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Full text of "Bulletin du Cercle archéologique, littéraire et artistique de Malines"

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PURCHASED FOR THE 


UNIVERSITY OF TORONTO LIBRARY 


FROM THE 
HUMANITIES RESEARCH COUNCIL 
SPECIAL GRANT 


FOR 
ARTS OF THE LOW COUNTRIES AND 
THE GERMANYS, 1600 - 1850 
































BÜULÉEPEN 
DU 
Cercte Archéologique, Littéraire 8 Artistique 


DE MALINES 








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TOME NEUVIÈME 


1899 





MALINES 
L. & A. GODENNE, Imprimeurs-Editeurs 
; Grand’ Place, 28 


1899 


Le Cercle n'est pas responsable des opinions émises 
par ses Membres 








ELSEREDES*ICESCENRES 


DU 


Cercle Archéologique de Malines 


Commission Administrative pour 1899 


PRÉSIDENT 


M. J. KemrexEër, Avocat, Juge suppléant au Tribunal de rre Instance, rue 
des Vaches, 74, Malines. 


Attributions : Direction générale de la Société, 


VICE-PRÉSIDENT 


M. G. van Casrer, Chanoïine, rue Notre-Dame, 123, Malines. 
Attributions : Suppléant au Président. 


CONSEILLERS 


M. HERREMANS, Directeur de l'Ecole Moyenne, rue du Bruel, 117, Malines. 
M. Ad. Reypams, marché au Bétail, 25, Malines. 


Attributions : Suppléants aux Président et Vice-Président. 


SECRÉTAIRE 


M. H. ConiNCKx, Professeur à l'Académie des Beaux-Arts, rue du Ruis- 
seau, 23, Malines. 


Attributions : Direction générale du Secrétariat; correspondance de la Société; rédaction 


des procès-verbaux des séances et du rapport annuel; organisation des séances, con- 
vocation aux séances, conférences, excursions, etc. 


2 LISTES DES MEMBRES 





TRÉSORIER 


M. Léop. Van DEN BERGu, attaché à l'Administration des Chemins de fer 
de l'Etat, rue longue du Chevalier, 32, Malines. 

Attributions : Recouvrement des sommes dues à Ha Société, comptabilité générale et paie- 
ment des dépenses effectuées. 


BIBLIOTHÉCAIRE 


M. ne Wourers pe Boucrour (chevalier), Candidat en Droit, avenue Van 
Benedén, 28, Malines. 


Attributions : Classement et garde des livres et des objets appartenant à la Société. 


Commission des Publications 


Mt G. van Casrer, Chanoine, rue Notre-Dame, 123, Malines. 

H. ConiNcKkx, Secrétaire, rue du Ruisseau, 23, Malines. 

H. Corpemans, Libraire, rue du Gentilhomme, ro, Bruxelles. 

Ad. Reypaws, marché au Bétail, 25, Malines. 

V. HERMAXS, Archiviste communal, rue des Vaches, 20, Malines. 

Edg. DE MARKNEFFE, attaché aux Archives générales du Royaume, rue 
des Augustins, 20, Malines. 

G. Vax DoorsiaEr, Docteur en Médecine, marché au Bétail, 52, 
Malines. 


Membres titulaires (:) | : 


Messieurs 


BERNAERTS, Florimond, Abbé, Professeur à HSE St- Luis, rue du Ma- 


rais, Bruxelles. 
BEUKELAERS, abbé, rue des Augustins, Secrétaire de l’Archevêché. 
Bory-CEULEMANS, Industriel, marché aux Grains, 7, Malines. 
Brozrs, Fr., Banquier, vieille rue de Bruxelles, 16, Malines. 
BRruYLANT, Général, rue des Vaches, 95, Malines. 
BRruYLANT, Jean, rue des Vaches, 95, Malines. 


CLuyrexs-SuETENs, Alph., Peintre-décorateur, rue de la Chaussée, 54, Ma- 


lines. 
Corxe, Ern., Employé, digue du Canal, 43, Malines. 
Coxixckx, Hyac., Dessinateur, Professeur à l’Académie des Beaux-Arts, 


Secrétaire du Cercle Archéologique de Malines, rue du Ruisseau, 23, 
Malines. 


(1) Extrait du Règlement. 


Art. 4. — Les Membres titulaires sont choisis parmi les personnes qui s'intéressent aux 


travaux du Cercle, Ils ont seuls le droit de vote, paient une cotisation annuelle de douze 
francs et reçoivent les publications. : 


anses ne © 


LISTE DES MEMBRES 3 








Corpexs, Abbé. Professeur à l’Athénée Roval, rue de la Blanchisserie, 4, 
Malines. 


CORDEMANS, H., Libraire, Secrétaire honoraire du Cercle Ar chéologique de 


Malines, rue du Cchonue. 10, Bruxelles. 


- CoREMANS, Chanoine, Archiviste de l’Archevèché, boulevard des Capucins, 


175, Malines. 
CuveLieRr, Chanoine, chaussée de Tervueren, 8, Malines. 
DE BLauw, Fr., Directeur de ventes, Baïilles de Fer, 19, Malines. 


DE BRUYNE, Professeur à l’Athénée Royal de Malines, boulevard des Capu- 
cins, 182, à Malines. 


DE CaNNarT D'HamaLe, Léon, Colonel, chef de l’'Etat-Major du Lieutenant 
. Général Commandant supérieur de la Garde civique pour les provinces 
du Hainaut et de Namur, boulevard Dolez, 21, Mons. 


DE Coco-Van LANGENDONCK, rue d'Hanswyck, 33, à Malines. 


DE (GHELLINCK D'ELSEGHEM (comte Amaury), rue de l'Industrie, 13, Bru- 
xelles, et château d'Elseghem (par Peteghem). 


Dervauzx, Charles, Etudiant, rue Louise, 3r, Malines. 


DE MARKNEFFE, Ed£g., attaché aux Archives générales du Royaume, rue des 


Augustins, :0, Malines. 
DE MEESTER DE BETZENBROEK, Sénateur, Muysen. 
Dessaix, Ch., Editeur, rue de la Blanchisserie, 7, Malines. 


DEwaLour, Préfet des études à l’Athénée Royal de Malines, rue du Bruel, 
119, Malines. 


DE VRiEse, Abbé, Professeur au Petit Séminaire, rue de la Blanchisserie, 5, 
Malines. 


DE WarGNY (chevalier Auguste), Juge d'instruction, place Ragheno,: 33, 
Malines. 


DE WarGxY (chevalier Gaspard), rue du Bruel, 49, Malines. 


De Wourers DE Boucxour (chevalier), Candidat en Droit, Bibliothécaire 
du Cercle Archéologique de Malines, avenue Van Beneden, 28, Malines. 


DreriCKx, H., libraire, Bailles de Fer, 72, Malines. 
DreuvponxÉ, Médecin, rue Notre-Dame, 70, Malines. 


DU TRIEU DE TERDOXCK (chevalier), Propriétaire, rue du Poivre, à Malines, 
et château de Muysenhuis, à Muysen. 


FesrraErs, P., Orfèvre, Professeur à l’Académie des Beaux-Arts, rue du 
. Bruel, 87, Malines. 


Frans, Capitaine Ct d’Artillerie, rue des Vaches, 68, Malines. 
Fris, Hubert, Etudiant, rue des Vaches, 5r, Malines. 
Fris, P., Notaire, rue des Vaches, 5r, Malines. 


G£Exs, Chef de bureau aux Chemins de fer de l'Etat, boulevard des Capu- 
cins, 198, Malines. 


GopenxE, Léop., Editeur, Grand’ place, 28, Malines. 
HaugrecHTs DE LOMBEEK, Propriétaire, château de Lombeek-Notre-Dame. 


HERREMANS, Directeur de l'Ecole Moyenne, Conseiller du Cercle Archéo- 
losique de Malines, rue du Bruel, 117. Malines. 


4 LISTE DES MEMBRES 


HerTsexs, Alphonse, Entrepreneur, Tuileries, 7, Malines. 
Hormancxx, Abbé, Professeur au Collège Saint-Rombaut, marché au 
Bétail, 56, Malines. 

ISERENTANT, P., Professeur à l’'Athénée Royal de Malines, rue du Bruel, 
84, Malines. ES 
Jaxssexs, Théodore, Abbé, Directeur des Capucines, Rue Vlemings, 7, 

Anvers. : 
KEMPENEER, À. Abbé, Professeur au Collège Saint-Jean Berchmans, Place 
de Meir, Anvers. 
KeMPENEER. J.… Avocat, Juge suppléant au Tribunal de 1'e Instance, Prési- 
dent du Cercle Archéologique de Malines, rue des Vaches, 74, Malines. 
Krox. Julien, Greffier du Tribunal de 1re instance de Malines, rue de la 
Chaussée, 52, Malines. 
Lauwgo, Abbé, Econome au Petit Séminaire, rue de la Blanchisserie, 5, 
Malines. 


Le Brvs, Hector, Médecin, Conseiller provincial, longue rue des Bateaux, 


78, Malines. 
Leruaxs, Louis, Juge de paix, rue du Bruel. 55, Malines. 
Le Maire, Commandant d’Artillerie, rue des Vaches, 33, Malines. 


Macxus, Edmond, Vice-Président de la Société Royale « La Réunion 
Lyrique », rue de la Station, 42, Malines. 


Merrexs, Dés., Juge, rue d'Hanswyck, 42. Malines. 

MEYxSs, H:; Architecte, longue rue des Bateaux, 59, Malines. 

Norecs, Albert, Avocat, marché aux Grains, 45, Malines. = 
Op DE BEECK, H., Conseiller communal, rue Notre-Dame, 43, Malines. 
OrTEGAT, Jules, Conseiller provincial, rue des Vaches, 78, Malines. 
Peeters, Aug., Docteur en Médecine, long fossé aux Poils, 79, Malines. 
Pruys, Léop., Artiste-Peintre-verrier, rue de Beffer, 35, Malines. 
Reusexs, Constant, rue du Bruel, 33, Malines. , 


Reypaus, Ad., Géomètre du cadastre, Conseiller du Cercle Archéologique 
de Malines, marché au Bitail, 25, Malines. 

Rosier, J.-G., Artiste-Peintre, Directeur de l’Académie des Beaux-Arts, 
rue Léopold, 40, Malines. 

RycKkmaxs, Paul, Conseiller provincial, rue de la Chaussée, 58, Malines. 

ScHiPrers, Ed., Orfèvre, place Ragheno, 25, Malines. 

Scnirpers, Fr., Orfèvre, place Ragheno, 25, Malines. 

STROOBANT, Louis, Directeur-adjoint de la prison de Gand, Coupure, 229, 
Gand. 

Taéopor, J., Conducteur des Ponts et Chaussées, boulevard des Capucins, 
153, Malines. 

VAN BaALLAER, J., Curé de Notre-Dame du Sablon, rue Bodenbroeck, 6, 
Bruxelles. 

Van BoxMEEr, Phil., Architecte, rue LéGpold, 80, Malines. 


VAN CASTER, Guill., Chanoiïne, vice-Président du Cercle Archéologique de 
Malines, rue Notre-Dame, 123, Malines, 





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LISTE DES MEMBRES 5 





VAN DEN BERGH, Fr., Professeur à l’Athénée Royal de Malines, rue de la 
Montagne, 28, Malines. 


VAN DEN BERGH, Léop., attaché à l'Administration des Chemins dé fer de 
l'Etat, Trésorier du Cercle Archéologique de Malines, rue longue du 
Chevalier, 32, Malines. 


VAN DEN BRANDEN DE REETH (Mer le baron), Archevêque de Tyr, rue du 
Bruel, 82, Malines. 


VAN DEN BRANDEN DE REETH (baron), rue de la Blanchisserie, 2, Malines. 

VAN DER STAPPEN (Mgr), Evêque de Jaffa, marché aux Laines, 3, Malines. 

VAN DE Ware, Victor, Notaire, Echevin de l’Instruction publique, avenue 
Van Beneden, 69, Malines. 


Van DoorsLaAEr, Georges, Docteur en Médecine, marché au Bétail, 52, 
Malines. 


VAN HOoRENBEECK, Victor, Pharmacien, rue des Vaches, 7, Malines. 

VAN HorENBEECK, Vicaire à l’église Saint-Michel, rue Cuylits, 68, Anvers. 

VAN Reusez, Ch., Professeur à l'Ecole Moyenne, rue du Bruel, 48, Malines. 

VAN SANTEN, L., Employé, rue Léopold, 90, Malines. 

VAN VELSEN, Raym., Libraire, Baïlles de Fer, 2, Malines. 

WiLLEMS, Jos., Statuaire, Professeur à l’Académie des Beaux-Arts, avenue 
Van Beneden, 59, Malines. 


WiLLEMs, Ingénieur provincial, place d'Egmond, 4, Malines. 

WiIrrMANN, Jules, Docteur en Médecine, Sénateur, rue du Sac, 3. Malines. 
WITrMANN, Jules, Docteur en Droit, rue d'A-B, 20, Malines. 

ZaAMAN, F., Commissaire d'arrondissement, rue Conscience, 44, Malines. 
ZEcu, Maurice, Abbé, pré aux Oies, Malines. 


Membres correspondants (1) 


1 PAYS-BAS 
Messiurs 


VORSTERMAN-VAN OYEN, A.-A;, à Oisterwyk (Brabant septentrional). 


BELGIQUE 


Becouer, Alfred, Vice-Président de la Société Archéologique de Namur, 
rue Grandgagnage, 8, Namur. 

BÉTHUNE (Mgr le baron Félix), Archéologue, rue d'Argent, 40, Bruges. 

Cumoxr, Georges, Avocat, rue de l'Aqueduc, r9, St-Gilles (Bruxelles). 





(x) Extrait du Règlement : 

Art. $s. — Les Membres correspondants sont nommés parmi les personnes qui ont rendu 
des services au Cercle, ou dont le concours peut lui être utile, Ils ne sont astreints à 
aucune cotisation, 


À y ». 
6 LISTE DES MEMBRES 










DE BenauLTt DE DorxoN, Armand. attaché à la ‘Aecton du Commerce et 
des Consulats au Ministère des Affaires HRAsenee, rue de > Turquie 56. x 
St-Gilles (Bruxelles). tr | 


DE Bray, Architecte, Anvers. ; EE À ë 
DE Bruyx, Hyac., Archéologue, Vlesenbeek. ‘ 


DeLviGxe, Adolphe, Chanoïne, Archéologue, rue de la Pacification, : ER 
St-Josse-ten-Noode. 


De Muxrer, Victor, Numismate, Audenarde, LÉ 2 A 
DE RaaApr, J.-Th., avenue Ducpétiaux, 53, Bruxelles. #7 AS 5% 
DE ViLuers, Léop., Archiviste de l'Etat, Parc, 24, Mons. 


GaiLzzarp, Archiviste de l'Etat, membre de ONE Royale Flamande, pes : | 

rue du Jardin, Anvers. LT + EP ER 
GizKIN, Iwan, Homme de lettres, Bruxelles. Te PR NT 
Gizze, Valère, Directeur de la « Jeune Belgique », Bruxelles, FA IRON 


« 


Goovarrts, Alph., Archiviste-adjoint du Royaume, avenue Marie- Co 
tilde, 4, Watermael. 


Hacxez, Félix, Archéologue, Bruxelles. $ 
Hermaxs, Victor, Archiviste communal, rue des Vaches, 29, Malines. LE x LTÉE 


-Maxy, Hipp., Bibliothécaire de la Société Archéologique de Bruxelles, 
- rue de Bodeghem, 50, Bruxelles, - x 


OuwuvEerLEAUx, Em., Conservateur honoraire à la Bibliothèque Royale de her 
Belgique, rue Cortembert, 13, Paris. à Fo 


Vax CROMPHOUT, Bourgmestre de Gaesbeek. E À HT SES 
VAN EpPEx, D.-E., Docteur, boulevard de la Senne, 51, rc CR 
VAN EveEx, Edw., Archiviste communal, Louvain. ESA SSSR 


VERHAEGEN, Paul, Juge au Tribunal de r'e Instarce, rue de Toulouse, Bru- re 
" xelles. Re 


VERVLIET, J.-B., Directeur de « Ons Volksleven », rue du Bien-Ëtre, 61, 
Anvers. 


WAUWERMANS, Lt Général, rue de la Limite, 128, Bruxelles. 
Zecu-DuBtez, Editeur, Braine-le-Comte. - | & 


Membres d'honneur (1 


Messieurs <S Se E 


CasaTr DE Casaris, Charles, Conseiller honoraire à la Cour de Paris, rue 
Alfred de Vigny, 16, Paris. . CPE. 


HizpeBrAND, Hans, Antiquaire du royaume de Suède, Secrétaire el : 
de l’Académie royale des Belles Lettres, d'Histoire et des Antiquités de 
Stockholm, membre d'honneur de plusieurs sociétés savantes, à Stock- 
holm. 


(1) Le titre de Membre d'honneur pourra être conféré à des personnes qui, par leur haute ; 
position sociale, peuvent rendre des services au Cercle, ou qui ont contribué, par ÊE 
œuvres, aux progrès des études qui font l’objet de ses travaux. UT SR 


CE 





Sociétés, Commissions & “Publications 


AVEC LESQUELLES 


notre Cercle fait l'échange de ses SPulletins 


BELGIQUE 


Anvers. Académie Royale d'A ychéologie de Belgique. 
M. F. Donner, Bibliothécaire, rue du Transvaal, 53, Anvers, 
Ons Volksleven. 
M. J.-B. VERvVLIET, Homme de lettres, rue du Bien-Ëtre, 61, Anvers. 
Société Royale de Géographie d'Anvers. 
M. Edm. Lougazrrs, Conseiller-bibliothécaire, avenue des Arts, 146, 
Anvers, 
Bruges. Société d’Emulation pour l’étude de l’histoire et des antiquités de la Flandre. 
M. L. DE FoERE, Secrétaire, rue des Jacobins, 7. Bruges. 
Bruxelles. Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts. 
M. MarcHaL, Secrétaire perpétuel, Palais des Académies, Bruxelles. 
Bulletin des Commissions Royales d’A rt et d'Archéologie. 
M. Massaux, Secrétaire, rue Montoyer, 22, Bruxelles. 
Bulletin de la Commission Royale d'Histoire. 
M. le Secrétaire, rue de Spa, 22, Bruxelles. 
De Wapenheraut, Grand À ymorial et Aychives de la Noblesse. 
M. D.-G. van EPEN, Directeur, boulevard de la Senne, 51, Bruxelles. 
Société Royale de Numismatique de Belgique. 
M. A. DE Wire, Bibliothécaire, rue du Trône, 49, Bruxelles. 
Société Royale Belge de Géographie. 
M. Durrer, Secrétaire, rue de la Limite, 116, Bruxelles. 


8 ÉCHANGE DES BULLETINS 





Societé d'Archéologie de Bruxelles. 
M. Mauy, rue de Bodeghem, 50, Bruxelles. 
Charleroi. Société Paléontologique et Archéologique de Charleroi. 


M. le Dr Wauruy, Secrétaire général, au Musée archéologique, boule- * 
vard de l'Ouest, Charleroi. 


Enghien. Cercle Archéologique d’Enghien. 
M. Em. MarrHiEu, Avocat, Secrétaire, à Enghien. 
Gand. Cercle Historique et Archéologique de Gand. | 
M. À. Vax WERVEKE, Secrétaire, avenue d’'Ekkergem, 48, Gand. 
Hasselt. Les Mélophiles. 
M. GEERAERTS, Président, à Hasselt. 
Huy. Cercle hutois des Sciences et Beaux-Arts. 
M. Emile Wicny, Secrétaire, Huy. À 
Liège. Societé d'Art et d'Histoire du diocèse de Liège. 
M. Jos. Brassie, rue du Pont d’Avroy, 35, Liège. 





Louvain. Awnalectes pour servir à l'Histoire ecclésiastique de la Belgique. 


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M. le Chanoiïne E. Reusexs, rue Neuve, 22, Louvain. 


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Maredsous. Revue Bénédictine. 
Abbayede Maredsous, par Maredret, Namur. 


Namur. Société Aychéologique de Namur. 
M. Adrien Ocer, Conservateur du Musée Archéologique de Namur. à 


-È 


Nivelles. Société Archéologique de l'arrondissement de Nivelles. 
M. BuisserET, Secrétaire, à Nivelles. 

Saint-Nicolas. Pays de Waes. 
M. le Secrétaire, à Saint-Nicolas. 


» 


Soignies. Cercle Archéologique de l’Arrondissement de Soignies. 
M. DEmMEuLprE, Président, à Soignies. 


NUE, 


Termonde. Cercle Archéologique de la ville et de l’ancien pays de Termonde. 
M. BRoECKAERT, Secrétaire, à Termonde. " 


Tournai. Sociélé Littéraire et Historique de Tournai. $ 
M. E. Sorr, Secrétaire, rue Royale, 45, Tournai. & 
Revue de l'Art Chrétien. = 
M. L. CLoquer, rue St-Pierre, 2, Gand. 4 a 
Verviers. Caveau Verviétois. F 
M. WEBER, Président, Verviers. | 
Société Verviétoise d'Archéologie et d'Histoire. | 5.20 


M. P. DECHESNE, Avocat, Secrétaire, rue des Ecoles, o, Verviers. 


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ÉCHANGE DES BULLETINS 9 


: FRANCE 


Compiègne. Société française d’Archéolozie. 
M. le Comte A. pe Marsy, Directeur, rue de la Sous-préfecture, 6, 
Compiègne (Oise). 


Paris. Mélusine. 


M. H. Gawoz, Directeur, à la librairie E. Rolland, rue des Chantiers, 
2, Paris. 


Société Saint-Fean, de Paris. 


M. Léop. DELBEKE, Artiste-Peintre, rue de Grenelle, Paris. 


LUXEMBOURG (GRAND-DUCHÉ) 


Luxembourg. Jnstitut Grand-Ducal de Luxembourg. 
M. le Dr Van WEeRvEKE, Secrétaire de l’Institut, à Luxembourg. 


PAYS-BAS 


Amsterdam. Société Royale d'Archéologie (De Noord-Hollandsche oudheden). 
M. R. W. P. pe VRiss, Secrétaire, Warmoestraat, 102, Amsterdam, 


Ruremonde. Limbure. Provinciaal Genootschap voor Geschiedhundige Weten- 
schappen, Taal en Kunst. 


M. VAN BEURDEN, Secrétaire, à Ruremonde. S 
Utrecht. Historisch Genootschap. 
M. GroTHE, Secrétaire, Utrecht. 


SUÈDE ET NORVÈGE 


Stockholm. Kowgl. Vitterhets historie och antiquiteds À hademien. 
M. le Dr À. BLoMBErG, Bibliothécaire de l’Académie, Stockholm. 














RAPPORT 


SUR LES 
Travaux du Cercle et la Situation 
à la fin de l’année 1898 


lu en séance du 27 janvier 1899 


MESSIEURS, 


E ne sera pas témérairement préjuger de l’im- 
pression que vous fera la lecture de l'exposé 
annuel sur la situation du Cercle à la fin de 
l’année 1808, que de supposer que vous vous 
attendez à des conclusions très favorables pour la pros- 
périté de notre Société. Votre attente ne sera pas déçue. 
II ne peut, en effet, en être autrement au lendemain du 
Congrès, qui donna de si beaux résultats, grâce à lacti- 
vité ct au dévouement de ses of#anisateurs. 

Vous-mêmes, Messieurs, vous avez contribué, pendant 
l’année qui vient de finir, à assurer la bonne marche de 
nos opérations; à vous donc aussi revient l'honneur de 
la situation prospère dont nous jouissons au début de 
l’année nouvelle. 





12 RAPPORT 








Nous n'avons pas dormi sur nos lauriers, Messieurs, 
et, convaincus que prospérité autant que noblesse oblige, 
nous avons fait preuve d’une sérieuse activité. 

Mais avant de vous rappeler les travaux intéressants 
et des plus variés qui figurèrent aux ordres du jour de 
nos séances, ainsi que les projets qui ont fait l’objet de 
nos discussions, il me semble qu'il importe de signaler 
la généreuse initiative que prit notre honorable Confrère, 


Monseigneur VAN DEN BRANDEN DE REETH, en faveur de 


l'élaboration d’une Histoire générale de Malines. 

Enfant de Malines et admirateur enthousiaste du glo- 
rieux passé de sa ville natale, Mgr l’Archevêque de Tyr 
caresse depuis longtemps le projet de favoriser la-publi- 


cation d’une histoire complète et documentée de l’an-. 


cienne cité des princes-évêques. 

Il nous a fait l'honneur de nous confer la mission de 
faire appel, dans ce but, aux historiens et aux archéo- 
logues, et, non moins généreux qu'éclairé, il nous assura 
un appui financier important qui contribuera puissam- 
ment à assurer la réalisation et le succès de ce deside- 
.ratum. . 

Déjà nous venons de jeter les bases de ce projet; les 
préliminaires ont été discutés et arrêtés et le résultat de 
nos délibérations peut se résumer en ce qui suit : La 
prime de 1000 francs, offerte par Mgr vaN DEN BRANDEN, 
sera répartie en parts de 100 frs, à attribuer à des mono- 
graphies consacrées à des chapitres de la future histoire 
de Malines. Le capital sera reconstitué au fur et à me- 
sure qu'il sera entamé, par une somme équivalente à 
celle qui en sera distraite, à prendre sur le budget du 
Cercle. Les chapitres de cette histoire sont encore à dis- 
cuter et le projet, élaboré par notre Confrère, M. Epcar 
DE MARNEFFE, vous sera soumis à la prochaine séance 
(voir page 19). 

Le jury qui appréciera les travaux qui nous par- 


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RAPPORT 19 


viendront, à été constitué de membres effectifs et de 
membres suppléants. Les premiers sont MM. le Cha- 
noine vAN CASTER, KEMPENEER et DE MARNEFFE, aux- 
quels sont adjoints, à titre de suppléants, MM. l'abbé 
JANssENs, FR. VAN DEN BERGH et votre Secrétaire. 

Ce projet ouvre donc un vaste champ d'études aux 
historiens futurs de Malines; leur activité y trouvera 
un aliment digne de leurs patientes et laborieuses occu- 
pations. 

Déjà, un sujet d’un intérêt palpitant et tout d'actualité 
a occupé les loisirs trop parcimonieusement mesurés de 
nos infatigables Confrères. Il s’agit, vous le devinez sans 
peine, Messieurs, d’un projet d'achèvement de la tour de 
notre magnifique cathédrale. 

Reprenant le vœu émis au Congrès archéologique de 
Malines de 1897, notre honorable et dévoué Confrère, 
M. Enm. Macexus, se fit le promoteur d’une discussion, 
qui eut pour objet l'étude des plans divers, sensés repré- 
senter la conception primitive de larchitecte, encore 
inconnu, du vaste et grandiose monument. Cette discus- 
sion à laquelle prirent part MM. le Chan. van CasTER, 
KEMPENEER et VAN BoxMEER, fut sténographiée et figure 
dans le tome VIII de notre bulletin. En outre, M. le 
Chan. van Casrer, qui depuis de longues années s'oc- 
cupe de la question, en fit une étude approfondie dont 
l'ensemble, tout à l’honneur de l’auteur, est publié avec 
de multiples et intéressantes illustrations, dans ce même 
bulletin. 

En présence de ces études faites par des hommes com- 
pétents, la lumière ne peut tarder à se faire et bientôt, 
espérons-le, nous pourrons saluer l'aurore de l’achève- 
ment de la tour qui fait notre orgueil à nous, Malinois, 


_et la gloire des Keldermans qui y attachèrent leur nom. 


M. KeMPENEER ne s’est pas borné à prendre part à la 
discussion dont je viens de résumer l’objet. Il nous a 


14 RAPPORT 





entretenu, avec sa compétence et son savoir indiscutable, 
de la vieille cité de Nuremberg, de son passé et de ses 
nombreux monuments. Tout récemment, nous avons pu 
applaudir sa causerie sur Marguerite d'Autriche et l'église 


de Brou; il nous a conduit dans ce temple, qui renferme 
les tombeaux de la princesse et de son tant regretté 


époux; il nous en a fait admirer les œuvres d'art d’archi- 
tecture et de sculpture, par les magnifiques photogra- 
phies prises par les soins du Comité historique de France. 

M. DE MarNErFE, qui ne néglige pas de relever, au 
cours de ses recherches, tout ce qui peut intéresser l’his- 
toire de notre cité, nous a entretenu du chapitre de St- 
Rombaut ; il nous en raconta l’origine et analysa des docu- 


ments importants, retrouvés par lui dans le vaste et riche 


dépôt des archives générales du Royaume, à Bruxelles. 


De plus, il projette de réunir, sous le titre d’Analectes 


Malinois — et il vous convie à collaborer à ce travail — 


tout ce qui se rattache, en fait de documents inédits au. 


passé et à l’histoire de la Ville. : 

M. L. Van DEN BERGH, notre numismate Malinois, 
nous a exposé une partie de son importante collection de 
monnaies, méreaux et jetons de la localité. Il s'est mis, 
avec une activité digne d’éloges, à faire l’mstoire monétaire 
de Malines, à dresser le catalogue des nombreux spéci- 
mens de la numismatique locale. La première partie de 
ce vaste travail, avec planches nombreuses, est publiée 
dans notre tome VIII du Bulletin. 

M. Reypams, non moins infatigable, nous donna lec- 
ture de la correspondance du capitaine de la garde impériale, 
Charles de Quay, avant et pendant la campagne de Russie. 

Plus tard, il nous fit l’historique de l’ancienne pou- 
drière het Blokhus. Cette étude paraît également dans 
notre Bulletin. 

M. Macnus, quoique disposant de rares loisirs, a 
voulu apporter aussi son contingent à nos conférences 





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PONT PES ra 
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RAPPORT +) 





mensuelles. Il nous entretint du tabac, et nous intéressa 
d'autant plus que, nul mieux que lui n’était capable de 
nous parler de la plante qui a droit de cité partout et 
fait l’objet d’un commerce important et d’une consom- 
mation en conséquence. 

Enfin, votre Secrétaire continua ses recherches sur la 
part prise par Faydherbe à la construction du dôme d'Hans- 
wyck. Il nous fit part de ce qu’il parvint à trouver à ce 
propos, notamment d’une note manuscrite, de la main 
de lillustre sculpteur, document important qui ne pourra 
être négligé par l'historien futur de l’église en question. 

Voilà un court résumé des conférences qui se sont 
données au sein du Cercle, pendant l'année 1808. 

Il me reste à vous entretenir de ce qui nous occupa 
encore aù cours de ces séances. … 

. Tout d’abord, vous vous rappellerez l'innovation, due 
à l'initiative de M. KEMPENEER, qui consiste à consacrer 
soit une séance spéciale, soit une partie des séances ordi- 
naires, à la revue des publicahions. Ce système, d’une 
grande utilité et d’une facilité non moindre pour per- 
mettre à nos collègues de se tenir au courant des travaux 
historiques, artistiques et archéologiques des sociétés 
similaires, a reçu un commencement d'exécution. Nous 
reprendrons sous peu cette idée, si favorablement 
accueillie au début. | 

La conservation des fresques de l'hôtel de Busleyden 
a fait également l’objet de nos discussions. Nous nous 
sommes efforcés d'intéresser le Gouvernement à ces 
restes précieux de la peinture murale du commencement 
du XVI°‘siècle. À la séance de ce jour, notre Confrère, 
M. le docteur DIEUPONNÉ, compte vous saisir des pro- 
positions faites dans ce but, à la commission adminis- 
trative du Mont-de-piété, propriétaire des fresques. 

Enfin, le Congrès archéologique d'Enghien a fourni 
l'occasion à M. le Chanoine van CasTEer, de produire 


16 RAPPORT 








une motion tendant à arrêter définitivement les préroga-: 


tives et les privilèges que pourront dorénavant revendi- 
quer les délégués des sociétés fédérées. Comme notre 
honorable Confrère a été délégué pour représenter le 
Cercle à ce congrès, il a pu en profiter pour soumettre 
sa proposition à qui de droit. 

Tel est, Messieurs, le résumé succint LE nos travaux 
et de nos délibération pendant l’année écoulée. 

Ajoutons-y l’excursion faite au château de Laeken, 
dans le courant de l'été, et vous pourrez vous rendre le 
témoignage d’avoir employé utilement et agréablement 
les trop courts instants que vous pouvez consacrer à ce 
qui fait l'objet et le but de notre Société. 

Mais, me direz-vous, il y a cependant une ombre à ce 
tableau qui nous est dépeint sous d’aussi brillantes cou- 
leurs. D’habitude, nos bulletins paraissaient régulière- 
ment et constituaient la preuve tangible de notre activité. 

En effet, Messieurs, 1l y a eu là, non pas négligence, 
mais un concours de circonstances tout à fait indépen- 
dantes de la volonté de ceux auxquels vous avez confié 
la mission d’y veiller. 

Vous n'aurez cependant rien perdu à attendre, ete 
magnifique volume qui vous est remis aujourd’ ee com- 
pensera largement, nous l’espérons, votre juste impa- 
tience. Son impression fait honneur, comme toujours 
du reste, à nos éditeurs L. et A. GOoDENNE, et nous 
devons réserver une large part de nos félicitations à 
ceux de nos Confrères qui ont bien voulu y publier 
leurs travaux. 

Inutile de vous dire que. nos ressources pécuniaires 
n'ont pas été ménagées, et à ce propos, notre excellent 
trésorier pourra tout à l'heure vous édifier. La balance 
ne s'établit pas, il est vrai, entre les recettes et les dé- 
penses, mais le grand nombre d’adhésions que nous 
avons recueilli en 1897, nous permet d’escompter une 





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président, M. KEMPÉNEER. 


RAPPORT 17 





augmentation, non à dédaigner, de nos recettes annuelles 


et le rétablissement de l'équilibre dans notre budget. 
En effet, treize nouveaux membres se sont joints à 


nous et le nombre de nos Confrères, qui s'élevait à la fin 


de 1897, à 72, se chiffre aujourd’hui par 85 membres. 
C’est bien un beau résultat, Messieurs, et je vous 
avoue en toute sincérité, qu'au début, nous aurions con- 


_sidéré comme une utopie le magnifique développement 


de la société que nous constatons aujourd’hui. 

II me reste, Messieurs, avant de terminer cet aperçu, 
à vous proposer de remercier ceux des membres de la 
Commission dont le mandat, non renouvelable aux 


termes du règlement, expire aujourd'hui. 


M. le président Wirrems s'est dévoué, comme tou- 
jours, aux délicates fonctions que vous lui aviez confiées. 
MM. les conseillers MaAcnus et Van DoorsLaERr se sont 
montrés à la hauteur de leur tâche: ils ont donc droit à 
toute notre reconnaissance. 

Ce devoir accompli, saluons l'avènement du nouveau 

En acceptant la vice-pfésidence, qui lui réservait les 
fonctions qu'il va occuper, notre honorable Confrère nous 
promit son concours le plus dévoué. 

Il nous a été donné de constater combien largement 
il a tenu ses promesses. Et puisqu'il a bien voulu nous 
en faire juges, notre verdict lui sera, sans aucun doute, 
favorable et, fort de votre sympathique et chaleureux 
accueil, son avènement à la présidence sera pour notre 
Société un gage de prospérité et de succès. 


H. ConINcxx, 


Secrétaire. 











a E Cercle Archéologique de Malines ouvre un 
ÿ concours pour la rédaction d’une histoire géné- 





À à partir du 1* juin 1899. Le jury aura le droit 
de prolonger ce délai. 

Sa Grandeur Mgr VAN DEN BRANDEN DE REETH, arche- 
vêéque de Tyr, membre du Cercle, offre à l’auteur ou aux 
auteurs de cette Mmstoire, une prime de malle francs. 

Pour réaliser les intentions du donateur, il a été éla- 
boré un programme, imprimé ci-après, divisé en neuf 
chapitres ; chaque chapitre fera l’objet d’un travail spé- 
cial, auquel sera affecté une prime de 100 francs. Une 
prime supplémentaire du même import pourra être dé- 
cernée à l’auteur d’un travail de mérite ou d'importance, 
relatif à l’histoire de Malines, ne rentrant pas stricte- 
ment dans les limites tracées par le programme. 

Le jury chargé de l'appréciation des travaux présentés, 
est composé de : MM. le Chanoine van CasTEr, KEMPE- 
NEER et DE MARNEFFE, membres effectifs ; 

MM. l'abbé Janssens, Fr. Van DEN BERG et CoNINCKx, 
membres suppléants. 

Les mémoires couronnés pourront être publiés 2n ex- 
tenso dans le Bulletin du Cercle. 

S'il y a lieu, ils seront condensés par les soins du jury, 


l'auteur préalablement entendu ou appelé, pour être 
compris sous cette forme dans l'édition de l’histoire géné- 


rale projetée. 


# 


20 HISTOIRE GÉNÉRALE DE MALINES 


a... . 


Les mémoires non couronnés seront rendus à leurs 
auteurs. : 

Les travaux des membres du jury, s'il y en a, seront 
classés hors concours. | 

Le Cercle Archéologique prend à sa charge les frais de 
clichage des gravures, dessins, etc., que le jury jugera 
être indispensables à l'illustration du volume. Toutefois, 


les auteurs fourniront les photographies ou autres origi- 


naux à ce nécessaires. 
Les manuscrits non signés et bien lisiblement écrits seront 


envoyés au secrétariat du Cercle. Ils porteront une devise 


qui sera reproduite sur une enveloppe cachetée, renfer- 
mant le nom de l’auteur. 

Pour tous autres renseignements, on pourra s'adresser 
au Secrétaire. 

Tous les points non expressément prévus, relatifs au 
concours et à ses résultats, seront décidés par le jury, 
qui pourra en référer, au préalable, à une assemblée du 
Cercle Archéologique, convoquée dans les conditions et 


les formes des réunions ordinaires. ; 
Le Secrétaire, Le Président, 


H. Coninckx. Kempeneer. 











D 
M 


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L HISTOIRE GÉNÉRALE DE MALINES 21 
ee 
: Distoire Générale de ADalines 
6 " 
=. CHAPITRE I 
… Emplacement de Malines au point de vue géologique 
et topographique. 
CHAPITRE Il 
4 Histoire primitive 
Malines sous la domination romaine, sous celle des 
Mérovingiens et celle des Carlovingiens. 
Etendue du territoire au moment de sa donation à 
l'église de Liège. 
CHAPITRE II 
Histoire politique externe 
Les évêques de Liège. — Les Berthoudt. — Les ducs 
: de Brabant. — Les comtes de Flandre. — Les ducs de 
3 Bourgogne. — [La maison d'Autriche (périodes espa- 
-  gnoles et allemandes). 
à Suite de l’histoire de Malines jusqu’à l'avènement de 
D Léopold 1°. 
e CHAPITRE IV 
1 Histoire politique interne 
+ Organisation administrative. — Tribunal des Eche- 
…._ vins. — Libertés et franchises. — Magistrature commu- 


nale. — Corps de métiers. — Gildes, etc., etc. 


HISTOIRE GÉNÉRALE LE MALINES 


Les) 
Lo) 





CHAPITRE V de 
Histoire des institutions religieuses 


Le chapitre de St-Rombaut et ses développements 


successifs. — Paroisses. — Ordres religieux. — Confré- 
ries et associations religieuses en général. — Institutions 
de bienfaisance, etc. > ; ; 


CHAPITRE VI 


Lettres. — Enseignement. 


CHAPITRE VII 


Arts plastiques. — Musique, etc. — Arts industriels. 


CHAPITRE VIII 
Sciences. | re 
CHAPITRE IX 


Industrie. — Commerce. — Economie politique. — 
Finances publiques et privées. 








Un Conflit de Juridiction 


AU XIVe SIÈCLE, À MALINES 





SN exemple remarquable de la lutte séculaire 
(b entre le pouvoir civil et le pouvoir religieux 
SN a nous est fourni au xiv”* siècle, à M bacs 

\ &n Le magistrat, composé en 1373, de Jean 
hote (Rogbroek), Jean Karmen(Kerman), commune- 
maîtres, et de François Sconejans, Gauthier Bau, Jean 
de Valle (van den Dale), Percheval de Rupelmonde, 
Arnould de Edeghem, Jean de Eppeghem, Martin Boem, 
Henri de Kepenhout (Campenhout), Guillaume de Vri- 
linchoven, Rombaut Kerlemelck, Jean Huygs et Gau- 
thier Wijns, échevins, s'était permis de bannir de Malines 
le doyen de Saint-Rombaut, Corneille Magister (De 
Meester), ainsi que Jean de Pamella, curé de Notre- 
Dame, et Jean de Schildekene, curé de St-Jean. Les 
deux premiers furent menés « hors de la ville dans une 
» barquette, escortés par l’écoutête Guillaume Kerman 
» et plusieurs échevins. Le curé de St-Jean reçut égale- 
» ment ordre de quitter la ville, avec défense d’y rentrer, 
» sous peine de mort; les meubles des bannis furent 
» confisqués » (1). 


(x) Lettres passées devant le notaire Jean de Bosco. VAN DOREN, Inver- 
taire des archives de la ville de Malines, 1, p. 65. 


24 UN CONFLIT DE JURIDICTION 





Voici ce qui avait donné. ee à ce sévère arrêt. Quel- 
ques clercs, qui relevaient de la juridiction ecclésiastique, 


ayant commis un méfait qui n’est pas renseigné, furent 
‘faits prisonniers et, après avoir été livrés à la cour spiri- 


rituelle, furent néanmoins bannis de la ville, par les 
échevins. 


Cette intrusion du pouvoir civil dans là ce ecclé- 


siastique, jalouse de ses prérogatives, donna lieu au con- 
fit. L'official ou juge-président de la cour épiscopale de 
Cambrai fit assigner le magistrat devant lui, et la cita- 
tion fut affichée à la porte de St-Rombaut. Le doyen 
de Mecster, ayant refusé de retirer la citation, fut banni 
de la ville par les échevins. 


L'official de Cambrai lança aussitôt une ces 


d’excommunication, contre laquelle les échevins se pour- 
vurent en appel à la cour ecclésiastique de Reims. Ils 
y obtinrent gain de cause, par l’annulation de la sentence 
d'excommunication; mais l’évêque de Cambrai, Gérard 
de Dainville, en appela à Rome. 

Be pape commit à cette affaire l’évêque de Sabine, 
avec mission de la terminer sans procès. 

La sentence de l'évêque de Sabine ést conservée en 
original aux archives (1). Elle condamne les commune- 
maîtres et échevins à « convoquer, au son de la cloche, 
» à l'hôtel de ville, dans la salle où se tiennent les 
» séances du Conseil, les jurés et autres bourgeois: là, 
»-en présence des délégués de l’évêque, si ceux-ci jugent 
» à propos de venir, un d’entre eux dira à haute et intel- 
» ligible voix, que leur intention n’a pas été de bannir 
» É. doyen Rue de Meester et les curés Jean de 
» Pamella et Jean Schildekene, attendu qu'ils n’ont pas 


» de juridiction sur le clergé. ER e un des commune- 
» maîtres, six échevins, au moins, et quelques bourgeois 


(1) Inventaire cité, I, p. 66. 








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AU XIV SIÈCLE, A MALINES 25 





de distinction, au nombre de douze, se rendront à 
cheval avec l’écoutête, si celui-ci veut les accompagner, 
à Vilvorde ou à Sempst, où les attendront le doyen et 
les deux curés, qu'ils reconduiront à leur domicile à 
Malines. Devant la maison du doyen, un des com- 
munemaîtres dira, en présence des assistants : M. le 
doyen et MM. les curés, nous avons du regret de ce que nous 
avons fait, nous avons élé mal avisés, mais nous ne l'avons 
fait que pour éviter de plus grands maux. Un des com- 


munemaîtres et deux échevins au moins, se rendront à 


Cambrai, munis d’une procuration du magistrat, pour 
y demander pardon à l’évêque ou à son offñcial, du 


méfait qui a été commis, et leur promettre, sous ser- 


ment, de respecter dorénavant la juridiction ecclésias- 
tique. Le prieur du couvent d'Hanswyck et le pléban 
de St-Rombaut seront commis pour donner l’absolu- 
tion à ceux des excommuniés qui la demanderont. — 
La Ville payera à l’évêque de Cambrai, à titre d'in- 
demnité, la somme de 1.600 florins; l'indemnité qui 
devra être donnée au doyen et aux deux curés, sera 
réglée ultérieurement. — Le service religieux, momen- 
tanément suspendu, sera repris. En considération de 
de cette faveur, la ville sera tenue de faire célébrer 
cinquante messes hautes et cinquante messes basses, 
auxquelles devront assister les communemaîtres et les 
échevins, du moins le plus grand nombre d’entre eux. 
— Toutes ces clauses devront être remplies avant la 
fête de la Nativité de Notre-Dame prochaine. — En 
ce qui touche Arnould et Henri van der Poorten, Jean 
Scepvort, Pierre In den Pollepele, Arnould van den 
Dorpe et Adam Beveren, leur affaire sera remise 
entre les mains de Jean Servaes, chanoine et archi- 
diacre de Hainaut, et de Guillaume Vernachten, fils, 
doyen de St-Denis, à Bruges. — Moyennant quoi 
l'évêque de Sabine a levé l’excommunication et fait 


26 UN CONFLIT DE JURIDICTION 





» dresser le présent acte, à l'intervention de Rombaut 
E ’ 


» Bau, communemaître et délégué de la ville de Malines, 
» qui a promis d'exécuter fidèlement tous les points sti- 
» pulés. — Témoins : Jean Danielis, clerc de Malines 
» (eustos Machlimensis); maître Jean Wonder, prêtre, et 
» Jean de Remen, clerc » (1). 

Cette sentence est datée du 5 mai 1373, indictione 
undecima, quinta mensis maïi. Elle est remarquable en 
ce qu’elle démontre la puissance de la juridiction ecclé- 
siastique à son apogée au xiv”* siècle. 

Des documents postérieurs prouvent que le magistrat 
de Malines se soumit entièrement à la sentence de 
de l’évêque de Sabine. 

Un acte passé devant notaire constate que les messes 


24 


prescrites ont été célébrées à St-Rombaut. De plus, la 


cour spirituelle ne s'étant pas fait représenter à la rétrac- 
tation, une députation de trois échevins fut dépêchée à 
Cambrai, et y demanda à l’official pardon de l’empiéte- 
ment qui avait été commis. Cette délégation, de même 
que l'amende honorable faite au nom du magistrat par 
-le communemaître Rombaut Bau au doyen, fut consta- 
tée par devant notaire. Il fut enfin défendu à tout habi- 
tant de Malines de faire quelque reproche au doyen de 
St-Rombaut, sous peine de confiscation des biens et d’une 
année de bannissement. La même pièce ajoute « que le 
» susdit communemaître a déclaré en outre que l'inten- 
» tion du magistrat n'a pas été de bannir de la ville les 
» personnes mentionnées plus haut, et que le magistrat 
» n’a pas le pouvoir de bannir les ecclésiastiques, atten- 
» du qu’il n’a aucune juridiction sur le clergé ». 

Un autre acte, également passé pardevant notaire, 
en juin 1373, déclare que « les supérieurs des couvents 
» des frères mineurs, des Augustins et des Carmes, 


(1) VAN DorEN, Inventaire cité, p. 66. & 


AU XIV* SIÈCLE, A MALINES 27 








» attestent qu'il a été célébré, dans leurs couvents res- 
 » pectifs, par ordre de Rombaut Bau, communemaître 
» de Malines, cent messes basses, en déduction des cinq 
» cents messes que le magistrat de Malines devait faire 
» célébrer en suite du jugement du cardinal de Sabi- 
» nis » (1). 

Ce curieux dossier se clôture par une quittance en 
date du 1° septembre 1373, de l’official de Cambrai, pour 
- la somme de 1600 florins payée par la ville de Malines. 


4 Louis STROOBANT. 





“1 (1) Original sur parchemin. Charte n° 946. Inventaire IT, p. 20. 








ADDENDA 


à la généalogie de Ia famille Ghysbrecbts 


DE MALINES 





Bogaerts (degré III). Des renseignements généalo- 
giques concernant la famille Bogaerts de Malines, se 
trouvent dans les registres « Gulde-brocders van den ouden 
… cdelen kruysboge binnen de stad Mechelen » de 1575 à 1703, 
quatre registres manuscrits de [.-B. Rymenams, aux 
archives de Malines (Znventaire, VIII, 73). 


Caestre (van), Jacques (degré III, note 4), conseiller et 
maistre de requestes au grand conseil de Malines. Il por- 
toit un escu d’or à 2 bandes de gueulles au franc canton 
du premier chargé de deux pals d'azur. Il épousa Marie 
Colin, fille de Jean, vivant docteur es loix, conseiller et 
maistre des requestes audit conseil l’an 1541, mort con- 
seiHler au conseil privé du Roy l'an 1572, et de van 
den Eede (Van DEN LEENE, Théâtre de la Noblesse du 
Brabant). 


Caluwaerts (degré IIT, note 3). Voyez sur cette 
famille malinoise, les M. S. de ].-B. Rymenams, aux 


30 ADDENDA À LA GÉNÉALOGIE 





archives de Malines « Gulde-broeders van den ouden edelen 
kruysboge binnen de stad Mechelen » (Inventaire, VIII, 73). 


Crabbe (degré VI, note 3). Vers la même époque, un 
Jean Crabbe, batteur d’or (goutslegere), habitait une mai- - 
son rue Ste-Cathérine, dont il était propriétaire (1544). 
(Archives de Malines. Inventaire, VIII, 131). 


