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BULLETIN
DES SCIENCES NATURELLES
ET DE GEOLOGIE,
TOME XIV.
USTE
DE MM u:S COLIiABORATEURS
DE LA Ile SECTION"
l)U BULLETIN UNIVERSEL DES SCIENCES
FT I)F. L'INDI STRTK i).
HlSTOIRE XATIRKIIK GENERATE.
Geologie ir Mineralogie. Collaborate urs : MM. Berlhier \\
tie Bonnard (R. n.), Bone (A. B.), Brochant de \ illiers (Br. ,
baron Coqueberl <!<■ [ftontbret (C. M.), baron Cuvier, !>(••>,
noyers, Dufresnoy, de Ferussac K. ', Huol , C. Prevost (C. P.)
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BOTANIQUE , PHYSIOLOGIE EX PaESONTOGRAPKIE VEGETA1.ES.
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Zoologie, Awtiimif. et Phtsiologie generates el speciales de
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P. Gaim. , Guerin (E. C..), Latreille, Lepelletier de Sain!-
Fargeau I.. S.-l'.), S. ('■• Luroth, Payraudeau, de Boissy,
Straus S.s. , Virey. — Redacteurs principaux : MM. Lesson
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abonner separe ni , fail suite an Bulletin general et universel des
nnnonces el des nonvelles scientifiqucs, qni Forme la premiere annee de
cc journal. Le priot de eelte premiere annee i S .• ; est de 40 fr. pour /, vol.
1 1 •■ numfros, 1 iposes de 10 fenilles d'impression chacon.
PARIS IMPR1MERIE 1)1 ITKMIN DIDOT,
1. 1 I 1 1COK . n" 2 \ .
BULLETIN
DES SCIENCES NATURELLES
ET DE GEOLOGIE.
REDIGE PAR MM. DELAFOSSE, RASPAIL,
LESSON ET LUROTH.
■xK SECTION DU BULLETIN UNIVERSEL,
P II B I, I E
SOUS LES AUSPICES
Be Monmqnmv it Baupljm,
PAR LA SOCIETE
POUR L\
PROPAGATION DES CONNAISSANCES
SCIENTIFIQUES ET INDUSTRIELLES ,
ET SOUS I, A DIRKCTIOJV
DE M. LE BARON DE FERUSSAC.
TOME QUATORZIEME.
A PARIS,
Ai Bureau central du Bulletin, me de L'Abbaye, n° >,
Et chez M. Lkvumi t, rue de La Harpe, n° 81.
Paris et Amsterdam, chez MM. Dueoi b et d*Ocacwe.
Paris, Strasbourg «'i Londres, chez MM. Treutjtel it Wurtz.
1828.
BULLETIN
DES SCIENCES NATURELLES
ET DE GEOLOGIE.
GEOLOGIE.
I. Memoire sur les temperatures du clobe terrestre et
des espaces planetaires; par M. Fourier. (Memoir, de I' In-
.statu ; an. 1827, t. VII, p. 57o.)
Un cxtrait asscz etendu de ce beau travail a paru en 182/,
dans les Annates de Physique et de Chimie, et nous en avons
rendu compte dans le Bullet., torn. IV, n° i45. Nous nous bor-
nerons done a signaler ce memoire original et plus developpe a
nos leeteurs, qui y trouveront traitees dans toutes leurs genera-
lites les grandes questions qui se rattachent aux temperatures
terrestres. L'illustre auteur a applique avec un soin scrupuleux
sa belle theorie de la ehaleur a l'importante question de la cha-
leur primitive du globe, et l'on pent considerer ce travail
comme la base fondamentale sur laquelle le systeme rationnel
de la geologie doit s'elever. p
2. ESS-U SUR UES MOUIFICATIONS APPORTEES A LA CONFORMATION
de la terre depuis sacrcation ; par Joseph J. D. , ane. capit.
d'artill. I11-80 de 80 p. Paris, 1828; J. Renouard.
Mes hypotheses , dit 1'auteur de cette brochure, different en-
tierement de celles de ce grand, de eet illustre ecrivain (Buffonj;
inais, quoique presque aussi conjecturales que les siennes,'
comme elles me semblent plus simples, plus naturelles, plus
approprieesa noire situation terrestre, et qu'elles m'ont per-
mis d'ailleurs de tenter l'explication de phenomenes qui, jus-
qu'a ce moment , avait. semble fort embarrassante , je crois ,
quel que soit 1'accueil qui leur est reserve, qu'il est de mon de-
voir- de les publier.
L'onvoit, par cette courte citation, que I'auteur est entre
avec tant d'autres dans le champ des hypotheses. II n'admet
B. Tome XIV. ,
2 Geologic.
point one liquefaction primitive ; 1'attraction a suffi, scion lui,
pour repnir les clcmens dispt xses qui ooiopQsaieol tecahos. Lea
eaux , par leur defaut de cohesion , se trouvanl rejetees a I'ex-
terieurdu globe, i| en fut cntourc a one hauteur egale, et elles-
mnncs se virent pressees par les Buides aeriformes el autres.
Cette pate molle d'une sphericite parfaite , venant a tourner snr
elle-mcme, les poles s'applatirent.
L'autcur attribue la formation des chaines de montagnes a
d'enormes concretions. Le retrait progressif de la matiere etarit
alors inegal , la surface du noyau terrestre cessa d'etre unie ; les
bassins des mors se formerent; la rupture des digues qui retc-
naient les mers interieures et les lacs causa de grands desordres
a la surface du globe. L'autcur s'occupe successivement de la
formation des etres, de celle de l'eau douce , des Fontaines etc.;
de l'evaporation, de la salure des mers interieures, du sel
gemme, des cavernes, etc. ; des volcans, etc.; des alluvion-, et
des courans, etc. ; des vallees, etc. Le dernier, chapitre est con-
sacre a la chaleur centrale. Je tie sais pas trop bien , dit l'au-
teur, stir quol s'appuient les partisans de ce feu cache an centre
dela terre. Puis il fait connaitrc les motifs de l'opinion opposec
qu'il adoptc. On pourrait repondre a cet cerivain , et pour cc
chapitre et pour tous les autres: \ euillez lire ce qui a ete ecril
snr les questions importantcs sur lescpiellcs vous avez cru de-
voir exercer votre imagination. Nous ne sommes plus au temps
ou Ton accoidait quel que estime a des hypotheses, quclquc 111-
genieuses qu'elles soient; il faut etudier son sujet , et Ton ne
peut aujourd'hui ecrire sur une semblable matiere sans avoir
observe la nature et etudie lout cc qui a ete ecrit sur ce sujet.
D.
3. Essw sun la theoiue de la] terre ; par G. Cuvier, tra-
duit en anglais avec des notes de M. Jameson, 5'' edit, aug-
mentee, avec n pi, In-8° ; prix, i4 schellings. Kdimbourg ,
Blackwood.
Outre une preface, M. Jameson a enrichi cette edition de
200 p. denotes Mir Les sujets suivans. La situation des couches ,
le deluge, la formation des montagnes primitives, la distribu-
tion des blocs, les allu\ ions de la baltiquc, les Dunes en £c06se,
Taction de la mcr sur les cotes, le niveau de la Baltiquc, les
Geologic. 3
changemens survenus le long dr l'Adriatiquc, Taction des eaiix
coiirantes, des notices sur l'elan fossile d'Irlande, 1 elephant,
le mammouth, les animaux fossiles des cavern es , la caverne
d'Adelsberg, enfin une revue des fossiles de toutes les classes
des animaux suivant leur distribution ct leur gisement, et une
comparaison de leur distribution ancienne et actuellc.
4. Memoire sur le phenomene des Grandes pierres PRI-
MITIVES ALriNES DISTRIBUTES PAR GROUPES DANS LE BASSIN DU
Leman et dans les vallees de l'Arve, et, en particulier, des
groupes, qui sont entiercment composes de granites, suivi de
conjectures sur la cause qui les a ainsi distributes; par J. A.
de Luc , neveu. ( Memoir, de la Soc. de physiq. et d'hist. nat.
. de Geneve; t. 3, ie part. p. 189, 1827.)
L'auteur commence par l'exposition de l'ordre geographique
suivi. II decrit dans le premier article legroupede blocs graniloides
de Reyvroz, ft 2 lieues de Thonon. Sur le flancNord-Ouest de la
nxmiagne d'Armonc, il y a quelques blocs et beaucoup d'al-
luvions; mais sur le cote Est, l'auteur a compte au-dela de /Joo
tres-gros blocs granitiques a environ i5oo p. au-dessus du lac.
Ces blocs out remonte jusqu'a 6 lieues du lac. L'auteur cherche a
montrer que la montagne d'Armone formait ■ un. eperon pour le
courant descendu par lavalleedu Rhone, et il s'explique aussi de
cettc maniere la distribution des blocs deSaleve, qui ontduvenir
de la vallee du Rhone et non de celle de TArve. Le Sal eve est
convert de plus de 3700 blocs ct plus de 1800 sont a son pied :
il y en a qui sont composes du poudinguc deTrient et de Jade.
Un second article a pour objet les blocs de Thonon et de Cor-
san , ii decrit ceux du bord du lac. II pense que les blocs du ri-
vage ont etc deterres par l'eau et il en a compte au-dela do 65o.
La pTupaTt sont anguleux, quand ils sont restes tonjours sous
l'cau. Il y en a de 12 a 21 p. de longueur ct ils sont de granite
ou de steaschiste. Le steaschiste presente des blocs de 55 pieds
de long et 25 de large. Ce groupe occupe une lieue d etendue.
Le golfe de Coudre n'offre que du sable, et les blocs recommen-
cent entre Essevenet et Ivoire. Le phenomene des blocs est frap-
pant a la pointe d'lvoire; ils occupent | de lieue de longueur et
600 toises de largeur de terrain, il en a compte au-dela de
1 100 de tres-gros. Ces pierres abondent devaut les caps; parce-
1.
j Geologic.
quel'eau lesyadecouverts, etils roanquent dans les baies;c'csl
comme dans le nord de I'Europe. II y a peu de granite el beau
coup de steaschiste ou de gneis talqueux. II ya tics blocs deser
pentine,deIade>depoudinguedeTrient,etcXa colline d'lvoire
est un anias de transport, il paraitrait done que la eavite du
lac s'est formec apres I'accumulation des materiaux de cette
colline et des hauteuTS voisines. L'autcur decrit dans I'article 4'
les antics groupes entre ce point et Geneve, savoirrcelui d'Her-
mance, de Bellerive,de Cologny el des Eaux-vives. II detaille
leur nature et donne environ leur nombre. II suppose que les
pierres de Niton out etc. jadis enterrees. II poursuit les blocs
dan.-, la plaine entre le lac et le mont Sion et le Vouache, el il
en trouve fort pen on point dans le lit du Rhone et le lit bas
des ruisseaux. Le mont Sion lui a offert un groupe de blocs
tres-curieux , puisqu'il en a compte 812 sur un espace de 700
toises au monticule La Motte. II donne la grandeur des phis
gros et en cite de 27 pieds sur 18. Ces blocs out encore beau-
coup dangles tranchans, et sont composes de protogyne. II
enumere les groupes des blocs au pied du Saleve a Crevin, a la
Croisette, a Pomier, etc.; il passe aceuxdu petit Saleve, du val-
Ion de la Mure et de la colline d'Esery. Sur la pente est du pe-
tit Saleve il y en a un de 46* pieds de long , 22 de largeur et
seulement 7 d'epaisseur. On connait ceux de Mournex, ils di-
minuent versMonetier et ils couvrent la eime du grand Saleve,
etc.M.de Luc fait descendrecependantune partiede res blocs
par 1,: vallee de l'Ar\ e. Il parlc dans L'atticle 9 des blocs grani-
tiques de la vallee de Maglan sur la rive gauche de I'Arve. lis
sont silues fort au-dessus du lit du Qeuve; mais il y en a fort
pro sur la rive droite, parce que les rochers escarpessont tres-
pres de I'eau. Autour de Sallencbe il compte un groupe de 5ooo
blocs, dont quelques-uns out 63 pieds. La montagne au S-E.
<!<• Sallenche a du arreter beaUcoup de blocs. Il parle dedeux
groupes de blocs dans la vallee de Chamo.uny, enfin il distin-
gue dans le lura des groupes semblables, a Fargcs , a Ligneroles
et I'Abergementj an \al Traverscl au N-E. de Bienne. Les 3
premiers groupes lout partie des debris venus du Valais. Dans
le dernier article le savant auteur approfondit les causes pro-
bables de la dispersion des blocs. II trouve que leur distribution
ft leurs earacleres demon! i cut qu'ils soul (I us a un transport
Geologic. 5
tres-subit. Si le contraire etait arrive, Its plus gros ct les plus
plats auraient du rester en arriere, ct les plus petits attciudre
souls de grandes distances. L'auteur penche pour croire qu'ils
out pu passer sur la cavite du lac Leman, parce qu'ils etaient
soutenus par le liquide. Chaque groupe offrant presque une
seule roche, a du partir du meme point. Par l'effet du refoule-
ment tous les pics granitiques du Mont-Blanc seront sortis en
meme temps de la terre, il en serait resulte de telles ruptures
que des fragmens innombrables auront ete detaches, et les eaux
dc l'ocean recevant une prodigieuse impulsion , cos debris au-
ront etc entraincs avec une vclocite, qui ne se sera ralentie qu'a
3o lieues et plus. Saussure, Dolomieu, De Buch, Palassou,
De Luc ont eu la meme idee. II est impossible de supposer les
aiguilles de Chamouny formoes avant la dispersion de ces blocs,
car on ne saurait imaginer alors la puissance qui les a disperses.
Ce redressement des couches, ce soulevcment n'est nullement
ancien, il tombe dans l'opoque alluviale. Dans le meme mo-
ment les grandes vallees transversalcs des Alpes s'ouvrirent et
laisserent passer les blocs. Les granites du Rhone viennent des
pics de la vallee de Ferret, et ccux de FArve des aiguilles du
Mont-Blanc. L'aDteur les cnumere en detail et il suppose bien
gratuitement avant la dispersion des blocs un cataclysme gene-
ral. A Cran , pfes Geneve, il y a im bloc de 73 pietls de long et
10 pieds de haut. Enfin l'auteur suit les blocs de la vallee du
Rhone, a Meillerie, Colombey, Monthey, Verossaz, Sembran-
chier, Lidde, dans la vallee qui monte au col de Ferret, sur la
montagne de Levron, pros Martigny , et en general sur la rive
droite du Rlione. On voit done que M. De Luc est arrive aux
memes conclusions importantes que MM. de Buch et Escher.
line petite carte aeeompagne cet inleressant travail. A. B.
5. Sub la dispersion des bi.ocs ai.pins; par Leop. de Buch.
(Antial. tier Pliysik , de Poggendorf; vol. IX, cah. 4, 1827,
p. 575.)
Le celebre auteur se propose de montrer que les blocs out
ete disperses a la suite d'un choc violent,1 qu'ils-n'ont passim-
plement roule sur un ]>lan incline pu (ju'ils n'onl pas ete char-
ries par des glaeous 011 lances par des gaz. 11 expliquc avec un
diagrannne comment les blocs partis de differentes hauteurs ont
du se placer aussi sur divers niveaux. Il trouve que les plus hauls
6 Geoh
blocs du Jura ii'unt eu besoin que dune \ itej.se de 35j pied-
pour parcourir, dans de I'eavi pure, I'espace entre la pointe
d'Ornex et le Jura. C'est done une vitesse 5 fois moindre que
celle d'lin boulel de canon. II suppose que lepoids des blocs etail
encore dim in nee par la quantite de matiercs contenues dans
lean, et il revient stir la debacle du lac de Bagucs, qui, situe
a 1 jo pieds au-dessus de la vallee, sedeehargea avec une \i-
tt -,,(■ de 33 pieds. II repond aux objections de JM. de Luc, qui
avait remarquc que les blocs abondaient dans la vallee etroite
do Pieposoir, et nianquaient dans le defile entre Cluscs et Sal-
tenches, et sur la rivedroite del'Arve jusqu'a Servo/.. M.deBuch
repond que, dans la vallee du Rcposoir, le mont Saleve et
le mont Sion out ete, pourle conrant descendant, de veritables
grjerons; or il est reconnu dans les rivieres qoe les cailloux
abondent derriere les eperons et manquent au-devant et dans
les defiles. Chaque grande vallee des Alpes, qui communique
avec la chaine centrale, offre une trainee de blocs, ainsi les
courans ont cu des directions tres-variees. La Reuss court au
N. O., le lac de Come au S. et S. O. , etc. La il n'y a pas de
ces debris a la sortie des vallees, qui n'atteignent pas la chaine
centrale, ou qui ne sortent que de la bande calcaire, tclles sont
les vallees du Simmentbal, de l'Emmentbal et plusieurs vallees
<le la Baviere. L'auteur cite pour exemple la vallee de Come,
dont les montagnes sont convenes de blocs de granite venus des
pics entre Cbiavenna et Morbcgno. Au pied du mont Generoso,
a 3,ooo p. de hauteur, il y a des blocs de gneis, il y en a a ia
a i,/(oo p. de hauteur a Lugano, et tous sont venus du mont
Legnone vis-a-vis Gravedooa. Les pointcs au-dessus du lac de
Cbiavenna ont donne les blocs primitifs des hauteurs du lac
encaisse <le Lecco. Les glaciers de Tonal prt:s l'Orteles ont cou-
vert de debris granitiques les bords du lac d'Iseo , quoiqu'ils en
sun nt separes par une chaine de Dolomie, etc. L'echancrure de
Mitterwalda Bencdict-Bayern en Baviere estcouvei tede eailloux
de la chaine primitive du Tyrol. Le porphyre pyroxenique et
les gaz oril ele\e les eliaines sur des fentes ouvertes a travers
des depots secondaires qui ont ete fendilles, souleves et
changes, el deplus les gaz ont introduil des nietaux et des
mineraux acidifies dans ces formations. Ces effets ont eu lion
apres h s depdts tertiaires. Toutes les grandes vallees alpine--
Geologic. j
sont unc suite de fendillemcns lateraux, et leur formation est
done contemporaine avec l'elevation des cbaines. Ce souleve-
nient a produit la dispersion des blocs, le liquide aquetix a etc
souleve , et est redescendu avec des debris par les fentes qui
s'ctaient ouvertes dans les chaines secondaires. Ce memoire im-
portant est un complement de celui publie par l'auteur dans
les Mem. de l'Acad. de Berlin pour 1811, et de celui d'Escher
dans la Nouvelle Atpi/ia,xo\. I, 1821. A. B.
6. Observations gkognostiques sur les roches serpenti-
neuses et diallagiques; par A. Boue. ( Edinburgh philosoph.
/on///.; janv. 1827, p. 265. )
L'etude du gisement des serpentines est encore pen avancee;
il n'y a que pen d'annees qu'on eonnait des serpentines inter-
medi aires en amas dans des filons ou filons couches de diorite
aux Pyrenees, dans la grauwacke d'Ecosse et du Harz, etc.,
dans le calcaire intermediaire de Willendorf en Autriche, dans
les gres appennins de la Ligurie, etc.; enfin on a deceit des fi-
lons de serpentine dans le gres pourpre intermediaire de
I'Ecosse. D'un autre cote on ne s'est point occupe de lage cles
serpentines placees au milieu des schistes soi-disant primitifs.
L'auteur passe en revue les serpentines connucs en Europe dans
cette position depuis le cap Nord et les Shetland jusques dans
les Al|)i's, l'ltalie, la Hongrie, la Transylvanie et les bords du
Bosphore. La plupart de ces masses sont au milieu des schistes
talqueux ou ties schistes primitifs reputes les moins anciens, et
un petit nombre sont dans lesleptinitesou dans le gneiset le gra-
nite. Il cite les serpentines situees au milieu des gneis et mica-
schistes de la Syrmie pivs de Peterwardein, et il detaille l'eten-
due de ces masses et les roches avoisinantes. Les depots serpen-
tineux ferment des groupes de raontagnes conmie le Mont-
Rose, etc. , ailleurs ce ne sont que des bancs ou des filons comnie
en Moravie, en Ecosse, etc. , ou bien ce sont des scries de mon-
ticules comme en Ligurie, clans 1c Fichtelgebirge , etc. Les
montagn.es serpentineuses out un aspect particulier et des rap-
ports <le gisenient fort obscurs. Les grands bancs ou lilims <le
serpentine enclavenl quelquefois des masses calcaires <>u des
schistes talqueux alteres et deranges. L'auteur cite pour exera-
ple Portsoy en Ecosse, Braeco et ('.rues en Ligurie, la Moravie
8 Geologic
etc. En Ligurie cos immenses filons sunt accompagnes de roclies
talqueuses, brechiformes ou ferrugineuses. Ces apparences ne
sont pas si frappantes que celles des serpentines dans le cal-
caire intermediaire et les pes secondaires appennins. L'anteur
decril avec soin le culot de serpentine, qui s'eleve dans le cal-
caire de Willendorf et qui en est recouvert et environne. II a
100 pieds de haut et 60 p. de largeur, il sc lie au calcaire altere,
poreux et ferrugineux aumoyen d'un melange irregulier bre-
chiforme des 2. roches. C'est un des plus beaux faits geologi-
ques observed. 11 ajoute aux details donnes par M. Brongniart
sur les roches serpentineuses des Appennins arenaces, que ces
roches s'enfoncent entre les gres et les calcaires el en ressortent
suns la form.- d'un champignon, de maniere qu'elles lescoupent
el en meme temps les couvrcnt des 2 cotes dc la fente, dont
clle sont sorties. Cc fait se voit clairenicnl a Borghetto, etc.
De plus la breche diallagique ct calcarifere n'existe entre les
gres el les serpentines que la ou lYruption ignee a froisse et
brise les marnes el les calcaires; M. Brongniart a done tort
de generaliser ce fait. Quand la serpentine est venue en con-
tact avec les marnes schisteuses, ils'est forme une roche tal-
queuse schisto'ide ou melee de serpentine, et les nodules cal-
caires sohtdevenues grenues. Ailleurs il s'est forme de grandes
masses jaspoides semblables a ce qui s'observe pres du trap et
dn basalte.
On a voUlu objecter rpic les pretendues roches alterees etaient
separees des serpentines par des couches en apparence mtactes,
maisce faitse trouve sous cut au contact des roches trappeennes
ets'e\|)li(iiie facilement. Un four ne donne pas des produits tons
egalemenl cuits. M. Boue trouve quelegisement des serpentines
(hi sol ditprimitifoffreles plus grands rapports avec celui des ser-
pentines secondaires, el il n'y voit qu'une force plutonique plus
grande, une resistance et des roclies dil'lcrcntcs. C'est cequi esi
cause que les premieres serpentines sc sont plut6l intercallees
entre les couches qu'elles nc les onl coupees. II distingue les
serpentines en diallagiques associees avec de I'euphotide, en
amphiboliques sans diallage, ni fer chrome, el avec desdiorites,
ei en pyroxeniques mchkolm en Gcosse , La seconde division
comprendrait la pluparl des nids serpentineux des calcaires
grcnus produits par le voisinage des sienites <>u des granites.
Geologic. g
(Glentilt en Ecosse, Canzacoli en Tyrol, etc.) Dans la premiere
classe il observe que Feuphotide ne se montre pas clans lcs filons
ou bancs de serpentine, la diallage y est meme rare et le grcnat
y est quelquefois present. La serpentine en montagne est ac-
compagnee d'euphotide. Les atnas serpentineux n'offrent que
dans certains lienx de grandes salbandes composees de por-
phyres diallagiques et de variolites, inches qui rappellent par
leur structure 1c porphyre globulaire et le perlite. L'auteur
en cite en Ecosse, en Cornouailles, a Genes, dans le Brian-
connais et au Harz. Ces dernieres roches manquent aux serpen-
tines des gres appennins. L'euphotide forme des montagnes
isolees, et plus rarcment il s'enchevetre avee la serpentine sous
la forme d'amas ou de filons bizarres. Entre Bracco et Matarana
en Ligurie, ce dernier fait se voit bien. Eniin les mineraux des
serpentines ont des yttes particuliers; l'asbeste et la diallage sont
seuls presque partout, les grenats, les pyroxenes, l'amphibole
sont dans les bancs ou les petits amas, le fer chrome dans les
grandes masses, il en est de meme du cuivre natif et des pyrites.
Certains lieux offrent beaucoup de magnesite et de substances
quarzeuses. Ces derniers produits sont a la serpentine dans le
meme rapport secondaire que les petits filons de quarz re-
sinite, etc., au granite a kaolin et scapolite de Baviere. Doit-on
admettre 5 eruptions de serpentine, savoir : une dans le gneis
ou leptinite, une dans le micaschiste, une dans la grauwacke,
une dans le gres pourpre intermediaire et une plus recente en-
core, ou doit-on supposer seulement une seule eruption pos-
terieure au gres pourpre, ou bien y joindre encore une eruption
plus ancienne et anterieure aux grairwackes recentes ou aux
schistes intcrmediaires? L'auteur limite leur apparition depuis
la fin des depots talco-schisteux jusqu'apres le terrain houiller.
Eniin il croit les pierres ollaires, certains schistes a diallage ou
amphiboles, les sienites hypersteniques et certains filons metal -
liferes (or au mont Rose, platine del'Ural), lies aux serpen-
tines, et il espere qu'on debrouillera ces relations. D.
7. Arrangement nF.scRirTir des roches volcaniques; par
Poulett-Scrope. (Quart. Jouriuil of scieiic. ; vol. XXI, p. 21b,
et Edinb . Journ. of scienc. ; avril 1827, p. 365.)
La composition minerale des roches forme la base de cette
io Geologic.
classification; les roches sont ainsi divise^s en genres ct en 6s-
peces, et les sons-especes el varietes sont distinguees d'apres la
texture, la disposition minerale, la structure interieUre et la di-
vision naturellc.il partage ce9 roches en a classes, savoir: les
lithoides ou massives el les fragmentaires. 11 etablitles 3 genres
<lc Trachyte, Grumteinet (!<• Basalte. II domic des moyens <lc dis-
tingUer ccs roches lorsqu'elles sont compactes.il pretend que
1'amphigene a'existe jamais dans lc trachyte ct l'olivine seule-
nicnt dans lc basalte. Cctte assertion est snrtout faussc pour
l'olivine abondante dans certames dolerites. Le trachyte se di-
vise en trachyte amir a, amphibole on pyroxene ct fer titane,
en trachyte pureraent feldspathique , en trachyte quarzifere el
en trachvtc, silicenx. Le Grunstein comprend le compose de feld-
spath et de pyroxene on d'amphibole et de fer titane, le gron-
stein amphigenique et lc grunstein melilitique. II divise le ba-
salte en commun , en amphigenique , en basalte a oli\ ine on a
liiuMie, en basalte ferrugineux ct en balsatc tout pyroxenique.
Les sons-especes sont distinguees en granitiques, granulaires,
compactes, resmeuses on vitreuses, dies peuvenl etre massives
on lamellaires ,ctc. Ccs roches sont iiniformes, on porphyriques,
on concrctionnees , globulaires, ou nodnlaires, on lenticu-
laircs, ou zonecs, ou veinees, ou armygdalaires. Interieuremenl
ellcs sont compactes, poreuscs, cellnlaires, \ esiculaires, ca-
\criieuses, scoriacees ct filamenteuses. Ellcs sc diviscnt en
tables, prismes, rhomboedrcs, etc. Knlin, il cmploic la cassurc,
la darete, la fusibilite et la coiilcur. Chaque gewre de roche
volcaniqne a ses agglomerats, qui sont grossiers, graveleux',
s.iblon.MixJins, argileuxou melanges. II prend en consideration
la forme des fragmens, teur nature, la soliditc de ces deroieres
roches el leur division. Enfm, les roches volcaniqucs sont de
composees par des vapeiirs ;ieides ou par suite de Taction atnios-
pherique. II suit ees derniers effets et explique lestermesen
usage pour les roches ignees. A. B.
|S. MeMOIRE St R I.'l XISTI.NCE I)U GYPSE ET DE DIVERS MINKRAIS
mi r\i i ikh'.f.s, dans la partie supei ieiirc du Lias du S. O, de
la France; par M. I)i ehekoi , ingenieur des mines; avec one
pi. de coupes geognostiques. ( Annul, des mines; % scric, T.
II, p. 345, Vim-. , 1827.)
Geologic 1 1
L'auteur, charge conjointement avec MM. Brochant de Vil-
licrs ct Klie de Beaumont de recucillir et coordonner les mate-
riaux de la carte gcologiquede la France (Voy. le Bullet., t. XIII,
n° 1 8 1 ), expose ici le resultat de ses observations sur une forma-
tion de calcaire gris-noiratre et marneux, qui se presente sur la
pente meridionale du groupe primordial du centre de la France,
comme sur le revers septentrional des Pyrenees, qu'il designe
sous le nom de calcaire a Belemnites , en raison de la grande
quantise de ces fossiles qu'il renferme, dont il determine la place
geognostique a la partie superieure du terrain de lias (au-dessus
du calcaire a Gryphees et au-dessous des calcaires oolithiques ),
et qui, entre autres particularites, est remarquable par sa con-
tenance en houille, en gypse et en minerals metalliques, cir-
constances qui jusqu'a present n'ont point ete indiquees a un
semblable niveau geognostique. Les localites dans lesquelles M.
Dufrenoy a particulierement etudie ce terrain, sont: i°les envi-
rons de Figeac et le bassin du Lot, oil le calcaire est magnesicn,
et ou il s'appuie en partie sur le terrain houiller qui contient
les porphyres, en partie sur le gres bigarre; il renferme des
gites de galene et de calamine, qui ont ete decrits par AIM. Cor-
dier et Berliner. M. Dufrenoy n'emet cependant son opinion
sur la localite de Figeac qu'avec doute, parce que le calcaire a
beaucoup de rapports avec le musc1ielkalk;-i.° Mourthon, entre
Villefranche et Alby, oil la couche inferieure est dolomitiquc;
3° les environs de Milhau (Aveyron), ou le calcaire a Belem-
nites renferme deux couches de houille exploitees et des gites
de galene; 4° les environs dc laVoulte et d'Aubenas (Ardechc),
ou il repose soit sur le terrain ancien, soit sur le terrain houil-
ler, soit sur le calcaire a Gryphites auquel il passe insensible-
ment, ou il alterne quelquefois aVec des arkoses, enlin ou il
iciil'crme (a la Voulte) une couche de fer oligiste non metal-
loide, de 5 a 6 metres d epaisseur; 5° les environs de la Salle
et vie Saint-Hipolithe (Gard): le calcaire a Belemmites v ren-
ferme des couches de gres, des couches de dolomie contenant
de la galene et des amas de gypse saccaroide ; 6° les environs
de Cazouls, pres Be/.iers (Herault), sur la pente de la monta-
gne none, on |e gypse repose sur le calcaire; 70 les environs
de Durban ( Aude), sur la pente des Corbieres, ou le calcaire,
en partie dolomhique , eat surle gypse et donne aaissance a
12 Geologic. N° 8
des sources salees ; 8°enfin, un grand nombrede points le long
de la chaine des Pyrenees, ou il est en relation constante avec
I'ophite el le gypse <jui contient arragoniteet quartz , et ou M.
Dufrenoy pense quo le gypse et I'ophite sont posterieurs au
calcaire a Belemnites.
Nous transcrirons litteralement le resume que I'auteur trace
lui-meme, a la fin de sonmemoire, des observations qu'il y a
exposees.
« i° II existe snr les pentes des montagncs du centre de la
France line formation de calcaire, en general gris-fonce, alter-
nant avec des marnes schisteuses ; ces calcaires et ces marnes
contiennent les memos especes fossiles ( Terebratules , Peignes,
Plagiostomes el Belemnites), qui se rencontrent dans le terrain
de I. i, is des Anglais, et plus particulierement dans les marnes
([tii forment la partie superieure de cette formation.
<> 20 Ce calcaire repose tantot surle gres houiller, tantot sur
un autre gres quo ses caracteres exterieurs et la presence dn
gypse me font prcsumer etre le gres bigarre, tantot enfin (aux
environs d'Aubenas etd'Alais) sur le calcaire a Gryphites.
3°.< II est recouvert, dans quelques endroits, ootamment pres
Villefranche , Milhau el Saint- Girons , par une argile micacee,
qui me parait corresjjjondre assez bien an sable de I'oolithe in-
ferieure.
« 4° Cette argile micacee est elle-meme recouverte par des
couches de calcaire compaete el de calcaire oohthique, les-
quclles appartiennent a I'assise inferieure des formations ooli-
ihiques : d'ou il suit que le calcaire (|iii nous occupe esl compris
cn'tre le calcaire a Gryphites, qui forme la panic inferieure du
Lias el les formations oolithiquesjil appartient done a la partie
superieure du Lias.
V ( e calcaire prend, dans certains lieux (comme a Figeac,
Villefranche , au Lardin pres Terrasson, etc.), des caracteres
tout-a-fait particuliers , qui l'ont fait souvent rapporter au
zechstein. An lieu d'etre, conime a I'ordinaire, d'un gris fonce,
il est d'un gris clair, carie, compaete, esquilleux et non mar-
neux. I lette difference dans les cara< teres exterieurs parait etre
en relation avec sa position; car, dans toutes ces localites, il
repose immediatement sur le terrain houiller. De plus , dans
r.s differens lieux, le calcaire est magnesien et souvent memo
Geologic i 3
dolomitique; il contient en outre des veiuules et de petits amas
de galeae et de calamine, qui paraissent contemporains a la
roche. II serait possible que la presence des metaux et de la
dolomie, et peut-etre meme du gypse, rut due a la meme cause.
En effet, dans tons les lieux ou j'ai observe des veinules me-
talliques dans ce calcaire, a l'exception du fer, il est a l'etat de
dolomie. Les environs de Lasalle et de Durfort presentent ce
fait d'une maniere tres-prononcee.
« 6° Ce calcaire renferme des couches d'un combustible ana-
logue a la houille par ses cai*actercs exterieurs.
« 70 A la Voulte, on observe, dans le calcaire a Belemnites,
une couche de fer oxide rouge passant au fer oligiste.
« 8° Il existc, a sa jonction avee le calcaire oolithique infe-
rieur, des amas de gypse plus ou moins considerables. Ce
gypse, depose tantot sur le terrain ancien , tantot sur le cal-
caire a Belemnites, est recouvert, aux environs de Durban,
par l'assise inferieure des formations oolithiques. Cette super-
position ne laisse aucun doutc sur la position relative des gyp-
ses et du calcaire.
« 90 Le gypse, tantot saccaroide, tantot fibreux, renferme
partout de nombreux cristaux de quartz, qui, s'ils ne peuvent
en general etre regardescomme caractcrisliques de cette forma-
tion gypseuse, fournissent cependant un moyen presque certain
de la reconnaitre dans la partie meridionale de la France.
« io° Les nombreux depots gypseux, places sur le second
etage des i versans de la chaine des Pyrenees, sont presque
partout tellemcnt voisins de l'ophite, qu'il est presque impos-
sible qu'il n'exisle pas un rapport in time cntre le gypse et l'o-
phitequi paraissent de meme epoque. En outre, l'ophite repo-
sant en un endroit (a la Cassasse, pres Rimont), sur le calcaire
a Belemnites, il est nature! de penser que les gypses des Pyre-
nees sont de meme age que les gypses associes au calcaire a Be-
lemnites, et cpie les uus et Jes autres appartienncnt a l'assise
superieure du Lias.
« Je ferai enfiu rcmarqiicr que les sources salecs des environs
de Durban et de Perpignan sortent.de ce terrain , et qu'elles
sont voisines des depots de gypse. »
Deux coupes geognostiques , tracees sur la planche jointea
ce nieinoire, indiquent la disposition relative du gypse et du
1 4 Gcologie.
oalcaire, aux environs de Durban el aux environs de Cazouls-
les-Beziers. Bd.
g. Recherches sur l'oricine et la constitution pes puys
FELDSPATHIQl ES PES MOHTS-DOMES , lllCS a la SOCtioil lies
sciences de l'Academie de Clermont, le 5 nov. 1827; par M.
Lecoq. [Annal. sclent . , industr. ct statistiques del'Auvergne;
fevrier, 1828.)
Dans ce memoire, l'auteur, aprcs avoir etabli les caraetercs
physiques des Monts-Domes ct ceux de la roche qui les com-
pose , la domite, d'une maniere beaucoup pins precise qu'on ae
1'avait fail jusqu'ici, se livre a l'examen des diverses hypotheses
qui oni ete emises sur l'age relatif des pays domitiques , les
combat toutes en opposant des fails a des theories, et termine
par L'expose* de ses idees sur un snjef aussi interessant et en-
core si pen connu. TN< >us cxtrairons de cc memoire les fails
nouveaux qu'il renferme et l'ensemble des opinions de l'auteur
sur la formation des Monts-Domes, tels qu'ils se prcscnleni
maintenant a uos yeux.
Les pays domitiques sont places, comme les volcans eteints
(jni les environnent , sur lc plateau primitif de C.lernionl ; ils
ferment a I'ouest de eette ville une ligne a pen pies droite, <•!
sont intereales parmi les volcans a crateres, sans deranger au-
cunement I'espece dc regularite que Ton observe dans la posi
tion de ces derniers. Leur eloignement tie Clermont est de 1
on 3 lieues. On en compte 6 don! la composition est generale-
ment identique, savoir,en commencant par lestul: le I'uvdi-
DSme , qui surpasse en hauteur le Puy-de-C6me et lePuy-de-
Pariou, les plus eleves des volcans modernes de cette chaine;
le Puy-de-Gromanaux , ayant la forme d'un croissant , dont un
tiers seulement est trachytique et dont la portion felspathique
parait ctrc un prolongement de la masse du Puy-de-Dome; au
nord-ouesl de ce dernier, les puys nommes Grand-Clio zou , et
Petit- Suchet on Pedt-Clierzou ; an aord , le Grand-Sarcoui; en-
fin an nord-ouesl , dans la direction du Petit et du Graiid-dlicr-
y.ou, mais un pen plus loin, le Puy-de-Chopine ou VEscorchade,
dont la masse nVsi pas domitique dans toute son etendue. En-
tre <is 6 montagnes domitiques , un terrain de memo nature,
signale dejapar Ramond ct lc comic de Montlosier, s'etend
Geologic. i ;")
encore a I'orient des deux Sarcoid, ou il forme plusieurs emi-
nences, et entre le Puy-Chopine et eclui de Louchadiere.
La roche qui constituo ce pays est le domite; mais dans plu-
sieurs il presente des particularity's assez inferessantes. Ainsi au
Puv-dc-Gronianaux , il ne forme que le tiers de la montagne du
cote du Puy-de-D6me ; le reste est en lave, sur laquelle Le do-
mite parait reposer, quoique, selon toute apparence, elle soit
posterieure a la formation de ce dernier. Au Puy-dc-Ddme et
au Petit- Clierzou, le domite est recouvcrt dans quelques en-
droits de pouzzolanes ou de scories ; mais il est impossible de
voir sur quelle base il repose. Il en est de racme pour le Grand-
Clirrznu ; mais ici le domite est surmonte par une couche allu-
viale de i ou 3 pieds d'epaisseur. Cette couche est composce dc
fragmens, tantot anguleux , tantot arrondis, parmi lesquels on
reconnait une grande quantite de basalte, de granite, de feld-
spath, de quarz et des morceaux arrondis de ponce tres-kgere
et fragile, qui se trouvent stratifies dans ces debris. M. de
Montlosier a egalement trouve ces ponces sur les flancs du Pe-
tit-Clierzou. Elles se rencontrent principalement au snd-est de
ces montagnes , atteignent quelquefois plus d'un pied de dia-
metre, etsont disposees sans ordre au milieu des fragmens dont
nous venous de parler, et qui sont eux-memes entremeles de
terre vegetale. — Au Puy-Chopine , le domite plus ou moins
altere parait reposer sur la lave et etre reconvert par des ro-
ches primitives; mais ces matieres, au lieu d'etre horizoutales,
paraissent former des couches fortement inclinees. Enfin sur
differ ens points du plateau qui supporte a la fois les puys leld-
spathicjues et les volcans modernes, le domite se montrc tantot
a decouvert , tantot recouvert par les coulees de lave, commc
on le voit dans les coulees de Pariou ct dans les environs de
Rondannc.
On trouve dans le domite, commc prineipes accidcntels , de
YAmphibole en cristaux aciculaires, assez souvent associe au
feldspath; du Pyroxene cristallise, mais tres-rare et qui ne pa-
rail pas contemporain de la roche; du l-'chlspnth en ukissc ^ la
minahvs, decouvert par M. Bouillet; U passe insensihlemeiit
an domite et parait contemporain dc sa formation; des parties
iaterieures sont quelquefois chauffecs et boursoufleesj du Ti-
tanc sUicea-calcairc en pctits cristaux , indique par M. Ramond ;
,,, Geologic N°9
dii /'cr oligiste speculate, variete segminiforme d'Hauy, en
tres-jolis groupes,el la variete basee du m&neauteur encris
taux octaedriques tres-reguliers et de une a -i lignes de hau-
teur, implantes dans les fissures de la roche; enfin des globules
blancs d'une matiere fondue ct vitrifiee, qui parait se rappro-
chec&eY Hyalite, trouves par M. Foulhoux dans certaines fis-
sures. On rencontre en outre dans le domite des morceaux de
granite plus ou nioins alteres, des scories ou plutol des mor-
ceaux de basalte roules et rcmplis de pyroxene , indiqucs par
M. de Montlosier; des pyroxenes roules et des rragmens de tra-
chyte porphyrique du Mont-Dore, dont M. Bouilleta recueilli
an fori bel echantillon dans le domite de Sarcoui, el que M.
Lecoq a trouve aussi dans celui du Puy-de-D6me. — Le do-
mite, en raison de sa legerete, de sa couleur generalemenl
grise, de sa cassure et de sa texture, etsurtout des morceaux
roules de pyroxene , de basalte et de porphyre du Mont-Dore,
so rapproche beaucoup, suivant M. Lecoq, des tufs volcani-
ques, el principalement de ceux i\\i Cantal, de ceux decouverts
aBoulade,a Orcet, au pied de la Roche-Sanadoire, et Mans
une foule d'autres localites du meme departement. — Cette
niche , le domite , offre des differences dans chacun de ses gise-
mens; c'est ainsi qu'au Puv-de-Dome elle ne lenferme pas au-
tant d'amphibole ni de*feldspath qu'au Grand et au Petit-Clier-
zou; quelle est plus compacte chez ces dei aiers qu'au Sarcoui;
que dans celui-ci elle contienl , sur certains points , beaucoup
d'acide hydrochlorique , queM. Lecoq regarde comme poste-
•rieur a sa formation, et. qui existe a peine dans le domite du
Puj -de-Dome, ou Ton trouve au contraire dans ses fissures du
fer oligiste segminiforme et base, tres-rare a Sarcoui, et qui
,,':, peut-etre pas encore etc trouve a Clierzou. Chaque sommet
domitique presente meme de grandes differences , etquelquefois
a de petites distances. C'est ainsi que la roche qui forme le ra-
vi eridional du Puy-de-Dome et I'extremite nord des Gro-
manaux esl bien pins tendreque celle qui se trouve du cote du
Perit-Puy-de-D6me ; et le-. memes causes <jui ont change la ba-
in,,- de cette roch il agi sans doute avec plus d'intensite au
PuY-Ckopine, ou le domite est tantot rouge, tantot blanc, ten-
dre oudur, ou passanl meme a I'etal d'argile. La plupart <les
naturalistes repetent dans leurs ouvrages qu'un domite blan-
Geologic n
chatre, quelquefois jaune ourosatre, semblable % celui des lies
Ponces, forme la partie mcridionale du Puy-de-D6me, tandis
que sa partie orientale offre du domite brim. M. Lecoq ditn'a-
voir jamais pu reconnaitre ces differences.
Les montagnes domitiques presentent beaucoup de rapports
de position avec les volcans a crateresqui alternent aver elles.
En effet, en commencant par le Puy-des-Gromanaux , on voit
le domite intimement lie par sa position avec le cratere, dont
il forme en quclque sorte l'oreille septentrionale. Le Puy-de-
Dome est accompagne du Petit-Piiy-de-D6me, volcan modernc
dont la conservation du cratere pronve evidemment l'existence.
Le Petit-Sachet est adosse au Grand-Sachet, qiti l'a en partie
convert de scs scorics. Le Petit-Sarcoui forme autour du
Grand-Sarcoui un croissant de matieres scorifiees, et le Puy-
des-Goultes, quoique en sens oppose, entoure egalement C.ho-
pine. Le Grand- Clicrzou est celui de tons qui est le plus isolc ,
quoique pourtant il soit voisin du Grand-Sachet , de Parian et
du Puy-de-Frais.se , qui n'est separe de celui des Goules que
par la route de Limoges. M. Lecoq fait observer comme qucl-
que chose de remarquable que ce puy ( Grand-Clierzou ), ainsi
que tous ceux des volcans mpdernes qui paraissent lies au ter-
rain domitique, n'a pas donne de coulees, en exceptant toute-
fois celui des Gromanaiix , dont le pen de regularite semble
meme indiquer qu'il a pu en donner successivement plusieurs,
sans qu'on puisse cependant rien affirmer a son egard. Enfin,
un autre fait digne de fixer l'attention, e'est la position des
volcans modernes qui accompagnent les puys domitiques. Ainsi
le premier et le dernier, celui des £romanaux et de Chopine,
so irouvent au nord du cratere, tandis que tous les autres sont
situes au sud et ausud-ouest. Une planche coloriee , jointe au
memoire de M. Lecoq , represente fidelement ces rapports de
position entie des montagnes si diflerentes, et aide beaucoup a
1'intelligence des fails dont nous venous de presenter un apercu
detaille.
J'arrive maintenant a la theorie que M. Lecoq developpe
dans son memoire sur la formation des puys domitiques, theo-
rie qu'il etablit suiles fails que l' observation lui a fait connai-
Ire. 11 admet, comme M. de Montlosier, que le domile elait
originaircment pulverulent; niais tiindis que ce dernier savant
B. Tome XIV. 2
iS Geologic \" ,,
etablit qu'il est sorti violemment du sein de la terre , et quMI
^'csi agglutinin rctombani sur les bouches qui I'avaienl vomi,
M. Lecoq pense qu'il fait partic des immenses depots de cen-
drcs ponceusesel feldspathiques, qui Furenl rejetes paries Monts-
Dorcs, ct que ce sont ces memes depots <pii, remanies par Irs
eaux , et avecquelques differences cependant, formerenl lcs
mi's qui sc montrent a decouvert a Boulade, a Orcel et sur
beaucpup d'autres points, <'t qui d'un autre cote so deposent
surle plateau primitif qui sert de base a la chuine des Monts-
Domes. Jusque-la ces depots presentaient a peu pros les memes
caracteres, et contenaient 1'unet l'autre, comme ils renfermenl
encore aujourd'hui, des basaltes roules, des morceaux de la-
ves porpbyriques , de granite, etc. \ cette epoque, les volcans
modernes n'avaient pas encore paru, el les dbmites par conse-
quent n'offraient pas les signes exterieurs qui les caracterisent
aujourd'hui. C'est a I'epoque seuletnent ou ces volcans eclate-
rent en Auvergne que les puys domitiques furenl souleves par
les efforts que lit la lave pour sortir : quand eette lave, apres
avoir souleve la couche trachytique, parvint au sommet,s'y
frava line issue et reeouvrit la totalile du cone de scories et de
pouzzolanes, elle forma les volcans modernes; mais quand ses
efforts furent insufnsans, la couche trachytique resta intacte et
forma un puy feldspathique. D'apres ces idees, presque tons les
volcans eteints de 1'Auvergne presenteraient le meme mode de
formation que les volcans modernes dont lescrateres s'ouvrent
toujours dans le terrain trachytique, et les puys domitiques ne
seraient autre chose que ces memes volcans qui auraient sou-
leve, sans pouvoir la percer, la couche trachytique sur la-
quelle ils ont eclate. La formation de ces puys serait contein-
poraine des eruptions feldspathiques des Monts-Dores; mais
leur elevation serait bieq poster ieure, puisqu'elle dalerait seu-
lement de I'epoque ou lcs volcans modernes ont clove leurs co-
nes. M. Lecoq pense que c'est seulement a cette epoque que se
seraient formes les cristaux de leldspalli , « J n i les font Hoarder
comme d'une origine bien differente, ainsi que ceux de titane
siliceo-calcaire , qui out cristallise en meme temps. La chaleur
a laquelle cette masse fut alms soumise aura etc assez forte
pour lui fa ire aeqnerir les nuances diverses qu'elle prcseiite et
pom sublimer le fer oligiste dans lcs fissures occasionees par
le soulevement.
Geologic. 19
Cette maniere de voir, queM.de Humboldt a dcja appli-
quee a beaucoup de montagnes trachytiques de l'Amerique, pa-
rait etre en effet confirmee, pour les Monts-Domes , par leur
position symetrique avec les volcans modernes, leur forme ar-
rondie, le gisement du domite qui les compose, etc. Pcut-etre
sont-ils creux, comme le suppose M. de Humboldt, pour les
cones trachytiques du Nouveau-Monde. Dans tous les cas ,
cette supposition ne pourrait s'appliquer au Puy-Chopinc , 011
la couche a cede ct a ete soulevee avec le granite sur lequel
elle reposait. Ces differentes matieres ont ete melees et confon-
duessur plusieurs points, et reposent toutes stir la lave qu'elles
ont empechee de sorlir par leur poids et qui s'est accumulee a
sa base La diversite que presentent les domites dans chacun
de leurs gisemens ne pent s'expliquer qu'en admettant les idees
prccedentes : leurs caracteres communs annoncent une forma-
tion simultaneeet une meme origine, tandis que leurs caracteres
particuliers prouvent des modifications purement locales. Ainsi
le fer oligiste, comme on fa dit plus liaut , se retrouve plus
frequemment au Puy-de-Donie qu'ailleurs, et se retrouve en
abondance dans les scories du Nid-de-la-Poule , cratere du Pe-
tit-Puyde-Ddme qui lui est adosse. L'amphibole est commun a
Clierzou ; l'acide bydrochlorique propre au Sarcoid , etc. ; diffe-
rences purement accidentelles, et qui ne paraissent pas tenir a
l'origine primitive des roclies qui les presentent.
M. Lecoq, en admettant que les domites et les tufs vol-
caniques out la meme origine, ne s'est pas dissimule qu'on
pouwait objecter contrc cette hypothese l'absence dans la ire
de ces matieres des ponces qui se trouvent dans la seconde, et
la presence de cristaux de feldspath dans le domite. Mais il ne
pretend pas trouver une identite absolue entre les tufs de Bou-
lade et d'Orcet, et ceux qui formerent le domite par faction de
la chaleur, mais une analogic plus 011 moins grande et suffi-
sante pour qu'on ne puisse passeparcr les uns des autres,d'une
maniere bien tranchee, les tufs, les domites et les trachytes.
D'ailleurs il ne pense pas que les tufs de la Limagne et ceux qui
formerent les puys feldspathiques aient ete deposes par le meme
liquide aqueux. Ley matieres pulverulentes qui donnerent nais-
sance a ces dcrniers ont sans doulc ete entrainees par les eaux
pluviales, tonjours abondantes pendant les eruptions. II expli-
2.
5 0 Geologic
que la presence des eristanx <le feldspath et de titane dans les
domites, en adinettant comme possible que la masse entiere ait
ete atnenee a IVtat pateux par I'intensite de la chaleur, et il s'ap-
pnie en cela sur les beaux travaux de Mitschci licli et Fourmy
et sur ce qui se passe journelleinent dans les scories de DOS
fomneaux.il observe , relativ cment a ce sujet , que l;i masse
entiere du doinite, quoique feldspathique , est forraee de feld-
spatli prive de |iotasse, et que les cristaux seuls en contiennent.
Il est perniis de croire que, dans ce eas, il s'est etabli des cen-
tres d'attraction autour desquels se sont reunies les parlies qui
eontenaienl de la potasse, et qui out pu alors donner des cris-
taux. Ce qu'il y a de certain, suivant lui , e'est que la presque
totalite du domite de Sarcoui ne contient pas de cristaux, et
M. Vauquelin en effet n'y a pas trouve de potasse; il est enlie-
rement compose d'un silicate d'alumine avec exces de silice ,
et se rapproche beaucoup, par sa composition, du kaolin. M.
Lecoq croit en consequence que, considered cliimiqiiement ,
les domites different des mfs trachy tiques , en ce qu'une ehaleur
assez forte et suffisamment prolongee a permis aux parties feld-
spathiques, non privees de potasse, de se reunir et de cristaHiscr
an milieu des autres; que la meme chose a eu lieu pour les tra-
chyles proprement dits, mais que la potasse etant plus abon-
dante, leuts cristaux sont plus nombreux , et quYnlin les pho-
nolites ne different des roelies preccdentes qu'en ce qu'elles
soul composers de feldspatb qui colli ienl loule sa ])otasse, et
presentenl par consequent une composition chimique identique
avec celledes petrosilex. C'esl aussi a quelques points plus abon-
d.iiis en potasse qu'il faut attribuer les belles masses de feld-
spatb latninaire trouvees par M. Bouillet dans le domite. i'.nlin,
I\l. Lecoq pense que les tufs pourraient bien offrir une analo-
gic de plus avec cettederniere rocbe par la presence dematiere
animale, comme INI. Vauquelin en a trouve dans le domite. On
Ji'a pas ciiercbe cetle matiere dans le tuf; mais comme il rcn-
fermeparfois des fragmens d'os fossiles, comme cela sevoita
Boulade, il est assez probable qu'il doit contenir quelques dc-
lii is organiques.
Telles soul , en resume, les opinions de M. Lecoq sur l'atjc et
|e mode de formation des Monl ■ I lomes qu'il rallaclie essentiel-
leinenl aux J\Ionts-J)ores , dont l'elevalion serail scion lui con-
Gfeologie, 21
temporaine de telle des premiers. Ces opinions, presentees
avec la defiance qui caracterise les gens inslruits, et aux-
ijuelles I'auteur n'attache pas plus d'importance qu'on ne doit
en mettre en general pour tout ce qui est hypotbetique, sont
appuyees sur une masse de faits et fortifiees par une suite de
raisonnemens qui doivent, sinon les faire admettre d'une ma-
niere ahsolue, au nioins les faire considerer comme tres-pro-
bables. Dans tons les cas, le memoire de M. Lecoq est tres-ri-
ehe en observations tout a fait nenves, et il servira par cela
meme a eclairer l'histoire encore peu avancee des revolutions
qua eprouvees une des plus belles contrees de la France.
J. GlRARDIN.
10. Observations sur des os de hyene et d'autres animaux
DE LA CAVERNE DE LUNEL PRES MONTPELLIER , ET DES FOR-
MATIONS marines voisines; par le Rev. W. Buckxand. (Edinb.
Journ. of Scienc. ; avril 1827, p. 242.)
A Lunel il y a une caverne a ossemens dans le calcaire glos-
sier, et de semblables matier.es rcmplissent des fentes dans le
meme depot a quelque distance de la; ces os ont etc en partie
ronges et sont accompagnes d'album grcecum. M. Buckland nie
qu'il y ait des os de cbameau, et il suppose que les os de souris,
de lapin et de coq y sont venus plus receniment, parceque ces
os n'adheient pas a la langue. Les coquillages terrestrcs d'ani-
maux vivans dans le pays s'y seraient aussi introduits plus tard.
II joint le diluvium du pays a celui qui reiuplit ces cavernes. Le
second calcaire et le sable lei tiaire a ossemens de Montpellier
soul, suivant 1'auteur, lc'conimcnCement du diluvium. 11 place en
parallels avec ce depot celui de certains points des Appennins,
et le crag de Norfolk, ainsi que les beeches mediterranees.
M. Robison rapporte qu'on a decouvert une seconde caverne a
I. unci, el une autre a Cadillac, pies de Bordeaux. ( Voyez le
Bulletin, Tome X, n° 11.)
11. Resume des observations geognostiques sur le terrain
SCHISTKUX DE LA BeLGIQTJE ET DU BasPwIIN; par Ch. DE
Of.ynhausen et H. de Dkchf.n. 4eparrie. Les rapports de gi-
sement du solschisteux. [ Hatha ; vol. 8 , cah. 2, part. rre,
p. 201 a 208.)
'22 Geologic.
Cest la suite da travail analyse Bullet. , mai 1827, p. 5, etc. )
Les auteurs commencent par la position ties bass ins houillers ,
dontles couches concaves sonl conformemenl placees sur des
couches semblablement courbees tin terrain calcaire el schis-
teux. Quelquefois un bassin houiller est compose de plusieurs
concavites. Apres cette preface, les auteurs entrent dans les de-
tails les plus minutieux sur la position, les inflexions, les in-
clinaisons variees et les failles des couches houilleres d'Esch-
w'eiler, de BardenbergetParinescheid, de Clermonl et Battice,
de Liege, de Namur, deCharleroi, de Mons, d'Anzin et \i<u\-
Conde, et de Douay. Ces details fort utiles pour le geologue et
surtout le mineur, nc sont pas susceptibles d'extrait et doivent
etre suivis la carte a la main. Les auteurs considerent ensuite le
gisement du calcaire intermediaire du Condros et tin Hainaut.
La couche calcaire la plus superieure supporte les houilleres, el
elle existe sur tout lc cote sud du terrain charboneux. A Esch-
weiler il y a de plus une assise calcaire plus ancienne, qui se
poursuit jusqu'a I'extremite occidentale des montagnes de We-
uau a Estraing. Ces calcaires alternent avec des schistes el des
grauwackes. lis rechcrchent les causes, qui font que, <;i el la,
Ton voit le calcaire alterner avec ces dernieres roches jusqn'a
11 fois, tandis qu'a Eschweiler il n'y a que i\i'{\\ assises calcai-
res. Us se demahdent si ces assises se divisent ou si le calcaire
revient si souvent a la surface par suite de contournemens. Us
placent ce depot sur le schiste et la grauwacke sans couches
calcaires. Us y indiquent de tres-petites parties houilleres. Us
traitent ensuite de l'assise calcaire meridionale de Wenau a Es-
traing, qui incline aussi souvent au nord qu'au sud , el qui pa-
rait separer le schiste et la grauwacke sans calcaire des alter-
nats de calcaire el de grauwacke. Us donnent les profits des val—
lees de Vesdre , de I'Ourthe, d'Ambleve et de la Meuse. Us ex-
poscnt les observations faites sur 1'inclinaison et la direction
des couches calcaires a I'ouest de la Meuse et des schistes des
Ardennes. Ces derniers inclinent surtout au sud, ce qui nc veul
pas cependant indiquer (pie les couches les plus septentrionales
mm lit les plus anciennes, parce que 1'inclinaison sud peul etre
souvent due a un renversement. Les Ardennes sonl limitees de
Scetenich a Prum par le calcaire intermediaire de I'Eiffel, qui
parait couvrir la grauwacke et alterner ca et la avec elle. Tou
Geologic. 2.)
tes les couches calcaires cpurent diagonalemcnt a sa direction
principale du sud-ouest au nord-cst, h. 4 & 5. Au nord, le cal-
caire couvEe la grauwacke, il en est de meme sur le cute Est
du gres rouge de Priun. II paraitrait que cc gres et celui de
Bleiberg occupent unecavite formee naturellement par Ics incli-
naisons des couches calcaires. lis en donnent les preuves. Quant,
au schiste ct a la grauwacke de l'Eiffel et du Hundsruck, les
parties les plus auciennes sont situees au sud dans le Hochwald,
1'Idarwald et le Soonwald, et les roches de l'Eiffel sont plus re-
centes. Les auteurs cherchent a etayer cette opinion de toutes
les observations faites sur l'inclinaison des couches de ces con-
trees. Un conp-d'eeil sur l'origine des inflexions et des irregula-
rites des terrains houillers, calcaires et schisteux, termine ce la-
borieux et interessant memoire. Les auteurs cherchent a mon-
trer que les derangemens, les inflexions et les courbures ne se
sont pas seulement etendus au sol charboneux, mais encore a
toutes les autres formations subjacentes. Ces effets ont peut-etre
eu lieu en meme-temps que la formation de ces ehaines de inon-
tagnes. A. B.
12. Sur le sel de BEXjparM.de Charpentier. (Jalirb. der
Chem. unci Phjrs. ; vol. XVI, 1826, p. 221.)
L'amas salifeie decouvert recemment a Bex court du N. E.
au S. O., et incline 8o° au N. O. ; il est parallele a l'inclinaison
de l'anhydrite; il a 3o a 5o p. depaisseur, et il git a 100 p. du
calcaire recouvrant l'anhydrite. Cel amas s'amincit et se perd
dans le haut des mines. L'auteur y croit voir un filon rempli de
debris calcaires, qui ont etc changes en partie en anhydrite, et
dont les fentes ont ete remplies de sel anhydre sublime. (Voy.
Bullet. 182G, To. IX, u° 10, p. 5.)
i3. Carte des princ.ipales sondes du lac Leman ; par H. T.
de la Becue. Geneve , 1827 ; Briquet et Dubois.
C'est une feuille lithographiee, on les profondeurs du lac
sont marquees en brasses anglaises.
i/». Sur la direction des courans diluviens dans i.e York-
shire ; par J. Philipps. ( Annals oj pliilos.; Aout 1827, p. i38.)
M. Smith croit qu'un courant diluvien a travel se lAngleterre
24 Geologic
d'E. a TO. II a votilu surtoul oxpliquer I'existence du graviei
cretace dans le Warwick el Lincolnshire. M. Buckland eroit
a mi courant Sud. II y a des blocs de granite du Shap en Cum-
berland sur la plaine <lc Carlisle ct sur lcs hauteurs de gres
rouge de Kirk Oswald. Plus au sud , il y oil a entre Kendal et
Sedbergh, dans la vallce de Lune et an sud de Lancaster. L'au-
teur, se placanta Shappfells, trace la route qu'ont du suiyre lcs
blocs, il trouve qn'ils s'etendont jnsques sur la cote du York-
shire, el qu'ils se sont repandus a l'Est et au Nord sur mi pays
plus bas que la con tree ou le granite est en place. Le courant
a du se dinger a l'Est on au S. E. L'auteur parle des blocs de
diorite feldspathique, qui sont provenus de Carrockfell, et ont
ete disperses jusqu'a Kirck Oswald, etc., dans unc direction
nord. II y a aussi des blocs ou des cailloux d'un agglomerat
compose de gres rouge empatant du calcaire intermediaire, on
en trouve dans le Yorkshire a Scarborough , etc. , et la roche
est en place a Kirkby-Stephen dans le Westmoreland. II en con-
clut que les courans ont suivi plusieurs directions. Autour de
York et sur la cote de Holderness il y a des blocs amencs du
nord par des courans ties-varies. Le Yorkshire Nord-Ouest a
donne lcs cailloux du terrain houiller et intermediaire, le mi-
caschiste vient d'Ecossc,le calcaire magnesien de Sunderland,
le lias de Whitby. Un courant est done venu du N. au S. Dans
la vallce de York, des fossiles du lias sont venus du nord, des
debris oravoux et oolithiques du N. E. , et ils sont meles a des
fragmens provenant du N. O. du comte. A. B.
1 5. Note sob les restf.s fossiles des environs de Harborough;
par J. Lwton. [Edinb. Tourn. of Scicnc. ; avril 1827, p. 199.)
fn s (]«• Harborough, le Suffolk crag ou des argiles et des
sables contiennent des testes d'animaux antediluviens meles a
des belemnites , ammonites , etc. II y a aussi un lit mince de
boisfossile. Parkin dans son /fist, of \or/\ \ ind'upie la decern-
verte d'un grand animal. M. Arderon en decrit dans son essai
intitule Microscope made easy. On a decouverl dans un bane
d'liiu'tre, a 1 mille de la nier, des eoines de boeuf et de chc-
vrenil. Depuis lors on conserve au Musee de Norwich des os de
sauriens, de cerf, de boeuf, <!<■ cheval, dTiippopotame, et sur-
tout des dents d'elephant; le continent s'etendait jadis fort loin
Geologic. 2 5
clans la flier, car on a retire une defense d'elephant d'un banc a
20 millcs dn rivage. 11 dfccrit ce morceau, qui pese 97 livrcs, et
a y ~ pieds de long. On tronvc de scmblables fossiles dans l'ar-
gile, a Cromer, Trimingham , Barton, Walcot, Waxhatn et
Wintcrton. En 189.0, on a deterre nne portion de machoire a
Kessinglahd en Suffolk, et a ['embouchure de la Harwich, et
1111 squelette de mastodonte a etc decouvert a Horehead pics
Norwich.
16. Note sur des chistacx de quarz remarquables dans le
- calcaire de Black Bocr , prks de Cork. ; par VV. Philipps.
[Annals ofphilos.; aout 1827 , p. 122.)
Ce calcaire intermediaire contient des cristaux de quarz qui
offrcirt des lamclles concentriqnes de calcaire et de quarz ; l'au-
tcur les decrit en detail et les figure.
17. Observations sur les formations volcaniques de la rive
gauche du rhin; par G. Poulett-Scrope. ( Edinb. joiirn. of
scienc. ; juillet 1826, p. 1 45 , avec une carte geologique de
l'Eiffel. )
Les pays volcanises des bords duBhinsont situes au milieu
d'un terrain schisteux intermediaire; sur la rive droite, il y a
des volcans plus anciens, et ces amas volcaniques forment de
IX). a I'E. une bandc parallele a l'axe primitive des Alpes.
L'auteuT divise son terrain volcanise en celui d'Anderhach, de
Maven et de l'Fifft-1 supcrieur et en celui de l'Eiffel infericur.
Ses observations n'offrcnt que petl de nouveautes. II s'explique
l'originc du trass du lac de Laach, e'est 1111 cratere qui a convert
son contour de matieres rejectees; les pluies ont reinpli le cra-
tere, le lac devenant trop eleve s'est ecoule en partie par une
fcnle, et a charrie an loin des matieres volcaniques tufacees. II
attribue la meme origine aux tufas du Mont-d'Or, du Cantal et
de l'ltalie. Des bois et meme des forets out ainsi etc enfouis, et
ces debacles out pu se repcter plusiems fois dans le meme lac.
Entre Bell et Mayen il y a 1 on 3 bassins crateriformes , qui ont
produit des laves amphigcniqiies. Pies de Kruft , il y a i a tit res
cones a traces de cratere. Comnie en llalie, des volcans tres
voisins out eleve des laves tracliyiiqucs , on amphigeniques, on
basaltiques. L'auteur donne nne petite earte du district volca-
26 Geologic.
nique do I'Eiffel. Dans I'Eiffel infcricur les volcans ont brule
apres la formation des valines; ils out traverse non seulement le
scbiste, mais encore le gres rouge, le calcaire coquiller, et mi
gres plus recent. Les uns ont donne lies coulees , et les autres
n'ont fait que rejeter ties roches quelquefois composees princi-
palement de gres on de schiste; la pluparl des crateres sont de-
venus pour tela des lacs. A Ormont est le volcan le plus occi-
dental, il est forme de 2 cones basaltiques reposant sur du
schiste et du quarz. Au S. de Steffler, il y a un cone de scories,
et au S. E. unc rnaar. A Roth on voit un courant basaltique sorti
d'un cone; il ya une caverne qui consen e de la glace en ete. Vers
Gerolstein il y a du calcaire jurassique sur du gres du lias, et 4
cones volcaniques. L'auteur figure un de ces cones avecson cou-
rant. II ya -i cones au N.O. de Casselburg. Autour deRockeshill il
y a du Peperino, et le cone appele Waldsdorferkopf a donne 1111
grand courant de lave. LArnsberg est un large cone. A l'Est de
Waldsdorfil y a la Drieser Maar. A l'Est de Daun s'eleve une
colonnade basal ti que, qui parait la lave la plus ancienne du
pays. Au S. de Daun il y a 3 maares dans la Grauwacke. A Gil-
lenfeld il y a une tics grande maare. Le Moseberg, pics Betten-
feld, avec la maare de Meerfeld, est le cone a 3 crateres et a
courans le plus interessant de I'Eiffel. La lave a enveloppe
beaucoup de debris de gres, etc. Enfin l'auteur decrit la \allce
de Bertrich, 011 des laves basaltiques sont sorties de 3 on !\ cre-
vasses de la Grauwacke, et ou il y a pen de scories. II trouve
un cratere a Packer hohl, et il trace un courant descendant du
Falkenlay. L'lsbach a detruit unc partie des courans de la val-
lee. Entre Treves et Coblence on coupe le terrain intermediaire,
el rauteur pense que la Moselb? s'est creusee lentement son lit.
Les volcans du Ilhin sont moins propres a eclairer sur les pb^no-
menes volcaniques que rrux du centre de la France. A. B.
l8. SUE LA FORMATION CRAYEUSE EN SUEDE J par S. NlI.SSON.
Extrail de I'ouvrage intitule : Petrificata suecana Jbrmatio-
nis crctacccc, Proemium , etc. )
La formation de craie avail etc ires-negligee en Suede.
Cette formation est une continuation de cclle qui oecupe une
grande partie <\<- I'Allemagne, de la France, de la Grande-
Bretagneet du Dancmark; ellese montre dans la partie ineri-
Geologic 27
dionale do ce royaume, principaleraent dans la Scanic, et elle
y est souvent interrompue et couverte d'un amas melange de
|)ierres, d'argile etde sable, que l'auteur attribue a la derniere
grande revolution qu'ont subies les regions septeutrionales de
l'Europe. Rarement la formation crayeuse s'eleve au-dessus du
niveau du sol, et elle tie pa rait a jour qu'aux pentes et aux es-
carpemens des bora's des rivieres et des lacs, on dans les lieux
on elle a etc mise a decouvert par le travail de 1'homme. Mais
les depots sont souvent d'une grande epaisseur, comme, par
exemple, a Ignabert et aux environs du lac Ifcesjce. Dans la plu-
part deslocalites examinees jusquc-la, ils sont immediatement
superposes a la formation primitive du gneiss, plus rarement
aux depots de la formation de transition ; et dans un seul en-
droit, pres Limhamn (Scanie ), ils paraissent recouvrir le cal-
caire jurassique. Les terrains d'alluvion qui recouvrent par-
tout la formation de la craie, 11 e sont remplaces que dans un
seul endroit, pres Hammar et Raoseberga, par d'immenses col-
lines de sable contenant elles-niemes dans leurs coucbes du bois
fossile bitumineux.
L'auteur pense que ce sable fait aussi partie de la formation
crayeuse.
L'espace occupe dans la Suede meridionale par la craie s'e-
tend d'un cote vers le nord et de l'autre vers le sud,, depuis le
cap Kulloberg jusqu'a Degeberga et Maglebem ; il traverse
ainsi , avec quelques interruptions , toute la province de
Scanie.
Dans la region septentrionale , il y a des depots crayeux tres-
puissans et tres-riches en fossiles; ils appartiennent tons a la
craie tufeau et a la glnuconie crayeuse; la craie molle et blan-
che et le silex corne noir y manquent. La roche est de couleur
blanche on blanche-gi isatre, et plus oil moins abondamment
entremelee d'un gravier de silex, qui senible meme parfois
constitucr la roche a lui seul, comme on le voit pres du lac
Vngsjoe et an village Rehus.
Les depots de cette region se rencoiitrent a Carlshama et
Morbg en Electing, avec plusieurs especes de Terebratules;
dans Tile d'.lfoe avec des Helenmites, des Huitres et le Crania
Nummulus; sur les bords du lac Jfoesjoe, aver des lielemnites,
des Cames, des Cranies, des Peignes, etc. , pres Oppmanna,
a 8 Geologic
Socndraby , Bokenaeset ; au Balsberg, avec {'Ostrea diltwiana ct
le Podopsu Hum at(i; a Ygnaberga, Wedhygget <'t Lommarp,
avec des Cranies,, des Belemnites, etc.; enfio au village Efve-
roed , mii le territoire de Gaerdshcerad.
Dans la region meridionale, dent les principaux depots se
ii'ouvciit pres des bbrds de la Baltique, on trouve toutes lcs
modifications de la formation crayeuse, depuis le Greensand
jusqu'a la craie blanche, dependant clle n'est dans aucun en-
droit de la menie nature que celle de la region seplenlrionale.
En commencanl a lest, on trouvc lcs premiers depots pres des
villages dlngelstorp, de Glaemminge et Hammar, etc; ensuite
a Koepinge, Charlottenlund, Ostra Torp, Limhathn et Tulls-
torp. Dans l'intericur de la Scanie, on voit encore des vestiges
plus on nioiiis formes de la formation crayeuse. (f'oy. ci-apres,
pour la partie zoologique cle cet ouvrage, n° 100 ). L.
IQ. L'lI.K GlITTI.AN'D, DECRITF. SOUS LE RAPPORT CEOC JJOSTIQUF. ;
parW. Hisinger. [Kongl. Vetenshaps-Academiens Handlin-
gar, Stockholm, ami. 1826, part. 2, p. 3n. Avecune carte
geognost. ef nne pi. )
('.(.ttland est une ile de la mer Baltique, de 11 -'- milles dc
long et an plus 5 milles de large. Elle esl entouree de quelques
iles dont la plus considerable est Faara'e, et de pliisieurs ilots,
tels que Furill, Carlsoee, Vestergarn et OEstcrgam. On peat
la considerer comme un plateau calcaire (|iii s'eleve de 80 a
i3o pieds au-dessus du niveau de la mer. Ce calcaire remplide
fossiles ayait deja attire l'attention de l.inne qui lYxaniina, ct
rendit compte de ses observations dans un ouvrage special
Gottlaendska Resa 1 7 '( 1 . Ricemment le professeur Wahlenberg
a domic un court apercu sur Gotlland , ct a decrit la plus grande
partie des fossiles contenus dans son sol [Acta Soc.scient. Upsal.,
vol. "N III . Mais pendant lung-temps 011 a regarde cc calcaire
a fossiles comme un terrain d'alhivion, jusqu'a ce que, le sys-
teme deVS erner ayanl penetre dans les ecolesduNord, on sesoit
enlin apercu que lcs calcaires a fossiles de la Scandinavie appar-
lienncnt aux formations de transition. Gottland a quelques mon-
lagnes, felles (pie le Ibe-Uint , haul de pres de 100 pieds, lc
I orsbcrg, i83 pieds et le K.lintebcrg i56. En quelques endroits
les rochers sont coupes a pic, et presentcnl des falaises et des
Geologic 2p
escarpemens au has desquels sont accumules de gros blocs. A.
Kyllej et Slitoehamnar, les roches calcaires hizarrement dechi-
quetees, prennent toute sorte de formes. On remarque aussi
quelques grottos. II y a dans l'ile pen de vallees et de ravins;
mais on voit un assez grand nombre de petits lacs on etangs
appeles Trash, qui provienncnt de I'affaissement des bancs cal-
caires. L'aiiteiir croit que ces lacs sont de petits restes d'ancicns
lacs dont le niveau s'elevait jusqu'au haut des rochers qui en
forment le bassin. Une partie du plateau calcaire est recouverte
d'une couche de terfe d'alluvipn recouverte de bois en quelques
endroits. La temperature des sources est a pen pros la meme
que celle des sources de l'ile OEland et de Carlscrona.
Sous le rapport geognostique l'ile Gottland consiste eorame
toutes les lies et les ilots voisins, en bancs de rochc calcaire,
recouverte par ci par la de gres. Les bancs sont plus on moins
epais; la plupart sont horisontaux ; mais il y on a aussi d'inclincs
et mome do perpendiculairos au sol. Toute cette masse calcaire
est entrccoupee de fissures verticales de i pouces de lar<re. Ces
fissures out fait detacher les blocs qui maintenant couvrait le
pied des roches et des falaises ; elles sont mome la cause qui a
produitles grottes de Tile. Quelquefois les fissures sont remplies
de cristaux de spath calcaire. A ['exception do quelques bancs,
le calcaire de Gottland est rempli de debris fossiles, d'animaux
aquatiques dont la race est eteinte; ce sont des coquillages uni-
valves et bivalves (les derniers en tres-grande quantite), des
Pala?adesou Trilobites, et surtout des portions d'Encrinites et
de coraux, qui y sont amasseos au point de constituer la masse
principale. On en a pris occasion d'appeler cette roche, calcaire
a encrinitos on a coraux. On recueille aisement ces fossiles parmi
lesfragmens de roche qu'on trouve a Klinte, Slitoe, OEster-
garn, etc La mer en rejete beaucoup dans les baies, par exem-
ple, a Capellshamn , autourde Wisby, sur la plage a Djupvikea
et Walla, dans la paroisse d'Ejsta. Outre I e calcaire a encri-
niios, qui est le plus commun, on trouve un banc de calcaire
oohthe, d'une formation moins anoionne, dansl'isthme qui joint
la poninsulc moriclionale au roste de l'ile, ainsi qu'un calcaire
conglomoro; mais le terrain oil dominent ces especes est tres-
borne.
La tointo du calcaire a oncrinites est grisatre , quelquefois
3o Geologic N° 19
blanche, quelquefois bleuatre; sa texture passe du cristallin
an gros-grain; le plus compact est generalement blanc, un pen
transparent aux angles , se cassanl en petits eclats , necontenant
point de fossiles, mais etanl parseme de taches rouges et vertes.
Le calcaire ordinaire est d'un grain (in, sans autre eclat que
celui des grains brillansde spath calcaire. Dans le Rlinteberg et
ailleurs le calcaire est entremele d'une ma me gris-jaunatre,
qui forme souvent des couches intermldiaires entre Irs bancs
calcaires; les memes couches intermediaires <le marne calcaire
d'un gris-bleuatre se trouventa Djupviken et ailleurs : e'est dans
cette terre marneuse qu'on rencontre le plusde fossiles. La roche
grenue bleuatre, aussi bien que 1<' calcaire blanchatre, mele
d'argile de Klinteberg, contiennent des traces de terre talqueuse,
mais il n'v en a pas suffisamment pour qualifier cette rbche de
dolomite. A Hoburg un calcaire blanc et compacte recouvre une
couche puissante de calcaire grisatre etgrenu, plus ou moins
mele, au fond, de grains rouge-fonce de spath calcaire. La,
ainsi qu'a Slitoe, on trouve des tiges d'encrinites dun rouge
vif, dont l'interieur est rempli de chaux marneuse, grise on
verdatie.
On vient de dire (pie les cristaux de spath calcaire se I movent,
dans les fissures el dans les petites cavites du calcaire; ils sont
transparens et sans couleur, d'une forme dodccaedrupie OU pris-
matique obtuse. On trouve des pyrites de \\-r cristallisc en
cubes a angles obtus, dans l'argile de la plage an Sud de Wisby.
I'arnii les debris organises , dont quelques couches abend en t,
tandis que d'autres en manquent ou n'en out que pen, les plus
communs sont les encrinites. On en trouve (hs teles on cliapi-
taux, ainsi que des tiges brisees; il est rare d'en trouver d'en-
tieres. l.es plus grands fragmens des tiges out un poucc de dia-
metre ei quelques pouces de long. On trouve meme des tiges
aver des branches, mais celles-ci sont egalement brisees. La
surface des tiges est tantot lissc, tantot couverte de ruggosites
(Encrin. verrucosus Seldotheim ) , tantot elles sont marquees
de pointes enfoncees Encrin. verruc. var. punctata Schloth. ),
tantot enfin, elles sont munies de petites pointes, corame VEn-
crinites echidnoides Schloth. II v a une variete dont les tro-
el 1 1 les sont presque aussi minces rpie des feu il les d 'a rbres, el avee
des points plus 011 moms enlunees. I.e canal alimentaire est
Geologic 3 r
rond chez laplupart; lcs couronnes d'encrinites sont tres-rares;
les plus completes ont 10 branches ou rayons. M. Markiin a
trouve en Gottland plusieurs fragmens de couronnes qui ont
du appartenir a 2 ou 3 especes differentes de cette famille.
Outre les enerinites, ce qu'on trouve le plus frequemment,
ce sont lcs coraux ; lcs plus communs sont des morceaux de Fa-
vositcs gothlandica, Tubipora catcnularia de Linn., de Madre-
pora stellaris et Ananas Linn., ainsi que de petits Millepores.
On trouve de plus Madrepora truncata, articulata , jlc.i -unsa ,
calycularis, interstincta , et organum Linn. ; Fu/igites patellaris,
pileatus , deformis et testudinarius Schloth. ; Turbinoliaturbi-
nata et mitrata, que Linne range tous sous le 110m Madrepora
turbinata. On trouve moins souvent des Porpitcs ( Cyclolites
Nummismalis , et hcemisphcericus), Tubipora strues , serpens ,
Serptda etjasciculdris Wahlenb. , Millepora cervicornis, Retepora
et madreporiformis W.
Quant aux Trilobites ou Palaeades, on trouve, mais peu sou-
vent , le Calyrnene fitwneribacfiii, tant allonge que roule a.
Djupvikcn , et son pygidium ou la part'ie dorsale au Rlinte-
berg, a Capelshamn et ailleurs. Le Calymcnc concinna Dalman,
se trouve dans le calcaire marneux bleu-gris de Djupvikcn; le
Calymcnc punctata , surtout la partie dorsale est moins rare;
on voit aussi des fragmens de XAsaphus caudatus¥>v\\x\\\\c\\ , et les
parties costales de quelques trilobites dans le calcaire marneux
lie Djupviken. Daus le calcaire gris a Enerinites, a Slitce, ainsi
que daus le gres de Hoburg, on observe une coquille bivalve
qui a beaucoup d'analogie avee le Cypris et le Mytilus, mais
qu'on ne pent detacher de la roche qui Penveloppe. Celles qu'on
trouve a Laennc ont 7 lig. sued, de long et 4 de large; Tunc
des valves a un bord rclevc et sillonne. Les autres coquillcs dc
cette espece, qu'on tire des couches de gres, sont plus petites tie
la moitie ; elles sont unics et d'unc couleur noire. Cepcndaiit
comme le genre Cypris n'a etc trouve jusqu'a present que dans
les formations calcaires d'eau douce en France, il est tres-dou-
leux que la coquille de Gottland s'y rapporte. Gottland a une
grande quantite <1<' coquillcs bivalves, surtout dans les couches
superieures du Rlinteberg, a Djupvikcn, OEstergarn, Slilo,-,
etc. : I'ilc fournit surtout des Terebrat utiles (Anoniitcs L. AV.) ,
tcllesque Terebratula Pecten, similis, priscus , ne. Schl. ; crfspa.
3 2 Geologic. IV0 19
angulata L. , lacunosa W '. , plicatella "VI '. , bidintata , strjatula,
transversalis , tercbratiilina , cardiospermiformis , exporrecta ,
j'ugata, rhomboidalis'W., laevigata Schl. , conchidium L., sans
compter quelques especes non determinees de cettegrande fa-
mille : a l'egard ilu genre Mytilus Linn., le calcaire a encrinites
fournit 2 especes. On trouve rarement des coquilles spirales a
tuie cloison. Ilyaune especede Turritella ( 7 '// /■/;<> Linn. , dif-
ficile a determiner'. Dans les Helicites, Wahlenberg cilc //<>/.
catenulatus, angulatus , supreangulalus el cequilaterus , et dans
les Turl)initcs, 7V//A. CbrrtH arietis , alatus et centrifugus. Parmi
les coquilles a plusieurs cloisons, on trouve des portions d'un
tres-grand Orthoceratite, semblable a i'Orthoc. communis. Lc plus
rare est VOrthqceratites angulatus W. ; on voit plus frequem-
nient Orthoc. imbricatus et crassiventris W., surtout de grands
siphons du dernier. Ln outre, on trouve taut a Djupviken
qu'a Cappelsbamn, une espece qu'on pourrait appeler Orthocer,
undulatus.
Les formations de gres en Gottland ne s'elevenl pas a plus de
5oouoo piedsau-dessusdu niveau de la mer ; elles forment lisiere
SUr la cote occidental de la peiunsule incridionale , et se pro-
longenf jusqu'a Grcetbngbo, ou ce banc cesse devanl des roches
calcairesa encrinites. Le gres est gris et quelquefois blanchairc.
II presente un compose de sable tin, amalgame avec une argile
grisemelee de chaux. C'est uneroche peu compacte que Ton cassc
aisemenLDu calcaire ooliilie s'etend sur le gres dans tout I'isthme
qui unit la peninsule an veritable Gottland; le grain de l'ooli-
the d'un blanc-jaimatre varie en grosseur, depuis celle dune
lete d'epingle jusqu'a celle d'un pois; I'epaisseur des bancs
n'excedepas i5 a 20 pieds; generalement elle esl bien moin-
dre. II v a une autre sorte de roches qu'il faul regarder comme
mi pudding calcaire on un conglomerat, consistanl en un
amalgame de morceaux arrondis de calcaire gris, <le la gros-
seurd'une noisette, avecdela marne jaunatreel un peu de spath
calcaiic: Tin II uencedel'air la decompose prom pi ement. Gette ro-
ehe forme une couche horisontale de peu d'etendue; en quel-
ques endroits elle esl meme recouverte d'oolifhe.
Les debris de la nature organisee qui se trouvent dans les
formaiions du gres el de 1'oolithe, spnt en partie les memes,
que ceux du calcaire a encrinites, el en partie ils sunt particu-
Geologic ^
Hers a ccs formations. Le fossilc le plus remarquable du gres
est le Mytilits retro f/i'.vus W., qui, abstraction faite de quelques
individus dissemines dans Foolithe place au-dessus , appartient
exclusivenient a eettc couche. On trouve en outre tin Tellinitc ,
un petit Cypres? et d'autres plus communs; tels que Terebratula
Pecten , prisons [reticularis W. ) et plicatella W., le pygidinm
du Catymene Blianenbackii , la corne d'nn Trilobite, probable-
ment de 1' ' Asaphus caiidatus, ainsi que la tete incomplete d'un
Calymene; enfin le Tentaculites anntdatus Schloth.; mais on n'a
pu decouvrir encore aucun reste de vegetaux ni aucune trace
de houille ; il est vrai qu'on n'a pas perce cette couche a une
grandc profondeur.
Dans I'oolithe et dans le calcaire sableux et marneux de cette
espece, les .fossiles abbndent davantage. Une partie leur est
commune avec le gres, par exemple, les Terebratulites, les
novaux de Turitelles, la meme espece de Tellinite que celle du
gres, et meme le Mytilus retrof/exus; d'autres fossiles ne se
trouvent que dans l'oolitlie, par exemple, de pctits Turbinolites,
des bouts d'encrinites, un Mytilitc , et surtout une production
problematique que Wahlenberg appelle Phacites oolitlius Gott-
landicus , et (ju'il ne faut par confondre avec I'oolithe meme;
elle est dispersee ca et la dans I'oolithe ( rarement dans le gres),
elle est ronde, un peu convexe, avec un enfoncement ombilical
an milieu de chaque face. En les cassant on trouve un noyau
en spath calcaire, avec une coquille ou enveloppe tres-mince.
Outre les especes de crustaces, dont on vicnt de parler, on
trouve parmi les fossiles de Gottland, dans la collection du
college royal des Mines , une petite Belemnite et le Plagiostoma
gigantca, tires d'un banc calcaire sableux. Dans cette collection,
aussibien que dans celle du gymnase deCalmar, on observe des
individus du Gripkcea arcuata, mais sans indication de loca-
lites; etant plus grand et plus large qu'a l'ordinaire, le Gry-
pheea de Calmar jiarr.it etre une variete , Gryphaea arcuata 3
gigas. Dans la collection du college des Mines, on voit aussi
une vettebre d1 'Ichthyosaurus, fossile qui, comnie on sait posi-
tivement, appartient au\ couches inferieures de la formation
jufassique. On voit en outre, dans la meme collection, une Am-
monite de (> ponces de diamelre, et entierement semblable 11
l' Ammonites annulatus Schloth.
15. Tome XIV. 3
34 Geologic.
L'auteur fait encore remarquer que les flots de la mer re-
jcttent constamment sur la plage occidentale de Tile, dans le
district d'Ejsta, VAUyonites globatus, fossile dout le gite veri-
table est dans les couches inferieuressableuses des formations de
eraie; elles recouvrent selon toutes les observations le calcaire
jurassiquc et son oolithe; il y en a probablement au fond de
la mer Baltique, d'ou les flots les cnlevcnt : les cotes de l'Alle-
magnc, les iles danoises et la province de Scanie prouvent assez
l'etendue des formations de eraie dans le Nord.
D'apres ce qui vient d'etre dit , il est done evident que les
montagnes de I'ile Gottland contiennent plusieurs couches de ro-
ches diverses et de differens ages ; le calcaire a encrinites ou a
coraux constitue la masse prineipale et la plus ancienne for-
mation; une autre formation c>t cellc d'oolithe, de calcaire
marneux et de gres; elle est evidemment plus moderne, et, a
en juger par sa composition, elle doit etre de I'epoque des
bancs jurassiques modernes , que recouvrent les formations de
eraie. Une 3e sorte de roche enfin, e'est le poudding calcaire ou
le conglomerat, dans lequel on trouve des parties arrachees an
calcaire a encrinites, et qui par consequent est bien posterieur
a cette formation.
L'auteur demande en terminant si la formation prineipale de
Gottland, e'est-a-dire le calcaire a encrinites, apparlient aux
veritables formations de transition, ou s'il faut le comprendre
parmi les formations secondares. Pour repondre a cette ques-
tion, !M. Hisinger compare les fossiles des deux especes de for-
mations. Le d ombre des fossiles du calcaire a encrinites de
Gottland, sc monte an moins a 75 especes dclerminees, tandis
que le calcaire de transition, en Suede, n'en conlient qu'une
cinquantaine , dont 14 a i5 sont communes aux deux calcaires.
Le nombre des genres, est dans le ier calcaire, de 19, et dans
second, de 16, dont 10 leur sont communes. Quant aux Trilo-
bites qu'on pent regarder comme un iles genres les plusanciens
du regne animal, le calcaire a encrinites n'en a pas plus de 4
especes; le calcaire de transition n'en renferme pas moins de
10; et ce qu'il a y de remarquahle, les -i calcaires n'ont de com-
mun qu'une seide espece (le Calyin. Blumenb.). En Terebratu-
lites, l'ile de Gottland possede au moins 10 especes, sans
romptcr quelques especes non detcrminecs; dans le calcaire de
Geologic. 35
transition , il n'y en a que 9 a 10 ; 7 especes sont communes aux
deux roches.
A L'egard tics Orthoceratites, Gottland en a 5 especes, il n'y
en a que 1 clans le calcaire de transition; a peine une seule es-
pece est commune aux 2 roches. C'est en coraux que Gottland
abonde; il n'y en a pas moins de 28 especes, dont il ne se
tiouve que 3 dans le calcaire de transition; encore sont-elles
rares, et ne se trouvent-elles que dans les couches superieures.
II en est a pen pres de meme des encrinites ; hors de Gott-
land on ne trouve aucune couronne de cette espece. La grande
quantite de fossiles dans cette lie prouve done que la nature
organised, lors de la formation de File, etait bien plus deve-
loppee que lorsque les autres terrains de transition se sont
formes.
Ainsi Gottland et Oeland, deux iles situees dans le meme
bassin de mer, n'etant scparecs que par une distance de sept
milles, appartiennentn deux formations bien differentes, ou, si
Ton voulait absolunient ranger la roche a encrinites de Gott-
land parmi les formations de transition, il faudrait au moins la
considerer comme le dernier membre de cette serie, et comme
appartenant a ces formations secondaires, que les geologues
anglais appellant calcaire carbonifere desmontagnes (Mountain-
carbonijerous limestone), et que M. Referstein nomme calcaire
de montagne ( Bergkalk stein. )
L'auteur termine son memoire par une classification de tous
les fossiles de Gottland, reunis au cabinet des Mines, avec
rindication des localites oil ils out ete trouves. Des 1 planches
jointes a ce memoire l'une represente quelques-uns de ces fos-
siles; l'autre est une carte geologique, enluminee, de la partie
nieridionale ( soedra mlde ) de l'ile. D c.
20. Al'ERCU GEOLOGIQUE SUR LES ENVIRONS DE CHAMRERY ; par
M. Biixif.t, vicaire-general et superieur du seminaire de
Chambery (aujourd'hui eveque de St.-Jean de Maurienne),
extrait du Memoire lu dans la seance du 18 mai 1823 de la
Societe royalc de Chambery. ( Memoire de la Sac. acad. de
Savoie ; Tom. I, p. i35.)
L'auteur entre en matiere par des observations preliminaires
dans lesquelles il se plaint de ce que depuis tin Steele, les philo-
3.
,\6 Geologic.
sophes ontparu s'etre concertes pour attaquer directementeuin-
direclement I'Histoire-Sainte , surtout en te <jui regarde le deluge
,t !■! creation; et, dans la vue <1<' qombattre des opinions qui
lui semblcnt erronees, il s'attache,;i prouver que I'etal present
du bassin de Chambery ne peut pas etre attribue a ['operation
lente et progressive des causes ordinaires, niais tjn'il est le re-
sultat de faction violente d'unc ou de plusicurs catastrophes.
D'apres ses observations, le calcaire du bassin de Chambery
est compactr et d'unc coulcnr ordinairement grise, quelquefois
blanchatre, jaunatre, rougcatrc ou d'un bleu noiratre. II al-
ternc avec des couches de quartz agathe pyromaque bleuatre,
de quelques pouces d'epaisseur. II y a remarque plusieurs es-
peces de marbres: cesont des brechesa fragmens de differentes
couleurs, remplies de debris d' Ammonites, de Belemnites,
d'Oursins, de Terebratules, de Moules et de Nautiles.
Le calcaire des environs de Chambery se' prcsente en cou-
ches regulieres de i a 6 pieds; aucune n'a conserve la position
horisontale, leur inclinaison \aiie de 8 a 45 degres et presque
toutes sout mclinees a Test vers la chainc des Alpes.
L'auteur, tout en rcconnaissant que ccs calcaircs appartien-
nent a la formation sccondaire , pretend qu'ils ne peuvent etre
dus a Taction lente des a gens actuels; mais plutot a une revo-
lution d'une duree limitcc. II passe r a cet egard, en revue les
systemes de Buffon , de Hutton et de Palrin.
Poursuivant toujours son idee d'une grande catastrophe,
M. le chanoine Billiet serait porte a croire que les couches des
environs de Chambery ont etc deposees suivanl l'inclinaison
qu'elles ont aujourd'hui , mais il n'ose point se prononcer sur
cette question. En admettant Taction du soulevemcnt pour ex-
pliquex l'inclinaison des couches observee dans des formations
analogues, on a bien recours a une catastrophe, mais elle est
po'sterieure el consequemment tout a faitindependantedel'epo-
que oil cllcs se sout deposees.
Apresavoir dil quele bassin de Chambery fut, avant la conso-
lidation des couches calcaires, creuse par un immense courant,
M. Billiet cherche a determiner I'epoque <le eel evenement;
quatre o9 cinq tnille ans de date lui semblcnt assez yraisembla-
bles. II a observe aussi la longue lisiere de gres qui s'etend dans
le bassin de Chambery, il Ta rcconnuc poqr etre compos.. <1.
petits grains roulesde differentes grosseurs, depuis celle qui ne
Geologic 3^
peut ^tre visible qu'a la loupe jusqu'a celle d'une noix,et tous
agglutincs par un ciment calcaire. Quant a son origine, il admel
qu'eile est due a une cause qui n'existe plus, a un courant qui
les a entraincs dans la direction du nord au sud et qui les a de-
poses immediatcment sur les roches calcaires. Le gres blanc a
empreintes de tcrebratulcs , observe pres du village de Plein-
Palais, lui parait etre d'une formation plus difficile a expliquer,
mais il reconnait encore qu'on ne peut pas I'attribuer a Taction
des agens actuels. Il ne s'est point non plus forme d'opinion
sur l'origine des cailloux routes qui occupent toute l'etendue du
bassin de Chambery. Les roches primitives dont ils sont formes
indiquent bien qu'ils ont ete apportes de fort loin; mais est-ce
par les vallees transversales ou par les vallees longitudinales?
Les considerations dans lesquelles entre l'auteur, l'amenent a
cette conclusion, que Yetat present du bassin de Chambery ne
peut pas etre attribue cxclusivement a faction lente et progressive
des causes ordinaires , et qu'on ne peut absohunent V expliquer
qu'au moyen d'une ou dq plusieurs catastrophes , dont I'epoque
ne peut pas etre tres-ancienne.
Il rappelle que la tradition d'un deluge universel s'est con-
servee chez tous les peuples, et il termine par une citation du
discours prcliminaire place en tete des Recherches sur les osse-
rnens fossilcs par M. Cuvier. J. Huot.
21. Fin du memoire sur le calcaire jcrassique venitien;
par le prof. Catulio. [Giorn. di Fisica, etc.; Dec, To. X, 2e
trim. 1827, p. g3). Voy. Bullet. 1827. torn. XII, n° 242.
II y a sur la pente du mont St-Boldo et sur la craie a Ponsec,
Pecol, etc., des blocs de calcaire a nummulites. Le calcaire ju-
rassique contient des ammonites a Valdart, il y a reconnu l'A.
serpentinus de Schl., et il se trouve aussi a St-Boldo pres Tri-
chiana. A Valdart le calcaire renferme des moules de buccins
et de volutes. Cette roche , tirs-peu coquillere , se prolongc au
sud vers Torena, et a l'ouest il traverse le district de Cesana, et
s'etend dans le pays deFeltre, le long de la Brcnta et dans les
sept communes. Un calcaire esquilleux gris-blanc ou rouge
forme la plus grande parte du Tclva et du Tomatico, niouts voi-
sins de Feltre. II repose en stratification Iransgressive sur le
gres bigarre; mais on ne sait si ce gres existe au pied des moots
de Fonzago ; des alluvions empechent de s'en assurer. Dans l<
38 Geologic
Fonzago, la montagne d'Avena est la plus elevee et la plus mte-
ressante. Un gres fin separe le calcaire inferieurde la montagne
de deux autres calcaires representanl la craie. L'auteur observe
avec raison qu'une grande partie de la craie a ammonites de
M. Maraschinj appartient an calcaire jurassique. I -a craie in-
ferieure du mont Avena ressemble beaucoup au calcaire juras-
sique au-dessous du gres vert, mais ce dernier contient seul
X Ammonites serpentinus, a\ ec quelques Anancliitcs, dont I'cspece
estcepcndant beaucoup plus commune dans la craie du viecn-
tin et du Veronoisj e'est VA. concava de l'auteur. Le calcaire
ccailleux rcparait autour d'Arsie et dans la vallee de la Brenta,
en laissant ca et la le gres bigarre; mais dans ces lieux le gres
vert manque, et la craie a silex recouvre immediatement le
calcaire a ammonites. Le calcaire jurassique du pays de Feltre
contient le menie Ammonites serpentinus et V.l. carinatus de
Bruguiere. II y a des palais et des dents de Diodon dans le
mont Telva, ainsi que le Nucleolites subtrigonalus et VAnanchita
pustulosa deLam. M. Dei, a Feltre, a un crane luiniain incruste
provenant dune caverne d'Alep en Syrie. Dans I'Avena on
trouve encore la Terebratula dubia et des monies de Cardium
triquetrum. A Premolano ce calcaire est place sur le gres bi-
garre qui n'existe pas dans les vallees voisines ou n'y est qu'in-
diquc par un gros banc d'oolite coquillere; ce banc forme la
ceinture inferieure du mont Valgadena et supporte du calcaire
rouge. Dans les montagncs de la Brenta a Enego, Roz/o et Gal-
lio il y a beaucoup d'alluvions, les vatlons presentent un calcaire
a ammonites convert de craie. A Tresclie le premier calcaire a
offert la macboire de crocodile Bguree par Sternberg. Arduini
en avait trouve line d'un reptile different dans le calcaire ter-
tiaire du mont de la Favorita , et depuis on en a decomeil
des restes dans le Vicentin. 11 y a du calcaire rouge a ammoni-
tes dans les monts de Canove pres Rozzo.Entre Schio ( t \ al-
dagnoil y a dans le calcaire l' Ammonites serpentinus, I' 'Ananchita
concava etpustulosa de Lam. Dans la vallee Imperina, la chaleur
ignee du schiste a rendu le calcaire massif, et l'auteur n'v a
trouve qu'unPeigne. LebasaUealterne avec la Scagliah Chiampo
et Aliissimo. A- B-
11. Notice sur la mesure barometrique du Vesuve et du
cone forme en 1 8?.2 ; par le comte de Minto. [Edinb. Joiun.
ofsienc. ; Juill. 1827, p. 68.)
Geologic 3g
Le nouveau cone avait 200 p. tie hauteur, et il fut detruit en
octobre 1822. Le cone dn Vesuve s'elevait, en 1817, a 3963 p.
au-dessus de la mer, et l'hermitage de St.-Salvadore a 1963. p.
En mars et avril 1822 le cone s'elevait a 4,i65 p., et le nou-
veau cone a 1 57 p. au-dessus du bord du cratere. L'auteur
donne le detail de ses operations.
a3. Remarques sur le YiswxJEdinb. Journ. of scienc. ; Juillet,
1827, p. 11.)
L'habitation des ermites est place sur tin tufa volcanique forme
en 1779, et de la au pied du cone on traverse la lave de 1822.
L'auteur est descendu dans le cratere. Avant 1822 le mont avait
4,25o p. de hauteur, depuis il en a perdu 800. Le cratere n'avait
que 56oo p. en circonference, et a present il a 3 y milles de
tour, et i5oo a 2,000 p. de profondeur. La montagne a recom-
mence a elever de la fumee du fond du cratere. L'auteur donne
une relation de l'etat du Vesuve et de l'atmosphere autour du
cone, depuis le 14 nov. 1826 jusqu'au i3 dec. Pourmontrer la
liaison des phenomenes volcaniques avec les meteores et l'etat
de l'atmosphere, il rappelle que M. Stark, dans sa relation de
1'cruption du 1 4 juin 1 794, rapporte que le meme jour, a Sienne,
un image venant du S.-E. eclata avec bruit, et lanca des flammes
et des pierres semblables aux laves du Vesuve.
24- Rapport sur les mines de Diamant be Sumbhulpore; par
P. Breton. (Eclinb. Journ. of scienc. ; Juill. 1827, p. i34.)
Les diamans s'y trouvent dans le lit du Mahanuddee et a
l'embouchure d'autres rivieres appelees Maund , Keloo, Ecbj etc.
Elles prennent toutes leurs sources dans les montagnes du
Koorba, Sirgoojah , Raegurh, Jushpoor et Gangpoor, et se
rendent dans le Mahanuddee. La rivedroite de ce dernier fleuve
n'a jamais presente de diamans, et il en est de meme de la rive
gauche au-dessus du Maund a Chunderpore ou sous Soanpore.
Les diamans sont done amenes par les eaux du pays montueux
entre le 83 et 840 lon^it. est et lc 21 et 220 latit. nord. On
en trouve aussi dans le lit du Nullahs dans le Raigurh, le Jush-
poor etle Gangpoor. Dans le Gangpoor et le Jushpoor il y a aussi
de l'or alluvial. Les diamans sont dans des alluvions au milieu
d'une argile rouge, de cailloux et de sable ferrugineux. II de-
4o Geologic.
taille la maniere de rechercher les diamans el de les cstimcr,
et il donne uri tableau des diamans trouves el dclivres au
gouvernement depuis 1804 a 181 8; mais la fraude tres-facile
le rend inexact.
25. ExTRAIT I)'uNE RELATION SUR LES MINES DU DISTRICT DEL
Christo au Mexique ; par F. de Gv&.ovt.{Jakrb. der CJierh.
unci Phys.; vol. XVI, 1826, p. a3o, et Anhwfur Ecrgbau ;
vol. XIV, p. 3.)
Ce district est situe a 42 licues a l'O. de Mexico, dans la de-
putation des mines deSultcpec, et a 42 I. au S. de la ville ilu
nuine nom. A Tacubaya, on quitte la plaine de Mexico et a "\ \
h. de Mexico. Santa-Fe est deja a 633 p. angl. au-dessus du
plateau. Cet immense plateau (a 7458 p. angl. de hauteur]
forme un ovale de 12 mil. d'Allemagne de long et de 6 de large,
et il est entoure de groupes grotesques de porpltvre et de ba-
saltc, d'ou s'elevcnt au S. E. de Mexico les volcans converts de
neige de la Puebla (17,712 p. angl. de hauteur) et d'lztacci-
touatt ( 15,698 p. de hant. ) Cinq lacs occupenl une partie de la
vallee. Cette derniere a du former jadis un seul lac, qui a recu
les laves des volcans eteints. Le sol est couvert de sables et de
cendres vplcaniques et de laves , et au pied des montagnes il y
a des tufa en partie ponceux. On en a employe une grande va-
riete dans les pyramides de san Juan de Teotihuacan ( au N. E.
du lac deTezcuco). Ces roches renfermenl du basalte, du tra-
chyte, del'obsidienne et du retinite. En sortantdela vallee de
Mexico, l'on ue rencontre que du porpliyre si vatic, qu'il est
difficile de separer le porphyreinterme^iiaire du pprphyre trap
peen. Ce porphyre metallifere est place quelquefois sur un cal-
caire intermediairc et recouvert d'agglomcrat feldspath iqti*--
Le schiste argileux ne ressortqu'a Tcmascaltepec. Guaxianial|to
est a 2,082 p. angl., et le point le plus baut de ce pays est
2,862 p. On arrive an plateau de Toluca, qui est situe a i.,§Dp
p. au-dessus de Mexico, et qui a 3 -J mil. carrcs. Il est domine
par le volcan Toluca , qui a 14,222 p. angl. de banteur. Depuis
la, on descend a Tcmascaltepec, a 5,o23 p. plus bas que las
Cruces de Toluca, qui est a 3,334 p. angl. plus baut que Me\i
cp. II y a la des filons argentiferes dins le schiste argileux res.
sortanl sur le porphyre, el ce meme depot comprend lesfilon .
Geologic. 4 l
del Christo a 12 h. au S. E. Le schiste comprend bcaucoup de
bancs quarzeux; il n'a pas d'impressions, il passe au schiste
micace, et il alterne a Istapa ( 12 h. N. O. de Temascaltepec)
avcc du calc'aire grenu. Le schiste incline a l'E. et le porphyre
superpose est stratilie et ressemble a celui de Toeplitz en
Bpheme. Les filons inclincnt au N.,etont i a 3 p. de puissance,
et cohtiennent du quarz avec de l'argent sulfure, ainsi que du
spath calcaire, de la galeae et de la pyrite. Plus loin Ton tra-
verse des montagnes trappeennes et leRio de Cuencla, a 2,5oG
p.angl. sous Mexico , et ou le porphyre passe an phonolite et
recouvre le schiste. Le Llanos ou plaine de la Teneria est oc-
cupe surtout par le schiste. Le village de Tejupilco est a 2,975
p. au-dessous de Mexico.
Le lit du Rio Saline est rempli de granite qu'on revoit a 2
milles de la dans les vallecs de Juluapa et del Christo ; inais le
schiste forme routes les hauteurs et renferme des filons graniti-
qucs. Il sort du granite des sources impregnees de muriate de
sonde. Le Mineral del Christo est une vallce schisteuse, etroite
et coupee de filons metalliferes. La vallee est a 3,599 p. angl.
sous Mexico ou a 3,445 p. sur l'Ocean; elle court au N. O.
comme les filons principaux, qui inclinent au N. et N. E. La
mine del Christo est sur la gauche de la vallee; le fdon aja j
vara; il court h. 9 7, et incline au N. E. sous 65 a 700. II est
forme de schiste et de quarz impregne de pyrite et d'argent
sulfure. 9 autres filons sont dans cette mine. La mine Trinidad
est ^ 1. plus a l'E.; le (Hon y a 2 a 3 p. d'epaisscur; il court h. 7,
et incline au N. sous 700. La gangue est du quarz, du spath cal-
caire, de la pyrite et divers argents sulfures. La mine de Du-
rasno a ~ I. au S. E. offre les memes minerals, et exploite pro-
bablement le meme (ilon qu'a Trinidad. Le lilon a 1 a 2 p. de
puissance; il court h. 9 , et incline au N. E. sous 6o°. A. B.
26. Sur quelques foumations a filons du Mfxique; par F. d<;
Geroi.t. (Jahrb. der Client, und P/ijs.; vol. XVI, p. 237, et
Archivfiir Bergb. ; vol. XIV, p. 20 et 52. )
Dans le district de Chico, a 25 1. au N. de Mexico, la mine
d'Arevalo est la plus importante. A 22 1. de Mexico, on arrive
sur les montagnes de porphyre contenant les mines de Chico,
tie Pach'ucaet Real del Monte. Jusques-la on traverse im solvpl-
4 ■! Geologic.
canique couvert de ccndres et do tufa, et perceca et lade cones
basaltiques. Le sel se depose siir les bords du lac sale de Tez-
cucOj et les lacs voisins de Saint-Christobel ct Zumpango sont
dean douce. A la campagne del Palmar, on apercoit le porphyre
au N. O.; il est quarzifere ct micace. Les mines de Cliico sont
a 4 1. au N. O. de Pachuca et a I' O. de Real del Monte. Ghico
est a 33o p. angi. au-dessus de Mexico. La mine d'Arevalo ex-
ploite un seul puissant filon qui ressort du sol. Le porphyre
metallifere contient de la pyrite etduquarz; il est amphiboli-
que dans certains lieux, ou il est traverse de ealccdoine; le
feldspatb vitreux, le mica, la chlorite et le kaolin s'y rencon-
trent. Tous les (ilons de Cliico sont argentiferes et sont au-des-
sous de la mine d'Arevalo. Ce dernir filon court h. G , et incline
au S. sous 70 a 75°; il a 10 a 17 varas de puissance; il est uni
a son mur, el son toit offre une salbande de porph] re decom-
pose et a minerals. Le filon consiste en porphyre, spath calcaire
et quarz, et I'argent sulfure y est dlssemine. II y a de ]>lus des
lilets argentiferes tics-riches, qui donnent 1 marc d'argent par
quintal, et qui out produit quelquefois 4 & 2^ marc.
Le district de San-Jose del Oro est a 10 1. au N. E. de Zi-
mapan. Le calcaire y alterne avec la sienite, et il est compact et
grenu, gris et blanc. Les filons ne s'y trouvent que dans le cal-
caire, et ils renferment de Tor, de I'argent, du cuivre, du fer
et du plomb; ils courent d'O. a I'E., et inchnent au S. Le cal-
caire incline au S.La mine Santissima a domic, il y a 70 ans,
par semaine i5o marcs d'or. Le filon puissant parail se diviser
inlericurcinent, et il n'a alors souvent qu'un \ vara de puissance.
II est forme de quar/. , de spath calcaire, de cuivre vert, de
pyrite aurifere et d'or. La mine Flojonales exploite un filon de
3 a 4 varas de puissance; il court li. 6, et incline au S. La gan-
gue est du grenat mele de calcaire, ct il contient du fer, du
cuivre sulfure, de la pyrite et un pen de cuivre oxidule el vert.
Autrefois il y avail un peu d'or dans la panic superieure.
La mine de Chalma, a 1 1 \ 1. d'Encarnacion , exploite 4 filons
differens dans le calcaire; ils courent h. 6 et inclinent au S. , et
ils ont de ~ a 1 vara de puissance. On y trouve surtout du fer
oxide mele a du plomb carbonate argentifere et aurifere. De
plus il v a des pyrites ferriferes et cuivreuses, du fer magneti-
que, de la malachite et du cuivre vert.
Geologie. 4 3
A Real del Oro, il y a beaucoup de fer magnetique, qui
forme un banc puissant dans le marbre blanc, sur la droite de
la vallee d'Encarnacion; il ressort du sol et a 6 varas de puis-
sance , et il court au N. E. De l'autre cote de la vallee il y a
aussi des bancs. Cette roche est si magnetique, que des mor-
ceaux restcnt suspendus dans les crevasses; il est compact ou
grenu et poreux. Cette derniere variete contient des druses de
mica. Les fentes offrent des traces de cuivre vert. II est cristal-
lise en dodecaedre rhomboidal et a line pesanteur de 444 <l 496.
A 4 h. S. O. de ce banc, il y en a un autre cpii est aussi dans le
calcaire et qui se melc a son extremite de jaspe et de cuivre
vert.
A \ h. a TO. de la mine Flojonales, il y a un fdon ou banc de
5 a 6 varas de puissance, qui est dans le calcaire et est com-
pose surtout de fer magnetique cuprifere , de grenat vert et de
calcaire a cristaux de grenats bruns. II y a de plus du fer hy-
drate, du cuivre bleu et vert. Il decrit cette variete du fer ma-
gnetique.
La mine de Santa-Rosa exploite le fdon puissant de Santo-
Eugenio, qui est la continuation de celui d'Arevalo , il court h.
6 et incline au S. sous 5G°. Au N. de ce dernier est le (Hon
Veta de Santa-Rosa , il court au N.-O. et rencontre a TO. le
Sto Eugenio, il incline au N. sous 700, ct il est a 80 varas du
Sto-Eugenio. Ces lilons sont dans le porphyre fendille des fi-
lons de Pachuca , Real del Monte et Chico. Les filons sont coni-
ises de quarz et de feldspath compacte a pyrites. II y a de
Pargent sulfure, partie antimonial, et de l'argent natif. Le
quarz est la gangue principale , tandis qu'a Arevalo e'est le
spath calcaire. A. I!.
27. Mines de fer a Potosi , dans l'AmeYique septentrionale,
et mines de plomb de Merimack. (Hatha ; vol. IX, cah. 6;
pag. i63.)
A 7 miles de Potosi est unc chaine tres-riche en fer, qui com-
mence a Bigriver. A Merimack la galene est exploitee dans des
trous pen profonds, et elle est melee a des argiles rouges, et il y
a de la selenite pies des lilons.
U8. LlSTE DES VOLCANS EN ACTIVITE ET DF. LEl'BS ERUPTIONS LPS
44 Geologic.
plus connues. (Teutschl. geolog. dargestellt ; vol. 4, cab. 3;
Gaz. geolog. ; p. 261 a 277. )
Cette compilation des listes donnecs par Ordinaire, Sickler,
Arago, de Hoff, de Bucli, Scrope, etc., est interessante , quoi-
qu'on y eut desire une distinction plus tranchce entre les vol-
cans en activite, les so I fa I. ires et les volcans eteints depuis pen
de temps. Dans le sud de l'Europel'auteur compte 8 volcans
actifs en y comprenant celui tie Santorin , la splfatare de Milo ,
et un petit : volcan actif, situe dans 1 lie St.-Nicolas, rune des
Tremiti, non loin de Tremoli, dans le royauine de Naples. Ce
dernier volcan de la mer Adriatique, avail ete gcneralcment
omis. Legroupe des Tremiti paraitrait entierement volcanique.
D'un autre cote M. Kelerstein omet la sol fat are de Pouzzole et
celle de Budoshegy en Transvlvanie. Une liste exacte des vol-
cans eteints serait bien a desirer.
29. Sur l'erui'tioiv volcamquf. de Bakou. Lettre du chevalier
Gamba a M. deFerussac, datee deTiflis, ier fev. 1828.
Depuis le mois d'octobre, nous avons essuye ici de frcquen-
tes secoqsses de tremblement de terre. L'une d'elles a ete assez
violente pour avoir determine la population presque entiere a
se refugier dans les rues. et sur les places; et ellea separe le->
deux murs interieurs de la maison ou j'habite. A la suite de ces
secousses il semble qu'un volcan veuille s'etabhr a quelques
lieues de Bakou (1). Je vous remets ci-joint la traduction
(1) Les eruptions ignivomes de cctte contree tie sont point nouvelles.
Les historjens arabes snrtout en parleut d'une maniere qni ne laisse aucun
doute. Masondi fait mention des sources de naplite et d'un feu qui brule
sans cesse et echauffe toale ratroosphere. Vis-a-vis de la cote , coutinue-
t-il, sont des iles ; sur l'une d'elles, eloignee d'environ 3 jnurnees du ri-
vage, on voit nn vaste volcan qui, dans certains temps de lannee, fait en-
tendre nn bruit effravant , et d'oii s'eleve une eolonue de feu, dout la hau-
teur egale celle des plus haates uiontagnes. Lorsque le voyageur allemand
Lerche visita la presqu'ile d'Apcheron, on luuassnra aussi qn'il y avail
dans une ile de la cote un volcan qui jetait des flammcs dans des intervalles
de 2, 3, 4 a 5 ans. Masondi vivait an ioc siecle. D'autres antenrs arabes ,
Al Ouardi au ifte, et Bakoui au i5e, font egalement mention des eruptions
ignivomes de ce pays. Selon Kamipfer, on trouve a une grande profondeur
tant a liakou que dans la mer Caspienne, du bitunie noir, dont les couches
paraiMent sc prolonger jusqu'aux iles de celte mer. Voy. la Descript. du
Geologie. 4 5
iittcrale du rapport du commandant qui a donne la pre-
miere nouvelle de ce phenomene sur lequcl nous ne tarde-
rons pa? a recevoir des renseignemens plus circonstancies , le
lieutenant-general Sipiaguine ayant envoye une commission
pour faire l'examen de ce volcan. Nous en aurons au surplus
des details bien positifs par 31. Ravergie, mineralogisle et
ancien secretaire du comic de La Ferronnays, charge avec
quelqucs autres Francais et Russes d'un voyage commercial ct
scientifique dans le Chyrvan , le Noucha et sur les bords de
1'Araxe. J'aurai sous peu une occasion dont je profiterai pour
vous envoyer deux pierres provenant de cctte eruption : elles
ih'ont ete remises par le lieutenant-general Sipiaguine, nouveau
gouverneur de Tiflis.
Traduction d'un rapport envoye dc Bahou.
Dans la province de Bakou , pres le village Gakurali situe a
1 5 verstes de la forteresse an nord-ouest, 4 verstes aunord, il
sYst eleve le 27 novembre (y decembre), a 5 heures apres midi,
une vaste colonne de feu d'une hauteur extraordinaire, accom-
pagnee d'un grand bruit. Apres s'etresoutenue a la meme hau-
teur pendant 3 heures, elle a diminue successivement pendant
24 heures, restant a la hauteur d'une archine (26 pouces de
France). Le feu s'etendait sur un terrain de 200 sagenes (la
sagene 6 pieds 6 pouces de France ) , sur 45o sagenes de largeiir.
A la premiere eruption, dont le bruit etait effroyable, le
volcan a lance des pierres rougies de diverses especes, ainsi que
des masses d'eau, et il coiitiriue a en lancer dans ce moment,
mais en quantite moindre. II est bon de remarquer que le 25
novembre, veille de l'eruption, il y avait eu une grande tempcte
du nord-ouest. L'emplacemcnt ou s'est manifestee l'eruption
volcanique, est situe sur un terrain plat qui s'etend d'une verste
et demie a deux verstes de longueur vers des montagnes assez
considerables qui se prolongent au sud et ;i l'ouest; mais du
nord a Test cette plaine s'etend vers la mer Caspienne sur une
longueur de 20 verstes.
Ayant examine moi-nieme ce phenomene extraordinaire, je
Caucase de Masoudi dans le Magasin asiatiq. de M. Klaprolli , lorn. I ,
cah. 2, p. 258, ct ('article Phenomene volcanique dans la presqu'lle d'Jp-
cheron, dans les Nbuv. Annal, des Voyag.; mars 1828, p. 3Sr. N. d. R.
^6 Geologic
n'ai pas remarquc sur la place bralante, la forme d'un craterc,
comme on voit ordinairement aux volcans; mais la place ou se
trouve la eolonne de feu s'est elevce au-dessus de la plaine
d'une archine plus ou moins. Le terrain assemble a un champ
profondement labourer il est convert de pierres et de diyerses
antics substances brulees qu'il est difficile de reconnaitrc, sur-
tout dans ce moment, la terre etant bn'ilante; clle est aussi
couverte de bone. En examinant la place oil le feu brule en-
core jusqu'a ce moment , j'ai trouve tine grande difference avec
les feux existans pres du monastere indien, qui sont d'une
couleur pale, coutiennenl beaucoup de gaz el repandent une
odeur de soufre insupportable. Le leu <!<■ cette nouvelle erup-
tion, eloignee de 3overstesdes feux anciens, est parfaitement
rouge et n'exhale aucune odeur desagreable. En remuant la
terre au-dessus du volcan, on remarque une source mareca-
geuse d'ou sortent continuellement des bulles dean d'un pied
et demi de diametre et d'un pied et demi de hauteur et de
temps et temps limoneuses. Quelques fois la source lance des
masses d'eau qui out jusqu'a i5 archines de diametre et une
archine et plus de hauteur. J'ai l'honneur d'accompagner cette
relation de quelques pierres qui ont etc trouvees apres I'e-
ruption , etc.
3o. Prix propose par la Societe Teylerif.nnf. a Harlem.
La Societe demande mi MSmoire geognostique , dans lequel
se trouve expose, succinctement et avec clarte, tout ce qu'on
sait a present de positif a I'egard de la constitution et de I'liis-
toire physique de la terre; dans lequel surtout , el |>lus que dans
tout autre traite public jusqu'ici, les fails bien averes soient
distingues avec justesse de ce qui reste encore douteux et moins
prouve; et qui contienne enfin un examen critique et severe
de ces theories, qui out ete proposees dans les dernieres annees,
et qui sont encore plus ou moins generalement admises ou dc-
fendues jusqu'a ce jour.
La Sdcii'tc desire que Ton examine avec soin le gisement et
la succession des differentes roches soil primitives, soit secon-
daires ou autres, l<s caracteres des formations, les change-
mens survenus dans ces masses minerales,la nature et les dif-
ferences des etres organises qu'elles renfermeiit , ete. Le pri\
Histoire naturelle generate. 47
du concours est une medaille d'or, de 400 florins dc Hollande,
valeur reelle. Les memoircs doivent etre adressesa la fondation
Teylerienne a Harlem, avant le ier avril 1829.
HISTOIRE NATURELLE GENERALE.
3 1. Catalogue des Academies et des Societes qui s'occu-
PENT DES SCIENCES NATURELLES; par ClI. K.EFERSTEIN. (TeiU-
schland geolog. dargestellt ; vol. IV, cah. 2, p. i/(o a i63.)
Cettc compilation, quoique fautive a certains egards, ponrra
etre utile aux amateurs dc statistique. 11 commence par l'Allc-
magne et passe en revue chacpie empire d'Europe, et termine
par I'Asie et l'Amerique.
32. Catalogue des universites existantes et des Academies
DE M1NEURS, AVEC UNE LISTE DES PROFESSEURS d'hISTOIRE NA-
TURELLE; par Ch. Keferstein. [Ibid. ; p. 167 a 252.)
Cette compilation, quoique fautive, est un premier essai qui,
revu et corrige, pourra etre utile.
33. Anniversary adress on the progresses of the natural sciences
in the United States. — Discours sur les progres des sciences
naturelles, prononce au Lycee d'hist. nat. de New-York;
par J. E. Dekay. I11-80, de 78 pages. New- York, 1826;
Carville.
Dans ce discours, l'auteur trace une esquisse rapide des pro-
gres qu'ont faits aux Etats-Unis la mineral ogie , la geologie, la
botanique et la zoologie ; il donne en dernier lieu une notice sin
les voyages scientifiques entrepris soit par de simples particu-
liers, soit sous les auspices du gouvernement des Etats-Unis.
i° Pour la Mineralogie , M. Dekay- passe en revue les tra-
vaux de MM. Cloud , Cooper, Cleavcland , Archibald Bruce,
Dana,Torrey, Seybert, Keating, Bowen, Vanuxem, Troost,
Hall, Robinson, etc. Il y a des collections mineralogiqu.es pu-
blitpies et privees dans toutes les villcs lant soit pen conside-
rables et meme dans des villages, depuis le Maine jusqu'a la
Louisiane.
a° La Geologic n'a etc cullivcc que depuis 181 2, M. Dekay
48 Histoire naturclle generate.
a eu a signaler les travaux publics par MM. Mac-hue, Milcliill,
Amos Eaton, H. R. Schoolcraft, S. Akerly, Havden, Beck,
Steele, Van Rensselaer, Hitchcock, Bringier, Pierce, Cornelius,
Hill, OEmsted, Renwick, etc. Aujourd'hui la Geologic des Etats-
l nis a deja fait de grands progres.
3° La JBotanique a ete cultivee avec plus de /deque, les au
tres branches ties sciences naturclles. l.e tome XIII tin \<>r//i
american Review contient deja tin article sur l'histoire de la Bo-
tanique aux Etats-Unis, et le professeur Hooker a traite |)lus
nccmnieiil le ineme sujct dans V Edinburgh. Jburn. of science;
1 8x5. (V. le Bulletin, Tom. VIII, n" 170.) On a public un grand
nombre de Flores locales; M. Dckay en cite quelques-unes
omises dans les deux articles deja indiques; il donne ensuite
un apercu rapide sur les travaux de MM. Nuttall de Schwei-
nitz, Leavenworth, Torrcy, Ives, Dewey, Eaton, Muhlenberg,
Halsey , etc.
4° La Zoologie a etc plus negligee que les autres branches de
l'histoire naturclle. Les races humaines de l'Amerique du nortl
ont ete cependant etudieespar MM. Mac-Culloeh , Heckewelder
et par les antics naluralistes de lVxpcclitioii tin major Long ;
il reste encore beaucoup a faire a eel egard.
Les travaux de MM. Harlan, Say, ('.oilman, Wilson, Ord,
Ch. L. Bonaparte, Lcsueur, Green , le cap. Leconte, MM. Mit-
chill, Rafincsque, Clinton, Barnes, ont eclairci en grande par-
tie l'histoire naturclle des animaux des Etats-Lnis. Lescoquilles
marines out etc negligees plus que toutes les autres sections du
regne animal.
Les ossein. us fossiles des Etats-Unis ont etc decrits par MM.
Jefferson , \\ [star, Harlan , Mitchill, etc.
Les vovages scientilitpies, tlont M. Dckay fait mention, sont
ceux de Hennepin, lleaine, M'Kensie , Lewis et Clarke, Pike,
et surtout du major Long et de M. Schoolcraft. Ceux du cap.
Franklin se lallaelient naturellement a eetle liste.
Quelques notes historiques sont jointes a la fin du discours.
'>/(. COIXKCTIONS IMI1STOIIU. NATUHKIIl HI .lo.VNM I I D ( '. I'.A I /. I'll
Stvrie. Joanneum , Jahresberichte , 182/j, a5 el a'i.1
Le Joannee <!<■ Gratz est, comme on sail, une institution des
tinee a scrvir a L'insti uction publique de la Stvrie, et entretenue
aux frais des amateurs des sciences. les \ rapports que nous
Mineralogie. 49
avons sous les veux, rendent compte des acquisitions faites
dans les annees 1824, 25 et 26'. Les roches et fossiles de la
Styrie out etc recueillis ct classes d'apres les 5 cercles dans les-
qticls cette province est divisec. Pourchaque cercle on a ctabli
2 sections : dans la premiere on a reuni les roches, dans la
2e les mineraux qu'il renfernie. Le nombre des eehantilions
se monte a 4°°0- Parmi les fossiles, recemment ajoutes a la
collection, on rcmarquc unc dent de requin, du desert pies de
Gratz, un os maxillaire d'elcphant de la frontiere de la Styrie
et deHongrie, une dent de mammouth des environs de Summa-
rein, un fragment de machoire avec 2 dents, trouve a Licbe-
nau : on assure que cet os avait origin airement 3 pieds de long :
les dents ressemblcnt a eel les du mammouth. Une belle ammo-
nite de Neuberg.
Le cabinet zoologique a ete enrichi d'une quantifc de pa-
pillons, entre autrcs 3 nouveaux de Raguse, une suite de pa-
pillons du Bresil, recueillis par M. Busswahl.
Le Joannee a beaucoup enrichi son jardin de botanique. Ses
herbiers ont ete augmentes de la moitie de celui du feu bota-
niste Portenschlag, dont la collection a etc partagee entre le
cabinet de Yienne et celui de Gratz; chaque cabinet a eu a peu
pres 3ooo especes tres-bien determinees par le premier posses
seur. On a resolu de ne point meler cet herbier a ceux que le
Joannee possede.
MINERALOGIE.
35. Exposition du systeme de mineralogie de M. Mohs,
professeur a l'Ecole des Mines de Freyberg. Extrait tra-
duit de l'allemand , par M. Manes, ingenieur des Mines.
(Jnnal. des Mines; 2e serie, Tom. 2, p. 139 ct 323, 4e et 5e
liv. , 1827.)
Le Bulletin a fait connaitre (To. VI n° 11 et To. VII n° 149)
le systeme de mineralogie de M. Mohs, lequel, fonde unique-
ment sur les caracteres extericurs des mineraux, parait etre
aujourd'hui adopte par beaucoup de naturalistes allemands.
Nousdevons done nous bonier a annoncer 1'extrait que M. Ma-
nes vient d'en publier dans les Annates des Mines, extrait qui
B. Tome XIV. ,j
.'•,, Miner alogie.
se termine par le tableau des substances minerales rangees .
d'apres M. Mobs, en classes, ordres, genres et especes. Dans
<le tres-courtes observations placees a la suite de cet extrait ,
M. Manes analyse comparativeraenl les deux systemes minera-
lngiques qui out aujourd'hui le plus de vogue, ceux de M. Bcrze-
lius et de M. Mohs; il donne des eloges a la partie cristallogra-
pliique de ce dernier, et presente quelques objections contre
sa partie svstemalique. Bd.
36. De gf.mmis Plinii, imprimis df, Topazio. Oryctologise Pli-
nianae specimen primum. Scripsit E. F. Glocker. In-8" <1«'
74 p. ; pr. , 8 gr. Breslau , 1824; Max. ( Leipziger Lit. Zei-
tung ; oct., 1827, 11" 275, p. 2193.)
L'auteura compare et explique tons les passages des anciens
ecrivainset dePline on il est question de la fopaze. Les resul-
tats de ses recherches meltent presqu'en evidence que la topaze
des Grecs etait notre saphir on I'iolite. 11 pretend que plusieurs
ecrivainS avaient donne le 110111 de topaze a difl'erentes especes
de pierres. Celle de Pline, qui differe entiereinent de la topaze
des Grecs, etait une pierre verte on verdatrc, fort pen trans-
parente et n'avant aucune resscmblance avec nos pierres de cette
couleur. La topaze des Grecs, ainsi que celle de Pline, s'est trou-
vee dans 1'ile de Topazos, dans la mer Rouge. Cest de la que
des pierres differentes portent le nieme nom. L'auteur essaie
de donner lacaracteristique d'un systeme des pierres fines; mais
le journal cite observe que ce nouvel ordre qu'il adoptc serail
tres-vicicux dans un systeme mineralogique.
37. Dk Hydrosilicite nova fossilium specie Dissert, inaugural.,
auct. J. C. F. Kuh. Berol. , 1826.
Dans la serpentine de Frankenberg, en Silesie, on trouve la
chrysoprase, I'opale, la pimelite et le mineral nouveau en
question, qui est un hydrosilicate presque pur. L'auteur en
donne les camelries mineralogiques.
38. SllR I.A C.RISTAI.I.ISATION UU SULFATE DE CUIVRK, AVEC His
REMARQUES SUR LES SYSTEMES IIEMI-PRISMATIQUF. IT TETARTO-
phismvtiqie; par M. Kirirrn, prof, a Kasan. {Annalen der
Phys. und (hemic; cah. <> el 10, i8a6.
Mineralogie. 5i
Apres avoir determine le caractere general des ligncs qui peu-
vent etre employees comme axes d'un systeme cristallin (J'oyez
le cahier precedent), et montre que toutes les aretes d'intersec-
tion des faces qui composent le systeme sont susceptibles de
remplir cettc fonction , M. Kupffer a fait observer que, si par-
mi ces lignes il s'en trouve trois qui fassent entre elles des an-
gles de 90 degres, on pourra alors, mais seulement dans ce cas,
rapporter les formes du systeme a des axes rectangulaires. Ainsi,
dans tout systeme de cristallisation 011 sc rencontre un prisme
droit rectangulaire, comme dans l'augitc, le point de vue de
Weiss est exact et completement admissible. Mais le mcilleur
signe que Ton puisse avoir de l'existcnce de ce cas se trouve dans
Pinclinaison des faces qui sont obliques a l'axe. Dans un systeme,
qui ne pent se rapporter a des dimensions rectangulaires, tel
que celui qui a pour forme fondamentale un octaedre oblique
a base rbombe, les tangentes des inclinaisons a l'axe des faces
qui sont comprises dans une meme zone horizontale ne sont
point entre elles dans des rapports simples et rationnels. On
n'a done besoin, pour s\assurcr de l'obliquite de l'axe, que de
connaitre les inclinaisons de deux faces terminales, et. de re-
chercher dans quel rapport sont les tangentes de ces deux angles.
Si ce rapport est simple et rationnel , alors on pent adopter un
octaedre a base droite pour forme fondamentale. M. Kupffer
soumet a cet examen plusieurs des systemes auxquels Mohs at-
tribue une forme fondamentale a axe oblique. Il reconnait ainsi,
d'apres ses propres mesuresou celles de Rose, de Mitscbcrlicli
et de Mohs lui-meme, que Ton peut rapporter a un octaedre
droit les systemes cristallins de l'epidotc, dusphene, de l'eu-
clase, du sulfate de sonde, de la glauberitc, du sulfate de fer el
de l'arseniate d'ammoniaque.
La perpendicularite des axes, si elle avait constamment lieu
dans la nature, scrait non-seulement une circonstance tres-
remarquable et digne d'exciter a un haul degre 1'attention des
mineralogistes ; elle aurait encore l'avantage de simplilier les
calculs qui, dans le cas contraire, sont d'une assez grande com-
plication. Car, lorsque les axes sont rectangulaires, les tan-
gentes des inclinaisons, par rapport au plan des 2 premiers
axes, de toutes les faces comprises dans une meme zone, c. a d.
a bords parallelcs, sont entre elles dans des rapports simples et
52 Mineralogie.
rationnels. ML K.upffer propose de designer cette propriete re
marquable parlenom de Tautometrie \ et 11 examine a l'aide
du calcul algebrique jusqu'a quel point cette propriete est lice
a la perpendicularite des axes. II arrive a ce resultat, qu'il n'est
pas absolument necessaire, pour rencoutrer la tautometrie dans
les inclinaisons des aretes on des faces terminates, d'avoir des
axes rectangulaires; qu'au contraire des axes obliques peuvent
quelquefois donner des rapports pins simples que des axes rec-
tangulaires, mais que, la ou la tautometrie existe, des axes
rectangulaires sont tou jours possibles.
Dans ce qui precede il n'a encore etc question que du sys-
teme bino-iinitaire on hemi-prisraatique, dans lequel il y a
ton jours deux axes rectangulaires , savoir les axes horizontaux
ou les diagonales de la base de l'octaedre oblique. Dans lesys-
teme unitaire ou tetarto-prismatique, la base de l'octaedre esl un
parallelogramme obliquangle , et les formes du systcinc perdenl
toute espece de symetrie. Ici il est encore plus difficile de ren-
contrer.des axes rectangulaires, et il est necessaire de redou-
liler de precaution pour pouvoir decider, dans chaque cas, si
de pareils axes sont admissibles.
Dans la vuc de preparer qnelques materiaux pour un travail
plus profond, qu'il sc propose d'entreprendre par la suite sur
cette matiere, M. Kupffer a mesure les angles du sulfate de
cuivrc a l'aide du goniometre a reflexion. Void quelques-unes
des valeurs qu'il a obtcnues : M sur T, i'23° io'; P sur T, 1270
/,o';/'SurM, 1160 40'; ;• sur T , no° lo'jrsur/z, ioo° '|i';
/-surP, io3° 17'; r designant une face de troncature entre M
et T', et // une semblable face entre M et T. Cela pose, il ima-
gine que P est une des faces d'un octaedre oblique a base de
parallelogramme, dont les autres faces sont les plans i, A, s,
qui se rencontrent sur les cristaux de sulfate de cuivre; ej il
deduit de ses mesures tons les elemens neccssaircs pour ( alcu-
ler les dimensions de eel octaedre irregulier et les inclinaisons
des faces secondaires. En comparant entre elles ces differentes
inclinaisons, il trouve que les tangentes des angles que font ces
faces avec les plans inenes par les axes ne sont aucunemenl en
rapport simple entre elles, et qu'ainsi il est difficile de rappor-
ter ces faces a des axes rectangulaires. On a done dans le sul-
fate dc cuivre l'cxemple d'nne scrie de formes crjstallines, dans
Mineralogies 53
Idquelle la tautoinetrie disparait avec la symetrie. L'etude de
plusieurs series de ce genre nous apprendra si ce resultat est
particulier a cetteespece, ou s'il est susceptible de generalisa-
tion. G. Del.
3(). SlJR LES CRISTAUX DE QUARZ Qll'oN TROUVE DANS LF. MARBRE
de Carrare. {Annal. de Chimic et de Physique; Tom. 37, Janvier
1828, p. 86.)
Jusqu'ici il a ete assez difficile de concevoir la formation des
druses et des geodes siliceuses qu'on trouve au milieu d'une
pate compacte de nature presque toujours differente de la leur.
On sait depuis long-temps que le marbre de Carrare presente
des cristaux de quarz ordinairement d'une purete remarquable;
les uns, assez petits, d'un blanc de lait, sans transparence ni
rcgularite, enchasses dans la pate meme du marbre; les autres,
plus gros et plus parfaits, tantot isolcs , tantot reunis en groupes
et generalerrient contenus dans des cavites irregulieres de la
masse calcaire, que les ouvriers appellent vulgairement fours
on poches it cristaux (forni a cristalli). Ces geodes, outre les
cristaux qu'elles renferment, contienncnt generalemeiit tine plus
ou moins grande quantite d'une eau limpidc, lcgerement aci-
pulee, avec laquelle les ouvriers carriers ont l'habitude de se
desalterer; leiir existence est ordinairement annoncee par des
cristaux de carbonate dc chaux enchasses dans la pate du mar-
bre, et que les ouvriers nomment luciche (lucica). Toutes les
\ai ■n'-lesdu marbre de Carrare nepresententpasindistinctement
ces cristaux de quarz : le marbre statuaire n'en renferme jamais;
celui dans lequel on les trouve est le marbre ordinaire , blanc
pcrle , des grottes Colombara, delta Paiastra , de Fossa dell'An-
g'eto', situ'ees vers le pied du Mo/ttc-Sacro.
Les belles experiences de M. Berzelius sur le silicium, nous
apprenant que la silice, au moment de sa formation, est tres-
soluhlc dans 1'eau, out porte naturellement les mineralogistes a
penser que les cristaux de quarz qui tapissent l'intet ieur des
geodes se sont formes au milieu d'un liquide tenant la silicc ( n
dissolution, el qui s'est introduit apres coup dans les cavil es ties
roches ou Ton trouve ces accidens remarquables. Cette expli-
cation, si simple, indiquee par la theorie , avail besoin d'etre
venfiee par la pratique pour sortir du domaine des hypotheses.
54 Mineralogie.
M. Emmanuel Kcpctti , dans un ouvrage intitule : Sopre t'Alpe
u]>ua/i<i ed i marmi di Carrara, vient de la mettre hors de doute,
en faisant connaitre 2 fails de la plus haute importance pour
la question qui nous occupe. En i8iy, le proprietaire d'une
carriere dans la Fossa dell' Angela, M. Pantaleone del Nero
trouva dans 1111 gros bloc de marbrc une cavite plus vaste qua
I'ordinaire, couverte en tons sens decristaux, renfermant en-
viron une livre et demie de liquide, et an fond de laquelle se
faisait remarquer une protuberance transparente, grosse comme
le poing, et paraissant avoir tons les autres caracteres du cris-
ta! de roche. Cette matiere retiree de la cavite ne presenta bien-
tot plus qu'une substance elastique et pateuse, qui ne tarda pas
a devenir solide et opaque, et qui, dans cet etat, avait l'aspect
d'une calcedoine on d'un beau biscuit de porcelaine. Le second
fait est relatif a une observation faite par MM. Repetti et Pom-
peo Pironi , naturaliste de Milan. En passant a I'occident delta
Face delta Bruciana, ils remarquerent, par hasard, snr une
roche marneuse micacee, couleur de marron (espece de mollasse"),
quelques veines 011 fissures sinueuses, revetues de quarz et de
spath calcaire , et d'ou sortait, comme si I'eau d'infiltration la
poussait de dedans en dehors , une substance molle, gelatineuse,
transparente et de plus visqueuse entrc les doigts, comme les
gommes qui dccoulenl des arbres. Cette matiere a demi-liquide,
renfermee dans un papier, devient, au bout de plusieurs heures,
solide, opaque, friable, apieau toucher et d'une teinte blanche.
MM. Repetti et Taddie la trouverent composce de 5 parties de
silice et d'une partie de chaux.
II estfacheux que ccs observations, dans lcsquelles la na-
ture s'est, pour ainsi dire, laisse prendre surle fait, n'aientpas
ete completees par ['analyse chinjique tin liquide acidule con-
tenu dans les geodes siliceuses dont nous venous de parler. La
connaissance de sa composition aurait probablement encore
corrobore l'explication que Ion doit tirer de faits si remar-
quables. J. Giuardin.
/(O. Rec.herches chimiqitf.s slr les Tourmalines; par C. G.
( . Mum. {Natwrwissenschaftliche Abhandl.; Tom. i(r, ier cah. ,
p. 225 ; et Annal. de P/iys. el de Cliimie; nov. 1827, p. 271.)
Fusqu'a I'annee 181 8, on n'avait fait que des ess*aisinfructueux,
Mineralogie. f>.">
pour expliquer les caracteres qui distinguent la tourmaline des
autres mineraux. Breithaupt chercha a prouver d'apres des
considerations theoriques que l'acide borique etait un principe
constituant de ce mineral. Suivant lui, la boracite, la tourma-
line, l'anatase, l'axinite appartiennent a line meme famille qu'il
a appelee la famille des Schorls, quoique ces especes minerales
n'aicnt pas lememe systeme cristallin. A sa priere, Lampadius
rechercha l'acide borique dans la tourmaline et l'axinite, et y
fit en effet la decouverte de cet acide, qui fut bientot constatee
par les chimistes. II est certain cependant que la premiere de-
couverte de l'acide borique dans la tourmaline appartient a un
apothicaire de Briinn, nomine Petke. 11 avait trouve, des l'an-
nec 180/1 , six pour cent d'acide borique dans le schorl rouge de
la montagne de Hradisko, pres de Rosna. Au reste , il n'est pas
etonnant que l'acide borique ait long-temps echappe aux re-
cherches des chimistes. S'il n'est pas difficile de le decouvrir
lorsqu'il est en grande quantite dans un mineral, il Test beau-
coup moins de le doser exactement. On ne conn ait aucun scl
de cet acide qui soit completement insoluble dans l'eau, et Ton
sait qu'il se volatilise avec. l'eau et l'alcool.
Aussi Berzelius et l'autcur de ce memoire n'avaient-ils point
reussi a trouver l'acide borique dans, la tourmaline de Karing-
bricka en Suede, dans laquelle il existe cependant.
Dans les analyses qui suivent, on s'est toujours servi du pro-
cede qui va etre decrit, pour doser l'acide borique.
Le mineral reduit en poudre line a etc mcle avec du carbo-
nate de baryte et. chauffe fortement. La masse a ensuite ete trai-
tee par unc quantite d'acide muriatique suffisante pour toutdis-
soudre, et la solution evaporee sur un bain de sable jusqu'a
siccite. M. Gmelin s'etait assure, par des experiences directes,
qua cette temperature la quantite d'acide borique qui se vola-
tilise est si petite qu'on peut la neglige? sans erreur sensible.
La silice a ete obtenue de la manierc accoulumee-en traitant par
l'eau le residu de ('evaporation. On a verse du carbonate d'am-
nioniaque dans la liqueur, r-t apres I'avoir filtree et evaporee a
sec, on a chauffe graducllement le residu jusqu'au rouge faible.
De cette maniere on n'a pu perdre l'acide borique, puisqu'il
etait combine avec I'ammoniaque , et pendant la calcination an
rouge il nc pouvait se developper aucune vapeiir aqucuse acide,
56 Mineralogie. K° 4°
comme dans la decomposition du sulfate d'ammbniaque. Le re-
sidii, apr£s avoirete pese, a ete arrosc avec de 1'alcool nude
dun peu d'acide muriatique, et, 1'alcool separe, on y a mis le
feu. On a repete la meme operation jusqu'a ce qu'on o'ait plus
apercu la moindre trace dc vert autour de la flanime. On a ainsi
obtenu tout 1'acide borique quiavait etc combing avec I'ammo-
niaque, ct qui en aVait ensuite ete separe par la clialenr. Le rc-
sidn, rougi de nouveau et pese, a fait connaitre, par sa perte
de poids, la qnantite d'acide borique.
M. Gmelin fait Ini-meiiie plusieurs objections contre son pro-
cede , niais qu'il montre n'etre pas tres-fondees. Tbutefoisil ne
regarde les quantites d'acide borique qu'il a Irouvees que comme
des approximations. Le procede qui consisterait a separer l'a-
cide borique au moyen du spatb-fluor et de 1'acide sulfurique ,
lui parait encore plus incertain que celui qu'il a employe. II re-
garde, au contraire, le procede suivant comme meritant d'etre
employe sous plusieurs rapports. On fait rougir le mineral avec
du carbonate de sonde; on traite la masse par 1'eau, et on se-
pare la silice et I'alumine par digestion avec le carbonate d'ain-
moniaque. On sursature d'acide sulfurique la masse evaporee a
sec, on dissout 1'acide borique par 1'alcool , on satureavec l'am-
nioniaque, on evapore et on fait rougir. dependant il se de-
gage durantla calcination une vapeur aqueuse acide, qui pent
produire une perte en acide borique.
M. Gmelin a divisc les tourmalines en trois groupes : i° tour-
malines' qui contiennent de lalitliine; a°' tourmalines qui con-
tiennent de la potassc et de la sonde , on les deux ensemble,
sans lithine et sans une qnantite remarquable de magnesie;
3° tourmalines qui contiennent une qnantite considerable de
magnesie, avec nil peu de potassc mi de potasse et de sonde. La
qnantite du fer varie consider ablemenl ; quelques tourmalines
en contiennent a peine une trace, landis (jiie d'autres en con-
tiennent beaucoup. On aurait pu partir decette difference pom
faire de nouvelles divisions ; mats il cut ete difficile de tracer
les limites, et M. Gmelin u'a pas juge necessaire de s'en occuper.
i °. Tourmalines qui contiennent de lalitliine. Trois especes
out etc analvsees. I. Tourmaline rouge de Rosna en Moravie;
densite 2,96 a \,o?.. II. Tourmaline rouge de Perme en Siberic;
deitsite '>,o>n, a io°. III. Tourmaline d'un vcrl celadon du
di nsitc 3,079 il I0°-
Mineralogie.
&7
jsg^iaAiijMeBjetujaifeMsaaiuByam1 ■-■v?.-
Acide borique
Silice
Alumine
Oxidul-oxide de fer .
Oxide de manganese,
Chaux
Potasse
Lilhine. «.
Substances volatiles .
t»,74
4%i3
36,43
6,32
1,20
2,41
2,04
i,3 1
,58
II.
4,18
39>37
44)°°
5,02
2,52
1,58
97,96
III.
4,5g
39,i6
40,00
5,95
2,14
3,59 avec potasse.
i,58
20 Tourmalines qui contiennent de la potasse ou de la sonde,
011 les deux, ensemble, sans lithine ct sans unc quantite remar-
quable de magnesie. Les especes suivantcs ont cte analysees :
I. Tourmaline noire de Bovey en Devonshire, qu'on trouve avec
du quartz et du phosphate de chaux; densite 3,246 a io°. II.
Tourmaline noire de Eibenstock en Saxc; densite 3,123 a io°.
III. Tourmaline verte de Chesterlield , dans TAmerique du Nord ;
densite 3, 102 a 10".
III.
Acidc borique
Silice
Alumine
Oxidul-oxide de fer. .
Protoxide de fer. . . .
Oxide de manganese.
Magnesie
Chaux
Sonde
Perte an feu
1,89
33,o5
38,23
0,43
0,70
o,55
2,09
avec magnesie.
avec magnesie;
23,86
0,86
3,17
o,45
3,88
38, 80
39,61
7,43
2,88
h ,9-'>
0,78
36,44
98,33
58
Mineralogie.
5" Tourmalines qui contiennent une quantite considerable
de raagnesie. Quatre especes ont ete analyses. I. Tourmaline
noire K.aeringbricka, province de Westmanland en Suede; den-
site 3,o44 a i2°. II. Tourmaline noire de Rabenstein en Baviere;
densite 3,ii3a 160. Tourmaline noire du Groenland; densite
3,062 a 70. IV. Tourmaline d'un brun lonce dans le schistc mi-
cace du Saint-Gotbard.
I.
II.
III.
IV.
Acide lioiique
3,83
37,65
33,46
1 0,98
2,53
0,25
o,o3
4,02
35,48
34,75
4,68
17.44
1,89
0,48
i,75
3,63
™,79
37,19
5,86
5,8i
Traces. .
0,22
3, 1 3
1,86
4,18
3 7, 8 1
3 1,61
5>99
7>77
1, 11
1,20
0.98
0,24
Oxidul-oxide de fer. . . .
Oxide de manganese.. . .
98,11
100,49
96,48
9°>89
I, a perte, dans la derniere analyse , est considerable, et M.
Gmelin nesail a quoi l'attribuer,quoiqifil ait mis danscette ana-
lyse tout le soin possible. II avoue que la tourmaline du Saint-
Gothard merite un nouvel examen, d'aulant plus que Bucholz,
dans l'analvse du meme mineral, a eprouve une perte encore
plus considerable.
M. Gmelin s'est aussi servi , pour reconnaitre la presence de
I'acide borique, du procede decrit par le Dr Turner, lequel
consiste a meler, a pen pres a parties egales, la poudre du
mineral avee un flux compose d'une parlie de spalh-lluor et
4 y de bi-sulfate <lc potasse, el a la fondre au chalumeau sur le
lil de platine. Au moment de la fusion, la llaiume prend une
couleur verte , mais elle la perd aussitot. i\l. Gmelin a decou-
verl facilcment, par ce procede, I'acidc borique dans toutes
Mineralogie. 5 g
les tourmalines; quaut a l'anatase,il lui a ete impossible d'y
reussir. II ne doute nulleraent, d'apres l'intensite* de la cou'leur
verle dc la flamme, que la Iepidolithe de Rosna et d'Uto, la pi-
nite de la vallee de Mulde, pies de Penig, et le mica d'un gra*i
aite graphique de Siberie , ne contiennent de l'acide borique,
D'autres mineraux lui out donne aussi une couleur verte, mais
trop incertaine pour ne pas l'attribuer au flux employe, qui en
effet en donne une faible quand on le chauffe dans l'obscurite.
Plusieurs mineraux traites par la voie humide, d'apres les indi-
cations du chalumeau pour determiner la quantite d'acide bo-
rique qu'ils etaient supposes contenir, en ont donne effective-
ment, mais trop pen pour I'appreciera la balance : tels sont le
mica argentin (silberfarben) de Fahlun et la pinite de la
vallee -de Mulde. M. Gmelin attribue en grande partie la perte
de 4 pour cent qu'il avait trouvee precedemment dans I'analyse
de la Iepidolithe a la presence dc l'acide borique. D.
4i.Reponse aux remarques de M. Phillips sur la forme cris-
tallixe de l'Hyalosiderite ; par le Dr Walchner, prof, de
chimie a Carlsruhe. (Philosoph. Magaz.; sept. 1827, p. 179.)
L'auteur se disculpe du reproche de n'avoir point apporte
aux mesures des angles de cettc cspece toute Fexactitude desi-
rable, en ne faisant usage que du goniometre ordinaire. II cite
quelques valeurs d'angles obtenues depuis parM. Gustave Rose
a l'aidc du goniometre a reflexion, et temoigne du haut prix
qu'attachent les mineralogistes du continent , et principalement
de 1'Allcmagne , a 1'instrument decouvert par le Dr Wollaston.
4'2. Sur les formes cristallines des sulfures de bismuth na-
turkl ft artificiel ; par W. Phillips. ( Ibid. ; page 181 ).
M. Cooper ayant recti du Cornouailles un echantillon de mi-
nerai de bismuth pour I'analyse, et ayant reconnu que e'etait
du sulfate de bismuth, M. Phillips s'empressa d'en faire 1'examen
sous les rapports cristallographique , et de le comparer a la
meme substance fondue et cristallisee artifieiellement. J/echan-
tillon du Cornouailles vient des mines dc Fowey-Consols et La-
nescot , situees a 5 milles a Test de St.-Austel. Les cristaux du
sulfure artificiel lui scmblent deriver d'un prisme droit a base
ihombe degi°et 8q°. Ceux du sulfure naturel sont desprismes
6n Mineralogie.
droit-, dii ineme genre modifies par un grand nombre de facettes
Sur leurs aretes longitudinales, etoffrant deux clivages perpen-
diculaircs d'inegale nettete. M. Phillips a trouve tin accord tres-
reraarqnable entre lcs incidences mesurees sur ces cristaiix et
colics que lui avaicnt fournies lcs crista ux du sulfure artificiel.
/|3. Sur la forme cristalline du ciiromate d'argent ; par M.
Teschemacher. [Annates, etc. de Poggendorf ; 8e cah. 1827,
pag. 628. )
La Forme primitive de ccs cristaux est un pafallelipipede obli-
quangle, dont lcs angles sont de i23°; 1010 5' et 690 55'. lis
out un vifedat metallique, et, vus par transparence, ilsparais-
senl d'un rouge fonce.
/) \. Si R LK SOUFRE TROUVE A MaLYEZY , PRES NaRBONNE , DANS
LA FORMATION d'eaU DOUCE GYPSEUSE ; par M. TOURNAL lils ,
pharmacien.
Jusqu'ici le soufre n'avait ete que fort pen signale dans lcs ter-
rains de sediment superieur, et on ne I'avait nieme trouve, a ma
connaissance, que dans les lignites d'Artern ehThuringe, dans
le Beam , cl dans la pierre a platre de Meaux. A la verite , M.
Julia, dans un memoire presente a l'Acadcinic royale des scien-
ces , avail donne l'analyse dun soufre hydrate trouve aux en-
virons de Narbonne ( Malvezy), dans un terrain gypseuxter-
tiaire ; mais comme M. Julia a considcre son sujet plutot en chi-
iniste qu'en gcologue, j'ai era necessaire de revenir sur ee soufre,
d'autant mieux que je l'ai trouve depuis peu sur place, dans une
autre locality, et dans Pinterieur memo de la masse du gypse.
II n'est peut-etre pas indifferent de faire remarquer que le
gypse est presque toujours associe an soufre : en effet , nous le
connaissons dansle sulfate dechaux. intennediaire du DaUphine,
preS Pezay, dansle glacier de Gebrulas; il est tres-abondant
dans le gypse seeondaire , el e'est encore dans la cliaux sulfa toe
tertiaire que nous le trouvons le plus abondamment.
Celui que Ton trouvaen 1825, enereusani lepuitsde Malvezy,
es( en rognons tuberculeux d'uii jaune clair, leger, tres-tendre,
a cassure esquilleuse ; il happe legerement a la langue, prend un
beau poli par le IVotlenieill , et devienl elect riquc ; il a pour
gnngne uhe argilc endurcie , fissile, blctiutre, rehfermant quel-
Mineralogie. G i
ques traces de bitume. L'analyse que j'en ai faite m'a domic go
pour ioo de soufre pur, les 10 parties rest antes sout formees
d'argile et decarbonate de chaux. Ayant visite pliisieurs fois la
carriere de platre de Malvezy , il m'a etc impossible de trouver
un seul atome de soufre sur place; mais j'ai remarque que le
gvpse marneux que Ton en retire a une odeur tres-prononcce
d'bydrogene sulfure , et que, par son contact avec l'air, il se
recouvre d'une efflorescence de sulfate de sonde. Les deux bancs
de marne bleuea fragmens polyedriques qui traversent la mine
de gypse , sont entierement penetres de sulfate de fer.
Le soufre de Malvezy existe au-dessous du depot gypseux , et
l'argile endurcie, feuilletee , qui lui serf de gangne , se lie avec
le gypse , et fait ainsi partie du systeme inferieur du 2e terrain
d'eau douce. ( Brongniart. )
Dans une course geologique faite a la platriere anciennement
exploitee pres Vedilhan , M. Laurency , qui s'occupe avec
zele de geologic , signala le premier le soufre sur un fragment
de marne; je ne tardai pas a le trouver clans 1'intcrieur de la
masse mcme du gypse; il y est dissemine en grains pisaires, et
ayant les memes caracteres mineralogiqucs que celui de Mal-
vezy.
L'etat particulier de ce soufre fait voir qu'il est le resultat
d'un depot forme par la decomposition de quelque eau mine-
rale sulfureuse. Il est infiniment probable que cctte mine de
soufre repose sur le premier terrain d'eau douce ( lignites , ar-
gile plastique). J'en ai par devers moi des preuves que je deye-
lopperai dans la deuxieme partie de mon Memoire sur la-cons-
titution geognostique des environs de Narbonne.
Ce depot de soufre peut-il devenir l'objet d'une exploitation
avantageuse ? je ne le pense pas. Tout m'indique, en effet , que
ce combustible est un produit accidentel forme, comme je I'ai
dit plus haut, par les eaiix minerales, et qu'il existe en rognons
peu volumineux et non en couches regulieres. Je suis d'ailleurs
convaincu que si on fait sonder, comme M. Bene de Celicate se
propose de le faire, on ne tardera pas a trouver l'argile plas-
tique.
Quoi qu'il en suit , la deeouverte du soufre dans les terrains
de sediment supcricur , me parait \\u fait tres-curieux , d'autant
plus qu'il a etc tres-peu observe.
ga Mineralogie.
45. Note sub une formation de ski. mabin , troivke lb long
he 1. v cote ni; Chili; connnuniqiicc par M. Warden. {Annate*
maritimes cl colonialcs ; annee 1827 , n° 78 , p. 617.)
« Les officiers de la frigate les E tats- Luis , qui reviennent
d'un voyage dans l'Ocean-Pacifique, ont prescnte an docteur
Mitichil un morceau de scl marin ( muriate de soude) de la cute
du Chili, an sud de Coquimbo. II sc trouve le long de cette c6te
une incrustation de cc sel , ayant 3o milles de longueur et plu-
sieurs milles de largeur. 11 a l'apparence de cette glace compacte
qui se forme sur la surface de nos lacs et de nos rivieres vers le
milieu de l'hiver. Son epaisseur est d'un a deux pieds. Lorsqu'on
en detache un bloc , le vide est bientot rempli par un nouveau
sel. Le grand chemin bordc , pendant un long espace, cette cu-
rieuse formation. II est suuvent arrive que des mulcts, des che-
vaux , et meme des bonnncs, sont morts dans cette partie de la
route, et que long-temps apres leurs corps ont etc- parfaitcment
conserves." J- Girardin.
/,6. Das Saidschitzer Bittebwasseb. — Eaux minerales de
Saidscbitz en Boheme; par MM. Steismash et Beuss. In-8"
de i2<) pages. Prague, 1827 ; Calve.
Cet opuscule renfenne l'analyse cbimique des eaux de Said-
scbitz par lc professeur Steinmann,et leur bisloire, sous les rap-
ports g6ognostiques et medicinaux , par le docteur Beuss. Le
village de Saidscbitz est situe a 2 lieues de Bilin , et non loin de
celui de Sedlitz. La.contree qui l'environne estuniforme, et pent
etre consideree comme une portion de cette vaste plaine qui
commence pres de Kaaden et de Saatz , et se continue an loin
en se retrecissant aupres d'Aussig, pour former la vallec d'Eger.
Toutes les ^:nw de cette contree ont unesaveur amere.M. Eteuss
a cru devoir faire preceder l'analyse de ces eaux minerales d'une
courts notice sur les rapports geognostiques des terrains obser-
ves dans cette contree; pres de la moitiede eel opuscule est con
sacre a leurs proprietes medicinales. D.
/,-.In AGBUMPUTEOI.AN1MC. VMrOSOUEI'HI.EGRAEOSC.OMMI.NTARIUM;
ab equite Theodoro Mohticeixi. Brochure de 25 pag. in 4°-
Naples, 182(5.
Parmi les objets donl s'occupe M. Monticelli dins son travail
Mineralogie, 63
sur lo territoire de Pouzzoles et des champs phlegrcens, nous ci-
terons principalement l'examen de deux sels que I'auteur a ren-
contres sous forme d'efflorescences a la surface et dans les fentes
du sol d'un ancien et vaste cratere , appele Marmorito. Ce lieu
est eloigne d'environ 5 mille pas de la mer, et la roche lavique
qui s'y montre , est tellement dure etcompacte, qu'elle a servi
jadisa la construction de la route Appienne. Dans toute I'etendue
de la niontagne volcanique , cette lave presente des crevasses
nombreuses , dirigees en tous sens , presque a la maniere ties
basaltes , et ties degradations occasionees evidemment par la
seule action des agens exterieurs , car il ne se degage aucunes
vapeurs de ce lieu et la temperature n'y est pas superieure a
celle des lieiix environnans. Les parties tie la roche qui sont ex-
posees a fair sont surtout celles qui eprouvent le phis de modi-
fications , car elles deviennent fragiles , prennent une texture
granulaire et conime pulverulente , acquierent en fin I'aspect de
tuf , et leur couleur bleuatre devient pen a peu grisatre.
Dans l'interieur de la niontagne , on reinarque plusieurs pe-
tites grottes artificielles dont les parois et le sol sont reconverts
d'une poussiere grisatre, dont la saveur est salee et alcaline tout
a la fois.
Le sel que Ton rencontre dans les fentes et a la surface tie la
lave , a une saveur salee; il est ncutre. Partout ailleurs, la lave
ne presente aucnn indice d'efflorescence. Ces deux sels apparais
sent d'abord sous forme de filamens tres-fins et tres-nombreux,
de deux a trois lignes de long, semblables aux lichens qui re-
vetent les pierrcs;ces filamens s'entrelacentala maniere des bys-
sus, puis se dessechent et se reduisent ensuite en poussiere.
f "est sous cet aspect que s'offre le sel alcalin qu'on trOuve dans
rinterieur des grottes. Celui qui est a la surface du sol , au con-
traire, est reduit par les pluies en ecailles blanchatres , adhe-
rentes cntre elles, qui, en se durcissant , forment des croutes
dures et conq>actes.
On retrouve des efflorescences analogues sur le Monte-Dolcc,
situe sur la route qui conduil de Pou/.zoles a Naples , et surtout
dans une caverue pratiquee an pied de cette niontagne volcani-
que. (les efflorescences soni formees par uu melange de sel ma-
rin , de sulfate de sonde el tie carbonate de sonde.
La formation du sel qu'on trouve dans ce lieu parait evident-
64 Mincralogie.
incut due an voisinage de la mer, el a des vapeurs qui sedega-
genl dans I'interieur de La grotte. Elle u'a done aucun rapport
de similitude avec celle des sels de Marmorito,qw sont produits
par une cause particuliere a cettc locality , Taction des meteores
sin- la lave ; ear, on ne remarque dans cette montagne anenne
elevation de tempi ratine, aneiin degagement de vapeurs aqueu-
ses, on degaz quelconque.
Voici maintenant la composition des denx sels et dc la roehe
deMarmorito. i.Les portions de lave qui n'offrent aucunes fis-
sures, pesent2,8i8, et sont composees de siliee, de IV r, de cnivre,
d'alumine, depotasse et de sonde, i. Les portions de hue qui se
crevassent par Taction de Tair, offrcnt la nicnie composition que
les preced.en.tes, niais en different par la grande quantite de sel
neutreet desel alealin qu'ellescontiennent. 3. Le sel alealin quise
forme dans I'interieur des grpttes est un melange de sous-carbo-
nates de potassc et de sonde, de sulfates et hydrpchlorates de po-
tasse et de soude. 4- Le sel nentre qui se prescnte a la surface el
dans les fissures de la lave exposee a la lumicrc, se compose en
grande partie d'hydrochloratc de soude , puisqiTon n'y trouve
que 5 pour cent d'hydrochlorate depotasse, et i centicine de
sulfates de soude et de potasse.
II est tres-facile d'expliquer d'ou n ait la difference de compo-
sition deces deux sels. Dans le commencement deleur formation,
ils out la meme composition ; mais celui qui est expose a Tair,
a Taction continuelle des pluies , nc tarde pas a perdre tou^ ses
sels alealins, ct il nc restc bientot plus que du sel niarin qui
se reduit en (routes dures et blanchatres. Quant a la formation
du sel alealin lui-meine, rien n'est encore plus aisc que de la con-
cevoir , suivant M. Monticelli. Par Taction de Tair ct des phiics,
la lave se disgrege , ses elemens sc dissocient on subissenl de
pouvelles reactions chimiqucs , ct les alcalis qui s'y trouvent,
attiranl les acides sulfurique , hydrochlorique et carbonique, se
transforment en sels nouveaux qui restent melanges. Ces acides
out ane origine c mune,en ce sens, que c'esl Tarmosphere qui
les charrie jusque sur la lave dc Marmorito. L'acide carbonique
provienl de fair lui-meme; l'acide hydrochlorique des vapeurs
melees de sel marin qui se degagenl de la mer et des marais sa-
les qui cm in Minen i cette localite el que les \cnis poussenl de ce
cote; cnlin, l'acide sulfui ique esi apporte par les vapeurs aqupu-
Mineralogie. 65
ses qui s'echappent continuellement tin Vulcano, de l'Aniano et
du lieu appele Pixciarelli.
Apres avoir cherche a prouver que les alterations qu'eprou-
vent la lave de Marmorito, ct, en general, toutes les laves qui
se fendillent an contact de 1'air, sont dues a Taction seule des
a gens exterieurs, M. Monticelli decrit ensuite le fer oligiste
<jui se prcsente en petits cristaux laminaires dans les cavites et
a la surface d'un monceau de scories et de thermantides pulve-
rulentes qn'on remarque an commencement du cliemiu qui de
Saint Ange va vers Cumes , sur le rcvers occidental du inont
Gaurus. Ces scories poreuses et Iegeres comitie les ponces ont unc
couleur rouge etsont recouvertes decarbonate de sonde efflores-
cent. M. Monticelli pense que le fer oligiste qui se trouve en cc
lieu en assez grande abondance, a etc forme a la maniere des
stalactites. Pour verifier cette conjecture, il a faitfaire des fouilles
perpendiculaires et horizontals. A I'endroit ou cessait la terre
vegetale placee snr les scories , il vit des lames tres-brillantes et
tres-minces de fer oligiste, eparses ct n'adhcrant a aucun
corps ; cette substance etait encore tres-repandue dans les sco-
ries et les ponces plus denses situces au-dessous des couches
precedentes. A la profondeur de trois paltnes, on n'en rencon-
trait plus aucune trace. Les cavites des scories dans lesquelles
se presentait en plus grande quantite le fer oligiste , renfer-
maient ou des insectes, ou des oeufs d'insectes, ou des racines.
Toutes ces circonstances , suivant M. Monticelli , confirment
son opinion , que le fer oligiste de cc lieu a etc forme a la ma-
niere des stalactites , c. a d. , que l'eau, apres avoir enleve aux
picrres chargees de fer ime partie de ce metal, l'a entrameavec
elle et l'a ensuite depose sous forme de lames ou de cristaux a
la surface et dans les cavites des scories. Telle est aussi I'opi-
nionde M. Sismondi. M. Monticelli atlribue la meme origine au
fer titaniate octaedrique qui se trouve en grande abondance
dans les sables ferrugineux qui couvrent une immense etendue
des rivages de Pouzzoles, de Linternum, etc., connus vulgaire-
inciil sous les noms di Casamicciola , e de Maronti. Cette ori-
gine aqueuse , attribuee a des substances qui se formenl pres-
que journellement sous nos \eu\ par le moyen ilu feu, et dans
des tocalites qui onl tant de rapports avee cellos donl parle M.
Monticelli , ne nous semble pas etablie suv une reunion de fails
B. Tome XIV. K
GC) Miner alogie.
asse/. eoncluaas pom' qu'on puissc radmcltre delinith emeu! ,
quoique, d'ailleurs, elle soit soutenue par I'auiorite d'un savant
aussi distingue que M. MonticelK. J. Girardin.
48. Proim ctions mimi: vi 1 s de l'Inde. — Si , jusqu'a present,
i! a etc fail si pt-u pour exploiter les ressources minerales de
l'Inde, on doil I'attribuer,, en grande partie, a ce que les dis-
positions peu amicales des populations des districts ou ees
ressources abondaieut le plus , ou I'insalubrite du climat , ont
oppose d'insurmontables obstacles aux investigations scientifi-
ques. Le sol alluvial du Bengaleet de la contree qui s'etend le
long du Gauge, depuis I'Himalaya jusqu'a la mer, offrail
peu d'attraits pour les recherches mineralogiques; et, quoique a
peu de distance a l'ouest nous ayons des formations qui pro-
mettent davantage, et que, s'il fauten croire les traditions in-
digenes, les montagnes de Gondwana regorgent de productions
metalliques , la nature du pays, qui est inculte el nialsain , en
rend Sexploitation tres-dangereuse. 11 existe, a la verite,
dans la presidence de Madras , du fer en abondance , et on de-
couvrit, il v a quelques annees , a Nellore,, une riche veinede
mineral do cuivre; mais , par des raisons qui nous sont incon-
nues, ces mines ne furenl pas exploiters; dans tons les cas I'ex-
ploitation ne Cut point contiuuee. Les mines de charbon de Bur*
dwan et de Svlhet sont assez eonnues : ce soul les settles for-
mations dont on ait ten to de tirer parti. On a envoye de .Mar-
war a la Presidence des ccliantillons de cuivre et de ploml) pro-
venant des mines dont les produits couvriraient, au moins, les
frais d'exploitation ; et nous sommes informes que Ton exploite
presentemenl , quoique peut-etre pour le moment, avec peu de
succes, une mine de plomb situee a Aymcr. On sait que les
nouveaux territoires acquis dans le Sud-Est , abondenl en pre-
cieux mineraux. Les explorations qui se font dans I'l lima lay a ont
deja fait decom rir des productions minerales dune haute impor-
tance. Les rivieres d' Assam ont toujours passe pour donnerune
quantite considerable depoudre d'or. Ou a decouvert iU\ char-
bon ile terre ihih les en\ irons de ELungpore ; mais le gisement
de la veine n'esl pas encore connu. Ce charbon I'm trouve dans
le lit de la ri\ iere el en nioreeaux d'une gTOSSeur telle, qu'ils tie
pouvaient probablemenl v avoir ete transported d'une grande
Mineralogie. Qn
distance ; en outre , leurs dimensions serablent annoncer une
couche d'une epaisseur considerable : Tun de ces morceaux
brise, suffit pour remplir io5 mannes. On trouve aussi du char-
l)on de terre dans une riviere presde Bishwanath; niais, d'apres
la description des morceaux dont se composait sa masse, il pou-
vait venir de tres-loin. [Calcutta gov. Gazelle. — Asiat. Journ.;
mars 1827, p. 374. )
49. MlNERALOCIE. IlVSTITUT DES SCIENCES, DE LA T.ITTERA-
ture et des beaux-arts des Pays-Bas. — Dans sa seance 11U-
blique du 12 octobre dernier, cette Societe a propose au con-
cours, entre autrcs questions , les suivantes :
i° Attendu qu'il existc encore des doutes relativement a la
qualite du fer de Liege , comparee a celle du fer de Suede , la
premiere classe demande qu'il soit fait sur des banes de fer de
Liege et de Suede, de la meme espece , marquees au meme
poincon, et de differentes epaisseurs, des experiences reiterees
appuyees de preuves sufiisantes , qui etablissent d'une maniere
incontestable s'il existe ou non , sous le rapport de la force
quelque difference entre le fer de Liege et le fer de Suede.
20 Quelles sont les observations et les preuves authentiques
connues, desquelles il resulte que des substances artificielles
participant de la nature des mineraux naturels, aient ete pro-
duites tant dans un sol sec que dans un sol humide; jusqu'a
quel point est-il demontre que ces substances tiennent des mi-
neraux sous le double rapport de la forme et des parties cons-
titutives des cristaux; est-on fonde a esperer que le nombre de
tels mineraux artiliciels puisse etre augmente ; dans ces cas
quels moyens et quelles experiences pourrait-on employer pour
atleiiulre ce but; et jusqu'a quel point I'expose de ces moyens
et de ces experiences explique-t-il le procede de la naissance et
de la formation de ces memes substances ?
La classe offre , pom- [a solution de cbacune de ces deux
questions, une medaille d'or empreinte du sceau de l'lnslitut
et de la valeur intrinseque de cinq cents florins.
Les niemoires relatifs a ces questions devront etre parvenus
a 1'Institut avant le ier mars 1829. ( Algcrn. Kon.st en Letter-
Bode ; ■>* 1 die. 1 827. '
f)S Botanique.
BOTANIQUE.
',(<. PrODROMUS SYSTEMATIS NAT! RAMS RF.CNI VRGETABItIS , aUCt.
A.-P. Dv. Candolle. Pars tertia,sistenscalyciflorarum ordines
iG. i vol. in-S°;pri\, la fr. Paris, 1828; Treutt.l ct Wiirtz.
En annoncant Ie premier el le second volumes de cet ouvrage
( Vov. Le Bulletin , torn. VII, n° 5i, 1826) , nous en avons fait
connaitre le plan el L'utilite. II nous reste , pour le V volume ,
a donner un apercu tie ce qu'il renferme, et nous iusisterons
principalement sur les families de plantes qui out ete soumises
a une investigation particuliere de la part de l'auteur.
Nous trouvons au commencement trois petites families nou-
velles 011 a pen pies; ce sont les Calyca mhi.es (Calfcanlkece)
de M. Lindley , les Granatees Granatea: de M. Don , el les
Memecylees 1 Memecylece) de M. De Caiidolle. II n'y arien de
change aux deux premieres families. c. a d. cpi'elles se conipo-
sent chacune d'un 011 deux genres, eomme letirs auteurs les
avaient limitees. Les Memec'ylees reriferment les genres Meme-
cjio/iL., Scutula Lour. , et Mouriria JUss. Ce dernier est exces-
sivement voisin des Melastomacees. D'aillcurs, la famille des
Memecylees a de grands rapports avecles Combretacees el les
MPj rtacees.
Les Combretacees ( Combrjetacca; ) , famille etablie par M. R.
Brown et par M. De Jussieu , sous le oom de Myrobalanees ,
sont divisees en 1 tribiis que M. De Candolle nomine Ter-
minaliece el Combretece. Aux genres rapportes a cette famille
par les auteurs qui font etablie et par ceiix qui l'onl etudiee
plus tard, M. De Candolle en reunit plusieurs nouvellemenl pu-
bies par M. Blume, ainsi que des genres places dans d'autres
families oil aneiennrmenl proposes par Adanson. I.e Cnstaiut
de Sonnerat, qui se compose des especes decandres de Combre-
tumei qui a p< ype le Combretiim coccineum Lamarck, vulgai-
remenJ nomine Ugrette de Madagascar, est retabli sous le
110m de Poivfea , que Commcrson lui avait primitivement im-
pose.
Les Vochysikes ( Vochysiece) d'Auguste Saint-Hilaire onl
ete naitees d'apres les travaux de ce dernier botaniste, el ceux
tie M. Martins.
Botanique. 6g
Les Rhizophorees [Rluzophoreee) presentent d'abord un genre
nouveau, tres-singuKer et raeme fort douteux, dc l'aveu de I'au-
teur qui le Domrae Olisbea.Vi se rapproche par la forme de ses
ahtheres du Moutiria qui appartient aux Memecylees , et du
Rhizophora , par le port ainsi que par ses stipules ; mais il se
distingue facilement de I'unet de I'autre parson calyce en forme
de coeffe , conime dans le Calyphantes.
Les Onagraires ( Onagrarice ) , sont divisees en 6 tribus ,
savoir : i° Monliniece, dont le genre Montinia est le type, et
auquel M. De Candolle adjoint un nouveau genre nomine Hauya.
2° Fuchsiece, tribu composee uniquement du Fuchsia. 3° Ona-
grece ; les grands genres Epilobium et OEnothera ont ete tra-
vaillcs, sous le rapport des especes, par M. Scringe. 4° Jussicai;
M. De Candolle elablit , dans cette tribu qui tire son noin du
genie principal Jussicea , un nouveau genre voisin de cclui-ci,
ct auquel il donne lenom de Prieurea. La plante surlaquelle il
est fonde, a etc decouverte au Senegal par M. Le Prienr, jeune
naturaliste plein de zcle et de connaissances, qui explore en ce
moment I'interieur de cette colonic. 5° Circece , ou se rangent
les genres Lopezia et Circea. 6° Hydrocaryes ; le genre Trapa
compose cette tribu, qui forme peut-ctre une famille distincte.
C'est M. Link qui a propose lenom tX Hydrocaryes dans remune-
ration dujardin de Berlin.
Les Haloragees ( Haloragece) de R. Drown , sont partagees
en 3 tribus, qui portent les rroms de Cercodianee, Callitrichi-
ncos , et Hippurulecc. Les norm de ces tribus indiquent les gen-
res dorrl ils se composent , ct il n'y a point d'innovations im-
portanlcs.
La petite famille des Ceratophyllees , admise d'apres M.
Cray , ne renferme jusqu'a present que les deux especes de Cc-
ratophyllum decrites par Linne.
Les Lythraib.es ( Lythrariece) , anciennement nominees Sa-
LiCARiEES,offrent plusieurs additions, meme apres celles qui ont
ete faites , il y a deux ans , dans nn memoire sur cette famille ,
que M. De Candolle a insere parmi ceux de la Societe d'histoire
naturelle de Geneve. I n genre nouveau, nomme Fatioa, est
etabli sur une plante du LNTepaul. Les genres Physocalymna et
Diplusodon, dont M. Pohl de \ ienne \ ienl de publierde si belles
especes dans le dernier fascicule <lr ses plantes <lu Bresi! . out
jo Botaniquc. N° 5o
cte Craites d'apres les ouvrages et ['inspection de llierbierde
ce botanisle. M. Do Candolle a donne la description de tonics
les especes de DiplUsodon , dans nne note additionnelle a la lin
de la famille des Lithraires.
Les Tamab im im i s Tamariscineee ), clc M. Desvaux , coni-
prennenl qnelques especes noiivelles, outre ceUes dont secom-
posent les deux genres Tamarix el Myncaria , tcls que les a
ctablis ce dernier botaniste.
La famille ilcs MelastomacMes (Melastomacece) est sans con-
tredit celle qui a fourni a M.De Candolle le plus grand, nombfe
denonvcllcs observations. Quoiqu'il declare avoir beaucoup pro-
file tics trftvauxde JM. Don sur cette famille, on doit ncanmoins
regard er comme nn travail entierement refondu et qui lui est
propre, la coordination et la fixation des genres et des especes
ennnicrcs d&nsle Prodromus. Apres avoir eu en communication
les riches collections rapportees du Bresil par M. Mat tins , el
apres avoir etudie les principaux berbiers de Paris, M. De Can-
dolle s'es! vn force d'etablir tin nomine Ires-considerable tic
nouveaux genres qu'il agroupes en plusieurs tribus auxqueltes
il a donne les noms de Lavoisiekees Lavoisiereae ); Rhexii i s
i Ji/u'.rii-w); Osbeckiefs ( Osbeckiece ); Micowiees Miconiece ;
et Chariah i in i ;s Charianthete ',. Cette derniere tribu est re-
garded comme un sous-ordre caracterise par scs antheres bilo-
culaires, dehiscentes par nne double fente longitndinale, tandis
que, dans lc ier sous-ordre ( Melastomece ) , les antheres s'ou-
vrenl au sommet par un ou 'deux pores. Nous n'entrerons pas
dans de plus tongs details sur les Melastomacees , puisque de
nouveaux > enseignemens sefont incessammenl publics dans une
collection tie inenioires epic M. De Candolle a deja livrcs a I'im-
pression , et ou ['organisation des plantes les plus remarquables
de cette famille sera £claircie par des gravures.
Les Ai.angiees i Alangiece) forment une petite famille com-
posee de I'unique genre iUmgium de Lamarck.
Les Pun \iii MHi is Philadelphece) , antic petite famille eta-
blie par M. Don, ne renfermenl que les genres Philadelphia el
Decumaria.
Dans le onzieme volume du Dictionnaire classique d'histoin
ii. ii in <■!!(■, M. De Candolle, a I'article Wybta< ms avail indique
les pi incipaux changemens el les additions qu'il se proposail dc
Botaraque. 7 1
fairea cetU: belle fainille. Les genres y soiit repartisen plusieurs
tribus nominees Charnelauciece , Lcptospermeon , Myrtecc , Bcir-
ringtoniece , et Lecytliidece. G'est sur tout dans lis genres Myr-
tus et Eugenia qu'on trouve un nombrc immense de noiivelles
especes , pour la plupart rapportees du Brcsil par M. Martins-
La famille des Cuclrbitacees a etc traitce par M. Scringe. Les
Nandhirobees de M. Aug. Saint-Hilairc forment la i'e tribu de
cette famille. Les Cucurbitees composent la seconde tribu.
Dans la famille des Passiflorees , M. De Candolle etablit 3
sections, les Paropsief.s \ Paropsiece ) , les Passiflorees vraies
( PassijforecE verce) , et les Malesherbiees ( Males herbieas \
Cetle derniere tribu avait etc considered? comme une famille dis-
tiurte par M. Don.
Les Loasees sont reduiles anx genres Bartonia, Blamciiba-
chia, Loa.su , Mentzelia , Klaprothia , et Esclisholzia.
Les Turnerac.ees, considerees par M. Kunth comme une sec-
tion des Loasees, sont ici elevees au rang de famille.
L'anteur aegalement erigeen famille sous le noin de Foi ouiii-
racees , Fouquieracece ) , les genres Fouquiera et Bronnia dc
M. Kunth.
Les Portulacefs ont ete revues avec bcancoup de soin par
M. De Candolle. II y a etabli 1111 genre nouveau qu'il a nomme
Guiginsia , et qu'ij a constitue sur des plantes rapportees au
Pharmaceum etau Mollugo par divers auteurs. Une dissertation
assez etendue sur les Portulacees , que Ton doit considcrcr en
quelqne sorte comme le commentaire de ce qui est brievemettt
expose dans le Prodromns, s*iiuprime en ce moment dans le 4e
volume des Memoires de la Societe d'histoire naturelle de
Paris.
Les Paronychief.s ( Paronyclucce ) sont divisees en 7 tribus,
savoir, i° Telepiiiees (Telephicce);%° Illecebrees [Illecebrece);
3° Polycarpees ( Pofycarpece) ; I" Pollichiees ( Pollichiece);
5° ScLERANTHEES ( SclcitUltkcd' ) ; 6° QuERIACEES (QllCridCflC ;
7" Miniiartiees ( Minuartiece).
Les Crassulacees presentent trois genres nouveaux; le pre-
mier nomme Dasyslemon , qui a pour type le Crassula coccinea
de Desfontaines \ le second, nomme Pistorinia, fonde sur- le
Cotyledon hispanica deLoefling;el letroisieme, qui esl nomme
Echeveria, se compose de plusieurs Cotyledons des auteurs. Pin-
yi Botanique.
sieurs ilcs genres etablis par M. Haworth aux depens <Iis (ras-
sula, sout adoptcs; d'autres restenl renins au genre Crassula.
Le genre Mesembryanthemum de la familie des Ficctde>.s ,
renferme '> i 6 especes reparties en M subdivisions principales qui
sonl partagees en r>'i sections ayanl toutes des noms particu-
liers «'t des caracteres. Pour se reconnaitre dans ce dedalo , \l
De Candolle a fail preceder ['enumeration des especes, de deux
tallies synoptiques, I'une d'apres les ieuilles el les organes dela
vegetation; l'autre, d'apres lenombre des parties de la ELeur.
Les Cactef.s ( Cactece), se composent de (> genres qui , du
temps de l.inne, o'en formaient qu'un seul ( Cactus). M. De
Candolle ayanl prevu queplusieurs botanistes ne regarderaient
ccs genres que cominc des sections oil ti ilms, a en soil] que les
noms specifiques de toutes les Gactees soient differens les uns
<les autrcs. LesCactees forment i tribus nominees Opintiackks
et Rhii's.vi.iih i s.
Enfin, la petite famille des Grossueariees, composee du seul
genre Ribes , termine le 8'' volume du Prodromus.
Nous nous sonnnes bornes a 1'indication sommaire de ce que
le volume presente de plus saillant; mais la masse des nouveau-
tesqu'il renferme reste, pour ainsi dire, cacbee dans le corps
de I'ouvrage , el il nous serait impossible de la mettre en evi-
dence dans mi article de journal ; il faudrait en analyser toutes
les pages pour donner une idee suffisante Au nomine prodigieux
d'especes ou entieremenl nouvelles ou publiees nouvellemenl
d'apres un grand nomine d'auleuis ignores, qu'on lioinc stir-
lout dans les Onagraires, les Lythraires , les Melastomacees .
les Myrtacees . les Cucurbitacees , les Passiflorees, les Crassu-
lacees , les ricoldees , et les Caclees. GuiLLEMIN.
5l. I. MeMOIRE Sin LA GENERATION ET M n I ■' \ I I ( H'l'lM i \ T de
I'embryon dans les vegetaux pbanerogames ; par M. Ad.
Brongniart. Innal. des scienc. natur.; sept., oct, oovem.
i 827, torn. XII, p. 1 1 , 1 '1"' el 12$. )
'»>. II. EXT RAIT m RAPPORT FAIT A l'ACADEMIE Ills si 1 1 m I 5 ,
par la commission chargee dejuger les memoires envoyes
an c -oiiis pour le prix de physiologie expei imentale; pai
M. de Mirbel. I Ibid. ; now 1827, Tom. XII, p- »g6.
53. III. Rapport fait ^ l'Academn roy. des sciences sur im
Botaniqae. n3
memoire de M. Ad. Brongniart, intitule: Nouvelles observa-
tions stir lex granules spermatiques des vegctaux ; par 31. II.
Cassini. (JbicL; fev. 1828, Tom. XIII, p. i/,G. )
54. IV. Experiences destinees a demontrf.r que les granules
qui sortent pendant l'explosion du pollen, bicn loin
d'etre les analogues des animalcules spermatiques, comme
Gleichen l'avait avance le premier, ne sont pas raeme des
coips organises; par M. Raspail. ( Lu a FAcad. des Scienc. le
10 mars 1828.)
Le n° I a ete analyse dans le Bulletin (Tom. XI, n° 276), if
est accompagne de 11 planches lithographiees ; le n° II ren-
l'erme I'extrait du rapport qui a decerne le prix a ce travail.
Quant an ri° III nous allons en faire connaitre le contenu d'a-
pres le Globe. Nous aurons recours au raeme journal pour faire
connaitre le n° IV, qui fait suite a un des chapitres du memoire
annonce dans le Bull.; torn. XI, 110 277, et analyse en partie,
torn. X,n° 176, 1827. II sera imprime dans le Tom. IV des
Mem. de lu Soc. d'hist. natur. de Paris , 1828.
III. Academie des Sciences, seance tin 5 novembre 1827.
M. Adolphe Brongniart lit un memoire intitule: Nouvelles
observations sur les glandes spermatiques des vegetaux.
Dans ses recherches anterieures sur la generation , M. Ad.
Brongniart avait cherche a etablir avec plus de precision qu'on
ne l'avait fait jusqu'ici , le role important que les granules con
tenus dans les grains de pollen jouent dans I'acte de la l< ((ni-
dation, et la necessity de leur concours pour la formation de
I'embryon vegetal.
En admettant les consequences de son travail, la generation
clans le regne vegetal comme dans le regne animal se trouvait
ramenee aim acte materiel, c.-a-d. a ['influence de substances
matericlles et appreciates par nos sens les lines sur les autres ;
el les hypotheses qui attribuaient ce phenoiuene a un aura se-
minalis qui aurait echappe a nos sens, mi a des Quides impon-
derables on invisibles, devaient etre rejetees.
Suivant M. Ad. Brongniart, les granules renfermes dans le
pollen olfraient one analogic complete avec les animalcules
spermatiques des animaux ; et c'esl pour cette raison qu'il les
designail sous le nom tie grannies spermatiques.
j4 Botnniquc.
Les nouVelles experiences de L'auteur confirment tonics ses
premieres vues. Avanl cette sumeea s;i disposition I' excellent
microscope achromatique de M. Amici, 11 a pu, grace an gros-
sissemenf enorme que produil cet instrument, acquerir de nou-
velles donnees sin les granules spermatiques. II ;i d'abord re-
connu que les granules spermatiques, ainsi qu'il I'avail soup-
conne, varienf beaucoup, tant pour les dimensions que pour la
forme, scion les vegetaux, tandis que les plus gros pr&sentent
mi grand diametre de rfs c'1' millimetre; il en est chez lesquels
ce diametre n'esl que de «-|-j, c.-a-d., qu'il n'est pas du quart.
Une remarque de M. Ad. Brongniart, qui paraitra peut-dtre
pins surprenante encore, est celle d*un motivement spontan«
qu'il croit avoir observe dans les granules spermatiques.
Serait-ce donc,dil L'auteur, tin caractere comnron aux cor-
puscules roproducteurs de ions les etres organises de jouir
d'une vie propre qui so manifesterait par des mouvemens spon-
tanes? C'estune idee qui exige de uouvellcs rftcherches pour
pouvoir etre adoptee, mais que les observations que je vims de
rapporter devaient naturellemenl faire naitre. [MM. Desfon-
fontaines, de Mirbel et Cassini, commissaires. ' Le Globe;
8 novem. 1827. )
IV. Si r les grant i.i s in pollen. — M. Ras]>ail a fait connaitre
a I'Academie des Sciences, seance du 10 mars 1828, tics
experiences destinees a demontrer que les granules lances
dans V explosion du pollen , bien loin d'etre les analogues des
animalcules spermatiques, comme Vavait avance Gleichen, ne
sontpas me me des eoips organises.
M. Kaspail aim once que le memoire qu'il va lire etait com-
pose, quand, vers la fin de 1'annee dcrniere, il en fill prcscnle
1111 a I'Academie, qui renfermail des resultats diametralement
opposes a ceux auxquels il est arrive. M. Kaspail crnl devoir
attendre que la commission se fill prononcee, avant de com-
muniquer a son tour les conclusions auxquelles il est arrive sin
le meme sujet.
L'auteur commence par indiquer plusieurs causes puremenl
niecaniqiics qui peimnt dc\ cnir line source d'illiisioiis en illl-
primant des mouvemens aux corps les plus inertes; puis il fail
('application de ces remfarques an sujet dont il s occupe sp^cia
Botaniquc. ^5
lenient. Lcs grannies qui sortent pendant l'explosion pollcnique
ne sunt point, comme on l'a pretendu, d'un cgal diametre el
d'nne forme invariable dans le meme pollen; mais ils varient a
l'infini sons ee double rapport. Ce qn'on a fait dans eette cir-
eonstancc ressemble a ce qui s'est passe a l'egard des globules
primitifsdont on supposait les membranes animales eomposees.
On a pris soin de ne niesurer que les globules identiques, et on
a regarde comme non avenus tous ceux cpii depassaient ou n'at-
teignaient pas la mesure traces d'avanee par 1'observateur.
Les globules du pollen viennent tres-souvent s'aceoler i a i
pour en former mi troisieme, qui se presente avec un volume
egal a la somme des i premiers; mais quand plusicurs s'agglu-
tinent ainsi , il en resulte unc masse dont l'aspcct inute exactc-
ment les petits depots de resine que Palcool sature abandonne
sur lc porte-objet. Quand les globules isoles se meuvent, ils gar-
dent le plus souvent la meme distance entre eux, se diligent
en general du meme cote, semblables a ces regimens automates
que les dents d'un meme cylindre font passer sous les yenx du
public: on pent les faire avanccr ou reculer en baissant on re-
leyant successivement le cote du porte-objet dans le sens duquel
ils se diligent.
Rien de semblable ne s'observe relativement aux monades
donees d'un mouvement spontane: on a beau baisser ou relever
1'un des cotes du porte-objcl , on ne fait pas changer leur direc-
tion ;et quand le cote vers leqiiel elles se diligent est tropeleve^et
(pie par consequent le courant est trop contraire a leur direc-
tion, on les voit bitter contre le courant meme. Enfin I'idee d\\u
mouvement spontane disparait irrevoeablement devant l'cxpc-
rience suivante. L'auteur a place sur le porte-objet unc goutte
tres-eirconscrite d'eau ; il y a fait eclater spontanement un grain
de pollen, et n'a plus perdu de \ ue les granules qu'ils n'aient etc
fixes sur le porte-objet. Apres 1'evaporation de I'eau, il a dirige
vers eux unc pointe mieroscopicpie , qui a sillonne leurs rangs
de la meme manierc qu'unc semblable poinle sillonne les goutte
Idles (!<• resine. Le lendemain I'aspect el la forme des granules
n'avaient point change; alms il a verse sur eux une goutte
d'alcool, et lout le petil troupeau s'esl disSOUS dans ce menstrue.
Les pretendus animalcules sperm-atiques ne sunt done que <lc*
goltttelettes tie substances resifioides divisees par l'explosion et
7 6 Butaniqiic.
tenues isolees par leur peu d'ajfinite pour Veau qui les supporte.
(Le Globe ; %■?. mars 1828, p. 28G.)
55. Observations si b i e hoi \ emi m des feuilles di Mimosa
pudica ; par MM. Gilbert Burnett el? Herbert Mayo.
(Quarter/} Journal of Science ; sept. 1827, p. 7G.)
Plusieurs <1<^ experiences faites dans le coins de I'ete dernier
sur la sensitive, par MM. ('.. Burnett el Herbert Mayo, avaient
ete decrites par M. Lindsay el par M. Dutrochet. Le memoire
de M. Lindsay n'a pas ete rendu public; il existe en manuscrjl
dans la bibliotheque de la Societe royale de Londres. Les au-
teurs de la notice que nous analysons <>ni done cru convenable
de Irs rapporter, et de presenter en meme temps un sommaire
des observations de M. Dutrochet sur la structure et les func-
tions de ('articulation ou de la tumeur intumescence <lc la base
des petioles des feuilles et des petiolules des folioles, dans la
sensitive. lis out accompagne leurs descriptions de quelques
figures qui fonl concevoir facilement le mccanisme a I'aide du-
quel s'opere le mouvement de ces organes. Nous citerons par
ticulieremenl les Bgures >, '1 et 5, qui font voir que lorsqu'on
enleve une portion de la surface supcrieure de la tumeur, la
feuille on la foliole se redresse; que si, au contraire, on en-
leve une portion de la surface inferieure, la feuille ou la
foliole s'abaisse; enfin, si on detruit une portion laterale de la
tumeur, la feuille ou la foliole se dirige du cote de I'endroil
entame. C.elle dernierc observation est de M. Dutrochet. On
connait les opinions de ce savant sur I'irritabilite de ces or-
ganes, laquelle depend d'une structure particuliere du tissu
de la tumeur; en consequence , nous n.e re\ ienurons pas sur ce
sujet. Les auteurs citenl une opinion de M. Lindsay qui attribue
a la partie inferieure de la tumeur la force en vertu de laquelle
le petiole s'elevc, et a la partie superieure idle en vertu de la-
quelle il s'abaisse. Cette force temporaire en exces est produite
pa i- une impulsion de la seve qui reflue des vaisseaux de la por-
tion libre dans ceux de la portion opposee ; M. Lindsay a ob-
verse que l.i face inferieure de la tumeur prend une couleur
plus foncee quand le petiole est al>aisse, el il a en meme temps
remarque que cette face inferieure esl celle qui se raccourcit.
Mais MM. Burnett el Mayo opposenl a la coincidence de ce
effefs, I'observation suivantc: Lorsque le petiole general esl
Botaniquc. jj
abaisse, les petiolules ou les folioles sont redresses, et alors la
portion superieure <le la tumeur de ces folioles est raccourcic.
Neanmoins celle-ci ne change pas de couleur, comme la portion
inferieure de la tumeur du petiole general.
Quand la sensitive n'est pas dans un etat de vigueur, on ne
produit aueime action si Ton pique avec une aiguille la face in-
ferieure de la tumeur du petiole, ainsi epie la face superieure
des petioles. Mais il n'en est pas de meme pour pen que Ton
iri itc les faces opposces, c.-a-d., celles qui changent de couleur
et qui se contractent par l'abaissement du petiole ou Ie ploie-
ment des folioles. Les auteurs citent encore beaucoup d'obser-
vations sur la maniere clont se serrent ces dernieres lorsqu'on
les touehe avec une aiguille en differens points de leur surface.
II parait que chaque tumeur petiolaire a une surface suscep-
tible d'etre impressionnee par les attoucliemcns , laquelle sur-
face est opposee a celle par laquelle se produit le mouvement.
Avant enduit d'une couche epaisse de noir huileux les diffe-
rentes parties du petiole, cette operation n'a eu aucune in-
fluence sensible sur les phenomenes du mouvement. Si Ton
fend horizontalement ou \ ci ticalcmcnt la tumeur petiolaire, le
petiole perd sans retour s& direction habituelle, mais les petio-
lules des folioles conservent leur meme irritabilite.
Les auteurs terminent leurs observations par quelques expe-
riences faites pour connaitre le cours que suit l'irritabilite des
folioles, ou en d'autres termes la maniere dont le mouvement
se propage de foliole en foliole. G .... v.
56. Experiences sur l'action des poisons sur les plastes dites
Sensibles, et sur quelques autres; par CI. Mulder. (Bydragen
tot de natuurkund. fVetenschappen ; Tom. II, i*'1' n°, p. 38. )
L'auteur rappelle les experiences faites par Bonnet, MM. Ma-
cairc Prinsep et Marcet. Pour les siennes il a employe des
solutions de sublime corrosif et d'opium , el les plantes sur les
quelles il a opere sont le Mimosa pudica , le Mimulus linens el
la Calendula stellata; 1cm experiences rapportees en detail sont
an nombre de i j. II en result e que le sublime corrosif agil sur
la sensitive en paralysanl en quelque sorte d'une maniere subite,
les mouveinens de ses folioles. L'opium produit aussi la cessa-
tion des mouvemens; mais les folioles ne se trouvent pas dans
~8 Botaniquc.
mi eta I de rigidite eomme lorsqu'ils our etc sons ['influence du
sublime. I!s tombent bientol en sc detachant du petiole com-
imin, ce qui u'a p. is lieu de la meme maniere apreg faction du
sublime. 11 y a une difference assez marquee entre les inter-
valles (jut- M. Mulder a observes pom- la production de ces
phenomenes, el ceux que M. Macaire Prinsep a indiques. Cela
pent tenir a I'etal de vigueur des plantes employees pour les
experiences el a la difference de concentration dans la solution
d'opium.
Les mouvemens d'occlusion des a petites levres du stigmate
du Mimulus lutein , cessenl aussi lorsqu'un rameau de la plante
est place pendant 3 on 3 jours dans line solution d'opium ; el le
rameau ue tarde pas a mourir; le meme effet a lieu sur la Ca-
lendula stellala. V. le Bullet., torn. IX, n" i;>7, et t. XII, n° 52.)
57. De acidi hydrocyanici vi in plantas commentatio ; scripsit
llenr. Rob. Goeppert M.D. Hort. hot. reg. Vratislav. conser-
servator. In-8° de 58 pag. Breslau, 1827.
L'auteur a fait plusieurs centaines d'experiences qui confir-
ment en general les resultats obtenus par Becker, Marcel el
Wiegmann, dans ce qui concerne Taction de L'acide livdrocya-
nique sur les plantes.
58. Sur la metamorphose des vegetaux, notamment sous le
rapport de sis conditions exterieures et interieures; par
F. G. Gmelin. Suite et fin. (Naturwissenschaftl. Abhandl.;
Tom. I, ae n°, 1827, p. 271.)
Le Bulletin a rendu compte du commencement de ce me-
nioiie dans le Tome \ , 11" 7 ">. M. ( '.melin y parlait de la forma-
tion successive de la racine, du tronc, de la feuille et de la
lleur. I.e dcveloppemcnt tie ces parties, en y joignant celui du
li nil . coustitue ce que l'auteur a nomine la metamorphose pro-
gressive. \pii-. avoir indique les conditions progressives exte-
rieures el interieures du developpement du fruit el de la graine,
conditions qui sonl la position de la graine dans laquelle elle
esta I'abri des influences exterieures, notamment, de la lu-
miere, rbumidite du dehors, Tafflux des sues nutritifs, la tem-
perature exterieure, etc., l'auteur s'occupe de la metamorphose
qu'il nomine regressive ou retrograde; celle ci est plus rare que
Botanique. ~g
la metamorphose progressive normale; die depend souvent de
circonslances accidentellcs; le plus frcqucmment elle est pro-
voquee artificiellement. Le tubercule et le bulbe sont des formes
inferieurcs de la racine; le tronc on la tige suit un developpe-
mcnt retrograde en prenant la forme de racine de quelque
maniere que ce soit ; la feuille meurt chaque annee et laisse une
gemme qu'on pent regarder comme une forme inferieure et
naturellement preexistante a la feuille. La metamarphose retro-
grade dans les gemmcs a lieu surtout lorsqu'il se forme des
bourgeons a feuilles aux endroits ou des bourgeons a fleurs
auraient du se developper. Dans la fleur et le fruit cette meta-
morphose est encore beauroup plus limitee que dans la feuille ;
et dans la graine elle est tout a fait impossible. Les monstruosites
produites par la transformation des etamincs et des pistils en
feuilles calycinales et en petales , et les fleurs pleines, rentrent
dans cette categoric. II est encore une metamorphose qu'on
pent nommer acceleree et anticipee : elle a lieu lorsqu'une partie
du vegetal se developpe plutot qu'elle ne le ferait dans l'ordre
nature!, lorsque, par exemple, des bourgeons floraux sont pro-
duits avant le temps a la place de bourgeons a feuilles, sur des
plantes qu'on a placees dans des circonstances convenables.
5f). Dfscriptions de monstruosites observees dans les fleurs
de 2 plantes; par L. Courtois. M. D. (Bydragen tot de naliuir-
kund. JVetenschappen ; Tom. II , n° 2, 1827, p. 226 ).
L'autcur decrit dans ce petit menioire les fleurs vivipaics
d'un Eiysimum cheiranthoides , dont il a communique des echan-
tillons et des dessins a M. Nees d'Esenbeck, a Bonn; 1'autie
plante sur laquelle il a observe une monstruositc semblable
pa rail etre le Veronica media Sehrad.; il appelle V. media
phylla/itha cette monstruosite qui se perpetuc depuis plusieurs
annees dans le jardin botanique de Liege.
60. I. Monstruosite orservee sur les fleurs du Lonicera
perictymenum, aver fig.; par II. De Koning. M. D. ( Ibid.;
page 2 3o .
61. II. Note sur l'observation j-recedentf. ; par 1M. II. C. \i\
Hall. [Ibid.; p. 237 ).
Ce sont des fleurs vivipares An Lou. pericfymenum y que
80 Botariiquc.
Pauteur du premier article deceit et figure. Les ci amines s'e-
taienl transformers en une seconde corolle. L'auteur,»e veut
pas (piece SOll line lien;- pleine , mais line fleur double , on,
eonnnc il I'appelle, Flos duplicato-subplenus. M. Van Hall ajoute
quelques remarques physiologiques qui ne contienaent rien de
neuf.
62. LETTRE DE 31. SCHULTZ, PROFESSEUR A l.'lMVF.r.SITK DE
Berlin, a M. De Candolle, contenant on resume de ses ob
servations sur la physiologie vegetale. [Biblioth. univers. tie
Geneve; Tom. XXXVI, nov. 1827, p. 1 S ', .
Cette lettre renferme le resume des observations que l'au-
teur est sur le point de publier dans le tome ae du livre sur la
nature des pi antes \i\ antes; il traite : i" Du mow e meat du sue
iigneux ; 20 Dc la circulation peripkerique du latex. On se serait
attendu a trouver dans cet expose des experiences positives et
precises; malheureusemeni nous n\ avons rencontre que des
hypotheses que nous pouvons nous dispenser de transcrire, et
que nous ferons conuailre lorsque I'auteur aura public son 0U-
vrage.
63. Second*, lettre de M. C. II. Schi 11/, si r, i \ phtsioj ogie
VEGETAL! . //-/(/.; Sciences el Arts, dec. I 827, p. 297).
Cette seconde lettre ainsi que la premiere, nous semble ne
renfermer que des idees entierement li\ pothetiques; car I'auteur
n'y decrit aucnne experience capable de nous y faire voir des
resultats. Cest ainsi que I'auteur aurait du nous apprendre par
quel ordre de fails il a jrouve que les granules que l'on voit
circuler dans les Chara sonl des vesicules pleines d'air, idee
que M. Schultz avail deja appliquee aux globules du sang. Les
vesicules pleines d'air sonl si facile,-, a reconnaitre par leur pou-
voir refringent , que nous ne nous serious jamais doule du fail
qp'atteste I'auteur. An reste, ML Schultz nous annonce a la fin
de sa lettre que M. I)( Candolle doit partaker son opinion ;c'csl
nous faire esperer la description des experiences sur lesquelles
elle s'appuie.
G/(. "Sol hi sir. i\ DETERMINATION MlMllcni 01 s CEREALES
1 r.01 VEES PAB M. Passai \< .01 \, dails III! toillbeau cgvpticil ,
et sur le mode de preparation qu'on leur a fail subir; par
Botaniquc. 8 1
M. Rasfa.Il. [Mem. du Mus.d'hist. riatur. ; t. XV, p. i/j5, 1827).
Les cm-ales trouvees par M. Passalacqua dans un tombeau
egypiien avaicnt etc. determinees comme appar tenant au Tri-
ticum sativum , par MM. Julia Fontenclle, Le Baillif, Kunth
( Voy. le Bullet.; Tome IX, n" 282). L'auteur de ce memoire,
a I'epoque de ses recherclies sur 1'hordeine, ayant en occasion
de visiter la riche collection de M. Passalacqua , s'apercut epic
les cercales en question n'avaicnt aucun caractere du ble, et
que, d'un autre cote, elles ne pouvaient etre rapportees a au-
cun autre genre voisin. L'analyse inicroscopique de ces grains
lui revela qu'ils avaient subi une assez grande elevation
de temperature; par une suite alternative d'experiences et
de recherclies il fut conduit a faire torrefier notre orge, et des
ce moment il fut impossible de douter que les grains egyptiens
ne fussent de Forge torrcfie. Le pain qui les accompagnait fut
decouvert etre du pain sans levain. La presence de ces 2 sub-
stances dans un tombeau presume etre celui d'un grand prctrc,
rappcllc evidemment les versets 14 et i5 du ch. 2 du Lcvitique,
dans lesquels il est ordonne de faire torrefier les premices de la
moisson nouvellc, cl de ne rien pffrir de fermente au Seigneur.
Le Musee Charles X possede aussi des cercales; mais ces
cercales appartiennent au ble. Quoique l'auteur n'ait pu s'en
procurer, cependant tout le parte a croire que ces grains out
egalemenl etc torrefies; on remarque surleur surface une tache
noire on brunatre; et du reste il a apercu parmi eux 2 on ">
grains d'orge torrent", absolument analogues a ceux de M. Pas-
salacqua.
Dans les Annale.s de chimie et de physique, juillet 1827,
M. Braconnot, en s'occupant de grains carbonises par [eur se-
jour prolonge dans une fosse humide, a cru entrevoir de I'a-
nalogie entre ce fait et celui de nos grains d'orge torrefies
M. Braconnot ne s'est trompe en cede circonstance que parce-
qu'il n'avait sous les yeux ni le travail de M. Raspail , ni les
grains egyptiens. Il aurait pu remarquer que par torrefaction
il n'est jamais perm is d'entendre carbonisation.
Le pain de la collection du Musee Charles X, esl analogue
a celui de la collection de M. Passalacqua ; l'auteur y a frouve
uue bale entiere d'orge, ce qui lui fait soupconner qu'il s'est
B. Tome XIV. 6
8a Botanique.
glissc qtielque transposition de mots dans les notes d'apres les-
quelles il a emis une conjecture contraire dans son premier tra-
vail. R.
65. Notice si;r la botanique di Hri'sii ; par M. DeCandolle.
(BibliotA. univ.de Cm ,<-,- I. XXXVI, nov. 18/7, |». ao'a ,
(^est une analyse, ou plutol une recapitulation des divers oii-
vrages qui ont ete publics stir l.i botanique du Bresil, et dont
le Bulletin a analyse les plus recens.
o'fi. Addition \ LA Notice sir la B0TANIQ1 i di BRESIL. [Ibid. ;
Tome XXXVII, janv. [8»8,Scien.el arts, p. 82.)
Cette addition a pour objet de faire connaitre les travaux
de M. lladdi, envoye au Bresil, par le grand Due do Toscane.
Ses ouvrages sorit Ics suivans : Memoires sur la Cryptogamie da
Bresil i8aa ; Sur une nouvelle Orchidee brasilicnnc ( i8a3);
Sur quura.'ite especes de plantes nan relics du Bresil (1820),
[imprimes danslesMem. de la Sdc. deModene ; Agrostographia
brasdiensis, in-8° i8a3, Memoires de 1'Academie de Lucques ;
Sur les especes du genre Psidium, etc. (Ibid. , 182 1 ; Plantarum
brnsiliensium nova genera et species hovoe vet minus cognitce. (In-
folio, Florence, 1825). Un seul cahier en a paru et oe renferme
que les fougeres qu'il avail indiquees sommairement dans mi
opuscule in-8" intitule: Filicum brasiUerisiurii synopsis.
67. Apercu sub la fi.orf. de i.'ii.f. St.-Bauthf.lemi au\ Indes-
Occident.; par J. E. Wikstrof.m. (Kongl. vetenskajjs acad.
Handlingar; 182$, part. a1', p. I\i1. )
Plusieurs suedois se sont occupes <le la Qorede cette ile. Eu-
pbrasen, qui publia la description de St -Barthelemi, ainsi que
des ill's St. Eustacheel St.-Christophe (Stockholm 1798 , decri-
vit 167 especes; son herbieT des Indes Occident, a passe entre
les mains de Thunberg qui l'a reuni a celui de I'universite d'l |>
sal. Forsstroem qui etail pasteur dans Vile depuis i8o3jusqu'en
1816, nola i'\l\ especes de plantes qui inampieiil dans le Cata-
logue d'Euphrasen; il communiqua son herbier a Swart/ et
Casstrcem. Actuellemenl on connait 3oi especes croissant dans
cette ile ; la pluparj sunt communes aux iles Antilles : quelques
especes sont nouvelles; ce sonl celles-la que !\I. Wikstrcem de
crit dans son memoire, en faisant remarquer (pie ce sont les
Botunique. 83
malvacees qui ont a St. Barthelemi le plus d'especes, savoir 22;
vienncnt ensuite les graminees, 21 esp.; puis les composees 17 ;
les lomentacees i5, les rubiaeeeset euphoibiacces 12, les cappa-
ridees, les apocynees etles legumineiises 10, les cyperacees et les
verbenacees 7. Les a litres ordres en ont moins. Esp. nouv. :
/«.^/t7rtwce/«M/oA<7; caul i bus angulat is geniculars lined linear]
pubesceute, foliis oppositis cordatis ovatisve obtusis cmargina-
tisye pubescentibus, racemulis axillaribus; corollis aequalibus
quadrifidis. (Swartz dans son herbier I'indique comme nouvelle
et comme originaire de la Jamaique. )
Ritppia did/ma; foliis linearibus acutis glabris, pedunculis
axillaribus solitariis binisve incrassatis bifloris, nuculis basi
connatis. ( Swartz avait dcja donne ce nom a cette especfe
dans son herbier. Elle vient dans les fosses remplis de I'eau de
la mer; elle est voisine du Ruppia maritima ).
Cissus emarginella ( herb, de Swartz) litis crenata Tlumb. ;
foliis ternatis cuneato-obovatis emai-ginatisve remote crenatis
glabris, ramis petiolisque tetragonis.
Achjranthes linearifolia, (herb de Swartz) lllccebrum lineare
Thunb.
Cassia obc.ordata ( herb, de Swartz) ; foliis 3-7 jugis, foliolis
cuneato-obcordatis emarginatis striato-venosis glabris, glandu-
lis pedicellatis infra infima, pedunculis subterminajibus uniflo-
ris , Iomentis linearibus planis pubescentibus. (Voisin du C.
hi flora. )
Cassia Stvartzii; Foliis 9-12 jugis : foliolis linearibus basi
obliquis apice rotundalis mucronatis glabris, glandula baseos
petiolonim, pcduuculis subterminalibus miifloris, Iomentis sub-
Ianceolatis compressis subcurvatis glabris. (Voisin du C. -virgata).
Guilandina liliata (herb, de Berg. ); aculeata, ramulis sursum
fenuginetomeutosis, foliis abrupte bipinnatis, piunis 3-6 jugis,
foliolis suborbiculatis antice emarginatis basi obliquis glabris,
racsmis spicatis, Iomentis subellipticis utrinquc aculcatis.
Jresine angustifolia Euphrasen; foliis lineari-lanceolatis atte-
nuatis denticulatis glabris, paniculis ercctis, floribus spicatis,
spicis pedunculatis ovatis oblongisve. ( Voisin de Ylresine celo-
sioides.)
'>8. Florula Cestrica, oh KsL-ai cJ'nn catalogue des plantes plia-
6.
8 j Botaniquc.
ncrogammes qui croissent spontanement on que Ton culture
dans les environs de West-Chester ; par Will. Darlington.
In-80,xv-rl5a. pag., aVec 3 pi. color. West-Chester ( Pen-
sylvanie ) 1826; Siegfried. Paris; Arthus -Bertram!.
L'Ameriquc Septentrionale commence a rivaliser avec l'Eu-
rope, poor la publication des flores locales. Ceux qui out pu se
("aire une idee de la pcntirie de ressources litteraires, dans la-
quelle se trouvent les savans de cette partic du nouveau con-
tinent, ne manqueront pas d'accueillir leurs efforts avec la plus
grande indulgence.
L'ouvrage que nous annoncons, quoiquc revetu d'une forme
elcmentaire,interesse la science comnie catalogue detaille d'une
portion speeiale nouvellemcnt decrite d'un pays en general
connu. Quoique les caracteres generiques et specifiquesysoienl
succinctemcnt indiques en langue anglaise, ils ysont cependant
accompagnes parfois de remarques critiques. L'auteur a suivi
lesysteme linneen. Les 3 planches coloriees representenl les
Atheropogon apludoides Muhl. [Chloris curtipendula Mich.),
Obolaria virginica et Talinum teretlfoliuiii Nutt. Les analyses
malheureusemeat manquent sur ces 3 planches.
Le catalogue des plantes cultivees est rejete a la fin. R.
69. Flora, classic*; par le Dr Jul. Biixerbeck. J11-80 , vm et
285 p., 182/, [Annoiic. seient. de Gcetting.; mars i825,p. A79. )
A chaque nom de plante l'auteur joint les passages d'auteurs
anciensqui la concernent.
--o. Svewsk Botanik.. — Botanique suedoise, publiee par 1 'Aca-
demic roy. des sciences. Vol. IX, call. 106, 107 et 108; re-
diges par G. Wahlehbf.ro. In-8° de 162 p. avec 18 pi. Stoc-
kholm , 1826.
Ces 3 cahiers terminent le <j'* volume. L'ouvrage entiercom-
prend maintenant 6/(8 planches OU environ 700 ligures ; elles
representenl a pen pics la moitie de toutes les phanerogames
suedoiseset une parliemoins considerable deservptogames.Voici
les plantes figurees et decritcsdans les 3 derniers cahiers : Plan-
tago media et lanceolata, Angelica archangelica , Ornithogalum
luteum, Euphorbia exigua, Ranunculus lingua, Anemone vcrna-
lis, Lepidium lattfolium, Geranium molle , Orobus vernux, Hy-
pericum montanum , Apargia autumnalis et hispida , Hieraciurn
Botafiique. 85
alpinum , Carex glareosa , Salix inyrtilloides , Splachnumrubrum
et Lichen parietinus.
71. Stirpes agri femsionensis ; anctore E. M. Fries. In-8° cle
i3i p. Stockholm, 1825.
L'ouest de la province suedoise cle Smaaland est remarquable
par l'absence de beaucoup cle plantcs coninumes dans le niicli
de la Suede. Comme la paroisse de Femsjce pent etre regardce
comme le type des campagnes du Smaaland occidental, M. Fries
a pense cpi'il serait utile pour la Flore suedoise de faire con-
naitre celle de Femsjce. Etant convert de bois, n'ayant presque
ni chaux ni argile, et rempli d'eaux lirnpides, le pays de
Femsjce manque de la plupart des plantes qui sc plaisent dans
les terrains calcaires et argileux et clans les eaux bourbeuses .
UErica vulgaris et le Scirpus ccespitosus abondent. Le nom-
ine des phanerogames ne se monte pas au-dela do /Joo. L'auteur
ajoute des notes interessantes , entre antics sur les Hieracium.
Parmi les plantes tres-rares cpi'on trouve dans ce pays, il cite
Scirpus jluitans, Imperatoriaostrutkium, Epipogium aphyllum,etQ.
iVI. Fries decrit line nouvelle cspece cle Gymnostomum sous le
110111 de G. Ahnfeltii. En voici la phrase: « 6'. simplex, faliis crcc-
to-patentibus lincari-lanceotatis laxe reticularis , ncrvo valitlo
excurrente , margine incrassato remote serrulato , capsula pyri-
formi , operculo ilipresse conrexo. Il se rapproche le plus du 6'.
fasciculare Hook. La (in dies fungus n'a pas encore paru. [Swca;
1826, cah. 10.).
72. Flors sicuL.fi Prodromus, sive Plantarum in Sicilia ulte-
riori nasccntium Enumeratio, secundum systema Linnaeanum;
auct. Joanne Gussonf. Vol. I. I11-80 de 592 p. Neapoli, 1827.
Ce i'r volume du Prodrome de la Flore deSicile comprend
les 12 premieres classes du syslenic sexuel de Linne. M. Gus-
sone , qui dirige avec succes le Jardin roy. de botanique a Boc-
cadifalco , non loin de Palerme, s'est deja fait connaitre des
botanistes par plusieurs notices ou memoires, el en particulier
par son catalogue des plantes reunies dans !<■ jardin donl la
direction lui est eonlicc, et dans le'quel il a meiil ionne el decril
mi assez grand nombre d'especes nouvellcs. Ce jeune e| savant
botaniste a parcouru dans tons lessens n-seulcmenl la Si-
86 Botaniquc.
tile, mals tout le royaume de Maples et une grandc partic des
autres etats d'ltalie. II a done pu comparer ensemble les especes
provenant de plusieurs loealites, et s'assurer de leuridentite
avec ccllcs qu'il recneillail en Sicile.
La Klore, dont il public aujourd'hui le i'r volume, nous a
paru redigee avec beaucoup de soin. A la suite des caracteres
specifiques qui' I'aiiteur a tons traces d'apres nature, il cite les
synonym es de I'espece, pris principalement dans les auteurs
Italiens , plus particulierement dans ceux qui onl ecrit sur les
plantes du midi de L'ltalie, commc Columna, Cupani, Lcria,
Bivona Bernhardi , Tenore , Presl, etc. Ensuite il indique avec
soin les varictcs que pent presenter I'espece, les loealites on elle
se trouve, el en fin il termine par des rcmarqucs particulieres
sur les pridcipaux caracteres, on bien il discute les opinions
di verses des auteurs sur ces especes. Ajoutons que JVI. Gussone
a toujoars soin de citer pour cliaque espeee une bonne figure.
Cette Flore est fori iuteressante sous le point de vue de la
geographic botanique. M. Gussone, en diet, a retrouve en Si-
cile pies de la inoiiie des especes decides par M. Desfontaines
dans son excellente Flore allantique. Si Ton ajoule a ce fait, qu'en
Andalonsie, et en general sur toutes les c('»tes d'Espagne qui
regardent I'Afrique, on observe la merue vegetation que dans le
nord de ce continent; qu'en Corse on a aussi decuuvert un assez
bon nomine des especes des cotes sep ten trionalesd'Afrique, on
reconnaitra que la vegetation de tout le bassin de la Mediter-
ranee forme un meme tout et se reproduil avec les memes ca-
racteres. Yov. le llullct., torn. VII, n" ■).rt-.
Dans ce ier volume I'auteur decrit plus de 80 especes nou-
velles. On ne s'en etonnera pas en songeanl combien cette par-
tie <le l'ltalie avail etc pen soigneusement exploree avanl M.
Gussone. Nous nous proposons, quand paraitra le second vo-
lume, d'entrer dans plus de details sur ^ensemble el sur les di-
verses parlies de cet ouvrage, qui est bien digue de I'interet de
tons les botanistcs etqui ne pent manquer d'accroitre encore la
renommee de son auteur. A. Richard.
73. SrCOWt) SUPPLEMENT A LA Fl.ORE I)E LA Bf.LGIQUF. S1.PTF.N-
teiohale; par II. C. Van Hall. [Bydragen tot de Naluur-
kwul. Wetenschappen\ Tom. II, n° 1 , 1827 , p. 110. Voy
lc Buil.:, Tom. X. n" 83.
Botaniquc. 87
Les especes que L'auteur signale dans ce supplement sont les
suivantes : Blitum virgatum , Erlophorum latifolium, Festuca du-
riuscula et dumetorum, Tillaea muscosa, Viola, Riviaiana Bluff
etFingerh. Reichenbach. Icon, rarior. p. <Si., pi. <p. Rumex
hydrolapathum ; R. cofglomeraius, Sekeuchzeriapalastris, Pa-
ris quadrifotia, Crataegus oxyacanthoid.es, Rubus Sprengetu
W. et Nees d'Esenb., Thymus Calarnintha , Cirsium ariglicumi
Uplnys myodes.
74. Compendium Flor* Bei.gice; aUct. A. L. S. Lejeiine et R.
Courtois. In-12. vol. I, xx — 264 pag. ; prix, 1 flor. Liege,
1828; Collardin.
Ce ier volume renferme 597 especes rangees suivant le sys-
teme linneen et se termine a la pentandrie polygynie. Chaque
espece est accompagnee de la phrase specifique, dc plusieurs
synonymes empruntes aux auteurs qui se sont occupes d'une
maniere speciale de la flore desPays-Bas, et de l'indication de
{'habitat. Les phrases generiqrj.es 011 specifiques sont souvent
empruntees, et tres -souvent elles appartiennent aux. deux
auteurs. Les divisions adoptees ne sont pas toujours lieu-
reuses , et paraissenf un pen trop arbitraires: Nous ne par-
Ions pas iei des graminees, famille a I'egard de laquelle il faut
se montrer tres indulgent, vu qu'elle a etc etudiee par fort pen
de botanistes. Mais il eut ete a desirer que les deux auteurs
n'eussent arbore en cette occasion aucune banniere, et se fus-
scnt bien gardes de lien prononcer sur le merite de certaines
theories et classifications. C'est compromettre bien inutilement
sa reputation que dejuger, dans une flore, sans connaissance
de cause. Cependant il est juste de reconnaitre que ces deux
auteurs out profile des innovations recentes, en supprimant,
dans les graminees principalcment, un grand nomine d'especes
hasardces : ils auraient jui <-n meme-temps supprinier un bon
nomine d'organes, par exemple, la scobina, que nous a v ions d'a-
bord prise pour le bourrelet des paillettes el qu'il nous serail
maintenant difficile, de preciser, taut nous sommes loin de nous
en faire une idee nelte et bien circonscrite. IL
75. Voyage dans le mini de i.a France et dans i 1 s 1'm.imis;
par ('.. \. Wuker-Aunott. (Edinb. new phil.journ.; janv.-
mars 1827, p. afti.) Voy. le Bullet. , Tom. Mil, n" 211.
88 Botaiuqua.
On trouve dans cette livraison (sans aucune mauvaise plai-
santerie) des reflexions interessantes sur la vegetation de Mont-
pellier, sur le genre el Irs especes d'Heliantkemum , sur le
Clyclamen du midi de La France, Irs Lathyrus, Fumaria, Eu-
phorbia, Polygala , etc; une distribution dichotomique du
genre Biscutella, une note sur la synonimie de YHvprium cur-
w'sctum et des details sur les plantes du Port Juvenal , etc. etc.
Quelques fautes typographiques s'y montrent assez constam-
uicni. Ainsi 1'auteur ecrit Ponl juvenal , Papaver Rubiaci pour
Papaver Rubieei etc. etc., sans doute parce qu'il n'aura pas lui-
meme corrige lcs epreuves.
76'. Enumeratio Plant arum quas in insclis Baxearibos colee-
cit J. Cambessedes. (Memoir, du Museum d'Histoirc uatu-
rcllc; Tom. XIV, p. 173)
I in moisson assez abondante de plantes a ete le principal
resultat scientifique d'un voyage aux iles Baleares, execute en
1824 |,;u M. Cambessedes. Ce botaniste aurait pu, a l'exemple
de 1 1 plupart de nos floristes, falre un grand etalage des des-
criptions de toutes les especes connues; inais il a parfaitement
senti 1'inutilite de semblables repetitions, et il a prefere donner
plus desoinsa tun point <lc vue totalemenl neglige avant le com-
mencement du siecle present, c.-a-d. , a la geographic des plan-
tes. Apres avoir compare, sous le rapport botanique, toutes lcs
contreesqui composenl la region de la Mediterranee, il expose
dans une introduction pleine d'interet , les resultats generaux
de ses observations et de ses laborieuses recherches.
[/enumeration des especes est disposee par families natu-
rellcs, en eonnneneani par les Renonculacees. Cbaque plante
nouvelle ou obscurement connue est decrite avecsoin, et sa sy-
Donnnie debrojiillee. Quant aux especes suffisamment connues,
elles sont simpleraent enumerees avec la citation des auteurs qui
les out etablies. Neanmoins I'auteur ajoute <les notes fori exactes
sm la patrie de ces especes, non-seulement dans lcs iles Baleares,
in sis encore dans toutes les antics parties <!<■ la region mediter-
raneenne. ( lomine le cadre du Bulletin ne nuns permet pas dc si-
gnaler avec detail le grand nombre des observations botani-
ques de ML Cambessedes sur les especes el les varietes qu'il a
il -, nous nous bornerons a ['indication des plantes. nou-
Botanujite. °J>
voiles et de celles dont I'etude lui a found 1'occasion de fairc
qtielqu.es rectifications importances.
Brassica balearica. Cette espece avait etc confondue par
M. De Candolle , dans son Sjstema vegetabilium , avecun Brassica
qui croit pres de Nice et qui n'est qu'une variete du chou des
jardins. M. Cambessedes, ayant observe vivant le veritable B.
balearica , en donne la description qu'il accompagne d'une
bonne figure (tab. 10), representant la plante en flenr. Cellc que
M. Delessert a publiee clans le second volume de ses Iconcs se -
lector, ne representait que la plante en fruits.
Helianthemum serr/e. Cambess. Tab. II. Nouvelle espece
voisine de Yffelianthem. marifolium, et qui croit dans les sables
maritimes de file Mayorque. Voici sa phrase specifique. « H.
Caule humili, suffruticoso , ramoso ;foliis opposiUs , exstipulatis ,
brcvissime petiolatis, subcordato-ovatis , carnosis, glaucis ;jlon-
ribus racemoso-corjmbosis ; cwario triloculare; stylo basi genicu-
late) , sligmate incrassatq. »
Silene disticha Willd. Enumer. 476. — M. Cambessedes
en donne une nouvelle description tres-dctailloe, et une figure
(tab. 12).
Silene villosa. Var. nana. Cette variete remarquable est
cgalement eclaircie par une description et une figure, tab. i3.
Silene dec.umbens. Espece decrite par Bivona Bernhardi ,
dans sa premiere centnrie des plantes de Sicile. M. Cambes-
sedes en reproduit une description complete, et lui assigne plu-
sieurs synonimes.
Lavatera minoricenms Camb.; « Caule herbaceo, tomentoso Mo-
llis cordato-subrotundis, crenatis , crispis ;J/oribus i-3; cah <■<■ exte-
riore 3-partito ;pelalis brcvibus , niseis. » Espece voisine du La-
vateraflava Desf. , et qui croit dans file de Minorque.
Genista lucida Cambess. tab. 14 : « Foliis simplicibus obo-
vato-lanceolatis , subsericeis ; spinis laevibus, lucidis , nudis , s<e-
pissime simplicibus ; calyce subsericeo , labiis subcequalibus, su~
periore bipartko, inferiore ultra medium trifidp ;petalis glabris ,
carind vexillo triente longiore. » Cette espece est tres-commune ,
pies d'Arta, dans file de Mayorque.
Loins tetraphttixus. (!eiie espece a ete decrite en premies
lieu par Linne fils, d'apres des echantillons recueillis aux Ka-
li-arcs par Anionic Richard, litre el ouclc des autcurs bola-
go Botanique. N° y6
nistes de ce noni. M. Serfage ayant cite a tort, comme synonime
ilc cette plante, le L.pusillus \ i\ iani flor. lyb. tab. 17, f. i3, il
en pouvail resulter un pen de confusion que M. Cambessedes
fait cesser par une description et une figure, tab. i5. Il fait
connaitre une organisation reniarquable dn filet de cliaque eta-
mine dans les genres Lotus et Don cnium ; ce filet est dilate en
in, issue a son extivniile , el porte l'an there dans sa cavite ter-
minal e.
T.YTiir.i u Or. sffkri. M. Ten ore a public cette espece dans
le supplement du Prodrome de la Qore de Naples. Kile a etc
depuis tron\ ee en <1 i \ rises localites de la region tn^diterraneenne,
et publiee sous de nouveaux noms 011 confondue avec des es-
peces deja connues. Par sa description tres-detaillee, et par ses
observations, M. Cambessedes fait cesser toute incertitude.
Hieracium Triasii Cambess. K'auleur donne urn- description
de cette nouvelle espece qui croit a Bfayorque. 11 la considere
comme ties distincte de tonics les especes d'Hieraeium qui font
partie des collections qu'il a visitccs; mais il n'cii donne pas de
phrase comparative.
Helichrysi m Lamarck.ii Cambess. tab. 10' : « Caule basi in-
crassato , subherbaceo jfragili , tomentoso ; folds crassis , spaihu-
Intis , utrinque niveo-tomentosis ; capita Its corymbosis , corymbo
composite. » Cette belle plante a des rapports avec XHclicIirysKin
orientate, que Ton cultivea Paris pour ses Clears connues vul-
gairementsonsle nom dlmmortelles. M. de Lamarck I'a nomine
Gnaphalium crassifolium ; mais ce nom etait eclui d'une autre
espece decrite par Linne. Kile a encore pour synonime le Gna-
phalium ambiguum de Persoon.
Helichrysi u Fowtahesii Cambess. tab. 17 : « Caule suffru-
ticoso, tomentoso ; rami's ternatis ;foliis angustissirnis , linearibus ,
in peliolum atfgnuatis , utrinque prasertim dorso incano-tomento-
sis ; capitulis corymbosis, corymbo composite. » M. Desfontaines
a decrit cette plante dans sa Qore atiantique, sous le nom de
Gnaphalium stoechas var. p. inodorum. Le Gnaphalium decum-
bent de Lagasca, se distingue a peine de YHelichrysum Fbnta-
nesii ; eependant M. Cambessedes admel encore avec doute '
cette espece pour laquelle il propose \\m- phrase caracteristique,
mais ipie nulls nc 1 epi oduii ons pas ici , pane qn'clle nous sein-
ble insuffisante pour qu'on admette la separation des ■>. especes:
Botanique. g 1
Hfxichrysum microphylixm Canibess. ; « Caule fruticoso ,
crecto, ramosissimo ; foliis minimis, lineari-lanccolatis , mnrgine
revolutis, facie villoso-tomcntosis , dorso glabcrrimis ; capitulis
corymbosis subumbcllatis , coryinbis G-8-Jloris. » Cette espece est
bien le Gnaphalium microphyllum, de Willdenow , mais non la
plante decrite sous ce dernier nnra par M. Tenore.
Disandra African a Cambess. tab. 18 : Caulibus villosis , fo-
lds orbiculato-cordatis , -r(.ycrcnatis , villosis ; filamentis corollam
subcequahlibus ; stylo glabra , stigmate stibincrassato. » Cette plante
avail rie placee par Linne dans son genre Siblhorpia. M. Cam-
bessedes etablit,a cette occasion, lcs veritables caracteres des
genres, Disandra et Sibthorpia, qui d'ailleurs, out une telle res-
semblance de port, qu'il serait difficile de les distinguer sans
I'autppsie des fleurs.
Origanum majoricum Cambess. ;« Caule laxe tomentoso ; foliis
ellipticis pubescentibus; floribus fasciculatis ; calyce bilabiato;
corolld bilabiatd , labia superiore emarginato , inferiore trifido. »
Celte espece diffcre des Origanum vulgarc et creiicum L.
Passerina vKLUTiNA.L'abbe Pourret avait domic ce npiri a une
nouvelle espece conscrvce dans Therbier de M. Dcsfontaines,
et que M. Cambessedes a trouvee tres-abondamment pies de
Palma, clans Tile de Mayorque. Voici sa phrase specifique: P.
tomcntosa rami's torulosis , foliis spathulads, obiusissimis; floribus
axillaribus, aggregdtis sessilibus, brdcteatis ; perianthio infundi-
buliformi. »
Leucoujm Hernandezii Cambess.; « Foliis scapum subce-
quantibus ; spat/ia i-3 fiord ; perianthio albo , viridi-maculato ;
ovario oblongo. » Cette nouvelle espece, voisine du L. asstivum ,
emit pres de Lluch, dans l'ile de Minorque.
Merendf.ra filiioli\ Cambess.; « Foliis hysteranth iis , fili-
form ib us , i-3-nerviis ; antheris saqittato-linearibus*. ; ovario li-
neari-oblongo ; stigmatibus capilatis. » M. Cambassedes cite
comme synonime de celte plante le Bulbocodium vernum de
M. Dcsfontaines, qui nVst pas I'espece etablie sons ce nom par
Linne. II etablit lis differences essentielles qui existent entre
les 3 especcs connues de Merendera, genre qui nous semble
congenere du Bulbocodium, et qui a ete reuhi, avec ce dernier,
au Colchicum par M. Et. Brown. Guillemin.
92 Botanique.
--. Description do genre IYIalheserbia de la Flore peru-
vienne; par M. Dav. Don. [Ibid., p. 320.)
L'auteur erige en famille ce genre dc Passiflort'es, et apres en
avoir expose en detail Ies caracteres, il decrit deux especes:
i° Malheserbia thyrsiflora R. et Pav. 2° M. particulate : foliis
oblongis obtusis pinnatifidis ciliatis, perianthii faure dilatata,
corona simphci acute dentata. (c'estle Gynopleura linearifolia
de Cav., originaire du Chili septentrional.) Cette famille serait
intermediaire entre les Tiirneracees et les Passiflorees.
78. Exotic Flora; nos XXXV, XXXVI, XXXVII, XXXVIII.
Juiii 1826 a janv. 1827. (Vov. leMullet., janv. 1827, tom.X,
n° 84.)
21 3. Catasetum semiapertum; spica compacta foliis breviore,
petalis jiatentibus subsecundis lato-ovatis concavis, labello ore
contracto integro, lateribus minute denticulatis. (Cette plante
venue du Bresil se rapproche des C. Clai>eringii,floribundum,
tridentatum.) — 21 5. Pyrethrum diversifolium ; caule subrampso
pilis articulatis hirsuto, foliis pinnatifidis incisis petiolo dilatato,
superioribus subintegris, acheniis margine brevi papposo.
(Originaire de la Nouv. Holl. ) — 216. Grevillea pubescent
Grah.; foliis oblongis obtusispubescentibus mucronulatis, race-
mis corymbosis, perianthio pedicellisque glabris, stylo hirsuto.
( Originaire des montagnes Bleues.) — 217. Maxillariaparvula;
foliis binis linearibus obtusis, (lore solitario, perianthii foliolis
lineari-lanceolotis , labello obtuso trilobo venoso intus, glan-
dula longitudinali oblonga pilosa. ( Originaire du Bresil. ) —
218. Tillandsia nitida; foliis lingulatis nitidis integerrimis, in-
fernis in tubum basi ventricosum involutis, scapo paniculate,
floribus remote spicatis undicjue insertis, calyce ovato braetea
iongiore. (Originaire de la Jamaique.) — 219. Maxillaria aro-
matica Graham; bulbo late ovato compresso, foliis (6 — 8^ ova-
to-lam eolatis , plicato-striatis , scapis unifloris, labello scmi-
cylindraceo, trilobo, lobis lateralibus lanceolatis subserratis,
intermedio duplici, superiore brevi truncate, inferiore spai.hu-
lato apice recurvato serrulate. Originaire de Mexico.) — 226'.
Veottia plantaginea; foliis radicalibus oblongo-lanceolatis, sca-
po aphyllo, perianthii laciniis tribus exterioribu6 lineari-acu-
Botanique. q3
ininalis, cxtus pubescentibus glandularibus , hasi in calcare
longo producto adnato terminatis. (Voisinc du N. speciosael
orchioides.) — 227. Didfmocarpus Rexii : acaulis pubescens,
foliis oblon^is basi ovatis obtuse serratis, scapo unifloro bibrac-
tealo, capsula spiraliter torta. (Originaire de l'interieur de l'A-
ftique meridionale.) — 229. Salpiglossis straminea : caule glan-
duloso, stylo edentate (Originaire du Chili.)
Ici se termine la publication de V Exotic Flora. M. Hooker qui
en etait l'auteur , s'est reuni au Botanical Magazine qui 11c port-
rait manquer de gagner a cette association. La serie des nos de
Y Exotic Flora forme 3 volumes de a32 belles figures et de tout
antant de bonnes descriptions. R.
79. Description de plantes nouvelles; par J. Radius. (Mem.
de la Soc. d'hist. natar. de Leipzig; T. I., p. i58, 1822.)
I. Iris Carolina imberbis, caule tereti subunifloro, folia
sequante, petalis interioribus stigma superantibus. — Hab. Ca-
roline. — 2. Coreopsis tinctoria. Cette plante, nouvelle a le-
poque de la publication du present volume de memoires, est
trop repandue pour que Ton ait besoin d'en donner une de-
scription. D — u.
80. Description de plantes remarquabi.es qui ont fleuri
DANS LE JARDIN DE LEIPZIG; par M. lc D' ScHW.EGERICHEN.
( Ibid. ; p. 2o5.)
La ville de Leipzig, centre du commerce si considerable de
la librairie en Allemagne, et , dans ce genre, le premier entrepot
de innivcrs, a cgalement toujours tenu 1111 rang ties-distingue
dans la republique du monde savant. L'etude des sciences na-
turelles y a aussi ete de tout temps cultivee avec succes. On sail
ce que la botanique doit a lledwig. De noinbreux amateurs en-
tretiennent a grand frais des collections de plantes races. Leip-
zig posscdait done tons les elcmcns d'une sociele d'histoire na-
turelle, Celle qui s'y est etablie, il y a plusieurs annces, animee
du desir de contribner aux progres de la science, public des
memoires qui sont sullisanmient connus. Plusieurs de ses mem-
bres se proposent de faire dessiner et graver les plantes cu-
rieuses qui fleuriront sous leurs yeux. On doit esperer que
M, Schwaegerichen , naturalists tres-distingue et l'un des horn-
o4 Botaniqite.
noes, quij apres Hedwig , son mattre, ont le plus eontribue anx
progres de la Biyotogie, enrichira souvent ces memoiresde ses
observations. II se borne cette fois a nous donner la description
de deux plantes rares . <|ui < > 1 1 1 Qeuri dins I'etablissement confie
a ses soins. Nous dous bornerons a en donner les phrases spe-
eiliques.
Gesneria bulbosd ; perennis pilosa caule simpliei , foliis cor-
dato-ovatis acutis rugosis, peduhculis loiigis, corollis resupinha
tis, antheris in discum connatis.
Tillandsia amcena; scapo spicato subbifloro, foliis lingulaiis
basi ventricosis spinoso-serratis , Bore viridi.
Les descriptions sonl accompagnees de deux planches repre-
sentaui la plante avec des analyses. Celles de la premiere sont
jili\s noinbreuses. On regrette neanmoins de n'y pas trouver
plus do details sur I'Ovaire et la graine. Aug. Di \ u ,
81. Observations sur le Tamarix mannifera, et Considera-
tions generates sur les Tamariscinees ; par M. le Dr. C. G.
Ehrenbeeg. (Linrixa; avril 1827, 2/11-28-2. — Annul, des
scicnc. /tat.; Tom. XII, p. G8, 1827.)
La faniille des Tamariscinees indiquee par M. de Saint-Hi-
laire (-01111110 passage desOnagraires aux Salicaires,a ciededniti-
Yemeni ctablie par M. Desvaux et Link , et adoptee par MM.De
Candolle et R. Brown. II no pout entrer dans notre plan de
rendre compte des differens travaux do ces auteiirs, et nous
donnerons siii]])loniont lo oaractore de cette famillc , formee de
deux genres , ot telle quelle a ete adoptee par M. Ehrenberg :
on y trouvora la confirmation delaplupart des observations pre-
cedent os et le resuliai do quelques observations contradictoires.
Embryo rectus absque albuniine dicotyledonous. Nomina mi
darostrata aut erostrata apicti comosa ; sporophora tria capsulae
vahis mediis longitudinaliter affixa podospermiis nullis. —
Capsula supei a simplex >-\ angularis 2-/1 valvis unilocularis el
subti -iloonlai -is, polyspermy — Stigma sessile tripartitum aut
st\li s-4. Stamina 4**0 monadelpha hypogyn a. Petala /»-5 re-
ceptaculo affixa. — Calyx inferus pentaphyllus aut 5-partitus
tmbrieatns foliolis duobus externis tribus internis. Caulisherba-
eeo-fructiculosus frutex arborescens el arbor; folia alterna
squaniJeformia glandulis immersis insignia; Qores parvi, in
Botanique. o5
axillis solitarii in racenios spicatos simpliccs aut paniculatos
disp.osi.ti.
Apres avoir discute la valeur des caracteres assises par
M. Desvaux aux deux genres Tamarix et Myricaria, composes
cle I'ancien Tamarix, M. Ehrenberg etablit ces deux genres sur
des bases un pen differentes.
Tamarix. — Cal) x pentaphyllus ; Strli i-!\ , saepius 3; glan-
dula scutellaris germen fidciens stamina exeipiens; tubus inem-
branaceus stamina connectens nullus ; stamina aequalia; semen
erostratum cdmosum.
L'auteur partage ce genre en trois sous-genres :
Oligadenia Decadenia Polyadenia
Glandula germen
fidciens.
8 den tat a, 10 dentata, 20 dentata;
Filamenta 4> 5 10.
Singula glandulae binis dcnlibus imposita.
L'Oi icadenia comprend les Tamarix tetrandra et laxa ; le
Decadenia les T. gallica et hispid'a W. canariensis W. Patiasii.
Desv. indicaW., orie//ta/is Fovsk. ,c/a'nensis hour., africana Desf.
gracilis. W., et se sous-divise en deux sections:
a. Capsulis turgidis aut duas lineas longitudine execdentibus.
Grandiflora?. — p. Capsulis attenuatis duas lineas longitudine
non execdentibus. Parviflorae. Les T. africana Desf. ct gracilis \V.
rciitrcnt dans la premiere, a la quelle M. Ehrenberg rattache
deux nouvellcs cspeces: le T. tetrdgyna, voisin du premier, et
le T. effusa , voisin du gracilis.
!,;i second e section du Decadenia se compose des T. mirn-
talis Forsk. (articulata V.), gallica h. hispida W. M. Ehrehherg
expose fort an long les raisons sur lesquellcs il se fondc pour re-
duire a trois les sept cspeces designees ci-dessus.
Mais le T. Gallica comprend les varieles suivantcs : T. (('.al-
lien subtihs 1 Herb. W.) chinensis Louri, , narboaensis, indica W.,
Canariensis W.,nilotica, arborea Sieber, heterophylla, manni-
fera.
Le T. songarica Pall, forme le nouveau genre Hololackna qui
se range pies du Reaumuria , surtout a cause de ses etamines
hypogynes.
Enfin,M. Ehrenberg joint au Decadenia les /'. Ericoides
(jfi Botanique.
Rottler, (foliis vaginantibus), T. amplexicaulis (foliis amplexi-
c;uilil)us ; , T. passerinoides Qehle , (j£oliis semi amplexicauli-
bus), avec ses varieles Hammoniset macrocarpa.
\ oici le caractcre du genre Myricaria : calyx 5-partitus: stylus
nullus, stigmata sessilia; glandula scutellaris germen fulciens
nulla; tubus membranaceus germen involvens, stamina exci-
piens et connectens; stamina alterna majora; semen rostratum
comosum.
II le partage en trois sections :
* Foliis elongatolinearibus aut oblongis, basin versus sensim
latioribus sessilibus.
a. Caule Irutieoso, fructihus aperte pedicellatis. i M. Gcrma-
nica Desv. , 2. dawrica \\ . , 9>. squamosa Desv.
ft. Caule herbaceo fructibus obsolete pedicellatis 4- M. herbacea
Desv.
** Foliis planis lanceolatis linearibus propre basin constrictis
sessilibus — 5. M. longifolia. a. laxiflora, ft coarctata.
*** Foliis vaginantibus. 6. M. vaginata Desv.
Lcs Tamariscinccs appaitienncnt a ['hemisphere boreal , el
croissent, en general, dans le voisinage de la mer, surtou'1 tie la
Mediterranee. Elles ae depassentpas au nord le 55e d. Les Ta-
marix gallica et orientalis seulssetrouveiit en tneme temps dans
la zone teraperee et entre les tropiques. Le T. ericoides est la
seule espece intertropicale. M. de Uucb a trouve cette famille
aux Canaries a 1200 pieds au-dessus du niveau de la mer, et
M. Ehrenberg sur le Sinai a 3ooo.
Dierbach Mag.de pharm. deZeiger.), Burkhardt et Riip-
pel fee dernier dans la Coirespondance de M. deZaeli.), avaient
dejasiguale le Tarfa comme donnant de la manne. Soetzen la
reconnu pouretre le T. ^allien, et Ton trouve deja dans "S\>\\-
thiole, le nom arabe Tarfa dans la synonymie de cette espece.
M. 1'.. ae pretend done nullement avoir fait une decouverte; il
espere seulemenl avoir eclairci une matiere encore uu pen em-
brouillee. 11 (era connaitre plus tard le petit Coccus manniparus.
dont la piqure occasione I'ecoulement de la manne, el qui est
fort different du Chermes mannifere, qui croit dans I'lnde sur
nn Celastrus, et produil probablement une substance fort dif-
ferente. ^' '• Duvau.
Botanique. gj
82. I. Description du Joliffia africana dans la famille des Cu-
curbitacees ; par MM. Bojer et Raffeneau-Df.lile. (Me-
rnoir. de la Soc.d' Hist. Natur. de Paris ; Tom. 3e, 1827, P- ^I4<)
83. II. Note supplementaire; par M. Guillemin. (Ibid.; p. 32o.)
Cettc planle a ete rapportee en 1807, de la cote oricn-
tale d'Africpie, a l'ile de France, par le cape. Le Joliff de
Saint-Malo. Cultivee sur certains points de l'ile, elle donna des
fleurs, mais pas dc fruits. Apres plusieurs recherches infrae-
tneuses, M. Bojer retronva a Madagascar les graincs de cette
plante, qui, cultivee denouveau dans l'ile, donne des fruits. Les
graincs fournissent une bonne huilc. Les graincs, des ramcaux
de fleurs males, ct la description complette de la plante, ont
ete envoy es a M. Delile par M. Bojer. M. Dclile a conlinne
de ses propres yeux l'exactitude des details de la description
de ce dernier, et il les public dans cette note, qui est accompa-
gncc d'unc planclie tres-jolie , mais nialheureusenient incomplete
sons le rapport de ['analyse.
Dans le meme temps que M. Bojer en envovait des echantil-
lons a M. Delile , il en faisait passer aussi a M. Hooker; celui-ci,
par une raison dont nous ne pouvons apprecier ni le merite ni
les motifs, a cru devoir sobstitner, an nom de Joliffia impose
par M. Bojer, celui de Tclfairia, en l'honneur de M. Telfair, le
compatriote de M. Hooker (Voy.le Bull., Tom. XII, n" 180). M.
Hooker a decouvert 1'analogie <jni existc entre le Joliffia et le
Feuillcea pedata figure dans le Botanical Magazine n° 2,681,
et qui ne serait (pie Pindividn femelle dn Joliffia, ce qui a en-
gage M. Hooker a le nominee Te/fai/ia pedata. La note de M.
Guillemin est destinee a rapprocher les details dn Botanical Ma-
gazine de la description de MM. Bojer et Delile.
8/|. Note sur l'Antiionanthum oporatum; par M. Charles
Ki nth. ( Jnnal. des Scienc. //at.; Tom. XIII, p. 224; fevriei
1828. )
Dans nn ccliantillon provenant dn Cap, l'auteur a trouve
dans I'aisselle inferieure des deux fleurs ordinaircment nnipa-
leacees, une seconde paillette qui etait parinerviee, et tro'.s
ctainincs, sans pistil et sans eeailles; commencement d'organi-
sniion qui se rapproche de celle de VRierochloe.
B. Tome XIV. „
qg Botanique,
Nous rappellerons icique re fail se rencontre tres-souveui
dans I'aisselle des glumes nombreuses du Nastus, et cpi'il a lieu
le plus souvent dans I'aisselle des deux glumes de la variete
cristatum du Lo/ium ordinaire, qui des lors'deviennent deux
bales complettes, et vice versa, qu'on voit les bales infe-
rieures d'une foule de locustes de graminees devenir unipa
leacees. R-
85. GraMINUM DK as, DESCR1PTION1BOS ET ICONIBUS ILI.USTRATA;
auct. C. B. Triniis. ( Mem. de VAcad. imper. des Scienc. dc
Saint-Petersbourg; 1826, Tom. X, p. 333.)
L'auteur decrit et figure dans.ee memoire 9 Panicum, dont
quelques-unsnouveaux, appartenant a la section qu'il desighe
sous le nom de Panica paspaleacea.
1 . Panicum subquadriparum ; glumS inferiore flosculis plus
duplo breviore acutiuscute, hermaphrodito oblongo obtusius-
culo punctate Ind. or.). —2 P. helopus; gluma inferiore
flosculis plus quadruplo breviori acuta; hermaphrodito ob-
longo, aciculato, rugoso/( Ind. or.). — 3 P. truncatum; gluma
inferiore horizOutaliter truncata enervia flosculis \ breviori;
hermaphrodito oblongo, nmcronato, laevissimo. Ind. or. . — '( P.
jubiflorum; gluma inferiore flosculis dimidio breviore, acu-
tiuscula; hermaphrodito oblongo, mucronato, transversim ru-
guloso. ( Noiw.-Holl. )— 5 P. brizoides Ret/..— 6 P. nmnidianum
Lamk. — 7 P. frumentaceum Roxb. — 8 P. cuspidatum Roxb.
— f) P. colonum L. — 10 P. oplismenus (hirtellus Palis
86. Cryptogamische Gew.*xhsi:, etc. — Plantes cryptogames,
principalemehl duFichtelgebirg;recueillies par A. Chr. Fink.
Call. 3o et 3i; Leipzig, i8a5.
87. Nouvbatj iumii . ui Botahiqde , ou Principes elementaires
de physique vegetale, cbntenanl l'Organographie, la Physio
lot;ie, la Taxonomie, et la Description des cent quatre-vingt-
treize families naturelles connues, orne de 12 planches; par
MM J. Girardik et Jul. .Icillet. In-i8;prix,5 fr. 60 c.
Paris, 1827 ; Compere.
88. Johannis [iinivii;, etc. Species koscoruw frowdosorum
DEscRiPT*el tabulisajneisillustrata?; opus posthumum, sup-
Botanique. 99
plementum secundum ; auct. F. Schwaegrichen, etc. Vol.
sccund. tabulis aencis illustratum. ( Sectio prima, tab. CLI —
CLXXV ). Ia-4° de 79 p.; prix, 6 thai. Leipzig, 1826; Barth.
89. Observations surle Sporendonema Casei ; nouveau genre
de Mucedinees; par M. J. B. H. J. Desmazieres. {Annal. des
sc. natur.; Tom XI, juillet 1827, p. 246.
CettecryptogamequeDeCandolle avail placee dans ses JEge-
rita, Willdenow dans les Sepedonium , Link dans lc genre Oi-
dium, et qui est \&Mucor crustaceus de Bnlliard , est erigee en
genre par M. Desmazieres, sous lc nom de Sporendonema. En
voici les caracteres : Tubes ou filamens courts, simples ou ra-
meux , confirms, presque hyaUns, dresses , groupes, d'un —^ de
millim. de grosseur, contenant dans leur interieur , et presque tou-
jours dans toute leur ctendue , de ties-grosses sporules rouged tres,
arrondies , un pen ine'gales en diametre , et soucent fort serrees
et comprimees les tines contre les antra , mats placees bout a
bout sur une seule ligne , de maniere que les filamens paraissent
commc pourvus de cloisons tres-rapprochecs. Le memoire est ac-
compagne d'une planche. R.
90. Observations ft remarqites sur i.e genre Chara; par le
Dr Meyen. [Linn<ca; Tome II, ier cah., Janvier 1827, p. 55-
81. ) Voyez le Bulletin , Tome XII, n° 25 1 (1).
L'auteur commence par des considerations generales sur la
place que doit occuper ce genredans le tableau de la vegetation,
el sur les differentes circonstances deses developpemens success
sifs. II passe ensuite en revue quelques-uns des ouvrages pu-
blics sur les Chara, discute plusieurs de leurs resultats, et
communique ceux qu'il a obtenus. Nous ne choisirons, parmi ces
derniers, <pie ceux qui nous paraitront contribuer a avancer la
connaissance de ce genre interessant.
M. Meyen a analyse VAnthere (globules rouges de MM. Vau-
cher et Amici , les Gemmes deMM. Kaulfuss etNces d'Esenbeck.)
Les filamens confervoides agglomeres, <pii lui donnent I'air
d'un peloton, tiennent lous a une base commune, et de forme
(1) Ce cabier du I.inna-a u'a paru que long- temps apres It- mois de j.in-
vler. 11 ileal parvenu ;m Bulletin que le 3o aoul 1 8a - .
1oo Botauique.
variable, inais par rinterinediaire de bases particulieres, qui
reiuiissent 3 — .'t de pes lilameus.
Les raies dont ils se composent d'aboi d prennent plus tard
la figure de pcrles. C'est un developpemenl analogue a celuides
oscillaires, et la transformation des raies ou globales en cha-
pelets rappelle eelle des oscillaires en bacdllaires.
M. Meyen revoque en doute la reproduction de jeunes Cha-
ragnes par les globules on soi-disant antheres. Cependant, les
experiences de M. Wallreth ( nous ignorons si M. Nees d'Esen-
beck a obtenu des resultats semblables), et celles plus recentes
de M. Agardh , sont assez positives.
Nous ne pensons pas qu'on doive, avec M. Meyen, regarder
ces globules comme xmj'eudc la untitle; cette qualification ne
pouvant convcnir a un organe place sur sa planteconstamment,
et d'une maniere reguliere.
A.u reste, l'auteur lui-meme assigneun but a cet organe. Mais
la definition qu'il en donne n'est pas assez precise pour que je
croie devoir la rapporter. II renvoic, pour plus de details, a sa
dissertation inaugurate, que nous regrettons tie ne pas posseder.
M. Meyen a vu les Charagnes se propager par les articula-
tions, comme beaucoup de plantes phanerogames.
Cezele observateurnepouvait roanquer dedirigerson atten-
tion sur la circulation du mh- dans les plantes de ce genre; ila
soumis a son examen les especes suivantes: Chara vulgaris(et
ses varietes ), puichclla , hirta , aspera , crinita , latifolia , to-
mentosa, flexilis et capitata Neesd'Es., barbata et tenuissima;
il a , dans toutes, reconnu le memc plienomeiie.
II n'admet point de couche d'air entre les deux courans ; il
n'y a point decourert cette ombre qui accompagne ordinaire-
ment l'air eontenu dans les fluides, par I'effel de la difference de
refraction de la lumiere par les liquides el par l'air. II n'a pu
reussir a faire eclater une de ces pretendues bulles. I ne der-
nieie observation donne encore plus de poids a son opinion.
« 11 observaitdepuis long-temps, dit-il p, 66), une circulation
simple dans le Ch. capitata. Les globulestjue j'v voyais nager
etaienl volumineux el irreguliers, .'>— .'i angulaires ou tres-pe-
tits et ronds. TVu a pen les premiers \inreiit s'aggloinerer au
milii ti de I'utricule, qui en ful bientot obstrue. II en resulta
une double circulation ; mais on ne distinguail plus, dans la
Botanique. I o i
substance qui obstruait le canal, la forme des globules dont
elle se composait; ce n'etait qu'une masse a demi transparente
et conglutinee ; or, des Indies d'air agglomerees presenteraient
tin aspect tout different. Ces globules pcuvent ctre regardes
comme des substances mucilagineuses, comme les globules de
sang dans la masse du sang. »
M. Meyen partage le genre Chora en trois sections: I. Chora
utriculis simplicibus ; II. Chara utriculis duplicibus ; III. Chora
utriculis duplicibus , aculeis bbtecHs; et il rend compte des ob-
servations qu'il a faites sur qu.elques especes.
I. i. Ch.flexilis L. Ch.Jlexilis, var. a.— 2. Ch. capitata mus-
culo. Nees d'Es. — Ch.capitotafsemifioJSees. — 3. Ch. tenuinsima
Desv. journ. — Ch. barbata Meyen.
II. 5. Ch. Vulgaris Auct. var. a- {Ch. elbrigatd Wablr.) — 6 Ch.
hirta Meyen.— 7. Ch. pulchclla Wablr.— 8. Ch. latifolia W.
III. 9. Ch. hispida L. — 10. Ch. tomentosa L.
L'espace ne nous perniet pas d'entrer dans des details de ce
genre. Mais nous croyons devoir les recommander a ['attention
des botanistes, qui s'occuperont d'une monograpliie de ce genre
interessant. Le travail de M. Meyen merite d'etre rerilarqrie, et
il est accompagne de deux planches de dessins physiologiques
et anatomiques tres-bien faits. Aug. Duvau.
g 1. I. Versuch einer geognostisch-botanischen Darstellung
der Flora der Vorwelt. — Essai d'un expose geognostique
et botanique de la Flore antediluvienne; par le eomte C.
Sternberg. 4e et dernier cab. In-fol. Leipzig, 18^5; Fleis-
cher.
92. II. Traduction du precedent ouvrage; par M. le comte de
Bray. In-fol.
93.III.Anti-diluvianPhytology. — Phytologie antediluvienne,
eclaircie par une collection de restes fossiles de plantes ap-
partenant aux formations houilleres de la Grande-Bretagne ;
par Edm. Tyrel Artis. In-4°. Londres, 1825 ; Cumberland.
94. IV. HlSTOIRE DES VEGETAUX FOSSILES OU R.ECHERCHES BOTA-
niques et geologkjues sur les vegetaux renfermes dans les
diverses couches du globe; par M. Ad. Broncniart. In-40.
irelivraison; XII — 80 p., accomp.de 18 pl.j prix, 1 3 lr. la
liv. Paris, i8a8: Dufour el D'Ocagne.
102 Botaniquc.
Dans nn numero prochain, nous donnerons one analyse de
la ire livraison de ce dernier ouvrage, qui doit former 2 vol.
accompagnes de i5o — 180 planches lithographiees. Chaque
volume se composera de 6 a 7 livraisons, chacune de 6 a 8
f. d'impression, el qui se succederont de 2 mois en a mois.
93. Notice biocraphtqce sur Chretien Smith; par M. Lcop.
de Buch. [Biblioth. univers. de Geneve; Tome 37*"; janv. 1828;
sc. etarts, p. 67, clEdinb. new phil. j'ourn.; jnill. — oct. 182G,
pag. 209.)
Chr. Smith, ne* le 17 oct. 1785, dans les environs de Dram-
men, en Norve'ge, contracta le gout de labotanique a I'univer-
site de Copenhague, sous les lecons de Vahl ; ses nombreux
voyages dans les montagnes de la Pforvege en 1807, 1812,
18 13, ont enrichi la mtiscologie et la geographic botanique
d'une foule de decouvertes. En 181/1, il parcourui I'Angleterre;
et en 1 8 1 5 , il partit de Londres avec M. de Buch, pour aller
visiter les Canaries et Madere. En i8i6,il s'embarqua sur la
Dorothee, commandee par le cap. Tuckey, pour le Congo,
expedition fatale a I'equipage et a M.Smith. Le 21 septemb.
1816, a I'instanl ou la Dorothee levait I'ancre pour I'Angleterre,
M. Smith succombait a one fievre languissante. M. Robert
Brown a public les decouvertes botaniques que M. Smith avait
faites au Congo.
96. Lejeune Decaisne, employe au-jardin tic I'ecoledem^de-
cinea trouve, en 1827, a Senart, YAlisma repens 1). C, qui n'est
certainement qu'une forme du ranunculoides , el dans le bois
de Vincennes, en tres-grande abondance, le Ligusticum apioi-
des Vill.
y:
CORRESPONDANI I .
LaSocieteroyalede botanique de Ratisbonnc,qui comptedans
son sein des noms tres-recommandables et d'augustes protec-
tions', vienl d'admettre au nombre <lc ses membres Strangers
M M. <le Jussieu pere, de Lamarck, de Ferussac, \<1. Brongniart,
Soulange-Bodin et Raspail.
Dans une Icttre adressee a ce sujet a M. Raspail , el donl Irs
termes sonl trop obligeans pour que le Bulletin puisse les tran-
scrire litteralemenl , M. Eschweiler annonce la prochaine pu
Zoologie. io3
blication dc la panic eryptogamique du voyage de M. Martins
au Rresil , partie dont M. Eschweilcr a ete exclusivemcnt char-
ge. C'est annoncer d'avancc que les Cryptdgames y scront de-
crits d'apres la nature, et non pas seulement d'apres les livrcs
(voy. le Bull. torn. X, nos 101 ct 2G5). M. Eschweiler vient
aussi de faire paraitre le ier n° d'un journal de litterature bo-
tanique, comnie complement de la Gazette botanique de Ra-
tisbonne, dont il est collaborateur. Ce journal complcmentairc
nc renfermera aucun article original , a l'exception des criti-
ques d'ouvrage.
ZOOLOGIE.
98. Histoire naturelle de l'Homme ; par M. le Comte dc La-
cepede; precedee de son Eloge kistorique, par M. le Baron
Cuvier. Un vol. in-8° de 52 1 p., plus le portrait de M. de
Lacepede et vmfac simile de son ecriture; prix, 6 fr. Paris,
1827 ; Lcvrault.
Ces 2 productions sont trop connues, l'une et l'autre, pour
qu'il soil besoin de faire autre chose que de les annoncer a nos
lecteurs. L'cloge du continuateur de Buffon, par M. Cuvier,
a ete imprime clans les Memoires du Museum et dans le Recueil
des eloges prononces par cet illustre ecrivain. L'ouvrage de M.
de Lacepede est la ri'impression de l'article Homme du Diction-
naive des sciences naturelles, article qui a ete lu dans le temps
par tons les amis de la science. Mais, comme un grand nomine
de lecteurs n'ont pas ce dictionnaire, ni le Recueil des eloges
de M. Cuvier, l'idee de reunirces 2 productions remarquables
ne pent avoir qu'un veritable SLicces.
<)<). Svewsk Zoologi. — Zoologie suedoise publiee par I'Acad.
roy. des sciences. Vol. II. eah. 12; i55 p. in-8°, avcc pi.
Stockholm , 1826.
Les animaux suivans sont decrits el figures dans ce earner :
Melcs Taxus , Fringilla Carduelis , Coluber Iceris, Trigla Gur-
nardus, Yepa cinerea et Vorticella coneallaria. Le texte est du
prof. Dalman; la description qu'il a donnee tin dernier de ces
animaux pourrail passer pourun traite complet; elle est accom-
io4 Zoologie.
pagnee d'une tres-bonne figure. Les a ut res figures sont bonnes
aussi, a I'exception de celle du Trig/a Gurndrdus qui laissc a
desirer. (iVferz; 1826, cah. 10.)
Nous regrettons de ne pouvoir parler plus en detail de cet ou-
vrage que nous ne connaissons que d'apres le journal siu'-dois
cite.
IOO. Pf.TRIFICATA StfECANA FORMATIOMS CRFTACF..F descripta et
iconibus illustrata a. S. Nilssok, Prof. Reg. et Praef. Mus.
nat. Lund , etc. Pars prior Veb.tebr.ata et Mollusca sistens.
In fol. de A III et 3<) p., avec 10 pi. gr. Lund, 1827 ; Berling.
Cetouvrage d'un des plus celebres naturalistes dont s'honore
la Suede, est dedie au prince Oscar. Utile a la fois aux geolo-
gues et aux naturalistes, il leur fait connaitre un certain nombre
d'especes nouvelles, et les rapports dans lesquels elles se trou-
veut avec la formation qui les contient, il pent d'ailleurs servir
de manuel a ceux qui se proposent d'etudier les fossiles de la
Suede.
Dans unecourte introduction M.Nilssondonnequelques details
geologiques sut la formation crayeuse dont il decrit les fossiles.
Nous avons fait connaitre ces details a 110s lecteurs voy. ci-des-
sus l'articlc n° 18), et nous ne nous attaehcrons tCl qu'a signaler
cet ouvrage sous les rapports zoologiques.
Ce savant donne des descriptions tres-soignees et d'assez bon-
nes figures de ebaque espece, non-settlement nouvelle, mais
de loutes celles qu'il a decouvertes dans la formation de la craie.
Sin- plus decent espeees de fossiles deeriles dans cetle pact if
del'ouvrage, t ', seiilenient avaienl etc preeedcniment signalees
comme appartenant a ce royaume. M. Nilsson , n'ayanl pas eu
a sa disposition des echantillous complets de toutes les espeees,
a quelquefois ete reduit a ne decrire, <■! a ne faire figurer que
des fragmens, ceux-ci sonl toutefois assez complets pourper-r
mettre de distinguer I'espece. II possede La plupart des espeees
de la craie en assez grand nombre pour pouvoir offrir des echan-
tillons de ces espeees, en echange d'ouvrages de geologic et
d'histoire naturelle. Apres les notions geologiques stir la for-
mation de la craie , I'atiieur donue mi tableau systematiqne des
fossiles de cetle formation , puis il entre en matiere par les atri-
mau\ vertebres.
Les rcsics fossiles de ces animaux se reduisent a des dents,
Zoologie. io5
des vertebres et dos ecailles de poissons, la plupart tres-muti-
les. Un seul os, plus considerable, trouve pics de Koepinge,
est dans un si mauvais etat qu'il n'a pu etre determine. L'auteui'
suppose toutefois qu'il pourrait appartenir a un Reptile marin
de la famille des Cheloniens on des Sauriens. Dans la ineme lo-
calitc ct ailleurs sc rencontient aussi des glossopetres , ou dents
de Squale, dont les plus grandes appartiennetit a ime espece qui
etait an inoins de la taille du Sq. mdximus; elles sont bien con-
serves, niais 0n les trouve toujours sans les maehoires. Une em-
preinte d'un poisson en tier de la forme d'une Pcrche fut trouvee,
il y a quelqties amices, pies d'un moulin dit Svenstorpsmolla;
a Koepinge se rencontrent, mais rarement, des vertebres et des
ecailles de poissons, dont 1'auteur donne des figures. Les ecail-
les se rapprochent par leur forme de cclles des Labres.
La plupart desrestes fossiles de la craie, enSuede, apparticn
nent a la division ties Mollusques; les bivalves sont plus nom-
breux qUe les univalves , toutefois dans ceux-ci il faut exceptcr,
parmi les polvthalames , les Belemnites. Il rcsulte de quelques
considerations de I'aUteur stir la conservation ou la non conser-
vation du test cbez differens Mollusques: i° que les Ccphalo-
podes a cloisohs lobces ont perdu leur test; i° que ceux a cloi-
sons simples Font conserve (exception : le Nautilus obscurus
Nilss.); que les Gasteropodes a coquillc spirale ont perdu leur
test; 4° que ceux a coquille non spirale 1'ont conserve excep-
tion : la Natica ( ?) Retzii Nilss.); 5° que les Lamellibranches a
dents cardinalcs vraies on1 perdu leur test; 6° que ceux on ces
dents manqucnt l'ont conserve; 70 enfui (pic les Brachiopodcs
out tons conserve leur test intact.
La partie de l'ouvrage qui comprend les Mollusques Cepha-
lopodes avail deja paru en siicdois dans les Kongl. Vetenskaps
Acade miens Handlingar, 1 825 ; '2e partie. Le Bulletin n'ayant
pas encore rendu compte de ce memoirc, il s<' trouvcra egale-
ment signale par cet article. Nous ne saurions donner iei la des-
cription de toutes les especes decrites dans eel interessant tra-
vail, nous nous borneroiis a les signaler en suivant chaciui <les
genres auxquels elles se rapportent.
Ammoxitfs.S'^o^izv Nilss. deja signaleepar StobaeusetW ahlenb,
Baculitis anceps I. am. \u r 1 r.i s obscurus Nilss. — l.i ■ si icti.r-
tes Comptoni [Nautilus ComptoniSovr.); cristella Nilss. — Nono
106 Zoologie.
saria sulcata Miss.; Icepigata Miss. — Bei.emnites mucronatus
Broii-ii.; mammillatus Miss. — Pi wi labia; ce nouveau genre
que propose M. Nilsson pour de petits corps qu'il c pare mix
Renulites de M. de Lamarck, a besoin d'etre continue par de
nouvelles observations. Ces a especes sonl nominees Pi. cllipti-
ca et angusta. J)nns les Gasteropodes , I'auteur decrit les Ti rbo
[Littorina, Fer. sulcatus. — Trochus Baste rati Brongn., Icevis
Nilss., onuslus Nilss. — Pyri Lxplanulata Miss. — Rostellaria
qnserina Miss Natica Retzii Miss. — Patella omlis Miss.
Les Lamellibranch.es sont beaucoup plus Dombreux, ce sont
les Arca exaltata M!ss. , rhombea Nilss. — Pbctunculus Lens
Miss. — Ndcola ointa, truncata, panda, producta Nilss. — Tri-
gonia pumila Miss. — (audita Esmarkii et modiolus Nilss. —
Vf.nui.ites [Venus ?) exuta Miss. — Corbula omz/u et caudata
Nilss. Lutraria GurgitU Brongn. — Avici i v cosridescens Miss.
— Inoceramus suleatus Park. — Catillls Cuvierii Brongn.,
Brongnartii Nilss. — Pecten 16 especes donl i3 nouvelles. —
Vlkgiostom a punclatum el spinosum Sow. etc. En tout 8 especes
dont plusieurs nouvelles. — Podopsis truncata Lam. el larncl-
lata Miss. — Chama cornu arietis, laciniata, conica Nilss., et
haliotoidea Sow. — Ostrea i ;. especes dont plusieurs nouvelles.
Dans les Brachiopodes les Terebrati les surlonl abondent
dans la craie de la Suede. M. Nilsson en decrit i'i especes dont
plusieurs nouvelles et curieuses. — Crania spinulosa Miss., tu-
berculata id., Nummulus Lam., striata id.
L'explication des planches termine !e texte de cet ouvrage ,
indispensable a tous les naturalistes qui s'occupenl de I'etude
des Mollusques f'ossiles. F.
101. Ossemens eossiles decouverts dans l'empire Birhan.
Oriental Herald; octob, 1827, p. >i. Asiatic Journal;
oct. 1827 , p. ,'1 i<s- — I- Globe; to nov. el 8 dee. 1827.)
Ces ossemens onl etc decouverts sur La rive gauche <lu Heme
[rrawadi, entre les 20* et 2iedegresde lat. V, par la legation
anglaise qui se rendail a Ava. Els ont etfi envoves au gouverne-
nient de I'lnde britannique, el sonl arrives .1 Calcutta en 1S/7.
Le journal du gouverneraenl Governments Gazette] contienl
I'artiele original reproduil par lis recueils cites plus haul , el
attribue au savanl I)' VVallich, 1'un des voyageurs faisanl par-
lie de la legation.
Zoulogie. 107
La localite 011 gisaicnt les os est voisine clu fameux puits dc
pefrole, ct eloignee de 4 a G milles du lit du fleuve. Le terri-
toire est sterile, et n'offrc pour tons arbres que quelques figuiers
banians, des Acacias, un Celtis , un Rhus, 1111 Barrcngtonia.et
un Zizypkus. Des collines de sable coupees par d'etroits ravins
montrent dans leurs Bancs des couches de gravier, de pierre
ferrugineuse et de breche calcaire. Avec les ossemens on a trou-
ve en meme temps des blocs de bois fossile et des coquilles
dVau douce appartenant aux genres Turbo et Tellina(i), les
unes remplies d'une argile bleue, et les autres penetrees d'une
matiere siliceuse ; les ossemens fossiles sont egalement penetres
de cette matiere et par consequent totalement petrifies. Aussi
leur forme exterieure est-elle parfaitementbien conservee, quoi-
qu'ils se soient trouves plus on moins exposes a la surface du
sol ct a Taction immediate des elemens. Lameme circonstance
doit faire croire que ces ossemens n'ont point ete routes, et que
les animaux dont ils proviennent sont morts sur la place ou
Ton trouve leurs vestiges.
Parmi ces os, les plus remarquables et les plus nombreux ap-
partiennent, non pas a une espece d'Elephant, de Mammoutli ,
commc on l'avait cru d'abord , mais a un Mastodonte de l'Ohio.
II y a clans le nombre plusieurs fragmens de defense, mais point
dc defense entiere. Une dent molaire, qu'on mesura, avait iG
a 17 ponces de circonferencc; un humerus avait a5 ponces au-
tour des condyles. Un certain nombre d'ossemens plus petits
paraissent avoir appartenu k des individus plus jeunes dc la
meme espece.
Apres ces restes de Mastodonte, les ossemens les plus remar-
quables se rapportent a une espece de Rhinoceros fossile. Ils
ressemblenl beaucoup a ceux des especes decrites par M. Cu-
vier, mais les molaires sont considerablement plus grandes.
La collection contient de plus des dents de <i especes qui pa-
raissent appartenir au genre /inthracotherium Cuv.; des dents
d'une espece de Cheval el d'une espece de Ruminant dela taille
du Uuille; enfin un grand nombre d'os qui soul encore indc-
termines. II faut cependant <'n excepterune quantite conside-
rable de debris qui appartiennenl au Ga\ ial , espece de Croco-
(i) Jedois nn exemplaire d'nne de ces coquilles a I'ohligeance dc ma-
dame Murcbisou, qui ,c reconnu qn'elle iippurU-nail au genre Cyrcue. V.
io8 Zoologie.
dile qu'on ne trouve plus aujourd'hui vivant dans lcs rivieres
du royaume d'Ava.
Les restes fossiles dont il s'agit de\ iendronl sans doute I'objet
d'an examen plus appf ofondi , et, lorsque les resultats en seront
publics, nous nous empresserons d'en instruire les lecteurs du
Bulletin.
102. Note sur un femur he Mastodontk a dexts etroites.
[Mastodon angustidens ) , decouvert dans lcs sables marins,
qui composent I'etage le plus eleve d«s terrains marins supe-
rieurs des environs de Perpignan; par M. Marcel (IcSerres.
Dans la note que nous avons publk'e, de concert avec MM.
Dubrueil el de Christol, sur un femur de Mastodonte, a dents
etroites, decOuvert dans lcs environs de Monipcllier, dil I'au-
teur, nous avons fait remarquer que si la figure donnee par
Daubenton dans lcs memoires de 1'Academie des Sciences, et
qui sc rapporte a un femur de Mastodonte geant, etail exacte,
il etail facile de distinguer les deux grandes especes dece gen-
re,avec un seul femur; la ligne apre presentanl une difference
frappante dans sa direction, dans les deux especes. Cette re-
marque nous parait avoir pris une nouvelle importance par
('observation que nous venons de faire d'un autre femur de
Mastodonte a dents etroites, decouvert dans les environs de
Perpignan par M. le docteur Bonafos, et qui presente sa ligne
apre dirigee de la meme maniere que celle du femur des en-
virons <le Montpellier. Ce caractere etant constant dans les
deux fe 'sque nous avons 6bserves el qui appartiennenl a
deux cotes differens celui <!<• M. Bonafos est un femurgauche ,
il est probable qu'il n'esl pas puremeni individuel, mais bien
specifique. Des lors la difference de direction de la ligne apre,
distinguerail le femur dyi Mastodonte a dents Etroites, du
grand Mastodonte ou du Mastodonte de I'Ofiio.
Le li'innr' decouvcrl dans les environs de Perpignan et dont
les dimensions sonl generalement moindres que celles du fe-
mur de Montpellier, a appartenu a un individu adulte; du
mums Ton ne voit aucune trace d'epiphyse. (' me il offre
quelques differences avec celui de Monipcllier, il serait possi-
ble qu'il provint (\'\\\) sexe different de ce dernier, Ces diffe-
rences sunt du reste assez legeres; elk's consistent en ce que l<
Zoologie. 109
bord externe est legerement aigu et non mousse, comme dans
celui des environs de Montpellicr. Le tiers inferieur, qui, dans
ce dernier, est planiforme dans la plus grande partie de son
etendue, est au contraire legerement convexe dans le femur de
Perpignan. Nous pourrions bien en indiqucr quelques autres,
mais nous ne voulons point anticiper sur la description detail-
lee, que M. le docteur Bonafos doit dormer du femur qu'il a
decouvert et qui prouve, de plus en plus, que le Mastodonte
a dents etroites etait generalement repandu dans le midi de
la France, a l'epoque oil des Palaeotherium , des Lophiodons,
des Elephans, des Rhinoceros, des Hyenes , des Lynx, des
Servals et tant d'autres Mammiferes terrestres, inconnus on
ctrangersa nos regions, habitaient nos climats que frcquentaient
egalement lies Trionyx, des Emydes, des Baleines, des Cacha-
lots et des Lamantins.
Pour faire saisir les differences que presentent les deux fe-
murs, sous le rapport de leurs dimensions, nous ferons obser-
ver que tandis que la longueur de celui de Montpellier, depuis
la tetc du lemur jusqu'au condyle interne, est de o'". 910, cette
meme longueur n'est plus que de o"'. 880 dans celui de Perpi-
gnan. La largeur de la partie moyenne du femur est, dans le
premier, deo'". 1 jo, et dans le second, seulement de om. 120.
lo3. Observation sur la machoire fossile d'un mammifere,
trouvee dans le schistc oolitique de Stoncsfield , av. fig.; par
W. Broderip, Esq. (Zoological Journal; n" XI, p. 408.)
Le fossile dont il s'agit est la moitic droite d'une machoire in-
ferieure d'un animal que I'auteur croit etre du genre Didelphe,
et qu'il nomme Didelphis Bucklandi. C'est le 3e echantilloh de
cette nature, qu'on ait trouve a Stoncsfield. L'espece differe
meme, quant au genre, de celle dont M. Prevost a donne line
figure dans les Annates des Sciences natur. , avril 182$. (\. le
Bulletin, torn. VI, n" 11.)
