraspidc  galeatd  exceptd)  4»  longi  acuminati;  testa 
depressa,  brcvi  in  parte  cum  sterno  connexa  ;  scutis  corneis  tecta; 
scuta  dorsi  1  3.  sterni  i2-i3. 

<i  Sterno  mobili. 


Zoologie.  3o7 

Gen.  i.  Terrapcnc.  Menem.  Sternum  bivalve,  valva  utraque 
eodem  axe  mobiiis ;  valva posterior  lobos  medium  et  posleriorcm 
sis  tens;  Sp.  typ.  T.  clause  Anct. 

Gen.  2.  Slcrnot/ieerus  Bell.  Sternum  univalve; lo bus  anterior  mo- 
bilise lobi  dub  posteriOres  conne.i:i,immobiles.  Sp.  typ.  S.  leachia- 
vus.  Zool.  Journ. ,  Tom.  II,  p.  206.  Tab.  snppl.  XV. 

Gen.  3.  KinosterriortSpVC.  Sternum  bivalve,  lobus  mediusfi.vus; 
anterior  et  posterior  mobiles,  ad  lobufn  medium  ligamentis  articu- 
lati;  scuta  marginalia  i'\.  sterni  1 1.  Sp.  typ.  K.  longicaudaturn 
Spix.  Kept.  Brasil.  P.  17,  Tom.  XII. 

b)  stcrno  immobili. 

Gen.  4.  Hydraspis  Bell.  Caput  deprcssum,  rostrum  subacutum  , 
collum  elongatum,  scutum  primum  vertebrate  latissimum;  scuta 
sterni  i3.  Sp.   typ.  H.  galeata  (T.  galcata  Anct.) 

Gen.  5.  Emys  Brongniart.  Sternum  latum.  Scuta  sterni  12.  Sp. 
typ.  E.  picta  Auct. 

Gen.  G.  Chelonura  Fleming.  Collum  atque  cauda  longissimav, 
Sternum  angustum,  membra  numquam.  intra  tcstam  omnino  inclusa. 
Sp.  typ.  C.  serpentina'.  (  Test,  serpent.  Anct.) 

Gen.  3.  Chclys  Dumeril.  Labia  mollia;  nasus  in  rostrum  pro- 
duclus;  collum  Jlmbriatum. 'Sp.  typ.  C.fimbriata.  {Test,  fimbriate 
Anct.) 

Fam.  3.  Trionychida?. 

Flu  viatiles  Cain  ivorae.CW/w/fww  testa  cute  coriacea  tectum ;  rus- 
t/urn productum,  collum  Ion gissimum,  contractile;  pedes  co/npla- 
nati,digilati,palmati,pcntadaclr/i,  triunguiculati; sternum  imper- 
fect um,  cauda  brcvis. 

Gen.  unicuin    Trionyx  Geoffroy.  Sp.  typ.   T.    coromandelicus. 
Geoffr. 

B.    PlNNATA. 

Fam.  /(.  Spliargidce. 

Marina-  herb'ivorae.  Caput,  membra  atque  corpus  cute  coriacea 
tecta,  scuta  cornea  nulla,  rostrum  corneum;  fnandibula  superior 
emarginala ,  inferioris  apicem  recipiens  ;  pedes  pinnati. 

Gen.  imic.  Sphargis  Merrem. 

Fam.  5.  Cheloniadee. 

MarinjeheibivoiK.  Caput  atque  testa  scutis  cornets  tecta',  ctd- 
lum  et  pedes  sqttamosi,  rostrum  aqui/inum,  mandibula  superior 
apice  uncinate);  pedes  pinnati. 

20. 


3o8  Zoologie. 

Gcn.unicum.  Chelmua  Brongniart.  Sp.  typ.  Ch.  Midas.  (Test. 
Midas  Auct.)  Tli.  C. 

l"\'\.   NoUVEL OLVRAGE  d'IcHTH YOLOG1E. 

1\I.  C.  A.  Lesneur  so  propose  de  publier  un  ouvrage  sur  lcs 
Poissons  da  noril  de  I'Amerique,  avec  des  planches  dessinees  et 
coloriees  d'apres  nature.  L'ouvrage  doit  paraitre  a  New-Har- 
mony (Indiana ) ,  par  livraisons  de  4  planches,  accompagnees 
d'un  textc  descriptif.  Douze  livraisons  formeront  un  volume.  Le 
prix  de  souscription  sera  de  /|0  cents,  par  livraison. 

S'adresser  pour  souscrire  a  M.  Silliman,  editeur  de  V Ameri- 
can Journal  of  science  and  arts,  a  Newhaven. 

235.  SUR    DEUX  ESPECES  DANOISES  DE  GaDUS  PEU  COW  HUES  J  par  F. 

Faber.  (T id  si,  rift  for  naturvidenshdb. ;  1828,  n°  i4,  p.  21 5.) 

t°  Gadus  lycostomus.  Deja  Bloch  a  fait  remarquer  la  confu- 
sion qui  regne  cbez  les  auteurs  au  sujet  des  Gadus  virens ,  car- 
bonarius  ct pollachius  L.  M.  Faber  a  recu  des  pecheurs  une  autre 
espece  cpii  a  quelques  caractercs  des  deux  derniercs,  surtout  clu 
G.  pollack. ,  mais  qui  pourtant  en  diflerc  assez  pour  former 
une  espece  parti cqliere,  et  meme  pour  etre  retiree  clu  genre  Gar 
das  de  Linnc.  Ce  poisson  a  desnageoires  venl rales,  non  poin- 
tues,  mais  arrondies,  et  de  la  meme  formation  que  les  nageoi- 
rcs  pectorales.  Duhamcl ,  en  donnant  au  G.  pollack,  une  lon- 
gueur de  3  a  l\  pieds,  parait  avoir  eu  en  vue  le  G.  lycostomus 
qui  a  en  cfl'et  cettc  longueur,  tandis  que  1c  G.  pollack,  ne  l'at- 
teint  point,  du  moins  dans  les  mers  du  nord.  La  tetc  <  st  grosse 
et  applalic  sur  les  cotes,  mais  ay  ant  un  bord  aigu  au-dessus  des 
yeux;  lc  museau  est  pointu;  sa  couleur  sur  les  cotes  el  le  dos 
est  bleuatrc  ;  les  nageoires  dorsales  et  pectorales  sont  d'un  gris- 
vcrdatre;  le  bas-ventre  d'un  brillant  argente.  Lindividu  oh  - 
seryepar  I'auteur  avail  3  pieds,  4  a  8  ponces.  Lcs  pecheurs  da- 
nois  I'appellcnt  Loej ,  on  Loeje. 

2,0  Gadus  kscus ,  Lin.  L'individu  peche  a  Skagen,  que  vit 
I'auteur,  avait  9  ponces  de  long.  Borowsky  fait  observer  que  le 
G.  luscus  pent  gonfler  lcs  yeux ,  en  sorte  qu'ils  parais- 
scnt  tres-saillans.  M.  Faber  a  verifie  cettc  observation  sur  l'in- 
dividu qu'il  a  examine.  Le  G.  luscus  a  le  museau  et  la  tele  courts; 
lcs  yeux  grands;  le  corps  esl  tres-aplati,  large;   la  bouclie  est 


Zoologie.  3og 

petite;  la  langue  est  pointuc  et  lisse;  il  y  a  3  nageoires  dorsales 
separees ;  la  tete ,  le  dos  ct  les  nageoires  pectorales  sont  d'un 
gris-jaunatre;  les  flancs  ct  lc  bas -ventre  d'un  blanc  argente  et 
avec  des  taches  foneees ;  les  nageoires  du  dos  et  du  con  lirent 
nn  peu  sur  le  vert.  D. 

236.  NOUVEAUX    RENSEIGNEMENS  SUR    l'aNIMAL  DE  l'ArGONAUTE. 

(  Note  lue  a  I' Acad,  des  sciences ,  en  sept.  1828) 

La  note  fournie  par  MM.  Quoi  ct  Gaimard  ,  sur  1'Argonaute, 
nous  pa  rait  importante,  en  ce  qu'elle  tendrait  a  renouveler  une 
discussion  curieuse  agitee  depuis  bien  des  siecles,  et  qu'on  avait 
des  raisons  de  croire  definitivement  resolue. 

Quelques  naturalistcs  out  pretendu  que  l'animal  connu  sous 
le  nom  d'Argonautc  ne  construit  pas  la  coquillc  dans  laquelle 
il  vit,  qu'il  ne  l'habite  qii'accidentellcmcnt,  que  cette  coquiile 
appartient  a  un  autre  Mollusquc  (a  1111  Gasteropode);  et  cette 
deraiere  opinion  ,  combattue  d'abord  par  M.  de  Ferussac  ,  pa- 
raissait  entierement  renversce  par  les  rechiercb.es  de  M.  Poli.  Ce 
conchyliogislecelebre,  dansun  travail  ctendu  publie  exprofesso 
sur  1'Argonaute,  apres  avoir  observe  l'animal  vivant  et  les  par- 
ticularites  curieuses  de  sa  reproduction,  crut  decouvrir  que  les 
ceul's,  cbasscs  de  l'uterus,  etaient  attaches  immediatement  a  la 
coquillc.  En  suivant  jour  par  jour  lc  developpement  de  l'ani- 
mal, il  vit  que  la  coquiile  existait  des  la  naissance,  de  sorte 
qu'il  resulte  de  son  om  rage  que  YArgonaute  secrete  la  coquiile 
qu'il  halite.  Les  renseignemens  recucillis  par  MM.  Quov  ct  Gai- 
mard, sur  les  lieux,  ne  s'accordent  pas  avec  les  recherches  dc  M. 
Poli ,  et  rameneraicnt  ;\  une  opinion  opposcc  a  la  siennc.  A  Am- 
boine,  disent-ils,  nous  etions  dans  la  compagnic  de  M.  Hulst- 
kamp,un  des  secretaires  du  gouvernement ,  lorsqu'un  Malais 
nous  apporta  un  Argonaute  avec  un  Poulpc  vivant  dedans.  M. 
Ilulstkamp,  voy ant  qu'il  fixait  notrc  attention,  nous  dit  vivc- 
ment  et  sans  provocation,  que  l'aiiimal  que  nous  avions  sous  les 
yeux  n'ctait  pas  l'animal  dc  la  coquillc,  niais  qu'il  s'en  emparait 
lorsquc  lc  proprietaire  naturel  etait  mort  et  que  la  coquiile 
sumagcait.  M.  Hulslkamp  ajouta  que  sou  vent  il  avait  rencon? 
Ire  lc  veritable  animal  rampant  sur  le  sable,  pres  du  livage. 
l\«s  naturalistes  I'ayant  prie  de  leur  en  donner  une  idee,  il  a 


3io  Zoologie.  N°  a36 

trace  unc  figure  que  MM.  Quuyejt  Gaimard  adressent  a  I* Acade- 
mic saus  y  rii'ii  changer;  ceriaincment ,  disept-ils,  il  y  manque 
quelque  chose,  parce  que  M.  IIuls tkamp ,  quoiquc  ohservateur 
judicieux,  nest  pas  naturaliste,  mais  elle  suflit  pour  indiqoer 
que  ce  Mollusque  de  la  coquille  est  un  Gasleropode.  «Nous 
croyons  qu'i|  so  rapproche  du  -cure  Atlante ,  de  M.  Lesueur, 
que  nous  avoirs  trotive  a  la  Nouvclle  Guincc  et  a  Amboine,  (  : 
avec  lcquel  on  pourra  le  comparer.  Nous  sommes  d'autanl  ])Ins 
portes  a  le  croire,  que  la  meme  personne  nous  a  dit  qu'en  pa- 
geant, I'Argonaute  renvcrsait  son  pied  comme  font  la  Janthine 
et  1'Atlante.  >.  (Le  Globe;  20  sept  1828,  p.  705.) 

Aux  renseignemens  qui  ont  .(e  fournis  a  nos  habfles  colla- 
borateurs,  M31.  Quoy  et  Gaimard,  nous  allonsopposer  Ies  fails 
principaux  rapportes  par  le  celebre  Poli,  dans  le  Tom.  J 1 1  et 
posthumc  de  ses  Testacea  utriusque  Sicilice  (Voy.  le  Bullet. ; 
Tom.  XV,  sept.  1828  ,  et  par  son  succcsseur  M.  Delle  Chiaje, 
dans  ses  fascicules  intitules:  Storia  etnotomiu  tlegti  (tnimali sen- 
zn  vcrtebrc  del  regno  di  Napoli.  Fasc.  V  et  suiv. ,  p.  2 1 9 ,  et  Ton 
veiras'il  faut  accorder  plus  de  confiance  aux  assertions  de  Sf. 
Hulstkamp ,  qu'a  des  faits  constates  par  l'autopsie,  de  la  part 
de  naturalisles  d'un  merite  reconnu. 

Nous  devons  faire  observer  d'ailleurs,  qu'independamment 
des  faits  positifs  observes  par  Poli  et  M.  Delle  Cliiaje,  la  seiile 
comparaison  des  rapports  de  I'animal  et  de  la  coquille,  et  des 
raisonnemens  peremptoires,  avaienl  deja  mis  M.  de  Ferussac  a 
meme  de  decider  la  question  qui  nous  oecupe ,  et  que  ees  faits 
el  ces  raisonnemens  u'onl  point  ete  combattus 

Apres  avoir  indique"  les  caractercs  du  genre  Argoriaute,  el  la 
synonymie  de  I'espece,  Poli  trace  l'histoire  gen.eralede  ce  cu- 
rieux  animal ,  d'apres  les  auteurs  anciens  el  modernes ,  et  il  ar- 
rive a  s<s  propres  observations;  faites  sur  un  individu  vivaril  , 
qui  fat  conserve,  durant  quelque  temps,  dans  un  viviercommu- 
niquant  avec  la  mer.  Cet  indb  idu  etait  de  grande  taille  ,  el  rem- 
pli  d'eeufs.  A  la  poupc  de  sa  nacelle  adherait  un  amas  d'eeufs  , 
formant  one  grappe,  el  offrant  le  brillanl  de  1'ivoire. 

Ccs  oeufs  se  trouvent  tres-souvenl  agglutines  autour  d'un  crin 
<le  cheval ,  dont  se  servent  les  peclieurs,  011  autour  d 'une  tige 
de  Sertulaire.  Les  oeufs  contenus  encore  dans  leur  receptacle, 
arrivantpeu  a  pen  a  malurile,  ctaienl  expulses  par  le  Mbllus 


Zoologie.  3n 

que,  et  allaient  rejoindre  los  autres  dejacontenus  dans  la  co- 
quille, en  se  disposant  egalement  en  forme  de  grappe.  Chaque 
ceuf  avait  son  pedicule,  qui,  apres  un  court  trajet ,  s'unissait 
avec  d'autres  pour  former  une  branche  commune  et  s'aggluti- 
nera  la  tige  de  sertulaire;  e'est  ainsi  qu'etait  produite  la  grappe 
generate  des  ceufs. 

Les  ceufs,  dont  le  teint  eburne  etait  le  plus  marque,  ne  tar- 
daient  pas  a.  se  couvrir  d'un  leger  image ;  pen  de  temps  apres,  on 
voyait  paraitre  a  la  place  dea  ycux  deux  points  "ougeatrcs,  qui 
devenaient  saillans;  un  troisiemc  point  de  meme  couleur,  se 
montrait  ensuite  pres  du  sommet  de  l'ceuf  et  au-dessus  des 
ycux;  e'etait  le  rudiment  de  la  bouche. 

En  examinant  les  ceufs,  dans  cet  etat,  sous  le  microscope,  on 
apercevait distinctement I'cbauche  d'unc  petite  coquille  qitiy  etait 
renfermec ,  de  la  meme  manierc  qu'on  pent  la  voir  dans  les  ceufs 
des  Jambonneaux  et  des  autres  Mollusques  testaccs.  II  n'y  a 
done  point  de  doute  que  la  coquille  de  1'Argonaute  ne  se  forme 
deja  dans  l'oeiif  avec  le  Mollusque  qui  l'habitc;  et  il  en  resulte 
evidennnent  que  cette  coquille  ne  vient  pas  d'un  animal  etran- 
ger. 

Ce  precieux  animal  perit  apres  quelque  temps,  faute  de  nour- 
riture,  et  ce  facheux  accident  mit  un  termc  aux  interessantes 
observations  de  Poli. 

La  masse  des  ceufs  pesait  en  tout  6  gros;  leur  nombre  total 
est  evalue  a  plus  de  19,000,  non  compris  ceux  contenus  encore 
dans  leur  reservoir  et  incompletemeut  developpes. 

Poli  n'a  jamais  pu  trouver  aucune  adherence  entre  le  Poulpc 
et  sa  coquille;  mais  il  presume  qu'a  l'epoque  de  ses  accroisse- 
mens  le  Poulpe  y  adhere  temporairement.  Cette  idee  est  ap- 
puyee  de  l'exemple  des  autres  Mollusques  test  aces ,  qui  deta- 
chent  de  la  coquille  lews  muscles  adducteurs ,  pour  les  im- 
planter plus  loin,  a  mesure  que  la  coquille  s'accroit.  L'auteur 
rappelle  egalement  l'exemple  des  Crustaces  qui  renouvell^nt  a 
des  e])oques  fixes  leur  enveloppe  exterieure.  Dans  la  description 
detaillee  du  Molluscjue,  qui  vient  apres  son  histoire  generale, 
nous  nous  bornons  a  prendre  ce  que  lauleur  dit  de  la  cause 
des  taehes  tres-variees  et  changeaotes  de  sa  surface  exterieure. 
Cette  cause  esi  un  systeme  d'utricules  ovales  ou  arrondjs  ,  rem- 
)>lis  d'un  liquide  colore  enbrun,  «'t  coagulable  par  I'alcool. 


3i2  Zoologic.  ]\TO  a36 

L'auteur  pensc  que  ces  utricules  sont  en  communication  en- 
tr'eux  par  ties  canalicnles,  qu'il  n'a  cependant  pu  reconnaitre 
avec  certitude. 

La  description  anatomiquc  du  Poulpe  de  l'Argonaute  offre 
d'abord  remuneration  des  muscles  du  sac,  ct  des  bras,  ensuite 
la  description  de  l'ovairc,  organe  qui  s'est  retrouve  sans  excep- 
tion dans  tons  les  individus  examines  par  I'auteur.  Les  parties 
de  la  bouche  sont  ensuite  decrites  avec  detail ;  la  structure  de 
la  langue  est  representee  par  des  figures  grossies,  avec  les  ran- 
gees  de  dents  qui  la  recouvrent.  L'cesophage,  formant  un  canal 
assez  long,  dont  les  parois  se  composcnt  de  fibres  longitudiria- 
les,  se  termine  dans  un  estomac  sinueux,  auquel  succedent 
3  autres  ventriculcs  ou  les  intestins.  Celui  qui  recoit  le  ca- 
nal choledoque  a  des  parois  plus  epaisses,  ridees,  et  une  cavite 
moins  ample.  La  poche  qui  s'ouvre  pres  de  I'oriiBce  de  1'anus  et 
que  Poli -nomine  la  vesicule  du  fiel,  correspond  plutot,  comme 
le  fait  tres-bien  remarquerM.  Delle  Chiaje,  a  la  poche  a encre 
de  la  Seche  et  des  autres  Poulpes. 

Derriere  ces  parties  se  trouve  un  sac  tres-vaste ,  ovale ,  ta- 
cbete  au-dehors,  d'un  tres-beaxi  brun,  divise  a  I'interieur  par 
une  membrane  tres-mince,  qui  forme  une  cloison  longitudinale. 
Cette  poche  est  remplic  d'une  pulpe  legercmcnt  granuleuse , 
l)rune-rougeatre.  Les  ancicns  zoologistes  I'appelaient  Mutis; 
Poli  y  reconnait  une  dependance  dn  foie.  Elle  fournit  de  cha- 
<juc  cote  un  canal ,  qui  va  se  reunir  avec  son  congenerc,  pour 
former  le  canal  choledoque,  lequel  se  termine  dans  I'intestin. 

La  structure  des  branchies  fut  reconnue  par  le  moyeu  d'une 
injection  avec  Ic  mercure.  Ces  organessont  figures  danscet  elat- 
La  description  de  l'appareil  circulatoire  est  rcctifiee  et  comple- 
tee  par  M.  Delle  Chiaje. 

Deux  corps  de  couleur  cendree,  el  de  consistance  pulpeuse, 
situes  le  long  du  bord  externe  des  branchies,  inais  n'dlTiaut 
aucune  issue,  sont  mentionnes  et  figures  par  Poli  qui  n'a  pu  re- 
connaitre leur  usage.  M.  Delle  Chiaje  pensc  qu'ils  appartien- 
nent  peut-etrc  a  l'appareil  genital  male. 

Le  ccrvcau  et  le  systeme  nerveux  sont  decrits,  mais  sans  de- 
fails  suffisans  ;  M.  Delle  Chiaje  a  encore  ici  complete  les  obser- 
vations de  Poli. 

Enfin,  vientla  description  de  l'ceil  et  du  nerfviSuel;  I'auteur 
n'a  point  examine  l'appareil  auditil. 


Zoologie.  3 1 3 

M.  Delle  Chiajc,  dans  sa  note  sur  YJrgoiuuitc  clit  avoir  vu, 
sur  un  individu  vivant,  qu'il  cut  a  sa  disposition,  une  mem- 
brane extrcmement  mince  qui  unissait  l'animal  a  la  coquille. 
Ayant  eu  occasion  de  multiplier  ses  observations  sur  d'autres 
individus  en  vie,  il  a  toujours  trouve  que  le  Mollusque  remplit 
completement  sa  coquille.  Ses  deux  grands  bras ,  munis  de  voi- 
les ,  sont  loges  dans  la  partie  anterieure  et  inferieure  de  la  co- 
quille; les  deux  bras  opposes  sont  places  a  l'extremite  poste- 
rieure  de  la  carene,  la  ou  adherent  les  oeufs  cxpulses  de  l'o- 
vaire.  Une  autre  paire  de  bras  occupe  les  flancsde  la  coquille; 
et,  au  niveau  de  Fentree  de  celle-ci,  se  trouvent  la  bouche, 
l'entonnoir,  l'orificc  de  Panus,  et  des  oviductcs,  etc.  La  trans- 
parence de  la  coquille  permet  auPoulpe  d'aperccvoir  au  travers 
d'elle  tons  les  objets  qui  peuvent  troubler  son  repos,  ainsi  que 
les  animaux  dont  il  fait  sa  proie.  En  mettantce  Mollusque  dans 
de  l'eau  de  mer,  on  voit,  en  l'observant,  qu'a  I'approche  d'un 
corps  etranger  quelconque,  il  se  retire  de  son  mieux  danssa  co- 
quille. La  grandeur  de  celle-ci  est  constamment  proportionnee 
a  cclle  de  l'animal. 

Pour  changer  de  place,  l'Argonautc  renvcrse  sa  coquille,  et 
etale  a  la  surface  de  l'eau  ses  deux  bras  pourvus  d'une  expan- 
sion membraneuse,  ainsi  que  ses  tentacules  termines  en  pointe; 
et  il  ne  reste  dans  la  coquille  que  le  corps  de  l'animal,  qui  y 
adhere  par  le  moyen  d'une  partie  des  sucoirs  les  plus  rappro- 
ches  de  la  base  des  tentacules. 

Lorsque  le  Poulpe  est  prct  a  mourir,  il  abandonne  sprjntane- 
ment  son  habitation  que  les  sucoirs  ne  retiennent  plus.  Mais 
il  s'attache  de  nouveau  a  sa  coquille,  si ,  apres  en  avoir  ete  en- 
leve,  il  y  est  remis  de  nouveau.  Cependantil  ne  laut  pas  croire  que 
les  sillons  bifurques  de  la  coquille  correspondent  a  des  saillies 
analogues  du  corps  de  Paninaal;  celui-ciest  au  contraire  tout-a- 
fait  uni  et  lisse.  lis  ne  proviennent  pas  davantage  des  tentacu- 
les replies,  puisquc  ceux-ci  ne  correspondent  jamais  au\  sillons. 

La  conclusion  qu'il  faut  tirer  de  tout  celaest,  que  la  coquille 

del'Argona apparlientau  Poulpe  qui  l'hahite,et  qui  n'y  adhere 

que  par  le  moyen  des  sucoirs  de  ses  tentacules ;  c'esl  par  ces  su- 
coirs que  transsude  la  matiere  calcaire  destir.ee  a  I'accroisse- 
ment  progressif  de  la  coquille  (i). 

(i)  Cette  observation  nous  parait  avoir  besoin  d'tO:e  Lieu  constatee 
avant  c!c  pouvoir  l'adopter.  F. 


ii4  Zoo  logic. 

Le  sac  exierieur  du  Poulpe  est  garni  a  la  face  interne  dime 
couche  librcuse  qui  sert  a  mettreen  mouvemenl  les  follioutes 
charges  de  matiere  colorante,  dont  il  a  deja  etc  question  plus 
hant.  La  (unique pcritoiiealc  on  interieure offre  egaiement  quel- 
ques-uns  dc  ces  follicules,  niais  en  moindre  nombrc. 

Sur  la  individus  de  ces  Poulpes  que  M.  Delle  Cliiaje  a  disse- 
qucs,  il  a  constamment  trouve  des  ceufs  fecondes  dans  l'extre- 
mite  pointue  de  la  spire  de  la  coquille;  et  jamais  il  n'a  vu  un 
individu  male. 

Ed  injectant  du  mercure  dans  les  tentacules  ,  I'auteur  a  ob- 
serve que  cc  metal  trouvait  une  issue  libre  par  leur  pointe;  en 
le  renfermant  dans  une  portion  de  tentaculc,  de  manierc  qu'il  ne 
pouvait  s'echapper  dans  aueiine  direction,  et  en  comprimant 
alors,  on  le  voyait  penetrcr  dans  les  sucoirs  qui  en  etaieat  com- 
plctcment  remplis,  mais  sans  que  le  metal  put  en  sortir  de  nou- 
vcau.  M.  Delle  Chiajc  attribue  cet  effet  a  quelqne  valvule  qui 
permet  le  passage  du  liqnide  du  dehors  en  dedans ,  mais  non 
dans  le  sens  inverse. 

Cet  observateur  a  aussi  fait  quelques  lecherclies  sur  1'organe 
amlitif  de  l'Argonaute,  mais  il  n'est  arrive  a  rien  de  certain. 
Lne  substance  granulce,  situee  entre  la  boitc  qui  renfenne  le 
cerveau  et  la  partie  postcrieure  du  globe  oculaire,a  ete  figuree 
par  Poli  connne  etant  le  bulbe  du  nerf  optique.  Mais  celle 
masse  ne  fournit  aucun  filet  nerveux  a  I'ceil;  M.  Delle  Cbiaje 
n'ose  pas  decider  si  elle  fait  partie  de  i'appareil  auditif,  et  cela 
nous  parail  pen  probable.  L. 

'237.  Sur  le  genre  Lacuna;  par  le  Dr  Turton.  (  Zoolog.  Jour- 
nal; n°  X,  avril-sept.  1827,  p.  190.) 

M.  Turton  propose  de  former  un  nouvcau  genre  dont  le  type 
mi  ait  V  Helix-  Lacuna  de  Montaigu.  Il  se  distingue,  dit-il ,  des 
Q,  Turbo ,  i°  par  une  coquille  mince,  et  en  general  demi-trans- 
parente;  20  par  un  epidemic  mince,  qui  recouvre  la  coquille; 
3°  par  un  sillon  qui  s'ctend  le  long  de  la  columella,  et  se  tcr- 
inine  en  une  cavite  a  l'extreinite  superieurc.  Ce  caractere  ne  se 
retrouve  que  dans  le  genre  Eburne,  qui  est  d'ailleurs  suffisam- 
menl  distinct  des  Lacunes.  Void  les  caracteres  de  ce  dernier 
genre  qui,  n'etanl  appuye  sur  aucurie  difference  chez  son  ani- 
mal ,  ne  pent  pas  etre  adopte. 

Laci  \\.  Testa  tenuis  conoidea,  vei  subglobosa,  epidermidc 
induta.  Apertura  integral  rotundato-ovaM ;  labiis  saperne  ilis- 


Zoologie.  3 1 5 

uinctis.  Columella  plartulata ,  sulco  longitudinall  superne  in  um- 
bilicum  desinvntc.  Operculum  eorncum. — Spec,  spira  laterali  vix 
producta.  i°  L.  pallidala,  Turt.  (  Nerita pallidula ,  Da  Costa; 
Turbo pallidulus  Turt.  Concholog.  Diction,  p.  192.  20  L.  Monta- 
cuti.  Turt.  (  Helix  Lacuna,  Montagu).  3°  L.  Putcolus ,  Tint. 
[Turbo.  Turt.  Conch.  Diet.) — -Spec.  Spira  producta,  conoidea. 
4°  L.  qitadrifasciata.  Turt.  (  Turbo  Mont. ).  5°  L.  vincta.  Turt. 
(  Turbo  Mont.  ).  6°  L.  canal  is.  Turt.  (  Turbo  Mont. ).  70  Z.  c/r«- 
sior,  Turt.  (  Turbo  Mont. ).  Cctte  derniere  espece  sensible  faire 
le  passage  anx  veritables  Turbo. 

238.  Gratiosi  tncdicorum  ordinis  littcrarum  universitatis  ff-'ir 
ceburgensis  not'i  decanatus  auspicia  indicil  Dr  C.  F.  Heusin- 
ger.  —  Insunt  :  Observations*  de  Purpura  antiquorum. 
In-40  de  16  p.  Eisenach,  1826;  Brerecke.  (  Gee/ting,  gel. 
Anzeigen;  fev.  1828;  p.  208. ) 

Ce  savant  memoire  jette  beaucoup  de  lumiere  sur  tin  objet 
dont  I'examen  est  non-seulcmcnt  du  ressort  des  naturalistes , 
mais  aussi  cle  celui  des  philologucs,  et  qui  a  donne  naissance  a 
des  argumentations  bien  differentes  les  unes  des  autrcs.  L'ani- 
inal  auquel  les  Anciens  avaient  donne  le  nom  de  Purpura,  est. 
le  Murcx,  Lin.;  quant  a  la  determination  de  l'espece,  elle  pa- 
rait  ol'frir  a  Tautenr  un  probleme  difficile  a  rcsoudre  ,  du  inoins 
lorsqu'il  s'agit  de  la  determiner  d'apres  les  notions  que  peuvent 
en  donncr  Aristote  et  Pline.  En  tirant  conclusion  de  ce  qu'en 
dit  Aristote,  il  croit  devoir  avaneer  que  les  Anciens  en  out  fait 
un  usage  tres-frequent  dans  la  teinture.  D'apres  lui,  le  Murcx 
Brandaris  est  l'espece  dont  les  Romains  se  sont  principalemenl 
Sen  i.  II  est  coiinu  que  le  Conchyliurn  des  Anciens  est  le  Jiucci- 
titirn  ;  le  Buccinum  Galea  d'apres  Bcrini) ;  mais  comme,  d'apres 
Pline,  le  Conchyliurn  etait  plus  petit  que  le  Purpura,  I'auteur 
suppose  que  e'etail  plutot  les  JJ.  lapillum ,  undatu/n,  etc. 

23y.  Posidom  \  Becheri.  —  Nouvelle  Bivalve;  par  le  professeui 
Bronn.  {Zeltschr.f,  Mincralog.;  avril  1828,  p.  a6a,  avec  Gg.) 

Ce  fossile  se  trouve  dans  la  Grauwacke  schisteuse  du  Ceisl- 
lichen  Berg  pies  Herbofn  dans  le  Nassau. L'auteur  montrequ'il 
differe  des  [noceramus,  des  Aivicules.,  des  Meleagrines,  etc.,  el 
en  forme  un  nouveau  genre  dont  il  offre  4   figures.  Ce  fossile 


3 1 6  Zoologie. 

sera  dans  la  3e  livrnison  tic  la  collection  geognostico-conchylio- 
logique  dn  Comptoir  rtiineralogique  de  Heidelberg.  C'est  en 
juin  1828  que  cette  livraison  a  etc  publicc.  A.  B. 

240.  Note  sur  une  nouvelle  espece  de  Mouiole,  et  sur  les 
aniinanx  habitant  deux,  especes  de  Serpules  de  la  Grande- 
Bretagne;  par  M.  J.  Berkeley.  (Zoological  Journ.,  n°  X,  avril- 
sept.  1827,  pag.  229.) 

La  Modiole  que  l'autcur  decrit  comme  nouvelle,  et  qui  est 
Qguree  dans  les  planches  supplementaires  du  journal  cite,  est 
nominee  Modioli  rhombca,  et  caracterisee  ainsi  :  M.testdte- 
nui,  rhombca,  gibbosd,  plicis  transversis  subcrenulatis,  postice  ob- 
scures,  costisque  longitudinalibus ;  umbonibus  prominulis  incur- 
vis.  Un  seul  iudividu  fut  trouve  en  182G,  pies  Weymouth,  fixe 
par  son  byssus  a  une  masse  d'argilc.  Long.  2  lignes. 

Les  Serpules  dont  l'auteur  decrit  les  animaux  sont :  i°  la 
Serpula  Arundo  Turt.  Conch.  Diet. ;  S.  testa  solitarid ,  vel fas- 
clculatd,  printum  repenti,  costcllis  4  plus  minus veobsoletis,  lon- 
gitudinalibus ,  rugisque  intermediis  transversis  ;  demum  ddscen- 
dente ,  transversim  rttgoso-striatd. 

Animal,  corpora  elongato,  depressiusculo ;  postice  atlenuato  ; 
seg/nentis  subnonagenis  ,  ultimis  ciliatis ,  albido  flavescente ,  fas- 
cid  longitudiriali  obscuriorc ;  antice  area  dorsali  oblongd  plum- 
bed ,  lined  centralifusco-nigrescente  inter  2  lineasfuscas  ;  sublus 
lined  fused  inter  2  fusco-nigrescentes;  pallio  crispato ,  utrinque 
incarnato,  antice  vircsccntc  ;/asciculis  utrinque  7  aureis  ,  quo- 
rum anteriores  eonfertiores ;  subter  quemque  fasciculum  ,  pallio 
macula  coccincd  insigni,  brachiis  2  terminalibus,  Jlabcllatis  ;  di- 
gitationibus  pennaceis  numerosis  coccineis,  fasciis  punctisque 
concoloribus  vel  a  Ibis ;  open/do  nullo.  IVche  prcs  i\c  \\  cvmouth. 
20  Serpula  fdograna.  L.  S.  testa  nitidiusculd  filiformi,  fasci- 
( ulat/i ;  fasciculis  cancellalo-ramosis ,  fastigiatis . 

Animal,  corpore  valde  compresso  ;  postice  segmentis  latins  - 
cutis  sub-trieenis ,  ultimis  ciliatis  utrinque papillis  duabus  mini- 
mis, nigris,  insignibus;  pallide  cameo,  fascia  longitudiriali  obscu- 
riorc ;  antice  area  dorsali  oblongd ',purjiurascentc,  J 'ascid  longitw- 
dinali  rufescente  ;  pallio planiuseulo,  a Ibo  ;  fasciculis  utrinque  7, 
quorum  anteriores  eonfertiores ;  membrand  tcrmuiali  branclua- 
n/m  ciiiis  8  pennaceis,  corncis ,  quorum  duo  media  operculum 


Zoologie.  317 

subinfundibuliforine,    oblique  truncation  ferunt.  Perhe  pics  de 
Weymouth. 

L'autcur  pcnsc  que  ces  deux  animaux  devront  former  autant 
de  riouveaux  genres;  mais  Ies  especcs  des  autres  pays  n'ayant 
pas  encore  etc  examinees  avec  assez  de  detail ,  il  les  laissc  pro- 
visoirement,  et  avec  raison  ,  dans  le  genre  Serpnlc,  jnsqu'a  cc 
que  son  organisation  soit  mieux  connue.  S.  Ci.  L. 

241-  Observations  sur  les  habitddes  be  l'Anthribe  marbre, 
espece  d'insecte  qui  vit  parasite  a  l'etat  de  larve;  par  M.  Val- 
lot.  [Annai.  des  Scienc.  nut.  ;Tom.  XIII,  Janvier  1828.) 

Ce  memoire  contient  des  observations  faites  par  M.  Vallot 
sur  la  maniere  de^vivre  de  l'Anthribe  marbre.  (Brachyiarsus  sea- 
brosus  Schoenh.  Curcul.  dispos.  method.  Lipsice  1826.)  Sa  larve 
vit  aux  depens  des  parties  interieures  d'une  espece  de  Coche- 
nille  trouvee  par  lni  sur  une  Spiree,dont  il  serait  difficile  dc 
donner  ici  le  uora  specifique,  vu  que,  dans  le  memoire,  l'au- 
teur Pappelle  Spiree  a  feuilles  de  Sorbier,  et  qu'il  lui  donne 
pour  svnonyme  latin  la  Spircea  salicifolia ,  especes  fort  diffe- 
rentes  Tune  de  l'autre.  D'apres  ses  remarq.ues,  la  peau  de  la 
Cochenille  prendune  forme  qui  lui  est  etrangere,  a  I'occasion 
du  sejour  dc  la  larve  qui  la  devore  et  qui  y  subit  ses  metamor- 
phoses. II  est  fachcux  que  M.  Vallot  n'ait  decrit  ni  la  larve,  hi 
la  nvmphe  du  Coleoptere,  ni  memo  la  Cochenille  dont  il  a 
connu  les  deux  sexes.  Nous  croyons  avec  lui  que  MM.  Latreille 
et  Dumeril  n'ont  point  donne  de  details  sur  ces  fails  qui  leur 
sont  cennus;  mais  il  est  certain  que  M.  Schoenherr,  page  37  de 
l'ouvrage  que  nous  avons  cite  plus  haut,  dit  positivement  que 
les  larves  des  Brachytarsiis  varius  et  scabrosus  ont  etc  obser- 
vers par  M.  Dahnan,  vivant  dans  l'iuterienr  des  fcmelles  des 
Cochenilles,  qui  se  tiennentsur  le  bouleau  el  le  peuplier.  L'ou- 
vrage [Act.  Scient.  holm.  arm.  1824,  pag.  388)  de  ce  dernier 
auteur  est  bien  antcricur  aux  observations  de  M.  Vallot. 

Aun.  Serv. 

242.  Lepidoptera  britannica,  sistens  digestionem  novam  In- 
sectorum  Lepidopterorum,  quce  in  magna  Britannia  reperiuh- 
tur;  larvarum  pabido ,  tonporeque pascendi,  expansione  ala- 
rum, mensibusque  volandi ,  synonymis  atque  locis  observatio- 
nibusque  variis ;  auct.  \.  II.  Ha  worth.  In-8°  de  xxxvi  et  609 
pag.,  eu  4  parlies.  Londrcs,  1803-28. 


[\  1 8  Zoolvgie. 

La  i1<;  partie  de  cot  ouvrago  parul  on  i8o3 ,  la  2r  en  1800 
la  3e  en  1811,  et  la  V  on  1828.  Le  nombre  des  especes  qui  s'\ 
trouvent  decrites  est  do  i,/|5o.  Suivant  los  rapports  des  jour- 

naux  anglais,  cot  ouvrage  est  digne  d'cloges. 

243-  Observations  sur  les  accouplemens  d'Iivsectes  d'especf. 
uifferentes;  par  M.  Lepelletier  de  Saint-Fargeau.  [Ex- 
trait  dc  V  Analyse  des  Traeatix  dc  I' Acad.  roy.  des  Sciences ', 
pour  I'annee  1827;  partie  physique,  page  56.) 
II  n'est  pas   rare  de  voir  des  Insectes  du  memc  genre,  mais 

assez  differens  par  I'espece,  on  du  moins  par  los  caracteres  dc 

oonlonrs,  que  Ton  a  crn  designer  des  especes,  s'acconpler  cn- 

semble. 

M.  Lepelletier  dc  Saint-Fargeau  a  observe  de  ces  sortos  d'u- 
nions  dans  lo  genre  dos  Volucellcs,  dipteres  dont  la  r'essem- 
blance  singulioic  avco  los  Bourdons  est  d'autanl  plus  remar- 
quable  que  lours  larvos  sont  destinees  a  vivre  aux  depehs  dc 
(  olios  dos  Bourdons.  M.  Lepelletier  de  Saint-Fargeau  ponse  que 
eertaines  Volucellcs,  qui  soinhlont  tehir  le  milieu  entrc  deux 
especes  du  memo  genre,  ne  forment  pas  vetitahlemeril  mw  V 
espece,  mais  sont  lo  resultal  dc  ces  accouplemens  qu'il  appelle 
illcgitimcs.  Cost  unc  prosomption  qui  nioriterait  d'etre  consta- 
loe  par  dos  experiences  suivics. 

244.  Sur  quelques  especes  de  Cecidomyes;  par  M.  Vallot, 

prof,  a  Dijon.   (  Extrait  de  X Analyse  des  travaux  de  I' Acad. 

royale  des  Sciences -,  pour  I'annee   1827;  partie  physique, 

pag.  59.) 

M.  Vallot  a  decrit  7  especes  de  ces  Dipteres,  dont  6  doivent 
ctic  ajoutees,  solon  lui,au\  17  qui  avaiont  deja  etc  decrites  par 
Meigen.  Sur  los  6,  Reaumur  en  a  connu  2,  mais  sculomont  a 
I'etat  de  larve.  L'une  d'elles  produit  de  graendes  alterations  dans 
los  ctainiiios  ot  los  pistils  dos  Verbascum ;  unc  seconde  produit 
dc  petites  galles  barbues  qui  s'obseryent  sur  le  Pcronica  cha- 
masdrys.  Des  monstruosites  analogues  dans  le  Lychnis,  I'Eu- 
phorbe  et  le  Laiteron,  sont  dues  a  3  autres.  La  plus  singulioic 
serail  celle  dont  la  larve  habite,  solon  M.  Vallot,  la  surface  in- 
ferieure  des  feuilles  do  la  grande  Chelidoine  ,  et  v  sucerait  les 
Acarus  qui  s'y  trouvonl,  ooniino  los  larves  dc  001  tains  Svi  plies, 
qui  font  aussi  la  guerre  aux  pucerons;  mais  co  gome  de  vie  se- 


Table,  des  articles.  3ig 

rait  ii  different  de  cehii  que  suivent  les  autres  cspeccs,  que 
Ton  croit  necessaire  de  la  constater  par  dc  nouvelles  observa- 
tions. 


TABLE 

DES  ARTICLES  CONTENUS  DANS  CE  CAHIER. 

Geologic. 

Observations  sur  le  disconrs  de  M.  le  baron  Cuvier,  sur  les  revolu- 
tions du  globe;  Ign.  Paradisi. —  Tableau  geolog.  des  roches ,  etc.; 

J.  J.  N.  Hnot 225 

Snr  les  pheuomenes  des  volcans  ;  H.  Davy 230 

Precis  statistique  snr  le  canton  de  Creil  (  Oise  ) 239 

Description  de  Harris  (district  des  Hebrides  exter.  );  Jameson.  — 

Salzbrunn  et  ses  sources. — Mines  de  plomb  en  Espagne  ;  Witbani.   2/jG 
Sur  de  l'eau  1'raicbe  trouvee  en  mer,  loin  de  la  terre ;  Buchanan.— 
Notes  diverses. —  Remarques  ulterieures  sur  la   naturalisation  des 
poissons ;  J.  Macculloch 247 

Mineralogie. 

Sur  la  Pectolite  ;  Kobell 248 

Sur  l'Osmelithe. —  Sur  la  Wismntbblende  ;  Breithaupt 249 

Sur  le  Spodumene  a  base  de  soude  ;  le  meme. — Surle  mineral  nomine 

Ilmenite;  Gust.  Rose 2.'>0 

Sur  la  Couzeranite  ;  Dufrenoy 251 

Decouverte  de  la  Bournonite  en  Auvergne  ;  Fournez 252 

Exainen  cbimique  de  la  Glankolite  dn  lac  Baikal;  Bergmann. —  Note 

sur  le  Kaolin  du  dep.  de  la  Mancbe  ;  de  Cauniont 253* 

Grande  pepite  d'or 254 

Produit  de  la  recherche  de  Tor  dans  le  Rhin 2i>5, 

Botanique. 

Del'iu(luence  du  dessechement  snr  la  germination  deplusieurs  graines 
alimentaires  ;  de  Saussure lb. 