Ittre | Isabelle d’| (degré III, note 3). Son père, Antoine 
d’Ittre, fut conseiller au conseil souverain. Il épousa 
Jeanne de Douvrin, fille d’Adolphe et de Philippote 
d’Absolons et petite-fille d'André de Douvrin, seigneur 
de Droogenbosch et Bodegem, mort sommeiller du corps 
du roy des Romains et de Hongrie, d'où Ferdinand I, 
depuis Empereur ; et de Marie de Coudenberghe, décédée 
le 4 novembre 1530. Le fils de Jean van Caestre et d’Isa- 
belle d'Ittre fut messire Jean-Jacques de Caestre, pre- 
mier baron de Bautersem, par érection du 8 mars 1650 
(Van DEN LEENE, Théâtre de la noblesse du Brabant). 


Ghysbrechts, | Pierre] (degré III). Un Pierre Ghys- 
” brecht est, en 1458, onderhoofdman (capitaine en second) 
de la gilde de la grande arbalète, à Malines. À cette 
date, les jurés de la gilde promettent, par acte échevinal, 
d’indemniser Pierre Ghysbrecht des dépenses qu'il sera 
obligé de faire à l’occasion du tir qui doit avoir lieu pro- 
chainement {Archves de Malines. Inventarre, VI, p. 92). 


Ghyselberti, Henri, doyen de St-Rombaut en 1497 
(degré IT, note 1). C'est probablement le même Henri 
Ghiselberti qui, étant pléban de l’église St-Rombaut à 
Malines, vend, le 1“ octobre 1479, à Jacques Hujoel, 
grefñer au conseil de Brabant, une habitation à Laeken, 
dite t groot hoff, ayant une tour carrée, des fossés rem- 
plis d’eau, une ferme, un colombier, des granges, des 





DE LA FAMILLE GHYSBRECHTS, A MALINES 31 








écuries, des étangs, des vergers, des pâtures, etc., etc. 
À ce domaine était annexé une cour censale, avec maire 
et échevins jurés, etc. (Waurers, Histoire des environs de 


Bruxelles, IT, 758). 


Stroobant (alliance de la famille Ghysbrechts). De 
nouvelles recherches nous permettent de compléter notre 
travail comme suit : 

1474. — Un Jean Stroobant possède des terres à Nos- 
segem-(1). 


1475. — Terres sous Saventhem ou Nossegem, appar- 
tenant à feu Gilles Stroobant (2). 
1478. — Geerde Stroobant possède une maison avec 


jardin à Nossegem (3). Il est tuteur, en 1480, de Barbe 
Peeters (4). 

1479.— Gilles Stroobant (en vie), époux de Marguerite 
de Vléminck, fille de Lambert, hérite de son beau-père, 
le 8 août 1470, devant les échevins de Saventhem. Biens 
à Nossegem et à Sterrebeek (5). 

I. Daniel Stroobant, décédé avant 1474, est père de 

IT. Daniel Stroobant, fils légitime du premier, vit 
en'1474. Le 1° janvier 1474, Pierre De Smet et Jean 
Kecht constituent à son profit, devant les échevins de 
Saventhem et Sterrebeek, des redevances en seigle (rogge), 
etc. (6). En 1474, Daniel est l'époux légitime d’Elisabeth 
Mommaerts, fille de feu Aert die men hect de Cuype; il 
donne procuration à son beau-frère, devant les échevins 
de Saventhem. Le 15 mars 1478, il partage avec ses 


(x) Archives du royaume à Bruxelles, reg. scabinal, n° 6739 de Saventhem, 
P. 15, recto. 

(2) Idem, idem, p. 38, vérso. 

(3) Idem, idem, p. 52, recto. 

(4) Idem, idem, p. 72, verso. 

(5) Idem, idem, p. 59, recto et v° ; p. 60, recto et v°; p. 70, v°, 

(6) Idem, idem, p. 10. 


ADDENDA A LA GÉNÉALOGIE 


(a) 
1) 


beaux-frères, devant les échevins de Saventhem, les biens 


de son beau-père Art Momimarts. Daniel reçoit le tiers 
de la propriété geheeten den Swaen (le Cygne), où demeu- 
rait son beau-père, ainsi que des terres au Morselo velt et 
près du Parc à Sterrebeek (1). 
III. Daniel III Stroobant, échevin de TFediel en 
1533 (2), décédé avant 1537 (3), épouse Elisabeth Poels (4), 


décédée avant 1537. Parmi leurs six enfants que nous 


avons renseigné avec leurs alliances à la suite de la généa- 
logie de la Fille Ghysbrechts, figure Pancrace qui suit. 

IV. Pancrace Stroobant, né vers 1504, échevin de Ter- 
vueren en 1544, docteur en médecine en 1548, épouse, 
vers 1534, Pétronelle Van Obbergen alias Gersemeuter (5). 


Pancrace fait relief, en 1548, du Poclsbloche à Sterrebeek. | 


(et non à Schaerbeek), ainsi que d’un verger, également 
situé à Sterrebeek, appelé den gouwe cnop [le ot 
d'or] (6) de terres à Duysborch [le 13 octobre 1548] (7). I 

avait hérité, avec sa sœur Marguerite Stroobant, ue 


habitation appelée het lymmattenhuys, avec ferme, granges, 


écuries et autres dépendances, située au morsveld (sous 
Tervueren), probablement le s#00rselooveld entre Sterre- 
‘beek et Tervueren; Marguerite céda cette propriété à 
Pancrace, le 24 mai 1541. À partir de cette date jusqu’en 
1571, on rencontre de nombreux actes scabinaux où il 
est cité. L'acte de 1571 le qualifie de doctoir tot Brussel. 
Sa succession fut ouverte en 1595 (7). Ses ‘enfants et 


z 


(1) Archives du royaume à Bruxelles, reg. scabinal, n° 6739 de Saventhem, 
D H8;TeClO; ps 50; :v0. 

(2) Registre scabinal, n° 1721, p. 38, v£. 

(3) Tdem, id., partage du 15 janvier 1537, devant les échevins de Tervueren. 

(4) Registre scabinal, n° 1727, p. 132. 

(5) Registre scabinal, n° 6817, fol. 12 (Saventhem), et Registre scabinal, 
n° 1725 (Tervueren), partage du 13 janvier 1595. 


(6) Registre scabinal, n° 6739 de Saventhem, pp. 10, z1, 52, et n° 6743 (Sa- 


venthem), p. 126, v°. 
(7) Registre scabinal, n° 6743, p. 127, v°. 


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77 PPT EPST 


DE LA FAMILLE GHYSBRECHTS, A MALINES 33 








petits-enfants sont renseignés dans ce dernier acte. Il 


eut 1° Daniel Stroobant, en vie en 1595; 2° jean Stroo- 


bant, qui épouse Josyne Sbeckers, veuve en 1505. 
_ V. Jean, fils de Pancrace, naquit vers 1535 ou 1536 (r). 
En 1563, il reçoit à ferme, avec Jean Desmet de Jaspar 


-van der Noot, seigneur de Carloo, etc., divers terrains à 
Haren, à exploiter comme carrières (2). En 1565, les 


associés Jean Stroobant et Jean Desmet, cèdent une par- 


tie de carrière à Sébastien Imbrechts [l'acte de cession 
porte : « om uut te poelen »] (3). En 1567, Jean Stroobant 


est mayeur de Haren (6). En 1568, il est déjà marié à 


._ Josyne Sbeckers (de Becker), fille de Jean et de Gertrude 
- van der Meeren (4). Les époux de Becker-van der Meeren 
‘avaient hérité de biens considérables à Haren et Die- 


ghem, provenant der van der Meeren, seigneurs de Ster- 
rebeek. Une partie de ces terres constitua la dot de 


Josyne Sbeckers. Les nouveaux époux s'établirent à 
_ Haeren, où 1ls achètent des terres dlanck halff bunder, opt 


kerkveld, op de boschdelle, etc., etc., en 1568 (5). Nous trou- 
vons Jean Stroobant, renseigné pour la première fois 
comme échevin de Haeren, le 25 février 1569; il est 
encore échevin en 1570-73-74-75-76-77-83. Le 18 février 
1572, il achète, des enfants Van Beerem, une métairie 
avec maison et une petite maison, granges, étables, ver- 
ger et autres dépendances à Haeren, comprenant un 
bonnier de terres censales, etc. (7). 

Etant veuf, il épousa Cathérine Cuelens, laquelle étant 
veuve, épouse en secondes noces Martin Bogaerts. Jean 


(1) Reg. scabinal, n° 3810, p. 180, acte du 23 mars 1583, où il est dit : « Jan 
Stroobant, scepene deser bancke (van Haren), oud omtrent 47 oft 48 jaeren ». 
(2) Reg. scabinal 3810 (acte du 14 juin 1563). 


(3) » » BD 010: 

(4) » » » p. 60. 

(5) Reg. scabinal 3809, p. 112 v°; 3809, p. 119 v°; 3809, p. 120 recto. 

(6) » » 3810, p. 20. 

(7) » » 3809, p. 151 v°. > 


34 ADDENDA A LA GÉNÉALOGIE 





Stroobant eut de sa première femme, Josyne Sbeckers, 
quatre enfants, savoir : Jean Stroobant, né à Haren, le 
15 septembre 1571 (registres baptismaux, f° 16), qui est 
mon ascendant- direct, Cathérine, qui épouse Jean 
Crabbe; Pétronille; Gudule, qui épouse Jean van der 


Becken (1), fils de Jaspar. Jean Stroobant n'eut pas d’en- 


fants de sa seconde femme, Cathérine Cuelens. Celle-ci 
est décédée avant 1602. ù 

Le 3”° enfant de Pancrace Stroobant et de Pétronille 
van Obbergen, fut Roland Stioobant, qui épouse Elisa- 
beth Terwecoren, laquelle est veuve en 1505. Ils eurent 
six enfants : a) Lambert Stroobant, qui aurait été prieur 
à Rouge-Cloitre; b) Henri; c) Pierre Stroobant (c'est pro- 
bablement le Pierre Stroobant de Tervueren, qui fut 
promu médecin à Louvain, le 28 mai 1630, et décéda à 
Bruxelles, le 9 octobre 1650); 1l épousa 1° N.. Lemmens, 
dont descendance; 2° Anne Pauwens; d) Guillaume; 
e) Daniel; /) Cathérine. 

Le 4" enfant de Pancrace fut Barbe Stroobant, qui 
épouse Lambert Terwecoren, lequel est veuf en 1505. 

Le 5" enfant de Pancrace fut Marguerite Stroobant, 
qui épousa Jacques Goossens, qui semble être veuf en 
1305. ; 

Le 6" et dernier enfant de Pancrace, fut Anne Stroo- 
bant, qui épousa Lambert Ronsmans, iequel semble veuf 
en 1900: 

Nous arrêtons ici cette nomenclature déjà trop longue. 
Ajoutons toutefois que les armes de la famille Stroobant 
(d’or à la fleur de lys, etc.), sont peintes dans le manus- 
crit n° 1401 du fonds Goethals (généalogie de la famille 


(1) Rég. scabinal 1725 (de Tervueren) et rég. scab. 3810" de Haren, 112. 
L'alliance van der Becken est renseignée par Azevepo. Généalogie van der 
Noot, p. 172. Marie van der Becken, fille de Gudule Stroobant, épouse en 
1619, Jean van Hamme, elle décéda le 1 mars 1656. 








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hé h duo at ie nié à de 


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DE LA FAMILLE GHYSBRECHTS, A MALINES 35 








__ vän Ophem, dressée par Daniel Leyniers, en 1740, D:23) 


Ce généalogiste les renseigne comme ayant été portées 
par Cathérine Stroobant, sœur de notre ascendant Pan- 
crace, dont il a été question ci-dessus. 

Un Jacques Stroobant, fils légitime de feu Aert, cer- 
tifie qu’il tient en. fief de l'Empereur, une terre à Nosse- 
gem, le 4 novembre 1530. Cette déclaration est revêtue 
du sceau de Jacques Stroobant, en cire rouge, très bien 
conservé, portant un écusson à trois estacades; en exergue : 
Segel Facob Strobant (1). 

1° Jacques épousa Cathérine van Nespe, décéda, ainsi 
que son mari, avant 1556 (2). Ils eurent, Denis Stroobant, 
lequel relève, après la mort de son père, le fief ci-dessus 
en 19548 (3). 

2° (Fille) Stroobant qui épouse Gabriel van Woluwe. 

3° Jean Stroobant, en vie en 1556. 

4° Lauwereys Stroobant, en vie en 1556. 

5° Anna Stroobant, qui épouse Mathieu van Roye. 


Louis STROOBANT. 





(1) Archives du royaume à Bruxelles. Cour féodale du Brabant, aveux et 
dénombrements, n° 4077 (une feuille détachée). 

(2) Cour féodale du Brabant, registre n° 18, p. 214. Donys Stroobant in bru- 
derlijcke rechte in february X V° XL VIII stilo Brabant bij doode wijlen Facob Stroo- 
bant huers vaders onder geschreven een dachwant lants opt heydenvelt nabescr.……. 

(3) Reg. scabinal 6739, p. 11 et 6741, p. 110 de Saventhem. 








EENIGE BLADZIJDEN HERINNERINGEN 


AAN 


DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN 


VAN /T EINDE DER XVIN® EEUW (1) 





(Ut dagbocken van tydgenoten) 


» E naklank der feestelijkheden die de nederige 
Ÿ helden van den Boerenkrÿg, hoe laat ook, toch 
eens herdenken deden, is noch niet weggestor- 
ven, en met reden mag men zich verheugen 
over den algemeenen bijval door die grootsche en in- 
drukwekkende plechtigheden overal verworven. 
Feesteninrichters en geschiedschrijvers hebben het 
hunne bijgedragen om op waardige wijze de vereeuwing 
dier droevige gebeurtenissen te vieren. De eersten wed- 
ieverden om talrijke en beteekenisvolle gedenkteekenen 
te doen oprijzen, als zoovele getuigen der dankbare ge- 






‘voelens van het nageslacht. De tweeden, dolfden uit het 


stof des verledens op al wat daarin aan herinneringen 
lag weggedoken om het aandenken der slachtoflers van 
1708 te vereerlijken. In een woord, zelden trof men eenen 
zucht aan z60 algemeen, om de vergetelheid te herstellen 


(1) Deze verhandeling was bestemd om in den « Bulletin » van verleden 
jaar opgenomen te worden. Daar zulks niet is kunnen gebeuren, verschijnt 
ze heden. 


38 EENIGE BLADZIJDEN HERINNERINGEN 





die zwaar woog op het hart van elken welgemeenden . 


vaderlander. 

Mechelen ook, vergat de slachtoffers der onmensche- 
like uitvoering van 24 October 1793-niet, en op de plaats 
waar zij onder de kogels der fransche soldaterij vielen, 
op Sint-Rombouts kerkhof, rijst nu het boetingskruis 
op, wiens voetstuk de namen der 41 ongelukkïge boeren 
in het brons gegrifield voert. 

Met woord en pen heeft men de gedachtenis vernieuwd 
der feiten die Mechelen eene droevige vermaardheid in 
de annalen van den boerenkrijg verwerven deed. Onzen 
collega Fr. Van DEN BERG, gaf in ’t licht zijn 200 
boeiend geschiedkundig roman : Martelaars der vrijheid te 
Mechelen, in 1798 (1). À. DE Res koos tot onderwerp 
eener voordracht in het Davidsfonds, het verhaal van het 
voorgevallene, en gaf het later uit in druk onder den titel 
van : De Boerenkryg te Mechelen, in 1978 (2). Kanunnik 
MuyLDERMANS, op het einde van zijn werk : Sansculotte en 
Brigand of Beul en slachtoffer (3), deed eene kronijk van 
Jan DE Larr van Mechelen kennen, die tijdgenoot was 
der fransche overheersching. Eindelijk gaf het WMechelsch 
‘ mieuws en aankondigingsblad, op Zondag 23 October, bij 
gelegenheid der onthulling van het gedenkteeken, het 
relaas der feiten, geschreven door RyYMENAMS, oud archi- 
varis der stad. es 

Vroeger reeds, in 1891, had Georges ErckHoup er het 
onderwerp van zijn werk Les fusillés de Malines, van ge- 
maakt ; bij Diericx-Beke, verscheen in 1865, onder den titel 
van : Bloedige herinnering van het jaar 1708, binnen Mechelen, 
een uittreksel eener andere Mechelsche kronijk. Wij zelf in 
onze verhandeling Malines sous la République française, ver- 
schenen in de « Bulletins du Cercle archéologique, litté- 


(1) Gedrukt bij M. Heymans, te Mechelen. 
(2) Gedrukt bij P. Ryckmans, te Mechelen. 
(3) Gedrukt te Rousselaere, bij Jules De Meester. 





É 
- 
. 
4 


AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN 39 





raire et artistique de Malines », spraken er van. Waarom 
dan, zal men ons vragen, daar noch op terug komen? 
De reden daarvan is zeer eenvoudig. Men gedenke het 
_willekeurige van het fransch bestuur, zijne zorg om in 
nieuwsbladeren of andere drukwerken de daadzaken te 
verbloemen, meermalen zelfs valsch op te geven. Het 
zijn dus ambtelijke verslagen of met opzet tegen de waar- 
heid strijdende verhalen die ons alleen konden inlichten 
over de gebeurtenissen, zoo deze, dank aan de zorgvul- 
dige aanteekeningen van nederige en meest onbekende 
kronijkschrijvers, in hunne gansche waarheïd niet konden 
in het licht geroepen worden. Het zijn dus met herinne- 
ringen, ontleend aan dagboeken van Mechelsche tijdge- 
noten, dat wij den oogst der inlichtingen tot heden opge- 
daan verrijken willen. 

Vooreerst, eenige bladzijden, gevonden in ‘’t archief 
van Sint-Peeters kerk, waarvan de schrijver onbekend is, 
waar zijn bijgevoegd, uittreksels van de kronijk van VAN 
Haxswycx, bewaard op het stadsarchief. Zeggen wij ter 
loops dat het verhaal aan RyMENAMS toegeschreven, en 
waarvan Wi] hierboven gewag maakten, woord voor woord 
in de kroniik van Van Hanswyck voorkomt. Vervoigens 
is het de beurt aan Van LurrEN, andere Mechelaar, wiens 
kronijk thans toehoord aan de boekerij der « Précis his- 
toriques » te Brussel. Eindelijk geven wij wat SCH£LLENS 
daar over aanteekende. Men weet dat zijne kronijk o0k 
op het stadsarchief bewaard wordt. 

Om te eindigen, voegen wij daarbij eenige notas opge- 
nomen in handschrift in een welgekend werk : Province 
stadt en provincie van Mechelen, dat door ons werd aan- 
gekocht in den koopdag van wijlen kanunnik Bogaerts. 
Alhoewel de bijzonderheden in die notas opgevat niet 
gansch onbekend zijn, vormen zij met de voorgaande 
aanhalingen een niet te misprijzen geheel uit, dat we den 
weetgierigen lezer in volle vertrouwen aanbieden. 


4o EENIGE BLADZIJDEN HERINNERINGEN 





1798 (1) 


den 6 januarij is den pastoor vant groot begijnhof 
met Mheer van Breugel den secretaris van syn eminentie 
naer vrankrijk gevoert; ook synde klokken uijt de torens 
van de parochie kerken gehaelt; ook is Mheer van 
Eupen door Mechelen naar Antwerpen gevoert ; ook heb- 
ben se dese cannoniken van S“ rombauts mijnen te vangen 


maer niet gevonden, te weten, de Aru (du Trieu), van 


Keerbergen, van Re da presidend uyt ’t Semi- 
narie Mheer Lantsheer int soeke; ook is den choordeken 
van o. |. vr. van antwerpen doorgevoert al bij de rest 
met den oppersten van ’t vicariaet van antwerpen. 

den 14 januari] op den feestdag van den h: naem 
Sesus, den tweeden Sondag naer 3 coningen is S“ rom- 
bauts kerk den eersten keer open gegaen en Misse gele- 
sen door de priesters die unnen eed gedaen hebben, 
tweten Laderesous, Molengrouw, Messiou cappelaenen 
van deselve St ue kerck; kort daernaer den aerts- 
priester Mheer Huleu. 

den 15 dito is 't coop dag in d’hall geweest ende de 
clokken van S' peeters, 2 van S'° Jans, 2 die stonden ook 
in d’hall, eyser loot, cleederen die gediend hebben, voér 
den ommegang. 

den 21 jan : is den verjaerdag geviert van de dood van 
den koning; alle de menschen moesten een vaentien uiit- 
steken van 3 couleuren. 

den 1 february of dien tijt zijn de clocken van den 
byaert van o. |. vrauwen thoren gehaelt naer d’hall. 

den 2 februarij op o. 1. vrau ligtmis is ansewijkkérck, 
o. |. vrauwen kerck, S'" jans en S'" cathalijnen kerck 


(1) De woordenspelling en schrijfwijze der handschriften is trouw weër- 
gegeven. 





\ A 2 
nude. 7 Vs do CT A alt NT M TS ASE ES 





AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN A1 





opengegaen en desen tijt hebbender 3 minderbroeders 
den eed gedaen; de guardiaen Clinkkenberg, 2 Gens, 
ende den derden pater Nicolas : twas een jubilaris. 

1 onse lieve vraubroeder ende | 

3 predikheeren; Groeninx den prior, 2 pater Borck- 
mans den derden (?) 

1 augustijn pater.... 

1 carmeliet pater benedikt Kerkhoven. 

1 capusien pater Felix. 

Mheer Kortings en Mheer De Bruyn capellaenen. 

15 dito of desen tijt is ’t seminarie vernietigt, blijn 
bergen, swert susters, ursulinnen, preekeerinnen, apos- 
tolinnen, marollen; de conventen van ‘’t begijnhof ver- 
niettigt. 

19 meert is t octave van S" Josep geviert gelijk alle 
jaren di beedigde priesters en shebben de 3 belden ge- 
vonden ]esu, Maria, Josep en in de kerk gestaen. 

20 meert; op dijnsdag wesende decaddie hebbense de 
feest van d'ouderlingen geviert; den dag te vooren heeft . 
savons van 8 tot 9 ure de clok geluyt; sanderdaegs op 
decaddie van 11 tot 12 ure wederom de clock en dan is 
den trijn van ‘’t stad huis gekomen naar den raed, wesen 
Brias met de trompet voor uit, den standaert, de nuwe 
municipalitijt, nu den eersten keer eenige ouderlingen 
die brieven thuys gekregen had, zijn van de mert langs 
de koystraet, bist, veemert naer den raed of tribunael 
gestapt, al spelende en daer hunne oratie gelesen heb- 
bende, zijn langs de befferstraet naer de mert gekeert, 
alwaert gestoelte gestelt stonden met de tomb daer wi- 
rook op brande ; wederom nu dingen gelesen of geprekt 


en savonds bal gratis in de zael van d’academie. 


20 april van 11 tot 12 uren snoenens heeft de groote 
clok geluijt voor de nief wett. 

24 mij is t hoïij magasijn in de torf straet afgebrand 
van Mheer van de Nieuwenhuysen. 


42 EENIGE BLADZIJDEN HERINNERINGEN 





27 mij wesende sinxen wast noch altijt t selve van den 
sodsdienst, niet tegenstaende hebben de beeedigde pris- 
ters ider in un kerck altijd unne dienste geplogen van de 
feestdagen, die vantte vooren geviert wierden, blijven 


continueeren, nu S“rombauts met de cas van rumoldus 


ol. vrauwen, S'" jans, S'° catharina hebben alle hunne 


belden wederom gekregen, maer o 1 vrauw van hansewijk 


hebben ze niet konnen vinden, s0o dattse tot sinxcen een 
ander 0 1 vrauw belt moeten in de kerk zetten hebben, de 
welke geen gelijke en was van ‘*t belt van o 1 vrauw van 
ansewWijk; sij hebben dan den tweeden sinxendag, den 28 
mi], hunne prosessie gedaen langs de kerk, naer de groote 


mis, maer ’t broederschap niet; ider quam met zijn eige 


flambeeuw naer de kerck; op hilig drijvuldig heeft de 
prosessie tot S' jans ook gegaen en op hoogweerdig dag 
tot S rombauts ; tot S* catharina, acht dagen voor Sin. 
xen 00k. | 

15 juni] is de weduwe arsou over’taut pallys verdronken 
op scheep vest. Desentijt ist puttr (putterij?) vernietigt. 

14 julij is de feest geviert van den verjaerdag van de 
bastille die ingenomen is tot parijs; den dag te vooren 
van 7 tot 8 uren savonds de groote clok, den dag daer- 
naer van 11 tot 12 uren; en onder ‘t luyden van dese clok 
is den tribunael van ’t stadhuys langs de koystraet, bist, 
veemerc, naer den raed gekomen en daer afgelesen heb- 
bende, zij naer ’t selve stadhuys gekomen, langs deselve 
veemerc, befferstraet naer tstadhuys gekeert. : 

27 dito is de feest gevierd dat den koning van vrank- 
rijk van den troon is afgezett en van robespier; ten II 
uren is den trijn gekomen met ’t musiek van ‘t stadhuys, 
de lene en olvra straet, brul, de mert over, befferstraet 
naer den tribunael, en daer afgelesen te hebben, lang de 
bist naar huys; de mert opgekomen en naer afgelesen te 
hebben is den troon verbrand met de wapens van den 
kijser, koning, kardinael op de mert item; twas op eenen 





cn V, Ml à dédie ES RÉ à dé 





AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN 43 





vrijdag en den dag daer naer was ’t decadie op eenen 
saterdag, soo dat donderdag den dag voor dese feest ten 
5 ure naer noen voll mert dag gehauden is, en op desen 
decadi is denselven trijn langs de bist naer den tribunael 
gekomen, met selve spel ende selve ure; dan is verbrand 


de constitutie 1703. 


item desen tijd waeren sij besig met het jesuiten cloos- 
ter aftebreken, ende ’t carmeliten clooster met ‘t muysen 
clooster was al in duijgen. 

item desen decadie hier corts te vooren den 28 july 
iser savons een vuur werck afgesteken op de groote mert 
ten 10 uren s’ avonds; ende als snoenens die arck ver- 
brand is, iser op die selve plaets op eenen pedestoel een 
vrouw persoone beld gesteld met haere borste alf blood. 

item desen tijt sijn alde pastorijen verkogt, ook all de 
cappellen binnen en rontsom Mechelen en afgebroken 
item desen. 

1 augustus hebben se den jesuiten gevel of ste peeters 
kerk de ciraden van den Soeten naem Sesus, ste fransus- 
cus xaverius, de engelen, en d’ander postueren afgebro- 
ken; o schroomelijke dingen. 

den 14 dito op ons live vrauw hemelvaerd avond zijn 
de stadspoorten tot tegen den noen gesloten gebleven om 
eeñige geestelijken te vangen. 

den 4 7ber is de feest van ’t verraed dat ontdekt is als 
de jacobins d’overhand gekregen hebben gevierd; item 
den avond te vooren-heeft den byaerd gespelt en gescho- 
ten met het cannon en smorgens ten 6 uren en snoens 


ten 12 uren; item de wet heeft dan den trijn gegaen van 


+ stadhuijs langs de lene, ons live vrauw straet, brul, de 
beffestraet naer den tempel en dan wederom langs de 
beffestraet naer de merkt, en daer brande wirook en heb- 
ben se likens gesongen; ook is verboden seer strik van 
met geen open deuren te wercken en wederom om alle 
de deccadis seer streng te vieren. 


» 
44 ELNIGE BLADZIJDEN HERINNERINGEN 





22 7ber wesende den cersten dag van ‘*t 7*° jaer der 
fransche rebubliecq hecft een frui] prossessie gegaen naef 
den gewoonelijken tempel, langs de beffestraet naer toe 
sekomen en langs®de'bist naer huys ten 12 uren; en dien 
dag fel geschoten en s'avons aen ’t stadhuys geviert en 
dien nagt bal gratis. 

1 8° op bamis maendag is st peeters kerk den eersten 
keer opegegaen ten alf uren elf en dan heeft de munici- 
paletyt den eersten deccadie van ’t 7" jaer aldaer op den 
prekstoel afgelesen gelijk sy altijt gedaen op dander deca- 
des, en van dese kerk den tempel de la loi van gemakt; 
ende het is ook den eersten keer geweest dat se daer heb- 
ben getrauwt, ’t welke van te vooren altijt op ‘t stadhuys 
geweest is. Jan baptist Kero is den eersten geweest. 

den 4 8ber is ’t coopdag tot de marrollen, apostelin- 
nen, swertsusters, bisdom, seminarie, bisdom, heickels- 
poel, beggynhof, ste pecters kerk, pitsenborg gehouden.. | 

den 5 8ber is d'inschrijssu (inschrijving) militair afge- 
lesen. 

den 22 dito wesende maendag hebben de boeren van 
muysen, hever, mechelen ingenomen; maer'omtrent 10 
pre is *t militair langs d’antwerpsen poort ingekomen ; 
dan synder in de torfstraat 2 dood geschoten en 2 kinde- 
ren, een 1n de verke straet en een op de veemert, en eenen 1 
gandarm met zijn peert aen de haickelspoel poort; item 
hebben se dan ’t labertorium opengebrooken ende can- 
nonniers wagt gedeserteert, ‘t gevangenhuys de gevan- 
gene los gelaten, ’t stathuys al de papieren gescheurt en 
op ‘* straet gesmeten, den boom van vrijhijt op de mert 
uijt gekapt en ’t stoketsel dat rond desen boom uijt ge- 
roijt, en dan zijnder den dag daer naer (22 dito) ’s avons 
alf ure 11 : 41 door den cop geschoten op ste rombauts 
kerkhof, soo Boeren als borgers die sij bevonden hebben. 

(daaromtrent vinden wij verder eenige Bison teens 
aan die wij hier bijvoegen) 





EE 


AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN 45 





nu den 23 8ber 2 brumaire is Peeters met nog 40 door 


den kop geschoten s'avons 10 of 11 uren op s“* rombauts 


kerkhof; desen Peeters was van ons confrerie der jon- 
ghijt van s* peeters van den soeten naem. 

.oock was er bij den baus uit het wit peert 

(en verder). 


(1799) 15 dito (april) is den baus int conte montree 
gestor. die zijne (?) in october laestleden dood geschoten 
is op s° rombauts kerkhof met noch 40 andere waervan 
desen mensch gecreveert is. 


(1798) dan van dag tot dag iser alle dagen militair inge- 
komen en alle dagen de poorte gesloten tot op den : janu. 
1799; ook is t canon op de vesten gestelt, t plantsoen 
tesen de poorten afgekapt en moet pioenniren (7); ook 
desen tijt zijn de capucienen gehaelt uit het hof van 
oostraeten (A) [24 8ber]|ende den 14 gber zijn de minder- 
broeders gehaelt; corts daernaer is den superior van de 
onselieuwrouw broeders gepakt en bij de minderbroeders 
gezet op ‘t gevangenhuys. 

van den boere crijg salmen schrijven als dit jaer sluy- 
ten sal. 

den 8 of gber zijn de autste paters die op ‘t gevangen- 
huys zaten naer t bisdom gevocrt; de jongste zijn op ‘t 
gevange huys gebleven. 

item den 31 october wast decadie; hy is niet geviert 
geweest ter oorsake dat de stad te vol troubel was. 

den 30 gber is den decadie schoon geviert,; den Boom 
is wederom erplant op de mert die den 22 8ber uijtge- 
roijt was van de boeren en s’avons bal gratis (B). 

den 22 Xber is in s'° peeters kerk d'orgel {305 livres) 
3 autaurs, 7 knielbanken, de bigstoelen (16 livres) den 
grooten autaur (145 lievers), olvr. autaur (115 li) : den 
derden autaur (110 li.) de bigtstoelen agter den predik- 


46 EENIGE BLADZIJDEN HÉRINNERINGEN 





stoel (84 lievers), tegen de blokstraet (verkogt}; 00k zijn 
de jongers van de requsiti gehaelt. 


1799 


1 januarij op dijnsdag wesende nieuwjaer sijn de 
poorten den eersten keer open gedaen om naer buijten 
te gaen, sedert den 22 8** 1708 als de boeren van muïj- 
sen de stad hebben willen innemen en als die 41 men- 
schen op S' rombauts kerckhof door den cop geschoten 
ziJn. 

17 jan. zijnde poorte gesloten tot naer den noen om 
reden dat se de gheele stad in alle dhuijsen de jon- 
gers van de requisitie gehaeld hebben en naer ‘t stad- 
huijs geleden; maer daer zijnder veel naer huijs ge- 
komen. 

20 dito wesen sondag savons van 5 tot 6 uren heeft de 
groote klok gelnyt met den bijaert voor sander daegs den 
21 dito den verjaerdag van dat den koning van vrankrijk 
6 jaeren den kop afgekapt is, ook op eenen maendagh; 
-soo heeft dan desen 21** van 10 tot 12 uren de klok en 
bijaerd gespeeld en een prosessie gemakt langs de lene, 
olvrouw straet, brul, befferstraet naar S' peeters kerk 
dair nu den tempel de la loi was en dair een ure bijnaer 
ingeweest te hebben unnen eed gedaen liekens gezongen 
in de kerk, langs de bist naer de merk gekomen, ende 
croon verbrand van de koning op de mert : ook heeft 
den voorslag gaan spelen die geschorst is geweest se- 
dert den 22 8°“ 1708 als de boeren van muijsen de stad 
hebben willen in nemen; sävons is bal gratis niet ge- 
weest. 

17 februarij wesende den tweeden sondag in den 
vasten is er éenen grooten water vloed begonst t welke 
toegenomen heeft maendag ende dijnsdag, woonsdag; 
donderdag den 21 dito was het op *t hoogste en savons 





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AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN 47 








11 uren het soodanigen wind gewcest, gedonderd en 
geblixemt, geloove dat het aerde beving is geweest, 
ende ’t water heeft noch hooger geweest als over 15 of 
16 jaren ‘t welk dan geweest is den 1** sondag in den 
vasten. 

item is er op den antwerpschen steenweg van aan den 
schorsmolen tegen mechelen tot waelem alle de cassi] 
steenen rom en tom gekeert, verschijde putten uytge- 
spoeld ; tecen waellem is ’t soo breed over den steenweg 
uytgespoelt als ’t water van de nete, verschijdsche huijs 
de muren gesakt, doordien dat de fondamenten uytge- 
spoeld waren; ook tot bruijne cruijs de herberg sierikzee ; 
op de pasbrug ‘’t selve, zoo dat desen winter en felle 
koude geduert heeft van den 6 x°”* 1758 sonder op te 
houden tot desen water vloed, niettegenstaende dat het 
de maend meert 1799 ook niet warm geweest 1s. 

den 20 meert op woonsdag inde goede week wesende 
deckadie is er wederom een groote feest gevierd; savons 
te vooren heeft het canon geschoten en sanderdaegs 
smorgens; en ten II uren is un gewoonelijke prosessie 
met alle t militair naer den tempel in S" peeters kerck 
gekomen langs de beffe straet en langs de bist.naer huijs 
gegaen. 

21, 22, 23 dito heeft het den keus geweest voor andere 
bedienders op het stadhuys in den tempel S" peeters 
kerck, maer daer en is geen volck gekomen om te kiesen 
als unne soort. 

desen tijd is de begijne kerck verkogt, St Jans, S' ca- 
thalijnen, ansewijk. 

30 dito, op decadi is de feest van de jonghijt gevierd. 

.in april, 

hebben ze veele jongers van de requisitie gepakt. 

den 5 mij is de vrauw van crol in den ham ver- 
droncken. | 

den 9 mij, donderdag, wesende decadie zijnder 3 nief 


48 EENIGE BLADZIJDEN HERINNERINGEN 


vaendels met den prossietrijn? en muziek naer den tem- 
pel gekomen en dan gaen dansen ront om den boom van 
vrijhijt op de groote mert. 

8 junij decadie op saterdag is den rauw gehauden in 
den tempel van die fransche minister die tot rastat van 
de kijserlijke gedod zijn. 

den 29*" juni], wesende St peeter, heeft de foir gestaen 
tot den 7 julij, en plaets van gelijk ‘t de gewoonte was op 
ander jaeren met den eersten sondag in julij te beginnen 


mechelen kermis welck dit jaar van de 7° julij, soodat 


op kermis sondag ’t den laetsten dag was : alles everags. 
item hebben se dan noch eenen decadie mogen stäen 
naer kermis. 
den 23 dito is ‘t coopdag geweest in dese 5 kerken.te 
weten : 1 ansewijk, 2 S“ jans, 3 S' cathalijnen, 4 groote 


begijnen, 5 clijnen begijnen, van de effeckten, autaers, 


gestoeltens, predik stoelen, bigt stoelen, bouseringe. 

30 oogst zijn de engelsche in teschel gevallen dat nu 
zoo lang geduert had om in ollant te komen, om de 
fransche uit hollant te crijgen, etc. 

10 7° hebben wi] vernomen dat den paus van roomen 
den 29 oogst 1799 gestorven is; siet hier de voordere 
explicatie, hier aghter op dit blad br de dooden. 

21 dito heeft de groote clock van S'* rombauts snoenens 
en savons geluijt over de winst der franschen van die 
russesche die se gevangen hebben met unnen generael 
die tot mechelen den 2 8°”, ten 3 uren naer noen op eenen 
decaddie zijn binnen gebraghten desen 3°, sanderdaegs 
smorgens vertrokken, ende hebben dien nagt geslaepen 
in de dragonders cassernen. 

item desen selven decade, den 2 october, heeft de 
groote clock wederom geluijd, snoenens 1 ure, savons 
7 uren, over de winst van zuerig en Swidserland ; als ook 
den : 
4 8° savons, alf ure 0 tot alf ure 10, heeït de clok we- 


AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN 49 


derom geluijt op de winst van ‘t fort of citadell van Swit- 
serland, die selve stadt. 

7 dito zijn de 6 oude paters minderbroeders die 
noch in ‘t bisdom gevangen zaeten naer antwerpen 
gevoerd. 

_ 9 dito heeft de groote clock geluijt van 3 tot 4 uren 
naernoen over de winste van bonnaparte in egypten, in 
turkijen. 

‘10 dito heeft de groote clok geluijt van 6 tot 7 uren 
savons over de winste van prisonniers in hollant van de 
russische. 


À 


Over het aanhouden der capucienen, schryft Van Hanswyck 
het volgende in sine kronyk : 


1798 


Immediatelijk naer de vreede executie van het on- 
veerschieten der 41 slagtoffers is het zelven barbaers 
gespuys van volck met verwoetheyd geloopen, besmeurt 
met het bloed der bovengencemden naer het huys van 
hoogstraeten in de voort str. aen de distersche poort, 
alwaer dat ten deele wocnde de vernietigde capucinen 
ende woelende, met geweld binnen gedrongen zijnde 


. hebben dadelijk naer den gardiaen gevraegt die alsdan 


was pater Battenburg gebortig van boexmeer in de meye- 
rij van den bosch en die eenige dagen te voeren zijnen 
Eed gedaen had aen dese weth, en zij ordeneerde alle 
de paters te doen verschijnen die daer waeren; maer hïj, 
als eenen lijfhertigen vader, verre van zijne kinderen te 
bevrijden, heeft hun alle in een zael bij een doen komen; 
alsdan zijn alle die paters onder duizende van vloeken 


4 


50 EENIGE BLADZIJDEN HERINNERINGEN 





ende scheld woorden als misdadigers in het midden van 
den nagt tusschen het gespuys en soldaeten of gesleurt 
op het gevangen huys, naer dezelven langen tijd aldaer 
gezeten te hebben in twee a drij verschillige plaetsen en 
waer van eenige gedeporteert zijn geworden naer de 
cylanden van V de op het weygeren van te doen den 
eed der Constitutie. 

« P. S. In den morgent van de woeling van den 
7*®% october 1798 was voor hun wooning eenen gendarm 
omveer geschoten daer z1] onrechtveerdig mede betigt 
wierden ». 


B 


Uit de kroniÿk van Van Hanswych, trehken wy het volgende 
over het erplanten van den boom van vryheid (x) : 





Vers attachés à l’arbre de la liberté le mème jour 
(30 8°”), par le citoyen Quinau, commissaire des guerres 
de la place. 


| 


Eternel monument de notre liberté, 

Tu ne nous verras plus ramper sous l'esclavage, 

Enfin de tous nos droits connaissant l'avantage, 

Nous avons près de toi placé l'égalité, 

En vrais républicains conduits par l'Equité, 

Nous viendrons chaque jour te rendre notre hommage, 
Et le doux rossignol perché sur ton feuillage, 

En nous voyant unis par la fraternité, 

T’annoncera sans cesse en son charmant langage, 
Qu'il partage avec nous votre félicité. 


l { 
= « ” 2 
dudit té oies sui =. > 5h Gb pe dan. dé : 





(1) Den 30 8be 1708 is wederom geplant den boom van vrijheïd die door 
den oproer van den 22 dezer maend was afgekapt en ea dezer met vollen 
triomf geplant. 

Te dezer gelegenheid werd door citoyen Maulnoiz (capitein) in den tem- 
pel der wet eene redevoering uitgesproken. 


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AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN SI 





Maudit soit à jamais le brigand téméraire 

Qui, de l’abattre encore formerait le souhait; 
A la rigueur des Lois ne pouvant se soustraire, 
La mort serait bientôt Le prix de son forfait. 


(de l'imprimerie P.-7. Hanicq, à Malines). 


Van Lujfen verhaalt de voorgaande ee op de 
volgende w1yze : 


Op het einde van het jaar 1708 is er in deze landen, 
namentlijk in Brabant, en het land van Mechelen eenen 
grooten opstand of revolte ontstaan onder het jongmans- 
volk, omdat ze gepraamd werden van de 20 tot de 25 
jaren voor soldaat op te trekken naar het leger, ingevolge 
de wet over de rekwisitie of militaire conscriptie uitge- 
geven. 

Dezen opstand heeft schrikkelijke gevolgen gehad, 
want alle man is niet geboren om soldaat te zijn en be- 
zonderlijk om te dienen in zoo onrechtveerdigen oorlog 
als dien was der franschen. 

De boeren dan waren de eersten die hur tegen die wet 
hebben gesteld. Verscheide dorpen voegden hun bij mal- 
kanderen, de eenen gewapend met fusieken, degens en 
pistolen, de anderen met stokken, bijlen, gaffels en rie- 
ken, en wachtte de gendarmen of soldaten af die kwamen 
om de jongens vallende in de rekwisitie met geweld op 
te lichten. Zij gingen ze zelfs op vele plaatsen te gemoet, 
vechtende daar tegen gelijk leeuwen, zoo dat er menige 
fransche soldaat er zijn leven heeft bi g celaten. 

De bezonderste van die aktiën zijn voorgevallen op 
d’eerste dagen van november tot Willebroeck, Bornhem 
en de bijg re plaatsen, waardoor de dorpen zeer veel 
hebben geleden. Immers de fransche commandanten ver- 
staande dat de boeren daar in menigte vergadert waren, 
verzamelde de garnisoenen der omliggende steden lagen 
en trokken in verscheidene kolommen, voorzien met grof 


52 EENIGE BLADZIJDEN HERINNERINGEN. 








geschut daar naartoe, doodende en vangende niet alleen 
degenen die zij in de wapens vonden en hun weerstand 
biedden, maar ook vele onnoozele menschen die zich 
gerust in huis behielden. Zij stelden de dorpen op zware 
brandschattingen, en zoo die aanstonds niet werden be- 
taald, roofden zij al wat zij vonden en schoten of staken 
de huizen in brand, getuigen hiervan zijn de twee schoone 
dorpen van Willebroeck en Bornhem, die door den brand 
en plundering der franschen op eene grauwzame wijze 
‘zijn verwoest; in ‘t laatst gemelde zijn weinige huizen 
van den brand ongeschonden gebleven, de anderen waren 
allen door den brand vernield. 

Hetgene weinige dagen hiervorer in Mechelen is ge- 
beurd uit dezelve oorzaak, was niet min vreed en schrik- 
kelijk. Het mansvolk van de naastgelegene dorpen, Muy- 
sen, Hever, Helewit, Hombeeck, Leest, enz., zÿn ’s 
nachts tusschen den 21 en 22 van Oktober in groote 
menigte bij een gerot, op het stormen van de klok, dat 
z1] tot een signaal of teeken hadden gesteld om in de 
wapens te komen. Eenige honderden van die boeren, 
gewapend met alle soorten van instrumenten kwamen 
op den 22* der voorzeide maand ’s morgens omtrent 8 
_uren al schreeuwende en tierende als dulle menschen 
(want het grootste getal was dronken) door verscheide 
poorten, maar meest door de Lovensche, de stad in. 
Daar zij geenen tegenstand vonden, het garnisoen be- 
staande in weinige mannen welke zich geretireerd hadden 
naar de casernen, hoorende dat de boeren naderden : dan 
verspreidde zich de boeren in verscheide benden, bij de- 
welke zich vele jongens van de stad vervoegen, en loopen 
straat op, straat af als razenden met hun trekkende het 
mansvolk dat zij vonden. Zij rukten de fransche kokar- 
dens af die de borgers op hunnen hoed moesten dragen 
en schoten onversaafd hunne roeren en pistolen af, zonder 
te zien waar henen, zoodat de kogels door de straten 





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AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN 93 





ronkten en niemand zonder levens gevaar buiten huis 
konde komen. | 

Hunne meeste verbittering was op de fransche bedien- 
ders die ze ongetwijfelt zouden hebben vernield hadden 
ze er eenen gevonden; maar dezen hadden zich in tijds 
verborgen. Voorders loopt er een heelen troep boeren 


_naar de groote markt, kapt daar den boom of staak van 


vrijheid af, en openen met geweld het gevangenhuis los- 
latende die daar op zaten. Van daar gaan ze naer *t stad- 
huis, breken het open en halen er uit de boeken, schriften, 
en vele andere dingen; zij brengen het in d’opene lucht, 
steken het in brand en trekken de rest in kleine stukken 
van een, Zoo dat de merkt en bijliggende straten wit 
zagen van het gescheurd papier. 

Daar en tusschen waren er eenigen op St-Rombauts 
toren geraakt, die stormden, luiden en alle sottigheden 
met de klokken deden, terwijl er een anderen trocp boe- 
ren bezig is met open te slagen het komptoir waar de 
lasten werden betaald, meenende daar veel geld in kas 
te vinden. Maar de franschen hadden de voorzorg gehad 
van het in tijds te bergen. Anderen bestormden de arse- 
nalen en namen mede de wapens, en oorlogsgetuig dat 
zij daar in vonden onder andere eenigen stukken kanon. 

Dit alles was tot hiertoe nog vergaan zonder weder- 
stand en t scheen dat die dulle boeren nu de geheele 
stad in hunne macht hadden en geene fransche meer 
vreesden. Maar de kans is welhaast gekeerd en met een 
bloedig gevecht geeindigd. 

Het was nu geworden 10 uren in den morgen, toen 
men vernam dat het klein getal militairen, bestaande ten 
hoogste in 50 mannen, waaronder eenige ruiters en gen- 
darmen uit het kwartier of kaserne waren getrokken op 
de vesten, daar zij batterijen maakten en kanonnen 
plantten. Voorders was hun inzicht de stadspoorten in 
bezit te krijgen om de boeren in te sluiten. Dit is hun 


54 EENIGE BLADZIJDEN HERINNERINGEN 





ten volle niet gelukt, want komende langs de vest over 
de koeipoort aan die van Neckerspoel, vonden ze daar 
de boeren, in menigte vergadert, in de wapens staan, 
afsluitende de keïzerstraat en ’t begin van de vest tegen, 
het hof van Hoogstraeten; vanwaar de boerèn dapper 
vuur gaven op de franschen. Zoo dat ze voor de poort 
een ruiter van zijn peerd schoten die dood ter aarde viel. 
Hierom echter lieten de soldaten niet af van standvastig 
te vechten zoekende de poort te winnen om de boeren 
den uittocht te beletten. 

Dit oogwit hebben zij welhaast ten deele bereikt, want 
de boeren nu nuchter geworden zijnde, begonnen zeer te 
verflauwen in hunne eerste dapperheid, zoo verre dat 
ze aan ‘#t vluchten geraakten en malkander overhoop 
liepen om d’eerste uit de poort te zijn. 

Daarop rukten de militairen spoedig vooruit, en hun 
een groot deel wegs buiten de poort achtervolgende, 
zondet dat ik gehoord heb dat ze eenen hebben in handen 
gekregen. Eenen andéren troep militairen drongen de : 
keizerstraat in, vervolgende de boeren die de poort niet 
hadden kunnen berijken en stadwaarts liepen, van de- … 
welke zi] er eenigen hebben achterhaald die ze hebben 
gevangen, gekwcetst of gedood op de straat. Nog hebben 
z1] er velen uit de huizen der borgers gehaald die verra- 
den waren, of die ze daar hadden zien invluchten. Onge- 
lukkig was hij die zich ten tijde van dien troebel op 
straat bevond, want de soldaten waren als tiegers, van- 
gende en doodende al wat zij tegen kwamen, zonder aan 
te zien of ze plichtig waren of niet. Dit alleen was hun 
genoeg dat z1] iemand ontmoetten met eene rei of stok 
in de hand om denzelven seffens naar de gevangenis te 
leiden op pretext dat ze hem in de wapens hadden 
gevonden, 

Het was al laat in den achternoen als ze nog bezig 
waren met huiszoekingen te doen naar de boeren. Zi; 








AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN 99 





werden aangeleid door eenige van de municipaliteit, die 
hun in de huizen brachten daar ze wisten dat er gevlucht 
PATOS 

De commandant der stad had in den morgend, spoe- 
dig de weet gelaten van deze troubels aan den opper 
kommandant (1) tot Brussel, welke nog op den zelven 
dag tegen den avond in persoon tot Mechelen is aange- 
komen, vergezeld zijnde van verscheide benden soldaten 
uit het garnizoen van Brussel. Dezen generaal gaf seffens 
orde van de poorten gesloten te houden en niemand in, 
of uit te laten zonder zijn bezonder kennis, waardoor er 
de volgende dagen groote schaarsheid van sommige eet- 
waren ontstond. Hij deed op de merkt en groote straten 
der stad veel grof geschut stellen, ën gebood de kanon- 
niers van met brandende lont daar nacht en dag bij te 
staan. 