La inachoire lignite par M. Prevost contient 10 dents ma-
cheliercs, celle de ML Broderip n'en montre que 7 avec one
canine el 3 incisives, IVvlivniite de la machoire, qui conte-
nait probablemeut une 4* incisive, est mutilce. Or, le genre
Didelphis a preciscment 4 incisives, 1 canine et 7 molaires dans
chaque moitie de la machoire inferieure. Le fossile, tres-bien
i jo Zoologie.
conserve, est cnchassc dans une masse de schiste calcaire ooli-
tique de Stonesfield, avec des Trigonies et d'autres restesma-
rins. La structure de cette masse prouve, contre I'opinion de
M. Prevost, que des restes de Mammi feres fossiles peuverrt se
rencontrer dans des couches bien inferieures a la formation
calcaire.
io'|. Note stjr deux especes dk Vespertilionides, envoyees
de Cuba |>ar M. Mac Li ay, et decrites par M. r11). Hors-
Hiin. Zoologie journal ; n°X, avril-septembre 1^27, p.
a36.)
D'apres les observations de M. Mac Leay, la Faune de 1'ile
de Cuba csl tres-peu riche en especes de mammiferes. Les deux
Ghauve-Souris qu'il a envoyees a M. Horsfield sont : 1" le Mo-
lossus velox Natterer, rapporte pour la premiere fois dn Bresil,
et decrit egalement par M. Temminck suns le nom de Dysopes
velox. ( Monographic s de Mammalogie , p. 'x\\, pi. XXII. J
Long, totale 3 po. 6 lit;., long, de la queue 1 po. 4 t bg. ;
20 le Phyllostoma jamaicense Horsf. , decrit deja par le doc-
teur Leaeli , dans le tome XIII des Transact, of the Linn. Soc.,
sons le nom d'Artibeus jamaicensis. Les caracteres de cette es-
pece soni ceux du genre Phyllostoma Geoff. St. Ilil. Elle' csi
voisine du /'//. planirostrum Spix; mais elle s'en distingue par
la structure et I'adherence de la portion inferieure de la mem-
brane nasale, par 1'absence de verrues ou rugosites sur lesco
It's du in1/ et. par d'autres particularitcs. Envergure 1 pied 3
pouees; long, totale .'1 ponces 10 lig.
io5. Sur les oekrf.s Bathyf.rgus Illig. et Oryctkrf. F. Cuv. ;
par J. Kaup. (Isis ; Tome XX , i2e call., pag. 1026.)
Dans cette note, L'auteur s'altaebe a prouver (pie le Bathyer-
gus maritimus esl I'adulte vieux du Bath, capensis, et que le
genre Bathyergiu de M. Fr. Cuvier est fonde sur I'examen du
s\siniic dentaire dujeune animal. Les differences dans la laillc,
dans la forme de la tete, dans le systeme dentaire el dans le
pelage , loin de fournir des caracteres generiques mi meme spe-
cifiques, comme on les trouve etablis dans les ouvrages de
mammalogie, ne sont an contraire que <U^ differences d'age.
11 result* de la que les -cures Bathyergui 1 Cuv., el Bathyei
Zoologie. 1 1 1
gas Illiy ou Oryctere F. C, ne different entre eiix ni comme
genre, ni comme espece.
106. SlIR LES CELLULES AQUEUSES DANS l'eSTOMAC DF.S CHAMEAUX ;
par W. Rapp. (Heusinger, Zeitschrift fur die organ. Physih ;
tome I, i\e cah.; octobrc 1827, p. 449- )
Les Chameaux et les Lamas s'eloignent dcs autres Rumi-
nans par. plusieurs points de leur organisation interieure, ct si;
rapprochent d'autant des Solipedes; mais une particularite qui
leur est propre, ce sont les cellules qu'on trouve dans leur
premier et leur second cstomac. Suivant I'hypothese de Per-
rault [Essais de physique , tome III, p. 182), ces cellules out
pour usage de recevoir la grande quantite d'cau que les cha-
meaux boivent en une seule fois, et d'etre ainsi des reservoirs
coh tenant une provision de liquide pour les longs voyages que
ces animaux font dans les deserts de l'Arabie. II v a cependant
plusieurs raisons pour mcttre cette opinion en donte. D'apres
les observations d'Ev. Home et de Richter. (Analecta udanato-
men Cameli Dromedarii spectaritia Diss. Regiornonti, 1824 ), ces
cellules contiennent non-seulement de l'eau , mais tantot des
matieres alimentaires solides, tantot un liquide jaune et tantot
des gaz. La capacife des cellules serait tout-a-fait insuffisante
pour la quantite d'eau que le chameau prend en une seule fois;
il est tout-a-fait impossible que l'eau parvienne au groupe des
cellules de la panse, situe a droite, ear ce groupe est trop eloi-
gne del'orilieede l'cesophage (cardia), et la masse alimentaiie
que la panse contient toujours chez les ruminans, s'v oppose
dans presque tons les cas. Le groupe gauche des cellules de la
panse ne pourrait seremplir d'eau que par la voie des cellules
du second cstomac (bonnet); mais ces cellules ne contiennent
pas toujours de l'eau, comme il a deja etc dit.
Le Lama et la Vigogne, qui n'habitent pas des deserts ari-
des, mais des montagnes elevees el froides, out les cellules doni
il s'agit plus developpees que les chameaux meme; ce qui ren-
verse la raison teleologique qu'on a fait valoir en faveur de I'o-
piniondePerrault.il semble au contraire que les cellules de
l'estomae des Chameaux de I'ancien el du nouveau monde,
out le nieuie usage que les valvules conniventes dans l'intestin
grele vie l'hommc et de quelques aniinaux, les plis longitudinaux
1 1 2 Zoologie.
dans i'intestin du Dauphin, les villosites intestinales de la plu-
part (les mammiferes, etc., c'est-a-dire de produire une, plus
grande surface servant aux fonctions de la secretion et de ['ab-
sorption dans res parlies.
L'auteur srjoute pen de foi a ['assertion deja ancienne, sui-
vant laquelle les voyageurs de ['Orient tnent quelquefois un
chameau pom- recueillir l'eau contenu dans son estomac, lors-
qu'iN sdiii tourmentes de la soif. La quantise* de liquide qu'on
obtiendrait par ee moyen serait tout-a-fait insignifiante pour
une caravane.
IO7. SLR LKS APPARF.I1.S SI.XIILS FT I RIXAIRF.S I1F. l'OrWITHO-
bhynoi 1 . av. fig.; parM. Geoffroy-Saint-Hilaire. [Memoires
du Museum d'Hist. natur. ; Tome \Y, pag. 1.
Ce meinoire se divise en deux paragraphes; dansle ier l'au-
teur developpe des considerations preliminaires assez elendues,
dont le hut est de montrcr jusqua quel point est fondee, dans
les lois de la philosophic anatomique, L'idee que rornithorhyn-
que et ^011 congenere, I'Echidne , formenl reellement one cin
quieme classe dans I'embranchement des animaux vertebres,
ensorte que les conditions de leur organisation ne sont plus
mammalogiques; mais, suivant l'expression de l'auteur, exclu-
sivement monotremiques. Ces conditions, que l'auteur expose
dans le second paragraphe, se manifestent: i° dans le bassin,
allonge en forme d'un cvlindrc plus cvase autcricurcmciit , cc
qui necessite I'allongenient du canal dans lequel se rendent les
ureteres el les canaux sexuek, d'ou il arrive aussi que I'extre-
mite du canal uretro-sexuel gagne celle du rectum, et un pen
au-dela chcz les Mouotremes; i° dans le cloaque , que l'auteur
nomme avec M. Ev. Home le vestibule cqrnmun, ou le dernier
compartimenl des appareils urino sexuels. Cette partie offre
surtoul ties differences classiques par son etendue, par sa
forme elupsoidale , et surtoul par le rapport respectif des trois
appareils principaux qui y ont leur meat, savoir : I'anus interne,
s'mivrant dans sun loud; I'orifice du canal uretro-sexuel ure-
tre, Cuvier; vagin, Ev. Home; ureim \agin, .Meckel) s'ou-
vrant au-dessous ; el I'ouverture du prepuce, descendue tout-
a-fait et en dedans de I'anus externe ou <hi meat commun;
;" dans le canal uretro texuel, ou l<- compartimenl etendudu
Zoolosie. i i 3
vestibule commun (cloaque)au point m'l s'ouvrenl les melt '•-
res. Ce compartiment existe aussi chez les IVTammiferes; chez la
femme il est represent^ par I'espace compris entre la vulve el
I'hyraen; il est plus developpe chez les Marsupiaux, et beau-
coup plus encore chez les Monotremes ; son exces delongueur,
chez ces derniers , depend sansdoute.de I'etroitesse du bassin ;
celui dn male est une repetition parfaite de celut de la femelle;
circonstance reniarqtiablc qui ne s'observe point, du moms
dans l'elat normal, chez les Mammiferes. L'auteur fait ressor-
tir encore d'autres analogies et d'autres differences entre ces'ca
nanx dans les Mammiferes, surtout les Marsupiaux, et dans les
Monotremes; 4° dans les organes genito-urinaires (les reins el
les capsules surrenales, les testicules et les epididymes, el
les o\ aires); la senle difference entre ceux ties Monotremes
et ceux des Mammiferes, est , que les testicules perseverent
toute la vie, chez les premiers, dans le lieu oil ils naissenl chez
les seconds; par la les Monotremes se rapprochent des Oiseaux
et des autres ovipares; 5° dans les ureteres et la vessie urinaire;
les ureteres viennent se terminer, non pas dans la vessie, mais
au-devant du canal uretro-sexuel, dans une cavite qui n'existe
semblable (pie chez les seules Monotremes; il en results que l'o-
rifice conduisant dans la vessie est distinct de l'orifice de chaque
uretere; 6" dans les canaux deferens (chez le male) et les ovi
dudes (chez la femelle); ces canaux presentent une difference
marquee d'avec ceux do Mammiferes, en ce qu'ils rompent les
rapports de succession des organes de la depuration urinaire,
en produisant et en intercalantleurs orifices entre le meat de la
vessie et lesouvertures terminates des ureteres; en 1'absence de
vesicules seminales les canaux deferens se terminent dans la
meme cavite que les ureteres, dans cet uretre d'une nature
equivoque, qui est situe au-dessous de la vessie el qui precede
le canal uretro-sexuel. Dans I'organe genital de la femelle, la
meme disposition se reproduit, mais avec plus de complication.
A I'ovaire succede un canal etroit, qui est le tube de Fallope el
qui se termine dans une partie plus evasee, ( les comes de I'u-
lerus, Evi Home el Meckel ; aditleruni , Ceollr.St. Nil. , laquelle
s'abouche, comme le canal deferent du male, dans cet uretre
dune nature equivoque, deja mentionne; mais au lieu dun
seul orifice do chaque cote, elle v arrive par deux orifices (lis
15. Tome XIV. 8
1 1 4 Zoologie.
tincts, separes par une simple cloison et entoures d'un rebord
membraneux qui fait office de soupape on valvule. L'auteui
insiste beaucoup sur ces <l<-n x ouvertures terminate de Vad-
uterum; il les regarde comme I'analogue du tube recourbe en
anse de panier, qui represente le vagin et I'uterus chez les
Marsupiaux. Senlement I'anse do panier ( uterus et vagin <i<
veloppe a I'exfces cbez les Marsupiaux, est reduit a un etal
rudimentaire chez I'Ornithorhynque, mais a son tour l'ad-ute-
ruin tres-developpe dans ce dernier, manque dans les Marsu
piaux; 7" dans le penis et le clitoris; i\ resulte des details anato-
miques fort interessans, donnes par I'auteur, que la forme du
penis des Monotremes e9t comme dans les Mammilercs; que sa
structure, sa position et sa fonction uniquement generatricc
sont comme dans les oiseaux, que eel organe est par conse-
quent dans une condition spcciale toutc monotremique ; ce qui
est dit du penis s'applique aussi an clitoris , qui est seulement
deux fois plus petit et imperforc. La consideration du penis
de I'Ornithorhynque donne une preuve frappante de I'indepen-
daiice dans laquelle l'apparcil de la copulation se trouve relati-
vemenl a celui de la reproduction.
L'auteur se propose de determiner dans un autre memoire
les fonctions des organes urino-sexuels , et de revenir dans un
troisieme article sur la question zoologique pour convaincre
enfin les naturalistes de la necessite d'admettrc la nouxelle
classe des Monotremes.
Les figures des deux planches jointes an memoire, represed
tent les parties de lappareil urino-sexuel de l'Ornithorynque ,
de 1'Autruche femelle et de la Tortue a boite, avee lesquels il
presente des analogies. S. 6. L.
loH. Sir. I.\ hlll'll 1.1 1 I I'OSSKDF.NT IIS M\MMIFKRKS el les
Oiseaux aquatiques de suspendre la respiration; par Lawrence
EdmONSTOK , esq. Philos. Magaz. and Annuls of 1'ltilos.;
A out 1827 , |). 126.)
L'auteur a disscque <le nomhrcux individus de deux especes
de Phoques, Ph- barbata et vitulina, et n'a jamais trouve que
le trou ovale entre les deux oreillettes du cceur Pat onvert , si ce
nest chez les foetus.
La non occlusion de ee trou ne pent done pasetre invoipice.
Zoologie. i • 5
■ online elle I'a si sonvent etc, pour expliquer le fait de la mis
pension prolongee de la respiration, lorsque ces animaux plon-
gent sous I'eau; et d'ailleurs elle n*expliquerait rienquand meme
elleaurait feellement lieu dans tons les cas. A la place des hypo-
theses qu'on ainventees pourdonner une semblable explication,
M. Edmonston vienl en metfre one nouvelle, qui, nous I'ayouons,
nc parait guere avancer I'ctat de la science; il pense quele sys-
teme veineux des animaux aquatiques respirant par des pou-
mons, est constitue de maniere quele sang veineux pent circu-
ler beaucoup plus long-temps dans le cerveau, que chez les ani-
maux terrestres, sans donner lieu a la mort. Dans I'etat naturel
et sain, les animaux aquatiques ont un sang sub-arteriel, et en
proportion plus aboiulant quecelui des animaux leirestres; et il
n'est pas necessaire", dit Fauteur, de recourir a une organisation
particuliere pour expliquer leur faculte de suspendre la respi-
ration.
Lesjeunes du grand Phoque, Ph. barbata? ne cherchent les
eaux et ne plongent avec facilite qu'un mois ou 6 semaines apres
leur naissance; les petits du Phoque commiin, au contrairc, na-
gentet plongent parfaitement bien, aussitot qu'ils sontvenus au
mondc. Cette difference caracterise fort bien les deux especes.
S. G. L.
109. The genera of north American Birds, etc. — Les genres
d'oiseaux de I'Amerique du Nord et Synopsis des especes qui
vivent auxEtats-Unis; par Charles-Lucien Bonaparte. 1 vol.
in -8° de 249 p. (p. 1 a 128 et 2g3 a /,5i.) New-York, 1828;
Seymour. ( Extr. des Annates du Lycee d' His to ire Naturclle
dr Ne'tv'-Torfc)
Cet ouvrage, qui ne peut manquer d'interesser les ornitho-
logistes de l'ancien continent, est le Becueil des Memoires
publics SUCCessivement dans les Annates du Lycee de New-
York par M. Ch.-L. Bonaparte. Nous nous bornerons a cette
simple annonce , ayant deja signale ces divers memoires a nos
leeteurs. {Voy.le Bulletin, Tom. XI, n° 79, Tom. XII, 11" 260, et
Tom. XIII, n° 74.)
1 10. Revue de la classification ornithoi.ooique de Cuvier et
Dumeril, relative aux genres et especes des lies Britanniques.
Quarterly Journal of science, etc., avril-juin 1827, p. 286.)
Cette revue est presentee sous forme d'un tableau synoptique;
8.
i 1 6 Zoologie.
les modifications que I'auteur fait subir a hi methods de MM
< 1 1 \ i < ■ i • ■ i Dumei il Me tombenl qnesui quelques dispositions de
ddtail.
)ii. Sir i.tuFioiis otseadx hares de la Gkande-Bretagni
par W. Yakrel. [Zoological Join//. ; n° IX, p. S ">.
Les especes que I'auteur signale dans cette note, son I : i" le
Pants biarmicus L. hab. pres Yarmouth ( Norfblkshire ; ■/"
VEmberiza Cirlus'L. He deWight;3° la Fringilla CoccothrauStes
Temm. (Loxia L.) presW indsor; V Charadritis Ca'ntianus. Lath. ;
I'auteur indique les cara'cteres qui distinguenl le jeune de cette
espece ctecelui <lu Ch. Hiaticiila, avec lequel Montague voulail
lereunir comme simple variete; 5° Ardea minuta I,, pics Wind-
sor; 6" Platalea leucorodiaX,. Lincolnshire; 70 Scolopax majoi
L. Lincolnshire; 8° Tringa pusilla el y" '/'. minuta. Ces deux
petites especes , confondues ensemble par les auteurs, sunt dis-
tinctes suivantM. Yarrel qui en a examine 6 individus venus des
environs de Chichester, et donl 1 appartenaienl a la 1"' espece,
et A a la 2e; le Jr. pusilla est plus petit que le minuta , scs jam-
bes sont decouleur brun d'olive, scs tarses <>ni 1 1/16 (!<• pouce
de long; les jambes du Tr. minuta sunt in. ires el out 7/8 de
pouce de long. Le pusilla frequente les eaux douces et niche a
quelque distance du bord dc la mer. Le minuta prefere les ri-
vages sablonneux des cotes et se trouve en compagnie ave<
l'Alouette.
1 12. Si R LE BEC CRUISE A BANDES RLANCHES (Loxia lUV/O '/ >l 'mi .
nouvellc espece; par Constantin Gloger ; (Isis. Tom. XX,.^
et 5e cab., p. An.)
Cet oiseau menlionhe d'abord pai'Roemer el Schifizel figure
par Naumann, esi considere par eel ornithologiste comme une
variete da Bee Croise ordinaire. ML. Gloger se croil fondea I'eta-
blir comme espece distincte, qu'il caractetise de la mauiere sui-
vante : « Deux bandes trartsversales , dun blade de neige, largcs
d'une a 3 tignes, parcourant les ailes sur les extrimites des
grandes et petites tectiices tcouleui du reste du corps temblable a
1 rile du Bee croise ordinaire, taille mbindre que relic de ce
dernier.
La nouvelle espece se place entre le Bee croise ordinaire
Zoologie. 117
(Loxia curvirostra) , et I'espece americaine a ailes blanches
I Loxia leucoptera Ginel.) dont la taille est plus petite.
1 1 3. Notice sur une espece won decrite df. Coq de bruyere,
habitant l'Amerique du Nord; par M. Charl. Luc. Bonaparte.
(Zoolog. Jourii. ; n° X, pag. ill.)
Depuis long-temps les rapports des voyageurs et des chas-
seurs avaient mis hois de doute ^existence, dans le territoire
des Etats-Unis, d'une grande espece de Gallinace, representant
le Coq de bruyere (Tetrao UrogallUs) de l*Europe; mais jusque
la aucun natural]' ste n'ayait vu cet oiseau qu'on ne pouvait pas,
en consequence, enregistrer dans les catalogues systcmatiques
M. Ch. L. Bonaparte ayant eu la bonne fortune d'en trouver un
Lndividu dans la collection de M. Leadbeater, earacterise l'es-
pece de la maniere suivante.
Genre : Tetrao L- Sous-genre. Tetrao. Ch. L. Bonaparte.
Tetrao Urophasiaiws: tetelisse, pennes primaires non tachetees.;
doigts f'ortement peetincs, queue subcunciforme, a 10 pennes
lei minces en pointe etroite. Le male noir? la femelLe grise, de
couleur variee : hab. les regions occidentales dans le voisinage
du Mississipi et principal ement pres du Missouri. De la taille
du Coq de bruyere d'Europe.
1 1/». Eaits concernant l'hibernation de l'Hirqndeixe de che-
mim 1: (Hirundo rustica); par le Rev. Colin Smith. [Edinb.
New Phito.s. Jourii. ; jnillet — sept. 1827, pag. 'i3i.)
Le iG novembre 1826, on trouva dans une remise de cha-
rette en Argyleshire (Ecosse), snr nn des chevrons, un groupe
d'hirondelles dechemineequi y avaient prisleurquartier d'hiver.
Ces oiseaux etaient au nombre de cinq, dans un etat cemplet
de torpeur; depuis 6 semaines on n'avait plus apercu aucun in-
dividu de leur espece. Placees dans une chambre ou il avail un
bon leu, ces hirondellcs ressusciterent graduellement au bout
d'un quail d'heure. On les laissa echapper par une fenetre et on
ne les revit plus. II reste done incertain si la vie se serait con-
served pendant loute la duree de l'hivcr, ou si elles seraieni
niortes par la suite.
Souvent, dit lauteui', les Birondelles abandonnent, sans
cause cnmiiic, um localitc qu'elles avaient long-temps prefen .
i i3 Zoologie*
Ainsi, en i826,elles furent tres-rares dans un endroit [Glene-
veratv), ou elles avaient ete fort aombreuses les aimrcs prece
dentes; leur place lut prise par la Chauvespuris commune
| Vespertilio minimis.
Il5. EXTKAIT U'UNE LKTTRE I>E M. FREUKRIC de LaFRENAYI
naturaliste, a Falaise Calvados), relatif a la Sarcelle \>t
Chink, dont un individu vienl d'etre tue en Normandie.
Falaise , a fevrier i8a8.
Je regarde eomme un fait ties-remarquable la presence en
Prance de la belle Sarcelle, ditede Chine. II y a a pen pres 6
semaines qu'un paysan apporta au marche de Caen Calvados ,
mi Canard (|ii il \enait de titer dans les environs, et dont il
ignorait entierement la valeur. Un traiteur de Caen en fit Pern-
plette et I'etala siir le devant de sa cuisine. Une personne plus
connaisseuse reconnut aux plumes vertica'Ies et rebroussees du
dos la Sarcelle de la Chine , 1'acheta et viiulut hien mc la coder.
Je puis done certifier que e'est un beau male adulte de la Sak-
( i i i.k iif. la Chine de Buffon,pl. enl. 8o5, K Anus galericulata
ilc Gni. Tons les auteurs regardent cette espece comme parti-
culiere a la Chine et au Japon : il estctonnant, vous en com ien
drez, qu'un individu soil venu <le si loin se laire tuer dans le
departemenl du Calvados. II ne serait pas plus ctonnant, ct
raeme moins, d'y voirarriver le Cygne noir on le Cereopsis de
la Ni'iivelle-Hollande. II faut qu'un coup de vent aitegare cet
oiseau, mais il est bien remarquable qu'il soit arrive jusque sin
nos cotes de la Manehc
Note dk M. I.ksso.v. (> fail es| effeclivement tres-remarqua-
ble, mais ou ne peut nulleineni penser que la. Sarcelle de Chine'
ait etc apportcc en France par des vents, qui, qtielqu'iliipelucux
qu'ils soient , n'occupent jamais qu'une petite partie de potre
sphere. II est doncnaturel de croire que cet individu aura ete
pria aux Philippines, ou I'espece esi commune, et aura <ie con-
serve in vie a bord de quelque navire du Havre et de Rouen,
et (|u'il se scraechappe au port. Noire liiver ayanl ete tres-douv,
il aura pu vi\ re quclqiu s join s il.nis ims eampagncs. Quanl au\
grandes migrations naturelles ou accidentelles que la pluparl
des ouwages admettent, la disposition do notre globe s'yop-
i leur cercle est beaucoup plus circonscril qu'on ne le
communemenl
Zoo logic. i ig
llG. SlJR UN OISEAU AYANT UN BEC. ll'lINE SINGUL1ERE CONFOR-
MATION, avec fig.; par M. Bald. Palazzotto. (Giorn. diScienze,
Lettere ed Arti; n° 38, fev. 1826, p. 1^7.)
L'auteur decrit un oiseau cpii avait etc tue en 182^, pres de
Corleone, a -5o milles environ de Palerme. II n'a pu en avoir que
la depouille. Tons les caracteres exterieurs s'accordent tres-bien
avec ceux du Pyirhocorax Graculus Temm. (Corvus Graculus'L.),
il n'y a d'exception que pour le bee dont la conformation est
nionstrueuse. La mandibule superieure a 3 pouces 2 lignes de
long en lignedroite, eta lignes de plus, mesuree suivant sa cour-
bure. La mandibule inferieure, tres-longue et contournee en
line espece de spirale, a 4 polices 6 lignes; et 5 ponces 2 lignes
lorsqu'on la mesure suivant ses courbures. L'auteur doute en-
core si e'etait la line simple monstruosite et disserte longuement
a ce sujet. De semblables anomalies ne sont cependanl pas sans
exemple etelles decidcnt bien laquestion. La figure tres-reduite
est mauvaise. S. G. L.
1 17. Genres et synopsis specifique des Reptiles de TAmeri-
que septentrionale; par R. Harlan, M.D. (Journ. of the Acad,
of nut. Sciences of Philadelphia; vol. V, p. 317.)
Plusieurs fois nous avons eu a mentionner les travaux de M
Harlan relatifs a l'Erpetologic des Etats-Unis. Dans cet article,
l'auteur a pour but de reunir dans un Catalogue metbodi-
que et descriptif les especes qu'il avait deja decrites dans des
niemoires speciaux. Voiei l'ordre et la synonymic qu'il a cru de-
voir adopter.
Ordre : Batrachia.
1" Division. _ Opercules persistantes ; peau formee par une
piece solide unique.
1" genre, amphiuma, Garden , L. Harlan. Line scule espece.
l///jih. means, Garden. Chrysodonta larvceformis , Mitcbill ,
Med. Recorder , n° 19, Vulgo Congo Snake.
2e genre. Mf.nopoma. Une seule espece connue.
Menopoma alleghanicnsis , Harlan. Salamandra allcghanivn-
sis, Micbaux; S. gigantca et S. horrida , Barton; Protonopsis
hnrriila, Barton; Abranchus alleghanicnsis, Harlan; Triton attc
ghaniensis, Daudin; Molge gigantca , Merrem;
i •-'.<» Zodlogie.
Vulgo. le Hell Bender, le Mud-devil, le young lUigatot et le
Tweeg des lial). des Etats-I nis.
Le docteur Mitchill, suivant M. Harlan, ;i confondu cette es
peceavec leProteedes Lacs. Journ. de SiUiman ; t. I\ el Nil
M. Saj I'm regard ee comme un jeune age du Triton lateralis-.
( ette espece \ ii dans I < ►hio el dans ses al'fluens.
ae division. Brarichies persistant es ; enveloppe composes, d<
pieces sepan es.
■ inc. Sii.i n , I.. 3 especes.
i" Siren Lacertina, L. Barton, Beaux. Murosna Siren , Gm.
Mud Iguana,'¥\\\s;Transact. jahilo. imerics., t. VI, p. 189; hab.
la Caroline du Sud.
2P.9. sti-iatatIjeconte'.' PseudoSranchus, Gray; Vulgo Guana
3° .V. intermedin , Leconte, esp. inedite. Longue d'un pied;
i ouleur analogue a celle de la .v. lacertina et Branchies ressem-
blant a celles de la S. striata. Hab. les etats du suds
V genre. Menobranchus , Harlan. Branchies persistantes, 4
membres; d< >i^ts onguicules; machoires garnies de dents. 2 on
3 especes.
Menobranchui lateralis, Harlan, dnnals of the Lye,.; vol.1,
plan, j 6. Triton lateralis, S.ay; Long's Expedit. , vol. 1, p. 5.
Proteus oftlie Lakes, Mitchill, Journ. dc SiUiman, t. VII, p. 63.
Lne variete n'a poinl de ligne laterale. Hab. les lacs de l'Ohip
M.telradactylus, Hall. Proteus tetradactylus, Lacepede, I mud
hi Mux., Tom. \ , p. >'\u. I 1 SSON.
J 18. R.EMARQUES CONCERNANT 1 HJSTOIRK NATIRELLE DES R.EP-
11: is, surtout dc quelques Sauriens, avec fig.; par J. G
Schneider. Qenkschriften de//,. Jkad.d. Wissenschaflen :u
Munelien ; Tom. Mil, p. I <">.
Co memoire offre des observations critiques sur quelques es
pecs mil connues de Geckos el quelques details sur 1'aptitude
qu'onl ces anjmaux a se fixer aux corps, tneme les plus lisses,
dans une position verticale ou tneme renversee. Cette aptitude
depend d'une organisation fori analogue a celle qu'on trouve a
la plaque <>\ale de la tele d<- VEcheneis Remora, et quj sen aussi
• Im / ce poisson a un usa^r semblablc. Le '.< -/•" Sputator a I ha
bit'ude suivant Sparmann, de lancet a distant e son venin sui
Zoologie. 121
I'hornme ([tii vient I'approcher. Co fait que Daudin avait mis en
doute, est rendu plus probable par des temoignages semblables
d'auteurs tant anciens que modernes, a l'egard de plusieurs
Serpens. Le Lezard a moustache [Lacerta mjrstacea) de Pallas ,
a donne lieu a plusieurs erreurs de la part de quelques Erpe-
feologistes. C'est a tort qu'elle a etc. rapportee aux Geekos par
M. Bosc et par Daudin qui l'a cependant placee plus tard, et
aVec raison, dans ses Agama. Elle est voisine de la Lacerta kc-
lioscopa , et doit etre placee avec celle-ci dans le memo genre.
LaFauaarossica de Pallas contient, dans le 3e volume, une des-
cription differente en plusieurs points de celle que ce celebre
naturaliste avait donnee d'abord dans la relation de son voyage.
Le memoire contient, en dernier lieu, des observations .critiques
et une description , relatives a l'espece de Saurien designee sous
le nom de Dragonne par Lacepede et par les autres naturalistes
francais, et rapportee a tort a la Lacerta Draceena L. M. Cuvier,
dans le Regne animal, la rapporte aux Monitors.
no. Observations anatomiques sur le Kaiman. (Crocodilus
sclerops) , avec fig. ; par le prof. W. Vrolik.. [Bijdragen tot dt
natuurk. Wetenschapp. ; Tom. I, ae n°, pag. i53.)
Le K.aiman que M. Vrolik a disseque etait un jeune individu
male, long de 3 pieds; les remarques anatomiques de l'auteui
se rapportent an squelette, aux organes de la respiration, de
la digestion, de la secretion de 1'urine et de In generation; ellcs
conlirment en general celles que la science doit, sur le menie
sujet , a MM. Cuvier, de Humboldt, Tiedemann et Meckel. M.
Vrolik insiste suitoul sur l'analogie que le Kaiman presente dans
son organisation, avec les oiseaiix et quelquefois avee les pois-
sons; il a aussi rectifie quelques erreurs, et complete quelques
details avances parses devanciers.il a compte i3 vertebres dor-
sales et f, lombaires; M. Cuvier avait trouvo sur tons ses squclollcs
12 vertebres dprsales et 4 lombaires, apparemmenl paroeque la
cote rudknentaire appartenanl a la i3e vertebre avait etc perdue
dans la preparation de ces squelettes. Le nombre des vertebres
caudales semble poiivoii s'acci'oil re avec Irs progresde I £ge. Les
conduits deferens ue se terminent |>as dans le cloaque , pies des
ureteresjcomme I'adil M.Tiedemann, mais ils se continuenl plus
bas sous la tunique la plus externc <lu cloaque ct se terrainenl a
iaa Zoo'logie.
la base ill' la verge dans une petite vesicule sexflinale. Cclle-ci
esl i n communication avec mi corps <1<- forme pyramidale, qui
semble destine a transmettre le sperme dans une gouttiere par
laquelle il esl porte an dehors; les deux corps pyramidaux fonl
doncla fonction do canaux cjaculatcurs. M.Ticdoinaiin nc dccril
pasces organes et domic une explication, i a 1 1 1 soit pen forcee,
de la fonction do la verge dans l'actc de raecouplemen.t.
Les figures jointes au memoire de M. Vrolik , represented le
larynx, le canal alipoentaire avec le foie, et le systeme genito
urinaire du Raiman. S. G. I..
i/o. NouVELLE ESl'ECE d'AnoUS, el homellc especc (1'Ami'HIs
bene, trouvees a Cuba par M. W. S. M\. I.r\i,<i decrites pai
M. 'I'll. Hell. (Zoolog. Journ. ; u° , X avril-septembre iS<-
pag. 235.)
i". Anoliis Rhudolcemus. ./. vertice cohcavo, icutellis elevat'u
tecto ; paleari rosea. La couleur de lapeau varie du brun an verl
plus clair el plus Ioikc cl en partie an lilcn claii , le dessin
est elegant. Les proportions des parties soul a peu pics comme
dans les antres especes du genre.. Long.de la tcte, a p.; long, du
corps, !\ po.; id. de la queue, n pouccs.
<" \ '.ii-iiisi; \k.\ \ punctata. 1. rufescente grisea, fusco pum
lata . Loug. de la tcte, '> lignes; id. du corps, 7 ponces ;/<Y. de la
queue, 5 lignes. Representee avec fespece precedent^, pi. 20
• les pi. supplem. du Zoolog. Journal.
1 v.i. Histoire NATUREi.i.E des Potssons ; par M. le baron Cuvieb
el par M. Valenciennes, aide-iiaturaliste an "Museum royal
d'hist. nat. i5 a 20 vol. in-«S", ou 8 a 10 vol. iii-/,°. Paris el
Strasbourg; Levrault. Prospectus par HI. le baron Cuvier
tn-8°de 28 pag. Extrait.)
An moment d'offrirau public mi ouvrage considerable donl
il s'est occiipc avec plus ou uioins de suite depuis pics de 4o
ans, M. Cuvier croit devoir presenter quelques reflexions sm
I rial oil il a pris I'iclilliyologie, sur les vues d'aprcs lesquelles
il I'a traitec, el sm les moyens < 1 ■ 1 i sc sonl trouves a sa disposi-
tion pour ( nricliir eclte partie de 1'histoire naliirelle d'un nom-
bre d'cspcccs nouvcllcs triple de relics que Ion tonnaissail
avaut lui.
Zuologie. ia3
L'ichthyologie fgt creee dans le i6e siecle par B.ondelet, Be-
lon et Salviani. Le premier parvint a donner des figures recoil
naissables , quoique assez grossieres, de pres de a5o especes.
Gesner et Aldrovande ajouterent a ce nombre quelques poissons
d'Europe, et Marcgravc en fit connaitre une centaine d'AraeV
rique. Ray et Willughby ont fait faire un pas a la science en
distribuant pour la premiere Ibis les poissons dans un ordre
methodiquc; et leurs rapprochemens sont en general tres-natu-
iels. Artedi a fait un second et plus grand pas en nommant les
genres, en les etablissant sur des caracteres fixes, en les com-
posant d'especcs bien delcrminees, en etablissant la synonymie
de celles-ci eten creant pour leur description une tenninologie
rcguliere. Le nombre des especes portees a plus de l^oo par
Willughby est reduit a moins de 3oo par Artedi, par l'elimina-
tion de celles que ce naturaliste regardait comme incertaines.
Linnaeus a rendu l'ichthyologie plus populairepar sa nomen-
clature; les voyages de ses eleves, les travaux de Gronovius,
Kcelrcuter, les grands ouvrages de Seba , de Catesby lui ont
fourni de nombreux moyens de l'enrichir; il a porte le nombre
des especes a 477. Mais ce n'est pas d'apres cette augmentation
numcrique qu'il faut apprecier les services rendus a la science par
Linnaeus; l'cnthousiasme general qu'il a inspire pour toutcs les
productions de la nature, la faveur que des-lors les homines
puissans ont accordee a leur etude, les collections qui sc sont
I'ormees, les expeditions lointaines qui ont ete entreprises, mar-
quent hien mieux quelle a du etre l'elevation d'un genie capable
d'imprjmer a son siecle un pareil mouvement.
Depuis Linnaeus, l'ichthyologie a ete enrichie paries nou-
•. elles especes leeueillies par Forskal, Pallas, Banks, Forster,
Fabricius, Thunberg, et par les decouvertes anatomiqucs de
Camper, Monro, Vicq-d'Azyr; mais un autre Linnaeus a man-
que pour coordonner tons ces materiaux. Le systeme ichthyolo
gique de Gmelin esl une compilation sans choix et sans crili-
que, on les especes sont placees comme au hasard, souvenl re
produites a deux ou trois reprises dans des genres differens; le
>\sieine poslhume de Bloch, public par Schneider, est distri-
bue d'apres la nieihode la plus bizarre, la plus eloignee des rap
poiis paturels tni'on puisse iraaginer. On ne peul se seivir de
ces deux ouvrages que pour remonter aux sourcesqui v son!
ia4 Zoologk. V' I?. r
indiquees. Le nombre apparenl des especes esl dans Graetin <lc
plus de 800, et dans le Bloch de Schneider de plus de 1 ' ; en
retranchant ^ de celies-ci comme incertaines <>u faisanl double
emploi, on trouve an moins 1200 especes de poissons qui v
sonl annoncees ft caracterisees avec plus on moins dejustesse.
Bloch avail entrepris d'ecrire une veritable histoire naturelle
des |)oissons, et il a rempti jusqu'a nn certain poinl cette tjehe
par rapport aux |ini^(.ns dean douce de I'AUemagne; mais lOrs-
que, multiplianl ses volumes et ses planches, il a donne a son
ouvrage le titre d' histoire naturelle generdle et partieuliere des
poissons, il a promis plus qu'il a'a pu tenir. II esl d'ailleurs re
connu qu'il a fait des additions et des changemens arbitrages
aux dessins de Plumierel du prince Maurice, qu'il a publies,el
meme qu'il n'a pas toujours lidelcment rendu les poissons dessc-
elies qui etaient en sa possession.
L'histoire naturelle des poissons par le comte de Lacepedi
se distingue par plus d'un merite, mais il Cm compose pendant
les annees orageuses de la revolution , lorsque , retire a la cam*
pagne, I'auteur n'avail pas sous ses yeux les originaux de ses
descriptions; il ne pouvait pas meme revoir commodement le
pen d'especes que possedail alors le Museum, ni consulter les
bibliotheques publiques que de loin en loin. Si on considere ces
difficultes, auxquelles se joignaient d'autres encore, on ne s'e-
lera plus que le comte de Lacepede ait adopte sans contra-
diction les -cures el les (specs de C.nielin et de Bloch, et n'ait
soumis aucune de leurs indications aim nouvel examen, qu'il
ni ajoute a leurs lislcs des espcees qui rcnliaienl <laus les leui'S,
qu'ilyait dans son ouvrage de nombreux doubles emplois , en
sorte < |ii<- sur les 1 ',00 a 1 5oo especes qu'il enumere il Paul en
retrancher certainement plusde 200.
D'ailleurs, depuis 25 ans que eel ou\ rage a paiu, 1'ichthyolo-
gies'esl enrichie des ouvrages de MM. Rafinesque, Risso, Mit-
chill , Russell , Buchanan et de beaucoup d'autres qui out ajoute
des especes nouvelles aux anciennes. II devenail pressanl de
comparer ces differens ecrits entre eux et avec les om rages plus
anciens, et de dresser un catalogue plus complel que ceiw que
Ton possede el surtoul moins defectueux sous le rapporl de
I'ordre et de la critique des especes, en meme temps (pic louj
Invitail a louder sin ce catalogue line histoire qui repondil a
Zoologie. 126
son exactitude el <|ui, par des considerations plus varices, ilc>
faits plus nombreux ,- offrit plus de matiereala meditation.
C'est cede tache que M. Cuvier s'est imposee ; confiant dans
I'immensite des materiaux que son heureuse position lui offre,
et seconde de la cooperation d'un eleve et d'un ami, M. Valen-
ciennes, qui depuis i-i ans a pris part aux travaux preparatoires
tie I'entreprise.
M. Cuvier Lui-meme ;i recueilli depuis bien des annees iim-
partie tie res materiaux. Des 1788 el 1789, il dissequa et des
sin.i de sa main presque tous les poissons de la Mancbe; en i8o'5
il lit, a Marseille, ties recherches sur les poissons de la Medi-
terranee; il les continua en 1809 et 1810 a Genes, el en 1 8 1 3
dans divers lieux de l'ltalie. Plusieurs des observations lailes a
cette epoque sont consignees dans les premiers volumes des Mc-
nKiircs dii Museum d'histoire naturelle-.
M. Cuvier s'apercut des-lors combien toutes les ichthyologies
cxistantes etaienl encore imparfaites sons tous les rapports.
I, 'occasion tie (aire une etude generale et comparative detoute
la classe ties poissons s'offrit a lui, lorsqu'il s'agit tie disposer
la grande collection que Perpn avait rapportee tie la iner ties
Indfs. Dans cet arrangement furent compris en meme temps les
anciens poissons du cabinet du Roi, ceux du cabinet tin Stad-
houder, ceux tie Commerson, ceux que de La Roche avait
rapportes d'lvica et ceux tpie Delalande etait alle chercher a
Toulon.
G'esl sur cette premiere revue <pie fut redigee dans les an-
nees 1814 et 181 5 la partie des poissons du Regne animal, im-
primc en 1817.
Depuis cette epoque, M. Cuvier n'a cesse d'employer avec ses
collegues, les professeurs d'ichtlivologie an Jartlin du Roi, tons
les inovens a leur disposition pour accroitre cette partie dn
cabinet du Roi. Par ces efforts reunis la collection a etc portee
en peu d'annees a 1111 noinbre plus que quadruple de ceux (pie
presentent les ouvrages les plus nouveaux.
Ces grandes augmentations sont dues principalement aux
voyageurs, qui depuis 1816, d'apres une institution proposee
par le ministre tie I'interieur, et sanctionnee par le leu Roi, out
parcouru, aux frais du gomernenieut, les diverses parlies du
globe.
1 26 Zuologie. N" 121
Lepremier funds est du aux efforts de MM. Peron el Lesueur.
Dcpuis, la collection a recu de nombrciises additions : savoir,
de MM. Delalande , Augnste Saint-Hilaire, de S. A. Ic prince
Maximilien de \A led , dc M. Spix pour les poissons des mers du
Bresil; dc MAI. Richard, Leblnnd, Poiteau, Leschenaull el Dou-
merc pour ceux di- la Guyanc; dc MM. Pley, Lefort , Ricord -t
Poey pour les mers des Antilles et 1c golfe du Mexique, de M.
de Humboldt pour <eux de l'Amerique meridionale.
MM. Bosc, Milbert, Lesueur, Dekav, Mitchill, de la Pyhue
out adresseceux de l'Amerique septentrionale. Ceux de 1'Afri-
qne son! dus a MM. Roger, Delalande, Mareschaux; ceux de
rinde et des mers voisines ont etc envoyes au Museum par MM.
Leschenault , Mathieu, Diard, Duyaucel, Reinwardt et Dus-
sumier.M. Ehrenberg a communique ses doubles el sesdessins
des poissons du Nil et de la nier Rouge, M. Tilcsius ceux du
Japon et du Kamtschatka , M. Liechtenstein ceux recueillis par
Pallas et par M. de Langsdorff.
Pour les poissons d'Europe MM. Delalande, Laroche, Risso,
Bonelli, Savigiry, Biberon , le Dr Leach, l'amiral de Rigny,
M. Geoffrov Saint-Hilaire et M. Polydore Roux dc Marseille,
ont rendu tres-riche la suite des poissons de la Mediterfanefe.
Ceux des cotes de 1'Ocean ont etc rc-unis par MM. d'Orbigny,
Garnot, Baillon, et ceux des mers polaires out etc envoyes par
MM. Noel de la Moriniere et par M. Reinhardt, de Copcn-
hague.
Les poissons d'eau doucesont partdculierement dus auv col-
lections Cornices par MM. Hammer de Strasbourg, deCandoIle
et Mayor, Bosc, Savigny, Canali, Bredin,Schreibers, Lichten-
stein, Tliicncmaiin , Nil/.srli, \ alencienncs, et CCUX dc la Russie
aux soins (\v S. A. I. la grande-duchesse Helene et <\r M. Gamba .
consul dc I 1 ance en Georgie.
F.nliu, duiant les grands voyages de MM. Freycinet et Dn-
perrey, MM. Quoy et Gaimard, Lesson et Garnot ont mini
des collections considerables de poissons dans les mers qu'ib
ont parcourues. Outre ees envois faritsa la collection du Museum,
M. Cuvier a recu de M. Temminck la communication des echan«
lillonscl des dessins de MM. Kuldel Nan llasscll, et inadamc
Bowdich lui a adresse des copies des dessins de Forster el de
Parkinson, conserves dans la Hibliotlie que de Ranks.
Zoologic. my
La reunion de Ions ces envois porte le nombre des especes a
pies (le 5ooo, et rclui ties individus a plus de i5ooo, et c'est sur
nn fonds si riche que les autenrs out travaille.
Toutes les fois que le nombre des individus I'a permis on en
.1 retire les visceres, et lesquelette en a ete prepare. Le nombre
de ces squelettes va maintenant a pies de 1000. Souvent on en
a demontc toutes les parlies pour les analyser en detail; e'est
ainsi qu'on a divise pres dc 200 tetes , et plus de cent appareils
livoideset branchiaux. On a execute aussi 1111 nombre suflisant
d'injeetions pour faire connailre la mnrehe des vaisscaux, et Ton
a mis a nu beaucoup de cerveaux; on a suivi les nerfs dans plu-
sieurs especes; les yeux d'un trcs-grand nombre on t ete pre-
pares a part. On a prepare aussi plusieurs oreilles; les vessies
natatoires out ete cxposees a part, lorsqu'elles avaient qiielquc
eliose de remarquable. II en a ete de meme des on^anes de la
generation, et toutes ces preparations sont placees dans le ca-
binet d'anatomie comparce du Museum, avec des etiquettes
qui se rapportent a l'ouvrage; en sorte que les naturalistes pour-
ront toujours verifier et rectifier, s'il est necessaire, ce qui v a
ete dit, sans craindre de ne pas avoir observe les memes especes
que les autenrs.
La marche suivie dans l'ouvrage est cello des autres Ouvrages
de M. Cuvier. L'organisalion de ebaque espece est examinee a
I'cxterieur et a I'intericur; les especes qui ne different que par
la grandeur, les eouleurs, les proportions sont rapproeliees en
petits groupes, qo'on rapproche eux-memes entre eux d'apres
I'cnscmble de leur conformation, pour remonter ainsi a des
groupes de plus en plus gencraux que Ton distribue toujours
d'apres les memes regies-.
Les auteurs prennent aussi en consideration les vues et les
rechercbes d'anatomie pbilosopbique que I'histoire narurelle a
dues dans ces dcrnieres annccs a MM. Autenrietli , Spix, Oken,
Bojanns, Rathke, Geoffroy Saint-Hilaire, eta tons ceux qui
out marche sur lours traces.
Dans ehaeune des nonilueuses subdivisions qui formem lis
derniers groupes, une espece est choisie pour etre decrite dans le
plus grand detail , taut a I'exterieur qu'a l'interieur. La descrip-
tion des autres especes dn meme groupe pent alors etre facile
ment rednite a des tei nies coinparatifs. Aux descriptions vicn-
nent se joindie des dessins ("ail s par MM. Werner el Laurillard.
12 8 Zoologie.
L'histoire de chaque espece .una pour premiere base une sj
nonymie rigoureuse , partie,sans aucun doute, la plus penible
el la plus difficile tic tout It- travail, mais aussi la plus neces-
saire si L'histoire des especes ne < I < > i t pas rester incertaine el
pleine d'erreurs. Celle des habitudes des poissons,dil I'auteur,
«serasurtout debarrassee 1 1 < ■ beaucoup de fables , ce qui est le
plus avantageux des enrichissemens. •
L'om rage sera precede d'une histoire de I'ichthyologie; \ ien-
dra ensuite an traite general sur la nature despoissons, ouse-
ront donnas les idees necessaires de leurs organes exteneurset
interieurs, et ou M.Cuvier comparera leur anatomic el leur phy-
siologie a celle des autres classes d'animaux. Ce traite sera ac-
compagne de figures qui rtspresenteront en detail les os, les vis-
ceres, le systeme nerveuxd'un poisson el formeronl ainsiune
monographic modele, qui sera prise comme base pour les autres
anatomies. Des monographies semblables seront donnees pour
les especes <|ui s'ecarteront le plus de ce premier type:
Les auteurs ontchoisi la Perche pourohjet tie ces planches,
parce que c'est un poisson commun partout, et qui est en meme
temps le representant des poissons Axsanthopterygiens , lesquels
comprennent les deux tiers de toute la classe et consen ent en-
tre eux une ressemblance bien plus grande que ceux de toutes
les autres divisions, en sorte que, qui connait l>ien la Perche
et toutes ses parties, peut, en supposanl quelques differences
dans les proportions, se faire une idee du plus grand nombre
des .ill I res poissOHS.
L'histoire <le la Perche sera , par la meme raison, placee eri
tete de toutes les autres; etsuivie <le celle des autres Acantho-
pterygiens par rang d'analogie avec le type choisi. Chaque genre;
chaque sous-genre commencer a toujours par l'espece ou les es-
peces indigenes, lorsqu'il yen aura, el I'on placera a sa suite
les especes etrangeres dans I'ordre de leur ressemblance. Les
genres ou sous-genres etrangers viendront pies des genres el
des sous-genres indigenes donl ils se rapprochenl le plus.
L'ouvrage sera termine par l'histoire des Chondropterygiens
quisemblenl former i classe distincte, tanl leur organisation
offre de particularites, ej qui semblenl meme, par la Lamproie
el I' \mmocele, coiiduirc aUX animaiiN des classes inlei leures.
Les auteurs donneronl aussi des monographies de leurs prin-
cipales combinaisons organiques.
Zoologie. % 2q
Cette histoire des poissons formera i5 a 20 volumes in-8°
on 8 a 10 vol. in-/,°. Elle est assez avancee pour que les li-
vraisons se succedcnt sans interruption de 3 mois en 3 mois.
Chacun des articles sera signe de la main de celui des deux au-
teurs qui Paura redige.
Ceux de M. Cuvier formeront, pour la redaction, lc grand
nombre; mais, suivant les termes du prospectus, ils n'en auront
pas moins pour base, comme ceux de M. Valenciennes, des
etudes preliminaires faites en commun.
M. Cuvier, en publiant son prospectus, n'a pas seulement
pour objet de procurer une base aux operations du libraire,
mais aussi d'inviter les naturalistes a seconder une entreprise
qui interessc la science, en lui communiquant les documens et
les faits qui sont a leur disposition et qui pourraient completer
ou perfectionner le travail des auleurs. « Nous nous ferons un
devoir et un honneur, dit M. Cuvier, de leur temoigner notre
reconnaissance chaque fois que nous profiterons de leurs re-
cherches. »
111. Voyage de MM. Alexandre de Humboldt et Aime Bon-
pland. Recueil d'obsetvations de zoologie et d'anatomie corn-
paree. XIIIe livraison, in-fol. de 5 feuilles de texte et 5 pi.
gr. et color, avec beaucoup de soin. Paris, 1827 ; J. Smith , et
Gide (ils.
Cette livraison comprend trois memoires de M. A. Valen-
ciennes dont nous allons fa ire apprecier l'interet a nos lecteurs.
I. Coquilles marines bivalves tie VAmerique er/uinoa-iale , re-
cueillies pendant le voyage de MM. de Humboldt et JJonpland.
M. Valenciennes debute par quelques considerations gene-
rales interessantes sur l'habitation respective des genres de Con-
chiferes, puis il passe a la description des especes. Vindication
des genres contient souvent des reflexions bonnes a retenir ou
rappelle des faits curieux. Les descriptions tres-soignees sont
precedees d'une phrase linneenne en latin. Nous suivrons l'or-
dre adopte par Pauteur pour signaler les especes qu'il fail con-
naitre, en nous bornant a quelques observations Iorsqu'elles
nous paraitront necessaircs. Toutes les especes decriles sont
fignrees avec une grande perfection sous plusieurs aspects, et
les planches de cette livraison sont dignes sous ce rapport de
toutes cellcs du bel ouvrage dont elles font parlie.
B. Tome XIV. 9
i3o Zoologie N° 122
Venus succincta, belle espece He Korean Pacifique pros d'A-
capulco, an Mexiqae.
Donax radiata, jolie coquille des cotes de I'Amerique meri-
dionale, dont le Dom u'est peut-etre pas assez distinctif.
Tellina petalum , petite coquilledes environs d'Acapulco.
Mytilus ungulalus Linne. Cette magnifique et grande espece,
deja connue, occope en entier la 49* plariche. On n'en avail
que de courtes descriptions et de mauvaises figures. Elle vient
des coles du Perou et <ln Chili.
II. Coquilles fluviatiles bivalves du nouveau continent.
Comtne dans le memoire precedent, M. Valenciennes pre-
scnte des observations generates sur la famflle a laquelle appar-
tiennent les coquilles dont il va s'occuper, il a apporte le meme
soin dans les descriptions. Les figures sont egalement d'une
grande beaute. Ce savant profite de ['occasion qui lui est offerte
de decrire les coquilles rapportees par M. de Humboldt pom
distinguer, dit-il, les deux especes d'Unio que M. de Lamarck
a confondues sous le nom d'Unio peruviana. Il fait axissi con-
naitre plusieurs especes de I'Amerique septentrionale.
Unio ovata, Lam. Je crains, ;\ la seule inspection des figures
et a la lecture de la description, que cede espece ne soit pas
bien determinee. L'auteur de I'espece esl M. Say, mais il a'esl
pas sur que I'espece de M. de Lamarck ni cellc de M. Valen-
ciennes soient VUnio ovattis de M. Say.
Unio dombeyana et Unio undidata, Val. Dombey avait rap-
porte du Perou une grande el belle Mulct tc donl une valve,
dit l'auteur, se trouve an Museum. Depuis on a trouve dans
l'Anicriquc septentrionale une espece voisiue qui, sans aiiciin
doute, ajoute M. Valenciennes, a ete gravee dans XEncyclo-
pedie methodique , pi. 2 '|8. C'est celle-ci, assure-t-il, qui est
devenue dans l'ouvrage de M. de Lamarck 1' Unio peruviana, et
ce savanl u'aurait pas fait mention de I'espece de Dombey. C'est
pour retablir ces especes dans leurs droits respectifs (picM. Va-
lenciennes les decrit et les fait figurer toutes les deux.
II supprime la denomination donnee par M. de Lamarck a son.
espece comme ne s'y appliquant pas et propose pour celle du
Perou le nom de dombeyana.
Nous tenons de M. de Lamarck mi exemplaire de son Unio
peruviana, qu'il nous a donne connue ayant ete rappoite par
Zoologie. 1 3 1
Dombey , ce n'est point YU. dombeyana de M. Valenciennes, ni
son undulata; celle-ci a ete decrite par Rafinesrpic sons le nom
de costata.
La plus grande confusion regne dans ce genre, il est impos-
sible dans l'etat actuel des choses d'en determiner une seule es-
pece avec securite. Mais il restera toujours les descriptions et
les belles figures de M. Valenciennes.
Unio verrucosa. M. Valenciennes decrit et figure sous ce nom
1'espece ainsi nominee, dit-il , par M. Rafinesque, qui a confondu
sous cette denomination deux especes distincles.
Nous ferons observer, i° que YU. verrucosa de Rafinesque,
du moins si je puis m'en rapporter aux exemplaires qu'il m'a
envoyes, sous ce nom, est YU. tuberculatus de M. Raines es-
pece toute differente de celle de M. Valenciennes ; a° que celle-
ci, qui resscmble bcaucoup a la suivante, n'a peut-etre point
ete decrite par M. Rafinesque.
Unio tuberculosa. Celle-ci est YU. atro-violacea de Rafinesque,
espece qui a pu, en effet, etre melee a la precedente.
Unio rostrala. Celle-ci est YUnio nasutus de M. Sav.
Unio ruwiformis. C'est YUnio cylindricus des auteurs ameri-
eains.
Unio recta. C'est X Unio preelongus de M. Rarnes; Unio recta
Lamarck.
Unio liians. C'est Y Alasmodonta undulata de M. Sav.
On voit que ces especes decrites a l'oecasion de YUnio dom-
beyana, etaient presque toutes connues et nommees par les na-
turalistes americains. 11 serait meme a desirer que M. Valen-
ciennes n'eut point change leurs noms.
Jnodonta glauca. Cette espece peut etre nouvelle, comme elle
pent aussi se rapporter a Tune de celles qui sottt connues; il est
si difficile de distinguer les especes dans ce genre que, meme en
les ayanl sous les yeux , on a peine a les reconnaitre. II faudrait
la rapprocber des especes de I'Ameriqne auxquelles elle ressem-
ble. Elle est des eaux donees des en\ irons d'Acapulco.
Jnodonta purpurea. Celle-ci paiait reelknicnt distincte et
nouvelle. Kile vient des ilcs Philippines,
III. Coutti/les univalves terrestres et fiuviattles.
Les especes decrites dans ce memoir e son t asscz nombreuses;
mais , comme les planches ou elles sont figurees ne pai-ailront
V-
1 5 a Zoo logic
qu'avec la prochaine livraison , nous attcndrons leur publica-
tion pour signaler ces especes. F.
Il3. NOUVELLES OBSERVATIONS SIR I A ROTATION DE I.V.MRRYON
dans l'oeuf des Mollusques Gasteropodes , avec fig. ;parle Dr
L. G. Carus. (Nova acta pliyt. med. Acad. C. L. C. Nat.
Curios. ; tome XIII , 2e part. 1827, pag. 763.)
Ces observations ont ete fakes en 1825 et surtout en 1826
sur les anil's de la Paludiua vivipara. Ces ceufs pris dans l'ovi-
ducte sont d'autant moms developpes qu'on les examine plus
haut vers Ie foie. Les » mbryons y sont toujours renfermes dans
un chorion membraneiix tres-delicat et entoures d'un albumen
de couleur laiteusc et d'autant plus abondant qu'ils sont plus
petits. Sous le microscope cet albumen montre line structure
tout-a-fait granulee. Chaque oeuf parait encore etre fixe a 1'ovi-
ducte par un pedicule tres-grele et que M. Carus suppose etre
un canal d'absorption. Le developpement de I'embryon a lieu
par line melamorpliose immediate du globe vitellin entier ; on
distingue d'abord deux segmens qui representent la tete et le
tronc. Le pied 011 la semelle, comme l'appelle M. Carus , est
d'abord en connexion etroite avec le segment cephalique; ])lus
tard, leur separation devient de plus en plus distincte , et alors
on remarque deja a la tete lesyeux et les tentacules. Quant au
tournoiement de l'enilirvon clans l'oeuf, il ressenible, quanta
l'essentiel, a celui qu'on voit sur le Limnaeus stagnalis; mais
sur la Paludine 1'auteur a vu que ce mouvement continuait en-
core, lorsque 1'enveloppe de I'ceufetait dechiree, et qucson con-
tenu sc trouvait place, avec un pen d'eau , sur le porte-objet du
microscope; toutefois ces mouvemens durent peu et sont plus
011 moins irreguliers. En meme temps M. Carus a observe des
eourans reguliers du liquide de V albumen , diriges vers certains
points du corps de I'embryon, et qui itaientevidemntentla cause
du tournoiement de re dernier. C'est au cote droit de l'a-
nimal, a l'endroit ou doivent se former les branchies, qu'abou-
tissent ces eourans d'albumcn. Chez les grands embryons qui
ne tournoient plus, les eourans ont change de direction , ils
entourent tout ('animal, etsont seulemenl plus marques du cote
des organes respiratoircs. M. Carus a cm que les eourans dont
il s'agit n'avaient encore ete vus par aucun observateur; mais
Zoolosie. 1 33
les observations de M. Grant, dont nous rendrons compte dans
l'article ci-apres, out ete faites au moins en meme temps que
celles de M. Cams. L'explication hypothetique que ce phy-
siologiste avait donnee du tournoiement en 1824 {fori den
ceussern Lebensbedingungen der weiss-und kaltblutigen T/u'ere ,
Leipzig), est abandonnee par lui etremplacee par une autre plus
conformeaux faits, et e'est celle que M. Raspaila signalee de son
cote dans ses recherrhes sur les pretend us cils vibratoires des ani-
niaux microseopiques, etc. (V.Ie Bulletin, t. XII, n°i34), c.-a.-d.,
['attraction et la repulsion que 1'animal ou l'embrvon exerce
en general, et speeialement par quelques - lines de ses par-
ties, sur le liquide environnant ; action qui suffit pour lui
imprimer son mouvement de tournoiement. L'enveloppe de
1'oeuf serf , suivant M. Cams, a regulariser ce mouvement; en
meme temps, la position des organes respiratoires surlecdte
droit de 1'animal, et la direction des courans vers ce cote ex-
pliquent aussi la direction dextre des tours de spire de la plu-
part des coquilles des Mollusques Gasteropodes; et, suivant M.
Cams, dans tons les Mollusques a coquille senestre, les or-
ganes respiratoires doivent etre places au cote gauche de 1'ani-
mal. L.
124- Dr. l'usage oes oils qu'on trouve sur les jeunes animaux
des Mollusques Gasteropodes et des causes de la production
d'une spire dans les coquilles univalves ; par R. E. Grant
Julinb. Journ. of science ; n° XIII , juillet 1827).
M. Grant poursuit avec zele ses observations microseopiques
sur les animaux inferieurs. Le Bulletin a rendu c'ompte de plu-
sieurs de ses memoires dans lesquels il est deja question des cils
qui font l'objet du present travail. (Voy. les Tom. XII, n°s i3t,
i33, etXIII, n° 263. ) L'auteur a fait sesrecherches sur diversCs
especesde Gasteropodes marins, notamment sur le Buccinum un-
datum , le Purpura lapillus , sur des Trochus , des Nerites, des
Doris, desEolides, etc. Les cils se sont retrouves par tout, plus
ou moins distinctement, que lesembryons fussent renfermes dans
des cellules communes, dures et cornees, ou bien dans une sub-
stance molle et gelatineuse. M. Grant penseque cesorganes pour-
raient meme jouer tin role important dans le premier devcloppe-
ment de lembi yon des animaux super ieurs. Le developpement
1 34 Zoolog'ie.
progressifde 1'embryon du Bucctnum et du Purpura lapilluss, ete
suivi p;is a pas par L'auteur. L'explication qu'il donne de la direc-
tion dextre de la spire differe de relic de M. Cams, once qu'il
attribue cette direction a ['influence des pulsations du coeur. Ces
pulsations sont si fortes qua chaque diastole le coeur, situe a
gauche, pousse vers la droite toute la moitie anterieure de
I'aiiiinal qui se trouve Inns du rudiment de la coquille; il en re-
sulte que cette partie de I'animal, et avecellela coquille qui vicnt
la rccouvrir, prend une figure courbe, de maniere que le coeur
rcstc toujours sur le cole convexe de la ligne courbe. Le pied de
I'animal etant oblige de descendre toujours plus bas que la colu-
melle pour atteindre une surface sur la quelle il puisse ramper ,
il s'ensuit que le corps et la coquille sont constamment deviesdu
plan horizontal primitif, et forces de prendre la forme spirale
que nous remarquons cliez la plupact des Mollusques unival-
ves. Dans les coquilles senestres I'animal a le cceur sur le cote
droit.
Dans les jeunes Buccins sortis de la cellule commune qui
les contenait a 1'etat d'embryons, on voit les cils persister en-
core pendant quelque temps sur les cotes dela bouche. La tneme
chose se voit aussi dans les jeunes Pourpres. Les cils sont
beaucoup moins developpes dans ces deux genres de Gastero-
podes que dans les especes dont 1'embryon est renferme dans
tin oeuf propre, et entoure d'un liquide amniotique. [Doris,
Eolis, etc.)
M. Grant suppose que 1c frottement conrinuel de ces cils
contre les parois de la vesiculc qui contient 1'embryon les af-
faiblil graduellement et favorise aussi la softie du jeune animal ;
il leur attribue aussi la locomotion de ces animaiix dans le li-
quide ambiant, mais le lecteur pent deja juger par les articles
cites An Bulletin, et par celui quiva suivre ( n" iji ), de ce qu'il
y a d'exact et d'errone dans les observations de 31. Grant et
dans les resultats que ce naturaliste en deduit. S. G. L.
125. Observations \n,\tomiquessi;r le Rociikh droite epixeou
Petite Massue [Murex Brandaris L.), avec (ig. ; par le Dr
Lejbi.fi n (Heusinger, Zeitschr. fur die organische Vhysik}
Tome I, iei cah. , juillet 1827, p. 1.)
L'auteur a rlisseque plusieurs individusdu Murex Brandaris.
Zoologie. 1 35
conserves dans l'alcool ; son memoire se compose de details
anatomiques qui off rent en partie beaucoup d'interet, niais
qu'on ne saurait rendre en abrege, et qu'il scrait d'ailleurs dit-
ficilede comprendre sans le secours des figures. Le D1 Leiblein
trace d'abord une description de 1'exteYieur de I'animal ; il
examine ensuite les parties contenues dans la cavite branchiale ;
au fond de cette cavite il a trouve, entre le cceur situe a gauche
et le rectum sitae a droite, une ouverture oblongue a bords
renfles et communiquant immediatcment dans une cavite qui
forme le vestibule comnmn des differens compartimens dont se
compose la poche calcaire ou l'organe de la depuration urinaire.
La surface exterieurc de cet organe est richement garnie d'ar-
borisations vasculaires. C'est lui qui fournit la matiere dont les
anciens se servaient pour teindre en pourpre, si reellcment le
3Iurex Brandon's est leur Pourpre, coinmc le pense M. Cuvier
et comme l'avait deja dit Rondelet. Eysenhardt a decrit une ou-
verture semblable au fond de la cavite branchiale chez le Mu-
rcx Tritonis (Meckel, Archie fiiv die Physiologie, tome VIII, p.
2i3.) Les compartimens dont se compose la poche sont fer-
mes par des troncs et des branches vasculaires remontant du
fond de la poche vers sa partie superieuie. En decrivant les or-
ganes qui composent l'appareil de la digestion 1'auteur signale
nn organe glanduleux , bruniltre , assez volumineux, divise
en lobes de figure pyramidale, situe a cote de Fcesophage,
dans lequel il communique par un canal excreteur. L'usage de
cet organe n'est pas determine ; aucun des anatomistes que l'au-
teur a consul tes n'en a fait mention. A la moindre lesion de cet
organe il s,'en ecoulait unfe matiere brunatre qui troublait I'eau ;
par une legere pression exercee avec un pinceau on pouvait faire
sortir la totalite de cette matiere, et il ne restait plus qu'un
sac celluleux assez semblable a unpoumon de Reptile amphibie.
L'examen du svsteme vasculaire n'a pu etre complet , parce
que les anhnaux ayant etetues dans l'alcool concentre, les tissus
etaient trop fragiles, et les vaisseaux remplis d'une masse coa-
guLee. L'auteur a cherche en vain a decouvrir un vaisscau ar-
teiicl qui se rendil a l'organe depurateur; toutefois il ne con-
clut pas de la qu'il n'existe pas un semblable vaisscau ; les
fcuillcts muqueux, decrits par M. Cuvier dans le Buccinum
undatam, etc., par Eysenhardl dans le Murex Tritonis, sont for-
1 36 Zoologie.
mes d'un reseau vasculaire dont Tauten r n'a pu determiner
les connexions arterielles ou veineuses. Le systeme nerveux est
decrit d'une manicre a pen pres complete ; quelques remarques
sur les organes gcnitauv tcrminent le memoire. L.
ia6. Remarques sur le genre Doris et description de quel-
ques nouvelles especes, avec fig. color.; par le prof. Rapp,
de Tubingue. [Nova Acta phys.-med. Acad. C. L. C. Natur.
Curios.; torn. XIII, a" part. 1827, pag. 5i3j.
Apres avoir donne les caracteres dn genre Doris, l'auteur
enumere les especes qui le composent, et il range en mcme
temps a leur place les nouvelles especes qu'il decrit.
ire section: Especes a manteau ovale qui depasse le pied.
i° Doris verrucosa L. L'auteur l'a trouvec tres-frequente pres
de Naples. i° D. maculosa Cuv. 3° D. scabra Cuv. /,° D.pilosa
Mull. 5°D.stellata 6mel.6° D. tomentosa Cuv. 70 D.ArgusRnpp.
Bohadscb qui avait decouvert cette espece lui donnait le nom
d'drgusque Linne a change, sans raison, en celui A' Argo. Quoi-
que Bohadsch n'en ait vu qu'un seul individu , sa description
est assez bonne et sa figure reconnaissable. 11 s'est settlement
trompe lorsqu'il a cru trouverdes yeuxaux tentacules superienrs,
car ccs tentacules sont d'u ne structure ton t-a-fait semblableacclle
des autres especes, commc M. Cuvier l'avait deja presume. L'au-
teur a sou vent, observe cette espece a Naples, et il en donne deux
figures. La Doris Argo, figuree dans le Dietionnaire des scienc.
natur. est une espece differenle. La Limace it plante , decrite et
figuree par L'abbe Dicquemare, et qu'on a aussi rapportee h la
Doris Argo, ainsi que ['animal decrit el figure sous ce nom par
Pennant [British Zoology., torn. IV, fig. 22), forment pour M.
Rapp une espece a part sous le nom de Doris pseudo-Argus
avec les caracteres suivans : Couleur grise cendrec , avec des
tdches d'un rouge sale ; manteau chagrine, surtout vers la cirenn-
ference , depassant pen le corps, et obtus aux deux extreinites.
Branchies de couleur variee , rouge , jaune. Longueur de l'ani-
mal 5 pouc. et au-dela. Largeur 2 pouc. 6 lig. 90 D. marginata
Montagu. xo° D. Leacliii Blainv. u° D. muricata. Zool. Dan.
120 D. nodosa Montagu. i'3° D. limbata Cuv. L'auteur a
trouve cette espece a Naples. i/»°. D. nigricans Otto. i5° D.
solea Cuv. 160 D. fusca Mull. i-]°D. Forsteri Blainv. 180 />.
Zoologie. i3y
obvelata Mull. 190 D. grandiflora Rapp. avec fig. Brune supe-
rieurement, avec des taches /wires ; bord dumanteau fort large ,
mince et ondule , avec des lignes sombres qui se ramifient vers le
bord. La surface infericure du Tnanteau et les cole's de V animal
sontparsem.es de points brun-fonces. Tentacules superieurs briin-
fonce's, a pointe blanche ; superficie de V animal entitlement lisse;
pied termine en pointe en arrierc , oil il proem ine tie dessous le
tnanteau ; il est d'ailleurs beaucoup plus e'troit que ce dernier ; le
calyce qui reeoit les bianchies est sans de'coupures distinctes. Lon-
gueur de l'animal 3 pouces a 3 1/2. Hal), la mer de Naples.
Bianchies tres-grancles , variables dans le nombre de leurs ra-
mifications. io° I). tuberculata Cuv. av. 2 lig. L'auteur a trouve
frequemment cette espece pies de Naples. 110 D. luteo- rosea.
Rapp. av. 2 lig. Manteau, bianchies et tentacules rouges ,• la
marge tlu tnanteau jaune et toutc sa surface parsemee tie taches
jaunes. L'animal est demi transparent , en soite que les visceres
paraissent a travers la partie inferieurc qui est incolore. Toute la
surface est lisse ; le pied e'troit, pointu en arrierc ; le calyce des
bianchies a bords entiers. Longueur 1 pouc. Hab. pies Naples.
22° D. setigera Rapp. av. fig. La face superieure du tnanteau
brune, marbree de blanc sale, et sarnie de petite s soies eparses et
blanches, qui se renflent en une petite tete a leur extremite libre.
Le bord du tnanteau est ondttle , marque de lignes comme dans
la D. grandiflora et sans bordurcs comme dans celle-ci. Le ca-
lyce des branch ies ojfrc quelques e'ehancrures peu pro fancies . Les
tentacules superieurs d' tin brim fonce sont blancs a la pointe. Le
pied est marbfe comme le tnanteau et settlement unpen moins large
que ce&«-«Xongueur 2 pouc. a 2 1/2. Un seul individu fut ap<-
porte a l'auteur par un pecheur napolitain. L'espece fait la
transition a la seconde sous-division du genre.
20 Especes a corps prismatique, a manteau presqucaussi etroit
que le pied.
23° D. lacera Cuv. 240 D. atro-mareinata Cuv. 25° D.pits-
tulosa Cuv. 260 D. pal/ens Rapp. av. fig. Le manteau blanc, a
bordure jaune et a points jaunes , pointu en arrierc. Tentacules
superieurs et bianchies rouges ; corps diaphanc et a surface tout-
a-fait lisse. Longueur de l'animal 8 lig. Hab. pies Naples. 270
D. gracilis Rapp. av. fig- Le manteau, le pied, les tentacules et
les branchtes d'un bleu fonce ; le manteau borde a" une etroite
i38 Zoologie.
bande jaune; quelques tignes blanches parcourantle dos ; toute
la surface de V animal est lissc ; le pied pointa en arriere. L'espece
est de la taillede la precedente. Les 6-8 feuillets des branchies
sont simplement pinnes dans ces deux especes. La D. gracilis
est commune dans la mer pros Naples.
I27. StR IK P. U.AXCS I'l NCTATUS, I.A PuNC.TTTRELLA FlEMINGII,
avee quelques observations critiques sur le Turbo came us el
sin- quelques especes d'Oscabrions; par R. T. Lowe. [Zoolo-
gical. Journ.; 11" IX, pag. 76 .
Le caractere specifique du B alarms punctat us de Montagu , a
long-temps ete vague et incertain. M. Clark, de Bath, ayant
compare cctte espece avec les antics qu'on trouve en Angle-
terre, a vu qu'elle s'en distingue d'une maniere bien tranchee,
par deux talons de jointure qu'elle offre a ses valves anterieure
el posterieure; les autres especes britanniques ayant deux ta-
lons a la valve posterieure seulement, tandis que leurs valves
laterales n'en ont qu'un seul et que la valve anterieure en est
entit renient depourvue. Suivant I'auteurce caractere est inva-
riable.
La Patella apertura Montagu, n'est autre chose que le jeune
age de la Fissurella grceca. Quelques jeunes individus de cette
coquille ont etc nommes par le Dr Leach, dans le Museum bri-
tannique, Cemoria Montagui; ils se trouvent ranges avec une
autre espece du nienie genre, que le ])'' Leach a nonimce Cemo-
ria Flemingii. Le genre Cemoria n'avant pas encore ete publie,
M. Lowe propose d'en remplacer le 110111 par celui de Punctu-
re/la, et d'admettre provisoiremenl oe aouveau genre, qui for-
mera peut-etre un groupe distinct dans la famille des Calvplra-
cees. II en trace ainsi les caracteres :
Pi \c.ti r.i 1 i.a. Testa patellaris , vertice intorto vel spiral/', ca-
nali deorsum ampliore al> a/ nee decurrente, in perjoratione der-
situate. Per/oralio obliqua, intus fornicata , out quasi punctura
lamind fornicatd instructa. Animal inconnu.
(ne ■).'' espece de ce gem.-, venue des iles Falkland se trouve
dans la collection de M. G. Humphrey, et une V dans celle de
M. C. Sowerby. Le Fissurella gibberu la I. ink, devra peul etre
-\ rapporter. La Cemoria Montagui Leach, n'offre aucun ca-r
1 actei e du nouveau genre.
Zoologie. 1 3g
Pour confirm cr l'idee de M. Gray , qu'un grand nombre des
petits Cephalopodes dc M. Lamarck appartiennent plutot a la
classe des Annelides, M. Lowe assure que Ic Nautilus crispus des
auteurs n'est certainemenl pas une coquille iutericure, niais at-
tacheeaux objets du dehors. On le trouve en grande abondance
pies d'Appin, dans I'Argyleshire , fixe sur le Delesseria alata et
sur d'autres algues marines.
D'apres l'observation de M. Clark, le Scrpula lobata Monta-
gu , n'est decidement pas un test intcrieur. On sait depuis long-
temps que cette espece et le S. concamerata Mont., sont atta-
ches an Delesseria concamerata.
L. Turbo carneus qui, d'apres M. Gray, ne forme qu'une
scule et meme espece avec la Margarita striata, n'a ete place
que provisoirement par M.Lowe dans le genre Turbo Lmk.;
niais il se rapporte plutot aux Trochus, si Ton a egard aux
caracteres de l'opercule.
Le Chiton cinereus (Zool. Journ., vol. II, p. 60. (Voy. le Bull.
torn. VIII, n° 1 10), est le Ch. marginatus de Montagu, Turton, et
de la plupart des auteurs anglais; et il repond sans doute an
Ch. cinereus de Linne, Bronn, Poli, etc.; le Ch. Jsellus, Zool.
Jottm. II, p. 99, est le Ch. cinereus de Montagu, Turton ; etc. ,
qui differe du Ch. cinereus de Linne. Le Ch.aselloides, Zoolog.
Jour/i. II, p. io\ est le Ch.albus de Montagu. L'auteur promet
de donner par la suite un travail synonymique plus complet
sur ce genre.
128. Observations sur les coquilles d'ijx Mollusque ace-
phale de la famille des Pectinides, pour lequel M. Defiance
a propose le noni de Hinnites; et Description dc quelques es-
peces; par G. B. Sowerby. [Zoolog Journ.; n° IX, p. 67 .
Le genre Hinnite de M. Defrance (Voyez Ic Bullet., torn. XI,
n° 100), place entre les genres Spondylus et Ostrca, et cap-
proche par M. Gray du genre Lima , dans la famille des
Pectinides, appartient reellement a cette famille, suivant
M. Sowerby; il est meme si voisin du genre Pecten qu'on peul
a peine fen separer. L'opinion de l'auteur est que toutes les
Pectinides soul (ixees aux objets du dehors par un liyssu-,, dc
la meme maniere que les coquilles de la famille des Mytilides,
et non par la surface exterieure de la coquille; sculemcnt ce
i ^o Zoolugif.
byssus so dctadie plus focilement de l'animal que dans les Mou-
Ies. Les especes du genre Hinnites sont done aussi pourvues d'no
bvssus : e'est ce que prcMive IVxameu comparatif de ees especes
et surtout du Hinnites Pusio, que I'atiteur distrait du genre
Peigne des auteurs. Le caractere du genre Hi/miles est etabli
d'apres eela de la manic-re snivante :
Hinnites. Defr. Testa bivalvis, incequxvalvis , bysso adha*-
rens, valvis auritis, radiatim striatis, urribonibus externe in areas
tubquadrangulares productis , sinu byssi parvo ; cardine eden-
tulo; cartilagine elasticd, oblongd, sulco utriusque vahte profun-
da impositd; ligamento marginal* lineari, rectiusculo.
Le genre contient 5 especes aujourd'liui eonnues; savoir :
\° H. Cortesii Defr. 2° //. Daubuissonu Defr. 3° H. gigantem
(Hinnita gigantea Gray. Lima gigantea id.) .'," H. corallinus Sow.
Nov. sp. Testa va/dr irregularis extus corallino-rubrd, valvd su-
periore radiatim coslellatd, costellis muricato-subasperis ; uitus
pallide subfuscd; marginibus basalibus sordide purpurea; longit.
et allitud. subaequalibus. Hab Un seul echantillon, apportle
en Angleterre de la cote orientale de l'Afrique, dans la collec-
tion du DrGoodall. r>° H. Pusio [Pecten Pusio de quelques natura-
listcs;P. distortusde quelques autres);c'est la plus petite espece
du genre. Dans lejeune age cette coquille est tout-a-fait re-u-
lieic, elle ne devient irreguliere qu'avec les progres de son ac-
croissement. La Fosse du byssus est plus distinctc que dans les
autres especes; elle existe cependant aussi tresdistinctement sur
un echantillon du H. Cortesii, que possede M. Sowerby.
19.9. OBSERVATIONS SLR l'hISTOIRE NATOREIXE ET ECOTTOMIQOB
des Mollosqdes vi ii'HWFS qu'on uiaiige au\ environs de
New-York, sous le noin de Clam; par le Dr Mitchiix [Amer.
Journ. ofScienc. and Arts; vol. X, n" a, fev. 182G, pag. 287).
Le nom de Clam est donne a New - York et aux environs a
4 especes differenies <le coquilles bivalves, savoir : i° a la
Mactra wlidissima, qui fournit un mets delicat a0 a une co-
quille quel'auteur rapporte avec doute a {'Area barbata,*\ qu'on
ne mange p;^. 'V a one espece tres estimee, comme aliment, et
<]iii approche de la Mya armaria Dilwyn. V enfin, a une co-
quille qui parait ctre la Venus merccnaria, et qui sert a la fa-
Zoulogic. i/n
brication de plusieurs objets d'ornement fort estimes des Indiens.
Cette coquille presente de nombreuses varietes, differentes par
la forme dc la coquille, et surtout par la couleur qui varie du
blanc auplus fonce ; 8 vaiietes de cette nature sont indiquees
par l'auteur, et de plus 5 autres reposant sur les modifications
de la forme exterieure, qui paraissent dcpendre principalement
ties localities qu'habitent les diffcrens individus.
Ce mollusque est mange en grande quantite a New- York,
a la maniere des huitres. Nous renvoyons pour les details ulte-
rieurs au Bulletin des Sciences agricoles et economiques , avril
1828, n° 244. Assez souvent les Clams contiennent des perles
colorees de la meme teiute que la coquille, c'est-a-dire blan-
ches, bleues, pourprees, violettes, ou de plusieurs couleurs en
meme temps; rarement ees perles sont assez belles pour etre
employees dans la bijouterie. S. G. L.
i3o. Description de l'Anatina villosiuscula, esp. nouv., et du
Venerupis Nucleus, esp. nouv. pour la Faune britanuique,
av. fig.; par M. W. Macgii.i.ivuay. [Edinb. new philos. Journ.
janv.-mars 1827, pag. 370).
L'espece d'Anatine que l'auteur croit etre nouvelle est carac-
terisee ainsi qu'il suit: .4. villosiuscula; J. testa ovatd ventricosd,
inasquwah'i, antice subtruncatd, rugosd , minutis'sime granulatd.
Hab. I'ile d'Harris. L'espece est tres-voisine de \A. rnyalis. Lmk.
L'auteur en donne la figure, ainsi que du Venerupis Nucleus
Lmk.
i3i. Sun les Pal-eaues ( Tri/obites); fin du inemoire de J.-W.
Dai.man ; avec 6 pi. ( Kongl. Fetenskaps Academicns Hand-
lingar ; aim. 1826 , part. 2e , p. 226. ) ( Voy. Bullet. , 1828 ,
torn. XIII, n° 91. )
Apres avoir passe en revue, daus la ire partie de son me-
moire , toutes lesespeces dePalieades ou deTrilobites connues,
M. Dalman procede a un classement nicthodique des especes
trouvees en Suede. Nous allons en donner un extrait.
I. Calymene. C. Blumenbachii. C. capile subtriangulari ,
glabella utrinquc tritubemsd ; oculis eminentibus, loborum gla-
bella; pari intermedia proximis. On en a trouve des individus
entiers en Gottland. Les auteurs out rapporte a cette espece les
151
1A2 Zoologie. N
iodividns les plus divers; faute d'exemplaires , fauteur ne sau-
rail les classer. Toutefois , il propose comme varietes : i" C.
tuberculata, segmentis trunci 12 , pygidii circiter 7 ,• cofpore ver-
sus latera punctis elevatis confertissimis sed obsoletioribus obsito.
i° C. Blumenbachii vera ? Segmentis trunci iS, pygidii circiter
8. a, tuberculosa , \, pulcliella , trouvees Ionics deux en Gott-
land . Wahlenberg parle de 12 articulations, Brongniart et
Briinnich de 14 j ces deux derniers decrivent If corps de l'es-
pece comme tuberculeux, Wahlenberg comme lisse; ce qui
portc M. Dalmana presumerque Wahlenberg a decrit la pre-
miere variete , Brongniart et Briinnich la seconde.
1. C. bcllatula. C. capite semilunari an/ice niarginato , mar-
gine ovali adscendente ; prominenli&frontali utrinque triloba, lo-
boque supra-ovali maximo ; oculis prominulis loborum pari an-
tico proximis. Se trouve dans le calcaire de transition de I'Ostro-
gothic , mais tres-rarement. Long. 1 po. 2 lign. ; largeur, \ de
ponce.
3. C. polytoma. C. capite brevi transversa, glabella utrinque
triloba, sulcoque recto a genis distinctd ; oculis pa/vis valdc-re-
motis; segmentis trunci una cum pygidii a3. — Dans le calcaire
rougeatre d'Ostrogothie.
4. C. actinura. C. oculis in genis ? — Law's, capite antice ro-
tandato, prominentia Jrontali utrinque trituberosd ; scud caudalis
laciniis radiantibus ( utrinque 5 J acuminatis , intermedin comd-
ventibus , scuto an all triplo hngioribus. — Dans le calcaire de
transition de l'Ostrogotliie.
5. C. sclerops. C. capite semilunari convexo , genis sulcts
transi'crsis ; oculis vdlde elevalis , granulosn-reticulatis , opcr-
culo angustato depressoque ; segmentis trunci 1 1 ; pygidio sulcis
radiantibus. .In C. macrophthabna auctorum ? — Dans le calcaire
cendre de I'Ostrogothie et de la Dalecarlie.
6. C. punctata. ('. trunco loevi , scuto caudal/ verrucarum serie
triplici. — Trouve en Coll land seulenicnt.
7. C. concinna. C. capite semilunato , mafgine antico incras-
sato, glabella convexd integrd ,pone oculos transversim impress,!
et utrinque tuberculo auctd ; trunco segmentis 10 ; pygidio semi-
orbiculato. — Trouve egaleinent en Gottland.
]I A.uhi s. Sect, 1. GBKl [HI. — Oculi versus medium capitis
semilunati siti ; segmenta versus latera subsulcata vel striata.
Zoologte. 1 43
Divisio 1. Cornigeri. — Capitis anguli postice extcnsi, angustati.
Subdivisio 1. Caudati. — Scutum caudate apiceautin camlce
modian angustatum , aut mucrone distincto auctum.
i° Asaphus mucronatits. A. capita semilunar i , angiitis posticis
in spinam extensis , glabella lata , utrinque !t-incisd , ocu lis gra-
nulosis, loboriim tertio pari proximis ; pygidio costis bifidis, inu-
croneque spiniformi. — En Scanieeten Gofhie.
20 A. cauda tus. A. capite scmiluniari angulis posticis extensis
oculis valde clevatis granuloso-reticulatis ; scuto caudati eostuto
plicato in caiidam continuum prcducto. M. Dalman n'a encore
vu aucun individu entier dc cette espece. On a trouve seulement
en Gothic on Gottland 1'ecaille caudale.
Subdivisio II. Cornigeri ccaudati.
3° A. cxtenuatus. A. sub-ellipticus , oculis sub-verticalibus , ca-
pita sub-sagittato, suturd faciali ad basin intiis reflcxd ; angulis
posticis elongatis acuminatis , pygidii basin attingentibus. —
Dans le calcaire cendrede I'Ostrogothie.
4 A. granulatus. A. trunco sexarticulato pjgidioqite laevibus ,
capite antice semicirculari margine granulosa , angulis posticis
extensis corpore longioribus Dans le schiste argileux du mont
Aalleberg en Westiogothie, dans le calcaire rouge du mont Bil-
lingen.
Divisio i.Mutici. — Capitis angiili postici haud elongati, scepius
rotundati vet obtuse'.
5 A. angustifron r . A. capite plus quain semi-orbiculari , ocu-
lis subverticalibus valde approximatis ; lined faciali antice acumi.
Rata, postice introrsum flexd , tuberculo pone singtdum ocu turn.
— Dans le calcaire cendre de I'Ostrogothie. Les plus grands
individus ont 3 a 4 pone, de long , ct 3 de largo.
6 A. expansus. A. capite semilunari , angulis posticis rotun-
datis ; sulco sub-basali transversa pro/undoque ; Unci! faciali pos-
tice) oblique c.rtrorsum decuneiite , tandem intus Jlexii ; pygidio
semiorbicuhui , costis obsolctis. — Cette espece est tres-com-
niunc en Suede dans tous les calcaires de transition.
7 A. frontalis. A. capitis angulis posticis rotundatis , promi-
nentia frontali bis bi-imoressa, oculis distantibus ; pygidio rotun-
dato , costis utrinque 6 radiantibus , obtusatis. — Dans le calcaire
rougealre d'Ostrogolhie. Le plus grand individu vu par M.
Dalman avait 4 po. de long.
r44 Zoohgie. N° i'$i
8" A. Urviceps. A. capite amplo semicireulari laevissimo ; ocu-
lis distant ibus sub-depressis , plied inferiore ; lined faciali postice
extrorsum flexd ; rhachide pleuris latiore. — Dans la chaux
d'Ostrogotbie. Largeur, i p<>. a i } po.
(j° A. palpebrosus. A. capite semicireulari , lined faciali pone
oculos brevi , extrorsum ductd ; oculis sub/ateralibtis tnagnis, ex-
sertis , plied palpebrals basali magna / Jronte valde convexd t
tumidd. — Dans le calcaire do transition d'Ostrogotbie. Lon-
gueur i l a i | , et larg. , i j a i ~ po. Ces fossiles sont tres-
convexes.
Sectio 2. Nileus. Corpus breve , in globurn contractile , con-
vexum , leeve , sulcis dorsi longitudinalibus nullis. Oculi nutximi
late rales.
io° Asaphus ( Nileus) Armadillo. A. corpore convcxo laevis-
simo absque sulcis dorsi longitudinalibus ; capite sublunato pone
oculos exciso ; oculis sublateralibus maximis , absque plied pal-
pebral^ — En Ostrogothie , en Dalecarlie, et dans le calcaire
noir de la Scanie.
Sectio 3. Ill.enus. Caput latissimum , convexum antice rotun-
datum , lateribus de/lexis. Oculi laterales , temporales , valde re-
tnoti. Truncus segmentibus (9-10) Icevihus , i. e. sulci's 1 longitu-
dinalibus ordinariis, transversis veto nullis. Pygidium maximum,
integerrimum , la-vigatum.
Divisio 1. Cornigeri. ( Capitis anguli postici extensi.)
n° Asaphus ( lllaenus^ centrotus. A. trunco ij-articulato; ca-
pite maxima scmi-orbiculari convcxo , angiitis posticis extensis ;
oculis pain's temporalibus ; lined faciali antrorsum amplissimd ,
pone oculos extrorsum arcuatd?
Divisio 2. Mutiei.
\%° A. (Illosnus) crassicauda. A. trunco 10-articulato, capite
maximo semicireulari gibboso ; lined faciali arcu antico amplis-
simo , pastier bred ac subrecta ; oculis patvis , ad capitis tcm-
p0ra, — Tres-di fie rente de 1'es.pece decrite par Wahlenberg
sous le noni d' Entomostr.-crassicauda. On la trouve pen en Da-
lecarlie , et plus frequemment en Ostrogothie.
1 3°. A. ( lllcenus) laticauda. A. oculis ad latera capitis con-
vcxissimi ; lined faciali pone oculos oblique extrorsum tendente ;
pygidio sub-orbieulari , limbo latissimo planissinwque , costis ra-
diantibus. — Dans la chaux blanche dje Dalecarlie*
Zoolcgie. i4^>
Sectio 4. A ? oculi obsoleti , marginales ? Caput angulato exci-
sum , fronte antice truncatd. Pygidium laciniis tatiusculis , sup-
plicatis. Species unica , dubii loci ; an potius Calymcnis generis ?
1 4° Asaphus laciniatus. A. capite utrinque profunda exciso,lobo
antico subquadrato truncato ; prominentia frontali utrinque tuber-
culatd ; scuto caudali 5-laciniato. — En Gothic
Soctio. 5. Ampyx. Oculi inconspicui , nee illorum loco promi-
nentia; potius vero impress tones detegendce.
1 5° Asaphus I Ampyx) nasutus. A. segmentis trunci 6 , capite
triangularis prominentia frontali rnaximd, subpyriformi, elevatd,
ultra marginem ovaletn produced. — En Ostrogothie. Les l\ in-
dividus examines par l'auteur n'avaient que 7 a 9 lignes de
large; apres le Baltics, e'est done le plus petit Palaeade 011
Trilobite.
III. Olknus. Divisio 1. Cornigeri. ( Capitis anguli postici ma-
nifeste clongali , acuminati. )
i° Olenus Tessini. O. capite semilunari angulorum cornibus
validis , corporis medium attingentibus ; prominentia frontali tur-
binatd trisulcatd ; scuto anali subquadrato laciniis caudalibus tri-
plo breviorc. — En Westrogothie.
2° O. Bucephalus. O. capite antrorsum subgloboso emittente cor-
nua extrorsum divergentia subulata. — Ibid.
3° O. spinulosus. Ol. capite transversa semilunari, angiitis pos-
ticus spiniforthibus ; prominentia frontali oblongd convexd, trunco
subtriangulari, basi latissimd ; scuto anali parvo rotundato. —
En Seanie, et dans le schiste alumineux de Westrogothie. Long.
1 p. a i ~.
Divisio 2. Mutici.
4° O. gibbosus. Ol. capite transversa antice truncato , promi-
nentia frontali oblongd , gibbosd , carindquc transversali ; scuto
caudali subtriangulari utrinque bidentato. — Extremement com-
mun dans les bancs de schiste alumineux de tons les terrains
de transition. Long, a peine 1 po.
5° O. scarabosoides. 01. capite (scmicirculari?) subhemisphce-
rico , prominentia frontali anipld , subovatd ; trunco angusto ,
rhachide pleuris latiore ; scuto anali magno utrinque tridentato.
_ Tres-abondant dans les roches alumineuses.
IV. Baltus. ( Agnostus Brongn. )
i° Baltus pisifor mis. B. scutorum proininentid medid ad basin
B. Tome XIV. 10
i \a Zoologie.
bitubcrciilatd ; nltciius ante (tpicem constrictd ; alterius pututo
dor saii vlevnto. — Ibid,
M. Dalman d it qu'a l'ogard de loutos cesespoccs, al'excoption
du Cnlymrne actinura , qui, peut-etre, est idcntiquc avec le
Cal. polytoma , il ne saiirait plus y avoir de doute; toutefois ,
quclques formes no son t pas suflisammont determinees ; idles
que le corps dcs Asaphus latieauda , laciniatus , mucronatus ,
de YOlenus bucephalui , et la tetedu Cafymene punctata. On a
trouve aussi quelques fragmens que Ton n'a pu classer encore.
Dans File d'OEland on trouve les grandes cornes on anlennes
d'nn Pala?ade encore inconnu [Asaphus centaweas.) ; res an-
tennas paraissent avoir en quelques ponces de long. L'auteur
presente encore une liste de tons les Palaeades de Suede, avec
indication des articulations de leur corps, autant , du nioins ,
qu'on en a pu verifier le noinbre. Vient ensuite une classifica-
tion systematique de tons les Palaeades connns avec lour syno-
nvmie complete. M. Dalman a indique separement lesespeces
pen connues ou doutenses quant aux genres , telles que les Tri-
lobites Sulzerl, Hoffii , Schrceteri , velatus, pustulates , granum;
il ne pensepas que les Trilobites sphaerocephalustfroblematScus,
bituminosus, tentaculatus Schloth., doivent etre rapportes aux
Palaeades. L'auteur donne encore une liste de tons les Palaeades
deoouverts jusqu'a present, et il termine par le catalogue al-
phabctiquc des ouvrages ou sont decrits des Palaeades ou Tri-
lobites. Six planches jointes a ce memoire represented 2G es-
peces de ccs fossiles. D.
i^2. Notice sur les Trilobites ; par Chr. Bofck ; avec 1 pi.
( Magazin for Naturvidenskab. ; aim. 1 827 , cah. 1 , p. 1 1 .
M. Roeck a vonlu passer en revue , dans cette notice, les
connaissances qu'on a acqnises relativement aux differentes es-
peces de Trilobites. Il commence par Thistoire des recherches
sur ces fossiles. Lluyd, en i(i<)8, parait etre le premier qui ait
decrit et figure des Trilobites, sous le nom de Trinucleum fim-
briatum imlgarc ( Lithqpkjrlacitttn britatinicum ) ; inais l'mi de ces
fossiles , qu'il appelait Buglossa aula , a paru a d'autres natir
ralistes etre le orate d'un poisson. Bromel lit connaitre ensnite
quelques especes de Trilobites dans les Actes de la Soc. roy.
.1 liisal , et dans la l.ithogmphia suecann. Lyttelton , Mcnclex
Zoo/ogie. l47
da Costa, Genzmer et Linne insererent plusieurs notices sur des
Trilobites, dans les Transactions philosophiqu.es ; Brurinich s'oc-
cupa dcs Trilobites deNorvege; Brceniel informa Linne de ceux
de Suede. On trouve aussi, dans les memoires de l'Academie de
Petersbourg, des notices sur quelques fossiles de ce genre. Bora
Rinskiet Zcnoexaminerent ceux deBoheme,Scheuchzerceuxde
Suisse. Guettard et Davila citent des Trilobites de France, le P.
Torrubia parle de ceux d'Espagne. En Allemagne , il parut des
dissertations sur ce sujet par Genzmer, Lehman, Schroder,
Walch , Wilcken et autres. En faisant connaitre de nouvelles
especes , on voulait aussi assigner un rang a ces fossiles dans le
systeme , et les opinions divergentes emises a ce sujet sont
suffisammcnt connues. Apres Schroeter, il se passa quelque
temps pendant lequel on n'ajouta rien aux connaissances ac-
quises sur les Trilobites. Une nouvelle activite commenca chez
les naturalistes , lorsque Parkinson et Blumcnbach firent con-
naitre quelques especes inedites. En France , on reprit la clas-
sification des Trilobites ; Schlotlieim , dans son Traite dcs pe-
trifications , les reduisit a 5 especes. C'est a Wahlenberg que M.
Boeck attribute 1'honneur d'avoir donne une nouvelle impulsion
aux etudes sur les Trilobites : il fut le premier qui examina les
fossiles sous le rapport geognostique; et il ajouta la description
systematique dune serie d'especes. Quelques annees apres son
travail parut celui de MM. Brongniart et Desmarest , ou le
nombre des especes se trouve augmente, et les genres classes.
Schlotlieim , dans le supplement de son ouvrage , decrivit des
especes inedites; en 182J), Bronn publia 2 nouvelles especes,
et dans la meme annee parut Pouvrage critique de M. de Stern-
berg sur les Trilobites de Boheme. Dans l'etat actuel , le sys-
teme des Trilobites est encore tres-imparfait , la tcrminologie
etant vague, et la synonymic a peine ebauchee ; il est probable
qu'on deeouvrira bien d'autres especes , et peut-etre trouvera-
t-on des echantillons mieux conserves.
Apres cette revue historique , l'auteur passe a l'examen des
especes connues, dans lequel nous ne pouvons entrerici. 11 fait
ensuite remarquer que les especes qui manquent d'yeux, gisent
dans le schiste, tandis que celles qui out des yeux sont enfouies
dans le caleaire ; d'ou I'on pourrait tirer cette conclusion , que
ccs deux divisions principales de Trilobites sont des restes d'a-
jo.
i j8 Zoologic.
nimaux qui out eu des habitudes differentes , et que les rochet
schisteuses el les rochcs calcaires doivent leur formation aux
meraes causes differentes qui out produit ['accumulation de I'une
on I'autre subdivision des Trilobites. L'une s'est composce pcut-
etre d'animaux qui n'avaient pas recu lout leur developpement,
tandis que I'autre etait plus parfaite. Au reste , uue etude plus
profonde des gisemens des Trilobites pourra amener des resul-
tatsimportans, non-seulement pour Fhistoire naturelle des Tri-
lobites , mais aussi pour la geologie en general : on a bien com-
mence a examiner les formations les plus recentes de fossiles ,
mais la plus ancienne formation est a peine entamce (i). D.
i33. M.o-i'el d'kntomologie, ou Histoire naturelle des Insectes;
par M. Boitard. a vol. in-18 de 435 et .',17 p.; prix, 7 fr.
Paris, 1828; Roret.
Atlas des Insectes necessaire pour I'idtelligence du texte,
compose de no planches; prix, fig. noires 17 fr. , fig. col. V,
fr. II sc vend separement.
Deux petits volumes pour un Species de l'immense classc des
insectes u'offrent qu'un cadre evidemment trop etroit pouruft
travail de cette nature tant soit pen complet. Aussi M. Boitard
a-t-il pris le parti de sacrilier au gout des amateurs , dont le
plus grand nombre se livre presquc exclusivement a l'etude
des Coleopteres; la cl scription des especes de cet ordre occupe
plus de la moitic de l'ouvrage, et cela naturcllcment aux de-
pens desautres ordres. La classification que I'auteur a adoptee
est celle que M. Latreille a publiee dans le V tome du Rigne
animal 'deM. Cuvier; Irs genres de M. Latreille ont ete adoptes
tous, et la plupart de ceux qu'on a demembres depuis , sont
mentionnes comme sous-genres. Des synonymes sont radiques
pour un certain nombre d'especes, mais en general I'auteur a
du sen moutrer sobre. Les especes de chaque genre ne sont
pas placees dans la serie la plus naturelle, mais .mi trouve d'a-
bord les especes indigenes les plus communes et ensuite celles
qui sont plus rares. Nous ae voyons pas quel avanfage il y avait
de proceder ici d'une maniere si pen scientifique.
LTne explication des termes entomologiques disposes par 01-
(0 Voy. aussi d'autrcs Obs. sur les Trilobites, par M. Eichwald, dans la
pnrtie geologiqae do Bulletin ; avril 1838, n" 2-.',.
Zoulogie. i4y
dn: alphabetique, et un tableau analytigue des ordres et ties
families se trouvent en tete du Species. Chacun des ordres est
encore precede d'un tableau analogue de ses sous-divisions jus-
qu'aux genres. Les phrases specifiques des auteurs out etc en
partie verifiers par M. Boitard, sur des individus en nature.
Tel qu'il est ce manuel pourra toujours etre fort utile aux
amateurs, surtout a ceux de Coleopteres, par le grand nombre
d'especes dont il offre la description. S. G. L.
1 34. Description denouvellksespec.es de Coleopteres df.s
Etats-Unis; par Thorn. Say. (fourn. of the Acad, ofnatur.
Soienc. of Philad. ; vol. V, n° 5 et G, pag. 160 ; n° 8 , pag.
237 ; n° 9, pag. 2G1 ; nQ 10 , pag. 293. )
L'auteur decrit , dans ce memoire tres-ctcndu , 161 especes
de Coleopteres qu'il regarde conime nouvelles. Ses phrases spe-
cifiques sont toujours donnecs en anglais. Les genres auxquels
se rapporlcnt les nouvelles sont les suivans : Dytiscus 1. Cy-
phon 1. Lampyris 5. Cantharis 8. Malachius 5. Xyfetinus 1.
Anobium 4- Tyllus 1. Clems 3. Enoplium 1. Necrophorus 1. Ni-
tidula 10. Scaphi.snma 1. Catops 1. Altagenus 1. Mcgototna 1.
Byrrhus 1. Elmis 1. Macronychus 1. Hydrophilus 4. Sphceridtuni
3. Aphodius 1. Trox 3. Scarabaeus Latr. 1. Mclolontlia 6. Ho-
pl/fi 1. Catonia 1. Lucanus 1. Tcnebrio 2. Opatrum 1. Boras 1.
Bolitopltagus 1. Eustrophus 1. Helops 4- Cistcla 1. Mordella 2.
Anaspis 1. Anthicus 9. Antlnibus 7. Attclabus 1. Apion 1. Bra-
chycrrus 1. Bostriclius 5.
Hyliirgus 1. Apate 1. Clypcaster 1. Cerylon 1. My.cetophagus
4. Lyctus 3. Colydium 3. Latridcus 1. Syh>anus 1. Synchyta 2.
Cucujus 1. Lamia 6. Saperda 6. Stenocorits 2. Clytus 2. Calli-
dium i.Leptura 5. Orsodacna 2. Donacia 5. Lema 1. Cassida 1.
Eurnolpis 2. Chrysomela 2. Tie lodes 1. Galieruca 2. Attica 1.
Tritoma 3. Coccinella 4. Eumorphus 1. Lycopcrdina 1.
i35. Description des insectes de la famille des Carariqiis
et de cclle des Hydrocanthares de M. Latreille, qui habitent
l'Amerique du Nord; par Th. Say. ( Transact, of the Americ.
Philos. Society ; nouv. seric, tome II , pag. 1-1 10. )
Ce memoire fait suite a la Monographic des Cicindeletes de
l'Amerique septentrionale, dont il a tie question dans le Bulletin,
Tom. VI, n° ia3.
i "o Zoologie.
Apres quelques remarques generates sur le genre de vie et les
mceurs tics Coleopteres dcs deux families qu'il se propose de
traiter, l'auteur (lit que unites ses descriptions out ete faites sur
desindividus qu'il aeussousles yeux,et qu'il conserve en grande
partie dans son cabinet. II a cependant profite aussi des collec-
tions de M. F.-F. Melsheimer , dont le pere a public tin cata-
logue des insectes de la Pensylvanie, et de M. Thomas Nuttall,
dont le iiniii esi egalement bicn eonnu des naturalises.
L'auteur n'a pas voulu donner de longues descriptions gene-
riques, vu que M. Bonelli lui parait avoir donne a cet egard
des details suffisans ; il n'a cependant pas eu ['occasion de profi-
terdes travauxde cet entomologiste , autrement que par ce qui
en est contenu dans le i-egne animal de M. Cuvier. Les especcs
nouvelles sont Dombreuses dans ce long memoire de M. Say ;
niais comnie I'auteurn'a pas eu des nioyens de comparaison suf-
iisans, on petit presumer qu'un certain nombre d'entre clles
auront deja etepubliees sous des noms differens par d'autres en-
tomologistes. Le travail de l'auteur n'etant pas susceptible d'etre
donne en extrait/etetanttrop long pour etre reproduit en entier
dans le Bulletin, nous nous bornons a indiquer sirn piemen t Ic
nombre dcs especes qui se rapportent a chaque genre.
Carabiques : genres Brachinus i. Cym units /,. Lebia 6. Ga-
Icrita i. Odacanthii 1. Scarites I. Pasimachus i. Clivina 7. Mo-
no 1. Harpalus 14. Feronia 42. Abax 1. Epomis 1. Chleenius
10. Dicaelus 6. Panagceus 2. Cychrus 4. Stenostomus 1. Calo-
snmH 2. Carabus /,. Nebria 1. Omophron 1. Elaphrus 1. Notio-
philus 1. Bembidium i5. Trechus 3.
Btdrocanthares : genres Dytiscus 4. Colymbetes 10. Lacco-
philus 2. Hydropoms f>. Hydrocanthus Say. 1 Haliplus 1. Gjrri-
nus 'i-
i36. Ci Rf ri.io.Miii m dispositiO methodica cum generum c/ia-
racteribus , descriptionibus atque observationibus variis , seu
prodromus ad synonymiam Tnseclorum, Part. IV; auct. C. L.
Schoehhehb.. In-8° dc 338 pag. ; Leipzig , 1826 ; Fleischer.
( Isis i 1827 , vol. XX, cab. X, p. 874. )
La classification dcs Curcuiiomdes ( Rbynchophores Latr. ) ,
proposer par M. Schcenherr, a deja etc I'objet d'un article daps
Zoologie. 1 5 1
le Bullet. (Voy.letom. Ill, n° 81, 1824 ). L'ouvrage que l'auteur
a public a part sur ce sujet, se divise en 2 sections, dont la pre-
miere comprend le Conspectus des genres , et la scconde la des-
cription et les caracteres des genres aver ['indication desespeces
qui en ont funrni les types. Le nombre des genres est de 194 ,
parmi lesquels i33 sont nouvellemeut ctablis par l'auteur,
tres-souvent pour une seule espece. L'ouvrage n'ayant pas ete
adressej usque-la au Bulletin, nous nous bornons a cette siiuple
notice, considcrant, d'ailleurs, qu'il serait sansutilite de donner
une simple liste des genres et des autres divisions etablies par
M. Schcenherr.
137. Note sur des Insectes qui attaquent les chenes et les
cerisiers; par le prof. W.-D. Peck. ( Zoological Journ.; n°
VIII, janv.-avril 1826, p. 487. )
II s'agit , dans cette notice , de deux Insectes du nord de l'A-
mcrique. L'un d'eux attaque les chenes noir et blanc. Les jeunes
rameaux de ces arbres sont ronges interieurement par la larve
qui les habite , et qui , en detruisant circulairement le bois , a
I'epoque oil elle doit passer a I'etat de nymphe, fait tomber a
terre une grande quantite de ces jeunes rameaux. L'insecte, que
l'auteur nomme elagueur des chenes (oak~pruner\est une espece
noil decrite du genre Stenocorus de Fabricius , espece que l'au-
teur characterise ainsi : Stenocorus Putator , obscure-brunneus ,
albido-pilosus ; thdrace inermi ; elytris bidentatis antennis longi-
tudine corporis , articulis i° et 3° spinuld terminatis. Long, va-
riant de I a p6 de pouce, plus grande largeur -^ de po. Hab.
les Ktats-Unis, probablement dans toute l'etendue ou se trou-
vent les chenes mentionnes plus haut, c. a d. depuis le Maine
jusquYn Georgie. Le second insecte dont l'auteur s'occupe et qui
attaque les pruniers, les cerisiers , les pechers et les abrico tiers,
est une espece du genre Rkynchaenus Fab. La larve de cet
insecte cause la chute des fruits dont elle mange l'amande; il
parait qu'elle est aussi la cause de nodosites irregulieres qui se
forment quelquefois dans l'ecorcc des jeunes branches du pru-
nier et du cerisier , et qui occasionent la mort de ces branches.
L'espece , que l'auteur croit nouvelle, est caracterisee de la ma-
niere suivante : Rliynchcvnus Cerasi : femoribus dentatis , fulvo
alboque variegatus , elytris tubcrculis pluribus carinatis , qttatuor
in medio majoribus nigris.
i r> 7 Zoologie.
Les moyens que l'auteur incl icji ic- pout mettre des borncs aux
ravages <1<' ces [nsectos, el qui consist en I piincipaleuaent dans
la destruction, par le feu , des blanches attaquees, ne sont pas
dc noire ressort. S. G. L.
1 38. Notice sur i.f. Typographe. Dermestes typographies L.
fps de Geer. Bostric 'its Geof. , Latr., etc. ; par L. Hammer ,
profess, d'hist. nat. (Journal de la Soc. des scienc. Agr. et Arts
tin departement du Bas-Rkm ; 182G , nc 3, p. 297. )
L'auteur donnc, dans cette notice, one courte description dc
rinsecte nomine , et quelques details sur ses mceurs. 11 indique
ensuite les moyens qu'il croit les plus eflicaces pour combat! re
la trop grand* multiplication de cct ennemi de nos forets de sa-
pins. Ces moyens etant plutot du ressort des sciences agricoles ,
nous renvovons pour eux a la 4e section du Bulletin.
i3g. Blattarum nov-e species descript.e a C.-P. Thunberg.
M, molr. de I' A cad. impe'r. des. Scienc. de Petersbourg. ; Tom.
X. i8a6,pag. 27 5. )
Dans ce memoire, M. Thunberg rappelle que l'Europe sep-
tentrionale n'avait originairement (pie deux especes de Blattes,
savoir : la Blatta lapponica, qui penetre jusque dans desclimats
tres-froids, et lagcrmanica, qui prefere les climats un pen plus
doux. Depuis, les vaisseaux de commerce ont apporte en Eu-
rope deux autres especes, Vorientalis et Yamericana. Ces 4 es-
peces furent les premieres connues , ensuite Linne et Fabricius
i'ii decrivirent un bien plus grand nombre auxquelles l'auteur
du present menioire en ajouta plusieurs, d'abord en 1784, dans
ses dissertations [De novis Insectorum speciebus,pars 4", p- 196),
et dans les Actes de V Academic des Sciences dc Stockholm (18 10,
pag. : 58 , tab. 5. )
Dans le nouveau memoire dohl nous avons a rendrecompte ,
V.. Thunberg donne la description de 14 nouvelles especes, tou-
tcs de l'Amerique meridionale et principalement du Bresil/parmi
I esquelles il en figure 5. Nous rapporterons ici les phrases spe-
ciiiques de ces especes.
i° Blattc y>ii\)i\\cusc, B. papillosa. Vi\\e, de couleur lividc, avec
•ine pel iie ligne noire humerale ; corselet garni de papilles
noires avec un rebord pale eleve, son disque charge de trois tu-
Zoologie. 1 53
bercules sillounes. A peu pres de la grandeur de la />'. gigantea.
PI. XIV. ( La planche porte le nom des especes. ) 2° Blatte a a
gouttes , B. biguttata. Corselet jaune avcc une ligne arquee et
deux points noirs ; ecusson portunt deux petites taches rondes,
jaunes. Un pen plus petite que la B. gigantea. Pi. XIV. 3° Blatte
transparente, B. pellucens. Entierement bnme ; corselet blanc,
transparent, avec une tache noire a sa base. Quatre fois plus
grande que la B. lapponica. PI. XIV. 4°J>latte 6 notes, B. sex-
notata. Livide , elytres ayant une ligne hunierale et 3 taches
noires. A peu pres de la taille de la B. orientalis. Cette espece
est trcs-imparfaitement decritc et nous parait etre la nienie que
la B. tuberculata Dalm. Analect. entom. , p. 87, n° g5, Stock-
holm, 1823. (Ce dernier nom nous parait devoir etre prefere
comme public dans un ouvrage imprime trois ans plutot que
celui de M. Thunbcrg, qui nc cite point le professeur de Stock-
holm. ) PI. XIV. 5° Blatte Cloporte , B. Asellus. Entierement
cendree; segmens de 1'abdomen ponctues de noir. Taille del'U-
niscus Asellus. PI. XIV. 6° Blatte bordee , B. limbata. Noire ;
bord anterieur du corselet, et ses cotes jaunes. Un peu plus pe-
tite que la B. orientalis. 70 Blatte brume, B. hrunnea. Brune en
dcssus , bout des elytres bruni ; abdomen noir ; pattes brunies.
Un peu plus grande et plus large que la B. americana. 8° Blatte
reflechie,/?. rcflexa. Livide; bonis du corselet rcflechis. Demoitic
plus petite que la B. gigantea. 90 Blatte verdatre, B. virescens.
\ erte ; cotes du corselet jaunes : une ligne de cette couleur sur
le bord des elytres vers leur base. Quatre fois plus grande que
la B. germdnica. io° Blalte bipustulee , B. bipustulata. Noire
brillante ; corselet portant deux taches rousses. De moitie plus
petite que la B. gigantea. n° Blatte convexe , B. convexa. Des
sus du corj>s testace , le dessous brain sans taches ; elytres con-
vexes. Quatre fois plus grande que la B. gcrmanica. 110 Blatte
cylindrique , B. cylindrica. Corps cylindrique, entierement d'un
roux I'eiTugineux; yeux jaunes. Grandeur de la B. americana.
1 V Blatte bossue, B. gibba. Testacee ; antennes noires; base
des elytres relevee en bosse. Six fois plus grande que la B. gcr-
manica. 140 Blatte grosse , B. grossa. Livide; une ligne hunie-
rale noire; bord du corselet releve ; base de celui- ci portant
une noire terminee par 'i pointes. Grandeur de la IS. gigantea.
Outre ces especes, M. Thunbcrg en decril deux autres sa-
I 5 j Zoo logic.
voir: i° la Blatta nivea Linn. Syst. rial. , pag. 688 , n° i. De-
Geer. Mem., lorn. Ill, p. 5.',o , n° 8, pi. 44 , fig. io. Fab. En-
tom. Sjrst. , torn. II, p. 8, n° 12. De ces auteurs, M. Thun-
berg 11c cite que la pi. et la fig. tie DeGeer,et Ton pourrail pen-
ser d'abord qu'il a decrit le premier < rite espece , dont les sy-
nonymes sont cependant nonibreux. 20 La Blatta einerea, pour
laquelle il cite De Geer, pi. 44, fig. 7 , qui est celle de la Blatte
rousse, B. rufa De Geer. Mem. , torn. Ill , pag. 53o, , n° 5. Nous
ne voyons pas pourquoi M. Thunberg a change le noin de cette
espece. En general, les descriptions que nous avons pu verifier
sur la nature, ne sunt pas fort exactes,ni completes, niais il reste
a ce memoire le ruerite d'avoir fait connaitre 1111 assez grand
DOmbre d'especes nouvelles, et donne d'assez bonnes figures de
quelqucs-unes d 'entre elles. Arm. S.
140. Description systlmatiqie de quelques especes d'insectes
hi nurd des Pays-Bas ; par le prof. Van der Hoeven. ( By-
dragen totde natuurkund. Welenschappen; torn. I, n° 4, 1S16,
pag. 43 1.)
Ce memoire comprend la description et la synonymic d'une
trentaine d'especes de Nevropteres , d'Hymenopteres, de Lepi-
dopteres et de Dipleres. Toutes ces especes sont deja decrites
dans les ouvrages de Linnc , Fabricius , Panzer , Jui'ine , etc. ,
ce qui nous dispense d'y revenir.
1 4 ! ■ Ichneumonologia Europaea. Auct. prof. Gravenhorst. 3
vol. in-8°. ( Extrait da prospectus, )
I. a Monographic des Irhncumonides d'Europe , a laquelle
l'auteur a travaille, par predilection , pendant a5 ans, est prete
a etre imprimee. Lesujel de ce travail sera traitc d'une maniere
aussi complete que possible. Plus de taOO especes d'Europe,
pour la plupart nouvelles , et un tres-grand oombre de fanc-
ies s'v trouveronl decrites avec la plus grande exactitude ct
d'apres nature. A chaque dcscrii)tion , seront jointes la local itc
ct l'histoire naturelle de I'animal , et une synonymie complete
et critique. Aucune citation n'a etc reproduite sur la simple an-
ionic; elles out tonics etc vei 'itiees <•! comparers sur Irs origi-
nanx. La division systematique par genres , families et sections
repond , quant a I'essentiel, an Conspectus Tchncumonidum que
Zoologie. i!>j
l'auteur a publie conjoin tement avec M. Noes d'Esenbeck. Ce-
pendant quelques families ont servi a la formation denouveaiix
genres , et Ies autres families ont recu des noms propres, en
sortc que Ton pent les considerer comme des sous-genres.
L'ouvrage formera 3 vol. : le ier contiendra l'historique des
reehcrches faites sur les Ichneumonides, depnis Aristote jusqu'a
nos jours , les gencralitcs sur ces Hymenopteres et l'histoirc du
genre Ichneumon. Lc second contiendra les genres Tryphon ,
Trogus , Alomya et Cnptus , et le 3e les genres Pimpla, Meto-
pius , Bassus , Banchas , Ophion , Hellwigia Gravcnh. Acacnitcs
et Xorides , ainsi que des supplcmens , c. a d. les especes d'Eu-
rope mentionnees par differens auteurs , mais que M. Graven-
horst n'a pu reduire a des especes counties de lui-meme.
L'ouvrage sera publie par souscription; le nombredes feuilles
d'imprcssion sera de 160 a 170 environ; le prix de chaque
feuille pour les souscripteurs sera de 1 grosoben , monnaie de
convention (17-18 cent, environ). L'impression est commen-
cee , et 1'ouvrage pourra etre termine au mois d'avril 1829.
Apres cette epoque, le prix de l'ouvrage sera double. Les noms
des souscripteurs se trouveront imprimes en tete du ier volume.
S'adresser, pour souscrire, a Berlin, au prof. King ; a Bonn,
au prof. Nees d'Esenbeck ; a Dresde , au prof. Beiclienbach ; a
Francfort, au lieut. de Heyden ; a Greifswald, au prof. Horn-
sclnich ; a Halle , au prof. Germar ; a Kcenigsberg, au profes.
de Baer; a Copenhague, au prof. Bernhardt; a Leipzig, au prof.
Schwaegrichen ; a Munich , an prof. Oken ; a Yienne , au Dr
Kollar; a Zurich, au D' Schinz ; a Breslau, a l'auteur lui-meme.
Les souscripteurs recevront en meme temps les 3 volumes a
Paques 1829; ceux qui les desireraient aussitot que chacun aura
paru, paieront les frais de transport.
1 42. Dkscription df. i3 especes de Fourmis et de 3 especes
de Cousins trouvees aux environs de Nice , par M. Leach.
[Zoolog. Journal; n° VII, oct. 1825.)
Les especes de fourmis dont l'auteur donne les descriptions
specifiques sont: le Formica rubescens (fourmi roussatre de
llubei), male, feinelle etneulre; Formica bicolor 5 et 2 >
F. testaccipes , netitre; /*'. fusca 5 et 9 ; F. at finis 9 et O;
rf)6 Zooli
OoLOillC.
6'
F. castanipes c> 9 et O; /•'. Uuberiana q, $>~et O; F. niceeeit-
sii ' , '+ el O. /'\ hcematoccphala $', 2 et O; F. rupestris &,
^ et O ; F. Rediana £ , $ et O ; F. megacephala £ , $ et O ;
/■'. Grgoc 6, ? et O; ot F.picca 6 $ et O.
Les j especes de cousins sonl designes sous les noms de Culex
meridionalis , C. nicteensis-lRisso, et C. /T/-/,«c«.vRisso. Mss. Cette
dernicre cspece , qu'on trouve quelquefois dans les niaisons,
rend tin son moins dcsagrcablc que les a litres, et de la lni est
yenu sun noni specilique.
i43. Verzeichniss bekannter Schmetterlinge. — Catalogue
des Lepidopteres connus; par J. Hubner. In-8°de43i pages.
Augsbourg, 1826. (Isis; 1826, vol. XX, cah. I, p. io3.)
Les sections etablies par Hauteur de ce catalogue dans 1'ordre
ties Lepidopteres sont tellement nombreuses qu'on pent dcja
prevoir qu'elles ne seront pas generalement admises par les na-
turalistes, d'autant moins que les caracteres des tribus, que
lantern* nomine Coitus, sont tires du dessin et des couleurs.
Nous renvoyons a 1'ouvrage lui-meme le lecteur curieux d'avoir
connaissance des classifications de I'auteur.
I 44- LlPlDOPTERE EXOTIQUE PRIS A BORDEAUX dailS la ville ,
sur nn platane; par M. l'abbe Lalande. [Bull, d'hist. natur.
de la Soc. linn. de Bordeaux ; Tom. I, 2e livr. , p. 70.)
Ce lepidoptere est le Satyrus OEdipus de FEncyclopedie , le
S. Geticui d'Esper, Ylphigenus de Herbst. On le trouve indigene
en Russie, en Hongrie et en Piemont au mois de join. II est
difficile a dire comment il est venu a Bordeaux; peut-etre, dit
I'auteur, sa chrysalide a-t-elle ete transporter avec quelque
piece de bois du Nord, 011 quelque denree du pays dont il est
origin aire,
I .', '). ESSAI si 11. LA TRIISU DES CULICIDES' par M. J. B. BOBINEAU
Desvoidt, I). M. Memoir, de la Soe. d'hist natur. de Paris:
Tome III, j). 3yo,oct. 1827.
Apres des recberches bistoriques sur les Culicides et sur les
notions qu'on tlaissees, de leur organisation el de leurs moeurs, les
aiiteurs anciens el madernes, M. Robineau donne une definition
dctaillee de la tribu des Culicides, a la suite de laquelle il con-
Zoo logic 1 5 7
sidcre les ailes de ces Dipteres sons le rapport de la division des
nervines. 11 les divisc par des rayons auxquels il donne les
noms de A, B, C, D, E , F, G, eten cellules %, p, y, etc. Mais
ni la denomination des rayons, ni celle des cellules, n'est rap-
pelee sur la figure qu'il donne de cette aile, de maniere que cette
explication dc sa methodc aurait bien besoin d'etre elle-meme
developpee.
L'auteur divise ensuite les Culicides en 6 genres, dont 3 sont
nouveaux, et qu'il caracterise de la maniere suivante : i° Cou-
sin , Culex Linn. Palpes du male de la longueur de la trompe,
ceux de la femelle plus courts. 2° Anophefre, Anopheles Meig.
Palpes de la longueur de la trompe dans les % sexes. 3° Aedes,
Aedes Hoffm. Palpes courts dans les 2 sexes. 4° Sabethes, Sa-
bet/icsRoB. — D. Jambes et tarses intermediaires dilates, cilies.
5° Megarhine, Megarhinus Ror. — D. Trompe tongue, recourbee
vers l'cxtremite ; ailes ties paralleles. 6° Psorophore, Psorophora
Rob. — D. Prothorax portant 2 appendices dorsaux; mesothorax
ayant de chaque cote unc fossette conique. Ces caracteres gene-
riques ne nous paraissent pas assez comparatifs; il aurait fallu
nous dire comment sont les palpes dans les 3 derniers genres ,
quelle est la forme des jambes et des tarses dans les genres
Cousin, Anopbele, Aedes, Megarhine et Psorophore; comment
est conformee la trompe, et quelle est la position des ailes dans
les Insectes qui ne sont pas du genre Megarhine, et si quelques
especes de Culicides ne pourraient pas, sans etre du genre Pso-
rophore, avoir des appendices au prothorax, ou des fossettes
mi mesothorax. En outre, dans le caractere du genre Cousin,
l'auteur contreditceux qui l'ont precede, et qui se sont accordes
a regarder les palpes du male comme plus longs que la trompe.
Dans la figure qu'il donne de ses palpes et qui a ete dessinee
par lui-meme, M. Robineau les a representes tels qu'ils sont,
et par consequent plus longs que cette trompe : e'est ce carac-
terr- qui serf a distinguer le male Anopbele du male Cousin.
L'auteur passe ensuite a la description des especes. II rappelle
dans chaque genre cedes qui out ete decrites avant lui. Nous
ne rapporterons ici que les especes nouvelles.
Genre Cousin, /|2 especes. Les nouvelles sont: i° Cousin
tibial, C. tibialis. Longueur, /, i\ 6 lig. Noir avec 1111 duvet cui-
vre-brun. Antennes d'un brun jnunatre; cuisses jauues, Ieur
1 58 Zoologic. \° i4f>
extremitc noire, cilice. .Iambi's noiivs , fortemenl cilices; pre-
mier article du tarse jaune, egalement cilie. Male. Bresil.
a° Cousin rougeatre , C. rubidus. Longueur, 4 lig. ~. Antennes
In unes; corselet rougeitre, abdomen avec des taches triangu-
laires jaunes. Pattes jauncs; tarses posterieurs garnis de cils
Qoirs. Femelle. De Caroline. 3° Cousin concolor, C concolor.
Longueur, .', lig. Antennes brunes; corselel trim roux pale avec
3 bandes longitudinales brunes; abdomen d'un jaune pale, le
bord des segmens brun sur le dos; nervines des ailes presque
depourvues d'ecailles. Male. Patrie inconnue. 4° Cousin bi-
ponctue, C. bipunctatus. Longueur, /, lig. Cotes du corselet
d'un roux pale avec i points argentes ; abdomen d'un jaune
pale ayant une ligne dorsale noiratre; tarses anneles de brun
et de jaune. Male. France. 5° Cousin sicilien, C. siculus. Lon-
gueur, 3 lig. Testace pale; extrcmite de la trompe brune; tarses
anneles de brun; ailes sans taches, leurs nervures a ecailles
grises. Male et femelle. De Sicile. 6° Cousin piquant, C.pungens.
Longueur, 3 lig. \. Trompe noire; corselet de memc couleur
charge d'un duvet gris jaunalre; abdomen jaune en-dessus,
blanchatre en-dessous, avec 2 segmens portant chacun une
tache carree, noire; genoux blancs. Male et femelle. France.
70 Cousin penetrant, C. penetrans. Longueur, 3 lig. Trompe et
palpes jaunes; corselet fame portant a sa partie superieure 2
bandes longitudinales brunes; abdomen jaune , bord des seg-
mens brunatre; pattes jaunes, annelees de brun; ailes portant
', taches. Male el femelle. Rare en France. 8° Cousin mosquite,
C. Mosquito. Longueur, 2 lig. Trompe noire; palpes anneles
de blane; tete et corselet avec des taches argentees; celui-ci
ayanl en outre une bande arquee de cette meme couleur; bord
des segmens de l'abdomen argente. Male, lie de Cuba. Cette
espece est tres-incommode pendant la saison des pluies. C'est
a elle qu'on applique le nom de Mosquite dans l'ile de Cuba.
90 Cousin parent, C. consobrtnus. Longueur, 3 lig. Tres-sem-
blable an C. pipiens, n'en differanl que par les palpes et les
tarses qui sont bruns. De Pensylvanie. io° Cousin thoracique,
C. thoracicus. Longueur, 3 lig. Voisin du C. bicolor. Antennes
brunes; corselet d'un testace jaunal re ayanl SUr le dos >. bandes
longitudinales brunes. Femelle, Environs de Paris. 11" Cousin
cuisant, C. calcitrant. Longueur, 3 lig. Assez semblable au C.
Zoologie. i ,~>9
sflvaticus. Cors.elet rougciitre sur le dos; abdomen d'un jaune
pale; bord des segmens noiratre sur le dos, pattes jaunes,
tarses un peu bruns. Femellc. Allemagne et environs de Paris.
12° Cousin pallipede, C. pallipes. Longueur, a lig. Corselet
d'un fauve pale a dos brunatre; abdomen pale; bord des seg-
mens brun; pattes pales; tarses bruns. Femelle. Du Bresil.
1 3° Cousin vert, C. viridis. Longueur, i lig. Entierement vert;
ailes transparentes. Environs de Paris. 140 Cousin jaune-ver-
datre, C. Jlavovirens. Longueur, ~ lig. Entierement d'un jaune
verdatre; ailes transparentes. De France.
Nota. Ces 2 dernieres especes pourraient bien appartcnir, sc-
ion nous, a la premiere division du genre Ceratopogon Meig,
dont les especes sont pourvues d'une trompe piquante.
Genre Anophele. 5 especes, dont 2 nouvelles. i° Anophele
velu, A. villosus. Longueur, 3 lig. Semblable a X An. bifurcatus,
mais l'abdomen est velu. Des environs de Paris. i° Anophele
pieds d'argent, A. argyritarsis. Longueur, 2 lig. i. . Trompe
noire; corps noiratre; abdomen sans taches; pattes greles, d'un
brun pale; extremite des tarses posterieurs d'un blanc argente.
Du Bresil.
Genre AenEs. Une espece, deja decrite dans les Dipteres
d'Europe de M. Meigen.
Genre Sabethes. 2 especes. i° Sabethes riche, S. locuplcs.
Longueur, 4 lig. D'un bleu violet metallique; abdomen ayant
des taches laterales argentees; pattes greles, jambes et tarses
intermediaires dilates, fortement cities. Du Bresil. L'auteur
pcnse que cette espece ne pique point. 2" Sabethes longipede,
S. longipes. C'est le Culcx longipes de Fabricius et de M. Wiede-
mann. II est singulier que l'auteur l'ait place dans ce genre,
puisqu'il dit lui-meme qu'il pcnse que c'est un veritable Cousin.
Amerique mcridionale.
Genre Megarhine. i espece. Megarhine hemorrhoidal,
M. hcemorrhoidalis. C'est le Culex hcemorrhoidalis Fab. Oli.
Wiedem. De Cayenne.
Genre Psorophore. 3 especes, dont une est douteuse, et une
seule nouvelle. Psorophore de Bosc, P. Boscii. Longueur, 2
lig. ~. D'un jaune pale; pattes un peu brunes; nervines des ailes
velues. Les especes de ce genre sont de celles que Ton nomine
Mousquites on Caroline, et f|iii piquent Fortement. Nous avons
160 Zoo log ie.
(lit, en donnant le caractere de*ce genre j que le prothorax por-
tait de chaque cote un appendice; pareille organisation a ete
reconnue par M. Latreille dans la Psychode herissee, P. hirsw-
tmia, d'apres l'indication de M. Leon Dufour.
A ce memoire est jointe une planche sous le n° 10, qui con-
ticnt la figure de la larve d?un cousin, cello de la nymphe et
plusieurs details; mais I'auteur n'en donne point I'explica-
tion et a neglige de les rappeler dans son texte, pour la plu-
part. Ce travail est la monographic la plus complete des Ovi-
cides qui ait encore paru. II ne saurait manquer d'etre utile et
agreable aux entomologistes. Aud. S.
i 46. Histoirk xaturelle des Vers ; Tome II, '}* part. I11-40,
p. 377 a 819; texte sur 1 colonnes. — Id. Explication des
planches, p. 83, 8.', et i33 a 180. Paris, i8a7;Veuvc
Agassc. ( Encycxopedie methodique, XCYIIIe livraisori. i
( Voyez le Bullet. , To. VII, n° 3 1 1 . )
Ce demi volume termine le Dictionnairc des Vers de cette
interminable entreprise. Les Mollusques et les Coquilles , com-
pris d'abord par Bruguiere dans les Vers, et traites a leur ordre
alpbabetique dans le ier volume, seront acheves, a ce qu'il pa-
rait, dans un volume a part. Les animaux rayonnes comme les
Oursins, par exemple, sont cependant conserves dans celui-ci
oil Ton trouve a signaler les articles de M. Bory de St.-Vincent,
sur les etres microscopiques dont il a Tail un nouveau regno.
M. E. DeJIongchanq^ principal auteur de cedemi volume, parait
avoir rempli sa taelie avec succes. Il a presentc une nomencla-
ture, qui parait aussi complete que possible, des genres qui
entraient dans son cadre, travail pour lequel il a du, comme
on le concoit, beaucoup emprunter a Rudolphi. I).
1. ',7. Note sur la Callianira Triploptera Lmk; par W. De
llw\. [Bijdragen tot de nataurkund. fVctensch.; Tome It,
ier n°, 1827, p. i5o.)
M. Lamarck dans son Hist. nat. (Its Anim. sans \erteb. , tome
II, p. 467, cite le Beroe hexagonas Brug., comme mi vine de
sa Callianira triploptera. La pi anelie de Bruguiere dans YEncy-
clop. method, des Vers, pi. 90, esl donnee par Slabber dans les
Natuurkundige Ferlustigungen ; Harlem, 1778, pi. 7, fig. 3, 4.
Zoologie. 161
M. tie Haan etablit dans sa note que le Bcroe hexagonus Brug.
differe totalement de I'objet figure dans YEncyclop. method.,
qu'il se rapporte au genre Bcroe Link., et que la Callianira
triploptera Link. , est une espece (ictive qu'on a prise dans les
figures de Slabber sans consulter le texte; Panimal de Slab-
ber a 4 ailes et non pas 3 , l'auteur propose done de nom-
rner l'espece Callianira Slahberi.
148. SlJR UN POLYPIF.R SINGULIER DK 1,'OcEAN ORIENTAL, et SU1"
son organe lapidifique, avec fig.; par M. Tilesius. {Memoir.
de V Acad, imper. des Sciences de Peter sbourg ; T. X, p. 3 11).
Le polvpier dont M. Tilesius donne l'histoire dans ee nie-
moire, ecrit en latin, est une nouvelle espece de Millcpora que
l'auteur appelle M. rosea. M. caulescens , dichotoma , rami's
breviusculis , dis<ar kalis , teretibus , poris quincuncialibus profun -
dis , osculis majoribns ditodecim tentaculatis . Elle se rapprochc
parson port de la M. truncata Ellis, Sol., de la M. striata des
inemes auteurs, et peut-etre de la M. miniacea Pallas. Hab.
la cote de Segbalicn, entre les capsLoewenstern et Boreal. ■
La cavite on cellule qui fait fonction d'estomac dans cette
Millepore, estentouree d'une gaine con tenant les oviductes.L'es-
toraac se continue dans un petit intestin qui se dirige vers 1'axe
du rameau, ou tons les canaux des orifices exterieurs viennent
aboutir a uti canal central. L'auteur est conduit par la a com-
battre l'idee que ces polypes soient des animaux composes,
comme I'admettent prcsque tons les auteurs; e'est aussi a tort,
suivant lui, que M. Cuvier a range avec ses Zoophytes les ani-
niaux rayonnes a une seule bouche, connne les Actinies, les
Oursins, les Holothuries, les Asterics, les Meduses, les Velelles,
les Porpitcs, les Beroes, etc.
Les tcntacules, au nombre de 12, entourant les grands ori-
fices, sont tres-finement pinnes, diaphanes, de couleur rosee ,
jaunatre aux extremites. Retractes ils representent une papille
rayonnee d'un rouge opaque. Le squelette du polypier est re-
velu dun corium rouge, par(>nclivinatcux et couvei I de noni-
breuses papilles (pie l'auteur croit perforees, quoiqu'il n'ait pu
parvenir a en apercevoir les orifices.
Les niouvemens des tcntacules sont tres-vifs Iorsquc l'animal
esl place dans I'eau de mer, et qu'on le laisse tranquille ; il meurt
n. Tome XIV. , r
16a Zuelagie.
aussi s.ms se uii.u 1. 1 si mi a soin <!<■ ae pas le troubler, et il
devienl par la |>c >^^il >li- de le conserve!' dans L'alcool, les tenta
culesetant dans leur ciai d'expansion, Lc corium rcmplit , sui-
vanl M. Tilesius, la fond ion de secreter la matiere calcaire , et
d'effectuer ainsi I'accroissenaent <\u polypier.
Des canaux tres-fins paraisseni se rendre des papilles de la
circonference an canal central. Lorsque tonics les parties ani-
mates sont enlevees et extraites du squelette, la eouleur rosee
de celui-ci devienl parfaitement blanche.
Des corpuscnles rouge&tres qui etaient rejetes au-dehors, en
grand nombre, par les canaux que M. Tilesiixs regarde comme
lesoviductes, lui paraissaienl etre lesceufs.Cescorpusculesjouis
saieni <lc mouvemens spontanes, ct changeaient de forme et
de volmnc; ils etaient en tres-grand nombre; mais tout cela
suffit-il pour en fa ire des ceufs ? Pour ['assurer il landrail avoir
siini leur developpement; autreiiient on pourra tout aussi bien
les regarde^ avec M. Raspail, comme des animaux mieroscopj
.pus que le polype rejeterail au-dehors apres les avoir avales.
Cette opinion cependanj n'est fondee que sur I'analogie des po-
lypes d'eau douce, sur lesquels M. Raspail a fait ses observa-
tions. S.G.L.
1 ',(). OBSERVATIONS SI K l\\ATOMIF. I)! I.A ClIIiVUIM Ohmm
el de quelques autres especes de Corallines; par le proles.
Schweigger, avec des remarques de M. Grant. [Edinb.
new jjliilus. Journal $ juill.-octob. 1826, pag. 220.)
Ces observations sont tirees d'un ouvrage <\i\ professeur
Schweigger, de Roenigsberg, public en jHio. sous le title :
dnatomisch-physiologische Untersuchungen tiber Corallen, Ber-
lin. II resulte des recherches multipliers du professeur Schweig-
ger, (pie les Corallines soul a consideicr CO ic des COnferves
marines qui se sont inerustes de matiere calcaire. Jl faudra
dune les reporter avec Pallas, Spallanzani, Cavolini etOlivi,
an regne vegetal.
i5o. Sir, i'wis des Distomes; par II. D. Naruo. [Zeitschr.
fur die organ. Physilc; 1" cah., Juil. 1827, pag. 68.)
M. \ardo a trouve dans les visceres <lu Proctostegus unc
nouvelle cspi ir dc pistojna , longue de 5 ponces et qu'il
uomme />. Gigas, 11 a decouverl sur eel entozoaire I'anus,
itue .1 I'extreroite de la queue ;ilesl visible a I'ceil nu. Ce que
ZoQl&gie. i63
l'autour prend pour 1'anus est, suivant la remarque tin profes-
seur Heusinger, IWverture que Mehlis (de DisComate hepafiee
et lanceolate, (V. le Bulletin, toni. XJ, n° n3) a aussi trouvee
clans d'autres especes de Distomex ; mais il a montrc qu'elle
conduit non pas clans l'intestin , mais dans un systenie vascu-
laire (i).
l5l. Sim LE MECANISME DE LA RESPIRATION CHEZ LES ETRES MI-
croscopiques; par M. Raspail. ( Extrait d'un memoire lu a
rinxtitut. )
Co memoire est une continuation du travail que l'auteur
avait presente dans une seance precedents, sur l'organe respi-
i atoire des Rotiferes et d'autres animaux microscopiques.
M. Raspail s'etait assure que les parties de ['animal qui
sepablent se couvrjr de cils vibratiles n'etaient que des orga-
nes de respiration. Restait a determiner le mecanisine au
inoyen duquel la surface respiraule produit sur 1'eau les cent-
ralis qu'il avait deer its. Pour suivre ce genre de recherclies il
etait ncecssaire de rencontrer des Vorticelles isolees et d'un
gros calibre, qui s'attachent par leur partie posterieure au
porte-objet, et qu'on pent observer aiusi deux on trois jours
de suite.
C'est a la faveur d'une observation que M. Raspail a pu con-
stater: que la surface respirante, qui, dans les Vorticelles, est
circulaire, office en meme-temps une portion aspirante vers la-
cjuelle se diligent en droite ligne les corpuscules suspendus
dans le liquide, et une portion expirantc qui repousse ces cor-
puscules au moyen des cils illusoires dont elle se couvre. L'ac-
tion combinee de Inspiration et de 1'expiration est la cause
unique des deux tourbillonemcns lateraux que la direction
des corpuscules indique. Les cils pretendus ne peuvent done-
pas el rede Pair, puisque 1'air expire se reuniraif en vesicules
a la surface de I'eau.
Pour se rendre conipte et du mer -anisnie de la respiration
microscopique , et de la nature de la substance qui , par la dif-
ference de son pouvoir refringent, offre I'iinage d'un cil scin-
tillant, M. Raspail a imagine I'expei ienee suivante :
(0 t'e systenie vasculare est preciseiuent I'appareil digestif de ecs
.'IiIhzo.mi.s. ]V. ,lll R.
j6'4 Melanges.
II a effilea la lampe deux tubes recourbes, de manieteque
I'extremite effilee s'appuyat sur la surface du porte-objet, et
que les deux extremites opposees fussenl assez distantes pour
que I'observateur (toujours I'ceil place a l'oculaire pul sais'n-
alternativemenl chacune d'elles avec sa boucbe. Or, en aspirant
l'eau du porte-objet avec mi de ces lubes, I'auteur voyait dis-
i inclement les corpuscules se diriger vers la pointe effilee, de
la menie maniere qu'ils se dirigent vers la surface respiiante
des Vorlicelles. Mais l'identite du mecanisme devient surtout
evidente, lorsque I'auteur, abandonnaut l'eau de ce tube a son
propre poids, aspire en meme-temps l'eau par I'autre tube.
Alois, in effet, il voit les corpuscules, une fois arrives dans
le voisinage du tube aspirant, etre repousses- subitement pai
I'extremite du lube d'ou s'ecoulc l'eau, et decrire une courbe
on mi cercle, selon que les corpuscules sont ramenes une se-
conde fois vers I'extremite qui lesa ch asses; decrire enfin exac-
tement les m ernes mouvemens que les corpuscules attires ou
repousses par les Vorticelles. Par cette experience, M. Raspail
a mis i'ii evidence le mecanisme de la respiration des Vorticel-
les; mais les cils pretendus n'etaient pas reprcsentcs par le me-
canisme. A quoi tient la formation de ces cils? L'auteur a pre-
sume que l'elevation de temperature, p rod lute par le liquide
dans l'acte dela respiration, pouvait suffire pour produire leur
apparence; pour sen assurer, il a eleve a 36° la temperature
de l'eau passant par le tube cxpir.uit, celle du porte-objet res-
tant a i4 degres. Cette seule difference a sulli pour produire
l'iilusion d'un cil.
L'anatogie amene a penserque, dans le phenomene de 1 ex-
piration de ces animaux :roscopiques , il se degage du ealori-
que lout aussi liien que dans le phenomene de I'expiration des
animaUX dun ordre siipei ieur; il parait done 1 1 es pi obablc (pu-
les cils illusoires sont dus a I'expulsion de l'eau plus ou moms
modifiee, mais dune densite moindre que le liquide ambianl
( Le Globe, i3 nov. 1827, p. 5 12.)
MELANGES.
c5a l.i 11 1.1 di M. \ mi.ot.— M.Vallot. le lectern !■• phis assidu
et le critique le plus zele du Bulletin, nous ecrit de Dijon :
Table des articles. i65
«Dans le tome XII, p. 192 du Bulletin, M. Raspail donne
line explication tres-satisfaisante de l'organe des Rotiferes et
des antics animalcules infusoircs ou micrescopiques; cette ex-
plication est d'autant pins exacte, qu'elle offre le moyen de se
rendre raison de l'assertion de M. Dntrochct, qui, dans les
Annates du Mus. d'hist. natur., tome XIX, p. 357 , dit : s'etrc
assure /juc l'organe dcs Rotiferes effeetuail une rotation veritable,
et qui! a vu unmouvementen sens inverse , mats rarement.
Dans la seance publique de l'Academie de Dijon, 1 818 , j>.
3/(-35,j*ai dit que la rotation n'est qu'apparente, etc.; M. Raspail
le demon tre de la manierela pins claire. J'ai etc bien satisfait
de voir 111011 opinion confirmee par les observations de ce sa-
vant. »
Note du Redacteur. Bien des savans avaient avance que la ro-
tation des organes du rotifere n'etait qu'apparente , et ils expli
quaient I'illusiou par 1111 mouvement de va et vient. M. Dutro-
chet admit 1'existence de qualre rones emboilecs deux a deux;
nous ne saurions trop cxpliqucr la riecessite de cette assertion
nouvelle, et encore moins le succes que l'auteur en attendait
pour l'explication du phenomene. M. Raspail ne s'est pas sett-
lement ariete a demontrer l'opinion avancee par bien des au-
teurs sur I'illusiou d'unc rotation veritable : le premier resul-
tat de son travail a ete de renverser toute idee d'un mouvement
de va et vient, et de determiner la nature des causes qui pro-
duisaient les cils illusoires. II est parvenu ensuite a expliquer
I'illusiou qui avait si long-temps fait croire a une rotation ou
demi-rotation , en decouvrant une circulation dans Finterieur
du bourrelet qui semble supporter les cils. Vesprit, dit-il dans
son memoire, embarrasse d 'analyser le double phenomene que
I'oeil lui transmet a la fois (circulation dans le bourrelet, et cils
sur le bourrelet) j attribue aux cils le mouvement circulatoire
donl ces cils apparens ne sont qu'une emanation , et des ce mo-
ment on croit voir une roue qui lournc.
TABLE
DES ARTICLES DE CE CAHIER.
Giologie. Pages
Sue les temperatures du globe terreslrc; M. Funnier. — Sur les mo-
difications npporteea r la forme de la lerrc; Joseph, J. D 1
Kid Table (ies articles.
Sur l.i tbeorie de la terce; G. Cuvier 2
Sur le phenoinene des blocs primitifs alphas, disperses daus It- 1j :< > ^ i ■ ■
da Leman ; \. Delac, neveu 3
Sur l.i Hispei sion des blocs .ilpins ; Leop. de Buch .">
Obsi iv. geoguosiiques sur les rocbes serpentiiieaaes el diallagiqaes;
A . Boue 7
Arrangement descriplif des rocbes volcaniqnes; Poulett-Scrope. ... il
Sur ['existence dn gypse et de divers minerals metallireies, dansle Lbs
en Prance ; Dufreiiov 10
Sin I'origiue et la constitution des pays feldspathiqaes des Monts-
Duniis; Lecoq | 'l
Ossemens de la caverne de Lunel; W. Buckland. — Sur le terrain
schisteux de la Belgique et du Bas-Rhin; Oeynhausenel Decben. '.'. 1
Sin le scl de Bex; de Charpenlier. — Carte des principles sondes dn
lac Leman ; de la Beche. — Sur la direction des courans diluviens
dins le Yorksbire ; 1'billips 23
Restes fossiles des envir. de Harborougb; Layton 24
Cristaox de quarz reniarquables dans le calcaire de Black-Rock ;
\\ . Phillips. — Formations volcaniqnes de la rive ganche dn Rhin;
Poulett-Scrope 25
Formation crayense de la Suede ; S. Nilsson 20
llr Gottland, decrite sous le rapport geognostique: W. Hisinger. . . 28
kperqo geologiqae sur les environs de Chambery ; INI. Billiet 35
Fin du mem. sur le calcaire jurassique veuitieu ; Catullo 37
Mesure barometrique du Vcsuve ; eomte de Minto 38
Keiuarques sur le Vesuve. — Sur les mines de diamant de Surabhul-
pore ; Breton , 39
F.xti.iit d'une relation sur les mines du district Del Chris to au Mexi-
que; de Gerolt 40
Sur qnelques formations a filons du Mexique ; le lneme 41
Mines de fer de Potosi. — Liste des volcans en activite 43
Sur I'eruption olcaniqne de B.ikou ; le chev. dcGamba 'i i
Prix propose par la Societe Teylerienne 46
llistoire naturelle generate.
Catalogue des Academies et des Socictes qui s'occupent des sciences
naturelles; Ch. Keferstein. — Des Universites existantes et des
Academies de mineurs ; le meme. — Discours sur les progres des
sciences naturelles, aux Etats-Unis; Dekay 47
Mineralogie,
Exposition du systeme de Mineralogie de Mobs; M. Manes i'.l
De gemmis Plinii ; de Glocker. — De Hvdrosilicite ; Kuh. — Sur la cris-
tallisation du sulfate de cuivre , avec des remarques sur les s\s-
temes cristallins; Bjapfifer >(i
Sur les cristaux de quarz qu'on trouve dans le marbre de Carrare. . . 53
Recherches chimiqiies snr les Tourmalines; C. G. Gmelin .'> i
Repouse aux remarques de M. Phillips sur la forme eristalliue <]r
1'hyalosiderite ; Dr Walchner. — Sur les formes crystallines du sul-
fuic ile bismath ; W . Phillips i9
I'orme eristalliue du chromate d'argent; Teschemacher. — Soufre
trouve a Malvez\ j Tuiini.il lils 0(1
Note sur une formation de sel mi.hiii , le long de la cole da Chili;
Warden. — Eaux minetales de Saidscbitz en Boheme. tn a gram
Puteolanum Camposque PhlegUBOS CommenUriam; Mimtieelli . . 02
Fable des articles. i6'~
Productions minerales de I'Inde . 66
Prix propose par l'institut des Pays-Bas 67
Botanique.
Prodromus syslemalis riatitr. regni vegetabilis: De Candolle f>8
General, et developpem. de Pembryon dans les vegetaux pbanero-
games. — Extr. du rapp. fait a I'Acadeuiie sur les mem. pom le
prix de physiologie experimentale ; de Mirbel. — Rapport f.iit ,'i
l'Acad. sur no mem. de M. Ad. Brongniart; H. Cassini. — Expe-
riences sur les granules qui sortent pend. ['explosion du Pollen ;
Raspail 7 2-73
Surle niouvem. des fc'uilles du Mimosa pudica; Burnett et Mayo.. 7'i
Action des poisons sur les plantes dites sensible* ; Mulder 7 7
De acidi hydrocrani vi in plantas Comment.} Goeppert . 7 8
Sur la metamorphose des vegetaux ; Gmelin 11,.
Monstruosites observees dans les fleurs de 2 plantes; Courtois. —
Id. du Lonicera periclymenum ; de Kouing. — Note sur ('observa-
tion precedente; Van Hall , . 7;)
Deux lei ties de M. Schultz a M. De Caudolle sur la physiologie ve-
getale. — Determination des cereales trouvees par M. Passalacqua,
dans un tombeau egyptieu 80
Notice sur la botanique du Brest] ; De Candolle. — Addition a cette
Notice. — Flore de Pile St.-Barthelemi; Wikstroem. . 8'?
Florida Cestrica; Darlington, 83. — Flora, classica ; Rillerherk. —
Svensk Botanik ; Wahlenberg 8 i
Stirpes agrifcmsionensis; Fries. — Floree Sicidee Prodromus; Gussone. 85
2' Supplem. a la Flore de la Belgique septentrion.; Van Hall 86
Compendium Flortv lic/gica;; Lejeune et Courtois 87
Voyage dans le midi de la France, etc.; Walker-Arnott lb.
Enumer. plantarum quas in insulis Ralearibus eollegit Cambessedes. 88
Descript. du geure Malheserbia ; Don. — Exotic Flora (nos 35-38). . . 92
Descript. de plantes nonvelles; Radius. — Plantes reniarquables qni
ont fleuri dans le jatdin de Leipzig ; Schwsegerichen 93
Observ. sur le Tumari.v mannifera ; Ehrenberg 9 ',
Descript. da Joliffia africana; Bojer et Raffencau-Delilc ; avec nne
note supplement, par M. Guillemin 97
Note sur 1' Anlhoxanthum odor a turn ; Kuiith l(,
Gram inum Decas ; Trinius. — Cryptogamische Gewcechse ; Funk. ■ —
Nouveau Manuel de Botanique ; Girardin et Juillet. — Species
muscoi um'.frondosorum ; Schwiegerichen <)S
Observ. snr le Sporendontma Casei; Desmazieres. — Id. sur le genre
Cham ; le D* Meyen 99
Essai il un expose geognost. , etc., de la Flore antedilnvienne ; le
comle Sternberg. — Traduction de cet ouvrage; le comte de Rray.
— Anti-ddnvian Phytvlogy ; Edm. Tyre] Artis. — Histoire des vege-
i,hi\ fossiles ; Ad. Rrougniart 101
Notice sur Chretien Smith ; Leop. de Ruch. — VAlisma repens trnuve
a Senart et le Ligiisticum apioides dans le bois de Vincennes. —
Correspondancc, 102
Zoologie.
List, natnr. de rhoniine ; cointede Lacepede. — Svensk Zoologi 103
Petrificuta sticcanajormationis cretacece; Nilsson, loi. — Osscmens
fotsiles de I 'empire Rinnan, 1 0 < > . — Femur de Mastodonte a dents
t(;s Table des articles.
etroites- Marcel deSerces, 108.— Machoire fossile de Didelphe;
Broderip 10°
Denx \ espertilionides de Cuba ; Mar Leay. - Dathjrergus et Onctere;
K.aup, 110.- Cellule:; aqaensesde I'estomac des chameanx ; Rapp,
111.— Appareils sexuels t\ arin. de 1'ornilhorynqne ; Geoffroy-
Saiut-Hilaire, 1 1 *>. — Sur la suspension de la respiration chez les
inaiuuiiferes ct oiseaox aquat.; Edmonston 114
Genera oj American Birds; Ch. L. Bonapaite.— Classification orni-
tbologiqae, 115. -'— Oiseaux rares de la Grande-Bretagne; Yarrel.
Loxia tcenioptera; n.sp.; Glogcr, 116. — Tetrao Urophaiianus ;
n. sp.;Ch. L. Bonaparte. — Hibernation des hirondelles, 117. —
Sarcelle de la Chine en France; de LaTrenaye, 118.— Oiseau a bee
roonstnicux; Palazzotto. — Reptiles de I'Ainerique sept.; Harlan.. 110
Sin- quelqnes reptiles saariens; Schneider, 120.— ObserV. anatom.
sin- le Kaiman ; Vrolik 121
^.nolis et Ampbisbene;n. sp.; Mac Leay.— Hist, Qatar, des poissons;
Bar. Cnvier et Nalenciennes I ' '
Voyage de MM. deHnmboldtW Uonpland ; XIII' Tiv., 1 29.— 11. »la-
lion dc l'embryon dans I'oenf des mollasqnes gasteropodes;Carus.
132. Usa^e des cils chez les jeunes mollnsqnes gasteropodes;
Grant, 133." — Anatomic dd Wujex brandaris, 131. — Snr le
genre Doris; Rapp, 136. — Balaiius.punctatus , Puiicturella Fle-
mingii, Turbo carneus et Oscabrion, Lowe. 138. Sur le genre Hin-
nite; Soweiby. 139. Mollnsqnes acephales nomr.ies Clam a New-
York. 1 10. — Anaiina villosinscula, n. sp. Macgillivray. — Snr les
Palaeades; Dalman. . . ' ' '
Sniles Trilobites; Boeck. I i6. — Manuel d'Entoinologie,Boitanl.i 48.
Nouvelles especes de Coleopteres ; Say. — Carabiques et Hydro-
carithares de I'Amer.du Nord. id. 149. — Curculionidum dispo-
sitio methodica; Schoenberr. 150. — Insecles qui attaqnent les
chenes et les cerisiers; Peck. 151. — Snr le Typography; Ham-
mer. — Blattdrum novae species; Thunberg. 1 J2. — Insectes dit
nord des Pays-lias; Vanderhoeven. — Ichneumonohgia Europeea;
Graveuhorst. — l<'ontrais et Cousins; n. sp. ; Leach. 155. —
Verzeicl iss bekannter SchmetterUnge ; Hiibner. — Lepidoptere
exotique pris a bordeaux. — Monugraphie des Culicides; Robi-
uean-I)es\ only ,' * " '
Hist, naturclledes vers [Encyclopedic ingthod.) — Callianira triplop-
tera; De II. mu, 160. — MiUepora rosea; Tilesius, lfil.— Coral-
lines rapporlees an regne vegetal ; Schweigger. — Anus des DUto-
nies- Nardo, 162. Mecanisme de la respiration chez les elres
microscopiques ; Raspail ',,,t
Melanges.
Letlce de M. Vallol ,65
Errata.
Tom. Mil, p. 3 l !, lig. 28, ijit'ila Jail /aire, lisez : qu'il a Jait suivre.
(Precis de mineral. moderne,etc, 11 200.)
lom.MV, p. 68,1. 35, d' iiiguste'St.-Hilaire,Yistz: dc ,V. Aug. deSc-
nil.; p. <><) , I- 7 , Cafyphantes , lisez : Calyptrantes ; p. 70, 1. j , lisez :
/ . thraires ; It/., 1 . ■> 7 , piusque, ]kiez:parceque; p. 71, 1. 24, Pharmaceum,
lisez : Pharnaeenm.
PARIS. —IMPRIMERIE I)K FIRMIN DIDOT,
1.1 1 1 w OB . H° 3 '|.
BULLETIN
DES SCIENCES NATURELLES
ET DE GEOLOGIE.
GEOLOGIE.
1 53. Reclamation au sujet de l'Essai sur les modifications
apportees a la configuration de la terre. Lettre au redac-
teur. Paris, 3i mai 1828.
Ayant pris connaissance d'un article insere dans le Bulletin
des Sciences naturcllcs du mois de mai dernier, n° a , relati-
vement a mon Essai sur les modifications apportees a la confi-
guration de la terre , j'ai reconnu que la personne qui avait ete
chargee de ce travail , y avait mis taut de laconisme, qu'il est
impossible, a ceux qui ne connaissent pas cet ouvrage, de s'en
faire une idee. Or, comme votre intention bien connue est de
mettre le public savant a meme de juger en connaissance de
cause, je vous prie d'accueillir les observations suivantes, et
de les inserer dans votre rccueil.
L'idee qui domine l'Essai en question est celle d'un affaisse-
ment general dans les parties molles de la masse terrestre, ou
au moins dans son ecorcc, aiujuel ont resiste les parties deve-
nnes solides par la cristallisation, et cette resistance a produit
1'elevation des montagnes sur la surface du spheroide. L'auteur
de Particle du Bulletin aurait peut-etre pu faire remarquer la
simplicity de cette idee fondamentale, et comme tout le reste
du systeme en decoule d'une maniere naturelle, comme elle
permet d'expliqucr raisonnablement le depot de corps marins
a de si grandes hauteurs, avec la seule quantite d'eau existant
aujourd'hui sur la terre et dans les mers.
L'auteur de l'article n'aurait-il j>as pu faire remarquer aussi
une reflexion qui, je crois, n'avait point encore etepubliee? c'est
qu'onne pourra jamais sVnfoncerprofondement en terre a cause
de la pcsanteur progressive de la colonne d'air, reflexion qui,
si elle avait ete faite alors, aurait cmpeche Maupertuis de pre-
ter taut a rire a Voltaire. N'aurait-il pas pu passer avec moins
B TOMF XIV. 12
170 Geologie.
de secheresse sur ce qui est clit de 1'attractibn mise en opposi-
tion aver le calorique ?
Sur la m'aniere dont sont expliques les dlsordres qui out
pii avoir lien sue la surface terrestre par le mouvement des
eaux, lesquelles ont pu transporter, a l'aide du fiottage, tant
d'animaux, d'ossemens et de vegetauxvers les climats polaires,
chauds on temperes?
Sur ce qui est ditdes cailloux routes et de I'aneantissement
final des galets ou plutot de leur conversion en sable, par le
mouvement des dots, lesqucls ont escarpe* les falaises qui bor-
denl les bassins actuels des mers, et celles qui en sont mainte-
nant si eloignees?
Sur la cause qui a empeche les depots calcaires de conserve]
la situation horizontale, ce qui aurait du avoir lieu, s'il n'v
avait pas eu d'affaissement audessous d'eux ?
Sur les vallees et les couches primordiales : sur la salure de
la mer, conservee dans les mers Caspiermes , ou sont restees les
eaux de la creation dans leur premier etat, parce que ['evapo-
ration s'est trouvee en equilibre avec le produit desaffluens;
et sur celles qui ont etc arises a sec par la raison contraire? II
ne fait aucune observation sur ce qui est clit an sujet tie 1 cm
douce, desbasaltes, de la transmission des secousses de trem-
blement de terre par le moyeu des cavitcs souterraines, dues a
1'affaissenient , lesquelles out pu servir a rassembler : i° les
matieres volcaniques ; ■>" les eaux douces ou lacs souterrains ,
qu'on retrouve chaque jour a l'aide des puits dits artesiens;
3° les eaux salees, qui ont donne naissance aux sels gem-
mes, etc., etc.
Enfin , sur ce singulier hasard qui Fait que toutes les hautes
montagnes se trouvent vers les regions equatorial es , hasard,
si hasard il y a, qui concorde si bien avec les effets que dut
produire I'affaissement , comme I'Essai a cherche a le prouver.
Toutes ccs idees , Monsieur , peuvent sans doute appartenir
a un homme pen instruit, mais au moins a un hommequi, dans
sa simplicity, a raisonne son affaire autant que la portee de
son esprit a pu le lui permettre, et a mis uue certaine liaison
dans son systeme. II aurait done etc en droit d'attendre plus de
developpemenl daus un ouvrage consacre a enregistrer tout
ce (pii pent interesser la science de quelque pari qu'il vienne,
abstraction faitc de toutsystemc et de ionic opinion personnelle.
Geologic. iji
D'ailleurs, tin systeme est toujours quelque chose; raisonnable
ou deraisonnable , il doit prendre son rang parmi tous les an-
tres et etre au moins renvoye au bureau dcs renseignemens.
Sans doutejefais des hypotheses, mais qui n'en fait pas? D'ail-
leurs, jusqn'ici, toutes les experiences sur la chaleur centrale
sont-elles assez concluantes pour que la question passe en force
de chose jugee ? Jusques-la les savans illustres qui s'en sont oc-
cupies feront eux-memes bien des hypotheses.
Mais ma lettre devient trop longue , et quoiquc j'eusse en-
core bien des chosesa dire, il faut m'arrcter et renoncer a cta-
blir que mon idee de l'affaissement pourrait peut-etre s'appli-
qucr, en certaine partie, merae au systeme de l'ignition, puis-
quc dans cette derniere hypothese, comme dans la mienne, les
couches qui recouvrent le noyau central ont du etre formees
dans un liquide par depot, que ce depot a du etre long-temps
mou et ainsi susceptible d'affaissement avant que la cristallisa-
tion des montagnes ait eu lieu, car je ne suppose pas qu'on
puisse dire que les granites , les schistes, etc., etc., soient dcs
produits ignes.
J 'en resterai done la, vous p riant d'agreer, etc.
James Duhamel.
iS^.Kleine Schriften, etc. — Petits ecrits geologiques, histori-
qucs, topographiques, archceologiques et ethnographiques ;
par J. G. J. Ballknstedt. 2 vol.in-8°; prix, i thai. 18 gros.
Noi'dhausen, 1826. [Part, geolog.y
Dans le premier volume on trouve une esquissc^tiu Harz-
wald et de ses habitans , et l'histoire de l'Elmwald et des lieux
voisins. Le 2e vol. contient des observations sur les progres de
la paloeonthologie. L'auteur parait croirc qu'il a beaucoup con-
tribue a ces progres, et il critique quelques savans francais, et
M. de Luc, pour avoir attache trop d'importance aux mythes
juda'iques.
1 55. Apercu sur les systemes de montagnes du continent
d'Europe; par le docteur J. H. Bredsuorff. ( Tiihsk?ift for
naturvidenskab. ; 1827, call. i3,p. 1.)
Cct apercu est extrait d'un memoire auquel la Socictc de geo-
graphic de Paris a accorde un prix d'encouragement. M. Breds-
dorff divise d'abord l'Europe eu 5 parties, savoir : i" presqu'ile
12.
1^2 Geologie.
septentrionalc avec la Laponie et la Finlande : cette peninsule
est separee de la partie orientale par la Neva, par les lacs La-
doga et Onega, et par la riviere d'Onega avec les plaines inter-
mediates; 2° partie nioyenne de l'Europe, comprenant line
grande partie de la France, les Pays-Bas, le Danemark, l'Alle-
magne, la Prnsse, la Pologne, une portion de la Russie, la
Hongrie, la Turquie, la Grece, l'ltalie et la Suisse. Cette divi-
sion de l'Europe est separee de la peninsule pyrenaique par la
Garonne et par les plaines le long du canal du Languedoc; et
de la division orientale par la Duna, le Dnieper et par les pla-
teaux qui donnent naissance a ces fleuves; elle est susceptible
de plusieurs subdivisions, que l'auteur indique plus bas; 3°
partie orientale que la nature a rendue adherente a l'Asie; 4°
Peninsule de la Crimee, qu'un petit islhme separe de la partie
orientale; 5° Peninsule pyrenaique, contiguea la partie moyen-
ne, et entouree du reste par la mer. Apres avoir etabli ces di-
visions principales, l'auteur subdivise la partie nioyenne en :
i° Cevennes; 2° Jura et Vosges; 3° Carpathes; 4° Alpes et
Apennins. II considere ensuite cliaque division et subdivision
separement, en decrivant sa situation, par rapport aux autres
parties ou divisions, 1'ensemble de sa surface, envisage sous un
seul point de vue; enfin,la forme, la qualite et I'embranche-
ment des montagnes. Dans la division n° i , ou la peninsule
septentrionalc, M. Bredsdorff distingue 3 sections, formees par
les rivieres de Romsdal , Longen , Micesen, Vormen , Storelven
et le lac de Lesscee, plus loin par le golfe de Trondhjem, et
par quelques lacs et rivieres. La premiere, comprenant. les mon-
tagnes Hardangerfjeld , Langfjeld, Sognefjeld et Filefjeld,
atteint une hauteur de6,ooo pieds de Paris; laseconde, dans
laquelle sont compris Dovrefjeld , Kjoelen et Sylfjell, s'eleve
meme jusqu'a 7,000 pieds; mais la troisieme section, qui se
prolonge dans la Laponie, s'eleve rarement au-dela de 3ooo
pieds, surtout le long de la mer du Nord et de la mer Glaciate J
cependant le Sulitalma, dans l'interieur, arrive a 5 ou 6,000
pieds. L'auteur considere les montagnes de l'Europe moyenne
comme un grand croissant, dont une pointe touche a Barcelo-
nette, dans les Basses-Alpes, et I'autrc a Zell, dans le Salz-
bourg, et dont I'elevation va graduellement depuis 3oo pieds
jusqu'a 12,000. A l'egard de la peninsule pyrenaique, l'auteur
suppose, contre l'avis de quelques autres orographes, que les
Geologic 1^3
montagnes de 1'Espagne sont une dependance des Pyrenees;
toutefois il convient que nous n'avons pas assez de renseigne-
mens precis sur les montagnes de la peninsule, et que les don-
nees d'Antillon et de Link ne s'aceordent point. D.
1 56. Sur l'origine des eaux miner ales; par le dr Struve. (Isis;
vol. 20, cah. 4 et 5, p. 344. )
L'auteur a recherche le rapport que la composition des eaux
minerales avait avec les roches ou les terres dont elles sourdent.
Dans ce but, il a analyse le sol de Pullna et de Saidschutz, d'ou
sourdent des eaux salines et ameres. II a analyse des basaltes et
des phonoliles pour savoir si les eaux en derivaient leurs im-
pregnations. II s'explique ainsi la formation de la plupart des
sources minerales, et il conclut que, pour bien les imiter , il faut
employer une compression quelconque.
157. Parallele entreles formations allemandes etcelles qui
ONT ETE DECRITES EN AnGLETERRE; PAR CoNYBEARE et PhI-
lipps. (Teutschl. gcolog. dargestellt ; vol. IV, cah. 2, p. 206.)
L'auteur compare tres-bien les depots anglais aux allemands,
ainsi il retrouve le gres pourpre intermediaire dans des grau-
wackcs des gres quarzeux et des schistes d'Allemagne. Le mills-
tone gris se revoit abondamment dans le terrain schisteux des
bords duRhin et il s'y lie, comme en Angleterre, avec le calcaire
intermediaire recent. Nous pensons qu'il a aussi bien raison de
placer une grand e partie de la molasse en parallele avec les
sables de Bagshot, neanmoins il y a aussi peut-etre des molasses
tertiaires plus ancicnncs. II oublie de mettre le gres rouge se-
condairc d'Allemagne en parallele avec l'agglomerat rouge
d'Exeter, etc., et lezechstein avec le calcaire magncsien an-
glais , car, certainement , ni ce dernier calcaire, ni le red-marl ,
n'offrent aucun equivalent du muschelkalk, et Ton ne pourrait
que vouloir retronver dans le red-marl le gres bigarre et le
keuper reunis. Nous croyons qu'il a tort de chercher l'origine du
terrain houiller dans des grandes tourbieres anciennes, etc., etc.
i58. Deux lettres de M. Boue. (Ibid.; cah. 3. — Gaz. geolog.,
p. 4o5.)
L'auteur classe dans le sol intermediaire recent toute la
bande calcaire et salifere des Alpes septentrionales; les pois-
ons de Seefeld, en Tyrol, sont dans des couches fetides sub-
1 74 Geologie.
ordonnees a ce calcaire intermcdiaire, cl la grande forma-
tion arenacee et marneuse des Carpathes et desAppennins pour-
rait bien occuper la place dcs 6 premieres formations secon-
daires de l'Allemagne. Ce dernier terrain passe d'un cote au sol
intermediaire evident, el de 1'autreau calcaire jurassique, et sa
puissance , ses variations et sa composition sont incompatibles
avec I'idee de M. teferstein d'en faire seulement du lias. Lc
Leithigebirge, pies de Vienne, n'est pas un depot crayeux {voj.
le Bulletin , n° i , pag. 1 1 , 1824 ; n° 2 , pag. 182 ; n° 6, pag.
i;'i, 1825, et n° g, pag. 3, 1826) ; inais cette chaine est com-
posee principalement du premier calcaire tertiaire recouvrant
des agglomerats ou des sables, et contenant des os de poissons,
de mastodonte, de tapir et de ebe\ reuil ou demouton. Cette for-
mation devient superieurement un calcaire a eerithes et alterne
avec I'argile bleue subappennine. En Hongrie et en Autriche
lesol tertiaire compreud de bas en haut i° des agglomerats, des
sables et quelcjues gres ; 20 le premier calcaire tertiaire com-
prenant un calcaire a coraux et a uummulites , et uri calcaire
superieur a eerithes et a lits d'argile bleue, 3° la seconde for-
mation arenacee tertiaire renfermant I'argile bleue subapennine
a lignites et coquillages, et des marnes et sables superieurs
a lignites. Des molasses occupent c.a et la seulcs la place de
cette formation et contiennent rarement des fossiles ; 4° le se-
cond calcaire tertiaire ou un calcaire grossier ou sablonneux,
fort coquiller; 5° un calcaire d'eau douce. C'est en un mot unc re-
petition descollines subapennines, tandis quecomparees au bas-
sin parisien, l'ltalie et I' Autriche ne presentent ni le lignite de
l'argileplastique ni cette argile. D'un autre cote, k Paris, I'argile
bleue u'\ est iuil ii|iK c (|iie faiblement par le banc vert a buitres,
et lis lignites superieurs ainsi quele second calcaire y manquent.
D'un autre cote, 1'Autriche ae presente pas des amas gypseux
comme I'argile bleue de Toscane, on n'v trouve que de la sele-
nite, et, dans les deux pays, des melanges [de coquilles d'eau
douce et de mer se rencontrent au-dessus des argiles.
Dans la ic lettre, I'auteur donne un tableau comparatif des
roches du Lot et Garonne et de Bordeaux. La molasse forme
dans les deux bassins le depot tertiaire !<■ plus inferieur. Le
calcaire grossier inferieur de Bordeaux parait etre remplace
dans le Lot et Garonne, etc., par im calcaire d'eau douce sans
coquilles, 1 meulieres,et alternant inferieurement 2 ou 3 fois
Geologie. i?5
avec la molasse. Au-dessus du calcaire de Bordeaux se trouve
le falun avec des Hts subordonnes de calcaire d'eau douce co-
<jniller, et dans le Lot et Garonne, on trouve des marnes a hui-
tres, surmontees de marnes a selenite , renfermant une epaisse
couchedu meme calcaire d'eau douce. Les sables des Landes re-
couvrent ces deux terrains. Doit-on placer cette molasse en pa-
rallele avec l'argile subappennine on avec l'argile plastique de
Paris ? L'auteur annonce ensuite qu'il adopte le mot de Keuper
pour le 3e gres secondaire, et celui de gres du lias pour un gres
subordonne a ce depot etbien different du gres vert ou quader-
sandstein du Harz et de la Saxe. Le muschelkalk n'est qu'un de-
pot local subordonne an depot qui comprend le gres bigarre et
le keuper, et le zechstein est dans le meme rapport avec le gres
rouge secondaire et le gres bigarre. L'auteur n'a jamais observe
la gryphee arquee dans les marnes du lias superieures au gres
blanc d'Ambcrg, en Baviere, il n'y a la que le Gryplutes Gigas de
Sell, et le G. Cymbium de Lam. Il croit que le gres blanc est le
gres du lias,et il demande si le G. Cymbium est bien toujours dans
un etage plus eleve du lias que la G. arquee. A. B.
i Sy. Observations critiques deM. Keferstein sur le memoire
DE M. DE BONNARD SUR LaBoURGOGNE ET SUR LARTICLeAr-
kose deM. Brongniart. [Teutschlaiid geolog. dargest. jvol. IV,
cab. 3, p. 391 et 3g6. )
L'auteur pense que M. de Bonnard a tort de vouloir retrou-
ver en Bourgogne le gres bigarre et le muschelkalk, et il classe
dans le lias les arkoses et les divisions n° 1 a 4 de M. de Bon-
nard , et dans les oolites inferieures jurassiques le n° 5. La
lumachelle de M. de Bonnard se revoit dans le lias allemand ;
il en est de meme de son arkose , et on retrouve aussi en Alle-
magne, dans le lias, de la baryte, de la galene et de l'apatite
terreuse. Comme nous, l'auteur montre que l'arkose ne contient
que les fossiles du lias, et qu'il ne passe qu'en apparence an
granite. Enfinil ajoute que le granite a inline peut-etre sur ces
depots du lias par un degagement de gaz et par sa chaleur.
Quant au memoire de M. Brongniart, il observe que ce savant
reunit a tort l'agglomerat des lignites de Carlsbad avec les
arkoses entre Clermont et Issoire. M. Keferstein a vu ces der-
nieres roches granitoides reposer sur le granite, el leirr passage
evident a la molasse, montre leur formation arenacee. II pense
'7(> Geo!'
que M. Broogniart a tort de placer, ses arkoses n° i a 9 plus
bas que lie lias; M. Keferstein croit que la plupart ne sont que
du gres subordonne au lias. En general , les arkoses lui parais-
sent des gres 011 des agglomerats places sur le granite ou le
porphyre, et composes principalemenf des debris de res roehes,
cequi prouve qu'ils sont posterieurs a la formation du granite
ou du porphyre. Neanmoins,ces depots out pu etrepartielJenient
modifies par le contact de ces roehes ignees, et leur passage ap-
parent a ces dernieres se trouverait ainsi explique.
l6o. MeMOIRF. SCR LA SIJIULTANEITE DE FORMATION DFS TERRAINS
tertiaires; par M. Marcel de Serres. Lin vol. in-8°, avec
de nombreuses coupes. (1)
Pour donner une idee de ce nouveau travail de M. Marcel de
Serres, travail entierement fonde sur l'observation des bassins
tertiaires du midi de la France, nous nous bornerons a donner
un extrait de l'lntroduction placee a la tete' du meraoire que
nous annoncons. Nous ferons remarquer que cet habile obser-
vateur merite toute confiance pour ce qu'il a vu, mais qu'il faut
se garder d'appliquer les memes explications qu'il propose aux
divers bassins d'un meme pays. Les formations dont il s'agit,
etant le resultat de circonstances locales, chaque localite offre
des circonstances particulieres et demande une explication
speciale.
Nous allons laisser parler M. de Serres lui memo, afin que
Ion puisse mieuxjuger de 1'importance de son travail.
Les terrains tertiaires, les derniers depots produils en cou-
ches regulieres, sont, malgre leur peu d'etendue et leur pen de
puissance, les plus importans a bien connaitre; nous disons
les plus importans, parce que leurs depots ont probablement
ete operes par des causes analogues a celles qui agissent dans
l'epoque geologique actuelle (2), et que Ton ne pent en <lire de
meme des autres terrains anterieurement formes. Sous ce point
de vue, les terrains tertiaires auraient ete constitues, si Ton
peut s'exprimer ainsi , aux depens des autres deja solidifies : en
(1) Cet ouvrage n'est pas encore pnblie.
(a) Saus 1I1. nic ; raais, comme nousl'avons rlil et repete, ccs causes ont
dlrainue d energie , el les phenomenes se presentent sur une beaucoup
plus petite cclielle aujourd'hni, ou meme ne se reproduiseut pins. Ces de-
pfltl .ipparliinnent a une epoque inteimcdiaire que nous avons caracte-
iise«- depuis long-temp: F.
Geologic 177
effet, Ics caleaires, les gypses, les marnes, les sileX et les sables
([iii lcs composent principalement, ne paraissent etre que le
detritus ties rochesanterieiirement deposees, detritus remanies
par les caux des mers et ineles plus on moins avec leurs pro-
ducts, ou avec ceux que les fleuves y entraiuaient.
De la, cette distinction genefalement admise, entie les di-
verses couches tertiaires, suivant qu'elles recelent des produc-
tions des eaux douces ou des produils de mer, et enfin en ter-
rains d'eau douce superieurs, moyens et inferieurs, et en ter-
rains marins supericurs et inferieurs, puisque ['ensemble des
terrains tertiaires se compose de cinq formations principales ,
dont trois d'eau douce et deux marines. Cette distinction entre
les couches d'eau douce et marine est sans doute necessaire;
mais elle ne doit pas faire supposer que des couches caracteri-
sees par des produits divers, ont ete deposees dans des liquides
differens. II parait du moins, d'apres l'ensemble des faits, que
les formations tertiaires , a l'exccption des terrains d'eau douce
superieurs, ont ete deposees dans le bassin de l'ancienne mer,
les unes par les atterrissemens des fleuves, et les autres par les
depots reellement marins.
Aussi, eonime lcs couches marines et d'eau douce, des for-
mations presque contemporaines ou lcs plus rapprochees, (par
exemple, celles des terrains marins superieurs et des terrains
d'eau douce moyens ), alternent frequemment ensemble, Ton ne
peut consider er les diverses formations tertiaires, que comme
de grands systemes de couches alternatives, deposees quelque-
fois a des intervalles distincts, et souvent aussi, a pen pres
simultanement, de ruaniere que les depots fluviatiles et marins
ont ete ou con fundus ensemble ou nicies par lits alternatifs
d'une etendue et d'une puissance bien moins considerable que
Iorsque les lits fluviatiles et marins ont ete nettement separes.
Les divers bassins tertiaires dumidi de la France presentent
tin si grand nombrc d'alternances entre les couches des ter-
rains marins superieurs, et celles des terrains d'eau douce
moyens, que ces deux termes de la serie tertiaire semblent,
dans certaines circonstances, avoir ete produits non-seulemenl
dans le bassin de l'ancienne mer, mais encore simultanement,
puisque les couches d'eau douce alternent ou soul melangees
iMc les couches marines. Cette alter nance est trop variable de
localite a localite et trop multipliee pour avoir etc prodiiii
*78 Gcologie. \" i6„
par des retours et des abandons successifs des eaux des mers
de dessus nos continens, lors meme que ties frequens deplace-
mens (lu bassin des mers ne presenteraient pas de grandesdif-
licultes pom- etre admis, vu la frequence qu'il faudrail leur
donner (i ).
Ce memoire a done principalement pour but dr prouver que
lesdiverses formations tertiaires, anterieurement deposes au.\
terrains d'eau douce superieurs, out ete precipices dans le
bassin de l'ancienne raer, quelle que soit la diversite de na-
ture et d'espece de corps organises qui s'y trouvent ensevehY.
Nos observations tendent egalcment a etablir, que lorsque les
terrains matins superieurs out ete deposes, la nier s'est reti-
ree pour toujours de nos continens, et qu'a la meme epoque
nos volcans out cesse leurs eruptions. Ainsi, posterieuremenf a
la retraite de l'ancienne mcr, il ne s'est plus depose que les
formations lacustres (les terrains d'eau douce superieurs), les
dernieres couches disposees en lits continus etreguliers, et
enfin les terrains d'atteri issement et d'alluvion, dans lesquels
rien n'est plus regulier, et ou les strates , a peine sensibles,
n'offrent aucurie Constance dans leur direction etleurinclinaison.
fee point If plus essentiel de nos observations , est de faire
sentir qu'il n'existe reellement dans les terrains tertiaires
qu'une seule formation marine, composee de trois systemes de
couches ou de trois etages, quelquefois separes les uns des
autres par des depots fluviatilcs, et quelquefois tcllcment lies
nitre eux, sans aucune espece d'intermediaire, que leurs de-
pots nut di'i etre simultanes. Ainsi ces trois systemes, distincts
dans les basins <lc Londres el de Paris, n'en composent qu'un
seul dans certaines localites du midi de la France, par exem-
ple, les environs de Beziers (carrieres des Bregines); la, ils
SOnt l<ii nirs par trois systemes de couches pierreuscs, deposees
sans inter valle, sans intermediaire, quoique distincts par la
aature mineralogique de leurs roches, comme par les corps or-
(i) Nous avons mis cette question hors de concoursdepuis long-temps.
II n'est nul besoin, a ce que nous pensons, de combattre des theo-
ries deja abatulounees par 1'universalite des geologues depuis que nous
avoDs demontri qu'aucune cause generate ei unique n'avail pn determiner
ces formations, et qu'elles etaient le produit de eirmnslances parement
locales. La theorie des cataclysmcs, des retours successifs de la incr, n'est
plus soulcuue par persoune. I''.
Geologic 1 79
-anises qu'ils renferment. Ces trois systemes tie couches sont :
1" le plus superieur, le calcaire moellon avec les fossiles qui le
caracterisent ; 20 le moyen , un calcaire analogue an calcaire
grossier parisieu, niais offrant tics cspeces particulieres , a
raison sans doutc tie la diversite des localites; 3° l'inferieur,
une glaueonie grossiere, melee d'une grantle quantite de
grains verts, offrant peu de corps organises ct differant beau-
coup, sous ce rapport, du calcaire moellon, qui en est pour
ainsi dire compose.
Dans d'autres localites (lebassin des environs de Montpel-
lier) il n'existe plus qu'un seul banc pierreux, e'est cclui qui
appartient au systeme superieur; alors ce banc pierreux prend
un grand developpement, et, le plus ordinairement, des sables
marins et des gres le surmontent, tandis qu'il recouvre des
marnes argileuses bleuatres, dont les fossiles, comme ceux des
sables et des couches pierreuses , ont etc considered comme ca-
racterisant les terrains marins superieurs, 011 ce que nous ap-
pellerons I'etage superieur des depots marins tertiaires. Quel-
quefois aussi, dans certains bassins ties environs tie Montpcllier,
mais a une certaine distance de cette ville, le calcaire moellon
se montre lie sans intermediaire au calcaire grossier; et comme
sa puissance devient de moins en moins considerable, il finit
par tlisparaitre tout-a-fait avec le depot arenace qui l'accom-
pagne ordinairement. Dans d'autres tie nos localites (le bassin
des environs de Pezenas ), les bancs pierreux superieurs, ou le
calcaire moellon , se trouvent quelquefois au-dessus ties depots
arenaces ou alterne avec eux, ainsi qu'avec les marnes bleues
qui, a Montpellier, sont constamment inferieures; il y a plus
encore, ce calcaire moellon se montre, dans le bassin de Peze-
nas, en couches alternatives ct en stratification concordante
avec des depots fluvialiles, tpii, pour parler le langage recti, ap-
partiendraient au deuxieme terrain d'eau douce. On lc voit
done tantut superieur, tantot inferieur aux depots flu via tiles,
alternance que Ton observe egalement dans le bassin de Sete,
presqu'aux bords de la Mediterranee.
Les memes circonstances se reproduisent a I'egard des depots
fiuviatiles. Ces depots ,, quelquefois nettement separes les tins
ties autres parties conches marines, sont, dans certains bassins,
lies les uns aux autres, sans intermediaire, et de maniere a
former un seul tout, dont les differens lits on! du se dcposei
180 Geologic N° 1 60
a pen d'intervalle les uns des autres. Ainsi, les lignites de Ce
zenon ( Herault ) et de la Caunette ( Aude ) , exploites en grande
masse, se montrent en stratification concordante avec des cal-
caires compactes a planorbes et a lymnees, qui les recouvrent
immediatemenl el dbnl on nesaurait les separer. Des-lors com-
ment les differencier et considerer les couches infcricures
comme dependant dn premier terrain d'eau douce, et les supe-
rieures comme appartenant an deuxieme terrain d'eau douce,
a moins que Ton n'entende par la indiquer des etages differens
d'uii seul et meme depot?
II n'existerait done dans les terrains tertiaires qu'un seul de-
pot marin et 1111 seul depot fluviatile , soit nettement separes
Tun de l'autre, soit s'interealant mntuellement 011 disposes en
lits alternatifs, par suite de Taction combinee des eaux couran-
tes et marines qui les out produits. En effet, les intercalations,
les encheve tremens reeiproques el les alternances de ces depots
ont ete une suite necessaire de Taction des fleuves qui entrai-
naient des limons dans le bassin de Tancicnne mer, Unions qui,
dans de eertaines circonstances, etaienl recouverts par des de-
pots marins, ou s'interposaient ou s'infcrcalaient entre eux,
tandis que dans d'autres, ils ctaient tellement abondans, qu'ils
sesont precipitins sans melange et sans etre recouverts par des
conches marines. Ces depots, produits par des causes variables
et qui n'agissaienl pas de la meme maniere dans tel ou tel bas-
sin, if ont pu presenter cette constance ni cette regularity que
Ton observe dans les terrains d'un age plus ancien. Aussi arrive-
t il souvent, que dans tel bassin, il n'existe que des depots flu-
viatdles, tandis que dans tel autre qui en est fort rapproche,
Ton n'observeque des depots marins.
Quant a Tanciennete relative des divers depots tertiaires,
elle ne p.irait ponvoir ('ire determince , que lorsque Ces depots
se trouvent reunis dans le meme bassin. II est bien certain que
dans le bassin de Paris le calcaire grossier est d'une date plus
recente que les argiles plastiques et les lignites qu'il recouvre;
inais il ne Test pas egalement que le depot des lignites de la
Suisse ait precede eelui <lu calcaire grossier parisieu : ear dans
hi bassin, les depdte Quviatiles peuvent fort bien if avoir ete
produits que lorsque deja le depot marin etait en grande partie
precipite dans un autre, puisque les causes qui produisaient ces
Geologic 181
divers depots, n'agissaient pas d'une maniere generate, mais
bien d'une maniere partielle et tout-a-fait locale.
Aussi les depots tertiaires, produits sous les eaux salees, sont
d'autant plus anciens, qu'ils appartiennent a des localitcs que
la mer a plutot abandonnees, en sorte que pour comparer des
bassins tertiaires entre eux, il faut non-seulement avoir egard
a la nature et a l'espece de leurs depots, mais surtout a leur
eloignement des mers actuelles. De meme, les depots, purement
lacustres, n'ayant pu s'operer qu'apres la retraite de la mer, il
s'ensuit naturellement que leur anciennete est en raison inverse de
leur rapprochement des bassins occupes aujourd'hui par les mers.
Si l'onn'admet pas que la partie des terrains tertiaires, de-
posee dans les bassins de Pancienne mer, n'est composee que
de deux sortes de depots operes en meme-temps et presque si-
multanement, on doit conclure que les caracteres zoologiques
des formations n'ont pas, relativement aux terrains tertiaires ,
la meme importance qu'ils ont pour des terrains plus anciens.
En effet, les mammiferes terrestres qui caracteriseraient en
Suisse les depots fluvialiles tertiaires, eonsideres com me les plus
anciens, (premier terrain d'eau douce), signaleraient dans les
bassins de Londres et de Paris les terrains d'eau douce moyens,
(deuxieme terrain d'eau douce), et dans le midi de la France,
le depot arenace marin (deuxieme terrain marin), considere
comme la plus recente des formations marines produites dans
le bassin de Tancienne mer. Ainsi, des especes fossiles aussi re-
marquables que le sont les animaux que nous venous de signa-
ler, se trouveraient dans des depots d'age et de nature differcns
Mais si ces depots ont ete tons formes dans le bassin de Tan-
cienne mer, et dans la meme periode geologique, ce qu'annonce
l'identite de certaines des especes qui s'y trouvent ensevelies,
il se peut que les molasses et les lignites de la Suisse soient
de la meme date que les sables marins du midi de la France
(i). Les caracteres zoologiqucs conserveraient alors toute leur
importance pour lixer I'age et les relations des divers depots,
mais non celles de leur nature, puisque les./jspeces ensevelies
dans les terrains tertiaires, a I'exception de celles des forma-
(i) M. Brongniart a deja avance que les parties superieiires des mo-
lasses de la Suisse, etaient probableraent de formation a pen pres con-
temporainea cello des calcaircs marins su|)erieurs au gypse des environs
de Paris. (Hti/lelin de la Socrete phi/nma tit/uc ; i8aa, p. 17.)
1 82 Geologic.
lions lacustres, out ete charriees dans le bassin de l'ancienne
mer, on du moins, que leurs debris on1 etc transported liors de
leur position par les eaux courantes. Ainsi, les Palceotherium ,
qui, jusqu'a present, n'ont ete apercus que dans les terrains
tertiaires, uesignalent pas plus que les mastodontes et les rhi-
noceros qui les accompagnent parfois , tel genre de depot ter-
tiaire que tel autre, puisqu'on les decouvre aussi bien dans les
fluviatiles que dans les marins.
Les carac teres zoologiques qui ne peuvent nous indiquer 1c
mode de formation d'un depot, ne nous indiquent pas non plus
lepoque de la retraite des mers, des lieux on des depots de
fossiles out ete produits. Cette cpoque est cependant la plus
essenticlle a fixer, pour etablir I'anteriorite on la posterioritc
des bassins tertiaires, les uns relativement aux autres, et par
suite, celle des divers svstemes des conches qui les eomposent.
Ici, il fautembrasser la generalite des phenomenes, pour saisir
les rapports qui existent entre des depots qui peuvent etre de
la ineme date, quoique tres-differens par la nature des couches
qui les eomposent, et les fossiles qui y sont ensevelis. Ainsi, les
divisions ctablies pour certains bassins tertiaires , par exemple,
ceux de Londres et de Paris, ne sauraient convenir a I'univer-
salite de ces bassins, ni aux terrains de sediment superieurs,
qui les constituent, parce que les terrains tertiaires, unique-
ment composes de depots fluviatiles et marins qui alternent les
uns avec les autres un plus ou moins grand nombre de fois ,
n'ont rien de fixe, ni de general , dans le nombre et la maniere
dont ces alternances out ete produites, et celapar suite des
causes variables qui operaient ces differens depots.
Sans doute les fails que nous rapportons n'enibrassent pas
un csparc ;i^sc/. considerable pour etre coinpletemeiit ilemon-
stratifs,du moins Lis le sont assez pour eveiller l'attention des
observateurs el l«-s porter a etudier avec encore plus de soin
des terrains ou sonl empreintes les dernieres modifications que
le globe a eprouvees; car Tonne pent guere donner le aomde
revolutions a la iv>traite on a 1'abandon successif des mers, des
lieux quYlles occupaient primitivement , abandon quia etc
trop gradue pour avoir ete accompagne de catastrophes et de
bouleversemens violens. Cette retraite des mers s'est en effel
operee dune maniere si paisible et si graduee , que les depots
qu'elles out lai^ses, se montrent souvent en couches horizontalcs
Geologic i8;$
«>t paralleles, on en lits successifs et reguliers, merae lorsque
leur nature est diverse.
Si l'analogie pent seule nous guider en geologic, coinmen-
cons par etudier des terrains qui semblent avoir ete produits
par des causes a pen pies semblables a cedes qui agissent en-
core, et procedons du connu a l'inconnu, plutot que dc suivre
cette marche adoptee d'abord generalement, d'arriver au connu
par l'inconnu. Les terrains tertiaires nous donneront plus que
toule autre formation la cle des dernieres modifications que
le globe a eprbuvees, surtout si, comme il le parait, la solidifica-
tion des terrains, autres que les terrains de sediment, n'est
qu'un effet purement thermometrique.
161. Memoire sur la constitution geognostique DC BASSIN
et des environs de Narbonne ; par Tournal Ills , pharma-
cien. In-8° de 16 p. Montpellier, 1828; imprim. deMartel.
Au moment, dit 1'auteur de cet opuscule, ou l'on agite plus
que jamais la question de savoir si les derniers depots qui ont
reconvert la surface du globe ont ete, 011 non, deposes univer-
sellement avec les memes caracteres et par les memes causes
j'ai cru, dit-il , que la description d'un bassin du midi de la
France pourrait offrir quelque interet, et repandre quelque
lumiere sur des questions qui, tons les jours, semblent se com-
pliquer.
Personne que nous sacbions, ainsi que le fait observer M.
Tournal, n'a encore nie qu'il existat un grand rapport dans les
differens systemes de couche composantles terrains de sediment
superieur les plus eloignes. Nous ajouterons que personne non
plus n'a cherche positivement a etablir leur simultaneiteet leur
universalite. On a bien raisonne le plus souvent dans cette
bypotbese comme etantune chose entendue, rccue; mais jamais,
autant que notre memoire est fidele, on n'a soutenu cette these
d'une maniere explicite. C'etait pour combattre cette fausse
consequence, que Ton avait voulu tircr des premiers travaux
publiessur le bassin de Paris par MM. Cuvier et Brongniart
que nous avons cherche a prduver que les formations supe-
rieures a la craie etaient le resultat de ph<§nomenes puremenl
locaux; qu'elles avaient etc deposees dans des bassins limites
ou I'ordre et la succession, et souvent la nature des depots
etaient differens. En un mot, nous avons des-lors etabli que ces
x Si Geologic N° 161
formations nViaiint point le produit d'une cause unique et si-
multanee pour les differens bassins, bien que toutes appar-
tinssent a une meme grande epfcque geologique et a an meme
ordre de choses. Personne n'a combattu les preuves que nous
avons donnccs a'.ors, et Ion est generalement d'acrord aujour-
d'hui que- les terrains superieurs a la craie sont dus a des cir-
constanues purement locales.
M. Tournal est porte a croire que tous les bassins ont ete
primitivement des caspiennes plus on moins grandes suivant les
localites, et que, suivant (ju'il sera arrive, dans tel ou tel bas-
siri, des alluvions entralnees par les eaux donees, il se sera
for , dans le sein meme des eaux salees, des terrains d'eau
douce, par suite de la difference depesanteur specifique des
eaux qui ont depose ces terrains; que plus les alluvions auront
etc fortes, plus les formations d'eau douce auront du se deve-
loppcr ; qu'au eontraire, la on les alluvions etaient peu fre-
quentes,les terrains marins auront pris plus de developpe-
ment: de ces deux causes sera resulte l'alternance des deux for-
mations. II appuie cette theorie de ce qui s'est passe dans lc
bassin de Narbonne.
Les premiers nous nous sommes cle\cs avec force contre
I'hypothese que M. Tournal veut contester; l^s premiers nous
avons combattu la theorie des cataclysmcs successifs ou de ces
retours de l'Ocean stir la surface du globe, a laquellc, dans le
premier moment, il fqt tres-excusabled'attribuer les altemarices
des formations dites d'eau douce et marines, que Ton venait de
constater, et nous croyons, sous ce rapport, avoir contribute
a ramener les esprits a des idees plus jus tes; mais nous voyons
avec regret que les geologues (jui ont adopte cette voie, en se
donnant d'ailleurs le merite de 1'avoir tracee,et sans dire un
mot de nos efforts, ont depasse les limites que nous avions net-
tement posees, en voulant toujours expliquer, par des pheno-
menes semblables , les faits particuliers a chaque bassin, tant
l'liomme est portc l\ genei aliser precipitamment et ses explica-
tions et ses doctrines.
Apres avoir prouve, par des faits el des raisonnemens incon-
testables, que les formations dites alors tcrtiaires elaient dues a
des phenomenes purement locaux, nous avons etabli, par des
faits egalement p^remptoires , qu'il lallait expliquer les faits
propres a chaque locality par l«-s circonstances locales qui ont
Gcologie. 1 85
precede et accompagne les depots dont il s'agit ; la doit se bor-
ner la tachc de l'exploratcur. L'important etait de combattre
l'idee d'une cause generale et unique, la theorie des cataclys-
mes, des deluges sans nombre, que Ton avait admise ; de montrer
que, dans leur ensemble, les formations superieures a la craie
etaient le produit d'un certain etat de choses, intermediaire
entre l'epoque oil les eaux de la mer couvraient lout et celle ou
sa surface devint libre, epoque pendant laquelle les eaux ten-
daient a se mettre en equilibreet le systeme general d'irrigatfon
a s'cfabiir.Voila l'idee generale que nous avons les premiers eta-
blie, mais que Razoumovski et Lamanon avaient deja claire-
ment indiquee, et dont on n'avait tenu aucun compte. Quecha-
que geologue a portee de faire de bonnes observations de details ,
etudie ensuite, l'un le bassin de la Seine, l'autre celui de la
Loire, de la Garonne et du Rhone; d'autres tous les faits di-
vers que le littoral des grands bassins marins peut offrir,ce
sera amerveille; leurs travaux nous offriront les moycns de
reunir,pour tout un vaste pays, les faits et les explications
partielles qui peuvent nous faire apprecier l'ordre des pheno-
menes dans chaque localite. Peut-etre quelques consequences
generales seront-elles le resultat de cetle reunion et de la com-
paraison a laquelle elle donnera lieu.
L'explication de M. Tournal peut convenir parfaitement au
bassin de Narbonne , a d'autres encore; mais la elle suffira, et
iciil faudtala modifier, admettre d'autres causes importances,
et autre part elle ne sera plus applicable.
Apres cette digression , qui nous a paru necessaire pour reta-
blir enfin sous leur veritable point de vue les idees theoriques
aujourd'hui recues sur le sujet tjiri nous occupc, surtout avec le
genre de preoccupation qui parait dominer lesmeilleurs esprits,
un eloignement singulier pour lire ce que les autres ont eerit ,
pour citer les travaux deja connus, pour rendre justice aux
efforts de ceux qui nous ont precedes dans la carriere, preoc-
cupation bien remarquable, par exemple, pour les travaux de
Razoumovsky , Coupe el Lamanon; apres cette digression, di-
sons-nous, nous allons rep rendre le memoire de M. Tournal.
C'est avec beaucoup de raison que cet observateur, pensant
que les divisions etablies pour le bassin de Paris ne peuvent
convenir a l'universalite des terrains de sediment supcrieur,
B. To.ve XIV. i3
1 86 Geologic.
propose en consequence les divisions suivantes beaucoup pins
generates.
i. Terrains d'eau douce deposes dans le bassin de I'ancienne
mer.
2. Terrains marins deposes dans le bassin de I'ancienne mer.
Formations produites apres In retraite ou I' Evaporation des eaux
de I'ancienne mer.
i. Terrains d'eau douce superieurs.
2. Terrains d'alluvion. . . | '• ^Tnc!e" (rff™ )• ,
2. Moderne {alluvium).
Du reste, il fait observer avec raison que la division des ter-
rains d'alluvion, dont il se sert d'apres M. Buekland, est vi-
cieuse, en ce qu'il est impossible d'indiquer oil finissent les ter-
rains d'alluvion anciens et ou. commencent !cs terrains d'alluvion
modernes , et qu'enfin le diluvium n'est point le resultat d'une
cause unique et generate.
Le court memoire que nous annoncons parait servir d'intro-
duction an veritable travail que M. Tournal nous promet sur
le bassin de Narbonne; il en est la i'e partie; c'est ['exposition
theorique de ses vues; la 2e comprendra la description detaillee
des terrains de cc bassin; mais il donne la nomenclature et
l'ordre de superposition de ccs terrains, et nous copious te\-
tuellement cette partie de son memoire.
i° Terrains d'eau donee a lignites, exploiter comme mine d(>
Houille. (La Cannette, Bize.) (Il n'existe pas de formation ma-
rine entre ces deux terrains d'ean douce, ou du nioins je n'en
ai pas encore remarque.)
2° Terrain d'eau douce forme de quatre principaux systemes
de couches.
A. Gvpse marneux analogue aux gypses de Montmartre el
d'Aix, mais entitlement depourvu de corps organises fossiles
(Malvezy).
B. Marne calcaire endurcie fissile, avec empreintes de plantes
fossiles (Armissan .
C. Calcaire blanc a tubulures sinueuses (Sijean, Ricardelle,
Armissan).
D. Argiles calcariferes ordinairement rouges, passant quel-
quefois dans les couches superieures aux gres el sables argi-
leux Environs de Narbonne , La Coupe y Levrettes , Lesignan ,
Cruscadt i
Geologie. 187
Ces argiles offrent cela de remarquable, qu'elles alterncnt
dans le bas avec des calf aires d'eau douce, et dans les couches
superieures avec des calcaires marins. (Malvezy, Moussan).
3° Terrains marins formes de trois principaux systemes de
couches.
A. Argiles caleariferes , avec anomia cleclrica , balanus, pec-
ten , ostrea JIabellula , etc., etc. (La Bernette).
B. Calcaire moellon on de Montpellier, caracterise par des
debris de mollusques , de crustacees et de poissons marins (Creys-
sel,Fleury, La Bernette, Nissan, etc., etc.)
C. Gres et sables micaces, renfermant a peu pres les memes
fossiles que j'ai signales dans les deux autres systemes A B.
4° Terrains d'eau douce formes de : A. Pierre meuliere, de-
pourvue de fossiles et penetree de chaux sulfatce laminaire et
limpide (La Bernette). B. Marnes, avecgypse libreux et selenite
(La Bernette).
Formations produites apres la rctraile ou I 'evaporation des eaux
de la mer.
i° Calcaire d'eau douce avec des helix, des planorbes, des
lynmees et quelqucs empreintes de plantes. — A. Calcaire-tuf,
ayant conserve la forme des vegetaux qu'il a incrustes [Serrats,
Lesignan, Eize). B. Calcaire dur, caverneux, a cavites remplies
de terre, forme vraisemblablement par une affinite chimique
des parties qui etaient suspendues dans le meme liquide.
20 Terrains d'alluvion. — A. Terrain d'alluvion ancien [dilu-
vium de M. Buckland), extremeinent repandu aux environs de
Narbonne, et ayant rempli les caverncs de Bize et du Pech de
l'Agnel. B. Terrains d'alluvions modernes, sables mobiles de la
Mediterranee.
3° Terre vegetale. — Tons ces terrains reposent immediate-
mentsurlcs differens systemes de couches du calcaire jurassi-
que,ou bien sur le gres secondaire a lignites. ( Green-Sand ,
Iron-Sand1. F.
16?.. Notice geologique sur un terrain occupant , sur la rive
droite de la Seine, la plaine situee entre la montagne de
Triel et la riviere, et , sur la rive opposee, I'espace compris
de[>uis Medan jusqu'k Rolleboise; par M. J. J. N. Huor.
Memoiresde la Societe Linn, de Normandie; T. Ill, p. 229.)
1 3.
1 88 Geologie.
L'auteur determine la nature des terrains de quelques parties
des bordsde la Seine, depuis Poissy jusqu'a Rolleboise, parties
restees en blanc sur la carte geologique qui accompagne l'ou-
vrage de MM. Cuvier et Brongniart sur les animaux fossiles et
les terrains des environs de Paris. II fait voir que le depot
d'atterrissement indique stir cette carte, depuis le confluent de
l'Orge et de la Seine jusqu'a Poissy, reparait sur sa rive droite,
etcouvre l'espace compris entre Chantelotrp, Triel et la riviere,
excepte sur les bords qui sont partout recouverts d'une terre
argilcuse rougeatre appartenant aux dernieres alluvions. Les
atterrissemens se montrent de nouveau sur la rive opposee, de-
puis Mudan jusqu'a Rosny ou ils cessent tout-a-fait.
Ces depots d'atterrissement off rent quelque interet pies le
village de Chapet et celui des Mureaux. Entre le bois de Ver-
neuil et le plateau de Chapet, on marche sur un terrain com-
pose de sable quarzeux rempli de petits silex et de gres roules
de moyenne grosseur. On y trouve aussi des meulieres en frag-
mens, des gres ferrugincux appartenant an sable marin supe-
rieur, et cjui doivent avoir ete entraines des points les plus
eleves de la colline ; il est tout couvert de fragmens de calcaire
fissile qui forme les bancs superieurs du calcaire grossier que
Ton exploite a Vernouillet. L'auteur pense que ce terrain a ete
forme par l'eruption des eaux douces qui occupaient les pla-
teaux des Alluets et de Chapet, ou elles ont forme des silex
meulieres et d'ou elles ontdescendu dans la plaine.
En face de Chapet , dans la direction du snd au nord , s'eleve
une butte d'environ 18 metres de hauteur. Entre la montagne
de Chapet et cette butte qui supporte le chateau de Becheville,
s'etend un terrain qui n'est forme que d'argile plastique. Pres
du pied de la montagne, cette argileest reconvene d'une legere
couche de sable quarzeux blane, qui ne contient presque point
de cailloux roules. Pres de la butte, la couche de sable cesse,
et l'argile parait a nu;elle est bleuatre et rougeatre, et son
epaisseur semble etre d'environ 10 metres. L'amas de sable et
de cailloux superpose a l'argile plastique a 8 metres de puis-
sance. La grande quantite de silex roules, de morceaux de gres
arrondis avec on sans coquilles , et souvent meme de fragmens
calcaires roules, annoncenl un veritable terrain d'atterrisse-
ment; eepcndant il est assez curieux de voir au milieu de
toute la plaine qui en est formee une butte is^lee, entieremenl
Geologic i8y
composee de ce terrain. Le petit plateau qui tonne le soininel
de cette butte, contient de tres-gros blocs degresqui paraissent
avoir ete arrondis par un frottement violent. Sur le revers me-
ridional de lacolline, l'argile plastique se montre de nouveau,
mais sur une epaisseur de trois metres seulement; elle recouvre
la craie que Ton voit sur une epaisseur de 2 a 3 metres , pres du
moulin deBecheville.
Cette notice est terminee par la desciiption du plateau des
Alluets, qui prcsente, sur les pentes qui descendent a Maulle,
la succession des silex d'ean douce, des gres marins superieurs,
des marnes qui rappellent la formation gypseuse , du calcaire
grossier , des bancs coquillers friables de ce calcaire, de l'argile
plastique et de la craie. Cette localite bien connue n'avait point
ete decrite en detail.
M. Huot a remarque sur ce plateau , comme sur celui de Cha-
pet et celui de Triel, un fait qu'il avoue meriter lui-meme con-
firmation : c'est que les meulieres poreuses sans coquilles ne
sont point, comme le disent MM. Brongniart et Cuvjer, dans
leur Description geologique des environs de Paris, in ferieures
aux silex compacts a coquilles, mais que ceux-ci, au contraire,
sont reconverts par les autres, lorsque le terrain renferme les
2 especes de silex.
II faut sans derate, dit-il en terminant, une reunion de faits
pour demontrer, d'une maniere positive, la place de certains
depots, surtout quand ces depots ne paraissent pas se presenter
toujours dans un ordre bien distinct; il faut sans doute aussi
beaucoup de circonspection avant de decider une question qui
parait offrir quelques difficultes. Nous sommes done loin de pre-
tendre detruirc les assertions de 1 savans distingues; mais nos
doutes peuvent ne point etre inutiles, et si nous ne par-
venons point arassembler des preuves suffisantes pour decider
la question que nous venons d'elever, nous aurons du moins
contiibue aattirer l'attention des geologues sur unepartie asscz
interessantc des terrains de sediment superieurs, et quelques
circonstances favorables les mettront peut-etre a meme de de-
cider jusqu'a quel point nos doutes sont fondes. (Cette notice
est accompagne d'une carte geologique. ) *"
i63. Thediscoverie et historie, etc. — La decouverte et 1'his-
roire des mines dor d'Ecosse. Manuscrit de 1'an 1619; par
190 Geologic.
Stephen Atm.vson; public en i8a5, par Gilbert Laing Mew
son, avec une preface et des notes. (Edinb. Journ. of scienc. ;
Juill. 1827 , p. 174.)
Get ouvrage curieux donne nne idee des mines d'or qu'on
u exploitees 011 voulu exploiter pendant les i6e el i7esiecles.
L'auteur dit qu'on a trouve de l'or sur le Crayford Moore et
Tryer Moore dans le Clidesdale, sur le Robburt Moore et
Mannocke Moore dans leNydesdale, sur le Glangaber Water
el dans l'Henderland. Cet or alluvial est, d'apres lui, un effet
du deluge. En i5i6 des allemands eurent le privilege de ces
minis; 3oo bommes en ramasserent pour 100,000 liv. st. L'au-
teur poursuil lbistorique des travaux entrepris , et a ete lui-
meme a la tete d'une entreprise. Les notes ajoutees a cet ou-
vrage ont pour objet des localites oil Ion a trouve anciennenient
des metaux on des pierres precieuses en Ecosse.
i6.'(. Course geognostique a l'Alpe Mauriz, avec quelques
details sur le gisement du quarz nectiquc; par Lttinger.
{ZcitscJirift fur Tyrol u rid Vorarlberg ; Tonic II, p. 287.)
Le village d'lenbacli , pres de Schwa/., est silue sur l'Inn,
a une hauteur de i,65o p. an-dessus du niveau de l'Ocean.
L'Alpe Mauriz est an nord de ce village, et s'eleve de plus de
3,ooo p. au-dessus d'lenbach. La masse principale de eel to mon-
tagne est composee d'un calcairc compactc d'un gris-clair, a
cassure conchoi'de, faiblement translucide sur ses bords. M. Ut-
tinger n'a point vu des fossiles dans ce calcairc; mais il en a
observe frequemment dans un calcairc d'un gris-rougeatre, qui
se presente en bancs subordonnes an milieu du precedent. Ces
fossiles etaienl pour la plupart des ostracites, depetites cha-
mites, des numismales et des turbinites. Un 3e lit de calcairc
d'un gris de fumee lui a offert de nombrcux rognons de silex
corne et de silex pyromaquc de diverses leintes, grises, jaunes
el rougeatres. C'esl parmi ces rognons qu'il a rencontre une
rariete de silex, d'un blanc-clair, tres-legere, et qui lui a paru
posseder toutes hs proprietes qui caracterisent le quarz necti-
que de Haiiy.
l(i5. Mesures BAROMETRIQUES i \ITKS IT.MUNT UN YOYAC.F. DE
Dnnsnr. a Toeplitz, Karlsbad et Franzi NSBADjpar Berghai s,
avec une carte i\u defile de Nollendorf. Hertha ; vol. ix,cah.
'<* I'- i7"'
Geo logic igi
L'auteur donne ses observations barometriques, faites entre
ces quatre endroits, et il calcule d'apres elles la hauteur des
differens endroits, en s'etayant d'observations barometriques
correspondantes, faites a Berlin, Icna, etc. Pirna est a 34o,i4
p.|). sur la mer, Peterswald a 1687, 18, p. Tceplitz a 728.39 p.,
Karlsbad a 1176,5 p., etc. La vallee de Tceplitz a etc un lac
qui s'est vide a travers les basaltes entre Aussig et Schwatz.
Sa hauteur moyenne au-dessus de la mer est de 73o p. Lu-
bens est a iogop. Entre Buchau et Tuppau, les plus hauts points
du plateau grauitique son tde 2600 a 2800 p. L'auteur donne des
details sur la configuration du pays traverse.
166 Sur quelques gisemens interessans de l'argile ai.luviale
d'Obersdorf, non loin de Sangerhausen ; par Freiesleben.
( Tsis ; vol. 20 , cah. 4 et 5 , p. 334. )
La vallee de Gonna , entre Obersdorf et Sangerhausen, est en-
touree de marne rouge et de gypse , et est celebre par ses ebou-
lemens. Sous la terre vegetale ou la tourbe, il v a 5 t. de cail-
loux, ij t. de tuf marneux, poreux, et 1 i t. d'argile bleu-grise.
Entre les masses gypseuses, il y a des depots d'alluvion consis-
tant en cailloux et en argile rouge. Ces alluvions out aussi rem-
pli des trous, et dans le gypse, elles contienneut, comme au
Harz, du bois et des ossemens. On y a trouvc, en oct. 1818, un
crane du Cervus giganteus , non loin du zechstein. L'argile y
comprend des cailloux de schiste argileux et novaculaire. En
182G, on y a deterre un mineral en pseudocristaux, jusqu'ici in-
dctermines, et, en janv. 1827, on y a decouvert une defense de
Mammouth pesant 114 livres, et ayant 3 aunes et 8 pouces de
long. Onaenvoye cette dent au musee de Berlin. M. Breithaupt
penche pour regarder ce nouveau mineral comme de la Gaylus-
site ou du gypse. M. Nurnberger a unbois d'elan trouvc dans la
Rasse Lusace.
107. Sur les montagnes ije schiste siliceux de Steine, pres
JORDANSMUHLE , EN BaSSE-Si r.ESIE , FT SUR LIS FOSSILES DE
< I 1 IK LOCAL1TE, EN PARTIC.UI.IER SUR I.A CALA1TE ; par le prof.
Geocker. ( Isis; vol. 20, cah. 4 et 5, f>. 397. )
Le schiste forme les collines N.-E. du Zobtengebirge, entre
Steine et Jeschwitz ; il parait plonger sous (a serpentine et etre
convert i\e debris de schiste , de quarz et d'une terre ferrugi-
netise, renfermant la calaitc. II parait que la surface du schiste a
1.92 Geologic.
ete considcrablerpenl demantejee. II coniienj de I'asbeste, dn
talc, (I. i ferochreux, duquarzetc. depelitsaionsdecala'ite,ana-
lysee par le dr John. La calaitese trouve non-seulemenl dans le
schiste, mais aussi dansdu quarz et en stalactites, on comme
nn depot secondare sous la terre vegetale, L'auteur annonce un
oujrage special sur la mincralogie des Sudates, el il fail con-
naitre qu'ona decouvert, en Moravie,du spindle dans lecalcaire
grenu de Straskau et a Marschendorf , du beryl et de la cymo-
phane dans la meme derniere localite, dc la Staurotide dans le
micaschiste dc Vinkelsdorf, ainsi que de l'Andalousite^ <le la
Paranthine, pies de Straskau et d'Ebersdorf, du distbene pres
de Krzitesch, du bronzite, dans la serpentine de Goldensteln,
du quarz rose a Girlhof, du retinasphalte pres de Walchou ,
etc. , etc.
1 68. Observations sur la carte geologique du Harz de M.
Berchaus; par M. Hoffmann. [Hertha; vol. vm, cab. 2, part.
1, p. 61).
M. Haussman a critique cette belle carte dont nous avons
parle Bull, de mai i8a5, p. i3),et M. Hoffmann replique a ces
observations. Dans l'Ekerthal M. Haussmann indique uneroche
voisme du gneis, qui a ete t runic an granite dans la carte; on
en a agi de meme pour les roches diallagiques du Haraburger
Foret. M, Haussman a raison dc distinguer dans le Trapp de
Lusius du Hornfels , du grunstein, du qnarzite et du schiste si-
lieeux ; mais le pen d etendue et la liaison de ces roches ont fait
qu'on a du les reunir sous une seule couleur. Quant an grunstein
primitifde Haussmann, l'auteur observe justemcnt que le con-
tact du granite ne demontre pas que des grunsteins soient plu-
lol primitifs qu'inlcrmediaires , ces masses ignees sont sorties
dans lepoquede transition aussi bien du schisteque pies du gra-
nite. Le grunstein de la Rossrrapp ocr.upe un pen moins d'es-
pace vers le Y O. que sur la carte. 31. Haussmann a tort de dis-
tinguer a Andrcasberg, etc., une formation de sehiste argileux
et siliceux plus ancienne que les roches semblables du Harz ,
puisque la grauwacke alterae partout avec clles. M. Haussmann
aurait voulu marquer sur la carte toutes ces alternations p. ex.
a Coslar, etc. Le gres coquiller de la cime du Rammelsberg est
une grauwacke et esl fori distincl du gres intermediaire <\v
Schalke, etc. On a oublie sur la carte quelques grunsteins dans
Geologie. 19^
lc N.-O. du Harz. Dans le district dc Wieda el Zorge il y a tant
de bancs semblables qu'il etait difficile deles indiquer tous. Le
Blatterstein .de Haussmann a Lerbach, pies Mandelholz , au
Ziegenkopf, pres de Blankenburg et dans la partie N.-O. du
Lautenthal, a rccu la couleur du calcaire, parcc que pes roches
trappeennes sont tres-calcariferes. Le calcaire de Grund ne
manque que dans les premiers exemplaires de la carte. A Ilfeld
et Neustadt on a compris dans le gres rouge secondaire de pe-
tites parties bouilleres. M. Haussman a tort de vouloir separer
les porphyves situes au milieu du gres secondaire de ceux de
la Grauwacke. Pres d'Osterode on a oublie une petite trace
de zechstein sur la carte. Dans le gypse on a du comprendre
des marries subordonnees. Pres Gittelde on a oublie un pcu
de muschclkalk.Pres de Goslar le muschelkalk est trop etendu,
et sa couleur prend la place du keuperet des oolites du Lias.
169. Craie regeneree en Selande; par M. Bredsdoref. (Tids-
skriftfiir Naturvidenskab.; i827,cah. i3,p. 64.)
On applique le terme de rrgenere a un conglomerat deroche
qui se forme dans une roche reguliere de memeespece. La craie
regeneree se distingue de la craie primitive, en ce que, dans la
masse principale, on trouve des morceatix isoles de craie qu'on
en detache aisement, et en ce que le silex ne s'y montre pas en
nids, mais en fragmens. Quelqnefois on la recommit aussi au\
amalgames qui s'y trouvent, et qui ne sont pas ordinaires
dans les formations de craie , par exemple, des morccaux
arrondis de qnarz, 011 d'autres pierres qu'on ne rencontre
habituellemcnt que dans l'argile on le gres. L'auteur indique
plusicurs endroits de Selande, oil il a trouve de la craie rege-
neree, et il pense (pie la craie qu'on a observer en d'autres
cudioits de la nieme ile est egalement regeneree ; mais en ereu-
sant plus profondement , on arriverait probablement a la craie
primitive. D.
170. Analyse de l'eau du fi.euve Sagis ; par le d1 Hiss. Annal.
dor Pltys. de Poggendorf; vol. 9, call. 3, ]). 49x0
Le Sagis coule dans la Steppe des Kirgis entre le lac Aral et
la nier Caspienne. Son eau saline soil d'uue COB tree a Naplile;
elle contieni, sur 1,000 parties, 6,835 de sulfate de soude,
t g 4 Geologic.
4,5 11 demur, dechaux, 3,<)4i de mur. de magnesie, 70,598 de
mur. de .sonde et peut-etre de I'extractif resineux.
171. Observations sur le mont Tschiptschatschi, dans les
steppes d'Astrakhan. (Hertkaj vol. 9, cah. 6, p. i53, el
Journ. des Mines de Saint-Petersbourg. )
Ce mont salifere est dansle district de Tchernoyar sous 47°
N. el 66° E. a 80 verstes de Mikhailinsky et i3o verstes de la
ville de Tchernoyar. Lc sel y occupe une cavite, qui a 3 vers-
it is de circonference. Jl csl depose par deux lacs. En ereusant le
sable et la boue dans laquelle le sel est depose , on l'y trouve en
rognons oieles avec des coquilles marines. II est probable qu'il
y a des couches de sel.
I.72 NOTES CliOLOGIQUES SUR LES DEUX POUILLES, rlc. ; par
CM.Giovene. (Giorn. di Fisica; dec. 1827, torn. X, 2e bim.,
p. 88).
L'autcur a voulu faire connaitre la terre de Bari, la Capita-
nata el la Principaute ulterieure. Dans ce memoire il donne des
notions sur tout le pays, depuislecap de Leuea jusqu'aux Ap-
pennins de Naples. Le premier paragraphe detaille l'aspect du
pays; le calcaire secondaire des Appennins en forme le sol, il
commence au cap de Leuca el s'eleve dans la province d'Irpin.
Autour <ln monl La Sena viennent le granite el d'autres roches
primitives. Le volcau eteinl du Volture se trouve sur les confins
de la Dannie et de la Basilica ta. La Dannie n'est pas toute plate,
sa partie occidentale est montueuse et tienl aux Appennins. Le
sol commence .1 changer au monl Camporeale. Jl y a des cen-
dres volcaniques differentes de celles dn Vesuve el provenant
dn Volture; !<■ lac mofetique el la vallee d'Ansanto lienl le \ e-
mivc au A olture. Dans le second paragraphe 1'auteur decrit les
depots tertiaires COUVranl le calcaire secondaire; ce sont des
sallies calaires, des cailloux a coquillages el etres matins; ces 10-
chers s'etendent dans les deux provinces de Salerne el de Pcn-
cezia. La Daunieoffre en outre souvenl I'argile bleue subappen-
nine, (]iii est Ires-rare dans les den\ piovin :es nominees. Dans
le 3e paragraphe il donne la distribution g^ographique des de-
p6ts tertiaires dans les quatre provinces. I)n capde Leuca aux
confins de la Dannie, le calcaire secondaire est couverl de tuf
mi de roches arenaceo-calcaires ei coquilleres : en Dannie il y a
des roches semblables, des cailloux en abondance, et I'argile
Geologic. 195
bleue contient, a Serra Capriola, dcs penned, et clle est melee de
sable et de mica. A Ariano le mont a 446 t. de hauteur et est
compose d'aggregats tertiaires coquillers. II y a pres de la le lac
el la niofette d'Ansanlo; le mont Laserra offre, outre le granite
de sa cime, de la pietra serena 011 du gres appennin, du gypse,
du sel , du soufre, du poudingue et du niarbre. Dans le 4e pa-
ragraphe il indique les fossiles tertiaires, il y en a bcaucoup
dans le Salentina et le Pencezia , mais pas de zoophytes. Il ter-
mine par des conjectures sur la formation du relief du pays.
173. Foret fossile dans le royaume Lombardo-Venitien.
Dans une vallee dc la commune de Roane dans les Sept-com-
munes , on a trouve une foret fossile bien conservee. (Giorn. di
/'/.v.; dec. 1827, t. X, 2e bim., p. i5i)
174. Memoire sur la blende du mont Mufetto , lu parM. Ra-
gazzoni a 1'Athenee de Brescia.
Cette montagne fait suite a la chaine appelee Colombinc ,
qui s'cleve a 2209 metres sur la mer. A Palozzo il y a une
source sulfureuse. Le mont Mufetto est le plus riche gise-
ment de fer du val Trompia et dc la vallee inferieure de Ca-
monica. II y a du fer speculairc magnetique, arsenical, etc. Sur
la cote N. O. il y a un riche filon de fer spathique, qui passe
par le val de Fraine a la vallee tic Bergaraasque. An pied du
meme mont il y a un autre banc ferrifere, qni va vets Collio et
San Columbano, el alimente 48 mines : sur son cote occidental
il y a de lemeril, et plus has le cuivre et la galene du val de
Torgola. (Ibid.; p. 160).
175. Sur tjn volcan d'atr de Terrapilata dans le territoire de
Caltanisetta, en Sicile; par l'abbe Salvadore li Volsx. [Gior-
naledi scicnza, lettere et arti per la Sicilid; fevrier, 182G, n°
38, et Antologia ; n" 70, oct. 1826, vol. XXIV, p. 179.)
Ce memoire fait connaitre un nouvcau volcan d'air analogue
a ceux qui se trouvent dans une multitude de localites del'ltalie
el surtout de la Sicile; il se trouve dans la plaine de Terrapi-
lata, situee a 2 milles et a Test de Caltanisetta. Cette plaine,
dont l'etendue est de 6i44 Cannes carrees ( la canne est une rae-
sure italienne qui correspond a 10 metres), est burnee .i I'ouest
par la vallee del Scopatore ; a Test, par la proprirle Ac Sabuci-
na ; au nord , par la route 1 ovale qui , apres avoir traverse So-
1 .9^ Geologic j\° j-g
bueina, conduit aupont di Capodarso , et ail sud, par la eotlioe
del Giarduiello, vers laquelleelle s'incline legerement.
Le sol dc Terrapilata est argileui et blanchatre; il est cou-
vett de chaux carbonatee cristallisec el melee de marne , de
jaspe, de deutoxide de fer oside aoir), d'argile endurcie et fer-
rugiBeuse. Ces substances dispersees confusemenl attestent que
cette plaine a ete jadis agitee par des revolutions; elle a une
forme conique et presente au iercoup-d'oeil 1'apparenoe d'un
volcan eteint. — On reraarque dans son centre de petites fon-
laines bouillonnantes et, de distance en distance, des trous qui
lancent de l'eau avec un bruit sou ten u et assez fort. Ces trous
rem|)lis d'eau et entoures par des amas d'argile detrempee, pa-
raissent etre les crateres d'autant de petits volcans qui vomis-
sent de l'eau melee d'air, et de temps a autre des petites masses
d'argile qui forment pen a pen autour de leurs bords ces depots
d'alluvion dont je viens de pafler. Ceux-ci contiennent beau-
coup d'oxide de fer, disscmine inegalement dans la masse, et
lorsqu'ils viennent a se dessecher au soleil,ilsse recouvrent
totalement dun sel blanc efflorescent tres-abondant.
M. Salvadore l.i Volsi ayant visite Terrapilata en fevrier 1817,
reconnut que ['ebullition conlinuelle dc l'eau des sources pro-
venait du degagement d'un Quide aeriforme qu'iJ recueillit a
I'aide d'unebauteillepleine d'eau. Cegazbrule avec une flamme
bleue, lorsqu'on le met en contact avec les corps en ignition,
sans K pandrc aucune odeur ni fumee. En briilant a la surface
de l'eau de chaux, il y forme pen a pen an leger precipite de
carbonate de chaux. En le faisant traverser cette eau de chaux,
il la precipite immediatement en blanc. Ce gaz est done forme
d'hydrogene carbone et d'acidecarbonique, et semblable a ce-
lui des salsce el des fontaiues ardentes; il sedegage quelquefois
des trous avec une telle violence, qu'on sent la terre fremir
sous Irs pieds, qu'on entend un bruit intense et profond, et
qufon voit l'eau el I'argile sortir avec force et s'elever dans l'air
a une bauteur assez considerable.
On eprouve dans I interieur des trous une sensation de cha-
leurqui parait etre en rapport avec le degagement du gazjellje
esi an maximum dans ITiiver et au minimum dans Pete, de
meme que les eruptions sont plus frequentes dans la ire que
dans la 2e de ces saisons. La temperature, que I'auteur n'a pn
Geolngie. lyy
mesurer faute d'instrumens , ne depasse guere celle de I'eau
tiedc, et elle croit avcc la profondeur. Des trous creuses au-
tour de ces petites bouches ne degagent pas de chaleur comme
elles.
M. Li Volsi a examine I'argile qui forme tout le terrain de
Terrapilata. Elle est blanchatrea l'exterieur, grise a l'interieur,
plastique, et penetree abondamment d'oxide de fer; elle est
salee et piquante, comme l'eau et 1c sel efflorescent qui la recou-
vrentca etla. L'eau bourbeuse d'une des fontaines etant filtree,
parait beaucoup plus salee qu'avant la liltration ; I'argile depo-
sed sur le nitre n'a plus de saveur; elle se dissout dans l'acide
nitrique avec effervescence et production de gaz nitreux, et la
liqueur renferme beaucoup de fer. Par la cuisson, cette argile
devient beaucoup plus dure que I'argile ordinaire, rend par la
percussion nn son presque metallique et acqniert une couleur
rouge a l'interieur. — L'eau des fontaines fournitpar l'evapo-
ration un sel d'une saveur acre, fraiche et amere, se dissolvaut
dans 3 parties d'eau froide et dans une d'eau bouillante, ver-
dissant le sirop de violettes, et attirant fortement I'huttiidite de
Pair; mele avec de la chaux , il degage de 1'ammoniaque, durcit
au feu , et dissout le cuivre en produisant une belle couleur
azuree. L'auteur dit que e'est du sel ammoniac; mais, comme
ce dernier, lorsqu'il est pur et efflorescent, nous pensons que
le sel dont parle M. Volsi est mele d'une assez grande propor-
tion de sels deliqueseens, et meme d'hydrochlorate desoude,
puisque, dans une autre partie de son memoire, il dit (jue les
eaux des sources contiennent beaucoup de sel marin. Du reste
il me semble qu'il aurait du en faire une analyse complete, et
ne pas sen tenir a des essais aussi legers.
C'est ce sel qui s'effleurit a la surface de I'argile de Terrapi-
lata, sous forme d'aiguilles blanehatres et pyramidales, et qui
lui donne la couleur quVUe presente. Dans l'hiver, les pluies
l'entrainent ; mais dans les chaleurs, il s'effleurit en abondance
a la surface de la tcrre, et surtout autour des petits crateres.
Toutes les fois que la Sidle eprouve un tremblement de
terre,le sol de Terrapilata est dechire plus on moins profonde-
ment, snivant l'eloignement du centre d'action. En 17,83, cette
plaine s'entrouvrit de toutes parts et presenta d'euorme's abf-
mes. Lorsque l'auteur la parcouruten 1817.il remar^ua encore
198 Geologic
distinctement les crevasses produites par an tremblement qui
remua toute la Sicile un mois auparavant, En 1819,1m pared
phenomene se representa; le 5 mars i8a3, elle I'm tellement
ehranlee, qu'il s'y fit des fentes larges d'une palmc iajuzlme cor-
respond a pen pres a 1 pi. 3), tres-longues et allant en se retro
cissant vers 1'ouest , comme on I'observa pourcellesde 1817 el
1819; cependant le tremblement n'avait pas ete aussi fori <ju<-
celui de 1783. Les bouches dont il a deja ete parle s'etaient
tellement elargies et vomissaient nne telle quantite d'argile, et
celle-ci etait lancee a une telle hauteur, que M. Volsi remarqua
autour de ces crateres un amas fangeux d'une cqnne de dia-
raetre. Le lendemain de cette eruption boueuse, le gaz sortit
avec une telle abundance, qu'il produisait un bruit sembable a
celui que fait entendre l'air qui sYchappc des gros soufflets de
forge. En jetant nne torche alluniee dans \\\\ de ces crateres, le
gaz s'enflamma aussitot,en produisant une flamme haute de
plus de 2 palmes et si intense, que M. Volsi se crut place sur
une bouche ignivomc.
Dans la seconde partie de son memoir e, l'auteur cherche a
expliquer la formation de ces petits volcans de Terrapilata et
des differens prpduits qu'il v a reconnus. Comme ses hypo-
theses ne sont appuyees sur aucun fait, et que d'ailleurs elles
sont un pen trop hasardees, j'omcttiai den parler. M. Volsi
ne parait pas etre ires an couraut des connaissances chimiques,
puisqu'il admet que son gaz, qu'il regarde comme de I'hydro-
gene carbone, est forme d'hydrogene et d'acide carbonique,
et que pour lui l'acide muriatique oxigene est de 1'acide hydro-
chloriquc. J. Girardin.
176. VOTAGE A LA MONTAGNE VOt ( IJTIQ1 1 i>l STRELOSCHNAYA-
Shapka, au Kamtschalka, fait dans le COUrant des mois d'aout
el d.- sept. 1 8?./,. Avec une planche lithogr. [St. -Petersburg.
Zeitschrift ; mars 1823, p. 333.)
Cet excellent memoire sur le Ramtschatka estdu a F.-G. Sti in.
medecin et aaturaliste qui, en 1821, eul ('occasion d'explorer
les productions naturelles de cette r< gion. L'auteur fail , entre
autres, mention desmontagnes volcaniques donl '> se distinguept
principalement par leur forme et leur elevation predominante,
ce sont : XAvatscha , la Streloschnaya-Shapha , la Shoupanova ,
Geologic. i gy
la Filoutchinskaya, et line 5e encore inconnue eta laqnelle le
savant voyageur a donne le noin de Krackeninkova. Plusieurs
de ces Shapkas on montagnes volcaniques sont eteintes depuis
bien long-temps. L'Avatscha et la Shonpanova exhalent encore,
de temps en temps, de la fumee. Dans l'interieur da pays on
voit frequemmcnt des colonnes de feu sortir de la Klioutchev-
skaya-Shapka. En fevrier 1821 , ce volcan eut une forte erup-
tion qui fut precedee de plusieurs secousses violentes et conti-
nues. Ce phenomene occasiona Faffaissement des 2 tiers du cone
Alaule, petite ilc de forme conique, de la societe des Kouriles.
Les resultats des recherches de l'auteur sont tres-curieux, sur-
tout sous le rapport mineralogique; mais les bornes qui nous
sont prescrites nous obligent de renvoyer nos leeteurs au nie-
moire menie. L. D. L.
177. Notes de geographie physique. [Edinb. Journ. of Scienc. ;
avril 1827 ; p. 209 , et juill. , p. 47- )
La premiere notice est une relation d% la conflagration des
mines de mercure d'Idria en 1808; elle est extraite de l'Eney-
clopcdie d'Edimbourg, article Idria , et du Voyage en Allema-
gne, deRussel. — Le 19 nov. 1822, lors du grand tremblement
de terre de Valparaiso plusieurs mineurs furent tues dans la
mine d'or d'El Bronce de Petorca : au Chili , les murs des ga-
lerics s'ccroulerent partiellement. • — M. Azara dans son Voyage
dans l'Amerique meridionale, decrit le lac Ybera situe sur le
bord du Parana; entre 270 27' 10" lat. nord, et 5y° long,
ouest, ce fleuve court entre des rochers ; le lac a 3o lieues de
large, et donne naissance a 3 rivieres sans en recevoir aucune.
Leseaux du Parana l'alimentent par infiltration, et fournissent
done l'eau necessaire a 4 fleuves et a celle qui s'evapore jour-
nellement d'une surface de 4000 millescarres. — M. Russcl a de-
crit la caverne de Planina en Carniole, sur le fond de laquejle
coule un ruisseau, et en automne il en sort taut d'eau qu'il se
forme un lac au-devant d'elle. On pense que e'est l'eau de la
Poick,qui disparait dans les montagnes a 9 milles an sud de
Planina; d'autres pensent que le Poick ne reparait qu'a 20
milles aux sources de la Wippach. Le lac de Zirknitz n'a aucune
communication avec la riviere rle Planina ; il est a <H milles de la,
1 a 6 milles de long et 3 de large, et il est celebre , psrcequ'il se
uoo Geologic
desseche et se remplit periodiquement. Dans I'ete 1821 l'eau
s'ecoula et ne revint que vers la lin de novembre; elle s'ecoula
de nouveau en fcvrier 1822, parce qu'il n'y avait pas plu de-
puis le commencement de Janvier, et que la Qeige n'ctait pas
fondue. Le Jerscro sort de la cavcrne de St.-Cantian , l'ldria
d'une caverne pres d'Idria, la Wippaclt sort de menic 1111 peu
plus a 1'ouest ; ees fleuves ne sont-ils pas en communication
avec le lac de Zirknitz, et le Tiniavus, peut-etre, ne lui est pas
it) erne et ranger?
La ire note du cah. dejuil. est extraitedu voyage en Allen lagne
de Russell , et coneerne la caverned'AdelsbergenCarniole. — La
seconde note, de M. Seetzen ,, a rapport aux bruits souterrains
entendus a Nakous , en Arabie-Pelrcc. A trois inilles de Tor, il
y a lamontagne d'El-Nakous, qui est composee de gres, et le
sable produit un bruit singulier en roulant lc long de la monta-
gne. — MM. Irbv et T. Mangles communiquent une relation des
carrieresde granite d'Assuan. — M.Traill envoie un rapport sto-
le Kemaons dans 1'InJle. Dans l'Himalaya, il y a des sources
chaudes, celle de Buddreenaut a i38° P. Les liabitans preten-
dentqtte lafumee s'echappe quelquefois de cettechaine, el qu'il
y a souvent des tremblcniens de terre. Le capit. Bedford detaille
l'aspect du bassin appele Brahma-Kund, qui 11 'est pas la
source du Bramapouter. — Le capit. Low donne une notice
sur les cavernes Phoonga, dans lc Junk Ceylon. Les roelieis py-
ranridauxdePhoongaoccupent une ligne de lomillesdu >T. auS.
pres de Pboonga. lis s'elevent dc 2 a 5oo p. au-dessus de la mer.
Le plus majestueux parait former des colonnades. II y a des
cavernes a leurs pieds. Ces rochers sont lies a ccux de Trang et
peut-etre a ceux du Martaban. Dans leTavai, le granite et le
schiste doniinent. On a examine la structure de la ra\rrne du ro-
cber de Sagat sur le detroit du Sanloon. Elle a a/»o p. dc pro-
fondeur , 5o p. de large et 5o p. dc haul , el elle est creusee dans
le calcaire.
I78. NoUVEI.LES nEC.HERC.HKS SUR I.ES METKORES 1GNES ET I.ES
masses tombees du ciEi. ; par Chladni , 5e livrais. [Annul, de
Phys.; vol. VI, 1826, p. 21 a 34, et p. 16 1 a t83.)
Ce sont de nouveaux faits ajoutes a ceux (pie I'auteur a don-
nes dans ses 4 catalogues precedens publics dans le meme re-
Histoire nature! te generate. 20 r
cueil periodique en 1821 , (vol. LX\TIl);en 1822, (vol. LXXI);
111 1 823 , ( vol. LXXV ) , et en 1 82/, , ( vol. LXXVIII ).
1 79. Catalogue des chutes de pierres ou de fer , tie poussieres
on de substances modes, secb.es 011 huniitles, suivant l'ordre
chronologique ; par E.-F.-F. Chladni. [Annuairc du Bureau
des longitudes ; 1826, p. i52.)
Ce catalogue comprend les chutes de pierres avant notre ere,
les pierres tombees a des epoques indetcrminees, les chutes de
pierres apres le commencement de notre ere, les masses de fer
meteorique, les chutes de poussieres et de substances modes,
seches et humides.
HISTOIRE NATURELLE GENERALE.
180. 1. Rapport historique sur les progres des sciences na-
turelles depuis 1789, et sur leur etat actucl, presente an
gouvemement, le 6 fevrier 1808 , par la classe des sciences
physiques et mathematiques de I'lnstitut, conformement a
I'arrete du i3 ventose an X; redige par M. Cuvier, secretaire
pcrpetuel de la classe pour les sciences physiques. Nouvellc
edition. In-8°de 3fi4 P- Paris, 1828; Verdiere et Ladrange.
1 81. II. Histoire des progres des sciences naturelles depuis
1789 jusqu'a ce jour; par M. le Baron G. Cuvier , conseiller-
d'etat, etc. In-8° de 376 p. avec un second titre : OEuvrcs
completes de Buff on. Complement, Tom. ier, et avec le Faux-
Titrc : QEuvres completes de Buffon , mises en ordre et prcce-
dees d'une notice historique; par M. A. Richard. Suivies de
2 vol. sur les progres des sciences physiques et naturelles de-
puis la moit de Buffon ; par M. le Baron Cuvier. Paris, 1827 ;
Baudouin.
C'etait vine belle et geneieusc pensee, une idee bien en har-
monic avec les droits incontestables de la France a remplir une
semblable mission , que cede d'appeller le plus il lustre des corps
savans du monde civilise a presenter periodiquement le tableau
des progres des divcrses connaissances, a enregistrer a de cer-
taines epoques les plus grands resultats des efforts de l'csprit
humain sans acception de patric, d'ecolc, ni de doctrine! Que
B. Tome XIV. 1 ,\
■J.02 Histoire natttre/lc generate.
de it-flexions fait naitre 1'abolitioD ou 1'oubK d'une mission si
elevee, dont une settle academic, ^c!'s les glaces du p61e, eelle
<lc Stockholm, a recueilli le precipux heritage! Cet imposanl ta-
bleau, bien fait pour consoler I'humanite de ses ecarts, pour
dedommagcr les gouvernemens qui comprennent les interets de
riuiinaniteet lenr veritable gloire,des sacrifices qu'ils s'imposent
pour proteger les sciences , les lettres el les arts, qui seul pent
soutenir le courage des hommes qui les cultivent contre les vis-
cissitudes de leur position, etadoucir l'amertume de leur vieil-
lesse anticipee par les veilles et de Iaborieux travaux, ne s'est
pas rcnouvele en France depuis 1808!
Esperons que ['administration actuelle de cette belle France,
a laquelle la civilisation generale doit taut d'utiles preceptes et
de grandes lecons, scntira combien la publication reguliere do
cette sorte de revue generale des progres de I'esprit de Vhomme
pent augmenter ['influence de la France, combien elle peul bo-
norer le pays et le gouvernement qui saura la provoquer, et
quelle se batera de la demander aux quatre academies, dontse
compose rinslitut royal de France.
Le rapport dont nous annoncons aujourd'bui une nouvelle
edition est trop C u pour qu'il suit nceessairc d'en entrctenir
nos lecteurs, et l'on ne pent qp'applaudir aux \ ues des editeurs
en la publiant. Ecrit a une epoque ou ['imagination preoccu-
pee par la lecture des Bulletins de la grande armee, Iaissait
rarement lecalme n£cessaire, ou les travaux scientifiques etaient
successivement arretes dans toule ['Europe par le tocsin d'al-
larme et le bruit du canon , ou les communications litteraires et
scientifiques entre les nations etaient ou precaires ou nou en-
1 ore retablies, il ei.iii impossible d'offrir en France un travail
exact 011 les travaux des etrangers, la plupart inconnus, fussent
tous signales et dignement apprecies. Le journal (!<• Goettingue
(Goettingische gel. Anzeigen, mai 1827, n" 77, p. 768), en adres-
s;mt ee reproche a M. le Baron Cuvier, ne s'est point montre
equitable; mais il signale avec plus de raison cette petite tacti-
quedelibrairie, qui a porte les editeurs de ['edition n° ■>. a chan
ger le litre original, a omettre I'avant-propos oil M. Cuvier
temoigne si bien sa reconnaissance a ses collaborators, el tout
it qui manque a son ouvrage pour qu'il puisse remplir conve-
nalileinenl son objel. F.n iiieltant Jusr/u'ii re Jour sur le litre
Histoire naturelle generate. ao3
principal et annoncant un second volume, on doit presume?
cependant qu'ils out pressenti l'illustre auteur qui, mieux que
personne , peut nous peindre avec le meme talent cette seconde
periode de 20 ans, non moins fertile en grands resultats que la
ire, dont il a si habilement retrace les progres. F
182. OEuvres completes de Buffon , avec les Descriptions ana-
tomiques de Daubenton. Nouv. edition commencee par feu
Lamouroux, et continuee par A.-G. Desmarest. In-8°. Paris,
1827-1828; Verdiere et Ladrange.
I. Theorie de la Terre, Tom. X et XI ( Vov. le Bullet, Tom.
XII, n° 284. )
Ces deux nouveaux volumes sont consacres a la suite de l'his-
toire naturelle des mineraux. Le Tom. X contient les articles
jaspes , cailloux , poudingu.es , stalactites Jade , serpentine , pier-
res ollaires , moljbdene , craic , amiante , etc., spath d'Islande
perlcs, turquoises, corail, petrifications etfossiles, etc. , pierres
precicuses, diamant, concretions diverses , produits volcaniques ,
etc. On sait que le physicien doit autant que le geologue con-
naitre toute cette partie des ceuvres de Buffon; le geologue y
trouvera du reste plus d'interet que le mineralogiste, quoi-
qu'elle soit censee contenir l'histoire naturelle des mineraux ;
cnfin le zoologiste consultera avec utilite les articles perles,
corail, etc.
Le Tom. IX est en entier occupe par particle aimanf ici
comme on le sait, se trouvent les resultats des connaissances alors
acquises sur les variations de Paiguille aimantee.
II. Mammiferes, Tom. VIII, IX, X, XI ( Voy. le Bullet. , Tom.
X, n° 188.)
Ces quatre nouveaux volumes contiennent les articles, Ham-
ster, Leming, Gerboises , Pore-epic , Urson, Tanrec, Tamanoir,
Tamandua, Pangolin, Tatous, Unau, Ai, Sanglier, Tapir, etc.,
nature, Elephant, Rhinoceros, Marmotte du Cap et Daman, Hip-
popotaine; degeneration des animaux, Mulcts, Zebre, Czigithai,
Onagre, Couagga , Cliarneau et Dromadaire , Lama et Paco ,
Vigogne; Ruffle , Bouasus , Aurochs, Bison et Zebu, Giraffe,
Plan et Renne , Axis , Chevrotin , Muse, Saiga, Gazelles, etc.
14.
204 Histoire nature! le generate.
III. OisF.Atx, Tom. VII, Mil ( Voy. le Bullet. Tom. X, n° 188.)
Os deux volumes con tien Dent I'histoire naturelle ties oiseaux
mouches , des Colibris, des Perrotjuets , des Coucous, des Arris,
Guepiers, Hirondcllcs, Pics, Toucans, Calaos, Martins-pechrurs ,
Ladier, etc.
Les livraisons de planches se sont succede avec regularity
jusqu'a la 26e, derniere de cellcs qui ont ete livrees an public.
Cette belle entreprise merite, par son execution et les soins
(In savant auqucl elle est coniicc, la favour du public et l'estime
des naturalistes. 1).
i83. Planches de Seba. Locupletissimi reriun naluralium The-
sauri accurate Dcscriptio. (Yoy. If Bullet. , Tom. XII, n° 280)
Livraisons IV a XII.
Cette utile publication se continue avec activate, et tons les
naturalistes qui ne possedent point l'une des editions originates
deSeba, s'empressent de se procurer cette collection cpii leur
evite une acquisition indispensable et dispendieuse.
Le texte s'imprime et il en sera public, sous pen, plusieurs
feuilles. Les livraisons fournies an public comprennent la suite
des coquilles et quelques zoophytes. I).
184. Des nocTKiNEs exclusivesen philosopuie ratioxeli.e; par
J.-D. Choisv, prof, de philos. a l'Acad. de Geneve, etc. In 8°
de IV et 1 1 6 p. Geneve, 1828; imp. de LucSestie.
Get opuscule se compose de deux discours, dont le ier pro-
nonce a l'ouverture des cours academiques de Geneve, en 1827,
a pour objel de combattre le sensualisme exclusif, tandis que le
second, In a la societe de physique et d'histoirc naturelle de
Geneve doit montrer I'influence facheuse qu'a exercce, surtout
in Ulemagne, I'idealisme exclusif ou la doctrine des philoso-
phes de Li nature. L'auteur n'a pas pu entrer dans de longs
details sui' les malieres qu'il a traitces, mais ses deux discours
n'en sont pas moins dignes d'etre lus. Le sensualisme encore
dominant en France, qiioiquc sur son u eel in, est combattu dans
li is consequences auxquels il mene sous le rapport , i° des doc-
trines qui conceruent la nature de lame ei de ses facultcs; i°
des principes de la philosophic morale; 3" des mcthodes lo^i-
(jurs; /," des arts liberaux. Les principes de la philosophic de
Histoire naturelle generate. ao5
de la nature et lcs applications qu'cn ont faites aux sciences
physiques et naturelles , Schelling , le fondatcur de l'ecole , et
apres lui Oken, Nees d'Esenbeck, "Wilbrand , Kieser, Cams,
Fries, Runge, Hoffmann, Steffens , Goldbeck, Grob et d'a li-
tres sont exposes avec toute la clarte que le sujct pouvait coin-
porter. II suffisait de ce simple expose pour faire apercevoir tout
ce qu'il y a de faux et de vicieux dans la base meme de la phi-
losophie de la nature. Cette philosophic du reste ne fait plus
aujourd'hui de progres sensibles en Allemagne; du moins ses
adeptes, a quelques exceptions pres , ne montrent plus ce dc-
dain superbc pour les notions experimentales , dont ils se glo-
rifiaient autrefois. II en est de cette ecole com me de cellc du
sensualisme en France; elle perd chaque jour du terrain, et ses
doctrines deviennent moins exclusives. L'eclectisme dont M.
Choisy se declare partisan decide, ne pent tarder a devenir pre-
dominant; car tons les jours on sent mieux la veritc de la con-
clusion de notre auteur : que ridcalismc pur et exclusif est es-
scntiellement contraireaux progres des sciences physiques,parcc
que leur objet est le monde exterieur, de meme que le sensua-
lisme exclusif exerce une influence funeste sur les sciences mo-
rales, dont l'objet est le monde interieur.
L'auteur a joint a son second discours une petite liste des
principaux ecrits concernant la philosophic de la nature.
S. G. L.
1 85. Archives des decouverteset inventions nouvelles faites
dans les sciences, les arts et les manufactures, taut en
France que dans les pays etrangers pendant l'annce 1827*
In-8° de 5o8 p. Paris, 1828 ; Treuttel et Wiirtz.
La publication annuelle de ce recueil utile a commence , en
1809, et continue depuis sans interruption. Les sciences natu-
relles (Geologic, Zoologie, Botanique et Mineralogie) occupent
78 p. dans le volume consacre a l'annee 1827. Get espace est
evidemment trop restreint pour contenir tout ce qui a etc fait
de remarquable, et Ton a du faire tin choix pour ne signaler
(pie les travaux les plus importans. Ce but a etc atteint, du moins
111 paitic.
II serail inutile de revenir sur les articles en paiticulier ,
2o6 Hisloire naturelle generate.
puisqu'ils out etc pulses, potir la majeure partie, dansle Bulle-
tin meme.
1 86. Encyclopkiuf. hoderne, oh Diet ionn aire abrege des scien-
ces, des letbres el des arts, avec ('indication des ouvragesou
les divers sujetssont developpes el appro foil dis ; par M. Cour-
ti.\, ancicn magistrat, et par une Societe de gens de lettres.
Tom. I— XI. A=ENT; prix du vol. , 9 fr. Paris, 1823-1827 ;
bureau dc l'Encyelopedie, rue Neuve-Saint-Roch , n° 24.
Cette Encyclopedic doit se composer de 24 vol. in-8°, nom-
bre que l'cditeur s'est engage a ne pas depasser. Ce cadre ne
permet guere d'admcltrc dans l'ouvrage que des articles gene-
raux dans lesquels sont indiquees les specialites les plus impor-
tantes. Les articles relatifs anx sciences naturclles sont dus a
MM. Bory de Saint-Vincent , Mirbel el Huot. lis se recomman-
dent par consequent deja par le nom de leurs auteurs.
187. Josepui of. Anchieta epistoi.a quamplurimtjm rerum n»-
tukalium quae S. Vincentii (nunc S. Pauli ), provinciam inco-
lunt , sistens descriptionem. ( Colleccdode noticias para a his-
toria e geografia das names ultramarinas etc.; Tom. I, nos x-3,
p. 127.)
Un jesuite a redige ces notes a Saint-Paul an Bresil, en l'an
i56o; credule comme on l'etait alors, le missionnaire parle de
demons Corupira, qui guettaicnt les sauvages dans les bois pour
les devorer, et d'autres demons Tgpupiara qui habitaient les
eaux. II donne des miles sur plusieurs animaux tin Bresil , en
indiquanl toujours les noms que leur donnent les indigenes. I n
correspondant <!-e l'Academie des sciences <le Lisbonne, Diego
de Toledo Lara Ordonez, a ajoute quelques notes pour recti-
fier les assertions du jesuile du iG'" siecle. Au sujet du serpent
jararaca qui, selon Anchieta, est commun dans les bois, les
champs et meme les maisons, et dont la morsurc est tres-veni-
meuse si Ton ne se hate d'y porter rcmede , 1'auteur des notes
fait observer qn'il y a dans la province de Saint Paul 3 especes
de serpens entiercment differentes, qui portent le nom dej'ara
raca; la plus grand e espece a plus de 3 pieds di long, on la
distingue des .mires par le nom de jararaeaucu qui vent dire
grand jararaca. II ajoute qu'il a appris dans In colonie de (lama-
Histoire naturelle generate. 207
puaa l'eflicacitc du remede suivant contre lc poison des serpens :
aussitot que quelqu'un a ete mordu par 1111 dc ces reptiles, une
personne ayant rempli la bouche a nioitie de tabac mache, suce
la plaie, etrenouvelle rette operation a plusieurs reprises; on
applique ensuite sur la morsure nn cataplasme de tabac mache.
L'auteur peiise que ce remede pourrait etre aussi efficace con-
tie les morsures des chiens enrages. Anchieta designe le Cobra
Coral sous le noni d'Ibiboboca; a ce sujet l'annotateur fait ob-
server que Marcgrave a tres-bien decrit ce serpent, niais que
parmi les serpens desighes par Seba, Lacepede et autres, sous
un noin d'Ibiboboca, aucun n'est le cobra coral, du moins celui
(pi'on appelle ainsi dans la province de Saint-Paul. Anchieta
nomine un autre serpent Boiquetiara ; ce nom est tout a fait in-
connu a l'annotateur; Seba j)arle d'un serpent d'Amboine ap-
pele Boiguatrara , c. a d. peinl : les Portugais auraient-ils appli-
que ce nom asiatique a une espece semblable du Bresil ? Le je-
suite donne une description de la Sarigue et de la poche oil elle
renferme ses petits; il est peut-etre le ier, selon l'annotateur,
qui ait fait connaitre exactement cette particularite. Anchieta
pretend qu'il y a deux especes de cerfs , I'une a cornes comine
la notre, mais rare an Bresil, I'autre, blanche et sans cornes, qui
n'liabite que les plaines ouvertes. La note rectifie ce passage,
en distinguant /, especes , sa voir : i° Veado pardo , cornibus
solidis, erectis, brcvibus, teretibus , sulcatis , ad acumen levi-
bus , non furcatis, corpore ex rufo-1'usco, circiter 2^ ped. altus;
20 Veado vira , praetor colorem flavam et minorem magnitu-
dinem il li Veado pardo simillimus; 3° Veado branco , Veado
do campo, albus, cornibus solidis, teretibus, annuis, furcatis;
ejusdem Veado pardo magnitudine; 4° Cervo galheiro, cornibus
solidis, teretibus, annuis, furcatis, corpore ex rufo-fusco, ultra
3 pod. altus.
Anchieta parle aussi de plusieurs arbres et plantes , ainsi que
dc la pierre flexible qu'on peut tirer, dit-il, comme le cuir. L'au-
teur des notes fait observer qu'il s'agit de \ Arenariaa flexilii L.
vulgo Pedrd elastica qui pourtant n'est pas elastique, ni memo
tres-flexible. Le morceau le plus flexible que M. Ordonez ait
vu , est conserve ail cabinet de 1'Academic royale de Lisbonne ;
e'est un morceau d'environ 16 pouc. do longet 4 lign. d'epais-
seui', qu'on n'a pn ployer pourtant que sous un arc de 200. D.
2o8 Mineralogie.
MINERALOGIE.
l88. Apercu stir les notjveaux systemes HE MINERALOGIE, (if
MM. Beudant , Gmelin et Berzelius ; par M. Bredsdorff.
{Tidsskrift for TSatuivtdcnskab. ; 1827 , call. i3 , p. 38. )
Les classifications deces 3 mineralogistos , dit M. Bredsdorff,
sont toutfs fondees sur les proprietes chimiques des mineraux.
Quoiqu'elles aient etc faites depuis la decouverte de I'isomar-
phisme , il semhle pourtant que cctte decouverte n'a pas etc ap-
pliquee autant qu'il eut etc a souhaiter. Cependant les 3 classi-
fications pourront avoir toujours 1111 interet historique, d'autant
plus qu'il est a presumer qu'elles passeront dans les livres ele-
mentaires , et que, dans beaucoup d'ecrits, on les supposcra
comme etant counties. C'est la ce qui engage l'auleur a ajouter
un expose de ces classifications a celui qu'il a donne dans lc
meme journal an sujet d'autres systemes nouveaux.(Voy.2?«//<tf.,
To. IX, n° i/,i.)
L'auteur commence par analyser le systeme de MM. Beudant,
Gmelin et Berzelius; il y ajoute meme celui de M. Steffcns ; a
I'egard des 3 premiers, il fait quelques observations que voici :
il luisemble qu'aucun des 3 systemes ne presente completement
I'avantage de pouvoir reunirles substances isomorphes dans les
memes ordres, genres ou especes; le spath calcaire , le spath
ferrugineux , le spath manganesien; etc. , s'v trouvent dans un
seul genre , ainsi que lc tungspath, le sulfate de zinc, de fer,
de cobalt; mais le corindon et le fer spcculaire , qui pourtant
soul egalement isomorphes, de meme que le phosphate et I'ar-
seniate d'oxide de plomb , l'arseniate de cobalt, le tungstene,
sans parler des metaux natifs, dont la plupart peuvent pour-
tant passer aussi pour isomorphes. Une separation semblablea
lieu dans le systeme <le Gmelin, Ce chimiste range aussi en 2
genres differens le sulfure de plomb et la blende de manganese
quoique, sans contredit, on puisse !<s regarder comme isomor-
phes. Berzelius aussi separe les autres corindons du fer specu-
laire, les substances plmspliatccs des substances arseniatees, etc.
Ces separations, continue M. Bredsdorff, doivent avoir lieu cha-
que fois (pie I'on prend pour motif de la division seulemenl les
substances constituantes , el non pasleur rapport el leurcom
position. On arrivera probableincnt a une classification chimi
Mineralogie. 209
que plus naturelle des mincraux, en ayant plus d'egard au rap-
port numerique de leurs parties positives ct negatives. D.
189. Remarques sur le genbe des fels-grammit, et descrip-
tion DE l'OlIGOCLASE , NOUVF.LLE ESPECE DE CE GENRE; par
Aug. Breithaupt. ( Annalen von Poggendorf; 9e cah., 1826,
pag. 79; et Zeitschrift fur Mineralogie; n° 5, mai 1827 , pag.
385.)
M. Breithaupt commence son memoire par rappeler en pen
de mots les points principaux de l'histoire des Feldspaths.
Le mineralogiste qui a ouverl la route vers la distinction des
nomhreuses substances que Ton avait confondues sous cet an-
cien nom , est le professeur Gustave Rose , qui a reconnu le
premier quatre especes differentes : le Feldspath , l'Albite , le
Labrador et l'Anorthite. Mais ce cristallographe parait avoir
fait une fausse application de la loi de symetrie a sa premiere
espece, puisqu'il lui attribue le caractere hemiedrique, tandis
que M. Breithaupt croit avoir prouve, dans la seconde edition
de sa caracteristiquc, publiee a Dresdeen i8a3, que ccttc espece
etait, aussijbien que lesautres, tetartoedrique. En outre, e'est lui
qui a reuni la petalite aux feldspaths, et l'etude des echantillons
qu'il avait alors a sa disposition, le conduisit a la decouverte
d'une nouvelle espece , la Perikline, decouverte qui a ete con-
firmee depuis par l'analyse de Gmelin. M. Mobs , ignorant les
recherches de M. Breithaupt, a continue de considcrer 1'Ortho-
klase comme hemiedrique ; il regarda la Perikline eomine un
feldspath du Saualpe, et ne parla pas de l'Anorthite. Le profes-
seur Hessel , dans son travail sur les feldspaths, a reconnu l'exi-
stence des differentes especes creees par M. Breithaupt; seule-
ment il a change le nom d'Orthoklase , donne au feldspath de
potasse,en celuid'Ortbose, qui avait etc propose ancieiinemeul
par Haiiy. Enfin , M. Levy a public dans les An* des de philo-
sophic un memoire sur les feldspaths, dans lequel il parait avoir
confondu la Perikline du Saint-Gothard avec la Tetartinejmais
M. Breithaupt n'a pas eu connaissance de cet ecrit.
Apres cc preambule historique, l'auteur passe a des conside-
rations gcncrales de cristallographie. D'apres l'exposc fait par
M. Haidinger, de la division tetartoedrique du systeme rhom-
bique ( prismatique de Mohs ), telle partie de la science lui pa-
rait avoir acquis tin nouveau degre de perfection. Mais la theo-
rie des cristallisations tetartorhombiques gagne encore en sim-
210 Miner alogie. N° 189
plicite, si Ton choisit pour faces tlu prisme oblique irregulier,
qui doit servir de forme fondamentale, celles qui , dans la serie,
appartiennent a la premiere des pyramid* s a axe inliniment
grand. C'est cequi conduit M. Breithaupt a construire sa forme
primitive, non plus avec les anciennes faces P , M , T , du
feldspath, mais aver les plans P, T, /, parmi Lesquels P fait
fonclion de base. Lei , 1'auteur eroit devoir faire connaitre son
sentiment sur le aombre des systemes de cristallisation , qu'il
adraet comme existanl reellement. Ed distinguant dans le sys-
teme rhombique les systemes homorhombique, hemirhombique
el tetartorhombique , on est force de convenir (pie ces 3 sys-
temes out fun avec I'autre plus de rapports que les 3 systemes
restans n'en out entre eux et avec le systeme rhombique. Le
systeme tesseral tessulaire de Mobs , et le systeme tetrago-
nal ( pyramidal de Molis ) offrent aussi des combinaisons ho-
moedriques et hemiedriques ; le systeme hexagonal rhomboe-
drique de Mohs ) en offre d'homoedriques , d'hemiedriques et
de tetartoedriques. D'apres ces raisons, et aussi d'apres les ob-
servations qui lui sont propres , M. Breithaupt persiste a n'ad
mettre que quatre systemes de cristallisation , ainsi que Mobs
1'avait fait d'abord, et a mainti nir I'analogie de ces quatre sys-
temes dans leurs subdivisions.
Apies ccs considerations preliminaires , 1'auteur arrive a une
distinction qu'il etablit entre les formes primitives tetartorhom-
biques , suivant epic leur obliquite a lieu a droite ou a gauche.
Pour celail place toutes ces formes primitives, c. a d., les pns-
mes obliques obliquangles , dans une position dcterminec, de
maniere que la grande diagonalc du prisme suit dirigee con-
stamment de gauche a droite , que la base P soit tournee en
avant . , et que le clivage lateral le plus parfait T soit a gauche,
et il trouve alors que I'inclinaison de la base P, sur le plan dia-
gonal M, a lieu tantot a droite, comme dans le Labrador et l'A-
nortbite, et tantot a gauche, comme dans la Petalite , la Pe-
rikline, la Tetartine , I'Orthoclase et I'Oligoclase. II compare
cette disposition de la base a s'ineliner a droite on a gauche
avec la disposition des facettes obliques et laterales de la va-
rietedequarz dite plagiedre, el qui sont tournees tantot degau
che .1 droite el tantot de droite a gauche, La division des es-
peces du genre FeU-grammit eu deux groupes , suivant I'incli-
naison de leurs formes a droite ou a gauche3 esl en rapporl ,
Mineralogie. 1 1 1
siuvant M. Breithaupt , avec lcurs variations de dcnsitc et de
composition chimiquc , et avec la disposition de leurs reflets
chatoyans. — Yoici la serie des especes de ce genre , telle qu'il
l'adopte : i. Petalite ; a. Perikline; 3. Tetartine ; 4. Orthoclase;
5. Otigoclase ; 6. Labrador ; 7. Anorthitc. 11 considere et decrit
ensuite chacune de ccs especes en particulier.
Petalite. Cette espece offre trois clivages , dont le plus net,
facile a reconnaitre a son eclat perle , repond a la base oblique
P ; le second clivage en nettete , qui fait avec le premier un an-
gle d'environ 1170 , correspond a la face laterale T. Le 3e a la
face de pyramide 0.
Perikline. Cette espece se trouvc a Zoeblitz en Boheme ; au
Saint-Gothard , avec le Mica et le Butile , et au Pfundertbal en
Tyrol. Voici la mesure de ses principaux angles : P sur M ,
93° iy'; P sur T, 11 4° 45'. Sa pesanteur specifique varie de
2,53 a 2,57.
Tetartine. C'est l'Albite 011 Cleavelandite. Ses angles out ete
mesurcs tres-exactement par M. Gustave Bose. Incidence de P
sur M , 93° 36'; P sur T , 1 15° 5' ; T sur M ,117° 53'. Sa pe-
santeur specifique varie de 2,608 a 2,627. Ses principales lo-
cality's sont : Borstendorf, cntre Freyberg et Zscbopau ; Penig
en Saxe ; Arendal en Norvege ; Finbo et Kimito en Finlande ;
Kararfvet pres de Fablun en Suede , etc. L'auteur ne regarde
pas comme albite le feldspath deBreitenbrunn, considere comme
tel par M. Bose.
Orthoclase ; Ortbose de M. Hessel. Le caractere de cette es-
pece consiste dans la difference extremement petite qu'il y a
entre les inclinaisons de P et M , et Tangle droit. Cependant,
d'apres de nombreuses observations , M. Breithaupt regarde
cette difference comme reelle ; il admet que les deux faces P et
M , c. a d. , la base oblique et la face laterale pai allele a la pe-
tite diagor.ale , sont inclinees l'une a I'autre ; qu'ainsi TOrtho-
clase appartient a la division tctartoedrique du systeme rbom-
bique, comme toutes les autres especes du genre; el quesa forme
primitive est, non un prisme oblique rhomboidal, mais un prisme
oblique a base de parallelogramme. Dans le groupement si or-
dinaire des crislaux parallelcment a l'a\e , les i]c\\\ faces P ne
sont pas sur le rherae plan , mais font avec nne meme lace late-
rale , Tune \ui angle de <>o" 1 4' , et I'autre un an^lc de 8o° 46'.
2i2 Mirieralogie.
Lcs cristaux d'Orthoclase sunt sujets a la decomposition. Dans
les varietes alterees , la pesanteur specifique yarie ilc i,455 a
3,498; <l;ms lcs varietes pines, de 2,5 14 a 2,58.1. L'auteur donne
le tableau des dcnsites de plus de trente ecbantillons , venanl
des localities suivantcs : Aue pros Schneeberg ; Bobritzsch ;
Siebenlehn ; Weichmannsdorf; Bobersbau , pres Marienberg ,
( yariete d'un rouge incarnat ) ; Jobann-Georgenstadt ; Breiten-
brunn en Saxe; Elbogen ct Raspenau, pres Priedland en Boheme;
Bodenmais en Baviere; Bavcno; le Groenland varied' d'un vert
fonee x; la Siberie ( le feldspath vert) ; I toe (var. d'un rouge
de rose fonce ) ; le Saint-Gothard , le Dissentis ( var. adulaire ) ;
la Norvege (feldspath incarnat de la sienite zircouienne ). L'au-
teur rapporte a I'Orthoclase le feldspath des phonolites et ob-
sidiennes.
Oligoclose. Cette espece a etc rapportee de Norvege par le
Dr Bondi. Kile cxiste a Lanrwig, 011 elle est associoc an Titanite,
a I'Orthoclase et a l'Epidote ; a Arendal , on elle sc presente en
grandes lames, el a quelque ressemblance avee certaines varie-
ties de Scapolite, par I'eclat gras qu'elle montre dans sa cassure!
compacte. M.Brcithaupt y rapporte le feldspath de Hoke Tn/ine,
qui forme avee la fibrolite et le quarz vine petite veine dans le
gneiss; celui de Straucbbahn pres Rodach dans le duche de Co-
bourg. (Test de toutes les especes du genre, celle dont lcschva-
ires sont lcs moins nombreux et les moins sensibles. Son eclat
est perle sur la face de clivage la plus nette , celle qui est paral-
lel a la base ; vitreux sur les autres faces de clivage; et gras sur
lcs surfaces de eassure, qui sont inegales et ecaillcuscs. Scs cou-
leurs sont le blanr , le gris-jaunatre , le jaune de vin et le brtiu-
jaunatre. Sa forme primitive est uu prisme oblique a base de pa-
rallelogramme , inclinee vers la gauche. Incidence de P sur M,
93° 45'; de P sur T, 11 5° 3o'. Sa durete varie de 8 a 8,25. Sa
pesantem- spetifique de 2,642 a 2,661. L'Oligoclasc n'est point
soluble dans facide hvdrochlorique. M. Brcithaupt rcpresente
xc \
sa composition par la formule suivante / S3 -+- 3 AS3, dans
laquelle .r et )• desigfienl des alcalis.
Labrador. Aucunc des especes du genre ne montre une dispo-
sition aussi marquee que le Labrador a former des varietes mas-
sives on compactes. Sa pesanleur specifique vane de 2,683 a
Mineralogie. 2 1 3
2,721. M. Breitbaupt a determine les densites de 17 echantillops,
provenant dn Labrador, de Drahthammer pres Leitenberg ,
dans la principaute de Schwarzburg-Rudolstadt; de laSienite
de Siebenlehn pros Freyberg ; de cellos de Halsbriicke , et de
Plan en pres Dresde; du Diorite globaire de Corse ; de l'Eupho-
tide de Prado en Toscane , et de Harzebourg an Harz; du Dio-
rite de Neustadt pies de Stolpen. L'auteur y rapporte le felds-
palli verdatre du Carnale dans les Indes orien tales , nom me in-
dianite par le comic de Bournon.
Anorthite. C'est 1'espece deerite par M. Gustave Rose, soluble
dans l'acide hydrochlorique; que Ton Irouvcen cristaux blancs
dans les roches calcaires de la Somma. Incidence de P sur M ,
940 ia' ; P sur T , 1 10° 57'. Pesanteurspecifique, 2,76.
M. Breithaupt presente ensuite le tableau de toutes les espe-
ces du genre, et fait voir qu'elles sunt assez bien distinguees
Tune de I'autre par leurs pesanteurs speciQques, line note qui
termine son memoire nous apprend que M. Eduard Harkort a
trouve de l'acide fluorique dans la Perikline, et rendu ainsi plus
sensible la separation de cette espece d'avec celles qui parais-
saient s'en rapprocher le plus. Co memoire aura bien tot pour
suite une description du genre Feldspath sous les rapports geog-
nostiques. G. Del.
190. Description mineralogique pes oxides de manganese ;
par M. W. Haidinger ; et Examen chimique de ces oxides ;
par le D1 Turner. (Transact, de la Sucicte ray. d'Edimbourg ;
1828.)
M. Haidinger a deja public , il y a 2 ans environ, un memoire
sur les formes cristallines et sur les proprietes des oxides de man-
ganese. Dcpuis cette cpoquc, il a fait de nouvelles recberches
sur ce sujet, et il a reconnu que ce metal presentait 5 combinai-
sonsdifferentes d'oxides anhydres et d'hydrates.Deces Sespeces,
4 appartieonent an genre de Mobs designe sous le nom d'oxide
de manganese, et peuvent par suite etrc designees par des deno-
minations systeniatiques. La cinquieme differe tellement des an-
tics, particulierement sous le rapport de la durete, que M. Hai-
dinger hesite alui assignee une place dans le meme genre et memo
dans le meme ordre que les quatre autres, ce qui I'engage a ne
pas lui donner de nom systematique.
2i 4 Mineralogie. N° 190
Nous allons indiquer Succinctement les principaux earacteres
de ces cinq especes. Nous ajouterons a la suite de chacune d'elles
lanalvse de ces mineraux par M. Turner. Nous les extrayons
d'un memoire stir les oxides de manganese , insert cgalement
dans les Transactions de la Societe royale d'Edimbourg.
1. Oxide de manganese prismatique.
M WCiANlTE.
Forme fondamentale; pyramide scalene a 4 faces, dont les
angles sont de i3o° 49' , 1200 5.',', 80" aa'.
Les formes ordinaires sont des prismes , sous les angles de
<)(j° 40' et 760 36', a 4 et a 8 faces, surmontes de plnsicurs
biseaux , et de pointemens a /» faces. I 11 de ces biseaux, designe
par la lettre c , presente cette eirconstance remarquable que si
Ton suppose ces faces prolongecs , ellcs fcraicnt disparaitre
toutes lcsautres faces, et donneraient un tetraedre compose de
triangles scalenes egaux et semblables.
Cette espece presente aussi des cristaux hemitropes.
1 .1 manganite possede plusieurs clivages. Deux, paralleles aux
diagonales dn prisme, correspondent a la forme fondamentale;
celui parallele a la plus petite diagonale est le plus facile. II
existe aii^->i des clivages paralleles an prisme dont Tangle est de
760 36' , et deux autres paralleles an biscau principal.
Son eclat est imparfaitement metallique. Sa couleur est le
noirbrunatreet lirant sur le noirde fer brillant. Sa durete, 4,0
a 4,5 est un pen plus grande que cellc de la chauxfluatee. Sa pe-
santeur spec, 4,3ia. M. Turner annonce que,chauffe an rouge,
le manganite perd 10,10 pour cent d'eau; an rouge blanc , il
pcid i3,i5 pour cent, ce qui fail: 3,i5 d'oxigene. Le resultat
de l'analvse est : Oxide rouge , 86,85 p. cent.
Oxigene, 3,o5
Eau, 10,10
100,000
Expose a tine forte chaleur et a un courant de gaz hydrogene,
100 parties de manganite perdent 19,08; en soustrayant 10,10
d'eau, il reste 8,98 pour l'oxigenc, on rrouve alors que la com-
position est :
Protoxide de manganese , 80,92
Oxigene , 3,98
Kau, if), 10
1 00,000
Mineralogie. 21 5
D'apres le rapport de I'oxigene et tin manganese dans ces deux
analyses , il resulte que le manganite est uu deutoxide. On en
conclut aussi qu'il est compose de 20 parties on deux equiva-
lens de deutoxide de manganese , et de 9 parties ou un equiva-
lent d'eau.
II. Oxide dc manganese pyramidal.
Hatjsmannite.
Forme fondamentalc; pyramide a 4 faces isoceles , dont les
angles sont io5° iW , ii7°54'. Cette espece presente trois
clivages dont un beaucoup plus parfait que les deux autres.
Son eclat est imparfaitement metalliqne ; sa couleur est d'un
noir brunatre , et sa poussiere d'un brun de chataigne.
Sa densite 5o,55 ; nn peu superieure a celle de 1 apalite.
Pes. specifiq. , 4,722.
Elle provient de la formation de porphyre d'lhlefeld; M. Hai-
dinger lui a donne le noin de Hausmannitc , en 1'honneur de M.
le professeur Hausmann , qui a rendu de grands services a la
science.
Cette espece, quoique non decrite a part , ctait deja connue,
et M. de Bournon cite dans son catalogue , page3o3 , une va-
riete d'oxide de manganese qui cristallise en octaedre regulier.
M. Turner a reconnu que le Hausmannite est compose de
Oxide rouge de manganese , 98,098
Oxigene , 0,21 5
Eau , o,435
Baryte , 0,114
Silicc, o,337
100,000
Cet oxide est done un oxide rouge anhydre. La petite quan-
tity d'oxigene, o,2i5 , que Ton a obtenu en chauffant au rouge
blanc , provient sans doute du melange d'une petite quantite de
deutoxide ou dc peroxide combine avec de la baryte.
III. Oxide dc manganese sans clivdge.
PSILOMELANE.
Les formes et les clivages de cette espece sont inconnus. On
n';i pas observe sa cassuie. Eclat metalliqne imparfait ; couleur
d'un noir bleuAtre, passant au gris d'acier; brillanl ; sa durete,
5,o a 6,0. Kile tienl le milieu entre l'apatite el le feldspath.
2 1 6 Mineralogic.
Pesant. specifique, /|,i/»5.
Kill* so trouve en masses botryoides, reniformos; le nom de
Psilomelane , adopte par M. Haidinger, est la traduction en
grec de deux caracteres de cctte substance ij»iXb{ doux , uni, et
u.e)a; noir.
Cctte espeee est ires-commune; on en trouve a Knorrenberg
en Prusse, a Schwarzenthal en Boheme, a Arzberg dans le pays
de Bayreulh , dans Its mines de Annaberg en Saxc, de Conrad S
waldau enSilesie, dans le Hanau, etc., pres d'Exeter dans le
Devonshire , dans le Cornouailles , etc.
D'apresM. Turner, ce mineral, Veduit en poudre et mis dans
l'acide sulfurique , ne donne aucune odeui d<' chlore; il sc dis-
sout completement dans l'acide muriatique, excepte une petite
proportion de Silice.
Chauffe au rouge, il perd 6,216 pour cent d'eau ; an rouge
blanc , la perte qu'il eprouve est de i3,58 pour cent, ce qui
donne 7,36/, pour la quantity d'oxigene qui se degage; il con-
lient, en outre , de la baryte. M. Turner a trouve que 1c Psilo-
melane contient sur 100 parties ,
Oxide rouge de manganese , 6o,7<;5
Oxigene , 7>364
Baryte, 1 6,365
Silice , 0,260
Kan, 6,216
100,000
On nc pout , d'apres cette analyse , conclure aucune propor-
tion atomistique; aussi M. Turner pense que ce mineral est un
melange de Psilomelane et de Pyrolasite , dont nous allons don-
ner la description plus bas; effectivemenl M. Haidinger annonce
que ces deux mineraux se trouvent ensemble, et sont melanges-
L'echantillon analyse provient des environs de Schneeberg
.•11 Naxo.
IV. Oxide de Manganese brachytypc.
Braunite.
Forme fondamentale ; pyramide isocele a A faces, dont les
angles sont 1090 53' et 1080 3;/. Ses formes ordinaires sont la
pyramide isocele a 4 faces basic ; la meme surmontee d'uh
pointemenl a .', laces plus obtus , etc. Clivage tres-distinct dans
Mill era logic . 217
ta direction des faces de P. On pout obtenir facilementdes soli-
des do clivage.
Eclat imparfaitement nietallique , couleur d'un noir brunatre
fonce ; brillant. Sa durete, 6,0 a 6,5 , plus grande que celle du
feldspath.
Pes. speciti. , 4,818.
MM. Haidinger el Turner ont donne a celte substance le
nom de Braunite, en lhonneur de M. Braun deGotha, qui s'oe-
cupe de l'etude de la mineralogie avec autant de zele que de
succes.
La Braunite se trouve cristallisee et en masse a Oehrenstock
pres Ilmenau , a Elgersburg, Friedrichsroda en Thuringe; a
Leimbach dans le Mansfeld , a St.-Marcel en Piemont, etc.
M. Turner annonce que ee mineral ne donne aucune odeur
dechlore parl'acide sulfurique. II se dissout dans l'acide rauria-
tique , en donnant un leger residu de silice. II contient un pen
de baryte : de tons les oxides , c'est le plus facile a reduire a
l'etat de protoxide par l'action du gaz hydrogene. II perd 9,85 1
pour cent d'oxigene.
Son analyse a donne
Protoxide de manganese , 86, 94
Oxigene, 9,85 1
Eau , 0,949
Baryte, 1,160
Nilirc , uno trace.