Analysis ,  per  dijfcrentias  conttantes  viginti ,  inchoata  ,  etc. ;  \V.  All- 
tnann lb, 

Essai  bistor. ,  etc.,  sur  la  Phytonymie  ou  Nomenclature  vegctale; 
A.  Fee .  , 2., 7 

Flora  helvetica;  J.  Gaudin 258 

Observationes  botaiiico-inediccv  dc  noniiullis  llrasilia;  plantis ;  Gomez.   264 

Florida  littora/is  aquitanica;  Gratelonp. —  Principios  fitndamentales 
para  scrvir  de  introduction ,  etc.  ;  Ramon  de  la  Sagra.  — Manual 
de  Ilotanica  medico,  e  industrial ;  le  meme 2C7 

La  loi  de  la  preservation  des  cspeccs  ,  etc. ;  John  Macvivar. —  Precis 
elementaire  de  botanique;  H.  Lecoq.  —  Essai  de  Thistoire  natu- 
relle  de  Mautoue  ;  P.  Lanfossi 268 

Lettre  dn  doct.  Polliui  sur  la  Flore  et  la  Geologic  de  Verone.  — 
Catalogue  des  plantes  indigenes  de  l'lrlande;  Mackav.  —  Obscrva- 


320  Tabic  des  articles. 

lions  sur  les   enveloppes  florales  des   \egetaux  monocotyledons  ; 

Boreau 269 

Observations  snr   quelqnes  families    de   plantes  monocotyledones; 

Desvaux 270 

Sur  la  nonvelle  famille  des  Gilliesiees;  John  Lindley 27  I 

La  Pivoine  arborcscente;  Dierbaili. —  Sur  nu  nouv.  genre  de  plante 

nomine  Reevcsia  ;  John  Lindley 272 

Memoire  snr  le  genre  Tozzia  ;  Aug.  St.-llilaire. —  Observat.  sur  les 

Cerastium  vulgatum  ,  vlscosnm  ,  etc. ;  Ch.  Rom-he 273 

Observat.  sur  quelques  especes  de  Coronilla;  Treviranus 274 

De  AmaryUide  Principis  ;  Salm-Dyk. —  Catalogue  de  la  collection  de 

plantes  de  C.  I''.  Ecklon 275 

Nouv.  descript.  du  Benincasa  cerifcra  Savi ;  Delile. —  Memoire  sur  le 

genre  Salix,  etc. ;  Dumortier 277 

Snr  le  genre  nonveau  Actinomyce ;  Meyen 278 

Champignons  des  environs  de  Paris;  Rergamaschi. — Resume  method. 

des  classificat.  des  Thalassiophytes;  Gaillou 270 

Mem.  sur  quelqnes  plantes  cryptogames  dn  grand  duche  de  Luxem- 
bourg; Marchand. — Especes  de  Rhizomorphes  indigenes  des  Pays- 

Bas;  H.  C.  Van  Hall.  —  Descript.    du   Khizomorpha    cingens ;  le 

merae ■ 2S0 

Agarics  lactescens  du  grand  duche  de  Rade.etc.  —  Kloge  historiq.  de 

M.  Lamonronx. — Notice  biographique  sur  M.  Rose 281 

Zoologie. 
Uebersicht  des  gesammten  Thicrreichs ;  Ficinus  et  Cams.  —  Planches 

de  Seba.  — 1'aune  fiancaise. 284 

Ossemens  fossiles  dn  Pny-de-D6me;  Croizet  et  Jobert.  —  History  of 

British  animals;  Fleming 288 

Saggio  di  zoologiafossile;  Catullo 289 

Mouographies  de  mainnialogie  (6  et  7);  Temrainck 291 

Remarques  sur  le  Herisson  commun  ;  Rerthold 296 

Notice  sur  nn  Cetaoe  echoue  a  Ostcude;  ATan  Breda,  Van  der  Linden.   298 

Osteographie  de  la  Raleine  echouee  a  Ostende;  Dubar 299 

Snr  le  plumage  des  oiseaux;  Macgillivray  ,  Nilsson. — Manuel  de 

l'amatenr  des  oiseaux  de  voliere;  Rechstein 300 

Atlas  des  oiseaux  d'Enrope  (g'livr.);  Werner.—  Birds  of  America  ; 

Audubon •  •    301 

Hist.  nat.  des  Oiseaux-Mouches  ;  Lesson •    303 

Revue  des  autorites  sur  l'existence  du  Dodo  (Didus  ineptus);  Duncan.   304 

Hydraspis.  6M  nouveau  de  Cheloniens  ;  Th.  Rell 30.7 

Classification  des  Cheloniens ;  Th.  Bell 300 

Nouvel  on v rage  d'Jchthyologie;  Lesnenr 307 

Sur  0.  Cadns  pen   connus  du  Danemark  ;  Faber 308 

Sur  1'aiiimal  de  l'Argonante;  Quoy  et  Gaimard  ,  Poli  et  Delle  Chiaje.   309 

Sur  le  genre  Lacuna ;  Turton •    314 

Obss.    de   Purpura   antiqnorum ;  Heusinger. —  Posidonia   Becheri; 

Rionn 315 

Nonvelle  esp.  de  Modiole,  et  animaux  des  Serpules;  Rerkeley, .  ...    310 
Uabitndes  de  V  \nthribc  marbre;  Vallot. —  Lepidoptera   brilanni- 

ca ;  Haworlh 317 

Accouplemens  d'lnsectes  d'esp.  differente;  Lepelletier  de  Saint-Far- 
gean.  —  Snr  quelqnes  esp.   de  Cecidoroyes;  Vallot 318 

PARIS.  —  IMPRIMERIE  DE  FIRMIN  DIUOT, 

RUE  JACOB,  N°  24. 


BULLETIN 

DES    SCIENCES    NATURELLES 
ET   DE  GEOLOGIE. 


GEOLOGIE. 

2/(fi.  Traitk  de  Gkocnosie,  on  Expose  des  connaissances  ac- 
tiicllcs  sur  la  constitution  physique  ct  minerale  du  globe  ter- 
restre;  par  J.  F.  n'AiniuissoN  de  Voisins.  Nouv.  edit.  rev.  ot 
corrig.,  avecune  pi.  color.;  prix,  7  IV.  Tom.  ier.  I11-80  de 
35  feuil.  f.  Strasbourg,  1828;  Lcvrauit. 

Nous  nous  cmprcssons  d'annoncer  la  publication  du  ier  vol. 
de  cet  ouvrage  attcndu  avcc  impatience  par  tons  les  geologues. 
Nous  reviendrons  sous  pen  surcette  edition,  pour  fairc  appre- 
cier  a  nos  lecteurs  les  ameliorations  que  son  savant  autcur  lui 
a  fait  subir.  D. 

2/|f5.  Introduction  to  Gkology,  etc. — Introduction  a  la  Geolo- 
gie,  ou  Elemens  dc  cette  science  mis  an  niveau  des  connais- 
sances  actuelles;  par  Rob.  Bakf.wei.l.  3e  edit.  rev.  ct  augra. , 
avec  des  pi.  In-8°  dc  54o  p.  Londres,  1828. 

L'autenr  publia  sa  ire  edition  en  i8i3,  et  plus  tard  imc  se- 
eonde,  qui  fut  traduite  en  allemancl  par  M.  Muller.  Cos  elemens 
offraient  principalement  les  idees  de  l'auteur  et  des  geologues 
anglais,  mais  iis  montraient  que  ce  savant  n'ctait  pas  an  cou- 
rant  de  la  geologic  ctrangcre.  Depuis  lors,  il  a  visile  le  conti- 
nent; il  a  sejourne  >  ans  en  Suisse,  en  Navoiect  en  Fiance,  et 
a  acquis  line  bonne  portion  des  connaissances  qui  lui  man- 
quaient.  Dans  sa  V  edition  ,  on  troilVe  Stir  tout  des  comparisons 
eiahlies  eiitrc  les  depots  du  Continent  et  de  I' Angleterre ;  ses 
idees  sur  l'origine  reccnlc  el  secondaire  des  Alpes,  et  einq  clia- 
pitres  nouveaux,  sayoir:  sur  les  fossiles,  sur  la  stralilicalion, 
sur  la  destruction  des  montagnes  el  lis  os  de  Mannniferes  do 
sol  diluvial  et  des  cav ernes,  sur  la  formation  des  vallees  et  les 
deluges,  etun  resume  des  faits  geologiques  connus. 
B.  Tome  XV.  21 


3 1 3  Geologig. 

2  \~.  Lkttrkssi  ii  i.ks  Revoh  tioks  db  c i.uiii. ;  par  M.  Alex.  Bl  B  - 

tram).  3e  edit.  rev.  et  augm!  In-i 8  de  xu  et  Vi;  p.  Prix,  'i  I. 

■}'>  r.  Paris  ,  1828;  Fin  lie 

Trois  edit,  dc  cc  petit ouvrage  en  pen  d'annees  prouvent  suf- 
fisamment  I'intieret  que  le  public  eclaire  attache,  a  I'histoirc  du 
globe.  C'etait  le  premier  livre  destine  a  repandre  Ies  connais- 
sances  nouvelles  sur  la  tlieoHe  de  la  terre;  un  pTein  siicces  a 
couronne  les  efforts  de  IM.  le  D1  Bertrand.  Dans  les  deux  pre- 
mieres editions,  il  s'est  home  a  exposcr  les  idees  generates  de- 
vcloppecs  dans  la  celebre  Introduction  aiiK  Rerhcrclws  sur  let 
ossemens  fossiles  de  M.  Cuvicr;  dans  celle-ci,  il  essaio  ,  d'une 
mauiere  tiniidc  et  incomplete  a  la  verile,  do  doinier  a  scs  lec- 
tciirs  line  idee  des  vues  nouvelles  qui  out  change  l'aspcct  de 
la  science,  an  moven  de  quelques  notes  rejetees  a  la  (in  de  I'oii- 
vrage  et  de  nouvelles  Icttres  ou  il  e\j>ose  les  fails  qui  on!  rap- 
pori  an\  debris  fossiles  des  reptiles  et  des  vegetauxi 

Peut-etre  I'auteur eut-il  ete  plus  consequent, en exposant  nne 
partie  des  vues  nouvelles  qui  out  fait  abandonner  la  tlu'oiie  fles 
cataclvsmcs,  de  dhanger  le  litre  de  son  hvre  (|iii  nc  pent  que 
perpetiier,  chez  le  vulgaire,  des  idees  erronees.  En  vain,  Ton 
se  rchiseraa  l'evidencedes  (aits,  en  vain  l'on  prendra  mille  de- 
tours pour  arriver  au  but  que  nous  avons  indique,  i!  faudra 
(iiiir  par  rcconnailre  avec  nous  quel'etal  aeluel  des  elioses  sur 
la  terre  est  le  dernier  ou  plutot  Ipplus  recent  destermes.  d'unc 
seiie  de  modifications  successives  el  lentes;  qu'il  n'v  a  point  eu 
de  revolutions  sur  le  globe',  niais  nne  succession  111,11  inteirom- 
]Hic  de  phenomenes  diminuant  d'imporlancc  dans  l'ordi  .■  des 
temps,  avec  I'e'nepgie  des  causes  dont  ils  dependaient ,  etqui  se 
reproduisent  encore  la  plupart,  mais  aver  mo  his  de  force  et  sur 
une  |ilus  petite  echellc.  OuVn  un  mot  ,  les  lois  ^enerales  d'har- 
monic  n'ont  point  etc  Iroublees  Sur  la  terre,  pas  plus  que  dans 
le  reste  de  1'univcrs,  et  qtl'au  lieu  dechcrclier,  dans  one  llieorie 
desolaute  de  perturbations  imaginaircs,  ['explication  despheno- 
nienes  gcologiques  ,  on  devait  la  recomiailre  dans  les  conse- 
quences de  l'etat  primitif  du  globe,  el  les  rrsullals  meessaircs 
des  lois  generalcs  imposees  a  la  matiere.  Sans  donte,  Ton  ne 
pent  nicconnailrc  des  boulcversemens  ,  le.s  raptures  violentes 
des  couches,  leur  ret'resseinen! ,  des  transports  de  matieres, 
consequences  d'un  certain  ordre  de  elioses  antcrieur;   niais   il 


Gcologie.  3a  3 

y  a  loin  de  l;\  ;i  des  perturbations  dans  I'onli  o  ctabli ,  a  des  ea- 
taelysmes  en  un  mot.  Quoique  nous  n'avous  public  que 
<jiicl<pics  pages  a  co  sujet,  nous  on  avons  asscz  dil  pour  quo  cc 
point  de  vuc  nouvcau ,  ([ui  a  change  cntiereinent  la  direction 
des  idecs  et  l'aspcct  de  la  science,  nous  reste,  et  le  silence  que 
quelqucs  persomqes  s'efforcent  de  garder  a  notre  egard  ,  ne  ser- 
vira  qii'a  augincntor  le  nombre  des  faits  qui  prouvent  les  petiles 
faiblesscs  huinaines.  Nous  pouvons  fa  ire  la  memo  romarque  a 
regard  des  lois  qui  out  determine  l'otablissoincnt  et  le  deve- 
loppement  de  la  vie  sur  le  globe,  les  modifications  qu'elle  a 
eprouvees  a  sa  surface,  et  la  distribution  des  especes,  soit  dans 
les  temps  anciens,  soit  dans  1'epoque  actuelle.  Ces  lois,  quo 
nous  avons  cxposces  les  premiers  dans  le  Diction  naive  rlassiquc 
d' Histoirc  nalureltti ,  out  one  telle  gpnerajitc  que,  dans  toutes 
les  parties  de  la  science,  on  en  reconnait  la  precision  et  la  jus- 
lesse,  et  que  Ton  est  force  do  rentrer  dans  le  cercle  que  nous 
avons,  les  premiers,  trace  pour  1'une  des  questions  les  plus 
altrayantes  et  les  plus  elcvees  qui  puisscnt  exciter  1'interet  et 
l'attcntinn  des  homines  cclaircs. 

On  est  encore  plus  clonne  de  voir  M.  le  Dr  Berlrand  passer 
sous  silence  tout  ce  qui  concerne  nos  travaux,  lorsqu'on  trouve 
dans  son  livre  ['exposition  des  opinions  dun  savant  alleniand, 
(pii  ne  s'est  jamais  occupe  de  geologic,  et  qui,  a  propos  des 
vers  intestinaux,  clove  unc  theoriesur  la  succession  des  genera- 
tions I'ondee  tout  entiere  sur  les  pretend  lies  revolutions  du 
globe.  Dans  le  seul  interet  de  la  science,  M.  Bertrand  devait 
rappeler  a  ses  lecteurs  quenous  avons  imprime,  avant  personno, 
ces  ligncs,  oil,  pour  qui  sait  lire,  se  trouve  toute  niistOrre  du 
globe:  '.  La  gdotogie  cloit  enfin  abandounor  le  systeme  des  per- 
« turbations,  des  catae.lysmes ,  pour  rentrer  sous  ('influence  des 
"causes  naturelles,  de  l'ordre  et  de  la  permanence  qui  regisscnt 
(•I'enseinblc  de  noire  svsleme  plauotaire.  Le  vuleanisme  priunlif 
«  et  ses  suites,  la  formation  des  eaux  par  la  condensation  des 
«  g»z,  I'abaissement  de  leur  niveau  par  suile  de  linlilliation  qui 
« s'est operee  proportionnellementau  refroidissemenl  et  a  lepais- 
"sisscment  de  la  croule  terrestre,  et  la  diminution  de  la  tempe- 
«  ratnro  a  la  surface  du  globe  par  suile  de  ce  memo  lofroidisso- 
«  ment;  voila  les  causes  primordiales  d'oii  decoulent,  p  ir  enchai- 

ai. 


324  Geologic 

«  ncmcnt  de  consequences  et  sans  efforts,  ['explication  de  ton* 

« Ics  phenomenes  geologiqucs  ».  Feiussac. 

a48.Tr.RRF.;  par  iMunckk.  .Article  du  plnukalisrh.  ffocrterhuch 
do  Gehlcn.  Edit,  revue  par  Brandes  ,  Ginelin ,  etc.,  1827  , 
vol.  i,  ]).  8i5  a  i,i/to. ) 

L'auteur  parle  d'abord   des  mouvemens  de  laterre,de  sa 

forme  et  de  sa  grandeur,  d'apres  la  mesure  des  degres  du  1110- 
ridien  et  de  longitude,  et  d'apres  les  oscillations  du  pendule,  et  die 
sa  forme  d'apres  les  forces  centrifuges  et  de  gravitation ,  et 
d'apres  les  observations  astronomicpies  et  lunaires;  puis  il  traite 
de  ses  dimensions  et  de  sa  surface,  de  sa  densite  d'apres  l'at- 
traclion  des  chaines,  etc. ,  de  sa  temperature  intericure  et  e\- 
tericure,  de  la  temperature  de  l'atmosplicro,  de  la  diminution 
de  la  chalcnr  suivant  les  hauteurs  absolues,  de  la  limite  des  bei- 
ges perpotuclles,  du  froid  des  pays  p'olaires  et  des  causes  de 
la  chaleur  terrestre.  Sur  cc  dernier  point  ,  apres  une  savantc 
discussion  ,  il  conclut  que  le  globe  a  une  chaleur  originaire,  et 
que  le  solcil  rcnOu'velle  cette  chaleur.  Il  traite,  apres  ccla,  des 
niatieres  qui  composent  la  terrej  de  son  noyau  et  de  sa  croute. 
II  donne  un  extrait  de  la  geologic  de  M.  de  Humboldt;  il  parle 
des  filons  et  des  amas  de  minerals,  de  combustible  et  de  sel. 
Enfin,  il  traite  de  la  forme  oxtcricure  de  la  terre ,  des  monta- 
gnes  ,  des  vallees,  des  plaines  et  des  eaux  courantes.  Cot  arti- 
cle est  une  compilation  asscz  ctendue  des  meilleures  idees  sur 
ccs  sujets  divers.  A.  R. 

a/jg.TAFKLN  zl'k  Bereciinunc  der  IIocnEN,  etc. —  Tables  pour 
la  mesure  barometriquc  et   thcrmometrique  des  hauteurs, 
avec  les  logarithmes  des  nombres  depuis  1  a  10,000.  Halle, 
1826. 
On v rage  recommandablc. 

a5o.  Untf.rriciit  in  IIoi.iiinmi.ssiw,  etc. —  Enseignenient  des 
mesures  haromoti  iqucs  ,  avec  5  tables  hvpsoineti  iques ;  par 
F.  A.  Hkck.nih-.rg.  Bunzlau;  Appun. 

a5i.  Description  geognostique  dd  bassin  du  Bas-Boulonnais  : 

par  M.  Ro/.tT.  In-8"  de  xvin  et  i/>  p.,  avec  une  carte  tres- 
detaillee  et  des  coupes.  Paris,  i8a8:  Sclligue.  Londres.  Le- 
vrault,  Treuttel  et  "Wurl/.. 


Geologic.  3s5 

L<>s  missions  dont  I'anteitr  a  6te  change  pour  les  travaux  to- 
pographiqucs  de  la  carte  de  Fiance  I'ayairt  ofelige  d'habiler 
pendant  seize  mois  le  Boulonnais,  il  a  pu  ctudier  avec  soin  la 
constitution  geognostique  de  eette  pai  tie  si  intcressantc  de  la 
Fiance,  qui  prcscnte  line  suite  tie  formations  ayant  les  plus 
grands  rapports  avec  celles  de  rAnglcterrc.  Les  coquilles  ont 
ete  determinces,  avec  le  plus  grand  soin  ,  par  MM.  Lcfroy  ct 
Michelin  ;  tout  le  travail  a  etc  sounds  an  jugement  de  l'Acade- 
mic  des  sciences;  et  MM.  Cordier  ct  Bcudant,  nommes  commis- 
saircs  pour  I'exaniiner,  tcrmiuent  ainsi  leur  rapport,  imprime 
a  la  fin  du  volume  : 

«  II  (  l'autcur)  insiste  principalemcnt  et  avec  sueecs  sur  les 
prcuves  de  la  concordance  qui  existe  cntre  les  coles  de  France 
et  d'AngJeterrc  dans  cette  partie  du  canal  de  la  Manclic.  En  un 
mot,  son  travail  est  fait  avec  soin  et  disccrnement. 

«  "Nous  pensons  que  ce  travail  conslilue  une  monographic 
geologique,  inlercssanle,  utile,  et  qui  mcrite  l'approbation  de 
1' Academic.  » 

Dans  son  introduction,  M.  Rozct  expose  quelqucs  prinripes 
gencraux  de  gcognosic,  ct  la  classification  (pi'il  adoptc.  L'ou- 
vrage  est  divise  en  deux  parties  :  la  premiere  est  purement  des- 
criptive, ct  la  seconde  fait  con  na  it  re  quelles  sont  les  formations 
J)ien  clabliescn  France  et  en  Angletcrre ,  avec  lcsqucllcs  ci;lles 
du  Boulonnais  out  le  plus  de  rapport.  G'est  dans  I'cxtraitdu  tra- 
vail de  M.  Fitton  ,  inserc  dans  le  Philosophical  Magazine  , 
qu'ont  etc  pris  les  noms  anglais  cents  en  ilaliquc  au-dessous  de 
ceux  que  M.  Bozet  a  donnes  a  cliaque  gvoupe  nature!. 

Quatre  terrains  se  montrent  an  jour  dans  le  bassin  du  Bas- 
Bottloimais  :  le  terrain  de  transport,  qui  prcscnte  deux  divi- 
sions, alluvions  et  diluv  ium  ;  le  terrain  tcrtiairc,  dont  on  ne  voit 
(pie  ([iiel<pies  lambcaux;  le  terrain  secondairc,  qui  olfrc  une 
suite  deformations,  depuis  la  craie  ju'squ'a  l'oolite  infefieure 
inclusivcnimt ,  aussi  complete  que  dans  la  Grande  -Bretagne. 
Des  formations  de  transition,  l«s  bouiilcs,  le  ealcnire  de  mon- 
tagne  et  uu  calcairs  noir,  qui  vienncnt  immediaicnicut  apres  la 
grande  oolite  ,  sont  disposes  en  stratification  discurdante  avec 
le  terrain  seeontlaire. 

La  description  du  Boulonnais  [>cut  ctre  ties -utile  aux  geo- 
gnosies ,  en  cc  quYlle  donne  les  nioyen's  de  comparer  les  for- 


326  Geologic. 

■  nations  tin  Continent  avec  pelles  des  iles  Itrilanniques,  qui  out 

i'l''  si  bien  eludieov  ]■•. 

25a.  Dr.uxii.MK  voyage  m  mix  Anglais  oasts  i.k  PiituooRD,  et 
leur  pelerinagc  a  Rocaniadour,  faits  en  189,7  ;  traduils  siir 
leur  Journal  mahuscrit. —  Broch!  in- 18  de  107  p.  Perigucux, 
182S;  Dupont  pftre  et  Ills.  (/i.etr.  de  I'.lnrmairc  pour  187S. 
—  r„y.  te  Bidlet.  Tom-  IX  "'"  &?'.') 

(lot  opuscule  fail  eprbiivcr  beaiicoup  jdc  ptaisir  a  la  lecture. 
A  ia  description  do,  beautes  naturclles,  des  silos  de  IVificienne 
province  dn  Perigord ,  les  auteurs    ou  I'autcur   ,  out  joint  line 

(bale-  d'obsen  ations  curiouses  sur  les  antiquites,  1'indusUie, 
etc.  Cost  tin  veritable  voyage  d'artistos;  neanmoins  on  y  trouve 
qticlqucs  details  relatifs  a  I'histoire  naturclle,  et  specialcment  a 
la  geologic.  Ges  details  sunt  rejeti's  a  la  fin  du  voyage  sous 
forme  de  notes  disposees  a  la  maniere  d'un  journal.  lis  sont  si- 
gncs  F.  Jouaiinet  [i  .  >'ous  allons  faire  connaitre  ce  qu'ils  pre- 
sentent  de  plus  intcrcssanl ,  en  consonant  l'ordre  adoptc  par 
les  auteurs. 

De  Blare  a  Cubzac.  Toutc  cotto  cote  est  en  ealcaire  grossier, 
a  bancs  horizontaux,  quclqucfois  inclines  tres-lcgereinent  an 
N.-O.  Les  conches  varient  pour  le  grain,  la  durele,  la  cou- 
leur,  etc.  On  y  distingue  des  couches  argilo  -  niarneusrs  ;  des 
couches  niarneuses  leudillces  et  d'une  pate  inegalc,  et  des  cou- 
ches de  pierros  dures  d'un  grain  tantot  grossier,  tantot  lin  ,  de 
couleur  variant  du  gris  an  jaunalro.  Celles-ci  sont  exploitees 
pour pierresde taille j  le  ealcaire  fcndille  sedebite  eh  mocllou, 
a  grands  IVagmens  OU  en  nioreeau\  inoins  voliunineiix  ;  le  resto 
est  jete eomme  inutile.  Le  moelllon  est  exploits  a  oiel  ouvert  , 
et  la  pierrc  de  taille  en  galorie.  (les  di Verses  exploitations  bor- 
dent  la  J)ordogne,  et  so  font  surtotit  remarquer  a  1111  endroit 
noinnie  la  I  ton  tie  tic  Tan Pres(juo  tons  les  fossiles  qu'on  ren- 
contre dans  ces  couches  sont  en  debris  tres-petils.  A  la  base  de 
I'osearpemcnt,  on  reinaique  line  argilo  tantot  trcs-hlancho,  Ian- 
tot  a/.uree,  sur  laquelle  reposent   de  pel  iles  huitics  ou  eparscs 

(i)Tout  nous  fiiit  croireque  e'est  a  cct  estimable  naturalistc  de  Bamfeanx 
qurst  (lie  la  relation  piquanle  du  Voyage  tie  tleu.r  .-tnglais ,  uialfjrc  le  soin 
(ju'il  mcl  a  s'en  defend  it  des  la  premiere  page  du  volume.  (Mole  du  Redact.) 


Geologic  3  9. 7 

on  agglomeieos.  Los  incrustations  ne  sont  pas  raros  dans  ces 
bancs,  ou  I'on  nericontre  souvent  du  vide  et  des  nids  d'argile. 
A.  la  Rot/uc  dc  Tan  ,  l';i  i 1 1  cm-  se  procura  dos  ouvriers  des  dents 
dc  .Squaie,  et  deux  dents  de  mammiferoj  parodies  a  celles  que  M. 
Cuvier  aftribuc  a  uno  race  de  petit  hippopotame;  niais  il  no 
pent  savoii'  de  quelle scouche  proyenaient  ces  fossilcs. 

De  Cubzacd  Froiisac  Mcmc  ealcaire,  ot  a  Cubzac  un  grand 
banc  d'argile  entile  dcu\  bancs  callcaires.  Do  Cubzac  a  Fronsac  , 
surtout  pies  de  cctfe  derniore  localise,  on  traverse  plusieurs  pe- 
tils  bassins  en  to  Hr  (is  a  leur  sommet  de  bancs  calcaircs,  repo- 
sani  sur des  sables  undies  d'argile,  somblablcsaux  premieres  cou- 
ches supcrficiellos  de  la  molasse.  On  retrauvie  ici,  an  pied  du 
calcaire,  les  petites  bnitros  do  la  Jloq.uc  dc  Tan  ,  aiusi  qne  diss 
osscmens  de  cetaces  ;  el  dans  le  fond  des  bassins ,  sur  la  coiiclic 
supcrlicielle,  unc  multitude  d'opfcrenles  moles  a  des  madrepores 
branchus,  en  petits  fragmens. 

Dc  Fro// sac  a  Lagrc.vc.  Memo  superposition  ,  irais  j)lus  mar- 
quee et  avee  quelques  particularitcs  interessantes.  Yoici  1'ordru 
des  couches  du  tcrtre  de  Mo/ilaigu,^  partir  dil  sommet.  i°Cal- 
eaire  glossier,  blane  ,  tres-coquiller  ,  en  couches  borizontales  , 
et  clout  1'epaisseur  Eotale  est  de  !'>6  a  4o  pieds;  2°  veinulcs  do 
sablcset  d'argile, melees,  dans  la  panic  suuerieure,  d'hnitrcs  de 
VespvoetFlabelluta  ou  Cyinbula;'\°  sables  me'les  d'argile  et  de 
Ires-pcu  de  mica;  4°  monies  sables,  mais  plus  seres,  tantot  grisj 
tantot  jaunatres  ou  un  pen  bleualrcs  ;  couche  tres-puissantc  lais- 
sant  voir  loules  los  nuances  de  son  passage  an  psammite  infe- 
ricur;  5°  psammite  dur,  gris  bleuatre,  avec  quclqucs  paillettes 
de  mica,  du  resie  scmblable  an v  premieres  couches  du  psam- 
miiede  Lag]  ave.  Cede  coupe  esl  Gelle  du  rovers  oriental;  le  ro- 
vers oppose,  plus  douccment  incline ,  se  termine  par  un  petit, 
bassin  scinblable  a  ceux  dii  Fronsadais.  Entrc  Fronsac  el  Mon- 
taigu,  le  coteau  de  Poiitus  ,  vulg.  Terrey  de  Bouffet,  renferme 
ce  meme  psammite  desagrege;  an  pied,  sur  le  plan  incline  de 
celle  elevation,  le  psammite  se  monlre  en  rognons  globulaires 
mi  ovoi'dos  ,  de  a  a  8  polices  de  diametre,  tres  -  tltirs  ,  ordinai- 
rement  isoles,  niais  quelquefois  sondes  deux  a  deuxct  ressom- 
blant  alois  a  des  bouletS  rami's. 

Dc  Lagrnve  a  Ribcrac ,  prcsqwe  toute  la  route  est  ouvertc  an 
milieu  ('run  depot  supericur  dc  sable  ot  de  gravicr,  rcposant,  a 


3a8  Geologic  IS0  2 5 2 

St.-Aulayc  ct  pies  dc  Riberac ,  sur  des  marnes  craveuscs.  A 
Riberac,  rive  droile  de  la  Dr6ne,  c'esl  im  catcaire  a  Hipparite. 

Dc  Riberac  ii  Tocime  par  St. -./slier.  C'est.  1111c  suite  dc  co- 
toaux  tcrmincs  par  1111  lon^  et  haul  plateau  qui  domiuc  St.-As- 
lier,  et  que  l'on  suit  prcsque  sans  interruption  jusqu'a  Tocane. 
Plusieurs  coupes  particlles,  prises  sur  divers  esearpenieiis , 
donncnt  pour  tout  ce  terrain  le  result  at  suivant,  a  parti  r  dc  la 
surface:  i°  depot  supcrieur  de  gravier,  epais  quelqucfois  de 
plusieurs  pieds;  cailloux  de  quarz  dont  la  grosseur  augmente  ii 
niesure  qn'on  remonte  vers  le  N.  E.  On  y  trouve  un  petit  nom- 
bre  de  lames  dc  Spherulites  agatisecs;  a°  argiles  di verses  en 
amas ,  renfermant  par  en  droits,  dans  le  haut,  des  fragmens  do 
silex  molaires,des  plaques  dc  gres  fcrrugincux,  pareils  aux  Alios 
de  la  Gironde.  I\icn  de  regulifir  dans  ccs  anias;  3°  plusieurs 
couches  de  marnes  blanches,  a  rognons  dc  silex,  separees  par 
des  cordons  de  ces  memos  silex  a  formes  hi/arres.  lis  presentcnt 
souvent  a  leursurfaee  des  valves  de  PeigneSj  de  Limes,  d'llui- 
trcs,  et  de  petits  debris  de  madrepores.  D'autres  sont  de  vcrita- 
bles  corps  marinssilicifies,  du  genre  des  madrepores,  desalcyons, 
etc.  Lcs  marnes  se  dclitcnt  en  petites  plaques,  ou  Ton  rccon- 
nait  bcaucoup  de  points  siliccux  qui,  en  s'etendaut,  semblent 
se  fondro  dans  le  calcaire.  Elles  renferment  en  petit  nombrc 
des  Terebratnles,  des  Peignes,  des  Onrsins  ordinairement  a  l'e- 
tat  calcaire;  't"  line  couche  d'huitres  a  I'etat  siliccux,  d'ttn 
pied  d'epaisseur  dans  quclques  endroits.  Lcs  huitrcs  soul  de 
I'espece  vcsicularis ,  mais  souvent  deforraees,  el  prenant  qucl- 
qucfois  l'aspect  de  gryphites;  5"  '}>  on  .',  couches  d'un  calcaire 
blanc  et  marneux,  epaisses  de  5  a  6  pieds,  el  separees  par  des 
silex.  On  voit  aussi  quclques  silex  epars  dans  lcs  couches.  El- 
ks rentcrmenl  pen  de  fessilcs;  le  tcsl  en  csJ  detruit,  il  ne  reste 
(pie  le  mo'.ile  calcaire.  11  y  a  aussi  des  madrepores  isoles  silici- 
lies,  mais  rcssemblant ,  par  leur  legerote  et  leur  aridite,  a  cer- 
tains quarz  nectiqucs.  l'es  madrepores  semblables  se  trouvrnt 
quelqucfois  an  milieu  de.s  cuuehes  de  silex  ;  o"  1111  nomine  in- 
dctermine.  dc  couches  puissanlcs  ,  sanscprdens  de  separation  , 
mais  renfermant  de  loin  en  loin  quclques  silex  epars  dans  la 
masse.  En  general,  quoique  duv,  ce  calcaire  iijferieur  se  delitc 
miimic  tes  marnes  supcrieures.  II  renferme  en  petit  nombrc 
quclques  eehinilcs  a  I'etal  spatliique,  des  monies  marneux  de 
Nautiles  et    de  Cardium ,  el    line  coquille    bivalve  dont  le  test 


Gdologie.  ?>?Q 

trcs-mincc  existc  encore  en  partic  :  ses  valves  sont  obliques, 
tres-deprimces,  et  striees  parallelcmcnt  an  bord  infericur.  Les 
Tcrcbratulcs  sont  races,  mais  on  en  trouvea  tontes  les  hauteurs 
dans  cette  formation.  Les  i>os  i  et  2  manqnent  siir  les  cotcaux 
inferieurs  anx  plateaux  sieves:  lour  sonimet  n'offre  tpie  des  ro- 
gnons  de  silex  provenus  des  marnes  dccomposees.  Le  11  °  3  sc 
borne  le  plus  sonvent  a  5  on  6  conches  dont  l'cpaisscur  varie 
dc  2  a  3  pieds.  Partont  oil  ces  marnes  sont  rccouvertes  dc  plan- 
tes,  on  v  rencontre  nn  nombre  considerable  d'nne  trcs-grandc 
ct  tres-jolie  variete  dc  V Helix  ericctorum.  Les  hnitres  dn  n°  4 
presentent  line  particularity  deja  observce  par  l'antenr  snr  plu- 
sienrs  points  dn  Perigord.  Tontes  ne  sont  pas  egaleroent  siliceu- 
scs;  il  en  est  meme  dont  le  test  ct  le  noyau  sont  calcaires  ;  la 
valve  inferieure  de  eellcs-ci  presentc,  ca  et  la,  sur  la  convexitc 
de  tres-petits  tubercules  aplatis  de  silex  translucidc;  d'autres 
valves  plussiliceuses  off  rent  les  memes  tubercules,  mais  entou- 
recs  d'un  ou  deux  rides  de  meme  substance  que  les  tuberculc* ; 
sur  d'autres,  le  nombre  des  rides  et  des  tubercules  augmente; 
enlin,  le  plus  grand  nombre,  et  celles-ci  sont  converties  en  si- 
lex ,  presentent  ces  rides  devenus  coriftuens  en  se  rapprocbant , 
et  rccouvrant  toute  la  valve. 

Da  Toc.anc  a  Larochc-Beaucourt  />ar  Mareuit.  Dans  tout  ee 
trajet,  la  formation  crayeuse  continue ;  mais  elle  differ e  de 
ccllc  qu'on  vient  dc  fa  ire  connaitre.  Les  silex  disparaissent  ct 
les  calcaires  marneux  sont  rcmplaccs  par  ces  craies  que,  dans 
le  Perigord  et  1'Aogonmois  ,  on  nomine  Creusets,  II  y  a  9.  es- 
peces  dc  Greusel ;  I'un  tres-blanc,  tacliant,  raboteux  dans  sa  cas- 
sure ,  <i  pareil  en  tout  a  la  craic ,  s-il  n'etait  morns  a  ride  an 
tact ;  sons  cc  rapport  ,  il  liendrait  plus  de  la  magnesie  ;  sa  du- 
rctc  varie.  L'autie,  d'unc  fcres-grande  durete ,  est  blanc,  qucl- 
quefois  un  pen  jaunatre  ,  11011  tacliant,  raboteux  dans  sa  ("as- 
sure, doux  au  tact,  et  ressemblant  an  calcairc  lithographique. 
Ces  deux  cspeces  de  ealeaire,  mature  ees  differences  dans  leurs 
caractcrcs  eMerieiiis ,  appartiennent  ,  suivant  I'auteur,  a  la 
meme  formation  crayeuse.  Des  observations  qti'il  a  failes  dans 
le  Perigord,  an  x  endroitS  snivans :  Iliberae , Cliancclade,  Bran- 
tonie,  les  Piles,  Paussac  ,  Wousec,  les  ileu\  Mareuil  et  Laro- 
chebeaucourt ;  de  relics  qu'il  a  suivies  aussi  dans  I'AngOUthois , 
a  Lignar,  a  Lille,  a   Angoulcme,  etc.,  I'auteur  croit   pouvoir 


3.1o  Geologic-  1\°  2J2 

deduirc  l;i  resultantc  suivante  :  1"  a  la  surface,  depot  supcricm- 
degravier;  a?  a  r^ileordinai  rem  in  t  d'un  rouge  intense;  &*  creuset 
due,  calcairc  blanc  ,  eompacte  ,  em  couches  hoi ■i/.ontalcs  bieu 
distiuclcs,  ct  loul  peuple.  d'llippurites;  4°  crei'scl  tendre,  cal- 
cairc trcs-blanc,  duiele  variable  ,  en  masse  mi  en  banes  rpais 
dont  la  stratilicatioii  esl  pen  sensible  :  il  est  peuple  des  ne'ines 
llippnrites.  Dans  le  cri'iiset  supericur  les  ilippurites  soul  aim 
li  1  elat  de  duiele,  qu'oii  ne  pent  les  relirer  qu'en  debris.  L'llip- 
ptuite  la  plus  commune ,  dans  ees  <le:i\  sorics  de  creuset  ,  n'esL 
pas  17/.  Carnu-  >>astnris  (!e  Yi.  (\\.  Desmouliiis  de  Uc.rdeauv , 
qui  existe  en  pandc  qiianiile  dans  les  carriercs  des  Piles  , 
el  d'oii  provenait  I'individu  qu'il  a  fait  graver,  mais  line  autre 
cspece  qui  abosulc  dans  I'arrondissenient  de  Hiberac  el  dans 
la  parlie  de  rAngouniois  qui  en  est  voisine.  Sa  longueur  varie 
de  i  a  l\  pouees  ;  son  test  toujours  cclluleux  ct  mi  pen  conique 
est  allonge,  arque  vers  la  pointe,  ct  sonvent  sinneiix  :  la  valve 
inferieure  a  des  coles  longitudinalcs ,  uu  pen  plus  sen  ees  d'uu 
cote  de  la  coquille  :  elle  est  lincment  strict*  transversalcment 
]>ar  le  bord  e\lerne  des  lames  transverses  d'accroissement  :  1.1 
valve  superieure,  que  rauteur  nomme  i>perndairc  ,  parait  com- 
posee  de  lames  concentriqucs ;  elle  offre  des  stries  concentri- 
ques  a  l'intcricur.  Vofci  sa  plirasc  raractcrisfiquc  :  'J'estd  subco- 
nicd,  elongatd,  in/feme  arc&atd,  scepe  sinuntd .  Vulva  mf r.  lon- 
gitudimditcr  cnslatd;  transrenaiiter  incrementis  argute  striata. 
I  ah 1 1  super.  \  opercttlari)  e.rlus  lamellis ,  inttis  striis  conccntri- 
cis  distinctd.  Les  carriers  d'Angoulenie  lui  doiinent  Ic  nom  de 
jietil  serpent,  a  cause  de  sa  forme  souvent  sinueiisc.  Elle  sc  ren- 
contre souveut  en  ijroupcs ;  dans  C8  cas  ,  elles  sent  rapprocliees 
a  leur  base,  ('.cite  definition  convicnt  a  la  j)lupart  des  individus; 
mais  cctte  coquille  est  sujete  a  de  yrandes  variations,  en  raison 
peut-etre  des  obstacles  que  Kanunal  rcnconlre.  I'ne  autre  es- 
pecc  d'Ilip])iirite  non  moius  commune  dans  ees  localities  que 
les  preccdentes,  esl  la  sui\anle  caracleriscc  ainsi  :  Testd  suhco- 
itieii ,  plusve  nu/iusie  anua/.i.  Vatvd  infer.  :  ut  supra  .  I'n'vd 
super.  ,  intus  stdiradiatd ,  striis  el  rugis  confirm  is  en/icentrieis  dis- 
tinctd ,  antiee  trilnis  depressinndms  ct  duobus  pitch  clematis  ,  ra- 
diatiin  dispositis  ,  trilolium  efformantc. ;  deprcssiane plicis  intrr- 
j'osit'i pm/iiridiorc  et production.  Cc  nioule  rcsscmble  singulie- 
rement  a  cclui  de  la   Sphtxrulites  (yiiftaracca  de  M.  <'h.  Des- 


Geolagie.  3jI 

nioulins;  sculemoni lc pf 'lit  cone  de  cette  Spherulitc  est  rcmplace 
dans  niippurite  \KB  un  petit  prolongemcnt  linguifornie;  en 
outre  le  bourrelet,  an  lieu  ti'etre  orbicnlaire  et  muni  d'une 
fente,  est  ici  en  t  rede  et  conlinn.  L'/7.  Cornu-pastoris  habile 
aussi  toutes  les  lo  halites  indiquees;  il  y  en  a  d'enormes  dans  lee 
eouelies  superiemres,  de  3  a  /•  ponces  de  diametrc,  niais  elles 
sout  a  peine  reco  nnaissrables. 

Dc  Ribcrac  a  jMusnidan  ,  et  rctour par  Neimic.  Jusqu'a  Lille  , 
formation  craye  use  deja  decrite.  An  bord  de  Lille,  sur  le  haut 
des  cscarpcnicn-j,  plaques  de  -.ilex  molaire.  A  lUussidan ,  argile 
plastique  blanch**,  tres-iine,  trcs-onclucuse;  sables  blancs,  (ins  , 
nicies  de  mica.  Au  lieu  de  Longa,  pres  du  bourg,  sables  rou- 
gcatrcs,  tres-denses ,  proprcs  au  moulage,  et  donnant  par  leur 
melange  avec  la  chaux  nn  tres-bon  cinient.  Au  niidi  de  Mus.si- 
dan,  calcaire  grossier,  inferieur;  au  N.,  calcaire  a  Sphcrulitcs. 
A  demi-lieue  au  IN",  dc  Mussidan ,  se  trouve  la  fontaine  de  Soui- 
zac,  sur  la  rive  gauche  de  Lille,  dans  unc  grottc  profondc 
ouverte  a  environ  aS  pieds  de  hauteur,  sur  le  flane  d'un  coteau 
crayeux.  La  partic  auitcrieure  de  l'escarpcnient  est  un  tuf  com- 
pose d'incrustations  ct  de  stalactites  soudees  ensemble,  niais  la 
masse  du  coteau  est  un  calcaire  a  Sphcrulitcs  :  le  sol  y  est  con- 
vert de  birostres  et  de  fragmens  des  valves.  Dans  le  8.  de 
Montanceix,  se  troirve,  au  pied  d'un  coteau ,  la  caverne  de 
Tranda  pit  Guiou ,  partagee  en  deux  galeries  inferieurcs  de  3o 
a  W  pieds  au  sol  du  vallon,  el  remplies  de  stalactites.  A  Ncu- 
vic  ,  calcaire  jaunatre,  cavcineux,  rempli  de  debris  eUquilles  , 
et  cnlrc  antics  de  grands  fragmens  d'llippurites  a  l'ctat  spathi- 
que.  Le  calcaire  ,  qui  a  laspect  d'un  tuf,  est  exploite  comme 
picrre  dc  construction. 