Hij deed den voorslag of beiaard met het uurslag op 
St Rombauts toren stilhouden en stelde op ’t hoogste van 
denzelven eenen gedurigen schildwacht, om de brigands 
of boeren in d’oog te houden of ze naar de stad niet 


_afkwamen; want zij waren wederom in menigte bij een 


versamelt te Duffel, Waelhem en omliggende plaatsen, 
met een woord, hi] deed nog denzelven avond eene pro- 
klamatie (2) publiceeren waar door hij de stad Mechelen 
in staat van beles verklaard, dat is order de militaire 
wacht daer men welhaast de droevige uitwerksels heeft 
van gezien. 
S'anderdaags omtrent 9 uren ’s avonds gebood dien 
wreeden krijgsoverste aan eenen zwaren troep soldaten 
van het gevangenhuis te halen 42 van die personen die 
daags te voren waren gevangen gezet, deed hun geleiden 
naar St Rombauts kerkhof, waar hij die ongelukkigen 


(x) Generaal Béguinot. 
(2) Geteekent 7 brumaire an 7. 


UT 
O 


EENIGE BLADZIJDEN HERINNERINGEN 





deed door schieten en op het allervreedste vermoorden. 
Hun gehuil en gekerm was schroomelijk om hooren, vol- 
gens getuigenis van de omliggende geburen die dit droef 
spektakel door hunne vensters hadden afgezien, het kerk- 
hof geheel verlicht zijnde door de bijstaande fakkels. 
Deze gemassacreerde lichamen werden met het aanko- 
men van den volgenden dag in eenen grocten put te 
midden van hetselve kerkhof, allen op malkanderen 
gesmeten en met aarde bedekt, naar dat de soldaten hun 
eerst hadden beroofd van alles wat zi] aan hadden. De 
plaats waar ze doorschotén zijn was te erkennen aan de 
plassen bloed die men eenige weken daar na noch kon- 
den zien, en was dicht tegen de muren van de kerk die 
met bloed besprengt en vol putten waren van de afge- 
botte kogels. | 

Die 42 personen waren van het getal van die welke 
de soldaten’s morgens op de straat hadden gepakt en uit 
de huizen gehaald, zij werden in den namiddag voor 
eenige militaire oversten (1) gebracht die hunnen naam, 
ouderdom en geboorte plaats deden zeggen en opschre- 


ven zonder dat ze hun naar iets anders vraagden. Om. 
‘die reden gingen zij welgemoed wederom naar de gevan- . 


genis, peisende welhaast in vrijheid te zign, in welke 
meening zi] helaas zijn bedrogen geweest. 

Den dag naar hunne moord zag men op vele plaatsen 
van deze stad aangeplakt, het proces-verbaal van hunne 
verwiJzing, Waar in gezeid-wordt dat ze gepakt waren 
met de wapens in de hand, en daarom als rebellen met 


de dood gestraft zijn; welke betichting voor velen van 


hun zeer valsch was, want wij weten voor zeker dat ver- 
scheide van die personen ten tijde van den voorschreven 
opstand zich op straat bevonden, bij geval of gaande voor 


(1) Deze waren : Mazingant, brigade overste, voorzitter; Chameau, bataïllon 
overste; Lefebvre, kapitein; Carnaud, kapitein en Dalou, onderluitenant. 





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AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN 57 





hunne affairen, zonder eenig gedacht van daar in mede 
te werken; onder anderen den ruimaker van Hombeek, 
hebbende eene rei of maat in de hand is van de soldaten 
gepakt voor eenen van die oproerders en naar de gevan- 
genis geleid ; eenen anderen zijnde een houtkliever van 
deze stad, gaat over de veemarkt waarschijnlijk met zijn 
bijl geladen, valt in de handen van de soldaten, die hem 
ook tusschen veel slagen en stooten naar de gevangenis 
brachten. 

Voorwaar goddeloos en tyranniek is het van op zoo 


. eene manier de menschen ter dood te veroordeelen, zon- 


der een formeel onderzoek of ten minste hun te onder- 
vragen. Bij dat proces verbaal was gevoegd een lijst, 
behelsende de namen, ouderdom, geboorte plaats en 
woning van die ongelukkige slachtoffers, waaruit men 
zag dat er 4 of 5 van deze stad waren, de andere meest 
van de dorpen zijnde, Muisen, Hever, Elewijt, Hom- 
beek, enz. (1). 

Drij dagen na de uitkondiging van de bovengenoemde 
proklamatie, deed den opperkommandant, die nog altijd 


_in de stad verbleef eene andere publiceeren streng beve- 


lende binnen de 24 uren het inbrengen van de wapens. 

_Hij heeft ook vele fransche troepen uit holland ontbo- 
den die h1j met de garnichoenen van d’omliggende steden 
deed optrekken tegen de rebellen of zoogenoemde bri- 
grands, naar dat hij Mechelen eerst vol had gesteken van 
deze soldaten die de borgers maanden lang in hunne 
huizen hebben moeten logeren en den kost geven, er dat 
juist den tijd van den winter. 

Dit is in ’t kort het ware verhaal van deze droeve ge- 
beurtenissen die de inwouers van Mechelen en menig- 


vuldige dorpen nog lang zullen gedenken; waar door zi] 





(1) Zie die lijst en het j roces verbaal in cns voorgemeld wverk : Malines 
sous la vépublique française. 


à 


5€ EENIGE BLACZIJDEN HERINNERINGEN 





zoo vele miseriën, moeilijkheden en schade hebben gele- 


den, want zoo lang dat de stad in staat van belegering 
was, hetgene merkelijke maanden duurde, kwamen er 
bijna geen buiten lieden naar de merkt, waardoor de 
winkels, doorgaans zonder volk zijnde niet verkogten. 

Uit die zaak van de rekwisitie of militaire conscriptie 
zijn in de volgende jaren nog zeer zware troebelen en 
vemvolgingen gesproten ‘om dier wille dat de franschen 
den oorlog bleven voortzetten tegen den keizer, Enge- 
land, enz. ; 

De abdijen van Tongerloo, Averbode, Grimbergen, 
Roosendaal en St-Bernard, hadden in de stad Mechelen 
ieder eene refugie, zinde allen zeer groote gebouwen 
welke de franschen hebben verkocht in den loop van dit 
jaar 1708. De refugie van de laastgenoemde abdye staande 
in de bogaartstraat bi] het groot beggijnhof is door de 
koopers (1) voor een groot deel afgebroken. 

Nog'hebben de franschen in hetzelve jaar verkocht den 
treffelijken bouw met de neffenstaande kapel en grooten 
schoonen hof der commanderij van Pitsenborch, al het 
_welke gekocht is door eenen hollander die met zijn huis- 

houden deze batimenten is komen bewonen. De landen 

en andere vaste goederen aan die commanderye toehoo- 
rende zijn door de fransche roovers alsdan ook ver- 
kocht. 

In de maand meert 1709 verkocht de fransche re- 
geering de kerk van het groot begpijnhof in de $stad 
Mechelen. Die kerk was nog gesloten sedert het verbod 
van den openbaren godsdienst aan d’ongeëde priesters in 
Oktober 1797, en den kooper heeft dan ook niet goed 
gevonden van dezelve te openen. 

In de volgende maand deed dezelve regeering ook ver- 
koopen de parochiale kerk. 


(x) ].-B. Olivier, brouwer te Mechelen. 


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x 


AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN 59 





Van Hanswyck verhaalt nog het volgende : 


Item den 22 October 1708 is er in dé stadshalle gevi- 
siteerd door den Cherugeyn joannes franciscus Cale- 


_ waerts, ter presentie van den vrede regter joannes batista 


Olivier, het lichaam van eenen gendarme zijnde gestatio- 
neert tot Vilvoorden ende bevonden denzelven met eenen 
kogel was door het hert geschooten. 

den zelven tijde hebben de heeren hierboven vermeld 
hun begeven in de torf straet in het huys van den heere 
Constantinus van den Nieuwen huyzen hetwelk afsebrand 
was, ende waer aen men werkte om het wederom opte 
bôuwen en hebben aldaer bevonden een dood lichaem 
aen hun onbekent, scheynende den ouderdom te hebben 
van vyf en veertig Jaren,sijnde gekleed met een groen lae- 
ken kazak en een roode lake vest, en lynwaede lange 


_broek zonder coussens ofte schoenen; hem visenterende 


hebben gezien hij onder zijn kleederen draegende'eenen 
scapulier van de carmelieten ende bevonden hij met 
cenen bal was door den hals geschoten en waer van hij 
gestorven was. 

Den zeiven tijd hebben zij op een ander plaats in het 
zelve huys nog gevonden het dood lichaem van eenen 
zekeren Verlinden in den ouderdom van acht en dertig 
jaeren, aen hebbende eenen blaäwen lakenen kazak en 
eene zwerte vest en broek zonder coussens.ofte schoenen 
en in zijn zakken bevonden twee loote kogels en wat 
grooter van steen, ende den schurgyn heeft bevonden dat 
eenen bal hem door het hert geschoten was ende zijn 
dood veroorzaekt. | 


Uit Schellens, geschrevene hronyk : 


Den 1 Brumaire 7 jaer (22 October 1798) smorgens 
om half acht verrasten de oproerige boeren van de na- 
buerige dorpen deze stad, zat en vol zijnde gewapend 


60 EENIGE BLADZIJDEN HERINNERINGEN 


met fuzieken, stokken, rieken, gaffels met eenen trom- 
melaer zijnde ingekomen langs de Lovensche poort. Den 
ganschen nacht was er op de dorpen gestormt den thoren 


geblaesen, reizende borgers opgehouden, etc. De goed- 


willige hadden den ganschen nagt gepatrouilleert rond 
de vesten en tegen den morgen weerkeerende vroegen 
sommigen om de poorten der stad ende de vedetten te 
bewaren twelk hun wierd afgeslagen door M. Auger C*. 
Zi] moesten hunne geweren afleggen die gesteld wierden 
in de kamer der Fouriers. De borgers gingen dan naar 
huis slapen op het zeggen van Auger dat er garnizoen 
stond te arriveeren. Dit garnizoen kwam waarlijk om half 
zeven in de stad, ende in plaets van daer in te blijven 
trokken zij naar Duffel, nemende den weg langs Wael- 
hem. Daar was aan den generael Beguinot gevraagd 
geweest door den C' Meurine of de Poorten moesten toe 
blijven; hij antwoorde van neen, en dat men die kon 


openen: geli]k naer gewoonte, het welk oorzaëk gegeven 


heeft van de verassinge dezer stad. De boeren deden 
overal de vaentjes van de huizen, waer de zelve nog uit- 
staken omdat het den dag te voren de cade was geweest, 
HApTeRkEN cn Dan liepen zij naer het stadhuis ge- 
volgt van slecht volk en eenen hoop vrouwen, vragen aan 
de concierge de sleutels, enz., braken de deur van het 
plaetsken der dienaars verbranden de papieren op den 
bureau der logementen en namen daer de 8o geweren 
mede die daar gereed waren, liepen naar boven verscheur- 
den de papieren op de plaets der zittinge en wierpen de 
stukken ter venstere uyt; deden de wolle uit de kussens, 
sloegen op de groote zael eenen luster in stukken, dog 
den spiegel bovern de schouw ende de schilderij der vrij- 
heid daer boven bleef ongeschonden, als ook het beeld- 
werk derzelve schouw. Op de vierschaer trokken zij het 
blauw laken van de muer en van-de tafel der huissiers 
welken papieren zij ook roofden. Zij breken de deur der 





pd AE plat is dimnton à ol Nat odilu CuE e tdiL Le Lena 


AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN 61 











capelle open daer de vrede rechter der 2% sectie zijnen 
bureau had, braken de schapprayen in stukken, namen 


mede eenen koperen Bouilloire aldaer gedeposeert, 


eenen parapluie van den peys rechter, den dictionnaire 
Van des Roches 2 deelen, twee deelen van de Bulletins, 
2 zegels, verscheuren de registers en repertoire. De plun- 
dering zou langer geduerd hebben, maer daer zeyde 
iemant dat de militaire aenkwamen, waer op zij met 
haestigheid afliepen langs de achterkant af komende in 
de voorzael langs waer zij ook waeren boven gekomen, 
alzoo de deur aen den gewoonlijken trap langs de con- 
cierge gesloten was, zij hadden beneden ook de deur 
open gestampt van den C* de policie. Terwijl dit op het 
stadhuis gebeurde waren er andere naer den trompetter 
Brias geloopen om de sleutels van den Toren, welke h1j 
zegde niet te hebben maer dat de zelve op de concierge 
lagen, waer op hij met hun naer de concierge moest ende 
de sleutels wierden hem gegeven waer mede zij den toren 
opgingen en begonnen te stormen; eenige waren geloopen 
naer den bureau van den ontvanger der contributie, in 
het huis der geestelijke moeder der Minderbroeders waer 
den houtkliever uit ’t Bisdom met hondert vloeken zijn 
dertig stuivers wedervroeg : ondertusschen was Sayave- 
dra C* op eenen der zolders der concierge gekropen 
achter het hout, maer van Keerbergen Municipael en 
Squedin C' de Police waeren de Antwerpsche poort 
ingeloopen en vonden de Militairen tot Waelhem die 
voorts op Duffel gingen welke welhaest terug kwamen, 
en mede de boeren de poorten hadden open gelaten 
kwamen er vyf of ses mannen te peerd in, welke seffens 
den ganschen hoop boeren op de vlucht dreef, alleenlijk 
wierden eenen Gendarm van zijn peerd geschoten aen de 
Neckerspoel poort, twee of drij boeren zijn er in de torf- 
straat geschoten waer van er meer gewond zijn. Daer zijn 
er veel gevangen zoo borgers als boeren waer van er 


62 EENIGE BLADZIJDEN HERINNERINGEN 





’s anderdags savonds om half elf 41 op ’t kerkhof omtrent 


den toren en kerk in drij verscheyde rysen gefusilleerd 


zijn en seffens op ’t kerkhof begraven. 

(Inval der boeren, 22 Cube 1798). 

Nog drij ander later gefusilleerd den koetsier der dili- 
ventie enz. | 


Eenige notas betreffende de onteigening der kerken en kapel- 
len, het verkoop derzelven en der huünststuhken die ze bevat- 
Len (1). 


Metropolitane Kercke van Sinte Rombaut (1806) 


Het laeste van 8° heeft men beginne af te breeken 
den klynen toren zy 22° in eenen slegten staed door 
ouderdom. 


S. Rombouts Capelle 
Afgebroken den 2%" Augusty 1798. 
_ Collegiale Kercke van ©. L. V. over de Deyle (1794) 


Den 2 Oostmaendt om 5 uren naer middag hebben de 
gecommitteerde van het: frans gouvernement de autaers 
stucken door Petrus Paulus Rubens gelyck hier vooren 
fol 222 wyt en breedt gedruckt staet en ter presentie van 
decken J. Dewit en A: ]: L Morissens deckens van het 
zelfde ambacht toegesegelt ende dagh ter naer vervoert 
in het Biscoplyck palijs van den Cardinael Joannes Hen- 


(1) in handschrift in Provincie- stadl ende district van Mechelen, medegedecld 
door den H. Lod. Stroobant. 





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AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN 63 





ricus de Franckenberg ende wesende korten tyd daer 


naer vervoert door schipper . à 

: . en vandaer naer Parys. 

van Ne stucken is alhier verbleven den gekruysten 
Christus hoog 2 voeten 5 duymen. 


” 
Parochiale Kerke van S. Jan 


19 Meert (zonder jaarschrift) is de parochiale kercke 
verkocht voor de somme 235 Livers: nota de fransche 
verkogte de geestelyke goederen in bons of assignaten 
de welke wynig crediet hadden; alsoo met duysent livres 
in bons kogt men voor derthien brabantsche guldens. 


1795 


29 mey wiert het koren ter merckverkocht. 17—0—0 
» D» TFerwe » » 25 4300 


De Minderbroeders (1796) 


Onder het Frans Republiek 17 9° zyn de bons gepre- 
senteert en alle gerefugeert. x 

10 X°‘* is de Kerck gesloten, den 12 dito wesende 4 uren 
naer middag met milletaire maght het clooster moeten 
verlaeten; naermaels gedient hebbende hunne kerck tot 


de primaire vergaederingen voor wyck À en 14 meert 


1707 Voor een magazijn van stroy en hoij; inde maend 
van 8°“ is het cruijs van toren en kerck als het groot 


‘steene cruys staende achter den gevel afgeworpen. 


Dese paters hebben hunne wooninge genomen een 
deel in het huys aen St Jans kerckhof, toebehoorende 
aen Jouff. vander Elst en eendeel in het huijs van den 
graef van Bonijde; dese by een vergaederinge heeft ge- 


duert tot 15 Febry 1798 wanneer zy wederom geschyden 


64 EENIGE BLADZIJDEN HERINNERINGEN 





zyn ter oorzaeck van hunnen gardiaen Pater Klinken- 
berg en pater De Gend die hunnen eed hebben gedaen 
inde hande der france commissarisse; den laetsten ge- 
noemde heeft naermaels gewoont in de deekenye en al- 
daer de fonctie gedaen als pastoor van de parochie. 

In mey 1802 is de capelle afgebroken. 

Den 17 9° 1798 syn de paters woonende in het huys 
van Jouff. Vander Elst over St Jans kerck hof by midder- 
nacht met millitaire maght gehegt en in de gevanchenisse 
gesteld ter gelegenheyd dat de buyte Jongelinge in op- 
stand waeren tegen de france. 


De Augustijnen (1796) 


Onder het Frans Republiek den 14 9°" syn aen de 
paters gepresenteert hunne Bons alle gerefugeert. 

13 x wesende 3 uren naermiddag hebbén moeten 
onder militaire maght het clooster verlaeten. 

Der 14 alle in Borgelycke kleederen; 1797 -hebben de 
Borgers woonende in de wyck D, in de kerck gehouden 
de primaire vergaederingen. 

In de au BARS HA cruys van den toren en keck 
gebrocken. 


In de maend July 1806 brack men af de schoone 


kerck waer van het outewerck is gebruijckt aen den nieu- 
wen bouw van het gasthuys staende tegens de dyie, was 
te vooren een plein met ges bewasschen dienende voor 
eenen blyck der arme gebuerkens. 


De Capucinen (1796) 


‘Onder het Frans Republiek 16 9°” zijn de Bons gepre- 
senteert en alle gerefugeert. 

13 x wesen de 5 uren naer middag hebben onder 
milittere magt hun clooster moeten verlaeten: den 14 dito 
waeren Zi} in borgerlijcke kleederen. 





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AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN 65 





1797 hebben de Borgers woonende in wyck C, in 
hunne kerck gehouden de primaire vergaederingen. 

22 Jan. 1708 zyn de kercke meubelen verkocht. 

Deéze paters hebben hunne wooninge genomen in huys 
genaemt Hoogstraet aen Eckerspoelpoorte. 

Den 14 8° 1797 is het cruys van den toren en Lie- 
vrouw Beeld in den gevel van de kerck als het groot 
houten cruys staende op den Gansendries afgebroecken. 

1798 den 24 8°” synde de paters Capucinen by nachten 
alle opgelicht onder militaire machten ter gelegenheid 
dat de buyte jongelieden in opstand waeren tegen de 
France. 


De Jesuiten 


Den 3 Augustus 1708 zijn de Belden van dezen achter 
staenden gevel der kerck afseworpen, zijnde het vyfde 
jaer der france Republiek. 

Den eersten 8° 1708 is de eerste mael de vergaderinge 
geweest van den tempel van de wet, zynde den 10 ventose. 


De Priesters van ‘t Oratorie (Frans Republiek) 


Den 15 Jun. 1797 is het Collegie gesegelt en de 
schoole opgeschorst, naer mael Schoole gehouden voor 
de Jonckheyd in het huys van den Baron Spange, en in 
HÉCRtyS van..." dese Schoole is Kôrten tyd naer 
dato opgeschorst ter oorsaecken den prefect soude ge- 
licht worden, duer divoire voor gedaen is, maer is ont- 
komen. 

N. B. Naér de supressie zijn de schoolen geconti- 
nueert in zeker huijs in de Kerckhofstraete regnotende 
het huijs eertyds de pastorye van S' Jans; daer naer in 
het huijs genoemt het gulden hoofd in de Adegemstraete 
en in het huijs van Vidua Debarius op de Koren merkt. 

Den prefect woonde in het huijs van d’heer baron 

5 


66 EENIGE BLADZIJDEN HERINNERINGEN 





Spangen met circa twintig kostkoopers, die hi] met zig 
uijt het Collegie medegenomen bad in hoope dat men 
hem het gezeijd collegie zoude wedergegeven hebben; 


waer toe menigvuldige devoiren geschied zijn, doch 


vruchteloos. 
De Ongeschoende Carmelieten (1796) 


Den 13 0°" syn hunne Bons gepresenteert en alle geru- 
fugeert. 

Des 12 x°* wesende 4 uren naermiddag met millitere 
maght hunne Clooster moeten verlaten. Den 14 in bor- 
gerlijke kleederen. 

Den 12 x** 1797 heeft men beginnen kerck en clooster 
aftebreeken gekocht zijnde door eenen (Vreemdeling). 

Eerst Ha noch gedient hebbende voor de one 
vergaedering voor de wyk B. 

Van de paters heeft den eed gedaen pater (Trioné) 
naermaels doende de fonctie van pastoor in Hanswyck. 


ber 


De Predickheeren (1796) 


Onder het Franse Republiek den 14 9° wesende 
’s morgens 10 uren zijn de bons gepresenteert alle gere- 
fugeert uytgezondert Broeder Domin die de zelve heeft 
geaccepteert. 

13 x wesende 3 uren ee onder militaire 

maght hun clooster moeten verlaeten. 

Den 14 dito waeren zy in borgelycke kleederen. 

1797 hebben de Borgers woonende in wyck E. in de 
kerck gehouden de primaire vergaederingen. 

Den 13 8“ is het cruys van den toren en kerck afge- 
worpen. 

Van dese paters heeft den eedt gedaen den prior Pater 


Groenninckx, korten tijd daer naer overleden binnen 
Mechelen. 





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AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MEÈCHELEN 67 





Den Superior pater N. (Werkhoven) en pater Borck- 


mans ook overleden in 1700. 
De Cellebroeders 


Onder de Regeringe van het frans Republiek den eer- 
sten Jan. 1707 zyn de bons gepresenteert en alle gerefu- 
geert en den 23 Jan. met millitaire macht hun Clooster 
moeten verlaeten; den 24 in Borgelycke kleederen en in 
8°“ is het Cruys van hunne kerck geworpen. De gewesene 
paters Cellebroeders hebben hunne wooninge genomen 
in den Hooren op de Botermerckt toshoorende aen 
d'Heer Backx. 


Het Huys van Pitzenborgh (1798) 


Den 2 Junius zyn de meubelen van Pitzenborgh als 
mede de meubelen de van alle ambachten en Gildens 
aldaer verkocht. 


Het Aerts Bisschoppelyck Seminarie (Frans Republiek) 


Den 27 der maendt Jan. 1798 hebben de Seminaristen 
hunne wooninge moeten verlaeten en hunne kleedtsels 
veranderen. 

4 8°" syn verkocht den Autaer van merbel, de gestul- 


 tens en andere kerckelycke effecten. 


Frans Republiek 


Den 27 Jan. 17098 zyn de begynen gesuprimeert met 
order van op 18 dezer hunne kleederen te verlaeten 
(waarschynlyck den 18 February) en borgelycke cleedsel 
te verschynen. 

Den 8 Jan. 1798 is hunnen Pastoor met mullitaire 


maght gedeporteert mynheer Dolmans. 26 Junius syn 


afsebrocken de poorte van het Begynhof. 


68 EENIGE BLADZIJDEN HERINNERINGEN 





Den 5 8** syn verkocht de kostelycke meubelen der 
Kerck. 


Het Kleyn Beggyn- Hof 


17 Jan. 1708 is het Clyn Begynhof gesuprimeert en 
den 18 hebben sy in Borgelyck kleederen moeten wesen. 

26 Junius heeft men beginne af te breken de poorte 
staende in de Peperstraet. 


Blydenbergh (Frans Republiek) 


Den 24 April 1798 om 3 uren naermiddag hebben de 
nonne hunne wooninge moeten verlaeten ende 23“ in 
Borgerlyck kleederen. 

Nota À. — Segge 16 Febry 1798 om 3 uren naer mid- 
dag en 17 Meert hunne kleedsels. 

24 April 1798 heeft men beginne afte breeken het 
clooster gekocht synde door eenen vremdelik onder bor- 
ge van [: L: Picaert borger deser stadt ten [aeren 1790. 

In de maend July heeft men wederom te coop gesteld 
. dit afgebroecken Clooster synde de 4 mueren by faute 
van geene betaelingen, niet tegen staende dat dito borgers 
hun verryckt hebben van loot, eijser en houtte werck. 


Bethanien (1783) 


Vernietigt den sesden dag naer Paeschen door den 
Roomschen Keyser Josephus den 2%" van dien naem, 
naermaels gediend hebbende voor een keyscrlyck hos- 
pitael, en ten jaeren 1786 gekocht en afgebroken door 
vremdelingen. 


Thabor (1783) 


Vernietigt den 4°” dag naer Paeschen onder de Rege- 
ring van den Roomschen Keyser Josephus den 2*" naer- 





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AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN 69 





maels gedient hebbende voor logemente van peerden, 
soo voor keyserlijk als voor fransche tot het jaer 1700 
wanneer het clooster is afseworpen gekocht zynde door 
eenen vremdelinck. 


Muysen 


Vermietigt onder den keyser [osephus den 2“" Roomsche 
keyser wesende den 5% dag naer Paeschen 1783, naer- 
maels gedient hebbende voor magazyn van haver en meel 
tot het jaer 1789, wanneer den keyser het land verlaetende 
door de troubel van het Nederlans volck is den bouw 
wederom in staedgestelt voor de Religieusen; maer naer 
het wederkomen der keyserlyke troepen syn de Religieu- 
sen niet wedergekeert, dus naermaels verkocht aen den 
borger Esperin woonende in den Gulden Berg op de 
isere leen die het clooster heeft beginnen afte breken den 
18 February 1798 synde onder de fransche Regeringen. 


De arme Clarissen 


Vernietigt 1783 wesende onder de Regeringen van den 
Roomschen Keyser Josephus den 2°” van dien naem vier 
macnden nacr de andere kloosters. 

Naermaels gedient hebbende voor magazijne voor hooi] 
en stroo1]; het selve Clooster is wederom in staedt gestelt 
in 1789 tot bewooninge der Religeusen maer naer het 
wederkeeren der keyserlycke troupen is onbewoont ge- 
bleven. 

In 8 1798 is den toren van dese kerk gedaen. In de 
maend Junius 1799 is ter kennisse van het volck geko- 
men de koopheisse van dit Clooster de W*° Vermeilen, 
die naermaels wiert den by naem gegeven van moeder 


Clata. 


70 EENIGE BLADZIJDEN HERINNERINGEN 





De Carmeliterssen 


Vernietigt onder den Keyser Josephus den 2°* van 
dien naem den 7** dag naer Paeschen 1783 ende gedient 
hebbende voor peerden stallen tot het jaer 1797 wanneer 
den borger Vandevelde antwerpenaer het Clooster ge- 
kocht en differente wooninge gemaekt heeft. 


De Rycke Clarissen 


 Vernietigt den 5 dag naer Paeschen 1783 onder de 
Regeringen van Josephus den 2% Roomschen Keyser 
naermael gedient hebben voor peerde stallen. 

In 1786 verkocht en afgebroken aen den Heere graef 
Colomma die aldaer heeft gestelt eenen Nieuwen bouw 
waer van de fondamenten gelijd wierden in het jaer 1704 
ende is onbebauwdt gebleven ter oorsaecken van den 
oorlog tot het jaer..…… 


De Sieckelieden 


Vernietigt onder de Regeringen van den Roomschen 
Keyser Josephus den 2“* van dien Naem wesende den 
3%" paeschen 1783, naermaels gedient hebbende voor het 
broodt magazijn zoo voor de Keyserlycke troupen als 
voor de fransche troupen, tot het jaer 1798, 31 Julÿ; is 
het Cruys van den toren gebroecken. 


Het Gast-Huys van O. L. Vrouwe 


18 Februarius 1798 hebben de nonne hunne kleederen 
moeten verlaeten en in borgerlyck kleedtsel verschij- 
nen. 





an à mé 


UE 


AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN 7I 








De Swarte-Susters 


20 February 1798 hebben de Swarte-Zusters hun 
clooster moeten verlaeten en den 21** hunnen kleederen 
veranderen in borgerlyck kleedsel. 

5 8” syn de Kerckelyke meubelen verkocht. 


De Ursulienen 


In 1786 28 Oost, hebben de Religeusen der Ursulienen 
hunne wooninge verkocht aen d’'Heere Nelis en naer- 
maels gewoont in de vermaerde Prosdye van Lelliendael. 


ns De Proostdye van Leliendael 


Vernietigt den 2 paeschen 1783 in de Regeringen van 
den Roomschen keyser Josephus den 2“* van dien naam, 
naermaels bewoont door de Ursulienen hunne wooning 
verkocht hebbende aen d'Heere Nelis in de Schipstraet 
wesende 28 Oost 1786 wanneer aldaer den eersten dienst 
is gedaen zynde Augustinusdag, en naermaels wederom 
vernietigt ofte fytelyck uytgesonden door de franschen 
wesende den 17 jan. 1708; in 8°* 1798 is het cruys van 
den toren gedaen en korten tyd naer dato alle kercke- 
lycke meubelen verkocht; dit geweest Clooster is gekocht 
dvor de geamployeerde van de Hospissen. Den 9 April 
1804 is wederom het cruys op den toren gestelt. 


-De Marollen 


Den 19 Februarius 1798 zyn de Marollen vernietigt; 
dese zusters narmaels hunne Schole gecontinueert in 
het huys van D'Heere Spange onlangs bewoont synde 
geweest door d’Heere Oratoire. 

Den 5 8"* syn alle kerckelycke meubelen en andere 


effecten verkocht. “ 


2 


72 EENIGE BLADZIJDEN HERINNERINGEN 





De Apostelinnen < 


Den 18 Febry 1798 zyn de Apostellinnen vernietigt. 
Eerst aen hun gepresenteert de bons alle gerefugeert, en 
naermaels een deel van dese Susters hebben gewoont in 
het huijs van den Graef Respanie. 

Den 5 8* syn alle kerckelycke meubelen en andere 
effecten verkocht. 


De tweede inval der Fransschen te Mechelen, op het 
einde der verledene eeuw, volgens plaatselijke en vreemde 
berichten. LED 


Wekelyks Bericht voor de Provincie van M echelen, n° 29, 
den 20 fulu 1794 (bl. 308). 


Mechelen 77 Jul. De acenhoudende doordogten der 
Fransche uytgewekene en andere vlugtelingen die zig 
naer Holland begaven in de laatste dagen van Jun, 
voorbeduydden ons gewigtige gebeurtenissen tusschen 
beyde de Legers, het gene ons korts daer naer bevestigt 
“wierd door het aenkomen der Keyserlijke Schat-kiste 
ende de Munte, de Ledene ende Bedienden van het 
Gouvernement met deszelfs Archiven, ende den volmag- 
tisden Minister, dewelke naer alhier wijnige dagen ver- 
blesen te hebben den weg namen over Aerschot en Diest 
naer Ruremonde, werwaerts den Groôcten Raede zig ins- 
geliks met sijne Archiven begaf; daer op zagen wij de 
ontruyming der magazijnen ende van het Arsenael der 
Artillerie, welkers overblijvende deelen door den Com- 
mandant verkogt wierden voor çomptante betaelinge. 
Van den 5 dezer maend zag men hier ook doortrekken de 
3agagien der gealliéerde Legers, als ook gedeeltelijk de 
Hollandsche, Hannoversche, - Engelsche en Oostenrijk- 
sche Legers, dewelke hun rond deze stad campeerden. 





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AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN 73 





Des zaterdags 12 Julii naederden de Franschen de Stad 
langs Semps, Hombeek en Heffen : om half vijf uren 
naermiddag schoten zij eenige ballen in de Stad ; in den 
nagt tusschen den 13 en 14 deden sy wederom het selve; 
maer den 15 des morgens begonst men hevig te vueren 
zoo van wegens de Hessische bezetting binnen en buyten 
de Stad, als door de Fransche die over de Lovensche 
Vaert voor dezelve lagen, tot dat het eyndelijk de Fran- 
sche gelukte van omtrent Muysen over de voors. vaerte 
te geraeken ende de Hessische tot binnen de stad te ver- 
drijven ; deze vulden zoo aenstonds alle de stadpoorten 
vol peerde-mest, hetgene zij van den Boer ’s avonds had- 
den verzorgt; waer op van wederszyden het kanon-vuer 
nog heviger begonst, waer door menige kanonballen en 


_Grenaden binnen de Stad geschoten wierden die zeer 


groote schaede aen dezelve veroorzaektèn. Eyndelyk ge- 
lukte het de Kransche Jagers om half drij uren naer 
noen, van stormenderhand binnen de stad te komen, 
waer door verscheyde Hessische binnen de zelve nog 
geschoten en gevangene genomen wierden, als ook twee 
Engelsche Officieren. De Hessische Troupen retireerden 


-zig op Waelhem, werwaerts de Franschen hun vervolg- 


den zoo hacst de Stads-poorten van het mest ontruymt 
waeren. 


Extrait du « Le Républicain Français », numéro 604, l'an 


second après l'abohtion de la Royauté. Duodi 2 Thermidor. 


Convention Nationale. 
Présidence de Louis (du Bas-Rhin). 
Suite de la séance du 30 messidor. 


Barère continue. Je ne suis pas borné à raconter ce 
qu'ont fait deux armées sur la Moselle et le Rhin; la 


74 EENIGE BLADZIJDEN HERINNERINGEN 





victoire a stipulé, le même jour, des rives du Rhin aux 
bords de l'Océan : ainsi toute la frontière qui sépare la 
république de toutes ces nations barbares du Nord, est 
illuminée de triomphes. Revenons dans cette Belgique 
échappée enfin à la tyrannie de l'Autriche : le poste 
avantageux de la Montagne-de-Fer et la position utile 
de l’abbaye de Florival ont été pris, malgré la plus vive 
résistance par les troupes de la République; et depuis le 
27 messidor, les villes de Louvain et de Malines sont 
tombées en notre puissance. 

(Les plus vifs applaudissements éclatent à trois reprises 
dans la salle). 

Les républicains se sont conduits avec cette bravoure 
et cette intrépidité dont ils font la profession de grands 
exemples à l'Europe étonnée. | 

Les succès obtenus sur la Montagne-de-Fer avaient 
préparé la prise de Louvain; mais quand il s’est agi de 
l'attaque de Malines, le passage du canal a présenté de 
grands obstacles. 

Des obstacles pour des français déjà vainqueurs sont 
des cautions de nouvelles victoires : ne croyez pas qu'ils 
puissent supporter patiemment les lenteurs des travaux 
pour le passage. La construction des ponts ne marche 
pas avec assez d'activité pour leur bouillant courage. Une 
grande partie des volontaires s’est jetée à la nage pour 
passer à l’autre rive du canal et pour combattre; ils ont 


pris la ville et fait deux cents prisonniers et des magasins 


dont le Général ignore encore le nombre. 

(Les applaudissements et les cris de vive la république 
retentissent de nouveau). 

Deux cents français prisonniers ont été mis en liberté 
par l’armée triomphante de leurs frères d'armes; l'armée 
a repoussé l’autrichien jusqu’à Tirlemont, et lui a tué un 
grand nombre d'esclaves; les autres ont bravement pris 
la fuite. (On applaudit). 











De 


ss 


4 


LR 


AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN 75 





Ce sont là cependant les soutiens fermes et invincibles 
du trône et de l'autel, pour me servir de l'expression 


- évangélique du ministre de Londres; ce sont les troupes 
me = 


des rois coalisés pour rétablir en Europe le bon ordre et 
la royauté descendue, selon eux, du ciel. 
- Voici les nouvelles. 


Etat-major général. 
Armée de Sambre et Meuse. 


Le général Ernouf, chef de l'état-major, aux représentants 
du peuple composant le comité du salut public. — Au quartier 
général de Gemmappe le 27 messidor, l’an deuxième de la 
république, une et indivisible. 


« Citoyens représentans, d’après les ordres de Jourdan, 
l'aile gauche de l'armée de Sambre et Meuse et une par- 
tie du centre ont fait aujourd'hui un mouvement. Le 
général Kléber s’est porté sur Louvain, tandis que, pour 
favoriser ce mouvement, les divisions aux ordres des 
généraux Lefebvre, Dubois, Championnet et Morlat se 
sont portées en avant de la Dyle sur différens points. Le 


_ général Kléber s’est emparé, malgré la résistance de l’en- 


nemi, du poste avantageux de la Montagne de Fer, tan- 


dis que les généraux Lefebvre et Dubois se saisissaient 


_de la fonction de l’abbaye de Florival. L’avant-garde du 
général Kléber a ensuite attaqué vigoureusement Lou- 
vain, et s'en est rendu maitre, malgré la défense opiniâtre 


- de l'ennemi qui a essuyé une perte considérable. De notre 


VE 
w 


côté nous avons eu quelques blessés et peu de morts. 


- Cette victoire nous a procuré l'avantage de délivrer deux 


cents de nos frères d'armes faits prisonniers de guerre à 
Landrecies. 

Le général Lefebvre a repoussé l'ennemi iusques au- 
près de Tirlemont, lui a tué beaucoup de monde et fait 
des prisonniers. 


76 EENIGE BLADZIJDEN HERINNERINGEN 





Il en a été de même aux divisions commandées par 
les généraux Morlat et Championnet; enfin les esclaves 
des tyrans ont pris la fuite sur tous les points. 

L'armée du Nord à fait aussi un mouvement, et s’est 
portée sur Malines. 

Elle aura sûrement réussi à s'emparer de cette place; 
nous n'avons point encore reçu de nouvelles certaines. 

Salut et fraternité. 


(Signé) ERNoUr. 


P.S. Jourdan est gravement malade depuis deux jours, 
sans cela, 1l vous eut fait part lui-même de cet heureux 
événement ». 


Le général en chef de l'armée du Nord, aux représentans du 
peuple, près la dite armée et celle de Sambre ct Meuse. Au 
quartier général à Malines, le 27 messidor deuxième année 
républicaine, à cinq heures après-midi. 


« Nous venons d’entrer dans Malines, citoyens repré- 


sentans; le passage du canal a été difficile : nous avons 


perdu le général Proteau, et le général Saluce a été blessé 
légèrement. Les troupes se sont montrées, comme de 
coutume, c’est-à-dire avec beaucoup de bravoure. Une 
grande quantité, impatiente du retard qu'occasionnait la 
construction des ponts, se sont jetés à la nage pour pas- 
ser sur l’autre rive du canal. Nous avons fait environ 
200 prisonniers. 

Je ne sais pas encore ce quis’est passé du côté de Lou- 
vain; je ne sais pas non plus quels sont les magasins qui 
nous restent ici : je vais en prendre connaissance, et je 
vous en ferai part ». 

Salut et fraternité. 

(Signé) PICHEGRU. 





ets hd dut Ent has un, de dés 


AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN 77 








Les représentans du peuple près l'armée du Nord et de 
Sambre et Meuse. Bruxelles, 28 messidor, l'an deuxième de la 
république française, une et indivisible. 


Citoyens collègues, 

« Nouveaux combats, nouvelles victoires; Malines et 
Louvain sont occupés d'hier par les troupes de la répu- 
blique. Nous vous envoyons la lettre par laquelle le gé- 
néral Pichegru nous informe de son entrée dans la pre- 
mière de ces places, et le rapport que nous fait remettre 
à l'instant le général de division Kléber, commandant 
l'attaque de la Montagne-de-Fer et de la Ville de Lou- 
vain. À la résistance que l'ennemi a opposé sur ces deux 
points, vous jugez que les braves républicains ont trouvé 
des occasions de signaler leur courage : on nous en rap- 
porte des traits de toutes parts; ils sont dans la bouche 
de leurs frères d'armes qui en ont été témoins : nous les 
recueillerons avec soin pour que vous puissiez en faire 
connaître à la Conventions ». 

Salut et fraternité. 


(Signé) L. B. Guyron et LAURENT. 


H. ConNINCKx. 





x 
Ho 
LA: 








Hans Poppenruyter, Remy de Hallut 
Gerard et Gaspard vanden Nieuwenhuysen 


FONDEURS DE CANONS, À MALINES 





E fut dans la ville de Malines que se concentra 

au xvi° siècle, l’industrie si importante de la 
%R fabrication des canons. Au siècle précédent 
f déjà, on y trouvait, établi en 1420, un fondeur 
qui avait nom Jacques de Hornes. Quelques années plus 
tard, on y rencontrait un certain Jehan de Malines, qui 
exerçait la même industrie (r). 

Mais bientôt la fonderie de Malines devait prendre 
une extension considérable, grâce à l’activité et à l’habi- 
leté professionnelle d’un allemand, qui venait de s'établir 
dans nos provinces. 

Hans Poppenruyter, fils d'Ulrich, originaire de Nurem- 
berg, fut en 1514 reçu bourgeois de Malines, après avoir 
établi dans cette ville une fonderie, près de l'ancienne 
porte de Bruxelles, dans un immeuble voisin des rem- 
parts et de l'hôtel d'Egmont (2). Nous le trouvons qua- 






(1) P. HENRarp, Les fondeurs d'artillerie. 
(2) Archives communales de Malines. 


80 FONDEURS DE CANONS, A MALINES 





lifié dans les actes scabinaux de ans Poppenruyter, bus- 
ghieter, filius quondam Ulricx van Norenberge (x). 

Ses premiers essais nobtinrent-ils peut-être pas le 
succès qu'il avait espéré, ou bien encore les avantages 
qu'on lui offrait ailleurs lui sembièrent-ils plus dési- 
rables? Nous l’ignorons. Mais nous le trouvons peu après 
à Anvers, où il semble songer à s'établir définitivement, 
et décidé à y continuer la fabrication et la vente des 
bouches à feu. 

En effet, le 12 novembre 1517, 1l achetait à Benedicto 
et Augustin de Fornarys ou Fornay, négociants Génois, 
une maison assez importante, située dans la rue du jar- 
din, non loin de la Grand’ place (2). Cet immeuble, 
d’après la description offcielle, était composé d’une mai- 
son-nouvellement bâtie, comprenant plusieurs chambres, 
corridors et dépendances; toutefois, le vendeur se réser- 
vait une maisonnette située au fond de la cour : een nyeuw 
huysinghe die hy onlancx doen maken hecft metten poorten, 
gange, plactsen, genocch int viercante, borneputte metten came- 
ren 1nden bevange vander plactsen staende, behalven en vutge- 
nome allene de cam°r achter tvoirg nyeuw voerhuys gestaen 
suytwacrt vander plaetsen die men heet de camer van Angele 
Palenson. 

Cette vente fut faite moyennant le prix de 1320 livres 
de gros. Maïs d’après convention, le payement de cette 
somme devait se faire d’une manière assez intéressante. 

L'acheteur ne s’engageait à verser en numéraire qu'une 
somme de 660 livres, payable en quatre échéances de 
165 livres, dont la première devait échoir à la St-Jean 
prochaine, et la suivante à la Nativité: Les déux der- 
niers payements devraient se faire aux mêmes dates de 
l’année suivante. 


(x) P. HENRARD, Histoire de l'artillerie en Belgique. 
(2) Archives communales d'Anvers. Schepen brieven, A 1517, G & C, fe 36. 


FTS LL 


FONDEURS DE CANONS, A MALINES 8I 


Quant aux 660 livres formant la seconde moitié du 
prix d'achat, elles étaient exigibles en marchandises, 
c'est-à-dire que Poppenruyter s'engageait à livrer aux 
frères de Fornarys, des pièces d'artillerie conformes à la 
commande qui lui avait été faite, arélleryen naden fatsoene, 
forme, condiciën ende mamieren dat met malcanderen gheaccor- 
deert hebben (1). Cette livraison devait se faire avant le 
prochain carnaval. 

Qu'’advint-1il ensuite? Les actes ne le disent pas. Ouoi- 
qu'il en soit, Poppenruyter n'avait pas exécuté les con- 
ditions de son contrat, et il fut attrait en justice par ses 
créanciers. Ceux-ci obtinrent du Grand Conseil de Ma- 
lines, en date du 11 janvier 1520, un jugement qui le 
condamnait à payer aux Fornarys, les sommes qui leur 
étaient dues (2). 

Poppenruyter, qui était alors qualifié de busmeestere ons 
genâds heëre Keysers, dut s'exécuter, et fut obligé, pour re- 
cueillir les sommes nécessaires, d’hypothéquer ses diffé- 
rentes propriétés. [l céda donc à Benedicto et Augustin 
de Fournarys, deux rentes de 24 et de 12 livres de gros 
de Brabant, constituées sur sa maison « den Rhyn », rue 
du Jardin, à Anvers, et sur divers immeubles qu’il pos- 
sédait à Bergen-op-Zoom, notamment une maison appe- 
lée « Henegouwe », située 1n de Pofterstrate dit men heet 
meedestrate, et sur une seconde, connue sous le nom de 
’t principael huys, sur le marché, aen merck (3). 

Nous venons de voir Poppenruyter porter le titre de 
fondeur royal ; c’est, en effet, en 1520, que cette qualité 
lui fut octroyée. L'empereur Charles-Quint lui avait 
accordé d'importantes commandes, et c’est encore lui qui 
fut chargé de couler les pièces destinées aux expériences 
qui se firent à Bruxelles, dans le but de fixer, en les res- 


(1) Schepen brieven. A° 1517, G & C, f° 30. 
(2) Loc. cit., AÀ° 1520, V & K, f° 244: 
(3) Schepen brieven, A° 1521, V & B, f° 395. 
! 6 


82 FONDEURS DE CANONS, A MALINES 





treignant, les modèles et les dimensions des pièces d’ar- 
Cuire (1: 

La réputation du fondeur royal était si grande, que 
même de l'étranger lui arrivaient les commandes, et c’est 
ainsi que Louis XIT, roi de France, par l'entremise de 
Philippe de Clèves, lui commanda également cinquante- 
deux bouches à feu (2). 

Mais ce n'étaient pas seulement les souverains qui 

s'adressaient à la fonderie malinoiïise, les particuliers y 
venaient aussi conclure leurs achats. D’autres fois Pop- 
penruyÿter achetait d'anciens canons, sans doute pour les 
refondre ou les transformer. C'est ainsi que le 16 mai 
1525, il avait acquis de Baptiste Grille, marchand de 
Gênes, 283 bouches à feu, setalen bussen, pour la somme 
de 389 livres et 5 escalins de gros. Pour parfaire cette 
somme assez considérable, il dut, quelques jours plus 
tard, donner en garantie ses deux maisons situées à An- 
vers, den Ryn, int hoefstraethen, et den steegelreep, dans le 
même voisinage, plus ses deux propriétés de Bergen-op- 
Zoom, appelées Henegauwe et Oliphant. 
_ Il s’engageait à terminer entièrement cette affaire 
avant la mi-carême prochaine, et à s'acquitter de toute la 
somme due entre les mains de Mathieu et Vincent Insti- 
maen (3). 

Poppenruyter semble avoir également fondu des 
cloches, quoique nous n’ayions rencontré qu'un seul ex- 
emple de ce fait, et encore, dans ce cas semble-t-il avoir 
opéré en association avec un autre fondeur malinois, 
Guillaume vanden Gheyn. 

C'était une cloche destinée à l’église Notre-Dame au- 
délà de la Dyle, à Malines, où elle fut placée en 1516. 


(1) P. HENRARD, loc. cit. 
(2) Loc. cit. 
(3) Archives d'Anvers. Schepen brieven, A° 1525, K & C, f° 161. 





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FONDEURS DE CANONS, A MALINES 83 





Elle pesait 5580 livres et eût pour parrains l’empereur 
Maximilien et son petit-fils l’archiduc Charles (r). 

Un ancien historien relate le fait en ces termes : L'an 
1510, fut fondue la grande cloche d'aprésent pesante plus que 
4600 livres par Ÿean Poppenruter et Guillaume vanden Gheyn 
à Malines. Cette cloche est la plus ancienne que l'on trouve en 
cette ville et d'une fort belle résonnance. On y voit les armori- 
vies de l'empereur Maximuihien et de l'archduc Charles alors 
r0y d'Espagne mais pas encore couronné et les armoiries de la 
ville de Malines. Cette cloche est nommé foseph, Fesus, Marie (2). 

Hans Poppenruyter avait eu pendant de nombreuses 
années, à son service, un certain Corneille van Uckele, 
qui avait dirigé la fonderie et présidé aux achats de ma- 
tière première, ainsi qu'aux ventes des pièces d'artillerie. 