100,000
M. Turner conclut de eette analyse que la Braunite est un
deutoxide anhydre de manganese ; il perise que la Baryte est
combinee aver le deutoxide de manganese, car si elie l'etait
avec du peroxide , la perte en oxigene devrait etre plus grande
que la quan tite que nous avous indiquee ci-dessus.
V. Oxide de manganese prismatique,
Pyrolusite.
La forme el le clivage appartiennent probablement , selon
M. Haidinger, an systeme prismatique de M. Mohs , celte suh
stance presentant plusieurs clivages.
Son eclat est mctalliqne. Elle est de couleur noir de fee.
Durete, 1,0.... a 2,5.
B. Tomb XIV. i5
•j 1 8 Miiwralogie.
Pesant. specifi. , 4>94 a 4,8 19.
En cro&tes mamelonees , en masses botrio'ides et rayonnees.
Si les echanfillons sont friables , ils salissent les doigts ct peu-
vent laisser des traces sur lc papier.
Le nom de Pyrolusite , adopte par M. Haidinger , est derive
des mots grccs wup, feu , et Xo6w , je lave , qui fait allusion a
l'emploi que Ton fait du manganese pour decolorer le verre , ce
qui l'a fait appeler Savon des Vcrreries. M. Haidinger regarde
comme hors de doutc, que le Pyrolusite forme une espece par-
tirulierc ; il n'en eonnait pas encore bien le systemc cristallin,
mais , d'apres un echantillon provenant de Siegen , que M. Leon-
hard lui a communique , il a reconnu que cette substance etait
en prismes abuit faces surmontees d'un biseau place sur les faces
qui font un angle aigu de 86° a pen pres.
M. Gmelin a trouve que le Pyrolusite est un manganese sur-
oxigenc.
Cette espece de manganese est la plus commune et la plus utile,
a cause de la grande quantite d'oxigene qu'elle contient. Nous
n'indiquerons pas les localites qui sont tres-nombreuses et con-
nues depuis long-temps.
M. Turner a trouve que le Pyrolusite etait compose de
Oxide rouge de manganese, 84,o55
Oxigenc , 11, 78
Eau , 1 , i»
Baryte , o,532
Silice, o,5 1 3
Regardant maintenant l'eau , la baryte et la silice comme ac-
cidentel , il s'ensuivra que la partie restante, pesant 97,835,
perd 1 1,78 ou 12,04 pour cent. En supposant done que le Py-
rolusite soit compose d'un equivalent de manganese et de deux
d'oxigene , il devrait perdre 12,122 pour cent d'oxigene, quan-
tite qui correspond assezcxactementavec le resultal <le Panalyse.
On doit done regarder cette substance comme etanl un peroxide
de manganese anhydre.
Par appendiee ,
Manganese oxide noir barytifere de la Romaiiechc. M. Hai-
dinger ne regarde pas cette substance comme un mineral simple.
II annonce qu'au moyen d'une forte lentille, il l'a trouveecom-
posee d'une substance compacte melee a une substance libreuse
Mineralogie. 219
Sa duretc est superieure a celte de l'apatite de 5,o a 5,5. Sa
pesanteur specifique est do ^,365.
M. Turner annonce que cette variete de manganese degage
une odeur tres-faible de chlore par 1'acide nitrique; chauffee
an rouge, elle donne 4>i3 pour cent d'eau : an rouge blanc,
elle perd ii,3<) pour cent, ce qui fait 7,9.6 pour la perte en
oxigene.
Kile est composee de
Oxide rouge de manganese , 70,967
Oxigene, 7,260
Baryte, 16,690
Silice , °>953
Eau , 4,i3o
100,000
En comparant cette analyse a celle du Psilomelane , on est
porte a conclure que le manganese barytifere de la Romanechr
n'est autre cbose qu'une variete compacte de cette espece.
M. Berthier avail deja fait connaitre cette espece dans un me-
moiresur la composition des oxides de manganese, insere dans
le tome 6 des Annates des mines. Nous avons remarque avec
surprise que M. Turner, qui cite l'analyse faite anciennement
par MM. Vauquelin et Dolomieu , ne parait pas avoir eu con-
naissance de celle de M. Berthier, dont le resultat se rapproche
au reste beaucoup de la sienne. D.
T(ji. Observations sur la forme cristai.line de la Sillima-
nite ; par W. Phillips. ( Philos. Magazine ; juin 1827,
pag. 401.)
Ce mineral a etc- decrit pour la premiere fois par Bowen datss
le Journal americain des sciences, de mai 1824; suivant
cette description, il sc rencontre en prismes rhomboi-
daux d'environ 1060 3o' , dont la base est inclinee a l'axe de
1 1 3°, etqui se divisent parallelement a la grande diagonale. M.
Phillips en ayant mesure quelques-uns , qui etaient fort nets,
a trouve constamment des angles de 88° et 920. II n'a point
reussi a obtenir de clivage dans lesens transversal.
192. Notice sur quelques macles remarqlablf.s de Phillip-
site; par le Baron de Buust; avec des observations par M.
Haidinoer. F.dinb. Journal of srirnr. ; juillet 1827 , p. 140.
ID.
iuo BotaniqtU.
Aupres clu village do Sirkwit/, entre Loewenberget Bunzlau,
dans la basse Silcsie , il y a , sur la rive droite du Bober, deux
carrieres oavertes dans un basalte prismatique , noir et com-
pacte. Au milieu (!<• la iodic, on trouve des parties nioins com-
pactes , grosses comme la tete d'un homme, composees d'unc
masse terreusc brune dans laquelle sont dissembles un grand
nombre de cristaux de Phillipsite ; les uns simples , les autres
macles.Ceux-ci sont tellement reguliers, qu'on les distingue avec
peine de cristaux simples appartenant au systems pyramidal.
Les stries que portent les laces de la pyramidc, quand on les
examine avec soin , donnent toujours les moyens de reconnaitre
io groupement La durete des cristaux est de 4,5 , et leur pesan-
teur specifique de 2,9.. Dans les observations jointes a cette no-
nce , INI. Haidinger cite plusieurs substances que Ton considere
ordinairement comme des varietes d'Harmotome, et qui , sui-
vant lui , doivent etre rapport cog a la Phillipsite. II fait sentir
la nccessitc d'etudier de nouveau ce groupe de substances que
Ton a peut-etre a tort con'fondues sous un 110m conmiim.
iq3. Ski. ammoniac n.vNS 1.1. Tijiuustan. ( Zeitschr. von Kcfers-
tein ; 5e vol. , ier call. , p. 124. )
M. Timkovski rapporte , dans son Voyage en Chine, -ic par-
tie, p. 86 , qu'au nord de la ville dc Kutscha sont des montagnes
complies de cavernes, dans lesqucllcs on voit au printemps, en
etc , et pendant I'automne, des Bammes qui ressemblent de loin
a des Iampes alluniees , ct dont il est difficile de s*approcher.
Mais pendant 1'hiver , et dans les temps de gelee et de fortes nei-
ges, les llammes s'eteignent. Les babitans du pays penetrant
alors dans ces cavernes , el y rccueillent du sel ammoniac.
BOTANIQIF.
iqA. Histoirf. des vegetaux fossiles ; par Adolphe BRON-
GHXAUT. In -4°, ire bvr., xn-80 pag. , avec 18 pi. litlu.gr.;
prix delalivr., i3 fr. Paris, 1828; Dufouret d'Qcagne.
Enmeme temps que M. Sternberg, ,M. Ad. Brongniarl publia,
en 1818, une classilieation des vegetaux fossiles dans les Mem.
,i,, Museum d'histoire naturelle. Depuis oetteepoquej I'auteur
Bolaniqne. 22. 1
n'a cesse de recueflliret de publier ce qui lui a parii nouveau ,
soit dans les Mem. du Museum , soit dans ceux do la Soc. d'his-
toire naturelle de Paris, soit dans les Annalcs. [foy. le Bulletin,
toni. II, n° ig3 ; VI, 3o8; VII, i83 et 184.) L'ouvrage dont nous
annonoons la ire livraison est destine a reunir ce> travaux
epars, eta les completer par une foulc d'objets nouveaux ; il
formera 2 vol. de 6 a 7 livraisons chacun. Chaque livraison ren-
fermera 6 a 8 feuilles et i5 planches lithographiees , et elles se
sucoedcront de 2 mois en 2 niois.
Ce travail parait sous les auspices de M. le baron Cuvier.
On trouve dans cet ouvrage 1'historique do la science et
les bases qui doivent servir a la classification des vegetaux
fossiles. L'auteur adopte a cet egard la methode admise par M.
Sternberg dans le 4e cahier de son ouvrage; elle consisle a clas-
ser les fossiles par lew analogic avec les vegetaux vivans et
connus; cette methode offre certaincment moins de facilite aii
classificateur que celle qui ne se baserait que sur les rapports
des fossiles entre eux ; elle ne pourra nieme etre amcnee a 1111
point suffisant de perfection qu'avec le temps et de longues re-
cherches; mais elle est la seule rationnelle et la seule scientifique.
En consequence, les grandes divisions de cet ouvrage seront
les memes que celles du regne vegetal vivant , et les families se-
ront designees par le radical et la terminaison en ties et ides.
Cette livraison renferme les Confervites , les Fucoi'des qui se di-
visent en 10 sections. i° Sargassites, caulis foliis distinctis, mem-
branaceis, ssepius nervosis ,praeditus. 20 Fucites, frons subpla-
na, coriacea , ramosa, nervo crasso pcrcursa. 3° Laminarites,
frons membranacea coriacea; nervo simplici crasso sen hullo.
4° Enccelites , frons simplex, ventricosa, punctulata. 5° Gigorti-
nites , frons ramosa , ramis subcylindricis , carnosis, nee mem-
branaceis. 6° Delesserites , frons membranacea , Integra vel | si ti-
natifido-lobata, nervosa. 70 Diciyotites, frons membranacea , 3a-
bellatim divisa , enervis. 8® Amansites, frons membranacea,
pinnatilido-dentata, enervis. 90 Caulerpites , caulis ramosus, fb-
liis vel ramulis imbricatis undique obtectus. io° Especes qui ne
peuvent se rapporter a aucune des sections precedentes. La
pluparl des especes decrites <■( figurees dans cette livraison
aVaient etepubliees deja par l'auteur, d'autres sonl empruntees
a M. Sternberg , et d'autres enfin voienl le jour pouy Ja irefois.
L'ouvrage esl imprime el lithographie d'unc maniere elegante.
22 3 Botanique.
1^5. Aug. Pyrami De Candolle Botaiucob Cvi.ncr.n, sea Sj
nopsis plantarum in Flora gallica descriptarum ; auct. J. E.
Duby. Pars prima. In-8° de xu-544 pag. ; prix , 12 fr. Paris .
1828; VeDesrav.
Ce ier volume renferme les plantes phanerogamcs. L'ouvragc
est redige dans la forme et avec les earac teres do Prodromus
L'auteur y a adopte Ie meme svstcme de classification. Les carac-
tercs de famille y sont un peu developpes, ceux du genre sont
un pen plus concis, les especes sont mdiquees par une phrase
specifique, laconique, accompaenee de 3 ou \ synonymes. Bien
des especes sont redescendues ,111 rang de varietes. La Corse et
la Sardaigne ont fourni un certain nombre d'especes nouvelles.
Le second volume renfermera la Cryptogamie, et il ne tardera
pas a paraitre. Tout ce qui a paru dans le Prodromus relative-
ment a la flore francaise a ete transcrit dans le Botaniam gal-
licum , le reste a ete transcrit des manuscrits inedits du meme
onvrage, et M. Duby a complete par lui-meme ce que M. De
Candolle n'avait point traite.
196. Enumeratio plantarum Germanise IIet.vf.tijeque indige-
narum, sen Prodromus quern synopsin plantarum Germanise
Helvetiaeque edituri hotanophilisque adjuvandam commen-
dantes scripserunt E. Stf.udei, et Ch. F. Hochstetter. ln-8°
devm et352 pp.; prix, 1 thai. 16 gr. Stuttgard, i826;Cotta.
197. Viaggio in alcuni luoghi della Basilicata, etc. — Voya-
ge dans quelques points de la Basilicate et de la Calabre cite-
rieure; par MM. L. Petagna, G. Terrone et M. Tenore. In-
8° jv-i5a pag. Naples, 1827 ; librairie francaise. (Partie bo-
tanique.)
Les auteurs, apres avoir deceit les differcntes loealites, ainsi
que les plantes et Iesobjets d'histoire naturelle qu'ils y ont rc-
coltes, terminent leur ouvrage par un catalogue systcmatique
des vcgctaux , insectes et miner aux.
lis indiquent les plantes par classes, en untenant senlenicnl
les plus communes , et en donnant la phrase de cedes qui leur
out paru nouvelles.
Diandria. Salvia officinalis; var. grandiflora. Le long de la
route entre CasalnuoVo et Lagonegro.
Botanique. 223
Triaridiia. Cyperus niyriostachius Ten. Dans les etangs de
ia vallee de Cosenza. Agrostis frondosa Ten. Aux environs de
Lagonegro.
Tetrandria. Globularia bellidiflora Ten. Au mont Pollino.
Pentandria. Verbascnm macrurum Ten. : foliis decurrentibus
ellipticis, utrinque albo tomentosis, crenulatis; spica densissima,
longissima ut plurimum simplici; bracteis ovato-lanceolatis ca-
lycem subaequantibus, corollis infundibuliforniibus ( 18-20 lin.
diamelr ); laciniis orbicularibus, subtus dense lanatis ; filamentis
lanalis omnibus, lana flava, antlieris subaequalibus. — Fleu-
rit en juillet. Croit sur la pente de Morano, et sur le plateau
de Campotenesa oil il atteint la hauteur de 6 pieds.
Convolvulus lucanus Ten.: foliis sagittatis postice integris, pe-
dunculis tetragonis folio longioribus, bracteis ovato-oblongis
undique calycein amplexantibus ; corolla? tubo cylindrico lon-
gissiino ( 2-3 poll.) limbo alto, subtus rubro 5 radiato. Croit le
long de la route entre Scorzo et Auletta.
Hexandria. Colchicum parvulum Ten. : foliis linearibus planis
hysterantiis, corolla? laciniis oblongo-ellipticis obtusisrotundatis
(2 lin. lat. et 6-8 lin. long.) staminibus pistillis longioribus,
basi incrassata. Corollis luteolis, lineis nectariferis obsoletis;an-
theris linearibus flavis , stigmatibus simplicibus. Sur le plateau
du Pollino.
Dodecandria. Reseda gracilis Ten. : caulibus diffusis ramosissi-
mis, foliis omnibus 3 fidis, laciniis linearibus tenuissimis, inter-
media raro 2 vcl 3-fida ; corollis luteis, fructibus elongato-
ovatis argute 3 cuspidatis.
Ranunculus brutius T. Cette belle espece abonde sur le
Pollino.
Didynamia. Satureja consentina Ten. : caulibus suffruticosis
decumbentibus, ramis liliformibus, foliis lineari-setaceis utrin-
cme attenuatis petiolatis revolutis hispidis (5 lin. long., ~ lin.
lat.), pedunculis cymosis secundis palentibus, calycis dentibus
capillaribus fere longitudine tubi incurvi, bracteis setaceis , ca-
lyce brevioribus. Planta hispido-scabra canescens, corollae
purpureas pilosse.
Telradynamia. Biscutella incana Ten. : caulc basi suffruticoso ;
siliculis glabris, suhmidulatis , in disco punctis elevatis leviter
exasperatis; foliis incanis, slrigoso-hispidis oblongis a?qualitei
^inuato-dontatis, dentibus obtusis.
224 Bot unique.
l>ici(hl/ihi(i. Genista depressa Ten.: caulibus (lilluso-prostratis.
ramis angalatis, striatis villosis, foliis ovali-oblongis acutis irtrin
que pilosis, floribus axillaribus solitariis breviter pedunculatis,
calycibus subcylindricis pilosis; dentibus setaceis ; eorollis gla
bris, vexillo luteo-croceo carinam aequante. Suffrutex. Dans
les pres du niont Ruggia.
Astragalus shinicus Ten. :frutescens, peliolis gpinescentibus,
loliis i (\ jugis ; foliolis elliptico-oblongi i, obtusiusculia utrinque
adpresso-pilosis, pedunculo folio subbreviorc; floribus racemoso-
spicatis (2-10), calycibus nigro alboque pilosis, dentibus seta-
ceis, corol lis flav is calycibus triplo longioribus, leguininibu •
villosis. — Dans les pres du niont Sirino.
Trifolium brutium Ton. : caule adsccndente ranioso, foliis
petiolatis foliolis obcordato-cuDeatis denticulatis , termmali vix
petiolato , capitulis axillaribus sphsericis, pedunculis folio lon-
gioribus, laciniis inaequalibus, superioribus brevissimis reliquis
apice scutifcris, vexillis amplis aureis sulcatis , carina croce*,
scminibus elliptic]-- fla\ is , radieula prominula. Planta 2-3 poll,
pubescens. — Sur la cime pelee du niont Cucuzzo.
Syngenesia. Tolpis grandiflora Ten.: caule corymbifero, loliis
radicalibus lanceolatis dentatis, involucris setaceis calyce farino-
so longioribus, floribus pollicaris diametri, seminibus 5-arista-
tis. Planta glabra glaucescens. — Sur les flancs du Sirino.
Doronicum columnar , Apargia cichoracea, Hypochaeris pin-
natifida et Arnica lanigera Ten. Sur le monl Ruggia.
Hieraciuni pumiltmi Ten. : radioe pnemorsa , scapis unilloris
decumbentibusflaccidis hispidiusculis, ramentis foliaceis pariter
ramuloflorifero instructis, calycibus calyculatis , pedunculisque
sub More farinoso glabriusculis, foliis lineari-lanceolatis glabris
utrinque attenuates dentatis, vel runcinato-pinnatifidis , dehti
bus vel laciniis remotis, lanceolato-lineai ihus acutis parallelis.
Sur le plateau du Ruggia.
Cette listc est suivie d'un catalogue d"s arbres et arbustes
qui croissent spontanement clans les provinces de la terre de
labour, principaute ciloricuro, Hasilirato et C.alahre. (le eata
logue est tire de la flore napolitaine. D.
198. NovitijE lion \. IIoi.sath 1 si\c supplementum alteram
primitiarnin Florae Holsaticae (.. II. Weberi ; auctore E. F.
\(.iu.ct( In 8°, de xxiv el 8a pp. Kid, |8a@.
Botatiique. 2 25
iyy. Flora Suecica enunierans plantas Sueeiae indigenas cum
synopsi classicuin ordin unique, characteribus generum, diffc-
rentiis specierum, syuonimis citationibusque selectis, locis
regipnibus natalibus , descriptionibus habitualibus nomina
incolarum ct qualitates plantarum illustrantibus , post Lin-
naeum edita a Georgio Wahlenbero. 2e partie, in-8°. U[>sal ;
182/, et 1826.
200. Vegetaux keclf.ii.lis en Orient; par J. Berggren, et
determines par G. Wahlenberg [Resor uti Europa och QEster-
Icenderne af J. Berggren. Stockholm, 1826, vol. 2. Supplem.
n° 1. (Voy. le Bullet., torn, vi, n° 294.)
L'herbier forme par M. Berggren, predicateur a la cour de
Suede, pendant son voyage dans I'Orient , a ete cede a l'Uni-
versite d'Upsal pour etre reuni a celui d'Hasselquist. L'auteur
y a joint des considerations generales sur la constitution geolo-
gique et sur la vegetation des contrees qu'il a visitees.
Les forets de Belgrad sont un reservoir naturel d'oii Constan-
tinople tire sa provision d'eau; dans cette contree on trouve les
plantes aquatiques du Nord Lj thrum salicaria , Alisma planla-
go, Senecio aquaticus, Veronica anagallis, des epilobes, et menie
des gramens du nord dcTEurope, tels que Cynosurus cristatys ,
Dactylis , Holcus lanatus etc, La Syrie a un sol et un climat plus
africains; du cote de la Mediterranee elle est pourtant herissee
de hautes montagnes; aussi cette partie est-elle plus humide; si
Jericho a ete surnommee la ville aux pahniers, e'est qu'elle est
situee dans une vallee ou un ravin 011 ces arbres prosper en t. Les
noix de Galles abondent en Syrie, ainsi que les Salvia, tels que
S. pomifera , S. triloba. Le Pistacia terebinthusse fait remarquer
par ses excroissances cornees. Cette disposition du sol a pro-
duire sur ces vegetaux des noix de Galles , parait a l'auteur un
trait caracteristique de la vegetation syrienne. Le catalogue des
plantes recueillies par M. Berggren sc divise en 2 parties : i° Ve-
getaux de la prcsqu'ile de Thrace; ils sont an nombre de 407.
On y trouve des plantes du Nord melees a des plantes del'Eu-
ropc meridionale. Void les especes Dpuvelles determinees pax
Wahlenberg : Asperula involucrata, Cornus citrifqlia, Fritillaria
pontica , Dianthus ponticus , Antirrhinum elatiniflorum , Malva
nodosa, Trifolium nisro-lineatum , radiosum. 2" Plantes de la
cote occidentale de I'Asie-Mineure el surtoul de la N\ rie. File-*
226 Botanique.
sont an nombre de 2o5, parmi lesquelles lessuivantes sorit, sni-
vantM. Wahlenberg, des especes nonvelles : Alyssum filifolium,
Poly podium orientate, Crocus vitellinus, Muscari filijolium, Thy-
mus brei'ifolius, Centaurea cyanoides. La derniere croit BUT le
Liban, aupres de la foret do cedres. D.
20 1. De pi.atvtis in expeditione speculators Romanzoffiana
observatis ; auct. Adelb. de Chamisso et Died, de Schlechten-
dae. ( Linncva ; janv. , p. 1; avrii,p. 1 45 , 1827.) Voy. le
Bull., Tom. X , n° 3og (1).
Cette livraison renferme les rosacees, savoir: 3 Spircea ,
1 Drjras, 1 Geum , 4 Sieversia , dont une nouvelle, 14 Rubus >
dont 5 iiouveaux , 1 Fragaria, 9 Potentilla , dont nne nouvelle,
1 Horkelia, nonvean genre, 1 Sibbuldia , 1 dgrimonia, 1 Alc/ie-
mil/a,Z Acccna , dont 1 uouvean, 1 Sanguisorba , 2 Cliffortia
nouveanx, 2 Rosa, 1 Ostcomeles, 1 Pyrus nonvean. Nons ne
transcrirons pas les phrases speciliques de Rubus , parce (pie,
malgre 1'etendue des caracteres qu'elles expriment, il serait en-
core difficile de les bien distingner sans la description. L'accrois-
sement des especes donteuses on bien etablics de ce genre po-
lymorphe, rend les figures indispensables.
Potentilla elegans; caulibus erectis nnifloris pubernlis inferno
bifolialis, foliis longe petiolatis tcrnatis ciliatis snbglabris, fo-
liolis profundi: inciso-lobatis , lobis linearibns intcgerrimis trili
disve obtusis, slipnlis membranaceis ovatis acnininatis, laciniis
(1) Nous transcrivous litteralement une remarque franeaise qui se
trouve sur la couvertnre de la livraison de Janvier : Je repete ici attx
questions qui m 'out ete adressees a ce sujet, que je suis seal redacteur de ce
journal cC simple collnboratcur d' Adelb. de Chamisso dans la suite de ces
memoires : De plantis in expeditione, etc. Le Nob. (nobis) par leqtiel sont
designcs les genres et les especes que nous proposons d'un commun accord,
doit s 'entendre ; Chamisso et Schlechtendal ou Sch/echiendal et Chamisso, ce
qui est indifferent.
Le latin e'tait autrefois la langne commune de tons les savans , Jaut-d
aujourd'hui parler francais pour etre en tend u ? D. de Schi.echtendai..
Nous ferons observer a M. de Schlecbtendal qu'il faut simplemenl
parler raison; et qa'alors on est sur d'etre entendu dans toutcs les Ian-
gues. Nous avons eu occasion de consulter une foule de savans francais,
qni n'ont en pas plus qne nous le bonlieur de de\ iner le mot de I'cnigme
'le cette boutade.
Botanique. 227
Calycinis angustis obtusiusculis hirtellis qifam petula obcordata
brevioribus ( golfe St. -Laurent, c'est la Tormentilla pusilla de
l'herb. de Willden.). — HorAetia; genre dedie a J. Horkel, pro-
fesseur de physiologie a Berlin; Calyx campanulatus, semide-
cemfidus, laciniis alternis accessoriis. Petala 5 parva. Stamina
10, biseriata, calycis parietibusinserta. Reccptaculum conicum,
siccum, villosum. Ovaria indefinite numerosa. Styli simplices,
cum ovario articulali, sub terminales. Acluenia calyce inclusa ?
— Horhelia californiea [San Francisco). — Aca?na eupatoria; flo-
ribus diandris min litis sparsis glomeratisque in spicam interrup-
tam dispositis, caule crecto patentim sericeo-villoso, foliolis
oblongis basi obliquis inciso-serratis subtus cinerascenti-scri-
ceis ( Bresil merid. envoye par Sellow ). — Cliffortia filicaulis ;
humifusa, foliis enneato-obovatis tridentatis, margine villoso-
ciliatis, supra aveniis, monoica (Cap). — C. serpyllifolia; foliolis
cuneato-spatbulatis mntieis glaberrimis, monoica (Cap ; re-
cueillies toutes les deux par Mundtet Maire.) — Pjrus sambuci-
folia; foliis 5 jugis, foliolis ovato-lanccolatis argute serratis acu-
minatis nervo et margine pilosis apice barbatis, stipulis rufo-
villosis ( Kamtscbatka, port St.-Pierre et St.-Paul, oil mil
arbre ne vient exceptele bouleau ). Lalivraison d'avril renferme
les Yiolacees, les Cistinees , les Alismacees, et line monographie
du genre Potamngeton ; ce dernier travail est le fruit d'un grand
nombre d'etudes, et ne se borne pas a la description desespeces
du voyage; M. de Chamisso a pris soin de consulter tous les
herbiers qu'il a pu trouver a sa disposition dans les diverses
parties de l'Europe; il a reduit le nombre des especes si pro-
teiformes de ce genre. Le fruit est pour lui le caractere le moins
trompeur; il reduit a leur valeur les caracteres des feuilles et
des tiges qui dependent presque toujours dela force du courant,
de la nature des eaux et du terrain. La monographic est accom-
pagnee de planches destinees a representer les organes de la ve-
getation et de la fructification; Pabondance des materiaux la
rend peu susceptible il'analyse.
On trouve dans cette livraison 6 violettes, 1 Anchietea mm
veau , 1 Helianthzmum , ^ Triglochin , 1 Alisma grandijlorum
( Sainte-Cathcrine du Bresil ), 2 Sagitlaria nouveaux, Inn du
Chili et l'autre du Bresil.
2 2 8 Botamque.
■209.. BEIUCHT LEBER DIE N ATURHISTORISCHEN ReISEN, etc.
Rapport sur les voyages des naturalistes Ehrenbero ct Hem-
PRiCHen Egypte, dans le Dongola , la Syrie, 1'Arabie et sur
la pente orientate des montagnes (!<• I'Abyssinie; par'M. Al. de
Humboldt. In-4° dc 26 p. Berlin, 1826; Diimmler.
Resultats pour la Botaniqtje.
Le nombre des especes de vegetaux recueillies par les deux
VOyageuTS dans les pays Lndiques, est de 2,875 , dont l,o35 de
l'Egypte et du Dongola, 700 de 1'Arabie et de I'Abyssinie, 1,140
du niont Liban, sur lequel les deux naturalises n'ont ceperi-
dant pu s'arreter que pendant 2 mois. Le nombre des echau-
tillons des di verses especes s'eleve a 46,;5o. Les semences de6gg
especes out ete recueillies et envoyees aujardin botanique roval
de Berlin; la plus de 3oo especes ont portc des fleurs, et parmi
dies il y en a beaucoup de fort distinguees et qui ne sont pas
encore decrites. Les especes non encore decrites peuvent etre
an nombre de Goo. Les voyageurS out rapporte 44 echantillons
de bois et 40 denrees medicinates du regne vegetal; 48 pieds
d'arbres en vie ont peri, a lexceptiou d'une seals espeee, le
Sa'ix subserrata. Plus de 1,000 especes de plantes ont etc exa-
minees vi van tes sur les Ikii\ ;<t des fleurs , des fruits ontetedis-
seques en grand nombre et aussitot dessines; les plantes grasses
ont ete figurees en entier sur les lieux, par M. Ebrenberg. I. a
plupart des especes decrites par Forskal ont ete retrouvees. Les
voyageurs out recueilli eux-memes la myrrhe -sur YJmyris Ka-
tqfiBull., t. xif. n" u'j- .- Lis onl determine avec precision les di-
vers arbres qui fburirfssent la gomme arabique et le sene; ils
donnent aussi des renseignemens sur la recolte de ['aloes. La
manne du Sinai provient d'une espeee de Tamaris Bulletin',
torn, xiv, n" 81 ; trois nouvelles plantes panaires ont ete ob-
servers, savoir : le Zygophylum allium , le Panicum turgidum
et le Cucumjs farinosa. La couleur de la mer Rouge, qui adeja
fait I'objet de tanl de recherches, a <ie reconnue par M. Ehren^
berg, comme provenant d'une petite oscillatoire. D'apres les
observations dc M. Ebrenberg lis petites especes de thucor qui
s'engendrent sur Irs corps en decomposition sonl identiques
sous dillerens climais, ei en general la vegetation inferieureou
agame reste la meme sous diverses zones. I ies organes de la ve-
getation sur Irs lies plates dc la mer Rouge onl ete observes
Botanique. ^29
avec exactitude. Partout les voyageurs out dirige leur atten-
tion sur la distribution des vegetaux, tant de ceux qu'on cul-
tive que de ceux qui croissent spontanement, et la geographic
botanique recevra line nouvelle extension par leurs travaux.
L 'ensemble des resultats de leur important voyage ne tardera
pas a etre publie a Berlin par voie de souscription. S. G. L.
2o3. Botanical magazine. — Magasin de Botanique. Nouvelle
Serie, nos I-III, janv.-mars, 1827. ( Voy. le Bulletin; Tom.
XII, n° 180; et Tom. XIV, n° 78. )
2,705. Mutisia speciosa, Ait. mss. in hort. reg. Kew.: scandens,
foliis pinnatis 6-7 jugis petiolis cirriferis, foliolis ovato-lanceo-
latis acutissimis sessilibus arachnoideo-toinentosis demum gla-
bris, floribus solitariis longe pednncnlatis, squamis inferionbus
involucri recurvis (Rio de Janeiro ). — 2,706. Pyrethrum uligi-
nosum Willd — 2707. Aster acuminatus , Michx. — 2,708. Sola-
man coriaceum ; inerme, fruticosum, glabrum, foliis pctiolatis
oblougis coriaceis nitidis integris subvenosis, pedunculis ter-
minalibussubunifloris, corolla 5-loba, lobis obtusissimis plicatis
mucronnlatis , calyce 4 partito ( Mexico ). — 2,709. Liparis fo~
liosa Bof. reg. 882. — 2,710. Grwplialiuni modestum (Astelrna
modestum Sieb. flor. cap. ). — 2,711. Candollea cuneiformis La-
bill. — 2,7 1 2. Schelhamerra undulata. Br. Prodr. — 2,7 li. Budd-
lea brasiliensis ; jacq. fd — 2,7 i!\.Crotalaria dichotoma ; fruticosa
diffusa, foliis ternatis cuneato-ellipticis pilosiusculis mucronatis,
stipulis subulatis reflexis persistentibus, racemis subcapitatis
oppositifoliis ( Mexico et Saint-Vincent). — 2,715 Lockhar-
tia f.legans, genre nouveau d'orchidees , de'die a M. David Lock-
bart, et caraclerise de la maniere suivante : Labellum superum
trilobum, tuberculatum, ecalcaratum. Petala duo, Iateralia,
patenti-reflexa , 3-conniventia. Columna alata. Anthera infra
apicem columnar, opcrculares. Massae pollinis 2, cereaeea;. (Cette
petite espece parasite sur les troncs d'arbrcs , a les feuillcs pres-
que grasses et imbiriquees ; elie est originaire de rile de la Trinile).
— 2,716. Gilliesia graminea Hindi, bot. reg. 992. — 2,717. Dee-
ringia celosioides Br. prodr. — 2,718. Aster fruticosus Linn. —
2,719. Blctia fVoodfordii ; labello calcarato trilobo, lobis invo-
lutis marginibus crenato-nndulalis , caulefoiibso basi bulboso,
scapo radical! ( foliis maculatis ), (envoredela Trinite par Sir
2,\a Botanique.
Ralph. Woodford ). — 2,720. Protea longifloru Lamk. — 2,72 1 .
Dtchorisculdra oxfpetala; racemo terminali, pedicellis subbiflo-
ris, petalis ovatis acutis, foiiis ellipticis basi apiceque atte-
nuatis, floribus hexandris. — 2,79.?. Justlcia speciosa Roxb. —
•?.,- 7.3. Begonia undulata ; fruticosa, foiiis inaequaliter cordatis
undulatis integei Tunis glabris nitidis, capsular alis rotundatis
aequalibus ■Originairc du Brcsil). — 2,724. Conospermum taxifo-
lium Smith. — 2,79.5. Gesneria aggregate bot. reg. 329.-2,726.
Habenaria leptoceras ; labello tripartite laciniis lincaribus latc-
ralibus minutis, rornu filiformi compresso genuine duplo lon-
giore, petalis exterioribus valde concavis, interioribus semi-
sagittatis, anthcra basi bicalcarata, calcaribns subtus bitubercu-
Intis.
204. Fkidericia, novum pi.antarum genus; auct. C. P. Ph. df
Martius. {Nov. Acta Acad. Cur. Nat. Bounce ; T. XIII, p. 2",
p. VII Prrefationis. )
Ce genre dedie a Fred.-Guillaumc III, roi de Prusse, appar-
tieiU a I'ordre naturel des bignoniacees : Calyx tubuloso-campa-
nulatus, pentagonus, breviter dentatus, coloratus. Corolla hy-
pocrateriformis , limbo quinque vel sex fido , laciniis patentibus.
Stamen qnintnm ananthcrnm. Capsula bivalvis; dissepimento
seminifero vahis contrario, tandem hipartihili.
Fr. speciosa ; foliolis oblongis acuminatis planiusculis, subtus
in axillis venarum barbulatis, paniculapyramidalipatula, calyce
corollaque quinquelidis.
Fr. Gailelma; foiiis ovato-oblongis basi acutis breviter acu-
minatis saepe complicatis utrinque glaberrimis, panicula com-
pacta, calyce et praecipue corolla plerumque sexlidis.
( Ces 2 especes originaires du Bresil sont accompagnees de 2
figures renfermant Irs rameaux et de nombreiiscs analyses, la
difference qui est indiquee en I re clles est si petite, qu'il faut
en etrc avcrti d'avanoe pour lcs distinguer. Cette difference
consistc presque uniquement dan* les divisions de la corollc,
le plus souvent au nomine de 6" sur le Fr. Guilelma. Or, eu sui-
vant ee prineipe, on pourrait faire 2 especes distinctes du Zv
ciwn wropceXm surlequel on tmuve le plus souvent deseorolles
quadrifides en plus grand nombrc que des corolles quinquelides
Botaiiique. 2.I1
An reste les planches et leurs details sont d'une elegance par-
faite. ) R.
ao5. Zollerma, novum plantarum ( leguminosarum Juss.
Swartzicarum De C. ) genus; auct. Maximiliano principc
Wiedensi et Ch. God. Nees ab Esenbeck. ( Nov. Acta Acad.
Nat. Cur. Bonn a? ; Tom. XIII, part, 2a, p. XIV praefationis.)
Calyx integer, lateraliter fissus, reflexus. Petala quinque, sub-
aequalia. Stamina numero varia (g-i3), hypogvna, antheris
erectis linearibus acuminatis omnibus complettis vel duabus
saltern minoribus. Legumen stipitatum uniloculars, bivalve,
oligospermum. Semina exalbuminosa. Embryonis radicula unci-
natim inflexa. Arbores vel frutices inermes, foliis simplicibus
stipulatis, florum racemis axillaribus vel terminalibus multiflo-
ris, pedicellis bibracteolatis.
Zoll. spendens ; stipulis snborbiculatis.
Zoll. falcata ; stipulis falcatis( Krameria glabra Spreng.). Ces
2 especes originaires du Bresil, sont figurees avec analyse et
longuement decrites par les auteurs; leur difference essentielle
parait consister dans les stipules.
•106. Rosetum gallicum, on Enumeration methodique des es-
peces et varietes du genre Rosier; par N. Desportes. In-8° de
XVII-124 p. Le Mans, 18-28; Pesche. Paris; Me Huzard.
Ce catalogue renferme 2,562 especes on varietes, sponta-
nees ou cultivees, accompagnees de la synonymie, du nom du
lieu qui leur a donne naissance , et de l'indication de la couleur
de la corolle. La distribution systematique est empruntee a la
Monographic de M. Lindley. L'ouvrage est redige entierement
en francais.
207. De svmphysia, novogenere plantarum; auct. C. B. Prfst..
4 p. cum tab. aen. Prague, 1827.
C'est une lettre a M. Jos. de Jacquin, destinee a decrire un
genre d'Ericacees dont voici les caracteres.
Calyx monophyllus urceolatus sexdentatus. Corolla mono-
phylla calyptraeformis , integra secedens. Parapetala dnodecim.
Stamina dnodecim : antherae sessiles introrste parapetalis affixa,
quadriloculares, apice bicornes et poio apiculi dehiscentcs.
232 Hot unique .
Slvlus simplex cylindricus. Stigma obtusum. Bacca infera, <vi-
lyce coronata, sexlocularis , polysperma, placentis divisis.
Srmph. martiniccnsis (Marcgravia umbellata Sir)), flor. martin.
L'auteur ne nous apprend pas si ce genre a ete etabli apres
une discussion comparative des genres voisins.
■208. Histoirf. naturflik des 1 \\ \m>es; par le Baron Fred, de
Gingins-Lassarraz. Iu-8° de 187 p.,avecun atlas. In-4°de 1 1
pi. Geneve, 1826; Cherbuliez.
90Q. LlSTF. DES PLANTES CROISSANT NATURELLEMENT DANS LE DE-
partement de la Manche ; par M. DE Gerville. Mernoires de
la Soc. Lin. de Normandie ; annees 1 826-1 827, p. 288. )
Simple catalogue range d'apres le systeme de Linne, et ren-
fermant 376 especes phanerogames, y compris Irs fougeres. II
serait a desirer que la Socdete linneenne eut conserve les echan-
tillons authentiques de ce catalogue, dans l'interet des recher-
ches relatives a la synonymie et a Xhabitat.
•2IO. SUR LES CAR \CTERES DISTINCTIFS OF. QUF.LQLES ESPECES de
Circsea, Linnsea, Scorzonera et Veronica; par Lasch. (Liri-
ruea; juillet 1827, p. ', .',5. )
On trouve decrites avee leurs varietes les especes sui\ antes :
Circa>a lutetiana, intermedia , alpina ; Linncea borealis ; Scorzo-
nera humilis L., rosea \V. , purpurea \\ illd. ; / eroniett longifolia
L., bracteata Opitz. ; spicata L. , et une nouvelle espece V.
did) id.
7ii. Ororanches generis ^iixoxsyy) ad Car. Meitensiuin profes.
epistola; par F.-G. Wallroth. In-8°. Francfort S. M., 1825.
212. Observations sur le D&aoena draco I..; par Sab. Bf.r-
thf.lot. [Nov. Acta Acad. Curios* Yidf.yBonnse; Tom. XIII;
part, a", p. ::>-
M Berthelol , professeut au college de 1"< >rotava a Teneriffe ,
donne dans ce memoire des details fort iuteressans sur la ger-
mination, 1'accroisseinrnt . les racines aeriennes, les drageons
parasites , la fleuraison et les fruits de cet arbre piecienx par la
gomme partieuliere qui en exsude [sang dragon ).
Botanique. 2 33
L'auteur fait remarquer que ces vegetaux peuvent parvenu a
tin ago si avarice et a des dimensions si extraordinaires, que le
fameux dragonnier du jardin Franquy etait deja regarde comme
un arbre d'une haute antiquite a I'epoque de la conquete de
Teneriffe, en r4g6, qu'il a aujourd hui 70 a 75 pieds en hau-
teur et 46 pieds de circonference.
On rencontre assez souvent, dans I'interieur desrameaux, des
excroissances glanduleusesquiatteignent la grosseur desnoix de
cocotiers; l'auteur en donne une ligure avec des details analo-
miques. On trouve aussi a la fin du memoire les figures i° du
dragonnier germant; i° du dragonnier a son enfance; 3° au
second age; 4° » l'age de la caducite; 5° du regime, de la flenr
et dn fruit, avec leurs analyses. Ces figures occupent 5 planches
tres-bien lithographiees.
2i3. Memoires sur le Canna indica, et snr les families des Ba-
lisiers et des Bananiers ; par M. Them. Lestiboudois. ( Re-
cueil des iravauoc de la Soc. des atnat. de Lille ; annees 1823
et 1824 ; p. 248 , 255 et 262. )
L'auteur decrit, d'apres sespropres observations, la fleur et le
fruit du Canna; il considere l'etamine comme formee de deux
etamines, l'une fertile, l'autre sterile. La fleur a ainsi, d'apres
lui,3 etamines, car la fenille revolutee est une etamine avortee.
La ire idee est trop hypothetique pour qu'elle pnisse etre ad-
mise de prime abord : dans une foule de fleurs on trouve des
etamines avec une espece de crete petaloide. Quanta la seconde
elle devrait etre admise par tous ceux qui considerent l'organe
analogue du Lopczia comme une etamine petaloide. Les 3 autres
etamines, l'auteur les retrouve dans Its 3 parties petaloides; il
retrouve plus bas un calyce sexlide compose de pieces dis-
tinctes, mais dont 3 exterieures et 3 interienres. L'organisation
de la fleur du Canna indica sera it ainsi ramenee au type gene-
ral des Monocotyledones corolliflores.
M. Lestiboudcris consacre son second memoire a rechercher
dans les autres genres de la famille des Balisiers une structure
semblable. A cet effet il passe en revue le Curcuma, le Kaempfc-
ria,X At Italia , le Maranta , 1' Alpinia , t'Amomum,\e Myrosma
\ePhrynium, le Catimbium, le Globlu/;et, en considerant comme
doubles les divisions bifides au sommet, on des itntheres bienr-
B. Tome XIV.
16
a 34 Botaniquc.
nes , il admet que toutes cos Hours ont un perianthe double a
6 divisions ot 6 etamines.
Dansle 3e memoire, l'autcur propose la reunion desBananicrs
anx Balisiers; il se fonde a ce sujet sur los descriptions qu'ont
pubiiees dos Musa, MM. de Jussieu et Persoon.
21 /j. Sur lk Rumex nemorosus Schr. ct sur le Ri hex nemolapa-
i hi H 1,. F. ; par M. J.-B.-H.-J. Desm-xzierf.s. ( Ibid. ; p. 235.)
Ces 2 plantes tint cte souvent confondues; le Rumex nemo*
rostis croit aux environs de Paris, dans le nord de la France et
probablcmont dans loule la France meme. Ccpendant M. De-
Candolle, <pii le docrit tres-impariaitement et seulement d'apres
line note ineditc de M. Koch , ne l'indiquo qu'aux environs dc
Kaiserslautern. L'auteur dc ce memoire ayant compare attenti-
vementles i plantes a trouve quelc Rumex nemorosus etait tres-
bien caracterise par la phrase suivante de Schrader :
R. nemorosus $ floribus hermaphroditic , valvulis oblong; s ,
obtusis , integer ri/tiis; unica granifera; foliis Innceolatis. Schr.
Cat. hort. Gcett.
Le Rumex nemolapathutn an contraire est caracterise de la
sorlc par Persoon : Fahulis linearibus , obtusis , intcgerrirnis ,
omnibus graniferis; verticillis glomeratis ; foliis inferioribus cor-
dqto-lanccolatis , superioribus UmceoUitis undiilatis.
M. Dcsinazieres ajoute a ces caracteres distinctifs d'autres
caractercs plus nombreux, tires du port et de la forme des
feuillev R-
2i5. Observationes aliquot botanic*; auct. Fr.-Guil. Drees.
(Linruva; avril 1827, 2e trim., p. 2^7. )
L'auteur prouve, par des etudes qui lui SOnt propres, que le
Monotropa Hypophegcoe de Wall roth n'est que le Monotropti hy-
popitys L. venu sur les racincs des belies les plus gvetes. II con-
scillo de laisser macerer quelquc temps les Monotropa dans
l'acide nitrique etendu de huil parties d'eau, pour les preserver
de la couleur noire qu'ils contractent dans la dessieation arti-
Ik ielle. Le Zannichellia repens de Bieiiiiingliausen n'est que le
Zannichellia palustris jncruftte de carbonate de chaux. Le Qhara
tenuissiinu i\" meroc n'est que 17 Utasperma casspitosa de Vauc.li
Botanique. a35
216. Caricographie; par le prof. Dewey. (Americ. Journ. <>/
science and arts; vol. X, fiev. , p. 265, vol. XI, p. 147 et
3o/| , juin et octob. 1826). Voy. le Bull., Tom. VIII, n° 175,
juin 1826.
66. Carex acuta L. |5. erecta Dew ; spica staminifera solitaria
brevi; spick fructifcris binis erectis sessilibus strictis subdensi-
floris brevi cyliadraceis. <y sparsiflom Deyp. ; spicis staminiferis
binis brevibus inferiore parvula; spicis fructiferis oblongis sub
sessilibus laxis subsparsifloris. — 67. C. cazspitosa L. — 68. C.
aquatilis Wahl. — C. cephalophora Schw. — 69. C. stricta Good .
— 70. C. crinita Lam. var. 3. paleacca Wahl. y. gynanrlra Schw.
— 71. C. atrata Lin. — 72. C. ft ' ashingtoniana Dew., voisinc
du C. nigra. — 73. C. Michauxii Dew. ( C. subulata Mihx. ;. —
74- C. vesicaria Lin. — 75. C. Hitcockiana Dew., voisine du C.
laxiflora dont elle se distingue par sa pubescence et la forme
de son fruit. Cette espece est figuree ainsi que le n° 72. — 76.
C. paniculataL, 77. C. rosea Schk. p. radiata Wahl. L'auteur
indiquc fort an long les caracteres qui distinguent cette espece
des C. retrqflexa Muhl. et stipata Muhl. — 78. C. siccata Dew. ,
tres-ressemblante avec le C. intermedia Good. Cette espece est
figuree dans lememoire. — 79. C. Davisii Dew. Cette espece que
l'auteur croitnouvelle avait ete prise dans le vol. VII, pour le C.
alpestris Allion. Elle parait en differer par ses fruits distinctement
triquetres, plus gros , parses epis males obtus et oblongs, etc.
— 80. C. oligocarpa Schw. — 81. C. Muskingumensis Schw. — 82.
C. nigromarginata Schw. — 83. & dioica L. 3. davalliana Wahl-
—84- C. fcena Muhl.
1 3 Especes des deux parties de ce memoire se trouvent figu-
rees en couleur, a la fin du volume, avec quelques details ana-
lvtiques, malheureusement trop insuffisr»ns.
85. C. digitalis Vi\\\A.— 86. C. dasycarpa Muh.— 87. C. capil-
lars L. — 88. C. ustulata Wahl 89. C.filifolia Nutt. — 90. C.
glaucescens Ell. — 91. C. ElliottiiTarr. — 92. C. Richardsonii R;
Br. — 93. C. concinna R. Br. — 94. C. fuliginora Schk. — g5. C.
misandraVk.. Br. — 96. C. viridu/aM\. —97. C. ivormskiaddiana
Horn. — 98. C. Fraseri Sims. L'auteur joint ici de nouvcaux
renseignemens sur des especes deja decrites dans le vol. VII du
journal americain. C. plantaginea Lam. granulans Muh., stia-
minca Wahl.. trichncarpn Muh. — 99. C. verrucosa Muh. — 100,
.6.
o.36 Botanique.
('. oligospermia Mx. 101. C. chcrokeensis SchrW. — 102. C. aristata
r Br. — io3. C. Barrattii Torr. — 10/,. C.podocarpa R. Br —
io5. C. wwMnh. — 106. C. marginata Mull. — 107. C.gigantea
Rudg. — 108. 6'. lupulina Muh. — 109. C. sterilis Willd. — no.
C. a/finis T\. Br. — in C attenuate R. Br. — 112. C. bicolor All.
— 1 13 C. loliacea L. — 1 1 V C. stellulata Schr. — n 5. f. muricatn
L. p. cephaloi'dea Dew . : spicutis aggregates sitbquinis ante sessi-
libus; fructibus ovalis , squama tluplo longioribus. — 116 C. >e-
rnote L. — 117 C. media R. Br. — 118. C. concolorR. Br. — 119.
C. mutica R. Br. — 120. C. saxatilis~L. — 121 . C. tetanica Sclik. —
122. C. halseyana Dew. — ia3. C. vollecta Dew.— ia/|. C.verna
Willd. On trouve a la (in de la livraison les figures des especes
nouvelles. Suivent des notes sur des corrections on des additions
concernant les especes deja decrites; et ce travail est termine
par une table methodique de toutes los especes de Carex indi-
genes dn nord de l'Amerique; la table suivante en indique les
coupes.
In stul epi dioique
ui epis dioiques, ou
androgynes , avec les epis
males et femeljcs diverse-
ment situ, s
/ 1 . Etamines a la rommite de 1 epillel.
, . I 2. Etamines a la base.
| 3. Plnsieursepis androgynes j g ,.,.„„„„ ., .,„ s„n„„ct n,,s . pillels sup. el infer
\4. I.es epillets interined. enlierem. staininiieres.
■ ■ r ii f ' " 'I1' '"ale.
Bpis males el epis femelles sepaivs j Uc||x ou plusiears ;p;s malc».
I . I ii seul epi -
I -2. Plusieurs epis.
• 3 Un seul pedoncole radical surmonta
Etamines ausommet ,,„„ s,„lr|li.
Epis androgynes .^ I 4 plusieurs pedbncnles radicain por
lant cbacun un seul epi.
(I. Un seul epi, qu'elquefois da vantage.
2. Elam.alal.asedes.p., j ^ Plusieurs epis
|2. Bpis terminanx androgynes, femelles au sommet.
I j Kpis femelles sessiles.
f 3. Un seul epi male ( ICpis femelles pcdoncules.
4. Deux nu plusieurs epis males .
217. SPECIKS GRAMIKUM ICONIBUS ET DESCRIPTIONIBUS 1LI.USTRA-
vit 1). C. B. Trinius, etc. Fasc. I.
218. Note sitr i.e Cynodon phragmites Rasp. ( drundo phrag-
mites L. ), et ses deux nouvelles varietes; par M. Raspaie.
( Extrait ).
Le genre Arundo est reste depois IJnnc fonde sur les poils
qui enveloppent la bale; maisce caractere a etejusqu'a cejour
si peu etudie, qu'en voulant etre consequent, on auroit place
Botanique. '-iSy
tous les Avena dans ce genre, quoique reellement les poils des
paillettes des Avena n'aient aucun rapport d'insertion avec ceux
da phragmites. Cette consequence a ete meme realisee a l'egard
de XArundofestucoid.es Desf. , qui n'est en definitive que M Avena
lc inienx earaeterise. On ne tarda pas, il est vrai, a s'aperce-
voir que le genre drundo, tel que Linne 1'avait constitue, ren-
fermait les especes les plus disparates, et on en separa un assez
grand nombre. Les uns ne conservaient phis clans VArundo que
le phragmites , les autres faisaient de celui-ci un genre a part;
d autres ne se fiant qu'aux poils dont ils ne s'etaient pour t ant
forme aucune idee exacte, reunissaient le Donax au phragmites
sous le meme genre A i undo.
Les graminees ayant ete en general classees presque tonjours
par tradition, il n'est pas etonnant, qu'au lien de cliercher des
caracteres impor.tans et qui auraient fini par amener une reu-
nion heureuse de genres inutiles et par contre coup d'especes
factices, on ait tonjours trouve dans chaque ohservation un
peu detaillee, que Ton avait occasion de faire, un motif legitime
d'une separation et de la creation d'un genre nouveau. La de-
couverte d'une erreur en ce genre, au lieu de ramener les au-
teurs a des idees plus reservees , ne faisait qu'empirer le nial ;
on faisait un nouveau genre parcela seul que les caracteres de
I'ancien avaient ete mal saisis. Il arrivait de la quelquefois que
le ier restait sans especes et disparaissail devant les nouveaux
venus. C'est la le sort qu'aurait fini par avoir le genre Arundo ;
e'est aussi le sort qu'il a eu dans noire classification. Mais, du
moins, il y a ete detruit et non remplace; car son caractere uni-
que (les poils qui, du reste, avaient ete fort mal connus ) ne
peut etre considere (pie comme un caractere specifique, a moins
qu'on ne veuille faire autant de genres que Ion rencontrera
d'especes.
Cynodon phragmites Rasp.; glumis 3-nerviis ; pilis sericeis
ex utroque pedunculi complanati palcse inferioris latere usque
ad apicem palese molliter surgenlibus.
Descriptio. Rhizoma crassum. Radices aquaticae. Culmus cy-
lindricus, 8-1 4 pedalis, vaginis imbricatis usque sub paniculam
vestitus, glaber. Vagince crassae, striata, glabrae. Ligula densis
pilis albidis conflata. Lirnbi apud inium et summum culmum
breviores, apud medium majores, saepissime lueis amore unila-
a38 Botanique. N° 218
lerales, lineari-lanceolati acntissinii , aut potius ensiformes,
utrinque glabri oris hispidis, nervo medio aliquaiulo vix pro-
minulo, 1 7 aut 2 cenl 'at^ 3o longi. Panicula cffusa , sericeo-
violaceo-nigra, 20 cent longa , folio paniculari vide Bull. Tom.
\I,n" 4q, p. '">- ad )j;tsiu annulari et eompleto, superius vero
semi-completo , internodiis principalibus crassis et glabris ,
cvlindricis et virescentibus. Locustce panicula? concolores, 1
cent, circiter longa', morbi aut inunaturae aelatisergo, nnifloras
mentientes, caeteroquin 4-5 flora1, flosculo suinmo, quotus sit,
nt par est, abortiente. Glurnce inajquales , flosculo minores , ca-
rinato-lanceolatae, 3-nerviae violaceo-nigrae et mox rubescentes,
inferior .'( niilliin. super. 6 niillim. longa. Ftosctilus inferior fre-
(pienti abortu neuter ant masculus, et pilis sape saepius desti-
tutus, ceteroquin supcrioribus par; e quorum pedunculi com-
planati utroque latere pili albidi sericei confetti hinc et illinc
molliter surgunt (ut in Andropogone bicomi L. ), et omnes us-
que ad apieem palea? perveniunt; (in quo auctorcs omnes hallu-
cinate sunt). Palea inferior, qua sexualia organafovet, venlricosa,
ibiqne prima aetatc diaphana , et albicans, superius autem longe
et eleganter subulata, ihique violaceo-nigra, glaberrima, tri-
bus nervis berbaceis exarata quorum medianus tantum ad apieem
pervenit, 9 ~ millini. longa, prae senio aeruginosa. Palea supe-
rior, membranacea, apice bidentata, linearis, bicarinata, binis
nervis herbaceis dorso hispidis exarata, 1 ~ niillim. longa. Squa-
mae bins? impressae,cuneiformes, plieis binis aut fribus , nervo-
rum instar, post siccationcm exaratae , et latere uno altius alio
Mirgente, apiee membranareae, f millim. longae; ( in planta culta
l/nviores^. Stamina terna , in flosculo inferiore aliquando bina ;
antheris linearibus luleo-nd)escentibus. Ovarium glabrnm. Stig-
mata l)ina conferte sparsa, primo albicantia, |>ost Ititescebtia ,
dein rubescentia, Stylis cvlindricis sibi ] aribus unposita. Cranum
lanceolatum , purpurcum , basi stvlorum persistenti bicornu-
tum , scutello magno duplo brevicur sed latiludine a'quali, an-
tice modice convexum, postice planum aut modice sulcatum, 1 3
millim. longum.
Ilab. hi lacubns , llnviorum ripis totius F.uropar, et teste R.
Rrown , in Nov. Hollandia, Terra van Di.nn 11
Var p. Cyii. phrag. Peliti Rasp.; limbo folii Inngiori $6 cenl
nempe ' latiori ', | cenl. | oris glabei tittle- ; panicula ideoqne
Botanici ue a3rj
locustis primo luteo-virescentibus, dein aureis; paleis et glumis
paulo fottasse majoribus.
(Hanc varietatem multo Phragmitidi communi altiorem in
herbario Amicissimi Petit sumpsimus, qui nos mini cum bene-
volentia omnium et praecipue graminum, quae in Gallia meridio-
nali,Pyrenaeis,Alpibus collegerat,participes fecit, ab illo inventa
iuit in ripis fontis salsissimi vulgo dicti fonte di salces prope
Narbonam secus viam Perpiniani; an Arundo maxima Benth.
Cat. pyr. ?).
Vary. Cyn.phragm. D'Uivilli Rasp. ;caeteris Cyn. phragmitidi
communi par, sed panicula ct locustis virescentibus ut in Cyn.
Petiti distans , et praecipue omnibus floris partibus longe ma-
joribus, ut videre est in tabula sequenti :
Var a Var 3 Var y
Glum. inf. /, millim. longa. 4 millim. 5 millim.
Glum, sup 6 — G — 8
Palea inf. 9 i — 10 — 11 —
Palea sup 2 ] — 2 ^ — 3 ^ —
Squamae \ — ~ — i —
(Hanc varietatem e Conceptione Chili retulit d'Urville mecum-
que communicavit, ut caetera gramina.
Libenter crederem eamdcm esse ac Aiundinem nitidam Kunth,
Nov. Gen. Tom. I, p. 149, i8i5 et Tom. VII, i8a5, tab. 688 bis,
ab Humboldt inventam in provincia de Los pastos in crepidini-
bus montis ignivomi Chiles, alt. i65o bexap.; et quae a nostra
nullo alio modo differre videtux nisi glumis, linearibus in arun-
dine nitida; si modo credatur analysi et non paniculae deli-
neatis. Notandum enim est triplicem discrepantiam inesse inter
liinc descriptioncm anno i8i5 vulgatam, Tom. I , pag. i4g,
bine analysim anno 1825 dclineatam et illinc paniculam in
eadem tabula sculptam. Glumae lineares in analysi, lanceolatas
in panicula delincata; flosculis longiores in descriptione, brevio-
res autem in analysi ; palea inferior land cincta in descriptione,
in anafysivero fig. 5 et 9 pilis.rigidis imdique hirta, ebasiapicem
usque ; in descriptione subulala , in analysi inter binos dentes se-
tigera. Palea superior bidentata in descriptione, Integra ct ob-
tusa in analysi. Tandem squamae cornu hispid 0 bine ulraque
instructae, quod erroneum est, non secus ac forma evideuter ef-
feta palcae inferioris lig. 5.; itaut, me judicc, melius <l<scripserit,
glumis exceptis, celeberrimus auctor, quam decern post annis
24<) Botanique.
delineavit; in quo millo modo culpandus ipse, sed tantuni gra
men niniis iinmaturum ipsins subtilitati commissum.)
iV. B. J'ai trouve a Gentillv un C. pliragmitea ergote. L'ergot
etait cvlindrique , courbe, violet-noir, ne rappellant nullement
la forme de la graine, dcpassant les enveloppes de la fleur. Son
interieur etait violet blanchatre , compactc , rempli de grains
dursovoides blancs et hvalins, qu'oneut pris pour des grains de
fecule; mais l'iodene les colorait pas. La petite quantitequej'en
ai obtenue, ne m'a pas perniis de faire des essaisen grand. Mais,
par un rapport des plus piquans, et qui est line preuve nouvelle
de la theorie de developpement telle que je 1'ai exposee dans le
Tom. Ill des Mem. de la Soc. d'hist. naturelle, c'est que les
grains de fecule de la graine ne depassent pas t^t de inillim. et
que les grains feeuloides de l'ergot atteignent ~ de millim. Or,
l'ergot de cette plante avait 5 millimetres, tandis que la graine
saine n'a que i | millim. Les grains de fecule de la graine saine
sont done aux grains feeuloides de l'ergot, precisement comme
la graine est a l'ergot lui-meme, c. a d. comme i est a 3. C«' qui
prouverait que les grains feeuloides de l'ergot ne sont que les
grains de fecule de la graine, qui ont suivi dans les memes pro-
portions le developpement inusite de la graine s'ergotant.
aig.HERBIERS I)K PLANTES CRYPTOGAMIQUES DE NORVKGE, COtTl-
poses par M. Sommerfelt. ( Magazin for naturvidenskab. ;
ann. 1826 , cah. 1. )
Sous le titre de Centuria? plantarum enptogamarum norrc-
gicarum, le botaniste norvegien Sommerfelt, demeurant a Asker
pies de Christiania,oHV<> aux amateurs des recueils de 100 plan.
tes cryptogamiques de son pays, bien choisies et conserv.es.
placees entre des feuilles de papier blanc et munies d'etiquettes
imprimees. Le prix de la ire centime est de 4 ecus species. Dans
la liste de cette centurie nous trouvons 3 Equisetum , 4 Didymo-
don , 4 Hypnum , 8 Jungermannia , 1 1 Lecidca , 7 Lecanora ,
'» Cenomyce, 4 Sphoeria , 4 Pcziza, etc. Plusieurs especes et
varietes ont ete decouvertes par M. Sommerfelt meme, par ex.,
Bryurn intermedium , Lecidea muscicola ,fuscescens , pityophila .
arctica, lyngbyen , pulvinata. On peut s'adresser a M. Sommer-
felt, on a limprniieur Groendahl a C.hristiania.
Botauique. u^i
220. Mousses de la Normandie recueillies et publiees par L.-
Alph. de Brebisson. In-8°. ieret 2e fascicules; prix, 3 fr. le
fasc. Caen , 1826-1828; Mancel. — Paris; Meilhac.
Ces 2 fascicules , elegamment cartonnes , renferment chacun
25 mousses sur 25 feuillets de papier blaric. Le titre, la table
et les etiquettes sont imprimes, et ces dernieres renferment
2 on 3 svnonymes ainsi que l'indication des Iocalites. Les echan-
tillons sont remarquables par leur etat de conservation et leur
grosseur. Huit fascicules completeront cette collection et por-
teront ainsi le nombre des mousses de la Normandie a 200. On
ne saurait trop inviter les botanistes adonnes a 1'etude d'une fa-
mille quelconque, de suivre cet exemple et de publier des se-
ries d'cchantillons desseches. C'est un moyen de plus d'arreter
la creation bizarre d'especes et meme de genres nouveaux. Quel
auteur en effet ne palirait pas a la vue de ces temoins irrecusables
qui iraient porter ca et la, et de sa part, les preuves palpables
d'une innovation arbitraire et d'une decouverte a contre-sens?
M. de Brebisson ne publie rien qu'apres avoir recueilli les
avis des auteurs competens ; nulle espece nouvelle ne se montre
dans son recueil ; et, si nous avons un reproche a lui adresser,
c'est d'avoir mis un intervalle trop long entre l'apparition de
cbaque fascicule ; mais nous avons acquis la certitude que de-
sormais Tauteur fera paraitre 2 fascicules par an. R.
221. Observations microsc.opiques sur la Conferva zonata;
par J. Chauvin {Mernoires de la Soc. Lin. de Normandie; an-
nees 1826-1827^. 275.)
L'auteur a eu occasion d'observer une conferve zoneese bos-
selant, se couvrant de petites inegalites qui crevent ensuitc, et
repandent audehors des mvriades de corpuscules hvalins, doues
d'un mouvement spontane. Apres cette espece d'accouchemenl .
les articulations de la conferve s'affaissent , se vident. et leurs
diaphragmes disparaissent quelquefois.
Toutes ces circonstances s'expliqueraient tres-bien et sans
aucun mervcilleux par la decomposition de la substance verte.
La seule raison qu'oppose l'auteur a cette explication , qui du
reste nous parait tres-naturelle, c'est que la plante, avant
cette ejaculation avait continue a vegeter. Cola pronve uni-
quement quelle uc s'etait point decomposer jusqu'alors. R.
^42 Bolanique.
iij. .Natirgeschichtk deb Fi.ecuten , etc. — Ilisloire natii-
relle des lichens; par F. \V. \\ ai.li\otm. aepartie. Phyaiologie
el pathologie des piaotes sur Lesquelles croissent les lichens.
In-8° de XVI et5i8 p. Francfort s. 1. m., 1827.
aa3. Concordance de Pf.rsoon [Synopsis methodicafungorum),
avec De Candolle Flore franqaise, IT ct VIe vol.), et avec
Fries [Systema m/cologicum , ler et ll(' vol.); et de De Can-
dolle [Flore francaise , H' et VIe vol.) , ct des figures de cham-
pignons de Bulliard, avec la nomenclature de Fries {Systema
mycologicum , Ier et Ile vol.) ; par M. Le TV rquier de Long-
champ. In-8° de 6 feuilles \~. Rouen, 1828; im])rimerie de
Pcriaux.
22.4. Sur le genre Spirogyra Lk. , el en particalier sui' le
niouvement et la metamorphose du Sp. princeps; par M.
Meyen. (Linncea; juill. 1827, p. 4io-4'33.)
Le genre Spirogyra, etabli par M. Link, se compose, selon
M. Meyen, de 2 especes seulement, auxquelles doivent se rap-
porter plusieurs genres et toutes les especes qu'il a observees
en Allemagne, ct dont la synonymie extremement etendue ue
pent trouver place ici. II n'entrait point dans le plan de l'auteur
deles passer ici en revue, et son opinion nest mojtivee que
pour les conjugates de Yauchcr et les zygnema d'Agardh. Ces
2 especes sont les Sp. quinina et ]>rinccps\k.; ellcs se distin-
guent l'une de l'autre, non-seulement parce que dans le Sp.
quinina, les spoiv.ssc trouvent dans une membrane unique, en
forme de ruban et roulee en spirale sur la parol inteiieure de
l'utricule, mais encore parce que le filament, d'une extreme
tf unite, n'atteint jamais la moitie du diamctre du Sp. princeps ,
circonstancc qui, dans les conferves, pent etre employee comme
caractere specifique. II 11V11 est pas ainsi de la longueur des
utricules, qui offre souvent des differences tres-marquees dans
les niemes individus, tii meme de la forme des fruits, qui est
tellement en rapport avec la longueur des entreiiceuds , que ,
quand ceux-ci sont tres-courts, elle est presque spherique.
Gruithuisen est le ier qui ait signal^ le mouve nt du Sp.
princeps (2Y op. acta (as. Leap. Cur.; ete.T. M ; uiais il 1'aexphV-
que par Taction de poils fort pelits, qu'il dil avoir observes sur
Botanique. 2/|3
les filamens , et Paula de Schrank partagc cette manitre de
voir. Or, M. Meyen n'a jamais rcussi a les decouvrir, etaucun
autre botaniste n'en a fait mention.
Cc mouvement , aurcste, a particulicrement fixe l'attention
de l'autcur, etvoici les principaux resultats de ses observations.
« Le filament, tjui est qxtelquefois d'unc longueur extraordinaire,
pent se rouler completement en spirale. Dans cecas,les tours
sont tellement rapproches, qu'une longueur totale de 8-10
pouces pent se reduire a /|-6 lignes. (II n'indique pas le dia-
metre du vase.) Un fdament de 6 pouces, sounds a line tempe-
rature de 1 2-1 5° R. , s'est trouve entierement contracte dans
l'espacc de 7 heures. Quelques degres de plus n'ont prodtrit au-
cune acceleration; mais une chaleur tres-elevee (il etit fallu
preciser) a tue la conferve, et la forme spirale a disparu. Une
temperature contraire a produit pen d'effet. Des filamens com-
pletement renfermes dans la glace out continue de vivre , et
ont conserve la forme spirale. Il fallait une certaine force pour
etendre un filament contracte de la sorte; lache, il reprenait
subitement sa ire position, settlement a un moindre degre de
contraction; fixe par une de ses extremites, il ne se roule en
spirale que par 1'extremite opposee , et moins complete-
ment , etc.
M. Meyen n'a pu etudier sous ce rapport le Sp.quinina; mais
lesdessins que Vaucher a faits des conjugate! porticalis ,longata et
condensata , rapportes par M. M. au Sp. quinina, ne permet-
tent pas de douter qu'elle n'appartienne, par le mouvement
comme par les autres caracferes specifiques, au genre Splro-
gyra.
Ce mouvement est plus simple, plus constant , plus rcgulier,
que celui des oscillaires.
M. Meyen admet 3 types fondamentaux pour la structure des
conferves: i° Cellules spheriques, 011 plus ou moins elliptiques,
renfermees dans une membrane mince : Oscillaire, Ityssus bbtryoi-
des filanienteux; i° Utricules simples ou ramifies sans articula-
tions: Vaucberies; 3° Utricules articulecs, formees par des cel-
lules cylindriques, si intimement unies par leui base, qull est
souvent difficile de reconnaitre leurs 2 parois : vraies conferves.
Ces articulations offrcnt souvent la difference earaeleristique
entre les algues el les champignons.
»44 Botanique.
.Nuns sommes forces de negliger des details anatotuiques du
Sp. princrps , dont ['analyse m mo aurail trop d'etcndue; mais
nous dirons quelques mots d'un organe, que M. Meyen a dccou-
verl dans Its filamens decette meme conferve; c'est un corps
allonge, demi-transparent, ayant environ le tiers d'un filament,
quelquefois rant', mais en general 5-6' fois plus long que large.
II en sort dans toutes les directions des filamens tres-menus, quel-
quefois rayonnans et ramifies. 31. Meyen n'a jamais pu separer
eel organe de la plante; mais on finit par decouvrir que c'est
une cellule simple, ronde, applatie, fixee au centre de I'utricule
par une foule de fibres vegetates, qui rayonnent vers |( s parois
interieures de ces conferves. Mais la coction dans I'eau on l'al-
cool produit une modification remarquable. Les cellules appla-
ties prennent une forme plus ou moins ronde, et au centre on
distingue clairement une ouverture. Les filamens out disparu ,
et probablement aussi les fibres qui fixaient ces cellules aux
parois de I'utricule; cequi contribuerait a expliquer leurchan-
gement de forme et leur direction vers telle ou telle paroi de
I'utricule.
II est essentiel de faire remarquer que cet organe u'est plus
visible dans les utricnles, a l'epoque du devoloppemont des in-
fusoires.
« Ces bulles, dit l'auteur, s'etaient-elles ouv'ertes pour don-
ner passage a des monades ou s'etaient-elles transformers en in-
fusoires plusgros?
« Si Ton examine chaque jour ce Sp. princeps , on voit des
bnlles d'abord tres-transparentes , puis demi-transparentes ,
rondos ou alongees. Quelques- unes ont un rebord transparent
tres-large. Plus tard on distingue du mouvement dans la partie
interieure plus dense de ces corps, et quelquefois on reussit a
reconnaitre que ce mouvement est celui des infusoires qui se
forment et se deVeloppent dans leurs oeufs. J'ai meme observe la
naissance d'une infusoire dece genre. Je vis 1'enveloppe mince
s'ouvrir par l'un ties cotes, et l'aninial en sortir Ces infu-
soires doivent probablement leur origine aux organes que j'ai
decrits plus haut. ...»
Ce passage, comme on voit, laissc beaucoup a desirer, et les
details do cettc nouvelle metamorphose sunt loin d'avoirla pre-
cision aecessaire, pour qu'on soit bien assure que cos observa?
Bolanique. 245
tions ne sont melees d'aucune illusion. Ce nouveau travail de
M. Meyen n'en est pas moins rempli de faits tres-importans, et
nous esperons qu'il poursuivra line carriere, dans Iaquelle il
montre tant de patience et de sagacite.
Nous termineroDS en donnant les phrases generique et spe-
cifique de i'auteur.
Spirogyra Link, ad ord. confervoidearum. — Thallus septa-
tus simplex sequalis. Sporse membrana taeniaeformi immersa,
in spiras ad superficies internas Utriculorum toria indutae. Or-
gana fructifera externa nulla, interna nucem spuriam globosam
ad medium utriculi (ilis tenuissimis ramosis tensam aequant.
Saepius thallus conjugans illis organis fructiferis internis indica-
tis carens.
Sp. quinina. Filis tenuioribus spira una notatis.
Sp. princeps . Filis lirmioribus , splendenlis viridis eoloris ,
spiris pi uribus notatis. Aug. Duvau.
225. Linne's eigenhendice Anzeichnungen uebeb. sichselbst,
etc. — Notices autographes de Linne sur lui-meme, avec
des remarqucs et des additions A'Afzelius ; traduitcs du sue-
dois par Ch. Lappe; precedees d'un avant-propos du Dr K.
A. Rudolphi; enrichies du portrait de Linne et du fac-simile
de ce savant. In-8° de XXIV et 260 p. Berlin, 1826. (Voyez
le Bullet., Tom. IV, n° 29/4.)
226. £1,002 de Linne; par Charl. Agardh, prof, d'hist. natur.
a l'univ. de Lund. ( Svenska Akadcmiens Handlingar; vol. X,
P- 49- )
L'Academie suedoise avait propose un prix d'eloqucncepour
le meilleur eloge de Linne; ce prix a ete remporte, en 1821 ,
par le professeur et botaniste Agardh. L'auteur expose dans la
ire partie l'etat de lhistoire naturelle a lepoque on. Linne fit
scs etudes, et l'espece de revolution qu'il produisit par son
svsteme. Linne, dit M. Agardh , unissait 1'universalite de
Bauhin a l'ordre et la clarte de Tournefort, et il les surpassait
tous deux sous le rapport technique. Ce qui avait occupe la
vie entiere de ses prcdecesseurs, etail pour lui 1'ouvrage d'un
petit nombre d'annees. En 2 vol. in-8° (Species plantarum), il
donna la description de 8,000 plantes connues de son temps.
avec leurs noms , one courte definition, line svnouvmie, un
2^6 Botanidue.
forme, inn- indication tic lcnr pa trie et dc loin durec, |e toul
dans un ordrc clair et conforme anx lois qu'ij avail fait con-
naitrc. « T n tics |>rinci|>aii\ litres dc Linne, tlit M. Agardh plus
loin, c'ost d'avoir cree mi ididme pom I'histoire naturelle. Au-
paravant chaque naluralislc parlait sa laogue snivant son sys
teme; on designait le meme organe par divers noms; on decri-
vait les corps naturels dans nn ordre different. Linnc crea une
bennioologie; il donna nn nom a chaqnc organe, etc. » L'auteur
passccn revue les principalis ouvrages tin grand bdtaniste sue
dois; dans la 'ie partic il s'occnpe de sa vie. Let clogo est oeril
a wee beaoeoup d'interet. D.
29.7. Note sub l'herbikr dk Linne. (Ext. d'une lettre do M.
Dumortier do Tournay , ailicssec a M. Fee.)
.fai tin a 1111 vovagour dos details snr les collections linneen
nes. \ 011s savea qu'elles sont on Angleterre chez M. Smith, presi-
dent de la Societe linneenne, devenue si eelebre par des nie-
moires connussous le noni de Transaction f ; maisvons ne savez
peut-ctrc pas comment M.Smith les a acquiscs. Il parait qn'il y a
une loi en Suede qui rent! le souverain ht'ritit r d'nne partie dn
materiel dos successions. Mme Linne. craignant tpi'on no s'empa
rat tin cabinet do feu son niari, lit proposer a Banks l'lit'ibicr
et la bibliotheque ; mais celui-ci n't-tant pas dispose a faire cette
emplette, en parla a M. Smith. Co botaniste, bien qn'il fut tres-
jonno alors, scntit tonto l'importance do cettc acquisition. Mme
Linnc voulait 1,000 liv. St.; M. Smith ccrivit an consul anglais, a
I psal , d'en offrir 900 qui fnront acceptcos. Aussitol OH proeeda
a remballago, le tout set 1 clcnn nl ; pnurtant il en transpira
qnolqne chose dans le public; nn on lniiriniira haiitonionl ; mais
la parole etaii thinncc; on tint oontinnor, et ronlevcmcnt tics
caisscs je hi la tit it t ; olios I'urent poitecs an port lo pins voisin
a bortl dun \aisseau anglais, qni tievai! nicllre a la voile tres-
promiitemeiit. Le roi, instrnit de la transaction faite entre Mme
linne et M. Smith, ccrivit a la vouvc it so plaignit do cc que
cctle tlanio allail |)i ivci la Suede (les collections 1I11 eelebre pro
fesseur. Lominc il ignorail que toul <taii termine, il assurait
M1"' Linnc que .sa munificence royale la dedommagerait ample-
111. nl tic <•(• qu'elle allail perdreen rompant son traitc avec le
consul anglais. Mais il n'clail plus temps , el le roi appril que
les collections ctaient parties. Il fit partir aussitol ime fregate;
Botanique. 2Aj
mais le vaisscau anglais , fin voilier , ne put etre atteint. Si la
rencontre eut eu lieu, on aurait peut-etre vu les niers ensan-
glantees pour se disputer la succession d'un paisible naturaliste.
J'ai vu un beau portrait de M. Smilh, au has duquel etait tine
vignette representant les 2 vaisseaux cinglant , Pun poursuivi
l'autre poursuivant. Le vaisseau suedoisfut force de s'arreter a
la vue d'un port d'Angleterre ou le vaisseau ravisseur entra a
plcines voiles. M. Smith conserve ses collections a Norwich.
L'herbier est en bon etat; il n'y a point de notes autographes.
Les plantes qui viennent de l'herbier de Laponie sont plus pe-
tites que les autres; le papier n'a dans sa plus grande largeur
que 14 pouces. II n'y a point de synonymie, mais seulement un
n° qui renvoie au Species plantarum. Le nom des donataires
quand Linne n'a pas recueilli la plante, est indique par une
lettre grecque; M. Smith a la clef de ces signes : 2 armoires de
sapin de 7 pieds de hauteur sur 4 de large renferment l'her-
bier. Chaque classe ou chaque division de classe repose sur une
planchette. Linne, an reste, a suivi pour la distribution et l'ar-
rangement des plantes les regies tracees dans la philosophic
botanique. M. Smith, jaloux de conserver son tresor, ne met a
la disposition des voyageurs recommandes ii lui qu'un ou deux
genres a la fois, ce qui nuit un peu a la rapidite de l'explora-
tion. Au reste, il est impossible de mettre plus de complaisance
que le savant anglais n'en met dans ses rapports avec les gens
qui le visitent. Il est inutile de vous faire apprecier toute l'im-
portance de l'herbier de Linne. Linne est createur de la syno-
nymie botanique. Tout doit done se rapporter aux ouvrages pu-
blics par le naturaliste suedois. Aussi les personnes qui publicnt
des flores ne peuvent-elles trop consulter ses collections. Vous
savez que e'est de l'cpoque de leur acquisition que date celle
de la fondation de la Societe linneenne de Londres.
(Les sciences viennent de perdre M. Smith; nous donnerons
une courte notice sur ee savant botaniste anglais.)
228. Flora Jav« nec non insularum aujacentium; auct. Car.
Lud. Blume, adj. j. B. Fischer, cum tabulis lapidi Eerjque
incisis Prospectus.)
M. Blume, qu?un long sejour a Java , en qualite de <lief i]\>
service medical, a rendu possesseur de i.ooo plantes, se pro-
pose de puhlier les figures < nlonees et aCCOmpggnecs d'aiial\-( .
Zoologie.
de toutes les especes nouvelles ou pen connues de la florc de
Java. Tons les dessins en ont cte fails sur les lieux et sous les
yeux de l'auteur, qui les a accompanies de descriptions detail
lees.
L'ouvrage paraitra par livraisons d'un texte convenable el de
6 figures, qui s'eleveront au nombre de ioo in-folio sur pa-
pier velin. On peut. compter sur one ou a livraisons par mois.
Le prix en sera de 5 florins (n fr.) en couleur, et de 4 fl. en
noir. Apres la publication des 25 premieres livraisons, qui for-
meroul le ier volume, le prix des exemplaires eolories sera aug-
ments d'un florin \, et celui des exemplaires en noir d'un flor.
On souscrit a Bruxelles chez J. Franc et II. Remv, et chez
les principaux Librairesdu royaume el de I'etranger.
Nous avons deja fait connaitre diverses publications de M.
Blume. (Voyez XeBulL, Tom. VII, n° 49, XI, n° 5a.) Nous ne
saurions manquerde faire des voeux pour le succes de sa nou-
velle entreprise. Malgre les travaux deRheedeet Humph, la
contree dont M. Blume va decrire et figurer la vegetation ofl're
encore une infinite de clioses nouvelles et tres - intcressan-
t. s ; et les deux premiers autcurs eux-memes ont laissc un as-
sez iirand nombre de doutes a eclaitcir. R.
ZOOLOGIE.
229. LaTREILLE.'s NATURLICHE FaMII.IEN DES ThIERREICHS.
Families natiirelles du regne animal; par M. Latreille; tra-
duction allemande, par M. A. A. Behthold , prof, particulier
a Goetlingue. 1 vol. in-8" de X et 606' pages. Weimar, 1827.
M. Berthold, qui se trouvait a Paris a 1'epoque de la publi-
cation de l'ouvrage de M. Latreille sur les families natiirelles du
regne animal, en avait , des cette epoque, fait une elude appro-
fondie. Fa traduction qu'il vicni d'offrir a ses compatriotes se
recommande par une grande exactitude qui ne doit pas sur-
prendre dans un auteur familiarise, com me Test M. Berthold,
avec tousles termes de la zoologie.
Dans une preface qu'il a ajoutee .1 l'ouvrage, l'auteur fait
quclqucs reflexions sur le but que s'esl propose M. Latreille en
I'entreprenant, et sur la marche qu'il a suivie. II pense qu'il
esl impossible de presenter un tableau analytique du regne ani-
mal, sansderanger I'ordre nature!; mais que s'il est impossible
Zoologie. a 49
d'arriver a ce but, il est possible d'en approcher. C'est sous ce
dernier point de vue que l'ouvrage de M. Latreille lui parait
principal ement estimable.
M. Bcrthold regrette que M. Latreille ait commence son ta-
bleau dcs families naturellcs par les animaux superieurs; il
pense qu'il cut ete preferable de commencer par les groupes
inferieurs, en suivant les exemples de MM. de Lamarck, Oken,
Otto, Goldfuss, etc.; mais il ne conteste pas que la methode
suivie par M. Latreille n'ait aussi quelques avantages,et quelle
ne soit , par exemple , d'un usage plus facile.
23o. Handboek der Dierkunde. — Manuel de Zoologie ou
Elemens de l'histoire naturelle du regne animal; par J. Van
der Hoeven. Tom. I, ire partie. In-8° de X et 172 p. Delft,
1827; Allart.
L'auteur a compose ce Manuel pour sei'vir de guide aux
jeunes gens qui suivcnt ses cours de zoologie a l'universite de
Leyde ; il pourra egalement devenir utile a ceux de ses compa-
triotes en general, qui s'occupent de l'histoire naturelle des ani-
maux. L'ouvrage se composera de 2 volumes en 4 livraisons.
La ire est consacree aux animaux compris dans la classe des
Vers de Linne, a Texclusion cependant des Mollnsques (Ani-
maux rayonnes et Annelides de M. CuvierJ; la 2e comprendra
les animaux articules; la 3e les Mollnsques, les Poissons et les
Reptiles, et la 4e ou derniere les Oiseaux et les Mammiferes.
Dans unc introduction de 40 pages, l'auteur donneles gene-
ralites de la science ; il parle de la nature en general , des corps
organiques et inorganiques , des plantes et des animaux, de la
zoologie consideree en elle-memc et des sciences qui s'y ratta-
chent, des tissus qui entrent dans la composition organique des
animaux, de leurs fonctions vitales, de leur developpement
avec les progres de l'age et dans la serie animate, enlin de la
taxomonie ou l'art de les distribuer en classes, ordres, genres,
etc. Ce paragraphe offre 1111 apercu des classifications d'Aris-
tote, de Linne et de M. Cuvier. Cette derniere, comme la plus
naturelle, est comme de raison adoptee par l'auteur.
Les caracteres systematiques des classes , des ordres et de*
genres sont donnes en latin , et les details plus etendus sur cha-
que classe et ses subdivisions en hollandais. L'auteur a pris le
B. Tome XIV. 17
20O Zoologie.
soin louable de citer lcs ouvrages dans lcsquels ses lecterns
pourront chercher dcs renseignemens plus etendus sur les ob-
jets qu'il a ete oblige de traiter d'une nianiere tres-sommaire,
puisqu'il n'a pu aller que jusqu'aux genres. II rapporte cepen-
dant aussi les fails les plus importans relatifs aux especes les
plus remarquables.
Le Manuel de M. Van der Hoevcn se trouvant, a pen de chose
pres, an niveau de la science, nous parait fort bien atteindre le
but qu'il doit remplir,si nous en jugeons par la ire livraison,
seule publiee jusques-la. Lcs compatriotes de I'auteur principa-
Icmcnt lui sauront gre de son travail. S. G. L.
a^i. Quelques observations sur les Chauve-Souris , et des-
criptions de 5 nouvelles especes d'Allemagnc; par M. Brehm.
(Ornis; Y n°, 1827, p. 17.)
Trois especes de chauve-souris (les Fcspcrlitio auritus , pro-
teins Ruhl. et Bechstcinii) ont offcrt a I'auteur le fait assez re-
marquable qu'apres Facte de Paccouplement les feraelles fecon-
dees se reunissent ensemble en plus ou moins grand nombre ,
pour habiter un trou commun , duquel sont exclus les males, qui
vivent des-lors tont-a-fait isoles. Dans un assez grand nombre
de femelles grosses, que M. Brehm cut occasion d'ouvrir, il ne
trouva jamais plus d'un seul foetus qui, dans toutes, etait an
meme degre de developpement. Il parait que l'allaitement dcs
ieunes se fait aussi en commun par les femelles. Des que les
jeunes sont assez vigoureux pour n'avoir plus besoin des soins
de leurs meres, celles-ci cessent d'interdire aux males Faeces de
leur demeure. Le sommeil d'hiver parait aussi se faire en com-
mun.
Ces observations ont eependant besoin d'etre de nouveau
constatces, pour obtenir le degre de certitude necessaire aux
faits scientiliques.
M. Brehm a observe aux environs deRenthendorf i5 especes
de Cbauve-souris dont il donne 5 comme etant nouvelles:
i° Vespertilio submurinus (demembrc du V. murinus auct.),
oreilles considdrablement plus comics que la tete; la canine supi-
rieure sans arete marquee en arriere,de nianiere que la dent
suivantc est libre ; la seconde machcliere supericure fort dijfe-
Zoologie. 25 r
rente ; les i machelieres inferieures apres la canine assez ton-
gues et tres-pointues ; envergpire : 17 a 18 ponces ; ailes targes.
Dessus du corps d'un brun fonce, tirant 1111 peu au brun
grisatrc; le dessous d'un gris tirant all blanchatre; muscau ,
membranes et oreilles gris-noiratres. Hab. les arbres fruitiers
creux; la unit elle vient quelquefois dans les maisons. Rare.
20 Vesp. JViedii Br. Oreilles fort petitcs , queue depassant tie
2 -j lignes la membrane intcrfemorale ; membrane des ailes d'une
largeur mediocre ; poll long et doux ; envergure i5-/?o. a 16 po.
Le dessus du corps gris-brunatre; le dessous d'un gris-clair,
museau noir- grisatrc, les membranes grises-noiratres, les
oreilles noiratres. Les mceurs de cette espece sont a peu pres
cellesdu V. murinus. Rare.
3° Vesp. Often ii Br. Oreilles petitcs , dents grandes, queue de-
passant de 3 lignes la membrane intcrfemorale ; ailes d'une lar-
geur mediocre ; poil mediocrcment long et doux ; pelage ncir-brun
sur le dos ; gris-terreux fonce sous le ventre; envergure, 14 t
po. a i5 po. L'cspece est plus petite que la precedente; ellevit
dans les arbres creux comme ses congeneres. Rare.
4° Vesp. ferrugineus Br. Oreilles courtes et reniformes ; poil
court; corps coulcur de rouille ; envergure , 1$ po. a i5 -j po.;
ailes tres-etroites.
Esp. voisine du Vesp. noctula auct. , mais de moitie plus
grande et a pelage moins fonce. Rare.
5° Vesp. Schinzii Br. Oreilles tongues de 6 lignes , de 1 lignes
plus courtes que la tete ; les oreillons longs et lanceoles; queue
depassant de ~ ligne la membrane intcrfemorale; ailes larges ;
poil long et doux, enchant presque entiercrnent le museau assez
court. Envergure: 9 T po. a 10 po.; pelage brun-noir sur le dos ,
gris-noirdtre et blanchatre sous le ventre. Rare. Ellc se cache
pendant le jour sous le toit des habitations.
Outre ces cspeccs donnees comme nouvelles, 1'auteur men-
tionne encore les Vesp. murinus L., proteins Knhl, pipistrellus
Daubent., discolor Nattercr. , barbastellus Daubent. ,, Daubento-
nii Leisl., auritus L. , Bechsteinii Leisl., Rhinolopltus fcrrum
equinum Kuhl , et one espece de Vespertilion qui reste a exa-
miner de nouveau.
2 52 Zoologie.
232. Observations sur l'osteologie du Fennek (Cam's Cerrlo ;
par Will. Yarrixl, Esq. (ZoologicalJournal ; n° XI, p. 401.)
L'examen que- L'auteur a fait d'un squelette cnticr de Fennek
prouve que cet animal appartient decidement an genre Chien.
A part quelques differences de proportion dans les os de la
tete,ce squelette ressemble parfaitement a celui d'un chien
commun. II n'y a de remarquable que le grand developpement
de toutes les parties.de I'appareil auditif, developpement qui
doit faire penser que cet animal jouit d'une ouiie tics-fine.
233. Sir le boeuf Gour, de 1'Inde orientale, av. fig.; par le
major general T. Hardwicke (Zoological journal; n°X, p. 23 1 ).
Le Gour, sur lequel le lecteur trouvcra des details dans le
Bulletin, Tom. X, n° 114, n'ayant point encore etc figure, le
major-general Hardwicke joint a sa note la figure d'une paire de
cornes de cet animal. L'inspection de ces cornes prouve qu'il y
a une difference specifique bien marquee entre le Gour et le
Gayal.(Bos Gavoeus Colebr.) Ce dernier parait lui-mcmc compren-
dre plus d'une espece : l'une, qui habite les montagnes des pro-
vinces de Chatt-gong et de Sylhet, et qu'on n'a jamais reduite en
domesticite: c'esl VAssel Gayal des Indiens. II ne se mele jamais
au Gobbali 011 Gayal des plaines. Une peau du premier a ete
deposee par l'autefur au museum de la Compagnic des Indes
orientales, et une tete est figuree sur la planche qui accompagne
la note. Une troisieme espece de Gayal , differente des antics
par sa taillc plus grande, par son fanon plus large et par le
volume et la forme de scs cornes, se voit a Barrack pore dans le
pare du gouverneur general.
234. Sur le phenomene du soufflage chez les Cetac.es; par
M. Fabf.r. (his, 1827; Tom. XX, n° 10, pag. 858).
M. Baer, de Koenigsberg, a mis en doute I'opinion depuis long-
temps accreditee suivant laquelle les baleines et aulres CetaceS
avaicnt lepouvoir de lancer par lein> e\ cuts des colonnes d'eau
a une hauteur assez considerable (Voy. le Bull., Tom. XIII, n0'
70-73. .lanv. 1828). M. Faber assure cependant avoir etc cent
fois temoin oculaire du phenomene. Les colonnes de fluide at-
Zoologie. a53
teignent une hauteur de 8-10 aunes chez les Baleines propre-
ment dites, etde 1 aune a if chez lcs Dauphins; il est vrai qu'elles
ne tardent pas a se resoudre en gouttes isoltes ; mais la meme
chose a lieu toutes les fois qu'une colonne d'eau est chassee avec
une grande force agissant av<?c violence. En juin 1824, un
Rorqual [Baloena rostrata) fut jete sur la cote de Jutland, pros
de Horsens. L'animal etait a sec, et la bouche seule se trouvait
encore dans l'eau ; on put se convaincre a 1 5 pas de distance
qu'il lancait constamment de l'eau par ses events. Cette eau ne
pouvait etre entree que par la bouche.
M. Faber cite ensuite, conime autorite en faveur de la realite
du fait, le pasteur Lundt qui a public en 1800 une description
des iles Farcee, dans Iaquelle il dit que le Grind (Delphinus glo-
biceps), offre a la nuque un event par lcquel il lance l'eau a 2-3
aunes de hauteur. Lyngbye, dans un memoire sur la peche de
ces Cetaces a emis une assertion semblable. M. Faber ne con-
serve done plus aucun doute a cet egard.
Il eut cependant ete a desirer qu'il indiquat la hauteur ou la
colonne d'eau commence a se resoudre en goutles isolees; il faut
egalement tenir compte du fait que dans les contrces arctiques,
si la temperature est basse, l'haleine des Cetaces doit se conden-
ser promptement en colonnes de vapeurs visibles ; mais ceci ne
pouvant avoir lieu que lorsque les events sont au-dessus du ni-
veau de l'eau, et l'auteur ayant vu des colonnes de liquide s'ele-
ver sans qu'on put rien apercevoir de Tanimal, on peut en con-
clure que son observation est exacte et doit rester entiere.
a'35. Recherches anatomiques sur quelques organes des Ce-
taces; par W. Rape. (Naturwissenscliaftl. Abhandl.; Tom. I,
2e cah., 1827, pag. 257).
L'auteur a fait ses recherches sur deux individus de Dauphin
[Belpkinus Delphis). L'organe principal de la secretion lacry-
male que les auteurs modernes refusent generalement aux Ce-
taces, quoiqueJ. Hunter en ait deja eu connaissance, est fort de-
veloppe dans l'cspece sur Iaquelle M. Rappa fait ses recherches;
car cette glande, dis,posee sous forme d'anneau, autour du globe
oculaire, offre un volume presque egal a celui i\r ce globe; elle
^e compose de nomlueuscs granulations fermes et rougeatres ,
254 Zoologic.
uuies par du tissu cellulaire; ses conduits exereteurs viennent
aboutir visiblement et en grand nombre a la surface interne
des paupieres. Les points lacrymaux manquent , comme on
sait, de memo que le canal lacrvmal. M. Rapp n'a pu trou-
ver aucune trace de nerfs olfactifs, tout en examinant avec
beaucoup de soin, et sur le frais. La lame de l'ethmoide n'of-
frait qu'un trou unique d'un cole settlement , et ce trou pou-
vait avoir servi au passage d'un vaisseau. Cependant I'autcurne
veut pas refuser la sensation de 1'odorat a ces animaux; celle
du gout doit etre fort obtuse si on considere la structure de
la langue; cet organe recoit cependant la branche linguale ,
quoiqiie assez grele, de la 5e paire de nerfs et unc branche du
nerf grand hypoglosse.
Le voile du palais est parfaitement bien dispose pour diriger
par les narines posterieures Peau introduite dans la bouche ;
cctte disposition est decrite par 1'auteurj M. Baer l'avait aussi
indiquee dans son memoire analyse dans le Bullet, deja cite.
A 1'extremitc posterieure du tube horizontal forme parle voile
du palais se trouvent aussi les glandes amygdales.
Apres quelques remarques sur le defaut de symctrie qu'on
remarque a la tete des Dauphins et d'autres Cttaccs, l'auteur
donne quelques details sur les Qrganes tie la respiration , sur le
canal ailment aire, le pancreas, la rate, les reins et la vessie uri-
naire. Le thymus a ete trouve tres-devcloppe et tres-abondam-
ment fourni de sang dans les deux individus que l'auteur put
dissequer; les capsules surrenales etaient cependant pctites. II
y avait une cbuche epaisse <le graisse sous-cutanee, mais j>oint
de graisse dans les organes interieurs. S. G. L.
a36. Galeriedf.s oisf.aux du jardin du Roi, ou Description des
figures coloriees des oiscaux qui enlrent clans la collection du
Museum d'histoire naturelle de Paris; par L. P. Vieillot ,
pour le tcxte, et P. Oudard , pour les dessins. 82 livraisons
in-4°; prix tie la livraison, 5 fr. Paris, 1821 a 1826; Constant-
Chantpic, editeur.
La Galerie des oiseaux, publiee par souscription , el aujour-
d'hui entiercment terinniee, esl du nombre des entreprises qui
ont ete eouronnees de succes. Le Bulletin en a rendu compte ou
fail mention a plusicnrs reprises I Voy. lannee 182^, Tom I.
Zoolugie. a55
n° 90; II, i'34; III, 94. 1824, Tom. II, 161; III, 182; et 1826,
Tom. IX, n° 199). Chaque livraison se compose d'une feuille de
texte contenant la description des ordres, des tribus, des fa-
milies et des genres, une phrase linncenne en latin, la synony-
mie d'apres Linnc, Buffon, Brisson, etc.; la description du male,
de la femelle et dujeune lorsqu'il est connu; enfin, 4 figures
d'oiseaux, coloriees au'pinceau.
Les bees et les pieds , comme parties essentielles a la deter-
mination des genres et a l'etude de l'ornithologie , sont figures
a part. Les planches de caracteres sont an nombre de 32 , dont
8 pour les pieds et 24 pour les bees. Le nombre des planches
off rant chacime la figure coloriee d'un oisean est de 3oi ; on a
en soin de ligurer uneou deux especes de chaque genre, corres-
pondant a ses divisions principales.
L'ouvrage de MM. Vieillot et Oudart, dedie a, S. A. R. du-
cbesse de Berry, pent aspirer a des eloges merites sous plus d'un
rapport. Inexactitude des dessins, la verite et la viyacite des
couleurs laissent pen de chose a desirer. Le texte aurait cepen-
dant pu offrir quelquefois plus de developpemens; lasynonymie
aurait egalement pu etre plus complete. L'ouvrage sera d'une
grande utilitc aux villes qui ue possedent pas de cabinet orni-
thologique, et aux amateurs qui n'ont pas les moyens d'en for-
mer un a leur usage particulier. Les planches de caracteres fa-
ciliteront beaucoup Venule de la classification. L.
237.0rnis oderdas Neueste und JFiclitigste aus der Vcegelkunde .
— Recueilperiodique d'Ornithologie , public par M. Brehm.
3e n°; Jena, 1827; Schmid. (Voy. le Bulletin, Tom. X, n° 116),
Ce 3e cahier renferme les memoires suiVans :
i° Revue des oiseaux de I' Europe ; par M. Brehm. C'est la
continuation du memoire dont le Bulletin a rendu compte dans
le Tom. X , n° iq5. L'auteur decrit systematiquement les es-
peces suivantes :
Stii'ps 2". Falcones prcecedentibus nobilior.es.
Familia ia. Astures'. Falco palumbarius'L.F. Gallitiaruin Br.
Fam. 2". Nisi: Falco Dfisus L. F. Fringillarum Br.
Stirps 3" Falcones nobiles.
Fam. i" Fair, nobiles proprie sic died : Falco Islandicus L.
2 56 Zoologie.
F. Grosnlandicus . Br. F. lanarius L. F. peregrinus L. /'. cot-
nicum Br. [peregrinus auct.) F. Subbuteu L. /'. hiruitdinum Br.
(Subbuteo auct.l F. Aesalon L. F. subcesalon Br.
Fam. i3. Fak. nobiles improprie sic dicti : F. rufipes Bechst.
F, Archi-tinnunculus I5r. Tinnunculus auct.) F. Tinnunculus L.
F. sub-tinnunculus Br. F. Cenchris Frisch.
Stirps 4". Circi: F. rufus L. F. arundinaceus Br. [rufus L.)
F. cyaneus L. /•". cinereus Br. [cyaneus et Pygargus L.) J1, cinera-
ceus Montagu.
On voit que l'auteur a trouve le moyen de grossir son cata-
logue en creant beaucoup de nouvelles especes, mais qui sont
loin d'etre genera lenient admises.
a° Quelques observations sur les Chauves-souris d'Allemagnc ;
par M. Brehm (Voy. plus haut Tart. 23o. )
3° Observations surle Merle de Roche [Tardus saxatilis L.);
par le comte Felix de Goircy-Droitaumont.
Ces observations concernent les changemens qu'eprouve le
plumage du Merle de roche avec les progres de Page. Cet oiseau
fait deux mues par an, quoique Naumann ait dit le contraire.
II est tres-intelligent , et parmi les oiseaux indigenes, l'auteur le
place au premier rang comiiie oiseau de ehambre , son chant
estaussi continu qu'agrcable. Les femelles chantent fort bien
durant la premiere annee de leur vie; mais on dit que plus tard
elles deviennent muettes pour toujours.
/»° Observations sur la Grue cendree; par le baron de Sf.yfffr-
titz. C'est la continuation du memoire commence dans les a
premiers cab. du recueil. Toutes les observations de Pauteur
pronvent que la Grue cendree est un oiseau tres-intelligent.
5° Notices ornithologiqucs ; par F. Boie. Ces notices, dont le
commencement se trouve dans le / cah.dePO/viw, ne se eompo-
sent que d'obser vations de detail sur les oiseaux du nord del'Eu-
rope, principalement de la Scandinavie.
6° Nouvelle especede Beccroise Crucirostra bijasciata Brehm.)
Voy. plus bas le n" a '(">.
7° Sur les Colibris Extrait de Pouvrage de W. Bullock, Si.r
months residence in Mexico, etc. Londres 182/1).
8° Notices sur les oiseaux d'lslande, traduites de Pouvrage da-
nois de Mohr; par Faber. Continuation. Les especes donl l'au-
teur parle sont h's Pelecanus car&o, cristatus, bassahus L., Co-
lymbus grylio , septentrionalis, glacialii ct Troile.
Zoologie. 25j
g° Excursion zoologique dans les ties du Cattegat, en 1824 ;
par F. Faber. Nous avons rendu compte de eette excursion qui
avait pour objet principal de reconnaitre les oiseaux de ces lies.
(Voy. Bulletin, torn. VIII, n° io,5.)
238. Catalogue d'Oiseaux indigenes et etrangers de la col-
lection deM. Ph. Bonjour. I11-80 de 37 p. Paris, 1828; impr.
d'Anthelme Boucher.
La collection de M. Bonjour, l'une des plus belles que possede
un particulier, plus encore par le choix des individus et leur
parfaite conservation , que par le nombre des especes quelle
renferme, qui est cependant considerable, est generalement
connue de lous les ornithologistes de l'Europe. Les rapports
de M. Bonjour avec la plupart d'entre eux , le grand nombre
de naturalistes nationaux et etrangers qui out visite sa collec-
tion, soit en Suisse oil il habitait d'abord, soit a Paris ou il ha-
bile aujourd'hui, nous dispensent de nous ctendre surlemeritede
cette belle collection, dont le proprietairc s'est determine , par
des considerations particulieres, a se defaire a 1 'amiable.
Le nombre des seules especes indigenes de l'Europe qu'elle
contient est de plus de 33o; un grand nombre de ces especes
sont representees par des individus de sexes et d'ages differeiis.
On voit, d'apres cela , qu'il manque un nombre assez pen con-
siderable d'especes a cette collection pour offrir toutes celles
qui sont mentionnees dans le Manuel des Oiseaux d' Europe, de
M. Temminck, qui presente le catalogue le plus complet des es-
peces connues de cette contree.
Le nombre des especes exotiqucs a l'Europe est a pen pies
egal a celui des especes indigenes.
On pent s'adresser, pour avoir le catalogue annonce et traiter
des conditions de la vente de cette belle collection, a M. Ph.
Bonjour, rue des Fosses-du-Templcj, n° 77, a Paris.
23g. Atlas des oiseaux d 'Europe, pour servir de complement an
Manuel d'Ornitltologic de M. Temminck; par J. C Werner.
VIIIe liv. Paris, 1828; Belin.
Cette livraison contient uniquement des insectivores , ce ^"iii
les Gobe-mouches a collier, Musciea/m albicollis Tern.; Bec-
Figue; luctuosa Tern.; rongealre, parva lieclist.; puis les Mer-
les Draine, Titrdus viscivorus Tern.; Litorne, pilaris Lin.;
a58 Zoologie.
Grive, musicus Linn.; Mauvis, Mucus Lin. ; a plastron, torqua-
tus Lin.; noir, Mcrula Linn., a. gorge noire, atrogularis Tem.
Cette livraison nitrite les eloges donues aux livraisons piece-
dentes. D.
a40.I.QuELQUF.S OBSERVATIONS SUR LES NOU VEI.LES ESPECES D'Ol-
seaux arctiques de Brehm , et conipaiaisoii entre son Pla-
typus [Anas] glacialis, el son Platypus Faberij'pa.T M.Faber.
(he's, 1826; 3e call., pag. 317).
»4i. H. Comparaisoh nr. plusieurs especes d'oiseaux voisines
entre elles, et reponse anx observations de M. Faber; par le
pasteur Brehm {Ibidem; <f cah., pag. 927, ioe cah., p. g83).
Les especes nouvelles etablies par M. Brehm sont rangees, par
M. Faber, en 3 categories. i° Cedes qui sont de vcritables es-
peces; 20 cedes qni ne sont fondees que snr des differences pro-
dnites par le climat et les localites habitees par les oiseaux;
3° cedes qui sont etablies sur de simples differences individnelles.
II resulte done dela que M. Faber n'admet les principes de M.
Brehm qu'avec de grandes restrictions , <ln moins quant a ce qui
regarde les oiseaux des terres arctiques , qu'il a lui-meme visitees
comme naturaliste et en habile observateur. Les especes qu'il
range dans sa premiere categoric sont meme pen noinbreuses:
il cite cependant comme bonnes la Sylvia igtucapilla, espece
difft'-rente du S. rrgulus; VAnthus littoralis distinct de YA. aqua-
ticus , mais identique avec MA. rupestris ISilss. Les especes de
la scconde categoric sont, p. e., les Anas glacialis et Faberi).
Le parallele queM. Faber etablit entre ces deux especes de
M. Brehm donne pour resultat qu'elles n'en formcut qu'une
seule; les Larus maximus et marinus ; argentatus et argenteus ;
les Carlo glacialis et C. cormoranus, les ProceHaria glacialis et
hyemalis, etc., ne forment pas des especes distinctes. Enfin, la
3e categoric signale entre antics, les Larus medius et glaucus ,
les 1'alco islandicus et gyrfalco, les Emberiza nivalis, montana
el mustelina, etc., comme formant des especes Ldentiques.
M. Brehm, dans sa reponse a M, Falter, persiste dans son opi-
nion : il ne veut pas soutrnir, comme M. Faber a para le croire,
que les oiseaux du Greenland different tons specifiquement de
<eux de l'lslande el de I'Europe; mais il cherche a demontrei
Zoologie. 2 59
que la chose a lieu pour la plupart d'entre eux, en Ies passant
successivement en revue. Toutcfois, a pies cet examen compara-
tif , 1'auteur s'engage a etre de son cote de plus en plus ligoiireux
et plus circonspect, soit en etablissant de nouvelles especes
d'oiseaux, soit en en reunissant plusieursen une seule.
Le memoire est termine par une description detail lee <lu Falco
grosnlandicus Br. (F. islandicus, Gyrfalco, fuscus, caudicdns des
auteurs, et du Platypus mollissimus Br. Anas des auteurs).
242. I. Sur les vues d'apres lesquelles M. Brehm etablit de
nouvelles especes d'oiseaux; par Const. Glocer (Is is ;
Tom. XX, 1827, pag. 688).
243. II. Reponse au memoire precedent; par M. Brehm (Ibid.;
Tom. XXI, ier n°, pag. 23 el 3g).
Ces deux memoires, de nature polcmique , roulent sur le
meme sujet que les deux precedens. Nous n'entrerons pas dans
les details de la discussion qui d'ailleurs nest pas conduite
avec une grande amenitc. M. Brehm donne a la fin de son me-
moire une description complete du Merle des Genievres, dont
il reconnait 3 especes sous les tioms de Tardus pilaris L., T. sub-
pilaris Br. et T. juniperorum.
244. Sur les Becs-Crois£s (Loxia) ;par Brehm (Tsis ; torn. XX,
1827, pag. 704).
M. Brehm donne une description complete et fort detail-
lee de 7 especes de Loxia d'AlIemagne : le paragraphs relatif a
chacune de ces especes sc compose de fa synojiymie, des carac-
teres specifiqucs ; de la description detaillcc de Voiseau , des ca-
racteres anatomiqucs, de la manierc de vivrc , de la nourriturc
et de la reproduction. II fait remarquer que Linne ayant etendu
Ic nom de Loxia a tous les Gros-Becs , cette denomination ne
saurait convenir aux Becs-croises proprement dits, et il propose
de donner a ce genre le nom de Crucirostra, que Meyer lui a
assigne, en changeant ainsi le nom de Curvirostra, que M.
Brehm avait precedemment lui-meme employe.
Les especes qu'il decrit sont :
i° Crucirostra. piiyopsittacus, (Loxia pityopsittacus Bechst.;
/ - urvirostra major Gmel. Linn.); Curvirostra pit) opsittacus Br.;
Crucirostra pinctorum Meyer.
2"° Zoologie.
2° Cr. subpityopsittacus, Brehm, espece tres-voisine de lapre-
cedente, avec laquelle on la constamment confonduc; mais elle
est plus petite et en differe encore sous d'autrcs rapports.
3° Cr. media, Brehm, (Cure, pinetorum Br., Cru. abietina
Meyer, Loxia curvirostra Linn.)
4° (Cr.pmetorum.Tom les noms donnes a l'espece precedente
s'appliquent aussi a celle-ci.
5° Cr. bifasciata Brehm, nouvelle espece d'Allemagne (Voir
V article suivant).
6 Cr. taenioptera (Lo.via taenioptera Gloger), nouv. espece.
(Voir lc Bulletin, Tom. XIV n° ).
7° Cr. leucoptera, (Loxia leucoptera Lath. ) L.
245.Nouvelle espece de Bec croise d'Allemagne; par le meme.
(Qmis; i8a7, 3e n°, pag. 77),
Cette espece, dont I'auteur donne une description complete,
esl caracterisee ainsi : Crucirostra bifasciata.
Deiix bandes larges et blanches surJaile; le bee legerement
croise; la taille un pea moindre que celle du Cr. pinetorum.
M. Brehm assure que cette espece est venue accidentellemenl
en Allemagne, en 1826, d'un pays situe plus a Test, ou elle
pouvait avoir manque de nourriture. Elle est voisine du Loxia
leucoptera, de Latham , mais plus grande et d'un plumage assez
different pour la distinguer, S . . . s.
246. Sur les Colump.a r.oMKSTicA, i.ivia ft Amaliae; par M.
Brehm (his; Tom. XXI, 2e tali., pag. i36).
Le pigeon des champs (Columba lu'ia Briss.), repandu depuis
les lies Hebrides et l'ile de Teneriffe , jusqu'en Kgvptc et en
Perse, forme trois especes distinctes pour I'auteur:
1° Le Pigeon domestique (Columba domestica L.J Deux km
des larges et noires sur des ailes bleu de pavot, lorsque l'oiseau
est en repos ; le dos sous les ailes blanc, le front tres-haut;
pennes a5. L'auteur soupconne que cette espece a poursouche
le pigeon de I'Orient. Elle est commune dans uos volieres.
20 Pigeon des champs du midi de I'Europe. (Columba livia
Bnss.) Deux larges bandes noires sur les ailes bleu de pavot, l<
dos sous les ailes blanc, le front assez deprime, 1 ', pennes. Ceit<
Zoologie. 261
espece habite les cotes de la Mediterranee , dans les creux des
rochers aux bords de la mcr.
3°Le pigeon Amelie (Columba AmaliceBrvhm). Deux On Irois
taches noires an lieu de bandes non interrompues snr les ailes,
le dos sous les ailes blanc. Cette espece tient le milieu entreles
C.Lit'iaet C. OEnas. Elle habite les rochers de pi usieurs iles
de la nier du nord , telles que les Hebrides, les Faeroe, les cotes
de la Norvege.
247. La Taxidermie des Oiseaux; par M. Brehm [Isis; 1826,
Tom. XX, 2en°, pag. 147).
Dans cet article l'auteur montre les inconveniens attaches
aux precedes de M. Waterton (Voy.le Bulletin, Tom. X, n° 121),
et il decrit ceux qui lui ont paru preferables dans sa pratique.
Le memoire n'est point susceptible d'etre donne en extrait.
248. Description d'un nouveau genre et de quelques nouvelles
especes de Reptiles Sauriens, avec une revision des especes
du genre Cameleon ; par J. E. Gray ( Philos, Magazine and
Annals of Philos.; sept. 1827, pag 207).
Famille des Iguanides.
Genre : Leiocephalus Gray. Caput scutatum , corpus et cauda
cequaliter squamosa, pori jemorales nulli ; digiti incequales sim-
plices ; denies denticulati, palatini perparvi.
M. Gray decrit une espece unique de ce nouveau genre. L.
carinatus Gr. Cauda corpore longiorc capite glabra, squamis la-
ds lanceolatis, dorsi carinatis aculeatis, abdominis glabris vix
carinatis, dor so oblique mullum earinato. Habit. . . Mus. Britan.
Long, totale 8 pouc. ; long, du corps 3 po. i; id. de la queue
4 I po.
Genre Lophyrus {Uraniscodon Kaup, Ophryessa Boie. L'au-
teur le divisc en 2 sections : i" Tete et dessus des jeux unifotme-
mentecailleux ; dents palatines larges ctdistinctes [Lophyrus Spixl
20 Tete e'cailleuse avec une large. plaque occipitalc subperforee;
les sourcils couverts de plaques , les dents palatines Ires-petite.^ »u
nulles [Agama Spix). Cette section fait le passage des vrais Lo-
phyres aux Leiocephales.
M. Gray en decrit une espece comme nouvelle : Lopli. agamoi-
des Gr. Dorso vix cristato, colli latcribus pant- aures fasciculi's /,
262 Zoo logic.
spinorum trihedrarum utrinquc; squamis capitis convexis, supra
mires acuminalis; dorsi pa/vis carinatis aculeatis tnembrorum
caudivque pernio majoribus , abdominis be tubus ; superciliis cari-
natis. Hab. . . . Mus. Britann. Long, du corps 5 po.; queue mu-
tilee.
Genre Zonurus. Ce genre ayant les dents situees snr le cote
interne des machoires, et non pas comme les Agamoides , doit
etre rapporte au\ Iguanides <'t place apres le genre Cyclura.
Famille des Chamasleonides. ■
Genre Chameleon. L'auteur en admet 8 especes : ire espece,
Ch.vu/garisDaiul. (Laccrta Chamceleon L. Cli. mutabilis jMever).
II fauty rapporter, comme especes fictivesou varietes, les Ch.
parisic/isis, Lain., Mexicanus , Laur., carinatus, Merr. , Zeyla-
nicus , Laur., [subcroceus, Merr.) africanus, Laur. candidus ,
Laur. calcaratus, Merr., cf le Cameleon trapu de M. Geoff roy
(Rept. d'JSgypte). Seba a Bgure plusieurs de ces varietes dans
ses planches 82 et 83; — de I'Afrique et de l'lnde.
20 Cli. pumilus, Laur. [Ch. bonce spei, Laur; Cli. margarita-
ceus, Merr.), du cap de Bonne-Esperance.
3° Ch. dilepis, Leach (Ch. planiceps, Merr.; bilobus, K.uhl.1
de 1'Afrique.
4° Ch. sencgalensis [Lacerta Chamceleon , Shaw. Ch. gymno-
cephalus, Kaup.) Hab
5° Ch. bifurcus, Brongn. (Ch. bi/idus, Daud.) de Java.
6° Ck. Parsonii, Cuv., d'Afrique.
70 Ch. Tigris, Cuv., hab. le Museum de Paris.
8° Ck. Seyc/ullcnsis, Peron ; hab. les lies Sechelles.
Famille des Agamidcs.
Genre Acama : § I. Keaillcs carenees ; celles de la tete simi-
laires; queue uniformement ecailleuse. Ag.subspinosaGr.Caudd
corporefere duplo longiore; nucha carinis spinosis squamis parvis,
dorsi scabris, occipitis rnagnis ovatis imbricatis glabris, tnembro-
rum exlcrne caudceque prcesertim major/bus carinatis aculeatis.
Hab. . . . Mus. Britann. Long. 8 po.; corps 3 po.; queue 5 po.
§ II. Ecailles carenees, une large plaque occipitale; queue
uniformement ecailleuse. A. occipitalis Gr. C 'a mid corpora duplo
longiore ; nucha spinosa squamis lads ovato lanceolatis , aculeatis,
cauda' menibroriimquc majoribus, abdominis parvis quadrangula.
ribus glabris, capitis plcrumque glabris. Habit. . . . Mus. Britan.
Long. 10 po.; corps 3 po. |; queue 6 7. L.
Zoologie. 2g3
249. QuELQUES NOUVELLES REMARQUES SUR LE GENRE CaMELEON
et Description d'une espece nouvclle; par J. E. GiAy (Ibid.;
dec. 1827, pay. 4°8).
Le Chamceleon Tigris de Kuhl est reellement line espece bien
distinrtc, mais voisine da C/i. pumilus.
Le museum de M. Jos. Brookes a fourni a M. Gray une nou-
vclle espece qu'il decrit sous le nom de Ch. Brookesiana (us)
avec les caracteres suivans : superciliis elcvatis angularibus den-
ticulalis ; occipite piano, fronte concavo ; squamis parvus irre-
gularibus; caudd brei'i basi compresso-incrassatd dorsi lateribus,
mento antice , membranor unique marginibus seric squamarum
parvarum spinosarum instructis. Hab .... Long. 2 po. - dont 1 -
pour le corps, et 1 po. pour la queue. L'individu parait etre
le jeune age de l'espece. Sa patrie est probablement 1'Afrique.
M. Gray prepare une monograpbie complete du genre Ca-
meleon.
25o. I. Natuur-en ontleedroxdige opmerkingen over den
Chameleon. — Observations zoologiques et anatomiques sur
le Cameleon ; par W. Vrolir. M. D. , etc. In-8° de 96 pag. ,
avec 2 pi. Amsterdam , 1827 ; Meyer Warnars.
a5i. II. Sur la couleur du Cameleon et ses changemens; par
M. John Murray. (Notizen aus dein Gebiete der Natur-und
Heilkunde; Tom. XVI, 182$; n° 2, pag. 26.)
M. Vrolik a fait les interessantes recherches consignees dans
son petit ouvrage, sur le Chamaeleon carinatus Merr. , variete
du Cameleon commun de 1'Afrique et de l'lnde. II s'occupe
d'abord des changemens si connus de la couleur exterieure de
cet animal, changemens qu'on a successivement attribues a une
faculte fabuleuse , de prendre toutes les coulenrs des objets en-
vironnans (les plus anciens auteurs); a l'influence de la cha-
leur et d'autres stimulans (Goddart), a celle de la eircnlation
du sang (Perrault ), aux rayons du soleil d'un cote, et de l'autre,
a une espece d'ictere (Hasselquist), aux affections de la crainte,
dela colere, eta la chaleur qu'eprouve Familial (Lacepede),
enlin, a la grandeur de son poumon , qui lui donne une certaine
transparence etle rend propre a changer de couleur, selon les
besoins et les passions qu'il eprouve ( M. Cu\ i. 1 .
264 Zoologie. N°5 260-25 1
Perrault avail remarque que ['influence de la lumiere fai-
sait changer la couleur du Cameleon, et que le cote expose
a cette influence avait une autre couleur que le cdte oppose,
mais il negligea ce fait qui est reste a peu pres oublie. M.
John Murray l'a ccpendant confirme par ses experiences, et M.
Vrolik, sans connaitre les resultats obtenus par M. Murray, en
a confirme ['exactitude de maniere a ue plus laisser aucun
doute. Les resultats de M. Murray sont les suivans :
i° Le cote le moins expose a la lumiere montrait tonjours la
couleur la plus claire.
20 La temperature des parties plus colorees etait toujours
plus clevee que relle des parties plus pales.
3° Une legere pression , exercee sur une partie, la rendait
d'lin blanc de neige.
4° A la lumiere du soleil, les bandes colorees de la peau de-
venaient plus distinctes, et la difference de la temperature
augmentait entre les parties plus on moins colorees ou pales. II
semble que les changemens de couleur ne dependent que de
la quantite plus ou moins grande de sang qui arrive aux parties
et de la refraction diffcrentc de la lumiere, a laquelle ce sang
donne lieu.
M. Vrolik n'a point fait d'experiences avec le thermometre ,
mais il a determine avec plus de precision I'influence de la lu-
miere. La lumiere artificielle dime bougie nc change que tres-
peu ou point la couleur du Cameleon , mais un semblabje chan-
gement estproduit, independamment de la lumiere, parl'effet
<lr la deglutition des alimens. Le corps sc gonfle pendant le*
efforts que l'animal fait pour avaler, mais cegonllement ne pa-
rait pas etre en rapport direct avec le changement de la cou-
leui ; le Cameleon sur lequel M. Vrolik a fait ses experiences,
restait dans un parfait repos, etn'etait agite par aucune pas-
sion ni par aucun besoin lorsqu'il changcait de couleur par
I'effet de l'impression directe de la lumiere. Ces changemens
peiivcnt done ne pas dependre des passions ou des besoins que
l'animal eprouve, et la grandeur de ses poumons ne semble etre
pour lien dans la production du phenomene. II parait plutot
prouve que celui-ci depend de I'influence particuliere de la lu-
miere sur le cours et les proprietes vitalcs du sang. La lumiere
esl aussi la principale cause des couleurs differentes que d'au-
Zoologie. 9.6.")
ties animaux montrent, sous lcs diverses latitudes du globe et
dans les diffcrentes saisbns de Pannee, mais chez eux la cause
agil plus Ientement et produit des effets plus durables , tandis
que chez le Cameleon , son action , comme ses effets, sont plus
instantanes. M. Vrolik a trouve qu'cn effet, les parties de la
peau du Cameleon, qui montrent, pendant la vie, des bandes
plus foncees en couleur, sont fournies d'une grande quantite
de vaisseaux sanguins aleur surface interne; sous le microscope,
les granulations saillantes qui donnent a la peau une teinte
verdatre, paraissaient bigarrees comme des ceufs de vanneau;
ce qui ne se retrouvait pas dans les portions plus pales. Les
changemens de couleur du Cameleon rentrent done dans la loi
commune et cessent d'etre une anomalies
Apres quelques observations sur la grande mobilite des
yeux, sur la respiration , la digestion et la locomotion de ce
Reptile, M. Vrolik passe a son examen anatomique.
II decrit d'abord le cerveau, et en le comparant a celui de
I'homme, il trouve qu'il a le plus d'analogie avec le cerveau du
fcetus de 3 mois. Les nerfs optiques s'entre-croisent complete-
men t en se perforant Pun 1'autre, de la memo maniere que les
tendons du muscle flecbisseur profond des doigts perforenl
ceux du flecbisseur sublime. L'ceil, tres-developpe, est remarqua-
ble par I'abondance du pigmentum de la choroide et du pei-
gne; dans l'oreille, reduite a un etat assez rudimentairc, l'au-
teurn'a pas examine le labyrinthe ; l'organe de l'olfaction est
plus developpe et les fosses nasales livrent en meme-temps pas-
sage a Pair destine aux poumons, usage que Daudin a voulu
leur refuser; la langue est un organe de prehension plutot que
du sens du gout; 1'auteur expose le mecanisme de ses mouve-
mens tresetendus, en decrivant Tbyoide et les muscles qui le
mettent en jeu. Le larynx est remarquable par une ouverture
situee a sapartie inferieure et communiqnant avec un sac mem-
bran eux, qui semble etre un reservoir d'air : ce reservoir et les
prolongemens du poumon, qui donnent a Panimal le pouvoir
de se gonfler considerablement, paraissent propres a M. Vrolik,
a lui faciliter Taction de grimper, en rendant son corps specifi-
quement ]ilus leger. Le ceeur est semblable a celui de X Iguana
delicatissima , que M. Cuvier a <l('ciii dans ses T.crons a" Ana-
tomic comparSe.
R. Tome XIV. iS
266 Zoologie.
L'estomac est glanduleux dans sa moitie anterieure et offre
iiiii' surface lisse dans sa moitie posterieure; une partie de sa
surface exterieure et toute cellc de Pintestin offrent une teinte
noiratre qui s'enleve facilemeut avec le doigt. L'auteur met en
rapport la presence de ce pigmentum avec les changeraens de
coulcur de la pcau , en supposant que dans des ch Constances
donnees,le sang se porte du dedans en dehors, et vice versd.
Les deux conduits excreteurs du foie el de la vesicule du lid
aboutissenl chacun separemenl au duodenum; cette disposition
se rencontre aussi chez le Kaiman. La rate que Perrault refuse
au Cameleon, mais que Swammerdam avail deja reconnue, a
etc trouvee dans un etat rudimentaire par M. Vrolik. Le pan-
creas est long etetroit; quelqucs masses graisseuses*, compara-
Mes a I'epiploon des animaux superieurs et adherentes aux os
pubis, peuvenf sans doute servira l'entretien de la vie pendant
les longues abstinences que l'animal peut supporter.
\pres avoir donne quelques details sur les organes urinaires
ei genitaux miles et fcmcllcs, l'auteur passe en dernier lieu a
(a consideration du squelette et des muscles.
La tele osseuse du Cameleon est rem arqu able sous plusieurs
rapports. La Crete du parietal et lcs deux apophyses slyloides
du temporal forment une espece de casque qui protege la tele
enarriere; les deux apophyses styloides, avec les bords poste-
rieurs du parietal et l'arcade zygomatique, forment la fosse
temporale; les deux fosses temporalis soul separees l'une de
I'autre par le prolon^emcnt de la crete parietale et I'apophyse
montante de ['occipital; les fosses nasales sont creusees dans lis
os maxillaires superieurs; il y a sur le dessus de la tete deux au-
tres trous fermes par une membrane qui semble etre le siege
principal de la sensation du tact. Lcs deux orbites ne sont se-
parees que par une cloison membraneuse; lcs grandes ailes du
sphenoide se prolongenl en has en deux larges apophyses, of-
frant 5 eminences qui s'articulenl avec lcs vertebres du con.
Ces verU'bn ;s sont soudees en une settle piece , et par consequent
le con du Cameleon esl immobile; mais ce desa vantage est
compense par la grande mobilite des yeux. Le nombre des ver
tebres, en general, parait varier suivanl les especes et naeme
siiivant les individus dune memo espece, car les auteurs ne sont
pas d'accord sur ce nombre. M. Vrolik compte 3 vertebres ccr-
Zoologic. 26-
vicales vraies qui sont soudecs ensemble, et deux autres portant
des cotes rudimentaires, et pouvaut etre par consequent tout
aussi bien comptces pour des vertebres dorsales; i5 vertebres
dorsales, 2 lombaires, 2 sacrees et 41 caudales. Les autres os du
tronc et des mcmbres, et enfin les ptincipaux muscles ont fourni
encore quelqucs details qu'il serait trop long de rapporter ici.
Les deux planches qui accompagnent l'ouvrage de M. Vrolik
representent fort bien l'appareil hyoidien , la tcte osseuse et
quelques autres parties du squelette du Cameleon.
S. G. L— th.
252. Remarques sur le genre Hydrus; par Fitzinger. (his;
1827, Tome XX, p.jg$i.)
L'auteur fait observer que le genre Hydras , auquel on a as-
signed, pour caractere principal, d'avoir la queue comprimee,
renferme par la des especes toutes differentes, qui appartien-
ncnt a plusieurs genres. Relativement aux dents, on trouve
liois earacteres bien distincts parmi elles : i° celles qui ont
des dents non percees; 20 celles qui, avec des dents non percees,
ont cgalement des crochets venimeux; et 3° celles qui n'ont
que des crochets venimeux a la machoire superieure. Les pre-
mieres forment les genres Pelamis , Disteira et Aipysurus ; les
secondes composent les genres Chersydrus et Leioselasma; et
la troisieme forme le genre Platurus. Ccs six genres se trouvent
ensuite, par lcurs divers earacteres, dans les rapports d'afli-
nite indiques dans le tableau ci-foint :
Aipysmn?
Bungaru*.
Le genre Pelamis comprend le P. bicolor.
Le genre Disteira comprend les D. gracilis , D. Russelii, D.
doliata , et D. fasciata.
Le genre Aipysurus comprend YA. laevis.
Le genre Chersydrus comprend le Ch. granulosus.
Le genre Leioselasma comprend les L. schistosa, 1 . striata, f .
obscura,L.spiralist L. nigrocinrta . et /.. cyanncincta.
2 68 Zoolugie.
Le genre Platurus comprend le Pl.fasciatus.
A chacune de ces especes l'auteur donne les caracteres essen-
t-cls ct naturels, la synonymic et la patrie. S. s.
a53. Sur i.e Petromyzon marinus; par C... Quarterly Journ.;
juillet-septembre 1827, pag. 72.)
Un Gade Pollack ( Gaelics Polachius) pris a l'hamecon snr la
cote d'Irlande, pies Dublin, fut retire de la mer en memc-
temps qu'iinc Lamproie de mer qui l'avait attaque en se hxant,
par succion, sur son corps. La Lamproie avait pres de 3 pieds
de long, et le Gade deux pieds. On arracha aver force les deux
poissonsl'iin de 1'autrc, mais a peine y fut-on parvenu, que la
Lamprqie se jeta une seconde fois sursaproie; ayant ete de
nouveau separee , elle se lixa enfin, par sa bouche, sur le pont
du vaisseau, 011 ses dents laisserent une impression circulaire,
et 011 la succion qu'elle operait avec la bouche souleva le bois
en une espece de cone. Cc poisson ayant ete fort maltraite, nc
tarda pas amourir et ne put etre apporte vivant a Dublin.
L'auteur de la note croit que la Lamproie de mer est la Mu-
rcena, si chere aux gastronomes de l'anciehne Rome ; il parait
ignorer que le Muraena lielena a ete regarde, jusque-la sans
contestation, comme etant ce celebre ixiisson. S. G. L.
254. Existence de nerfs vertebrawx chez la Lamproie; par
M. Carus, av. fig. (Isis; Tom. XX, i2e cah., 1827, p. ioo5.)
M. Desmoulins avait nie l'existence de nepfs prenant nais-
sance de la moelle vcrtebrale chez la Lamproie. (Jnat. des syst.
nerveux des animaux vertebres, ire part., pag. 177. J 31. Carus
prouve, dans sa note, d'une maniere peremptoire, que ces
nerfs existent, lis sont a la verite tres-fins, et on peul ne pas
les apercevoir si on n 'examine pas sous lean, mais leurs rap-
ports anatomiques sont les memes que chez les autres animaux
vertebres.
31. Carus a vu, sous le microscope, des fibres longitudi-
nales naitrc de la moelle par deux raeines, l'une anterieure et
l'autre posterieure; ces raeines se reunissent pour former un
ganglion, duquel sort le tronc commun du nerf. 31. Carusrcpre-
sente ces rapports par des figures, il donne en inemc-tenips
Zoologic. %6(j
quelques autres details sur l'organisarion de la colonne verte-
brale chcz la Lamproic. L.
255. Memorie sulla Storia e Notomia degli Animali senza
vertebre, etc. — Memoires sur l'histoire et l'anatomie des
animaux sans vertebres du royaume de Naples ; par Et.
Delle Chiaje. Suite. ( Voy, lc Bulletin de janv. 1828, n° 88.)
III. Description zoologique ct anatomique dc quelques especes
d'Holothuries, p. 77, av. fig.
II serait bien a desiref que le zele qu'apporte M. Delle
Chiaje pour l'etude des animaux marins des classes inferieures
qui peuplent le littoral du royaume de Naples, trouviit par-
tout etsurtouten France, de nombreux imitateurs.
Les recherches de M. delle Chiaje prouvent combien les
mers d'Europe sont fecondes en especes la plupart inconnues;
elles nous apprennent encore que les recueils qui en seraient
depositaires , si cpielques naturalistes daignaient y porter leur
attention, ne se montreraient pas moins riches et ornes que
ceux que Ton obtient a grands frais par de longues et penibles
recherches, sous des climats etrangers, et qu'ilsnous offriraient
en outre 1111 bien plus grand interet en nous mettanl en rap-
port avec les etres qui habitent , pour ainsi dire, avec nous et
que nous pouvons observer vivans, quand bon nous semble.
la science trouverait probablement dans ce dernier avantage
1111 moyen de perfe.ctionnement bien plus prompt , car
l'etude des mceurs, celle des proprjetes, l'obscrvation du phe-
qomcue de la reproduction pourraient etre approfondies, et la
connaissance de ces etres interessans ne se bornerait plus a de
simples descriptions.
D'un autre cote, la geologic, cette science encore toute nou-
velle et que tant desavans illustrent aujourd'hui , n'v gagnerait.
elle pas bcaucoup, des que les productions naturelles de ces
mers seraient mises en parallele avec celles (pii les out pre-
cedees dans leslieux voisins et que tant de siecles ont epargnees?
Nous faisons des vceux ardens pour que les naturalistes fran-
cais, qui se livrent a l'etude des Mollusqucs, portent une atten-
tion particuliere sur ceux qui peuplent nos rivages ; nous
n'avons pas besoin, pour les encourager dans de semblables
travaux, a'invoquer l'exemple des etrangers : ne pouvons-nous
u~u Zvo logic
pas trouver des modules dans notre pays, in nous rappelanl
avcc quelle activite les savans qui etudient les autres branches
du regne animal , travaillent a completer la zoologie de notre
pa hie?
31. dellc Chiaje, aprejs quelques observations sur ce que ses
predecesseurs ont (lit des Bolothuries, donnc la description de
six aouvelles especes qu'il dedie a plusieurs savans recom-
mandables par leurs travaux. II se livre ensuite a des re-
cherches anatomiques qui repandent une grande lumiere sin-
ce genre d'Echinodermes, et qui en faeiliteront les distinctions
specifiques,
II etablit comme il suit les caracteres des genres et la distri-
bution des especes :
Holothuria. — Corpus liberum, cylindraccum , crassum, papillo-
sum , valde contractile. Os anticum , tentaculis pcltato-incisis
cine turn. Dentes calcarii decern in ore. Apertura dorsalis ad caput
pro genitalibus ; Anus in extremo postico.
Premier groupe.
Fistulauia. Corpore tunicd Jibro-cartilaginedprcedito ; tenta-
culorum peltd ramoso-dentatd ; tactu -viscera exleriiis delrudente.
Comprenant les especes suivantes : H. tubulosa, Cruel. ; maxima
Gmel.; impatiens , GraeL; Coin /n nee , Uelle Chiaje (pour lepitr
dendum regale piscatoruni de Columna; Forshdlii , Delle Chiaje
(pour une espece de Forskal tab. XXXIX f. A.); Poll Delle
Chiaje, Sanctorii, Delle Chiaje, Cavoliiti, Delle Chiaje.
2e groupe
Holothuria. — Corpore meinbra/iaceo, tentaculis simphcibus.
Comprenant //. Petagna? , delle Chiaje, Steilati , delle Chiaje.
Quatre planches faites avcc so in donnent les figures des
nouvelles especes decrites par ce savant, ainsi que de nombreux
details anatomiques. Nous ne connaissons rien de plus etendo
sur ce genre de zoophj te. Rang.
IV. Sur le Doridcum, sur une espece de Siplionclc ct sur la
Pleurophyllidie, p. 1 1 7, av. fig.
M. Delle Chiaje commence ce memoire par faire cpnhaitre
une espece de Voridium, {Akera Cuv. , qu'il croil distincte de
VA. carnosa de M. Cuvier et pour laquelle fl propose la denomi-
nation de Doridium Meckelii. \\ en domic une description de-
taillee ainsi que I'anatomie et des figures,
Zootogie. ^7 1
Ce naturaliste decrit ensuite I'espece de Siphunculus qu'il avait
indiquce sous le nom d'echinorhjnchus et dont l'identite avcc le
S. verrucosus de M. Cuvier lui avait des lors paru douteuse: II en
doniie une bonne description tant exterieure qu'anatomique ,
puis il passe a la Pleurophyllidie de M.Meckel, (Diphyllidie de
M. Cuvier). II decrit de la meme maniere que les especes pre-
cedentes cette espece curieuse, pour laquelle il propose lenom
de PL neapolitana.W nous apprend que ce Mollusque etait deja
connu de Cavolini qui voulait en faire un nouveau genre sous
le nom de Rombo. Une bonne synonymic (Voy. sur la meme
espece le Bulletin, Tom. X, n° 201.)
256. Remaroues sur quelques Coquilles polythalames fos-
siles de 1'etat de Delaware, et Observations sur-un second
ecbantillon du nouveau genre fossile Eurypteres, avec fig. ;
par J. C. Dekay. [Annals of the Lyceum of New-York ; I. II.)
Ces coquilles polythalames fossilcs appartiennent a trois es-
peces d' Ammonites dont deux sont donnees comme nouvelles ,
et la 3e est restee indeterminee.
i° Ammonites Hippocrepis Dek. (Simplegades?Montf).Lisse a
l'exterieur avec de legeres saillies transverses et distinctes sur
les petiles circonvolutions ; cbacune de ces dcrnieres enve-
loppe une moitie de la circonvolution interne et contigue; ce
qui donne a la cloison la forme particuliere d'un croissant. La
loge qui est supposee ('lie la derniere, offre de chaque'eote une
proeminence considerable pies de la levre externe. La cloison
est irreguliere, parsemee a sa surface de tubercules, qui pren-
nent un aspect ramilie vers les cotes de la c'oquille. Epaisseur
1 pouce, diametre presume de la coquille enliere 2 ponces.
Trouve dans la marne bleue, au creusement du Delaware and
Chesapeake canal. Le cabinet du lycee de New-York possede,
outre I'echantillon decrit, une empreinte de L'une des circonvo-
lutions internes de la meme espece.
20 Ammonites placenta Dek. L'auteur nc pent decrire que le
moule d'un segment de cette nouvelle espece. Sa forme est or-
biculaire, les cotes diminuenl rapidement du centre a la eir-
eonference, de sorte qu'ils s'y rencontrent sous un angle fort
aigu. Toutes les surfaces sont marquees de nombreuses et pe-
tites sutures arborescerites; La cloison est sinueiise, lisse, a
1'exception des points on elle se joint .1 la coquille, la elle est
2^2 Zoologie.
parsemee de gros tubercules ramifies correspondant a des de-
pressions destinees a recevoir les tubercules de la cloison voi-
sine. Siphon considerable, cylindriqne et en entoimoir pies des
cloisons, siiue sur le bord des circonvolutions , tres-presdu
centre de la coquille entiere. Epaisseur i pduce 8 lignes, dia-
nietre presume 6 pouces 5 lignes. L'auteur croit cette espece
voisine dn Phonemus de Montfort. Elle a ete trouvee dans la
meme localite que la precedente.
3° Ammonite ? indetcrminee.
4° Eurypterus remipes. (Voy. le Bulletin, t. X, n° 208).
Le second echantillon de ce Crustace fossile decrit par M.
Dekav, provient dn voisinage du lac Erie, et a ete trouve dans
un calcaire gris. C'est nne empreinte de la fete et du premier
segment abdominal, sans traces de pattcs ou d'appendices
branchiaux. M. Dekay repond aux observations faites dans
l'article cite du Bulletin que si M. Mitchill a regarde le premier
echantillon comme appartenant a un poisson , cela tenait moins
a lYtat defectueux de eet echantillon qu'a une couche terreuse
qui le recouvrait et en cachait les veritables caractercs.
'257. Description de qiiei.quks especes d'Oscabrions trouvees
sur les cotes du Chili en 182J, avec quelques remarques
sur la maniere dc les prendre et de les conserver ; par John
Frembly. (Zoolog. Journal; n° X; avril-sept. 1827, pag. io,3).
Pour prendre les Oscabrions sans endommager leur coquille ,
l'auteur conseille de ne pas les detacher brusquement des
corps solides auxquels on les trouve habituellement fixes, mais
de les soulever doucement en les faisant glisser sur la surface
de ces corps. Quant ati\ especes cjni se liennent dans des fen les
de rochers trop etroites pour aflmettre la main , il fant avoir
soin de ne pas toucher 1'animal avant d'avoir porte une lame
de couteau sous la coquille; ceci etant fait, on la detache fa-
cilement en retournant promptement le couteau.
Les individns qu'il avait pris etaient places dans une boite
en bois, mouillce en dedans; lis s'altaehaient par leur surface
plate aux parois 011 an fond de la boite; 1'cspace qui les em 1
ronnait sc dessechant bieutot, ils ne quittaienl pas leur pre-
miere place. 11 convientde placer les individns a distance pour
qu'ils ne s'inquieii nt pas Us mis les autres. Vnssitot qu'il est
Zoologte. 2jZ
possible on les place dans mi vase plat et suflisaniment grand ,
avec un pen d'eau de mer, ils reprennent alors leur position
naturelle, et y restent jusqu'a ce qu'ils meurent. Pour extraire
alors l'animal de sa coqnille on se sert d'un coutean a pointe
aigue, et Ton coupe d'arriere ,jn avant, le long des deux bords;
si on coupe clans une direction contraire, on risque d'cntamer
les angles des valves; apres avoir vide et nettoyc la coquille,
on la met sur une surface plate , et les bords dans la meme po-
sition cpie dans letat nature! ; pour empecher cpie les extremites
de la coquille ne se rapprochent entre elles par l'effet du des-
sechement des muscles, on couvre les coquilles d'une autre
planchette sur laquelle on met un poids proportioning a leur
taille. Le dessechement doit s'operer tres-graduellement , afin
que les bords et les angles ne se rident pas en se dessechant
plus tot que le reste.
Les especes dont 1'auteur donne des descriptions sont en
partie nouvelles et en partie deja connuesot plus on moins bien
decrites, elles sont au nombre de 12.
* Species ligamento margine spinoso.
i° Chiton spiniferus. Frembly. ( Ch. aculeatus Barnes, tuber-
culosus Sow.
** Species ligamento marginis squamosa.
20 Ch. Coquimbensis n. sp. testa oblongo-ovatd angustd , intus
fused ; ligamento marginali lato , squamis oblongis , longitudina-
libus ; valvarum lateribus undato-sulcatis. Hab. la baie de Co-
quimbo.
*** Sp. ligamento marginis granuloso.
3° Ch. Cumingii n. sp. C. tcstd ovatd , vah'd anticd bifariam
granoso- striata ; artis centralibus valvarum longitudinaliter sul-
catis, later alibus radiatirn granoso-striatis. Long. 2 po. , larg. 1
po. —'. Hab. pres Valparaiso, sous les pierres, dans les eaux
tranquilles.
4° Ch. olivaccus. ( Ch. latus Sow. )
5" Ch. granosus n. sp. C. tcstd oblongo-ovatd , crassiusculd ,
nigresccnti , fasciis duabus longitudinalibus , subcentralibus al-
biili.s , valvis duabus terminalibus [interdum radiatirn) granosis
tii eis valvarum centralibus longitudinaliter striates , lateribus
granoso-radialis. Long. 1 ~ de |>u. , larg. 1 po. ~. Hab. pro
.' - . i Zuologie.
Valparaiso, dans les fentes tic- rochers etsouvent a ime a^e/
grande distance de I'eau.
6°. Ch. glauco-cinctus n. sp. C. testa oblongo-ovatd, Icevissimd,
subrufd, alternatim glducofuscojjue strigatd ; valvis primd et ul-
tima radiates ; margins carneo , fusco macidato. Long. ^0 de po.
larg, ~ do po. Hah pres Valparaiso. L'auteur n'en a trouve
qu'un seul in'liviclu qui peut-etre nest pas adulte.
7° Ch. granulosus n. sp. C. testa angustd, minutissime gra-
nulatd , fusco marmoratd, dorso acutiusculo, elevato, valvis
dorsalibus convexiusculis. Long. — de po. ; larg. ,. Hab. Trouve
sur ime coquille de Calyptrcea dans la bade de la Conception;
tres-rare.
**** Species ligarnentp marginis villoso.
8° Ch. peruvianas Link. Represent^ dans XEncyclop. method.
pi. iG3. f. 7 , 8, Figure tres-mauvaise. L'espece de l'auteur dif-
fere peut-etre de celle de M. Lamarck. M. Trembly la carac-
terise de la maniere sulvante : C. testa oblongo-ovatd, minutis-
sime granulosa striata, ligamento marginali, confertirn hirsuto;
interstitiis valvarum pilosis. Hab. la baie de Valparaiso.
***** Species ligamento marginis kevigato.
9° Ch. disjunctus. n. sp. ('. testd oblongo-ov&td , semipeb*
*UCldd, politd ; valvarum naaginibus antieis arcualis , latertbus
rolundatis ; ligamento marginali lato, laevi, hyalino , coloribus
variis marmorato , valvis interposito. Long. , a po. ~, larg. i po.
\. Hab. pies \ alparaiso.
io. Ch. elegans. n. sp. ('■ testd oblongo-ovatd, antice. angus-
tatti , coloribus variis marmoratd , arris valvarum lalcrahbus mi-
nutissime granulosis, ligamento marginali lato, tenia, coloribus
vevidis marmorato. ] .on-, i ]- <lc po. , larg. ,- . Hab. Comniun
sous les pierres dans la baie de Valparaiso.
n° Ch. Uneolatus. n. sp. ('. testa' oblongo-ovatd,, antice sub-
attenuatd, laevi, pallide rufo-fulva , lineolis undulatis concen-
tricis pictd, arris valvarum latrralibus indistinrtis minittissime
punnulatis. Otie espece csi tres-voisine de la suivante, avee
laquelle elle se confond peut-etre.
n° Ch. 6hilensis,Ti.sp. C. testd oblongo-ovatd antice sub
attenuatd, rrassd , bevi , opacd, fused, ligamento marginali co-
ran • eo , laevi, crasso, valvd anlicd postiedque sernilunatis, leviter
punctatis , valvis intermedins lined granulatd ab apice ad angu-
Zoologie. 2^5
turn anticum dectdrrehte. Long, a po. f , larg"-. 1 po. f . Hab.
Dans les crevasses de rochers et sous les pierres pies Valpa-
raiso.
Toutes les especes dccrites sont representees par des figures
dans les planches supplementaires du Zoological Journal.
a58. Observations sur les animaux de queloues especes de
Elllea et siirquelques especes d'Annelides; par M. Clark.,
Esq. {Ibid.; n° XI, sept — dec. 1827, p. 337- )
L'auteur s'est forme, en 1827, une collection de coquilles
de la Grande-Bretagne , et il a examine entire antres les ani-
maux de quelques especes de Bullees , parmi lesquelles il en si-
gnale une comme nouvelle. II decrit, en outre, les animaux de
2 autres:
i° Bullaea Catena Mont. Animal supra Jlam-albidum ; clypeus
vcl pars anterior et pedis lobi laterales punctis rufo brunneis, rni-
nutis, creberrimis, quasi arena, adspersi, posterior mango corpo-
ris digitatus. Long. —■ de p. ; larg. -3- de p.
La surface superieure de l'animal est convexe, divisee trans-
versalement en 2 portions; le bord du pied replie de chaque
cote, vers le dos , donne a l'animal une apparence quadrilobee;
il n'y a point de tetc nid'yeux, ni de tentacules distincts; les
organes rcspiratoires places a la partie posterieure , et converts
par la coquille, attirent et expulsent l'eau d'une maniere tres-
visible. Les digitations de la partie posterieure du corps contri-
buent a la locomotion de l'animal. Un gesier robuste, compose
de 3 plaques testacies et fort aigues , caracterisc cette espece.
20 Bullaea punctata. Ailams Linn. Transact. T. V, pi. 1, fig.
6, 7, 8. Animal supra cincreo nigrum , pecle flavoalbido. Corpus
postice digit atum. Long, y- de p. ; larg. -fj de p.
L'espeee confondue par Montagu avec la preoedente sen dis-
tingue par sa couleur et par ['absence dAun gesier a appendices
test aces; elle ne possede qu'un tube digestif membraneux et
cylindrique. Elle est plus rare que la B. catena aver laqttelle
on la trouVe.
3° Bullaea pruinosa Nov. Sp. Animal suprii et infra albi-
duin ; pede permagno ; corpus postice digitatum. Long., ,-- de
p.; larg., /„ de p.
'■i~6 Zoologie.
Testa subglobosd , nieed, subopacd, subtilitei reticulata , peri-
pherid paululum constrictd, margin* columnari arcuato, reflexo ,
ad medium partem subemarginato , apice subrotundato , leviler
umbilicato. Long., -^ de p.; larg., plus de T3- de p.
Cette espece ressemble, par sa forme , a one jeune Bulla hy-
datis,et st-ml>l<> faire le passage des Bullees aux Bulles. L'auleur
en a trouvoo' individus vivansa Budleigh, Salterton, Devonshire,
on aout 1827. Ellc parait etre rare.
Les re marques que l'auteur fait sur les Annelides tendent a
confirmer l'idce de M. Cray, d'apres laquelle beaucoup d'es-
peces rapportees jusque-Ia aux Mollusques Cephalopodes appar-
tiennent a la classe des Annelides. II a observe des individus
vivans des Vermiculum intorturn , subrotundum et bicorne de
Montagu , qu'il regarde comme correspondant aux Miliola pla-
nulata, planulata p , et trigonula de Lamarck. La coquille de ces
animaux esl externe et ses cavites sont remplies par le corps
de l'animal, qui est de eouleur rouge, comme celui des autrcs
Annelides. L'animal du Discorbis vesicularis ( Scrpula lobata
Montagu ) offre aussi une eouleur rouge lorsqu'on l'examine
aussitot qu'on l'a retire de son element natif ; ses segmens rem-
plissent les loges de la coquille, qui est evidemment externe.
La meme teinte rouge s'observc aussi sur le Nautilus Bcccarii,
lorsqu'on le trouve adherent aux Peignes. Les Handles a coquille
allongee [Orthoceras Link paraisscnt egalement appartenir aux
Annelides, car ces coquilles out des formes trop variables dans
la meme espece, pour etre des coquilles internes comme celles
des Cephalopodes.
Enfin, l'auteur a observe l'animal du Turbo clathratulus de
Montagu Scalaria clathratula Link), et il a trouve qu'il n'ctait
pas phytophage comme les antics Trachelipodes; il lui parail
faire le passage des especes phytophages aux zoophages, et no-
tamment aux Cerithium. L.
^59. Recherches sur i.'organisation vertebrale des Crusta-
ces, des Arachnid. js el des Insectes; par J. B. Robi.m m
Desvoiuy D. M. In-8" de LXXVIII et 228 p., avec 1 pi.;
prix, 6 fr. 5o c. Paris , 1828; Compere je.
L'organisation vertebrale <lcs animaux anionics esl 1'objej
d'une question qui a etc agitee plus d'uue fois et resolue dans
differens sens. M. Robineau-Desvoidy s'esl cm appele a la deci
Zoologie. 2jj
der definitivement, etaopererainsi une revolution fondamentale
dans la science zoologique. Sans vouloir predire si cette revolu-
tion s'accomplira ou non, nous chercherons a donner en rac-
courci une idee aussi complete que possible de l'ouvrage que
l'auteura soumis an jugement du public.
En tete se trouve d'abord une longue introduction qui n'est
en partie rien moins que scientifique. Abstraction faite de cette
partie qui ne nous occupera pas, l'introduction contient une
indication sommaire des etudes progressives de l'auteur sur les
animaux articules, et des resultats auxquels il est arrive. Selon
lui , les animaux articules reconnaissent les memes lois d'or^a-
nisation solide que les animaux superieurs; ils sont vertebres
comme eux; mais pour s'entendre, il faut modifier les idees
qu'on attache communement au mot vertebres. Or, la vertebre
suivant M. R.-D. , ne peut etre definie ni pour la forme qu'elle
presente, ni pour la position qu'elle occupc, nipour la fonction
qu'elle remplit, car elle varie infinimcnt sous tons ces rapports;
c'est le veritable protee dc l'organisation. Aussi , la definition
que l'auteur donne de la veritable vertebre s'applique-t-elle
sans effort a tout organe quelconquc. En comprenant dans I'idee
de la vertebre, non-seulement les parties solides ou inertes
mais encore les muscles qui les mettent en jeu et les nerfs qui
reglent les contractions des muscles , M. R.-D. s'est vu reduit a
dire que la vertebre consiste flans la reunion des divers systemes
qui en font un organe special. Avec cette large definition, il
s'engage a prouver que les Crustaces, les Arachnides et les In-
sectcs out des vertebres absolument faites commecelles des ani-
maux superieurs, et il poursuit ses preuves j usque dans les plus
petits details. Les 9 pieces assignees par M. Geoffroy-Saint-
Hilaire a la vertebre des animaux superieurs se retrouvent exac-
tement, quoique sous d'autres noms, chez les animaux articu-
les, et M. R.-D. prometparla suite de les demontrer aussi
chez les Mollusques et les Radiaires.
L'introduction se termine par I'enonce suivant :
« Le systcme nerveux commence a se developper pour les
organes nutritifs, ensuite pour quelques organes sensoriaux. Il
(init par se constituer en deux chapelets ganglionnaires plus
exterieurs, qui entourent la peripheric dv I'anknal et servent
aux mouvemens des divers membres. La predominance tin
278 Zoobgie. N° 2-)<)
chapelet sous-intestinal constitute les animaux articules,; belle
duchapelel SUS -intestinal est le pi ivflegedes animaux superieurs.
Le corps de I'dura-age est divise en plusieurschapitres.:Le
premier offre des Considerations stir Vetat actuel de la Science
dans ce qui concerne les animaux articules. L'auteur n'aurait
pas du se borncr aux seuls travanx des zoologistes francais, car
l'anatomie philosophique a aussi ete cultiveeavec zele en Alle-
raagne. Cesl dans la Philosophic anatomiquedeM, GeoffYoy-St.-
Hilaire, et dans les coins dece celebre professeurj que 31. R.-D.
a puise ses premieres inspirations:
Dans le chap. IIe, 1'auteur etablit que, sous lc double rapport
de la respiration et de circulation, les animaux articules ne
penvent etre compares aux animaux superieurs 1 . II etablit en
suite comme principe fondamental desa theorie que lesanimaux
articules sont vertebres , absolument comme les animaux supe-
rieurs , mais que stir eu.v , ily a predominance des vertebres ab-
dominales on inferieures m tube digestif, tandis que , sur les ani-
maux superieurs , il V a predominance des vertebres dorsales oil
superieures au tube digestif.
Chap.Iir. Be la vertebre. — Desorganes sensitifs. Les 3 seules
grandes divisions qui, peut-etrc, soient admissibles aujourd'liui
en zoologie soul, suivant l'auteur, l°:ceHedes animaux os-
seux aFinterieur; 2° celle des animaux 0SS6UX a I'exterieur et
3° celle des animaux sans pier, osseuses. Cesont les muscles
qui determinent le sqiielette des animaux articules, la forme, la
position et la direction des diverses pieces qui la compos, nt.
Dela, il resulte que la Vertebre protectrice des nerfs et des
vaisseanx des animaux superieurs n'cxistc ])as sur les animaux
articules, dont les pieces solides n'ont ni la iimiih- origine, ni la
memc position (p.).
La vertebre analysee rigoureusement se tnontre toujours
(i) C'est ce qui est contredit par la circulation des Crustaces homo-
brauches, decrite par MM. Audouin ct Milne Edwards. L'auteur chcrche
a pallier cette difficolte, mais il ne la detruit pas. 11 y a aussi quelqnes
rapprochemens a faiic ontre la respiration des insectes et celle des
oiseaux.
(2) Comment concevoir avec cela Yidentite que l'antenr etablit entre
la w.iebre intericure des animaux superieurs ct les pieces solides exte-
rieures des animaux articules? ily anrait done difference pour I'origine,
la forme la position <-r la fonciion, el ponrtant ideatite !
Zoologie. 270
composer dc 9 pieces principalis sur les animaux articules
savoir: i° le basial, corps impair, piece centralede la vertebre-
7.0 les costaux, paire de pieces qui, partant de la face supefieure
du basial , representent les cotes sternalcs des animaux supe-
rieurs, et forment 1'arceau dorsal , le terguno de l'animal ; 3° les
polergaux, paire de pieces qui se dcveloppent sous le basial et
qui mettent surtout l'animal en rapport avecle monde exterieiir.
Elles constituent les organes de mastication, de prehension di-
recte; elles renfermeut les organes des sens, de la copulation,
et portent souvent ceux de la respiration. Dans la plupart des
cas, chaque polefgal donne naissancc aux deux autres paires
d'elemens dc la vertebre, savoir:
4° Les arthrorneraux qui se dcveloppent ordinairement en
has et fournissent les organes dela locomotion, en se fracturant
en pieces mobiles les uncs sur les autres. 5° Les artliroceraux
qui se dcveloppent ordinairement en haut et consistent en une
paire d'appendicos articules, formantles palpes, les antennes
les balanciers et souvent une partie des ailes. C'cst la paire des
instrumens dc vigilance, de tact. Les artliroceraux constituent
un organe de sens special qui n'appartient qu'aux animaux arti-
cules, et qui remplace chez eux les organes des sens, si deve-
loppes chez les animaux superieurs. Pour 1'auteur ces pieces no
sont que des cerveaux isoles, susceptibles des'elcver jusqu'aux
facultes morales et intcllectuellcs, et leurs nerfs sont les nerfs
pensans,les nerfs intcllectuels de ces animaux. Les balanciers
des Dipteres ne sont pour lui autre chose que le cervelet ties
animaux superieurs; car les balanciers, commc le cervelet
appartiennent a la vertebre occipitale, et tous les deux president
a la regularite dc la fonction locomotrice; cette rcgnlarite cesse
par Pablation dePun comme desautres. C'est ainsi que M. R.-D.
cherche a rattacher les facultes, les penchansel les actes des
differens animaux a leur organisation.
Chap. IV. Des applications dc la vertebre a la zoologie gene-
rate. La vertebre avec ses tissus nerveux , vasculaire, muscu-
lairc et osseux , est le meilleur moyen pour estimer ledegre de
perfection d'un animal dans la scrie zoologiquc, et pour fonder
une bonne classification ; 1'auteur essaic aussitot de mettre cettc
idee en pratique ; mais nous ne vovons pas quel avantage sa
classification pent presenter a la science, die laisse encore un
280 Zoologie. \° 230
vaste champ a I'arbitraire. La piece basiaie, qui est la premiere
a sedevelopper, s'offreisolee dans les Wbnadaires, qui jouissent
d'une vie puvement automatique. Dans les Polypiers, c'est la
portion nervcusc (?) costale qui est venue s'ajouter a la pre-
cedente. Une partic fie ces animaux en secretenl deja la portion
solidc. Avec le developpement tie la portion polergale se ma-
nifeste la vie de relation ; les organes de la respiration des sens
et dela mastieationse forment. Avec les portions arthromerales
se developpent les organes de la locomotion et la vie locomo-
tive, enfin, les pieces arthroeeralcs viennent donner le signal du
developpement de la vie sensitive, morale et intellectuelle.
Chap. V. Considerations generates et particulieres sin- la na-
ture de ce travail. L'autenr croit que le premier resultat de sa
methode sera de renverser nos theories actuelles, sous le rap-
port des caraeteres-et des definitions. Le chapitre n'est, an rcste,
qu'un hors-d'oeuvre ecrit dans un style trop dcelamafoire.
Chap. VI. Sur les vertebres sensor ia les. — Un organe de sens
est delini par I'auteur comme etant un organe qui met I'animal
en rapport avec les objets du dehors, a l'aidc des impressions
que ces objets lui portent directement. M. R.-D. rcconnait l'cxis-
tence anatomique et physiologique de six organes des sens, et
six vertebres sensoriales, savoir: les organes de la vne, de I'ol-
faction, de l'audition , du gout, du bruissementet dela motilite,
et les vertebres optique, oll'aetive, auditive, gustale, sonorc, et.
motile. C'est la portion nerveuse, polergale de chaqiie vertebre
sensoriale, qui constitue 1'organe du sens; cette portion po-
lergale est plus on moins developpee et constarite chcz les ani-
maux superieurs, tandis que chez les animaux inferieurs , elle
pourra presque entierement disparaitre, les autres portions de
la tneme vertebre etanl appeleesa d'autres usages.
En admettant les G organes de sens indiques, et en passant
sans remarque sur les deux derniers, la vertebre cerebrale de
M. Geoffroy-Saint-Hilaire se trouveraetre la vertebre gustale
de I'auteur; la vertebre quadrijumalc sera sa vertebre sonorc el
la vertebre cerebelleuse sa vertebre mobile.
En poursuivant les modifications de ses six vertebres sen-
soriales dans la serie des animaux, I'auteur expose heauconp
de details intcressans, pourlesquels nous devons renvover le
lecteur a I'ouvrage lui-meme.
Zoologie. 281
Chap. VII. Des Crustaces. M. R.-D. decompose la classc des
Crustaces en plusieurs autres et ne conserve sous ce noni que
les Crustaces homobranches de M. Latreille, qu'il caracterise
ainsi :
i°Ils forment la suite naturelle des Poissons par leur double
circulation, qui demeure constante (1). i° lis out toujours 37
vertebres, savoir: 1 coccygienne, 6 dorsales , 6 sensoriales , 7
buccales, 5 post-buccales , 5 de locomotion, 5 abdominales, 1
natatoire, 1 ariale. 3° Leurs 3 vertebres sensoriales poste-
rieures forment toujours un test. 40 Leurs 3 vertebres senso-
riales anterieures sont toujours distinctes et appendiculees.
5° Leurs 7 vertebres buccales existent toujours. 6° Les 5 ver-
tebres post-buccales sont plusoumoins propresala prehension.
70 Les branchies sont toujours attachees aux arthromeraux des
vertebres locomotives.
Aux divisions des Macrourcset des Brnchyures, l'auteur sub-
stitue celles des Crustaces gastronectes et des C. laterigrades.
Les premiers sont ainsi appcles parce que leurs vertebres abdo-
minales trcs-dcveloppees forment un organe propre a la nata-
tion. L'auteur expose dans un Tableau synoptique des animaux
articules , d'apres leur respiration, leur circulation, et surtout
d'apres le nombre et la nature de leurs vertebres, comment
chacune de celles-ci vient a predominer a son tour dans cer-
taines especes ou genres. Apres ce tableau, vient l'extrait dun
memoiresur les organes d'olfaetion des Crustaces homobranches.
Le Bulletin en a rendu compte dans le torn. XI, n° 101.
L'auteur etudie ensnite en detail 1'appareil buccal interne de
la Langouste ( Palinurus vulgaris ). L'analyse lui a prouve que
cet appareil se compose de 5 vertebres qu'il nommc pharyngeale,
criceale, thyreale, arytheneale et hyoidienne. Elles serventprin-
cipalementau jeu de la mastication et de la deglutition; et il re-
sulte de leur analyse, que 1'appareil buccal intcrieur des
Crustaces correspond exactement an nombre des vertebres
laryngees des animaux superieurs." Chacune des 5 vertebres
(1) Quels sont les Poissons qui font la transition de leur classe a cellc
des Crustaces? et comment cette transition a-t-elle lieu, puisque les Pois-
sons ont un coeur branchial et les Crustacea un coenr aortique? Cette
question anrait bien meritc quelque attention (le la part de l'auteur.
n. JOmf. XIV. ,g
ag2 Zoologie. N° 259
est encore soumisc a un examen particulier dans un paragraphe
a part.
A la suite de ses Crustaces, M. R.-D. range le genre Squille
et quelques ailtres qui lui sont voisins ( Coronide, Erichtlie,
Phyllosome et Alime). 11 en formera plus tard une classed part.
Une nouvelle classe, comprenant la majeure partie des Crus-
taces Isopodes, est formee par l'auteur sous le nomdc Bran-
chieastres. Les Entomostraces en formenl \w autre; mais l'au-
teur nc connait pas encore , pour ellc, de caracteres generaux
et constans; il donne les caracteres des genres Polypheme et
Limule.
Chap. VIII. Les Arachnides des auteurs forment 7 classes dif-
ferentes pour M. R.-D. 1" Les ARACHNiDEsR.-D,comprenant les
Araneides, les Scorpionides,les Pseudo-Scorpions et les Phalau-
gides. Le genre Nymphon a etc specialement etudie par l'auteur,
dans cette classe. o° Les ERYTHRoini.s R.-D. 3° Les Acaridiens
R.-D. 4° Les Parasites R.-D., qui se lient mix Inseetes par les
Dipteres coriaces. 5° Les Myriapodes R.-D. , qui se placent
a cote desLimules. 6° Les Julaces R.-D. 70 Les Thysajjohres
R.-D. L'auteur indique les caracteres qu'il assigne a chacune
dc ses classes; mais il neglige de fair.' connaitre les genres qui
s'v r.ipportent.
Chap. IX. Les Inseetes. Cette classe est reconnue par l'au-
teur eomine la plus naturelle de cclles qu'il admet parmi les
animaux articules; les animaux qui en lout partie sont toujours
formes avec les memes vertebres , et nc different que par le
devejoppement et la disposition (\c ces vertebres. Dans les
classes precedentes, les caracteres sont beaucoup moins constans.
Les ordres dans lesquels on a reparti les Inseetes paraissenl
assez naturels a M. R.-D., pour nc |>as \ toucher dans ce mo-
ment. II place les Insccics sur la meme ligne que les Crus-
taces, mais quelques degres plus bas, parce qu'ils ne raon-
trent reellement plus un pareil nombrc d'elemens vertebraux;
mais ils sont superieurs aux Entomostraces et aux Aracli-
nides.
Apres quelques observations sur les diverses vertebres don t
il trouve le corps t\v^ Jnsccles compose, l'auteur offic dans au-
tant de paragrapKes a part :
§ i° Des Considerations sur Its atles des Inseetes, extra it es d'un
Zoologie. 283
travail special sur ce sujet. Suivant M. R.-D. , les ailes des In-
sectes sont formees par les 3 vertebres qui constituent le test des
Crustaccs , et elles representent les 3 vertebres sensoriales
posterieures des animaux superieurs. Ce sont les pieces arthro-
merales et arthrocerales qui cntrent de differente maniere dans
la composition des ailes; ces idees sont developpces dans la
suite du paragraphs.
§ i°. Observations sur les balanciers des Dipteres. Cet usage
a deja ete mentionne plus haut; il a aussi ete question de
ce memoire dans le Bulletin, torn. XII, n° 5. Un Diptere au-
quel on a enleve ses balanciers ne pent plus voler, et s'il fait
un effort pour s'elever dans l'air, il retbmbe aussitot, presque
toil jours en faisant des culbutes; souvent il lui arrive de toinber
sur le dos ; il devient timide et n'ose plus s'aventurcr dans l'air.
Les balanciers sont done de veritables organes d'equilibration.
Mais represeritent-ils pour cela le cervelet des animaux supe-
rieurs? L'auteur repond hardiment par l'affinnative, en se fon-
dant sur lidee que les ailes posterieures des Insectes se rap-
portent a la vertebre ccrebelleuse des animaux superieurs. Mais
cette idee ne repose elle-meme que sur la supposition de l'or-
ganisation vertebrale des animaux articules.
§ 3°. Observations sur les organes buccaux des Insectes suceurs.
L'auteur etablit les propositions suivantes: i° Les diverses par-
ties de la bouche ne sont pas, comme on l'a dit, identiques a
quelques exceptions pres, sur les diverses sortes d'Insectes.
20 II y a autant d'organisations speciales de bouches qu'il v a
d'ordres d'Insectes suceurs. 3° La meme organisation subit un
grand nombre de modifications dans les series d'un meme ordre.
4° La bouche de ces Insectes est composee de pieces plus nom-
breuses, et plus compliquees qu'on ne 1'admet jusqu'a ce jour.
Ap res cela, l'auteur etablit comme principes, i°quela trompe
(promuscis ) des Hymienopteres est formee par la levre infe-
rieure; ■>" que la trompe ( proboscis ) des Dipteres est la plus
compliqurc des Insectes suceurS'; que sa gaine est formee par
les machoires; que les 2, /( ou G diets contenus dans son inte-
rieur ne sont que les differences divisions <lcs mandibules ,. et
que la longue piece liliforme de recouvrement qu'clle off re
a sa partie superienre est le labre; 3° que la spiri-trompe ( spi-
rilingua | des Lepiddpteres est Cssentiellement formee par les
'9-
}^ Zoolozie.
mandibules excessivement allongees; \° que la tmmpe | rostrum
fles Hemiptercs est fqrmee par les machoires qui rcnfermeni
les mandibules representees par i on 4 filets egatax.
§ i°. Observations stir les Insectes Goteoptei res. Ce paragraphe
ainsi que le precedenl soul extraits de travaux plus ctendus ,
que l'auteur se propose depubliera pari. II rejette la ckssifiea-
tion des Coleopteres fondeesur le nombre des articles des tarses,
carles differences niunei iques de ces articles n'existcnt pas reel
lement, el eh examinant bien, on recohnait pax exempJe, qn'il
v a toujours 5 articles au\ tarses postcrieurs des Heteromeres;
mais ces articles sont quclquefois soudes ensemble el ne pre-
sentent plus que de simples nceuds. Apres avoir fait ressortir la
relation qui existe entre la structure des tarses et les habitudes
des Insectes Coleopteres , M. R.-D. etablit que les earacleres ex-
terieurs ne sauraient fournir la base d'une distinction essenticlle
entre les races phvtophaycs et les races carnassieres , que cette
base doit etre prise dans les organes internes et spccialcmeni
dans l'appareil digestif. I ne etude approfondie des larVeS <1<
ces Insectes devient des4ors oecessaire; L'auteur s'csl deja oc-
cupe et s'occupe encore de eettc etude , et la classification des
Insectes qu'il presente en dernier lieu, est fondec pi imiti\ cment
sur ['organisation des larves.
Les caracteres secondaires sont fournis par la bouche el les
niles. L'auteur divise les Insectes en 9 ordres qu'il range dans
la seriesuivante: j° Hemiptercs. 20 Orthopteres auxquelssonl
reunies les Libellules. V Nevropteres. .'," Coleopteres. r>°Lepi-
dopteres. 6° Hymenopteres. 70 Dipteres. 8° Coriaces.9 Aipteres.
Dans un tableau Bynopiique Gepresentant I'drdre natural, on
trouve encore ajoute, sans savoir comment in pouiqiu.i , I'ordre
des Stresip teres.
La plancheoffreranalysedes vertebre:. du lest de la Gqlataea
Iteitavtde la Thalassina scorpionides^ l'appareil buccal interne
do Patinurus vulgaris, la vertebre maxillaire <le I'Jstacusma-
rinm el la vertebre motile d'une grande espece de Blatte. Ir-eut
,-.„•. avantageux, pour I'intelligence de la theorie de l'auteur, de
multiplier le nomine ,les planches.
En resume, il faut reconnailre que, dans son QUVrage, M. Ro
bineau-Desvoidy i fail preuve debeaucoup desagaoiteel dun
grand wlepourle travail. 11 a etabli plusieurs rapprochemens
Zoologie. a85
ingenieiix, etdont quelques-uns nous paraissenl heureux. Lade-
couverte de I'appareil olfactif chez lesCrustaces est de ce nombre;
mais a-t-il reellement demontre que les animaux articules sont
vertebres corame les animaux superieurs, et que les vertebres
de tousces animaux se ressemblent jusque clans leurs plus mi-
nutieux details? Nous avons deja exprime notre opinion sur
cette pretendue identite, qui admet tant de differences. Ces dif-
ferences sont si nombreuses et si essentielles qu'elles nous parais-
sent l'emporter sur toutes les analogies tant soit pen arbitrages
qu'011 a voulu ctablir. Nous ne pouvons querenvover a I'ouvrage
lui meme les lecteurs qui voudront fixer leur opinion a cet egard .
Le travail de M. Robineau-Desvoidy est recommandable quant
a son fond ; il Test beaucoup moins pour la forme. L'auteur au-
rait pu y mettre un peu plus de methode et moins de phrases
superflues et deplacees; il n'aurait eu qu'a y mettre tons les
soins dont il etait capable. $. g. L.
260. Catalogue des Arachnides , pes Myriapodes et des In-
sectes Apteres que Ton trouve dans le Departement du Cal-
vados; par M. de Brebisson , d'apres la methode de M. La-
tredle. (Memoires de la Societe Linncenne deNormandic; ami.
1826 et 1827 , p. 253.)
Le savant naturaliste, qui a deja rendu bien des services aux
sciences naturelles par ses interessans memoires sur les Crusta-
ces et les Insectes, public ici un catalogue des especes d'Arach-
nides, de Myriapodes et d'Insectes apteres qui out ete trouves
dans le departement du Calvados. A chaque especeil donne des
1 •enscignemens sur les Iocalites 011 elles se renconlrent. Toutes
celles qu'il mentionne sont connues et decrites dans les auteurs
a rexceplion des 2 suivantes. i°Pince sauteusc, Chelifer salta-
tor Breb. Elle differe des autres especes connues de ce genre par
ses cuisses posterieures plus grosses que les anterieures, et qui
lui servent a executer des saut's lorsque i'on veut la prendre.
2°Trombidion liimaculc, Trombidium trimaculatum Breb. Plus
petit que les '/'. kolosericeum et fuliginosum. Brun , 3 petites
laches blanches sur 1'abdoroen. Dans les prairies pies de Fa-
laise. II est possible qu'il y ait aussi (Jiielques especes du genre
Pou , que Ion doive regarder conmie nouvelles, mais elles ne
sortt point decrites.
Ce nouveau memoire ne pent qu'etre utile a la science, el en
iB6 Zoo logic.
parliculier il contribue aux progres de la connaissance de notre
Faune. A. S. F.
261. HlSTOIRE NATURELLF. DES INSECTES ; par 3T. de TlGNY. 3e
edit, rev., angm. et mise an niveau des connaissances actuel-
lcs, par M. E. Guerin, membre de la Soc. d'hist. nat. et tie
plusieurs autres sc-cietes savantes. Ouvrage faisant suite aux
oeuvres completes de Buffon. In-12 ; prix 3o fr. fig. noires,
et 45 fr. fig. coloriees. Paris, 1828 ; Roret.
Les oeuvres de Buffon ont ete publiees Lien souvent, roais il
n'en est aucnne edition qui ait ete aussi bien accueillie du pu-
blic, que celle in-18 connuc sous le 110m de Buffon de Castel.
C'est de la partie Inscctcs de ce Buffon qu'il vient d'etre fait
une nouvelle edition, que M. Gueriri a mise au courant de la
science, en y ajoutaut les connaissances acquises jusqu'a ces
deciders temps, et en rapportant aux divisions de M. Latreille
les genres et les especes decrites dans cet ouvrage. Les carac-
teres des genres, d'apres la methode de M. Latreille, sont pla-
ces a la fin de 1'exposition des ordres; ils sont pris dans le Re-
gne animal de M. le baron Cuvier, dans le 'iL' vol. duquel M.
Latreille, a expose sa methode. 31. Guerinna pas change l'ordre
primitifde I'ouvrage pour rapporter aux nouveaux genres les
especes decrites et rangees suivant la methode d'Olivier, il a
seulenient mis au-dessous du nom de 1'espece le nom du genre
de Latreille, auquel elle appartient actuellemciit ; de cette ma-
nierc il permet a l'eleve de classer sa collection a sa volonte,
d'apres la methode de Latreille, 011 d'apres celle d'Olivier. A la
suite des caracteres des genres, il y a un article clendu sur les
metamorphoses et les rrioeurs des principales especes. Os details
sont exposes claircinent , et on les a pris dans les ineilleurs OU-
vrages, tels que ceux de Reaumur, Degeer, Latreille, etc. Beau-
coup d'especes on) ete ajoutees par 31. Gucrin a celles deja de-
crites dans les anciennes editions, enfin l'ouvrage est complete
par 118 planches gravces avec soin ct dessinees par les meil-
leuvs pci ntrcs.
262. Aubildungen adsl-endischer Insecten. — Collection de
planches represenlanl des Inscctcs cxoliques, publice par le
Dr Th. Tho*. ire division CojlkOPTEres. Tn-i° de \ pages,
Zoologie. 2°*7
avec i planche. Iena, 1826, chez I'editeur et chez Croeker.
( Isis ; Tom. XX , p 1077.)
Lcs planches que l'auteur se propose do publier sont colo-
riees'; cello qu'il offre comme specimen dans sa ire livraisori
contient dos figures dc 5 especes do Cassida {gibbosa, assimilis,
10-guttata, platynota et obtonga). Le prix de chaque planche est
dc 6 gr. (90 c. a pen pies). Chaque annee il en paraitra.a5
environ.
263. Des Insectes renfermes dans les resines de Copal; par
J. W. DAtMAH. {Korigl. Vetenskaps-Akademiens Uandlingar;
i825, Ile part., p. 375.)
Les insectes que renferment les differences sortes deresine de
Copal, repandues par le commerce, nesorit pas moins interessans
a etudier que ecus, qu'on a trouves dans 1'ambre jaune. M. Dal-
man est parvenu a quelques resultats qu'il est bon de faire con-
naitre. i° II a trouve qu'il existe une analpgie complete entre
les insectes renfermes dans le copal et ceux qu'on trouve dans
le succin. 20 11 y a decouvert plusieurs genres nouveaux et des
especes nouvelles de genres deja connus. 3° Ses recherches
fournissent quelques renseignemens nouveaux sur la geographic
des insectes; car le copal qui est toujours une substance exo-
tique, renferme des insectes appartenant a des genres qu'on avait
crus jusque la exclusivement propr'es a l'Europe; tels, par
exemple, que les genres Pseldphus, Ctaviger, Aleochara, Cher-
jiics, Thrips, etc.
La resine de copal conserve parfaitemenl lcs parties lcs plus
delicares des plus petits insectes; e'est ce qui a permis a l'au-
teur d'etudier lcs caractercs systematiques de ces petits etres.
Les genres et les especes qu'il decrit commie nouveaux sont les
suivahs :
I. Genre Palmon, ordre des Hymenoplercs, famille des Pte-
romalines.
Antennae filiforrnes , bldpa magna terminates; media frontt
insertx , ii-articulata?. Corpus elbngatum, abdominis subelc-
vato. Oviductus exsertus, elongdtus. Femora postica incrassata,
subtus aenticulata,
Especes. iu Palmon bellator. Cyaneus, abdomine pcdilmsque
pallidc ferrugineis, femoribus posticis conculoribus multi-dcnti-
388 Zoologie. N° 263
culatis. Antennarum scapo Jlavo, f/agclli clava maxima, brun-
nea, quam caput longiorr.
20 Palmon clavellatus. Obscure cyaneus, abdomine brunneo
apice obscuro; pedibus ferrugineis, femoribus obscurioribus, pos-
ticus nigricantibus multi-denticulatis. Antennarum flagello ferru-
gineo longitudine capitis sesqui-altera, clava brunnea quant caput
multo breviore.
3° Palmon capitellatus. Obscure cyaneus , abdomine brunneo
apice obscuriore, pedibus ferrugineis, femoribus obscurioribus ,
posticis nigricantibus multi-denticulatis. A ' ntennarumjlagello Jla-
vo, gracile, capite duplo longiore, clava oblonga brunnea, Jlagelli
vix tertiam partem ejficiente.
II. Genre Peiqnopus. Fam. des Curculionides.
Rostrum longitudine capitis una cum thorace, teres, arcuatum,
apice aliquantum depressum, lineari vel basi sublcnuius. Anten-
na? thoracis basin haud attingenles, medio rostro insertce, articu-
l/is primus gracilis, oculos vix attingens; articuli i, 3 breves, ova-
te; If, 5, 6 brevissimi, nodiformes, reliqui trcs multo majores,vi-
di licet 7 e t 8 breves, globosi, apicalis ovato-conicus, acuminatus.
Corpus ovatum, subpyriforme, convexum, gibbum, thorax cum
capite conum breveni for mans, cljtris arete adasquatus. Elytra
abdomine longiora, striata. Pectus muticum. Pedes robusti, femo-
ribus in medio valde incrassatis, subtus spinis pluribus distinctis;
tibiis crassiusculis, subarcuatis, apice muticis, tarsi's soleatis, ony-
c/u'o bifido. Genus Anthomono. Germ. Scha'iiherr proximum,
sed an tennis omnino distinct// m.
Espece : Prionopus acanthomerus. Ovalus, gibbus, cinereo-pu-
bescens, elytrorum fasciis duabus fusco-brunneis, obliquis, unda-
t/s; an term is, rostro pedibusque ferrugineis, femoribus incrassatis,
omnibus subtus 4-5 spinosis.
III. Genre Articeros. Famille des Clavigerides. Antennae
porrecta?, clava elongata, cylindrica, inartieulata, apice truncata.
Ocut. iterates , distincti , prominuli. Habitus Clavigeri; ore clau-
s/>; elytris dirnidiatis, abdomine magna, marginato. Genus me-
morabde, ad Coleopte. rorum finem forte ponendum , Clavigeroccrte
mmis affinc, sed distinclum antennarum clava ant vere. inartieu-
lata aut a nit it lis adco saltern counatis ut disting/d liaiul quean t.
Espece : Articerus armalus. i'errugincus, antennarum clava cy-
Itndiira, trunrata, longitudine capitis; pedum intermediorum
Zoologie. 28;)
femoribus bidentatis, tibiis unidentatis. Clavige -o testaceo dimi-
dio minor, gracilior.
L'auteur ajoute en note la description d'une Araignee fruste
qu'il a trouvee clans le Copal -.Aranea (Chalinura) lerigipes. Ch.
pallida, abdomine ova to, caudcv sett's lateralibus abdomine lon-
gioribus, filiformibus, pubcscentibus; pedibus elongatis. II doute
a peine que cette Araignee ne fasse un nouveau genre (Cha-
linura.)
Apres les nouveaux genres, M. Dalman fait 1'cnumeration des
nouvelles especes savoir :
i° Riphidius megalophus. N igro-f use us , pedibus basi elytro-
rurnquc apicibus albidis; antennis dimidio corvore longioribus
fuscis, basi albidis. Anlennarum flabelhim %-phyllum. Pour la
forme du thorax celte espece se rapproclie du R. pectinicornis
Thnnberg.
20 Riphidius pyrrholophus. R. niger, pedibus rufescenti-fuscis;
elytris i/itus nigris, e.xtus apiccque pallidis; antennis ferrugineis
eapite una cum thorace vix longioribus.
3° Pausus cruciatus. P.ferrugincus, eapite tlwraeeque spadiceis,
elytrorum basi apiceque fuscis, suttira fasciaque media brunneis ;
antennis spadiceis, clava magna obovata.
4° Cerambyx dichropterus. C. thorace mutico; luteo-ferrugineus,
pedibus concoloribus; antennis (famiinai) apicc incrassatis; me-
dio fuscis; elytris obscuris basi luteis.
5° Tillus nigripes. T. lutescens, antennis, tibiis tarsisque ni-
gris; elytris antice prqfunde punctato-striatis , postice laevigatis.
L'auteur ajoute en note que parrrii les Coleopteres, les especes
qu'il a trouvces le plus frequemnient dans le copal, apparte-
naient aux genres Rnstrichus, Platypus et autres semblables, a
peine une seule lui a paru hien reconnaissable : cette espece
est le Platypus Jlavicornis, [Bostrichus fLavieomis, Lab?., Scolytcs
flavicornis Oliv.) L'auteur a compare ces individus avec ceux
du cabinet de M. Schccnheer, et les a trouves conformes.
G° Blatta perspicillata. B. ovata, nigra, pedibus feirugineis,
elytrorum macula pallida rotundata. Cette espece a de 1'affinite
avec le B. ciliata Thimb.
70 Ricania equestris. R.fusca,fronte pallida; alls fusco-fuh-
ginosis, anticis punclis fast -'toque media seeuriformi albts sub/nti
79° Zoologie.
lints.— Affinis Ii. hyalince Fabr. — Oils. Uae superiors nervis
longitudmalibus numerosis, parallel!*; pluribus simplicibus, ad
mtnginem altematim bifidis vel indivisis. Alee inferiores nervis
paucioribus, apice furcatis.
8° Asiraca alb, punctata. A. fuliginose-testacea, tapite palli-
dture; hetnetytris fuliginosis, marguie albo-punctato; Ontennarum
arficulo apical/ cjluubico, iongiludine thoracis.
9° Chandra metis. Ch. alls fuscis, superioribus fascia bascos
oi/iaiat, alteraque videtwr subapicali albis; inferioribus brerissimis
albo-maculatis. — iliquantum affinis Chandra' columbines, sedalis
pomcis magis abbreviate <t tola facie diversa, — Obs. Charidece
nomen haic generi jam diu imposuimus Ada R. Acad. Scicnc.
Holm. i8if>, %)eteniin nominafabriciana Procriset Glaucopisam-
borejicienda,illudjam an/eaplantarum, hoc avium genus designans.
10. Chelifer eucarpus. Ch.fiacescens, brachiorum arlieulo se-
cundo lineari, tc/tio oblongo; chela ocali, digitis carpo brevioribus.
L'auteur ajoute en note que plusieurs especes de ce genre qui
ont de I'affinite, telles que CA. cancnoides, cimicoides, acaroides
ont besoin d'etre comparees avec plus de soin.
Sur hi plancbe jqiute au memoire de M. Dalman sont figuv
rees les principals especes qu'iJ a decouveftes dans le copal.
I).
264. ESSAI SUR 1.1 s GENRES QUI COMPOSl'.NT I.A. TRIBU DKS SlMPLl-
cipfDrs dans b famille des Carabiques; par 31. le eomteDi-:-
iEAN,pairde France, etc. {Mem.de la Sue. Unheenne de Nor
mandie; an. 182G a. 1827, p. i-i$.)
Ce memoire offre ITiistorique des genres de cette famille , et
un abrege des principes developpes par M. le cqmte Dejean
dans le •/' vol. de son Species. C'est, a quelques developpemcns
piwsj ['article inseru-dans le Bulletin de la Society philomatique,
et que nous axons reproduit dans \e 'Bulletin. /'<;>-. To. X,
n° 209.} A. S. F
2t)5. OBSERA IT10NS SI R LE GENRE MEGALOJPE ; par M. le conile
C. ('.. i)i MaNNI mm 111 Mem. de I' .lead, imjur. des Scicn .
de •St.A'r/rrsbourg; Tom. \ , 1826 , pag. '-':,',.
Ce memoire du eomlede "Mannei lieiin eontienl d'abord l'liis
toire du genre Megalope fonde par Pabricius sur a especes
le ruficornis el le riigricornis. Olivier Entomol. y ajouta le M.
Zoologw. 291
dorsalis, et M. Dalman [Anal. entom.Holm. i»23.': le M. fascia*
tus. Le catalogue de M. le comte Dejean fait mention des M.
cinctus et limbatus. M. Germar {Ins. now. spec. pag. $24 ) en de-
crivit ensuite 3 especes savoir; i° M. sellatus qui est U- lim-
batus Dej. (11 faut remarquer que cettc espece non plus que le
ductus n'avaient probablement pas ete decrits avant M. Germar.)
0° M. subfasciafus et M. cgregiiis absolument nouveaux. Dans
le memoire que nous analysqns, M. de Mannerheim, apres avoir
donne le caractere detailte du genre, decrit et figure 4 especes
qu'il croit nouvelles, i° Megalopc histriqn, M. Histrio. Long.
4 lig. 1/2. D'un roux testace brillant, ayant beaucoup de tacbes
et de lignes noires; extremite des elytres noire : une bande on-
dulee blanchatre vers le milieu des elytres. Du Bresil. tab. i5,
fig. 1. 20 Megalopc rufipenne, HI. rufipennis. Long. 3 lig. 3/4.
Noir, elytres , ecusson et abdomen roux; corselet court, trans-
versal, plus large a sa base, ayant dc chaque cote une fossette
profonde pres de Tangle posterieur. Du Bresil. tab. i5, fig. 2.
3° Megalopc porteselle, M. eplvppiger. Long. 4 lig. Testace,
brillant , ponctue : sommet de la tete, anteunes, milieu du cor-
selet, ecusson, sternum, base des cuisses et jambes, de couleur
noire; une grande tacbe commune aux 2 elytres imitant une
selle, de la meme couleur. Du Bresil. tab. i5, fig. 3. 4° Me-
galopc d'Hcnning, M. Hcnningii; tab. i5, fig. 4- Cette espece
est une legere varietedu M. litumtus. Encycl. method., torn. 10,
pag. 320, n" G.
La planche represente encore , fig. 5, le M. limbatus. Ensuite
M. de Mannerheim donne la description et la synonymie de
toutes les especes anciennement cbnhues, que nous avons men-
tionnees plus haut. Ce travail ri'est certainement pas complet
puisqu'on trouvera dansle tome del'Encycfopedieciteci-dessus,
5 especes nouvelles. Mais celles des descriptions dc M. de Man-
nerheim que nous avons pu verifier nous ont paru tres-exactes,
et par consequent son memoire sera fort utile a l'entomologie.
II est a rcgretter que les auteurs nc s'oecupent pas assez de dis-
tinguer les sexes <les individus qu'ils decrivent; nous croyons
dans ce genre que les jambes posterieures fortement arquees
indiquent le sexe masculin , et nous ne pduvons nous empecher
de remarquer que Ton risque beaucoup de ne drcrirc que des
individus et non des 'especes, lorsque I'on ne mentionne pas le
sexe de 1'insecte dont on public la description. A. S. F.
392 Zoologie.
a6fj. Observations slr la larve du Rhifh>horus bimaculatus ;
par M. Fahlwes. [Annates des Sciences Naturelles ; juin 1826,
pag. 244.)
Cet article contiont I'extrait d'une lettre ecrite an comic Dc-
jcan par M. Farines; celui-ei assure avoir remarque" que la larve
tin Rhiptphorus bimaculatus vit dans la racine du chardon-ro-
land [Eryrigium campestre), qu'elle perfore an centre, presque
toujours dans le sens vertical. Scs mceurs sont a coup sur fort
differentes de celles du Rhipiphorus paradoxus que lesauteurs
se reunisseni pour nous representer comme vivant, a I'etat de
larve, au\ depens des larves el des nymphes du genre Vespa,
Nous convenons qu'il y a des differences organiques lies lories
enlrc les 2 Rhipiphores que nous venous de mentionner. Si les
differences de mocurs, telles (ju'cllcs ont etc oftservees, se coii-
lirmaient , il serait bien pen naturel de laisser ces 2 especes
dans mi inenie genre, Mais ne serait-il pas possible que le Rhi-
piphorus bimaculatus vecutaux depens dequelques larves qui au-
raieni mange la racine de VEryngium campestre? e'est une simple
question que nous souniettons aux uaturalistes otsurtout a M. Fa-
rines qui parait a portee de faire de nouvelles experiences, nous
l'engageons a decrire el a dessiner la larve. Scion lui elle sort
de la racine vers la I'm dejuin , se fabriqueune coque pedoneu-
lce, de la grosseur d'une petite noisette, contre letronc de la
plante, el <1<\ i< 11 1 insecte parfail pendant le mois dejuillet; e'est
aussi sur la fleur du meme vegetal qu'on le trouve le plus ordi-
nairement. Aud. S.
•267. Observations sur les hvmoopteuf.s d'Europe de i.a fa-
MILLF. DES F0U1SSEURS; par M. \ \\ DEB LlNDEN. DoCt. ell llle-
decine, membre de diverses societes savantes. ire partie,
s, (miiii-,, Sapygj 1 is, Pompilii %s el Sin i (. i in s. i fascicule
in-i"de ,j- pag. Extrait des Memoires de I Icademie royals
des sciences et belles-lettres de Bruxelles, 1827.
Li'ouVragfi donl nous annonroiis la I™ pai tit' , doit elre eon
sidere par les entomologies , eo mine mi modele de precision ;
son auteur senlanl Incn I'msnl'l'isame de-, QUVXagCS desei iplils
pour l'e.tude des Insecles el snrlout pour relic des livnieliop-
teies. .si iecoude en fails eurieliN , a rlicrrlie a leunii el a coor-
doiiner dans un seul cadre niel liodiijiie , Ions les niatrriaux
Zoologie. 2C)'>>
existans, alin de mieux faire connaitre les lacunes qu'il faut en-
core remplir. II serait a desirer qu'un pared travail fut entre-
pris pour tous les Insectes, on eviterait, par la, aux entomolo-
gistes, de longues et penibles recherches dans une foule
d'ouvrages souvent trop rares ou trop couteux pour c|ii'ils
puissent se les procurer.
M. Van der Linden a entrepris ce travail utile; et c'est par les
Hymenopteres qu'il debute; il a pris une famille de cet ordre,
celle dcs Fouisseurs, et il a donne lindication, sous leurs genres
respeetifs, des especes deja decrites, avec leur synonymic, des
remarques sur celles d'entre elles qui n'ont ete decrites qu'im-
parfaitement; et enfin la description detaillee des especes qui
lui ont paru inedites.
Le fascicule que nous annoncons comprend les quatre tri-
bus des Scolietes, Sapygites, Pompiliens et Sphegides. La tribu
des Scolietes renferme des observations sur vingt-sept especes
d'Europe, comprises dans les cinq genres Tiphia, Tengira,
Myzine, Meria et Scolia. Quatre de ces especes sunt inedites,
et appartiennent an genre Scolie. Nous allpns en donner ici le
iinm et la phrase caracteristique. i" Scolia K lugii Van der-
Linden. Sc. nigra , vertice toto luteo , mesothorace supra, ferru-
gineo , abdominis segmento secundo maculis duabus ; tcrtio et
quarto fascia lata kuj.us postice cmarginata, lutcis. De Dalmatic,
a" .Sc. marginata. Van der Linden. Sc. nigra, segmentis qua-
ti/or anterioribus abdominis antice rufescentibus , postice griseo-
ciliatis , tibiis tarsiscjue rufis , alis basi rufescentibus , apice fusco-
ccerulesce/itibus. D'Espngm'. Z°Sc. DeJeanii.Y. L. Sc. nigra, abdo-
minis segmentis a et 3 , fascia lata , maris segmento quarto fascia
tenui; lute is ; vertice femi/nejerrugineo, a/is nigris. De la Crimee.
4° Sc. biguttata. V. L. Sc. atra, abdominis segmento tertio, ma-
culis duabus scepe infasciam confiuentibus lutfis.Alis //i^ris.li'Ks-
pagne. — La tribu des Sapygites .comprend remuneration, avec la
synonymic et des notes , de 6 especes foi mant i genres. — Celle
des Pompiliens renferme £7 especes comprises dans les 5 genres
Pompile, Ceropale, Apore, Salius et Planiceps. 1 3 especes nouvel-
lessont decrites. 1" Pompilus apicalisY. L.P. niger leriter cinereo-
pubescens, metathorace transversim striata, tibiis posticis sublcevi-
bus, ciliis nigricantibus apice albis. De Bordeaux et de Bruxellcs.
a° P. sericeus V. L. P.niser argenteo sericeus, metathorace longitu-
ap4 Zoologie.
dznaliter mtpresso baud striata, tibiis posticis spinulosis minimc
terralatii ; alisbasialbis, apice nigrieantibus. De Bruxelles. 3° P.
pctiolatus\ . L./\ niger, immaculatus, abdoinine>breviterpetiolato,
alarum ccllula cubitali tertia antice parum angustata , tibiis pos-
ticis haud serrulatis. !><• Bruxelles. k°P.melanurus.\. L. P.ater,
abdominis segmentis antice cinerascentibus , alls infuscatis apice
nigris. D'Espagnc. 5° P. luscijiennis V. L. P. titer opacus, secundo
abdominis segmento utrinque macula rufa, a/is infuscatis apice
nigris. D*E$pagne. H" P albonotatus V. L. P. ater, strigis quataor
eapitis dd oculos, margine postico protkoracis,puncto mesothoracis,
segmentorum abdominis i, 3 ct 5 punctis duobus, albis; pedi-
busfulvis basi nigris. De Dalmatic. 7" P. ajfinis V. L. P. ater, ab-
dominis basi rufo-ferruginea , metathorace irregulariter rugaso ;
alisalbis apice nigrisiDe Britxelles. 80J°. infrtscatus.V. L. P. niger,
abdominis segmentis primo et secundo basique tertii rufis , alis
albidis apice fuscis nervisque omnibus fusco-marginatis , pedibus
nigris. Dc Bolognc. 90 P. p/iceopterus V . L. P. niger, abdominc basi
rufo, alis fuscis apice subkjralinis. Dc Montpellicr. 10" P. minu-
tui V. L. P. niger, prothorace et metathoracis parte postica, abilc—
minisque segmentis tribus antcrioribus rufis ; Ids margine postico
fuscis ; pedibus rufescentibus , tibiis posticis serratis ; alis fasciis
duabus fuscis. De Bruxelles et de Paris. n° AporusfemoralisV.'L.
A. niger , breciter griseo-pu/uscens, thorace gibbo, femoribus pos-
ticis apice rubris ; alis albis apice nigrieantibus. De Bruxelles. ia°
A. dubius V. L. A. niger , abdomine basi rubro, alis anticis sub-
obscuris apice nigris; eellula radiali parva , ultra secunddm cu-
bitalem vix producta. De Bruxelles. i3° Salius maculatus L. V. S.
niger, maculis quatuor ad oculos , puneto Scutellaria Strigaque in-
terrupta ad basin secundi tertiique segmentis abdominis albis
aut lutescentibus ; alis basiflavis , apice fuscis: D'Espagne - En-
fin , la quatrieme tribu , <cllc des Sphegides, renferme dix-sept
espcecs comprises dans les cinq genres dmmophila, Miscus ,
Sphex , Dolickurus, el Peloposus. Aucune des especes de cette
rribu n'est nouvelle. J-'.. Gu^kiw.
a68. HlSTOIRE %\H mill DES LEPIDOPTERES OU PAPIM.ONS DE
France; par M. ('•• B.Gouart, ouvragebasesur la methode de
M. Latreille, avec figures <lc chaque espece . dessinees et colo-
riees avec le plus grand soin, d'apres nature, par M. Dimi-
Zoologie. 2g5
nil , peintre d'histoire naturelle ; continoce par M. P. A. G#
Duponchel , auteur d'une Monographic ties Erotyles, membre
de plusicurs societes savantes; publico par livraison in -8°,
composee de 2 pi. ct de2 fenilles de texte imprime sur papier
fin des Vosges satine, par M. Firmin Didot; prix 3 f., et pap.
vel. sat., prix 6 f. Paris , Mequignon Marvis. — Get ouvrage
formera 8 vol. en 9 parties, qui , ensemble, se composeront
de i5o livraisons. Deja, 9"? livraisons ont paru , et forment
les 6 premiers volumes, plus ies 8 premieres livraisons de la
ire partie du r;e. Le Tom. 8 formera 2 parties. II paraitra
desormais deux livraisons par mois.
II est rare de voir les ouvragcs iconographiques d'histoire
naturelle, se perfectionner en avancant vers Icur tcrme. Assez
ordinairement le contraire arrive; et la raison en est, que
l'editeur apres avoir d'abord don.ne d'excellentes planches pour
attirer les souscripteurs , et voyant que leur nombre n'atteint
pas celui sur lequel il comptait pour continucr son entreprise
comme il l'avait commcncec, se trouve oblige dc diminuer les
frais de gravure , de coloriage, etc., pour ne pas etre dupe de
sa speculation. Cette observation ne pent s'appliquer a l'ou-
vrage que nous annoncons ; car Ton peut assurer que l'exameu
des diverses livraisons publiees, prouvera qu'il a gagne dans
son execution au lieu de perdre , quoiqu'il soit certain que
les difncultes augmentent a mesurc que l'ouvrage arrive vers sa
fin. En effet, les Diurnes et les Nocturnes , dont se composent
les trois premiers volumes etaient anssi faciles a figurer qu'a
decrire, parce qu'ils sont en general de grande taille et qu'ils
offrent presque tons sur leurs ailes des dessins peu compli-
ques et des couleurs bien tranchees. On peut en dire autant de
la tribu des Bombycites comprise en entier dans le quatrieme
volume; mais il n'en a'est pas de meme des especes tjui viennenl
ensuite et <|iii composent la tribu si nombreuse des Noctuelites.
Cette tribu , donl feu M. Godart avail seulement donne les
especes les (ilus saillarites soil pour la taille, soil pour les cou-
leurs, etait un veritable chaos a debrouiller pour les especes
qui restaient a decrire. M. Duponchel , son successeur, y a re-
pandu la lumiere la plusvive, par une critique judicieuse, des
descri[)tions claires et precises el des figures dont ('exactitude
■>()6 Zuologle.
laisse pen a desirer,; de sorte que pes especes qui se ressen>blenl
presque toutes an premier coup-d'oeil par leur couleur sombre
et I'uniformite de lour ilessin, sent distinguees aujourd'hui par
des paracteres qui ae permettent plus de les confondre.
M. Duponclicl lie s'est pas borne a donner (a description
de.chaque espece, seulement dans son etat parfait telle quelle
est figurea; il en decrit aussi la chenille el la chrysalide, tonics
les fois qu'elles lui sont counties :il indique avec exactitude l'e-
ppque de Tapparition dnpapilion, les licux qu'il frcquente de
preference, enfin il doone sur les moauis de chaque espece
tons les details qui peitvent intcresscr le naturaliste et le simple
amateur, et meme I'agriculteur. Une preuve que eette partie
interessante de 1'ouvTage a etc traitee avec beaucoup de soin,
e'est que sur 25o Noctuelles environ, decrites par M. Dupon-
chel, il s'en trouve a peine un dixieme dont il ae donne pas
Phistoire complete. A ce sujet, nous axons remarque avec plai-
sir qu'il n'omet jamais de faire connaitre la source des faits
qu'il avance, lorsqu'il n'a pu les observer lui-meme, et qu'il
cite toujours avec des eloges justement applique's les uoms des
entomologistes et <les amateurs qui out bien voulu l'aider de
leurs lumieres el lui faire part de leurs decouvertes.
Quant a la classification suivie dans I'ouvrage, ellc est fon-
dee,comme son litre 1'annonce, sur la methode de M. Latreille;
mais cette classification* n'esl reellement arretee que pour les
diurnes el les crepusculaires. Pour les nocturnes, le celebreento-
mologiste que nous venons dp citer, a reeonnula necessited'yeta-
blir de nouvelles coupes, depuis la mort de M. Godart; il en
resulte que le petit nombre de genres adoptes par ce der-
nier, sera considerablement augmente dans le tableau synop-
tique que M. Duponchel s'esl engage de donner a la fin de I'ou-
vrage. Anssi faut-il attendre la publication de ce tableau pour
juger la partie methodique; d'autant mieux que I'ordre naturel
de cette famille a souvenl ete interverti dans le eours de I'ou-
vrage par la communication apres coup d'un grand nombre d'es-
peces inedites dont il importait a la satisfaction de ceux qui en
avaient fait la decouverte, dene pasretarder la publication.
Qr, ces especes seroul mises a leur veritable place dans le ta-
bleau dont nous venons de parler.
F.n derniere analyse, nous pensons que I'histoire des Lepi-
VI
ib.
VII
ib.
VIII
ib.
a 3 fr.
» 1 8 fr.
a 3 fr.
o So fr.
a 3 fr.
» /,8 fr.
a 3 fr.
.. 45 fr.
Zoologie. 2j)-
doptercs de France sera un bean monument eleve a l'entomo-
logie lorsqu'elle sera terminee; nous formons done des veeux
pour quelle le soit le plus tot possible, dans I'interet de ceux
qui cultivent cette belle branche de ITiistoire naturelle, et nous
ne doutons pas que M. Dumenil, qui est charge de la partie
iconographique, ne fasse de nouveaux efforts pour rendre plus
parfait encore le coloris du quel il s'est si bien acquitte jnsqu'a
ce jour.
Nous terminerons cette annonce generate par un tableau des
divisions tie l'ouvrage.
T. I Diurnes des environs de Paris . . i5 liv. a 3 fr. prix 45 fr.
II » desmontacrnesalnineset ) , , „ P
, .- 8t 'i- i4 » a 3 fr. » 42 Ir.
des depart, mendion. j ^
III Crepusculaires de France 6
IV Nocturnes. Tom. ier Bomby cites 20
V ib. T. 2e. Part, des Tineites et j lg
eommenc. des Noctuelites )
T. 3e. Complem. des Noc- 1 r
tuelitcs )
T. 4 en 2 part. Phalenites. Les 8 prem. livraisons
seulement out paru.
T. 5 en 2 part. Complement des Tineites, Cram-
bites, Pyraiites, Sterophorites.
Pour faciliter l'acquisition des premiers volumes de cette
charmante collection, M. Mequignon Marvis a consenti a conti-
nuer la souscription aux premieres parties de cet ouvrage, de
maniere que Ton pourra, en souscrivant, prendre a -la - fois
seulement une ou plusieurs livraisons.
Nous donnerons sous peu un article sur les 8 premieres li-
vraisons du Tom. 4- t'cs Nocturnes. D.
269. Observations sur la Zoologie nr.s Iles Caraibes, av.fig.;
par le Rev. Landsdown Guilding. {Zoological Journal; n"
XI, pag. 4o3. )
Le Bulletin a deja rendu compte d'nn premier memoire du
memc auteur sur les Mollusques des lies Caraibes (Voy. leTom.
XIII. n° 253.) Le present article offre la description dun
genre nouveau de Radiaires , que M. Guilding nomine Poi.y-
brachionia, etqu'il range avec les PorpitesLmk, dans une
famille sons le nom de Porpitidcc.
B. Tome XIV. 20
2o8 Zoo logic.
Genre Polybrachionia. Corpus erbiculare , valde depression,
ad peripheriam multiradiatum. Sustentaculum (i dorsale, cm
tilagineum , nudum , compktnatum , rotundum , radiatum cort-
cen trier striatum. Pallium angustum liberum , sustentaculum
cingens. Bracliia nwnerosa , para/Ha , longitudine varia elon-
gata, subtiis affixa, mox declinanda ad pxcedam captandam.
Os inferum centrale , bursiforme , extensile. Tentacula plurima
difformia, suctoria; ventrem latum tegentia. Ova minuthssima s
innumera , inter tentacula nidulantia.
Esp. P. linnceana. P. sustentacula lato vitrco; corpore cteruleo ;
tentaculis pallidis ; brackiis scric triplici glandulosis, glandulis
pedunculatis. Hal), in mari Caribco, superficie uatans tempestate
serena, vel potius lluitans, praedam brafhiis quibusdam vel
omnibus simul declinatis amplectens. Brachia facile abrumpit
atterita. Animal mirae pulchritudinis. Diam. pallii, bracbiis ex-
clusis, ii Ibn. L'animal est represente par une belle figure co-
loriee. A la suite de cette description se trouvent sous le titre
A'Analecta zoologica des observations sur differens sujets, sa-
voir : i° Sur l'utilite pour le dessinaleur de la camera lucida de
M. Brewster. i° Sur quelques insectes des Ihdes occidentals
qui ont quitte leur pays natal; l'auteur cite comme tels I'Ache
rontia {Sphinx) Atropos , VErebus Strix, et une espe.ee de Co-
lias. V Un grand Boa constrictor Tut apporte une fois a I'ile
Saint-Vincent, sur un grand cedre qui avait sans doute etc de-
racine par les eaux d'une grande riviere du continent americain.
Ce serpent Cut tue, et M. Guilding en conserve la peau et le
squelette. V' L'auteur a observe plusieurs Crustaces, entre autres
desDromies dorsipedes qui se servent deleurs fausses pattes
pour maintenir sur leur dos l'abri sous lequel ils se cachenl
pour attraper leur nourriture. Cel abri leur est souvent fourni
par des eponges vivantesj dans lesqueiles ees Crustaces se creu-
sent une demeure parfaiteraent adaptee a la taille de leur
corps.
470. Note sur i \ Dinn 1 Bory de MM. Quoy et Gaimard,el la
Stephanomie de Peron et Lesueur ; par M. Wbrtews. Com-
munication faiteparM.PoEPPiG(Froriep; Notizen;1om. XX,
n° 10 , mars 1828 , pag. i53.)
(1) C'cst ainsique l'auteur appelle aiissi le support 1 entral tie-, Cepha-
li 5, qui tienl la place des vertebras.
Zoologie. 299
MM. Tilesius et Bory de Saini-\ iricent ont trouve presqu'en
nienie temps , dans l'occan Atlantique, un animal quo chacun
d'eux decrivit sons un nom different, et qu'ils rapporterent
aux Biphores. M. Cuvier en lit 1111 genre a part sous le nom de
Diphye. MM. Quoy ct Gaimard lui donnerent le nom da Diphye
Bory., et en publierent une figure. Peron decouvrit pendant son
voyage le genre Stephanomie , l'un des plus beaux ornemens de
son atlas, et MM. Quoi et Gaimard le figurerent egalement a
cote de leur Dipbye.
Ce qu'il y a de curieux maintenant , e'est que la Stephano-
mie n'est precisement que Vovaire de la Diphye. Chacun de ses
segmens sc compose de trois parties essentielles, savoir : l'a-
nimal futur, un orgahe de prehension avec une trompe en su-
eoir, enfin, en arriere, une seric de feuillets membraneux et
transparens , qui ne paraissent servir qu'a maintcnir le tout
nageant dans L'eau. L'animal complet, bien examine, possede
tons les caracteres pour le faire entrer clans le genre Physso-
phore de Peron, en sorte que les deux genres Diphye et Stepha-
nomie, seraient superflus, s'ils n'etaient fondes que sur l'espece
dont il s'agit. Comme les derniers segmens de l'ovaire des Phys-
sophores sont d'une teinte ecarlatc fort remaiquable, qu'ils s'i-
solent de plus en plus, et sont airisi plus parfaits, a mesure
qu'on procede vers 1'cxtremite: il se pourrait bien que cette
partieait ete aussi decrite quelque j>art comme un animal par-
ticulier.
Les Porpites sc place'nt immediatement a cote des Asteries;
ear quoique leur exterieur differe beaucoup, leur structure in-
terne se ressemble. L'anatomie des Beroes et des Biphores a ete
enrichie de plusieurs observations nouvelles et inleressantes
par M. Mertens qui en rendra eompte plus tard.
271. Sun les especesdu GENRE Echinus L., qui habitcnt les cotes
des Etats-Unis; par Th. Say. (Journ. of the Acad, of natur
Scienc. of Philadelphia; Vol. V, 11" 7, pag. -xiS.)
Crs i speces sont les suivantes; i° Echitois granulans Link?
cotes du Maine; '" /.'. lucimter L. Florides; 3° £. variegatas
Leske. Florides; 4° Cidaki rES Diadema Link. Florides; >° Scu-
TVL%Kpentaphora Lmk. Commune sur les cotes de Pensylvanie;
6 Sc. trifariii . esp. iiiiiix voisine du Sc. parma Lmk; hab.
20.
3oo Melanges.
Long-Island, les cotes du Maine; -" Sc. qumquefaria, esp.
fossile de Milledgeville (Georgie); 8° Spatangus Jtropos Link.
Sur la cote pies Charleston. Ce catalogue est sans doutc loin
d'etre eomplet.
272. Notice sur. ia Filakia Forficulje , espece de Ver troiive
dans 1'abdomen du perce-oreille , av. Bg. ; par M. Leon Du-
four, D.-M. [A/males des Scienc. natur, ; Janvier 1828, p. 66).
Ce Filaire avait 42 lignes de longueur. Son corps a j de
ligne d'cpaisseur, il est blanc cyliudrique, sans trace de segmens
transversaux ou de fibres annulaires; ses tegumens sont homo-
genes , lisses , diaphanes , et composes de 2 couches superposees.
La tete n'est indiquee que par 1'extreniite plus arrondie du ver,
sans trace de bouche; la queue est legerement affilee. Le tube
alimentaire qu'on voit a travers les tegumens commence brus-
quement a quelque distance du bord anterieur de la tete, par
une extremite arrondie, sans aucun vestige d'cesophage, il se
continue en arriere sans faire aucune inflexion.
L'entozoaire en question avait son sejour au milieu du tissu
adipeux flottant autour des visceres de 1'abdomen; l'insecte qui
le logeait avait cette partie Ires-gonflce, mais ne paraissait nul-
lement avoir souffert de la presence du parasite. M. Rudolphi
ne mentionne cette espece que d'apres une note qu'il avait
trouve inseree dans un journal allemand.
MELANGES.
2-3. souscription proposkf. en favkl r n'un naturaliste allant
a Madagascar.
r\I. Goudot, jeune naturaliste , reveuu , il y a peu de temps,
d'un voyage sur la cote de Barbaric , se propose de partir im-
mediatement pour un voyage qui a pour unique bul d'explorer
la grande ile de Madagascar. Le zele dont M. Goudot a fail
preuvedans son premier voyage, autantque le choix des objets
qu'il en a rapportes, doivent recommander cejeune naturaliste a
tout.'s les personnes qui s'occupenl des sciences natureiles et
fjni desirenl poss^der Les productions si pen connues de Mada-
gascar, qu'il est surle point d<> visiter.
Kn Barbarie, M. Goudo.1 s'esl occupe a recueillir les reptiles,
les mollusques el les animaux articules,dont il a rapporte beau-
coup d'especes nouvcllesouinteressantes. Unherbier qu'il s'etail
Melanges. 3oi
forme, fait ence moment partie du Museum d'histoire naturelle
dujardin du Roi. II a de plus rapporte une suite d'echantillons
des terrains qui composent le littoral de la portion de l'Afrique
ou il se trouvait.
A Madagascar , M. Goudot s'occupera avec non moins de
zclc a recueillir tout ce qui pourra s'offrir d'interessant sous le
rapport de l'histoire naturelle et surtout sous celui de diverses
branches de la zoologie. Deja le gouvernement a donne des fa-
cilites pour la travcrsec- a ce jeune collecteur , et MM. Schous-
boe , consul-general du Danemark a Tanger , le baron B. Deles-
sert,M. le comteDcjan, M. deFerussac, 1'encouragent en sous-
crivant les premiers a son entreprise , pour des sommes nota-
bles. C'est pour augmenter ces facilites que nous propo-
sons la souscription dont le produit sera entierement destine au
succes d'une entreprise a laquelle nous pouvons promettre
d'heureux resultats, fondes sur la bonne constitution et la pru-
dence de ce naturaliste:
Les souscripteurs adresseront a M. Goudot leurs noms et
adresses avec la designation de la branche d'histoire naturelle
pour laquelle ils desirent recevoir des collections.
Les envois generaux d'obje.ts seront adresses a M. le baron
de Ferussac dans des caisses fermees contenant les envois par-
cels destines a chacun de MM. les souscripteurs. Chacun de ces
envois partiels sera contenu dans des boites ou caisses separees,
licelecs et plombces , portant le nom des souscripteurs. L'ou-
verture des envois ne sera faite qu'en presence de MM. les sous-
cripteurs ou de leurs correspondans a Paris.
La souscription est ouverte a Paris , chez M. le baron de Fe-
russac, au bureau du Bulletin; a Lvon , chez M. le colonel
Fontenelle; a Strasbourg , chez M. Hoffman; a Marseille, chez
M. Solier , cap. du genie ; a Dijon , chez M. de Kolly.
Le minimum de la souscription sera de 20 francs.
274. Collections de plantes nil cap de Bonne-Esperance.
Note communiquee par M. Nestler prof, de botanique a la
faculte de Strasbourg.
M. Zeylier, jeune botaniste, voyageant actuellement au Cap,
vient de faire un envoi d'une collection de plantes, composee
d'environ 20,000 exempl aires bien desseches et en bon etat.
Ces plantes ont ete recueillies au Cap, dans les environs de Ca
3"a Table des articles.
ledon, Uitenhagen, Gnadenthal, Constantie, HottentotSrJIol-
land, etc. C'est le prof. Sprengel de Halle qui s'esl charge de
Jcs examiner et deles nommer. Elles appartiennent pom- la
pluparl a des genres el a des espece&, en parrie nouvelles, qui
ne se troiuciu oi dans les collections de M. Sieber ni dans la
majeure pari ie des herbiers.
Les prix des collections sont fixes de la maniere suivante :
collect., chac. de 5oo echautill. a so Hor. la centurie = 4 S fr. <) c (2 i5 fr. 48 c la collect 1
400 " i8flor. » = 38 fi . 7 8 c. (i5a fr. i5 c )
3ao .- I7flor. „ — 36fr.63c.(i35fr. 75 c )
*5° " t7flor. . = 36 fr. 6Jc. (91 fr. 55 c.)
ao° " 'dor. - = 34fr, 47 c. (68 fr. o,5c.)
Les en\ois pourrontavoir lieu alafin de juillet. Les amateurs
s'adresseronl directemenl el portfranca M. Zeyher, directeur
dujardin botanique de Sclrwetzingen -rand duche de Bade.)
Les ,S collections a 5oo echantillons ne pourront etre donnees
qr/aux personnes qui seront les premieres a envoyer lours de-
mandes.
TABLE
DES ARTICLES DE CE CAHIER.
Geologie. Panes
Keclamalion au sujet de l'Essai sur les modifications de forme de' °
la terre ; Duhamel _ j -jq
Petits etrits geologiques; Ballenstasdt. — Apercn sur les sysii-mes de
1'Europe ; Bredsdorff 1 - I
Olivine des eaux minerals ; Struve.— Parallele eutre les formations
allemandes et celles de l'Angleterre. — Lettrcs de 31. Bone I73
( )l)scrv. critiques de M. Keferstein Mir lc memoire de M. <!<■ Bonnard,
et sur Particle 4rkose de M. Brongniart : ,75
Mem. sur la simultaneity de formation des terrains tertiaires : Mar-
cel de Series I - .
Mem. sur la constitution geognoit. du bassin et des env. de \.ir-
bonne ; 1 ournal 103
Notice geol. sur un terrain de la rive droite de la Seine; lluot. ... 187
Decouverte et bistoire des mines d'or d'F.cosse; Atkinson 18!i
1 ourse geogu. a 1'Alpe Mann/.; Utringer.— Mesures barometriqaes-
Bcrgbaus ■ qq
Giseraent de I'argile allnviale d'Obersdorf; Fretesleben. — Sur les
montagne) de uchiste silicens d i Steine, el snr la Calai'te; Glocker. 191
Observ. s,lr I., carte geol. du Han, de Berghaas; Hoffmann lie
1 raie regeneree en Selandc; Bredsdorff.— Analyse del'eaa du fleuve
Sagis; I)r I less j 93
Observ. sin I.- mont Tschiptschatsebi, dans les steppes d'Astracan.
N't. geol. sur les deux Pouilles; Giovene (9 i
t'orei fossile dans le royaume lombardo-venitien Mem. sur la
Table des articles. 3o3
blende du numt Mulct to; Ragazzoni. — Sur uri volcaa d'air de Ter-
rapilata; Salvadore Li Volsi J95
Voyage a la ruontagne volcanique de Streloschnaya - Shapka , au
Kamlschatka , Igg
Notes de geographie physique jgg
Nonvelles recherches sur les meteores ignes et les masses toinbees du
ciel ; Chlaclui . . ., 200
Catalogue des chutes de pierre ou de fer, de poussiere, etc., le mcine. 201
Histoire naturelle generate.
Rapport historique sur les progres des sciences naturelles depuis
1789; Ctivier. — Hist, des progres des scienc. natur.; le ineme.. 201
OEuvres completes de liufl'on; edit, de Lamouroux 203
Planches de Seba. — Des doctrines exclusives en philos. ralionnelle •
Choisy 204
Archives des decouvertes et inventions utiles 205
Encyclopedic moderne; Courtin. — Lettre sur l'histoire natu:elle de
la province de Saint-Paul, au Bresil; Jos. de Anchieta 200
Mineralogie.
Apercu sur les nouveaux systentes de mineralogie de MM. Beudant,
Gmeliu et Berzelius; Bredsdorff 208
Remarques sur le genre des fels-grammit, et description de l'oligo-
clase ; Breithaupt 209
Description miut-ralogique des oxides de Manganese; et ex&men
chimique ds ces oxides ; Haidinger et Turner 213
Observ. sur la forme cristalline de la Silliinanite ; W. Phillips.
Notice sur quelques macles remarquables de Philippsite ; de Beust. 2 1 9
Sel ammoniac dans le Turkistan 220
Iiotanique.
Histoire des vegetaux fossiles ; A. Brongniart 220
■dug. Pyrami De Candolle Rotanicon GaUicum ; Duby. — Enumeratio
plantarum Germanice Helvetiwque indigenarum ; Steudel et Hoch-
stetter. — Viaggio in alcuni luoghi delta Basilicata, etc. ; Petagna,
Terrone et Tenore 222
\<n'itia; Flora; Holsaticm; E. F. Nolte 224
Flora 5«ecic«;Wahlenberg. — Vegetaux- recueillis en Orient parBerg-
gren et determines par Wahlenberg 225
De plantis in expedit. Romanzojfiand observatis ; Charaisso et Schlech-
teudal • 22(1
Rapp. sur les voy. deMM. Ebrenberg et Hemprich ; de Humboldt. 228
Botanical Magazine. Nouv. serie, nos I -III 229
Fridericia; de Martius , 230. — Zollernia ; Maximilien, prince de
Wied, et Nees d'Esenbeck. — Rosetum gallicum ; Desportes. — De
Symphisia ; Presl 23 j
Hist, naturelle des Lavandes ; le baron Gingins-Lassarraz — Liste des
plantes croissant nalurell. dans le depart, de la Manche; de Ger-
ville. — Caracteres de quelques especes de Circaa, Linnasa, etc. ;
Lascb. — Orobanches generis ^taaxeuvi ad Car. Mertensiuin profes.
epistola; Wallroth. — Observ. sur le DracamaDraco L. ; Berlhelot. 232
Mem. sur le Canna indica; Lestiboudois 233
Sur les Rumc.v nemorosus et nemolapathum ; Desmazieres. — Observa-
tiones aliquot botanical; \>'r. Guil. Drees 2,i4
Caricographte ; Dewey 235
Species graminum iconibus et descript. illustravit Trinius 236
Note sur le Cynodon phragmites Rasp.; Raspail //..
3o4 Table des articles.
Herbiers de plantes cryptogamiques de Norvege; Sommerfclt 240
Mousses de la Noriuandic; de Brebisson 241
Observ. raicroscop. sur la Conferva zonula ; Chauvin /£.
Hist, des Lichens; Walliotb. — Concordance de l'ersoon; Le Tur-
qnier de Longchainp.— Snr le genre S/iirogjra Lk. ; Meyen 242
Notices autograpb.es de Linne snr lui-uiemc. — Eloge de Linne 245
Note sur l'herbier de Linne, 246. — Flora Java;; Illume et Fischer.. 247
Zoologie.
Famille natnr. de M. Latreille , trad, allem. ; Berthold 248
Handbeek der Dierknnde ; Van der Haven 249
Obs. sur les cbauves-souris; Brehm 2j0
Sur le boeuf Gour; Hardwicke. — Soufflage des Cetaces ; Faber. . . . 252
Anatomie des Cetaces (Dauphin) ; Rapp 253
Caleiie des oiseaux du jardin dn Koi; Vieillot et Oudard 254
Ornis. Journ. d'ornithologie: Brehm 255
Catalogue d 'oiseaux: ; Ph. Ronjour. Atlas des oiseaux d'Europe;
Werner 257
Sur les nouvelles especes d'uiseanx de I'.rehrn. Faber, Brehm 258
Sur le meme sujet; Gloger, Brehui. — Sur les bees croises; Brehm. . 259
Bee croise nouveau ; le meme. — Columba domestica , livia et Ama-
lice ; le meme 260
Taxidermie dej oiseanx ; le meme. — Nouveaux Saurieiis et monogr.
du Cameleon ; Gray 261
Nouv. remarques sur le cameleon; le meme. — Natuuf- en ontleed-
kondige opmerkingen over den Chameleon ; "Vrolik. — Sur la cou-
leur du Cameleon; Murray 263
Sur le genre Hydras ; Fitzinger 267
Petromyzon marinas ; C. . . — Neifs de la Lamproie; Cams 268
Mem. sulla storia et notomia degli animali senza vertebre; Delle
Chiaje 269
Coquillcs polythalames fossiles; Dekay 271
Nouvelles especes d'Oscabrions; Frembly 272
Animaux des llulica et Annelides ; Clark. .'• 275
Recherch. sur l'ovgan. vertebr. des animaux articules; Robineau-
Desvoidy 276
Arachnides, Myriapodes et insectes du Calvados, De Rrebisson. . . . 285
Hist, natur. des insectes, suite a Ruff'on ; Guerin. — Planches d'in-
sectes exotiques; Thon 286
Insectes renferrues dans le Copal ; Dalman 287
Genres de la tribe des Simplicipedes ; comte Dejean. — Sur le genre
Megalope ; De Mannerheim 290
Sur la larve du Rhipiphorus bimacnlatus; Farines. — Hymenopteres
d'Europe Kouisseurs) ; Van der Linden 292
Hist. nat. des Lepidopteres de France; Godart; Duponchel, Dumenil. 294
Zoologie des iles Caraibes ; L. Guilding 297
Sur la Diphyc Bory; Mertens 298
Esp. A'Echimis de l'Amer. du Nord; Say 299
Filaria Forficuloc ; Leon Dufour , 300
Mr/anges.
Souscription en faveur d'un naturalist" lb.
Collect, de plantes du cap de Iionne-F.sperance 301
PARIS. _ IMPRIMERIE DE FIRM1N DIDOT , roe jacod , n" a/,.
BULLETIN!
l)i:S SCIENCES NATURELLES
ET DE GEOLOGIE.
GEOLOGIE.
0.-5. Tableau Synoptique des formations de la croute du
globe et de leurs masses subordonnees trincipales ; par
le Dl A. Boue (Zeitschriftf. Mineral. y uillet 1827, p. 1).
Sous ce titre on trouvc reuni l'explication du Tableau sy-
noptique (Voyez Bulletin 1826 , juill. , p. 3 14) et 1'article sur les
formations de cc geologue (Voyez Bulletin , 1826, nov., p. 261 1.
II paraitrait que plus tard M. Leonhard publicra les tables sy-
noptiques avec les additions et les changemens que les obser-
vations faites depuis 1825 y ont apportes. L'explication du
Tableau synoptique est plus etendue que celle donnee dans le
Journ. phil. d'Edimbourg, 1825. L'auteur observe a l'appui de
ses idees theoriques que tons les geologues qui ont vu des vol-
cans brulans on eteints, croient a l'existence des uns et des
autres, que la plupart des geologues, savoir, ceux qui ont visite
des volcans eteints, croient a l'origine ignee des coulees, des
bancs, des cones et des lilons de basalte tertiaire et a celle des
trachytes; que beaucoup de geologues dis tin gues rapprochent a
tons egards l'origine des porphyres et <les trapps de celle des
trachytes et des basalles, et enfin qu'un bon nombre de geo-
lOigues placent encore dans le domaine igne les granites, les
sienites, les serpentines, etc., a cause de leur liaison avec les
porphyres. L'auteur y a joint an expose succinct de sa theorie
sur la formation des schistes primitifs (Voy. Bull. 182J, janv.,
p. 24), theorie reproduite par M. Macculloch (Voy. Bull. 1827,
t. XII, 237), et partagee, dit-on, par M. de Buch. I! distingue
bicn les breches sienitiques, serpentineuses, porphvriques,
trappeennes, trachytiques ou basaltiques des agglomerats du
meme genre; les premiers depots ne sont que des debris des
roches travcrsees par les eruptions ignees, et ces fragmens sont
sorlis, out ete reagglutines et consolidcs en meme temps (me
B. Tome XIV. 2l
3o6 Geologic.
les masses ignees non stratifiees, tandis que dans les agglome-
i ats, des debris semblables meles aceux des roches ignees out ete
arranges en strates par un liquide aqueux. Les dep6ts sali feres
rt gypseux paraissent a 1'auteur provenir de deux sources diffe-
rentes :les uns no sefaientqUe des pUbduits immediats dime su-
blimation ignee on des roches calcaires chaugees en anhydrite
et impregnees de muriate de sonde, Landis que les autres se-
ntient des precipites chimiques dans de I'eau acidiliee par suite
de solfatarcs sous-marines ou brulantcs a I'air. D.
•J7G. Tableau synoptique des formations de la croute ter-
restre, etc. ; par A. Boue, avec une carte geolo^iquc de
I'Europe [Zeitschrifif. Mineral.; aout 1827, pag. 129 a 2^9).
Letableauadejaeteanalyse(V. Bali, i827,n°7,p.°>i.', etn° 1 r,
p. a58). L'autcury a faitcependant quelques additions; ainsion y
trouvele maximum de hauteur de chaque formation ou depot,
el sa puissance quand elle est connue. On remarque aussi dans
ce tableau rectilic (pie 1'auteur parallelise la plus grande partie
des mollasses avec l'argile bleue subappenniue placeedans son
second terrain arcnace tertiaire ; mais il ne se prononce pas sur
1'age des nagelfluhs du Word des Alpes suisses. Enfin, sa distri-
bution des depots locaux,tels one ceuxd'Oeningen, etc., an milieu
des terrains tertiaires superieurs est nouvelle. La carte geologt-
que de I'Europe n'offre que trois divisions, savoir le sol primaire,
ycompris les roches in termediaires, lesol secondairect lesol ter-
tiaire et alluvial. Une settle teinte a etc adoptee pour les grandes
masses ignecsde toutesles cpoques, de inaniere que des Iignes indi-
quent seulement qu'il y a des granites dans une chaine, tandis
q.t ailleurs elle couvre un district trachytique ou porphyrique.
Cette carte, compile de divers auteurs, a ete malheureusement
coloriee avec fort pen de soin, de maniere qu'il v a de grosses
errenrs. Aitisi le royaume de Wurtemberg est place dans le sol
tertiaire an lieu d'avoir la teinte secondaire , le contraire esl
arrive pour la Moldavie. En Podolie lesol primaire devait s'e-
tendre de l'Ukraine jusque vers Brody. La Transylvanie a ete
.ompU'tement manqu.ee; le bassiu tertiaire <l<- I'Aluta, et les
porpbyres du oord et de I'ouest sont omis, et lesol tertiaire s'a-
vance beaucoup hop dans le nord (h\ pays. Les trachytes de
Hoh«ric el de Styrie onl etc oublies en partie, et on en a mar-
Geologie. 3oy
que a tort en Slavonic an lieu de roches anciennes. Los roches
prima ires de PAspromonte et de Messine, les roches sccondai-
res des lies de la Baltique, de PEcosse et de l'Irlande ne sont pas
coloriees. Le volcan de Nicolas, une des Tremiti, manque, ainsi
que les iles volcaniques dePoros, deMytilene, deLemnos, etc.,
en Grece, et plusieurs petits depots sccondaires du sud-est de
la France. Enfin, Ics Pyrenees sont indiquees a tort commc se-
condaires, et toute 1'Europe a etc coloriee commc si on avait ete
partout, tandis que l'auteur avait laisse des blancs sur son ma-
nuscrit. En Espagne il place surtout le sol secondaire le long
des 6 grandes rivieres principales, et en general dans la parlie
meditcrraneenne delaPeninsule, tandis qu'en Portugal, dans la
Galice et le royaume de Leon, le sol primaire domine a 1'excep-
tion de la cliaine secondaire de PEstrelle. La Sierra Nevada est
composee de schistes primaires et non de secondaires.
Le terrain tertiaire est marque a Barcelonne, a Tortose, a
Valladolid, a Lisbonne. En general la geologie de PEspagne au-
rait pu etre plus soignee. En Italie, les Apennins secondaires
commencent en Toscane. Malte est secondaire et tertiaire. La
Moree, PAlbanie et les iles Ioniennes font suite au grand depot
jurassique de la Dalmatie. En deca de la chaine grecquc qui
court du nord au sud, tout est principalement primaire en Tur-
quie, hors le pays bas tertiaire de la Walachie, de la Moldavie
et les vallees de la Servie. II y a des terrains secondaires le long
du Bosphore et beaucoup de trachytes entre Smvrne et les
Dardanelles. D.
277. Observations generales sur la distribution geogra-
phiqiie, la nature et l'origine des terrains de l 'Eu-
rope; par le Dr A. Boue (Zeltschr. f. Mineral.; juill. 1827 ,
j). 18 a 128).
Cememoireest entierementneuf,a 1 'exception des conclusions
finales depuis la p. 118, conclusions dont nous avons rendu
compte(Voy.^«//. 1825, Oct., p. i6?», et 1826, nov., p. 262). Une
carte geologiquc generale de 1'Europe avec les trois divisions des
terrains tertiaires, secondaires et primaires doit accompagnerce
travail, qui deeoule en quelque sorte des tables synoptiques du
meme auteur. Les cimes les plus elevecs de PEuroj)e sont com-
posees de schistes cristallins ou intermediaires , et en general
2 1,
3o8 Geologic N° 277
['elevation des differens terrains au-dessus de I'ocean diminm
a onesure qu'on s'eloigne des formations anciennes. Si tons !<•>
depots etaient neptuniens el s'ils n'avaient pas etc deranges , on
pourrait ainsi juger de la hauteur (!<• ['ocean aux diverses
epoques de formation ; mais le probleme se complique, quand
on admel dans la croute terrestre des soulevemens et desaffais-
semens, qui ont pu meme se repeter ou alterner ensemble dans
certaines contrees. La structure tics chaines primitives et ele\ ees
de I'Europe montre clairement que leur formation a ete plus
on moins subite et accompagnee de glissgmens, de fendill'emens
el d'affaissemens nombreux. Ces derniers effets, suite; des sou-
\r\ emens, sunt, la cause des grandes caviteS au pied des chaines.
Certaiues mers peuvent d'un autre cole occuper des concavite'
primitives du globe. Admettant des soulevemens partiaiix et \\\i
niveau plus eleve de la mer, Ton trouverail , d'apres la hauteui
moyenne des depots, qu'en Europe elle a du s'elever, dans la
plupart des bassins tertiaires, de 100 a 1000 p. au-dessus d.
son niveau actuel, pendant I'epoque secondaire el iutermediaire
a 4000 p., el plus anciennemenl de 6 a 8000 p. Le soulevement
dc continens en tiers rendrail aussi raison de ces niveaux di£-
ferens. L'abaissement du niveau de I'ocean ou le soulevement
des chaines a cu lieu surtout a la fin de I'epoque alluviale an-
ciennc, apres la fin des depots tertiaires, apres la formation de
la craie , apres cellc des terrains de transition , au commencement
du terrain intermediaire recent et peut-etre avant le depot des
anciennes roches de transition. T.a thcorie des soulevemens com-
prend deux opinions; l'une admet ties soulevemens a Unites les
epoques, tandis que l'autre n'en voil qii'apres le depot crayeux
ou pendant I'epoque alluviale. L'auteur parait pencher pour la
premiere, et discute les diflicultes de la derniere. Pburquoi le
sol tertiaire ne couronne-t-il pas les Alpes, etc.? Pourquoi ties
bassins tertiaires tres-voisins sont-ils d'une nature si differente?
Les depots tertiaires n'eiitrenl dans auciine vallee transversale
<les Alpes. Des teixatees de debris ou des plateaux d'«gglpme-
rat alluvial v bordent seulemenl les vallees occupies jadis par
des lacs. Neanmoins, dans les Upes orientales, leurs ramifica-
tions contieniient des bassins tertiaires en Autriche, el les val-
lees longitudinales dc la Drave et de la Save sont remplies de
roches tertiaires. II existait done certaiues vallees dans les Alpes
Geologic. 3oy
avant 1'epoque teftiaire. D'un autre cote beauconp de vallees du
Jura, des Appennins, des Carpathes, du Roussillon, etc., sont
comblees en partie de depots tertiaires, sans que les sommites
voisines en monlrent de traces, ainsi done ces vallees etaient
deja formees avant 1'epoque de ces formation's. Des souleveme'ns
out eu lieu encore bien plus anciennement , puisque les terrains
sccoudaircs ne couvrent pas les chaines et longent seulement
leurs pieds. II existait done deja des montagnes lors de 1'epoque
secondaire. Jl est vrai que certaincs parlies elevees des chaines
0 .idaires paraissent avoir etc soulevecs,et que dans les Pyre-
nees et les Alpes des masses secondaires semblent avoir etc por-
tees de meme a des hauteurs considerables. En faisant sortir les
chaines d'une seule fois, on est fort cmbarrasse d'expliquer
rorigine de leur agglomerat, de leurs vegetaux (ossiles, de Ie'tff
structure dilTcrentc sur deux resets opposes, etc. L'auteur se
declare plutot pour la theorie des soulevemcus que pour celle
de l'abaissement simple du niveau des eaux, parce qu'on voit
encore aujourd'hni des exemples du premier effet suppose et
aucun exeniple avere du second. Des eruptions igriees ont eu
lieu a toutcs les epoques oil la hauteur moyenne relative des for-
mations au-dessus de 1'Oeean indique un abaissement de la met
on un soulevement du continent. Pendant 1'epoque intermediaire
ancienne sortircnt des granites et des sienitcs, pendant la pe-
riode reccnte de transition apparurent en outre les eupholides,
les porphvres ; les nicmes roches marquent le commencement de
1'epoque secondaire; les trachytes et les basaltes, la periode tef-
tiaire , etc. La masse des roches ignees est en rapport avec la
grandeur du soulevement ou de l'abaissement suppose; ainsi,
les eruptions trachytique et porphyrique anciennes sont les plus
grandes, et ont eu lieu aussi aux deux epoques du plus grand
soulevement ou abaissement. 11 etaie la probability des soiileve-
mens de details sur la structure fendillee des conttees a depots
ignes el drs vallees alpines, sur les masses heptuniennes evi-
deinineni derangees par les roches ignees, el i or la position des
houillercs. Si lors du depot jurassique ('Ocean elail encore a
.',ooop. au-dessus de son niveau actuel, comment expliquerait on
1'origine des terrains houillers si bas du nord-oucsl de I In rope?
Oil auraienl icru leurs vegetaux PPourquoi occuperaient-ils des si-
nuosites, des del roils, etc.? Certainemenl les chaines ontsubi des
3 to Geologic. N° 277
destructions considerables , inais il y a eu aussi des abaissemens.
En tirant des conclusions de la hauteur relative des formations,
il faut faire attention'qu'il y a telles de ces formations, comme
celle des houilleres, qui ont pu se former seulcment au moyen
de debacles d'ean douce a de tres-grandcs hauteurs; dans ce cas
on en peut lien deduire pour le niveau ancien de la mcr. Est-ce
des causes semblables on des soulevcmens qui ont porte si haut
ccrtaines houilleres des Andes on certains lignites du Dau-
phine. L'elevation des depots secondaires et tertiaires ne donne
pas toujours uric idee juste du niveau ancien de la mer, puisque
ils ont pu eprouver des soulevcmens. Plus Ton approche des
temps modernes, plus l'Ocean etait divise en bassins, qui pou-
vaientquelquefois avoir des niveaux differens, comme cela a eu
lieu pour le sol tcrtiaire. Partant des ces idees, l'auteurnc croit
pas que la mer ait jamais reconvert les hautes chaines cristallincs
et intermediaires; mais elles ont etc soulevees a cette hauteur.
On ne peut pas assigner le niveau de l'Ocean pendant l'epoque
intermediaire; il occupait cependantles parties basses du idobe
et il contenait des ties, puisqu'il y a des vegetaux fossiles et de
l'anthracite intermediaire. Cette vegetation inlinimeut plus uni-
formc qu'a present indiquerail une temperature plus egale a la
surface du globe qu'aujourd'hui. Les monocotyledons prece-
derent les dicotyledons, ou du moins surpasserent beaucoup
ces derniers par le nombre des genres et des especes. La tem-
perature atmospherique devait s'approcher de celle sous l'equa-
tcur ou la surpasser, d'apres la nature des vegetaux fossiles, et
la mer nourrissait Unites les classes detres qui y sont aujour-
d'hui , a IVxccption des cetaces. Ces animaux se rapprochent
aussi plus de ceux de la zone torride que de ceux des zones
temperees. Plusieurs de ces genres d'animaux, el la plupart des
especes sont eteints. Les eruptions ignees intermediaires fu-
rent accompagnees < 1 < ■ fendillemens, de redressemens, de sou-
levemens et d'affaissemens , el par suite desquels le niveau ties
eanx changea, ou les continens se rehausserent. Les Qlons me*
talliferes, le gypse <•! le sel Mint des effets acccss'oires de ces
memos phenomenes. L'auteur detaille ['aspect de l'Europe apres
l'epoque intermediaire. Jl y avail, nn grand nombre d'iles com-
prcnant les plus grandes chaines actuelles et beaucoup de
chaines sous-marines ou plus basses. Apres les avoir nommees,,
Geologic. 3 1 1
il monlre que les chaines sous-marines etaient composecs des
roches intermediaires les plus recentes, que les Alpes formaienl
1'ile centrale la plus grande, que e'est Pile la moins demantelee,
el qu'au coutraire les lies de l'ouest de l'Europe l'ont ete beau-
coup ou ont ete abaissees. Ces grandes catastrophes cloivent
avoir suivi la formation du gres houiller ou memc du gres
bigarre. Les mers ct l'Ocean avaient deja leur place actuelle,
les con tinens avaient une configuration semblable a telle d'au-
jourd'hui. Il y avait des mollusques, des poissons de riviere et
de lacs, des reptiles demi-fluviatiles et des insectes. La tempera-
ture ehaude etait entretenue par des causes physiques, parmi
lesquelles il place le refroidissement lent des masses ignees et
des schistcs liquefies, la grande etendue de la mer, une tres-forte
evaporation consideree sous le point de vue de son influence
sur la pression atmospherique et la chaleur des rayons solai-
res, et sous celui de sa faculle eonduetrice du calorique. Les
partisans de la chaleur centrale y ajouteraient le refroidissement
lent de la croute oxidee du globe. Comme aujourd'hui, les eaux
courantcs chariaient vers la mer des matieres arenacees et vege-
tales; ces effets etaient infiniment plus grands qu'aujourd'hni ,
parce que les pluies et les meteores atmospheriques etaient plus
considerables a cause de la grande evaporation etdc l'etat elec-
trique de fair, a cause de la moindre etendue des contiuens et
a cause de la pente plus grande des canaux d'ecoulenienl. A me-
sure que la temperature baisse tons ces effets diminuent; e'est
pourquoi dans le sol secondaire et lertiaire la masse des forma-
tions arenacees diminue des temps anciens aux temps modernes,
et que e'est le contraire pour les depots caleaires. La mer etait
occupee comme a present a ronger ces continens et a arranger
les debris qu'elle en arrachait ou que les rivieres lui en arae-
naient. Si des bois ou des masses vegetales et arenacees etcn-
dues par la mer et les rivieres sur de grandes plages marines,
expliquent l'origine de certains amas de combustibles alternant
avec des depots marins, d'un autre cote, l'auteur cxplique la
formation des autres depots houillers par des debacles de lacs
et de rivieres, qui n'y ont mele que des coquillages d'eau douce.
II compare tons les amas de combustibles de diverses epoques;
il voit les terrains houillers anciens surtout dans des cavites, et
fortement tourmentes, tandis que ceux formes sur des plages
3 12 Geologic. N° 277
etendues offrent beaucoup moins de ces effets de glissemens et
de rcfoulemens. C'est one suite du mode de leur formation, de
la surface diffcremmcnt recouverte et des circonstaiices acces-
soires de leur epoque respective. D'apres ces idees, 1'auteur
passe en revue les terrains houillers anciens del'Europe autour de
chaquo ile, et il detaille leurs positions particulieres. Ad pied des
Carpathes, des Alpcs d'Autriche, en Ligarie ete.,ees rochcs pa-
raisseut avoir ete deposees surdes plages evidemment marines,
-\ \ ; 1 1 1 f el pendant cette epoque sortirent des porphyres dont les
eruptions ont influe singula rrnient sur ['accumulation des com-
bustibles. D'abord les deux plus grandcs eruptions ignees sont
accompagnees des deux plus grands depots charboneux. De
plus, on comprend que ces laves ont du arreter on changer le
cours des eaux, tandis que les tremblemens de terre et les
autres phenomenes volcaniques accessoires ont du produireles
memes effets et favoriscr l'ecoulement de certains lacs. Toutes
ces debacles ont du done accumuler beaucoup de matieres are-
bacees et vegetales. Enfin l'elevation des roches ignees est natu-
rellement accompagnee de grandes pluies, d'inondatiohs et
d'amas considerables de debris. Partout ou s'est forme des
porphyres houillers, leurs alluvions ont produit le gres rouge
secondaire. L'autcur suit la distribution europeenne de ce gres;
il ne l'observe guere dans les iles britanniques, paree que
l'eruption porphyrique y a eu lieu surtout dans l'epoque inter-
mediate, mais il y trouve aussi beaucoup de gres pourpre in-
tei-nediaire qui manque an cOntraire en Allemagne et v est
rem place par des gres ordinaires. Il en est de meme dans le
nord et dans la partie sud-est des Alpes; 1'auteur y suit la dis-
tribution generate des porphyres et du gres pourpre" interme-
diaire. A I'Estrelleel dans le Tyrol sud,l'apparition des porphyres
Secondaires a donne lieu au depot de gres rouge secondaire.
Certains bancs calcaires de ce gres et du gres houiller (Palati-
nat duRhin montrenl qu'il ya eu deja dans la mer des endroits
qui .pendant quelque temps, ont ete assez peu converts d'al-
lnvions pour permettre la formation d'un ealcaire au moven
du travail d'etres marins. L'alternat des calcaires el des gres
indiquerail an premier abord des periodes de repos el de grands
mouvemens, mais on change dldfo quand on roil que les for
mations calcaires ne soni pas partout exemptes de matieres
Geologic. 3i3
arenacees, et qu'elles paraissent meme remplacees qiielquefois
entieremenf par des gres. L'auteur trouve des exemples de ces
propositions dans I?agglomerat magnesien, dans les couches
arenacees abindantcs de certains districts de muschelkalk et du
calcaire jurassique _ ct dans laquantite de carbonate de chaux
et de magnesie du Keuper. La dernicre proposition explique-
rait, snivant lui, le manque du Zechstein et la masse des agglo-
merats rouges des Vosges. II suit la progression croissante des
masses calcaires des temps anciens aux temps modernes, il
montre que certaines contrees balayccs par les eaux ou cou-
vertes de debris out du etre long-temps pen favorables a la for-
mation du calcaire ; il cherche a exphquer la distribution inegale
du calcaire par les courans regnans dans la mer, par la confi-
guration des cotes et du fond de la mer, et par l'accumulation
fort irreguliere des etres marins vivans. La formation calcaire, si
considerable dans les Alpes, aurait-elle cte favorisce par l'eten-
due des rivages ou par la force des fleuves qui portaient au
loin lcurs alluvions? Si les porphyres se sont fait jour sur le
c3te sud de cette chaine, les solfatares qui suivirent leur appa-
rition se sont formees surtout sur le revcrs oppose et a son
pied; c'est la l'origine du gypse, du sel et des minerals des alpes
calcaires. II detaille la distribution europeenne du zechstein, il
indique les contrees ou il n'cxiste pas, celles oft il est rem place
par d'autres roches, et il remarquc, a propos de son calcaire
magnesien, qu'en general ce genre de niche est pres des ser-
pentines (Baviere), des porphyres trappeens, et en general des
amas ignes, mais il parait plutot dispose a voir dans la dolomi-
sation un effet igne secondaire qu'une sublimation fgnee imme-
diate, commc M. de Buch. Il se prononce avec beaucoup de re-
serve sur la formation ignee tantot immediate, tantot pcut-ctre
secondaire des minerals du zechstein. Partout ou il v a des
granites ou des porphyres il s'est forme du gres bigarre rou-
gefttre (|ni esi remplace aillettrs par un gres gris. II suit la dis-
tribution parallel* de ces dcu\ d£p6ts, donl le dernier abonde
dans le sud-est de ['Europe, forme une si grande partie des
Carpathesetdes Appeniiins, el bordelenord des \lp.s. II recohr
mill dans le gypse, leselel les mineraux acidifies de < elle cpoque,
les ellets seeondaires des aneiens centres volcani(jues epuiscs. A
e sujet d dtecute l'origine generale de ces sels, el il conclut
3 1 4 Geologic N° 277
<jii <>ii les pout divisei en produits ignes immediats et secondaircs.
II fajt observer que les gres a minerais sonl pics des ruches
igneesou anciennes. Jl detaille la distribution du muschclkalk,
U le trouve meconnaissable dans le sud-est dc I'Europe; il le
trouve lir comme le zechstein el les trois premiers gres secon-
daircs rquges au voisinage des porpbyres, etc., et il y observe
peu de produits ignes immediats on secondaircs, tels que du
gypse, de la rauchwacke, des minerais ou des minpraux, A cette
epoque les cetaces avaienl pain, les reptiles et les dicotyledons
avaient beaucoup augmente. Ildonnela distribution du keuper
et il parle des arkoscs pres des granites. 11 trouve dans lc snd-
est de I'Europe lc calcaire jurassique lie intimement, sausl'in-
termediaire du lias, a la formation marno-areoacee grise des
Carpathes, etc. II trace I'etendue des depots jurassiques ct leur
mode de formation, il indique le lias ct son gres comme des
depots propres a I'Angleterre, la France, I'Allemagne et la
Rnssie, tandis (jue dans le sud-est dc I'Europe abondent lc cal-
caire jurassi(|ue anummulites,la dolomie jurassique ct des bancs
arenaces et charboneux dans les assises superieures (Dalmatie,
Istrie). Les oolites appartiennent aux plaines, parce qu'elles
u'onl pu se former que sur de vastes plages. Les depots ferriferes
inferieurs du Jura sont toujours voisins des roclns primaires.
Tl jette un coup d'oeil sur la distribution du gres ferrugineux ct
vert, et sur la craic tan tot friable, tantot composee de debris
peu tritures, et tantot compacte ou en forme de marine. 11 re-
vient sur la comparaison du sud-est de I'Europe avec la partie
nord-ouest, et il trouve dans la derniere beaucoup de houilleres
anciennes, la serie secondaire complete des gres et des calcaires,
le lias, beaucoup d'oolites, de gres verl et de craic, et dans la
premiere fori pen de houilles, une formation uniforme marno-
calcaire et arenacee grise, remplacanl les cinq premiers depots
secondaires el le lias, peu d'oolites el de la craic tres-compacte.
Les causes dc ces differences sont-elles a rechercher dans la
nature ei la grandeur relative des ties de ce temps, dans la se-
paration des meis d'Europe el dans la difference des ('•ires qui
lis peuplerenl ? II d te mi apercu (!<■ la vegetation et de Vani-
malisation pendant I'cpoque secondaire recente. I )iv ers insectes.,
des oiseaux, e1 meme certains quadrupedes rongeurs cxistaient
lors du depot jurassique. I'lus tard ces derniers san-menterent
Geologie. 3 1 5
et les herbivores et les carnivores parurent probablcnient ,
quoique la craie n'cn recele pas de traces. Apres la craie , le
nombre ties genres et des especes eteints d'animaux marins
diminue considerablement. Pendant 1'epoque crayeuse ou vers
la fin de cette periode commencerent les eruptions trachytiques
et basal tiques, qui eurent lieu surtout pendant la formation du
premier gres et calcaire tcrtiaire, et continuerent meme plus
tarcl. II en donne des exemples, il montre les trachytes sortant
souvent d'anciennes contrees volcanisees, il distingue des depots
ignes sous-marins ct produits a 1'air libre, et il voit ainsi se for-
mer tan tot des cones, des bancs ou des filons ignes, et tantot
plutot des coulees et des bancs. II trace autour des Alpes un
cercle entier d'amas volcaniques de cette epoque. Il croit que
ces phenomenes furent accompagnes de fendillemens, de sou-
levemens , d'abaissemens , et par consequent de grandes oscil-
lations dans le niveau des mers. II detaille l'aspect de l'Eu-
rope au commencement de 1'epoque tertiaire; ses six ou sept
immenses bassins avaient des niveaux differens, leurs eaux
ptaient presque toujours plus elevees que I'Ocean. La mcr cen-
tralc de I'Europe ctait la plus haute, malgre qu'on suppose que
la plaine de la Suisse et de la Baviere ait ete encore soulevee
depuis lors; la merdu nordetait la plus basse, etc., etc. Ces mers
etaient liees par des canaux a de plus petits bassins ou meme
des lacs d'pau douce, et elles avaient beaucoup d'iles. Apres
avoir donne des details sur ces divers points, l'auteur examine
chaque bassin a part. Dans lebassinnord (Allemagne, Russie,etc.J
l'auteur voit des lignites de differens ages, des amas de cal-
caire dans des anses, beaucoup de matieres arenacees, et un
ecoulement subit, qui a amene du N. et N.-E. les blocs. Pour
le bassin du nord de la France, il adopte tout-a-fait les idees
de M. C. Prevost {Bullet. 1826, n° 1 , p. 1 et n° 2, p. 168), il
place en parallels du premier calcaire tcrtiaire inferieur les tu-
fcaux ou les debris marins tritures de la Loire et de la Manche,
et il classe dans les sables superieurs certains sables et minerals
deferdela Normandie, etc. II explique la formation des deux
bassins anglais, et il passe a celui du sud-ouesl de la France. La
molassc le remplit, un lac d'eau douce in terieur depose des roches
en meme temps que se forme le calcaire marin tertiaire de la
Cironde et de l'Adour ; des marnes et des sables ^-ecouvrenl le
3iG Geolome. j\° 277
ion 1 , la digue crayeuse so brisc et le bassin s'ecoule. II suit le
bassin medilorrancen d'abord dans le sud de la France, et cn-
suiteeu Italic et ailleurs, Q classe dans le premier gres tertiaire
dcs agglomerats de Provence, etc., il trouve le premier calcairc
tertiaire an pied sud dcs Alpes, et il y voit superieuroment dcs
lignites. Vers cctte derniere epoque se forma le depot d'Vix en
Provence3 de Salinelle, etc. Plus tard vinrent les argiles et les
marnes bleues a gypse, sel et soufre. II les trace tout autour dcs
Appcnuins, en Sicile, en Provence et en Languedoc, et il les
retrouve dans toutes ces contrccs surmontees ilc masses consi-
derables de sables, de gres et de calcairc coquiller. Cette posi-
tion superieure de la molasse du Roussillon jette du louche sur
I'age de cello de Bordeaux, puisque ce bassin communiquait
a\cc la IMediterranee. 11 detaitle la formation dcs melanges de
coquillages niarins et d'eau douce dans les sables et les argiles
de la Toscane et celle tics depots tertiaires d'eau douce. Dans
le grand bassin central de I'Europe I'auteur distingue les bassins
de la Boheme, du Rhin, de la Suisse, de la Baviere, de l'Au-
triche superieure, de Saint-Polten , de Vienneetdela Hongrie,
et il trouve ce dernier subdivide, an milieu de I'epoque tertiaire,
en 1 ou 5 bassins. L'argile a lignites existe seule eh Boheme: ce
bassin a-t-il done etc separe des autres? L'auteur place au-des-
SUS du premier calcairc tertiaire les argiles bleues coquilleres et
les argiles a lignites de la valleedu Rhin, la plus grande partie
de la molasse suisse, dans laquelle il retrouve les collines sub-
appennines; le nagelfluh pros dcs Alpes pourrail k presenter
l'argile plastique, et certaincs molasses le calcairc parisien. En
Baviere il en estde memo an pied ties Alpes , mais vers le Danube
il n'v a que dcs sables en partie coquillers el dcs argiles du
second gres tertiaire. II en est de meme dans les deux bassins
suivans; mais en Hongrie et a \ ienne l'auteur retrouve les col-
lines subappennines el !«■ Languedoc, ou l'argile bleue, les sables
et le second calcairc tertiaire renins avec le nagelfluh suisse,
recouverl evidemmenl du meme premier' calcaire tertiaire deja
uidique au pied sud des Llpes. il metla molasse de la Styrie, du
bissin particulier de la Drave el de la Transylvanie, etc., en
parallelc avec l'argile bleue subappennine , il y voit des lignites,
soil dedans, soit au-dessus, el tics melanges; il y decrit des
depots locaux d'eau douce (Oeningen,Nikoltschitz),' el il inditpic
Gcologie. ;>i-
les depots tertiaires de calcaire lacustre et de sources. Les vallees
desAlpes sud semblent moins anciennes que plusieurs de celles
des Alpes septentrionales. II classe dans l'epoque dcs alluvions
la dispersion des blocs produits par suite des soulevemens et
des tremblemens de terre, et charries par les eaux. II detaille la
place occupee successivemeni par les eaux douces pendant IV;-
pocjue alluviale. II parle des breches osseuses et des agglome-
rats, etc. Des fendillemens subits out fait bJsser la Mcditerra-
nee,la mer du Nord , etc., apres l'epoque alluviale ancienne. II
parle des evenemens qui ont lieu pendant la periode alluviale
recente, des volcans, des fletives, de la mer, des glaciers, des
debacles de lacs, du changement du lit des rivieres, etc. Enfin
il donne un apercu sur les changemens qui ont lieu surla terre
pendant l'epoque tertiaire et alluviale. L'homme n'a paru
qu'apres les alluvions anciennes. Il expose comment les vege-
taux et les animaux se sont tonjours plus rapproches en genres
et en especes des plantes et. des etres existans. II parle des
fossiles des cavernes, il voit des animaux mourir dans ces
antrcs, tandis que leurs ossemens sont ensevelis ailleurs dans
des alluvions on des breches. II ne croit pas a un deluge uni-
versel, puisquc les ossemens n'existent que dans Irs parties
basses du globe on rarement sur de hauts plateaux. II ne voit
pas encore des raisons suflisantes pour adopter unc chaleur
centrale. II croit a plusieurs centres de creation , il s'explique
ainsi la distribution des plantes et des animaux. Enfin il termine
par le (leveloppcment complet des propositions citees dans
lc Bulletin de nov. igafj , p. a63. D.
278. Sur la gkoi.ocie du Norfolk oriental, avec des remar-
ques sur l'hypothese de M. Robberds concernant I'ancien
niveau de la mer d'Allemagne; par R. C. Taylor (Philos.
Magaz. ;— Annals of Philos. ; avril p. 277 , mai, p. 3/,G et
juin, p. 426 , avec deux coupes geologiques.l
L'auteur critique les observations et les conclusions de M.
Robberds (Voy. Bulletin, 1827, n° 8, p. \i\ . Apres avoir re-
sume les idees <!<• ce dernier, il montre qu'en admettant les
evidences historiques, les faits s'cxplic;uent sans l'abaissement
del'Oceah. Cette contree comprend dix vallees an mime niveau,
et I'ean d'.me grande partie du Norfolk et Suffolk se decharge
3i8 Geologic. IS ° 278
.1 ^ armoiith ; c'est le canal d'ecoulement de 1,420 millcs canes.
Ccttc etendue de pays est bordee cTargile tertiaire et de dilu-
vium. Lcs coquilles marines, placees a 40 p. de hauteur, sont
antediluviennes. Les fossilcs du crag Ae Bramerton ri'ont pas la
moitie de leurs analogues vivans, et d'autrcs sont des varices
d'etres vivans. lis soul associes avec des debris d'herbivOres
eteints. L'auteur donnc des exemples du gisement varie dc ces
petrifications, soil dans le sable ferrugineux, soit dans I'argile,
et il remarque la diversite des fossiles dans divers lieux. M.
Robberds avail done tori de pretendre que la plupart des co-
quillages avaient leurs identiques vivans dans la mer voisine,
ct les depots de Bramerton et de Harwich ne different que par
une seule coquille. II soutient aussi que les bancs coquillers
n'entrenl pas dans les vallons;mais ce fait est difficile a prouver
dans 1111 pays si cultive. M. Taylor entre a ce sujet dans beau-
coup de details locaux sur Norwich, Aylsham, etc. Ce depot co-
qutller existe sur 100 millcs d'etendue de cote entre Cley dans
le Norfolk et Naze dans I'Essex. On peche des os sur les bancs
d'huitres dans la mer de Norwich. Les eaux des districts argi-
leux de Suffolk s'ecoulenl dans le coin S. E. du pays ; el en sup-
posantle diluvium enleve, la craie formerait la limile du crag.
Ce depol est le dernier de ceux qui out precede letat actuel du
globe. Il repose sur I'argile de Londres 011 sur I'argile plastique
on sm la craie. Quand la craie dechiree s'eleve plus haut que
le crag, celui-ci ne penetre pas dans ses vallons, et n'enve-
loppe que ses falaises. Le crag a ete detruit plus tard ,- surtout
vers I'ouest , et ses debris, meles a ceux de la craie, sont accu-
mules a Cromer el Trimingham, el forment une epaisseur de
a5oa3oop. Des blocs enormesde craie recouvrentainsile crag
a Cromer, etc. Dans leNorfolk le crag est accompagne, pendant
■.»') milles, par des substances vegetales , savoir des bois de pins,
et des arbres entiers renverses et couverts d'argile el de 3o a
3oo p. de dilu\ mm. C'esl I'extremite sud de la forel sous-marine
de la cote N. O. du Norfolk; elle s'etend a havers les marais du
Cambridgeshire jusqu'a Petersborough, el le long du Lincoln-
shire jusqu'a I'Humber. Cette foret contienl des os de ruminans
et des coquilles, et est placeecomme le crag. Q n'a a pas de
coquilles d'eau douce dans ce depot en Norfolk, mats il y en a
a Harwich, dans I'argile d'Essex et dans le Linconhhire. Pres
Geologic 3 19
de Cromer les bois couvrent le crag, et il est done probable
que ce dernier a precede le premier depot. Ces bois etaicnt
('habitation des animaux enfouis dans les deux depots. L'auteur
croir que, malgre ccla, il 11 e sont le resultat que d'une seule et
meme catastrophe. L'auteur parle des blocs primitifs et se-
condaires de tOutes especes qui couvrent la cote et qui pa-
raissent provenir d'un depot argileux. II en cite les roches di-
verses,et il dit que les couches craycuses detrnites ont laisse
des trainees de silex. L'cxtrcmite des vallons est bordee de tour-
bieres on de gravier dans lesquels on a trouve des os d'elephant,
etc. II cite de ces localites aAYaveney, Botesdale ect. Dans les
vallees pies de North Walsham on a decouvert des cornes de
deux especes de cerf, une tete de bison on d'amochs et des os
du boeitf commun. Toutes ces localites sont dans les limites du
crag, qui les accompagne partiellemcnt, et ces fossiles sont a
40 ou 80 ]). au-dessus de la mer et fort loin d'elle. II entre dans
une discussion archeologique stir des baches siliceuses , cel-
tiques on scandinaves, sur ties instrumens celtiques de guerre
encuivrc, et sur des canots bretons, trouves dans les tour-
bieres de la vallee de Waveney, etc. Un chemin romain fait par
Severe y est convert de n, a 5 pieds de tourbe. Les ossemens
sont done dans les vallees les plus elevees et sur les cotes les
plus basses, quflquefois sans coquilles marines du crag et qucl-
quefois an milieu d'elles on de blocs diluviens. Depuis I'exis-
tence del'hommelesmarees n'ont pas change. Le grand courant
de la me,- germanique etant dirige an N. O. , les caps ont ete
principaleraent detruits, et leurs debris out etc- rejetes an sud.
Le courant s'entretient un lit profond entre le rivage et les
bancs qu'il forme dans la haute mer par ses charriages. Le ri-
vage a ete augmente ca et la par de la vase melee dc coquilles
fluviatiles; mais plus haut le lit des rivieres o'est retreei que
par la formation des tourbieres qui ne se montre pas a leur
embouchure. Yarmouth est sur une alluvion de blocs, de sable
et de vase. M. Robberds ne tient pas compte de la formation
continue des dunes de sable, qui s'elevent a So, 60 «•( meraea
i5o p. L'auteur en cite des exemplcs sur les deux cotes de
I'Angleterre. Le pays marecageux de I'EsI esl de 18 po.a 2 pi.
sous le lit t]es rivieres eneaissees. La maree entrant dans le
pays par une petite ouverture, I'eau pent se tenix un pen plus
3ao Geologic
bas en-deca du defile qu'au devant; mais si elle entre par une
I:,,-.' ouverture, elle ]»<Mit an contraire monter de quelques
pieds plus haul que dans la haute hut, a cause de la force des
vagues; mais ce dernier effel oe peut pas depasser quelquea
pieds. Les etymologies citees par M. aobberds son! en partie
tausses. Les limites des proprietos citees en 900 par le Domes-
,/.m Book sont encore existantes. Le lit de la Yare, etc., a ete
,,.,,,,■, par de la tourbe. En ', de petits bateaux danois ont
pu arriver a Norwich. Les salines indiquees par le Domesday
Booh sur !«• cote nord du golfe n'existaient plus apresEdouard
leConfesseur, parce que 1'eau ne montail deja plus si loin.
L'auteur montre comment la baie de Caister, les anciens ports
de Kirkle) , etc. se sont formes par les causes enumerees. La
maree ne puthientof plus eulier dans le pays que par un seul
canal, ce qui dessecha fort vite tout le pays, ct le rcste fut
acheye par des digues. On retrouve le meme fait ailleurs; il ne
faut pas tirer des conclusions generates d'observations eritiere.
nient locales. A- "'
279. RrrONSF. 1)1 Mt. ROBBERDS AUX OBSERVATIONS DE M. TAYLOB
sur son hypothese du niveau plus eleve de I'Ocean germani-
qne(Jnnalsql Philos.; sept. 1827, pag. 192-207. Conclusions
des remarques sur cctte hypothese; par M. Taylor [Ibid.;
nov. 1827, pag. 327 a 332).
Ce He. mil I'ovcrse, suivie dans des leimes fort honrtetes, offre
pen d'interet. M. Robberds parait moins au fail de la realite des
classifications geologiques que son adversaire; ainsi, par exem
pie, lVtat actuel du globe commence pour lui apres le deluge
mosaique. Jl montre qu'il \ a codes salines dans des lieux a
presenl fort eloigncs de la mer. 11 trouve que la formal ion d'une
digue a I'entree d'une baie ne doit pas produire son dessechement;
il nie le rempHssage d'un lac par le moyen des alluvions el des
matieresvegetales; il ne reconnail pas la puissance du vent dans
la formation des dunes. L'eminem e de 5 armouth n'esl pas une
dune. Les raarais de l'esl de l'Angleterre nesonl pas a i8pouces
.mi 2 pieds sous le niveau des rivieres comme on I'a dit dans le
Parlement. 11 v a a Norwich des resi.s d habitations qui ont ete
baths en partie sous un niveau plus has que celui des anciennes
eaux, etc.
Geotogie. ;j.,i
M. Taylor, dont les talons sont reconnus par M. Robberds
repond par des faits. Le crag, a Whulingham, repose sur la craie
et en est separe par un lit de morceaux de silex, et le sable au-
dessus contient des restes d'elephant, de mastodonte, de daim ,
de baleinc et de poissons. L'argile diluviale de la vallee Wave-
ney renferme des restes de Crocodile, de Plesiosaures, d'lchlyo-
saures, de Squales et de Balistes. Voila des accidens nouveaiix.
Les fossiles varient en quantite dans une meme couche ou meme
peuvent y manquer ca et la. Le crag, depins les limites de l'Es-
sex, le long de la cote Est du Suffolk, a une largeur de 7 milles
et se cache en partie au nord sous l'argile diluviale. Les restes
organiques y sont fort abondans dans le Suffolk. Plus loin au
nord il reparait ca et la avec moins de puissance et a 100 milles
de son coniniencement; il se termine contre la craie. Sa limite
S. O. est determines irregulierement par l'argile diluviale et des
depots aniens. L'argile diluviale contient des blocs primitifs
dans des puits a Aylsham et North Walsham, dont les autres
blocs du Norfolk en dement. M. Robberds oublie toujour* que
les fossiles du crag ne presentent pas les animaux de la mcr ger-
manique. Enfin , M. Taylor etudie le terrain depuis 17 ans, et
parait avoir pleincment raison.
280. Repliqub aux remarques de M. Taylor sur I'hy.pothese de
M. Robberds; par M. J. W. Robberds, jun. [Annals of Phi
los.; oct. 1827, pag. 271).
M. Robberds reconnait qu'il a commis quelques fautes pour
des etymologies de 110ms de lieux, mais il insiste sur les 110ms
de Herringfleet et Herringby. II nie que les depots si mens du
Norfolk et Suffolk soient antediluviens comme le pretend M
Taylor, parce qu'ils ne se lient pas au Crag de Harwick et de
Cromer, qu'ils ne recommit pas les escarpemens de craie, et
que les lits de coquillages semblables a reux de la meroccupent
le fond des vallees sous l'argile alluviale.
11 critique 1'idee d'un deluge imiversel pour expliqner le di-
luvium. Tout en reconnaissant le crag dans le meme pays,i|
pense cependant tonjours que les vallees crayeuses y rcnfern.e.u
un depot de coquilles marines idenliques avec celles de la mer
germanique, que ce depot s'efeve a f,o pieds au-dessus des allu
B. Tome XIV.
0.7.
3aa Geologic
\imis . et que ces vallees etaient oik ore des bales au 1 1? Steele,
A. B.
•i8l. 1. SUR LES ENCAISSEMFNS NATURF.LS FOHMtS M II I.ES BOROS
de la mer du Norfolk, et du Suffolk, et sur la maniere dont
des baies se sont fermees; par R. C. Taylor, av. une planche
(Philos. Magaz.; et Annals o/Philos.; oct. 1827, pag. 995).
782. II. Sur l'abaissemest suppose dk l'Ocean cermamquk
[Ibid.; mai 1828, pag. 188).
La mer rejette tant de sable, que depuis/,8o ansun million
et demi a ete depense pour que les vaisseaux puissent arriver.
On cite les dunes de Lowestoft Ness, qui sont a 660 verges des
falaises; l'embouchure de l'Alde s'est deplacee, jadis elle elait ;»
Aldborough. La mer d'Allemagne a beaucoup de bancs de de-
bris amenes du nord-est. A Woolwich il y a des lits de fossiles
a 60 pieds sur la mer, qui ont l'air d'etre places plus haut que
1'argile de Londres, et qui s'enfoncent cependant sous tile. Les
salines anciennes du Norfolk et du Suffolk ont ete eloignccs do
la mer par la formation des dunes de sable.
L'auteur du second article voudraitqu'on mesurat exactemont
depuis le niveau de la haute maree actuelle jusqu'au plus haut
point, ou M. Robberds pretend que la mer actuelle s'est rendue
autrefois, puis de la jusqu'au depot marin ou de melange, con-
vert d'alluvions suivant le meme auteur. Si ce niveau actuel de
la haute maree correspond avec celui du depot marin, il sera
prouve que la mer a ete reculee par des alluvions; mais si le
niveau actuel do la haute maree est au-dessous de celui de ce
depot de melange, alors la mer a du se retirer elle-meme jadis.
L'auteur penche pour la premiere idee, d'apies des faifs sem-
blables de la cote du Kent, pres de Hythe. Le niveau du canal
militaire \ prouve que le niveau de la haute maree n'a pas
change. A- **•
a83. Resume des observations geognostioues sur le terrain
schisteux i>f. la Relgique et du Bas-Rhin; par m <)l^^
hausen et de Dechen. 5e part. : Giscmrnt des mi/iemis (Her-
tlui; vol. 8, cah. 2, p. 269 a \o6. — f&f. le Bullet, de mai
1828, n° n.
Le fer hydrate, fa pyrite cuivreuse el la galerie soril les mi
nerais prinoipaux du terrain schisteux tie la rive droite du
Geologie. .'u'>
Rhin. Sur le bord oppose les lilons no donnent plus guere de
ouivreou de galene. Plus Ton s'eloigne du Rhin d'est a l'ouest ,
moins le terrain est metallifere. II n'y a que tres-peu de hlons
niotallifercs dans les Ardennes ou plutot leur partie orientale.
Le calcaire intermediaire an contraire est riche en fer dans les
Ardennes, et souvent le mineral est an contact du calcaire et
du schiste. Autour d'Aix le calcaire contient surtout de la ca-
lamine. La galene est disseminee dans le calcaire. La formation
de la calamine parait avoir exige la presence du calcaire, tan-
disquele m'mcrai de f'eret la galene existent aussi dans le schiste.
Les gites ferriferes du Hundsruck meridional et des Ardennes
sud-ouestsont peut-etre distincts des autres. Les auteurs parlent
d'abord des lilons quartzeux, ferriferes, auriferes etplombiferes
du schiste et de la grauwacke. Le fer spathique forme un de-
j)6t separe. lis donnent nne liste des fdons composes principa-
lement de galene on de minerais de plomb. Les lilons les plus
importans sont remplis de pyrite cuivreuse et de galene unis a
la pyrite, au plomb carbonate et phosphate et au cuivre gris.
Les lilons simplement a pyrite cuivreuse sont pen considerables,
comme a Trarbach, etc. Le fer spathique comme gangue ne se
trouve guere que pres de Reiferscheid et Vianden et dans
I' Eiffel. II y a de la blende dans le schiste, pres d'Herstein, et de
la malachite, pres de Viel-Salm. Les auteurs donnent des de-
tails sur les localites de ces gites et sur celles du fer hydrate.
Ce dernier se trouve surtout en petits nids, quelquefois ayanf
lair d'une formation inoderne. lis passent ensuite mix minerals
du calcaire. La plus grande masse de calamine est a Altonberg ,
pres Moresnet, elle a 200 t. de long et 80 de large, et elle
occupedeux cavites separees par de la dolomie. L'argile les en-
veloppe surtout sur le cote nord. lis lient l'origine de ce mine-
ral a celle de la dolomie. lis entrent dans beaucoup de details
sur les trainees llamas oalaminiferes. La galene se trouve seul",
surtout en nmas, pres \ edrm, non loin de \amur. < le banc court
h. I\ , il a y heure de longueur, i a 1 'i pieds de puissance , et
une gaAgU.e de fer hydrate jaune. lis enunierent d'autres gites
de galene a St. (ihislain, la Hochette, Givet, etc. La galenaesj
partout en nids iiilormes comme la calamine. Les minerais de
fer existent surtout dans le calcaire du Condros, du Hainaut
el de 1'K.ifel. Le fer oxide rouge forme des banes pres de V'muir,
2 '2 .
3 a 4 Geologic
pt contient des fossiles. Un autre banc s'ctend de Dave a liny,
sin la clroite de la Meuse, el plusiems autres existent en I re
Vedrin, Daussoult et Bollvi, etc. Ces minerals son! plsoli-
thiques. Le fer hydrate est distribue partout dans le calcaire,
les auteurs en citent les localites les plus riches ou les plus
coiinues. Le calcaire contient tres-raremeni de lapyritecui-
\ reuse avec du cuivrc vert et bleu com me a Vise et Vclaine.
l.niiii le calcaire renferme dcs masses ou des bancs conside-
rables d'argile; niais il est difficile de les distinguer des lam-
beaux d'argile tertiaire. On a trouve de la lenzinite dans une
argile du calcaire de 1'Eifel pres Margagen et Call. Les auteurs
donnent l'analvse de deux varietes de cette substance. Un mi-
neral seniblable a ete decouvert dans une mine de fer, pies
Lives , nou loin de Namur. II y a de grands depots d'argile a
Huv, et les auteurs en donnent la coupe; l'argile jaune y re-
coil vie du lignite et du sable jaune et blanc et des attentats
d'argile grise et noire et d'argile a potier jaunatre. li y a dcs
argiles excellentes a Taviere pres Bourlers et Bernamines. I .a
formation dcs lilons quar/.iferes a galene et cuivrc pyritcux a
ete accompagnee dans le schiste de derangemens lateraux dans
les roches voisines. Des amas irreguliers ou des bancs d'argile
contiennent la calamine, la galene et le fer hydrate du calcaire,
et la direction de ces nids est celle des couches calcaires. Le
terrain houiller ne contient pas de traces de ces minerals; s'il
n'est done pas posterieur a la formation de ces depots me tall i-
feres, il est bien separc du sol intermedinire.
284. Sor.iKTKGF.oi.oGiQUK dk Londres. — Sianceduh nop, i8a6.
On lit 1111 memoire intitule : Reman/ties additionnelles sur la na-
ture et le caractere du calcaire et du schiste , <{ui composent en
grande partie les terrains des environs de Plymouth; par le rev.
Richard Herman. L'auteur renvoie a un premier memoire (pi'il
a public sur ce sujet, et dans lequel il avail borne S6S icclici-
ches a la petite portion de terrain compris entre le Plym et le
Taraar. II a etendu depuis son champ d'observation, a Test et
a l-'ouest, ou il a decouvert dans le schiste des debris organiques.
Sa partie supeneure renferme accidentellement des his dun
schiste argilenx ferrifere, avec des rrochites el des tiges d'en-
(i 'miles it quelques autres debris Fossiles donl les caracteres ne
sontpas bien determines. Les couches inferieures consistent en
Geologic. SaJj
un schiste compacte tl'tin gris clair, dont les fossiles ressembleni
a ceux que Ion trouve dans le calcairc. L'auteur conclut de ces
(aits que le schiste qui se prolonge au-dela du ralcaire de Ply-
mouth, n'est pas de formation primitive; mais il fait observer
qu'il n'a jamais pu decouvrir de fossiles dans le schiste qui est
situe an nord de ce calcairc.
Seance du 17 not'. On lit line notice Etir quelques lits subor
donnes an calcaire magnesien , et sur les fossiles qn'on y ren-
contre; par le rev. Ad. Sedgwick. C'est tin extrait d'un plus long
inemoire que l'auteur doit presenter un jour a la Societe. II de-
crit d'abord un depot qui s'etend a Havers le Yorkshire et le
Durham, et separe le calcaire magnesien du terrain houiller. Il
est principalement compose de gres et de sable, et parfois il
s'associe a la marne rouge et au gypse. Il decrit ensuite un an
tre depot forme en quelques endroits de calcaire coquiller , al
ternant avec des marnes bigarrees, tt en d'autres lieux d'un cal-
caire presque compacte qui alterne avec des marnes bitumineu
ses. Dans le comte de Durham , ce depot est accompagne d'unc
formation assez etendue de schiste marneux, dans lequel on a
trouve des poissons qui paraissent identiques avec ceux du
schiste marneux de la Thuringe. On a trouve aussi dans ce memo
depot quelques impressions vegetales. L'auteur ne fait que citer
en passant le grand depot de calcaire magnesien jaunatre, of-
frant des traces de muriates de ehaux et de magnesie , ce qui
semble etablir son rapport avec le nouveau gres rouge. Il decrii
en pen de mots le depot de marne rouge et de gypse de In for
mation du calcaire magnesien. II mentionne celui de calcaire en
lits minces qui recouvre le gypse et dans lequel la magnesie
n'est pas aussi uniformement repandue que dans la partie infe-
rieure de la formation. Des lits de galene lui sont subordonnes
dans le Yorkshire, et on les exploite avec avantage. Au-dessus
de tous ees depots vient la grande formation de marne rouge et
de nouveau gres rouge;, qui semble etre si intimeincnt lice avec
les sous-divisions precedentos du calcaire magnesien, que Ton
ne pent separer les deux formations dans aucune classification
naturelle. On lit un autre memoire intitule : Obiervotions Mir lis
os de hyene et d'autres onimaux de In carerne de Lunel pres
Montpellier, et des formations marines voisines; par le rev. W
Ifiickland fVoy. Rullctin, n° r>, 1828, pag. i\ '.
Sub , Mine'ralogie.