Dc  Ribcrac  a  Brantoine  par  Lille  ct  Bourdeiilcs.  En  soi  tan  I. 
de  Riberac,  les  cordons  de  silex,  cntre  les  couches  du  calcaire 
marneux ,  sont  remplaces  par  des  rognons  manicux  reniplis  de 
taches  grises  silicifiees.  Les  couches  inferieurcs  rcnfernicnt  en 
grand  nombre  des  macules  de  grosses  Cardites,  des  Huitres,  des 
I'cigncSjdes  Astroites,  des  .Madrepores  branchus.  Il  y  a  quel- 
<jnes  alucurcinens  de  cicuset  dur  au  pied  des  cotcaux.  Les  ro- 
gnons de  silex  aitginenlcnt  ct  se  pronuiicent  en  approchant  de 
Lille.  Ce  bord  escarpc  prcscntc  les  superpositions  deja  decri- 
tcs,  dans  l'oldre  sui\an!  ,  en  partant  du  soniniet  :  i°  depot  su- 


33?.  Geo  logic. 

perficiel  de  sables  et  dc  qnarz;  •  i  lits  de.  calcaire  maniciix,  sc- 
parrs  par  des  silex;  3°  eouchc-  '•  plus  ej/aisscs  et  plus  dines, 
renfermant  des  Madrepores  bra  uehns ,  d^s  Echinitcs  des 
Pcignes,  des  Huitrcs  semblables  a  dVs  grvpli.'tes,  des  Alcyons  „ 
de  gros  silex  agates  presentant  a  leuj-.surfac  e  des  traces  d'or- 
ganisation,  quelques  Spherulites  silicifUi,,  ail  isi  que  la  plupart 
des  autres  fossiles.  De  Lille  a  Bourdei.Tes,  et  <le  Bourdeilles  a 
Brantome,  nicme  nature  du  sol ,  seulenrent  la  pierre  devenant 
plus  dure  se  delitc  nioins;  dans  la  derntiere  iO'Catfte  ,  les  cscar- 
pemens  prescntent  beaucoup  de  rochers  ebonies,  d 'ant re*  qui 
menaeent  ruine;  des  grottes,  des  excavations,  et  sur  les  fjjtrs. 
marginalcs  de  grossiers  entablemens  en  saillie  sur  le  roc  infrr- 
rienr.  A  Vigonat,  deini-lieue  de  Brantoine,  creuset  dur,  cm_ 
plove  en  nieules  de  moulin ,  compose  dTIippuxites  melees  de 
quelques  Spherulites.  Les  premieres  ties- grosses,  sont  a  I'etat 
spathique,  mais  ne  peuvent  s'obtenir  qu'en.  debris;  e'est  1'//.. 
Cornu-pastoris.  A.  Brantome,  creuset  tendro ,  surmontc  du  creuset 
dur,  a  petites  couches  horizontales,  avec  les  menu's  hippuritcs,, 
ct  reconvert  d'unc  couche  vegetale  epaisse,  produitc  par  les  al- 
luvions de  la  Drone. 

De  Brantome  a  Hatttefort  par  Excidcuilcl  Thivierx.  Les  crcu- 
sets  oceupent  presquc  toute  la  partic  nord  du  departement,  et 
ils  s'etendent  jusqu'au  terrain  primitif,  a'Ccompagncs  en  cer- 
tains endroits  par  des  breches  quarzeuses  a  ciment  calcaire,  me- 
lees quelquefois  encore-  de  debris  d'Hippurites  St.-Crepin  de 
Biehemont,  Champagnac-de-Bclair,  Yillars,  et  environs  de  Thi- 
vicrs,  arrondissement  de  Nontron  '.  Sur  la  drmierc  hauteur,, 
avant  Exeidcnil,  se  trouvent  des  mines  de  t'er,  lantot  en  grandes 
masses,  tantot  en  geodes  :  les  puits  d'e.xploitation  pVofondc  de 
80  a  90  pieds,  sont  excaves  dans  un  amas  d'argile  rougcahe 
que  Ton  soutient  an  nioyen  de   clayonnagcs. 

Dc  Bribes  a  liocaniadoiir par  Souillac.  Calcaire  sccondaire 
fragmente,  se  delitant  facilemenl ;  les  fragmens  soul  lies  par  un 
ciment  pareil.  Pen  de  fossiles. 

Dc  Souillac  a  IaImhuhc  Le  eoieau  de  Dommc,  dc  4<>o  p.  et 
j)lus,  apparlient  a  la  formation  craveuse;  il  ren  ferine  des  hui- 
tres pectinees,  des  peignes,  des  gryphilcs,  cic.  I, a  masse  erayeuse, 
en  bancs  horizoniaux,  repose  sur  un  calcaire  seedndaire  donl 
les  couches  trcs-minces  sont  inclinccs  dans  la  direction  du  cou- 
rant  de  la  Dordocne, 


Geotdgie.  333 

Eiitre  Lalinde  et  Creysse  se  trouvent  les  carrifcrcs  de  gr^s 
d'oii  Bordeaux  tire  ses  paves.  Le  gres  repose  sur  Jcs  argl'e!i 
rouges  et  des  sables  qui  recouvrent  un  calcaire  a  sphei  'ulites;  11 
est  a  jour  on  reconvert  par  ime  faiblc  epaisseur  de  sable.s  meur 
d'argiles;  il  est  oil  en  blocs  cpars  ou  en  banes  souvent  brioL's  et 
interrompus ;  ces  banes  sont  separes  par  une  veinule  d'ar  ^l'e 
rouge  sablonneuse.  On  y  remarque  beaucoup  d'enipreintes  ."e 
feuilles  diverses,  de  tiges  et  tie  branches,  d'une  couleur  plus  ov* 
nioins  ocreusc,  toutes  disposees  clans  le  sens  horizontal;  on  u'y 
troure  aucunc  cocpiille.  Dans  certains  endroits,  au  lncmc  niveau 
que  les  gres,il  y  a  des  silex  a  peine  translucides  sur  les  bords,en 
j)laques  sans  suite,  bossclces,  de  couleurs  ties  varices  et  en  zones 
concentriques;  ils  nerenfenncnt  aucunc  eoquille.  A  Saint-Cibord 
et  Saint-Capraise,  ou  ils  abondent,  on  voit  qu'ils  reposent  sni- 
des amas  d'argiles  rouges,  melees  d'une  quantitc  souvent  consi- 
derable de  fee  hydroxide  geodique,  qu'on  exploite  a  l'aide  de 
puits.  L'auleur  entrc  dans  de  grands  details  sur  les  carrieres  de 
gres,  leur  mode  d'exploitation  et  la  valeur  de  leurs  produits. 
On  voit  que  ce  petit  ouvragc,  spccialement  destine  aux  gens 
du  nionde,  renferme  un  assez  grand  nombre  d'observationsin- 
tcrcssantes.  Il  est  facheux  que  rauteur  ne  les  ait  pas  presentees 
dans  un  ordre  un  peu  plus  nuthodiipie,  el  surtout  qu'il  ne  les 
ait  pas  rapprochecs  les  ones  des  autrcs  et  de  maniere  a  en  tirer 
des  conclusions  generates  sur  la  constitution  geologique  dupays 
qu'il  a  parcouru.  J.  Girardin. 

253.  Description  df.  i.a  montacne  uk.  Gravenoire;  par  M.  Le- 
coq.  {A  mini,  scient. ,  industr.  et  siatistiqu.es  de  VAitvcrgne  ; 
juillet  1828). 

La  plupart  des  volcans  eteints  qui  entourent  Clermont,  sont 
encore  aujourd'hui  si  peu  degrades,  (pie  leur  etude  pent  don- 
ner  une  idee  aussi  cxacte  de  ce  (pie  l'on  enlend  par  volenti ,  (pie 
les  montagnes  ignivomes  qui  sont  en  activitc  a  la  surface  du 
globe.  M.  Lecoq  se  propose  de  (aire  connaitre  avee  plus  de  soin 
qu'on  ne  l'a  fait  jusqu'ici ,  lcs  principaux.  d'entrceux;  il  com- 
mence la  serie  par  I'examen  de  celui  de  Gravenoire.  Ce  volcau , 
pjace  plus  pies  epic  tons  les  autrcs,  de  Clermont,  au  lieu  de 
suivre  une  des  lignes  par  alleles  sur  lcsqucllcs  ils  sont  situes, 
est  tout-a  fait  isole  sur  Le  bord  du  plateau  piiniitil  au  milieu  du- 


X\.i  Geologic.  N°  a53 

quel  sont  disr  s<s  tons  li's  autrcs.  II  s'est  ouvert  sur  l'extrcmile 
la  plus  I'npr  jchee  dc  Clermont  dc  la  montagne  granitique  tie 
Chorade.  '  ,u  elevation ,  d'aprcs  If.  Ranioiul ,  est  de  8  5o  me- 
tres au-'.ssus  de  la  mer;  elle  est  inferieure  a  celle  des  antics 
monta'.ies  volcanique*  des  environs,  ce  qui  parait  dependre 
du  pju  d'elevation  de  sa  ba^e ,  ear  son  cone  est  assez  liaut.  II 
s'elr.e  au-dessus  de  Chorade,  quoiqne  dans  son  milieu  celle-ri 
ie  surmonte.  Plusieurs  de  ses  cotes  prescntent  unc  pente  Ires- 
^jmrne  qui ,  dans  certains  sens,  se  developpe  dans  vine  ctendue 
de  pres  de  a5o  metres,  avee  une  inclinaison  dc  ^~>  degres. 
C.ctte  inclinaison  est  plus  forte  an  N.-O. ;  suivant  M.  Lecoq, 
e'est  la  la  cause  de  ccs  degradations  que  la  monlagnc  cprouv  c 
continuellemcntde  ce  cote,  et  qui,  en  s'opposant  an  developpc- 
ment  de  la  vegetation ,  y  conservent  la  fraichcur  des  produits 
crees  par  les  reactions  volcaniqucs. 

Le  cone  de  Gravenoire  est  partout  reconvert  de  scories ,  quel- 
quefois  noires,  mais  plus  souvent  d'un  rouge  brim,  legeres , 
vitriliees,  tres-celluleuses,  de  formes  tres-variees,  et  dans  un 
aussi  "rand  etat  de  fraielieiir  (pie  celles  qui  se  trouvent  sur  les 
volcans  actuellement  brulans.  Sa  partie  superieure  ofl're  plu- 
sieurs  excavations;  mais  aucime  n'est  assez  profonde  ni  assez 
rcuuliere,  pour  qu'on  puisse  la  regarder  comme  un  cratere;  sin- 
k's hords  on  remarqiie  plusieurs  protuberances  q«i  paraissent 
avoir  etc  les  derniers  soupiraux  du  volcan.  Au  bas  de  la  mou- 
tagne,  on  rencontre  une  grande  quautite  de  pouzzolane  en 
amas  stratifies,  melanges  par  fois  de  scories  assez  volumineu- 
ses.  C'est  du  milieu  de  ccs  amas  que  sort  la  lave,  a  l'Kst  et  an 
TS'ord  du  cone;  apres  avoir  forme  plusieurs  protuberances  sur 
le  sol,  la  coulee  se  partagcen  deux  bras,  dont  chacun  suit  une 
direction  particulicrc.  Comme  elle  est  recoiiverte  de  maticres 
poreuses,  on  ne  pent  voir  distincteinent  son  point  de  depart, 
qui  parait  neanmoins  devoir  ctrr  assez  eleve,  a  en  juger  par 
des  especes  d'arcades  fbrmees  par  la  lave,  qui  sont  sur  le  bord 
dc  la  petite  route  du  Mont-Dore ,  pres  de  Chorade,  et  qui 
semblent  avoir  etc  prodnites  par  des  lits  succcssifs  de  maliere 
lavique.  C'est  an  pied  du  Puy-dc-Montaudon  que  la  coulee 
s'est  divisee  en  dcu\  courans.  Le  plus  considerable  passe  au- 
deSsiTS  <lu  village  dc  Boisseghoux,  a  !>()(,  nielrcs  d'elevation  ab- 
solue,  pa^se  a  Beaumont,  Aubiercs,  et  fin  it  a  l'Oradoux,  oii 


Geologie.  33:"> 

(Hi1  donno  naissance  a  des  sources  assez  abondantos.  Dans  cot 
ondroit,  la  lave  so  trouve  a  3--a  metres  d'e'lovation  ,  en  sorte  que 
la  difference  de  niveau  depuis  son  orijiinc  jusqu'ici ,  est  de  222 
metres  sur  une  eienduc  de  6,000  met.,  ce  qui  donno,  terme 
moyen,  une  pente  de  o1"  0^7  par  metre;  mais  eelte  pente  est 
loin  d'etre  ogale  partout;  elle  est  tres-forte  vers  l'ori^ine  du 
courantj  et  diniiuue  insonsiblement  jusqu'a  son  extremite,  ou 
clle  est  tres-faiblo.  Ce  courant  oecupc  en  ctondue  un  espaee 
de  5,ooo,ooo  de  metres  carres,  et  Ton  peut  sans  exagerer  don- 
ner,  terme  moyen,  8  metres  d'epaisseur  a  cette  surface,  ce  qui 
forme  /,o  millions  de  metres  cubes  de  lave.  La  lave  est  genora- 
lement  compacte;  elle  se  decompose  dans  quclques  endroits, 
et  preset) tc  des  formes  arrondies,  a  couches  concentriques , 
eomme  cela  s'observe  frequemment  dans  les  basaltes  anciens. 
A  partir  d'Aubiercs,  jusqu'a  la  route  d'Issoire,  qui  traverse  la 
coulee  dans  une  assoz  g  ramie  largeur,  on  remarque  plusieurs 
grottos  formees  par  la  lave  dont  les  parties  liquides  out  avanee 
sueecssivement  sur  celles  qui  etaient  deja  refroidies,  et  out  for- 
me ainsi  des  voiitcs  sur  lesquelles  on  trouve,  Cp  et  la,  des  sco- 
ries  empatees  dans  la  roche. —  Le  second  courant  sort  de  la 
montagnc  a  la  memo  hauteur  que  l'autre,  passe  commc  le  pre- 
mier, pros  de  Montaudon,  mais  du  cote  oppose,  forme  plusieurs 
eminences,  arrive  bientot  a  Royat  ou  elle  produit  les  belles 
sources  qui  sortent  des  grottos,  ct  vient  terminer  son  cours 
dans  le  pare  de  Mont-Joly.  Le  village  de  Royat  est  bati  sur 
eetle  lave  qui,  pros  de  l'egli.se,  a  5i8  metres  d'elevation.  Les 
sources  sortent  au-dessous,  a  t\gS  metres,  ce  qui  donne,  d'apres 
M.  Ramniid,  une  epaissenr  de  60  pieds  a  la  coulee  dans  cette 
loealite.  An  point  ou  s'arrete  le  courant,  sa  hauteur  est  de  )j2i, 
en  socle  que  la  difference  de  niveau  depuis  son  origine  jusqu'a. 
son  extremite ,  est  de  170,  metres  environ  ;  mais  coinnio  il  s'e- 
tond  bien  moins  loin  quo  le  courant  meridional ,  puisque  si 
longueur  n'est  quo  do  2,5oo,  sa  ponte  par  metre  est  bien  plus 
forte;  elle  attoint  olu  071.  Cette  seconde  branclie  Be  la  coulee 
n'occupe  guere  qu'un  cspace  do  r,a5o,ooo  met.  carres,  mais  sou 
epaisscur  moyennc  est  an  moins  do  l/i  met.;  ce  qui  fait  une 
masse  de  17  millions  700  milk  mot.  cubes.  En  ajoulanl  a  cette 
qnantite  cello  (\v  la  premiere  bianche,  on  trouve  quo  le  \nlcan 
de  Gravenoire  a  produit,  a  lui  soul ,  plus  de  57  millions  t\v  me- 


336  Geologic 

ties  cubes  d'une  lave  donl  la  densile  est  presque  toujours  trois 
litis  plus  grande  que  cellc  de  I'eau.  — Gravenoire  s'apercoit  de 
ties-loin;  son  cone,  prcsqu'eniicrement  nude  tons  cotes  ,  et 
surtout  de  celui  de  Boyat,  prcscnte  eette  teinte  rougcatrc  d'liu 
volcan  qui  vienl  de  s'cteindre,  ce  qui  le  fait  de  suite  distinguer. 
Tons  les  environs  sont  converts  de  la  plus  brillante  vegetation, 
principalcnicnt  ceux  du  cote  dn  courant  meridional. 

J.  (Iirardin. 

a54.  Memoire  SCR  LA  constitution  geognostiqce  du  Bassin  f.t 
des  environs  de  Narronxe;  par  Tournal  fds,  pharmacien. 
2e  partie  presentee  a  I'Academie  royale  des  Sciences.  ln-8° 
de  32  p.  Montpellier,  1828.  (Voy.  le  Bullet. ;  T.X1V,  n"  161). 

Le  Bulletin  a  deja  rendu  compte  de  la  premiere  partie  de  ce 
memoire,  entitlement  consacree  a  l'expose  theorique  des  vucs 
de  1'auteur  sur  le  mode  de  formation  des  differens  terrains 
compris  dans  le  bassin  de  Narbomie.  C'.ette  seeonde  partie  est 
destinee  a  fairc  connaitre  les  caracteres  proprcs  a  chacun  d'eux. 
L'auteur  suit,  pour  eette  description ,  la  classification  qu'il  a 
exposee  dans  son  precedent  menioire. 

Le  bassin  de  Narbonne  est  borne  an  8.  E.  par  les  montagncs 
secondares  de  la  Clape  forniccs  de  calcairc-lias,  de  calcaire  ju- 
rassique  et  de  grea  secondaire  a  lignites,  qui  le  scparcnt  de  la 
mer;  an  S.  O.  par  des  montagnes  cgaleineut  secondaires,  et  qui 
se  licnt  avec  les  Corbicres;  an  N.  O.  par  les  formations  secon- 
daires de  Bize,  qui  se  ratlachcnt  anx  formations  de  transition 
de  la  Montague  noire;  eiilin  au  N.  E.  par  la  mnntagnc  lertiaire 
de  Nissan. 

Premier  terrain  d'eau  douce.  C'est  le  plus  aneien  des  depots 
tertiaircs  du  bassin;  il  est  characterise  par  des  combustibles  fos- 
silcs  (lignites  ,  explodes  rommc  mine  de  houille;  il  renferme 
une  inlinite  de  coquillcs  fossiles  lluviatiles.  II  a  son  represen- 
tant  dans  plusieurs  points  de  la  France  (environs  de  Soissons, 
de  Paris,  de  Montpellier;  plusieurs  endroits  de  la  Provence, 
St-Paulet  pres  du  pon)  (111  St-Espril,  CeSSCOOll  pies  ISe/.icrs , 
environs  de  Bordeaux,  etc  tf>  Tournal  ue  eroit  pas  ncanmoins 
que  les  diflVrcn-.  aystemes  de  couches  qui ,  dans  loules  ces  loca- 
lites,  composent  eette  foi -malion  ,  se  trouvcnl  dans  les  meincs 
rapports  de  position,  et  soient  de  la  mane  dale  gcologique. — 


Geologie.  ZZj 

II  indique  la  succession  de  couches  qu'il  a  observees  dans  Ics 
mines  de  la  Caunette ,  \  l'aide  de  coupes  artificielles  pratiquees 
'pour  ('extraction  du  combustible;  comme  cctte  localite  est  pen 
connue,nous  donnons  textucllement  cette  partie  du  memoirc. 
En  commencant  par  le  bas ,  on  remarque  : 

i°  Calcaire  blanchatre,  horizontal,  pouvant,  a  cause  des  fos- 
siles  qu'il  renferme,  etre  considere  comme  faisant  partie  de  la 
formation  grande  oolithe. 

a0  Argile  plastique,  schisto-bitumincuse,  renfermant  du  fer 
sulfure,  du  fer  oxide  compacte,  et  de  la  chaux  sulfatee  limpide 
(gypse). 

3°.  Argile  endurcie,  alternant  avec  des  schistes  bitumineux 
penetres  de  coquilles  d'eau  douce,  parmi  lesquelles  dominent 
les  genres  Unto,  Planorbis ,  Jnodonla ,  Limneus ,  Melanupsis. 

4°  Calcaire  gris,  dc  pen  d'epaisseur,  penetre  de  Planorbes, 

de  Limnees,  et  de  quelques  autrcs  coquilles  fluviatiles  moins 

abondantes,  mais  dont  on  ne  peut  reconnaitre  que  les  genres. 

5°  Banc  de  houille  exploitable,  parfois  melee  de  coquilles 

d'eau  douce  tres-deprimees. 

C°  Argile  plastique  endurcie,  bitumineusc,  renfermant  une 
grande  quantitc  dc  pyrites. 

7°  Banc  de  houille  exploitable  dc  qualite  inferieurc,  toujours 
melee  dc  coquilles  d'eau  douce. 

8°  Schistes  argilo-bitumineux,  avec  coquilles  d'eau  douce, 
dont  on  ne  peut  reconnaitre  que  les  genres. 

9°  Plusieurs  bancs  parallcles  de  schistes  calcarco-biturai- 
neux ,  pen  developpes. 

io°  Gres  quarzeux,  micace,  bleuatre,  d'environ  i  |  met. 
d'epaisseur. 

1 1°  Pierre  calcaire  bleuatre,  depourvue  dc  fossiles ,  alternant 
avec  des  gres  quarzeux  et  quelques  petites  veines  de  houille  de 
qualite  t  res  -inferieurc. 

i'i°  Poudingue  calcaire  a  fragmens  ovulaires. 
i3°  Ores  enfiercinent  analogues  a  celui  cite  au  n°  io. 
\k-  Argile  plastique  endurcie,  birumineuse,  alternant  ftyec 
des  calcaires  marrieux,  et  quelques  petites  veines  de  houille 
non  exploitable,  renfermant  toujours  des  coquilles  d'eau  douce. 
Toutes  ccs  couches  sont  on  stratification  concordante,  mais 
interronipue  souvent  par  des  failles.  Des  sinuosites  flexueuses 
B.  Tome  XV.  ua 


338  Geologic  j\°  a54 

indiquent  quo  cc  depot  a  etc  bouleverso  par  tics  commotions 
violentosjft  que  le  liquidc  qui  l'a  produit  ctait  tros-agite. — 
Les  mines  de  houille  de  Bi/.o  prcsenlent,  a  pen  de  chose  pres, 
la  meme  composition  que  cedes  de  la  Caunette. — M.  Tournal 
croit  pouvoir  rapporter  a  ce  premier  terrain  d'eau  douce ,  les 
assises  infcrieures  tie  la  formation  gypscuse  de  Malvezi,  et  l'ar- 
gile  bitumincuse  de  Fleui y  (pres  la  Clape),  du  meme  bas.Mii. 

C'est  par  erreur,  probablement ,  que  1'auteur  emploie  le  mot 

tie  Houille  pour  designer  le  combustible  qui  sc  trouve  dans  ce 
terrain;  car  ce  ne  pent  etre  que  du  lignite. 

Deuxieme  terrain  d'enu  douce.  11  remplit  prcsqu'cntiercmenl 
le  bassin  de  Narbonnc;  il  a  la  plus  grande  analogic  avec  la  for- 
mation gypscuse  de  Paris  et  d'Aix.  en  Provence  :  il  est  forme  tie 
quatre  principaux  systcmes  de  couches.  La  plus  inferieure  est 
cntierement  composee  tie  marnes  et  de  gypses  analogues  a  ceux 
de  Montmartre  et  d'Aix,  mais  sans  debris  fossiles.  (M.  Leuliov 
v  a  cependant  trouve  quelques  debris  de  vegetaux  indetermi- 
nables).  Elle  forme  les  platriores  de  Malvezi  et  de  Vedilhan. 
L'auteur  donne  la  description  d'une  coupe  artilicielle  de  70  p. 
environ,  praliquee  dans  la  premiere  de  ces  localitcs  pour  l'cx- 
traction  du  gypse.  On  y  remarque  une  succession  de  couches 
alternantes  d'argile  endurcie  bitumineusc,  on  calcarifcre  bleua- 
tre,  de  gypse  marneux  exploitable,  tie  marnc  argileusc  feuil- 
letee,  grisatre  ou  jaunatro,  avec  des  cristaux  de  gypse,   etc. 
Toutes  ces  couches  degagent  par  le  choc  uue  odeur   ties-sen- 
sible d'hydrogenesulfure.  Une  d'elles,  composee  d'argile  endur- 
cie bitumincuse  ,  renfernie  du  soufre  concretionnc.  A  I'ancienne 
platriore  de  Vedilhan ,  le  gypse  present (8  aussi  quclquelbis  de 
petitS  grains  de  soufre,  et  est  reconvert  par  1111  calcairc  mariit. 
—  Le  second  systems  de  couches  consists  en  une  niarne  calcaire 
fossile,  rcmarquable  surtout  par  tous   les  nombreux  debris  de 
plantes  quelle  contient;  ces  restes  de  I'ancienne  flore  tie  Nar- 
bonne  sont  principalcment ,  suivant  M.  Ad.  Brongniart,  i°  une 
mousse,  le  Musettes   Tournalii,  dediee  a  l'auteur  memo  de  ce 
memoire;   i°  des  feuillcs,  des  chatons,  des  ramcaux  ct  meme 
des  branches  tie  conifcrcs ,  ay  ant  beauconp  d'analogie  avec  ceux 
des  Pittas  canariensis ,  on  Pinas  palust/is  tie  la  Caroline ,  Taxus 
canadensis,   Juniper  US   Virginia  n a  ;   '',"   1111   grand    nombre  tie 
feuilles  de    plantes   dicotyledonees  ,  les  lines   appartenant   an 


Geologic  33y 

Chorine ,  les  autres  tres-voisincs  de  cellos  tin  Carpinus  bctula  , 
et  de  la  Sagittaria  augittifulia  ;  enfin  des  empreintes  de  feuilles; 
les  lines  tres-bien  conservees,  rappelant  les  feuilles  des  Sterculea, 
des  Cecropia,  de  plusieurs  malvacees  exoliques;  d'autrcs  en 
trop  mauvais  etat  pom-  pouvoir  etre  dcterminecs  avec  exacti- 
tude, mais  assez  neanmoinspour  pcrmettre  de  voir  qti'ellcs  sont 
en  grande  partic  etrangeres.  On  trouve  aussi  dans  cette  raarne 
quelqucs  poissons  dn  genre  Cyprin,  quclqucs  Syrencs  et  Cycla- 
des  dont  il  ne  restc  plus  que  lc  nionle  interieur. —  C'estprinci- 
palcment  anx  carrieres  d'Armissan,  a  2  I.  de  Narboune,  que 
se  montre  cette  formation ,  qui  est  du  reste  trcs-peu  developpec. 
—  Lc  3e  depot  est  un  calcaire  blancluitre,  se  divisant  en  mas- 
ses schisteuses,  paralleles  a  l'inclinaison  des  couches,  et  renfer- 
mant  des  Planorbes,  Limnces,  Physes,  Melanopsides  et  autres 
coquilles  fluviatiles;  il  presenle  ces  cavites  sinueuses  remplies 
de  terre,  qui  caracteriscnt  si  bien  certains  calcaircs  d'eau  douce. 
A  Armissan,  ce  calcaire  s'est  depose  sur  une  petite  colline  qui 
court  de  l'E.  a  l'O. ,  a  gauche  du  village ;  il  repose  sur  les  marries 
iinpressionne.es  dont  il  vient  d'etre  question.  II  se  retrouve  a 
Sigean,  auPech  de  l'Agnele,  aRicardelle,  Fleury,  Salle,  Mous- 
san  et  Celeyran;  dans  plusieurs  de  ces  localites,  il  alterne  avec 
des  argiles  plastiques  calcariferes. —  Le  /,e  systeme  de  couches 
du  second  terrain  d'eau  douce  est  le  plus  repandu;  il  consiste 
en  argiles  calcariferes  rouges,  sans  fossiles,  se  liant  dans  le  has 
avec  les  calcaircs  d'eau  douce  et  allernant  avec  cux;  dans  le 
haut,  an  contraire,  avec  un  depot  marin  ,  et  alternant  avec  des 
calcaircs  penetr6s  do  coquilles  marines.  M.  Toiirnal  avoue  qu'il 
est  difficile  de  decider  si  cette  formation  a  etc  deposce  par  les 
eaux  donees  ou  les  eaux  saleesj  il  peruhe  cependant  pour  la 
premiere  deces  origines.  Les  localites  ou  on  la  trouve  sont  tres- 
noinbreuses;  l'auteur  cite  surtout  Malvezi,  ou  elle  recouvre 
directement  la  formation  gypseuse,  se  trouve  melee  a  dcscail- 
loux  de  quartz  mules,  et  passe  a  un  vrai  poudingue  argileux.  ; 
Moussan,  oil  elle  forme  des  collincs  assez  elevecs;  Lebrettes 
la  Coupe,  lc  Tvech  de  Beyrct,  Celeyran,  Ornaisons,  Cruscades, 
Lesignan;  dans  ce  dernier  lieu  ,  les  couches  superieures  renfer- 
ment  do  grandes  huitres  presseos  les  uncs  contro  les  autres, 
tres-bien  conservees,  parmi  lesquelles  on  remarque  sur  tout 
l'O.  crassissima  et  l'O.  canalis. 

■■12. 


34°  Geologic.  N"  a54 

Formation  marine.  Un  calcaire  marin  rccouvrc  presque  tou- 
jonrs  les  argiles  on  les  sables,  ct  souvent  niemc  il  altcrnc  aveo 
cmx,  commc  nous  venous  de  le  dire  plus  haut.  A  Creissel,  il  est 
exploitc  commc  picric  tie  taillc,  quoique  d'ailleurs  il  soit  pcu 
developpe;  il  en  est  de  meme  a  Fleurer  (las  Bygadelles),  a 
Marcorignan ,  etc.  II  est  caracterise  par  dc  nombrcux  debris  de 
coquilles  marines,  dont  il  n'est  teste  que  les  monies  intericurs, 
et  parmi  lesquelles  on  remarque  surtout  les  genres  Pecten,Mj- 
tilus ,  Turilclla ,  Ostrea  ,  Balanus,  Anomia ,  Cardium ,  Pjrula , 
Pectunculus ,  Cytherea  ,  Ccritliiam,  Nalira,  Area,  Fenericardia. 
II  y  a  aussi  des  debris  de  Mammiferes  et  dc  Crust  aces.  A  S ,e- 
Lucie,  ce  calcaire  est  plus  developpe  :  les  genres  Ostrea  et  Ba- 
lanus y  domincnt ;  on  y  trouve  aussi  le  genre  Scutella.  Cette  for- 
mation marine  n'est  pas  tonjours  aussi  simple;  a  la  Fcrnede, 
par  exemple,  clle  sc  compose  de  trois  principaux  sys  tunes  de 
couches,  dont  l'ordre  de  superposition  est  analogue  a  celui 
des  formations  marines  de  Beziers,  Pczcnas  et  Montpellier.  Cc 
sont  d'abord  des  sables  micaccs ,  passant  quelqucfois  a  de  ve- 
ritable* gres;  Went  cnsiiitc  un  banc  de  calcaire  marin,  puis 
des  avgiles  calcariferes  bleucs,  cffcrvescentcs.  Ces  trois  cou- 
ches alternent  souvent  cntre  elles,  et  renferment  a  pen  pres  les 
mimes  fossiles  qu'a  Creissel:  seulcment  on  y  observe  de  plus 
des  bancs  intercalles  de  grandes  huitres  et  de  concretions  sa- 
bleuses,  perpcndiculaires  a  l'inclinaison  des  couches,  et  que 
Ton  pent  facilcment  prendre  pour  des  debris  de  vegetaux 
dicotyledones.  Ces  couches  passcnt  insensiblement  dc  Time  a 
I'autre  et  quelqucfois  meme  sc  confondent.  Cc  depot  marin  pa- 
rail  n'etre,  malgre  quelques  legeres  differences,  qu'une  conti- 
nuation des  formations  marines  de  Bezicrs. 

Formations  lacustrcs  produitcs  aprvs  la  disparition  des  eaux 
dc  Vane.ienne  mer.  Elles  sc  composcnt,  i°  dc  niarncs  calcari- 
feres avec  silex  mculiere;  ■>"  de  calcaire  sedimenteux;  3°  de 
terrains  d'alluvion.  La  premiere  qui  ne  se  trouve  qu'a  la  Roco 
traoncado ,  pres  la  Vcrnede,  consistc  en  un  banc  tres-incline 
de  silex  mculiere,  de  I  a  i  {  p.  d'epaisseur,  snns  fossiles  ,  ble.ua- 
tic,  demi-transparent,  quctquefois  entierement  opaque,  a  ca- 
pites irregulieres  sans  communication,  et  remplies  de  silicc 
blanche,  ayant  tons  les  caractcrcs  des  ponces.  Il  n'y  a  ni  cris- 
taux  dc  quarz,  ni  calcedoincs  niamelonnecs ,  comme  dans  les 


Geologic.  34 1 

mculieres  du  calcaire  siliccux  dc  Paris.  II  est  quelquefois  entie- 
reiricnt  penetre  do  cliaux  sulfa  tee  laminaire  limpide.  Ce  silex 
recouvre  imniediatement  les  gres  de  la  formation  marine  prc- 
cedente.  II  est  surmonte  par  un  grand  depot  de  marne  calcari- 
fere  rougeatre,  de  3o  m.  environ  d'epaisseur,  avee  chaux  sul- 
fatee  fibrcuse  et  gvpse  selcnite;  M.  Tournal  n'v  a  pas  encore 
observe  de  fossiles.  —  La  ie  formation  lacustrc  consiste  en  un 
calcaire  tres-loger,  ayant  conserve  la  forme  des  vegetaux  cpi'il 
a  incrustes,  ce  qui  lui  donne  line  structure  tubulcuse.  A  Bize, 
il  n'est  pas  recouvert;  il  repose  sur  la  formation  grande  ooli- 
the.  II  remplit  le  has  des  vallees  de  Lesignan,  Ferrals  et  Fa- 
bresan ;  la  il  presente  quelques  empreintes  de  feuilles  et  quel- 
ques  Helix  indeterminable^.  On  1'exploitf  sous  le  nom  de  Turct. 
Tantot  il  est  en  couches  tres  -minces,  occupant  toute  la  surface 
de  la  plaine  sur  la  terre  vegetalc;  d'autres  fois  (Ferrals  sur  la 
rive  d'Orbicn,  environs  de  Liourade),  il  est  recouvert  par  un 
calcaire  caverncux,  dur,  a  structure  cristalline,  ayant  ses  ca- 
vites  remplics  de  terre  renfermant  des  Planorbcs  analogues  au 
P.  rotundatus,  des  Paludines  voisines  de  la  P.  obliua,  et  des 
Limnees;  tonics  pouvant  d'ailleurs  se  rapporter  a  des  especes 
actuellement  existantes.  Un  terrain  analogue  se  trouvc  dans 
les  environs  de  Montpellicr  et  dans  la  plaine  qui  separe  Rome 
des  montagncs  de  Tivoli.  —  Les  terrains  d'alluvion  anciens 
sont  tres-repandus  dans  le  bassin  de  Narbonne.  Au  Rech  de 
Beyrct,  les  galets  et  les  cailloux  sont  de  calcaire  marneux,  de 
gres  vert  et  de  quarz  laiteux  avec  des  fragmens  roules,  mais 
assez  rarcs,  de  diabase  porphyroide,  gneis  et  micaschisle.  Ccs 
galets ,  cailloux  et  sables  rie  paraissent  pas  avoir  ete  deposes 
dans  leur  ordre  de  pesanteur  specilique,  par  consequent  ils  soul 
le  resultat  d'unc  foule  de  depots  successifs,  opens  dans  le-, 
memes  circonstances  et  par  les  memos  causes  que  le  terrain 
d'alluvion  moderne.  On  observe  encore  d'autres  coupes  de  ce 
terrain  a  Cruscades,  pres  d'Orbien,a  Ferrals  sur  la  route  do 
Fabresan,et  a  Bize.  Le  terrain  d'alluvion  qui  a  rompli  les  ca- 
vcriK's  a  ossemens,  et  qui  est  forme  en  general  de  Union  rouge 
et  de  Union  no'ir  penetre  de  galets  a  demi roules,  de  calcaire 
marneux  et  de  gres  vert,  avec  des  fragmens  de  sile\  pvroma- 
que,  paratt  beaucoup  ]>Ius  nouvcau  que  le  precedent ,  et  n'avoir 
pas  ete  amene  d'aussi  loin.  On  y  trouve  quelquefois,  en  quan- 


3X2  Geologic 

tite  prodigicuse,  des  ossemens,  de  toute  espece,  miles  a  drs  cp- 
quillcs  terrestres  (cavernes  deBize). 

L'auteur  nc  fait  qu'indiquer  les  terrains  d'alluvion  oiodernes; 
il  tcrmine  son  memoire  par  le  tableau  suivant. 

Tableau  des  formations  tertiaires  du  bassin  de  Narbonnc  dans 
l'ordre  de  hur  superposition. 


erre  regelate. 

FOAM  \TION3      I  —  IVriMiii  «!.-  transport  t-t  -aides  de  l:>  .MedHcrrancu. 
nruduites         I  —Terrain  dc  transport  oncicn  a  ossemens  (cavernes). 
f  — Terrain  de  transport  aneien  sans  osfteraehs. 

>>n-s  la  disparition  i  ..  _^^_^__ 

I  — Calcairctuf  (travertin). 

t,cs  e;u"'  i  —Calcine  cavernenx. 

del-.iiici.-iinenier.    '  —IManiescalcarilcrcs  avec  gypse  fibreux. 
\  —Si  lex  mecUere. 

— Ores  et  sables I 

— Calcairc-miiellon j  formation  marine. 

—3Ian.es  pieces J   I 

—  Allele  pTasiiqoe  culc.rifere \    |      Allen  ancc  des 

run.iAii  >j.\-      z  — Cakaire  d'eao  douce  ,  characterise  par  |    >  formations  niarinrs 

drpoaees  de  norabreoses  coquillrs  terrestres  el  J   I      et  d'ean  dunce. 

dans  le  bossin  de      ^^^M  [^f.V.'^l  /„,„,„;„„  ^ 
I'ancienne  mer.    J  — Gypses  inarnenx r         (j() 

—  Ore* 

— I'midingues 

— Lignite  exploitable.    

— Argilc  plaslique;  scliiste  liituminei 

Calcaire  jurassiquc  :  grcs  vert. 


J.  GlRARDIN. 

2j5.  Description  i>f.  la  mine  he  ier  de  Haytor  en  Devons- 
hire; par  J.  T.  Kingston  {Annals,  of  pliilos.  and  Phil.  Ma- 
gaz.;  inai  1828,  p.  35oJ. 

On  v  exploite  du  fer  oxidule  alternant  avec  un  sehistc  argi- 
lcux,  et  associe  avec  des  mieasehistes,  passant  a  la  roehe  prcce- 
dente.  La  montagne ,  composee  de  ces  masses,  eontient  du  trap 
basaltique.  Le  banc  ferrifere  court  du  N.-O.  ait  S.-E.,  avec  unc 
inclinaison  d'abord  dc  22  a  2'j0  et  plus  bas  de  /|5"  au  N.-E. 
L'auteur  v  mentionne  8  bancs  frrrifcrcs,  dont  eclui  du  milieu  a 
8  j).  d'epaisscur  et  lea  autres  20  p.  environ.  On  a  trace  ccs  twites 
a  I'O.  jnsques  pies  d'un  granite, et  a  rE.jusqu'ii  unc  masse  trapp 
peenrie  a  grenat  et  actinoie.  Le  fer  oxidule  massif  est  mclc  de 
pyrite  arsenicale  ctcuivreuse,  et  on  y  trouvc  encore  du  quarz 


Geotogie.  343 

prisine,  c!u  silex  corno,  do  la  calccdoinc,  do  la  lithe-marge,  du 
quarz  rosinite,  dos  grcnats  ct  do  l'aetinotc.  A.  B. 

a56.  Hauteurs    des    principales   couches  des   monts  Lngle- 
bojrough   Hill    ot    Mpughton  Fell,   dans  le  Yorkshire;  par 
J.  Nixon  (P/tclos.  Magaz. ,  and  Annals  ofPhllos. ;  janv.  1828 
page  11). 

Co  memo-ire  ne  pcut  avoir  qu'ua  interct  tout  a  fait  local: 
Ton  sait  que  le  mont  Ingleborough  est  compose-  do  gres  houil- 
ler,  du  millstone-grit  et  du  ealcaire  de  montagnc.  II  s'elevc  a 
237/,  p.  angl.  A   B 

a'57.    SUR    LES     EAUX   THERMALES    DES    ALPES;  par  R.  BiKEWELL. 

[Philos.  Magaz.;  Janvier  1828,  p.  14). 
La  structure  contourne'e  des  Alpes  calcaircs  ct  la  position 
verticalc  des  couches  dans  les  Alpes  centrales  deriveut  de  sou- 
levemens  produits  par  expansion.  Depuis  le  Valais,  jusqu'au 
pied  du  petit  St.-Bcrnard,  l'auteur  nevoit  pas  de  roches  volca- 
niques  except e  a  Valorsine ;  niais  il  y  trouvc  beaucoup  de  sources 
chaudes  sourdant  sur  la  limito  du  schiste  micace  ou  du  schiste 
et  du  ealcaire.  II  les  passe  en  revue,  et  il  observe  que  ces  contrees 
sont  sujetes  a  des  trcmblcmens  de  terrc.  Ces  sources  sont  les 
derniers  indices  des  actions  plutoniqucs,  et  il  n'y  en  a  pas  dans 
le  canton  de  Berne,  parce  que  les  roches  anciennes  sont  cou- 
vertes  d'une  trop  grande  masse  de  depots  secondares. 

258.  Observations  sur  le  bassin  houiller  ct  scs  roches,  pros 
de  Dalkeith;  par  Rob.  Bald  {New Edinb. philos.  journ.;  dee. 
1827 ,  j>.  i\$). 

Dans  le  Midlothian,  les  couches  de  houille  inclinent  vers  le 
centre  de  la  vallce  au  sud  ,  et  remontent  a  line  grande  profon- 
deur  au  sud.  L'auteur  donne  uno  coupe  de  houillieres  du  South 
I'.sk  :  cette  section  verticalc  do  38;  toises  offre27  lits  de  houille, 
formant  uno  epaisseur  de  82  p.  8  p.;  et  il  y  a  souvent  des  gres 
rougeatrcs  outre  deux.  11  donne  uno  coupe  semblable  prise  a 
Edmonstone,  et  il  signale  des  dislocations  et  des  failles  dans  ce 
bassin. 

259.  Verhandlungen,  etc.  —  Travaux  de  la  Societe  generate 
helvetique  d'histoire  naturelle,  pour  1827.  In-8°.  Zurich  , 
1827.  ( Partie  gcologiquc  ). 


344  Geologic. 

Dans  la  seance  da  21  aout,  M.  Schinz  a  lu  un  memoire  sin- 
k's lignites  da  canton  do  Zurich.  lis  out  ofl'erl  des  ps  de  Mammi- 
feres  clans  5  Iicux.  AKapfuach  on  a  vu  tics  dents  de  Masto- 
dontc  it  dents  etroites,  de  Castor,  d'un  espece  de  Cerf  ct  d'un 
petit  Bison;  a  Elgy,  des  dents  d'un  Mastodonte,  voisin  de  la 
grande  espece  de  Cuvier,  du  Rhinoceros  clausus  ct  d'nne  espece 
de  Tapir  on  dc  cochon;  a  Seelmatten  des  dents  d'un  petit  Pa- 
leotherium  et  d'un  Pachyderme  inconnu;  a  Buchberg,  des  dents 
d'un  Mastodonte  inconnu ,  ct  a  Spreitenhach  de  petits  os. 
Ce  n'est  qu'a  Buchberg  qu'on  a  observe  des  t rones  d'arbres. 

Dans  la  seance  du  22  aout,  M.  Kengger  detaille  le  giscment 
du  sable  aurifere  de  l'Aar,  de  l'Emmc  et  de  I'lliis;  il  est  mele 
de  mica,  d'argile,  de  for  oxidule,  de  zircon,  de  grenat,  de  cy- 
mophanc,  despinelle,  desphene,  de  quarz,etc.  Il  croit  que 
ces  sables  provienncnt  de  la  molasse  qui  renferme  beaucoup  de 
fer  oxidule,  et  meme  de  Par.  Des  cailloux  dc  quarz  du  Nagel- 
fluh  ont  offert  de  l'or.  Dans  la  vallee  du  Rhin,  a  Coire,  lc  sable 
aurifere  provient  du  terrain  schisteux  interniediaire  qui  con- 
ticnt  de  l'or  a  Galauda. 