En 1526, pour des raisons qui ne sont pas connues, le 
fondeur se sépara de son employé, et lui donna un certi- 
ficat officiel, attestant ses longs et loyaux services; c’est 
devant les échevins de Malines, que cet acte fut rédigée 
le 17 novembre 1526; il s'exprime ainsi : Meestler Hans 
Poppenruyter, busmeester van der Keyserlycker mayesteyt, 
hegft behent dat Cornehs van Uckhele, die hem zeher jaeren 
gedient heejt in alle zynen saecken ende affairen, in coopen ende 
vercoopen, in ontjanghen ende in vuytgheven, hem van als goede 
duegdeliche reheninghe, bewys ende betalinghe gedaen hecjt, 
zoodat hy van alle zynder handelinghe ende bewinde mets mer 
en soude weten te heysschene, scheldende denzelven dairaif 
quyte, vry, los ende ledich, ende allen anderen dies quytancrien 
souden moghen behoeren geheelick ende alle (3). 

À ce certificat, Poppenruyter ajoutait un don de 100 


(x) Dr Van DoorscaEr, Le cavillon et les carillonneurs de l’église Notre-Dame 
au-delà de la Dyle. 

(2) DE AZEVEDO, Table généalogique de la famille de Corten. D'après le M. D' Van 
Doorselaer, le poids ne serait pas exact et d’autres cloches malinoises 
seraient plus anciennes. | 

(3) Protocoles scabinaux de Malines. Registre 534, f° 140, cité par À. GOOVAERTS: 
Les fondeurs d’arhllerie. Rapport. 


84 FONDEURS DE CANONS, A MALINES 





florins et une gratification supplémentaire de 18 florins. 
De plus, van Uckele, dans une déclaration fort détaillée, 
affirmait en même temps, que plus rien ne lui était dü, 
et qu’entière satisfaction lui avait été accordée. 

Dans cet acte, il déclarait qu'il avait été chargé non 
seulement de l'achat et de la vente des pièces d'artillerie, 
du métal et du salpètre, coopen ende vercoopen van zynen 
bussen, copere, salpetre ende anderssins, mais qu'il avait pris 
part également à la direction générale de la fonderie. 
Malgré tout, il reconnaissait que son patron s'était entiè- 
rement acquitté à son égard, et il promettait solennel- 
lement de ne plus jamais rien lui réclamer; nemmermeer 
te heysschen oft te molesteren, met ghenoeghe noch met rechte, 
in egheender mamere (1). 

Hans Poppenruyter avait épousé, le 26 janvier 1526, 
Heylwige (Hedwige)vanden Nieuwenhu ysen, dite Camp- 
fort. 

Dans le « rapport » qu'ilfit sur le travail de M. le 
général HENrarD : Les fondeurs d'artillerie, M, Alph. 
Goovaerts dit que c'est à tort que cet auteur donne à 
la femme de Poppenruyter le nom de vanden Nieuwen- 
huysen, puisque dans divers actes 1l l’a trouvée appelée 
van Campfort. Nous ne pouvons admettre cette rectifi- 
cation, car de notre côté, nous avons constaté dans divers 
actes, que le nom de la femme du fondeur royal, était 
vanden Nieuwenhuysen alias van Campfort. M. Henrard 
avait donc raison de lui attribuer le premier nom, et 
M. Goovaerts n'avait pas tort de lui accorder le second. 

Après leur mariage, ils devinrent propriétaires de 
divers biens situés à Malines et dans les environs. Ils 
acquirent entr'autres, le 7 novembre 1526, une maison 
sise près des remparts, au coin des rues neuve et de Bru- 
xelles; puis le 23 du même mois, une seconde propriété, 


(1) Loc. cit., f° 139-140. 


FONDEURS DE CANONS, A MALINES 85 








voisine de la première, et située dans une ruelle ad- 
jacente (1). 

Mais ces acquisitions ne leur plürent sans doute pas, 
car ils en vendirent une partie peu après, qu'ils rempla- 
cèrent dès le 20 juillet 1531, par diverses terres et fermes 
situées à Heffen. 

Hans Poppenruyter et sa femme firent leur testament 
le 6 décembre 1533, par devant les échevins de Malines, 
Gérard vander Aa et Nicolas Schoeff. Le fondeur royal 
ne devait pas survivre longtemps; il mourut, en effet, à 
Malines, le 24 février 1534. 

Sa veuve, Hedwige vanden Nieuwenhuysen alias Camp- 
fort, se remaria deux ans plus tard et épousa, le 7 juillet 
1536, Remy de Hallut, que les auteurs qualifient de vi- 
comte de Bergues-Saint-Winoc et de capitaine au régi- 
ment de Montmorency. Celui-ci reprit les affaires de la 
fonderie malinoise, dont il devint à son tour directeur. 
L'empereur lui accorda bientôt le titre de fondeur royal. 

Nous le trouvons vers cette époque, exécutant diverses 
commandes d'artillerie pour le compte de la ville d’An- 
vers. C'est ainsi qu'en 1543, 1l livra six demi faucon- 
naux, six demi serpentins et 12 serpentins. Voici com- 
ment s'expriment les comptes communaux au sujet de 
ces achats (2) : 

Remy de Halu, busgieter der K. Ma’ tot Mechelen gegoten 
alher 6 cleyne metalen bussen diemen noëp halve foulconctten, 
wegen tsamen II" TITI: XXIIII ponden. isâm CXXX € 

14. 6 andere metalen bussen halve serpentynen wegém VII" 
CLX VIII ponden copers en 6 affuyten 

IS IT EXIISEXTS, VI 4. 

Id. 12 serpentynen van metalé, wegén XXVITI" IIIT 

LXXITT: isam XIUIIT X & VIII s. 


(x) Alphonse GoovaErts, Les fondeurs d'artillerie. 
(2) Archives Communales d'Anvers, 


86 FONDEURS DE CANONS, A MALINES 








Dans l’entretemps, Hedwige vanden Nyeuwenhuysen 
avait réglé, avec la famille de son premier mari, la suc- 
cession de ce dernier. C'est encore dans ce but qu'elle 
avait, dès le 25 juin 1534, passé un contrat de liquidation 
par devant le conseil de Malines, avec Lazare Tucher, 
qui représentait le frère du défunt, Sébald Poppenruy- 
ter, et son cohéritier Sébald Openfelder, marchand et 
bourgeois de Nuremberg. 

En vertu de cet accord, confirmé par un jugement du 
Grand Conseil de Malines, elle était restée propriétaire 
de la maison « de Ryn », qui avait appartenu à Hans 
Poppenruyter (1). Elle revendit cette propriété le 12 dé- 


cembre 1560, à Jean Descamps, négociant. Dans cet acte, 


qu’elle passait avec son second mari, elle est désignée 
comme suit : Heylæich van den Nyenwenhuyse alias van 
Camjfoort weduwe was wylen M' Hans Poppenreuter met S' 
Remeeuse de Halut ÿanss. wylen (2). 

Il est à remarquer que dans aucun de ces actes officiels, 


Remy de Hallut ne figure avec les titres dont les auteurs : 


modernes l'ont gratifié. Quoiqu'il en-soit, il mourut à 
Malines, le 12 décembre 1562 (3). 

C’est alors qu'Heédwige vanden Nieuwenhuysen céda 
les affaires de la fonderie de canons à son frère Gérard 
randen Nieuwenhuysen. 

La carrière du nouveau fondeur fut extrêmement ac- 
tive, et 1l réussit à imprimer à l'atelier Malinois une 
importance considérable. : 

Il travaillait non seulement pour l'armement des 
troupes nationales, mais il acceptait également de nom- 
breux ordres pour l'exportation. Les. marchands anver- 
sois achetaient à Malines des pièces en bronze ou en 





(1) Archives communales d'Anvers. Schepen brieven, A° 1534. 
(2) Arch. communales d'Anvers. Schepen brieven, G. A. IT; A° 1560, f° 304, Ve. 
(3) P. HENRARD, Histoire de l’Artillerie en Belgique. 


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FONDEURS DE CANONS, A MALINES 87 





fonte de fer, et les expédiaient en Espagne, au Portugal, 


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en Italie, en Sicile et en Angléterre. 

C'est à Anvers également que la fonderie de Malines 
s'approvisionnait surtout en matières premières. C'est ainsi 
qu’en 1574, Requesens ayant commandé à Gérard van- 
den Nieuwenhuysen, 12 canons, 8 demi canons, 4 demi 
serpentines et 4 fauconneaux, pour le prix global de 
2000 livres, celui-ci acheta à des marchands allemands, 
de passage à Anvers, 34684 livres de cuivre de Hongrie 
qu'il paya 18 livres et 18 escalins le quintal. 

Sur tous les canons qu'il fabriquait, il inscrivait ordi- 
nairement son nom. Tel fut par exemple le cas pour 
certaines pièces, que le magistrat de Malines prêta plus 
tard, le x1 avril 1002, aux archiducs. L'une d'elles, for- 
gée en bronze, d’après le reçu signé par don Loys de 
Velasco, portait les armes de Malines, suivies des mots : 


In trouwe vast 
Geerat Nieuwenhuysen me fecit Machlen 1578 (1) 


Beaucoup de pièces portant le nom de Gérard vanden 
Nieuwenhuysen ou Gérardus de Novodomo, furent, en 
1500, par ordre du duc de Parme, livrées à l’atelier de 
Malines, par Vincent de Senff, receveur de lartillerie, 
avec ordre de faire refondre celles qui étaient usées ou 
endommagées. 

La ville de Malines et les autres cités brabançonnes et 
flamandes formaient également pour van den Nieuwen- 
huysen une clientèle importante et fidèle. 

En 1577, le magistrat de Malines lui payait une 
somme de 278 livres, pour la livraison d’un fauconneau, 
destiné à l'armement de la ville : 

Betaelt m' Gcert van Nyeuwenhuyse voor ’ighicten sckere 


(x) P. HENRARD, Histoire de l'artillerie. 


88 FONDEURS DE CANONS, À MALINES 





metalen stuck genaemt een falchonet, tot behoeve vander stadt 
gelevert a° LXX VIT. 

per ordonnân quytan. H-EXAV MERE (à). 

Néanmoins, le fondeur rencontrait parfois de nom- 
breuses difficultés dans l'exécution de son travail, et 
plus d’une fois, il fut contraint de mettre ses acheteurs en 
demeure de prendre livraison de l'artillerie dont il avait 
reçu la commande. 

Nous trouvons, en 1585, un exemple curieux d’une 
contestation de ce genre. 

La ville de Hal avait commandé à vanden Nieuwen- 
huysen, six demi fauconneaux : zesse stuchen artillerye 
halfve falconnetten. Le fondeur s'était mis immédiatement 
à l'œuvre, et il avait coulé les six pièces d’une longueur 
uniforme de sept et demi pieds; il les avait, de plus, orné 
des armoiries de la ville de Hal. Il avait employé dans 
la fabrication un mélange de qualité parfaite, et il avait 
mis une telle diligence à exécuter son travail, que celui-ci 
fut terminé bien avant le temps stipulé. 

Les pièces furent alors mises à l'épreuve, et un grand 
nombre de témoins purent affirmer qu’elles avaient donné 
pleine satisfaction. 

Mais la ville de Hal, sans doute ruinée par les in- 
cessants désordres de cette époque si troublée, ne put 
exécuter ses engagements ni prendre livraison des fau- 
conneaux. Ils restèrent donc déposés à Malines. Dans 
l’entretemps, cette ville fut prise et livrée au pillage par 
les troupes des Etats, et un capitaine anglais, nommé 
Corne, s'empara des pièces d'artillerie; 1l ne voulut les 
restituer que moyennant payement d’une forte rançon, 
que le fondeur fut forcé d'acquitter (2). 





(1) Archives communales de Malines. Comptes de la ville, 1578-80, 
f° 236, vo. Nous devons particulièrement remercier M. l’archiviste Her- 
mans, qui nous a grandement facilité les recherches dans le riche dépôt 
confié à ses soins éclairés, 

(2) Ces troupes étaient probablement parties d'Anvers. Nous trouvons en 


Le a 


FONDEURS DE CANONS, A MALINES 89 





Pour éviter le renouvellement de semblable mésaven- 
ture, le fondeur conduisit les fauconneaux à Anvers, où 
il ne réussit à les vendre qu’en subissant une perte fort 
considérable. 

C'est sans doute dans l'espoir d'obtenir quelque jour 
une compensation, que vanden Nieuwenhuysen fit attes- 
ter tous ces faits par devant le magistrat de Malines. 
Les ouvriers qui avaient travaillé à la fonte des pièces, 
les témoins qui avaient assisté aux expériences d'essai, 
et certains bourgeois de Malines, notamment Henri 
Stryvens, âgé de 48 ans, et Augustin van den Broeck, du 
même âge, confirmèrent la véracité des affirmations du 
fondeur, en un acte officiel dont la copie a été conservée : 
Actum coran den coigm vander Camere opten xxy jan &5 (x). 

À la même époque, l'atelier Malinoiïis fabriquait aussi 
des pièces d'artillerie pour la ville de Bruxelles. Il fut 
employé pour leur fonte une composition identique à celle 
dont 1l avait été fait usage pour les fauconneaux de Hal. 

Il y a lieu de mentionner encore une autre contesta- 
tion que vanden Nieuwenhuysen eut avec le magistrat de 
la ville d’Ypres. Celui-ci lui avait fait, en 1582, une com- 
mande importante de pièces d'artillerie de divers calibres. 

Le fondeur s'était mis promptement à l'œuvre, et peu 
après 1l achevait deux demi bombardes et deux fau- 
conneaux, {wee halff cortauwen ende twee falconnetten. Ces 
pièces, après essai, furent trouvées en parfait état, et li- 
vrées sans plus tarder au gouverneur de la cité flamande. 

1 restait à fabriquer deux couleuvrines et quatre demi 
couleuvrines, fwee slangen ende vur half slangen. Ces 
pièces devaient avoir une longueur uniforme de 12 1/2 
pieds. Les deux premières furent achevées, et il ne res- 


effet dans les comptes de cette ville, en 1583 : Betaelt de dehkens van de scippers 
ambacht 40 ponden Artois vuyt laste van mynen heeren gevuert hebbende naer Mechelen 
sehker engelsche soldaten. 

(x) Archives de Malines. Inventaire VI, p. 165, n° 6. 


90 FONDEURS DE CANONS, A MALINES 





tait plus qu'à graver sur la culasse les armoiries d’Ypres; 
des quatre dernières, deux furent terminées presqu'en 
même temps. 

Le métal de fonte avait été choisi de prenrière qualité; 
il était composé de cuivre rouge, additionné de déchets 
de cuivre de même nuance, provenant de Suède et de 
Hongrie : van loflyche stoffe wesende meer dan dry declen van 
gocden rooden copere, Zweets, Hongers ende roode coperen 
schroolingen. 

Le fondeur préparait en même temps les formes pour 
les pièces qui lui restaient à livrer, quand subitement 1l 
recut l’ordre d’arrêter son travail. Par suite des change- 
ments politiques survenus en Flandre, de groote verande- 
ringe corts daer nae gebuert 1n Pen la ville d'Ypres 
déclarait re renoncer à prendre livraison des 
dernières pièces. 

Van den Nieuwenhuysen, craignant la même mésaven- 
ture que pour les canons de Hal, et voulant soustraire 
les pièces aux hasards d'un nouveau pillage, les condui- 
sit toutes à Anvers. C'est là qu’elles furent essayées, et, 
après examen, vendues £o{ zynder grooten schacden. 

De nouveau, dans l'espoir de pouvoir quelque jour être 
indemnisé par la ville d'Ypres, de la perte dont elle était 
responsable, vanden Nieywenhuysen, fit en 1585, Consi- 
gner en un document officiel, toutes les DÉRpeus dé cette 
malheureuse affaire (1). 

Une compensation lui était toutefois réservée, car 1l 
reçut peu après de nouvelles commandes, que cette fois 
il put exécuter sans autres contretemps, car les comptes 
de la ville de Malines témoignent que pendant l'exercice 
1588-89, il lui fut payé 9o livres d'Artois, solde d’une 
somme de 162 florins qui lui était due pour certaines 
pièces d'artillerie qu'il avait précédemment livrées : 





(1) Archives de Malines. Inventaire, f° 93, v°. 


1 





; ; ) . ’ 7 À à eds à CÂi 
} È x h * 1 } 





FONDEURS DE CANONS, A MALINES OI 





Betaclt M' Geert vanden Nieuwenhuyse op rekenninec van 
= hondert lxiÿ gulden, die den selven noch comende was van 
_ schere stucken gescuts byden selven aende stadt gelevert volgende 


 syne requeste exde appostlle der selver ende by quitantie van 


den selven van Nieuwenhuyse. : x c. &. Artois (1). 

Le soin de la direction de son important atelier de 
fonderie n'empêchait pas Gérard vanden Nieuwenhuy- 
sen de remplir d’autres fonctions encore. C'est ainsi 
que nous le rencontrons en 1586, et pendant les années 
suivantes, au nombre des proviseurs de l’hospice de la 
Putterie, à Malines. C'est ce titre qu'il prend dans cer- 
tains actes passés par devant le magistrat d'Anvers, et 
dans lesquels des rentes sont constituées au nom de 
M” Gecraert van Nyeuwenhuyse proviseur des goidshuys van 
Ste Heylwich geseegt de putterye binnen der stede van Meche- 
len (2). 

Gérard vanden Nieuwenhuysen avait épousé Jeanne 
Suls; il mourut le 24 février 1588; sa femme le suivit 
dans la tombe le 16 mars 1611. Ils furent tous deux en- 
terrés dans l’église Notre-Dame d’au-delà de la Dyle, à 
Malines, où pouvait se lire sur une lame de cuivre, près 
de la chapelle Sainte-Croix, l’inscription suivante : 


HIER LEET BEGRAVE : Mr GEERARD 
VAN : NIEUWENHUYSE IN SYN LEVEN 
E ARTILLERIEGIETER VAN CONNICK 
PIILS DEN II& VAN DIEN NAME, DIE 
STERFF AN° XVe LXXX VIII DEN XXIIIer 
; FEBRUARI 
ENDE JOUFF: JOANNA SULS SYNE 
WETTIGHE HUYSVR DIE STERF ANNO 
XVI: XI DEN XVI MEERTE 
BIDT VOOR DE ZIELEN 





(1) Archives de Malines. Cemptes 1588 89, f° 103, vo. 
(2) Archives communales d'Anvers. Schepen brieven. A° 1586 & N. Il, fo 89 
EG R: LDCo7T. 


92 FONDEURS DE CANONS, A MALINES 





Une pierre sépulcrale, placée dans le sol de la cha- 
pelle, reproduisait une seconde fois, en termes pres- 
qu'identiques, la même inscription (1). 

A la mort de Gérard vanden Nieuwenhuysen, sa 
veuve dirigea pendant un certain temps la fonderie Ma- 
linoise. 

C'est ainsi que le 29 juillet 1599, Luc Sabot, agissant 
au nom de la gilde de la vieille arbalète à Anvers, à la 
requete du gulde de St-Gcorge, nomé la vieil arbalestre, et 
accompagné de deux notaires Malinois, Lambert Deens 
et Pierre de Muntere, se rendit chez /a vefve de feu M 
Gerard de Nieuwenhuyse en son temps fondeur d'artillerie de 
S. M. aud' Malines, près la porte de Bruxelles, pour y exa- 
miner une pièce d'artillerie qui avait précédemment été 
confiée au fondeur malinois pour être réparée ou refon- 
due. Elle avait été fabriquée en 1543, à Utrecht, par le 
fondeur Jean Tolhues. 

Les délégués trouvèrent le canon; c'était, d’après leur 
témoignage, une vielle artillerie d'espèce dune coleuvrine ayant 
Le devant osté ou scié jusques aux daulphns. 

_ La description de cette pièce, mentionnée dans le 
procès-verbal des tabellions Malinois, est assez intéres- 
sante pour l’histoire de l'artillerie au xvi‘ siècle. 

Le nom du fondeur y était naturellement renseigné. 
On lisait, en effet, en un cercle rond prez du fagou de laquelle 
pièce est escript ainsy : Jan Tolhues van Utrecht 1543. 

Aux deux côtés se trouvaient gravées des inscrip- 
tions flamandes, composées en rimes, et conçues comme 
suit : 


Ick ben cen instrument om vyanden te kellen 
Ende voor den naem den ridder S' Ÿoris ter cer. 


(1) Cette inscription est rapportée avec quelques erreurs de date, dans le 
volume : Provincie, stad en district van Mechelen. 


FONDEURS DE CANONS, A MALINES 03 








et d'autre part : 


Ich speuwe vierige clooten als helsche draken 
Daer vore heeft my den ouden voetboghe doen maccken. 


ce qui, d’après la pièce offcielle, esf aultant a dire : 


Te suis un instrument pour repousser l'ennemy 
Au nom et honneur du chevalier Saint Georges 
et 
%e desgorge boulets ardants comme dragons infernaux, 
À quel effet le vieil arbalestre m'a faic faire. 


Au-dessus de la pièce, se voyaient les armes de la 
ville d'Anvers, entourées de la guirlande de roses sym- 
boliques, premièrement le bourg ou armotries d'Anvers envi- 
ronné de la guirlande de roses; puis dans un médaillon, 
Saint Georges à cheval, transperçant le dragon de sa 
lance, S' George frappant à cheval avec le dragon aux pieds 
ayant un esclat de la lance par travers de la gueule. 

Enfin, un peu plus bas, était représentée une arbalète, 
également entourée d'une couronne de roses et d’un 
cercle portant ces mots : Ouden voetboghe (1). 

Cette curieuse description prouve que vanden Nieu- 
wenhuysen ne travaillait pas seulement pour les souve- 
rains et les villes, mais également pour les gildes et cor- 
porations. 

Peu après, la direction de la fonderie passa à son fils 
Gaspard vanden Nieuwenhuysen, qui joua un rôle beau- 
coup plus effacé que son père. Du reste, à cette époque 
la fonderie de canons Malinoise perdit beaucoup de son 
importance, et l’on ne trouve plus que de rares mentions 
de son existence. 

Gaspard vanden Nieuwenhuysen obtint cependant, 


(r) Archives communales d'Anvers. Certificaet Boek, A° 150t, f° 367. 


94 FONDEURS DE CANONS, A MALINES 





comme son père, le titre de maître fondeur du roi; 1l 
avait épousé Marie van Overbeke, qui était veuve en 
premières noces de Georges vander Strepen, secrétaire 
de la ville de Bruxelles. 

Nous rencontrons le nom du fondeur Malinois dans 
quelques actes d'intérêt privé. C'est ainsi qu'il se rendit 
vers cette époque acquéreur de 4 bonniers et 147 verges 
de terrain dans le polder d’Austreweel, près d'Anvers, 
au lieu dit ef Rincxsel, qui lui furent ad. par Cathé- 
rine Vergalden et ses enfants (1). 

Une autre fois vanden Nieuwenhuysen intervint, au 
nom de sa femme, dans une convention en vertu de 
laquelle Lancelot vander Strepen, haut baïlli de Tir- 
lemont, cédait une somme de 400 florins à Georges van- 
der Strepen, son neveu, fils du premier mariage de 
Marie van Overbeke (2). 

Gérard vanden Nieuwenhuysen mourut le 8 jan- 
vier 1626; sa femme l'avait précédé dans la tombe, et 
était décédée le 16 janvier 1616. 

Ils furent également enterrés en l'église os Dame 
à Malines, où pouvait se lire l'inscription suivante fixée 
à un des piliers du côté septentrional du temple : 


HIER LEYT BEGRAVEN 

GASPAR VANDEN NIEUWENHUYSEN 

ARTILLERIE GIETER VAN SYNE CO. MA! 
VAN SPAIGNIEN DIE STERFF 
ANO XVI XXVI DEN- VIII JANUARUS 
EN JOUFFR. MARIE VAN OVERBEKE SYNE 
WETTIGE HUYSVR. STERFF AN° 1616 16 JANUARII 

BIDT VOOR DE ZIELEN. 


À la suite de circonstances que nous ignorons jus- 


(1) Archives d'Anvers. Minutes du notaire J. Thomas. Mars 1688. 
(2) Archives d'Anvers. Schepen brieven. A° 1613, G. & K. III, f 128. 





| 


db À ns mn ab dû satin bn. ed ie dass eh) à DE, à | nee LS ds 


id ie d'os rasé 


"ET 





FONDEURS DE CANONS, A MALINES 95 








qu'ici, la fonderie de canons était devenue la propriété 
particulière de Gaspard vanden Nieuwenhuysen; à sa 
mort, elle fut mise en vente et achetée par l'Etat, qui 
en donna la direction, en 1634, à un hollandais, Jean 


+  Sithof (r). 


FERNAND DONNET. 





(1) P. HEeNRarp, Les fondeurs d’artillerie. 


2 


4 








Du rôle des Chapitres Eccléstastiques 


DANS L'ORGANISATION DE 


LENSEIGNENENT AUX PAYS-BAS: (G) 


yORSQUE l’empereur Charlemagne résolut de 
ÿ combattre l'ignorance et de répandre l'instruc- 
tion dans ses vastes états, 1l ordonna, par son 
 capitulaire de l'an 787, adressé à Bandulphe, 
abbé de Fulde, à tous les évêques et à tous les monas- 
tères, d’instituer, près des cathédrales et des monastères, 
des écolâtres zélés et capables. 

Ces prescriptions furent généralement suivies. Les 
chapitres ecclésiastiques fondés dans les provinces belges 
se firent une obligation de confier à un de leurs membres : 
le gouvernement de l'école annexée à leur chapitre. À 
l'origine, l'écolâtre donnait lui-même l'enseignement, 
mais le plus ordinairement, surtout, à dater de la fin du 
x11”° siècle, sa mission principale consistait à inspecter 
et à contrôler l'établissement scolaire. Exceptionnelle- 





(x) Cette notice était destinée à paraître dans le compte-rendu du Con- 


‘ grès archéologique, tenu à Malines en 1897. L'impression n’en ayant pu se 


faire dans ce recueil, nous la publions dans le Bulletin du Cercle, en la fai- 
sant suivre de documents inédits concernant l'écolatrie du chapitre de 
Saint-Rombaut à Malines. 


98 LES CHAPITRES ECCLÉSIASTIQUES 


ment, l’écolâtre a pu enseigner lui-même, mais le plus 
souvent, il faisait choix d’un ou de plusieurs ue 
sables d'instruire les enfants. 

L'école collégiale fut dans le principe l’unique cable 
sement scolaire de la localité; le chapitre, soit par la 
force des choses, soit par concession de l'autorité reli- 
gieuse ou du souverain, finit par acquérir le monopole 
de l’enseignement. Toutefois, lorsque le pouvoir commu- 
nal eut acquis une force plus grande, que la population 
se fut développée, il arriva que les pouvoirs locaux ou 
même des particuliers entreprirent d’ériger des écoles. 

Des conflits surgirent dans plusieurs villes entre l’au- 
torité communale et les chapitres. Le pape Alexandre IIT 
s'était déclaré positivement hostile au monopole. Dans 
un bref de 1172-1173, 1l reconnait à chacun le droit 
d'ouvrir une école. 

Malgré cette décision, des circonstances spéciales ame- 
nèrent des contestations et des procès. L'autorité civile 
dut intervenir. À Gand, notamment, la comtesse Jeanne 
de Constantinople confirma, en novembre 1275, au doyen 
et au chapitre de eo Pharaïlde, la direction des 
écoles à conférer gratuitement tous les ans à une personne 
capable, qui devra être présentée à la comtesse et agréée 
par elle. À Ypres, le chapitre de Saint-Martin, invoquant 
une bulle donnée le 11 août 1196 par le pape Célestin III, 
prétendait que nul n'avait le droit d’ériger, sans son 
autorisation spéciale, des écoles dans les paroisses de la 
ville. Cette prétention fut contestée par les bourgeois et 
les échevins, et des écoles furent ouvertes sans la permis- 
sion des chanoines. Un conflit surgit, les échevins en 
appelèrent au Souverain Pontife. Enfin, un accord inter- 
vint le 6 novembre 1253. On reconnut la liberté de 
tenir des écoles inférieures (parvae scholae) et d'y ensei- 
gner jusque ad catonem, c'est-à-dire jusque l’enseignement 
de la grammaire latine, et ce sans avoir obtenu ni 








DANS L'ENSEIGNEMENT AUX PAYS-BAS 09 








demandé l’autorisation /hcenha) soit du prévôt du cha- 
pitre, soit de l'administration de la commune. 

Bon nombre de chapitres conservèrent pendant plu- 
sieurs siècles, si pas le droit exclusif d'autoriser l’établis- 
sement des écoles, tout au moins le privilège de faire 
inspecter par leur écolâtre, les établissements scolaires 
dans les localités de leur siège. Citons seulement les 
chapitres de Tournai, de Mons, de Malines, de Valen- 
ciennes, etc, 

Au chapitre de Saint-Rombaut à Malines, la charge 
d'écolâtre qui était remplie, en 1250, par Arnold de 
Zellaer, ne constituait pas un bénéfice, mais un office 
spirituel. Elle consistait à examiner les maîtres et les 
maîtresses d'école avant de les admettre à enseigner et à 
leur délivrer des lettres de collation. L’écolâtre avait en 
outre à visiter les écoles (1). 

À la suite de plusieurs débats, il intervint le 13 sep- 
tembre 1448 et le 24 juillet 1450 des arrangements entre 
le chapitre et l'autorité communale pour le règlement de 
la question scolaire. Les échevins voulaient en 1448 
ériger un établissement notable et réclamaient le droit 
de choisir les maîtres; le chapitre accéda à cette propo- 
sition à condition que ces maîtres lui seraient présentés 
et recevraient de lui des lettres d'admission s'ils étaient 
reconnus capables. Les maîtres devaient en outre prêé- 
ter serment au chapitre qu'ils participeraient et enga- 
geraient leurs élèves à concourir au chant des offices 
divins dans leur église collégiale. Le recteur des écoles 
exercerait, sous l'approbation du magistrat, son autorité 


(1) Scholasterschap geen beneficie, maer een geestelyke bediening. De 
geestelyke bediening bestaet in het examineren van de schoolmeesters en 
schoolmeesterssen, voor dat zy tot dit ampt ontfangen woorden, en hun te 
geven brieven van collatie, ook in het visiteeren van de scholen. Déclara- 
tion du 10 mars 1787. Chambre des comptes, n° 46655. Archives générales 
du royaume, à Bruxelles. 


I00 LES CHAPITRES ECCLÉSIASTIQUES 





sur toutes les écoles grandes et petites. La ville s’enga- 
geait à le rétribuer. 

La sphère d'action des chapitres sur l’organisation et 
le développement de l’enseignement ne se limita pas 
toujours à la localité de leur résidence. Elle s’étendit 
souvent dans des communes où ces chapitres avaient 
acquis de l'influence, soit par la possession de biens, soit 
par l’obtention de droits ou de privilèges. Ce fait histo- 
rique n'a pas, que nous sachions, été mis jusqu'ici en 
relief, au moins pour les provinces belges. 

Il nous est permis de publier un document curieux et 
inédit qui vient mettre en évidence le fait que nous si- 
gnalons. [1 s’agit d’une charte de Marguerite de Constan- 
-tinople, comtesse de Flandre et de Hainaut; par lettres 
du mois d'octobre 1248, elle concéda en aumône, au cha- 
pitre de Saint-Géry, à Valenciennes, le droit d’écolâtrie 
dans les villes de Beaumont et de Braine-te-Comte, ainsi 
qu'au village de Pont-sur-Sambre. Ces écoles, qui lui 
appartenaient, devaient, à perpétuité, être à la collation 
du chapitre, lorsque la vacance se produirait entre les 
fêtes de Pâques et de la Pentecôte. On remarquera la 
reconnaissance par la comtesse Marguerite que les écoles 
et le droit sur ces établissements regardent plutôt l’auto- 
rité spirituelle que le pouvoir temporel. 

Le chapitre de la Salle, à Valenciennes, se trouvait, en 
vertu d’une concession de Baudouin, comte de Flandre 
et de Hainaut, en date du 9 août 1196, en possession 
des écoles de Valenciennes, et nul n’y pouvait ouvrir un 
établissement scolaire sans une licence de son écolâtre(r). 
La comtesse Marguerite accrut les droits de ce chapitre, 
en lui soumettant des écoles de trois localités de son 
domaine. 


La charte de 1248 est d'autant plus précieuse qu’elle 


(1) Mrzæus et Foppexs, Opera diplomatica, t. 11, pp. 837 et 98r. 


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DANS L'ENSEIGNEMENT AUX PAYS-BAS TO 





permet de constater que, dès le milieu du xrr1”* siècle, 


l'enseignement était organisé dans trois communes du 
Hainaut. À Braine-le-Comte, on ne connaissait pas de 


mention sur la situation scolaire avant 1341 (1). Un acte 
du 18 octobre 1539, montre que le chapitre de Valen- 
ciennes, y avait conservé le droit que lui avait aban- 
donné à comtesse Marguerite. 

Nos recherches ne nous avaient pas révélé l'existence 
d'une école à Beaumont avant l’année 1474 (2). Il est 
établi que cette ville était dotée d’un enseignement dès 
1248. 

Pont-sur-Sambre est aujourd’hui une localité du dé- 
partement du Nord, dans l'arrondissement d’Avesnes. 
Elle avait rang de paroisse, déjà au xn°* siècle, et cette 
circonstance explique comment la comtesse de Hainaut 
se préoccupa de son école. Pont perdit dans la suite de 
son importance et, au xiv”* siècle, sa a paroisse fut réunie 
à celle de Quarte. 

Un autre fait est le droit d’écolàtre qu’exerça dans la 
ville de Lessines, jusque vers le milieu du xvir”"* siècle, 
le chapitre de N.-D. de Cambrai. Le magistrat de cette 
ville payait chaque année, à l’écolàtre du chapitre métro- 
politain, une redevance de six livres parisis, pour « con- 
uyet et licence de tenir escholle en icelle ville ». Les 
documents ne font pas connaitre si c'est par suite d’un 
accord ou pour toute autre cause que cette somme était 
acquittée. Dès 1560, les échevins de Lessines refusèrent 
LE paiement de la taxe « pour ce qu'on n'entend ledit 
escolastre à cause de son bénéfice avoir autorité de def- 
fendre de tenir escolle si avant que en icelles les enffans 


- ny soient enseignez ni instruiz, fors que de bonne doc- 


trine non suspecte ny erroneuse ». Nouveau refus en 


(x) Voir notre Histoire de l’enseignement primaire en Hainaut, p. 120. 
(2) Ouvrage cité, p. 247. - 


102 LES CHAPITRES ECCLÉSIASTIQUES 








1580, mais les échevins durent, le 4 décembre 1601, re- 
connaître, devant le Grand Conseil de Malines, la légiti- 
mité de l'obligation à laquelle ils avaient voulu se sous- 
traire et s'engager à solder les arriérés. À partir de 1741, 
cette redevance ne fut plus payée (1). 

Ces concessions faites à des chapitres ne furent sans 
doute pas les seules dans les provinces belges. Il serait 
utile de rechercher si des actes analogues n’ont pas été 
accordés pour d’autres chapitres; on apporterait ainsi 
une contribution nouvelle aux annales scolaires de notre 
pays. Les documents relatifs à l’organisation des écoles, 
antérieurs au xiv”* siècle, sont rares et il importerait de 
les rechercher et de les mettre en lumière. 


ERNEST MATTHIEU. 





(1) Histoire de l’enseignement primaire en Hainaut, pp. 382-383. 





DANS L'ENSEIGNEMENT AUX PAYS-BAS 103 





ANNEXES 


“ Marguerite, comtesse de Flandre et de Hainaut, donne 
au chapitre de la Salle, à Valenciennes, les écoles de 
Braine-le-Comte, de Beaumont et de Pont-sur-Sambre. 


> Octobre 1248 


Nos Marghareta, Flandrie et Haynonie comitissa, universis presen- 
tes litteras inspecturis, salutem in Domino. Notum facimus universis, 
. quod nos habita diligenti consideratione quod ea que Dei sunt Deo 
sunt reddenda et que Cesaris Cesari, tam scole et jus earumdem 
magis pertineant ad spiritualia quam ad temporalia. Pro multis peri- 
-culis evitandis scolas de Pontibus supra Sambram, de Bellomonte in 
 Haynonia et de Braina Wihotica, que nostre sunt donationis, ecclesie 
Beate Marie ad Aulam nostram in Valencenis cum jure scolastrie ad 
dictas scolas pertinente in puram elemosinam contulimus perpetuo 
possidendas. Ita tamen quod decanus et canonici residentes, foraneis 
non vocatis, inter Pasca et Pentecostem de anno solummodo subse- 
quenti poterunt conferre. Nec aliquo modo decanus et capitulum ad 
vitam alicuius nec plus quam de uno anno una vice valebunt easdem 
concedere. In cuius rei testimonium, presentes litteras sigill\ nostri 
munimine duximus roborandas. Datum anno Domini m° cc° quadra- 
gesimo octavo, mense octobri. 


Original sur parchemin, auquel ñne reste qu’un petit fragment du 
sceau en cire blanche, de la comtesse Marguerite p. à d. q. d. p. 

Au dos : «de dono scolarum de Pontibuz supra Sambram, de Bel- 
lomonte in Haynonia et Braina Wihotica que pertinent decano et 
capitulo beate Marie ad Aulam. » ; 

Fonds du chapitre de Saint-Géry, à Valenciennes; Archives du 
Nord, à Lille. 


104 LES CHAPITRES ECCLÉSIASTIQUES 





IT 


Acte constatant la désignation par le chapitre de la 
Salle, à Valenciennes, d’un écolâtre à Braine-le-Comte. 


18 octobre 1539 


In nomine Domini amen. Tenore presentis instrumenti publici 
cunctis pateat evidenter et sit notum quod anno Domini millesimo 
quingentesimo tricesimo nono, indictione duodecima, mensis octobris 
die decima octava, pontificatus sanctissimi in Christo et domini nostri, 
domini Pauli, divina providentia pape tertii, anno quinto, in met nota- 
rii publici testiumque subscriptorum, ad hoc vocatorum specialiter et 
rogatorum, presentia personaliter constitutus discretus vir Magister 
Vicentius Petrin, scolasticus oppidi de Brania Comitis in Hanonia, 
sicut per patentes litteras sigillo ecclesie collegiate beate Marie vir- 
ginis in Aulam comitis Valenchenensis munitas sufhcienter docuit, 
principaliter principaliter pro se 1pso, citra tamen procuratorum suo- 
rum hactenus per eas constitutorum revocationem fecit, constituit, 
creavit, nominavit et solemniter ordinavit suos veros certos continuos 
et ipdubitatos procuratores et negociorum suorum infrascriptorum 
ministros génerales et speciales. Ita tamen quod specialitas qualitati 
non deroget nec e contra. Îta etiam quod non sit melior conditio pri- 
mitus occupantis nec deterior subsequentis, sed quod unus eorum 
inceperit, alter valeat prosequi, mediare et finire cum effectu; vestros 
honorabiles ac discretos viros dominum Johannem Nieri, decanum 
prefate Aule comitis Valenchenensis, magistrum Johannem Fabri, 
maoistrum facobum Labbe, dominum Johannem Placquet, prefate 
Aule comitis Valenchenensis canonicos. Et specialiter ad ipsius consti- 
tuentis nomine et pro eo coram venerabilibus ac cireumspectis viris 
et dominis decano et capitulo ecclesie collegiate Marie Virginis ad 
Aulam comitis Valenchenensis, Cameracensis diocesis, in eorum loco 
vel congregatione capituli comparendum; ibique dictam scolastriam 
oppidi de Brania Comitis in manus prefatorum dominorum in favorem 
magistri Michaelis de la Motte cum omnibus juribus et pertinentis 
illius universis resigpgadum et dimittendum. Necnon solemnitates 
ad hoc requisitas faciendum et agendum ac etiam litteras desuper 
fieri petendum et obtinendum omniaque alia faciendum, dicendum est 
exercendum quecumque ipse constituens faceret si-presens adesset. 


st CD Be és bibl ut ‘on di 


ni 
à Ps 


DANS L'ENSEIGNEMENT AUX PAYS-BAS 105 








Promittens idem constituens se ratum, gratum et firmum perpetuo 
habiturum quodcumque per dictos procuratores aut unum illorum 
a de premissis actum fuerit seu quodlibet procuraturum sub ypotheca 
à et obligatione omnium bonorum suorum mobilium et immobilium 
4 presentiutn et futurorum eosque relevaturum indemnes cum ceteris 


8 clericis necnon et opportunis. Acta fuerunt haec Sonegiis in domo 
Nicolay Planchon, laici, anno, indictione, mense, die et pontificatu 
>  prescriptis, presentibus ibidem honorandis viris dominis ac magistris 
à Mattheo Picquavet et Nicolao le Bastenier, presbiteris Cameracensis 
diocesis, testibus ad premissa vocatis atque requisitis. 


Acte sur parch. avec marque de Claudius Rymée, prêtre, notaire 
apostolique et impérial. Fonds du chapitre St-Géry de Valen- 
ciennes. Archives du Nord à Lille. 





106 LES CHAPITRES ECCLÉSIASTIQUES 





DOCUMENTS 


concernant l’Ecolâtrie de St-Rombaut, à Malines 


13 septembre 1448 


In nomine Domini. Amen. Per hoc presens publicum instrumentum 
cunctis pateat evidenter et sit notum, quod anno a nativitate ciusdem 
millesimo quadringentesimo quadragesimo octavo, indictione unde- 
cima, die vero tercia decima mensis septembris, pontificatus sanctis- 
simi in Christo patris et domini nostri, domni Nicolai, divina provi- 
dentia pape quinti, anno secundo, in mei notarii publici et testium 
infra scriptorum, ad hoc specialiter vocatorum et rogatorum, presentia 
personaliter constitutis venerabilibus et circumspectis viris dominis 
Anthonio Sanctus, decano, proprio et magistri Johannis de Haren, 
Rumoldo de Winketo, cantore, etiam proprio et magistri Johannis de 
Boechem, canonicorum pro tunc absentium, nominibus, Johanne de 
Platea, scolastico, Johanne Paumeti, Jacobo Lanen et Johanne Tra- 
bukier, collegiate ecclesie sancti Rumoldi Machliniensis, Cameracensis 
diocesis, canonicis capitulum dicte ecclesie pro tunc facientibus et 
representantibus, in eorum loco capitulari, capitulo ad hoc indicto, ad 
infra scripta capitulariter, ex una, nec non magnificis et providis viris 
Philippo de Mayeghem, magistro communitatis, Gerardo de Cuyck, 
Johanne de Langhe, Johanne Roelants, Henrico de Bock, scabinis, 
Johanne Ysewyn, receptore, et Theoderico de Loen, secretario opidi 
Machliniensis, propriis et aliorum consulum et proconsulum prefati 
opidi Machliniensis ac totius opidi dicte diocesis nominibus, ibidem 
similiter congregatis et adunatis, ac-per eosdem consules, proconsules 
et opidum ac ab eisdem ad infrascripta deputatis, partibus ex altera, 
prefati vero deputati exposuerunt qualiter ipsi pluribus et diversis 
vicibus super regimine, dispositione et ordinatione uberiori scolarum 
Machliniensium que tempore labente in suppositis et alias satis decre- 
verunt cum eisdem dominis capitulo et scolastico sive pir eosdem 
deputatis colloquia amicabilia mutuo habuere, sperantes, si prefati 


DANS L'ENSEIGNEMENT AUX PAYS-BAS 107 





domini capitulum et scolasticus in hoc consentire vellent, quod pre- 
libati consules et proconsules memorati opidi Machliniensis regimem 
dispositionem ac ordinationem scolarum hujusmodi habere possent, 
ac eligendi, recipiendi, conducendi, et nominandi rectores sive gu- 
bernatores earumdem scolarum utiles et ydoneos potestatem, et eorum 
auctoritatem eis concedere dignarentur et vellent quod ex illis con- 
sensu pariter et assensu ac auctoritate in prefato opido afferent mul- 
tiplicem fructum, ac ibidem brevi tempore salubribus apud Deum et 
homines scolares tam in moribus quam scientia et virtutibus profice- 
rent incrementum, maxime ex eo quia prefati consules et proconsules 
notabilem domum, in qua hujusmodi scolares morum et scientiarum 
incrementa, Deo dante, sub utilibus rectoribus et gubernatoribus, ac- 
quirere possent, erigere et edificari facere, ac utiles et ydoneos guber- 
patores et rectores propriis eorum denariis stipendiare proponunt. 
Quapropter prelibati deputati consulum et proconsulum ac opidi, 
nominibus quibus supra, eosdem dominos capitulum et scolasticum 
premissis et pluribus aliis rationabilibus causis per eos ibidem allegatis 
attentis in Domino caritative exhortabantur quatenus eis in premissis 
super regimine, dispositione et ordinatione scolarum Machliniensium 
hujusmodi suum assensum pariter et consensum prebere, ac ipsis 
unum aut plures utiles et ydoneos rectores et gubernatores earumdem 
eligendi, conducendi, recipiendi et nominandi, scolastico perpetuis 
futuris temporibus inantea quem seu quos prefatus scolasticus pro 
tempore existens prefatis dominis capitulo presentare, ac capitulum 
presentatum seu presentatos hujusmodi dummodo ÿdoneus seu ydonei 
fuerit seu fuerint, admittere habeant et teneantur, et nullatenus recu- 
sare facultatem pariter et eorum auctoritatem elargiri gratiose et con- 
cedere dignarentur. Quiquidem domini capitulum et scolasticus habita 
per et inter eos aliquamdiu matura deliberatione super premissis singu- 
lisque attentis que fuerint attendenda, cupientes sammopere regimini 
hujusmodi scholarum quantum possunt, utilius providere, attendentes 
premissa fore justa ac rationi consona, scholasticus vero primo ut 
scolasticus ac deinde capitulum prefati nominibus quibus supra omni- 
bus melioribus modo via jure causa et forma quibus melius et efficatius 
potuerunt et debuerunt ac quilibet eorum potuit et debuit ac ex eorum 
certa scientia et animo plene deliberato ex antefatis et pluribus aliis ra- 
tionabilibus de causis animos eorum ad id moventibus ut asseruerunt 
prefatis consulibus et proconsulibus ac opido instantibus et petentibus 
de et super regimine scolarum hujusmodi, ac earum dispositione et 
ordinatione,nec non unum aut plures rectores ydoneos scolarum hujus- 
modieligendi, conducendi, recipiendi et scolastico pro tempore existenti 


108 LES CHAPITRES ECCLÉSIASTIQUES 





nominandi suos consensum pariter et assensum perpetuis futuris tem- 
poribus extunc inantea quantum in ipsis fuerit prebuerunt, dederunt 
et contribuerunt, prout prebent, dant et contribuunt per presentes, pre- 
fatis tamen scolastico pro tempore existenti presentatione, et capitulo 
hujusmodi admissione suis in premissis ut prefertur semper salvis, ac 
etiam eisdem consulibus et proconsulibus dicti opidi pro tempore 
existentibus desuper eorum facultatem pariter et auctoritatem perpe- 
tuis futuris temporibus extunc inantea premissis presentatione et 
admissione semper salvis ut prefertur, gratiose concesserunt pariter 
et elargiti fuerunt, quantum in eis fuerit, prout concedunt et elargiun- 
tur per presentes. Et nichilominus prefati domini scolasticus primo et 
deinde capitulum, nominibus quibus supra, pro se et suis successoribus, 
promiserunt, et quilibet eorum promisit, fide media in manibus mei 
notarii publici infrascripti solemniter stipulantis et recipientis propter 
hoc corporaliter prestita, consensum, assensum, facultatem et auctori- 
tatem predicta ac omnia et singula premissa tenere, attendere, obser- 
vare et observari facere perpetuis futuris temporibus, et non contra- 
venire, in toto vel in parte, per se vel alium seu alios, publice vel 
occulte, directe vel indirecte, quovis quesito, ingenio vel colore, om- 
nibus remediis juris et facti cessantibus, renuntiantes nominibus qui- 
bus supra, et quilibet eorum renuncians, pro se et suis successoribus, 
in premissis omnibus et singulis exceptionibus doli, mali, vis, metus, 
fraudis, lesionis, circumventionis, non sic celebrati contractus, aliter 
fuisse dictum, recitatum, stipulatum quam scriptum, et econverso, 
ignorantie juris et facti, omnique juris tam novi quam veteris auxilio, 
consilio, beneficio, subsidio seu favori, omni appellationis seu alterius 
proclamationis aut prosecutionis remedio, ceterisque privilegiis, juribus, 
constitutionibus, indultis apostolicis et imperialibus, a canone vel a lege 
aut alio jure scripto homine, seu gratiis, litteris, statutis municipalibus 
et consuetudinibus, factis seu fiendis, datis, concessis, seu dandis et 
concedendis, ac omnibus aliis et singulis immunitatibus, juribus, defen- 
sionibus, remediis, et exceptionibus quibuscunque, quibus medianti- 
bus contra premissa vel eorum aliquod facere, dicere vel venire 
possent, aut aliquis eorum posset, aut se in aliquo juvare, defendere 
quomodolibet, vel tueri per se, alium seu alios, publice seu occulte, 
directe vel indirecte, quacumque ratione vel causa, aut quovis ingenio 
vel colore, et specialiter juridicenti generalem renuntiationem non 
valere nisi precesserit specialis. De et super quibus-omnibus et 
singulis premissis tam prelfbati domini scolasticus et capitulum quam 
memorati deputati consulum et proconsulum sibi a me notario publico 
infrascripto unum vel plura publicum seu publica fieri petierunt in- 





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DANS L'ENSEIGNEMENT AUX PAYS-BAS 109 








strumenta. Acta fuerunt hec Machlinie, in loco capitulari predicto, 
sito ibidem ad latus chori prefate ecclesie sancti Rumoldi, sub anno, 
indictione, mense, die et pontificatu quibus supra, presentibus ibidem 
discretis viris, domino Godefrido Speelberch, presbytero, receptore, 
et Jacobo Speelberch, villico prefatorum dominorum Capituli Ma- 
chliniensis laico, Cameracensis diocesis prefate, testibus ad premissa 
vocatis specialiter et rogatis. 