Seance du icl dec. Oa lit un ex trait dune lettre de M; tie Baste-
rqt an I)' ]- il ton. L'auteur donne uno courte description de la
superposition ties couches dans le voisiaage de Folkstone, an mi
jetdesqiielles il existait quelque incertitude. La marne de Folk-
stone Gault est sepaiee des rouehes les phis inferieures de la
craie, par mie couche de sable vert, et l'ordre de superposition
esl le suivant : i° craie blanche; 2° craie grise; V sable niele di
partieules verles et contenaut des fossiles mal determines;
i° niarne bleue de Folkstone avee hamites, inocerames, am-
monites, et de petiles belemnites; 5° lits epais de sables et de
res remplis de grains verts, mais depourvus de debris organi-
ijiies. On commence dans la meme seance la lecture d'un me-
moire intitule : Notes addition nelles sur une partie des cotes op-
posecs de France et d'.4ns;leterre, arec une description du bus
Bouloanais; par Y\ . H. Fitton. L'auteur decrit avec detail les
m rates <]iie reeouvre la craie dans le voisinage de Folkstone, et
indique les points des cotes de France ou les formations corres-
pondantes ont etc observees; ces formations s'etendent dcpuis
ia craie jusqu'au Mountain-Limestone ;celles du Boulonnaisne
se montrent. sur la cote d'Angleterre, (pie dans les environs de
Weymouth; et si Ton prolon^e vers lest le plan des couches les
plus clevees de cette partie de la cote du Dorsetshire, a travels
I ile de Purbeck et l'ile de Wijjtot, il atteindra la cote de France
pres de Grisnez, precisement a lendroit ou lesmemes lits se pre-
sentent avec les memes caracteres de direction et d'hiclinaison
Seance du 5 janv. 1827. On lit une notice qui accompagnc
I envoi de quelques echantillons provenant de la formation de
sable de Hastings, et dun ouvrage sur les fossiles de la foret de
Tilgatc, dans le Sussex, par G. Mantell (Yoy. le Bull., X, 3oo .
On commence la lecture dun memoire intitule : Sur les lits d<
, harbon de Br<u a. duns b> Sullieiiandslure , et quelques autres de-
pdts stratifies du Nord de I'Ecosse; par R. iMurcliison. L'auteur
considere le charbon de Brora, d'apres les coquilles et les plan
bes (pi il renferme. comme ['equivalent de eelui de la cote N.-E.
du Yorkshire.
MINER A.LOG1 I
S85. GjU \M;iss nil. MlM II \ I 01.U I' .1 ell l< lls lie llll II el .1 1« (g H ! :
par le Dr Glockeb [n-8°j prix 5 fi Breslau, 1827.
Mineralogie. 3a^
286.Verslch einer Characteristic dr.— Essai d'une caiacie
ristique de la literature miiieralogique de la Sileaie jusqu'au
i8e siecle. In-4° de 44 pag. Breslau, 1827.
On y trouve une preface, des observations sur l'ancienne lit
terature, les manuscrits et les ouvrages generaux et speciaux de
la mineralogie silesienne.
287. Schmucrsteine et ihre Bearbeitung. — Les pierres pre
cieuses et leur emploi; par le Dr Reinh. Blum; av. 4 lithogr.
Gr. 8; prix 2 f. 5o c. Heidelberg, 1828; Mohr.
i88.Nuevo sistema minerale , etc. — Nouveau systeme de mine-
ralogie de Berzelius, de i8a5; tradnit dn francais, avec des
notes et des additions; par Andres del Rio. Mexico; 1827.
289. Practische Mineralogie, etc. — Mineralogie pratique on
Catalogue oryetognostique et geologique, avec des descrip-
tions des roches; par H. Rieth. In -8° avec 2 lithogr. Ilmenau,
1828; Voigt.
290. Lehrbuch der Mineralogie. — Elemensde mineralogie; par
C. Naumann. In-8° avec 26 pi. Berlin, 1828; Rucker.
291. MiNERALREicH,etc. — Le Regne mineral, en i32 pi. color.,
avec un texte. i5e cahier, ie partie. In-8°. Auguste, 1828;
Schlosser.
292. Mineralogie, etc. — Leconsde Mineralogie; par Hartmanw ;
avec pi. In-8°. Ilmenau, 1828 ; Voigt.
293. Physiologif. der unorganischen TNatur. — Physiologie de
la nature inorganique; par A. Breithaiipt , avec pi. In-8°.
Dresde, 1828; Arnold.
294. Sur les changemens de formes cristallines qui sont
produits par differens degres de temperature dans les
SULFATES ET LES SELENIATES ; par M. E. MlTSCHERLICH. ( An-
nalcn derPhys.; cah. iOe, 1827, p. 323; et Annates de Phyx.
et de Chim/'e; fcv. 1828, p. 202. )
Avant que l'on connut les rapports qui lirnt les lois des pro-
portions deiinies aux formes cristallines des corps, Berzelius
avait deja etabli que la chaux, la magnesie, I'oxidule de fer,
I'oxidule de manganese, l'oxide de, ouivre , l'oxide de nickel,
l'oxide de cobalt, l'oxide de sine, l'oxide de. plomb . la barytq
5jS Mineralogie. 2\° ui)4
et la strontiane contiennent mi egal nombre d'atomes de metal
el d'oxigenc. Depuis, les observations de M. Mitscherlich sta-
les arseniates et les phosphates lui ayant prouve que la forme
cristalline des corps depend du DOmbre de leurs atonies, el
rette loi ayant etc ensuite verifiee sur les onzc oxides precedens.
mais avec ee res ul tat particulier, que les hnit premiers oxides
appartiennent a une rlasse de corps isomorphcs,et les trois der
nicrs a une autre, eet habile physieien s'occupa de rechcrcher
ta cause pour laquelle il existait deux series d'oxides isomorphes,
avec un egal nombre d'atomes. Le j)hosphate-acide de sonde,
le soufre lui-ineme, quoiqtie regarde comme corps simple, lui
montrerent que cela teoait a ce qu'une meme substance pent ,
sans chancer de composition, affecter deux formes diffcrcntes.
Puisque des onzc oxides cites, les hnit premiers n'offrent pas le
meme arrangement d'atomes que les trois derniers, il pent done
ai liver des cas ou toutes les combinaisons des onze oxides ap-
partiendront a une meme classe, et d'autres ou ces oxides ap-
parliendront a des groupes differens. C'estce que des recherches
ulterieures ont pleinement continue. La chaux carbonatee, ii
l't'tat d'Arragonite, appartient a la classe des carbonates tie ba-
rvte, de Strontiane et de plomb, et a I'etal de spath calcaire, a
la ire classe. L'apatite (phosphate de chaux avec fluorine ou
chlorure de calcium est isomorplie avec le phosphate ou arse
nia tede plomb, avec chlorine de plomb. L'hypo-sulfatede chaux
est isomorplie avec rhvpo-sulfatc de strontiane et I'hypo-Slllfate
de plomb, tandis que, dans les combinaisons de la silice avec
les quatre premieres bases de la premiere serie, savoir:la
chaux, la magnesie, I'oxidule de fer el I 'oxidule de manganese ,
la chaux se substitue aux autres bases dans un rapport quel-
conque, sans altererla forme. Depuis long temps, M. Mitscher-
lieh s'est occupe de la cristallisation de la pi u part des corps
simples et composes, qui ont le plus d 'importance , el il a ras-
srmble un grand nombre d'observations, parmi lesquelles il
ehoisit les combinaisons de l'acide sulfurique et de 1'acide sele-
nique avec les oxides de la ire serie, pour donner une idee de
ce qui se passe, lorsque la cristallisation s'opere a des tempera-
tures different! v
Le sulfate et le scleniate de sonde rmstallisenl sans can, .1
environ33*i temperature a laquelle leur solubilite est la plus
Mineralog'm. 3uy
grande , et preniient la memo forme que le sulfate et le seleniate
d'argent. A une temperature ordinaire, le sulfate, le seleniate
et le chromate de sonde, eristallisent dans la forme connue du
sulfate de soude hydrate. Les sulfates de zinc, de nickel et de
magnesie, les seleniates de zinc et de magnesie eristallisent, les
deux derniers a line temperature au-dessous de i5°, les trois
premiers plusieurs degres au-dessus, en formes isomorphes, qui
appartiennent au systeme prismatique. Le sulfate de nickel, le
seleniate de zinc et le seleniate de nickel eristallisent en formes
isomorphes, qui sont des octaedres a base carree, les deux pre-
miers a nne temperature entre i5 et 20 degres, et le troisieme
a la temperature ordinaire de l'atmosphere. Les autres cristaux
tin sulfate de nickel, qui appartiennent au systeme prismatique,
se changent en cette forme d'octaedre a base carree , par la simple
exposition dans nn vase ferme a la lumiere solaire, sans que
I'etat fluide ait lieu. En faisant cristalliser le sulfate de magnesie
et le sulfate de zinc et de nickel dans vine dissolution chauffee
1111 peu au-dessus de 3o°, le seleniate de magnesie et le seleniate
de cobalt a une temperature un peu au-dessus de i5°, et le
sulfate de cobalt en sonmettant a une temperature de i5 a 200
une dissolution concentree par une temperature au-dessus de
3o°, on obfient des cristaux isomorphes dont la forme est hc-
mi-prismatique, et qui, tant sous le rapport des formes secon-
dares que sous celui des angles, ont une grande ressemblanc-
avec les cristaux de sulfate de fer. C'est sur le sulfate de ma-
gnesie que M. Mitsclierlich a remarque , pour la ire fois, le
changement de forme d'un corps solide, 011 plus exactement,
le changement de position de ses atoines, sans que I'etat
liquide ait lieu. Si Ton chauffe lentement ce sel on le sulfate de
zinc dans Palcool , et qu'ensuite on porte a l'cbullition , les cris-
taux perdent peu a peu leur transparence; et lorsqu'en les brise,
on les trouve formes d'un £;rand nombre de nouveaux cristaux,
dont la forme est entieromentdiffercntcde celledusel employe.
Le seleniate de zinc a donne dans la memc dissolution trois
formes differentes : premierement, dans une dissolution chaude,
la forme ordinaire du sulfate de manganese, ensuite I'octaedrc
a base carree, et enlin, a nne tres-hasse temperature, la forme
prismatique. — T.c sulfate de fer et le sulfate de cobalt, a la
temperature ordinaire de Pair, le seleniate He colialt a line
l3o Mintralogie.
temperature au-dessous de io",H le sulfate de manganese au-
dessous tie 5°, cristalliseni encristawx isomorphes de la forme
COnnueda sulfate tie I'er. Le sulfate de fer donne, a uue tempe
ratine d'environ 8o°, des crislaux (|ui appartiennent au systeme
prismatique. Le sulfate eJ k Belesniatfi de chaux ne pieiuient ,
dans line dissolution aqueuse,que la forme connue du gypsc Le
sulfate tic chaux fondu a la forme de l'anhvdrite. Les acetates
pre-patent des exemples semblables.
295. Observations relatives a la decouverte d'vjn systemk
de cristallisation; par le Dr Carl Natjmaiw. ( Annaleti da
Physik; Y cah., 1827, p. 5 1 ',.
Dans le cahier des Annales de dec. i8a6,M. Mitscherlich a
fait connaitre une nouvelle classe de formes cristallines, ou un
nouveau systeme cristallin , qui tient le milieu entre le Mo-
noklinometrique ( syst. hemi-prismatique ) et le Trikbnomc-
, trique ( syst. tetarto-prismatique ). Cette decouverte a interesse
vivement M. Naumann, qui, dans son Essai de cristallographie ,
avail entrevu la possibility d'un pareil systeme intermediaire.
11 pense que ces trois systemes pourraient, par une legere mo-
tlilication des noms qu'il a employes, etre appeles systemes
mono-di-et tri-klinoedrique, attendu que des trois angles a, p,
y, des plans coordonncs, un seul differe de Tangle droit dans le
premier systeme, tandis que deux angles sont obliques dans le
systeme decouvert par Mitscherlich, e't tous les trois le sont
dans ie systeme tetarto-prisumtique.
296. ExAMKN CH1MIQUE DES OXIDES DE MANGANESE; par M It
Dr Turner. (Extrail des Transactions dr la Snriete Royale
d'MdimbQurg.
Le travail de M. Turner est divise en deux patties; dans la
premiere, il a cherclie les proportions exaetes des oxides de
manganese, ainsi que le poids dea atdines; el dans la secoflde,
il a donne les analyses des oxides que presenlc la nature. Nous
a\ons tleja dotme un cxtrait de la seconde pai t ie, en laisant con-
naitre le travail cristallograpliique de M. Haidingcr sur res
inellies oxides
I'mds de I'atninc du manganese. — Au<il\ «e du carhpnutt
dr manganese.
M Turner a prepare du rarbonale pui de la mauieie sin
Mitteralogie. 33 1
vanfce. 11 a pris la masse d'un noir brunatre que Ton obtient en
traitant I'oxide de manganese par la chaleur pour degager de
Poxigene, il l'a melange avec \ de son poids de charbon , et .1
expose le tout a la chaleur blanche pendant i heure \.
Le protoxide qu'il obtint de cette maniere ful dissous dans I'a-
cide muriatique ; il evapora ensuite la liqueur a siccite, en fin il
tint pendant quelque temps le residu en fusion a la chaleur
rouge.
Le chlorure de manganese qui resulta de cette operation ftit
redissous dans de l'eau distillee, ct, apres avoir etc filtre, on re-
connut qu'il ne contenait qu'une tres-petite quantite de chaux
([u'il si'para par de 1'oxalate de potasse. Le manganese fut en-
suite precipite de sa dissolution par du bi-carbonate de po-
tasse. Apres Pavoir filtre et lave avec soin , apres avoir enleve
la pat tie exterieure devenuc promptement brune parson expo-
sition a Pair, le carbonate blanc fut tenu dans le vide avec un
vase d'acide sulfurique jusqu'a ce qu'il devint sec. Le sel ainsi
prepare donnait nne dissolution sans couleur et sans residu
quand on le melangeait avec de Pacide sulfurique faible, et il
etait parconsequent exempt d'oxide rouge de manganese.
8,8o5 grains de ce carbonate furent chauffes au rouge dans
un tulj" de \erre et l'eau quis'en echappait passait dans un tube
rempli de fragmens de chlorure de chaux. On obtint par ce
moyen 0,742 dun grain equivalent a 8,427 pour 100.
Pour estimer la quantite d'acide carbonique on determina la
pprte que le carbonate eprouvait, en le dissolvant dans Pacide
sulfurique faible Ce procede est inexact quand on n'v appbrti
pas beaucoup de soin, parce que le liquide retient de Pacide
carbonique, tandis que le gaz, en s'echappant, entraine toujour:-,
une certaine quantite de vapeur. Mais il est susceptible d'um
-ramie precision.
I Uie quantite determinec de carbonate est placee dans une
Hole de veire boucliee avec unbouclion tres-serre et dans lequel
on a place deux tubes. Un de ces tulies descend presquejus-
qu'au fond de la hole, et il est dispose de maniere a ce que Pon
puisse intrqduire giadiiell<niciil de Pacide, sans (ju'il s'echappe
.•incline parlieule de gaz. Le second tube ( immuiiique avec un
autre dans lequel il \ a du chlorure. de chaux, a havers lequel
passe le gaz acide cai'bonique, Quand Pefferivescence a cesse, oil
33a Mineralogie. N° ac;(5
fait bouillir la liqueur pendant quelques minutes pour chasser
la petite quantite d'acide carbonique qui pent etre retenue dans
la liqueur. Quand la liqueur est re froidie, onlaisseintroduire Pair
atmospherique parle tube qui servaita tntrodtiire 1'acide sulfu-
rique.
Par ce proccde on a trouve que 20, G8 grains de carbonate
dissous dans 1'acide sulfurique, perdaient 7,18 grains ou 3 4 » 7 '^
pour cent d'acide carbonique. II est done compose
de Protoxide de manganese 56,853
Acide carbonique 34,720
Eau 8,427
Regardant 22 comme ['equivalent de 1'acide carbonique, nous
avons la proportion suivante :
34,72 : 56,853 :: 22 : 36,324?
d'apres cette analyse 36 pent done etre adopte comme la pro-
portion combinee de protoxide de manganese, et en supposant
que les elemens de ce compose sont dans le rapport d'un equi-
valent d'oxigene et un equivalent de manganese metallique, 28
sera l'equivalent du dernier. Ce resultat est d'accord avec I'ana
nalvsc de Thomson.
Composition du sulfate de manganese.
Neuf grains de protoxide de manganese pur, prepare de
l'oxide rouge, au moyen du gaz hvdrogene, ont ete dissous dans
1'acide sulturique faible. La dissolution a ete ovaporeea siccite
dans un creuset de platine, et le sel expose a la chaleur rouge
pendant une heme et demie, pesait 19,01 grains, ce qui donnc
10,01 pour la quantite d'acide sulfurique.
Le poids atomiquc du protoxide par ce proccde est done
35,<j6.
Analyse du chlorure ele manganese.
12,47 de chlorure prepare avecsoin ont ete dissous dans I'eau
distillee. L« liqueur etait parfaitement incolore. On a prccipitc
1'acide muriatique par le nitrate d'argent, et on a ohtcnii 28,42
grains de chlorure d'argent equivalent a 7,008 grains de chlore;
consequemment le chlorure de manganese est compose de
Manganese 5,46* 28,06
Chlore 7,008 36
Nous avons vu precedcmiiicnt que 28 est le veritable poids
Mi/icralogie. 333
atdmiquedu manganese, et 36 ('equivalent de I'oxide de manga-
nese, qui forme des composes definis avec les acides, et queje
regarde comme le veritable protoxide de ce metal; il est par-
consequent compose de 28 parties de manganese et 8 d'oxigene.
Ces nombres sont d'accord avee le poids atomique du manga-
nese donne par Thomson, mais non pas avec celui donne par
Berzelius qui est a8,/|63.
Du Protoxide de manganese.
Le moyen employe par M. Turner pour obtenir le protoxide,
consiste a decomposer le peroxide et le deutoxide, an moyen du
gaz hydrogene. Quand il nc chauffait qu'au rouge seulement, il
mettait I'oxide de manganese sur une feuille de platine qu'il in*
troduisait dans un tube de verre, au travers duquel passait un
courant de gaz hydrogene. Le tube chauffe au moyen du char-
bon etait soutenu par plusieurs tuyaux de pipe. Quand il vou-
lait l'obtenir a une haute temperature, il l'introduisait dans un
tube de porcelaine place dans un canon de fusil. II mettait aiors
1'appareil dans un fourneau a vent. M. Turner a observe qu'il
faut que la temperature soit tres-elevee pour que la decompo-
sition soit parfaite. Sans cela il reste toujours un pen d'oxide
rouge que Ton apercoit au moyen d'acide sulfurique faible.
La couleur du protoxide purest le vert de montagne. II n'ab-
sorbe pas l'oxigene avec la facilite que Ton croit. generalemcnt.
1 5 grains de protoxide recemment prepare, exposes pendant 19
jours a l'air , n'avaient change ni de couleur ni de poids.
A la temperature de 4000 Fahrenheit, 7,260, grains apres une
heme n'avaient augmente que de 0,021 d'un grain. A 6oo° 1".
il absorbe l'oxigene avec plus de rapid ite, et au rouge d perd sa
couleur verte instantancment et devient noir en un instant.
M. Turner dit que de tons les oxides de manganese, le pro-
toxide est leseul qui forme avec les acides des composes en pro-
portions deludes.
Sur. r oxide rouge.
M. Turner a cherchc a determiner exactement la composition
de cct oxide. Pour cela il a decompose de I'oxide rouge par \n
gaz hydrogene, jusqu'a ce qu'il nc donne plus de traces d'oxide
rouge. /,4,9.56 de cet oxide ont donne au bout d'un e heme de
chaleur rouge blanc, une perte de 3,i53 gr. on 7,ia5 p. cent.
100 parlies de carbonate dc protoxide decompose par I'exposi-
334 Miiieralogie.
tmu an rouge Wane, out domic 61,18 d'oxide rouge, el commc
mi ^ail tju'ils contenaienl 56j853 parties de protoxide, on edn-
clut aussi (pie I'oxide rouge est compose tie 92^927 parties de
protoxide et 7,073 d'oxigene.
M. Turner adopte pour composition nioyenne 99,9:11 par-
ties d'oxide vert et 7,049 dfoxigene, on 72,291 parties de man
ganese metallique et 27,709 d'oxigene. D'apres cette proportion
de manganese et d'oxigene, on pent suppose* epie I'oxide rouge
esl romiiiw, soil de So parties on deux equivalens de deutoxide
et de 36 parties on un equivalent de protoxide, soit de ', '1 par-
ties Otl un equivalent de peroxide et -/>. on (\v\\x equivalens de
protoxide.
D'apres ees suppositions, 100 parties d'oxide rouge seraietil
eomposees de 93, to/, de protoxide
6,896 d'oxigene
100,000
on de 7-,,Ai4 ae manganese metaiuqiie
•a 7, 586 d'oxigene
1 00,000
Sur le Deutoxide.
M. Turner la ohfenu en exposant le nitrate 011 le peroxide .
pendant un temps eonsiderahie , a line lempei al lire rOHge tres-
faible.
Ses experiences sont entiereinent d'accord avee les resullaK
de ller/elius, Arfwedson el Thomson , il est intermediaire en t ri-
le peroxide <-t le protoxide, el oOnsiste en a8 parties ou un equt-
\alent de manganese, ei i ■> parties ou mi equivalent ' d'oxigene;
OU, ee qui esl plus conform* a la theorie atoniique, en deux
equivalens d« premier el tixjis du dernier.
i')u i'ri •Oxide.
M.Turner, pom- obtenir le peroxide, a evapore a siccite line dis;
solution de protonitrate el il a continue a chauffer la masse jus
qn'a ee quelle I'.'t entierement cdnvertie en une masse noire,
il s'est convairicu que la decomposition tie peul etre parfaite
quYii 1 -lev aril la temperature jusqu'au rouge; el dans ce cas la de-
composition (In peroxide .1 (lejaeoinnieneee. II eoneliil dcla que
e'est seulement par I'exanieii dn peroxide p| sa nature qn il a pii
determiner ses proportions.
Mill et a logie. 3 \ 5
II a trouve qu'd etait compose- de a8 parlies cm nn equivalent
do manganese, et 16 parties ou deux equivalent d'oxigene. Er
etant convert! par la clialeur rouge en oxide rouge, il doit per-
dre 12,12a d'oxigene pour cent. rj
297. Note sur la presence de la Websterite dans l'argile
plastique d'Auteuil, pres Paris ; par M. Al. Brongniart.
( Annal. des Sc. natur. ; mars 1828 , p. 225. 1
L'auteur commence sa note par quelques reflexions sur un
phenomene remarquable que presente l'histoiregeologique d'.m
grand nombre de substances minerales, et en particulier de
la Websterite , celui de la repetition des memes circonstances
geognostiques dans des terrains qu'on regarde comme etant i\c
meme formation , quoique situes a des distances considerables
les uns des autres , meme dans ceux qui sont faiblement et ir-
regulierement developpes, comme le terrain de l'argile plasti-
que, II rappelle ensnite tout ce que Ton sait de l'histoire mine
ralogique de la Websterite, et montre que les trois varietes
connues jusqu'alors, celles de Halle, de Newhaven et d'Eper-
nay, s'accordent dans les deux classes de earacteres qui consti-
tuent essentiellement les espeees minerales , la composition et
la forme , et dans leur mode degisement; car elles se trouvent
toujours en veiries ou en nodules dans le terrain d'argile plasti-
que, accompagnee de gypse et de lignite, et superieure a la craie.
C'est aussi dans l'argile plastique d'Auteuil , mais dans la partie
superieure du terrain , ou l'argile est jauriatre et sablonneuse ,
quese trouve la nouvelle variete, plutot en rognons ou nodules
qu'en veines; elle est composee d'une multitude de petits grains
arrondis, fortement serres les uns eontre les autres, mais pas
au point cependant qu'ils ne laissent des interstices remplis d'ar
gile grisatre. Ces nodules presentenl interieuremenl l'aspec<
d'une oolite * grains blancs tres-serres avec une pate on ciment
grisatte. Les eskis cliiniiqucs el I'analvse faile par M. Dumas ,
ne laissent aucun doute sur la veritable nature de ce mineral'
M. Dumas l'a trouve forme de 23 parties dlacide sulfurique, 3o
d'alumine,ei /,7 d'eau. C'est done une variete de Websterito, 1
laquelle ou pent donner le nom d'oolithique.
*08.S.;It I.Al-OI-.MI -CRIST*!. I.INF ..I PIUS!!'! RS SP.tS \ ]YAV \\ Tfej
- .hkmaciikk. Phihfs, Magazine .- jam. ,s,s, p. ,-.
336 Mineralogie.
M. Tescheinaehei" ayant remarque dans 1c numcro du Phihs.
Magazine de decembre dernier, un memoiresur quelquesnou-
veaux chroinates doubles , s'empresse de faire observer que ,
dans une recherche qu'il a entreprise sur quelquescombinaisons
de l'acide chromique avec differens metaux , il est parvenu de
son cote aux memes sels; et que l'examen de leurs caracteres
cristallographiques l'a conduit aux memes resultats que M. Henri
Stokes , a I'egard des combinaisons du sulfate de nickel et du
sulfate de zinc avec le chromate de potasse. La forme primitive
du chromo- sulfate de nickel et de potasse est un prisme rhom-
boidal oblique, dans lequel M sur M est de 1070 37', et Psur
M et M de 1010 37'; celle du sulfate de nickel et de potasse
est aussi un prisme rhomboidal oblique, dans lequel 3/ sur M'
est de 109° 10', et Psur M de 1020 i5'. Le chromo-sulfate de
zinc et de potasse et le sulfate de zinc et de potasse ont aussi
pour formes primitives des prismes rhomboidaux obliques tres-
voisius : dans le ier , M sur M' est de 1080 /,5' , et P sur M de
1010 47' ; dans le second , on a M sur M' egal a 1080 40', el P
sur Mk 102° 20'. L'auteur a aussi mesure les cristaux de deux
autres substances : 1'hematine a pour forme primitive un prisme
droit a base carree ; et le tartrate de strontianc un prisme
oblique rhomboidal , dans lequel M sur M est de ia5° 20', et
Psur M de<j2° 35'.
2<)9. Sdr la composition de l'H vytoritf. ; par Woehlkr. An-
nalcn der Pkysik ; n° 1 , 1828 , p. i36. )
La forme et les proprietes physiques de I'Haytorite ont etc
d.'eiites dans le tome X des Annates de Poggendorf. M. Woeh-
ler , qui vient d'en faire ['analyse, la trouve composee presquc
uniquenienl de silice. Kile renferme sur 100 parties : 98,5 de
silice, et 0,2 d'oxide de fer; perte par le feu, o,5.
3oo. Anmyskdi Plomb phosphate orange ; par W. Vei.non.
( Philosoph. Magazine; mai 1827, pag. 32 1.
M. \ ernon avail deja fait des recherches dans le but d'expliquer
les differences decouleur que presentent les plombs phosphates;il
avait trouve le manganese dans le phosphate vert, et le chrome
dans le phosphate orange <le Wanlock- Head; ce dernier metal
etant, surVant lui,a I'etat de protoxide. Mais ayant juge con-
venable de recommencer avec so.in I'analyse de ce phosphate
Botanique. 33-
orange, il a obtcnu le resultat suivant : phosphate de plomb,
87,66 ; chlorine de plomb, 10,07 5 chroma te de plomb , 1,20 ;
eau et matiere combustible , 0,40 ; silice, chaux ct oxide rouge
de fer, 0,67.
3oi. Catalogue des collections mineralogiques en Alle-
magne; par Ch. Referstein. [Teutschland geolog. (largest.;
vol. 4 , cah. 2, p. 107 a i36. )
Ce catalogue, qui compreud aussi la Suisse, contient une liste
assez complete des collections mineralogiques 011 geologiques
les plus conrmes, elles sont rangees par royaumes 011 etats, et
leur enumeration pourra etre utile an voyageur. Neanmoins
l'auteur aurait du tacher de detailler chaque collection et d'en
faire ressortir les plus grandes curiosites.
302. Catalogue des collections mineralogiques de Vienne ;
par Pittoni [Teutschland, etc.; vol. 5. — Gaz. geolog., p. 117).
Ce catalogue est complet, mais il lui manque des details sur
chacune de ces collections dont le nombre est de 40.
303. Mineraux a vendre. — Le comptoir mineralogique de Hei-
delberg offre 1 ° des collections mineralogiques de 100 a 400
morceaux pour les prix de 6 a 65 thai. ; 20 des collections de
pierrcs fines; 3° des collections geologiques d'apres le systeme
de M. de Leonhaid de 100 a 200 morceaux pour 6 th. a 32 th.;
4° des collections pour les apothicaires , les technologues ,
et les ccoles , de 3oo a 400 morceaux pour 45 a 71 thai. ;
5° des collections de fossi les d'apres le systeme de M. Bronn;
avecles synonymesde 100 a 200 morceaux, pour 19 a 45 th.;
6° des suites de modeles de cristaux de 23 a 100 morceaux,
pour 2 a 9 th. Les etiquettes sont mises a volonte dans les di-
verses langues, et les envois se font par la voie de la librai-
rie. ( Zeitschriftfur Miner. ; mai 1828 , p. 414. )
BOTANIQUE.
3o4. Flore generale des environs de Paris selon la mftuodk
naturelle , accompagnee de 18 pi. gravers ; par F. F. Che-
vai.lter, D.-M. 2 vol. in-8° ; iPr vol. XXIV-676 pag. ; 2"
B. Tome XIV. 23
338 Botanique.
vol. , <)iH3 pag. ; prix , 24 IV. , el avec figures roloriees, 3a fr.
Paris , 1 826-1 827 ; Ferrajeune.
La cryptogamie occupe dans eel ouvrage le premier volume
el le commencement tin second. Les planches se rapportent ex-
clusrvement a cette partie de la Flore , el sohl destinees a for-
mer uri Genera propre a en faciliter I'ctude. Les caracteres de
famille el de genre sont decrits en latin dans la phanerogamic
ainsi que dans la cryptogamie ; la phrase specifique est en latin
aussi, mais elle est suivie d'observations franchises relatives a
a la description, a V habitat, aux localites on a l'indication des
proprieties et usages de la plante. Ces observations occupent
souvent une assez grande etendue.
On n'exige pas, en general , qu'un auteur de Flore locale ait
etudie de ses propres yeux toutes les families et tons les genres
qui cntrcnt dans son cadre ; mais on attend que les especes
aienl etc trouvees toutes par lui, on an nioins qu'il soit sur des
localites 011 d'autres les out trouvees. Quant aux phrases el aux
caracteres generiques, il lui est certespermis de puiser dans les
ouvrages qui ont traite ex professo d'une partie quelconque.
}lais il faut que le discernenient preside au choix que I'auteur
est oblige de faire.
On reproche , de toule part, a M. Chevallicr, d'avoir in-
dique aux environs de Paris des plantes qui n'y croissenl
point, d'avoir change arbitrairement les noms des plantes
deja decrites, mulliplie les especes et les families sans neces-
site ; enlin , d'avoir en plus souvent recours aux livres qua
la nature; et malheareusemerit ces reprdches nous ont paru
fondes. Du reste , I'idee d'avoir ajonle mi genera iconographi-
que ii la partie cryptogamique^e pent mahq^iter d'etre applaudie;
et nous crovons que c'esl pi ■incipalemeiil ;iux figures (qui pour-
taut n'oin pas toutes le merite d'etre originates , que I'ouvrage
devra son succes. R-
3o5. RkSUMI HI I'lIVTOc.r. \i'Hl 1 or h'iiistoirf. NATUREIXE DES
M ,m is, accompagne d'une iconographie de 108 pi. lithogra-
phies; par .1.-1'. Lamoi roi \. i vol. grand in-3 a, papier velin,
XVI-aa-o et MII-.',o'i p.; prbt, 14 ft"- |,;ms- |S"S^ au bu-
reau de I'Encyclopedie portative. Voy. le Bullet. ; To. IX .
n° 18
Botanique. 33q
Ces deux volumes, on plutot ces quatre, en comptant 2 vol.
<le planches, reuferment 1 'exposition des families, et nne figure
<lu genre principal tie la famille. Apres I'exposition des carac-
teres de la famille , viennent les caracteres fort abreges ties
-cures. II serait a desirer que 1'impression ties planches meritat
autant d'eloges que celle du teste. C'est bicn noir pour des
fleurs.
?o6. De plantis in expeditione speculators Romaxzoffiana
observatis ; auct. Adelb. de Chamisso et Died, de Schlech-
tendal. (Linneea ; juillet, p. 3/,5, oct., p. 541 , 1827.) Voy.
\e£ull. ; Tom. XIV, n° 201.
Salicarie-e. Heimia , genre nouveau : calix basi bibractea-
tus, campanulatus , 12-dentatus, dentibus interioribns majo-
ribus in fructu conniventibus. Petala 6 , stamina 12 exserta.
Capsula subglobosa , quadrilocularis ( abortu rarius trilocula-
ris ) , quadrivalvis , dehiscentia loeulicida. Semina numerosa ,
aptera, spermophoris 4 centralibus axillaribus aflixa. (Ce genre
est ctabli aux depens des Nesoea salicifolia, Lythrum apetalum.
Vriedlcuului, genre nouveau : calix basi bibracteatus, hsemisphae-
rico-companulatus, 12-nervius, limbo 12-fido, laciniis 6 alter-
nis interioribns majoribus, extcrioribus 6 minoribus. Petala 6
limbo calycis inter ejus lacinias intcriores exserto, aequalia, pa-
tentissima. Stamina 12 aequalia, simplici serie in inferiore ca-
lyce inserta , dcin exserta. Filamenta liliformia. Antheraj ob-
longs, biloculares, dorso affix;*-, utrinque in lilamentum revo-
lutae, loculis appositis longitudinaliter (superne) dehiscentibus.
Ovarium superum , sessile , subglobosum , uniloculare. Sper-
mophora duo libera. Ovula creberrima, stylus imicus.... embryo
exalbuminosus.— Fr. amcena; glabra, foliis lanceolatis margine
scabris, calycis laciniis interioribns patentibus. Fr. buxifolia ;
glabra , foliis ovatis margine laevibus , bracteis ciliatis , calycis
laciniis interioribns erectis. Fr. hirsuta; foliis ellipticis ovatisve
nirincpif hirsntis. Fr. hirtella; foliis spathulato-ellipticis , su-
pra glabris, subtus hirtis. Fr. stachyoides ; hirsuta , foliis ovato.
subcordatis. ( Ces cinqespeces out etc envoyees dn Bresil me-
rid. par Sellow ). Cuphea ligustrina ; floribus pedunculatis ecal-
caratis , dente dorsali calycino maximo , stylo villoso , genuine
i8-3a-ovulato, foliis oblongo-lanceolatis petiolatis. (Envoyee
23.
3/0 Botanique. N° 3oG
par Sellow ). — C. cahphylla ; floribus pedicellatis ecalcaratis ,
dentibus calvcinis subaequalibus stylo villoso, genuine 5-6 ovu-
late), foliis elliplicis utrinque acutis brevissime petiolatis. { Rio
de Janeiro.) — C. balsamona ; (Balsamona pinto, Van
dell. /"/. l.ns. ct bras. ) — C. ericoides ; floribus pedicellatis
breviter calcaratis, stylo glabro, germine triovulato, foliis sub-
acerosis ternis (Bresil equinox. ; envoyee par Sellow. ) — C
linarioides ; floribus longe pedunculatis, calcare producto sub.
ascendente , stylo glabro , germine triovulato, foliis subsessili-
bus ovatis ovato-laneeolatisve acutis ( Bresil equinox.; envoyee
par Sellow. "I — ('. thymoides ; glabrescens floribus pedicellatis
breviter calearatis , stylo glabro , genuine 8-ovulato , foliis ses-
silibus lanceolatis obtusis. ( Bresil eqninoxial ; envoyee par Sel-
low C. glutinosa; viscosissima , floribus pedicellatis breviter
calcaratis , petalis calyce tertia parte minoribus , stylo villoso,
^ermine /, - 1 5 ovulato , foliis lanceolatis acutis breviter petiola-
tis. ( Bresil meridional ; envoyee par Sellow .) — C. ingrata ;
hispidula, floribus pedicellatis breviter calcaratis, petalis dinii-
dio calyce brevioribus, stylo villoso, germine 9-12-ovulatO ,
foliis late lanceolatis in petioluni breveni attennatis. ( Bresil
eqninoxial ; envoyee par Sellow et Bcyrich. ) — C. {uberosa ;
floribus pedicellatis breviter calcaratis , stylo glabro , germine
, i-iS-ovulato , foliis ovatis petiolatis scaberrimis. (Provinces
mendionales du Bresil ; envoyees par Sellow.)— G origahifolia ;
floribus opposiiis pedunculatis, calyce brevi subecaicarato ,
stylo villoso, germine plus 3o-*>vulato , foliis ovatis petiola-
tis. Bresil meridional; envoyee par Sellow. ) — C. Ifsimachioi-
des ; floribus verticillatis pedunculatis breviter calcaratis, stylo
villosiusculo germine triovulato, foliis lanceolatis acuminatis
petiolatis verticillatis oppositisve Dans toui le Bresil; envoyee
par Sellow.) Am mania catholica ; floribus snlitaiiis sessilibus
tetrandris , calyce 8-dentato, dentins exterioribus angustis
longioribuserectis, petala fugacia ajquantibus, capsula ovoidea
inclusa quadrirarius triloculari, foliis lanceolatis basi atte
nuatis. Var. pkilippensis ; caule debili basi radicante. (He
In. mi., Var.; brasiliensis ; caule firmo recto. ( Bio de Ja-
neiro. )
Pomaceb. Photinia arbutifolia Lindl. (Californie).
\.rxm. Cerasus spheerocarpa Loisel. (Bresil, parmi les
Botanique. 34 1
plantes de Sellow). — C. brasiliensis; racemis axillaribus folio
brevioribus erectis, foliis ellipticis utrinque acuminatis integer-
rimis margine revolutis, subtus in basi juxta nervum macula
glandulosa utrinsecus notatis. (Parmi les plantes de Sellow,
tres-voisine de la precedente).
Chrysobalane«. Hirtella triandra Sw. (Antilles, Martinique].
— H. eorymbosa; floribus triandris, corymbo cdmposito termi-
nali substtigoso-pubescente, foliis coriaceis subcordatis utrin-
que glabris (Bresil, pi. envoyee par Sellow). — H. glandulosa
Spr. [ibid). — H. Hexandra. B. H. Rnth. — H. Floribunda ;
floribus 8-9 andris, racemis simplicibus terminalibus et axilla-
ribus hirsutissimis , foliis lanceolatis ellipticis coriaceis, supra
praeter nervum glabris , subtus birsutis (Bresil , envoyee par
Sellow). — Licania humilis; staminihus 10 longe exsertis,
stylo piloso, spicis subsimplicibus (Bresil , envoyee par Sellow) .
— L. turiuva; staminibus 10 longe exsertis, stylo glabro, spicis
ramosis paniculatis (c'est XHirtella octandra Willd.)
Onagre-e arctiC/E. EpUobium anguslifolium L. — Ep. lalif'o-
liurn L. — Ep. luteum Pursh. — Ep. origahifolium Lamk. —
Ep. pa lustre L.
Scrophularine.e. Scirmicnta rcperts R. et P. (Chili). — Vero-
nica alpina L. Var. unalaschcensis. — V. Stelleri Pallas (Kamls-
cliatka). — V. serpyltifolia L. — V. beccabunga L. — V. ana-
gallis L. (Amerique du Noi'd). — V. pcrcgrina L. (Perou, Bre-
sil) Gymnandra Gtnelini; foliis radicalibus subrotundo aul
elongato-ovatis, basi paruin attenuatis, obtusiusculis, grosse
inasqualiter crcnalis, staminibus labio superiore duplo brevio-
ribus, stylo ilio breviore (Kamtschatka). — G. Stelleri; foliis ra-
dicalibus oblongis utrinque infra vero magis attenuatis, acutis,
baequaliter obtuse serratis; staminibus fere longitudine labii
superioris, stylo illo longiore (Siberie). — 6'. Palla.su; foliis
radicalibus, subrotundo-aut elongato-ovatis, acutiusculis, basi
attenuatis, obsolete crcnatis; staminibus labio superior! duplo
brevioribus, stylo illo longiore (Daourie, regions alpines). —
Calceolaria salvicefolia Eeuill. (Chili). — C. dentata B. et P.
(Chili). — C. violacea Cav. (Chili). — Sehizanthus pinnatus
R. et P. (Chili). — Ache.taria, genie nouvcau frfrme aux depens
de ['Herpestes erecta Spr. (Br&sil equinoxial; envoyee par Sellow
—Bannaya brachiata Link jle Lucon). — B. grandiflora Spr,
Botanique. \" 3
ihid . — B. brachycarpa; caule decumbente, foliis obloi
obtusinsculis utrinsecus subtridenticulatis basi angustatis, \>r
duncnlis folio brevioribus , capsnla calycem subsequante Cal-
cutta). — Gratiola peruviana L. (Chili V — Torenia Crustacea
(Capraria Crustacea L.) file Lucon). — T. hirta; hirsuta, caule
erecto tune diffuso , ramis radicantibus, foliis subsessilibiis
subintegerrimis, pedunculis solitariis geminisve oppositis axil
laribas folium subaequan tubus , calycibus quinquefidis tie
Lucon). — Herpestes monnieria 11. B. et Kulh. iilc () Wahu). —
H. lanigera ; voisine de ['amplexicaulis Pursb, dont elle differ*
par son ralvce moindre et longuemenl pedoncule, et par les
feuilles penniuerviees Bresil equinoxial, envoyee par Scllow).
— H. serpylloides; suffruticosa , caulibns radicantibus caespito-
sis, foliis sessilibus lanceolatis remote el obsolete serratis, flo-
ribus sessilibus alternis oppositisque , sepalis exteris lanceola-
tis acutis (Bresil tropical, envoyee par Scllow . — H.flageUaris;
suffruticosa glabra, Gaulibusflagellaribus, foliis sessilibus lanceo-
latis subintegerrimis serratisve, pedunculis longissimis alter-
nis, sepalis extends lanceolatis acutis Montevideo; envoyee pai
Sellow). — H. tenelln ; herbacea glabra, caulibns prostratis ;
foliis breviter petiolatis ovatis acute serratis, pedunculis lon-
gissimis alternis, sepalis extends ovatis cordatis (bresil meri-
dional; envoyee par Scllow1. — H.ehrysantha; herbacea -labia.
caulibns primum erectis dcin decumbentibus, (oliis petiolatis
ovatis serratis, pedunculis oppositis folio paulo brevioribus,
sepalis externis ovatis subintegerrimis. (Origmaire <.\u Mexique,
cultivee dans le jar din de Berlin). — Euphrasia officinalis
fUnalaschca). — Bartsia viscosa L. (Bresil meridional, envoyee
par Sellow). — B. trixago L. {ibid.) — Castilleja tolluccensis
H. B. Kuntli. — C. lithdspermoides (id.) — C. pallida K. —
Bhinanthus crista-galli L. , I nalaschca . — Pedicularis capilata
Stev. (Unalascbca). — P. Chamissonis Stev. Si. -Laurent, St.-
Pauf, golfe d'Escbscholz, etc.). — P.palustris L. (detroil de Beh
ringl — /'. lapponica L. (Kamtschatka . — P. euphrasioidet
Stev. (tie Chamisso, golfe d'Eschscholz). — P. sudetica Willd.
de Si. -Laurent, etc.) — P. comosa L. — P. Langsdorfii Fisch.
(Unalascbca sur les montagues . — P.lanata Willd. I nalaschca).
-P. versicolor Wahlg. (golfe St. -Laurent i. ■ — Scrophularia
tres-voisine du nodosa Port St.-Francois . — Escobedia scabre-
Botanique. 343
folia Ruiz et Pav. (Bresil equinoxial). — Mimulus glutinosus
Wendl. (Californie). — Mimulus guttatus I). C. i Unalaschca).
Buchnera elongata Swartz (Bresil). — B. amethystina ; herba-
cea, caulc simplici inferne folioso, spied laxa pauciflora , bractea
externa ovaia acuta, calycis dentibus brevjbus subaequalibus.
— B. lobelio'uks ; herbacea caulc simplici inferne folioso, spica
laxa multiflora, bractea externa lanceolata acntissima, calycis
dentibus in;vqualil)iis , anticis duobus majonbus. — B. lavandu-
lacea; licrbacea caule simplici inferne folioso, foliis integer-
riniis subplicato-nervosis , spica densillora. — B. jiuirea ; her-
bacea caulc simplici junceo foliis quadrifariis adpressis vestito,
panicula brevi contract,! terminali (ces 4 uouvelles especes out
ete envoyces du Bresil par Sellow). — Linaria canadensis L.
(Bresil meridional). — Angelonia inUgeninta Spr. (Bresil meri-
dional). — Bemimeris urticifolia Willd. (Chili, Talcaguano). —
Buddlea thyrsoidea Lamk (Montevideo, Rio-Janeiro). B. ele-
gans; ramis terctiusculis tomentosis, foliis lanceolalis acutis,
obtuse dentatis, supra glabris rugulosis, subtus tomentosis,
panicula: terminalis folios* capitulis hemisphsericis terminalibus
(Bresil equinoxial, envoyec par Sellow .)— B. gmndijlora; ramis
obtuse tetragonis tomentosis, foliis anguste lanccolatis, obtuse
dentatis, utrinque rugosis et tomentosis, racemi terminalis
foliosi pedunculis trifloris (Montevideo et Rio-Grande dosul;
envqyee par Sellow).— B.stachyoidcs ; ramis tetragonis subalatis
tomentosis, foliis sessihbus, basi cuneata, integerrimis , grosse
dentatis, subtus tomentosis, supra pubesccntibus, anthera ter-
minali, foliis lloralibusrcflexis (liresil meridional, envoyce par
Sellow).— B.brasilicnsisia^i. (Bresil equinoxial).— B. ncemda
Buch. (ile Lucon). — B. iWW„; scandens, ramis brackiatis
terctiusculis glabrescentibus, foliis pvati* obsolete et inajquali-
terseiratis, supra glabris, subtus tenuiter tomentosis, aatheris
gracilibiis subaphyllis terminalibus , axillaribusque , glomerulus
distinctis (Bresil Equinoxial , envoy,'.,, par Sellow). __ Francis-
eea uniflora I'ohl (Bresil , envoyee par Sellow). —F. pauciflora;
foliis obovato-oblongis acuminatis basi cuneatis breviter petio
latis glabris, bractcis foliosis, practeolis squamiformibus caly-
cibusque inllaiis laxis glapduloso-pubescentibus , tubo corollas
caK <•<•„, vix superanlc, eyma terminali simplici pauciflora
Hivsil meridional, envoyce par Sellow). — F. latifolia PdhL
344 Botumque.
(Bresil equinoxial, envoyee par Sellow). — F. ramdsissima
Pohl. (Bresil tropical, envoyee par Sellow). — F. confertifloia
Pohl. Bresil equinoxial, envoyee par Sellow . — /'. hydtan-
geatformis Pohl. Bresil equinoxial). — I. macrophylla; foliis
oblongis acuminatis I >ri-,i cuneiformibus rugoso-venosis subtus
pubescentibus, bracteis squamiformibus ciliatis, calycibusque
inllatis laxis glanduloso-pubescentibus , tubo corollse calyce
duplo longiori, cvma terminali composite multiflora laxiusrula
(Bresil equinoxial , envoyee par Sellow). — Scoparia dulcis L.
(ile Lugoo . — • S.flava [Microcarpcea montevidensis Spr. syst.)
— S. eriaccea ; fruticosa, foliis linearibus integerrimis , pedun-
culis pubescentibus, calycibus acutis margine peHucicfis (Bresil
meridional . — S.plebeia; foliis subfinearibus subdentatis, pe-
dunculis glabris, calycibus acutis subciliatis (Bresil meridional .
Sph^rothkc.a, genre nouveau : calyx profunde 5 partitus ,
aequalis, persistens. Corolla tubulosa, limbo inaequali 5-lobo
bilabiato; labium- superius bilobum, inferius porrectnm 3-lo-
bum, lobis inteyris obtusis. Stamina 4 didynama inclusa. Fila-
menta filiformia, glabra, brevia, paulo infra faucem uudam
inserta, inferiora longiora. Antherae biloculares, loculis appo-
sitis, subrotundae, muticse, nudse, per paria approximate. Stylus
inclusus, stigma bilamellatum. Capsula idobosa, bilocul'aris,
dissepimento ex toto placeutifero ; invite septifrage simul atque
loculicide (quatuor quasi valvis) dehiscens, Semina numerosa,
minuta, oblonga, angulata, striata et quasi faveolata. Spec,
unica: S. scoparioides (Bresil equinoxial, envoyee par Selloyi
Heteranthia decipiens Nees et Mart. (Bresil equinoxial,
envoyee par Sellow-!. — Romanzoffia unalaschcensis Chamis.
[Saxifraga nutans Don). — Cephdtanthus Summit Buddlea gla-
brataSpr.) — (Le reste dcs Scrophularine'es au riumero procham
da Linnsea).
307. Observations sur le sol et la vegetation de la pro\ 1 m 1
de Luxembourg; par 1M. Franc. Tinant (Bijdragen tot de
natuurkund. Wctenschappen , vol. 1 , p. 61 et 4'23).
II semble a I'autenr que le pays de Luxembourg est encors
trop peu coimu sous le rapport de I'liistoire naturelle. Pour 1c
botanisie surtoul , ce pays offre beaucoup d'interel : les plaines
v alternent avec dcs montagnes, lesmarais, les landes el les
Botantquc. 345
bois avec les terres cultivees; en quelques endroits le sol est
tres-fertile ; ailleurs il est dune sterilite desesperante. Ce qu'on
appelle les terres sartables, sont des terrains qu'on laisse en
friche pendant i5 a 20 ans, et qu'on cultive 3 ans de suite pour
les laisser reposer de nouveau. Quelques collines ont une base
argileuse et un sommet sablonneux , dans d'autres collines e'est
l'inverse. L'auteur a trouve beaucoup de plantes qu'on n'avait
pas tiouvees encore dans les Pays-Bas, telles que Epimedium
alpinum, Cypripedium calceolus , Centiana acaulis, Seseti
montattum , Laserpitium latifolium , Lycopodiiim anhoti-
num, etc. M. Tinant donne ensuite la liste des plantes qu'il
a tiouvees sur les bords de la Meuse depnis Sierck jusqu'a
l'embouchure de la Sure, dans un sol tantot argileux,
tantot sablonneux, et en quelques endroits marneux. II signale
quelques endroits interessans pour le naturaliste, entre autres
le Feltz, sur la rive gauche de la Moselle, au-dessus de la petite
ville de Sierck. Cc terrain s'etend au pied du Stromberg, inon-
tagne herissee de roches escarpees; au pied desquelles 0:1 voit
des blocs disperses qui evidemment ont anciennement fait
partic de ces roches. Le sol du Feltz est rocailleux et entrc-
coupe de ruisseaux que recouvrent les buissons. On y trouve
Ajuga alpina, Anemone puisalilla , Gcntiana cruciata et ama-
rella, Orchis bi/olla, conopsea , militaris etfusca } Stachys al-
pina et d'autres plantes que l'auteur indique.
A Wormcldange, un terrain d'ocre ferrugineuse est parseme
de geodes de 1 a 8 pouces de diametre, renfcrniant de pctits
cristaux,qu'enveloppent un grand nombre de couches ocreuses.
D.
3o8. Stirpium sardoarum ELEivcnus, fasc. I.; auct. Jos. Hyac.
Moris. In-40. VI-55 pag. Cagliari, 1827; imprimerie royale.
Voy. le Bull.; tome XIII, n° 222 (1).
(r) Le premier fascicule de cet ouvrage avait etc adresse par l'auteur
au Bulletin par la correspoudance du libraire Bocea de Paris. Mais ce der-
nier etant torube malade, avait perdu de vue cet envoi ; et apres son deces,
l'onvrage, ainsi que plusieurs autres brochures adressees soit au Bulletin ,
soit a plusieurs meinbres de l'lostitut par le memo autcur, ou par M. O.
Libri, avaient eteachetes a la vente paiun autre libraire, cliez leipielle ha-
sard nous les a faitreucontrer. Cette note, en apparence peu utile, nous a
paru necessaice pour rappeler aux autcuis que lorsque le Bulletin n'ana-
lyse pas leurs ouvrages , e'est qu'il ne les a pas reens.
346 Botantque. N° 3<>N
Nous ne possedions, au sujet de la Sardaigne, que le Cata-
logue du chirurgien Piazza, public en 1769 par Allioni dans [<
FYonz pedemontana ; catalogue tres-incomplel , et qui ne eoncei
nail meme qu'un petit nomine do plantes recueillies dins le.
diocese dc Cagliari.
Le Roi do Sardaigne a confie a M. Moris lc soin dc par
courir les differenles provinces de file de Sardaigne et d'en
faire connaitre les richesses vegetales. L'auteur s'acquitte de
cette tache depuis 1824. Les deux fascicules qu'il a publics en
icS2- ne sonl qu'une espece dc Prodmmus d'unc (lore generate
de l'ile. Car, jusqiiu present, M. Minis na parcuiirn que quel-
ques provinces de cette contree si difficile et si riche.
i4o'( especes se trouvent succinctenaent enumerees dans ce
premier fascicule; elles sont rangees d'apres le systenie naturel.
Nous allons en transcrire les especes nouvelles:
Ranunculus cymbalarifolius Balb. inlitt.; radice fasoiculata,
foliis subhirsutis, radicaiibus lunge petiolatis orbieulatis trilo-
bis, lobis grosse crenatis, caule ramoso-dichotomo nudiusculo
filiformi, carpellis lcevibus uncinatis. (Foisine du R. palustris
R. corsicus D. C; stir les ruisseaux dumont Genargentu). — Ibe-
ris integerrima; basi sul'liutcsccns, superne pruinoso-pubes-
cens, foliis oblongo-spathulatis carnosulis integerrimis subcon
cavis, superioribus ciliolatis, siliculis racemoso-corymbosis
emarginatis. Intermediaire entre l'L tenoreanaU.C. et l'l. Pruiti
Ten., crait a Iglesia duns les carrieres dc Monteponi . — Silene
undulatifolia ; glanduloso-bispida, caulibus erectis, foliis cras-
siusculis oblongo-obovatis lanceolatis-ve undulatis, floribus pa-
niculaio-dicliotoniis erectis, calvcibus clavatis, petalis sube-
marginatis. limnetic, champs de Cagliari). — Lavatera mosc/uUaj
stellato-tomentosa, caule fruticoso , foliis undulatis crispis ob-
solete quinquelobis , lobis rotundatis, summis trilobis, stipnlis
foliaceis, peduoculis axillaribus aggregatis unifloris petiolo bre-
vioribus, involucello tripartite. [He Saint-Pierre el a Masu,
dans les haies , toutc la plante repand line odenr de muse). —
Hypericum annulatum ; cinereo-pubescens , superne glabrum',
caule licrbaceo, foliis ovali-oblongis amplexicaulibus pelluci-
do-punclalis inargine nigro-punctatis, bracleolis, glandulis run
lerlis pcdicellatis basi ai latis, sc|)alis(|iie lanccolalis acutis
ciliato-glandulosis. ( Vivace, dans les feutes ties roc/iers schis-
Botanique. 347
iri/.i- du mont Saintc-Victoire Esterzili). — Astragalus genarg-jn-
tcus ; frutescens , petiqlis stipulates spinescentibus , fdliolis el-
lipticis bispido-canescentibus multijugis, pedunculis axnlaribus
subquinquefloris folio brevioribus , calycinis dentibus angustis
at-iilis brevissimis {intermediate entfe /'Astr. massiliensis Link,
ct l'A. aristatus L'ber.; dans les paturages eleves de Genargentii,
niontagne principale de la Sardaigne). — Astragalus verrucosus;
pilosus, deeumbens, stipulis concretis oppositifoliis lariceolalo-
subulatis, foliolis oblongo-dvatis 10-12 jilgis, racemis folio lon-
gioribus multiuoris, leguminibus arcuatis oblongo-acuminatis
subuncinatis piloso-verrucosis. ( Annuelle; paturages maritime*
de Flume ntorgu) -Genista microphylla ; hirstita, foliis alterms
trifoliolatis subsessilibus summis simplicibus, foliolis oblongo-
linearibus acutis complicatis superne glabris, inliniis obovatis,
ramis confertis spinosissimis alternis, junioribus sulcatis, flo-
ribus racemosis. [Dans les paturages arides deSiliqua, de Sa-
massi, d'Uras). — Medicago Sardoce; glabriuscula , foliolis
rhoiubeo-obovr.tis denticulatis mucronatis, stipulis lacinialis,
pedunculis multifloris, leguminibus cochlcatis cylindricis utrin-
que planis, anfractibus /t. reticulato-nervosis margine utrinque
sulcatis brcvi aculcolatis, aculeolis conicis. ( Voisine des M. ca-
taloniea Sclir. etspinulosa U. C ; dans les moissons). — Cerasus
humilis ; caulibus depressis , floribus subsolitariis subpedicella-
tis, calycibus tubulosis, foliis oblongis ovatisve inaequaiiter ser-
ratis utrinque glabris virentibus, subtus reticulato-venosis ,
fructibus ovatis. (Dans les pierres et les rockers du haul <lc
Genargcntu). — Potentilla glanca; viscosissima, caulibus adscen-
dentibus, foliis radicalibus quinatis, superioribus ternatis sini-
plicibusque, foliolis obovato-enneifoinnbus utrinque pubescen-
tibus, apice obtuse aequaliterque multidentalis , corymbo pau-
c.ifloro. ( Vivace ; voisine du P. caulesccns L. ). — Crassula glo-
bulifolia; glabra, caule linmili , foliis ovato-sphsericis imbri-
catis basi solutis, racemis foliosis confertis cbrymbosis, peta-
lis erectis incanis acutis [annuelle). — Bellium crassi/bliu/11 ;
caule folioso foliisque pilosis longe s-patbulatis crassis integer-
rimis , pedunculo nudo unifloro {dans les /'rates des rochers ma-
ritimes de San Elia, dc Cala-vinagra dans I'tte de Sai/it-
/'irrie , sur Ic calcaire et le granite). — Cardans Morisii; foliis
sinuato -pinrtatifidis interrupte decurrentibns , segmentis laci-
3^8 Botaniqiie.
niato -palmatis crispis dentato-spinosissimis arachnoidcis, flori-
bus glomeratis , squamis anthodii subscssilis lanceolatis adpres-
sis nitidis spinulosis, sum mis inermibus. (Collines de I' tie de
Saint-Pierre), — Scorzonera callosu; villosa, foliis ttnearibus
planis Dervosis apice callosis , caulebasi subramoso, anthodii
squamis Lanceolatis margine villosis, pappo sessib [dans les
pdturages calcaires d'Arciadno , d'Oliastra . — Verbascum plan-
tagineum ; fulvo-tomentosum, foliis obsolete crenulatis crassis,
caulinis decurrentibus confertis oblongis, radicaUbus imisque
in petiolum atteuuatis ovato-ellipticis obtusis, racemis dense spi-
catis, filamentis croceo-villosis (voisin du \. thapsoides Hoffm.
et Link, dans les pdturages arides des collines de Cala et d'Os-
tia Pula.) — Ricinus scaler; foliis peltatis palmatis, lobis oblon-
go-acuminatis insequaliter serratis, eaule fruticoso glauco-
pruinoso, petiolis scabris, capsnlis echinatis. (voisin du R.
africanus Willd. ; crott a Pula, Sarrabus , Bari, Orosei). —
Ruppia maritime L. var. spiralis spadicibus ad anthesin emcr-
gentibus, pedunculis longe productis, fructiferis in spirant
contractis demersis (croft a Carbonara ct ii Muravera). — B.
recta; pedunculis fructiferis breviter productis rectis (crott ii
Cagliuri et ii Saint-Pierre). — Anthericum fugax ; bulbosum,
-labium, foliis lineaii-filifoimibus canaliculatis scapo toituoso
simplici brevioribus, floribus laxe racemosis, pedunculis articu-
latis, filamentis medio subiucrassatis. (collines arides de la
Sardaigne meridionale ). — Carex microcarpa; spicis tereti-li-
nearibus, terminali mascula snbsolitaria, androgynis superne
masculis subquinis, inferioribus incluse pedunculitis remotis j
fructibus ovato-triquetris apiculatis tnuicalis subemarginatis
squama o\ at<> acuminata paulo longioiibus. (commune sin les
montagnes, le long des ruisseaux |. — Avena gracilis; panicula
subovata, spiculis subquadrifloris, aristis geniculatis, corollis
foliis brevissimis, rigidis, radice fibrosa. ( voisine tie I'Av. disti-
chophylla IVilL; crott dans les pdturages du mont Genargentu ,
du mont S. Padre et de Marcomer).
Un Addenda terminal ajoute les trois especes suivantes :
Barbarea rupicola; coespitosa, foliis inferioribus longe petio<
latis simplicibus sublyratisve lobo terminal] cordato-ovato,
summis inciso-pinnatifidis , siliquis longiusculis rectis, petalis
obovato-spathulatis. (voisin du B. precox Br. ; croit dans les
Botanique 349
fentes des rochers sur les montagnes.) — Galium maximum ;
glabrum, foliis senis oblongo-linearibus margine antrorsum
scabriusculis obtusis, rameis quaternis, caule laeviusculo ra-
mosissimo, pedunculis tiichotomis, fructu glabro. {pdturages
maritimcs). — Centaurea ceratophylla ; foliis subvillosis, inferio-
ribus decursive subbipinnatis; pinnis foliisque summis indivisis,
lineari-subulatis , caule sulcato, anthodii squamis pectinato-ci-
liatis, apice spinulosis recurvis. [Fentes des rochers, Garteli,
Do/gali, Olicna, etc.). R.
309. Methode analytique comparative de botanique , appli-
quee aux genres de plantes phanerogames de la Flore fran-
caisc; par B. L. Peyre. In-40 de XVI et 62 pag. Paris, 1823;
Ferrajeune.
L'auteur a eu pour but de faciliter la determination des
plantes <ie la Flore franchise, en leur appliquant une niethode
analytique semblable a celle que MM. de Lamarck et De Can-
dolle out publiee dans la Flore francaise, mais plus simple et
plus commode suivant lui. II donne dans une introduction un
court expose de sa methode et un tableau synoptique qui en
ofl're la clef. Ensuite viennent 53 tableaux, lesquels sont divises
en sections etablies sur le sexe des plantes, la disposition, la
coloration , etc. des fleurs, et sur les produits de la generation. Ces
tableaux conduisent l'analyse jusqu'aux families, et en meme
temps aux genres anomaux. Les families sont ensuite analysees
a part dans des tableaux particuliers, suivant I'ordre alphabe-
tiquede leurs noms. La methode analytique de l'auteur emploie
un plus grand nonibre de caracteres que celle de 1\T. de La-
marck , et conduit par la meme plus surement an but. Elle pent
etre fori utile aux commencans, qui ne veulenl pas perdre
beaucoup de temps a determiner une cspece qii'ils ue connais-
sent pas. L'auteur s'est cependant laisse entrainer a d'asscz noin-
breux neologismes , dont plusieurs nesont pas meme avoues
par I'analogie grammaticale , par exemple, homovalve et ke-
tcrovalec, pour designer les valves semblahles on dissemblables
des glumes iles Graminees. Les mots homopetale el heteropetale ,
pour caracteriser les petales semblables on dissemblables d'une
fleur, sont au moins plus heureuseinent fornit's. L.
3io. Histoire de la rotanique df. la BotJRGOGNE ; par M. Vai-
35o Botanique. N° 3io
hit. In-8", p. 5i. Dijon i8a8; Frantin. [Exirait ducompte
rendu de I'Acadimie de Dij'o/ipour 1827. )
On trouve dans ce petit niais inte>essant opuscule ane foule
de rectifications d'erreurs qui, d'apres ME. N allot, n'auraient pas
laisseque d'etre litteralement copiees par ceux qui font des
Flores locales, an moyen de compilations. L'auteur a fail pre-
ceder ce redressemenl d'erreurs, par une notice historique pi-
quante, sur les divers auteurs qui se sont occupes de la descrip-
tion physique et botanique de la Bourgogne. Cel ouvrage, pen
susceptible d'analyse, est indispensable aux auteurs qui se pie-
parent a ajouter un ouvrage de plus aux Flores aombreuses
que nous possedons sur la France.
C.ependant, dans l'interet de la verite, nous devons publier
la lettre suivante, que nous adresse un botaniste, dont I'hcr-
bier est tres-riche en plantes de France, et dont les connais-
sances nous inspirent une confiance etendue.
« A M. Raspail. — Monsieur, vous ni'avez engage a jeter un
coup-d'ocil sin' la petite brochure de M. Vallot, intitulee: His-
toirede In Botanique en Bourgogne. J'ai parcouru cet opuscule
avec tout l'interet que Ton porte ordinaireraent a un pays que
Ion regarde comme le sien.
« Dans lepetitnombre d'observations que je vous transmets,
,,. nai eu aucunement I'idee de critiquer le travail de M. Vallot,
qui, lui-meme, je le presume, ne sera point faclie de pouvoir
restituer a la Bourgogne quelques-unes des plantes dont il avail
cru devoir la priver.
« h'Erysimum kieracifolium , cite page 28 , n'a point ete porte
comme double emploi de {'Erysimum muralejcax YE. kieracifo-
lium est assez abondanl sur les hauteurs entre Vermanton el
\u\erre, piiiicipalcment au-dessus de Cravant et d'Yrancy, oil
je 1'ai cueilli a differentes epoques.
I e Tillcea muscosa (p. 3o se trouveaux environs d'Avallon,
particuUerement sur les chaumes, entre la ville et le bois
Dicu.
, [jlmpatiens noli tangere \\. 'u peut avoir etc porte aussi
sans equivoque ; car je I'ai cueilli sur la rive droite de la petite
riv'nrc nominee le Cousin , au-dela des lies La Baume, entre
■\vallon el Ponl \ul>ei 1.
I.' I milium f.rniruliim p. ''.',' exist.' rcellellieut aux envi-
Botanique. 35 1
pons de Semurou je I'ai observe. Le Seseli montanum s'y trouve
aussi sur lesrochers aupres de la ville meme. 1.'--/. fceniculum se
rencontre frequemment encore a Avallon , sur les rocliers, pres
des vignes principalement; et cette plaute, que Ion retrouve
en differentes localites, depuis la Mediterranee jusqu'a Paris,
me parait avoir bien des droits a I'indigenat.
« Le doctenr Durande pent avoir cite avec raison le Trifolium
hybridum (p. 36), si, comme on doit lecroire,il a en en vue
Ic T. hybridum de Desfontaines , T. elegans dii supplement a la
Flore francaise de De Candolle, n° 385<}. Ce trefle se trouve en
effet de distance en distance, depuis Avallon jusqu'a Seinur, sur
les bords de la route, ou je I'ai cueilli, ainsi qu'aux environs de
Montreal.
«Le Serapias latifolia (p. 4*) est une plante tres-repandue, et
qui n'est point etrangere a la Bourgogne. Je I'ai cueillie pres de
Sermiselle, sur la rive droite de la Cure.
"Les Che nopodium album et viride (p. 43) sont deux plantes
tres-differentes , que beaucoup de botanistes out en effet con-
fondues, et que De Candolle avaitreunies sous le nom de Ch.
leiospermum ; mais dans le supplement a la Flore francaise, ll a
sepaie la d< iniere sous le nom de Ch. opulifolium.
a UAgrostis minima (p. 4G)nepeut guere etre prise pour X A-
grostis pumila. La premiere est annuelle,la seconde vivace. Je
pense done que Ton doit laisser aussi cette plante dans la Flore
de Bourgogne, et que Durande a eu en vue la petite graminee
connue plus particulierement aujourd'hui sous lesnoms de Cha-
magrostis minima et de Siurmia verna.
« h'Osmunda regalis (p. 47) existe bien aussi en Bourgogne. Je
I'ai cueillie, en differens temps, sue les deux rives du Cousin,
au bas <lci bois,presde la papeterie, a demi-Ueue environ au-
dessus du village d'Avallon.
« L'ancienne province tie Bourgogne, quej'ai pareourue de
I'une a l'autre extremite, me parait beaucoup plus riche en
plantes qu'on ne le pense generalement. Je ae croispas qu'elle
ait etc suflisamnient visitee par les botanistes qui out eciit sur
sa vegetation. Dans quelques berborisations que j'v ai faites,
principalement en 1820, j'ai observe un assez grand nombre de
plantes rares, et j'ai regrette viVemenl den'avoir pu etudier,
55a Botanique.
com me je I'aurais desire, cette province, qui dedommagerait
amplement de ses peines le botaniste qui pourrait consacrer
son temps a I'explorer soigneusement.
« Vous pouvez compter, Monsieur, sur ['exactitude de mes ob-
servations. Je pourrais en prouver la veracite, enrecourant au
fascicule de plantes de Bourgogne cpie j'ai depose a la Societe
Linneenne, et par celles qui restent encore dans mon herbier,
« Paris, 20 juin 1828. « F. Delavaux. »
3ll. CONSIDERATIONS PHYSIQUES FT B0TAN1QUES Sir. I'NE PLANTE
■w. hides (qui vit de fair ; par P. Jean de Loureiro. (Manor.
de Mathemat. e Phisica da Acad, das Scienc. dc Lisboa ; vol.
II, p. 88.)
Ce n'est pas de YEpidendrumflus acris L. que parle M. Lou-
reiro, mais d'une espece differente qui croit en Cochinchine et
dans une partie de la Chine meme. Le calice est petit, ovale et
monoflore; la corolle a 5 petales presque egaux. Le nectaire
consiste en 2 petales borizontaux, dont I'inferieur est oblong,
cbarnu et un pen concave, en forme de bateau; il est recon-
vert par le petale superieur qui se releve et se recourbe
sur un des cotes en forme de tulic, tandis que ['autre cote se
dilate horizontalement. Les etamines sont 2 filamens courts et
elastiques, unis a I'extremite interieure de la feuille inferieure
da nectaire. Les antheres sont en forme de lentilles, simples et
couvertes.Le pistil consist ecu une tigetrigonale, mince et combe,
qui soutient la flcnr. Celle-ci est d'une couleur pale, plus grande
que celle du jasmin , d'un aspect agreable et d'une odeur tres-
suave. I. a racine se compose de bulbes entrelacees. Cette piante
agreste se trouve dans les hois ou on la voit suspendue aux
branches des arbres ; tiree de la et suspendue par un fil ou surun
ant iv appui, elle continue de vegeter, quoique lentement,et de
fleurir chaque automne;elle se multiplie, en don nan t naissance
chaque annee a de nouveaux filamens qui poussent des racines,
secouvrent de feuilles el se separent de la tigc mere, sans ces-
ser pour eela de vegcler. D.
^12. Description d'inr nouvelle espece de Calceolaria et du
Vepenthes distiUatoria male, qui onl fleuri dans le jardin
Botanique. 353
cTEdimbourg; par M. Graham. [Edinb. new phil. Journ.} juill.
et scptembre 1827, p. 'i'ji.) Voy. lc Bull. Tom. I, 182', , n°
214, et Tom. VI, 1825, 11" 200.
Calceolaria purpurea ; herbacea, caulibus pluribus erectis, ra-
mosis; foliis vonoso rugosis, hispidis , radicalibus cuneato-spa-
thidatis, serratis , postice integerritnis , petiolatis, subacutis,
caulinis cordatis, decussatis , superioribus minoribus integerri-
mis; corymbis terminalibus, multifloris.
Cos deux especes sont decrites , surtout le Nepenthes , avee
de tres-longs details en anglais.
3i3. Descriptions plantarum Tsov^e California; auct. J. Fr.
EscHscnoLTZ. (Mem. de VAcad. imp. des Scienc. de Sain't-Pe-
tersbourg; Tom. X, 1826, p. 281.)
Abronia latifolia ; caule procumbente, foliis subrotundis ant
cuneiformibus. (Voisine d.c\'A. nmbellata.) — Hoitzia squarrosa;
caule ramoso pubeseenti, floribus capitatis, foliis pinnalis ca-
Ivceque miicronatis. (Dans les terrains sabloncux.) — Polcmo-
nium capitatum ; foliis inferioribns pinnatis; pinnis linearibus
sessilibns, snpremis simplicibus, floribus capitatis. (Ibid.) —
Solarium utnbelliferurn ; inerme, foliis pubescentibus integerri-
mis ovalibus acutis, calycibus quinquedivisis, staminibus asqua-
libus, inflorescentia terminali. (Dans les bosquets de la Nouv.-
Califorriie.) — Ribes tubulosuin ; foliis cordatis trilobis serratis
rugosis, subtus albo pubescentibus, racemis erectis, calycibus
tubulatis longis, petalis oblongis calyce longioribus, bracteis
ovato -lanceolatis acutis. (Dans les bosquets de la Nouvelle-Cali-
fornie.) — Lonicera Ledebourdii ; pedunculis bifloris, corollis
basi gibbosis, bracteis quatuor maximis, foliis oblongis acumi-
natis ciliatis. (Ibid.) — Ceanoihus thyrsifiora ,■ foliis ovalibus tri-
nei'vilius serrulatis glabris, caule multangulaxi, paniculis tbvr-
so'ideis in ramis axillaribus. (Ibid.) — Rhamnus californica;
inermis, floribus hermaphroditis monogynis fasciculato-umbel-
latis, bacca disperma, foliis ovalibus serrulatis. (Ibid.) — Vele-
zia latifolia ; calyce quinquesulcato pubescent! , petalis integris,
foliis obovatis. (Ibid.) — Eriogonum arachnoideum ; caule pro-
cumbente, pedunculis longissimis erectis nudis ssepe umbellife-
ris, floribus capitatis, foliis cordatis ovatisque subtus albo to-
mentosis. (Lieux sabloncux dc la memo conlree.) — Hendecari-
B. Tomb XIV. 24
3 j 4 Botanique.
dria procumbens ,■ (genre nouveau d'enphorbiacccs a ileuis dioi
(jnes, el a periantlie Vlide. II. males, 1 i-ctainines; fcmelles a '»
slxlcs quadiilidcs, el a fruit a \ coques.' — Lupiniis Chabtisso-
nis ; percnnis, foliis digitalis, foliolis (G-7) obovato-lanccolatis
ntrinque sericcis , calycibus subvcrlieillatis; labio superiori bi-
fido. Lieux sabloneux.) — Ochrosia Juss. {Ophioxylan OGhfosla
Pers.) , do/it Hauteur reforme dc la manierc suivarite les caratfisres
gtneriques :
Calyx quinque partitus, laciniis rotundatis; corolla hypocra-
teriformis, ante faucem paulum inflata, faucc protuberantiis
quinque minimis coarctata; limbo quinque partito. Intherae in
supcriori tubi parte inflata subsessili s hastata?. Sty li duo longi-
tudinaliier cohaerentes, tubo parum breviores. Stigma pyrami-
dale, basi stylo latins, acuminatum. Inflorescentia corymbosa.
h ',. Aarsreraetteese oji framstf.gen t'ti Bot.vnik. — Rap-
port annuel sur les progres de la Botanique, pour l'annee
iS26;lu a l'Acad. rey. des Sciences, pai J. E. Wirstroeia
3o2 p. iii-8°. Stockholm, 1827; Norstedt.
L'annee 1826 a ete cnrieliie d'un nombre tres- considerable
de travaux. des savans d'Europe el d'Amerique sur la Botani-
que, et, dans ce nombre, les ouvrages el me moires publics en
Suede et en Norvege oceupent une plaee assez importante. SI.
Wikstroem en fail separement une enumeration systematique
dans laquellenous allons le suivre, enomettant les travaux dont
nous avons don He l'analyse.
i° Ph^i lor.r, si-hie. Fries, Schedules criticce de Uchenibus sueca-
nis , fasc. 7, 8 et 9 J Lund, 1826; in-4". Dans le dernier fasei-
eule, le nombre des lichens de Suede est portca270; les especes
du genre Cladonia v sont mieux determinees qu'clles ne l'a-
vaient encpre ete; tin grand nombre d'especes y sunt reduites a
de simples modifications de formes produites par la diversite du
local.
, ' 1 llogeplantarum novarum velminus cogrzitarutn ; Tom.
II, p. 3o-34. Wonograpbie des qspeces suedoises du genre Al-
liiim. C'esJ en Scanic que I.imic a trouve la pluparl des allium
suedois; e'est la aussi que M. Fries a fait scs reeherehes . qui
I'ont mis a memo de rectifier I inne en plusieurs endroits. II in-
Botanique. 355
diqitc les especes suivantes: Allium scorodoprasum ,arenarium
oleraceum, carinatum, avec leurs synonymies.
£>e Erythrceis sueeanis. Dissertatio boianied -medica. Prees.
profess. C. L. Thunbcrg. Pro gradu medico conscripsit E. 6. Me-
len. Upsal, 1826; in-40. Dans la ire section, l'auteur indique
3 especes suedoises, savoir: E. eentaurium , ramosissima, an-
gustifolia. Dans les 2 autres sections, il rapporte ce qu'on sait
des proprietes chimiques et medicates de cette plante.
De arbuto uva ursi dissertatio botanico-medica. Prees. profess.
Thunbcrg. Pro gradu medico offert auctor Chr. Soederberg.
Upsal, 1826 , in-40. C'est partioulierement sous le rapport phar-
.maceutique que M. Soederberg a examine le raisin d'ours, sur
lequel il existe line dissertation de Murray, i765. M. Soederberg
rapporte un cas d'hydropisie guerie par la feuille pulverisee de
Varbut. uva ursi, avec pulv. radicis irid. florent. ct cort. cinnam.
An bout de 4 jours , il s'opera une resorbtion de l'eau qui passa
dans l'lirine, et la malade fut guerie.
De Bardana dissertat. pharmacologica. Prces. profess. Thun-
berg. Pro gradu medico proponit auctor C. P. U. Norbstf.dt.
Lpsal , 182G ; in-40. Le Bardd 011 Lappa major a recu le nom
<1: Arctium, et a ete porte par Linne a 2 especes, et parSchluihr
a 3. M. Nordstedt admet ce dernier nombre, savoir: A. lappa,
majus ct bardana. II expose ensuite les proprietes pharmaceu-
tiques,et I'emploi qui a etc- fait de la racinc dans diverses ma-
ladies.
Stirpes agri Rotnoviensis. Prceside profess. Agardh. Auctor al.
E. Lindblom; pais i*; Lund, 182G; in-8°. Aux environs de
Runneby, 011 l'auteur a fait ses recherches, il a trouve Goo
phanerogames. Parmi les plantes rares on remarque Lepidium
latifolium , Hicracium Friesii , Viola odorata , Sison inundatum ,
Centunculus minimus, Panicum cms Galli , Ranunculus philono-
tis, Geranium syhaticum , frfastigiatum , Aira preecox, Allium
armarium, Thymus chamoedrys , Vicia lathyroides , angustt folia,
cassubica, Trifolium striatum , etc. Dans la irp partie, l'auteur
donneles 4 premieres classes du systeme de Linne.
Horti upsaliensis plantte culta- ab initio sceculi. Pro-side prof.
Thunbcrg. Respond. Setterrlati, Carlawdm, etc. 9 part, lpsal ,
1826; in-40. Ces 9 dissertations sont une suite des 7 que M.
2/».
356 Botaniquc.
Thunberg a fail paraitre a Upsal, i8o3-i8ii , sons le titre :
Horti upsaliensis plantce cultce , 1780, 1800.
dphorismi botanici. Preeside prof. C. A. Agardh. Pro laurea
p. p. P.R. Em. Hildf.br and. Pars 16'; Lund, 182G; in-8°. Dans
le i6e cahier de ce recueil, ou l'auteur donne un apercu sur les
ordrcs naturels des vegetaux, M. Agardh traite des ordres sai-
vans: El^eagxe.e : Elceagnus, 12 esp.; Hippophae, 1 esp.; Sin
pherdia, 1 esp.; Conuleum, 1 esp.; Tiu.mf.i.e.i:, 12 genres avec
i5a especes. Puotkacki , V genret , comprenanl \^- espe.ces.
4e c]asse,COLUMNANTUERE/E.PisTixcKi:: Pistia, 1 esp.; Ye-
penthes,'S esp.; Cytirtus , 1 esp. L'auteur, an lieu de ranger
avec M. Brongniarl le Rafflesia parmi les Citincas , expose 1> s
motifs qui le determinent a le dasser dans les Hydnovincce.
Asarinf.b : Aristolochia, 61 esp.; Braganlia, 1 esp.; Asarum, \
esp.; Thottea, 1 esp.; Tacca. Voy. le Bulletin, torn. I\, 11" >S ,.
Anvisning till de svenskapharmaceutiska Vcexternas igenhceit
mule. Instruction sur la conriaissance des vegetaux suedois pin
ores a la phannarie. Part, ire, publicc, SOUS la surveillance du
prof. Thunberg, par L. Yv. Wahlberg, Upsal, 1826, in-8°.
L'auteur suit le sj steme de Linne; il indique le nom de cbaque
plante en latin e1 en suedois; il en donne la figure et la descri-
ption; il fait conriaitre la floraison el la distribution geographi-
que, et les caractercs qui la distinguent d'autres plantes.
2.0 Geographic vegetate. Vegetaux recueillisen Orient par M.
Berggren, et determines par .1. Wablenberg. Foyez le Bulletin .
Tome XIV, n° 200.
Le rapporteur termine ]iar des nouvelles diverses. M. Fries
a trouve en Scanie XAjuga reptans , qu'on n'avail pas encore
observe dans la Suede eonlinenlale. M. 1 llenius a vu dans le
Lappmark Yjfgros tis algida , gramen que Phipps decouvril en
177 5 au Spitzberg. — Le I)1 Billberg, parti <le Stockholm pour
I'Ameriquemeridionale, a fail de frequentes herborisations aux
environs de Carthagene, surtoul sur la montagne La Popa el
<l.uis I'ile Tierra Bomba; il a recueilli environ 3oo especes de
plantes, tnais dont la pluparl onl probablemenl deja etc pu-
blics par Jacquin , Humboldt el Bonpland. 31. Billberg a pu
avoir plus de bonbeur a Portobelo , dont les environs montueux
ji'ont pas eie aiitant explores; M. Billberg v a recueilli, en 1 1
jours, 2510 especes, parmi lesquelles il y en a probablemenl plu
Botanique. 35?
sieurs nouvelles. — Sous le titre d'arttiquitates linneancc ,
Lund, i826,in-folio, M. Agardh donne quelques details inte-
ressans sur Linne, ainsi que quatre Iettres inedites de ce natu-
raliste. Voy. le Bulletin, torn. X, n° 102.
Le rapporteur s'occupe ensuite des travaux des botanistes
nprvegiens; il retrace rapidement 1'histoircde la botanique dans
ce pays depuis le 17s siecle; il rappelle les observations de
Smith sur la geographic vegetale et sur les glaciers de Norvege,
iuserees dans le vol. II du recucil de la societe pour le bien-etre
de Norvege: Topogrqfisk-statUtiske Samlinger; Christiania, 181 7,
im8°. Ce Smith est lc memequi accompagna ensuiteM.de Buch
aux iles Canaries, et qui perit dans ^'expedition anglaise du ca-
pitaine Tuckcy au Congo, en 1816. Le rapporteur fait mention
de 1'addition donnee recemment par le pasteur Sommerfelt de la
Flora lapponica de Wahlenberg. L'editeur, en continuant ce tra-
vail, a deja pousse son catalogue de plantes jusqu'au n° 1778.
Cette suite porte le titre de Supplement/an Flora? lapponicce ,
avec 3 pi.; Christiania, 1826, Sous le rapport des lichens et
d'autres families, cette suite renferme beaucoup d observations
interessantes, dont qiiclques-iines infirment les assertions de
M. Agardh sur les lichens. (Voy. lc Bulletin, torn. XII, n° 174.)
— Le rapporteur donne ensuite des extraits des notices manu-
scrites remises a l'Academie de Stockholm, par MM. Ahnfelt,
Lindblom el Blitt, sur leurs herborisations en Norvege.
Le rapport terming par un ex trait du voyage suedois deBerg-
gren en Orient. Get extrait concerne la foret de cedres au
mont Liban. Selon le voyageur suedois, il existe encore 8 a 900
cedres; maisil yen a pen qui donncnt des rejetons. Les gazelles
ct d'autre gibier nuisent aux jeunes plantes. Les cedres les plus
vieux out 36 a 40 pieds de circonference. D.
3 1 5. Revue sur la famille des Lythraires; par M. Pyr. De-
candolle. {Mem. de la Sbc. de phys. eld' hist. nat. de Geneve;
Tom. Ill, 2epartic, p. 65, 1826. )
Apres avoir passe en revue les caracteres generaux et excep-
tionnels de la famille, I'autcur motive I'admissi le rejet des
genres institues avant lui, les modifications qu'il leur fait subir,
les especes qu'il y fait rentier 011 qu'il en fait sortir. 22 genres
sont conserves, ils se composent de i3o especes. Le memoire
, est termine par la description de quelques especes inedites :
358 BqtaniqUe.
Lagerstrcemia grandiflora Roxb. ; foliis ovatis basi cordatis
apice breviter acuminatis Utrinque glabris, panieulis subcorym-
l)osis terminalibus, petalis ovali-oblongis breviter unguiculatis
{liab. in India oricntali). — Lafoensia punicce folia ; foliis oblon-
gis obtuse acuniiualis nervo medio subtns ad apiccm poroso ,
fructibus ovato-globosis laevibus subapicidatis ( Saintc-Marthe,
decouverte par M. Bcrtero, elle est tres-bicn figuree dans ce
memoire). — Ammonia dodecandra; foliis lineari-lanceolatis
aeutis basi obtuse subauriculatis, floribus ad axillas subsessili-
bus, petalis 5~7, staminibus 12-14. (Recueillie par Perrotel au
Senegal; elle est figuree dans ce memoire). — A. elatinoidcs ;
caule basi decumbente, ramis erectis filiformi-subtetragonis
simplicibus, foliis qppositis, caulinis oblongo-linearibus , ra-
meis ovatis, floribus ad axillas raineales solitariis sessilibus ape-
talis , 4-andris ( Senegal, communiquee par Perrotet sous le nnm
de Lythrum trifiofum ; elle est figuree). — A. microcarpa,
caule erecto ramoso tereti , i*amis subtetragonis , foliis lanceo-
lato-linearibus sessilibus basi subdilatata cordatis, umbcllis
axillaribus multifloris breviter pedunculatis, floribus apetalis
tetrandris, capsula obovata calvcis longitudine ( Timor.). — A.
filiform is ; caule eretiusculo basi ramoso, ramis diffusis flli—
formi-tetragonis, foliis lincaribus, umbellis axillaribus pluri-
floris laxiusculis pedunculatis , floribus apetalis tetrandris, cap-
sula globosa calyccm superante (Senegal, se distingue de I' A.
senegalensis , par la base de ses feuilles (jui n'est ni dilatee, ni
embrassante, ni eVhancrcc en ceeur ). — L'A. indica cat aussi fi-
gure dans ce travail.
3 1 6. Memoire sim la famille des Grossulariees; par J.-L. Rf.r-
t.axdier. ( Mem. de la Soc. de phys. ct d'hist. nat. da Geneve ^
Tom. Ill, ae part. , p. 43, 1827. )
L'auteur s'occupc dans ce memoire de decrire les organes,
soit de la vegetation , suit de la reproduction. II traile ensuite
de l'histoirede la famille, de la repartition geographique, des
usages, de la culture et de la di\ ision du genre Ribcs , dont sc
compose la famille des Grossulariees. L'auteur adopte la division
suivante. Sect. 1"' Robsonia : calyce hemispherique , limbe a
fois plus long que le tube, sepales bosseles a l«ur base, I'.iami-
pes 53, .'1 plus longues et la V peul e"tre avortee. Arbrisseaus
Botaniquc. 3 39
epineux. — Sect. ae Grossularia Ach. Rich., Ileitis jamais en
grappes ( pedonculees i-3-floies). Feuilles pliees dans lc bour-
geon en eventail, calice plus ou nioins campanule. Arbrisseaux
presqiic tons epineux. Ovaire infere. — Sect. 3e Ribesia ( Berl.
/iiss. ) ; feuilles en grappes, feuilles dans les bourgeons pliees en
• •ven tail. Calice 1111 pea tubule et campanule. Arbrisseaux pres-
(jue tous dcpourvus d'aiguillons. — Sect. 4e Symphocalyx [Berl.
mss.), fleurs en grappes. Calice tubuleux et jaune. feuilles rou-
lees en cornet. L'auteur range ensuite dans ces 4 divisions 53
cspeces dont une seule nouvelle cultivce dans le jardin de Ge-
neve. L'auteur la nomme R. Jl avian (elle est voisine du R.au-
reuni). On trouve au commencement du memoire 3 planches, re-
presentant 1'analysc d'unc foule d'especcs, et la figure du Ribcs
stratni/ieum Smith.
317. Observations scr les Philadelphees et les Granatees,
deux families nouvelles de plantes; par M. David Don.
( Edinb. new philos. Journ.; avril-juillet, 1826, p. i32. )
L'auteur ayant remarque que les deux genres Philadelphus et
Punica differaient par des caracteres essentiels des myrtacees,
dont ils faisaient auparavant partie, propose de les eriger en fa-
milies, dont il trace les caracteres de la maniere suivante.
Philadelphe/E : calix turbiiiatus , limbo l\-fido ( raid 5-Jido ) ,
pcrsislens. Petala 4 [rarb 5), calf cinis laciniis alterna, in estiva-
tionc convolutp-imbricata. Stamina 10-^0, duplici ssrie disposita,
fauci calycina? inscrta. Styli 4, raid 5 , inferne scepius coaliii. Stig-
mata longa , divaricata , obtusa , latere interiore puberula , nunc
miraliter lorta. Capsuld semi-infera, sublignosa, 4 (raro-S) /ocu-
laris , polyspermy apice qucdrijariam loculicido-dchiscens. Se-
mina scobiformia , subiilata , Ucvia , angiitis placenta? tetragonal
cumulatim adnata , arillo la.ro inembranacco , ad umbilicum fo-
raminc fimbria htccraUi aperlo, nucleo scminis triplb long/ore in-
structa. Testa tenuissima, membranacea, nitclcum ante vestiens.
Albumen ovoideum, carnosurn, album. Embryo inversus , lacteus,
fere albumin is longitudine. Cotyledones ovale s , oblusce , pUmius-
culce. Radicula tcretiuscula , cotyledonibus plurimum longior, su-
pcra , recta , obtusa.
Fruticcs [Europce, Asia? et America? tempcratis communes)
■recti, decidui. Folia opposka , nervosa, dentata, impunotata
Flore* opposite axillares . terminates, sub rat emosi . albi.
36o Botanique.
I/autcur place cette famille pies des Saxifragees , dont les
Philadelphees so rapprochent par leurs petales alternant avec
les laciniures dn calyce, par leur ovaire infere,par la plura-
lity iles styles, par la presence de I'albumcn et par la structure
des antheres. Granate e : Calyx tubulosus, crassus, limbo credo,
5-io-lobo , pcrsistentc. Petala 5 , rariiis plura , lobis calycinis al-
terna, obovato-rotundata , caduca. Stamina indefinite numerosa,
fauciincrassatoe cafycis inserta. Antlicra?fere orbiculares, pcltatce,
biloculares , duplici rimd longitudinaliter dehiscentes. Ovarium
tubo caljcis accrelum , apicc liberum, multilocularc. Stylus brew's,
crassus, teres. Stigma indivisum, capitatum. Bacca pomiformis
limbo tubulaso dentato calycino , nunc contracto , coronata. Cor-
tex crassissimus, cxtits cuticuld Iceri rubicundd punctata lucidd
■ve stilus , intiis spongioso-carnosus , alb us , dein, maturd baccd ,
fissurd irregulariter rumpens.Placentacortici bacca- substantia si
millima, at magis carnosa et succulenta, baccam omninv rcplens,
in loculis numerosis polyspcrmis ina?qualibus reticulatim atque
intcrrupte excavata. Dissepimenta veto nulla : Spuria tamen ad-
sun t , qua; c substantia placenta? orta, valde suntfragilia, et eras-
sit ir varid. Semina crcbra excqvalionibus placenta? passim inser-
ta, obovato-cuncata , angulata , baccata! Testa membranacca,
pellucida ,pulpam aquosam inoolvens; putamen osseum, angula-
tum. Albumen nullum. Embryo cavitali putaminis conform is , rcc~
tus , lacteus : Cotyledonesfoliaceoe, carnosa? orb iculato- cor data?,
spiralitcr convolutce. Radicula teres, recta crassiuscula , in/era
basi oblusa , cotyledonibus duplb bnvior, vaga. Frutices (Africa?
borealls ) decidui, creed , ramosissimi, inc/iurs v. spinosi. Folia
exstipulata , petiolata , inlcgcrrima, impunctata , inodora , oppo-
sita v. rariiis tenia aut sparsa. Florcs magni , lateralis , solitarii,
sessiks , punicei , pulcherrimi. Bacca magna, ampullaceo-sphas-
rica , exlus sanguinco-rubra , nitida. Semina pu/pd sanguined,
srata acido eduli.
La structure dcl'embrvon rnpprochc les Cranatccs des vraies
Malvacecs, et cellede leurs fleursles rapprochent des l'omacccs.
Mais l'absencc tie stipules diminue considerablement la valeur
de cette double anologte.
',iS. Sri; LBS mihi.im is sri < inmjr.s r>i' MELALEUCA CaJUPUTI
ET LE MeLALEIh: \ I,mi;aiiimh'.ii\; par AIM. \Y. R.OXBU&GB « I
Botanique. • 36 x
Henri-Thos. Colebrooke. (Transact, of the medico-botanical
Society of London ; n° i , juin 1828, p. 27. )
La Societe botanico-medicale de Londres , \ ient de prendre
1'engagement de publier des notes on memoires relatifs a la ma-
ture medicale. Les 2 cspeces de la note presente sont dccrites
et figurees en couleur sur 2 belles planches. Les botanistes n'a-
vaient pas besom, pour les distinguer, de ce nouvel auxiliaire-
mais il importe a la science medicale cpie de bonnes figures d'es-
peces voisines soient enfin publiees dans un recueil special , afin
de fixer les idees et de terminer les incertitudes qui regnent
dans la nomenclature de la therapeutique.
319. Sur le fucus buccinalis du Cap.— Sur le 32e cahier be
la flora danica. (Oersted, Ooersigtooer det hong, danske
videnshab. selshabs jorhandling. , 1827, p. 2.)
On sait qu'en Afrique, non seulement les plantes terrestres,
mais aussi la famille des hydrophytes dans la mer qui baigne le
cap de Bonne-Esperance, presented quelquefois des formes
variees et singulieres. Une des plantes les plus remarquables de
la derniere cathegoric , est le Fucus buccinalis Lin. (Zamina-
ria buccinalis Agardh.) qui, malgre sa grandeur et sa forme,
et malgre son abondance au Cap, est pourtant si rare dans les
herbiers d'Europe, que les premiers ah:ologues ne font meme
pas vu. Le professeur Hornemann, a Copenhague, ayant etc
assez heureux d'obtenir quelques individus bien conserves de
cette espece , par l'entremise du pharmacien danois , Eklond ,
demeurant a la ville du Cap, a era devoir faire connaitre aux
botanistes tout le developpement de ce Fucus. II en a presente
a la Societe roy. des sciences a Copenhague , une description
avec un dessin, ainsi qu'un echantillon separe de la partie
(pie Ton regarde comme le fruit. D'apres les recherches de M.
Eklond, ce Fucus contient une plus graude quanlite d'iode
qu'aucune des cspeces europeennes.
Le meme savant a presente a la Societe royale une note sur
les plantes rarcs ou nouvclles du 32e cahier de la Flora danica.
On remarque dans le nombre YArabis EolboeUii decouverl par
le capit. Holboell dans le Nord-Ouest du Groenlandj/le Carex
fynghch cspecc egalement nouvelle que le pastenr Lyngbye a
362 Botanique.
trouvee clans les iles Farceer, le Cystoscira fibrosa Ag. trouve par
le prof. Nolte, sur la cote Occident, du duchc do Slesvig ; ct
line variete remarquable du Laminaria esculentq Ag., trouvee
par le meme, A l'cgard des conferves, ce cahier contieht n
especes qui , anparavant, n'avaient pas ete figurees ct dont la
plupart out etc trouvees par le prof. Schumacher. Tout le ea-
rner contient les figures dc 81 plantes differentes, dont 3o ap-
partiennent aux Cotylcdom'es, et 5i aux Acotyledones. Panni
les premiers il yen a 12, et parmi les derniers 18 nouveaux
pour le Danemark. Comme introduction, l'auteur a donne un
apercu sur les voyages que les editeurs Oeder, Mullcr, Yahl ct
Hornemann ont faits aux frais du roi. D.
32o. Details sur un ouvrage peu connu de Rivin, orne de
gravurcs; par M. E. C. Treviranus. (Linnoea; Janvier 1827,
p. 47-54-)
Nous croyons superflu d'entrer ici dans des details biblio-
graphiques, interessans du rcste, dont M. Tr. fait precedcr
son article, et nous nous borncrons a cc quil presentc d'impor-
tant pour le Bulletin.
J. E. Hcbenstreit, dans un petit ecrit de continuanda Rivino-
runt indastria in eruendo plantarum oharactere , Lips. 172G , a
donne le catalogue des plantes figurees par les i35 planches de
ce recueil ; mais eelles-ci ne furent gravees (pie quarante ans
apres la niort de Rivin, comme on le voit dans unc lettre de
Ludwig a Hallcr, du 22 oct. 1762.
L'cxemplaire que possedc M. Tr. se compose dc 108 plan-
ches seulement , semblables, pour le format et I'execution , a
eclles du grand ouvrage dc Rivin.
Les plantes les plus curieuses de ce recueil sont : ^7 orchi-
(li'es avec des varietes, Leonurus nepeti/olia'L. , Stachys gluti-
nosaL., Betomcacarnea \\ . K ., Thymus iragoriganum I . , melissa
altissima, Sm. fl. gr., lamium orvaliz, I.., Mqtucella spinosa, L.,
Acanthus spinosus , I,., Var. Veronica foliosa , \V. K. , Digi-
talis canadensis , L. , Scrophularia fiUcifolia , Sm. II. gr. , etc.
M. Treviranus reconnaii a ces planches le meme roerite qua
eclles de Yintroductio gencralis ad rent herbarium, donl IV\irn
tion ctait, comme on sait, fort remarquable pour eelte epoquc.
\w±. Duvxr,
Botanique. 363
321. Notice biographique sur le baron de Biberstein ,
conseiller d'Etat russe. ( Staatsbole ; politische Chronik ; nov.
1826, n° XIX, p. 1 52.)
Les sciences vicnnent de faire unc pertc sensible par la mort
(hi conseiller d'Etat Marschall de Biberstein, connu par les
grands services qu'il a rendus a la botanique. Ce savant, apres
avoir termine ses etudes a Stuttgard, entra au service mili-
taire de Russie en 1792. Encourage par lc celebre Pallas , dont.
il avait fait la connaissance en Crimee, il se rendit, en 1795, a
St. Petersbourg, d'ou le gouvernement allait l'envoyer a 1'armee
de Perse, afin de le mettre a portee de faire des recherches
geologiques dans les provinces de la nier Caspicnne ; mais ce
projet, qui repondait tant a l'esprit actif de Biberstein, ne fut
realise qu'en partie. L'empercur Paul ayant rappele , aussitot
apres son avenement an trone, son armee de Perse, notre sa-
vant ne put faire qu'un tres-court sejour dans ces con trees; ce-
pendant il eut assez de temps pour enrichir la geographic
d'une description des provinces de la mcr Caspienne. Bientot
apres, il fut nomine inspecteur general de I'education des vers
a soie dans les provinces meridionales de l'empire. Cctte bran-
che industriclle avait deja pris naissance, dans les memes pro-
vinces, sous le regne de Pierre-le-Grand. Cette fonction , qu'il
lemplit avec beaucoup de zele et avee les resultats les plus heu-
reux, necessita sa presence en Crimee et dans les provinces du
Caucase. II y consacra ses momens dc loisir a son occupation
favorite, la botanique; aussi s'est-il montre dans cette science
le digne emule de son predecesseur Pallas. Ce dernier avail
publie la Flora Russica ; Biberstein fit connaitre la Flora Tau-
rico-Caucasica. La premiere grande edition de ce dernier ou-
vrage renfermc 100 planches superieiirement executecs, et de-
vicnt l'orncment des bibliotheques. En 1804 il fit, avec Pagre-
ment du gouvernement, un voyage scientifiquc par j'Allemagne
a Paris. L'empercur Nicolas, pour recompenser le merite ct les
services dc ce savant, le decora de la grande croix <U- Si.-Wla-
dimir de la seconde classe. Il est mort a l;'ii;e de Go ans, lais-
sant une veuve, une fillc et de nombreux amis.
^22. Institut royai. he France, Acadimie DES sciences. —
Seance publique du luncli 16 juin 1828. — L'academie a de-
cine une medaille d'or a IM. le docteur Dutrochel , pour sa
364 Butaniijuc.
decouverte du phenomene qu'il a fait connaitre sous le nom
A'Endosmose. [Programme de la seance.) \ oy. k Bull. ; Tom.
X, n° i:5 ; et Tom. XII , n° i85.
323. SoCIKTE PHILOM.VTIQUE, Seance dll 7 j 11 1 IX I 828.
M. Hachette communique a la societe, qu'a l'instant ou il
s'occupail des experiences de M. Dutrochct, ct qu'il cherchait
a s'en rendre compte sous le rapport physique , il avail eu I'oc-
casion de lire I'article que M. Raspail avait public a ce sujet
l'annee derniere dans le torn. X, n° 17 > <lu Ball, des sciences
naturelles et de geologie , et qu'il avait trouve tics juste l'expli-
cation que M. Raspail avait donnee de ce phenomene, qui nc
devait plus ctre considere que comme un effet dc i'affinite de
I'albumine pour l'cau. L'albumiuc, a cause de sa nature orgam-
que, ne pouvant pas passer a travers unc membrane organique,
se saturait de plus en plus del'eau dont s'imbibait cdle-ci, aug-
iniiitait ainsi de volume , et montait en consequence dans te
tube qui lui offrait un passage libre. Si au lieu d'albumine, on
placait de la chaux seche clans le tube ferme par unc mem-
brane, la chaux necessairement se deli terait, phenomene qui
n'offrirait rien de nouveau en physique. Vby. le Bulletin des
Sc. malke'm.j juillet 1828.
Vote da redacteur. M. Dutrochct avaut senli sans doute toute
rimportance dc cette explication , a cherche a y rcpondre par
l'objeclion suivantc qui se trouve consignee par M. Cuvier dans
V Analyse des travaux dc V Academic des sciences pour l'annee
1827, 18 juin 1828 : L'albumine n'a aucune affinitcpar clle-
mrme pour I'eau. Car quon depose de l'albumine dc Vasuf dans
un tube de verre et qu'on verse par-dessus avec precaution une
certaine quantite d'eau, le point de demarcation qui separe feait
de Valbumine rcslcra invariable, mente apres un long sejour.
Bone Vejfctde Vcndosmose ne petit ctre attribue ii I'affinite de
l'albumine pour Vceuf, nuns ii unc lot' nouvelle.
Cette objection repose evidemment sur unc erreur, qu'il est
facile dc constater.
i° Il n'esl poinl exacl de dire que, dans cette circonstance ,
le point de demarcation reste invariable. Car, des le lende-
niain , on voit les couches de l'albumine s'eclaircir au-dessous
de ce point , et les couches d'eau voisines de ce point devemr
laiteuses,
Zoologie. $65
a° II est vrai que les couches d'eau superieurcs res tent limpi
des , et que c'est la sans doutc ce qui a porte M. Dutrochet a
croire que l'eau ne se melait point a Falbumine. L'experience
suivante, dont il etait facile, du reste, de prevoir les resultats ,
lui eut prouve lc contraire. Qu'au moyeii d'une pipette, on son-
tire avec precaution, Ie lendemain de l'experience, en ete, une
certaine quantite de la portion la plus limpide de cette eau ,
et cette eau ne manquera pas d'offrir un coagulum abondant
par l'ebullition.
L'albumine de 1'oeuf renferme deux substances (Voy. torn. 3P
des mem. de la Soc. d'hist. nat. Par. ), 1'une, tissu plus on nioins
avarice, et 1'autrc soluble dans l'eau a la temperature ordi-
naire. Dans L'experience dont nous venons de parler, c'est cette
derniere qui sc mele a l'eau a Finscu de l'observateur. Or,
l'eau ne pcrd nullement sa limpidite quand elle tient en disso-
lution une substance incolore; ce n'etait done pas a sa limpi-
dite quit fallait s'arreter dans cette experience. D'un autre cote
le tissu de l'albumine s'imbibe d'eau, et possede une affinite
comme tissu pour ce li(]iiidc; mais sa pesanteur le tient dans le
fond du vase, jusqu'a ce qu'une certaine fermentation produi-
sant des gaz dans son sein, il soit souleve par les bulles jus-
qu'aux couches superieures de l'eau qui le surmontait d'abord.
L'objection de M. Dutrochet une fois refutee, lc mouvement vi-
tal se rednit done, ainsi que le Bulletin l'avait deja annonce , a
un simple phenomene bien connu d'affinite et d'imbibilion. R.
?>ili. Un herbier nE 3,ooo especes de plantes, recoltees en Ita-
lic, dans les Pyrenees, les Alpes, les Landes, est a vendre
actuellement. Ces especes sont bien determinees, et sont son
vent representees par plusieurs echantillons. S'adresser a M.
Polonceau, a Paris, rue de Miiomenil n° i/i, faubourg Saint-
Honore.
ZOOLOGIE.
32:>. Histoiue naturelle generaxe et pahticuliere des Mam-
mi feres et des Oiseaux decouverts depuis 1788 jusqu'a nos
juiirs. I Complement aux ceuvrns de Bttffon); par M. R. P.
S66 Zoologie.
Lesson. Tome I: Girthcis |>. MI el \ \i ; av< c /, pi. et line
liyr.de I'atlas. 8 pi. Paris, 1828; Baudouin freres. (V; le
Bulletin; Tom. XIII, n° 140).
L'histoire des Cetaces esl sans doutie la partie la moins avan-
cee de la rnammalogie, Elle s'est cependant enrichie depuis
Buffon, de nombreuses <t eixactes observations. Aussi le iei vo-
lume de l'ouvrage de M. Lesson renferme-t-il un grand sombre
de faits nenl's et intcressans pour la plupart des lecterns, faits
que l'auteur a pu, en grande partie, verifier par lui-nicnic
L'ouvrage est ecrit dans un style simple el sans pretention. Dans
les considerations generates placees en tetedu volume, l'auteur
, spose sommairement l'organisation , le genre de vie, l'habita-
tion, les fonctions sensitives et intellectuelles des Getaces, et il
passe en revue les auteurs anciens et niodernes qui se sont oc-
cupes , et publiees de ccs animaux.
Leur histoire particuliere commence par la description des
Cetaces des mers du Kamtchatka publics par M. de Chamisso,
d'apres des figures sculptees en bois par les AJeoutes, et de ceux
des mers dii Japon, d'apres des figures peintes en Chine et an
.Tapon, et publiees par le comte Lacepede.
La description des Cetaces vieut ensuite. L'auteur commence
par les herbivores, et decrit dans cette tribu les 5 especes sui-.
vantes: Manatus americanus, latirostru et senegalerisis, Halicore
indicus et Stellerus farealis. Dans la ie tribu , ou belle des Ceta-
ces piscivores, sont decrites dans un ordre systematise les cs-
peces suivantes (1 : Vartvhalus monoceros, Anarnacus grcen-
landicus,Diodon Desmafesti , etSowerbyi, Hyperoodon honflo-
riensis, Ziphius cavirostris , planirostris et Iqngirostris , Aodon
Dalci Less. * Delph. edentulus Scbreb. ) , Beluga borealis *, Del-
phinapterus Peronii *, Delphinorhynckus Geoffroyi, bredanensis,
coronatus , malayanus ', maculates, Susuplatanista ', Delphinus
delphis, Pemcttyi, dubius , Boryi, rostratus, cruciger, dlbigena,
bwittatus Less., supcrciliosus Less., lunatus Less., minimus Less.,
Tursio Bayeri; Oxypterus Rhinoceros, Phocama communis*,
Orca, griseus, compressicauda *, Globicephala (us) c/erfwetor Less.
(Delph. globiceps L. *), Rissoanus*, Physeter macrocephalus*,
polycyphus* (k figure seutement), BalaMoptera borealis, medi-
terranensis , rostrata , australis ; Balama australis et borealis.
(1) I.cs especes designees par an asterisfjae sontfigarees dans l'allas.
Zuologie. 36'-,
Les 4 pi. jointes a la fin du volume representcnt le Spermu-.
eeti-whede des baleiniers anglais, le fourneau etabli sur le pout
des navires baleiniers pour fondre la graisse des Cetaces dans la
mef du Sud , et les instrumens pour la peche de la baleine dans
la nicr du Sud.
En resume, 1'ouvrage de M. Lesson contient tant d'obs'erva-
tions utiles et interessantes, non seulement sous le rapport de
lhistoire naturelle, mais aussi de l'cconomie publique et pri-
"vee, que nous pouvons en recommander la lecture a toutes les
pcrsonnes avides d'une instruction agreable et solide. Nous pas-
sons a dessein sur quelques legercs fautes de detail presque ine-
vitables dans un ouvragc de ce genre. S. G. L.
3 ?6. Appf.ndice au memoire sur la patrie du Chameatj a dne
bosse; par M. A. Desmoulins. (Voy. lc Bullet., Tome ler,
n 1 2,'|. ) (Extrail d'une note communiquee par Vauteur, )
M. Desmoulins prouve dans cette note, par des textcs d'Am-
mien, de Synese et de Procope, que le Cbameau a unc bosse doit
avoir ete naturalise dans l'Afrique romaine dans l'intervalle du
iei au 3e sieclc de 1 ere cluetienne, qu'il s'y etait singulierement
multiplie comme animal domestique dans le dernier tiers du 4e
siecle; que ce n'est pas avec les Arabes, en tournant I'Egypte
par le sud, qu'il a penetrc dans lc Sahara et par la dans l'Afri-
que romaine, mais qu'il a etc au contraire introduit par les
Romains, et peut-ctre par les Grecs, d'abord dans la Pcnta-
pole, ensuite dans la Cyrcnaiquc, la Tripolitanie, le Sahara, la
Senegambie et tout le reste de l'Afriqiie. La note de M. Des-
moulins sera imprimee en entier dans la septieme section du
Bulletin.
327.I. M\mii. d'Orxitholocie 011 Description des genres et
des principales especes d'Oiseaux; parM. R. P.Lesson. Deux
vol. in -iSdcIV, /,-jti et 448 p.; prix 7 f'r. Paris, 1828; Roret.
328. II. Ati.'spoir les Oiseauxj necessaire pour l'intelligence
du texie, compose de 1a9plancb.es representant un grand
nombre de sujets; prix, fig. noires, 20 U\ ; fig. color., .0 fr.
.9c vend separement.
Cet ouvragc nc doit pas ('tie eonfondu a\ee ces compilations
sans gout et sans critique qui sc ptiblient assez firequemment sat
368 Znologie.
les differentes branches des sciences naturelles. 11 est le resultat
de recherches originales, et a principaleroent pour but de pre-
senter le tableau des genres proposes thins ces derniers temps,
quoique tons ne soiehl pas generalement admis. Quoiqae redige
avec toutc la conscience possible, mi travail tie cette nature ne
saurait etire exempt d'erreurs plus ou moins nombreuses, comme
l'auteur le rcconnait franchement lui-meme; maisil ne cesse pas
pour cela tic devenir tres-utile aux etudians qui se preparent a
des recherches plus approfondies, aussi bien qu'a ceux qui ne
cultivent la science qu'en amateurs.
Les especes d'oiseaux actuellement connues etanttrop nom-
breuses pour etre toutes comprises dans un simple lnannel , l'au-
teur a du fairc un choix panni ellcs; il mentionne de preference
celles que representent ties figures nouvelles et exactes; il a
aussi admis des diagnoses d'especes etrangeres non gravees,
mais ellcs appartiennent a des travaux recens et remarquables,
et les observations qui concernent ces especes sont consignees
dans des livres pen repandus.
En tete dugenera on trouve d'abord quelques reflexions ge-
nerates sur les oiseaux, et ensuite les tableaux des classifica-
tions ornithologiques de Brisson, Linne, Latham, Lacepede,
Illiger; de MM. Dumeril, Meyer, Cuvier, Vicillot, Temminck,
de Blainville , Vigors, Latreille et L'Herminier; en dernier lieu
se trouve un projet de classification propre a l'auteur* Mais
dans I'ouvrage e'est celle du Regne animal de M. Cuvier, qui a ete
suivie. Cc court expose suffira sans doute pour recommander
aux jeunes naturalistes le Manuel d'ornithologie. L.
3aci. Description d'un Protke fkmelle remarquari.e par le
developpemenl de ses parties genitales, avec fig.; par ML
Ruscon 1 . Giornale di Fisica , etc. ; janv. - IV\ r. 1 826 , p. 55. )
ML Rusconi donne la description des organes reproducteurs
d'un Proteus anguinus femelle, dont I'etat et le developpement
font presumer que les individus examines par Rudolpbi et M.
Cuvier, I'avaient cte hbrs le temps tie la generation, et lorsque
ces visceres sont, pour ainsi dire, dans un etal rudimentaire ;
eelui-ci avait etc pris vers la fin de novembre, il mourut 2 mois
et demi apres, sans avoir pris d'alitnens duranl ce laps de
temps; le ventre i-tail assez vidumineiix lors qu'il fill, aclicte a
Zoologie. 369
Adelsberg, «-t la tumefaction augments jusqu'a La niort; a l'ou-
verture de la cavite abdominale, on trouva dans le point cor-
respondant aux corps jaunes une certaine quantitc de petits
corps durs, noiratres, a pen pres spheriques, d'un millimetre
et dcmi environ; sur 1111 de leurs cotes Ton remarquait quel -
<| u«-s taches brunatres. L'on voit sur la figure jointe a la notice,
une trentaine de ces ovules, de grandeur differente, lachement
agglomcres. L'oviducte commence vers le quart anterieur du
trnnc, il est moms long et moins rcplie sur lui-meme que
dans les Tritons. Th. C.
33o. Rapport sur le memoire de M. Jacobson avant pour titre :
Observations sur le developpement pretendu des reufs de Mu-
lettes et des Anodontes dans leurs bra/ichies, fait a l'Acad. des
sciences, le 24 dec. 1827, par M. de Blainville. [Annates
des scienc. naturelles; mai 1828 , pag. 22.)
Le memoire de M. Jacobson a eu pour but de soutenir l'opi-
nion de M. Rathkc, professeur a Christiania , d'apres Iaquelle
les petites coquilles qu'a une certaine epoque on trouve dans les
branchies des Anodontes et des Unios , ne sont pas les petits
de ces animaux, mais des parasites (1). M. de Blainville, dans
son rapport, trace un historique de toutes les opinions qui ont
ete emises sur la question si controvcrsee de la generation des
Mollusques bivalves ; il oppose aux argumens de M. Jacobson
des objections tres-concluantes; il indique aussi les resultats
de qtielques experiences qu'il fit en commun avec M. de Roissv,
mais qui n'ont pas conduit a un resultat definitif. Finalement
M. de Blainville dit que dans I'etat actuel des elioses l'hypothese
de MM. Ratlike et Jacobson parait avoir pen de probabilite.
Toutefois il vent rester dans le doute jusqu'a ce que de
nouvelles recherches , qu'il se propose de faire, aient eclairci
le sujet. Une liste des auteurs connus qui out traite cette ma-
tiere est jointe an rapport.
33 1. Sur l'opinion singulterf. de M. G. R. Treviranus relati-
vement aux organes genitaux de l'Anodonte, avec (ig.; par
un anonvine. (7\/.s'; 1S27 , Tom. XX, pag. 7 "12.)
(t)M. Rathke avait cree pour ces uouveanx parasites on genre part i-
culier sous le nom de Glochidium. Le travail de M. Jacobson a etc public
recemment en danois.
B. Tome XIV. &
3yo Zuologie.
Le Bulletin a rendu comptedu memoire de M. Treviranus sin
les organes genitalis des Mollusques. Nov. le Tom. \ , n" 240
[/opinion que M. Treviranus y a developpee, surla voie par la
quelle les oeufsde I'Anodonte parviennenl de I'ovaire aii dehors
ii ,i point ete admise, e! toutes les recherches posterieiires fai-
tcs par MM. dc Blainville, Prevost, Baer, etc., ont prouve
qu'elle n'etait pasexacte. C'cst ce que demontrenl aussi la note
el les figures de I'. mine; celui-ci adopte aussi l'opinion de
Bojanus , snivant laquelle I'organe, aujourd'hui generalemenl
considere comrae le rem, est I'organe respiratoire.
33a. Ampehdice aux observations sur i\ propagation des
AnODONiks; parti. R. Trkvikams. Ztltseluift J. P/ivsiolog/e;
Tom. Ill , iei cah., 1828, pag. i53.) V. le Bulletin Tom. V,
n° 240.
L'auteur retracte l'opinion emise dans son memoire, d'apres
laquelle 1^ ceufs des Anodontes devaienl passer de I'ovaire dans
!c canal intestinal, el <le la entre les branchies. En renouvelanl
ses recherches, M. Treviranus a trouve les ouvertures indiquees
par Bojanus, Pfeiffer, I'.aer etc. sur les rotes du |)ie<l de I'animal.
Mais elles oe se trouvaient |>as exactemenl a la place indiquee
par ces auteurs. Elles sonl an nombre de 2 de chaque cote; I'une
ronde, plus en dedans, aboutissant a I'ovaire, el Taut re en simple
fente, plus en dehors, conduisant a 1'espace compris entre le
pretendu poumon de Bojanus et la paroi du compartiment dans
lequel eel organeesl contenu. Les 2 ouvertures etaient toujours
cecouvertes par la substance muqueuse logee entre les bran
rliics el le pied , et pour les voir il faut enlever cetle substance.
333. CONSIDERATIONS GENERALES SUB 1,'A.N ATOMTF. COMPABEE DES
\mii\i \ \i. nci M t, auxquelles on a joint I'anatomie descrip-
tive du llaimeion [Melolontha vulgaris), donnee comme
< xemplede I'organisation des Coleop teres; parHerculeSTRAi s
Durckheim. Ouvrage couronne en 187', par ITnstituI royal
de France, el accompagne d'un atlas de 19 planches gravees
aux frais <le la meme Societe. Grand in- 4° de \i\ el .'1 3 \ pag.
— At 1 \s de 36 pag. de texte, 19 pi.; prix, 48 IV. Paris el
Strasbourg, 1828; Levrault.
L'anatomie comparee <les animaux arlicules a deja etc enri
clue par \1. .Straus <le plusieurs travail X inipoilans. I.enouwl
Zoologie. 3yi
ouvrage que vient de pul)licr cot habile anatomiste contribuera
autanl a fa ire avancer la science qu'a augmenter la reputation
jiistcnient meritee de son auteur. Avant de resumer, comme il
a l'intcntion de le faire dans un ouvrage general , les resultats
de ses nombreuses recherches , M. Straus sc propose de publier
vine suite de monographies sut ['organisation des especes qu'on
pent considcrer comme les types des diverses families. Le ier
de ces ouvrages partiels a pour objet reorganisation des Coleop-
teres et specialement du Melolontha vulgaris. C'est c!e lui que
nous avons a rendre compte,
Avant d'entrer dans son sujet, I'auteur presentc dans tine in-
troduction quelques considerations generates sur l'organisation
de tout l'embranchement des animaux articules; il indique Its
lois generates que les organes suivenl en passant pa;- les diffe-
rentes families; il donne un tableau des principals divisions
dans lesquclles sc partagent les animaux articules, et de la suc-
cession qu'il est convenable d'etablir cntrc ccs divers groupes.
Enfin il fait ressortir les rapports qui existent entre les animaux
articules et les vertebres , pour prouver qu'ils doivent sesuivre
immediatcment.
Les lois relatives au developpement graduel eta la degradation
des organes chez les Animaux articules nc different pas en ge-
neral de cellcs qu'on a reconnncs pour les animaux vertebres;
la 7e et derniere que I'auteur indique fait cependant exception
a cette regie. Ellc est ainsi enoncee : « La forme de certains or-
ganes des vertebres est generalement en rapport avec certains
agens extcricurs auxqucls ils sont lies par leur fonction , dans
les articules cette depen dance est moins rigoureuse etquelque-
fois meme insensible. Amsi certains Insecles herbivores et cer-
tains autres qui sont carnassiers offrent une tres-grande ressem-
blance dans les organes masticateurs.
L "importance des echelles de gradation des organes pour la
classification est fort bien demontree par I'auteur; cependant,
comme il le fail aussi senlir, en gencralisant dune maniere trop
absolue le principe de la preeminence des organes, et surtou-
en se bornant a I'etude presqu*iexclusive des animaux vertebres,
les zoologistes out etc entraines dans de frequentes erreurs. Ils
se representaient long-temps la serie des animaux comme une
echelle simple el imiformemenl decroissante, tandis que la dis-
25.
.i73 Zoologie. N° 333
position de cette echelle est rameuse, et que chaque erabran-
chemefit presente tin modepropre d'organisation. Voici lcs prin-
cipales ramifications queM. Straus a reconnues pout l'embran-
chement des animaux articules :
II commence paries Annelides abranches, liees aux Poissons
par les dmmoccetes et peut-etre les Mr. due A I'autre extremite
(lcs Annelides se trouveul les Leodice', et sur lc trajet ep ligne
direote les Annelides dorsibrancbes. Les Sangsues, formantun
ordre a part sous le com deSyciapodes,et I'ordre des Tnbicoles,
forment i rameaux lateraux.
Des Nereis et des Leodice on arrive aux Myriapodes par lcs
Pollyxenes, el de eel ordre qui doit former une classe on passe
d'une part aux Crustaces paf lcs Armadillo, et d 'une autre aux
Insectes par lcs Lepisma. De I'ordre des Thysanoures on est
eonduil a celui des Coleopteres par lcs Forficala , et de celles-ci
aux Staphylinus el aux antics Brachelytres donl lc dernier -cur.
sera ccliii des Omalium, auquel on passe aux Sylpha; eclui-ci
precede les Carabiques qui conduisenl aux autres Coleopteres ,
lesquels nese lient d'ailleurs plus a aucune ramification. Les
Fin fhidti conduisent par une branche laterale aux Orthopt&res,
dont lcs Thrips forment le ier genre, de sorte que ce dernier
ordre, an lieu de fa ire suite aux Coleopteres, forme ;m con-
traire une branche placet- a cote d'eux.
Des Orthopteres on arrive par une bifurcation de I'echelle,
d'une part successivement aux Nevropteres, aux rlymehopteres,
aux Diptercs et aux Apteres Suceurs), d'autre part aux He-
miptercs et aux I.epidoptercs. C.c dcniici' ordre tcrniine la 3e
branche de la classe des Insectes.
Les Crustaces isopodes formenl un rameau lateral compre-
nant I'ordre des Parasites avec lcs genres Nymphon, Phoxichi-
lus,Pycnogonum, Cyamus, Cecrops, Caligus, Dichelestium, Clion-
drocanthus et Lerncea; ils se continuent par les ijnphipodes,
les Stomapodes, lcs Decapodesetles £z/na/a£ formantun ordre a
part sous le uoiii de Gnathopodes. De celui-ci on arrive a la
classe des \r.;chnides , qui commence par les Pulmonaires. Une
ire branche laterale des Decapodes roacrbures conduit a I'ordre
des Ostrapodes, comprenan! les Cythere el les Cypris, el par
une ?.'' branche aux Branchiopodcs qui font le passage a la class.
des Cirrhopodes.
Zoologie. 3rr3
Les rapports d'afiinite entre les diverges families sont indi-
ques dans i tableaux synoptiques places a la suite de l'intro-
ductiou.
L'ouvrage lui-meme est divise en 7 parties relatives aux di-
vers systemes d'organes, qui composent le corps des Insectes
savoir: le systeme tegumentaire faisanten raeme temps fonction
de squelette, le systeme musculaire, I'appareil digestif, celui de
la generation, le systeme respiraloire, celui de la circulation
sanguine et en fin le systeme nrrveux.
Chacune de ces parties se divise en 2 sections don t la ire
offre des considerations generales sur le systeme d'organes , qui
fait le sujet de la meme partie , et sur les lois de relation que
ce systeme suit a 1'cgard d'autres appareils considers dans tout
I'embranchement des animaux articules.
Dans la seconde section est exposee l'anatomie descriptive du
Meiolontha vulgaris en chacune de ses parties. Les faits d'ana-
tomie comparec les plus saillans que presentent les autres Co-
leopteres sont joints a la fin de plusieurs chapitres.
Aux a sections de la ic partie est ajouteeune troisieme con-
tenant une explication des mouvemens des insectes; la 7e partie
offre egalement 3 sections dont la dcrniere contient un expose
de la forme et de Taction des organessensitifs.
L'auteur a eu soin de citer un excmple pour chacun des faits
anatomiques qu'il enonce dans l'ouvrage.
Une analyse suivie de tons ces faits depasserait de beaucoup
les limites d'un article de ce recueil. II ne nous reste done qu a
en signaler, parmi le grand nombre, quelques-uns des plus im-
portans, en suivant la marche de lantern-.
iie partie. Du systeme tegumentaire.
La structure intimc des tegumensdes animaux articules a etc
etudiec avec grand soin par M. Straus. Leur composition chimi
que est exposee d'aprcs les rccherchcs de MM. Lassaigpe, Odicr
ctChevreul. Passant ensuite a la disposition generale de ces
tegumens et a la forme qu'ils donncnt.au corps, l'auteur prouve
par 1'cxemple de la Scolopendra morsitans que chez les ftlyria-
podes , la tete se compose evidcminent de plusieurs articles reu-
nis du corps, et que dies les Insectes son organisation est en-
core la memc. Les modifications dcvieiiiient plus uombreuses
chez les Crustaces oi la tete disparail completcmcnl dans le
374 Zoologie. N° 333
genre Limulus , donl les ArachnidesserapJSrochent sous ce rap-
port , comme sons plusieurs autres.
La grande affinite < j n i existe entre les organes ambulatoires
on pattes etles organes masticateurs <sr mi fail interessant, qui,
porte a sa plus grande evidence dans les Limulus , se retroUve
cue »re dans la serie des animaux vertebres; car les machoires
ilc cis derniers ne sont antic chose que des appendices modifies
en raisoo de leur destination speciale , mais pour lereste, ana
logues aux autres appendices de la colonne vertebrate.
Apres avoir cnumere ro modes differens d'articulation entre
les pieces composant le test des animaux articules , l'auteur
passe a la seconde section de la premiere partie. Elle comprend
tout ce qui est relatif a la composition du test du Melolontha
vulgaris compare a celui des autres Coleopteres.
L'auteur decrit el figure, avec une scrupuleuse exactitude,
d'abord la tete et les pieces qui entrent dans sa composition.
La partie cranienne , chez le Melolontha, offre 6* pieces nous
les noms d'epicrane, de chaperon, debasilaire,deprebasilaire
et de cornees des vcux. A ['article des antennes est donn^e
une nomenclature de leurs diverses modifications. Anx mandi-
bules, l'auteur decrit , sous le nomde brosse, une grosse touiffe
de poils raides et series, entourantla facette molaire de chaque
mandibule. Commc elle existe chez presque tous les Coleopteres,
il la regarde comme renferraant, en partie, le sens du gout.
Les machoires, composees chacune de 'i pieces, le palpe maxil-
laire, le galea, lalcvre, Ialangue,les palpes labiaux , soht
encore decrits dans ce chapitre.
Le suivant est consacre* aux pieces jugulaires, especesde pe-
tites chaines composees chacune de deux pieces consecutives ,
contenues inferieuremenl dans la peau dii cou , et unissant la
tete an corselet. Le 3e chapitre offre la description du corse-
let on premier anneaii du tronc , portant la i,c' paire de pattes.
Le thorax compose de 2 anneauxrle prothorax et le metathorax,
chacun avec sa paire de pattes et avec les elytres el lesailes,
soril deci iK dans le V ; enfin, !<■ systeme tegumentaire de I'ab-
domen, y compris I'appareil de la verge du male, fail la ma-
tiei e du V chapitre.
In des faits les plus ihteressans que l'auteur explique dans
cette partie, e'est la disparition plus on moins complete, en
\
Zoulogie. 3^5
appareoce, de quelques-uns des segmens de L'abdomen pendanl
les metamorphoses quesubit I'insecte. O:* sait que le corps de la
larve du Melolontha vulgaris a i3 segmens complets, sans y
comprendre la tete, tandis qu'al'etat parfait , il h'en existeplus
que ii ( i an corselet, 'i au thorax et 8 a ('abdomen ). Quels
sont les segmens qui inanqtient, et que sont -ils devenus? C'esl
le premier et le dernier segmens de l'abdomen qui paraissenl
manquer. Le premier est rentre dans le thorax, et son arceau
superieur se retrouve dans la piece decrite par l'auteur sous le
nom de tergum. Cette piece a one situation fort analogue a cellc
des autres segmens de 1'abdomen ; le premier arceau superieur
de l'abdomen se continue avec elle et non pas avec le thorax;
enfin , chez les Apteres, cette piece conserve sa position pri-
mitive dans tons les aijes de l'animal. L'arceau inferieur qui lui
correspond parait s'etre completement atrophic.
Quant au dernier segment abdominal, il est aussi rentre dans
ceux qui le precedent, et il constitue dans Pinterieur de L'abdo-
men ', pieces que M. Straus a decrites sous les noms d'anales
superieures et infeiieures.
Quant a la nomenclature des nombreuses pieces du systeme
tegumentaire , l'auteur a tres-souvent emprunte des noms au\
pieces du squelette des animaux vertebres, mais il n'en rejette
pas moins les analogies forcees qu'on a souvent ctablies entre le
squelette osseux et le test tegumentaire, et il regarde ces deux
systemes comme essentiellement differens entr'eux.
2e partie. Du systeme musculaire.
En examinant sous le point de vue general les tendons et les
muscles des animaux articulcs, l'auteur dit que les tendons
presentent absolument la mem e disposition que ceux des ani-
maux vertebres, si ce n'est qu'ils sont plus rendus compacts
par la presence d'une certain e quantite de matiere calcaire dans
leur tissu. Les muscles des insectes, vus. sous le microscope,
offrent des libres tres-distiiietement articulecs; les articles sont
de petiies plaques empilees obliquement les unes au-dessus des
autres. La meme structure s'etant retrouv^e chez quelques
vertebres, nolammenl dans les muscles des Aisles; M. Straus,
esl porte a croire que les fibres musculaires sont comparables
a des piles galvaniques, el que le phenomene de la contraction
serait explicable de cette maniere. C'estavec raison que 1'auteu.i
3j6 Zoologie. N° 333
u'insiste pus beaucoup sur cette bypothese dont les bases nous
paraissent bicn fragiles.
Desdivcrses modifications qa'offrent Irs muscles des inseetes
sur le meme individu, sur des especes el dans des families dif-
ferences, enfin dans les differens ages, 1'auteur passe .1 La des-
cription speciale des muscles <lu Mehlontha vulgaris. I.amarcbe
qu'il suit est celle deja indiquee pour lesquelette, mais on ne
trouvo pas a la lin de chaque cliapilrc les observations compa-
ratives, qui pourraient s'yrapporter. Cetexamen comparatif des
muscles des animaux articules est encore a faire. La nomencla-
ture de ees organes a preseute <le aombreuses difficultes qu'il
n'etait pas au pouvoirde 1'auteur devaincre completement. Les
iioms de rapports anatomiques ont du faire place a des denomi-
nations physiologiques iiuliquant la fonction que rcmplil lie
muscle. Cette fonction pouvant varier dans differentes especes,
suivant les differens usages auxquels pent etre appelee la meme
piece du sqnelette, il en resulte que le meme nom n'est pas
toiijours applicable au memo muscle. dependant il faut com e-
nir que les noms choisis par 1'auteur sent encore les meilleurs
dont il ait pu Seservir dans I'etat actuel de la science.
Apres la description des nombreux muscles du Melbhntka ,
1'auteur traitc de la locomotion des Inseetes; il explique dune
mann-re fori satisfaisante, el a I'aide de figures lnatlicmaliqnes ,
le mecanisme de la station , de la man-be , de la course, du saut
au moven des pattes ou d'un appareil special, comme dans les
Elater, les Podura),de la nage ( surtoul chezles Dytiscus , el
du vol. Pour expliquerle mecanisme decedernier , L'auteur ana
lyse les moavemens d'extension et de flexion des elytres el des
ailes; il s'etend en dernier lieu sur le vol stationnaire , ou la
suspension fixe >\u corps dans l'air, coinnie on pent l'observer
chez les Libellules, les Sphinx et beaucoup de Dipteres, no-
tamment les Stratiomys.
3C partie. De I' appareil digestif.
Chacune des deux sections de cette partie se dirise en deux
chapitres, dont 1'un a pour objel le canal intestinal , el laulre
les organes secretaires qui v versent leurs liquides.
Dans les considerations generates, l'auteur inonlre d'abord
1'analogie des pattes avec les organes masticatenrs , et les rap-
ports entre lc genre de nourriture et la conformation de ce*
Zoologie. Znn
organes. Ces rapports sont sujets a de frequentes exceptions.
La degradation des organes inasticateurs, en passant des In-
sectes broyenrs anx sucenrs, est ensuite exposee. Quant au canal
intestinal lui-meme, 1'auteur decrit, comnie parties qui en con-
stituent l'ensemblc , le pharynx, l'oesophage, le jabot succen-
turic, le jabot, le gesier, l'intestin divise en duodenum colon et
rectum. N'est-ce pas a tort que le nom de jabot siiccenturie est
donne a one partie du canal qui en occupc quelquefois plus des
| de la longueur totale ( comme chez les Melolontha) ?
II regne, en general, beaucoup d'arbitrairedans ces denomi-
nations, et pen d'auteurs s'accordent entre eux a cet egard.
M. Leon Dufour, par ex., donne toujours le nom de ventricule
chylifique a la partie qui recoit l'insertion des vaisseaux bi-
liaires chez les Coleopteres. M. Straus, au contraire, ne re-
garde pascette insertion comme fixe; scion lui, elle alien tantot
en avan t et tantot en arriere du gesier. De la , d'autres diffe-
rences dans les noms employes pour les autres parties du canal
digestif. L'espace nous manquerait icipour etablir une synony-
mic critique entre les differens auteurs; mais il etait au moins
necessaire de signaler cet inconvenient qui ne pent qu'entraver
^intelligence de leurs ouvrages.
M. Straus distingue 5 especes d'organessecreteursquiversent
leur fluide dans le tube digestif, savoir: i° Les vaisseaux sali-
vaires ; i° les vaisseaux biliaires ou hepatiques; 3" les glandes
gastriques, follicules ou petits ccecums sur les parois du jabot
succenturie (ventricule chyliBque. Leon Dufour; estomac des
auteurs ); 4° les glandes intestinales, granulations ou follicules
semblables, sur le duodenum ou sur d'autres parties de l'intes-
tin; 5° les vaisseaux urinaires (vaisseaux hepatiques inferieurs
des auteurs). Le produit de la secretion de ces derniers, analyse
par M. Chevreul , s'est trouve contcnir du sous-urate de potasse
et d'ammoniaque.
Un chapitre surla digestion des insectes est tire de 1'owvrage
•de M. Rengger ( Physiol. Untersuchungen fiber die thierische
Haushaltung der Insecten , Tubingen , 1817).
La description des organes digestifs du Melolontha vulgaris,
objet de la seconde section, offre beaucoup de details interes-
sans. Cepcndant, 1'auteur n'a pu venir a bout de debrouiller le
lacisdes vaisseaux urinaires. Leur point d'inseition n'a pu etre
•ndiqne avec precision.
378 Zoo logic. IN" 333
4e partie. Des organes genitaux-.
La sect ion des considerations generates offre quelquesapchteus
Mir la generation des animaux articules en general , etsurles
deux sexes considered isolement.
L'auteur nadmcl pas 1'opinioii de M. Treviranus, suivanl
laquelle les Araignees auraient lour penis dans I'abdomen; il
pense que cet organe est reellement contenu dans les palpes; il
rejette egalement, comme un faitaccidentcl ou tout an pins spe-
cifique, la section du penis dn male, apres I'acte tie la copu-
lation, et le si -jour tie cette partie dans lagrande vesicule va-
ginale tie la femelle des Insectes. (Voy. sur ce point le Bulletin,
torn. XII, n° 124.)
La description ties organes genitaux males et femelles du
Melolontha laisse peu a desirer; l'auteur a seulemenl avance
une idee encore hypothetique sur la formation de I'albumen,
qu'il expliquepar uneespeccde transsudation a travers lacoque
de l'oeuf. Ce mode de formation ue repose j usque la que sin de
simples probabililes.
5e partie. Da systeme respiratoire.
La disposition et le mode d'action des organes respiratoires ,
leur structure in time et 1'organisation des stigmates el de leurs
epiglottes font la matiere de la section des considerations gene
rales. L'auteur rapporte, entre autres, ties experiences qu'il a
faites sur la respirations des Insectes, pour determiner jusqu'a
quel point ccs animaux peu vent suspendre cette function, el
quels effets produisent sureux les gaz nun respirables ou dele
teres. Le resultat a ete : qu'ils tombent promptemenl dans un
etatd'asphyxie, maisque leur vieresiste long-temps a I'influence
decesagens,car ikseraniment apres y avoir ete plonges pendant
un plus ou moins grand uombre d'heures. Des Melolontha tenus
sous I'eau pendant 84 heuressont revenus a la vie apres qu'on
les eut fait secher a Fair.
L'anatomie exacte et complete du systeme tracbeen chez le
Melolontha vulgaris etail certainement la partie la plus difficile
tin travail de l'auteur. Cependanl ees difficultes onl ete vaincnes
a force de patience el d'habilete. Aoissi I'execution de cette
partie esl elle au-dessus de tons les eloges.
6e partie. Du systeme vasculaire sanguin.
Quoiquepeu developpe en general chez les animaux articules.
ce systeme a cependanl fourni a M. Straus L'occasion de faire
Zoologie. 3^9
des observations tres - importantes. L 'organisation du cceur
des Crustaccs n'a pas etc bicn recOnnne par MM. Audouin et
Milne Edwards. Ces auteurs lie paraissent pas avoir apercu
I'orcillette qui existe cependant, et dont M. Straus donne la
description. Les ouvcrtures auriculo-yentriculaires dont ils
avaient nie l'existence , existent cgalcment, ainsi que M. Lund
les avait vues. L'oreillette disparait chez les Myriapodes et les
Insectes, et la cavite generale du corps en tient lieu. Chez ies
Scolopcndra , l'artere principale fournit encore 3 paircs de ra-
meaux later aux, niais chez les Insectes, tonte ramification a ,
cbmme on sait, disparu. M. Straus admet que le sang arrive
par l'artere dans la tete,y est extravase et refluc de la dans la
cavite generale du corps. Apres quelques observations sur la
chaleur naturelle des animaux articules et sur la structure du
coeur etdes vaisseaux, l'auteur decrit le vaisseau dorsal du Me-
lolontha vulgaris. Nous ne pouvons que renvoycr a l'ouvrage
lni-nieme pour les resultats neufs et importans que M. Straus
a consigned dans cette partie.
7e partie. Da systeme nerveux.
Dans les considerations generales, M. Straus s'attache par-
ticulierement a demontrer la subordination du svsteme nerveux
aux appareils locomoteurs dans leur developpement respectif.
II etablit a cesujet plusieursloisou regies qui renferment les
apcrcus generaux auxquels il est arrive.
La structure intiine des nerfs, l'action du systeme nerveux,
enlin I'instinct et 1'intelligence des animaux articules font encore
la niatiere de 3 chapitres auxquels succede la description de-
taillee «lu systeme nerveux du Melohmtha .Nous ne nous arrete-
rons pas au systeme nerveux sous-intestinal, inaisil convient Aw
nioinsde faire mention du systeme sus-intestinal, qui est destine
exclusivenient aux organes de la vie vegetative ,et correspond
par consequent au systeme nerveux visceral des vertebres. M.
Straus a trouve cc systeme chez le Melolontha; il vest a la ve-
rile pen developpe; probablement il Test davantage chez la
larve.Ilesta regretter que l'auteur u'ait pas etendu ses recherches
a cct egard sur d'autres especes de Coleop teres.
Les organes des sens font le sujet de la 3e section de cette
partie. Pour l'appareil visuel, M.Straus decril I'oeil de la D<i]>/trii<i
Pulcx et les yeux composes du Melolontha. II regarde comine
des cristallins ce que les auteurs out nomine les facettes de
3So Zoologie.
la cornee. 11 a examine avec beaucoup do *oin la disposition
des serfs optiques ; mais il n'a point reronnu les corps vitres,
que leprof. Midler regarde coume les organes principaux, dans
la vision par les ycnx composes. Voyez plus lias I'art. ^36. )
Les figures ties i\cux auteurs s'accordcnt cependant assezbicn,
quoiqu'elleS appartiennenl a des especes difierentes. M.Straus
sc propose de traiter dans un autre travail do I'-organisation des
istemmates.
L'organe de I'ouie de plusieurs Crustaces est deja connu.
Celuides insectes residerait, suivant I'auteur, dans lesantennes,
l'organe de ('olfaction aurait peut-etre sou siege dans les caisses
situees aux ouvcrtures des stigmates et assez analogues aux cor-
nets des animaux superieurs; le sens do goul parail resider a
la sin lace interne des mandibules, des machoires ct de la langue ;
et eelui du toucher proprement dit, aurait son siege non dans
lesantennes , mais dans les tarscs. L'autcur adniet enlin que les
Insectes doivenl posseder quelques sens particidiers , qui man-
quent a l'homme,.et dontnous ne pouvons, par consequent,
avoir aucune idee.
11 nous resterail a parler des planches qui accompagnent
1'ouvrage et qui contribuenl puissamment a son merjte. II suf-
liia de dire qtt'elles sont au-dessus de tout eloge , et que I'auteur
s'est montre non moins habile a maniex le crayon du dessina-
teur que le scalpel de l'anatomiste.
Si la science possedait beaucoup demonographies commecselle
que M. Straus vient de soumettre au jugement du public, elle
serait, sans nul doute, plusavancee qu'elle ne Test actuellement.
Les onvrages de cette nature sont a considerer comme les de-
pots des materiaux les plus precieux de son edifice futur. Ace
titrc, ils meritent d'etre accueiUis avec distinction, quand meme
ils ne seraient pas deja precedes d'un suffrage aussi honorable
que celui dotil le travail de IN. Straus a ete 1'objel : nous vou-
lons parlerde celui de I'Academie royale des sciences. S. G. L.
334. Rkchkrchks \> \ r.MiKji 1 s et PHYSI0LOGIQUE9 SUr la Cir-
culation dans les Crustaces; par MM. V. AunouiN et Mum
Edwards. [Annates des sciences naturelles ; juillet 1827, pag.
283, et. abut, pag. 35a.)
Ce memoire sedi\ise en denx parties; dans la premiere, les
intents font I'liistorique des recherches faitcs et des opinions
Zoologie. 38 1
finises sur la circulation dcs Crustaces, depuis Willis jusqu a
nos jours. On avait des opinions contradictoires sur la commu-
nication directe ou indirecte tin cceur avec lcs branehies, ct sur
'e tres-court trajet du sang d'un de ces organes a I'autre, sur
le nombrc, le mode d'origine, le trajet et la distribution des
arteres et des veincs. Lcs auteurs sont parvenus a eclaircir plu-
sieurs de ccs points.
En experhnentant sur le Ma'i'a Squinado, le Tourteau, le
Homard et le Portune a l'efat vivant, ils trouverent que le
vaisseau externe des branehies est afferent, c'est-a-dire qu'il
apporte le sang a ces organes, et qu'il contient par consequent
du sang veineux ; le vaisseau interne, au contraire, est efferent,
c'est-a-dire qu'il recoit du precedent le sang devenu arteriel
par l'actc respiratoire.
D'autres experiences out prouve que les vaisseaux bran-
cbiaux externes ne vont pas s'ouvrir dans le cceur, mais qu'ils
aboutissent a <les sinus veineux qui leur fournissent le sang;
(pie les vaisseaux internes, au contraire, aboutissent au cceur,
et lui apportent leur sang. Les branehies recoivent done le sang
des sinus veineux par les vaisseaux afferens, et de la il est
porte au cceur par les vaisseaux efferens; ces vaisseaux com-
muniquent avec le cceur par l'intermediaire de canaux qui vont
s'ouvrir directement(?)(Voy. ace snjet l'analvse de l'ouvrage de
M. Straus) aux parois latcralcs de cet organc. Les auteurs.
appellent ces canaux branchio-cardiaques'.
A 1'exception de ces canaux, tons les troncs vas< ulaires qui
s'abouchent dans le cceur, sont dcs arteres destinees a portei
le sang a toutes les parties du corps.
Enfin, le sang qui a servi a la nutrition des divers organes,
et qui est par la devenu veineux, affluc de toutes parts dans de
vastes sinus latefaux, d'ou il revient dans les vaisseaux externes
des branehies, pour se convertir bientol en sang arteriel, et
parcourir de nouveau le cercle qui vient d'etre trace.
Le sang va done du coeur aux differentes parlies du corps,
de ces parties aux sinus veineux, des sinus veineux aux bran-
ehies, el <lc la au cceur.
La circulation dcs Crustaces serait ainsi analogue a celle
des Mollusques, conformement a 1'opinion emise par I\I. Cuvier,
dans ses Lccons d' anatomic comparer.
;J8?> Zoologie.
Les injections donl les auteurs ont fait leur principal moyen
J experimentation , pom- obtenir tous ces resultats, n'onl pas
etc faites, comme a I'ordinaire, par la voie du cceur, niais par
Irs differens ordres de vaisseaux deja signales.
La seconde partie du memoire present* la description anato-
mique des divers organes de la circulation dans les Crus-
taces, en commencanl par I'ordre des Decapodes. Les auteurs
ont choisi, dans chacune des divisions principales de la class.-,
line espece pour servir de type, el les differences Irs plus ini-
portantes qu'ils ont trouvees dans les especes du meme ordre,
sunt simplenient indiquees.
Dans los Decapodes Brachyures, ils ont pris pour type le
Maj'a Squinado, dont ils decrivent successivement le coeur, !<■
systeme arteriel et le systeme veineux, en iudiquanl les modifi-
cations trouvees dans d'autres especes t\u meme ordre.
Dans les Decapodes Macroures, ce fut le Homard qu'on
choisit pour type. On pent dire qu'en general, il n'y a pas de
difference bien essentielle entre le systeme vasculaire des Deca-
podes Brachyures et Macroures. Cependant ces derniers ont le
systeme veineux moins developpe; ce qui depend peut-etre de
la structure de leur thorax, inoius parfail que celui des Bra-
ch) tires.
Les Crustaces Stomapodes, parmi lesquels la Squille a fourni
le type, ont un systeme arteriel tres- different de celui des De-
capodes; leur systeme veineux est connu par les recherches de
M. Cuvier.
Les Crustaces Isopodes ont le systeme arteriel des Stoma-
podes; leui systeme veineux parait encore moins complel que
dans les Crustaces Macroures ; pour type des Isopodes, les au-
teurs onl choisi la Ligie. Son systeme vasculaire parait la ire la
transition a celui de certains Hrauciiiopodcs , p. e. de 1'Argule,
dans lequel, d'apres Jurine, le sang u'esl pas repandu dans des
vaisseaux propres, mais parail repandu dans le parenchyme
meme des organes. Enfin ('organisation <les Crustaces Branchio-
podes, si bien etudiee deja par Jurine le pere el par M. Straus,
fail le passage a celle des [nsectes.
Les descriptions anal iques sonl beaucoup eclaircies par
les neuf planches qui accompagnenl le memoire.
Zoologie. 383
Le travail clc MM. Audouin et Milne Edwards a ete com
tonne cette annee par I'Academie royale des sciences.
!>3f>. Note sur la circulation des Crustaces; par M. G. R.
Treviranus (Zeitschrift fur Physiologie ; torn. Ill, ier call.,
1828, pag. i5o. )
L'auteur vcut seulement prouver contrc M. Lund, que les
Crustaces jouisscnt d'une double circulation. II a observe cette
circulation sur une jeune Lycosa saccata qu'il avait asphyxiee
sous l'eau ; et il a rcconnu sous le microscope des torrens arte-
riels et veincux dans les pattes. Il a aussi observe ce fait sur
I'Idotea aquatica et sur une jeune Araignee.
336. Sur les yeux et la vision des Insectfs, des Araehnides
et des Crustaces; avec fig. ; par le D. J. Muller, prof, a l'Univ.
dc Bonn. (Extrait de l'ouvrage de l'auteur : Zur vergleichen-
den Physiologie des Gesichtsinnes. Bonn, 1826. Voy. le Bul-
letin des sciences medicates ; toni. XIV, n° 74)-
Ce memoire, de meme que 1' ensemble de l'ouvrage de M. Mid-
ler, est ricbe en faits interessans. Nous en prcsenterons ici les
plus importans avec les bases des developpemens tlieoriques
que l'auteur v a rattaches. Une traduction complete, avec les
ligures, doit en etre donnec dans les Jnnales des sciences natu-
relies.
i° La nature nous offre •>. cspeccs essentiellemcnt dilferentes
d'organes visuels; dans ceux de la premiere espece, des mi-
lieux refringens recoivent la lumiere, la refracterit et la trans-
mettent a la retine. La lumiere exterieure c\c toutes les dis-
tances eclaire les memes parties de la surface exterieure de
l'ceil ; mais en traversant les milieux refringens, celle qui est
identique par son point d'emission, est isolce de tout le reste.
Cette lumiere isolee et identique va se reunir en 1111 foyer sur la
retine, dans I'ordre meme de son emission, et la perception de
fiinage a ainsi lieu. Les yeux des Animaux vertebres, des Ce-
pbalopodes, el c\i- (pulques Gasteropodes, des Araehnides el les
yeux lisscs (stemmates des Insectes offrenl ces conditions.
Dans les organes de la seconde espece, la lumiere qui loinhe
perpendiculairement sur la surface sen tan te esl seule percue;
louie celle qui arrive obliquemenl est interceptee par un or-
gane quelconque. 1. a surface sentante, dans ce cas, doil etre
384 Zoologie. N° 336
nccessairenient spherique, alin d'offrir us plus grand nombre
de points d incidence perpendiculaire. La vision sera d'autant
plus distincte, que la lumiere qui n'arrive pas perpendiculaire-
nient sera plus completement ecartee. II ne faudrail qu'un or-
gane propre a operer eel isolement; or, toutes ces conditions
existent dans les vciix composes des [nsectes el des Crustaces.
i° Yeux ilcs drachnides et des Scnrpionides ct Stcm/natcs des
Znsecles.
Les yeux de la Mygale avicalaria, des Scorpio tunensis et
eegyptcacus, et de la Solpuga eegyptiaca, out ete specialement
examines par 1'auteuv, pour la classe des Arachnides.
!.c corps spherique, blanchatre, mou, situe derriere la cornee
(In/. \&Mygale avicularia, el pris par Soemmering pour laretinc,
n'est que le corps vitre. Le cristallin adhere a la surface interne
de la cornee, et Gaede parait ne I'avoir pas apercu. Les autres
observations de M. Miillex s'accordent en general avec celles
de Soemmering el de Gaede.
('.In1/, les Scorpio tunensis et eegyptiacus, les grands yeux du
milieu du cephalothorax se composent tou jours d'une cornee,
d'un cristallin spherique, d'un corps vitre a lace anterieure
eonvexe , dun pigmentum faisant fonction <le ehoroide, d'une
retine membraneuse que supporte la base du cone forme par le
mil' optique. Les stemmates du bord anterieur du cephalo-
thorax sont au nombre de 6 chez la plupart des Scorpions, et
de io (5 de chaque cote) chez les Sc. teter el occitanus. L'brga-
nisalion de ces stemmates ne dil'l'ere sans doute pas de celle
des grands yeux nakoyens. Leurs nerfs optiques se rennissent
de chaque cote en un tronccommun, comme ceux <1< s stem-
mates des chenilles; maisles nerfs ties grands yeux ne s'y reu-
nissent pas.
La Solpuga eegyptiaca, a laquelle on attribue i yeux, en a
6, dont 9. fort grands, semblables a ceux des Scorpions, -i tres-
petiis, anterieurs, pedicules, el a lateraux, situes sous une
saillie du cephalothorax, au-dessus de I'origine de la ire et de
paire de patt< s.
Les \i 'achnides pulmonaires et tracheennes possedeni done
les lines et les antics des yeux a milieux reliingens, e'est-a-dire
des veux avanl un cristallin el un (dips \ilie.
Che/, les AiCarides, les yeux du Trombidium kolosericeum sont
Zbologie. 385
simples comrae ceux des Arachnides en general. II y a ordinai-
renient 2 stemmates ; V Elm's cxtendens en a !\.
Che/ les Entomostraces on trouvc deux stemmates entre les
yeux composes, dans le Lunulas polyphem its. Les Cypris et les
.ijjus out egalement des stemmates.
Les yeux en apparencc composes des Onisco'ides ne sont que
des aggregats dc stemmates. II n'y a que des stemmates dans
les Typhis et les Eupheils , et des stemmates avec des yeux
composes dans les Cyamus. Ces observations et celles sur les
Myriapodes, sont en grande partie empruntees a M. Treviranus.
Chez les Insectes, phisieurs Aptercs sans metamorphose n'ont
que des stemmates (Podures, Parasites); d'auties ont des stem-
mates et des yeux composes (Lcpisma, Miichilis?) Chez les Co-
leopteres, les insectes parfaits sont sans stemmates; mais les
larves des carnassiers en ont 2 (Cicindeletes et Aristes) on 1 2
Dvtisques); les Orthopteres ont 2-3 stemmates avec des yeux
composes (exception: les Forlicules). Chez les larves, les sten;-»
mates sont nuls 011 pen distihets ; les Hemipteres ont des stem-
mates en meme temps que des yeux composes. Chez les Cigales,
les 3 stemmates se montrent sur la larve avant les facettes des
yeux composes. Les Nevroptercs ont des stemmates et des yeux
composes; les Fonrmilions et les Ilcmerobes sont sans stem-
mates, a l'exception de YHemerobius maculatas, qui en a 3.
Parmi leurs larves, les lines ont des yeux composes sans stem-
mates (Libellulines, Ephemeres); les autres out 2 stemmates, sans
yeux eomposesiles autres Nevropteres ?) Les larves des Termites
sont sans yeux; les Hymenopteres ont 3 stemmates et des yeux
composes. Les larves sont pour la plupart aveugles. Celles des
Abeilles ont 2 stemmates. Les Lcpidopteres ont des yeux com-
poses et 2 stemmates caches sous les ecailles (Sphinx et Pha-
lenes); les larves ont 6-8 stemmates. Les Riphipteres ont des
yeux composes, granules, sans stemmates. Les Dipteres ont des
yeux composes, et rarement des stemmates; les Mycetophiles en
olTrenl. Les larves sont pour la plupart aveugles.
Chez la plupart des Insectes parfaits qui ont des stemmates,
ceux-ci sont an nombre de 3. Les Achetes et les Blajtes en out
2 j mais ne sont pas seuls dans ce cas, commc le pensc M. Mar-
eel de Series ; les genres Membracis , Flata, Tatyra, Pcntatoma,
Coreus et Nabis n'onl aussique 2 stemmates.
B. Tome XIV. -26
',S(i Zoologle. K° 336
La cornee des stemmates est toujours convexe et u'est jamais
. oncave,comrne le dil M. Marcel de Series, sans indiquer les
especes ou il aurait trouve une cornee de cettc espece. La struc-
ture dcs stemmates est la meme que celle ties ycux des Arai-
gnees et des Scorpions; on y trouve une cornee, un ( -ristallin,
qui v adhere le plus souvent (i), un corps viiieet une choro'ide
exlerieurc. Les nerfs optiques des stemmates aboutisscnt prcs-
cpi'au meme point du ganglion cerebral, ils ne se reunissent en
nn tronc eommun que chez les Chenilles.
°)° De la vision chez les Arachnidvs, les Scorpionides et les ln-
scclcs a Stemmates. 11 resulte de ce qui precede, que les yeux
lisses de ces animaux sont fort analogues, dans leur structure,
aux yeu\ des poissqns ; seulement lachambre anterienre del'qeil
manque totalement, et l'iris n'est plus qu'un;e bande de pig-
mentum bordaut la surface anterieur.e du corps yitre. Le cris
tallin nest pas enchasse dansle corps vitrc; les surfaces corres-
pondantes de ces 2 corps sont convexes, el ne se touchent pres-
que qu'en un scul point. Le petit cspace que lecristallin laissi
entrelui, la cornee et le corps vide, est probablement remph
d'un liquide chez l'animal vivant. En tout cas la refraction dc
la lumiere doil etre considerable dans les stemmates, car elk? a
lieu , i" par la convexile de la cornee; a0 par celle du eristallin
qui est plus dense que la cornee; 3° par la convexile postericure
du eristallin, an passage dc la lumiere dans l'espacc rempli pro-
bablement d'un liquide; /j" enfin par le corps vitrc. Par cetu
disposition les veux donl il slagit doivent etre necessairemcnl
myopes.. Aussi les Araigr.ecs ne voicnl-clles qu'a de fort petiles
distances. La position Ac pes Jfeux chez un grand nombre d'Jn-
sectes, et le fait que les lar\cs n'ont, en general , que des stem-
males, puisqirelli s n'ont 1 ien a voir dansle loinlain, viennent con-
lirnicr celle opinion. Le chair.p de la vision des ycux lissesne pent
etre que tres petit; a celte condition se joigucnt leur immobi-
]ite,ct la divergence de leur axe, pour empecher (pic, malgre
leur pluralite., les differens champs visuels lie viennent se re
c.uvrir, et qu'ainsi la vision double on multiple ne puissc avoir
lieu.
Dans les Solpuga les grands \eux divergent .sons up angle >!«•
(1) Cher, le GryUus hierogfypMcm on srp.irc facileraenl !<• erhtallin tie
fa cornee.
Zoologic. 387
<)o°; lc champ visucl do chaque ceil no depassera done pascette
Wendue, et dans les a utrcs Arachnides, oil la divergence est
moindre, il en est de raeme dn champ visucl. Los petits yeux
pedicules de la So'puga sont situes en avant stir un menae plan
et leurs champs visuels doivent se recouvrir; chez les autres
Arachnides les yeux sont toujours places sur un arc des tegu-
mens exterieurs, quelquefois renins par paires , mais toujours
avec des axes divergens. Les gros yeux de la Solpuga et des
autres Scorpions sont probahlemcnt nioins myopes que les pe-
tits stemmates naoins dcveloppes et moius divergens des autres
Arachnides.
4° Des yeux composes des Insectes el des Crustace's. L "organisa-
tion des yeux composes, telle que l'ont exposee les auteurs et
particuliercrnent M. Marcel de Series, ne permet pas de se faire
line idee nette ct rationnelle de la vision chez ces animaux. Les
rccherches de l'auteur sont proprcs a jeter un nouveau jour sur
ce point de la science. Les yeux composes offrent, i° unecor-
nce, a facetted hexagonales chez les Insectes et carrees chez
les Crustaces; a° des cones transparens , representant le corps
vitre, et enveloppes de pigmentnm ; et 3° pour chaque cone un
filament nerveux venant du bulhe du ncrf optique. L'ensemhle
de ces iilamens constitue ce qu'on pent nommer la retine.
Dans les yeux composes des Insectes, chaque facctte de la
corner est une lentille bi-convexe chez les Hymenopteres et les
f.epidopteres , et plani-convexe chez les Insectes a metamor-
phose incomplete (Hemipteres et Orthoptercs). Chez les Orthop-
tercs l'epaisseur de la cornee est tres considerable. Les faccttes
carrees de la cornee des ecrevisses sont planes. Quant a la dis-
tributiondu pigmentnm, les rccherches deM. Miiller conlirmcnt,
en general, cellesde M. Marcel de Serres. Ce sont les cones trans-
parens representant le corps vitre , qui ont ete le plus mal
connus. Swammerdam les avait vus dans l'abeille, Will. Andre,
Leeuwenhoekj Cavolini chez les ecrevisses, Schaeffer sur le Mo-
nocttlus Apas. M. Cuvier en a aussi fait mention, mais comme
dune dependence du nerf optique; iisont ete oublies depuisM.
Marcel de Serres ; M. Trcviranus les deceit comme une parti-
cularite chez la Clatte orientale, et soupconne qu'ils pourraient
etre commons a tons les Insectes lucifuges. M. Miiller a trouve
que ces cones existent dans tons les veux composes. En lais-
a6.
388 Zoologw. \" 336
sant ces yeux pendanl quelque temps daiis I'alcool, on parvient
a les observer sans grande diflicultc; on pout aussi se scrvir de
la cuisson pour les yeux des e< ir\ isses^ Lelir tissu est bien dis-
tinct de celui du nerf optique qui les traverse. Leur forme suit
as .-/. celle des facettes de la cornee. Leur base correspondant
atri facettes tie la cornee est a leur axe longitudinal comme i :
5, chezquelques Sphinx; etconime i : io environ, dans I'ceil de
lecrevisse. I he fibre du nerfoptiqu* penetre par la pointe de
chaque cone; le pigmentum qui revet le cone se continue aussi
surle nerf el I'isole de ses voisins. Le nombre des filamens ner-
ve ux, des cones el des facettes dc la cornee est toujours egal.
11 v a un pigmentum exterieur, qu'on apercoit sous la corne*e
el qui donne la couleur a I'ceil ; il varie suivant les especes et
meme suivant les individus; ordinairement il affecte la couleur
des tegumens commune Le pigmentum profond ou interne est
beau coup moins variable et tout-a-fait independant de la cou-
leur exterieure dc I'animal; sa couleur est ordinairement plus
fonceeque celle de I'exterieur. Le pigmentum de qnelquesOr-
thopteres, comme le Gtyllus kreroglyphicus et la Mantis rt ligiosa,
offre des partienlai ites que I'auteur signale et figure. Souvcnt
les couleurs du pigmentum externe ne sont qu'apparentes et il-
lusoires, comme dans le Papilla Cardui, le Gryllus hicroglyp Id-
eas. I.a grande taclic jaune qu'on voit dans le fond de Toeil ,
toujours dans la direction du rayon visuel, et (pie M. Marcel
de Scrres a prise pour le bulbe du nerf optique n'est que lc
pigmentum du fond de I'ceil, qu'on voit a travers les cones trans-
parensou vitres, situes dans le rayon visuel ou rapprochesdelui.
5° Dc la vision par les jfeux compost's. Les explications ten-
tees a ce sujet par Hook, Sw ammerdam, Roesel, Reaumur, M M.
Prevost de Geneve, Marcel de Serres et Treviranus, sont insuf-
fisantes on erronees. L'essentiel dans cette vision est: que la lu-
niiere emisc par certains points des ohjcls oxteiicurs soil isolee,
etque son action soitbornee a certains points de la retiue; il suf-
fit qu'un point donne de la reline ne puisse recevoir la lumiere
nued'un point donne du dehors, en meme temps que cette Iu-
,;ere est exclue de tout le reste de la retine. Cel effel est pro-
luit par les coins transpai ens, siiues enlre les fibres du nerf
.• ue et ics facettes de la cornee , en connexion avec les unes
les aurreset revetues d'un pigmentum. Chacun de ces cones
Zoologte. oSg
enveloppant une masse nerveuse convexe", ne transmet a son fi-
lament nerveux que la lumiere qui coincide directeme'et avec
sun axe. Tout le reste de la lumiere, venant tin meme point ex-
terieur, mais tombant obiiquement sur la cornee, n'atteindra pas
l'extremite point ue du cone ,'et sera absorbee par le pigmentum
environnant , avant de pouvoir etre percue. Toutcs les images
partielles se reunissent enuneseule, commune et continue, dans
le bulbe du nerf optique.
L'intensite dela vue depend de la longueur et du grand nom-
bre des cones dans un cspace donne et nun de la grandeur de
l'ceil.
La convexite des facettes de la cornee ne pent servir qu'a
faire converger vers l'axe du cone correspondant la lumiere di-
vergente, qui vient frapperces facettes, mais a elle seuleelle ne
saurait donner lieu a la production d'images partielles.
Plus la couleur du pigmentum sera foncee, plus aussi 1'imprcs-
sion de la lumiere, qui arrive obiiquement, sera affaiblie, et
plus la vision deviendra distincte.
Dans la derniere partie de son memoire M. Muller s'occupe
dans autant de paragraphes distincts : i° De Vetendue da champ
visuel. Cette eteridue est en raison directe, rion de la grandeur
absoluc mais de la forme plus on moins convexe du segment de
sphere qui constituc l'ceil compose. Les mouvemens des insectes
sont d'autant plus etendus et plus assures que leur champ vi-
suel est plus grand; les Nevrbpteres sont au ier rang sous ce
rapport; il faut ranger apres eux le genre Holomma parmi les
Orthopteres, les Lepidopteres diurncs, les Hesperics, les Bom-
byces, les Sphinx, les H-drometres, les Ranatres, les genres
Carabus , Cychrus , Galosoma , Brachinus , Ncvydalis , Lenta,
Lampyris , A pate , etc. Les Hymenopteres n'onl qu'un champ
visuel peu etendn, il en est de ineme de plusieurs Coleopteres
( Cerambyx, Lamia , etc. ) et de la plupart des Orthopteres.
Ne pouvant entrer dans une analyse speciale de chacun des
paragraphes sui vans , nous en indiquerons seulemenl lesnjet :
i° sur la perception |)lus ou moins distincte de I'image; 2° sur
les champs \ isuels des yeu\ composes; \" sur les distances des
objets; 4° sur la grandeur apparente des objets; 5° sur la gran-
deur des yeux relativemeut a celle des animaux (d'apres !\I.
Marcel de Serres ) ; 6° sur la vision chez les insectes lucifuares:
.iyo Zuulugic.
7° sur la vision chez les insectes aquatiques; 8° sur la diffe-
rence des yeux chez les insectes carnassiers et herbivores; 90
sur les yeux composes chez les larves, les nvmphes ct les insec-
tes parfaits; io° accroissement des yeux composes; n° diffe-
rences des yeux composes chez les males, les femelles et les
neutres; 12° rapports des stemmates aux yeux composes; i3°
rapports des yeux aux antennes; 1 4° rapports des yeux avec
les articles mobiles du corps des animaux articules. Plusieurs
de ccs paragraphes assez courts ne contienncut que des indica-
tions theoriques encore pen precises.
L'ouvrage de M. Miillcr offrc encore un niemoire sur la Dis-
tribution des couleurs chez les Insectes, il convient de faire au
moins une mention particuliere de ce travail qui fait partie d'tm
niemoire plus etendu sur la theorie des couleurs d'apres M
Goethe. S. G. L.
'1)7. I. Rf.cherches anatomiques sur le STSTEME NERVEUX DES
Crustaces, av. fig.; par MM. V. Audouix et H. Milne
Edwards. [Annales des Scienc. natur.; mai 1828 , p. 77. )
338. If. Rapport fait a l'Academie royale des Sciences sur
le niemoire precedent; par M. Gkoffroy-Saint-Hilaire.
[Ibidem; fevrier 1828, p. 218.)
MM. Audouin et Milne Edwards donnent la description et la
figure des systcmes nerveux du Talitre, du Cymothoe, du
Phyllosome, du flomard, du Palcmon, de la Langouste et du
Man; en choisissant ces especes, ils ont eu pour but de mon-
trerqu'il y a dans le systeme nerveux des Crustaces unite de
composition, et que les modifications varices que prcsentc ce
systeme, peuvent etre ramenees a un seul et uicnic type. Ces
modifications ne tiennent qu'a un degre plus ou moins consi-
derable de rapprochement ct de centralisation des noyaux 111c-
dullaires. Ainsi , chez le Talitre, pris pour point de depart, le
systeme nerveux sc compose de i3 paires de ganglions espaces
entre eux et occupant la Ifgne longitudinale du corps. Chez le
Cloporte les paires de ganglions sont deja rcduitcs a <j; dont les
deux dernieres ne forment qu'un seul ^aii^liori median. La ten-
dance ou rapprochement devient plus marquee dans les Cymo-
1 1mt s et les Phyllosomes; elle est encore augmented dans l<
ilomaid et le Palcmon; enfin, dans les Langoustcs, tousles
Zodlogie. 3 9 1
ganglions, a 1'exception du cephaliquc, sont reunis en ime
seuLc masse perforee, de laquelle naisscnt lcs nerfs dtt corps.
Le plus grand degre de concentration a lieu clans le Maia ct
clans les an ties Dccapodes brachyurcs. Chez eux le ganglion
thorachique est une masse pleine et parfaitement arrondie dans
son contour.
Dans leHomard, le Palemon, la Langouste et le Maia, les
auteurs decrivent mi nerf qii'ils appellent gastricpic bli recur-
rent. Ce nerf nait du cordon cpii joint le ganglion cephalique
ou ganglion thorachique; il est uniquement destine aux organes
de la digestion et se distribue principalemcnt a 1'estoinac. Clhoz
le Maiia les deux nerfs gastriquesse reunissent au-devant del'es-
toinac- en mi petit renflement ganglionnaire, d'ou partent les
nerfs reeurrens, destines aux organes digestifs. On ne pent pas
mcconnaitre dans ces nerfs le systeme sus-intcstinalou visceral,
que M. Midler a demerit chez les Insectes comme l'analogue du
nerf grand sympathique. Il est a regret ter qdfe les auteurs ne
soient pas entres, a ce sujet, dans plus de details, et qu'ils n'en
aient donne de meilleurcs etde plus nombreuses figures.
Le rapport de M. Geoffroy-Saint-Hilaire conticnt une ana-
lyse du memoire, et scs conclusions sont tout-a-fait favorables.
339. Sur un systeme nerveux particulier des Insectes , ap-
pai tenant aux visceres et analogue au nerf grand sympathi-
que des vertebrc-s, av. fig.; par le professeur J. Miller, de
Bonn. [Nova Acta pftys. med. Acad. Nat. Curios. ; Tome XIV,
ire partie, 1828, pag. 73.)
Le systeme nerveux sous-intestinal des animaux articules a
etc assimile au nerf grand sympathique ties vertcbrcs par
Ackcrmann, Red , Bichat et tout recemment par MM. Series
et Desmoulins. Cctte analogic a ete rejetee, par de bonnes rai-
sons,parMM. Scarpa, Cuvier, Blumenbach, Gall, J. F. Me-
ckel, Arsaky, etc. Suivanf M. Budolphi ce systeme nerveux rcit-
nirait en lui les denx sysiemes des animaux vertebras. En fin j
MM. Treviranus et E. II. Weber nc le reganlent que' cdmme
l'analogue des ganglions spinaux de ces animaux. M. Midler est
anssi de cette opinion, et il la fonde priueipalcment sur l'cxis-
tencc, chez les insectes, d'un second systeme nerveux, analogue
3ya Zuolugic.
a celui du grand synipathique. Ce second systenie a deja ete
fort bicn decrit ct figure sous lie nom de nerf recurrent par
Swammerdam chez la larve de YOryctes nasicornis et le ver a
soie, et par Lyonet sur la chenille du sank'. M. Cuvier a disse-
que le nerf recurrent chez plusieurs Insectes, comme la Larve
de 1' Oryctes nasicornis , du Lucanus Cervus , XHydrophilus pi-
ceus et la Locusta viridissima. M. Meckel l'a vu sur la Tettigo-
nia plebeja , M. G. R. Treviranus, sur lc Dytiscus marginalis,
l'Abeille et le Sphinx Ligustri , ct M. Marcel de Series, sur un
Insccte qu'il nc nomme pas, mais qui, suivant M. Muller, ne
pent etre qu'un Ortlioptere du genre Acheta. MM. Treviranus
et Meckel out les premiers soutenu que ce nerf recurrent cor-
respond au grand synipathique des animaux vertebres. La des-
cription si exacte que Lyonet en a doniicc pouvait deja sul'lirc
pour prouver qu'il formait un systenie a part. C'est ce que les
recherches de M. Muller conlirnient pleinement.
Nous avons deja indique dans le Bulletin, tome IX, n° 3iG,
que M. Muller avait trouve ce systenie nerveux sur le Phasma
ferula Lichtcnst. et le Mantis aygrptiaca Fabr. Depuis cette
epoque deux autres naturalistes en onl egalempnl pafle, savoir:
M. Audouin, dans son memoire sur les Cantliarides (V. le Bul-
letin, tome XII, n° 12/j), travail (pie M. Muller panut n'a-
voir pasconnu; et M. Straus, dans son bel ouvrage tout reeem
ment public, mais que M. Muller ne pouvait pas encore con-
naitre. M. Audouin ne s'est pas prononce sur la nature de ses
deux filets nerveux, sillies sur les coles du vaisseau dorsal el
penetrant dans le crane, poury altoulira un ganglion dislinel
du cerveau. II semble noeme pencher a en faire un analogue tin
systeme spinal, puisqu'il refuse cette analogic au chapelei
sous-intestinal. M. Straus, au contrairc, a reconnu le nerf
grand sympathique dans le systeme sus-intestinal,
M. Muller decrit et figure le systeme inrvin\ visceral chc.
les insectes Or thop teres <i Coleopteres su i vans : Phas ma Fe
rula, Mantis eegyptiaca, Gryllotalpa vulgaris, Blatta orientalis,
Gryllus hicroglyphicus , Dytiscus marginalis el Lucanus Cervus,
Ce systeme oe tire pas sod origine du cerveau; il ne communi-
que avec celui-ci qu'indirectemcnt el par des filets tres-greles
Situeala face dorsale du canal digestif, il appartienl toul cu-
tler a ce canal. C'csl par consequenl uw veritable systeme nei
Melanges. 3y3
veux visceral , tout-a-fait analogue, suns cc rapport, an nerf
grand sympathique. La position sus-intestinale, l'absence de
ganglions dans certaines especes d'Insectes; la reunion des deux
filets longituclinaux principaux en mi seul cordon median, ne
sont que des modifications secondaires qui ne detriment pas
cette analogic. Ce qui prouve jusqu'a ['evidence que le nerf re-
current des auteurs est un nerf essentiellement visceral , e'est
que dans l'individu il atteint son plus grand developpement sur
l'esloniac, que dans les especes il est plus developpe dans celles
ou le canal digestif Test a ussi (lesph'ytophages); et que dans les
differens ages , il l'est moins dans l'insecte parfait que dans la
larve oil predomine la vie vegetative. II est a remarquer cepen-
dant que ses ramifications ne depassent pas l'insertion des vais-
seaux biliaires, et qu'au-dela le tube intestinal recoit ses nerfs du
cordon abdominal. Le nom de nerf recurrent n'est applicable
que chez les Coleopteres et les Lepidopteres. Chez ces Insectes
les filets qui vont au eerveau reviennent en effet sur Ieurs pas ,
mais chez les Orthopteres, ils se portent directenient en arriere.
S. G. L.
3/jO. Fr. Chr. Henr. Creplin, Observationes de Entozois. Pars f^'
prima, cum tabula senea, In-8°, Greifsw aide , 1825.
L'auteur decrit un certain nombre d'especes noiwelles, sur-
tout du genie Distoma, et il expose aussi les resultats de quel-
ques recherches anatomiques qu'il a faites.
MELANGES.
3/ji. Histoire et Memoires de l'Acahemie royale i>es Scien-
ces, inscriptions et belles-lettres de Toulouse, depuis son
retablissement en 1807. Tome I, ire partie. In-8". Toulouse,
1827.
Ce volume ne contient que peu de choses relatives a la zoo-
logie. TJne dentfossilc de Mastodontc [Mast, a/iguttide/is), trou-
vee a Fabas, a ete decrite dans un memoire par M. Isid. de
Lapcyrouse. Ce meme naturaliste, dans un autre memoire, a
examine si le systemc nerveux des animaux inverlebre's- devail
etie rapporle au systeme nerveux de la vie animate ou a celui
3g4 Melanges.
de la vie organique des animaux vertebras; el il conchrt qu'il
doit etre rapporte a te dernier ? . W.Dispan a fail qoelques ob-
servations sur des tarves d'insectes qui rongeni !<• ble eti cpi.
]\I. Dralet a compose tm onvrage sous lc titre : Consultations
sur I'hist. nat. des poissons , sur la pSche et Irs his qui fa rSgis-
sent. Toulouse, 1821. M. Cazaux a 1" unmemoire sur I'his-
toire naturtllc du coq d'Inde, dans lequel il rectifie quelques
erreurs echappees a Buffon.
342. GlRAFKSVIVANTF.SEN EUROPE. OlltlclcS dfllX quails qil'
le pacha d'l-'.gvptc a enyoyees aux rois de France et d'Angle-
tciic, une troisiemej destinee a I'empereur d'Autriche, est
arriv.ee dans la niaison de quarantaine de ^ «-nisc. Kile est
egalemenl accompagnee de quelques Arabes pour la soigner,
et de vaches pour la nourrir. Kile a du passer I'hiv.er a Pa-
doue pour etre transporter a Yieiinc, au rctoiir de la belle
saison. (Norizcn a us dan Gebiete dcr Natur unci Hcilhuiuk ■ ;
tome XVIII, 11" i8,oct. 1827.)
343. ExtrAIT DES LKT1T.KS de M. Ki M) , naturalistc danois au
Bresil. Tidskrift for Naturvidcnskab,, 1827, cab. i3, p. yo
et 10/,.)
M. Lund a fait tin grand nomine d'observations rtieteorolo-
giques.il aaussi envoye 3 collections au imwV d'hisioire uatu-
rclle de Copenhague : il s'y trouve plusieurs especesde poissons
non decrits. II possede plusieurs animaux mat ins qu'il n'a pu
ranger sous aucun des genres connus. 11 a trouve le represcn-
tant vivant des fossiles que M. Lamarck a compris sous le tiom
generique de Favosites'; il a fait sur cet animal des experiences
physiologiques qui lui paraisSent inexplicables. Il a trouve un
nouveau genre <le vets qui oni forme un nouveau groups. II a
recueilli trois especes d'Annelides, dont I'une esl mteriHediaire
entre le Lumbricus el le Thalassema : une'autre espece a la lon-
gueur gigantesque de ■■>] ponces dans 1'etat de repos, et de 3o
lorsqu'il rampe. M. Lund a aussi trouve un nouveau et bean
genre <l' Ucidies cotnpose'es, el un de Gasteropodes marins, qui
unit les mulibranchfs aux tectibrancltes' ; il annonce de plus 2
cspeccs d'un genre d'animaux terrestres, qui ti'enl le milieu
entre les Planaria el les Helluo. M. Lund a fail aussi des rc-
. hei cbes sur I'anatomie des McMiises.
Melanges. '$$$
344. SlTJET DE PlUX PROPOSE PAR LA SoclETE HOLLANDA1SE DES
Sciences a Harlem.
Est-ce que par Vhistoire naturelle ou par un examen anato-
mique et physiologique du Concern , on pent expliqucr pourquoi
cetoiseau ne construit pas son nid ct pourquoi lafemelle ne couve
jxis elle-menie scs azufs? Sinon, quelle est la cause de ce singulier
phenomene?
Le prix sera line medaille d'or de la valeur de i5o florins , et
de plus une gratification de i/,o florins de Hollande. Les rcponses
aff'ranchies seront adressees, avant le ier Janvier i83o , a M. Van
Maruin, secretaire de la societe; elles pourront etre ecrites en
bollandais, francais, anglais, latin on allemand, niais non en
caracteres allemands.
345. Prix proposes par l'academie royale lies sciences.
i° Grand prix des sciences natnrelles pour l'annee 1829.
Presenter Vhistoire generate et comparee de la circulation du sang
dans les 4 classes d animaux vertebrcs , avant et apres la nais-
sance et a differens ages.
Le prix sera une medaille d'or de la valeur de trois mille
francs, a decerner dans la seance publique du ier lundi de
juin 1829. Les memoires devront etre remis au secretariat de
rinstitut avant le ier Janvier 1829, tcrme de rigueur.
20 Grand prix des sciences natnrelles pour i83o. Donner
une description accompagnee de figures suffisamment detaillees
de I'origine et de la distribution des nerfs dans les poissons. On
aura soin de comprendre dans ce travail au moins un poisson
chondropterygien, ct s'il est possible, une Lamproie, un Acan-
thopterygien tboraciquc et un Malacopterygien abdominal.
Rien n'empeche que les concurrens n'ctendeut leurs observa-
tions a un plus grand nombre d'especes, niais sans prejudice du
detail et de l'exactitude des observations. Un travail qui se bor-
nerait a 3 especes, mais qui exposerait plus completemcnt les
nerfs, serait prefere a celui qui, embrassant des especes plus
nombrcuscs, les decrirait plus superfieiellement.
Le prix consistera en une medaille d'or de la valeur de 3ooo
ft*. Les memoires devront etre remis au secretariat de l'lnsiitut
avant le 1" Janvier i83o, terme de rigueur.
3° Pri\ fonde par feu M. Axhumbert,
3g6 Melanges.
L'Academie reunil les sommes de l\ annees pour former un
prixdeiaoo francs, a decerner dans la stance |)ii1)Ij<iiil* du
mois de jiiiu 1829, au meilleur pnemqire sur la question sui
vante : Exposer d'une maniere complete et avec desjigures, les
changemens qu'eprouvent lesquelette et les muscles des grenouilles
etdes salamandres dans les dijfe rentes epoqu.es de leur vie. Les
memoires seronl adresses francs de porl au secretariat de lAca
demie avant le icr Janvier 1829, terme de rigueur.
3/j6. Notices commuhiquees par le Dr Poepfig, pendanl mi
voyage dans la mer du Sud. (Froriep ; Notizen ; Tom. XX ;
n° 10, mars 1828, p. i45. )
Le Dr Pocppig partit de Baltimore le 27 novembre 1826 , et
arriva le 14 mars 1827, par consequent , en io5 jours, clans la
baiedeTalparaiso, au Chili. Le trajet fut tres-heureux , si I'on
fait abstraction d'une violente tempete quj s^eleva au passage
du cap Horn. L'auteur signals plusieurs fails interessans d'his-
toire naturelle.
A 186 milles anglais' du cap Frio , les vents apporlcrcnt
une grande quantite <!e graines de plantes Cbicoracees, pour-
vues de leurs aigrettes. A la hauteur des ties du Cap Verd , on
rencontra frcquennnent un Mollusque iiifornic, dune tcinte
blanchatre et d'un diametre de 3 pieds et plus, il est assez rc-
marquable que des Calmars , poursuivis par des Dauphins ,
vienncnt quelquefois sauter sur le pont de na\ ires a bords foi 1
eleves. La grande Phvsale ne fut plus rencontree au-dela du
32° lat. S. , et cependant on l'avait encore trouvce en quantite
au mois de decembre par 38° de lat. 1NT. Sous I'equateur, on
rencontra plusieurs individus ayant leurs tentacules entrelaces,
de maniere que les deux animaux formaient une boule qui vo-
guait tranquillement sur les eaux. Le l)r Pceppig penseque
e'etaient peut-etre des individus accouples a la maniere des
Limaces. La grande Albatrosse, qu'on vil en abondance dans
les hautes latitudes Sud, ne ['mine , majgre tonics les curieuses
varietes qu'elle offre, qu'une seule espece. Au Cap Horn, lena-
vire sc trouvait entoure de la Baleine a Spermaceti Rump
bached whale des Americains ,) ct du Delphinus leucoramphus
Illig. A Valparaiso, le I)' Poeppig rencontra ['expedition russe
du capit. Stannikovich avei ' turali te; Mertens, Baron de
Melanges. l)gj
killlitz , etd ; expedition destinee a faire le tour dn globe.
Quoique la saison fiit tres-defavorable et la vegetation presque
nulle , on lit cependant quelques excursions aux environs de
\ alparaiso. Parmi le pen de plantes qu'on put trouver les plus
remarquables furent deux espeees de Stereoxylon, une Loasa,
un Palmier, un Acacia voisin du farnesiana , une nouvelle
espece de Francoa ou de Bumelia , et la Lclle Bromelia bicolor
R. et P. Les genres suivans ont fourni de nouvelles espeees ;
Galium , Plantago , Physalis , Bumelia , Polygonum , Francoa ,
Oxalis, Mentha, Sideritis , Mimulus , Malva, Adesmia DC,
Baccharis , Excooecaria , etc. Le port de ces plantes n'est pas
moins caracteristique que eclui des vegetaux de la Nouvelle-
Hollande. Parmi les animaux superieurs, le Dr Pceppig ne si-
gnale qu'un Piat et un Renard , dont 1'espece lui etait inconnue.
Parmi les Oiseaux, iln'yavait que des Passereaux; les Palmipe-
des et les Accipi ties etaient pen nombreux; les Insectes man-
quaient presque totalement, a cause de la saison de la seche-
resse; parmi les animaux marins, ou aremarque principalement
de nombreuses espeees de Crabes. L'auteur se promet de plus
riches resultats pour la saison jilns favorable des pluies, pen-
dant laquelle il s'est propose d'explorer la province de la Con-
ception , les vallees du pied des Andes . et l'archipel des iles de
Chiloe:
VV7. Dkc.ouvertes sur l 'origins de la vie organique ; par lc
I)r A. Koei.le. (Kastner; Archie fur die gesammte Natur-
lehre; Tom. XII, 1827 , 3e cah. , p. 3/,8. )
En 1825, l'auteur a public un ouvrage intitule : Uebefdas
Wesen und die Erscheinung des Galvanismus ( Sur la nature et
les phenomenes du Galvanisme , ou Theorie du galvanisme et
de la fermentation spiritueuse, avec des apercus sur la liaison
materielled.es regnes de la nature ; Stuttgardt et Tubingue;
Cotta. )
Dans le troisieme et dernier ties nu moires dont cc volume se
compose , l'auteur, conduit par des recherches microscopiques
et chimiques sur la nature du principe de la fermentation , est.
arrive aux resultats suivans :
i° Le gluten n'est pas une substance simple, mais se compose
de deux principes differens, savoir : la Zymome et la Glyadine.
hjS Melanges. N° 3^;
20 Ces deux substances he forment pas iine combinaion chi-
miquedans lc gluten, mais la zymome s'y montre sous forme de
tres-petits globules , reconnaissabfes sous le microscope, ft lies
en urn' masse par la glyadine, qui les penetre d'une maniere tres*
uni forme.
3° Par Facte de la fermentation, la zymome se degage de la
glvadine et parait ami , comvae ferment. Lc ferment constitue
done tin principe chimiqne a part.
/}° La zvmome sc rencontre dans beaucoup de corps d'une
nature analogue, mais diversemenl modifies suivant les influen-
ces qui cntagi spr ellc, el suivant les substances auxquelles ellc
est unie.
5° La gelatine, la easeine , la gomme , la eirc ne sont pas
des corps simples , car clles contiennent toutes de la zvmome.
Celle-ci ne manque pas non plus ilans le Sucre et dans l'a-
midon.
6° La zymome se trouve dans le lait sous forme de globules
lactes , et dans le sang sous forme de globules sauguins.
7° Elle forme une partie eonstituante du marc de viuaigre.
On voit tout d'abord que l'auteur prend, du mains en grande
partie , pour de la zymome ce qui n'est gcneralement regardc
que comme de I'albumine.
D'apres des recherches ulterieures faites dans le meme sens,
leDr Koellc ctablit que la zymome estle principe chimique qui,
sous l'influcnce de cireonstances favorables , donne naissance
aux organismes vivans les plus inferieurs.
Ilsetient pour convaincu que les animalcules infusoires les
plus simples sont de la zymome viviliee ; il rapporte le fait qui
Fa conduit a cette opinion , et pour les preuves il renvoie a son
ouvrage.
N'ayanl pas celui-ci a notre disposition, nous nous en tien-
drons an memoire de l'auteur, qui semble clre un exliait de
son ouvrage , et nous donnerons iei un echantillon de sa ma-
niere deraisonner, que les pbysiologistes sauronl apprecier:
« La zymome est une substance veg£tale (i); e'est dans cette
substance que la \ ie animate prend sa premiere origine; si cela
est, il faut aussi que la premiere origine de la ne vegetale
;iit pour base une substance niineralc » (1). L'auteur a don.
i) n.ms les iiiiiii.iux l.i zymome esl representee par la fibrine.
Tabic des articles. 3p<)
fait tics recherche* pour trouver ccftc substance; a I'aide clu mi-
croscope, il a d'abord decouvert, « d'uue nianierc extremement
inattendue, epic les metaux , ainsi (pie leurs oxides ct tons les
prccipitcs chimiqnes, se composent de globules, tout comme la
zymome. Or, celle-ci est indestructible dans les menstrucs les
plus forts , et les globules ne sont pas dissous dans les acides
sulfurique , nitrique et hydrochlorique les plus concentres.
Il resulte de la que la zymome n'est que de la silice , sinon en
entier, du moins quant a sa base. » Un essai pour dissoudrc an
moins la zymome dans I'acide sulfurique aurait pu venir a l'ap-
pui de cette idee , mais I'auteur ne l'a pas tcntc. Quoi quil en
soit, « la silice, placee dans des cireonstances favorables, pour-
rait se constituer substance vegetale vivante , en formant la zy-
mome , ct de la passer a l'ctat d'animalculc infusoirc.» Le Dr
Kcellc ne desespere pas de voir , a I'aide du microscope et sous
ses yeux, tonics ces mervcilleuses metamorphoses; mais ne vau-
drait-il pas mieux les avoir deja vues ? Sans doute , car alors il
fermerait la bouchc aux nombreux incredulcs qui ne voudront
pas partagcr sa conviction. S. G. L.
TABLE
DES ARTICLES DE CE CAHIER.
Geologic.
Tableau syuopt. ties formations de la croute du globe; A. Bone. . . 30.V
Idem ; le meme, 300. — Sur la distribution geograph., la nature et l'o-
rigine des terrains de l'Europe; le meme ;j07
Geologic du Norfolk oriental; Taylor 317
Reponse de M. Robberds aux observations de M. Taylor sur son
bypotbese du niveau plus eleve de l'Ocean gernianiqne 320
Replique aux remarques de M. Taylor sur 1'hypolbese de M. Rab-
bet ds ; J. W. Robberds 3?.t
Encaissemeus naturels sur les bo ids de la mer du Norfolk et du Suf-
folk; Taylor. — Abaissem. suppose dc l'Ocean germaniqne. — Re-
sume des observations geognost. sur le terrain scbisteux de la Bel-
giqoe et du Bas-Rhin; de Oeynhausen et de Decben 322
Socicte geolog. de Londres 324
Mineralogie.
Elemens de mineralogie; le Br Glocker 320
Litieiatnic mineralog. de la Silesie. — Les pierres precieuses et leut
emploi ; Blum. — Tradnct. du noil v. systhnede mineralogie de Rer-
/.i;Iiiis ; Andres del Rio. — Miniralogie pratique; Rietb. — Elemens
de mineralogie ; Naumann. — le Rcgnc mineral. — I.econs de Mi-
neralogie; llartmann. — Physiologic de la nature inorganique;
Breitbanpt. — Changeraens de formes cristallines dans les sulfates
et les seleniatcs; Mitscherlich .l^T
A mi Table des articles.
Observat. snr la deconverte d'nn systenae dc erisl.illisaiion; Nau-
n. mn. — Exameu dcs oxides de Manganese; Turner 330
Presence de la Websterite dans I'argile plastiqae d'Autenil; Alex.
Brpngniart. — Forme crisialline de plasiears sels; Teschemacher. 335
Composition de l'Haytorite; YV abler. — Plumb phosphate orange;
Vernon «- 335
Catalogue des collections inioeralog. en Allemague; Ch. Kcfersteiu.
Jdi in., a Vienne ; Piltoni. — Annonee 337
ilotaniijiic.
Flore generale dcs environs de Paris; Chevallier lb.
Resume de phytograpbie, etc.; J. P. Lamouroux 338
Dc planus in expedit. speciilatorid Romanzoffiand observatis ; de Cha-
misso et de Schlecbtendal 339
Sol ct vegetation de la province de Luxembourg; Tinant 344
Stirpium sardoarum Elenchus ; Jos. Uyac. Moris 345
Methods aualytiquc comparative de botaniqne; Peyre 349
Histoire de la botaniqne de la Bourgogne ; \ allot lb.
Considerat. physiq". ct botaniq. stir une plante Icride; Loureiro. —
■\oiiv. esp. de Calceolaria et dn Nepenthes distilla'oria; Crabam. 352
Descripliones pluntarum Novte California: ; Escliscboltz 353
Rapport sur les progies de la botaniqne eu Snede (1826); J. E. Wik-
siroem 3-"'4
llevue de la famille des Lytbraires ; Pyr. De Candolle 357
Mem. sur la famille dcs Grossularices ; Berlandier 358
Observ. sur les Philadelphees ct les Gianatces; Uiv. Don 359
Differences speciliq. du Melaleuca cajeputi et Melaleuca Ltucaden*
droit ; Roxburgb et Colebrooke 3GO
Sur le Fiicus buccinaUs du Cap 30 1
Details sur un ouvrage pcu eonnn de Riviu ; Treviranus MY).
Notice bioraphiq. .sur le baron de Biberstcin. — Institut royal de
France (seance du 16 juin 1828) 303
Societe pbilomatique (seance du 7 juin 1828) 304
Herbier de 3ooo especes de plautes a vendre 305
Zoologie.
Hist. nat. des mammiferes ct des oiseanx ; Lesson 3G5
>ur la patiiedu cbameau a uuc bosse; Desmoulins. — Manuel d'or-
nithologie ; Lesson ' 307
Protec femelle rcraarquable par ses organes genitaux; Rusconi. . . . 808
Generation des Mulettes et dcs Anodontes; Jacobson, de Blainville,
Tre\ ira.nus 369
Considerat. generalea sor i'anat. comparee des animanx aiticules ;
Straus-Durckbeim 170
Circulation des crustaces ; Audouin et Milne Edwards 380
Mi'inc soiet; Trei iranus. -Sur les yens el la vision des insectcs ,
des araebnides ct des crustaces ; Muller 383
Svsteme nervenx des crustaces; Audouin el Milne Edwards 390
Svsteme nervenx dn grand sympathiquc chez les insectes ; Muller. . 39)
1 Ibst ' 1 ■ationes de Entozois ; Creplin 393
Melanges.
Hist, et mem. de I' Acad, roy. dcs sciences de Toulouse lb.
(m.iIis vivantes en Europe. — Ex.tr. des lettres du naturalislc Lund. 304
1'rix proposes, 395. — Notices d'histoire natnrelle; Poeppig, 390.
— Dccouvertes sur l'origine de la vie organiqne ; Koellc 397
PAULS. — IMPRIMERIE DE FIRMIN DIDOT , hue j*con , n° 24.
BULLETIN
DES SCIENCES NATURELLES
ET DE GEOLOGIE.
GEOLOGIE.
3/,8. Anthropologie ; par Steffens. i vol. in-8°; prix, ■j.i ir.
Cct ouvrage philosophique et psycologique contient ime his-
toire da developpement de la Terre.
3/|(j. Critique de l'ouvrage sur i.es volcans de M. Daubeny.
(Edinburgh Review\ mars 1827, p. 295. Voy. le Bulletin 1827,
n° 1, p. 8.)
Cette critique fait ressortir Terudition et le talent de l'au-
teur : on y reconnait aisement l'amabilite benevolente d'un
des collahorateurs de la Revue oil de M. Lconhard Horner.
Ce dernier aurait prefere que les considerations gcnerales
precedassent l'expose des faits; cette marchc a priori ne nous
parait pas propre a convaincre le lecteur. Notre revue de l'ou-
vrage n'ayant etc qu'iine simple annonce , nous allons en si-
gnaler les nouveaux faits et les idees originales.
L'auteur croit, contradictoirement a M. Beudant, que Tallin
ne se t ouve pas forme dans l'alunite de Hongrie, niais qu'il y
provient de la decomposition des pyrites. Commc M. Marzari,
il pretend que le trachyte des Euganeens repose sur la craic a
Scliivanoja.il deceit, pres de Scssa et Cesano, dans le rovaume
de Naples, des coulees de laves et des tufa, provenant du niont
Rocca-Moufina , a vestiges de crateres. Les roches des lies-Ponces
ressembleni a cedes des Euganeens. II a rassemblc tout ce qu'on
connait sur le volcan et les nioffettes du Mont- YuUur. Il contre-
dit M. Neckersur le Mont-Somma; il pense que des depots
ignes, jadis horizon taux, ont ete souleves et out forme cette
rnonlagnc, et il nie queces roches aient ete deposees, dans leur
position actuelle, par un volcan plus eleve. II indique les lilons
de la Somma conime des fentes remplies de bas en haul et non
B. Tome XIV. 27
4<>a Geologic N° 349
i>as en sons inverse ou lateralement. l);ms le Vesuve , il parle se
parepnent dps laves , lies matieres rejetees el des moffettes, el
il distingue, dans les deux premieres classes, ce qui s'est passe
jusqu'a I'an 79 de aotre ere, el ce qui a eu lieu depuis lors. Le
Mont-Olibano est mi courant trachvtique de la Solfatare. La
pouzzolanede Naples contient des coquilleset des osderuminans.
Breislak a nop multiplic les crateres autour de Naples. L'auteur
adopte Pidee de M. de Buch sin les crateres de soulevement, el
il montre la difference des vallons resultant de I'eau ou de la
destruction d'un cralere. Dans ees derniers , les couches inclinenl
tout autour dans divers sens, et dans les autres, leur inclinaison
est la meme sur les deux pentes. II se figure des couches eon
tournees de lave el de tufa dans Pile de Procida. Le trachyte de
I ile d'lschiaesl pour lui un tufa tres-fin. II y a un ancien con
rantde lave an chateau d'Ischia. Pies du Mont-Vico, le sable du
rivage sous la mer a une temperature de 1 io° I'., et il en son
des vapeurs chaudes deposant ftafiorite. 11 figure des Sons de
lave po reuse en partie paralleles au\ couches tufacees des iles
deStromboliet Lipari. 11 deer it dans cette derniers des couraas
d'obsidienne. A Volcano et Vulcanello, les bouches volcaniques
exhalent de Pacide sulfureux, el la solfatare de I'hydrogene sul-
tiirc. II attribue les salses de Sieile a la combustion lente de
couches de soufre; Pacide sulfureux se change en acide sulfu-
rique, qui degagc I'acide carbonique- des roches. calcaires ; la
chaleur distille lebitume des roches, et les gaz, etc., sorteiU
par le. canal ordinaire d'une source d'eau. II contredil le pere
Recupero et Brydone SUr les sept coulees de lave separces par
de la terre vegetale a Aci-tleale, car cette derniere n'est qu'un
tufa ferragineux. I.es os de -cans des cavernes calcaires de
Trepani et Palerme sont probablement des resles antediluviens
d'aniniaiix. I.es laves les plus aticiennes de l'Ktna onl le carac-
tere du Irachvl 1 ilu phonolile. II donue une table des ci up
tions correspondantes <le I'Etna et <lu Vesuve. II suppose que
la pression contribue aussi a dissoudre la silice dans Peau i\u
Geyser. L'ile <le Rhodes esl primitive el granitique. Parmi ces
recherches curieuses sur I'archipel grcc, nous citerons <lu con-
glomerat trachytique argentifere et du trachyte allele par des
vapeurs siilfiireuses oil la eimohte dans l'ile de Cimoli, et une
emblable ro< lie formera'U la terre de Lemnos. Les Monts-Chi-
Geologic 4°3
mariot, en Albanie, offrent lo phenomene des feux tie la Pietra-
Mala. Les cimes du Parnasse spnt de calcaire a entroques et a
coquilles. Les environs de Trezene, dans I'Argolide, paraissent
avoir ete le siege d'aneiennes eruptions. La presqu'ile voisine de
Salonique est, en par tie, primitive et snjette aux tremblemens
de terre. L'auteur donne surle Bosphore les observations du Dr
Clarke et de M. Audreossi. II prouve, d'apres Bowdich, que M. de
Buch a tort de eroire que Madere a ete elevee hors des eaux, puis-
qu'au contraire, des laves et des tufas paraissent avoir encroute
succesr.ivement une base intermediaire ou primitive. II ne croit
pas al'existence ancienne de l'Atlantide. Les Monts Black, Ha-
rush , dans 1' At las, sont volcaniques. A Sainte-Hclene , les roches
volcaniques reposent sur du sable, de Targile et des eoraux, et
il en estde nienie dans les iles de l'Ascension, de Tristan d'Acunha
et de Goughis-Island. Il suppose que les villes de Sodome et.
Gomore out ete enfoncees sous des matieres volcaniques, qui
out arrete le cours du Jourdain el donne lieu a la mer Morte-
car un abaissement du sol ne rep dr ait pas seul compte du clian-
gement dans le cours du fleuve, qui se rendait jadis dans la mer
Rouge, par la vallee d'El Ghor et Araba. Pres Scandoroun , il
y a des volcans a Beilan et Kepse. Strabon connaissait les mon-
thlies trachytiqucs et volcaniques , pres de Smyrne , a Ali-
Shahis, a Rolah, etc. Il y a aussi des moffettes. De semblables
depots existent a Assicum-Karahissar, a Konieh, a Raisarieh
en Caramanie, a Erzeroum en Armenie, et dans le Mont-Araiat.
En Perse, on connait un volcan dans l'Elburs, et des roches
volcaniques a Demavend,entre Teheran et Ispahan, pres Tabriz,
Sava et Cashan, etc. L'auteur penche pour her presque toutes
les sources chaudesetsurtout les alcalines avecle siege d'actions
volcaniques. M. Gay-Lussac pretend a tort, selon lui, que si Tac-
tion de lamer surlesmetalloides estle principe des phenomenes
volcaniques, les laves devraientsortir par les fentes, par lesquelles
I'eau s'est insinuee dans la terre. La pesanteur specifique de la
lave n'etant que trois fois celle de Teau, une colonne d'eau de
■2. milles devra forcer la lave de sortir, non en pleine mer, mais
sur les bords ou sur le rivage. Les moffettes qui suivent les
eruptions ous'exhalent dans des lieux anciennement volcanises
proviennent de Taction de la chaleur sur les roches calcaires, et
elles n'existent pas pendant Teruption , parce queles metalloides
27-
Geologie. \ " 3 ji>
,1, , |).>- -cut i acidc earbonique. L'auteur derive I'azote des vol
cans tic la decomposition de I'air, par I'oxidation des metalluidcs,
on loin des volcans, par Ics sulfures nu'-talliqiu-s, car la moindiv
intcrrtiplion dans les exhalaisoiis volcaniques permit a I'air de
pene'trer dans lc lover. L'hydrogenedegage par la decomposi-
rion de lVan salee M s'enttamme pas parcc qu'il est nude de
beaucoup d'acide muriatique, et surtoat parcc qu'il se combine
tout de suite avec le soul're, qui est a l'ordinaire present. L'hv-
drogene stdfure et 1'aritje sulfureux se decomposant, les gas
exhales dn eratere n'iftdiqtient done (pie la predominance d'un
de ces gaz surl'autre. Lorsque 1'oxigen* a acres a 1'endroit de
ces decompositions , il se form* de I'acide sulfurique , qui de"
compose tout l'hydrOgfcne siilfure, el il se forme de lean. C'esl
,T qui pa rait etre le cas dans l'Etna et a, Vulcano. L'hydrogene
,nlfure s'exhale des endtoits ou Paction volcanique est fail le
Lipari, Aci-Realesur l'Etna, ete.). L'auteur adopte la distinction
de M. de Buch des erateres d'eruption el dr soulevement. Les
laves eontienncnt reellenicnt du soufre. Le trachyte est la plus
ancienne roche des volcans; il est derive" de roches graniloidcs;
la sdirc du quaiv. se forme avec raluminc du fcldspath , el le tra
chvte s'diccux provient de roches granitoides qnarseuses. Cetti
theorie est-elle fondce? Les trachytes places dans des regions
manilwpies ne proiivcraicnt-ils pas plulol que des actions volca
niquessesontrenouvelees dans lesmemes lieuxou elles avaienl
produit jadis le granite? Les vibrations se propageant fort loin,
le siege des volcans pent bicn ne pas etre eloigne de la surface
terrestre mais au moins sous toute la (-mute exterieure du globe,
Dans le resume de toute sa theorie, nous remarquerons qull
suppose sous cette cro&te des metalloides et des nictaux combi-
nes avec le soufre, et peiit-clre avec le carbolic; lean de niei
est forcce par la pression d'entrer dans Its plus pctilcs fentes
de la terre; Taction volcanique en est le resultat,mais eette ac-
tion sera intermittente, parce que la lave el ('expansion des
roches fermeronl pendanl quelques-temps ces fentes. L'acide
carboniquefles sources parail en grande partie provenir do de
veloppemenf dega* volcaniqnes. Les actions volcaniques sourdes
peiivent diner indclinimciit par suite de la decomposition niu-
rt,ellede la.'idcsiilfun-nv et de I'hydrbgene sulfiire , el la pro
duction del'ean, qui reagit ensuite de nouvean sur les metal-
Geologic. 4°>'
loides, etc. Le scl est decompose par les terres, et le fer est
sublime dans I'etat de fer oligistr , a cause dc la propriete de-
soxydante de l'hydrogene sulfure. L'acide carbonique derive ou
de la combustion des matieres carbonacees, on de Taction de la
chaleur snr les carbonates de ehaux et de magiiesie. C'cst la
cause desa presence dans les voleans eteints, ou la. chaleur ignee
am le temps de s'etendre beaucoup au-dela de la sphere vnlci
jiiquc. Les laves vit reuses sont rarcs dans les produits sous-marine,
parre que la pression de l'eau enipeche son passage en vapcui ,
el que la chaleur des laves n'est pas soutirce par la couche infc
rieure de l'eau. D'ailleurs, a 1111 egal degre de chaleur, Texpan
lion de ['air est plus considerable que celle de l'eau, aussi, beau
coupdelavesvitre.uses sesontfermees a 1'air libre. L'auteur dis-
tingue les produits igncs en 3 classes; ceux qui se sont formes
depuis letal actuel de la terre, c. a d. depuis Tepoque tertiaire,
ceux de la periode tertiaire el ceux qui se sont deposes par le
moyen de fentes. Dans les premiers, il distingue les coulees, le^
rapilli, les tufas rccens et les aneiens , ou ceux qui out etc for
teincnt aggregps au moyen de l'eau (Herculanum ). L'existence
des crateres cuiprehe la formation des lilons. Dans les volcano
modernes, les coulees ctant etroites sont sorties d'un seul
cote; dans les aneiens, la lave s'est epanchce tout antour dc
Tissue, Ta fermee et a forme des nappes. La pression de
vail empecher autrefois la sortie des laves; ces matieres s'ac
cuniulaicnt, et il s'ecoulait ainsi, entre les eruptions, un temps
plus considerable qn'a present. C'esL la cause de Tenorinite des
couches ignees anciennes. Les lilons ignes ont alterc les roches
voisines plus que les couches ignees ne Tout fait, parce que la lave
est plus chaude dans les premiers, et qu'il v a eu plus de pres-
sion exercee, que lorsqu'elle coulail sur un roc froid et humidt-
L'auteur suppose que les novaux des anrvgdaloides sont, en par-
tic, des produits sublimes et, enpartie, inliltrcs (p. 3<)7 , ':o'| ,
et 421 )• Les voleans tendent a augmenter la surface des cohti-
nens , et ils rendent a la iner l'eau qu'ils en empiuntent. Aprcs
un expose si interessant, on est bien elonne d<' voir notre savant
auteur ( p. 4i5 ) assurer que Tocean a passe sur tons les ( -onii
nens, aprcs les depots les plus modernes. Nous le repelons . cctic
idee anglaise est crronee,putsque les alluvions lesj)lus ujoder in is
sont liraitces aux plaines, -mx li<>, ds d?s 1 h Lei es ou des m< rs . el
4o6 Geologie.
qu'aucun geologue ne les a j>u reconnaitre sur des plateaux en-
tiers ou sur im pays en tier de montagnes. A. B.
3jo. Note sur quklques particularities du calcaire de Va-
lognes; par M. C. L. Maufras. Wwoirex ttc la Soc/rtc Lin-
fieenne (fe Normanciie f annces 1826 el 1827.
Cette note Pail simplement connaitre un nouveau gisemenl
-du calcaire de Yalognes, dans lc Calvados, 06 , jusqu'ici , on
ne I'avait rencontre qu'a Qsmanville, et dans la commune d' \l;-\ ,
a deux lieues au sud de Bayeux. Cest pres du hamcau du
Pontche, en face du chateau de la comtesse d'Hautefeuille ,
< I nil m' presente en bancs epais. II a tons les caracteres de ce-
lui d'Osmanville j si ce n'esl qu'il est moins dur; el il contienl
les differentes especes de coquilles qu'on trouve dans ce der-
nier. 11 est evidemment recouverl par le lias, comme toul le
calcaire de la Manche, et il repose sur les marnes du gres
rouge nouveau. Une particularite du calcaire du Pontche, c'est
d'offrir, parini les fossiles du calcaire de Yalognes, des coquil-
les <|ui appartiennent evidemment au lias, par eXemple un
grand nombre de Pinnites de trois especes differentes, mais
donl la plus commune est la meme qui existe dans le I i ;i -. , et
des Gryphites arquees tres-bien caracterisees. Cette derniere
circonstance est surtout remarquable; mais comme la earriere
du Pontche n'est pas encore tres-profonde, il se pourrail que
ees Gryphites ne se trouvassent qu'a la surface et presqu'au
point de contact du calcaire avec le lias. On y a de plus ob-
serve au moins dix especes de coquilles tout-a-fait particulie-
res et probablemenf inedites; mais elles sont mal conservees,
et leur test est presque toujours transforme en spatfa calcaire-,
comme cela a egalement lieu pour les fossiles du calcaire d'Os-
manville. J. GlHAHDHT.
35i. Observations sur le terrain sai.iferk de la Lorraine;
parSTEiNiNGK.R.(ffrrfArt;vol. VI, call. 3, — Gaz.giogr.;-p. 200.)
L'auteur cherche la quantite d'eau contenue dans le gypse
de Igel a Graventhal. Le gypse au niveau de la Blies est con-
vert de marne bigarree, de manic calcaire, de muschelkalk a si-
lex et de muschelkalk jaune a Terebratules. '/'. elongates). La
position du sel esl done sm la "Mom lie el la Saar comme sur 1^
Geologie. 4°7
"Seeker sous le musehelkalk. II pense que le terrain de Vic n'est
pas dii keuper, et que le musehelkalk y manque seulement Le
gypse d'Ormesheim s'eleve a 100 p. au-dessus du plateau dr
musehelkalk de Lorraine, qui a environ 1,000 pieds , et il pa-
iait cependant inf'erieur a ce calcaire, puisque ses couches
plongent sous lui.
35'2. GlSEMENT DE LA GALENE dans l'oolite inferieuh ; |K\1
Lonsdale {Phihs, Mtigaz. et Annals of Philos.; sept. 187.7,
p. 234).
EntreFromeetBucklandDenhamon adecouvert dans I'oolite
lnferieur des filets el des nids de galene; ilsetaient sur les cotes
d'un filon vertical de 6 pieds de largeuret rempli d'argile bleue.
La galene forraait avec I'oolite uneespecede breche, L'auteur
explique eet accident par le voisinage du calcaire metalHfere
intermediaire. A Shipham, pies d'Axbridge, le conglomerat ma
gnesien secondaire renferme aussi des filets irreguliers de ga-
lene. Ce minerai est venu dans ces roches en meme temps que
flans le calcaire intermedial re.
353. Restes organiques dans l'alluvium et lk diluvium df.
Sussex (Ibid.; nov. 1827, pag. 3g4).
Dans le lit de la riviere d'Ouse , qui se rend par la vallee
crayeuse de Lewes dans la iner a Newhaven , on a decouvert
dans an sable, sous I'argile bleue des mantis de Lewes, 1111 sque-
lette entier de daim. Le bois ressemble a celui du daim cana-
deen. Le tibia a 14 J |)ouces de long, et I'ulna i5, etc. Ces os
sont dans la collection de M. Man tell. On en a aussi trouve dans
le gravier diluvial au bas des coteaux, a l'ouest de Brighton; a
Copperas-Gap, pies de Southwick, des dents de daim, etc. ,
etaicnt melees avec line defense d'clephant. Des dents de l'ele-
pliant asiatique ont ete tirees de la marniere a Hooe.
354. Relation sir l'ile ni. Foula dans I'archipel de Shetland;
par le capitaine Vetch. ( Mem. of the Werner. Soc. ; vol. ,,
part. 1, p. 237.) Avec une carte.
L'ile de Foula s'eleve a 1,370 p. au-dessus de la mer, offre
de grands escarpemens, et une crete de montagnes venant du
N.-O. au S.-E. Le Norep forme 1111 cdne isole de 810 p. daps
le sud de l'ile. 1'n plateau de fion p. d'clcvation termine HI,
4o8 Geologic
an Nord. Lb gres pouipre, intermediaire , forme la plus grunde
partie do cette ile et recouvre les roches schisteuses primaires.
II est en partie tres-compacte et passe a dcs roches pureroent
qnarzeuses; il alterne avec dies et avec de 1'argilc schisteuse.
II est contourne ca ct la, et renfcrme iaferieuremenl quehjues
lits minces dun calcaire compacte bleuatre. II v a dcs lits d'ar-
gile endureie, dans lesquels ce gres se prolouge sous la forme
do petits (ilotis et d'amas. L'auteur en donne une figure. Le
gneis el le micaschiste constituent une portion orientale d<' cette
ile, et les roches v so nt traversees de nombreux el petits Glons
granitiques, et v renFerment mcme une grande masse de gra-
nite en partie graphique. II y a dans le micaschiste des amphi-
bolitcs grenatiferes , du feldspath eompacte , des pyrites, etc.
Vers l'extremite nord de File, le gres iniei mediaire se lie an
gneis par des gradations si Unsensibles, qu'on ue peui definir
leurs limitcs. La carte geologique snr laquelle on peul snivre
les details d'une localitc si pen habitee, est accompagnce dune
vue et d'une coupe de filons granitoidcs. A. B.
355. ESQUISSE GEOLOGIQUE DUKE PARTIE I)K LA VALI.EE 1)U CANAL
Caledonien ; par G. Anderson. ( Ibid.; p. 190. )
M. Anderson divise sa description en /, parties. Dans la pre-
miere, il parte des montagnes de gres rouge entre Cromartj
et Dochfour, et y indique des agglomerats composes de frag-
mens de gneis, de micaschiste, de quarz, etc., et a base rjnar-
zeuse. Ccs gres son t horizoiilaux. Dans la seconde partie, il
traite de la chaine entre Dochfour et le fort Auguste qui coupe
la precedente sous mi petit angle, et qui s'elcve a3,ooo pieds.
La cimelaplus remarquablecst leMeaulloiii -\oney qui est gra-
nitique. Cette roche , ou un gneis granitoide, regne dans ces
montagnes. Entre le gres et le granite, il y a du gneis gris a
petits filons granitoides. Ce gneis s'etend a niilles le long du
lac Loch Ness , et est suivi de granite auquel le gneis succede
apresMeaulfourvonev. II y a dcs bancs de calcaire grenu dans le
Glen Urquhart, et on y voit de l'actinote, de la gramma tite, de
la pyrite. Dans le 3e article, l'auteur decrit les montagnes entre
le fort Auguste et Dores, qui sunt composees principaleinent
de granite et de sienite. A la chute de la Lovers il y a des pou
dingnes composees de roelies piimaires et disi juries d« gfes
Geulugie. 4°9
TOUge. Dans lt'4e article, M. Anderson parcourt le pays jusqu'au
fort George et Nairn; il y a des monts isoles de gres rouge a
Dores. Lescretes qui sctendent de la a Nairn s'appellent Leys,
out 3oo a 5oo p. d'elevation ot sont Gomposees de sehiste ar-
gileux , de gres rouge et d'agglomerat. On y trouve de la ba-
rvte, de 1'arragonite , des pyrites, etc. Il termiae ce incmoire
par les alluvions qui sont pen grossieres dans le lit du canal, et
qui sont arrangees en 3 terrasses entre le lac Loch Ness et la
baae du Murray Firth. L'une est au niveau de la riviere, l'au-
tre a 5o a 60 p., et la 3e a 200 p. plus liaut. Elles existent des
deux cotes de la baie, et y offrent des debris des roch.es de-
crites. A. B.
356\ Description d'un petit district primitif pres de Strom-
ness, dans les Orcadcs; par G. Anderson. (Ibid.)
Ce district primitif s'etend du port de Stromness a Yeska-
nabv sur la cote ouest de Pomona. Il yr est suivi de grauwacke
schisteuse et de gres gris. Le gneis de Ycskanaby occupe done
une etendue de 6 a 8 millcs de longueur; et sa plus grande lar-
geur est entre l'ile de Gramsav et le Bridge of ft'ae. A Rackwick,
le gres pourpre intetmediaire contient un grand amas strati-
forme de grunstein. A. B.
357. ,Tox;rnal d'un Voyage par 6' cols rkmarquables acx
environs du Mont Rose ; par Hirzel-Escher. (ISeue Alpina ;
vol. II, p. 177, 1827.)
L'auteur rend compte de son voyage depuis Zurich. Entre
Kussnacht et Waggis, il y a beaucoup de blocs graiutiqu.es pro-
venant du St-Gothard et du Grispalt. Ces debris de granite el
de gncis angmentent en nombre vers le nord, sur les hauteurs
du Kiemen, vers Huonas et Cham. La debacle qui les a charries,
a du s'elever fort haut contre le Rigi, puisque ces blocs attei-
gncnt la moilie de son elevation. De plus, leur position vers le
cote nord du Rigi, montre que la partie occidental e de cette
montagne a fait l'oflice d'un eperon. Le lac des 4 cantons place
devant eel <'-peron aurait-il ete creuse par cette ineme debacle,
om sa place aurait-elle deja ete marquee par les debacles de le-
poque secondaM'e? Apres Engelherg, lautcur passa le TiOChpaSS,
compose deeaUaire glisel noiret nn'le de sehiste argileux. Entre
le 1»C (\u Tochsec et <-<'lui de Eogstiersee, il v a <lu scliiste < all ;iin
4io Geologie.
el argileux rouge. A. Handeckon est dans le granite, qui ressort,
<a et la, au-dessous de Gutannen , des roches intermediaires
II forme une grande masse, une lieae au-dessus de Handeck,
a Hehlen Platte. Le passage <lc la Grimsel a offert a I'auteur
le meme profil en even tail que le St-Gothard , les couches vei
licales an haul inclinenl vers le nord au sud, el vers le midi au
nord. A Lax, le schiste talqueux inclinanl au sud succede au
gneis. II v a dugypse pres du pout, sur mi torrenl sortant du
glacier d'Aletsch en tre Waters el Brigg. Dans la valine de Vis-
pach, on rencontre jusqu'a Stalden du talcschiste a litsde cal-
caire et de quartz. Le fomi du vallon de Saas est couverl de
cailloux diallagiques , amphiboliques el grenatiferes ; pres < K-
si hautes cimes il est singulier de trouver des cailloux si arron-
dis. Pres Meiggern, il y a un gneis fort micace. A 1'est du lac <lc
Saasil v a du gneis grenatifere et des masses de serpentine. L'incli
naison au nord du gneis diminue vers le hautdu col. Dans I'ascen
sion du mont Turloz, I'auteur remarqua du gneis et <ln granite,
mi du gneis granitoide inclinant au N. O. II y a des lilons ami -
feres, qui out /, a 5 p. de puissance, inclinent a I'esl et contien
iicni du quartz et du calcaireavec des pyrites auriferes en partie
arsenicales. On v cite aussi tics lilons argentiferes. ties mines ne
son! pas loin d'Allagna an pied de la Taller Alpe. An dessous
d'Allagna il v a une mine de cuivre, les filons out 20 p. de puis-
sance et sont paralleles ;i la direction du micaschiste el du
schiste chloriteux. !.cs lilcts de cuivre pyriteux sont separcs par
des masses steriles a pyrites ferriferes cubiques. 11 y a aussi pres
d'Allagna dc la pierre ollaire. En passanl lecold'Olen-Pass, on
trouve du micaschite, puis du gneis el de la serpentine, avec un
bane depyrite cuivreuse. Ce col est a 8,ooo p. sur la mer. Entre
eecolet Gressonay-Haut il v a du micaschiste talqueux a (ilons
el bancs de serpentine et du talc asbcstil'orinc a aclinnte el am
pinhole. L'auteur traversa de-la le Mattemhorn et retourna dans
le \alais. Le col de la Furca di Betta esl compose de schiste
talqueux a Hts de calcairc et a inclinaison S. O. Autour des lacs
d'Aventines il v a du gneis amphibolique. An Plan tendre, a la
raontee du glacier du Matternhorn il y a des debris de schiste et
d'amphibolite. Au fort St-Theodule, a 10,416 p. de hauteur, il
y a <ln gneis ainphiholi<|ue incline au N. O. Autour du glacier
il v a drs roches talqueuses passant au schiste argileux, micace
Geoiogie. 41 1
on aniphibolique et (untenant des nids et des lilets de diopside,
de quartz, d'actinote, de spath calcaire, d'idocrase, dV-pidote,
de pyrite cubicpie et de manganese oxide. Pendant les dernieres
annees chaudes les glaciers, surle reversnord de cesmontagntxs,
ont descendu considerablement et diminue vers le haut. L'au-
teur retourna de la a Stalden , apres avoir fait en 6 jours le tour
du Mont-Rose et passe 6 cretes. Quatre de ces cretes sont sur
le cote sud de la chaine centrale, et deux, le Montnioro et le
Mont Cervins, sur le revers nord.
358. Relation des lignites d'Utznacht et de leur emploi ;
par leDrZoLLiROFER. [Neue Alpina; vol. II, p. 3i5, 1827. )
Entre le Bildhaus et Gauen , il y a du INagelfluh et du gres
ancien, compose de quartz, de feldspath et demica. Ce gres court
de l'ouest a Test et parait ctre secondaire et mcme anterieur a
certains calcaires de l'Appenzell. Sur ce gres, il y a des bancs
puissans d'agglomerat tertiaire ancien, qui passe plus bas a la
molasse. Le lignite s'y trouve entre Gauen et Utznacht dans le
Mont Bollenberg on Rutin. Le banc court du N. O. au S. E. et
gise dans une cavite oil il coupe, ca etla, la molasse. Le lignite
a 2 a 9 p. de puissance et il s'etend de Schmerikon jus-
qu'au Kaltbrunn.Une argilesablonneusemicacee de 2 a iop. le
recouvre et il git sur une argile ]>lastique grise ou rougeatre.
L'argile superieure passe a une argile noire pleine de fer phos -
phate. Le combustible contient des bois bitumineux et du li-
gnite terreux avee un pen de jayet et de cliarbon mineral. On y
reconnait le bois du P/'/ius Abies, picca et syloestris, de la Betula
alba, du Fagus srlvatica ^rarement), du Sorbus aucuparia, de
Y Acer pseudo-platan us , de la Betula alnus , du Corylus avel-
lana, du pommier sauvage , etc. De plus, on y observe les cones
des trois especes de pins cites, des graines de X Erica vulgaris, etc.,
des feuilles rcssemblant a celles de X Arundo phragmites ou Epi-
geios, des feuilles de coniferes et d'une fougere en fructification,
des mousses, des licbens et des Jungerniannies sur de I'eeorce ;
de la resine fossile, en partic'cristallisee en prismes blancs, 011
bien tres-voisine du retinasphalte et de I'ambre; enfin ii y a
aussi des debris d'insectes, tels que des ailes d'un Carabe voisin
du C. Leucophthalmus L., d'un Cerambix voisin du C. fennicus
ou violaceus L., d'un Elater voisin de !'/•'. eeneus I., etc, I 'autem
4 1 2 Geologic.
croil qae ce depot charboneux est une suite de laffaibsemeni el
du recom reincnt d'une Caret, effet qui aurait eu lieu sur la place
iiieme. Son principal argument est qu'il git au pied de collines
a pentes rapides et s'appuyant surles gresanciens el les na^cl-
tlnlis, position <|iii produif sou vent des glissemens. De plus ties
eanx courantes deecendent en quaatite le long de eette pente, ce
<|iii a pu faciiitcr cef affaissement.
i j<). Sen iks minis ins Grisons. [Schweizerischa Archiv f. Sta
tistik; par C. Bkrnoilly; i°r cabier, 18-27, p. 40.)
On y parle des mines d'or de G aland a, pies Coire, de celles
de plomb et de zinc de Davos, de celles de plomb argeritifierc
iln Scai lalhal, pres Sehnls dans l'Eogaditi inferieur, et de celles
de fer du Fcrrerathal et de Pontelgias pres Troiis.
:5(JO. IVlEMOlRE SUR LE DISTRICT VOLCANIQUK 1)1. N vPl.Ks ; par ('. .
Poui.ett Scrope. Lu a la Socicte ycoloyiquc de Londres,
seance da i mars 1827.
Dans ce memoire, lantern' se propose d'exposer line vne ge-
nerale de la formation voleaniqiie de ce district , el dil'l'ereutes
observations qui n'ont point encore etc publiees, on qui l'ont
ete par des savans qui different aveclui d'opinion sur le meme
snjet. II decrit ['arrangement des differentes montagnes volea
ni(pies ejni eomposent ce district , et qui lorment une seule
bande depuis Ischia jusqu'a la Sonuna. Gette bande est remair
quable par son paxallelisme avec la rangee de caleaire qui
forme le bord oppose de la baie de Naples, et la separe de
celle de Salern e. La Sommaesl une moniagne voleaniqiie ties
reguliere, produite par ['accumulation des courans de laves ba
sahiques, et des liis de dejections pulverule»tes, toul a I'en-
lour de I'event central ct lial)ituel. L'auteur n'admel pas la
tlieorie deM.de Bueli, da pres laquelle ees montagnes seraienl
pioduites par le soulevemenl des couches hori/.ontales autoui
de l'oriliee oiimiI par les eruptions, quoiqu'il accorde nean-
niiiins que Irs his priiniiivcnieiii inclines puisscni avoir eprouve
1111 certain degre d'elevation , pendanl les seconssis occasio-
nces par la sortie des laves. Le cone du VesuVe, qui occupe le
centre du grand oratere de la Nomina, est serablable pour la
structure \ ce dernier, comme on le \<>it en comparanl les pa-
Geotogie. 4 ' 3
rois de son cratere actuel a celles de I'Atrio del CaraUo. lschia
est une montagne volcanique beawcoup moins rcguliere : o 1 1 < *
tic produit point d'ampliigene , mais seulement dcs laves de
graustein , sorte de laves rhtermediaires entre le trachyte et le
basalte, et cpmposees d'augite et de feldspath. La plus grande
partie de File est formee de conglomerats appartenant a cette
elasse de laves, et composant un tuf endiirci, d'un vert clair.
11 v a des traces d'un vaste cratere central a i'ouest du moul
Eporneo. Le district intermediaire entre la Somma et lschia,
proprcment appele les Champs jihlegri-cns , et qui renfenne lis
iles de Procida et de Nicida, montre des traces de plus de vingt
bassins crateriformes, dont plusieurs sont d'un tres-grand dia-
mcfre, mais qui sotit en general tres- degrades, et quelquefois
presqu'entierement obliteres, par suite de Taction erosive des
eaux de la mer et dcs caux de pluie sur les conglomerats dont
ils sont en partie composes. Dix de ces cones sont cependanl
presque intacts, ainsi (pie leurs crateres; tels sont le Monte-
Nuovo, produit dans l'annee i538; le Capo-Mazza, montagne
entierement composee de ponce soyeuse; le Monte-Gauro, qui
renferme un cratere circulaire d'un mille de diamctre; Astroni,
les hassins des lacs Averno et Agnano; 1'ile de Nicida; l'cxtre-
naite sud de Procida; le cap de Misene et la Sollatare dc Pouz-
zoles. L'auteur contestc l'existence d'une vaste cavite sous le
fond du dernier cratere; il explique la production de deux
vai ietes de Pisolite (pie Ton rencontre dans le tuf et la lave de-
compose!1 de la Sollatare. La montagne qui support c Carnal -
doli, a i,643 pieds au-dess-us du niveau de la mer, est vine
masse remarquable de tuf endurci. Kn-dessous de cette mon-
lagne, an N. E. , ressort un lit de graustein , dans lequel on re-
marque une singuliere separation des elemeiis aiigitiquB et
feldspathiqne. Le tuf solide de Capo di Monte et de plusieiirs
autres cones, enveloppe des coquilles de meme espece que
1 riles qui vivent maintenant dans la baie de Naples. L'auteur
attribue la formation de toutes ces montagnes volcaniques,
au\ eruptions successives qui ont eu lieu de (lessons la surface
de la mer; il adinet que celle-ci baignait autrefois le pied des
Apennins, derriere Capoue; et que la plainc de la Campagna
a eprouve une elevation de 9.00 pieds an moins, comme il pa-
rait d'apres les traces de lithophages que presenter! I les rochers
4 1 4 Wineralogie.
escarpes entre Rome et Palermo, el qui son! beaucoup au-des-
sus du niveau actuel de la mer. D.
3 6 1. STANCES UK L'ACADEMIE GlOENIA DKS SCIENCES NATUR FI-
LES de Catani , depuis le mois d'aout jusqu'au mois de no-
Vembre 1824. (Giornale di scienze, letiere ed arti per la
Sicilia ; fevrier iS/5, n° s>.fi. Palermo.). Partie geologique.
Dans la seance <lu a3 aout, le prof. Antunino di Giacomo a
In une Relation geognostique des environs de Militello. Cette ville
est placee sur trois formations distinctes, savoir: un calcaire
tertiaire en amas considerable, des coulees de laves de volcans
eteints et un tuf volcanique. Ce dernier forme un grand nom-
ine de collines escarpees , et il renferme de gros morceaux de
lave antique de forme sphero'idale, ddrit la surface est dpre, ir-
reguliere et recouverte d'une matiere vitrifiee d'une couleur
sale bleuatre. L'auteur decrit separement quatre coulees diffe-
rentes , ainsi que quelques reStes d'autres laves anciennes dont
le cours n'etait pas regulier. II examine ensuite le calcaire ter-
tiaire (ju'il partage en trois groupes d'apres les caracteres par-
ticuliers que chacun d'eux presente, el indique les differentes
coquilles marines qu'ils contiehnent. Dans le cours de son me-
moirc, l'auteur presente quelques observations sur l<s strates
de calcaire et de laves qui alternent entre elles, et dont on
compte sepl etages dans la profonde vallee di Loddiero; il en
conclut que Ton pent croire a I'existence de volcans sous-ma-
rins dans cette partie orientals de la Sicile.
Dans la seance dn 1 1 novembre, M. Giuseppe Alessi a donne
lecture d'un memoire intitule : Ex trait de la description phy-
sicc—rnineralogique d'Enna, appelee aujourd'hui Castrogiovanni ;
et M. Carlo Gemmellaro, d'un Aperqu geologique sur le terri-
toire de I' Etna. I G.
MINK R A J. O C.IK.
162. Chimie MiNERAi.ooioiiE , on iYIothodes concises et faciles
pour determiner immediatement la nature et la valeur des
differentes mines metalliques; par Frederic Joyce; trad, de
Mineralogie. 4 1 5
I'angkis; par Ph. Com.iEK.In-i 2 de i36p.; prix, 5 fr.Paris,
1 8'i5 ; Tournachon-Molin.
L-auteurde ce traitedqnne, en pen de mots, une description
des methodes que Ton doit adopter, ainsi que des differens in
strnmcns indispensables pour faire les experiences et les ope-
rations que Ton suit dans I'exameii des substances minerales.
Pour examiner cliimiquement un objet mineralogique, il est
d'abord necessaire de separer les molecules autant que possible ,
afmde les mettreseparenumt en con tact avec les molecules d'agens
chimiques appeles reactifs; on en effectue, parce moyen, la re-
duction, ou bien Ton produit des alterations de couleurs on
autres, telles enfin qu'ellcs puissent etre cvidentes aux ycux ou a
I'odorat, et que l'experience nous apprend etre le resultat de
eertaines combinaisons. Dansl'analyse mineralogique, les agens
chimiques sont ou des acides ou des alcalis, et leurs combinai-
sons, soit entre eux ou avec differens metaux. II faut done an
chimiste, amateur de mineralogie, une boite de reactifs bien
choisis et bien purs. On trouve, dans l'ouvrage dont nous rcn-
dons compte, une liste de ces reactifs indispensables, soit pour
1'analyse des- substances minerales, soit pour celles des eaux
minerales en general , et la description de leurs proprietes et
de l'emploi que Ton en peut faire dans I'etude mineralogique.
Independammcnt de la boite a reactifs, le chimiste doit joindrc
certains appareils pour constater les proprietes physiques et
generates des mineraux, telles que leur pesanteur specifique,
leur elal magnetique et electrique, leur durete et specialemcnt
leurs proprietes pyrognostiques.
Viennent ensuite des details sur les differentes manipulations
de la mineralogie analytique, telles que la pulverisation, la re-
duction, la eoupellation, la vitrification , la fusion , la dissolu-
tion , la precipitation, etc.
La partie essentielle de la Chimie mineralogique contient la
description des metaux et des substances metalloides , d'apres
leur relation d'aflinile negative pour l'oxigene, leurs localites,
leurs differentes varietes, les caracteres exterieurs qui les dis-
tinguenl des autres metaux, leur pesanteur specifique, 1'action
du chalumeau, 1'analyse, la reduction et les usages de ces corps.
On a ajoute une methode a suivre pour reconnaitre les diverscs
eaux minerales et pour constater la presence des substances
i 1 1> Mineralogie.
qu'eltes renferment. On ae saurait trop encourage? la publica-
tion de petits traites, qui, comme cclui-ci, tendent a propa-
trer, a 1 > t >ii marche , la connaissance dune des plusinteressantes
parties de Tinstone naturelle.
363. Hkitr egk zii; h i herh Ki nmmss, etc. — Memoire suf les
formes cristallines rcgulieres; par le prof. Bernhardi. In 8"
Erfurt; 1826.
364. Dm. rnrovo soi fato di Sqjba et Magnesia, etc. — Sin- le
noimau sulfate de sonde et de maejiesie; par Bartol. Zamin.
In-4°de 9.1 p. Bellune 1824; Tissi.
En 178c), M. Gualandris trouva ee sel dans les cameras de
pierres, pies de L'eglise St-Simcou de Zeaeghe, a 3 millcs de
Bellune. En r8ig Tauteur Tanalvsa; il detaille dans ee memoire
SOB procede etil eonelut par Tanalvse suivante. Snr 100 parties,
acide sulfurique a'4,5 p., can de cristallisation 5- , naagnesie i,3
et soude 18, $.
'65. NOTE ST IV LA Gl.Al BE1UTE DE LA MINE DE SEL DE \ le; pal
M. Dufrenoy, ingenieur des mines. {Annates des sciences na-
ture/les; Tom. i3, avril 1828. )
On a doinie le limn de Polyalithe a un mineral qui se trouve
en anias on en veinules dans les banes de sel le moins pur de
la mine de Vic.La varicte, nominee par M. Hertliier Polyalithe
rouge, est, eonnne il la fait voir, un melange de glaubei ite , de
muriate de soude, d'argile ferrugineuse et de sulfate de chaux.
M. Dufrenoy, avant examine les caracteres mineralogiques de
cette glauberite comparativement a ceux de la glauberite de
Vilta-Rubia, la trouvee identique a relic -ei. Kile parait s'altc-
rer moins faeilement par Taction de lair que cette derniere. Ses
cristaux sonl souvent colores en rouge par Tinterposition d'ar-
gile ferrugmeuse. lis out la forme d'un prisme rhomboidal tres-
oKIique, portanl les troncatures sin deux aretes adjacentes de
la base. II exisle un clivage Ires-facile parallelement a la base;
il est indiwue dans les cristaux iion fractures, par lea anneaux
colores que Ton reman[ui'Mii(ritc face, etensuiteparles stries
pa ralleles aux aretes, stries qui soul dues a de pel iles lacci paral-
lels, cu relraite les lines sin les a ill res, comme les ma relies d'un
esealier. 11 V a aussi des divageS paralleles nix lares c]IH sont
Mine ra logic 4 1 *
Mules aretes contigues dela base;ces faces sonttres-eclatantes;
elles correspondent a la forme primitive de la glauberite adop-
tee par M. Brongniart. Les angles sont scnsiblemcnt les mcmes,
conime on peut le voir par le tableau comparatif suivant :
Valeurs des angles pour la glauberite de Vic (I) Tour celle de Villa-Rubia (2).
De la base sur les faces verticales
de la forme primitive. P sor iM on M' — 104" 0 V (A) 104° 15'
Des deux faces dn prisme M Jul- 51= S3" 15' 82°
De la base sur les faces se-
condares V sur e ou e — 136° 45' 137° 09'
Des deux faces secondaires
entre elles c sur e' — 1 16° 30' 1IC20"
De la face secomlaire sur la
fade primitive M sur e ou M' sur »-= 147° 26' H7° 40'
La pesanteur specifique de la glaubeiite de Vic est de 2,709;
celle de la glaubeiite d'Espagne est de 2,736.
Le Polyalilhe d'Ischel, en Autriche, qui accompagne aussi le
sel gemme, parait etre une espece particulicre , d'apres l'analyse
de M. Stromeyer. J. Girardin.
366. Memoire sur un silicate d'alumine considere sous LES
RAPPORTS CHIMIQUE , M1NERALOGIQUE ET GEOGNOSTIQUE ; par
M. A. Engelspach-Lariviere. In-ia de i5 p. Bruxelles
1828.
Ce memoire a pour but d'etablir une identite parfaite entre
la Lenzinile du Dr John de Berlin et I! 'Halloysite , autre silicate
d'alumine decouvert par M. Omalius d'Halloy dans ces derniers
temps, et analyse parM. Berth ier, qui l'a eleve aurang des es-
pcces(AnnaI. de Chim. et Phys., torn. 3a, p. 332, et Bulletin;
Tom. IX, n° 144). Breithaupt, ainsi que d'autres mineralogistes,
ont rapporte la Lenzinile a une autre espece de silicate d'alu-
mine, a la Collyrite; e'est, en effet, comme variete de cellc-ci
que M. Brongniart la decrit sous le nom de Colly rite Lenzinile
( Diet, des Scienc. natur., torn. 25, p. 458). Le mineral dont
M. Lariviere donne la description dans son memoire, setrouve
dans la commune d' /ingle ur, rive gauche del'Ourthe.aun demi-
(1) D'apres M. Dnfreuoy.
(2) D'apres M. William Phillips.
(3) C'est Tangle obtenu directement par le gonioruelie; eelni c.tlrnle
Sel lit 1 n;" 11'.
B. Tome XIV. 28
4i8 Mineralogie.
mirvametrc environ de la villi- de Liege; cctte localitc est egale-
nienl cello de YHallnysitc de M. Berliner. II forme des aiuas
assez puissans dans un calcairc de transition traverse par des
JSlons de for hydrate brun, de plomb sulfure reiileriiiaiit des
geodes de plomb carbonate blanc, dont l'inteiieur est tapisse
de cri'staux de cettc meme substance , et il alterne avec ces fdons.
II offrc one grande mutnbilite d'aspect; aussi, l'auteur le par-
tage en trois varietes. Lours caraeteres sont , a pen de chose pies,
les monies que ceux de V llalloysitc. Elles se presentent en ro-
gnons variant de grossour, depuis le volume du poing jusqu'a
colui d'un metre environ; avec l'acide sulfuriquc, elles se con-
vcrtissent en partie, au bout de neuf heures, en unegclee hya-
line, en produisantquelquefoisune effervescence plusoumoins
vive. Lorsqu'on les mouille legeremont, elles font souvent en-
tendre un bruit particulier analogue au cri de l'etain. Lour pe-
santeur specidque varie entre 1,82, 1,90 et 2,09. — M. Lariviere
rapporte les analyses de la Lcnzinite de diverses localites et de
YHallojsitc, et il conclut. que le pen de difference qui existe
entre elles ne suffit pas pour constituer deux esp.ec.es, Voici un
tableau comparatif de ces diverses analyses.
Silire
fcm
LENZINITB
de&all [1].
LENZINITB
.le Si-. Sever [2].
DepaHement
des
Landes.
HAI.LO
d' Angle)
siti:
r [3].
1 1 N/IMTK |
\ I*].
\<
\l
Serl.ee
t'eiiive.
3!
.17
:i7
■r>
3!)
35
25
00,60
2(1
H
39
If!
34
26
.IS
36
23
00 ,0
Phosphate de fer.
La Lcnzinite de Saint-Sever | depart, des Landes aetetrouvee
par M. Loon Dufonr, anx environs de cetfce ville, dans un sable
(i) D'apri-s le D' John.
(a) D'aprea M. Pelletier.
\j 1> ,i|in s M. I'.rrlliicr.
U) D'apres M. Engelspach-Larh it i
Min era logic 4 1 p
jaunatremcle d'argile, qui fait partie, scion M. Bone , du grand
depot, sabloneux dcs Landes, etqui se rapporte aux sables sans
coquilles, superieurs aux marnes vertes a huitres du bassin de
Paris. ( Ann. des sc. nat. , to. 2e, p. 21 , et Bulletin, Tom. VII,
n° 3/,). J. Girardin.
367. SOUFRE NATIF TROUVE A EmS , DANS LE PAYS DE NASSAU.
(Zeitschrift fur Mineralog. ; nov. 1827, p. 462.)
En creusantlcs fondationsd'imbatiment,on a trouve a Ems,
dans le pavs de Nassau , aux environs d'une source chaudc , et
a quelques pieds au-dessous de la surface du sol, du sou f re
natif en quantite notable. II etait sous la forme de bts minces,
d'tin jaune clair, epais de deux lignes ct engage dans une ma-
tierc quarzeuse alteree ct friable, et d'un aspect scmblable a
celui de la pouce.
368. Le Dr Brewster publicra l'hiver prochain (i828),un
Traite de mineralogie, en 1 vol. in-8°.
3Gg. Catalogue des deux premieres livraisons de la collec-
tion geognostiqije et de Fossiles, public par le Comptoir
mineralogiquc dc Heidelberg. (Zeitsch. fur Mineral '.; n 2,
1828, p. 1G2 , et 1827, n° 11 et 12.)
TVayant pas fait connaitre suffisamment cette entreprisc
interessantefVoy. Bull. , 1828, n° 3, p. 3ia), nous y rcvcnons
al'occasion du Catalogue des deux livraisons expedites en sep-
tembre 1827. Le Comptoir a leprojet de donner aux geologucs
les types principaux des roches et des fossiles de toutes les for-
mations et de tons les depots locaux connus en Europe.
Voiciles conditions de cette entreprisc:
On sait combien il est difficile de fournir des collections de
roches a pen prcs completes, attendu qu'elles prcsentent trop
pen de benefices pour en (aire un objet de speculation. Jusqu'a
present on eprouvait des difficulf.es presque iiiMirmontables
pour acqnerir les petrifications caractcristiqucs, qui, dans lYtat
actucl de la science ; sont devenues indispensable* dans une
collection de roches dcsliiiccs a lY'tiidc et a lYnscignement.
I'our lever ces obstacles et satisfaire a ce besoin, nous fourni-
rons dcs collections de roches et de petrifications qui sc rlistin-
zf'AO Mt/tera/ogi'c.
•Micront de relies tin meme genre par le choix et la variete des
pieces qui les composeront. Pour en fariliter ['acquisition elles
seront expedites par livraisons de six en si\ mois, et par le
roulage.
Chaque livraison contiendra 5o a Go cchantillons de roches
et de petrifications.
Les echantillons de roches seront de 9 a 12 ponces caries,
d'apres le desir ilek souscrlpteuf s ; tons seront bicn caractcrises,
irais et choisis avec soin. Afin de presenter les objets les plus
importans de chaque formation , les cchantillons ne provien-
dront pas des meaaes contrees, mais offriront la plus grande
variete sous le rapport geographique. On ecartera les doubles
et les varietcs inutiles. Les souscripteurs ne rccevront que des
echantillons qui presenteront les oaracteres essentiels. Quant
aux petrifications, nous nous proposons un double but: la coi>
naissance des formes, et celle des rapports geognostiques ; en
consequence nOusfburnirorisi des petrifications soil isolccs, soit
tenant a la roche. On eoncoit que les premieres nepcuvent etre
presentees que dans leur etat nature! ,et qu'on nepeut toujours
ramener les dernieres an format determine, sans les priver
d'une partiedeleurscaracteres. Chaque ecbantillon sera accom-
pagne d'une etiquette imprimee, portant les denominations al-
lemandes, franeaises el anglaises'; on y indiquera en outre,
avec plus ou moins de details, le gissemen) eoiinn jusqu'a pre-
sent, et les lieuv ou I'objet se trouve. Pour ne pas surcharger
les etiquettes, on ne decrira pas les caractcres quel'onapercoit
au premier coupd'cail. Les etiquettes des roches seront redigees
sous la direction du conseiller intime et prof, de Leonhard;
celles des petrifications seront l'ouvrageduprof. Bronn.Autant
qu'il sera possible, chaque livraison presentera des exemples
de toutes les formations et petrifications prineipales, demaniere
qu'elle pourra etrearrangeeimnaediatement d'apres lessystemes
de Humboldt, Boue ou kclerstein. I. a derniere livraison sera
accompagnee d'un catalogue raisonne de la collection entiere,
qui se composera de8ou io livraisons. Le prix de souscription
pour chaque livraison est de 22 florins ou 48 francs. Deux mois
.ipres 1'envoi de chaque livraison , nous fcrons rentier cette
somme par des traites sur les souscripteurs. La souscription
1 e,tera ouverte* jusqu'a la fin de I'annee.
Mineralogie. i'H
Les deux premieres livraisons, composees de 120 morceaux,
offrent des roches primaires et intermediaires des bords du
Rhin, etc.; des echantillons du Schaalstein, du calcaire inter-
mediate coquiller, du gres rouge secondaire, des assises du
Zechstein et de tons les autres terrains secondaires, etc. Parnii
les fossiles , on remarque le Productus aculeatus du Zechstein ,
des impressions du Ljcopodioliles hexagonus ( Bischof) dans
le IPeisslicgende , le Grrphite.i Cymbium de Schloth.,et des fos-
siles subapennins. II yen a environ 5o especes.
MM. les prof. Bronn et de Leonhard aident les entrepreneurs,
chacun dans sa partie, de maniere qu'on ne saurait trop reconi-
mander ce moyen si facile de bien s'entendre, surtout pour les
roches de l'Angleterre, de la Silesie et des Alpes. Le comptoir
fait voyager des savans,chaqueete, dans le seul but de comple-
ter cette collection.
370. Naphtaline kesinelse pkismatiqle.
M. Koenlein, directeur des inines d'TJznach , a presente le
21 aout 1827 a la Societc helvetique des sciences natur. plu-
sieurs echantillons d'un mineral , trouve. pour la ire fois en
1822, dans la houillered'Uznach.Ce mineral a beaucoupd'ana-
logie avcc la substance obtenue par Brandt, par la distillation
du goudion de la houille, et qui est connueaujourd'hui sous le
nom de Naplitalinc. Sa forme primitive est un octaedre irregu-
lier, dont les dimensions n'ont pas encore ete mesurees. 11 est
susceptible de clivage dans quelques directions; dans d'autres
sens , sa cassure est conchoide. Les surfaces horizontales ont
l'eclat du diamant; les autres n'ont (ju*un aspect gras. La cou-
leur est blanche, verte ou jaunatre. II est tout-a-fait transpa-
rent cassant, et presque de la couleur du talc. Sa pesanteur
specifique est un pen superieure a celle de l'eau. II sedissout a
line basse temperature'; il surnage alors dans la liqueuret ciis-
lallise par le refroidissement. Il s'enflamme facilement et brule
avec une flamme intense et de la fumee. On le trouve dans les
lentcs et les eclats du bois bitumineux, qu'il traverse quelque-
fois et ou il parail avoir pi is naissance par la sublimation. La
couche de combustible, do deux a si\ pieds d'epaisseixr, appar-
ln'iit a une formation trcs-reecnle , el renferme des vegctaux
fossilies, dont les analogues existent aujtnird'hui, D'apres le
4^2 Botaniquc.
Syslcme de Mohs, ce mineral trou verait sa place dans la 3e classe,
dont le i,rordre comprend les resincs;il formerait la un nou-
\eau genre, ct son nom spccilique serait; Nqphtaline resiagwte
prismatii/iic.
BOTANIQUE.
371. Sur l'etablissement de la vegetation a la surface d«
globe. [Edinb. New Pnilosoph. Jowrn.y avril et juilTet 1826;
p. 117; mill, a octob. , p. 255.) — Peinture de la vegetation
a la surface du globe. {Ibid. ; oct. a dec. , p. 64.)
Ces deux articles, qui se rattachent au mime sujet, peuvent
etre envisages comme un tableau philosophiijue des premiers
ages 011 notre globe diit se revetir de verdure et de fleurs, par
la toute puissance du createur.
Nous pourrions suivre l'auteur dans le tableau progressil' de
cette puissance vegetale se deployant a la surface de la terre et
des eaux,et dire comment \esfucus ,les nayades, les hydrocha-
ridees et autres plantes aquatiques flottent au sein des fleuves
ou des mers, viennent,avec les nenuphars, les menvaiithes, les
HotUmia , les Nclumbo azures, epanouir leurs corolles sur les
ondes , et concourent a la nourrituredes peuplades aquatiques
etc. Nous nous contenterons daunoncer que toutes ces vucs
sont exposees avec beaucoup d'agrement et d'interet, plutot
qu'elles ne sont approlondies; inais elles agrandisscnt les idecs
et presentent la nature sous un brillant aspect. N .
372. Flora gai.lica, seu enumeratio plantarum in Gallia
spontenascf.ntium, secundum linneanum systemadigestaruiii,
addita familiarum naturalium synopsi; auctore J. L. A. Loi-
seleur-Deslonchamps. Edit, secunda, aucta et emendata, cum
tab. XXXI. 2 vol. in-8° de 407 et 396" p.; prix, 16 fr. Taris,
i828;Bailliere 1 .
En 1806 M. Loiseleur Deslongcbamps, publia la ire partic
de la Flora Gallica, dont la seconde parut I'annee suivante. L'e-
dition, alorsin-12, etait accompagnec de 21 planches. En 1810.
l'auteur en fit paraitre un supplement intitule : Notice sur les
(1) Le bulletin inserera le mois iuochaiu des observations critiques
tics importautes sur cet ouvi.igr. RASrA.iL.
Botanique. ]•!?>
plantes a ajoutcr a la Flore (It- France; i vol. in-S° de 169 pages,
avvec (> planches.
Cette edition, epuisee clepuis long-temps, enreclamait une se-
conde, epie les travaux de M. Deslonehamps out retardee jus-
qu'ici. Cependant pour prendre date an sujet d'un certain noin-
bres d'espeees nouvelles, il lit paraitre I'annee derniere une
Nouvelle notice sur les plantes a aj outer a la Flore de France ,
iu-8° de 40 pages (dans le tome VI des Annates de la Societe Lin-
ne'enne de Paris'), 011 il a decrit bon nombre de plantes non en-
core indiquees dans la Flore de notre pays, et dont quelques-
unes sont decrites pour la ire fois. Nous les avons fait connaitre
dans l'extrait que nous avons donne de ce travail. ( Voy. Bulle-
tin des sciences nat., mars 1828, p. 327. )
La 2e edition que nous annoncons se compose de 2 parties,
avec 3 1 planches representant 48 plantes, non encore figurees,
et la plupart nouvelles pour la Flore francaise.
Cet ouvrage est ecrit en latin, snivant le systeme linneen,qui
a par u a l'auteur faciliter 1'etude et la connaissance des plantes.
Cependant, pour ceux qui aimentla methode aetuelle, il a place
en tete de la premiere partie, un tableau des families naturelles
d'apres celle qui lui est propre avec M. le docteur Marquis, et
qui a deja ete suivie dans notre Flore des environs de Paris , et'
par 31. A. Richard dans sa Botanique medicate.
La 2e edition du Flora (Ja/tica,veni'em\c environ 400 plantes
de plus que la premiere, ce qui ne pent que lui douner de lin-
teret aux yeux des botanistes. Parmi elles il y en a beaueoup de
nouvelles. Nous allons les faire connaitre par les propres phra-
ses de 1'auleur, en priant de se rappeller que cedes que nous
ne mentionnons pas Lei l'ont ete dans l'extiait que nous avons
donne, en mars 1828, dans le Bulletin, et auquel nous renvoyons
le lecteur.
Crocus tripliyllus Emeric incd.
C. bulbo i-floro 2-3-phyllo, spatha indivisa , pistillo sta-
niinibus breviore. — Flores albi interdum violacei; maio. — In
pratis et pascuis lertilibus Alpiuin inferiorum provincial.
Calamagroslis donaciformis Lois.
G folds lanceolato-lineai ihus, panieula ainplissiina ( patcn-
le?), palea evteriori acuniinato-subaristata gluinis sublongio-
I'i, iiiteriori membranarea duplo minori apice 2-dentata, pi-
4^4 Botanique. N° 3j2
lis ghmia paulo brevioribus — Altitudine caulis el aniplitudine
panicula: arundinem donacem fere .-emulatur, iloruni colore
ad phragmitem accedit. — Flores e viridi fusco-purpurascen-
tes. — Secusvias et in locis siccis circa forum .lulii.
.lira injlexa Lois.
A. foliis involuto-subulatis, panicula; palentissimae ramis
capillaribus, calvcibus vix acutis corollas superantibus, flos-
culo altero breviter pedicellato, palca extcriori acuminata ,
inflexo acumine. Flores sulpirides ad violaceum transeuntes ;
niaio , junio. — In regionibus australibus.
Aira Lenscei Lois.
A. foliis brevissimis, panicuhe divaricata? ramis trichotoniis,
flosculis calycem panlulum superantibus, utriusque flosculi
arista dorsali recta exserta, paleis obtusis apice bidcntatis.' —
Culmi erecti graciles, spicula? comprcssae obtusangulee , folio-
rum snperiorum liyula saepe. limbo folii longior. — Flores albo-
virid.es; junio. — In regionibus australibus.
Cjnusurus fertilis de Lens in herb.
C. paniculu ohlonga nnilaterali comprcssa e panicnlis li
partialibus pedunculatis composita, bracteis paucis abortivis
setaceis, caeteris plerisqne ad statum floris abeuntibus Flo-
res viridi-argentei; maio, junio. — In Corsica.
Festuca agrestis Lois.
F. foliis involuto-setaccis, panicula subsimplici secunda
breviuscula, gluma calvcina altera decuplo breviori, altera
aristata paleas subaeqnante, flosculis 3-4-floris aristatis, arislis
longitudine palearum Flores subvirides; junio. — In agris
circa Parisios.
Erornus Requieni Lois.
B. foliis vaginisque pilosis, panicula erecla subcontracta,
spiculis ovato-oblongis suboctofloris villosis, palea exteriori
vix a-dentata obtusiuscula, aristis divaricatis. — Flores subvi-
rides; junio. — In insulis Stcechadibus.
Campanula Rohdii Lois.
C. inferne pubescens, superne glabra, caule ascendcntc 1-
floro, foliis radicalibus rotunda tis crenatis , mediis ovatis ,
Minimis lineari-lanceolatis integris, laciniis calycinis linearibus
aoutis Flores caerulei ; augusto. — In Pyrenaeis orientalibiiv
("on-oi itlti< p\rurlo-soldanella Merat in herb.
Botani<jue. 42-^
C. pilosus , caule prostrato , foliis cordato-subrenilorniibu-.
acuniiiiatis, pedunculis trilidis. — Hanc specicm novam cum C.
soldanella mixtam D. Morat accepit.
Cerastium litigiosuni tie Lens. Mon. ined.
C. hirsutum viscosissimum saturate virens, caule ascendente
ramosissimo, foliis parvis ovatis acutis, floribus la\e panicu-
latis, pedunculis calvce longioribus , petalis bifidis ealycem
superantibns, staminibus 10, stylis 5, longis, capsulis exser-
tis, seminibus vix tuberculosis, de Lens — Flores albi; maio ,
junio. — In locis aridis et apricis; circa Lutetiam, bois clc Bou-
logne.
Euphorbia sulcata de Lens in herb.
E. retnsa. Dec. Fl. fr. 5, p. 358? (non Cavan. Ic. i , p. 21 ,
t. 34, f. 3). — E. tricuspidata. Lapeyr. Abr. 271 et suppl. 63?
E. caule pusillo ramosissinio patulo, foliis linearibus apice
lalioribus Jretusis subtri-cuspidatis, umbella 2-3-radiata, in-
volucellis lanceolatis basi latioribus, floribus 5-petalis inte-
gris, seminibus longitudinaliter 6-sulcatis. — Flores fusco-ru-
bri; sestate. — Inter euphorbias exiguas in agro parisiensi col-
Iectas detexit D. de Lens.
Genista Perreymondi Lois.
G. caulibus decumbentibus, ramis teretibus striatis suberec-
tis , foliis lanceolatis glabrinsculis , floribus racemosis termina-
libus, leguminibus villoso-canescentibus. — Excepfis legumini-
bus fere omnino G. tinctoriae similis. — -Flores lutei; julio. —
In pascuis provincial circa forum Julianum , loco dicto Tho-
rene.
Trifolium longistipidaturn Lois.
T. caule ascendente glabro, foliis oblongo-ellipticis subintc-
gerrimis pilosiusculis , stipulis angustis ultra medium lineari-
subulatis, capitulis ovatis terminalibus breviter pedunculatis ,
calvcinis dentibus inaequalibus subpilosis, inlimo mullo ma-
jore corollam 1-petalam subaequante. — Flores albidi; main.
In messibus et pascuis Corsicae circa Bonifacio.
Carer neglecta. Degland. — C. Schraderi. Willd. Sp. '1. p.
286 ?
C. radice caespitosa dura, culmo bipedal] ambigue triquetro
laevi, foliis planis erectis, vagina antice ligulata , spica mas-
eula Mibcla\ata basi attcnuata, femineis tribus remotissimis
426 Butaniquc.
exserte pedunculitis loliaceo-bracteatis, utriculis tngonis ncr
vosis rugoso-maculatis acumine eniarginatis squama muoonata
longioribus, fructu triquetro iitsco granuloso Floret junio.
— In fossis juxta Hareflorum.
Caret- Xantliocarpa Degland.
C. radicc subrcpenle tcnaci , culnio pedali obtuse triquetro
sufterhe aspcro canaliculato, l'oliis plants rigidulis, vagina
truncata, spica mascula tereti ntiinque acuta, femineis sub
ternis ovatis, infima longius pcdunculata vix dimidie vaginata
basi interduni ramosa, bracteis foliaceis cidnio longioribus ore
oblique ligulatis, utriculis striatis flavescentibus rostro tenui
bidentatis squamam trincrvem cordato-lanceolatam superanti-
bns, frnctu turbinato triquetro fusco. — Floret maio, junio. —
In palustribus circa Cluitcau-Conticr.
tares pallidior Degland.
C. culino triquetro lolioso laevissimo, foliis mollibus cul-
niiiin subaequantibus, vagina membranacea truncata, spicula
mascula tereti elongata, alia minori rarius subjuncta, femi-
ncis subternis pallide virentibus loliaceo-bracteatis, inlimis
remotis longius pedunculatis , utriculis triquetro-conicis punc-
lulalis nitidis patidis rostro emarginatis, squama murroiiata
longioribus, fructu utrinquc apiculato albo. — In agio Telonensi
Secus fossas; circa Lutetian).
Carcx Corsica Degland.
(J. culmu sesquipedali lolioso acute triquetro aspero, l'oliis
latiuscidis planis acutis scabris, floralibus culmum superanti-
bus, vaginis integris dilatatis elongatis, supremis subnullis,
spicis quatuor gracilibus eontiguis, duabus infiiuis incluse pe-
dunculatis, mascula terminali rufa triunciali utrinquc lanren
lata, femineis tcretibus apice pollicaii staminifcris , utriculis
glabris elliptiro-coniprcssis lividis vix. striatis rostro obliqiie
liiante indivisis squamam mucronulatam scquanlibus, fructu
trigone albido basi attenuato. — Spica: partini stamihiferae lo-
cum aegre suadent; maluriorcs desiderantur fructus. — In Cor-
sica juxta Bonifavm.
Carex retusa Degland.
('.. culnio sub-lripcdali lolioso rutnexo -plain) , loins longis
simis apiec lililoiniibus, spicis niasciilis 4 ina-qualibus conti-
guis cylindraccis, tenninan longiori , femineis ternis remotis
Botanic/lie. 427
brevitcr pedunculitis obesis I'oliacco-bracteatis, vagina sub-
oblitcrata auriculata, utriculis ovokleis rugulosis bine con-
vexis superne ciliatis retusis rostro vix conspicuo subintcgi -is,
squamis lanceolato-obtusis, iructu triquetro iulvo angulis al-
bicanti. — In agris Galliae australis.
Carex piwinciali.s Degland. C. longifolia R. Brown?
C. radice repento tenaci, culmo praealto glabro obtuse tri-
quetro superne nudo, l'oliis longissimis apice filil'ormibus as-
peris, spieulis niasculis 3-4 conl'ertis, terminali crassiore, f'e-
mineis 2-4 contiguis teretibus vertice plet unique staminileris,
inlima pedunculata, bractea foliacea elongata, utriculis ellip-
tieis eiliatis rostro subemarginatis squama acuminata trindrvi
brevioribus, Iructu obtuse trigono cinereo-rul'escenti. — In
olivinosis Gallo-Provinciae. Mkrat.
373. Observations sur la vegetation des provinces danojses;
par Ie professeur Hornemann. [Gazette botan.; ier vol.,
i8-25, p. 537-44.)
La Selande est la plus riche des provinces danoises, on pin
tot celle qui a ete la plus exploree. Elle possede 56 pbanero-
games, qui ne se trouvent pas dans les autres. II y en a an
sud-ouest plusieurs qui ne sont pas au nord-est. Le contraiie
n'a pas lieu.
Le Jutland a a5 plantes qui lui sont propres. La cote orien-
tale, dont lesol est excellent, produit aussi un bien plus grand
nombre de plantes que celle de l'ouest , qui est composee d'nn
sable aride et mobile. C'est le point le plus septentrional on
Ton trouve les Veronica imgifolia, Sesleria cristata et glauca ,
Festuca bromoides , Exacurn Jiti forme , Eryngium campestre ,
Leucoium cestivam, Colchicum autumnale , Asarum europceum ,
Chclidoiuuin glaucium , Digitalis purpurea, Lunaria redivivt; ,
etc. On se sert dans le Nord des Thjinus arenarius , Arundo
arenaria et Carex arenaria, pour fixer les sables.
A dpuze plantes pres, la Fionie a la meme flore que la Se-
lande.
J.es iles de Laland et de Falster , dont 1c sol argileux est plus
bas et plus huinide que celui des autres provinces , out leurs
plantes particulieres, C'est la station la plus septentrionale des
Altliea c\ Asparagus officinalis , et la plus meridionale da Lir-
gusticum scoticum .
^8 Botaniquc.
La province de Mima, qUoique la plus petite, a une trcs-
belie vegetation', cequi est du a Sa position plus mcridionalc
et a un sol tres-varie. Kile est surtout riche en orchidees.
Quelques pkntes sousalpiries, qui croissent an midi et dans
les parties basses de la .Norvcge el de la Suede, 'se trouvent
egalement dans File de Bornholm, sur les montagnes primiti-
ves, priiieipaleiiient sur le Bvllcr Knegten, le point le plus
eleve en Danneniark , quoique de 5oo pieds seuleinenl au-des-
sus du niveau de la mer. C'est la liniile a lest et an nord des
Carex e-xtensa, UUx europceus et Metilotus ornitkopodiaides.
Le Sleswick n'a que 5 plantes particulieres.
Le llolstein en a 77. II est plus coinpletement lie an conti-
nent. C'est la que cesse, an nord, le Merlyantkes ny/np/tceoidci .
Le Lauenbourg a 104 especcs qui luisont proprcs.
Les provinces danoises, sans y comprendre l'lslande, les
iles de Faroe et le Greenland, contiennent 1197 monocoty-
ledbnes et dicoty ledones , dont 3aa appartiennent a la pre-
miere classe. C'est la proportion que M. de Humboldt a trou-
v'ee pour la zone temperee.
Les giumacees (comprebant aussi les cjrperoidees , juncecs
el tvp/iacces), sont un nombre de 11G. Leur rapport avec les
monocotvledones est comme 1 est a 3 , et avec toutes les pha-
nerogames comme 1 est a 6, ce qui s'accordc avec 1 indication
de M. de Humboldt, de 1 a 7 pour 1'Alleniagne , et avec le
principe de 1'augmentation proporlionnelle deS grahiiiiees vers
le pole.
Le nombre des orchidees est de 9.6, c'est-a-dire ^du nOril-
bre total , ce qui est contraire an principe que cette (amillc
diniiriuc vers le pole, earelle forme en Allemagne ~ et en La-
ponie ~ de la vegetation.
La diminution des labiees est egalement inoins considerable
en Danemark qu'cii Allemagne.
Le oombre des c<ftnpo$4es-\xii forme ,',- de la totalite. En
Allemagne il est :: 1:8, et en Laponie :: 1 : i4; ce qui
eonfirme la regie.
Nous en dirons autanl de relle qui elablit que les ombelli-
feres vout en dimifluant vers t'equatetirel le pble, et qui est
ici confirmee pour la scconde partie. I'.lles sont a la totalite
:; 1 : •/' , et en Laponie :: 1 : 55.
Botaniqite. 4?g
Les cruciferes ne tliiiiinuenl pas autant vers les poles que
vers lYquateur. Elles lorment en Danemark ~, en Allemagnc
-\ , et en Laponie -~ de la vegetation.
La famille uitertropicalc des malvacees disparait presque en-
titlement vers le pole. Le Danemark n'en compte que 6 espc-
ees, cc qui fait ~^ de la totalite. L'Allemagne ne comptc que
-j-j-j. Mais si Ton raie de la floredu Danemark le Malm rnoscha-
in , la proportion se trouve retablie.
Les caryopltyllees auginentent vers lepole; elles sont en
Danemark, ainsi qu'en Allemagne, : : i : 21 , en Laponie
: : 1 : 17.
II y a en Danemark -^ de legumincuses '-, en Allemagne -~,
en Laponie —.
Les amentacees sont dans le premier pays au nombre de a3,
e'est-a-dire forment ■—, en Allemagne -3~, en Laponie ,'..
Allg. Duvatj.
^74- Note sur les decouvertes botaniques faites pans i,e
pays des Birmans; par M. Nath. Wallich. [Pkllos. Mctgaz.;
mars 1828, vol. 3, p. 2a3.)
On remarque parmi la foule d'objets nouveaux rapportes par
M. Wallieh , i° i'arbre a verbis des Birmans , qui constitue sous
le nom de Melanorrhcea , un nouveau genre dans la famille des
Anacardees R. Br.; i° un nouveau genre de la famille des Ara-
liacecs, que M. Wallieh designe sous le nom de Phytocrene
gigantca ; la tigc en est grosse comme lacuisse, et par des
incisions on en fait sortir 1111c grande quantite d'une eau lim-
pide et tres-potable ; 3° 1111 genre remarquable de legumincu-
ses, aiujnel il donne le nom d'Jm/iersiia ; e'est un grand arbre
de 40 pieds environ d'elcvalion , a (leurs disposees en grappes
pyramidales pendantes, de deux pieds de long sur dix polices
de large a leur base; ses fleurs sont ecarlates, et prcsenlcnt
une taelie jaune au sommet de chaque petale, les feuilles sont
pinnees el longues d'wn pied et denii ; ce genre est voisiu de
V Heterostemon Desf.
375. Sur i.a ROT\NiyrE de l'Ameiuque ; par Will. J. Hooker.
1 luliub. jonrn. of sc/'ai.; vol. 2, nov.-avril, p. 108.^
('.'est une analyse liislorique de tons les ouvrages botaniques
qui fuit pant sur l'.\ mcriqiic du nord.
,{3o Botaniquc.
'5~6. Fi.ore dfs A:\tiii.fs, ou Histoirf ckxkiule botaniqur,
rurale et cconomiquc des vegetans indigenes aux Antilles, el
tics exotiques qu'on est parvenu a y naturaliser; deceits d'a-
pres nature, scion le systcme sexuel de Linne et la riie-
thode naturellc dcJuss.ieu; avee planches graVees et co-
loriees; par le chevalier F. R. de Tissac. /, vol. in-fol.,
fie color. Paris, 1808 a 1828, chez, l'auteur rue du Pont St.-
Louis n° 8.
Nous nous einpressons d'annoncer a nos lecteurs la fin de re
magnilique ouvxagei, entrepris il y a 20 ans sous les plus hen-
reux auspices, et continue avcc un zele et une perseverance
d'autant ])lus dignes d'cloges, que son execution no s'est point
ressentie du changement des circonstances favorables dans
lesquelles M. le chevalier de Tussac s'etait d'abord trouvc, et
qu'il n'a pu soutenir cette entreprisequ'auprixdes plus grands
sacrifices. La beaute de l'impression et du papier, ccllc des
planches, gravces sur les dessins dc M. Turpin, font de cet ou-
vrage un ornement des plus riches bibliothcques ; et le bota-
niste, l'horticulteur stxrtont, comme le simple amateur, trouvc-
ront dans ce beau livre une reunion rare des plus belles plan-
tes, des fleurs les plus magnifiques ct des fruits les plus remar-
quables du nouveau continent, representes avcc autant de ve-
rite que de talent et dans tout l'eclat et la richesse qu'qffre la
vegetation des climats du tropique. M. de Tussac a eu
surtout en vue, dans cet ouvrage, d'etre1 utile non sculenicnl
aux bbtanistes, mais encore a tons les genres de lecteurs, aux
agricnlteurs, aux amateurs de rhorticulture surtout, aux phar-
maciens, aux peintreS, aux artistes de tons genres qui pourront
y puiser des sujeis, et des connaissances plus exactes sur lesve-
getaux qu'ils emploient dans leurs compositions. Le ier vol.
est compose de 7 livraisohs; les 3 autres en ont chacun 8 ;
chaque livraison, composee dcS pi. et du texte correspondant,
est du prix de ->>o fr.
II rcste a l'auteur 60 exemplaires complets de cet ouvrage ,
qu'il desire ceder, comme ouvrage de foods, avee les cun res des
planches. On pent s'rntendre a\< c lui pour le rabais qu'il I'era
sur le prix de souseriptioii ei les conditions de la cession.
I He belle .collection de fougeres, prises en majeure partie-sur
les nautes montagnes bleues <!e ja lunaique, cl une r<,l|rcii<> 1
Botaniquc. 43 1
de lichens recucillis sur les mi'incs montagnes peuvent fournii
des moyens precieux pour aiigmcnlcr dun volume hi Flore tics
Antilles. M. De Tussac off re ees deux collections aux amateurs
qui voudraient en (aire l'acquisition, son grand age ne In! per-
mcttant pas de s'occuper de leur conservation. II eederait ega-
lemcnt son herbier.
Nous nous bornons pour aujourd'hui a cette annonce, nous
reservant de faire connaitre avec plus de detail ce belouvrage
a nos lecteurs. D.
!?77. Mkmoire sur la famili.e des Melastomacees ; par M. A.-
P. de Capjdolle. In-40, II-84 pag.j avec 10 planches; prix,
10 fr. Paris, 1828; Treuttel et Wiirtz.
Cc nouveau travail de M. deCandolle fait part ie d'unc collection
tic memoires pour servir a l'histoiredu regnc vegetal que ce sa-
vant se propose de pnblier au fur et a mesure que les families
des plantes seront traitees dans le Prodromus systematic vegeta-
biliurn. La concision qu'il est oblige d'apporter dans la redac-
tion de cc dernier ouvrage, l'ayant empeche de donncr sur cer-
tains points les dcveloppeiuens et les cclaircisscmens neces-
saires pour fixer l'opinion des botanistes, les memoires accom-
pagnes de planches qu'i) va j>ublier sur chaquc famille, forme-
ront done une seric de commentaires proprcs a eclaireir les
points obscurs que pourra presenter le Prodromus. Aueuiie fa-
mille n'exigeait aussi impcrieusement un travail de ce genie,
aucune n'avait besoin d'cxplications plus developpccs, que la
famille des melastomacccs , toute cxolique , toule liuilbrme au
ier coup d'ceil, mais pourtanl d'une extreme varielc dans les
modifications queprescnle la Structure florale; aussi nbservons-
mous epic M. die Candolle a prcsquc totalement eice la cjassifi-
eation de eetlc famille, qui, a l'epoquede Linne, ne compieuait
que 4 genres, auxquels Swart/., Ruiz et Pavon, MM. de Jussieu,
Kunlh, Aug. de St.-llilaire, Raddi et Don ajouterent plusieurs
noirveaux genres ainsi qu'un nomine considerable d'espeees. qui
furenl pLacees dans les cadres deja traces. M. de Candolleavant
rccu de 31. 3Iarlius, unc grande quantite d'espeees nomelles
du Bivsil. el ayaiit < •le a pen Ice de \<>ii- dans les collections , la
pliip.n-i de relics qui onl etc dccrilcs par les auteurs, a con-
•irinc prcsquc Itnis |es genres etablis par les bolanislrs qui font
j .; » Botaniqna. N° .V-
preeede; il en a en outre admis quelques-uns qu'il avait trouves
dans l(". herbiers; enfm il a jngc necessaire d'en etablir encore
H8 nouveaux, ce qui porlc a (i<S lie nohlbre total des genres de
la famille. L'auteur s'cst bien attendu qu'a la vue de res chillies
on croira que la division generiquea etc poussce trOp loin; mais
il a prevenu lui-memc cette objection, en faisant observer que
le nombre actucl des genres est relativement moins considera-
ble qu'au terns de Linne, puisqu'on ne connaissait alors que 21
especes de melastomacees, etqu'aujourd'hui il v en a plus de^'io.
La moyenne actuelle des especes pour chaque genre de melas-
tomacees, est ile 10 j, tandis qu'elle etait clc 5 | au temps de
Linne.
M. de Candolle fail connaitre les bases tie la division primaire
des melastomacees. II les a tirces <le la structure des antheres ,
(jui presentent 2 formes principales, savoir, celles (jui s'ouvrcnt
par lesomiuet, et celles qui s'ouvrentpar 2 fentes longitudinales.
Les genres oil Ton observe la premiere de ces formes, sont Cres
nombrcux et constituent le sous-ordre des Melastomacees. Le se-
cond sous-ordre est nomine Charianthees, de CharianthUs qui
en est le genre principal. M. de Candolle expose les raisons qui
I'ont determine a he ]>oint subdiviscr les melastomacees d'apres
le seul caraetere d'avoir 1111 011 2 pores terminaux. II fait sentir
ensuitei'importance, pour la classification, des considerations que
peuvent fouruir la nature et la structure de l'ovaire et du fruit,
libres DU adherens, capsulaires ou bacciformes, la presence de
soies ou d'ccailles roides et persist antes au sommet de l'ovaire
et la Structure des graines, tantot courbees en demi cericle ou en
helice a demi-courbure, et a cotyledons inegaux, tantot droites
rt a cotyledons egaux. En cOmbinantces 3 classes de caracteres,
il a divise les melastomacees en \ tribus qui portent les mints de
I.WOISll Rl KS, ivIII.Ml'.KS, Osr.l CKIEKS et MlCONIEES.
L'examen detaille des genres de la famille est precede d'bb-
servations sur la distribution gcographiquc des melastomacees.
In tableau fait connaitre le n ombre des especes de chaque
genre qui croissenl dans les diverses regions botaniques. A I'ex-
ception d'un petit nomine d'especes qui sc trouvent comuie
cngrenees dans les Etats-Unis, la Chine et I'Australasie, tOUtesleS
melastomacees croissent dans la /one intcrtropicale; mais leplus
• rod nombre esl indigene da Nouveau Monde, et il esl a re
Botaniquc. /\XS
marquer que sur cctte multitude d'especes americaines, il n'en
est qu'une bien faible quantite quisoient communes aplusieurs
pavs. Cette reflexion est egalcment applicable aux especes de
l'ancien monde. On en pent conclure que les melastomacees sont
des vegetans qui out besoin, pour prosperer , d'un concours de
circonstances bien determinees, et que lcur culture doit par con-
sequentetre tres difficile. Or, ce resultat estconfirme par les es-
peces qui se trouvent aujonrd'hui dans lesjardins, et dont le
nombre est bien restreint, quoique leur elegance ait du les faire
rechercher de preference comme plantes d'ornement.
Ne pouvant suivre l'auteur dans les details qu'il donne sur
tons les genres de la famille des melastomacees, nous nous bor-
neions a citer les especes nouvelles qu'il a decrites et figurees ,
savoir : i° Lavoixiera insignisD. C. Prodr. v. 3. Memoires tab.
1. — 1° Davya guiancnsis D. C. 1. c. tab. 3. — 3° Oxyspora pani-
culata D. C. I.e. tab. 4. — 4° Maratia sertulariaD. C. I.e. tab. 5.
— 5° Macairia adenostemon D. C. 1. c. tab. 6. — 6° Lasiandra
candolleana Martius in lit. D. C. 1. c. tab.'7, — 70 Chcetogastraha-
canensisD. C. 1. c. tab. 8. — 8° Tschudya rufescensD. C. 1. c. tab. o.
— 90 Huberia laurina D. C. 1. c. tab. 10. La planche ierest con-
sacree a un tableau de la famille, ou tous les genres sont inscrits
dans un eercle, et coirespondent aux divers caracteres generaux
qui sont aussi exprimes graphiquement dans les bandes cit cu-
laires concentriques.
A 1 'article Miconia collina , l'auteur releve 1 inexactitudes
commiscs dans le Prodromus 3 , p. i85; l'une d'expression : le
mot circa pnrtoricco est une erreur de copie et doit etre rein-
place par ceux-ci : in insula Porto-ricco. L'autre inexactitude est
de fait. D'apres le secies petales avaient parti jaunes, taches de
rouge, tandis qu'ils sont jaunes. Ces rectifications ont ete faites
a l'occasion de l'envoi de cette plan te par M. H. Wydler, zele
botaniste qui a explore en ces derniers temps l'ile de Porto-
Ricco. II a aussi decouvert une nouvclle espece de Micon'a que
M. De Candolle nomine M. wydler inn a, et dont il donne la des-
cription, en iridiquaht sa place dans la premiere des 3 sections
(\i\ genre Miconia. G....\.
378. De mv.tamorphosi partium floristbop toi i hajoris in ro-
i.ta; auct. GeorL'. I egi r, Yova ana lad. nat. rinins. Bonner;
Tom. XIII, pari. ae, p. 811.)
M. Tome XIV. o(i
434 Botanique.
L'auteur deceit et figure les principales circonstances qu'il a
cu occasion d'observcr sur ties fleurs monstriieuses de cette
plante, et M. Th. Fr. Neesd'Esenbeck a ajoutc a cc mcmoirela
description d'unemonstruosite de Reseda jiliytlieumavA du Tro-
pcvolurn m a jus.
379. AnvF.RSARiA qu-edam in L. C.TnF.vm\Ki desci iptioncs plan-
tarumhortiVratislaviensis(/^V/.,-p. 88o)Voy. le Bull.; tom.X,
n° 258.