Pendant  1826  a  1827  ,  on  remarque  a  Arau  un  memoirc  de 
If.  Frey  sur  le  Petrole  d'Arau ,  et  un  autre  de  M.  Pfleger  sur  un 
bois  de  cerf  trouve  dans  du  tuf  calcaire  d'Arau;  a  Bale,  un 
mcmoirc  de  M.  Meriau  sur  la  molasse  a  calcaire  d'eau  douce  ot 
ossemens  au  nord-oucst  de  cette  ville  ( Voyez  Bulletin ,  1827, 
n°  7,  p.  333);  a  Geneve,  un  memoire  dc  M.  de  Deluc,  sur  les 
especes  de  Pholadonies  Sov. ,  et  un  autre  de  M.  Neckcr,  sur  le 
cuivre  hydrosiliceux  du  Bresil,  et  un  troisieme  sur  les  diamans 
du  grand  due  de  Weimar  par  fit  Soret;  a  Soleure,  on  memoire 
dc  M.  Hugi,  sur  le  Muschelkalk  du  Jura,  et  sur  la  caverne  du  Ni- 
delnlpch  dans  lc  Weisscnstcin;  a  Lausanne,  un  memoire  de  M.  Cil- 
lieron,  sur  la  forme  conique  de  certaines  couches  de  sable  d'Au- 
bonne;  a  Zurich,  un  memoire  de  M.  Schinz,  sur  la  caverne  a 
ossemens  dc  Toscane,  et  un  autre  de  IM.  Hirzel,  sur  le  lignite 
de  Spreitenbach ,  et  sur  un  voyage  an  Buet  par  la  vallee  du 
Giffrc.  A-  I5- 

2^)0.  EXTBAIT    DO    IlAPl'ORT   FAIT   A    LA    SOCIETE   HI  IVITIQI  K    DF.S 
SCIESCES   NATLK1.I.I.J-S    SUR   I.ES  TBAVAUX     DE     I  A    SoCIKTK  C.AN- 

tonkaLe  db  I.aisa>>e;  par  Piohard.   Partie  gcolog.  (FeuMc 

du  canton  de  Valid;  n°  10,  1827,  p.  3 10.  ^ 


Geologic.  343 

M.  lc  professeur  Gillieron  a  communique  a  la  Socicte  des 
observations  intercssantes  qu'il  a  recueillies  sur  la  forme  evi- 
demment  coniquc  des  couches  de  sable  que  prcsentent  divers 
monticules,  dont  i'un  est  situe  pres  d'Aubonne.  II  a  remarque 
que  cette  forme  pourrait  ctre  expliqucc  de  deux  manieres:  i 
par  l'hypothese  d'un  jet  vertical  de  sables  retombant  tout  a 
l'entour  de  I'ouverfure  qui  les  aurait  vomis;  a°par  de  pctits  sou- 
levemens  du  sol,  sur  lequel  les  sables  auraient  ete  plus  ancien- 
nement  deposes  par  couches  horizontales.  M.  Gillieron  a  fait 
sentirl'accord  de  cette  dcrnicre  hypothese  avec  celles  de  divers 
soulevemens  partiels  et  successifs,  posterieurs  a  ceux  auxquels 
diffcrens  geologues  attribuent  la  formation  des  Alpes,etqui 
pourraient  servir  a  expliquer  les  gisemens  varies  des  terrains 
uvidemment  plus  modernes,  ainsi  que  l'existence  de  divers 
blocs  isolcs,  dans  des  lieux  ou  Ton  pent  diflicilement  con'ce- 
voir  qu'ils  eussent  ete  apportes,  si  le  sol  avait  eu  la  lonue  qu'il 
presentc  aujourd'hui. 

261.  Description  mineralogique,  statistique  et  ceographi- 
que  de  l'Allemagne  ;  par  Ch.  Keferstein.  (  TeuUchlivul 
gcolog.  (largest.;  Vol.  V,  cah.  2,  p.  i85  a  /(a3.)  Partie  geolo- 
gique. 

Ce  Memoire  comprend  5  articles.  Dans  le  ier,  l'autcur  exa- 
mine les  rc'-gions  naturelles  de  1'Allemagne,  ses  chaines  et  ses 
bassins  tertiaire  ,  et  il  trace  a  grands  traits  leur  constitution 
minerale.  Il  revient  sur  son  idee  que  les  Alpes  sont  im  plateau 
jurassiquc  et  crayeux  souleve,  et  que  les  gres  du  lias  sont  de- 
venus  des  grauwackes,  certaines  molasses  des  gres  durs  et  le 
calcaire  de  la  dolomie.  Il  pretend  a  tort  (p.  191)  que  la  mo- 
lasse  entre  dans  les  Alpes  de  la  Suisse.  Le  second  article  est 
consacre  a  uue  esquisse  generate  des  formations  ncptuniennes  et 
plutoniqucs  de  l'Allemagne.  Cc  tableau  ne  prtsente  rien  de  nou- 
veau ,  si  ce  n'est  que  l'auteirr  commence  par  une  formation  de 
schistes  et  de  grauwackes,  et  regarde  toutes  les  roches  apjx;- 
lues  vulgairemcnt  plus  anciennes  comnie  des  modifications  lo- 
cales des  depots  prccedens.  Nous  doutons  fort  qu'il  ait  raisondc 
mettre  1'argile  plastique  de  Paris  en  parallele  avec  toutes  les 
argiles  tertiaires  a  lignites  d'Alleinagne.  Les  fonctions  respira- 
toires  que  rauteur  suppose  executees  par  le  globe  sont  la  source 


346  Geologic. 

dcs  volcans  ct  des  actions  plutoniques.  U  lour  attribue  la  Ibr- 
mation  du  gres  tcrtiairc  a  cristaux  de  quarz  derives,  scion 
nous,  de  porphyres  voisins,  l'cndnrcissement  do  certains  grcs 
verts,  etc.  II  distingue  les  formations  voleaniques  et  plutoniques, 
et  il  cite  le.s  bandes  porpliyriqnes  et  grariitiques,  et  les  souleve- 
mens  qui  paraissent  les  avoir  accompagnoes.  Dans  un  3e  article, 
il  donne  ses  idees  sur  la  gepge'me  du  sol  allomand.  L'autcur 
distingue  ~>  pcriodes  pendant  lesquels  il  fait  descendre  et  re- 
montcr  alternaiivement  la  riier,  se  former  des  dunes,  dcs  de- 
pots de  vase  et  quelquefois  dcs  fourbieres.  Son  4*  article  est 
deja  public,  et  comprend  les  sources  mineral  es,  les  collections 
mincralogiqucs  ct  les  Societes  savantes  d'Allcmagne.  Enfin  ,  il 
donne  son  plan  de  sa  description  generale  de  l'Allemagnc,  dont 
la  moitie  de  la  ire  partie  est  deja  dans  cecahier. II  annonce  i3 
cliapitres  ou  memoires. 

Son  ier  article  traite  de  la  plaine  septentrionale  de  rAllema- 
gne, dont  il  commence  a  detailler  la  position ,  les  series  de  hau- 
teurs et  les  terrains.  II  distingue  i°  les  hauteurs  s'etendant  de 
Lunebourg  a  Magdebourg,  a  Francfort-siir-1'Odcr,  jusqu'a  Sar- 
ray-sur-le-Memel;  i°  les  hauteurs  qui  traverscnt  le  Mccklen- 
bourg,  depuis  le  Ilolstein  par  Schvverin  jusqu'a  Danzig.  Entrc 
ces  eminences  il  n'y  a  que  des  bas-fonds.  On  voit  rcssortir  dans 
la  plaine  le  kcuper,  dans  Tile  de  Helgoland,  des  oolites  pres  de 
Fritzou,  en  Pomeranic,  et  d'autrcs  formations  se  voicnt  aillcurs 
en  amas  isoles,  trop  connus  pour  en  parlcr.  L'autcur  nc  voit 
dans  la  plaine  que  de  l'argile  a  lignite,  couvcrte  de  diluvium  et 
d'alluvions,  et  dans  son  diluvium  il  place  des  marnes,  des  ar- 
giles ,  des  sables  avec  des  o*  de  Mammiferes,  dcs  blocs,  dcs 
bois  bitumineux  et  de  l'ambre.  Unc  marne  argileusc,  jaunafrc, 
u  concretions  endurcies,  forme  souvent  le  toit  du  depot.  Nean- 
moins  il  scmhle  placer  ce  diluvium  en  parallels  avec  la  sccondc 
formation  art-nacre  tcrtiairc.  II  s'etend  ensuite  sur  la  tourbc, 
le  fcr  limoneiix,  la  manic  roecntc  ct  les  sources,  en  partie  mu- 
riatift-res ,  et  en  partie  salines  ou  ferrugincuses.  II  determine  les 
changemens  que  la  plaine  a  subis  depuis  les  temps  historiqucs. 
Le  reste  du  Memoirc,  comprenant  pres  de  aoo  pages,  est  la 
plus  grande  partie  d'une  statistique  appliquec  principalement 
aux  mines ,  aux  etablissemens  de  mincurs  ct  de  science.  Ce  sont 
des  notices  gent-rales  sur  les  ctats  prussiens  que  l'autcur  passe 


Histoirc  naturellc  gencrale.  3fa 

on  revue  par  province ,  par  gonvernement  et  par  cercle ,  apres 
avoir  donne  un  aperrn  des  formations  dc  ce  royaume  ct  de  la 
quantitc  dc  mincrais  on  dc  mctaux  extraits  annucllcment  dc 
plusiciirs  d'entre  clles.  On  y  trouve  ainsi  la  statistique  des  pro- 
vinces de  la  Prusse  orientate  et  occidentalc  et  du  Brandenboug, 
et  il  y  a  ca  et  la  des  notes  geologiques  generates,  qui  sont  asscz 
nniforincs  a  cause  de  la  nature  pen  variee  du  sol  de  ces  provinces. 

A.  B. 
262.  Observations  sur  i.e  sable  et  les  dunes  ,  par  M.  Blesson. 
(Hertha;  Vol.  XI,  call.  2,  p.  177.) 

L'auteur  dccrit  Ics  dunes  d'une  etroite  langue  de  terre  de 
Stutthof  a  Pillau,  sur  la  Baltique ;  il  parle  des  ruptures  que  la  mer 
y  a  causees,  et  montre  que  cette  langue  de  terre  est  un  depot 
alluvial  de  rivieres.  II  pense  que  la  rotation  de  la  terre  influe  sur 
Its  courans  de  la  mer,  comme  aussi  la  direction  de  certains 
vents.  Les  trombes  seraient  le  rusultat  d'un  courant  d'air,  qui 
prendrait  plusieurs  directions.  II  detaille  la  maniere  dont  le 
vent  accumule  le  sable  des  dunes,  qu'il  depose  souvent  sur  un 
plan  incline  de  36°.  II  a  trouve  dans  ces  sables  des  fossiles  in- 
tcrmediaires  et  des  Bclcmnites.  Les  vagues  modifient  les  dunes 
elevees  par  le  vent.  II  explique  l'origine  de  la  forme  des  dunes 
du  Kurische  Haff,  par  la  Constance  du  vent  N.  O.  II  croit  que 
les  dunes  ne  se  forment  que  sur  les  plages  courant  de  l'E.  a  l'O. 
etque  les  courans  d'air,  qui  se  pendent  continuellement  du 
pole  a  l'equatcur,  ont  une  grande  influence  sur  leur  formation. 
Les  autres  dunes  ,  placees  dans  des  directions  differcntes,  ne 
sont  toujoursque  de  petites  formations  locales.  a.  B. 


H1STOIRE  NATURELLE  GENERALE. 

2G3.  Manuel  du  naturaliste  preparateur,  ou  l'Art  d'empail- 
ler  les  animaux  ct  de  conserver  les'vegetaux  et  les  mineraux ; 
par  MM.  Boitard  ct  Canivet.  2e  edit.  In-18  de  243  pag.- 
l>rix,  2  fr.  5o  c.  Paris,  1828;  Roret. 

Ce  petit  volume  fait  partie  de  la  collection  de  Manucls  que 
public  M.  Rorct.  II  est  divise  en  I,  sections  principals.  Dans  la 
premiere,  les  autcurs  parlent  des  moyens  dc  se  procurer  les 
objets  d'histoire  naturelle,  de  la  maniere  de  les  cmballer,  des 


348  Histoire  naturelle  generate. 

instrumens  necessaircs  au  naturaliste  preparateur  ct  des  prcser- 
vatifs;  la  secondc  est  consacree  a  la  taxidermie ;  dans  la  troi- 
sieme  il  s'a^it  de  la  conservation  des  objets  d'histoirc  naturelle, 
ct  dans  la  quatriemc  de  leur  classification.  Cette  seconde  edi- 
tion a  sur  la  premiere  I'avantagc  d'etre  plus  complete;  elle  sera 
lue  avec  fruit  par  les  amateurs  de  collections  d'histoirc  natu- 
relle. Mais  tons  les  conseils  des  auteurs  ne  sont  pas  a  suivre  a 
la  lcttrcj  tel  est,  par  exemple,  celui  d'enlever  le  drap  marin  de 
toutes  les  coquilles  qui  en  sont  revetues,  afin  de  leur  donner 
un  beau  poli;  tel  est  encore  l'inutile  precepte  de  fixer  chaque 
plante  d'un  herbier  stir  une  feuille  de  papier  au  moyen  de  pe- 
titesbandeleties  de  carte  que  Ton  colle  avec  de  la  gomme  ou 
de  l'empois.  L'ammoniaque,  recommandee  encore  comme  le 
ineilleur  moyen  contre  la  morsure  de  la  vipere,  a  manque  tant 
de  fois  son  effet,que  son  utiliteest  devenue  plus  que  douteuse, 
de  maniere  qu'aujourd'hui  il  faut  rccourir  a  des  moyens  plus 
rationnels;  ceux-ci  consistent  a  laver  soigneusement  la  petite 
plaie  immediatement  apres  la  morsure,  a  la  cauteriscr  s'il  se 
pcut,  eta  la  faire  suppurer  durant  quelques  jours  par  des  ap- 
plications irritantes.  S.  G.  L. 

264.  I.  Im  ITATIOIT  AUX  NATCRALISTES  ET  PARTICULIEREMENT  AUX 
BOTANISTES   ALLKMAKDS    ET  ETRANCKRS.  {CorrCfp.  de.1  JPlirtem- 

berg.  landa:  Vereins  ;  ne  et  iae  cab.,  1825.) 

a65.  II.  Notice  sur  laSociete  allemande  pour  les  voyages  dans 
l'interet  des  sciences  naturelles,  sous  la  direction  de  laSo- 
ciete ccntrale  de  Stuttgart  pour  les  sciences  agricoles.  [Hes- 
perus; avril  1826,  n°  90  ct  n°  97.) 

2G6.  III.  Sur  la  Societe  pour  les  voyages  botaniqdes;  par  le 
Pr.  Hochstetter.  [Flora;  Gazette  botanirjue  de  Jtatisbonne ; 
Vol.  I"  ctVoI.  II,  1827) 

En  1825,  quelques  botanistes  du  royaume  de  Wurlemberg 
concurent  le  plan  de  faire  recueillir  des  plantcs  dans  le  Tyrol 
meridional.  A  cet  effet,  ils  se  cotiserent  pour  y  envover  un 
botaniste  qui  s'entendit  bien  a  la  rccolte  des  plantcs.  Un  jeunc 
pharmacien,  M.  Fleischer,  s'offrit  pour  faire  cc  voyage  quipro- 
mettait  de  riches  collections  et  des  decouvertcs  interessantcs. 
Les  rcsultats  surpassereut  tout  ce  qu'on  s'en  etait  proinis:  400 


Histoire  naturelle  generate.  34g 

cspeccs  dc  plantes  phanerogames  ct  i5o  especes  de  cryptoga- 
mes,  formant  une  masse  de  i5,ooo  echantillons,  furent  re- 
cueillies  ct  trcs-bicn  dessechees  par  les  soins  de  M.  Fleischer. 
La  rcussite  de  cettc  cntreprise  particulierc  fit  concevoir  aux 
professeurs  Stcudcl  ct  Hochstetter  le  plan  de  former  une  So- 
ciete  permanentc  qui,  selon  ses  moyens  pecuniaires,  enverrait 
chaque  annce  un  ou  plusieurs  naturalistes  dans  des  pays  peu 
explores  encore  sous  lc  rapport  des  sciences  naturelles  ,  et  les 
efforts  de  ces  deux  professeurs  furent  couronnes  d'un  grand 
succes. 

Dans  le  commencement,  on  se  borna  a  fairc  recueillir  des 
plantes  seches,  des  graines  et  des  plantes  vivantes,  jusqu'a  ce 
qu'un  nombre  de  socitkaires  plus  considerable  permit  d'etendre 
les  recoltes  aux  autres  regncs  de  la  nature ,  projet  qui  depuis  a 
etc  realise. 

Pour  faciliter  les  operations  dc  laSociete,on  a  forme  des  ac- 
tions de  i5  florins  (33  fr.),  et  il  suffit  d'envoyer  a  la  Societe 
eette  sonnne  pour  recevoir  sa  part  aux  recoltes  de  l'annee.  Le 
comite  central  deconomie  rurale  du  Wurtemberg,  a  Stuttgart, 
voulut  bien  se  charger  de  la  direction  de  l'entreprise :  e'est  a  lui 
ou  a  MM.  Steudel  et  Hochstetter,  a  Esslingen,qu'on  adresse,  au 
commencement  de  l'annee,  le  montant  de  la  souscription  ,  et 
chaque  membre  pcut  designer  le  pays  ou  il  desirerait  que  les 
recherches  fussent  faites.  On  fixe  egalement  d'avance,  si  Ton 
desire,  les  objets  d'histoire  naturelle  de  tous  les  pays  visiles 
dans  le  courant  de  l'annee  ou  d'un  pays  determine;  on  fait  con- 
naitre  les  families  qu'on  desire  surtout  avoir;  on  indique  la 
grandeur  des  objets  du  regne mineral  qui  doivent  etre  rappor- 
tes.  Les  personnes  qui  voudraient  prendre  des  actions  doubles, 
triples,  etc.,  pourront  le  faire;  et,  connne  il  est  impossible  de 
recueillir  tons  les  objets  en  assez  grande  quantite  pour  les  don- 
ner  a  chaque  actionnaire,  on  a  cru  quo  la  manierelaplus  equi- 
table scrait  de  distribuer  les  echantillons  les  moins  nombreux  a 
ceux  des  mernbres  qui  auraienl  pris  plusieurs  actions  a  la  fois. 

Le  nombre  des  souscripteurs  augmentant  tous  les  jours, la 
SocieU'-  se  trouve  clans  un  etat  tres-prospere.  La  Gazette  bota- 
nlqiie  de  Ratisbonnc,  ainsi  que  les  differens  journaux  d'histoire 
naturelle  quise  publient  en  Allemagne,  font  connaitrc  tie  tennps 
en  temps  les  resultats  de  ces  voyages;  la  premiere  surtout  con- 


35o  Histoirc  naturella  generate. 

tient  plusieurs  articles  assez  etendus  a  cct  cgard.  Nous  nous 
bornerons  a  donner  un  apercu  rapidc  de  ce  qui  a  etc  fait  par 
les  spins  de  cettc  Societe;  ct  nous  pouvons  d'autant  plus  enga- 
ger les  lecteurs  du  Bulletin  a  y  prendre  part,  que  les  collections 
que  nous  avons  eu  occasion  de  voir  nc  laissent  rien  a  desirer , 
sous  lc  rapport  du  noinbrc  des  especes  (pics  de  3oo  par  ac- 
tion), et  de  la  beaute  des  cchantillons. 

En  1826,  le  nombre  des  societatres  fut  deja  assez  considera- 
ble pour  qu'on  put  cxpedier  deux  Voyageurs,  dont  l'un,  M. 
Fleischer, se  rendit  a  Smyrne  et  en  Egypte,  ct  dont  l'autre,  M. 
Muller,  bit  charge  de  visiter  l'lstric,  le  Littoral  autrichien  et  les 
Alpes  de  I'Alleniagne  nicridionale. 

Le  colonel  Welden  ,  "botaniste  distingue  de  Viennc,  fut  d'une 
grande  utilite  a  M.  Fleischer,  en  lui  procurant  la  protection 
speciale  des  agens  du  gouvernement  autrichien  dans  le  Levant. 
Unc  partic  des  recoltes  de  M.  Fleischer  peril  malheurcusemcnt 
par  le  naufrage  du  vaisseau  qui  etait  charge  de  Irs  transporter 
en  Europe.  En  1827,  M.  Fleischer  continua  a  recueillir  les  ri- 
chesses  dc  l'Asie  niineure,  ct  surtout  celles  que  les  environs  de 
Smyrne  lui  offraient.  M.  Midler  fut  envoye  en  Sardaigne  pour 
explorer  cepaysa  pen  pres  inconnusousle  rapport  des  sciences 
naturelles ,  et  ses  recoltes  ont  surpasse  toutes  les  esperanccs 
qu'on  en  avait  concu.  Pour  bien  explorer  cette  ile  ,  M.  Muller  y 
sejourna  encore  line  partic  de  l'annee  1828,  ct  devait  revenir 
par  les  Alpes  du  Dauphine  on  du  Piemont.  Deux  voyageurs  al- 
lerent  en  memc  temps  dans  la  Noryege.  1'un  pour  recueillir  des 
plantes,  l'autre  pour  s'occuper  uniqucment  de  la  recherche  des 
mineraux.  Des  relations  furent  etablies  avec  quelques  botanistes 
du  cap  de  Bonnc-Espcrance,  et  7,000  echantillons  de  plantes 
scches  composerent  leur  premier  envoi ,  qui  devait  bientot  etre 
suivi  d'un  second  non  moins  considerable. 

Aucun  iiumcro  de  la  Gazette  botanique  de  1828  n'etant  en- 
core parvenu  a  la  Direction  du  Bulletin,  il  nous  est  impossible 
de  donner  a  nos  lecteurs  des  nouvelles  recentes  sur  cette  insti- 
tution ,  qui  merite  l'interet  de  tons  les  amateurs  des  sciences 
naturelles.  Mais  nous  nous  ferons  un  devoir  d'annoncer,  aussi- 
t('.i  que  BOusTapprendrons,  quels  sont  les  pays  dont  l'explora- 
lion  est  proposce  pour  l'annee  1829.  B u. 


Mincralogic. 


MINERALOGIE. 

267.  SUR    LE   Sc.HIIXEUSPATH   1)F.  LA   B\STE  ;  par  Fred.  KOEIILEK  , 

de  Cassel.  [Annates  ae  Poggen<loif;T.  XI,  ie  cah.,  p.  192.) 

Parmi  les  mhieraux  que  Ton  trouve  a  la  Baste,  pies  de  Harz- 
bourg  dans  le  Harz,  et  que  I'on  confond  communcmcnt  sons  le 
nora  eomniun  de  Schillcrstcin,  quoiqu'ils  soient  d'especes  diffe- 
rentcs,  le  Scliillerspath  est  celui  qui  possede  les  earacteres  exte- 
rieurs  les  plus  tranches,  et  qui  a  le  premier  attire  ['attention 
des  chimistes  et  des  mincralogistes.  L'objet  du  memoire  de 
M.  Kcehler  est  de  donncr  unc  monographic  complete  de  cctte 
substance.  11  fait  d'abord  l'histoire  des  rcchcrchcs  qui  ont  etc 
cntreprises  a  son  sujet  depuis  1783  jusqu'a  nos  joins;  il  donnc 
ensuite  ses  earacteres  mincralogiques.  Son  systeme  de  cristal- 
lisatiou  est  encore  indetermiue;  on  ne  pent  fixer  la  place  de 
cctte  espece  dans  la  mcthode,  qu'a  I'aide  des  earacteres  tires  de 
la  structure  interieure  et  des  proprietcs  physiques  et  chimiques. 
Elle  ne  presente  qu'un  clivage  bien  sensible;  cependant,  en  y 
regardant  de  pies  ,  on  apercoit  les  indices  dun  autre  joint  in- 
cline sur  le  premier  d'environ  i3o°.  La  durcte  est  moyenne 
entre  celles  du  fluore  et  du  calcaire;  sa  pesanteur  specifique  est 
2,65-i.  Le  Scliillerspath  se  rencontre  seul  communcnient;  mais- 
quelquefois  aussi  il  s'associe  a  une  autre  espece,  et  les  deux 
mineraux  prcscntent  alors  quelque  chose  de  rcgulier  dans  la 
manierc  dont  s'est  fait  leur  groupement  on  leur  accroissement 
simultanc.  On  sait  que  plusietus  substances  offrent  ainsi  des 
reunions  on  des  melanges  d'especes,  determines  par  leur  mode 
de  structure  cristalline.  Telles  sont  les  combinaisons  du  dis- 
thene  et  de  la  staurotide;  du  quaiv.  et  de  l'albite  dans  le  gra- 
nite graphique;  de  l'augite  et  de  la  hornblende  dans  ce  melange 
que  Ton  a  deerit  comme  espece,  sous  le  nom  de  Smaragdite. 
Le  Scliillerspath  aussi  s'associe  quelquefois  d'une  manierc  re- 
guliere  avec  PAugite.  La  gangue  dans  laquelle  on  trouve  le 
Scliillerspath  a  etc  regardec  tantot  comme  identique  avec  lui , 
tantot  comme  une  serpentine,  OU  1111  melange  de  feldspath  et  de 
hornblende.  L'auteur  la  considerc,  d'apres  l'examcn  chiniique 
ct  mineralogique  qu'il  en  a  faite,  comme  du  schillerspalh  com- 


35a  Mincralogie. 

pactc.  Il  a  analyse  lc  schillcrspath  cristallise  de  deux  manicrcs, 

par  le  moyen  du  carbonate  de  potasse  et  par  l'acide  fluorique. 

Void  les  resultats  de  ces  deux  analyses  : 

Silice 4^.900 42,608 

Magnesie 25,856 26,157 

Oxidulc  de  fer  ct  de  chronic. . .    i3,02i 10,91 5 

Oxidulc  de  mang o,535 °fil1 

Chaux 2,642 2,7  5o 

Aluniine 1,280 i,73a 

Eau 12,426 12,426 

268.  Sur  le  mineral  appele  QbsiiUcnne cristallinc ;  par  Gustave 
Rosv..(Annalen  derPhysik  unci  Chan. ;  6e  call.;  1827,  p.  323.) 

Au  noinbre  des  mineraux  americains,  dont  le  cabinet  mine- 
ralogique  de  Berlin  est  redevablc  a  M.  de  Humboldt ,  se  trouvc 
un  morceau  d'Obsidienne  du  Jacal,  rocher  compose  de  por- 
phyre  trachytique,  et  situe  au  N.-O.  de  Real  del  Monte  au 
Mexique.  Ce  morceau  est  crible  de  cavites  dans  lcsquelles  sont 
de  petits  cristaux  qui  paraissent  identiques  avec  ceux  que  Del 
Rio  regardait  comme  de  1'Obsidienne  cristallisee.  Voici  le  rc- 
sultat  de  l'examen  qu'en  a  fait  M.  Rose.  Ces  cristaux  sont  minces 
et  tres-petits:  les  plus  grands  n'ont  pas  plus  d'une  ligne  de  lon- 
gueur. Leur  couleur  est  le  jaune  verdatre  ou  rougeatre;  ils  sont 
transparens,  et  possedent  un  eclat  vitreux,  assez  vif  pour  que 
leurs  angles  puissent  se  mesurer  avec  un  degre  suffisant  d'exac- 
titude.  Leurs  formes  appartiennent  au  systeme  du  parallelepi- 
pede  rectangle  :  ce  sont  des  tables  a  quatre  ou  huit  cotes,  dont 
les  grandes  faces  sont  striees.  Elles  offrcnt  les  mimes  combi- 
naisons  de  plan  que  cclles  qui  out  etc  obscrvecs  sur  la  chryso- 
lithe  du  fer  de  Pallas,  ct,  ;\  quelqucs  minutes  prc-s,  les  angles  ont 
aossi  presente  les  memes  valeurs.  Aussi  M.  Rose  rcgarde-t-il 
l'identitc  de  ces  deux  mineraux  comme  suflisamment  demontrce. 
C'est  done  unc  nouvclle  localitc  de  la  chrysolithc  que  Ton  vient 
de  decouvrir  dans  l'obsidienne  du  Mexique.  G.Del. 

7.Gc).  Analyse  chimique  du  Bol  du  SjESEduhl,  pres  de  Draens- 
feld;  par  le  Dr  Wackenrodeb  de  Gottingue.  (Archives  dc 
Kditncr;  Tom.  XI,  4°  call.,  p.  466.) 

Ce  bol  se  trouve  au  Sssebiihl ,  pres  dc  Draensfeld ,  ct  non 


Mineralogie.  353 

loin  dc  Gottingue.  II  sc  present e  lc  plus  souvent  en  nids  dans 
le  basalte,  dont  le  sommet  dc  cettc  montagne  est  forme.  II  est 
compose,  sur  ioo  parties,  desilice,  41,259;  aluniine,  21,079; 
oxide  de  fer,  12,082;  chaux,  o,385;  magnesie,  i,388;  potasse, 
0,127  >  eau>  24,575. 

270.  Resultat  de  l'analyse  du  Schorl  noir  de  Theukrdank, 
pres  Andreasberg;  par  le  Dr  Dumenil.  (Ibid.,  p.  485.) 

La  pesanteur  specifique  de  ce  mineral  est  de  3,33.  II  eontient 
sur  100  parties  :  acide  borique,  2,64;  siliee,  38,25;  aluniine, 
32,64  ;  oxide  dc  fer  intermediaire,  2 1,4 5;  oxide  de  manganese  , 
0,45;  magnesie,  i,5o;  sonde,  2,70;  tot.,  99,63. 

271.  Analyse  du  Misy  du  Rammelsrerg,  pres  de  Goslar;  par 

c  meme  (Ibid.;  pag.  488.) 

Le  mineral  'que  les  mineurs  du  Harz  appellent  Misy,  et  que 
l'on  trouve  an  Rammelsberg,  pres  dc  Goslar,  estd'un  vert  serin 
elair;  sa  cassure  est  terreuse.  II  est  compose  de  42,53  de  sulfate 
de  fer;  3,42  de  sulfate  de  protoxide  de  manganese;  3, 11  de  sul- 
fate de  cuivre;  5,98  dc  sulfate  dc  zinc;  5,4 1  dc  sulfate  d'alu- 
mine,  et  39,55  d'eau. 

272.  Analyse  d'un  mineral  a  structure  testacee,  de  la  mine 
Andreaskreuz,  pres  d'Andreasberg ;  par  lc  meme.  (Ibid.,  p.  490.) 

Ce  mineral ,  que  Ton  a  pris  pour  du  carbonate  de  chaux ,  a 
etc  decouvert  il  y  a  quelques  annccs  dans  la  mine  Andreaskreuz, 
en  niorccaux  nodulaires,  demi-transparens,  composes  de  cou- 
cbes  arrondics,  qui  se  si-parent  par  la  cassure,  et  ne  montrent 
aucun  indicc  certain  de  clivage.  Sa  pesanteur  specifique  est  de 
2,722.  II  est  compose  de  la  -maniere  suivante  :  carbonate  de 
chaux,  94,75 ;  carbonate  de  manganese,  3,24;  carbonate  de 
protoxide  dc  fer,  o,73;  carbonate  de  strontianc,  o,44;  eau  de 
cristallisation,  o,5o;  tot.,  99,66. 

273.  EXAMEN  DE    l'eAU    MINERALS    DE  LA  VALI.EE    DE  WaTDRITZ, 

pies  Prcsbourg;  par  J.  Racumann.  (Zcitsclu ift fur  Pfys.  11/id 
Mathem.;  Ill  vol.,  3e  cah. ,  p.  280.) 

La    pesanteur    specifique    de    cettc   eau    minerale    est    de 
1,000198,  a  la  tempi-rat.  dc  16  deg.  cent.;  elle  rcnlcrmc  du  car- 
B.  Tome  XV.  a  3 


354  Mineralogie. 

bonate  do  chaux,  du  carbonate  de  iV-r,  du  carbonate  do  sonde , 

du  muriate  do  soucle,  do  1'acide  carboniquc. 

%lt\.  Description  df.  quei.qijf.s  minerais  de  zinc  ,  decouverts 
par  G.  Troost  et  C.  Lf.sueir,  et,  jusqu'a  present,  rejetes 
comme  inutiles.  {New-Harmony  Gazette;  ai  mars  18:17.) 

MM.Troost  et  Lesucnr  ayant  visitoles  mines  connues  sous  le  noni 
do  PiUte's  Diggi/is,  dans  le  comte  de  Jefferson,  Etat  de  Missouri, 
y  out  observe  des  minerals  que  les  gens  du  pays  appellent  Dry- 
Bone ,  et  qu'ils  rcjettcnt  entierement  comme  inutiles;  ee  sont 
des  varietes  de  calamine  ou  do  carbonate  de  zinc,tantOt  cris- 
tallisees,  tantdt  en  masses  reniformes  ,  mamelonnees  ou  ccllu- 
laires ,  en  concretions  stalactitiques,  en  creates,  etc. 

275.  Decolverte  d'une  mine  de  Cobalt  dans  l'etat  du  Mis- 
souri. [Ibid.;  4  avril  1827.) 

Le  cobalt  a  etc-  jusqu'a  present  importc  d'Europe  en  Ame- 
riquo.  On  sait  cependant  qu'il  existe  en  Connecticut,  a  Chatam, 
pros  de  Middleton,  un  minerai  de  cobalt,  contenant  de  l'arsenic 
et  du  soufre,  et  dissemine  dans  une  roclie  amphibolique.  Mais 
cc  cobalt  est  tellemcnt  melange  de  Nickel ,  que  les  depenses  de 
son  extraction  et  de  sa  reduction  a  l'etat  mctalliquo,  depassent 
de  beancoup  la  valeur  dn  cobalt  du  commerce.  Aussi  cotte  mine 
a-t-elle  etc  abandoning.  Dans  une  course  que  MM.  G.  Troost 
et  C.  A.  Lesueur  out  faite  dans  le  district  des  mines  de  Mis- 
souri, ils  ont  trouve  quelquos  ocliantillons  de  minerai  de  cobalt, 
contenant  environ  75  pour  cent  de  metal  pur.  La  plus  riche  des 
mines  d'Europe,  analysec  par  Klaprotb ,  n'a  donne  que  4  4  pour 
cent  de  cobalt. 

276.  Acide  sulfuriqite  natif  (Giomale  Hi  fisica ,  etc.;  6e  bi- 
mestre,  1827,  p.  484-) 
M.  Egidi,  pharmacies  d'Ascoli,  a  observe  dans  une  grotte 
naturelle  spacieusc  de  la  commune  d'Acquasanta ,  un  degage- 
mont  violent  d'hydrogene  sulfure.  Co  gaz,  en  contact  avec  I'air 
atmosphcrique,  se  decompose  pen  a  peu,  et  donne  naissance 
a  de  l'eau ,  a  dn  soufre  qui  se  depose  sue  les  parois  de  la  grotto, 
et  no  tarde  pas  a  former,  avec  les  bases  salil'iables  des  suldtos, 
et,  par  suite,  des  sulfates,  principalemcnt  du  sulfate  de  cbaux 
cristallise,  eiilin  ,  a  de  I'acidc  sulfurique,  qui  distille  sur  les 


Mineralogie.  355 

niiirs,  ciitrainant  avec  lui  de  la  cliaux  ct  d'autrcs  oxides  qui  se 
trouvent  sin-  son  passage.  On  commit,  au  reste,  plusieurs  autrcs 
exemples  de  la  fermentation  journalicre  de  l'acidc  sulfurique, 
par  suite  de  la  decomposition  du  gaz  liydrosulfurique.     J.  G. 

277.  DtCOUVEUTE    OK    L'lODE    HANS    UX    MINER AI    I)E    ZINC. 

[Ibid.;  p.  4,83.) 

On  sait  que  M.  Vaiiquelin  est  le  premier  qui  ait  decouvert 
l'iode  dans  le  rcgne  mineral.  11  trouva  ce  corps  simple  dans  des 
minerals  argentifercs  des  environs  de  Mexico;  et,suivant  M.  Del 
Rio,  ces  minerals  provienncnt  de  la  province  de  Zacatecas. 
M.  Buslamente  en  a  depuis  trouve  des  indices  dans  1111  miuerai 
de  ploinh  blanc-eendre,  provenant  des  mines  de  Catorce.  Eu 
dernier  lieu,  M.  Mentzel  vient  d'en  constater  la  presence  dans 
1111  mineral  de  zinc  caducifere  de  la  Silcsie  supcricure.     J.  (1. 

278.  Notice  sur  le  calcaire  terreux  des  pi.ainks  de  Chan- 
tonnay;  par  M.  Dubuisson.  (Alcrn.  de  la  Soc.  Acad,  du  dep. 
de  la  Loire- Infcrieure;  182G,  p.  i/|3.) 

Le  calcaire  des  plaines  de  Chantonnay  est  en  stratification  ho- 
rizontale.  II  est  pen  coquiller;  il  passe  de  la  couleur  blancbatre 
an  gris-jaunatre  et  an  gris-bleuatre.  II  est  1111  pen  gelissc,  et 
parait  appartenir  au  calcaire  ooiitiqtie  strperiewr;  il  est  en  re- 
convrement  sur  le  sol  houiller  interniediairc.  Ce  calcaire  est 
employe  dans  la  construction  des  niaisons,  eta  fa  ire  des  nuirs 
de  cloture;  on  en  fait  aussi  du  morticr;  cclui  qu'il  forme  apivs 
sa  dessiccation  devient  d'une  grande  durete,  ct  prcsque  indes- 
tructible. 

279.  Sur  la  grossrur  pes  crains  de  m-atjne  nvtif  ;  par  Al.  de 
1Iumholi>t.  [Annalen  der  Physik ;  1827,  7"  call.,  p.  487,  et 
Jniudcs  de  Cliii/iic;  lev.  1828,  p.  222.) 

Avant  le  rctoiir  de  M.  de  Humboldt ,  de  son  voyage  d'Ame- 
lique,  on  ne  possedail ,  dans  les  cabinets  de  mineralogie  d  Eu- 
rope, (pie  des  grains  de  platine  a  peine  d'une  liyue  de  diathetic, 
M.  de  Hmnboldl  en  rapporta  1111  du  poids  de  10S8  grains ,  qui 
csl  reste  le  plus  gros  que  Ton  conuiit  jusqu'en  1822,  cpoquc  a 
aquelle  le  lMuseiini  de  Madrid  s'est  eniichi  d'une  pepile  de  pla- 

e,  de  2  pouces  .\  lignes  de  diametrc,  ct  du  poids  de  1  i,o7|i 

»3. 


356  Mineralogie. 

grains,  provcnant  des  lavages  il'or  de  Co/idoto;  mais  la  grosscnr 
dc  ccs  deux  ccliantillons  vient  d'etre  effacec  par  cclle  d'une 
masse  trouvce  dans  l'Oural ,  dans  les  mines  Demidoff.  Cette 
masse  pese  4  k.,  32o,  et  sa  densite  est  nti  pen  au-dessus  de  16, 
M.  Lubarsky,  professeur  a  Saint-Petersbourg,  a  fait  connaitre 
le  premier,  en  1823,  par  L'analyse  chitmque,  ['existence  du  pla- 
tine  natif  et  de  I'alliage  d'iridium  et  d'osmium  dans  les  alluvions 
auriferes  de  l'Oural.  Ses  resultats,  restes  long-temps  douteux 
liors  de  la  llussic,  out  ete  pleinement  confirmed  par  M.  Laugicr. 
M.  de  Humboldt  annonce  qu'il  fera  pa  rait  re  sous  pen  une  carte 
de  la  province  de  Choco,  pour  laquclle  il  a  des  materiaux  en- 
ticrement  nouveaux,  et  qu'il  y  indiquera  la  plupart  des  gise- 
mens  de  platine  de  cettc  province. 

280.  Examkn  d'uk  depot  cai.caibe;  par  M.  "Vauqufxin.  [Annal. 

de  Chan,  ct  dc  PAjrs.';  mai  1828,  p.  107.) 
Dans  la  paroissc  de  Saint-Maclou ,  arrondisscment  de  Pont- 
Audeincr,  depart,  de  l'Eure,  on  a  trouvc,  en  creusant  les 
fondations  d'un  ctablissemcnt  de  filature,  un  depot  calcaire 
considerable,  ayant  une  texture  porcusc,  presentanr,  dans  quel- 
ques-uncs  de  ses  parties,  des  ramifications  en  forme  de  stalac- 
tites, de  plus  dun  pied  de  long,  et  de  grosseurs  differentes, 
creusees  dans  le  centre,  et  fermces  a  l'une  de  leurs  extrcmites. 
La  couleur  de  ces  pierres  est  jaunatre  intcrieurcment ,  et  d'un 
brun  luisant  a  l'cxterieur,  eomme  eertaines  varietes  de  manga- 
nese. L'analyse  a  prouve  a  M.  Yauquclin  que  ce  depot  calcaire 
icnfennait  une  grande  quantitc  de  substance  animale.  Les  sta- 
lactites et  autres  rudiniens  de  ci  istallisation  qu'il  prcsente,  font 
supposcr  qu'il  a  ete  dissous  dans  l'eau  ,  a  l'aide  de  l'acide  car- 
boniquc.  Ce  qu'il  y  a  de  remarquablc,  e'est  que  la  substance 
organique  ait  pu  se  conserver  aussi  long-temps  au  milieu  de 
l'eau  avec  toutes  ses  proprieties.  Cela  provient  sans  doute  ,  sui- 
vant  M.  Vauquelin,  i\r  ce  que  cette  matiere,  enveloppce  de 
tonics  parts  par  la  pierre  calcaire,  a  etc  defendue  du  contact 
de  I'air,  et  sousli  aitc  ainsi  a  la  cause  ordinaire  de  la  destruction 
des  matieres  organ iques.  Cette  pierre,  en  raison  de  sa  porosis, 
exigerait  tres-peu  de  combustible  pour  ctre  convcrtie  en  chaux. 

J.   GlUAUUIN. 

281.  Nouveaux   details  sua  des  especes  de  mineraux   deja 


Mineralogie.  3  $7 

CONNUS,   THOUVKS  DANS    LES  MINUS  HE   Zt.ATOOUST;  par  M.  SlS- 

chcglof.  (Qukazatiel  otkritii,  ctc.-Indicatour  des  dentin  cites ; 
Tom.  Ill,  n°  6,  p.  83o-836,  18-26.) 

1)  La  Topaze.  Elle  est  entiercment  sans  couleur  transparentc, 
et  d'une  forme  qui  n'est  point  indiquce  dans  1'atlas  do  Haiiy. 
Cette  forme  est  un  prisme  octogonc,  tcrminc  par  tin  pointement 
a  onze  faces,  mais  difference  do  celle  representee  par  Haiiy,  pi. 
5o,  fig.  140;  car  la,  011  sur  les  faces  lateralcs  dn  prisme,  se  trou- 
vent  deux  pctites  facettes  additionnelles,  on  ne  voit  iei  que 
deux  pctites  faces  obliquement  placecs,  non  sur  les /aces  du 
prisme,  mais  bicn  sur  le  cote,  et  separees  au  sommet  par  une 
petite  faeette  etroitc  dans  la  direction  memo  du  cote;  et  la,  011 
dans  le  cristal  de  Haiiy,  se  tronvent,  sur  les  cotes  du  prisme, 
line  surface  eptagonc,  on  en  voit  ici  deux,  rum;  sur  l'autre,  dont 
la  premiere  est  pentagone,  ct  la  scconde  a  la  forme  d'un  trapeze, 
eomme  ehez  Haiiy,  pi.  5i,  lig.  1  5o.  D'aprcs  la  forme  exterieure 
de  ce  cristal,  on  pcut  conclure  qu'il  a  ete  delaclie  de  la  masse 
primitive  de  quclquc  montagne.  On  sait,  au  reste,  que,  dans  le 
meme  en  droit,  sur  les  bords  du  lac  Ilmen,  on  trouve  des  topazes 
j usque  dans  les  pierres  qui  sont  dispcrsces  sur  le  sable. 