(Monogramme). Et ego Theodericus Grimmaer, presbyter Camera- 
censis diocesis, publicus Apostolica auctoritate notarius, quia premissis 
omnibus et singulis dum, sic ut prefertur, fierent et agerentur, una cum 
prenominatis testibus, presens interfui, eaque sic fieri vidi et audivi, 
idcirco presens publicum instrumentum, manu alterius fideliter scrip- 
tum, exinde confeci, subscripsi et in hanc publicam formam redepi, 
signoque et nomine meis solitis et consuetis signavi in fidem et testi- 
monium omnium et singulorum premissorum, rogatus et requisitus. 


Original, sur parchemin, aux Archives de la ville de Malines. 
24 juillet 1450 


Universis et singulis presentes litteras visuris et audituris decanus 
et capitulum ecclesie sancti Rumoldi, nec non magistri communitatis, 
scabini et consules ville Machliniensis, Cameracensis diocesis, salutem 
in omnium Salvatore. Cum jam pluribus et diversis vicibus et retro- 
actis temporibus super salubri regimine seu dispositione scolarum 
dicte ville Machliniensis que plurimum in suppositis et alias decreve- 
runt tam a nobis quam predecessoribus nostris avisamenta plurima et 
conceptus varii habita sunt, res tamen ipsa nisi modernis temporibus 
ad effectum perduci potuit votivum, et quominus etiam nuper sanc- 
tissimus in Christo pater et dominus noster, domnus Nicolaus, divina 
providentia papa quintus, venerabili et cireumspecto viro domino 
archidiacono Antwerpiensi in ecclesia Cameracensi reformation:m et 
plenariam executionem negocii hujusmodi per suas litteras apostoli- 
cas commiserit ac dedit in mandatis quorum vigore reverendus pater 
dominus et magister Willelmus Bont, utriusque juris doctor, d'cti 
domini nostri pape capellanus et ipsius sacri palatii auditor, ac archi- 
diaconus Antwerpiensis in dicta ecclesia Cameracensi executor et 
commissarius in eisdem litteris apostolicis, ut premittitur, deputatus, 
inter cetera ad unionem, annexionem et incorporationem fructuum, 
reddituum et proventuum scholastrie dicte ecclesie mense capitulari 
ipsius ecclesie, necnon ad reservationem juris presentandi rectorem 
seu rectores scolarum eiusdem ville magistri communitatis scabinis 


IIO LES CHAPITRES ECCLÉSIASTIQUES e 





consulibus ipsius ville pro tempore existentibus juxta vim formam eJ 
tenorem htterarum apostolicarum hujusmodi processerit aliasque 
fecerit ac egerit prout et quemadmodum in litteris et processibus 
desuper confectis latius habetur et continetur, nichilhominus tamen 
nec littere ipse apostolice neque processus ipsius domini executo- 
ris desuper habiti pis nostris votis sufficiunt neque ad plenum de 
mutuis conventionibus, conditionibus et promissionibus de proborum 
et jurisperitorum consilio in hac re amicabiliter habitis, factis et pro- 
missis narrare aut mentionem facere videntur quibus omissis seu 
oblivioni datis verisimiliter inter nos imposterum aliqualis materia 
questionis posset suboriri, quod absit, propter ea nos decanus, 
capitulum, magistri communitatis, scabini et consules memorati affe- 
ctantes summe mutuam caritatem et conventiones, conditiones ac 
promissiones mutuo amicabiliter quoque ac rite factas, habitas et 
promissas firmiter tenere et inviolabiliter observare, ideo eisdem in 
omnibus et per omnia adherendo et inherendo pro maiori declaratio- 
ne, et ne imposterum questionis materia insurgat mutuo ac de novo 
accordati conventionati, condicti, condicionati et promissi sunt et 
fuerunt articuli subsequentes. Primo videlicet quod rector sive recto- 
res scolarum Machliniensium pro tempore existentium per legislatores 
dicte ville semcl presentatus sive presentati, et per decanum et capi- 
tulum admissus seu admissi, quamdiu de voluntate legislatorum dicte 
ville rector sive rectores dictarum scolarum permanserint. Habebit 
seu habebunt et obtinebunt, de ordinatione ct consilio tamén dicto- 
rum legislatorum dicte ville, qui pro tempore fuerint, plenariam et 
omnimodam dispositionem et ordinationem omnium et quarumcum- 
cumque scolarum Machliniensium, tam parvarum quam magnarum, 
absque aliqua contradictione seu intermissione decani et capituli pro 
tempore existentium predictorum. [tem, quod rectore sive rectoribus 
ydoneo sive ydoneis per legislatores.dicte ville presentato sive pre- 
sentatis decanus et capitulum prefati tenebuntur immediate ad admis- 
sionem eiusdem sive eorumdem rectoris seu rectorum, alioquin ipsius 
seu ipsorum exercitium in scolis nullatenus poterit impediri. T'enebi- 
tur tamen rector talis presentatus seu rectores presentati tenebuntur 
jurare et juramentum prestare dictis dominis decano et capitulo 
quod cooperabuntur et exhortabunt scolares ad frequentandum cho- 
rum ipsius ecclesie et ad continuendum cantum, ne ecclesia ipsa in 
divinis patiatur detrimentum. Item, quod legislatores dicte ville qui 
semper pro tempore fuerint, nomine dicte ville imperpetuum ad 
habendum et recuperandum bonos, ydoneos, notabiles et suffcientes 
rectores in scolis antedictis, et ad illos, si opus fuerit, stipendiandos 


DANS L'ENSEIGNEMENT AUX PAYS-BAS VIT 





erunt astricti et tenebuntur. Insuper mutuo concordatum est, con- 
ventum, conditionatum et promissum, casu quo imposterum con- 
tingat de novo erigi seu alias dotari ac fundari novam scolastriam in 
dicta ecclesia sancti Rumoldi Machliniensi, quod extunc et eo casu 
magistri communitatis, scabini et consules ville predicte pro tempore 
existentes imperpetuum habebunt, et reservabunt jus nominandi seu 
nominationem rectoris seu rectorum hujusmodi, que nominatio debet 
fieri scolastico pro tempore existenti, qui ulterius eundem rectorem 
seu eosdem rectores tenebitur presentare dominis decano et capitulo, 
ét domini ipsi, decanus et capitulum, tenebuntur admittere juxta con- 
ditiones preexpressas litteris et processibus apostolicis hujusmodi 
in aliquo non obstantibus, eisdem tamien in aliis omnibus semper sal- 
vis fraude et dolo seclusis. Hinc est quod nos decanus et capitulum, 
ex una, ac magistri communitatis, scabini, et consules dicte ville pre- 
notati, partibus ex altera, volentes servare fidem pro nobis et nostris 
successoribus, conventiones, conditiones et articulos supra scriptos, 
promisimus, et tenore presentium promittimus bona fide imperpe- 
tuum ratas, gratas, atque firmiter tenere et inviolabiliter observare, et 
contra easdem nunquam facere, dicere, proponere vel allegare per nos, 
alium seu alios, directe vel indirecte, publice vel occulte, quovis que- 
sito, colore, renunciantes pro nobis et nostris successoribus in pre- 
missis Omnibus et singulis exceptionibus doli, mali, vis, metus, fraudis, 
lesionis omnique juris auxilio, canonici et civilis, aliisque privilegiis, 
juribus, constitutionibus, indultis apostolicis et imperialibus, gratis, 
litteris, statutis, et consuetudinibus factis seu fiendis, datis et conces- 
sis, seu dandis et concedendis, ac omnibus aliis et singulis juribus, 
defensionibus, remediis et exceptionibus quibüäscumque, quibus me- 
diantibus contra premissa facere, dicere vel venire possemus, aut in ali- 
quo nos juvare, defendere quomodolibet vel tueri quacumque occasione 
vel causa, et specialiter juridicenti generalem renunciationem non 
valere nisi processerit specialis. In quorum omnium et singulorum 
premissorum robur et testimonium sigilla nostra ad causas presenti- 
bus litteris duximus appendenda, datis et confectis vicesima quarta 
die mensis julij anno Domini millesimo quadringentesimo quinqua- 
gesimo. Et ulterius has easdem litteras in maioris roboris firmitatem per 
fideles nostros scribas et notarios, dominum Theodericum Grymmaer 
et Walterum Storm subscribi et signari mandavimus, rogantes etiam 
attente prenominatum dominum archidiaconum commissarium qui 
_ fulminando processum antedictum premissis conditionibus et con- 
ventionibus nostris interfuit quatenus in majorem premissorum tuitio- 
nem sigillum suum presentibus appendere dignetur. Et nos Willelmus 


112 LES CHAPITRES ECCLÉSIASTIQUES 





Bon’, archidiaconus et commissarius supradictus, quia premissis con: 
ditionibus et conventionibus, ac dictorum articulorum ordinationibus 
interfuimus, eaque sic per partes premissas fieri vidimus et audivimus, 
idcirco presentibus litteris ad requestam earumdem partium sigillum 
nostrum appendi fecimus, anno, mense et die prescriptis, in evidens 
testimonium premissorum (1). 

Et ego Theodericus Grimmaer, presbyter Cameracensis diocesis, 
publicus Apostolica auctoritate notarius, dictorumque venerabilium 
dominorum meorum decani et capituli scriba et secretarius, de man- 
dato eorumdem dominorum meorum decani et capituli h1s presentes 
patentes litteras manu propria subscripsi, et ipsas signo meo manuali 
signavi, requisitus, in evidens testimonium veritatis premissorum.  - 

Et ego Walterus Storm, de Machlinia, clericus Cameracsnsis dioce- 
sis, venerabilium dominorum meorum legislatorum dicti oppidi Ma- 
chliniensis scriba et secretarius, ac publicus Impertali auctoritate : 
notarius, de mandato eorumdem dominorum meorum legislatorum 
hanc presentem litteram manu propria subscripsi et eandem signo 
meo manuali signavi, requisitus, in evidentius testimonium veritatis 
premissorum. 


W. STORM. 


Original, sur parchemin, aux Archives de la ville de Mahnes. 





(1) Le sceau de l’archidiacre n’a jamais été apperdu à la pièce. Elle n'a 
été scellée que par le chapitre et par le magistrat de Malines; leurs sceaux 
s'y trouvent encore attachés. 








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— Le dessin original est conservé aur Archives dc La Ville 





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‘Ancien Palais du Grand Conseil 


A MALINES 


CNOUVEES OPEL» DES POSTES) 





gpuIs la ruine de la Draperie, l’ancienne Halle 
Ÿ de Malines était demeurée sans destination 
particulière. Les quatre ailes de bâtiments 
entourant la cour intérieure, avaient été em- 





ployées comme ateliers ou magasins. 

L’aile principale regarde la Grand’ place. L'entrée est 
percée dans le soubassement du beffroi dont la construc- 
tion est inachevée. À l'extrémité gauche de la façade, 
s'élève un pignon bâti au xvn°* siècle, lorsqu'une partie 
de l'aile latérale fut convertie en remise pour les Géants, 
les chars et autres objets de cavalcade. Ce local fait 
aujourd'hui partie du Musée communal et renferme une 
belle collection de portraits anciens. 

L’aile opposée, longeant la rue de Beffer, fut sacri- 
fiée, en 1526, pour la construction du palais destiné 
au Grand Conseil, dont l'érection avait été décrétée, 
le 23 décembre 1473, par le duc Charles le Téméraire. 

8 


114 ANCIEN PALAIS DU GRAND CONSEIL, A MALINES 





L'institution de cette Cour de justice eut lieu à Malines, 


au mois de janvier suivant, dans la maison échevinale. 
Cette installation ne pouvait être que provisoire. Le 
magistrat ne se décida cependant pas si tôt à prendre 
sur lui les frais d'une construction nouvelle. Le trésor 
n'était que trop épuisé par les subsides donnés aux 
grands personnages, pour l'achèvement de leurs hôtels, 
et par les dépenses déjà faites pour le palais de la Gou- 
vernante, non encore terminé. Mais pressés par l’'empe- 
reur, les échevins sacrifièrent une partie des Halles et 
commencèrent l'érection du nouveau Palais. L'empereur 
voulut y coopérer aussi selon ses moyens, et il promit 
d'intervenir dans les frais, pour une somme de six mille 
florins Carolus, à prélever sur la moitié des confiscations 
et amendes arbitraires qui seraient adjugées par le Grand 
Conseil. 


Rombaut Keldermans, fils d'Antoine deuxième du 
nom, devenu architecte de la Ville après le décès de 
son père, en janvier 1516, fut chargé de faire le plan du 
nouveau Palais (voyez planche Î). 

Installé à Anvers depuis 1510, 1l se faisait aider dans 
ses divers travaux par son neveu Laurent. Il est à croire 
que ce dernier coopéra pour une bonne part à la confec- 
tion du plan. En effet, le compte de la Ville, de 1530- 
1531, nous apprend quil reçut trois huitièmes du salaire, 
tandis que cinq huitièmes sont payés à l'oncle. Cette 
particularité est à signaler. En effet, si Laurent avait été 
un simple dessinateur au service de son oncle, celui-ci 


aurait dû lui-même payer les gages, ou le salaire, de son. 


employé. Mais Laurent reçoit directement du Tréso- 
rier de la Ville, une livre et demie, pour son travail, voer 
zynen arbeyt ; tandis que deux livres et demie sont payées 
à Rombaut, pour la peine qu'il s'est donnée, voer zyn 
moyte. Il faut en conclure que le premier était déjà con- 


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NOUVEE HOTEL DES POSTES T19 








sidéré quasi comme sous-architecte, chargé du soin des 
constructions, en remplacement de l'oncle absent, dont il 
était le collaborateur. Ce qui corrobore notre opinion, 
c'est qu'après le décès de Dominique de Waÿhemakere, 
en 1527, Laurent devient aussi l'associé de Rombaut 
Keldermans, pour lachèvement de lhôtel de ville de 
Gand ; et nous le voyons s'occuper seul de ce monument 
après la mort de son oncle. 

Ces considérations ne nous empêchent pas de regarder 
Rombaut Keldermans comme auteur du plan. Mais nous 
ne partageons pas l'avis de ceux qui soutiennent que le 
style de ce plan lui est entièrement et exclusivement 
personnel. Ce style, ou plus exactement, cette manière 
de traiter l'architecture décorative, était déjà en usage à 
la fin du xv”* siècle. Au commencement du xvi” siècle, 
les architectes s’affranchirent davantage de la tradition, 
pour développer le nouveau système avec plus de fan- 
taisie, mais aussi avec moins de logique. [ls semblent 
avoir voulu proscrire, autant que possible, l'usage de la 
règle et du compas. De là, dans les portiques, ces 
essais d’arcades trilobées, soutenues la plupart du temps 
_par des ancrages mal dissimulés, ces frontons à con- 
tre-courbes, ces réseaux à jour, couvrant toutes les sur- 
faces des murs (voyez planche II); ces charpenteries 
en pierre, exagérées, aux rempants des gâbles et aux 
crétages des toits. Il n’y a qu'à voir le plan du Grand 
Conseil pour être convaincu de la justesse de cette re- 
marque. 

Rombaut Keldermans, tout en suivant la tendance 
générale de son époque, a peut-être beaucoup contribué 
à la développer dans ce qu’elle avait de capricieux, et 
à pousser l'architecture du moyen âge vers sa chute, par 
une exagération et un superflu de l’ornement, qui carac- 
térisent ses œuvres jusqu’à un certain point, sans pourtant 
lui être exclusivement propres. Il semble influencé par 


II6 ANCIEN PALAIS DU GRAND CONSEIL, A MALINES 





ce système jusque dans sa signature, que nous donnons, 
à titre de curiosité, d'après une pièce originale tirée d’un 


LP 


ET a AMD) 
= À 


registre de la gilde des Arbalétriers, appelé Doodschulden, 
Dettes des Morts. Les membres de la Gilde y in- 
scrivaient, de leur propre main, comme un codicille tes- 
tamentaire. Par cet acte, tout à fait libre, et auquel les 
règlements de la Gilde ne l’obligeaient point, le confrère 
déclarait qu'après sa mort, ses héritiers seraient tenus 
de payer une somme déterminée, au profit de la Gilde. 
Keldermans lui légua douze florins Philippe (1). 

La signature de Laurent Keldermans est du même 
genre que celle de son oncle. La voici telle que nous la 


‘trouvons au bas de l'expertise des travaux exécutés au 
palais du Grand Conseil, faite le 9 octobre 1532, à la de- 
mande du Magistrat. Cette similitude de paraphe semble 
encore un appui à l'opinion : que les architectes du 
moyen âge suivaient avant tout la tradition et les usages, 


———_——— / 


(1) Le florin Philippe, Philips gulden, valait environ fr. 1,63. Voici le texte 
de la déclaration écrite par Rombaut Keldermans lui-même, dans le registre 
des Dettes des Morts du Serment de la Grande ou Vieille Arbalète. 

3c Rombaut RKeldermans als guldcbrocdcr van den Ouden #ogbe te Mechelen, belove 
derselver Guloe te latene nacr myn boot de somme van twelve Dbilips qulden. 3n kennisse 
myns bantekens bier onder geteykent opten rrifjtn april H9 roc rvi, 

(Signé) Reldermans. 

Rombaut Keldermans mourut à Anvers, le 15 décembre 1531. Sa Dette 
de mort fut payée au serment, environ deux ans plus tard. Cela résulte 
de la note marginale inscrite dans le registre précité, et ainsi conçue : 

Hert Stacs beecft dit ontfanghen by banden van Magiel scwyns, den ffije Hugusti 
HO xv° rrriij. 


NOUVEL HOTEL DES POSTES EX? 





et ne cherchaïent pas, comme ceux de la Renaissance, à 
imprimer à leurs œuvres un cachet de personnalité qui 
permit de les distinguer. 

Les Keldermans, en particulier, ont formé une dynastie 
plutôt qu’une école. Leur œuvre forme un groupe très 
important d’édifices empreints d’un caractère déterminé. 
Si vous enlevez le décor flamboyant des monuments 
qu'ils ont élevés, il reste des constructions sveltes et so- 
lides d'une grande valeur technique. 

C'est ce que nous avons déjà fait remarquer dans notre 
article : Le vrai plan de la tour de Saint-Rombaut (1). Les 
différents Keldermans qui se succédèrent pendant soi- 
xante-quinze ans comme architectes de la tour, n’ont pas 
apporté le moindre changement au premier modèle. Ils 
se sont contentés de modifier les détails, les parties dé- 
coratives, selon les usages et le goût de leur époque. 

Leur fidélité à la tradition ne rendait pourtant pas ces 
architectes stationnaires. Ils progressaient, sans doute, 
mais vers la décadence, et sans s’en rendre compte, pour 
ainsi dire. Le développement successif se faisait avec 
une certaine logique et sans soubresauts. Aussi, quand 
l’imagination fiévreuse des architectes ne pouvaient plus 
rien produire, le règne de l'architecture gothique finit-il 
brusquement et presque sans transition. À moins que 
l’on ne veuille appeler ainsi la première Renaissance, qui 
se ressent évidemment de l'influence de la période ogi- 
vale, en ce qu’elle paraît avoir conservé la taille humaine 
comme mesure des proportions, et préféré le système de 
multiplication à celui d'agrandissement. 


Il ne nous a pas été possible de relever tous les détails 
historiques de la construction du Parlement; les comptes 
de la Ville ne les donnent point. Ils étaient, sans aucun 


(1) Bulletin du Cercle Archéologique, tome VIII, p. 233, Malines 1808. 


118 ANCIEN PALAIS DU GRAND CONSEIL, A MALINES 





doute, consignés dans un des registres spéciaux dits W1s- 
selboeken, qui ont disparu de nos archives au commence- 
ment de ce siècle. Monsieur l’archiviste V. Hermans, avec 
sa serviabilité bien connue, nous a communiqué quelques 
notes originales y relatives, dont nous donnons le texte 
dans l’appendice, sous les numéros I à VIT (p. 125 à 133). 

Le 18 avril 1526, après Pâques, le Magistrat fit con- 
trat avec Eustache Le Prince, pour la fourniture des 
colonnes destinées au portique longeant la rue de Beffer. 


Elles devaient être en pierre d'Ecaussines ou d’Arquennes. 


Les détails très intéressants de ce contrat nous sont 
connus par l'expertise des travaux faite par Laurent Kel- 
dermans, le 9 octobre 1532 (n° I de l’'appendice, p. 125). 

Nous y voyons que le gros pilier du coin, près de la 
grand’ place, den grooten hoock pilaar, a coûté 86 francs, 
achte ponden groote Vlems gelts. Le pilier placé à l’autre 
bout de la colonnade, contre la maison voisine, fut payé 
53,75 frs. L'expert signale encore spécialement les deux 
colonnes de la grande entrée, et les deux demi-colonnes 
engagées du côté de la cour {daer men met wagens in de 
Halle ryen sal), entreprises pour la somme de 107,25 frs. 
Les seize autres colonnes du portique furent payées 
516 francs. Les payements se firent, de 1526 à 1532, par 
à comptes dont la liste est également conservée aux 
archives (n° IT de l’appendice, p. 127). 

Le total des payements s'élève à la somme de 464 
livres et 7 escalins (3320 francs). Un dernier solde de 
compte, pour fournitures supplémentaires, eut lieu le 
16 mai 1534. 

Le contrat pour la livraison du bois fut fait le 31 
jañvier 1535 (n° III de l’appendice, p. 128). On y stipule 
les dimensions des poutres et autres pièces nécessaires à 
la charpente du toit. Le tout fut soldé par à comptes, de 
1535 à 1541 (n° IV de l’appendice, .p. 129). 

La fourniture des pierres avait donné lieu à un diffé- 


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Planche II. 





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Conseil de Dalines 


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NOUVEL HOTEL DES POSTES II19 





rend. Dans un écrit, postérieur à 1547, conservé aux 
archives, Antoine de Vleeschouwer, tailleur de pierres, 
se plaint de la lenteur avec laquelle les paiements ont 
été faits, de 1535 à 1530, et il ajoute que, jusqu'en 1547, 
1] n'a pas tout reçu, mais qu'il lui revient encore une 
somme de cent florins, dix sous et un demi-liard. Il 
déclare, en outre, qu'à la demande des Receveurs de la 
Ville, il a préparé une quantité de pierres, pour les arcs 
des fenêtres, dont le mesurage n’a pas été fait. Il n’a pu 
l'être, parce que ces pierres n'avaient pas été transpor- 
tées à pied d'œuvre, à cause de la neige et de la gelée 
(n° V de l’appendice, p. 130). 


Ce différend n'était pas réglé à la mort de de Vleesch- 
ouwer, Car, en 19560, sa veuve Marguerite Robyns, rema- 
riée à Egide Ver Wyckt, présente au Magistrat une 
requête, à fin d'obtenir le paiement d’un solde de compte 
de septante-huit florins Carolus, dix sous et trois liards, 
dû par la Ville, d'après les notes délaissées par feu An- 
toine de Vleeschouwer. Dans cette demande, il est aussi 
fait mention d’une grande quantité de pierres abandon- 
nées dans la cour des Halles. Les requérants supplient 
le Magistrat de vouloir leur faire remettre la somme 
mentionnée plus haut, et de payer également les pierres, 
après mesurage équitable. Cette affaire, ajoutent-ils en 
terminant, est depuis trop longtemps en souffrance, au 
grand détriment des orphelins qui ont leur part dans la 
créance (n° VI de l’appendice, p. 132). 

Dans la requête ci-dessus, les suppliants Egide Ver 
Wyckt et son épouse Marguerite Robyns, appellent au 
témoignage de Rombaut van Aken, alias Zoetmont, déjà 
invoqué dans la réclamation d'Antoine de Vieeschouwer. 
Ce témoignage ne leur est pas favorable. D’après la dé- 
claration du dit Rombaut Zoetmont (n° VII de l’appen- 


_dice, p. 133), il paraît certain que la Ville n'avait pas fait 


120 ANCIEN PALAIS DU GRANZ CONSEIL, A MALINES 





une commande de pierres si grande, qu’elle n'aurait pu, 
selon toute apparence, employer à vingt ans de là, zal 
mogelyk noch in twinthich jaeren uyet rerbesicht worden. Ces 
pierres, d’ailleurs, étaient de mauvaise qualité, et elles 
n'avaient pas assez de queue. D'un autre côté, le témoir: 
certifie qu'en vérité une partie des pierres n’a pas été 
mesurée, mais qu'elles sont de mauvaise qualité, et que 
l'on ne saurait les employer avec les autres. Le témoin 
ne croit pas que la Ville ait encore la moindie obliga- 
tion envers les requérants. S'il en était ainsi, ajoute-t-il, 
Antoine de Vleeschouwer aurait bien fait valoir ses droits. 
Ce dernier, du reste, a déclaré, en présence de témoins, 
qu'il avait reçu tout ce qui lui était du. 

Nous supposons que le différend s'est terminé là. Il 
nous a paru inutile de faire des recherches ultérieures 
pour un sujet qui n'entre pas précisément dans le cadre 
de ce travail. 

Charles-Quint, avons-nous dit (page 114), voulut pren- 
dre à sa charge une part des dépenses énormes qu'occa- 
sionnerait la construction de ce somptueux palais, destiné 
au Parlement. I] avait accordé à la Ville, Za somme de six 
nul carolus dor à prenre ct à avoir de luy par les mains de son 
Receveur des exploix present ct advemir, sur la motte des con- 
Jiscations ct amendes arbitraires qui se adjugent au Grant Con- 
seul de sa majesté de par dcça. L'empereur a-t-il payé cette 
somme? Nous ne le pensons pas: Aux archives de la Ville 
existent les copies authentiques de quatre quittances 
seulement, portant respectivement les dates : 2 mars, 
29 et 30 avril 1535, et 28 avril 1536. Comme les textes 
de ces documents ne diffèrent que par la spécification 
de la somme payée, et du personnage qui avait encouru 
l'amende, nous n'avons transcrit que la première quit- 
tance, du 2 mars 1535 (n° VIII de l’appendice, p. 134). Il 


y est fait mention d’un paiement de six cens livres du pris : 


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de quarente gros monnow de Flandre. Cette monnaie avait 
la même valeur que 600 Carolus d’or. En effet, la seconde 
quittance constate un paiement de cent cinquante carolus 
d'or du pris de quarante gros monnote de Flandres le carolus. 
Le troisième à compte est de cincquant carolus dor seule- 
ment, et le quatrième, de quaftre cens livres. Jusqu'au 28 
avril 1536, l'empereur avait donc payé en tout, 1200 livres 
ou Carolus d’or, c’est-à-dire, le cinquième du subside 
promis. Les travaux furent probablement arrêtés à cette 
-époque. L'état de ses finances ne permettait pas à l’em- 
pereur d'intervenir lui-même plus directement par des 
subsides, et la Ville se trouvait seule à porter cette lourde 
charge. Elle continua pourtant, jusqu’en 1541, à payer par 
à comptes, les bois livrés pour la charpente, par les frères 
Jean et Lambert van Gyssel (n° IV de l’appendice, p. 120). 


Les choses en restèrent là. Le nouveau palais était 
condamné à la ruine; mais on ne laissa pas au temps 
seul le soin de l’achever. Des marchands reçurent l’auto- 
risation d'établir leurs échoppes sous le portique. On 
leur permit même de fermer les entre-colonnements et 
de s'y faire une habitation, moyennant une redevance 
annuelle. Il y a plus de vingt ans, en faisant des re- 
cherches sur les noms des rues de Malines, nous avons 
découvert dans un ancien registre de la Ville (appelé 
CHaos, parce qu'il renferme des copies d'actes divers 
sans relation d'ensemble, ou REGISTRE MUTILÉ, parce 
qu'il n’est plus complet), trois contrats relatifs à l’éta- 
blissement de magasins et habitations sous le portique 
du Grand Conseil. Il y est stipulé expressément que la 
concession n’est pas perpétuelle et qu’elle peut être révo- 
quée en tout temps, au gré du Magistrat, alst Mynheeren 
believen sal. Cette réserve prudente était faite en vue de 
la possibilité éventuelle de l'achèvement, Cela ressort 
des termes mêmes de la concession. 


122 ANCIEN PALAIS DU GRAND CONSEIL, A MALINES 








Le plus ancien de ces contrats est du 12 mai 1551. Il 
y est question, pensons-nous, de la première travée ou 
arcade près de la Grand’ place, à l'entrée de la rue de 
Beffer : seker plactsken gestaen opt hoccxken van de Béffer- 
strate binnen de Halle. Elle est louée à Pierre Symoens, 
tourneur en bois, au gré des Trésoriers de la Ville, et à 
la condition que le locataire abandonnera la place dès 
qu'on voudra la lui reprendre et l’approprier pour lachè- 
vement du Palais, ou pour tout autre motif approuvé 
par Sa Majesté. Dans ce cas, le locataire pourra enlever 
toutes les constructions qu'il aurait lui-même élevées 
en cet endroit. La location se fait pour une redevance 
annuelle de quatre florins Carolus, à partir de la Saint- 
Jean 1551 (n° IX de l’appendice, p. 135). 

Le deuxième acte, du 15 janvier 1564, se rapporte 
également à la première place sous le portique, entre 
les deux premières colonnes. Cependant, les conditions 
de location ne sont plus tout à fait les mêmes. Au lieu 
d'une redevance de quatre florins Carolus, la Ville 
n’exige plus qu’un cens de trente sous; mais elle conserve 
aussi une plus grande liberté pour la reprise de la place. 
Elle se réserve le droit de pouvoir renoncer au contrat 
quand elle le voudra, sans considération de personnes, 
alst hemlieder goet dunchen ende believen sal, zonder yemants 
aensien (n° X de l’appendice, p. 136). 

Le troisième acte, du 26 septembre de la même année 


(1564), permet au savetier Jean de Beckere, de se bâtir 


un atelier dans le portique des Halles, #usschen de blauwe 
pilaeren, mais rien n'indique l'endroit précis visé dans le 
contrat. Le bail se fait aussi pour un cens annuel de 
trente sous, avec la même réserve de la part de la Ville, 
de pouvoir dédire quand bon lui semblera (n° XI, de 
l’'appendice, p. 137). 


51 le Magistrat s'était contenté de permettre aux mar- 


a DD 


NOUVEL HOFEL DES POSTES 123 





chands d'installer des boutiques sous le portique du 
Grand Conseil, le mal eût été facile à guérir. En effet, 
les maçonneries dont on a entouré les colonnes, ont 
admirablement protégé les chapiteaux en certains en- 


droits. Le fouillé des sculptures ferait douter si c’est 


bien de la pierre taillée que l’on a sous les yeux. La 
planche IT donne les deux arcades ouvertes l’an dernier, 
d’après une photographie de notre confrère, M. Franz 
Schippers. 

Au xvir” siècle, et aussi au xviri”*, le vandalisme ne 
connut plus de bornes. L'idée de vouloir un jour achever 
le beau monument des Keldermans re pouvait plus 
venir à personne, à ces époques où le style ogival parais- 
sait un péché d'architecte. On en arriva donc à aliéner 
même le fond. Les acquéreurs avaient ainsi toute lati- 
tude. Huit travées du portique furent démolies par ces 
destructeurs, pour être remplacées par des constructions 
du type le plus vulgaire, sauf une façade en rococo, belle 
en son genre, mais que l’on aurait pu facilement élever 
ailleurs. Nous faisons des vœux pour que cette dernière 
soit réédifiée à la Grand’ place. Elle y fera bon effet, 
dans la rangée de pignons qui s’y trouvent déjà. 

La dévastation était arrivée à son comble. Le palais 
inachevé du Grand Conseil est devenu une ruine. Nous 
venons de voir que la main des hommes a fait la grande 
part dans cette œuvre de destruction. Les injures du 
temps n’ont pas encore trop détérioré les sculptures de 
cette façade commencée il y a bientot quatre siècles, et 
dont les troubles politiques ont arrêté l'achèvement. 
Nous n'avons jamais passé à côté de ces vieux murs sans 
regretter profondément leur état de désolation, et sentir 
au cœur l'espérance de les voir au moins protévés pour 
l'avenir. Jamais, cependant nous n’aurions pu croire qu'un 
jour on ferait mieux encore que d'en empêcher la ruine 
complète. Les grands frais que nécessiteraient la recon- 


124 ANCIEN PALAIS DU GRAND CONSEIL, À MALINES 


struction partielle de la partie du monument, élevée au 
xvi” siècle, et son achèvement, nous avaient toujours 
paru une difficulté insurmontable, et elle l'était, en effet, 
pour les finances d’une ville. L'Etat seul pouvait songer 
efficacement à réaliser cette entreprise. Il l'a fait; et ce 
souhait que d'aucuns taxaient d’insensé, et que d’autres, 
plus intelligents, considéraient comme une illusion d’ar- 
chéologue, née d’un enthousiasme exagéré pour l’ancien, 
«ce souhait va se réaliser. Le Gouvernement belge a fait 
l'acquisition des ruines de l’ancien palais du Parlement 
ou Grand Conseil de Malines, pour en faire une restau- 
ration complète, et exécuter entièrement le plan de Rom- 
baut et Laurent Keldermans. 


G. vAN CASTER. 








de vds à it indé iii dll dune ait diot S dise ds Lt, 


en 


APPENDICE 


Pièces justificatives 
1 


Expertise des colonnes et autres pierres fournies par Eus- 
lache Le Prince d'Ecaussines, faite sur ordre du Magistrat, 
par Laurent Keldermans. 


9 octobre 1532 


Ic Lauwereins Keldermans hebbe gewysentert ende oversien ten 
bevele van mynen heeren de opperrentmeesteren der stadt van Me- 
chelen, heer Aerde van Diest ende heer Ariaen Muichs (1) reddere etc. 
die blauwe pielaeren van der Hallen die gecomeschapt zyn geweest 
van myn voerseide heeren, den xviij®" dach van apryle anno xv° zesse 
entwintich, naer passchen, aen Staessen de Prinsse copman ende leve- 
raer van blauwen steene van Scausynis of Arkenis, ende hebe bevon- 
den als hier naer volcht : 

Item ierst heeft den voers Staessen de Prinsse geleevert naer 
inhoudt zynder voerwaerden geschiet ten voers. dage, eenen grooten 
hoockpielaer, staende op den hoock vander befferstraten den wel- 
cken gecomescapt es van mynen voers. heeren voer achte ponden 
groote, vlems gelts. Valent xij L. brab. 

Item noch heeft den selven Staessen gelevert achtervolgende zyn- 
der voerwaerden, eenen hoock pielaer staende in de befferstrate aen 
huys van den potgieter; ende es gecomerscapt van mynen voers. 
heeren voer vyve ponden, ten pryse voers. Walent vij L. x sch. br. 


(x) Adrien van den Broecke, alias Musch, était échevin en 1518, et bourg- 
mestre en 1520. 


126 ANCIEN PALAIS DU GRAND CONSEIL, A MALINES 





Item noch heeft den selven Staessen gelevert buyten synder voer- 
waerden eenen hoeck pilaer stande bynnen der Hallen an huys van 
den potgieter, naer dbert, ende vander selver grooten als den voers. 
pielaer in de befferstrate an huys van den potgieter. Alsoo mogen de 
voers. heeren wel betaelen den voers. pielaer als den hoockpielaer aen 
huys vanden potgieter in de beflerstrate voers. ten pryse van vyve 
ponden groot vlems. Valent vij L. x sch. br. 

Item noch heeft den selven Staessen gelevert naer inhout synder 
voerwaerden twee geheele groote pielaeren staende inde befferstrate 
ande halle, ende tiwee halve die comen sullen bynnen der hallen, daer- 
men met wagens inde halle ryen sal; ende myn voers. heeren hebben 
elcken van dese geheele pielaeren bestaedt voer vier ponden ten pryse 
voers., ende die twee halve naer advenant van de geheele voers. 

Valent xv L. br. 

Item noch heeft den selven Staessen gelevert buyten zynder voer- 
waerden eenen halven pielaer vander selven grooten als die voers. 
halve pielaers, den welcken pielaer staede bynnen der hallen aen 
dopen gadt naest dat huys vanden potsieter; den welcken halve pie- 
laer myn voers. heeren wel mogen betaelen als sy er vande voers. 
halve pilaers betaelen sullen. Valent 1j L. br. 

Item den selven Staessen heeft noch geleevert naer inhoudt zijnder 
vocrwaerden xvj geheel pielaers met viere clysteren die staen ande 
halle in de beflestraete; ende elcke van desen pielaers hebben‘myn 
vocrs. heeren bestadt voer drye ponden ten voers. pryse. 

Valent Ixxij L. br. 

Item noch heeft den selven Staesen aengenomen naer inhoudt 
zynder voerwaerden xxxv gcheele pielaers die comen zullen in de 
lacken halle ende onder die kappelle ende pleytcamer; ende elcke van 
desen pielaers hebben mynen voers. heeren bestaedt voer drye en 
dertich schellingen vier groot vlams.  Walent Ixxxvuij L. x sch. br. 

Ende van welcke xxxv pielaers ic maer en bevynde, met die twee 
die de weduwe van den Broeck gehalt heeft, dan xxxj basschementen. 
Alsoe soude daer noch resten ii] basschementen ende ock resten 
daer noch aende selve pielaers vyve kapetelen; ende die ronde spyllen 
vande voers. pilaers synder al. Van welcker reesten van de bassche- 
menten en voers. kapetelen wylt den voers. leeveraer seegen dat hi 
die volle leverynge gedaen heeft in presentie van | meester Peeter den 
metsser van der stadt voers. 

Item noch heeft den selven Staessen gelevert ne voerwaerden 
tee blauwe poerten daer deen af gemoest staedt, ende dander legt 
inde halle gegoiïjet; ende houden alle beye rechte staven en boogen 





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NOUVEL- HOTEL DES- POSTES 127 





samen die muerkens ast pelegen Ixxxv voeten, ende voer elcke voet 
zullen mynen voers. heeren betalen. 

Item den selven Staessen beeft noch geleevert buyten voerwaerden 
xxvii] stucken steens groot int cruyse iij voeten, die leggen onder die 
pielaers buyten ende bynnen, op vij naer die noch ongelyt syn; ende 
voer elcke stucke sullen mynen voers heeren betaelen 

Voer al. 2x L. 1j sch. brab. 

Item de selven Staessen heeft noch gelevert onder die vier groote 
pielaers van der hallen viere stucken steens van ïïij 3 voet in cruyse 
ende voer elcke stuck sullen myn voers. heeren betalen 

Val ij L. 1j sch. br. 


Actum te Mechelen den ix° dach van october Ac xv° twee ender- 


tijch. bij mi) 
ON DE QY SE 2 n 


En marge se trouve : Somma ij° xv L. xitij séh. des inne gcrekent 
de ij bogen van den porten. 


IT 


Payements faits à Eustache Le Prince, pour hvraison de 
pierre bleue. 


1526 à 1534 


Dit zyn die betalinghe van Staessen die Prince op zyn leveringhe 
vander blauwen wercke. 
Item Lerst in a° (xv°) xxvI ende xxvir. Er. 
lerst int boeck van xv° xxvi ende xxvir. CRU RSC. 
Dwelck inde Rekeninghe by de Rentmeesters gere- 

kent es, maer moet Staessen afuecort wordden. 
Item bet. den selven xvij aprilis xv° xxvI1J, naer 


paesschen : XxVE: 
Item ultima octobris noch bet. xxv L. 
Item in a° xxvrI1 ende xx1x. xlj L. xvij sch. 
Item in a° xx1x ende xxx. Hs: 
Item in a° xxx ende xxx]. xv L. xiij s. 
Item in a° xxx1 ende xxx1], fol. xxxix. xiÿ L. xvii] s. 


Summa iij Ixiij L. vij s. 


128 ANCIEN PALAIS DU GRAND CONSEIL, A MALINES 





Item siin betaelt den xxiij dach van septembris xve xxxuy. xii L. x sc. br. 
compt noch met ander betalinge tsamen op 1. L. br. die hy seer die hem 
quamen by slot van rekeninge. 

Ende siin noch na gelevert, dit al door de leveringhe van my vrouwen 
hove. 

Ende die na leveringhe moet ghesciet syn na de voers. leste betalinge die 
ghesciede in a° xxx] ende xxx1] den... 

Welc naderhant te weten opten xvj dach van mey a° xve xxx al afge- 
rekent wert van al tal dat hy totten selven daghe gelevert hadde ende 
quam noch boven alle betalinghe afgecort omtrent xlj L. br. 

Au verso du feuillet : Besceet van der leveringen van ghehouwen 
steene aen de Halle, aengande Stassen De Prinsse, van den blauwen 
wercke. 


III 


Accord pour la fourniture du bois de charpente nécessaire 
au palais du Grand Conseil. 


81 janvier 1535 


Opten xxxj°®* dach Januarij a° xv° ende vyf ende dertich zoe heb- 
ben heer Philippus Schoefs ende heer Jacop Schoefs, ridders ende 
tresoriers der steden van Mechelen bestaeyt aen Janne ende Lam- 
brecht van Ghyssel alle alsulcken houtwerck als die zelve stadt be- 
hoeven zal totten nyeuwen pallaise, in die halle, voer dit jaer te leve- 
ren ten scerppen tante, sonder gedraeyt rysschellich gnade wecren 
olm root oft wit, ende anders van zulcken duechlen ende grootten 
alzoe hier volght : 

lerst vier balcken elck stuk lanck wesende xliij voe- 
ten, twintich duymen hooghe, ende zesthien ende eenen 
halven duymen breet metten baesschen, vier ende eenen 
balven duymen dicke, ende acht voeten larck gelyck 
spannende vier duymen al zonder gebreck als boven; elck 

val. cxx kg. stuck voer dertich karolus gulden. 

Item noch thien balcken, elck stuck lanck xxxv voeten 
derthien duymen dicke ende xvj duymen hooghe met 
heuren baesschen vän zeven voeten lanck ende drye 
duymen dicke; ende die balcken gelyck spannen drye 
duymen, elck stuck te leveren als boven voer twaelf ka- 

val. cxx kg. rolus gulden. 

Ite viii: voeten filieren, alzoe langhe als men die gecry- 
ghen kan, thien duymen viercant; ende noch ïitj: voeten 


D hé à ni d'ulsh nû Ef , ‘on, À 


lite. A 
” 


val. cxx kg. 


Hi kor-st. 
vi. xi kg. 1 st. 


uxtke-p.sk 


ul. ije x ke. 


NOUVEL HO LELSDES" POSRES 120 





scheren van vij 1/2 duymen viercant, elck hondert 
deen doer dandere voer thien karolus gulden. 

Item xxvj gordels van xj voeten lanck ende acht 
duymen breet ende vij 1/2 duvmen dicke, tstuck 
voer vili 1/2 st. 

Item xxvj gordels vander zelfder linghden van 
vij 1/2 duymen breet ende vij duymen dicke, tstuck 
als voten voer viij 1/2 st. 

Item noch xxvj gordels vander zelfder linghden 
van vi) duymen breet ende vi 1/2 duymen dicke 
elck stuck oick voer viij 1/2 st. 

Item vij° rebben elck stuck xj voeten lanck ende 
v 1/2 duymen viercant, oick sonder gebreck als 
boven, schoen om schaven ten herden cante, elck 
hondert voer dertich karolus gulden. 

Item üj° aenvelders lanck xxv voeten ende üij 1/2 
duymen viercant ende ïij° sperren lanck xxij voeten 
ende üij 1/2 duymen viercant beneden, ende ïïij duy- 
men viercant boven, elck stuck voer acht stuivers 


vi. ij. lv kg x st. ende eenen halven st. 


Alle welcke houten die voers. Jan ende Lambrecht 
zullen moeten leveren, al sonder gebreck als boven, 
te twee reysen : te weten dierste scep drye weken 
naer paeschen, ende dander acht daghen naer Sint 
Jansmisse naestcomende ombegrepen, al met me- 
chelscher mate te leveren. 

Jan Van Gysselt X Lambrecht Van Gysselt. 


IV 


Payements faits à divers, pour livraison et transport du bois. 


1535 à 1541 


En marge : Dese betalinghen zijn gerekent in libro Xv° xxxv ende 


XXXVI. 


Op ten xxix® Januarij a° voers. betaelt den 

voers. Jan ende Lambrecht, op die voers. toeco- 

mende leveringhe die somme van I fEbr. 
Item den vij® Juny xv° xxxvI bet. SEE St 


© 


130 ANCIEN PALAIS DU GRAND CONSEIL, A MALINES 


Item den v July xv° xxxvi betaelt voer die 
scepvrachte VAL ns: 
Item bet. den selven in volkomen betalinghen 
op dierste scip. vij July XXXvL. ix L. vit] s. xj d. 
Item noch geleent den selven op dander scip dat 
comen sal die uts. xx VAL 
En marge : Van hier voorts moet dit gestelt worden in de reke- 
ninghe van den jare xv° xxxIx ende xL. 
Item den selven bet. van schepvrachte üiij febr. 


XXXVIIL. JE 
Item aen beyden schepen hout te lossen uts.. à 
Item xv' novembris xv° xxxIx bet. aen de Sa é 

vracht by lo van den Eynde. >< Lee 
Item cod. die bet. Jan Ghyssels. xxwL: br. 
Item xx decembris xxxIX bet. heer Jan Fraeys 

van huyshueren xxx) S. ii} d. 
Item xxv' martij XV° xxxIX ante passcha bet. 

Janne Ghyssels. if 


Item bet. aen dat die houten ergher bevonden 
waren dan die voerweerde, ende dat inde iij° leve- 


ringhe . al Er 
Item aende Wehr van den dorpe “OLA LS 
Item xvij aprilis xv° xL bet. Janne van Ghysselt 
in volder betalinge van de iij° leveringhe. viij L. xix st. vi d. 


over inde Rekeninghe van den jaere XL ende XLI.. 
Âu verso : voerweerde van den houte dienende fotren palleyse. 


V 


Antoine de Vleeschouwer, tailleur de pierres, réclame une 
somme de cent florins, dix sous, un demi-hard, qui li reste 
due après tout décompte. 


après 1547 


Op den iersten dach van October a° xv° xxxv es ghedane de me- 
tinghe vanden witten steenwerke van der Hallen duer versoeck 
vande heeren Rentmeesteren der stadt van Mechelen; ende der 
comm. m' Machiel ijsewyns ende Nicolaus de Vleeschouwer ende 
Anthonis de Vleeschouwer ingheseten der voorseydér stad. 


N'OUMBEMAOMEEMDESMEOSINES LD 





Zoo es bevonden naer wyt wysen der selver brieve daer af vande 
meters, dat de gheheel somme ghedroegh dry duysent vij® xxxiii; 
gul, xij st., een half blancke. Compt het derde pairt van Anthonis de 
Vleeschouwer xij° Ixxviij gulden ïüij st ix den. 

Item bevonden dat ic Anthonis hierop ontfanghen hebbe van der 
stadt om bewys soo op den inghele met noch Îxxij 1/2 gul her Rom- 
baut Soetmont van mynen wegen ontfanghen; ende noch van pont- 
ghelt by Cornelis van der Eyke ontfanghen op my üj° gul xitj 1/2 st.; 
ende dit toet a° xxxix toe dleste, den xxvii®” february, naer styl van 
Wytricht, de somme van xi Ixxvij gl. xii 1/2 st. dit afghecorten rest 
mij noch net hondert gulden ende x st. eenen 1/2 braspenning. 

Item heeft her Rombout Soetmont hier op van mijnent weghen 
noch van der stadt ontfanghen op den nieuwe, waer af ic eegheen 
verclaringhe en hebbe; biddende ootmoedelyck myn goeder heeren 
die rentmeesteren, verciaringhe daer af te doene; ende voorts onse 
rekeninghe wel ende recht te fijnaerne, naer der redenen noch bevon- 
den dat her Rombout noch ontvanghen heeft xxij° gul. van mynen 
weghen. 

Item noch leyt voer de duere, van my Anthonis voirseid een geel 
deel boghen die ghemaect hebbe duer dbelasten van die rentmeesteren, 
ende meester wercklieden die die boven voirnoemd de cruysvensters 
ende dese en syn niet mede ghemeten in de metinghe, want sy op die 
tyt noch niet op den peel laghen ende ter groote cost soude hebben 
moeten bringhen overmidts de vroote sneeuw ende vorst, soo inden 
winter Was. 

Memorie my grieven ende om my te beclaghene dat naer de me- 
tinghe ende rekeninghe ons soo quaden betalinghe ghedaen was van 
a° xxxv toet xxxIx toe, ende nu noch dees reste noch toet XLvI] toe, 
ic soude immers wel meer afghequeten hebben. 

Item noch hebben wy bevoorwaert, ende staet inde voorwerde, 
seker perceele van stynen by ons over ghenomen ende en hebben 
niet willen hebben dat wijse ghemaeckt souden hebben, ende heb- 
bense anderlieden doen maken als wy het costelyckste ghemaect 
hadden, hebbense ons vorwerde ghenomen ende over ghebroken om- 
dat wi; wat gelt toen ghehadt souden hebben. 

Item ons voorwerde hout dat men ons altoes betalen soude naer 
advenant van der leveringhe, dwelck niet alsoo gheweest en es s00 
blyct naer de rekeninghe. 


Au verso : Item A° xv< xxxv, den xv december, soo es volbracht 
cheweest de metingfie van den witten. 


132 ANCIEN PALAIS DU GRAND CONSEIL, À MALINES 


VI 


Requête présentée au magistrat de Malines, par Egide Ver- 
æyckt et son épouse Marguerite Robyns, veuve d'Antoine de 
V’leeschouwer. 


1560, 10 mars 


Aen myn heeren den Wedhouderen deser stede van Mechelen. 