380. Observations sur la structure des poivrfs, extraites de
la monographic des Piperacees deJava et de quelques autres
lies voisines; par M. Blume [Memoires de In Soc. des Sc. de
Batavia; vol. XI, 1826. — Annal. des Sc. licit.; Tom. XII, oct.
1827, p. 216. )
L'auteur decrit la tige de ces plantes; elle n'a point d'ecorce
dans 1'acception ordinaire; la substance proprcment dite nest pas
formee de cercles concentriques et pariaitemenl ccnitinus ; toute-
foir. les trachecs v sunt placeesa pen presrirculaircinent, en sYle-
vant dans le tissu cellulaire, lequel est traverse par les vaisseaux
seveux ; '," enlin les trachees les plus anciennes et de consis-
tance ugneuse occupent la cinoiiference de la section, landis
qHe les moins anciennes sont placees an centre, et que ce centre
est ordinaircment rcmpli par de la moell 1 tissu cellulaire
mou, mais quelquefois vide, au moins dans quelques especes
herbacees. Les antheres sont constaniinent a deux loges, hien
que quelquefois ces deux loges semblent n'en former qu'une
seule. L'embryon quioccupe le ereux de l'albumen, nu la partie
superieure de la graine, est charnuet en forme ide c6ne»enverse
et s'unit a la partie eentrale et superieure de 1'albuinen par un
vaisseau delicat et treS-tendre. La plumule renfermee dans cet
embrvon , oil pluflol dans ce cotyledon ferrae, a une forme cy-
lindrique. Son eslivmite radicale mousse est flii i- •-.- vers la par-
tie superieure du cotyledon, et son extrcniite inferieure bilobee
vers le creux de l'albumen, et cela de telle maniere que cette
plumule a 1'apparence d'etre suspendue en haut dans le cotyle-
don, sa partie radicale touchant contre la partie superieure de
ce cotyledon, et au contraire la partie inferieure fendue ue tou-
chant pas complctement a la base du cotyledon. Mais < <tto at-
tache de la plumule n'esl qu'apparentej car lorsqu'elle se deve-
Botanique. $35
loppe, on voit clairement que sa partie radicate n'estqu'appli -
quee par son extremite sans etrereunie par ties vaisseaux au co-
tyledon, et que la partie superieure settlement de la gemmule,
qui, d'apres sa direction, est la plus basse, est adherente au co-
tyledon.
M. Btume decrit ensuite la germination, et conclut de toutes
ses observations, que les Piperacees doivent etre rangees parnii
les monocotyledones.
Leredacteur des ///?««/&? cherche a combattrecette conclusion,
mais il n'apporte aucun fait ou nouveau ou vraiment decisil ; il
parait raeme douter de l'exactitude des observations de M.
Blume, sur la structure des tiges. Mais ces observations ont etc
repetees par M. Meyer, dans sa dissertation : dc Houttuynid et
Saurureis, (Toy. le Bull.; torn. XIII, n° 3o6), et ce dernier a
figure la tige des poivres exactement de la nienie maniere que
l'avait decrite M. Blume, dont M. Meyer ne parait pas avoir
t'onnti la dissertation ; nous avons nous-memcs vcrifte ('exacti-
tude de ce fait. R.
38 1. Sur les metamorphoses et le mouvement des corps re-
producteurs de diverses conferves , et particulierement de
YEctosperma clavatade Vaucher; parM. Franz Unger. [Nov.
acta Acad. nat. curios. Bonnie; Tom. XIII, part. aepag. 788,
ifti8.Jnnai. des Sc. nat.; Tom. XIII, pag. 428, mars 1828.J
L'auteur ayant eu occasion d'etudier la Conferva dilafata
Roth, s'apereut que le lirptide qui la rcnfermait se couvrait de
globules verts, les uns immobiles, les autres en mouyement.
L'auteur assure avoir vu distinctement ceux quietaientenmou-
vement devenir immobiles, pourproccder a la germination , ce
qui est a ses yeux la preuve du passage de la nature animate a
la nature vegetale. M. Unger vit meine le globule reproducteur
sortir par l'ouverture terminate de la conferve, et monter, en se
inouyani spmitanemcnt, jusqu'a la surface del'eau.(i) Ces mona-
des en general passerent de la vie animate a la vie vegetale en-
viron apres. une heme; et au bout de 6 a 8 hemes, la germina
nation coramenca ,1 se manifested Ces observations, preced^es
(1) Les globules n<> peuvent mdiiter a la surface de I'eau sans dqcru-c
des iuouvciihiis de sptrele asae* varies, ainsi qu'oo pent s'en (aire line
idee pendant i'ebullition des liquides. R.
ap.
436 Botaniquc.
dune coiirte notice historiquc par M. Nees d'Esenbeck, parais
seut a l'auteiir venir a l'appui du tableau systematique de ce
dernier, tel qu'il l'a public dans le torn. XI, part, 2, p. [>i8 des
actes de Bonne, et qui est fonde sur la presence on l'absence du
mouvement des spirales. Le memoire est accompagne dune
planche coloriee et representant les circonstances de la germi-
nation. R.
382. Sur le Lycoperdox radiatum de Sowerby, et YAgaricus
radiant, espece nouvelle ; par M. J. B. H. J. Desmazieres.
[Annal. des sc. nat.; Tom. XIII, few 1828 p. 206.)
L'auteiir s'est assure que Sowerby a public sous le nom de
Lycoperdon radiatum le jeune age d'un Agaricus coprinus, au-
quel M. Desmazieres impose le nom d' A. radians, el qu'il figure
dans ce memoire avec tous ses details microscopiques. II est voi-
sin de \'A. micaceas Bull. L'auteur l'a vu croitre, et le voit croitre
encore chaque jour sous ses yeux, sur les murs et sur les pa-
piers tentures exposes a I'humidite. R.
383. FuNGORUM NOVORUM ET DESCRIPTORUM ILI.USTRATIONES ;
auct. D. F. L. de Schlechtendal. ( Linncea ; juillet 1826, p.
604 ). Voy. le Bulletin ; torn. IX, n° 288.
Cette continuation rcnferme des descriptions assez etendues
de 10 Cccoma , savoir : Trifolii [ Uredo D. C. ), Leguminosarum
Link, apiculalum [Uredo Laburni, Orobi, Hedysari obscuri, Pisi
D. C. , Puccinia Pisi, LaburniD. C, etc.), appendieulatum Link.
epliialtes ( Uredo Cichoracearum D. C), Arislolochice ( Uredo
D. C), Gentiana? [ Uredo D. C. ), Phyteumaruin [Uredo D. C),
Mercurialis Link, Ricini [ Uredo Biv. )
384. Notice sur deux Cryptogames peu connues et nouvelles
pour la (lore francaise; par M. Leon Dueour. [Annal. des
sc. nat . ; Tom. XIII, p. 3 19, mars 1828).
i° Helotium. hirsutum Tode fung. ; fugax nivenm, pilei su-
perficie et stipite hirsutis. 2° Triblidium hystcrinum [Hysterium
elevatum Pers. myc); totum exsertum, nudum, sparsum, pro-
minens, aterrimum, crassum majuscnlum), durum, laevigatum,
oblongnm, simplex, nee non hi vel trifidum ; marginibus tumi-
dis involutis, tandem transversim diffracto-rimosis ; disco pla-
niusculo, rufescente, siibfonientollo.
Botanique. 4^7
Hab. ad ramos dejectos in Gallia australi.
Ces deux Cryptogames sont figurees en couleur.
385. Note sur la presence du Pecopteris reticulata dans
des couches de formation contempor ai ne en Angleterre et
eh France; par M. Adolphe Brongniart. [Annal. des scie/tc.
natur.; Tom. XIII, p. 335 , mars 1828).
Le Pecopteris reticulata trouve par M. Mantell, parmi les
plantes fossiles du gres de Tilgate, a ete retrouve il y a 2 ans ,
dans une couche argileuse placee au-dessous de la craie, par
M. Graves, en crensant un puits aux environs de Beauvais.
Cette espece parait caracteriser les couches qui separent le
calcaire du Jura de la craie inferieure.
386. Notice biographique sur sir James Edward Smith.
Ce naturaliste distingue, le premier president de la Societe
Linneenne , mourut lundi dernier, a Norwich, lieu de sa nais-
sance. Depuis l'annee 1786, epoque a laquelle il publia son
premier ouvrage medical, presque jusqu'au jour de son deces,
il se voua avec un zele infatigable a l'etude de la botanique,
sans negliger d'autres branches de l'histoire naturelle; car il
ecrivit sur les insectes lepidopteres, et autres sujets intimement
lies au principal objet de ses travaux. Les productions litterai-
res de sir J. Smith, comme auteur, pendant le long espace de
42 ans , forment un grand nombre de volumes , independam-
ment des traites et des articles qu'il redigea pour differens
journaux scientifiques. Il enrichit de sa plume les Transactions
Philosophiques , le journal de Nicholson , etc.; mais la majeure
partie de ses memoires detaches fut consacree aux Transactions
de la Societe Linneenne dont on pent dire qu'il fut le fondateur.
Outre ses traductions de Linnee et autres auteurs, ses princi-
paux ouvrages originaux sont la Botanique Anglaise ( English
Botany), en 24 vol.; la Flora Grceca, qu'il composa conjoin-
tement avec le Doct. Sibthorpe ; la Flora Britannica , et la re-
lation d'une tournee faite sur le continent. La nouvelle de son
deces fut communiquee mercredi dernier k la Societe Linneenne,
dans le coins de sa seance tie ce jour; et immediatement apres,
les membres de 1'assemblee se retirerent, en signe de respect
pour la memoire de lenr apcien oollaborateur et presidi it
[Lond. liter. Gazette; %-i mars 1828 .
£38 Zoologie.
ZOOLOGIE.
H87. F.XAMEN PHYSIQUE ET HlsToiuol E UK LA '.>l KSTION S 11 \ ...
pi.usieurs especes d'hommes , par 1c P. J. de Loureiro. [Me-
mo/: dc malhematica e phisica da -{cad. das Scienc. de
f.isboa; vol. II, p. 56).
C'est une refutation dc Linne qui avait etabli trois especes,
I'homme intelligent, l'homme troglodyte et l'liomme des bois,
ou l'orang-outang. M. Lonreiro cberche a prouver que te tro-
glodyte nest que 1'albinos; 1'auteur en a troUve sur la cote
d'Afrique, ainsi que dans I'lnde. D.
388. HlSTOIRE NATURELLE DES PRINCIPALES PRODUCTIONS DE
l'Europe meridionale, et particulierenient de cclles des en-
virons de Nice et des Alpes macitimes ; par A. Risso. To. 1IIT
contenant YHistoire des animaux vertebras, ln-8° <le XVI et
.',80 p., ay. 16 pi. Paris, 1826; Levrault. (Voy. le Bulletin;
To. X, n°5a).
La plus grande partie de ce volume est occupee par l'his-
toire des Poissons et des Oiseaux. T.a classe tics Mammiferes
ne presente que 5g especes; celle des Oiseaux 3o6; celle des
Reptiles lo, et celle des Poissons pies de /,oo. M. Risso ayanl
depuis long-temps fait de cette class.- I'objel special de ses
etudes, elle est traitee avec plus <lc developpemerii que les an-
tics, et en nicme temps enrichic dun bon apmbre d'especes
nouvelles.
L'introduction contienl quelques details sur les stations et
les mccurs des animaux decrits dans le corps de fouvrage,
ainsi qu'une liste des differentes peches pratiquees aux environs
de Nice.
Les descriptions des especes sunt souvent accompagnees de
notions sur les mimes el Irs habitudes, surtoul en ce qui con-
cerrie les poissons. L'aUteur a eu soin de signaler ceux qui de-
M.niient utiles, soit comme alimens, soil par les autres avan-
tages qtte le commerce et les arts peuvent en tirer.
Dans la classe des Mammiferes, il n'y aquel'ordre des ( '..'laces
qui ait lounii.i I'auteuru ispecenouvelle: le "Delpkinus Des-
maresii. Le D. Bayeri est une espe.ee ductile pour la premiere
Zoo logic 4$g
fois par Bayer ( Act. phys.-med. Acad. nat. Curios. ; vol. Ill ,
p. 2 , tab. i , f. 2 ) , et placee par M. Cuvier panni les Physe-
teres. (Regne animal; Tom. I, p. 284).
Trois especes d'Oiscaux sont decrites comme nouvelles, savoir :
Curruca torquata, C. rubricilla et Fringilla incerta. Abstraction
faite de ces descriptions fort conrtes, et de quelques notes pen
nombreuses snr d'autres especes , 1'enumeration des Oiseaux
n'est qu'un catalogue methodique des especes, avec 1'indicatioii
des descriptions et des ligures des principaux auteurs.
Le classe des Reptiles quoique nioins nombrense que la pre-
cedente, offre cependant plusieurs especes uon decrites, savoir,
parmi les Sauriens : les Lacerta Merremia et L.fasciata ; le
Gecko meridionalis et le Seps chalcidica; parmi les Ophidiens :
les Anguis cinereus et A. bicolor; les Coluber strigatus , C. ru-
pestris , C. guttatus , C. palustris ; et parmi les Batraciens : deux
Grenouilles et on Crapaud : Ranu maritima , R. alpina et Bufo
tuberculosus Bisso.
L'histoire des Poissons occupant les trois quarts du volume,
en est sans nul doute la partie la plus interessantc. Le nombre
des especes, dont la decouvcrte est due a M. Bisso, s'eleve a
170, non compris une cinquantaine de varietes constantes, et
plus ou moins remarquables.
Une table methodique des genres des Poissons, classes sui-
vant la methode de Linne, et distribues en families naturelles,
precede l'histoire speciale des especes. Nous nous bornerons ici
a indiquer les especes decrites pour la ire fois, par M. Risso,
sans y ajouter celles qu'il avait deja fait connaitre, soit dans son
Ichtlijologie de Nice , soit dans les Memoires du Museum , ou
dans d'autres recueils : i° Choiulroptervgieiis, Mustellus punc-
tulutus , Scjrmnus rostratus, Rata Flossada, R. rpiadrimaculata,
R. bicolor.
Poissons osseux: Synghathus phlegon, S. Ethon, Hippocam-
pus rosaceus , Scyphius violaceus , S. annidatiis , S/>hogebran-
chus oculatus , Anguilla mediorostris , Onos (1) rnaculala , Mer-
langus vernalis , Blennius Coma Cervi, Clinus vircscens ,
Rhombus [Pleuronectes] unimaeulatus , Diana (2) semilunata ,
(1) Genre detacfae des Cuius.
(a) Le nouveau genie Dijiw elalili pav M. Ris^o loriuc 80 iiit'inc teilin.1
une (diuille sous le uom de Dianides.
44° Zoologie.
Echcneis Naucrates , Lepadogaster (i) biciliatus ; L. Brownii,
L. Jussie.ui, L. Desfonta/iii , J.. Mirbelii, Cabins Zebras * G.
colonianus , G. filamentdsus , G. longiradiatus , Gymnetrus
longiradiatus , Labrus Oisiphagus , L. saxatilis , L. jcstivus , J..
Psittacus, L. rubiginosus , L. rupestris , Julis speciosa, Crenda-
brus creruleus, C. tigrinus , C. chrysophrus , C. nigrescens , C.
boryanus, C. littornlis, C. quinque-maculatus , C. arcuatus, Cen*
trolophus Liparis , Ausonia (2) Cuvieri, Charax (3) acutirostris ,
Tetragonurus Cuvieri, Trigla Milvus , T. Cavil/one, T. Hi-
rundo, T. micro lepidota , T. Garrulus , Perca nigrescens , Ci-
tula (4) Banksii, Leuciscus Cabeda , Chauliodes Schneiden ,
Macrostoma angustidens , Engraulis Desmaresti , E. amara.
Outre les genres nouveaux deja indiques, l'auteur en a etabli
encore quelques autres (5) pour des especes deja decrites,
mais comprises dans les anciens genres. M. Risso s'est aussi
attache a reconnailre les especes signalees parRondelet, Sal-
viani, Aldrovande, Brunnich, et dans beaucoup de cas il y est
parvenu. La synonymie est a pen presnulle: l'auteur indique bien
quelques auteurs pour chaque espece < 1 » j a deorhe, mais pres-
que toujours sans y joindre les noms plus anciens que le siea.
C'est un inconvenient qu'il aurait ete facile d'eviter. Malgre ce
petit defaut, cetouvrage sera toujours une source ties utile ou
puisera celui qui se propose d'etudier les poissons de la Metli-
ter ranee, S. G. L.
389. Sur i.'accroissement et les habitudes d'un jeune Rhino-
ceros; par M. Hodgson, intendant-general de Uncle bri-
tann. {Calcutta Governments Gazette. — Edirtb. Journ. of
Science; n° XIII, p. i65). Voy. sur la portee da Rhinoce-
ros, Bulletin ; Tom. VII , n° 3^2.
L'article cite du Bulletin, donne les dimensions du jeune
animal jusqu'a lage d'un mois. A l'age de i/( mois, il avait gagne
(1) Ce genre s'est beaucoup enriebi, et se trouve place dans la famille
des Gohioides.
(2) Ce genre est nouveau , M. Risso le place dans la famille des Cory-
pheuoides.
(3) Genre egalement nouveau de la famille des Sparoides.
(4) Genre nouveau. Journ. de physique , 1818.
(5) Oligopus, Tetragonurus, Alpismaris ou mieux sllbismaris, si le uoiu
doil avoir 1111 jeus.
Zoologie. 44 l
i pied 7 ponces en hauteur, 2 pieds en longueur, et 2 pieds 7
ponces en circonference; I'accroissement fut moins rapide apres
cette epoque. En decembre 1825 , a l'age de 19 mois, il avait 4
pi. 4 pou. de haut ; 7 pi. 4 t pou. de long, et 9 pi. 5 pouc.
de circonference. Les plis de la peau s'etaient developpes a Page
de 1 4 mois; a 19 mois la come nasale proeminait de 2 pouces.
II est a croire, d'apres les observations de M. Hodgson, que
le Rhinoceros est assez longtemps a atteindre la taille de l'a-
dulte. Le jeune animal apprivoise est d'un caractere tres doux,
meme enverS les etrangers ; on pent le reduire a la domesticite ,
comme cela s'est vu pins d'une fois. Les auteurs avaient cepen-
dant attribue jusque la, a cet animal, un caractere brutal et
intraitable. Leurs assertions ont done besoin d'etre modiliees
sous ce rapport. L.
390. Note sur la taille de l'Elephant asiatique. {Edinb.
Journ. of Science; n° XIII, p. 164. Asiatic Journal; sept.
1827, p. 356).
La taille de cet elephant n'excede peut-etre jamais 1 1 pieds,
cependant on repete encore dans les ouvrages modernes les
plus estimes, qu'ellems'eleve a i5 ou 16.
391. Systema Avium; auct. Dr. J. Wagler. Tome Ier, in-8°.
Stuttgardt, i827;Cutta.
Le but de cet ouvrage est de devenir pour les ornithologistes
ce que le Synopsis plantarum de Persoon a ete pour les bota-
nistes. La premiere livraison a fait porter un jugement assez
favorable sur l'ouvrage, que nous ne connaissons (pie d'apres
les annonces des feuilles allemandes. Le torn. II doit paraitre
sous pen.
392. Recherches sur l'appareil sternal des Oiseaux, suivies
d'un essai sur la distribution de cette classe de vertebres;
par M. F. .1. Lherminier D. M. 2e edit. in-8° de 108 pag. ,
avec 4 pi. lithogr. ; prix, 3 fr. Paris, 1828; Desbcausseaux.
Le Bulletin (V. le Tom. XII, n° 94 ) a donne ('analyse de cet
interessant memoire imprime pour la premiere fois dans les
Annates de la Societe linnecnnc de Paris. Cette seconde edition
se distingue de la premiere par la correction d'un grand nom-
44 3 Zoologie. m
bre de fautes typographiques qui ctaient restees dans la pre-
miere.
3g3. Sir l'accroissement de quelqt es n.< nes Boas eclos de
i.eitrs oeufs. F.dinh. Journ. of science", n" XIII, juillet 1827,
pag. iO-',. V. snr ces oeufs le Bulletin, Tom. XII, n" 204.
Au sortir de l'oeuf les jeunes serpens avaient 18 pouces de
long; 1 j mqis pins laid, ils en asaicnt 20 de plus, c. a d. 38
pouces.
3()4- HlSTOIRE NATIJRELLE DES PRINC.1PAI.KS PRODUCTIONS DE
l'Europe meridionals , etc.; par A. Risso. Tome Y, in-8"
de via et 4o3 pagHaveG 10 planches. Paris, 1826 ;Levrault.
"Voyez ci-dessus lc n" 388.
Ce volume, contenant les Animaux articules et rayonnes
trouves par l'auteur aux environs de Nice, est le dernier de
Pbuvrage. II commence par la classe des Crustaces, dont I'au-
teur a fait depuis long-temps une etude speciale, comme le
piouve son Histoire naturelle des Crustaces des environs de
Nice, publiee en 181 5. M. Risso en a observe, jusque la, 200
especes dont les trois-quaris lui paraissent nouvelles. Sur 100
Myriapodes, Scorpionides et Arachnjdes (ju'il enumere apres
les Crustaces, plus de la moitie n'ont pas ete mentionnes par les
auteurs. La lisle des tnsectes, qui vienl ensuite, ne renferihe
(jut- 1600 especes parmi lesquelles se trouvent 4 nouveaux Co-
leopteres, to Eemipteres, t4 Hyfaenopteres, 1 Lcpidoptere et
5 Dipteres. Sur 70 especes de Vers (pie I\l. Risso a examinees,
10 sunt nouvelles ; 100 Radiaires out fourni 10 espeees 11011
deerites ; eiiiiu sur 100 Zoophytes, 70 n'ont encore ete men-
iinniies dans aueim ouvrage.
Les Crustaces son t , parmi les autres classes , celle <pw l'au-
;enr traite avec le plus de developpemens.. Les especes qu'il
decrit comme noovelles appartiennent aux genres suivans :
Dcrapodes liraehvuies : 1 Portunus , 1 GohoplOX , 1 Eripkia,
1 Ilia, 1 Tkia, 2 Butynome, 1 Maja, 1 Mithrax et 1 Inachus.
— Macroures : 5 Paguriis , 1 Gebios genre £tabli par l'autfeur
I I line espeee ii()ll\elle , el pour line aillre (jllil avail
d'abord rapportee aux Thalassina), 1 Paleemon, 2 Cran
gon . 1 QtenopuSt 2 Peneus , 1 Drimo (uouveaq genre place
Zuo logic 443
en tie les Peneus et les Nika Risso 011 Proeessa Leach), 3 Al-
pheits , 2 Pandalus , 3 Praniza , 1 Nebalia. — Stomapodes :
1 C/irysoma (nouveau genre do Squiljares) > — Ampliipodes :
2 Phrosina (nov. gen.), 1 Gam moms , 1 Etione (genre ti0fr?e&fi
de Crevettes), 2 Talitrus , 1 Orchestia, 1 Atylus. — La>modi-
podes : 1 JSymphon , 1 Hexona (nov. gen.), 1 Zuphea (id.) —
Isopodes : 1 Leptosoma , 1 /fr&e ( nov. gen.), 2 Armida ( id.) ,
2 Zenobia ( id.) , 1 Ascllus , 5 Oniscus , 5 Armadillo , 1 Philos-
cia , 1 Cirolana , 1 Canolira , 3 Carnpecopea , L\ Olympia ( nov.
gen.), 1 Helena, (id.), 1 Saphone (id.), 1 Osirusa (id.), — En-
tomostraces : 1 Nemesis (nov. gen.), 1 Chondracantlius , 1 Cf-
crops, 1 Eulimene.
M. Risso admet tons les genres de M. Leach, et en ajouto,
comme on voit, un certain n ombre de nouveaux qu'il eat son-
vent ete bon de motiver d'une manierc plus explic'ite. Cette
remarqno s'applicpie surtout aux genres Hebe, Armida, Zeno-
bia, Olympia, Helena, Saphone, etc. La synonvmie manque
tout-a-fait. Tontefois l'auteur n'a pas neglige, comme pour les
autres classes, d'indiquer les noms des auteurs dont il a adopte
les genres.
Les Myriapodes deer its comme nouveaux appartiennent mix
genres Glomeris, Zulus, Callipus (nov. gen.), Cermatia , Litho-
bius et Geophilus.
Les Scorpionides ofTrent un Scorpion nouveau ct 2 Clielifrr.
Les Arachnides nouvelles appartiennent anx genres My gale,
Atypus , Segestria, Dysdera (nov. gen.), Filistata , Clabiona ,
Aranea, Argyroneta, Scytodes, Tlicridium , Tetragnatlius , Eyni-
p/iia, Epeira , Microm mata , Thorn isus , Eyeosa , Dolomeda ,
Saltieus.
Dans les Acarides se trouvent !t espeees nouvelles appnrte-
nant aux genres Ixodes, Cynorhcestes, et Ocypetes.
Les Insectesne sont que simplenient enumeres, a I'exception
des nouvelles espeees que l'auteur a determiners aveo le con-
cours de M. Leach. Les I, Coleopteres nouveaux appartiennent
aux genres Gyrinus, Meloe, Timarcha et Galerucq. Les Orthop-
teres offrent comme nouvelles /, Blatta, 1 J'.mjmsa et 1 11011-
veau genre de Mantides sous le nom de Phantonia. II ne con-
tieni qu'une seule espece, qui est nouvelle.
Dans les fiemipteres il v a comme nouveaux 1 Reduvius , 2
444 Zuologie.
Nolonecta et i Eriosorna, — Dans les Nevropteres, i Agrion.
Dans les Hvmenopteres, i ', Formica \ V. le Bullet.; Tom. XIV,
nu 142). Parmi les Lepidopteres, 1 Nymphalc , 1 Bombyx; et
dans les Dipteres, 3 Culex (V. Bull.; Tom. XIV, n° 142), 1
Tipula, 1 CUnoccra.
Le catalogue des Insectes est suivi de celui des Vers intesti-
naux, on y.trome decrits comine nouveaux, 1 Lyorhynchus, 1
Gordius, 1 Echinorhynclius, 1 Distoma, 1 Tristoma, 1 Sagittula,
1 Planaria et 1 Tricuspidaria.
Dans la Description des principaux Radiaires vivans etfossiles
qui vient ensuite sont decrites. ues especes nouvelles apparte-
nant aux genres Asterias, Ophiura, Euryale, Comatu/a, Echinus,
Cidarites, Spaiangus, Ananchites, Scutella, Actinia, Ammonia
(nov. gen.), Holothuria, Sipunculus, Molpadia, Beroe, Porpita.
Kiilin le Tableau des Zoophytes les plus ordinaires des Alpcs
maritimes contient des especes nouvelles des genres Tubularia,
Sertularia, Laomedea, Elzerina, Corallina, Gorgonia, Mopsea ,
Discopora, Polytrema (nov . gen.), Eschara, Rctepora, Alveolites,
Dactylopora, Millepora. Favosites, Caryophyllia, Turbinolia, Fun-
gia, Agaricia, Astrea, Puciloporus, Anthclia, Tet/iya, Funiculi na,
Sycan (nouvcau genre d'Eponges), Spongia, Erisha (nouveau
genre d'Alcyonces), Alcyonium.
Quelques notes et rectifications, et une tabic alphabetique
terminent le volume. Les 10 planches qui y sont jointes repre-
sentent une partie des especes nouvelles. La brievete des des-
Ctiptions aurait necessite des figures pour toutes les especes
donnees comme nouvelles. 11 est a regretter aussi que toutes les
classes n'aient pu etre traitees d'unc maniere aussi approfondie
que celles des Poissons et des Crustaces. Mais une pareille ta-
che est au-dessus des forces d'un seul homme, quels que puis-
sent etre son zele et son amour pour la science. Si M. Risso n'a
pu faire un ouvrage parfait, il a du moins fourni de precieux
materiaux, et son travail merite, sous ce rapport, le suffrage
de tous les naturalistic. »>. G. L.
igS. Sur l'hibfrnathin des Insectes; par le D'Suckow, de
Mannheim. (Heusinger, Zeitschriji fur die organ. Physih\
nov. 1827 , p. 597.)
Apres quelques considerations sur l<s causes exteri^eures du
Zoologic. 4 i-">
sommei] d'hiver, I'auteur expose les phenomenes qui l'accom-
pagnent : la digestion diminue on devient nulle; la masse he-
patique n'augmenle pas de volume, mais le chyle est plus epais;
vers le printemps on le tronve plus liquide et en moindre quan-
tite. Vers rautomne les Inscctes ont une disposition marquee a
engraisser. Pendant l'hibernation la respiration est diminuee,
les pulsations du cceur sont beaucoup moins vives; l'activite du
systeme neiveux, et par suite la sensibilite sont moindies; le
svsteme musculaire est dans nn etat de contraction extre-
me (i), etc. Les vues de I'auteur sur la cause immediate de
l'hibernation sont tout-a-fait hypothctiques.
396. Tentamen coxspectus Catvtharidiarum , etc., etc.; par J.
B. Fischer. In-4° de 26 p. Munich, 1827.
Ce memoire , presente comnae these a 1'iinivefsit^ de Munich,
est une espece de prodrome d'une partie des genres de la
tribu des Cantharidies de M. Latreille.
L'auteur s'occupe seulement des genres Cerocorna , Myiabris
(auxquels il reunit \cs Dices et les Decato/na,en en formant des
divisions separees), Lydus, OEnas et Caatliaris {Lytta Fabricius)
auxquelles il reunit les Tetraonyx.
II donne les' caracteres generiques et, pour chaque espece,
une phrase assez concise, une synonymie assez courte et l'in-
dication de la patrie; mais il me parait que ce travail est une
simple compilation, et que I'auteur n'a pas vu la majeure partie
des especes dont il parle; je crois meme qu'il n'a pas consulfe
tous les auteurs qui se sont occupes specialement des genres
qu'il traite, car il ne cite pas la monographic des Myiabris de
Bilberg.
Dans le genre Cerocoma il decrit 3 especes, ct donne les
noms de deux autres dont il ne connait que les noms.
Dans le genre Myiabris il decrit 83 especes dowl 3 appartien-
nent an genre Dices, une aux Decatonta et les antics an x 3h ia-
bris proprement dits; il donne en outre les noms de 24 especes
qu'il ne connait pas.
.le me permettrai de faire ici quelques observations ; d'abord
le Myiabris hermannia est uri Dices, ei les Myiabris \ guttata
(1) C'est une opinion an inoius singnliere que d'attribuer a cette con-
traction , comnie le fait I'auteur, le cliqaetis iles chrysalides ^elees qa'on
laisso tomber sur on corps solid*.
446 Zoologie.
et tindata sonl des Decatoma, et cost a tort que l'tfutetir les
place dans les Mylabris proprenient dits. Sons le nom de ,17)7(7-
bris {Dices) argcntata il confond deux especes entierement dif-
ferentes, rune d'Egypte el I'autredu Sene'gal.Son M. ^-punc-
tata est le meme que le cyanescens d'llliger, dohl il ne donne
que le nom.
Dans le genre Lydus il decrit 2 especes , et donne le noih
d'une troisieme.
Dans le genre OEnas il decrit 5 eSpeces.
Enfin dans le genre Cantkaris il decrit 102 especes don t 6'
seulement appartieenent aux Tetraonyx; mais il me parait qii'il
a place dans les Canthciris propremenl dites plusieurs especes
qui sont de veritables Tetraonyx; il donne en outre les noms de
18 especes qui lui sont inconnues.
Je ferai aussi snr ce genre queiques legeres observations. Les
( '. < leinatitis, Fiseken et bivittis, qu'il donne coram e des especes
differentes , ne sont que des varietes d'une seule et meme es-
peee. La Lyita fiabellicornis de C.erniar, qu'il cite an contraire
eomme synonynie de la sihirica est une espece de Dalmatic ,
tout-a-fait distinctc. La C. bimaculata de King, du linsil , est le
meme insecte que C. [Tetraonyx) \-rnaatlata de I'Artierique
septentrionale, enfin les c. kercnleana, philcemata el brevU sont
les nieines especes que les ('. dimidihta, capitata et vitiata indi-
quees dans les especes dont il ne connait que les nonis.
II decrit, coinme especes noiivelles, 7 especes du Bresil tOU-
les tirces de la collection du Museum de Munich; de ces sept
especes cinq apparlieniient an genre Canthans, ct deux sont
placces dans les Mylabris\ jusqu'a present je n'ai vu aucun ve-
ritable Mylabris venant d'Amerique, <'t je presume qu'il doit v
avoir neeessairemenl ici quelque erreur de la part de M. Fis
cher. Com pi Deji n.
397. Hi i.i-.ii 1. in \l Bosc, a vendre.
Les collections d'histoire naturelle laissees par M. Bosc(i),
membre de I'Institut, professeur an Jardin du Iloi, sont a
vendre. Elles se composent :
i° D'un herbier de 1 ',00 plantes conscrvees, et bien etique-
(1) Le Bulletin pnbliera bientdl une notice biographique am- ce savant .
egaleraent rcconimanilalilr par la vaiicle de sea eonnaisvinrcs el par la no-
blesse de son caractcre.
Table des articles. 447
tees, dont un tiers au plus est de jar din. Cet herbier, dont il
existc un catalogue methodique, contient un grand npmbre
d'iiidividus recueillis par M. Bosc, dans l'Amerique septentrio--
Dale, les plantes du Levant et de Perse rapportees par Olivier,
et beaucoup de vegetaux de l'lnde, du Senegal, du Cap, des
iles de France et de Bourbon , de la Guiane et de Porto-Rico.
Indtpendamment de ces plantes, I'herbier contient de plus
421 varietes de vigncs,]classees et nominees; -6 varietes de ha-
ricots cultives, et 60 varietes de chenes de France.
20 D'une collection d'insectes, contenant environ 8000 es-
peces, et peut-etrc quatre fois plus d'iiidividus. Cette collection
a un merite de plus pour les savans ; Fabricius a beaucoup tra-
vaille sur elle, il y a decrit plusieurs especes. Elle est surtout
ties riche en especes d'Europc et de la Caroline americaine,
que M. Bosc a exploree avec un soin particulier. On y voit
aussi un grand nombre de celles qu'Olivier avait recueillies
dans son voyage au Levant, ainsi que beaucoup d'autres des
Indes Orientates, et apportees par M. de Labillardicre. M.
Langsdorff, consul general de l'empereur de Russie au Bresil,
a encore enrichi cette collection de plusieurs insectes precieux
de cette belle contree.
°>° D'une collection de coquilles, composee d'environ 900
coquilles vivantes, et de 600 fnssiles.
4° D'une bibliotbeque composee de livres ay ant rapport a
['agriculture et a Tliistoire naturelle.
ChacunedeS collections, que Ton pent examiner chez MeBosc,
au Jardin du Roi , est susceptible d'etre cedee separeincnt.
ERRATA.
Tom. X, pag. 3t6, lig. 24, au lieu de cordon intestinal , lisez : cor-
don sous-intestinal.
Tom. XIV, pag. 360, lig. i5 , effacez : et pub/ices.
TABLE
DES ARTICLES DE CE CAHIER.
Geologic
Anthropologic; Steffeas Critique de 1'ouvrage sur les volcans, de
M. Daubeny jqj
Sur quelques particularity da calaairt de ^ alogaes ; Manfras. - ter-
rain salilere de la Lorraine ; Steininger /,0c;
Giseraent de la C.alene dans l'oolite infcrieiir ; Lonsdale. — Restes 01-
ganiques dans l'alluvium et le diluvium de Sussex.— Relation sur
Tile de Foul
iOi
^8 Table des articles.
F.sqnisse geolog. d'uue partie de la vallee du canal ealedonien ; An-
derson 40o
Descript. dun distril I primitif prcs de Stromness ; le meroe. — Jour-
nal d'uu voyage par f> cols mix environs du Mont-Rose; Hirzel-
Escher 409
Relation des lignites d'Utznacht, etc.; le Dr Zollikofer 'ill
Sur les mines des Orisons ; Rernoully. — Memoire sur le district vol-
canique de Naples ; Poulett Scrope 412
Seances de l'Acad. Gioenia (aoutnov. i8a4) 414
Mineralogie.
Chimie mineralogique ; Fred. Joyce lb.
Sur les formes cristallines regulieres ; Bernhardt. — Nouveaa sulfate
de sonde et de magnesie ; Zanon. — Note sur la Glauberite de la
mine de scl de Vic ; Dufrenoy * 1 6
Silicate d'alnmine sous les rapports chimique , niincralog. etc. ; En-
gclspaeh-Lariviere *1"
Soufre natif trouve a Ems. — Catalogue des 2 prem. livrais. de la col-
lection geognost., etc., public par le Comptoir mineralog. de Hei-
delberg '* ^
Naphtaline res-incuse piismatique 421
liotaniauc .
Devcloppement dela vegetation a la surlace du globe. — Flora galliea;
Loiseleur-Deslongchamps 422
"Vegetation des provinces danoises ; Horneroann 427
Rotanique dn pays des Rirmans ; Wallich. — Rotan. de l'Amerique ;
Hooker " *29
Flore des Antilles ,• de Tnssac *30
Melastoraacees; Decandolle '■'
Metamorphosis floiis tropceoli ; Jaeger '■'•'
Hortus -vratislavieusis. — Structure des poivres ; Rluine *34
Mouvement des corps reproductenrs des eonferves ; Fr. linger .. . 43o
Sur le Lycoperdon radiatum ; Desmazicres. — Fungi novij Scblech-
tendal. — Cryptogames nouvclles ; Dufour 430
Pecopteris reticulata fossile dans des couches de formation eontem-
poraine ; Brongniart. — Notice biographique sur J. Ed. Smith. . . . 437
Zoologie.
Sur la question s'il y a plusieurs espec. d'hommes ; Lonreiro. — Hist.
nat. des prod de TEurope merid. ; torn. Ill; Risso 138
Croissance et habitudes da Rhinoceros; Hodgson 440
•l.nlle de l'elephant d'Asie. — Systema avium; Wagler. — Snr l'appa-
reil sternal des oiseaux; L'Herminier. ' ' '
Aecroissement de jennes Boas ' '
Hist. nat. des prod, de l'Europe merid.; torn. V; Risso lb.
Hibernation des Insectes ; Suckow ' ' '
Tentamen Conspectus Cantharidiarum; Fischer 445
Herbier de M. Bosc, a vendre 446
FIN Dtl QTJATOBZliME VOII Ml
pARIS.— IMPWMERIE DE FIRMIN DIDOT
r.I I, 1 VCOB, N° 'll\.
BULLETIN
DES SCIENCES NATURELLES
TOME XV.
LISTE
DE MM. LES COLLAKORATEURS
DE LA 2" SECTION
DU BULLETIN UNIVERSEL DES SCIENCES
ET DE L'lNDUSTRIE (1).
IIlSTOIRE NATURELLE GENERALE.
Geologie et Mineralogie. Collaborciteurs : MM. Berthier (R. )
de Bonnard (B. d.I, Bone (A. B.), Brochant de Villiers Bb
baron Coquebert de Montbret ( C. M.), baron Cnvicr, Du-
fresnoy, baron dr Fcrnssac (F.), Girardin, Ilnot, C. Prevost
(C. P.), Rozet.
— Redactcur principal , M. Delafosse (G. Del.)
BOTANIQUE , PHYSIOLOGIE ET PaL^ONTOCRAPITIF. VEGETALES.
Collaborciteurs: MM. Bory de Saint-Vincent, A. Brongniart ,
Bu( hinder, Cambessedes, Dupetit-Thouars, Duvau (D-u.),
Gaudirbaud, Gay, A. de Jnssieu (A. De Juss.), Kuntb,Mcrat,
Raspaii., Richard, A. de Saint-Hilaire (Ate. de St-Hil. ) —
Redacteur principal, M. Guiieemin , (J.-A. Gw., 011 Gn. .
Zoologie, Anatomie et Ph vsioiogie genei -ales et speciales des
animanx, Pal^:ontographie animaee. — Cotlab. : MM. Audi-
net-Scrville (Aud. S.), Andouin; Borv-de-Saint-\ incent ( B.
de St.-V.), Breschet, Cocteau, baron Covin, Fred. Cnvier
( F. C. ), Defermon, Defrance, comte Dejean D*.), Desma-
rest, Durlos, Dumeril, baron dc Ferussac (F.), Gaimard
(P. Gaim. , Guerin (E.G.),Kuhn, Latreille , comte Lepelletier
de Saint-Fargeau L. S.-F. ), Magendie, Payraudeau, Quoy,
Ran^, de Roissv, Rnnlin, Strauss S. s. , \ irey. — Kedacteurs
principaux : MM. Lesson et Luroth.
(i) Ce Recueil , compose de Luit sections, auxquclles on pent s'a-
bonner separeroeut , fait suite an Bulletin gencrri et universe/ des an-
no/ices et des nouvelles scientifiques , qui forme la premiere anuce dc ce
journal. Lc prix dc cett^ premiere annee (1 823) est de 40 fr. ponr i 2 an-
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ET SOUS LA DIRECTION
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Paris, Strasbourg ot T.nndres, Chez MM. Treuttki t.t Wurtz.
1828.
BULLETIN
DES SCIENCES NATURELLES
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GEOLOCxIE.
s. Esquisse des caracteres des roches; par M. C. LlLI, DE
Lilienbach {Zeitschrift f. Mineral.; sept. 1827, pag. 247).
Sous ce singulier titre on trouve nn apercu synoptique ties
formations et des depots exploitables de la Galicie, de la Po-
dolic, des Carpatb.es et de la Transylvanie. Esperons que ce ca-
dre produira bicntot un ouvrage vivement desire. Le plateau de
la Galicie et de la Podolie comprend i° Les alluvions modernes
<:t ancicnnes lecouvrant les terrains tertiaires et le gres carpa-
tliique; on les trouve surtout dans la vallce dela Vistule. i° Le
sable et les gres ait molasses tertiaires superieures (Wieliczka),
qui renfernient des lits de fer argileux, des agglomerats co-
quillierset des os de nianimiferes.3°Le grpse tertiai) espathique,
reposant sur le calcaire tertiaire du Dniester. 4° Le calcaire ter-
tiaire, tantot eompacte ousiliceux, tantot argileux etsablonncux
011 bien a coraux. 5° Le gres a lignite regnant surtout sur le bord
sird et nord dn bassin dela Galicie. Ils'ctend sur le gres carpa-
thique et recouvre ses amas saliferes entre Kniasdwor et. la Bu-
kowiue. Ces gres quarzeux et coquilliers alternent avec du sable
et de largile, et sont converts de calcaire tertiaire. II y a de
i'anibre a Lemberg. 6° La craie, dont la partic infericntv est
one marne grise a empreintes de feuilles. Au-dessus d'ellc il v
a des amas gypseux qui lui paraissent lies dans le bassin del'O-
der et qui renfernient du soufre (Sarkow, Sczerszecz, pres Lem-
berg, Bafin, sur le Dniester) et des sources salees sur I'Oder et
1-nPologne. L'auleur trouve diflieiledele distinguer t\\i gvpse ter-
tiaire. Auraitil coinmis lui memeectfeerreur? La craie blanchea
silex se voit pres Podhorceel contient 1 1 fossiles. 70 Le calcaire
jurassiquc qui se lie a la craie marneuse, car, dit-il, des calcai-
res compactes Wanes alternent avec des marnes craveuses a
Potok el Nisniow. Ce calcaire ne forme des rochers que sur
B: Tomb XV. ,
Geologic V i
):i Vislulc, pres deCrachvie. II est K>uj6hts eompacte, l>lanc,ca
quilli "■■ '• ' I'1' gre) rouge tie Trent bquily, diyise en gres
Auarzenx Mane rotige'atre on verdatre et en gres rouge. II y a
quclqiies agglomerals et rareiuent 3 sortcs de lessiles. « " i
calcaire a ortho'cemli(e.r, lie aux argiles roiigeAtres superieures ;
II est corapacte, bitumineux ct s;ris, et cqntienj beaucoup de te
rebratules et 8 autres fossiles.
!>ans les Carpathes, fatateuf distingue i° Le gres carpathique,
carat-tense par ses gres uiarno-quarzeux , ses argiles schisti u
ses a fucoiides, et scs liis calcaires.il se lie inferieifrement a des
brcchcs calcaires; il cdritienl rarement des conches chloritees ,
ilrs amas de roches porphyriques el amphiboliques Teschen .
Altitschcir , beaucoup de sel , du soufre, du plomb, du /.inc.
du cuivre et du nui ciiic, et ses restefe organiques olfreni des
poissons dans te scliisic. dis madi . pores , des gryphites, des
icrelu-atulcs dans le calcaire d des madrepores, des nucules,
des gryphees, des pleurotomes, des pbaces d'ceievissc, des
dents de poissons et des foUgereS dans le depot salilerc. Yoila
done la classification de ce eatneleon des formations compli
qnee encore par des nietaux el des fossiles des plus siaguliers!
Ji"Le terrain internicdiaire j compose de calcaire lonce, en parlie
a soul're, dequarzite, d'agglomerats rougeatres, de calcaire
.ikernant avec de la grauwacke schisteuse et icnfermanl des
ainas de fer hydrate. 3° Le terrain primaire divise en deux sc-
ries : I'une composce de granite, de schiste argileuxl, de mica-
schiste, de ^ucis et d'amphibolitcs, forme les monts aurilcres
de Posing, la cliaine de Taczkow et le Tatra; la seconde , plus
considerable, s'etend de la iiukowine lout autour de la Tran-
sylvanie, et est composce de micaschiste a conches de schiste
argileux, de calcaire, dedo'oniie et de siemte. Pres de la sienile,
le micaschiste eontient de l'idocrase,et le calcaire, de la gramma-
tite. 4° Les traciiytes. II en cite autour de Vorospatak, entre
Nagyhanya et Munkacz. II v a dans les agglomerate des li^niies,
du minerai de fer, de L'alunite el de I'opale. Sue les agglome-
rats ponceu\ de Nagj -Szollos il iidiucdes comes de trachyte
En Transvlvanie, I'auteur distingue i° Le calcaire tertiaire
COquiUier entre Illonda et Soinkut. II y a des i onulites, des
empreiutes de feuilles et de la selenite dans les marnes. ^° Le
Geologie. 3
gres a lignite lie superieiirement an depot precedent et contcnani
desargiles bigarrees, du ferargil'eux,et parmi les fossiles surtout
dcs Unities. 3° Le calcaire tcrtiaire a nummuiites, on notre pre-
mier ealcaire separe denotre second on dn n° i par le gres et les
argiles auxquels len° 3se lie (Illonda).4°Leg'ms carpathique, qui
occupe nne grande partie du pays. L'anlenr lui subordonne la
chaine de calcaire compacte blanc, situee pres du micaschiste
des montagnes de Fogarasch et s'elevant a 6000 p. A Thorda-
Haschadcch ce calcaire est f'endu juscpi'an porphyre ainygdalaire,
qui le supporte. Cette formation contient les jolis qnarz hya-
lins du Marmarosh et des immenses depots sali feres presqne
sans gypse. AParajd, des agglomerats trachytiques couvrent le
sel. Sur ces amas, il y a souvent une marnc blanche a parties
verteseta fenilles semblablesa cedes dn Camus niascula, su'ivant
M. Partsch. L'on sait que ce dernier penche pour placer le sel
transylvanien dans la molasse, tamlisque, malgreles couches co-
quillieres rares, et meme les calcaircs a nummuiites de certains
gres carpalliiques, M. Lill suitl'ideeancienne. 5° hespsrphyres et
I'aggloinerat rouge de Zalathna, formation lice a Zalathnaavecla
grauwacke, a Thorda sous le gres carpathique, et a Nagybanya
liee a ce dernier gres et aux roches intermediaires. L'auteur y dis-
tingue differens porphyres feldspathiques, amphiboliques et pyro-
xeniques ; des roches arenacees feldspathiques et chloiitees et des
argiles schisteuses avecempreintes; enfin, des agglomerats por-
phvriqucs a pate argileuse. II y a des zeolithes, des agathes,
de l'or et du tellure. 6° Le groupc intermediaire de Vorospatak,
compose de grauwacke, de scliiste et de calcaire. II y a du cin-
nahre dans la grauwacke de Dombrawa. Il attribue la nature
particuliere et si bizarre des breches porphyriques auriferes et
tellurifcres de Vorospatak a un effct du soulcvement des trachy-
tes voisins. 7" Le groupc porphyrique iniermedidire de Xagyba-
nya, (pic L'auteur place, suivant nous, a tort, au milieu dcs tra-
chytes. II y trouve des quarzilcs, des schistes a anthracite (Fel-
sobanya, Ivisbanya). Les porphyres nOirs altcriieraicnt superie'u
rement avee des gres et dcs argiles, et passeraient a la dolerite,
tandis que |e porphyre sienitique passerail an trachyte. Je nie
ces passages, a moins qu'on n'eteride mineralogiquement lenom
de trachyte aux porphyres sccondaires poreux. 8° Le rnicas-
chisteh porphyre' et calcaire s^urTAranyos. II y a desamas dega-
1.
4 Geologic.
lenc an contact d< ts deux dernieres rpphes. <./' Le granite a tour
uialinc del' iranyos, dans la yalleede \ inczi, an milieu tin mica
schiste. Panni lesgties de mine) <us exploitable^ nous in- citerens
que les suiyans : De lor dans le porphyre', le micascbiste et !<■
calcaire d'Oflenbanya, et au contact de ces roches d« la galene
argentifere et aurifere. De Tor et du tellinc dans des reseaux .
thins la grauwacke el le porphyre de Pazebay. De I 'or- dans des
filons de Kaolin ou de 1'ar.gile magnesifere au milieu des agghy-
merats trachytiques et dans les aphanites superieures de Sovar,
Felkebanya, Bereghszasa et Kelimau i! Des pyrites aurifere*
dans les bancs pyroxeniques du trachyte des monts Harvcte el
Sekayo, pies Toplitza. De I'alunite aver des masses de scapholi-
tlie, aFelspbanya! Dans le grescarpathique il cite du lignite, de
la pvrite, du mercure natifa Kroscianko, du soufreavec de la
galene, de la calamine et du gypse a Trus/.kawie/.e, et du cuivre
natil'et oxide dans des argil es bigarrees a Sansk! A. B.
a. Natur-historischer Ati.as. — Atlas d'histoire naturelle.
Partie geologique , liv. 9 et 10 Voyez Bulletin de 1827, n° 8,
p. 4o3.
Cos deux livraisons portent a quatre celles qui ont rapport a
la geologic. Ces deux dernieres nous on 1 paru contcnir des coupes
speciales plus miles que les grandes sections ideales des deux
premieres. On y trouve des coupes doqnees par MM. Gim-
bernat, libel, Beudant, Brongniart, Conybeare, ()li\ nliausen,
Bone, etc. Le texte est toujours fort uaaigre, mais il parait que
lorsqu'on auxa acheve toutes les livraisons geologiques , mn
ioindra un texte plus complet , et on pourra alors acquerir
cede partie geologique separement des autres sections d'his-
toire naturelle. Les !\ livraisons qui out paru content i5 Qorins
d'empire, rt on pent les recommander aux professeqrs de geo-
logic. Les vui's d'une carriere de trachyte et de colonnades
basaltiques des bords du Khin et on dessin d'une cayerne l>a-
saltique presde Bertrichsont les sen les lithographies ineditesquc
rcn ferment Ges dejux dernieres livraisons, donl le nomhre des
planches se monte a 1 5. L'on sail que le meme etablissemenl de
lithographie a public in-folio un bel atlas de toutes les plaates
officinales, dpnt il a paru deja 10 livraisons, el un autre atlas de
plant>s de jardin el de serre en fleurs. Les plantes aonl en
Geologic. 5
part io fori liicn eoloriees, et dans le dernier alias Ion s'attachc
a ne ligurer que des planles tares. A. B.
3. Beitregk zu dec Lehre vox denGangen, etc\ — Observations
pom- la theorie des filoris; par J. fch. L. Schmidt. Irt— 3° de
io5 p., avcc nnc lithograph.; prix, 4 ft". Siegen, 1827; Bor-
lander.
L'anlenr part duprincipequeles (ilonsse sontremplissuccessi-
\ cincnt par suite de I'elargisscinent successif des fentes.il offre le
tableau de tontes les matieres qu'ils ren ferment , et de leurs
modes si divers de gisementtVoiei son systeme, dontcet ouvra'ge
n'est qn'un savant conunentairc. 1" Matieres qui ont reinpli
immediatement les lilons; A. par suite d'un depot forme trau-
quillement; a remplissage des lilons par bandes droitcs, eoitr-
bes, eoncentriques., etc.) b remplissage irregulier; c depot dru-
sique a miner aux convrant les eavites en entier, 011 seulemenl
les parties tournees en liaut on en bas,ou bien quelqucs raa-
lieres; d nature partieuliere des eristaux tantot creux, tantol
lendillrs, tantot enchasses dans d'autres, tantot deranges dans
leur cristallisation on renfermant de l'eau et de l'air; e cristalli
sation partieuliere tie la gaugue;/" salbandes de rocbes paralle
les aux (ilons, savoir : de schisle argileux, alumineux ou siliceux.
B>. Positions produitespar des derangemens mecaniques; a pai
frottehiehf d'ou il resulie des garigue's striees, des faces polies
et ravics, ere; b par la chute de fragmeris. de rocbes dans la
gangue, ou par celle de fragmens de gangue ancienne dans des
depots plus recens; <• par des lilons etrangers traversanl la gan-
gue; (I par des derangemens mecaniques dans les druses.
■i° Destructions chimiques des gangues de la parlie supcrieiue
des (ilons; A. oiineraux terreux et metalliques dctruits el rem-
places par d'autres; B. miueraux terreux et metalliques detruits
el formanl des vides. [ l/auteur en donne la liatt generate
3° Depots secondaires de la tete des lilons, savoir: mineraux
siliceux, calcaires, b^arytiquesj mcrcnriels, argentiferes , cupri
Ppires, ferriferes, plumbiferes, bismutbileres, ainciCeyes, cobal-
tiferes, nickeliferes, arseniferes, antimonifcrcs, siUfures metal
iil'rres , soulie et poix niinciale.
II divise les relations des pelits lilons de la gangue en rap-
ports de ces pctits lilons cntrVux , sijiivant quails se dejettent,
d Geologic.
s'entrecroisent, etc., en leurs rapports avec le toil et le mur
des filons, suivant qu'ils s'y insinnent , s'j perdenl , etc. ; el en
leurs rapports (|iii montrent l'etat do fendillement priraitil , sa
voir : qu'ils traversent des coquillages, des cailloux etc.
Lcs relations dcs roclics adjacentes sont considerees d'abord
par rapport a I'efiet qu'elles paraissent produire sur la richesse
des filons , pais par rapporl aux gangues ft aux impregnations
metalliferes du toit et du mur des filons, et enfin par rapport a
lenr decomposition pres des lilons. dpres avoir comraente ces
divers points, l'aiiteur ajoute quelqnes mots pour distinguer
des filons leremplissagereguKer et don derange des cavitespro-
duites par des emanations gazeuses au milieu des roches. II re-
connaxt que la division des lilons en lilons, reseaux de petits
filons on d'anias et en amas vertieauxest geologiqiiement fausse.
Les amas verticaux et les putzen on petits amas ne sont pom
lui que des cavites remplies regulierement. Nous voyons avec
plaisir que ec savant croit qu'une veritable cavite de lilons ne
doit pas seulement indiqncr les filons exploiter, mais encore
tousles filons sterilrs , et memo les indications de fente .1 les
failles d'unc contree. A. ^
4. Memoire sub les terrains de transport que l'on rr.di vi.
DANS LE DEPART. DU Cal\ \ Dos ; sli I' les avantageS qu'en retire
1'agriculture, el sur la maniere de les eultiver dans ce depar-
tement ; par M. De Magneville. (Memoir, de la Soc linneenne
de TSormandie ; Tom ier.)
Ce memoire contiont des observations interessantes surlacul-
ture qu'exigent les terrains de transport ; toutefois, nouscroyons
ne devoir rendre com'pte que des observations geologiques que
l'auteur a laites rel.it i\ enieni a ces terrains. Ces observations
confirment un fait bien connu en geologie : c'esl que les ter-
rains de transport son) anterieurs a I'origine desvalldes, puis-
qu'on lesremarque w les cotea'ux qui dominenl relles-ci. Des
blocs enormes , places sur ces plateaux, indiquelil aussi qu'ils
etaient dans I'origine domines par des sommets donl ils ne soinl
pour ainsi dire que les debris.
Dans I.' depar lenient dn Calvados, les dillei elites eonelies du
terrain secondaire sont recouvertes chacune par un terrain de
transport qui lui est propre.ee qui pour rait laire suppose.
Geotogie. ~
qu-'ils n'oiii pas toiis etc formes a la mi'inc epbque. M. de Ma-
gneville n'ayant pas eu becasion d'oTSserver cc terrain sur le
ealeadre a gryph&s arqueis, passe aux conches qui lui sont su-
perposees;
J. os terrains de transport qui reposeut snr le calcaire ooliti-
que inferieur , sunt formes d'uiie glaise getieralemewt jauno-palc ,
et souvent inarbrce de bleu -pale on de rouge. Elle est romplie
de debris anguletrx de silex ; on y trouve des ammonites, des be-
lemnites, des lerebratulcs et que'IquefoSs des vertcbrcs di Ichthyo-
saurus. Ces siiex et cos fossiles resseniblent a ceux des calcaires
oolitiques.
L'auteur n'a point remarqiie de terrains de transport sur le
calcaire de Caen , mais settlement des alluvions provenant du
calcaire a polypiers [forest marble) qui le domine.
be terrain de transport qui repose sur ce calcaire a polvpiers,
est compose de 3 sortes de tcrres differentcs : la premiere est
une argile rouge, homogene,un pen consistante; la seconde
me glaise avec des eailloux roulcs et la troisieme une terre jau-
natrc, homogene , sans consistance. La premiere recouvre la
troisieme, on repose immediatement sur le calcaire, oil enfin
passe insensiblenient a la glaise. LOrsque cette dertiiere est
seule, elle est placce au-dessus du calcaire; lorsqu 'elle manque,
la terre jaunatre est sur le calcaire, recouverte par l'argile
rouge: Mais la glaise et l'argile rouge, comme dans d'autfes Tor
niations ou nous I'avons nous-meme observe , passe insensible
ment a la glaise.
L'argile rouge ne renferme aucun debris. La glaise est rem-
plie de galets de toutes les grosseurs , quelqucfois tros-\oliu;ii-
lion x , appartenant a des gres, a des quart/., a des gfa'irWackcs,
et a d'autres roches de la memo epoque. Quelqucfois Lis sont
reunis par un cinient ferrugineux et forment des masses de pou-
dihgues. Knlin, la terre jaune est, comme la rouge, depoiiivtie
de debris.
Souvent on trouve dans le doparlenienl du Calvados de
grands espaces ou le calcaire a polypiers est a decouv< i i. I a
terre vegetale qiu se trouve a sa surface n'esl plus alors com-
poser que de detritus, de plantes melees avoe du sable et de pe
ills debris de la roclie calcaire.
Au-dessus de la eraie , le terrain de transport est compose de
ft Geologic.
deux couches ; la ir* est argileuse, on pen compacte et d'une
couleur tirantsur le jaune-pAle ; elle renferme des bandesoo
couches dc pedis debris de silex de la craie ; son cpaissenr, dans
certaines localites, excede quelquefois 80 pieds. Sa couche in-
ferievire est on melange d'argile plastique et de fragmens de
dlex : elle a 4 a 6 pieds d'epaisseur; quelquefois Us spnl emp4
tes dans d u gres, ce qui leur domic L'apparence d'un pou-
dingue.
M. de Magneville terjaoine son memoire pat des considcra-
lions generales sur I'origipe de ccs divers terrains de transport,
Leur position relative le porte a supposer que ceux qui repo-
sent sur le calcaire a polypieis el ceux qu'on remarque sur la
craie, sont dus a deux courans qui agissaient dans deux direc-
tions differences; le premier du sud-ouest au nord-est ; et le se
coihI de I'est a I'ouest. II n'a reconnu dans aucun line direction
meridionale.
Pour expliquer le transport de certains blocs de gres de tran-
sition , I'auteur se voit oblige d'admettre que les roches de cette
epoque out etc, dans le depart, dn Calvados, l.eaneonp plus
elcvees qu'aiijourd'hui ; mais elles doivenl leur diminution a
quelque cause destructive , et 11011 a des aflaissemens , puisque
les couches out conserve partoul leur direction el leur reguja-
rite. II a reconnu que le terrain de transport qui recouvre le cal-
caire oolitique est forme des debris meme de cette roche : les
oolites blanches etant superieures aux oolites brunes, out ete
enlevees les premieres. Les oolites brunes attaquees a leur tour
out, par leur destruction, fait disparaitre la pente qui existait
d'abord. Les courans d'eau n'etanJ plus favorites par aueune
pente, n'ont pu cntrainer que les parties caleaires; les silex sont
restes sur place avec les glaises , et ont forme le terrain de
transport ; enfin la couche de sable qui se relevail sur les Bancs
des rochers de transition au-dessus du calcaire oolitique, QUI
dn former, an milieu du terrain de transport, des depots consi-
derables, renfermant des galets -ili«*nx el des debris anguleux
de silex, comme on le voit aux environs de Bayeux. Huot.
'). VUKS ET COCPFS PFS I'RINCIP \I. I S FORMATIONS GEOLOGIQtJES Dl
DEPART, in' Pi Y-m-T)oMl , aceompa^nees de la description
el d<s ecbantillons des roches qui les composed! ; par MM 11
Geologic. y
Lecoq et J. 15. Hot illet. ire livraison. Clermont -Ferrand ,
1828; Thibaud-Landriot (1).
C'est toujours avec un virinferet que les riaturalistes accucil-
lent les travaux qui ont pour objet de rfiieux faire connaitre
I'Auvergne. De'puis qiielques annees le sol de cette partie de la
France est explore avec une nouvelle ardeur, non-seulemenf
par les savaus etrahgers qu'iui pays si riche en bea'iites natu-
relles attire, niais encore par plusieurs jeunes natuialistes qui
fhabitcnt. En effet , outre les belles recherches de M. Poulctt
Scrope , la science s'cst enrichie successivemeht de deux ouvra-
ges imporlans surla zoologie fossile, l'un ehtiererhent termine,
du aux soins de MM. Deveze de Chabriol ct Bouillet ;Tautre,
lion encore acheve, de MM. Bravard , Croizet ct Jobert. Cette
annee a vu eclore un nouveau journal scientifique, destine a
recueillir les travaux isoles qui se font dans l'Auvergne, eten-
trepris par un jeune mineralogiste aussi zele qu'instruit ct de
qui on doit tout atiendre. L'ouvrage que nous annoncons aii-
jourd'hui est le fruit des fatigues de deux des savans que tioiis
venous de citer. II est a desirer que 1'activite que Ton remarque
avec taut de plaisir parmi les natuialistes de l'Auvergne soit
imitee par ceux qui habitent les autres parties de la France,
(1) L'ouvrage eutier paraitia en 8 tivraisons ait pins. Clnrcnne d'clles
sera composee, i° d'un cabier in-S°, coutenant la description des inches,
leurs gisemens, et 2 on 3 pi. color. 20 d'mie boite plate, renfermant 25
echantillons, de 3 p. environ sur 2 1/2. Cbacnu d'eux sera place dans
une capsule de carton on dans uu tlacon , et portcra un 11° correspondan t
a la description et a la figure, quaud il s'y trouvera contenu. —La der-
niere liviaison contiendra en sus vn tableau des rocbes du departement ,
classees melhodiquemeut , et un autre, dans lequel elles seront rangees
d'apres lenr ordre de superposition. — Le prixde cbaque livraison est de
35 fr., prise a Clermont, on reudue a Paris, soigneusement emballee, a
l'adrcsse indiquee par les souscripteurs. Le nonibre des excinplaires est
senlement de 4o. On tirera a part un petit notnbre d'exiinplaires du texte
et desplancbes, dont cbaque livraison sera du prix de /j fr. La premiere
est en vente, les autres se succederont le pins promptemehl possible. —
On sonscrit a (Mermont-t'ei rand , poui la collection des rocbes et pour le
texte, chez M. Bouillet, rue du Port. Le prix de cbaque livraison seca
p?ye lors de la remise. Ou pent aussi souscrire, pour le texte et lcs plan-
ches, cbez les libraires de ( '.Icriuout , el chea Ceux dfiS aulrea villi's
io Geologic. .V 5
ii que le gouvernement s'empresse de favoriser des travaux de
cc genre , toujours plus dispendieux que lucratifs pour leurs
auteurs, en souscovanl pom- les nombreuses bibliotheques pu-
bliques.
Les auteurs an I (iciisc <jin- le seul moyen de bien faire eon-
naitre les richesses minerals du depart, du PuyTde-D6me etail
de former, a ('imitation de ce qui a lien , surtout en Allemagne,
des collections des principales roches qui sN trouvenl et deles
louiuiiaux amis des sciences, par livrajsons, a des j»iix mode-
res. Mais, pour que 1c but de leur entreprise Cut entierement
rempli, ils out cru qu'il etait necessaire d'accoinpagner ces
echantillons de vues et coupes des principales formations gepr
logiques, ainsi que de la description des roches qui les compo-
seui. Par ee moyen , les amateurs qui u'out pas la faculte d'al-
ler etudier sur les lieux ce sol d'Auvergne si tourmenbe jadis
paries reactions volcaniques, pourront prendre one idee trcs-
exacte de ses caracteres aetuels et de ses richesses tninerales, a
l'aide de l'interessant auvrage de MM. Lecoq et Bouillet.
La ire livraison, qui a paru au comnieneemeul d'aout, nous
faitbicn augurer du succesde cette entreprise. Kile cpmprend la
description de trois localites tres-importantes. I. a i1' est celle
ou se trouvenl Charade , Gravenoire , Montaudou , Montrognon,
et les cotes granitiques de Ceyrat. Apres quelques generalitcs
sur la position geognostique de ces differens lieux, les auteurs
decrivent i3 especes ou varietes principales de roches qui ap-
partiennent a cette parti e du departement. Ces roches sotnt
principalcment des hasaltcs el des li.-isauites , des seories ,1a
poz/olite solide, la peperite ferrugineuse', etc. La planclie l"'
niontre les rapports de position qu'ont enlre elles les roches de-
crites. T.a seconde localite comprend cette panic de la Lima-
gne ou se trouve le Puy-de-Mur et le Pic-de-Dallet. T.'Allicr,
en creusant les couches calcaires de ee territoire si fertile, a
mis a decouvert une coupe, non loin de Pont-du-Chateau , qui
permel d'etudier la nature du sol depujs le niveau de la riviere
jnsqu'au sommel du Puy-de-Mur. Les roches appartenaiu- a
cette localite, au nomine de si\, snul des calcaires Incustrc ,
rriameux; sUiceux , dolUique , 1'alloite endurcie el le basanite
variolitique. Les auteurs ci ten I anssi I'opale menilite, qui se
trouve alioiidainmeii I dans le calcailT marncux qui forme la
Geologic 1 1
partie moyenne (!<• la monta,gnei Les couches qui la renfer-
ment reposent sur du caleaire qui en est prive, et qui est place
immediatement sur la pe'perite. La formation du menilite est
recbuverte par la couctie oolitique. La seconde planche iepre-
sente l'escarpement des bords de I'AUier ou I'on petit sufvre
I'ordre de .superposition de ces diffcrentcs roehes. La trois%ne
localiteest celle de Pont-du-Chat.-au, shut- sur une plaine de
caleaire laeustre ou s'elevent aussi les puys de la Poix Bt de
Crouel, monticules de hauteur inegale et de nature analogue,
remarquables par les nombreuses varietes de vakite bitumineuse
qu'on y rencontre, et par la grandc quantite de bitume malte"
qu'on y exploite. Les auteuis decrivent tin caleaire marneux ,
une vake solide, deux varietes de vakite bitumineuse et le bi-
tume malte. II n'y a point de planche pour cettc loc.dile.
En general, lcs auteursadoptent la nomenclature de M. Bron-
gniart, et donnent souvent des eehantillons pris dans les lieux
memes que ce savant indique pour exemples dans sa classifica-
tion ; pour les roehes mlcamques, ils suivent celle de M. Cor-
dter. Apres la description oryctognostique de chaque roche, ils
indiquent avec soin ses earacteres geognostiques. Les planches
lithographies sont coloriees, et etablies a pen prcs sur le mo-
dele de celles de l'ouvrage de ML Poulett Scrope ( Me moire sur
la geologic de la France ccntralc , y compris lcs formations vol-
canoes dcVAuverSne.,etc. ). On pour.ail peut-etn- peprocher
aux auteurs de n 'avoir pas employe des teintes tiguratives plus
distinctes; il y a un pen de confusion qui disparaitrait cm fai-
sant usage a 1'avenir de chiffres ; au reste , ces petits defauts
sont deceux qu'il est facile d'eviter a une second.- livraison.
N'ayant pas encore entre nos mains la livraison des eehantil-
lons, nous ne pouvons rien en dire; mais tout nous fait presu-
me!- qu'ils auront ete choisis avec soin el discernement. Les au-
teurs feraient bien dejoindre a chacun d'eux une etiquette pre-
sentant les principal.--, synonymies taut francaises qn'etrange-i
res, afin d'eviter autant que possible ^confusion qu'on eprouve
lorsqu'on veut fair.- correspond,.- une nomenclature avec une
autre, car e'est la un des priocipaux obstacles, dans IViai a.--
tuel de la science, aux prognes de la geognosie; Lfoiivrage de
MM. Lecoq et Bouilletmerite.ua p|,in succes; nous sODimes
persuades qu'il lobtiendra. .,. <;1UAR111V
1 2 Geologie.
6. \\ EFLEXIONS SLR LA NOTE LUE PAR M. ~S\ Will I. m. SeRRES v I \
CADEMIE ROY ALE DES SCIENCES DE 1\\R1S , ET INM n 1 K BAMS I I
\" DE SEPTEMBRE iBl^ D! lil II KTIH I MM-.KS1 L D£8 SciE.NOEs;
par le prof. Catullo. {Giornale sulle scienze a letters tlelle
Provincie Venete; n" 6a.
M. Catullo combat , dans ce memoire, plusieurs des idees que
\1. Marcel de Serres a avanceies dans la derniere notequ'il a lnj,r
a I'liistitiit snr le calcaire moelloh on calcairc niarin tertiaire .
superieur au calcaire grossier. D'abord il ne croil pas, avec ce
dernier, que les monies especes organiques aienl peri tout d'uri
coup, dans le nord de la Franco, par suite d'un abaisseineni
de la temperature, tandis qu'elles coritinuaienl a vivre dans le
midi , on la temperature n'avait pas encore eprouve <\c chan-
gement. 11 ne lui parait pas probable que, dans deux points aussi
\oisins Tun de 1'autre (compares a I'eteridue du globe , des
phenoniencs anssi dilTereiis aient eu lieu. Tout porle a cioiie
que le refroidissemenl de I'ecorce terrestre a ete graded el uni
forme, ci mni subit el variable pour efaaque localite. La pre
sence des debris de mammiferes terresares dans les terrains ma
mis supcrieiirs du midi de la France, qui correspondent an
dcuxieine terrain inariii parisien , et sont places au-dossus du
terrain d'eau douce de Paris, dans l'ecli.llc des formations, ne
parait pas a M. Catullo tin fait extraordinaire, lorsqii'on envi-
sage surtout les hauteurs respfectivefi auxquelles tea d6bris se
trouvcnt. Dans les couches siipeiieures du terrain tertiaire de
I'llalie, on rencontre ordinairemeut les incmcs especes lossiles
qui se presenlent dans les couches les plus inforicurcs du memo
terrain ; ce (pii ne doit pas eloiiner (piand on rellechil que toutes
ces especes sont comprises dans le meme horizon geognostique ,
e. a d. cntre les limites assignees a la formation de sediment sti
perieur.
« La saine critique, dil M. Catullo, nous engageS ne pas nous
lornialiser dune association qu'on est (pichpielois oblige de
(aire cntre drwx terrains places a des hauteurs differentcs el
avant des cara. teres niiiiei alogiques dissemblablcs ; car il est
bon d'observei ipi'line iodic li i tiaire, placer aii-dessous (111 ni-
veau de 1 1 mer, peul , dans d'autres cjurconstances , atteihdre a
uue grande elevation, en cpuservanl touteifois la plan qui bn
ESl assignee par la science dans loi die des formal S
G colonic. i 3
Quant aUK debris de mainmil'ercs enscvelis dans les coucbes dn
terrain niarin superienr, plutot que dans celles qu'on regafdc
comme paralleles an terrain d'eati donee du bassin de Paris, la
science nous siiggeFe avec laison de eo'nsiderer ce cas comme
faisant exception a la regie, et de ne lui donner d'autre valeur
que celle qu'on accorde generalement aux caraeteres negatifs :
car, en voulant le ranger parmi les faits qui se presentcnt ha-
bituellcment sur plusieurs points de la terre, au lieu de tourner
a l'avantage de la science , il servirait directement an but con-
traire.
« Une decouverte en geognosie n'a d'ulilitc reelle qu'autant
(ju'elle pent s'appliquer, sinon a tons les pays dans Iesquels on
retrouve le terrain qui lui a donne lieu , au moins a quelques-
uns situesade grandes distances les uns desautres.De meme on
nepeut tirer aucnn profit depbenomenesexclusivemcntpropres
a une localite.... La maxime, iritroduite depuis quelques annees,
de generaliser les faits qui se montrent isolcs, cause un grand
dommagea la science, et nous forcera bientot de faire une geo-
logie particuliere pour chaque chaine de montagnes, en adoptant
un system* different pour cliacune d'elles ; de meme rien n'est
plus contraire a 1'avancement de la zoologie gcognostique que
les nombreuses divisions et subdivisions proposecs jusqu'a ce
jour pour les terrains taut secondaircs que tertiaires, quand, a
bien regarder, on pom-rait n'en admettre que trois.
« Les terrains terliaires de I'ltalie, quoiquc deposes sous l'in-
fluence de causes inoins gencrales el dnrant un ordre de choses
different de cehii qui prcsidait a la formation des terrains de
sediment infciicur v\ nioyeri, Miivant la classification de M. Bron-
gniart, sont pour tan I moins compliqiies et plus faciles a obser-
ver que les terrains tertiaires de la fiance. lis se lient beaucoup
mie.ua les uns aux autres, et dans maintes circonstances on par-
vienta les rapportei' au\ depots conehiliferes des aulres pays
Chez nous les argiles plastiques reposent sur un terrain qu'oti
peul rapportcr,dans !e plus grand nombre des cas, a la formation
crayeuse de la Fiance; elles contiennent beaucoup de ligniteN el
differens genres de coquilles exckish ement marines; tandis que
les argiles plastiques do bassin de Paris renfermeut, suivant M.
Desnoyer , avee des coquilles marines, des debris de Planorbes,
de Limnees, ei d'autres especes lacustrcs. Une glauconic gros-
siere repose sous le calcaire gi is du Ver&nais-j dans !<■ territoin
i » Geologic.
de Bcllunc clle prcnd I 'aspect d'un gres, ft constitue une seric
tres-interessante de montsqui,du haut de I'dlpago , s'etendent
jusques au-dela de Pedevena , dans le pays tie Feltri. Sous cette
roche existe une rochc arcnacee a grain tres-fin, visible en
beaucoup d'endroits vallon di Bandala, lit da Gresaler \ la-
c|iicllc, scion toutc apparence, represente les argiles plastiques.
On trouye aussi luae exacte correspondanoe avec le terrain ma-
rin inferieur di\ bassin de Paiis; niais si Ton veul poursuivre
au-dela le pat allele, on voit manquer les analogies, parte que,
a 1'exception des roches produites ou modifiees par le feu, on ne
troirve dans la formation de. sediment superieur de nos provin-
ces, epie des aggregats formes par voie mecanique et apparte-
nant an terrain d'alluvion. On clierchei ait done en vain le pre-
mier terrain dean douce si rcpandu en Fiance, a moins pour-
tant qu'on ne veuille regaider comme tel un puissant depot de
calcaire d aspect tuface , qui se voit dans les environs de Do-
megge , dans le pays de Cadore , qui presente un grand nombre
d'impressionsde plantes, et qui repose sur le terrain secondaire
a une hauleur d'environ 2,000 metres au-dessus du niveau ac-
tuel de la mer. Je sei'ais cependant porte a penser que ce depot
a etc forme a la maniere des mis , mm par voie de precipitations
siiccessives des matcriaux calcaires lenus en suspension dans les
eaux, mais par voie de concretions operees sur les feuilles et les
tiges des plantes precxistanles ; nous avoirs beaucoup d'cxein-
ples de ce mode de formation dans le Bellunais et le Yiccnlin.
Tels sout , en general, les depots de tul's qui se rencontrenl en
connexion avec les couches de roches marines dans heaucoup
de localites de noire eta I , depots qu'il faut bien distinguer de
ceux formes antcrieurcment par la mer. .le suis loin de nier
l'existencc, che/. nous, du calcaire d'eau douce, par eela soul
que je u'ai pu 1'observer dans ['immense etendue de terrains que
l'ai etudies; mais j'observerai que personne ue I'a rencontree
nulle part ; de ineme qu'aucun geologue u'avait sign ale la pre-
sence des terrains lacuslres dun autre genre que j'ai trouves
dans les provinces venitiennes; en effet, il n'est fait aucune
mention dans leurs ou\ rages des argiles molles et conchilifercs
qui se n trent en couches tres-etendues suns le terrain torn
beux du Bellunais. < les argiles sunt les seuls depots d'eau douce
que je connaissc entre la Piave et 1'Adige; 11 es*! asscz singulier
Qeolagie. i;">
qu un dq bios naturalistes venitiens, qui n'a jamais observe cos
roches lacustres dans son propre pays, ait su, un des premiers,
ies disringucr en France (Guallendris, letterc odsporicke, p. 167.
Venezia, 1780, in-8. ) »
On voit done que les terrains tertiaires des provinces veni-
tiennes different essentiellement de ceux du bassin de Paris
puisipie, a ^'exception d'un equivalent du gres marin inferieur
on ne trouve aucune des formations qui, a parti r de ce gres so
succedent jusqu'au terrain de transport dans cette derniere lo-
cality. D'apres cela , M. Catullo ne voit pas de quelle utilite
pout etre, pour ces terrains tertiaires, la docouverte de l'exis-
tence des debris de mammifcres dans les depots marins supe-
rieurs dn midi de la France, debris qui se retrouvent egalement
dans le terrain inferieur d'eau douce de Paris. « Pourtant dit-
il , M. de Serres persiste dans 1'opinionqiK! l'existence d'especes
analogues dans deux formations differentes du sol tertiaire,
pourra un jour repandre tine nouvelle lumiere, propre, non-
seulement a mieux nous eclairer sur la nature de ces terrains
lei tiaires, mais encore a fixer avec precision Page relatif des de-
bris qsganiques ensevelis a des epoques plus reculees dans les
couches secondaires !! >-
M. Catullo termine en disant que les observations geognosti-
quos auxquelles a donne lieu la nouvelle formation tertiaire
otudiee par M. Marcel de Serr.s sont exclusivoment propces
aux terrains de la France, oil, suivant lui , prevatft encore la
niativaiso habitude de tirer des consequences generales do I'exa-
men de faits que la plupart des geologues s'accordent a regar-
<!er comme isolos. Nuns n'entrerons point en lice avec le celebre
professeur venitien : nous eroyons devoir laisser a M. Marcel
de Serres le soin de combatlre ies assertions que nous venous
de reproduce ioi. j. Girardin.
7. OBSERVATIONS GENERATES SUR 1,A CONSTITUTION GEOGNOsTl-
QUE DU DEIURTEMENT DE I.'ilERU LT ; par M. MARCEL DE SeR-
RES.
Los terrains du departement de l'Herault sont Iros-varies :
leur ensemble offre, par consequent, beaucoup d'iqteret. IV].
Marcel de Serres los passe en revue, en commoiioant par les
plllS recoils, el en separant do ceux-ci los terrains plutoitiques
id' Gevlogie* N° 7
etjryroides qui, superposes indifferemmeat a tons les antics,
sont appclos //cr.r <fe serie.
Terrains tkrtiaires, <;« de sediment superieur. L'auteur les
divise en 7 Formations principales;
i° Los terrains de transport Boperieurs , ou deuxiemes ter-
rains &e> transport, qui se subdivisent en terrains de cailloux
routes sans ossemens, <i en terrains de cailloux routes avec o's
semens; lesquels comprennent le limon des cavernes et celui
des breches osseuses.
20 Terrains d'eau douce superiours, on troisienie terrain d'eau
douce de JV1M. Guvier et Brongniart, rempli de vegetaux el <\<-
eoquilles terresfcres el fluviatiles. M. Marcel de Series v recon-
nait trois sjsteffles de couches on etages: le superieur forme de
calcaire sedimentaire dean douce, de marnes , de sables ealcai-
ns, etc., renforme des plijlliies, des eulmites, des exogenite.1 et
des carpelites, -avec descoqiiiiles terrestres et fluviatiles qui pre-
sentent encore leurs eouleurs. Le second etage, essentiellenient
marneux, renferme des hois pen altcres.
3° Terrain mnriri superieur, on deuxieine terrain niarin de
MM. Cuvier et Brongniart. II so compose de hois sWcmcs: 1"
sable marin siliceo-calcaire, gres, marne, remplis d'ossemens <lc
mammiferes terrestres et niarins, de reptiles, do poissons et de
mollusques de nier ; 20 deux lils pi incipaux c.ilcaiios , auxquel§
l'auteur a donne le noni de calcaire'-inoellon ou de Monfpellier ;
on v \oii dos debris de mollusques, de erustaces el do vorte-
bres niarins. I. a deoouvertc de ce calcaire grossier, le plus re-
cent de tons les calcaires niarins pierrcux dc la dorniero forma-
tion, est d'un grand interot pom la science. I.es deux lits de ce
calcaire soul separcs par des sable* el des marnes. I,e premier
etage, <mi I'inlriicur, (pii renfermej comrae les gypses des envi^
rons de Paris, des Lophiodons, des Palceotherium et des tortues
d'eau douce, contienl beaucoup de eoquilles fluviatiles. II est
forme d'argile calcarifere que M. Marcel de Series appelle plas-
tique. Dans les argiles plastiques marines, il trouve plusieurs
especes <lc cerites; ce premier etage est terraine par des argiles
011 marnes sableuscs bleues.
ft° Terrains de transport infeneurs ou //rentiers terrains d'ai-
lui'ion. lis se inonlrent an (lessinis des formations marines su-
pcriciiics, ei icnlcrnient des blocs roules de roches primitives.
Geologie. i -
">" Terrains iteau doner moyens, ou deuxieme terrain d'eau
douce dc MM. Cuvier et Brongniart. lis sont formes de deux
etages : le premier se compose de plusieurs systemes dc cou-
ches calcaires, plus ou moins marneuscs, nc renfermant que
des coquilles d'eau douce, parmi lesquellcs 1'auteur a rceoniiu
des Physes et des Agathines ; le second ctagc est forme de cal-
caire pisolithique sans debris organiques. Au-dessous des lits in-
ferieurs on trouve des silex brims, qui passent an silex resi-
nite.
G° Terrains marins inferieurs , ou i'r terrain marin de MM.
Cuvier et Brongiiiart. lis se composent tic deux systemes; le su-
perieur, forme de marnes calcaires presque sans coquilles, su-
perpose a mi calcaire grossier que M. Marcel de Series nomine
horizontal, et qui renferme des debris de poissons et de mol-
lusques. Ijn calcaire grossier blauc , a noyaux globulaires, ana-
logue a eelui dans lequel sont ouvertes les cavern es a ossemens
de Lunel-T'iel ; un calcaire grossier grisatrcplus inferieur, et ca-
racterise par des mollusques marins et des vegetaux dicotyle-
dons, reposent sur l'etage inferieur, forme de bancs de glauco-
nie grossiere.
7° Terrains d'eau douce inferieurs , ou premier terrain d'eau
douce. L'auteur i egarde leur position geognostique com me
douteuse : les lignites que Ton yremarquene sont pcuf-etrc, sc-
ion lui , que les plus recentes formations secondares. On les \ oit
entienicles, dit-il , de psammites et de calcaire j>lus ou moins
compacte ou marneux, auxquels succedent des couches de
schiste argileux , ou d'argile schisteuse ou fcuilletee. Les masses
de lignites gissent entre ces couches d'argile schisteuse ou en-
tre les psammites quarzeux. Les corps organises qui accompa-
gnent les marnes et les calcaires de cctte formation , sont des
planorbcs, des ambrettes et des lymnees.
De tons les fails dont nous venons de donncr un simple re-
sume, il resultc que « les terrains tertiaires du departement de
I'Heraull different essentiellement des terrains tertiaires pari-
siens, par la maniere dont les debris fossilcs de manimil'ercs
terrestres y sont distribute. Ces debris si abondans dans les ter-
rains d'eau douce moyens des environs de Paris, ne commen-
, nil a se mnntrer, dans ceux dc Monfpellier, que dans les for-
mations marines superieures a ees terrains d'eau donee. Les
B. Tome XV.
i,-, Geologic.
mammiferes tei restres, comrae refoules dans les sables marins,
les breches <t les cavernes a assemens, serableraient y avoir
pel i plus tard qu a Paris, puisque Leurs vestiges ne commences!
.1 se montrer qu'a partir de l'etage Le plus superficaiel des ter-
rains marina superieurs , tandis que les terrains d'eau douce
ilr rili'-riiuli n'en renferment aucune trace. •
Terrains SEGOMnAlRES ou de sediment moyens et infer ieurs.
lis sont ties developpes an noiil et an centre du departeraent de
1'Heranlt. Pins on remonte vers le noril, et pins les chaines qu'ils
torment sont elevees: la principale rst celle iln Ltirzac. Les Se-
ranes, beaucoup plus basses et qui ne sunt qu'unc prolongation
de la chaine calcaire des Cevennes, s'avancent beaucoup pins
ver&laMediterranee; lours couches s'inclinent plus ou moios
vecscette hilt. Ces terrains presentent pen de Karate : la craie
et les sables verts y existent a peine ; la formation oolitique ne
s'v trouve que par lambeaux, si Ton y rapporte les calcaires
borizontauxjaunaties supcricurs aux raleaircsbleus ou j^iis, que
Ton pent asshniler an lias et qui y sont tres-developpes. Ces
lias forment prcsquc tontes les montagnes secondaires; ils rc-
pcrsent snr la dolomite compacte , quelquefois ils sont appuyes
snr le granite, d'autrefois ils en sont sepaies par lesehiste argi-
Irnx. Les schistes, les gres siliceux et la honille, surmontes par
des bancs pnissans de poudingues et de psammitcs a gros frag-
niens, composent le premier ctage de ces terrains. Les vegetans
rcnlcrmcs dans lis scbistes argilcux, se rapportent aux Filicitcs
ct aux Sigillaira ; ils suivent, ainsi que les psammites cpii al-
ternent avecenx, lapente des montagnes.
Terrains de transition. Cenx-ci se montrenl a I'ouest et vers
le nord-ouest du departement lis se composent essentiellement
dephyllades paiUetes, d'arkoses et de psammitcs sebistoides, su-
perposes aux terrains primordiaux, qu'ils separenl par fois ilcs
terrains secondaires.
Terrains primorhiaux. Ces terrains oceupent lextremite
nord-ouest du departe nt ; ils se composent de roclies grani-
tiqucs, de scliistes micaces et de gneiss, (brmant on grpupe a
part, lis constituent la panic la plus mnntneuse et la plus inc-
galc du departement. Cependant leurs pics ne depasseht pas
i ?oo metres.
Terrains hobs dc sseik. Les terrains d'epnnehement on Pin-
Geologie. i q
toniquc* pccupeni, ;iu nord de Montpellier, une etendue d'eiivi-
lon mi mvriauietre dans la direction diuiord-ono.it aju snd-cst ;
ils sont principalemcnt composes de basalteset reposenf sur des
calcaiies d'eau donee nioyens dans lesquels on a decouvert une
agathine que M. Marcel de Serres nommc Achatina Hopii. La
presence de cette cocjuille dans les calcaiies d'eau donee tie lllc-
rault est un fait d'autant plus curieux, que l'agathine est mi
genre terrestre que Ton ti'avait encore trouve que dans un
depot marin des environs de Paris.
Les terrains pyro/des on voleaniqnes forment une chaine qui
traverse du nord an sud le departomont de l'Herault ; sa phis
grande elevation est de 667 metres. Elle s'etend par I'AYej rou ,
l'Ardeche , la Hautc-Loire et le Cantal , jusqn'a ['extremitc sep-
tentrionale du Piiy-de-Dome.
Ce memoire est terminc par 1111 appendice relatif aux depots
gypsenx ; ils sont assez abondants pour ctre exploited et sont
adosses an calcaire jurassique occupant les flancs des monta-
gnes secondaries et le fond des vallees; ils sont qtielquefois re-
converts de poudingues calcaiies , ne renferment jamais de
corps organises, maisconliennont souvent des cristanx de qnarz
hyalin. Les varietes de ces gypses sont nombreuses : la com-
pacte, la saccaro'idc et la libreusc sont les plus communes; mais
leur position geologique parait encore inccrtaine ; ils sont plus
rccens que le lias pnisqu'ils lni sont adosses; mais M. Marcel de
Series sc propose de fixer leur place lorsqu'il aura tcrmineses
recherches sur les gypses des Pyrenees orientales de I'Ande ,
du Gard el des Bouches-du-Rhonc, avec lesquels ceux de
l'Herault out les pins grands rapports. Tons ceux qui s'interes-
sent aux recherches geologiques altendront avec impatience
epic L'auteur des observations que 110ns venous de resuiner,
nous eclaire snr I'inleressante position de ces gypses, qui me
paraissent aussi rappeler celle des gypses des environs de Lu-
iie\ die.
Le niemoirc de M. Marcel de Serres est accoinpagnc dime
carte geologique, qui fait niieiix comprondre ce quil pffre d'in-
teressant pour la science. Hiot.
<S. Rf.MAUOI IS c.lioi.oe.ioiihs Sin 1,1. (in 1 mi:, i) in i.\ \ Ul ,,,, ,,,
Picki-.iung; par .1. Phii.ipps. [Annals <d Philos.:, a\nl :: '■ • ,v
p. 243, avec i coupes.
j.o Geologic
Le cote de la x.illco oHic I'argile dr Kimmeridge, I'onliir a
corallines, l«' Calcareous grit et I'argile d'Oxford. L'argile de
Kimmeridge se voit a I'extremite Est de Ruby Moorside, el v
contient YOstrea deltoidea, YAmmonites plicomphalus f etc. Les
oolites ressortent a Hambleton, a Oswaldkirk, a Rievaulx el
sur Irs rotes du Newtondale. Ces oolites sont separes de I'argile
precedente par des couches sablonneuses, calcaires et ferrugi-
neuses, a fossiles analogues a ceux du Calcareous grit. Ce fait se
voit entrc Helmsley et Gilling, de Kisby Moorside a Siuning-
ton , etc. Dans ce dernier lieu la couche superieure d'oolite
renferme des Turritelles, des Melanies, des Trigo/iia costata,
des Cidarites, et plus has elle contient YOstrea grcgnria? Au-
dessus d'Ebberston il y a du Calcareous grit a ammonites calccdo
niques, siumonte d'oolite a corallines, huitres, melanies, etc
Ees memes roches se voient a Snainton, etc. L'auteur croit que
ces depots sont mis k nu sur le cote nord de la vallee de Picke-
ting par suite d'une erosion faite parallelement a la direction
des conches, et non point par suite d'une rapture on d'une
faille. Il figure les coupes d'Oswaldkirk a Helmsley, d'Ebbers-
ton et de la vallee de Pickering. A. B.
»). Notes sur la structure gkoi.ogiquf. de Cader Idris; par
A. Aikin. [Transact, gcol. de Londres; 2e ser. vol. 2, part. 2,
p. 273, avec une carte geogr. et des profils. — Philos. Ma-
gaz. and Annals of Philos.; dec. 1827, p. /|33.)
Le mont Cader Idris, le plus haut du pays de dalles, con-
tient deux cavites occupies par des lacs, dont 1'un est a i835
p. et 1'autre a 1660 p. sur la mer. Les cimes de la montagne
s'elevent a 2894 et 2655 p. A cote de eette montagne est le My-
nyddpen-y-Coed 011 Ton trouve du schiste argileux. Depuis
la an bord du cratere lac Llyn-y-Cae, on trouve de la grau-
wacke a pyrites, des roches quarzeuses, et dessous une roche
quarzeuse a cristaux de feldspath. Plus pres du cratere, il y a
du schiste argileux , quelquefois a cristaux de feldspath. La ci-
me du Cader Idris est formee par un trap]) feldspathique a py-
rites. Les pentes del'enfoucement crateriforme ont 900 a 1,000
l>. de bauteur, el offrent, depuis le haut en has, des alternats
de schiste et de grauwacke , du grunstein prisme , du schiste,
du grunstein, (\\\ scljiste a lits quarzo-ferrugineux et du feld-
Geologic 1 1
spath conapacte, porphyrique et irregulierementcolumnaire. An
uord dn lac, il v a une roche composee de chlorite, dc spath cal-
caire, de quarz et dc leldspath vitreux, et au-dessons une ro-
che plus conipacte et irregulierement prismee, et reposant sur
du schiste. A I'O. dit cratere, 1'auteur trouva un precipice de 7
a 80c p. de porphyre prisme divise en bancs par I'intercallalion
d'une roche calcaire verdatre. Lc mont Mvnvdd-Coeswyn a an
sommct du schiste rcj)osant sur un griinstein porphyrique et
compactc. Au-dcssous vient du shiste blcuatrc , puis du calcaire
verdatrea fragmens de schiste, des couches verticales de schiste
noir, du schiste gris , des roches calcariferes ayant une tendance
a prendre la structure prismee, etdans lc fond du griinstein coluin-
naire qui a enveloppcdes portions poreuses de la roche calcari
fere. La crete qui court 1 milles a Test parallelemen t an Cader Idris
est composee de trapp en partie irregulierement prisme, etTauteur
y signale du schiste siliceux endurci sous le Griinstein; et sur le
cote sud de la montagne onrevoitlcs memes roches calcariferes
singulieres. A moitie chemin, entre cette montagne et Dolgelle,
il y a une sienite porphyrique a vcines de quarz, et a cote de
couches verticales dc schiste argileux reposant sur la sienite.
Uans le schiste, il y a de la pierre ollaire. Sur le cote nord de
lamas sienitique, on trouve une roche steatiteuse, en partic
schisleuse, a quarz et thallite, et du schiste bleu la recouvrc.
Dans la descente nord de Cadcr Idris, on voil aussi la relation
du trapp et du schiste, et la succession suivante : schiste bleu ,
schiste endurci ou cellulaire, griinstein porphyrique, schiste a
concretionsglandulaircsde quarz et de leldspath eta schiste sili-
ceux, porphyre trappeen en partie amygdalaire el trapp basalti
forme prisme dans le has. En descendant de Geygraig a Dolgelle
on voit desamasde trapp convert par du schiste'argileuxniicace
Fres de Dolgelie, il y a des schistes en partie fort steatilcux. En
remontant la riviere de Dolgelie on ne voit que du grunstein, etc.
L'auteur conclut de ces observations que Cadcr Idris et la con-
tree entre ce mont et le Mawddach sont composes de couches
intermediaires inclinees environ a I'est, el quelquefois fork-
ment, qu'elles reposenl sur des trapps on sont interrompues par
lis masses, (pie les trapps en sunt en lot ires quelquefois sous [a
forme de man teau, et que quelquefois ellcs se lapprochenl dr la
nature du trapp dans son voisinage, effel qu'il attribiie .1 ces 10
! • Geologic.
ches ignees. Leis singulieres roches ualuariferes dont I'autem
paxle souvent paraissent ctru iduntiquus avec le Suhaalstuin du
Nassau on lui russumhlur beaucoup. A. B.
10. Observations sur la structure de la contree limitro-
phe nu Salop et iln pays de Callus septentrional , ainsi que
sur celle de quelques groupes intcrniudiairus an centre du
pavs; par J. ^ VTES. ( Geolog. Transact. ; •/' sur. , vol 2, part.
2, p. 237.)
Divers depots ressortent sur les limitus du Shropshire et du
pays de Galles septentrional, entire les montagnes schisteuscs de
ue dernier et les formations de ualrairu et du grus bigarre (]ni
sont a l'Est. L'auteur duurit les environs de Vale Crucis, ou il y
a des caluaires inturmudiairus coquilliers, du gres houillur, etc.;
puis il detaille la coupe d'Oswestry aLlansilin, qui offre tous les
depots untie la marnu bigarree ut le schistic argileux. II parle
des roches entre WetehpOol et Ludlow, qui consistent princi-
paleinent en gres micaecs et en argiles schist uusus infericures an
ualeaire inteiinediairu de Llansilin. Tl y a aussi 1111 depot si-
licenx cristallin et des amas rrappelens: il signale a Downton
Castle le Pentamerus Knightti, fossilu qu'on revOil a Norbury.
(I duurit le schiste argileux itotermediaire des em hrbns dfe'Chilrcli
Stretton, 011 il y a aussi des rochus quarzeuses. A Bewdley il y
a 1111 lilon trappecn qui traverse du gres houillur et du ualcairu.
A 10 milles de la il v a un groupud'uininuncus du gtes rouge ap-
pel.' Clunthills, et comprenantun amas trappeen. Les roches
ancienncs qhi ressOrtenl aux environs de Dudley s'ctendenl
jusqu'a 3 milles de ces montagnes ; Tauteur en parle au long,
et les suit sur les bords du b iSShi houiller. I.e niont B&rrowhill
orrredu trapppyroxenique ressemhlant quelquefbis aim retihite.
ABromsgrovc I.iukuv, le ualeaire de inontagnu et du quarz gre-
1111 ressortenl an milieu du gres rouge. Pius d'Atliurstonc, de
Nuneaton el de BedwOrtn lenrernegres bigarre" envirbnne des
petites chnes de grfcuwacke el de quarz grenu a filons el Blohs
couehes de griinttefri. Le trapp derange et altere <a ei la la
grauwacke. Enfin dans le Leicestershire, pres de ttiniklej , il 5
a dan, tes paroissus de Sliillon, de Crol't, de Stony Stanton el
de Sapcot des Eminences <h- griinstein. L'auteur 5 signale une
veine de • erpentine grossiere avec du tale, el croil que ce rrapp
Geologic 20
se joint a ceiui do Cherwoodforest par le mont Barrbwhill. La
carte gcologique represeirte la chaine do grauwacke, de gres
liuuiller et do calcaire an milieu du gres bigarre entre Baddes-
ley Ensor, Ansley Bedworth , Nuneaton et Atherstone. A. B.
ii. Sur les couches d'argijle plastique des falaises entre
Christchurch Hf.au (Hampshire) et Studlanuray (Dorsets-
hire); parCh. Lvell. [Transact, geol. de Londres; 2e ser. , 2e
Vol., 2 part., p. 270,, avcc 3 coupes.)
A Mnddifordilv a iinogrande ahondancedebois biturriineux.
Dcpuis l'embouchure du Stour et de l'Avon jusqu'a la pointe
orientate de Christchurch Head s'etendent des dunes de sable.
Avant cette pointe il v a une ligne de concretions arenaceo-fer-
rugineuses. A Christchurch Head on voit du sable et de 1'argile
verdatre, grisatre, jaunatre ou fonceo, reconverts dc 8 a 20 p. de
sable blanc et de 5 a 20 p. de gravicr siliceux. Dans le premier
sable se trouvent des concretions ferrugincuses connne dans lo
gros vert et du f'er argileux. Il y a du bois bitumineiix dans ces
concretions, et cc depot a de 20 a 5o p. d'epaisseur. Au-dessous
\ iont do 1'argile a lignite, qui a 12 p. d'epaisseur, du sable
rouge-brun a cailloux de silex, 3 a !\ p. de lignite, et 5 p. de
sable rouge-brun. A Double Ditches la falaise est composee de
diluvium et de dunes de sable. On revoit l'argilc rouge et lo
sable blanc a White Pets, et a 1 mille plus loin il y a du sable
a lignites. Ehfin la cote so releve a (Jo p., et on \ voil r8 p. de
sable blanc et jaune rocouvrant du sable blanc avoo ro p. d'ar
giTe bruno : dc la a Flaghouse il v a boauooup do coupuros; le
sable blanc domino, mais il y a aussi quelques argilcs schistou-
sos.On observe de 1'argile a potior a I'Estde Boscomb, etc. L'au-
leur ostime a i5o p. la puissance du depot lertiairo. AStudland
on rotrouve les memos couches, savoir : du sable passant an gr&S
20 p. de sable blanc avcc do l'argilc srhisU use <i .les restes do
\< '-geiaux , et superieuremeht 10 p. do sable jaune et rouge. Ces
couches sont irreguheres el cbntotirhees. Lour contact avec la
crate est cache, or on trouvc sur la craiie urie brdche a eaiiloux
de silex. Ce depot serail , suivant I'auteur, Pargile plastique, et
n'olViiiait .uiciiii coquillage. II decril ensuite les alluvions aricien-
Hon qui <onsi>i ciii on gravier cretaceo-siliceux. Les coupes sont
I' explication tie 00 memoire. A. B.
24 Geologic
[2. Suil LES COUCHES DEAL DOUCE DE HoilDWH.I. Cl.lFt', lit
Beacon Cliff et Barton Cliff dans le Hampshire; par C.
J.YF.i.i.. Transact, geolog, de Londres; afl ser. , Vol. 2, part.
2 , p. 287.)
L'auteur donne la coupe de res falaises de haul en bas : i°
gravier crayenx (5 a 5o p.). 20 sable fin blane a lits de marne
verte 3 a 12 p.). 3° marnes vertes divisees en marnes sans co-
quilles, en argile verdatre a bois bitumineux, graines, Vnio So-
landri, Helix lenta (Branderjet Melanin, en marnes vertes a
Melanopsis carinata, Helix lenta, Planorbis lens et Lymneafu-
siformis, et en marne arenacee a Unio Solandri, Cypris (16 p.).
4° Sables et argiles, savpir : sable brun- verdatre, argile brune
a lignite (1 \ p.), marnes (12 p.) et marnes vertes a Mya grega-
ria (1 y p.) (i5 p.). 5° Marne caleaire a Planorbis rotundatus ,
Lymncea lengiscala, coluniellaris et fusifonnis , des graines du
Chara medicagintda et du lignite (1 p.); 6° marnes vertes sans
coquilles (/, p.), marne melee de sable blanc a Mya plana, Po-
tamides, Melanopsis brpvis , Cyclades, Neritine, Helix lenta,
■Serpula, graines de la memo Chara (2 ^ p.), et sable blanc en
partie argileux a Potamidcs margaritaceus , Mya plana, Myti-
ats Brardii, Melania conica, Serpula (i5 p. en tout). 70 marnes
yertes a Mya subangulata et planorbc (3 p), argile arenacee
fbnc.ee a Paludina lenta, Mya subangulata, Melanopsis brevis ,
Ineylus clegans , des graines; marne verdatre a lit de gres
bleuatre (.', p.), argile et lignite (6 p.), marne verte (2 p.), ar-
gile foncee (6 p.), argile sablonneuse (3 p.), argile rougcatre
(3 p.), argile verdatre a Helix lenta et graines de la meme Cha-
ra 7 p.) (en tout 22 p.). 8° Marne verte a bivalves 1 5 p.), argile
a lignite (1 p.), argile f'crrugineuse a Cyclas , Mytilus , Mya sub-
angulata, etc. (6 p.), marne bleuatre a impressions ( 1 pied),
argile a lignite (6 p.), argile verte ( 1 pied), (9 p. en tout). ;>°
Sable blanc siheeux sans coquillcs. On y a trouve encore des
ecailles de poissons et de tortues, comme dans I'ile de Wight, le
Carpolithes thqlktroides Brongn.) dans le 11" 3, et des dents de
crocodile? dans len° l\. L'auteur'en conclut que toutce,dep6l esl
d'eau douce, et correspond avec celui de la cote opposee ds
Solent el sin tout avee le depot uiferieur d'eau douccentrs
Yarmouth el Garnel Poiuf ; d'un autre cb\& les monies etles
serpules de ce depot lui fonl supposer qu'il n ete forme a IVm-
Geologic. 25
bouchure d'une riviere dans la mer. Lne coupe aeeompagne ce
mcmoire. A. B.
l3. SlJR LE TERRAIN HOUILLER 1)E BrORA DANS LE SuTHF.RLANDS-
hire , et quelques autres depots stratifies du nord de l'E-
cosse;parM. Murchison. (Transact, geol. de Londres ; 2esei\,
Vol. II, part 2, p. 293, avec une carte geologique et des
coupes.) Additions a cememoire. (Annals of philos.; mars, p.
229; dec, 1827, p. 455. — Edinb. phil.Journ. ;juin 1827, p. 188.)
L'auteur divise les environs de Brora en 3 vallecs , savoir:
celles de Brora, dc Loth et de Navidale. La ire est limitec au S. O.
et al'O. par desmontagnesde gres rouge horizontal, et auN. E.
par des eminences granito'ides ou sienitiques , contre lesquelles
le gres s'appuie en couches inclinees. Pres de l'cglise de Clynfi
on trouve interposes du quarz en roche, des schistes micaces et
chloritcux, a fer oligiste et galene, et le granite v supporte des lam-
beaux de couches houilleres fort inclinees. Le district de Brora
s'etend deGolopie aColyburn, a 8 milles de long et 2 -^ de large.
La plus haute eminence est celle de Braambury, qui a 2,000
p. de haut, et qui contient des carrieres d'un excellent gres
quarzeux blanc a impressions de plantes et avec 3 especes de
peignes. Un calcaire concretionnaiie, compose de coquilles, de
restes de vegetaux, etc., recouvre ce gres, et se rapporte avec
lui an calcareous grit, d'apreslcs fossilcs, tels qu'. Immonites iw-
tehralis , cordatus , Gryplirea bullata , etc. Le Cardinal dissimilc
de la pierre de Portland s'y rencontre. Les houilleres de Brora
sont sous ces roches, et l'auteur donne la coupe des puits fails en
181 1. II parle des fossiles deconverls dans ces gres et ces ar-
giles houilleres, et dont 16 sur 2/, existent dans la serie 00-
litique d'Angleterre. Les plantes fossiles ne sont pas celles des
houilleres du gres rouge. II les decrit an long; il y a des Cata-
mites , €t il etahlit I'espece Oncylogonatum carbonarium. Le
charbon oujayet a 3 p. d'epaisscur dans le lit principal. L'auteur
compare ce depot a celui des eastern Moorlands du Yorkshire!.
II parle des sections le long du rivage. A Dunrobin on voil du
gres calcaire et du calcaire coquillier couverts de ^res el d'ar-
gile schisteuse micacee a Ammonites et Belemnites, puisde gres
blaucet noir etd'argile, coritertaot du ealcaire foace a.Grj phees,
Plagiostomes, etc. Tons les fossiles de relle lmalite se reli'ou-
vent dans Targile d'Oxford. \ Stratbsteven il vadugres blanc;
• I ) Geologic.
a Kiniradwcll il v a des roches ressemblaut au Cornbrash el an
Forest marble, avec des Avicula inequivalvls et des Terebratula
inconstans, et au-dessns vienneut des argiles schisteuses et du
-res calcaire a Neritd laevigata. Ces roches forment des rochers
pres de Colyburn, et lt-s couches y sont Ibrtement disloquees
pics tin granite.
Dans la vallee de Loth , quia 6 milles de l<»n^ , lis depots
seCondaires y sont deposes en forme dc; fond de bateau
ll v a de la niarne schisteuse noire an centre de la vallee,
du gres blanc et noir a Loth-be^-burn . a Kilmot le meme eal
caire qua Kintiadwell, du calcaire coquillier et du i,rres calcaire
a Kilgoiirpoint, et plus haut de l'asgile schisteuse. On auraii
done la des equivalent de l'argile d'Oxford, du Forest marble
et du Cornbrash. K Portgower et cntre ce point et kilmot, Ifis
couches ont ete tellenient derangees, que le schiste, le gres el
le calcaire forment quelquefois un agglomerat. — Dans la vallee
de Navidalc M. Murch. trou\ edu calcaire coquillier ressemblanl
a des oolites de Bath, et au-dessus du gres, et plus loin, contre le
granite, ces agglomerats cites, et en partie endurcis et changes
par le voisinage des rocbes ignees. Le calcaire a Ord est aussi
endiuci et semi-eristallin et sans fossiles. L'aulcur detaille la
decouverte qu'il a lake des deux cotes de la bale de Cromarty,
savoir : celle du lias, avec ses fossiles et ses roches caraetcris-
tiques. Le gres rpuge de cette contree repose sur des roehes gra-
nitoides on sur du micaschiste a amphiholite et quarz greriu ,
comme entre Ethie et Rosemarkie. II parle ensuite de I'ile de
Skye. All N. I'.. d«' Portree le basalte coiiwc (ill Cornhiash et
Forest marble et des oolites COUVertS linn gres blanc c.inimc a
Brora. Le basalte forme des (dons dans le calcaire a a\ iciiles et
liielii.itule^. tVes.de Holm le greS ressorl sous le calcaire co-
quillier, et cuiiticnt des concretions hodutaires, des Mya scrip-
ton, des PeigHeS, des liclemnites, etc. , el de-, iin]ii essinns \ rCge
tales. Au pied des falaises il J a des niai lies sabloiieuses et mi-
eacees du lias, qui renfei incut line nou\clle espeee de gryphee
(G. Maccullochii). Dans la partie Sud de I'ile de Mull, sur le
Loch l!u\, il J a des -res, des ralcaircs el des marnes scmbla-
bles, et il v en a aussi a I'aliha el Scalpa et, en general , depuis
les Shi ml Isles jusqu'a I'ilede Mull. 1,'auleiir discule la place gCO-
logiquedu gres rouge du "Voidest de l*Ecosse; ilpenchepouren
placer an moins ime partie dans le grt'S rOUge seeondairc . par
Geologic. %n
ce que l'cxtrcmite Nord-est do ITilcosse est comboseB de sfchiste
bituminoux, aecoriipaghc de calcaire compacte sifbiaiheHaire on
de gres calcaire micace et reconvert aux pronionloires de
Dumnet et de Thurso de gres rouge fin alternant avec un cal-
caire. Lc schiste bitumineux offre beaucoup de poissdns a Ban-
niskirk. Apres des conclusions gonerales, l'auteur termine son
interessant memoire par une liste de fossiles observes dans les
divers lieux examines, et y ajoutc la formation on la loealitc
oil de semblables petrifications existent en Angleterre. II v a
29 coquilles nouvelles,dont la moitie environ a deja etc figuree
par Sowerby. MM. Murchison et Sedgwich out revisite l'E-
cosse en 1827, et out examine encore les roches sccondaires
des Hebrides, de Tabermory dans 1'ile de Mull, dApplecross
sur la cote Ouest du Rosshire, etc. lis ont trouve des filons de
trapp et de retinite. dans le lias et les oolites inferieures a Car-
saig dans Tile de Mull, et dans le Combvash et le Forest Marble
de Beal , dans l'lle de Skye. Us pensent que le granite de l'Ord
of Caithness a etc souleve apres la formation oolitique,quoique
celle-ci n'en contienne pas de filons. Les sutors de Cromarty
sont composes de gneis feldspathique a filons granitiques. Le
grcsblanc de Brora offre leslignes parallels dues a des erosions
aqueuses.
La carte geologique est cclle des environs de Brora , Loth et
Navidale. 11 ya 1 coupes generates de cctte cote et 7 coupes
parrieuliercs, ainsi qxt'une autre de la cote oricntale de Ross et
Cromarly , et de Beal dans 1'ile de Skye. 6 figures represented
I'Oncylogonatum cdrbonarium et d'autres impressions des gres
sccondaires de Brora. A. B.
1 4. Observations geogjnostiques sen i.e terrain schisteux de
i.a Belgiqle et du Rhin inferieur; par de Oeynhausen et de
Dechen. (Hcrtha; vol. 8, cah. 3, p. 379.) Suite, Ge pari.
Les auteurs decrivent le sol secondare, savoir : le gres bigarre'
sur la cote Nord de la chaihe, qui conlient des nids degalehe et
c-uivre carboriate (Bleiberg) , le WuscholkalL de Commern, la
craieet le sable, I'argileet le gres a lignite tertiatre. lis entrenl
dans assez de details sur la craie et compile1 ce qu'on en .1
dit jusqu'iei. Ilsdonnenl la coupe d'\n/ii: el de \ aleneiennes. lis
font bien ressortirque le gre*s vert eontienl des traces de ligni-
tes el des sources legeremenl saliferes ;i Flirtes- le Mortapne el .'1
28 Geologie.
S't.-Amand. lis donncnt la coupe d'Abscon , do Tilloy, de St.
Hilaine, etc. Us assignent la puissance de la craie dans res di-
vers licux ct dans d'autres. A Aix-la-Chapelle , le sable tertiaire
vient en contact avec un gres secondaire plus ancien. A Mons
il y a aussi dcs sables tertiaires; le niont Panisel y offre des
amas de gres assez cocjuillier et a fbssilcs siliceux.
i j. Observations faites dans les Alpes; par F. J. Higi [Zeit-
scltrift fur Mineral.; i'evr. 1828, p. 81 , et mars, p. 177).
Cc memoire est la relation de courses fort interessantes dans
les cretes elevees et convenes en partie de glaciers, qui soul
entre les vallees de Lauterbrunnen , deGasteren, d'Oeschinen
et du Gorneren-Graben dans l'Oberland bernois. Dans le bas
de la vallee de Lauterbrunnen il y a des blocs de grauwacke ,
de calcaire dcs Alpes, de schlste argileux, de gres et de marne
endurcie a rognons siliceux. Le calcaire se niontre dans la vallee
a Lauterbrunnen. Entre le Stecbelberg et le lieu dil Siehebla-
vinen conimence a paraitre le granite sous des muvailles cal-
caires. Dans le mont Hauri on a cxploite de la galene argeirti
fere an milieu du gneis granitoide. Cette derniere roche, con-
temie sous le glacier de Tschingel et leSteinenbcrg, est calcaire.
M. Hugi raconte sa course perilleuse depuis ce glacier sur le
Gamslucke, le Gspaltenborn et les cretes sur les frontieres du
Valais, et sa descente a Kantlersteg. Sur le granite du Hauri re-
pose del'O. a I'E.un calcaire bitumineuxgi is diviseen I its minces
et en assises de ',o a 60 p. dYpaisseur. 11 devient ca et la poreux,
il contient du gypse entre le Hauri et le Steinenbcrg,du schiste
rouge au glacier de Tschingel et du calcaire siliceux. Une
inarne arcnacee a apparence de grauwacke le recouvre ca et la ;
mais generalement il passe superieuremenl a un schiste argi
leux on a une marne scbisteuse grisatre. Ce dep6l contient des
bancs d'Encrines semblables a c<'\t\ du Jura, des Echinites, des
Huitres et d'autres fossiles indistinets. Sur luis'cle\e du schiste
argileux horizontal qui devient micace dans le haul ct alterne
avec du calcaire et de la inarne. Enfin, plus haul, vienl un cal
caire demi-cristallin et un depot arenaee semblable a la grau
wacke. M. Hugi compare cette coupe a celle du Jura de Soleurc
on le Muschelkalk esl couverl de lias el d'oolites inferieures. II
ajoute que le Muschelkalli y conlienl des amas -'\ pseu* tjuantl 'I
esl .'m c hes verticales rl qu'il esl couverl de marne emlurcii
Geologic. ay
schistoide on d'argile schisteuse quand il est horizontal. En des-
cendant dans la vallee tie Gasteren le granite reparait sons le
glacier et sons le calcaire du Doldenhorn et de l'Altels. II sup-
porte done ces depots secondaires ainsi rpie cenx du Blnmlisalp,
du Gspaltenhorn et de la Jungfrau; niais dans ce dernier groupe
le granite recouvre distinctenient les assises secondaires. II fait
line longue digression sur les differ ens glaciers et leurs acci-
dens, et sur le transport des blocs sur des morceaux de glace.
De Randersteg a Lauterbrunn par le Blumlisalp, l'Andrist
et la vallee du Sousbach , 1'auteur remarquedepuis l'Oeschthal
jusqu'au Hochthurligrat et le Schwarzhorn des alternats de
calcaire des Alpes, de marnes noiratres et d'argile schisteuse.
Au Blumlislap il y a un gres suivi de grauwacke qui contient
du quartz fibreux et cristalli.se au Hochthurligral. Dans le Szig-
gengrund et le Hochkien il y a du calcaire alternant avec du
schiste et devenant oolitique , ou grossier ou arenace et horizon-
tal dans le haut. II visite enfin le Roththal au pied de la Jung-
frau et y observe sur le granite la suite suivante : le meme cal-
caire gris coquillier, une couche de 6 pieds d'une espece de
grauwacke schisteuse, du calcaire fonce a gros grains, a bancs
de fer en grains et avec un lit de calcaire jaunatre tout-a-fait
jurassique, le depot schisto-marneux et calcaire du Tschengel,
du granite passant au gneis (vers l'cxtreniite du vallon), et enfin
plus haut, de nouveau du calcaire noir siliceux suivi de granite
ou de gneis granitoide. Les cimes plus hautes sont probable-
ment calcaires. L'auteur dit que ces superpositions sont tout-a-
fait e'videntes, et se propose pour guide a tons les gcologues qui
vondront voir ces singuliers faits , qui ont etc aussi observes
par M. Roth sur le Firne des Grossen. Une table des hauteurs
mesurees barometriquement pendant ces courses nouvelles,
termine ce travail important. A. B.
l6.GlSF.MF.NT DU CALCAIRE SUR LE PIED OCCIDENTAL DE LA FOBET
Noire; par le prof. Walghwbr (Zeitsch.f. Mineral.; sept.
1827, pag. 241).
La vallee de Schutterthal offre entre Schweighausen et Rei-
chenbach du gneis , qui renferme un banc de serpentine au vil-
lage de Schutterthal. DeReichcnbach a Lahr on a du gres bigarre
<|ui recouvre le gres liouiller dans la vallee de Diersburc. 1'ivs
3o Geologie.
de Biugheim, an pied du Altvater, il y a des oolites jurassiques ;
des inariies diluviales couvreni I'espace uotermediaire entrc ce
caleaire et le gres. A I'ouest de Burglieim est le Schuttcr-Lin-
dcnberg compose de caleaire tertiaires Cette roche est coropacte,
argilcuse, grise-jaune, a petits fragmens de coquilles et a taches
fenugincuses. Kile repose sur un agglomenat de caleaire jnras-
sique et d'oolites. Ellcoffre clle-mcme une structure oolltique el
prcsente raremcnl des coquilles calcinees dn genre Venus on
Cythcree. Supericiircmcnf le caleaire est mcle de sables. L'au-
tcur donne ['analyse de ce caleaire argileux qui contient des
tracers de magncsic.
17. Dfr Oesti.ichkHarz, etc. — Le Harz oriental considere en
mineralogiste et en mineur. Escpiisse explicative d'nne carte
geologique dn pays; par .1. C. L. Zincken. ire partie; prix,
1 fr. I11-80 de 174 p. Brunswick, i8i5;Schenk.
LeHatv. oriental comprend la partie arrosce par les eanx, qui se
rendent dans ITElbe. Deux creles descendant dn Brocken limitent
cette conlree ; lareto Nord-est est fornice par le U< nneckenl>erg,
etc., el s'etend vers Wernigerode et I'aretc Sud-cst comprend
It- Rcenigsberg, leStcigcr, etc.,jusqn'an porphyre de Ba\ensherg.
L'anteur d/crit la configuration dn pays-, les-rtvieres,etc. Leseou-
cties courent en general del'O. al'E.,ce qui rend les perites Nord
des vallees rapides. II donne une soixantaine de hauteurs hhmi-
rcis par divers savans, et il en conclul (jue le granite s'cleve de
2000 a 4000 p., le schiste argileux de 1000 a 2000, legres rouge
sccoiidaire a i5oo p., le zechstein a I'ion el les depots secon-
dares recens a 1000 p. Il jette un conp-d'ceil sur la temperature
el la vegetation, et il donne une listc de 49 ouvrages on me-
inoires sur le liar/.. Tons sont connus, a I'exception peut-^tre du
Taschenbuch fur Reiscnde in den Harz de GottSchalck , 1824, et
ilcsSii/rlic/i des gcettingischen Vereins bergmaenniscker Freuncfede
Haussmann, vol. 1, 1824- Son ouvrage se cjivise en 3 parties,
savoir : la partie geognostique , la partie mineralogi'que et cclle
<l<'s mineurs. Il commence dans le premier cbapitre par le gra-
nite, le Hornfels, le rpiar/.ile et le grunstcin. II considere leteii-
due occupee par emetine de ces inches , lent- nature , lenr gise-
inenl, el le sol (|ii ellcs Tin iiienl. I .e granite conteiiaul (1 11 schorl,
du fl nor, des nicls de llnrnlels. etc., COlipe les roe lies selnsleuscs
Geologic. 3 1
et ii v forme pas line couche. Ses observations sur ies trots' au-
tres roches sunt geogpostiqnement aussi insignifiantes que Ies
precedentes, tandis qu'elles auraient puoffrir tant de remarques
intercssantcs. Dans le second chapitre, on trouve que le calcairc
infermediaire contient des couches de qiiarzite, de porphyre el
de trapp. II y decrit aussi unc roche po*phyro'ide an milieu d'un
melange de feldspath et de graphite. Toutes ces roches coupent
le calcairc et y forment des amas verticaux. Suivant l'auteur le
calcaire serait entoure de conches en manteau de schiste ar«i-
lenx. On observerait antour du calcaire la scrie suivant e :
schiste argileux, schiste argilo-calcaire, grauwacke, schiste ar-i-
leux on aluniineux, un lit ferrifere on de calcaire ferrifere un
Blattcrstcin chloriteux, un lit de fer et du schiste. Dans le troi-
sieme chapitre, on trouve unc description des schistes du Harz,
qui passent enfin a un agglomerat grossier analogue au gres pour-
pre interniediaire des Anglais. II trouve avec raison que tons ces
schistes sont intermediaires sans distinction, il enumere leurs
couches subordonnees connues, et il revient sur chacune d'elles
en detail. II fait remarquer la dependance mutuelle du Blat-
terstein et des couches de fer. Le griinstein est en amas dans
le schiste on sur ces roches, et il contient beaucoup de filons
ferriferes. Toutes ces descriptions sont fort methodiques et
dans le genre de celles de M. Haussmann ; mais Ies rapports de
gisement sont traitcs superliciel lenient. La formation du -res
ancien et houiller occupe le /,e chapitre; il y comprendd.s
agglomerats, des gres houillers , des roches porphyriques el
trappeennes, le gres rouge secondaire, un calcaire subor-
donne au porphyre (enlre Sulzhayn et Ellrich) ou au gres pre-
cedent (entre Zorge et Rothcsitte), enfin le Weissliegende du
schiste cuivreux. Les agglomerats gissent en stratification con-
forme sur la Grauwacke. II pa rle des cones de porphyre el de
leurs filons nictallifcies diviscs en filons ferriferes , niaii^ane-
siferes et barytiques. Noun ne pouvons entrer dans Ies details
de leurs mineraux connus. Le V chapitre comprend le /cch-
stein et son gypse et ses masses dolomitiqucs et poreuses, le gl vs
bigarre et son gypse, le muschelkalk et le gres vert ; le (>'' Les
alluvions; le 7e les tourbieres et le 8e les sources mi.uralcs.
Dans les alluvions I'auteur Gpiftprend des argiles a rognops
Ferrugineax el ; binites qu'oo trouve a la papeterie d<-
$0. Geologic.
Wedderslabe. C'est probablement une dependance du gres
vert. II y a une source salee a la Ludwigshutte ; il en domic
1'analyse de M. Kahlcrt , et il cite des earn semblables dans la
marne rouge sous lc muschelkalk a Benzingerode; Tliale, Su-
derode, etc. Le o.e chapitre contient les conclusions. Dans lc
liar/, on reniarque les masses isolees du Brocken et de la Ros-
strappe, le groupe calcareo-trappeen et ferrugineux d'Elbin-
gerode, les porphyres <\w Aoerberg et ccux d'llfeld, qui inter-
Fompent seuls I'uniformite de ces montagnes.
La seconde partie de I'ouvrage est une enumeration et une
indication deslocalitesd.es mineraux du Harz oriental; 1'auteur
suit la mcthode de Werner, et revient sur leur giscment. Il
cite du petrole dans la tourbe du pied du Brocken. Une tour-
biere marque a Helsungen dans le Blankenburg I'ancienne place
d'un.lac. Cet utile catalogue est suivi d'un appendix sur les mi-
nerals seleniferes du Harz; ils sc trouvent autour de domes de
Grnnstein ferrifere dans le schiste rouge pres du contact avec
la roche precedente, et ilsy sont accompagnes de pctitslilons dc
spath calcaire ct magnesien et de quarz. Les composes de
plomb, de selenium et de mercurc, on de cobalt ou de cuivre,
sont curieux. M. Weichsel ajoute des details sur les minerals de
plomb a Tanne. Enfin la 3e partie de I'ouvrage enumerc les
mines dc cette parlie du Harz, et domic des details sue le
gite des minerals et des filons. L'autcur rehvoie toujours a sa
carle geologique dont nous rendrous comptc plus tard.
i8. Geognostisch bergmanmsc.hf. chxrte. — Carte geologique
etde mineur du Harz oriental; par C. Ziwckje. I'e partie. a
grand, fcuillcs; prix , 5 fr. Brunswick, i8a5; Scbwcnk.
Cette carte, sur une trcs-grande ccliclle, n'est , commc
son explication, que la inoitie de tout lc travail de I'au-
tcur. II vcut rattacher son ouvrage aux cartes de MM. Iloll
man et dc Vccltlieim. Sa carte comprend la partie du Harz
limiteeau Nord par Ilseuburg et Tbale, et an Sud par Lan-
terberg ct. Ilfeld. On n'y trouve indiqucs que les contours <\r
plateaux et les liautcs cimes; mais il y a beaucoup de details
sur le coins des eaux , les routes ct la liauleur des montagnes.
Sept couleurs y denbtetil n formations, au moyen de 5
tcinlcs differemmeiit ponctuees. Ce son! lc granite, le scbiste
argileux, le schiste el la grauwackeschisteuse, le calcaire inter-
Geologie. 33
mediaire, le gr£s ancien, le todtliegende, lezcchstcin, le gypse,
Ic calcaire ancien secondaire, le gres bigarre, le muschelkalk
et le gres vert. Des carres avec des lettres indiquent la place du
hornfels, du quarzite, de la roche schorlifere, du porphyre
rompacte outerreux, du schistesiliceux, du griinstein, du cal-
caire, du schiste novaculaire, de la grauw&cke , du porphyre
vert, des griinsteins porphyriques, du trapp primitif porphy-
rique, du griinsteinschiefer,du trapp intermediaireporphyrique,
desroches feldsphatiques , de la chlorite schisteuse, de l'amyg-
daloide, du schiste alumineux, de l'ampelite graphique et des
cailloux. Des signes particuliers marquentles maisons de chasse,
les ponts en bois ou en pierre, les rochers, les chateaux, les
moulins a ble, a huile, a scie et a papier, les fabriques de bleu,
les conduits d'eau, les diverses usines au nombre de 8, les dif-
ferentes mines de fcr, de cuivre , d'argent , de plomb , de cobalt ,
de manganese et de houille, les carrieres de gypse, de calcaire,
de schiste, de pierre etd'argile; les sources salees, les tourbieres,
les fours a chaux et a gypse, les puits, les galeries, les filons,
les couches, les amas et les nids exploites, avec leur direction et
inclinaison. Enfin, des numeros indiquent les mines. II est bien
dommage que lescouleurs ne soient pas accompagnees de chiffres,
car il est impossible de reconnaitre certains depots, 1'auteur
n'ayant pas assez employe de teintes. Ainsi, sur notre exem-
plaire , nous ne pouvons decouvrir le calcaire secondaire ancien
de 1'auteur. De plus, ses teintes sont, en partie, mal choisies;
pourquoi ne pas suivre la maniere de colorcr de MM. Jameson ,
doBuch, Berghaus, Keferstein, etc.? ellc suffit pour X Allemagnc.
Avec differentes mouchetures , on y pent indiquer toutes les
rochcs au moyen du jaune pour les gres secondaires; du bleu
clair ou gris pour tons les calcaires; le vert clair pour les
gypses ;le vert fonce pour les serpentines et les trapps; le rouge
vermilion pour les porphyres, etc. De plus, dans les roches in—
diquees par des chiffres, il y a des doubles emplois ; les amyg
daloides et la structure porphyrique ne sont pas des accidens du
griinstein, et la separation du trapp primitif et mtermediairc
est bannale. Si des coulcurs marquaicnt la place des rochcs
ignees, on apercevrait mieux les rapports des trapps avec le
schistesiliceux, comme sur la Bappbode; celui du hornfels et
du granite, et celui du porphyre et du gTes rouge. Comparce a
B. Tome XV. \
.14 Geologic
la tin to tin Hara tie Berghaus, la carle de I auteur offre surtoni
|a difference <|ii'il fail tra\crscr une masse tie seliisle argileux a
ravers tout le liar/, savoir entra l/riedriehshuhe , Uennekcns-
Jein et Andrcasbcrg tl'un rote,et lc Broeken, Klend , Lantje ,
Wienrotle et Tliale tie lautre. Le schiste qui entoure anssi le
granite tin Broeken, ses hornfels et ses seliisles silicen\, esl
borde an sud et an nurd tie grauwacke schisteuse, dans laquelle
il passe si insensiblcmcnt entre Lange el Tliale, que I'auteur n'en
pent intli([iier les limites. Esperons que la I'm tie ee bcl ouvrage
arrivera bientot, et que le profit adjoint a la carte suivante sera
plus detaillii que celui de celle-ci.
CoiPF. RANSVERSALF. A TRAVERS LE HARZ , LA PI.A1NE ET LA
FORKTUE LaThURINGE, ET COUPE III' Ql'AnERSANnSTKI N, PR KS DE
Quedlinblrg; parle DrF. Hoffmann. \HiTtlia; vol.X, tali. 2-.J
Ces deux coupes, ninnies d'imoccbelle tie hauteur, donnenla
la fois unc idee de la configuration du st »1 el de sa nature gcolo-
gftjue. La premiere commence a Halbcrstadt et Unit en dec.a du
Tburingerwald dans la vallee tie la \\erra. On y remartpie tin
keuper indique entre Mexlcben et Heningsleben, et entre Gotlia
ct AValtershausen. La secontle coupe doit tlonner une idee sem-
blabledu pavsentre la Rosstrappe el Dittfurt ; malbeureusement,
il est difficile, d'apres le deSsih, de saisir la place des divers
depots. A Ouedlinburg, il y a tie la marnc tin lias reconvene
ties deux cotes tie couches de gres vert, contentful ties niarnes
sablonneuscs. Les dernieres coucbes inclinent depuis ce point
dans deux sens opposes. Nous no pouvons distinguer la place
nil 1'auleur indique la craic.
aO. Bf.YTH i i.l .1 B MINER ALOGISCHEM Rf.NNTNISS DER SuDETEN-
i.ender, etc. — Ol iervations sur les Sudetes, et surtout stir la
Silesie; parle Dr E. F. Glorek. ire partie avec une carte et
one lithogr. In S" de i5a |>.; prix, '} U-. Breslau, 1S2.7 ; Max
ft COIl)])' .
I ,es Sudetes soul pen eonnns , 1'auleur vent reinplir ee vide,
et il commence par oflrir <) memoires, Le premier traitc des
moiitagnes de Frankenstein et du gisenient tie la Chi \soprasc.
Ce groupe, pen eleve, est silue entre Diersdorf et Baumgarti \> ,
et Pauteuren donne une carte. Il divise ces mootagnes enH
parlies, et il en cite les times, dont la plus haute a em 11 on
1,338 p. Ce groupe esl compose de rocbes serpentioouses p!
Geologic. 35
diallagiques, rcposant sur du gran it ou du gueis, qui lcs se-
parent du groupe semblable du Zobten. II cutrc dans de longs
details sur ces roches et sur leurs fossiles magnesiens et siliceux.
II y a des lilons de fer chrome ct il y a aussi du fer oxidule et
chrome dissemble. M. Gl. compare le groupe de Frankenstein a
celuiduZobtcnet deReichenstein; dans ce dernier le fer chrome
estremplace par la pyrite arsenicale, et ces deux minerais inan-
quent dans le Zobten. L'Euphotide est entremelee avec la ser-
pcntinc, et contient de la pyrite et u fer oxidule. EnGn l'auteur
detaillc les alluvions de ces monts. Il decrit an long la Chryso-
prase et ses varietes, son gisement en petits lilons ou en petits
morceaux dans une argile rougeatrc ou jaune. Cette derniere
est un produit de decomposition de la serpentine, qui a etc
depose dans des cavites preexistantes. Ce mineral se trouve a
Domitz , Glasendorf , Schrebsdorf, Protzan, liaumgarten et
Grochau. 11 proinet une suite pour lecahier prochaiu.
Le second memoire traite du schiste siliceux de Sleine et de
ses mincraux, en particular du Kalaite, et le 3e contient une
description et l'analyse de ce dernier mineral (Voy. Bulletin).
Le 4 memoire est une description du StUpnornelah ;. mineral
cristallise en tables ou massif; il en cite des varietes lamcl-
leuse, ctoilee , fibreusc et compacte. On l'a decouvert dans des
lilons calcaires du schiste, pies Obergrand, non loin de Zuck-
mantel dans la Silcsic autricliienne. Jl a du rapport avec la
Chlorite, le Croiistedtile, I'Hisingeritc et le Sideroschistolithe.
C'est peut-etrc un fossile <jni produit par sa decomposition des
substances serpen tineuses.
Dans !e 5e memoire on decrit un mineral nickeliferc voisin
de l'Albite, il provient du mont Glasendorf, pies Frankenstein,
et se trouve dans une terre scrpentineuse. II est dillicilcinenl.
fusible et insoluble dans l'acide.
M. John a fail ("analyse de deux de ses varietes :
La variete blanche'. La variete vevte.
Siliee G0.43 67,00
Alumiuc 21,42 23,00
Ch'aux I,H I.M
Oxidede Nickel cl dc Cobnlt 0,r>0 1,00
— defer 0,:10 0,30
s le 3.22 3,22
Lithium 0,57 0,57
Eau 0,84 H,8i
36 Geologic.
II est grenu et compacte, blanc, gris on vert, et il est associe
avec <ln pimelite, da mica et de la Tourmaline.
Le 6' memoire traite d'un fer hydrate, ctoilo, des amvgda-
loides de Landeshttt et de Tinkenhubel, pies Durrkunzendorf,
d'un mineral scniblable capillaire de la meme derniere locality
du comte de Glatz, ct d'un mineral semblable de Tarnowitz ,
ayant la texture du bois.
Dans le 7e memoire il annonce la decouverte de l'Arragonite
cristallisec et baccillaire dans les mines de Chrysoprase de
Baumgarten. On en connait dans le calcaire secondaire de Tar-
nowitz et dans le gneis de Kyuau.
Dans le 8e memoire on trouve des descriptions du cobalt ar-
seniate de Kupferberg, du pimelite de Baumgarten, du bole,
du carniolc de Finkenhubel, du fer micace de Reichwesen et
de l'Albite etoilec de Eriedeberg (en Autriche).
Enlin le ge memoire contient le commencement d'un cata-
logue raisonne et bicn fait sur la littcrature mineralogique de
dela Silesie jusqu'en 1713. Le reste snivra.
21. INote sun l'origine du Kammerbuhl, pres D'EcER;par
Cotta. ( /«'.»•; vol. 20, cab. 4 et 5, p. 3a4- )
Entre les vallees d'Eger et de Fran/.ensbrunn, il y a une hau-
teur, qui court de l'E. a l'O. , et, du milieu de cctte derniere,
s'eleve le Kammerbuhl. Sur son cote occidental, il y a des mas-
ses basal tiques, qui montent jusqu'au haut de ce cone de 75 p.
de hauteur. Vers la cime, le basalte devient une scorie, et il y a,
vers l'Est, une cavite de 46 p. de large, et 7 p. de profondeur.
Du cote Est , on a coupe des routes, qui font decouvrir une al-
ternation de scories stratifieeset de diverges couleurs.Les scories
contiennent de l'olivine ; l'auteur discute longuement l'origine
de ce dernier depot ; enfin , il conclut que ce cone a etc un vol-
ean qui a bride au-dessous de l'eau, et que ses scories, rcjetees
a l'Est, out etc deposces, par l'eau, en couches regulieres. Le ba-
salte a ete souleve apres les scories. En creusant a travers les cou-
ches scorihecs ,on est parvenu, a 9 toiscs, a du sable. L'autcur a
fait faire des fouilles vers la cime et y a trouve des fragmens de
micaschiste et de quarz, converts d'un vcrre vert semblable a
de l'obsidicnne.
11. Soufre et Pyrite. (Jalirb. cler Client, and Pins, de Schweig-
gcr, 1H27; cah. 3, p. 260.
Geologic 37
M. T. Becks signalc la dccouverte de soufre natif dans un
sable quarzeux du lignite de Roisdorf , pres de Bonn. II y a la
nne source minerale acidule, decrite, en 1826, par M. Bischof.
Le mont Im-Thal offre la coupe suivante. An hautil yades cail-
loux etdu sable semblables aceux du Rhin ; sous cette epaisseui
de 20 p., setrouvent 6 p. d'argile, puis un lit d'uii'-f p. de lignite,
un lit d'argile de 6 p. et 3o p. de sable a soufre dissemine dans
un lit particulier. On a trouve de l'acide muriatique dans le lignite.
M. Noggerath ajoute des details geologiques. On a trouve du
soufre a Ossenheim , pres Francfort , et a Artern. Derriere Rois-
dorf, la grauwacke recente ressort; plus hauton trouve la marne
alluviale, puis des cailloux du Rhin couvrent la formation ter-
tiaire a lignite. II y a des blocs de gres tertiaire. M. Noggerath
annonce que M. Sack a achete a un Espagnol une planorbe
petrifiee en soufre. Le meme geologue rappellc la formation des
pyrites dans la source chaude de Chaudesaigues dans le Cantal,
etil retrouve le meme fait dans l'eau d'Aix-la-Chapelle, 011, en
1810, on trouva, en nettoyant le fond de la source, des incrus-
tations pyriteuses. L'eau sort au contact du calcaire interme-
diaire et de la grauwacke recente. Enfin, M. Meinecke a de-
taille la formation chimique et aqueuse de la pyrite, comme il
Pavait observee a Dolau, pres de Halle.
a3. SUR LE DILUVIUM ET l'aLLUVIUM DANS LA JUTLANDE SEPTEN-
trionale ; par le Dr C. Pingel. ( Tidsskriftfor Naturvidenskab. ;
1828, n° i4,pag. 121.)
A. l'exception de Bornholm, tout le Danemark appartieut a
cette grande plaine nord-europeenne qui s'eteud depuis la
chaine de 1'Oural jusqu'a la mer Baltique et a la mer du Nord ,
et que le Sund et le Cattegat separent des hautes montagues de
la Norvege. Cette plaine immense embrasse , outre le Danemark,
toute la Russie europeenne, laPologne, la Prusse, rAllemagiu-
septentrionale et la Hollande. Presque partout une puissanlt:
couche d'argileet de sable couvre juscpi'a une profondeur con-
siderable les terrains de sedimens. II en est de meme en Dane-
mark; la plus grande partie de la surface y consistc, jusqu'a
une profondeur encore inconnue, en argile, sable et gravier. II
semblerait que ces formations nouvelles jouent un role princi-
pal dans la constitution geologique des Etats danois, mais jus-
.i8 Geologic. IN" 23
qu'a present tour ce (jn'oii sait de la geologic danoise, se reduil
a ties observations isolces, faites prineipalcnieut dans la Jut-
lande septentrionale. L'autenr attribue a I'iiiilneiice cle l'ccolc
de Freiberg Terreiir d'avoir compris parmi Irs terrains il'allu-
vion la formation houillere qui con vie la cote occidentale de
liornliolm. M. Pingcl rappelle la division qui a cle forte des
terrains modeling en diluvium el alluvium. II conserve provisoi-
reinenl ees minis, en prcvenant qu'il comprend sons le iiom de
diluvium tons les rcsultats d'nne inondation marine avec laqucll.-
on nc saurait comparer ncanmoins aueitne des inondations arri-
vees dans les temps histori<jues, tant sous le rapport de l'eten-
due que sous ( clui de la variete; sous le mot lYalluvium l'au-
teur comprend tons les effets, pour la plupart locaux, des cause-
naturelles qui n'ont pas encore ccsse en ce moment d'agir.
Au nord dugolfe de Liimljorden le diluvium s'ctend sur pres-
que tout le Yendsyssel et de la dans le Hanherred. Dans ce
canton il est remplace en partie par la craic blanche. La for-
mation diluviale acquiert dans le Yendsyssel une puissance inu-
sitee a l'egard du reste du Danemark; ses couches infericurcs
consistent en une argile qui , plus haut , se melange de plus en
plus avec le sable; auprcs de la surface le sable remplace pres-
qu'entierement l'argilc. Partout ou, dans ce pays, le diluvium
s'est completement developpe, on lemarque une separation en-
tre l'argilc deposee tranquillement et la masse de sable qui la
recouvrc. C'est ce qui engage l'autenr a appeler la partie an-
cienne ou inferieure argilc diluviale, et la panic superieure sable
diluvial. La partie inferieure est une argile niarneuse plastique
qui, dans son etat ordinairement humide , est d'un bleu fanee
Dans tout le Danemark cette terre est vulgairemcnt designee
&OU6 le iiiiiii d'argile bleue (Blaalcer). Kile se distingue des cou-
ches plus moderncs en ce qu'elle est libre de tout melange de
terre et de oes pierces roulees qui soul fi ■equenics dans les cou-
ches diluviales SttperieureS. Ottelquclois seulcinent l'argilc est
entrecoupre de couclics d'un sable lin ef jaunatre.Dans le Vend
svssel l'argilc bleue est rirfhe en debris de nialicrcs organises ,
qui, nialgre leur etat fossile, ont conserve en parlie leurs cou-
leurs primitives. lis ne sont done pas dun liaut age, et appar-
tienncnt a des especes de phintcs et d'aniniaux (jiii exislenl
encore dans les incrs du nord. A Odden on a Iroine dfes bi
Geologic. Si)
valves, le Sankavaplioladis. Sur la plage de Leekken on trouve
non-seulenieiit des einpreintcs, mais des couches entiercs, pen
profondes, du Zostera marina. Une foule de coquilles pen alle-
recs de mollusques de nier, dont les analogues existent encore,
forment plusieurs couches parallcles dans l'argile hleue. Voici
les coquillages trouves par l'auteur aux environs de Lojkkcn :
Lutraria pipernta, L. compressa ? Corbula nucleus, Tcllina soli-
dula , T. calcarea , Cardium edule , Mytilus cdulis , Ostrea — P
Turbo littoreus , T. neritoides , Buccinuin reticulatum , Ceri-
thium — ? Dans le meme terrain on observe des troncs d'arbrcs
isoles , ct a moitie decomposes , mais qui sont ici accidentelle-
ment.
Le diluviUm superieur ou le sable diluvial se compose dans
le Vendsyssel, non-sculement de sable, mais aussi en grande
partie de glaise : en plusieurs endroits dela Jutlande on le nom-
ine argi.le rouge ( Rcedlcer ) pour le distinguer de l'argile bleue.
On y a trouve en Vendsyssel des debris de plantes d'une appa-
rence carbonisee , que le professeur Hornemann est porte a re-
garder connne des algues marines du genre JJlva , ou jjlutot du
genre Floridca, Agardh. Oiin'a point encore vu dans le sable di-
luvial de la Jutlande septentrionale des restesde grands animaux
terrestres , connne on pretend en avoir trouve ailleurs. M. Pin-
gel n'a trouve qu'en un seul endroit des blocs roules de granite,
sienite, diorite et d'autres roches cristallines. Le sable diluvial
qui parait s'etre depose au milieu des agitations de la mer, est
en general stratifie d'une maniere moins prononcee que l'argile
diluviale. Ce qui prouve qu'il y a eu un intervalle entre la de
position des i especes de diluvium, e'est que le plus modcriic
occupe loujours une position horizontale sur l'ancicnnc, lors
meme que la position horizontale de celle-ci est considerable-
ment dcrangee. Comme on a trouve dans lamer, sur les cotes
de la Jutlande, la meme argile bleue que sur la plage , 1'auteur y
voit un motif de plus pour croire que cc diluvium n'est qUC
l'ancicn fond de mer, d'ou l'eau s'est retiree par des causes in-
connues.
II s'en faut beaucoup qwcYallucium se presente dans le Vend-
syssel en masses aussi considerables que le diluvium. Connne
cette province n'a point de rivieres hi de lacs considerables , 1W-
lamum d'eau douce se borne presipie a des formations tour-
4t> Geologie.
beuses qui ont une grande etendue; et qui sunt en partie eou-
vertcs de sable de dunes provenant des plages ou la naer en de-
pose une enorme quantite. Cettetourbe, couverteet peneti'ee de
sable, est ce que les Danois appellent Martorv, substance qui ne
differe point de la tourbe ordinaire quoiqu'on ait cru le con-
traire. Elle forme des bancs- horizontaux qui ont ordinairement
un pied et rarenient plus de trois. Elle foumit mi bon combus-
tible. JJ.
24. Extrait d'une lettre de M. Vargas Bedemar [Zeitsch.J.
Mineral.; aout 1827, pag. 240].
On a decouvert au milieu de la craie de Stevensklint un lit du
calcaire de Faxoe; il est done impossible de separer le calcaire
de ces localites comme a fait M. Forchhammer. A Moensklint on
a trouve dans la craie des lits ou plutot des filons-couches de
cailloux de granite et de gneis, et cette craie presente commu
celle de Stevensklint tous les caracteres et les fossiles de cellcde
Paris. Il n'y a done point la de calcaire tertiaire.
»5. Description de la dkcouverte du Platine en Sib^rie; par
M. N. Namischef [Ibid.; sept. 1827, pag. 265).
En 1822, on decouvrit les grains de platine dans les lavages
auriferes de Verchisetsky, Ncviansky et Birimbaievsky, et a
St-Petersbourgons'assurade sa nature. M.Varwinsky publia ses
essais faits dans lelaboratoirede Jeatherinenbourg. II trouvadans
les uns du platine, dans les autres l'iridium mele a dc l'osmium.
En 1823, M. Labarsky l'analysa a Petersbourg et obtint le nieme
resultat. En 182} on donna ordre a tous les mineurs de I'Oural
de separer le platine de Tor. La premiere annee on n'en eut que
quelques zolot/iiis, et quelques grains avaient l'air fundus. A
Neviansky on les remarqua melcs a du plumb uatif, mineral
deja observe pres de Jeatherinenbourg dans les lits auriferes de
Melkovsky. En 1824, M. le professeur Sokoluf en donna une
description. M. Labarsky en analysa plus tard j de livre et ob-
tint sur 100 parties de schlich 60 d'iridium, 3o d'osmium, 5 de
fer, 2 de platine, -J d'or, du titane, du chrome, et d'autresmetaux
pon determines, 2 t. En aout 1824, on decouvrit sur l'Oralik
dans les mines de Boratinsky, une richc mine de platine : l'exploi
tation est a 12 yerstes de Barantschinsky et 25deKouschvinsky.
Geologic 4 !
Le banc a aver'stes de long, il donne 3 a i5 zolotniks de platine
auriferes pour ioo ponds de sable. Il occupe 10 a i5 faden de
largenr sur chaqne rive de la riviere , et a i a i \ d'archine de
puissance. Lesinetaux ysont dans uneargile sablonneuse a frag-
mens de serpentine, d'amphibole, de grunstein, de feldspatb ,
de porpbyre, de fer hydrate et de quarz. Le platine se trouve
surtout dans le passagedel'argilejaune a celle melee d'ampbibole,
et l'abondance du quarz est un indice de beaucoup d'or. Les
pepites deviennent plus abondantes a mesure qu'on descend la
riviere; elles sont anguleuses comme le platine, il y en a beau-
coup de 10 a 3<> zolotniks. En septembre ondecouvril un autre
banc platinifere a 5o verstes de la, pres du village de Moslova,
dans les ravins de FIzvestnai'a. Ilconsiste en argile brnne a fra-
gmens de calcaire compacte, de porpbyre ferrugineux, de fer ar-
gileux rouge, de quarz, etc. Il a de \ a i^ d'archine de puissance
et ioo /(identic long. Cent ponds donnent 2 zolotniks d'or, dont
,-0 est du platine. En novembre on decouvrit encore un banc
pres d'Elkina , sur le fleuve Melnitschna. II a 1 verste de long,
10 a 20 verges de large et 1 \- a i\ d'arcbine de puissance, et il
donne autant que le precedent. En 1 8x5, M. Galachofen trouva
2 autres sur le flenve Iss, dont Fun donne sur 100 ponds de sa-
ble \ de livre de platine. L'Oural sud est richeen or dcpuis Zla-
toustovsky ; mais la partie Nord se terminant a Nijneitouriesky,
abonde en platine qui contient dans le milieu de la crete de i a
i d'or. Plus on avance vers le IVord, plus cet or melc au platine
est en plus petits grains. On a obtcnu jusqu'ici 23 ponds 3 liv.
11 zolotniks 87 grains de platine dans l'Oural (environ 9*3 liv.)
II ya 1 3 bancs a exploiter. Les frais se montent pour chaque zo-
lotnik de platine, y compris l'or a 25 kopeks on 5 sols de France.
M. Arkhipof a obtenu du schlich platiuo-aurifere 75 pour cent
de platine, et le reste consiste dans les 4 metaux allies si sou-
vent avec le platine en Amerique, ainsi qu'en or, argent et fer. Le
ministre des finances en a distribue plusieurs livres a des savans
Strangers pour 1'analyscr (Voy. Bullet., 1827, To. XII, nos 37
et 25o).
26. Sur l'or de l'Oural. (Jahrb. der Chcm. und P/ijs., vol. XVI,
1826, p. 227.)
M. Tschebotaref confirmc que sur le cote E. de l'Oural l'or se
trouve entre des roches serpentineusts ou de grunstein. Les
4 a Geologic.
\allecsformees par cos rochcs renleimcnt des alluvions auiif'eies
In i Sank, on a retire dcl'Otiral 20 ponds dor ; en i Sa'^, 1 1 f\ pouds,
el en 1824, 286' pouds, c. a d. en tout 21 millions do roubles
banco.
27. Della Pfri.itk EtJGAWEA, etc.— Memoireoryctologique sur
la lVrlitc des Euganeens, par le comic Nicolas da Rio. In ',"
do 23 p. Padoue, 1824 ; imprimerie dc la Minorve, avoc nnc
carte.
En 1810, lecomtc de Corniani a public 1111 memoire sur la
Pcrlite, etje professcur Melaudxi en a donne l'analyse. L'au-
teur decrit an long les caractercs extcrieurs de cctte roche, ses
melanges avec du mica et du feldspath, il indkpie sa synonimie
ct les auteurs qui en ont parle. II detaille sa position dans la
montagne de Sieva qui est sur le cote Est des Euganeens. Elle
existe surtout a Breccalonc portion du Montalto et a Monte-
nuovo, Monte Menonc, ces deux montagnes sont des dcpcn-
dances des cretes de Sieva. Dans la premiere localite,on trouve
de bas en haut une roclic basaltoide compacte, unc perlite grise
etjaune, un porphyre a base dc pcrlite, d'aboid brunatre et
puis noir, et du trachyte; dans la seconde localite le basalte est
remplace en bas par un porphyre traehytique compacte el le
trachyte d'en haut par une roche trappique poreuse. Le Mont
Alto s'eleve a 1 10,8 torses. 11 voudrait a tort reculer son age jus-
qu'acclui des porphyres anciens; il est vrai (pie Ton ne voit pas
le trachyte euganeen reposer sur des roches secondares et ter-
liaircs, et nous-memes nous n'avons pas plus epic L'auteur pu
trouver l'endroit pres Schivanoja, 011 MM. Marzari et Daubeny
p, etendent que la Scaglia so trouve sous le trachyte. D'un autre
cote le trachyte des Euganeens porte tons les caractercs dcl'cpo -
que tertiaire et aueunde ecus du porphyre secondare. L'aut.-iu
discute l'origine de la pei lite, et il croit quele feu voleanique a mo
difieainsi le porphyre posterieuretaen! a sa formation. L'auteui
consacre trois articles ;'i ectte discussion et conclut que le foyer
voleanique .qui a produil ces effets etait situe dans le nioul de
Sieva. Un tableau offrant /» analyses de pcrlite et la carte des
environs de Battaglia tcrminc ret cssai.
28.Notices gkologiques sur lksufixPouiiiks; pari), (in still
Maiua-Giovenk, archipretre. [Gimnnlr difisici , chimica , etc.;
uc bim., mars et aviil, 1827. )
Geologic. 43
Le Bulletin a deja rendu comptc du travail de M. Giovene
( voy. torn. XIV, n° 172, juin 1828); mais cet article pouvant
etre considere comme nne simple annoncc, nous allons en don-
ner aujourd'hui une analyse plusetendue. M. Giovene fait con-
naitre la geologie de 3 j)rovinces du royaume dc Naples, la
Puglia Peucczia, ou actucllement Terre de Bari , la Puglia Dan
nia , oil la Capitanatc , et la Terre d'lrpini , ou Principautc
ulterieure.
L'auteur a divise son travail par paragraphes ; dans le ier il
deceit l'aspect general des provinces nominees plus haut. Elles
sont situees an milieu dc la chaine des Appennins, aussi les par-
ties inferieures de leur sol sont-elles formees par le calcaire se-
condaire qui constitue ces monts, a commencer du cap de Leu-
cate jusqu'a la Terre d'lrpini , ou le granite et autres roches
primitives se montrent a jour, surtout aux environs de la mon-
tagne nominee la Serra. Aucun fleuve ne coide dans les pro-
vinces Salentina et Peucezia ; mais dans la Daunia on trouvc
le Ceivaro , le Candelaro et VOfanto qui forme les limites de la
Terre de Bari et de la Capitanatc. On observe sur les confins de
cctte derniere et de la Lucanie , aujourd'hui la Basilicalc , les
restes du I'olture, volcan eteint.La partie occidentale de la Ca-
pitanate est montueuse et s'etend jusqu'au milieu des Appen-
nins; elle renferme la grande vallee nominee I tillonc dl Bovino,
qu'arrose le Cc/varo. A l'endroit oil s'cleve le mont (amporcale,
que M. Broechi appele Monterealc , la nature du terrain com-
mence a n'etre ])lus la mcine; on observe un melange de cendres
volcaniques noiresetd'argile. L'auteur suppose que ces cendres,
differences de celles rejetees par le Vesuve, proviennent des
eruptions du Volture , qui n'est pas loin de la. Plus a l'ouest s'e-
leve, au milieu de la chaine appennine, YAriano dont la hau-
teur est de 446 toises au-dessus de la mer. L'auteur mentionne
la celebre vallee di Ansa/ito et le lac pestilentiel qui semble eta-
blir une coniniuniealioii entre le Volture et le Vesuve. La on
voita jour, tantot les roches secondaires, tantot les roches pri-
mitives, bien qu'elles soient rccouvertes par des produits vol-
caniques.
Dans le second paragraphe, M Giovene cnuniere et elect il les
diffcrens inalcriaux tcrliaires qui se inontienl superposes an
ealcaire secondaire dans les > pro\ niees. II parle dabord du tul
44 Geologic.
propreinenl dit ct du tuf qu'il nomme Tufa Carport' , tons deux
friables, plus ou moins cellulcux, composes de sable ealeaire el
siliceux, avec des debris de coquilles et autres produits marins;
le second est plus friable, pulverulent et moins tenace que I'au-
Ire. Tons deux se rencontrcnt en grande abondance dans les
provinces de Salentina et Peucezia, raais ils ne presentent au-
cune stratification. Une 3e espece de tuf s'observe dans les en-
environs de Trani dans la Peucezia occidentale; l'auteur I'ap-
pele Tuf de transition parce qu'elle a bcaucoup de rapports
avec la rocbe decrite par le professeur Tondi, dans ses elemens
d'oryctognosie, sous le nom de Crosta , et qui se trouve dans la
plus grande partie de la plaine de la Dauriia. Enlin les autres
substances tertiaires sont la Marne bleudtre de M. Brocchi, a
laquelle l'auteur ajoute l'epithete d'argzleuse,lesg3Aets, le sable
siliceux, les cailloux roules, tres-rares dans la Salentina et la
Peucezia , mais tres-abondans dans la Capitanatc.
Dans le 3e paragrabe, l'auteur indique l'ordrcde repartition
de ces materiaux tertiaires dans les diffeientes provinces, y
compris la province de Salentina qui confine avec la Terre de
Bari. Depuis le cap de Leucate jusqu'aux confins de la Dannie,
la plus grande partie du ealeaire secondaire est recouvcrte par
les diverses varietes de tuf indiquees plus baut, et qui renfer-
ment plus ou moins de produits marins; on ne voit que tres-
peu de marne argileuse, de sable et de cailloux roules. Dans la
Daunie, aucontraire, il n'y a presque pas de tuf, mais cette
roche nominee Crosta, entierement depourvue de debris ma-
rins , ainsi que la marne argileuse qui forme ca et la des collines
entieres, et des cailloux roules, en si grande abondance, qu'ds
constituent des montagnes elevees et assez ctendues, telles, par
exemple, que le mont Catvello, an S.-O. de Foggia. On ne
trouve aucun produit marin dans ces diffeientes roches, si ce
n'est dans quelques looalites , comme a la colline di Serra Ca-
priola, oil Ton voit dans une argile tres-finc, melee d'un pen
de sable siliceux etde lamclles demica,de tres-beauxechantillons
du genre Pinna avec tout leur eclat. VAriano est forme par une
espece de tuf differente de celles dont il a deja etc fail mention ,
et ayant une consistance assez solide pour servir a la batisse.
Ce tuf est jannatre, compose de sable siliceux el d'argile, avec
quelques lamclles de mica, le tout lie par un eiment ealeaire;
Geologie. 0
lout annoncc qu'il a ete depose par des eaux douces. l'Jriano
est entoure d'autres pctites collines, composees de caillouxrou-
les; lc lac pestilentiel A'Ansanto n'en est pas eloigne, et, comme
on l'a di.t plus haut, les roches primitives se montrent dans les
environs, au mont Serra. Les prineipales substances minerales
qu'on y trouve sont des calcaires saccharoides , du soufre cris-
tallise, du poudingue, des breches, dn sel gemme, du petrosi-
lex , et a l'oucst du mont Serra une nouvelle espece de tuf de
transition, semblable a la precedente, mais melee de matieres
volcanicpies.
Dans le 4e paragraphe , 1'auteur traite des nombreux debris
marins organiques que Ton trouve dans le calcaire sccondaire
et les formations tertiaires. Les provinces Salentina et Peucczia
en presentent dans toutes les roches tertiaires, tandis qu'on n'en
remarque pas dans les 2 autres provinces, si ce n'est a la base
des collines. Les coquilles de la picric de Lecce et de la marne
argileuse sont entieres et avec toutes leurs couleurs , tandis que
celles des autres especes de tuf sont toutes brisees, a l'excep-
tion des huitres et de celles qui out un test aussi dur. On ne
trouve aucun zoophyte dans la Salentina et la Peucezia , ex-
cepte dans une seule Iocalite pies de la met-. L'auteur regarde
les formations tertiaires de ces provinces comme analogues au
fond de la mer actuelle. II y a quelques debris de poissons car-
tilagineux dans lapierre de Lcccc , nullement dans la Peucezia.
M. Giovene termine son memoire par des considerations sur
I'origine des diverses formations tertiaires. II cherche a prouver
que la mer actuelle, agitee j usque dans ses plus grandes pro-
fondeurs, a fait une irruption sur lc continent et qu'elle y a de-
pose les materiaux qui formaient son lit. Quant a la portion
de la Dannie, qui off re dans les parties les plus inferieures du
sol des debris de corps marins, reconverts par des matieres
d'eau douce, il croit que les roches qui s'y font remarquer out
ete deposees par les flcuves qui la parcouraicnt et dont les eaux
a cette epoque etaient plus abondantes. J. Girardin.
29. Observations geolociquks entrcpriscs dans [Intention de
remedier aux eboulemens ( avvallarnenti) qui se forment dans
lc territoire diAccumoK dans I'Abruzze ulterieure , et autres
lieux circonvoisins, et histori([ue de cette ville; par le Dr
/f(i Geologie. N° 29
Agpst. Cai'pf.i.i.o. yGiom. Arcadico diScicnzc,Lettcrc ed Arli.;
dec. jK;l>, 8Ae vol. Rome)
O memoire, destine a faire connaitre la statistique ct l'lus-
toire getognostique d'unepetite villc ct de ses dependences, n'a
rtnf pent avoir en effet qn'un interet Er&-secondaire. Voici
neannioins 1111 apercu des principaux fails qui y soul rejates.
Accumoli est line petite ville situee a \°> niilles an snd et a ii°>
milles an IV. de Naples. File est a 90 milles de Rome, surl'an-
cienne route Solatia. Kile confine «'n allanl de TO. an S. et de
I'O. nu N. avec l'Ombrie, au N. avec Piceno, et d'u S. a l'E.
avec la province dc Teramo. Elle est plaeee sur une colline an
pied de laqnelle conle la riviere del Tmnlo, et qui depend de la
montagne d'Aeennioli proprcment dite, eloignee de .', niilles en-
viron a IT), de la ville. C.ette mon\i\i^nc (Monti Accumolesi) tient,
an S. E., an Pizzn dl Scvo, ct, an N. , a la montagnc dc la Sibdlc,
(|iii ne sont l'nne et rautre que des dependances des Appennins.
Le territoire d'Aceumoli a|iparticnt aux terrains de sediment.
Date 1111 tiers de son etendne la caleaire alpin est la roelie qui
domine, mais dans tout le reste ce sont des macignos de defe-
rens ages, reconverts par 1111 vastc depot marneujf tertiaire.
La colline qui snpporte la ville d'Aceumoli, quoiqu*apparte-
iiant a la eliaiue de la Siliille, qui est en I ieiemcnt caleaire, oil if
la memo composition geognOstique que les mohts opposes si-
luessurln droite de la riviere del Trnnto , e'est-a-dire des roc lies
arenacces secondares et tertiaires avec des grands bancs d'ar-
gilei Ce n'est qu'a an quart de mille d'Aceumoli, vers I'O., que
eoniiiieneeiil les rorlies ealcaires. T.a 1 re que Ton reniarqur est
une breclie eoniposee de caleaire et de pretrosilex; puis le cal-
eaire alpin en bancs Ires-cpais, enlin un caleaire dont la posi-
tion , ies car .uteres d la duivle varicnt; en effct, tanlot les bancs
mil une situation verticale, tantot , mais plus rareinent, elle esl
lioii/.ontale, plus souvent encore elle est inclince. Sa texture
compacts dans un poinl devient bientol dans un autre assez
lache, jinis oflre de nou\enii une grande compacite, etc. Quel-
qnes masses ealcaires reunies par 1'argile loriiicnl une espeee
depoudiugue de couleur variable, suisant la quantity de fer
qui s'y trouvc. — Au milieu dc ces differcnles roclies ealcaires,
I'auteur a reueontre, cnlre les villages Tcmtchm el S. Giovanni.
Geologie. 47
line roche a grosses stratifications, dont les couches sonl hori-
/oiitalcs et legerement incliiices; qui a un toucher gras , beau-
coup ilc legerete, un grain fin, une couleur d'un blanc rougeatre,
une tres-grande friabilite, et qui parait etre une Lithomarge
— Dans toute cette formation, on ne trouve ni debris ni em-
preintes organiques, quoique dans la montagne de la Sibille ,
on rencontre des Ammonites, etc.
A ('exception de cette petite formation calcaire, tout le teste
du territoire, comme nous l'avons deja dit, ne presente plus
que des roches aggregees ou arenacees qui s'etendent meme au-
dela de ses limites dans la direction du Sud. Dans tout ce bassin
les cimes les plus elevees sont formees par une roche composee
de grains de quartz et de lamelles de mica argentin reunis par
un ciment d'argile; e'est la Pietra Serena des Toscans [Grauwacke
des Allemands) ou le Macigno solide de M. Brongniart. M. Cap-
pello le regarde comme appartenant aux terrains de transition.
71 en distingue deux varietes. Leur couleur n'est pas tout a-fait
aussi bleue que celle de la Pietra Serena, et elles se rapprochent
plutot de la Pietra Bigia des environs de Florence. Ce macigno
alterne avec des couches puissantes de schiste argilcux micace
plus ou moins dur, parfois bleu, dont les pavsans se servent
pour couvrir leurs maisons, pareeque cette espece de Lavagna
resiste tres-bien aux pluies violentes qui, dans ces montagnes,
tombent a l'improviste dans la saison des chaleurs. — A mesure
qu'on descend dans la plaine, le macigno perd de sa durete, et
il est remplace par une autre roche aggregce,do meme couleur,
niais plus tendre et plus clairement stratifiee, que M. Cappello
regarde comme de seconde formation ou an moins de superposi-
tion. A celle-ci succede une 3e roche arenacee, beaucoup plus
lendrequc l<y pre< cdentes , d'lin blanc jaunatre, ct forniant des
petites couches horizontalcs, recouvertes par un lit de marne.
Kile appartient aux terrains secondaires, et se niontre sur les
flancs des montagnes et des collines qui ne presentent point de
kmIics calcaires.
Les lb i illations tertiaires sont repn senlecs dans le leiritoire
d'Aecuinoli parun conglonierat argileux, ;ivee ehau\ earhonatee
it mica. II forme des liancs livs-multiplies ; e'e-f la roche la
plus ahondante de toiites relies dont nous avons parlc, et die
presenlw des r.'irnrterrs encore plus variables que les preee-
48 Gcologie.
dentcs. De I ctat pulverulent, clle passe pen a peu a un dcgrc de
eompacite, qui, s'il n'egale pas celui du macigno de transition,
est assez considerable Dependant pour quelle puisse ctre em-
ployee aux constructions. Elle a une couleur d'un gris-jaunatre
moins foncee que celle de la roche arenacee secohdaire; cette
couleur passe an bleu celeste a mesure que la roche penetre
dans l'intcricur du sol; celle-ci nc peut plus servir alors qu'aux
constructions interieures, parce qu'au contact de l'air, elle de-
vient tres-friable et ne dure que fort peu de temps. — Toutes
les roches arenacces qui viennent d'etre decrites, portent dans
ce lieu et les environs le nom commun tie tuf, a l'exception
toutefois de la roche teftiairc pulverulente, connue sous celui
de sable et employee comme ciment en place de Pouzzolane. On
a donne tres-improprcment ce dernier noin a un amas sedi-
menteux qui se trouve k l'O. entre le territoire d'Accumoli et
celui de Norcia. II est jaune, a un grain tres-tin, mais ;\pre ait
toucher, happe fortement a la langue, et se reduit tres-facile-
ment en poudre. Ce n'est autre chose qu'nne terreargiloso-sili-
ceuse. On l'emploie dans le pays aux constructions qui doivent
avoir le contact de l'eau, comme les moulins, les puils, etc.,
parce qn'elle ne se deteriore que tres-lentement. C'est peut-
etre a cause de cette rcssemblance avec la Pouzzolanc que le
peuple lui a donne ce nom. — Enfin les cauv del Tronto roulent
un sable compose de calcaire , d'argile et de silice, provenant
des detritus des roches qui forment ses bords. On y remarque
aussi des galets arenaces, calcaires et siliceux.
Le territoire d'Accumoli est sujet a des desastres causes, pre-
mierement par la nature meme de son sol qui , comme on vient
de le voir, est argiloso-calcareo-siliceux dans les parties supe-
rieures, et surtout dans l'endroit ou est situee la<ville d'Aecu-
moli; secondement par la grande quantite des eaux qui s'y ras-
semblent et qui proviennent, soit des pluies excessives qui torn-
bent a certaines epoques de l'annee, soit de la fonte des neiges
qui s'amassent en tres-grande abondance sur le sommet des
monts (piisillonnent ce territoire. Le terrain argileux, detrerhpe
continuellement paries eaux, finit par se ramollir et se delayer,
de telle sortequ'il nctarde pasaproduire des eboulemens, d'au-
tant plus considerables, (jue le sol sur leqnel il se Intuve ol'fre
plus de declivite. II se forme sur les flancs des collines des ere-
Geologic 4y
vaises (i'uiie largeur et d'une profondeur parfois enonnes, des
blocs entiers so detachent et roulent dans les parties basses en
renversant tout ce qui se trouve sur leur passage. La mobilite
du sol argileux delayc pcrmet quelq'uefois a ccs lames de par-
courir un espace de plusieurs milles d'etendue. Des villages en-
tiers disparaissent sous ces avalanches boueuses, dont on parle
deja dans les Legehdes historiques du pays des le ioe siecle.
En avril 181G, les villages Tufo et Mazzancolli , dans les envi-
rons d'Accumoli, furent le theatre de pareils desastres. En mars
1 82 3, le village Capodacqud eprouva des degats encore plus
considerables; un grand nombre d'habitations furent renver-
sees, ia personnes perdirent la vie et 23 furent blessees.
M. Cappello pense qu'on pourrait faire cesser ces <iboule-
mens en creusant des canaux pour l'ecoulement des eaux qui
se rasscmblent en si grande abondance dans le territoire d'Ac-
cumoli. II voudrait aussi quele gouvernement defendit de batir
sur le terrain argileux on an pied des montagnes qui sont re-
ceuvertes par cette formation;
Le memoire de M: Cappello est accompagne d'une planche
topographique, uon coloriec, du territoire dont on vient de lire
1'histoire geognostique. J. Girardin.
3o. RESUME DE NOS C.ONNAISSANCES GEOLOCIQUES PRINCIPALES SUR
EA TURQUIE ElJROPEENNE ET l'AsIE MlNEURE ; par A. BOUE.
[Zeitschrift far Mineral.; avril, 1828, p. 270.
Cette compilation dfe faits connus est enrichie des observa-
tions que 1'auteura faitesdans diverses collections. La Turquie
d'Europe est composee de plusieurs chaines courant du N.-O.
au S.-E., ou du TM. N.-O. au S. S.-E. et liant les Alpcs aux Car-
pathes meridionales. Sur la frontiere de la Dalmatic et de la
Bosnie le calcaire intermediaire des Alpes supporte le gres gris
carpatho-appennin et le calcaire jurassique compacte ou a
Ntuiimulites. Le ier calcaire, en partie mclalliferc (plomh. zinc,
mei -nil c el fei , bomme en Garibthie , forme une bonne portion
de la Bosnie et de la SerVie, et sa liaison avee le depot sembla-
ble du Bannat cntiT Orschova et PaUchova separe le bassin
hongrois de celui de la Yalachie. J.e terrain tertiairese prof-
longe depuis la Slavonic dansles vallccs principales de la Ros-
nie et de la Servie. et remplit le fond des plaines de la V;ila-
B. TomeXV. 4
,,, Geologic. V' \o
ehie el de la Moldavia entouree de collines do niolasse, surtoul
an S. du Danube. On y trouve des lignites, de la poix, dea sa
bles.cn partie eoquilliers, el de grands ossemenfc Sue Irs fron-
tieres de la Transvhanic dominent le micaschiste quelquefois
greoatifere, la sienite, la serpentine, etc. , cum calcaire com
nacte jaunatre, peut-etre intermediaire. Le gees carpatbiqtu
s'etend depuis I'extranite S.-E. de la Transylvanie dans la \ a-
lacbie el la jrloldavie.
Le Balkan parail compose de conches tnclinees de Calcaire
veine intermediaire sur le revers >. , et de schiste argileux al-
ternant avec des rocbes qirarzeuses sur le cote oppose. Les ro-
ches scliistenses prim aires des ilpes reparaissent dans Le S. de
la Serv&e el s'etendenl dan-, la ttacedoine jusqu'au-dela, de Sa-
torpque. <>;>. connaat les mines de cette derniere pftvince? mais
o'n ncsaii pas si IfaaKgenl . le plomb, etc., son! dans le oalcaire
,,ii Ion porphyres.
Le Pimlc esl compose de gneis, de micasohisie. de calcaire
irvenu el de roches granitoides, el s'etend an N. du Gephisse
insqn'au promontoire Golenia. Une chaine senoblable el paral-
leie traverse la 'l'hessalie e! tonne l'ile de NegrepoM, et les a
chaines sc cpntinuenl dans les iles de I'Archipel jusqu'a Hiyi oni
et Stampalia. Le promontoire A.thos esl compose de calcaire
•Tcnu. l.e micaschiste et le calcaire grenu son! les rocbes an-
ciennes fondamentales de l'Attique. \utour de la eapitale Ton
trouve en outre des chlOrites schfeteuses, de la grau^aefce, de
la serpentine et de 1'Eupholide | an niont llvmette el dans I,
lit de rilyssiis . 1,'livmeile el lis monls Penteliques sonl sm
tout composes de marines. [I y a up agglomerat calcaire magne-
sien surl'llyssus, etc., et des rocbers de calcaire compacle fonpe
ressorfent dans la plaine d'Albenes. L'Acropolis esl nne mass.
de calcaire intermediaire et de quar/. grenu. Les lies de lino,
NaxieetParos soul oomposces de gneis a banc de calcaire gre-
nu; le gneis des iles de Zea el Syra est convert de raicaschisre
creaatifere el a serpentine; la grande Delos offre dn gneis, du
sohiste et de la sienite a epidote, sphene el zircon, el la pe-
tite Delos (In gneis a amas d'amphibolite. I.es iles de Cos, de
Rhodes et de Cbvpre sont principalemeUI primaires,, <t il y a
de la sienite cuprifcre dans la derniere. An S. du I'iiido il 3 a
une ohaine de calcaire coropai te a silex et raremenl a fossiles j
Geologic. 5r
die traverse I'Epire., forme le Parnasse, I'lielicon e| se perd
vers Megare. Dans le Parnasse, il y a des encrines et des coquilles.
Le schisie argileux se uiontrc sous ce calcaire ancien de la Beo-
tie, an S. de Thebes, en Moree, visa vis de Poros et dans les
lies volcaniques de Therasie, Santorin et Milo.Le calcaire juras-
sique forme le sol de la plus grande partie de l'Albanie qui
abonde en mineral de fer argileux et en poix. On dit que le
pheuomene de Pietra Mala »e repete sur les monts Chimariot.
D'apres M. Parolini le calcaire intermediaire forme la cote
orientate du Peloponese, et le reste est jurassique,coinme aussi
Irs iles Ioniennes et file de Crete. Dans pette derniere, il y a des
gres pres de (iortvna, et dans les lies Ioniennes le calcaire ju-
rassique est souvenl semblableala Scaglia et contient, comme
en Sicile, desnids d'agathes on de silexcorne. Des oolites y exis-
tent aussi, ainsi qu'a Eginc et Salamine, et des amas de gypse
spathiqiie se trouvent a Corfou et Zante. Le.i depots tertiaires
sont fort morcelesdans la Grcce;un calcaire tertiairecoquillier
et (entire, forme les col lines du Pyree et de Munychia, et des
assises sabloneuses semblables sonteonnues a Egine et a l'islhme
de Corintbe. II y a des breches osseuses a Cerigo, a Corfou,
pres d Athenes, et nieme aussi les cdtes grecques offrent ee de-
pot arenaceo-calcaire, de lepoque alluviale ancienne, qu'on con-
nait en Italie, en Sicile, en Sardaigne et en Espagne. Le sys-
teme volcanique grec est place sur la liinite des sols secondares
et intermediaire , il comprend la presqu'ile de Methone, les en-
virons de Tfezene <-i les lies de Poros, Milo, Antiinilo, Cimo-
lis, Polino, Policandro , Santorin , ainsi que les lies de Lemnos,
Mytilene, etc., qui appartienneni an systeme du Bospbore.
I/auteiir ilonne des details sur les agglomerats trachytiques de
Poros et de Milo, sur les trachytes vilrcux, les perlites et les
ponces de Milo, de Ciniolis, de Polino et de Policandro, sur
le bassin craterifornie de Santorin oil il y a des trachytes qnar-
ziferes, etc. Vis-a-vis de Samos il y a des basaltes, et pres de
Sinvine, a A!i Saliir, le sol est volcanique , et enlie Sniyine el.
i'ergaine il v a des trachytes , des obsidiennes, des basaltes .
des agglomerats basaltiques et trachytiques et meme des cxa-
teres a courans de lave. Kolah , Assicum , Ivarahissar, Konieh ,
Kaisarieh , Kr/erouin, le mont Ararat, les environs de Skan-
daroon, des montagnes ejDjtre Bin et Orfa, eptreOrfa et Mosul,
Ji Geo
le muni Sindsjear, la contree d'Adiabene, les montagnes a l'K
et a L'O <ln lac Wan el le Demavend sont des pays volcanises et
en partic an moins trachytiques. L'auteur cntre ensuite dans
les details connus sur le Bosphore el la Troade. Dans ce der-
nier district le basalle perce souvettt le calcaire Sjecondaire et
jnrassique; il v a des trachytes a hyalite a Adrameli. et, des a
cotes du Bosphore , des basaltes, lies phonolites, des porphyres
varies et des trachytes a pyroxene, el meme des obsidiennes' a
Kabakos.On trouve des sources chaudesdanslaTroUdeel a i'\
thia en Bfthynie. Tons ces depots volcaniques de I'Asie Miueurc
sont pres des roehes primaires qui composent une grande
par he de ses rivages a 1'exception de ceux de la Troade, des
Dardanelles et du niont Olympe, ou regne le calcaire et la do-
lomie jurassiques. A Smyrne il y a des schistes anciens, sur le
mont Ida du calcaire intermediaire, dans la Troade des ser-
pentines, etc. Le basalte couvre le granite de Bunar-Baschi a
l.ne, ses filons changent le calcaire compacte secondaire en
niarbre, et le granite l'endurcit a Igikli. M. Weld) compare ce
granite a celui de Predazzo. 1/ile de Marmara est composee de
calcaire grenu intermediaire . el il \ a des depots tertiaires co-
quilliers et a lignite a 1'entne du Bosphore <!<■ Constantinople.
On tronvera des details geologiques sur I ile de Cos, dans le
n° o3, janv. 182G, du Journal des Voyages. D.
"S\, Le Caucase; par le prof. .1 df, Ki.aproth. iel article; part.
-.iilog. (Hertha ; vol. \, cah. 1 , p. 3. Juillet 1847 .
Le 3* chaphre de ce memoire a pour objet lageographie phy-
sique du Caucase , et contient des faits geologiques. La ehaine
a 200 milles fa 20 an degre de long el ?*> a °>o de large; elle
commence an Port Anapo, sm- la mer .Noire, et se terming a la
presqifile Abscheron sur la mer Caspienne. ! lie court du
V \. O. an S. S. E. ; a I'ouest elle sc lie aux montagnes de In
Oimee, et a I est, des branches du Caucase joigbenl en qttelque
sorte cette ehaine pits de Tarku et Bninaki) a cellc de Balkan.
Au noid , le Caucase se perd dans les steppes de kuban et de
Kunia, et au sud il est borne par les vallees de Rioni, <\u Kwi-
rila , dn Tscliorimela et (\u Km. On connait la structure des
vallees de Terek et d'Aragwi qui coupenl tonte la ehaine, et
l'auteur a visite les vallees <le I! ruch, du Rioni superieur, etc;
Geologic. 53
II combine ses observations avec celles tie MM. Guldensta&dl .
Parrot et Engelhardt, et arrive aux resultats suivans. (On trouvc
deja mi resume de nos conhaissarices geologiques sur le Caucase
par Engelhardt, dans ["/sis, 1818, vol. i,p. iti$). Le Caucase sc
diviseen 3 chain es pvesque paTalleles, et il est horde d'une
bande de basses montagnes qui a an nord 8 a 9 tallies de large
et qui est separee de la chaine par ime vallee de 5 a 6 milles.
Les contreforts tlu nord s'abaissent jusqu'a la hauteur des pla-
teaux argileuxqui atteignent le Don et le Volga. Us manqucni
dans plusieurs endroits, surtout a la sortie nord des flcuves et
cntre eux. Ces hauteurs sont composees d'un gres gris convert
d'un sol fertile, et rarement le calcaire de la premiere cliaine
du Caucase en ressort eomme au Beschtar dans le Kuraa su
perieur. Ces contreforts contiennent de la pyrite, du soufre,
du pctrole, du sel, du gypse, de la terre pyriteusc, de la sonde,
des sources sulfureuses froides et chaudes et quelque pea de
mineral de fer. La chaine cehtrale de 1 a 2 milles de large court
tie l'O. TN. O. a l'E. S. E.,elle s'abaissc vers les deux mers, et
elle eonsiste en roches granito'ides fort varices, telles que des
masses enormes de porphyre, des amphibolites et des gneis. Le
porphyre occupc les somniites. Comme le Caucase en general,
la pente de cette chaine est plus forte au nord qu'au sud. Ces
cretes sont bordees des (.Unix cotes de bandes schisteuses ele-
vees et aussi a cimes neigeuses.La chaine schisteuse septentrio-
nale a 1 ^ a 2 milles de laigeur, et eonsiste en scliiste argileux.
('elle du sud a de 3 a !\ milles de large, et le schiste yrenleinie
des masses elcvees de porphyre et de porphyre basaltique el
<les bandes ealcaires, courant du S. E. on N.O. Cette chaine
alimenle les fleuves par ses neiges perpetuelles. Des chaines
ealcaires succedent au schiste, celle du nord-est est plus basse
que celle du sud; elles out l\ milles de large, et sont divisees
en rangees paralleled de montagnes. Au nord la rochejaune,
blanche et coinpaete repose sur le schiste on le porphyre.
I'oules les Av\\\ chaines renfermenl des niiiieraux, des lilons
metalliferes et rarement des sources salecs. La chaine sud a 5
milles de large, et le calcaire y est plus tcrreux , plus melange
de parties arenacees et metalliferes. Les deux chaines se termi-
nent par un large plateau de !\ a 6" milles, donl celui d\\ sud est
coupe par deux rameaux de schislc el de calcaire: Fiui deux.
54 Geo/og/e.
court a losi dc I'Alasaui , et 1'autic separc le Rioui du Kur, ct
la Georgic esl comprise entre ces i\<u\ cretes. Chacun a 8
milles de largeur. Les ccmtreforts <lu cdte sad out de 8 a 9
millcs dc large et sont aussi composes de gres; mais le calcaire
forme lcs plus hautes parties. lis s'abaissent sur I'Yori, sur I'A-
lasaui et sur le Kur inferieur, el leiir plus grande elevation esl
pres de I'embouchure du Liacbwi. Les deux dernieres chaines
laterales du Caucase se perdenl ionics deux dans des planus
argilo-sabloneuses e'1 salines ; au nord, e'est la Steppe du Kuban,
etc. Au sue!, cette plaine forme un plateau eleve de 3 milles de
largeur entre le Caucase et les montagnes d« Tschildir, Pam-
baki et Karabagh.
L'auteur divise le Caucase en quatre regions. La premier*
est comprise entre la mer Noire et le Rioni ; elle se lermine
al'E.au somiaet nuageux de l'Elbrus, quia 16,700 pieds de
baut. La 'i* s'etend de la a 1'E. jusqu'aux vallees (\r Terek el
d'Aragwi. La 3e se trouve entre la rive droite du Terek su-
perieur et l'endroit on le Caucase se tourne tout-k coup vers
le S: S. E. , entre les sources dc rOosluchi et celles <lu
Koi-ssu. Cette partie est plus basse que la precedente el a
moins de glaciers. Knfin le Caucase oriental forme la 4C divi-
sion, et s'abaisse encore plus; il contienl pen de glaciers, et, a
l'ouest de Belira-Dagh, sa hauteur est die 1,700 a 2,000 toises.
1,'autcur entre dans des details sur lcs fleuves el les passages on
routes de ces 4 regions, et il donne le liivellement baroine-
triquc dc la grandc route nulitaire russe entre Mosdok et Ti'lis.
Le plus baut point est a r3ao,49 toises; Tiflis est a a3i,i 3 t. ,
et Mosdok a 81,72 t. , etc. Plusieurs branches s'etendent de la
,'(e division du Caucase vers la mer Caspienne. On n'a |ias lieu
d'y soupconner ni des roches primitives ni m^me des d^pdts
secondaires oil \ olcaniqnes. Au bord de la mer Caspienne les
montagnes sont com posees de couches liori/onlales d'uh calcaire
cxlrememcnt coquillier. Cette roclie interronipue entre le Rubas
et I'Ata-tschai reparait dans la prcsqu'iled'Abscheron, et continue
sans interruption le long de la mer jusqu'a la plaine du Kur.
Les hauteurs sont couvertes de blocs de ce calcaire. Derriere
ce ridean de calcaire fori recent s'elcve line cliaini' argileiise
lormant les pins hautes 'masses du Caucase oriental. Les couches
fori inclinees au \. et au S. COUrent d'O. a IK. Ces argiles et
ces marnes argileuses offrenl des traces de corps organiques ej
Geologic. 155
v. u icnt beaucoup de nature et ile couleur, surtonf pies de la
chaine calcaire. Le Bisch-barmak, a 17 milles N. de Baku et a ^
mi lie de la mer, eonsiste en marne calcaire sehisteuse et melee
d'oore; elle offre des silcx et de la pvrite. An N. O. du Can-
ease, le haul contrefort Bischtaw, entre la Kuma et le Podku-
mok est compose de calcaire grenu. 11 s'eleve a 6,77 toises a 11-
dessus de la mer Noire. Lantern- parle ensuite de la chains
centraie composee de granite et de seliiste traverses de b.isalte.
Ces inches alternentavecdcs crietes.de seliiste noir. Le seliiste ar-
gilo-calcairey conticnt des (ilonsspathirpies et quarzeuxsonvcni
metalliferes ; 011 y connait la galene argentifere, le cuivre py-
riteux, la pvrite arscnicale et le bismulth sulfure. Le calcaire
marbre, surtout blanc, succede an seliiste. Le gres de la derniere
chaine laterale septentrionale contienf souvent des fossile-
qifon ne rencontre pas dans les formations anciennes prcce-
dentes. Les vallees les plus considerables du Cancase nieri-
dional eonrent du S. an N. , et leurs vallons lateraux eleves
eoiiient an S. O. on an S. E. Les premiers ont generalenicnl
des pentes tres-rapides. Dans le' pays des Dugor-OsseteS, on
trouve le long de 1'Uruch, sous le granit, du seliiste noir, luisanl
et devenant alumineux aupres du calcaire qui forme quelques
bancs. Le pied des montagnes y est convert d'alluvions schis-
teuses et granitoides, an dels de 20 toises d'epaissenr. L'auteur
passe en revue les principaux animaux du Caucase; il y a pen
de poissons et d'insectes. II n'v a que tres-peu de lacs, on n'y
connait (pie 1(> petit lac Alpin, an Sud du mont Chochi. A. B.
3a. Remarquf.s sur la gkologie de i.a Jamaique; par dela Be-
ohe {Geolog. Transact.; ser. 2e, vol. a, part. 2, p. 14 3 a 194 ,
avec 4 coupes et deux yues .
( .<• memoire ne trade que de la partie orientale de la Jamai-
que jusqu'a line ligne tireedela baie d'Alligator-Pond, a relic de
Ste.-Anne. Les montagnes bleues sont les oreies les pins elevees
de la Jamaique; elles courent de l'E a I'O., et sont restrcintes a
la partie orientale de File. Le Cold ou Main Ridge a environ 5 a
65oo p. d'cleva'ion, et la pins haute cime desmonts blenes peul
avoir 70*00 p. Le pit Catherine qui a 41)71 p., forme la sommite
la plus elevee dune autre chaine, qui traverse I ile du TV. O: an
S K J travers les paroisses de Porl-Roval, St. -Andre et St.-
nr> Geologic N° ~Si
George. A l'O., il y a dos montagnos moins elcvees, le Lunan
Mountain a aa8a p. d'elcvation. Les moDtagnes Lrappeennes de
St. John sont assez hautes etseparecs parle bassin du Rio-Minho
dos Mocho MotiiUains, et plus loin, en deca do la vallee do Mile-
Gully, on trouvc los Manchester Mountains. A pros cette es-
quisse dos montagnes, L'auteur parle des plaines (Voyez Bulletin
1826, sept., p, 18 ot dos vallees. I.os ooontagnes bleues sum
principalement intermediaires, ol il on est de meme d'une par-
tiedes paroisses do Nt.-GeorgeetS''.-Mai io. Ges depots sont con-
verts do calcaire blanc et offrent des grauwackes, des gres im-
pressiones, des agglomerats, du calcaire compacte ^ lis, do Ian
thracite et du gres rouge intermediaire. II outre dans dos details
delocaliteset parle ensuiteducaleai re into; mod iai root des trapps
Ce dernier depot igne abonde snr Io rovers sud des montagnes
bleues et dans los cimes du Blue Mountain Peak, oil legriinstein
passe a la sienite. L'auteur classe dans lesroehes charbonneuses
des gre^conapacteset des agglomerats sur la cdtesudduGatherine's
Peak, dans la partiesuperieure de la vallee de Hope, et sous Green-
wich-Hill. Parmi les agglomerats, ilensignale <jui sont composes
de granite, de sienite, de diorite, dequarzetc, etc. 11 en t re dans de
grands details sur la succession de cos couches liees a un agglo-
merat porphyrique. La houille y manque, mais les roelios qui
l'accompagnent ord inairenicnt, exist eraient ala.Iainaiquo.Legi v.-,
rouge secondaire des Allemamls , 011 l'agglomei at d'Exeter coin re
le depot precedent sur la riviere Hope et pi es de Hope Tavern,
oil il y a du porphyre et. du trapp. Ces roches non stratiiiees
s'ctendent. de la an N. O. dans la vallee Sle. -Mario, ot au S. !•',., a
travers la paroisse dePort-Roval, a la riviere Yallahs dans la pa-
roisse St.-David. II indiqno la sienite reposant sur dos gres rou-
ges et des agglomerats a bancs de griinsteift dans la vallee de
Hope, line montagnc sionitique s'eleve a Golden Spring ( p. St.
Andre ) pres Pimento-Grove (p. St. Thomas'; io porplivro osi
associe avec do la dolerite; il parle t\r la decomposition Ire-
quente de ces roches. Il y a un argilolite a pyroxene a Port An-
toine ( Portland \ Le calcaire blanc occupe la plus grande par-
tie de cette portion do la .lamaiquo ; il en forme les cotes , los
montagnes de Manchester, de Mocho, di- STallahs, *\t- Healths-
hire , de Redhills , etc. II est rocouvort d'allus ions anoionnos,
RUrtOUl sur la COte sud i\c la Jamaique. (> calcaire, on app 1
Geologie. -»7
rence jurassique, repose sur des lits de sal le et de rtiarrie, con-
tenant du gypse fibreux et du calcaire compacte grist. Le cal-
caire blanc renfernie inferieurement de granctes cerithes, des
echinitcs, des huitres, et il y est jaunatre, taridis que supe-
rieurementj il devient marri'o-sablonneux et offre des cones,
des cerithes, des astartes , des natices, des coraux. L'auteur
cite en outre des nail riles, des nummidit.es, des serpules, des
buccins, des pleurotomes, des tnrbinites, des myes, des car-
dites, des arches, des p'eignes, des cenomies, des terebratules, des
spatanges, des cidarites, des cellepores, et des astrees. D'apres
les genres des fossilcs, l'auteur eroit pouvoir conclureque ce de-
pot est tertiaire; nous n'en vovons guere la raison, et il pour-
rait etre aussi bien jurassique. Cettc formation a une epaisseur
dc i a '5ooo p., elle forme de tres petits rochers sur le gres poug«
de New-Forest , et meme des petits amas dans ce gres. 11 y a
aussi des breches de ces deux rocbes. Il en sort une source sa-
lee a Port-Henderson et presde Kingston. Ce calcaire caverneux
com me celuidu Juradalmatique, est indique sur la carle par le
manque des ruisscaux. L'auteur suit ce depot dans toute la con-
tree examinee, puis il parle des alluvions fvovez ibid.), el il in-
dique des amygdalo'ides trappeennesa Black-Hill entre Lennox,
Low Layton et la mer. Cette derniereroche agatifere zeolitique ,
serait, suivant lui , mi depot volcanique recent, parce qu'il y ;i
observe des rocbes poreuses, des matieres voisines de la ponce
Du de l'obsidiennc, et qu'il est entoure de calcaire blanc.
II explique les ft coupes de Kingston a Buffbay, de Kingston a
Forsters Gove, d'Old Harbour a Luidas Vale, ct de la mer a Cathe-
rine's Peak. Dans la premiere, on a des alluvions jusqua Somer-
set, puis du calcaire blanc, de la sienite, des agglomerats por-
phyriques etdu trapp, renfermant dn grunstein et (tela sienite,
<les scliistes argileux et de la grauwacke, du schiste alternant
avec du calcaire, de la grauwacke, du gres rouge et du calcaire
blanc. Le schiste argileux forme la cime de St. -George Gap, et,
d'apres la coupe, les assises inelinenl au S. O. du cole de Kings-
ton, el au N. K. vers la baie de Buff. Dans la second*, la grau-
wacke qui va de 1'orslers Cove a Flint-River, supporte du gres
rouge, du grunstein, de la sienite, du porph vi e el des aggloinerals
porphyriques avec du trapp, de la marnc et du sable, du calcaire
5U Geo& _
blanc de Stonyhill et les alluvions. Dans la '/ , lailuvion d'Old
Harbour couvre le calcaire blanc qui renferrae dcs couches d'un
gres rouge a Woodhill, puis viennent des montagnes de |>< >i
phyreel de-grunstein, et, apres le inoni Pleasant, unbassin rein
pli de conches concaves de calcaire blanc couverl de diluvium.
Kulin, dans la V I'' gres rouge < t les agglomerate de Catherines
Peak renferment une assise de calcaire compacte gris, el supjtS-
rieurement, ils s'elevenl a dcs gu£s et des argiles schisteuses a
lits de bouille. Plus haul el plus loiu se trouvent des agglome-
rats porphyriques rouges avec des trapps et dcs porphyres, le
diluvium de dope, le calcaire blanc de Long Mountain el les
alln\ ions de Kingston. II compare !<• gres rouge de la Jamaique
a celui dcs Llanos de la Nouvelle-Grenade. etc., el le calcaire
blanc a celui du S. E. de Cuba, des iles Caymans el des steppes
de Venezuela. A. B.
33. Note sua lbs Staarsteine; par le Ce. de Sternberg. ( Jsixi
vol. 20, cab. | et ">, p. 35o. )
L'auteur compare ce fossile du gres rouge secondaire dela
Saxe royalea dcs coupes de troncs de palmiers; il enrapproche
les Equisetacees el Najades fossiles, ei il montre qu'il n'a aucun
rapport avec les fougeres arborescentes.
34. NACHBICHT liltF.R DTE 7.U WrEH IN DEB SaMiCHI BE IM R I N>
wkc.k, etc. — Relation snr les dents et les os fossiles Ironves
1 «'•< < ri 1 tiK-i 1 1 dans la sablieie dn Rciunvci,' a \ ienne. Memoire
zodlbgique el geolbgique de T,. FiTziwger. Jn-8" de 22 p.,
avec line planche. Vienne, 1827; Straus.
Onatrouve, le 3j juillet, dans cette sabliere tertiaire, une
defense de .'1 pi. \ no. de long, la moitie droitc d'une machoirc
inlerienre a\ee dcn\ denis rnolaires, nne paptie de la portion
gauche de la incme macboire avec deu? denis, nne portion
droite de la mAchoire superieure avec deux dents, deux ver-
tebres cervical es et des debris (rune petite defense. Cgs mor-
ceauN fureni decouverts a 8 toises de profondeur el plus has se
Mini picscntccsdes portions dela machoire infer icuie dun an-
iliracotlieriiun. I,'auleiu passe en rc\uc les difleieus MatitO
Geologie. .'><)
dontes detents, et trouve que les ossemens cites out appartenu
a I'espece a dents etroites. On a deja vu aiileurs en Autriche
(Its cestes de cot animal ; on 1645 on en trouva une defense a
Crams, et, en i8o5 on en deterra an crane ientier a W ilfersdori
une portion de machoife a Eisgrub, et differens ossemens dans
le calcaire tertiaire du Leytha-Gebir^o et dn pied des Alpes.
Enfin on saitque le plus beau morceau a etc trouve par le comte
Brenner a Stetteniiof pres Crams. L'auteur donne une idee de
la theorie wernerionne sur la formation de la croute du globe,
et ii joint a ces hypotheses surannees les idees de M. Bron-
gniart sur les depots tertiaires. Les ossemens deerits gisent ovi-
demraent dans les sables tertiaires superieurs a l'argile bleue
subappennine on vjennoise, et les alluvions anciennes en sont
bien separees. II est curieux de retrouver les memos os dans le
calcaire tertiaire inferieur a l'argile bleue, et qu'on serait tente
de meltre en parallele avee le calcaire parisien. La planehe
reprosentant les objets dccouverts est asso/, bonne. k. B.
35. Sir df.s restfs d'un IchthyosauRe ; par le C6 Sternberg.
[Teutschland, etc.; vol. V, cah. 1, Gaz. geol. , pag. 12'' .
On a decouvert ces restes pros de I'ancien convent de Banz, 11011"
loin de Bamberg. Le lias yrehfermeun squeletteentierde I'espece
commune; il a 10 pieds de long et est bien oomplet. Le secre-
taire du due de Birkenfcld l'a fait dcssiner et veut le decrire.
On en a encore des fragmehs Ac 1 autres exemplaires, et on v a
trouve un poisson, deux ecrex isses, etc.
36. Lettre de M. Bcckland a M . Jameson et du Capitaine
Sykes au prof. BucKi.AJvn sur les antres habitf.es par df.s
hyenes. [New Edinb. Bhilos.journ. ; janv. 1827, p. $77..
M. Buekland etaie ses idees sur la vie des In ones fossiles par
une lettredeM. Sykes, datce dePoona, au\ Indes orientates. Ce
dernier assure avoir trouve des os dans les autres habites par des
hyenes a Poona et a Kowta, dans le district do I'abool. Dans ee
dernier pays, il a examine de res ea\ ites dans un calcaire, el v
a trouve des (is de boauf, <lc inouton, etc.
Le pays des environs esl compose d'amygdaloide , el a une
hauteur de i65o pieds sur la mor. Les hyenes 'trainenl de plus
6o Geologic,
des portions d'animaux dans leurs retraites, et out le pou^oir
de briser de grands os avec lours dents.
U7. OSFOSSILKS DE llvi'.NK in. 1:01 VERTS m\s 1 r. Kent Annals of
philos. ; Juill. 1827, p. 7''*
On les a home's dans les carrieres de Kentish Ra^, 011 de
gres vert inferieur a Boughton, 3 mil. S. de Maidstone. Ccs os
-(int dans (lcs fentes rernplies de- fragmensde roehes ou de silex
it dc inarm- diluviale. C.c-tte deraiere se lie- avec le depot qui re-
couvre le gres vert. VL Buckland et d'autres geologues ont ete
sur les lieux pour en trouver davantage.
38. Sir, LES room. LES MARINES VIVANTES TROUVEES DAKS LK
\ ORK.SHIRE FORT LOIN DE LA MF.R ; par W. C. TrEVELYAN. (Net*'
Edinb. P/iil. j'ourn. ;janv. 1827, p. '>'>-.
Mi Trevelyan assure que l<- Candium edule ne \d pas sur
terre ferine, et il n'a trouve sur les lietlx indiques que le Tellina
cornea, appelle dans le pays cockles, nom qu'on donne aussi
aux coquillages matins. A Kirby Ravenswath , il 3 a sous la
tourbe d'un marecage maintenanl desseche les memos Tellines.
i<). Notes divebses.
W. de Hovel est mort en, nov. 1826'. Le I)1 Bonavita Blanc,
fondateur du musee de Wurtzburg, est decode le a5 feyr. 1827,
Chladni, le '1 avril 1827, Sewergin, mineralogjste russe,
le ao, nov. 1826, et Brocchi, a la fin de la meme annee.
M. Naumann est devenu professeuv de mineralogie a Frei-
berg en Saxe.
Le J)r Duncan de Dumfries a reeonnu sur la surface des
gres, dans les em irons de eette ville, des impressions de pas
d'animaux. Notre correspondant, medecin et geologtie distingue,
n'a eesse d'etre iiierodule qu'apros avoir vu les inoreeaux , et il
avoue que les traces soul eerlaincmcnt cellos dc quelipie qua
drupede. Si ce sont eelles d' [uadrupede du pays, la chose
nous paraitrait peu bizarre , car la surface des gres se ramollit
pi iid. mi lcs temps plu\ieux et se durcit »le nouveau; mais si
c'etaienl des impressions antediluviennes, la chose serait i>ien
singnliere. — MM. Sedgti ■ < a el Mi R< aison onl continue lours
1 e< •herehes sur lcs rnelics seeoiidairos niiiM'iili^ (111 Sutlierland-
shire en Kcosse, — Le D1 Daubeby a'fail cot etc une tournee
Geologie. 61
dans les Hebrides, ct s'est surtout occupe des roches hypers-
teniques et de la differentc origine des balsates et des retinites
en masse ct en fdons. — M. le professeur Jameson croit a l'origine
plutoniquedes trappsetdes porphyres. — M.Studeb de Berne a
fait un voyage dans le Plaisantin, le Modenois, le Veronais, 1c
Vicentin, leFrioul, la Carinthie et la Styrie; nnefievrc a ter-
mine son voyage a Vienne. M. Kefkrstein a ete a Vienne el
dans le Salzbourg. — M. de Buch a visite le Jura et les Alpes
calcaires de la Baviere, pour determiner leur age, et il a lu a
la reunion des savans d'AIlemagne a Munich unc note sur les
Hippurites du calcaire des Alpes de Reichenhall.— M. deLeon-
nARn a fait line excursion dans la Wetteravie et une autre
dans I'Eiffel et le pays de Nassau et de Bonn. — M. Bronn a
fait cette annee unc recolte immense de coquilles fossiles dans
les collines subappeunincs du nord de i'ltalie, on portea 3o,ooo
le nombredes individus.— M. Brochant a fait une tournee dans
les departemens de l'E. et a visite la grotte d'Oselles, les Dia-
.blerets, la montagne des Fis et la perte du Rhone. — MM.de
OEynhausen et Dechen ont etc en Anglcterre cette annee.
— Une foule de savans ef detudians ont frcquente le
cours de geologie et de geographie physique de M. de Hum-
boldt a Berlin. — M. NECRERa continue avec zele ses recherches
sur les depots recens des sommites du Faueignv et du Chablais.
— M. Huggy pretend avoir decouvert dans les Alpes de la Blu-
misalp dans l'Oberland bernois des gisemens granitiques ct de
calcaire coquillier bien singulieis. — MM. Dufresnoy et de
Beaumont, adjoints de M. Ie professeur Brochant, ont continue
cette annee leur releve de la carte geologique de la France le
premier dans le midi et I'ouest, et le second dans tout Test de
ce royaume.— M. Voltz a redige un resume geologique fort
curieux et bien fait sur les Vosges et les plaines voisincs de
cette chainc; cet article a ete fait pour un oiivrage de statis-
tiquc. — Depuis la nomination du professeur Mohs a la chaire
de mineralogie de l'univcrsite de \ ienne en Autriclie, il a ete
charge de ranger enfin le cabinet mincralogiquc imperial; cette
grande entreprise a ete linie en novembre, et a present on fafeul
pleinement jouir des richesses de cetie collection. — M. I».
F'artsc.h a fxci'iitc, fl'apres les ordres du gouvernement, son
voyage en Transylvanie Voy. Bulletin 1826, u" 5, p. i<S ; i{
(] i Histoire naturelle generate.
est parti le a5 avril 1826 et n'a <ju;t i<r ce pays que le 20 fevrier
!.s>-; il a deploye dans cette course an aele extraordinaire el
.1 en a supporter des fatigues monies*, il a meme ete 1 | li. entree
les mains d'une.bande-de voleurs en Moldavie. II a surtoul vi-
sile la partie ouest, nord el sud de ce pays; il acoupeeette
coatree dans lous les sens, et toujours a cheval et a pied: Jl a
el.- t-ii Bukomne, i'ii Marmarosch et tlans le Hannat. Il pcn-
eberail a regarde'r les depots saliferes comme tertiaires', etc.
11 travailleau rapporl deson voyage, li a fait nnecairte geolo-
logique de la Tiausvlvanie, et il a obtenu une satte dans I'lns-
litnt polyteohnique;de Vienn'e pour etalerses nombreuses 1 ■<>!
lections. En 18-28 il coinpte achever en gros son releve gec*-
logique de rarehiduche d'Autriche, et il esp&re fimrentier*-
inciit en 1829 celui de la Transylvanie.
HISTOIRK NATl RF.LLE GENEUALE.
,<i. Lehrbuch uer Nati a-GESCHiCHTE. — Elemens d'Histoire
naturelle; par C. Perleb. Fribourg, en Brisgau, 1826.
,1. UmRISS DEE \vTI Rl'.hM lliu.liw NO, lie. - FJi'llU'lls d'histni re
naturelle des substances inOrganiques el des etres organises
<lii globe; parBE Liechtenstein. [n-8°de' 200 p.; prix,4 I'
Berlin, 1827; Lascb.
Cel ouvrage est un appendice de la geographie physique,
matheroatique et historique ilu globe du meme auteur. 11 ne
contienl que des donnees elementaires ; il traite d'abord des
minerais divises en fossiles terreux, sels combustibles, metaux
ei petrifications, puis des plantes, savoir: des cryptogames, des
graminecs, des herbes, des arbrisseaux , des arbres et des
palmiers., enfin do animaux divises en mis, insectes, poissons,
ampbibies, oiseaux, mammiferes <-t race buraaine.
\j. Y.\ I " [CXJ 1 1 HGS I uMi'.i n \| him \ O&GANISCHEB Wisin.
Corabinaisons de developpemenl ilcs etres organiques; par le
I)' \1. .i. Iti 1 1 1 . In -8" de > 1 pag. Cologne, 18,17; Bachem.
[/auteur de ce peril ouvrage trace une classification generate
des etres organiques, tout a fait semblable a eelle du professeui
Oken
Histo'vc naturelle generate. S3
43. DlSCOURS PRdNONCK II. 22 ItECEMBR E, it Foil VCrt lire till GOUrs
d'histoire nattrrelle dc la Faculte des sciences de Strasbourg;
par (;. L. Duvernoy, D. M. In-8° tic l\i pag. Strasbourg,
189.8; Levrault.
M. Duvernoy, appele en 1827 a la Faculte ties sciences tie
Strasbourg, pour y occuper la chaire d'histoire naturelle , de-
venue vacante par la retraite de M. Hammer , trace dans ee
discoursune esquisse rapi.de ties progres recens des sciences na-
lurelles, et tie Ieur etat actuel sous les points de vue systemati-
que, physiologique et philosophique. Dans la serie ties homines
celebres (jni ont cultive la science (1), l'autei!r a soin tie ne pas
oublierlesnomsde ceux queJ'Alsace etla Faculte tie Strasbourg
peuvenl reclamer pour elles. L'expose ties progres ties diffe-
rentes branches tie l'histoire naturelle offre des developpemens
plus etendus sur 1'anatomie comparee, partie qui fut aussi l'ob-
jet plus special ties etudes de M. Duvernoy. Le discours faitsur-
loni ressortir les eminens services fendus a la science par M.
CuVier, dont 1'auteur aime a se reconnaitre l'eleve, et dont les
excellentes lecons d'anatomie comparee out en grande partie ete
redigees par sis soins. L'Academie de Strasbourg n'aura eertai-
nement qu'a s'applaudir tie s'etre associe nn savant du merite
de M. Duvernoy, et il est a desirer que I'enseignement du nou-
veau professeirr communique une nouvelle impulsion a 1'etude
des sciences naturelles dans eetle ancienne et celebre ecole.
S. G. L.
'i'i- Observations porn sf.rviu a l'histoire NATimELLE et ci-
vile r>E la vallei. n'Asi'E, d'une partie tie la basse Navarre
et des pavs circonvoisins , avec les preuves de l'exactitudedc
plusieurs f'aits relatifs aux Pyrenees ; par M. Palassoi , cor
resp. tie I'Aead. roy. des Sciences. In-8" de 202 p. Pan, 1828:
imprim. tie Vi^nanoourt.
Dans cenouvel ecritdu venerable doyen des geologues Iran
caiSjOii trouve pen de faits relatifs a l'histoire naturelle; < 'est plu-
(i)Les notns de plusieurs naturalistes contemporains auraient eti besom
d'etre ecrits plus correc'teinent. A la page > t. ir' 1. nn reconjjail diflirile-
ment M. Moqain-Tandon sous le nmn d' Alfred Mog mi: dans la ligne
•■livante le nom deM. I'revost se trouve sulistitue par eiiour it cellll de
M. Audoliin . a l'oeeasmn du Meinour sur la circulation du sauj; d.m.s
les ( !l M-I.n er
,j j lii>ti>i:c naturelle generate.
tot mi recueil d'obsen at inns t>u de reflexions bistoriques etstatis-
ticr.ic.-v / "> . ilm^i.i 6e section, 1'anuonce detaillee de eel buvrage.J
Quelques faits geologiques se distinguenl ccpendant, an milieu
des descriptions de I'auteur. Qnelques notes snr leseaux mine-
rales ctlcs mines decette vallee,une liste des principales grotfes
desP^ renees, peuvent etre consul tees avec fruit. I nesorte d'ap-
pendice est destine a offrirjes preuves de I'exactitude de plu-
sicurs des observations deM. Palassou, en reponse a quelques
critiques pen importantes dc Pasumot. l.>'^ notes justificatives
qui terminent cef ecrit, presentent, sur deux colonnes el en re-
card u'ne comparaison dc quelques observations de MM. Die-
trich Pasumot et Brochin,avec celles de I'auteur. Le celebre
auteur pouvail sans crainte se dispenser deproduire des |)reuves
de son exactitude el desonzele, tous les geologues qui ont etu-
die les Pyrenees se sont empresses de Ini rendre justice et de
paver 1111 tribut de reconnaissance an respectable auteur de
YEssai sur la mineralogie des P\ , . nees. D.
/, V Notice pOub skkvir a la coW'naiSSASCE iiks piawtes et ani-
m\i KFOSsiLEsqu'on trouveen Fionie;parM;HoBFMAir.^ Tids
thrift for Naturvidenskab.; 18*8, n" i.'i. p. 223.)
Lesfossiles dont s'occupe I'auteur ct qu'il a presentes a la So-
ciete litteraire de Fionie, consistent: i° En coquillages et co-
raux; a0 en ossemens d'animaux terrestres; 3° en hois petrifie.
La ire classe se Home dans les terrains calcaires, dans le schiste
et danslesilex. Les calcaires ou. on les trouvesont tantotblancs
et compactes, tantol gris el angileux; tantot c'esl im conglome-
rat de spaih calcaire et de fossiles. Dans le calcaire blanc et
compacte, on observe uneespece particuliere de corail qui pa-
rait avoir etc composee d'une substaace interieure cornee et
d'une enxeloppe c.llulaiie, mais(|ui differs pourlant dn genre
encore existaut des Gorgones. De plus, on Iroiive dans ee cal-
caire uneespece d'< >rthoceratite ahondantedans lesnarbrerouge
de Suede; les I'niniles se voienl inoins souvent. Le calcaire dont
il est question se montre par fragmens el pa rail avoir ete en
trainc de Saltliolm Ottde la Suede. Ce calcaire argileux se pre-
sente en morceaux arrondis, et , en panic, il se compose de pe-
tite Terehratnles. (n autre calcaire argileux, d'un gris plus clair,
r ie,it beauconpde fnagmens de petites bivalves., surtout du
Histoire naturelle generate. 65
genre Venus. Enlin, dans un conglomerat de spathcaicaireet de
dents dercquins, on trouvc des belemnites , des encrinites et
pcntacrinites; ca et la on voit des fragmens de divers genres
de coraux; rarement on remarque une espece globulaire de
millepore.
Dans le flint ou silice on trouve un grand nonibre dc petrifi-
cations, ainsi quediverses especes d'ecbinites, parmi lesquelles
1c Conulus vulgaris et le Cidaris ( Mantel; Geology of Sussex ).
Rarement on trouve des coquillages bivalves fossiles en entier;
toutefois on rencontre des echantillons d'l/ioceramus, Gryphcea
et Terebratula. Les coraux abondent dans la silice, surtout les
cellaires; dans le quartz nectique on remarque des empreintes
decellaires etd'autres petits coraux. L'auteur a trouve, dans la
meme silice , une quantite de fragmens d'un gres coralliquc a
grain fin. Comme on trouve cette roche en Suede, M. Hoffman
pense que les fragmens vicnnent de la.
Passant ensuite a la 2e classe de fossiles, les ossemens d'ani-
niaux terrestres, dont on ajusqu'a present trouve pen d'echan-
tillons en Danemark, l'auteur annonce qu'il a decouvert des
ossemens de deux especes dans un banc de marne, au hameau
de Juulskov; le plus petit , a en juger par les dents, a du appar-
tenir au genre Hypodceus cree par Illiger; on trouve une quan-
tite de ces ossemens amasses dans la marne. La seconde espece
est evidemment un animal carnassier. L'auteur signale d'autres
debris fossiles d'animaux trouvcs en Fionie.
En dernier lieu , M. Hoffman fait connaitre les restes de ve-
getaux trouves dans les terrains de Fionie; les especes sont peu
reconnaissables; cependant, on croit y distinguer des bois des
forets du nord. — L'auteur ajoute ses conjectures surles revolu-
tions naturelles qui ontdu avoir lieu surle globe. Iladmet, avec
d'autres auteurs, que la zone temperee du Nord a eu autrefois la
meme temperature que la zone torride actuelle; il suppose
qu'il y a eu ensuite une epoque ou leclimat s'( st rclroidi, et ou
unepartie des terrains primitifs a etc bouleversee; (ju'unc inon-
dation, probablement venue de Test, a convert lesol eta donne
au Danemark la forme et laspect que son territoire a mainte-
nant. S'il faut assignor une cause a ces revolutions, l'auteur
croit devoir les chercher dans unealteratioiKiira stibie le soleil'.
B. Tome XV. 5
(>(> Histoire naturelle generate.
II rcgarde coinmc asSez probable que le dianietre du soteil di
it i i nut' inseusiblement, L).
i'>. Essai d'one Bistoire natdrelle des enviroks deMantoue;
par lei)' P. LanfossL [Giornale di Fisica, Chimica,elC-',nox.-
(I('t. i8a5; janv.-fevr. 189.G; mars ajuin, sept, et ocl 182*7.
L'auteur entre en matiere par quelques considerations gcO-
logiques sur les environs de Mantoue; il cnumere ensuite les
especes d'animaux et de plantes qui s'y rencontrent. II suit, dans
ce catalogue, le systemede Linne, et il emprunte les plirasesspe-
cifiques a 1'cdition dcGmelin pour les animaux, et a Willdenow
pour les plantes. Il ajonte atix nonis latins les 110ms du pays, et
quelquefois des remarques relatives a 1'agriculture, aux arts ot
.1 I'economie publique et domesiique.
47. Essai sur i.a geographie physique ft botaniquf. in
tvoyaumede Naples; par M. Tenoue. I11-80, devi-i3o p., aver
cartes coloriees; prix, 5 fir. Naples 18-27; Stast.
Le ierchapilre traite des regions montueuses et plaines non
volcaniques, que l'auteur divise en regions septentrionalc, cen-
trale et meridionale.
i° La premiere chaise montagneuse de la region septentrro-
nale, qui est a la fois la plus elevee et la plus rcmarquablc du
royaume, traverse les Abruzzes, depuis le Gran sasso, au nord-
ouesi , iusqu'au Mont-Majella, au snd-est, et envoie diffcrentcs
eliaines moins elcvees vers Avezzano, le Saninium et la terre
de Labour. Lc Pescara, le Vomano, le Sangro, le Garigliano ,
le Vnlturnc, le Trigno et le Bifcrno, prennent lenr source dans
ectte chaine, qui est cntierement eomposee dc roches de se-
condc et de troisictnc formation : cliaux. carbonatee, stratifiec
et concretionnee , pierres argilcuscs et sablonnenses , lurches,
caillous el silex pyromaque, tufe el antics pxoduits decette
formation. Quoiqu!on trouve des eaux sulfureuses dans cette
eontrrr, rrprndaut il est reconnu (pi'elle ne renfenne anenne
trace de produits volcaniques. L'auteur y a" trouve les pectinites
et lcs huitres de St. -Jacques , dout est formee nne colline toute
cntiere pies le village de Pietraroja.
.." la region centrale communique a la septentrionale pai
Histvire naturelle generate. Sn
les Alburnes. Les montagnes de cette contree se composent de
calcaires de seconde formation, jusqu'a Casal Nuovo , a 12000
de Lagonegro. La parait le schiste argileux ferrifere, et le cal-
caire reparait entre Lagonegro et La una ; niais c'est la pierre
calcaire compacte grise avec des veines de chaux Iamellaire
blanche. Les ossemens des grottes de cette region sont analo-
gues a ceux de la grotte Palinurc.
La chaux carbonatee sub- appennine, a silex pyrotnaque,
forme les sommets du Sorino; les parties basses sont composees'
de schistes argileux ferriferes et de roehes de transition de
differentes especes, qui se rattachent a la composition geolo-
gique de Lagonegro et du Vallo de nooi. Le calcaire reparait en
avancant vers le midi. Le Mont Pollino pent etre regarde comme
Ja montagne la plus caracteristique de la region centrale. Le sol
d'Otrante et de Bari est d'origine tout-a-fait sous-marine. Les
collines et les hauteurs sont composees de tuf conchilifere, tres-
fragile, et de formation tres-recente.
3° La region meridionale montagneuse se compose des mon-
tagnes de la Calabre; ellesont plus d'analogie avec les monta-
gnes de la Sicile qu'avec celles du royaume de Naples. La chaine
principale des raontagnes primitives traverse la Calabre ulte-
rieure du midi au nord. La mine de fer carbine se trouve a pen
de distance de Squillace, au pied de XAspromante, qui est le
point le plus eleve de la limite meridionale de cette region. Le
granit, le gneis et le quartz, dont se composent presque en en-
tier ces montagnes, se voient mieux dans les ravins rouges par
les torrens.
Des mines de plomb sulfure argentifere existent a S. Gio-
vanni in Fiore, a Longohuco et a Trionte. Sur 100 parties de mi-
nerai, on trouve, par Tanalyse, 80 de plomb et 4 d'argent. A Mon-
giana et a Stilo existent des mines de fer; a Briatico on trouve
des traces de charbon de terre, pen de grandes rivieres; mais
de nombreux torrens traversent la Calabre ulterieure.
Le chap. 2 iraile de la region volcanique. MM. Carletti
Hieislack et Pilla setant plus spccialement attaches a decrire'
les volcans eteints de la Campanie, M. Tenore a cru devoir re-
prendrc avec detail le meme sujet, pour s'occuper egalcment
des volcans ardens, des volcans denu-.tcints, et des volcans
tout-a-fait eteints.
5.
(J8 Histoire natureUe generate. N° 47
La region voleonkjue afest pas oirconscrite dansles limites
de I'anr'uniif Campanic ; mais eile a des i amilications dans l<-
provinces limitrophos, et reparait dans la litisilieatc , stir !<•
l/o«f Vulture; son ctenduc en longueur est dc 60 milles da sutl
est au nord-ouest, et de /,5 milles en largeur du nord-cst an
sud-ouesl. Les iles ponces, qtioique volcaniques, ne sont pas
comprises dans son perimetre; il faut en dire antant dc Capri,
et du cute oriental du goHe de Naples, quoiqne le volcaniquc
s'j rencontre parfois dans les vallccs on dans les plaincs.
M. Tenore decrit brievement lis volcans aniens; niais il
donne plus d'etendue a la description des volcans demi-eteints,
la Solfatara et ses environs, les FumaroUet, caux thennales de
Gurgitelli dans L'ile d'lschia. On sait que le volcan de cette lie
a vomi des laves jusqu'au i4e siecle, et que la dcrniere eruption
de l'Epomee etcelle du Monte-Nuovo pres dePouzzoles, arriva
le 29 septembre i53S.
Onnepeuts'empecherdcremarquer avec M. Tenore combien
Taction de ces eleniens cmbrases exerce d'influence sur la vegeta
lion. C'estce qu'on a lieud'obscrver surtout dansla region qu'oc-
CUpent les volcans tout-a-fait eteints. La charpenle de ee sol
est compdsee de differenles couches de lajiillo et de tuf, qui,
ellcs-memes, sont couvertes par une couche de o' a 8 pieds de
terreau volcanique, OU lesilex, l'aluniine, le ler oxide et tita-
nifere, et les substances carboniferes sont combiticcs en des
proportions qu'on dirait assorties a d essoin pour produire la
plus grandc fertilite. M. Tenore venge l'agriculture de ee beau
pays du reproche (pie quclqucs etrangers lui onl adrcssc, parce
qii'ils avaient juge cette contive d'apres les climats etrangers ,
et non d'apres celui sous ["influence duquel elle se trouve
placee.
L'autem a eu lieu de remarquer dans le tuf primitif des veines
qui le travel sent a l'instar de ces lilons de inatieres divcrses
qu'on trouve dans la ehaux carbonatee complete, ct qui sem-
Mrnt composecs de faux margode a grain tres-fin. On en ren-
contre drs ecbantillons fort beaux dans la vallee de St.-Rocco,
pres de Capodimonte.
II Taut disiingiier du piperiao^ veritable tuf, le piperno, qui
doit occuper une place inte rinrdiair enlrr les la\< IS Iddspathi-
<pies ei les vitreuses. La masse dc cette lave est composee d'une
Histoire naturelle generale. 69
pierre siliceuse homogene, couleur de plomb, dans laquellc
on peut distingucr deux varietes de la memo substance: la pre-
miere, plus compacte et d'une couleur plus foncee, l'autre plus
tendre et d'une couleur plus pale. Cette lave occupe le vcrsant
occidental de la montagnc des Camaldules ; on 1'exploite par
earrieres superposees.
Le tuf de ces contrees est couvert par plusieurs couches de
lapillo, qui elles-memes sont recouvertes de la pouzzolane .
Le chap. 3e a pour objet la hauteur barometrique des nion-
tagnes les plus elevees du royaume de Naples : le Gran Sasso ,
9,577 picds anglais; le Monte- A mar o , environ i35o toises; la
Majella, i25o approximativement; le Monte-Miletto, io55 toi-
ses; le pic Dolce-Dorme du Pollino, 7,076 pieds anglais; le Monte-
Cocuzzo, 5,619 pieds anglais. La plupart de ces montagnes ont
leur sommct couvert de neiges pendant la plus grande partie de
l'annee.
Le chap. 4e traite des regions botaniques sous le rapport de
leur elevation au-dessus du niveau de la mer. i° La region des
plaines mari times renferme des saules, peupliers, vignes, co-
niferes , des Passerina, Anthyllis barbajovis, Tamarix africana,
Convolvulus I mperati, soldanella , A triplex laciniata , etc.; dans
les rochers des Mcsembryanthemum , Salsola fruticosa , etc.,
dans les marais saumatres, les Salicornia herbacea, fruticosa, raa-
crostachya, etc.; sur les bords des fosses, le Rottboella spat/iacea,
Agrostis frondosa, Inula sicula, etc.; en oiseaux, Toic, le canard,
la grue; en insectes , le Myrmeleon libelluloides , le Scarabceus
sacer, etc., Apis, plusieurs especcs, etc.
20 La region des plaines niediterrances , dont le sol est sa-
blonneux, crayeux et argileux, renferme le poirier sauvage,
l'orme, le miirier, l'erabie des champs, le Rhamnus laternus,
le fusain, etc.; dans les fentes des rochers du cote de la mer, le
Medicago arborca, X Euphorbia dendroides; en plantes herbneees,
le Chenopodium ambrosioides , le Solarium dulcamara, Saponaria
officinalis, Scabiosa columbaria ; en quadrupedes, la taupe, le
campagnard (mus arvalis); en oiseaux, le pigeon, lalouette, le
pinson; en reptiles, la couleuvre a collier, le Ic/.ard, la vipriv;
en insectes, des Scarabosus nasicomis , vernalis , Melolontha
vitis, plusieurs especcs de Carabus, Gryllus, p;q>illons, etc., etc.
La region des collincs sYleve depuis 5o jusqua i5o toises aw
jo Histoire naturelle generate. N° 4j
le niveau de la nier. Le sol argileux, sabloneux ou tuface varie
par le melange des roches primitives qui y roulent des monta-
gnes voisines. On y trouve l'olivier, le chene vert, le poirier, le
pommier, l'aunc , le cvtise, le baguenaudier, le genet, le saule
murce&xx, X Asctcpias vincetoxicum , Globularia vulgaris, Daucus
visnaga , Carlina ianata, Salvia sclarea; sur les montagnes qui
bordent cette region, les Campanula fragilis , Rume.r scutatus,
Drypis sptnosa ; en quadrupedes, la soiwis musquee, le loir, le
lievre; en oiseaux, la corneille, la pie, le bec-figue; en reptiles,
l'aspic; en insectes, des Lucanus,X Apis violacea, le Carabus
violaceus, Buprestis ceneus, etc.
La premiere region des bois, qui s'etend depuis i5o jusqu'a
400 toises, est presque entierement garnie d'arbres, et princi-
palement ceux de haute futaie. On y trouve en pi antes : le
chene blanc, XAcer pseudoplatanus, le chataignier, le poirier, le
pommier, le sorbier commun et celui des oiseleurs, les Cistus
saU'ifolius et incanus; le Mespilus domestica, le Crataegus termi-
rialis, le Rhus Cotinus, X Ale hem ilia vulgaris, etc.; en quadru-
pedes , le renard ; en oiseaux , la grive , le rossignol , le merle ;
en reptiles, les memes que dans la region precedente; en in-
sectes, le Noctua sponsa , Phalcna trifasciata , Prionus coria-
ceus, etc.
La seconde region des bois s'etend depuis /too jusqu'a 600
toises , et elle est caracterisee principalement .par ['apparition
du hetre, le Ta.xus baccata, les pins et sapins, le Vac.cinium
myrtillus , Daphne mczereum , les Denlaria, Poeonia officinalis,
etc.; en quadrupedes, le loup, la belette , quelquefois I'ourS;
en oiseaux, le corbeau , la perdrix, le coucou ; en reptiles , X An-
guisfragilis, etc.; en insectes, le Cerambix alpinus, des papillons,
Buprestis brutia, etc.
La region montagneuse qu'on pourrait aussi appeler prati-
fere, abonde en plantcs herbacees, et manque presque entii
rement de grands arbres. Elle s'etend depuis les 600 jusqu'aux
800 toises. Les Pinus mughus, Junipcrus sabina, Staticc armeria,
Alchemilla alpina, Hicracittm aureum, Astragalus aristatus, mon-
tanus, Pluntitgo montana, etc., caracterisenl cette region.
La premiere region alpine comprend les aiguilles ou pics qui
s'elevenl depuis U-s 800 jusqu'aux 900 toises. Les Bunium pe
trceum, Campanula petraea et graminifnlia, Linum campaaillatum ,
etc., caracterisent cette region.
Histoire naturelle generate. 71
La seconde region alpine s'eleve jusqu'a mille loises, el coin
pi-end les Salix retusa, Arbutus uva ursi, Dryas ortopetala, Pri-
mula villosa, etc.
La troisieme region va jusqu'a n5o toises. La temperature
et les orages en eloigncnt les insectes. UAndrosace villosa, YArc
tia vitaliana, le Saxifraga oppositifolia , le Draba aizoides, le
Gnaphaliiun nivale caracteriscnt cette region ; en quadrupedes,
la gazelle; en oiseaux, le martinet, l'hirondelle des rochers,
l'epervier, le faucon; en insectes, le Papilio urticce qui se con-
ten te de la traverser.
L'apparition du Cetraria islandica signalc les premieres (uni-
tes de la region glaciale, qui produit en outre les Draba euspi
data,Festuca Halleri, Artemisia mutellina, Lepidium alpinum, etc,
Dans le chap. 5e l'auteur s'occupe de la distribution des ar-
bres dans les differentes regions du royaume. Coniferes : le pin
(Pinus laricid) se distingue par le nombre et la grandeur colos-
sale de ses individus sur les montagnes de Sties. Le sapin (Abies
pectinata) croit aussi sur cette localite. Dans la region cen-
trale, les Pinus halepensis et Abies pectinata abondent davan-
tage. Le long de la mer, des buissons touffus de Juniper us
oxycedrus se montrent communement. Le pin sauvage etlc sapin
abondent a la Majella et au Mate re ; enlin, le Juniperus sabina
et l'if se trouvent , le premier, dans les forets de la Majella et
du Gargano , le second, dans les forets de tout le royaume.
Amentacees : 7 especes de chenes croissent dans les bois meri-
dionaux peu eleves. La region septentrionale est moins riche en
chenes. Le chataignier sauvage vient dans les bois de la Basili-
cate et de la Calabre. UAlnus cordifolia Tenore remplace
YAl. glutinosa , dans les bois marccageux de tout le royaume.
Le Celtis australis se voit isole dans les bois de la premiere re-
gion. Les Populus alba, tremula et nigra viennent dans les
plaines humides de tout le royaume. Acerinees, liliacees, po-
macees , legumineuses et jasminees : les Acer pscudo-platanus
et LobcliiTen. sont parsemes dans les bois de sapins de Calabre;
V Acer neapolitanurn se plait dans les regions boisees. L' Acer cam-
pestre et Monspcliense vient dans les champs, principalemenl
de la region meridionale. Les frenes croisscnl dans les champs
et dans les bois. h'Olea cumprea croit sauvage dans les rochei •
<le la region meridionale
nj_ Histoire naturcllc generate.
Le chapitre VI est consaere a une cspece de parallele entre
la vegetation <lu midi et colic du nord du royauinc. Lc VIIe
renferme quelques observations meteorologiquej5;>d*asle VIII6
I'auteur s'occupo de l'influence du climai sur les epoques de la
vegetation , germination, bourgeonnemeut ct fleuraison; la plu-
parl des observations que renferme ce dernier chapitre offrent
un grand intcret. Enfiti , l'ouvrage est accompagne dc deux
grandes cartes geologiques du royauine de Naples, lithographiees
d'apres celle qui a etc gravee en i8oy par Blondeau. R.
48. VerHANDLUNGEN DER ALLG. SCHWEIZER. GESELLSCn.\FT,CtC. —
Travaux de la Societe generate hclvetique d'hist. natiirelle,
dans l'assemblce du ao au 1% aout 1827. In-8° de 1G0 pag.
Zurich, 1827; Orell et Fussli.
Cet opuscule renferme un diseours d'ouverture de M. Usteri
sur les travaux faits et entrepris, on a faire, et sur les membres
morts.Dans la ire assemblee, on s'occupe de former une section
d'agriculture, on recoit 8 4 nouveaux membres suisses, Ton decrete
que dorenavant onn'elira, conime membres honoraircs, que des
personnes quiseseiont occupees d'objets relatifs a. la Suisse, et on
lit les necrologies des defunts. Dans la 2est-ance,M. Horner abides
observations thermo-barometriques faites sur le Rigy , M. Koen-
lcin un memoire sur la resine naphthaline qu'il appelleprisma-
tique, d'apres le systeme de Mohs; M. Peschier, une analyse de
la racine dvi Suli/ium palustre cm\y\oyvv dans l'epilcpsie, M. dela
Rive, un memoire sur les couranselectriques, M-Scbinz, un autre
surlesosdemammiferesdes lignites de Zurich, M. Hegetschwei-
ler, un essaisur les especes suisses deRufus. Dans la V seance, on
trouve un rapport de la commission pour regularise!- les poids
ct les mesures dans tes divers cantons ; un rapport de M. Ebcl,
sur les sources mineralcs, et une question de prix a resoudre
pour 1828, savoir : des details sur les Lepidopteres et Colcop-
teres, qui attaqucut les arbres fruitiers en fleurs. La Societe de-
crete la publication de mcnioiros en allemand et en francais, selon
les envois. M. Raiser lit des details sur les nouveaux arrange-
in. 11s des bains de Pfeffers, M. Rengger, une notice sur lc sable
aurilcre de l'Aar,dc l'Eminc et de fllfis, M. le Dr ltongger, une
description naturello du Jaguar, /W/.v Pilar* du Paraguay,
M. Fischer, nn memoire sur la cohesion relative du for <•! di
Histoire naturelle generate. j3
divers aciers; M. le Dr Stunner, ini fragment de son voyage a
l'Etna en 1826. On se rassemblera en 1828 a Lausanne. Le reste
dc la brochure contient des details sur les travaux des Societes
cantonnales pendant l'annee, ia liste des nouveaux membres,
de ceux qui etaient prcsens et des dons. A. B.
/19. Versuch finer Darstellung, etc. — Essai d'un expose
de l'efat actuel des sciences naturelles dans le canton dc
Berne jusqu'a la fin de 1827 ; par C. Fueter. In-8° de 112 p.
Zurich, 1828; Haller.
Cette brochure, d'un interet local, est divisee en 2 parties.
Dans la ire, l'auteur parle des anciennes Societes economiques
medicale et d'histoire naturelle et de leurs travaux, puis de ces
Societes dans leur etat actuel. II v a a Berne, dans la biblio-
theque publique une collection de livres theologiques,phi!olo-
giques, de litterature, de voyages et d'histoire naturelle, dont
le catalogue occupe i520 pages in-8°. La Bibliotheque con-
tient environ 18240 ouvrages. La Societe economique a sur-
toul des livres d'agriculture et de statistique. Son catalogue oc-
cupe 124 pag. in-8°et contient environ 1600 ouvrages. II y a en-
core une bibliotheque medico- cbirurgicale assez bien fournie,
et la Societe de lecture a une bibliotheque composee surtout de
voyages et de livres de statistique et d'histoire, qui se montent
a plus de 4°oo ouvrages. Dans Ia 2e pa ! tie, l'auteur parle des
moyens actuels d'instruction et des travaux des savans bernois.
II passe ainsi en revue les cours de physique, de mathematiques,
d'astronomie, de geographic physique, le cabinet de physique
et d'astronomie, les travaux geographiques et hydrographiques,
executes ou commences , le cours de chimie , le laboratoire dc
1' Academic, le cours pour les artisans, les descriptions naturelles
existantcs du canton, le musee d'histoire naturelle, le comite
pour l'histoire naturelle, les collections publiqucs et particu-
lieres de zoologie, de mineralogie et de geologic, lejardin bo-
tanicpie, le cours de botanique, lejardin foresticr, let les insti-
tutions medicalcs, taut pour l'homme que pour le betail. Dans
chacunde ces chefs, on trouve indiques les ouvrages les plusre-
cens et les plus saillans qui ont etc publics dans le canton. A. B.
5o. Pyrmonts Mineralquellen.— Les sources miueralcs de Pyi-
j4 Minernlogie.
niout, on nouvelle description physioo-chimique dc ces eaux,
avec unc description oaturelle des environs; par le I)r Bud.
Braxdes et F. Kruger. In— 8° dc 382 p., avec unc carte geolo-
gique ; prix, 10 fr. Pynnont, 1826; I slar. \ oyez le Bullet.
de 1828, n° 3, p. 298.)
Cet ouvrage est divisc. en 7 parties, dont la ire comprend la
geognosie proprement dite de la contrcc. Les autcurs subordon-
iiciilauMusclielkalksuperieurdesamasgypseuxcommeallehlen,
Hohe , Brevorde. lis decrivent les marnes du lias dc Falkenha-
gen et Polle; elles rcnfernient des gres marncux, du fer argi-
leux, des ammonites et d'autres fossiles; mais ils ne font qu'in-
diquer le gres blane du lias pies de Horn. M. Menke a public 1111
ouvrage sur ce gres qui forme les curieux rochers appelles Ex-
tersteine. (Lage, Ursprung , etc. der Extersteinc 1823.) M. Du-
menil a analyse les parties vertcs du calcaire tertian e de Din-
glingbausen. Ils donncnt la hauteur de 9 points autour de Pyr-
mont et detaillent au long les entonnoirs qui se sont formes par
suite d'ecroulcmens. La 2epartie est unc enumeration dcla Flore
phanerogame. La 3e contient des observations sur la Faune; la
4e, tons les details desirables sur les mofettes ; la 5e, la description
des sources minerales; la 6e, l'origine de ces eaux; et la 7e, up
resume des ouvrages publics sur ce pays.
Les auteurs donnent de nouvellcs analyses de ces eaux acidules,
acido-ferrugineuses ou salines, et ils cherchent l'origine des
lines dans des actions chimiques exercees sur les pyrites et les
gypsesdu zechsteincouvert par le gres bigarre, tandisqu'ils sont
enclins a regarder les eaux acidules et ferrugineuses comme des
produits d'actions plutoniques.
La carte geologique, tres-jolie , comprend le pays entre II <• -
meringen , Hameln, Heinsen, Swalenberg et Bosingfeld. II y a
aussi un plan des entonnoirs. A. B.
MINERALOGIE.
5i. Sur la methode du prof. Weiss de desicner les surfaces
pes cristaux; par le Dr Bredsdorff. [Tidsskrift for Nuturri-
denshab. ; 1828, n° 14, p. i45.)
Mohs avait eherche & mettre dans sa methode la precision et
Miner alogie. 7 5
la brievete ; cependant ellc avait quelqnes defauts : on y eni-
j)loyait clans une acception differente des signes connus en ma-
thematiques; on y exprimait des choses identiques par des signes
differens; on ne pouvait l'appliquer non plus a toute espece de
cristaux. La methode de Weiss est moins concise, mais elle s'ac-
corde mieux avec la valeur des signes de mathematiques. II ne
prend point pour norme, comnie Hauy, certaines formes fonda-
mentales, puisque ccs formes se determinent generalement d'a-
pres les sens dans lesquels se fendent les cristaux, sens qui diffe-
rent souvent dans des cristaux unis par une grande affinite. Weiss
prend pour guides certaines lignes, faciles a trouver sur des cris-
taux parfaitement devcloppes, et dont la position et les rap-
ports reciproques servent a caracteriser tant les systemes de
cristallisation pris separement, que les divisions principales. Ces
lignes, qu'on appelle quelquefois axes , M. Weiss les nommerfi-
mensions. M. Bredsdorff expose ce systeme tout an long, etajoute
quelqnes ameliorations, ainsi qu'un tableau contenant les signes
et formules propres a designer les corps des diverses divisions
du systeme cristallographique. D.
5a. Sur un mica de New-Jersey; par le Dr Robell, de Munich.
[Archiv von Kastncr ; T. X, 3e call., p. 291.)
Ce mica, d'un vert noiratre , semblable a plusieurs micas de
Siberie, se presente en cristaux tabulaires d'unc forme si nette
qu'elle est susceptible d'etre detcrminee avec precision. lis se
rapportenta un prisme oblique, abasede parallelogramme, dont
les angles diedres sont : P sur M = 1 1 8° ; P sur T = 1 1 o° ; et M
sur T = 730 /4o'. Les angles plans sont, pour la face P, 1200 et
6o°; pour la face M, 1 180 et 620; pour la face T, 1 3a° 28' et kl° $?■' ■
La base repose sur une arete aigue, et le clivage le plus parfait
lui est parallele. On n'a connu jusqu'ici que tres-imparfaitemeut
la cristallisation du mica. Les proprietes optiqucs out conduit
a admettre pour ce groupe d'especes trois systemes de cristalli-
sation, savoir : le rhomboedrique, le systeme du prisme droit
rhomboidal, et celui du prisme oblique rhomboidal. Le mica de
New-Jersey nous oblige de joindre a ces systemes celui du
prisme oblique a base parallelogrammiqne. Peut-etre qu'une
partie des micas que Ton a rapportes a un prisme rhomboidal a
base oblique, devront rentier dans re dernier systeme. L'auteur
~6 Mineralogie.
s'occupeen ce moment d'analyscr le mica qui fait lcsujet de cell.
note.
53. Analyse d'un fossile terhf.ux vert he serin, pes environs
d'Andreasberg; par le Dr Dumenil. [Ibid. ; p. 292.)
Cc mineral a etc envoye au D* Dumenil par M. Bauersachs ,
qui l'a caracterise de la maniere suivante : il est d'un vert serin,
a cassure inegale, tendre, gras au toucher; il montrc de l'eclat
dans sa ravine; il a quelques rapports exterieurs aver la terrc a
foulon, maisil s'en cloignc tout-a-fait quant a son ^isement. On
ne l'a trouve que dans une seule localite, dans la mine dite
Silberncr Beer, a Andreasberg. II est happant a la langue ; il donnc
par insufflation une odeur argileuse; sa pesanteur specifique est
de 2,20 a pen pres. M. Dumenil l'a trouve compose de : si lice
4l ; oxide de fer 26,98; alumine 6,00; chaux 2,7"? ; can 23,25.
Il le regarde comme un silicate d'alumine et de chaux, colore
par un silicate de protoxide de fer, et le represente par la for-
mule :
A/j
Ca\
S'-f- 2FeS' + 6 A 7.
54. Observations sur la cristallisation de la Glace; par le
Dr Hessel, prof, de mineral., a Marbourg. {Ibid.; p. 299.)
Pendant Phiver de 182 1 a 1822, M. Hessel a observe dans un
endroit de la Lahn , au-dessus de Marbourg , des cristaux de glace
parfai tement bien formes. C'etaient des prismes reguliers a 6 pans,
tres-courts etafaces bien unies; ce quiconfirme cette opinion, que
les cristaux de glace appartiennent au systeme hexagonal on
rhomboedrique; mais, comme ces cristaux ne presentaient au-
cune facette sur les bords 011 sur les angles de leur base , les di-
mensions du prisme restent encore indeterminees. Plusieurs de
ces tables hexai;onales, placees les unes sur les autres, offraieut
une sortc de groupement analogue h celui que presentent les
cristaux tabulaires de chaux carbonatee du Harz. En 182G,
M. Hessel a eu 1'occasion de fairequel(|iics icnian|iies sm la cris-
tallisation de l'eau a la surface des vitres. Les fenetres de sa
chambre a coucher etaient recouvertes d'une couche de t;l ice
d'un quart de pouce d'epaissenr. Cette glace ne ressemlilail pas,
comme a l'ordinaire, a une sorle de moire metalliquc; elle elail
oompnsee d'nne foule de orUtaUX plus on moins parfaits, qui
Mineralogie. nn
lapissaient non-sen lenient les carrcaux, inais anssi le plomb des
vitiates. Phisieurs milliersdeccs cristaux montraient visihlement
la (brine du prisme hexaedre , sans auenne facctte de modifica-
tion. Les axes des cristaux etaient perpendiculaires an plan dn
verre sur lequel ils etaient implantes. En qnelques endroits, ils
foririaient par leur groupement des cspeces detremies, sem-
blables a celles dn sel inarin.
55. Notice sur la crlstallisation de l'Augite; par M. Kupf-
fer, prof, a Casan. [Ibid.; pag. 3o5.)
L'anteiir s'est propose de repeter, avec le goniometre a re-
flexion, tontes les mesnres dangles donnecs par Haiiy, et que ce
cristallographc avait obtenues par le goniometre ordinaire. II
s'est servi pour eela de trois beaux cristaux, dont il pouvait dis-
poser, savoir : un eristal de Diopside qui appartient an cabinet
de 1'universitc de Berlin; nn eristal de Baikalite, et une autre de
Mursinsk, en Siberie. Il considere les faces u, u d'Haiiy coinme
celles d'un octaedre droit a base rhombe,etcet octaedre comme
etan t la forme fondamentale de l'Augite, et il trouve u sur a=r 1 3 1«
29'; et M sur M = 870 6'. L'auteur termine sa notice par nn ta-
bleau de tontes les mesnres d'angles, qu'il a calculees, d'apres
ces donnees, et que Ton peut comparer aisement avec celtti
d'Haiiy, les notations etant les memes dans l'un et dans ['autre.
j'i. Sur la cristallisation du plomb rouge; par lc meine.
(Ibid. ; pag. 3 11.)
On sait depuis long-temps que le plomb rouge cristallise en
prismes obliijues a base rhombe, on en d'autres tennes, qu'il
appartient au systeme bino-unitaire de Weiss ; mais les angles de
ses formes cristallincs ont etc mesnres jusqu'ici avec si pen
d'exaetitude, qu'il etaita desirer depuis long-temps qu'on les sou-
mit a une nouvelle verification. En outre, les formes de ce genre
presentent encore un interet tout particidier, en ee qu'elles con-
tribuenl a fournir la solution de cette question: s'il est possible
ou nou de ramener tons les prismes obliques a des axes reetan-
gulaires.
Les cristaux de plomb rouge dont M. Kupfer a niesure les an-
gles, viennent des monts Ourals et lui ont etc communiques par
~,S ^liinralogie.
M. Merige. Us'esl constamment servi du goniometre a reflexion.
II a trouve que I'inclinaison de M sur M' etait deo,3° 44'. Cher-
chant ensuite s'il ne serail pas possible de ramenera un prisme
on a un octaedre droit Le prisme oblique du plomb rouge, comme
onlefait pour l'augiteet pom Teuclasc, il est conduit a resoudre
negativement cette question. Il admet pour forme fondamentale
de L'espece, un octaedre rhomboidal oblique, dans lequell'in-
clinaison de la base sur l'axc est de 780 1', et celles des faco de
I'octaedre sur la base sont de 470 14', et 58° 16'. (G. Dei..)
57. Observations sur if. gisement de l'acide carbonique ft
DES BITUMES DANS LE DEPARTEMENT DU PuY-DE-DoME ; par M.
Lecoq. {Annul, scientif., industr., et statistiques de I'Juvergne;
Tom. I, mai, 1828.)
Ces deux substances, si abond antes dansle departement du
Puy-de-D6me,ne se trouvent pas indifferemment dans tous les
terrains qui en constituent le sol ; elles ne se presentent,au con-
trairc, cpie dans une des formations les plus modernes, celle qui,
reposant sur le terrain primitif, forme le sol dela Limagne. Cette
formation qui, souvent a decouvert, est anssi recouverte quel-
quefois, soit par des alluvions plus 011 nioins modernes, soit par
lesmatieres rejetees a diverscsepoques par les volcansqui, jadis,
ont brule dans l'Auvergne, est composee de calcaire lacustre,
d'argiles rouges et vertes, de gres tertiaires (arkoses), et de tufs
volcaniques rneles d'une plus on nioins grande quantite de cal-
caire. Ces tufs forment generalement l'assise superieure des ter-
rains tertiaires de la Limagne; mais souvent aussi ils se mon-
trent dans le calcaire en couches subordonnees , ou sont recon-
verts par des assises considerables de calcaire d'eau douce.
L'acide carbonique et le bitume malte, quoiqu'appartenant tous
deux ace terrain tertiaire, n'y sont cependant pas confondus et s'y
presentenl dans des gisemens distincts. Ainsi, le premier se mon-
irc principalemenl dans le calcaire lacustre, tandis que le second
existc plus specialement dans les vakes, vakites, tufs et arkoses
qui lui sont presque to uj ours superposes. Les terrains primitifs
offrent a peine des traces de ces niatijres. Les eaux minerales
et souvent tliermales, qui en sortent sur plusieurs points, con-
tiennent cependanl beaucoup d'acide carbonique, quelquefois
des matieres organiques et azotees ; mais , suivant M. Lecoq,
<llcs ne renferment aucune trace de bitume.
Miner alogie. nq
Sue presque tons les points tie la Limagne, l'acide carbonique
se degage inccssamment tie toutes les fissures tlu ralcaire lacus-
tre, et souvent en tres-grande abondance; cost ce qui a lieu
pics A'Aigueperse, au has tie la butte tie Montpensicr , dans un
lieu nomine, a eause de cela, la Fontaine ew.poisonnee. C'est un
trou arrondi.au milieu d'un petit enfoncement du terrain, rem-
pli ordinairemcnl d'eau bourbeuse, a travers laquelle le "az
sort continuellement en produisant un bruit assez fort pour etre
entendu a une certaine distance. Les animaux qui s'approchent
de ce trou, tombent asphyxies. — La butte de Montpensier est
formee par plusieurs assises tie calcaire marneux ; une inferieure
d'un bleu fonce, cxtremement compacte; une autre superieure,
de marne jaunatre, contenant de petites veines de gypse. On
exploite ce platre a l'aide de galeries souvent assez profondes,
dans Iesquelles on ne remarque aucun degagement de gaz carbo-
nique; ce qui provient, sans aucun doute, de ce qu'il est em-
f>risonne dans le calcaire lacustre par la marne bleue qui est
placee entre ce dernier et la marne gypseuse. — • Partout aux
environs de Clermont, etprincipalementsurle cheminde Royat,
dans la plaine de Salins , on remarque ties sources d'acide car-
bonique analogues a eelle d'Jigueperse. Non loin de la, presde
Chamalieres, sc trouvent difi'erentes grottes, parmi Iesquelles la
plus renommee est celle de Mont-Joly , qui offre le pheno-
mene de la grotte du Chien. Enlin , pour peu qu'on fasse une
excavation dans quelque partie que ce soitdu solde la Lima^ne
on protluit une source abondante d'acide-carbonique; les puits
en sont remplis, aussi les lumieres s'y eteignent-elles subitement.
— La purpart ties sources de FAuvergne, a l'exception tie celles
qui sourdent al'extremite ties coulees epanchees sur les terrains
granitiques et qui ne sont que des eaux pluviales, renferment
beaiiconp d'acide carbonique libre et a l'etat de combinaison.
Ges sources sortent des terrains primitifs et des terrains ter-
tiaires. Toutes deposent, en plus on moins grande quantite, du
travertin. La plus celebre d' entre elles est celle de St-Allyre, a
Clermont meme; sa temperature est presque toujours de 180, ce
qui indiqueque, quoiqu'elle sorte du calcaire lacustre, elle vient
du granite situe au-dessous. M. Lecoq pense que l'acide carbo-
nique qui sc degage du calcaire de la Limagne ne s'y forme
pas, qu'il ne fait que le traverser . el qu'il s'eehappe des fissures
8o Minertrfogic.
du bassif) primitil sur lequcl repose ce calcaire, eomme pela c->t
evident pour eelui qui sort avec les eaux minerales ties couches
granitiqucs.
Le bituine nialtc est tres-rcpandu sur le sol de la Limagne.
On le rencontre en asscz grande quantite dans toutes les vakites
a pcperites, desquelles il coule naturellement, connne an Puy-
dc Crouel, au Pont-rt u- Chateau , a Malintrat, et surtout an Pitr-
de-la-Poix , a une lieue de Clermont. Uans cette Iocalite, le bi-
tuine sort d'une vakite bitmnineuse trcs-compacte , en quantite
d'autant plus abondante que la temperature est plus elevee. II
se rassi'inblc dans un petit enfoncenient qui est sur le bord du
Pay, tres ores du cheniin. Il parait entralne hors du sol par 1'eau
qui s'icoule toujours avec lui, ct a laquelle il fait eprouver un
ecouleinent irrcgulier et intermittent ; ec qui provient de ce que
le bitume obstruant quelquefois la sortie de la source, l'eau s'ac-
cumule, souleve la poix qui, boursoufflee en memc temps par
le gaz qui l'accompagnc toujours, Unit par ceder a leur pres-
sion, et l'eau s'eleve aussitot a plusieurs pieds de hauteur. La
quantite de bitume que produit cette source peut s 'clever, terme
moven, a 28 livres par jour. Hen decoule aussi de plusieurs
parties du rocher, mais une trop petite quantite pour qu'on
puisse le rccueillir commodcment. L'eau qui s'ecoule avec le bi-
tume contient en dissolution beaueoup de sel marin et seulcment
quelqucs traces decarbonates; le gaz qui la traverse est l'hydro-
gene sulfurc. — Au pays de Cornolet, pres le village de Cour-
non, le pissasphalte sc desseche en boules plus 011 moins grosses,
a mesure qu'il sort des fissures de la vake qui forme le sommet
du Puy. — Le bitume existc, mais dissemine d'une inaniere in-
visible, dans plusieurs produits volcaniqucs, notamment des
basaltes, dans certains granites et dans toutes les assises du cal-
caire lacustre : on ne s'apci -roil de sa presence que par l'odeur
qu'exhalent ces substances lorsqu'on lesfrotte. Dans les Arkoses
il disparait quelquefois totalement, e( d'autrcs fois il les im-
pregne au point de leur sci \ ir de ciment, comme on le voit a
XEcorchade, pres dc Chamalieres. — Presque toutes les eaux de
la Limagne en renfcrmenl une tres-petitc quantite, mais sufli-
sante ce])endant pour leur dohnet unesa\eiir desagrcable, el
les rend re insalubres en trcs-pcu de temps si elles sont sta-
gnantes.
Mincralogie. 8 (
M. Lecoq termine son memoire en agitant la question de sa-
voir si Ic bitume, dissemble dans le terrain tei'tiaire de la Li-
magne , y a pris naissance, ou s'il ne provietit pas de terrains
situes plus profomlcment. Sans adopter Tunc ou l'autrc de ces
hypotheses, il rapporte les faits qui les appuient ou les detrui-
scnt, faits qui ne nous semblent ni assez multiplies ni assez con-
cluans pour permettrc de traneher la question. J. Girardin.
58. Analysf. de la Domite legere du Puy- de-Dome; par
J. Girardin (Extrait).
Si les caractercs de la Domite sont bien connus, il n'en est
pas de meme de sa composition chiinique; en effet, a l'excep-
tion d'uno analyse, publico par M. Yauquelin, de la Domite du
grand Sarcoui, dont les caractercs s'eloigncnt de ceux de la
Domite des autres puys feldspathiqucs de I'Auvergne ( et e'est un
fait reniarquable que cetle roche differe dans chacun de ses
giscmens) , analyse qui, par consequent, ne pcut pas s'appliquer
aiix diverscs varietes dc cctte roche, rien n'a etc cntrepris pour
cons later la nature des principes constituans dc celle-ci. Un
travail dc ce genre, ccpendant, ne serait pcut-ctrc pas sans
utilite pour la geognosic; car, a l'aide des rcsultats auxqucls il
conduirait, on pourrait, sans doute, arrivcr a la connaissance
des agens qui out agi sur cctte roche pendant et apres sa forma-
tion, et qui lui ont fait prendre l'aspcct et les proprictes qu'elle
prcsente actuellement. C'est par suite de ces idees et a la solli-
citatiori de mon ami M. Lecoq, professeur d'histoire nalurellc
a Clermont-Ferrand, que je me suis livrc a des rccherches ana-
lytiques sur la Domite. Mon intention est dc sounicttre a 1'exa-
men les principalcs varietes mincralogiques et geognostiques de
cctte roche; pour le moment, je me borne a fairc connailrc les
rcsultats que j'ai obtentis avec la Domite blanchatre et legere
du Puy-de-Dome.
L'analyse chimiqne m'a demontre que sur ioo parties, cettc
roche est composed ainsi qu'il suit .
Silice 5i,oo
Aliunine 24,00
Magncsie 7^2
Chaux 2,06
Peroxide dc fcr 8,34
B. Tome XV. 6
g2 Mineralogie.
Oxide de manganese 0,64
Potasse \ fib
Matiere organique des traces.
Perte '»48
IO(l,O0
Cctte roclie nc renferme point d'acide hydrochlorique engage
entre ses interstices, conime t'indique d'aiileurs l'absence d'odeur
et fle saveur. Sa composition differe essentiellement de celle de
la Domite duSarcom, anatysee par M. Vauquclin. Ce celebre
chimiste a trouve , en cffel , que cctte derniere est lormce de
Silice 91*00
Fer, alumine , magnesie a,5o
Acide muriatique. j
Matiere animale. \ 5,5o
Eau.
99>°°
Kn chauflant celte roche dans une cornue, 31. Vauquelin vit
sesublimer a la voute de celle-ci un leger produil blanc, qui
etait du sel animoniaque. Elle perd 6 pour 100 de son poids
par la chaleur Annal.du Museum cThistoire natnretlc , T. 6,
p. y8-i8o5). Cette difference de composition cntrc des varictes
d'une mime espece prouve que la Domite, au moment de sa
formation, n'a pas ete soumise, dans tons ses gisemcns , aux
memes causes qui out influe sur ses caracteres actuels, on au
uioins que ces causes n'ont pas agi avec la meme intcnsite dans
les ditt'crentes localitcs ou elle se prcsente. La Domite du Sar-
coid, privee de potasse, semble etrc a la Donule du Puv-de-
Ddme, ce que le Kaolin est au feldspath lamelleux. Sa composi-
tion s'eloignc bcaucoup des trachytes, tandis qu'il est assez
difficile de tracer une ligne de demarcation entre ccux-ci et la
Domite du Puy-de-D6me , tant sous le rapport chimique que
sous celui de la composition mineralogiquc. La meme analogic
se rctrouvc entre cctte derniere et lcs tufs traclivtiqucs qui se
montrent a decouvert dans beaucoup d'cndroits de l'Auvergne,
a Boulade, a Orcet, et en general a la base des Monts-Ddnies.
M. Lecoq, qui derniereincnt a fixe l'attention des geologucs sin-
ce sujet ( Voyez ses Rcc/urc/ies sur I'origine ft la constitution des
Mineralogie. Si
pays feldspathiqu.es des Mpnts-D6m.es } dans les Annal. sc.ientif.
etc. de V Auversne, fevrier 1828, p. G5, et Bulletin , mai 1828,
n° 9, p. 14), dit, clans ce memoire, que pour confirmer cette
analogic, il serait bon de savoir si ces tufs renferment de la
maliere orgauique, comme cela est constant pour la Domite,
et qu'il n'est pas eloigne de le croire , puisque dans quelques
localites on y trouve parfois des fragmens d'os fossiles. Pour
resoudre cette question ', j'ai fait quelques essais sur des eclian-
tilions de tufs provenant de Boulade; 1'experience a confirmc
lei previsions de 31. Lecoq , et est venue appuver Ics idees qu'il
a emises sur la commune olivine de la Domite et des lufs tra-
chytiques de l'Auvergne. .]. d.
5y. Analyse de deux Mixeraux trouves parmi les calets de
MF.R, A YlLLERS, AUROJT DISSEMENT DE PoNT-l'EveQUE , DEPAR-
tement du Calvados; parM. Vauquelin. {Annal. dechim. et
de physiq. ; mai jSu8, p. io3 ).
Ces mineraux ra masses, par M. Vauquelin, parmi les galets
calcaires, sur le Lord de la mer, ont nne pesantcur specilique
bien superieure a cclle de ces derniers, ce qui engagca le ce-
lebre chimiste que nous venous de citer a les examiner plus
attentivement. L'un d'eux est brun-jaunatre a sa surface, gris-
bleu&tfe dans son inferieur, avant iine (assure compacte et
serree: "autre est rouge-brim a 1'extcrieur, yris interieivrement.
presentant ime cassurc gienue comme le gres.j dnr, difficile a
briser et usant racier; il peul ser\ir de pier-re" a aiguiser. Chauf-
fes en yaisseaux clos, ils deviennent noirs el magnctiques: lc
premier pei'd, par cctie calcination, $2 p. "/<,, ei le second -?.i. lis
font tons deux effervescence avec Ics acides, mais nese dissol-
vent pas dans' la rherhe proportion. Le premier mineral est
compose ainsi qu'il suit, sur J grammes:
Per oxide ft j Sod
Cliaux carlionale 0,400
Charbon 0,640
Maghesie carbonatee 0,01")
Acide carbonique et can i,56.p
Silice 0,490
4,995
Cede mine donnerait environ V> j). °/ de fer.
6.
34 Mitteralogie.
Le second mineral est compose sur ioo parlies de :
per peroxide 3 1,00
Silice 4»,5o
Chaux 0,20
Magnesic M°
Charbon Unc trace.
Acide carbonique 2-2,90
100.00
11 fournirait environ 23 £ de fer par quintal ; mais il ne pour-
rait pas, lots meme qu'il serait dan-, une locality convenable,
etre exploite avee avantage, a cause de la grande quantite de
sable qui l'accompagne, et quiexigerail one masse de fondant
considerable. Une mine de fer greseuse, recueillie dans la fo-
re t de Montmorency, contient exactement, snivant M. Vauqnc-
lin, la meme quantite de fer que celle-ci; mais ce fer y est
hydrate et non carbonate. Il croit cependant qu'il etait primiti-
vement a I'etat de carbonate, et que e'est par Taction simulta-
nee de Pair et de l'bumidite qu'il a passe a I'etat d'hydrate,
d'autant plus que cette mine est pen dense et se trouvc presqu'a
la surface du sol (1). M. VauqueUn n'a pu, a cause de son etat
de maladie, rechercher le gite des a mineraux qu'il a analyses.
J. GlRARDIN.
60. DOCUMEHS MIMiRALOGIQUES IT STATISTIQIIKS SUU I. A GkOUGII:.
I Gornoi Journal. — Journal des Mines; n° 3 , i8?.5, p. 3 .
Dans la province du Kouban sc trouve un lac sale digne de
reniarque : il est situe entre la mcr et la station de poste Divit-
cbi , a un j d'heure de marchc de la premiere, et a pies de .'»
lieues dela seconde; en outre, 5 pnits a naphte, eloignes dune
(1) Un pbenomenc scniblable se prescntedaus les lahoratoires; il a lien
dans la preparation du carbonate de fer nomine vulgairemeut stifrau de
mars aperitif. Lorsqu'on a decompose la solution de sulfate de fer par
celle de sous-carbonate de soude, le prccipite qui se forme est du car-
bonate de protoxide de fer; mais, comme on agit an contact de l'air, !<•
protoxide de fer ne tarde pas a se suroxider ; a mesuic que cet effet a
lieu, l'afiiuile de l'acide carbonique diminue de plus en plus; il se degage
pcu a pcu et est remplace par une quantite d'eau proportionncl: e, en sorlc
qu'au boutd'un jourou deux le precipitc n'est plus que de l'hydrate de
peroxide J e fer. (N. d. R.)
Minevalogie. 85
verste et \ dc Baibarmak, on Kadirzinde, et a un \ d'heure de
la mer.
Ce lac est pen considerable, ct se desseche au mois d'aout
telleinent qu'il n'a pas, en long et en large, j)lns de 80 sagencs
(160 metres). Lc sel en est tres-amer, et on pent employer a
peine sa croute superficielle a l'epaisscur d'environ un ponce;
le reste ne vaut rien , du moins pour les alimens.
Le naphle conle sur des pierres sablonncuses a 3 sagenes
(() metres) dc profondcur. On en tire jusqu'a 1000 ponds
(i6,5oo kilog. ) par an, on, d'apres le poids georgien , environ
5o kalvars.
Dans la province de Baki, il y a des lacs sales ; le Macazir,
a 20 verstes (/, lieucs) de la ville de Baki au nord, et le Zihk,
qui en est eloigne dc 17 verstes a l'ouest. II y a, en divers en-
droits, de petites sources d'eau salee, mais donton ne tire pas de
sel. Lc lac Macazir a 1 7 verste de long, et presque autant de
large. En etc, l'eau n'a pas plus de j d'archine de profondeur
(| de metre) , ou moins, selon les inegalites du sol. Cc sol con-
sistc en une vase grasse et marneuse , qui , dans les endroits
pen profonds, apres l'evaporation de l'eau, en etc, se couvre
completement de sel; dans les endroits on l'eau a plus de pro-
fondeur, lc sel remonte a sa superficie. Il est un pen mou , mais
trcs-blanc, fort propre, et s'amoncelle jusqu'a la hauteur cl'i
vcrchok (5 centimetres'!. On le casse a la fin de juillet ou an
commencement d'aout; a cet effet, on emploie les pay sans dont
3o villages sont designes pour cc travail, depuis les temps des
souverains de Georgic. lis travaillent sans retribution, mais
pour cela, sont exempts d'impots. Ce travail ne dure pas plus
de 8 jours. Les pietons entrant dans le lac, ramassent ce sel avec
des pclles , en petits tas; puis, sur des charriots a hautes roues
(appeles arbas), I'enlevent sur la rive, ou ils le mettent en
grandes meulcs. Tout le lac pourrait donner 600,000 ponds
( «)>900?000 kilog. ) de sel ; mais on n'en tire gueres que le quart,
qui est vendu dans le eours de I'annee. Le lac de Zikh a a vers-
tes (I lieue) de long, et environ [ verste de large. Ses eaux ne
soul gueres plus profondes que d'-J d'archine ( ,'. <\c metre), et
en beaucoup d'endroits il v a tres-peu d'eau. Le sel s'y amassc
a 1 - verchok ( 7 \ centimetres ) et forme de gros cristaux , et
ct.uit agrege plus ibrtement cjuc celui de Maea/.ir, il ne reste
86* Mincralogie. fi° 60
pas a la surface de lean, mais il com re le fond du lac, com-
pose pgaJemenl ilc vase. Ce sel se djstdngue de celui de Mai :azir
par sa couleur rouge, qui provient d'un melange de parties
Ferrugineuses que I'eau recoil de la qualite du sol. Le travail se
fait sans retribution par Irs habitant du village voisin /ikli '.
II ne dure quo '» jours, pendant lesqiicls on tire 3o,ooo pouds
( 495,000 kilog. ) de sel , dont 20,000 pouds , toul au plus, sont
debites dans I'annce. Ce lac est pen riche en sel.
Dans la pio\ ince de Bakj , on tire une quantite extraQrdinaire
de naphte, aux environs du detroil de riner, quantite telle qu'il
n'en existe nullc part une semblable. Il y a 2 especes de naphte ,
la poire el la blanche. On trouve ce bitume dans une profon-
deur d'une arcbihe \ de metre ,jusqu'a 10 sagenes 20 metres .
Par I'l'llei dc la chaleur extei ieure , dans les endrqits pen pro-
fi)nds. il est un pen (pais , el plus liquide a une grande profon-
deur. Le naphte noir coule dans les endroits ejeves, a travers
une vase inolle, composee de parcelles de picric calcaire, el
dans les lieux sablonneux 011 les terrains lias, pres de la nier.
on le trouve dans un sol sablonneux et plein de cailloux. l'ai-
fois on decouvre ses sources non loin des cotes, au fond nii'-me
de la mer. Le naphte blanc petrole se trouve dans une pierre
tendre el sabl< iuse et ne coule pas en source , mais passe a
travers les pores de cette pierre; d'ou Ton pent cofrclure uu'il
provienl du naphte noir qui, par cette Bltratibn lente, se <lc-
pouille des parlies qui le souillent et lui otcnt sa transparence.
Cola est d'antanl plus vraisemblable que les qualites du naphte
blanc sont les inemes que cellcs du naphte noir. Nullc part on
ne trouve le naphte .ceul et pur; il coule toujours dans une
abondance dVau (jui, par sa Quidite , precipite sun ecoulement
sous terre. Dans les endroits oil il coule Stir une couche de
pierre et on des mbrceaux sortent d'aploirib a la superficie, les
vapeurs deceit'- substance \ ulalilc s'allumenl aisement au nioin-
drefeu, mats s'etcigncnl bientdl par le souffle dii vent. (Jh en-
droit de cette nature existe entre les villages Amirgadj an B(
Saiikhan, a r>'>. VefSteS r> ■ lieues de liaki , et ombrasse une
etenduo d'enviroli I vervie earn e. I a , dans les anciens leinps ,
les Perses del'ecolede Zoroastre adoraienl cc feu; el aujour-
d'hui memo, lours rcslcs ('pars v out mi tenijile oil ils coiiser-
vent le Fet eternel. II sert Ct par sa chalcnr et par sa cl«U I'- a'UX
Mineralogie. 8j
derviches qui habitcnt les grottes; sa chaleur est si intense
qu'il pent briiler jusqu'aux pierres calcaires les plus fortes. On
I'a regardc comme un feu souterrain , et Ton en a conelu qu'il
occasionait des tremblemens de terre; mais l'cxperience de-
montre qu'il n'existe qu'a la superficie du sol, et qu'il est cause
par Inflammation accidentelle de ces vapenrs legeres s'elcvant
a tiavers les fentes de la pierre on du sable sur lequcl coule le
naphte; il n'y a aucunc raison de craindre be feu de naphte,
d'autant plus que, dcpuis sa longue existence dans les environs
de Baki, on n'a pas apercu la moindre trace de sa force destruc-
tive. On y trouve le naphte en quantite dans des cavites et des
puits. Il y a ioj puits pour le naphte noir : savoir, pres du vil-
lage de Balakhan, 4 grands et 73 petits; mix environs de Bini-
gadi, 5 petits; ii Beibate, 19, et pour le naphte Wane qu'on ne
trouve que dans un scul endroit, on en a construit l'i. Le
naphte , qu'on retire de ces cavites , avec l'eau , est monte dans
des sacs de cuir au nioyen de treuils, pour les cndroits pro-
fonds, et a bras dans les autres. Le naphte sortant des sacs et
surnageant a la surface de l'eau , est verse dans des trous par-
ticuliers, et l'eau est rejetec de cote. Les pavsans apportent le
naphte pu rifle 011 le pctrole, a Baki, et recoivent pour chaque
petit charriot, 70 kopeks (3. fr. 5o c. )La, on le conserve pour
un usage ulterieur, dans des caves garnies de pierre, et prepa-
rees hors la ville. Dans les villages de Binigadi et de Beibate,
on l'achete sur les lieux memes de Pexploitation. La plus grande
partie du naphte de Baki se vend aux Persans, qui viennent le
cherrher par mcr, en grand nombre. En Perse, 011 le suif
manque, il scrt principalement pour l'cclairage. Le sable et la
vase, humectes par le naphte en telle quantite qu'ils forment
une masse compaete, sont employes en ce pays pour le chauf-
fage et meme pour la toiture. Dans la contree dediouban, a
10 verstes (2 ~ lieucs) de Baki, il y a du naphte si eompacte,
qu'il ressenible a de la resine. Les habilans efmploient ce naphte
solide (ou asphalte) poor goudronner les vaisseaux que Ton
construit 011 que Ton repare a Baki. Le naphte, miMe de terre,
sert aussi de chauffage; ce qui portc a croire qu'on pourrait
employer a divers usages et avec avantage le naphte qui se
trouve aux environs de Tiflis, pres de Nrphtlonga. Il n'y au-
rait qua le meler avec du gazon , 011 de la lerre glaise, et il rem -
88 Mincralogie.
placet ail le hois, qui est tres-cher dans ccs contrees. L'exploi-
tat ion tin naphte s'aflermait autrefois, aujourfl'hui les domaines
en sont charges. Les habitans ont la liberie d'extraire 1c naphte
compacte, pour leur usage.
D'aprcs les rapports recus, on vend annuellcnicnt : naphte
noir, 9.41,99.0 ponds ( 3,991,680 kil.), naphte blanc, 800 ponds.
214,930 pouds sont expedies pour la Perse, a raison de 5 rou-
bles d'argent le kalvar, pour une sonmie de 53jj5o roubles
d 'argent, etles 9.7,000 pouds restantse consoinment dans Tinte-
tcrieur de la ville. Les 800 pouds de naphte blanc se transpor-
tent principalement a Astrakhan, et s'y vendent a laison de
10 r. 5o k. Tun.
A.upres dc la route de poste d'Elisabctopol a Baki entre les
stations de Chaniak et dc Maraza, on a decouvcrt, dans une
marnicre eontenant des parties de gypse, des traces de SOlifre
natif, qui pent devenir avantageux pour le pays.
A environ 10 verstes (2 ~ lieues) de la montagne de Daclic-
kessan, an nord, pres du village de Zaglinka, se trouvc une vaste
montagne romposee de pierre d'alun de la meilleure qualite 1 ,
semblable a celui qu'on tire de la Tolfa dans l'etat de TF.glisc.
Cette carriere donne par pond (167 kil.) 4 livres, (2 kil.) d'alun.
A 2 vertes (~ lieue) du lieu d'exploitation de cette mine, aupres
du village meme dc Zaglinka, est une fabrique d'alun. Kile oc-
cupe 5o families de paysans. Us nc travaillent que pendant
Pantonine et Timer. Dans Tespace de 6 mois , un hommc avee
un cheval mene a la fabrique environ i,5oo pouds de mine. Le
travail du mineral commence par la calcination qui a lieu dans
des fours semblables a ceux nil on brule la pierre a chaux. Le
tas cmbrase a 2 archines ( 1 metre 3 cent.) dc haul, et 1 j sa-
gene (3 metres) de large. Apres les preparatifs necessaires ,
Tembrascmcnt a lieu de unit et dure 12 Inures. On y cmploic
une sagene cubique de bois et fi homines. Le mineral brule est
verse dans un grand Iron an milieu de la fabrique, ce trou est
garni dc planches : il y reste 8 jours , il se seche ct devient lcgcr
par l'effet de l'air. An bout de ce temps on tennine le travail
de 1'alun. F.iisuite on verse de I'eau sur le mineral , et il reste
(1) Voyerla description detaillee de la pierre d'alun dnnsle IHonitcur
des dicouvertes, (n° 3, 1824), piiblie par le professeur St< heglof.
Botaniquc. 89
un mois cntier sous l'cau. Apres cela , on chauffe la lessive im-
bibee d'alun, dans dcs chaudieres dc cuivrc jusqu'au point de
cristallisation.
On fait dans line chaudiere 3 cuissons par jour. On verse le
inarc dans les trous garnis de planches, dont chaque contient
environ 3 chaudieres : il y reste 8 jours, ct dans ce temps Tallin
se forme en cristaux dont on tire de chaque trou 6 ponds
(4y kil. ) Tun dans l'autre. Deux homines travaillcnt a chaque
chaudiere, et emploient par jour T'- de sagene cube de bois a la
ciiisson. Du premier four on lire 75 chaudieres de marc. Les
trous ou se fait la cristallisation dc l'aliui se remplissent apres
sa cuisson , 25 fois de la meme quantile de marc. II y a 23 fours
a bruler et a cuire. Le travail se fait en commun. Le bois n'est
qua 3 verstes de distance. Les habitans de Zaglinka ne paient
poinl d'irnpots, mais travaillcnt a cette fabrique a tour de role.
La fabrique d'alun est affermce 7,5oo roubles d'argent
(33,75ofr.). DeT.
61. La Societe wurtemeergoise, pour fa ire executor des
voyages d'histoire naturelle, n'a envoye jusqu'ici que des bota-
nistes dont les recoltes en Sardaigne, en Istrie, a Smyrnc, en
Carinthie, etc., ont pleinement satisfail les actionnaires. Main-
tenant elle se propose d'employer aussi des mineralogistes, pour
recolter des mineraux et dcs roches. M. Kurr est parti dans ce
but pour la Scandinavic. L'action coute i5 florins d'empire, et
le voyage achevc, Tactionnaire recoit , suivant sa demande ct
ses desirs, des mineraux ou des suites geologiques. Il faut s'a-
dresser an prof. Hoehstetlcr et an D1' Stcudel, a Esslingen en
Wurtcmberg.
6l. La Cf)LLECT!ON MINERALOGIQUE ET GEOLOGIQUE dll Dr G.
Gaertncr, a Hanau , est a vendre , elle contient 1800 mor-
ceaux; on s'adresse a sa femme. (Zcit.sc/ir.fur Mineral.; avril
1828, p. 333).
BOTANIQUE.
63. I. NOUVELLES RECHERCHES SCR IE POLLEN ET LES GRANULES
spermatiques des VEGETAUX ; par M. Adolphe Brong.mart.
(Globc-,2 juillet 1828.) (Voy. le Bull. , Tom. XIV, nos 5i-54).
go Botariique.
6j. II. Lettre de St. Raspajl , en reponse a ces observations,
lne a lAcademie des sciences le 21 juillet 1828.
65. III. Observations do MM. Arago, Mirbel ct Bory de Saint-
Vincent sur La lettre prccedcnlc. [Globe; 3o juillet 1828.)
6$. IV. Observations et experiences StR i.es granites qui
sorteut pendant ['explosion du grain de pollen; par M. Ras-
rAii.. [Mem. de la Soc. tThist. nat. de Paris-, Tom. IV, 1828.)
67. V. A BRIEI ACCOUNT OF MICROSCOPICAL OBSERVATIONS , CtC.
Court expose ^'observations mieroscupi(|nes , f'aitcs dans
les mois de juiii, juillet et aout 1827, sur les parti-
cules contruues dans le pollen des plantes, et sur ['existence
generate des DftC^ecules en niouvemcnt dans les corps organi-
rpies et iiiorganiqucs;parM. R. Brown. In-8". Londres, 1828.
68. VI. Note sur i.'olyrage precede**; par M. Raspaii . Men:.
de la Soc. d'hist. nat. de Paris; Tom. IV, 1828.)
Nous plarons sous les yeux du public les diverses pieces ori-
glnales de cette discussion ; nne simple analyse pouvant se res-
sentir de la predominance de I'opinion personnelle d'un auteur,
le parti que nous prenons nous parait plus ronfornie a 1 esprit
d'impartialite qui preside a la redaction du Bulletin. R.
I. Jcailcmie des Science*. Seance du a3 juin 1828. Physio-
Iqgie vegetale, M. Adolpbe Broneniart lit 1111 memoire inti-
tule : Nowelles rccherchcs sur le pollen et les granules sper-
mat iques ilcs vegctaur.
Onconnail deja un premier memoire deM. Adolpbe Brongmart
sur le nienie sujel \ov. le Globe du Stiovembre 1827 et \c Bull.,
Tom. XI, art. 67 c! 276. . ainsi que les objections que M. Raspaii
avail elevces coniiv ses observations et ses opinions ( 22 mars
1828 ).M. Brongniarl a continue ses recherches ,et il prescnte
aujoiird'hni a I'Academie des faits nombreux destines acomple-
ler ses premieres observations , et a refuter les objections par
lcsquelles on les avail comballues.
II resulle de ces dernieres recbercbes que le pollen ren ferine
deg granule, nombreux , tantot mmiK. tantol meles a d'autres
substances,, qui but pu , dans quelques circonstanrcs, en inipo-
sera des observateurs superficiels. Les granules spermatlques
Botanujue. 91
se distinguent de ces aulres corpuscules par leur grosseur tou-
jours la memo, par leur forme constante et par lours monvc-
tnens. Dans lc plus grand nombre des plantes, ils no valient
pas cntre eux dans la meme espece de plus d'un cinquieme.
Dans deux OU trois, sur 24 que M. Brongniart a figures, on
observe des differences plus granites, qui peuventaller pcut-etre
meme du simple an double; mais ces cas soul tres-rares.
Outre ces granules , lc pollen renferme souvent une nialiorc
mucilagincusc, amerpbe, plus 011 moins visqueuse, qui, dans
quelques plantes, parait goner les mouvemens des granules, et
en outre des corpuscules plus gros en general que les granules
spermatiques irrcguliers, plus transparens, souvent jaunatres ,
et complctenient prives de monvement.
Ces pctits corps , que leur taille aura probablcmcnl lait aper-
cevoir moins facilcmentavec de moins bons microscopes, auront
pit impOser a d'autres observateurs : cependant ils n'existeul
pas dans beaucoup de plantes; on les observe dans la plupart des
rosacees, clans les sanies, dans les scabieuses ; on n'en voit aucune
trace dans les granhnecs , les liliacees, les pervenches. lis sont pro-
bablement d'une nature oleagineuse on rosineuse; mais leur ab-
sence trcs-frequontc prouve qu'ils nejouent qu'un role tres-
secondaire dans la fecondation, et on pent les comparer, ainsi
que le mucilage amorphe, an mucus secrete dans les animaux
par toutes les glandes on follicules accessoires aire testioulei.