2)  Zircon.  Ce  mineral  a  ete  trouve  en  1825  dans  les  depen- 
dences de  la  mine  de  Miass,  au  sein  de  la  montagne  dite  de 
Tsircon,  prcs  du  lac  Ilmen.  II  fut  d'abord  dccouvcrl  par  Mv  Ma- 
lozcmof,  et  M.  Menge,  voya^cur  pour  le  commerce  des  mine- 
raux,  en  fit  une  exploitation  en  grand.  On  le  trouve  dans  un 
granit  compose  de  feldspath  blanc-grisatrc  et  rougcatrc,  presquc 
enticrement  eonverti  en  argile,  de  mica  noir  et  de  quartz  gris  , 
par  masses  asscz  considerables.  Les  morceaux  envoyes  au  redac- 
teur  de  I'ludicateur  des  decouvcrtes,  sont  de  forme  octaedrc,  et 
tronqucs  sur  les  angles,  de  facon  (pie  tonte  la  surface  i\u  cristal 
se  compose  de  2/1  faces.  II  s'en  suit  que  la  forme  de  mineral  est 
nouvelle,  011  du  moins  qu'elle  n'est  point  mentionuee  dans  1'atlas 
de  Haiiy.  M.  Hermann,  a  qui  Ton  doit  les  details  que  Ton  donne 
ici,  a  egalement  decouvert,  du  cote  oppose  de  la  montagne  de 
Tsircon,  d'autres  cristaux  du  meme  mineral,  brunati  es,  presque 
ternes,  et  dont  la  forme  ne  doit  pas  el  re  la  meme  que  celle  dc- 
critc  ci-dessns.  l.cur  classemenl  parmi  les  zircons  demande  en- 
core confirmation,  car  ils  ne  s'alterent  en  ricn  par  faction  du 
feu  le  plus  ardent,  tandis  que  les  cristaux  p  recites  blanchissent 
aussitot  cotume  tous  les  zircons  connus, 


358  Mi/icrafogic.  N°  281 

$)  Lc  Grenat,  Ce  mineral  a  4te  decouvert  dans  les  montagncs 
dit^s  Naziamski,  et  dans  lc  Taganai.  La,  il  est  generalement  dc 
couleur  foncee,  sc  (ronve  dans  des  masses  de  talc,  ft  est  cris- 
tAl)isc  en  dodeeaedres  rhomboidaux,  tronqucs  sur  les  bords,  et 
i'n  quemment  disposes  sur  nne  surface  large  et  trcs-brillante.  lei 
Otl  le  trouve  mele  a  des  couches  de  mica.  A  en  jugcr  ]iar  des 
ii!oreean\  extmits  des  monts  "Naziamski ,  il  faut  pcnser  (]iie  lc 
grenat  y  compose  des  filons  considerables,  revctus  de  talc  la- 
mellairc  <>h  de  chlorite  vert-fonce.  Outre  les  morceaux  dbnt  on 
vient  de  parlcr,  8ft.  Ilernian  a  lire  des  anciennes  mines  d'lcka- 
terin  bourg,  et  de  la  montagne  dcTsireon  ,  nn  granite  compose 
d'albitc  a  feuillels  cxtremement  minces,  et  presquc  rayonncs,  dc 
quartz  jannc  de  ftunee,  et  de  mica  noir,  dans  lcqtiel  on  voit  i  11— 
enisles  des  cristaux  oblongs,  irregulicrs,  roiige-fonee,  qui  res- 
semblent  plus  a  I'cssOnite  qu'au  tantalite,  s'ils  n'appartiennent 
pas  efteetivement  au  zircon  ou  au  grenat. 

/j)  Le  Disthrnc.  Ce  mineral  se  trouve  en  cristanx  plats  et 
courts  ,  dc  couleur  bleue,  entre  des  feuillets  de  schiste  inicace  , 
qui  renferment  aussi  du  grenat  foncc.  11  a  etc  decouvert,  en  1826, 
par  M.  Yartsof,  sur  lc  cote  oriental  du  grand  Mont  Taganai. 

5)  L'Amphibnlc.  On  a  decouvert  deux  especes  de  ee  mineral; 
Pane,  trouvcecn  182:),  prcs  du  lac  Laissof,  dc  couleur  blanc- 
giisatre,  ravonnie,  irreguliere,  mais  tres-durc,  et  conscqucm- 
ment  rcconnuc  pour  la  ireuuditc ;  1'aulre,  de  couleur  noir-vcr- 
vcrdatre,  ct  composcc  de  crislaux,  est  le  veritable  amphibole 
hornblende.  Kile  a  etc  dccouvcrtc  dans  lc  monl  Sehischiniski , 
linn  loin  du  village  de  Mcdvedief. 

(J  Le  Tail:  On  en  a  extrait  du  mont  Schischimsk,  on  mor- 
ceau  compose,  a  ce  qu'il  parait ,  dc  grenat  bicn  compact ,  mete 
a  du  chlorite,  Ct  convert  de  tablcttes  hcxagones ,  fort  minces  et 
vrrl-foiicc  de  talc  lamellaire. 

7)  VEpidote.  Lc  morceau  que  M.  Stchcglof  pos-scde  en  ce 
momriit,  ressemble  i>arfailcmcnt  au  pistazite  ou  epidote  d'A- 
rcndal  cristallisc  et  vert-foncc.  Cettc  cspece  a  etc  Irouvee  en 
1826,  dans  les  monts  llmcn,  a  a5  verstes  de  la  mine  de  Miass. 

8  I.'ldocrasc.  Ce  mineral  se  trouve  sur  le  sommct  du  mont 
Scliiscliimsk  ,  prcs  du  village  de  Medvedief,  B  i5  vcrstes  de  la 
mine  dc  /.lalooust.  11  est  compose  dc  pclits  crislau\  vert-fence, 
lortement  ants,  et    de   grains  de  couleur  j  uuic-vcrdatrc.   CCS 


Mincialogic.  359 

cristaux  sont  tie  mcmc  forme  que  1'iiloerasc  tie  Vilni.  On  a  dc- 
coiiVert  dans  an  morceau  de  co  mineral  des  cristaux  Ron  tran- 
sparent d'amphibole  gris,  semblables,  cxccptc  la  couleur,  ;\  eelui 
qui  se  tronve  dans  le  Cyanite  de  la  nieme  con  tree,  et,  dans  un 
autre,  tin  mineral  dur  et  compact,  ressemblant  a  du  feldspatli 
011  gabbro.  II  faut  supposcr  que  e'est  la  mcmc  substance  qui  sert 
de  lien  entre  les  eristaux  de  l'idocrasc,  et  qui,  peut-etre  menie, 
unit  i'arrtphibolc  an  Cvanite. 

(j)  La  Tourmaline.  Ce  mineral  se  trouve  sur  le  grand  TaganaV, 
mele  a  des  quartz  et  a  des  eoucbes  micacees.  Dans  le  niiea,  il 
est  accompagne  de  cristaux  de  disthene;  et,  dans  le  quartz,  ses 
eristaux  sont  aeiculaires,  ct  irrcgulieremcnt  entrelaccs. 

10)  Du.  fer  oxidulc,  ou  la  pierrc  (lite  d' A'unant.  On  a  obtenu 
ce  mineral  dans  deux  endroits  differens  :  dans  Ic  mont  Schis- 
eliimsk ,  011  il  est  combine  avee  du  talc  ebloriteux ,  et  traverse 
par  des  rayons  d'ampliibole  gris-Verdatre  et  blanc-grisatre. 
Dans  la  mine  d'Orlof,  on  le  trouve  mele  a  du  calcaire  de  cou- 
leur blanc-grisatre  :  celui  du  mont  Scbischimsk  est  grenu  ,  celui 
d'Orlof  est  lamellaire. 

1 1)  Le  Silicate  compact e  de  cuivrc,  1111  pen  fonce  a  I'exterieur : 
on  en  trouve  dans  la  mine  de  Kiriabin. 

12)  Le  Ta/italite.  Ce  mineral  a  ete  trouve  compact  et  cristal- 
lise  dans  le  mont  Tsircon,  par  M.  Menge.  Sa  gangue  est  du 
granite,  compose  d'albite  btanc,  irrcguliercment  radioforme,  du 
feldspatli  vert,  de  quartz  jaune  de  fumee,  ct  de  mica  noir.  On 
a  rencontre  dans  le  granite  dont  il  est  iei  question,  des  cristaux 
pi  ismatiques,  11011  transparens  et  de  couleur  noire.  M.  Hermann 
a  trouve  en  outre  un  morceau  transparent,  lamellaire,  de  tan- 
lalite  pur,  et  un  crista!  dont  la  forme  est  prismalique.  Tons 
deux  sont  noirs,  mctalloides  et  de  couleur  brillante.  Les 
experiences  mullipliees  faites  sur  ce  mineral,  el  ses  caractercs 
physiques,  ne  laissent  aueuii  doute  sur  le  noin  qn'on  lui  a  donne; 
niais  il  deniande  a  el  re  analyse  d'unc  manicre  encore  plus  pre- 
cise. An  reste,  quelques  cristaux  rcsscmhlent  a  la  gadolinite, 
et  l'on  en  voit  pour  ainsi  dire  dans  le  mineral  dont  nous  par- 
Ions  ici. 

i3)  L'Yttrotantalite.  Depuis  long-teiups  deja,  M.  Mor  avait 
deeouvert  dans  les  nionts  Ilnien  un  mineral  de  couleur  noire  el 
lamellaire,  qui,  d'aprcs  toute  vraisemblancc,  est  le  veritable 


36o  Botanique. 

yttrotantalitc,  et  non  lo  tantalite,  commc  1'avaient  pcnse  qucl- 
ques-uns;  car,  chauffc  a  blane,  il  palit,  relate  ct  sc  fend  a  ('in- 
stant ou  il  eprouve  la  premiere  chaleur,  tandis  que,  soumis  aux 
memes  experiences,  le  tantalite  ne  s'altere  en  aucune  l'aeon.  Ce 
mineral  se  trouvc  dansune  rochc  composec  d'albileet  de  quartz 
eoulcur  de  fumee. 

14)  Le  Graphite.  En  1S2G  on  a  trouvc  nn  filon  de  graphite, 
mou  ct  prcsquc  tcrrcux,  dans  tine  montagne  voisinc  du  lae 
Elantehik,  sur  le  Lord  duquel  on  rencontre  egalement  des  mor- 
ceanx  arrondis  et  brillans  de  ce  mineral.  A.  J. 


BOTANIQUE. 

282.  I.  Sun  l'origine,  le  developpement  et  l'organisation  nu 
Liber  et  du  Bois;par  M.  Mirhel.  (Memoir,  du  Mux.  d'/iist. 
natur.;  Tom.  16,  p.  8.) 

283.  II.    ReMARQUES    LUES    A     LA    SOCIETE    PHII.OMATIQUE,    le    1 7 

aout  j 816,  sur  unc  note  relative  an  Cambium  et  An  Liber, 
lue  par  M.  Mirbel,  a  la  meme  Societe,  le  6  juillet  1 8 1 fi ; 
par  Aubert  du  Petit-Thouars.  In-8°  de  20  p.  Paris,  1828. 
(  Ne  se  vend  pas. ) 

Lc  memoire  de  M.  Mirbel  a  pour  but  principal  de  reclamcr 
eontrc  quclqiies  assertions  que  M.  De  Candolle  a  inserees  dans 
sonouvrage  elementairc  intitule -.Orgariographie veg&ale.  Acctte 
occasion,  l'autcur  reprend  et  developpe  les  opinions  qu'il  avait 
einises  dans  une  note  lue,  en  18 16,  a  la  Societe  philomatique, 
an  sujet  du  Liber  et  du  Bois. 

M.  du  Petit-Tliouars,  a  son  tour,  livrc  an  public,  en  1828, 
les  remarques  qu'il  avait  lues  a  la  meme  Societe  ,  an  sujet  de  la 
note  de  31.  Mirbel.  Nous  allons  analyser  successiveinent  la 
double  reclamation  de  ces  deux  membres  de  l'Academie  des 
sciences. 

M.  De  Candolle, dans rOrganographievegetale, Torn.  ier,  p. 
1 5,  s'exprime  de  la  maniere  suivante: «  M.  Mirbel  avait  d'abopd 
decrit  les  cellules  allongees  sous  le  nom  ilc  petits  tubes ,  et  lis 
avait  considcrccs  commc  des  modifications  des  vaisscaux;  mais  il 
est  evident,  pour  qiiiconque  les  aura  obscrvees,  quts  cenesont 
point  des  vaisscaux,  car  ellcs  sonl  closes  aux  deux  cxtremitcs; 


Botanique.  36 1 

c'est  pourquoi ,  dans  les  principcs  element  aires  do  la  Flore fran- 
caisc,  je  les  ai  designees  sous  le  nom  de  cellules  tub/decs,  qui 
indique  assez  bien  leur  forme,  el  j'ai  uomme  tissu  cellulaire. 
alonge  cclu i  qui  en  est  compose.  M.  Rudolphia  eu  absolumcnt 
la  meme  manierc  dc  voir,  et  designs  pes  cellules  sous  le  nom 
de  cellules  alongees.  M.  Mirbel  a  fini  par  adopter  la  meme  opi- 
nion, et  a  designe  la  masse  de  cetorgane,  d'abord  sous  le  nom 
de  tissu  cellttlairc  ligneux,  parce  qu'il  se  trouve  en  abondancc 
dans  le  bois,  puis  sous  celui  de  tissu  ccltulairc  alonge.  » 

M.  Mirbel  repond :  i°  Qu'il  a  vainement  cherche  dans  les 
Elemens  de  la  Flore  francaise,  le  mot  dc  tissu  cellulaire  alonge; 
a°  qu'il  est  loin  d'avoir  regarde  les  cellules  tubulces  comme  des 
vaisseaux,  mais  que,  dans  ses  Elemens  de  physiologic,  il  avait 
deja  dit  que  les  cellules  sont  cxtremement  alongees ,  et  forment 
de  veritables  tubes  dont  les  extremites  sont  fermecs.  En  conse- 
quence, la  deeouverte  de  M.  De  Candolle  ne  repose  que  sur  tine 
erreur  dc  souvenir.  Tom.  ier,  p.  209  de  1'ouvrage  ci-dessus 
cite,  M.  De  Candolle  s'exprime  de  la  manierc  suivante :  M.  Mir- 
bel ,  qui  a  repete  1' expedience  de  Duhamel ,  a  conclu  d'abord 
que  le  Liber  se  changeaiten  aubicr,  puis//  dit seulement  que  lc 
Liber  se  part  age  enlre  lc  bois  el  I'ecorcc.  M.  Mirbel  n'a  rien  (lit 
desemblable,  mais  des  qu'il  bit  convaincu  de  son  erreur,  il  pu- 
blia  que  la  couchc  dc  Cambium  (  et  non  pas  de  Liber),  qui 
louche  a  F aubicr,  se  change  inscnsiblement  en  bois ,  et  cede  qui 
touche  au  Liber  se  change  inscnsiblement  en  Liber. 

M.  De  Candolle  attribue  ensuitc  cette  dernierc  manierc  de  voir 
a  M.  Dutrocbct,  qui  n'a  ecrit  que  longtempsapres  la  publication 
de  la  note  de  M.  Mirbel,  laquelle  se  trouve  dans  le  Bull,  de  la 
Soc.  philomat.,  18 j6,  j).  107. 

Afin  de  eonvaincre  le  lecteur  de  la  justice  de  sa  reclamation, 
M.  Mirbel  transcrit  en  enlier  la  note  que  nous  venous  de  eiter. 
C'est  encore  ici  une  occasion  de  voir  qu'on  in1  saurait  apporter 
une  exactitude  trop  scrupuleuse  it  la  redaction  d'un  ouvrage 
de  compilation,  et  dont  le  principal  meritc,  par  consequent , 
consiste  a  puiser  aux  bonnes  sources  et  a  ne  pas  les  alterer. 

Nous  aurions  fait  mention  de  la  reponse  de  M.  De  Candolle, 
si  elle  avait  paru.  Mais  le  silence  que  garde  le  savant  auteur  est 
une  preuve  suffisante  que  M.  Mirbel  avait  droit  de  reclame!. 

A  part  ccs  deux  ou  trois  reclamations,  le  memoirctlc  31.  Mil- 


3fo  Botamquc.  N°  a 83 

bcl  n'cst  plus  qu'une  explication  detaillee  tic  deux  planches 
d'anatomic,  dont  ftine  avait  etc  dcposce,  en  1818,  an  secreta- 
riat de  I'lnstitiit.  Cellc-ci  renferme  l'analoiiiie,  par  coupes  trans- 
versales,  d'une  branehc  de  l'orme  comniun.  La  seconde  ren- 
ferme ranatomie  des  ramcaux  dn  Tilin  eitro/xva ,  du  Primus 
ccrasus,  du  Qtii-rriis  robur,  du  Mains  communis  el  tin  Fagits 
sylvatica.  Elle  est  dest'mcc  a  depcindre  le  developpemcnt  suc- 
cessif  des  couches. 

On  sent  d'avance  (jtie  la  nature  de  be  trax nil  ne  nous  permet 
nullcnient  la  lacultc  de  l'analvs<\  Aussi,  nous  n'v  ptiiserous 
que  certains  points  de  doctrine  que  l'anteur  a  principaleinenl 
en  vue  dc  soutcnir,  ct  nons  prendrons  la  libcrte  d'examiner  si 
les  raisons  qu'invoque  31.  Mirbel  sont  dc  nature  a  produire  la 
conviction  dans  1'esprit  des  phvsiologistes.  On  se  rappelle  que, 
centre  l'opinion  de  Treviranus  ct  de  la  masse  des  anatomistes , 
31.  IMirhcl  n'a  jamais  ecsse  de  professer  que  les  parois  des  cel- 
lules sont  communes  aux  deux  cellules  contigues,  et  que  les 
vegetaux  ren ferment  des  tubes  criblcs  de  trous  visiblcs  a  des 
faibles  grossisscmens.  L'atiteur  continue,  dans  ce  mciiioirc,  a 
sontenir  la  meme  doctrine,  et  il  s'appuie  uniquement  sur  les  fi- 
gures qu'il  donne  dc  ces  organes. 

On  a  rcpondu  depuis  longtemps  a  l'auteur  que  les  organes 
qu'il  prend  pour  des  troussont  des  petites  cellules  dont  la  paroi 
d'un  tub(!  est  tapissee.  Nous  avons  vainement  cherchc,  dans  lc 
conrs  du  memoire,  les  preuves  que  M.  Mirbel  invoque  con t re 
cette  opinion,  quoique ,  dans  le  preambulc,  rauteur  annonee 
que  ces  prcuccs  irotwcront  place  plus  loin. 

dependant  Jurinc  {/own.  de  P/iys.,  Tom.  LVI,  p.  187,  1802. ) 
avait  deja  attaquc  1'existence  des  tubes  criblcs  ,  par  des  expe- 
riences ingenicuses  et  tres-fortcs;  ct  aujourd'hui ,  je  ne  saclic 
pas  1111  obscrvateur  qui  ne  se  soit  range  de  son  avis.  11  est  a  rc- 
gretter  que  M.  Mirbel  ait  laisse  une  telle  lacune  dans  son  me- 
moire. Nous  nous  permettrons  d'ajouter  aux  preuves  apportecs 
par  .Inline  une  preuve  three  du  jeu  de  la  lumierc,  qu'il  faut  tott- 
jours  mettre  en  tete  du  calcul ,  dans  toute  observation  micros- 
copiqne.  Une  foule  d'errcurs  eussent  etc  bannies  subitement  de 
la  science,  si  on  avait  en  plus  souvent  recours  il  ces  sortes  de 
raisonnemens. 

Si  les  tubes  etaicnt  criblcs,  il  s'ensuivrait  que  leurs  trons  de- 


Botanique.  3(53 

vraicnt  ctrc  au  moins  plus  apparens  a  sec  que  clans  l'eau.  Or, 
le  contraire  arrive,  et  jamais  ces  trousne  sont  plus  transparent 
que  dans  l'eau  et  plus  obscursqu'a  sec;  ce  quis'cxpliqucra  tres- 
bien  aux  yeux  de  eelui  qui  aura  observe,  dans  l'eau  et  a  sec, 
\\n  grain  de  fecule.  F.iisuite,  si  les  tubes  sont  cribles,  qu'on  y 
laissc  penctrer  Fair,  et  qu'ensuite  on  les  plongc  dans  unc  nappe 
d'eau  au  microscope,  on  n'auraalorsqu'a  pressor  avec  tmepointc 
la  surface  observee,  pour  voir  sortir,  parchaque  trou,dos  Indies 
d'air  qui  sont  si  rcconnaissnbles  au  microscope.  Or,  e'est  ce  qu'il 
est  impossible  de  produire.  Done  les  tubes  ne  sont  pas  cribles 
de  trous,  mais  parsemes  de  globules.  Du  reste,  tears  ombres 
sont  tellcmeut  analogues  aux  ombres  qui  entourent  les  globules, 
qu'd  nous  semble  bien  diflicile  de  se  m  op  rend  re  a  cet  egard  ,  de- 
puis  que  le  grain  de  fecule  a  etc-  sounds  a  1'attention  des  obser- 
vateurs  et  des  physiologistes. 

Quant  aux  parois  des  cellules,  M.  Mirbel  continue  a  penser 
que  les  cellules  contigues  out  toujours  une  paroi  commune;  et 
que  les  interstices  qu'on  a  observes  entre  elles  sont  des  fentes, 
et  voici  comment  l'auteur  concoit  la  formation  de  ces  fentes: 
«  Soit  donne  deux  cellules  contigues  avec  une  paroi  commune 
ires  epaisse,  les  deux  faces  de  cette  paroi  se  dessecheront  et 
prendront  de  la  consistance  jusqu'a  une  certaine  profondcur, 
avant  que  la  partie  la  plus  interieurc  de  sa  substance  ait  perdu, 
par  (.'evaporation ,  toute  son  bumidite  primitive.  II  s'ensuivra 
que  les  cavitcs  des  deux  cellules  ne  pourront  plus  s'aecroitre, 
que  la  paroi  ne  pourra  plus  s'amincir,  et  que  I'liumidite  de  cette 
paroi ,  continuant  pen  a  peu  a  se  dissiper,  les  molecules  orga- 
niques  tendront  ;\  se  rapprocher,  et  qu'il  s'operera,  du  milieu 
vers  les  deux  surfaces,  un  retrait  de  matierc;  ce  qui  produira 
le  decbirement  que  l'on  observe  dans  rinterieur  de  la  paroi.  » 
Mais  non  stulement  ,  a  la  faveur  de  ce  rai->onnement  ,  qui,  du 
reste,  niodifie  inimensement  la  ]n-emiere  opinion  de  M.  Mirbel, 
non-seulement,  dis-je,  on  pourrait  nier,  en  anatomic  animale, 
la  distinction  de  toutes  les  membranes  contigues,  mais  encore 
il  nous  semble  que,  dans  l'bypotluse  posec  par  M.  Mirbel,  le 
contraire  de  ce  qu'il  suppose  devrait  necessairement  arriver. 
Car, soit  deux  cellules  contigues,  et  dont  la  paroi  commune  puissc 
idealement  se  pai  tagcr  en  trois  couches  ,  l'une  mediaue  et  en 
contact  par  ses  deux  cxtremites  avec  les  agens  de  l'evaporation, 


364  Botanique.  N°  283 

et  lis  deux  autres  on  contact  avec  I'interieur  de  lcur  cellule  res- 
pective; il  est  evident  que  la  couche  mediane  so  dessechera  plus 
vitccpie  les  deux  autrcs,  puisque  ['evaporation  no  pent  avoir 
lieu  dans  I'interieur  d'une  cellule  pleine.  Mais,  on  so  dosscchant, 
la  couche  mediane  no  fera  qu'agglutiner  plus  intimement  les 
deux  autres,  qui,  dos  cet  instant,  deviendront  inseparables  et 
non  susceptihles  de  s'isolcr.  Du  roste,  l'hypothese  n'est  nulle- 
nienl  admissible,  cardans  I'interieur  d'un  tronc  et  d'une  feuillo, 
il  n'existe  pas  d'evaporation  possible  pour  une  portion  de  mem- 
brane emprisonnec  entro  deux  autres  portions.  Enlin  ,  en  I'ad- 
mettant,  la  question  so  reduirait  a  une  simple  logomachie. 

On  a  oppose  a  I'auteur  que,  par  l'emploi  de  l'cau  bouillante 
et  de  l'acide  nitriquc,  il  etait  facile  d'isoler  deux  cellules  con- 
tinues. M.  Mirbel  repond  que  cola  n'a  lieu  quo  parce  que  cos 
menstruos  dissolvent  la  couche  mediane  d'une  paroi ,  plus  vite 
que  sos  deux  surfaces.  Cette  reponsc  est  la  consequence  do  l'liv- 
po  these  toute  gratuitc  qu'a  exprimce  I'auteur. 

Mais  M.  Mirbel  a  neglige  de  rcpondre  a  un  fait  qui  ne  nous 
semble  pas  une  preuvc  legerc,  et  que  Ton  a  oppose  a  sa  theorie, 
(Voy.  Ie  Bull,,  Tom.  XI,  n°  277).  On  n'a  qua  dechirer,  a-t-011 
dit ,  un  cotyledon  d'erablc  quelque  temps  aprcs  la  germination, 
on  une  feuillc  de  Crassulacecs  et  do  toute  autre  plante  grassc, 
pour  obtenir,  sans  effort  et  sans  la  moindro  trace  do  dechirure, 
toutcs  les  cellules  rcmplios  d'autrcs  cellules  vcrtes.  Or,  si  cctte 
experience  ne  prouve  pas  que  les  cellules  continues  out  ohacune 
des  parois  spceiales,  il  faudra,  par  la  memo  raison,  nier  que 
chez  les  animaux  en  etat  avance  de  gestation,  I'amnios  n'est 
que  la  ineine  membrane  que  le  chorion ,  et  le  chorion  (pie  la 
membrane  caduquo  uterine;  car  alors  cos  trois  membranes  sont 
contigues  et  appliquccs  I'une  contrc  l'autrc,  par  I'adherence 
d'un  simple  contact. 

Los  ligurcs  que  M.  Mirbel  a  jointcs  a  son  memoire  sont 
tres-elegantes  ct  nous  paraissent  exactes;  mais  ellcs  ne  militout 
nullomeiit  en  favour  de  1'opinion  que  I'auteur  professe;  on  pour- 
rait,  avec  tout  autant  de  farilite,  les  faire  servir  a  la  demon- 
stration do  1'opinion  contraire.  Elles  n'offront,  a  I'oeil  qui  chorehc 
■  1  seconvaincrc,  que  ce  qu'offront  toutcs  les  planches  d'anatomic 
vegetalc  qu'on  trouvo  dans  Crew,  Malpighi  et  les  modernes; 
or,  les  ycux  souls  ne  sufliscnt  plus  au  microscope;  il  faut  invQ- 
qner  d'autrcs  instrumens  et  d'autrcs  reactifs  a  leur  secours, 


Botanique.  365 

II.  Lorsque  M.  Mirbcl  lut  a  la  Societe  pliiloniatiquc  la  note 
dont  nous  venons  d'analyser  les  developpemens  ,  il  declara 
qu'cntre  ceux  qui  avaient  Ie  plus  fortement  combattu  l'hypo- 
thcse  qu'il  avait  adoptee  ,  il  devait  citer  MM.  du  Petit-Thouars, 
Knight,  Treviranus  et  Kieser.  «  lis  avaient  raison,  ajouta-t-il, 
et  j'etais  dans  l'erreur;je  declare  que  mcs  dernieres  observa- 
tions m'ont  fait  voir  que  Ie  Liber  estconstamment  repousse  a  la 
circonference,  et  que,  dans  aucun  eas,  il  nese  rcunit  au  corps 
ligneux  et  n'augmente  sa  masse.  J'etais  Hop  fortement  preoccupe 
de  1'opinion  contraire,  pour  y  renoncer  sur  de  legeres  preuves; 
je  suis  done  maintenant  tres-convaincu  quo  jamais  le  Liber  ne 
devient  bois.  » 

Cet  aveu  flatta  moins  M.  du  Petit-Thouars  que  l'expression 
de  legeres  preuves  ne  l'indisposa  contre  1'academicien  qui  lui  ce- 
daitsi  franchement  la  palme;  et,  afin  d'etablir  la  valeur  des 
preuves  par  lui  jusqu'alors  employees,  il  se  hata  de  commenter, 
phrases  parphrases,  la  note  memc  dans  laquellese  trouve  la  re- 
tractation de  M.  Mirbcl.  C'est  ce  commentaire  qu'il  publie  au- 
jourd'hui,  en  l'accompagnant  de  quelques  recriminations  qui 
n'ctant  plus  du  domaine  de  la  science,  ne  doivent  pas  rentier 
dans  le  cadre  de  cette  analyse.  Cependant,  il  nous  sera  permis 
de  faire  remarquerquc,  pour  ne  pas  offrir  aux  regards  des  pro- 
fanes ces  scandales  du  sanctuaire,  M.  du  Petit-Thouars,  qui 
avait  si  gencrcusement  oublie  quelques  expressions  plus  offen- 
santes  que  celles  de  preuves  legeres ,  aurait  du  completer  son 
pardon  par  un  oubli  entier,  et  voir  que  la  retractation  de  tous 
ces  griefs  etait  implicitcinent  contenue  dans  cette  phrase  de  son 
adversaire:  lis  avaient  raison;  fetais  clans  I'crrcur. 

La  preuve  que  M.  du  Petit-Thouars  avait  apportee  contre 
1'opinion  primitive  de  M.  Mirbcl ,  c'est  que  lorsqu'on  enleve 
l'ecorce  au  printemps,  on  voit  que  celle-ci  est  pcrcee  d'outre  en 
outre,  et  que,  sur  la  surface  du  bois,  on  voit  les  vestiges  des 
faisceaux  qui  se  rendaient  dans  la  feuille.  Un  mois  apres,  les 
trous  de  l'ecorce  sont  combles,  les  vestiges  sont  reconverts.  Or, 
pour  que  ecla  arrive,  il  faut  qu'il  se  soit  forme  deux  couches, 
l'mie  de  bois  et  l'autre  de  Liber,  et  que,  par  consequent,  le 
Liber  nese  soit  pas  change  en  bois.  En  supposant  qucM.  Mir- 
bcl ait  rencontre  des  preuves  plus  fortes  que  cclle-la ,  on  les 
cherchcrait  vaincment  dans  son  memoire. 


3(56  Botanique. 

M.  Mirbel  disait  clans  sa  note  qu'entre  le  Liber  et  le  bois,  il 
se  forme  une  couehe  qui  est  la  eontiiiuation  du  bois  et  du  Liber. 
Al.  du  Petit-Thouars  fait  observer  qu'uue  nouvelle  couehe  for- 
mce  ne  pent  pas  ctrc  la  continuation  des  deux  aulres. 

M.  dn  Petit-Thouars  pensecontre  M.  Mirbel  que  le  Cambium 
est  un  fluidc  parl'ait;  car,  dit-il,  au  printeinps,  il  la  trouvecon- 
gele  en  un  cylindrc  coinplet  de  glace  transparente ,  se  fondant 
dans  la  bouche  sans  aucune  saveur  particuliere.  Mais  est-ce  bien 
la  le  Cambium  on  de  l'eau  pure  que  les  influences  atmosphc- 
riqucs  auront  amasse  entre  l'ecorce  et  le  bois? 

Une  question  qui  cmbarrasse  les  physiologistcs,  dit  M.  Mir- 
bel ,  e'est  de  savoir  comment  le  Cambium,  substance  de  consis 
tancc  mucilagineuse,  a  asscz  de  force  pour  repousser  l'ecorce. 

M.  du  Pctit-TUouars  rcpond,  par  la  meme  raison,  que  l'eau  , 
par  sa  dilatation ,  pent  briscr  les  corps  les  plus  solides. 

M.  Mirbel  expliquait  lephenomene  en  disant  que  le  Cambium 
ne  repousse  point  l'ecorce,  niais  qu'a  l'e'poque  ou  il  seproduit, 
l'ecorce  elle-meme  tend  a  s'elargir. 

M.  du  Petit-Thouars,  aucontraire,  apportedes  faitscapables 
de  prouver  que  l'ecorce  fait  toujours  un  effort  de  pression  contre 
le  bois,  etque  quand  elle  creve,  e'est  qu'elle  est  repousscc  par 
raccroissement  du  Cambium, 

Knlin,  M.  Mirbel  avail  reclame  la  priorite  sur  M.  Dutrochct, 
j)our  l'accroissement  du  tronc  en  largeur.  M.  du  Petit-Thouars 
reclame,  a  son  tour,  la  priorite  sur  M.  Dutiocbet  et  M.  Mirbel, 
non  point  qu'il  se  donnecomnie  lauteur  de  la  deeouvertc,  car 
ellcremonti'  bien  plus  haut,  maiscomme  l'ayant  soutenue  seul 
et  contradictoircmcnt  avec  ses  contemporains,  depnis  1806, 
dans  un  de  ses  essais. 

Tel  est,  en  substance,  le  contenu  de  cette  double  reclama- 
tion. Raspail. 

284.  Apercu  organocraphiquk  sur  i.e  nombre  deux,  corisiderc 
coinme  multiplicateur  de  4,  8,  \o,  16,  3a,  G/»  dans  la  struc- 
ture des  vegetaux  d'nn  ordre  inferieur,  et  dans  les  parties 
vesiculates  ou  elcmcritaires  dont  se  composent  les  masses  du 
tissu  cellulairc  ties  vegetaux  d'ordres  plus  elcves;  suivi  de  la 
description  de  plusieurs  genres  et  espcecs  nouvellcs  ties  re- 
marquablcs,  decouvertcs  parmi  les  productions  vegetales  et 


Botanicjue.  WGj 

mioroseopiques;  par  P.  J.  F.  Turpis.(  Memoir,  du  Museum; 

8*"  annee,  ioe  cahier.  ) 

Depuis  long-tomps  les  personncs  qui  se  livrent  a  lctude  de 
('organisation  ties  vcgetaux,  ont  remarquo  que  le  nombre  des 
parties  de  la  fleur  ctaif.  different  dans  les  deux  grandcs  classes 
de  plautes  qui  ont  recti  les  noms  de  moiiocoiylcdoucs  et  dico- 
tyledoncs;  ainsi  le  nombre  3  et  ses  multiples  sont  presque  con- 
stansdans  les  premieres,  tandis  que  le  nombre  cinq  et  ses  mul- 
tiples s'obscrvent  le  plus  frequcmment  dans  les  secondes.  M. 
Turpin  a  souvent  insiste  sur  cette  difference  dans  I'organisa- 
tion  de  ees  deux  grandes  classes,  qui  vient  corroborer  d'autres 
caracteres  plus  cssentiels,  tires  des  organes  de  la  vegetation  et 
de  la  fructification.  De  nouvelles  recberches  sur  le  meme  sujet 
paraissent  lui  avoir  demontre  que  les  vcgetaux  d'un  ordre  in- 
ferieur  s'eloigncntdes  plautes  phancrogames  par  le  nombre  pri- 
mordial de  leurs  parties;  2  et  ses  multiples  sont  les  nombres  qui 
se  presentent  le  plus  souvent  dans  leur  structure,  ainsi  que  dans 
certaincs  vcsicules  ind/ridtts  du  tissucellulaire  des  vegetaux  com- 
poses. Poussant  ses  observations  plus  loin,  M.  Turpin  observe, 
sans  toutcfois  y  attacber,  du  moins  pour  le  moment,  uncgrande 
importance,  que  les  nombres  1,  4,  8,  16,  3a  etc.,  se  presentent 
assez  souvent  dans  les  organes  de  la  fructification  de  ces  vege- 
taux munis  de  nceuds  vitaux  et  de  feuilles,  mais  dont  lea  em- 
bryons  sont  depourvus  de  cotyledons,  tels  que  les  Mousses,  les 
Jungormanncs,  lcsLvcopodcs  etc. 

Avant  d'entroprondre  la  description  des  etres  microscopi([ues 
qui  font  le  sujet  de  son  memoire,  M.  Tur))in  e\pli({ue  ce  qu'il 
on  tend  par  indit'idu  partiiulicr  ct  indivulii  compose  :  dans  sou 
systeme,  1111  arbrc  est  un  indwidu  compose  par  ('agglomeration 
d'un  nombre  plus  on  moins  grand  A'individus  jmi ticulicrs ,  qui, 
quoique  concourant  a  la  commune  existence  du  vegetal,  n'eu 
ont  pas  moins  pour  cela  leurs  centres  \itaux  particuliers  de  ve- 
getation ct  de  propagation.  Scion  lui,  les  pons  011  stoniates  ne 
sont  autre  chose  que  le  point  de  contact  de  deux  vesiculesaron- 
dies,  et  la  membrane  cuticulaire  est  imperforee  la  commc  par- 
tout  aillcurs  :  les  vaisseaux  nc  sont  <pie  des  ligellules  internes  ; 
1'orgauisalion  vcgctale  se  reduit  a  des  agglomerations  par  con- 
tirades  t\'iruliiuduciUt<s  distt/ictrs,  plus  on  moins  oomposeesellos- 
inemes  d'autres  utdividuaUtcs  distinctes,  plus  pelites,  toutes  de- 


368  Botanique. 

pourvues  d'ouvcrturc  a  lour  surface.  Los  fluidcs  s'etablissent , 
se  logent  partout  oil  il  y  a  un  cspace;  ils  n'ont  ni  canaux,  ni 
. Ouvertiires  parficulicres  pour  se  transporter  cl'im  lieu  a  un  au- 
tre. Les  bornes  du  Bulletin  ne  nous  permettent  pas  de  discuter 
cettc  theorie,  qui  nc  tend  a  rien  moinsqu'a  changer  cnticrcment 
les  idees  reeues  en  physiologic  vegctale.  M.  Turpin  trouvcra  cer- 
tainement  ailleurs  de  noiubreux  antagonists,  Parent*  dans  la- 
quelle  il  est  entre  est  assoz  vaste  pour  fournirmatierca  de  nom- 
breux  mcnioircs,  avantquc  la  question  qu'iia  soulevec  soit  de- 
cidce  d'unc  manieresatisfaisantc  pour  tons  les  esprits.  Nous  de- 
vons  nous  borner  ici,  apres  avoir  fait  connaitrt*  la  theorie  sur 
laquelle  repose  son  systcme,  a  enumcrer  les  etres  microscopi- 
qucs  qui  font  le  principal  sujet  de  son  momoire.  Fig.  i,  nari- 
cule  conjointe  ,Turp.  Cette  espece  vit  dans  l'eau  de  nier.  Fig.  2, 
navicule  gcininee  Turp. ,  se  trotive  dans  les  eanx  donees.  Fie;.  3, 
Bacillaire  conjointe  Turp.;  elle  vit  dans  l'eau  de  nier.  Fig.  4, 
Achnanlhe  bijuguee  Turp.,  se  trouve  dans  l'eau  de  nier.  Fig.  5, 
Aclmanthe    quadrijuguec  Turp.   Fig.   6 ,    Achnanthc  a   quatre 
queues    Turp.   Fig.    7,  Achnanthc  quadraltcrne  Turp.  Fig.  8, 
Achnanthc  octallerne  Turp.   Fig.   9 ,  Achnanthc  oblique  Turp. 
Fig.  10,  Achnantlte  stomatimorphc.  Fig.  11,  Achnanthc  bilunu- 
ft'c  Turp.  Fig.  12  ,  Achnanthc  dimorphe  Turp.  Toutes  cos    es- 
peces se  trouvent  dans  les  eanx  donees,  parmi  les  Conferves. 
Fig.  13,  Helerocarpelle  bijuguee  Turpi   Fig.  i/t,  Helerocarpellc 
quadrijuguec  Turp.  Ces  deux  especes  se  trouvent  dans  les  eanx 
donees  parmi  les  Conferves.  Fig.  i5,H<:terocarpelle  anierc,  Turp. 
Cette  espece  a  etc  decouverte  dans  du  vieux  liel  de  bceuf.  Fig. 
16,  Helerocarpelle  a  deux  triangles  Turp.  Fig.   17,  Heterocar- 
pelle  ii  deux   vesiculcs  Turp.   Toutes  ces  especes  se  trouvent 
dans  les  eaux  donees  parmi  les  Conferves.  Fig.  18,  Tessartonic  en 
chapclet  Turp;,  se  trouve  dans  les  eaux  donees  parmi  les  Con- 
ferves. Fig.  10,  i'runellc  perlce  Turp.,  se  trouve  dans  les  eaux 
dunces  parmi   les  Conferves.  Fig.  20,  Helicrellc  ic  vesicules  en 
forme  de  rein   Turp.  Fig.  21  ,  Helicrellc   de  Napoleon    Turp. 
Fig.  22,  Helicrellc  de  Bory  Turp.  Ces  trois  especes  so  trouvent 
dans  les  eaux  donees  parmi  les  Conferves.  Fig.  2.3,  Pcctoralinc 
hebraique   Borv.  Habitc  dans  les  eaux  douccs  ou   saumatres , 
parmi  toute  sorte  d'autres  vogctaux.  confervoides.  Fig.  24,  Ge- 
minelle  interrotnpue  Turp.,sc  trouve  dans  les  eaux  douces  parmi 
les  Conferves. 


Botanique.  36'y 

Outre  ces  objets,  M.  Turpin,  afin  de  donner de  nouvelles 

preuves  tic  la  yei'ite  de  son  systeme,  a  dessine.  i3  autres  figures 

rcprcsentant  des  vesicules  detachecs  de  diverses  parties  de  ve- 

gctaux  tenant  uu  rang  plus  eleve  dans  la  cliaine  des  el  res.      C. 

285.  Experiences  de  chimie  microscopique  ayant  pour  but  de 
demontrer  I'analogie  quicxiste  entre  la  disposition qu'affecte 
la  siliee  dans  les  spongilles  eft  dans  certaines  eponges,  et 
celle  qu'aff'ecte  l'oxalate  de  ehaux  dans  les  vegctaux;  parM. 
Raspail.  (  Memoires  dc  la  Sue.  d'hist.  nal.  dc  Paris;  Tom.  IV, 
p.  204,  1828.) 

286.  II.  Nouveii.es  observations  sur  les  cristaux  calcairks 
qu'on  trouve  dans  les  tissus  ties  vegetaux  vivans;  par  lememe. 
[Ibid.;  p.  /|00.) 

Le  premier  dc  ces  deux  memoires  a  ete  deja  analyse  quant 
a  lapartie  botanique,  torn.  XI,  11"  224,  1827,  et  quanta  la  par- 
lie  /.oologique,  loin.  XIII,  n°  102,  1828.  Lc  second  est  destine  a 
prquver  par  des  recherches  nouvelles  que  les  cristaux  des  Pan- 
daitits,  des  Orchis,  Scilla,  etc.,  enlin  tons  ceux  qui  out  environ 
'-  de  millimet.  de  longueur  etj~en  largeur,  son't  des  cristaux 
hexaedriqiies  de  phosphate  de  ehaux,  et  que  les  cristaux  des 
tubcreulesd'Iris,  qui  out  '  mill,  en  longueur  et  ~  en  largeur  sont 
des  cristaux  rectangles  d'oxalate  de  ehaux.  C'est  a  la  faveur 
d'un  grossissement  de  1000  diani.  a  2000  que  ces  nouvelles  re- 
cherches 011L  ete  eonslalees.  On  se  rappelle  que  ces  cristaux 
avaient  etc  pris  pour  des  poils  microscopiqtics ;  et  foul  recem- 
miiil  encore,  mi  auteur  avail  cm  les  voir  perfdres  dans  le  milieu 
de  leur  longueur,  et  les  avait  fait  figurer  de  la  sorte.  R. 

287.  Recherches  sun  e'infeuence  hi.  diffk.hentes  substances 
ORCANinxi'.s  ft  inorganiques  stir  la  vie  des  plantes;  par 
M.K.  A.  /1  1  1  ki\.  'Flora;  1827,  p.  7  V'..  Voy.le  AW/.,  Tom.  XIV, 
nos  56  et  57.) 

M.  Zeller  a  repete  les  diflerenles  experiences  fades  sur  le  su- 
jet  dont  il  s'occupe.  II  a  trouv.e  que  <-v  ne  sont  pas  seuleinenJ  |es 
poisons  qui  exefcent  une  influence  deletere  sur  les  plantes,  rnais 
aussj  beaueoup  d'aulres  substances  ,  telles  que  la  Centiane,  les 
huiles  etherecs,  la  Valeriune,  le  Cumphre,   la  Rhubarbe,  l'lpe- 

B.  Tome  XV.  u4 


'5yo  Botanique, 

caciinnha,  le  tartre  cmtiique  etc.  Des  plantes  veneneuses  ou  a 
huiles  ethereessc  fanent  et  nieurent  quand  on  leur  fait  absorber 
les  substances  produiles  par  clles-memcs.  Les  substances  nar- 
cotiques,  les  huiles  amercs  et  volatiles,  l'aleool  cxrrce-it  leur  in- 
fluence snr  les  vaisseaux  principaux  des  plantes,  et  de  la  die 
s'etend  pen  a  peu  a  la  circonferpnee  des  feuilles;  le  nitrate  dc 
baryte,  lc  tartre  emetique  pt  plusieuis  autres  sels  an  contraire 
affectent  d'abord  la  eii 'conference  des  feuilles  et  ensnile  seule- 
nient  leur  limbe,  le  petiole  et  la  tigc.  Les  plantes  sensibles  pcr- 
dent  par  1'eau  tin  Iauriier-eerise,  par  l'opium,  la  noix  vomique  , 
la  faculte  de  contracter  lenrs  feuilles;  le  Camphre  les  fait  con- 
tracler  aussilot  et  elles  ne  se  dilatent  pins.  Les  poisons  n'exer- 
cent  pas  la  mctne  influence  snr  les  plantes  monocotvlcdones  et 
dicotyledones ;  beaucoup  d'entrc  celles-ci  en  souffrenl  davau- 
tage;  les  coniferes  se  montrent  pen  sensibles,  ainsi  que  les  plan- 
tes glasses,  et  cedes  a  feuilles  d'une  consistance.  plus  dine.  Les 
plantes  que  Taction  des  poisons  n'a  pas  fait  perir,  perdent  les 
feuilles  et  les  branches  qui  out  le  plus  souffertpar  eclte  action, 
et  montrent  eusuite  Line  vigueur  nouvelle.  L'influence  dela  pluie 
et  de  la  roseeparait  leur  etre  salutaire.  Tons  les  sels  se  montrent 
ties  nuisibles,  employes  en  grande  quantite;  ils  aident  an  con- 
traire beaucoup  la  vegetation,  quandon  les  emploie  en  bien  pe- 
tite quantite. 

u88.  Knumekatio  plantahum  Java  et  insilarum  adjacetxtium 
exherbariisRcinwardtii,  Knhlii,  Hassellii  et  lllumii;  anct.  laid. 
Blume.  ln-8°,  fase.  ae  dex-i7r»  pag.  Levde,  1828;  Leeuwen. 
Voy.le  Bull.,  Tom.  XIII,  n"  iv£. 