Vertoonen ende gheven zeer ooïitmoedelyc te kennen Gillis Ver 
wyckt als man ende momboir van Margriete Robyns achtergelatene 
weduwe wylen Anthonis de Vleeschouwere midsgaeders heer Jacob 
Robyns ende Rombout Poelmans als momboirs van den ombejaerden 
kinderen desselfs wylen Anthonis de Vleeschouwere : hoe dat eertij- 
den die voirgenoemden Anthonis als coopman van steene opgebracht 
ende ahelevert heeft den Regenten ofte Rentmeesters des voirschre- 
ven Ne van Mechelen de ter tydt wesende, diversche soorten 
ende quantiteyt van ghehouwen oft ghesnedenen witten steene, ende 
datte al tot behoefne ende ten ghebruycke vander fabrijken ofte edi- 
ficatien van der Hallen alhier. 

Ter causen van welcken leveringe van steene (te wetene dije ghe- 
meten es ende aende binnen edificie geappliceert ende gewrocht 
geweest) die voirschreven Regenten den voirnoemden wylen de 
Vleeschouwere, by slote van geliquideerde rekeninge schuldich ende 
ten achteren ble en, ende alsnoch in der qualiteyt als vore resterende 
syn de somme van e. kar. gulden x st. ende 3 braspenningen, ge- 
lyck als tzelffde blykende es ende claerlyck bevonden wordt by des 
voirnoemden wylen Anthonis schedullen ende billetten van memorien 
daer aff zynde, hier aene ghehecht, alzoo oick tgene des voirschreven 
es eenighen van uwen een, naemelyken den heer Rombout van Aken 
aliàs Zoetmonts, als noch wel kenly cken ende indachtich wesen mach. 
Es oick waerachtich alsdat die voirnoëmde de Vieesschouwere den 
persoonen ende tot behoefine alsvoren hierenboven, noch ghelevert 
heeft eenen grooten hoop ende quantiteyt van ghelycke steene, de 
welcke over Fe stanen gelegen hebben ende als noch liggende zyn 
binnen der voirseide hallen, tot groote scaeden, achterdeele ende pery- 
cele vanden suppliant, gemerckt de zelfde steenen nyet en wassen 
nocht en augmenteren, gelyck uwen Eerw. dat wel considereren con- 
nen. Welcke steenen tot noch toe nyet ghemeten, nyet gherekendk, 
noch nyet betaelt en zyn. Hier by ghevoecht ende geconsidereert dat 


sind Ètes Dé 


NOUVEL HOTEL DES POSTES 133 





men ter tyt van nu elcken voedt van den voirnoemde steene op xij st. 
nae meer nyet zoe gocden coop en zoude connen becostigen oft ghe- 
leveren, ten pryse ende somme van ghelde, zoo dyen alsdoen bevoir- 
weerdt was ende gelevert es. Verzoecken daeromme die voirnoemde 
supplianten ende nyet min oidmoedelycken supplicerende dat uwen 
Eerw. believen wille te ordonneren myn heeren den tresoriers deser 
stede van Mechelen hen supplianten promptelyck op te leggene ende 
te betalene : lerst die voirschreve reste ende ge liguideirde somme van 
Ixxviij k gul. x st. 3 brasp. toecomende alsvore. Ende voirts iemanden 
te commiteren van uwen Eerw. officieren zoe ulieden dat goetdunc- 
ken ende te raede vinden zult, omme den voirscreven onghemeten 
steen te colligeren ende finalyken te meten gelyck ende alzoo dat 
behoiren zal. Ende de somme die ten eynde vander maten achtervol- 
gen den pryze van der voirscreven vuerweirden bevonden worden 
zal te beloopene; ende hen supplianten te compereren by ordonnancie 
als boven henlieden opgeleyt ende betaelt te worden. Alle dwelck 
uwen eerw. beliefven zal corttelycken te expedieren, bizonder aenge- 
merct ende geconsidereert de lanckheyt ende verloop van den tyde 
dat de supplianten haere penningen ghedertfit hebben, ende oick mede 
dat die voirnoemde schult weezen aengaet ende eensdeels compete- 
rende es. Ende des doende zult wel doen. 


VII 


Déclaration de Rombaut van Aken alias Zoctmont, intcer- 
pellé comme témoin dans la requête c1-dessus. 


Rommont Zoetmont gesien hebbende de requeste van weghen 
Gielis Verwyct, als man ende momboir van Margriete Robbyns, met 
syn consoirten, mynen heeren gepresenteert, opten x°* martij XV° en 
de tzestich, Seet ende verclaert hoe dat hy in zynen tyde als rent- 
meester van deser stadt van Mechelen, metten anderen heeren rent- 
meesteren doen wesende, heeft neven ende by geweest alwaer ten 
versoeke van Anthonis de Vleeschouwer met zynen consorten, ende 
nyet ten versoeke vande voerscreve heeren rentmeesters, gemeten es 
geweest den steen inder requesten van den voerscreven Gielis ge- 
méntioneert; ende dat als doen den voerscreven de Vleeschouwer 
met zynen consorten, by mynen voerscreven heeren de rentmees- 
ters doen wesende, geseyt ende verclaert werdt tnaervolgende. « Wy 


1354 ANCIEN PALAIS DU GRAND CONSEIL, A MALINES 


heeft u desen steen doen maken? hy en zal mogelyck noch in twin- 
tich jaeren nyet verbesicht wordden; want hy dient achter aende 
halle, noch en es oick niet leverbaer »; ende dat als doen der stadt 
meesterwerckman seyde : « Mynheeren het es waer, hy en es nyet 
leverbaer, noch en es oick niet genoch gesteert, ende en zal van my 
nyct geset wordden ». Ende aengaende dat zy supplianten zeggen 
datter noch steen es ongemeten die hen noch resteren zoude, es 
waerachtig. 

Ende en zyn maer quade stucken liggende neven het voerscreven 
gemeten werck als tot gheenen prouffytte oft oirboir van de gemeten 
wercken dienende. Voerts dat zy supplianten seggen dat hen noch 
penninegen zoude resteren, ter causen vande leveringhen in zyn 
requesten gementioneert, verclaert die voerscreve Zoetmont dat maer 
een geraetsel en es, ende dat zy supplianten in dier qualiteyt meer 
dan betaelt syn; ende dat de voerscreve wylen Anthonis wel voer 
zulcx was, hadden hem noch vander stadt penningen iecomen, hy 
zoude de zelve wel vervolght hebben. Ende om alle tgeene des voer- 
screve stadt te verificeren seeght de voerscreve Zoetmont dat hy 
neven ende by geweest es alwaer de voerscreve wylen Anthonis 
verclaert heeft dese oft gelycke woerden : « Ja ick hebbe de stadt 
wel gehadt, ick hebbe emmers gecreghen dat my vander zelver zoude 
moghen comen ». 


VIII 


Ouiltances des à comptes donnés par l’empereur, en déduction 
sur la somme du subside de 6ooo florins carolus qu'il s'était 
engagé à payer, pour sa part dans les frais de construction du 
palais du Grand Conseil. 


2 mars 1535 


Nous communemaistres eschevins Rentmaistres et Conseil de la 
Ville de Malines confessons avoir reçu de maistre Nicolas Faurel 
secretaire et receveur des exploits ordinaire de lempereur nre sgn' la 
somme de six cens livres, du pris de quarante gros monnoie de Flan- 
dres la livre, sur et entantmoins de la somme de six mil carolus dor 
que le dict seigneur empereur a accordé à la dicte ville de prenre et 
avoir de luv, par les mains de sond Receveur des exploix présent et 


NOUFEL HOTEL DES POSTES T9 





advenir, sur la moietie des confiscations et amendes arbitraires qui se 
adjugent au grant conseil de sa majesté de par deça, tant et jusques a 
ce que la dicte ville sera satisfaicte et payée desdicts vi® carolus, pour 
et en advanchement du palais et maison de conseil que la dicte ville 
a encommenchié faire et y fait encoires ouvrer journellement; ou elle 
y mect de gros deniers procedans et venans les dicts vi° L. dues pris 
entantmoins de la moictié de quattre mil carolus d’or. En quoy Jehan 
Baers alias olislager, a le x° jour de juing Xv° trente quattre de la 
poursuyte du procureur gnal. esté condempne envers et au prouflyt 
de limperiale maiesté, par messieurs du grant conseil de sa dicte 
maiesté, en luy intermant les lettres de remission par luy obtenues 
dicelle sa maiesté pour raison de certains mes par lui commis et par- 
petrez, dont nest besoing icy faire aucune mention. Et ce oultre et 
pardessus la somme de ïj° L. dudict pris et ou nom de la dicte ville 
avons receu du dict Receveur des exploix venant dautres condemp- 
nez, entantmoins des susdits vi" carolus, comme par copie autenticque 
des susdictes Ires patentes de don de ce faisant mention peult plus 
aplain apparoir, de laquelle somme de vi L. des pris monnoie et pour 
la cause que dessus nous communemaistres eschevins rentmaistres et 
conseil de la dicte ville de Malines, pour et ou nom dicelle ville, 
sommes contens et bien payez et en quittons lempereur le dict Rece- 
veur des exploix et tous autres à qui quitance en appartient. En tes- 
moign de ce nous avons fait appendre le scel aux causes dicelle ville 
à ces présentes, le second jour de mars lan mil chincq cens et trente 


chincq. 
Gecollationeert by my opt doriginal. 
Orssele. 


IX 


Extraits du REcisrre MuriLé {ouchant les permis d’occui- 
pation dans les galeries du nouveau palais du Grand Conseil 
dont la construction avait été interrompue. 


1551, 12 mai 


Op den xij* mey xv° eenenvyftich soo hebben myne heeren de 
tresoriers van der stadt, heer Gielies van Gottengnyes heer Pauweles 
de Mypere end heer Jacob Robyns verhuert zeker plaetsken gestaen 


136 ANCIEN PALAIS DU GRAND CONSEIL, A MALINES 


opt hoecxken van de befterstrate binnen de halle Pieteren Symoens 
draseler zoe langhe als by mynheeren gelieven zal. Ymmers dat myn- 
heeren van noode en bedwinghen zullen zyn tselve plaetsken oft 
halleken wederomme nae heur te nemen en te properieren totten 
opmaken van der hallen, ofte andere notoire end merkelijke rede daer 
toe zylieden van der Key m' wegen zouden bevinden van noode te 
zyne te gebruykene. Dieen zoe zal de voorz. Pieter Symoens also en 
indien ;gevalle ét zynenii SG Re oncost ende fundringhe aen 
t selve bij hem gedaen nemen end behouden tot zynen prouffyte. 
Ende mits huere daer voir betalen der voorn. stadt de somme van 
vier karolus gulden beginnende ende innegaende S' Jans misse 
a° xv° eenen te en deerste jaer daer af verschynende S' Jans 
misse a° xv° tw eeenvyftich. — Actum ut supra. 


(Rootboek, fol. 65) 


X 


1564, 15 janvier 


Op den xv dach der maendt ianuary in den jaren Xv° vierentsestich 
hebben mynheeren de tresoriers bovengeschreven te wetene heeren 
Lanceloot van Gottingnys ende joncheer Franchoiïs van Cats desgelycx 
gegundt ende gegeven jannen Bournon tot behoef van Lysbeth Bour- 
non zyner wettiger dochtere, dierste plaetse tusschen de twee blauw 
pileeren van voeren in der befferstrate. Omme oeck die zelve plaetse 
by hem te mogen betymmeren oft metsene propijs ende brquatie 
tot alsulcken neeringe die te makene als hem dat goetduncken ende 
believen sal. Ende dieselve als dan te mogen gebruycken op zynen 
cost, mits der stadt daer jaerlycx voeren betalener een chys van derttich 
stuvers als voren. Behoudelycke nochtans zoe reede de voorz. stadt 
beliefde voer den toecomen. tyt de voerz. plaetse te haerweerts te 
nemen ende die te willen gebruycken ter voerz. stadbehoef, dat zylieden 
doet tallen tyden sullen moegen doen alst hem lieder goet duncken 
ende believen zal, zonder yemants aensies. Dies sal die voers. Bour- 
non oft zyn voers. dochter als dan ongehouden zyn van der voers. 
chyns van derttich stuuvers voers. alle dingen zonder hargelist. 


(Rootboek, ibid., fol. 78, verso). 


NOUVEL HOTEL DES POSTES 157 





XI 
1564, 26 septembre 


Op den 26 sept. XV. Lx] hebben mynheeren tresoriers te weten 
h. Lanceloot van Gottingenys en jonchh Franchois van Cats eenen 
jannen de Beckere, oude schoenmaker, gegundt ende toegelaten een 
plaetse tusschen de blauw pilaeren achter de halle omme de zelve 
plaetse bij hem die aldaer te moegen gebruycken betymmeren oft 
metsene propiis ener broquarie tot zynder neeringe te makene op 
zynen cost, mits der stadt daer jaerlycx voere genoemde een chys van 
derttich stuvers met conditien nochtans oft die stadt beliefde voer die 
toecomen. tyt de voorz. plaetse te haerwaerts te nemen ende die te 
willen gebruycken ter stadt behoef, dat zij lieder dat tallen tyden 
tselver sullen moegen doen alst huerlider goetduncken ende believen 
sal, zonder yemants aensiene. Dies sal die voerz. jan als dan ongehou- 
den zijn van den voergenoemden chvns van derttich stuvers jaerlycex. 
Alle dingen zonder ergelist. 


(Rootboek, fol. 78, verso). 








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Catalogue descriptif des Monnaies, Méreaux, Jetons et Mc- 
dailles frappés à Malines ou avant trait à son histoire. 


u moment où le Cercle Archéologique de notre 
ville vient de mettre au concours la rédac- 
tion d’une histoire générale de Malines, nous 
S croyons qu'il sera intéressant de mettre sous 
les yeux de nos lecteurs, la suite chronologique des por- 
traits des Seigneurs et gouverneurs-généraux qui ont Joué 
un rôle souvent remarquable dans notre histoire locale. 

Beaucoup d’entr'eux ont toujours eu une prédilection 
marquée pour notre ville, où ils aimaient de faire de fré- 
quents et longs séjours, d'établir même leur résidence, 
leurs tribunaux, leurs officines de monnaies et leurs 
Chambres des comptes. À vrai dire, notre ville a été 
considérée pendant un siècle et demi comme la capitale 
des provinces unies des Pays-Bas. 

Le rôle important qu'a tenu dans l’histoire la seigneu- 
rie de Malines est d’ailleurs prouvé par les treize cent 
nonante-neuf lettres missives conservées aux archives, 
par les chartes, octrois et autres pièces administratives 





140 NUMISMATIQUE MALINOISE 





réunis, en dix volumes, par les éminents archivistes Van 
Doren et Hermans. 

Les médailles-portraits que nous faisons figurer dans 
notre volume n’ont pas été frappés spécialement pour 
notre Seigneurie, elles appartiennent à l’histoire géné- 
rale; mais, elles peuvent être considérées comme ayant 
trait à notre histoire locale, en ce sens qu’elles ont été 
émises pour commémorer les successions, les prises de 
possession, les mariages et, partant, les joyeuses entrées 
de nos différents souverains dans leurs nouveaux états. 

À ce titre, ces médailles, qui n’ont aucune indication 
précise de destination, peuvent être revendiquées aussi 
bien pour notre Seigneurie que pour les autres pro- 
vinces des Pays-Bas. 

Malines, surtout, tenait à fêter avec grand éclat les 
premières visites de ses Seigneurs étrangers ou leurs 
gouverneurs préposés au gouvernement général. 

Constamment nous rencontrons dans nos archives, les 
noms de ces grands personnages. 

Nous avons donc jugé que ces quelques médailles ne 
dépareront pas notre Catalogue descriptif de la numis- 
matique malinoise (1). ; 

Cette première série est suivie d’une autre; celle-là, 
appartenant exclusivement à Malines, donne les portraits 
de quelques célébrités malinoises; puis viennent les 
médailles frappées en l’honneur des archevêques, les 
médailles émises à l’occasion de faits mémorables arrivés 
dans notre localité; la collection complète, sous le rap- 
port du type, des médailles accordées à titre de récom- 
pense, aux élèves de nos académies de dessin et de 
musique ; les médailles distribuées lors de nos jubilés et 
de nos cavalcades, tant réputés pour leur faste et leur 


(1) Les médailles qui peuvent être considérées comme ayant été frap- 
pées spécialement pour Malines, seront indiquées par un astérisque. 


NUMISMATIQUE MALINOISE IAI 











correction. Pendant la période de 1825 à 1850, Malines 
comptait quelques bons orfèvres, qui nous ont légué une 
série de médailles destinées à nos sociétés de tir à l’arc 
au berceau, à la perche, et dont quelques-unes consti- 
tuent de véritables objets d'art; toutes ces pièces ont été 
reproduites dans notre ouvrage ; ajoutons encore les mé- 
dailles pour l'ouverture d'expositions, d’inauguration de 
drapeaux, les médailles religieuses, les témoignages de 
satisfaction décernés par nos magistrats aux sociétés 
qui se sont distinguées sur le terrain de l’art musical ou 
dramatique, et nous arrivons à une collection inappré- 
ciable, qui fournit aux historiens des monuments précieux 
pour l'authenticité de l’histoire de Malines. 

La série des jetons frappés pour notre Seigneurie, con- 
stitue également un auxiliaire utile pour l'écrivain; ce 
sont des documents parlants et contemporains des grands 
faits de notre histoire. 


LÉéopozp VAN DEN BERGH. 





142 NUMISMATIQUE MALINOISE 


TROISIÈME PARTIE 


ADédailles des Scigneurs 
ct gouverneurs=généraur de fDalincs 

Dans la série numismatique liégeoise, nous rencontrons 
quelques petites mailles, qui donnent imparfaitement les 
bustes de certains princes-évêques qui ont eu notre sel- 
gneurie sous leur juridiction. 

Par les sceaux figurés dans l'ouvrage de VAN DEN 
EYNDEN, Tableau chronologique des écoutêtes, des bourg- 
mestres et des échevins, nous faisons la connaissance des 
puissants seigneurs de Grimbergen, les Berthout avoués 
de Malines, auxquels les Princes-évêques avaient confé 
la Seigneurie; la numismatique flamande et brabançoune 
nous font connaître les comtes de Flandre et les ducs de 
Brabant qui ont régné sur notre pays. 

Mais à partir de Philippe le Bon, jusqu'au règne de 
notre roi actuel, Léopold IT, nous pouvons offrir une 
série ininterrompue de médailles avec portraits, des sei- 
gneurs et gouverneurs-généraux de Malines. Ces pièces 
rarissimes, gravées par les plus habiles artistes des diffé- 
rentes époques, sont disséminées dans toutes les collec- 
tions de l’Europe, ét aucun collectionneur, même au prix 
des plus grands sacrifices, ne parviendrait à les acqué- 
rir (1). C'est ce qui nous a engagé à les reproduire dans 
notre ouvrage. 





(1) Voir Van Mieris et VAN Loow, Nederlandsche Historichenningen. 


NUMISMATIQUE MALINOISE 143 





Philippe le Bon 


Philippe de Bourgogne, surnommé le Bon, fils unique 
de Jean sans Peur et de Marguerite de Bavière, naquit 
à Dijon, le 21 juin 1396. En 1410, il succéda à son père 
et fit son entrée solennelle dans notre ville, le 8 octobre, 
en qualité de seigneur. Le duc ne fut pas complètement 
étranger au gouvernement de notre contrée, attendu que 
son père avait déjà confié à ses soins la Flandre, l’Artois 
et Malines, pendant la guerre qu'il eut à soutenir contre 
laPRrancé, tentr4r2. 

Lors de son inauguration dans notre ville, il profita 
de la circonstance pour y réunir les principaux membres 
de la maison de Bourgogne et prendre secrètement des 
dispositions pour venger la mort honteuse de son père, 
assassiné. 

Le duc a toujours eu une préférence marquée pour 
notre seigneurie, qu’il combla de toutes sortes de faveurs; 
ce fut lui qui, le premier, renseigna sur ses monnaies le 
titre de seigneur de Malines (Dominus Machliniense). 

En troisièmes noces, il épousa Isabelle de Portuga!, le 
10 janvier 1430, et pour rehausser la splendeur de cette 
fête, il institua le même jour, à Bruges, l’ordre de la 
Toison d’or, qui, dans la suite, tint plusieurs réunions à 
l'église de Saint-Rombaut, à Malines. 

La même année de son mariage, le duc, avec sa femme 
et toute leur suite, rendirent une visite à Malines et y 
restèrent pendant les mois d'août et septembre; à cette 
occasion, de grandes fêtes furent données. 

En 1455, Philippe le Bon institua dans notre ville, la 
chambre du Conseil privé, aussi appelé Grand Conseil, 
composé d’un certain nombre de gentilhommes et de 
savants, sous la présidence du chancelier de Bourgogne. 
Ce tribunal était, en outre, composé d’un vice-président, 
de quatre chevaliers, treize conseillers, quelques maîtres 


L44 NUMISMATIQUE MALINOISE 


des requêtes, un procureur-général et d’autres employés. 
[ls avaient à juger les différends qui se présentaient dans 
les états du duc, aussi bien pour les grands personnages 
que pour les plus pauvres sujets. 

Autrefois, 1l se trouvait au palais du Grand Conseil, 
actuellement le palais de justice, un tableau représen- 
tant une réunion des Conseillers, tous habillés en rouge. 
Au bas du tableau on lisait cette inscription : 

« Le Grand Conseil avant le Parlement, où présidait 
le Grand Chancelier, aïant à son côté gauche le chef et 
les quatre Chevaliers du Conseil, et à sa droite les six 
Maîtres des Requestes : et vis-à-vis sur trois bancqs mis 
en mi-cercle, les 13 Conseillers ordinaires. Devant les 
ouvertures aux deux bouts du bancq d'au milieu, se 
tenaient à pied et tête nue, les Advocats playdoïants; 
pendant que le premier Huissier gardait la clôture du 
Parcquet ou les Parties exhiboient leurs escripts au 
Secrétaire. 

» Les Seigneurs ayant présidé successivement au Grand 
Conseil decy dessus en qualité de Chanceliers et de 
chefs Chanceliers, Nicolas Rollin, Ambassadeur en Arras, 
l'an 1435: N. De Goux, Seigneur de Wedergrete; Guil- 
laume Hugonet, Seigneur de Saijlant; Chefs Jean, Sei- 
gneur de Lannoy; Gerard De Plaines, Seigneur de Fiene; 
Guillaume Fillatre, Evesque de Tournay. » 

La médaille ci-après a été frappée à l'occasion de 
son troisième mariage et de l'institution de la Toison 
d'or. Un grand nee de jetons ont été frappés ee la 
chambre des Comptes, à Malines. 


PHILIPP 2 Ds G: DVX : BURG : LOT : BRA 
CO : FLA 2 Dans le champ le buste du duc, orné de 
la toison d’or. Ce bijou consiste en un collier d’or, auquel 
est suspendue une toison, également en or. 


Rv. & AVTRE NARAY AVTRE NARAY © AVTRE « 


NUMISMATIQUE MALINOISE 145 





NARAY. Dans le champ, un briquet sur une croix de 
Saint André, surmonté d’une couronne; le tout entouré 
d'étincelles. 

Bronze. BEA AD 


Charles le Téméraire 


Après la mort de Philippe le Bon, son fils Charles, 
surnommé le Téméraire, lui succéda. 

Le 14 octobre 1454, il épousa, à Lille, Isabelle, fille 
de Charles I“, duc de Bourbon, et de Agnès de Valois; 
elle mourut à Bruxelles, le 25 septembre 1465; de ce 
mariage naquit une fille, Marie de Bourgogne. 

Le 3 juillet 1467, le duc fit son entrée solennelle dans 
Malines, en qualité de seigneur, accompagné d’une suite 
nombreuse, et y prêta serment; de grandes fêtes et des 
cortèges furent organisés, et rien ne fut négligé pour 
rendre son séjour aussi agréable que possible dans cette 
ville, qu'il a tant favorisée dans la suite. 

Aux archives de la ville se trouve l’acte public, rédigé 
lors de la joyeuse entrée du duc. Ce document confirme 
les privilèges et franchises accordés précédemment à 
cette ville; le voici : 

« Charles par la grâce de Dieu Duc de Bourgoingne, 
de Lothier, de Brabant, de Lembourg, de Luxembourg, 
Comte de Flandres, d'Artois, de Bourgoingne, Palatin 
de Haynnau, d'Hollande, de Zélande, de Namur, Mar- 
quis du Saint-Empire, Seigneur de Frise, de Salins et 
de Malines. Savoir faisons à tous présents et à venir que 
comme après le décès de feu nostre très Chier Seigneur 
et Père Monseigneur le duc de Bourgoingne, de Bra- 
bant et de Lembourg, Comte de Flandres, d'Artois et 
de Bourgoingne, Palatin etc., et Seigneur de Malines et 
des appertenences, nouvellement trespassé, cui Dieu 
pardoint. 


146 NUMISMATIQUE MALINOISE 





» Nous qui sommes son seul héritier, et à ceste cause 
succedez entre autres choses à la Seigneurie dudit Ma- 
lines soyons aujourd’huy troisième jour de ce présent 
mois de juillet venuz en ceste nostre ville de Malines et 
y fait nostre entrée comme seigneur d’icelle, et à ce jour 
meismes les Bourgeois et habitans dilecques communau- 
lument nous ont fait serement en flameng tel et selon 
que bons et loyaulx subgetz doivent faire à leur Seigneur, 
auxquelz nous avons repromis et juré en vérité et loyauté 
de tenir et garder et faire tenir et garder bons privilleges, 
libertez, franchises, coustumes et usages tant anciens 
que nouveaux, en la manière accoustumée, desquels 
serement et promesse, par nous ainsi fait en flameng, 
la forme sensuit en françois : 

» Nous Charles, Duc de Bourgoingne, de Lothier, de 
Brabant, de Lembourg et de Luxembourg, Comte de 
Flandres, d'Artois, de Bourgoingne, Palatin, de Hayn- 
nau, d'Hollande, de Zélande et de Namur, Marquis du 
Saint-Empire, Seigneur de Frise, de Salins et de Ma- 
lines. Telz foy et loyauté que nos bonnes gens de nostre 
ville de Malines nous ont fait et promis, leur repromet- 
tons à tenir avec tous leurs droitz, franchises, privil- 
leges, coustumes et usages vielz et nouveaux, selon ce 
quilz les ont accoustumez, et avecques toutes autres pro- 
messes et convenances, lesquelles nous leur avons pro- 
mises et en convient bien et loyaument tenir et accom- 
plir, se Dieu nous aid et ses sains et tous les sains de 
Paradiz. - 

» Nous, par la teneur de ces presentes, à l’umble sup- 
plication des bonnes gens d’icelle nostre ville de Malines, 
avons confirmé et approuvé, confirmons et approuvons, 
et en oultre leur promettons tenir et garder, et faire 
tenir et garder fermes et estables de point en point leur 
droitz, previlleges, franchises, libertez, coustumes et 
usages vielz et nouveaux, aussi comme silz estoyent ycy 


NUMISMATIQUE MALINOISE 147 





escriptes et exprimez de mot à mot, et de non venir ou 
faire venir en aucune manière au contraire. Et afin que 
ce soit chose ferme et estable a tous jours mois, Nous, 
en tesmoignage de ce, avons fait mettre nostre scel a ces 
presentes, sauf en autres choses nostre droit et lautruy 
en toutes. 

» Donné en nostre dite ville de Malines, ledit troi- 
sième jour de Juillet, l'an de grâce Mil CCCC soixante 
et sept. — Ainsi signé sur la ploye : Par Monseigneur le 
DucafuGros:» 

Un an après son inauguration, soit le 2 juillet 1468, 
le duc Charles épousa en secondes noces, Marguerite 
d’'Yorck, sœur du roi d'Angleterre, et fille de Richard, 
duc d’Yorck. 

La médaille commémorative ci-après a été frappée à 
cette occasion. 


DVX KAROLVS BVRGVNDVS. La tête laurée du 
duc. 

Rv. Dans une couronne de lauriers, la toison d’or, 
accostée de deux briquets portant l'inscription AV- 
REYM-VELLVS; au-dessus : IE LAIT EMPRINS; et 
au-dessous : BIEN EN AVIENGNE,; le tout entouré 
d'étincelles. 

Bronze. PREATrn2 


Le 7 août 1468, le duc Charles céda à sa femme Mar- 
guerite, l'apanage de la ville et de la Seigneurie de 
Malines; elle y fit son entrée solennelle, le 24 avril 1470, 
au milieu de fêtes splendides, organisées en son honneur. 

À la mort de Charles le Téméraire, sa veuve acheta 
le palais de Cambrai, à Malines, et l’habita pendant dix 
ans; puis elle occupa le palais du Grand Conseil, jus- 
qu’à sa mort, en 1503. Son corps fut inhumé dans l’église 
des Ho près de la rivière la Mélane. 


148 NUMISMATIQUE MALINOISE : 








Ce fut aussi Charles le Téméraire, qui réinstalla à 
Malines, le Parlement ou Grand Conseil, par lettres 
patentes datées du 23 décembre 1473, de Thionville, et 
ainsi CONÇUES : 

« Charles par la grace de Dieu Duc de Bourgogne, de 
I2OERIET te eo. foisons que pour consideracion 
des choses dessus dittes.… Avons ordonné, institué et 
estably, et par la teneur de ces presentes ordonnons, in- 
stituons et etablissons notre Parlement et Cour Souve- 
raine de tous nos duchez, comtés, pays et seigneuries de 
pardeça estre tenu à tous jours en notre ville de Ma- 
lines. 

» Lequel Parlement et eo Souveraine après Nous 
et aussi les personnes cy après nommées, assavoir de 
notre Chancelier, du Chief de notre Grand Conseil, en 
son absence des deux des Présidens, quatre Chevaliers 
ordonnez pour notre dit Grand Conseil et six maîtres 
des requetes ordinaires de nostre hostel, et de vingt Con- 
seillers tant gens d'Eglise que Layz, en nombre de huit 
gens d’Eglise et douze Layz, qui sont en tout pour le 
corps de notre ditte Cour trente cinq personnes. » 

L'installation du parlement eut lieu en grande pompe, 
le 3 janvier 1474. 

Les traits d’un des premiers présidents du Grand Con- 
seil, Jean Carondelet, ont été reproduits sur une médaille 
très rare, que voici : 


SHIOHANNES ICARONDETLETNS:PRAES -BMR- 
GVND : Le buste du président du Grand Conseil; sous 
la coupure de l'épaule, le millésime 1470. 

Rv. MARGARITA DE CHASSE. Le buste de sa 
femme, qui était la fille du chevalier Hugues de Chasse. 
Carondelet meurt en 1501 et est inhumé à l’église de 
Saint-Rombaut. 

Bronze. PL Fhinoror 


NUMISMATIQUE MALINOISE 149 





Marie de Bourgogne 


succéda à son père, Charles le Téméraire, qui avait 
trouvé la mort devant les murs de Nancy, en 1477. 

À son avénement au pouvoir, elle trouva le gouverne- 
ment de ses différents états complètement désorganisé. 

Le roi de France, Louis XI, chercha par tous les 
moyens à rentrer en possession du duché de Bourgogne 
et des villes principales de la Picardie. 

D'un autre côté, le peuple flamand était plus ou moins 
dégoûté de l'administration sévère de la maison.de Bour- 
gogne et se montrait fort peu disposé à défendre les 
intérêts de Marie. 

La duchesse se trouva donc obligée de confirmer les 
privilèges accordés par les seigneurs précédents, et qui 
avaient été retirés par des circonstances imprévues. 

Le 25 juin 1477, la duchesse fit sa joyeuse entrée dans 
notre ville, en qualité de Dame de Malines. Elle fut 
reçue sans grand apparat, prêta le serment en flamand 
et confirma de nouveau les privilèges des Malinois. 

Les Gocdems bocken de nos archives, font mention de 
éette fête : « Op den woensdach van XXV** dach van 
Junio anno LXXVI] quam Marye Hertoghinne van 
Bourg.nen van Brab. etc. hier in der stad savents tot 
IX ueren, ende sy waert corts daer nair ende op de selve 
dach, alhier gehult in portien van den Hertoge van Cleve, 
van de Busscop van Metz ende van Hertoge Lodewyck 
van Beyeren ende van meer ande Edelder Heen en 
Mane ». 

La duchesse, ne sachant pas tenir tête à tous ses enne- 
mis, songea bientôt à chercher un mari capable de dé- 
fendre ses droits. 

Un mariage d'amour fut conclu le 18 août 1477, avec 
le jeune archiduc Maximilien d'Autriche, fils unique de 


150 NUMISMATIQUE MALINOISE 





l'empereur Frédéric III, et le 9 janvier 1478, il fit son 
entrée solennelle dans la ville de Malines. 

La médaille ci-après a été frappée à l’occasion de ce 
mariage. 


MAXIMILIANVS DVX AVSTRIAE 2 BVRGVND. 
La tête de l’archiduc, à longue chevelure, ceinte d’une 
couronne de myrte. 

Rv. 3 MARIA DVX BVRGVNDIAE AVSTRIAE. La 
tête diadémée de l’archiduchesse, le cou paré d’un col- 


lier. 
Bronze. Pl'A;n°5; 


De cette heureuse union, qui ne devait pas durer de 
longues années, trois enfants naquirent : 

Le 22 juillet 1478, vint au monde Philippe le Beau, 
et le 10 janvier 1480, Marguerite vit le jour; un troi- 
sième enfant, nommé Charles, ne vécut que peu de 
temps. 

Avec la mort de Marie de Bourgogne, survenue le 28 
mars 1482, la Seigneurie de Malines passe de la maison 
de Bourgogne à celle d'Autriche. 


Maximilien 


À la mort de Marie de Bourgogne, l’archiduc Maximi- 
lien fut nommé tuteur de son fils mineur Philippe le 
Beau; il confia son éducation à Marguerite d’Yorck, qui 
tenait alors sa cour à Malines, où le jeune duc fut reçu 
avec enthousiasme. 

Le 16 février 1486, l’archiduc Maximilien fut procla- 
mé empereur des Romains, et couronné à Aix-la-Cha- 
pelle. Il existe, aux archives de la ville, une lettre de 
Maximilien, par laquelle il annonce au magistrat de 


NUMISMATIQUE MALINOISE LS 








Malines, qu'il a été élu roi des Romains et les requiert 
de lui faire un prêt de 1000 livres, du prix de 40 gros de 
Flandre la livre, avec promesse de leur laisser déduire 
cette somme de l’aide consentie ou à accorder (r). 

Trois mois après son couronnement, Maximilien, qui 
tenait beaucoup aux Malinois pour leur fidelité, leur 
rendit visite le 9 juillet. 

La médaille ci-après rappelle le couronnement de 
l'empereur, qui fit frapper dans notre atelier moné- 
taire, des monnaies à son nom et à celui de son fils 


Philippe. 


so MA%XID © I © FRID © Il © FIL © ALU © ROM 
° J(DP © ANR © D © ŒUUU © LR###VI, légende exté- 
rieure. 

o JVDIŒ © ŒAMDER © IDPER © HONDITOR, lé- 
gende intérieure. Dans le champ, l’empereur, à mi- 
corps, couvert du manteau, la tête couronnée; il tient 
de la main droite le sceptre, et de la main gauche une 
palme. 

Rv. & (DARIA + ŒAR © BURG 3 DV 2 FILIA © VNIU 
o JDPÆRAMOR © V#OR. Le buste, à mi-corps, de son 
épouse décédée et que l’empereur a voulu associer, même 
après sa mort, aux honneurs de son élection; elle a la 
tête couronnée, le cou orné d’un collier et la main droite 
sur la poitrine. 

Bronze. PIB n°4 


Comblé d'honneur dans les états de son père, l’empe- 
reur-roi n’en subit pas moins des humiliations dans les 
états de son fils; le 9 février 1488, il fut fait prisonnier 
par les Brugeoïis et les Gantois, qui l’enfermèrent dans 
le château de Cranenberg, à Bruges. 


(1) Inventaire des archives, par VAN DORE. 


122 NUMISMATIQUE MALINOISE 





Il fallut l'intervention de toutes les provinces restées 
fidèles à l’empereur, et même celle de son père Frédéric 
IIT, pour le faire relacher après trois mois de réclusion. 

Par lettres, Maximilien exprimait sa gratitude aux 
Malinois, les dispensa du paiement de certaines taxes, 
pour leur dévouement et les bons soins qu'ils donnaient 
à son fils Philippe. 

L'empereur Frédéric IIT, père de Maximilien, tenait 
surtout à récompenser les Malinois des bons services 
qu'ils avaient rendus à l'empire et à Maximilien. 

Par un diplôme, daté du ro janvier 1490, de Linz, 
l'empereur d'Allemagne érigea en Comté les ville et dis- 
trict de Malines, et augmenta ses armoiries, composées 
d’un écu à trois pals de gueules, d’un écusson d’or à 
l'aigle de sable, placé dans le cœur (figure n° tr). 


M 





Fig. n° 7 


En même temps, il accorda le titre de Comte à Max:i- 
milien, à Philippe et à tous leurs descendants. 

Nous avons tenu à faire figurer dans notre ouvrage, le 
portrait de celui qui éleva Malines à cette dignité et la 
combla constamment de faveurs. La médaille ci-après 
nous sert à souhait. ; 


& DD. FRIDEÆRIQUS IIT.° PAM © EM © MAXIMI- 
LIAXRVS © FIU © ROM © IMPP. Dans le champ, les 


bustes de l’empereur Frédéric et de son fils Maximi- 
lien; le premier la tête couverte d’un turban, orné de 
pierreries, et le second, portant au cou la chaîne de la 
Toison d’or. | 





| 
J 
Ê 
s 
s 


NUMISMATIQUE MALINOISE 153 





Ro. ILLVSTMRISS 3 DOMVS + AVSMRIAGAS ° 
INSIGNIA. Les armoiries de la maison d'Autriche, cou- 
ronnées et soutenues par deux anges. 

Bronze. PB 595: 


L’original du diplôme par lequel Frédéric III élève 
au rang de Comté la ville de Malines et son district, 
repose aux archives de la ville; il est encore muni du 
prand sceau, avec contre-sceau en pâte blanche. Le texte 
a été reproduit par M. le Chanoine van CaAsTER, dans 
son Aistorre des rues de Malines. 


Philippe le Beau 


La mort de l’empereur Frédéric III en 1493, obligea 
Maximilien à s'établir en Allemagne. Le jeune archiduc 
Philippe venait d'entrer dans sa seizième année et fut 
obligé d'administrer ses états, ce en quoi il fut aidé par 
des Conseillers dévoués. | 

Le 27 mars 1495, il fut inauguré solennellement à 
Malines, où 1l continua à tenir sa résidence; deux ans 
après, le 21 octobre, il épousa, à Lierre, la princesse 
Jeanne, Infante d'Espagne, surnommée la folle, fille de 
Ferdinand le Catholique, roi d'Aragon, de Naples et de 
Sicile, “etid'Isabelle,/“reine;: de: Castille. ‘de Léon et,de 
Grenade. Un des premiers actes en faveur de Malines, 
fut le rétablissement de la chambre des comptes, en 1497. 

De leur mariage naquit, à Gand, où Philippe avait 
établi sa cour, l’archiduc Charles, connu plus tard sous 
le nom de Charles-Quint, le 24 février 1500. — L'archi- 
duc Philippe, dans le but de se familiariser avec le 
peuple qu'il devait gouverner plus tard, entreprit un 
voyage en Espagne, au mois de novembre 1501, après 
avoir confié ses trois enfants : Eléonore, Isabelle et 


154 NUMISMATIQUE MALINOISE 








Charles, à sa grand'mère, Marguerite d’Vorck, la douai- 
rière de Charles le Téméraire. 

La mort de sa belle-mère le placa sur le trône d’Es- 
pagne plus tôt qu'il ne l’avait espéré. 

Le 4 janvier 1505, il assista, dans l’église Ste-Gudule, 
à Bruxelles, au service funèbre de sa belle-mère, et aus- 
sitôt après il fut proclamé roi de Castille, de Léon, de 
Grenade et de Tolède. La médaille ci-après a été frappée 
pour commémorer ce fait historique. 


& PHILIPVS D'GRERICASTELIEMECE A ROEE 
DVX AVS ETC. Le buste de l’archiduc, portant au cou 
le collier de la Toison d’or. 

Rv. © ILLA © IMMOTA + MANET < Dans le champ, 
Pallas, déesse de la Sagesse, nue, debout au milieu des 
flots écumants. 


Bronze. PIC 7 


Philippe, premier de ce nom, roi d’Espagne, ne put 
malheureusement pas jouir longtemps de son élévation 
à la royauté; il mourut à Burgos, le 25 septembre 1506, 
âgé de 28 ans. 

La présence de Philippe le Beau à Malines avait 
beaucoup contribué à sa prospérité; aussi notre ville 
pouvait-elle être considérée comme la capitale des Pays- 
Bas. Les grands seigneurs y établirent leur résidence et 
un grand nombre de palais, dont nous pouvons encore 
contempler les restes, surgirent de terre. 

La numismatique nous a légué le portrait d’un person- 
nage remarquable, Nicolas Ruter, qui, lui aussi, a beau- 
coup contribué au développement de notre cité. 

Luxembourgeois d’origine, il a passé une grande partie 
de sa vie à faire partie du Grand Conseil; il fut nommé 
évêque d'Utrecht, et, en cette qualité, il célébra le ser- 


vice funèbre de Philippe le Beau. 


NUMISMATIQUE MALINOISE de 





Successivement, il avait été le conseiller de Charles le 
Téméraire, Marie de Bourgogne et Philippe le Beau, 
et la médaille ci-après lui accorde le titre de secrétaire 
de Maximilien. 

Il mourut à Malines, le 19 décembre 1509, et fut 
enterré à l’église de Saint-Rombaut. 


NICOLAVS RVTER MAXIMILIANI SECRETA- 
RIVS. Le buste du conseiller. 

Rv. INGENI VMPIETAS ET FIDES, en 4 lignes, 
dans un cercle perlé, entouré d’une couronne de laurier. 

Bronze. PI6B%;09 0; 


Il existe un jeton pour Malines, au nom de Nicolas 
Ruter. 


Marguerite d'Autriche 


À sa mort, l’'archiduc Philippe le Beau, roi d'Espagne, 
laissa une veuve avec six enfants en bas-âge. Leur grand- 
père, Maximilien, consentit, après avoir beaucoup hési- 
té, à administrer les biens des orphelins. Marguerite 
d'Autriche, sœur de Philippe, s'était établie à Malines; 
elle fut nommée gouvernante des Pays-Bas et accepta la 
tutelle des enfants mineurs; jamais choix ne fut mieux 
justifié; c'est que notre Marguerite avait tous les talents 
d’un homme d'état de premier ordre, et employait toute 
son énergie pour faire prospérer le pays en général et la 
ville de Malines en particulier. Cependant, cette femme 
extraordinaire avait déjà rencontré beaucoup de contra- 
riétés dans la vie. 

À l’âge de trois ans et quelques mois, elle épousa le 
dauphin, qui plus tard devint roi de France, sous le 
nom de Charles VIII. 


156 MUMISMATIQUE MALINOISE 








Quand elle se rendit à Paris, pour recevoir une édu- 
cation dans le goùt de la cour de Louis XT, elle fut ac- 
cueillie avec le plus grand enthousiasme; des intrigues 
politiques firent annuler ce mariage et le dauphin rom- 
pit en 1491, pour épouser Anne de Bretagne. 

Par cette rupture, Marguerite rentra en possession de 
la Bourgogne, son apanage. 

En secondes noces, elle épousa Don Juan, fils de Fer- 
dinand le Catholique, roi d'Espagne. 

Pendant la traversée qu’elle entreprit pour rejoindre 
son époux, une violente tempête surgit; tous ceux qui 
étaient à bord prévoyaient leur fin prochaine; la jeune 
princesse, âgée de dix-sept ans, eût le courage de com- 
poser l’épitaphe, connu de tous les historiens, dans 
laquelle elle faisait allusion à son premier mariage man- 
qué, et au second, dans lequel elle n'avait pas beaucoup 
de confiance : 


Cy-gist Margot, la gente damoiselle 
Qu’eust deux maris et sy mourut pucelle. 


_ Cependant l'orage passa et la princesse put débarquer 

sur la côte d'Espagne; le mariage eüt lieu, mais déjà la 
même année, en 1498, elle devint veuve pour la deu- 
xième fois. 

Marguerite, ne tenant pas au pays qui lui rappelait 
tant de tristes souvenirs, quitta l'Espagne et revint à 
Malines, vers 1490. x 

En 1501, alors qu’elle n'avait que vingt-et-un ans, elle 
fut demandée en mariage par Philibert II, duc de Savoie; 
la cérémonie nuptiale eut lieu à Genève, où de grandes 
fêtes furent organisées en son honneur. 

La médaille ci-après, d’une dimension peu ordinaire, 
frappée à l’occasion de leur mariage, donne les portraits 
des jeunes mariés. 


-Lutid dadrmés 


TT, 


NUMISMATIQUE MALINOISE 157 





Dans le champ, parsemé de lacs et de marguerites, les 
bustes affrontés de Philibert et de Marguerite. 


Légende : PHILIBERTVS + DVX + SABAVDIE ° 
VIII oe MARGVA © MAXI © CAE © AVG © FI ° D © SA. 

PRIX GEORDALIN ALTISSINIS #1DEO :ET.IN 
DERRA PAX » HOMINIBVS:: BVRGVS: Dans :le 
champ, les armoiries de la maison de Savoie, accos- 
tées de lacs et de marguerites, et des lettres divisées 
FE — RT, le tout surmonté d’un lac. 

Bronze. PIAD;etNE;snP:8 "et; 


Son bonheur ne devait pas être de longue durée, atten- 
du que trois ans après, elle perdit encore son bien-aimé 
mari. 

Cet événement douloureux a donné occasion à la frappe 
de la médaille ci-après : 


MARGAR SCAROËET VIIDTe REG < FRA’° ET © 
PHIL + SABAVD © DV. Marguerite à mi-corps, riche- 
ment habillée, tient dans les deux mains des bou- 
quets de fleurs, faisant allusion à son nom; sur cette 
médaille il n’est pas fait mention du nom de son second 
mari. 

Ro. SPOLIAT MORS + MVNERE © NOSTRO ° 
Dans le champ, un arbre menacé par la foudre, pour 
faire allusion à cette mort subite. 

Bronze. Le net. 


Elle se retira momentanément en Allemagne, auprès 
de son père Maximilien, et fit son entrée solennelle à 
Malines, comme gouvernante, le 7 juillet 1507. Nous 
trouvons dans la chronique d’Azevepo, la courte relation 
de cette joyeuse entrée : 

« op den 7 van de maend julii wirdt de princesse Mar- 
guerite van Savoyen binnen Mechelen als Gouvernante 


158 NUMISMATIQUE MALINOISE 








gehult, by commissie van keyser Maximilianus. Alsdien 
wordt van stads-wegen haer een present gedaen van ses 
silvere schalen met vergulde boorden, wegende 18 marc- 
ken, elck marck koste dry ponden, vyf schellingen be- 
dragende te samen gr ponden en thien schellingen ». 

Malgré les plus brillantes offres qui lui furent faites 
pour se remarier, la gouvernante refusa et prit pour 
devise ces mots : FORMURE INFORMURE FORTUNE. 

Incontestablement, Marguerite d'Autriche occupe le 
premier rang dans l’histoire de Malines; l'érection d’une 
statue à cette femme d'élite est un acte de gratitude 
auquel elle avait droit. 

Durant sa vie, elle encouragea les lettres, les sciences 
et les arts; son palais était ouvert aux artistes et savants, 
qui ne sortirent jamais de là sans avoir reçu un accueil 
bienveillant. 

Elle rendit le dernier soupir le 30 novembre 1530, et 
sa mort plongea notre ville dans un deuil profond. 


Nous ne pouvons passer sous silence le nom d'un 
homme éminent, Nicolas Everardi, ou Claes Everaerts, 
un des meilleurs jurisconsultes de son époque. Une 
médaille due au burin de son fils, Jean second, nous a 
conservé les traits de ce savant, qui a joué un rôle remar- 
. quable dans notre histoire. Après avoir rempli les fonc- 
tions de membre du Conseil, il fut nommé, en 1527, pré- 
sident du Grand Conseil de Malines. Dans la première 
période de sa résidence dans notre ville, il épousa Elisa 
Bladella, qui lui donna huit enfants, dont Jean second, 
le célèbre graveur. La médaille, uniface, représente le 
président revêtu d’un habit à large col orné de fourrure; 
il a la tête recouverte d’un bonnet. 


La légende MDXXXI — 10. SE. F., puis une feuille. 
Bronze. PIECE PRES 


NUMISMATIQUE MALINOISE 159 








Charles-Quint 


Quand l'archiduc Charles eut atteint sa quinzième 
année, son grand-père, l'empereur Maximilien, jugea le 
moment opportun pour émanciper le jeune prince et le 
charger du gouvernement de ses états; le 5 février 1515, 
il fit sa joyeuse entrée dans notre ville, comme seigneur 
de Malines. Après avoir reçu le serment des bourgeois, 
il jura à son tour fidélité au peuple et le maintien de 
tous les droits et privilèges accordés par Charles le 
Téméraire, Philippe le Beau et l'empereur Maximilien. 
À cette occasion, de grandes fêtes furent organisées et la 
ville de Malines se montra très généreuse dans la distri- 
bution des cadeaux usuels. 