M. Raspail avail avance, dans la note lue a I'Acadcmie, que
les granules spermatiques n'ctaient que des goutelcttcs de resnie
non encore concretees, 011 d'huile essentiellc concretees; II di-
sait a I'appui de son opinion que ces granules claient solubles
dans I'alcool. M. Brongniart affirme qu"il a essaye inulilement
de les dissoudre dans I'alcool, que jamais ils n'ont disparu par
faction de ce Uquide, mais qu'ils ont cesse de se mouvoir.
Quant a ces mouvemens eux- memos, I'auleur, apres scire
attache a demontrer qu?on rue pent revoquer en doute leur exis-
tence, rapporte toutes les precautions qu'il a employees pour
s'assurer de leur iiidopondanoe complete de I'lnflucnco des
causes exterieures. II a fait crcver des grains d(> pollen dar.s <lc
1'eau cbntenue dans de tres-potitcs capsules de verre, recou-
\ cries par une lame de mica : il a toujours vu ces mouvemens
avee les memos oaraoterrs , c. a d. une gramle irrognlarite , line
92 Botanique. N° 63-68
indcpendance complete Pun dc 1'autre , et une sorte d'indecision
quisemble bien caractcriser unmouvemenl spontane; d'ailleurs,
ces mouvemens n 'existent jamais lorsqu'on examine dans les
memes circonstances des globules tres-petits d'une autre nature.
L'autcur remarque seulement que ces mouvemens son) tres-
lents et ne sont nullemenl comparables, sous le rapport de la
rapidite, a ceux d( s animalcules infusoires. Ces memes granules
n'existent pas seulement dans les phanerogames ; on les retrou
ve avec les memes caracteres dans les corps qu'Hedwig avait
considered comme les antheres des presles l-'.qiiisctian ; et un
auteur allemand, M. Bischoff, les a observees recemment dans
les globules on antheres des Chora. Dans ces deux genres, ils
Mint dones de mouvemens tivs-distincts , plus vifs meme que
dans les plantes phanerogames. M. Brongniart termine sun me-
moire en remarquanl que lc pollen des plantes qui flcurisscnt
en hiver ne parait pas renfermer, dans la plupart des cas, de
granules spermatiques; on n'v rencontre que la maticre muci-
lagineuse. Ce fait se lie d'une maniere remarquable avec ['ab-
sence de fecondation qui a lieu dans la plupart de ces plantes,
et parait bien indiquer que ces granules constituent la partie ac-
tive et fecondante du pollen. (Globe, i juillet, 1828.)
II. Ar. president de l'Academie des sciences. — M. le pre-
sident , je viens d'apprendre par le Globe que M. Ad. Brongniart
avait lu a l'Academie, dans une de ses precedentes seances, un
nouveau travail sur les pretendus animalcules spermatiques du
pollen, que eel observateur avait renouvelesde Gleichen.
La lettre quej'ai L'honneurde vous adresser, el a laquelleje
desire donner la plusgrande pubticite, me parait interesser ega-
lementla physiologie, et les ateliers, manufactures, laboratoi
res, dans lesquels mes modestes travaux onl introduil I'osage <lu
microscope, ainsi qu'on me I'apprend de toutes parts.
i° LorsqueM. Ad. Brongniart annonca , au grand etonnemenl
de tons ccu\ qui avaient etudie le pollen, que cet organe yege
tal renfermail les analogues des animalcules spermatiques, il
n'appuya son opinion que sur un certain mouvement qu il
croyail avoir apcrcu. Alin de dessillcr les yeux a I'egard d'une
observation que jeeroissi pen londee. j'enumei ai, dans urr travail
lu a l'Academie, au moinsdix causes etrangeres qui etaient capa-
bles dinqn imei les mouvemens les plus tllusoires aux corps lc>
Botaniquc. <)3
plus inertes. En meme temps, jefis I'application de ccs resultats
an pollen des Malvacees, dans lequcl M. Ad. Brongniart ahnon-
cait avoir rencontre Ies plus gros animalcules do nouvelle es-
pecc, dont il publiait et la description et des mesurcs inva-
riables, selon lui. Des l'instant de l'explosion, je m'appli-
quai a nc plus perdre de vuc mes petits inconnus, et je les
poursuivis jusqu'a ce que 1'evaporation de l'eau les cut aban-
doning sur le porte-objet. J'en ctudiai les caracteres physicjiies
et chimiques; et il me fut faeile de reconnaitre que ccs petits
animalcules n'etaient que des gouttelettes de substances solu-
bles dans Talcool.
M. Brongniart sentit enfin la neccssite d'avoir rccours aux
experiences, au lieu de s'arreter aux simples observations, et il
n'a pas manque de s'assurer que, dans l'explosion du pollen,
il sortait un asscz grand nombre de gouttelettes resinoi'des.
C< pendant il n'abandonne pas son systeme, et il assure,
qu'outre ces gouttelettes resinoi'des, il existe de veritables ani-
malcules, qu'il nc faut pas confondre avec ces dernieres: car
dit-il, l'alcool n'a pas dissous les corps en question, il les a
settlement prives du mouvement. Ces mots nous indiquent
<pic l'auteur, dans son experience, au lieu d'attendrc que
l'eau fut evaporee , a verse l'alcool sur la goutte d'eau. Or, non-
seulement, en cette circonstance , l'alcool ne pent dissoudre
au moins instantanement, les gouttelettes resino'ides, a cause
de la presence de l'eau; mais encore, il se produitune tempete
microscopiquc si violente qu'il n'est plus possible a 1'obscrva-
tcur de rien poursuivre et de rien fixer. M. Brongniart ajoute qu'il
a place une feuille de mica sur la goutte d'eau, et que le mouve-
ment des animalcules a continue. Or, nou settlement Taction
seule de poser une feuille de mica a du lui faire perdre de vue
lespetits corps qu'il observait, mais encore les bordsmal appliques
d'une feuille de mica n'ont pas pu s'opposer a 1'evaporation du
liquide , evaporation qui est une cause si active des mouvemens
illusoires. Lorsqu'on vent s'opposer aux effets de 1'evaporation,
il faut deposer une certaine quantite d'eau et de grains de pol-
len dans la cavite d'une lame de scire, faire glisser a frottenient
line autre lame Mir la premiere; les grains de pollen, en ccla-
tant, produiront an mouvement general; mais bientot no.s pe-
tits automates repveudront I'immobilite de tons les globules
incites.
q4 Botamquc. N° 6*3-68
j'ai cepet^ cent fois ces experiences, bien d'antrcs (jue moi
les out repetces depuis; et M. Ad. Brougniarl est , jusqu'a pre-
sent , ie m'.iI <|ui persiste a voir des animalcules dans des corps
aussi pen doucs de mouvement.
L'auteur declare qu'on doit regardcrle rnouvement vague et
indetermine de res pretendus animalcules eomme une pre.uye
pereh\ptoire de leur mouyement spontane, Je suis s-ms doute
bien superficiel encore en logiqne; mais j'aurais tin; de ce fait
une consequence toute contrabre; on bien j'aurais admis que
tous les globules qu'on observe suspendus sur la surface de
Peau ail microscope SOnt des animalcules; car il est impossible
d'en voir un scul qui ne soit capable d'pffrir un mouvement
\ ague el indetermine.
En consequence, je persiste a sputenir que les corps decrits
dans les Malvacees comme ctant des animalcules sperraatiques ne
sont que des gouttelettes resinoides. M. Brongniarl a fait ses
nouvelles observations sur Ie pollen d'autres plantes, et il n'e.st
pas etonnant qu'il n'ait pas trouve dans ces plantes, par e\em-
ple dans les C.raminees, un aussi grand nombre de gouttelettes
resinoides que dans les Malvacees, etc. Car, dans mon mcmoiie
sur le pollen , ui< 'moire dont M. Brongniart n 'a ; -as tro.uce toute.-. les
piirties superficielles, j'avais deja fait connaitre que les substan-
ces chimiques epie renferme le pollen varienl en quantitc scion
les plantes. Mais Ics corps qui ne se dissolvent pas dansl'alcool
appartiennenl aux globules glutineux qui abondent dans tqi^s
les pollens, et ce savant aurait du nous apprendre a distinguer
ses animalcules de Ions ces corps ihertes . tous capablcs d'ollrir
des traces d'un mouvement vague et indetermine.
■j" L'auteur rcpond a toutes ces raispns que nos microscopes
sont moins bons (pic le sien; dans I'intercl des ai is el (\<- la ve-
rite, il me parait urgent de faire justice (Yum- semblable
assertion.
Il est lion de savoir que !■• microscope d'Amici iw differe du
microscope acbroinaticpje que par un prismc triangulaire destine
a briser et a rendre horizontaux les rayons lumineux que I'ob-
jectif transmet a I'oculaire. Or, il suffit de posscder des con-
naissanees, meme superficielles , en optique, pour reconnaitre
qu'un tel instrument , tonics choses egales d'ailleuis, est inle-
Botanique. gS
rieur en merite a un autre microscope ; puisque les trois sin fa-
ces du prisme doivent operer, dans le microscope d'Aniici, unc
triple deperdition de rayons. Ce que la theorie indique d avari-
ce, l'experience le confirmc; car les plus habiles observateurs
de la capitale ont reconnu enfin que des objets bieri distincts
an microscope acbromatique vertical sont inapercevables an
microscope d'Amici; et il est plus d'un acneteur qui se repent
d'avoir sacrilie son microscope achromatique a l'acliat dispen-
dieux du microscope horizontal.
C'est la la derniere reponse que je mepermettrai de feire snr
la question du Pollen. L'Academie ne ine refusers pas sans doute
la permission de faire deposer cettc leflrc an secretariat, pour
qu'elle soit mise a la disposition de toutes les personncs qu'elle
peut interesser , jusqu'a ce que je 1'aie r en due publique. On me
pardonnera sans doute cette resolution: commcil s*agit iei d'af-
gent, il est juste d'avertir ceux qui voudraient opter mire les
divers microscopes. Raspui..
Paris, 7 juillet 1828. Luele 21 juillet.
III. Academic des Sciences. .Seance du lundi 21 juillet 1828.
La lettre de M. Raspail sur les rccherchcs relatives an pollen
des vegetaux a domic lieu a quelques remarques que nous ne
devons pas passer sous silence. On se rappelle que 31. l\aspail
terminepar des considerations sur le microscope d'Amici , qu'il
presente comme tres-inferieur a plusicuis autres connus anto-
rieurement,etspccialcmcntau microscope achromaliquc vertical.
M. Arago n'a pas entendu sans surprise les assertions de M.
Raspail. Pour fori, la superioiite du microscope d'Amici ne peut
pas faire l'objct du moindre doute, et son opinion en ce point
est partagee par tons les observateurs qui, a sa connaissance,
en ont fait usage. M. Chevalier lui-niemc ne clieirhe point a
dissimuler la superioritc, du microscope d'Amiei sur le micros-
cope achromatique vertical. La meme opinion re^nc en Anic-
teric sans contestation. 31. liorv de St. -Vincent, memhre cor-
respondant, partage absOlument ['opinion wise par 31. Arago
sur le merite du microscope d'Amici. Lui aussi ne connait pas
un scul observateur qui ne le regardecomme incontestablement
supcrieur a tons les autres. 31. 31irbcl rend posilivcmenl le in<-
me temoignage. KLc Globe; 3o juillet 1828, p. 585.)
g(] Boianique. K° 63-68
IV. J'avais neglige sciemmeht de repoudreaux observations
de M. Arago, persuade que ce savant astronome n'avait pas
compris ma pensee, et qu'il aurait abandonne son opinion, des
qu'il aurait relu, de ses propres yeux, celle dont il avait im-
provise la refutation. Le silence que garda d'abord le Globe a
I'egard de la discussion soulevee par M. Arago me condrmait
dans ma conjecture; inais enlin, cet estimable journal nous
annoneant, quelques jours apres, qu'il ne pouvait faire autrc-
ment que de reproduire les objections de MM. Arago, Mirbel
et Bory dc St.-Vincent, j'aivu, dans cette declaration , la preiive
qu'apivs une mure deliberation, ces savans se croyaieut en di-oit
de combattre ce que j'ai avance; jc ne puis done me dispenser
dc leur repondre ; mais alors Ton ne m'accusera pas, je pense,
d'user dc surprise en cherchanta les refuter.
La substance des idecs que je vais developper se trouvc dans
la lettre que j'ai en l'honneur d'adresser a 1'Academie le l\ aout
l8»8 c. a d. i 5 jours apres que la discussion cut lieu; et tout
ce que je vais dire est extrait du Tom. IV des Mem. de la Soc
d'hist. unt. tie Paris.
Je n'ai point dit, comme la cruM. Arago , que le micros-
cope d\liiiicifut tres-inferieur a tout autre microscope. Cette opi-
nion serail fausse dans sa generalite; ainsije ne dpute, pas que
le microscope d'Amici ne soit inliniment superieur aux micros-
copes que M. Arago avait eu l'occasion d'observer auparavant,
qu'il ne soit inliniment meilleur que le microscope dc Dallebarre
dont s'est scrvi M. Mirbel dans ses anatomies vegetales, et que
le microscope meme dc M. Bory , qui , quoique bon et fort com-
mode, ne pouvait pas soutenir la concurrence, vu qu'il n'etait
pas acbromatisc. J'ai seulcment pose en principe que, toutes c/io-
ses eeales d'ailleurs ( et en supposant 2 microscopes dont l'un
vertical et I'autre borizontal ou d'Amici, mais possedant tous
les deu\ le meme systeme d'objectifs et d'oculaires , par le fait
seul dc son prisme, le microscope borizontal devenait inlcrieiii
•1 I'autre. Cette proposition est sicvidente queje n'ai pas encore
rencontre un seul physicien qui I'aitcoatredite, et je douteque
M. Arago entreprenne de la combattre; car, pour cela, il fau-
drait prouver que le prisme augmente la lumiere ou le grossis-
sement; ce que cet babile astronome est bien loin de soutenir.
Or, aujoui'd'bui en France, on adspte aux deux espe^es dc
Botanique. qy
microscope lemcmc systemedelentilles achromatiqiies ; la sup-
position de ma proposition se trouve done realisee. Quant aux
experiences queje n'ai fait qu'indiquer dans ma premiere lettre,
jepuis assurer a M. Arago et au public, qu'elles out ete rcpetees
en Antdcterre sous les yeux de M. Amici lui-meme, et avec l'in-
strument meme dont M. Brongniart a fait ^'acquisition ; et qu'il
est reste prouve comparativement que des objets qu'on distin-
guait tres-bien a la faveur des autres microscopes, etaient ina-
percevables-au microscope d' Amici. Ces experiences ont ete re-
pelces en France par le plus ancien et le plus respectable obser-
vateur de la capitale sur un microscope venu de Modcnc, livre
par M. Amici lui-meme, et qui se trouve maintenant en la pos-
session d'un membrc de l'Academie des sciences. Cet habile ob-
servateur s'est convaincu , et a montre a d'autres artistes que le
sperme hurnain desseche , par cxemple, elait inapercevable au
microscope d'Amici.
Le microscope d'Amici permet d'observer horizontalcment
des objets places horizontalement; tandis qu'on ne peut ob-
server horizontalcment que des objets places verticalement dans
celui de Selligue, artiste qui, le premier, a eu l'beureuse idee
d'appliquer rachromatisme aux microscopes. Mais du moins celui
de Se|Ugue permet d'observer verticalement des objets places
horizontalcment; et cet avantage,de peu d'importance ]>our les
observateurs qui ne veulent que voir et voir a leur aisc, est im-
mense pour celui qui vent dissequer et manipuler au micros-
cope. Car les bras places verticalement laissent bien plus de
chances a la precision et a la dexterite, que lorsqu'ils sont places
horizontalcment , comme ils doivent l'etre au microscope
d'Amici.
Je suis bien loin de chercher a jeter de la defaveur sur le
microscope d'Amici. Le savant italien a tire de sa construct ion
tout le parti desirable; j'ai voulu faire voir seulement combien
il etait facile de se faire illusion sur la valeur dun microscope
qu'on a achete cher.
Mais, si nous penetrons plus avant dans le fond de la ques-
tion, nous ne tarderons pas a nous assurer qu'on a tort de
chercher a etablir la superiorite d'une observation que Ton pu-
blic, par la superiorite de rinstrumenl que Ton posse.de. Je me
rappelle que, lorsqu'on possedait un microscope d'Adams, on
I). Tome XV. 7
g$ Botanique. Nos 63-68
condamnait ce qu'avait vu Spallanzani , parce que , disait -on ,
scs instrumons etaicht moms perfection nes; et cet adage est reV
pete a satiete dans une these sur les tissus animailx, donl la
science ne conserve™ pas une Qgureel imo proposition. Quand
le mieroseope de Selligue fat invention tint a son egard le
menu; langage; et cet instrument devffit servir a la refutation
de tout ce qu'on avail ilit auparavant. Enfin \e tour du micros
cope d'Amioi est arrive-; et mallieur a tout ce qu'on a vu an
microscope d'Adams et de Selligue! Or, alors memo qn'on n'au-
rait aucune habitude des verres grossissans , on ne pourrait se
dispenser de sontir la faiblesse de pareilles assertions.
Et d'abord, je pose en fait qu'il est impossible de citer nnc
senle deeouverte que Ton puisse etre en droit d'attribuor a la
supei ioi ite d'un microscope; et enstiitc il n'en est aucune qu'on
ne puisse verifier a une simple lentille d'une ligne de foyer. Qui
ne sait que c'cst au moyen d'une loupe montee que Lcirwen-
lioeck a fait toutcs ses observations?
Les microscopes composes ont, il est vrai, sur les simples
lentilles Favantage d'offrir plus de champ a l'ceil et plus de
eonunodite. pour la manipulation. Mais oti comprend que' ces
avantages ne sont que secondares, qu'a la rigueuron peU| sen
passer, et qne cone sont pas la des sources de decoin cries. Us
peuvent aussi grossir plus qu'unc lentille simple; niais, d'un au-
tre cote, leur grossissement est toujour* en raisoU inverse de la
clarte, et je puis assurer que la elarte est une bien grando com-
pensation du grossissement. Que m'iinporte que vous me inon-
tiie/ des geans qneje ne puis distinguer que dans loinbre?
Du reste, vovons si cet avantage que Ton retire du grossisse
nient est aussi immense qu'on parait le dire, et reduisons a leur
juste valeur les assertions que Ton fondc sur les evaluations
aumeriques.
.le doute qu'on jniisse me presenter un microscope capable
de me faire observer, d'une nianieie nette, au grOssisSemenl de
mille diametres, un objet qu'on observe clairemenl au grossis-
sement de deux cents. Or, ce grossissement de mille diametres,
qui effraie au premier aspect l'esprit, n'est , au grossissement
dc aoo, que comme 5 est a i ; et coinme 5 est contenu /,o lois
dans 200, le grossissement de 1,000 n'ajoule a celui de 9,oo que
Bvlauiqiw. on
laquaraniiemeparticde s;i valeur primitive; et, dans la pratique.
l'a vantage qu'on en retire, vu surtont le pen de clarte dpnt on
joiiil,est si petit el si douteux, qu'il ri'efst pas iin observateur
qui ne prefere liabitucllcmcnt observer an grossissement de
200 a 3oo, et iheme de eent diametres. Or, cc dernier grossis-
sement, on pent Fobtenir a une simple loupe montee.
J'ai saisi avcc empresscment, je l'avoue, l'occasion que m'a
offerte M. Brongniart pour preriiunir les achetcurs, et surtout
les jeimes observateurs plus favorises dc la nature que de la
fortune, contre l'influence qu'exercent surl'esprit ees locutions
malheureusemcnt trop en credit : avec un beau, un richc un
puissant microscope !
Un fabriquant de papiers peints, ayant eu connaissance du
parti que nous avions retire des verres grossissans, dans le but
de decouvrir le collage a la cuve ( Voy. le Bull, des Sc. technol.
Tom. XI, n° 108), et,d'un autre cote, trompe par les annonces
pompeuscs des journaux, s'empressa d'acheter, 1, a 00 francs
le microscope d'Amici. Si Pacbetenr avait bien voulu nous
consulter avant 1 'achat, il aurait consacre a sa fabrique
i,i85 fr. de plus. Car, a cote de notre riclie microscope acliro-
matique, nous lui aurions montre la modeste loupe montee qui
nous a scrvi a toutes nos experiences snr la fccule et sur le
collage a la cuve.
Dans la seance du 4 aout, M. Arago repondit que tous les
objets que M. Raspail avait annonces comme etant inapcrce-
vables au microscope d'Amici, devenaient aperrcvablcs, lors-
qu'on lirait les tubes, et qu'on rapprochait l'objet de l'objcctif.
CVst ce que les observateurs deja designcs n'ont pas manque
de faire, niais sans succes. La raison en est, du rcste, si facile
a saisir, que nous n'aurions jamais pn prevoir l'objection que
ce savant astronome nous adresse.
Car le spcrme liumain dessecbe n'est pas inapercevable au
microscope a cause de la petitesse dc ses globules, poisqu'on
pent les observer aver one simple lehtille d'une ligne de foyer"
qui gKissit 60 lois, tandis que legi ossi§seitteh1 liabiiucl d'Amici
es] de 100 a 200 lois. Mais ils sont inapercevables a cause de
leur diapnaneite , des contours pen prononces dc leur surface.
Or, plus vous tirerez les tubes du microscope pour airgmenter
le grossissement , plus vous diininuerez la lumiere, plus vous
100 Dotdiiiqlie. Nos 63-G8
perdrez de rayons lumineux, et plus, par consequent, les bonis
deja vagues de ces pctits corps s'effaceronl el se confondront
avec le reste du liquide. C'est, du reste, ce que I'experience
demontre d'unc manure peremptoire R...L.
V.Mr R. Brown a ete conduit, parsesrecherehes precedem-
ment puiliees sur Vo\ ule \ egetal , a s'ocouper avec pins de de-
tail de la structure du pollen et de son mode d'action sur le
pistil. II expose la suite des observations entreprises dans ce
but , telles qu'ellcs sc sont succcde, et montre comment, par
ces observations successives, un phenomene qui lui avait paru
propre, d'abord aux molecules du pollen, puis a celles des
corps organises, s'est generalise de plus en plus, et a etc enfin
reconnu dans la plupart des corps de la nature.
Les grains de pollen des Onagrajres, et notamment duClarc-
kia pulchclla, furent ceux qu'il cxamina lcs premiers. 11 y troii-
va dans 1'anthere, alors quelle a acquis son entier developper
ment, maisne s'est pas encore ouvcrte, les grains de pollen
remplis de granules oblongs, a extremites egales etarrondjes,
et doues de raouvemens bien manifestes, taut de locomotion
que de contraction. Ces meines grains de pollen, apies la de-
hiscence, contenaient ces mcmes granules oblongs, mais en
nioindre nombre et nick's a d'autres particules beaucoup plus
pelites, spheriques et donees d'un mouvement oscillalone
rapide.
11 examina ensuite comparativcment nn grand nombre d'es-
peces prises dans les families les plus importantes et les plus
remarquables des plantes phanerogames , et il trouva constam-
meiit la coexistence de daw sortes de granules en motive-
nient: seulement, la forme des premiers variait de l'oblougue a
1'ovale, et quelquefois on n'en trouvait plus du tout apres la
dehiscence de 1'anthere, dont !<• pollen n'offrait plus alors que
des particules plus petites et spheriques.
Dans quelques plantes bu I'enveloppe du pollen est transpa-
rente, notamment dans les graminees, il put voir les grands
granules en mouvement dans l'interieurmeme du grain polli-
nique. Needham avail le premier entrevu ce mouvement, que
plus taid Gleichen avait plus dislinctemcut vu.
M. Brown chercha ensuite si cette far u lie survivait au vege-
tal , et retrouva les granules de deux sortes, et susceptible* de
Botauique. 101
mouvemcnt , dans les pollens de plantes sechees dcpuis un nom-
bre plus on moins considerable d'annces ou conservees dans
l'alcool.
A cette epoque il croyait avoir trouve , dans la presence de
ces granules doues de mouvement, le caractere distinctif de l'or-
gancmale, ct il voulut lc verifier dans quelqucs families de
plantes cryptogames, savoir : dans les mousses et dans les pre-
les. II reconnut en effct les pctits granules spheriques en mou-
vement dans la poussiere de ce qu'on appelle l'anthere des
mousses, ainsi que dans les corps spatuliformes de YEqui'setum ,
qui, an nombre de quatre, environncnt un ovaire nu central.
Mais ici un nouveau champ s'ouvrit a ses recherchcs. II re-
marqua qu'en brisant un de ces ovules il augmentait consi-
derablement le nombre de ces granules en mouvement. Lc bri-
sement des feuilles florales des mousses , puis des diverses au-
tres parties de ces plantes, produisit de meme line addition,
moins considerable il est vrai, de granules. Conduit alors A
penser que ces granules n'etaicnt autre chose que les molecu-
les elementairesdes corps organiques admiscs par divers savans
et a diverses epoques,iI les rechercha ct les retrouva dans une
foule de tissus animaux ou vegctaux, memo dans des produits
de corps organises, et jusquc dans le charbon de terre et dans
des bois fossiles.
La quantite des molecules en mouvement obtenues de toute
la substance de ces derniers le convainquit que leur existence
n'etait pasbornee aux corps organises et a leurs produits; et en
effet unenouvclle seried'observations lesluifitreconnaitre dans
des corps mineraux de toute origine, et meme dans les pierres
meteoriqucs.
Dans plusieurs substances (ibreuses, outre les granules, il
vit se mouvoir des libriles, et dans d'autrcs corps non Gbreiix,
des granules plus gros. Ces granules plus gros et ces libriles, il
les considera comme des composes des granules elementaires.
M. Brown est poirte a croire que ces granules spheriques sont
d'un diametre uniforme , quoiqu'flles.ait vu varier de 777^ a
~-t- de ponce anglais, suivanl les differentes substances sou-
mises a l'examen, et les circonstances diverses qui raccompa-
gnaient. II annonee que loutes ses observations onl etc faites a
l'aicle du microscope simple, et que la lentille employee avail
102 Botanlque. Nos 6S-6S
pour longueur locale Tl tie ppuce anglais. Elles out etc souvent
verifiees avec des grossissemens beaucoup plus considerables.
Les substances ou il n'a pu trouver ces granules mobiles sonl
rhuile, la rcsine, la cire, le soufre, ceux des metaux qu'on ue
pent redid re a un etat dc di\ ision necessaire pour les en dega-
ger, et enfin les corps solubles dans lean.
Apres cette exposition, M. Brown rcvient a la question qui
l'avait engage dans cette seiie de reeherches , et il examine
quelle est , dans la fecondation, Taction probable de ces gra-
nules allonges propres au pollen. Agisscnt-ils, apres avoir tra-
verse tout le style, sur le nucleus de l'ovule? II n'a pu, inalgre
tousses efforts, lesy suivre, et il fait remarquer qu'une double
cause d'erreur pent abuser l'observateur qui n'esl pas prevenu
des phenomenes exposes precedemment. Dune part, on a pu
prendre j>our les granules polliniques les molecules spheriqucs
qui coexistaient dans le pollen, et, comme il en cxiste de
semblables dans le tissu du style, il est facile, en les y obser-
vant, de sc tromper sur leur origine, si Ton ignore leur pie-
existence : de l'autre, quand meme on aurait bien constate la
forme des vrais granules polliniques, souvent du tissu meme
du stile se detachent, par la pression, des particules Gomposees
qui leur rcssemblent plus ou moins cxactement.
Il y a un certain nombre de plantes ou la substance du stile
nc peut ctre en contact avec l'ouverture de l'ovule. Dans les
Asclepiadees , les Periplocees et les Orchidees, on ne peut ex-
pliquer le contact du granule pollinique avec le stigmate lui-
meme. En consequence, M. Brown ne partage pas l'opinion de
M. Adolpbe Brongniart rclativcmenl a la marche des granules
spermatiques a travers le stile, et a leur action directe sur le
nucleus dans l'acte de la fecondation. Il est porte a croire que
cette action sc borne plutot an stigmate, et dans les ovules nus
sur le pourtour de l'ouverture.
Il annonce qu'il n'est pas d'accord non plus avec M. Bron-
gniart sur plusieurs autres points, savoir : la secretion des gra-
nules spermatiques hors du grain du pollen, el leur passage
dans sa cavite an moyen de certains pores, ainsi que ['existence
d'une membrane interne de ce grain s'allongeanl sons la forme
d'un boyau lors de ['emission des granule's ; el il a ['intention de
trailer ces questions d'un si haul interetdans no memoiresub
sequent plus detaillc. An. de l
Botanique. io3
VI. Note com/nuniquce a la Societe d'histoirc natitrclle, seance
du 29 aout 1828. — La Societe a entendu, dans la prccedente
seance, lc content! d'un opuscule ik' M. R. Brown, intitule :
Court expose cT observations microscopiq ues fades dans les mois
de juin,juillet ct aout 1827 sur les particules conlcuucs dans lc
pollen des plantes, et sur I 'existence generate des molecules en
mouvement dans les corps organiques et inorganiques; juillet
1828. Cenx de nos collegues qui auront bien voulu preter un
peu d'attention a la discussion qui s'est engagee a l'lnstitut, an
sujet du memoire que nous y avons Iu le 10 mars 1828, n'au-
ront pas manque de voir que la proposition generate de l'au-
tcur se retrouve en entier dans notre travail, et les physiciens
avoueront sans aucun doute que les phenomenes de mouvement
que M. R. Brown a laisses enveloppcs d'unc especc de mystere,
en les donnant comme inherens aux molecules des corps orga-
niques et inorganiques, paraissent s'expliquer, d'apres nous,
de la maniere la plus aisce par le concours de toutes les cir-
constances etrangercs que nous avons enumerces dans notre tra-
vail. On pourraitajoater des myriades de (aits analogues; quant
a nous, nous sommes dispenses d'entrer dans des details: car
il est reconnu en physique , qu'il est inutile a la science de re-
produce des cas particuliers, quand on en a obtenu la loi
gencrale.
Ainsi l'auteur aurait pu varier a 1'iniini les mouvemens qu'il
a observes , s'il s'etait servi d'huiles essentielles, de globules
ayant. sejourne dans l'ether on clans Palcool , enlin de camphre
dont tous les mouvemens varicnt en raison de la forme des
fragmens qu'on met sur l'eau, puisqu'ils ne sont dus qu'a l'eva-
poration de la substance meme; ajoutez a toutes ces causes l'e-
lectricite que le frottement de la lime pent communique!- aux
particules metalliques, les phenomenes de repulsion que i\l. Lc-
baillifvient de signaler a l'attention des savans, et dont M.
Saigey a ctudie les diverses circonstanccs. Voy. le Bull, des Se.
mat/tern.; Tom. VIII, n° g3 ct IX, nos 5i et io3.
M. R. Brown aurait sans doute reconnu lui-meme les causes
varices de ces mouvemens, s'il avail eu conuaissancc de la cri-
tique que nous avons publiee dim Mem. sur les Mycoder/Ht*s
(Bull, des Sc. //at. ct de geol., Tom. XII, n° 27 , p. ft6 ), noli*;
note sur {'cneolldge a hi cuve, Iue a l'lnstitut lc il\ dec. , el pu
1 04 Botanique.
bliec par le Globe sur la I'm de dccembrc 1827, notre Memoire
sur los tissus organ iqucs ; Tom. Ill des Mem. de la Soc. d'hist.
nat. dc Paris , § 80, enlin l'annonce m('mc de notre Memoire
inserec dans le Globe, 22 mars 1828, c. a d. /» mois avant la
publication du memoire dc M. R. Bra* Cel article a etc litte-
ralement reproduit dans le Bull, des sc. nat.ei de geol. , mai
1828,11° 54.
Le microscope n'est pas indispensable pour se rendre temoin
de ces mouvemens. Toutes les fois qu'on placera sur l'eau des
corps organiques ou inorganiques susceptibles de se mouiller
on de s'imbiber d'eau, on sera temoin de mouvemens plife ou
moins pittoresques , qui varieront a chaque essai , et qui depen-
dront uniquement des variations de formes dc lcurs dill'ercntes
laces. Ainsi les molecules du fcr sc mouvront differemment,
selon qu'on les aura obtenues avec line lime plus ou moins fine.
Les corps poreux se mouvront bien autrement que les corps
compactes. Ceux qui n'auront aucune aflinitc pour l'eau , nc
se mouvront qu'autant que l'eau sera agitee par une des causes
que nous avons assignees dans notre memoire; ainsi la cire bien
depouillce d'huile volatile, la graissc, l'huile n'oHViront que
des mouvemens trop vagucs pour etre determines. Mais les
debris sees organiques, a cause de leur avidite pour le liquide,
ofl'riront des phenomencs de motilite les plus pittoresques :
car les fibrillins roulees se derouleront, les niembraiies plissees
s'etaleront, les vesicules vides s'empliront, oequi nepeut avoir
lieu sans mouvemens et sans secousses. Enlin, pour completer
taut de merveilles, si Ton place sur l'eau des molecules decar-
bonate, des debris de coquilles, par exemple, et qu'on fasse
parvenir un acide dans le liquide, on croira avoir sous les yi -u\
one espece de feu d'artilice, et voir voltiger des fusees dans
tons les sens.
.le terminerai cette note en rappelantque la d.'eouverte d une
membrane quis'allonge en boyau bors du pollen a'appartient
point a M. Brongniarl, eomme M. Brown l'a pense, mais
a notre Memoire jar les tissus organiques, ainsi que M. Brown
pourra s'en assurer par la simple lecture du proces-verbal de
la seance du 21 juillet 182G de la Sociite d'lustoire naturelle ,
proces-verbal iinprime dans le Bull. desSc. nat. et de gtk>l.,Tom.
X, n° 17G; piece qui ollre une anteiioiile de six mois sm le
Botanique. io5
memoire cite par le savant anglais. Si M. R. Brown vent avoir
la complaisance de repeter nos experiences chhniqncs a ce sn-
jct, il s'assnrera que rien n'est pins reel que l'existcnce de ces
membranes internes du pollen.
Nous sommes loin de penser que M. R. Brown ait eu con-
naissance de ces ecrits divers que nous venons d'indiquer; car
le savant auteur s'est trouve si souvent dans le cas de reclamer
justement la priorite, qu'il ne saurait oublier envcrs les autrcs
les regies dont il a rappele a son egard 1'execution. R...L.
6g. Hortus Carlsruhatvus oder Verzeichniss soemmtliclier Ge-
waechse, etc. — Hort. Carls. , ou Enumeration de toutes les
plantes que Ton cultive dans le jar din botanique de Carls-
ruhe,et histoire des jardins botaniques des princes delaniai-
son de Bade, depuis i53o jusqu'a 1825, avec le plan des
serres de ces jardins ; ouvrage publie par M. Hartweg, in-
specteur des jardins du grand-due. In-8°. Carlsrulie, 1826'.
70. Rapport sur un memoire de M. Turpin, ayant pour objet
l'organisation et la reproduction de la Truffe comestible; par
MM. Mirbel et Cassini. (Annal. des scienc. nat.; Tom. XII,
p. 209, oct. 1827. — Mem. du Mas. d'hist. nadir.; 1828.)
Ce qui parait avoir specialement fixe l'attention des commis-
saircs dans ce memoire, e'est que les figures de M. Turpin sont
plus elegantes que celles de Bulliard. L'auteur admet deux sor-
tes de substances dans la Truffe, le tissu cellulaire dont il expli-
que la formation et le developpement exactement de la meme
maniere que M. Raspail, et la Tigell.irie qui reviendrait a ce
qu'on nomme ordinairement le tissu vasculaire.
L'auteur propose de semer les feuilles des ehenes des forets
dans lesquelles croit la truffe, en assurant que les globules smls
de la feuille de chene pourront, aux environs de Paris par
exemple, nous donner des truffieres abondantes. Il est vrai gue
M. Turpin n'a fait aucune experience a cet egard; cependant,
comme les frais del'expericncene scraient pas tres-dispendieux,
les proprietaires se plairont sans doute a s'assurer du parti qu'ou
prut lirer de ces idees theoriques. R.
71. Voxaoe auiour uu monue, execute , par ordre du Roi, sm
i o6 Botaniquc.
la corvette tic Sa Majeste, La Coquilfe,, pendant les annees
1822-1825; par L. J. Dopejuuby, cap. de fregale, connnan
dant ['expedition — Botaxiqik ; par MM. ill i;\ h.le , se-
cond de ['expedition , Bory de St.-Vihceht et Ail. Bron-
omvrt. — Agamie et Cryptogamie ; par M, Bury de St.-
\inckxt. Livr. 1 a 3. Paris, 1827; Arlhus Bertrand.
L'expedition scientiiique, executee, sur la corvette La Co-
quille, par 31. le capitaine Duperrey, etait a peine dc retour
que 31. d'Urville, son secund, qui s'etait reserve le soin de (aire
des collectiuns botaniques et entomologiques , reeut de S. M.
le connnandenient de la corvette l'Astrolabe, et l'honorable
mission d'aller explorer les plages perilleuses de la Nouvelle-
Guinee.
Force d'abandonner a d'autres le soin de publier scs collec-
tions, 31. d'Urville jeta les yeux sur 3131. Bory de St.-Yinceni.
et Ad. Brongniart, qui voulurent bien se charger, Tun de l'Aga-
niic et de la Cryptogamie, I'autre de toute la Phanerogamic De
tels 110ms portent avec eux leur eloge.
Trois livraisons du contingent de redaction de 31. Bory <le
St.-Yinecnt ont deja paru. Elles traitent des planles Agames,
et se composent chacune de 5 a 6 feuilles dc tcxtc et de 6 a 7
superbes planches coloriees.
Par un heurcux assemblage de talens, 1'antcur a pu seul
analyser, decrire, dessiner et peindre sup6rieurement les pro-
ductions qu'il s'est charg£ de fair6 connaitre ; cc qui assure a
cette partie du voyage un degre de perfection qui surpasse
peut-etre tout ce qui s'est fait en cc genre.
Dans une introduction eorite avec 1'elegance qui caracterisc
la manure de 1'auteur, 31. Bory de St. -Vincent domic la defi-
nition des mots Agamie, Cryptogamie et Phanerogamic.
II divise les Agames en 3 degres d'organisatiori : 1" les Aga-
mes simples retinites a l'clat elenientaire oil de glubiiline; 2" les
Agames tomipares on vegetanx deja composes, dont il expliqne
d'une maniere Er&S ingenieuse, d'aprds Turpin, le mode de
propagation; 3° Les Agames a gongyles qui se reproduisenl
par cOrpuscules, et dans lesquelles la globuKne est, pour arosi
dire, coudensee.
Botanique. loy
Apres avoir emis des idccs nouvcllcs sur la formation do la
globuline et dcs vegetaux agaihes qu'clle compose, l'auteur sc
livrc a de longues et savantes rccherehes sur le role important
que cc principe et ses composes jouent dans la nature. Co qui
le conduit a faire des plantes marines la base de divisions geo-
graphiques qui renversent entitlement celles qu'on avait prece-
demment proposces.
A ce sujet, M. Bory de St.-Vinccnt divise toutes les regions
liquides du globe en Oceans, en Mediterranees et en Caspiennes.
II range au nombre des Oceans : i° l'Ocean arctique ; 2° l'O-
cean Atlantique; 3° l'Ocean Antarctique; 4° l'Ocean Indien; 5°
l'Ocean Pacifique.
An nombre des Mediterranees formees aux depens des Oceans,
i° la Meditcrranee proprement dite; 2° la Mediterrancc scan-
dinave ou mer Baltique; 3° Mediterrancc erythreenne ou mer
Rouge; 4° la Meditcrranee ou golfe Persique; 5° la Meditcrra-
nee Sinique, comprise entre 1'extremite de la manche de Tata-
rie et la pointe de la presqu'ile de Malaca ; 6° la Meditcrranee
ou mer d'Okhotsk; 70 la Mediterranee ou mer de Bearing; 8°
la Mediterranee Colombienne; 90 enfin la Meditcrranee on baie
d'Hudson. Au nombre des Caspiennes formees aux depens des
Mediterranees: i° la Caspionne proprement dite; 20 la Cas-
piennc 011 mer Aral; 3° la Caspienne ou lac Baikal; 4° la Cas-
pienne ou mer Morte.
Tout le monde voudra suivre M. Bory dc St.-Yincent dans
son savant expose des principales productions dc cbacune de
ces mcrs si naturellcment circonscrites. II ctait difficile de faire
une plus heureuse application de la botanique a la geographic.
II t ermine son introduction par d'utilcs conseils donnes aux
naturalistcs voyageurs sur lesmoyens de preparer et de conser-
ver les collections d'Hydropbytes, dc Lichens, de Mousses, etc.
Nous nous joignons a M. Bory do St.-Yincent pour engager les
voyageurs a lui rapporter beaqqoup de ces vegetaux auxquels
il a su donncr tant d'importance par relegance de ses descrip-
tions et la variete de ses dessins. C'est un nioyen de coneourii-
a 1'avancemcnt de la geographic botanique.
Le chapitre premier traitc dcs Hydrophytes. L'auteur decri]
avee beaucoup de details les Varecs, qui constituent son ordre
premier, il les partage en trois families : les Laminaiiu.s , l<
FiKiAciiES et les Cylindracees.
ioS Jiotaniquc. K° -i
Les L.vmixairks se coraposent des genres Durvillea {Dur-
pilkea utilis) forme- aux depens du Funis antercticus , Chamisso
et Chan's auquel on avait mal a propos, scion 1'auteur, rapporte
le i.orra du voyageur Le Gentil : Lkssosia, don t il fait con-
naitre plusieurs especes, tollcs que Is ' Lessohiafuscescens, caule
subarboreo, cylindiico; ramis cornpressis; fdliis ovato-linearibus,
subdenticulatis, flatten ntibus. 2° Lcssonia qucrcifolia (du Lami-
naria qucrcifolia Lamouroux), caule ramoso , cy/indraceo ; ra-
mis cotnpressiusculis ; frondibus roncinatis , ferrugineis ; lobis den-
ticulatis. 3° Lessohia nigrescens ( Laminar ia ramosissima La-
mouroux ct Chauvin Mss), caule ramoso, elongato; ramis Hnea-
ribus, compressis;frondibus lincaribiis , integris, coriaccis. Macro-
cystis (fucus pvrifcr us lAnn.\Aont il forme plusieurs especes : i°
Macrocyslis integrifmns, frondibus elongatolanceolatis , inleger-
rimis. Cette espece fournit deux varietesainsicaraeterisees. Ma
crocystis inlegrifrons , a, frondibus lineari-ensiformibus , planis; ve~
strulis oblongatis. rn. integrifmns, ^.frondibus lincarioboratis , pli-
catis ; vesiculis subrotundatis.2.0 .Macrocystis latifrons, frondibus
late-ovoideis undulato-lax e plicatis ; margine longv in olleque denla-
tis;vesiculis clavatis.Z0 Macrocystis communis , frondibus lincari-
lanceolatis, plicatis, mollc-denticulatis ; vesiculis pyriformibu v. ', ''
Macrocystis angustifrons ; frondibus linearibus, strictis, plicatis,
dcntato-spinulosis; vesiculis subobcordatis. 5° Macrocystis po-
mifera, frondibus lincari-cnsiformibus, planis, ciliato-spimdosis;
vesiculis sphcericis I Macrocystis Humboltii Agardh , syst. alg. ,
p. 2f)3. Laminaria pomifera Lamouroux, Ess., p. 11.). Lami-
naria buccinalis , dont M. Rorv de St.-Vincmt signale plusieurs
varictcs du cap de Bonnc-Esperance, du cap Horn ct des iles
Malouincs. Laminaria potatorum Lamouroux, Ess., p. 0.2. La-
billardicre, Nov.-Holl., tab. 257. Laminaria bironcinata du La-
minaria radiata fj. cxasperata, Agardh ; Fucus radiatus, {,. cxas-
pcratus , Turner. Iridcea laminarioides , juvenulis spathuluta ,
integer rim a; adulta in laminam e/ongatam,lanceolalam,expaii~
sa , in feme fissa. Iridcea radula , Spha?rococcus radu/a Ag. ;
Fucus bracteatus , Turner. Iridoea Augustince , fronde flabelli-
formi , obcordato-obtusa , tenera ; margine eleganter undulosn-
crispa ; lridaa undulosa d'Urville , fl. des lies Malouincs:
(spree admirable par ses formes gracieusds el ses brillantes
nuances, que M. Dory de St. -Vincent consacre allegoriquement
Botnnique. ioq
a sa fille Augustine. Irideea micans d'Urville, fl. des iles Ma-
louines.
Les Fucacefs comprennent les Turbinaria denudata tin Fu-
nis turbinatus Turner hist.fuc. tub. 2/(. a. c. d.e. Turbinaria dr-
currens, folds vesiculatis, pyramidatis, angulatis, celato-subdenti-
culatis; disco triangularis margine fere reflcxa; Fucus turbinatus
Turner, hist. fuc. tab. 24 b. Les Sareassum sargasso, du Sar-
eassum baccifcrum , Agardh ; Fucus bacciferus Turner; Fucus
natans Esper. Sareassum pacificum , espece confondue avec Ie
Sareassum vulgare; I'auteur le carac tense ainsi : S. caule gra-
ci/i, inrgato; rami's /axis, brei'iusculis ; folds ovato-lanceolato-dcn-
iato-serratis; vesiculis minimi?. Sareassum Esperi, du Fucus len-
digefus Esper. Sareassum lendigcrum , du Fucus lendigerus ,
Agardh. Sareassum granulifcrum Agardh. Sareassum Swartzii,
Fucus 'Stvartzii Turner. Sareassum acinaria Agardh. Sareas-
sum compaction } fdliis ovato-lanceolatis, undulato-crispis , subcre-
nulatis, adpressis ; vesiculis sphaericis , minutis. Sareassum du-
plicatum, folds rigidis, ovato-crispis , denticulatis ; margine con-
duplicatis ; vesiculis spkasricis. Sareassum aquifolium Agardh.
Sareassum ilicifolium Agardh. Sareassum telephifolium Agardh.
Sareassum droserifolium, caulc flexuoso-virgato , vagc bipinnato;
ramis pinnato-pyramidaUs; folds ovato-cancatis, denticulato-spi-
nosis; receptaculis compositis, in pctiolo adfixis; vesiculis ovatis,
stipitatis. Sareassum phyltanthum, Agardh. Cystoseira Broivnii,
Agardh. Crstoseyra triquelra , Agardh. Moniliformia Billar-
dicri, dufucus moniliformis, Labillard. Himantfialia Durvillosi ,
in feme cornea; extremitatibus complanato-foliaceis , lanceolatis.
Les Cylindracef.s, par le genre Licuina, tcrinincnt la trdi-
sieme livraison, et eomnienceiit la quatrieme.
Une foule d'obscrvations neuves et tres-interessantes aeeom-
pagncnt et developpeut toutes les descriptions generiques et
specifiques, ct donnent an travail de M. Borv de St. -Vincent
une importance bien digue de fixer ['attention de tous les na-
turalistes. Nous regrettons toutcfois que les homes, peut-ctre
deja depassces de cet article, ne nous aient pas permis d'en-
trer dans de plus grands details, sur tous les faits interessans
que renferme cette belle partic du voyage de M. le eapitainc
Duperrey.
Les gravures,faites sur les desajaspeints par I'auteur, son I dune
xlo hotaniquc.
\ ciiic p;u -faite. Elles reprcseutentle Bwrvittcea (/////>; les details dos
caracteres generiques de eette planted du Lessonia juscescens,
les l.cssonui fuscescens., quercifolia, m'greseens; Les Macrocys-
lis intent ijrons | et dcu\ varietes do cette espece ), angustilrons ,
latifrons , pomifera ; Laininuria biroucinata ; Iridcca laniinarot-
di-s; Asperococcus Lessonii, Duivillcei; Iridceq Augustincp; Hali-
menia. mriegata , Durvitlcei; Sphcerococcus corallinus , flabclli-
folius; Delesseria quercifolia; Dumonlia fastigiata ; Dawsonia
Diin'Ulcei; Gygarlina batracopus, mclanotrix; Padina Durviltxi,
Commersani. C. G.
72. Flora Ameiuce septentrionalis; anct. Piusn. ae edition
in-S°, avec 24 pi. coloriees. Vol. I, do 358 pag., vol. II, do
359-701 pag. Londres, 1824.
73. QUELQUES OBSERVATIONS SLR LA 2C EDIT. DE LA Flora Gol-
lica, de M. Loisclour dos Longchamps (Toy. le Bullet., Tom.
XIV, n° 372.)
TSous crovons indispensable, clans 1'inteVetde la science, de
presenter sur cette seconde edition, qui a deja ete annoncoo
dans le Bulletin, quelcpes observations do detail quo nous BOU-
mettons aux botanistos, persuade que des rcmanpios, qui out
rinteretde la science seule poupJobjeVnopeuventqu'etre iavora-
blementaccueillics. L'auteur,qui est reste hdele au systems lin-
neen, a place ccpendant en tote du ier volume un tableau dos "en-
res disposes dans l'ordre naturel et suivant la methode publico on
common par lui et M. Marquis. On pent lui reproeher d'avoir
conserve des especes douteuses ct memo nun accueillics dos an-
lours anciens et nouvcaux , d'avoir iutroduit parmi los plantes
i\v France celles des pays voisins, et oniin, d'avoir, do son cote,
etabli le plus dtespeces nouvollos qu'il lui a ete possible. La
pliipartsontl'ondoessurdosdislinotioustollomont faiblcsqu'elles
ne nous paraissent pas pouvoir supporter l'cxamcti. Jo ne ci-
terai que quelques exem'ples : r Aim carwpkyUaja Linn, est de-
crit sous quatre noms dil'lcrcns, et trois lois comme espece nou-
\ elle : inL'.lira in/le.ra Lois T. 22., no di Here de YAira eariophyl-
laa L. que pai Tabscnoe de Parole. Un pieddW/V« cariopliyalla L.
ln'olfie les caractorcs attribues a YAira injle.ra Loisel. Le plus
grand nombre des flours est prive darete; mais, avec quelqn'at-
tentioii,on en reeonnait /( oil 5 qui en son! pnurvuos; si l'ondon
Botaniqiie. 1 1 i
nait nno telle importance a la presence on a 1* absence tie cet or-
gane, nous aurionsipi Irs denx espeees sm- lememepied.a°l\^/ra
divaricaia Lois.: M. Loiscleurasansdoiiteoublieque cette plante
arte dec-rite sous le meme noni par Pourret, dans les memo ires de
lAcatl. de Toulouse en T788. Ellcn'est encore qu'une variete de
\ Airacariophyllcea, due a I'aridite du sol. 3° L'Aira Lensiihoh.,
ne differe de YJiraearioplni/a-a'L., que parses paillettes obtnses
et bitlcntces; a peine si Ton pent voir ici une variete : et 1111 carac-
terc tired'unc partie aussi variable que la sommite des paiMertes
ne pent devenir specifique. 4° Campanula Rhodii Lois. T. 2/4 :
cette espece doit etre rapporteeau C. valdensis k\\., dont ellene
differe que par une villosite moinsabondante; ellene pent former
meme une variete. Elle est commune sur les hautes montagnes
des departemens des Pyren. Orient, etde l'Arriege; elle yoceupe
des stations elevecs. Villars l'a deerite et figuree, Fl. Daup.
t. 2, p. 5oo, pi. 10, sous le nom de grandiflora, et il lui rapporte
le C. valdensis All. Etudicc sur une grande suite d'echantillons ,
elle prouve la necessite de reunir les C. valdensis et linifolia an
C. pusitla. 5° Convolvulus pseudo-soldanclla Herat apud Lois. ,
nouvelle espece etablie surun individu rencontre parmi des cchan- '
tillonsduC. soldanella L.,et dont les tigesetaientvelues et lespe-
donculestrifulcs.Pour (aire meme une variete sur detelles diffe-
rences, on voudrait les avoir observees sur un grand nombre
d'echantillons.. 6° Qcntiana /lava Merat ibid. T. 28, ne differe
que par la couleur des corolles du Gcntiana amarclla Lin., dont
elle n'est qu'une variete. Par la dessiccation, la partie inl'erieure
tic la corolle du G. amarclla devicnt d'tin jaune vif, et chez les
individus a fleurs blanches, cette couleur s'etend sur toutc la
corolle. 70 M. Loiseleur a ctabli plusieurs espeees nouvelles dans
le genre Polygonum ;'\ ai pu examiner les P. Roberti et pulchel-
luin Lois ; ils ne m'ont offer t que deux ties nombreuscs formes du
Pol. avicularc. 8° M. Gay a prouve, Annal. des Sc. nat., septem-
brte 1 82/1, que les deux varietcs dont se compost; YArcnaria te-
traquetra, 11c pouvaient etre separees. M. Loiseleur a fait de
chacune une espece, sans discuter les raisonnemens de M. Gay,
lesquels demeurent dans tonte leur force. 90 Euphorbia rotun-
difolia Lois., T. 29, variete name de 1' Hup. prplus Lin. io° Eu-
phorbia affinis D. C. Etl. ramosissimaLoiS. et Eu. provincialis \\ .
(les 3 espeees ne sont quotroisctatsdiffcrens tic YEit. provincia-
lis \V. 110 Lavandula intermedia Lois. : M. Loiseleur a reuni an
112 Botanique. N° y?>
L. vera D. C. le Lavan. pyrenaica I). C. qui n'en differe (|uc par
ses calicos non cotonneux.Suivant le tneme principe, il devait no
oonsidererson /.. intermedia quecommeune vaiiete du L. spiea,
dont il no differe quo par ses calicos tomenteux. n° Genista
Perreymondii Lois., nc differe du Genista tinctoria que par ses
legumes velus.
M. Loiseleur, a neglige sous le signed'uneobscurevariete,unees-
pece bien caracterisee et nouvollo pour la Flore francaise. Depuis
t8io, ire notice pag. 45, il designe eomme variete du Buplevrum
rotundifolium L. le B.protractum Link, Flore port., qui on est fort
different et doit mome, dans ce genre nonibrcux, appartenir a
unc autre section. Cette especc so distingue par ses earpelles,
dont los vallocules sont convortes d'asporitos; elle est coninnuie
dans le midi de la France.
M. Loiseleur a reuni plusicurs especes voisines et obscures;
sans decider du merite de ces reunions on regrette qu'il ait cru
devoir croer 1111 nora nouveauchaque fois qu'il a etc dans le oas
d'operer unodecosreductions.il reunit los Salvia prcecox hum.,
Sal. ciandeslina'W:, S. verbenacal.., S. pallida St. Am. Le plus
anciea do ces noms devait etre conserve , l'auteur en croc un
cinquieme. Jo pourrais multiplier ces cxemples.
Un rapprochement moins heureux est celui de XEchinaria
capitata, place dans le genre Kajleria.
Il conserve cependant conmie distinctes, dos especes qui doi-
vont otrcrounies; telles sont les Veronica saxat'dis L., vtfriuti-
culosa L.; Scabiosa simplex Desf. et stellata L.J Primula gran-
diflora Lamk. et brevistyla D. CjJuncus repens Roq-, et lampo-
carpus Eh.; Delphinium Rcquienii D. C. et staphysagria L. etc.
Beauconp d'especcs sont iiidiquees on Fiance a vec douto;
d'autres le sdiit sans aucune indication du lieu natal; d'autres ,
indiquees par d'anciens auteurs, el qui n'ont pas ete retrouvees
depuis, continuont cependant a figurer sur la liste des plantes
dece pays; d'autres eafinysdnl portees parce quelle? tsroissent
daiis les oontrecs voisines et dans I'attente qu'un jour elles pas-
serdnt la frontiere. Cost avoc cos materiaux incertainset d'em-
pruiit que M. Loiseleur a porlo le noinhre des plantes phane-
rogames de France a /l,ioo.
La svnonvmie laisse beauconp a dosiroi ; los synonymes tires
de Mathiole nous intercssont pen; inais on ap|)i<ndrait avocuti-
lite que la plante rapporto<' par ML Loiseleiu- an l.ithnspermum
Botanique. n3
oiirnta/f'SW, a etc deplete sous le noin de fiopca lutea par M.
de Candollc. Fl. fr, supp. p. /|2o; que la plante tie la montagne
de Coudom, rapportce par M. Loiseleur au Jirassica balearica
Pcrs., i'st le Br. robertinna de M. Gay, decrit dans le 7e vol. des
^nn. diss sc. tint. aim. 1826. C'est avec beaucoup de discretion
que M. Loiseleur fait usage des observations mod ernes. II se de-
cide cependant a admettre le changcment qui faisait passer le
Brassica alpina\>. dans le genre/>r.w>>w'»;maiscet essai n'apas
ete heureux; des i8>.G, MM. Gay et Monnard avaient prouvc
que le Brassica alpina n'appartcnait pas au genre Erysimum.
M. Loiseleur ne donne avec quelqne precision que Ies locali-
ties des plantes des environs de Paris: il se contcnte, pour les au-
trcs, de dire qu'ellcs croissent dans les Alpes, la Provence etc.;
orces indications, vagues et insulusanles,peuventdonner lieu a
beaucoup d'erreurs. Ainsi V .Is/xrtila hirta St. Amandet le Liwti-
tcra ollria L. sontmd\i[uesinPjre/iceii. Qu'onsc garde de croire
que ces deux espeees sont repanducs dans toute cette chaine de
montagnes. L' Aspcrula hirta ne se trouve qu'au centre de la
chaine, dans uii petit nombrede lieux eta line grande elevation.
Le Lavatera olbia n'est point line espece pyrencenne; Colliourr,
sur lesbords de la Mediterrance, est ie lien le plus rapproche de
ces montagnes ou cette plante soit indiquee avec certitude.
L'auteur a etc induit en erreursur des localites communiquees
de la seconde main ; jeciterai le Staticc alUacca , cette plante ne
se trouve point a Bonnes.
Sur les 3i planches qui accompagnent cette 2* edit., septseu-
lement sont nouvelles ; les autres out deja ete publiees avec la
premiere edition et la ive notice.
Le genre Carex a ete decrit par M. Degland; il contient 98 es-
peces, dont plusieurs sont presentees com me nouvelles. Les
descriptions sont etendues et accompagnees d'une nombreuse
synonymie.Ce travail, digne d'attention, forme une monographie
des Cure.r. de France.
Des ouvrages de ce genre ne peuvent pas contribuer a l'avance-
ment de la science; et Ton doit prenmnir les jeunes botanistes
contre l'exemple de la facilite avec laquelleon les produit cha-
que jour. Felix Pktit.
74. Manukl c.oMi'i.r.T nr. iiotaniquf, deuxiemc partie. Flore
B. Tomb XV. 8
1 1 4 Botanique.
frdneaise: par M. F. A. Boisdu val. 3 vol. in— 1 8, de3^7,37oct
3q6 pag.; prix, 10 fr. Paris, 1828; Roret. ( Voy. le Bull.;
Tom.X, n° i57.)
Cette deuxiemc partie , en 3 volumes , renferme remunera-
tion ties especes phancrogamcs de la Flore francaisc distributes
par families natuiclles. Les caracteres generiqu.es et speciliqucs
sont deerits en francais avec asscz d'ctcndue ; YJIabiUrt accoui-
pagne chaque espece. La cryptogamie est traitcc avec moins de
details et sous forme de, generalitcs ; niais elle ne laissepasque
d'occuper la moitic du 3e vol. R.
75. Revuf. de i. a Fi.ore his environs de Spa, eontenant l'cnu-
nieration de toutes les plantes y discrites, avec les observa-
tions, les descriptions, les additions et les corrections neces-
sairespour la mettrele plus possible a la hauteur de la science;
par A. L. S. Le.iflne. In— 8° de 9.63 pp. Liege, 189', ; Du-
vivicr.
7G. Observations sun la section des treki.es nom.aiee Lupu-
lina par Linne, et sur une nouvelle espece decette section ;
par iM. Desvaiix , Annal. ties Sc. natur.; Tom. XIII , p. 32 3,
mars 1828. )
D'aprcs ces observations, mallieureuscnicnt tiop succinctes
pour bffrir unc garantie definitive, le Trifolium spadiceum de
Linne serait le Trifolium badium des modernes , le T. asrarium
de Linne serait la plan t6 (piel'on a nominee d'abord T. aureum
et ensuite T. par is cease; le Trifolium filiforme aurait etc con-
fondu par Yillars avec le procuirrbens; le T. procumbens I. inn.
revient a Vdgrarhtm Auct. Lc tampestre Desv. ne serait aussi que
le T. procumbent L. Le Chrysaspis campestre [ is? ^ dcntaia du
meiue, n'est qu'un accident individuel donl son createur fait
jei amplement justice.
i'.nlin, I'auteur etablit unc oouvelle espece sous le nom de T.
prionanthum qui nese distingue du T.speciosam Willd.,quepar
des etendards haoindres presqu'integres,par des feuilles mucro-
nees, et par une taille infei ieine. Dn reste, nieine patrie, meme
couleur.
Ainsi I'auteur, apres a\<>irdctruit deii\ de ces especes, se pro-
cure le plaisir de la compensation; il nous endomie unc nou-
Botanique. 1 1 J
telle, qui, nieme de son aveu, n'est qu'uiic race mi pen p|us pe-
tite du speciasum. Suit la synonvmie des 10 especes de T. lupu-
lina epic 1'auteur a etudices de ses propres veux, svnonymie fort
abregce, ctque 1'auteur aurait du mother par de phis longs de-
tails; car ccs objets ne sont pas tout a (ait, comme il le eroil ,
d'une tegere, importance. R.
77. Sir i.KSGEXRis Mei.ocacti s et EcHiNOCACTiis , et les espe-
ces de Inn et l'autre, cultjvees dans le jardin du roi pres de
Berlin: par MM. Link, et Otto. ( Annal. d'/iort. de Berlin;
IIP Vol., 7e cah., p. /,i2-42°», avec 12 pi. )
Ccs auteurs commencent par quelqucs details sur l'histoire
ct la nomenclature du genre Cactus, et des genres Melocactus
Echinocactw, Cercits et Maininilaria, formes par son dcdouble-
ment. Cette partie de leur travail etant tressuccinctc, n'est guere
susceptible d analyse. Nous nous contenterons done de donner
jes phrases geiu'viques et speciiiques.
Melocactu;. ( Ian lis aphyllus, simplex, subglohosus ant depres-
ses, sulcis profundJS et costis alternantibus. Costae e tuberculis
ramis conlluentibus, in apice spinarum fasciculo insignitse,
saq>e lanugine septre. — - Cepludium in vertice caidis , subglobo-
sum, e fascii ulis spinarum longa densa lanugine cinctis. Flores
e cephalic, involucre tubuloso nnllo. — Caly.r superus tubu-
losus sexparlilns roloratus. — Corolla hexapetala, petalis calici
iiwrtis. — Stamina lnimcrosa, calyei aflixa. — Stylus 7, Stratum
(piinque-partitum. — Dacca unilocularis. Scmina nidulanlia.
I. M. eomniniiis. C.aule suhgloboso el oblong©, g lances -
ccnle. costis 1 'j- 1 '1 , interdum duplicatis, aeuatis, spinis 9 pa?
tculihus, ceuirali erccta. — Cactus nictocactus\.. sp. ed. 2. Habit.
Ifldes Occidentals, St.-l Vnningue, St. -Thomas clc. — 2. I\l. ma-
< r.u anllms. Canle subglobo<o, lale viridi , costis 1 .', obtusa-
lis, spjtus cri'.lialibus '.)-.] , Inngissimis crassissimis erectis , ra-
diantibus, i/,-iH palentibus niinoribus. { C. macracanthus. Pr.
Salm., (ibs. hot. 1820, p. 1. St.-l)omingue. )— \. M. pyrttnudalis;
C.aule suhgloboso , atro-\ ircnte, costis 17-18 obtusalis, spiuis
< cnlralihns ■»-' , longissiniis , erect is , radiantibiis <li\ aricalis ,
multo niinoribus. ( C. pyrami<l<dis. Pr. Salm. C. C. p. a, Cura-
cao.)— /(. M. Bcslcri. Canle deprcsso, viridi, costis 1 .', oblusissi-
8.
lib' Botanique.
mis, spinis 8-12, inapqualibus , recurvis, validis. (C. mclocac-
tusy Besler hort. Eystett. C. placentiformis , Lchm. sem. hort.
Hamb. 1826'. Bresil. )
Kciiinocact! s. Caulit aphylluSj simplex, globosus, ov;\lis aut
oblongus, sulcis profundis el costis alternantibus. Costae tuber-
culis (ramis) confluentibus , in apice spinarum fasciculo insi-
gnilae, saqte lanugine cinctae. — Cephalium nullum. Flores e ver-
tice caulis. lnvolucrum tubulosum , bracteis imbricatis concre-
tnni, cum genuine et calyce connatum. Calyx superus , interio-
rem paginam involucri sistens. — Corolla polype tala, calyci in-
serta. Stamina numerosa , calyci inserta. Stylus 1. Stigma 10 ct
multi-partituin. Fructus ignotus.
1 E. tcnuispinits ; caule subgloboso, viridi, costis 12 obtusa-
tis, spinis majoribus i-4, reliquis plurimis, omnibus tenuibus,
recurvis. Bri'sil, Rio-Grande. Sellow. — T. tephr acanthus ; caule
globoso , glaucescente , costis i5,aenatis, spinis 10, tenuibus,
patentibus, in centralibus majoxibus. II). Id. — °>. E . polyacanthas;
caule ovali, glaucescente, costis 21, obtusatis, spinis 8, patenti-
bus, superioribus 2, niulto niinoribus. lb. Id. — \. E.salmiaiuts,
caule sugloboso, atrovirente, costis 1 .',-1 5, obtusatis, spinis cen-
tralibus 3 erectis, radiantibus 1 r>, patentissimis. Curacao, series
tin prince de Salm-DvL — 5. E. platyacant/ius ; caule subglobo-
so, late \ireuti, costis 21-2 '| pluribuscpie acuatis, spinis centra-
libus 3-4 majoribus deplanatis , radiantibus .'1 minoribus, omni-
bus patentibus. Mexique; Deppe. — GE. acuatus ; caule subglo-
boso, glaucescente, costis 20, acuatis, spinis 7 patentibus. re-
curvis. Monte-Video. Sellow. — 7. /:'. Sellowii; caule depresso
glaucescente, costis i3 acuatis, spinis 7 recurvis, 3 multo majo-
ribus centralibus. lb. Id. — 8. E. tuberculatus ; caule subgloboso,
viridi, costis 8 obtusatis, spina central] erecta, radiantibus 7 pa-
tentibus, subreeurvis, sensim minoribus. Mexico, Deppe — 9 E.
recur rens; caule subovali, glaucesccnti, costis 1 4 acuatis, spinis <j
patentibus subreeurvis, centrali majore, plana, apice uncinato,
infuna minima. Perou. 10. — E. gladiatus ; caule-ovali oblongo,
glaucescente, costis 14-22 obtusatis, spinis 10, tribus centralibus
majoribus complanatis elongatis, media erecta , radiantibus ,
patentissimis. Mexique, Deppe. 1 1. — E. orthacantlius ; caule glo
boso, glaucescente, costis 18 obtusatis, spinis 7, centrali majore
valid. 1 recta, reliquis patentibus. Monte-Video. Sellow. — 12.E.
Botanique. 117
subuliferus ; caule subgloboso viridi, costis 8-10 tubcrculatis ;
spina centrali maxima erectiuscula recurvis, 4-5 paten tissimis,
4-6 extimis divaricatis tcnuibus. Mexi(jne; Dcppe. — i3. E.
intricatus ; caule ovali, viridi, costis obtusatis, spinis 4 ceatra-
libus majoribus, erectis , reliquis 14-16 patentibus, extimis di-
Aaricatis.il). Id. — 14. E, meonacanthus ; caule oblongo, glau-
cesceiite, costis 14 acuatis, spinis 9, patentibus, brevibus, rcctis,
una centrali. Janiaiqne.
Dix-sept planches representent fidelcment les caracteres de
ces diffcrenles especes. Ces caracteres peuvent suffirc, dans l'e-
tat d'imperfection ou est la connaissance de ces genres ct leur
culture. Nous ne doutons pas que pins tard on ne rcussisse a
en assigner de plus precis et de moins variables que ne le sont,
de Leur nature, les cotes ct les epines. Aug. Duvau.
78. DECAS NONA, DECIMA ET CNDEC1MA PLANTARUM NOVARUM SUCCT3-
lentarum ; auct. A. H. Haworth.(/,/«V(«. Magaz.; Nouv. serie;
avril 1827, p. 27i;nov. 1827, vol. 2, p. 344 j mars 1828,
vol. 3, p. i83.) Voy. le Bull., Tom. XII, n° 68.
Cotyledon crassifolia; farinoso-alba ; subsimplex; foliis rhom-
beo-obcuneatis incrassatis (originaire du Cap , vegetait en 1821
dans le jardin de Rew, voisine du C. oblonga.) — C. viridls; foliis
obovato-cuneatis perviridibus, caudice valde. cicatricato (origi-
naire du Cap, vegetait sans fleurs a Kew; voisine de la prece-
dente). — C.rotundifolia ; foliis rcctis confertis rotundatis sordide
viridibus, ramis brevibus decumbentibus (originaire duCap,
voisine du C. hcemispheerica j 1'auteur n'a pas vti les fleurs). —
C. crista la ; foliis petiolatis cuneato-triangularibus, apiceCrispo-
cristatis (Cap; a flenri dans le jardin de Rew, en sept. 1826). —
C. clai'ifolia; foliis petiolatis claviformibus inenrvantibus, apice
subcrispo acuminulato. (Cap; a flenri avec la precedente, en
septembre 1826) GasteVia bicolor; foliis anguste linguiformibus
obtnsis biconvexis laevissimis pallidis, imis subtus maculato-
marmorescentibus (1'auteur n'a pas vu les fleurs; voisine du G.
candicans'B.acw.) — Euphorbia stellaespina; multangularis : valida;
singulis spinis ramoso stellantibus mfescentibus ; mortnis nigris.
(Cap; 1'auteur n'a pas examine les fleurs . — E. cccrulescens ; ar-
ticulatim interrupta, crecta; tetragona; ramis basilaribus luride
ccerulescentibus. (Cap; voisine de \'E. canariensis). — E. tctru-
1 1 8 Botanique.
^/ifljsubsimpIeXjerectajcaullDussubgriHHbuscontlnuosis iste
♦lnaiDus; spinis pStentiBus gerriinatis vbisihe peut-etre del'/:".
cariariensis). — E. sfyitairosa; tuberosb-strumbsa; rarois >.iiii| >H-
cibtis decumbentiBus, sqiiarrbse-spindso-pirihalisectis. (Vbisibe
ilc YE. procumbehs Meerb.
T.rs plahtes decntes daris Ic premier de ces deux mimeros an
partienh'erit aux Atoe, doht tJuval J/mt. dlehc. a fait te genre
Gasteria. M. Haworth donne la phrase specifiqiie 3e \i espeices,
qu'il distribue eh mrfierehtes coupes, a I'aide d'nn tableau clicho-
tomiqne. La premiere Section rehferme les ore'vifloroe, section
qui sc suBdivise en deux coupes : i° Caulescenies ; G.piilchrd,
mdculdtd, picta (nbiiv. espece du Cap :foliii ehsiforhubtis plants
obtusis, peduncuus jTorie grosso brevio'ribus)^ ■>." dcaules; G.jor-
mbsa nouv. espece : foliis lihguifdrmiBus laivib'us ihtegris oh-
tusis cum acumine alho nigroque fascials'. , fascial a; retain sans
doute reticulata , espece nnuv. chi Cap : foliis suhensiforinihus,
a!bo inaciilatis, soholium pcrlepide alho rcfirulanlihiis, sans
doute reticulosis . nigricans } Irassifolitz, br€vif&lia. La seteonde
section ren ferine les longiftoroe, et se subdivise en i° bifatice;
G. obtusifolia, mollis, subhigricans, disticna, campurcata, angu,-
lata, sulcata Aloe obscura var. fruncaia 'Salm. , excavata, angus-
tifolta, Itevis, subverfucosa^ verrucosa, intermedia; 1 multifarice:
G. ripens , pairva espece nouv. ; sobolifer, foliis verrucosis hie-
vihus inajquali-trigdno-ensiformibus luhcrculato-asperiusculis\
decipiens (Hawortnia nigricans , caririata, strigata [esp. nouv.
de r.'YIViipie merid. : sobolifer, foliis rectis inaequali-rrigbnis ,
tubercuTis magnis alhis suBconfluentiBus saepe stri-atis , Ice'ti-
puncta (vbisinc du G. carmatn, mais moindre dans ses propor-
tions , subtarinata, undata, glabra, nitida, frigahd, obtttsa, aci-
ndcifolia, nitens, venusta, pluripuncta esp. nouv. du Cap: foliis
ensiformibus acuminatis viridiBus, aiho creberrime tuBercu-
latim exasperantibus , ensifblia, caudicans, liiiila esp. nouv. du
Cap: foliis linguiforfniBus suBoBtiisis mucronatis sordide alho
fuscoque marmoratis i ; margimbus late cartilagineis), bicolor.
i Nona invitei oris \l. H.uMuiii ;i soigder tlav«ntage w lutinile, dans
l'inten't ile l.i science. Car lea rnols etani fails pour .«■ fair* entendre , il tie
faat pas arbitraireinenl tn changer la signification; ii f.mi encore iuoius
mepriser lea regies du l.iogage< puiaque e'est par elles qae nous devencus
inlelligibles. Ainsi, marmoratus signilic iocruste de marbre, et non luar-
Botanique. ng
Le second n° de ce journal renferme les especes nouvelles
appartenant aux genre* Scdum , Cotyledon, Purgosea, Yucca,
Haworthia, Euphorbia, Rulingia, Cineraria.
SedUrh viridulum; foliis suberectis lineari-subulatis viridibus
uno latere siibmueroiiulatis. Que signiGe patriam ncscio , nisi
europeetim seu americanam, vix asiaticam ? — Curtogyne undosa;
foliis ovato-linguiformibus crispis, ramulorum tlorentium re-
troflexis (habits le cap de Bonne-Esperancc; voisine du Cras-
sula alba Sims) — Purgosea pertusula ; foliis lanceolatis recur-
vulis supra siibimpresso-punctatis; bracteis sunnnis cord»tis in-
tegris, scapo panictdato (habite le Cap; voisine du Turgosea per-
tusa Haw). — Cotyledon cuneiformis; brevicaulis , ramosa , foliis
eonfertis obovato-cuneatis mucronatis subfarinoso-albis (ha-
bite le Cap; voisine du C. crassifolia Haw). — C. interjecta ; fo-
liis anguste oblongis acutis inflexo-canaliculatis; caudice brevi
valido. (Cap; voisine du C. spuria). — Yucca pubcrula; acaulis;
foliis lorato-lanceolatis patentibus glaucis : libris marginalibus
pauculis fulvis : ramnlis florigeris dense puberulis. (Amer. septen.)
— Haworthia rlariperla; foliis subulato-acutis undique praeclari-
perlatis, perlis subtus majoribiis. (Cap; intermediaire entre les
H. attenuata et fasciata). — Euphorbia pentagona ; erecto-de-
cuinbens, dodrantalis, spinis subsemuncialibus. (Cap; tres-voi-
sine de YE. enneagona Haw.) — Rulingia intermedia; tres-voisine
du R. poiypliylla. Que signilie l'ensemble de cette phrase, simil-
lima, at duplb minitsve minor, seu angustior, sed fortasse clatioi?
— Cineraria vestila : suhacaulis, lanato-vestita : foliis multi-
lariis subtvren-spattdesce/ttibus planiusculis (tres-voisine du C.
coraLoides). r_
79. Essai sur i.'histoire df.s progres faits dans la connais-
sance des Fougeres, depuis Brunfels jusqu'a nos jours; pur
M. Nees d'EsF.NBEc.K. le jeune. (Gazette botan. de Ratisbonne;
n° 1, 1823, p. 1-16.)
Dans eet interessant article, M. Nees cite les different botu-
nistes qui se sunt occupes de la belle famille des fougeres, et
brc dans le sens de M. Haworth ; il fandrait in' vhriegatus. Mpex n'est pas
fciiiiinn. Qnesignifie : Sed -Vi'x semper,.., alio saccharata, ... in locis natu-
ralibus... mucutis albis fusciatibus ,...valde sparse ,... neque an recti locan-
da,... sea minus exstancibus quitin in inferiore pagina , etc..'
120 Botanique. M° jc)
signale la part do chacun d'eux a la connaissanco plus appro-
fondie des caractercs et a raugmentation successive des especes.
Nous nc lc suivrons pas dans (ous les details, 0t nous ne pn ■-
senterons hois do ligne que les aiitcurs qui out eu une influence
marquee sur eette partie de la science.
La ire figure de fougere qui ait etc publico parail etre cello
du Ruta miliaria, <[iie Brunlels donne sous le nom de CapHlus
Veneris. Lesbotanistes suivans nedocriviront guerequcdesfou-
gercs europeennes. Rheede et Rumph on firont connaitre vingt
especes des rndes orientates, et .Sloane un nomhrc egal des
Indes oocidentalos. Mais celui qui a le plus enrichi cette partie
de la botahique est Plumier. II en rapporta de l'Anierique kji
especes noflvelles, et yjoignit des dessins, qui, parlour nom-
bre, la dimension des figures et la prodigiousc quantite des
details, feront pendant long-temps encore la collection la plus
romarquable dans ce genre.
Avant la moitie du i;e siecle, lour organisation, ['existence
mome de la graine etaiont a peine connues. Grew docrivit la
capsule du Scolopendriitm officinale, et Malpighi annlvsa les
fruits du Scolopenilriuin ot du Polypodiutn. Ray etablit une pre-
miere division sur la position des graines, selon qu'elles sont
placees sur des pedoncules separes, ou sur les feuilles, et di-
vise celles-ci en genres, d'apres la forme des soies, caracterc
que nous conservons encore.
Linne l'omplova egalenient. La ire edition du Genera plan-
turum contiont les 12 genres Ptcris, Lonchitis, Adiantiun, Asple-
niuni, Poly podium, Acrostichum, Osmunda, Ophyoglossuin , Equi-
setuin , I ycopotliuni, Marsilea, Cal<i»iistruin Dill. La memo au-
ntie, il changea lo nom do co dernier ^onre on celui do Pilularia,
et croa les genres Hemionitis el Trichomanes,
Schrader ajouta a cette liste les Salvinia Mich. , Isoetes L. Ma-
rattia Sw., Onoclca Schreb. , Btechnum , Meniscium Sclireb. , et
Ccenopteris Berg.
Smith, dans son Comment, dc Filicum dorsiferatum gencribus,
etablit une nouvolle methode foiidee sur la presence d'un an-
noau olastiquo ot d'imc enveloppe indusium) ou tie capsules
sans enveloppe, et il joignit au\ caracteros generiques tlej.'i
admis celui tie la nature do l'eiiveloppe. II modilia quohpies
genres, et croa les IVoudwardia , Lindsaea, Vittaria, Dct<.rill;a,
Cyathca^ Hrmenop/iyllum , Schizocea, Gleickc/tia et Daiuva
Botaniquc. 121
Swartz, dans ses Genera at species filicum (1800), admit 3o
genres partages en deux sections fondees sur la presence 011 l'ab-
sence de l'anneau. II en etablit 8 nouveaux. : Meniscium, Gram-
ntitcs, Aspidium , Diplazium, Lygodium , Angiopteris , Psilotum
et llotrychiutn, et donne les phrases de 536 especes.
Son Synopsis filicum (1806) eontient 6 nouveaux genres:
Chcilunthes, Mohria, Anemia , Tajnitis, Todea et Mertensia.
A la nieme cpoque, Bernhardi ( Journ. de Schrad.) donna la
description de 32 genres, dont 10 nouveaux : Sp/iceroptcris, fVi-
belia. Dennstcedtia, Huperzia, Strut/aopteris B.|(nonW.), Allosurus,
Odontopteris, Ripidium, Gisoptcris et Tmesiptcris.
lVliver, Botton et Schkuhr out avance la connaissance des
fougeres par leurs dessins. Le tableau des fougeres, public par
Willdenow (sp. pi., V vol. 18 10) est beaucoup plus considerable
que tons les autres. II se compose de 53 genres et de n3i es-
peces. Les nouveaux genres sont : Azolla Lam., Berhardia, Ce-
terac/i, Dufourea, Hydroglossum, Lomaria //-". , Pleopeltis et Poly-
botria H., Strutkiopteris.
B. Brown, dans son Prodiomus et dans les Trans, de la Soc.
linn., fit connaitre un assez grand nombre d'especes nouvelles,
repartjes entre les genres nouveaux : Notochlcena, Nephrpdium%
A/fantodia, Doodia, Stcgania, Alsophila, JFoodsia et P/atyzoma.
Desvaux (Mag. des nat. de Berlin) etablit les genres Cjclo-
phorus (Candollea Mirb.) Monogranuna, Didymochloena et Gyrn-
nogramma.
Kaulfuss (Journ. de la phi I. Berlin, 1819-20 ' publia les ca-
racteres de ccs 62 genres, accompagnes d'observations sur les
especes , et crea les genres Xiphopteris, Cochlidium, Onychium,
Saecoloma et Cibolium.
Micliaux, Humboldt et ELunth, Swartz, Sprengel , Nees d'E-
senbeck et Blume, et Baddi, ont aussi decrit de nouvelles es-
peces; et les collections de MM. de Martins, St.-Hilaire, Rein-
wardt et Sieber en contiennent aussi un grand nombre.
Mais la plus curieuse de notre epoquc est celle de i3o es-
peces du Nepaul, recueillies par Wallich, dont 80 nouvelles,
qui se trouvent decrites dans son Tentamcn de Filicibus nepa-
lensibus.
On connait, d'apres M. de Humboldt , la distribution geogra-
phique des fougeres,
125 Botanique.
LorsqiK' Linne eut etabli la doctrine du sexe dcs plantes, on
(In rclia ,\ ftjppliquer an\ foiigeres comme aux phahcrogames.
Miclieli vit des antlirres dans les poils tdanduleux. et articules
que l'oii observe sue le fciiillagc, avant son developpcmcnt.
Dillen \it gcrmer dcs fbugeres: Wolff erut distinguer les grai-
ncs, et Linne cnrivit a BftWlnger, en parlant de la poussiere des
I'enilles qu'il ])rcuait pdtar le polled : /'n/cti/v Ji/iaim debet con-
stare SOh eon tiln absr/ue cotyli'dnnibus.
freiis omrttroiis les opinions de bcaucoup d'autres auteiirs,
qui ne sont pas saflisaminent el awe-;. liernhardi a le premier
signale le renflement de rextrcmite des vaisseaux dans I'endroit
ou ils Se confondent avec les pores avant leur developpement.
II prend ce renflement pour les antberes. Quoiqu'il en soit,
cette union intime des vaisseaux et des cellules est une des
conditions du fruit.
Treviramis a demontre l'absence du funicule dans cette fa-
mille coinme dans les autres crvpto^ames, et signale la presence
d'tine couche mince de tissu cellulaire entre les jeunes capsules
ct les renflemens ci-dessus mentionm's.
Les observations de Lindsey [Tram. //////., vol. i), s'accor-
dent aver eelles de \ces d'Ksenbeck lui-meine.
Kaulfuss, qui a deja fait d'iinportantes observations sur la ve-
getation des fongcrcs, trottS Fait esperer un ouvrage complet
sur cette matiere.
Fischer el Sprengel out deceit la pellicule bruue qui recouvre
les vaisseaux, et que Moldenhawer a examinee avec un soiu
pa i ticulier.
Tret iranus a trouvc un veritable epidemic dans les Foageres.
Nees d'Esenbeck I'aine a fail dans son ManMl de Bottmiqab,
un tableau de tout ee qui a etc observe sur cette faniille.
L'autcnr lenniiie del expose chrondlogiqne <n rappelanl les
observ alions d'&gardh sur la germination de la graine des Eqiu-
setum /iicenxe, iimosam et palHstre ; 00 I'on \oit des conferves
ariiculees se sunder ensemble pour former les jeunrs ttges.
Aug. J)i vau.
So.Al.C.ris nr LA NottMANDIE, RECOEIILIES FT PUBLIEF.S , la
parlie des articule.es, par U. Roberge, ct la partie des inar-
ticulees, par M. Chauvik. Caen, 1827; Chauvin. Cet oiivrage
Botanique. 12''
parait par livraisons in-f°, compose de 25 planches charunc,
et dti prix de 10 fi\.
Nous en publierons une analyse quand il nous sera par-
venu.
81. Nomenclator botanicus , enumerans ordine alphabeticd
nornina atque synonyma tam generica quam specinca etaLin-
uaeo el a recentioribus de re botariica scriptoribus , plaritis
phanerogamicis iniposita ; par E. Steudel, Dr en med. In-8°
de 900 p., 1821. Idem, de plantis cryptogamicis, 45o p. Stut-
gard, 182^; Cotta.
82. Synopsis Fungorum Caroline superioris secundum obser-
vationes Ludoviei Davidis de Schweinitz; edita a D. F.
ScHW.EGRic.HEN. [Schriften der nalurforschcnden Gcsells. zn
Leipzig; 1822, p. 20.)
Ce nicmoire tres -considerable n'est pas susceptible d'une
analyse telle que le comporte le Bulletin. M. de Schweinitz a
fait, en Amerique, pour la cryptoganrie , ce que Pursh, Nut-
tal , etc. , ont fait pour la phanerogamic. Ce catalogue se com-
pose de i,'473 especes dont le quart etait inedit. II est accom-
pagne de deux planches representant des genres et des especes
nouveaux. On y trouve figures les Glossium stellatain [So/cr/a-
rium byssoides Spr.), VAraehnian album, dont il serai t interes-
sant d'examiner I'analogie avec le Gjrrapodiiim coccineum ( Voy.
le n° suivant ) genre nouveau caracterise de la maniere sui-
vante : Peridium cartice externa tenuievanescente , interna subc-
roso irregular iter rtiptc 1; repletion globulix appressis mm cun-
mwis. Est similitude) cum PLsocarpio. Le Mitre/njces liitexccns
I ) ■ aperdan hetcrageheum Rose , le Merullius spat/iularia, espece
nouvclle; le Boletus birgrnetts ; espece voisine <lu versicolor;
I' llvdnum adustum : luleo albuiu , pileo le/ii/'ormi conacea velu-
tino , ad peripheriam fusco zonato , matgine subulisque ntgrvHt en-
tibus ; le Teltphom pedicetldta ; I'Y^sofdcs f'ulvo - cinnamonn a
mtirgine iindulatn-alba , radiculis crossis truncatis ; le I'eziza cra-
terium ; magna silbcespitosa ctarirformts a/ace concava, inOTgtne
ihvolato nigro-badia , basitomertto adherens; el des pticcihitss de
iliverses plantes.
8'3. Physiolocie nu Gyropodicm coccineum ; par le R. Edward
1 24 Botaniquc.
Hitchcock. ( Americ. fourn. of sc. and arts ; vol. IX , n° 1;
fev. 1825, p. 5G. )
Ce genre de champignons a et* trouve pour la premiere fois
par Ic R. L. Schweinitz. II n'a ete decouvert jusqu'a present <|iic
dans le Massachusetts, pr&s de la riviere du Connecticut. L'au-
teur a en ('occasion de I'etudier sur le vivant, el il en donne
la description suivante. Quand cette plante sort de terre, elle
est spherique; une enveloppc gelatineUse, qui la recOuvrc et
(|ui en forme comme la Volvay tombe en gel£e sin- la terre, et
Ton voil en sortir un pedicUle crevasse et surmonte dime es-
pece de sphere, qui en forme le Peridium. Bientdl ce Peridium
fenduneenveloppeexterne,quisepartageen 5 on 8 divisions peta-
lo'ideslesquellesformentautourde luiunecorollejaune tacheede
purpurin. Le Peridium se compose d'un sac externe et d'un sac
interne qui tienl a l'externe par le sommet, et qni renferme l<s
seminules. Ces seminules sont lancees au-dehors par une ou-
verture qui varie quant a sa forme, mais qui est toujours la
ineme quant a sa structure; elle est formee de deux levres
composees de creneaux qui s'appliqueni les unscontre les antres
pour former l'organe , et qui , en s'ecartant les uns des antres .
pretent a 1'ouverture une grandeur qu'elle ue paraissait pas de-
voir acquerir lorsqu'elle etait fermee. (Test par les bords de ces
levres que les sacs internes et externes adherent ensemble.
L'emission des sporules , d'apres l'auteur, a lieu, ou bien par
la compression exercee sur le sac interne par les contractions
de l'externe, ou bien a cause d'un degagement de gaz produil
dans 1'interieur de l'organe, el qui chasserait les sporules au-
dehors. Au reste, le Gyropodium coccineum »e rapproche des
Lvcoperdons, el il atteint jusqu'a deux pouces d'elevation. R.
84. Notice slr le genre HooKERi,vdeSniitli; par W. .1. Hooker
ctR. K. Grevh.i.e. Edinb. Journ. of scienc; vol. 11, p. j,j.\ ;
i825.)
Cc genre fui etablien 1 808, par J. E. Smith, dans les Transact.
oftlie Lin.Soc.Les deux auteurs de ce memoire, apres avoir ex-
pose I'historique de la science a ce sujel , earacterisenl <•! <li\>
sent le genre de la maniere suivante : Seta lateralis. Peristo-
miitm duplex: ext. dentibus sexdecim ; int. membrana 16- laci-
aiata, nunc ciliis qtternantibuf. Cahjjti a mill iformis.
Botamque. ia5
A. foliis uniformibus undique insertis [Ex stipulate., : i. foliis
enervibus, vel obsolerissime basi binervibus. II. lucens Sniiil).
//. aeutifolia, foliis bifariis ovatis acutis enervibus reticularis,
capsula ovata horizoiitali, calyptra impresso-punctata. (L'es-
pece est figuree, elle est originaire du Nepaul. ) H. prcelonga
Arn. H.flavescens , caule yage pinnatim ramoso, ramis brevi-
bus simpliciusculis subcompressis , foliis undique laxe imbricatis
ovato -acuminatis integris enervibus, perichaetialibus lanceolato-
acuminatis, capsula nutante, calyptra basi multifida. (Figuree,
elle habite Demerara. ) 2. foliis uninervibus. H. microcarpal hyp-
nurn microcarjjon Hcdw.) H. Diksoni, subcompressa , foliis late
ovatis acuminulatis teuuissimis pcllucidis marginatis subundu-
latis integer rim is pulcherrime reticularis, nervo ultra medium
evanescente, capsula nutante, calyptra basi laciniata. (Figuree,
envoyee par M. Dikson, patrie inconnue.) H. radiculosa Hook.
i. foliis binervibus, % foliis integerrimis. H. pendula Hook. H.
diaphana. {Hypnurn diaphanum Swartz.) H. pallesccns Hook. H.
filiformis , ramis tenuibus, foliis undique imbricatis vel sub-
secundis cllipticis integerrimis arete reticularis, nervis duohus
pellucidis, fere ad apicem attingentibus, apice longe attenuate
filiformi flexuoso. (Figuree, originaire de la Guadeloupe.) p. Fo-
liis versus apicem st-rratis. * Capsula suberecta. H. scabriscta
Hook. H. leptorhynca, caule repente caespitoso vage ramoso,
ramis brevibus, foliis laxe imbricatis ovato-lanceolatis acumi-
nalis apice seriulatis nervis duobus infra apicem evanescenti-
bus, capsula cylindrica , operculo subulato, calyptra sexlida
glabra. (Figuree, originaire de Tile dc St-Vincent.) ** Capsula
nutante vel pendula. H. crista ta. [Lcshea cristata Hedw.) H. Par-
keriana, caule elongate, ramis complanatis, foliis imbricatis sub-
bifariis olongis acutis undulatis apice seriulatis nervis duobus
fere ad apicem attingentibus, capsula oblonga horizontali, calyp-
tra lanciniata. (Figuree, habite Demerara.) H. undata.iLeshca tin-
data Hcdw.) //. la-tevirensWook. II. LangsdorfiiSook. H. albicans.
[Leshea albicans Hedw.)ff. incurva.( Chcetephoraincurva Horntsch.)
//. depressa. ( Hypnurn depression Swartz. //. falcata Hook. //.
repens, ramis compressis sericeis, foliis subfalcato-secundis im-
bricatis bifariis ovato-lanceolatis attenuatis reticularis versus
apicem dentate- serratis obsolerissime binervibus, capsula exi-
gua horizontali, calyptra integra. (Figuree, originaire de St-
Vincent. )
» aft Botaniquc.
II. loins tn-qtiadrHanam insert is ^MifmiiUce «. caulibits vix
ramosis. H.pcnnata Smith. //. (piadrijaria Smith. 3. Caulibus
apiee valdc ramosis arbiiscidoalcis. H. concinna Hook. H.filicidi-
fotmis Smith. //. rotulata. II. tamariscina Hook. II. luiicina
iloo!>. Species iluhia- : f/v/>/tui/i rigidiun Selnv. //. duplicatum
Schw. :'/. >;-!,;c/iriifo>!iir>i lirid. Plcryg(>j)li\lliaii jiiiigcviniiiuioitli s
i'i id. Hoo/.cria f!ab< llat'i Smith.
8 j. Di s( I'.ii'TioN in C.uivii f.F.v serrata, genre nouveay de
mousses; par Lew. C. Beck. [Amer. Journ. of sc. and arts ;
vol. XI , p. 1 83 , jiiiii 1826.
Quoique le texte porte QrtiviHeaaum, oependanl , comme la
figure porte Grevillea, ee qui est plus confonme an laagage ho-
tanique, nous a\ons prelere ee dernier mot. Car act. gSn. : soie
terminale. Peristome double, I'exterieur a id ('cuts aigues re-
eourbees, Pinterjeur a 64 dents horiaontales. Goiffe glabre,
sonvran! laleralcnietif , tulmleuse a la base, et entourant la
ba e de la capsule, aigue el tubuleuse au sommet. GreviHva
set lata; sur les rochers, port des Bart ram ia , feuilles lanceolees,
obtuses, den tees en scie, marquees d'une nervuro, reflechies.
86. Notk Slit LE St'LKROTII M s Ti i;< OR vr. 1 1 M ; par M. I)i;-.U\-
y.ikv.i s. I Annal. des Sc. nat.; Tom. X, It \ r. 1837, p. 1 \ > J
Of article a pour objet d'elablir, centre I'opinioh de JH. Du-
rieil de Maisoll-Neme foy. le Bull., torn. IX, n" 18S), que le
Scterotium stcnaraiiitm est une espece distiuete, et 11011 le Pcii-
dium detache des Pilobolus cristallinus. Car ee fungus se trou\e
dans les bouses de vache, quelquefois a plusieurs pieds de pro.
foiideur, en mai , pun , juillet , dans les prairies.
II ne p.irait pas qoe M. Desmazieres ah eu nee des
diflei-ens articles do Bulletin, relalil's au Pilobnhts cristallinus-.
I] pense que eetle petite plante a etc pnhliee pour la premiere
f'ois en 1772, par Scopali; tandis que, dans le Bulletin d'aoul
iS-.>(i. n" i.'lo. etjnin i8a6, n" 187, nous avons fail connaitre
qui1, des 1 7 '.'1 an moiiis . Baker I'avait deeiiie el (iguree dans
son Histoire du\ polype insecte. \\.
87. Mimoi.ia si or, 11. .in \ 1 t bale, etc. — Memoire historique et
botanique sur des taches de sang qui out convert les sub
Botaniquc, 127
stances alimentaires en 1819, dans la province <le Padoue;
par V. Sette. I11-80 tie 63 p. Venise, 1824 ; Alvisopoli.
Ce travail est destine a decrire la cause rcclle de pretendues
Ucbes de sangqu'on a trouvees pendant plusieurs jours sur la
Polenta d'nne inaison de Legnaro , village voisin de Padoue;
on y remarque des particularity's qui intcrcssent eeux quis'adon-
nent a l'etude philosophique des superstitions des peuples. M.
Sette parvint a dcssiller les yeux, en prouvant que ees taehes
n'etaient qu'un IMucor dont il fait un genre particulier sous le
nom de Zaogalactina : Reeeptaculum nullum , substantia gelati-
nosa similaris , forma constanti , generatio obscura. Spec. Z.
imctrofa ; granuliformis , minima, gregaria, sessilis, intense
punicea.
Ce genre aurait dii,d'apres nous, etrereuni aux Mvcodermes.
Voy. l'analyse detailleeque nous avons donnee de cette bro-
chure dans le Bull, des sc. agric. , Tom. VIII, n° t /,8, 1827. R.
88. Memoire concernant les plastes cryptogamf.s qui peu-
vent etre reunies sous le nom de Calicioides; par Acharius.
[Mem. de la Soe. linneennc de Xonuandie; aim. 1 8>/j-i 827 ,
pag. 1. )
Ce memoire, traduit du Sucdois par le M. Prevost, renferme
les developpemens et la description de deux genres et des es-
peces qui leur appartiennent. ier genre, Limboria. Reeeptacu-
lum universale : crustaceo-mcmbranaceum , leuuc , p!ano-ex-
pansum, adnatum, uniforme; Partiale : subscutelliforme , ses-
sile (atrum), circuit) circa coronation Umbo libero submargi-
nante inciso-laciniato vel irregulari, intus subpulveraceum
concolorum.
(6 especes ligurees, se trouvenl decriles a la suite du genre .
ae genre, Cyphemcm. Reeeptaculum universale: GWlStaceum
vel nullum sen nonduni detectum expansum, adnatum, uni-
forme. Partiale: crateia-foiuie, SCSSlle .'limn , lolmn regulate,
persistens, replelum niassa solidiuscula concoluri , supra vcluti
formante discuni planiusculum, pr.bcre lloccoso (prolilicanli?
tectum, ambitu ipsius apotliccii iiune .vquanic intcgerrimo mar-
ginatum.
(10 especes, dont '> ligurees, soul, deciites avec beaucoiq) de
details a la suite du genre .
j 2 8 Zoolo^ie.
89. Voyage sc.if.ntifiqle i>f. M. David Douci.as.
Ce botaniste entreprenanl esl de retour en AugTeterre,
apres uiic absence de '1 anncesj pendant lesquelies il a tra-
verse tons lcs clhnats coropris entre le cap Horn et le plus
haut degre de latitude nord explore da continent d'Ainerique.
M. Douglas est reVenu avec le capitaine Franklin, dont il a
portage les dangers, el les fatigues. II parail avoir reussi d'nne
maniere rentarquablc dans l'objet scientifique de sa mission.
(Perth Courier. — Galign. Messcng.; 7 janv. 1828.)
89, bis. iS'kc.rologie.
Le 17 septembre 1828, la science a perdu M. Marquis,
professeur de botanique a Rouen. On se rappelle avec
combien de bon sens et d'esprit il a train- la philosophic
botanique et la classification generate des vegetaux. (Voy. le
Bullet. , Tom. IX , n° r»9 et XII, n° i83.) Cet auteur pen lone ,
par cela seul qn'il cultivait la science comme les arts, sans in-
teret et sans intrigue, merite de devenir classique. L'ecrivain
sera t oil j ours assez connu par la lecture de ses ouvrages; mais,
quant a 1'homme, il n'appartienl qu'a cvn\ qui out eu 1'avan-
tece de cultiver assidument son amitie, de nous en parler
d'une maniere intcressante. Aussi laisserons-nous a Ses eleveslC
soin religieux de jeter des fteurs sursa tombe; et \cBulletin re-
cueillera, avec emprcssement , la notice qu'ils se hateront sans
doute de nous transmettre. Raspail.
ZOOLOGIE.
90. YOYACF. AUTOUR DU MoNPF. , l.XKC.CTE par onnRF. Tit Roi ,
sur la corvette la Coquillc ; par M. L. J. Dumbest. — Zoo-
locie par MM. Lesson et Garnot. Livr. VI et VII. ( Voy. le
Bullet., Tom. XII, 11" 3oi.)
Ces deux nouvelles livraisons, non moins remarquables que
les precedentesr, par leor execution et 1'intcret des animaux
qu'elles font connaitre , contiennent lesespeees suivantes: Le
Couscous blanc male, Cuscus atirus de la nouvellc Irlande, le
Philedon de Dumoril, Philedon DumirMi de la NouvelleZe-
landc; le Philedon a oreillons jamaes, PhUettonchrysotis; lePa-
radisier rouge Tem., Paradiscea rubra Lacep. de Pile Waigiou ;
Zoologie. i ay
le Coucal menebeki, Centropus Menbcki de la Nouvelle Guinee;
la Colombe de Zoe, Columba Zoece, niagnifiquc especc de la
Nouvelle Guinee.
La VIIe offre l'Autour a longue queue, Falco longicauda de
la Nouvelle Guinee; le Moucherolle Pomare, Muscicapa Po-
marea des iles de la Societe, male adnlte et en plumage de vieil
age, et sa femelle; le Diceea poitrine rouge, Dicceum erythrothorax
male et femelle , et les Soui-Manga Zenobic et Aspasie , Cynni-
ris Zcnobia et Jspa.ua de l'ile Bourou , Nouvelle Guinee ; l'He-
ron Phaeton, Ardea Helyosila de la Nouvelle Guinee, et enhn
le Cormoran de Gaimard , Carbo Gaimardi de Lima. D.
g.i. Iconographie du regne animal de M. le baron Cuvier, on
Representation, d'apres nature, des especes les plus remar-
quables et souvent non encore figurees,de tons les genres d'a-
nimaux. Ouvrage pouvant servir d'allas a tous les Traites de
Zoologie, dedie a M. le baron Cuvier et a M. Latreille; par
M. F. L. Guerin.
Tous les naturalistes attendent, avec impatience, la nou-
velle edition du Regnc animal, qui est actuellement sous
presse ; nous pensons qu'ils apprendront avec plaisir que M.
Guerin, jeune naturaliste, joignant an talent de bien decrire
et d'observer les animaux, celui de les representer fidelement
avec son pinceau, va accompagner cette nouvelle edition d'un
atlas in -8°, representant, avec leurs details caracteristiques ,
tous les genres d'animaux decrits dans l'ouvrage du Linne fran-
cais. Cet atlas se eomposera d'environ -200 planches dessinees
d'apres nature, sous les yeux de MM. Cuvier et Latreille, par
M. Guerin lui-rncme, et gravees avec le plus grand soin paries
meilleurs artistes dela capitale. Les details caracteristiques, pre-
sentes au trait, seront d'autant plus exacts, que Pauteur s'oc-
cupe depuis long- temps de zoologic , et qu'ii est consequem-
ment plus a meme de les comprendre et de les faire sentir.
Cet ouvrage paraitra par livraisons de 10 planches in-8°. Le
prix de la livraison est de 6 fr. en noir et de i5 fr. en conleur,
pour les personnes qui slnscriront avant le ier janvier pro-
chain ; passe ce tcrme, il sera porte a 7 fr. en noir et 18 fr. en
'•ouleur.
B. Tom.- XV. (;
»3o Zooiogie.
On s'inscril a Paris, chez M. Guerin , rue des Posies Saint
Victor, u° i |. On doit affranchir les Lettres.
■ i> Dohinici V.wni rn Fior. r kt F\UV.f. Lositahicje Spkci ■
mkn. Memorias da dcad'emia real das sciencias de Lisbon ,
Tom. I, annees 1780 a 88 , pag. $7-79.
<lc memo ire est uo simple catalogue dans lequel 1 'ant cur enu-
merc , d'apres le systenoe Linne.en, Les plantes et les animaux
dn Portugal, il v comprend et les especes originaires dn pays
et relics qui v out ete naturalisees. Le catalogue des animaux
est loin d'etre complet. Les petits Manimiferes, ids que les
Chauve-souris et les Rongeurs, les )u-t its Oiseaux, et les ani-
maux dcs classes inferieures sont, sans aucun doute, ])lns nom-
breux que cette liste ne pourrait le faire croire. L'auteur donne
les phrases specifiqiie's pour uu petit nombre d'especes qtfil a
regard ees comme nouvelles, mais auxquelles il a plusieurs fois
neglige de donner des noms.
i° Oiseaux. Fulica caerulea. F.fronte rubra, a"inillis conco-
inribus. pedlbus simplicibus. Corpus ma/us F. atrcte, nitcns, ca>ru-
Icscens. Frons cerd rubra quadratd. Rostrum rubrum, nares ovata',
pedes rubri , digifis simplicibus longissimis ; cristum album.
Cette espece parait avoir echappee aux ornithologistes moder-
nes; elle n'esl point mentionnee thins le Manuel de M. Tein-
minck.
2° Reptiles, l.'auleur donne une courte description d'nn Co-
liber, qu'il designc sous le nom cY .Ispis ; puis il decrit une nou-
vcile Ampbisbene : Ami'iushi na cinerea. Alic.anco des Portu-
sais. A. annulis corporis 11^, caudalibus 20.
Caput primo (\ areolii subquadmtis, major ibus divisis axillaris ;
deindr mult is minimis arcolis. Oruli minimi ul difficilime repe-
riantur. Color maxillarum c.ralbii/us. Linen lateralis excavata ab
ulrdque parte corporis, i nnuli longitudinaliter striati. Color totius
corporis fulvo-cinereus, siriis et annulorum dicisionibus exalbidis.
Long, de 10 pouces, diamelre 2 { lig., habitant sous la terre. Ce
serpen! est tres-venimenx, suivanl L'auteur; mais probablement
il ne I'esf pas davantage que ses deux, coqgeneres exotiqi.es, qui
\r siirpassent encore consideralilement en grandeur.
V Poissons. Les especes snivantes sont decrites dans pette
plassc : G ados triple n-giax, imberbis , albus , maxilld in/eriore
Zoologie. i 3 1
longiore. D. 11, i3, 22. P. 20. V. 6. A. 36. 19. C. 33. — Plku-
ronectes glaber, oculis sinistris, corpore glabro, lined laterali si-
nistra asperd. Color cinereus, linea lateralis fere recta. — Labrds
godianus, viridescens caudd integrd subsquamrnosa. — L. va-
riegatus, Corpore viridi Jlavescente sanguineo canoque varius,
caudd integrd. D. 17-9- P- 18. V. 6. A. 3. 10. C. 1 5.
Insectes. L'auteur donnedc courtes phrases specifiques d'une
Formica, d'une Scolopendra , de 1 Cancer et d'un Zulus , sans
les designer par des noms Linneens.
Mollusques. Une espece de Lepas , eta de Cardium sont de-
crits de la raeme maniere. L.
93. Projet u'un systeme d'Orycto-zoologie; par le DrE. Eich-
waid. {Jakresverhcmdl. der kwrlce/id. Gescllsc/i. fiir Literat. und
Kunst ; Tom. II, p. 1 18-160.)
Parmi les animaux qu'on trouve a l'etat fossile, les tins sont
transformer ou tout-a-fait changes dans leur forme et leur com-
position, les autres n'ont snbi que tres-peu ou point de cfaan-
gement sous ces denx rapports. M. Eichwald fait de cette dif-
ference la base de la classification qu'il a esquissee. L'orvcto-
zoologie formcrait ainsi deux grandes divisions, dont chacune
se partagerait en 3 sections. La premiere division contient
dans la premiere section, les animaux dont on ne trouve plus
que les restes petrifies ( Polypiers , Encrinites, Pentacrinites
Asteriacites , Echinites, Conchites, Cochlites, Entomolites, Tri.
lobites , Crustaces fossiles et ossemens fossiles de quelques ani-
maux vertebres.l lis se rencontrent depuis la formation de tran-
sition jusqu'au calcaire moderne.
La ae section de la ire divison renferme les restes calcifies ,
ou, si Ton veut, les animaux dont les ossemens, prives de leur
matiere animale et de leur durete naturelle,sont devenus legers
et friables, et se sont souvent in (litres ou revetus d'un tuf cal-
caire. Ces ossemens appartiennent, pour la plupart, a des Mam-
miferes, et ne se trouvent que dans les terrains d'alluvion, ou
a decouvert dans les cavernes des montagnes de transition ou
de formation see.ondaire ancienne que ces animaux habitaient.
Le principe de classification de 1'auteur est ici en defaut, car la
difference en t re les restes petrifies et calcifies est veritablement
mille ; ces restes fossiles ne se distingurnl que par les formations
9-
i.Hv. Zoologie.
differentes et plus ou moins ancienues , uuxquelles ils appar-
tiennent.
La 3* section contient les rcstes d'animaux incrustes dc tuf
calcaire. Les ossemens htimains trouves dans eel ctat, a la Gua-
deloupc, s'y rapportent principalcmcut. Une masse calcaire
tres-rcccnte contienl ces ossemens, qui ne sont pas encore tout
a fait prives de leur matiere animale.
La seconde division renferme des animaux, qu'a proprement
parler, on ne pent pas appeler fossiles; elle offre dans ses 3 sec-
tions, i° les animaux renfermes dans le succin (Insectes, petits
Sauricns, etc. ; crux renfermes dans la glace (trouve's dans les
regions arctiques avec leurs parties molles) ; et 3° ceux conte-
nus vivans dans des masses pierreuses (plusieurs Re|)tiles, sur-
tout des Crapauds.) S. G. L.
94. SUR I.A ROTULE DES EXTRF.MITKS POSTERIEURES ET ANTERIElt-
ues dans differentes classes du regnc animal, avec fig.; par lr
Dr Rud. Wagner. (Heusinger: Zeitschr.Jiir die organ. Physik;
Tom. I, n° 5, nov. 1827, pag. 585.)
Les recherches de l'auteur ont ete faites sur les squelettcs
du Cabinet d'anatomie comparec du Jardin du Rol. La rotule
des extremitcs posterieures,que M. Meckel refuse aux Reptiles,
flans son Traitc d'Analomie comparee, Tom. II , a ete trouvee
par M. Wagner sur le Monitor du Nil, sur le Monitor elegans ,
grande espece de Sumatra, sur mi grand individu de Lacerta
virirfis, chez un Tupinambis d'Amei ique, et chez plusiciirs Scire
ques; maisrauteur n'a trouve ret os chez aucun Iguanc, aucun
Stellio, etc. Sur line qua-rantaine de squelettcs dc Ratraciens,
il a quelquefois rencontre l'os analogue a la rotule, signalc par
M. Meckel dans le Pipa. Sur 36 squelettcs de Cheloniens il 11'y
avait d«' rotule que sur un individu de la J'eimpene clausa. Les
Sauricns les plus parfaits, les Crocodiles, n'en ont offert aucune
trace. Les rcsultats de l'examen que, l'auteur a fait des squelcttes
d'< >iseau\ s'accordent , en general , avec ceux que M. Meckel a
donnes dans son ouvrage deja cite.
Chez les Mammiferes la rotule manque, suivant M. Meckel,
non-seulement dans les Cetaces, mais encore dans les Chauve-
souris et pciif-etrc dans les Galcopithequcs , et chez plusieurs
Zoologie. 1 33
Marsupiaux. M. Wagner a trpuve cet os sur mi squelette du
Galeopithecus rufus ou varicgatus , sur ceux de plusieurs
Ptcropus, da Phyllosoma hastatum , du Noctilio leporinus , d'un
Molos.mt, du Fespcrtiiio niurinus et du Rhi/tolophas f errant equi-
tiurn. Chez les Marsupiaux il n'a trouve une rotule que sur un
individu de Phalanger.
L'analogue d'unc rotide aux extremites antericures a d'a-
bord etc signale sur le Pipa, par M. Rudolphi , ensuite par M.
Meckel, sur plusieurs Sauriens, sur la Tesltido grccca, la Ra-
na escule.nta etdans le genre Aplenotlytes. M. Isidore Geoffroy-
Saint-Hilaire enlin l'adecritesur quelque Chauve-Souris. (V. le
Bulletin , torn. X , n° 277. ) M. Wagner a trouve eette rotule an-
terieure sur la Rana ocellata , les Bit lb bengalensis et typltonia ,
sur plusieurs Sauriens, niais non cliez les Crocodiles, ni chcz
plusieurs Cheloniens ; le rneme os s'est retrouve sur deux es-
peces d' Aptenodytes, et sur plusieurs Chauve-souris ; mais l'au-
teur doute encore que son existence soit generate dans cette fa-
mille, puisqu'il l'a ehercheeen vain sur desindividus bien c6m-
plets des Vesperdlio aurilus , Pipistrellq, pictus et emarginalus.
Chez une especc de Nyctinome, qui avait un petit olecrane dis-
tinct, on ne voyait point de rotule a part.
<)5. HlSTOIRE NATURELLE ET ECONOMIQUE DE LA MORUE, du Cape-
Ian, du Cuttle-Fish [Sepia Loligo) et des Phoques, qui vivent
sur le banc de 'Terre-Neuve et sur les cotes de Labrador; par
W. E. Cormack. [Edinb. new philos. Jottrn.; juin 1826 ,
pag. 3a.)
Dans ce memoire, essentiel lenient economique et redige par
un pecheur de niorue a Terre-Neuve, nous prendrons les de-
tails qui nous paraissent les plus interessans.
De la Morue. Dans une cert aim* saison la moruc est accoin
pagnce dans sa migration par des myriades de Capelans (Salmo
arctictts) et de Cuttle-fish ( Sepia Loligo ) nommc a Terre-Neuve
Stjaid. Chaque an nee on peche plus de deux cent millions de
monies et cent millions de Secb.es ( LoMgopiscatorum de M. de La-
pylaie, Memoire sur Terre-Neuve). Ces etres soul plus abondans
sur les cotes de Labrador et an nord de Terre-Neuve. Sur les
cotes sud du golfe St. -Laurent on prend annuellement plus de
quatre cent millions de Monies. Les pecheurs en reconnaissenl
1 34 Zoologie.
plusieurs varietes tres distinctes, quits imminent Moras du
banc, Monte decdte, Morue rouge Gadus Callarias), et Morueh
tete de plioque ( seal-headed-cod ). Les pecheurs anglais rangent
encore avec la morue leur haddoek Gadus Eglefinus). Toutes
les cspeces ou varietes de ces Gades emigrent a dcs epoques
constantes , excepte celle nominee morue dc cote, qui est assez
permanente. Les peeheries aTerre-Neuve commencent en juin,
epoque a laquelle le Capelan arrive et sert a amercer, jusqu'ea
septembre, que la Seche parait et le remplace couime appal. Sui-
les quatre cent millions, et au-dela, de monies prises dans les
mers du nord de l'Amcrique, on estime que cent millions, ou en-
viron soixante mille tonneaux sont portes par les Anglais <-n
Europe et en Amerique; que sur le nombre qui reslc, deux cent
millions sont peches par les Americains; 5oo,ooo par les Fran-
cais, et que 5oo,ooo sont consommes dans le pays. 25,ooo ton-
neaux d'huile faite aveclefoie dc la morue, sont annuellement
introduits en Europe.
Du Capelan ( Salmo arcticiis ). Ce petit poisson est d'autant
plus interessant, qu'il sert d'appat a la morue. II arrive sur les
cotes de Terre-Neuvc vers la fin de juin et part vers le com-
mencement d'aout. II parait au Labrador 1111 mois plus tard et y
Sejourne pendant 2 a .'( mois. Il se forme souvent par essaims
innombrables de plus de 60 milles de longueur sur plusieurs
milles de largeur. Sa taille est de 6 a 7 ponces au plus. Sa pre-
paration pour servir d'appat demande quelques soins d'obser-
vation.
Du Cuttle-fish, Seche (Sepia Ljligo ? Loligo piscatorum, Lapyl.)
Ce Cephalopodc parait dans les mers du nord de I'Anierique
lorsquele Capelan les abandonne, vers les premiers jours d'aout.
11 semble leremplarer a dessein pour servir d'appat a la morue,
et merite toute l'attention des commercans. Moins commun Mu-
les cotes du Labrador que sur lebanc de Terre-Neuve, il parait
n'habiter que les profondes eaux. Les dimensions de ce Loligo
sont de C> a 10 polices, quoiqu'on en voie souvent qui ont une
taille plus considerable. Souvent il arrive que les tempeles en
jettent sur les rivages des bancs 1'pais qui pourrissent et propa-
gent au loin la corruption. En septembre, il abandonne les ri-
\;il.'<'s de Terrc-Neuve, et e'est alors que la morue, apres en
avoir fail sa iiourriture , acquiert sa qualite siip.'riciire. On at-
tribue an -rand nombre de ces Mollusques cephalopodes la
Zoologie. i^->
couleur rouge viveque prend la mereri certains endroitSj dans
Tautbmne.
Des Phoques. Lorsqiie les montagues de glaces se detachent
du pole, ct s'avancent, portees par les courans, sur les cotes de
l'Anierique, il se trouve a leur surface des creux ou des etangS;
qui charient quelquefois des millions de phoques. Ces glaces'
pendant Timer, enveloppent l'ile de Terre-Neuve. En mars,
pies de 3oo navhes sont expedites pour y ferire la chasse. On
porte a 3oo,ooo le n ombre des phoques detruits chaque annee.
On les depece sur la glace, pour en retirer lapeauet les chairs,
et la carcasse est abandonnee comme inutile. Vers le milieu de
mai, les navires se rendent a leur ancrage respeclif, et se livrent
a la confection de l'huile, dont on evalue la quantite totale et
annuelle a 3,ooo ou 4,000 tonneanx. Les Anglais seuls se livrent
a cette branche d'industrie. Les phoques qui frcquentent ces
mers et celles du Groenlaud, sont de cinq especes, savoir : i° le
Harp (Phoca groenlancltca), dont le jeune d'un an se nomine
Bedlimmer ; 20 le Hood seal ou Hooded [Phoca leonina?) ; 3° le
Square- -fipper; 4° le Phoque bleu; 5° le Jar seal, ainsi nomine a
cause de sa forme. On doit aj outer a ces cinq especes le Phoqu.e
des cotes ou des ports, le Phoca vitulina des auteurs. Les prin-
cipals differences de couleur de ces animaux tiennent evidem-
ment a l'age, suivant M. Corinack. Lesson.
96. Sui Negri e sulla natura i-rimitiva deii/Uomo.— Sur les
negres etsur la nature primitive de Thomme; parGAET. Pesce.
Vol. 1. I11-80, pp. 3a2. Naples, 1826; Manfredi. (Bibliot. ital.;
avril, 1827, p. 1 3/j.)
L'auteur s'attache a combat tre ('opinion des naturalistes 1110-
dernes qui out soutenu que la race negre forme une espece dis-
tincte de la blanche, et qu'elle se rapproche davantage de l'O-
rang-Outang, taut sous le rapport physique que sous le rapport
moral. Nc connaissant pas sou ouvrage, nous nc saurions dire
jusqu'a quel point il a atteint son but.
97. On ANG-OlJTANC. FEMELLE PRIS SUR LA COTE DE Sl'MATRA; par
1c capit. Hull. ( Calcutta Governments Gazette. — Asiatic
Journ.; aoiit. 1826. — Edinb. journal o_l Science; 11" XIII,
juillet 1827 , pag. iti/.
1 36 Zoologie.
Suivant les rapports des naturels de Sumatra, les Orang-ou-
tangs habitent les forets do I'interieur de 1'ile. La superstition
lis cmpeche de faire la guerre a ces singes; ear, suivant le dogme
de la metempsycose , les anies de leurs ancetres ont passe dans
lc corps de res animaux. Pour les attaqucr avec succes, il faut
etrc en nombre. La femelle dont il s'agit ful tuee sur un arbre
par un coup de fusil. Elle avait one taille de /, pieds n pouces,
et les epaules larges de a pieds. Son poil etait roux; la peau et
le squelettc furent remis a sir Stamford liaffles.
98. Note sur la Guenon a face pourpke de Bupfob liarbiquc;
Simia latibarbatus Temm. Vanderon Monkey des Anglais ; par
Fr. Hamilton. [Edinb. journ. of science ; n° XIII, Juillet ,
1827, p. 'in.
Lacouleur pourpre de la face dans cette Guenon n'est qu'ac-
cidentelle , et la couleur ordinaire de la face, des mains, des
oreilles, en up mot des parties nues, est le noir. Le dessus de la
tete est brun , le reste du pelage gi'is, avec predominance du
noir; a l'exception du croupion qui est blanchatre. La queue,
tres longue, se termine en pointe par des poils longs, mais ne
formant pas unc touffe, comme on le dit dans les descriptions.
Le froid est diflicilement supporte par cette Guenon. Sa patrie,
dite inconnue dans des on v rages recens, est File de Ccvlan.
99. Sur qublqdes especes de mammiff.res de la Silesie(.Vo?yx
pygmceus Laxm. etPall., S. etruscus Savi et Lutra Lutreola
111.), avec pi.; par Const. Gi.oger , communique par lc prof.
Gravenhorst [Nova Acta phys. nied. Acad. Nat. Curio.';. ;
Tom. XIII, 2e part., p. 478.)
Dans cet interessant memoirc, I'auteur debrouille d'une ma-
nure tres satisfaisante 1'histoirc et la svnonvmie de la plus pe-
tite de toutes les especes de Mammiferes. Cette espece qu'on
croyait n'appartenir qua la Siberie, oil Pallas la decouvrit en
1771 sur les bords du Jcnisei et de ses aflluens, s'est rencontrec
en 1825 au milieu de I'Allemagne, dans la haute Silesie, pres
de Neisse. L'individu que !\I. Glower ;i examine avait ctcprispar
un chat qui I'apportail a les petits; il etait mort; mais evidem-
ment adulte et assez bicn conserve pour ne laisser aucun doute
sur son identite avec le Sorex pygmceus que Pallas a decril dans
■>,! Zongraphia rosso-asiatica , Tom. I, pag. i35. L'auteur trace
line description complete de son individu. Lc S. pygtna'iis lui
Zoologie. i .3 7
parait voisin du S. tetragonurus Hermann ; inais il s'en distingue
par des caracteres assez tranches, notamment par la forme plus
allongee et plus grele de la tete et du museau, le pen de largeur
des pattes, le peu de grosscur des doigts et leur teintc blancha-
tre, la queue plus longue en proportion du corps (= 9 : 1 o), ties
grosse, mediocre a 1'extremite, tres mince a la racine,partout ar-
rondie et garnie de poils roides (soies), longs, toujours reu-
nis au nombre de 3 etpeu epais; tres fins a la racine, tres forts
a leur extrcmite et formant des anncaux circulaires bien mar-
ques. La couleur de ce poil est brunatre en dessus et blancha-
tre en dessous.
Pallas, dans la description de son voyage(Kdit. in-4°, Tom. II,
pag. 664. ), fait mention du S. pygmteus , et le regarde comme
different du .V. minutus dc Linne; mais plus tard, dans la Zongr.
rosso-asiat., il retracte completement cette opinion. II avail: re-
connu que le Sorex minutus L. (S.pygtnamslu'Axm. ) n'etait fonde
que sur 1111 individu de son espece, qui avait accidentellement
perdu la queue. Mais sa remarque resta oubliee, et depuis, la
synonymic de cette espece s'est de plus en plus embrouillee.
Ainsi M. Geoffroy-St.-Hilaire {Annates du Museum, Tom. XVII,
p. 186 ), parle d'un Sorex minimus qui n'a jamais existe , car
ni Pallas ni aucun autre auteiir n'ont jamais designe d'espece
sous ce nom. Le S. exilis de Gmelin n'est que le .9. pygmccus
Laxm. et Pall. ; ce nom ayant etc change par Linne , mais a
tort, en celui de S. minutus. M. Gloger revient au nom plus an-
cien de Laxmann et Pallas. Ainsi les .S'. pygmcrus Laxm., pyg-
mceus Pall., minutus L. , exilis Gmel. et minimus Geoff. -St. -
Hil., ne forment qu'une seule espece.
Le Sorex ctruscus Savi. ( V. le Bullet., Tom. I, n° 242.), ne sc
distingue, suivant I'auteur, par aucun caracterc esscntiel du S
leucodon (1), et, d'apres l'opinion de M. Lichtenstein ce dernier
est identique avec le S. Giildenst<vdtii Pall. ; d'ou il s'ensuivrait
que ces 3 especes n'en feraient qu'une seule.
(1) La taille do S. leucodon Herm.est cependant iticonipar.iblement
plus grande que celle du S. etruscus Savi. Si ce dernier n'etait que le
jenne age du premier il faudrait pouvnir le reconnaitre sur le squelette.
La description de M. Savi tend deja a prevenir cette idee. M. Gloger la
rite, mais en persistant dans son opinion, qnoiqu'elle ne repose en grande
partic que sur des raisonneniens.
1 38 Zvologie.
Le Xcerz, ou Putois des rivieres du nord [Lutra minor End.
Mustela Lutreola L. Cuv. Viverra Lutreula Pall.), habile aussi
la Silesie. La description de Pallas {Spirit. Zoolog. fasc. XIV,
p. .J2-53) laisse pen a desirer ; mais elle a ete altefee dans lis
ouvrages plusmodernes. Lesysteniedentairedu Naerz est en tout
semblabte a celui du Putois; la seule difference existe a la 3e
molaire superieure dont le lobe lateral interne be porte chcz le
Putois qu'un seal tiabercule, tandis qu'il en offre deux chez le
Ncers. Les antics caracteres extcrieurs rangeni eel animal entre
les Martes et les Loutres. M. Ginger, ne placant qu'en se-
conde ligne les caracteres tires du systeme dentaire , prefere
le reunir avec les dernieres. II con firm e aussi l'assertion de
Pallas que le Nwrz habite non seulemcnt l'orient de l'Europe,
niais aussi le nord de l'Amerique.
ll est de la plus grande probability que le Vison [Mustela Vi-
son ), toujours mal deer it commc vine espece a part, ne se dis-
tingue en rien de la Lutra Lutreola.
A la fin de son memoire, M. Gloger rappelle que la Loutre de
mer ( Mustela lutris L., Lutra marina Erxl. ), doit constituer un
genie a part, qui se rapproche beaucoup plus des Phoques que
des vcritables Loutres. M.Oken a forme ce genre sous le iiom de
Pusa, et M. Flemming sous celui d'Enhjdra. M. GJoger propose
celui de Latax, comnie ayant deja etc employe par les anciens
Ge changement nous parait au moins superllu.
Dans quelques notes additionnellcs a ce memoire, l'auteur
dit que le prof. Gravenhorst a aussi trouvc deux individus du
Sorex pfgnueus, dans le Mecklembourg, pies Dobberari. Beok-
stein parait aussi en (aire mention sous le nom deS.araneus dans
son Hist. nat. de I' Allcmagnv , ae edit- Tom. I, p. 886. S. G. L.
ioo. Remarques sur les dents nssCLAiJOBATEs; par M. Huschke.
{lsis\ Tom. XX, 1827, p. 758, pi. 10.)
M. Huschke compare dans ce memoire les dents des Clarfo-
batcs avee celles des genres Sorex , Talpa, Chrysochloris , Eri-
naceus , Desman et Scalo])s , en yjoignant unc planche 011 il re-
presentc les dents dece genre d'lnsectivores, et quelques dents
<lcs genres voisins. Les incisives inferieures sont diri^ees en
avant comnie dans les Lemur; les molaircs ressemblenl bean-
coup a celles des Talpa, relativemenl a leur forme; les incisi-
Zoologie. i Si)
ves superieures approehent de celles des Erinaeeus, et les mo-
laires superieures de celles des Talpa et de quelques Sorex.
Les dents intermaxillaires (nous ne savons pas quelle diffe-
rence M. Huschke fait entre les incisives superieures et les dents
intermaxillaires) different beaucoup de celles des Desman et de
tons les autres Sorex. Les moyennes sont droites , aplaties et
emoussees, et dirigees obliquement en dessous et en avant, en
laissant un grand intervalle entre elles. Un intervalle sembla-
ble se trouve entre les deux du meme cote, et un plus grand
encore entre la derniere intermaxillaire et la premiere maxil-
laire superieure.
Ces animaux ont beaucoup de ressemblance , quanta l'exte-
rieur, avec les Seiurus;et, a ce sujet, M. Huscbke ajoute que
les Mammiferes semblent se diviser en deux series distinctes et
opposees. Le type de l'une se trouve dans les Ruminans , et ce-
lui de l'autre dans le genre Felis. A ceux-la se joignentensuite les
Rongeurs, et a ceux-ci les Sorex ( auxquels on doit joindre les
Talpa, les Erinaeeus et les Fespcrtilio , etc.) A ceux-la appar-
tiennent encore les Edentes et les Cetaces, a ceux-ci les Marsu-
piaux; et les points de reunion des deux series sont les genres
Homo et Simia. La meme distinction pourrait aussi se faire dans
les details; et si le genre Sorex correspond a celui des Mas, les
Cladobates doivent correspondre aux Sciurus , les Vesperti-
lions aux Pteromys. Pour M. Huschke, les Felis sont des Mam-
miferes aerie ns , et les Ruminans des acjuatiques ; et, en conse-
quence, aux premiers doivent se rattacher plus particuliere-
ment des formes d'Oiseaux, et aux seconds des formes de Pois-
sons.
« II serait meme possible, ajoute le savant auteur, que les
homines se partageassent de la meme maniere;et, relativement
aux dents molaires, je serais dispose a nommer les Africains
les Ruminans humains , les Asiatujues les Chats, et les Cattca-
siens les Singes de I'cspece humaine » (i). S — s.
101. Du Tai.p* F.uROP.E/t; oculo. Diss, inaug. zootomica; auct.
Aug. Guil.KocH. In-8° de 46 pag. , avec une pi. gravce. Kce-
nigsberg, 1826 ; Ilartung.
(1) Nous avons c'ro devoir riailuiie ce passage , et uous inteiclire toule
.•>|>ece de reflexion a cr snjet.
1 4o Zoologic.
Gettie dissertation n'ajoute que pen de chose a ce que Ton sail
sur ['organisation de l'ceil de la Taupe. L'auteur decrit cepen-
dant, cntre autres, deux petites gland<,s palpebrales, analogues
a celles qu'un a trouvecs chez Ies Rongeurs, el qui out recu le
nom deglandes de Harder. II parle aussid'une membrane scle-
rotique, mais qui ne se distingue en rien de la cornee transpa-
rcnte. L'humeur aqueuse nc lui pa rait pas exisler, parce qu'en pi-
quant le globe de l]oeil, il a toujours retire l'instrumeut sec. Sa
description du nerf optique s'accorde avec celle donnee par M.
Cams. L'ceil de la Taupe doit etre myope d'apres une expe-
rience qu'il rapporte.
Les figures del'ceil donnees sur la planche auraienteu besoin
d'etre grossies pour etre de quelque utilite. I ne erreur gros-
sierese rencontre dans ['explication de deux figures qui repre-
sented le cerveau de la taupe. Les lobes olfactifs sont donnes
pour les eminences mamillaires. S. G. L.
102. Sir le chif.n Cerdo ou Zerdo; par le Dr Fr. Sig. Leu-
ckart. (Isis; Tom. XXI, 1828, 3e et 4e cah. , p. 296.)
Dans un premier memoire sur le Zerdo (voyez le Bulletin,
Tom. V, n° 220), M. Leuckart avait deja. montre et cette idee
avait etc emise, il \ a deja long-temps, par Pennant] que cet
animal se rapporte an genre Chien et a la sous-division des
Renards. En comparant son squelette avec celui d'un Renard,
ilatrouve entre eux une rcssemblance si parfaite dans la forme
et les proportions , qu' on serait d'abord tente de ne voir dans
le squelette du Zerdo que celui d'un Renard ordinaire de pe-
tite taille. lis offrent cependant quelques differences legeres.
Ainsi, chez le Zerdo, l'os intermaxillaire est un pen plus court,
et la machoire inferieure plus ; rquee que chez lc Renard ; les
sutures du crane sont bien distinctes, mais moins fortement
dentccschez le premier; les orbiles sont plus grandes; les bul-
les osseuses du temporal os canes; sont beaucoup plus gran-
des, et par suite la base du crane parait plus large.
Ce grand devcloppement est en rapport avec celui de l'orcille
externe. La en'te longitudinale de 1'occiput el le petit tubercule
du bord posterieurdes '>e et 4emolaires, que possedele Renard,
manquent chez le Zerdo. M. Leuckart donne les mesnres d'un
squelette de cet animal, conserve an museum dc Francfort; il
Zoo logic 1 4 1
dit ensuite que c'cst par erreur qu'il a indique coniine blancs les
poils longs tie la region surciliere et de la moustache; ces poils
sont au contraire noirs. Le Carris Cerdo et le Fennec de Bruce
ne sont certainenient pas des especcs distinctcs , comme l'ont
pense les voyageurs anglais Denham, Clapperton et Oudncy.
(Voyez aussi le Bulletin, Tom. VIII, n° 196, et Tom. XIV,
n° 23a.)
io3.Sur laChirou 00 laLicorne del'Himalaya; par M. Hodg-
son. {Calcutta governments Gazette. — Asiatic journ. ; aout
1826, p. 194. — Edinb. journ. of science; n° XIII, juillef
1827, p. i63.) Voyez le Bulletin, Tom. X, n° 112.
M.Hodgson a possedependantquelque tern psunindividuvivant
de l'espece d'Antilopc a laquelle on a donrie le nom de Licorne du
Nepaul 011 de FHimalava. Le sejour f'avori desChirous est leTin-
gri-Maidan, plateau 011 vallee tres-elevee que traverse la ri-
viere Arrun. Ces animaux ne supporteut guere une tempera-
ture elcvee; ils sont d'un caractere fort doux. Leur forme ge-
nerale est gracieuse , comme celle des autres Antilopes , et leurs
yeux sont tres-beaux. Le pelage est rougeatre on fauve sur le
dos, et blanc sous le ventre. Les caracteres distinctifs de l'es-
pece sont : Des conies longues, noires, pointues, avec 3 cour-
bures en serpent; des anneaux circulaires a leur base , plus
saillans en avant qu'en arriere; deux touffesde poils sur le cote
externe de chaque naseau et une grande quanlite de poils roi-
des (soies) autour du nez et de la bouche. La texture du poil
est celle qu'on remarque en general sur les animaux des regions
situecs au-dela de 1'Himalaya; il est long de deux pouces envi-
ron , rude au toucher et creux en apparence , et il cache une
couche mince de laine tres-line qui recouvre immediatement la
peau.
M. Abel a ajoute au memoire de M. Hodgson des remarques
sur les caracteres specifiques et les dimensions de la Chirou ; il
propose de la nommer Antilope Hodgsonii. L.
104. Sur le Cf.rveau f.t i.es organes sensitifs du Didclphis
virginiana, avec fig.; par G. R. Treviranus. ( Zeitschrift fur
Physiolog. ; Tom. Ill, ier cahier, 1828, pag. 45.)
L'auteur decrit le cerveau et les organes sensitifs de I'Opos
1 42 Zoolvgie,
sum (Didelphisvirginiana), et les compare a ceux des autres
anitnaux. II a pris des mesures exactes du cerveau et de I'oeil,
et il resume, dabs des tableaux qii'il donne, les dimensions re-
latives de ces organcs. Sous hi plupavt de ces rapports, l'Opos-
sum viont se fariger dans le voisinageduHerisson, de la Taupe
et <!<'s Chanve-Souris. La partie que 31. Tiedemann a regardee
dans le Didelphis marina comme )<-s tubercules quadrijumeaux
posterieurs, represente pour M. Treviranus le lobule le plus an-
tei ieur de I'apophyse vermicularire du cen elel ; el les tubercules
anterieurs de M. Tiedemann sont les posterieurs de M. Trevi-
ranus. La paire antcrieure de ee dernier n'a pas ete apercue
par M. Tiedemann.
L'organe olfaetif de 1'Opossum est assez developpe. M. Tre-
viranus distingue les Mammiferes en crux qui Haircut les objets
odorans, en attirant dans leur organo le vehicule des odeurs,
comme font tons les Carnivores et tons les Rongeurs; et en ceux
quinesentent bien ces objets (pie lorsqueles odeurs leur sont ap-
portees par le mouvement de 1'air exterieur, tels sont les Rumi-
nans, les Solipedes et les Pachydermes. La structure des cor-
nets olfactifs differc notabloment dans ces deux ordres d'ani-
maux, et 1'Opossuin se rapporte ail premier. Son appareil olfae-
tif ne differc de eclui du Berisson que par le plus grand deve-
loppenient en longueur de scs pai lies constitutives. Son ceil, an
cdntraSre, serapproche beaucoupdecelui delaMarte commune,
maisil est tres-myope d'apres les observations de 1'auteur. Le
sens de Koine ne doit pas ctre t res-fin, quoique I'oreille cvtcrne
pourrail le faire presumer. L'organisation de I'oreille interne se
rapprocbe de celle du Herisson. Sous le rapport des papiUes
de la langue, organe essentiel du sens du gout, 1'Opossum se
rapprocbe le plus des Cbauve-Soiiris. Les nerfs du sens tactile
n'ont pas ete specialement examines par M. Treviranus.
I. a planche represente le cerveau. l'a-il et une coupe du ne/
de rOpossum.
ior>. Reclamation nr M. Vif.illot, relative au Manuel d'Oi-
nithologie de M. Lesson.
Lettre a M. de Ferussac.
Paris, 10 sept. 189.8.
J'ail'honneur de vous prier (\o faire inserer la lettre ci-jointe,
fjiir m'a adressee M. Vieillot. relativement an Manuel tVOmi-
Zoologie. \.[.\
thologie. Je me serais empresse de garder pour moi seal les
eloges qui nie conceruent, et dont je temoigne unc juste recon-
naissance an Nestor de l'Ornithologie en France, si ce meme
ouvrage ne venait d'etre, dans tin recueil estime (i), l'objet
d'attaques d'autant plus remarquables qu'elles partcnt d'une
personne eompletcment etrangere aux premieres notions des
sciences naturelles positives. Mais cette lettre reclame contre
quelques-unes des assertions qui sont contenuesdans le Manuel,
et e'est pour moi un devoir de reparer, par sa publication , les
erreurs que j'ai involontairement commises, et que je me re-
proche envers un homme qui a rendu tant de services a l'orni-
thologie.
Lesson.
Lettre a M. Lesson.
Paris, 28 juin 1828.
« Monsieur, d'apres la reputation que vous meritez a juste
titre, je me suis empresse de me procurer votre Manuel d' Omit ha-
login, que j'ai hi avec un grand plaisir et la plus douce satisfac-
tion ; ouvrage d'autant plus precieux qu'il est parfaitement au
niveau de la science et redige avec une grande sagacite. Comme
vous avez eu la complaisance de citer mon Ornithologie elemen-
tairc, citation dontje vous faismille remerciemens, permettez-
moi de vous soumettre quelques observations qui n'ont pas ,
on qui ont tres-peu de rapport, avec la science, et qui cepen-
dant ont pour moi quelque interot.
i° Vous dites dans une note, Tom. ier, p. 5o, que mon ana-
lyse, qui porte la datede 1816,, n'areelle meat paru qu'en 181 ~.
Cette assertion, Monsieur, est tres-inexacte; carcct ouvrage a
ete publie au mois de decembre 1816. Cette remarque parait
tendre a faire croire que je commis un faux, ce dont je
suis incapable. De plus, comme j'ai etabli un certain n ombre
de genres, analogues a ceux de M. Cuvier, il en resulte pour
ceux qui vous consulteront sans verifier, que je les aipris dans
\eRegne animal, sans nommer I'auteur, et que consequemment
je suis un plagiaire, qtioique cet ouvrage n'ait paru que dans les
premiers mois de 1817. J'ai assez d'ennomis. Monsieur; il n<-
faut pas qu'une pareille assertion m'en lasse de nouveaux au
moment ouje suis Mir le bord de ma tombe.
(i) Reme Eiicyclop., aoul 1828, p: 435-437.
i i , - Zoologie.
« i° Vous ditcb a ['article de VAigle Bonelli, p. 83 , que M.
Temminck est le premier qui ait decrit cetle nouveUe espece. ('.'est
en quoivousetes dansl'crrenr, certainement involontairement.
Je l'ai decrite, sous le nom d'.iig/e a queue barree, dans un me-
moire presented la Socicte Linneenne dc Paris, long-temps
avant la 2e edition du Manuel de M. Temminck, et e'est le
mime individu que nous avons decrit tons deux. II m'a ete
communique par M. Dupont L'aine, qui 1'avait recu de M. Bo-
nelli, pour savoir de moi si je le rcgardais com me line espece
nouveUe, el e'est depuis ma decision qu'il a ete envoye a M.
Temminck. Nc eroyez pas que je mcts une grande importance
a faire connaitre le premier une espece nouvelle; mais je dois
eviter de passer pour un auteur qui s'approprie les faits des au-
tres en changeant les dodos, moyen employe tres-souvent par
certains savans.
« 3" Vous dites, Tom. 2, en parlant du genre Pelidne de M.
Cuvier, quej'ai suiviM. Temminck en n'admettant pas ce genre,
ce qui est vrai, quant a l'inadmission ; mais vous ajoutez:
Ces auteurs rcprochent en effet an genre de M. Cuvier d'etre mal
caracterise , ce qui ne Test pas quanta moi. En effet, je n'en
ai parle dans aucnn dr ines ouvrages. Cette erreur de voire
part pent me compromettrc fort mal a propos. Je snis persuade
que ce n'est pas votre intention, ('.'est a quoi se bomeni ines
observations. Quant aux critiques d'autres articles dc mon ana-
lyse, je n'ai lien a lenr opposer; chacim est le mattrc de son
opinion , et L'auteur, selon moi , doit remercier la critique,
quand elle est fondee.
« Vieillot. »
106. Ornithoiogif. provi.nc.aie , 011 Description, a vec figures
coloriecs, de tous les oiseaux qui habitent constamment la
Provence, on qui n'v sont que de passage, snivic d'tin abrege
des classes, d'une table des noms vulgaires et de quelques
instructions de taxidermie; par Polydore R01 x. In-4°. Mar-
seille , Camoin ; Paris , Crevot.
Cet ouvrage en est a sa 3/,e livraison. Le prix de souscription
est de 8 fr. par livraison de 8 pi. pour Marseille, de 8 fr. 3o
pour les departemens de la France, etde 8 fr. 5o pour l'etran-
ger. I.'ouvrage n'avant pas encore ete envove ail Bulletin, nou*
Zoologic. i !•'
ne pouvons en juger que d'apres line plant-he jointe an pros-
pectus et representant le Falco Tinnimcuhis'i elle est fort bicn
dessiriee. Nous renvoyons pour d'autres details an Bulletin ,
Tom. V, n° 87.
107. Genres nouvellement proposes dans la classe des Oi-
SEAUx;par M.William Swainson. [Zool. Journ. ; n° XI ,
p. 343; decembre 1827.)
Genre Alauda, L.
1. Macronyx , Sw. — Bee mediocre, droit; arete legerement
recourbee; narines nties, grandes, a ouverturc oblongne; ailes
tres-courtes; ire, 2e, 3e et 4e remiges egales, tres-longues ;
queue a peu pres egale; pieds allonges; tarses a squamelles la-
terales entieres ; pouee muni d'un ongle tres-long et recourbe.
Type: VAlouette sentincllc, Lcvaill., pi. i<)5.
a. Certlulauda, Sw. — Bee mediocre, grele recourbe; narines
presque arrondies ; ailes ? queue assez courte, egale;
pieds mediocres; ponce muni d'un ongle court, droit. Type :
VAloi/ctte Sirli,heva\\\., afr. pi. 19a.
3. Brachonyx ,Svf. — Bee court, droit, comprime; arete le-
gerement recourbee; ailes tres-courtes; ire remige tres-courte;
2e, 3e, l\e et 5e presque egales, tres-longues; queue mediocre;
pieds tires-longs ; tarses a squames laterales et divisees ; ponce a
ongle court , a peu pres droit. Type : VAlouette bateleuse de Le-
vaill. , af. pi. 194.
Ce genre recevra sans doute la plupart des Alouettes afri-
raineSjSiiivant M. Swainson.
Genre Tanagra , L.
1. Tardivola ,Sw. — Bee court, comprime; arete recourhee;
bords sinuoles; ailes tres-courtes, arrondies ; ae, 3e, 4e, 5e cto''
relpriges presque egales, tres-longues; queue alongec, cuoei-
forme e| ctagee; pieds robustes.
Ce genre est de I'Amerique du sud ; il a pour type XEnibeii-
zoide longibandes de M. Temminck, pi. col., 114 f. 2, decrit
page 3aj du Tome Ier daManitel d' Ornxt/i. de M. Lesson.
2. Spermagra, Sw. — Bee court, robuste, epais, comprime,
a bords presque (boils, angnleuxa la base; ailes mediocres ou
tres-courtes, arrondies, I1' et 5e remiges egales , tres-loingucs 5
queue mediocre , large, arrondie; pieds tres-longs, (oris.
B. Tome XV. 10
1 46 Zoologie. N° 107
Ce genre jdit M. Swainson, estnombreux en cspcocs; il ren
forme unc partie des Sattator tie M. Vieillot, et doit etre place
cntrc les Pytilus de M. Cuvier et les Ramphopis de M. Vieillot.
3. Tanagra, Sw. (Genre modifie. ) — Bee assez court, asscz
epais, convcxe; a bords demi-sinueux; narines arrondies , pres-
que sues; ailes mediocres; 2e, 3e remiges presque egales,
tres-longues; queue egale; pieds mediocres on meme courts.
Type : le Tanagra episcopus L.
4. Aglai'a, Sw. — Bee court, petit, comprime; narines re
eouvertes de plumes; ailes tres-longues; 2e, 3e et 4e remiges
egales, tres-longues; queue egale. Type : le Tanagra Tatao, L.
Genre Frincilla , auct.
1. Megabits, Sw. — Bee court, comprime, entier; ante re-
courbee; narines rccouvertes de plumes; ailes mediocres; irK,
2e, 3e et 4e remiges egales, tres-longues; queue mediocre, mi
pen fourehue; pieds debiles.
Tvpes: les Fringillce ototeucos ot cruciger , Tenim., jil.
col. 269.
2. Critliagra, Sw. — Bee court, presque coniquc, epais, en-
tier; arete recourbee ; bords recourbes ; ailes asscz allongees;
ire, 2e, 3e et 4e remiges egales, tres-longues; queue mediocre,
1111 pen fourehue.
Les Oiseaux de cc genre seraieut essenliellement propres a
I'Afrique. Les especes typiques seraient les Loxia sulphurata et
flaviventris de Latham.
3. Spermophila, Sw. — Bee court , trcs-cpais, entier.; arete
recourbee; bords flexueux; ailes courtes, arrondies; ire a
7*" remiges egales, tres-longues; queue mediocre, arrondie.
Ce genre est de PAmerique du sud, et a pour type les Pyr-
rhula fakir ostris el cinereola , Tcmm. , pi. col. 11.
4. Ammodamus , Sw. — Bee mediocre, epais, COnique, lege-
rement eehanerc; bords sinueux; base anguleuse; ailes courtes,
arrondies; ire a 5e remiges egales; 2e, 3e et /,e egales, tres-
longues; queue grele,etagee on arrondie; rectriees etroites,
attenuees; pieds faibles, asscz. longs, ongles greles, recourbes,
pouce robuste. Type : le Frihgilla caudncttta de Wilson , T. IN ,
pi. 34. f- 3.
f>. Amadina, Sw. — Bee court, large, coniquc, non horde; ai-
les courtes, arrondies; iTe remige fausse", petite; a" el V pres-
Zoologic. 147
quo egales, plus longues; queue eourte, legale ou arrondie.
Tvpe: \cLoxia fasciata, Cm. Brown, pi. 27; do I'ancien-Mondc.
6. Estrihla , Sw. — Bee court, couique, sans Lords; ailes
courtes, arrondics; ire remige fausse, petite; 3e, /,e ct 5e ega-
les, les plus longues ; queue assez allongec, graduce ; do l'ancien-
Monde. Type : Loxia Astrild, L.
7. Guiraca, Sw. ■ — Bee tres-epais, conique, echancre; arete
legerement recourbee; ailes mediocre*, attenuees; ire remige
1111 pcu plus eourte que la 2e; ie, 3e, 4e presquc egales, les plus
longues; queue mediocre, egale; pieds ties- con its, robustes.
Type : Lo.via ercruka, "Wilson, T. Ill, pi. 24, f. 6.
Ce genre, suivant M. Swainson, rcpresente dans l'Amerique
du nord le genre CoccotJiraustrs.
8. Tiaris, Sw. — Bee epais, en cone allonge, aigu, 1111 pen
eolianere, a Lords sinueux; ailes courtes, arrondics; 2e, 3e, 4e
et 5e remiges presquc egales, tres-longues; queue arrondie.
Type : lc Fringilla ortiata, Tcram. , pi. col. 2o8v
Genre Icterus , auct.
1. Doliclionyx, Sw. — Bee court, conique, aigu, 11011 echan-
cre, ailes longues, attenuees; ire, ie remiges egales, tres-lon-
gues; queue etagtie, scansoriale ; reetrices rigides, Lrusqucment
acumine.es; pieds grcles, assez longs; doigts longs; onirics gre-
les, aigus, recourbos. Le type deee genre est YEmberiza oryzi-
Vora', figure pi. 12, f. 1 , du Tome II de Wilson, Am. Ornltfi.
II est, suivant M. Swainson, le lien intermediaire qui unit les
oiseaux du genre Sturnus a ceux. du genre Picas.
2. diss/cuius, Sw. — Bee mediocrement long, Ires-eomprime;
arete non deprittiee a sa base; ailes mediocres; i"\ 2e et 3e re
iniges Lrusqucment attenuees et falciformeS.
Types: Cassicus coronatus et C. cristatus. Cos Oiseaux rem-
plissent rintorvallo qui separe les espe'ees <!e Cassicus el dc
Xxinthornus.
Genre Piers, Hiict!
1. Asthcmmis , Sw. — Bee droit, comprime . aigu; queue eta
^ce, laiblc; ailes el pieds coihrne dans lc genre Picas. Type: le
Picas mini it us, L.
Co genre repond au\ Pecunines de M, Temminck, el devieni
inutile:
•->. Colaptes, Sw. — Bee mediocre, fobuste1, comprime; areii
^8 Zoologie. N° 107
legerement recourbee; ailes, pieds et queue comme dans le
genre Picus. Type : Picus auratus , Wils. , T. I , pi. 1 , f. 1.
Genre Cf.hthia de Linne.
1. Dendroplex, Sw. — Bee tres-droit, ailes mediocres, ar-
rondies; 3e, 4e et 5e remiges tres-longues. Ce genre a tous les
carac teres des Dcndrocolaptes , dont il diffcre, parce que le bee
est parfaitement droit.
1. Dcndrocolaptes , Illig.
3. XiphorynchuS) Sw, — Bee grele, allonge, tres-comprimc ,
recourbe, sans echancrure.
Le type de ee genre est le Dcndrocolaptes procurvus de M.
Temminck. , fig. pi. col. 28, et qui fait le passage, suivant M.
Swainson, des Certhia aux Dcndrocolaptes.
4. Oxyurus, Sw. — Bee mediocre, grele, droit, comprime,
entier; arete legerement arquee; ailes tres-courtes, arrondies;
queue mediocre, large, ctagec; rectrices assez roides, brusque-
men t acuminees. Les especcs de ce genre sont inedites et out les
habitudes des Sylvia.
5. Sittasomus , Sw. — Bee grele , petal , droit , 1111 pen eclian-
cre; arete legerement recourbee; ailes mediocres; queue assez
allongec , rigide. Le Type de ce genre est le Dcndrocolaptes
sylviellas , Temm., pi. col. 72, f. 1 ? Ce genre presente la queue
apenncs roides des Dcndrocolaptes avec le faible bee des Xe-
nops.
Genre Tichodroma.
1. Lochmias, Sw. — Bee mediocre, grele, comprime , mi
pcu recourbe, entier; ailes courtes, arrondies; ire rcmige
courte; 3e, /,e et 5C presque egales, tres-longues; queue medio-
cre, large, armndie, debile; tarses greles, eleves, a squamelles
anterieures pen nombreuses, petit es, celles du paratarse plus
multipliers; pouce plus court que le doigt du milieu, a onglc
recourbee.
2. Sclerurus , Sw. — Bee assez allonge ou mime long, echan-
cre, obtus; arete legerement arquee vers la pointc; ailes medio-
cres, arrondies; ire et 2e remiges giaduces; 3e, 4e et 5e ega-
les, tres-longues; queue large, rigide, arrondie; pieds greles,
courts; le doigt externc uni a celui du milieu jusqu'a la i,c
phalange; linlerieur soude a la base seulement; pouce grele ,
recourbe, legerement echancre.
Zoologie. 1 49
Les especcs de cc nouvcau genre sont inedites , et out ete de-
couvertes dans l'interieur du Bresil par M. de Langsdorff.
3. Oxyglossus , Sw. — Bee mediocre, grele, attenue, droit,
cchancre; langue extensible? aigue, simple a la pointe; ailes
mediocres, attenuees; ire et 4e remiges egales, ie et 3e egales,
tres-longues ; queue obtuse, faible, egale; pieds greles, pouce
allonge. Type : le Certhia maculata, Wilson , T. Ill , pi. 10. , f. 3.
Genre Trochilus, auct. ; (TrochiliD/e , Sw. )
1. Trochilus, L., modiPie par M. Sw. — Bee tres-droit, queue
mediocre, egale oil arrondie. Types: Trochilus superbus, Shaw.;
pileatus, Lath. ; collaris, L. ; bilophus, Temm., pi. col. 18, f. 3.
•1. Cynanthus, Sw. — Bee droit ou un peu recourbe; queue
tres-longue, fourchue. Types: Trochilus colubris , L. ; macro u-
77/.V, L. ; platurus, Shaw. ; bifurcatus, Sw. , ined. Oiseau mouche
a queue singuliere , Temm. , pi. 18 , f. 2.
3. Pluetornis, Sw. — Bee allonge, recourbe; queue allongee,
ctagce ou cuneiforme. Types : Trochilus sujierciliosus, L. ; Coli-
bri tacltcte , Temm. , pi. 120, f. 3; Trochilus chrysobrotichos ,
Shaw.
4. Campyloptcrus , Sw. — Bee tres-long, recourbe; ailes fal-
ciformes; tiges des premieres remiges dilatees et comprimees ;
queue arrondie ou etagee. Types: Trochilus latipennis, Swains.;
Jalcalus, Swains. Zool. Must.
5. Lampornis, Sw. — Bee recourbe ; queue courte, egale. Ty-
pes : Trochilus mar/go, ~L.;pclla, L. ; niger, Sw. Zool. Must.
Genre Muscicapa , auct.
1. Tyrannula, Sw. — Bee mediocre, deprime; pointe de la
mandibule superieure brusquement recourbee; ailes mediocres
un peu attenuees; ire et 2e remiges etagees; 3e, 4e et 5e pres-
que egales , tres-longues ; queue mediocre, egale ; pieds debiles,
courts; tarscs reconverts anterieurement de squamelles divi-
sees, et nus sur les cotes. Type : Muscipcta batbuta, Sw. [Zool.
Must., pi. 1 iG, f. 2.
2. Culicifora,S-w. — Bee court; ailes tres courtes, arrondies;
ire et 2e remiges etagees, 3e, 4*, 5e, 6e ct 7e presque egales,
tres-longues; queue grele, allongee, etagee; pieds faibles ,
longs; tarses reeouveris sur les ends de nombreuses squa-
melles. Type : le Muscicapa stcnura, Temm;, pi. col. 107, {'. 3.
3. Cctophaga, Sw. — Bee petit ; arete carenee ; ailes medio
1 5o Zuologie.
civs ; i11' et 4e remits ogales; 2C et 36 egales, iivs-luiiguc+,
queue assez allongee, arrondie; pieds faibles, tarses a squa-
melles anterieures divisees,, les cotes mis. Type : le Muscieapa
ruticilln, L.
M. Swainson pense que Les cspcccs de ee genre, qui vivent
dans les regions temperees de r.Ymerique,yrcmplaeent le genre
Rhipidyre, qui est propre a lAiistialic.
Genre Columba , auct.
i. Chcemcpclia, SfYf. — Bee grele, en tier; ailes arrondies;
ire rcmigc courte; 3e, 4e et 5e presque egales, tres-longues;
relics du poignet de chaque cole un peu echancives; queue ar-
rondie; pieds incdiocrcs, emplumcs jusqu'aux doigts. Typfes :
Cohunba passcrina, L.; C. squamosa, Tennn.
i. Eetopistes , Sw. -r- Bee grele, cchancre; ailes on pen ar
roadies, attenuees; ire et 3e remiges egales, la 2e tres-longue ;
queue arrondie ou cuneiforme; pieds courts, nus; tarses a squa-
melles anterieures imbriquces; celles des cotes petites, reticu-
lees. Types : Cohunba speciosa, Temra. ? C. migratoria , L.
Ce genre serait propre a l'Aineriquc. Lesson.
108. Extrait d'one lettre adressee a M. Vigors par le capi
taine King, sur les productions aniinalcs dudetroit deMagel-
lan.(Zoo/. Journ.;n° XI, 1827, p. /,22,et n°XIIl, 1828, p. 91.)
L'intrcpide explorateur des rivages de la Xouvcllc Hollande,
le capitaine King, parcourt anjouid'hui les cotes tempctuenses
du sud de 1'Amerique, et, non content d'eniichir 1'b.ydrogra-
phie par ses peiillcuses et difliciles reconnaissances, il vient
encore payer son tribut a la zoologic. Puisscnt ses efforts etre
couronnes de succes, et nous fixer sur la plupail des circs, en-
core inconinis, qui vivent dans les pampas de la Patagonie, a la
Terredes Etats,sur les Terras deFeu,deLeinaire, an milieu des
Pescherais, sous un ciel presque constaniment charge d'orages,
et dont la climature est si rigoureuse. Dans cette lettre, il n'esl
principalement question que d'Oiscaux.
M. King mentioime parmi les MEammiferes le Retrard deMa
gellan, le Dasrpus ininiitus el le Cavia patagoriica. Comhien n csl
ilpasaregretter qu'il n'ait pas fait faire un dessin decel animal,
dont le Museum de Paris possede un individu mal monte, le
scul que nous connaissions!
Zooloeic. 1 5 1
Les Oiseaux ma] etudies on nouveaiix, que M. King cite, sunt
les Falco brasiliensis, Lath.; une espece qn'il croit nouvelle, el
qu'il Domme Haliactus erythronotus King, le halco Sparverifis,
le Strix rufipes King, .ftrar nana King, Sylvia dorsalis King,
Sylvia spinkauda Lath., [Synallaxis Tupinieri, N. Man. d'Orn. ,
T. i, p. 281?), Sylvia obscura, King; Psittacus smaragdinus, Gin.
(Arara patagonica, N. Zool.de la Coq. pi. 35 Jw), tres-bien de-
crite par M. Vieillot, d'apres d'Azara, dans le Diet, d'hist. nat.;
Picas mageUanicus , King, belle espece; un Oiseau mouche, du
Port galant, que M. Vigors nomme Mellisuga Ki/igii, et qui nous
parait etre notre Ornismya sephaniodes, Zool. de la Coq., pi. 3i;
du Chili.
Les Oiseaux decrits dans le deuxieme article sont les suivans:
Columba meridionalis, King, qui est sans aucun doute la femclle
011 le jeune age de notre Columba araucana, Zool. Coq., pi. 4o;
Scolopax mageUanicus, qui est notre Scolopax australis, Manuel,
T. 1, p. 267, mais mentionne dans les generalities sur les lies
Malouines, des 182G, par M. Garnot et par nous. Rhynchosa
occidentalis , King, jolie espece nouvelle; Rallus setosus , King.
Rallus antarcticus , King; Fulica chloropoides et gallinuloides
King; Charadrius rubecola, King, qui est le Charadrius pyroce-
phalus, Garnot, Annal. des Seienc. natiir.; Janvier, 1826, et noire
article Pluvier; Diet, class, des Seienc. naturclles, p. 42, ct Manuel
d'Orn., T. II, p. 33 1.
Anas Rafflesii, King; A. spccidaris, King; A. specula) ioidt s.
King; A. creccoides , King; Oidemia patacJwnica, King. Cello
derniere espece ne nous a paru dit'lercr en rien de Wlnas bra
chyptera, de MM. Qnoy et Gainiard, pi. 3q, de leur Zoologie; J'<>
diceps leucopterus, King, qui est le Podiceps chilejisis, Garnot,
decrit aussi dans notre Manuel, T. II, p. 358. Euliii les Pha/a
crocoraxniger,atriceps,cirriger,e\.Larushcemcttorhynchus,\\.\w^.
Nous pensons qu'avant d'etre definitivement admiscs , plu
sieurs de ces especesont besoin d'etre examinees dans de gran-
des collections 011 avec les descriptions de d'Azara, ee urn
nousn'avons pasle loisir de Cairo. Rien de plus ehangeanl que le
plumage des Canards el des Cdrmorans , <jui varie suivant les
SaisonS, les ages et les sexes. Llsso.n .
IO(). Sl'R DEUX NOUVhLLIS ESPECES 1) OlsLAU.X l)t LA IAM1LLI. I » K ->
i . V.>. Zoologte.
Passcreau^ ; par Fr. Meisn er. (Jnnalen der allgem. Schtveizc
risctien Gescltschaft, etc!, f. 1, -2e n°, p. 166 .
La premiere de ccs especes est tin Gee fin, voisin du Pouillot
[Sylvia Trorhilus) , et caracterise" ainsi : Sylvia sylvestris ; supfH
griseo virescens, supcrciliis obsolete jlavescentibiis, subtus sordiae
albido-Jlavescens. Narcs oblongtc , pedes fusci. Alarum jlcxura
subtiis flava , maculis nullis ; hah. les hois des Alpes, en tie les
niois d'avril et d'octohre.
Ainsi que t'auteur le fait rcmarquer, cette espece a d*eja ete
decrite sous lc nom de JVillow wren, par Bewick, dans son His-
tory of I ritish Bird*. Newcastle, i8i(>. Vol. i, p. i"*>i.
Lasecondecspeceappartient an genre. -In thus, et asansdouteete
vav\(oi\<\i\c &xcc\\4 . partensis.\?m\.v\\r\ar\a-mmesl nthuspalustris ,
paree qn'eltc hahite constamment les marais, il lni assigne Ies
CaraCJeres snivans: A. supra gri'seo-fusca, maculata; striis albulis
obsoletis vcl nullis in aid, subtus sordide alba,jugu!o et pectore.
maeulis oblortg-is nigricantibus, medio pectore in unam maculam
trtangubtrem , conjluentibus. Rectrix extima dimidiato, oblique
alba, sccunda macula cunciforniialbd; rostrum longiusculum , gra-
cillimurn. Unguis posticus longus et parum curvatus.
no. Qtr.LQtJi.s observations AWATOMiQims surles Oiseaux de
proie de la Grande-Brctagnc ; par,W. Yarrell, esq. Avcc fig.
[Zool. Journal; n° X, avril-septembre, 1827, p. 181).
L'anteur a ctendu ses rcchcrches a la plupart des Oiseaux de
proie, tant diurncs que nocturnes, de la Grande-Bretagne; mais
il n'a fait qu'efflcurer son sujet; ses remarques portent sur le
Vol plus ou moins vigoureux de ees Oiseaux, et sur les or-
gancs qui y cooperent; sur leiir eicellente vue, et par suite
sur ['organisation dc leur ceil ; sur Ii trachee artere et le eanal
aliinentaire; il n'v a d'ailleurs rien de neuf dans ces observa-
tions.
in. Notk sur l'extremitj. axterieure du Casoar de la Nou-
velle-Hollande; par le hT Ilud. ^YACNER. [Zeitschr. /. d. organ.
Physih ■; novenibre 182.7, |). 5y") .
Les os du carpe manquent decidement dans IVxtremiie .m-
ti'-rieure du Casoar de la Xoiivclle-IIollandc : aux os dc I'avanl-
bras succcde immediatcmenl Pos du metacarpe, au bout duqnel
Zoologie. 1 53
on troitve 3 phalanges, dont la derniere est la plus grande. Lea
autres Oiseaux brevipennes n'offrent pas cette anomalie; ils.
out ud carpe,a phalanges an poucc, et 3 phalanges au grand
doigt, dont la derniere est la plus petite.
1 12. Resume cI'Eupetologie oh d'histoire naturelle des Reptiles,
accompagnce d'une iconographie; par M. le colonel Bory de
St. -Vincent ;[faisant partie de V Encyclopedic portative, dirigee
par M. Bailly de Merlieux. i vol. in-i8, avec atlas in-i8.
Ce petit livre, echappe de la plume de l'un de nos savans les
plus distingue?, portc le cachet original de son auteur. C'est
bien, ainsi que 1'indique son titre, un resume de I'Erpctologie,
mi tableau renfermant tout ce qu'il importe de connaitre sill-
ies families et les genres de cette classe d'etres encore si impar-
faitement connue : on y trouvc semees ca et la ces piquantcs
allusions qui avivent la curiosite; et, comme il est principalc-
ment destine aux gens du inonde, voire memo a ce sexe qui n'est
point destine, quoiqu'on en ait dit, a manier uniquement le fu-
seau, on concoit qu'il doit propager le desir de s'occuper serieu-
sement de I'etude des Reptiles, de ces etres abhorres meme de
la plupart des naturalistes.
Le Resume d'Erpetologie est dedieau celebre docteurAlibcrt,
et sc divise en 2 parties : la premiere renferme des notions ge-
nerates, et la seconde, l'histoire naturelle et la description des
especes, scion la mcthode analytique introduite dans I'etude de
la bolaniquc par le venerable Lamarck; cnfiii , une biographic
et une bibliographic crpetologiqucs terminont ce job petit vo-
lume. On y trouve partout la fleur des choses, les details les
plus averes sur les mceurs de certaincs families, les details les
plus neufs sur les Reptiles fossilcs, dont les debris attestent une
creation particulierc dans des sieclcs rccules; mais deborde de
toute part par la matiere que 1'auteur voulait contenir dans des
bornes rcsserrees, il a fallu ncgligcr les recherches model lies; et
les genres nombreux proposes dans ces derniers temps, et dont
la science n'a point definitivemenf adopte la creation, out du
otic passes sous silence. Nous regrettons toutefois que les tra-
vaux recens des naturalistes amerieains sue les Salamandres el
les Tritons n'v aient point trouve place.
Les figures do l'al las, lithogiaphkcs avec 9oift', soul en g( in r.i!
1 54 Zoologie.
copiees avec cboix par le crayon elegant d'uuejenne dame qui
pcint aver talent. Lessor.
Il3. R.ECHEBCHES \N\TOMIQUKS FT rHYSIol.OGIQUF.S stir la deglu;
tition dans les Reptiles, avec fig.; par M. Ant. Diets. Annul
des Scicnc. natur.; decembre 1827, p. 337-396).
i° Cheloniens. L'auteur n'a fait cpi'un petit nombre d'obsei
vations pen importantcs snr une senle petite ospece de Torino
tcrrestrc.
20 Batracicns. Apres quelques remarqucs sur la difference
que presentent l'appareil de la deglutition, le canal intestinal, et
par suite, le genre de nourriture, chcz les tetards et les animaux
parfaits des Batraciens Anoures, l'auteur indique les Bufo cala-
mita, B. fuscus et B. spinas us , la Rana esculenta el YHyl<i vi-
ridis comine lcs especes sur lesquelles il a fait ses recherclirs.
Tons ccs animaux montrent beaucoup d'adresse* lorsqu'ils
veulent se saisir de leur proic, qu'ils ne prennent epic vivanle.
On sait qu'ils se servent de leur langue oomme d'une ospece de
projectile, pour happer les petits animaux dont ils sc noun is-
sent. Les mouvemens si rapides qu'execute cette langue ont etc
attribucs par M. Cuvier, dans son Anatomic coinpciicc , a deux
scules paircs de muscles, qui nc pourraient cependant presque
ricn sans de nombreux auxiliaires. M. Duges a examine avec
soin l'appareil hyoidien des animaux en question, ainsi que lis
muscles assez nombreux, qui jouent 1111 role qucleonquc dans
la deglutition; il decrit el figure ccs muscles, qu'il de
signe par lcs noms de sous-maxillaiie, sous-mentonuier, genio
liyoidicns, omo-hyoidruns, slcnio-liyoidiens, pubio-Jiyoidieus,
stylo -hyoidiens, masto-hyoidiens, hyoglosses el geniogloss<
Lcs muscles genio-glosscs pouvent titer la langue en avani,
mais il faut pour cela que l'hyoide eleve la base de la langue
au-dessus de Tare de la machoire ini'ericurc fortenient abaissce,
le muscle agissant alors de bas en liaut, releve 1'organe et Le
projettcen avant : il est done aide dans cette action par le suns
maxillaire, les genjo-hyoidiens , el surtout les stylo ei masto
hyoidiens, qui soul a la fois elevalours et protracleui s. Les ge
nioglossos |iruvenl ('lie aid.', encore par le soils ilionloniiiei ,
qui, rapprochanl lis branches de la maclioiic, seuleraeni
fis all'cnnil, m.iis en relreeii 1,ih , el petit lui donncr, die/.
Zoo logic 1 55
plusieurs Crapauds, la forme d'un demi-bec reeourbe en has.
Dans les retractions de la langue , au contraire, les hypoglosses
raccourcissent d'abord l'organe, mais ils ne le renversent aise-
ment qu'autant que l'hyoide, fortement abaisse, leur donne
moyen d'agir aussi de bas en baut. L'echancrure anterieure du
cartilage hvoide sert alors aux muscles de poulie de renvoi , et
ils ont pour auxiliaries les omo-sterno et pubio-hyoidiens; mais
il est probable encore que leurs faisceaux les plus courts agis-
sent d'abord , et que le renversement de la langue est successi-
vcment opere de la base a la pointe.
L'insecte colle sous la langue projetee, invisque par le mucus
qu'elle secrete, se trouve cn-dessus quand le renversement de
la langue est opere par sa retraction, et il entre alors dans le
pharynx. Ce sac recoit decidcment des muscles propres, d'a-
pres les recherchcs de M. Duges ; par Taction de ces muscles
et sous la cooperation de toutes les autres parties du corps , la
proie avalce parvient dans 1'eslomac.
Quant aux Batraciens Urodeles, l'autcui- n'a observe que les
Salamandrcs aquatiques, et il a remarque qu'ils saisissent leur
proie a la maniere des Sauriens , tant a l'etat de larve qua I'etal
parfait.
3° Sauriens. Les observations de 1'auteur se bornent a quel-
qucs especes deLacerticns,notamment au grand Lezard ocelle,
au vert,au veloce, etc. Il est difficile de les observer dans leur
cbasse et en captivite. Ils refusent d'ordinaire tout aliment; il
n'y a que les jeunes qui soient moins opiniatres, et qui , fami-
liarises bientot avec leur prison, y reprennent leurs premieich
babitudes. L'auteur les a tare alors suivre des yeux, palper dii
bout de la langue un ver, nn insecte immobile, dont la vie lem
semblait douteuse , saisir d'un bond ceux qui marcbaiertl i\r
vant eux, les macher et les secouer jiour les c'tourdir, s'ils
etaient volumineux en proportion. Quant aux individus moins
dociles, en faison de l'age, on reussissait quelquefois a prb
longer leur vie en leur injectant du lair dans le gosier ; quelque
ibis cependant ils vomissaient ce liquide, on \e rendaient ;i peini
altere avec les digestions.
La langue des Lezards, organe du toucher, <>i en uu'-ine
temps aussi celui du gout ; ear, d'apres la remarque de Tauteur,
elle n'est pas aussi seche, coraec et depouryue depapilles qu'ou
1 56 Zoo logic. IN 1 13
le dit; on pent surtout s'cn convaincre dans les grandes espe-
ces; mais elle n'est pas un organc de prehension, comme l'avait
imagine Needham.
4° Ophidiens. Dans cot ordre, I'auteur no s'est occupe excln-
sivement que des heterodermes, surtout du genre Coluber. La
langne faible, etroite, lissc, cylindroide el bifurquee des ser-
pens, pent encore moins que celle des Lezards servir comme
organe de prehension ; mais ellc est l'organe principal
du toucher , et en mime temps l'organe du gout. Kile
peut aussi servir dans ('ingestion des liquides, mais elle n'est
pas indispensable a cette fonction. M. Duges a vu des Couleuvres
boirc en plongeant horizontalement dans le liquide la moitie
inferieure de la tete ; des mouvemens pen etendus d'abaisse-
ment et d'elevation de la machoire inferieure faisaient entrer
l'eau dans la bouche et dans le pharynx. 11 n'a pas trouve que
ces animaux fussent friands du lait, comme le veut ['opinion
populaire.
Les mouvemens de la langue ne dependent pas seulenn ni des
contractions des muscles genioglosse et hyoglosse, mais la pro-
traction exerceo par le premier est en grande partie aussi pro-
duite par le mylo-hyoidien , le laryngo-hyoidien , le genio-
tracheal, muscles auxquels s'adjoignent encore le genio-vagi-
nicn et le yaginien propre, qui tirent en avant et la gaine et la
langue qu'elle renferme; la retraction au contraire est due taut
a l'hypoglosse qu'aux costo-et vertcbro-hyoiilicns, auxquels il
faut ajouter, comme auxiliaires, les mylo-vaginiens.
L'auteur passe <le ces objets a 1'examen de I'appareil maxil-
laire des heterodermes sans crochets venimeux. Le squelette
osseux se compose de 21 pieces, dont une seule esl impaire;
c'esl l'os intermaxillaire. Abstraction faite <!<• cet os, on peui
distinguer deux appareils maxillaires , I'un droit et l!autre gau
che. Chacun esl compose de pieces communes aux (\aw ma-
choires, et de pieces propres a la superieureet a I'inferieore.
Les pieces communes sont I'osmastoidienet l'os tympauique;
les pieces propres a la machoire superieure sont de chaque
cote le pterygoidien interne, le pterygoidien externe, le palatin
et le sus-maxillaire. Les pieces de chaque moitie de la machoire
inferieure dans les couleuvres sunt: I'articulaire , la dentaire,
roperculaire it I'angulaire. Ces 4 pieces son! fixees solidement
Zoologie. 1 5 j
1'une sur Tautre; les autres pieces de I'appareil maxillairc jouis-
sent toutes d'une grandc mobilitc; I'appareil droit pent s'ecartei
da gauche; les deux machoires pen vent simultanemcnt ou se-
parement se porter en avant; la machoire inferieure pent non-
seulement ouvrir la bouchc en abaissant son extremite Iibre,
elle pent encore agrandir la cavite par Tabaissement des os
mastoidiens et tympaniques; eulin rintcrmaxillaire , le vomer,
les nasaux et les lacrymaiix jouissent aussi d'une certainc niobi-
lite qui pent contribuer a Tagrandissement de la bouchc.
Les muscles de I'appareil maxillaire sont de chaque cote
au nombre de i3, que l'auteur deceit et figure sous les noms
de cqsto-maxillaire, cervico- maxillaire, ceYvico^tfmpanique, pnst-
orbito-maxillaire, temporo- maxillaire, tyrnpano-post-articulaire,
maxillo-pterygoidicn, articulo-pterjgoidicn , sp/teno-ptojgoidien ,
sous-occipito-articidaire, pbst-orbito-pterygoidien, spheno-palatin
et spkeao-vomerien.
La bouche est ouverle par Taction simultance des costo-ma-
xillaires et des tympano-post-articulaircs; une fois commencee,
cette ouverture peut etre portee a l'extreme par Taction des
cervico-maxillaires. La machoire inferieure est relevee au con-
traire par les post-orbito-et les temporo-maxillaires ; le mu-
seau rcleve par une force exterieure ou par la prepulsion des
machoires d'en haut , serii abaisse par les spheno-voineriens.
Les appareils maxillaires de chaque cote seront partes en avant
par le spheno et le post-orbito-pterygoidiens qui agissent sur la
machoire supericure ; mais celle-ci, a Taide des muscles maxillo-
et articulo-pterygoidicns entrainera aussi en avant la machoire
inferieure. Au contraire ces derniers muscles tireront en arriere
la machoire supericure lorsque Tinferieure sera retractee par It1
costo- le cervico-maxillaire et le ccrvico-tympanique. L'abduc-
tion active des appareils maxillaires lateraux sera operee par
les posto-orbito-maxillaires , en elevant et avancant Textremile
anterieure de Tos tympanique; Tadduction sera bien plus puis-
samment operee par les muscles cervico-tympaniques, les sous-
occipito-articulaires ; et pour les os dentaires, inferieurs seule-
ment, par les genio-vaginiens, et meme par les genio-larvu-
giens.
Ces mouvemens diverseraent combines s'observent dans trois
circonstances, la colere, Taction de mordre et la deglutition
1 58 ZoQtagie.
des alimens. L'auteur a souvent observe lc mccaiusnie tit- eette
derniere function. Les corps trcs-volumineux que les serpens
peuvent avaler, ne sont pas , comme on l'a quclquefois suppose,
lenlcmcnt humes par des aspirations puissantes; mnis e'est siu-
toul a ['action alternative des deux appareils maxillaires late-
ralis quest due la progression du corps avale, dans l'espace
graduellement clargi qu'il traverse. Ces deux appareils agisscnt
connne feraient deux mains attirant alternativemcnt entire elles
la pointe la plus eloignee d'un objet d'une certaine longueur.
Dans quclques cas la machoire inferieure marche peut-etre in-
d.pendamment de la superieure; mais tout mouvement quel-
conque nc pcut que favoriser la progression du corps saisi,
puisque les dents dirigees en arriere s'npposciit a tout mouve-
ment retrograde. Lorsque les alimens sont arrives an pharynx,
la bouche se lei me autant que possible, et la tete se portant
en arriere comme pour rentrer dans le eou, pousse directe-
nient dans l'cesophage la masse que des ondulations later ales
font encore avancer. Ces ondulations suffisent des que la sub-
stance a depassc l'isthme du gosier; la grosseur graduellement
croissante de l'animal permet a cette substance de s'avancer len-
tement, mais sans efforts, jusqn'a 1'estomac.
La distension du corps est alors pen considerable, et tie pent
pas etre comparee a celle de la tete et du cou; la peau de ces
parties est tcllement distendue an moment du passage, que les
eeailles en sont toutes isolees a distance les tines des autres, et
comme semecs sur la peau. Immediatement apres, les ma-
choires sont comme disloquces , et le Reptile, par des mouve-
mens d'elevation et d'abaissement, semble cherrher a les replacer
dans leurs rapports normaux. Le passage d'une masse volumi-
neusc est dune phis on moins longuc duree, suivanl que lit
masse est plus on moins bien dirigee par l'animal.
L'auteur terinine son memoiie par quelques remarques stir la
digestion des Couleini vs. II n'a pas trouve qu'un repas copieux
rendiit ces animaux pesans el engourdis; la digestion lui a parti
issez prompte en ete, fori lente.au printemps el stirtou! en In-
\.i'. Ce nest pas a laduivi des digestions qu'i I faul attribuer I:
facilite aveclaquelle ces Reptiles supportenl un jeune pro-
longe; d'ailleurs les Gotilouvres s'epniseril par one abstinence
prolongt-e pcndanl plusieurs mois;el M. Duges attribne .Vcelte
Zoofngie. I fJo
inanition rinflammation et l'ulccration tin canal intestinal, qn'il
a observees nno fois sur uneCouleuvre gardee pendant 1'hiver et
cxposee a des alternatives de chaleur et de froid. La Louche
de cette Couleuvre etait habitec par une especed'entozoaire du
genre Distoma Rud. ,et les ecailles cachaient une assez grande
quantite d'insectes parasites du genre Smaridium. S. G. L.
it 4' Mkmoire sur deux especes d'animaux nommes Trochilas
et Bdclla par Herodote, leur guerre et la part qu'y prend le
Crocodile; par M. Geoffroy-Saint-Hilaire. (Mem. du Mu-
seum d'hist. naiur.; Tom. XV, 1828, pag. 458.)
Ce memoire n'est que le commentaire d'un passage d'Hcro-
dote. Ce pere de l'histoire dit du Crocodile « que cet animal se
nourrit dans le Nil , qu'il a toujours l'interieur de sa gueule ta-
pisse de Bdclla , que tous les oiseaux le fuient, un seul execpte.
Celui-ci, bien loinde partager l'effroi des autres, accourt preci-
pitamment vers le Crocodile, empresse qu'il est de lui rendre
un tres-bon office; tel est le Trochilus. Chaque fois que le Cro-
codile se rend a terre pour s'y reposer et pour s'y etendre te-
nant ses machoires ouvertes, le Trochilus vole vers lui, penetic
et s'etablit dans sa gueule, qu'il debarrasse des Bdclla qui s'y
trouvent. Le Crocodile en parait reconnaissant, et ne fait jamais
de mail a 1'oiseau qui lui est si utile. »
M.Gcoffroy-Saint-Hilaire est parvenu a prouver quece recit,
toujours mal compris paries commentatcurs d'Hcrodote, est
tii's-vrai quant au fond, et seulement inexact dans quelqucs
details. II existe en effet un petit oiseau , qui va quclquclois
s'introdnire dans la gueule du Crocodile, parce qu'il y est attire
par des insectcs qui lui scrvent de nourriture. Cet oiseau
est le Charadrius cegrptius detail par Hasselquist. Si ce fait est
exact, les Bdclla d'Herodote ne peuvent etre des Sangsues, car
il n'y a pas de veritables Hirudo dans le Nil , mais cc sont de
petits Insectcs, des Cousins qu'ailleurs Herodote designe sous
le nom de Conops. En effet, des myriades de ces Dipteres vol-
tigent sur les bords du Nil, et quand le Crocodile vient se re-
poser sur le sable, il est assailli par leur nombreux essaims. lis
penetrent dans sa gueule mal Imnoe, en si grand nombre, que
son palais, naturellement d'un jaune \ if, parait reconvert d'une
croute brune uoiratre. Cesi alors que le petit Pluvierqud fail s;.
tf)<> Zoologti.
nourriturc tie ccs Inscctcs vient au secours du Crocodile, el Ic
debarrassedesesassaillaas; et cela sans aucun danger pom- lui ,
car le Crocodile a toujours soin , quand il veut fermcr la gueuie,
de faire quelque mouvcment , qui averlisse l'oiseau dc s'envoler.
Le CrocodUus acutus de Saiut-Domingue est , comme eelui du
Nil, expose aux attaques de petits iusectes apjieles Maringouins;
l'oiseau qui fait dans ce pays I'office du petit Pluvier est le To-
dier. (Tcdus viridis L. ) Ces observations sunt dues a M. Dcs-
eourtilz.
II est probable qu'IIerodote ne connaissait pas ('animal qu'il
designe sous le nom de f{£tX>.a, qui, de son temps , ne signifiait
qu'un suceur en general et non pas encore une sangsue. M.
Gcoffroy-Saint-Hilaire pense, que le pere de I'histoire n'a parte
du fait en question que d'apres les renseignemens que lui avaient
fournis les pretres de Memphis.
Aristote, Pline, Elien, Philon et plusieurs ecrivains ties pre-
miers siecles de l'cre chretienne se sont plus a peindrc les re-
lations tie bienveillance entre le Crocodile et le Trochilus. Plus
tard on nia le fait parce qu'il paraissait trop merveilleux, on
bien on le defigurait pour l'expliquer.
L'auteur termine son memoire en otant quelques autres faits
dc relations tie bienveillance entre differens animaux.
1 1 5. Du Crocodile sacre DEsLoyrriEJis. LeGlobe; i3 decern
bre 1817, p. 45. — Acad. roy. des Sciences. Seance du 10 de-
cern. 1827. )
M. Geoffroy-Saint-Hilairc lit un memoire Sur une petite es-
pece de Crocodile vivant dans le Nil, sur son organisation , ses
habitudes et les motifs qui font fait adopter dans I 'antiquite , et
honorer sous les titles de Crocodile sacre , de Souk et de Suchus.
Les Annalcs du Museum d'/tist. not. , Tom. X, 1807, coutien
nent deja un memoire dans lequel I\I. Geoffroy-Saint-Hilaire a
etablique le Crocodile sacre des anciens Egyptiehs est a consi*
derer comme une espece particulier* , different des autres par
sa forme, sa taille et ses habitudes,
M. Cuvicr a Sputenu l'opinion contraire; il a pense qU'il en
etait (les Crocodiles comme des autres animaux SacreS (les Egyp-
tians : que les indiviiius choisis pour le eultc etait di iignes par
un nom partieulier, bien qu'ils fussent <le I'espece vulgaire. l.<-
bicuf sacre de Memphis s'appelait . (jus, celui d'Heliopulis Mac-
Zoo/ogie. 16 1
sis, le Crocodile sacre s'appelait Suchus. Apis et Mncsis etaient
iles bceufs de l'espcce ordinaire; il devait en etre de nieme a
l'egard ilu Suchus.
Cependant M. Geoffroy persiste a considerer le Suchus
conime une espece particuliere, petite, d'nn caractere tres-doux,
et dans laquelle etaient exclusivement choisis les individus des-
tines au service des autels. Il peut en offrir 8 individus de di-
vers ages, les uns appartenant a Fespece du Nil, les autres ve-
nns du Senegal. II produit de nouveaux temoignages qui prou-
vent que les anciens ont connu la grande et la petite espece de
Crocodile. Ces temoignages appartiennenta Strabon, Elien et
an pliilosophe Daniaseius. Les auteurs modernes attestent aussi
l'existence de 1 especes differentes de Crocodiles dans le Nil;
1'auteur cite a ce sujet un auteur arabe, Abd-Allatif , un voya-
geur anglais, John Antes ( Observations on the manners and cos-
tums of the Egyptians) , et M. Cliampollion jeune.
La douceur du Suchus n'etait pas le seul motif du culte qu'011
ltd rendait. Ce Crocodile, plus petit et plus faible, devait neces-
sairement suivre le mouvement du fleuve, et porter, pourainsi
dire , l'heureuse nouvclle de son arrivee dans les nomes eloignes
de ses rivages. Cette circonstance , si propre a exciter la pieuse
reconnaissance des Egyptiens, sauve l'absurdite apparente du
culte de ce peuplc; ils poursuivaient les Crocodiles eruels, et
garantissaient de la proscription , reveraient meme l'animal pai-
sible qui nc leur apparaissait que com me un etre bienfaisant.
M. Cuvier repond qu'il n'a jamais pense a nier qu'il y eut
plusieurs especes de Crocodiles dans le Nil. La question est de
savoir, i° si une de ces especes est plus petite que les autres et
a des mceurs differentes; 20 si cette espece oil toute autre a ja-
mais ete exclusivement reservee pour le culte. Ces 1 points pa-
raissent au moins tres-douteux. M. Cuvier intcrprete autrement
que M. Geoffroy les passages cites de Strabon et d'Llien; eelui
du pliilosophe Daniaseius ne lui parait meriter aucune con-
liance.
Des textes precis prouvent que les animaux saeres etaient
des animaux malfaisans. Ilerodote fait remarquer que dans tons
lieux oil le Crocodile etait revere, ne pouvant etre tue, cau-
^ail de grands ravages; tandis (pie la oil on ne lui rendait pas
de culte, il clait facile de sen garantir. Un passage d'Aristote,
\S. Tome XV, 1 \
,62 Zoologie.
que M. Cuvier cite encore, prouve aussi que parmi les Croco-
diles sacres il y en avait de feroces. Au reste, en supposant
qu'il y en cut d'une espece plus douce , il est naturel de penser
que les pn'trcs auront le plus souvent clioisi parmi eux les in-
dividus qu'ils elevaient dans les temples.
M. Geoffroy-Saint-Hilaire persiste dans son opinion , il ajoute
settlement que les Betes des Suclms qu'il a examines presentent
tons les caracteres de l'age adulte, quoiqu'elles n'aient que des
dimensions tres-inferieures a celles qu'ont des individus du
jeune age dans les autres especes. M. Geoffroy possede eutre
autres une tete dont tons les cartilages sont ossifies et qui n'a
pas plus de 9 pouces de longueur.
M. Cnvier dit que cette circonstance importante est la seule
qu'on puisse regarder comme etablissant avec evidence l'exis-
tence d'une petite espece, mais quelle ne prouve rien de plus.
M. Mongez cite des exemples de Crocodiles non feroces.
1 16. Observations sur l'htstoire naturelle de l' Alligator,
par M. J. Audubon. [Edinburgh new philos. Journal} janv.-
mars 1827, pag. 270.)
L'auteur a frequemment observe l'Alligator dans les nom-
breuses excursions qu'il a faites sur le Mississipi et ses affluens,
principalement l'Arkansas et le Red- River. II prouve que ce
Crocodile n'est pas mi animal aussi feroce et aussi dangcrcux
que les voyageurs l'ont represente. Ses mouvemens sont lents
et paresseux ; un bomme pcut les approcber de trcs-pres sans
craindre d'etre attaque et sans les faire fuir. Leur principalc
force reside dans la queue et dans les macboires; l'auteur en
rapportc plusieurs preuves. Pour les tuer il faut les attaquer
de front; une seule ballc de fusil qu'on leur tire dans l'ceil on
un peu au-dessus suflit pour les tuer promptement; ils insis-
tent au contraire long-temps aux blessures les plus graves des
autres parties.
Dans la Louisiane on les tue en grand nombre lorsque les
eaux baissent , alin d'en tirer une graisse buileiise , qu'on em-
ploie en grande quantite pour graisser les rouages des ma-
chines.
En automne, lorsque le temps se rcfroidit, les Alligators
eberchent leurs quartiers d'biver; ils deviennent alors ties-
Zoologie. 1 63
indolcns , et les negres les tuent , sans aucun danger , en leur
coii[)ant la queue d'un coup de hache. On les coupe par pieces
qu'on jette dans des vases remplis d'cau bouillante pour enle-
ver la graisse qui vient surnager. Souvent un seul homme tue
une douzaine d'Alligators et meme plus dans une soiree.
II y a cependant une saison ou il devient dangereux d'appro-
cher ces animaux; c'est celle des amours; elle a lieu an prin-
temps; les males viennent alors se livrer entre eux des com-
bats acharnes, et les chasseurs se gardentbien de se mettre au
milieu d'eux. Dans les premiers jours de juin la femelle prepare
un nid a peu de distance de l'eau; elle y pond une dixaine
d'oeufs qu'ellc recouvre de debris et de limon; une seconde
couche d'oeufs est pondue par dessus, et ainsi de suite jusqu'a
un nombre total de So a 60. Le tout est recouvert, avec soin de
longs chaumes d'herbc, entortilles et feutres de maniere qu'il
devient difficile d'ouvrir le nid. Les ceufs ont le volume de ceux
d'une oie, mais sont plus allonges; leur enveloppe exterieure
est une membrane tenace comme du parchemin,et non une co-
que calcaire. Le nid est garde a vue par la femelle.
Les ceufs d'Alligator ne servent point de nourriture aux
vautours, comme Tout dit quelques auteurs.
Les jeunes Alligators qui viennent d'eclore sont conduits par
leur mere dans de petites mares separees, ou il ne se trouve point
de males adultes; car ceux-ci les dcvoreraient par centaines.
Les Ibis et les Grues en font aussi leur proie.
L'accroissement de l'Alligator ne parait se faire que fort len-
tement. II faut probablemcnt une cinquantaine d'annees a un
individu, pour arriver a sa croissance complete.
Dans les individus que M. Audubon a ouverts il a toujours
trouve dans 1'eslomac des masses pierreuses, qu'il compare a
du bois petrifie. Il n'a su se rendre compte de leur origine; dies
ctaient dures, mais fragiles. L'auleur ne dit pas si elles se com-
posaient de couches concentriques; mais la comparaison qu'il
fait de ces masses avec le bois petrifie pourrait le faire penser.
Dans ce cas elles ne seraient que des concrelions qu'on trouve
aussi dans l'cstomac et le canal intestinal de beaucoup d'autres
animaux , par cxemple du cheval , de plusieurs ruminans etc.
Ces concretions s'y forment de toutes'p't:ces ct ont recn, comme
on sait , le nom commun de Bezoards. S. G. L.
ir.
i <>.{ Zoologie.
II 7. SUR L USAGE DES GlaNDES SLBMAXILLAIRES OD0R1FERANTFS
del'Au.icatok, avi iig.; par Th. Hell. [Phihsopfi. Transact,
oftheroy. Society of London; 1827, part. at?', pag. i3a.)
Cos glandes consistent, de chaquc cote, on 1111 follicule asscz
considerable, sitnc ehtre la peau et la surface inferieure dc la
languo, et sccretant line nialicrc onctueuse d'nne odour forte-
ment musquoe. Son orifice oxereteur s'onvie derriere le tiers
posterieur de la base do la niaehoiro inferieure. L'organc sccre-
teur est de routes parts enveloppe de fibres musculaires , qui
semblent destinees a expulser son contenu lorsqu'elles se con-
tractent. Mt Th. Bell, eonsiderant l'avidite avec laquelle les
poissons recherchent les substances odoriferantes, pense que
la matiere musquoe sort d'app&t a l'Alligator, pour attirer ces
animaux dont il fait sa proie. D'autres ont cru que celte ma-
tiere avertit plutot les poissons de la presence de 1' Alligator, et
leur fait prendre la fuite.
118. La Rana Rubeta Lin., est un jeune Bufo vulgaris
Laur.; par M. Menke. ( Isis ; Tom. XX, 1826, p. 17a. )
L'auteur ayant trouve plusieurs individus de la Rana Rubcta
Lin., chercba a en determiner I'espece dans le Sjst. nat. el la
Fauna Suecica de Linnaeus; et quoiquc la description, d'ail-
leu'rs trop courte, dc la liana Rubcta conviennc a I'espece qu'il
avait sous les yeuX) il nc pent cependant pas suflisainmenl la
distinguer dc la Rana Bufo, et, d'apres des rechcrches qu'il a
faitesacesujet dans d'autres ouvrages d'Erpetologie,il est arrive
a se convaineie que la Rana Rubcta Lin. n'etait que le jeune
a"e du Bufo vulgaris de Laurenti, mais que la phrase specjfL-
que de la Rana Bufo de Lin. , ne s'accorde pas entitlement avec
les caracteres de cette cspece dans son jeune age; et il propose
on consequence de raver la Rana Rubcta de la lisle des espeees.
Midler, dans son edit, du Syst. //at., considere la Rana Rubcta
comme l'analoguc de la Rana bombina L. ( Bombi/iator igncus
Merf.) Ret/aus, dans son ed. dc la Fauna Suecica , la considere
comme cspece, et la place entre la R. buftna Mull. (Bufo va-
riabilis Merr., et la R. boi/ibii/a Lin., en ajoutant que d'ailleius
pers'onhe, liors Linnaeus, nel'a jamais observce; et qu'il est pro-
bable que c'esl le jeune ago d'nne autre espece. Schrank, dans
sa Fauna Boica, fait mention d'un Bufo Rubcta qu'il considere
Ini-meroe comme un jeune Rana temporaria;ce qui est evidem-
Zoologie. 1 6*5
nient une erreur. Lacepede la place parmi les Grcnouilles sous
le nom &e pluvial. Suivant Merrem, dansrEncycl. d'Ersch et de
Gruber, art. Bufo Rubcta , c'est tin jeunc Bufo Calamita Laur.
( Rana portentosa Blumenbach. )
L'auteur ajoute a ce memoire une description assez detaillee
des in di vidus qu'il a ens sous les yeux.
Dans un autre paragraphe, M. Menke ajoute une observa-
tion fort singuliere; il pretend que, lors de la deglutition, ces
animaux j>oussent le bol alimcntaire dans le pharynx par un
proccde fort remarquable, qui consistc a fortement serrer les
paupieres; par ce inoyen les globes des yeux sont refoules dans
la cavite buccale, et repousscnt ainsi ce que l'animal veut
avalcr. S. . . . s.
ng. The fresh water Fishes of Great-Britain. — Les Pois-
sons iFeau douce de la Grande-Bretagne, dessines et decrits.
par Mme T. Edward Bowdich. In-4°, n° i ; prix, 2 guiuees.
Londres, 1828; Ackermann. (London Literary Gazette , i5
mars 1828. The Athenaeum , 18 mars 1828.)
La ire livraison de cet ouvragc, auquel on donne de grands
cloges, contient les figures de 4 poissons (de la Truite, de la
Carpe, du Rouget et de l'Ablette), dessinees et coloriees par
l'auteur lui-meme. L'ouvrage se composera de 10 livraisons,
chacune de 4 especes ; il n'en sera tire que 5o cxemplaires.
120. OBSERVATioNS Ichthyolociques extraites d'un memoire
inedit , lu a lAthenee de Venise ; par M. J.-D. Nardo , de
Chioggia. (Giorri. di Fisica , Chimica y etc. ; mai-juin 1827,
pag. 209. )
i° Sur la Guttorugine des anciens [Blcnnius Gattorugine.)
L'auteur fait remarquer que le poisson decrit sous ce nom par
Rajus, Willughby, Artedi, differe de celtii des auteurs inodernes
et constitue une espece distincte, tant par la courbure de sa
ligne laterale, que parce qu'il n'a que 2 appendices palmes au-
dessus des yeux, enlin par quelques caractcrcs moins im-
portans. La Gattorugine qu'il a observee a Vehise et qu'il croit
etre celle des anciens, differe non-seulemenl de I'espece des
moderiK's, jnitis encore de toutcs les atitres espri cs du genre
Blennius , et c'est a elle (ju'il propose de donner le nom de Bl.
Galt(»ugi/i<\ri) y rappurlaut les svnonvmcsde Rajus, Willughby,
j 66 Zoulogic.
Artedi, Brunnich, etc. Cependant M. Nardu ne donne point
encore de phrase specifique latine pour caracteriser son espece;
il fait d'ailleurs remarquer que les caracteres assigncs par les
auteurs modernes au Bl. supcrciliosus conviennent aussi a son
Bl. Gattoruginc, et qu'il faudra changer la determination speci-
fique de la ire de ccs especes. La confusion qui regne a ce sujel
dans les ouvrages des naturalistes n'est point encore eclaircic
par le travail de l'auteur.
i° Sur YAlauda cristata et non cristuta et sur le Pholis de
Rondelet. Suivant l'auteur on confond aujourd'hui sous le lioni
de Blennius Pholis , i especes distinctes de ce genre; especes
dont 1'une correspond a YAlauda cristata et non cristata de Ron-
dele I, et l'autre au Pholis du meme autcur. Les caracteres as-
signes au Bl. Pholis par les auteurs modernes , qui se sont pour
la plupart simplement copies entre eux, appartiennent en par-
tie a l'une et en partie a l'autre espece. La Galcrita de Rondelet
n'est que l'adulte de son Alauda non cristata et ne doit pas se
rapporter comme synonyme au Bl. Galcrita de Linne , espece
qui, en general, est tres-mal connue et trcs-douteuse. Apres
quelques autrcs remarques sur la synonymic de son espece,
l'auteur la definit de la maniere suivante sous le nom de Blen-
nius Alauda : Bl. capitc suimno carinato quasi cristam cutancam
longitudinalem referens in individuis adultis , corporc etpinnu ma-
culis caerulcis vcl albescent ibus adsperso , circo c.jusdem color is
pone oculos. Dentes in maxilla super. 34 ; in infer. 28; duo ma-
jores acuti in utriusque maxillce extremitatibus positi , cunctis
laleribus unus.B. 3i a 34; — A. 21 a 25; — P. i4;— V 2; —
C. 16.
Le Bl. vulgaris de Pollini se rapporte a cettc espece.
Le Pholis des anciens, espece confondue avec la precedente,
en est distingue par l'auteur sous le nom de Bl. Pholis, de la ma-
niere suivante: Bl.mucosissimus, neccristato nee carinato capitc,
circo nullo pone oculos, dorso et pinnis fuscis, maculis obscuriori-
bus adspersis , aliquando albidis mixtis , ventre pallida ; denies
in ambabus maxillis cequales 3'J ; duo majorcs in maxilla mfc-
riorc taitlunimodo.
3° Observations sur le Batistes Capriscus. La synonymic de
, ,iic espece n'est pas moins cmbrouillcc que eelle des prece-
dentes. Les descriptions de Salviani et de Rondelet se rappor
tent a l'espece que M. Nardo a cu sous les ycux; mais il n'cii
Zuolugic. 1 67
est pas de meme de celles de Seba ct du Gronuvius. L'auteur
so propose dc donnerune nouvelle determination de la veritable
espece des anciens et de la sienne lorscpi'il aura pu la confron-
ter avec les especes les phis voisines du meme genre. S. G. L.
121. Description d'une nouvelle espece de Diodon, avec fig.;
par S.L. Mitchill. (Annals of the Lyceum of New-York ; vol.
II, now 1827, pag. 264.)
Un individu de cette espece fut pris a 38° lat. N. et 620 long.
O. de Greenwich. C'est un des plus petits poissons qu'on con-
naisse, car il n'a que j de polices de diametre dorso-abdo-
minal; et a peine 1 pouce de long, en y comprenant la queue;
l'auteur assure qu'il paraissait adulte; sa couleur etait brim
d'olive sur le dos et d'un blanc argente sur les cotes et sous le
ventre.
M. Mitchill decrit ce petit poisson qu'il propose de nommei
Diodon carinatus, parce qu'il a l'abdomen fortement carene. La
description s'accorde mal avec la figure.
122. Observations sur la structure des dents chez les pois-
sons, avec fig.; par le Dr G. Born. ( Zeitschr. fur die orga-
nische Physifi ; Tom. I, 2e cah. , aoiit 1827, pag. 182.)
Dans la ire moitie de ee memoire l'auteur examine les diff'e
rences que presentent les dents des poissons sous le rapport de
leur substance , de leur figure, de leur siege , de leur mode d'im-
plantation , de leur mode de formation et de reproduction ; la
seconde moitie contient la description detaillee des dents de la
grandc Lamproie (Pctromyzon marinas , du Chaetadon Faber, de
YAcanthurus nigricans , du Tetraodon marmoreus , de YAnarrhi-
chas Lupus , du Brocket , du Squalus cornubicus et du Sparus
auratus). Les dents de la plupart de ces especes sont repre-
sentees par des figures.
Le memoire n'est guere susceptible d'etre present e en ex-
trait. Cependant nous placerons ici cette remarque de l'auteur,
que l'analogie du systemc dentaire avec le tissu corne trouve
de nombreuses preuves en sa faveur chez les poissons. Les
dents des Cyclostomes forment la transition au tissu ejpidec-
moiquc et aux callosites de ce tissu; les dents des Chcefydbn
font le passage au tissu des poils; celles des Sclaciens passent
directcment a la formation des cpines, et de lit a celle des ecail-
1 68 Zoologie.
les. Les Chimeres out meme, suivant le Regno animal de M,
Cuvier, ties t-caillcs on place des dents. Les dents de V Anarr/u
que, d'une structure analogue aux dents lihreuscs des taammi-
feres, font le passage a la formation des cornes.
123. I. Sjjr le Foie de la Carpe ( Cyprinus Carpio), qui parait
en memo temps remplir lcs fonctions du pancreas, avec fig. ;
par le prof. Weber, de Leipzig. (Meckel; Archiv fur Anat.
and Physiol; 1827, n° 3. )
124. II. SUR L'ORGANE DE LA GUSTATION CHEZ LA CaRPE , Gt Sill"
l'origine de ses nerfs, avec fig.; par le meme. (Ibid.)
L'auteur pense que, dans les especes du genre Cvprin, le foie
remplit en meme temps les fonctions du pancreas; parce que ,
i° il offre deux, especes de conduits excreteurs , les uns conte-
nant de la bile et les autres 1111 liquide different; a? parce que
la couleur, la configuration de ce foie, ses attaches au canal in-
testinal et sa division en petits lobules, lui donnent plus d'ana-
logie avec un pancreas qu'avec un foie; et 3° parce que sa sa-
veur n'est pas celle du foie des autres poissons.
La figure represente le canal intestinal de la Carpe, et le foie
situe dans ses circonvolutions.
L'organe que M. Weber croit etre la langue chez la Carpe
est le meme que MM. Cuvier etRathke considered comme une
glande salivaire; cet organe recoit des nerfs nomhrcux prove-
nant de la pairc vague, et notammeut la branchc que plusieurs
auteurs designent sous le nom dje neif glosso -pharvngien , parce
qu'il soi't. du crane par UB trou proprc. L'opinion de l'auleur
est d'ailleurs deja rapportee dans le Jiullctin;rYo\\w XII, d° 7/).
125. SuR QUATRE NERFS LONGITUDINAUX , procedan I du triju-
meauel tin nerf vague, et parcourant toute la longueur du
(rone, cluv. qiielques Poissons, avec fig.; par le memo. ( Ibi-
dem. )
Chez presque tousles Poissons le pe»f vague fournjj de cha-
(jue cote une branchc tres-grosse qui parcourt Ionic la lon-
gueur du corps, pies de la ligne lalerale , jusqu'aupres de II
queue. Cesdeux nerfs longiiudinauxsopl generalement connus.
Mais, chez quelques poissons, il yacn outre deux autres nerfs
Zoologie. i Gg
semblables, qui prennent naissance du trijumeau de chaque
cote. M. Weber a indique ces ncrfs dans son ouvrage : De aure
ct audita hominis ct animalium ; Lips. , 1820, ct M. Desmoulins
les a decrits sur le Silure ct la Lottc, dans son Anatomiedes sys-
temes nerveux ; Paris, 1825. Mais cet anatomiste n'a pas rcmar-
que que ces nerfs out de nombreuses anastomoses avec les
nerfs vertebraux, a peu pres connne le nerf grand sympathi-
qne, senlement sans renflcmens ganglionnaires. Ces anastomo-
ses ont etc trouvees, par M. Weber, sur deux grands Silures et
sur la Lotte; la figure qu'il dorrae represente cette disposition.
126. Sur un Ganglion et un Filet nerveux impair qui ter-
mine la moelle vertebrale chez quelques poissons, notam-
ment chez la Carpe, avec fig. ; par le meme. [Ibid. )
La terminaison de la moelle vertebrale en un ganglion est
connne depuis long-temps ; l'auteur rapporte senlement quel-
ques details descriptifs accessoircs qu'il a recueillis sur la
Carpe.
127. Disposition remarquable des Nerfs optiques chez le
Hareng ; par le meme. ( Ibid. )
Le nerf optique venant du cote droit ct du cerveau, et al-
lant a l'ceil gauche, se trouve compose, chez le Hareng, d'un
faisceau inferieur plus gros, et d'un superienr plus faible; en-
tre ces deux faisceaux penetre le nerf optique destine a l'oeil
droit. S. G. L.
128. Synopsis methodica molluscorum gcncriun omnium, et
specierum carum rjuce in Musco Merikeano ttdservantur, cum
synonymid criticd ct novarurn specier&m diagrwsibus ; auct.
C. Th. Mencke, M. D. In -8° de XII ct 91 p. Pyrmont,
1828 ; Gelpke.
Cet opuscule offie, i° un Synopsis complet des divisions ge-
nerales de Pembranchement des Mollusques; 2" le Catalogue
des coquilles de la collection dc l'antenr, a l?exchisibn cependaut
des especes fossilcs; et 3° les descriptions systematiques de 70
especes que l'auteur regarde comme nouvellcs. Le Syndpsisrdes
di\isious generales est entiereYnent caique sur I'ordre Sttivi dans
nos Tableaux sys&matiques des aiiimaux Mollusquo, el dans les
i jo Zoologie.
memoires divers que nous avons publics sur ces animaux; la
distribution des especes est faite d'apres YHist. not. des tmimaui
sans vertebrcs de M. de Lamarck; dans la fatnille des Helieees,
l'auteur a suivi, pour les genres, YHist. riat. des Mollusijues tcr-
restrcs ctfluv. de Draparnaud ; niais les especes sont raugees se-
lon notre methode. Le catalogue de M. Mencke est riche en
especes rares ct interessantes; il est plus complet pour les es-
peces terrestrcs et d'eau douce, principalement de eelles qui
sont indigenes de l'Allemagne. Les especes nouvelles seront fi-
gurccs dans la continuation de l'ouvrage de Martini et de
Chemnitz, continuation annoncee depuis bien des aimees, mais
qui nc parait pas.
L'auteur montre dans cc petit ouvrage le soin avec lequcl il
se tient au courant de toutes les idees nouvelles, de tons les
faits nouvellement observes. II a adopte les vues que nous avons
enoncees sur la necessite d'etablir un nouvel ordre en tete de
la classe des Gasterbpbd.es pour les Nucleobranches de M. de
Blainville. On voit qu'il est parfaitement au courant de tons les
travaux, et son catalogue, qui est certainement le seul de ce
genre qui existe, sera utilement consult*} par les naturalistes
qui s'occupent de la classification des especes.
Nous nc pouvons pas offrir un avis sur les especes qui sonl
donnees comme etant nouvelles, car il est presqoe hitpoSsible
de les reconnaitre sans le secours des figures. Nous devons dc-
sirer que M. Mencke se decide a publier quelques fascicules de
belles planches pour nous faire connaitre ses nouvelles especes,
au lieu d'attendre la publication d'un nouveau volume de
Chemnitz; son catalogue est un stir garant des succes merites
qu'obtiendraient ces fascicules. F.
129. ICONOGRAPHIE CONCHYLIOLOGIQUE , Oil Recueil de plail-
ches lithographiecs rcpresentant les coquillcs marines, fhi-
viatiles, terrestrcs et fossiles, decrites par De Lamarck, So-
■werbi, Swainson, De Ferussac, De Blainville, Risso, etc.,
et autres inedites; par Polydore Roux , conscrvateur du ca-
binet d'Histoirc naturelle de la ville de Marseille; par livr.
gr. in-4° de 8 pi. et 1 fcuill. de tcxtc; prix, 10 fr. Marseille,
1828, chcz l'auteur; Paris, Crevot. Ir(' Livhaison.
L'auteur annonee que cct ouvrage, imprime sur beau papiei
Zuologic. 171
vclin jesus, sera compose d'environ 400 planches coloriees.
Chaque planche contiendra ordiuairement dix figures de co-
<piilles ; elles seront representees, autant que possible, de gran-
deur uaturelle. Le texte, delivre gratis, accompagnera les fi-
gures de chaque livraison ; il paraitra ordinairement une li-
vraison par mois.
Dans 1111 avant-propos , 1'autcur developpera le plan qu'il
s'est trace, et il donnera, dans une introduction , les principes
qui Tout guide. Nous ne pouvons qu'applaudir au zele de M.
Roux pour une entreprisc qui ne pcut qu'etre tres-utile a la
science, et l'encourager dans son louable dessein. Ce serait cer-
tainement une collection precieuse pour aider les naturalistes ,
qu'une suite de bonnes figures de toutes les especes connues ou
non decrites encore, qui se trouvent dans les cabinets; et Ton
doit vivement desirer que tous les naturalistes secondent les ef-
forts de l'auteur, et le mettent a meme de conduire a bien un
si vaste projet. Malheureusement , il est acraindre que ce sa-
vant ait consulte son zele plus que ses forces pour un semblable
ouvrage, qui demanderait que son auteur hit place au centre
des ressources indispensables, c. ad. a Paris, etqui meme alors
offrirait de grandes difficultes, ne fut-ce que la reunion des
souscripteurs necessaires pour soutenir et alimenter une sem-
blable entreprise.
La determination des especes exige la reunion conside-
rable de tous les ouvrages qui ont ete publics ; et pen de per-
sonnes connaissent combien , meme a Paris , il manque de res-
sources en ce genre. Nous n'hesitons pas a affirmer que cette
determination seule est un travail presque impossible a fairc
en province, et qui ne peut meme s'executer a Paris qu'a-
pres de longs et minutieux travaux preparatoires. Du reste,
quand bien meme l'auteur ne tiendrait point completemcnt ses
promesses, il rendrait encore un ties-grand service a la science
en publiant son ouvrage ; nous desirons vivement qu'il puisse
le continuer,et nous cngagcons tous les amateurs a seconder
son zele eclaire et a lyi donner les encouragemens qu'il merite.
Le texte de la ire livraison que nous avons sous les yeuxest
tres-bien imprime; il comprend une phrase latine, tin seul
synonyme et unecourte description. C'est tout ce qu'il en faut
dans le plan concu par M. Roux.
172 Zoologie.
Ses planches mcritent beaucoup dYloges, tant pour l'exacti-
tude que pour leur excelleute execution. Les figures sont dessi-
necs par M. Roux lui-mcme, et , a cc qu'il parait, directement
sur la pierre, ce qui lui procure une grande economic de temps
et de depenses pour les travaux d'e.xecution ; niais le double
travail qu'il s'est impose lui enleve tin temps precieux pour les
recherches necessaires.
Nous profiterons de quelques notes qui nous ont etc commu-
niquees par M. Duclos, qui s'est beaucoup occupe de plusieurs
genres de Pcctinibranches, pour soumettre a l'auteur quelques
observations sur 4 des especes figurccs dans ses belles plan-
ches.
PI. i, n° 10; Cyprcea lucida, fort grand exemplaire, difficile a
reconnaitre , n'ayant point a ses extremites les deux taches
noires qui caracterisent cette espece.
PI. 2 fig., 3; Cyprcea stercus muscarum. M. Roux a snivi
rcrreur de M. de Lamarck, e'est la C. punctata de Gmelin.
PI. 3, fig. 7 et 8 ne sont pas YOlwa oria/a, niais une autre es-
pece nominee valvarioides par M. Duclos.
PI. 4, fig. 9; Conus marmoreus var. parait etre le C. noc-
turnus Lam.
Nous nous empresserons de signaler a nos lecteurs les di-
verses livraisons de ce grand ouvrage a mesure qu'elles nous
parviendront. p.
l3o. TeSTAOEA UTRIUSQCE SlCILl^E EORUMQUF. HlSTORIA ET ANA-
tojie, tabulis aeneis illustrata a Josepho Xaviero Poi.i. Tom.
Ill , posthumus. Pars prima complectens Testacea univalvia
velifera. Cum additamentis et adnolationibus Stephani
Delle Chiaje, M. D. In-fol. de XXYIII, 4?. et XXII p., av.
le portrait de Poli , et 10 pi. doubles. PI. XL a XLIX. Na-
ples, 1826.
Nous pouvons enfin annonccr une premiere partie de
cette continuation de l'ouvrage celebre de Poli, attendue
depuis si long-temps par les amis de la science, et enrichic
des annotations de M. Delle Chiaje. On ne doit point at-
tribuer a ce derniar savanl ce long retard, et accuser son
zele on son inactivity. Si cette premiere partie, imprimee de-
puis 1826, n'a point encore ete Livree an public, c'es< a des
Zoologie. ijS
circonstances tout-a-fait ctrangercs a sa volonte qu'il faut sen
prendre, et c'est actuellement a tons les iiaturalistes et aux
etablissemens publics qui possedent les deux premiers volumes
de cet ouvrage de fournir a M. Delle Cliiaje les moyens de
continue!' cette publication en retirant promptement la ire
partie du tome III6, dont nous leur signalons L'apparition avec
une vive satisfaction.
Unc vie de Poli ouvre ce volume; elle offrira un grand
interet aux. amis de la science, en leur faisant connaitrc un sa-
vant auquel l'Histoire naturelle doit de veritables progres.
L'hoitimc d'etat qui s'est trouve an pouvoir dans les circonstan-
ces si graves qui ont afflige sa patrie, pendant dc longues an-
nees, n'est point dessine dans ce tableau consacre au souvenir
du savant; mais M. Delle Chiaje Hut connaitre son caractere et
ses travaux, et c'est la surtout ce qui interessera les naturalistes
et les savans. Poli a ecrit un ouvrage sur la geographic et l'his-
toire militaire, et plusieurs dissertations sur divers points de
physique , ainsi que des elemens de cette science. II a laisse en
porte-feuille un voyage souterrain, des poesies, unehistoirc de
la numismatique, un memoire sur le Vesuve, et le tome 3e de
son grand ouvrage sur les Mollusques , ouvrage qui lui assure
une place durable parmi les naturalistes les plus celebres.
Une courte preface, un avis au lectcur de M. Delle Chiaje
precedent le texte qui est rcdige et ordonne absolument sur le
nit'me plan que celui des deux premiers volumes.
Les planches, sous le rapport de 1 'execution ;, sont gr -avees
avec beaucoup de soin et digncs de (igurer dans ce l>el ou-
vrage a la suite dc cclles cpii ont deja etc publiees. L'histoire
desTestaces univalves commence par le Genre Argonaute. On
sait que Poli avait lu la ire partie de son travail sur l'Ar-
gonaute a la Societe Royale Borbonnicnne des sciences
en 1824. (Voycz le Bulletin; Tome V, n° io3 ); et Ton
attendait avec impatience qu'il le publiat. Apres les de-
tails historiques, Poli decrit avec beaucoup de soin l'animal
et la coquille de ce Mollusque celehre ; il en donne une anato-
mie complete. 4 planches lui sont consacrees, et nous posse-
dons enlin une bonne figure, faite sur le vivant de cet animal ,
dans l'attitude oil il sc trouve lorsqu'il vogue sur l'onde. II de-
crit lcmbrvon dans l'ccuf, et decide la question que deja nous
!^4 Zootogie.
avions mischors de doute, que cet animal nc vit point en para-
site dans la coquille on on le rencontre.
Snivant le svstcme linneen, Poli a eompris dans 1c genre Ar
gonante X Argonauia vitrrus , la Carinaire de la Meditcrrannee
([nil decrit avec le meme soinque l'Argonaute, et dont il donne
une anatomie detaillee. 11 place aussi dans ce genre V Argon.
Cymbium ; mais il he dit rien de son animal.
Le 2e genre est l'Hyale, alaquelle Poli donne le nom de Cau-
lina en l'honneur de Caulini (Cavolini). II n'en fait connaitre
que l'espece ordinaire de la Mediterrance. La pi. 44 est en-
titlement consacree a la Carinaire et a l'Hyale.
Des index et l'explication detaillee des planches terminent le
texte de cette premiere partie.
Les planches 45 a 49 offrent la figure et l'anatomic des ani-
maux de beaucoupde genres de Mollusques univalves, ainsi que
le dessin des coquilles de ces memes genres observes par Poli
dans la Mediterranee. La pi. 45 est consacree aux genres
Cone et Porcelaine; la pi. 46 aux genres Bulle , Bullce et Co-
lombelle; la pi. 47 aux genres Tonne et Nasse ; la pi. 48 aux gen-
res Cassidaire, Strombe, Fuseau, etc. ; la pi. 49 a des Murex de
Linne. La description de ces animaux et de leurs coquilles for-
mera le texte de la 2e partie de ce 3e volume; mais les plan-
ches et leur explication suffisent deja pour motiver la reforme
de plusieurs genres introduits dans la mcthode sans motifs suf-
iisans.
Nous reviendrons sur ce bel ouvrage, dont nous nous conten-
tons de signaler aujourd'hui la puhlication a nos lecteurs, en
leur indiquant settlement les matieres qui y sont traitees et qui
ccrtainement exciteront leur intcn't. F.
i3i. Mouelfs de Cephai.opodes MinnoscopiQiiES vivans et fos-
siles, representant 1111 individu de chacun des genres et des
sous-genres de ces coquilles; par A. Dessalines-d'Orbigny.
Voy. le Bull.; Tom. VIII, n°io5; et IX, n° 2i3.
Quoiquc le jeune naturaliste, anteur de cet ouvrage, se
trouve encore dans l'interieur de rAmerique, cependant, gra-
ces auxsoins de son frere,les livraisons qui le composent con-
tinuent a etre livrees aux amateurs dans un bel etat de conser-
Zoologie. ijxS
vation. Les modules ont meme immensement gagne en puretu;
les moules ont etc perfectionnes ; diverses preparations ont utu
niises en usage pour rendre plus fin le grain du platre, ce qui
n'a pu s'obtenir sans beaucoup de sacrifices. Mais, comine en
ameliorant les precedes de moulage , on a diminue un peu les
frais de main-d'oeuvre , l'editeur a cru se conformer aux inten-
tons desinteressees de son frere en diniinuant le prix des livrai-
sons. Les quatre boites, accompagnees du Prodrome, avec fi-
gures, se vendront dorenavant 65 fr. , au lieu de 80. On pent
retirer les livraisons l'une apre^ 1 'autre, si on le desire; et
chaque livraison ne se vendra plus que 16 fr. 25 c. , au lieu de
20. n sait que chaque boite se compose de 25 modules d'us-
peces vivantes ou fossiles, celles-ci, distinguees des premieres
par une couleur differente , et dont plusieiirs sont accompagnees
d'un individu de l'espece, lorsque la rarcte ne l'a pas interdit.
Le depot de l'ouvrage est etabli a Paris chez M. Guerin, rue
des Fosses-Saint-Victor n° 14 ; on peut aussi s'adresscr au bu-
reau du Bulletin.
Dans un moment ou la louange nous semble prodiguee sou-
vent sans choix, nous nous garderons bien d'insister sur l'uloge
de cette entreprise ; ce serait l'assimiler a bien des ouvrages
qui ne valent pas celui-ci. L'accueil que l'auteur a recu de l'ln-
stitut de France et des savans de divers pays nous dispense
d'autres preuves.
i32. Sur le Murex Corona Gmel. Dillw. (Fusus Corona Link);
par D. H. Barnes. [Annals of the Lyceum 0/ 'New-York ;Tom.
II, 1827, p. 291.)
L'auteur decrit un tres-grand et bel echantillon de cette co-
quille qu'il a rccue du golle du Mexique. II a trouve sur elle des
lignes d'accroissement fort distinctes, et au nombre de plus de
100; en supposant,dit l'auteur, qu'il se forme line ligne par an-
nee, on trouverait que l'animal de la coquille a vecu plus d'un
siuclc.
M. Barnes pense que la Natica patula Sow. doit appartemr
au genre Sigaret; il promet un travail plus ulendu sur ce sujet.
i33. Description d'une Volute fossile, de la montagne de St-
Pierre , pres Maestricht; par W. J. Brodeuip, Ksq. (Zoolog.
Journal ; n° X , p. 234.)
, 76 Zoologic.
Fanjas-Saint- Fond, dans son Hist. rial, de in Mont, dc Sai/it-
pierre a iigure^pl. XX, fig. a b) le moule d'une grande coquille
turhinee, a laquelle il donna le nom dv Buccinite siliceux. M.
Broderip ayant examine plusieurs echantillons decc fossile que
M. Hoeninghaus lui avait adresses,a troave que c'etait imc es-
pece de Volute qu'il dcci it sous le nom dc Vollta antique/. V.
testa ocato-fusifomi , costis magnis , longitudinalibus , elevates;
spird mediocri; columella \-plicata. Les planches supplemen-
taire's du Zool. Journ. en offrent une figure. L'espece receote
qui se rapprochc le plus de la V. antiqua est la V. tubcrculata
Swainson.
i3.',. Nouvelle espece d'Ovule. (Extr. d'un Memoire In a la
Socictr ef/iistoire naturelle. )
M. Duclos, qui se livre depuis long-temps avec un Zele ex-
treme a l'etude des coquilles, nous communique la description
qu'il a faitc d'unc nouvelle espece d'Ovule qu'il a recue de file
Bourbon.
Ovule ponctuee. Ovula punctata. Testa ovato-oblongd , in-
flate , albd , utrinque subrostraui striata, rubro punctata , la-
bia marginato , columella anterius concavd. Cette petite co-
quille, d'une rare elegance, se fait remarquer d'une manure
par tieuliere par la finesse de scs stries ct sa ponctuation dorsale,
dispositions qu'on n'avait point encore ete a meme dc remarquer
dans les differentes especes qui composent le genre Ovule. Kile
est ovale-oblongue,enflee, blanche, le dos orne de six petits
points ronds , de cbuleur rougeatrc , places deux a deux et d'une
maniere uniformc. Le bord droit margine et finemerit dentele a
rintcrieur; le gauche ou cohunellaire tres-lisse et concave, en
forme de gouttiere. Cette espece qui n'a que sept millimetres de
longueur est certaincment une des plus jolies du genre. M. Du-
clos en possede deux cxcmplaires dans sa collection.
i35. Observations jucroscopiques sur les Mottles df, riviere;
par M. Raspail. ( Lcttre luea (Acad, toy. des sciences. Seance
du 1 4 juillet 1828.)
« Avant place, (lit l'auteur, le iei juillet , deux Moidcs de ri-
viere dans une capsule de verre , je m'apcrcus que l'ouvei Jure
excrementitielle expulsait, a certains interfiles, tin petit piquet
Zoologie. Jmrn
blanc jaunatre, d'un derm-centimetre d<- long. Ce paquet gra-
nule, deehire sur le porte-objet , repandait de petites bivalves,
quiouvraientetrefermaientbriisquementleurscoquilles.Chacune
des valves avail une forme triangulaire, dont la oharniere formait
I'hypotenuse. Ouvertes, elles occupaient en longueur f de milli-
metre, et par consequent ilorsqu'ellesetaientfermees.Cette forme
triangulaire disparaissait lorsque les deux valves cessaient d'etre
parallels an porte-objet; l'aniiual ne se distinguait presque pas
des granulations de la eoquille. Dans un autre paquet, se troti-
vaient des bivalves mimics d'un cordon ombilical,dont l'origine
partait dc l'nne des echancrures formees par la commissure des
deux valves. »
«Enfih, lorsque ces Bivalves se placaient sur les bords de leur
eoquille, il etait facile de distinguer, sur le bord de chaque val-
ve, un crochet ton rue en dedans, presque a angle droit, et forme
par une nervure analogue a celle qui, dans cette position, en-
toure commc un bourrelet chaque valve; mais ce crochet etait
accompagne de chaque cote d'un prolongement membraneux
qui s'attachait aux bords des valves...
M. Raspail indique les experiences qui Font conduit a con-
clure,que le crochet des petites coquilles observers par ltd n'est
encore forme que tie phosphate de chaux , et que le carbonate
y existe a peine.
En resume, les nouVelles observations de M. Raspail confir-
med, i° ce que JVI. Jacobson a dit des deux crochets que cet
auteur,du reste, nc lui parait pas avoir decrits avec exactitude;
'2° l'existence du cordon ombilical decrit par Kcelreuter.
Mais ces observations infirn.ent 1'opinion de M. Jacobson sur
le parasitisme des petites coquilles bivalves ( car comment con-
cevoir, dit M. Raspail , que des parasites soient , comme les ceufs
des Mollusques, enfermes dans un paquet projete au dehors
par l'animal lui-meme?) : elles inlirment aussi ce que M. de Ulain
ville a annonce sur un paquet d'eeufs expulse au dehors.
« Quant a 1'argumenl que M. Jacobson tire de la presence de
crochets sur ces petits Bivalves, en faveui-de 1'opinion qui les
regarde comme des parasites, il ne parait pas susceptible
d'etre adopte; car ne pourrait-il pas se faire que ces petits cro-
chets Fussenl deja les rudimens de toutes ces protuberances qui
se torment sur chaque bord des valves, des .Lux cotes de la
B. Tome W Ia
i;,s Zocdogie'.
chainiere, protubeaances <ju> son! destiaees a pveter une soli
dite si grande aux deux vabes, lorsqu'elles s'appliquent I'un.
contre I'.uitiv. Qu rest*, ces crochets sont plutot des appendices
liuplanics sue le bourrelet des valves qu'une portion des valves
memes. »
M. Raspail a joint a sa nod' ud dessin dont il deuaande le du
pot an secretariat, pour y etre consulte par le^ savaus que le
Mijct pent interesser. Le Globe; -/3 juillct 1898, p. 5&7.J
i\6. Sun LB sinus de la Chama cowcamerata , Dilw. Caul tti
Link) ; par J. E. Gray. (Philos. Mngnz.; fev. 1 8/8 ; p. 1 1 7.
M. Grav a examine plusieurs coqcSUes de cette espece, avec
I 'animal desseche. II croit que le sinus particulier auquel elle
doit son nomnese forme que lorsque la coquille esl a la moitie
environ de son developpement, et qu'il sert de reservoir aux
oenfs. On y trouve toujours uu groiipe de corps ovoides, dia-
phanes, adherens entr'eux, et prenant dans l'eau la forme
d'oeufs de bivalves, niais d'un gros volume en proportion de la
coquille.
i '.-. Remarques de M. Barnes sir leb especes du genre
i mo de l'Amerique du nord; decrites par M. \ alencieunes.
American Journal of science ; vol. \I1I, n° 2, Janvier 18-28,
pag. 358.)
Les neuf especes de Mulettes decrites pax ML \ alencieniic-
\ . le Bulletin, tome XIV, 11" ill) 1'avaient deja. etc, sanscxeep
lion suivant M. Barnes, par des auteurs amei icains.
i° L'Unio ovata \al.. n'est pas\'Uf ovatup Sav; mais IV. ca
ipsus de cet auteur, dans le jeune age.
■x L'U. dombeyana Val. est IV. rugosus de M. Barnes. Vox.
Bullet. Tom. VI, n° 109.)
5° L'U. undu/ataVal. est deceit par M. Barnes, sous |e meme
nom, dans le memoire deja cite. L'iudividu limine par M. Va-
lenciennes elail assez jeune et petit.
4° LiU. verrucosa Val. est uuevarietede lespece decrite sous
1<- meme nom par M. Barnes.
." L'U, tuberculosa Val. est le jeune age du n/iuiosu.sli.wurs.
(<" L'. rostrata Val. U. nasutus Sav. npn Link.
-" I . naeiformis. [U. cylindricui Say.]; La figure de M. \alen-
icnnes represente un individu assez jeune.
>" / net 1. I. ink. Val. Cette espece se distingue djupwelon-
Zoologie. lyg
gus des auteurs aniericains, par la teir.te do l'interieiir de la cu-
quille. Le lac Chaniplaiii en fournit de tres-beaux echantillons.
9° L .'. hiarts \al. A ['occasion de cette espece, M. Barnes cher-
che a ctablir que le genre Alaambdonta doit etre admis dans le
sj steme, comme naturel et bien distinct des Lnios. Dans son
memoire deja cite, l'auteur comptait 5 especes de ce genre.
TJAlasmodonta grcua(a e.it VUtiio sinuate Link, et la Mya mar-
garitifcia des auteurs. Lejeune Age de eette espece a ete decrit
par M. Lamarck sous le uom d'Unio elongate. \J Anodonta pur-
purea de 31. Valenciennes fournit une fje espece pour le genre
Alasmnclonta, dont. elle offre tous les caracteres. h'Anodonta
glauca Val., enfin, n'est autre que V.J. marginata de 31. Say. L.
i'38. 3Io?fOGRAPHiE dit genre Tereuo ue Linne, avec l'indica-
tion des caracteres des especes du Museum Britannique, par
J.E.Gray. (Philps. Magaz. and Annals of Philosophy ; decem-
bre 1827 , p. 4Q9>)
Dans cette monographic en 2 pages, l'auteur divise le genre
Teredo en 4 sections, d'apres les caracteres des palettes on pie-
ces operculaires. Quatre genres de 31. de Lamarck f'ournissent
les especes que 31. Gray range dans le genre Teredo.
Palette inconnue : Esp. 1" Fistulana personam Link. (Tere-
dina id. Teredo. Sow.) I'ossile. i° T. antennata Sow. fossile.
V Serpula a>enaria L. (Septuiia. Lmk. Teredo Home. ^
** Palette large, lamellaire.
Esp. 4° T. navalis L. 5° T. malleoli* s Turton. 6° T. nana. Tint.
*** Palette ovale, lamellaire, denticuloe a 1'extremite.
Esp. 70 Fistulana gregata. Lmk. 8° F. corniformis. Lmk. Les
autres Fistulanes de M. de Lamarck se rapportent au genii'
Gastrochama.
**** Palette longue, a base setacee , a extremite subarticuleo,
munie d'une gaine et pinnec.
Esp. 90 Teredo bipalnudata. Lmk, io° /'. carinata. Gray. Leach.
mss. de Sumatra, par 31. Stuchbury. n° T. bipennaia. Turt.
On voit que 31. Gray nedonnepasunelistecomplete du genre;
il mentionne encore le T. nigra de Blaiuv. ; mais il ne dit rien
du T. Stuehburyi Leach, ou T. senegdlensis. Adans. I,.
139. Histoire nati'rf.i.i.e des Crtjstaces , coiiteuant leur des-
cription et leurs mceurs, avec fig. dessinees d'apres nature:
par L. A. G. Bosc. Seconde edition, mise au niveau des rou-
i 2.
igo Zoologie.
uaissances actuelles ;par M. A. G. Dbshakkst. a vol. in-18 dc
'J?.8 et 3o6 pag; , avec 21 pi. Paris , 1828 ; Roret.
Cos deux volumes forment les tomes 56 et 57 de la suite xui
Buffon , edition in-18 , publiee par M. Roret. Une introduction
de 18;) pages contienl les generalites sur la classe des Crustaces,
notamment le precis des systemes carcinologiques de Linne,
Fabricins, Midler pour les Entomostraces) , MM. de Lamarck ,
Latreille, Risso et Leach; ensuite viennent les elemens de la
science, Tcxpose de I'organisation, des fonctions, des moeurs, des
usages des Crustaces dans I'economie domestique, la maniere dc
les prendre et de les conserve!- dans les collections. L'histoire
naturelle speciale de la classe est precedee d'un tableau synop-
tique des genres. Le systeme adopte est celui donne par M. La-
trcillc dans le tome III du Rcgne animal. Le nombre des genres
adoptes est de 82. La plupart d'entre eux sont figures ; les des-
criptions contienneht surchacun d'eux les details les plus 1111-
portans ; aux descriptions des prineipales espeees sont jomtes
i s indications des figures que les auteurs en out donnees, el les
principaux synonynies. Ennn,l'oi] pent dire que le petit ouvxage
de MM. Bosc et Desmarest tonne on mannel utile et conimode
pour l'etudedes Crustaces.
1 ,0. Note sur la difference des sexes dans une espece de
Celasime, lue a I'Acad. roy. des sciences en Janvier 1828; par
M. de Blainville.
Les auteurs comptent parmi les principaux caracteres generi -
qucs des Gelasimes, le developpemenl disproportionne de I'une
de leurs pinces aux depens do I'autre. D'apres des observations
dues a M. Marion de Proce, de Nantes, ce caractere n'est, du
moins chez le Gclasimus Marionis Desmarest, qu'une difference
sexuelle. L'enormc disproportion des pinces n'existe que chez le
male, et nullement phez la lenielle. Les 2 pinces de celle-ci sont
constamment fort pelitcs, a pen pies egales entre elles et ter-
minees, comme la pince gauche, 011 petite pince du male, par
mi petit elargissement en tenaille. M. Marion a vu 4 males et 3
lemclles decette espece, venus de Hie Maurice et pai laitemenl
semblablcs a .', ou 5 autres qu'ilavait rapports de Manille. II a
trouve que dans les males, c'esl toujonrs la pince droite qui
nequiert la forme et le developpemenl insolites; une fois cepen-
Zoologie. i3 1
dant il .1 mi predoniiner la pince gauche; njais ii dreusme que
I'individu apparticnt a unc espece particuliere ? .
M. Marion explique aussi l'usage de la grande pince du male.
D'apresses observations, ces Decapodes brachyures habitenf
par couples des trous qu'ils se creusent sur les rivages sablon-
neux de la mer. La femelle, lorsqu'elle est efl'rayce par un danger
s'y retire; le male, an contraire, se place a I'entree qn'il ferine
pi esque completcment au moyen de son grand bras qu'il met en
Havers et qui lui sert a la fois d'organe offensif et defensif, on
d'une espece d'opercnle. C'est probablemcnt lorsqne la femelle
est chargee d'oeufs que cette manoeuvre doit avoir lien d'une nia-
nicre pins constante.
Si les autres especes de Gelasime presentaient cette difference
sexueTle, il s'en suivrait qu'il faudrait modifier 1'enpnce des ca-
racteres du genre.
i'ii. Observation sur les instincts des Araignefs, coninni
muniqnee par le prof. Weber, de Leipzig. [Meckel, Archio
fur Anatomie; 1827 , n° 3.)
Unejeune Araignee porte-croix (Epeira Diadema'Lvitr.) avail
etendu sa toile entre deux tilleuls voisins , a une hauteur de 9
pieds environ. Les trois points principaux d'ou partent les fils
qui soutiennent l'ensemble de la toile , formaient dans celle-ci,
comme a l'ordinairc, un triangle equilateral. Ln HI allait s'atta-
eher en haut, a chacun des deux arbres , et la toile se trouvait
suspendue au milieu; pour avoir maintenant le troisieme point
d'attache, Taraignee avait suspendu a un lil une petite pie'rre,
dont le poids, supcricur a celui de l'animal Iui-meme, lui
tenait lieu de point fixe inferieur, et tenait la toile en eqnilibre.
Le petit caillou etait a 5 pieds de distance de la terre. Une petite
figure est jointe a cette observation, qui d'ailleurs n'est pas uni-
que dans son espece, comme le dit le prof. Weber.
1 |2. Note sur les Arachnides et les Insectes fossli.es et spe-
cialement sur ceux des terrains d'eau douce; par M. Marcel
df. Serres.
Linne a donne le noin d'Entomolitlies aux petrifications qui
presentent des debris 011 des vestiges d'Insectes; mais sous le
noin d'Insectes il comprenait aussi les Crnstaces. Qnanl a DOUS,
nous ne signalerons, dans cette note, que les Entomolithes qui se
rapportenl aux Arachnides et aux Insectes proprement dits.
i N 2 Zoologii . Y ' 1 4 2
La pluparl des [nsectes fossiles, decrits jusqu'a present, ont
i;ii' observes dans les iimombrables fragmens de succin quo les
horde delaBaltiquc et le soldo la Pmsse ont ftournis, succin qu
s'v trouve dans des terrains remanies mi d'alluvion. Le succin
qui accompagne les lignites, <>u 1'argile plastique inferieure au
calcaire glossier, tie parait pas en renfermer, ce qui pom rait
{'aire douter que le succin ait ete dissehiine stir tOiite la terre i
tine memeepoquo, ou a uneopoquo rapprocheo, si cette absence
d'liisectes dans le succin des depots a lignite, ne pouvait pas de-
pendre de circonstances purement locales. On est dn rhoins
porte a le supposer, en ne retrouvant pas les debris d'lnsectes si
abondans dans les depots gvpseux d'Aix (en Provence , dans les
autres gypses tertiaires qui ont, avec les premiers, toutes sortes
d'analogies.
Les divers debris d'Entoniolithes decrits dans le succin, serap-
portent comme oeux du bassin tertiaire d'Aix, a des Arachnides
et ii des Insectes. On a cm rcconnaitrc parmi les especes Bgurees
par Sendelius (i), i° des Arachnides dont les genres sun! inde-
tcrminables; n° quatre Coleopteres indeterminables; 3" un Cri-
quet ; !° des Friganes ; 5° des Founnis ; 6° des Perses ; 70 de
nombreuses Tipules ;8°iin Bibion ; 90 un Empis ; TO°dcs Scolo-
pendres. M. Desmarest a enfin apercn dans des fragmens de ve-
ritable succin de Prusse, des Friganes et des Bibions.
II parait que, soitdansces fragmens, soit dans les figures mnn
breuses de Sendelius, soit dans les fragmens de succin que nous
avons observes, il n'existe aucun Insecte dont le genre soit etran-
ger a l'Europe, remarquc <jue nous pouvous egalcment fairea
I'egard des Insectes fossiles du bassin tertiaire d'Aix.
I'n grand noinbre de morceaux de succin dont 1'origine est
inconnue, ont presente a l'exact etjudicieux M. Desmarest, avec
des especes de nos cliinats, des genres donl quelques especes se
trouvent dans les contrees les plus chaudes du globe. Cet ob-
servatenr a cite particulierement un Insecte fort remarquablc,
voisin du Lymeryhm et qui fail panic du genre Atraclocere
forme par Palisot de Heauvois , sur line espece d'Afrique ;
?.° des I crines; V une Mantc; /,° des Platypcs, des Taupins et
d'autres petits Coleopteres du genre Ips d'Olivier.
Enfin nous avons nous meme observe dans un morceau de
(1) Histoiia Succinorum , Leipzig, 1 7 4 '• , in-fol.
Zoolagie. 1 83
succin de Prusse, appartcnant a ML Cliabiier el iloni noes avons
determine la nature d'apres le procede d'llaiiy, un Ji later d'imc
conservation parfaitc et qui paraif fort .rapproche de \' Stater
fcneus. II en differe cependant par sa forme allongee , par etelle
de ses I yt res, qui est tres-retrecie et fort aigue a leur extremite.
Sa couleur est d'unjanne d'or vif, couleur qui semble d'autant
plus brillante (pic les pattes sont d'un beau noir. Le succin qui
a enveloppe ce bel Insecte, I'a saisi de maniere a faire Hcchir le
corselet en avant et a eourber l'abdomen fortement en arriere.
Le merac morceau renferme un Insecte de l'ordre des Hemi-
pteres, assez rapproche des genres Cimex ct Pentatoma. D'autres
njorceaux de succin nous out offer! dc petits Coleopteres du
genre Jps Oliv. , avee des Apate, des Bostrichus ct des Formica.
Du restc, les fragmens des Insecles que Ton ne peut determiner
sont bien plus nombreux dans le succin que ceux sur lesquels
Ton pent etre fixe. Mais il m'a paru sur tons les fragmens que
j'ai pu detacher, que, quoique les Insectes soient de toutes parts
cnveloppes par le succin, ils n'en out pas etc penetres dans leur
interieur.Aussiconservent-ils leur nature pnrticuliere, leurs con
leurs et la forme qui leur est propre.
Outre ces debris d'lnsectes reconuus dans le succin, on en a
signale dans les terrains d'eau douce deposes adiverses epoques;
ear, outre les indusia tubulosa de Bosc(i)qui paraissent avoir
ete formes par des larves aquatiques, scmblables a celles des Fri-
ganes on tout an moins analogues a ces larves, nous en avons
indique dans lesterrains d'eau douce superieurs desenvirons de
Montpellicr (2).
Les calcaires fissiles d'OEningen, en Franconie, ont egalcmeni
presente des debris d'lnsectes, lesquels ont paru se rapporter a
des larves ou nymphes de Libellules, ce dont on peut juger par
les fignresqucKiiorreii a donnecs dans les Monumens des catas-
trophes du globe [?,). II paraitiait que M. lk'ilraiid a rencontre
des Insecles semblables an Hanneton dans les ardoises de Glaris,
si connues paries empreintes de poissons qu'elles prcscntent ',
Faujas do St. -Fond dont les grands travaux out ete si utiles ;i
(i) Journal des Mines, Tome WIT, p. 3<)7, n" lot.
{■>.) Journal de Physique, Toiue I.XXXVlI. p. 171.
(3) Tome I , p. i5i. pi. 33. fig. 1, 3, 4.
'1) Orrctologic imiversel/c , Tome I, p. 3.1u.
1 84 Zoologie. \" i/\i
La geologic a signale euliu ties debris d'Insectes nicies a des plan-
tes earbonisees, Insectes qui out paru se rapporter a des Gue-
pes cartonieres dn genre Polistes, et propres an\ deux Indes.
Quant aux autres debris d'Insectes qui out etc decrils jusqu'a
present , il est fort douteux qu'ils soient reellement fossiles, el
qu'ils n'appartiennent pas a notre epoque geologique; tels sont
ceux indiques par M. de la Fruglaye an milieu des bois enfouis
mii les cotes de la Manche, aupres iU- 'Morhii \ i , et ceux que
nousavonsnous-memc indiques dans les cavernes aosseinens de
Lunel-Vieil.
Tel est a pen pres l'etal de nos counaissances sur les divers
debris d'Insectes fossiles, qui, en resultat, prouve que les Insectes
n'ont guere paru sur la terre que depuis le depot des calcaires
sccondairesquise rattaclient a la grande formal ion du.liira. mais
que, depuis lors, ils s'y sont. eonstammenl perpetuus. Leslnsec-
tes dont nous allons donner remuneration (nous rcservant de les
decrire en detail, lorsque nous en anions rccueilli un plus grand
notnbre), se trouvcut dans les marines calcaires qui separent les
divers bancs gvpseux ties carrieres a platre d'Aix en Provence.
II est singulicr que les Insectes fossiles qui abondenl an milieu
de ces inarms lissiles , non point oependant avec celles qui ren-
ferment tant de debris dc Poissons, mais bien avec celles on Ton
decouvre de nombreux debris de vegetaux, aicnt reste jusqu'a
present inapercus ; car, malgre le grand nonibre d'ohservateurs
qui out visite les carrieres d'Aix, il n'en est aueun qui ait dccrit
les Insectes fossiles de cette localite interessante (a).
Ces marnes n'offrent parfois que l'emprcinte des Insectes que
I'on y apercoit ; mais le plus souvent pourtant, ils conscrvent
leur nature propre etleur substance cornee. II arrive memequel-
quefois que leur relief soit assez considerable pour qu'on puisse
les separer en deux parties, et en obtcnir une contre eprettve.
Leur COuleur a pris generalcment une teinte uniforme, soit
brune , soit nniratre.
Les Insectes et les Arachnides des marnes calcaires d'Aix out
ete saisis dans Unites sortes de situations; aussi leur position
(1) Journal des Mines , Tome XXX, p. 3 89.
(2) Les Insectes fossiles se tiouvent a Aix dans la conche niaineuse
nominee la feitille par les ouvriers, et inimediateruent an dessous dc cclle
qui renferme les petites espcecs dc Poissons et par consequent au-dessus
du diablon et du banc gypseOZ exploiie.
Zoolugie. io5
est-elle constamment irreguliere. 11 en esl peu, en effet, dont les
parlies soient etalees, corame le sunt les feuilles ties pi antes los-
>iles des terrains hbuillers. Les Arachnidcs sont gciicralement
plus rares cpie les Insectes proprement dits ; en effet, le premier
tie ces ordres d'invertebres ne nous a encore offert que deux on
trois genres, tandis que nous en avons deja reconnu jusq.u'a cin-
tpiante-cinq des seconds. Ces Insectes fossiles appartienuent a
peu pres a toutes les classes; cependant les Apteres s'y montrent
a peine, tandis que les Coleopteres, les Hemiptcres ct les Dip-
teres y sont assez nombreux, soit en especes, soit en individus.
Quoiqu'il soit fort difficile d'arriver jusqua la determination
precise des especes, il parait pourtant que celles que Ton pent
reconnaitre se rapportent a des especes qui vivent encore dans
le bassin d'Aix, ou on les dccouvre a l'ctat fossile: telles sont, par -
exemple, les Brachyceius undatus, Acheta campestris, Forficula
parallela , et Pentatoma grisca. Les autres ont des formes tout-
a-fait analogues a celles des especes du midi de la France. Une
remarque non moins curieuse, c'est que la plupart de ces espe-
ces fossiles semblent avoir appartenu a des Insectes qui devaient
vivre dans des terrains sees et arides. Aussi y trouve-t-on peu de
Carabiqucs et d'Hydrocanthares.
Cette observation jointe a celle que nous avons deja faite sur
l'analogie qui existe entre les plantes fossiles du bassin d'Aix et
celles qui vivent encore en Provence, et enfin sur l'identite de la
plupart des Poissons fossiles de ce bassin ct ceux qui y existent
encore, ou dans la mer qui en est la plus rapprochee, annonce,
ce semble, que le bassin d'Aix devait etre a l'epoque, ou ces di-
vers depots se sont operes, constitue a peu pres de la menie ma-
niere qu'il Test aujourd'hui.
Tableau des Arachiddes ct des Insectes fossiles du bassin ter-
tiaire d'Aix (Provence).
I. Arachnides.
Ordres. Families. Genres. Especes.
*$ / / Une especede petite taille, a corps
d I \ t 11 I raccorirci ct a abdomen globu-
g i° Fileuses. Aranea, Latreille. ^ ^ s en sont ^^
§ j Tegenana, Walck. Une auu.e Mp.ce . corse]et plus
r. i \ ariondi ct a paltes plus courtes.
5= in
/TJncespece tie petite taille, remai-
"I 0 . 1 PhrymiS, Olivier. ) qualile par scs palpes (ermines en
j a Pe<lll,a 'Pes- i phalangitim, Liune. j griffe cl l'applalissemcnt de son
' corps.
1 86
Ordrrs Fiinitlc
l\
9 \ Suceurs ?
jpeutameres.
I i° Carnassiers
ou Car;ibit|ues.
i° Hydrocan-
tliares.
3° Brachely-
tres .
4° Serricornes
ou Buprestides.
5° Lamellicor-
nes.
|Heterorueres.
r° Melasomes.
I
Tetrameres.
i°Rhynchopho-
res ouCurculio-
nitles.
Zoon _ V l ,
li [itSECTBS.
is Especes
Peut-ctre des Apteres del urdre
1 des Snccnrs. Avec ces Iusectes et
i Araclinides 1'on deconvre dans les
inarnes calcaires d'Aix, des por-
tions que I'on nc pent gucre rap-
porter qu'.i des larves d'Inscctes
II en existe de toutes sortes de
formes el de grandeurs.
Dne seulc espece de taille
moyeDne et d'une conservation
rernarquable.
I in- espece de nioyenne gran-
denret dont nous avoris unecon-
tr'epreave.
I in- seule espece d uuc petite
taille.
I'lie espece de la taille dn Bu
prestis '.ana, dont elle rappelle la
forme.
I ui' espece d'une taille inn venue
rernarquable par les slries pro-
noncees de ses elytres.
Uue espece de la taille de X A.
grisea, dont elle rappelle la forme.
Une autre espece a pen pies de
la ineuie dimension , inais dune
forme tres-differeute.
Une espece tres-voisine du Br.
aridatiis,TJe'jean,(\u\ est commuu
dans la France meridionals.
Une autre espece qui parait se
rappiocber du Br. algirus.
Uue espece fort rajiprochee du
C. Scroplurfaruc, qui \ it cgalcini'nl
dans la Prance meridionale.
Plusieurs especes; 1'nne assez
I voisine d'une nonvene espece toute
] grise, que l'on tronve dans le midi
i de la France, dans les lieux. sees et
' arides.
Plusieurs especes de petite di-
, iin-nsiiin.
Plusieurs especes; I'mie d'elles
( se rapprocbe beaucoup du N. In-
sitanicus, qui babite le midi de la
I France.
„, . , ., , [ Plusieurs especes, de movenue
Rhinobatris,Me<icr\e. , ... .n
p ( et de petite taille.
Un grand nombre d'especes;
l'nne d'elles parait fort rapprocbee
i du Cl.distiticta Dejean,on dn Cur-
C/eonis. Meuerle. < ,. . , . „ • „„„a„_
6 | cuho ophtalmicus Rossi . espece
f fort commune dans le midi de la
\ France.
Harp a Ins, Latr.
Dytiscus, Geolf.
Staphrlimis, Fabr.
Bnprestis, L.
Melolontka, Fab.
Asida, Latr.
lirachy cents , Oliv.
donas, Clairv.
Heli-iis, Megerle.
Hypera, Dejean.
.Xaiipactns, Megerle
Zoologie.
I«7
Oidies Families.
2°XyJophages.
3°C.ycliques ou
Chrysomeliues.
/ i° Labidoures
ou Coureurs.
Apate, Fabr.
j Hjlurgus, Fabr.
i Scolytus, Latr.
Trogossita, Olivier.
Cassida, L
I Ckrrsomela, L.
Forficula, L.
2° Sautenrs.
■a \ Geocorises.
Acheta, Fabr.
Grjllus, L. lab.
Tri dactyl its, Olivier.
Xya, Illiger.
Gryllo-talpa, Lat.
PentaComa, Oliviei
Coreus, Fabr.
fygtvus, Fab.
Syrtis, Fab.
Reduvius, Fall.
Ploiaria. Soopoli. I,
Gcrris, Latr.
Especes .
i Une graode espece fort rap-
' procbee dc 1'^. capucina, Fabr.
1 Une seule espece de petite taille.
) Uue seule espece dc tres-petite
' taille.
j Une seule espece fort rappro-
cbee de la Tr. cccmlea.
Au moins deux especes de la
' taille de la C. -viridis.
I Au moins deux especes de la
i taille et de la forme de la Ch. ce-
' realis.
i Un-? espece plus rapprochee de
, la F. parallela que de la F. auri-
f cularia.
Une espece bien voisiue de \'A.
italica de Fabricius.
Une espece assez rapprochee de
I A. campestris, Fabr.
Une autre espece tres-petite et
a cuissespeurentrees comiuecelles
\ de YA. italica Fabr.
Une espece de la taille et du
port du Gr. ccerulescens, L.
Des cuisses et despaltes entieres
paraissant se rapporter par leur
formes a celle du Gr. ccendescens.
Un Oithoplere qui parait ap-
partenirau genre Xya d'Uliger, et
i ne pas etre eloigue dn Xya varie-
\ gata, que Ton trouve dans les en-
> virons d'Aix.
Un Orthoptere qui parait tres-
l rapprocbe de ce genre, mais d'une
{ taille assez petite; pent-etre est-ce
/ un jeune iudividude l'espece com-
mune.
/ Une espece tout-a-fait analogue
I au Pentatoma grisea, Lat.
j TJne autre espece tres-voisine du
( P. oleracea, Lat.
Deux especes au moins de petite
taille.
Dix a douze especes au moins de
j diverses grandeurs, mais generale-
( ment de |»etite taille. '
I Une seule espece assez petite.
) Trois especes au moins, d'une
\ grandeur mediocre.
Une espece au moins, bien carac-
terisee par la forme allougee de
son corps et ses pieds anteiieurs
propres a saisir une proie. Cettc
espece est d'une taille mediocre.
I Une seule espece de petite taille.
iS8
OiJres. families
-" I Hvdrocorises.
^ I :
h | Cicadaires.
<
a 1
£ J Subulicornes
Terebrans
mi Poite-Scie
A l'npivotcs.
Diplopteres.
1 Heterogynes.
^ /
2 I Dinrnes.
~ \
z 1
3 \ Crepuscnlaires,
:■* Nocturnes.
Genres
Nepa, Lat.
Cicada, Lat.
Libe/lnla, ]..
Tcutliredo, L.
Pteronus, Jurine.
Ichnt
Lai.
"j , Nemoceres ou
S* l 1 ipalaires.
Agathis, Latr.
Po/istes, Lai.
Formica, L.
Papi/io, L. Satyrus
Zygcena, Fab.
liombyx, Pabr.
Anisopus, Meig.
Sciara, Meig.
Pcuthctria, Meig.
Platyura, Meig.
i One espece plus petile qos la
/ ZVeprt cinerea, I..
I Une espece de la laille de la ('.
f plebeja .
Un certain nombre dc Libellules,
les ailcs etalees, el plnsieurs de la
laille de V Mschna grahdis , ["'abr.
Dcs larvcs de Libellules recon
naissablea par la forme particn-
liere de lcur tele el de I extremity
de leu i- abdomen.
Deux especes d'ane plus petite
\ laille que le T. viridis de Liniucus.
jet une autre d'ojie plus giaudc
■ dimension.
[ Tine espece dece genre de J urine,
I d'une grandeur mediocre. II est
'a reiuarquer que Ton tronve peu
J de gtos Insectes parmi ceux. que
I l'oa observe a l'etal fossile a Aix.
Une espece de ce genre propre-
ment dit, tel qu'il a ele conserve
I par Latieille. Celle espece est
' d'une grandeur mediocre.
( Line espece de ce genre de La-
( ireille, uiais d'une petite taille.
1 tie espece de la taille de la Vcs-
\ I'" gailica Linn.
■ Une espece tres rapprochee dn
I Polisns mono, Kabr. Epipone ta-
\ ma, Lat. )
IPlusieursespeces d'une taille plus
petile que la F. siibterranca. D'au-
ires especes plus grandes.
I Nous cilerons ici .»ur la foi d'au-
I trni no Lepidoplere diurne de la
j division dcs Satyr its.
| Une espece, maisbien incerlaine.
( Un Lepidoplere nocturne, du
' genre liombyx on Cossits dc laille
I mediocre.
| Une espece asses-, graude , pins
| petile cependant que V A. fuscits,
I Meig.
(Une espece assez petile et rap-
procbee de la S. florilct-a, Meig.
D'ant-es especes de petile taille.
, Une espece de la taille de la P.
[fttnebiis, Meig.
I Une autre espece de la memc
| laille, mais I ailes plus Iranapa-
lentes et a pall< s plus longUCS.
Une espece tie la taille du Pla-
< n ura cingtdata, Meig.
Zoohgie.
189
Nemoceres on
Tipulaires.
H I
S'( Tan\stomes.
Notacanlhes.
Atbericeres.
Hirtea .
!Empis, L.
Ncmestrina, Lat,
j Oxrcera, Meig.
I Xylophugus, Meig.
I Aphrytis, Latr.
I Ochtera, Lat.
Especes .
/ Une espece de la taille de 17/
Johannis, Meig.
Une autre espece de la taille de
117/. korttihna, Fubr. Cette espece
I devait avoir les ailes epaisses et
I presque noires. Une troisieine es-
pece a ailes plus claires et plus
1 transparentes.
I Une espece de la taille et du port
j de VE. tessclata, Fabr.
1 Une espece de la taille de la N.
1 reticulata, Lat.
( Une espece de la taille da Stra-
I tjoin)S Chamteleon, Fab.
j Une espece assez grande et fort
I rapprocbee du Xjrl. ater, Latr.
J LTn Syrphe assez rapproche de
I l1 Aphrytis auro-pnbesceus, Latr.
I Une espece de plas petite taille
i que YO. mantis, Lat. (1).
i/|3. Catalogue des Insectes des Pays-Bas qui sc trouvcnt la
plupart dans les environs de Harlem; par N. Anslijn. (Na-
tuurk. Verhandel. van de Maatsch. der Wetensch. te Har-
lem; Tom. XVI, irepart., 1828, p. ia5.)
C:'est la suite du travail annonce dans le Bulletin, torn. XI,
n° 94. L'auteur a pour but de completer la liste des especes qui
font partie de la Faune des Pays-Bas.
i44- Liste d'animaux inverterres des Pays-Bas, non compris
dans la Faune de ce pays; par W. P. Van den Ende. (Ibid.)
Ce supplement a la Faune des Pays-Bas contient 5o especes
dont/(7 appartiennent a la classe des Mollusques , 1 a celle des
Vers , 1 a celle des Badiaires et 1 a celle des Polypes.
i45. Description d'un genre nouveau d'Insec.tes de l'ordre
des Parasites; par M. Leon Dufour, Dr M. (Annates des
Sciences natur. ; Janvier 1828, p. 62, av. (ig. )
Linne designa dans le Systerna Naturce , sans le decrire, sous
le 110m de Pediculus Apis, un Insecte qu'il rcgardait commc
parasite de Pabeille ; il cita en meme temps, pour seul rcnsei-
gncment, la fig. 16' du Tom. VIII de Frisch, i|iii est tellement
(1) Outre les Insectes dont nous venous de donner remuneration; nott*
en possedons une foule d'autres aur les genres desqucls nous ne souinu>
|ins encore completemenl lixc*.
U)ij Zoofogic. N° i_|'.")
iniparfaite, qu'il serait tres-difficile de sc former une idee du
Poudc t'abeille d'apres elle. Dans sa description, Frisch dil que
l'animal dont il park a un siicoir dirige en avant; et pres de
ce sucoir a pointes coufbees qui sunt probablement des man-
dibulcs . II dit aussi que le corps esl compose de sept anneaux.
Malgre re qu il y a de faux, dans ces notions, il est probable
que cette figure se rapporte a 1'insecte decrit dansle memoirede
Leon Dufour. Fabricius, en rappelanl le Pediculus Apis de
Linne, lui donna pour caracteres d'etre fill forme etferrugineux,
phrase caracteristique que M. Leon Dufour a tort d'attribuer
a Linne, mais qui a ete raise dans 1'edition de Qmelin, d'a-
pres le Species de Fabricius. M. Leon Dufour, dont les decou-
vertes sur les differentes parties de l'histoirc naturelle sc sont
deja fait remarquer par leur precision et leur exactitude,
trouva , l'annee derniere , quelques individus d'une espece de
parasite sur 1' ' Andrena carbonaria Fab. , et ils lui parurent ap-
partenir an Pediculus Apis de Linne, opinion que nous parta-
geons entierement, ayant eu plusieurs fois ['occasion d'obser-
ver nous-incmes cette espece; il lui sembla que cet inscctc ne
pouvait pas entrer dans les genres connus, et il propose
eonnne nouveau eelui de TriOngulin , Triungulinus , auquej il
donne les caracteres suivans : Corps allonge" , deprime , d'une
meme venue ; tete distincte portant des antennes , des yeux et des
pulpes. Tronc forme de trois pieces cgales ou s'articulent les pat-
tes. Abdomen de la largcur du tronc, divise en dix segment
egau.r ; antennes inserees au deyartf. des yeux,, composers <•/■•
trois articles distincts ; le dernier termine par une soie simple,
aussi tongue que les antennes ; deux palpes saillans , d'un sent
article oblong et droit; bouche inferieure , peu apparente; yeux
lateraux arrondis ; six pattes ii pen /ires egaies entre elles ; tar-
ges formes par un seal article , fort court, en quelque sorte rudi-
mentaire , oil s'implante une griffe plus ou moins repliie vers
I'n. re du corps, et compose" e de trois angles ou crochets distincts,
comes , pointus et mobiles ; dernier segment de I' abdomen In
inim par deux longurs soies , simples . inarticulSes
L'espece a rem de \], Leon Dufour le horn de Triongulin
des Andrenetes, T. Andrenctarum ; pi. <), lii^. 'i ; longueur, pies
d'une lifjne ; d'un rmix-palc , glabre; angles posterieurs des
segmens de I'nbdomen termines par un poil subule; I'avant-
Zoologie. i q i
dernier- en nyant tie chaqne cote un plus long et setilbrnie.
L'auteur ajoute pins Las : On observe, au dernier segment, ■>
soies qui cgalent an nioins l'abdomen en longueur.
Nous ne pouvons que loner M. Leon Dufour de nous avoir
fait connaitre cet etre singulicr, inliniment niieux que ses pre-
decesseurs. Sa place natureUe , dit-il , est entre le Pediculus et le
Ricinus. Nous observerons que cette place est un peu vague le
genre Pedicufus etaut de la laniille des Siphoncules Lat, dont
le caractere est de n'avoir point de mandibulcs , sa bouche con-
sistant en un rnuseau d'oii sort a volonte un siphoncule servant de
sueoir; tandis que celui des Ricinus est de la laniille desMandi-
bules Lat. , caracterisee pa?- la presence de mandibules, de deux
levres et de mdc.hoires. 11 est certain aussi que les Ricins ont des
palpes, et il parait que les Poux n'en ont point. En placant
doncle Triongulin entre le genre Pou et celui de Ricin, l'auteur
devait nous dire a laquelle des deux families que nous venous
de citer appartiendrait ce nouveau genre, on s'il fallait en
creer une pour lui. De plus, il cut ete fort a desirer que M.
Leon Dufour eut consulte les auteurs anciens et niodernes ,
avant de se decider a publier un genre nouveau. En effet
Pinsectequ'il decrit a ete connu de Reaumur, de De Geer, et de
MM. Kirby et Walckenaer. Et si les descriptions de quelques-
uns d'entre eux dil'i'erent un peu de celle de Fespece de M. Leon
Dufour, ce ne pent etre que specifiquement. Comme tous ces
auteurs n'ont pas etc d'accord sur la maniere d'envisager cet
etre sous les rapports qui doivent le placer dans tel ordre,
dans telle famille on dans tel genre, nous croyons utile de
rappqrter ici, aussi succinctement que possible, ce qu'ils en
ont (lit, eux et quelques autres , avant de dunncr noire pro|ue
opinion.
D'abord, De Geer {Mem. ins. ; Tom. V, p. 8-12, pi. f. fig -
et 8.) a eu en sa possession plusieurs individus d'nne espece de
parasite trouves sur VEristalis intricarius, et des la.vcs sorties,
Chez lui , des okuI's du Meloe proscarabe. Ayant compare, a
I' aide du microscope, les pc tits insectes hexapodes, tro.tases sur la
rnoucke (Eristalis), aver les petites larvcs sorties des mufy ,/,■ /.
Cantharide [Melpe). .!<■ ne !\,s p,,s ;>cu snipe's, dn-il, ..I, [,s , -lr
aussi scmblahlcs en figure qu'.en eouleur , d'n, ,e CpntiiUKiaisM
mentqu'ils etaient tous de la mean- espece. ii s is$ut>a due fan
rpa Zoologie. JN° n'1
appetit el.iit it- mcme que celui des parasites trouves sur IT'.ris-
tale. Av.uit mis a portee desjeunes larves du Meloe, des mou-
ches de diflerentes especes, les larves s'attacberent desstis en
assez grande quantite; il ajoute : Apres cctie observation , d /ti-
me rcsta plus aucun doute, que les petits de la Cantharide ne
soicnt reellement de la m£me espece <jne eeux que f avals trouves
sur une mouehe velue. De Geer, a la page 8, donne une descrip-
tion tres-exacte de cetetre siogalier, qui cadre parfaiteinent
avec celle de M. Leon Dufotir; et il ajoute en outre : En-dcs-
sous du devout de la te'te , lis ont deux longues dents semblables
a de t res-longs crochets deU.es , combes et tres-pointus.
Goedaert [Metam. nat. ins. ; Tom. Ill, p. 180; n° 42, pi. 42.,
donne une figure de la larve sortie chez ltd des ceufs dn Me-
loc; cette figure, sans &re bonne, a une analogie manifeste
avec le Triongulin de M. Leon Dufour.
Reaumur (Mem. ins.; Tom. IV, p. 490) parle d'un parasite
observe par lui sur une Syrphie, et il le rcpresente, pi. 3i ,
firr. 17. La ressemblance de ce parasite avec le Triongulin est
encore incontestable.
M. Kirby (Monogr. Apum Angl. ; Tom. II, p. 168-169'!
trouva un parasite sur sa Mclitta fuseata : il le decrit, et sa
description ne laisse pas de doute sur l'identite gencriqnc de
son insecte avec le Triongiilin. Sa figure (Tom. I, tab. 14,
n° 1 1 , fig. 10, 11 , 12.) dont l'explication se trouve a la page
2?>3 du meme tome, ajoute beaucoup de degres de probability
a cette opinion ; seulement la couleur noire du corps de I'iri-
secte pourrait faire considerer son parasite comme specifique-
ment different du Triongulin. Cet auteur rapporte les opinions
de De Geer, et incline a penser que le celebre naturaliste sue-
dois a en tort de croire a l'identite de son parasite avec la larve
du Meloe.
INI. Walckenaer Me" moire pour servir d I'histoire naturelle des
AbeiUes solitaires , ete. Paris; 1817. "> decrit le pou de la Me-
litte, puis par lui sur son Halicte Kcapliose. II le regard*
comme une simple variete de fespece 'le M. Kirby. Son espece,
decrite pag. 8^-89, representee fig. 1, f . , est t.vs ressemblante
pour la couleur, ei identiquc pour les caracteres avec celle de
M. Leon Dulour: seulement lanus lui a paru avoir quatre
soies, dont les exterieures plus longues que les intermedialres
Zoofogie. ic>3
II rapporte cc que nous venous de citer de M. Kirby, de Goe-
daert, Reaumur et De Geer. II ne cite point la fig. de Frisch,
Tom. VIII, fig. iG, donnee comme celle du pou de l'abcille;
mais seulement celle du Tom. VI, tab. VI, fig. 2 et 3, qui re-
prrsente la larve sortie des oeufs du Meloe varicgatus. II semble
blamer les naturalistes qui, persuades par les observations de
De Geer, out, dit-il, decriile Pcdiculus Mclitta? comme la larve
du Meloe , remarque qui prouve que l'opiniow du celebre aca-
demicien est, que ces 2 etres ne sont pas identiques.
M. Geoffroy (Ins. parts. Tom. 1, p. 377.) donne une courte
description d'une larve qu'il prend pour celle du Meloe, et
qu'il parait avoir vuc fort pres de passer a l'etat de nymphe;
die ressernble beaucoup, dit-il , a l' animal parf ait ; elle est de la
mente couleur, grossc , lourde, n'ajant que la tetc ecailleuse , et
tout le restc du corps inou. On la trouve enfonccc dans la terre
oil elle fait sa metamorphose.
M. Latreille (Hist. nat. des Crust, etdes Ins. ; Tom. X,p. 38o.)
transcrit, a propos de la larve du Meloe, les observations de
De Geer, reproduit les objections de M. Kirby, et en ajoute de
nouvelles; il assure avoir rencontre plusieurs fois ces larves
amoncelees dans l'herbe, n'ayant alors qu'une 011 ?. lignes de
long. Il lui parait etrange que des larves fussent parasites dans
les premiers temps de leur existence , et eussent ensuite une
autre maniere de vivrc; ne dissimulons rien ccpcndant , ajoute-
t-il, la description donnee de la larve de la Cantharide ordinaire (\),
dans le journal allemand (Naturforschcr. 23e, cab., pi. 1 , fig. 6
et 8) parait appuyer les observations de De Geer. Dans le Re-
gnc animal de M. Cuvier ; Tom. Ill , p. 3ig , M. Latreille
decrit aussi la larve du Meloe : Larve a six pieds, 2 filets a
l'extremite posterieure du corps, s'attachant a des moucbes et
les sucant.
Nous avons vusouvcnt nous-ni('mes diverses especes deMel-
liferes ct de Dipteres, sur lesquels il y avail de ces etres parasites,
les iins dun roux ferrugineux (Triongulin Duf. ), les autres ur„
pen plus grands et bruns (Pecticulus MeIitteeJHixb.)De plus,
depuis que le nu'nioire de M. Leon Dufoura paru,M. Carcel a
(1) Ccttc larve est representee clans YEncj-c/opt-clic mithodique, pi. 191,
Cantharide. fig. a, 3 et 4 ; et son analogic avec le Triongulin de M. D. Du-
four, next nullement doutcuse.
B. Toms XV. i3
i <^4 Zoologie.
trouve, aux environ-, tit- Paris, et nous a communique mi Ody-
nerc qui , a lui soul , portait au moins soixante de cos parasites;
il trouva, sur une touffe tie marrube [Marrubiupi vulgure , plu-
sieurs centaines d'indiv idus, absolument semblables a ccux qui
ctaient sur l'Odynere. Ces decouvertes furent faites dans le
niois de mai, opoqiic a laquelle, dans node climal, ecloscnl les
oeufs du Melpe proscarabe. Nous vimes avec lui les Inseeks
trouves dans les deux circdnstances differentes, cjue nuns vi-
nous d'esjpliq uer , marcher sur leverrede la bouteille dans la-
quelle ils eta ient ehferrties, dune maniere qui nous semble
propre aux larvcs des Coleoptetes, cest a dire, qu'avant defaire
nn pas, ils contractajent les segm'ens de leur abdomen, et ap-
puyaient sur ie plan de position l'extremite de celui-ci, en-
suite de quoi , la partie anterieure i\y\ corps se portait en avanl ;
nous axons compare a loisir les parasites de l'Odynere, et les
larvcs trouvces sur le marrube , et nous y axons trouve une
parfaife Identite. Dcs mpnenes leur ay ant etc offertes dans
la bouteille, elles montercul sur elles et s'v crampoiinereiit ,
la tetc courlu'e, paraissant avoir altaque le corps de ces
Dipteres, position absolutneiit la nieinc que nous leur avions
vue prcccdemnicnt sur lis Sletliferes et sur d'autrcs Dipteres, et
en dernier sur FOaynere et sur le mafrube. M. Guerin a bien
voulu pcrineltre a 31. Carrel d'observer sous son micro:. cope les
Insectes dont nous venous de parler; celui-ci leur a trouve des
lnandibulcs telles que De Geer en attribue aux larves tin Rteloe.
Fiimi, nous avous en , au niois de niai de cette amu'e, deux
fenielTes du Metoc proscarabe, qui ont pondu die/, nous; leurs
oeufs soul celos, coinine Ie (lit De Geer, environ au bout d'un
mofs ; nous avoifs constate I'identite dcs larvcs qui en sont sor-
ties, avec la description et la figure du Iriohg'uliri; ainsi qu'a-
vec les parasites (pie nous avions trouves, avec M. Carcel, sur
des Andreiieles et antics Insectes, it que celui-ci avail (iris
aussi sur le marrube. Ayant mis dcs mouches a portcc desjeu-
ries larves ecloscs die/, nous, elles s'accrocliercnt innncdiatc-
nielit apres elles. Cette masse de fails , joint'' a Pauloi-ite de De
(aVr el a celle de M. F.at rcille , hOilS impose la necessite de re-
jetcr le genre Triongblifi ainsi que les Peditultis Mclntr. Walk.
et Kill), de la section des Insectes apleres, pour les reporter,
romine larves, a celle des Insectes ailes; lc ier n'etant que la
Zoologie. 195
larve tin Meloe proscarabe, ainsi que le Pedimlus Mrtittce
Walk. Le Pediculus Melittce Kirb. doit etre regarde comme la
larve d'une autre espece de Meloe, mais il nous est impossible
(It- sayoir exactemcut laquelle. Elle a cependant des rapports
avcc celle que Frisch donne au Meloe variegatus. Mais les dif-
fercntes epoques de la vie de cette larve, jusqu'au moment oil
elle passe a 1'etat de nymphe, ont besoin d'etre obscrvees; nous
appellons sur ce point ['attention des entomologistes f comme
sur mi fait qui prcsontera le plus grand interet et la plus grande
utilite pour la science.
La planelie joinle au memoire represcnte avec beaucoup
d'exactitude l'lnsecte grossi, ainsi qu'une de ses pattes et une
antenne. Aud. S.
1 '|G. Sua quelqijf.s f.specfs Shedoisf.s nF. Coccus et sur les In-
soctes parasites qui y sont enf'ermcs; par .1. W. Dalma^'.
Kongl. Vctenshaps-Academ. Hartdlingar; 182 5, part 2, pag_
35b. I
Depuis Reaumur, on n'a guere fait deprogres dans laconnais-
sance des Coccus; et ce naiuraliste a borne" ses recnerches aux
Coccus de France; M.Dal ma 11 1 ait connaitreplusieursespecesqu'il
a obscrvees en Suede ; il commence par rappeler les observa-
tions qui ont etc faites sur cette production singulicre de la na-
ture, qui resseinblc souveut a des excroissances de vegetaux,
a des noix de G-alle OU a des larves d'Insectcs. En ouvrant les
Coccus feminins, on y trouve, dans uu fluide, de pet its corps
ronds qui sont des ccu'ts. Le Coccus, dans cot etat , est
1111 corps moil, attache a la branche 011 a la feuille, et pourvu
d'une petite ouverture par laquelle sort le petit Insect e eclos.
Quoiqu'e t'insecte mere paraisse mori , le petit <|ui sort de
cette espece de coquo incite est vivace j M\ Datman Pi figure
av( c ses antcmies et ses \ pa ires de pieds. I/aniinal s'attaclie
a une feuille, en s'y appliquanl sous la forme d'une mince la-
melle, el v reste attache Jusqua la fin de l'ele. A f epoque de la
chute des feuitles, il s'attaclie au tronc ou aux branches. Dans
eel etat une grande quantite de ces Insectes se melainorplio-
senl en une espece de nvinplies, d'ou il sort ensnile de pelits
Insectes ailes extrcmeinciit petits. Luc autre partic reste atta-
ehee al'arbre, grossit et se gonfle, perd 1'aspect d'un animal,
j 3.
xgti Zoo/ogie.
ainsi que le niouvcniont, ct cc sont la ccs Coccus-meres dont il
a etc- question plus liaut. L'auteur renvoie, pour la description
ilc quelques especes do Coccus suedois, ;\\\ torn. VI des Me-
moires pour scnir a I'histoire des Insectes ', par de Goer, qu'il
appelle le Reaumur suedois; uiais il ajoute que les males des
Coccus sont encore tres-peu connus, et qu'on ti'eo voil point
d'individus conserves dans les cabinets de la Suede. M. Dalman
]>asse ensiute a la description des especes qu'il a observe.es en
nature.
i° Coccus cryptogamus. Mase. : sanguineus ; anlcnnis pedibus-
que pa/lidioribus ; alts niveis immaculatis , abdomine clupio lon-
gioribus ; setis cauddlibus a Ibis alarum a pice adeequatis. — fce-
mina : Corpus suborn turn, vdlde applanatuni,niolIe, subcamosum,
colore ntj'o ad lutcurn vergente ; artubus nullis discernehdis.
o.° Coccus purpuratus.Ma.se*: Ferrugineus , capite thoraceque
saturatioribus ; anlcnnis pedibusque pallidis ; setis caudalibus
albis , abdomine brcfioribus ; alis a/bis, vittd subcostali pur-
purer.
3° Coccus hordeolum. Fceiniua : oblonga vel subelliptica ,
flava , nitida , dorso medio conrc.ro ; fruttcum cortice arete' ad-
fern.
/," Coccus gibber. Fcemina vetusta : valde turgida , gibba :
brunnea, Icevis, nitida, apertura retusa, obovata.
5° Coccus cyprceola. Fcemina vetusta : spadicea , antrorsum
turgida, postcrius subprodueta , apertura lineari , lateribus punc-
tulatis subrugosis.
6° Coccus henneryphus. Fcemina: semi-orbiculata , rotunda, re-
niformis , antice coiupressa Jlavescens ; postice turgida brunnea
nitida ; intra abietis squamas axillares prceceps immeisa.
L'auteur fait remarqucr, en note, le tort qu'on a en, depuis
Linne, de nommer les Coccus d'apres les vegetaux sur lesquels
on les a observes; c'esl que Linne ainiait tout rapportcr a la
botanique; on erovait d'ailleurs indiquer clairement les rap-
ports des Insectes aux plantes. Mais on n'a pas pensc que tan-
tot la memo espece (\e Coccus s'attacbe a des vegetaux bien dif-
ferens ontr'oux, et que tan tot plusieurs especes do Coccus lia-
bitent la memo plante.
M. Dalman tormine par quelques mots sur les Pteromalines ,
oui vivont comme parasites dans les Coccus; la plupart sont du
Zoologie. 1 97
genre Encyriiis ; l'auteur n'a pu decouvrir comment ils intro-
duisent leurs oeufe dans les Coccus. Dans le Coccus hordeolum et
dans d'autres grandes especes de Coccus il a trouve nne Ptcro-
maline tres-vivace, qu'il a nominee Entedon insidiator. D.
i/i7. Observations sur le Siagonium quadricorne de Kirby,
et sur quelques autres ColeoplcrcsBrachelytres, av. fig.; par
• M. J. O. Westwood. ( Zoolog. Journ. ; n° IX, p. 56.)
Le Siagonium quadricorne Kirby (Prognathe Latf.), rare au-
paravant en Angleterre, y a etc trouve en grande quantite de-
puis quelque temps. Avec les Insectes parfaits, l'auteur a ob-
serve aussi, sous l'ecorce des memes arbres abattus et morts ,
des larves qu'il croit appartcnir a la nieme espece et dont il
donnc la figure et la description : Larva elongata, depressa albo
fuscescens ; corpore segmentis duodecim transversis , subpilosis ;
inediis latioribus ; ultimo que in medio in tub u in deprcssum pro-
duclo et processibus duobus lateral ibus ,' tulo caudali longiori-
bus, biarticutatis instructo; articulo i° longissimo , tenuique; a°
rninuto, brevissimo. Caput horizontal, antennce triarliculatae ?
Articulo primo crasso , cylindrico ; i° maxima, sccuri/ormi, setis
duabus latere inleriori instructo; 3° rninuto clavato ; (si articn-
lus alius brevissimus et basalts) , pedes breves , tarsis exarticula-
tis unguiforrnibus.