La  famille  des  fougeres  occupe  en  en  tier  le  fascicule  que  nous 
annoncons;  e'est  assez  faire  comprendre  eonibien  est  grande  la 
richesse  de  Java  en  especes  de  cette  famille.  Les  fougeres  se  re- 
fusent  dans  cetlc  iic  a  habitcr  les.  cotes  de  la  mer;  niais  elles  for- 
ment  des  forets  considerables  sur  lesommet  des  montagnes,  des- 
cendent  en  festons  epais  dans  les  ravins,  pendent  an  tronc  lies  ar- 
bres  donl  elles  parviennent  souvent  a  eto offer  le  feuillage. 

Cependant  Rumph  n'en  avait  compte  que  i(>  especes  a  Am- 
boine. 

M.  Blume  decrit  an  contraire  3  PolyLotrya;  17  Avraslivhum } 
9  Niphobolus;  1  Nothochloemt;  1  Teen i tit;  8  Atdropjtyum ;  1  He- 


Botaniqiie.  371 

Hiionitt'ss  5  Gyrhrwgraikma;  2  Meniscium;  \(\  Crammitis;  1  Le- 
canoptcris;  48  Poly  podium  ;  12  Ckeilantes;  gi  Aspidium  ; 
1  Stegnagrajnma;  1  Allanlodia;  5o  Aspleniu/n ;  20  Diplazium  ; 

1  Didymochlama  ;  1  IFoodwardia ;  4  Blechnum ;  1  y*/o/*o- 
gramme;  8  Jitta/ia;  2  Hymenolcpis  ;  14  Lomaria  ;  3  Leptochi- 
lus;  2  Daren;  sb3  P/em;  4  Aditmtum;  12  Limfscea;  8  Hymeno- 
jdiyllum;  17  Trichomanrs;  29  Davallia;  3  Diclsotiia;  1  Ceralnp- 
lens;  1  Arac7inindes;iGjm//osp/ia?ra;3  Chnoophora;  '!  Cyathea; 

2  Alsophila;  1  Hemitcliu;  7  Gleichenia;  1  TWra;  1  Osmiuida  ; 
4  Lygodium;  2  Scliiza-a;  3  Marattia;  1  A/tgiopteris  avec  ses  4 
var.;  1  Helminthostacliys;  4  Ophioglossum  et  un  genre  nouveaii  : 
Kaulfussia:  capsulce  nudce,  oblonga-  ,con/iata>  circa  receptaculum 
centrale ,  exterius  rimii  de/iiscentes.  Ce  genre  compose  la  faruille 
nouvelle  des  Mesodmca;  qui  doit  etre  plncee  trespres  desMar- 
sileacees  et  des  Opioglossees.  En  void  les  caracteres  :  Ca/>- 
*wfe  uniloculares,  spongioso-coriacecr,  exannulatce,  frondis  pa- 
ginal inferiori  insidentcs,  circa  receptaculum  centrale  soroidco- 
insertoe.  On  trouve  aussi  dans  la  nieme  livraison,  27  Lycopo- 
dium,  1  Psilotum,  1  Marsilia  ct  2  Equisctu///. 

Le  cadre  du  Bulletin  ne  suflirait  pas,  si  nous  voulions  tran- 
scrire  la  phrase  des  especes  nouvelles;  et,  quand  il  s'agit  d'un 
pays  aussi  peu  explore,  notrc  analyse  ne  saurait  dispenser  de 
I'ouvrage  lui-memc.  R, 

289.  Flore  lyonnaisf.,  011  Description  des  plantes  qui  croissent 
dans  les  environs  de  Lyon  et  sur  le  mpnt  Pilal;  par  J.  B.  Bal- 
^is.  2  vol.  in-8°  de  xvi-890  pag.  et  vin-369  pag-,  plus  un  ta- 
bleau synoptiquede  3o  pag.  Lyon,  1827-1828;  Coquc. 

2yo.  Flora  Silesia.  Scripserunt  F.  Wimmer  et  H.  Grabowski. 

Pars  1,  in-8°  de  446  p.  Breslau,  1827.  ( Jsis;  1828,  p.  22.fi.) 

L'etat  actuel   de   la  Botanique  faisait  desirer  une  nouvelle 

'lore  de  la  Silesie,  les  travaux  de  Matuschka  et  de  Krokcr  n'e- 

taient  plus  au  niveau  de  la  science.  Les  auteurs  semblent  avoir 

donne  a    leur  ouvrage    toutes  les  qualites  qu'on  exi"e   d'une 

bonne  Flore.  lis  out  public,  a  l'exemple,  trop  souvent  raegKcA 

de  Linne  ,  des  phrases  generiques  et  spcciliques  courtes  et  net- 

tes,    qu'ils   out   accompagnees   d'une   petite   description    etde 

remarques  necessaires.   Un  grand  nombre  d'especes,  ctablies 

mal  a  propos  par  dil'fereiis  auteurs  niodcrnes  out  tte  retran- 


3^2  Botanique. 

dices.  Le  premier  volume  traite  des  dix  premieres  classes  du 

systeme  linncen.  1J...R. 

291.  Notice  sun  qtklques  plantes  vv  Friocl;   par  Scurank. 

(  Flora,  1827,  p.  49-) 

L' Euphrasia  tricuspidata  est  une  simple  Yariete  del' J?,  officina- 
les, ainsi  que  les  /;'.  salisburgensis,  minima  etc.  Lenr  formation 
s'expliquc  facilement  par  It-  sol  dans  lequel  ils  viennent.  A  mo- 
sure  que  lie  terrain  devient  plus  sterile,  le  lissu  cellulaire  se  de- 
veloppe  moins,  les  faisccaux  vasculaircs  se  rcsserrcut,  les  feuil- 
les  s'amincisscnt  et  paiaissent  plus  longues  (pioiqu'elles  aient 
settlement  perdu'en largeur. 

Cicer  Soloniense,  nova  sp.  Pedunculis  elongatis,  nnifloris;  fo- 
liolis  hijugis:  infimis  obovatis,  niediis  oblongis,  summis  linca- 
ribus. 

Hhracium  fceniculaoeum ,  nova  sp.  Catile  niultifloro,  subfo- 
lioso,  hirsuto;  f'oliis  usque  ad  rachin  pinnatifidis  :  laeiniis  angu- 
latissimc  linearibus,  rachique  sparsim  subulate  denticulatis. 

Carpesium  fFulfeni  Selirank,  C.  abrota/mielcs  \\  nil',  non  L. 
Floribus  axillaribus;  foliis  elong&to-landeol'atis,  ittrmque  atte- 
nuatis,  integerrimis;  margine  remote  glanduioso  dentatis.  R...n. 

292.  Histoire  naturelle  des  I.avandes  ;  par  M.  le  baron  Fi . 
de  GiNoiNs-LAssARAz.In-80  Qevin-igbpag.,  avec atlas  in-/,°; 
prix,  7  fr.  5o  c.  Geneve,  1828;  Chcrbuliez.  Paris;  Baltimore. 

Le  nombre  des  lavandes  est  fort  restraint;  M.  Gingins  n'en 
admet  que  12  especes.  Mais  I'auteur  a  enricbi  cette  monogra- 
phic ainsi  circonscrite,  de  tons  les  fails  accessoires  que  Pecono- 
mie  rurale,  le  commerce,  la  cbimie  et  l'archcologie  out  pu  lui 
fournir. 

Dans  le  premier  chapitre,  i'auteur  s'occupe  de  1'etymologie 
dn  noin,  de  I'bisloire  synonvmique  des  especes,  depuis  Tbeo- 
plnaste  jiisqu'a  110s  jours.    11  resullerait  de  ses  recherelies  que 

le  tiouw  on  tfucv  de  Theophraste  ne  se  rapporte  pas  an  genre 
lavande,  qu'op  ne  peui   y  rapporter  avec  plus  de  certitude  le 

Kvscp'.v  '/.z-y/.vi  du  meinc,  el  C]u'eiilin  Tlieoplirasle  ne  parait 
avoir  connii  auruiie  lavande,  que  le  Casta  de  Virgile  n'etait  pas 
une  lavande.  Mais  le  Statchas  de  Dioscoride  parait  convenir  ties 
bien  a  la  lavande  qui  porte  encore  aujourd'hui  cfl  nom.  Avicene 
avail  connu  la  lavande  a'euilles  denteessous  le  nomde  Sucudus. 


Botanique.  Z'j'i 

En  i5/ji,Fuchsdecouvritla  lavandc  spic;  en  1 565,  L'Eclusc  de- 
couvrit  la  lavandc  dentoeet  multifide;  Lobel,en  i  r>~G,  la  lavande 
pedunculec;  Baubin  en  i65i  la  lavando  vorto;  on  1696,  Phikenct 
la  lavandc  a  foniilo  d'aurone;  en  1780  Liime,  fi'ls,  la  lavande 
pinnec;De  Candollo,  en  181 5,  la  lavando  dos  Pyrenees,  quo  La- 
peyrouse,  a  qui  on  a  cnlovo  la  priorite  do  tant  d'especes  ,  avail 
designee  com  mo  la  variete  fjdu  Lavandula  spied;  en  fin  on  1817 
Poirot  decouvrit  la  lavande  a  feuilles  do  coronope.  Dans  lc  cha- 
pitre  second,  M.  Gingins  traite  dr  la  distribution  geographique 
du  genre  ct  dos  especes.  Le  Lavandula  spica  oroit  spontant*  ou- 
tre Orange etAlgcr;  le  L.  vera  s'etendjusqu'au  Valais;  \eStaechas 
entre  Nice  ct  Alger?  le  viridis  entre  Lisbonne  ct  Castromarin; 
le  dentata  entre  Ivica  et  le  Mont-Calpe;  le  multifield  entre  Se- 
tuval  ct  Malaga,  V dbrotanoides  &  Tencriffe,  le pirinata  a  Madere, 
\ecoronopijblia  dans  la  vallce  dorEgarement,  oominc  lo  dit  1'au- 
tour  ;loslavandos  vegotent  micuxsur  les  coteaux  storiles  ctsccs, 
et  rcsistent  a  dos  froids  rigourcux.  Dans  lo  chapitrc  3,  l'atiteur 
resume  tons  les  trav'aux'chimiques,  pnarmaceutiqnes  el  ihdus- 
triels  qniont  cu  les  lavandos  pour  objet;  il  expose  leurs  usages 
medicinaux  ct  domestiques,  lour  culture  ct  lour  destination 
agricole.  Dans  lo  quatricmo,  on  trouve  les  principes  do  la  clas- 
sification, qui  nc  sauraient  otre  hi  ties  nombreux,  ni  tres  diffi- 
cies;lc  port,  I'in florescence 3  lo  developpement  successif  des 
flours,  lesorganos  de  la  fructification, tout  enfin,  jusqii'aux  boils, 
est  passe  en  revue  et  se  trouve  traite  avec  beaucoup  do  details. 

M.  Gingins  divisc  lo  genre  lavande  en  3  sections,  la  premiere 
Stcechas,  la  second e  spic,  la  troisieme  Pterostcechas.  Cos  softes 
de  denominations  de  division,  indispcnsablos  lorsque  lo  gome 
est  nombreux  on  especes,  nous  somblent  au  contraire  inutile* 
dans  tm  genre  tellement  circonsorit. 

Faifin  le  cbapilre  5  traite  do  la  partie  descriptive  des  12  es- 
peces, en  fete  desquelles  I'auteur  a  place  one  description 
plus  detaillee  du  genre.  C.haque  espeee  est  accompagnoe  d'unc 
synonymic  nombreuso,  dc  beaucoup  de  citations  dr  localities 
et  d'une  description  detailloo;  les  especes  adoptees  par  I'au- 
teur soul  les  suivantes  :  L.  stcechas  L.  ypedunculata  Cav.j  viridis 
\'\\<T.;denta(a'L.;  Iietcrojdiylla  \\\\r.\pymiaii  a  D.C;  VCraD.  (!.; 
sjj/cfiD.C;  pinnata  I...  F.jcoronopifolin  Poir. ;  abrotanoides  lam  .; 
mullifida  L. 


3j4  Botanique. 

Chacune  de  cts  cspeces  se  trouve  figuree  an  trait,  accompa- 
gnee  d 'analyses;  etil  faut  avouer  que  lemcrite  incontestable  de 
ces  figures  necessitait,  de  la  part  du  libraire,  un  papier  un  peu 
plus  fin.  En  resume,  cet  OUVrage  parait  c'tre  le  rcsultat  d'un  tra- 
vail de  longue  haleine,et  ccttc  petite  monographic  sera  certai- 
nement  plus  profitable  a  la  science  que  tant  de  traites  gencraux 
improvises  en  quelques  mois.  R. 

ao,3.  Lf.ttre  de  M.  Desmazieres  sun  l'animalitk  de  quelqites 
hydrophytes  et des  Mycodermes  en  particulier.  [Annnl.  des 
rrienc.  nat.;  Tom.  XIV,  Juin  1828,  p.  206.) 

Cette  lettrc  a  pour  unique  objet  de  repondre  a  quclques 
observations  critiques  dont  nous  avous  accompagne  l'analyse 
du  memoire  de  lauteur  sur  les  Mycodermes.  ( Voy.  le  Bull.; 
Tom.  XII,  n09  26,  27,  1827.) 

Nos  lecteurs  nousdispenseront,  sans  aucun  doute,  d'entrer  ici 
dans  les  details  des  nombreuses  personnalites  dont  M.  Desma- 
zieres a  cru  devoir  accompagner  sa  rcponse.  Uniquement  oc- 
cupes  de  la  science  ,  qui  ne  se  compose  que  de  faits  consta- 
tes ,  nous  avons  depuis  longtemps  pris  I' engagement  de  refute? 
de  bonne  foi  tout  ce  que  nous  croyons  faux,  en  laissant  aux  au- 
tcurs  le  plaisir  assez  innocent  de  payer  nos  raisons  par  des  in- 
jures. 

«  On  ne  voit  point  dans  ses  ecrits,  dit  M.  Desmazieres, 
«  comme  voudrait  le  faire  entendre  M.  Raspail,  que  M.  Gaillon 
-<  ail  avance  qu'une  Conferee  se  developpait  par  l'aggregation 
«  bout  aboutde  pctits  animalcules  qui  devaient,en  [>erdant  le  rc- 
«  yw.f,continuerlcsrameau\ci'ui!c  plante.Leconsciencieux  algo- 
»  loguedc  Dieppe  nes'envcloppe  jamais  d'une  telle  obscurite.  » 
Un  tel  dementi  nous  par  ail  si  pen  rclleclii,  que  nous  nepourrions 
absoudre  M.  Desmazieres  de  ce  reproehe  qu'en  pensant  qu'il 
vcut  jouer  sur  les  mots.  En  1823,  M.  Gaillon  a  public  un  ccrit 
intitule :  Experiences  microscopiqu.es  et physiologiques  sur  uric  cs- 
ppeede  Canferve  marine  etc.  (Voy.  le  Bn//.;To\n.  I,n°2i3, 1824.) 
On  voit  qu'il  s'agii  evidemment  ici  d'une  conferve;  et,  dans  le 
courant  de  l'ouvrage,  I'auteur  la  designe  sous  le  nom  de  Conferva 
comoides  Dillwin.  M.  Gaillon  professe  dans  cet  ouvrage,  que  les 
globules  qui  remplissent  les  lilamcnsdu  Con/erra  comoides,  apres 
avoir  atteint  tout  leurdeveloppement,  s'en  separent  naturclle- 


Botanique.  3j5 

mcnt,  jouissent  pendant  quelque  tomps  de  mouvemens  bicn 
prononces,puis  deviennent  stationnaircs,  soit  en  restant  isoles, 
soit  en  s'unissant  qiiclqucs-uris  bout  a  bout;  ils  se  dilatent , 
prrnncnt  line  forme  ellipsoids  ctforment  de  nonveaux  filamens 
qui  se  couvrcnt  egalement  de  mucosite. 

Or,  que  Ton  compare  cettc  phrase  avec  eelle  que  nous  avons 
inseree  dans  notie  article,  et  que  Ton  juge  si  nous  avons  prcte 
a  M.  Gailion  une  opinion  qui  ne  scrait  pas  la  sienne. 

II  est  vrai  que  M.  Gailion,  ainsi  que  lc  fait  remarquer  M. 
Desmazieres,  ne  considerc  pas  les  filamens  en  repos  comme  des 
plantes,  mais  bien  comme  des  animaux;  qu'importe?  Cctte  ma- 
niere  de  voir  ne  detruit  pas  les  fails,  et  chacun  est  libre  de  ne 
pas  entire  a  l'animalite  de  filamens  en  repos.  On  sait  du  reste 
que  M.  Bory  de  St.  Vincent  ne  differait  d'abord  de  M.  Gailion 
qu'en  ee  qu'il  regardait  ccs  rameaux  comme  devenus  des 
plantes. 

M.  Desmazieres  ajoutc  :«  Je  n'ai  pas  plus  que  M.  Gailion, 
donne  apenser  qu'une  association  d'animuux  divers  fut  destinec 
a  faire  nn  individu.  «  Nous  ne  leur  avons  pas  attribue  non  plus 
ccs  paroles.  Nous  avons  exactement  traduit  le  memoirc  de  M. 
Desmazieres,  ainsi  qu'on  pent  s'en  assurer  par  la  comparaison 
attentive  du  memoire  et  de  l'analyse. 

Pour  nous  prouver  que  l'opinion  de  M.  Gailion  n'est  passur 
son  declin,M.  Desmazieres  nous  cite  6  memoircs,  dont  lc  plus 
recent  date  de  1817,  et  nous,  nous  ccrivions  en  1827. 

Mais,  sans  parler  ici  de  la  singularity  dune  pareillc  preuve  , 
nous  nous  bornerons  a  faire  remarquer  que,  nonseulement  les 
auteurs  cites  par  M.  Desmazieres  sunt  bien  loin  de  l'opinion 
qu'il  professe  de  concert  avccM.  Gailion,  mais  encore,  qu'il  au- 
rait  bien  faitde  citer  et  M.  Nees  d'Esenbeck  qui  vicnt  de  se  de- 
clarer contre(  Bull.;  Tom  XIV,  n°  38 1 ),  M.  Marquis  qui  l'a  at- 
taquee dernierement  avec  tant  desens  et  de  bonne  foi  |  Bulletin, 
Tom.  XII  n°  i83),  et  enfin  M.  Bory,  qui  depuis  Avwx  ans  ne 
cesse  de  l'assaillir  d'un  deluge  de  plaisauteries  (  Diet,  class,  des 
sc.  nat. )  Nous  ne  citerons  pas  une  foule  d'autrcs  observateurs, 
qui  sans  doute  ne  publient  pas  leurs  observations,  craintc  de 
s'exposer  a  l'espece  de  del'aveurque  nous  venons  d'eneourir  aux 
yeux  de  M.  Desmazieres. 

Cctte  lettre  ne  renferme  aucune  preuve,  aucune  experience 


3?6  Botaniqtte. 

en  favour  <!c  l'aninnliir  des  Mtycodermes.  Notts  lerepetons,  rious 
avons  observe  une  fo'ule  de  fees  substances;  nous  poilrrioiis  gfos- 
sir  considorablonienf  la  Iisfe  de  cellcs  que  M.  ])esma/.ieres a 
designees  par  des  noms,  si  nmis  n'etions  persuades  que  ces 
sortes  de  noms  ne  font  que  slireharger  la  science.  Notis  sOmriies 
toujours  parvenus  a  nous  rendrecomptedece  qui,  dans  les  i'-ciils 
de  MM.  Gaillon  e£Desmazieres,prend  toiii  I'atr du mervcilleux; 
nous  continuous  a  soutenir  quo  de  semblables  opinions  passe- 
ront  aussi  vite  qu'clles  out  etc  pi  iinilivcment  adoptees;  et 
qu'aux  yeiix  d'un  homme  qui  ne  se  cbnteirfe  pas  de  voir,  mais 
qui  cherehe  en  tout  a  se  gtfide'r  par  des  cxp< •rienees  posiiives, 
elles  paraitront  toujours  des  feves  pen  heUreux  de  I'ima- 
gmation.  M.  Destriaitferes  a  pbrte  la  severite  josqu'a  profirer 
d'une  laute  evidentc  d'impres'sio'n,  pour  nous  accuser  d'inoxae- 
titude.  Jeferai remarquer,  cHi-il,  que  M.  Raspail  se  trompe 
quandil  assure  queje.  n'Ui  jamaisrpu  voir  la  moindre  trace  deji- 
lamcns  dans  le  Mfcoderma  vim.  Voici  noire  phrase  :  I/autcttr 
n  a  jamais  pn  dpercevoir  la  moindre  trace  de  mokvement  dans  ses 
animalcules  aim'  .  Uh'a jamais pu  y  voir  la  moindre  trace  de 
(ilanieus.  II  I'allail  Xwvcu  voir  la  moindre  trace  dans  les  (ilamcns. 
Ce  qui  le  prOuve ,  e'est  que  nous  avons  Iranscrit  avan!  cette 
phrase, la  phrase  specifique  de  H.  Desmazieres,  on  l'atnteiirlndi- 
que  des  fila  dissimifaria.  Cequi  le  prouve,  e'est  que  noire  phrase 
esl  terminee  par  cette  consequence  :  //  ( M.  Desma/ieres )  n'en 
pease  pas  mains  q'ueSa  nature snit  animate.  Or,  comment  aurions- 
uous  troiive  Strange  que  M.  Desmaziercs  pensat  qu'une  Sub- 
stance iwasfilamens  Cut  de  nature  animale?  II  s'a^issaif.  done  la 
tin  mouvemenl  des  iilainens,  et  non  des  fdamens  etix-memes. 

Raspaii  . 

■>\)\.  Reclamation.  A  M.  le  baron  de  Ferussac,  Dirccteur  du 
Bulletin   univcrsel  des  sciences,  etc. 

Monsieur, 
L'interel  que  vous  attaehez  au  grand  et  utile  recuei!  dont 
vons  avez  concii  le  plan  el  donl  vous  dirigez  la  publication  avec 
autani  de  perseverance  que  de  savoir;  le  respect  donl  vous  (ai- 
tes  profession  pour  les  nombreux  lectenrs  qui  le  souiieimeni , 
m'assurent  que  vous  me  permettrez  de  reelanaer  contra  im  arti- 
Cle  qui  me  coneeriie.  Cet  article,  qui  se  compose  de  deux  para- 


Botnnique.  3jJ 

graphes,  cgalement  faux,  a  pam  dans  le  n"  do  septcmbre  der- 
nier, pag.  io),  et  a  ])oitr  litre  :  «  Rapport  sur  un  memoire  de  M. 
Turpin ,  ay  ant  pour  objejL  P  organisation  el  l<i  reproduction  <lc  la 
truffe  comestible;  par  MM.  Mirbel  el  Cassini,  etc.  » 

Je  nc  transcrirai  point  le  premier  de  ces  paragfaphesj,  quoi- 
qu'il  soit  einpreint  de  la  phis  injuste  malvcillance,  me  Iiornant 
a  rcproduirc  le  second,  dans  leqiiel  M.  R.  a  eberchc  a  me  con- 
vaincre  d'absurdite; 

«  L'anteur,  dit  M.  R.  ,  propose  de  semer  les  fondles  des  ehe- 
nes  des  lorets  dans  lesquelles  croit  la  truffe,  en  assurant  que 
les  globules  seids  de  la  feuille  de  chene  pourront ,  aux  environs 
de  Paris  ,  par  exemple,  nous  donncr  des  truffieres  abondantes. 
II  est  vrai  que  M.  Turpin  n'a  fait aucime experience  a  cet  ogard  ; 
cependant,  comme  les  frais  de  l'experienco  ne  seraicnt  pastres- 
dispendieux  ,  les  prdprietaires  se  plairont  sans  doutc  a  s'assurer 
du  parti  qu'on  pent  tirer  de  ces  idecs  thcoriquos.  » 

Je  declare  (pie  l'artiele  qu'on  vient  de  lire  est,  d'un  bout  a 
l'autre  ,  une  fable  inventee  a  plaisir  par  M.  R. ;  que  rien  de  sem- 
blable  ne  se  trouve  ni  dans  mon  Memoire  sur  ['organisation  tis- 
sulaire  de  la  truffe  comestible  ,  ni  dans  le  rapport  qui  en  a  ete 
fait  a  I 'Academic  royale  des  sciences  par  MM.  Mirbel  el  Cassini ; 
rapport  aussi  satisfaisant  que  je  ponvais  le  desiror,  et  qu'on  pent 
lire  dans  les  Annates  ties  sciences  n/iturelles  ou  MM.  les  Kdi- 
teurs  de  cet  OUVrage  out  trouve  bon  de  le  publier. 

Je  defie  M.  R.  de  citer,  te.rtuellenient ,  un  sen]  passage  de  mon 
Memoire  sur  la  truffe,  ou  de  tons  autres  de  mos  ouvrages,  qui 
]iuisse  prefer  le  moins  du  monde  a  me  Cairo  regarder  comme 
l'auteur  de  I'incroyable  absurdite  qu'il  m'attribue. 

Le  passage  suivant,  ex  trait  Ac  mon  Memoire,  suffira  pour 
faire  cohnail  re  qu'en  mil  autre  endroit  il  no  peul  se  trouver  rien 
qui  ait  rapport  a  la  culture  de  la  truffe  comestible. 

n  I.o  but  Ac  mon  travail  a  ete  uniquement  de  faire  connaitre 
la  truffe  comestible  dans  son  organisation  ,  c.  a  d.  ,  dans  la  na- 
ture de  ses  tissue  COmpOSanS  Ct  dans  sou  mode  do  reproduc- 
liiiu. 

«Je  n'ai  songe  qu'a  bien  etablir  cet  aimeau  c\c  la  eliaine  ve- 
getale,  afin  qu'il  put,  au  besoin ,  scrviv  de  point  de  comparaison 
avec  les  tissus  et  la  reproduction  des  duties  vegetaux. 

« J'ai  cru  aussi  que  le  mode  de  propagation  <le  la  truffe  co 


378  Botanique. 

mestible  etant  bien  demontre,?pie  cela  pottrrait  peut-ctre  aider 
ct  cclairer  ]es  essais  que  Ton  fait  relativemcnt  a  la  possibility  dc 
soumcttrc  ce  vegetal  a  une  culture  rcglee  par  la  puissance  de 
l'hommc.  ■ 

Un  physiologiste  qui  serait  capable  dc  dire  que  les  globules 
verls  contt'iius  dans  ics  vesjculcs- meres  qui  composcnt  le  tissu 
cillulaire  d'une  feuille  de  chenc,  pcuvent,  en  se  developpant,  de- 
venir  des  truffles  ou  tout  autre  vegetal,  que  celui  qui  aurait 
produit  ccs  globules,  meriterait,  scion  moi,  d'etre  repute,  fou  , 
ou  au  moins  ignorant. 

Mais,  cc  quej'ai  deja  ecrit  plusieurs  fois  dans  mes  Memoires, 
cc  queje  soutiens  aujourd'hui  plus  que  jamais,  ce  que  jc  desire 
que  Ton  sache  bien ,  ce  (pie  je  demontrerai  de  la  maniere  la 
plus  incontestable  par  des  faits  et  par  des  analogies  nombreu- 
ses,c'est  que  chacun  des  innombrables  grains  vesiculates  de 
Globuline,  qui  sc  devcloppent  par  extension  des  parois  inte- 
rieuresdes  vesiculcs  dont  se  component  par  simples  agglomera 
tes  les  tissus  cellulaires  vegetaux,  sont  autant  d'ovules  ou  de 
seminules  entiercment  analogues  a  celles  qui  servent  a  propa- 
ger  un  grand  nombre  de  vegetaux  d'ordres  inferieurs,  cmmiic 
beaucoup  de  lichens,  de  planlcs  marines,  d'ulves  de  truffes , 
etc.,  que  ces  seminules  des  tissus  cellulaires  remplissent  nne 
double  fonction  dans  l'organisation ;  cclle  i°,  de  se  developper 
on  de  nouvelles  vesicules,  de  remplaceret  de  multiplier  les  an- 
ciennes  atin  de  renouveler  et  d'etendre  la  masse  du  tissu  cellu- 
lairc;  20  d'etre  ,  scion  certaines  causes  d'excitation  ,  V origins  on 
le  concrptaclc  dc  tousle*  corps  propagate ars  dc.  icspece ,  soit  des 
cmbryons  adventils  qui  croissent  aux  surfaces  des  ecorccs  ou 
des  feuilles,  apres  en  avoir  pcrce  l'epidcrme  ,soit  des  cmbryons 
r«-gulicrs,  connne  les  bourgeons  el  bulbilles  axillaires  el  les  cm- 
bryons des  graines. 

Je  reclame  de  votre  justice,  monsieur  le  Baron,  I'inser- 
tion  textuellc  de  cctte  lettre  dans  le  prochain  cahier  du  Bul- 
letin. 

Agree/.,  monsieur,  etc.  Tuiu'in. 

5>.y5.  RePONSE     I«F.    M.  RaSPAII.,  AUTEUB    DF.  I.'aRTICI.E   INC.niMIM 

par  31.  Tit. pin. 
La  reclamation  (!<■  31.  Tin  pin  n'est  \r,\s  llaltruse,  eoittite  on 


Botanique.  3yg 

a  pu  le  voir;  niais  aussi  elle  n'cst  pas  adroite.  Nous  allons  y  re- 
pondre  par  des  fails. 

M.  Turpin  ne  vent  point  transcrirc  le  premier  cle  nos  deux  pa- 
ragraphed , quoiqu'il  .soil,  empreint de  la  plus  irijuste  uudvcillance. 
Un  hommed'honncur  pourtant  nc  porte  unc  parcillc  accusation 
que  les  preuves  a  la  main  ;  sans  eette  formalite,  on  est  en  droit 
de  lc  taxcr  de  calomnic.  Nous  avons  dit  (pie  les  commissaires 
avaient  principalenient  motive  les  eloges  dc  leur  conclusion 
par  l'avantage  que  les  figures  de  M.  Turpin  ont  sur  cclles  de 
Bulliard,  sous  lc  rapport  de  relevance.  Nous  avons  dit  que 
M.  Turpin  cxpliquait  dans  ce  memoire  la  formation  du  tissu 
cellulaire,  comme  l'avait  fait  M.  Raspail.  La  i'e  pcriode  de  cc 
paragraphe  est  poises,  dans  le  rapport.  La  pecessite  dune  legi- 
time defense  me  force  a  dcvelopper  la  seconde;  est,  a  cet  effet, 
je  n'aurai  besoin  que  de  transcrirc  le  langagc  que  j'ai  tenu  en 
presence  de  M.  Turpin ,  dans  unc  des  seances  de  la  Societe 
d'histoire  naturelle,  le  jour  oil  M.  Turpin  se  permit,  de  vivc 
voix,  le  genre  de  scandale  qu'd  renouvele  aujourd'hui  par 
ecrit.  M.  Turpin  garda  alors  le  plus  profond  silence. 

Quinzc  jours  avant  la  lecture  de  son  premier  memoire  d'or- 
ganographie  a  l'lnstitut ,  M.  Turpin  professait  sue  la  formation 
du  tissu  cellulairc  unc  opinion  contrairc  a  celle  quit  reclame 
aujourd'hui.  Ayant  appris,  par;  notre  bouche,  que,  six  mois 
auparavant ,  nous  avions  public  une  opinion  et  line  theorie 
con tr aire  a  lasiennc,  il  nous  demanda  notre  memoire,  parut 
convaincu ,  en  transcrivit  les  trois  pages  relatives  a  la  theorie, 
lut  ces  trois  pages  a  l'lnstitut;  ct  les  commissaires,  qui  n'ctaienl 
point  au  courant  de  eette  publication  rcccntc,  sanciioimerent 
fort  innocemment  ce  plagiat  par  un  rapport  favorable.  Nous 
qui  n'osons  accuser  personnc  de  niahcillaucc,  nous  nous  garda- 
mes  de  reclamcr;  et,  depuis  cetie  epoque,  M.  Turpin  u'a  eesse, 
dans  tons  ses  memoires,  de  reproduire  ee  plagiat,  en  le  nias- 
(juani ,  il  est  vrai,  par  les  expressions  de  globulins,  de  tigelline, 
de  v&sicule-mere ,  d' individuality ,  expressions  plus  propres  a 
rendre  eette  theorie  ridicule  qua  la  laiie  valoir  aupres  ties 
esprits  exacts.  Les  lecteurs  qui  voudront  se  convaincre  de  la 
valeur  de  notre  inculpation,  n'auront  qua  comparer  avee  les 
nouveaux  memoires  dc  M.  Turpin  ,  ainsi  qu'avec  le  dernier  pa- 
ragiaplic  de  sa  lcttre,  noire  travail  site  le  developpeinenl  de  la 


38o  Botanique. 

frrit/r   Annal.  des  sc.  nat. ,  nov.  1826),  notre  memoire  sttr  les 

tissus organiques ,  Tom.  Ill  des  Mem.  de  la  Soc.  d'liist.  nat.  de 

Pains,  surtoiit  de  (aire  attention   au\  date,  de  publication  et 

non  de  lecture;  el  ils  jugerdnt  alors  si  le  premier  paragraphs 

de  l'article  incrimine  est   empreint  de  la  pins   injuste  rrialveil- 

lance. 

.le  passe  a  la  seconde  incrimination.  J'assistais  ;i  l'lnstilnl  et 
a  laSdciete  pbilomatique  les  tlenx  joins  on  M.  Turpin  hit  et 
developpa  son  memoire  sur  la  truffe;  je  1'entendis,  moi  le  ein- 
(piantieme  peut-etre ,  exprimer  sur  les  traffieres  artificiell'es  les 
paroles  que  j'ai  inserees  dans  l'article  incrimine;  je  me  rap- 
pelle  que  ces  idees  ne  furehl  pas  accueillies  d'une  maniere  se- 
rieuse.  Dil  reste,  ces  idecs  etaicnt  en  harmonic  avec  eellcs  <pfa 
publiecs  M.  Tnrpin  ;  et  Tautenr  qui  ecrit  que  le  pollen  e'est  de 
la  globuline,  la  fecule  e'est  de  la  globuline,  la  mdtiere  verte 
c  est  de  la  globuline ,  qtt'enfih  ces  substances  ,  ainsi  que  hicn 
d'antres  ,  ne  different  entrc  dies  <pie  par  des  illusions;  cet  au- 
teur,  dis-je,  pent  bien  sontenir  que  la  globuline  de  la  feirille 
deviennc  la  globuline  de  la  truffe. 

Lorsque  le  rapport  paint  dans  les  Annates,  j'en  fis  I'analvsc 
en  quelques  mols;  et,  comine  ce  memoire  ne  m'avaif  offerl  do 
nonvean  que  les  idecs  sur  les  truflieres ,  ensuite  que  les  commis- 
saires  aimoncaicnt  clans  leux  rapport ,  que  M.  Turpin  avail  in- 
sere,  dans  son  memoire,  1111  nonvean  procede  ponr  obtenir  des 
truflieres  arlilicielles ,  proclede  sur  lequel  ils  11c  se  prononcaienl 
pas,  vu ,  disaient-ils ,  que  M.  Turpin  ne  l'avait  pas  sountisa 
1'epreuve  de  I'expenence,  je  perisai,  moi,  que  eeprocede  devait 
se  trouver  dans  le  memoire  de  M-.  Turpin,  ct  je  I'annoncai  dans 
I'analyse.  Mais  il  est  arrive;  centre  mon  attente,  que  M'.  Tur- 
pin ,  cedant  sans  doute  a  la  crainte  des  impressions  qae  de  pa- 
reilsjeiLx  d'imagination  produisenf  sur  ('opinion  publique,  a 
relranche  ce  procede  de  son  memoire  public  depuis  le  rapport, 
Ct  il  nous    dclic    de  trouver    dans    sun   memoire  quclquc  chose 

d'analogue. 

Il  ne  nous  appartieul  pas  d'infliger  un  tonne  a  lin  semblable 
subterfuge ;  mais  vOici  toute  notre  justification.  Le?  comnhs- 
saires  indiquent  un  procede;  que  8f.  Turpin  nous  en  mOntre 

un  dans  son  memoire;    il  ne  le  peut   pas,  done  il   l'a  rctranclie. 
],li  bien !  qu'il  nous  apporlc  l'cxtrait  (\u  memoire  qu'il  a  du  lais- 


Botaniquc.  38 I 

ser  depose  au  secretariat  de  l'institut  immediatemenl  apres  sa 
lecture;  que  cetextraitsoitsignepar,  les deux  secretaires  pcrpe- 
tuels;  sans  quoi  nous  soutiendrons  a  M.  Turpin  qu'il  nous  ca- 
lomnie  cruue  maniere  indigne  de  la  profession  de  savant;  et 
nous  lui  renverrons  les expressions  injurieuses qu'il  nous  adresse. 

Raspau,. 

ao/j.  Reclamation   relative  aux  genres  Meratia  et  Chimo- 
nanthus;  par  M.  Loiseleur  Desloncchamps. 

Ayant  eu  occasion,  dans  le  eourant  de  l'annee  1817,  d'exa- 
miner  des  fruits  murs  du  Calyeanthus picecox  de  Linne,  je  re- 
connus  que  cette  espeee  meritait  de  faire  un  genre  partirulicr- 
je  le  dediai  a  mon  ami,  M.  le  Dr  Merat,  et,  l'annee  suivante,  au 
moisdejuin  (i),je  publiai  le  Meratia  fragrant  dans  le  troi- 
sieme  volume  de  I'herbier  de  1'amateur.  Onjugera,  en  conse- 
quence, quel  a  du  etre  mon  etonnement,  lorsqu'en  examinant 
il  y  a  six  mois,  le  troisieme  volume  du  Pradromus  de  M.  De- 
candolle,  je  trouvai ,  a  la seconde  page,  le  Calycanthus proecox 
erige  en  genre  sous  le  nom  de  Chimonanthus fragrans  avec  la 
date  de  1819  donnce  pour  etablir  sa  priorite  sur  un  Meratia 
fragrans  de  Nees,  publie  en  i82'5,  dans  un  recueil  scientifique 
allemand.  Je  savais  depuis  long -temps  que  M.  Lindlev  avait, 
dans  le  Botanical  Register,  donne  le  110111  de  Chimonanthus  au 
Meratia;.maisYouyrsLged.eM..  Neesm'etait  entierement  inconnu, 
et  je  ne  pouvais  pas  concevoir  comment  cct  auteur  avait  pu 
s'approprier  mon  travail  sans  en  faire  mention,  ce  que  la  cita- 
tion de  M.  Decandolle  paraissait  indiquer. 

Mes  occupations  m'empecherent  pendant  plusieurs  mois,  de 
faire  cette  verification.  Ces  jours  derniers,  MM.  Desfontaines  et 
Kunth  ayant  eu  la  complaisance  de  me  coinmuniquer  les  ouvra- 
ges  quiin'etaientn('cessaires,j"ai  vu  que  M.  Nees  ayant,  en  i8ip, 
trouvedes  fruits  murs  du  CalycaRthtisjxroecox,  a.vait  reconnuque 
cette  espeee  pouvait  faire  un  genre  particulier,et  qu'il  avait  publie 
ce  genre  dans  les  Actes  des  enrieux  de  la  nature  de  Bonn,  an- 
nec  182%  p.  io5,Tom.  10,  en  adoptanl  le  nom  de  Meratia 
fragrans. donne dans  l'Herbier  de l'Amateur,  vol.  3,  n.  el  t.  1-  i; 
que  M.  Lindley  avail  annOnce  en  18  i>)  que  le  Catycanthus  prae- 

(1)  Le  volnme  porte  lu  date  de  18 19,  parceqoe  le  titre  a  paru  avee  la 
tlerniere  livraison. 


38a  Botaniqiie, 

cox  pouv.iit  cortstittier  tin  genre  ,  mais  que  ce  nYtait  qu'en  1820 
que  la  plante  avail  paru  figuree  darisle  Botanical  Register,  sous 
le  iiitin  de  ( 'himonanthtis  fragrans ;  M.  Lindley  ne  cite  pas  nion 
travail,  cc  qui  semblc  indiquer  qu'il  ri'en  a  pas  eu  connaissance. 
II  rcsulte  done  de  ce  quej'ai  dit,  que  le  Mcratia  fragrans  de 
Nees  n'est  autre  chose  que  le  mien,  et  que  ce  dernier  a  ete  pu- 
blic avant  le  Chimonanthus  fragrans.  Qu'il  me  soit  permis  de 
faire  remarquer,  relativement  a  cette  derm  ere  denomination , 
que  s'il  n'est  pas  ctonnant  que  deux  auteurs  pensent,  sans  s'e- 
tre  communiques,  a  enger  uneespece  en  genre,  il  est  certaine- 
ment  extraordinaire  que  tons  deux  choisisscnt  l'odeur  de  fa 
plante  pour  caractere  specifique,  et  adopteht  le  meme  mot,ce- 
lui  aejragrans  ,  parmi  ceuix  que  la  Botaniqiie  empToie  pour  in- 
diquer quune  fleur  a  un  paiTuin  agreable.  Quoiqu'il  en  soit,  je 
dois  faire  remarqiier  quele  nom  de  Meraiia ,  donne  parmoi, 
dans  1'Hcrbier  de  F  Amateur,  au  Calycanthus  prcecox ,  est  ante- 
rieur  a  celui  de  Chimonanthus  ,  a(in  que  eette  erreur  ne  soit 
pas  repetee,  et  que  le  nom  de  M.  Decandollc  ne  lui  serve  pas 
d'autorite. 

207.  Note  sur  le  genre  Reitum;  par  M.  Yignal.  (  E.itrait.) 

Le  i3  aout  1828,  j'ai  recolte  le  Blitum  virgatum  pres  des 
murs  de  Paris,  derriere  la  Salpetricre.  En  examinant  les  fleurs  , 
je  vis  que  celles  qui  occupent  les  parties  laterales  de  la  grappe 
ou  des  ramifications  de  cctte  meme  grappe ,  offrent  un  perigbne 
a  trois  divisions,  comme  on  Finxfique  pour  caractere  de  genre, 
ctchaque  fleur munie  d'unc  etaminc;  maisen  poussant  plus  loin 
mes  recherches,  je  trouvai,  au  sommet  de  cliaque  grappe  par- 
tielle,  une  fleur  plus  grosse  que  les  autres,  et  presentaut  uii 
perigone  a  cinq  divisions,  cinq  elamines  librcs  cntr'ellcs,  op- 
posees  aux  divisions  du  perigone  :  en  un  mot,  tous  les  caracte- 
res  du  genre  Che  no  podium  auquel  on  devra  rapporter  cette 
plante. 

Car  je  suis  bicn  persuade  que  si  les  fleurs  laterales  ne  presen- 
tcnt  que  trois  divisions  et  une  seule  etamine,  cela  est  du  a  l'a- 
vortcment  des  autres  parlies;  et  ce  qui  tend  encore  plus  a  me 
confirmer  dans  cette  idee  ,  e'est  que  sur  le  meme  pied  j'ai  trouve 
des  fleurs  terminales  a  cinq  divisions,  cinq  elamines,  d'autres 
laterales  a  trois  divisions,  une  claniinc;  enfui ,  parmi  ces  der- 


liotnnique.  383 

nieres,  j'en  ai  trouve  plusieurs  a  deux  etamines,  et  nne  tres-re- 
marquable,  ayaul  trois  etamines  dont  deux  soudces  ensemble 
par  leur  filet,  ce  qui  donnait  i'apparence  d'un  filet  aplati ,  por- 
tant  quatre  leges  polliniques. 

II  est  ties -probable  qn'on  en  trouvera  a  trois  etamines  bien 
distinctes. 