Par suite de la mort de son grand-père maternel, Fer- 
dinand le Catholique, Charles devint roi d'Espagne en 
1516, et sa présence était grandement nécessaire dans 
ses nouveaux états. Il rassembla, en juin 1517, les états 
généraux et, d'accord avec son grand-père l’empereur 
Maximilien, il confirma les pouvoirs accordés à Margue- 
rite d'Autriche, comme gouvernante des Pays-Bas. 

La médaille ci-après a été frappée à cette occasion; 
elle nous donne les traits de Maximilien, qui aima tant 
notre ville et y repassa tous les ans, pour suivre de près 
la régence de Marguerite; au revers, elle nous donne le 
buste de notre jeune seigneur Charles, qui devint plus 
tard le puissant empereur Charles-Quint. 


MAXIMILIANVS oc CAESAR. Le buste de l’empe- 
reur Maximilien, orné du bijou de la Toison d’or. 

Ru RAROILVS REX SCATOLICVS: Le buste du 
roi Charles, également paré de la Toison d’or. 

Bronze. Pre Gran 


160 NUMISMATIQUE MALINOISE 





À son retour d'Espagne, Charles rentra à Malines au 
mois de juin 1520; il y séjourna quelque temps et se 
rendit ensuite à Aix-la-Chapelle, pour recevoir la Cou- 
ronne impériale, laissée vacante par la mort de son grand- 
père Maximilien. 

Le 10 janvier 1526, il prit pour épouse Isabelle, fille 
aînée du roi Emmanuel de Portugal, qui lui donna un 
fils, Philippe. 


Marie de Hongrie 


L'empereur Charles-Quint, que ses absences fréquentes 
obligèrent de confier le gouvernement des Pays-Bas à 
des mains étrangères, mit à profit les capacités de sa 
sœur Marie, veuve de Louis II, roi de Hongrie et de 
Bohème, et l’institua, le 5 juillet 1531, gouvernante des 
Pays-Bas. Le 26 septembre suivant, elle fit déjà son 
entrée solennelle à Malines, où on lui offrit une coupe 
en vermeil et du vin du Rhin, suivant l'usage de l'époque. 
La médaille ci-après a été frappée en l'honneur de 
Marie : 


Av. % MARIA + REGINA ° VNG © VIDVA « CARO- 
LI CESA SET $ FERDI 'REGHISOR. EE busteide 
Marie. 

Ru. RINCOAPACIENCIAt POSSIDEBITISLEANT 
MAS © VESTRAS © LVCE © XXI. Dans le champ, la 
patronne de la gouvernante, Marie-Madeleine. 

Bronze. PRE in Te 


Comme gouvernante, elle représentait son frère l’em- 
pereur aux séances du Grand Conseil, et dirigea le Con- 
seil des finances pour ce qui concerna les ressources du 
pays. L'explosion de la poudrière, dite Santpoorte, fit 
beaucoup de dégâts à son palais, qui devint presque in- 





NUMISMATIQUE MALINOISE TÔI 





habitable ; la gouvernante s’en plaignit à l’empereur, qui 
l'autorisa à s'établir à Bruxelles, à l’ancien palais des 
ducs de Brabant, et à # transférer le siège du gouver- 
nement. Ce fut une perte pour notre ville; néanmoins 
le Grand Conseil continua à tenir ses assises à l’ancien 
palais, qui sert actuellement de dépôt à nos importantes 
et nombreuses archives. 

Marie profita de l’abdication de Charles-Quint pour 
donner sa démission de gouvernante, position qu'elle 
avait acceptée par déférence pour son frère, mais qu'elle 
n'entendit nullement conserver sous le règne de son neveu 
Philippe IT. Elle fut remplacée dans ses fonctions, par 
le duc Emmanuel Philibert de Savoie, qui ne remplit 
que peu de temps ce poste important. La médaille ci- 
après nous donne le portrait de ce personnage. 


AU PEAITCEBERTVS x DVX/SABAWVDTE:-Dans:le 
champ, le buste du gouverneur-général. 

Ru. INFESTVS INFESTIS. Eléphant en compagnie 
d'un troupeau de moutons. 

Bronze. Pro trO- 


Philippe II 


Charles-Quint abdiqua en 1555, en faveur de son fils 
Philippe IT, né à Valladolid, le 21 mai 1527. 

Déjà, lors de la réunion des Etats généraux, en 1540, 
l’empereur avait été autorisé à faire une tournée avec son 
fils Philippe, dans ses différents états, pour lui assurer 
sans contestation la possession des dix-sept provinces des 
Pays-bas. Notre ville reçut la visite du prince, le 6 sep- 
tembre 1549, entouré d’une suite nombreuse. 

L'empereur, qui l’accompagna, proposa au magistrat, 
de bien vouloir inaugurer son fils comme futur Seigneur 


II 


162 NUMISMATIQUE MALINOISE 


de Malines; un accueil très favorable fut accordé à cette : 


demande, et de grandes fêtes furent organisées à cette 


occasion ; le jeune prince prêté le serment en latin, et un. 


acte public de l’époque nous donne la relation suivante 
de cette joyeuse entrée : 

« Aujourdhuy VIIT de septembre XV° quarante neuf 
apres que les Communemaistres, Eschevins, Tresoriers, 
Conseil et Communaulte de la Ville et Srie de Malines, 
suyvant l'intention et bon plaisir de l'Empereur Nre sou- 


verain Sr et Prince naturel oussent consenti rec voir et. 


jurer, .\onseigneur Nre Prince Messre. Phle, Prince 
d'Espaingne, des deux Sicilles, de Jhlem, etc., cite 
d'Autrice, Duc de Bourgouigne, etc. Comte de Habs- 
purgh, de Flandres, etc., pour futur Sr. et Prince de lad. 
Ville et Srie de Malines, après le décès de sa- Maté; 
Imple., que Dieu par Sa beningne Grace veulle conser- 
ver en santé et longue vye, led. Sr. Prince se transporta 
devant la Maison cher FA dicelle Ville et feist illecq 
le serment en latin, tel qu'il s'ensuyt : 

« Ego D ippie Dei Gratia Princeps Hispaniarum, 
utriusque Siciliae, Hierusalem, etc. Archidux Austriae 
 Dux Burgundiae, etc. Comes Habspurgi, Flandriae, etc, 
Dominus Civitatis, Franchisae et Territorii Mechlinien- 


sis. Promitto et [uro, quod in adventu meo et successione 


hujus Oppidi, Franchisiae et Territorti, ero bonus et 
Justus Domanus, et observabo et observari faciam bene 
et fideliter, omnia eorum Privilesia, Franchisias, Leges, 
Libertates, Consuetudines ét Jura, et omnia faciam, quae 
fidelis Dominus Civitatis, Franchisiae et Territorii prae- 
dicti facere tenetur, sic me Deus adjuvet et omnes Sancti 
ejus ». Et en apres lesd. Communemaistres, Eschevins, 
Tresoriers, Conseil, Bourgois, Manans et Habitans de 
lad. Ville dede Malines firent leur Serment aud-Sr. 
Prince, en la forme qu'il s'ensuyt : « Wy alle shemevyn- 
lick ende elck van ons besundere, gheloven, sekeren ende 





da LdC Ve ad tu vain ds ri leshetédi 4. be aix dise 





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NUMISMATIQUE MALINOISE 163 





sweeren den Duerluchtigen Prince, onsen toecomende 
gherechtigen Heere, ende natuerlicken Princen der 
Stadt, Vryheyt, ende Lantschap van Mechelen, Phils. 
by der Gratien Godts Prince van Spaengnen, von byder 
Sicilien, van Jhlm., etc. Artshertoghe van Oistenryck, 
Hertoghe van Bourgoingnen, etc. Grave van Habspurgh, 
van Vlaendren, etc. hier Pnt. ende voir ooghen, ende 
synen Erfven ende Nacomelinghen. 

.» Dat wy naer den overlyden van der Key. Mateyt. 
onsen Heere en natuerlicken Prince, dien Godt willege 
sparen in een lanck gelucksamich Leven, Hem goet ende 
ghetrauwe wesen sullen, syne schaden weeren, syn vrome 
naken, ende voirts al doen dat goede, ghetrauwe en on- 
derdarighe Ondersaten hueren gherechtighen Heere 
schuldigh syn van doene, alsoo moet ons Godt helpen 
en alie syne Heylighen. » Dont lesd. de Malines ont 
requiz avoir acte. Ce que led. Sr. Prince leur a accordé. 


+ Assavoir certes ainsi faict et passé les jour et an susd., y 


pns. le Prince de Piemont, le Duc d'Alva, grant Mre 
d’Ostel, Chirs de l'Ordre, le Marquiz d’Asturge, le Rme. 
» Evesques d'Arras Messre [ehan de St Maurys, Sr de 
Montbarry, Président du Conseil d'Estat, Maistre Es- 
tienne le Clercq, Conseillier et Maistre des Requestes de 
l’'Hostel de l'Empereur et plusieurs aultres; ainsy soubz- 
signé : Phle et des soubz estait escript : Moi Pnt a Con- 
tresigné par l'Audencier, Verreycken. À cette occasion la 
ville offrit au Prince, à la reine, à la gouvernante et à 
toute leur suite des cadeaux d’une richesse incroyable. » 
Cette visite aux Pays-Bas a donné lieu à la frappe de 


_ la médaille que voici : 


s IMP CAR e Ve ET o PHI + PRINC s ISP o. La 


tête laurée de l'empereur Charles V, à côté de celle de 


son fils Philippe IT. 


Rv. Les colonnes d'Hercule, entourées d'un cercle 


104 NUMISMATIQUE MALINOISE 


< 
formé de briquets. Une banderole relie les deux colonnes 
et porte la devise PLVS OVLTRE. 
< PEER nOCrS. 

Le 3r décembre 1556, Philippe IT confirma le serment 
provisoire qu'il avait prêté en 1540, et devint définiti- 
vement Seigneur de Malines. 


Marguerite de Parme 


Marguerite de Parme, sœur de Philippe IT, était fille 
naturelle de l'empereur Charles-Quint et de Marguerite 
Vander Ghenst, dame noble d’Audenarde. Elle naquit 
en 1552 et fut élevée, jusqu’à l’âge de huit ans, à la Cour 
de Marguerite d'Autriche, puis à celle de Marie de Hon- 
grie, établie à Malines. Elle maria en premières noces, 
Alexandre de Medicis, duc de Florence, et en secondes 
noces, Octave Farnèse, duc de Parme. 

Le duc Emmanuel Philibert de Savoïe étant rentré en 
possession de ses états, Marguerite fut rappelée d'Hala, 
par son frère, avec lequel elle s'était brouillée ; la récon- 
ciliation eùt lieu, et elle succéda à Philibert, comme 
Gouvernante des Pays-Bas. 

La médaille ci-après a été frappée pour commémorer 
cette réconciliation. 

Av. Dans une couronne, le buste de Philippe IT. 

Rv. Dans une même couronne, le buste de Marguerite 
d'Autriche, orné d'un collier de perles, entouré de cette 
inscription : MARGARITA AVSTRIA. 

Bronze. PET Sesro; 

Cette femme, d’un caractère rare, faisait l'admiration 
de tous, par ses connaissances administratives, qu’elle 
avait acquises à la Cour de sa tante, Marguerite d’Au- 
triche; dans maintes circonstances, elle montra un cou- 
rase mâle et sut résister aux plus dures contrariétés. 

Alors que toutes les provinces des Pays-Bas reçurent 





NUMISMATIQUE MALINOISE 165 





un gouverneur, Marguerite administra seule Malines et 
le Brabant. Avant son départ pour l'Espagne, Philippe 1 
présida une séance du Grand Conseil, à Malines; il 
était assisté d'Antoine Perrenot de Granvelle, évêque 
d'Utrecht, et de Viglius de Zuichem d’Aÿtta, président 
du Conseil privé, deux personnages qui dans la suite 
jouèrent un grand rôle dans notre histoire politique et 
religieuse. Le roi d'Espagne proposa au pape la nomi- 
nation d'Antoine Perrenot de Granvelle comme arche- 
vêque de Malines. Ce choix fut ratifié par Pie IV, qui 
le nomma déjà cardinal au Consistoire tenu à Rome, en 
1561. Il fit son entrée solennelle comme cardinal, pre- 
mier archevêque de Malines et primat des Pays-Bas; 
il prêta serment à l’église et reçut l'hommage de tout le 
clergé de son diocèse. 

Nous donnons ci-après deux médailles consacrées au 
Président Viglius. 


AN TELANSOZVICHEMNVS »° PRÆSES:2 SEC: 
CON ° CÆS © Ze REG © MA. Dans le champ, le buste 
de Viglius, tête nue, à droite, entouré de la légende 
indiquant son titre de président du Conseil privé de Sa 
Majesté Impériale et Rovale. 

Ru. NVTPA e MORTALIVM © VIGILIA. 


Table sur laquelle se trouve un flambeau allumé, un 
sablier et un livre ouvert; sous la table, un cartouche 
en style renaissance, portant le millésime 1556. 

Cette médaille nous donne l’âge de Viglius, 49 ans. 

Bronze. x REGIS RPTIT. 


Av. Le même que la médaille précédente. 

Rv. Dans le champ, les armoiries de Viglius, entourées 
de sa devise ordinaire : + VITA"° MORTALIVM ° 
VIGEETA. 

Bronze. Pieds 


166 NUMISMATIQUE MALINOISE 


Les—-médailles frappées en l'honneur de Granvelle 
figurent dans la série des archevêques de Malines. 

En 1550, Philippe II, avant son départ définitif pour 
l'Espagne, présenta sa sœur Marguerite d'Autriche, du- 
chesse de Parme, comme gouvernante à la Convocation 
des états-généraux; à cette occasion, ceux-ci firent com- 
prendre au roi, qu’ils ne tenaient pas à avoir dans le pays 
les soldats étrangers envoyés pour combattre la France, 
et qu'ils devenaient une charge pour nos provinces: 
Malines, surtout, eut à souffrir de la présence des soldats 
espagnols dans ses murs: ce ne fut que deux ans après 
que Philippe les retira. Néanmoins, le peuple resta 
mécontent à cause de la politique implacable du roi 
d'Espagne; aussi la gouvernante, embarrassée par les 
exigences continuelles des hérétiques, s’en plaignitielle 
à son frère. Ce n'est que sur les instances de Vipi- 
lus de Zwichem, qu’elle consentit à rester encore dans 


le pays. 
Le duc d’Albe 


Le mécontentement devenant général, Philippe II 
arrêta son choix sur le duc d’Albe, Ferdinand Alvarez 
de Tolède, pour dompter les rebelles. La gouvernante, 
qui avait en horreur la politique rigoureuse du nouveau 
gouverneur, demanda son rappel et quitta le pays au 
mois de février 1568. ; 

à 

La numismatique nous a conservé les traits du duc 
d'Albe, dont on prononce encore le nom avec mépris 
à Malines, et qui a semé la terreur dans notre pays, par 
l'institution de son Conseil des troubles ou tribunal de 
sang. [Il envoya son fils, Frédéric de Toiède, à Malines, 
et laissa saccager notre ville, le 1” octobre 1572. 





7" 


Man OL Cdt dit bit Loue Lé rl ia lil ouf 


te rs 


/ 


NUMISMATIQUE MALINOISE 167 





Les cruautés commises dans notre cité par les Espa- 
gnols, sut l'instigation du duc d’Albe, ont été relaties 
par un témoin oculaire, le doyen de l'église métropoli- 
taine, Rombaut Vergheest. — Une lettre indiquant les 
présents offerts par le magistrat au duc d’Albe et à son 


entourage; se trouve encore dans nos archives. 


HAN DIN ES TOLERLS ALBÆ 2 DVXS BELG Se 
PRÆF + Dans le champ, le buste cuirassé du gouver- 
neur. | 

Re. DEO PATRVM NOSTROR. Un autel enflammé 
entre deux panoplies. R 

Bronze. Pirif, n°208 


Il existe dans nos archives une ordonuance de Phr1pe 
II, datée du g novembre 1576, par laquelle il défend 
aux habitants de Malines. de quitter leur viklz: pour 
aller s'établir ailleurs et se soustraire aux rigueurs de 
son règne, sous peine de confscation de tous leurs biens, 
meubles et immeubles. 

D'autres lettres très importantes de Marguerite de 
Parme, du duc d’Albe et du roi Philippe IT sont encore 
conservées dans nos archives. 

Philippe [I s'aperçevant un peu tard que son gouver- 
neur, le duc d’\ >, s'y était mal p:is pour apaiser les 
Pays-Bas, le rappela et lui donna comme successeur don 
Louis de. Requesens, qui fit son entrée à Bruxelles, le 
28 novembre 1573. 

Ce personnage, dont nous n'avons pu rétrouver aucune 
médaille, a laissé une lettre, datée du r4 octobre 1574, 
adressée au seigneur de ville, gouverneur de Malines, et 
an conseiller Louis del Rio, leur donnant pouvoir de 
dissoudre l'administration provisoire à Malines, et de la 
remplacer par un corps de magistrats élus comme avant 
les troubles. 


168 NUMISMATIQUE MALINOISE 





Don Juan d'Autriche 


Requesens meurt à Bruxelles, le 5 mars 1576; il eut 
pour successeur don Juan d'Autriche, fils naturel de 
Charles-Quint. 

La médaille uniface ci-après nous donne les traits de 
ce gouverneur général. 


Au, JOANNES. °c :AVSTR 2EeCARODL Ne PRE 
Médaille ovale, portant dans son champ le buste de don. 
Juan. 
Bronze. PRÉ nr 





Une lettre, que nous possédons dans nos archives, 
nous édifie sur la conduite de cet archiduc; elle est adres- 
sée au magistrat de Malines pour protester contre l’inten- 28 
tion, qu'on lui prête, de commencer la guerre; il déclare 


en outre n'avoir proposé aux états généraux que le main-- 
tien de la religion catholique romaine, l’obéissance au 
roi et l'exécution du traité de Pacification, connu sous le 
nom d’édit perpétuel. En attendant la résolution des + 


états sur ces points, il conjure le magistrat de rester 
fidèle à la religion et au roi, et de ne pas céder aux sol- 
licitations du prince d'Orange et de ses affiliés, qui ne 
cessaient d’exciter le peuple à la révolte (1). 

On s'aperçut bien vite que les déclarations de Parchi- 
duc n'étaient pas sincères, attendu qu'il engagea secrè- 
tement Philippe II à lui envoyer des troupes pour 
reconquérir certaines villes et notamment Namur, où 1l 
s'établit en 1577. Il mourut le 1‘ octobre 1578. 


(1) Inventaire des archives. 


NUMISMATIQUE MALINOISE 169 





L’archiduc Mathias 


Les états mécontents appelèrent au gouvernement 
_ général l’archiduc Mathias, frère de l’empereur Ro- 
dolphe IT ; 1l accepta ce poste, maïs il ne fut pas reconnu 
par le roi Philippe II. 

Nous possédons un grand nombre de lettres-missives 
concernant cet archiduc, dont une du Conseil d'Etat, 
adressée au magistrat de Malines, pour l'informer que 
le paiement du traitement de l’archiduc Mathias, qui 
était déjà arriéré de six mois, sera supporté par les pro- 
vinces; 1l requiert le magistrat d'envoyer sans délai, 
la quote-part de la ville. Ce fut l’archiduc qui approuva 
le contrat affectant au service du culte réformé, l’église 
de la Commanderie de Pitzembourg. 

La médaille ci-après a été frappée lors de son inaugu- 
ration comme gouverueur-général à Bruxelles, le 18 jan- 
VER 070: 


Av-ENMAMETASSDG: ARCET;AVST:D:BVRG CO 
HV GVBER CAP-GRLBE:Dans:le.champ,ile buste 
cuirassé de l’archiduc, tête nue. 

Rv. AMAT VICTORIA CVRAM. Dans le champ, 
Andromède attachée à un rocher menacée d’être dévorée 
par un monstre qui surgit des eaux. Dans les nuages 
apparaît Persée, pour la délivrer; ceci pour indiquer 
la faiblesse des Pays-Bas, qui mettaient tout leur espoir 
. en l’archiduc pour les sauver. 

Bronze. Ph 22: 


L’archiduc Mathias reçut une pension des états et 
retourna chez son frère l’empereur. 


170 NUMISMATIQUE MALINOISE 





Al:xandre Farnèse 


Don Juan d'Autriche eut pour successeur dans les 
Pays-Bas, Alexandre Farnèse, fils de Marguerite de 
Parme. - 

Un des premiers actes de ce gouverneur général, fut 


l'envoi d’une lettre au magistrat de Malines, le félicitant 


de sa réconciliation avec le roi; 1l promit de recomman- 
der notre ville à son souverain, d'une manière toute spé- 
ciale. 

Il existe encore une autre lettre de ce prince, adressée 
aux gildes de Malines, par laquelle 1l loue leur atta- 
chement au roi et à la religion catholique; 1l les exhorte 
à persévérer dans ces sentiments, sans se laisser séduire 
ni par les menaces ni par les promesses des sectaires. 

Les traits du prince Alexandre ont été donnés sur une 
médaille frappée en son honneur, après le siège de Maes- 
tricht; nous avons reproduit celle-là, n'ayant pu trouver 
une médaille concernant sa nomination au poste de gou- 
verneur. 


Av. & ALEXANDER © FARNESIVS ce & Le buste 
du prince; à la coupure du bras, le nom du graveur 
IVLIAN. F. F. 

Ro. & INVITVS & INVITOS & Dans le champ, le 
plan de la ville de Maestricht, entouré de canons. 

Bronze. Ë PES 


Françcis d'Anjou, duc d'Alençon et de Brabant 


Le 26 juillet 1587, les provinces Unies refusèrent for- 
mellement d'obéir à Philippe IT et proclamèrent l'indé- 
pendance des Pays-Bas, qui allaient être divisés en trois 
parties; les provinces septentrionales choïisirent à leur 


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NUMISMATIQUE MALINOISE LT 





_tête le prince Guillaume d'Orange; les autres, alliées 


- aux provinces réconciliées offrirent la souveraineté à 
- François d'Anjou, qui l’accepta. 


Un fait dans l’histoire de ce duc : il passa en Angle- 
térre pour conclure son mariage avec Elisabeth; on pro- 
céda à l'échange des anneaux des fiançailles, et déjà on 
fêta dans ses provinces cette heureuse alliance, qui n'eut 
jamais lieu. En effet, Elisabeth refusa de s'unir au duc 
d'Anjou. 

Il revint dans les Pays-Bas et fut couronné duc de 
Brabant, à Anvers; le duc devint donc marquis du 
Saint-Empire et Seigneur de Malines. Nos magistrats se 
rendirent à Anvers, pour assister à sa Joyeuse entrée; 1ls 
eurent une entière confiance dans ce personnage étran- 
ger, qui avait une figure monstrueuse, marquée de la 
petite vérole; mais aussi ils ont pu constater dans la 
suite combien 1ls avaient été joués par celui qui voulut 
asservir son pays, dont il n’était en définitif que le défen- 
seur ; 1l fut obligé de retourner en France, où 1l mourut 


Ch 1584; 


Nous rencontrons dans nos archives, une lettre de ce 

personnage, datée d'Anvers, du xr1°”* jour de novembre 
1562, adressée au magistrat de Malines, lui faisant 
défense de bruler les châteaux et villages dans les envi- 
rons de la ville: d’autres lettres nous édifient sur les 
agissements louches du duc! Ta médaille ci-après a été 
frappée lors de son inauguration à Anvers. 


Av: FRAN © F © FRAN © FRA © VNIC: REG 2 D ° 
Ge DVX © BRA 2 Le buste, recouvert du manteau ducal, 
tête coiffée d'un bonnet. 

Po POVEL-SET  DISCWKT EL: à ‘exergue, 1582. 
Dans le champ, un soleil transperçant les nuages au-des- 
sus d'une mer agitée. ; 


- Bronze, Prat 


172 .NUMISMATIQUE MALINOISE 





Après la disparition du duc d’Anjou, le prince de 
Parme reparut sur le théâtre de la guerre; il reprit plu- 
sieurs villes famandes et obtint en outre la reddition de 
Malines, le 19 juillet 1585; 1l mourut le 3 décembre 1592. 


L’archiduc Ernest 


fils de Maximilien II, et frère de l'empereur Rodolphe II, 
succéda à Alexandre Farnèse. Nous trouvons dans un 
des Privilegie-Boeken, aux archives, une lettre datée du 
30 novembre 1593, de Philippe Il, roi d'Espagne, par 
laquelle 1} fait savoir au magistrat de Malines, qu'il a 
nommé Ernest au gouvernement des Pays-Bas, en rem- 
placement du duc de Parme, décédé; une autre lettre y 
figure, datée du 14 février 1594, par laquelle l’archiduc 
Ernest notifié lui-même sa nomination au magistrat de 
Malines. 

[] fit son entrée solennelle à Bruxelles, en janvier 1594; 
la même année, il passa par Malines, y séjourna une 
nuit, et de là se rendit à Lierre et à Anvers. Il mourut 
le 20 février 1595, âgé de 42 ans. 

La médaille ci-après a été frappée lors de sa nomina- 
tion. 


AD ERNES FE xD’ .G"° ARCENDNVSENSRS 


BELG + PROVINC 2 GUB < Le buste, currassé) têtes 


nue. 

Rv. Deux branches de laurier et de palmier reliées 
par deux couronnes. Dans le champ, SOLI DEO 
GLORIA. 

Bronze. PIE nes 


NUMISMATIQUE MALINOISE 72 





Albert et Isabelle 


Albert, archiduc d'Autriche, né en 1550, était fils de 
- Maximilien II et de Marie d'Autriche: il fut destiné à 
l'Église et devint Cardinal-Archevêque de Tolède. Sa 
nomination comme gouverneur, en 1596, fut un soula- 
gement général pour les Pays-Bas. Jamais Philippe II 
n'aurait pu faire un choix plus judicieux pour se faire 
remplacer. En 1598, 1l renonça à la pourpre romaine, 
pour épouser Elisabeth d'Autriche, fille’ de Philippe Il 
et d’Elisabeth de France, qui lui apporta comme dot la 
possession des Pays Bas. Le 25 août 1598, l’archiduc 
Albert prêta serment au nom de sa femme; les archi- 
ducs visitèrent les différentes provinces des Pays-Bas et 
firent leur joyeuse entrée à Malines, en qualité de Sei- 
gneurs, au mois dé décembre 1590. 

Ea médaille ci-après a été frappée lors de leur ma- 
riage. 


JAv: ALBERT © D oc G e ARCHI o D © AVST ° Do 
BVRG + BRA »: CO + FL + HOL + ZZ. Dans le champ, 
le buste de l’archiduc, portant au cou le bijou de la toi- 
son d’or; à la coupure du bras CON + BLOC o Fo 

RU EISABETX + D Gc EN ETISP,: D'eBVR: 
BRA% CO © FL AOL ZE « Le buste de l’archidu- 
chesse, portant une riche coiffure de diamants 

Argent. | PEL ;1026. 


Cette médaille est l’œuvre du célèbre graveur Conrad 
Bloc. 

Des jetons spéciaux ont été distribués au peuple pour 
commémorer cet événement (1). 


$ 








- (1) Zerventaire des Archives de Malines. 


174 NUMISMATIQUE MALINOISE 





Une relation de cette inauguration est donnée dans le 
livre des ordonnances de 1599-1604. 

« Op den V‘ dach van december a° XV° XCIX deden . 
haer blyde innecompste binnen deser stadt van Mechelen 
de aertshertofhen Albertus en de Isabella Clara Euge- 
nia, infante van Spaingniern, onse ghenadighe Heeren 
énde Princen, wesende deselve innecompste gheschiet 
in der mannieren naervolghende, Jeerst zynde haerlie- 
der Hoocheden jeghens ghereden, tot ontrent de Bous- 
brugghe. Mynen heere du hante h Joncheer Jan van 
Lathem, mitsgaders Joncheer Nicolaes van der Laen 
ende Joncheer Jan van Wachtendonck, communemees- 
ters, met de gheheele weth-ende officieren der selver 
alsdoen dienende, ghecleet wesende : die van de poorte- 
rye, met swerte flawcelen tabblarts ende die van de 
ambachten, met armozyne tabblarts ghevoyert met een 
sorte van violet armosyn. Met de voors wethauderen zyn 


oyck Hacr voirs, Hoocheden jeghens ghegaen de vyf Se 


gulden tot V° in ghetael, elck hebbende op thooft eenen 
witten hoct met pluymen van dry derande coleuren als te 
weeten : wit, root ende blauw; ghelyck o van dien 
‘ coleuren waren de vyf bondelen. 

» Aen Doverste poorte verwachten Haer voir ne 
de mynen eerweerdichsten Heer den Eertsbischop deser 
stadt, Her Mathias vanden Hove, met de gheheele 
one deser selver stede, die voor Haer voirs. Hooche- 
den zyn in de stadt ir processie wys. Ende in de 
selve poorte zyn Haer voirs: Hoocheden te ee geseth, 
ende boven Haerlieder is ghedraghen een baldequin van 
ses der voirs, wethauderen, ende zyn zoo ghereden tot in 
S. Romboutskercke, ende van daer voirts naer het hoff 
van Hocchstraten. re 

» Op de passagien waren ghemaekt dry principale arcus 
triumphalcs : den eenen, voor het paleis: van denGrooten 
Rade, den tweeden ende den grootsten, int innecomen 





NUMISMATIQUE MALINOISE 179 





van de Befferstrate, ende den derden voor tvoors. hoff 
van Hoochstraten. Ende tsanderdachs, wesende St-Nico- 
laes dach, deden Haer voors. Hoocheden op een groot 
tanneel voor het stadthuys den eet. » 

Après avoir guerroyé pendant une dizaine d’années, 
l’'archiduc travailla à la paix de ses provinces; une trève 
de huit mois fut conclue en 1607, et une autre de douze 
ans, en 1609, ce qui lui valut l'estime de tous ses sujets. 

À la mort de l'archiduc Albert, en 1621, Ferdinand, 
frère du roi Philippe IV, fut adjoint à l’infante Isabelle 
pour lui succéder après sa mort, qui arriva en 1633. 


Philippe IV 


Philippe IV, fils de Philippe HI, naquit en 1605 et 
succéda à son père sur le trône d'Espagne, en 1621. La 
même année, 1l recueillit la succession des provinces des 


Pays-Bas, cédés par Philippe II à sa fille Isabelle, 


mariée à l’archiduc Albert, qui mourut sans laisser d’hé- 
ritiers directs. | 

La médaille ci après a été frappée pour commémorer 
ce fait historique. 


Av LEE TPEVS 2 MT HISPANIAR "REX: 
Le buste du nouveau roi. 

RE ENVS TRAT Es FOVEFE: Dans le champ, Appo- 
lon conduisant son char, attelé de quatre chevaux; au 
bas, le globe terrestre. 

Bronze. 7 PME En. 


François de Moncada 


Tout en promettant à ses sujets de venir les voir per- 
sonnellement, Philippe envoya dans le pays, comme 
gouverneur général, le marquis d’Aytona, lequel ne par- 


176 NUMISMATIQUE MALINOISE 


vint pas à calmer les provinces flamandes, qui cher- 
chaient par tous les moyens à s'affranchir du joug espa- 
gnol. 

Lors de sa nomination, la médaille ci-après à été 
frappée. | 


Av. FRANC 8 DE + MONCADA + MAR 3 D'AYT © 


BELG 2: PROV 8 GVB » Le buste du marquis dans le 


champ. | 


Ro. + SECRETA oc DVCVM  CONSILIA + Dans le 


champ, un centaure armé d’un bouclier et d’une massue. 
Bronze. PENE-n528e 


Le cardinal Ferdinand 


En 1634, le marquis d'Aytona prépara dans les Pays- 
Bas, la réception de Ferdinand, frère de Philippe IV, 
nommé gouverneur général après la mort de l’archi- 
duchesse Isabelle. 

Il résida dans notre pays pendant sept ans, et mourut 
à Bruxelles, le 9 novembre 1641. 

La médaille ci-après représentant le gouverneur en 
habit sacerdotal, a été frappée à l’occasion de son entrée 
dans les différentes provinces des Pays-Bas. 


Aux BERDASHISPSINFANSSS RS Re ER CARE? 
PROV : BELG 2: GVB + Le buste du Cardinal-gou- 
verneur. 

Rv. Dans le champ, un beau soleil jetant ses rayons 
lumineux sur les terres et les mers; en haut l'inscrip- 
tion : IN eo COMMVNE » BONVS 2. 

PEN; :n°25; 





# 
4 
# 
ñ 
F 


NUMISMATIQUE MALINOISE 177 





Don François de Melos 


Après la mort du Cardinal Ferdinand, Philippe IV 
nomma don Francisco de Melos, gouverneur général 
provisoire, en attendant l’arrivée de don Juan d'Autriche, 
fils naturel du roi Philippe, auquel il ne plut pas beau- 
coup de prendre immédiatement en mains le gouverne- 
ment des Pays-Bas; il attendit douze ans pour y faire 
son entrée. 


Castel Rodrigo et Picolomini 


Philippe IV se fit remplacer par le marquis de Castel- 
Rodrigo, pour les affaires-politiques, et par le général 
Picolomini, pour le commandement des armées. Vu leur 
grand mérite, ces deux personnages ont eu lhonneur de 
voir reproduire leurs traits sur les médailles ci-après : 


Av. OCTAVIVS + PICOLOMINI o DE + ARAGO- 
NIA o DVX o AMAL o FI MDCXLIX. Dans le champ, 
le buste du ministre. 

Rv. SVPER BONOS ET MALOS, inscription faite 
sur un ruban enroulant la lune. 

Médaille ovale, bronze. PIE N, n° 30. 


Av. D os FRAN o DE  MOVRA © MAR + CAS © RO- 
DERICI c GVB ° GEN + BEL. Le buste du gouverneur 
général Castel-Rodrigo, avec une longue chevelure. 

Rv. Dans le champ, les armoiries du marquis. 

Bronze. | Brent 


L’archiduc Léopold 


Par suite d'un changement dé gouvernement en Hol- 
lande, survenu par la mort du stadhouder Frédéric- 
ITenri, le marquis Emanuel de Castel Rodrigo fut rappelé 


12 


178 NUMISMATIQUE MALINOISE 





en Espagne, en 1647, et remplacé dans les Pays-Bas, par 
l'archiduc Léopold, fils de l'empereur Ferdinand Il. 
Il eut à soutenir une guerre contre la France, affaiblie 


par les guerres civiles de la Fronde, et rencontra un rude 


concurrent dans le prince de Condé, qui, pour se venger 
de son emprisonnement au château de Vincennes, prit 
un engagement au service des Espagnols. 

Il existe dans nos archives, une lettre de ce gouver- 
neur, de 1653, par laquelle 1l informe la ville de Malines, 
qu'on peut retenir sur le premier subside que la Ville 
accordera au roi, l'argent prêté à une personne quel- 
conque pour pouvoir livrer les grains nécessaires à lali- 
mentation de sa garnison, pendant un mois. 

Les traits de l’archiduc Léopold ont été reproduits 


sur la médaille ci-après, frappée à l’occasion de sa nomi- 


nation comme gouverneur des Pays-Bas. 


Av. Dans le champ, le buste de l’archiduc, portant 
une longue chevelure, entouré de la légende : LEO- 
POLDVS 2 GVILIEEMVS 2 0D CG A REEMPDNRS 
ANSTRIE: 

- Rv. Une croix longue, ornée de deux branches de lau- 
rier, accostée des mots TIMORE-DOMINI. Au bas de 
la croix, un lion et un mouton. 

Bronze. PIE O0 109% 


Don Juan d’Autriche 


Léopold étant retourné dans ses états en Silésie, Don 
Juan d'Autriche était obligé de venir prendre en mains 
le gouvernement des Pays-Bas, en l’année 1656. Entouré 
d'une suite nombreuse, il fit son entrée solennelle à Bru- 
xelles, le 11 novembre de la même année. Des festivités 
eurent lieu pendant trois jours, et le magistrat s’aper- 
cevant qu'il allait prendre à cœur le gouvernement de 





NUMISMATIQUE MALINOISE 179 





nos provinces, lui offrit, comme don de joyeuse entrée, 
la somme de 25,000 florins. On trouve aux archives, la 
lettre de Don Juan d'Autriche au magistrat de Malines, 
lui notifiant sa nomination de gouverneur-général des 
Pays-Bas. 


Une médaille fut également frappée en son honneur. 


Av. IOANNES & AVSTRIACVS : PHI o IV ° REG 0 
HISP + FIL BELGe GVB. Dans le champ, le buste 
du gouverneur, avec une longue chevelure. 

Rv. Ses armoiries, surmontant la croix de l’ordre de 
Saint Jean de Jérusalem, dont il était chevalier. 

Bronze ISA ones 


Louis de Tolède 


Au bout de trois ans, notre gouverneur était déjà fati- 
gué de ses fonctions et exprima le désir d’en être débar- 
rassé ; un gentilhomme de Madrid vint lui annoncer que 
le roi d'Espagne le déchargea de son emploi, et désigna 
en même temps, pour son remplaçant, le marquis Louis 
de Tolède. 

Vu le mauvais état dans lequel se trouvait le pays, 1l 
fit son entrée à Bruxelles, sans grande cérémonie; 1l fut 
néanmoins reçu par les gildes, et une médaille commé- 
morative fut frappée à cette occasion. 


A0. LVD DE BEN-° CAR : ET © FOE + MAR o 
DE : FRO ° CAR %Z%  BELG © PROV © GVB ° Le buste 
du gouverneur. 

Rv. NISIo DNVS © ÆDIFICAVERIT + DOMVM 
IN oc. VANVM 5 LABORAVERVNIT » OVI © ÆDIFI- 
CANT » EAM » Dans le champ, la maison du Seigneur, 
au bas l'inscription DOMVS © DNT » 

Bronze. PROPRES 


180 NUMISMATIQUE MALINOISE 





Charles II 


Philippe IV, mort en 1665, institua comme héritier 
universel, son fils Charles, âgé de quatre ans, sous la 
tutelle de sa mère, Maria-Anne, fille de l’empereur Fer- 
dinand III. On leur adjoignit comme conseils, le comte 
de Peneranda, archevêque de Tolède, et le marquis 
d’Aytone, que nous connaissons déjà par sa médaille. 
Tout en procédant à son installation, en Espagne, ordre 
fut donné aux Pays-Bas, de fêter d’une façon solennelle, 
dans la personne du gouverneur-général Castel Rodri- 
go, l'inauguration du jeune duc. 

Une médaille a été frappée à l’occasion de cet évé- 
nement. 


AVSCAROLVS » 110 Ds Ge HIS Pre ET INDIARE 
REX. Je buste du roi. 

Ro: MARIANNA + D: Ge HISP 8: EE » INDPS 
REGINA o GVBERYÿ. Le buste de la mère du roi, en 
costume religieux. 


Bronze. PI. P, n° 35. 


Après le marquis Castel Rodrigo, les Pays-Bas ont eu 
pour gouverneurs le comte de Monterey, le duc de Villa- 
Hermosa, Alexandre Farnèse, le marquis de Grana et 
le marquis de Castagna. Nous ne connaissons aucune 
médaille de ces personnages concernant leur nomination 


comme gouverneur, mais nous possédons dans nos ar- 


chives : 1° du duc de Villa-Hermosa, un décret par 
lequel il ordonne, à la requête de la ville de Malines, 
que frère François de la Croix ait à se conformer à l'acte 
du o mars 10674, et qu’en conséquence il paye l’imposi- 
tion sur le bétail; 2° une requête présentée au duc, par 
le magistrat de Malines, et tendant à ce que le sieur 


NUMISMATIQUE MALINOISE I8I 





Van Blincken soit tenu, en sa qualité de docteur de lh6- 
pital royal, de payer le vingt-cinquième denier de sa 
maison, avec apostille favorable du gouverneur géné- 
ral (1); 3° une lettre de Charles, roi d'Espagne, datée de 
Madrid, du 31 juillet 1680, au magistrat de Malines, 
par laquelle il l’informe qu'il a nommé Alexandre Far- 
nèse, son lieutenant, gouverneur et capitaine général 
des Pays-Bas; 4° du marquis de Castagna, gouverneur 
général des Pays-Bas, un crdre de passer outre sur les 
difficultés faites pour laisser inscrire dans le compte de 
la ville de Bruxelles, le donatif de 4000 florins, fait par le 
magistrat de Malines, à feu le marquis de Grana, à l’oc- 
casion de son mariage. 

Charles II épousa en premières noces, Marie-Louise 
d'Orléans, et en secondes, Marie-Anne de Bavière. 

La médaille ci-après a été frappée dans les Pays-Bas, 
à l’occasion de son premier mariage. 


Av: CAROL » Il o Do G o HISP o ET o IND o REX. 
Le buste, tête nue, à longue chevelure. 

Rv. MARIA + LVISA + Do Go HISP « ET + IND « 
REGINA. Le buste de la reine. 

Bronze. PSP 1306: 


Cette médaille est l’œuvre de Philippus Rottiers. 


Maximilien-Emanuel 


L'électeur de Bavière, Maximilien-Emanuel, succéda, 
en 1692, au marquis de Castagna, comme gouverneur 
dans les Pays-Bas; une médaille a été frappée pour 
commémorer cette nomination. 


(zx) Van DorEN, Archives de Malines. 


182 NUMISMATIQUE MALINOISE 








Av. AUSPICIIS MAXIM : EMAN: ELECT 5 BA- 
VAR © Le buste cuirassé du gouverneur. 

Ro. o QUAM + MARTIS © MACTARUNT « TELA 
RESURGET. La carte géographique du pays dont il a 
le gouvernement; le nom de notre ville y est indiqué 
en allemand : MECHLEN. 


Bronze. PISPS NS 7 


Charles II meurt en 1700, sans laisser des héritiers 
directs. C’est sous son règne que, par octroi daté du 
3 avril 1675, le conseil des finances, au nom du roi 
mineur, permet à la ville de Malines de voûter la partie 
du ruisseau entre les Baïlles de fer et la Boucherie, et 
celle entre la boucherie et le vieux palais. 


Philippe V 


Par un testament daté du 2 octobre 1700, Charles II 
institua son héritier universel, Philippe de France, duc 
d'Anjou, second fils du Dauphin. Le roi Louis XIV 
consentit à cette succession et vint même au secours de 
son petit-fils, pour le maintenir dans ses états, que lui 
disputaient l’Angleterre et la Hollande. 

Philippe fut proclamé roi d'Espagne à Versailles, le 
16 novembre 1700. Son inauguration à Malines eut lieu 
le 21 février 1702. La médaille ci-après a été frappée à 
l'occasion de cette succession. 


Av: PHILIPPVS + V o HISPANIAR + INDIAR 


REX: CATHOE: Le buste du roï. 

Rv. MONARCEH s HISPANIAR:SVB:CVRATELNA. 
Le roi, assis sur son trône, tient le sceptre de la main 
droite et le globe de la main gauche; à ses pieds est 





NUMISMATIQUE MALINOISE 183 





agenouillée une femme, représentant l'Espagne, appuyée 
sur l’écusson de ce pays; à l’exergue Mpcc. 
- Bronze. PE O0 ns38 


Le 26 janvier 1702, le roi Philippe V lance déjà un 
décret défendant de rapporter et de décider des procès 
dans l'assemblée de police de Malines, attendu que ce 
droit appartient aux échevins réunis en « vierschaere » 
ou en chambre, et le 19 octobre de la même année, nous 
reçevons les lettres exécutoires, de l'octroi qui précède, 
données au nom du roi. Il existe encore aux archives, un 
règlement original, au nom de Philippe V, dans le but 
d'améliorer la situation financière de Malines. 

Il rencontra un rude concurrent dans la personne de 
l'empereur Léopold I, qui voulut la monarchie espagnole 
pour son fils l’archiduc Charles. Dans ce but 1l se ligua 
avec l'Angleterre et la Hollande et parvint à le faire 
nommer roi d'Espagne, sous le nom de Charles III, 
ex 1703. Pour approuver cette nomination, il a été 
frappé une médaille. 


A9. CAROLUS > IIT HISPANIARVM e REX « Le 
buste du roi. 
Rv. IVSTITIA + ET o PAX + OSCVLANTVR:SE » 
Dans le champ, la justice et la paix s'embrassent. 


Argent. | 2:07 n°39: 


Nous possédons à notre musée communal, le portrait 
en pied de notre seigneur Philippe V. 

La reine Anne d'Angleterre n’était pas restée étran- 
gère à cette effroyable lutte; pour preuve, les médailles 
ci-après, frappées lors de la reddition des villes de Bru- 
xelles, Anvers, Louvain, Malines, Tirlemont, Lierre, 
Gand, Bruges, Audenarde, Ostende, Menin et Ath, 
après la bataille de Ramillies. 


184 NUMISMATIQUE MALINOISE 





Av. ANNA De Ge MAG °BR°FR: ET c HIB° 
REGINA. Le buste de la reiné. 

Ru. Dans le champ, la victoire, portant une palme 
et une couronne; à côté, une panoplie surmontée d’un 
bouclier, portant l'inscription : CLADES GALEOR 
IN BRAB 23 MAÏII. A lexerpue, XIIe VRBES CVM: 
PROVINCIIS IN ERA AV DARECE PTE /o0: 

Au-dessus, en cercle, CVRA PVGNACIS FACTA 
MINERVZÆ. Le tout est renfermé dans douze cercles 
renseignant les noms des villes rendues; celui de Malines 
figure dans le deuxième cercle à droite, en haut de la 
médaille. 

Argent. PISE, n°040 


Av. LVDOVICVS MAGNVS ANNA MAIOR. Dans 
le champ, le roi Louis XIV, habillé en guerrier romain, 
terrassé par la reine d'Angleterre, revètue du costume de 
Palais 

Ru. Le même que celui de la médaille n° 40. 

Argent. PE Rn9 AT 


Charles VI 


Charles VI, prétendant à la couronne d’Espagne, sous 
lé nom de Charles III, succéda en 1711, à son frère 
? . = 1 
l'empereur d'Allemagne, Joseph I. 

La médaille ci-après a été frappée à l’occasion de cet 
événement. : 


Av. CAROLVS Ve Ds G o ROM: IMP:sScA% 
HISPAN + HVNG + Er BOHEM « REX. Be buste 
cuirassé du nouvel empereur. 

Ru A'IOVEZEL-IMPRRIO -EAMTIS-VOTISONE 
PETITVS:. T'aigle ‘impérial. 3=deux-têtes, surmonté 
d’une couronne; 1l tient dans les pattes le sceptre et la 


NUMISMATIQUE MALINOISE il 





foudre; à l’exergue, Mpccxi; l'aigle est entouré des 
écus armoriés des sept électeurs qui ont assisté à la 
proclamation de l’empereur. 

Bronze. PUS 00%; 


Une missive, datée du 13 avril 1712, nous apprend 


_ que Charles VI s'occupe de la seigneurie de Malines. 


Par lettres patentes, l’empereur des Romains, roi d’'Es- 
pagne, permet au magistrat de Malines, de déplacer et 
de réparer la route (herbaen) de Louvain à Boortmeer- 
beeck. Le portrait en pied de notre Seigneur se trouve 
à notre musée communal. 

L'empereur travailla surtout à assurer à la maison 
d'Autriche la possession à perpétuité des Pays-Bas; mais 
entretemps le roi Philippe V, voulant contrecarrer les 
projets de Charles, fit don à Maximilien-Emanuel, élec- 
teur de Bavière, de toutes les provinces des Pays-Bas 
espagnols dont il était gouverneur-général; cette dona- 
tion fut confirmée par lettres patentes datées de Madrid, 
le 2 janvier 1712. Déjà le 6 juillet 1711, Maximilien- 
Emanuel avait fait son entrée solennelle à Malines, en 
qualité de seigneur; il existe un jeton frappé à cette 
OCCasion. 

Maximilien-Emanuel a fait frapper des monnaies sur 
lesquelles il renseigna le titre de seigneur de Malines. 


Av. & MAX o EMANUEL oDoGoUcB°cSoPoBo 


® Lo L o & Ge DUX » Le buste de l'électeur. 


Ri. COMcePoReSoloAR°&ELEcLoLeCOM: 
FoHo&NeMAR°oSoRoleDeM ° (Dominus 
Mechliniæ). 


Ecu argent. PES n9%4$; 


Il existe un demi et un quart d’écu avec le même 
titre. 


186 NUMISMATIQUE MALINOISE 





Eugène de Savoie 


L'empereur Charles VI mourut à Vienne, le 20 octobre 
1740. Pendant son règne, il avait été habilement secondé 
par le prince Eugène de Savoie, nommé gouverneur 
général de la Belgique, en récompense des services émi- 
nents qu’il avait rendus à la maison d'Autriche. 

Nous trouvons, dans nos archives, un compliment 
adressé, en 1706, au prince Eugène et au duc de Marl- 
ne au nom de la ville de Malines, par le pension- 
naire Horace van Milanen, à l'occasion de la défaite 
complète qu'ils infligèrent, à Ramillies, à une armée de 
100,000 Français, sous les de l'électeur de Bavière 
et de maréchal de Villeroy. 

La médaille ci-après a été frappée en l’honneur du 
prince de Savoie, lors de la délivrance de la capitale de 
ses propres états. 


At. VICTOR + AMADEVS IIo De Ge DUX SA- 
BAUD : PRINC + PIEMONT o REX CYPRI° Sen 
buste cuirassé. | 

Ry. GALLIS PROFIAGAT + VALLO PERRUP- 
TO’ CASTRIS CUMRE TORMENTAR: DIREP- 
TIS. A l’exergue, AVGVSTA TAVRINORVM TRI- 
MESTRI OBSIDIONE LIBERATA 1706. Dans le 
champ, la ville de Turin délivrée; dans les nues, la 
victoire aiïlée. 

Sur la tranche de la médaille, on lit : RES GERERE o ET 
CAPTOS OSTENDERE CIVIBUS HOSTES. 