Cette description doit servir de type a la famille des Omali-
des de Mac Leay; et, pour faire ressortir les caracteres qui la dis-
tinguent des autres, L'auteur decrit et figure encore deux autres
larves, qu'il rapporte , quoique avec quelque doute , au Philon-
thus politus de la famille des Staphylinides de Mac Leay, et a
XAleoch a ra fu scipes.
Laplace du genre Siagonium, dans le systeme , est marquee
par l'aiiteur, entre les genres Bledius (i) et Zirophorus, Dal man.
La famille des Omalides doit sc diviser, suivant M. Westwood,
(i) M. Westwood decriten note une uouvelle espece de cc genre, prise
sur la cote de Norfolk. HI. Stephens'd. West w. Magnitude), stutura et summa
afjhiitas III. armnti. — Differt pra-cipue , capite musculo cornubus duobus
elongatis , lateralibus ucuminatis , creeds armato. Thoruce spiuis Cribns
margi/ie anteriori instructo ; duabus lateralibus bievibus , incdioque e/on-
gato, acnmi/iato, apice piloso et supra caput inter ejus cornua, electa, pro-
cumbent. Feetnina multo minor et <:bsr/uc cornubus est.
1 9 8 Zoologie.
en deux sections; la premiere conoprenant U's genres Onmlium ,
Proteinus , Anthophosus , F. Ionium, etc.; laseponde les gepr.es
O.tytelus , Btedius , Evcesthetus ; les genres Aleochara, Tnchi-
nus et Tachyporus, doivent etre reunfc en un groupe sous le
nom d' ' Aliocliarides } deja adopte par MM. Kirby ct S pence
duns leur grand ouvragc. Apres quclqucs rcniarques sur les af-
Unites des autres families de la <li\ i>.ion des Coleoplcres bra-
chelvtrcs, 1'auti'iir cite un passage des Amik-cta entomologica de
Dalman, sur la deeouverte de stemmates dansquelques Colcop-
teres, notanimcnt chez les Anthophagus e\ les Omalium. (lelte
deeouverte est due a Gcrinar. (Magqz. der Entompl. IV, p. 4 jo.
148. Additions it corrections a in Memoirs sir ik genre
Staphylinus de Linne; par J. O. Wbstwood. (toolog. Journ.;
n° XII, 1828, pag. f.o',.
L'auleur pensc que le Prognathus rujipennis decrit par M.
Blo.ndel ( Vov. le Bulletin, torn. XIII, 11" i65\ pourrait bien
n'ctre H1'0 1$ fcmelle du Siagonium r/uadiicorne.
Dans les lanes de Brachclytres, M. Wcstwood compte 4
yeux ; mais il dit que pour les trouver il faul rlioisir des indivi-
dus dont la tete ne soit pas d'une couleur trop foncce.
Le memoire conticnt encore quelques antics additions et car
rections plus on moins importantes.
s. (;. l.
i/jy. Descriptive Catalogue of the Lepidopterous Insects
contained in tin1 Museum of the hon. East-India Company. —
Catalogue descriptif des Insectcs Lepidopteres, contenus dans
le Museum de la Compagnie des Indes orientales , avee les
fig. color, des nouvelles especes et de la metamorphose des
Lepidopteres del'Inde, et observations sur line classification
gem-rale de I'ordre des Lepidopteres; par Tlionias IIorsiif.ii>
M. D. , etc. i11" Kvraison, in-4* de 80 pag. , ayec 4 planches
col. Londres, 18/8; Parbury, Allen el conip.
L'ouvrage dont nous \rnons d'indiquei' le litre consistcr.i
en 0 livraisons dont nous ne connaissons encore que la pre-
miere. DaJlS riulrofluelioii , I'.nileur domic unc analvsc compa
rativ.e des nielli odes employes jusqu'ii i pour la classification
Zoologie. 199
des Lepidopteres, puis il entre dans la description de leurs par-
tics caracteristiques. Il propose une nouvelle classification fon-
dce sur les caracteres que presentent les Chenilles, les Chrysa-
lides etles Insectes parfaits , et forme, dans cet ordre, des trihus
dont il donnera successiveraent les caracteres. Nous ferons
observer ici (pie M. Horsfield suit la methode comparative
dont BJ. W. S. Mac Leay a donne les principes dans scs Annuhtsa
Tavanica. L'application qu'il doit en faire n'clant pas complete
dans cette premiere partie, nous altendrons, pour en rendrc
compte, que l'ouvrage entier soil entre nos mains; nous crain-
drions en ce moment de ne pas donner une idee exacte d'une
methode qui, pour etre bien coricue , doit sc presenter a la fois
dans tout son ensemble; laissant done en ce moment l'intro-
duction de cote, nous passerons au catalogue qui la suit. La
tribu qui se presente la premiere est celle des Papilionides, qui
reprcsente, suivant 1'auteur, les Lepidopteres diurnes de M.
Latreille, ou Ie genre Papillon Linne, Geoff., Reauih. Cettc
tribu est caracterisee ainsi : Chenille a 16 pattes, allongce, cy-
hndrique, lente dans sa marche, a tele globuleuse, retractile
ou sortie du corps et portee en avant. Chrysalide nue, angu-
leuse, attaches par sa partie posterieure, mais ayant quelque-
fois d'autres attaches, dont le mode est vane : dans la stirps-
anopluriforme , elle est lissc, semblable a la chrysalide de quel-
qiiL'5 Lepidopteres nocturnes et enveloppee d'une coque mince.
Insecte parfait, a anleunes multi-ailiculees, gieles a leur base,
plus epaisses a leur extremite, ordinairement tenninees en bou-
ton ou en massue, liliformes dans un petit nombre, ou presque
setacees, ou avant leur extremite grelc en forme de crochet ; ailes
relevees dans le rcpos, les inferieures n'ayant point de frein.
Dans la stirps anopluriforme, les ailes anterieures seidcs sont
droites ou presque dioites ; jambes posterieures n'ayant ordi-
naircment d'epipes (jn'a leur extremite. Insectes volant scule-
menl pendant le jour. II est certain que la chrysalide du genie
Doritis [Pornassius Latr.) qui apparlient a la stirps ckilognathi-
formc, est conformee de la meme nianien, el a les memes enve-
loppes que celles que 1'auteur donne aux Lepidopteres de sa
Stirpt anopluriforme , el il nous semble que 9f. Horsfield aurait
du en faire mention.
ire Stirps. J'cvmifarmc. La chenille de forme ovale, ou oblon-
yOo Zoologie. N° i4y
guc, oucylintlriquc, on lineaire, convexe, renlleeoudcprimee,
toujours strico trans versalementj a segmens scutiformes, nue
ou rarement poilue, ayant quelquefois de petits appendices
latcraux, glabre en dessous; tete petite; pattes a peine appa-
rel) tes ( ressemblant entierement pour V habitus aux genres Oni-
scus el Porccllio, ou aux Epizoaires. ) Chrysalide nue, obtuse a.
ses deux bouts, attachee par I'extremite posterieure, la tete
eta nt la partie la plus elevee, et le corps soutenu dans unc li-
gne droite par des fils qui entourent lc con et l'abdomen.
Genre : Polyommate , Pofyommatus. Chenille bossue , presque
lineaire, son dos eleve; tete petite, ordinaiiement noire. Chry-
salide oblongue ou ovale, nue, marquee de taches obscures;
quelques unes portant des tubercules aigues et ressemblant a la
face d'un singe. Insecte parfait : antennes fililormcs a articles
intermediaiies plus longs que les autres , tcrmines en bouton
ovale; ce bouton rccourbc subiteinent, comprime, sillonne on
concave, avec ses bords reployes. Palpes plus longs que la tete,
diriges en avant, etse rcdressant ensuite; l'articlc basilaire et
l'intermediaire presque nus, reconverts d'ecailles et de villosite
soyeuse; ce dernier alouge, s'avancant au-dela du milieu de la
tetc,3e article grelc, aminci, nu. Spiritrompe a pen pies a
fois plus longue que les palpes ; tete assez large , globuleuse ;
yeux proeminens; corps grele , comprime ; ailes tres-entieres,
ordinaiiement blcues dans 1'un des sexes, souvent brunes dans
l'autre, ayant le plus souvent des taches fauves, rangees en ligne
sur le bord posterieur, toujours griscs en-dessous, et ayant ha-
bituellement, dans cette partie, ui) grand nombre de points ou
d'ocelles noirs, entoures deblanc. Tons les tarses a cinq articles,
le dernier onguicule; cuisses intermediaiies ayant a leur extre-
mitc: un prolongement court, aigu, velu ; les jambes de cette
paire de pattes avant un j)ctit enloncement, pour recevoir ce
prolongement : tarses anterieurs des males, amincis, revetus de
soies laterales tres-courtes, leur dernier article n'ayant souvent
qu'un scul crochet ou une soie pen distincte; ceux de la fe-
melle, veins; lc dernier article muni dc i crochets petits , tres-
arqnes, caches par des poils laineux; crochets des tarses poste-
rieurs petits, ainsi que les pelottes. L'auteur etablit deux sous-
genres; le ier, sous le nom de Pithecops, a pour caracteres : ai-
les alongees, les posterieures entieres, n'-gulieremeut arrondies
Zoologie. 20 1
ou elliptiques. Une seule espece y est rapportee : c'est le Pi-
thecops Hylax, pi. 1., fig. 2. (Polyommatus Hylax , n° 241. God.
Encycl. ) Le second sous-genre, Polyommatus stride sic dictus ,
ainsi caracterise : bords des ailes inferieures ayant leur angle
anal prolonge en une pointe arrondie, contient deux especes
nouvelles; i° Polyommate Akasa , P. Akasa , envergure, un
pouce anglais. Ailes blanches des 2 cotes , leur base en-dessus
ayant une nuance d'azur, leur bord anterieur et posterieur
bruns, ce bord plus large dans les anterieures : le dessous des
ailes portant une serie de points noirs parallele an bord poste-
rieur; les anterieures ayant une serie de petites lignes presque
sur le bord; les posterieures ayant sur leur disque une ligne de
points, arquee et interrompue, et, vers la base, 3 autres points,
tous ces points bruns, pi. 1, fig. 1. 20 Polyommate Puspa, P.
Puspa. Envergure, un pouce 4 lig. angl. Dessus des ailes du
male azure, horde de brun, leur disque blanc; dessus des ailes
de la femelle plus pale, leur disque d'un brun cendre : dessous
des ailes d'un blanc soyeux avec 2 lignes marginalcs renfer-
mant entre elles une serie de points bruns, le disque portant
unebande de taches brunes; ailes posterieures ayant a leur base
plusieurs ocelles noirs, entoures de blanc, dont deux sont tres-
rapproches du bord ♦•xterieur, et un autre a Textremite, plus
remarquable.
Genre Lycene, Lyccena. Chenille plus oblongue que dans les
antics genres de cettc stirps, ses cotes ayant quelques petites
impressions : corps presque tuujours d'un vert pale, 1111 ou cou-
vert de poils tres-courts et mous ; tete brune ou pale : chrysa-
lidetres-obtuse a ses deux extremities, brundtre. Insecte parfait:
antennes filiformes, a articles intermediaircs les plus longs de
tous , terminees par un bouton ovale, un peu recourbe, sou-
vent comprime ou concave , avec ses bords un peu reployes;
palpes plus longs que la tete, peu avances, un peu redresses ;
l'article basilaire et l'intermediaire converts d'ecailles et de
longues villosites; eclui-ci alonge , libre, s'avancant au-dela du
milieu de la tete; le 3e grele, aminci, nu ; spiritrompe a peu
pies deux fois plus longne que les palpes; tete assez large;
yeux saillans; corps grele, comprime. Ailes anterieures un peu
alongecs, etroites; les posterieures prolongees en un angle anal
ou en une queue presque (iliforme , courte dans la plupart.
202 Zoologie. N° 1 49
ay an l souyent, en-dessous, une ligne niarginale bu des points
cpritigus ilc couleiy orangee; tons les tarses de cinq articles:
ctiisses comme dans le genre Polyommate. Tarses anterieurs
des males, amincis, n'ayant qu'un seal croclict, on quelquefois
nnc soie cornice termiuale, el des epines laterales roides; ceux
aes femelles ayant toujours ■>. crochets arqu.es entre lesquels
on apercoil des pods courts, procbets dcs tarses posterieurs
petits, aifasi que leurs pelbttes. Doiize especes de ce genre sunt
mentionhees dans le icahier que nous avons sous les yeux.
i° Lycene malaise, L. malaya. Envergure, i i lig. angl. Uessus
des ailes briin , avec uue grande tacne blanche sur le milieu du
disque; leu?' dessous d'un blanc so'yeux; bord posterieur de
chaque atle, ayanl >. lignes brunes paralleles , ondulees, entre
1< s(|nrlles est une serie de taches de memo cbuleur; el vers le
milieu uue bande arquee qui est corriposee de points dans les
ailes posterieures ; ailes anterieures ayanl .\ petits points brims
paralleles an bord exterieur; ailes posterieures avec cinq points
tres-noirs, 2 pluS grands , arrondis en gouttes, l'un apical,
fautre a Pangle anal,et 3 j)lus petits form cut a la base une se-
rie transversaie. 2° L.Roxiis, pi. 2, fig. 4. (Polyommatus Jioxus;
n° i^i. Cod. Encycl.) 3° L. Rosimon. [Polyommatus Rosimon ;
n° i \ i . Cod. id. ',° L, Pltnius. Polyommatus Planus ; n" i /,o.
God. id.) 5° L. Theophrastus. [Polyont'vitus Theqphrastus ;
n° i3o. God. id. G" L. Ae lianas (n° ia3. God. id.) 7" L. Cclcrio.
[Polyommatus Celerio; n" 12/4. God. id. ) 8° L. Elj>is. pi. 1, fig.
4. (Polyommatus Elpis; n° 125. GoA.id.) o,0 Lycene Paon, L.
Parana. Envergure, un pouee angl. Dessus des ailes du male
d'un l)leu-\iolel, avec 1111 reflet argente; ee dessus plus fonce,
dans la Femelle.' avec les bords exterienr et posterieur brims.
bessous des ailes d'un blanc-gris, avec de petites lignes blan-
ches dont trois points interrompus, au bord post6rie'uri Ailes su-
perieures ayant, au milieu de leur partie anterieure, \ petites li-
gnes paralleles ; les 2 interieures renferment 2 points pr£s du
bord cvterieur de l'aile ; ailes posterieures ayant sept petites li-
gnes inlerrompues, egalcment distantes les lines des autres ; celle
qui est vers la base, pen visible; 3 yeux a Tangle anal, I'exte-
rieur, le plus grand de Ions . a prunelle ctroite, rousse , verle
poste'rieurement , avec un reflet argente. 10" L. arptus. ( On a
imprime par erreur atratus. L'auteur pense que c'esl peut-etre
Zoologie. 2o3
!c Papilio aratus Cram. pi. 365, fig. a , b. 1 1° L. Nila. Enverg.
14 lig- itngl. Dessus des ailes du male, bleu trcs-brillant , chan-
geant en vert de nicr, les antcrieures ayant mi bord large,
noir; les posterieures ayant eiiie ligne niarginale de eette memo
couleur, leur desspus d'un blanc-jaunatre, avee des lignes ties-
fines, blanchatrcs, quj ont 1111 reflet dure, pale; les 3 poste-
rieures non interrompues, et paralleles an bord; ailes ante-
rieiues ayant en outre 2 pajres de pelites bandes; la paire an-
terieurc tres-courte, plaeee sur le has dudisque, l'autre pres-
que niarginale, smueuse, composes de lignes ijiterrompues ;
ailes posterieures ayant 6' petites bandes disposers par paires ;
la ire paire jusqu'a la base, la seconde dans le milieu, la Y
presque sur le bord , toutes ces bandes formees de pelites li-
gn.es paralleles interroinpues; angle anal portanl trois oeelles
tres-noirs, 1'exterieur plus grand , orbieulaire avee un iris ctroil ,
roux, traverse par un petit trait argente; ocelle inlcrniediaire
reniforme; sa partie anterieure plus foncce , rapproehe de l'o-
celle interne, le bord de ces 2 derniers oeelles , renl'ernie dans
une lunule surmontee d'un petit trait roux. 120 L. ba>tica.\Po-
lyommatus bceticus ; n° 122. God. Encjcl.)
Ce cahier est aecompagne de 4 planches ; la premiere, colo-
riee, contient, outre les especes que nous axons citees, les figu-
res des T/iecla Epicles , C Intra , Vidttra , Lrmginm , Xarada ,
Etolus , Sugrwa et Ravindra ; cellcs des Tcrias Uecp.be et Dmna,
et des Papilio Arjuna et Aor. La seconde planche, egalement
coloriee,a l'exception des details, contient i° : La Pjetavia ,
Saiuni; ses palpes, ses antennes , la spiritrompe, les pattes.
2" Symethq Pandu. V Ernests Drupadi. /,° Myrina Jafjra.
5° Myrina Aty mints , avee les memes details pour ces especes
que pour la premiere, et meme ceux de la Lycama Roxtts , qui
y est figuree comine nous l'avons (lit plus haut. La V planclie
contient les chenilles et les chrysalides cploriees des Papilio
Polites , Pammon , Memnon , Cresphdntes et Pornpilius ; celles
des Euploea Lifhinace , Juventa, Plexippus , Ckrysippus et Mi-
damus , et les chenilles seulement d'une especc douteuse de
Ptilyoniniatus , des Thecla Favoruus et Betulw , de la Qalias
Mftrcclliiiti , de la Pontia Brassicev , des Papilio, Aiax et Po-
lydortts , des Hvlieonin Euterpe , Amphione et Timlin, cejje tie
V teraea testa, celle de la Bib/is Leu* -otlme , eelle dun genre
2 04 Zoologic.
voisiii des Limenitis , cclle de la Melanitis itndularis , celle dc
YErjcina Midas et celle d'une Hesperia douteuse. On y voit
aussi lcs details anatomiques lion colorics des genres Euplaea ,
Idea, Hcliconia et Acraea. La planche /(e u'cst point coloriee;
elle contient la chenille et la chrysalide de la Lyccena Aelia-
nus ; des details anatomiques de la Lyccena Elpis ; la chenille
et la chrysalide de la Thecla fdrbas, avec des details anato-
miques; la chenille et la chrysalide de la Thecla Appidanus;
celles de la Thecla ISarada; celles de la Thecla Longinus ;
cette derniere , avec des details anatomiques. Les chenilles el
les chrysalides des Colias Scylla et Glaucippc ; celles de la Te-
rias Hccabe, avec des details anatomiques. Les chenilles el
chrysalides des Pontia Coronis et Belisanui , avec des details
anatomiques ; enfin les chenilles et chrysalides des Papilio Ar-
ju/ia, Agamemnon et A 'mphrisius , avec des details anatomi-
ques. Les details anatomiques contenus dans cette planche ap-
partiennent tous auxlnsectes parfaits.
Ces 4 planches sont extrcmement soignees et digncs des plus
grands cloges sous tous les rapports. Aud. S.
i5o. Insectf.s Dipteres du nord he la France. ( Platypezines ,
Dolichopodcs, Empides, Hybotides) ; par J. Macquart. In-8°
de i5<) p., avec pi. Lille, 1827 ; imprimerie de Danel.
Avant d'entrer dans les details, M. Macquart donne des ge-
neralites sur ce qu'il appelle la grande tribu des Dipteres- Tanys-
tomes.il la ditinstituee par M. Latreille dans ses Families na-
turelles, et nous devons lui faire observer; i° que M. Latreille
a cre«'' la famille des Tanystomes bien plus anciennement qu'il
ne pense, dans la seconde edition du Nouveau Diction, d' hist,
naturclle , ainsi que dans 1c Jiegne animal; :>° que M. Latreille
n'a point reuni a ses Tanystomes la tribu de Stratiomydes ni
celle des Xylopha^ites (Xylophagines Latr.), mais qu'il a forme
de celles-ci, sa famille des jVotacanthes. IVous devons encore
faire remarquer a M. Macquart qu'en mcttant dans les Tanys-
tomes, les Notacanthes de M. Latreille, il attribue positive-
ment (p. 9., i2e et ne lig.) a leurs larves, la faculte de se d<-
pouiller de leur peau pour passer a I'etatde nympbes, tandis
(pie tous les auteurs < t lui-meme Ins. dipt, dsiliques, etc., p.
101 , lign. i2e) s'accordent a dire que la peau sert de coquc
Zoologia. 2o5
aux nymphcs des Stratiomydes , et que M. Latrcille, dans sps
Fa'tiillcs naturcllcs, assure que les Xylophagines sont dans le
nieme cas. M. Macquart lui-meme combat , a la fin de la page
que nous venous de citer , et dans la suivante , l'opinion
de M. Knoch , adoptee par M. Meigen , qui tendrait a infir-
mer sur ce point et sur d'autres, les observations de Swammer-
dam , de Reaumur et de Geoffroy.
Les gcneralitcs sur les Tanystomes sont terminecs par un ta-
bleau synoptique des 2 divisions admises parM. Macquart; iie
division caracterisee par le 3e article des anlennes simple;
comprenant les Platypezines , les Dolichopodes, les Empides,
les Hybotides ( qui font le sujet du volume que nous avons sous
les yeux), les Asiliques, les Bombylies , les Xylotomes, les
Leptides et les Vesiculeux, dont M. Macquart a deja traite dans
un volume dont nous avons rendu compte precedemment. [BuU
let., Tom. XI, n° 108.) 2e division. 3e article des antennes di-
vise. Stratiomydes, Xylophagitcs et Tabaniens (deja traites par
M. Macquart, dans le volume que nous venons de citer.)
ir famille Platypezines (Platypeziruv),doi\t. lecaractere es-
sentiel est : antennes de 3 articles, le 3e sans divisions, coin-
prime en palette. Trompc cachee; palpes cylindriques ou ren-
fles a l'extremite. Tarscs postericurs dilates. Cette famille con-
tient les 2 genres : Platypeze ( 2 especes) , et Callomyie ( une
especc. )
2e famille. Dolichopodes, Dolicliopoda. Caractcre essentiel :
antennes de 3 articles, le 3e sans divisions, comprime en pa-
lette. Trompc peu saillante. Dernier article des palpes deprime,
membraneux i° Gre Clirj.sotus. 6 especes, dont deux nou-
velles , savoir : i° Ch. cuprcus et C. bicolor.
2°Gre. Ditiphorus. 2 especes dont une nouvelle: le D. birna-
culatus.
3° Gre Psilopus. 4 especes. — /,°Gre Porphyrops. 18 especes,
dont G nouvelles, savoir : P. fuh-ipes, P. annulatus, P.flavhentris,
P.pallitarsis, P. nitidus, P. latipes.
5° Gre Hydrophorus. Quatre especes dont une nouvelle. H.
tEneh'ittotus. — 6° Gre Medeteras ; seize especes; les suivantes
sont nouvelles. M. appcndiculatus , JIJ. calcaratus, M. fuhwen-
tris, M. bifaseiatus , M. pygmceus.
70 Gie liltaphium. Cinq especes: une del les est nouvelle,/?.
cupreum.
'->o6 Zvolo»io. jS° i5o
8" (VSjiistnitrhi. Denx espeees. -</' C/^Dolichopus. r?2 especei,
limit plusieurs' sOfil h'duvelles' , saVdlr : D. nigri-lamellaius , D.
bicolor, D. ctli-feffwfdiiis , D. patitpHs, D. bifuivatUs,D. Inii-litn-
bdtus, Jb. nanus, D. parvi-lamellatus, J). mb-laiheUatu.t.
in" Gr* OrlhocliUc. I re espeee.
".'' ! . 1 1 1 1 i 1 i < • . Kmimkis. luiijiidtr. Caraeterc essenlicl : l«ti- petlle,
sphcrique. Trqmpe perpendfcuiaife. interiiies de a on 3 aMide's
distinrts ; If V sans division1 e1 Icrmine paruri style. — i° Gre
uouveaii,Klaplirope/e, Elaphtopcta Macq. ( Tacltydiknn id Fallen.
fleinei'odrrtmramchg. Cafac'teres : tfdmpeplus cdlirfe que la tefe;
palpcs rotiehcs , Cdrilpflriies. Kpistomr lineaire ; front droit.
AMeflfles de 2 articles distincfs ; le pferiiier cylindrd-cdriiq'ue, If
sfcoi.d coni(|iif ; style peti a'idhgd; pattes- simples i; cellule mar-
ginale* tie's Arties assez co'ttfte', eiafgie vefsl'e"xtr'eriiite; 2 disco'i-
da'les; 'eposterienres ; point tie in- 1 \ 111c anatc ni axillairc. T he
mmIo <" pore . male ft Ifincllc, qui est Y llcmcrodromin ep/tip-
piala Mtig. Dipt, d" Eur. Kile parait dilTerer par la iirievele de
sea haiieln s nnterieni ■< 'S , des espeees indigenes', qu'oh' doit rap-
porter an ge'nre ffehiewdronlid.
1" ('."' I)rtij>ctis, nne sen le espeee.- '/'C/8 Tdchydttitnia. CegeflfC
qui n'est qn'nu deiiieinlnemeiit tie ee lui (jne 31. Meigefi desfgiie
sons ee nieme nom , eontietit cinq espeees dflnl (I n\ rio'uvelte'S :
T. t/7'ti:/c\\ et r.Iiyiiliprrinis. — .','' (''e Hottveau1: PtUtypalptls. lie 01-
respond a la 2' division des Tachydromies de M. Meigen. l.es ea-
ractere. que ee dernier r.iilenrlni assigne', aniaient du ltd fa ire
line loi de l'ele\er an rani; de gettre. Aux caiacteres enonees par
W. Meigefi, Paiitcnr francais tfjome qtie les ailes sont sbfiveftt
iminies il line eelhile anale ef les jainlies hiternicdiaires prolon-
gees en pointe a lVxIremile ; noils pensons done avee lui qiie
ee L"'iire doit fire adopte. M. .laecpiart en ilicill iS espeees,
les nouvelles sonl : /'. nitidus, P. ambiguits, J', ceneus, P. flavi-
palpls , P. bivitlttliii , P. artic'ulatus , P. Cdtmcf/tattii.
')" <;,c H'-i'irrotlninid Chclipodtt, C/iclifcra ?.Iaeq. MortOgt-.Ettt-
pid. Lille, i8a3.) Cinq espeees. — G" (;"' frouveart, Ai'doptern
[>, ii,ln rr-p/i,ilti'S\:\r(\. •Mbnogf. EritpHd. Ce gettfe'tttl derti'eiribre
des Hi in.rodroillies de M. Alei^eu , qui en avait fait la seeonde
division. AHX t'ara'cte*es enonees par ee dernier anlenr, M. Mac-
quart joint ceux-ci : antennes tnsereea an milieu de la Pace sojJe^
iienre dela tete; \eu\ uioius r.ipprocht'S dc la partie anterienre.
Zoologie. 20J
Pa I pes beaucoup plus petits. Trompe plus eourte, epajsse, co-
niqiie; ailes plus etioites, ii riervures ondulees. Le type de ce
genre est YHcmerodromia irrorata , Meig.
7° Gre Cyrtoma [Biccilaria Macq. Monogr. Empid.) Ce genre
figure dans la faniille des Ptatypezines de M.. Mcigcn. M. fallen
avait fait des Empis des deux especes connues , et M. Macquart,
eh rapportant ce genre it la faniille tics Empides, nous parait
n'avoir lien fait que de louablc, ear tout le faciei de ce genie
se rapporte a eette faniille. — 8.° Gre Hilara : i5 especes dont
quelques-unes nouvelles, savoir: Il.naiin, II. spiriipes, II. bre-
vi-Ytttata , H. rttfipes , H. tfloracica , II. longirostris.
9°Gre Empis. Ce genre est divise comme dans M. Meigen, la
ire division contient 21 especes, les suivantes sont decritcs ici
pour la ire fois. E. aim , E. trivittata , E. oBscura, E. subpen-
ruita. La seconde division ne contient que 2 especes, donl line
est nouvellc, E. quiriqiievittata. — 10" Gr Ramphomyia , trei/e
especes, les nouvelles sont : Ii. auudicutaUt , Ii. stigmosa, R. pen-
nata, R.Jlavivenifis-, R. hitidd, R. bicotor.
4* faniille. Hybotides (Hybotidce) , ayant pour earacteres cs-
sentiels : tete petite, spherique. Trompe eourte, horizoniale.
Antennes de 2011 3 articles distincts, le dernier sans division et
muni d'un style. — 1° Genre nouveau, Mksropkora.&ei earacteres
sont : corps asscz court ; trompe s'etendant pen au-dela de la
tete.; levre superieure epaisse, pointue ; palpcs courts, cvlin-
driques, veins; antennes de j articles distincts; le iei court, cy-
lindrique; le second cyatliiforme ; le V alonge, conique, com-
priinc, tcrminc par 1111 style asse/. court ; abdomen pen alonge;
pattes assez courtes dans les femelles; cellules discoidales antc-
rieures des ailes, courtes et s'etendant pen ou point au-dela de
lanale ; quatre poster ieitrs; anale feiniee piistcriciii eiiieut par
la courliure de la cellule anale. Cette phrase cilee exactement
ne nous presente auciin sens.) 3 especes uouvelles ferment ce
geh,re, M. crajsipes, /!/. velutinus, 31. piisilius.
•i" C.ie OEdiilca •■,■). especes, donl line houvelle, OE. n'oiu/i.v.-VJ
Grenouveau,Lemiope/e je pensequ'il faudrail ecrire Lepto}
oflrant les earacteres sui\ans : Corps grele, alonge, velu ; trompa
plus eourte (pie la tele, epaisse, conique, dirigee oliliqucmeiil
en a\ ant ; lobes teiiuiiiauv iiiillcment distincts j levresuperieUM
menue; palpes cyliudriques, de la longueur de la Lrompe; an-
ao8 Zoologie.
tennes de a articles distincts; le dernier court, ovale-conique, poin-
tu , style terminal alongc; abdomen long; pattes alongees et vc-
luesjjambes posterieures.legerement renflees; cellules discoidales
antcricures des ailcs, assez grandes ; 3 posterieures ; un rudiment
de ncrvure a la pointe exterieure de la discoidale postcrieure;
cellule analeconime dans le genre precedent; nervureanalen'attei
gnan t pas lehorddel'aile.Le type du genre est la Lemtopezeflavi-
pede, L. //wipes. — /,°Gre Ocydromia, 1 especes — 5° Cre Hybos,
3 especes.
Cet ouvrage est acrompagne de .'» planches fort bien gravees
au trait, representant les ailes des genres qui y sont contenus-
Nous ne devons pasoublierde dire que Ton trouve, en tete de
chaquc famille, apres lenonce du caractere, un tableau synop-
tique des genres que ehacunc d'clles contient. Ce 3e cahier des
Dipteres du nord de la France, ajoutera necessaircment a la re-
putation bien meritee de son auteur, et sera utile aux entomolo-
gistes pour les nouveaux genres dont les caracteres y sont de-
veloppes, et par le grand nombre d'especes nouvelles que nous
venons de mentionner et qui y sont decrites. A. S. F.
l5l.MKMOIRE SIR UN NOUVEAU GENRE ET OWE NOUVF.tXE ESPECE
DE Diptkre ; par F. Blot D. M., avee fig. {Mem. de la Soc. Lin-
ncenne deNormandie; ann. 182G et 1827.)
Ce memoire offre les caracteres d'tui genre nouveau de la tribu
desMuscides de M. Latreille, designe sous le nom deMyopites,
Myopites : trompe ties lorigue, coudec a sa base, dirigec en avant, se
repliant ensuite sttr elle-meme, un pen want son milieu, oil clle
forme un second coude, palpes velus, uni-ar deities, spatuliformcs
ct diriges en avant. Second article des antennrs plus court que le
trcisieme; eclui-ci en palette surmontec d'uncsoie simple late'ra-
lement inseree. Troisicme ncrcurc de I'ailc bifurquee a son extre-
mite, et n'etant pas reunie par tine neirure lransrersa/e qui la
joindrait a la ncrvure super ieure; cite Vest settlement avec cel/cqui
lui est infericurc. Corps petit, prcsquc mid ; pott des Muscidcs ;
tctr degage'e, abdomen ties deprime ct termine dans lesfemclles
par un oviductecorne, saillant et non retractile. Ailes divcrgentes,
plus tongues que I' abdomen. Paltes minces.
Ce caractere nc laisse a desirer qu'un peu plus de details sur
la composition interieure de la trompe. Les mots en palette,
sont-ils suffisans pour caracteriser le troisiime article de*
Zoolog/e. a o()
anteunes, landis qu'ils out etc appliques ati troisiemc article dts
anteunes de tons les Dipteres qui n'en out que trois, quoiqvie
leur forme soit extremement variable. Nous ferons remarqucr
a l'auteur, qu'il n'est applicable aujourd'hui qu'en ajoutaiit one
modification. Ainsi unc palette est courte, allongce, dilatce
Ici elle nous parait presquc trigone sur les individusde l'espeee
decrite dans le niemoire que nous avons rccu avec reconnais-
sance tlu savant M. de Brebisson. II cut etc bon, aussi de faire
ligurer cette trompe et les anteunes, comme le fait M. Meigen
pour tons ses genres de Dipteres.
Le nom de Myopite donne a ce genre, n'est pas tres-satisfai-
sant, forme comme il Test du nom generique Myope et d'une
terminaison appliqucc gcneralementdans les sciences naturelles
aux animaux et aux plantes de venues fossiles.
Le type de ce genre est le Myopite de Blot. Breb. Petit, rous-
sdtre; pattes et sartoUt cuisscs jaundlres. Ailcs hyalines, ayantun
grand nom bre de taches brunes ; abdomen et yeux brims, long,
i \ a i lignes. L'auteur nous donne aussi Finteressante Iiistoire
et la description de la larve et de la nymphe de cette espece qui
vit dans les galles de V Inula dysenterica. Cette maniere de vivrc
nous semble rapprocber ce genre dt\Gie Tcphritishatr., cts\, du
reste, le genre Mvopite a d'aussi grandes aftinites que l'auteur
parait avoir raison de le croire, avec les Bucentcs et les Myopes,
il s'ensuit que la place assignee dans les metbodes, h ceux-ci, est
fautive. Ccs deux genres etant probablement aussi pbytipbages,
nc peuvent rester, le premier avec les Conops, dont les larves
vivent aux depens (les Bourdons etdesGuepes, nilc second avec
les Stomoxes, qui deposent leurs eeufs dans le fumier qui ali-
mente leur posterite.
Co memoireest suivi de 1'extrait du rapport qu'en avait fait a
la Societelinnecnnc de Normandie, M. de Brebisson, qui v rend
a l'auteur toute la justice (pie meritc une observation nouvelle,
intercssante et complete. Nous joignons avec plaisir riotre suf-
frage a celui de ce savant naturalistc. A ce niemoire sont jointes
trois figures , representant comme objets de comparaison , les
ailcs du Myopite, de la Myope et du Bucente. A. S. F.
i5i. V. Observations svr le Tenia arme df. l'Homme ( T. So-
lium), avec fig.; par M. Et. delxe Chiajf. (Storia e Notomia
degli animali s. vert, del regno di Napoti. fasc. IV, p. i3<). )
B. Tomb XV. i4
2 1 o Zoologie
to'
L'auteur traitc dans des chapitrcs scparcs, i° (]c lapparei?
dc nutrition; i" dc l'oiganede la generation; H" dcs sialics aux-
quels un individu pent so rcconnaitre conune eueri clu tenia.
Organes dc la nutrition. Lc tenia (pi'il cxamina , nvait etc vi-
vant an moment de l'cxpulsion. Gn injceta avcc <ln merrurr
un de scs canaux longitudinaiix, et Ton vit que le metal pnssait
librcmcnt dans cehii clu cute oppose, ai: moren de deux canaux
transversaux situes, aux extremitt's de ehacun des articles. Ges
canaux formaicnt ainsi line cspece de rectangle, an milieu du-
quel etait situe l'ovairc. II n'y a qu'un sfeul canal longitudinal
de chaquc cote et non pas deux, comme Pont crti |)resque tons.
les auteurs. Le canal central n'a pu etrte suivi par Pai.teur .
que jusqu'au col. Le> papilles marginalcs «-xi-^t itit non-seu-
lcment sur les grandes articulations dn corps, niais anssi sub
celles du col. Les petits canaux qui s'ouvrent ait centre de ces.
pai>itk's, comnmniquent avec les canaux longitudinaux, el l'oi i-
lice de chaquc papillc est forme par unc espeec de petite trompe.
( lemniscus) obscrvee deja par Kcenig et Herrenschvand Voy.
VanSwietcn, Comment. inAphor. Boerhav.'Ymn. \\\, p. 65). De
mouvemenl retrograde des litjuides eontenus dans ces conduits,
estempeche par des valvules; lemercure pas>efaci!eiiient dcs ar-
ticles anterieurs dans les posterienrs, niais il remonte diflicile-
ment vers la tcte. M. Dclle Chiaje revient done a 1 idee des an-
ciens : que les 4 sucoirs de la tete ne sunt pas les seels oriliees.
par lesquels s'introduiscnt lesmatcriaux niilrilifs, niais que les
papilles marginalcs v concnurent aussi pom- unc grandc part;
car, dit-il, les 4 sucoirs de la tete ne siiflirai-nt pa- pour noun-ir
lc ver, et de plus les articles dont eclui-ci se compose Mint d an-
taut plus developpes qu'ils sont plus eloigncsde la tete. Le con-
traire devraitexister, si le tenia sc nourrissail svulcmciil par ses
4 sucoirs.
2° Organes de la gc/u' ration. Chaque article du Tenia offre
deux couches de fibres contractile*, rune longitudinale, laiitre
transversalc; et an-dessous d'clles One membrane mince, [x;in-
tillee denoir, qui forme' unc cnvelopp.arovahe. C.liaqueovaire
a son oviducte ramilie, et conununiquant avcc les vaisseaux lon-
gitudie.aux. Les ceufs on gcnuessoi tiraicnt, suivanl L'auteur, soil
par dcs pores qui s'ouvriraii nl (levant cux, lorsqu'ils sont n.uvs,
soit par uneruplure de I'ob-taclc qui s'etait oppose .< Icm ortiej
Zoologic. 211
Ittais cette opinion n'est point appuyee de faits; car lcs capsules
dehiscen&s et indehiscentes de certains vegetaux, et les recep-
tacles gemmiferes de beaucoup d'animaux inferieurs, que 1'au-
teur allcgue en preuve, ne decident point [a question.
Dans une petite digression sur le Siphunculus nudus, M. Dello
C'ii;jje dLt que l'organc considere par un des premiers zooto-
niisles de notre siecle, comme un ganglion nerveux, n'est cpi'nne
especc tie matrice, un sac rempli d'eeufs a une certaine cpoqnc
del'anriee(en ete ). Ces ceufs sc dechargent dans la cavite ab-
dominalc, et alors la matrice revient sur ellememe et rcprend
la forme qui la fait prendre pour un ganglion.
En sorlantde le-ur receptacle, les ceufs sont fecondes, dit l'au-
teur, par le contact de rhumeur spermatique. A l'orifice de la
trompe de chaque papille marginale, ou a des orifices particu-
lierSjs'ouvreun conduit ties finet flexueux, termine parun petit
sac rempli d'une humeur glutineuse. Aupres de ect orifice se
voit une petite soie qui se perd en serpentant sur l'ovaire, mais
sansctrc en communication avcclui. Bonnet la regardait comme
un canal spermatique. M. Dene Chiaje Uti attribue les fonctions
d'organe excitateur. Ce qu'il dit eh suite sur le mode de propa-
gation du Tenia, n'est qu'hypothetique. Enfin le Ze cliap. de son
memoire etant purement medical, il en sera rendu compte dans
la 3e sectiondu Bulletin.
Les deux planches relatives a ce memoire, rcprescntent un
im'ividu entier du Taenia Solium, et les details anatomiques c>
dessus indiques , avec des figures grossics. Une figure represente
aussi le Tamia fenestrate! , que Mazars de Cazales prit pour une
nouvelle espece, parce que l'ovaire de chaque article etait creve.
1 53. De Entozoouum systkmate xkrvoso Diss, inaug. , auct.
Ed. Schmalz. In-8° de vi et^2 pag. Leipzig 1 827; Brcitkopf et
Hasrtel.
Cettc dissertation offre un resume fort bien fait, de toutes les
recherches faites sur lesystcme nerveux des Entozoa ires, par Ram-
dohr, llatseh, Bloch , Cioetze, Zeder,Treutler, Werner, Bojanus,
MM. Puidolphi, Cuvier, Jurine, Cloquet, Mehlis, Oilers , C.sede,
W'ellcr, Jassoy, Leuekart, Carus, ?Jitzsch, Bremser, Creplin et
Steinbueh. L'auteur parle, dans autant de rhajiitics, des ne, Is
di'3 Nematoides, des Acanthoccphales, des Trematodes et enfin
i4.
5 1 1 Melanges.
des autres vers intestinaux. line list** des antcurs et de ieurs oir
vrages, termine ce travail. S. 6. L.
i5/,. Note sur l'article 269 du Tom. XIV du Bulletin.
Le genre Polybrachionia de M. Landsdow n Guilding n'est que le
genre Porpite des auteurs, el I'espece qu'fl a figuree est connue
depuls longtemps sous le noni de Porpita appcndiculata. Elle a
etc- decrite par Bosc, Lamarck, Eschholtz, Peron, Bory de Saint-
Vincent, ct autres. L.
MELANGES.
l55. ExtRAlTS D'UNE I.EtTRE DE M. V.VLI.OT ," DE Dijon , dll 1 6
mars 1828.
I. «Dans le Bulletin des Sc. Nat., Tome XII, p. 21 3, ['arti-
cle sur la Libellule de Solenhofen,, est tei mine par ces mots:
Que nc l'a-t-il figured? Et page 216 du merae tome, on lit a la
(in du ae alinea : ok en donne une figure. »
« Lequel croire? eclui qui annonce la figure, puisque dans lc
Bulletin de 1828, Tom. XIII , p. 161 , on lit que le Df Van der
Linden decrit cette empreinte, et en donne une figure.
Note du Redacteur. La contradiction nitre les 2 premiers ar-
ticles nVtait qu'apparcnte; celui du Zeitschrifijhr Mineralogie ,
n'est accompagne d'aucune figure, tandis qu'il y en a une dans
X Edinburgh new p/iilos. Journ., cite en second lieu.
II.. 1 Dans lc Bulletin des Sciences nut., 1828, Tom. XIII, n° 82,
il est question d'unCrapaud trouvc vivant dans une picric. »
« Dans plusicurs memoires, les uns envoyes a la Socicte Lin-
neenne de Paris , les autres a l'lnstilul , et d'aufres , enlin, lus
a 1' Academic des sciences de Dijon {Acta Divion., 182$, p. '«3-
/,8 ) , et mentionnes dans voire Bulletin , Tom. X, n° 107, j'ai
demontre qucccsCrapauds trouvesdans une picric, ue sorit que
ces Reptiles surpris en etat d'engourdissement, effet de lcur hi-
bernation, ou que des geodes , desigm's depuis long-temps sous
le nom de crapauds. C'cst ce dont je donne la prcuve dans m;»
dissertation ».
Note du Redacteur. Parmi les fails assez uonilneux qu'OD
pcutcitcr, dc Reptiles trouves vivans dans des pierres, plusieurs
sont trop aulhentiqucs pour laisscr aucuu doute sur lcur rea-
Melanges. a 1 3
lite. Lcs geddes de M. Vallot. n'expliqueront eertainement pas
le fait de 2 lezards trouves vivaxis au milieu d'une roche crayeusc,
a 1 5 pieds sous terre, a Eldon, en Suffolk ( Philosophical Ma-
gazine , 1816 ), a nioins qu'il n'y ait aussi des geodes qu'on ap-
pclle de ce nom. Le fait est que certains Reptiles, soustraits a
toute influence extcrieure , et renferthes dans un (res-petit es-
pace, avee un pen d'humidite ct une temperature pen elevce,
peuvent y vivre un temps indelini. II est vrai quecettc vie n'est
qu'une longuc hibernation , mais aussi ce mot ne change ricn a
la cliose.
i56. Reclamation.
M. Robineau Dcsvoidy reclame contre l'article n° a5() chi
Tome XIV du Bulletin ( juin 1828). II desire que sa reponse
soitimprimeeenenticr.Nous l'inserons done, en l'accompagnant
seulement de quelques notes que la nccessitc cxige.
St. Sauveur, 14 aoilt 1828.
A M. le Redacteur du Bulletin.
Monsieur, l'arrivee de votre Bulletin, du mois de juin 1828,
m'arrache de suite aux travaux scientifiques que je continue de
poursuivre, et aux soins nombrcux que l'etat actuel del'atmos-
phere exige de ma profession. Je me bate de vous adresser
quelques reclamations au sujet de l'analyse de mon ouvrage,
<'I dont le redacteur signe S. G. L.
Je commence par reinercier M. S. G. L. de la bonne opinion
qu'il emet que j'eusse pu faire mieux ; je n'ai done pas fait en-
tierement mal, ainsi que plusieurs pcrsonnes affectent de le pu-
blier. Je m'en felicitc moins dans mon interet personnel que
dans celui de la science. M. S. G. L. me reproche de n'avoir
jioint mis Aqformes dans la redaction de mon travail; je croyais
avoir d'avancerepondu.ace reproche dans ma preface, p. XVIII.
Aussi n'y insisterai-je pas denpuveau; mais sij'etais a recom-
mencer, ['absence de toute espece de formes serait encore plus
sensible; vous voyez que je suis un pechedr encroute. Je re-
rnercie encore M. S. G. L. de l'exaetitude avec laqoelle il ana-
lyse lcs divers cliapitrcs de mon ouvrage. Enliu , je icincrcie
M. S.G. L. dene m'avoir point dotine d'eloges ; leslecteurs ne se-
;out pas tcntes de 1c prendre pour un de mes amis; lcs lectcurs
2i4 Melanges. N° i56
jugcront que lecrivain qui no garde aucun men age met »l pour
les aulrcs, n'a point droit d'en attend re pour lui-mrme | i).
je ne rcclamerai point contre le reproche de n'avoir pas
consulte les travaux des Allcmaiids; j'aietigrand tort. M. S.G. L.
pent posscder l'ldiome gernianique : moi je 1'ignore complete-
inent. i'Oire/ done messieurs les naturaiistes a nese jamais ser-
vir que dune langtic de convention.
M.S. C. J,, pi ck-nd que des travaux recens sur la circulation des
.Crustaces hoinolminches, out detruit eetle opinion : i/uc larespi-
ratt'on ct la circulation des animaux articules nepeuvent (-'tie <<,m-
parees a relics des animaux supericurs. II me sellable que (pag.
2o),jecite nioi-mcinecefait etces travaux. je les cite pourprouvei
que ces functions sont ideniiques sur ces divers animaux, quant
ii leur etitt dc fonelions, maisqu'ellcs ue le sont nullement qutml
it [(ijipnrence, <i In position ct aulisstt des organes qui lex e.rccu-
tent. (i) La note explicative de cette contradiction me parait
done inutile; du moins elle me donne lieu de presunier (ju'on ne
m'a point compris.
A une epoque pcu eloignee j'etais encore sur les bancs des
(i) Ce prccepte n'a pas etc mis en pratique envers M. Robinean DeJ-
voidv, dans I'iiiliclc du /In/lctiii.
(a) Void comment M. K. D. prouve ce qu'il avance : apres avoir cite1
le travail de M. Milne E. et A. , il clit : •■ Mais on n"a etabli anoiine diii'.;-
rence de tissu entre ces arteres et ces veines (des Crustaces). » (M. Straus
l'a ponrtant recounue L.) » On ne sait s'il existe des differences notables
entre les deux, liquides charries. » ( Ces differences diiuinueut graduclle-
luent , a mesure qu'on descend dans la serie nnimale, mais n'en sont pas
moins rcelles L. ) « D'ailleurs , cette function n'est proprc qu'a une serie
d'auiinaiix aitieules, tellement supericurs sous plusicurs autres rapports
d'organ'sation, qu'il parait d'abord presque impossible de lie's comparer
an teste des animaux congenercs. .. (El point. >nt, en commenratit park's
Crtl Stares d^tapodes , on peut suivre 1'appareil cirtulaloirc dans sa degra-
dation rro'ssanle par les Siomapodes, les Tsopodes , les Ampbipodes , lew
Araclin'nles, les Bfyriapodes el jusqii'niix inscrtcs; si bieu , qu'il serait
impossible de ne pas s'cu apcrc <;\nii' L. ) Ce n'est encore qu'ua
limpid p..r;.doxc qu'avanoe M. U. 1)., lorsqu'il dit que la respiration et
I i circulation dc\ienn<nt des fonelions indrpendatites l'une de 1'autre,
chez la plupart des animaux articoles. Puisuue lautenr ne proave son
opinion que par les assertions peu fondecs que nous venous de citer, il
serait inutile de s'y arreter davantage pour le renter.
Melanges. a 1 5
v olcs. On proiess.iit que le sr^tcme osseux dcs animaux supe-
ricurs, est secrete par Ic systeme. arlcricl. Une throne plus re-
ecnte fait seemlier ce memo systeme par le perioste. En disant
que les pieces solides des an. articules n'ont jamais ete elaborecs
par dcs artcrcs, niais par line membrane on plutot par un pe-
rioste cxtcrieur, j'ai vonln prouver la derniere thcoric. II en
resullc que I'appan'il solides une origitie ide/itique sur ces etreS
divers. M. S. G. L. m'aUiibuc done une opinion tout a fait op-
posite; ce qui lui donne ime grandc aisance pour me mettre en
contradiction avec moi-meme. Mais cette contradiction n'existe
que dans l'analvseet lecommentaire duredacteur. Ceu'est point
»na faute, si M. S. G. L. n'a pas vonlu me eomprendre (i); car
plus je re lis les passages incrimines, plus je les trouve clairs et
positii's.
M. S. G. L. ecrit, pag. 278 : « II yaurait done difference pour
I'originc, la forme, la position et la fonction, ct pourtant iden-
tite » (de la meme vertebre). 11 est evident que de nouveau je
n'ai pas eu le bonheur d'etre compris. Je me contcnterai de de^
inandcr a M.N. G. L.,si le ft erf optionee^ identiquesur 1'homme,
sur le Pois.ion, SUr leCnistare, sur lesDiptcres; sa rcponse sera
ni'Krmaiive; il admcttra parcillement que los pieces solides qui
protei;;nt lO'il de riiammc et celui du Poisson, forment leur
vertebre optique. S'il en est ainsi, les pieces solides qui protegeni
ebqui mem cut IVeil des Podophthalmes et des Diopsis , rep re-
sentenl evactonieut leur vertebre optique, qui sc trouve ainsi
n'avoir ni In meme position, ni la meme forme. La fonction
(1) M.R. 1). atl'ecte beaueoup de u'a voir pas eiecoinpris; voyonsccqucpeul
valoir ce moyen. ile defease; Ala p. 10, 1'auteur dit:« Plusieursanatomistes
odoiettcut , pour les animaux superieurs, que le systeme solide ou osseux
depend da systeme circulatoire qui I'aurait secrete ou transsude. Cette loi
Cesse pour les animaax articales ; jamais arterc n'a elaliore les paltes d'ua
Hamilton." A la page 9.3, nous lisons cjtie <• chez les animaux supeiicurs ,
le systeme osseux est le prodnit immediat et interne dn systems vascu-
lare, el que, chez les animaux articules , il n'est que le resoltat il'nne
exhalaison cxterieure de I'emcloppe generate du corps. » Ccla ne veut-il
pas dire , en d'autres termes , que I'originc de Pajipareii solids n'est point
idi allijuc stir res circs dicers} II est done bien clair que M. R. D. est ici
en contradiction avec lui-meme, que rien tie lui a <te altiilme qui ue lui
appartienaej el meme qu'il u'a pas cie mal compris,
ai6 Melanges. N° 1 56
dune vertebra peut egalemeirt varier. Ainsi 1'hommeodore avec
savcrtrbre nasa/e; cctte meme vcrtcbre nasale est mi instru-
ment do mort sur la vipereet stir I'araignee. M. Geoffroy n'a-t-
il pas faitdescendre les osseiets de notrc ouie au-dessus des or-
ganesrespiratoires des poissons ? Dans ces cas divers, il y a done
difference tie forme, de position et tie Junction, et pourtaut il v
n identite d'organes. Quant ii I'origine d'uhe vertebre donnee ,
elle doit e'tre, et est toujour* la meme \ i . En me faisant admettre
quelle differe dans la serie des animaux, on me fait tenir un
langage qui ne na'appactient point; car si l!oeil de l'homme est
d'origine identique avec celtii de l'ecrevisse et de la mouclie, il
s'ensuit nccessaircment que les pieces solides de cet organe sout
pareillement d'origine identique snr-ces divers etxes.
ML S. (i. L. peut encore me dire : >< Je vous accorde que cefle
vcrtcbre optique est identique surces animaux divers, malgre
sjs differences de position, de forme et de fonction. Vous con-:
viendrez <pi'il m'est impossible d'admettre V identite de son ori-
gine, puisqu'elle est intcricure suv I'honune, et e.itericure sur les
animaux articules. » Ce n'est point moi qui, le premier, ai ecrit
que les animaux se divisent en deux grandes sections: 1" Les
animaux articules en dedans ; a" les animaux articules in dc-
tiors. Repondez d'abord aux Willis, aux Rlainville, aux Geoffrey,
Je n'ai fait que reconuaitre line loi proclamee, adtnisc el recon-
nue avant moi. Je ne reclame point ce qui n'est pasmonbicn (a).
Mais avoir compte les segmens des animaux articules, en avoir
compte, analyse et determine toutcs les pieces, avoir ti'ouvc leur
identite pour lenombre, la position el souvent la fonction, avec
les pieces vertebrales des animaux superieurs; avoir class* ces
etres d'apres ces apercus' houveanx: voila la gloire <[n<- je re-
i R i murquons seuleinent que si 1c ays I erne solide entier .1 line origine
differente dans Us animaox superieurs et articules. les segmens dont se
compose ce systeme, uc sauraient avoir une origine identique, malgre le
mc herele de M. R. I). Les pieces solides qui protegent I'ceil ilea Podopll-
I hairnet et des Diopsis', peuvent done rcinplir une fonction analogue a
celle tie la vertebre optique sans avoir, pour polo, une meme Ol'igihe, on
bien il fandrait jouer sur ce dcruier mot, coinmc parail le fane Mi K. I).
(1) Nous repondons que les drux giandes sections, dont parte ici
M. R. I). , ne sonl pas celles qu'il 3 ctablics dans le 3*" chap, de sou ou-
vrage, et que sa reclamation toinbe ici coniplclcmrat a faax,
Melange!:. 1 1 7
clame tout cntierc et sans aucun partage. Pen nnmporte que
les diverses pieces qui composent l'appareil solide.de la vertebre
optique portent les noitos dc vertebre optique, de segment opa-
que, d' article optique; ce ne sont que des mots diffcrens pour
exprimer 1111 organe identiqne. Peu m'importe encore, que la
vertebre veritable consiste settlement dans V ensemble de res pieces
Sf.'lides, on dans U ensemble des apparvils qui en forment tin or-
gane special; e'est se disputed pour le senl plaisir d'ecrire qu'on
n'est point d'accord. Avant M. Cuvier, on ne pensait ni aux an.
verlebre's, ni aux an. invertebres; cetteerreur fut celle dn genie.
Mais pourqnoi ser.iit-on cnndainne a y penser neccssairement
apres lui, si nos devanciers, si nous-memes, avons reconnti que
ces expressions ne presentent pas 1'cxacic verite? Zoologistes!
il ya deux ans, vousniiez l'organe de {'olfaction sur les Crusta-
ccs; anjourd'lnii vous daignez I'admettre. Soyez done comer
quens ayec vous memes (1) : en admettant l'appareil sensorial,
admcttez done aussi l'appareil inoteur 011 protecteur; on bien ,
osez me dire la vraie nature de ces appareils solides! Osez alors
sender 1'abime incommensurable que tout a coup vouscreuscz
sous les pas de la nature, en l'arretant dans le developpcment
successif des organisations (!!!)
M. S. G. L. pretend, ( pag. 277) que je me suis vu rcduit a
dire que la vertebre consiste dans la reunion des divers systemes
qui en font un organe special. Il trouve que cette definition est
large, et il a raison. Mais il eut du retnarqucr qu'icije prenais
la vertebre comme un organe coinplet, et non connue l'appareil
calcaire d'un organe. Mes etudes sur la coquille des lnollusques
et sur les animaux radiaires, pronvcront la verite de mon asser-
tion; elles pro'.iveront aussi qu'on eut peiit-ettc tort, d'avoir at-
tache tant d'importancc an svsteme solide.
M. S; G. L. avanee que, scion moi , mes Crustaces forment la
suite naturelle des Poissons par lettr double circulation. Je ne
sais a quel endroit de mon ouvrage il a pn trduvcr cette opi-
nion (2). Cliaque t'ois que j'ai compare un Crustacea un Poisson,
(0 Nous ne voyons pas comment la derouverfe de l'appareil olf.ictif
entrainela nccessitc de reconnaitre que les animaux a.ticnlcs soul vettebres
absohiment comme les animaux tltperieurs ; cede consequence nous
echappe malgre tous nos efforts.
(2) M. ft. 1). nc devrait pasignorer que celle opinion forme le premier
A*S Melanges* N° i56
jg p«'!iM- n'avojbf jamais parlc du systeme osscux; il cu result-;
que M. S. <;. I,, a encore fait ime note tout-a-liiit inutile.
J accorde a M. S. (i. L. Yinutilitc ties apj/lieations imiitjitees
dans mon chapitte IV; je lui accorde le hors-Wuiwre tleeLuiui-
tone du cliapilrc V; e'est son opinion: je la parfageajs peut-
etre avanl lui; les circonstances anterieures et les circon.stances
postciieur es a la publication de 111011 ouvrage, m'excusent sul'ti-
6anin;cnt aupres ties personncs inipai iialcs. Mais je I'engage a
t'tndier sniimetiscment les organisationsMilides contrc lesquelles
il s'eleve avee tant de conliance, je lYngage surtout a Lien con-
stater et a prcciser ees ilijjeienees si nonibrcuscs et si esse nitri-
tes, (jut lui paraksjBfit I'einpmler sur toittes les antilogies tant
soitpeu in-bit) aires qti'on a voula etablir\i). Je 1 invite aossj a
caraelere qu'il a assigne a sa classe des Crustaces , page 7S dc l'ouviage,
Eu desavouaul aiusi ses propres paroles, et en tombaut d'une contradiction
dans une autre , ce natnralisle ne fait que pronver davantage que le juge-
ment portc sur son ouvrage n'a point ele injuste.
(1) II ne sera pas Lien difficile de contenter snr ce point node antetir ;
I il y a d'abord difference d'origine, car le sr]uelette des aniinaux aiti-
cules est un produit de la pean , et celui des unimaux vertebres nn pro-
dnit du systeme fibrenx, qui sert d'enveloppc immediate aux 05. 5° II y a
difference de position et de rappoita\ec les autres systcmes orgauiqurs ,
car le squelelte des aniinaux arlicules est qxterne, et euveloppe tootes les
parties, rueme les muscles; le squelelte des vertebres, au coutrahe, est
iuterne ct u'euveloppe que les parties centrales des systcmes lurvenx e'
vascul.iire, et les principaux visccres, uiais non les muscles. 3° II y a
difference de tissu organiquc, carle squclette des aniinaux arlicules est de
nature coruee, et celui des aniinaux vertebres d'abord carlilagineux , de-
vient ensnite ossenx. 4° 11 y a difference de vitalile , car le squelette des
aniinaux aitlculrs est tin produit secreioirc mort , qui sNiccroit p«T juxta-
position de nouvclles couclus, et que l'animal, pendant sa croissaucr
rejette plu.-ieurs fois en cutier, pour le rcmplaccr par un autre tout a fait
neuf; le squelelte des vertebres, au coutraire, jouit de la vie, el se renou-
velle par iutussuscep'iou , a la maniere des aulres system es organiqurs.
5° Le squelelte interne des vertebres off re une coloune rrntrale dont le
squelette externe des aniinaux arlicules est depourvu. ( Le prelendu
squelelte interne de p'usicur.-. Crustacea et Insectes , n'est qu'unc
dependance, oa prolongeiuent de leur squelette externe . En uu mot ,
leavcloppe cxleiicure des auimaux arlieulcs se coiupoite, sous tous ces
rapports, COmme le systeme cutane des aniinaux superieurs, et non. coinme
leur systeme osseux. Ce n'est pas que cctlc envelopiic n'olfre aussi dc«
Melanges. 219
tie tm ire ces prete/idues analogies d'tinc inaniere prremptoirc.
11 n'a quay niettre tons les soins dont it est capable; alors il
pourra facilcment in'accabler du poicls de scs prcuvcs ; mais
tant epic je nc lirai qu'une Sea&e de dementis, tjui be consistent
qu'en dos paroles inutilcs, qui nc sonl bases sur aucun fait, qui
nc renverscnt aucuuc de nics assertions anatomiqucs, je me
croirai fonde a croirc que si un jour je suis destine a iiavoirpas
raison, du moi/is je n'aipas tort pour le moment. Quand on est
aussi dispose que M. S. fl. L. a m'accorder plusieurs rappro-
chemens heureux ct ingenieux, et menie plusieurs decouvertcs,
on est presque sur le point dc m'accorder raison. C'cst le pre-
mier pas qui coutc le plus. J.-B. Roiuneau-Desvoidy D.-M.
157. Recueil hes eloges historiques lus dans les seances pu-
bliques de l'lustitut royal de France; par M. le Baron Civir.r,.
Tom. Ill, in 8° de 5oo p.; prix G fr. Paris, 1827; Levrault.
points d'analogie avec le squelette interne des vertebres; notamment sous
le rapport de la function (comnie oigane passif de la locomotion, four-
nissant des points d'attache aux muscles, ct des points d'appui aux divers
levieis dont elle se compose), et sous celui de la composition chimique,
par les depots calcaiies dont elle est le siege chez les Crustaces, etc; mais
encore une fois, les analogies sont loin de detruire les differences, qu'cllcs
ne balanceut me"me pas. Ne s.iit-on pas , d'ailleurs, que certains Poissons,
comme les Syngnathes , les Coffres , les Eslurgeons, etc., anraient , au
nirme litre, un squelette cxterieor dans lequel un petit effort d'imagi-
nation ferait trouver egalement des vertebres dans le sens de notre au-
tenr? C'est done joner avec les mots que de douner le nom de vertebres
aux simples arceaux des animaux articules. Que ces animaux reconnais-
sent dans leur organisation solide des lois communes a tout leur euibran-
cbeinent : c'est ce que personue ne couleste; mais M. R. n'a pas ete le
premier a letablir. A-t-il du moins reconnu et di'inontre quelles sont ces
lois? La lecture de son ouvrage n'a pu nous en conyaincre; d'aulrcs qui
vondront l'eludier seront peutetre plus heureux sous cc rapport. Mais
c'cst dans leur intent que uouseussions desire y trouver plus de methode
et pins d'erudilion. Parmi d'auties avantages , eerie deruicrc of'fre aussi
celai tie rendre les antenrs un peu phis m'.>dcstt-s dans l'idce qu'ils ee font
de l'importance dc leurs propres travaux; (He leur appreud egalement a
ne pas s'imaginer, a lout propos , de pouvoir boulevcrser de fond en
comble une science qui, pour le moment, n'a pas un si prcssant besom
de rel'orme.
Nous ne repondrons pas a quclqocs passages que la mauvaisc bumcur
a laisse echapper a I'auteur de la reclamation. S. G. Lliiotb.
1'iO Melanges.
II sufiit tie signaler ce nouveau volume a nos lecteurs, pour
exciter leur intcrct. Nous nous borncrons a Ieur indiquer les
noms cles savans dont les elopes coniposent ce volume. Ce sont
ceux (le Palisot de Beauvois, de sir Joseph Banks, de Duhamel,
d'llaiiv. de Hertliollct. de Richard, de Tliouin, du eomte de La-
cepede, de Halle, Corvisart et Pinel, el de Fabbroni.
Ccs eloges sont suivis, i° des diseours prononces aux func-
railles de Van Spaendonck et Deiambrc; a* de l'extrait d'un
rapport sur letat de l'histoire naturelle et sur ses accroisscmens
depuis le retour de la paix maritime; 3° de l'extrait d'un rap-
port sur les priiK'ipaux changemens eprouves par les theories
chimi.cp.ies, et sur une partie drs nouveaux services rendus par
la chimic a la societe. D.
1 !)(). Notice sur un votage xoologique fait an nord du Jutland,
dans I'ete de 1827 ; par F. Faber. ( Tidsskrift for Naturvidens-
kab., 1 8 28, n° 14, p. 2 ',3.)
Au niois de mai, l'auteur partit de Horscns, et longea le Jut-
land, en passant a Semsoe et Hjelmen , on il trouva une quan-
tite de Crexpratensis.~Dd.us la baie d'Aalborg les Anas fusca
et inser Bernicla etaient communs. Aux Hots de Hirschholm
on peche beaueoup de poissons. M. Faber classe , a cette occa-
sion , les Plies danoiscs dans l'ordre suivant.
I. Yeux a gauche. \°Pleuronectes maxiinits L. %° PL Rhom-
bus L. , en danois Ska?ge.
II. Yeux a droite, ligne laterale droitc ct le corps raboteux.
3° PI. Solea L. 4° PL FJestis L. 5° PL limamloidcs , Bloch. 6° PL
saxicola Fabr., appelc par les peelieurs Skjrcer-ising. Plus long
et plus mince que la preeedente, inais ayant la meme couleur
que le PI. Limanda; corps legerement raboteux; cote aveugle
de la tete tres-enfonce; c'esl ce sigqe caractcristique qui a paru
a l'auteur met iter un pom particulier pour cette Plie.
I.ignc laterale droite et corps lisse. 70 PL borealis. Fab. 6'
points osseux en arriere , el un, moins marque, en avant des
yeux. Epin'e dorsale obtuse, souvent cachee; sa chair est pen
eslimec; les peoheurs I'appellent Haase. On trouve cette espece
en Islande, dans le nord et I'oueSt du Jutland, et dans le Kat-
tegat, mais pas plus loin vers le sud qu'Anholt. 8° PL Platessa
L. ne se trouve point en Islande. Dans le Nord-Jutland on
Tabic des article's. 221
Vappellc Efynder. (j° PL pinguis Fabric. ( PL cynoglossus Fabr.
Faun, grcenl.) , lignc laterale'courbee atf-dessus dos rJageoires
pcctorales. Corps rabotcux. io° PL Limanda L., vulg. I.sing :
commun an Jutland. M. Faber pensc qu'elle est identiquc aviec
lc PL platessoidcs de Fabricius; lignc lateralis courbee ct corps
lissc. n° PL hippoglossus; ligne laterals quelquelbis courbee
aux nageoires later ales-; anus muni d'unc epine courbe ct ca-
chet1. i2u PL microstomas Faber. Bouche petite, dents obtuses,
anus sans pointe. On l'appelle en danois Suderkone , Jicedtunge ,
et a Skagen Pudder-ist'ng. M. Faber regardait d'abord cctte es-
pece conime nouvelle; il s'est convaincu ensuite qu'clle est iden-
tique avec lc PI. quadridens Fabric. ; mais il pense que cetle
derniere denomination n'est pas exacte.
Anx ilotsd'Hirschholm on prend aussi le Squalus Acanlhias ct
les Raja Batis, clavata clfullonica : ce sont les 3 seniles especcs
de Raies que 1'aiiteur ait trouvees en Danemark; on les appelle
en danois Skate , Brok et Terleing. M. Faber nomme encore
quelques autres especcs de Poissons qu'on trouve dans ees pa-
rages, ainsi qu'a Lessoe. Au midi de cette ile, M. Faber pril un
Phoca Grippus; ces Phoques font des petits au mois de fevrier.
Revenn sur le continent, il visita le lac Garbo, lc pins sep-
tentrional du Jutland ; outre les Oiseaux aquatiques ordinaire.0,
il y trouva une petite troupe de Trirga; les Stcr/ia arctica ,
mi'iuta et nigra etaient communs. M. Faber se rctulit a Aalborg.
Dans legolfe on prend beaucoup de Blennius viviparus et de.SW.'-
tno Epcrlanus; ainsi que des Cottus Scorpius el des Gobius niger,
dont le petit est sans doute le Gob. Ruthersparrl. On y voit des
troupes de Larus canus , ar gen fat us et marinus; le Lar. ridiban-
dus est commun. Loegstoer a une pecherie de harengs, et Fuur
une pecherie d'anguilles. On y prend le Marcvna decumana
Pontoppidan, qui differe du M. Anguilla par sa large tete , sa
chair coriace ct sa voracite. D.
TABLE
DES ARTICLES DE CE CAHIER.
(leohicie.
F.squissr des raracteies des Roches ; I.ill de I.ilicnhach |
Atlas d'histoire natuiellc (jiartiegrologiquc); livrais. 9 et 10 4
sal Table des articles,
Obsrrvat. pour la theorie del filons ; Schmidt <$
Sur led terrains de transport (In departement du Calvados.; De
IVlagneville g
Vise's et coupes des piincip. formations genlogiqnes du departement
du Ptiy de-Dome; Lecoq et lionillet 8
Reflexions sur uue note de M. Maicel de Serres , relative ail cal-
caire mocllori ; Catullo 12
Sur la constitution geognosliqtie du department de I'Heiault ;
Mai eel de Serres 1 .",
Remarq. geolog. sur la vallec dc Pickering ; Philipps 1<J
Structure geologique de CaSe'r Idris ; Aikin 20
Observat. sur la structure de la contree limilrophe du Salop et du
pjys de Galles septentr.; Yates 22
Couches d'aigile plaatiqae des falaises entre Christrburch-Head et
Stndlanbay; Lyelt 23
Couches d'eau douce dans le Hampshire; Lyell 24
Terrain houillier de Brora (Sutbeilaudshi'c); Murchisou 23
Terrain schisteux dc la Relgique; de Oeynhausen et de Uechen.. . . 27
Observat. failes dans les A! pes; Hagi 28
Giseuient du calcaire de la forit Noire ; Walcbner 29
Le Harz oriental cousMere en mineralogiste, etc.; Zinken 30
Carte geologiq, du Harz oriental; le nieiue *..... 32
Coupes du Hat/.; Hoffmann. — Observat. niincralog. sur les Su-
dctes el la Silesie; Gloker ■ 34
Otigine du Kaiutnerbuhl; Cotta. — Souftc et pyrite 30
Diluvium et alluvium dans le Jutland scplentr. ; Pinget 3?
f.xtrait d'nne lettre de Vargas Bedeniar. — Decouverte do platiue eu
Sihi-rie; Naiuysehcf 40
Sur I'or de I'Oui al 4 1
Sur la Perlite des F.uganeens; comte Nic. da Rio. — Notices sur les
deux Pouilles ; Giovene e 42
Observat. geolog. faites pour remedier au.\ eboulcmens qui se forment
dans le terntoire &Aceumoli\ Agost. Cappello 45
Resume de nos connaissances geologiq. snr la Turquie europeenue
el 1 Asie iiiineu re ; A. Roue 49
Le Caucase (panic geologique); J. de Klaprolh 62
Rtmarqnes sur la geologie de la Jama'tqite; de la Brche 55
Note sur les Staursuinc; de Sternberg. — Sur les deuts et os fotksiles
du Rcnnweg, a Vieune; I'itzinger 58
Restes d'un Iclithyosaurr ; de Sternberg. — Antres habitea par des
H vines 59
Os lossiles dc llyeue decouverls dans le Kent. — Coquillcs marines
vivaotea ttouvees dans le Yorkshire, fort loin detainer; Trevc-
lyan. — Notes diverse? f 0
fJL'Coire naturelle generate.
Elemens d'hist. natar. ; IVilcb. — lden des substances inorgantqaes
et des etres organises du globe; de Licchtonslern. — Cniuhinai-
«ons de developpem. des etres organiqnes; Blaff 62
Discours piouonce a rouverturc du coins d'hist. natur. de la fa-
culie des Bcien. da Sirasbiuiig ; Duvernoy. — Observations pour
scrvir a l'hist. natur. et civile dc la valh'-e d'Aspe; Palassou G3
Notice pour se: vir a la conn aiss.ince drs plantes et aniruaux fossiles
dc la Kionie; Hoffmann 64
Essai d'nne hist, natur. des environs de Aiantoue; Laulossi. — Essai
sur la geographic phjs., etc., du roy. de Naples; Tenon 6<i
Travaax de la Soc. helvetique d'hist. natnrelle 72
Expose dc 1'etal des scienc. natur. dans le eaulou dc Berne; I'ueler.
Table def articles. 2^3
» — Sources minciales de Pyrmont ; BrandeS cl Krnger 73
Mineralogie.
Sur la metbode du prof. Weiss de designer les surfaces des cris-
taux ; Bredsdoiff 74
Sur nn mica de New-Jersey; Robell ,.. 75
1'ossile terreux des environs d'Andreasberg; Duuienil. — Crislalli-
sation de la glace; Hessel 70
Cristallisation de l'Augite. — Idem du plomb rouge; Kupffer 77
Gijeuicnt de l'acide carboniqae et des bitunies dans le departem. dn
Puy-de Dome ; Leooq. . .. 78
Analyse de la Domite legere du Pny-de-Dome; Girardin HI
Analyse de deux mineraux trouves parmi les galets de mer, a Til-
lers (Calvados) ; "Vauqnelin , 83
Doctioieus mineialogiques , etc., sur la Georgie 84
Soe. wnrlembergeoisc pour l'execution de voyages d'bist. natnr. ... 80
liotanique.
Sur les granules spermaliques vegetaux ; Ad. Brongniart. — Lettre
a cc sujet; Raspail. — Observations sur la lettre precedenle;
Arago. — Nouvelles observations sur les granules et sur les
microscopes; Raspail. — Sur les mouvemens des pnrticnlcs or-
ganiques et inorganiqnes; R. Brown. — Nolo sur 1'ouviage pre-
cedent ; Raspail .] 89 — 103
Horlns Carls ruh an its; Hartweg. — Sur la truffe comestible; Tur-
pin. — liotanique du voyage Dupeirey ; Bory de St-V'mcent. .... 105
Flora amer. sept.; Parsch. Observations snr la Flora Gallica;
3!. Petit -.- 110
Manuel de la Idore fraucaise ; Boisduval , 113
Revue, de la flore de Spa; Lejeune. — Sur les Trijoliwn ; Dcsvaux. 1 14
Snr les genres Melocactus et Echinocactiis; Link et Otlo. . 1 15
Pla'nta? siiccnlenta-; Ha worth ............... 117
Historique de 1' etude des'Pongeres; Nees d'Esenbeck , 111)
Algnes de la Normandie; Roberge et Chad via ,..,,. 122
JYomenclator botaniens; Steudel. — Fungi Carolina superiorit;
Schweinitz. — (iyrnpndimn coccineum ; Hitchcock 1 33
( lent e Hookeria ; Hooker et Greville .,.,..,.. 124
Grcvillaa serrata; Beck. — Sclerotinm ; Destuazieres. — Taches de
sang cryptogaiuiques; Sette, 136. — Caiicimdcs (Lichens);
Achaiins , 127. — Voyage de M. Donglas. — IVeerologie de M.
Marquis 128
Zoologie.
/.oulogie de la Coquille; Lesson et Garnot 1 28
Iconograpliie du rigne animal ; Guerin 1 29
Flora- el Fauna; Lnsitanicat specimen ; Do In. Vandelli 130
Ptojet d'un systeme d'orycto-7-oologie; Eichwald 131
Sur 1'os de la rotule dans different animnux ; Wagner 132
Hist, u.-it. et ccon. de la Moruc, du Capcl.m, etc.; Cormack 133
Sit i Negri e stillu natura primitive* delt Vomo ; Pesc». — Or.tng Ou-
ting femelle de Sumatra ; Hull .. 135
Sur la Ouenon a face poinpre ; Haniillon. — S*>rex pygtnaens, etna-
em et I.nlra Lutreola ; Gloger 130
Snr les dents des Cladubates; Huschke. . . . 138
/)<■ Taipei; eutopate oculo ; Koch .. 139
Sur lo chicn Zcrdo; Leuckard 140
. Sur la Chiiou; Hodgson. — Sur lo rorvcau el los organes des sens-
de I'OpOSSUm ; Treviranus 1 4 1
Reclamation de M. Vieillot 142
Ornilhologie provencale; Pol. Rous 144
2^4 Table des articles,
>miuaiii genres d'oiseaux ; Su .linson I'tj
Aiiimaux (lit detroit de Magellan ; cap. King |&0
Dt-ux nomelles esp. ile Passereaux ; IVJeisner ■ . . I . I
Obs. anat. sue lea oistaux de proie de la Graude-Bietagne ; Yarrel.
— Sur fextreinite anlerieure du Casoar de la iNouvelle-Hollande;
Wagner 152
Resume d Erpetologie 1 53
Sue la deglutition cbez les reptiles; Duges. 154
Sin le TrcchUtis et les Ddella d'Herodote; Geoffroy St-Hilaire 150
Sur le Crocodile sacrc des Egyptiens ; le un'iin- 160
Sur l'bist. rial, de I'Alligatof ; Audubon . . . 162
Us;.ge des glaudes submaxillaires de l'Ailigalor ; Tb. Bell. — Sur le
Rana Rubeta /..; Menke 104
The fresh water fsl.es of Great- Hi itain; madame Bowdicb. — Obs.
icblhyologiques; Nardo 165
Nouvel'e es1>. de Diodon; Mucbill. — Structure des dents chez les
poissous ; Horn 107
Sar !e foie et 1'organe da gout de la Carpe. — Sor quatre nerfs lon-
gitui'inaux c'-ez 'cs poissons-, — Weber 16$
Ganglion terminal de la nioe'le verteb. ebez quelques poissous. —
Disposition des neifs op'.tque.t cbez le Hareng; le iiieme. Sjnopsis
methodica molluscoriim ; Meucke 169
Iconogiapliie conch\liolog.ique; Pol. Roux 1/0
Testacea utr'usque SicUice, etc., Tom. Ill ; Pali et I>elle Chiaje.. . 172
Modeles de Cepbalopodes microscopiques ; Dessalines d'Oibigny . . . 174
Sur le Murex corona Barnes. — Yo'ute fossile; Broderip. ....... 175
Nouvelle esp. d Ovule; Duclos. — Obs. microsc. sur les moules de
rivieres; Kaspail 1 < 6
Chama concamerata; Gray. — Esp. d'Uuio de l'Amerique (lu Nord;
Barnes 178
Moiiogcu; bie du' genre Teredo L. ; Gray. — Hfst. nal. des Crustaces;
Bosc et Debiu.Test 179
Differences sexuelles dans une esp. de Gelasime ; de Blainville 180
Instincts des Araiguecs. Weber. — Aracbn:des et Insectes fossiles ;
Marcel de Serres 181
Insectes des Pays-Bas; Anslijn. — Van den Ende. — Genre nouveau
d'iDsectes parasites ; Leon D.ilour 189
Espcces suedoises de Coccus ; Dalinan 19a
Sur le Slagonlum quad, iconic Kiib.; Westwood 197
Add' Tons et corrections au memoire precedent; le nieme. — Des-
criptive Catalogue of the Lepidopterons Insects of East-India;
HorsfieM 198
Insectes dipiercs da nord de la France 204
Mjopiics ; nouv. genre de Dipteres; Blot 208
Obs. sur le Tenia Solium ; Dclle Chiaje 210
De Entozoorum systemate nervoso ; Schinalz 211
Note sur le genre Pol/brachionia 212
Melanges.
Extrait d'une lcttre de M. Vallot de Dijon 212
Reclamation de M. Bobineau Desvoidy 213
Recucil d'eloges bistoriques , Tom. Ill ; baron Cuvier 319
Voyage Zoologiqne dans le Jutland; Knber 220
PARIS. — IMPRIMERIE DE FIRMIN DIDOT,
RUE JACOB, N° %t\.
BULLETIN
DES SCIENCES NATURELLES
ET DE GEOLOGIE.
GEOLOGIE.
l5o,. OsSERVAZIONI SOPRA IL DJSCORSO DEL SIGNOR BARON Cli-
vier, etc. — Observations sur le discours tie M. Ie baron
Cuvier sur les revolutions du globe; par Ign. Paradisi. Flo-
rence, 1827; Piatti (Nuov. Gior/i. de' Letter.; n° XXXIII
p. 247 , par tie lift. )
D'apres 1'analyse inserce dans lc journal italien, l'opuscule
de M. Paradisi ne parait etre qu'un simple commentaire dc
l'ouvrage de M. Cuvier sans aucun fait nouveau. L'auteur s 'th-
ieve fortement contre les geologues qui pretendent rpic l'&ge
de notre globe remonte bien au-dela dcMoise. II tpurne egale-
ment en ridicule les deux historiens italicns qui ont avancc
dans ces derniers temps qu'il y a eu plusieurs creations outre
celle dont parlent les livres saints, ct qu'elles ont etc particu-
lieres a chaque region, j q
i()0. Tableau geologique des roches, considerees sous le rap-
port des terrains 011 des formations qu'elles constituent et
classees d'apres leur ordre de superposition 011 de succession
par M. J. J. X. Huot. In-8° de 220 p. Paris, 1827; madanir
Agassc(E\tr. du Tom. V de la Geographic physique de tEnn
. inpi'die metkodlque-
M. Huot a suivi le plus soUvenl dans ee travail hi terminolo-
gie adoptee par M. Riongniart dans son ouvrage intitule Clas-
sification et carartercs mineralbgiques des roclies homogenes <■/
hetemgf-nrs , et pour la denomination des terrains due partie
des divisions aBbjitees i pa'r'ce* savant geologutf dads le Tableau
des grands groupes de terrain, qui accompagne l'ouvrage que
nous venons de tiler. II se Justine lui-meme de cette innovation
de la nianiere suivanle :
■<Dans les classifications geologiques, on est dans 1'usace dc
L>. Tome XV. , k
?. 2 6 Geologic. N° 160
partager les roches en divers groupes sons le nom de terrain el
de formation. Plusieurs formations constituent un terrain: de la
c^i resultee la necessite de reconnaitre et d'admettre divers ter-
rains representant autant de grandes epoques distinctcs ; on les
designe sous les noins do primitifs, &' intermediates , de secon-
daires , de tcrtiaires. Nous aurions peut-etre du conserver ces
denominations devenues classiques comme nous l'avons fait
dans notre travail sur la distribution geologique des ossemens
fbssiies; mais depuis long-temps on a reconnu ['inexactitude de
ces denominations, qui pourraient faire croirc a jiriori que le
noyau terrestre qui supporte les granites et tonics les roches
qui appartiennent aux terrains primitifs , est egalement grani-
tique.
. « Quoique notre intention ne soit pas de
aecrire ces groupes de roches appeles formations et terrains, et
que nous nous soyons settlement propose de trailer chaque
roche consideree d'une maniere isolee, nous avons senti la ne-
cessite de les circonscrire , en quelquc sortc, clans unc serie de
cadres qui nous permissent de presenter le retour de certaines
roches plus on moins semblables a des epoques differentes. En
consequence, nous les placons dans deux grandes classes dont
I'une supporte l'autre. La premiere comprend cclles qui ne
rehfermentjamais.de debris organiques , et que Ton doit par
consequent regarder comme anterieures aux animaux et aux
vegetaux. Cest celle des terrains que nous appclons pour cette
raison prozoique (irpo avant et («,n la vie). La seconde, dont les
plus anticlines roches contienuent des debris organiques, est
celle ties terrains que nous noinmoiis metazoiqucs (jj.ETa apres
Jwri'la vie) ou posterieurs aux etrcs organises; cette classe sera
subdivisee en terrains de sediments infe'rieurs, moyens et supd-
rieurs , en atterissscmens et en alluvions anciennes et modernes.»
Sans discuter ici le merite de cette classification , je ferai
remarquer a son avantage que, quoique plus precise, elle nc
s'eloigne pas assez de la nomenclature rccue pour qu'on ne
pnissc pas retrouver celle-ci facilement sous ses formes dou-
velles. En effet,les terrains prozoiques, ou qui out precede sur
notre terre les traces de la vie organiser, represen tent les- for-
mations cristallines , primordiales, an moins autanl que jusqu'a
ce jour lVxpcricncc les a donnccs pour lelles. lis comprenncnt :
Geologic 22 j
i° Le ier depot cristallin compose de granite cotnmun , du
gneiss et du granite alternant ensemble et de Yeurite schistoide.
i° Le ier depot schisteux forme d\X gneiss, et da gneiss alter-
nant avec tin micaschistc.
3° Le i6r depot agglomere forme du gneiss fragmentai/e.
4° Le 2e depot cristallin : pegmatites , granite des Pyre-
nees, granite porphyroi'dc, granite stannifere , granite globuleux,
formant ties depots paralleles, e'est-a-dire appartenant a des
epoqucs contemporaines.
5° Le ae depot schisteux : micaschistes.
6° Le 3e depot cristallin : granite syenitique.
7° Le 3e depot schisteux : schiste argileux primitif.
8° Depot quartzeux : quartz schistoide.
9° Le 4e depot cristallin : granite schistoide.
io° Depot calcaire : calcaire statuairc.
n° 2e depot agglomere : breche calcaire.
12° Depot serpentineux : ophiolites.
Nous venous d'indiquer seulement les principaux groupes des
terrains prozo'iques ;ma.is 1'auteiir a en soin d'indiquer non-seu-
lement les todies qui en font partie, mais toutes les roehes qui
sont subordonnees a oelles-ci et merae toutes les substances mi-
nerales qu'elles renferment.
Les terrains metazoiques on ceux qui ont aceompagne on
suivi le tleveloppement des elres vivans, comprennent, sous le
noni de sedimens inferieurs, les terrains de transition ; sous celui
de sedimens moyens les terrains secondaires, et sous celui de
sedimens superieurs les terrains tertiaires.
Voici les principaux groupes qu'ils forment dans les sedimens
inferieurs :
i° ier depot schisteux : phyllades.
i° ier depot d'agregation : psammite , anagenite , apparte-
nant a ties epoques contemporaines.
3° iel depot cristallin : porphyrc , syenite, diorites , proto-
gyne , melaphyre , egalement paralleles.
4° iei depot calcaire : calcaire charbonneu.c , calcaire mar-
bre, calcaire compact , egalement paralleles.
5° 2e DEPOT CRISTALLIN : Cltpllotidc.
6" Depot agglutine : psephitc
7° Depot siliceux : quarsite.
i5.
228 Geologic. \" i(io
Dans les st'dimi'iis moyens :
i° ier depot calcaire : calcaire (onipactefin (calcaire alpin
2° ier DEPOT agglomeki'. : breclies et poiulifigucs , breche cal-
caire , poudingue pplygepique.
3° Depot c.uistali.in accidentel ; granite.
4° itr depot siLicEiix : arAosc , gres bigarre , depoques con-
ti'iuporaines.
5° ->.v depot calcaire : calcaire conchylien, calcaire melalli-
lerc.
6° Depot marneux : manic bigarrcc.
-" i* Depot siliceux : qtiudcrsandstcin.
8° 3e depot calcaire : calcaire a gryphees , lias , calcaire
ooliti</uc.
<j° ier depot arenace: sable jerruguieux.
io° Depot argileux : argile dc Weald.
n° 2e depot kxssKoixglauconie sableuse, gres ds Pima.
12° Depot crayeux : craie.
Dans les se'dimens Mipi ricins :
i° Depot d'argile, de gres et de sable : argile*plastique.
%" ier depot calcaire: glauconie grossicre <t calcaire gros-
sier, argile de Londres , rnacigno et gpmpholite,
3° Depot agclutjne: gpmpholite,
if Depot de sable et de gres : grrs maim.
5° Depot calcareo-siliceux : calcaire siliceux, calcaire
marneux silicijcre.
6° Depot gypseux : gjpse.
7° Depot marneux et argileux: manic argileuse et calcaire,
calcaire marneux et sablcux , argiles ca/cari fries , calcaire mar-
neux, mar nes calcaire s.
8° 3e depot de gres et sable : sable siliceux , sable siliceo
calcaire
q° ier depot d'alluvion : breches osseuses marines.
io° i''r DEPOT DE transport : poudingtie calcaire , pond/ ague
siliceux.
u° a1' depot calcaire : calcaire dc Chdteau-Landon , manic
calcaire, calcaire d'OEningen , calcaire sedimentaire.
12° Depot siliceux : silex compacte etcacerneux.
i3° 7.K depot de transport: roclies cCatte'r is semens d'eau
d>,uce , atterissemens marins , roches d 'agglomeration d'eau
douce.
Geologic 2 2Q
1 4° 2e depot d'allitvion; ire epoque : argile, sable et cail-
loux roules (diluvium), litnon antediluvien calcaire. ae epoque :
breclics osseuses , litnon dc cavcrnes a ossemens , argile et sable.
1 5° Dernier depot calcaire : calcaire concretionne (tra-
vertin).
iG° Dernier depot d'alluvion : argile marneuse rougedtre ,
on Union d 'alluvion moderne , argile ferrugineuse brundtre.
1 7° Depot tourbeux.
Dans les terrains postcrieurs aux etres organises, comme dans
ceux qui les ont precedes, M. Huot a eu soin de relater les
roches subordonnces et les substances minerales qui y sont
renfermees.
Dans la classification mineralogiquc de M. Brongniart , il nc
pouvait ehtfer dans le plan de l'auteur d'aller au-dela des
roelies dont la nature est soumise a l'eludc du mineralogiste.
M. Huot pouvait pousser son travail plus loin; e'est aussi ce
qu'il a fait. Il a decrit avec le plus grand soin et dans toutes
lcurs varietes les terrains d'alluvion et de transport, les atte-
rissemens d'eau douce on marine. II a consacre un article de
quelques pages a ces roches qui se forment encore tons les jours
a la surface de la terre, suit par les atterissemens des fleuves
on des rivieres, soit par les alluvions marines ou d'eau douce,
soit enlin par les calcaires que deposent dans leur lit plusieurs
sources souvent observees, ou qui doivent leur existence a di-
\nM'< autres causes.
Les terrains plutoniques ou pyrogenes meritent par leur im-
portancie un article a part. « Les roches qui offrent une bfigirie
ignee, dit l'auteur, se remanjuent dans les groupes de differens
ages. C'est cette variation dans leur position qui doit engager ii
les cpnsiderer comme formant une kerie distincte de celle des
(eirains que nous avons passes en revue. Lorsque de nouvelles
observations auront prouve que la plupart des roches ante-
rieures et quelques-uftes de celles jiosterieurcs aiix etfes orga-
nises, sont dues a Taction du \'vn , dont nous ne pouvons nous
faire aucune idee exacte, on pourra reunir les roelies grani-
ti(|ues a quclques-uns de celles dont nous aliens nous occtiper.
Jus(|ue la leur separation doit etre la consequence dc I'incerti-
tudedans laquelleon est sur leur origine. pag. i8g). 1. ou\ iage
se termine par quelques considerations rapide's el generales strtj
la solidite dans les roches.
2 3o Geologie.
Si tic laborieuses recherches, une disposition claire et pre-
cise, unc discussion approfondie des opinions diverses des sa-
vaus qui pcuvent faire autorite dans la science reconimandcnt
cctte sorte d'ouvrages a ceux qui se livrcnt a ce genre de re-
cherches, celui-ci meritc le suffrage des homines instruits. C'est
un mnnuel commode et sur que Ion pent porter avec soi dans
les courses geologiqucs et qui est d'un grand sccours pour ceux
dont la memoire u'a pu se charger de ce nombre inlini de
genres, d'especes, de varietes de roches et des places qu'elles
occupent dans les localites ou elles ont ete observees, ainsi que
des positions relatives que l'induction leur a assignees.
Les moyens de classification que 1'auteiir a employes mettent
dans l'impuissance de confondre les roches principales avec
relies qui leur sont subordonnees, presentent un cadre toutpret
a recevoir les observations nouvelles que Ton pourrait faire et
a subir les rectifications qu'un examen plus altentif pourrait
apporter sur quelques points d'une science que tic laborieuses
recherches et de longs travaux sont loin d'avoir pu epuiser. F.
161. Sur les phettomenes des volcatjs; par S. H. Davy; lu a
la Societe royale de Londres le 20 mars 1828 ( Philosoph.
Magaz.; mai 1828, p. 373, et Annates de Chimie et de Phy-
sique;jwa 1828, p. i33).
On sait qu'en 1808 , a la suite de ses belles recherches sur la
nature chimique des alcalis et des terres, Sir H. Davy , s'ap-
puyant sur les phenomenes qu'offraient les nouveaux metaux
dans leur contact avec l'eau et l'air a la temperature ordinaire,
avanca que les feux volcaniques pourraient hien etre le resultal
de la combustion de ces substances dans l'inteneur de la terre
011 elles existeraient a l'etat metallique et probablemcnt en
grande quantite, et qu'a l'aide d'une telle hypothese, rien n'e-
tait plus facile que de concevoir la formation des laves, des ba-
saltes et autres produits d'origine ignee. Cette theorie, aussi
neuve qu'ingenieuse, emise par up ties chimistes les plus ce-
lebres de l'epoque, au moment meme ou il venait de trapper
les es|)iits par une de ces decouvertes qui changenl lotalemenl
la face des sciences, ne pouvait manquer d'avoir de nombreux
partisans; aussi la presqu'universalite des chimistes el des na-
turalistes ne mirent-ils plus en doute que, sous le foyer ties vol-
Geologic a3i
cans, il n'y cut des depots considerables dc potassium, de so-
dium, ct des autres mctaux alcalins et terrcux. Cepeodant, aprcs
quelque temps, cette croyancefinitpeu a pen par se refroidir ;
quelcpies esprits plus difficiles a satisfaire examinercnt la ques-
tion avecsoin, emir en t des opinions contraires a cellcs de sir
H. Davy; elles fructilierent, se repandirent generalement , et,
par un de ces retours subits si frequens dans I'histoire des
sciences, cette theorie, recite naguere avec tant de feu , perdit
beaucoup de son credit. Son auteur cependant continua a la
professor, et depuis 1812, conunc il le dit lui-meme, il s'est
efforce d'en prouver la verite en examinant les phenomenes
volcaniques , tant anciens que modernes , dans les diverses par-
ties de I'Europe. Le nouveau memoire de sir H. Davy, dont nous
allons rendre comptc, est la relation des recherches qu'il a en-
treprises dans cette intention. A la suite d'un certain nombre
de faits interessans, il se livre a des considerations purement
speculatives et reproduit ses premieres idees. Nous allons expo-
ser avec soin les premiers, et nous cbercherons ensuite a de-
montrer I'insuffisance des secondes , dans l'etat actuel de la
science, qui permet moins que jamais leur adoption.
C'est au Vesuve que sir H. Davy placa le champ de ses obser-
vations. Il observa les eruptions qui eurent lieu aux prmtemps
de 181 4 et i8i5, en decembre 1819, Janvier et fevrier 1820.
Nous ne rapporterons point la description qu'en donne l'au-
teur, attendu que plusicurs naturalistes en ont deja parle; nous
nous bornerons a fairc connaitre ce qui appartienl en propre
a M. Davy- Pour s'assurer s'il s'operuit des phenomenes dc com-
bustion an moment 011 la lave sortait <\n cratere, il se rendil le
6 decembre 1819 sur le Vesuve. La maticre laviqne coulail par
une ouverture situee a environ cent yards au-dessous du cra-
tere; elle forniait un courant de 5 a 6 pieds dediametre el. torn-
bait brusquement dans u\\ gouffre d'environ /,o pieds; la, elle se
perdait dans une sorte de pout de la\e refroidie pour reparattre
60 a 70 yards plus bas. A la sortie de la bouche ignivome, elle
etait presque dun rouge blanc, sa surface paraissail duns une
grande agitation, de forts bouillonnemens'jaillissaient et pro-
duisaient en eclatant une luinee blanche; plus loin, a I'endroit
ou elle sortait de dessous le ponl, elle n'etail plus que rouge.
« L'incandeseenee , dil sir H. Davy, ne paraissail certainemenl
a32 Geologie. N° 161
pas plus vivc [prsque la lave etait oxposec a lair, et die ne bru-
lail pas avec plus d'intensite quand on I'elevait dans l'air, au
moyen d'une cuillere de fer. Je mis ccpendant ce fail a labri
de unite contestation , en jet ant une petite quantite de lave fon-
due dans une bouteille <lc v.erre, ponrvne d'un bouchon use a
l'emeri,et con tenant an fond du sable siliceu^jje la I'cnnai sur
le champ, et j'exaniinai Fair a mon retour : une mesure do cot
air, mole avec une mesure de gaz nitreux , donna cxactement le
memo degre do diminution qu'une mesure d'air commun , qui ,
sur la montagne, avait etc renferme dans uno autre bouteille. Je
jetai sur la surface do la lave du nitre en masse et en poudre.
Quand ce sel fut fondu, il y cut une petite augmentation d'in-
tensite dans ^incandescence de la lave; mais cette augmentation
etait trop legcre pour qu'on put l'attribuer a une quantite no-
table d'une substance combustible pure. En faisant cette expe-
rience sur une portion de lave ramassee dans la cuillere, il mo
parut que le degagement de ebaleur etait en part;.? le resultat
de la peroxidation du protoxide dc for, et do la combinaison tie
l'alcali du nitre avee la base terrouso de la lave; car, a l'endroit
ou le nitre s'etait fondu, lacouleur avait passe do I'oliye an
brun. La yi irite de cette conclusion etait encore etablie par
cette circonstanee, (jnc le chlorate de potasse repandu sur la
lave n'augmentait pas son degre d'incandescence autant que le
faisait le nitre. Lorsqu'unc baguette de bois t t ait introduile dan-,
une portion dc la lave, do manure quelle y laissat un pen de
niatiorc charbonncuse a la surface, on voyait le nitre OU le
chlorate de pptasse repandu sur cette rnatiere,, lui fairejeter un
grand eclat. Do la lave fondue fut yersee dans de 1'eau, et une
bouteille cemplie d'eau placee au-dessiis pour recevoir les gaz
<jui se degageaient. On n'en obtint ainsi qu'une tres-petite
quantite, el I'analyse que j'en lis a mon retour me prouva que
c'fttaif ile lair commun , un pen moins pur que lair qui se de
^age de l'eau par ['ebullition. I n lil de cuivre dc ■— de pouce
det diametre el un 61 d'argent do — , introduits daps la lave,
pres.de, sa source,, se fondirent instantaneroent. Une baguette
de for de ' de ponce avec un I'd de fer d'environ t'c de pence
de diametre, ayanj <kt& terms pendant cinq minutes dans le re7
moux du courant do la\e, ne fondirent pas. lis ne donnercnl
aucune odeur perceptible d'hydrogene sulfure lor'squ ils furenl
Geohgie. 233
soumis a Taction de Tacide niuriatiqnc. Un entonnoir de for-
blanc, rempli d'eau froide , fut tenu dans la Fumee qui s'echap-
pait avec tant d'impetuosite do la bouche du cratere a travers
laquellc la lave coulait. Un fluid o s'y condensa immcdiatement :
il avait un gout acide et subastringent ; il ne precipitait pas le
muriate de baryte, niais tres-abondamment, au contraire, le
nitrate d'argent; il rendait enfin le pr.ussiafe triple de potasse
dun bleu intense. Quand le meme entonnoir fut tenu dans les
vapeurs blanches, au-dessus de la lave, a l'endroit ou elle s'in-
troduisait sous le pont, aucun fluidc ne s'y precipita; mais il
fut enduit d'une poudre blanche qui avait le gout et les qualites
chimiques de sel commun , et o'etait en effet cette substance
absolument pure. Une bouteille d'eau contenant environ trois
quarts de pinte, ay ant un col long et etroit, fut videe precise-
ment dans 1'ouverture ou les vapeurs pressant la lave, la fai-
saient sortir. La bouteille fut bouchee immediatement apres.
L air,, examine a mon retour, ne me donna aucune absorption
avec la solution de potasse : il he contenait done aucune pro-
portion appreciable d'acide carbonique. Je trouvai, du reste,
qu'il etait compose de 9 parties d'oxigene et de 91 d'azote. La
vapeur qui s'echappait de rouverturc n'exhalait pas la moindre
odeur d'acide sulfureux ; les vapeurs d'acide muriatique n'e-
taient pas assez fortes pour etre desagreables... De l'argent pur
et du platine ayant etc exposes a Taction de la hive fondue, he
changerent nullement de couleur. »
Ces experiences, repetees a des epoques diirerentes, don-
nerent toujours lesmemes resultats. Elles prouvent done qu'au
moment ou la lave est en contact avec I air il ne se mariifeste
aucun phenomene de combustion ou d 'oxidation, par cohse-
quenl que les substances rejetees par le cratere et qiil sdnt te-
nues en fusion par la ehaleur, sbrtent dans lY'lal <>u elles s<
montrent plus tard lors de leur ri'lVoidissenient comptet. Uti
autre fail important, e'ea) la connaissance de la nature de ces
liunees blanches qui sortent en si grande quaritite de Tinterieur
de la lave en fusion et qui diniinueiil a inesme qu'elle s<- re-
froidit el devienl pateuse. Ces fumees ou vapeurs qu' :royait
formees en grande partie de vapeur aqueuse, sont composees
le plus ordinairement, commie I'a vu sir II. Davy, de ehloi-ure
de sodium, pur on mele de cfiloTure de fe'r; queTquefbui a\ce
2 34 Geologic N° 161
les sels precedens il y a plus ou moins dc sulfate do sonde , de
sulfate de potasse , de chlorine de potassium, plus rarement de
l'oxide de cuivrfe. On y avait deja reconnu des sulfate et hy-
drochlorate d'ammoniaque. Ces sels varient en quantite les uns
par rapport aux autres; tantot ils sont seuls, d'autrefois ils
sont reunis tous ensemble dans les memos vapeurs. Ce sont ces
vapeurs qui, parlour condensation, forment ces incrustations,
ces depots de matieres salines qui se trouvent a l'entour des
crateres et des lieux ou ont coule les ruisscaux dc laves, ainsi
que sur les parois des fissures ou de la croute du courant re -
froidi. Les sublimations de chlorure de sodium sont quclque-
fois si abondantes, que M. Davy trouva, le G Janvier 1820, au
bord du petit cratere qui vomissait alois de la vapour d'eau ,
une masse non aggregee de ce sel, colore par le chlorure de fer,
dans laquellc le pied s'enfoncait a quelque profondour. Dans
une cavite de roches voisines de la bouche qui avait vonn la
lave le 5 decembre 1819, et qui etaient couvertes de substances
salines, blanches , jaunes et rougeatres, il trouva 1111 grand dis-
tal colore legerement en pourpre : e'etait du sel marin mele a
une ties-petite proportion de muriate de cobalt. C'cst la pre-
miere fois, a ma connaissanoe, qu'on signale l'existence de ce
dernier sel dans les produits des volcans on activity. Enfin, une
troisieme consequence des experiences deM. Davy, e'est que le
soufre n'existo pas dans les laves, ou du moins ne s'y rencontre
pas constamment, comme quolques auteurs font avance sans
avoir fait aucune recherche relative a ce sujet.
Nous arrivons a la second e partie du memoire de sir 11. Davy,
cest-ii-dirc a la partie hypothotiquo. Co chimisto, envisageant
que les feux dos volcans so presentont et cossent avec tous les
phonomonos qui indiquent une action chimique intense, que
des phenomenes d'une telle grandeur exigent I'action d'une
masse immense de matiore, enfin, quo les produits qui on re-
sultent sont des melanges d'oxides el do terres dans un etat do
fusiou et de vive incandescence, de l'eau et de substances sa-
lines, telles que la mer et fair pourraient en fournir, I'auteur,
disons nous , pretend que rien n'est plus naturol que de regardcr
les eruptions yolcaniques comme le resultat dr I'action de 1 eau
do la mer ol do fair sur les metaux dos terres et des alcalis.
Pour ropondro a cette <>l)jection, que si foxidation de ces me-
taux etait la veritable cause de ces eruptions , on devrail trouver
Geologic 2 35
quelquefois dans la matiere lavique quelques-uns de ces metaux
non oxides; et au moins que la combustion devrait s'augmenter
au moment oil les materiaux passent dans l'atmosphere ; il fait
observer que tout prouvc que le sol sur lequel reposent les vol-
cans renfcrme d'immenses cavites souterraines , et que c'est
dans ces cavites ou l'air et l'eau de la mer peuvent penetrer sur
les substances actives long-temps avant que celles-ci atteignent
la surface exterieure, que s'operent les reactions qui donnent
naissance aux inflammations volcaniques. Le tonnerre souter-
rain entendu a de si grandes distances sous le Vesuve , la de-
pendance mutuelle des phenomenes que presentent cette mon-
tagne et la solfatare de Pouzzoles, dependance qui est telle,
que lorsque la premiere est en activite , l'autre est dans un re-
pos parfait, et vice versa, dependance enfin qui ne peut avoir
lieu qu'a l'aide d'une communication souterraine, sont autant
de demonstrations de l'existence de grandes cavites remplies de
substances aeriformcs. Quant a la communication des eaux de
la mer avec le foyer des volcans, elle est etablie par cette cir-
constance que presque tous les grands volcans du monde sont
peu eloignes de la mer, et que lorsque le contraire a lieu,
conime on le remarque dansl'Amerique meridionale , de grands
lacs souterrains se rendent dans leurs abimes , puisque, d'apres
M. de Humboldt, quelques-uns de ces volcans rejettent des pois-
soins au moment de leurs eruptions.
Telles sont en resume les idees de sir H. Davy sur un sujet
qui a donne deja lieu a tant de controverses. Nous nous per-
mettrons d'examiner si ces idees sont elles-memes a l'abri de
toute objection , si cette theorie, en un mot, est en rapport avec
les faits observes jusqu'ici dans ces grandes catastrophes perio-
diques.
Etd'abord est-il bicn demontre que la mer communi(|ue avec
les foyers volcaniques (i)? De tout temps les naturalistes out
(i)Un fait materiel et l'uii des inieux etablis de la science , c'est que
tons les anciens volcans de Finteriear des conlinens ont cesse d't-Ire ea
activite; il est difficile de ne pas iattacber ce fait a I'eloignement des mers.
II est certain egalement qu'il n'existe ancun veritable volcan brulant dans
l'interieur des continens; ceux des Andes de l'Amerique meridionale ,
malgre leur eloigneiuent des cotes, ne peuvent etre opposes en preuve
contre 1'opinion qui accorde au voisinage des mers unc grande influencf
sur leur ignition.
a 36 Geologic N° 161
attache uno grands importance a cette situation des volcans
[in's de 1. 1 mer on dans les iles. II est difficile de donaer une
raison biep satisl'aivmte de ce fait, et il Test encore plus de se
rendre compte dc la mauiere dont cette communication pent
avoir lieu. Tout atleste (pie les (iltrations de la mer avancent
fort pen dans l'iiiterieur des terres, et en general , tout ce qu'on
a dit a eet egard est exagere. S'il etait vrai, d'ailleurs , (pie qette
communication des eaux de la mer avec les volcans bit une des
causes de lems ( ruptions, comment expliquer le repos actucl
de certains d'entre eux,quoique toujours places dans les menus
eireonstances. Les iles d'Ischia, de Ponce , de Procida, -out
toujours entources de la mer (i); les bases des crateres d'A-
\en)e, de Gauro, d'Astroni, etc., sont encore baignees par
elle, et cependant tons ces lieux ne donncnt aujourd'hui aucun
signe d'action. Dira-t-on que les canaux sou terrains par lesquels
lcs eaux s'introduisent dans les abimes volcaniipies sont fermes
actuellement, on que lcs masses de nietaux alcalins el terreux
qui existaient sous ces localitcs differentes sont gpuisees? II
scrait plus que difficile de cpneevoir de telles raisons. D'ail-
lcurs, mi grand nombre de volcans sunt situes dans Pinterieur
des cniitinens, nous eilcrons, par exemple, ceux de la chaine
de- Andes de Quito, le Sanguaj , le Pichinclia, le Cotopaxi, etc.
Quels moyens de communication peut-on supposer a des dis
tances de plus de 4o lieues (■>.) ? II est vrai qu'on supplee au\
eaux de la mer pax de -rands lacs SOU terrains dont ('existence
est attcstce par d'inimeiises eruptions boueiises, de grandes
inondations ef surto.ut par, ces prennadilla$ piipelodes cyc|o
piini , qui soul rejeti S < [ im-1<| ncfois in quantite innombrable
Mais bicn des eireonstances clablissenl que ces lacs n'onl au
pune communication avec le foyer meme des eruptions. V.m\[
coup de ces poissons sunt encore vivaus au moment de lour
apparition a I'air ; presque, tons d'ailleurs sont dans un tel etal
(i) Cette observation delocalite, tces-jaste d'ailleurs, doit s'e^pliquei
sans doute par des eireonstances parliculieres puisqa'elle fait exception ;'i
la regie generate. I'.
(2) Cette distance nc Leg place pas dans l'int^rieni dn continent , et <-ll<
est trop pen considerable poor qne cette communication sauterraine ne
pnissc se coiici'voii . '■
Geologic. :\3h
d'ihf<%rife , malgrc la grande niollcssc do lour chair, qu'on ne
peut admettre qu'ils aient oto expbses a Taction do la chaleur.
Los eaux rejetees avcc eux sont ordinairemcnt froidcs. II est
facile d'expliquer cos faits siirprenans , dont nous dovons hi
premiere connaissance a M. de Humboldt, par la formation
do lacs soiiterraiiis qui se peuplont de poissons rejetes lors des
eruptions, qui n'ont lieu d'ailleurs qu'a de longs intervalles.
II roste done bien probable que cette communication de la mer
ou des lacs souterrains avec le foyer des volcans est tout-a-fait
chimerique. An reste, en l'admettant, il serait tout aussi dif-
ficile d'expliquer certains faits dans la discussion desquels nous
allons entror. line des consequences les plus importantes de
Taction de Teau stir les metaux alcalins et terreux serait la pro-
duction d'une onorme quantite d'hvdrogone et, par suite de la
combustion de ce gaz an contact de fair, le degageniont par le
cratere des volcans d'une masse prodigicuse de vapour aqueuse.
On remarque, en effet, dans toutes les eruptions, d'abondantes
vapeurs d'eau. Mais on conroit diflicilcment que tout Thydro-
gene rendu libre soit bride, car quelques grandes qu'on suppose
les cavites souterraines que sir H. Davy admet sous les mon-
tagnes ignivomes, il est plus que probable qu'il rie s'v trouve
pas une quantite d'air assez considerable pour operer la com-
bustion du volume onorme d'hydrogene qui a dii se delayer.
D'ailleurs, il est impossible, en supposant que les deux "az
soient dans les proportions convcnablos, qu'une partio de
Thydrogene n'ochappe a Tinflammation , ontraine par les va-
pours aqueuses, les gazacides et les sublimations salines qui out
lieu dans le memo moment. D'apres cela, on devrait trouver
parmi les produits aeriformos qui sortent des erateros une
quantite d'hvdrogone assez forte on cgard mix masses produites
Or, les observations prouvont que le degagement de ce gaz est
tres-rare dans les eruptions. On pourrait supposer alofs que ce
gaz , au moment ou il va sortir des abimes vOlcaiiiques, se com-
bine avec quelque autre corps combustible. De tons les eon.
poses hydrogenes que nous connaissons , on ne remarque dans
les lieux volcaniquos quo des sols ammoniacaux, quelquefbis d<
Thydrogene sulfure et toujours do I'acide hydrdchlorique! Los
sels ammoniacaux dont la base proviendrait de la combinaison
de Thydrogene avec I'azdte de fair decompose, el I'h'vdroffene
2 38 Geologic
sulfure sont en trop petite quantite pour qu'on puissc calcuicr
stir une grandc absorption d'hydrogene par ces composes. Ce
scrait done avecle chlore que la presqne totalite de I'hydrogene
s'unirait; mais alors on serait force d'admettre que les metaux
sont en partie a l'etat de chlorures dans l'interieur de la terre,
comme d'ailleurs quelques chimistes l'ont avance. D'abord, dans
cette supposition , la quantite d'acide hydrochloriquc produit
devrait etre considerable. II n'en est pas ainsi eependant. Tous
les naturalistes qui out observe les phenomenes voleaniques sur
place ont bien reconnu qu'au moment des eruptions il y avait
production de cet acide, mais aucun d'eux n'a avance que ce
fiit dans des proportions extraordinaires. En outre , les chlo-
rurcs metalliques des deux premieres sections mis en contact
avee l'cau a une temperature elevee, s'y unisscnt avee force,
mais ne la decomposent pas : il n'y a que le cblorure de fer qui
prcsente ce fait, en sorte que d'apres cela il n'y aurait', de tous
les oxides qu'on trouve dans les laves , que le fer qui put etre
primitivement a l'etat de cblorure. On trouve dans les environs
des bouches enflammees , un assez grand nombre de chlorures
metalliques: ces composes, bien loin de preexister aux erup-
tions, se forment an contraire sous nos yeux par la reaction de
l'acide bydroehlorique libre sur les roches voleaniques. II est
vrai que M. Davy a reconnu, comme nous l'avons dit plus haut,
que les fumees blanches que degagent les laves en fusion sont
composees en grande partie de cblorure de sodium et d'un pen
de cblorure de potassium et de fer; mais la quantite de ces
chlorures est si faible par rapport a la masse des matures reje-
tees, qu'on ne pcutsupposer qu'ils existent en proportions bien
considerables dans l'interieur des volcans ; d'ailleurs ils devraient
former la plus grande partie de la matiere lavique, OU Ton n'en
rencontre que des traces. De cette discussion , il resulte qu'il est
loin d'etre demontre rigoureusement que I'eau joue dans les
reactions voleaniques le role que sir II. Davy lui attribue.
Une autre consequence de la thoorie du ehimisle anglais,
e'est que les parties interieures du globe auraicnl une pesanteur
speeilique tres- faible, puisqu'on sait, en effel , que les metaux
terreux el alcalins sont generalemenl |>lus legers que I'eau. Or,
cette grande legerete est contraire a toutes les opinions et a
toutes les experiences des physiciens qui s'accordent generate-
Geologic a5y
ment ii attribtier aux roches internes de notre plancteune den-
site superieure a celle des terres et des roches qui composent
sa superficie. On peut etablir, d'apres les calculs de Clairaut,
Boscowich, de Laplace, Maskeline et les experiences de Caven-
dish , en prenant un terme inoyen, que la densite dn noyau
interne de la terre comparee a celle de 1'eau est dans le rapport
de 5 a i ; par consequent on ne pent admettre que ce noyau
soit forme par des substances dont la pesanteur specifique est
inferieure a celle de l'eau.
D'apres tons ces faits, tons ces raisonnemens dont nous
pourrions encore aOgmenter la liste, il nous parait evident que
la theorie ingenieuse de sir H. Davy est insuflisante pour Im-
plication de ces phenomenes naturels dont la grandeur et la
periodicite ont quelque chose de si surprenant. Les travaux
recens des geologues les plus celebres tendent a pronver que les
phenomenes volcaniqucs se rattachent immediatement a l'etat
de fusion et d'incandescence du noyau interne du globe; aussi
leur explication n'offre-t-ellc plus de grandes diflicultes. L'hy-
pothese de la chaleur centrale, contestee d'abord si vivement
par le plus grand hombre des naturalistes, repose maintenant
sur un si grand noinbre de faits averes, recucillis par des homines
d'opiuions si differentes, dans des contrees si eloignees les unes
des autres et dans des circonstances si varices, qu'il est bien
difficile de la combattre aujourd'hui avec succes (i). Tel est
presque ton jours le sort des grandes verites, tant morales que
naturelles; apres avoir provoque les dedains, souvent les sar-
casmes et les persecutions de l'esprit de parti (car les sciences,
malheurcusement, n'en sont pas a rabri),elles(inisscnt constam-
ment, mais au bout d'un temps plus on moins long, par triom-
pher meme des plus exageres , et souvent tel qui s'est montre
le plus difficile aconvaincre devient un des plus ardens enthou-
siastes de ce que naguere il repoussait avec tant d'opiniatrete.
J. GlRARDIN.
16a. Prkcis statistiquf. sur i,e canton de Creii. , ARRONDISSE-
mknt de SF.NLis.(Oise). ( Extrait de XAnnuairede 1828I In-8°
dei5o p. Partic geologiquc et miner alogique.
(1) Sir II. Davy, a la fin de son m6moire , avoue lui-ineine tjuc cetlc
hypolhsse a pour clle dc grandes probability;..
a4o Geologic K° 162
Le coure de 1'Oisc divisc obliquement It- canton de Civil en
regions du N.-O. et du S.-E. La region N.-O. est partagee en 3
plateaux principaux paf le Thcrain et la Bresche. La Nonette
partage en % antics circonscriptions la region S.-E. Les terrains
tcrtiaircs reposant sur la craie fqrment la constitution geologi-
.|uc de ce canton. La craie se mqntre sur les limites (). et S., el
presque toutc la surface du canton est pecupee par la formation
du calcairc grpssier maiiii, < jtt i n'esl recouverl par les formations
qui luisonl superieures que dans quelques localites seulement.
L'importance des exploitations calcajres de ce canton, et le pen
de details que Ton trouve sur cctte portion des environs de
Paris, dans la Description geologique des environs de Paris p.
128, ie edit.), nous engagent a reprpduire ici la plus grande
partie du texte meme de l'ouvrage dont le titre est indique plus
haut.
La colline qui se termine a fillers,- St^-Paul presente de haul
en bas une masse de calcairc grossier, d'un grain fin et unifor-
me avant environ 6 metres de puissance, divise par bancs ho-
ri/.ontau\, puis un calcairc dur, illegal , rempli de grains veils.
d'impressions de coquillcs, el o.Trant des veinc.s ii j eguliercs dc
silex come tres-dur, appele t/iieussc par les puvriers; au-des-
-,011s est une masse considerable de sable jaunatre ferrugineux
contenant du gres en rognons. A la surface dp plateau, il y a
des blocs degresa peorce rp,ugeatre dissembles dans les champs
sous la tcrre vegetale. — Le plateau qui porte Mcllo , Montatairc,
etc. offre partont le calcairc gfpssier superpose a une masse
sableuse considerable. Le sable est jaunatre, ferrugineux, a
vcines de marne blanche, dans le bas : en s'elevant il passe a la
■ ■lauconie grossicre sableuse rcnferniant de pctits rognons de
<-rcs et pour tout fossile, quelquc.s .Numnudites et des dents de
Suuale. Les bancs du calcairc soul Ipgeremenl inclines dq II'..
\ PO. Les canriere.s celebres de Mcllo donnent la coupe sui-
vante, qui presente dans tons ses details I'ensemble de la for-
mation du plateau; elle a ete prise sur le cheniin qui COnduil a
MarUuncourt.
Sous la tcrre vegetale, calcaire tendre, fragile, en feuillets
minces, l"ises en pctits fragmens;
Calcairc feuilleie dur en plaquettes, mele de bcaucoup dc
5iHce nonime Banc dur par les ouvriers;
Geologic. 24i
Calcaire due a texture lache. et grenue ou raboteuse : gros
vergelel ;
Calcairc dur granuleux, mele de silice, a texture morn's la-
ehe que le precedent, 1111 pen plus colore : Banc gris (bonne
pierre) ;
Calcaire tendre, sableux, a grain fin et homogene, sans au-
cune impression coquilliere : Fergelet fin (excellente pierre);
Calcaire cassant, granuleux, a texture inegale, a milliolites,
offrant quelques monies de coquilles, plus jaunatre que le pre-
cedent; celui-ci, nomme Fergelet doux, a plus de 16 metres
de puissance : il est coupe par de nombreuses filieres;
Calcaire a texture fine, inegale, dur, rempli d'impressions
de coquilles, tres-gelif : Pierre grasse ;
Au-dessous, le calcaire passe a l'etat tie sable, et renferme
beaucoup de nummulites;
Glauconie sableuse;
Et plus bas, dans le village, sable quarzenx jaunatre.
Le dessus du plateau est convert de fragmens de calcairc
grossier, dur : mais on n'y trouve presque pas de sable, et point
de gres.
La rive droite du Tberain offre partout a Maysel, Cramoisy,
Tiverny, des bancs de calcaire grossier, appartenant aux cou-
ches inferieures de la formation, et reposant sur du sable gjlau-
conicux contenant quelques fossilcs et des rognons de gres. Pres
de Tivcrny, la masse calcaire, forte de 7 a 9 metres a Morsel
et a Cramoisy, est reduite a quelques bancs de texture inegale,
minces et mal stratifies, reposant sur la glauconie a numimdiles
et a gres tubercule a gros gi'ains. Au-dessous est un autre banc
sableux , agglutine en roche, colore par le fer, traverse par des
veincsde quarz et par des filieres nombreuses, de 8 metres de
puissance, parseme de grains ronds, beaucoup plus pctiK
que ceux de la glauconie qui lniest supcrposc'c, el sans fossilcs;
mais immediatement apres, el an niveau de la vallcc, il y a un
autre banc sablonncux contenant unequal) tit e innomluablc i\c
coquilles tres-l)ien conservi-cs , tres-fragiles , prescnlanl le in,
lange singulier de fossilcs inarins el luviatiles, <|ui a cle signale
juscpi'a present comme particulicr aux couches ca lea ires <lu
Soissonnais'.
Le CofeaU de la rive droile (}c 1'Oise icnlcrnic les ham s 011
B. Tome XV. 16
2.\y Geologic \" iA<
s.mt perches les carrieres ce'lebres <|iii donnent la pierre d<
Saint-Leu. La disposition generate esl a |>«mi pres la meme qu?a
Mel/o, niais avet des differences importantcs dans lYpaisseur
des bancs. On trouve au-dessous do la tcrre vcgctale, le cal-
caire fouilleto, fragile, qui domine les carrieres de Mella , puis
les bancs de Vergclet dur, ivposant sur un banc tros-dur co-
quillier [caillasse des oumers), le tout presentant line masse
de 6 a 7 metres de puissance. Au-dessous, vient immctlialcmcnl.
la pierre douce ou de Saint-Leu , dont la texture est inegale,
tendre, d'un aspect farineux, ayant pen d'inipressions de co-
quilles, et renfenuant de petits cristanx dfl eliaux carbonatt'e;
cfi banc ressemblo au Vergelct doux de Mello; sa masse, liaute
de 7 a 8 metres, est divisec par des fissures gcncraleniciit diri-
gees de l'E. a l'0.,elle est stratifiee en bancs de 0,7 a 1 metre \
c. de puissance; les bancs inferieurs passent a l'clat de sable
calcaire, et au-dessous on trouve le sable quarzeux jaunaire.
On retrouve dans les carrieres de ViUers-Sainl-Leu , de Precy
et de BlaincourtXe meme systeme de bancs qu'a Saint-J.ca , a\ ec
cette difference que le Fergelct y est bcaucoup plus cpais que
la pierre douce , et que les carrieres de Blaincoari ol'l'reiil dans
lours bancs supericiirs des fossiles tres-blancs et tros-bien con-
serves, (|u'on in* voit en aucun autre lieu ibi plateau.
Entire Bldincourt, Cramoi.iy et Maysel, il y a, a la surface
du plateau, tune coucbe de sable renfermant des blocs de gees
en as'sez grande quantite pour dunnor lieu a nne exploitation
considerable: res gres, purement (|iiar/.oux, grisalres, formonl
2 bancs superposes, irrcgiiliors, 11011 continus; line legero cou-
cbe d'argile terreuse les separe des premiers bancs de calcaire
grossicr. La surface du sol est couve'rte <le fraigmens de, ce gres
et de menliere conipacte. — Le vallon de Blaiiiconrl separe le
calcaire grossier de la formation <lc craie qui regne a l'(). de <■<•
village), de I'/iey, et se prolonge jusqu'a Bora,ti (.canton de
Neuilly en Tbelle • Cette craie est blanche* maenjeuse s des si-
lev couvrent lout le coteau : !<■ fond de La vallee esi oceupe par
le sable quarzeux jaunatre ferrugiDeux, qui est iniermodiaiic
aux a formations) e) qui renferme des blocs arrondis de gjces
rougeatre a gros grains. An bas du eoteau de praie , entre tfreQ
et Bora 11 , on voii beaucoup de cailloux noirs routes.
I.es > plateaux de la rive droitc de I'oise presenteni le mpme
Geologic. 2 43
systcmc de couches que les plateaux de Mello et de Saint-Lea ,
avec des differences notables neanmoins dans I'epaisseur des
bancs de calcaire. En general, les bancs tendres, a texture ine-
gale et farineusc, sont plus puissans sur la droitc de la riviere;
les bancs a milliolites et les roches domincnt dans les carrieres de
la rive gauche. Les carrieres pcrcees sur la route de Creil a
Senlis, font connaitre 1'ensemble de la constitution de ces pla-
teaux. On y voit du haut au bas :
i° Calcaire en fragmens bouleverses, fortement mele de si-
lice, passant prescpi'au gres {faux liais et cailloutis des ou-
vriers);
20 Calcaire friable, feuillctc en placpies minces;
3° Calcaire dur, a grain fin, en bancs horizontaux;
4° Calcaire moins dur, homogene, a milliolites;
5° Calcaire a texture tres grossiere, spongieuse, rempli d'em-
prcintes et de monies de coquilles, trcs-dur, nomine gro.s ver-
gelet etfoie de cochon. II renferme souvent des rognons de silex
conn's, tres-durs, polvmorphes;
G° Sable argdo-ferrugineux, sans coquilles, mele de grains
verts, d'un jaune-rougcatrc, acquerant dans la partie infericure
la consistance d'un gres tendre, traverse par des veines de far
hydrate. Cetle masse est tres-puissante ;
70 Sablejaunatre quarzeux.
En se reportantdu cote de I'Oise, sur le chemiu de Venieuil,
le calcaire en roche est tout-a-f'ait dans le liaut du plateau, et
il repose sur unc couche tres-epaisse de sable argilo-quarzeux
rougeatre, cpnteriant des assises mal stratiliees de fossilcs I'ra-
giles, tres-abondantcs et offraht le melange, deja signale a 7Y-
verny, de coquilles marines et fluviatiles. La masse sableuse pre-
sence aussi des fragmens de glauconie grossiere en rorlie el de
fcrhvdralc. — ASaint-Majimin el a Trcissy-, les bancs de vergelet
I'emporten'l sur les afrttes par leur epai&eur'^ les parlies infe-
neures, unices Banc bdtard\w les ouvriers, eontiennent en
quantite des monies de Cemhiumgigaiifeilm. — Le prolohgemen1'
qui pbrte' le camp de VeiaY es< analogue an gisemetil de Tros'sr.
— La deseenle par laquelle1 on arrive a Vhc.ntiHy, en vehaiil dfe
('nil, offrc des carrieres analogues a eelles decclle \ilie,a\ee
cette difference qu'ici les bancs a milliolites sont les plus cpais.
I, a b'uttc d' (pPemont, s'itu&e a IT., entrc ('nil et ('licmtilly,
244 Geologic. N° 1 6'?.
prcsente sous la terre vegetale., a son smnrari, des assises de
calcaire siliceux compacte, lo.urd et dur, ne formanl pas dc
banc contiriii, mais composees de moellons ou fragmens an-
guleux, variant depuis la grosseur du poing jusqu'a un metre
dc diametre; do ces fragmens les tins sont parfaitement bomo-
genes, sans fossiles et sans couches ou feuillets distincts; d'au-
tres presentent des impressions et des reliefs de Chara,Lym-
nea, Cyclostoma} d'autres enfin, avec les memes fossiles, ont
I aspect feuillete des couches superieures du calcaire grossier.
L'e])aisseur de cette com lie \aric de i a 3 metres : elle con-
tient beaucoup de siiex blonds durs el fragiles, a ecorce blan-
che, ct des fragmens de meuliere tres-compacte , non coquil-
liere : le tout est envcloppe dans un banc, de marne blanchatre
magnesite? qui.remplil tons les interstices et les cavites des
moellons et des silex. Au-dessous est le sable quarzeux, grisa-
trc, prcsque pur, exploite pour les manufactures; il repose sur
line autre couclie sableuse verdatre, tiaversee par quelques
veines de marne glaiseuse. Le calcaire grossier sc rejtrouve a
ens iron 2Q metres au-dessous.
Le plateau qui porte la fore.t di- ChantUly est sablonneux a la
surface, offrant ca et la des blocs degres a ecorce ferrugineuse :
les bancs de calcaire dur avec impression de coquilles sont do-
minans dans cette partie dn canton. A ia descente du chemin
qui conduit a Gouvieux, il y a sousle calcaire une assise de gres
gris-bleuatre, lustre, compacte , tres-dur, passant a la glauconie,
puis le sable vert avec les fossiles qui lui sont propres, el de
petits cailloux roules. La descente de Larnorlaye, sur le bord
meridional du plateau, laisse apercevoir la terminaison de la
formation calcaire, qui presente, comme a Mello, du calcaire
friable feuillete, du calcaire dur homogene, du Vergelet el au-
dessous un calcaire tendre, lissile, presqu'a l'etat de sable; le
tout n'a pas au-dela de 7 metres de puissance : le banc de Fer-
gelet est presque partout rompu en gros blocs qui onl roule sui
la pente du coteau, n'ayant pu etre soutenus par le banc sa-
bleux qui u'offre aucune resistance. La glauconie est remplacee
dans ce lieu par un,e sorte de poudinguc formee de petits cail-
loux roules, de gros grains de quarz, de coquilles et impres-
sions de coquilles fort abondantcs et fragiles. An (lessons est <
masse tres-puissante de sable quarzeux non coquillier, d'abprd
Geologie. 1$,
ferrugineux , traverse par ides vcincs de marne blanche, puis
verd&tre, contenant des fragmehs de fer hydrate etdes bois pc-
tiilics; il y a du mica dans la partie inferieure. On suit ce de-
pot sableux sur la lisiere de la foret de Chantilty jusqu'a Cove ;
mais la, il n'y a j)as de pouditigue, settlement bcaucoup de num-
mulites.
Le calcaire grossier finit ici sur le bord de la Tlieve. En allant
de Coye a Lamorlaye par le chemin a gauche de la riviere, le
sol est iih sable rempli de ffagimehs de silex pyromaque; en re-
montant, soit dans le bois, soit sur la route de Paris, on ren-
contre partout la craie blanche, et a la surface du sol des blocs
degres tendre, gris avec des points noirs, et d'autrcs blocs sou-
vent enormes d'un poudingue tres-dur forme de ce gres et de
silex pyromaques roules; ces silex ont (pielquefois la grosscur
dc la tete. — De Lamorlaye aw Lys, sur la rive droite de la '/'/tree,
on trouve partout des silex pyromaques; la craie est presqu'a la
surface du sol. — Le plateau qui porte la foret du Lys et (,oi/-
oieujc est en sable argilo-quarzeux avec cailloux roules, repo
sant sur la craie, et e'est par tine erreur evidente que sur la
carte geognostique des environs de Paris, ce canton est repre-
sente cpmme dependant de la formation de calcaire siliceux :
on n'y trouve meme pas le calcaire grossier : tout est sable et
cailloux jusqu'aux limitcs du plateau borne a l'E. et au N. par
le coteau de calcaire dont le niveau est bien superienr a eclui-ci.
Sui- les limitcs <\u plateau de Lys , il y a depuis le lieu, dit
le clos Saint-Leu jusqu'au monticule du Pain de shot et peut-
ctre plus loin, un depdl d'argile plastique, compose de plu-
sicurs couches alternatives dc sable gris, de marne, de glaise
grise , rccouvrant un banc de glaise feiiilletee noiratre qui con-
tient bcaucoup de pyrites, des parcclles de lignite, et dcs cris-
taux assez abondans de chaux sulfatee : ce depot exhale au loin
une odeur fortement sulfureuse. Le sol des environs offre des
plaquettes de gres ferrugineux. — La valleedu Therainesl tour
beuse, nolanmn'iil au-dessus de Mello; il y a aussi de la tourbe
dans la vallec de la Nonctte , preeiseinent sur I'ancien emplace
ment de l'etang de Gouvieux: on en trouve encore entre ( orhellc
et Coye, et entre Lamorlaj e el le Lys. Les tourbes de Mello el
de Gouvieux sont seules exploilecs.
Sexploitation dcs pierres a batir du canton de Creil esl ass(v
246 Geologic
e ten due. Le produit moyen de tputes \<-^ carrieres pout etre
evalue annuellement a la somme de i35,5oo francs, les frais
d'exploitaiion peuvenl etre estimes a environ 80,000 francs.
Les principales carrieres sont celles de Gouvieux } de Saint-Leu,
de Saint-Maximin , de Mello , de Villers-Sainl-Paul , etc. Les
pierres qu'on en extrail se rapportent toutes aux deux yaj^etes
connues dans les ateliers sous le nona de Vergelet el de Saint-
Lea. Le Vergelet est tonjours superpose a la pierre de Saint-
Leu ; il est beaucoup plus dur, aussi 1'emploie-t-on dans toutes
les parties Lasses des edifices, ct pour les Iravauv hydrauliqnes.
— Le gres qui recpuvre le plateau de calcaire grossier cnlre
Blaincqurt et Cramoisy, le sable de la butlc dijipremont. les
silex de Blaincourt ct de Precy, sont les autres substances mi-
neiales que le canton de Creil fournit a Tindustrie.
J. Girardin.
i6'3. Description de Harris, un i>f,s districts des Hebrides
1 vrinini-.i s; par M. Jameson. [New Edihb. pkilbs. Journ.;
dec 18-27, p. i^O-l Partie grologique.
Dans le district sud il p'y, a pas de montagnos qui depass'ent
•2,000 p. Le ^neis v domino, renferme des amphibolites , dos
sicnitcs et du grenat en roche. A Marig-sur-Loch Sca-Forth il
v a une roclie livperstcnique, ct dans l'ilc de Seal pay de la ser-
pentine et de la pierre ollaire. Dans la partie nord du nieme
district il y a du granite dans le milieu. Au contact du granite
et du gneis il y a entre r'insbay ct Locb Langavat un lit de talc
endurci, et do schiste talqueux et a aetinote. Dans la partie
nord il y a des filons de grunstcin et de granites dans le gneis
dc Ben Capval et Slielibost. Les filons de trap no se fondenl
point avec le gneis comnie ceux de granite. Knlin I'auteur donne
des details sur les niiueraux de eette tie; il y a de ['aetinote en
amas dans le granite, du calcairc grcnu h Coccolite et Sahlite ,
de l'Essonite, du Beril dans des filons granitiqp.es, etc. A. B.
t64. SaLZBRUNN U»n SEINE MlNEHAtQl l-.l.l.KN. — Sal/.brilllll et ses
sources mineralcs; par le Dr Zempitn. In-8°; prix, 5 fr.
Breslau, 189.7 ; Ma\ el corop*.
1 15. Mines de peoiAb i d EsfeAGN] ; pa* II. Wnmn. Yew Edirib.
Philos. journ. /janv. 1827, p. >~>-
I 'Espagne fournil annuellemcnl ad,ooo tonnes av plomb.
Geologic. 2/\J
i(,6. JNoti. sur i>*. l'eac fraiche TROUVEE EH meb loin be la
terre; par I). Buchanan. {Edinb. Philos. joi/rn. ; janv. 1827,
p. 360. )
Km scpi. i8»4, Tallinn- trouva de l'eau fraiche dans la mer
des hides a loomillcs des S^nderbundsjiet 123 millcs de Chilta-
gong; ellc etait jaunatre, et elle derangea les persoimes qui en
burent trop. La mer etait sillonnee et agitcc dans eette localilc.
167. Diverses notes. (Edinb. Journ. of s'cienc; avril 1827,
p. 36.9 a 37a. j
Les mines de diainans de Bundelkliund sont situees entre la
ire et 2e rangce de montagiies prcs Panna , et s'etendent de Ren
River a l'esf j usqn'a Chila-Nadi. lis sont dans un sol argilcux el
gravfeleuXi
II y a eu Ie 18 sept., entre 3 et l\ h. (1826), 1111 terrible ticin-
blement de terre a Saint-Iagc~de-Cuba , qui a detrjuit laraoitie
de la ville , et (pii a ete senti en meme temps a Kingston dans la
Jamaique. II v a eu une secousse a Saint-Brienx (Cotes-du-
Nord) le 24 join, et elle a ete sentiele meme jour a Insprnck.
II y en a eu aussi une le 26 nov. 1826, a 4 h. p. m. clans tile
d'Arran en Ecosse.
Le DrDwight, dans sa description dc Stafford en Connecticut,
raconte l'eruption volcaniquc qui a eu lieu pres de cette ville.
Ce pseudo-volcan communiquant avec un banc de pyrite, a fait
tine explosion et rejete de la terre des feuilles et de la pyrite.
On dit que dans le pays de Monson il y a eu des eruptions sem-
blables.
M. le Di' Hibbert, cohnu par sa description des Shetland,
prepare un svsteme de geologic , et voyage sur le continent pour
apprendre a connailre les roches volcaniques; (Edinb. J. 0/
sciehae; Juill. 1827,]). i<)2.)
M. de Sternberg a lu a la Sooiete du Musee de Prague un
nicinoire botanico-geologique , OU il niontre, par les vegelaux
vivans el fossilesde la Boh.e~m.e-, que les climats ne se sont eta-
blis que successivement sur la terre , el que le globe a joni ja-
dis (lime temperature plus uriiforme Edinb. neiv philos. Journ.;
.1 1 1 i 11 1827 , p. 190.)
l68. ReMARQI i:>< III II RIFIRKS SIT, I \ NAT1 RALISATION PIS I'OIS-
:>48 Mineraiogio.
son; par J. Muiiii.HH Quart, fourn.qfscienc.ysqh ai,
p, 1 J it |S;|.
Bacon avail deja remarquc que certains poissons d'eau salee
se<plaiseni dansl'eau douce. Dans file d'Qsero5 en Dalmatic, il
\ a mi lac d'eau douce habite par des paissooa marios. An Cap
\ tit , II v a mi lac sale rempli de pofssons de mex et de riyiere.
M.SiaikailfCdUMTt le CardkuQ edule de Linnee en \ ie daus unc
tourbiere, pres du ponl de Greta, a a mil. de la Tees el a 4<>
mil. de lamer. LePleuronectesLimanda se trouve dans la Loire.
Le lac d'eau douce de Itle de Guerriesey, 011 M. Arnold tient des
poissons de mcrj con tient, surunepinte, 44 •?'1'- desel. 11 recoil
lean de a ruisseaux; lean de mcr y eufre tons les pnnteinps, el
on v trouve 1c turbot, la sole et des erabes, rt on \a y placer
des buitres. ME. Meynell a tenu depuis i ins, dans le Yorkshire,
le Sahno-Kpeilanus dans un £tang d'eau douce
MINK R. VI. on i l
1 69. StR la Pectolite; par le Dr Fran? de Kobell, profess, a
Munich. [Archiv von ftastner\ Tom. XIII , ','' cah.,p. 385.)
Cctte uouvellc substance niinerale a etc decouvcrte par M
de Kobell dans un travail qu'il avait entrepris pour determiner
quelques nicM.tvpes. On sait que hi nicM>l\pc fait aiseinent g&
lee avee l'aeide muriatiipie, et f'uclisa montrcque la Natrolithe,
la Mesolvteel la Scolesite peii\ent etie distinguce- entre elles i
surtout par la maniere donl elles se comportenl avec 1'acide
oxalique.qui a la propriete de dissoudie complctemeiit la pic
miere, tandis qu'il lormc avee les antics un prccipitc , 011 laible,
011 aboudant, d'oxalate de chaux. I. a l'e« tolite que Ton trou\c
.1 Mfontebaldo , dans la partie mendionale du Tyrol , y est ac-
coinpav;nee de Nairobi lie ; elle est iniplantee sur les cristaux de
ce'.te substance, «t souveni traveissiee par cu\. Cette Natrohthe
est ties-pure : elle se dissout dans 1'acide oxalique s ans larger
de residu appreciable, l.a lVctolite a djB hi 1 oscmhlancc .i\rr
ecrtaines MeSOtVpeS d'Mande el de feme, file Inline de- m.i-
ses spheroidales el fibreuses. Son eclat est nacre dans la cassun
fraiche; sa durete esl intermediaire entre celles An spath fluore
et du icldspath. Sa densite esl de :4,69a la temperature de 1 '•"
Miiicralogie. a49
R. An chalumeau elle fond aisement en un verre blanc trans-
parent. Elle donnc un pieu d'eau dans le petit inatras. Elle se
distingue des mincraux ayeie lesquels on serait tente de la con-
londre, par la maniere dont elle se comporte avee l'acide mu-
riatique. Lnrsqium en plonge de tres-petits morccaux dans cet
acide concentre, la dissolution n'a lieu que tres-lentement , et
ce n'est qu'apres plusieurs jours que Ton commence a aperce-
voir une disposition a former une gelee. — M. de Robell , ayant
soumis cette substance a I 'analyse, l'a trouvee composce de la
maniere suivante :
Silice 5i,3o; chaux 33,77 ; soude 8,26'; potasse 1,57; eau
3,89; alumine et oxide de fer 0,90 ; total 99,69. — Cette com-
position pent etre representee par la formule
4CS2 + 3- I S3+6 Aq.
R j * G. Del.
170. SUR L'OSMELITHE , NOUVELLE ESPECE M1NERALE; par Aug.
Breithaupt. ( Annul, der physik ; ier call. , 1827 , p- 1 13.)
Ce mineral a un eclat qui tient le milieu entre l'eclat perle
et le vitreux; il est d'un blanc grisatre on jaunatre. Sa surface,
lorsqu'elle a etc soumise a l'influence atmospherique, devient
d'un brun-fonce. II est transparent. II est compose de baguettes
ou d'aiguilles reunies en faisceau on en masse rayonnee; ses
cristaux se rapportent tres-probablement an systeme de cristal-
lisation rhomboedrique. Sa durete peut etre representee par
5,5. Sa pesanteur specifique varie de 2,7 a 2,83. C'est par ce
caractere surtout qu'il se distingue des Zeolithes, avec lesquelles
il a une certaine ressemblance d'aspect. Loisqu'on en triel un
morceau sur la langue, il produit la oaeme sensation qu'uh inoi-
ceau daigilc. On !e trbuve dans un terrain de trachyte S M'-
derkircheri, pies de Wolfstein en Baviere.
171. Sur la YVismltiiijlende, nou\elle espece mi?il.uai.e; par
le nieme. [Ibid.; 1827, p. 27').
La "Wisnuitliblcnde presente interieuremenl un eclat adaman-
tin, qui passe quelquefois a l'eclat gras, rarement a l'eclat vi-
treux. Sa eouTeur ordinaire est le briin de girofle on le brim
rougeatre; elle est opaque ou iiemi-transparente; ses formes
cristallines se rapportent au systeme Tessera! , et le caractere
de ses combinaisons est d'etre hemiedriques. (Jn peiil adoptei
a5o Mincralogie.
pour forme primitive le dodecaedre rhomboidal. L'aulcur dc-
crit les varictes secondaires qtt'il a observ ecs , el qtti Mint en
petit nomine. LBS cristaux sunt la pluparl du temps ti es-|>etils,
quekpiefois meme microscopiques. La division medanique a lien
imparfaitrment parallclcmcnt aux faces clu dodecaedre rhom-
boidal; la eassure esl someui inegaffi et conchoide. La duretc
est de 5,5, d'apivs I. . Iielle dcMohs; elle est facile a casser. Sa
pesaoteUr spccilique est de 5,y. M. Brcilhaupt ue fait aueim
doute (pie ce mineral ue soil de I'ordre des Blendes, et il trouve
qu'il a la plusgrande analogie avee la Blende de /inc. Mais elle
en differe par une plus grande duretc et une densite plus con-
siderable. On la trouve aux environs de Schneeberg, dans
l'Erzgebirge, et elle y est associee au quarz, an bismuth oxide
et an bismuth nalif.
172. Slr lk SponuMEXF, a base de soudf. ; par le meme. ( Ibid.;
p. 281 J
M. Breithaupt a observe tout recemment, pour la premnie
fois, le mineral nomme Spodumrne a base dc sonde, que Ton
trouve dans le granite de Danvils-Zoll , pres de Stockholm. Kn
rexaminanl avec attention, et en comparant ses caraelercs a\ce
eeux des feldspalhs, il a reconnu (pie ce pretendu Spodunn ne
elait une oligoclase.
173. -Sen le mineral nommk Ii.mi'mte; par Gust. Bosk. (7/W.;
p. 286.)
Parmi les mineraux que M. Menye a rapportes de la Sihei i< >,
so trouvent des cristaux des bords du lac Jhnen, pres dc Miask,
qu'il avait donnes pour des cristaux dc Tanlalitc. Ces cristaux
ne se laissenl pas mesurei; avec beaucoup d'exactitude, parce
que leurs faces ne soul pas siiflisammcnt eclatantcs. Cependanl
M. GllStave Rose avait trouve qu'ils avaient la forme du for
titane ( la mine de fer axo'tbme de Mohs >, c. a d. qu'ils appar-
tenaienl au systemc rhomboedrique; de plus, leur pesanteur
specifique et leur maniere de se comporter an chalumeau lui
faisaient voir que ces cristaux etaient du feroxidule titane. ('.(■->
cristaux onl cte examines depuis pen par M. Kupller; ce sa-
iaiii ne les rapporte poini a un rhomboide, mais a un prismc
rhomboidal a base oblique; cl il en fail une cspece particuliere
Mineralogie. 23 1
a laquellc il donnc le nom d'llmenite , cmprunte do celui de
lcur localite. M. Gustave Rose, eri comparant les deux deter-
minations, montre qu'elles s'accordent parfaitcmcnt , quant a
la mesure dcs angles, et qu'il suffit de remplacer, dans celle de
Mohs , P par M et T, o par n , u par I et v par s , pour avoir a
tres-peu pies le tableau des in est ires dangles , tel que le donne
M. Kupffer. L'auteur fait voir aiissi que tons les earaeteres de
Tllmcnitc sont les monies que ceux du Titaneisen. Il termine
sa note par etablir l'identite de forme du Titaneisen et de
TEisenglanz.
17/1. Sur la Couzeranite; par M. Dufrenoy, ingenieur des
mines. {Annal. de Cliim. et de Physique; juill. 1828, p. 280.)
L'auteur trace les earaeteres et donne Tanalyse de cette es-
pece creee par M. de Charpentier , mais que la plupart des mi-
neralogistes n'avaient pas adoptee, a cause de la description su-
perlicielle qu'il en avait donnee. Sa forme primitive est un
prisme rhomboidal oblique , reposant sur une arete; e'est aussi
la forme dominante ; seulenient cette derniere offre frequem-
ment une troncature sur les aretes pbtuses. Les cristaux sont
rarement termines; les angles compris entre les faces du prisme
sont a peu pres de 840 et 960? celui de la base est de 92 a 930?
Les faces de cette substance, en general peu lisses, n'etant pas
miroitantes, et l'auteur ayant fail usage d'acide nitrique pour
en degager les cristaux du calcairc qui les empate, ce qui a pu
par consequent diminuer encore leur pen de nettete naturelle,
ilne donne ces mesures qu'avec doute. La troncature qui exjste
sur Tangle obtus sert demoycn de verification pour determinei
Tangle du prisme. Ce plan , qui est incline egalcinenl sur les
i\eux faces du prisme, fait avec chacune d'ellesun angle dei38°
environ. Les cristaux sont stries en longueur et opaques. Lcur
eassure est legerement lamelleusc parallelement a la petite dia
gonale, ct concboide et ineg.ile en (ravers, lis raienl le verre et
nonle quarz, oni un eel. a vitreux et resinite assez vif, ce qui
donne aux fragmens qnelque anatdgie avec I'Hilvaite; couBeiir la
plus liabituelle le iniir parfait , eoninic le pyroxene augite, et
due sans doute au carbonfe, tSonime celle du calcairt q'tli en-
veloppe ces cristaux; il yen a d'un gVis trcs-clriir et d'dn bleu
indigo lonee. Pesanl specifj •.,(;.,. La Cbuzerahife fond au <-ba
25a Mineralogy,
Imuran on email blanc , a pen prep eoniinc lc f'eldspatli ; avec le
sel de pbosphore domic mi boutOO laitenx ; est inatlacpiable
par les acides. Klli' se distingue dn Pyroxene et de la Made
dont elle so rapproche par scs caracteres exterieurs, par sa
• ■assure qui est tres-differente el -^a fusibilite en email blanc.
Elle so iitmvc, dans plusieurs, vallees des Pyrenees; empatee
dans lc calcairc dc transition de cette contrcc; existe en plus
grande abondancc dans cello dc Sci\ , qui abonlit a St.-Girons.
Les plus beaux cristaux proviennent du ponl de la Taule et du
port de Lerz.
La moyenne de deux analyses donne la composition sui-
vante :
Oxisene.
Si lice,
0,5237
0,2720
28.
Aluminc,
0,2.'|O2
0,1122
12.
Chaux ,
0,1 185
. o,o333 )
4-
Magriesie,
6,0140
0,00 5 4 (
Potasse,
o,o552
0,0094
1.
Soude ,
0,0396
o,oio3
1 .
0,9912
qil'on pent cxprimer par les form u les sui\ antes :
K1 S^+N1 S« -+- 12 ( Jj J SH-2', A S.
(I)— (
- ) S1 + 6 AS.
M
Les nombres donnes par cos Tommies so rapprochenl beau-
coup do cciin trouves par ['analyse. Cette composition et les ca-
racteres traces pins haul font done bien evidemment de la Cbu
zeranite une esp&ce noiivefle. J. Girardin.
(75. Decouvertk. de la Bournonite en Auvercnk ; par M.
Fournez, direct, des mines de Pontgibaud. I Annul, sciertt.,
industr. et statist, de l'4uvergne ; aout 1828, p. 353.)
On la trouve assez abondamment a Barbecot, mais genera
lenient amorplie on bien en tres-petits cristaux ; ccpendaiil la
collection du comte de Pontgibaud en renferme un cristal d'en
\iidii o in., 02 <!<■ longueur en prisme droil , labulaire, octo
goue,ayant les arej.es et les angles principaux tronques par des
Mincralogie. 253
faccttes en biseau. Toutes ses faces principnles sont fortement
striees suivaut deux sens : 1 '1111 parallele, l'autrc perpondicu-
laire an cote long de la table. Enfin , il existe line troisiome di-
rection de stries en quelques plans sonlen.rnt , et paralleles aux
facettes en biseau placees au sommet du prisnie. — La Bour-
nonite de Barbecot presente d'ailleurs tons les caracteres parti-
culiers a cette espece; seulement elle est plus dure que celle de
certaines an ties localites, puisqu'eile raie le gypse et ne laisse
pas de traces sur lc papier. M. Fournez observe que e'est pent-
etre a tort que Ton ne^Hige; dans la formule qui represente la
composition de la Bournonite, le terme qui exprimcrait la pre-
sence du fer sulfure, commc principe constituant essentiel du
mineral, puisque ['analyse de M. Hatchett indique la presence
du fer, et que, lni, en a obtenu toutes les reactions au chain-
meau , et mome un precipite assez voluminoux par l'addition
de rammoniaque dans la solution nitrique du mineral. J. G.
176. Examf.n chimique de la Glaukolite du lac Baikal; par
le Dr Bergmann. (Jrtnal. von Poggcndorf; 1827 , 2e cab.,
pag. 267.)
La Glaukolite se trouve engagee dans un feldspath compacto
ct un calcaire grenu, avee des lamelles de talc disseminees; elle
est d'un bleu de lavande, passant au verdalro, trail spa rente
snr ses bords, a cassnre esqnillense; son eclat est vitreux; ses
fragmens sont a bords indetermincs; sa durete est iiitormediairc
(Mitre celles du feldspath et de l'apatite; sa pesanteur specifi-
qtie, a la temperature de 210 C. , est de 2,721. Au chaluniean,
la Glaukolite fond avec difticulte et seulement sur ses bords.
Le Borax et le sel de Phosphore le dissolvent en un globule.
Par Taction prolongce du feu, sa couleur bleue diininueen in-
tensity, et ne r'eparait pas apres le refroidissement ; elle est
eomposee de silice 54,58, alumine 29,7-, potasse ^ , ;"> 7 , cliaux
1 1,08; ce qui se laisse representor par la formule suivante:
NS3 + 3CS3 + 12 AS.
177. Note sur le Kaolin du departement de la Maxche; par
M. de Caumont. ^Memoir, de la Societe Linneenne d<- Vipr
mandie; 1826011827.^
Cette note fail ooimailre plusieurs localites du Co ten tin dans
254 Mineralogie.
lesqnels on trouve du Kaolin depose par vole d'alluvion. On
1 'observe de place en place dans an rayon de 5 on G lieues,
dans le canton des Pieux, on on I'exploite, depuis pltisieurs an-
aees, pour le seryioe «1< ■ la manufacture ilc porcelaine de
Baveu\. Le sol de ce canton se compose principalcinenl d'une
espece de gr£s feldspathique et stcatiteux passant auschiste tal-
qyeux verdatre et aux phy Hades ; de micasehiste, de quarz
grenu, de marbre et de granite poipliyrique passant a I'Eurite.
G'esJ au-dessus de pes roches que le Kaolin s'esf depose, apres
avoir etc charrie par les eaux ; mais il ne s'y trouve que par ta-
clies, par trainees et par nids d'une epaisseur variable. II est
rarement pur , souvent d'un blauc-jaunatre , incle de pedis
grains de quarz hyalin et d'un peu de mica, faisant dillicilcmcnt
pate a\ec 1'eau. II se charge plus ou inoitis de parties terreuses
an contact dune argile qui le recouvre et le cache dans plu-
sieurs endroits. — Le Kaolin le plus pur ^it dans le lining des
Pieux, a line demi-lieue des granites de Flamamillc , d'ou il
provient probablement ; il y est reconvert de FragrnVilS assez
volumineux de quarz grenu, separes les tins des autres par de
l'argile. Aux environs des I'icux , dans toutes les directions, on
rctrouve le Kaolin a\ee les nienies circonstances genln^iques.
M. de Cauinont donne deux coupes rcprescnlanl des depots de
Kaolin , au nord des Pieux , Tun sur la grande route de ce chef-
lieii de canton a Cherbourg , I'autre sur le elieinin qui conduit
de celle nieinc route a la vallee de IVeref. Le Kaolin y est me-
lange avec des mpreeauat de granite, dont les uns desagreges et
les autres asse/. dttrs encore presenlenl une alteration graduec
qui ne peul laisser de doiites sur I'ori-ine du Kaolin. Ce depot
est , pour ainsi dire , ene!a\e au milieu des SCbisteS qui fornient
lecoieau, I't il par'aSl se prolonged parallelemem a letir strati-
Hoation.
I.'anteur terinine en anuonranl qu'on tromc eneore dans les
terrains de transport du Cot en tin, vers le nord ,un assez grand
nombre de eiistaux de feldspalh pen alien s, el dont plusieurs
ont conserve leur forme primitive intacte. On a tire parti de
ces alluvions leldspatliiqucs en en I'aisaiil de I'einail pour ia por-
celdine; L Cm sum v.
178. Gbahdi I'liiii noa, trouvee dansla contrec de la Mo-
Botanique. a 35
st llr. \Aiuittl. tier Chcmie und Physik , do Pqggendorf; vol.
X , p. i34.)
En 1776,011 a trouve, par le lavage, de lor dans lc Gold-
bach, presd'Andel, noh loin de Berncasfel. En 1804 ct 1809,
on en a trouve ties morceaux apres unc inondation. En 1827,
pres Eriliirch, on on a decouvert one pepite pesant 3 \ onces el
melee de grains de quarz. Ce village est entre Trarbach et Zell
sons Andel , sur la droite de la Moselle. A. B.
1 7<j. Produit de la recherche de l'or dans le Pihin. — Lesa-
lile an ri fore a produit dans le pays de Bade, on f8'2'5', 17^4
' conronnes ou 8,671 florins 3 kr. , et en 1824, 3,3'7!8 cou-
rohnes on 16,890 florins, difference dependante des gfandes
ernes de i8s5. [Hcrlha; vol. X, call. 3. (iaz. googr. , |>. 66.)
BOTANIQUE.
180. De l'influence du dessechement sur la cermination de
plusieurs graines aliaif.ntaires; par Theod. de Sm^sure.
( Memoir, de la Soc. de /tins, et d'hist. natur. de Geneve ; Tom.
Ill, part. 2e, p. 1.)
Ce memoire, qui est ici accoinpagne de figures, a ete doja
analyse d'apres les Annates des sciences nalurclles. ;Yove/ le
Bull., Tom. XII, 11" 47.)
181. Analysis, per dm ■ferekti \s constantfs viginti, inciio \i a,
etc.— Coinmenoenieiil d'analysos, an niovon do 20 ca'rac-
teres differeritiels constans,des genres de plantes a etamines
yisibles , qui croisseril spontapejment on Angleierrc , en
Fiance et en Suisse; par M. W. Ali.makn. I11-40, avec plii-
sieurs tables synoptiques. Lohdres, 1828; Baldwin el Cra-
dock. Paris; Treu'ttel et \\ nrtz.
Dans lino introduction , Tantenr so livre a des considerations
llieoriqoes snr les caraelcros distinclils des plantes, I ires de
loins principalis prganes, et il e$t Conduit a on proposer
lino sorio, qui Ini soiiililont snliisaiis pour 1 ecoiin.iil re , an
mpyen de (aides synoptiqueSj les genres i\e plantes qui crois-
senl sous in. iir Hinial europecu. Cello introduction ,$e*l aussi
2.r)6 Botanique.
d'exphcation pour les tables synoptiques , qu'il serai t diffirilo
de bien comprendre sans un pared avertissement, pirce gu'elles
iic sent composees que de termes absoluraent nouvcaux. L'au-
tcur s'csi meme vu force de donner, a la fin de l'ouvrage,
un vocabulaire tie tons ces mots dont quelqiics-ims sont fort
inutilcs (ExempTe: Passalus, qui nous parait corrcspondre a
celui de Sepalum , gerteralemenl adopte , et dont plusieurs ont
['inconvenient d'etre tres-fongs et fori difficdes a prononcer ;
tels sont les mots: Ccenotrophospermice , Taiotrophospermioe ,
Eleutkcrothelecc , Amnestothelece , etc. M. Allnian, sans doute
pour t\ iter le choc do taut de mots, dont l'cffct est si dcsagroable
lorsqu'ils sont places en regard, a propose de les representer par
des signes. II emploie pour cela les lettrcs des alphabets grec et
romain. Ainsi la lettre a designe les Phjlloclccs, c. a d. les pi an-
tes douecsde feuilles; la lettre p cedes qui en sont depourvues,
etc., etc.
II propose ensuite de sc servir de divers signes empruntes a
I'algebre pour avertir le lecteur , lorsqu'une plante offre un
caractere different des caracreres generaux de la famitte ou il
est place, si ce caractere se represente plus ou moins frequem-
ment,etc, etc. On voit que l'auteur a voulu donner un moyen
de stenographier les caracteres generiqucs fles plantes; mais
eette methodc est-elle praticable? C'est oequi nous semble fort
douteux; car, pour notre part, nous declarons que l'appren-
tissa^e nous en serait ]>resque impossible. Dailleurs I'idee de
representer les caracteres generiqucs des plantes par des lettrcs
de l'alphabet ou par de simples syllabes, ce qui est a pen pres
la meme chose, n'est pas absolument neuve. Quand les auteurs
de la nomenclature chimiqne eurent propose au\ savans de re-
former Fancien langage et de le remplacer par des expressions
qui indiquaient, au premier coup d'ceiL, la nature tics substan-
ces , on recut avec enthousiasme cette utile innovation , parce
que les substances chimiques operees par l'arl no stint compo
S^es <|hc tl'uii petit nonibre tic corps, et que 1'appellation de ces
substances devait otiv desOTmais livee par un tel cliangcmenl.
Mais Idrsqu'on a voulu faire rapplication de tiette methode
a il'autres sciences, il nous parait qu'on s'est cnticrcmcnl iih-
pris surson ntililc. l-es caracteres tics &fes 01 ises soul trop
complexes, titip varies el sfouvent t ro]> pen lies les 11ns au\ an
Botanique. 257
tres, pour qu'on puisse les ecrire au moyen de simples signes.
lis se modifient de mille manieres d'une espece a l'autre; et
comment exprimer ces modifications, si ce n'est par des peri-
phrases mcme assez longuesPC'est ce qui rend les caracteres
essentiels des genres si difficiles a fixer, et ce qui fait que,
pour les bien comprendre , on a souvent recours aux descrip-
tions detaillees. Bergcret, dans sa Phytonomatotechnie, avait le
premier imagine de representor tousles caracteres d'une plante
par im 110111 , qui etait alors compose d'un assemblage de sylla-
bes, dont chaeune avait son etymologic grecque. D'a litres au-
teurs ont egalement eu des idees bizarres sur la tcrminolo<ne-
mais on connait le sort de leurs productions ; elles sont torn-
bees dans le plus profond oubh7(Voy. le Bull. , Tom. VI' n°
208.)
Nous ne serions pas etonnes que pared malheur arrivat a
I'ouvrage deM. Allmann. Ses tables analytiques sont au nombre
de deux seulement; mais la seconde forme une longue serie de
tableaux places a la suite les uns des autres. Dans les grandes
families naturelles , plusieurs genres voisins ne sont pas distin-
gues entr'eux par les caracteres que l'auteur a employes. Pour
ne citer qu'un seul exemple de cet inconvenient, 35 genres de
Graminees n'ont aucune marque caracteristique a l'aide de la-
quelle on puisse differencier chacun d'eux. Au resume, ces ta-
bles sont incompletes pour l'usage despersonnes qui commencent
1 etude des plantes europeennes; elles sont loin de leur offrir les
attraits de la methode analyrique de M. de Lamarck, methode
qui conduit jusqua la connaissance des especes, et qui, ayant
ete employee avec succes dans la Flore francaise , a etc perfec-
lionnre par Dubois dans sa Flore d'Orleans. G. . . n
182. ESSAI HISTOR1QUE ET CRITIQUE SUR LA PlTYTONYMIE OU NO-
MENCLATURE vecetale; par M. A. Fee. In-8" de 24 p Paris
1827.
Le principal but de M. Fee, dans cet opuscule, est de s'ele-
ve.contre cette creation de genres et d'especes qui se multi-
plient d'une nianiere si allarmantc et si sterile pour la science.
Chemin faisant, il s'occnpc de commenteretde soumettre a urie
nouvelle revision les regies quetinne, le premier, exposa dans
sa philosophic botanique sur la nomenclature
13. Tome XV.
2 58 Botaniquc.
i83. Flora Helvetica, etc. — Flore hclvctique, on Ilistoire ties
plantcs observcesjusqu'ace jour en Suisse ct dans lesoontrccs
limitrophes; par J. Gaudin, Tom. i. In-8°. xxxii et 5o/( p.,
avec /| pi. grav. Zurich, 1828; Orell , Fiissli et compe.
Ce n'est pas un des traits les moins rcmarquahlcs de la Suisse
que les nombreux rapports de sa vegetation avec celle des con-
trees les plus diffcrentes par leur situation geographique el par
leur elevation au-dessus du niveau de la nier. Sitiicc au centre
de la chaine des Alpes, les sept montagnes les plus elevecs de
cettc chaine (i ) bornent son territoire ou en foul parlie. A leur
pied se trouvent des vallees profondes , jouissant d'une tempe-
rature tres-elevee, ou naissent bcaucoup de plantcs qui sont
generalement regardees comme appar tenant au bassin de la Me-
diterranee (2).
D'autres plantes etablissent un lien cntre la Suisse et les
plaines du nord-est de l'Europe. Je citcrai , parmi les j)lus rares,
X Allium strictum de Schradcr, VQxYtrqpis uralensis, les Astra-
galus alopecuroides et vesicarius qui torment , en Suisse, ou sur
sa frontiere, de veritables colonies russes, a plus de 400 lieues
des limites dc cet empire. Le Malaxis monophyllos existe pa-
rcillement sur deux points de la Suisse (la vallee de Hash el les
montagnes du canton de Claris), quoiqu'il faille, pour le re-
trouver, traverser toute l'Allemagne et arriver sur les bords de
la Baltique.
Ces especes croissent, en Suisse, a des elevations plus ou moins
considerables, dans la region des hctrcsct des sapins. Plus haut
sc trouvent les Alpes nues oula region alpine, proprenientdite,
qui , par sa vegetation , rcpond a toutes lesautrcs aretes ou som-
(1) Ce sont , dans l'ordre de leur elevation , le Mont-Blanc, le Mont
Rose,leMatlerborii,le Kinsteraarhorn.le Geant,lc Mont-Fee et la Jungfrau.
(2) Telles sont : Avena I.oeflingiana , Poa Eragroslis ct Mcgaslachya ,
Tragus racemosus, Ephedra distachya , Euphrasia viscosa, Xeranthemum
inapcrtum, Chrysocoma Liiwsyris , Portulaca olrracea, Tc/ephium Imperati,
Cactus Opuntia, Colutea arborescens , Coronilla coronata, Ruta gravcolens,
Dictamnus albus et Clypcola Jotlthlaspi qui sont plus ou moins communes
enValais, Andropogon C,iyllus<\u\ croitauxDcvens pres de P>cx, et Cyclamen
neapolitanum 'Yen. (C. heder/rfolium [3 Bertpl. t'. hederafolmm Sut. Gaud.
Schl. Thorn. ) que j'ai moi-meme cueilli audessus de la inarhriere de Ro-
ilie, entre Aigle et Villcncuve. Ces trois localitcs font partie de la vallee
du Rhone, qui appartient au versant septentrional.
Bot unique. 25p
mitrs do l'Europe, memo a cellos qui , ctant separees do la ehaine
<los Alpos par do profondes coupures, n'ont pu recovoir de cctte
ehaine les vegetaux dont elles sont convertes.
Tels sont, en cffet, les rapports de la Suisse avec ce dernier
ordre de montagnos, que, sur la totalite des plantes phaneroga-
mes particulieres a la region alpine et subalpine, dans les Pyre-
nees (i), dans les hautes montagnes de la Corse (2), et an
Monte- Jmaro dans les Abruzzes (3), un tiers seulement man-
que a nos Alpos. Ce nombre descend meme jusqu'a un sixieme
dans les Carpathcs (4).
Les plus grands rapports existent aussi entre la Suisse et les
cotes de l'Ocean arctique, soit en deca, soit en dela du
eercle polaire. Plus des trois quarts des plantes de la Lap-
ponie , font partie de la flore Suisse , et leur nombre s'accroit
chaque jour par la docouverte d'especes rates qui n'avaient pas
encore ete observees en Suisse. On pent citer comme exemples de
ces nouvelles acquisitions, otablissant des liens plusintimes entre
la Suisse et la Lapponie, le Carex ustulataWahlenb. , qui a ete
decouvert dans la vallee de Bagne par Philippe Thomas, ainsi
que YEchinosperrnum deflexion de Lehmann, le Pliaca lapponica
<le Wahlenberg et le Draba confusa d'Ehrhart , especes que j'ai
moi-meme cueillies en 1827, aprcs E. Thomas, dans les mon-
tagnes du bassin de Zermatten, en Valais. — D'un autre cote
M. de Chamisso a rapporte des lies Aleutienncs et de la cote
nord-ouest d'Amerique, tant an sud qn'au nord du detroft de
Bohring, un bon nombre de plantes, qui, avantlui, n'avaient
gttere ete vues qu'en Lapponie et dans la chaine des Alpes.— Le
Spit/berg , l'lslande et le Groenland , frequoiitos depuis plusieurs
siecles par les batimens baleiniers, etaient deja connus par des
rapports du meme genre. Enfin, les voyages tout recens des ca-
pilaincs Sabine et Parry, bien qu'infructueux relativement au
bul principal des expeditions que commandaient ces naviga-
(1) D'apres 110s propres recberches.
(2) D'apres notre Herbier et d'apres les renseigneiuens foarnis par M.
Soleirol , capitaine da genie.
(3) Voyez Tenore , Essai sur la geographic physique et botanique du
royaume de Naples. 1827. Voyez Bulletin ; Tome XV, u° 47.
{ji) D'apres le catalogue de Wahlenberg ( Flora Carpatorum principa-
lium , .inn. 18 14 ).
■u'n> Botanique. ft° j83
tenrs, out rendu de grands services a la geographic bdtaaique,
.11 nous laisant connaitrc la vegetation des ter*es antiques de
I'Amerique, situees h L'jpnesJ de la baie de Baffin. Micux ek-
ploree que le$ autres parties du detroil nouvcllemcnt decouvert
1'ile Melville, situee par le 7 S£ pat allele, a produit 76' planted 1
phanerogames, dont le quart, au moins, existe clans les Aipea de
la Suisse, etplusd'un huitiemedans leseul bassin de Zerniatten.
Trisetum subspicatum, Enophorum capitalum ct angustifdlium,
(i.rvna (tigyna, Polygonum vwiparum-, .Intcitnariaalpina , Ar-
nica montana , Astragalus alpinus , Saxifraga opposttifaua et
Cardamine bellidijblia, Telles sont les cspeces communes a Pile
Melville et aux montagnes qui formeut le bassin de Zermatten,
au fund de la vallee de St. -Nicolas.
La premiere de res plantes est un veritable phenomene d'c\-
pansion geographique, ear elle se trouve stir presque toutes les
sommites, qui , dans I'hemisphere septentrional et sur I'ancien
continent, atleignent la liniile des neiges pcrpcluelles; elle en-
veloppe de sa niodeste ceinture tout le pole arctique, et de la
descend , au tiavers de I'Amerique septentrionalc, jusqu'au mont
Washington, dans la partie des Alleghany qui home a I'ouest
PEtat de Massaehussels, a pen pres sous la latitude des Pyre-
nees, ou la meme plante s'arrete., en Europe, dans sa marehe
vers le sud.
Plus remarquable encore par sa puissance d'expansion , le
Druba confusa passe de I'hemisphere boreal dans I'hemisphere
austral. Les cchantillons que Commerson avait rapportes de la
Terre-de-Ecu, ct que M. de Lamarck a decrils sous le 110111 de
D. magellanica ( je les ai vus dans l'hcrbier de M. de Jussieu '),
sont, en efiet, parfakement semblablcs au D. confusa, tel que
je l'ai rccucilli a Zerniatlcn , espece qui, suivant M. de Can-
dolle, se re trouve dans le Caucase, sur les moots Altai, au
Kamtschatka, en Suede, en Lapponie el au Labrador.
Les iles Maloiiines oH'rent aussi quelques excniplcs de plantes
qui semblenl avoir passe des regions arcliques de noire hemis-
phere dans l'lieniisphere austral.
Je <lis quisemblent avoir passe, car je suis bien loin d'admettre
la realite d'une migration de ce genre, migration repoussee par
les distances, par L'insufjfisance manifesto des moyens de tran-
sport et par ('existence de cette zone de feu qui scpare les deux
(1) Brown. Chtorii YLelvilUana , t8»3.
Botanique. 261
hemispheres ( 1). Je suis, aucontrairc, tres-dispo.se a admettre,
pourccrtaines especcs de plantes, plusieurs centres dc creation
independans les uns des autrcs, ct determines, en grande partie,
par la temperature. ( Voy. le Bullet. ; Tom. XIII , n° 292. )
Quoiqu'il en soit de cctte theoric, evidemment d'accord avec
les faits observes dans {'hemisphere septentrional , il est con-
stant que bcaucoup deplantcs existent simultam'-mcnt en Suisse
et sur une foule d'autres points de 1'hemisphere boreal, ainsi
que dans certaines cop trees de l'autre hemisphere.
Aussi est-i) pen de botanisles, dans les deux mondes, qui ne
soient journellement dans le cas d'eclairer leurs travaux par l'e
tude des plantcs suiss.es. Elles sont en grand nombre dans les her-
bicrs. Toutes, a pen pies, sont decrites. Cependant le tableau
general de. cette vegetation manquait depuis long-temps dans
lcsbibliotheques. Sans doute, le grand ouvrage de Haller (///■./.
Stirp. Helt\) est encore, 60 ans apres sa publication , 1'ceuvre
d'un liomme de genie. La dignitc du style s'allie, dans ceteerit,
avec la profondeur des vues et Pexactitude des details. Mais,
pour avoir v.oulu se soustraire a la nomenclature Linneenne,
Haller cstdevenu a peu pre$ unintelligible pour tin grand nombre
de lectcurs. Sa methode de classification ne repond , d'aillenrs ,
aaucuiic de celles qui sont aujourd'hui en faveur. Enfin , Haller
a, a peine, decrit les trois quarts des plantes qui, dans le mo-
ment oil nous sommes, eomposent la Flore suisse. Dela, une
lacuneque le Dr Suter et M. Hegetschweiler ont successivement
essaye de remplir. Mais les Manuels qu'ils ont publics, le pre-
mier en 180?. , le second en 1 822 , n'ont satisfait que tres-impar-
faitcment au besoin auquel ils devaienl pourvoir. Bien loin de
inei ■iter le titrc de Flares, ces deux ouvrages ne >,ont , en realite.
que des Catalogues tres-incoinplcls, je dirais nienie indjge£t£S ,
011 chaqne mun spccilique est accole a une phrase einpruntec,
(1) Ou ne doit point perdre de vue que jc parle ici de plantcs alpines,
vegetant loin de l'fcomine, loin des lieux cul lives , et dont les graiius
parviennent diflieilenienl a maturite. C'est pom' ces plantes , que les mi-
grations les plus procliaines me semhlent piesqu impossibles. II en est
toot autrement des plantes iixecs dans les plaioes . sintnut loisqu'ellcs
sont annuelles , et de celles que je pouir.iis appelei dome .sliqucs. ( lelles-ci
doivent <'tic beaucoup plus repandnes . elles doAvejol me(ue , de temps ru
temps, fianchii les meis el la /.one cquiuoxiale , pa tee qu'elles \i\eii(
avec l'liomme qni les transpoite, le plus sonvenl sans s'en dooter.
262 Botaniquc. N° 18^
qui,bien souvent, avait etc, clans forigine, appliquce a une
autre plante. Les Flores de Suter etde lk>getschwcilcr oe ren-
fcrment, d'aiilcurs, aucunc description tant soil pen dexcloppcc-
En annonrant aujourd'bui one nduvelle Flore Suisse, nous ne
pouvons done manquer d'interesser vivement le monde savant.
Le nom dc rautcur ajoutera necessairement a cet interet. M
Gaiidin, mon venerable inaitre, le mentor dc ma jeunesse,
['inappreciable ami de mon age muf, est, en elfet , connu par
des publications importantes sur quclques parties de la Flore
Suisse, uotannnent sur les Graminees, les Cyperacecs et les Jon-
cics, travaux qui out ete rcunis Sous le titre tfAgrostologia
helvetica, et qui ont recti du public raccueil le plus flatteur.
Nous devons aussi a M. Gaudin une esquisse monograpbiquc
des genres Saxifraga et Hieracium. Ces deux memoires ont 6te
inscrcs dans le Naturwissenschaftlicher Jnzeigcrde. feu Meisner,
pour les annces 1818, 1820 et 1821.
Apres s'etre ainsi exerce sur les families et les genres les plus
difliciles , et apresquarante ans d'etudes pn'paratoires , M. Gau-
din publie enfin le resultat de sa longue experience sur l'ensemble
dc la Flore suisse. Le premier volume de cet ouvrage est sous
nos yeux,
Dans une introduction Iatinc, ecrite avec toute la simplicite
que requiert le sujet et, en meme temps, avec une purete, avc<
une grace de style qui sembledevenir de jour en jour plus rare
parmi lesnaturalistes, l'auteur racontc les nombreux voyages
qu'il a faits dans toutes les parties dc la Suisse, depuis sa pre
iniere jeunesse ( depuis l'an J789 ), voyages qui, tons, ont cu
la botaniquc pour objet, et qui ont permis a M. C.audin de de
crirc, sur le vivanl, la presque lotalitc des plantes du pays. II pair,
ensuite, mi tribal de gratitude a tons les savans nationaux et
changers qui Font scconde dans son entrepi ise. Puis il donne
les raisons qui l'ont engage a suivre la classification dc Linnc ,
plutot que les families naturclles. Il nous apprend enlin quels
sont les principesqui I'onl dirige dans la redaction de son tra-
vail, et quel but il s'est propose en Icpubliant. Modeslc a levees,
ennime lest toujours le viai mciite, M. Gaudin croit n'avoii
ecril que pour les coinnieiieans, en fax BUT dcsqnels il a sunplilie,
aulaut qtt'U depcndail de lui , I'appareil souvcnl rcbulanl <l<
nolie lan-ue teelmique. Mais noils OSOnS pi (due que PottVrag<
Botanique. 2(\S
de M. Gaiulin aura un tout autre succes et (ju'il pretulra rang
a cole des Flores les plus estimees.
Lc reste du volume cmbrasse les quatre premieres classes du
systcinc sexuel, qui comptent en Suisse 391 especes, reparties
dans 95 genres.
En tete de chaque classe , se trouve un tableau des genres ,
avec leurs caracteres abreges , tableau subdivise de maniere a
faciliter les recherches des eleves.
Ces memes caracteres, plus 011 moins modifies, sont repro-
duitsentete de cbaque genre.
Plusieurs genres de la Flore suisse sont tellement charges
d'especes que , sll avait fallu lire toutes les descriptions pour
arri\ er a la connaissance d'une espece , les eleves et les homines
meme les plus excrces auraient etc arretcs par un obstacle presque
invincible, et qui aurait entraine, au moins, unc pertede temps
considerable. Pour obvier a cet inconvenient, M. Gaudin a, non
seulement multipliers coupes dans la partie du textc consacree
aux descriptions, mais il en a donne un tableau a part, tableau
synoptique qui suit immediatement Ie caractere generique , et
011 toutes les especes sont rapportees a leur section, par leur
nom seulement, de maniere a faire ressortir la subdivision dans
laquelle doivent etre dirigees les recherches, lorsqu'on a line
espece a determiner. Cette heureuse idee, executce avec une
rare intelligence pour les genres Veronica , Valeriana , Scirpus,
Panicum , Agrustis , Poa , etc., deviendra , on jeme trompe fort,
un des principaux elemens du succes de Pouvrage que nous an-
noncons. Elle merite, par son incontestable utilite, d'etre re-
commandee a 1'imitation des floristes et des monographes.
Chaque description specilique, reduite a dejustes proportions,
est precedee d'une synonymie repartie sous trois rubriquesdis-
tinctes; citation de tons les auteurs nationaux;citation des Species
de Linne/VVilldenow, Lamarck,Pcrsoon, De Candolle et des prin-
cipauxfloristes etrangers, telsque Smith, Schrader,])e Candolle,
et ])articulit:r ement Mertens et Koch dont ropinion est d'1111
grand poids pour M. Gaudin, comnie pour tous ccux qui font
habituellcment usage du Deutsehlaitds Flora, commence par ces
auteurs; citation des meilleurs figures , iiotannnent eelles des
anciens, eelles du Flora danica, de Hoest , de V English Botany
et d'autres onvrages precieux que possede JM. Gaudin.
Les localites, suflisaninicnl dclailkcs, lermiiient lai'ticle re
a64 Botaniquc.
latif a chaque espece; il < ist a regretter qu'eHes o'alenl pas etc
distributes dans l'ordre geographique.
Une dcs choses qui sigriale le plus avantageusemeht I'Ouvrage
que nous pnnoncons, independamment du inciiic dn texte, e'est
le projet forme par M. Gaudin d'yjoindre une suite de figures^
destineies a faire rnieux cotmaitre les eipeces pares ou nouvelles.
C.clles qui accompagnent le premier volume sont coloriees dans
notre exemplaire; elles repres'e'ntenl le Fcdta auricula, VMra
cevspitosa p. littoratis, le PSiUrhogeton planidgiiieus et le /'
obtusus.
Telle est l'eronomie generate de Pouvrage. L'espace nous
manque pour l'analyser eii detail. Nous dirons sculement qu'il
portc a chaque page I'emprein'te de la bonne foi, dc la loyaute
qui distingucnt I'auteiir; et que phisieurs de seS parties nous out
paru traitees avee un talent pen eonnnun. De cc n ombre esl
l'article Verouique dans la Diandric. Dans la Triandrie, les
Graminees comprennent 182 especcs ct peuvent etre signalees
en masse comnie un model e dc monographic Onvoit que Fan-
teur s'est long-temps et spccialcment occupc dc cetle famille.
M. Gaudin a smgulieremenf perfectionne son ancienne classifica-
tion des genres, en adoptant, avee dkcernement, quelques-uns
dcs changemens proposes par Beauvois, par Mertehs el Koeh ,
ct par d'autrcs. Les especes out aussi ete plus resserrees, mieux
eii'conscrites , surtout dans les genres Agrostis , Biomus et Fes-
turn. Dans la Tctrandrie, les articles Galium el Votamogcton
soutiennent la eomparaison avee ce que l"Allemagne a produil
de meilleur dans ees derniers temps. On peui meine affirmei
qile Ics Potamogcton dc M. Gaudin scront consultcs avee fniil,
aprcs la monographic si remarquable que M. de Chamisso a
publiee (i) un pen avant le volume quenous annoncons.
Le second ct le troisieme volume onl d'eja ete mis en ventc .1
Zurich; nous en rendrons comptc aussitot qu'ils nous seront
parvenus. .1. Gay.
184. Observationf.s noTAMeo-Minie.K nv. nonni'i.ms Biiami.ii
plantis; auel. Bern. An. Gomkz. ( Mv/ior. .-lead, das si-irur.
dc Lisbon ; Tom. >, pari. 1, 10', p. in-/,°, 1812.)
Dans mi moment on lant de publications relatives airx pro
duet ions du I!resil se publienl on so prcpitront, nOUS avdnS'pfensI
(r)LiaN^A,Tomo If . j>. 1 1; 2 3 > (.mil 1 R .• 7
Botauique. 265
que ces observations, d'unc date deja 1111 pen anciennc, mais
fort peu GOimues, pourraient offrir quelque interet aux natura-
lises el devaicnt par consequent etre mentionnees dans lc Bul-
letin. M. GOmez y fait connaitre, sans s'aslreindrc a aucuri or-
dre, un certain nombre de plantes du Brcsil, toutcs usuellcs,
toutcs mal on non connnes avant lui. Le texte est sur deux co-
lonnes, dont Time ecrite en latin est la traduction exacte do
I'autre ecrite enportugais. II expose pourchaque plante d'abord
les caracteres essentiels et naturels du geStfe anquel clle appar-
tient, si oe genre est noiiveau , puis de l'espece; il ajonte quiel-
ques mots sur son habitation, sur ses affinities et tcrmine par
un expose plus on moins dctaille de ses usages. Des figures sci-~
vent d'illustration a la plupart de ces descriptions que nous al-
iens indiquer successivement et en abrege.
,/ininnesia. Ce genre de Velloso est X Anda de Pison ; son
unique especc est un arbre nomine- anddacu , au Bresil ; M. Go-
mez la nomme Joanncsia princeps , nous l'avons appelee Anda
Gonirzii, dans line monographic des genres des Euphorbiarees,
famille a laquelle se rapporte cettc plante coniiue par des nubli-
cations recentes qui nous dispensent ici de plus de details. Ses
graincs sont purgatives.
I'cticcria tetrandra Gom., P. floribus tetrandris, hexagy-
nis. Vulg. Pipi et Raiz dc G/«w\ L'anteur penseque ce pourrait
etrc le Tipi Pis., YEmbuayembo Marcgr. La decoction dc sa ra-
cine esl employee contre la paralysie.
Guapeba. Ce genre nouveau que 1'auteur indique conime
voisin du Lab alia et qui, comme tel, rentrcrait dans la famille
des Kbenacees, est ainsi earaeterise parluirCal. tetraphyllus.
Corolla 8-fida, laciniis /, interioribus conniventibus. Drupa suc-
culenta, mice i-loculari, (immatura /j-loculari , /i-spcrma\ —
Le Guapeba laurifolia Gom., vulgo Guapcbcira , est un arbre a
feuillcs alternes, lanceolees entiercs et coriaces, dont on mange
les fruits.
I']uj>atnriu.m crenaturn Gom. , vulg. Herca da Cobra : B:\
caule volubili , foliis cordatis, crenatis, senioribus bBtnsis. Le
sue de cette plante est employe en boisson et en liniment con-
tre la morsure des serpens.
Convolvulus operculatus Com., vulg. Bdtdta de purga : <
foliis palmato-pedatis ; caule alalo-angulato, volubili; peduu
u66 Botaniquc.
culis paucitloris; capsulii operculata. Sa ratine est gonllce dun
sue gommo-resincux ciniucminent purgatif.
Mimosa cochliacarpos Gom. , vulgo Barbatimda : M. foliis
duplicate ct abrupte pinnatis; pinnis primariis secundisqnc tri-
jugis; leguminibus compressis et spiralibus. M. Gomez dit qtie
e'est VAbarcnwtemo dc Pison ct soupconnc que ee pourrait etre
le Mimosa glomerata Forsk., soupcon qui parait peu fonde , si
Ton reflcchit que cette derniere est d'Egypte. Sa racine connue
sous le nom de Cortex brasiliensis est un astringent trcs-puis-
sant.
Dors tenia brasiliensis Lam. , vulg. Contraherva on Figuei-
rinlia. — Caapia Pis. Marcgr.
Hancorrtia. Ce genre nouvcau appartient a la famille des
apocynees. Ses caracteres sont les suivans : Bacea i-locnlaris,
polvsperma. Stigma capitato-subcvlindricum , acumine bipar-
tito. Corolla hypocrateriformis, limbo recto 5-partito. \JHan-
cornia speciosa Gom. , vulg. mangabeira , ma/igaba Marcgr.,
Mangaiba Pis. est un arbre bas,a feuillcs lincaires-lanceolees ,
a fleurs terminales, a fruits comestibles. Ses diverscs parties
lournissent unc gomme elastique.
Bignonia uliginosa Gom. , vulg. Tabebuia. R. foliis simpli-
cibus, oblongo-lanccolatis, obtusis, integcrrimis, corymbo ter-
minali, calycibus bifidis, corollis quinquclidis. Cette espece se
rapprochc beaucoup du B. obtusifolia Lam. Son ecorce est em-
ployee au Bresil com me le liege en Europe.
Cocos arcnarius Gom., vulg. Coqueiro de Guiriri. C. acaulis,
biennis, floribus polyandris. Le perisperme de ces grains se
mange avant la maturite, ct ses feuillcs fournisscnt un assez bon
fourrage.
Aristolochia grandijlora Gom., vulg. Mil-homens , Atn-
buyaccmbo? Marcgr. A. foliis cordato-rcniformibus; caulc scan-
dciili, fruticoso ; corollis bilabiatis, labio superior! niaximo, coin-
plicato, pendulo ; stipulis ternis, intrafoliaceis. Sa racim? autre-
fois ties-employee, totalcment abandounec depuis, parut a M.
Gomez pouvoir fournir a la niedecine un medicament precieux,
sur les proprictes varices duquel il se livrc a de nombreuses
considerations, quelquefois In polbeliques.
Aristolochfa marroura Gom., vulgar. Jarrhina. A. caulc
I'ructioso, scandenti, foliis trilobis; stipulis binis intrafoliaceis ;
corollis cauda longissima. Suivant I'auteur clle est fort voisine
Botanique. 267
tie I A. Irilobata Jneq. el de X A. trifida Lam. , peiit-etfe meme
iilentique.
Artocarpus brIAstliehsis Gom. , vulgar. Jaqueira : A. foliolis
obovatis, integerriniis, apicc obtuse appendiculatis, in petiolum
attcnuatis, subtus suhtomentosis, spadicibus erectis, staminibus
exsertis. On mange la reunion de ses fleurs femelles cju'on
nomine Jaca, de meme que dans l'arbrc a pain, son congenere.
Mjrtus pseudo-caryophyllus Gom. , vulg. Cravo da terra.
M. pedunculis axillaribus, solitariis, trifidis, deinde dichoto-
mis; foliis lanceolatis, acuminatis. Ses baies sont employees
comme le clou de gerofle.
Sisyrinchium galaxioides. Gom. , vulg. Maririco : S. caule
subramoso, foliis ensiformibus, nervosis, planis; corollarum
laciniis tribus bis refractis, fovea nectarifera in angulis sursum
spectantibus excavata. Sa racine est legerement purgative.
A. D. J.
1 85. Florula littoralis aquitanica; auct. P. S. Grateloup.
[Bulletin d'hist, iiatur. de la Soc. Lin. de Bordeaux ; Tom. Icr,
juin 1827, p. 3o5.) Voy. le Bulletin. , Tom. XI, n° 53.
Ce catalogue renferme des apocynces , des ericacees , des
campanulacees , des chicoracees, des cynarocephales, des co-
rynibiferes, des dipsacees, des valerianees , des rubiacces, des
nmbclliferes, des crassulacees , des portulacces, des salica-
riees , des onagraires , des rosacees.
1 86. PriNCIPIOS FUNDAMENTALES PARA SERVIR DE INTRODUCTION
a la escuela de botanica agricola del jaidin de esta ciudad.
— Principes fondamentaux pour servir d'introduclion au
eours de botanique agricolc du jaidin de cette ville (la
Havane) ; par D. Ramon de la Sagra. Prix , 3 piastr. La Ha-
vane , imprim. de Palmer.
187. Manual de botanica meuica k industrial. — Manuel do
bolauique medicale el industiielle, a 1'usage des habitans de
1'ile de Cuba; cxtrait de la Flore medicale des Antilles, de "VI .
Dcscourtilz; avec les noms vulgaires des plantes; par D. Ra-
mon de la Sacra. Call. 1 , avec pi. La Havane, 1827 ; Ran-
cos. (II y aura !t livraisons).
M. Ramon de la Sagra mel beaucoup de zele a prrjpager lr-
connaissances de la botanique dans 1'ile dc Cuba bu il dirigc un
268 Bottmujuc.
jardin tie botanique. Outre les 2 ouvrages dont nous venous d»-
transcrire les titles, il a commence en juillet 1827, a la Havane,
la publication (Fun ouvragc peripdique : Aiumlcs des science* .
agriculture, commerce ct arts , oil il rend compte de sa corres-
popdance avec les directeurs de jardins de plantes des aulrcs
parlies du inonde , aiusi que des rcsultats do ses experiences
particulieres faites dans le jardin de la Havane.
188. La loi de la preservation des espec.es, misc en evidence
par les phenomenes que presentc la structure du Stipa j>cn-
Fiata ; par M. John Mac vicar. ( Edinb. new philos. jouni. ;
janv. — mars 1827, p. 343.)
L'autcur s'attache a passer en revue les divers moyens dont
s'est servi la nature pour vciller a la propagation des espeees et
a la conservation des coufs ou des graihes.
189. Precis elementaire de botanique; par H. Lecoq. i vol
in-8°. Paris, 1828; Maire-Nyon.
En publiant un nouveau traitc elementaire de botanique, M.
Lecoq n'a pas pretendu offrir au monde savant un outrage neul
et d'une absolue meessite. Depuis quelques arin-e.es , nous som-
nics com me inondes d'ouyrages generaux, sans compter les re-
sumes, les manuels et les dictionnaires ; de sorte <|iu- celui qui
ne rcproduirait pas tcxlucllcmonl ce qu'ont ecrit ses devaneii a s
sur les principes de la botanique, aurait encore quelque merite.
Cen 'est done que par la forme qu'il domic a un ouyrage elemen-
taire, qu'un auleur peut se distinguer ctmeritcr d'etre cite hono-
rablement. 31. Lecoq a chenlie a simpliner le plus possible le
langage de la botanique; il a reserve pour un autre ouvrage,
encore inedif, le vocabulaire de tons les termes techniques qui
rebutcnt lescommencans. dependant il a ete force d'en employer
encore un grand nombre; et cc sont precisement ceux qu'il csi
indispensable de connaitre, \ u leur I'ernploi general el cbntinuel
dans la science. Lauteur n'a pas cache les sources auxquelles d
a puise; les ou\ rages d'Adanson, de Ventenat; ceuv de MM. De
Mirbel, De Candolle et Richard , lui out fourni la plupart de
ses matcriaux , qu'il a disposes en general avc ordre el rlarto.
G N. )
190. Es^w m. i.'histoihe nati relee df. MawtoUe ; par le D'
Pali. LANEOSSI. Giom, di /VwV. , (him. <H Pavia; Tom. \ ,
p. .'1 17, 1827.
Botanique. 269
Cet article rfehferme la gynandrie ct toutcs les classes suivan-
tes. La cryptogamie 11'y est representee que par les cquiseta-
cces, les fougeres et les marsileacees. On trouvera les classes
precedcntes dans le Tom. X, p. i38 , 235, 279 et 370 du meme
journal italien.
191. Lettre nu Dr Cir. Pollini sur la Flore et la. Geolocie
de Verone. (Bibliot. ital. ; mars 1827 , n° 1 35, p. 4 n.)
La partie botanique de eette lettre concerne diflerentes rec-
tifications a ajouter a la flore de Verone qu'a dejapubliee le Dv
Pollini. Le Veronica pii/i/aticcia ic. Allion. est a ajouter a cette
flore sous le nom de Ver. prcvcox. — Le Pinguecula grand/flora
du meme ouvrage n'est que le P. vulgaris. — Le Valeriana su-
pina vient dans les alpes du Tyrol. — Un Crocus lineatus, bulbo
membranaceo, se place a cote d'un Crocus vermis , bulbo fibril-
loso. — Le Digitaria ciliaris que, sur Faulorite de M. Moretti,
l'auteuv avait inscrit sur le catalogue des plantcs de Verone,
n'est autre chose que le Panicum dactylon. — L'auteur ajoute a
sa flore le Poa scrotina Host, le Galium btcidum comme var. p.
du G. cincreurn. — Le G. tyrolense est une simple variete du
G. mollugo. — Le Symphytum bulbosum doit suivre le S. tube-
rosum. — Le Vei-bascum deusif/orum de la flore n'est que le V.
thapsus L. — Le Phyteuma spicatum ne differe pas du Ph.
Halleri. — Le Campanula j>ulla devicnt une espece nouvclle
sous le nom de C. tridentina. — Le Viola cenisia n'est pas l'es-
pece de Linne, mais simplement le V. va/deria All. — Le Bu-
pleurum Gerardi n'est qu'un individu riche du B. tcnuisiimuni.
— Le Setirium vcnctiim Spr. vient apres le S. Seguieri. — Ce
sont la les principales eirconstanccs relatives a la botanirpie
que renferme cette lettre.
192. Catalogue des plantes indigenes de l'Irlande ; par Jam.
Towns. Macray. [Transact, of the roy. irish Academy ; vol'.
XIV. pag. io3, i8a5.)
C'est l'bu'vrage original dont le Bulletin a deja public l'ana-
lyse aapros Yallg. Litteratur Zeitung I Voy. le Bull. ; Tom. IX,
n° 1 65).
193. OliSI-.RVATIONS SIR ITS FN Vl'T Ol'PI'S FI.ORAI.KS DPS VKCETMA
■2~o Bulaniquc.
monocotyledons; par M. Alex. Bork vr. .Innal. de In Site.
Lin. de Paris; vol. VIe , mai 1827, p. i38.)
L'auteur discute longuement la epiestion desavoir s'il fant re-
connaitre une seulc onveloppe 011 deux dans les flours des nui-
nocotylodoncs. II passe en revue les differences families. II nous
semble que l'auteur s'est donne beaucoup trop de peine pour
decider une question qui depuis long-temps n'est plus en litige,
et qui n'est plus qu'une question de mot.
104. Obsprvations sur quelques familles de plantes monoco-
tyledones, d'apros les manuserits de feu le Baron Palisol de
Beauvois; par M. Desvaux. (Annal. des Sc. natur.; Tom. XIII,
janv. 1828, p. 37.)
Ce memoire renferme des details trouves dans les manuserits
de M. de Beauvois sur la distribution et la description des gen-
res composant les familles des Ccntrolepidees, Restiacees,
Joncinees, Eriocaulonees et Xyridees. Nous allons extraire les
caracteres des genres nouveanx.
Cannamois P. Beauv. ; bracteae trifarie arete imbricatae; glu-
mffi nulloe; paleae (perianthium) sex, membranacoae , lignlares,
obtusae : 3 interioiibus, 3 exterioribus aequalibus externis; styli
1 acutissimi; stigmata complanata membranacea glabra; cap-
snla unilocularis? monospcrma?
C. cephalotes ; rami simplices nodosi vaginiferi; folia radica-
lia (scu ramisteriles) fasciculata (Habite le Cap).
Calopsis P. B.; spicidae multiflorae; bracteae undi(|iie imbri-
catse : inferioribus vacuis ; glumae miliar; palea? sex, 3 exterio-
ribus, 3 interioiibus altemis; foem : styli 3 brevissimi, stigmata
\illosa ; capsular
C. paniculata (Restio paniculatus?)
Ces deux genres sont dans les Restiacees.
Rapatea Aubl. : spiculae multiflorae; bracteae undique imbri-
cate; inferioribus vacuis; flosculo supremo tantuin fertili; ca-
lvx : sepala acuta rigida ; corolla, petalis 3 ovatis obtusis, sub-
membranarcis; stamina 6, (ilamentis rigidis canaliculalis; sty-
lus filiformis apice sub-inflatus ; capsula turbinata substipitata
trilocularis : valvis medio se|)tiferis.
Spathantus Dlsv.; (lores sessiles, nervo intermedio spathse
hoserto; brat-tea? phirea lineares involucriforanes; calyx corolla-
Botaniquc. 271
quo subpctaloitlei, membranacci , subaeqnalcs; stamina G; an-
therae elongato-linearcs, subsessilcs ; stylus iiliformis; capsula
scssilis.
S. unilateralis ( Muasium unilalcrale Rudg ').
Sph^rochloa P. B. ; flos masc. : calyx disepalus ; corolla
tripartita, petalis 2 latcralibus simplicibus, intermedin tube-
formi apice bitido ; stamina 4.
Symphachne Desv. ; receptaculum pilosum pilis in fasciculos
dispositis. flos masc: calyx : sepala 3 liliformia apice pilosa;
petala basi in tubum connata. flos foem. : calyx ; sepala 3 apice
truncata; corolla membranacea , petalis basi liberis apice con-
natis; stigmata 3.
S. xyrioides; scapis compressis sulcatis; basi folio vaginante
elongate involutis; foliis linearibus glabris obtusis basi lanige-
ris (Croit dans I'Amerique septentrionale).
Tonina Aubl.; flos masc. : calyx 3-sepalus brevissimus ; pe-
tala 3 scariosa obtusa , tubo centrali staminifero; stamina 3.
flos fcem. : calyce 3-sepalo acuto ; stamina sterilia 3 filamentosa
in tubum connata; stylus pyramidatus; stigmata 3 brevia; cap-
sula trilocularis.
Xtride^; flores completi : calyx glumaceus (quandoque pe-
taloideus); corolla tripctala colorata, unguiculata aut medio
aut basi staminifera ; stamina 3 ( raro 2, aut 6 fertilia ), et sta-
minodia alternantia; stylus apice trilidus; capsula trivalvis po-
lysperma; placentae parietales. Herbas scaposae; scapo basi va-
ginato; flores capitatibasi squamosi : squamis arete imbricatis.
Ce memoire est accompagnede 3 planches contenant les ana-
lyses etles figures de i3 cspeces : Aphelia cyperoides, Alepyrum
pwniiio, Ccntrolcpis jmlvinata, et fascicular is, Cannamois ceplta-
lotes , Calopsis paniculata , Lepyrodia hermaphrodita , Spnthan-
tus unilateralis, Rapatea paludosa , Sphcerochloa compressa ,
Sj mphachne xyrioides , Tonina /luciatilis.
195. Sur la nouvelle famille df.s Gilliesiees; par M. John
Lindi.ey. (Ibid.; Tom. IX, p. 266, nov. 1826. Voy. le Bullet,
Tom. X, n° 182, 1827.)
Deux genres nouveaux, decouverts an Chili, composcnt seals
jusqu'a present cetle famille, que ses caracteres unissent d'une
part aux Asphodelees, et de l'aulre aux Cypcracees et aux Re-
si laeees. Ces deux genres sont le Gilliesia et le Miersia.
_t- 2 Botanijuc.
Genre Gii.misiy : bractc/e patentes, basi imbricates , quinque
exterioribus peialoideis , interioribus indefinitis ilepaupcratis.
Perianthium irregulare s carnosum , indivisum , antice labclli-
forme carnosum, postice depauperatum. Stamina sex , in Cydtho
perigrno ovarium cingente connata, tribus an tic is J'ei tilibus , pos-
ticis stcrilibus dcntifor/iiibus. Ovarium supcrurn, triloculare. Sty
las f/liformis. Stigma capitatum , tr/angulare. Capsula oblonga ,
trilocularis, trivalvis,polysperma : valvis medio septiferis. Semina
parva, subrotunda , testa nigra corrugata , funiculo concolore
vesicato seminum magnitudine.
Species unica : Gilliesia grqminealAndl. wMiers Travels chili
Genre MusrsiA : braclea? patentes , basi irnbricata? : sex ex-
terioribus pctaloideis ; interioribus totidem bifidis coloratis depau-
perates. Perianthium regulare , monophyllum , urceolatum , car-
nosum, ore constricta sex-dentato. Stamina 6 , minima, fauce
perianthii inseita. Ovarium supcrurn , triloculare. Stylus filifor
mis , stigma capitatum. Capsula triquelra , truncata , trilocula-
ris , ad verticem tan turn 3 valvis ; polysperma.
Species unica : M. chiliensis Lindl. In Miers Trav.
196. La Pivoine arborescente ( Pceonia arborea Donn , P.
Moutan Sims); par le prof. Dierbach , de Heidelberg. {Ma-
gazinfiir Pharmacie ; aput 1816, p. 97. )
Apres quelques notions historiques snr cette plante, larees
des Memoires des missionnaires sur la Chine, l'auteur ajoute
qiie Pline l'Ancien parait deja 1'avoir coniiuc, lorsqu'il dit, lib. 27,
cap. 5o, Glycoside qua/// aliqiii Peeoniam aut Pcntcrobam vocant,
comitantibus duobus aut tribus , subrutilain , cute lauri, etc., ter-
mes qui ne a'appliquerit pas aussi bien a la pivoine ordinaire.
Une figure d'un individn qui a fleUri au jardin botaniquc de
Heidelberg, est jointe a la notice.
107. Sur un nouveau genre de plantes nomme Recvesia ;
par John Lindlev. (Quarterly Joum.; juillet et sept. 1827,
p. 109. )
Ce oouveau genre, (!<• la faniille des liyiincriacca> , se placi
naturellemenJ euSre le Sterculia et le Pterospermum ,■ en voici
leaicaraoteries generiques : Galyx campanulatus, "«-tl<nt at us, a;s-
tiyatioae irnbricata, pube sfcellata tamentdsus, practeolatus.
Botaniquc 2^3
Pelala 5, hypogyna , unguiculata, restivatione convoluta, callo
inter unguem et laminam. Stamina in toro longo filiforrai insi-
dentia. Anthers i5, sessiles, in cyatho capitulifbrmi, apice tan-
tnni pervio, obsolete 5-dentato corona tae, extrorsae, bilocula-
res, loculis divaricatis intricatis, longitudinaliter dehiscentibus.
Pollen sphaericum glabrinn. Ovarium sessile, intra cyathum, an-
theriferum, ovatum , glabrum, 5-angulare, 5-Ioculare, loculis
dispermis. Ovula margini loculorum unum super alterum af-
iixa , superiore basi concavo in inferiorem incinnbente. Stigma
5-Iobum , simplicissimum , sessile. Capsula stipitata , lignosa,
obovata , 5-angularis, loculicide 5-valvis , axi nullo. Semina
cuique loculo duo basi alata. — Arbor ( China?) foliis alternis
exstipulatis , racemis terminalibus compositis, floribus albis.
Reevesia thyrsoidea. (Habitat in China. )
198. Memoir*, sur le genre Tozzia; par M. Aug. St.-Hilaire.
( Memoir, du Museum d'hist. natur. ;Tom. XIV, p. 94, 18^.7.
L'auteur, ayant trouve des indiyidusen fleurs dans les Alpes
d Appenzell, a eu occasion par-la de constater que le fruit t- tail
veritablcment a deux loges, et de reformer ou completer de la
maniere suivante les caracteresdu genre dont la place se trouve
marquee de cette maniere dans les Scrophularinees :
Tozzia. Calyx campanulatus , subbilabiatus , ^-dehtatus. Co-
rolla multo longior , i-U/biata ; labia superiore bilobo , inferiors
tripartita. Stamina lydidynama ; anther ce i-partitce , summo
dorso affixce; loculis basi aristatis , longitrorsum dehisccntibus.
Stylus-i. Stigma obtusum. Ovarihm super// m , i-locularc , lo-
culis i-spermis. Orula oblonga per totam fere longitudinem af-
fixa , injerne libera. Fructus subdrupaceus , abortu i-spermi/s.
Umbilicus linearis. Perispermum carnosum , magnum. Embryo
minutus , in margine pcrispermi locatus , rectus, umbilico paral-
lelus; radic/tla super//.
199. Observations sur les Cerastium vclgatum , yiscosum et
semidecandrum L. et le Barbarea areuata Reichb.; par Ch.
Bodche. ( Linneea ; janv. 189.8, p. 64. )
Ces 3 especes de Cerdstium onl ete souvent oieconnues , le
second surtout, par presquc Ions les au tears. lis l'ont consi-
der^ ou comme la variete glomeratum du premier, mi comrai
B, Tome XV. ,,s
2j4 Botaniquc.
une optrc distiocte, C. ovale Pers. La plante que beaucoup
d'auteurs out regardee comme lc C viscosum L. est le C.vul-
"(ittun do cet auteur. M. Boucbe donne Les caracteres suivans de
<(•> irois especes.
C. vulgatum'L.; caulc diffuso hirsuto, foliis oblongo-Ianceo
latis, bracteis margine membranaceis, calycibus oblongi-, pedi-
cello brevioribus praecipue in primordialibus, sepalis margine
membranaceis, nervo medio fere ad apicem usque excurrente.
C. viscosum L. ; caiile crecto hirsuto superne viscoso , foliis
subovatis, bracteis margine niembranaceo destitutis, calycibus
oblongis pcdiccllo longioribus, sepalis margine membranaceis,
mi vo medio fere ad apicem usque excurrente.
C. semidecandrum L.; caulc plerumquc erecto , ineano-
pubescente superne viscoso, foliis subovatis, bracteis margine
membranaceis, floribns pentandris, calycibus ovatis, pedunculo
brevioribus praecipue in primordialibus, sepalis margine mem-
branaceis, nervo medio ipsis tcrlia parte breviore.
Le Barbarea arcuata Held), se reconnait a quelquc distance
deja par sa tattle moins haute, ses fleurs pins grandes et ses si-
liques etalees , legcrement courbees. Les sepales tout mis et le
pistil cylindrique servent encore a distinguer celte plante du
Barbarea vulgaris. B... R-
200. Observations sur quelques especes de Coronii.i.a ; par
Treviranus. ( Ibid. ; juill. 1827 , p. "$80-387. )
11 exisle dans les divers ouvrages de botaniquc une confusion
singulieresur plusieurs especes du genre Coronitta. L'auteur, a
la suite de rcehcrches noiubrcnses, etablit de la maniere sui-
\ ante les caracteres des trois especes en litige :
Coronllta vaginalis Lam.; suffruticosa prostrata; stipulis
connatis maximis; foliolis subrorundis, imis supra-alaribus; le-
guminibus quadrialatis dentatis.
C. minima L. ; suffruticosa procumbens ; stipulis connatis
minimis; foliolis obovatis , imis extra alaribus; leguminibus tc-
tragonis.
C. coronata L. ; hcrbacea erecta; stipulis connatis minimis ;
foliolis obovatis, imis extra alaribus ; leguminibus compresso
icliagonis rectis.
C. iberica M. B.; repons, caule hcrbaceo prostrato; stipulis
Botanique. 2^5
distinctis orbicularis dentatis; foliolis obcordatis; leguminibus
tetragonis incurvis.
C. varia'L.; repcns ; caule prostrato flexuoso; stipulis dis-
tinctis lanceolatis ; Icguminibus angulatis longissimis rcctis.
B... R.
•201. De Amarylliue principis , nova specif. ; auct. Principe
Saxm-Dyk.. [Nov. acta curios, nat. Bonnce ; Tom. X, p. i53
1821.)
Spallia subtrijlora, Jloribus nutantibus basi tubulosis , tubo limb
incequalis longhudine out longiore , fauce glabra, foliis oblongi
basi angustioribus discoloribus ( originaire du Bresil, tres-voi-
sine dc V Amaryllis reginai ). La description est accompagnee
d'une figure.
202.Topographisches Verzeic.iiniss der Pflanzensammltjng von
C. F. Eckxon. — Catalogue topographique de la collection
de plantes de C. F. Ecklon. Livrais. ire, indiquant lcs loca-
lity's et la floraison des especes de Coronaires et d'Iridecs ob-
servers et recueillies au Cap de Bonne-Esperance. 52 p. in-
8°. Eslingen , 1827. (Dansk Litteratur-Tidcnde ; 1827,
n° 5r.)
M. Ecklon est un jeune botaniste plein de zele, qui, ne
Apenrade en Danemark, a etc, pendant plusieurs annces, aide-
pharmacien au Cap, et y a recueilli et observe beaucoup de
plantes. Son herbier du Cap se compose deja de 2,800 especes,
parmi lcsqucllcs il n'y en a pas moins de 375 des deux families
cnoncccs dans le titre; il indique 127 especes comme nouvelles,
en avouant toutcfois qu'etant si eloigne de I Europe, il ignore
si beaucoup de ces especes n-'ont pas deja ete publiees par les
botanistes europeens , dont plusieurs se sont, en effet, occupes
beaucoup de la llore du Cap.
M. Ecklon distingue 6 regions de vegetation differentes , la
ire, depuis le niveau de la mer jusqu'a une elevation de 5oo
pieds; 20 region du Leucadendroh argenteum , jusqu'a une hau-
teur de 1000 p.; 3° jusqu'a 2,000 p.; //'la region des montaghes
proprement dite jusqu'a 3, 000 p.; 5° jusqu'a 3,5oo; region du
plateau de la montagne de la Table, oil Ton trouve dans les hi-
vers rigoureux <le la glace el de la neige; 6° region superieure,
18.
.>-(> Botaniqui .
jusqu'a li.iioo p. Quelques cimes sont couvertes de neige cha
que hiver. Vbici les genres des 2 families indiquees, qui crois
sent dans ccs 6 regions, ainsi que le nombre d'especes de cha-
cun , recueillies par I'auteur.
Tulipa i, Lichtensteinia i , Hyacintkus i, Alocl\, Tricho
manthe i , Veltheimia i, Drimia r> , Eucomis i , Eriospermum
i, Lacfienalia iT>, Cyanella 3, Gethyllis 3 , dont i nouvelle ,
Forbesia , nouveau genre < ree par M. Ecklon , (sans doute en
I'honneur du jeune botaniste John Forbes, morl dans un
voyage fait aux frais de la Societe d*horticulture de Londres .
XBypoxis plicata Lin. et i esp. nouv. appartiennenl a ce genre,
I. anuria i , Dilatris i, Tulbaghia \, Albuca a , Agapanthus l ,
Ornitkogalum 9, dont 1 nouv., Androcymbium /j , donl a
nouv. , Amaryllis 3, Brunstvigia 5 , dont 1 nouv., Cyfthantus 3,
Hcssea 1, Strumaria 1, Htvinnnthus \ , Hypoxis 23, donl '>
nouv., Iris 1, fieusscuxia^i, dont ao nouv., Freuchenia 1,
nouv. genre tree par M. Ecklon ( et dedie an pastpur da-
nois Freuchen , grand connaisseur de mousses ); ce genre esl le
chainon intermcdiaire qui unit le Vieusseuxia an Woirea, dont
I'auteur enumere 11 esp*, dont 9 nouv.; ffredotvia, nouveau
genre, (dedie a I'auteur de la Flore du Mecklenbourg) ,
avec 1 esp. qu'on avail rangee jusqu'a present sous le Morcea ;
Aristea 7, dont 4 nouv., Galaxia '.'>, dont 1 nouv., Wachendor-
fiti 5, Ferraria 3, dont 1 nouv., Romulea 17, dont 8 nouv.,
Gcioorrhiza 16, dont 12 nouv., IVcihca , nouv. genre (dedie
a I'auteur des Rubus allemands a qui Sprengel en a deja
dedie un ) avec 2 esp. , savoir Ylxia excisa Linn, et 1 nouv.;
Hesperantha 10, dont 5 nouv.; Agretta, nouv. genre distrail
de Yfxia Linn., avec 5 esp., dont 3 nouv.; Ixia 3i, dont 19
nouv.; Freesea, distrait du Fritonia, avec 3 nouv. esp. ; Lape)
rousia 3, dont a nouv.; Diasia 1, Babiana 22, dont 11 nouv.;
Antholyza 5, dont 1 nouv.; M'atsoiua 17, dont 8 nouv.; Veu
bcria, nouv. genre (nomme d'apres le l)r Neuber a A.penrade ,
avec 5 esp. , dont 2 nouv. et 3 distraites des genres Gladiolus
el ll'alsonia ; Gladiolus 33, dont 12 nouv.; HebeaS, donl >
nouv.; Bcrtea, nouv. genie dedie a un ami de I'auteur qui
voyage au Cap); 2 esp. disir. du genre Gladiolus; Micran-
ihus /, , dont 3 nouv.; Agtpea 1. \u lieu de creer tan! de genres
nouveaux, M. Ecklon aurail peut-etre mieux fail de les indi
B^tanique. %nn
quer simplement conime sous-genres. II a soin de designer pour
chaque espece la localite, la qualite du terrain, la hauteur au-
dessus <lu niveau de la mer, et le nom de celui qui l'a decou-
verte. On a recemment donne dans la Gazette de botanique, in-
titulee Flora, 1827, n° 27, 1111 recit interessant d'une excursion
botanique de M. Ecklon au sommet de la montagne de la Table.
Nous yapprenons que M. Ecklon a fait du Selago corjmbosa Lin.
un genre particulier sous le nom de Noltea, ne sachant pas que le
professeur danois Schumacher a deja applique le nom de Nolte
a un nouveau genre de plantes de la Quince , qui sera decrit
dans le 3e vol. des Memoires de la Soc. roy. des Sc. de Copen-
hague, section d'hist. natur. D.
203. Nouvelle description du Benincasa cerifera Savi; pai
M. Delile. {Memoir, de I' Acad. roy. des Sc. de V Institut de
France ; Tom. VII , p. 3c;5, 1827. )
M. Savi avait decrit cette plantc dans la Bill, ital., Tom. IX,
pag. 1 58; et il avait accompagnc la description d'une figure.
M. Delile recut des graines de cette plante dela part de M. Jac-
quin, de Vienne. Ces graines semees au jardin de Montpellicr
ont produit, en 1822, des plantes vigourcuses semblables a
celles du giramum , et repandent une odeur de muse.
M. Delile a profite de cette eirconstance pour decrire a son
tour le Benincasa d'une maniere tres-detaillee.
II a recoimu que les fleurs etaient ou hermaphrodites 011 ma-
les, que lesetamines etaient libres au nombre de trois, circons-
tances principales sur Iesquelles esl fonde le genie tie M. Savi.
Le fruit se couvre d'une cire glauque analogue a la couche
pulverulenle qui recouvre les prunes. C'est une baie ovoi'de, he-
rissee de poils dans sa jeupesse, et dpnt la tranche horizon tale
presente trois placentas partages chacun en deux lames recour-
bees vers l'exterieur du fruit, et garnies de plusieurs masses
d'ovules.
L'auteur pense que le genre Benincasa doit etre caracterise
principalement par la nature speciale de 1'enduit pulverulent du
pericarpe.
204. Memotrk Sl 1. 11 genre Sai.ix el sin la I'ainille natur. lie
des Aineiitacees; par l>. C. Dumortier. [Bydragen tot de na-
tuurkund. Wetenschappen ; Tom. ler, n" j, pag. 44.'
278 Botanique.
L'auteur divisc la famille des Amentacces, en 3 sections, sous
les noras dc Betulacees,de Platanees ct de Salicinecs. II se livre
cnsuite a des considerations snr lcs caracteres que les botanis-
tesont employes, depuis Linne, pour etablir unc division me-
thodique dans le genre difficile des sanies. Le caractere le plus
constant , et qui est en mcmc temps en rapport aver les aflini-
tes naturelles des especes , lui parait etre la position du nec-
tairc relativement anx etamines eivirc versd.
II divide done le genre Salix de la maniere suivantc :
ire serie : CapriSalix. Stamina e latere nectarii.
ire sect. Fetrix Caesalp. Stamina i libera, ex. Salix ineuba-
cca, repens , vcrsi folia , phylicifolia , aurita, clnerea, cineras-
cens, capran.
ie sect. Vimen Plin. Stamina 2;basi monadelpha. ex: S.vi-
minalis,fissa, incana, scringiana, rubra , crowcana, mollissima.
3e sect : Helix Theophrast. Stamen i, anthera 4-locularis. ex.
S. helix , purpurea, lambertiana ,/orbiana.
ae serie; Fiti-Salur. Stamina e centro nectarii.
/tesect. Amerina Plin.Nectaiium obtusum. ex: S. Babjlonica?
triandra , alba , vitellina , fragilis , pentandra.
5esect. Chamoelix. Nectarii lamellae acuta?, ex : S. rctusa,her-
bacea , reticulata.
Une autre division que L'auteur propose ensuite est fondee
sur les etamines seules; elle offre 8 sections sous lcs noms de
Salices monandroe , monadelphce diandra- , diandra- lateralis,
diandree centrales , acutilobcc , diandra* centrales obtusilobcc ,
triandrcc, jientandtaj , ct hermaphroditas.
2o5. Sun i.k genre nouvi.au Ac.tinomyce ctabli par Meyen.
( Linncea; juill. 1827 , p. /|3°>-4 '1 \. )
Apres line description bien detaillce (run c'ryptogame de
consistance gelatin euse trouvesur une substance animale en de-
composition dans l'cau, M. Meyen examine le pen de faits con-
mis sur les cryptogames aquatiqucs. II propose de former un
groupe particulier de la grande fainille des cryptogames , sous
lenom de Hydrotremellinece. Ce groupe ne renfermerait que les
cryptogames produits sur des substances animates en decom-
position; les autres cryptogames aquatique6 constitueraient le
groupe drs Hydroncmatieh de Cams. L'auteur donne les phra-
ses generiques el specifiques suivantes
Botanique. 271)
Actbiomyce ; sporidochia , cellulis hyalinis simplicibus enor-
miter et multipliciter ramificantibus spoils impletis, substantia
uniformi gelatinosa hvalina indnia.
A. Harkelii; forma irregulari-sphaeroidea, gelatinosa, duri-
tie ad basin augeate usque ad consistentiam cartilaginosau), co-
lore hyalino-subcoeruleo. B. . . r.
2o6\ OBSERVATIONS MYCOLOGIQUES ET ENUMERATION DES CHAM
riGNONS DES ENVIRONS DE PaVIEJ par JOS. BeUG AM ASCHl. ( BL~
blioih. italiana ; n° in, mars I&25.J Voy. le Bull., Tom. IV,
n° 279, mars 1826.
L'auteur continue a decrire des Cortiaaria lYrs. des Lepiota
Id. ; Amtinitte Id. ; Morchclla , Phallus , Clathrus , Trichia .
Gcastrum, Lycoperdon. II a mis a profit les conseils du Bulletin,'
en presentant de front les caracteres distinctifs des cspeces
nuisiblcs qui se rapprochent leplus des especes comestibles.
207. Resume methodique des classifications des thalassio-
phytes; par Benj. Gaillon. [Article extrait du 53e vol. du
Diction, ilex sc. natur.) I11-80 de ~hj p. Strasbourg, 182(8; Le-
vrault.
L'auteur a modifie dans cet article la classification de Lamou-
roux. 11 divise les thalassiophytes en deux coupes : SymphtssiSt
tees ( a tissu cellulaire continu , sans diaphragmc transversal )
et Diaphtsistees (a cloisons oifrenl'ouceinens cellulaiivs, trans
versaux, internes). Les Symphysistees renferment 4 ordres: 1"
les Fucacees qui renferment les genres Fucits , Laminaria , Aga
1 tun, D a iv illce a , Otmundaria , Sargassum , Halydris, Cjrsto-
scira, Himanthelia , Desmaresda, Furccllai ia; %° les Floridees
qui comprennent les genres Claudea, Delcsseria, Odonthalia ,
Delisea, Dawsonia , Halymenia , Chondrus , Ptiloya, Gratelou
/'ia , Gelidium, Laurencia, Plocarnium, Acahthophora, Ffypnea,
Dumontia , Gigartina, Polyides , Sporochnus, Lomentaria , Bon-
nemaisonia ; 3° les Diet vol ecs qui comprennent les genres drnan-
sla, Dictyopteris, Dictyota, Padina, Asperoeoecus ; 4° Ulvacees
qui comprennent les genres Flabellaria, Viva, Caulerpa, Ilea,
Bryopsis , Spongodium.
Les Diaphysistees renferment deux ordres : iu les Apldomi-
dees (a diaphragmes visibles), <|ui coraprend les genres Chloro-
280 Botaniqiie.
iritum, Ceramium, Grijfithsia , Lyngbya ; 2" lcs Phloiiiidcci
a diapliragmes obscurement visibles , < j 1 1 L comprend les>genre£
Boryita , Gaillona, Hutchinsia, Spltacelaria , Dasytrichia , Rho
domela, Ckampia, Chorda. Chacun de cos genu-, esl longue-
ment decrit el discute dans le texte; il se trouve accompagne
de remuneration des especes el des figures qu'en ont publiees
!es auteurs les plus es times. R.
208. Memoirf. sur quelques plantes cryptogames dii grand
duche de Luxembourg; par M. L. Marchand. Bydragen tot
de natuurkund. fVetenschappen ; Tom. I, n° U, 1826, p. 406. '
Ce memoire est un extrait d'un ouvrage que I'auteur s'est
propose de publicr a Paris sous le titre : Fascicule de Crypto-
games die grand duche de Luxembourg, avee des planches de
M. Redoute. Ses observations et ses descriptions se rapportent
a des champignons des genres Mcidium , Puccinia, Uredo ,
Geastrum , Boletus , Agaricus , Clavaria , Morchella , et Peziza.
En dernier lieu il decrit line espece d'agaric nouvelle sous le
110m d'A. Redoutei ; stipite gracili , nudo , fistuloso , pallide vi
lescente; pileo nudo, non striato , obtuse mamillato , cyanco ; la
mellis liberis , bi-acutis, virescentibus.Uespeee esl figuree dans
le fascicule deja cite.
209. Especes df. Rhizomorphes indigenes des Pays-JSvs; pai
H. C. Van Hall. (Ibid. ; torn. 1", n" ■ , pag. 66.)
i° Rhizomoi pha subcorlicqlis. Pers.
20 Rh. solidiuscula Van Hall; sub teres, inlus solida, compacta .
cpidcrmidc laxiuscula,fusca autjerrugiuea, junior i relate pubes-
1 etiic, rami's sparsis raro anast&mosantibus. Voisine de la Rh.
subterranca. p scabra I\ees d'Esenh. Trouvee sur un Populus
Tremula.
3° Rh.puiealis Mart.
4° Rh. sctiformis Marl.
210. Description du Rhizomorpha cingens; par le menu
{Ibid. ; loin. II, n°. 2 ; 1827, pag. 222.)
Rh. cingens Van Hall; teres, capillarit, simvlex , glabra , ni-
tida , atra, apicibus fuscis; arborum trunco: directione scepitu
bliaue 1 ingent
Botanigue. 2S1
L'espece est voisine de la Rh. setiformis. L'auteur l'a trouvoo
sur des troncs de cheries et d'ormes.
31 j. Description uks Agarics lactescens tin grand duclie de
Bade et dcs regions voisincs, poni' servir a la Toxicologic; par
l'auteur dc la Flora Badensis Alsatica (M. Gmelin); avec fig>
{Magaz.fur Pharmacie ; janv. 1825, p. 3.)
Lcs especes d'agaric qui sont decrites ici sous les rapports de
laBotanique, de la Bromatologie et de la Toxicologic, sont lcs
suivantcs : Agaricus deliciosus , A.nccator, A. pyrogalus , A.
zonarius, A. piperatus , A. actus, A. azonitcs , A.plumbeu's , A.
albido-roseus fl. bad. , A. theiogalus , A. camphoratus , A. lacti-
lliius dutch , A. rufits, A. viridis. — Deux bonnes figures, I'niie
dc V Agaricus deliciosus et 1'autre de \'A. necator, sont ajoutees
a ce memoire. II nous semble qu'au lieu de faire ligurcr deux
especes connucs, l'auteur aurait niieux employe les gravities,
en reprcsentant son espece nouvelle.
212. Eloge historiquede M. Lamouroux ; par un dc scs Klcvcs.
I11-80 de 38 pag. Caen, 1828; impr. de Poisson, Paris; Louis.
Nous avoris deja fait connaitre dans le Bulletin ( Tom. V, n°
a/|8 et VI', 309) les litres scientifiques de Lamouroux. Lc tribul
que lui paic aujourd'hui un dc ses eleves est destine a (aire rcs-
sortir scs qualities plutot que ses talcns et ses connaissances, a
peindre l'homme encore plus que le savant.
2i3. Notice biographioitf. sur M. Bosc.
Louis Augustin Guillaume Bosc naquil a Paris le 29 janviei
t i"'i<). Fils de Bosc d' Antic, Tun :les medecins tie Louis XV, il
/ sura, pour ainsi dire, en naissanf, le goui dcs sciences natiirelles
Force, par desrevers qui renverserent la fortune de son pere, de
chcrcher des ressourccs par lui-ineinc, il But, a i5 ans, sc pro-
curer une existence independante, et liit employe au bureau <lu
coni role general, cree par M. Taboureau, el qui ful depuissup-
prime par M. Necker, pendant son premier ministere. En 1 778,
M. Bosc Cut nomine secretaire general de I'intendance des Posies
Proliiant de tous les instans que ses fonctions pouvaient lui
laisser, il s'oeeupa ;ivir ardeur des sciences nahirelles, vers leS
quelles son goiu le portail naturellement, el il publia plusieurs
memoires dansle Tournal de Pkj siquc. (<• ful vers cetteepoqupj
282 Botanique. N°2i3
qu'assistant a une lecon de M. do Jussieu, il cut occasion dc
fairc connaissance avec madame Roland el son tnari. Son carac
ttio ferine ct loyal , en harmonie aver celui tic so nouveaox
amis, leur amour mutuel pour tonics Ics idecs grandes et gene-
reuses, lircnt bientdt naitre entre eux une amitie qui oe se
dementit plus. Lorsque Roland ful porte an ministere dc I'in
terieur,ilnommaM. Boscala direction generale des posies, que
celui-ci conserva jusqu'a ce que, partageant lamauvaise fortune
de ses amis, il se vit proscrit et oblige tic se cacher pour sous-
traire sa tete a I'echafaud. II ne cessa cependant dc donner a
madame Roland incarceree les preuves du plus sincere attache-
ment. On sait assez quels perils il cut a braver, et quelle in—
fluence il exerca sur les dernieres resolutions de cette femme
celebre. Bosc osa lui conseiller d'attendre la mort; ct ce conseil
lit ressortir I'energie de caractere de ces deux grandes ames. Ca-
che dans la foret de Montmorency, a Ste-Radegonde , M. Hose
y vecut errant jusqu'au renvcrsement de Robespierre. Ce fut
dans cette retraite qu'il recueillit un proscrit comme lui, Lare-
veillere-Lepeau, quifut depuis membre duDirectoire ; ce fut la
encore que, sous le faite d'une porte de la chapelle de Ste-Rade-
gonde, il caclia le nianuscrit des memoircs que madame Roland
avait confie a son amitie et qu'il sc hata tie livrer an public des
que le temps (\c la persecution Tut passe.
En 1797, M. Bosc fut nonimc consul aux Etats-Unis d'Ame-
rique ; mais le Congres ne recut pas scs pouvoirs; et, libre de
toutsoin, M. Bosc enriclitt la science des observations 110111-
brcuses de botanique, de zoologie et d'agriculture qu'il avait
l'ecucillics dans ce pays alors si pen explore.
Revenu en Europe, 3VT. Bosc fut nomine I'un des administra-
tieurs tics hopitaux civils de Paris, et, dans lc pen de temps
qu'il remplit cette place, il donna dc nouvelles preuves de son
amour pour le bien. Cost par des visiles journalicres et des in-
vestigations severes qu'il s'assurait tic [.'execution tie scs ordres,
ct qu'il detruisit une foule tic ces alms, qui, pour d'etre pas
apertus, n'en sont pas inoins prejudiciables au soulagcineiil tics
pauvres malades. Sous le consulat , le gouvernemenl chargea
M. Bosc de parcourir I'ltalieel laSuissedans I'interel des scien-
ces; et ce fut pour lui une nouvclle occasion d ajoutor a ses
tt ■ connaissam
Botanique. 283
En i8o3, sous le ministere tie M. Chaptal , il fut nomme ins-
pecleur des pepinieres de Versailles ; trois ans plus tard, on lui
confia la surveillance de toutes les pepinieres dependantes du
ministere de l'interieur. Ce fut le iiaoutdc la merae annee
qu'il fut nomine a Hnstitut , section d'economie rurale et d'a-
griculture. En Janvier 1819, il fut appele au conseil d'agricul-
ture cree pies le ministre de l'interieur; et , six mois plus tard,
il fut fait membre de la legion d'hoiineur. En 181 4, L'empereur
Alexandre voulut entrelenir un hommc dont la vie avait etc
consacree a des travaux aussi utiles; il passa une soiree entiere
chez ce savant. L'empereur d'Autriche sut aussi l'apprecier et
desira lui laisser un tdmoignage de son estime.
En Janvier i8a5, M. Bosc fut nomine a la chaire de pro-
fesseur de culture, devenue vacante au Jardin du Roi par la
mort de M. Thouin ; mais, deja atteint de la douloureuse et lon-
gue maladie a laquellc il a succombe, il ne put operer tout le
bien qu'il desirait; et cette circonstance, qu'il deplorait \ive-
ment, contribua sans doute a avancer ses tlerniers momens.
M. Bosc a public un grand nombrcdememoires dans le Jour-
nal d'Histoire Naturelle , dans le Journal des Mines, dans les
Memoiresde la Societe d'Agriculture et ceux de la Societe d'En-
couragement. L'un des continuatcurs de Buffon, il a dorine
l'histoire des coquilles, des vers, et des crustaces; collaborateur
du Nouveau Dicliouaaire d'Histoire Naturelle, il Pa enricbi d'un
nombre considerable d'articles; l'un des redacteurs du nouveau
coins d'agriculture, il porta presque seal le poids de cette vaste
entreprise;en(inila fourni de nombreux memoires au\^//nales
de V agriculture franchise, dontilpartageait la redaction avecM.
Tessier. Sousle ministere de M. Decazes,M. Bosc avait ete charge
d'une statistique agricole el botanique des vignes de France;
deja plusieurs voyages avaient etc entrepris, et de nombreux
materiaux etaient amasses , [orsque tout a coup M. de Corbiere
s'opposa a ['execution de cette entreprise. Ce fut sous le meme
ministere que furent supprimees entierement les nombreuses pe-
pinieres elevees avec tanl de dais el de soins, qui etaient
d'une si grande ressource pour noire agriculture , et dont la
direction generale avail ete confine a M. B.osc.
M. Bosc, que le Bulletin s'honorait de compter aussi au nom-
bre de ses cooperateurs, a succombe le tojuillel 1828 a une ma-
,,s i Zoologie.
ladie cruellequi depuis Long-temps lui faisail prevoir sa fin, An
milieu de ses douleurs, son courage ae le quitta pas; el il savail
cacherasa famille desolee el a ses nombreux amis une grande
paxtle de ses souffrances (Voy. le Ballet. ; Tote. \\ , n " \<j- ),
ZOOLOGIE.
ii/,. Uebersicht ties gf.sammte* Tin erreichs , etc. Tableau
general dn regne animal; par Fifciwus et Carus. Gr. in-fol.
<le a feuih; prix, 12 gr. Dresde, 1H26'; Arnold.
21 5. Planches de Sera. Locupletissimi rerum naturalium The-
sauri accurata Description etc. ( Voy. le Ihdlct.; Tome \l\.
n° 1 83). Liviaisons XIII a XXI.
Les livraisons publiees jusqu'a ce jour contiennent les plan-
ches dn 3e volume de Pom rage de Seba. Les li\ raisons que nous
annoncons ne renferment «jne des planches du ier vol. de eel
ouvrage. Ces planches montrent que les cuivres dont a prOfite
pourcette edition sont trcs-bieu conserves, car les epreuves
ensonl generalemenl tres-bonnes. Elles representent desplan-
tcs, desanimaux divers, surtout des Mammiferes, des Oiseaux
et des Pieptiles.
Le commencement du texte on de Implication des planches
est compris dans la i3e livraison. Gette explication de deux
i'enilles commence a la ire plamche du vol. JII , et 6ml a la plan
che 48 du meme volume. Les auteurs pni generalemenl de-
termine ionics les especes Bgurees, en accompagnanl leur <h-
termination des synonymes necessaires, et en empruntant au
texte de Seba le petit nombre d'observations qui pouvaient of-
frir de Pinteret. p
216. Faune Francaise , on Histoire naturelle , generate el par-
ticuliere desanimaux qui se trouvenl en France, constam
ment ou passagerement, a la surface du sol, dans les eaux
qui le baignenl , el dans le littoral des mers qui le bornenl ;
par MM. Vieixlot, Desmarest, de Bi .ainviiile, Ah.im r
Servh.i.e, Lepelletieb de Saimi Fargeau el W u< 11 saeb
lv. des fig. d'apres nature; par MM. Pretre et Meunier.
Par livraisons in 8°, de texte el de planches gravees. Paris,
,"'y Levraull Voy. 1< Bullet rles ann et des nom ■
Zoologie: 2 8 5
r8s3,To. Ill, n° 4o3 ). Texte. Livr. XI ct XII, Arancides,
par M. Walckenaer; XIII et XIV, Poissons, par M. de Blain-
ville; W, \\ J, XVII, Oiseaux, par M. Vieillot. — Planches.
Livr. XI a XVII. (Toy. lc Bullet, do 1824, To. I, n° 45o.
La derniere livr. annoncee est la ioe, numerotee par erxeur
5e, lcs 5 premieres etant doubles).
Cot ouvrage, long-temps suspendu, vient d'etre repris, el
I' on assure (pie rien, desormais, n'en ralentira la publication
reguliere. Nous avons, lors de son debut, fait cohnaitre le plan
que les auteurs onteoneu pour son execution, nous renvoyons
nos lecteurs a ce qui en a ete dit alors. Mais nous croyons de-
voir leur rappeler que I'ouvrage formera 90 livr. de 10 pi. cha-
eune, et de 5 feuil. de texte, el que l'editeur actuel s'engage a
en faire paraitre regulierement a'u moms une par mois".
Le prix de chaque livr., lexte et planches compris, est ainsi
lixe : pap. ordin. , fig. noires , 4 fr. ; color., 10 fr. Pap. velin,
fig. color, in-40, i5 fr. ; fig. eol.,in-4°, et noires av. la lettre,
20 fr.
Les Vertebres formeront 1 seul vol. divise en 4 parties, pour
les Mam mi feres, lcs Oiseaux, les Reptiles et les Poissons.
Les Tnsectes , 1 vol. divise en 2 parties.
Les Insectes apteres , 1 vol. divise en (> parties, pour les
SUceurs < 1 Arachnidos, lcs Axaignees, lcs Crustaces, etc.
Les T ers , 1 vol. divise en 2 parties.
Les JWoilusgues, 1 vol., et lcs Zoophytes un dernier volume
divise en 5 parties.
Le nombre des planches avait d'ahord ete fixe a 800; mais
d'apres le desir manifeste par quelques naturalistes , que les
animaux domestiques ei les larves des Insectes hexappdes soienl
figures dans cet ouvrage, on en a porte le nombre a qoo.
On doit vivcmcni regretter, ei l'editeur nc sera certainemenl
pas le dernier a eprouver ces regrets, que Ton n'ait pu sous-
crire isolement a chacune des G grandes divisions de eel ou-
vrage. Dans la generalite , ce livre n'esl mile et accessible qu'a
un petit nombre d'amateurs ; an lieu (pie chacune deses divi-
sions est iii'ccssaire aux naturalistes tpii cultivent lcs diverses
parlies de la science. Si uric seinhlahlc cnlrepiise etail siisccp-
tible d'etre execu tee en un petit nombre d'annees, l'editeur en
sci ail quitte pom laisscr dormir les capitaux pendanl lememe
a86 Zoologie.
temps, ct a la fin do l'ouvrage, de vendre les parties separees;
niais ce calcul nc pent s'appliquer a un ouvrage qui demandera
certainement encore 8 on 10 ans pour etre termine. Nous
exoyons done servir la science et les interets de l'editeur, en
I'engageant fortement a porter les auteurs a s'entendre, pour
que les divisions puissent se traitor comme autant d'ouvrages
independans, anxquels los amis de la science puissent souscrire
sans prendre los parties dont ils ne s'occupent pas.
Le plan primitif pour l'execution scientifique est constam-
ment suivi, et no pout donner lieu a aucune observation. Les
generalites ne seront publiecs qu'au fur et a mesure i\r la ter-
minaison de chacune d'elles. Nous devons done nous burner a
signaler los especes nouvclles on rares que les diverses livrai-
sons que nous annoncons pom out contenir.
Oiskaux. M. Vieillot decrit quelques especes rares on pen
connues, mais deja decrites par lui on par d'autres dans des
ouvrages anterieurs,lelles sont les Sylvia sardonia, ruscicola,
fuscescens , fulvescens , Celti , ictcrina , Jlaveola , Bone Hi , cisti-
cola; le Rcgulus mystaceus ; Tringa rufescens. ( Ccttc especc
indigene a la Louisiane a ete trouvee en Picardie depuis pen ,
oola suffit-il pour la classer parmi los especes de France?) 7b-
tanus Glareolus; Rallus Bailloiri ; Jnser ruficollis (dont on n'a
vu qu'un individu aux environs de Strasbourg). Anas mullis-
sima.
Poissoxs. M. de Blainville comprend dans cette Faune le
Myxine glutinosa, qui n'a, dit-il , jamais ete trouve dans nos
mors, mais qui s'y trouvcra probablement quelque jour, puis-
qu'il existc dans les mers du Nord. Nous pourrions, avec de
semblables motifs, mettre tons les animaux du monde dans la
Flore francaise. Sous le nom do Raie mignonne, R. mactdata,
TM. i\c Blainville et M. Prevost distinguenl de la Raie commune,
dont on la regardait comme une variete d'lige, une especc
commune a Dieppe connue dans los marches sous le nom de
Raie mignonne , Raie douce, petite Raie. M. de Blainville donne
sous le nom do Squalus interims , la description d'une nouvelle
especede Squalede la Mediterranee, trouvee par M. Lesueuti.
La synonymie, dans le travail de M. de Blainville , manque
quelquefois; elle o>i souvenl irregulieremenl enoricee,ensorte
que Von pourrait prendre des especes deja bien distinguees
Zoologie. 287
pour ties especes ctablies par l'auteur. Ce travail offre du reste
beaucoup d'pbservations utiles a la science.
Araignees. Le travail deM. Walckcnaer, tres-riche en obser-
vations interessantes , niais la plupart deja publiees jiar ltd, est
tres-bicn ordonne. On y trouve en especes nouvelles, la des-
cription des Alms bilineatus } erraticus, Capreolus, maculatus ■
les Thomisus marginatus , abbreviates , viridis ; les Pldlodromus
pallidas et rufus.
Les planches tres-bien executees, comprennent un trop
grand nombre d'objels pour que nous puissions les signaler. D.
9.17. Rf.cherches sur les ossfmens fossiles du departement
du Puy-df.-D6me ; par 1'Abbe Croizet et Jobert aine , mem-
bres de la Societe academiquc dc Clermont-Ferrand. Tcxte,
To. Ier, in-4° de 224 p. Planches .VIIIe et IXe livr. Cler-
mont-Ferrand, 1828, Thibaud-Landriot; Paris, Dufour et
d'Ocagne, Levrault, Treuttel et Wurtz. (Voyez lo Bulletin ;
Tom. XI, n° 229) (1).
Nous nous emprcssons d'annoncer la continuation de cet im-
portant ouvrage qui nous revele l'existence d'une quantite no-
table d'animaux aujourd'hui aneantis. Fruit d'un zclc que Ton
ne saurait trop citer comme cxemple et de sacrifices que la
position des auteurs rend plus meritoires, nous nc saurions
assez appeler l'attention et l'interet du public eclaire sur cet in-
teressant travail, qui forme unc suite indispensable du eelebre
ouvrage de M. le baron Cuvier.
Nous ferons connaitre sous peu les resultats geologiques
consignees dans un discours preliminaire etendu et bien redige,
qui se trouve en tcte du iei vol.; et dans un 2e article, les
principales observations et les faits zoologiques concernant
les Carnassiers et les Pachydermes des terrains meubles qui
sont decrits dans ce ier volume.
Les planches des deux livraisons que nous annoncons sont
executees avec le meme soin que les precedentes. Flics repre-
sentent des Cerfs, des Carnassiers et des Pachydermes.
218. A history of British Animals, exhibiting the descriptive
(1) It y aura 1 vol. dc tcxte, chacun dn prix de 11 IV. So c, ; les 1 >
liv raisons de planches sont du prix dc ."> fr. cliacnne.
Zooiogie.
characters. — Hsstoirs des animaux de la Grande -Bretague ,
offrant les caraeteres descriptifs el la classification des genres
el <l( ts especes <!c Quadrupedes, d'Oiseaux, de Reptiles, de
Poissons, dc Molhisques et de Radiaires duRoyaume Uni, et
contenanl les especes indigenes, extirpees et eteiutes, ninsi
que celles qui arrivenl periodiquenaenl el accidentellement ;
par .1. Fleming. In-8°. Edinburgh , 1828.
Cet ouvtage est annonce ayec eloge par les recueils pcriodi-
ques de la Grande-Bre.tagne. T.a methode que 1'auteur a snivie
est un arrangement dichotomique ou binaire, dont les bases
sont exposees dans sa Philosophy of Zoology publiee anterieure*
nient. Un rcproche qu'on lit i adresse, rest de a'avoir pas indi-
<pie apivs ohaque uojoa generique, celui de 1'auteur qui I'a cree;
ce qui est il'antanl plus facheux , que M. Fleming , lui-menie , a
forme 1111 asscz hon noinhre de nouveaux 110ms. Les Mammi
feres qu'il ileeiit son! au nomine de u"o; les Oiseaux an nomine
de 217 ; les Reptiles de 12; les Poissons de 170; les Mollusques
de 597; les Radiaires de 67; et les Zoophytes de 209. L'histojre
des Crustaces, des Insectes, etc. , remplira un second volume.
211). Saggio di Zoologia fossile. — Essai sur la Zooiogie fos
sile, ou Observations sur les fossiles des provinces austro-
venitiennes, avec la description des montagnes dans lesquelles
ils se trouvent; par Tom. Ant. Catli.i.o. In-/," de $/,8 pag. ,
avec .8 pi. lithog. Padoue, 1827; Imprimerie du Seminaire.
La publication de eel ouvrage a ete annoncee dans le Bullet.,
Tome XI, n° 228. N'ayant a nous occuper ici que de la partie
zoologique, e. a d. des especes fossiles que decril M. Catullo,
nous renvovons pour le reste a la partie geologique du Bullet.
Le premier chapitre, ay ant pour objet les montagnes zooli
thiques, anterieures a la formation secondaire, et les causes qui
les ont produites , est cntierement du ressort de la Geologic
Dans le second chapitre , consacre* aux terrains zoolithiques
des provinces austro - venitiennes , posterieurs a la formation
des terrains intermediaires , uous pouvons puiser les reraar-
ques suivantes :
Le gres rouge ancien des provinces venitiennes el de la haute
Adige, a fourni des monies internes de Camites, de Mitylites,
des empreintes de Productus ? et de Calamites '
Zoologie. 289
Le calcaire alpin contient des \nunoiiites , A. primordialis,
nnnulatus etnddosus, Schloth.), et des Terebratulites ( T. va-
riabilis ft lacunosa , Schloth.).
Dans !<■ gres bigarre, 1'auteur signale des Corallites , I \lm-
rrionitcs planulalas Schloth., dcs Trochites, des Buccinites; des
monies de Lutraria et deVenerites.
Lc muschclkalk dn Vicentin contient des Solenites, 1 le .S. mi
tyloides Schloth.), des Mitylites , des Terebratulites, dontune
espece est decrite et Gguree tomrae nouvelle par fauteur :
Terebratula aculcata. Catul. T. testd utrinqUebostatd, sub-
gibbosd; ^costis ad umbonem subtilibus; margine sinuoso-deflexot
quadri-punctdto ; nate in apicem ineurvd ; foramine magno. Se
tronve k Gomonda pre's RoveglianO, et a Recoaro.
M. Catullo indique de plusle Terebratulites clongata Schloth.,
des Encrinites, le Pentacrinites vulgaris Schloth., ct des Tc-
tracrinites.
Dans son 3e chapitrc, l'aiiteur s'occupe des terrains zooliilii-
q'ues posterieurs a la formation du sediment inferieur. On y
trouve pour la zoologie le memoire sur les monls Pel mo et An-
telao, dans le pays de Cadore. lis ont fourni i° un Pecten , que
I'auteur decrit sous le nom de P. Deluci. Testd sub rotunda auri-
eulatd , radiis decern convexis , longitttdinaliter striatis , trans-
versimque rugulosis; 1" une Tercbralule : T.dubia Cat. Testd sub -
trigonatd , gibbosd , margine incequati, in medium sinuosode-
fle.ro; V le Cardium triquetrum Wulfen.
Le calcaire qui s'elcve a la droite du Piave, entre Castello.di
Lavazzo et Rivalgo contient les Ammonites serpentinus Schloth.
A. carinatus Brug. A. sulcatus Lmk. I. depressus Brug. Enfin,
des dents fossilcs d'une espece de poisson du genre Diodon.
Vient ensuite un memoire sur les lacs Lapisini , deja men-
lioime dans lc Bulletin, Tom. XI, n° 290 , et un autre sur les
animaux fossilcs du calcaire jurassique de lWlpago ( Voy. le
Bulletin, Tom. XIII, n° i56).
Dans lc calcaire qui s'eleve "au nord de Gemona, M. Catullo
signale I'Hemicardium tuberculatum Brogn.,et dansceluidu nord-
ouest de Bellune V Ammonites serpentinUs Schloth. , des moules
de Buccins et de Volutes: Le calcaire jurassique du Veronals a
fourni dcs especes en assez grand nombre, savoir : 3 Amnioni-
ics, une nouvelle espece de Radiolite R gazola Catul. R Testd
B. Tome XV, 19
2go Zoologie.
valvd inferiori majorc turbinato-conicd , sulcis longitudinalibus
striata, superne dcpresso-conicd ; des Terebratules; I'Hemicar-
dium tuberculatum , YPchinoneus cyclostsmus Link; desGaleri-
tes savoir : i" le G.albo-galerus Lmk.; a0 le G.coni-e.rccntricus
Catul., fig. par Moscardo , Mus., tab. 177 , fig. 1. Gal. conicus,
sublux planus ; vertice excenlrico , sulcis ambulacrorum lorigis,
eleganter striates , ano margini vicino. 3° Le G. assulatus Cat. ;
G. ovatus, convexus assulatus; vertice cxccntrico ; ambulacrii
quinis, longis Jlcxuosis , ano infero prope marginem , a Roma-
Utiano. /,° Lc G. caudatus Cat. ; G. ovato-injlatus , ambulacris
guinis e vertice excentrico ortis ; caudd in pagind cxteriori dorsi
reflexd, ano in extremitate caudov. 5° Lc G.hemi-sphcericus
Link. Des Ananchytes , savoir: i° YA.pustulosa Lmk.; VA.
coidata Lmk.; 3° X A. cordata Catul.; A. sub-ovalo convexa;
ambulacris quints quadrijariam porosis, ano in summo margine
de la valle Pantena. 4° A. concava Catul. ;A. cordato convexa;
ambulacris quinis , lineis biporosis , pci porta dispositis ; pagind
inferiore concavd , ore oblongo transversa , margini vicino , ano
laterali opposito , du Vicentin , du pays do Feltre et du Veronals.
Des Spatangues, savoir : i° le Sp. LamarcMi Catul.; Sp.
ovato convexus , subassulatus , ambulacris quaternis brcviusculis,
impressis; ore subcenlrali. Du Calcairc ammonitique de Roma-
-nano et tie la Craie de Montursi; i° lc Sp. atropos Lmk.?
3°Lc Sp. Amygdala Catul.; Sp. cordato-oblongus , gibbus ; am-
bulacris quinis? ano adaream marginalem altissimo, de la valle
Pantena ( Leske ap. Klein, tab. XXIV, f. //. *.). 4° Le Sp. Cor
anguinum Link. Des Nuclcolitcs; 5 cspeccs nouvellcs, savoir :
i° N. subtrigonatus Catul. N. subtrigonatus , convexus ; dorso
postice planulatus , ambulacris quinis divaricato-transversis , ore
sub-marginali. Du cakaire ammonitique du pays de Feltre, etc.
•2° A*. Cor avium Cat. N. subcordatus , convexus, vertice cxccn-
trico; ambulacris quinis complctis ; ano dorsali ; ore prope mar-
■<iuem. Du calcairc ammonitique de Chiampo et dc la valle Pan-
tena. 3° N. obesns, Catul.; ovato-injlatus, obsolete assulatus ;
ambulacris qui/lis i/uplicato-biporosis ; ore subcenlrali; ano su-
pra marginem. Mcinc localitc. 4" N. convexus , Cat.; A", minor,
orbicularis, convexus, vertice cxccntrico, ambulacris quinis ,
posterioribus anus amtulantibus , ore laterali; ano supra mar-
ginem. Du calcairc ammonitique *\v Chiampo el de la craie du
Zoologic. 29 1
Veronais. 5" N. cordiformis Cat. ; N. cordatus , subglobosus ; am-
biilacris quints ultra mdrginem extcnsis ore latcrali. Deux Echinus
( E. miliaris ? Link, et pustulosa Lmk. ; deux Cidarites ( C.
imperialis? Lmk. ct C. diadem a P Lmk.). Eufin, des epines
de differentes especes d'Echinides.
L'argile blene des provinces austro-venitiennes a fourni a
l'auteurles especes suivantes : i° Tsocardia Corniani Cat., Testd
cordato-globosd , transcersim circinatim rugosd, natibus conicis in
spird contqrtis ; denies cardinales duo ; dente iaterali sub nate
elongnto. De la marne de Montefenera dans l'Asolano. 20 Is:
oblonga Cat.; Testa oblongd cordatd , sulcis transversis arcuatis,
natibus conicis in gyras subduplic'es contortis. Du Veronals.
3° Trigonia injlata Lmk. 4° T. scabra Lmk. 5° Myu 011 Lutra-
ria Jurassi , Brongn. 6° Venericardia crenata Cat. ( Cythcrea
crenata. V. le Bullet., Tom. XIII, n° i5'6.) 70 Terebratula ahti-
nomia Cat. ( Ibid. C'est par erreur qu'on y a ifnprime antimo-
nia.) 8° Strotnbus Ponti Brongn. 90 Des moules de Buecins.
Les restes'fossiles exclusivcment propres a laCraie, que signale
en dernier lieu M. Catidlo, sont : les Ammonites vdrians Sow. ;
./. inflatns Sow. ; A. medio-partitus Monlf. ; le Nautilites sub-
striatus Schlotli. Le Plagiostoma Mantelli Brongn; la Terebra-
tula Brocchi Catull. Testa subcordatd , turgidd , pectiniformi,
costis longitudinalibus crassis , ad umbonem obtusis; striis trans-
fcrsis nullis , nate brevi ; foraminc magna. Dc la craie dcGrez-
zana; la Terebratula carnea Sow. Les Spatangus Bufo Brongn.,
ct Sp. ornatus Defr.
L'ouvrage sc terminc par des notes historiques et critiques ,
presque toutes relatives a la geologic; a la fin seulcment , l'au-
teur donne une notice sur la riche collection des restes fossiles
de L. Castellini a Castel-Gomberto.
Les especes nouvelle's decrites dans le coins dc l'ouvrage sont
representees par des figures litliographiees. S. G. L.
220. Monographies HE Mammalogie; par C. J. Temmincr; 6e et
7e monog. sur le genre Molosse {Dysopes, Illig. , el sur le
genre Qla.code( dulacodustY. Swind.). 1 cahiers in-',". Pa-
ris, 1 S > 7 ; Oufour el d'Qcagne.
Dans ce travail, M. Temminck a, comme dans ses recherches
precedentes, cherebe a debrouiller les descriptions d'un genre
*9-
ay 2 Zooiogie, A" so
encore mal arrete dans la science, ou du moins enveloppo de
beaucoup d'erreurs. Quanl a la 7'' monographic, elle est uni
quement consacree a la description d'un genre noiiveau n'ayant
qu'une serule e3pece.
Le Dysopes d'llliger repond ;i I'ancien genre VesperiUio tie
Linne , el aux genres demembres par les naturalistes moder-
nes, et nomra.es Molossus par MM. Gcoffroy St.-Hilaire, Cuvier,
Desmarest; Nyctinomus, Geoffroy , Desmarest, et Cheirome/es,
Horslicld. Tels sont, du moins, les genres que 31. Temminck fail
entrer dans ses Molosses. Puis, on se dcmande pourquoi, en
adoptant le nom francais , il n'a pas conserve lenom de Molos-
sus propose bien plus ancienncment que cclui d'llliger, el tout
aussi bon, sans contredit, s'il n'est pas meilleur, que celui il<-
Dysopes d'llliger.
M. Temminck assigne d'abord les caracteres du systeme den •
taircdes Chauve-Souris Molosses. On sail qu'elles varient bean-
coup par leur notnbre dans les divers ages, et meine par quel-
ques particularites d'arrangement. C'estmeme de cette cause
premiere, et dont on n'a pas assez tenu compte, que sont necs
tant d'erreurs de genres et de synonymies. An reste, pat Ions
ses caracteres generaux, le genre Molosse est fort na Intel et cir-
conscrit dans ses rapports, et M. Temminck generalise d'unc
maniere complete leurs habitudes, les traits de leur plivsiono-
mie. Nous ne le suivrons pas dans l'exainen tres-convenable
ment dcveloppe dc cette partie du memoire. Seulemenl , il nous
permettra de ne pas nous ranger dc son avis, lorsqu'il rcgarde
commc une hypot/iese hasardce , la belle, la sublime loi doBuf-
fon son plus grand titre sans contredit a l'estime des naturalis-
tes, qui vcut que les animaux de Vun des continens manquent it
V autre, etc. Ccrtcs, Buffon ne sc doutail pas, en publiant cette
craude et feconde veritc, sur laquclle il est rcvenu d'ailleurs,
qu'il tracait la base dc la geographic zoologique. Cette loi
souffre sans doute quelques exceptions de detail, mais jamais
des exceptions majeures et capablcs le moindrement de I'infir-
mer. On oublie trop que les coupes generiques sont des moyens
artificicls dc faciliter l'etude , qui n'existenl point dans la na
ture, et que, par consequent des genres pcuvent renfermer des
especes de l'Ancien comme du Nouvcau- Monde, land is que les
especes, type d'un animal quelconque destine a vivre sous telles
Zoologie. 2p3
ou (cllcs latitudes, transgressent rarementles barrieres qui leur
fur'ent posees, sans compromettre leur existence. Lcs especes
cosmopolites sont loin d'etre nombreuses, ct on pent les comp-
ter sue ses doigts.
Les genres de Cheiropteres nommes Molosse, Nyctinome,
u'etaient distingues que par le nombre des incisives pla-
cees a la niachoire inferieure. M. Temminck prouve que, sui-
vant l'age de ces animaux, le noinbre de celles-ci diminue ;
(pi'il arrive que des INyctinomes munis, datis leur jeune age, de
4 incisives, en perdent deux a une certaine epoque de leur vie
et que ces deux dents sont expulsces des alveoles par des talons
qui se de\ eloppent vers le meme temps a la racine des canines.
Cette observation est d'autant plus fondamentale, qu'elle nous
garantira de 1'erreur oil Ton pourrait tombcr, en considerant
ces petits os comme invariable* dans leur nombre, comme on
devrait le supposer a priori. Ces recherches legitiment done la
reunion des genres precedemment proposes a celui de Molosse ;
mais nous attcndronsdenouvelles observations de M. Temminck
lui-meme, avant d'admettre uu fait qui semblerait unique dans
les lois de Forganisation, excepte lorsqu'il est le resultat de la
vieillesse. La formule dentaire des Dysopes varie done, suivant
M. Temminck , de £ a — a ~ a £ ou a | dans le ier age , et les
especes qui appartiennent a ce genre se trouveraicnt indiffe-
lemment dans l'ancicn continent et en Ameriquc.
Les especes decrites de visa et par suite admises clans la mo
noyraphie comme reelles dans la nature et separces en deux
groupes, sont :
§ I. MOLOSSES DE LANCIEN CONTINENT.
Molosse pedimane, Dysopes cheiropus , Temm. , pi. 17. Cet
animal, de Siam, est le type do genre Clieiromcles du doeteur
Horsfield, que M. Temminck n'adopte point. Cependanl nous
croyons (pie ce genre a de bons caracteres pour ('lie isole des
Molosses, dont il n'a , d'ailleurs , aucunement les formes ge-
nerales.
molosse de Geoffroy , Vyctinomus cegyptiacus, Geoff. £g] pte3
pi. 1.
Molosse grele , Nyctinomus .'< nuis, Hbrsf. Java, n" 5,de Java.
§ I I '-!.> . LIUO.UE.
Molosse ctoguin , . G» ofl inn. dtt Mas.
294 Zoologie. IS' ° 220
tfolqsse Uecto , Dysopes Jkcto, Temm. , pi. 20; esp. pouv.
(In Bresil.
Molosse a poil ras, Dysopes abrasus , Temm. , pi. 21; clu
Bresil.
Molosse uasique, Molossus nqsutus, Spix.; Nyctinomus bra-
siliensis , Isid. Geoff. St.-Hilaire.
Molosse velocc, Dysopes xelox , Temm., pi. 22, f. 1, du
Bresil.
Molosse obscur, Dysopes obscurus , Temm. Molossus obscu-
rns , Geoff. ? Molossus fumarius , Spix ?
Les descriptions des autres espepes admiscs par les anteurs
systematiques , sont rangces dans cette monographic dans un
chapitre intitule Notice compilee. Les figures de huit cspeces, el
les cranes de plusieurs, et deux squelettes enrichissent ce tra-
vail, qui comprend unc des grandes diflicultes de la zoologie.
Aussi , quoique nous ayons lu plusieurs fois la monographic de
M. Tcmminck, nous ne croyons pas. l'avoir hien comprise , car
tous les travaux sur les Chauve-Souris auront toujours besoiu
d'etre etudies d'une maniere ardue, non pas dans les livres,
mais bien sur des individus jiombreux ct dans tous les ages.
La 7e monographic est ^implement relative a 1'etablissemenl
du genre Ulacodp , Aulucodus , voisin des Marmottcs, dans lc>
Rongeurs, et dont on ne connait qu'un seul individu, dont la
patrie est ignqree. Get animal est XAulacodus Swinderianus, fi-
gure, pi. 25, avec tous les details anatomiqucs du squelette et
des visceres.
Cette 7e monographic est terminee par de nombreuses addi-
tions et corrections , necessities par de nouvelles vucs de l'au-
leur ou par quelques critiques. Plusieurs ne reclifient que des
erreurs de detail, sur lesquellcs il est de toute justice de ne
point s'appesantir. D'autres portent sur des faits d'une impor-
tance majeure. Quant aux doutes que M. Temminek admet sur
le genre Dinops de M. Savi, qu'il serait tente de rapporter an
jeune age du Molosse Ruppel, ils ne sont pasfondes. Le Dinops
Cestoni, quel que soit son age, presente toujours le nieine num-
bre de dents incisives, cad. £. D'ailleurs, plusieurs autres
caracteres rendent ce genre nettement caracterise, et il n'est
pasun desmoinscurieux.de la faune euro.pee'nne.
En somme, la revision des Molosses elait furl difficile. Eii
Zoologic. 295
etablissant que tons les genres proposes sur le noinbre des inci-
sives, el leurs rapports de correlation, ddivent etre supprimes ,
M. Temminek, loin de simplifier la question, la rend en ce mo-
ment tres-embarrassante pour les zoologistes. Son memoire est
d'ailleurs tres-diffus , ct nc precise pas elairement la matiere,
de sorle que Pesprit de plusieurs naluralistes celebrcs de la ca-
pitale ilotte encore uncertain de ce qu'on doit admettre 011 rejc-
ter de ces rechcrches. Dans tons les cas , cette monographic ne
pent manqucr d'etre d'un grand secours aux nomenclatcurs ,
quoiqu'clle renferme moins dc faits nouveaux partiels que les
precedentes.
La 7e monographic tennine le iei volume de M. Temminek.
On y trouve un essai d'un 3 classification gencrale des Mammiferes,
etd'une revision numcriuue ct sommaire des especes qui coin-
posent chaquc genre. Cette methodc nc s'eloigne point de celle
du regne animal, excepte qu'a l'excmpledc M. Latreille, l'auteur
a rejete a la fin des Mammiferes et apres les Cetaces , lesMono-
tremes qui scmblent etre le centre d'un triangle dont les trois
lignesegales se rendraient aux Mammiferes, aux Oiseaux et aux
Reptiles. Enfin, un discours preliminaire serf d'introduction au
corps dc l'ouvrage. II roule sur les services rendus aux sciences
par les voyageurs de toutes les nations. Mais, dans cette enume
ration, M. Temminek a glisse des noms de personnes qui
n'ont jamais rendu le ntotudre service aux sciences naturelles ,
etqui, vrais frelons, out plus d'une fois entrave les abeilles re
colteuses.
Cette preface, ainsi que tons les ouvrages de M. Temminek,
contient quelqueS vives recriminations paiadoxales et souvcnl
repetees. Nous en choisirons une entre mille, pour soumettre
quelques reflexions et la combattre franclierncnt , dans I'interel
des sciences naturelles, que nous cherissons autant que qui <jtu^
ce soit , et d'autant plus peut-etre, que, n'ea attendant que de.-,
jouissances secretes, clles nous out coute assez de sacrifices. «Les
entraves toujours croissantes que l'esprit de compilation porte
<lans I'etude dc la nature," etc. Les miserables compilateurs, etc.
En cent endroits de scs ouvrages, cette repugnance de M. Tem-
minek se reproduit. Des travaux neufs sont, sans contredil ,
les seules bases de la science. Ce point est ecrit engrosses
Icttrcs dans le coeur de tout vrai naturahste, mais entend-ol
ay6 Zoolo^ic.
bien ce que c'esl que compiler, el le grand Linne lui-mcme u'a-
i-il pas compile purcmeni el ^implement son Sy sterna natur.cE?
Comment les jcmios adeptes pourront-ils etudier, si on uc
se charge de leur presenter le resultat des opinions admises,
vraies ou fausscs, sur I'etal de la science ? Iront-ils fouiller clans
des ouvrages nouveaux . epars dans mille recueils, publics dans
toutes les langues, et quelle serait la fortune qui pourrail v suf-
Gre? I ne science ne pent fairc de progres que par les compila-
tions, et les plus raauvaises meme la servent. Faut-i) sen eton-
ner ? Jl v a plus d'ignorans que de savans, et les premiers ont
besoin de donnees plus faciles pour atteindre aiix ouvrages
neufs et originaux. Luc science, d'ailleurs, n'est estimee qu'au-
tant quelle a propage ses principes panni une plus graade
masse d'hommes, et, la red u ire aux hautes conceptions seules,
e'est laconcentrer dan. le cerveau d'un petil nomine d'adeptes,
('est labannir de I'usage general. Vouerau mepris les travaux de
compilation, e'est meconnaitre l'iramense service qu'ils rendent
a la science, car l'estime dont jauissent les grands noms, serai)
appreciee de si pen de gens, que la gloire donnee par quelques
voix pourrail bien ne plus elre un veliieulc assez puissant pour
qu'on se livrat <i d'opiniatres travaux. Buffbn lui-nieme, qu'a-
l-il fait autre chose, dans son Histoire cles animaux el des oi-
seau\, et n'a-t-il jamais laisse semmeillcr son genie ? Noa, Al.
Temminck est trop juste pour dapper de reprobation les tra-
vaux de Sonninj meme, le moins difficile des compilateurs. Le
gout des sciences naturelles s'eteint deja assez vite, pour que
les naturalistes eherelient encore a le fairc dispazaitre par des
sarcasmes injustes , ear les travaux dits originaux, eeux meme
quise reduisenl a mesurer des bees el des pattes, fourmillent
de tout autant dc fautes que les pures compilations. Lesson.
221. Remarques sue ii IIerisson <o\nn n ( Erinaccus euro-
pceus) et son oflraque; par le J)r Berthold. [Isis: 1827,
Tom. XX, p. 168.)
Conrad Cesner est le premier naluraliste qui ail preleiidu
<|u'il existe deux especes ou deux varieiaa du Eerisson com-
iniin, dont I'un ressemble a un Pore [Schtneins-Igel), et l'autre
a un Cliien (Bunds-Igel), et encore aujourd'hui les paysans
allemands et memo fes chasseurs admettenl cettc distinction;
Zoologic. 29 ~
quoique L'exanaen le plus minutieux no fasse pas remarquer la
moindre difference qui puisse indiquer ces deux varietcs.;M.
Berthold a trouve toutefois que les femelles sont d'une couleur
plus foncee que les males, et les jeunes aussi fonces que ccs der-
niers , et mcme plus. II a remarque aussi que ces animaux sunt
susceptibles de se reproduire avant d/avoir alleint tout lcur
developpement (?); c. a d. il a trouve des femelles pleines qui
etaient sensiblcment plus petites que d'autres. Quoique les He-
rissons soient des animaux nocturnes, on les voit souvcnt le
jour aller a la recherche de leur nOurriture qui consist* en
substances animales et en fruits; et il existe pen d*animaux qui
boivent proportionnellement autant d'eau, un seul buyant en-
viron 1 \ once d'eau dans une seule nuit. On a, pendant long-
temps, etc incertain sur la maniere dont ccs animaux s'accou-
plent; Aristote dit que les deux individus se redressent sur les
pattcs de derriere, et s'approchent ainsi face a lace; mais, dans
cette attitude, le co'it est impossible, vu la disposition des 01-
ganes genitaux, la fcmelle ayaut la vulve trcs en arricre, et le
penis du male s»; trouvant au contraire bcaucoup plus en avant,
et il est plus probable que la femelle se place sur le dos pour
recevoir l'approchc du male. II est probable aussi qu'ils font
i\cv\^. (bis des pctits par an : M. Berthold a du moins observe des
femelles pleines au commencement de Pete et en automnc. La
femelle a cinq paircs de tctines, et queluuefois six. Cependant
les portecs sont ordinairement de six pctits, et souvent de sept
et de huit. Les jeunes naisseut avec les ycux et les oreillcs fer-
mes, et ccs derhieres 11c s'ouvrent epic long-temps apres la nais-
sance, ils viennent mis au monde, mais les piquans nc tardenl
pas a paraitre.
Les deux os pubiens sont a peine contigus chez les jeunes
males, el dans les vieux on remarque encore une trace d'uu
petit raphe cartilagincux qui les separe. Chez les femelles ces
deux os nc sont au contraire unis que par une baiulc cartilagi-
ncuse assc/. large, qui varic suivant la saison. Chez une femelle
pleine ( pour la seconde fois)M. Berthold trouve cette bande
de neuf lignes de long. Le ligament rond de la tete du femur
manque chez ccs animaux, cc qui nc se remarque que chez un
tres-petit uombre Ac mammiferes.
Le canal alimcntain ,1 5 pieds de long, el 11011 7 comme on
Pa pretendu
2i)8 Zoologie.
On a assure qua l'etat de foetus ces animaux sont prives
d'nllantoi'de; M. Berthold n'a pas eu I'occasion de dissequer des
foetus de celte espece, niais ['inspection seule de la vessie et de
I'ouraquene laisse pas tie tloulc que I'allantoide existe commea
I'ordinaire chez lesMammiferes; I'auteur a decouvert les restes
tic l'ouraque chez un jeune sujct dont lcs oreilles ctaient en-
core fermees. S. . .s.
222. Notice sur un Cetace echoue pres d'Ostendf. lc 5 do
vembre 1 827; par M. Van Breda. ( Algem. Konst-en Letter
Bode; 3o nov. 1827, pay. 34i.)
Ce Cetace, d'unetaillegigantesque, etaitun Rorqual. L'auteui
n'a pu observer que l[exterieur de ['animal. Sa plus grande lon-
gueur etait de plus de 80 pieds (25 amies). L'ouverture dc La
Douche, mesuree le long de la maehoire inferieure, avail 4,8
amies de long; il y avait 6,9 amies dc distance de I'extrcmile
antcriciire de la maehoire inferieure a l'insertion du bras ou de
la nageoire thoracique; 1 3,7 aunes jusqu'a l'ombilic; i6,3 amies
jusqu'k l'extremite anterieure de la vulve ( l'individu etait fe-
nielle), et 18 amies jusqu'a l'anus. La vulve avait i,5 aunc
de long; <le sa commissure posteVieure a l'ouverture fori petite
de l'anus iln'v avait que o,3 d'aune. La nageoire dorsale se l run
vait a pen pres vis a vis de 1'anns. L'ceil, de la grosseur de celui
du bceuf (?), etait situe fort pres de la reunion desa m&choires;
le conduit auditif externe, fort etroit, etait situe une aune
plus en arriere que l'ceil.
L'auteur decrit ensuite ce qu'il a pu voir des fanons; il parlc
aussi de gros poils 011 de crins que d'autres personnes out pre-
tendu avoir observes a I'cxtremite du mufle. Camper a deja si
gnale des crins epars, dont cettc partite doitetre garnie cbez Irs
Baleines; mais son assertion est raise en doute par M. Cuvier.
M. van Breda, n'ayant pas lui-nieme observe ees crins, ne peul
decider la question.
Le squelette seul du colosse d'Ostendc a etc conserve.
223. Notice sur un squelette de Baleixoptere expose 1
Bruxelles enjuin etjuillel 1828; par P. L. Van deb Linden.
In-8" de ir> pag. Bruxelles, 1828; impr. de Voglel
Cette notice se i-apporte an meme Cetace que I'articlc pre-
Zoologie. apt)
cedent. M. Van der Linden y a reconnu une Balcinopte;e qu'il
regarde comnie d'unc especenon decrite, on dn nioins differente
de celles etablics par M. Cuvier. II en compare le squelette aux
descriptions et aux figures connues des Baleines du Cap et de
la Meditcrranee, dont les squelcttes.sont conserves dans les Mu-
sces de Paris et de Berlin. La Baleinoptere d'Ostende se distin-
gue par sa machoire superieure plus large, ses apophyses nias-
to'idespliis ccartees, etses tres-grandes apophyses coronoidcs de
|a machoire inferieure; ses vertebres sont an nombrc de 58 an
moins; les cervicales, an nombrc de G, sont toutes libres; les
apophyses transverses de l'atlas sont simples, tandis qu'elles
sont doubles dans les autres cervicales ; il y a i 4 cotes de chaque
cote; la premiere est biiide a son extremite superieure, et s'ar-
ticule avec deux vertebres; le sternum , forme d'une seule piece,
offre a peu pies la forme d'une croix a branches obtuscs, et
dont la posterieurc est beaucoup plus courte que les autres. Les
os en V commencent a la 37s vertebre; il y en 16 en tout.
Les os des membrcs thoraciqucs different surtout pour le nom-
brc des phalanges des doigts; le squelette d'Ostende en offre 4
a I'index, 7 an medius, 6 a l'annulairc, et 3 au petit doigt. Le
rudiment du bassin a aussi une forme differente dans les diffe-
rens squelettes, et la meme chose a lieu pour l'apparcil de 1'os
hyoi'de.
Ce qu'on a fait passer pour une touffe de poils aii-dessus de
la bouche de I'animal frais n'est autre chose qu'une reunion de
quelques fanous fort courts, de la partie anterieure c\u palais.
La longueur de I'animal est de 26m,(Jo, dont 6m,(Jo pour la
tete.
Le squelette d'Ostende constate l'existence, dans les mers du
Nord, d'une seconde espece de Baleinoptere du sous-genre des
Rorquals.
224- Osteocraphik de la Balf.ine echouee a l'est du port
d'Ostende, le 4 novembre 1827; precedee d'une notice sui
la decouverte et la dissection de ce Cetace; par J. l)i bar,
chirurgien a Ostcnde. ln-8° , avec i3 pi. lithogr. Bruxelles,
1828.
Nous nc connaissons cet ouvrage que par ce qu'eu dit M. V an
der Linden. 11 parait que 1'auteur n'etail pas bien competent
3ao ZGologie.
pour donoer une bonne description (!<■ lamina! donl il s'atnt .
el queses figures lithographies laissent beaucoupa dcsircr.
•' i. Sin IE PLUMAGE DEsOlSEAUX, COIlsideiv pi :!!' ipalemcilt
sous Ie rapport de la description et de la distinction des es-
peces, desgenres et des ordres, avec fig.; par AY. Maggil-
uvray. [Edinb. new philqs. Journ. ; juil.-sept. 1837, p. a53 ,
it oct.-dec. , pag. 123. )
On trouve dans cememoire une definition d<> la plume et de
chacune de ses parties, ainsi que les modifications que presen-
tent ces parties chez differens Oiseaux. La petite plume acces-
soire qui prend naissance a la Last- du tube des plumes princi-
pales chez un grand nombre d'Oiseaux, et qui est surtout tres-
developpee dans le Casoai et I'Emou, est examinee en dernier
lieu. Cememoire, d'ailleurs, ne renferme point de considera-
tions nenves 011 import antes. Quinze figures represenlent les
pinnies de differens oiseaux.
L'auteur continue, dans le n° suivant dn reeneil cite, son
expose de la structure des differens ordres de plumes qu'il dis-
tingue 1" en plumes ordinaires qui sontou <les pennes | quilts ),
ou des plumes tectrices [ordinary feathers I; a° en duvet (/;/«-
iiyilcs) entremele quelquefois, comme chez les Aigltes, de peli
tes plumes, qui tiennent le milieu entre la plume ordinaire d
le duvet, et qu'il nomine plumes flocons {flakejvathers); '*>" en
plumes piliformes ( hair-feathers ).
Vient ensnite une division des plumes d'apres le siege qu'ellcs
opcupent dans les diverses regions du corps.
■J.7.C). Du CHANGEMEHT DE PLUMAGE CHEZ LES OlSEAUX ; pari.
prof. Nilsson. [Physiograph. SceMaps Aarsbcraittelse. Lund
1825,]). 37.)
L'auteur traite son sujet en parfaile connaissance de cause,
mais ne presente poinl de considerations nouvelles.
■>>-. Manuel de l'amateub des oiseaux db volibre, ou l>>
struction pour connaitre , clever, conservcrel gucrir toutes
ies especes d'oiseaux que Con aime a garder dans la cham
ore> etc-; I''" M. !'i (.11,11 in. Trad, de 1'allemand, avec les
addit. du trad, -a' edit. tn-8° de 736 p.; pus 6 fr. Paris
1808; Ball
Zoo logic. ■ 3o i
Nous nous bornerons a signaler ici cettc 2e edition d'un mi
vrage justement estime , el qui concerne plutot lu 4e St'('
lion (hi Bulletin on nous le signalerons aux lecteurS avec
plus ile details. II serait a desirer que les faiseurs de manuels
pour la vie domestiquc prissent cet ouvrage pour modele; mais
il faudrait qu'avant d'ecrire lours auteurs se fussenl rendus,
fommc Bechstein , maitres consommes dans la partie qu'ils veu
lent traitor. Nous rappellerons que cet habile ornithologiste a
publie un ouvrage special sur les Oiseaux quo Ton pent appeler
domestiques, e'est son Histoire. natwrelle des oiseaux dc ckarnbre.
{Voy. le Bullet. To.; V, n° 385.) Celui-ci est fait pour les natu-
ralistcs, l'autre pour les amateurs d'Oiscaux, quoiqu'il y ait cc-
pendanl place beaueoup de science, mais en la rendant acces-
sible a tous les lecteurs. D.
20.8. Atlas des Oiseaux d'Europe , pour scrvir de complement
an Manuel d'Omitiiologie de M. Tcmminck; par J. C. Wer-
ner. IXe livr. Paris, 1828; Belin. [Voy. le Bullet.; To. XIII,
n° 3i9,otTo. XIV, n° 239.)
Cettc livraison contient le Merle Naumann , Turdus Nauman-
ni\ lc Merle de rochc, Turdus saxatdis Lath.; le Merle bleu,
Turdus cyantts Gmel.; Cincle plongeur, Cinclus aquaticus Bechsl .;
Bcc-fin Rousscrolle, Sylvia Turdo'ides Meyer; Bcc-lin rubigi-
neux, Sylvia galactotes Tern.; Bcc-lin riverain, S. fluviatilis
Meyer; B. f. Locustelle, S. Locustclla Latb.; B. f. trapu , S. cer-
thiola Tom. ; B. f. aquatique, S. aquatica Lath. Cettc charmante
collection continue a meriter la favour des ornithologiste:; par
sa parfaite execution. D.
229. Birds of America from drawings made during a residence
of twenty -five years in the I nited States and its territories,
— Oiseaux d'Ameriquc d'apres des peintures faites pendant
1111 sejour de i5 ans dans les Ltals-Unis; par John James
AUDUUOX.
M. lo baron Cuvier a (ait a l'lnstitut, sur les planches do M.
Audubon, 1111 rappm! on no pent pin-, favorable, el M. Swain-
son a publie dans un des numerosdu Natural-history Magazine.
une analyse detainee de ce splendide el inagnifiqne ouvrage
Nous no ])Oiivons quo partagei la manieredo voir de ces natura-
3oa Zoologie.
iistt-s, ot on connaissance de cause, car M. Audubon a on la com
|)laisancede nous monger avec detail ehacune des planches qu'il
a fait graver el eolorier avec le plus grand soin'.
M. Aik1iiI)oii est connu du monde savant par dos descriptions
de mceurs des oiseaux de l'Amcriquo du nord, qui denotent
mi tact d'observation , et nn grand zele pour I'avancement de
eettepartienegHgeederhistoiredes volatile*. Pendant vingNeinq
ans, il a parcouru les forots, poussc par une idee dominante,
eelle de peindre d'apres nature les etres nombreux qui vivent
dans ces climats. Ces dessins executes primifivement, etd'apros
line nianiere propre a I'auteur, et pour son usage, so sont accrUS
jusqu'au nombre de /too planches, cpie M. Audubon a aujour-
d'hui juge a propos de publier par subscription. Mais, a ee nom
de planche, nos lecteurs penseront peul-etre que c'est un ou-
vrage in-folio rommcon en public tant chcz toutes les nations?
Qu'ils sc desabusent; I'ouvrage de M. Audubon est le plusgi-
gantesque monument qu'un hommeseul, avecses uniques res-
sources, puisse elever aux sciences, et c'est 1'ouvrage le plus
somptueux qu'il soit possible de eitcr.