Au  reste,ces  avortemens  ne  doivent  pas  etonner.  Car,  dans  le 
Chenopodium  ambrosioides ,  1c  nombie  des  divisions  du  peri- 
gone  varie  de  trois  a  cinq,  et  je  n'ai  jamais  trouve  d'etamines 
dans  lcs  fleurs  qui  prcsentaient  moins  de  cinq  divisions  <7,o  fleurs 
environ  ont  etc  disscquees).  Cependant ,  toutes  lcs  fleurs  a 
trois  ou  quatre  divisions  prcsentaient  un  ovaire  bien  conforme, 
et  peut-etre  mieux  que  ceUesqtii  etaient  mimics  des  caracteres 
du  genre,  c.  a  d.,  cinq  divisions  et  cinq  etamines  bien  distinc- 
tes. Dans  !e  Cheiwpodiutn  bonus-heniicus ,  l'avorlemcnt  suit  line 
autre  marche;lcperigone  offre  constammentcinq  parties,  quel- 
ques  fleurs  hermaphrodites  portent  cinq  etamines,  un  ovaire 
surmonte  d'un  style  a  deu\  ou  trois  stimulates  :  mais  le  plus 
grand  uombre  ne  porte  que  l'organe  femcllc.  Jcn'ai  puen  trou- 
ver  qui  eussent  seulement  l'organe  male,  et  je  n'ai  meme  pas 
vu  varier  le  nombre  des  etamines. 

298.  Note  sur  le  developpement  par  stolons  du  Conopita  cj- 
lindrica ;  r,nr  M.  Raspaii..  (Mem.  de  la  Soc,  d'/ust.  not.  de  Pa- 
ris; Tom.  IV;  1828.) 

Cette  note  est  destinee  a  developper  et  a  figurer  I'hUtoire  du 
singulicr  developpcment  qui  a  ete  deceit  par  I'auteur  dans  le 
Bulletin  de  i8'i5;  Tom.  VI,  n°  209. 

299.  Histoire  des  vegetaux  fossiles ,  ou  Rcchcrchcs  botani- 
ques  et  geologiques  sur  lcs  vegetaux  renfcrincs  dans  lcs  di- 
verses  couches  i\u  globe;  par  M,  Ad.  Brongmart.  In-.',0,  ie 
livr.  accomp.  de  i5  pi.;  jiiix ,  i3  fr.  Paris,  1828 ;  Dul'our  et 
d'Ocagne.  Voy.  le  Bullet.  Tom.  XIV,  n°  19',. 

Cette  livraison  ne  le  cede  en  rien  a  la  premiere,  et  Pouvrage 
se  continue  sous  lcs  auspices  les  plus  favorables.  Lcs  echantil- 
lons  dessines  afl'ectent  des  dimensions  considerables ,  et  sont 
tres-clegamment  dessines  et  lithographies  par  des  artistes  ha- 
biles. 

La  fin  des  fucoides,  les  mousses  et  lcs  Kquiscttim  j  et  une 
partie  des  ealamites  composent  cette  livraison. 


384  Botanlquc.  N°  200 

Deux,  fueoides  noiivcaux  sunt  decrits,  1'un  Fueoides  hngbya- 
«m.v;  caule  simplici?  fbliis  ol>longis  vel  ollipticis  vol  submtun- 
dis,  difl'ormibus,  crassis,  enrrvibus,  palentibus,  undiquc  inser- 
tis.  L'autrc  le  Fucoides  circinatus ;  I'roiule  ramosa,  subpcdali, 
ramulis  elongatis ,  subsimplicibus,  cylindricis ,  aivuatis  el  eo- 
dem  latere  subcirciuatim  deflexis.  Le  premier  a  ete  trdttve  dans 
la  craie  tufcau  dans  I'ile  de  Dornliolm ,  et  le  second  dans  1111 
gres  blanc  inferieur  aux  schistes  de  transition  ,  pres  du  cbateau 
de  Raebeck. 

Vient  ensuite  un  supplement  aux  Confervites  renf'crmant  9. 
especes  nouvelles  qui  existent  dans  la  collection  de  .M.  le  mar- 
quis de  Dre.  La  premiere  a  l'analogic  la  plus  frappantc  avec  le 
(aulcrpa  liypiwulcs ,  et  la  seeonde,  ainsi  que  M.  Leman  I'avait 
rcmarquc  ,  avec  le  Thorea  ramosissima. 

t 'iu'  mousse  fossile  a  ete  trouvee  par  M.  Tournal  pres  Nar- 
bonne,  dans  une  formation  d'eau  douce  de  sediment  superieur ; 
c'est  u n  Icuillagc  qui  sc  rapproche  beaucoup  de  YMyjmum  ri- 
pariotdes. 

L'auteur  s 'occupe  eiisuile  de  I'analogie  qu'il  a  dccouvcrle  en- 
tre  les  EquUetuOi  et  les  Catamites;  il  expose  la  structure  ana- 
tomiqne  des  Equisetum  vivans,  en  suivant  quelquel'ois  pour 
guide  I\I.  Bischoff,  de  1'ouvrage  duquel  il  a  emprunte  quelques 
figures. 

Le  genre  Calamites  tire  son  mini  de  la  rcssemblance  que  les 
especes  offrent  an  premier  coup  d'oeil  avec  les  chaumes  de  nos 
especes  de  graminees  011  de  palmiers  vivans.  Mais,  en  les  exami- 
narit  de  plus  pn's,  on  est  force  de  les  ranger  plutot  aupres  des 
equisetacees.  Cependant  aucune  de  leurs  articulations  n'est  sur- 
montee  de  cette  gaine  si  constant e  sur  les  articulations  des 
equisetum.  L'auteur  pehse  que  les  tubercules  radicellaires  qu'bf- 
frent  les  Calamites  sont  en  mcnie  letups  les  rudimens  dc  la 
gaine.  I.'anleur  possede  nicmc  1111  echantilloii  qui  offre,  du  resle, 
tons  les  caiacleres  des  Calamites,  et  sur  une  articulation  du- 
quel  on  reinanpie  une  veritable  gaine  dentee.  II  reste  pour- 
tant  beaucoup  a  lain-  encore  aux  natur.ilistes  c j til  babitent  les 
lieux  ou  res  I'ossilcs  sont  frequens ,  p'our*  eclaircir  la  structure 
de  ccs  vegeiaux  siuguliers.  Car  on  n'a  point  encore  observe 
leur  terminaison ,  ni  les  tiges  rampautcs,  ni  les  1  ■ameaux  ,  ni 
leur  mode  de  fructification  ,  details  dont  I'exacte  eonnaissance 
est  necessaire  pour  leur  determination  definitive. 


Botanique.  385 

C'cst  dans  les  terrains  houillers  et  clans  les  couches  d' anthra- 
cite des  Alpes  ,  des  Vosges ,  de  l'Amei'ique  du  Nord  et  meme  de 
l'lndc,  qu'on  trouve  les  vraies  Calamites.  Dans  les  terrains 
plus  rccens  on  ne  trouve  plus  que  de  vcritablcs  Equisetum. 
Plus  on  avancc  dans  les  couches  ancienncs,  et  plus  les  Cata- 
mites affectent  de  grandes  dimensions,  ce  qui  confirme  encore 
1'opinion  deja  recue,  qu'a  l'epoque  de  leur  vegetation,  le  globe 
jouissait  d'une  temperature  encore  plus  elevee  que  celle  qui  re- 
gue  sous  Pequateur,  ou  les  equisetacees,  quoique  plus  robustes 
que  dans  les  climats  temperes,  n'atteignent  pas  encore  pourtant 
la  taille  des  Calamites  fossiles. 

Nous  allons  transcrire  !cs  phrases  specifiques  des  especes 
qui  appartiennent  a  I'auteur  dans  ee  fascicule. 

Equisetum  (labium  ;  ramulis  elongatis,  cvlindricis;  articulis 

approximatis;  vaginis  imbricatis,  vix  sulcatis,  6-8  dentatis, 

.  dentibus    acutiusculis   (  Terrain    houillcr     du    Lancashire.   ) 

Calamites  radiatus ; vagina?  articulationibus  ioserte,  patente 

radiantcs,  profundi1    dentatae (Terrain  de  transition  du  Val 

St.  -  Amarin  ).  C.  cistli  ;  cortice  tcnuissima  ,  vix  striata  ; 
articulationibus  distantibus;  costis  angustis,  convexis,  obtuse 
carinatis,  sulcis  rotundatis.  Caudex  decorticatus  conformis. 
(Terrain  de  houillc  et  d'anthracite).  C.  pachyderma ;  cortice 
oassa ,  sublrevi;  articulationibus  remotis,  eostisque  extcrne 
vix  distinctis;  costse  in  canle  decor ticato  distinctae,  Iatitu- 
dine  lincas  duas  siiba'quante,  plana;  vel  pauliilum  convexse, 
iuaequales,  quandoque  convergentes ;  tuberculi  subrotundi, 
vix  notati.  ( Terrain  houiller  de  la  Loire).  C.  Voltzii;  cortice 
crassiuscula,  articulationibus  distantibus,  canle  difformi,  sti- 
pends coarctato  ,  ad  articulos  nodoso  ,  impressionibusque 
subrotundis  sparsis  notato ;  costis  latissimis  ,  imperfecta  ex- 
pressis.  (Terrain  d'anthracite  de  transition).  C.  Gigas ;  caule 
decorticato,  articulate-,  diametro  pedem  subaequante;  costis 
4-5  lineas  latitudine  superantibus ,  convexis;  tuberculis  nul- 
lis  (gis.  inconnu  ).  Toutes  ccs  especes,  ainsi  que  les  especes 
deja  connues,  sc  trouVent  6gure.es  de  grandeur  naturelle.  R. 

.3oo.  Nkcivolocie.  —  M.  Thunberg ,  professeur  de    botani- 
que a  1'universite  d'Upsal,  et  menibre  correspondant  de  1' Aca- 
demic royale  des  sciences  de  Paris,  deceda  le  8  du  mois  der- 
B.  Tome  XV.  25 


386  Zoolo^ie. 

nicr,  dans  la  8je  annce  do  son  age.  (Galign.  Messt-ng. ;  1 5  sept. 

1828.) 

3oi.  IN'otice  sur  la  jinuT  nv;  Thau.  IIm.nkk  (•Monaltchrift  der 
Gesellsvhiift  ties  vaterlcendischen  Museums  in  Boehmen  ;  mai 
1827,  p.  87). 

M.  Haente  avail  etabli  sa  demeure  a  Cochamba  dansle  Pe- 
rou,  ct  ppssedait  de  grandes  Collections  de  plantes  ci  de  mine- 
raux,  surtout  de  ceux  qu'il  emplovait  comme  medicamens.  tin 
hazard  malheureux  causa  sa  niort.  Etant  malade,  il  so  fit  don- 
ner  par  sa  domastique  I'une  des  petites  bouteilles  qui  etaient 
sur  sa  table;  par  nn'prise,  elle  ltd  on  donna  une  con  tenant  du 
poison  ;  il  son  apercut  aussitot,  mais  tout  secours  etait  impos- 
sible, et  il  perit.  Sa  fortuae,  qui  doit  s'etre  clevee  a  40,000 
piastres,  ainsi  que  la  plus  grande  partie  de  sos  collodions  et  ses 
manuscrils  allemands  ct  latins  qui  contenaient  entr'autres  des 
observations  sur  les  plantes  cultivees  dans  son  jardin,  furcnt 
envoyes,  en  1818,  par  le  gouvornement  espagnol  a  Lima.  Le 
petit  nombre  de  plantes  qui  out  etc  sauvees  sont  publiees  en  ce 
moment,  sous  le  noni  Ac  Reliquiae  ILicnl.caiuu ,  par  la  Societe 
d'histoirc  naturollo  do  Bobemc.  B.  .  . .  r. 


ZOOLOGIE. 

3o2.  Collection  p'amimaox  yertlbrls,  rapportee  de  la  cote 
do  Malabar;  par  M.  Dussumikr,  ncgociant  et  armateur  de 
Bordeaux    [  Mcmoircs  da  Museum    d'/iist.    ncit.;  Tom.  XV , 

pag.  377). 

.- 

Cet  article  est  une  lettro  de  M.  Dussumier,  adressee  au\ 
professeurs  administratcurs  du  Museum  du  Jardin  du  Roi, 
et  datee  de  Bordeaux,  14  oct.  1827.  Cost  pour  la  cinquieme 
Ibis  que  ce  zele  ncgociant  naturaliste  off  re  son  tribut  au  Mu- 
seum d'histoire  naturollo.  Parmi  les  Mamm i feres qv'il  a  rappor- 
tes  se  trouvent:  tin  Singe  qu'il  croit  nouveau  ;  5  011  (i  cspeces  de 
Chauve-somis,  dont  une  appartiont  au  genre  Mcgaderme;  un 
Putois,  plusieurs  especes  de  Rats,  un  Polntou.  he  et  6  a  7  especes 
de  Cetacos,  dont  une  especc  voisine  des  Delphinaptercs,  mais 
qui  pourra  former  un  sous-genre  nouveau. 


ZooIogU.  387 

Les  oiseaux  sont :  un  Aigle  qui  porte  sur  le  dos  des  plumes  a 
reflets  metalliques,  et  qui  sc  nourrit  de  poisson  comme  les  Ai- 
sles pecheurs;  deux  Chouettcs,  des  Pies,  et  le  Muinate  qu'on 
ne  croyait  habiter  que  Java. 

Parmi  les  Reptiles,  se  trouvent  plusicurs  especes  de  Tortues, 
dont  une  parait  nouvelle,  un  Crocodile,  sur  lequel  M.  Dussu- 
niier  a  remarque  que  les  deux  premieres  dents  de  la  machoire 
inferieure  entrent  dans  des  trous  correspoudans,  traversent  le 
museau,  et  paraissent  au-dessus  lorsque  la  gueule  se  fermc ; 
quelques  Lezards  et  un  trcs-petit  Cameleon  des  iles  Sechelles; 
des  Serpens,  dont  un  du  genre  Pelamide,  tres-dangereux;  un 
Trigonocephale;  la  Couleuvre  nasique,  un  petit  Serpent  des 
iles  Sechelles ,  3  especes  de  Rainettes,  Tune  des  memesiles, 
et  2  de  la  cote  de  Malabar;  Tunc  de  ces  dernieres  parait  nou- 
velle. 

La  recolte  en  Poissons  a  ete  la  plus  abondanle;  le  nombre 
des  individus  s'eleve  a  55o,  et  celui  des  especes  a  pres  de  200. 
Quclques-uns  sont  venus  de  Mysore;  un  Rhynchobdelle  en  fait 
partie;  d'autres  sont  des  iles  Sechelles ,  et  un  seul  de  Madagas- 
car ;  il  form  era  probablement  un  nouveau  genre  voisin  des 
Tetrodons.  Un  autre  poisson  fort  singulier,  venant  de  la  rade 
de  Bombay,  formera  un  nouveau  genie  voisin  des  Saurus ;  la 
cote  a  fourni  un  poisson  long  de  5  pieds,  de  la  famille  des  An- 
guilles,  et  qui  parait  nouveau. 

Dans  un  de  ses  precedens  voyages,  M.  Dussumier  trouva  a 
1' entree  du  detroit  de  Malacca  un  grand  nombre  de  poissons  de 
la  famille  des  Bouches  en  flute,  qui  etaient  morts.  Cette  foisce 
fut  une  especc  de  Baliste  qui  lui  offrit  lc  meme  exemple,  la  mcr 
en  etait  eouvertc  dans  un  espacc  de  plus  de  Go  lieues.  Une  autre 
espece  de  Baliste  fut  pi  isc  en  nombre  dans  la  rade  de  Cananor. 
En  outre  de  ees  collections,  M.  Dussumier  a  rapporte  plu- 
sieurs  animaux  vivans ,  savoir  :  un  Mouton  de  Moka,  3  Chacals, 
2  Mangoustes,  2  Singes  (le  Bonnet  chinois),  et  i3  Tortues, 
dont  une,  la  Tortue  des  Indcs  de  tres-grande  taillc,  et  3  indi- 
vidus  d'unTiionyx  du  Malabar. 

3o3.  Histoike  k.vtlrelle  dks  Mammtferes ,  avec  figures  origi- 
nales;  par  M.  F.   Cuvier.  Edit.   in-4°,6e  livraison.  Paris, 
1828;  Belin.  (V.  le  Bulletin ,  Tom.  XII,  n°  192.) 
La  sixiemc  livrakoa  de  l'ediiion  portative  et  commode  de 

a5. 


388  Zoologie. 

l'ouvrage  de  M.  Cuvier  sur  les  Mammiferes,  vient  de  paraitrc. 
Elle  avait  ete  long-temps  suspend ue,  et  il  est  bien  a  desire*  que 
lcs  livraisons  se  suceedent  a  des  epoques  plus  rapprochees. 

Cette  edition  d'nn  livre  indispensable  aux  /.oologistes,  ct 
d'agrement  pom-  les  amateurs,  est  appelee  a  un  succesplas  po- 
pulaireque  le  grand  in  folio.  Comrae  Irs  precedentes,  ellecon- 
tient  6  planches  de  Singes  etleur  texte  explicatif.  Les  animaux 
deceits  sont :  le  Bonnet  chinois,  le  Rhesus,  le  Singe  a  queue  de 
Cochon,  male  et  femelle,  enfin  le  Rhesus  age  de  40  jours. 

Lesson, 

3o'|.  Dk  la  Vision  chez  la  Taupe.  (Memoire  hi  a  I 'Academic 
royale'dcs Sciences \  1c  id  septembre  1828,  par  M.  Geoffroy- 
Saint-Hilaire.)  Voy.  aussi  le  Bulletin,  Tom.  XV,  n°  101. 

La  Taupe  voit-elle?  Aristote  et  tons  les  philosophes  grecs  la 
crurentaveugle.  G  a  lien,  an  contra  ire,  soutienl  que  la  Taupe  y ok. 
II  al'lirme  qu'elle  a  tous  les  moyens  eonnus  de  la  vision.  De  nos 
jours,  la  question  a  etc  reprise.  Les  naturalistes ont  trouve 
I'oeil  de  I' animal.  II  est  tres  petit,  tout  au  pins  du  volume  dun 
grain  de  millet;  sa  couleur  est  dun  noir  d'ebene;  il  est  dur  au 
toucher;  on  le  (lepr'nnc  avec  peine  en  le  pressant  cntre  les 
doigls.  Outre  la  paupiere  qui  le  rccouvre,  il  est  defendu  par  de 
longs  poils  qui,  se  eroisant  les  uns  sur  les  autres,  formenl  un 
bandeau  epais  et  serre.  Un  pareil  ail  doit  etre  destine  a  voir. 
Mais  les  anatomistcs  ne  trouvaicnt  pas  le  neiT  optique.  A  quoi 
pourrait  servir  un  ceil  depourvu  du  nerf  qui,,  dans  les  autres 
animaux,  transmet  les  sensations  visuclles  au  cerveau ?  Cetie 
consideration  ramena  naturellement  vers  ('opinion  d'Aristotc  ct 
des  Grecs,  et  porta  a  croirc  que,  malgre  son  ceil,  la  Taupe  ne 
voyail  pas;  que,  par  consequent,  cet  ouil  n'etait  qu'un  point 
rudimentaire  sans  usage. 

Cependant  des  experiences  dircctes,  tentees  a  la  demande  de 
M.  Geoffroy-Saint-Hilaire,  demontrerenl  de  la  roaniere  la  plus 
incontestable  que  la  Taupe  se  servait  de  ses  yeux  ,  puisqu'elle 
se  tournait  pour  cviterles  obstacles  que  I'on  placaitsur  sa  route. 
Mais  si  la  Taupe  voit,  comment  se  fait-il  qu'elle  u'ait  pas  de 
nerf  optique?  M.  Serres  avail  pense  que  cc  nerfetail  chez  elle 
supplee  par  un  rameau  superieur  de  la  cinqnicnic  paire,  eelui 
que  Ton  pent  regarder  comrae  ['analogue  de  la  branche  ophtal- 
mique  de  Willis. 


Zoologie.  3  89 

Suivant  M.  Geoffroy-Saint-Hilaire ,  ce  transporl  de  function, 
sur  un  nerf  qui  naturellement  n'est  p:is  destine  a  la  rcmplir, 
n'existe  pas.  La  Taupe  voit  a  l'aidc  d'nn  nerf  particulier;  mais 
ce  nerf  ne  pouvaht,  a  cause  de  la  trop  grande  extension  de  I'ap- 
parcil  olfactif,  suivre  le  trajet  le  long  du  quel  il  se  rend,  dans 
les  autrcs  aniniaux,  au\  tubercules  quadrijumaux  (lobes  opti- 
.ques  de  M.  Serres),  suit  une  autre  direction  el  va  s'anastomoser 
an  plus  pros  avec  le  nerf  de  la  cinquieme  paire. 

L 'observation  de  certaines  monstruositcs  fournil  des  cxem- 
ples  d'anomalies  entieremenl  analogues. 

C'cst  un  fail  assez  connii  dans  les  sciences  que  chaque  organe 
des  sens  est  necessairement  pourvu  de  deux  sortes  de  systemes 
nerveux:un  nerf  special  et  principal,  qui  donnc  el  entretientla 
vie  de  1'appareil,  etun  autre  accessoire.  Ces  nerfs  sqnt  pour 
I'odorat  1 'olfactif 'et  le  nasdl,\touv  la  vue  Xoptique  et  I'op/italmi- 
que ,  pour  l'ouie  Yacotfstiquc  et  la  branche  du  lirnacon. 

La  Taupe  possede  aussi  sesdeux  nerfs  oculaires,  le  principal 
et  Vacccssoi/r ,  c'est-a-dire  Yoptiquc  et  \ophlaUnique.  Car  les 
deux  actions  nerveuses  attributes  a  ces  deux  nerfs,  etant  con- 
traircs  de  direction  et  pourtant  simultanees,  ne  pcuvent  s'ac- 
complir  par  une  branche  unique  Or,  cela  se  trouve  ainsichcz 
la  Taupe;  independamment  du  nerf  qui  occupe  le  fond  de  l'ceil, 
et  que  cette  position  duil  porter  a  considered  comme  nerf  opti- 
que ,  il  en  est  un  autre  qui  o'.'cupe  a  son  origiue  un  point  du 
pourtour  du  globe  oculairc ;  celui-ei  semble  provenir  d'nn  tissil 
muqueux  ou  glanduleux,  peut-ctre  memc  sort-il  dune  verita- 
ble glande  lacrymale.  Les  dewx  nerfs  de  L'ceil  de  la  Taupe  .sunt 
renfermes  dans  une  gaine  commune,  dans  le  incme  nevrileine. 

J[    I  !  \    DE   I' \>V1  I  NKI.I.E. 

305.  I.  Notice  sub  un  os  particulier  et  nom  deceit  dc  la  tele 
du  Renne,  el  sur  le  perone  de  eel  animal;  par  W.  VrOlik. 
(Bydrqgen  totde  natuurkund.  Welcnsch. ;Tom.  II  ,  n"  .',,  1827, 
pag.  5 3 1 . ) 

306.  II.  Over  kkxi.  vermoedexuk  twi  s  Rendier. 
—  Sur  une  nouvelle  espece  de  Renne;  par  le  memc.  In-'i'' 
de  8  pag-.,  avec  2  planches.  Extrail  des  \i.  moiroi  de  I'hrsti- 
tut  des  Pays-Has.) 

I.  L'os  particulier  que  M,  \  rolik  decrit  dans  le  premier  ar- 


390  Zoologie. 

tide  est  ratercale  entre  I'os  tatermaxjllatre, l'os proprc  du  nezet 
le  maxiljaire  superieur.  Sa  forme  &A  variable;  dans  I'age  adulte- 
rs sutures  qui  le  separent  desos  environnans  s'effacent  quel- 
quefois,  M.  Vrpliks'en  est  convaincusur  un  des  squelettes  qu'il 
a  examines,  et  I'on  pent  le  voir  encore  mieux  sur  I'un  de  ccux 
conserves  an  Museum  du  Jardin  du  Roi.  Des  (races  do  cot  os  se 
retrouvent  aussi  sur  le  squelette  de  quelques  autres  espeees  dc 
Cerfs,  idles  que  l'Elan ,  leDaira,le  Chevreuil;  mais  il  y  est 
moms  distinct  et  se  confond  avec  ses  voisins  dans  un  age  moins 
avance  que  chez  le  Renne.  Les  autres  espeees  de  Cerfs,  et  en 
general  lcs  autres  Ruminans  n'en  offrent  point  de  trace.  M.Vro- 
lik  lui  donne  le  nom  d'os  sus-maxillaire  accessoirc. 

La  presence  <!u  peronc  dans  le  Rcimo  avail  etc  nice  par  Cam- 
per, l'auleur  fait  seulcment  remarqucr  que  cct  os  existc  dans 
cet  animal,  quoiqu'il  soit  fort  mince. 

II.  La  nouvclle  espece  dc  Renne  que  M.  Vrolik  croit  devoir 
etablir,  n'est  jusqu'a  present  fondce  que  sur  un  crane  qui  a  pre- 
sent* quelques  particularities  a  I'autcur.  Ce  crane  est  plus  court 
et  plus  large  en  proportion  que  dans  les  individus  ordinaires, 
la  machoire  superieure  est  moins  alongee  dans  sa  partie  antc- 
rieure,  et  plutot  comme  tronquee,  en  sortc  que  le  museau  pa- 
rait  plus  large;  les  os  frontaux  sont  plus  cleves,  lcs  os  proprcs 
du  nez  moins  largcs,  et  Icur  partie  postcrieurc  offre  une  emi- 
nence qui  manque  dans  les  cranes  ordinaires;  l'cchancrure  du 
Lord  anterieur  de  ces  os  est  moins  profonde  et  plus  large  que 
dans  ces  derniers;  les  os  sus-maxillaires  affectent  aussi  une 
forme  particuliere ,  il  y  a  de  la  difference  dans  les  saillies  dc 
quelques  autres  os  de  la  tete  ct  dans  les  corncs.  M.  "Vrolik  les 
croit  suflisantes  pour  caracteriser  une  seconde  espece  de  Renne 
qu'il  nomme  Cervtjs  {Tarandus) platyrrhynchus ;  fronte  elevate! , 
regione  interorbitali  excavatd ;  rostra  lato,  obtuso. 

Suivant  M.  Klinkenberg,  qui  possedc  le  crane  examine  par 
M.  Vrolik,  eel te  piece  lui  a  etc  apporlce  dc  la  Norvege.  Ce 
n'est  qu'avcc  beaucoup  de  doute  qu'on  pent  admettre  la  nou- 
vclle espece  dc  M.  Vrolik;  ear  elle  n'est  foftdee  que  sur  une 
partie  du  squelette  d'un  animal  qui  vit  en  domesticite;  or,  ces 
animaux  offrent  bien  des  differences  individuelles ,  qui  tiennent 
auxcirconstances  particulieres  dans  lesquellesils  se  sont  trouves; 
de  plus,  les  parties  dont  1'auteur  a  cte  oblige  de  tirer  ses  carac- 


'Analogic.  3pl 

teres  offi  out  de  nombrouscs  modifications  individuellcs  dims  Irs 
Ruminans  en  general,  ('.'est  ainsi  que  les  os  sus-maxillaircs 
accessbiros  varient  sue  les  differens  individus  de  I'espece  ordi- 
naire du  Re'nne;  il  en  est  de  mcrne  des  dimensions  et  des  rap- 
ports des  os  propres  du  uez  el  surtout  des  os  inlerma\il- 
laires;  des  variations  semblables  se  remarqucnt  dans  les  autres 
especes  de  Cerfs,  et  dans  les  genres  Bceuf  el  Antilope. 

Les  deux  planches  qui  accompagnent  le  memoirc  rcprcsen- 
tent,  la  ire  une  tete  de  Renne  ordinaire,  et  Tautrc  cellede  I'es- 
pece supposee  nonvelle.  S.   G.  L. 

3oy.    Sl'R    LE  CHANGEMENT    DE    PLUMAGE    DE   QUELCjUES    FEMELLES 

dbFaisan,  avee  fig.;  par  V.  ill.  Yarrel.  (Pftiloxop/t.  Transact. 
of  the  royal  Society  of  London  ;  1827,  2e  partie,  pag.  a68.) 
V.  le  Bullet.;  Tom.  VI,  p.  9.68. 

II  resulte  des  o])scrvations  de  M.  Yarrcl  que  l'age  avance 
n'est  pas  une  condition  absolumenl  aecessaire  pour  doniiec  an 
plumage  de  certaines  femelles  de  Faisan  plus  on  moins  de  res- 
sembanee  avee  celui  des  males.  Sur  7  femelles  semblables  que 
l'auteur  dissequa,  il  tronva  constatnment  im  etat  maladif  des 
ovaires  et  des  oviductes,  les  ovaires  se  trouvaient  dans  un  etat 
(Fatropbie  et  d'induration ;  leur  couleur  clait  d'uii  rouge  fonce, 
les.ceufs  qu'ils  contenaient  avaictit  perdu  leur  forme  splicriquc; 
l'oviduete  olfiait  une  alteration  somblablc  et  se  trouvait  obli- 
tere  dans  sa  partie  la  plus  rapprochee  <!e  I'ovaire.  Ce(  elat  ma- 
ladif est  represents  sur  la  planche  a  cote  de  1'clat  sain  des 
monies  organcs. 

J.cs  femelles  sur  lesquclles  M.  Yarrel  lii  ses  observations  ri'e- 
taient  pas  toutes  avancees  en  age,  pnisque  deux  d'ehtre  elles 
n'avaient  pas  encore  un  an.  C'est  done  cvidemmont  l'alleration 
organique  des  ovaires  qui  a  etc  la  cause  du  changement  de  plu- 
mage; dans  ccs  oiseaux.  Cettq  influence  est  aussi  tnise  en  evidence 
par  les  effets  de  la  castration  qui  se  pratique  si  irequcmment  sur 
les  Gallinaces,  et  l'auteur  a  soin  de  rappeler  ces  faits.  Il  pensc 
qu'on  reconnaitra  cette  loi  de  la  nature  ,  que  ehez  tous 
les  animaux  offrant  des  caracteres  sexuels  exterieurs  ces  carac- 
teres s'effaeent,  et  les  i\vw\  sexes  se  resscmblent  lorsque  ['in- 
fluence des  organ es  essentiels  de  la  generation  c\t  supprimee, 
soit  par  un  defaut  de  conformation  congeni  tale,  soil  par  des  ma- 


3o,?-  Zoologie. 

ladies  on  des operations  subsequentes.  Nous  dironsque  rctte  loi 
est,  depuis  long-temps,  reconnue  par  tons  les  plivsiologistes. 
Le  phenomene  du  changement  de  plumage  chez  les  oiseaux 
femelles,  dans  I'age  avance ,  y  rentre  parfaitement  bien,  car  il 
s'explique  par  1'atropliie  des  organos  sexuels,  qui  no  manque 
pas  d'avoir  lieu  avoc  les  progres  do  I'age.  S.  G.  L. 

3o8.  Sur  i.'Anthvs  aoPESTBis,  nouyelle  espece;  par  M.  Faber. 
[Isis;  Tom.  XX,  iae  cah.,  1827,  pag.  1028,  et  Ttdsskrift 
for  Naturvidenskaberne ;  1827,  cah.  i3  ,  pag.  58.) 

L'auteur  a  trouve  dans  les  pctites  iles  duCattegat,  une  es- 
pece du  genre  Anthus ,  voisine  de  VA.  aquaticus  Bcclisl.,  mais 
qui  en  differe  par  ses  tarses  et  sa  queue  plus  courts,  et  par 
le  plumage  ,  snrtout  sous  lc  ventre  et  aux  deux  pennes  eaudales 
externcs.  Cette  espece  n'habite  que  les  rochers  des  bords  de 
la  iner  et  ne  s 'est  jamais  trouvee  dans  I'interieur  du  pays.  Elle 
passe  l'hivcr  sur  les  cotes  do  la  pai  tie  nicridionale  du  Dane- 
mark.  M.  Faber  la  designe  sous  le  110m  iVA.  ritpestris. 

Cost  la  memo,  selon  Iui,  que  M.  Brchm  a  nominee  Anthus 
littondis. 

3on..  Description  de  i.'oiseau  adjutant  [Ciconia  Argala);  par 
M.  J.  Adam.  (  Transact,  of  the  mcd.  and  phj's.  Society  of Cal- 
cutta ;  Tom.  I.  —  Edinh.  new  Philos.  Journal ;  juillet-octob. 
1826,  pag.  327.) 

L'auteur  trace  unc  description  d'un  individu  male  de  cetlc 
espece  de  Cicogne;  lc  sac  couleur  d'orange  que  ces  oiseaux  por- 
tent en  appendice  an  cou  est  un  reservoir  acrien,  qui  peut  leur 
faciliter  le  vol  dans  les  airs,  on  bien  leur  servir  a  so  soutenir 
sur  les  eaux,  lorsqu'ils  y  entrent  a  une  grande  profondeur, 
pour  chercher  leur  nourriture.  Lc  sac  gonflc  d'air  contreba- 
lanco  dans  ce  cas  l'enorme  masse  du  bee.  Un  ami  de  l'auteur  a 
continue  le  fait  par  1'obserVation  direcle.  La  grande  hauteur  a 
laquelle  I'Argala  petit  s'elever  dans  les  airs,  et  son  vol  facile  et 
soutenu ,  sont  encore  donnes  comme  preuves  que  son  appen- 
dice guttural  n'est  pas  sans  utilite  sous  ec  rapport.  M.  Smith 
cite  aussi  quelques  escmples  de   la  voracitc  bien  connue  de  cet 

oisean,  S,  G.  L. 


Zoologic,  3cy3 

3io.  Nottvelle  f.spece  du  genre  Trinca;  dccrite  par  C.  T. 
Graba,  avocat.  (/v/.v;  Tom.  XXI,  ier  rah.,  pag.  107.) 
Cette  houvell'e  esp£ce  est  appelee  Tringa  longirostra(t's).  L'a'u- 
tcur  en  a  tuc  un  scul  individu  sur  les  bords  de  la  Balrique  pres 
Kiel.  II  en  decrit  les  dimensions  et  le  plumage  ,  mais  sans  don- 
ner  de  phrase  spccilique. 

3 1 1 .  T.  Recherches  axatomiques  sur  deux  canaux  qui  mcl- 
tent  la  cavite  dn  pcritoine  en  communication  avec  les  corps 
caverneux  chez  laTortncfemelle,  et  sur  leurs  analogues  chez 
le  Crocodile;  par  MM.  Isidore  Geoffroy-Saim-Hilairi:  et 
J.  G.  Martin.  (  Annul,  des  Selene,  mil.;  fevr.    1828,  p.  ij3.  ) 

3 1  ■>,.  II.  Note  sir  les  canaux  peritoneaux  res  Emydes  ft 
du  Crocodile  male;  par  les  memes.  ( Ibidem  ;  pay.  aoi.J 

3i3.  III.  Note  additionnelle  au  memoiue  sur  les  canai  \ 
peritoneaux  de  la  Tortue  et  du  Crocodile.  [Ibidem,  avril 
18*8,  pag.  447.) 

3i 4.  IV.  Rapport  fait  a  l'Academie  des  Sciences;  par  MM. 
Portal  et  Dumeril.  [Mem.  du  Mux.;  T.  XV,  p.  247.) 

MM.  Geoffroy-Saint-IIilaircct  Martin  rappelleiU  d'abovd  som- 
mairement  combien  I'etude  anatomiqne  des  Reptiles  en  gene- 
ral et  des  Chelonicns  en  parlieulier,  off  re  d'intcret.  lis  donnent 
ensuite  le  resultat  de  leurs  recherches  sur  le  cloaque  d'une 
Tortue  qu'ils  rapportent  avec  quelque  doute  a  la  T.indica, 
persuades,  avec  M.  Dumeril,  que  Ton  reunit  sous  ce  noni  plu- 
sieurs  especes  differentes  par  la  forme  de  leur  carapace,  de 
celle  regardee  comme  type  etfiguree  par§(choepff  'Hist.Testud., 
p.  107,  pi.  XXII.  [Chersine  rctusa  Merr.)  Si  Ton  examine  l'in- 
terieur  du  cloaque,  I'animal  place  dans  sa  situation  ordinaire, 
on  apereoit  a  la  partic  inferieure  1'orificc  de  la  vessie  ,  un  pen 
,  plus  haut  et  sur  les  cotes  les  orifices  des  oviductcs,  au-dessus 
et  vers  leur  par  tie  interne  les  orifices  des  uretercs,  ces  di  verses 
parties  s'ouvrcnt  dans  uuc  poche  <[ui  s'abouclie  elle-momc  dans 
un  autre  sac  ou  vient  se  rendre  le  rectum,  uuc  tcinte  noire  on 
brunatre  distingue  la  membrane  muqueuse  du  eanal  urethror- 
sexucl  de  celle  du  vestibule,  qui  esl  jaunatic,  taclietce  de  noir, 
<'t  de  celle  du  rectum,  qui  est  rose;  des  tibres  miisculaiies  for- 


394  Zoohgie.  N°'  3 1 1-;;;.; 

meat  un  large  sphincter  comnuin.  D'autrcs  fibres  entourent 
separement  I'orifice  urcihro-scxuel  et  le  rectum,  formant  dans 
l'iatcivalle  (jui  les  separe  un  entrecroisement  en  8  de  chillic, 
a  pen  pit's  com  Die  les  fibres  flu  diaphragmc  se  component  au- 
to n  r  des  ouvertures  aortique  e,t  cesophagienne, 

Les  auteurs  font  rcssortir  I'analogie  qu'offrc  cette  disposition 
dn  cloaque  des  Tortues  avec  celle  que  presente  le  cloaque  des 
IVIonotremes. 

Le  clitoris  est  sitae  a  la  partie  inferieure  du  cloaque  prefc  de 
son  ouvcrtarc  exterieure,  le  gland  est  pyriforme,  adherent  par 
sa  base,  libre  par  son  sommet .  compose  d'une  substance  vas 
calaire  rougeatre,  molle,  si  ce  a'est  a  sa  poiate  on  elle  forme 
deux  bourrelets  plus  resistans,  blanchatres,  en  fer  i  cheval, 
dont  la  convcxite  est  tournee  vers  le  sommet  da  clitoris.  Los 
corps  caverneux  sont  des  canaax  c  tend  us  du  col  de  la  vessie 
a  la  base  du  gland  le  long  de  la  parol  inferieure  du  vestibule  , 
adosses  en  arm-re,  ecartes  l'un  de Tautre  enavant,  dont  l'in- 
terieur,  lisse  d'abord,  presente  ensuite  de  pctitcs  stries  Irans- 
versales  plus  nombreuses  et.  plus  distinctes  a  mesure  qu'on  les 
examine  plus  pres  du  gland  ,  et  une  infinite  de  petits  Irons  qui 
paraissent  des  bouches  de  vaisseaux  sanguins.  Leufs  parois 
sont  minces,  transparentes  et  jaunalrcs  dans  leur  portion  an- 
terieure,  epaisseset  rougeatres  dans  la  portion  posterieure.  I  n 
tissu  ccllulaire  spongieux,  jaunutre,  parcouru  par :  des  veines 
volumineuses  quis'y  anastomosent,  remplit  1'espacc  triangulaire 
qui  separe  en  avant  les  corps  caverneux ,  ce  tissa  se  prolouge 
autburdu  col  de  la  vessie. 

Sar  la  parol  cxterae  de  chacun  des  corps  caverneux  se 
trouve  un  conduit  qui  commence  dans  le  pcritoinc  par  mi 
orifice  infimdibuliforme,  sitae  a  Tangle  forme  par  le  col  de  la 
vessie  et  l'oviducte  au  moment  00  ils.si-  rapprochent  pour  s'ou- 
vrir  dansle  canal  urethro-sexucl ;  il  traverse  le  tissa  spongieux 
qui  entoare  le  eol  de  la  vessie,  apri-s  ua  trajet  d'un  pouce  envi- 
ron il  gagne  le  corps  cavern. :ux  it  Taccompagne  ju.MpTaiiprcs 
de  sa  terniiaaisoa,  el  s'abouche  dans  sa  cavite  a  ciii<|  lignes 
environ  de  la  base  da  gland;  on  n'apcrcoit  a  son  orilice  aa- 
cune  apparence  de  valvule;  l'intcrienr  de  ce  canal  est  lisse  «1 
la  membrane  qui  le  tapisse  off  re  les  caracteres  des  membrane-, 
sereuses;  les   corps  caverneux  et  les  canaux  p.-ritoncaux  pen- 


Zoologic.  3g5 

vent  cgalement  s'injecter  d'avant  en  arricre  el  d'arriere  on 
avant,  et  meme  une  injection  fine,  poussee  dans  I'un  dps  quaire 
canaux,  pent  refiner  par  les  cellules  du  gland  dans  les  trois 
autres;en  compiimant  le  gland  injecte  an  niereiiie,  des  glo- 
bules sont  sortis  par  son  extremite,  <]ui  a  paru  aux  auteurs  etre 
canaliculeo.  Cos  canaux  ,  a  lcur  orifice  peritoneal  dans  la  T. 
indica?  dont  les  oviductes  etaient  developpes  el  les  ovaircs 
rcinplis  d'eeufs  volumineux,  etaient  tres-petits  et  a  peine  visi- 
bles,  ils  etaient  au  contraire  largos  dans  un  individu,  que  les 
auteurs  presument  etre  une  T.  radiata?  avant  settlement  \  u  les 
visceres  et  n'ayant  sur  elle  que  des  renscigueniens  incomplets, 
individu  dont  les  organcs  educatcurs  etaient  d'une  extreme 
petitesse  :  dans  cette  derniere  on  voyait  a  l'interieur  des  ca- 
naux, pros  du  gland,  quelques  rudimens  de  valvule,  et,  quelques 
lignes  avant  la  lin  du  canal,  deux  tres-petits  trous  communi- 
quaient  d'un  cote  dans  les  corps  caverneux ,  tandis  que  de  l'au- 
tre  ces  trous  plongeaient  dans  le  tissu  erectile  du  gland  ,  mais 
l'injection  poussee  dans  cc  dernier  passait  comme  par  l'autre 
dans  les  corps  caverneux  et  dans  le  tissu  spongicux  du  gland; 
en  le  comprimant  l'injection  sortait  ici  par  deux  pointcs  qui  si- 
gnalaient  l'existence  de  deux  canaux  places  symetriquement 
sur  les  cotes  de  la  ligne  mediane. 

UnTrionyx  de  petite  tailleet  conserve  depuis  long-temps  dans 
l'alcool,a  permis  de  constater  sur  lui  l'existence  des  canaux  pe- 
ritoneaux, mais  les  auteurs  n'ont  pu  les  injector  completement. 

Sur  une  Ernys  conccntrica  (ccntrata  Merr. )  male,  1'injection. 
poussee  par  les.  canaux  peritoneaux  sortit  en  grandc  quantitc 
par  le  cloaque.  En  injectant  le  corps  caverneux  gauche  dun 
autre  individu,  Ton  put  remplir  non-seulement  le  corps  ca- 
verneux oppose  et  le  tissu  erectile  du  gland,  mais  encore  les 
deux  canaux  peritoneaux  qui  communiquaient  avee  les  corps 
caverneux  par  un  reseau,  pourainsi  dire,  a  mailles  etroites,  tan- 
dis que  chez  la  T.  indica  la  paroi  qui  lesscparc  n'offrail  (ju'ime 
ouver turo  et  deux  chez   la  T.  radiata  [Cltcrs.  calcarata  Merr. 

Sur  une  Emys  trijiiga,  l'injection  passa  non-seulement  des 
canaux  peritoneaux  dans  les  corps  caverneux,  mais  encore 
dans  les  petils  conduits  du  gland,  et  en  poussant  avee  le  man- 
che  du  scalpel  des  globules  contenus  dans  les  canaux  peritOr 
neaux  Ton  pouvait  avolontc  les  lairc  cntrer  suit  dans  les  corps 


396  Zoologic. 

caverneux,  soit  dans  les  petits  conduits  du  gland  ct  de  la  dans 
la  cavite  du  cloaque;  mais  les  orifices  de  ces  conduits,  an  lieu 
d'etre  places  vers  le  sommct  dc  l'organc  ct  pres  l'un  de  l'autre, 
comme  dans  la  T.  indica  ,  sOnt  separes  et  aussi  rapproches  de 
la  base  du  clitoris  qtxe  de  son  sommct. 

Deja  M.  Cuvicr  a  signale  [Anat.  comp.^  T.  V,  p.  1 1  ',  chez 
lesTortucs  males  un  conduit  analogue  a  celui  que  MM.  Isidore 
Ceoffroy  Saint- Hilaire  el  Martin  out  deceit  chez  les  femeMes, 
avec  cette  difference  que  chez  eux  le  canal  peritoneal  se  pro- 
longe  dans  1'epaisseur  de  la  verge  jusqu'au  gland,  011  il  se  (er- 
mine par  un  cul-de-sac  ,  sans  que  ses  parois  paraissent  percces 
dans  toute  son  ctenduc,  e'est  ce  que  les  auteurs  rappellcnt  en 
reproduisant  le  passage  en  entier.  Dans  la  femclle  du  Crocodile 
(  Crocodilus  Lucius,  Cuv. )  les  canaux peri toncaux  existent ,  mais 
ilss'ouvrcnt  directement  dans  le  cloaque,  en  dehors  dc  la  base 
du  gland,  par  un  orilicc  colonic  d'un  petit  bburrelel  arrondi. 
Chez  un  Crocodile  male,  envoye  des  Irides  par  M.  Duvaucel, 
les  canaux  peritoneaux  presentaicnt  la  roeme  disposition  gene- 
rale  que  chez  les  fcmelles,  el  allaicnt  deboucher  dans  le  cloaque 
de  chaque  coteet  a  la  base  du  penis,  mais  dc  plus,ils  donnaient 
une  branche  pres  de  leur  terroinaison ,  laquelle  se  portait  dans 
les  tegumens  du  penis  el  se  terminait  en  cul-de-sac  du  cdte  du 
gland,  a  quelque  distance  de  son  originc.  Un  petit  enfoncemcul. 
reprcsentc  en  rudiment  cette  branche  chez  la  f'emellc;  les  au- 
teurs i'ii  concluent  que  les  canaux  peritoneaux  des  Crocodiles 
et  des Tortues  se  divisent  a  leur  extremite en  deux  branches, 
clout  1'une  s'ouvre  dans  le  cloaque  el  clout  l'autre  se  porte  aux 
corps  caverneux,  mais  que  dans  le  Crocodile  cette  secotlde  bran- 
che se  termine  en  cul  de-sac. 

Les  auteurs  s'abandonnent  a  de  longues  reflexions  snr  les 
fonctions  des  canaux  peritoneaux ; ils  chercheril  a  s'aiilcr  de 
cjuelques  inductions  tirces  de  leur  disposition  et  de  quelqucs 
analogies  plus  ou  moins  elnignees  avec  les  canaux  vagino-ute- 
rins  de  Gardner,  les  conduits  peritoneaux  des  Poissons  cartila 
gineux  (Cuvier,  Anal.  cbmp.,1.  IV ,  p.  7/i  ),  les  canaux  respira- 
toires  des  Holothuries,  decrits  par  Tiedcniann ,  etc.  Comme 
cette  etude  ne  les  conduit  a  aucun  resultat  bien  salisl'aisant, 
nous  ne  les  accompagnerons  pas  dans  leur  examen,  mais  nous 
devons  dire  que  les  commissaires  charges  de  rendre  cotnpte  a 


Zoologie.  3^7 

l'Aeademic  des  Sciences  du  travail  que  nous  venous  d'analvser, 
n'ont  pu  verifier  quelques-nns  des  details  anatomiques  du  me- 
moire  de  MM.  Isidore  Gcoffroy  Saint-Hilaire  et  J.  G.  Martin  , 
qui  leur  out  para  fort  exacts.  Th.  C. 

3  i  5.  Note  sur.  quelques  Reptiles  douteux;  par  D.  H.  Barnes. 
(American  Journal  of  Science;  vol.  XIII,  n°  i.  Septembre 
1827,  pag-66.) 

M.  Barnes  rapporte  l'extrait  d'une  lettre  de  M.  Benedict,  dc 
Vermont,  quicontient  quelques  details  sur  le  Proteus  lateralis, 
(P.  maculatus  Mitchill),  il  parait  que  la  description  et  la  figure 
que  Ton  en  a  donnccs  dans  le  Tome  XI  du  journal  cite, 
ne  sont  pas  tout- a-f ait  conformes  a  1'animal  vivant;  ainsi,  d'a- 
pies  cette  note,  la  couleur terrease  des  flancs  et  des  reins  est 
grise-bleuatre,  parscmee  de  pctites  taches  jaunes  pen  arretecs, 
qui,  a  one  petite  distance,  passent  an  gris-jaunatre;  le  ventre 
est  plus  blanchatre,  les  taches  d'un  l)lcu  sale  sont  bien  plus 
foncees  que  le  fond ,  et  out  pres  d'un  quart  de  ponce  de  diame- 
tre;  elles  sont  dispersees  en  dessns ,  ordinairement  sans  regu- 
larity, et  .iccidenlellement  p'arrangees;  les  (ilamens  des  bran- 
ch ies  sont  longs  et  epanouis ,  et  les  houppes  d'un  beau  cra- 
moisi.  M.  Benedict  a  Irons e  38  vertebrcs  sur  I'individu  qu'il  a 
disseque  ;  il  parait  que  cet  animal  est  assez  commun  pendant  la 
saison  dans  le  lac  Cham  plain  ,  puisqu'un  pecheur  en  a  pris  jus- 
qu'a  sept  dans  line  nuit. 

Amphiuina  tridactyla.  L'auteur  dit  scukment  que  le  me- 
moire  de  M-  Cuvier  confirme  quelques-unes  des  reniarques 
qu'il  avait  consignees  dans  un  nicmoire  precedent. 

Protonopsis  horrida.  M.  Barnes  reclame  pour  Barton  la  prio- 
rity dc  description  et  de  publication  de  I'individu  donnedepuis 
sous  le  nom  de  Menopoma ;  il  demande  qu'on  lui  restitute  le 
nom  de  Protonopsis  lunula,  qui  lui  avait  etc  impose  par  Bar- 
ton dans  le  memoire  rare  et  pen  connu  qu'il  publia  a  son  sujet 
et  qui  parut  sous  forme  fugitive. 

Siren  lacertina.  L'aulcur  rapporte  en  quelques  mots  les  resul- 
tats  des  recherches  du  capilainc  Leconte,  qui  viennent  a  I'ap- 
pui  de  l'opinion  dc  M.  Cuvier  sur  ('existence  mise  en  doute  de 
veritablcs  pouinons  chez  la  Siren  lacertina.  M.  Leconte  a  disse- 
que une  grande  Sirenc  vivante,  et  il  a  vu  les  poumons  se  dilater 


3(j8  Zoohgie. 

et  revenir  sur  eux-memos,  commc  chez  lcs  Grenouilles  ct  lcs  Tor- 
tncs,  il  a  meme  insuffle  ces  poumons  ot  lcs  a  desseches  dans  cet 
etat.  Th.  C. 

3i6.  Note  sur  deux  espkces de  Tortues  du  cenre  Trionyx; 
par  M.  C.  A.  Lesceur.  [Mem.  du  Museum;  T.  XV,  p.  i^.) 

L'on  confond,  a  cc  qu'il  parait,  sous  le  nom  dc  Trionyx  fcrox 
deux  especes  bien  distinctes,  peut-etre  meme  davantage,  car 
cclle  que  M.  Lcsuenr  rapportc  a  ccttc  espece,  pourrait  bicn  dif- 
i'crer  encore de  celle  que  les  aii  tours  out  designee  sous  ce  nom  ; 
en  effet,  d'apres  la  remarque  de  M.  Lesueur,  on  voit  aux  Etats- 
Unis  qu'a  de  certaines  distances  on  ne  trouve  plus  les  mimes 
esprces,  et  il  serait  possible  que  lc  Trionyx  du  Nord  fut  diffe- 
rent de  celhi  de  la  Caroline;  aussi ,  pour  eviter  l'erreur,  l'au- 
teur  donne-t-il  une  description  complete  des  deux  especesqu'il 
reconnait,  indiquant  en  outre  les  varietes  de  chacune. 

i .  Trionyx  spinifcrus  Lesueur.  (  Testudo  jcrox  Gin.  Tortue 
de  Pennant?  Trionyx gcorgicus  Geoff.?) 

Car.  spec.  In  rang  de  pointes  cartilagineuses  coniques  snr  le 
Lord  anterieur  du  disque  des  tubercules  deprimes  et  quelque- 
fois  pointns  sur  la  partie  anterieure  et  sur  la  partie  posterieure 
niolle  du  disque,  ligne  mediane  du  dos  sensiblemcnt  plus  clcvi'o 
que  les  cotes  du  disque  osseux,  cettc  ligne  mediane  forme  une 
espece  de  carene  obtuse. 

Longueur  1 3  po. ,  largeur  10,  cpaisseur2,  corps  ellipsoi'de, 
cloison  des  narines  ayant  de  chaque  cote  un  appendice  qui  se 
detache  sur  le  fond  obscur  de  l'interieur  des  tubes;  les  bords 
du  disque  et  du  plastron  sont  distincts  du  col  lorsque  celui-ci 
est  allonge,  la  queue  depasse  le  bord  du  disque,  le  disque  os- 
seux est  compose  de  8  paircs  dc  plaques  etroites,  la  paire  an- 
terieure scparec.  Lcs  pieces  du  plastron  sont  au  nombre  de  7  , 
deuxgrandes  pectorales,  1  vcntrales ,  3  collaires,  separees  dans 
les  jeunes  sujets. 

La  couleur  generate  du  dos,  de  la  tete,  du  dessus  du  col  et 
des  membres  est  d'une  tcinte  dc  terre  d'ombre  plus  ou  moins 
foncce,  un  pen  jaunatrc  ct  marbrec  dc  taches  irregulieres  et 
pnrscincc  de  points  noirs.  Le  bord  du  disque  est  d'un  jaune 
plusclair,  separe  de  la  tcinte  genomic  par  une   bande  noire 


Zoologie.  399 

inlerrompuc,  qui  en  suit  le  contour,  lc  dessus  despalleset  de  la 
queue  est  jamie  parseine  de  laches  ct  de  lignes  noires  sin-  les 
cotes  de  la  tete,  derriere  les  oreilles  il  y  a  une  bande jaune en- 
tre  deux  bandes  noires  qui  se  condiment  jusqu'au  bout  du 
lnuseau  en  se  retrccissant ;  le  dessous  du  corps  est  d'un  beau 
blanc  etle  dessous  des  pattes  d'un  bleu  leger,  la  membrane  est 
jaune,  bordee  de  plaques  osscuses,  d'une  couleur  rosee. 

Hab,  le  Wabash. 

Var.  a.  T.  occllatus? 

Cettc  v.iricte  offre  les  memos  formes  et  la  memo  coideur  ge- 
neralc  que  la  prcccdente  ;  on  voit  sur  son  disque  des  taches 
noires  arrondies  de  2-4  ligncs  de  diametre. 

2.    Triunyx  miitictis  Lesucur. 

Car.  specif.  Bord  antcrieur  du  disijue  sans  opines  ot  so  con- 
fondant  avec  le  col,  quand  celui-ci  est  tendu;  point  de  tubcr- 
eules,  point  de  carene,  mais  une  depression  longitudinale  qui 
rend  sensible  l'elevation  du  disque  de  chaque  cote,  plaques 
anterieures  soudees. 

Longueur  du  corps,  7  po.  3  ligncs,  largeur  2  po.  3  lignes,  le 
col  est  moins  long  proportionnelloment  que  dans  le  T.  spinife- 
rus ;  les  machoires  sont  plus  etroites  ct  plus  pointues,  le  disque 
osseux  a  /t  po.  8  lig.  de  longueur,  5  po.  dc  largeur;  la  queue, 
tics  eourte  ,  depasse  a  peine  le  bord  du  disque. 

La  couleur  gonorale  de  la  tete,  du  col,  du  disque  et  des  membres 
est  de  torre  d'ombre,  semec  de  nombreuses  taches  irrcgnlieres 
plus  foncoes;  membranes  des  pattes  bordees  do  jaune,  dessous 
du  corps  blanc,  dessous  des  pattes  bleu  A  tie,  ainsi  que  lc  plas- 
tron osseux. 

Hab.  memo  locality  que  la  precedente. 

L'autour  ayant  fait  quelque  sejour  a  New-Harmony,  a  etc  a 
memo  de  voir  un  certain  nombre  d'individus  de  ces  deux  es- 
pecos  a  differens  dfigres  de  lour  developpement.  Ainsi,  il  a  pu 
s'assurcr  que  les  caracteres  specifiques  qui  lour  sont  attributes 
sont  conslans  et  no  tiennont  pas  a  une  difference  d'agc. 

Dans  une  lettre,  dont  l'extrait  est  joint  an  momoire  quo  nous 
avons  analyse,  M.  Lesucur  signale  deux  Kinydos  qu'il  croit 
constituor  des  cspeccs  nouvellos ;  I'unc  est  voisine  de  VEinys 
geogwphica  Lesucur;  l'autrc  se  lapproehc  de  la  Tortue  ru- 
gueusc  que  1'autcur  a  envoyee  de  Philadelphic;  enlin  il  pailc 


4oo  Zoologic. 

aussi  d'une  Tortue  a  boite  tres-bombee  sans  carene ,  a  Lords  ar- 
rondis;  niais  nous  attendrons,  pour  en  donncr  one  plus  ample 
description,  que  I'auteur  ait  etabli  d'une  manicre  plus  precise 
leurs  signes  diagoostiques.  Th.  C. 

3l7-    DESCRIPTION    1)K     3    NOUVELLES     ESPECES     DE    TORTUES     1>F. 

terbe;  par  Th.   Bell.  (Zoological  Journal;  n°  XI,  p.  4 '9-) 

i°  TESTUDO  actinodes.  T.  scutis  dorsalibus  elevatis,  nigris  , 
lutco  radiatis;  scuto  antico  marginali  impari  nullo.  Hub.  in 
Africa4.  Long.  8  po.  5  lit;.,  largeur  5  po.  3  lig.,  hauteur  5  po. , 
long,  du  sternum  7  po.  5  lig.,  circonfcrcnce  iG  polices. 

2°  Test,  tcntoria.  T.  scutis  dorsalibus  conicis,  acutis,  ni- 
gris, lutco  rail/otis;  scuto  marginali  antico  impari.  Hal),  in 
Africa?  Long.  .'(  po.  3  lig.,  largeur  3  po.  3  lig. ,  hauteur  2  po. 
6  lig.,  circonference  9  po.  4  lig. 

3"  Test.  Partialis.  T.  tcsid  (lavesceate,  nigro  mnculatd;  scu- 
torutn  costalium  areolis  prope  marginem  sttperiorern  positis , 
scuto  marginali  antico  nullo.  Hab.  in  proinont.  Borne  Spei. 

La  description  est  laitc  stir  1111  individu  vivant,  que  I'auteur 
posscde.  Apies  la  '/'.  indtca  e'est  l'cspece  la  plus  grandc  de  Tor- 
tues  tei xestres.  Long,  en  ligne  droite,  1  pied  5  pouces,  lar- 
geur it  po. ,  hauteur  8  po.  5  lig.,  long,  du  .sternum  1  pied  3 
po.,  circonference  2  pieds  8  pouces.  L. 

3i8.  Reptiles  et  Poissons  d'Kgypte;  par  M.  Isidore  Geof- 
fkoy-Saint-IIilaire.  Un  vol.  in-8",  tire  a  part  a  12  exempl. 
et  extrait  de  la  deuxieme  edition  de  la  Description  de  l'K- 
gypte. 

Ce  volume,  tire  a  un  t  res-petit  nombre  d'excinplaires,  que 
I'auteur  a  distribute  aux  naturalistes  de  Paris ,  a  paru  en  juiu 
1827  ,  bien  que  par  les  retards  qua  cprouves  la  grande  edition, 
il  ne  soil  pas  encore  repandu  dans  le  commerce  de  la  librairie. 
On  se  rappelle  que  le  savant  Geoffroy  Saint-Hilaire,  pendant 
un  sejour  assez  long  dans  la  patric  des  Ptolemies  et  des  Pha- 
raons,  a  fail  d'immenscs  rccoltcs  d'hisloire  naturelle,  et  que  ces 
Iravaux,  unisaceux  du  oelebre  Savigny,  furent  publics  sous  leur 
direction  dans  les  admirables  planches  de  l'ouvrage  d'Egypte , 
monument  imperissable  des  conquetes  francaises.  Dans  le 
texte  ,  M.  Geoffroy  Saint-Hilaire  avait  encore  a  ajouter  des  des- 


Zoologic.  ^oi 

criptions  de "Reptiles  et  de  Poissons,  et  chargeason  ills  de  com- 
pletter  et  de  terminer  ainsi  les  nombreux  memoires  do'nt  l'ou- 
vrage  lui  etait  redevable.  Ce  jeune  savant,  plein  de  zele  et  de 
lumieres,  a  rempli  cette  lache  avec  une  superiorite  de  vues  qui 
legitime  amplement  les  esperances  que  la  science  doit  avoir 
sur  lui  dans  la  longue  carrierc  d'avenir  qui  s'ouvre  sousses  pas. 
La  premiere  partic  est  relative  aux  Reptiles  d'Egypte.  On  y 
trouve  dccrits  les  Tupinambis  du  Nil  (Tupinambis  niloticus , 
Daudin);  Tupinambis  du  desert  [Tupinambis  arcnarius , 
Geoff.);  Stellion  spinipede,  {Stellio  spinipes ,  Daudin);  Stel- 
lion  des  anciens,  [Stellio  vulgaris ,  Daudin);  Agame  changeant 
[Agama  mutabilis ,  Mer. );  Agame  ponctue  [Agama  punctata) ; 
Gecko  annnlaire  (  GecAo  annularis,  Isid.);  Gecko  lobe  [Gecko 
lobatus ,  Isid.);  Cameleon  trapu;  Scinque  Schneider;  Scinque 
Y>a.\6  (Scincus paiimentatus,Is\d.),  et  Scinque  ocelle ;  Eryx 
de  la  Theba'ide  et  Eryx  du  Delta;  cinq  especes  de  Couleuvres: 
leScytale  des  Pyramidcs;  la  Yipc-re  Ceraste  et  l'Haje. 

La  seconde  parti'e  est  relative  aux  Poissons  du  Nil ,  de  la 
mer  Rouge  et  de  la  Mediterranec.  Nous  citerons  sen  lenient  les 
noms  des  especes  admises  par  l'auteur  et  les  noms  triviaux  des 
especes  decrites  pour  la  premiere  fois.  LJordre  des  especes  est 
lc  suivant  :  les  Mormyres;  1'Oxyrhynque  [Mormjrus  oxyrhyn- 
chus,  Geoff.);  l'Hasselquist;  lc  Dendcrah;  lc  Salehyeh  [M. 
labiatus ,  Geoff.);  le  Behbeyt  [.HI.  dorsalis ,  Isid.);  le  Bane;  la 
Perche  latous  (Perca  latus,  Geoff.);  le  Cvprin  Lebis  [Cypri- 
nus  niloticus),  et  le  Cvprin  Binny  [Cyprinus  lepidotus);  Clupca 
nilotica ,  Geoff.;  Silurus  auritus  ;  Silurus  mystus;  Malapterus 
eleclricus.  Les  Pimelodes  et  les  Bagres  :  Pimelodus  synodontis  , 
Geoff.;  P.  membranaceus ,  Geoff.;  P.  Clarias,  Geoff.;  P.  bis- 
cutatus ,  Geoff. ;  P.  auratus ,  Geoff.;  Porcus  Bayad ,  Geoff.; 
Porcus  Docmac ,  Geoff.;  Hctcrobram has  anguillaris ;  H.  bi- 
dorsalis ;  les  Sargues  et  le  Pagre  Mormyre;  Sargus  raucus , 
Geoff.;  Sargus  vulgaris ,  Geoff.;  S.  annularis  ,  Geoff.;  Sparus 
Mormj  rus  ,  Linn.;  Sciwna  Umbra  et  Aquila;  Perca  punctata 
et  sinuosa ;  Scrranns  Jauvina  et  Serranus  cencus;  Serranus 
melanin  us;  Vmbrina  cirrhata  ;  Vo'trier  cdc.randrinus  ;  les  Ca- 
ranx:  Caranx  Petaurista  ,  Geoff.;  Cararix  Luna ,  Geoff. ;  Ca- 
ranx  Ronchus ,  Geoff.;  Caranx  Fusus ,  Geoff.;  les  Scomber 
quadripunctatus  et  Scomber  unicolor  ■  les  Raies:  Trygon  gra- 
B,  Tome  XV.  26 


/{o2  Zoologic. 

Imtus  ,  Geoff.;  T.  Lymna  ,  Geoff.;  Mylobatis marginata,  Geoff.; 
M.  bovina ,  Geoff.;  Rain  virgata,  Geoff.;    Rkinobatus  CuRtctt 
/ws  Geoff. 

Toutes  les descriptions  deccspoissonssont  developpees  d'unc 
manure  etendue,  ct  enrichies  de rechterches  scientifiques  noni- 
brcuscs,  et  le  plus  souvent  de  la  synonymic  arabe,  ou  des  de- 
tails des  resso'urees  qu'ils  fournisscnt  awx  pecheurs  egyptieus. 
Une  concordance  e\acte  est  etablic  entre  Its  planches  et  le 
texte.  Lesson. 

3 19.  Observations  sui\  qlelquf.s  Poissohs  de  la  met  et  dcs 
rivieres  aes  Algarves;  par***  \Meinorins  dn  Acrid,  real  das 
Sciencias  de  Lisbon ;  Join.  V,  2e  part. ,  pag.  1-^9  dcs  Me- 
moires  dcs  mcmbres  corrcspondans.) 

L'auteur  anonyme  de  ces  observations  a  prineipalemenl  puisc 

ses  notices  dans  les  rapports  des  pecheurs  et  des  marins  de  son 
pays;  il  indique  pour  chaque  espece  un  nom  portugais,  les 
cpoques  de  l'annee  011  elle  est  pec-bee  de  preference ,  ses  sta- 
tions et  souvent  ses  usages  economiques;  le  nombre  des  espe- 
ces  dont  il  parle  s'eleve  a  76. 

3  20.   Br  am  a  Raj  1,  pkcue  a  Elsenecr. 

Dans  l'hivcr  de  1824  ,  apres  un  ouragan  du  sud-est,  on  prii 
aupres  de  la  cote  d'Elseneur  un  Brama  Raji{Sparus  Jto/VBloeb, 
pi.  273I  qui,  depuis,  a  ete  envoye  au  rnusee  zoologiquc  de  Co- 
penhague.  Ce  poisson,  tres-riare  dans  les  naers  du  Nord,  a  20 
pouces  de  long.  II  ressemblc  parfaitement  a  2  individus  de  la 
meme  espece  et  de  divers  ages,  du  golfe  de  Nice.  Un  autre  in- 
dividu  dc  la  meme  espece  a  ete  peche  a  Klseneiir  en  181 2  Les 
anciens  ichthyologistes  regardaient  ce  poisson comme  habitant 
I'Ocean  ;  mais  M.  Risso  a  prouve  que  la  Mediterranee  est  sa  pa- 
trie,  et  epic  ce  n'est  qn'accidentellement  qu'on  le  trouve  dans 
rOccan.  (Tidsshrift for  Naturvidenshab.,  cab.  10,  page  i35.) 

3ai.  Naturgeschichte  deutscher  Land-und  Susswasser  Mol- 
lusken ,  etc.-Histoire  naturellc  dcs  Mollusques  terrestrcs  el 
fluviatiles  de  I'AUemagne;  par  M.  Ch.  Ppeiffer.  3''  pari. 
Or.  in-4°  dc  vin  et  8/|  p.,  av.  8  pi.  color.  Weimar,  1828; 
Comptoir  d'industrie.  (f'oj.  le.  Bullet.;  To.  X,  n°  285.) 


Zoolvgie.  4o3 

Nous  annoneons  avec  line  vive  satisfaction  la  V  partie  de 
1  iiuc'ifssant  ouvragedeM.  Pfeiffer,  qui  a  beaueoup  contribue 
a  repandre  en  Allemagnc  legout  de  I'etade  des  Mollusques  tcr- 
restreset  fluviatilcs  et  la  connaissance  des  especes  de  cepays. 

L'impression  de  celte  3e  partie  se  fait  rcmarqucr,  ainsi  que 
ic  papier,  qui  en  est  fort  bean;  malhenrensement,  nous  nesau- 
i-ions  en  dire  autant  des  figures,  qui  sont.  nsoins  bien  que  cci- 
les  des  deux  autres  parties  precedeififhent  publiees.  Apres  un 
expose  methodique  des  families  ct  des  genres,  l'auteur  fait  con- 
naitre  toutes  les  nouvelles  especes  deconvolves  en  Allemagne 
qn'il  n'avait  point  eonnues  jusqu'alors.  M.  Pfeiffer  a  cm  devoir 
adopter  toutes  les  divisions  que  nous  avons  etablics  dans  le 
genre  Helix,  mais  en  les  elevant  au  rang  de  coupes  generiques  • 
il  a  aussi  adopte  les  families  que  nous  avons  etablics. 

Dans  le  genre  Avion  on  trouve  les  A.  albas  ct  hortensii.  Les 
Helicophanta  brevipes  et  rufa ,  que  nous  avons  fait  connaitre 
pour  la  premiere  fois,  ont  etc  retrouvecs  par  les  amis  dc  l'au- 
teur; il  les  decrit  avecsoin. 

La  variete  de  I' Helix  sybatica  de  notre  ouvrage  est  decrite 
sous  le  nom  d'Helix  vindobonensis.  Nous  avons  sous  les  yeux 
plusieursvarietes  de  cette  coquille,  qui  nous  ont  etc  envoyees  de 
Vienne;  mais  nous  ne  saurions  y  voir  unc  espece  distincte  du 
sybatica,  et  nous  ne  doutons  pas  que  cette  opinion  ne  soit  plus- 
turd  adoptee  par  M.  Pfeiffer  lui  memo. 

M.  Pfeiffer  a  adopte  YHelix  ^foetens  dc  Studer,  dont  nous 
n 'avons  cru  devoir  faire  qu'une  variete  de  V Helix  zonula.  Sons 
le  nom  d'Helix  umbrosa,  l'auteur  fait  connaitre  une  espece  <h 
couverte  par  M.  Partseh  ,  de  Vienne,  qui  se  rapproche  beau- 
coup  de  X Helix  strigella;  il  en  est  de  memo  de  son  Helix  st>io- 
lula.  h'Helix  cccrulans ,  du  musee  dc  Vienne,  lactieina  de 
Ziegler,  avait  ete  nominee  croatica  par  M.  Partseh ,  c'esl  une 
charmante  espece  dont  nous  ne  retrbuvons  pas  Irs  caracteres 
dans  les  figures  de  M.  Pfeiffer.  UHelix  costulata  de  Ziegler 
nous  etait  connue  depuis  long- temps  sous  le  nom  d'ff.  narbo- 
nensis ,  que  lui  avait  domic  i\I.  Requieu,  et  nous  avons  tou- 
jours  hesite  d'en  faire  une  espece  distincte  du  striata.  L'JSelix 
lurida,  de  Ziegler,  que  nous  avons  recue  de  cc  savant ,  nc  nous 
parail  constituer  qu'une  variete  de  Yincarnatai.  J. 11  lettcozona 
nous  est  inconuue. 


4o.{  Zoologie. 

Le  Pupa  rninutissima ,  Hartm.,  les  CUiusiliu  inlcrrupta ,  va- 
riant, diaphana,  badia,  pumila,  costata  de  M.  Ziegler  sunt 
(loiim a  I'onime  etant  de  nouvelles  especes.  Une  partie  d'entre 
elles  nous  parait  legerement  etablie. 

Notre  Paludina  naticoides  est  aecrite  pour  la  premiere  fois 
dans  l'ouvrage  de  M.  Pfeiffor,  ainsi  qu'une  jolie  coquille  de  ce 
genre,  nominee  par  31.  Ziegler  Paludina  glabrata  :  eelle-ei 
vient  de  l'lllyrie,  la  ire  se  trouve  dans  le  Danube.  La  Paludina 
fusca  de  M.  Ziegler,  que  ce  naturaliste  nous  avail  adressee  sous 
le  iioin  de  Lithoglyphus  fusens  se  Lrouve  egalement  dans  cet 
ouvrage.  Nous  ignorons  ce  qui  avait  pu  porter  M.  Ziegler  a  en 
(aire  mi  genre  distinct. 

Nous  voyons  avec  plaisir  que  M.  Pfeiffer  a  conserve  a  la 
Melanin  Holandrii  le  noni  que  nous  lui  avions  donne  en  l'hon- 
neur  de  31.  Holandre,  qui,  le  premier,  a  fait  connaitre  cette 
curieusc  espece,  la  seule  Melanie  d'Europe. 

Les  Nenta  danubialis ,  transversalis ,  Prcvostiana ,  slragulala 
sont  du  Danube  ou  de  l'lllyrie.  La  premiere  avait  ete  decrite 
par  Schroeter-.  Les  3  autres  sont  deerites  pour  la  premiere  Ibis; 
les  Melanopsis  cornea  et  Audebartii  sont  nos  varietes  a.  et  p  de 
noire  M.  acicularis. 

L'on  voit  par  cet  expose  rapide  combien  ce  nouvel  ouvrage 
de  31.  Pfeiffer  renferme  d'especes  nouvelles  et  curieuses.  Cette 
partie  descriptive  est  suivie  :  i°  d'un  catalogue  methodique 
de  toutes  les  especes  deerites  dans  l'enscmble  de  l'ouvrage-,  au 
nombre  de  pres  de  200 ;  20  d'observations  tres  -  interes- 
santes  sur  \a  propagation  et  le  developpement  de  V  Heli.r.  pomatia. 
Nous  eonsacrerons  un  article  special  a  ce  memoirc  pour  le 
faire  connaitre  a  nos  lecteurs. 

Deja  31.  Pfeiffer  a  recueilli  de  nouvcaux  materiaux,  et  tout 
nous  doit  faire  prejuger  qu'il  donnera  une  nouvelle  suite  a  son 
hel  ouvrage,  lorsque  les  nouvelles  decouvertes  se  seront  mul- 
tiplier ,  et  lui  auront  fourni  la  matiere  dun  nouveau  supple- 
ment. J'l  RUSSAC. 

322.  Notice  sur  quelques  31ollusoues  nouveaijx  appartcnanl 
au  genre  Clcodorc,  et  Etablissemenl  et  Monographic  du  Sous- 
genre  Creseis.(  Annul,  des  Sc.  JYut. ; mars  1828,  p.  3oa,  avec 
■j  pi.  lithogi 


Zuologie.  4°5 

Cet  interessant  article  contient  I'liistorique  ties  observations 
de  M.  Rang  sur  le  genre  Clcodore,  et  la  description  des  divcrses 
especcs  qui  composent  le  sous-genre  Crcseis,  dont  on  lui  doit 
l'etablissement  dans  ce  genre.  IVous  avons  deja  indiquc  res  es- 
peccs et  signale  les  caracteres  de  ce  sons-genre  dans  lc  Bulletin 
(  Voy.  Tom.  XII,  n°  263).  Ce  travail  paraitra  dans  tout  son  de- 
veloppcnient  d.ms  l'ouvrage  general  sur  les  Pteropodes,  que 
MM.  Rang  et  de  Ferussac  ne  tarderont  pas  a  publier.  F. 

323.  Description  de  deux  genres  nouveaux  (  Cuvieria  et  Eu- 
ribia)  appartenant  a  la  classe  des  Pteropodes;  par  M.  Rang. 
Avec  fig.  {Ann.  des  Sciences  Nat. ;  nov.  1827,  p.  320.) 

Cet  article  contient  la  description  des  2  nouveaux  et  curicux 
genres  que  M.  Rang  a  ajoutes  a  la  classe  de  Pteropodes,  et  dont 
nous  avons  deja  signale  les  caracteres  ( Voy.  le  Bulletin ,  Tom. 
XII,  n°  263).  II  entre  dans  quelques  details  a  leur  sujet  et  les 
figure  dans  une  jolie  planche  jointe  a  ce  memoire.  D. 

324.  Memoire  sur  le  Strophostoiue,  nouveau  genre  de  Co- 
quilles  fossiles  de  la  famille  des  Helices;  par  M.  Dessuies, 
(  Ann.  des  Scieac.  Nat.;  mars  1828 ,  p.  282  ,  avec  fig.) 

Les  deux  coquilles  l'ossilcs  que  fait  connaitrc,  pour  la  pre- 
miere fois,  M.  Deshaies,  sont  tres-curieuses.  Ellcs  preset)  lent 
toutes  les  deux  ce  caractere  si  rernarquable  du  renversement 
tlii  dernier  tour  de  spire,  qui  place  I'ouverture  du  cole  du  sum- 
met  de  la  spire,  caractere  qui  n'est  encore  connii  que  dans  les 
deux  Helices  dont  M.  de  Lamarck,  a  fait,  sans  motif,  lc-  genre 
Anostome,  a  l'excmple  de  Mont  fort,  qui  avail  claim'  pour  l'une 
d'clles  le  genre  Tomagei  e, 

C'est  ensmvant  des  principes  toul  au  si  errones  que  !\I.  l)es- 
baies  propose  pour  son  interessante  deoouverte  en  genre  nou- 
veau qui  n'a  pas  plus  tie  valeur  que  le  genie  Anosloine;  du 
reste,  il  pense  que  ce  genre  tloil  apparlcnir  a  la  famille  des  Cy- 
clostomes  plutot  qu'a  telle  des  Helices.  Ce  qui  est  certain  c'est 
que  <ts  <lcii \  especes  appartiennent  certainemenl  au  genre  He- 
lice  ou  au  genre  Cyclostome,  et  ne  peuvent  point  constitueruo 
genre  nou\eau,  que  les  caracteres  differentiels  tie  leur  animal 
pourraient  seuls  justifier,  s'il  elail  couiiu,  et  que  ces  coquilles 
ne  peuvent  «•!   ne  doivent  point  constituer  un  nouveau  genre 


{<><>  Zoplogie. 

Scion  toutesleS  apparenccsce  sont  ties  Helices  etcene  sont  poml 
des  Cyclostomes. 

V  nici  Irs  caracteres  specifiques  de  ces  a  curieuses  especesdont 
la  1"  vient  de  Dax  et  la  seconde  du  calcaire  d'eau  douce  de1 
Bouxwiller  en  Alsace. 

Caract.  gener.  Testa  ovat&globosa.  Jpcrtura  rotundata ,  mar- 
genata  ,  obliqua,  simplex ,  dentibus  vacua  ,  sursum  reversa.  Um- 
bdteus  plus  minusve  magnus.  Operculum? 

i.  Strophostoma  laevigata.   Testa   ovato-globo'sd,    laevigata" , 
spud  obtusd;  anfractibus  rotundatis  ,  umbilico  mediocri. 
■    i.  Str.  striata.  Testd  ovato  deprcssd,  sub-carinatd ,  eleganter 
striata  ;  slriis  ten  Sib  us ,  numerosis ,  umbilico  magno.  F. 

325.  NOUVELLE  NOTICE  SUR  LES  OEUFS  DU  LuMIlRICUS  TERRESTRIS, 

avec  fig.;  par  M.  Leon  Dufouu.  (  Annates  des  Sciene.  nutit- 
relles ;  juin  1828,  p.  216.  ) 

Lauteur  rcctiiie  et  complete  co  qn'il  avail  dit  sur  le  nienie 
snjet  dans  1111  premier  memoire ,  V.  le  Bulletin  ,  Tom.  VIII, 
n  33/J.  J  11  a  vu  eclore  plusieurs  Lombiies  de  leurs  cocoas;  ils 
sortent,  non  pas  par  le  gros  bout  et  an  moyen  d'une  rupture  cir- 
culate, mais  par  le  petit  bout ,  et  le  phis  souvent  an  moyen 
d'une  dechirure  Lrreguliere  de  celni-ci.  Le  fait  que  les  ocufs  , 
avant  le  developpement,  sont  remplis  par  une  matiere  pulpeuse 
ou  cremeuse  blanclialre,  a  etc  confirme  plusieurs  fois  par  M. 
Dufour.  Cette  pulpe  se  delaie  en  grande  partie  dans  1'eau,  a 
laquelle  elle  donne  un  aspect  laiteux;  mais  il  resteau  fond  du 
\  ase  ou  Ton  fait  cette  experience  line  partie  insoluble,  ui:  noyau 
lilaincnteux,  qui  est  sans  doute  le  genne.  L'organisatibn  intc- 
rieure  de  1'ceuf  recemment  pondu  el  sa  structure  cornco-mem 
braneuse  rappellent  celles  des  chrysalides  des  [nsectes;  malgre 
cela,  lecocondu  Lombricesl  aconsiderer  comme  un  veritable 
ojuf,  qui  ofire  seulement  line  configuration  et  urn;  structure 
insolites.  Les  Lombrics  sonl  tres-agiles  au  sortir  <le  I'ceuf;  a 
mesure  qu'ils  se  degagent ,  ils  se  creusent  dans  I'argile  un  con- 
duit ou  ils  s'enfoncent,  pour  se  frayer  ensuite  des  routessouter 
raines  ,  \  eritables  clapiers. 

II  resulte  des  faits  annonces,  que  les  Lombrics  ne  sont  point 
vivipares,  ainsi  qu'on  le  croyait,  mais  bien  ovipares.  Les  oeufs 
el  un  iiiine  Lembric  au  moment  d'en  sortii  sont  figuri 


Tabic  des  articles.  4°7 

/•'natii. 

Tome  XIV,  p.   4^3,  1.   19,  methods  acttielle,  lisez:  methode  naturello. 

—  P.  44O,  1.  32,  herbier,  lisez  :  collections. — Meine  page,  1.36,  1,400, 

lisez :  1  4  ,000. 
Tome  XV,  p.  5?.  ,1.  23,  Janvier  182C  ,  lisez;  juilltt  1826. 


TABLE 

DES  ARTICLES  DE  CE  CAHIER. 

Geologic. 

Traite  de  geognosie;  d'Aubuissou  des  Voisins 321 

Introduction  a  la  geologie ;  Robert  Bakevvel! //,. 

Lettres  snr  les  revolutions  du  globe;  Ab.  Bertram] 322 

Snr  la  Terra ;  Muncke 324 

Table  pour  la  inesure  barometrique  des  hauteurs lb. 

Description  geognostique  du  bassin  du  Bas-Bonlonnaia ;  Rozet.  .  .  .     lb, 

Deuxieme  voyage  de  deux  Auglais  dans  le  Perigoid 320 

Description  de  la  montagne  de  Gravenoiie;  Lecorj 333 

Memoire  snr  la  coustitulion  geognostique  du  bassin  el  des  environs 

de  Narbonne  ;  Tournal  fils 330 

Description  de  la  mine  de  fer  de  Haytor,  en  Devonshire;  Kingston.   312 
Sur  les  eaux  therniales  desAlpes;  Bakevvell. — Observations  snr  le 
bassin  houiller  et  ses  roches ,  pres  de  Dalkeith  ;  Bob.  Bald.  —  Tra- 

vaaz  de  la  Soe.  generate  helvetiqne  d'bist.  nat 343 

Ex.tr.  d'un  rapport  fait  a  la  Soc.  helvetique  par  M.  Pichard 34  i 

Description  mineralogique  ,  stalistique  et  geographique  de  l'Allenia- 

gne;  Keferstein 3  ;  5 

Observations  sur  les  sables  et  les  dunes  ;  Blesson 347 

Histoire  naturelle  generate. 

Manuel  du  naluraliste  pr< paiatcm  ;  Boitaid  et   Canivef 347 

Sur  la  Societe  poor  les  voyages  botaniqnes;  le  Pr.  lloehstetter 348 

Mineraloeie. 

Snr  le  Schillerspath  de  la  Baste ;  I'r.  Kcehler 3.M 

Sur  le  mineral  appeli  Obsidienne  crlstallino;  Gust.  Rose 3,  > 

Analyse  cbimique  du  Bol  du  Saesebtihl;  Wackenroder lb. 

Analyse  dn  Schorl  noir  de  Tbeuerdank;  Dumeuil. — Analyse  du  Misy 

du  Rammelsberg. — Anal,  dun   mineral    a    structure  lestacee. — 

Exameu  de  l'ean  miuerale  de  la  vallee  de  Waidritz;  Bacbmann.    3.'>J 

Description  de  qaelques  minerals  de  zinc  ,  decon verts  par  G.  Troost 

et  C.  Lcsueur. —  Decouveite  d'une  mine  de   cobalt  dans  I  1  tat  de 

Missoury. —  Acide  sulfurique  natif. 3.1  i 

Deconverte  de  I'iodc  dans  un  mineral  de   zinc.  —  Notice  sur  le  eal- 
caire  terrenx  de  Chantonnay ;  Dubuissou. —  Sur  la  grosseur  des 

grains  de  platiue  uatif. 3,,;, 

Exameu  d'un  depot  calcaire  ;  Vauqnelin ■ .;,,(■, 

Nonveaux  details  sur  des  especes  de  mineraux  deja  coanos  .  ti 

dans  les  mines  de  /.latooust  ;  Stscheglof 

Botaniqnr. 
Origine,  developperaent,  organisation  da  Libei  el  da  Boi»;Mirbel.    360 


.j<>8 


Table  des  articles. 


Remarqnes  sur  nne  note  de    M.   Mirbel  relative  au   Cambium  el  an 

Liber;  Aubert  tin  Petit-Tbouars lb. 

Aperca  organograpb.   sur  le  nouibiedeux,  considere  comuie  multi- 

plirateur  de  4,8,  12  ,  16  ,  32  ,  64  ,  dans  les  vegetaux  ,  etc. ;  P.  J. 

1'.  Turpin 300 

Sur  I'analogie  entre  la  silice  dans  les  spongiles,  etc.  ,  et  l'oxalate  de 

chaux  dans  les  vegetaux;  Raspail 3flQ 

Olisciv.  y  11  r   les  crista  hi  calcaires  qu'on    trouve  dans  les  tissus  des 

vegetans  vivans  ;  le  meme lb. 

Influence  de  differ,  substances  organiq.  et  inorganiq.  snr  la  vie  des 

plantes  ;  Zeller //,. 

Enumeratio  planttuiim  Javee  et  insttlarum  adjacentium,  etc. ;  L.  Bin  me.  370 

Flore  lvonuaise;  J.  R.  Balbis 37 1 

Flora  Silesia: ;  Wimmer  et  Grabowski lb.  !  > 

Notice  sur  quelqnes  plantes  du  Frioul;  Schrank   37? 

II is  1.  nat.  des  I.avandes ;  le  baron  Gingins-Lassaraz lb. 

Lettre  de  M,  Desmazieres  sur  1'aninialite  de  qnelques  hydrophytes.  .    .17  i 
Reclamation  aM.de  Ferussac ,  direcleur  du  Bulletin,  etc.;  Turpin.   376 

R.cponse  a  celte  reclamation  ;  Kaspail. 378 

Reclamation   relative   aux  genres   Meratia  et  Chimonanthus ,-  Loise- 

leur-Deslongcbamps 381 

Note  sur  le  genre  Blitum  ;  Yign-it 382 

Histoire  des  vegetaux  (ossiles;  Ad.  Brongniart 383 

Necrologie  :  Tbunberg 385 

Notice  sur  la  mort  de  Tbad.  rhvnke 38<> 

Zoologie. 
Collection  d'animanx   vertebres    rapportee  de   la   cote   de   Malabar; 

Dussuinier 380 

Hist.  nat.  des  Mammifcres,  in-40;  F.  Cuvier .i.s" 

De  la  vision  cbez  la  taupe;  Gcoffroy  St.-Hilaire 388 

Sur  un  os  partieulier  de  la  tele  du  Renne;  W.  Vrolik.  — Over   cenc 

■vermoedelijk  tweede  Soort  -van  Rendier;  le  meiiic 389 

Cliaugeiuent  de  plumage  de  quelques  femelles  de  faisan;  W.  Yarrel. .    391 
Sur  1'  hitluis  rupestris  ,  uouv.  esp. ;  I'"aber. —  Description  de   I'oiseau 

adjutant  ;  J.  Adam 392 

Noavelle  espece  du  gcure  Tringa;  Grabai —  Rechercbes  auatom.  sur 

les  eanaux  peritppeanx  des  Tortues  et  des  Ciocodiles;  Isid.  Geof- 

froy  Saint-Hilaire  et  Martin 393 

Sur  quelqnes  reptiles  douteux;  Barnes 397 

Snr  a  esp.  du  genre  Trionyjt ;  Lesueur 398 

Description  de  3  uouv.  esp.  de  Tortues;  Bell. — Reptiles  et  Poissons 

d'Kgypte;  Isid.  Geoffroy-Saint-Hilaire 400 

Poissons   des    Algarves. —  lirama  Raji. —  Natnrgeschichte  dentsc/ier 

I.aitd-utid-Siisswasser-Mollushcn  ;  PfeifFer 102 

Notice sar  quelqnes  Mollusqucs  uouveaux  da  genre  Cleodore;  Rang.  404 
Descript,  des  2  genres  Cuvieria  et  Euribia  ;  Rang. —  Sur  le  Strophos- 

1 c;  Desbaies 'iO.'i 

Sur  les  eeufs  du  Lumbricus  terrestris  ;  Leon  Dufour 406 

f  i\  nr  QU1NZII  ME   \  in  1  HI 


PARIS.      JrMPRlMEJRIE  DE  I  1BMIN  DIDOT. 


I.I  I   '11  "I:,  Pi     aA.  g    •"->..'-♦ 


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