Le format de chaquc planche est eelni du papier dit double
elephant, c. a d. telles que sont les plus grandes carles de I'ou
vrage d'Egypte. Des Dindons sauvages et des Aigles v sont
peints en grandeur naturelle; mais M. Audubon n'a pas seUle
nient peint avec 1'extrcme fideiile d'un naturaliste, il a ete plus
loin, il a peint en grand artiste, et ces tableaux sont ce que
Ton pent appeller la poetique de l'histoire naturelle. En effet,
toutes les positions des Oiseaux sont varices au point que, dans
les 5o planches publiees , aucune d'elles ne se ressemblc. Par des
principes mathematiques , par des observations nombreuses, le
peintre est parvenu a saisir les vraies positions des tarses, des
ailes, suivant la conformation des squeleUcs. Les oiseaux sont
groupes avecun nature] qui charme, dans des positions quifont
valoir leurs teintes et qui seduisent, sur des vogetaux ([nils af-
fcclionnnent, et dont la varictc , la puretedu coloris, les acces-
soires brillans, formeut des tableaux aussi neufs que pitto-
resques. Qu'il est largement executd, ce tableau ou des Mo-
queurs defendent avec courage leur couvee contre un serpent a
sonnettes ( pi. 21), qui dresse surelle son horrible tete !
Get ouvragc a recu en Angleterre un accueil favorable, el de
Zoologie. 3o3
nombrcux souscripteurs sont venus offrir a. l'auteur lcs moyens
d'eiever le plus prodigieux edifice que jamais l'ornilhologic ail
eu et n'aura peut-etre. En France, sa lisle s'est arretec a 4 sous-
cripleurs ! En France , lapatrle des sciences et des arts I Et ce-
pendant cct ouvrage devrait sc trouver dans les grandes biblio-
theques, dans lcs mains des savans , dans celles des artistes et
surtout dans celles des amateurs de livres rares et prccieux. La
plupart des especes figurees sont connues, cependant M. Au-
dubon en ajoute 1111 quart d'entierement nouvelles et inconnues
a Wilson et a ses continuateurs. Chaque livraison de 5 planches
coute 53 francs. Or, ce prix, assez considerable, est extremement
minime par rapport aux soins prodigieux que chacunc d'elles
necessitc. Nous reviendrons plus en detail sur ees planches.
Lesson.
I'io. HlSTOIRE NATURELLE DES OlSEAUX-MouCHES ; par R. P.
Lesson, i vol. grand in-8° accompagne de 63 planches des-
sinees et gravees par lcs meilleurs artistes; tirees en couleur
et terminees an ])inceau avec le plus grand soin. Paris;Artlius
Bertrand. ( Extrait du prospectus).
EnpubliantrhistoirenamrclledcsOiscaux-Mouches, l'auteur
a pour but principal de rcproduire, avec toute la fraicheur el
tout lc luxe qui la distingue, une famille d'Oiseaux que la nature
s'est plu a revetir des parures les plus somptuenses et les plus
varices. Buffon avait renonce ales fairc figurer, tant lcs ails, il
y a 4oans, etaient encore inhabilcs ii rendre leur eclat. Aude
bert fut lc premier qui publiat, dans son rccucil intitule Oiseaux
dores , des figures superieures, pour 1'epoque (1802), de ees
elegans et gracieux volalilcs. Mais, paries progres que l'icono-
graphie a faits depuis lors, et par les soins nombreux dont son
ouvrage sera l'objet , l'auteur est autorise a promettre que ses
figures surpasseront de beaucoup toutes celles de ses predeces-
seurs.
MM. Cuvier et Geoffroy-Saint-Hilairc , en applaudissant a
I'idee <le l'auteur, lui out en meme temps permis de faire peindre
les especes des galeries du Museum, parmi lesquelles il en csl
d'inedites.
L'ouvrage renlciinera done tons les Oiseaux Mouches conn US
el decouverts dans ees dcrniers temps , ainsi que leurs nids et
leurs oeufs.
3o/j Zoologie.
Par son sujet , comme par son format, cc livre seta in ,
proprea propager parmi les dames legoul del'histoirenaturelle;
il pourra dcvenirundd&icadcaux les plus elcgans que Ton puis-,,
li'iir offrir.
La collection dc planches sera accompagnee d'un texte des-
criptifpurement litteraire etsaus aomsscientifiques. (Dependant,
un Synopsis des especes , suivi cl'inic synonymic complete, ter-
niinera le volume ; ccttc partie est consacree aux natural istes.
Les gencralitcs sur les mceurs et les habitudes des Oiscaux-
Mouehes serviront d'intrqduction.
L'ouvrage se publiera pat livraisonsde 5 planches, aceompa-
gnees d'un texte explicatif. Lc prix de la livraison sera de 5 IV. :
il y aura des exemplaires d'amateurs a 10, i5 ct 20 fr. la livrai-
son. — On souscrit sans rien payer d'avance.
»3i. Revue sommaire des autorites sur lesquelles les natura-
listcs s'appuient pour etablir que le Dodo, Didus ineptus L.,
vivait, il n'y a pas encore long-temps, dans l'Ue-de-Frahce
ct dans les ilesenvironnantcs; par J. S.Duxcan. (Zool. Journ. ;
n° XII, p. 55.',.)
Nos lectcurs savent epic rcxistence du Dronte est devenu en
ornithologie une sorte de problem e historico-scientifique. C(
memoirc rappelle avee soin toutcs les sources , tons les ouvrages
oil cet Oiseau est mentionne. II est accompagne de 3 figures en
bois destinces a rctraccr les 3 formes sous lesquelles il a etc re-
presente dans d'anciens voyages. Ce memoire est une excellente
compilation de tout cc (jui a etc dit et de tout ec qui concerne
l'existencc du Dronte, et nous pensons cpi'on retirera un grand
secours de cette notice, Iorsqu^on voudra discuter les opinions
nombreuscsemises sur ee sujet. Toutefois, aprcs avoir In el re-
in riiistoirc du Dronte et surtout ee qu'en dit Clusius, nous
sommes aussi convaincus qu'il est possible de I'etre que le
Dronte n'est rpic le Casoar des Indes, Struthio Casuarius L. 1'nl.
3i3,qui habite toutcs les iles d'Asie, depuisla nouvelle Guinee
jusqu'a Sumatra, et qui devail vivre autrefois, par les memes la
titudes , auv Iles-de-Frauce el de Bom lion , oil Ton aura tres-
aisement detruit cette espece. Nous preferons cent fois, comme
positive, la description tie Clusius a toutcs l<s figures grossie-
res, qu'on pent nomnier arbitraires, sans etre taxes d'igno-
Zoologie. 3o5
ranee, qu'on a tin Dronte ct qui donnent un poucc aux pattcs,
ct une forme tics-variable au bee. Clusius dit: Ilia porru avis
peregrina cjrgnum quidem magnitudine cvquabat aut superabat ,
sed ejus forma longe diversa , ejus etenim caput magnum , tectum
veluti quddam membrand cucullum ret create ; rostrum crassum ,
oblongata ; raris et brcribus pennis tcctam esse a'iebant , et
alls care re , sedcarum loco quaternas autqv. y,\s dumtaxat lon-
giusculas nigras pennas habere pro caudd , quaterace aut
quince crispce convolutceque pennulce ciacracei coloris. Pedes
verb in quatuor digitos fuisse divisos , ter/ios longiores aatrorsum
spectaates , quartum brcviorem rctrorsum eonversum , etc. , etc.
Or, en qnoi cette description ne conyiendrait-elle pas au Ca-
soar, surtont si Ton se rappelle avec quelle indifference les an-
ciens auteurs decrivaient autrefois les animaux?
Au reste, nous nous bornerons ici a la simple mention de
notre opinion. Lesson.
232. SlJR UN GENRE NOUVEAU DE TORTUES d'eAU DOUCE de la
famillc des Emydes sous le nom d'HvDRASPis; par M. Th.
Bell. [Zoological Joura. ; n° XII , janv.-avril , 1828 , p. 5i 1 .)
M. Th. Bell fait observer que plusieurs des especes rangees
dans le genre Emys, presentent des caracteres particuliers assez
distincts pour former un genre a part: elles ont la tcte ct le
corps tres-deprimes, le museau long et grele, les narines rap-
prochees, 1c col allbnge", extensible, les pieds aplatis, fortement
palmes, lc ier ccusson vertebral excessivement large en avant
et toujours i3 plaques sternales, ce qui n'cxiste pas chez les au-
tres Cheloniens digites, excepte lc Sternothasrus Leac/uanus
Bell et les C/ielrs. Par quelques - uns de ces caracteres ce
groupe so rapproche des Trionyx , mais d'autres paftieularites
le distinguent suffisamment. Les especes qui peuvent entrer dans
ce genre nouveau, que M. Bell nomme Hrdraspis, sontles T. lon-
gicollis Shaw, T. galeata Scluef. , T, planiceps ( id. ) 1', et peut-
etre les Emys amazonica, E. viridis, E. depressa, E. macroce-
pliala , E. Tracaxa, E. rnfiprs , dont 1'autcur n'a pu examiner
que les figures trop pen dclaillccs encore, de l'ouvragc deSpix
sur les Reptiles du Bresil.
Lc genre Hydraspis est specific de la miniere suivantc :
B. Tome XV. 20
3o6 Zoologie.
Fam. Em yd id (if.
GeM. Hydrastis.
Caput depressum , rostrum subacutum , collum elongatum ex
tensile, sternum latum immobile scutum primum vertebrate antice
latissimum , scuta s/erni i3. Th. C.
a33. Caractkres des ordres , fa.mili.es et genres des Tor-
tues; par M. Th. Bell. [Zoological Jour r., n° XII, p. 5i3.)
Classis : Reptitia. Orclo : Testudinata.
Cor auriculis binis, ventriculo unico biloculari. Pulmones sepa-
rati ceUulosi,abdomini intrantes; os edentulum ,rostratum , maxilla
inferior intra supcriorem (pyxidis instar) se claudens. Lingua lata;
rentriculus simplex, caecum nullum, vesica urinaria maxima, penis-
simplex , canaliculars, vagina simplex, ova plurima testa durd
induta, vertebra- colli 8-9 mobiles, vertebrce dorsi 8 outc cum costis
alcjuc sterno in tcslamfornicatam consolidates. Scapulce, clavicular
et pelvis, intra testam osseam inclusce; pedes 4; cutis dorsi sterni-
que cornea < ' coriaeea, testa; ossece agglutinala.
A. Digitata.
Fam. iie Testudinidw.
Terrestres. Herbivorse. Caput altum obtusum. Maxillce cor-
nets serratos. Pedes squamosi, clavati ; digiti indistincti ; unguiculi
palmarum 5, plantar um 4, obtuse ; testa clevata gibba, cum sterno
maxima ex parte consolidata , scutis cornels tecta ; scuta dorsi
1 3, sterni 12.
Gen. i. Testudo Auct. Testa omnino immobilis. Pedes clavati,
erassi, obtusi ; Sp. typ. T.gr&ca auct.
Gen. 2. Pyxis Bell. Sterni lobus anterior mobilis. Pedes clavati.
Sp. /'. arachnoides Bell. (Act. Linn. Soc., XV, p. 3g5, tab. XVI.)
Gen. 3. Kinixys Bell. Dorsi pars posterior mobilis, parti an-
terior! ligamcnlo subclastico connexa. Pedes subclavati ; Sp. typ.
K. Homeana Bell, Jet. Linn. Soc., XV, p. 400 , lab. XVII.
Fam. %. Emydidce.
Fluviatiles vel lacustres. Ganrnivoix. Caput subdepressum, pedes
complanati palmati; digiti distiiu t i ; unguiculi palmarum [i.;planta-
rum [Hydraspidc galeatd exceptd) 4» longi acuminati; testa
depressa, brcvi in parte cum sterno connexa ; scutis corneis tecta;
scuta dorsi 1 3. sterni i2-i3.
<i Sterno mobili.
Zoologie. 3o7
Gen. i. Terrapcnc. Menem. Sternum bivalve, valva utraque
eodem axe mobiiis ; valva posterior lobos medium et posleriorcm
sis tens; Sp. typ. T. clause Anct.
Gen. 2. Slcrnot/ieerus Bell. Sternum univalve; lo bus anterior mo-
bilise lobi dub posteriOres conne.i:i,immobiles. Sp. typ. S. leachia-
vus. Zool. Journ. , Tom. II, p. 206. Tab. snppl. XV.
Gen. 3. KinosterriortSpVC. Sternum bivalve, lobus mediusfi.vus;
anterior et posterior mobiles, ad lobufn medium ligamentis articu-
lati; scuta marginalia i'\. sterni 1 1. Sp. typ. K. longicaudaturn
Spix. Kept. Brasil. P. 17, Tom. XII.
b) stcrno immobili.
Gen. 4. Hydraspis Bell. Caput deprcssum, rostrum subacutum ,
collum elongatum, scutum primum vertebrate latissimum; scuta
sterni i3. Sp. typ. H. galeata (T. galcata Anct.)
Gen. 5. Emys Brongniart. Sternum latum. Scuta sterni 12. Sp.
typ. E. picta Auct.
Gen. G. Chelonura Fleming. Collum atque cauda longissimav,
Sternum angustum, membra numquam. intra tcstam omnino inclusa.
Sp. typ. C. serpentina'. ( Test, serpent. Anct.)
Gen. 3. Chclys Dumeril. Labia mollia; nasus in rostrum pro-
duclus; collum Jlmbriatum. 'Sp. typ. C.fimbriata. {Test, fimbriate
Anct.)
Fam. 3. Trionychida?.
Flu viatiles Cain ivorae.CW/w/fww testa cute coriacea tectum ; rus-
t/urn productum, collum Ion gissimum, contractile; pedes co/npla-
nati,digilati,palmati,pcntadaclr/i, triunguiculati; sternum imper-
fect um, cauda brcvis.
Gen. unicuin Trionyx Geoffroy. Sp. typ. T. coromandelicus.
Geoffr.
B. PlNNATA.
Fam. /(. Spliargidce.
Marina- herb'ivorae. Caput, membra atque corpus cute coriacea
tecta, scuta cornea nulla, rostrum corneum; fnandibula superior
emarginala , inferioris apicem recipiens ; pedes pinnati.
Gen. imic. Sphargis Merrem.
Fam. 5. Cheloniadee.
MarinjeheibivoiK. Caput atque testa scutis cornets tecta', ctd-
lum et pedes sqttamosi, rostrum aqui/inum, mandibula superior
apice uncinate); pedes pinnati.
20.
3o8 Zoologie.
Gcn.unicum. Chelmua Brongniart. Sp. typ. Ch. Midas. (Test.
Midas Auct.) Tli. C.
l"\'\. NoUVEL OLVRAGE d'IcHTH YOLOG1E.
1\I. C. A. Lesneur so propose de publier un ouvrage sur lcs
Poissons da noril de I'Amerique, avec des planches dessinees et
coloriees d'apres nature. L'ouvrage doit paraitre a New-Har-
mony (Indiana ) , par livraisons de 4 planches, accompagnees
d'un textc descriptif. Douze livraisons formeront un volume. Le
prix de souscription sera de /|0 cents, par livraison.
S'adresser pour souscrire a M. Silliman, editeur de V Ameri-
can Journal of science and arts, a Newhaven.
235. SUR DEUX ESPECES DANOISES DE GaDUS PEU COW HUES J par F.
Faber. (T id si, rift for naturvidenshdb. ; 1828, n° i4, p. 21 5.)
t° Gadus lycostomus. Deja Bloch a fait remarquer la confu-
sion qui regne cbez les auteurs au sujet des Gadus virens , car-
bonarius ct pollachius L. M. Faber a recu des pecheurs une autre
espece cpii a quelques caractercs des deux derniercs, surtout clu
G. pollack. , mais qui pourtant en diflerc assez pour former
une espece parti cqliere, et meme pour etre retiree clu genre Gar
das de Linnc. Ce poisson a desnageoires venl rales, non poin-
tues, mais arrondies, et de la meme formation que les nageoi-
rcs pectorales. Duhamcl , en donnant au G. pollack, une lon-
gueur de 3 a l\ pieds, parait avoir eu en vue le G. lycostomus
qui a en cfl'et cettc longueur, tandis que 1c G. pollack, ne l'at-
teint point, du moins dans les mers du nord. La tetc < st grosse
et applalic sur les cotes, mais ay ant un bord aigu au-dessus des
yeux; lc museau est pointu; sa couleur sur les cotes el le dos
est bleuatrc ; les nageoires dorsales et pectorales sont d'un gris-
vcrdatre; le bas-ventre d'un brillant argente. Lindividu oh -
seryepar I'auteur avail 3 pieds, 4 a 8 ponces. Lcs pecheurs da-
nois I'appellcnt Loej , on Loeje.
2,0 Gadus kscus , Lin. L'individu peche a Skagen, que vit
I'auteur, avait 9 ponces de long. Borowsky fait observer que le
G. luscus pent gonfler lcs yeux , en sorte qu'ils parais-
scnt tres-saillans. M. Faber a verifie cettc observation sur l'in-
dividu qu'il a examine. Le G. luscus a le museau et la tele courts;
lcs yeux grands; le corps esl tres-aplati, large; la bouclie est
Zoologie. 3og
petite; la langue est pointuc et lisse; il y a 3 nageoires dorsales
separees ; la tete , le dos ct les nageoires pectorales sont d'un
gris-jaunatre; les flancs ct lc bas -ventre d'un blanc argente et
avec des taches foneees ; les nageoires du dos et du con lirent
nn peu sur le vert. D.
236. NOUVEAUX RENSEIGNEMENS SUR l'aNIMAL DE l'ArGONAUTE.
( Note lue a I' Acad, des sciences , en sept. 1828)
La note fournie par MM. Quoi ct Gaimard , sur 1'Argonaute,
nous pa rait importante, en ce qu'elle tendrait a renouveler une
discussion curieuse agitee depuis bien des siecles, et qu'on avait
des raisons de croire definitivement resolue.
Quelques naturalistcs out pretendu que l'animal connu sous
le nom d'Argonautc ne construit pas la coquillc dans laquelle
il vit, qu'il ne l'habite qii'accidentellcmcnt, que cette coquiile
appartient a un autre Mollusquc (a 1111 Gasteropode); et cette
deraiere opinion , combattue d'abord par M. de Ferussac , pa-
raissait entierement renversce par les rechiercb.es de M. Poli. Ce
conchyliogislecelebre, dansun travail ctendu publie exprofesso
sur 1'Argonaute, apres avoir observe l'animal vivant et les par-
ticularites curieuses de sa reproduction, crut decouvrir que les
ceul's, cbasscs de l'uterus, etaient attaches immediatement a la
coquillc. En suivant jour par jour lc developpement de l'ani-
mal, il vit que la coquiile existait des la naissance, de sorte
qu'il resulte de son om rage que YArgonaute secrete la coquiile
qu'il halite. Les renseignemens recucillis par MM. Quov ct Gai-
mard, sur les lieux, ne s'accordent pas avec les recherches dc M.
Poli , et rameneraicnt ;\ une opinion opposcc a la siennc. A Am-
boine, disent-ils, nous etions dans la compagnic de M. Hulst-
kamp,un des secretaires du gouvernement , lorsqu'un Malais
nous apporta un Argonaute avec un Poulpc vivant dedans. M.
Ilulstkamp, voy ant qu'il fixait notrc attention, nous dit vivc-
ment et sans provocation, que l'aiiimal que nous avions sous les
yeux n'ctait pas l'animal dc la coquillc, niais qu'il s'en emparait
lorsquc lc proprietaire naturel etait mort et que la coquiile
sumagcait. M. Hulslkamp ajouta que sou vent il avait rencon?
Ire lc veritable animal rampant sur le sable, pres du livage.
l\«s naturalistes I'ayant prie de leur en donner une idee, il a
3io Zoologie. N° a36
trace unc figure que MM. Quuyejt Gaimard adressent a I* Acade-
mic saus y rii'ii changer; ceriaincment , disept-ils, il y manque
quelque chose, parce que M. IIuls tkamp , quoiquc ohservateur
judicieux, nest pas naturaliste, mais elle suflit pour indiqoer
que ce Mollusque de la coquille est un Gasleropode. «Nous
croyons qu'i| so rapproche du -cure Atlante , de M. Lesueur,
que nous avoirs trotive a la Nouvclle Guincc et a Amboine, ( :
avec lcquel on pourra le comparer. Nous sommes d'autanl ])Ins
portes a le croire, que la meme personne nous a dit qu'en pa-
geant, I'Argonaute renvcrsait son pied comme font la Janthine
et 1'Atlante. >. (Le Globe; 20 sept 1828, p. 705.)
Aux renseignemens qui ont .(e fournis a nos habfles colla-
borateurs, M31. Quoy et Gaimard, nous allonsopposer Ies fails
principaux rapportes par le celebre Poli, dans le Tom. J 1 1 et
posthumc de ses Testacea utriusque Sicilice (Voy. le Bullet. ;
Tom. XV, sept. 1828 , et par son succcsseur M. Delle Chiaje,
dans ses fascicules intitules: Storia etnotomiu tlegti (tnimali sen-
zn vcrtebrc del regno di Napoli. Fasc. V et suiv. , p. 2 1 9 , et Ton
veiras'il faut accorder plus de confiance aux assertions de Sf.
Hulstkamp , qu'a des faits constates par l'autopsie, de la part
de naturalisles d'un merite reconnu.
Nous devons faire observer d'ailleurs, qu'independamment
des faits positifs observes par Poli et M. Delle Cliiaje, la seiile
comparaison des rapports de I'animal et de la coquille, et des
raisonnemens peremptoires, avaienl deja mis M. de Ferussac a
meme de decider la question qui nous oecupe , et que ees faits
el ces raisonnemens u'onl point ete combattus
Apres avoir indique" les caractercs du genre Argoriaute, el la
synonymie de I'espece, Poli trace l'histoire gen.eralede ce cu-
rieux animal , d'apres les auteurs anciens el modernes , et il ar-
rive a s<s propres observations; faites sur un individu vivaril ,
qui fat conserve, durant quelque temps, dans un viviercommu-
niquant avec la mer. Cet indb idu etait de grande taille , el rem-
pli d'eeufs. A la poupc de sa nacelle adherait un amas d'eeufs ,
formant one grappe, el offrant le brillanl de 1'ivoire.
Ccs oeufs se trouvent tres-souvenl agglutines autour d'un crin
<le cheval , dont se servent les peclieurs, 011 autour d 'une tige
de Sertulaire. Les oeufs contenus encore dans leur receptacle,
arrivantpeu a pen a malurile, ctaienl expulses par le Mbllus
Zoologie. 3n
que, et allaient rejoindre los autres dejacontenus dans la co-
quille, en se disposant egalement en forme de grappe. Chaque
ceuf avait son pedicule, qui, apres un court trajet , s'unissait
avec d'autres pour former une branche commune et s'aggluti-
nera la tige de sertulaire; e'est ainsi qu'etait produite la grappe
generate des ceufs.
Les ceufs, dont le teint eburne etait le plus marque, ne tar-
daient pas a. se couvrir d'un leger image ; pen de temps apres, on
voyait paraitre a la place dea ycux deux points "ougeatrcs, qui
devenaient saillans; un troisiemc point de meme couleur, se
montrait ensuite pres du sommet de l'ceuf et au-dessus des
ycux; e'etait le rudiment de la bouche.
En examinant les ceufs, dans cet etat, sous le microscope, on
apercevait distinctement I'cbauche d'unc petite coquille qitiy etait
renfermec , de la meme manierc qu'on pent la voir dans les ceufs
des Jambonneaux et des autres Mollusques testaccs. II n'y a
done point de doute que la coquille de 1'Argonaute ne se forme
deja dans l'oeiif avec le Mollusque qui l'habitc; et il en resulte
evidennnent que cette coquille ne vient pas d'un animal etran-
ger.
Ce precieux animal perit apres quelque temps, faute de nour-
riture, et ce facheux accident mit un termc aux interessantes
observations de Poli.
La masse des ceufs pesait en tout 6 gros; leur nombre total
est evalue a plus de 19,000, non compris ceux contenus encore
dans leur reservoir et incompletemeut developpes.
Poli n'a jamais pu trouver aucune adherence entre le Poulpc
et sa coquille; mais il presume qu'a l'epoque de ses accroisse-
mens le Poulpe y adhere temporairement. Cette idee est ap-
puyee de l'exemple des autres Mollusques test aces , qui deta-
chent de la coquille lews muscles adducteurs , pour les im-
planter plus loin, a mesure que la coquille s'accroit. L'auteur
rappelle egalement l'exemple des Crustaces qui renouvell^nt a
des e])oques fixes leur enveloppe exterieure. Dans la description
detaillee du Molluscjue, qui vient apres son histoire generale,
nous nous bornons a prendre ce que lauleur dit de la cause
des taehes tres-variees et changeaotes de sa surface exterieure.
Cette cause esi un systeme d'utricules ovales ou arrondjs , rem-
)>lis d'un liquide colore enbrun, «'t coagulable par I'alcool.
3i2 Zoologic. ]\TO a36
L'auteur pensc que ces utricules sont en communication en-
tr'eux par ties canalicnles, qu'il n'a cependant pu reconnaitre
avec certitude.
La description anatomiquc du Poulpe de l'Argonaute offre
d'abord remuneration des muscles du sac, ct des bras, ensuite
la description de l'ovairc, organe qui s'est retrouve sans excep-
tion dans tons les individus examines par I'auteur. Les parties
de la bouche sont ensuite decrites avec detail ; la structure de
la langue est representee par des figures grossies, avec les ran-
gees de dents qui la recouvrent. L'cesophage, formant un canal
assez long, dont les parois se composcnt de fibres longitudiria-
les, se termine dans un estomac sinueux, auquel succedent
3 autres ventriculcs ou les intestins. Celui qui recoit le ca-
nal choledoque a des parois plus epaisses, ridees, et une cavite
moins ample. La poche qui s'ouvre pres de I'oriiBce de 1'anus et
que Poli -nomine la vesicule du fiel, correspond plutot, comme
le fait tres-bien remarquerM. Delle Chiaje, a la poche a encre
de la Seche et des autres Poulpes.
Derriere ces parties se trouve un sac tres-vaste , ovale , ta-
cbete au-dehors, d'un tres-beaxi brun, divise a I'interieur par
une membrane tres-mince, qui forme une cloison longitudinale.
Cette poche est remplic d'une pulpe legercmcnt granuleuse ,
l)rune-rougeatre. Les ancicns zoologistes I'appelaient Mutis;
Poli y reconnait une dependance dn foie. Elle fournit de cha-
<juc cote un canal , qui va se reunir avec son congenerc, pour
former le canal choledoque, lequel se termine dans I'intestin.
La structure des branchies fut reconnue par le moyeu d'une
injection avec Ic mercure. Ces organessont figures danscet elat-
La description de l'appareil circulatoire est rcctifiee et comple-
tee par M. Delle Chiaje.
Deux corps de couleur cendree, el de consistance pulpeuse,
situes le long du bord externe des branchies, inais n'dlTiaut
aucune issue, sont mentionnes et figures par Poli qui n'a pu re-
connaitre leur usage. M. Delle Chiaje pensc qu'ils appartien-
nent peut-etrc a l'appareil genital male.
Le ccrvcau et le systeme nerveux sont decrits, mais sans de-
fails suffisans ; M. Delle Chiaje a encore ici complete les obser-
vations de Poli.
Enfin, vientla description de l'ceil et du nerfviSuel; I'auteur
n'a point examine l'appareil auditil.
Zoologie. 3 1 3
M. Delle Chiajc, dans sa note sur YJrgoiuuitc clit avoir vu,
sur un individu vivant, qu'il cut a sa disposition, une mem-
brane extrcmement mince qui unissait l'animal a la coquille.
Ayant eu occasion de multiplier ses observations sur d'autres
individus en vie, il a toujours trouve que le Mollusque remplit
completement sa coquille. Ses deux grands bras , munis de voi-
les , sont loges dans la partie anterieure et inferieure de la co-
quille; les deux bras opposes sont places a l'extremite poste-
rieure de la carene, la ou adherent les oeufs cxpulses de l'o-
vaire. Une autre paire de bras occupe les flancsde la coquille;
et, au niveau de Fentree de celle-ci, se trouvent la bouche,
l'entonnoir, l'orificc de Panus, et des oviductcs, etc. La trans-
parence de la coquille permet auPoulpe d'aperccvoir au travers
d'elle tons les objets qui peuvent troubler son repos, ainsi que
les animaux dont il fait sa proie. En mettantce Mollusque dans
de l'eau de mer, on voit, en l'observant, qu'a I'approche d'un
corps etranger quelconque, il se retire de son mieux danssa co-
quille. La grandeur de celle-ci est constamment proportionnee
a cclle de l'animal.
Pour changer de place, l'Argonautc renvcrse sa coquille, et
etale a la surface de l'eau ses deux bras pourvus d'une expan-
sion membraneuse, ainsi que ses tentacules termines en pointe;
et il ne reste dans la coquille que le corps de l'animal, qui y
adhere par le moyen d'une partie des sucoirs les plus rappro-
ches de la base des tentacules.
Lorsque le Poulpe est prct a mourir, il abandonne sprjntane-
ment son habitation que les sucoirs ne retiennent plus. Mais
il s'attache de nouveau a sa coquille, si , apres en avoir ete en-
leve, il y est remis de nouveau. Cependantil ne laut pas croire que
les sillons bifurques de la coquille correspondent a des saillies
analogues du corps de Paninaal; celui-ciest au contraire tout-a-
fait uni et lisse. lis ne proviennent pas davantage des tentacu-
les replies, puisquc ceux-ci ne correspondent jamais au\ sillons.
La conclusion qu'il faut tirer de tout celaest, que la coquille
del'Argona apparlientau Poulpe qui l'hahite,et qui n'y adhere
que par le moyen des sucoirs de ses tentacules ; c'esl par ces su-
coirs que transsude la matiere calcaire destir.ee a I'accroisse-
ment progressif de la coquille (i).
(i) Cette observation nous parait avoir besoin d'tO:e Lieu constatee
avant c!c pouvoir l'adopter. F.
ii4 Zoo logic.
Le sac exierieur du Poulpe est garni a la face interne dime
couche librcuse qui sert a mettreen mouvemenl les follioutes
charges de matiere colorante, dont il a deja etc question plus
hant. La (unique pcritoiiealc on interieure offre egaiement quel-
ques-uns dc ces follicules, niais en moindre nombrc.
Sur la individus de ces Poulpes que M. Delle Cliiaje a disse-
qucs, il a constamment trouve des ceufs fecondes dans l'extre-
mite pointue de la spire de la coquille; et jamais il n'a vu un
individu male.
Ed injectant du mercure dans les tentacules , I'auteur a ob-
serve que cc metal trouvait une issue libre par leur pointe; en
le renfermant dans une portion de tentaculc, de manierc qu'il ne
pouvait s'echapper dans aueiine direction, et en comprimant
alors, on le voyait penetrcr dans les sucoirs qui en etaieat com-
plctcment remplis, mais sans que le metal put en sortir de nou-
vcau. M. Delle Chiajc attribue cet effet a quelqne valvule qui
permet le passage du liqnide du dehors en dedans , mais non
dans le sens inverse.
Cet observateur a aussi fait quelques lecherclies sur 1'organe
amlitif de l'Argonaute, mais il n'est arrive a rien de certain.
Lne substance granulce, situee entre la boitc qui renfenne le
cerveau et la partie postcrieure du globe oculaire,a ete figuree
par Poli connne etant le bulbe du nerf optique. Mais celle
masse ne fournit aucun filet nerveux a I'ceil; M. Delle Cbiaje
n'ose pas decider si elle fait partie de i'appareil auditif, et cela
nous parail pen probable. L.
'237. Sur le genre Lacuna; par le Dr Turton. ( Zoolog. Jour-
nal; n° X, avril-sept. 1827, p. 190.)
M. Turton propose de former un nouvcau genre dont le type
mi ait V Helix- Lacuna de Montaigu. Il se distingue, dit-il , des
Q, Turbo , i° par une coquille mince, et en general demi-trans-
parente; 20 par un epidemic mince, qui recouvre la coquille;
3° par un sillon qui s'ctend le long de la columella, et se tcr-
inine en une cavite a l'extreinite superieurc. Ce caractere ne se
retrouve que dans le genre Eburne, qui est d'ailleurs suffisam-
menl distinct des Lacunes. Void les caracteres de ce dernier
genre qui, n'etanl appuye sur aucurie difference chez son ani-
mal , ne pent pas etre adopte.
Laci \\. Testa tenuis conoidea, vei subglobosa, epidermidc
induta. Apertura integral rotundato-ovaM ; labiis saperne ilis-
Zoologie. 3 1 5
uinctis. Columella plartulata , sulco longitudinall superne in um-
bilicum desinvntc. Operculum eorncum. — Spec, spira laterali vix
producta. i° L. pallidala, Turt. ( Nerita pallidula , Da Costa;
Turbo pallidulus Turt. Concholog. Diction, p. 192. 20 L. Monta-
cuti. Turt. ( Helix Lacuna, Montagu). 3° L. Putcolus , Tint.
[Turbo. Turt. Conch. Diet.) — -Spec. Spira producta, conoidea.
4° L. qitadrifasciata. Turt. ( Turbo Mont. ). 5° L. vincta. Turt.
( Turbo Mont. ). 6° L. canal is. Turt. ( Turbo Mont. ). 70 Z. c/r«-
sior, Turt. ( Turbo Mont. ). Cctte derniere espece sensible faire
le passage anx veritables Turbo.
238. Gratiosi tncdicorum ordinis littcrarum universitatis ff-'ir
ceburgensis not'i decanatus auspicia indicil Dr C. F. Heusin-
ger. — Insunt : Observations* de Purpura antiquorum.
In-40 de 16 p. Eisenach, 1826; Brerecke. ( Gee/ting, gel.
Anzeigen; fev. 1828; p. 208. )
Ce savant memoire jette beaucoup de lumiere sur tin objet
dont I'examen est non-seulcmcnt du ressort des naturalistes ,
mais aussi cle celui des philologucs, et qui a donne naissance a
des argumentations bien differentes les unes des autrcs. L'ani-
inal auquel les Anciens avaient donne le nom de Purpura, est.
le Murcx, Lin.; quant a la determination de l'espece, elle pa-
rait ol'frir a Tautenr un probleme difficile a rcsoudre , du inoins
lorsqu'il s'agit de la determiner d'apres les notions que peuvent
en donncr Aristote et Pline. En tirant conclusion de ce qu'en
dit Aristote, il croit devoir avaneer que les Anciens en out fait
un usage tres-frequent dans la teinture. D'apres lui, le Murcx
Brandaris est l'espece dont les Romains se sont principalemenl
Sen i. II est coiinu que le Conchyliurn des Anciens est le Jiucci-
titirn ; le Buccinum Galea d'apres Bcrini) ; mais comme, d'apres
Pline, le Conchyliurn etait plus petit que le Purpura, I'auteur
suppose que e'etail plutot les JJ. lapillum , undatu/n, etc.
23y. Posidom \ Becheri. — Nouvelle Bivalve; par le professeui
Bronn. {Zeltschr.f, Mincralog.; avril 1828, p. a6a, avec Gg.)
Ce fossile se trouve dans la Grauwacke schisteuse du Ceisl-
lichen Berg pies Herbofn dans le Nassau. L'auteur montrequ'il
differe des [noceramus, des Aivicules., des Meleagrines, etc., el
en forme un nouveau genre dont il offre 4 figures. Ce fossile
3 1 6 Zoologie.
sera dans la 3e livrnison tic la collection geognostico-conchylio-
logique dn Comptoir rtiineralogique de Heidelberg. C'est en
juin 1828 que cette livraison a etc publicc. A. B.
240. Note sur une nouvelle espece de Mouiole, et sur les
aniinanx habitant deux, especes de Serpules de la Grande-
Bretagne; par M. J. Berkeley. (Zoological Journ., n° X, avril-
sept. 1827, pag. 229.)
La Modiole que l'autcur decrit comme nouvelle, et qui est
Qguree dans les planches supplementaires du journal cite, est
nominee Modioli rhombca, et caracterisee ainsi : M.testdte-
nui, rhombca, gibbosd, plicis transversis subcrenulatis, postice ob-
scures, costisque longitudinalibus ; umbonibus prominulis incur-
vis. Un seul iudividu fut trouve en 182G, pies Weymouth, fixe
par son byssus a une masse d'argilc. Long. 2 lignes.
Les Serpules dont l'auteur decrit les animaux sont : i° la
Serpula Arundo Turt. Conch. Diet. ; S. testa solitarid , vel fas-
clculatd, printum repenti, costcllis 4 plus minus veobsoletis, lon-
gitudinalibus , rugisque intermediis transversis ; demum ddscen-
dente , transversim rttgoso-striatd.
Animal, corpora elongato, depressiusculo ; postice atlenuato ;
seg/nentis subnonagenis , ultimis ciliatis , albido flavescente , fas-
cid longitudiriali obscuriorc ; antice area dorsali oblongd plum-
bed , lined centralifusco-nigrescente inter 2 lineasfuscas ; sublus
lined fused inter 2 fusco-nigrescentes; pallio crispato , utrinque
incarnato, antice vircsccntc ;/asciculis utrinque 7 aureis , quo-
rum anteriores eonfertiores ; subter quemque fasciculum , pallio
macula coccincd insigni, brachiis 2 terminalibus, Jlabcllatis ; di-
gitationibus pennaceis numerosis coccineis, fasciis punctisque
concoloribus vel a Ibis ; open/do nullo. IVche prcs i\c \\ cvmouth.
20 Serpula fdograna. L. S. testa nitidiusculd filiformi, fasci-
( ulat/i ; fasciculis cancellalo-ramosis , fastigiatis .
Animal, corpore valde compresso ; postice segmentis latins -
cutis sub-trieenis , ultimis ciliatis utrinque papillis duabus mini-
mis, nigris, insignibus; pallide cameo, fascia longitudiriali obscu-
riorc ; antice area dorsali oblongd ',purjiurascentc, J 'ascid longitw-
dinali rufescente ; pallio planiuseulo, a Ibo ; fasciculis utrinque 7,
quorum anteriores eonfertiores ; membrand tcrmuiali branclua-
n/m ciiiis 8 pennaceis, corncis , quorum duo media operculum
Zoologie. 317
subinfundibuliforine, oblique truncation ferunt. Perhe pics de
Weymouth.
L'autcur pcnsc que ces deux animaux devront former autant
de riouveaux genres; mais Ies especcs des autres pays n'ayant
pas encore etc examinees avec assez de detail , il les laissc pro-
visoirement, et avec raison , dans le genre Serpnlc, jnsqu'a cc
que son organisation soit mieux connue. S. Ci. L.
241- Observations sur les habitddes be l'Anthribe marbre,
espece d'insecte qui vit parasite a l'etat de larve; par M. Val-
lot. [Annai. des Scienc. nut. ;Tom. XIII, Janvier 1828.)
Ce memoire contient des observations faites par M. Vallot
sur la maniere de^vivre de l'Anthribe marbre. (Brachyiarsus sea-
brosus Schoenh. Curcul. dispos. method. Lipsice 1826.) Sa larve
vit aux depens des parties interieures d'une espece de Coche-
nille trouvee par lni sur une Spiree,dont il serait difficile dc
donner ici le uora specifique, vu que, dans le memoire, l'au-
teur Pappelle Spiree a feuilles de Sorbier, et qu'il lui donne
pour svnonyme latin la Spircea salicifolia , especes fort diffe-
rentes Tune de l'autre. D'apres ses remarq.ues, la peau de la
Cochenille prendune forme qui lui est etrangere, a I'occasion
du sejour dc la larve qui la devore et qui y subit ses metamor-
phoses. II est fachcux que M. Vallot n'ait decrit ni la larve, hi
la nvmphe du Coleoptere, ni memo la Cochenille dont il a
connu les deux sexes. Nous croyons avec lui que MM. Latreille
et Dumeril n'ont point donne de details sur ces fails qui leur
sont cennus; mais il est certain que M. Schoenherr, page 37 de
l'ouvrage que nous avons cite plus haut, dit positivement que
les larves des Brachytarsiis varius et scabrosus ont etc obser-
vers par M. Dahnan, vivant dans l'iuterienr des fcmelles des
Cochenilles, qui se tiennentsur le bouleau el le peuplier. L'ou-
vrage [Act. Scient. holm. arm. 1824, pag. 388) de ce dernier
auteur est bien antcricur aux observations de M. Vallot.
Aun. Serv.
242. Lepidoptera britannica, sistens digestionem novam In-
sectorum Lepidopterorum, quce in magna Britannia reperiuh-
tur; larvarum pabido , tonporeque pascendi, expansione ala-
rum, mensibusque volandi , synonymis atque locis observatio-
nibusque variis ; auct. \. II. Ha worth. In-8° de xxxvi et 609
pag., eu 4 parlies. Londrcs, 1803-28.
[\ 1 8 Zoolvgie.
La i1<; partie de cot ouvrago parul on i8o3 , la 2r en 1800
la 3e en 1811, et la V on 1828. Le nombre des especes qui s'\
trouvent decrites est do i,/|5o. Suivant los rapports des jour-
naux anglais, cot ouvrage est digne d'cloges.
243- Observations sur les accouplemens d'Iivsectes d'especf.
uifferentes; par M. Lepelletier de Saint-Fargeau. [Ex-
trait dc V Analyse des Traeatix dc I' Acad. roy. des Sciences ',
pour I'annee 1827; partie physique, page 56.)
II n'est pas rare de voir des Insectes du memc genre, mais
assez differens par I'espece, on du moins par los caracteres dc
oonlonrs, que Ton a crn designer des especes, s'acconpler cn-
semble.
M. Lepelletier dc Saint-Fargeau a observe de ces sortos d'u-
nions dans lo genre dos Volucellcs, dipteres dont la r'essem-
blance singulioic avco los Bourdons est d'autanl plus remar-
quable que lours larvos sont destinees a vivre aux depehs dc
( olios dos Bourdons. M. Lepelletier de Saint-Fargeau ponse que
eertaines Volucellcs, qui soinhlont tehir le milieu entrc deux
especes du memo genre, ne forment pas vetitahlemeril mw V
espece, mais sont lo resultal dc ces accouplemens qu'il appelle
illcgitimcs. Cost unc prosomption qui nioriterait d'etre consta-
loe par dos experiences suivics.
244. Sur quelques especes de Cecidomyes; par M. Vallot,
prof, a Dijon. ( Extrait de X Analyse des travaux de I' Acad.
royale des Sciences -, pour I'annee 1827; partie physique,
pag. 59.)
M. Vallot a decrit 7 especes de ces Dipteres, dont 6 doivent
ctic ajoutees, solon lui,au\ 17 qui avaiont deja etc decrites par
Meigen. Sur los 6, Reaumur en a connu 2, mais sculomont a
I'etat de larve. L'une d'elles produit de graendes alterations dans
los ctainiiios ot los pistils dos Verbascum ; unc seconde produit
dc petites galles barbues qui s'obseryent sur le Pcronica cha-
masdrys. Des monstruosites analogues dans le Lychnis, I'Eu-
phorbe et le Laiteron, sont dues a 3 autres. La plus singulioic
serail celle dont la larve habite, solon M. Vallot, la surface in-
ferieure des feuilles do la grande Chelidoine , et v sucerait les
Acarus qui s'y trouvonl, ooniino los larves dc 001 tains Svi plies,
qui font aussi la guerre aux pucerons; mais co gome de vie se-
Table, des articles. 3ig
rait ii different de cehii que suivent les autres cspeccs, que
Ton croit necessaire de la constater par dc nouvelles observa-
tions.
TABLE
DES ARTICLES CONTENUS DANS CE CAHIER.
Geologic.
Observations sur le disconrs de M. le baron Cuvier, sur les revolu-
tions du globe; Ign. Paradisi. — Tableau geolog. des roches , etc.;
J. J. N. Hnot 225
Snr les pheuomenes des volcans ; H. Davy 230
Precis statistique snr le canton de Creil ( Oise ) 239
Description de Harris (district des Hebrides exter. ); Jameson. —
Salzbrunn et ses sources. — Mines de plomb en Espagne ; Witbani. 2/jG
Sur de l'eau 1'raicbe trouvee en mer, loin de la terre ; Buchanan.—
Notes diverses. — Remarques ulterieures sur la naturalisation des
poissons ; J. Macculloch 247
Mineralogie.
Sur la Pectolite ; Kobell 248
Sur l'Osmelithe. — Sur la Wismntbblende ; Breithaupt 249
Sur le Spodumene a base de soude ; le meme. — Surle mineral nomine
Ilmenite; Gust. Rose 2.'>0
Sur la Couzeranite ; Dufrenoy 251
Decouverte de la Bournonite en Auvergne ; Fournez 252
Exainen cbimique de la Glankolite dn lac Baikal; Bergmann. — Note
sur le Kaolin du dep. de la Mancbe ; de Cauniont 253*
Grande pepite d'or 254
Produit de la recherche de Tor dans le Rhin 2i>5,
Botanique.
Del'iu(luence du dessechement snr la germination deplusieurs graines
alimentaires ; de Saussure lb.
Analysis , per dijfcrentias conttantes viginti , inchoata , etc. ; \V. All-
tnann lb,
Essai bistor. , etc., sur la Phytonymie ou Nomenclature vegctale;
A. Fee . , 2., 7
Flora helvetica; J. Gaudin 258
Observationes botaiiico-inediccv dc noniiullis llrasilia; plantis ; Gomez. 264
Florida littora/is aquitanica; Gratelonp. — Principios fitndamentales
para scrvir de introduction , etc. ; Ramon de la Sagra. — Manual
de Ilotanica medico, e industrial ; le meme 2C7
La loi de la preservation des cspeccs , etc. ; John Macvivar. — Precis
elementaire de botanique; H. Lecoq. — Essai de Thistoire natu-
relle de Mautoue ; P. Lanfossi 268
Lettre dn doct. Polliui sur la Flore et la Geologic de Verone. —
Catalogue des plantes indigenes de l'lrlande; Mackav. — Obscrva-
320 Tabic des articles.
lions sur les enveloppes florales des \egetaux monocotyledons ;
Boreau 269
Observations snr quelqnes families de plantes monocotyledones;
Desvaux 270
Sur la nonvelle famille des Gilliesiees; John Lindley 27 I
La Pivoine arborcscente; Dierbaili. — Sur nu nouv. genre de plante
nomine Reevcsia ; John Lindley 272
Memoire snr le genre Tozzia ; Aug. St.-llilaire. — Observat. sur les
Cerastium vulgatum , vlscosnm , etc. ; Ch. Rom-he 273
Observat. sur quelques especes de Coronilla; Treviranus 274
De AmaryUide Principis ; Salm-Dyk. — Catalogue de la collection de
plantes de C. I''. Ecklon 275
Nouv. descript. du Benincasa cerifcra Savi ; Delile. — Memoire sur le
genre Salix, etc. ; Dumortier 277
Snr le genre nonveau Actinomyce ; Meyen 278
Champignons des environs de Paris; Rergamaschi. — Resume method.
des classificat. des Thalassiophytes; Gaillou 270
Mem. sur quelqnes plantes cryptogames dn grand duche de Luxem-
bourg; Marchand. — Especes de Rhizomorphes indigenes des Pays-
Bas; H. C. Van Hall. — Descript. du Khizomorpha cingens ; le
merae ■ 2S0
Agarics lactescens du grand duche de Rade.etc. — Kloge historiq. de
M. Lamonronx. — Notice biographique sur M. Rose 281
Zoologie.
Uebersicht des gesammten Thicrreichs ; Ficinus et Cams. — Planches
de Seba. — 1'aune fiancaise. 284
Ossemens fossiles dn Pny-de-D6me; Croizet et Jobert. — History of
British animals; Fleming 288
Saggio di zoologiafossile; Catullo 289
Mouographies de mainnialogie (6 et 7); Temrainck 291
Remarques sur le Herisson commun ; Rerthold 296
Notice sur nn Cetaoe echoue a Ostcude; ATan Breda, Van der Linden. 298
Osteographie de la Raleine echouee a Ostende; Dubar 299
Snr le plumage des oiseaux; Macgillivray , Nilsson. — Manuel de
l'amatenr des oiseaux de voliere; Rechstein 300
Atlas des oiseaux d'Enrope (g'livr.); Werner.— Birds of America ;
Audubon • • 301
Hist. nat. des Oiseaux-Mouches ; Lesson • 303
Revue des autorites sur l'existence du Dodo (Didus ineptus); Duncan. 304
Hydraspis. 6M nouveau de Cheloniens ; Th. Rell 30.7
Classification des Cheloniens ; Th. Bell 300
Nouvel on v rage d'Jchthyologie; Lesnenr 307
Sur 0. Cadns pen connus du Danemark ; Faber 308
Sur 1'aiiimal de l'Argonante; Quoy et Gaimard , Poli et Delle Chiaje. 309
Sur le genre Lacuna ; Turton • 314
Obss. de Purpura antiqnorum ; Heusinger. — Posidonia Becheri;
Rionn 315
Nonvelle esp. de Modiole, et animaux des Serpules; Rerkeley, . ... 310
Uabitndes de V \nthribc marbre; Vallot. — Lepidoptera brilanni-
ca ; Haworlh 317
Accouplemens d'lnsectes d'esp. differente; Lepelletier de Saint-Far-
gean. — Snr quelqnes esp. de Cecidoroyes; Vallot 318
PARIS. — IMPRIMERIE DE FIRMIN DIUOT,
RUE JACOB, N° 24.
BULLETIN
DES SCIENCES NATURELLES
ET DE GEOLOGIE.
GEOLOGIE.
2/(fi. Traitk de Gkocnosie, on Expose des connaissances ac-
tiicllcs sur la constitution physique ct minerale du globe ter-
restre; par J. F. n'AiniuissoN de Voisins. Nouv. edit. rev. ot
corrig., avecune pi. color.; prix, 7 IV. Tom. ier. I11-80 de
35 feuil. f. Strasbourg, 1828; Lcvrauit.
Nous nous cmprcssons d'annoncer la publication du ier vol.
de cet ouvrage attcndu avcc impatience par tons les geologues.
Nous reviendrons sous pen surcette edition, pour fairc appre-
cier a nos lecteurs les ameliorations que son savant autcur lui
a fait subir. D.
2/|f5. Introduction to Gkology, etc. — Introduction a la Geolo-
gie, ou Elemens dc cette science mis an niveau des connais-
sances actuelles; par Rob. Bakf.wei.l. 3e edit. rev. ct augra. ,
avec des pi. In-8° dc 54o p. Londres, 1828.
L'autenr publia sa ire edition en i8i3, et plus tard imc se-
eonde, qui fut traduite en allemancl par M. Muller. Cos elemens
offraient principalement les idees de l'auteur et des geologues
anglais, mais iis montraient que ce savant n'ctait pas an cou-
rant de la geologic ctrangcre. Depuis lors, il a visile le conti-
nent; il a sejourne > ans en Suisse, en Navoiect en Fiance, et
a acquis line bonne portion des connaissances qui lui man-
quaient. Dans sa V edition , on troilVe Stir tout des comparisons
eiahlies eiitrc les depots du Continent et de I' Angleterre ; ses
idees sur l'origine reccnlc el secondaire des Alpes, et einq clia-
pitres nouveaux, sayoir: sur les fossiles, sur la stralilicalion,
sur la destruction des montagnes el lis os de Mannniferes do
sol diluvial et des cav ernes, sur la formation des vallees et les
deluges, etun resume des faits geologiques connus.
B. Tome XV. 21
3 1 3 Geologig.
2 \~. Lkttrkssi ii i.ks Revoh tioks db c i.uiii. ; par M. Alex. Bl B -
tram). 3e edit. rev. et augm! In-i 8 de xu et Vi; p. Prix, 'i I.
■}'> r. Paris , 1828; Fin lie
Trois edit, dc cc petit ouvrage en pen d'annees prouvent suf-
fisamment I'intieret que le public eclaire attache, a I'histoirc du
globe. C'etait le premier livre destine a repandre Ies connais-
sances nouvelles sur la tlieoHe de la terre; un pTein siicces a
couronne les efforts de IM. le D1 Bertrand. Dans les deux pre-
mieres editions, il s'est home a exposcr les idees generates de-
vcloppecs dans la celebre Introduction aiiK Rerhcrclws sur let
ossemens fossiles de M. Cuvicr; dans celle-ci, il essaio , d'une
mauiere tiniidc et incomplete a la verile, do doinier a scs lec-
tciirs line idee des vues nouvelles qui out change l'aspcct de
la science, an moven de quelques notes rejetees a la (in de I'oii-
vrage et de nouvelles Icttres ou il e\j>ose les fails qui on! rap-
pori an\ debris fossiles des reptiles et des vegetauxi
Peut-etre I'auteur eut-il ete plus consequent, en exposant nne
partie des vues nouvelles qui out fait abandonner la tlu'oiie fles
cataclvsmcs, de dhanger le litre de son hvre (|iii nc pent que
perpetiier, chez le vulgaire, des idees erronees. En vain, Ton
se rchiseraa l'evidencedes (aits, en vain l'on prendra mille de-
tours pour arriver au but que nous avons indique, i! faudra
(iiiir par rcconnailre avec nous quel'etal aeluel des elioses sur
la terre est le dernier ou plutot Ipplus recent destermes. d'unc
seiie de modifications successives el lentes; qu'il n'v a point eu
de revolutions sur le globe', niais nne succession 111,11 inteirom-
]Hic de phenomenes diminuant d'imporlancc dans l'ordi .■ des
temps, avec I'e'nepgie des causes dont ils dependaient , etqui se
reproduisent encore la plupart, mais aver mo his de force et sur
une |ilus petite echellc. OuVn un mot , les lois ^enerales d'har-
monic n'ont point etc Iroublees Sur la terre, pas plus que dans
le reste de 1'univcrs, et qtl'au lieu dechcrclier, dans one llieorie
desolaute de perturbations imaginaircs, ['explication despheno-
nienes gcologiques , on devait la recomiailre dans les conse-
quences de l'etat primitif du globe, el les rrsullals meessaircs
des lois generalcs imposees a la matiere. Sans donte, Ton ne
pent nicconnailrc des boulcversemens , le.s raptures violentes
des couches, leur ret'resseinen! , des transports de matieres,
consequences d'un certain ordre de elioses antcrieur; niais il
Gcologie. 3a 3
y a loin de l;\ ;i des perturbations dans I'onli o ctabli , a des ea-
taelysmes en un mot. Quoique nous n'avous public que
<jiicl<pics pages a co sujet, nous on avons asscz dil pour quo cc
point de vuc nouvcau , ([ui a change cntiereinent la direction
des idecs et l'aspcct de la science, nous reste, et le silence que
quelqucs persomqes s'efforcent de garder a notre egard , ne ser-
vira qii'a augincntor le nombre des faits qui prouvent les petiles
faiblesscs huinaines. Nous pouvons fa ire la memo romarque a
regard des lois qui out determine l'otablissoincnt et le deve-
loppement de la vie sur le globe, les modifications qu'elle a
eprouvees a sa surface, et la distribution des especes, soit dans
les temps anciens, soit dans 1'epoque actuelle. Ces lois, quo
nous avons cxposces les premiers dans le Diction naive rlassiquc
d' Histoirc nalureltti , out one telle gpnerajitc que, dans toutes
les parties de la science, on en reconnait la precision et la jus-
lesse, et que Ton est force do rentrer dans le cercle que nous
avons, les premiers, trace pour 1'une des questions les plus
altrayantes et les plus elcvees qui puisscnt exciter 1'interet et
l'attcntinn des homines cclaircs.
On est encore plus clonne de voir M. le Dr Berlrand passer
sous silence tout ce qui concerne nos travaux, lorsqu'on trouve
dans son livre ['exposition des opinions dun savant alleniand,
(pii ne s'est jamais occupe de geologic, et qui, a propos des
vers intestinaux, clove unc theoriesur la succession des genera-
tions I'ondee tout entiere sur les pretend lies revolutions du
globe. Dans le seul interet de la science, M. Bertrand devait
rappeler a ses lecteurs quenous avons imprime, avant personno,
ces ligncs, oil, pour qui sait lire, se trouve toute niistOrre du
globe: '. La gdotogie cloit enfin abandounor le systeme des per-
« turbations, des catae.lysmes , pour rentrer sous ('influence des
"causes naturelles, de l'ordre et de la permanence qui regisscnt
(•I'enseinblc de noire svsleme plauotaire. Le vuleanisme priunlif
« et ses suites, la formation des eaux par la condensation des
« g»z, I'abaissement de leur niveau par suile de linlilliation qui
« s'est operee proportionnellementau refroidissemenl et a lepais-
"sisscment de la croule terrestre, et la diminution de la tempe-
« ratnro a la surface du globe par suile de ce memo lofroidisso-
« ment; voila les causes primordiales d'oii decoulent, p ir enchai-
ai.
324 Geologic
« ncmcnt de consequences et sans efforts, ['explication de ton*
« Ics phenomenes geologiqucs ». Feiussac.
a48.Tr.RRF.; par iMunckk. .Article du plnukalisrh. ffocrterhuch
do Gehlcn. Edit, revue par Brandes , Ginelin , etc., 1827 ,
vol. i, ]). 8i5 a i,i/to. )
L'auteur parle d'abord des mouvemens de laterre,de sa
forme et de sa grandeur, d'apres la mesure des degres du 1110-
ridien et de longitude, et d'apres les oscillations du pendule, et die
sa forme d'apres les forces centrifuges et de gravitation , et
d'apres les observations astronomicpies et lunaires; puis il traite
de ses dimensions et de sa surface, de sa densite d'apres l'at-
traclion des chaines, etc. , de sa temperature intericure et e\-
tericure, de la temperature de l'atmosplicro, de la diminution
de la chalcnr suivant les hauteurs absolues, de la limite des bei-
ges perpotuclles, du froid des pays p'olaires et des causes de
la chaleur terrestre. Sur cc dernier point , apres une savantc
discussion , il conclut que le globe a une chaleur originaire, et
que le solcil rcnOu'velle cette chaleur. Il traite, apres ccla, des
niatieres qui composent la terrej de son noyau et de sa croute.
II donne un extrait de la geologic de M. de Humboldt; il parle
des filons et des amas de minerals, de combustible et de sel.
Enfin, il traite de la forme oxtcricure de la terre , des monta-
gnes , des vallees, des plaines et des eaux courantes. Cot arti-
cle est une compilation asscz ctendue des meilleures idees sur
ccs sujets divers. A. R.
a/jg.TAFKLN zl'k Bereciinunc der IIocnEN, etc. — Tables pour
la mesure barometriquc et thcrmometrique des hauteurs,
avec les logarithmes des nombres depuis 1 a 10,000. Halle,
1826.
On v rage recommandablc.
a5o. Untf.rriciit in IIoi.iiinmi.ssiw, etc. — Enseignenient des
mesures haromoti iqucs , avec 5 tables hvpsoineti iques ; par
F. A. Hkck.nih-.rg. Bunzlau; Appun.
a5i. Description geognostique dd bassin du Bas-Boulonnais :
par M. Ro/.tT. In-8" de xvin et i/> p., avec une carte tres-
detaillee et des coupes. Paris, i8a8: Sclligue. Londres. Le-
vrault, Treuttel et "Wurl/..
Geologic. 3s5
L<>s missions dont I'anteitr a 6te change pour les travaux to-
pographiqucs de la carte de Fiance I'ayairt ofelige d'habiler
pendant seize mois le Boulonnais, il a pu ctudier avec soin la
constitution geognostique de eette pai tie si intcressantc de la
Fiance, qui prcscnte line suite tie formations ayant les plus
grands rapports avec celles de rAnglcterrc. Les coquilles ont
ete determinces, avec le plus grand soin , par MM. Lcfroy ct
Michelin ; tout le travail a etc sounds an jugement de l'Acade-
mic des sciences; et MM. Cordier ct Bcudant, nommes commis-
saircs pour I'exaniiner, tcrmiuent ainsi leur rapport, imprime
a la fin du volume :
« II ( l'autcur) insiste principalemcnt et avec sueecs sur les
prcuves de la concordance qui existe cntre les coles de France
et d'AngJeterrc dans cette partie du canal de la Manclic. En un
mot, son travail est fait avec soin et disccrnement.
« "Nous pensons que ce travail conslilue une monographic
geologique, inlercssanle, utile, et qui mcrite l'approbation de
1' Academic. »
Dans son introduction, M. Rozct expose quelqucs prinripes
gencraux de gcognosic, ct la classification (pi'il adoptc. L'ou-
vrage est divise en deux parties : la premiere est purement des-
criptive, ct la seconde fait con na it re quelles sont les formations
J)ien clabliescn France et en Angletcrre , avec lcsqucllcs ci;lles
du Boulonnais out le plus de rapport. G'est dans I'cxtraitdu tra-
vail de M. Fitton , inserc dans le Philosophical Magazine ,
qu'ont etc pris les noms anglais cents en ilaliquc au-dessous de
ceux que M. Bozet a donnes a cliaque gvoupe nature!.
Quatre terrains se montrent an jour dans le bassin du Bas-
Bottloimais : le terrain de transport, qui prcscnte deux divi-
sions, alluvions et diluv ium ; le terrain tcrtiairc, dont on ne voit
(pie ([iiel<pies lambcaux; le terrain secondairc, qui olfrc une
suite deformations, depuis la craie ju'squ'a l'oolite infefieure
inclusivcnimt , aussi complete que dans la Grande -Bretagne.
Des formations de transition, l«s bouiilcs, le ealcnire de mon-
tagne et uu calcairs noir, qui vienncnt immediaicnicut apres la
grande oolite , sont disposes en stratification discurdante avec
le terrain seeontlaire.
La description du Boulonnais [>cut ctre ties -utile aux geo-
gnosies , en cc quYlle donne les nioyen's de comparer les for-
326 Geologic.
■ nations tin Continent avec pelles des iles Itrilanniques, qui out
i'l'' si bien eludieov ]■•.
25a. Dr.uxii.MK voyage m mix Anglais oasts i.k PiituooRD, et
leur pelerinagc a Rocaniadour, faits en 189,7 ; traduils siir
leur Journal mahuscrit. — Broch! in- 18 de 107 p. Perigucux,
182S; Dupont pftre et Ills. (/i.etr. de I'.lnrmairc pour 187S.
— r„y. te Bidlet. Tom- IX "'" &?'.')
(lot opuscule fail eprbiivcr beaiicoup jdc ptaisir a la lecture.
A ia description do, beautes naturclles, des silos de IVificienne
province dn Perigord , les auteurs ou I'autcur , out joint line
(bale- d'obsen ations curiouses sur les antiquites, 1'indusUie,
etc. Cost tin veritable voyage d'artistos; neanmoins on y trouve
qticlqucs details relatifs a I'histoire naturclle, et specialcment a
la geologic. Ges details sunt rejeti's a la fin du voyage sous
forme de notes disposees a la maniere d'un journal. lis sont si-
gncs F. Jouaiinet [i . >'ous allons faire connaitre ce qu'ils pre-
sentent de plus intcrcssanl , en consonant l'ordre adoptc par
les auteurs.
De Blare a Cubzac. Toutc cotto cote est en ealcaire grossier,
a bancs horizontaux, quclqucfois inclines tres-lcgereinent an
N.-O. Les conches varient pour le grain, la durele, la cou-
leur, etc. On y distingue des couches argilo - niarneusrs ; des
couches niarneuses leudillces et d'une pate inegalc, et des cou-
ches de pierros dures d'un grain tantot grossier, tantot lin , de
couleur variant du gris an jaunalro. Celles-ci sont exploitees
pour pierresde taille j le ealcaire fcndille sedebite eh mocllou,
a grands IVagmens OU en nioreeau\ inoins voliunineiix ; le resto
est jete eomme inutile. Le moelllon est exploits a oiel ouvert ,
et la pierrc de taille en galorie. (les di Verses exploitations bor-
dent la J)ordogne, et so font surtotit remarquer a 1111 endroit
noinnie la I ton tie tic Tan Pres(juo tons les fossiles qu'on ren-
contre dans ces couches sont en debris tres-petils. A la base de
I'osearpemcnt, on reinaique line argilo tantot trcs-hlancho, Ian-
tot a/.uree, sur laquelle reposent de pel iles huitics ou eparscs
(i)Tout nous fiiit croireque e'est a cct estimable naturalistc de Bamfeanx
qurst (lie la relation piquanle du Voyage tie tleu.r .-tnglais , uialfjrc le soin
(ju'il mcl a s'en defend it des la premiere page du volume. (Mole du Redact.)
Geologic 3 9. 7
on agglomeieos. Los incrustations ne sont pas raros dans ces
bancs, ou I'on nericontre souvent du vide et des nids d'argile.
A. la Rot/uc dc Tan , l';i i 1 1 cm- se procura dos ouvriers des dents
dc .Squaie, et deux dents de mammiferoj parodies a celles que M.
Cuvier aftribuc a uno race de petit hippopotame; niais il no
pent savoii' de quelle scouche proyenaient ces fossilcs.
De Cubzacd Froiisac Mcmc ealcaire, ot a Cubzac un grand
banc d'argile entile dcu\ bancs callcaires. Do Cubzac a Fronsac ,
surtout pies de cctfe derniore localise, on traverse plusieurs pe-
tils bassins en to Hr (is a leur sommet de bancs calcaircs, repo-
sani sur des sables undies d'argile, somblablcsaux premieres cou-
ches supcrficiellos de la molasse. On retrauvie ici, an pied du
calcaire, les petites bnitros do la Jloq.uc dc Tan , aiusi qne diss
osscmens de cetaces ; el dans le fond des bassins , sur la coiiclic
supcrlicielle, unc multitude d'opfcrenles moles a des madrepores
branchus, en petits fragmens.
Dc Fro// sac a Lagrc.vc. Memo superposition , irais j)lus mar-
quee et avee quelques particularitcs interessantes. Yoici 1'ordru
des couches du tcrtre de Mo/ilaigu,^ partir dil sommet. i°Cal-
eaire glossier, blane , tres-coquiller , en couches borizontales ,
et clout 1'epaisseur Eotale est de !'>6 a 4o pieds; 2° veinulcs do
sablcset d'argile, melees, dans la panic suuerieure, d'hnitrcs de
VespvoetFlabelluta ou Cyinbula;'\° sables me'les d'argile et de
Ires-pcu de mica; 4° monies sables, mais plus seres, tantot grisj
tantot jaunatres ou un pen bleualrcs ; couche tres-puissantc lais-
sant voir loules los nuances de son passage an psammite infe-
ricur; 5° psammite dur, gris bleuatre, avec quclqucs paillettes
de mica, du resie scmblable an v premieres couches du psam-
miiede Lag] ave. Cede coupe esl Gelle du rovers oriental; le ro-
vers oppose, plus douccment incline , se termine par un petit,
bassin scinblable a ceux dii Fronsadais. Entrc Fronsac el Mon-
taigu, le coteau de Poiitus , vulg. Terrey de Bouffet, renferme
ce meme psammite desagrege; an pied, sur le plan incline de
celle elevation, le psammite se monlre en rognons globulaires
mi ovoi'dos , de a a 8 polices de diametre, tres - tltirs , ordinai-
rement isoles, niais quelquefois sondes deux a deuxct ressom-
blant alois a des bouletS rami's.
Dc Lagrnve a Ribcrac , prcsqwe toute la route est ouvertc an
milieu ('run depot supericur dc sable ot de gravicr, rcposant, a
3a8 Geologic IS0 2 5 2
St.-Aulayc ct pies dc Riberac , sur des marnes craveuscs. A
Riberac, rive droile de la Dr6ne, c'esl im catcaire a Hipparite.
Dc Riberac ii Tocime par St. -./slier. C'est. 1111c suite dc co-
toaux tcrmincs par 1111 lon^ et haul plateau qui domiuc St.-As-
lier, et que l'on suit prcsque sans interruption jusqu'a Tocane.
Plusieurs coupes particlles, prises sur divers esearpenieiis ,
donncnt pour tout ce terrain le result at suivant, a parti r dc la
surface: i° depot supcrieur de gravier, epais quelqucfois de
plusieurs pieds; cailloux de quarz dont la grosseur augmente ii
niesure qn'on remonte vers le N. E. On y trouve un petit nom-
bre de lames dc Spherulites agatisecs; a° argiles di verses en
amas , renfermant par en droits, dans le haut, des fragmens do
silex molaires,des plaques dc gres fcrrugincux, pareils aux Alios
de la Gironde. I\icn de regulifir dans ccs anias; 3° plusieurs
couches de marnes blanches, a rognons dc silex, separees par
des cordons de ces memos silex a formes hi/arres. lis presentcnt
souvent a leursurfaee des valves de PeigneSj de Limes, d'llui-
trcs, et de petits debris de madrepores. D'autres sont de vcrita-
bles corps marinssilicifies, du genre des madrepores, desalcyons,
etc. Lcs marnes se dclitcnt en petites plaques, ou Ton rccon-
nait bcaucoup de points siliccux qui, en s'etendaut, semblent
se fondro dans le calcaire. Elles renferment en petit nombrc
des Terebratnles, des Peignes, des Onrsins ordinairement a l'e-
tat calcaire; 't" line couche d'huitres a I'etat siliccux, d'ttn
pied d'epaisseur dans quclques endroits. Lcs huitrcs soul de
I'espece vcsicularis , mais souvent deforraees, el prenant qucl-
qucfois l'aspect de gryphites; 5" '}> on .', couches d'un calcaire
blanc et marneux, epaisses de 5 a 6 pieds, el separees par des
silex. On voit aussi quclques silex epars dans lcs couches. El-
ks rentcrmenl pen de fessilcs; le tcsl en csJ detruit, il ne reste
(pie le mo'.ile calcaire. 11 y a aussi des madrepores isoles silici-
lies, mais rcssemblant , par leur legerote et leur aridite, a cer-
tains quarz nectiqucs. l'es madrepores semblables se trouvrnt
quelqucfois an milieu de.s cuuehes de silex ; o" 1111 nomine in-
dctermine. dc couches puissanlcs , sanscprdens de separation ,
mais renfermant de loin en loin quclques silex epars dans la
masse. En general, quoique duv, ce calcaire iijferieur se delitc
miimic tes marnes supcrieures. II renferme en petit nombrc
quclques eehinilcs a I'etal spatliique, des monies marneux de
Nautiles et de Cardium , el line coquille bivalve dont le test
Gdologie. ?>?Q
trcs-mincc existc encore en partic : ses valves sont obliques,
tres-deprimces, et striees parallelcmcnt an bord infericur. Les
Tcrcbratulcs sont races, mais on en trouvea tontes les hauteurs
dans cette formation. Les i>os i et 2 manqnent siir les cotcaux
inferieurs anx plateaux sieves: lour sonimet n'offre tpie des ro-
gnons de silex provenus des marnes dccomposees. Le 11 ° 3 sc
borne le plus sonvent a 5 on 6 conches dont l'cpaisscur varie
dc 2 a 3 pieds. Partont oil ces marnes sont rccouvertes dc plan-
tes, on v rencontre nn nombre considerable d'nne trcs-grandc
ct tres-jolie variete dc V Helix ericctorum. Les hnitres dn n° 4
presentent line particularity deja observce par l'antenr snr plu-
sienrs points dn Perigord. Tontes ne sont pas egaleroent siliceu-
scs; il en est meme dont le test ct le noyau sont calcaires ; la
valve inferieure de eellcs-ci presentc, ca et la, sur la convexitc
de tres-petits tubercules aplatis de silex translucidc; d'autres
valves plussiliceuses off rent les memes tubercules, mais entou-
recs d'un ou deux rides de meme substance que les tuberculc* ;
sur d'autres, le nombre des rides et des tubercules augmente;
enlin, le plus grand nombre, et celles-ci sont converties en si-
lex , presentent ces rides devenus coriftuens en se rapprocbant ,
et rccouvrant toute la valve.
Da Toc.anc a Larochc-Beaucourt />ar Mareuit. Dans tout ee
trajet, la formation crayeuse continue ; mais elle differ e de
ccllc qu'on vient dc fa ire connaitre. Les silex disparaissent ct
les calcaires marneux sont rcmplaccs par ces craies que, dans
le Perigord et 1'Aogonmois , on nomine Creusets, II y a 9. es-
peces dc Greusel ; I'un tres-blanc, tacliant, raboteux dans sa cas-
sure , <i pareil en tout a la craic , s-il n'etait morns a ride an
tact ; sons cc rapport , il liendrait plus de la magnesie ; sa du-
rctc varie. L'autie, d'unc fcres-grande durete , est blanc, qucl-
quefois un pen jaunatre , 11011 tacliant, raboteux dans sa ("as-
sure, doux au tact, et ressemblant an calcairc lithographique.
Ces deux cspeces de ealeaire, mature ees differences dans leurs
caractcrcs eMerieiiis , appartiennent , suivant I'auteur, a la
meme formation crayeuse. Des observations qti'il a failes dans
le Perigord, an x endroitS snivans : Iliberae , Cliancclade, Bran-
tonie, les Piles, Paussac , Wousec, les ileu\ Mareuil et Laro-
chebeaucourt ; de relics qu'il a suivies aussi dans I'AngOUthois ,
a Lignar, a Lille, a Angoulcme, etc., I'auteur croit pouvoir
3.1o Geologic- 1\° 2J2
deduirc l;i resultantc suivante : 1" a la surface, depot supcricm-
degravier; a? a r^ileordinai rem in t d'un rouge intense; &* creuset
due, calcairc blanc , eompacte , em couches hoi ■i/.ontalcs bieu
distiuclcs, ct loul peuple. d'llippurites; 4° crei'scl tendre, cal-
cairc trcs-blanc, duiele variable , en masse mi en banes rpais
dont la stratilicatioii esl pen sensible : il est peuple des ne'ines
llippnrites. Dans le cri'iiset supericur les ilippurites soul aim
li 1 elat de duiele, qu'oii ne pent les relirer qu'en debris. L'llip-
ptuite la plus commune , dans ees <le:i\ sorics de creuset , n'esL
pas 17/. Carnu- >>astnris (!e Yi. (\\. Desmouliiis de Uc.rdeauv ,
qui existe en pandc qiianiile dans les carriercs des Piles ,
el d'oii provenait I'individu qu'il a fait graver, mais line autre
cspece qui abosulc dans I'arrondissenient de Hiberac el dans
la parlie de rAngouniois qui en est voisine. Sa longueur varie
de i a l\ pouees ; son test toujours cclluleux ct mi pen conique
est allonge, arque vers la pointe, ct sonvent sinneiix : la valve
inferieure a des coles longitudinalcs , uu pen plus sen ees d'uu
cote de la coquille : elle est lincment strict* transversalcment
]>ar le bord e\lerne des lames transverses d'accroissement : 1.1
valve superieure, que rauteur nomme i>perndairc , parait com-
posee de lames concentriqucs ; elle offre des stries concentri-
ques a l'intcricur. Vofci sa plirasc raractcrisfiquc : 'J'estd subco-
nicd, elongatd, in/feme arc&atd, scepe sinuntd . Vulva mf r. lon-
gitudimditcr cnslatd; transrenaiiter incrementis argute striata.
I ah 1 1 super. \ opercttlari) e.rlus lamellis , inttis striis conccntri-
cis distinctd. Les carriers d'Angoulenie lui doiinent Ic nom de
jietil serpent, a cause de sa forme souvent sinueiisc. Elle sc ren-
contre souveut en ijroupcs ; dans C8 cas , elles sent rapprocliees
a leur base, ('.cite definition convicnt a la j)lupart des individus;
mais cctte coquille est sujete a de yrandes variations, en raison
peut-etre des obstacles que Kanunal rcnconlre. I'ne autre es-
pecc d'Ilip])iirite non moius commune dans ees localities que
les preccdentes, esl la sui\anle caracleriscc ainsi : Testd suhco-
itieii , plusve nu/iusie anua/.i. Vatvd infer. : ut supra . I'n'vd
super. , intus stdiradiatd , striis el rugis confirm is en/icentrieis dis-
tinctd , antiee trilnis depressinndms ct duobus pitch clematis , ra-
diatiin dispositis , trilolium efformantc. ; deprcssiane plicis intrr-
j'osit'i pm/iiridiorc et production. Cc nioule rcsscmble singulie-
rement a cclui de la Sphtxrulites (yiiftaracca de M. <'h. Des-
Geolagie. 3jI
nioulins; sculemoni lc pf 'lit cone de cette Spherulitc est rcmplace
dans niippurite \KB un petit prolongemcnt linguifornie; en
outre le bourrelet, an lieu ti'etre orbicnlaire et muni d'une
fente, est ici en t rede et conlinn. L'/7. Cornu-pastoris habile
aussi toutes les lo halites indiquees; il y en a d'enormes dans lee
eouelies superiemres, de 3 a /• ponces de diametrc, niais elles
sout a peine reco nnaissrables.
Dc Ribcrac a jMusnidan , et rctour par Neimic. Jusqu'a Lille ,
formation craye use deja decrite. An bord de Lille, sur le haut
des cscarpcnicn-j, plaques de -.ilex molaire. A lUussidan , argile
plastique blanch**, tres-iine, trcs-onclucuse; sables blancs, (ins ,
nicies de mica. Au lieu de Longa, pres du bourg, sables rou-
gcatrcs, tres-denses , proprcs au moulage, et donnant par leur
melange avec la chaux nn tres-bon cinient. Au niidi de Mus.si-
dan, calcaire grossier, inferieur; au N., calcaire a Sphcrulitcs.
A demi-lieue au IN", dc Mussidan , se trouve la fontaine de Soui-
zac, sur la rive gauche de Lille, dans unc grottc profondc
ouverte a environ aS pieds de hauteur, sur le flane d'un coteau
crayeux. La partic auitcrieure de l'escarpcnient est un tuf com-
pose d'incrustations ct de stalactites soudees ensemble, niais la
masse du coteau est un calcaire a Sphcrulitcs : le sol y est con-
vert de birostres et de fragmens des valves. Dans le 8. de
Montanceix, se troirve, au pied d'un coteau , la caverne de
Tranda pit Guiou , partagee en deux galeries inferieurcs de 3o
a W pieds au sol du vallon, el remplies de stalactites. A Ncu-
vic , calcaire jaunatre, cavcineux, rempli de debris eUquilles ,
et cnlrc antics de grands fragmens d'llippurites a l'ctat spathi-
que. Le calcaire , qui a laspect d'un tuf, est exploite comme
picrre dc construction.
Dc Ribcrac a Brantoine par Lille ct Bourdeiilcs. En soi tan I.
de Riberac, les cordons de silex, cntre les couches du calcaire
marneux , sont remplaces par des rognons manicux reniplis de
taches grises silicifiees. Les couches inferieurcs rcnfernicnt en
grand nombre des macules de grosses Cardites, des Huitres, des
I'cigncSjdes Astroites, des .Madrepores branchus. Il y a quel-
<jnes alucurcinens de cicuset dur au pied des cotcaux. Les ro-
gnons de silex aitginenlcnt ct se pronuiicent en approchant de
Lille. Ce bord escarpc prcscntc les superpositions deja decri-
tcs, dans l'oldre sui\an! , en partant du soniniet : i° depot su-
33?. Geo logic.
perficiel de sables et dc qnarz; • i lits de. calcaire maniciix, sc-
parrs par des silex; 3° eouchc- '• plus ej/aisscs et plus dines,
renfermant des Madrepores bra uehns , d^s Echinitcs des
Pcignes, des Huitrcs semblables a dVs grvpli.'tes, des Alcyons „
de gros silex agates presentant a leuj-.surfac e des traces d'or-
ganisation, quelques Spherulites silicifUi,, ail isi que la plupart
des autres fossiles. De Lille a Bourdei.Tes, et <le Bourdeilles a
Brantome, nicme nature du sol , seulenrent la pierre devenant
plus dure se delitc nioins; dans la derntiere iO'Catfte , les cscar-
pemens prescntent beaucoup de rochers ebonies, d 'ant re* qui
menaeent ruine; des grottes, des excavations, et sur les fjjtrs.
marginalcs de grossiers entablemens en saillie sur le roc infrr-
rienr. A Vigonat, deini-lieue de Brantoine, creuset dur, cm_
plove en nieules de moulin , compose dTIippuxites melees de
quelques Spherulites. Les premieres ties- grosses, sont a I'etat
spathique, mais ne peuvent s'obtenir qu'en. debris; e'est 1'//..
Cornu-pastoris. A. Brantome, creuset tendro , surmontc du creuset
dur, a petites couches horizontales, avec les menu's hippuritcs,,
ct reconvert d'unc couche vegetale epaisse, produitc par les al-
luvions de la Drone.
De Brantome a Hatttefort par Excidcuilcl Thivierx. Les crcu-
sets oceupent presquc toute la partic nord du departement, et
ils s'etendent jusqu'au terrain primitif, a'Ccompagncs en cer-
tains endroits par des breches quarzeuses a ciment calcaire, me-
lees quelquefois encore- de debris d'Hippurites St.-Crepin de
Biehemont, Champagnac-de-Bclair, Yillars, et environs de Thi-
vicrs, arrondissement de Nontron '. Sur la drmierc hauteur,,
avant Exeidcnil, se trouvent des mines de t'er, lantot en grandes
masses, tantot en geodes : les puits d'e.xploitation pVofondc de
80 a 90 pieds, sont excaves dans un amas d'argile rougcahe
que Ton soutient an nioyen de clayonnagcs.
Dc Bribes a liocaniadoiir par Souillac. Calcaire sccondaire
fragmente, se delitant facilemenl ; les fragmens soul lies par un
ciment pareil. Pen de fossiles.
Dc Souillac a IaImhuhc Le eoieau de Dommc, dc 4<>o p. et
j)lus, apparlient a la formation craveuse; il ren ferine des hui-
tres pectinees, des peignes, des gryphilcs, cic. I, a masse erayeuse,
en bancs horizoniaux, repose sur un calcaire seedndaire donl
les couches trcs-minces sont inclinccs dans la direction du cou-
rant de la Dordocne,
Geotdgie. 333
Eiitre Lalinde et Creysse se trouvent les carrifcrcs de gr^s
d'oii Bordeaux tire ses paves. Le gres repose sur Jcs argl'e!i
rouges et des sables qui recouvrent un calcaire a sphei 'ulites; 11
est a jour on reconvert par ime faiblc epaisseur de sable.s meur
d'argiles; il est oil en blocs cpars ou en banes souvent brioL's et
interrompus ; ces banes sont separes par une veinule d'ar ^l'e
rouge sablonneuse. On y remarque beaucoup d'enipreintes ."e
feuilles diverses, de tiges et tie branches, d'une couleur plus ov*
nioins ocreusc, toutes disposees clans le sens horizontal; on u'y
troure aucunc cocpiille. Dans certains endroits, au lncmc niveau
que les gres,il y a des silex a peine translucides sur les bords,en
j)laques sans suite, bossclces, de couleurs ties varices et en zones
concentriques; ils nerenfenncnt aucunc eoquille. A Saint-Cibord
et Saint-Capraise, ou ils abondent, on voit qu'ils reposent sni-
des amas d'argiles rouges, melees d'une quantitc souvent consi-
derable de fee hydroxide geodique, qu'on exploite a l'aide de
puits. L'auleur entrc dans de grands details sur les carrieres de
gres, leur mode d'exploitation et la valeur de leurs produits.
On voit que ce petit ouvragc, spccialement destine aux gens
du nionde, renferme un assez grand nombre d'observationsin-
tcrcssantes. Il est facheux que rauteur ne les ait pas presentees
dans un ordre un peu plus nuthodiipie, el surtout qu'il ne les
ait pas rapprochecs les ones des autrcs et de maniere a en tirer
des conclusions generates sur la constitution geologique dupays
qu'il a parcouru. J. Girardin.
253. Description df. i.a montacne uk. Gravenoire; par M. Le-
coq. {A mini, scient. , industr. et siatistiqu.es de VAitvcrgne ;
juillet 1828).
La plupart des volcans eteints qui entourent Clermont, sont
encore aujourd'hui si peu degrades, (pie leur etude pent don-
ner une idee aussi cxacte de ce (pie l'on enlend par volenti , (pie
les montagnes ignivomes qui sont en activitc a la surface du
globe. M. Lecoq se propose de (aire connaitre avee plus de soin
qu'on ne l'a fait jusqu'ici , lcs principaux. d'entrceux; il com-
mence la serie par I'examen de celui de Gravenoire. Ce volcau ,
pjace plus pies epic tons les autrcs, de Clermont, au lieu de
suivre une des lignes par alleles sur lcsqucllcs ils sont situes,
est tout-a fait isole sur Le bord du plateau piiniitil au milieu du-
X\.i Geologic. N° a53
quel sont disr s<s tons li's autrcs. II s'est ouvert sur l'extrcmile
la plus I'npr jchee dc Clermont dc la montagne granitique tie
Chorade. ' ,u elevation , d'aprcs If. Ranioiul , est de 8 5o me-
tres au-'.ssus de la mer; elle est inferieure a celle des antics
monta'.ies volcanique* des environs, ce qui parait dependre
du pju d'elevation de sa ba^e , ear son cone est assez liaut. II
s'elr.e au-dessus de Chorade, quoiqne dans son milieu celle-ri
ie surmonte. Plusieurs de ses cotes prescntent unc pente Ires-
^jmrne qui , dans certains sens, se developpe dans vine ctendue
de pres de a5o metres, avee une inclinaison dc ^~> degres.
C.ctte inclinaison est plus forte an N.-O. ; suivant M. Lecoq,
e'est la la cause de ccs degradations que la monlagnc cprouv c
continuellemcntde ce cote, et qui, en s'opposant an developpc-
ment de la vegetation , y conservent la fraichcur des produits
crees par les reactions volcaniqucs.
Le cone de Gravenoire est partout reconvert de scories , quel-
quefois noires, mais plus souvent d'un rouge brim, legeres ,
vitriliees, tres-celluleuses, de formes tres-variees, et dans un
aussi "rand etat de fraielieiir (pie celles qui se trouvent sur les
volcans actuellement brulans. Sa partie superieure ofl're plu-
sieurs excavations; mais aucime n'est assez profonde ni assez
rcuuliere, pour qu'on puisse la regarder comme un cratere; sin-
k's hords on remarqiie plusieurs protuberances q«i paraissent
avoir etc les derniers soupiraux du volcan. Au bas de la mou-
tagne, on rencontre une grande quautite de pouzzolane en
amas stratifies, melanges par fois de scories assez volumineu-
ses. C'est du milieu de ccs amas que sort la lave, a l'Kst et an
TS'ord du cone; apres avoir forme plusieurs protuberances sur
le sol, la coulee se partagcen deux bras, dont chacun suit une
direction particulicrc. Comme elle est recoiiverte de maticres
poreuses, on ne pent voir distincteinent son point de depart,
qui parait neanmoins devoir ctrr assez eleve, a en juger par
des especes d'arcades fbrmees par la lave, qui sont sur le bord
dc la petite route du Mont-Dore , pres de Chorade, et qui
semblent avoir etc prodnites par des lits succcssifs de maliere
lavique. C'est an pied du Puy-dc-Montaudon que la coulee
s'est divisee en dcu\ courans. Le plus considerable passe au-
deSsiTS <lu village dc Boisseghoux, a !>()(, nielrcs d'elevation ab-
solue, pa^se a Beaumont, Aubiercs, et fin it a l'Oradoux, oii
Geologie. 33:">
(Hi1 donno naissance a des sources assez abondantos. Dans cot
ondroit, la lave so trouve a 3--a metres d'e'lovation , en sorte que
la difference de niveau depuis son orijiinc jusqu'ici , est de 222
metres sur une eienduc de 6,000 met., ce qui donno, terme
moyen, une pente de o1" 0^7 par metre; mais eelte pente est
loin d'etre ogale partout; elle est tres-forte vers l'ori^ine du
courantj et diniiuue insonsiblement jusqu'a son extremite, ou
clle est tres-faiblo. Ce courant oecupc en ctondue un espaee
de 5,ooo,ooo de metres carres, et Ton peut sans exagerer don-
ner, terme moyen, 8 metres d'epaisseur a cette surface, ce qui
forme /,o millions de metres cubes de lave. La lave est genora-
lement compacte; elle se decompose dans quclques endroits,
et preset) tc des formes arrondies, a couches concentriques ,
eomme cela s'observe frequemment dans les basaltes anciens.
A partir d'Aubiercs, jusqu'a la route d'Issoire, qui traverse la
coulee dans une assoz g ramie largeur, on remarque plusieurs
grottos formees par la lave dont les parties liquides out avanee
sueecssivement sur celles qui etaient deja refroidies, et out for-
me ainsi des voiitcs sur lesquelles on trouve, Cp et la, des sco-
ries empatees dans la roche. — Le second courant sort de la
montagnc a la memo hauteur que l'autre, passe commc le pre-
mier, pros de Montaudon, mais du cote oppose, forme plusieurs
eminences, arrive bientot a Royat ou elle produit les belles
sources qui sortent des grottos, ct vient terminer son cours
dans le pare de Mont-Joly. Le village de Royat est bati sur
eetle lave qui, pros de l'egli.se, a 5i8 metres d'elevation. Les
sources sortent au-dessous, a t\gS metres, ce qui donne, d'apres
M. Ramniid, une epaissenr de 60 pieds a la coulee dans cette
loealite. An point ou s'arrete le courant, sa hauteur est de )j2i,
en socle que la difference de niveau depuis son origine jusqu'a.
son extremite , est de 170, metres environ ; mais coinnio il s'e-
tond bien moins loin quo le courant meridional , puisque si
longueur n'est quo do 2,5oo, sa ponte par metre est bien plus
forte; elle attoint olu 071. Cette seconde branclie Be la coulee
n'occupe guere qu'un cspace do r,a5o,ooo met. carres, mais sou
epaisscur moyennc est an moins do l/i met.; ce qui fait une
masse de 17 millions 700 milk mot. cubes. En ajoulanl a cette
qnantite cello (\v la premiere bianche, on trouve quo le \nlcan
de Gravenoire a produit, a lui soul , plus de 57 millions t\v me-
336 Geologic
ties cubes d'une lave donl la densile est presque toujours trois
litis plus grande que cellc de I'eau. — Gravenoire s'apercoit de
ties-loin; son cone, prcsqu'eniicrement nude tons cotes , et
surtout de celui de Boyat, prcscnte eette teinte rougcatrc d'liu
volcan qui vienl de s'cteindre, ce qui le fait de suite distinguer.
Tons les environs sont converts de la plus brillante vegetation,
principalcnicnt ceux du cote dn courant meridional.
J. (Iirardin.
a54. Memoire SCR LA constitution geognostiqce du Bassin f.t
des environs de Narronxe; par Tournal fds, pharmacien.
2e partie presentee a I'Academie royale des Sciences. ln-8°
de 32 p. Montpellier, 1828. (Voy. le Bullet. ; T.X1V, n" 161).
Le Bulletin a deja rendu compte de la premiere partie de ce
memoire, entitlement consacree a l'expose theorique des vucs
de 1'auteur sur le mode de formation des differens terrains
compris dans le bassin de Narbomie. C'.ette seeonde partie est
destinee a fairc connaitre les caracteres proprcs a chacun d'eux.
L'auteur suit, pour eette description , la classification qu'il a
exposee dans son precedent menioire.
Le bassin de Narbonne est borne an 8. E. par les montagncs
secondares de la Clape forniccs de calcairc-lias, de calcaire ju-
rassique et de grea secondaire a lignites, qui le scparcnt de la
mer; an S. O. par des montagnes cgaleineut secondaires, et qui
se licnt avec les Corbicres; an N. O. par les formations secon-
daires de Bize, qui se ratlachcnt anx formations de transition
de la Montague noire; eiilin au N. E. par la mnntagnc lertiaire
de Nissan.
Premier terrain d'eau douce. C'est le plus aneien des depots
tertiaircs du bassin; il est characterise par des combustibles fos-
silcs (lignites , explodes rommc mine de houille; il renferme
une inlinite de coquillcs fossiles lluviatiles. II a son represen-
tant dans plusieurs points de la France (environs de Soissons,
de Paris, de Montpellier; plusieurs endroits de la Provence,
St-Paulet pres du pon) (111 St-Espril, CeSSCOOll pies ISe/.icrs ,
environs de Bordeaux, etc tf> Tournal ue eroit pas ncanmoins
que les diflVrcn-. aystemes de couches qui , dans loules ces loca-
lites, composent eette foi -malion , se trouvcnl dans les meincs
rapports de position, et soient de la mane dale gcologique. —
Geologie. ZZj
II indique la succession de couches qu'il a observees dans Ics
mines de la Caunette , \ l'aide de coupes artificielles pratiquees
'pour ('extraction du combustible; comme cctte localite est pen
connue,nous donnons textucllement cette partie du memoirc.
En commencant par le bas , on remarque :
i° Calcaire blanchatre, horizontal, pouvant, a cause des fos-
siles qu'il renferme, etre considere comme faisant partie de la
formation grande oolithe.
a0 Argile plastique, schisto-bitumincuse, renfermant du fer
sulfure, du fer oxide compacte, et de la chaux sulfatee limpide
(gypse).
3°. Argile endurcie, alternant avec des schistes bitumineux
penetres de coquilles d'eau douce, parmi lesquelles dominent
les genres Unto, Planorbis , Jnodonla , Limneus , Melanupsis.
4° Calcaire gris, dc pen d'epaisseur, penetre de Planorbes,
de Limnees, et de quelques autrcs coquilles fluviatiles moins
abondantes, mais dont on ne peut reconnaitre que les genres.
5° Banc de houille exploitable, parfois melee de coquilles
d'eau douce tres-deprimees.
C° Argile plastique endurcie, bitumineusc, renfermant une
grande quantitc dc pyrites.
7° Banc de houille exploitable dc qualite inferieurc, toujours
melee dc coquilles d'eau douce.
8° Schistes argilo-bitumineux, avec coquilles d'eau douce,
dont on ne peut reconnaitre que les genres.
9° Plusieurs bancs parallcles de schistes calcarco-biturai-
neux , pen developpes.
io° Gres quarzeux, micace, bleuatre, d'environ i | met.
d'epaisseur.
1 1° Pierre calcaire bleuatre, depourvue dc fossiles , alternant
avec des gres quarzeux et quelques petites veines de houille de
qualite t res -inferieurc.
i'i° Poudingue calcaire a fragmens ovulaires.
i3° Ores enfiercinent analogues a celui cite au n° io.
\k- Argile plastique endurcie, birumineuse, alternant ftyec
des calcaires marrieux, et quelques petites veines de houille
non exploitable, renfermant toujours des coquilles d'eau douce.
Toutes ccs couches sont on stratification concordante, mais
interronipue souvent par des failles. Des sinuosites flexueuses
B. Tome XV. ua
338 Geologic j\° a54
indiquent quo cc depot a etc bouleverso par tics commotions
violentosjft que le liquidc qui l'a produit ctait tros-agite. —
Les mines de houille de Bi/.o prcsenlent, a pen de chose pres,
la meme composition que cedes de la Caunette. — M. Tournal
croit pouvoir rapporter a ce premier terrain d'eau douce , les
assises infcrieures tie la formation gypscuse de Malvezi, et l'ar-
gile bitumincuse de Fleui y (pres la Clape), du meme bas.Mii.
C'est par erreur, probablement , que 1'auteur emploie le mot
tie Houille pour designer le combustible qui sc trouve dans ce
terrain; car ce ne pent etre que du lignite.
Deuxieme terrain d'enu douce. 11 remplit prcsqu'cntiercmenl
le bassin de Narbonnc; il a la plus grande analogic avec la for-
mation gypscuse de Paris et d'Aix. en Provence : il est forme tie
quatre principaux systcmes de couches. La plus inferieure est
cntierement composee tie marnes et de gypses analogues a ceux
de Montmartre et d'Aix, mais sans debris fossiles. (M. Leuliov
v a cependant trouve quelques debris de vegetaux indetermi-
nables). Elle forme les platriores de Malvezi et de Vedilhan.
L'auteur donne la description d'une coupe artilicielle de 70 p.
environ, praliquee dans la premiere de ces localitcs pour l'cx-
traction du gypse. On y remarque une succession de couches
alternantes d'argile endurcie bitumineusc, on calcarifcre bleua-
tre, de gypse marneux exploitable, tie marnc argileusc feuil-
letee, grisatre ou jaunatro, avec des cristaux de gypse, etc.
Toutes ces couches degagent par le choc uue odeur ties-sen-
sible d'hydrogenesulfure. Une d'elles, composee d'argile endur-
cie bitumincuse , renfernie du soufre concretionnc. A I'ancienne
platriore de Vedilhan , le gypse present (8 aussi quclquelbis de
petitS grains de soufre, et est reconvert par 1111 calcairc mariit.
— Le second systems de couches consists en une niarne calcaire
fossile, rcmarquable surtout par tous les nombreux debris de
plantes quelle contient; ces restes de I'ancienne flore tie Nar-
bonne sont principalcment , suivant M. Ad. Brongniart, i° une
mousse, le Musettes Tournalii, dediee a l'auteur memo de ce
memoire; i° des feuillcs, des chatons, des ramcaux ct meme
des branches tie conifcrcs , ay ant beauconp d'analogie avec ceux
des Pittas canariensis , on Pinas palust/is tie la Caroline , Taxus
canadensis, Juniper US Virginia n a ; ''," 1111 grand nombre tie
feuilles de plantes dicotyledonees , les lines appartenant an
Geologic 33y
Chorine , les autres tres-voisincs de cellos tin Carpinus bctula ,
et de la Sagittaria augittifulia ; enfin des empreintes de feuilles;
les lines tres-bien conservees, rappelant les feuilles des Sterculea,
des Cecropia, de plusieurs malvacees exoliques; d'autrcs en
trop mauvais etat pom- pouvoir etre dcterminecs avec exacti-
tude, mais assez neanmoinspour pcrmettre de voir qti'ellcs sont
en grande partic etrangeres. On trouve aussi dans cette raarne
quelqucs poissons dn genre Cyprin, quclqucs Syrencs et Cycla-
des dont il ne restc plus que lc nionle interieur. — C'estprinci-
palcment anx carrieres d'Armissan, a 2 I. de Narboune, que
se montre cette formation , qui est du reste trcs-peu developpec.
— Lc 3e depot est un calcaire blancluitre, se divisant en mas-
ses schisteuses, paralleles a l'inclinaison des couches, et renfer-
mant des Planorbes, Limnces, Physes, Melanopsides et autres
coquilles fluviatiles; il presenle ces cavites sinueuses remplies
de terre, qui caracteriscnt si bien certains calcaircs d'eau douce.
A Armissan, ce calcaire s'est depose sur une petite colline qui
court de l'E. a l'O. , a gauche du village ; il repose sur les marries
iinpressionne.es dont il vient d'etre question. II se retrouve a
Sigean, auPech de l'Agnele, aRicardelle, Fleury, Salle, Mous-
san et Celeyran; dans plusieurs de ces localites, il alterne avec
des argiles plastiques calcariferes. — Le /,e systeme de couches
du second terrain d'eau douce est le plus repandu; il consiste
en argiles calcariferes rouges, sans fossiles, se liant dans le has
avec les calcaircs d'eau douce et allernant avec cux; dans le
haut, an contraire, avec un depot marin , et alternant avec des
calcaircs penetr6s do coquilles marines. M. Toiirnal avoue qu'il
est difficile de decider si cette formation a etc deposce par les
eaux donees ou les eaux saleesj il peruhe cependant pour la
premiere deces origines. Les localites ou on la trouve sont tres-
noinbreuses; l'auteur cite surtout Malvezi, ou elle recouvre
directement la formation gypseuse, se trouve melee a dcscail-
loux de quartz mules, et passe a un vrai poudingue argileux. ;
Moussan, oil elle forme des collincs assez elevecs; Lebrettes
la Coupe, lc Tvech de Beyrct, Celeyran, Ornaisons, Cruscades,
Lesignan; dans ce dernier lieu , les couches superieures renfer-
ment do grandes huitres presseos les uncs contro les autres,
tres-bien conservees, parmi lesquelles on remarque sur tout
l'O. crassissima et l'O. canalis.
■■12.
34° Geologic. N" a54
Formation marine. Un calcaire marin rccouvrc presque tou-
jonrs les argiles on les sables, ct souvent niemc il altcrnc aveo
cmx, commc nous venous de le dire plus haut. A Creissel, il est
exploitc commc picric tie taillc, quoique d'ailleurs il soit pcu
developpe; il en est de meme a Fleurer (las Bygadelles), a
Marcorignan , etc. II est caracterise par dc nombrcux debris de
coquilles marines, dont il n'est teste que les monies intericurs,
et parmi lesquelles on remarque surtout les genres Pecten,Mj-
tilus , Turilclla , Ostrea , Balanus, Anomia , Cardium , Pjrula ,
Pectunculus , Cytherea , Ccritliiam, Nalira, Area, Fenericardia.
II y a aussi des debris de Mammiferes et dc Crust aces. A S ,e-
Lucie, ce calcaire est plus developpe : les genres Ostrea et Ba-
lanus y domincnt ; on y trouve aussi le genre Scutella. Cette for-
mation marine n'est pas tonjours aussi simple; a la Fcrnede,
par exemple, clle sc compose de trois principaux sys tunes de
couches, dont l'ordre de superposition est analogue a celui
des formations marines de Beziers, Pczcnas et Montpellier. Cc
sont d'abord des sables micaccs , passant quelqucfois a de ve-
ritable* gres; Went cnsiiitc un banc de calcaire marin, puis
des avgiles calcariferes bleucs, cffcrvescentcs. Ces trois cou-
ches alternent souvent cntre elles, et renferment a pen pres les
mimes fossiles qu'a Creissel: seulcment on y observe de plus
des bancs intercalles de grandes huitres et de concretions sa-
bleuses, perpcndiculaires a l'inclinaison des couches, et que
Ton pent facilcment prendre pour des debris de vegetaux
dicotyledones. Ces couches passcnt insensiblement dc Time a
I'autre et quelqucfois meme sc confondent. Cc depot marin pa-
rail n'etre, malgre quelques legeres differences, qu'une conti-
nuation des formations marines de Bezicrs.
Formations lacustrcs produitcs aprvs la disparition des eaux
dc Vane.ienne mer. Elles sc composcnt, i° dc niarncs calcari-
feres avec silex mculiere; ■>" de calcaire sedimenteux; 3° de
terrains d'alluvion. La premiere qui ne se trouve qu'a la Roco
traoncado , pres la Vcrnede, consistc en un banc tres-incline
de silex mculiere, de I a i { p. d'epaisseur, snns fossiles , ble.ua-
tic, demi-transparent, quctquefois entierement opaque, a ca-
pites irregulieres sans communication, et remplies de silicc
blanche, ayant tons les caractcrcs des ponces. Il n'y a ni cris-
taux dc quarz, ni calcedoincs niamelonnecs , comme dans les
Geologic. 34 1
mculieres du calcaire siliccux dc Paris. II est quelquefois entie-
reiricnt penetre do cliaux sulfa tee laminaire limpide. Ce silex
recouvre imniediatement les gres de la formation marine prc-
cedente. II est surmonte par un grand depot de marne calcari-
fere rougeatre, de 3o m. environ d'epaisseur, avee chaux sul-
fatee fibrcuse et gvpse selcnite; M. Tournal n'v a pas encore
observe de fossiles. — La ie formation lacustrc consiste en un
calcaire tres-loger, ayant conserve la forme des vegetaux cpi'il
a incrustes, ce qui lui donne line structure tubulcuse. A Bize,
il n'est pas recouvert; il repose sur la formation grande ooli-
the. II remplit le has des vallees de Lesignan, Ferrals et Fa-
bresan ; la il presente quelques empreintes de feuilles et quel-
ques Helix indeterminable^. On 1'exploitf sous le nom de Turct.
Tantot il est en couches tres -minces, occupant toute la surface
de la plaine sur la terre vegetalc; d'autres fois (Ferrals sur la
rive d'Orbicn, environs de Liourade), il est recouvert par un
calcaire caverncux, dur, a structure cristalline, ayant ses ca-
vites remplics de terre renfermant des Planorbcs analogues au
P. rotundatus, des Paludines voisines de la P. obliua, et des
Limnees; tonics pouvant d'ailleurs se rapporter a des especes
actuellement existantes. Un terrain analogue se trouvc dans
les environs de Montpellicr et dans la plaine qui separe Rome
des montagncs de Tivoli. — Les terrains d'alluvion anciens
sont tres-repandus dans le bassin de Narbonne. Au Rech de
Beyrct, les galets et les cailloux sont de calcaire marneux, de
gres vert et de quarz laiteux avec des fragmens roules, mais
assez rarcs, de diabase porphyroide, gneis et micaschisle. Ccs
galets , cailloux et sables rie paraissent pas avoir ete deposes
dans leur ordre de pesanteur specilique, par consequent ils soul
le resultat d'unc foule de depots successifs, opens dans le-,
memes circonstances et par les memos causes que le terrain
d'alluvion moderne. On observe encore d'autres coupes de ce
terrain a Cruscades, pres d'Orbien,a Ferrals sur la route do
Fabresan,et a Bize. Le terrain d'alluvion qui a rompli les ca-
vcriK's a ossemens, et qui est forme en general de Union rouge
et de Union no'ir penetre de galets a demi roules, de calcaire
marneux et de gres vert, avec des fragmens de sile\ pvroma-
que, paratt beaucoup ]>Ius nouvcau que le precedent , et n'avoir
pas ete amene d'aussi loin. On y trouve quelquefois, en quan-
3X2 Geologic
tite prodigicuse, des ossemens, de toute espece, miles a drs cp-
quillcs terrestres (cavernes deBize).
L'auteur nc fait qu'indiquer les terrains d'alluvion oiodernes;
il tcrmine son memoire par le tableau suivant.
Tableau des formations tertiaires du bassin de Narbonnc dans
l'ordre de hur superposition.
erre regelate.
FOAM \TION3 I — IVriMiii «!.- transport t-t -aides de l:> .MedHcrrancu.
nruduites I —Terrain dc transport oncicn a ossemens (cavernes).
f — Terrain de transport aneien sans osfteraehs.
>>n-s la disparition i .. _^^_^__
I — Calcairctuf (travertin).
t,cs e;u"' i —Calcine cavernenx.
del-.iiici.-iinenier. ' —IManiescalcarilcrcs avec gypse fibreux.
\ —Si lex mecUere.
— Ores et sables I
— Calcairc-miiellon j formation marine.
—3Ian.es pieces J I
— Allele pTasiiqoe culc.rifere \ | Allen ancc des
run.iAii >j.\- z — Cakaire d'eao douce , characterise par | > formations niarinrs
drpoaees de norabreoses coquillrs terrestres el J I et d'ean dunce.
dans le bossin de ^^^M [^f.V.'^l /„,„,„;„„ ^
I'ancienne mer. J — Gypses inarnenx r (j()
— Ore*
— I'midingues
— Lignite exploitable.
— Argilc plaslique; scliiste liituminei
Calcaire jurassiquc : grcs vert.
J. GlRARDIN.
2j5. Description i>f. la mine he ier de Haytor en Devons-
hire; par J. T. Kingston {Annals, of pliilos. and Phil. Ma-
gaz.; inai 1828, p. 35oJ.
On v exploite du fer oxidule alternant avec un sehistc argi-
lcux, et associe avec des mieasehistes, passant a la roehe prcce-
dente. La montagne , composee de ces masses, eontient du trap
basaltique. Le banc ferrifere court du N.-O. ait S.-E., avec unc
inclinaison d'abord dc 22 a 2'j0 et plus bas de /|5" au N.-E.
L'auteur v mentionne 8 bancs frrrifcrcs, dont eclui du milieu a
8 j). d'epaisscur et lea autres 20 p. environ. On a trace ccs twites
a I'O. jnsques pies d'un granite, et a rE.jusqu'ii unc masse trapp
peenrie a grenat et actinoie. Le fer oxidule massif est mclc de
pyrite arsenicale ctcuivreuse, et on y trouvc encore du quarz
Geotogie. 343
prisine, c!u silex corno, do la calccdoinc, do la lithe-marge, du
quarz rosinite, dos grcnats ct do l'aetinotc. A. B.
a56. Hauteurs des principales couches des monts Lngle-
bojrough Hill ot Mpughton Fell, dans le Yorkshire; par
J. Nixon (P/tclos. Magaz. , and Annals ofPhllos. ; janv. 1828
page 11).
Co memo-ire ne pcut avoir qu'ua interct tout a fait local:
Ton sait que le mont Ingleborough est compose- do gres houil-
ler, du millstone-grit et du ealcaire de montagnc. II s'elevc a
237/, p. angl. A B
a'57. SUR LES EAUX THERMALES DES ALPES; par R. BiKEWELL.
[Philos. Magaz.; Janvier 1828, p. 14).
La structure contourne'e des Alpes calcaircs ct la position
verticalc des couches dans les Alpes centrales deriveut de sou-
levemens produits par expansion. Depuis le Valais, jusqu'au
pied du petit St.-Bcrnard, l'auteur nevoit pas de roches volca-
niques except e a Valorsine ; niais il y trouvc beaucoup de sources
chaudes sourdant sur la limito du schiste micace ou du schiste
et du ealcaire. II les passe en revue, et il observe que ces contrees
sont sujetes a des trcmblcmens de terrc. Ces sources sont les
derniers indices des actions plutoniqucs, et il n'y en a pas dans
le canton de Berne, parce que les roches anciennes sont cou-
vertes d'une trop grande masse de depots secondares.
258. Observations sur le bassin houiller ct scs roches, pros
de Dalkeith; par Rob. Bald {New Edinb. philos. journ.; dee.
1827 , j>. i\$).
Dans le Midlothian, les couches de houille inclinent vers le
centre de la vallce au sud , et remontent a line grande profon-
deur au sud. L'auteur donne uno coupe de houillieres du South
I'.sk : cette section verticalc do 38; toises offre27 lits de houille,
formant uno epaisseur de 82 p. 8 p.; et il y a souvent des gres
rougeatrcs outre deux. 11 donne uno coupe semblable prise a
Edmonstone, et il signale des dislocations et des failles dans ce
bassin.
259. Verhandlungen, etc. — Travaux de la Societe generate
helvetique d'histoire naturelle, pour 1827. In-8°. Zurich ,
1827. ( Partie gcologiquc ).
344 Geologic.
Dans la seance da 21 aout, M. Schinz a lu un memoire sin-
k's lignites da canton do Zurich. lis out ofl'erl des ps de Mammi-
feres clans 5 Iicux. AKapfuach on a vu tics dents de Masto-
dontc it dents etroites, de Castor, d'un espece de Cerf ct d'un
petit Bison; a Elgy, des dents d'un Mastodonte, voisin de la
grande espece de Cuvier, du Rhinoceros clausus ct d'nne espece
de Tapir on dc cochon; a Seelmatten des dents d'un petit Pa-
leotherium et d'un Pachyderme inconnu; a Buchberg, des dents
d'un Mastodonte inconnu , ct a Spreitenhach de petits os.
Ce n'est qu'a Buchberg qu'on a observe des t rones d'arbres.
Dans la seance du 22 aout, M. Kengger detaille le giscment
du sable aurifere de l'Aar, de l'Emmc et de I'lliis; il est mele
de mica, d'argile, de for oxidule, de zircon, de grenat, de cy-
mophanc, despinelle, desphene, de quarz,etc. Il croit que
ces sables provienncnt de la molasse qui renferme beaucoup de
fer oxidule, et meme de Par. Des cailloux dc quarz du Nagel-
fluh ont offert de l'or. Dans la vallee du Rhin, a Coire, lc sable
aurifere provient du terrain schisteux interniediaire qui con-
ticnt de l'or a Galauda.
Pendant 1826 a 1827 , on remarque a Arau un memoirc de
If. Frey sur le Petrole d'Arau , et un autre de M. Pfleger sur un
bois de cerf trouve dans du tuf calcaire d'Arau; a Bale, un
mcmoirc de M. Meriau sur la molasse a calcaire d'eau douce ot
ossemens au nord-oucst de cette ville ( Voyez Bulletin , 1827,
n° 7, p. 333); a Geneve, un memoire dc M. de Deluc, sur les
especes de Pholadonies Sov. , et un autre de M. Neckcr, sur le
cuivre hydrosiliceux du Bresil, et un troisieme sur les diamans
du grand due de Weimar par fit Soret; a Soleure, on memoire
dc M. Hugi, sur le Muschelkalk du Jura, et sur la caverne du Ni-
delnlpch dans lc Weisscnstcin; a Lausanne, un memoire de M. Cil-
lieron, sur la forme conique de certaines couches de sable d'Au-
bonne; a Zurich, un memoire de M. Schinz, sur la caverne a
ossemens dc Toscane, et un autre de IM. Hirzel, sur le lignite
de Spreitenbach , et sur un voyage an Buet par la vallee du
Giffrc. A- I5-
2^)0. EXTBAIT DO IlAPl'ORT FAIT A LA SOCIETE HI IVITIQI K DF.S
SCIESCES NATLK1.I.I.J-S SUR I.ES TBAVAUX DE I A SoCIKTK C.AN-
tonkaLe db I.aisa>>e; par Piohard. Partie gcolog. (FeuMc
du canton de Valid; n° 10, 1827, p. 3 10. ^
Geologic. 343
M. lc professeur Gillieron a communique a la Socicte des
observations intercssantes qu'il a recueillies sur la forme evi-
demment coniquc des couches de sable que prcsentent divers
monticules, dont i'un est situe pres d'Aubonne. II a remarque
que cette forme pourrait ctre expliqucc de deux manieres: i
par l'hypothese d'un jet vertical de sables retombant tout a
l'entour de I'ouverfure qui les aurait vomis; a°par de pctits sou-
levemens du sol, sur lequel les sables auraient ete plus ancien-
nement deposes par couches horizontales. M. Gillieron a fait
sentirl'accord de cette dcrnicre hypothese avec celles de divers
soulevemens partiels et successifs, posterieurs a ceux auxquels
diffcrens geologues attribuent la formation des Alpes,etqui
pourraient servir a expliquer les gisemens varies des terrains
uvidemment plus modernes, ainsi que l'existence de divers
blocs isolcs, dans des lieux ou Ton pent diflicilement con'ce-
voir qu'ils eussent ete apportes, si le sol avait eu la lonue qu'il
presentc aujourd'hui.
261. Description mineralogique, statistique et ceographi-
que de l'Allemagne ; par Ch. Keferstein. ( TeuUchlivul
gcolog. (largest.; Vol. V, cah. 2, p. i85 a /(a3.) Partie geolo-
gique.
Ce Memoire comprend 5 articles. Dans le ier, l'autcur exa-
mine les rc'-gions naturelles de 1'Allemagne, ses chaines et ses
bassins tertiaire , et il trace a grands traits leur constitution
minerale. Il revient sur son idee que les Alpes sont im plateau
jurassiquc et crayeux souleve, et que les gres du lias sont de-
venus des grauwackes, certaines molasses des gres durs et le
calcaire de la dolomie. Il pretend a tort (p. 191) que la mo-
lasse entre dans les Alpes de la Suisse. Le second article est
consacre a uue esquisse generate des formations ncptuniennes et
plutoniqucs de l'Allemagne. Cc tableau ne prtsente rien de nou-
veau , si ce n'est que l'auteirr commence par une formation de
schistes et de grauwackes, et regarde toutes les roches apjx;-
lues vulgairemcnt plus anciennes comnie des modifications lo-
cales des depots prccedens. Nous doutons fort qu'il ait raisondc
mettre 1'argile plastique de Paris en parallele avec toutes les
argiles tertiaires a lignites d'Alleinagne. Les fonctions respira-
toires que rauteur suppose executees par le globe sont la source
346 Geologic.
dcs volcans ct des actions plutoniques. U lour attribue la Ibr-
mation du gres tcrtiairc a cristaux de quarz derives, scion
nous, de porphyres voisins, l'cndnrcissement do certains grcs
verts, etc. II distingue les formations voleaniques et plutoniques,
et il cite le.s bandes porpliyriqnes et grariitiques, et les souleve-
mens qui paraissent les avoir accompagnoes. Dans un 3e article,
il donne ses idees sur la gepge'me du sol allomand. L'autcur
distingue ~> pcriodes pendant lesquels il fait descendre et re-
montcr alternaiivement la riier, se former des dunes, dcs de-
pots de vase et quelquefois dcs fourbieres. Son 4* article est
deja public, et comprend les sources mineral es, les collections
mincralogiqucs ct les Societes savantes d'Allcmagne. Enfin , il
donne son plan de sa description generale de l'Allemagnc, dont
la moitie de la ire partie est deja dans cecahier. II annonce i3
cliapitres ou memoires.
Son ier article traite de la plaine septentrionale de rAllema-
gne, dont il commence a detailler la position , les series de hau-
teurs et les terrains. II distingue i° les hauteurs s'etendant de
Lunebourg a Magdebourg, a Francfort-siir-1'Odcr, jusqu'a Sar-
ray-sur-le-Memel; i° les hauteurs qui traverscnt le Mccklen-
bourg, depuis le Ilolstein par Schvverin jusqu'a Danzig. Entrc
ces eminences il n'y a que des bas-fonds. On voit rcssortir dans
la plaine le kcuper, dans Tile de Helgoland, des oolites pres de
Fritzou, en Pomeranic, et d'autrcs formations se voicnt aillcurs
en amas isoles, trop connus pour en parlcr. L'autcur nc voit
dans la plaine que de l'argile a lignite, couvcrte de diluvium et
d'alluvions, et dans son diluvium il place des marnes, des ar-
giles , des sables avec des o* de Mammiferes, dcs blocs, dcs
bois bitumineux et de l'ambre. Unc marne argileusc, jaunafrc,
u concretions endurcies, forme souvent le toit du depot. Nean-
moins il scmhle placer ce diluvium en parallels avec la sccondc
formation art-nacre tcrtiairc. II s'etend ensuite sur la tourbc,
le fcr limoneiix, la manic roecntc ct les sources, en partie mu-
riatift-res , et en partie salines ou ferrugincuses. II determine les
changemens que la plaine a subis depuis les temps historiqucs.
Le reste du Memoirc, comprenant pres de aoo pages, est la
plus grande partie d'une statistique appliquec principalement
aux mines , aux etablissemens de mincurs ct de science. Ce sont
des notices gent-rales sur les ctats prussiens que l'autcur passe
Histoirc naturellc gencrale. 3fa
on revue par province , par gonvernement et par cercle , apres
avoir donne un aperrn des formations dc ce royaume ct de la
quantitc dc mincrais on dc mctaux extraits annucllcment dc
plusiciirs d'entre clles. On y trouve ainsi la statistique des pro-
vinces de la Prusse orientate et occidentalc et du Brandenboug,
et il y a ca et la des notes geologiques generates, qui sont asscz
nniforincs a cause de la nature pen variee du sol de ces provinces.
A. B.
262. Observations sur i.e sable et les dunes , par M. Blesson.
(Hertha; Vol. XI, call. 2, p. 177.)
L'auteur dccrit Ics dunes d'une etroite langue de terre de
Stutthof a Pillau, sur la Baltique ; il parle des ruptures que la mer
y a causees, et montre que cette langue de terre est un depot
alluvial de rivieres. II pense que la rotation de la terre influe sur
Its courans de la mer, comme aussi la direction de certains
vents. Les trombes seraient le rusultat d'un courant d'air, qui
prendrait plusieurs directions. II detaille la maniere dont le
vent accumule le sable des dunes, qu'il depose souvent sur un
plan incline de 36°. II a trouve dans ces sables des fossiles in-
tcrmediaires et des Bclcmnites. Les vagues modifient les dunes
elevees par le vent. II explique l'origine de la forme des dunes
du Kurische Haff, par la Constance du vent N. O. II croit que
les dunes ne se forment que sur les plages courant de l'E. a l'O.
etque les courans d'air, qui se pendent continuellement du
pole a l'equatcur, ont une grande influence sur leur formation.
Les autres dunes , placees dans des directions differcntes, ne
sont toujoursque de petites formations locales. a. B.
H1STOIRE NATURELLE GENERALE.
2G3. Manuel du naturaliste preparateur, ou l'Art d'empail-
ler les animaux ct de conserver les'vegetaux et les mineraux ;
par MM. Boitard ct Canivet. 2e edit. In-18 de 243 pag.-
l>rix, 2 fr. 5o c. Paris, 1828; Roret.
Ce petit volume fait partie de la collection de Manucls que
public M. Rorct. II est divise en I, sections principals. Dans la
premiere, les autcurs parlent des moyens dc se procurer les
objets d'histoire naturelle, de la maniere de les cmballer, des
348 Histoire naturelle generate.
instrumens necessaircs au naturaliste preparateur ct des prcser-
vatifs; la secondc est consacree a la taxidermie ; dans la troi-
sieme il s'a^it de la conservation des objets d'histoirc naturelle,
ct dans la quatriemc de leur classification. Cette seconde edi-
tion a sur la premiere I'avantagc d'etre plus complete; elle sera
lue avec fruit par les amateurs de collections d'histoirc natu-
relle. Mais tons les conseils des auteurs ne sont pas a suivre a
la lcttrcj tel est, par exemple, celui d'enlever le drap marin de
toutes les coquilles qui en sont revetues, afin de leur donner
un beau poli; tel est encore l'inutile precepte de fixer chaque
plante d'un herbier stir une feuille de papier au moyen de pe-
titesbandeleties de carte que Ton colle avec de la gomme ou
de l'empois. L'ammoniaque, recommandee encore comme le
ineilleur moyen contre la morsure de la vipere, a manque tant
de fois son effet,que son utiliteest devenue plus que douteuse,
de maniere qu'aujourd'hui il faut rccourir a des moyens plus
rationnels; ceux-ci consistent a laver soigneusement la petite
plaie immediatement apres la morsure, a la cauteriscr s'il se
pcut, eta la faire suppurer durant quelques jours par des ap-
plications irritantes. S. G. L.
264. I. Im ITATIOIT AUX NATCRALISTES ET PARTICULIEREMENT AUX
BOTANISTES ALLKMAKDS ET ETRANCKRS. {CorrCfp. de.1 JPlirtem-
berg. landa: Vereins ; ne et iae cab., 1825.)
a65. II. Notice sur laSociete allemande pour les voyages dans
l'interet des sciences naturelles, sous la direction de laSo-
ciete ccntrale de Stuttgart pour les sciences agricoles. [Hes-
perus; avril 1826, n° 90 ct n° 97.)
2G6. III. Sur la Societe pour les voyages botaniqdes; par le
Pr. Hochstetter. [Flora; Gazette botanirjue de Jtatisbonne ;
Vol. I" ctVoI. II, 1827)
En 1825, quelques botanistes du royaume de Wurlemberg
concurent le plan de faire recueillir des plantcs dans le Tyrol
meridional. A cet effet, ils se cotiserent pour y envover un
botaniste qui s'entendit bien a la rccolte des plantcs. Un jeunc
pharmacien, M. Fleischer, s'offrit pour faire cc voyage quipro-
mettait de riches collections et des decouvertcs interessantcs.
Les rcsultats surpassereut tout ce qu'on s'en etait proinis: 400
Histoire naturelle generate. 34g
cspeccs dc plantes phanerogames ct i5o especes de cryptoga-
mes, formant une masse de i5,ooo echantillons, furent re-
cueillies ct trcs-bicn dessechees par les soins de M. Fleischer.
La rcussite de cettc cntreprise particulierc fit concevoir aux
professeurs Stcudcl ct Hochstetter le plan de former une So-
ciete permanentc qui, selon ses moyens pecuniaires, enverrait
chaque annce un ou plusieurs naturalistes dans des pays peu
explores encore sous lc rapport des sciences naturelles , et les
efforts de ces deux professeurs furent couronnes d'un grand
succes.
Dans le commencement, on se borna a fairc recueillir des
plantes seches, des graines et des plantes vivantes, jusqu'a ce
qu'un nombre de socitkaires plus considerable permit d'etendre
les recoltes aux autres regncs de la nature , projet qui depuis a
etc realise.
Pour faciliter les operations dc laSociete,on a forme des ac-
tions de i5 florins (33 fr.), et il suffit d'envoyer a la Societe
eette sonnne pour recevoir sa part aux recoltes de l'annee. Le
comite central deconomie rurale du Wurtemberg, a Stuttgart,
voulut bien se charger de la direction de l'entreprise : e'est a lui
ou a MM. Steudel et Hochstetter, a Esslingen,qu'on adresse, au
commencement de l'annee, le montant de la souscription , et
chaque membre pcut designer le pays ou il desirerait que les
recherches fussent faites. On fixe egalement d'avance, si Ton
desire, les objets d'histoire naturelle de tous les pays visiles
dans le courant de l'annee ou d'un pays determine; on fait con-
naitre les families qu'on desire surtout avoir; on indique la
grandeur des objets du regne mineral qui doivent etre rappor-
tes. Les personnes qui voudraient prendre des actions doubles,
triples, etc., pourront le faire; et, connne il est impossible de
recueillir tons les objets en assez grande quantite pour les don-
ner a chaque actionnaire, on a cru quo la manierelaplus equi-
table scrait de distribuer les echantillons les moins nombreux a
ceux des mernbres qui auraienl pris plusieurs actions a la fois.
Le nombre des souscripteurs augmentant tous les jours, la
SocieU'- se trouve clans un etat tres-prospere. La Gazette bota-
nlqiie de Ratisbonnc, ainsi que les differens journaux d'histoire
naturelle quise publient en Allemagne, font connaitrc tie tennps
en temps les resultats de ces voyages; la premiere surtout con-
35o Histoirc naturella generate.
tient plusieurs articles assez etendus a cct cgard. Nous nous
bornerons a donner un apercu rapidc de ce qui a etc fait par
les spins de cettc Societe; ct nous pouvons d'autant plus enga-
ger les lecteurs du Bulletin a y prendre part, que les collections
que nous avons eu occasion de voir nc laissent rien a desirer ,
sous lc rapport du noinbrc des especes (pics de 3oo par ac-
tion), et de la beaute des cchantillons.
En 1826, le nombre des societatres fut deja assez considera-
ble pour qu'on put cxpedier deux Voyageurs, dont l'un, M.
Fleischer, se rendit a Smyrne et en Egypte, ct dont l'autre, M.
Muller, bit charge de visiter l'lstric, le Littoral autrichien et les
Alpes de I'Alleniagne nicridionale.
Le colonel Welden , "botaniste distingue de Viennc, fut d'une
grande utilite a M. Fleischer, en lui procurant la protection
speciale des agens du gouvernement autrichien dans le Levant.
Unc partic des recoltes de M. Fleischer peril malheurcusemcnt
par le naufrage du vaisseau qui etait charge de Irs transporter
en Europe. En 1827, M. Fleischer continua a recueillir les ri-
chesses dc l'Asie niineure, ct surtout celles que les environs de
Smyrne lui offraient. M. Midler fut envoye en Sardaigne pour
explorer cepaysa pen pres inconnusousle rapport des sciences
naturelles , et ses recoltes ont surpasse toutes les esperanccs
qu'on en avait concu. Pour bien explorer cette ile , M. Muller y
sejourna encore line partic de l'annee 1828, ct devait revenir
par les Alpes du Dauphine on du Piemont. Deux voyageurs al-
lerent en memc temps dans la Noryege. 1'un pour recueillir des
plantes, l'autre pour s'occuper uniqucment de la recherche des
mineraux. Des relations furent etablies avec quelques botanistes
du cap de Bonnc-Espcrance, et 7,000 echantillons de plantes
scches composerent leur premier envoi , qui devait bientot etre
suivi d'un second non moins considerable.
Aucun iiumcro de la Gazette botanique de 1828 n'etant en-
core parvenu a la Direction du Bulletin, il nous est impossible
de donner a nos lecteurs des nouvelles recentes sur cette insti-
tution , qui merite l'interet de tons les amateurs des sciences
naturelles. Mais nous nous ferons un devoir d'annoncer, aussi-
t('.i que BOusTapprendrons, quels sont les pays dont l'explora-
lion est proposce pour l'annee 1829. B u.
Mincralogic.
MINERALOGIE.
267. SUR LE Sc.HIIXEUSPATH 1)F. LA B\STE ; par Fred. KOEIILEK ,
de Cassel. [Annates ae Poggen<loif;T. XI, ie cah., p. 192.)
Parmi les mhieraux que Ton trouve a la Baste, pies de Harz-
bourg dans le Harz, et que I'on confond communcmcnt sons le
nora eomniun de Schillcrstcin, quoiqu'ils soient d'especes diffe-
rentcs, le Scliillerspath est celui qui possede les earacteres exte-
rieurs les plus tranches, et qui a le premier attire ['attention
des chimistes et des mincralogistes. L'objet du memoire de
M. Kcehler est de donncr unc monographic complete de cctte
substance. 11 fait d'abord l'histoire des rcchcrchcs qui ont etc
cntreprises a son sujet depuis 1783 jusqu'a nos joins; il donnc
ensuite ses earacteres mincralogiques. Son systeme de cristal-
lisatiou est encore indetermiue; on ne pent fixer la place de
cctte espece dans la mcthode, qu'a I'aide des earacteres tires de
la structure interieure et des proprietcs physiques et chimiques.
Elle ne presente qu'un clivage bien sensible; cependant, en y
regardant de pies , on apercoit les indices dun autre joint in-
cline sur le premier d'environ i3o°. La durcte est moyenne
entre celles du fluore et du calcaire; sa pesanteur specifique est
2,65-i. Le Scliillerspath se rencontre seul communcnient; mais-
quelquefois aussi il s'associe a une autre espece, et les deux
mineraux prcscntent alors quelque chose de rcgulier dans la
manierc dont s'est fait leur groupement on leur accroissement
simultanc. On sait que plusietus substances offrent ainsi des
reunions on des melanges d'especes, determines par leur mode
de structure cristalline. Telles sont les combinaisons du dis-
thene et de la staurotide; du quaiv. et de l'albite dans le gra-
nite graphique; de l'augite et de la hornblende dans ce melange
que Ton a deerit comme espece, sous le nom de Smaragdite.
Le Scliillerspath aussi s'associe quelquefois d'une manierc re-
guliere avec PAugite. La gangue dans laquelle on trouve le
Scliillerspath a etc regardec tantot comme identique avec lui ,
tantot comme une serpentine, OU 1111 melange de feldspath et de
hornblende. L'auteur la considerc, d'apres l'examcn chiniique
ct mineralogique qu'il en a faite, comme du schillerspalh com-
35a Mincralogie.
pactc. Il a analyse lc schillcrspath cristallise de deux manicrcs,
par le moyen du carbonate de potasse et par l'acide fluorique.
Void les resultats de ces deux analyses :
Silice 4^.900 42,608
Magnesie 25,856 26,157
Oxidulc de fer ct de chronic. . . i3,02i 10,91 5
Oxidulc de mang o,535 °fil1
Chaux 2,642 2,7 5o
Aluniine 1,280 i,73a
Eau 12,426 12,426
268. Sur le mineral appele QbsiiUcnne cristallinc ; par Gustave
Rosv..(Annalen derPhysik unci Chan. ; 6e call.; 1827, p. 323.)
Au noinbre des mineraux americains, dont le cabinet mine-
ralogique de Berlin est redevablc a M. de Humboldt , se trouvc
un morceau d'Obsidienne du Jacal, rocher compose de por-
phyre trachytique, et situe au N.-O. de Real del Monte au
Mexique. Ce morceau est crible de cavites dans lcsquelles sont
de petits cristaux qui paraissent identiques avec ceux que Del
Rio regardait comme de 1'Obsidienne cristallisee. Voici le rc-
sultat de l'examen qu'en a fait M. Rose. Ces cristaux sont minces
et tres-petits: les plus grands n'ont pas plus d'une ligne de lon-
gueur. Leur couleur est le jaune verdatre ou rougeatre; ils sont
transparens, et possedent un eclat vitreux, assez vif pour que
leurs angles puissent se mesurer avec un degre suffisant d'exac-
titude. Leurs formes appartiennent au systeme du parallelepi-
pede rectangle : ce sont des tables a quatre ou huit cotes, dont
les grandes faces sont striees. Elles offrcnt les mimes combi-
naisons de plan que cclles qui out etc obscrvecs sur la chryso-
lithe du fer de Pallas, ct, ;\ quelqucs minutes prc-s, les angles ont
aossi presente les memes valeurs. Aussi M. Rose rcgarde-t-il
l'identitc de ces deux mineraux comme suflisamment demontrce.
C'est done unc nouvclle localitc de la chrysolithc que Ton vient
de decouvrir dans l'obsidienne du Mexique. G.Del.
7.Gc). Analyse chimique du Bol du SjESEduhl, pres de Draens-
feld; par le Dr Wackenrodeb de Gottingue. (Archives dc
Kditncr; Tom. XI, 4° call., p. 466.)
Ce bol se trouve au Sssebiihl , pres dc Draensfeld , ct non
Mineralogie. 353
loin dc Gottingue. II sc present e lc plus souvent en nids dans
le basalte, dont le sommet dc cettc montagne est forme. II est
compose, sur ioo parties, desilice, 41,259; aluniine, 21,079;
oxide de fer, 12,082; chaux, o,385; magnesie, i,388; potasse,
0,127 > eau> 24,575.
270. Resultat de l'analyse du Schorl noir de Theukrdank,
pres Andreasberg; par le Dr Dumenil. (Ibid., p. 485.)
La pesanteur specifique de ce mineral est de 3,33. II eontient
sur 100 parties : acide borique, 2,64; siliee, 38,25; aluniine,
32,64 ; oxide dc fer intermediaire, 2 1,4 5; oxide de manganese ,
0,45; magnesie, i,5o; sonde, 2,70; tot., 99,63.
271. Analyse du Misy du Rammelsrerg, pres de Goslar; par
c meme (Ibid.; pag. 488.)
Le mineral 'que les mineurs du Harz appellent Misy, et que
l'on trouve an Rammelsberg, pres dc Goslar, estd'un vert serin
elair; sa cassure est terreuse. II est compose de 42,53 de sulfate
de fer; 3,42 de sulfate de protoxide de manganese; 3, 11 de sul-
fate de cuivre; 5,98 dc sulfate dc zinc; 5,4 1 dc sulfate d'alu-
mine, et 39,55 d'eau.
272. Analyse d'un mineral a structure testacee, de la mine
Andreaskreuz, pres d'Andreasberg ; par lc meme. (Ibid., p. 490.)
Ce mineral , que Ton a pris pour du carbonate de chaux , a
etc decouvert il y a quelques annccs dans la mine Andreaskreuz,
en niorccaux nodulaires, demi-transparens, composes de cou-
cbes arrondics, qui se si-parent par la cassure, et ne montrent
aucun indicc certain de clivage. Sa pesanteur specifique est de
2,722. II est compose de la -maniere suivante : carbonate de
chaux, 94,75 ; carbonate de manganese, 3,24; carbonate de
protoxide dc fer, o,73; carbonate de strontianc, o,44; eau de
cristallisation, o,5o; tot., 99,66.
273. EXAMEN DE l'eAU MINERALS DE LA VALI.EE DE WaTDRITZ,
pies Prcsbourg; par J. Racumann. (Zcitsclu ift fur Pfys. 11/id
Mathem.; Ill vol., 3e cah. , p. 280.)
La pesanteur specifique de cettc eau minerale est de
1,000198, a la tempi-rat. dc 16 deg. cent.; elle rcnlcrmc du car-
B. Tome XV. a 3
354 Mineralogie.
bonate do chaux, du carbonate de iV-r, du carbonate do sonde ,
du muriate do soucle, do 1'acide carboniquc.
%lt\. Description df. quei.qijf.s minerais de zinc , decouverts
par G. Troost et C. Lf.sueir, et, jusqu'a present, rejetes
comme inutiles. {New-Harmony Gazette; ai mars 18:17.)
MM.Troost et Lesucnr ayant visitoles mines connues sous le noni
do PiUte's Diggi/is, dans le comte de Jefferson, Etat de Missouri,
y out observe des minerals que les gens du pays appellent Dry-
Bone , et qu'ils rcjettcnt entierement comme inutiles; ee sont
des varietes de calamine ou do carbonate de zinc,tantOt cris-
tallisees, tantdt en masses reniformes , mamelonnees ou ccllu-
laires , en concretions stalactitiques, en creates, etc.
275. Decolverte d'une mine de Cobalt dans l'etat du Mis-
souri. [Ibid.; 4 avril 1827.)
Le cobalt a etc- jusqu'a present importc d'Europe en Ame-
riquo. On sait cependant qu'il existe en Connecticut, a Chatam,
pros de Middleton, un minerai de cobalt, contenant de l'arsenic
et du soufre, et dissemine dans une roclie amphibolique. Mais
cc cobalt est tellemcnt melange de Nickel , que les depenses de
son extraction et de sa reduction a l'etat mctalliquo, depassent
de beancoup la valeur dn cobalt du commerce. Aussi cotte mine
a-t-elle etc abandoning. Dans une course que MM. G. Troost
et C. A. Lesueur out faite dans le district des mines de Mis-
souri, ils ont trouve quelquos ocliantillons de minerai de cobalt,
contenant environ 75 pour cent de metal pur. La plus riche des
mines d'Europe, analysec par Klaprotb , n'a donne que 4 4 pour
cent de cobalt.
276. Acide sulfuriqite natif (Giomale Hi fisica , etc.; 6e bi-
mestre, 1827, p. 484-)
M. Egidi, pharmacies d'Ascoli, a observe dans une grotte
naturelle spacieusc de la commune d'Acquasanta , un degage-
mont violent d'hydrogene sulfure. Co gaz, en contact avec I'air
atmosphcrique, se decompose pen a peu, et donne naissance
a de l'eau , a dn soufre qui se depose sue les parois de la grotto,
et no tarde pas a former, avec les bases salil'iables des suldtos,
et, par suite, des sulfates, principalemcnt du sulfate de cbaux
cristallise, eiilin , a de I'acidc sulfurique, qui distille sur les
Mineralogie. 355
niiirs, ciitrainant avec lui de la cliaux ct d'autrcs oxides qui se
trouvent sin- son passage. On commit, au reste, plusieurs autrcs
exemples de la fermentation journalicre de l'acidc sulfurique,
par suite de la decomposition du gaz liydrosulfurique. J. G.
277. DtCOUVEUTE OK L'lODE HANS UX MINER AI I)E ZINC.
[Ibid.; p. 4,83.)
On sait que M. Vaiiquelin est le premier qui ait decouvert
l'iode dans le rcgne mineral. 11 trouva ce corps simple dans des
minerals argentifercs des environs de Mexico; et,suivant M. Del
Rio, ces minerals provienncnt de la province de Zacatecas.
M. Buslamente en a depuis trouve des indices dans 1111 miuerai
de ploinh blanc-eendre, provenant des mines de Catorce. Eu
dernier lieu, M. Mentzel vient d'en constater la presence dans
1111 mineral de zinc caducifere de la Silcsie supcricure. J. (1.
278. Notice sur le calcaire terreux des pi.ainks de Chan-
tonnay; par M. Dubuisson. (Alcrn. de la Soc. Acad, du dep.
de la Loire- Infcrieure; 182G, p. i/|3.)
Le calcaire des plaines de Chantonnay est en stratification ho-
rizontale. II est pen coquiller; il passe de la couleur blancbatre
an gris-jaunatre et an gris-bleuatre. II est 1111 pen gelissc, et
parait appartenir au calcaire ooiitiqtie strperiewr; il est en re-
convrement sur le sol houiller interniediairc. Ce calcaire est
employe dans la construction des niaisons, eta fa ire des nuirs
de cloture; on en fait aussi du morticr; cclui qu'il forme apivs
sa dessiccation devient d'une grande durete, ct prcsque indes-
tructible.
279. Sur la grossrur pes crains de m-atjne nvtif ; par Al. de
1Iumholi>t. [Annalen der Physik ; 1827, 7" call., p. 487, et
Jniudcs de Cliii/iic; lev. 1828, p. 222.)
Avant le rctoiir de M. de Humboldt , de son voyage d'Ame-
lique, on ne possedail , dans les cabinets de mineralogie d Eu-
rope, (pie des grains de platine a peine d'une liyue de diathetic,
M. de Hmnboldl en rapporta 1111 du poids de 10S8 grains , qui
csl reste le plus gros que Ton conuiit jusqu'en 1822, cpoquc a
aquelle le lMuseiini de Madrid s'est eniichi d'une pepile de pla-
e, de 2 pouces .\ lignes de diametrc, ct du poids de 1 i,o7|i
»3.
356 Mineralogie.
grains, provcnant des lavages il'or de Co/idoto; mais la grosscnr
dc ccs deux ccliantillons vient d'etre effacec par cclle d'une
masse trouvce dans l'Oural , dans les mines Demidoff. Cette
masse pese 4 k., 32o, et sa densite est nti pen au-dessus de 16,
M. Lubarsky, professeur a Saint-Petersbourg, a fait connaitre
le premier, en 1823, par L'analyse chitmque, ['existence du pla-
tine natif et de I'alliage d'iridium et d'osmium dans les alluvions
auriferes de l'Oural. Ses resultats, restes long-temps douteux
liors de la llussic, out ete pleinement confirmed par M. Laugicr.
M. de Humboldt annonce qu'il fera pa rait re sous pen une carte
de la province de Choco, pour laquclle il a des materiaux en-
ticrement nouveaux, et qu'il y indiquera la plupart des gise-
mens de platine de cettc province.
280. Examkn d'uk depot cai.caibe; par M. "Vauqufxin. [Annal.
de Chan, ct dc PAjrs.'; mai 1828, p. 107.)
Dans la paroissc de Saint-Maclou , arrondisscment de Pont-
Audeincr, depart, de l'Eure, on a trouvc, en creusant les
fondations d'un ctablissemcnt de filature, un depot calcaire
considerable, ayant une texture porcusc, presentanr, dans quel-
ques-uncs de ses parties, des ramifications en forme de stalac-
tites, de plus dun pied de long, et de grosseurs differentes,
creusees dans le centre, et fermces a l'une de leurs extrcmites.
La couleur de ces pierres est jaunatre intcrieurcment , et d'un
brun luisant a l'cxterieur, eomme eertaines varietes de manga-
nese. L'analyse a prouve a M. Yauquclin que ce depot calcaire
icnfennait une grande quantitc de substance animale. Les sta-
lactites et autres rudiniens de ci istallisation qu'il prcsente, font
supposcr qu'il a ete dissous dans l'eau , a l'aide de l'acide car-
boniquc. Ce qu'il y a de remarquablc, e'est que la substance
organique ait pu se conserver aussi long-temps au milieu de
l'eau avec toutes ses proprieties. Cela provient sans doute , sui-
vant M. Vauquelin, i\r ce que cette matiere, enveloppce de
tonics parts par la pierre calcaire, a etc defendue du contact
de I'air, et sousli aitc ainsi a la cause ordinaire de la destruction
des matieres organ iques. Cette pierre, en raison de sa porosis,
exigerait tres-peu de combustible pour ctre convcrtie en chaux.
J. GlUAUUIN.
281. Nouveaux details sua des especes de mineraux deja
Mineralogie. 3 $7
CONNUS, THOUVKS DANS LES MINUS HE Zt.ATOOUST; par M. SlS-
chcglof. (Qukazatiel otkritii, ctc.-Indicatour des dentin cites ;
Tom. Ill, n° 6, p. 83o-836, 18-26.)
1) La Topaze. Elle est entiercment sans couleur transparentc,
et d'une forme qui n'est point indiquce dans 1'atlas do Haiiy.
Cette forme est un prisme octogonc, tcrminc par tin pointement
a onze faces, mais difference do celle representee par Haiiy, pi.
5o, fig. 140; car la, 011 sur les faces lateralcs dn prisme, se trou-
vent deux pctites facettes additionnelles, on ne voit iei que
deux pctites faces obliquement placecs, non sur les /aces du
prisme, mais bicn sur le cote, et separees au sommet par une
petite faeette etroitc dans la direction memo du cote; et la, 011
dans le cristal de Haiiy, se tronvent, sur les cotes du prisme,
line surface eptagonc, on en voit ici deux, rum; sur l'autre, dont
la premiere est pentagone, ct la scconde a la forme d'un trapeze,
eomme ehez Haiiy, pi. 5i, lig. 1 5o. D'aprcs la forme exterieure
de ce cristal, on pcut conclure qu'il a ete delaclie de la masse
primitive de quclquc montagne. On sait, au reste, que, dans le
meme en droit, sur les bords du lac Ilmen, on trouve des topazes
j usque dans les pierres qui sont dispcrsces sur le sable.
2) Zircon. Ce mineral a ete trouve en 1825 dans les depen-
dences de la mine de Miass, au sein de la montagne dite de
Tsircon, prcs du lac Ilmen. II fut d'abord dccouvcrl par Mv Ma-
lozcmof, et M. Menge, voya^cur pour le commerce des mine-
raux, en fit une exploitation en grand. On le trouve dans un
granit compose de feldspath blanc-grisatrc et rougcatrc, presquc
enticrement eonverti en argile, de mica noir et de quartz gris ,
par masses asscz considerables. Les morceaux envoyes au redac-
teur de I'ludicateur des decouvcrtes, sont de forme octaedrc, et
tronqucs sur les angles, de facon (pie tonte la surface i\u cristal
se compose de 2/1 faces. II s'en suit que la forme de mineral est
nouvelle, 011 du moins qu'elle n'est point mentionuee dans 1'atlas
de Haiiy. M. Hermann, a qui Ton doit les details que Ton donne
ici, a egalement decouvert, du cote oppose de la montagne de
Tsircon, d'autres cristaux du meme mineral, brunati es, presque
ternes, et dont la forme ne doit pas el re la meme que celle dc-
critc ci-dessns. l.cur classemenl parmi les zircons demande en-
core confirmation, car ils ne s'alterent en ricn par faction du
feu le plus ardent, tandis que les cristaux p recites blanchissent
aussitot cotume tous les zircons connus,
358 Mi/icrafogic. N° 281
$) Lc Grenat, Ce mineral a 4te decouvert dans les montagncs
dit^s Naziamski, et dans lc Taganai. La, il est generalement dc
couleur foncee, sc (ronve dans des masses de talc, ft est cris-
tAl)isc en dodeeaedres rhomboidaux, tronqucs sur les bords, et
i'n quemment disposes sur nne surface large et trcs-brillante. lei
Otl le trouve mele a des couches de mica. A en jugcr ]iar des
ii!oreean\ extmits des monts "Naziamski , il faut pcnser (]iie lc
grenat y compose des filons considerables, revctus de talc la-
mellairc <>h de chlorite vert-fonce. Outre les morceaux dbnt on
vient de parlcr, 8ft. Ilernian a lire des anciennes mines d'lcka-
terin bourg, et de la montagne dcTsireon , nn granite compose
d'albitc a feuillels cxtremement minces, et presquc rayonncs, dc
quartz jannc de ftunee, et de mica noir, dans lcqtiel on voit i 11—
enisles des cristaux oblongs, irregulicrs, roiige-fonee, qui res-
semblent plus a I'cssOnite qu'au tantalite, s'ils n'appartiennent
pas efteetivement au zircon ou au grenat.
/j) Le Disthrnc. Ce mineral se trouve en cristanx plats et
courts , dc couleur bleue, entre des feuillets de schiste inicace ,
qui renferment aussi du grenat foncc. 11 a etc decouvert, en 1826,
par M. Yartsof, sur lc cote oriental du grand Mont Taganai.
5) L'Amphibnlc. On a decouvert deux especes de ee mineral;
Pane, trouvcecn 182:), prcs du lac Laissof, dc couleur blanc-
giisatre, ravonnie, irreguliere, mais tres-durc, et conscqucm-
ment rcconnuc pour la ireuuditc ; 1'aulre, de couleur noir-vcr-
vcrdatre, ct composcc de crislaux, est le veritable amphibole
hornblende. Kile a etc dccouvcrtc dans lc monl Sehischiniski ,
linn loin du village de Mcdvedief.
(J Le Tail: On en a extrait du mont Schischimsk, on mor-
ceau compose, a ce qu'il parait , dc grenat bicn compact , mete
a du chlorite, Ct convert de tablcttes hcxagones , fort minces et
vrrl-foiicc de talc lamellaire.
7) VEpidote. Lc morceau que M. Stchcglof pos-scde en ce
momriit, ressemble i>arfailcmcnt au pistazite ou epidote d'A-
rcndal cristallisc et vert-foncc. Cettc cspece a etc Irouvee en
1826, dans les monts llmcn, a a5 verstes de la mine de Miass.
8 I.'ldocrasc. Ce mineral se trouve sur le sommct du mont
Scliiscliimsk , prcs du village de Medvedief, B i5 vcrstes de la
mine dc /.lalooust. 11 est compose dc pclits crislau\ vert-fence,
lortement ants, et de grains de couleur j uuic-vcrdatrc. CCS
Mincialogic. 359
cristaux sont tie mcmc forme que 1'iiloerasc tie Vilni. On a dc-
coiiVert dans an morceau de co mineral des cristaux Ron tran-
sparent d'amphibole gris, semblables, cxccptc la couleur, ;\ eelui
qui se tronve dans le Cyanite de la nieme con tree, et, dans un
autre, tin mineral dur et compact, ressemblant a du feldspatli
011 gabbro. II faut supposcr que e'est la mcmc substance qui sert
de lien entre les eristaux de l'idocrasc, et qui, peut-etre menie,
unit i'arrtphibolc an Cvanite.
(j) La Tourmaline. Ce mineral se trouve sur le grand TaganaV,
mele a des quartz et a des eoucbes micacees. Dans le niiea, il
est accompagne de cristaux de disthene; et, dans le quartz, ses
eristaux sont aeiculaires, ct irrcgulieremcnt entrelaccs.
10) Du. fer oxidulc, ou la pierrc (lite d' A'unant. On a obtenu
ce mineral dans deux endroits differens : dans Ic mont Schis-
eliimsk , 011 il est combine avee du talc ebloriteux , et traverse
par des rayons d'ampliibole gris-Verdatre et blanc-grisatre.
Dans la mine d'Orlof, on le trouve mele a du calcaire de cou-
leur blanc-grisatre : celui du mont Scbischimsk est grenu , celui
d'Orlof est lamellaire.
1 1) Le Silicate compact e de cuivrc, 1111 pen fonce a I'exterieur :
on en trouve dans la mine de Kiriabin.
12) Le Ta/italite. Ce mineral a ete trouve compact et cristal-
lise dans le mont Tsircon, par M. Menge. Sa gangue est du
granite, compose d'albite btanc, irrcguliercment radioforme, du
feldspatli vert, de quartz jaune de fumee, ct de mica noir. On
a rencontre dans le granite dont il est iei question, des cristaux
pi ismatiques, 11011 transparens et de couleur noire. M. Hermann
a trouve en outre un morceau transparent, lamellaire, de tan-
lalite pur, et un crista! dont la forme est prismalique. Tons
deux sont noirs, mctalloides et de couleur brillante. Les
experiences mullipliees faites sur ce mineral, el ses caractercs
physiques, ne laissent aueuii doute sur le noin qn'on lui a donne;
niais il deniande a el re analyse d'unc manicre encore plus pre-
cise. An reste, quelques cristaux rcsscmhlent a la gadolinite,
et l'on en voit pour ainsi dire dans le mineral dont nous par-
Ions ici.
i3) L'Yttrotantalite. Depuis long-teiups deja, M. Mor avait
deeouvert dans les nionts Ilnien un mineral de couleur noire el
lamellaire, qui, d'aprcs toute vraisemblancc, est le veritable
36o Botanique.
yttrotantalitc, et non lo tantalite, commc 1'avaient pcnse qucl-
ques-uns; car, chauffc a blane, il palit, relate ct sc fend a ('in-
stant ou il eprouve la premiere chaleur, tandis que, soumis aux
memes experiences, le tantalite ne s'altere en aucune l'aeon. Ce
mineral se trouvc dansune rochc composec d'albileet de quartz
eoulcur de fumee.
14) Le Graphite. En 1S2G on a trouvc nn filon de graphite,
mou ct prcsquc tcrrcux, dans tine montagne voisinc du lae
Elantehik, sur le Lord duquel on rencontre egalement des mor-
ceanx arrondis et brillans de ce mineral. A. J.
BOTANIQUE.
282. I. Sun l'origine, le developpement et l'organisation nu
Liber et du Bois;par M. Mirhel. (Memoir, du Mux. d'/iist.
natur.; Tom. 16, p. 8.)
283. II. ReMARQUES LUES A LA SOCIETE PHII.OMATIQUE, le 1 7
aout j 816, sur unc note relative an Cambium et An Liber,
lue par M. Mirbel, a la meme Societe, le 6 juillet 1 8 1 fi ;
par Aubert du Petit-Thouars. In-8° de 20 p. Paris, 1828.
( Ne se vend pas. )
Lc memoire de M. Mirbel a pour but principal de reclamcr
eontrc quclqiies assertions que M. De Candolle a inserees dans
sonouvrage elementairc intitule -.Orgariographie veg&ale. Acctte
occasion, l'autcur reprend et developpe les opinions qu'il avait
einises dans une note lue, en 18 16, a la Societe philomatique,
an sujet du Liber et du Bois.
M. du Petit-Tliouars, a son tour, livrc an public, en 1828,
les remarques qu'il avait lues a la meme Societe , an sujet de la
note de 31. Mirbel. Nous allons analyser successiveinent la
double reclamation de ces deux membres de l'Academie des
sciences.
M. De Candolle, dans rOrganographievegetale, Torn. ier, p.
1 5, s'exprime de la maniere suivante: « M. Mirbel avait d'abopd
decrit les cellules allongees sous le nom ilc petits tubes , et lis
avait considcrccs commc des modifications des vaisscaux; mais il
est evident, pour qiiiconque les aura obscrvees, quts cenesont
point des vaisscaux, car ellcs sonl closes aux deux cxtremitcs;
Botanique. 36 1
c'est pourquoi , dans les principcs element aires do la Flore fran-
caisc, je les ai designees sous le nom de cellules tub/decs, qui
indique assez bien leur forme, el j'ai uomme tissu cellulaire.
alonge cclu i qui en est compose. M. Rudolphia eu absolumcnt
la meme manierc dc voir, et designs pes cellules sous le nom
de cellules alongees. M. Mirbel a fini par adopter la meme opi-
nion, et a designe la masse de cetorgane, d'abord sous le nom
de tissu cellttlairc ligneux, parce qu'il se trouve en abondancc
dans le bois, puis sous celui de tissu ccltulairc alonge. »
M. Mirbel repond : i° Qu'il a vainement cherche dans les
Elemens de la Flore francaise, le mot dc tissu cellulaire alonge;
a° qu'il est loin d'avoir regarde les cellules tubulces comme des
vaisseaux, mais que, dans ses Elemens de physiologic, il avait
deja dit que les cellules sont cxtremement alongees , et forment
de veritables tubes dont les extremites sont fermecs. En conse-
quence, la deeouverte de M. De Candolle ne repose que sur tine
erreur dc souvenir. Tom. ier, p. 209 de 1'ouvrage ci-dessus
cite, M. De Candolle s'exprime de la manierc suivante : M. Mir-
bel , qui a repete 1' expedience de Duhamel , a conclu d'abord
que le Liber se changeaiten aubicr, puis// dit seulement que lc
Liber se part age enlre lc bois el I'ecorcc. M. Mirbel n'a rien (lit
desemblable, mais des qu'il bit convaincu de son erreur, il pu-
blia que la couchc dc Cambium ( et non pas de Liber), qui
louche a F aubicr, se change inscnsiblement en bois , et cede qui
touche au Liber se change inscnsiblement en Liber.
M. De Candolle attribue ensuitc cette dernierc manierc de voir
a M. Dutrocbct, qui n'a ecrit que longtempsapres la publication
de la note de M. Mirbel, laquelle se trouve dans le Bull, de la
Soc. philomat., 18 j6, j). 107.
Afin de eonvaincre le lecteur de la justice de sa reclamation,
M. Mirbel transcrit en enlier la note que nous venous de eiter.
C'est encore ici une occasion de voir qu'on in1 saurait apporter
une exactitude trop scrupuleuse it la redaction d'un ouvrage
de compilation, et dont le principal meritc, par consequent ,
consiste a puiser aux bonnes sources et a ne pas les alterer.
Nous aurions fait mention de la reponse de M. De Candolle,
si elle avait paru. Mais le silence que garde le savant auteur est
une preuve suffisante que M. Mirbel avait droit de reclame!.
A part ccs deux ou trois reclamations, le memoirctlc 31. Mil-
3fo Botamquc. N° a 83
bcl n'cst plus qu'une explication detaillee tic deux planches
d'anatomic, dont ftine avait etc dcposce, en 1818, an secreta-
riat de I'lnstitiit. Cellc-ci renferme l'analoiiiie, par coupes trans-
versales, d'une branehc de l'orme comniun. La seconde ren-
ferme ranatomie des ramcaux dn Tilin eitro/xva , du Primus
ccrasus, du Qtii-rriis robur, du Mains communis el tin Fagits
sylvatica. Elle est dest'mcc a depcindre le developpemcnt suc-
cessif des couches.
On sent d'avance (jtie la nature de be trax nil ne nous permet
nullcnient la lacultc de l'analvs<\ Aussi, nous n'v ptiiserous
que certains points de doctrine que l'anteur a principaleinenl
en vue dc soutcnir, ct nons prendrons la libcrte d'examiner si
les raisons qu'invoque 31. Mirbel sont dc nature a produire la
conviction dans 1'esprit des phvsiologistes. On se rappelle que,
centre l'opinion de Treviranus ct de la masse des anatomistes ,
31. IMirhcl n'a jamais ecsse de professer que les parois des cel-
lules sont communes aux deux cellules contigues, et que les
vegetaux ren ferment des tubes criblcs de trous visiblcs a des
faibles grossisscmens. L'atiteur continue, dans ce mciiioirc, a
sontenir la meme doctrine, et il s'appuie uniquement sur les fi-
gures qu'il donne dc ces organes.
On a rcpondu depuis longtemps a l'auteur que les organes
qu'il prend pour des troussont des petites cellules dont la paroi
d'un tub(! est tapissee. Nous avons vainement cherchc, dans lc
conrs du memoire, les preuves que M. Mirbel invoque con t re
cette opinion, quoique , dans le preambulc, rauteur annonee
que ces prcuccs irotwcront place plus loin.
dependant Jurinc {/own. de P/iys., Tom. LVI, p. 187, 1802. )
avait deja attaquc 1'existence des tubes criblcs , par des expe-
riences ingenicuses et tres-fortcs; ct aujourd'hui , je ne saclic
pas 1111 obscrvateur qui ne se soit range de son avis. 11 est a rc-
gretter que M. Mirbel ait laisse une telle lacune dans son me-
moire. Nous nous permettrons d'ajouter aux preuves apportecs
par .Inline une preuve three du jeu de la lumierc, qu'il faut tott-
jours mettre en tete du calcul , dans toute observation micros-
copiqne. Une foule d'errcurs eussent etc bannies subitement de
la science, si on avait en plus souvent recours il ces sortes de
raisonnemens.
Si les tubes etaicnt criblcs, il s'ensuivrait que leurs trons de-
Botanique. 3(53
vraicnt ctrc au moins plus apparens a sec que clans l'eau. Or,
le contraire arrive, et jamais ces trousne sont plus transparent
que dans l'eau et plus obscursqu'a sec; ce quis'cxpliqucra tres-
bien aux yeux de eelui qui aura observe, dans l'eau et a sec,
\\n grain de fecule. F.iisuite, si les tubes sont cribles, qu'on y
laissc penctrer Fair, et qu'ensuite on les plongc dans unc nappe
d'eau au microscope, on n'auraalorsqu'a pressor avec tmepointc
la surface observee, pour voir sortir, parchaque trou,dos Indies
d'air qui sont si rcconnaissnbles au microscope. Or, e'est ce qu'il
est impossible de produire. Done les tubes ne sont pas cribles
de trous, mais parsemes de globules. Du reste, tears ombres
sont tellcmeut analogues aux ombres qui entourent les globules,
qu'd nous semble bien diflicile de se m op rend re a cet egard , de-
puis que le grain de fecule a etc- sounds a 1'attention des obser-
vateurs et des physiologistes.
Quant aux parois des cellules, M. Mirbel continue a penser
que les cellules contigues out toujours une paroi commune; et
que les interstices qu'on a observes entre elles sont des fentes,
et voici comment l'auteur concoit la formation de ces fentes:
« Soit donne deux cellules contigues avec une paroi commune
ires epaisse, les deux faces de cette paroi se dessecheront et
prendront de la consistance jusqu'a une certaine profondcur,
avant que la partie la plus interieurc de sa substance ait perdu,
par (.'evaporation , toute son bumidite primitive. II s'ensuivra
que les cavitcs des deux cellules ne pourront plus s'aecroitre,
que la paroi ne pourra plus s'amincir, et que I'liumidite de cette
paroi , continuant pen a peu a se dissiper, les molecules orga-
niques tendront ;\ se rapprocher, et qu'il s'operera, du milieu
vers les deux surfaces, un retrait de matierc; ce qui produira
le decbirement que l'on observe dans rinterieur de la paroi. »
Mais non stulement , a la faveur de ce rai->onnement , qui, du
reste, niodifie inimensement la ]n-emiere opinion de M. Mirbel,
non-seulement, dis-je, on pourrait nier, en anatomic animale,
la distinction de toutes les membranes contigues, mais encore
il nous semble que, dans l'bypotluse posec par M. Mirbel, le
contraire de ce qu'il suppose devrait necessairement arriver.
Car, soit deux cellules contigues, et dont la paroi commune puissc
idealement se pai tagcr en trois couches , l'une mediaue et en
contact par ses deux cxtremites avec les agens de l'evaporation,
364 Botanique. N° 283
et lis deux autres on contact avec I'interieur de lcur cellule res-
pective; il est evident que la couche mediane so dessechera plus
vitccpie les deux autrcs, puisque ['evaporation no pent avoir
lieu dans I'interieur d'une cellule pleine. Mais, on so dosscchant,
la couche mediane no fera qu'agglutiner plus intimement les
deux autres, qui, dos cet instant, deviendront inseparables et
non susceptihles de s'isolcr. Du roste, l'hypothese n'est nulle-
nienl admissible, cardans I'interieur d'un tronc et d'une feuillo,
il n'existe pas d'evaporation possible pour une portion de mem-
brane emprisonnec entro deux autres portions. Enlin , en I'ad-
mettant, la question so reduirait a une simple logomachie.
On a oppose a I'auteur que, par l'emploi de l'cau bouillante
et de l'acide nitriquc, il etait facile d'isoler deux cellules con-
tinues. M. Mirbel repond que cola n'a lieu quo parce que cos
menstruos dissolvent la couche mediane d'une paroi , plus vite
que sos deux surfaces. Cette reponsc est la consequence do l'liv-
po these toute gratuitc qu'a exprimce I'auteur.
Mais M. Mirbel a neglige de rcpondre a un fait qui ne nous
semble pas une preuvc legerc, et que Ton a oppose a sa theorie,
(Voy. Ie Bull,, Tom. XI, n° 277). On n'a qua dechirer, a-t-011
dit , un cotyledon d'erablc quelque temps aprcs la germination,
on une feuillc de Crassulacecs et do toute autre plante grassc,
pour obtenir, sans effort et sans la moindro trace do dechirure,
toutcs les cellules rcmplios d'autrcs cellules vcrtes. Or, si cctte
experience ne prouve pas que les cellules continues out ohacune
des parois spceiales, il faudra, par la memo raison, nier que
chez les animaux en etat avance de gestation, I'amnios n'est
que la ineine membrane que le chorion , et le chorion (pie la
membrane caduquo uterine; car alors cos trois membranes sont
contigues et appliquccs I'une contrc l'autrc, par I'adherence
d'un simple contact.
Los ligurcs que M. Mirbel a jointcs a son memoire sont
tres-elegantes ct nous paraissent exactes; mais ellcs ne militout
nullomeiit en favour de 1'opinion que I'auteur professe; on pour-
rait, avec tout autant de farilite, les faire servir a la demon-
stration do 1'opinion contraire. Elles n'offront, a I'oeil qui chorehc
■ 1 seconvaincrc, que ce qu'offront toutcs les planches d'anatomic
vegetalc qu'on trouvo dans Crew, Malpighi et les modernes;
or, les ycux souls ne sufliscnt plus au microscope; il faut invQ-
qner d'autrcs instrumens et d'autrcs reactifs a leur secours,
Botanique. 365
II. Lorsque M. Mirbcl lut a la Societe pliiloniatiquc la note
dont nous venons d'analyser les developpemens , il declara
qu'cntre ceux qui avaient Ie plus fortement combattu l'hypo-
thcse qu'il avait adoptee , il devait citer MM. du Petit-Thouars,
Knight, Treviranus et Kieser. « lis avaient raison, ajouta-t-il,
et j'etais dans l'erreur;je declare que mcs dernieres observa-
tions m'ont fait voir que Ie Liber estconstamment repousse a la
circonference, et que, dans aucun eas, il nese rcunit au corps
ligneux et n'augmente sa masse. J'etais Hop fortement preoccupe
de 1'opinion contraire, pour y renoncer sur de legeres preuves;
je suis done maintenant tres-convaincu quo jamais le Liber ne
devient bois. »
Cet aveu flatta moins M. du Petit-Thouars que l'expression
de legeres preuves ne l'indisposa contre 1'academicien qui lui ce-
daitsi franchement la palme; et, afin d'etablir la valeur des
preuves par lui jusqu'alors employees, il se hata de commenter,
phrases parphrases, la note memc dans laquellese trouve la re-
tractation de M. Mirbcl. C'est ce commentaire qu'il publie au-
jourd'hui, en l'accompagnant de quelques recriminations qui
n'ctant plus du domaine de la science, ne doivent pas rentier
dans le cadre de cette analyse. Cependant, il nous sera permis
de faire remarquerquc, pour ne pas offrir aux regards des pro-
fanes ces scandales du sanctuaire, M. du Petit-Thouars, qui
avait si gencrcusement oublie quelques expressions plus offen-
santes que celles de preuves legeres , aurait du completer son
pardon par un oubli entier, et voir que la retractation de tous
ces griefs etait implicitcinent contenue dans cette phrase de son
adversaire: lis avaient raison; fetais clans I'crrcur.
La preuve que M. du Petit-Thouars avait apportee contre
1'opinion primitive de M. Mirbcl , c'est que lorsqu'on enleve
l'ecorce au printemps, on voit que celle-ci est pcrcee d'outre en
outre, et que, sur la surface du bois, on voit les vestiges des
faisceaux qui se rendaient dans la feuille. Un mois apres, les
trous de l'ecorce sont combles, les vestiges sont reconverts. Or,
pour que ecla arrive, il faut qu'il se soit forme deux couches,
l'mie de bois et l'autre de Liber, et que, par consequent, le
Liber nese soit pas change en bois. En supposant qucM. Mir-
bcl ait rencontre des preuves plus fortes que cclle-la , on les
cherchcrait vaincment dans son memoire.
3(56 Botanique.
M. Mirbel disait clans sa note qu'entre le Liber et le bois, il
se forme une couehe qui est la eontiiiuation du bois et du Liber.
Al. du Petit-Thouars fait observer qu'uue nouvelle couehe for-
mce ne pent pas ctrc la continuation des deux aulres.
M. dn Petit-Thouars pensecontre M. Mirbel que le Cambium
est un fluidc parl'ait; car, dit-il, au printeinps, il la trouvecon-
gele en un cylindrc coinplet de glace transparente , se fondant
dans la bouche sans aucune saveur particuliere. Mais est-ce bien
la le Cambium on de l'eau pure que les influences atmosphc-
riqucs auront amasse entre l'ecorce et le bois?
Une question qui cmbarrasse les physiologistcs, dit M. Mir-
bel , e'est de savoir comment le Cambium, substance de consis
tancc mucilagineuse, a asscz de force pour repousser l'ecorce.
M. du Pctit-TUouars rcpond, par la meme raison, que l'eau ,
par sa dilatation , pent briscr les corps les plus solides.
M. Mirbel expliquait lephenomene en disant que le Cambium
ne repousse point l'ecorce, niais qu'a l'e'poque ou il seproduit,
l'ecorce elle-meme tend a s'elargir.
M. du Petit-Thouars, aucontraire, apportedes faitscapables
de prouver que l'ecorce fait toujours un effort de pression contre
le bois, etque quand elle creve, e'est qu'elle est repousscc par
raccroissement du Cambium,
Knlin, M. Mirbel avail reclame la priorite sur M. Dutrochct,
j)our l'accroissement du tronc en largeur. M. du Petit-Thouars
reclame, a son tour, la priorite sur M. Dutiocbet et M. Mirbel,
non point qu'il se donnecomnie lauteur de la deeouvertc, car
ellcremonti' bien plus haut, maiscomme l'ayant soutenue seul
et contradictoircmcnt avec ses contemporains, depnis 1806,
dans un de ses essais.
Tel est, en substance, le contenu de cette double reclama-
tion. Raspail.
284. Apercu organocraphiquk sur i.e nombre deux, corisiderc
coinme multiplicateur de 4, 8, \o, 16, 3a, G/» dans la struc-
ture des vegetaux d'nn ordre inferieur, et dans les parties
vesiculates ou elcmcritaires dont se composent les masses du
tissu cellulairc ties vegetaux d'ordres plus elcves; suivi de la
description de plusieurs genres et espcecs nouvellcs ties re-
marquablcs, decouvertcs parmi les productions vegetales et
Botanicjue. WGj
mioroseopiques; par P. J. F. Turpis.( Memoir, du Museum;
8*" annee, ioe cahier. )
Depuis long-tomps les personncs qui se livrent a lctude de
('organisation ties vcgetaux, ont remarquo que le nombre des
parties de la fleur ctaif. different dans les deux grandcs classes
de plautes qui ont recti les noms de moiiocoiylcdoucs et dico-
tyledoncs; ainsi le nombre 3 et ses multiples sont presque con-
stansdans les premieres, tandis que le nombre cinq et ses mul-
tiples s'obscrvent le plus frequcmment dans les secondes. M.
Turpin a souvent insiste sur cette difference dans I'organisa-
tion de ees deux grandes classes, qui vient corroborer d'autres
caracteres plus cssentiels, tires des organes de la vegetation et
de la fructification. De nouvelles recberches sur le meme sujet
paraissent lui avoir demontre que les vcgetaux d'un ordre in-
ferieur s'eloigncntdes plautes phancrogames par le nombre pri-
mordial de leurs parties; 2 et ses multiples sont les nombres qui
se presentent le plus souvent dans leur structure, ainsi que dans
certaincs vcsicules ind/ridtts du tissucellulaire des vegetaux com-
poses. Poussant ses observations plus loin, M. Turpin observe,
sans toutcfois y attacber, du moins pour le moment, uncgrande
importance, que les nombres 1, 4, 8, 16, 3a etc., se presentent
assez souvent dans les organes de la fructification de ces vege-
taux munis de nceuds vitaux et de feuilles, mais dont lea em-
bryons sont depourvus de cotyledons, tels que les Mousses, les
Jungormanncs, lcsLvcopodcs etc.
Avant d'entroprondre la description des etres microscopi([ues
qui font le sujet de son memoire, M. Tur))in e\pli({ue ce qu'il
on tend par indit'idu partiiulicr ct indivulii compose : dans sou
systeme, 1111 arbrc est un indwidu compose par ('agglomeration
d'un nombre plus on moins grand A'individus jmi ticulicrs , qui,
quoique concourant a la commune existence du vegetal, n'eu
ont pas moins pour cela leurs centres \itaux particuliers de ve-
getation ct de propagation. Scion lui, les pons 011 stoniates ne
sont autre chose que le point de contact de deux vesiculesaron-
dies, et la membrane cuticulaire est imperforee la commc par-
tout aillcurs : les vaisseaux nc sont <pie des ligellules internes ;
1'orgauisalion vcgctale se reduit a des agglomerations par con-
tirades t\'iruliiuduciUt<s distt/ictrs, plus on moins oomposeesellos-
inemes d'autres utdividuaUtcs distinctes, plus pelites, toutes de-
368 Botanique.
pourvues d'ouvcrturc a lour surface. Los fluidcs s'etablissent ,
se logent partout oil il y a un cspace; ils n'ont ni canaux, ni
. Ouvertiires parficulicres pour se transporter cl'im lieu a un au-
tre. Les bornes du Bulletin ne nous permettent pas de discuter
cettc theorie, qui nc tend a rien moinsqu'a changer cnticrcment
les idees reeues en physiologic vegctale. M. Turpin trouvcra cer-
tainement ailleurs de noiubreux antagonists, Parent* dans la-
quelle il est entre est assoz vaste pour fournirmatierca de nom-
breux mcnioircs, avantquc la question qu'iia soulevec soit de-
cidce d'unc manieresatisfaisantc pour tons les esprits. Nous de-
vons nous borner ici, apres avoir fait connaitrt* la theorie sur
laquelle repose son systcme, a enumcrer les etres microscopi-
qucs qui font le principal sujet de son momoire. Fig. i, nari-
cule conjointe ,Turp. Cette espece vit dans l'eau de nier. Fig. 2,
navicule gcininee Turp. , se trotive dans les eanx donees. Fie;. 3,
Bacillaire conjointe Turp.; elle vit dans l'eau de nier. Fig. 4,
Achnanlhe bijuguee Turp., se trouve dans l'eau de nier. Fig. 5,
Aclmanthe quadrijuguec Turp. Fig. 6 , Achnanthc a quatre
queues Turp. Fig. 7, Achnanthc quadraltcrne Turp. Fig. 8,
Achnanthc octallerne Turp. Fig. 9 , Achnanthc oblique Turp.
Fig. 10, Achnantlte stomatimorphc. Fig. 11, Achnanthc bilunu-
ft'c Turp. Fig. 12 , Achnanthc dimorphe Turp. Toutes cos es-
peces se trouvent dans les eanx donees, parmi les Conferves.
Fig. 13, Helerocarpelle bijuguee Turpi Fig. i/t, Helerocarpellc
quadrijuguec Turp. Ces deux especes se trouvent dans les eanx
donees parmi les Conferves. Fig. i5,H<:terocarpelle anierc, Turp.
Cette espece a etc decouverte dans du vieux liel de bceuf. Fig.
16, Helerocarpelle a deux triangles Turp. Fig. 17, Heterocar-
pelle ii deux vesiculcs Turp. Toutes ces especes se trouvent
dans les eaux donees parmi les Conferves. Fig. 18, Tessartonic en
chapclet Turp;, se trouve dans les eaux donees parmi les Con-
ferves. Fig. 10, i'runellc perlce Turp., se trouve dans les eaux
dunces parmi les Conferves. Fig. 20, Helicrellc ic vesicules en
forme de rein Turp. Fig. 21 , Helicrellc de Napoleon Turp.
Fig. 22, Helicrellc de Bory Turp. Ces trois especes so trouvent
dans les eaux donees parmi les Conferves. Fig. 2.3, Pcctoralinc
hebraique Borv. Habitc dans les eaux douccs ou saumatres ,
parmi toute sorte d'autres vogctaux. confervoides. Fig. 24, Ge-
minelle interrotnpue Turp.,sc trouve dans les eaux douces parmi
les Conferves.
Botanique. 36'y
Outre ces objets, M. Turpin, afin de donner de nouvelles
preuves tic la yei'ite de son systeme, a dessine. i3 autres figures
rcprcsentant des vesicules detachecs de diverses parties de ve-
gctaux tenant uu rang plus eleve dans la cliaine des el res. C.
285. Experiences de chimie microscopique ayant pour but de
demontrer I'analogie quicxiste entre la disposition qu'affecte
la siliee dans les spongilles eft dans certaines eponges, et
celle qu'aff'ecte l'oxalate de ehaux dans les vegctaux; parM.
Raspail. ( Memoires dc la Sue. d'hist. nal. dc Paris; Tom. IV,
p. 204, 1828.)
286. II. Nouveii.es observations sur les cristaux calcairks
qu'on trouve dans les tissus ties vegetaux vivans; par lememe.
[Ibid.; p. /|00.)
Le premier dc ces deux memoires a ete deja analyse quant
a lapartie botanique, torn. XI, 11" 224, 1827, et quanta la par-
lie /.oologique, loin. XIII, n° 102, 1828. Lc second est destine a
prquver par des recherches nouvelles que les cristaux des Pan-
daitits, des Orchis, Scilla, etc., enlin tons ceux qui out environ
'- de millimet. de longueur etj~en largeur, son't des cristaux
hexaedriqiies de phosphate de ehaux, et que les cristaux des
tubcreulesd'Iris, qui out ' mill, en longueur et ~ en largeur sont
des cristaux rectangles d'oxalate de ehaux. C'est a la faveur
d'un grossissement de 1000 diani. a 2000 que ces nouvelles re-
cherches 011L ete eonslalees. On se rappelle que ces cristaux
avaient etc pris pour des poils microscopiqtics ; et foul recem-
miiil encore, mi auteur avail cm les voir perfdres dans le milieu
de leur longueur, et les avait fait figurer de la sorte. R.
287. Recherches sun e'infeuence hi. diffk.hentes substances
ORCANinxi'.s ft inorganiques stir la vie des plantes; par
M.K. A. /1 1 1 ki\. 'Flora; 1827, p. 7 V'.. Voy.le AW/., Tom. XIV,
nos 56 et 57.)
M. Zeller a repete les diflerenles experiences fades sur le su-
jet dont il s'occupe. II a trouv.e que <-v ne sont pas seuleinenJ |es
poisons qui exefcent une influence deletere sur les plantes, rnais
aussj beaueoup d'aulres substances , telles que la Centiane, les
huiles etherecs, la Valeriune, le Cumphre, la Rhubarbe, l'lpe-
B. Tome XV. u4
'5yo Botanique,
caciinnha, le tartre cmtiique etc. Des plantes veneneuses ou a
huiles ethereessc fanent et nieurent quand on leur fait absorber
les substances produiles par clles-memcs. Les substances nar-
cotiques, les huiles amercs et volatiles, l'aleool cxrrce-it leur in-
fluence snr les vaisseaux principaux des plantes, et de la die
s'etend pen a peu a la circonferpnee des feuilles; le nitrate dc
baryte, lc tartre emetique pt plusieuis autres sels an contraire
affectent d'abord la eii 'conference des feuilles et ensnile seule-
nient leur limbe, le petiole et la tigc. Les plantes sensibles pcr-
dent par 1'eau tin Iauriier-eerise, par l'opium, la noix vomique ,
la faculte de contracter lenrs feuilles; le Camphre les fait con-
tracler aussilot et elles ne se dilatent pins. Les poisons n'exer-
cent pas la mctne influence snr les plantes monocotvlcdones et
dicotyledones ; beaucoup d'entrc celles-ci en souffrenl davau-
tage; les coniferes se montrent pen sensibles, ainsi que les plan-
tes glasses, et cedes a feuilles d'une consistance. plus dine. Les
plantes que Taction des poisons n'a pas fait perir, perdent les
feuilles et les branches qui out le plus souffertpar eclte action,
et montrent eusuite Line vigueur nouvelle. L'influence dela pluie
et de la roseeparait leur etre salutaire. Tons les sels se montrent
ties nuisibles, employes en grande quantite; ils aident an con-
traire beaucoup la vegetation, quandon les emploie en bien pe-
tite quantite.
u88. Knumekatio plantahum Java et insilarum adjacetxtium
exherbariisRcinwardtii, Knhlii, Hassellii et lllumii; anct. laid.
Blume. ln-8°, fase. ae dex-i7r» pag. Levde, 1828; Leeuwen.
Voy.le Bull., Tom. XIII, n" iv£.
La famille des fougeres occupe en en tier le fascicule que nous
annoncons; e'est assez faire comprendre eonibien est grande la
richesse de Java en especes de cette famille. Les fougeres se re-
fusent dans cetlc iic a habitcr les. cotes de la mer; niais elles for-
ment des forets considerables sur lesommet des montagnes, des-
cendent en festons epais dans les ravins, pendent an tronc lies ar-
bres donl elles parviennent souvent a eto offer le feuillage.
Cependant Rumph n'en avait compte que i(> especes a Am-
boine.
M. Blume decrit an contraire 3 PolyLotrya; 17 Avraslivhum }
9 Niphobolus; 1 Nothochloemt; 1 Teen i tit; 8 Atdropjtyum ; 1 He-
Botaniqiie. 371
Hiionitt'ss 5 Gyrhrwgraikma; 2 Meniscium; \(\ Crammitis; 1 Le-
canoptcris; 48 Poly podium ; 12 Ckeilantes; gi Aspidium ;
1 Stegnagrajnma; 1 Allanlodia; 5o Aspleniu/n ; 20 Diplazium ;
1 Didymochlama ; 1 IFoodwardia ; 4 Blechnum ; 1 y*/o/*o-
gramme; 8 Jitta/ia; 2 Hymenolcpis ; 14 Lomaria ; 3 Leptochi-
lus; 2 Daren; sb3 P/em; 4 Aditmtum; 12 Limfscea; 8 Hymeno-
jdiyllum; 17 Trichomanrs; 29 Davallia; 3 Diclsotiia; 1 Ceralnp-
lens; 1 Arac7inindes;iGjm//osp/ia?ra;3 Chnoophora; '! Cyathea;
2 Alsophila; 1 Hemitcliu; 7 Gleichenia; 1 TWra; 1 Osmiuida ;
4 Lygodium; 2 Scliiza-a; 3 Marattia; 1 A/tgiopteris avec ses 4
var.; 1 Helminthostacliys; 4 Ophioglossum et un genre nouveaii :
Kaulfussia: capsulce nudce, oblonga- ,con/iata> circa receptaculum
centrale , exterius rimii de/iiscentes. Ce genre compose la faruille
nouvelle des Mesodmca; qui doit etre plncee trespres desMar-
sileacees et des Opioglossees. En void les caracteres : Ca/>-
*wfe uniloculares, spongioso-coriacecr, exannulatce, frondis pa-
ginal inferiori insidentcs, circa receptaculum centrale soroidco-
insertoe. On trouve aussi dans la nieme livraison, 27 Lycopo-
dium, 1 Psilotum, 1 Marsilia ct 2 Equisctu///.
Le cadre du Bulletin ne suflirait pas, si nous voulions tran-
scrire la phrase des especes nouvelles; et, quand il s'agit d'un
pays aussi peu explore, notrc analyse ne saurait dispenser de
I'ouvrage lui-memc. R,
289. Flore lyonnaisf., 011 Description des plantes qui croissent
dans les environs de Lyon et sur le mpnt Pilal; par J. B. Bal-
^is. 2 vol. in-8° de xvi-890 pag. et vin-369 pag-, plus un ta-
bleau synoptiquede 3o pag. Lyon, 1827-1828; Coquc.
2yo. Flora Silesia. Scripserunt F. Wimmer et H. Grabowski.
Pars 1, in-8° de 446 p. Breslau, 1827. ( Jsis; 1828, p. 22.fi.)
L'etat actuel de la Botanique faisait desirer une nouvelle
'lore de la Silesie, les travaux de Matuschka et de Krokcr n'e-
taient plus au niveau de la science. Les auteurs semblent avoir
donne a leur ouvrage toutes les qualites qu'on exi"e d'une
bonne Flore. lis out public, a l'exemple, trop souvent raegKcA
de Linne , des phrases generiques et spcciliques courtes et net-
tes, qu'ils out accompagnees d'une petite description etde
remarques necessaires. Un grand nombre d'especes, ctablies
mal a propos par dil'fereiis auteurs niodcrnes out tte retran-
3^2 Botanique.
dices. Le premier volume traite des dix premieres classes du
systeme linncen. 1J...R.
291. Notice sun qtklques plantes vv Friocl; par Scurank.
( Flora, 1827, p. 49-)
L' Euphrasia tricuspidata est une simple Yariete del' J?, officina-
les, ainsi que les /;'. salisburgensis, minima etc. Lenr formation
s'expliquc facilement par It- sol dans lequel ils viennent. A mo-
sure que lie terrain devient plus sterile, le lissu cellulaire se de-
veloppe moins, les faisccaux vasculaircs se rcsserrcut, les feuil-
les s'amincisscnt et paiaissent plus longues (pioiqu'elles aient
settlement perdu'en largeur.
Cicer Soloniense, nova sp. Pedunculis elongatis, nnifloris; fo-
liolis hijugis: infimis obovatis, niediis oblongis, summis linca-
ribus.
Hhracium fceniculaoeum , nova sp. Catile niultifloro, subfo-
lioso, hirsuto; f'oliis usque ad rachin pinnatifidis : laeiniis angu-
latissimc linearibus, rachique sparsim subulate denticulatis.
Carpesium fFulfeni Selirank, C. abrota/mielcs \\ nil', non L.
Floribus axillaribus; foliis elong&to-landeol'atis, ittrmque atte-
nuatis, integerrimis; margine remote glanduioso dentatis. R...n.
292. Histoire naturelle des I.avandes ; par M. le baron Fi .
de GiNoiNs-LAssARAz.In-80 Qevin-igbpag., avec atlas in-/,°;
prix, 7 fr. 5o c. Geneve, 1828; Chcrbuliez. Paris; Baltimore.
Le nombre des lavandes est fort restraint; M. Gingins n'en
admet que 12 especes. Mais I'auteur a enricbi cette monogra-
phic ainsi circonscrite, de tons les fails accessoires que Pecono-
mie rurale, le commerce, la cbimie et l'archcologie out pu lui
fournir.
Dans le premier chapitre, i'auteur s'occupe de 1'etymologie
dn noin, de I'bisloire synonvmique des especes, depuis Tbeo-
plnaste jiisqu'a 110s jours. 11 resullerait de ses recherelies que
le tiouw on tfucv de Theophraste ne se rapporte pas an genre
lavande, qu'op ne peui y rapporter avec plus de certitude le
Kvscp'.v '/.z-y/.vi du meinc, el C]u'eiilin Tlieoplirasle ne parait
avoir connii auruiie lavande, que le Casta de Virgile n'etait pas
une lavande. Mais le Statchas de Dioscoride parait convenir ties
bien a la lavande qui porte encore aujourd'hui cfl nom. Avicene
avail connu la lavande a'euilles denteessous le nomde Sucudus.
Botanique. Z'j'i
En i5/ji,Fuchsdecouvritla lavandc spic; en 1 565, L'Eclusc de-
couvrit la lavandc dentoeet multifide; Lobel,en i r>~G, la lavande
pedunculec; Baubin en i65i la lavando vorto; on 1696, Phikenct
la lavandc a foniilo d'aurone; en 1780 Liime, fi'ls, la lavande
pinnec;De Candollo, en 181 5, la lavando dos Pyrenees, quo La-
peyrouse, a qui on a cnlovo la priorite do tant d'especes , avail
designee com mo la variete fjdu Lavandula spied; en fin on 1817
Poirot decouvrit la lavande a feuilles do coronope. Dans lc cha-
pitre second, M. Gingins traite dr la distribution geographique
du genre ct dos especes. Le Lavandula spica oroit spontant* ou-
tre Orange etAlgcr; le L. vera s'etendjusqu'au Valais; \eStaechas
entre Nice ct Alger? le viridis entre Lisbonne ct Castromarin;
le dentata entre Ivica et le Mont-Calpe; le multifield entre Se-
tuval ct Malaga, V dbrotanoides & Tencriffe, le pirinata a Madere,
\ecoronopijblia dans la vallce dorEgarement, oominc lo dit 1'au-
tour ;loslavandos vegotent micuxsur les coteaux storiles ctsccs,
et rcsistent a dos froids rigourcux. Dans lo chapitrc 3, l'atiteur
resume tons les trav'aux'chimiques, pnarmaceutiqnes el ihdus-
triels qniont cu les lavandos pour objet; il expose leurs usages
medicinaux ct domestiques, lour culture ct lour destination
agricole. Dans lo quatricmo, on trouve les principes do la clas-
sification, qui nc sauraient otre hi ties nombreux, ni tres diffi-
cies;lc port, I'in florescence 3 lo developpement successif des
flours, lesorganos de la fructification, tout enfin, jusqii'aux boils,
est passe en revue et se trouve traite avec beaucoup do details.
M. Gingins divisc lo genre lavande en 3 sections, la premiere
Stcechas, la second e spic, la troisieme Pterostcechas. Cos softes
de denominations de division, indispcnsablos lorsque lo gome
est nombreux on especes, nous somblent au contraire inutile*
dans tm genre tellement circonsorit.
Faifin le cbapilre 5 traite do la partie descriptive des 12 es-
peces, en fete desquelles I'auteur a place one description
plus detaillee du genre. C.haque espeee est accompagnoe d'unc
synonymic nombreuso, dc beaucoup de citations dr localities
et d'une description detailloo; les especes adoptees par I'au-
teur soul les suivantes : L. stcechas L. ypedunculata Cav.j viridis
\'\\<T.;denta(a'L.; Iietcrojdiylla \\\\r.\pymiaii a D.C; VCraD. (!.;
sjj/cfiD.C; pinnata I... F.jcoronopifolin Poir. ; abrotanoides lam .;
mullifida L.
3j4 Botanique.
Chacune de cts cspeces se trouve figuree an trait, accompa-
gnee d 'analyses; etil faut avouer que lemcrite incontestable de
ces figures necessitait, de la part du libraire, un papier un peu
plus fin. En resume, cet OUVrage parait c'tre le rcsultat d'un tra-
vail de longue haleine,et ccttc petite monographic sera certai-
nement plus profitable a la science que tant de traites gencraux
improvises en quelques mois. R.
ao,3. Lf.ttre de M. Desmazieres sun l'animalitk de quelqites
hydrophytes et des Mycodermes en particulier. [Annnl. des
rrienc. nat.; Tom. XIV, Juin 1828, p. 206.)
Cette lettrc a pour unique objet de repondre a quclques
observations critiques dont nous avous accompagne l'analyse
du memoire de lauteur sur les Mycodermes. ( Voy. le Bull.;
Tom. XII, n09 26, 27, 1827.)
Nos lecteurs nousdispenseront, sans aucun doute, d'entrer ici
dans les details des nombreuses personnalites dont M. Desma-
zieres a cru devoir accompagner sa rcponse. Uniquement oc-
cupes de la science , qui ne se compose que de faits consta-
tes , nous avons depuis longtemps pris I' engagement de refute?
de bonne foi tout ce que nous croyons faux, en laissant aux au-
tcurs le plaisir assez innocent de payer nos raisons par des in-
jures.
« On ne voit point dans ses ecrits, dit M. Desmazieres,
« comme voudrait le faire entendre M. Raspail, que M. Gaillon
-< ail avance qu'une Conferee se developpait par l'aggregation
« bout aboutde pctits animalcules qui devaient,en [>erdant le rc-
« yw.f,continuerlcsrameau\ci'ui!c plante.Leconsciencieux algo-
» loguedc Dieppe nes'envcloppe jamais d'une telle obscurite. »
Un tel dementi nous par ail si pen rclleclii, que nous nepourrions
absoudre M. Desmazieres de ce reproehe qu'en pensant qu'il
vcut jouer sur les mots. En 1823, M. Gaillon a public un ccrit
intitule : Experiences microscopiqu.es et physiologiques sur uric cs-
ppeede Canferve marine etc. (Voy. le Bn//.;To\n. I,n°2i3, 1824.)
On voit qu'il s'agii evidemment ici d'une conferve; et, dans le
courant de l'ouvrage, I'auteur la designe sous le nom de Conferva
comoides Dillwin. M. Gaillon professe dans cet ouvrage, que les
globules qui remplissent les lilamcnsdu Con/erra comoides, apres
avoir atteint tout leurdeveloppement, s'en separent naturclle-
Botanique. 3j5
mcnt, jouissent pendant quelque tomps de mouvemens bicn
prononces,puis deviennent stationnaircs, soit en restant isoles,
soit en s'unissant qiiclqucs-uris bout a bout; ils se dilatent ,
prrnncnt line forme ellipsoids ctforment de nonveaux filamens
qui se couvrcnt egalement de mucosite.
Or, que Ton compare cettc phrase avec eelle que nous avons
inseree dans notie article, et que Ton juge si nous avons prcte
a M. Gailion une opinion qui ne scrait pas la sienne.
II est vrai que M. Gailion, ainsi que lc fait remarquer M.
Desmazieres, ne considerc pas les filamens en repos comme des
plantes, mais bien comme des animaux; qu'importe? Cctte ma-
niere de voir ne detruit pas les fails, et chacun est libre de ne
pas entire a l'animalite de filamens en repos. On sait du reste
que M. Bory de St. Vincent ne differait d'abord de M. Gailion
qu'en ee qu'il regardait ccs rameaux comme devenus des
plantes.
M. Desmazieres ajoutc :« Je n'ai pas plus que M. Gailion,
donne apenser qu'une association d'animuux divers fut destinec
a faire nn individu. « Nous ne leur avons pas attribue non plus
ccs paroles. Nous avons exactement traduit le memoirc de M.
Desmazieres, ainsi qu'on pent s'en assurer par la comparaison
attentive du memoire et de l'analyse.
Pour nous prouver que l'opinion de M. Gailion n'est passur
son declin,M. Desmazieres nous cite 6 memoircs, dont lc plus
recent date de 1817, et nous, nous ccrivions en 1827.
Mais, sans parler ici de la singularity dune pareillc preuve ,
nous nous bornerons a faire remarquer que, nonseulement les
auteurs cites par M. Desmazieres sunt bien loin de l'opinion
qu'il professe de concert avccM. Gailion, mais encore, qu'il au-
rait bien faitde citer et M. Nees d'Esenbeck qui vicnt de se de-
clarer contre( Bull.; Tom XIV, n° 38 1 ), M. Marquis qui l'a at-
taquee dernierement avec tant desens et de bonne foi | Bulletin,
Tom. XII n° i83), et enfin M. Bory, qui depuis Avwx ans ne
cesse de l'assaillir d'un deluge de plaisauteries ( Diet, class, des
sc. nat. ) Nous ne citerons pas une foule d'autrcs observateurs,
qui sans doute ne publient pas leurs observations, craintc de
s'exposer a l'espece de del'aveurque nous venons d'eneourir aux
yeux de M. Desmazieres.
Cctte lettre ne renferme aucune preuve, aucune experience
3?6 Botaniqtte.
en favour <!c l'aninnliir des Mtycodermes. Notts lerepetons, rious
avons observe une fo'ule de fees substances; nous poilrrioiis gfos-
sir considorablonienf la Iisfe de cellcs que M. ])esma/.ieres a
designees par des noms, si nmis n'etions persuades que ces
sortes de noms ne font que slireharger la science. Notis sOmriies
toujours parvenus a nous rendrecomptedece qui, dans les i'-ciils
de MM. Gaillon e£Desmazieres,prend toiii I'atr du mervcilleux;
nous continuous a soutenir quo de semblables opinions passe-
ront aussi vite qu'clles out etc pi iinilivcment adoptees; et
qu'aux yeiix d'un homme qui ne se cbnteirfe pas de voir, mais
qui cherehe en tout a se gtfide'r par des cxp< •rienees posiiives,
elles paraitront toujours des feves pen heUreux de I'ima-
gmation. M. Destriaitferes a pbrte la severite josqu'a profirer
d'une laute evidentc d'impres'sio'n, pour nous accuser d'inoxae-
titude. Jeferai remarquer, cHi-il, que M. Raspail se trompe
quandil assure queje. n'Ui jamaisrpu voir la moindre trace deji-
lamcns dans le Mfcoderma vim. Voici noire phrase : I/autcttr
n a jamais pn dpercevoir la moindre trace de mokvement dans ses
animalcules aim' . Uh'a jamais pu y voir la moindre trace de
(ilanieus. II I'allail Xwvcu voir la moindre trace dans les (ilamcns.
Ce qui le prOuve , e'est que nous avons Iranscrit avan! cette
phrase, la phrase specifique de H. Desmazieres, on l'atnteiirlndi-
que des fila dissimifaria. Cequi le prouve, e'est que noire phrase
esl terminee par cette consequence : // ( M. Desma/ieres ) n'en
pease pas mains q'ueSa nature snit animate. Or, comment aurions-
uous troiive Strange que M. Desmaziercs pensat qu'une Sub-
stance iwasfilamens Cut de nature animale? II s'a^issaif. done la
tin mouvemenl des iilainens, et non des fdamens etix-memes.
Raspaii .
■>\)\. Reclamation. A M. le baron de Ferussac, Dirccteur du
Bulletin univcrsel des sciences, etc.
Monsieur,
L'interel que vous attaehez au grand et utile recuei! dont
vons avez concii le plan el donl vous dirigez la publication avec
autani de perseverance que de savoir; le respect donl vous (ai-
tes profession pour les nombreux lectenrs qui le souiieimeni ,
m'assurent que vous me permettrez de reelanaer contra im arti-
Cle qui me coneeriie. Cet article, qui se compose de deux para-
Botnnique. 3jJ
graphes, cgalement faux, a pam dans le n" do septcmbre der-
nier, pag. io), et a ])oitr litre : « Rapport sur un memoire de M.
Turpin , ay ant pour objejL P organisation el l<i reproduction <lc la
truffe comestible; par MM. Mirbel el Cassini, etc. »
Je nc transcrirai point le premier de ces paragfaphesj, quoi-
qu'il soit einpreint de la phis injuste malvcillance, me Iiornant
a rcproduirc le second, dans leqiiel M. R. a eberchc a me con-
vaincre d'absurdite;
« L'anteur, dit M. R. , propose de semer les fondles des ehe-
nes des lorets dans lesquelles croit la truffe, en assurant que
les globules seids de la feuille de chene pourront , aux environs
de Paris , par exemple, nous donncr des truffieres abondantes.
II est vrai que M. Turpin n'a fait aucime experience a cet ogard ;
cependant, comme les frais de l'experienco ne seraicnt pastres-
dispendieux , les prdprietaires se plairont sans doutc a s'assurer
du parti qu'on pent tirer de ces idecs thcoriquos. »
Je declare (pie l'artiele qu'on vient de lire est, d'un bout a
l'autre , une fable inventee a plaisir par M. R. ; que rien de sem-
blable ne se trouve ni dans mon Memoire sur ['organisation tis-
sulaire de la truffe comestible , ni dans le rapport qui en a ete
fait a I 'Academic royale des sciences par MM. Mirbel el Cassini ;
rapport aussi satisfaisant que je ponvais le desiror, et qu'on pent
lire dans les Annates ties sciences n/iturelles ou MM. les Kdi-
teurs de cet OUVrage out trouve bon de le publier.
Je defie M. R. de citer, te.rtuellenient , un sen] passage de mon
Memoire sur la truffe, ou de tons autres de mos ouvrages, qui
]iuisse prefer le moins du monde a me Cairo regarder comme
l'auteur de I'incroyable absurdite qu'il m'attribue.
Le passage suivant, ex trait Ac mon Memoire, suffira pour
faire cohnail re qu'en mil autre endroit il no peul se trouver rien
qui ait rapport a la culture de la truffe comestible.
n I.o but Ac mon travail a ete uniquement de faire connaitre
la truffe comestible dans son organisation , c. a d. , dans la na-
ture de ses tissue COmpOSanS Ct dans sou mode do reproduc-
liiiu.
«Je n'ai songe qu'a bien etablir cet aimeau c\c la eliaine ve-
getale, afin qu'il put, au besoin , scrviv de point de comparaison
avec les tissus et la reproduction des duties vegetaux.
« J'ai cru aussi que le mode de propagation <le la truffe co
378 Botanique.
mestible etant bien demontre,?pie cela pottrrait peut-ctre aider
ct cclairer ]es essais que Ton fait relativemcnt a la possibility dc
soumcttrc ce vegetal a une culture rcglee par la puissance de
l'hommc. ■
Un physiologiste qui serait capable dc dire que les globules
verls contt'iius dans ics vesjculcs- meres qui composcnt le tissu
cillulaire d'une feuille de chenc, pcuvent, en se developpant, de-
venir des truffles ou tout autre vegetal, que celui qui aurait
produit ccs globules, meriterait, scion moi, d'etre repute, fou ,
ou au moins ignorant.
Mais, cc quej'ai deja ecrit plusieurs fois dans mes Memoires,
cc queje soutiens aujourd'hui plus que jamais, ce que jc desire
que Ton sache bien , ce (pie je demontrerai de la maniere la
plus incontestable par des faits et par des analogies nombreu-
ses,c'est que chacun des innombrables grains vesiculates de
Globuline, qui sc devcloppent par extension des parois inte-
rieuresdes vesiculcs dont se component par simples agglomera
tes les tissus cellulaires vegetaux, sont autant d'ovules ou de
seminules entiercment analogues a celles qui servent a propa-
ger un grand nombre de vegetaux d'ordres inferieurs, cmmiic
beaucoup de lichens, de planlcs marines, d'ulves de truffes ,
etc., que ces seminules des tissus cellulaires remplissent nne
double fonction dans l'organisation ; cclle i°, de se developper
on de nouvelles vesicules, de remplaceret de multiplier les an-
ciennes atin de renouveler et d'etendre la masse du tissu cellu-
lairc; 20 d'etre , scion certaines causes d'excitation , V origins on
le concrptaclc dc tousle* corps propagate ars dc. icspece , soit des
cmbryons adventils qui croissent aux surfaces des ecorccs ou
des feuilles, apres en avoir pcrce l'epidcrme ,soit des cmbryons
r«-gulicrs, connne les bourgeons el bulbilles axillaires el les cm-
bryons des graines.
Je reclame de votre justice, monsieur le Baron, I'inser-
tion textuellc de cctte lettre dans le prochain cahier du Bul-
letin.
Agree/., monsieur, etc. Tuiu'in.
5>.y5. RePONSE I«F. M. RaSPAII., AUTEUB DF. I.'aRTICI.E INC.niMIM
par 31. Tit. pin.
La reclamation (!<■ 31. Tin pin n'est \r,\s llaltruse, eoittite on
Botanique. 3yg
a pu le voir; niais aussi elle n'cst pas adroite. Nous allons y re-
pondre par des fails.
M. Turpin ne vent point transcrirc le premier cle nos deux pa-
ragraphed , quoiqu'il .soil, empreint de la plus irijuste uudvcillance.
Un hommed'honncur pourtant nc porte unc parcillc accusation
que les preuves a la main ; sans eette formalite, on est en droit
de lc taxcr de calomnic. Nous avons dit (pie les commissaires
avaient principalenient motive les eloges dc leur conclusion
par l'avantage que les figures de M. Turpin ont sur cclles de
Bulliard, sous lc rapport de relevance. Nous avons dit que
M. Turpin cxpliquait dans ce memoire la formation du tissu
cellulaire, comme l'avait fait M. Raspail. La i'e pcriode de cc
paragraphe est poises, dans le rapport. La pecessite dune legi-
time defense me force a dcvelopper la seconde; est, a cet effet,
je n'aurai besoin que de transcrirc le langagc que j'ai tenu en
presence de M. Turpin , dans unc des seances de la Societe
d'histoire naturelle, le jour oil M. Turpin se permit, de vivc
voix, le genre de scandale qu'd renouvele aujourd'hui par
ecrit. M. Turpin garda alors le plus profond silence.
Quinzc jours avant la lecture de son premier memoire d'or-
ganographie a l'lnstitut , M. Turpin professait sue la formation
du tissu cellulairc unc opinion contrairc a celle quit reclame
aujourd'hui. Ayant appris, par; notre bouche, que, six mois
auparavant , nous avions public une opinion et line theorie
con tr aire a lasiennc, il nous demanda notre memoire, parut
convaincu , en transcrivit les trois pages relatives a la theorie,
lut ces trois pages a l'lnstitut; ct les commissaires, qui n'ctaienl
point au courant de eette publication rcccntc, sanciioimerent
fort innocemment ce plagiat par un rapport favorable. Nous
qui n'osons accuser personnc de niahcillaucc, nous nous garda-
mes de reclamcr; et, depuis cetie epoque, M. Turpin u'a eesse,
dans tons ses memoires, de reproduire ee plagiat, en le nias-
(juani , il est vrai, par les expressions de globulins, de tigelline,
de v&sicule-mere , d' individuality , expressions plus propres a
rendre eette theorie ridicule qua la laiie valoir aupres ties
esprits exacts. Les lecteurs qui voudront se convaincre de la
valeur de notre inculpation, n'auront qua comparer avee les
nouveaux memoires dc M. Turpin , ainsi qu'avec le dernier pa-
ragiaplic de sa lcttre, noire travail site le developpeinenl de la
38o Botanique.
frrit/r Annal. des sc. nat. , nov. 1826), notre memoire sttr les
tissus organiques , Tom. Ill des Mem. de la Soc. d'liist. nat. de
Pains, surtoiit de (aire attention au\ date, de publication et
non de lecture; el ils jugerdnt alors si le premier paragraphs
de l'article incrimine est empreint de la pins injuste rrialveil-
lance.
.le passe a la seconde incrimination. J'assistais ;i l'lnstilnl et
a laSdciete pbilomatique les tlenx joins on M. Turpin hit et
developpa son memoire sur la truffe; je 1'entendis, moi le ein-
(piantieme peut-etre , exprimer sur les traffieres artificiell'es les
paroles que j'ai inserees dans l'article incrimine; je me rap-
pelle que ces idees ne furehl pas accueillies d'une maniere se-
rieuse. Dil reste, ces idecs etaicnt en harmonic avec eellcs <pfa
publiecs M. Tnrpin ; et Tautenr qui ecrit que le pollen e'est de
la globuline, la fecule e'est de la globuline, la mdtiere verte
c est de la globuline , qtt'enfih ces substances , ainsi que hicn
d'antres , ne different entrc dies <pie par des illusions; cet au-
teur, dis-je, pent bien sontenir que la globuline de la feirille
deviennc la globuline de la truffe.
Lorsque le rapport paint dans les Annates, j'en fis I'analvsc
en quelques mols; et, comine ce memoire ne m'avaif offerl do
nonvean que les idecs sur les truflieres , ensuite que les commis-
saires aimoncaicnt clans leux rapport , que M. Turpin avail in-
sere, dans son memoire, 1111 nonvean procede ponr obtenir des
truflieres arlilicielles , proclede sur lequel ils 11c se prononcaienl
pas, vu , disaient-ils , que M. Turpin ne l'avait pas sountisa
1'epreuve de I'expenence, je perisai, moi, que eeprocede devait
se trouver dans le memoire de M-. Turpin, ct je I'annoncai dans
I'analyse. Mais il est arrive; centre mon attente, que M'. Tur-
pin , cedant sans doute a la crainte des impressions qae de pa-
reilsjeiLx d'imagination produisenf sur ('opinion publique, a
relranche ce procede de son memoire public depuis le rapport,
Ct il nous dclic de trouver dans sun memoire quclquc chose
d'analogue.
Il ne nous appartieul pas d'infliger un tonne a lin semblable
subterfuge ; mais vOici toute notre justification. Le? comnhs-
saires indiquent un procede; que 8f. Turpin nous en mOntre
un dans son memoire; il ne le peut pas, done il l'a rctranclie.
],li bien ! qu'il nous apporlc l'cxtrait (\u memoire qu'il a du lais-
Botaniquc. 38 I
ser depose au secretariat de l'institut immediatemenl apres sa
lecture; que cetextraitsoitsignepar, les deux secretaires pcrpe-
tuels; sans quoi nous soutiendrons a M. Turpin qu'il nous ca-
lomnie cruue maniere indigne de la profession de savant; et
nous lui renverrons les expressions injurieuses qu'il nous adresse.
Raspau,.
ao/j. Reclamation relative aux genres Meratia et Chimo-
nanthus; par M. Loiseleur Desloncchamps.
Ayant eu occasion, dans le eourant de l'annee 1817, d'exa-
miner des fruits murs du Calyeanthus picecox de Linne, je re-
connus que cette espeee meritait de faire un genre partirulicr-
je le dediai a mon ami, M. le Dr Merat, et, l'annee suivante, au
moisdejuin (i),je publiai le Meratia fragrant dans le troi-
sieme volume de I'herbier de 1'amateur. Onjugera, en conse-
quence, quel a du etre mon etonnement, lorsqu'en examinant
il y a six mois, le troisieme volume du Pradromus de M. De-
candolle, je trouvai , a la seconde page, le Calycanthus proecox
erige en genre sous le nom de Chimonanthus fragrans avec la
date de 1819 donnce pour etablir sa priorite sur un Meratia
fragrans de Nees, publie en i82'5, dans un recueil scientifique
allemand. Je savais depuis long -temps que M. Lindlev avait,
dans le Botanical Register, donne le 110111 de Chimonanthus au
Meratia;.maisYouyrsLged.eM.. Neesm'etait entierement inconnu,
et je ne pouvais pas concevoir comment cct auteur avait pu
s'approprier mon travail sans en faire mention, ce que la cita-
tion de M. Decandolle paraissait indiquer.
Mes occupations m'empecherent pendant plusieurs mois, de
faire cette verification. Ces jours derniers, MM. Desfontaines et
Kunth ayant eu la complaisance de me coinmuniquer les ouvra-
ges quiin'etaientn('cessaires,j"ai vu que M. Nees ayant, en i8ip,
trouvedes fruits murs du CalycaRthtisjxroecox, a.vait reconnuque
cette espeee pouvait faire un genre particulier,et qu'il avait publie
ce genre dans les Actes des enrieux de la nature de Bonn, an-
nec 182% p. io5,Tom. 10, en adoptanl le nom de Meratia
fragrans. donne dans l'Herbier de l'Amateur, vol. 3, n. el t. 1- i;
que M. Lindley avail annOnce en 18 i>) que le Catycanthus prae-
(1) Le volnme porte lu date de 18 19, parceqoe le titre a paru avee la
tlerniere livraison.
38a Botaniqiie,
cox pouv.iit cortstittier tin genre , mais que ce nYtait qu'en 1820
que la plante avail paru figuree darisle Botanical Register, sous
le iiitin de ( 'himonanthtis fragrans ; M. Lindley ne cite pas nion
travail, cc qui semblc indiquer qu'il ri'en a pas eu connaissance.
II rcsulte done de ce quej'ai dit, que le Mcratia fragrans de
Nees n'est autre chose que le mien, et que ce dernier a ete pu-
blic avant le Chimonanthus fragrans. Qu'il me soit permis de
faire remarquer, relativement a cette derm ere denomination ,
que s'il n'est pas ctonnant que deux auteurs pensent, sans s'e-
tre communiques, a enger uneespece en genre, il est certaine-
ment extraordinaire que tons deux choisisscnt l'odeur de fa
plante pour caractere specifique, et adopteht le meme mot,ce-
lui aejragrans , parmi ceuix que la Botaniqiie empToie pour in-
diquer quune fleur a un paiTuin agreable. Quoiqu'il en soit, je
dois faire remarqiier quele nom de Meraiia , donne parmoi,
dans 1'Hcrbier de F Amateur, au Calycanthus prcecox , est ante-
rieur a celui de Chimonanthus , a(in que eette erreur ne soit
pas repetee, et que le nom de M. Decandollc ne lui serve pas
d'autorite.
207. Note sur le genre Reitum; par M. Yignal. ( E.itrait.)
Le i3 aout 1828, j'ai recolte le Blitum virgatum pres des
murs de Paris, derriere la Salpetricre. En examinant les fleurs ,
je vis que celles qui occupent les parties laterales de la grappe
ou des ramifications de cctte meme grappe , offrent un perigbne
a trois divisions, comme on Finxfique pour caractere de genre,
ctchaque fleur munie d'unc etaminc; maisen poussant plus loin
mes recherches, je trouvai, au sommet de cliaque grappe par-
tielle, une fleur plus grosse que les autres, et presentaut uii
perigone a cinq divisions, cinq elamines librcs cntr'ellcs, op-
posees aux divisions du perigone : en un mot, tous les caracte-
res du genre Che no podium auquel on devra rapporter cette
plante.
Car je suis bicn persuade que si les fleurs laterales ne presen-
tcnt que trois divisions et une seule etamine, cela est du a l'a-
vortcment des autres parlies; et ce qui tend encore plus a me
confirmer dans cette idee , e'est que sur le meme pied j'ai trouve
des fleurs terminales a cinq divisions, cinq elamines, d'autres
laterales a trois divisions, une claniinc; enfui , parmi ces der-
liotnnique. 383
nieres, j'en ai trouve plusieurs a deux etamines, et nne tres-re-
marquable, ayaul trois etamines dont deux soudces ensemble
par leur filet, ce qui donnait i'apparence d'un filet aplati , por-
tant quatre leges polliniques.
II est ties -probable qn'on en trouvera a trois etamines bien
distinctes.
Au reste,ces avortemens ne doivent pas etonner. Car, dans le
Chenopodium ambrosioides , 1c nombie des divisions du peri-
gone varie de trois a cinq, et je n'ai jamais trouve d'etamines
dans lcs fleurs qui prcsentaient moins de cinq divisions <7,o fleurs
environ ont etc disscquees). Cependant , toutes lcs fleurs a
trois ou quatre divisions prcsentaient un ovaire bien conforme,
et peut-etre mieux que ceUesqtii etaient mimics des caracteres
du genre, c. a d., cinq divisions et cinq etamines bien distinc-
tes. Dans !e Cheiwpodiutn bonus-heniicus , l'avorlemcnt suit line
autre marche;lcperigone offre constammentcinq parties, quel-
ques fleurs hermaphrodites portent cinq etamines, un ovaire
surmonte d'un style a deu\ ou trois stimulates : mais le plus
grand uombre ne porte que l'organe femcllc. Jcn'ai puen trou-
ver qui eussent seulement l'organe male, et je n'ai meme pas
vu varier le nombre des etamines.
298. Note sur le developpement par stolons du Conopita cj-
lindrica ; r,nr M. Raspaii.. (Mem. de la Soc, d'/ust. not. de Pa-
ris; Tom. IV; 1828.)
Cette note est destinee a developper et a figurer I'hUtoire du
singulicr developpcment qui a ete deceit par I'auteur dans le
Bulletin de i8'i5; Tom. VI, n° 209.
299. Histoire des vegetaux fossiles , ou Rcchcrchcs botani-
ques et geologiques sur lcs vegetaux renfcrincs dans lcs di-
verses couches i\u globe; par M, Ad. Brongmart. In-.',0, ie
livr. accomp. de i5 pi.; jiiix , i3 fr. Paris, 1828 ; Dul'our et
d'Ocagne. Voy. le Bullet. Tom. XIV, n° 19',.
Cette livraison ne le cede en rien a la premiere, et Pouvrage
se continue sous lcs auspices les plus favorables. Lcs echantil-
lons dessines afl'ectent des dimensions considerables , et sont
tres-clegamment dessines et lithographies par des artistes ha-
biles.
La fin des fucoides, les mousses et lcs Kquiscttim j et une
partie des ealamites composent cette livraison.
384 Botanlquc. N° 200
Deux, fueoides noiivcaux sunt decrits, 1'un Fueoides hngbya-
«m.v; caule simplici? fbliis ol>longis vel ollipticis vol submtun-
dis, difl'ormibus, crassis, enrrvibus, palentibus, undiquc inser-
tis. L'autrc le Fucoides circinatus ; I'roiule ramosa, subpcdali,
ramulis elongatis , subsimplicibus, cylindricis , aivuatis el eo-
dem latere subcirciuatim deflexis. Le premier a ete trdttve dans
la craie tufcau dans I'ile de Dornliolm , et le second dans 1111
gres blanc inferieur aux schistes de transition , pres du cbateau
de Raebeck.
Vient ensuite un supplement aux Confervites renf'crmant 9.
especes nouvelles qui existent dans la collection de .M. le mar-
quis de Dre. La premiere a l'analogic la plus frappantc avec le
(aulcrpa liypiwulcs , et la seeonde, ainsi que M. Leman I'avait
rcmarquc , avec le Thorea ramosissima.
t 'iu' mousse fossile a ete trouvee par M. Tournal pres Nar-
bonne, dans une formation d'eau douce de sediment superieur ;
c'est u n Icuillagc qui sc rapproche beaucoup de YMyjmum ri-
pariotdes.
L'auteur s 'occupe eiisuile de I'analogie qu'il a dccouvcrle en-
tre les EquUetuOi et les Catamites; il expose la structure ana-
tomiqne des Equisetum vivans, en suivant quelquel'ois pour
guide I\I. Bischoff, de 1'ouvrage duquel il a emprunte quelques
figures.
Le genre Calamites tire son mini de la rcssemblance que les
especes offrent an premier coup d'oeil avec les chaumes de nos
especes de graminees 011 de palmiers vivans. Mais, en les exami-
narit de plus pn's, on est force de les ranger plutot aupres des
equisetacees. Cependant aucune de leurs articulations n'est sur-
montee de cette gaine si constant e sur les articulations des
equisetum. L'auteur pehse que les tubercules radicellaires qu'bf-
frent les Calamites sont en mcnie letups les rudimens dc la
gaine. I.'anleur possede nicmc 1111 echantilloii qui offre, du resle,
tons les caiacleres des Calamites, et sur une articulation du-
quel on reinanpie une veritable gaine dentee. II reste pour-
tant beaucoup a lain- encore aux natur.ilistes c j til babitent les
lieux ou res I'ossilcs sont frequens , p'our* eclaircir la structure
de ccs vegeiaux siuguliers. Car on n'a point encore observe
leur terminaison , ni les tiges rampautcs, ni les 1 ■ameaux , ni
leur mode de fructification , details dont I'exacte eonnaissance
est necessaire pour leur determination definitive.
Botanique. 385
C'cst dans les terrains houillers et clans les couches d' anthra-
cite des Alpes , des Vosges , de l'Amei'ique du Nord et meme de
l'lndc, qu'on trouve les vraies Calamites. Dans les terrains
plus rccens on ne trouve plus que de vcritablcs Equisetum.
Plus on avancc dans les couches ancienncs, et plus les Cata-
mites affectent de grandes dimensions, ce qui confirme encore
1'opinion deja recue, qu'a l'epoque de leur vegetation, le globe
jouissait d'une temperature encore plus elevee que celle qui re-
gue sous Pequateur, ou les equisetacees, quoique plus robustes
que dans les climats temperes, n'atteignent pas encore pourtant
la taille des Calamites fossiles.
Nous allons transcrire !cs phrases specifiques des especes
qui appartiennent a I'auteur dans ee fascicule.
Equisetum (labium ; ramulis elongatis, cvlindricis; articulis
approximatis; vaginis imbricatis, vix sulcatis, 6-8 dentatis,
. dentibus acutiusculis ( Terrain houillcr du Lancashire. )
Calamites radiatus ; vagina? articulationibus ioserte, patente
radiantcs, profundi1 dentatae (Terrain de transition du Val
St. - Amarin ). C. cistli ; cortice tcnuissima , vix striata ;
articulationibus distantibus; costis angustis, convexis, obtuse
carinatis, sulcis rotundatis. Caudex decorticatus conformis.
(Terrain de houillc et d'anthracite). C. pachyderma ; cortice
oassa , sublrevi; articulationibus remotis, eostisque extcrne
vix distinctis; costse in canle decor ticato distinctae, Iatitu-
dine lincas duas siiba'quante, plana; vel pauliilum convexse,
iuaequales, quandoque convergentes ; tuberculi subrotundi,
vix notati. ( Terrain houiller de la Loire). C. Voltzii; cortice
crassiuscula, articulationibus distantibus, canle difformi, sti-
pends coarctato , ad articulos nodoso , impressionibusque
subrotundis sparsis notato ; costis latissimis , imperfecta ex-
pressis. (Terrain d'anthracite de transition). C. Gigas ; caule
decorticato, articulate-, diametro pedem subaequante; costis
4-5 lineas latitudine superantibus , convexis; tuberculis nul-
lis (gis. inconnu ). Toutes ccs especes, ainsi que les especes
deja connues, sc trouVent 6gure.es de grandeur naturelle. R.
.3oo. Nkcivolocie. — M. Thunberg , professeur de botani-
que a 1'universite d'Upsal, et menibre correspondant de 1' Aca-
demic royale des sciences de Paris, deceda le 8 du mois der-
B. Tome XV. 25
386 Zoolo^ie.
nicr, dans la 8je annce do son age. (Galign. Messt-ng. ; 1 5 sept.
1828.)
3oi. IN'otice sur la jinuT nv; Thau. IIm.nkk (•Monaltchrift der
Gesellsvhiift ties vaterlcendischen Museums in Boehmen ; mai
1827, p. 87).
M. Haente avail etabli sa demeure a Cochamba dansle Pe-
rou, ct ppssedait de grandes Collections de plantes ci de mine-
raux, surtout de ceux qu'il emplovait comme medicamens. tin
hazard malheureux causa sa niort. Etant malade, il so fit don-
ner par sa domastique I'une des petites bouteilles qui etaient
sur sa table; par nn'prise, elle ltd on donna une con tenant du
poison ; il son apercut aussitot, mais tout secours etait impos-
sible, et il perit. Sa fortuae, qui doit s'etre clevee a 40,000
piastres, ainsi que la plus grande partie de sos collodions et ses
manuscrils allemands ct latins qui contenaient entr'autres des
observations sur les plantes cultivees dans son jardin, furcnt
envoyes, en 1818, par le gouvornement espagnol a Lima. Le
petit nombre de plantes qui out etc sauvees sont publiees en ce
moment, sous le noni Ac Reliquiae ILicnl.caiuu , par la Societe
d'histoirc naturollo do Bobemc. B. . . . r.
ZOOLOGIE.
3o2. Collection p'amimaox yertlbrls, rapportee de la cote
do Malabar; par M. Dussumikr, ncgociant et armateur de
Bordeaux [ Mcmoircs da Museum d'/iist. ncit.; Tom. XV ,
pag. 377).
.-
Cet article est une lettro de M. Dussumier, adressee au\
professeurs administratcurs du Museum du Jardin du Roi,
et datee de Bordeaux, 14 oct. 1827. Cost pour la cinquieme
Ibis que ce zele ncgociant naturaliste off re son tribut au Mu-
seum d'histoire naturollo. Parmi les Mamm i feres qv'il a rappor-
tes se trouvent: tin Singe qu'il croit nouveau ; 5 011 (i cspeces de
Chauve-somis, dont une appartiont au genre Mcgaderme; un
Putois, plusieurs especes de Rats, un Polntou. he et 6 a 7 especes
de Cetacos, dont une especc voisine des Delphinaptercs, mais
qui pourra former un sous-genre nouveau.
ZooIogU. 387
Les oiseaux sont : un Aigle qui porte sur le dos des plumes a
reflets metalliques, et qui sc nourrit de poisson comme les Ai-
sles pecheurs; deux Chouettcs, des Pies, et le Muinate qu'on
ne croyait habiter que Java.
Parmi les Reptiles, se trouvent plusicurs especes de Tortues,
dont une parait nouvelle, un Crocodile, sur lequel M. Dussu-
niier a remarque que les deux premieres dents de la machoire
inferieure entrent dans des trous correspoudans, traversent le
museau, et paraissent au-dessus lorsque la gueule se fermc ;
quelques Lezards et un trcs-petit Cameleon des iles Sechelles;
des Serpens, dont un du genre Pelamide, tres-dangereux; un
Trigonocephale; la Couleuvre nasique, un petit Serpent des
iles Sechelles , 3 especes de Rainettes, Tune des memesiles,
et 2 de la cote de Malabar; Tunc de ces dernieres parait nou-
velle.
La recolte en Poissons a ete la plus abondanle; le nombre
des individus s'eleve a 55o, et celui des especes a pres de 200.
Quclques-uns sont venus de Mysore; un Rhynchobdelle en fait
partie; d'autres sont des iles Sechelles , et un seul de Madagas-
car ; il form era probablement un nouveau genre voisin des
Tetrodons. Un autre poisson fort singulier, venant de la rade
de Bombay, formera un nouveau genie voisin des Saurus ; la
cote a fourni un poisson long de 5 pieds, de la famille des An-
guilles, et qui parait nouveau.
Dans un de ses precedens voyages, M. Dussumier trouva a
1' entree du detroit de Malacca un grand nombre de poissons de
la famille des Bouches en flute, qui etaient morts. Cette foisce
fut une especc de Baliste qui lui offrit lc meme exemple, la mcr
en etait eouvertc dans un espacc de plus de Go lieues. Une autre
espece de Baliste fut pi isc en nombre dans la rade de Cananor.
En outre de ees collections, M. Dussumier a rapporte plu-
sieurs animaux vivans , savoir : un Mouton de Moka, 3 Chacals,
2 Mangoustes, 2 Singes (le Bonnet chinois), et i3 Tortues,
dont une, la Tortue des Indcs de tres-grande taillc, et 3 indi-
vidus d'unTiionyx du Malabar.
3o3. Histoike k.vtlrelle dks Mammtferes , avec figures origi-
nales; par M. F. Cuvier. Edit. in-4°,6e livraison. Paris,
1828; Belin. (V. le Bulletin , Tom. XII, n° 192.)
La sixiemc livrakoa de l'ediiion portative et commode de
a5.
388 Zoologie.
l'ouvrage de M. Cuvier sur les Mammiferes, vient de paraitrc.
Elle avait ete long-temps suspend ue, et il est bien a desire* que
lcs livraisons se suceedent a des epoques plus rapprochees.
Cette edition d'nn livre indispensable aux /.oologistes, ct
d'agrement pom- les amateurs, est appelee a un succesplas po-
pulaireque le grand in folio. Comrae Irs precedentes, ellecon-
tient 6 planches de Singes etleur texte explicatif. Les animaux
deceits sont : le Bonnet chinois, le Rhesus, le Singe a queue de
Cochon, male et femelle, enfin le Rhesus age de 40 jours.
Lesson,
3o'|. Dk la Vision chez la Taupe. (Memoire hi a I 'Academic
royale'dcs Sciences \ 1c id septembre 1828, par M. Geoffroy-
Saint-Hilaire.) Voy. aussi le Bulletin, Tom. XV, n° 101.
La Taupe voit-elle? Aristote et tons les philosophes grecs la
crurentaveugle. G a lien, an contra ire, soutienl que la Taupe y ok.
II al'lirme qu'elle a tous les moyens eonnus de la vision. De nos
jours, la question a etc reprise. Les naturalistes ont trouve
I'oeil de I' animal. II est tres petit, tout au pins du volume dun
grain de millet; sa couleur est dun noir d'ebene; il est dur au
toucher; on le (lepr'nnc avec peine en le pressant cntre les
doigls. Outre la paupiere qui le rccouvre, il est defendu par de
longs poils qui, se eroisant les uns sur les autres, formenl un
bandeau epais et serre. Un pareil ail doit etre destine a voir.
Mais les anatomistcs ne trouvaicnt pas le neiT optique. A quoi
pourrait servir un ceil depourvu du nerf qui,, dans les autres
animaux, transmet les sensations visuclles au cerveau ? Cetie
consideration ramena naturellement vers ('opinion d'Aristotc ct
des Grecs, et porta a croirc que, malgre son ceil, la Taupe ne
voyail pas; que, par consequent, cet ouil n'etait qu'un point
rudimentaire sans usage.
Cependant des experiences dircctes, tentees a la demande de
M. Geoffroy-Saint-Hilaire, demontrerenl de la roaniere la plus
incontestable que la Taupe se servait de ses yeux , puisqu'elle
se tournait pour cviterles obstacles que I'on placaitsur sa route.
Mais si la Taupe voit, comment se fait-il qu'elle u'ait pas de
nerf optique? M. Serres avail pense que cc nerfetail chez elle
supplee par un rameau superieur de la cinqnicnic paire, eelui
que Ton pent regarder comrae ['analogue de la branche ophtal-
mique de Willis.
Zoologie. 3 89
Suivant M. Geoffroy-Saint-Hilaire , ce transporl de function,
sur un nerf qui naturellement n'est p:is destine a la rcmplir,
n'existe pas. La Taupe voit a l'aidc d'nn nerf particulier; mais
ce nerf ne pouvaht, a cause de la trop grande extension de I'ap-
parcil olfactif, suivre le trajet le long du quel il se rend, dans
les autrcs aniniaux, au\ tubercules quadrijumaux (lobes opti-
.ques de M. Serres), suit une autre direction el va s'anastomoser
an plus pros avec le nerf de la cinquieme paire.
L 'observation de certaines monstruositcs fournil des cxem-
ples d'anomalies entieremenl analogues.
C'cst un fail assez connii dans les sciences que chaque organe
des sens est necessairement pourvu de deux sortes de systemes
nerveux:un nerf special et principal, qui donnc el entretientla
vie de 1'appareil, etun autre accessoire. Ces nerfs sqnt pour
I'odorat 1 'olfactif 'et le nasdl,\touv la vue Xoptique et I'op/italmi-
que , pour l'ouie Yacotfstiquc et la branche du lirnacon.
La Taupe possede aussi sesdeux nerfs oculaires, le principal
et Vacccssoi/r , c'est-a-dire Yoptiquc et \ophlaUnique. Car les
deux actions nerveuses attributes a ces deux nerfs, etant con-
traircs de direction et pourtant simultanees, ne pcuvent s'ac-
complir par une branche unique Or, cela se trouve ainsichcz
la Taupe; independamment du nerf qui occupe le fond de l'ceil,
et que cette position duil porter a considered comme nerf opti-
que , il en est un autre qui o'.'cupe a son origiue un point du
pourtour du globe oculairc ; celui-ei semble provenir d'nn tissil
muqueux ou glanduleux, peut-ctre memc sort-il dune verita-
ble glande lacrymale. Les dewx nerfs de L'ceil de la Taupe .sunt
renfermes dans une gaine commune, dans le incme nevrileine.
J[ I ! \ DE I' \>V1 I NKI.I.E.
305. I. Notice sub un os particulier et nom deceit dc la tele
du Renne, el sur le perone de eel animal; par W. VrOlik.
(Bydrqgen totde natuurkund. Welcnsch. ;Tom. II , n" .',, 1827,
pag. 5 3 1 . )
306. II. Over kkxi. vermoedexuk twi s Rendier.
— Sur une nouvelle espece de Renne; par le memc. In-'i''
de 8 pag-., avec 2 planches. Extrail des \i. moiroi de I'hrsti-
tut des Pays-Has.)
I. L'os particulier que M, \ rolik decrit dans le premier ar-
390 Zoologie.
tide est ratercale entre I'os tatermaxjllatre, l'os proprc du nezet
le maxiljaire superieur. Sa forme &A variable; dans I'age adulte-
rs sutures qui le separent desos environnans s'effacent quel-
quefois, M. Vrpliks'en est convaincusur un des squelettes qu'il
a examines, et I'on pent le voir encore mieux sur I'un de ccux
conserves an Museum du Jardin du Roi. Des (races do cot os se
retrouvent aussi sur le squelette de quelques autres espeees dc
Cerfs, idles que l'Elan , leDaira,le Chevreuil; mais il y est
moms distinct et se confond avec ses voisins dans un age moins
avance que chez le Renne. Les autres espeees de Cerfs, et en
general lcs autres Ruminans n'en offrent point de trace. M.Vro-
lik lui donne le nom d'os sus-maxillaire accessoirc.
La presence <!u peronc dans le Rcimo avail etc nice par Cam-
per, l'auleur fait seulcment remarqucr que cct os existc dans
cet animal, quoiqu'il soit fort mince.
II. La nouvclle espece dc Renne que M. Vrolik croit devoir
etablir, n'est jusqu'a present fondce que sur un crane qui a pre-
sent* quelques particularities a I'autcur. Ce crane est plus court
et plus large en proportion que dans les individus ordinaires,
la machoire superieure est moins alongee dans sa partie antc-
rieure, et plutot comme tronquee, en sortc que le museau pa-
rait plus large; les os frontaux sont plus cleves, lcs os proprcs
du nez moins largcs, et Icur partie postcrieurc offre une emi-
nence qui manque dans les cranes ordinaires; l'cchancrure du
Lord anterieur de ces os est moins profonde et plus large que
dans ces derniers; les os sus-maxillaires affectent aussi une
forme particuliere , il y a de la difference dans les saillies dc
quelques autres os de la tete ct dans les corncs. M. "Vrolik les
croit suflisantes pour caracteriser une seconde espece de Renne
qu'il nomme Cervtjs {Tarandus) platyrrhynchus ; fronte elevate! ,
regione interorbitali excavatd ; rostra lato, obtuso.
Suivant M. Klinkenberg, qui possedc le crane examine par
M. Vrolik, eel te piece lui a etc apporlce dc la Norvege. Ce
n'est qu'avcc beaucoup de doute qu'on pent admettre la nou-
vclle espece dc M. Vrolik; ear elle n'est foftdee que sur une
partie du squelette d'un animal qui vit en domesticite; or, ces
animaux offrent bien des differences individuelles , qui tiennent
auxcirconstances particulieres dans lesquellesils se sont trouves;
de plus, les parties dont 1'auteur a cte oblige de tirer ses carac-
'Analogic. 3pl
teres offi out de nombrouscs modifications individuellcs dims Irs
Ruminans en general, ('.'est ainsi que les os sus-maxillaircs
accessbiros varient sue les differens individus de I'espece ordi-
naire du Re'nne; il en est de mcrne des dimensions et des rap-
ports des os propres du uez el surtout des os inlerma\il-
laires; des variations semblables se remarqucnt dans les autres
especes de Cerfs, et dans les genres Bceuf el Antilope.
Les deux planches qui accompagnent le memoirc rcprcsen-
tent, la ire une tete de Renne ordinaire, et Tautrc cellede I'es-
pece supposee nonvelle. S. G. L.
3oy. Sl'R LE CHANGEMENT DE PLUMAGE DE QUELCjUES FEMELLES
dbFaisan, avee fig.; par V. ill. Yarrel. (Pftiloxop/t. Transact.
of the royal Society of London ; 1827, 2e partie, pag. a68.)
V. le Bullet.; Tom. VI, p. 9.68.
II resulte des o])scrvations de M. Yarrcl que l'age avance
n'est pas une condition absolumenl aecessaire pour doniiec an
plumage de certaines femelles de Faisan plus on moins de res-
sembanee avee celui des males. Sur 7 femelles semblables que
l'auteur dissequa, il tronva constatnment im etat maladif des
ovaires et des oviductes, les ovaires se trouvaient dans un etat
(Fatropbie et d'induration ; leur couleur clait d'uii rouge fonce,
les.ceufs qu'ils contenaient avaictit perdu leur forme splicriquc;
l'oviduete olfiait une alteration somblablc et se trouvait obli-
tere dans sa partie la plus rapprochee <!e I'ovaire. Ce( elat ma-
ladif est represents sur la planche a cote de 1'clat sain des
monies organcs.
J.cs femelles sur lesquclles M. Yarrel lii ses observations ri'e-
taient pas toutes avancees en age, pnisque deux d'ehtre elles
n'avaient pas encore un an. C'est done cvidemmont l'alleration
organique des ovaires qui a etc la cause du changement de plu-
mage; dans ccs oiseaux. Cettq influence est aussi tnise en evidence
par les effets de la castration qui se pratique si irequcmment sur
les Gallinaces, et l'auteur a soin de rappeler ces faits. Il pensc
qu'on reconnaitra cette loi de la nature , que ehez tous
les animaux offrant des caracteres sexuels exterieurs ces carac-
teres s'effaeent, et les i\vw\ sexes se resscmblent lorsque ['in-
fluence des organ es essentiels de la generation c\t supprimee,
soit par un defaut de conformation congeni tale, soil par des ma-
3o,?- Zoologie.
ladies on des operations subsequentes. Nous dironsque rctte loi
est, depuis long-temps, reconnue par tons les plivsiologistes.
Le phenomene du changement de plumage chez les oiseaux
femelles, dans I'age avance , y rentre parfaitement bien, car il
s'explique par 1'atropliie des organos sexuels, qui no manque
pas d'avoir lieu avoc les progres do I'age. S. G. L.
3o8. Sur i.'Anthvs aoPESTBis, nouyelle espece; par M. Faber.
[Isis; Tom. XX, iae cah., 1827, pag. 1028, et Ttdsskrift
for Naturvidenskaberne ; 1827, cah. i3 , pag. 58.)
L'auteur a trouve dans les pctites iles duCattegat, une es-
pece du genre Anthus , voisine de VA. aquaticus Bcclisl., mais
qui en differe par ses tarses et sa queue plus courts, et par
le plumage , snrtout sous lc ventre et aux deux pennes eaudales
externcs. Cette espece n'habite que les rochers des bords de
la iner et ne s 'est jamais trouvee dans I'interieur du pays. Elle
passe l'hivcr sur les cotes do la pai tie nicridionale du Dane-
mark. M. Faber la designe sous le 110m iVA. ritpestris.
Cost la memo, selon Iui, que M. Brchm a nominee Anthus
littondis.
3on.. Description de i.'oiseau adjutant [Ciconia Argala); par
M. J. Adam. ( Transact, of the mcd. and phj's. Society of Cal-
cutta ; Tom. I. — Edinh. new Philos. Journal ; juillet-octob.
1826, pag. 327.)
L'auteur trace unc description d'un individu male de cetlc
espece de Cicogne; lc sac couleur d'orange que ces oiseaux por-
tent en appendice an cou est un reservoir acrien, qui peut leur
faciliter le vol dans les airs, on bien leur servir a so soutenir
sur les eaux, lorsqu'ils y entrent a une grande profondeur,
pour chercher leur nourriture. Lc sac gonflc d'air contreba-
lanco dans ce cas l'enorme masse du bee. Un ami de l'auteur a
continue le fait par 1'obserVation direcle. La grande hauteur a
laquelle I'Argala petit s'elever dans les airs, et son vol facile et
soutenu , sont encore donnes comme preuves que son appen-
dice guttural n'est pas sans utilite sous ec rapport. M. Smith
cite aussi quelques escmples de la voracitc bien connue de cet
oisean, S, G. L.
Zoologic, 3cy3
3io. Nottvelle f.spece du genre Trinca; dccrite par C. T.
Graba, avocat. (/v/.v; Tom. XXI, ier rah., pag. 107.)
Cette houvell'e esp£ce est appelee Tringa longirostra(t's). L'a'u-
tcur en a tuc un scul individu sur les bords de la Balrique pres
Kiel. II en decrit les dimensions et le plumage , mais sans don-
ner de phrase spccilique.
3 1 1 . T. Recherches axatomiques sur deux canaux qui mcl-
tent la cavite dn pcritoine en communication avec les corps
caverneux chez laTortncfemelle, et sur leurs analogues chez
le Crocodile; par MM. Isidore Geoffroy-Saim-Hilairi: et
J. G. Martin. ( Annul, des Selene, mil.; fevr. 1828, p. ij3. )
3 1 ■>,. II. Note sir les canaux peritoneaux res Emydes ft
du Crocodile male; par les memes. ( Ibidem ; pay. aoi.J
3i3. III. Note additionnelle au memoiue sur les canai \
peritoneaux de la Tortue et du Crocodile. [Ibidem, avril
18*8, pag. 447.)
3i 4. IV. Rapport fait a l'Academie des Sciences; par MM.
Portal et Dumeril. [Mem. du Mux.; T. XV, p. 247.)
MM. Geoffroy-Saint-IIilaircct Martin rappelleiU d'abovd som-
mairement combien I'etude anatomiqne des Reptiles en gene-
ral et des Chelonicns en parlieulier, off re d'intcret. lis donnent
ensuite le resultat de leurs recherches sur le cloaque d'une
Tortue qu'ils rapportent avec quelque doute a la T.indica,
persuades, avec M. Dumeril, que Ton reunit sous ce noni plu-
sieurs especes differentes par la forme de leur carapace, de
celle regardee comme type etfiguree par§(choepff 'Hist.Testud.,
p. 107, pi. XXII. [Chersine rctusa Merr.) Si Ton examine l'in-
terieur du cloaque, I'animal place dans sa situation ordinaire,
on apereoit a la partic inferieure 1'orificc de la vessie , un pen
, plus haut et sur les cotes les orifices des oviductcs, au-dessus
et vers leur par tie interne les orifices des uretercs, ces di verses
parties s'ouvrcnt dans uuc poche <[ui s'abouclie elle-momc dans
un autre sac ou vient se rendre le rectum, uuc tcinte noire on
brunatre distingue la membrane muqueuse du eanal urethror-
sexucl de celle du vestibule, qui esl jaunatic, taclietce de noir,
<'t de celle du rectum, qui est rose; des tibres miisculaiies for-
394 Zoohgie. N°' 3 1 1-;;;.;
meat un large sphincter comnuin. D'autrcs fibres entourent
separement I'orifice urcihro-scxuel et le rectum, formant dans
l'iatcivalle (jui les separe un entrecroisement en 8 de chillic,
a pen pit's com Die les fibres flu diaphragmc se component au-
to n r des ouvertures aortique e,t cesophagienne,
Les auteurs font rcssortir I'analogie qu'offrc cette disposition
dn cloaque des Tortues avec celle que presente le cloaque des
IVIonotremes.
Le clitoris est sitae a la partie inferieure du cloaque prefc de
son ouvcrtarc exterieure, le gland est pyriforme, adherent par
sa base, libre par son sommet . compose d'une substance vas
calaire rougeatre, molle, si ce a'est a sa poiate on elle forme
deux bourrelets plus resistans, blanchatres, en fer i cheval,
dont la convcxite est tournee vers le sommet da clitoris. Los
corps caverneux sont des canaax c tend us du col de la vessie
a la base du gland le long de la parol inferieure du vestibule ,
adosses en arm-re, ecartes l'un de Tautre enavant, dont l'in-
terieur, lisse d'abord, presente ensuite de pctitcs stries Irans-
versales plus nombreuses et. plus distinctes a mesure qu'on les
examine plus pres du gland , et une infinite de petits Irons qui
paraissent des bouches de vaisseaux sanguins. Leufs parois
sont minces, transparentes et jaunalrcs dans leur portion an-
terieure, epaisseset rougeatres dans la portion posterieure. I n
tissu ccllulaire spongieux, jaunutre, parcouru par : des veines
volumineuses quis'y anastomosent, remplit 1'espacc triangulaire
qui separe en avant les corps caverneux , ce tissa se prolouge
autburdu col de la vessie.
Sar la parol cxterae de chacun des corps caverneux se
trouve un conduit qui commence dans le pcritoinc par mi
orifice infimdibuliforme, sitae a Tangle forme par le col de la
vessie et l'oviducte au moment 00 ils.si- rapprochent pour s'ou-
vrir dansle canal urethro-sexucl ; il traverse le tissa spongieux
qui entoare le eol de la vessie, apri-s ua trajet d'un pouce envi-
ron il gagne le corps cavern. :ux it Taccompagne ju.MpTaiiprcs
de sa terniiaaisoa, el s'abouche dans sa cavite a ciii<| lignes
environ de la base da gland; on n'apcrcoit a son orilice aa-
cune apparence de valvule; l'intcrienr de ce canal est lisse «1
la membrane qui le tapisse off re les caracteres des membrane-,
sereuses; les corps caverneux et les canaux p.-ritoncaux pen-
Zoologic. 3g5
vent cgalement s'injecter d'avant en arricre el d'arriere on
avant, et meme une injection fine, poussee dans I'un dps quaire
canaux, pent refiner par les cellules du gland dans les trois
autres;en compiimant le gland injecte an niereiiie, des glo-
bules sont sortis par son extremite, <]ui a paru aux auteurs etre
canaliculeo. Cos canaux , a lcur orifice peritoneal dans la T.
indica? dont les oviductes etaient developpes el les ovaircs
rcinplis d'eeufs volumineux, etaient tres-petits et a peine visi-
bles, ils etaient au contraire largos dans un individu, que les
auteurs presument etre une T. radiata? avant settlement \ u les
visceres et n'ayant sur elle que des renscigueniens incomplets,
individu dont les organcs educatcurs etaient d'une extreme
petitesse : dans cette derniere on voyait a l'interieur des ca-
naux, pros du gland, quelques rudimens de valvule, et, quelques
lignes avant la lin du canal, deux tres-petits trous communi-
quaient d'un cote dans les corps caverneux , tandis que de l'au-
tre ces trous plongeaient dans le tissu erectile du gland , mais
l'injection poussee dans cc dernier passait comme par l'autre
dans les corps caverneux et dans le tissu spongicux du gland;
en le comprimant l'injection sortait ici par deux pointcs qui si-
gnalaient l'existence de deux canaux places symetriquement
sur les cotes de la ligne mediane.
UnTrionyx de petite tailleet conserve depuis long-temps dans
l'alcool,a permis de constater sur lui l'existence des canaux pe-
ritoneaux, mais les auteurs n'ont pu les injector completement.
Sur une Ernys conccntrica (ccntrata Merr. ) male, 1'injection.
poussee par les. canaux peritoneaux sortit en grandc quantitc
par le cloaque. En injectant le corps caverneux gauche dun
autre individu, Ton put remplir non-seulement le corps ca-
verneux oppose et le tissu erectile du gland, mais encore les
deux canaux peritoneaux qui communiquaient avee les corps
caverneux par un reseau, pourainsi dire, a mailles etroites, tan-
dis que chez la T. indica la paroi qui lesscparc n'offrail (ju'ime
ouver turo et deux chez la T. radiata [Cltcrs. calcarata Merr.
Sur une Emys trijiiga, l'injection passa non-seulement des
canaux peritoneaux dans les corps caverneux, mais encore
dans les petils conduits du gland, et en poussant avee le man-
che du scalpel des globules contenus dans les canaux peritOr
neaux Ton pouvait avolontc les lairc cntrer suit dans les corps
396 Zoologic.
caverneux, soit dans les petits conduits du gland ct de la dans
la cavite du cloaque; mais les orifices de ces conduits, an lieu
d'etre places vers le sommct dc l'organc ct pres l'un de l'autre,
comme dans la T. indica , sOnt separes et aussi rapproches de
la base du clitoris qtxe de son sommct.
Deja M. Cuvicr a signale [Anat. comp.^ T. V, p. 1 1 ', chez
lesTortucs males un conduit analogue a celui que MM. Isidore
Ceoffroy Saint- Hilaire el Martin out deceit chez les femeMes,
avec cette difference que chez eux le canal peritoneal se pro-
longe dans 1'epaisseur de la verge jusqu'au gland, 011 il se (er-
mine par un cul-de-sac , sans que ses parois paraissent percces
dans toute son ctenduc, e'est ce que les auteurs rappellcnt en
reproduisant le passage en entier. Dans la femclle du Crocodile
( Crocodilus Lucius, Cuv. ) les canaux peri toncaux existent , mais
ilss'ouvrcnt directement dans le cloaque, en dehors dc la base
du gland, par un orilicc colonic d'un petit bburrelel arrondi.
Chez un Crocodile male, envoye des Irides par M. Duvaucel,
les canaux peritoneaux presentaicnt la roeme disposition gene-
rale que chez les fcmelles, el allaicnt deboucher dans le cloaque
de chaque coteet a la base du penis, mais dc plus,ils donnaient
une branche pres de leur terroinaison , laquelle se portait dans
les tegumens du penis el se terminait en cul-de-sac du cdte du
gland, a quelque distance de son originc. Un petit enfoncemcul.
reprcsentc en rudiment cette branche chez la f'emellc; les au-
teurs i'ii concluent que les canaux peritoneaux des Crocodiles
et des Tortues se divisent a leur extremite en deux branches,
clout 1'une s'ouvre dans le cloaque el clout l'autre se porte aux
corps caverneux, mais que dans le Crocodile cette secotlde bran-
che se termine en cul de-sac.
Les auteurs s'abandonnent a de longues reflexions snr les
fonctions des canaux peritoneaux ; ils chercheril a s'aiilcr de
cjuelques inductions tirces de leur disposition et de quelqucs
analogies plus ou moins elnignees avec les canaux vagino-ute-
rins de Gardner, les conduits peritoneaux des Poissons cartila
gineux (Cuvier, Anal. cbmp.,1. IV , p. 7/i ), les canaux respira-
toires des Holothuries, decrits par Tiedcniann , etc. Comme
cette etude ne les conduit a aucun resultat bien salisl'aisant,
nous ne les accompagnerons pas dans leur examen, mais nous
devons dire que les commissaires charges de rendre cotnpte a
Zoologie. 3^7
l'Aeademic des Sciences du travail que nous venous d'analvser,
n'ont pu verifier quelques-nns des details anatomiques du me-
moire de MM. Isidore Gcoffroy Saint-Hilaire et J. G. Martin ,
qui leur out para fort exacts. Th. C.
3 i 5. Note sur. quelques Reptiles douteux; par D. H. Barnes.
(American Journal of Science; vol. XIII, n° i. Septembre
1827, pag-66.)
M. Barnes rapporte l'extrait d'une lettre de M. Benedict, dc
Vermont, quicontient quelques details sur le Proteus lateralis,
(P. maculatus Mitchill), il parait que la description et la figure
que Ton en a donnccs dans le Tome XI du journal cite,
ne sont pas tout- a-f ait conformes a 1'animal vivant; ainsi, d'a-
pies cette note, la couleur terrease des flancs et des reins est
grise-bleuatre, parscmee de pctites taches jaunes pen arretecs,
qui, a one petite distance, passent an gris-jaunatre; le ventre
est plus blanchatre, les taches d'un l)lcu sale sont bien plus
foncees que le fond , et out pres d'un quart de ponce de diame-
tre; elles sont dispersees en dessns , ordinairement sans regu-
larity, et .iccidenlellement p'arrangees; les (ilamens des bran-
ch ies sont longs et epanouis , et les houppes d'un beau cra-
moisi. M. Benedict a Irons e 38 vertebrcs sur I'individu qu'il a
disseque ; il parait que cet animal est assez commun pendant la
saison dans le lac Cham plain , puisqu'un pecheur en a pris jus-
qu'a sept dans line nuit.
Amphiuina tridactyla. L'auteur dit scukment que le me-
moire de M- Cuvier confirme quelques-unes des reniarques
qu'il avait consignees dans un nicmoire precedent.
Protonopsis horrida. M. Barnes reclame pour Barton la prio-
rity dc description et de publication de I'individu donnedepuis
sous le nom de Menopoma ; il demande qu'on lui restitute le
nom de Protonopsis lunula, qui lui avait etc impose par Bar-
ton dans le memoire rare et pen connu qu'il publia a son sujet
et qui parut sous forme fugitive.
Siren lacertina. L'aulcur rapporte en quelques mots les resul-
tats des recherches du capilainc Leconte, qui viennent a I'ap-
pui de l'opinion dc M. Cuvier sur ('existence mise en doute de
veritablcs pouinons chez la Siren lacertina. M. Leconte a disse-
que une grande Sirenc vivante, et il a vu les poumons se dilater
3(j8 Zoohgie.
et revenir sur eux-memos, commc chez lcs Grenouilles ct lcs Tor-
tncs, il a meme insuffle ces poumons ot lcs a desseches dans cet
etat. Th. C.
3i6. Note sur deux espkces de Tortues du cenre Trionyx;
par M. C. A. Lesceur. [Mem. du Museum; T. XV, p. i^.)
L'on confond, a cc qu'il parait, sous le nom dc Trionyx fcrox
deux especes bien distinctes, peut-etre meme davantage, car
cclle que M. Lcsuenr rapportc a ccttc espece, pourrait bicn dif-
i'crer encore de celle que les aii tours out designee sous ce nom ;
en effet, d'apres la remarque de M. Lesueur, on voit aux Etats-
Unis qu'a de certaines distances on ne trouve plus les mimes
esprces, et il serait possible que lc Trionyx du Nord fut diffe-
rent de celhi de la Caroline; aussi , pour eviter l'erreur, l'au-
teur donne-t-il une description complete des deux especesqu'il
reconnait, indiquant en outre les varietes de chacune.
i . Trionyx spinifcrus Lesueur. ( Testudo jcrox Gin. Tortue
de Pennant? Trionyx gcorgicus Geoff.?)
Car. spec. In rang de pointes cartilagineuses coniques snr le
Lord anterieur du disque des tubercules deprimes et quelque-
fois pointns sur la partie anterieure et sur la partie posterieure
niolle du disque, ligne mediane du dos sensiblemcnt plus clcvi'o
que les cotes du disque osseux, cettc ligne mediane forme une
espece de carene obtuse.
Longueur 1 3 po. , largeur 10, cpaisseur2, corps ellipsoi'de,
cloison des narines ayant de chaque cote un appendice qui se
detache sur le fond obscur de l'interieur des tubes; les bords
du disque et du plastron sont distincts du col lorsque celui-ci
est allonge, la queue depasse le bord du disque, le disque os-
seux est compose de 8 paircs dc plaques etroites, la paire an-
terieure scparec. Lcs pieces du plastron sont au nombre de 7 ,
deuxgrandes pectorales, 1 vcntrales , 3 collaires, separees dans
les jeunes sujets.
La couleur generate du dos, de la tete, du dessus du col et
des membres est d'une tcinte dc terre d'ombre plus ou moins
foncce, un pen jaunatrc ct marbrec dc taches irregulieres et
pnrscincc de points noirs. Le bord du disque est d'un jaune
plusclair, separe de la tcinte genomic par une bande noire
Zoologie. 399
inlerrompuc, qui en suit le contour, lc dessus despalleset de la
queue est jamie parseine de laches ct de lignes noires sin- les
cotes de la tete, derriere les oreilles il y a une bande jaune en-
tre deux bandes noires qui se condiment jusqu'au bout du
lnuseau en se retrccissant ; le dessous du corps est d'un beau
blanc etle dessous des pattes d'un bleu leger, la membrane est
jaune, bordee de plaques osscuses, d'une couleur rosee.
Hab, le Wabash.
Var. a. T. occllatus?
Cettc v.iricte offre les memos formes et la memo coideur ge-
neralc que la prcccdente ; on voit sur son disque des taches
noires arrondies de 2-4 ligncs de diametre.
2. Triunyx miitictis Lesucur.
Car. specif. Bord antcrieur du disijue sans opines ot so con-
fondant avec le col, quand celui-ci est tendu; point de tubcr-
eules, point de carene, mais une depression longitudinale qui
rend sensible l'elevation du disque de chaque cote, plaques
anterieures soudees.
Longueur du corps, 7 po. 3 ligncs, largeur 2 po. 3 lignes, le
col est moins long proportionnelloment que dans le T. spinife-
rus ; les machoires sont plus etroites ct plus pointues, le disque
osseux a /t po. 8 lig. de longueur, 5 po. dc largeur; la queue,
tics eourte , depasse a peine le bord du disque.
La couleur gonorale de la tete, du col, du disque et des membres
est de torre d'ombre, semec de nombreuses taches irrcgnlieres
plus foncoes; membranes des pattes bordees do jaune, dessous
du corps blanc, dessous des pattes bleu A tie, ainsi que lc plas-
tron osseux.
Hab. memo locality que la precedente.
L'autour ayant fait quelque sejour a New-Harmony, a etc a
memo de voir un certain nombre d'individus de ces deux es-
pecos a differens dfigres de lour developpement. Ainsi, il a pu
s'assurcr que les caracteres specifiques qui lour sont attributes
sont conslans et no tiennont pas a une difference d'agc.
Dans une lettre, dont l'extrait est joint an momoire quo nous
avons analyse, M. Lesucur signale deux Kinydos qu'il croit
constituor des cspeccs nouvellos ; I'unc est voisine de VEinys
geogwphica Lesucur; l'autrc se lapproehc de la Tortue ru-
gueusc que 1'autcur a envoyee de Philadelphic; enlin il pailc
4oo Zoologic.
aussi d'une Tortue a boite tres-bombee sans carene , a Lords ar-
rondis; niais nous attendrons, pour en donncr one plus ample
description, que I'auteur ait etabli d'une manicre plus precise
leurs signes diagoostiques. Th. C.
3l7- DESCRIPTION 1)K 3 NOUVELLES ESPECES DE TORTUES 1>F.
terbe; par Th. Bell. (Zoological Journal; n° XI, p. 4 '9-)
i° TESTUDO actinodes. T. scutis dorsalibus elevatis, nigris ,
lutco radiatis; scuto antico marginali impari nullo. Hub. in
Africa4. Long. 8 po. 5 lit;., largeur 5 po. 3 lig., hauteur 5 po. ,
long, du sternum 7 po. 5 lig., circonfcrcnce iG polices.
2° Test, tcntoria. T. scutis dorsalibus conicis, acutis, ni-
gris, lutco rail/otis; scuto marginali antico impari. Hal), in
Africa? Long. .'( po. 3 lig., largeur 3 po. 3 lig. , hauteur 2 po.
6 lig., circonference 9 po. 4 lig.
3" Test. Partialis. T. tcsid (lavesceate, nigro mnculatd; scu-
torutn costalium areolis prope marginem sttperiorern positis ,
scuto marginali antico nullo. Hab. in proinont. Borne Spei.
La description est laitc stir 1111 individu vivant, que I'auteur
posscde. Apies la '/'. indtca e'est l'cspece la plus grandc de Tor-
tues tei xestres. Long, en ligne droite, 1 pied 5 pouces, lar-
geur it po. , hauteur 8 po. 5 lig., long, du .sternum 1 pied 3
po., circonference 2 pieds 8 pouces. L.
3i8. Reptiles et Poissons d'Kgypte; par M. Isidore Geof-
fkoy-Saint-IIilaire. Un vol. in-8", tire a part a 12 exempl.
et extrait de la deuxieme edition de la Description de l'K-
gypte.
Ce volume, tire a un t res-petit nombre d'excinplaires, que
I'auteur a distribute aux naturalistes de Paris , a paru en juiu
1827 , bien que par les retards qua cprouves la grande edition,
il ne soil pas encore repandu dans le commerce de la librairie.
On se rappelle que le savant Geoffroy Saint-Hilaire, pendant
un sejour assez long dans la patric des Ptolemies et des Pha-
raons, a fail d'immenscs rccoltcs d'hisloire naturelle, et que ces
Iravaux, unisaceux du oelebre Savigny, furent publics sous leur
direction dans les admirables planches de l'ouvrage d'Egypte ,
monument imperissable des conquetes francaises. Dans le
texte , M. Geoffroy Saint-Hilaire avait encore a ajouter des des-
Zoologic. ^oi
criptions de "Reptiles et de Poissons, et chargeason ills de com-
pletter et de terminer ainsi les nombreux memoires do'nt l'ou-
vrage lui etait redevable. Ce jeune savant, plein de zele et de
lumieres, a rempli cette lache avec une superiorite de vues qui
legitime amplement les esperances que la science doit avoir
sur lui dans la longue carrierc d'avenir qui s'ouvre sousses pas.
La premiere partic est relative aux Reptiles d'Egypte. On y
trouve dccrits les Tupinambis du Nil (Tupinambis niloticus ,
Daudin); Tupinambis du desert [Tupinambis arcnarius ,
Geoff.); Stellion spinipede, {Stellio spinipes , Daudin); Stel-
lion des anciens, [Stellio vulgaris , Daudin); Agame changeant
[Agama mutabilis , Mer. ); Agame ponctue [Agama punctata) ;
Gecko annnlaire ( GecAo annularis, Isid.); Gecko lobe [Gecko
lobatus , Isid.); Cameleon trapu; Scinque Schneider; Scinque
Y>a.\6 (Scincus paiimentatus,Is\d.), et Scinque ocelle ; Eryx
de la Theba'ide et Eryx du Delta; cinq especes de Couleuvres:
leScytale des Pyramidcs; la Yipc-re Ceraste et l'Haje.
La seconde parti'e est relative aux Poissons du Nil , de la
mer Rouge et de la Mediterranec. Nous citerons sen lenient les
noms des especes admises par l'auteur et les noms triviaux des
especes decrites pour la premiere fois. LJordre des especes est
lc suivant : les Mormyres; 1'Oxyrhynque [Mormjrus oxyrhyn-
chus, Geoff.); l'Hasselquist; lc Dendcrah; lc Salehyeh [M.
labiatus , Geoff.); le Behbeyt [.HI. dorsalis , Isid.); le Bane; la
Perche latous (Perca latus, Geoff.); le Cvprin Lebis [Cypri-
nus niloticus), et le Cvprin Binny [Cyprinus lepidotus); Clupca
nilotica , Geoff.; Silurus auritus ; Silurus mystus; Malapterus
eleclricus. Les Pimelodes et les Bagres : Pimelodus synodontis ,
Geoff.; P. membranaceus , Geoff.; P. Clarias, Geoff.; P. bis-
cutatus , Geoff. ; P. auratus , Geoff.; Porcus Bayad , Geoff.;
Porcus Docmac , Geoff.; Hctcrobram has anguillaris ; H. bi-
dorsalis ; les Sargues et le Pagre Mormyre; Sargus raucus ,
Geoff.; Sargus vulgaris , Geoff.; S. annularis , Geoff.; Sparus
Mormj rus , Linn.; Sciwna Umbra et Aquila; Perca punctata
et sinuosa ; Scrranns Jauvina et Serranus cencus; Serranus
melanin us; Vmbrina cirrhata ; Vo'trier cdc.randrinus ; les Ca-
ranx: Caranx Petaurista , Geoff.; Cararix Luna , Geoff. ; Ca-
ranx Ronchus , Geoff.; Caranx Fusus , Geoff.; les Scomber
quadripunctatus et Scomber unicolor ■ les Raies: Trygon gra-
B, Tome XV. 26
/{o2 Zoologic.
Imtus , Geoff.; T. Lymna , Geoff.; Mylobatis marginata, Geoff.;
M. bovina , Geoff.; Rain virgata, Geoff.; Rkinobatus CuRtctt
/ws Geoff.
Toutes les descriptions deccspoissonssont developpees d'unc
manure etendue, ct enrichies de rechterches scientifiques noni-
brcuscs, et le plus souvent de la synonymic arabe, ou des de-
tails des resso'urees qu'ils fournisscnt awx pecheurs egyptieus.
Une concordance e\acte est etablic entre Its planches et le
texte. Lesson.
3 19. Observations sui\ qlelquf.s Poissohs de la met et dcs
rivieres aes Algarves; par*** \Meinorins dn Acrid, real das
Sciencias de Lisbon ; Join. V, 2e part. , pag. 1-^9 dcs Me-
moires dcs mcmbres corrcspondans.)
L'auteur anonyme de ces observations a prineipalemenl puisc
ses notices dans les rapports des pecheurs et des marins de son
pays; il indique pour chaque espece un nom portugais, les
cpoques de l'annee 011 elle est pec-bee de preference , ses sta-
tions et souvent ses usages economiques; le nombre des espe-
ces dont il parle s'eleve a 76.
3 20. Br am a Raj 1, pkcue a Elsenecr.
Dans l'hivcr de 1824 , apres un ouragan du sud-est, on prii
aupres de la cote d'Elseneur un Brama Raji{Sparus Jto/VBloeb,
pi. 273I qui, depuis, a ete envoye au rnusee zoologiquc de Co-
penhague. Ce poisson, tres-riare dans les naers du Nord, a 20
pouces de long. II ressemblc parfaitement a 2 individus de la
meme espece et de divers ages, du golfe de Nice. Un autre in-
dividu dc la meme espece a ete peche a Klseneiir en 181 2 Les
anciens ichthyologistes regardaient ce poisson comme habitant
I'Ocean ; mais M. Risso a prouve que la Mediterranee est sa pa-
trie, et epic ce n'est qn'accidentellement qu'on le trouve dans
rOccan. (Tidsshrift for Naturvidenshab., cab. 10, page i35.)
3ai. Naturgeschichte deutscher Land-und Susswasser Mol-
lusken , etc.-Histoire naturellc dcs Mollusques terrestrcs el
fluviatiles de I'AUemagne; par M. Ch. Ppeiffer. 3'' pari.
Or. in-4° dc vin et 8/| p., av. 8 pi. color. Weimar, 1828;
Comptoir d'industrie. (f'oj. le. Bullet.; To. X, n° 285.)
Zoolvgie. 4o3
Nous annoneons avec line vive satisfaction la V partie de
1 iiuc'ifssant ouvragedeM. Pfeiffer, qui a beaueoup contribue
a repandre en Allemagnc legout de I'etade des Mollusques tcr-
restreset fluviatilcs et la connaissance des especes de cepays.
L'impression de celte 3e partie se fait rcmarqucr, ainsi que
ic papier, qui en est fort bean; malhenrensement, nous nesau-
i-ions en dire autant des figures, qui sont. nsoins bien que cci-
les des deux autres parties precedeififhent publiees. Apres un
expose methodique des families ct des genres, l'auteur fait con-
naitre toutes les nouvelles especes deconvolves en Allemagne
qn'il n'avait point eonnues jusqu'alors. M. Pfeiffer a cm devoir
adopter toutes les divisions que nous avons etablics dans le
genre Helix, mais en les elevant au rang de coupes generiques •
il a aussi adopte les families que nous avons etablics.
Dans le genre Avion on trouve les A. albas ct hortensii. Les
Helicophanta brevipes et rufa , que nous avons fait connaitre
pour la premiere fois, ont etc retrouvecs par les amis dc l'au-
teur; il les decrit avecsoin.
La variete de I' Helix sybatica de notre ouvrage est decrite
sous le nom d'Helix vindobonensis. Nous avons sous les yeux
plusieursvarietes de cette coquille, qui nous ont etc envoyees de
Vienne; mais nous ne saurions y voir unc espece distincte du
sybatica, et nous ne doutons pas que cette opinion ne soit plus-
turd adoptee par M. Pfeiffer lui memo.
M. Pfeiffer a adopte YHelix ^foetens dc Studer, dont nous
n 'avons cru devoir faire qu'une variete de V Helix zonula. Sons
le nom d'Helix umbrosa, l'auteur fait connaitre une espece <h
couverte par M. Partseh , de Vienne, qui se rapproche beau-
coup de X Helix strigella; il en est de memo de son Helix st>io-
lula. h'Helix cccrulans , du musee dc Vienne, lactieina de
Ziegler, avait ete nominee croatica par M. Partseh , c'esl une
charmante espece dont nous ne retrbuvons pas Irs caracteres
dans les figures de M. Pfeiffer. UHelix costulata de Ziegler
nous etait connue depuis long- temps sous le nom d'ff. narbo-
nensis , que lui avait domic i\I. Requieu, et nous avons tou-
jours hesite d'en faire une espece distincte du striata. L'JSelix
lurida, de Ziegler, que nous avons recue de cc savant , nc nous
parail constituer qu'une variete de Yincarnatai. J. 11 lettcozona
nous est inconuue.
4o.{ Zoologie.
Le Pupa rninutissima , Hartm., les CUiusiliu inlcrrupta , va-
riant, diaphana, badia, pumila, costata de M. Ziegler sunt
(loiim a I'onime etant de nouvelles especes. Une partie d'entre
elles nous parait legerement etablie.
Notre Paludina naticoides est aecrite pour la premiere fois
dans l'ouvrage de M. Pfeiffor, ainsi qu'une jolie coquille de ce
genre, nominee par 31. Ziegler Paludina glabrata : eelle-ei
vient de l'lllyrie, la ire se trouve dans le Danube. La Paludina
fusca de M. Ziegler, que ce naturaliste nous avail adressee sous
le iioin de Lithoglyphus fusens se Lrouve egalement dans cet
ouvrage. Nous ignorons ce qui avait pu porter M. Ziegler a en
(aire mi genre distinct.
Nous voyons avec plaisir que M. Pfeiffer a conserve a la
Melanin Holandrii le noni que nous lui avions donne en l'hon-
neur de 31. Holandre, qui, le premier, a fait connaitre cette
curieusc espece, la seule Melanie d'Europe.
Les Nenta danubialis , transversalis , Prcvostiana , slragulala
sont du Danube ou de l'lllyrie. La premiere avait ete decrite
par Schroeter-. Les 3 autres sont deerites pour la premiere Ibis;
les Melanopsis cornea et Audebartii sont nos varietes a. et p de
noire M. acicularis.
L'on voit par cet expose rapide combien ce nouvel ouvrage
de 31. Pfeiffer renferme d'especes nouvelles et curieuses. Cette
partie descriptive est suivie : i° d'un catalogue methodique
de toutes les especes deerites dans l'enscmble de l'ouvrage-, au
nombre de pres de 200 ; 20 d'observations tres - interes-
santes sur \a propagation et le developpement de V Heli.r. pomatia.
Nous eonsacrerons un article special a ce memoirc pour le
faire connaitre a nos lecteurs.
Deja 31. Pfeiffer a recueilli de nouvcaux materiaux, et tout
nous doit faire prejuger qu'il donnera une nouvelle suite a son
hel ouvrage, lorsque les nouvelles decouvertes se seront mul-
tiplier , et lui auront fourni la matiere dun nouveau supple-
ment. J'l RUSSAC.
322. Notice sur quelques 31ollusoues nouveaijx appartcnanl
au genre Clcodorc, et Etablissemenl et Monographic du Sous-
genre Creseis.( Annul, des Sc. JYut. ; mars 1828, p. 3oa, avec
■j pi. lithogi
Zuologie. 4°5
Cet interessant article contient I'liistorique ties observations
de M. Rang sur le genre Clcodore, et la description des divcrses
especcs qui composent le sous-genre Crcseis, dont on lui doit
l'etablissement dans ce genre. IVous avons deja indiquc res es-
peccs et signale les caracteres de ce sons-genre dans lc Bulletin
( Voy. Tom. XII, n° 263). Ce travail paraitra dans tout son de-
veloppcnient d.ms l'ouvrage general sur les Pteropodes, que
MM. Rang et de Ferussac ne tarderont pas a publier. F.
323. Description de deux genres nouveaux ( Cuvieria et Eu-
ribia) appartenant a la classe des Pteropodes; par M. Rang.
Avec fig. {Ann. des Sciences Nat. ; nov. 1827, p. 320.)
Cet article contient la description des 2 nouveaux et curicux
genres que M. Rang a ajoutes a la classe de Pteropodes, et dont
nous avons deja signale les caracteres ( Voy. le Bulletin , Tom.
XII, n° 263). II entre dans quelques details a leur sujet et les
figure dans une jolie planche jointe a ce memoire. D.
324. Memoire sur le Strophostoiue, nouveau genre de Co-
quilles fossiles de la famille des Helices; par M. Dessuies,
( Ann. des Scieac. Nat.; mars 1828 , p. 282 , avec fig.)
Les deux coquilles l'ossilcs que fait connaitrc, pour la pre-
miere fois, M. Deshaies, sont tres-curieuses. Ellcs preset) lent
toutes les deux ce caractere si rernarquable du renversement
tlii dernier tour de spire, qui place I'ouverture du cole du sum-
met de la spire, caractere qui n'est encore connii que dans les
deux Helices dont M. de Lamarck, a fait, sans motif, lc- genre
Anostome, a l'excmple de Mont fort, qui avail claim' pour l'une
d'clles le genre Tomagei e,
C'est ensmvant des principes toul au si errones que !\I. l)es-
baies propose pour son interessante deoouverte en genre nou-
veau qui n'a pas plus tie valeur que le genie Anosloine; du
reste, il pense que ce genre tloil apparlcnir a la famille des Cy-
clostomes plutot qu'a telle des Helices. Ce qui est certain c'est
que <ts <lcii \ especes appartiennent certainemenl au genre He-
lice ou au genre Cyclostome, et ne peuvent point constitueruo
genre nou\eau, que les caracteres differentiels tie leur animal
pourraient seuls justifier, s'il elail couiiu, et que ces coquilles
ne peuvent «•! ne doivent point constituer un nouveau genre
{<><> Zoplogie.
Scion toutesleS apparenccsce sont ties Helices etcene sont poml
des Cyclostomes.
V nici Irs caracteres specifiques de ces a curieuses especesdont
la 1" vient de Dax et la seconde du calcaire d'eau douce de1
Bouxwiller en Alsace.
Caract. gener. Testa ovat&globosa. Jpcrtura rotundata , mar-
genata , obliqua, simplex , dentibus vacua , sursum reversa. Um-
bdteus plus minusve magnus. Operculum?
i. Strophostoma laevigata. Testa ovato-globo'sd, laevigata" ,
spud obtusd; anfractibus rotundatis , umbilico mediocri.
■ i. Str. striata. Testd ovato deprcssd, sub-carinatd , eleganter
striata ; slriis ten Sib us , numerosis , umbilico magno. F.
325. NOUVELLE NOTICE SUR LES OEUFS DU LuMIlRICUS TERRESTRIS,
avec fig.; par M. Leon Dufouu. ( Annates des Sciene. nutit-
relles ; juin 1828, p. 216. )
Lauteur rcctiiie et complete co qn'il avail dit sur le nienie
snjet dans 1111 premier memoire , V. le Bulletin , Tom. VIII,
n 33/J. J 11 a vu eclore plusieurs Lombiies de leurs cocoas; ils
sortent, non pas par le gros bout et an moyen d'une rupture cir-
culate, mais par le petit bout , et le phis souvent an moyen
d'une dechirure Lrreguliere de celni-ci. Le fait que les ocufs ,
avant le developpement, sont remplis par une matiere pulpeuse
ou cremeuse blanclialre, a etc confirme plusieurs fois par M.
Dufour. Cette pulpe se delaie en grande partie dans 1'eau, a
laquelle elle donne un aspect laiteux; mais il resteau fond du
\ ase ou Ton fait cette experience line partie insoluble, ui: noyau
lilaincnteux, qui est sans doute le genne. L'organisatibn intc-
rieure de 1'ceuf recemment pondu el sa structure cornco-mem
braneuse rappellent celles des chrysalides des [nsectes; malgre
cela, lecocondu Lombricesl aconsiderer comme un veritable
ojuf, qui ofire seulement line configuration et urn; structure
insolites. Les Lombrics sonl tres-agiles au sortir <le I'ceuf; a
mesure qu'ils se degagent , ils se creusent dans I'argile un con-
duit ou ils s'enfoncent, pour se frayer ensuite des routessouter
raines , \ eritables clapiers.
II resulte des faits annonces, que les Lombrics ne sont point
vivipares, ainsi qu'on le croyait, mais bien ovipares. Les oeufs
el un iiiine Lembric au moment d'en sortii sont figuri
Tabic des articles. 4°7
/•'natii.
Tome XIV, p. 4^3, 1. 19, methods acttielle, lisez: methode naturello.
— P. 44O, 1. 32, herbier, lisez : collections. — Meine page, 1.36, 1,400,
lisez : 1 4 ,000.
Tome XV, p. 5?. ,1. 23, Janvier 182C , lisez; juilltt 1826.
TABLE
DES ARTICLES DE CE CAHIER.
Geologic.
Traite de geognosie; d'Aubuissou des Voisins 321
Introduction a la geologie ; Robert Bakevvel! //,.
Lettres snr les revolutions du globe; Ab. Bertram] 322
Snr la Terra ; Muncke 324
Table pour la inesure barometrique des hauteurs lb.
Description geognostique du bassin du Bas-Bonlonnaia ; Rozet. . . . lb,
Deuxieme voyage de deux Auglais dans le Perigoid 320
Description de la montagne de Gravenoiie; Lecorj 333
Memoire snr la coustitulion geognostique du bassin el des environs
de Narbonne ; Tournal fils 330
Description de la mine de fer de Haytor, en Devonshire; Kingston. 312
Sur les eaux therniales desAlpes; Bakevvell. — Observations snr le
bassin houiller et ses roches , pres de Dalkeith ; Bob. Bald. — Tra-
vaaz de la Soe. generate helvetiqne d'bist. nat 343
Ex.tr. d'un rapport fait a la Soc. helvetique par M. Pichard 34 i
Description mineralogique , stalistique et geographique de l'Allenia-
gne; Keferstein 3 ; 5
Observations sur les sables et les dunes ; Blesson 347
Histoire naturelle generate.
Manuel du naluraliste pr< paiatcm ; Boitaid et Canivef 347
Sur la Societe poor les voyages botaniqnes; le Pr. lloehstetter 348
Mineraloeie.
Snr le Schillerspath de la Baste ; I'r. Kcehler 3.M
Sur le mineral appeli Obsidienne crlstallino; Gust. Rose 3, >
Analyse cbimique du Bol du Saesebtihl; Wackenroder lb.
Analyse dn Schorl noir de Tbeuerdank; Dumeuil. — Analyse du Misy
du Rammelsberg. — Anal, dun mineral a structure lestacee. —
Exameu de l'ean miuerale de la vallee de Waidritz; Bacbmann. 3.'>J
Description de qaelques minerals de zinc , decon verts par G. Troost
et C. Lcsueur. — Decouveite d'une mine de cobalt dans I 1 tat de
Missoury. — Acide sulfurique natif. 3.1 i
Deconverte de I'iodc dans un mineral de zinc. — Notice sur le eal-
caire terrenx de Chantonnay ; Dubuissou. — Sur la grosseur des
grains de platiue uatif. 3,,;,
Exameu d'un depot calcaire ; Vauqnelin ■ .;,,(■,
Nonveaux details sur des especes de mineraux deja coanos . ti
dans les mines de /.latooust ; Stscheglof
Botaniqnr.
Origine, developperaent, organisation da Libei el da Boi»;Mirbel. 360
.j<>8
Table des articles.
Remarqnes sur nne note de M. Mirbel relative au Cambium el an
Liber; Aubert tin Petit-Tbouars lb.
Aperca organograpb. sur le nouibiedeux, considere comuie multi-
plirateur de 4,8, 12 , 16 , 32 , 64 , dans les vegetaux , etc. ; P. J.
1'. Turpin 300
Sur I'analogie entre la silice dans les spongiles, etc. , et l'oxalate de
chaux dans les vegetaux; Raspail 3flQ
Olisciv. y 11 r les crista hi calcaires qu'on trouve dans les tissus des
vegetans vivans ; le meme lb.
Influence de differ, substances organiq. et inorganiq. snr la vie des
plantes ; Zeller //,.
Enumeratio planttuiim Javee et insttlarum adjacentium, etc. ; L. Bin me. 370
Flore lvonuaise; J. R. Balbis 37 1
Flora Silesia: ; Wimmer et Grabowski lb. ! >
Notice sur quelqnes plantes du Frioul; Schrank 37?
II is 1. nat. des I.avandes ; le baron Gingins-Lassaraz lb.
Lettre de M, Desmazieres sur 1'aninialite de qnelques hydrophytes. . .17 i
Reclamation aM.de Ferussac , direcleur du Bulletin, etc.; Turpin. 376
R.cponse a celte reclamation ; Kaspail. 378
Reclamation relative aux genres Meratia et Chimonanthus ,- Loise-
leur-Deslongcbamps 381
Note sur le genre Blitum ; Yign-it 382
Histoire des vegetaux (ossiles; Ad. Brongniart 383
Necrologie : Tbunberg 385
Notice sur la mort de Tbad. rhvnke 38<>
Zoologie.
Collection d'animanx vertebres rapportee de la cote de Malabar;
Dussuinier 380
Hist. nat. des Mammifcres, in-40; F. Cuvier .i.s"
De la vision cbez la taupe; Gcoffroy St.-Hilaire 388
Sur un os partieulier de la tele du Renne; W. Vrolik. — Over cenc
■vermoedelijk tweede Soort -van Rendier; le meiiic 389
Cliaugeiuent de plumage de quelques femelles de faisan; W. Yarrel. . 391
Sur 1' hitluis rupestris , uouv. esp. ; I'"aber. — Description de I'oiseau
adjutant ; J. Adam 392
Noavelle espece du gcure Tringa; Grabai — Rechercbes auatom. sur
les eanaux peritppeanx des Tortues et des Ciocodiles; Isid. Geof-
froy Saint-Hilaire et Martin 393
Sur quelqnes reptiles douteux; Barnes 397
Snr a esp. du genre Trionyjt ; Lesueur 398
Description de 3 uouv. esp. de Tortues; Bell. — Reptiles et Poissons
d'Kgypte; Isid. Geoffroy-Saint-Hilaire 400
Poissons des Algarves. — lirama Raji. — Natnrgeschichte dentsc/ier
I.aitd-utid-Siisswasser-Mollushcn ; PfeifFer 102
Notice sar quelqnes Mollusqucs uouveaux da genre Cleodore; Rang. 404
Descript, des 2 genres Cuvieria et Euribia ; Rang. — Sur le Strophos-
1 c; Desbaies 'iO.'i
Sur les eeufs du Lumbricus terrestris ; Leon Dufour 406
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