Bronze. PT ner 


Le marquis de Prié, qui remplaçait le prince Eugène 
de Savoie dans le gouvernement général, s'était surtout 


NUMISMATIQUE MALINOISE 187 





rendu impopulaire par les grandes levées d'impôts dont 
il frappait les villes: de graves séditions eurent lieu à 
Malines à ce sujet, et 1l fallut l’arrivée de la sœur de 
l’empereur, l’archiduchesse Marie-Elisabeth, nommée 
gouvernante, pour apporter un peu d’apaisement dans le 
pays. 

Le jeton ci-après nous donne le portrait de cette gou- 
vernante bien-aimée, qui fit son entrée dans notre pays 
ét 172). | 


Av. ELISABETHA ARCHIDUX BELGARUM GUBERNA- 
TRIX. Le buste de la gouvernante; au bas, la lettre R 
(Roettiers). 

Rv. Dans le champ, une armée de soldats, commandée 
par un général. À l'exergue, SISTIT ITER. POPULUMQUE 
BEAT MORA. 

Cuivre. Ie ER n°45 


Nous trouvons dans nos archives, des lettres patentes 
dépéchées sous le sceau du Conseil de Brabant et sous 
la signature de l’archiduchesse, autorisant la ville de 
Malines, moyennant payement d’une somme de 30,000 
florins de construire une chaussée qui réunit notre ville 
à celle de Louvain (1730); un décret de la gouvernante, 
daté du 14 décembre 1737, déclare que l’entreprise des 
voitures qui font le service entre Louvain et Malines 
appartient à cette dernière ville. 


Marie-Thérèse 


Le 15 mai 1725, fut publiée à Bruxelles, la pragma- 
tique sanction par laquelle Charles VI admettait à la 
succession de ses pays héréditaires, les archiduchesses 
ses filles, à défaut de descendance masculine. 


188 NUMISMATIQUE MALINOISE 





Marie-Thérèse, sa fille aînée, fut donc appelée, en 
1740, pour le succéder. 

À son avénement au pouvoir, elle trouva bien des 
obstacles à surmonter; mais elle fut surtout aidée par le 
génie de son beau-frère, Charles-Alexandre de Lorraine. 

L'impératrice fit son entrée solennelle dans notre ville, 
le 4 mai 1744, en qualité de Dame de Malines. 

Il existe dans nos archives, une relation de cette céré- 
monie : « Solemnele inauguratie van H. M. Maria The- 
resia in qualiteydt als Vrouwe van Mechelen, gecele- 
breert den 4 mey 1744 ». 

Une médaille a été frappée à l’occasion de son inau- 
guration dans les principales villes de Flandre et de 
Brabant. 


Aus MAR 6 TAC SR UN GRE OS SDE 
BRAB 2 C 2 FL : INAUGURATA, 1744.:Le buste de 
l'impératrice. 

Ru: HÆC ARA TUEBITUR OMNES:-Dans le 
champ, un bücher enflammé sur un autel; au-dessus, 
deux mains jointes sur un caducé, accosté de deux 
palmes. 

À l'exergue, FIDES PUBLICA. 


Or: PIE ne 46. 


Cette médaille a été gravée par Roettiers. 


Charles de Lorraine 


Ce fut Charles de Lorraine qui succéda comme gou- 
verneur général à Marie-Elisabeth, morte le 26 août 1741. 
Il avait marié l’archiduchesse Marie-Anne, le 7 janvier 
1744, et le 25 mars suivant, ils firent leur joyeuse entrée 
dans Malines. 

Aux archives de notre ville, on trouve le procès-verbal 
de cette cérémonie : « Solemnele ende blyde incomste 

* 


CAPE TT 


NUMISMATIQUE MALINOISE 189 





van Hunne Senerissime Hoogheden Maria-Anna van 
Oostenryck... ende van Charles Alexandre, prince van 
Lorreynen ende Bar, stathouder luitenant-gouverneur 
der Nederlanden, geschiedt binnen Mechelen, den 
25 Maert 1744 ». 

_ La médaille frappée en l'honneur de Charles de Lor- 
raine, pour le creusement du canal de Louvain, nous 
Anne le portrait de ce grand bienfaiteur de la énc 


AMOR CARRE S  LOFPTECS ET BARS: DUX 
GUB «+ BELG. Buste cuirassé du gouverneur général à 
droite, orné du cordon de la Toison d’or. 

Rv. Vue à vol d'oiseau du tracé du canal; dans le ciel, 
Mercure planant au-dessus d’un paysage où l’on distingue 
la tour de Saint-Rombaut. INDE OPES. A l'exergue, 
FOSSA LOVANIENS M e DCC.LII1. Au-dessous, R (Roettiers), 
nom du graveur. 

“Argent. En 47 

Même exemplaire en bronze. 


Il existe encore différentes médailles dé ce person- 
nage, que nous reproduisons dans la série frappée pour 
Malines. 


L'époux de Märie-Thérèse fut élu empereur à Franc- 
fort, sous le nom de François I, en 1745; entretemps, le 
roi Louis XV, à la tête d’une armée de 100,000 français, 
envahit la Belgique, soumit plusieurs villes importantes 
et entra dans Malines, malgré une défense énergique. 

Il existe dans nos archives, un « Journal de ce qui s’est 
passé à Malines, tandis que Louis XV en était le maître, 
depuis le 12 mai 1746 jusqu’au 25 janvier 1740, de la 
main de Carolus Major, chanoine de Malines ». Les 
français marchaïent de succès en succès et ce n’est qu’en 
vertu du traité signé à Aïx-la-Chapelle, que Marie-Thé- 


190 NUMISMATIQUE MALINOISE 





rèse put rentrer en possession des Pays-Bas. L’'archiduc 
Charles de Lorraine, qui avait toujours loyalement sou- 
tenu l’impératrice, mourut à Tervuëren, le 4 juillet 1780. 


Archiduchesse Marie-Christine et Albert de Saxe 


Marie-Thérèse avait à peine nommé l’archiduchesse 
Marie-Christine et son époux, le duc de Saxe, gouver- 
neurs de la Belgique, en remplacement de Charles, 
qu’elle rendit le dernier soupir le 29 novembre 1780, 
regrettée de tous ses sujets. 

La médaille octogone ci-après donne les portraits des 
nouveaux gouverneurs. 


Av. MAR o CHRIST » AVST o ALB © CAS o SAX o 
DVX + BELG o PRAEPF > Les deux époux se regardent. 

Ro: PRINCIPES OPTIMEBRAB = CIVErE DO; 
NATI MDCCLXXXVI + Au-dessus, une couronne; 
au-dessous, les armoiries du Brabant, accostées de guir- 
landes. 

Argent. PISÜra SES 


Joseph II 


Cet empereur, qui avait succédé nominativement à 
son père mort en 1765, n’entra en possession de la Bel- 
gique qu'à la mort de sa mère, en 1780; 1l fut inauguré 
à Malines, en 1781. — Cet homme instruit voulut intro- 
duire et réformer tant de choses dans notre pays, que 
les provinces se soulevèrent, décrétèrent leur indépen- 
dance et se constituèrent en Etats-Belgique-Unis. 

Les médailles devenant assez rares, en Belgique, pour 
cette période troublée de l’histoire, nous avons reproduit 


LE 4 
Ad id dd eut OR dat jt à dE at Er ht CS 


HT dés oh iée. 
e 


NUMISMATIQUE MALINOISE TOI 





l'écu frappé par Joseph II, pour ses provinces de Flandre 
et de Brabant; son buste y est très bien reproduit. 


Av. IOSEPH ° Ie DeGoR°eIMP°cSceAoGER: 
HIER + HUNG © B © H © REX 2 La tête à longue che- 
velure. 

Rv. 17 (tête d'ange) 83 ARCH + AVST DUX BURG 
LOTH oc BRAB COM © FLAN © Dans le champ, la 
croix de Saint-André, superposée du briquet, auquel est 
suspendu la Toison d’or; la croix est cantonnée en haut 
de trois couronnes fermées. 

Areent PEU 210 40 


Au musée communal se trouve encore le fauteuil, en bois 
sculpté et doré, dans lequel se sont placés les empereurs 
autrichiens lors de leur inauguration dans notre ville. 


Léopold II 


Ce prince succéda à l’empereur Joseph IT, mort le 
20 février 1790. Dès le mois suivant, 1l informa le ma- 
gistrat de Malines, qu'il maintint les archiducs Marie- 
Christine et Albert-Casimir dans leurs fonctions de gou- 
verneurs généraux des Pays-Bas. 

En 1701, le 12 juillet, Joseph II fit sa joyeuse entrée 
dans notre ville: il existe dans nos archives, un récit très 
détaillé de cette fête. 

L'empereur promit aux états de remettre tout dans son 
ordre primitif; ceux-ci montrèrent une certaine méfance, 
ce qui l’obligea à reprendre les armes. Les Autrichiens 
entrèrent dans toutes les grandes villes, y comprise celle 
de Malines, et soumirent toute la Belgique en 1791. Le 


- jeton ci-après donne le portrait de ce personnage; il a été 


frappé à l’occasion de son inauguration dans les diffé- 
rentes provinces. 


192 ‘NUMISMATIQUE MALINOISE 





Av. LEOPOLD » II o AVG o DVX BVRG © BRAB: 
COM ° FL © La tête laurée du prince. 

Rv. Une couronne formée d'une branche de laurier et 
d’une palme, entoure la légende BELGICAE ec SALVS 
AVGVSTO © DATA’ FIDE MDCCXCI » 

Bronze. PE:V. n91387 


François II 


Léopold IT mourut le r mars 1702 et eut pour succes- 


seur son fils François; ce prince eut, dès le début de son 
règne, à soutenir une guerre contre les Français, qui 
tenaient à propager leurs nouveaux principes d'égalité et 
de fraternité; la bataille de Jemmapes fut décisive, 1ls 
conquérirent toutes les grandes villes. En 1703, les 
Autrichiens, après la sanglante bataille de Neerwinden, 
reprirent les villes de Tirlemont, Louvain, Bruxelles, 
Malines, Mons, Namur et Gand, pour devoir les relâcher 
une deuxième fois, le 26 juin 1794, après la bataille de 
Fleurus, en faveur de la France républicaine. 

L'inauguration de François II dans notre ville a eu 
lieu en 1792; une relation succincte de cette cérémo- 
nie figure dans nos archives. L’écu qu'il a fait fr pps à 
Bruxelles, pour ses états, donne son portrait. 


Avi FRANC °c. IE e D'eLGer Rte INPBeS 0 AS GER 
HIER HUNG +: BOH 2 REX. Latète hiurée: 

Ro ARCH “6 AUST ©, DU BUÜRG ET LOPrEES 
BRAB oc COM + FLAN 17 (tête d'ange) 94. Dans le 
champ, la croix de Saint-André, reliée par le briquet 
auquel est suspendu la Toison d’or; trois couronnes se 
trouvent entre les bras de la croix. 

Argent. PE Von rt. 


CPE SJ, | 7 


NT 


NUMISMATIQUE MALINOISÉ 193 





Il existe, dans nos archives, des lettres de François IT, 
contenant confirmation et ratification, pour ceux de la 
ville et du ressort de Malines, des dettes qu'ils ont con- 
tractées pendant les troubles, et autorisant la levée, à 
charge de leurs administrations, des sommes qui man- 
quaient pour les acquitter. 


Napoléon 


Le peuple belge, consulté sur le projet d’annexion à 
la France, se prononça en faveur d’une union avec le 
grand pays; la loi du 9 vendémiaire an IV (10 octobre 
1795), confirma cette fusion des deux états, sans que 
François IT put s'y onposer. Napoléon, qui n'avait que 
le titre de premier consul, ne trouva guëre le temps de 
s'occuper immédiatement de nos provinces; 1l établit à 
Malines un archevêché, dont [ean-Armand Bessuejouls 
de Roquelaure devint le titulaire. Par décret du 17 mai 
1809, l'empereur changea aussi les armoiries de notre 
ville (1). Voici le blason qu'il nous réserva (fig. n° 2). 





En 1811, l’empereur Napoléon I fit sa joyeuse entrée 
dans notre cité; au musée communal se trouve encore le 
drapeau de la garde d'honneur, composée de vingt per- 
sonnes, qui devait recevoir le souverain. 


(x) Les aymoiries des Berthout et de Malines, par TH. DE Raapr. 
13 


s 


TO4 NUMISMATIQUE MALINOISE 





Nous rencontrons son portrait sur la médaille ci- 


après, frappée pour notre ville. 


Av. NAPOLÉON L'EMPEREUR DES FRAN- 
ÇGAIS ROI D'ITALIE. La tête laurée, gravée par 
Dumarest. 

Rv. Dans une couronne formée de deux branches de 
laurier, linscription suivante gravée : MECHLINIAE 
OB ÎTER MUSICUM TENERAMUNDA MDCCCXI. 

Après la bataille de Waterloo, Napoléon était envoyé 
en exil à l’île de Ste-Hélène, où il mourut en 1821. 


‘Argent. FN m0 5 


Guillaume I 


Le 1” août 1814, Guillaume fut appelé à gouverner 
provisoirement la Belgique, à laquelle on joignit les Paÿs- 
Bas, pour ne former qu'un seul royaume. Le 21 sep- 
tembre 1815, il fut inauguré à Bruxelles. La médaille 
commémorative ci-après a été frappée à cette occasion. 


Au NNADET SNASS BE EGE REX EUNENTESS 
MAGN : DUX. La tête du roi. 

Ro: SA LUS -POPUETISUPRRENPALER PER or 
drapé du manteau royal, debout sur son trône, prend la 
constitution que lui présente la déesse Minerve; au pied 
du trône, les armoiries des Pays-Bas. À l’exergue, BRUü- 
XELLIS D. XXI SEPTEMBRIS MDCCCXV.— J. P. SCHOUBERG F., 
le nom du graveur. 


Bronze. PINS 05 


À notre hôtel de ville se trouve le portrait en pied de 
Guillaume I, peint par Verhulst, en 1819. Dans la col- 
lection de numismatique malinoïise, nous rencontrons le 
buste du roi sur les médailles décernées aux élèves de 
l'académie de dessin. Avec la chute de Napoléon E, il 


È 


Fumer 8 à 


SN À à LUE ETES 2e Ce 
he F4 > Ph N 
% * 


* 
À 


RESTE NE 


ce FOTRES KE 











NUMISMATIQUE MALINOISE FOR 





fallait aussi songer à modifier nos armoiries; Guil- 
laume I nous gratifia de l’écu surmonté d’une couronne 
comtale (fig. n° 3). 





Fig: n5°3 


Ce roi, qui n'envisageait que le bonheur du peuple 
hollandais, finit par indisposer contre lui les Belges, qui 
se révoltèrent et le chassèrent du pays, après les mémo- 
rables journées de septembre. Une partie de son armée 
opéra sa retraite par Malines et traversa le pont de Wael- 
hem. Ce fait historique a donné lieu à la frappe d’une 
médaille que nous reproduisons dans notre ouvrage (1). 


Léopold I 


Après le départ des Hollandais, la Belgique fut pro- 
clamée indépendante, par le Gouvernement provisoire. 
Le 4 juin 1831, Léopold, prince de Saxe-Cobourg, fut 
élu roi des Belges par le Congrès national; il prêta ser- 
ment à Bruxelles, le 21 juillet suivant. 

La médaille ci-après a été frappée à cette occasion. 


HUM OPOED:Er RO DES BELGES:: Le buste, 
tète nue. 

Rv. Dans une couronne : ÉLU PAR LE CONGRES 
NATIONAL — LE IV JUIN MDCCC XXXI. 

Bronze. PEN ne 54 


(x) Voir planche XXVIII, n° 48. 


196 NUMISMATIQUE MALINOISE 


a 


Par arrêté royal du 6 février 1837, le roi Léopold 
autorisa Malines à porter le blason que nous rencon- 
trons sur toutes nos médailles officielles, et qui est le 
plus correctement reproduit sur les médailles de notre 
académie de dessin. 


Léopoid II 


Après la mort du roi Léopold I, survenue le 10 dé- 
cembre 1865, son fils Léopold IT monta sur le trône 
de Belgique, le 17 du même mois, après avoir prêté le 
serment constitutionnel. 

Une médaille rappelle cet événement national. 


AY, LEOPOLD IT ROTDES BELGES- artère 
du roi; au bas, le nom du graveur LÉOPOLD WIENER. 

Ro. Le roi, debout sur son trône, prête le serment en 
levant la main droite; la gauche est appuyée sur son 
épée ; il est recouvert du manteau royal et porte sur la 
poitrine quatre décorations; dans une niche, au fond, se 
trouve la statue de Léopold I. Devant lui, la Belgique, 
sous la forme d’une femme, entourée d’une banderolle 
renseignant le mot LEGISLATIO; elle est appuyée sur une 
table portant les mots LEX BELGICA; à ses pieds se trouve 
l'urne portant le mot VOTE, et une couronne avec la date 
de 1830; du côté gauche figure la date de la prestation 
de serment : 17 DÉCEMBRE 1865, et le nom du graveur 
LÉOPOLD WIENER. 

Bronze. PIX, 00295: 


Lors de son mariage avec larchiduchesse d'Autriche, 
Marie-Henriette, le roi Léopold IT, qui n'était alors que 
duc de Brabant, a été complimenté à son passage dans 
la gare de Malines, par le bourgmestre de Pauw et par 
le cardinal-archevêque Sterckx. 


cost eh il à. de dû 


SECRETS 


NUMISMATIQUE MALINOISE 197 





Jllustrations MDalinoises et Ieurs ADédailles 





j Julie 

Jean second, surnommé de Malines, parce qu'il a 
passé une partie de sa jeunesse dans notre ville, ne nous 
a pas légué seulement des œuvres poétiques parfaites, 
mais aussi des médailles remarquables, dues à son burin 
d’habile graveur. 

Outre la médaille dédiée à son père Claes Everaerts, 
président du Grand Conseil de Malines (1), Jean second 
a gravé une autre pièce reproduisant les traits de sa 
maîtresse Julie, réputée être la plus belle femme de sa 
ville natale; l’auteur lui-même nous apprend, dans une 
de ses élégies, qu’elle était Malinoise, et il a pris un de 
ses vers pour servir de légende à la médaille. 


Av. VATIS AMATORIS IV — LIA SCVLPTA 
MANV. Buste de profil à gauche, avec une chevelure 
abondante et bien soignée; les épaules sont couvertes 
d'un vêtement laissant à nu le cou et une partie de la 
poitrine. 

Médaille uniface. 

Etain. PEAR CnPere 


Jean second eut pour maitre Rumold Steenemeulen, 
de Malines, probablement un parent de Segeren van 
Steynemolen, qui grava le grand sceau et le contre-sceau 
de Malines, de 1490, portant en cœur les armoiries de 
l'empereur Frédéric III, et le grand sceau et contre- 
sceau aux rentes héritables et viagères. 





(x) Voir planche F, n° 12, 


198 NUMISMATIQUE MALINOISE 





Alexandre Colin 


naquit à Malines en 1527; ce célèbre sculpteur a tra- 
vaillé pendant huit ans aux bas-reliefs qui ornent le tom- 
beau de Maximilien I, à Innsbruck, et qui sont une 
merveille de sculpture et de composition; l'Autriche 
possède encore plusieurs de ses œuvres, notamment les 
tombeaux de l’archiduc Ferdinand et de son épouse, le 
tombeau de l'évêque Jean Nas et d’autres monuments 
funéraires, dont celui de Colin lui-même. 

La tête et les mains du géant « Grootvader », qui 
figure dans nos cavalcades, ont été sculptées par notre 
Malinois. Une médaille a conservé les traits de ce grand 
artiste. | 


Av. ALEXANDRE — COLIN. Le buste de Colin, 
tête nue, habillé d'une tunique à brandebours avec collet 
rabattu; à gauche, trois lettres PPR, probablement la 
signature du graveur. 

Rv. Mercure, tenant un caducée, plane dans les airs; 
à gauche, un coq; au bas, la légendé, en deux lignes, 
VIRTVS VIGILAT. 


Plomb. PLAIT A2; 


Guillaume Vanden Broeck 


naquit à Malines, vers 1531. Obéissant à la manie de 
l'époque, de latiniser les noms de famille, notre conci- 
toyen se fit appeler Paludanus; il excella surtout dans 
la sculpture des images. 

Vanden Broeck semble avoir eu une prédilection pour 
la ville d'Anvers, où il fut reçu comme bourgeois, le 
15 décembre 1550. 


Une médaille reproduit les traits de ce personnage. 
“ 








#2 


ne die a 


EU RCE rase 7 CRTC 








NUMISMATIQUE MALINOISE 199 





Av. GVILHEL + PALVDANVS © SCHVLPTOR° 
MECER A" #577 0 Te buste, tête nue, a droite; da 
barbe coupée en pointe; le cou est orné d’une fraise 
tuyautée. Au bas du buste, l'inscription ærs 46. 

Médaille uniface. 

Bronze. BÉETE n93;: 


Il mourut le 2 mars 1570, et fut enterré dans l’église 
Saint-Jacques, à Anvers, où l’on trouve encore son épi- 
taphe en langue flamande : 


MERCT 


WIE RUST HIER DOOR DE DOOT SUBIECT ? 
T’ IS GUILLIAM PALUDANUS BELDSNYDER GHEPRESEN 
INT LEVEN OUWT ONTRENT L JAEREN PERFECT 
STERF DEN II MEERT S00 ELC MAG LESEN 
GODT WILT DOOR CHRISTUM SYN SALIGHEIT WESEN 
MDLXXIX 


Sa médaille a donc été frappée deux ans avant sa mort, 
alors qu'il avait 46 ans. 


Philippus de Monte 


Dans une réfutation avec pièces authentiques à 
l'appui (r), notre confrère le docteur Van Doorslaer a 
détruit la légende qui attribuait à Philippe de Monte 
(en flamand Van den Berghe ou Van Berghe) une ori- 
gine montoise; il cite entr'autre le témoignage de Dlia- 
bacz, auteur allemand d’un Dichonnaire des artistes de la 
Bohême, 1815, où il est dit : « De Monte (Philippe), cha- 
noine et trésorier à Cambrai, célèbre compositeur, est 
né en 1521, à Malines, et non à Mons, dans le Hainaut, 





(1) Bulletin du Cercle Archéologique de Malines, de 1894, tome V, page 147: 


200 NUMISMATIQUE MALINOISE 








ainsi que le fait voir la liste des musiciens de la cha- 
pelle impériale de l’année 1582, où il est nommé Phi- 
lippe de Monte, de Malines ». Notre musicien est l’auteur 
de plusieurs compositions, qui dénotent chez lui une 
solide instruction musicale. — Lors de l'audition de 
musique ancienne, organisée en 1857, en l'honneur des 
membres du Congrès Archéologique tenu à Malines, il 
nous a été donné d'entendre un madrigal pour chœurs 
mixtes, de cet artiste, intitulé Quand dans l’azur des cieux, 
d’un charme inexprimable. 

Grâce au burin du non moins célèbre médailleur 
Conrad Bloc, nous pouvons reproduire les traits de 
notre Malinois. 


Av, PHIL "DE -S-MONTE SV'EOREE MS RES 
CÆS ° PRÆF. Le buste de Philippe; sous [a coupure 
dé épaule, Ær..03:C; BF. 

Rv. o NON © OMNIBVS » La date 1584 au-dessus de 
deux spires séparées par une rosace et un serpent qui se 
mord la queue. Il avait donc 63 ans en 1584. 

Plomb. PÉTER 


Rembert Dodoens 


naquit à Malines, le 29 juin 1518; c’est dans notre ville 
que Dodonaeus commença ses études, qu'il acheva à 
Louvain; il s’'adonna de préférence à la médecine et 
obtint le grade de docteur à l'âge de 18 ans. Désireux 
de se perfectionner dans l’art de guérir, il parcourut les . 
plus célèbres universités d'Allemagne, de France et 
d'Italie. Il revint à Malines et fut nommé médecin, 
en 1541, au moment où la lèpre avait fait son apparition 
dans notre ville. — Pendant son séjour, il s’occupa des 
études de botanique et composa plusieurs ouvrages sur 
le règne végétal. Viglius, Président du Grand Conseil, 





NUMISMATIQUE MALINOISE 201I 





son ami dévoué, travailla beaucoup pour le faire aller à 
Madrid, où il aurait pu occuper à la Cour, la place lais- 
sée vacante par le célèbre André Vésale. Rembert, à 
cause de ses opinions politiques, préféra se rendre en 
Allemagne, en 1574, où 1l devint le médecin de l’empe- 
reur Maximilien II, et de son fils Rodolphe. Après une 
absence de huit années, il revint dans son pays, pour 
s'occuper de la publication de ses travaux; puis, il se 
rendit à Leyde, où 1l fut chargé des cours de pathologie 
et de thérapeutique. Il n'occupa ce siège que pendant 
deux ans et mourut le ro mars 1585, âgé de 67 ans. 

Nous rencontrons le buste de ce savant sur une mé- 
daille uniface, en plomb, sans légende; la tête est tour- 
née à droite; les deux lettres R (Rembert) D (Dodo- 
næus) sont frappées en creux sur cette pièce. 


Plomb. PV en05. 


Une deuxième médaille a été gravée par Fonson, un 
élève du graveur Simon. 


AC REMBERTES DODONZÆUS. Le buste du 
botaniste. 

Dr NS BUS MECHEINIÆ AN: M. D. XVTIT 
OBIIT AN. M. D. LXXXV. 

Bronze. PEN T:6 


Une troisième médaille, due au burin de M. Jouvenel, 
donne une notice biographique de notre célèbre médecin. 


Av. R. DODOENS DE MALINES. Son buste, le 
cou orné d’une collerette tuyautée. 

Rv. En haut des livres, une coupe remplie de fleurs. 
PA BELGIQUE OÙ L’ON AIME TANT LES’'FLEURS S’HO- 
NORE D’AVOIR VU NAITRE DODONAEUS QUI FIT FAIRE A 
LA BOTANIQUE SES PREMIERS PROGRÈS 1554 IL PUBLIE 


202 NUMISMATIQUE MALINOISE 





SON HERBIER A ANVERS :558 IL REFUSE LA PLACE DE 
MÉDECIN DE LA COUR A MADRID 1574 IL ACCEPTE CELLE 
DE MÉDECIN DE MAXIMILIEN II ET SE REND A VIENNE 
1580 IL REVIENT DANS SA PATRIE ALORS DÉSOLÉE PAR LA 
GUERRE ET BIENTOT IL VA PROFESSER LA MÉDECINE A 
LEYDE. OU IL MEURT EN 1585. 


Bronze. : PAPTN nr 


Il existe des médailles d’une dimension moindre que 
la précédente, en bronze et en cuivre jaune; elles ont 
34 millimètres de diamètre. 

La Société d’horticulture de Malines a fait frapper 
des médailles pour ses expositions et concours, au buste 
de Rembert Dodoens, avec la tête tournée à gauche. 

La Société Dodonée, d'Uccle, qui a pour devise qui 
S'ARRÊTE RECULE, à fait frapper une médaille en l’hon- 
neur du savant, avec son buste à gauche, gravée par 
J. Wurden (1). | 

Nous rencontrons encore le buste de Dodoens sur les 
deux médailles à petits médaillons, que l’Académie 
Royale de Médecine de Belgique a fait frapper en l’hon- 
neur de quelques célébrités médicales. : 


Ernest de Mansfeld 


guerrier intrépide, était fils naturel du comte Pierre- 
Ernest Mansfeld, gouverneur général des Pays-Bas; 1l 
naquit à Malines, où son père tenait sa résidence, en 
1580, selon les uns, et en 1585, selon les autres. 

Ce capitaine redoutable ne possédait pas un lopin de 
terre et sut cependant mettre sur pied un corps de mer- 
cenaires qui, moyennant finances, défendait le pays de 
nimporte quel souverain. Nous reproduisons ci-après 
trois médailles de ce Malinois. 


(x) Voir planche VI, n° 13. 





Ces ft a nt ne Pod de iii 





LA 


NUMISMATIQUE MALINOISE 203 





Av. & ERNEST © PR ° ET © CO © MANS © MAR: 
CAS oNcE ° BV © Be HELD: Le buste de Mans- 
feld, tête nue, portant un habit à col rabattu. 

Rv. & FORCE & M'EST & TROP & Dans le champ, 
les armoiries du comte. 

Bronze. REVenors; 


Av, ERNEST + PR ET » CO s MANS © MAR e CAS o 
NoEoBVeHELD. Le buste du comte tourné à droite, 
recouvert d’une riche armure, à laquelle tient une écharpe 
flottante. 

Ro. OBSTANTIA : ROBORE © RVFIT ° Plus bas, 
en petits caractères, HANIBAL. Dans le champ, Hannibal, 
debout, tient de la main droite une torche enflammée et 
de la main gauche un vase d’où s'échappe une liqueur 
qui retombe sur les rochers. 

Cuivre. PINS 0; 


Une troisième médaille, frappée en son honneur, fait 
partie de la série numismatique de Durand. 


Av. ERNESTVS MANSFELDT. Le buste cuirassé 
du comte, tourné à gauche; à la coupure du bras, WoLr F. 

Ro. NATUS MECHLINIAE, IN BELGIUM AN 
M ° Do LXXX. OBIIT AN: Me DC: XXVI. En petits 
caractères, SERIES NUMISMATICA UNIVERSALIS VIRORUM 
ILLUSFRIUM — M o DCCC o XXVI DURAND EDIDIT. 

Bronze. PLV ns To: 


Michael Coxie ou van Coxyen 


naquit à Malines, en 1490. Il fut élève de son père, nom- 
mé comme lui Michel Coxie, qui lui apprit les premiers 
éléments de la peinture; il continua ses études sous la 
conduite du maitre Bernard Van Orley, qu'il imita telle- 


204 NUMISMATIQUE MALINOISE 


ment bien dans sa manière de peindre, que l’on confon- 
dit bien souvent les copies avec les originaux. Il quitta 
sa patrie et entreprit un voyage à Rome, où il copia 
les œuvres du grand Raphaël; 1l se maria en Italie, 
avec Ida Van Hasselt, et revint dans son pays. Devenu 
fort riche, il se fit construire à Malines trois superbes 
maisons, qu'il enrichit de ses tableaux. Il excella sur- 
tout à peindre les femmes, auxquelles il savait donner 
beaucoup de grâce. Malgré son grand talent, on le 
soupçonna d’avoir peu de génie pour la composition, 
ce qui n'empêcha pas le roi François I de l'appeler en 
France et d’être nommé le peintre de Philippe II. Les 
plus beaux tableaux de Coxie se trouvent en Espagne. 
Ce peintre jouit d’une grande réputation durant sa vie; 
il peignit à Rome, dans l’église Saint-Pierre, une Ascen- 
sion qui lui valut l'admiration de tous. 

La légende dit que Michael Coxie, occupé à la déco- 
ration de l’hôtel de ville d'Anvers, fut enfermé, pour 
qu'il n’abandonnât pas son ouvrage, et qu'il se laissa tom- 
ber de son escalier, pour échapper à cette séquestration. 
Il mourut-peurde Jours xaprès' cette chuté en 1502 
L'église de Saint-Rombaut possède un tableau de ce 
maitre. 

Les traits du grand artiste ont été reproduits sur une 
médaille moderne, gravée par Simon. 


Av. MICHAEL COXIE. Son buste, portant au cou 
une collerette tuyautée. 

Ro, NAT US MECHEINIAE AN: M ECCEXREVIT 
OBIÉTEEANNEMNE "DXETE 

Bronze. PLV ASE 


La médaille de Simon donne comme date de nais- 
sance l’année 1497, alors que plusieurs biographes 
donnent 1490. 





NUMISMATIQUE MALINOISE 205 





Christophe de Longueil 


célèbre latiniste et bon écrivain, naquit à Malines, en 
1488 et mourut à Padoue, en 1522. 

Nous possédons une médaille de cet illustre Malinois, 
due au burin de Simon. 


AC HRISEOPSDE LONGUEIL;:Le. buste de 
Christophe. 

RTE NAEUS SAN E-MCECCEXXX VIII OBIIT: 
PATAVII AN. MDXXII. 

Bronze. BEN ne re 


Les deux médailles qui précèdent font partie de la 
galerie métallique des hommes qui ont illustré les Pays- 
Bas. 

La médaille de Dodoens, qui a été frappée par la 
Société d’Horticulture d'Uccle, ayant pour devise « qui 
s'arrête recule » figure à la planche VI. 

Bronze. RS re 


François-Egide Verbeeck 


naquit à Malines, en 17709. C’est à Gand qu'il acquit les 
premières notions de la médecine, après avoir terminé 
brillamment ses humanités; de là il se rendit à Paris, 
pour compléter ses études en médecine et en chirurgie, 
et revint se fixer à Gand, pour y pratiquer l’art de guérir. 
[1 fut appelé à l’université de cette ville, pour y professer 
successivement la botanique, l'anatomie, la physiologie 
et la pathologie. En outre, il remplit plusieurs fonctions 
honoraires dans les commissions médicales instituées 
dans la première moitié du xix”" siècle; il mourut à 
Gand, le 14 novembre 1848. 


206 NUMISMATIQUE MALINOISE 





Une médaille, due au burin de Ch. Onghina, nous a 
conservé les traits de cet enfant de Malines (r). 


Av. Le buste de face. 

Rv. FRANÇOIS EGIDE VERBEECK, NÉ A MA- 
LINES, EN: 1770, MORT: A7 GAND,--le”142N0O- 
VEMBRE 1848. 


Baron de Stassart 


ADAGSDESSTASSARI PRESIDENT DEEE 
THÉNÉE DE VAVCLUSE À F. PETRARQUÉ. 
MDCCCXI. Une couronne de feuilles de chêne à l’inté- 
rieur de la légende. 

Rv. Une femme nue, la tête couronnée, est couchée 
au bas d’un rocher, le bras droit est appuyé sur un vase 
d’où émerge l’eau qui coule dans une rivière; derrière 
elle, une lyre adossée à un piédestal, sur lequel sont 
déposées des couronnes. À l’exergue, MUSIS ARTIBÜS 
ARVIS M.DCCC.XI. 


Le baron de Stassart est né à Malines, le 2 septembre 
1780; il fut nommé préfet de Vaucluse, en 1809. Cette 
médaille a été gravée par Andrieu. 


Bronze. PEN En EE 


A0, J'EREBA DE STASSAR PDP DENMITUR 
AUX ETATS GX, Le buste du baron de Stassart, 
gravé par Barbier. 

Rv. Dans une couronne de branches de chêne : AU 
COURAGEUX DÉFENSEUR DES LIBERTÉS 
PUBTIQUES"-—"8"JAN,7r830: Cette médaillesaété 


(1) Cette médaille a été décrite par KLUYSKENS; nous n'avons pu nous pro- 
curer l’exemplaire, qui doit être tiques 


mont déhiesoiitati pps hd 


NUMISMATIQUE MALINOISE 207 





frappée à titre de reconnaissance publique, à la suite du 
retrait de la pension dont jouissait le baron de Stassart, 
du gouvernement des Pays-Bas, pour services rendus. Il 
fut nommé gouverneur de Namur, en 1830. 

Bronze. BIENEE A0, 


ARS URGENSEEENEBRASNERA EUCEDE 
MOVET. Dans le champ, un Phénix tenant dans son 
bec une branche d’acacia; sous ses pattes, il tient un 
compas et une règle; le soleil darde ses rayons à travers 
les nuages qui entourent l'oiseau; dans le fond, deux 
socles portant chacun une des lettres | B; sur le côté, le 
nom du graveur Jouvenel. 

DA Ge AS DE STASSART GR E-M DE 
EMHSGIODE BRUXELLES. 295)]:: 31:M::"5835 
inscrit en deux cercles. Dans le champ, une table por- 
ot Jénscripuon.: LA MACONNERIE SURVIT À 
HOUS-LES TEMPS DIEU: EE VEUT: Au-dessus 
de la table, entouré de rayons lumineux, figure un 
triangle portant les signes 177177. 

Médaille frappée en l'honneur du baron de Stassart, 
nommé grand maitre national de la maçonnerie de 
Belgique. 

Bronze. , PANVAT  A0E TO: 


ÉCAPAAC BARON DE STASSART. Le buste du 
Le de Stassart, revêtu de son uniforme de sénateur, 
sur la poitrine, HA décorations ; à l'épaule du D. 
gauche, HART F. 

Rv. En haut, trois couronnes de feuilles de laurier, 
D par des rubans. LES LIBÉRAUX BELGES 
AU BARON DE STASSART, ÉLU SÉNATEUR PAR LES ARRON- 
DISSEMENTS DE BRUXELLES NAMUR ET NIVELLES LE 
11 JUIN 1830, DESTITUÉ, LE 17, DES FONCTIONS DE GOUVER- 
NEUR DU BRABANT PAR LE MINISTÈRE DETHEUX EN 
HAINE DE CETTE TRIPLE ÉLECTION *%. Le baron de Stas- 


208 NUMISMATIQUE MALINOISÉ 





EZ d 


sart avait posé sa candidature pour le Sénat dans les trois 
districts de Bruxelles, de Namur et de Nivelles, et il fut 
élu pour les trois sièges. 

Bronze. PE VIT. T7 


Il existe une épreuve de cette médaille avant l'inscrip- 
tion. 


Même avers que le numéro 17. 

Ru. PREC :. MAC .:. « Adore le G.', Arch. de l’un: — 
Aime ton prochaïi. — Ne fais point de mal. — Fais du 
» bien. — Laisse parler les hommes. — Le culte le plus agré- 
» able au G.', Arch", consiste dans les bonnes mœurs et dans 
» la pratique des vertus. — Fais donc le bien pour l'amour 
» du bien lui-même. — Tiens toujours ton âme dans un état 
» assez pur pour paraître dignement devant le G:. Arch". qui 
»est Dieu. — Aime les bons, plains les fables, fs les 
» méchants, mais ne hais personne. — Parle sobrement avec 
» les grands, prudemment avec les égaux, sincèrement avec tes 
» amis, doucement avec les petits, tendrement avec les pauvres. 
» — Ne flatte point ton frère, c'est une trahison; si ton frère 
» Le flatte, crains qu'il ne te corrompe. — Ecoute toujours la 
» voix de ta conscience. Sois le père des pauvres, chaque soupir 
» que la dureté leur arrachera, augmentera le nombre des 
» Mmalédictions qui tomberont sur ta tête. — Respecte l’étran- 
» ger voyageur, aide-le; sa personne est sacrée pour toi. Evite 
» les querelles, préviens les insultes, mets toujours la raison de 
» {on côté. — Respecte les femmes, n'abuse jamais de leur fai- 
» blesse, ct meurs plutôt que de les déshonorer. — Si le G.'. 
» Arch. te donne un fils, remercie-le, mais tremble sur le 
» dépôt qu'il te confie; sois pour cet enfant l’image de la divi- 
» mie. Fais que jusqu'à 10 ans il le craigne, que jusqu'à 20 1l 
» l'aime, que jusqu'à la mort 1l te respecte. fusqu'à 10 ans 
sois son maître, jusqu'à 20 ans son père, jusqu à la mort 
son ami. Pense à hui donner des bons principes plutôt que 


2 
LA 


S 
Ÿ 


2 
DA 





NUMISMATIQUE MALINOISE 209 








» des belles manières; qu'il te doive une droiture éclairée 
» et non pas une frivole élégance; Jfais-le honnête homme 
» plutôt qu'habile homme. — Si tu rougis. de ton état, c'est 
» orguel; songe que ce west pas ta place qui l'honore ou te 
» dégrade, mais la façon dont tu l'exerces. — Lis et profite, 
» vois el imite, réfléchis et travaille; rapporte tout à l'utilité 
» de tes frères; c'est travailler pour toi-même. — Sois content 
» partout, de tout et avec tout. — Réjoms-toi dans la justice ; 
» courrouce-toi contre l’imquité, souffre sans le plaindre. — 
» Ne juge pas légèrement les achons des hommes; loue peu et 
» blâme encore moins; c'est au Gr. Arch. de PU. qui 
» sonde les cœurs, à apprécier son ouvrage ». ) 


Même avers que le numéro 17. 

Ro. x GRAND ORIENT DE BELGIQUE % RÉ- 
COMPENSE MACONNIQUE. Dans le champ, un 
serpent se mordant la queue, entouré d’auréoles et for- 
mant un cercle: dans ce cercle, un autel allumé; sur le 


devant, un œil entouré de 7 étoiles, un pélican nouris- 


sant ses jeunes; à droite de l'autel, une sphère, une 
palette avec pinceaux, une branche d'olivier; à gauche, 
une ruche entourée d’abeïlles, une lyre et une branche 


de chêne. A l’exergue, une couronne traversée par deux 


palmes. 
Médaille gravée par Hart. 
Bronze. PINFH-En° 7e; 


Même avers que le numéro 17. 
Rv. Trois couronnes de laurier entrelacées et traver- 


sées par un ruban. Le champ est uni et destiné à 


recevoir une inscription. 
Bronze. ri den ae Nero 


Même avers que le n° 17. 
Rosk LA MAC : VIVRA & DIEU LE VEUT'* 


14 


210 NUMISMATIQUE MALINOISE 





GR .”. OR .. DE BELGIQUE 5838. Dans le champ, un ser- 
pent mordant une lime, emblème de l'impuissance. 
Médaille gravée par Hart. 
Bronze. Dore PE: VC a 70: 


Av. GOSWIN JOSEPH AUG* BARON DE STAS-: 

SART. La tête de M. de Stassart tournée à droite; au- 
dessous, le nom du graveur LEOPOLD WIENER. 

Rv. NÉ A MALINES ÉE:2SEP# r78a8— MORT 
À PRÜUXELEESSEE 0 OCT. 1854. Deux palmes 
enroulées d’un ruban forment une couronne qui retient en 
haut l’écusson aux armes de M. de Stassart, surmonté 


de la couronne du baron; au-dessous, la devise SEMPER : 


FIDELIS. Dans le champ, une notice biographique du 
grand homme. 


INT: DU TYROL DE KOENIGSBERG DE BERLIN 1805 
PRÉFET DE VAUCLUSE 1809 
DES BOUCHES DE LA MEUSE 1810 
MEMBRE DES ÉTATS GÉNÉRAUX 1821 
PRÈS" DU COMITÉ DE L'INTÉRIEUR 
VICE PRÉST DU CONGRÉS 1830 
PRÉSIDENT DU SÉNAT 1831. 
GOUVERNEUR DE. NAMUR 1830 
DU BRABANT 1834 
PRÉSr DE L'ACADE ROY:# DE BELGIQUE 1835 
Me CT DE L'INSTITUT DE FRANCE 1837 
MINISTRE PLÉNIPOT*E 
1840 


Médaille dédiée à la mémoire du baron de Stassart, 
par souscription. : 
Argent. PISTE TR SRE 


Il existe un exemplaire de cette médaille en bronze et: 


une épreuve avant la lettre. 

Les inscriptions sur les médailles frappées en l’hon- 
neur de ce savant, nous renseignent suffisamment sur sa 
valeur comme homme politique. | | 


ta lliit anis Dé sm dit" ht 





NUMISMATIQUE MALINOISE 211 





Les ouvrages littéraires qu'il nous a légués sont aussi 
hautement appréciés. Il existe dans les collections de la 
ville, un volume grand in-8° des œuvres diverses du 
baron de Stassart, adressé par l’auteur à M. Ketelaers, 
échevin de la ville de Malines. Ses « fables » eurent huit 
éditions et furent traduites en hollandais, en flamand, 
en suédois et en anglais. 

Le baron de Stassart figure comme président du 
Sénat sur la médaille frappée lors de l'installation des 
Chambres, par le roi Léopold I, le 8 septembre 1831. 


Armand de Perceval 


naquit à Malines en 1818. Il représentait larrondisse- 
ment de Malines à la Chambre des représentants. Les 
différents discours prononcés par le jeune député sur la 
situation des classes Jaborieuses en Belgique, le firent 
porter aux nues par les ouvriers, qui organisèrent une 
manifestation en son honneur. 

La médaille ci-après a été frappée pour en commémo- 
rer le souvenir, et un exemplaire fut remis à de Per- 
ceval. 


Av. ARMAND DE PERCEVAL NÉ A MALINES 
EN 1818. Dans le champ, la tête du député, tournée à 
gauche; au bas, JOUVENEL. 

Ro. ÉLU EN 1848 MEMBRE DE LA CHAMBRE 
DES REPRÉSENTANTS PAR L'ARR' DE MA- 
PINES. Dans le champ, l'inscription LIBERTÉ ET 
SOLIDARITÉ, entourée de deux branches de laurier 
formant couronne. | 

Bronze. PIX 0102; 


Il existe une variété de cette médaille, frappée seule- 


ment à six exemplaires, avec un revers d’un naturalisme 


choquant. 


212 NUMISMATIQUE MALINOISE 


Léopold Pluys 


Av. Les armoiries de la ville. 
Rv. Dans une couronne de laurier : TÉMOIGNAGE 
DE SATISFACTION DÉCERNÉ À MONSIEUR 


PLUYS MÉDAILLÉ A L'EXPOSITION D'AM- 


SEERDÈNE :885: 
Médaille offerte par le Conseil communal de Malines 


à M. Léopold Pluys, artiste-peintre verrier. Notre Mali- 


nois est fils de ].-F. Pluys, le rénovateur de la peinture 
sur verre en Belgique. 


Bronze. PI KT" n0SS; 


Pierre-Joseph Van Beneden 


naquit à Malines, le 19 décembre 1809, dans la maison 
appelée « De Geit », formant le coin des rues de la 
Chèvre et du Bruel. Une notice biographique de ce 
savant naturaliste, par le professeur M. Van Reusel, a 
paru dans le premier fascicule du tome V de l'annuaire 
du Cercle Archéologique; une nomenclature de ses 
ouvrages figure dans cet opuscule. | 

Le magistrat de Malines offrit à Van Beneden, une 
médaille en bronze, en 1877; une manifestation impo- 
sante eut lieu à l’hôtel de ville, où ses anciens élèves 
malinois lui offrirent une couronne en or. 


Av. x GIVI SUO PRÆCLARO.P.J. VAN BENF-> 
DEN PER ANNOS XL JN UNIV. LOV.:DOCEN:FI 
SCIENTIIS NATVRALIBVS DOCTISSIMO CIVI- 
TAS -MECHELTENSIS DEDICAVIT A°-MpeEcce 
LXXVII *%. 

Rv. Les armoiries de la ville de Malines. 

Bronze. PE-XE 0x 


Ë 
1 
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Mu 


NUMISMATIQUÉ MALINOISE DTS 





En 1866, l'Université de Louvain fêta le cinquante- 
naire de son entrée comme professeur. Le 5 juillet de la 
même année une réception brillante l’attendit dans sa 
ville natale; son buste, une œuvre remarquable de notre 
confrère Joseph Willems, fut placé à l’hôtel de ville. 

La médaille ci-après a été frappée en l'honneur du 


savant universellement apprécié. 


Av. Le buste de Van Beneden, gravé par Ed. Geerts, 


dans un cercle perlé. 


Rv. Une couronne de laurier, que traverse une palme 
entourée d'un ruban, portant les inscriptions PALÉON- 
TOLOGIA-ANATOMIA ZOOLOGIA ; au-dessous, en 
7 heues = VWRO- DOCFISSIMO- ET; CELEBER- 
RIMO-P:TJ VAN -BENEDEN RER DECEM. FAM 
PUS PRS=INSUNERSTTATE CEATEHOLCICA LEO: 
VANIENSI PROFESSORI; plus bas, en arc de cercle, 
MDCCCKXXVI-MDCCCLXXXVI. 

Bronze. PE KT PEN 25. 


Un exemplaire en or, un en argent et un en bronze 


furent remis à M. Van Beneden. 


Le Conseil communal de Malines a fait frapper une 
médaille, en 1852, en l’honneur de lillustre professeur, 
lorsqu'il obtint le grand prix de sciences physiques à 
l'académie de Paris. 

Une statue a été élevée à cet homme éminent, dans 
le Square Léopold, à Malines. 


Jean-François Dusart 


A. BONAPARTE PREMIER CONSUL:DE LA 
REPUBLIQUE FR°. Dans le champ, le buste gravé 
par Andrieu. 


214 NUMISMATIQUE MALINOISE 





Rv. Dans une couronne de fleurs, en lettres gravées 


formant un cercle : JEAN FRANÇOIS DusarrT; dans le 

champ, Læra DICar MECHLINIA, formant un chrono- 

gramme. HAS, 
Argent. PL. IF 10026: 


Médaille de récompense, à bélière, au buste de Napo- 
léon, consul, offerte à Jean-François Dusart, receveur 
communal, en 1802. 


Rv. LEGE-SERVATAMIRIVEE ET CONSTAN: 
FCPDÉEEGA TISPENEMERTRIS D Re Sr PL: 
M: MDCECXCIII. Au bas, l’écu de Malines sur deux 
branches de laurier. Le coin de cette médaille se trouve 
à l'hôtel des Monnaies, à Bruxelles. 

Projet de médaille pour récompenser de leurs services 
les représentants du peuple, pendant l'occupation des 
des troupes françaises; l'avers devait porter le buste de 
l'empereur François Il, avec l'inscription FRANCIS- 
CUS-HVERZÆ LIBERTATISVINDEX: 

Elle devait être en argent. PISXEEL 0027 


Dans les registres appelés Nofihe-boecken van de heeren 
thresoriers, il est fait mention de la commande de cette 
médaille à Théodore Van Berckel. 

« Aen den heere van Berckel, over by requisitie van 
het magistraet gemaekt te hebben een paer stempels tot 
medalien, om gepresenteert te-worden aen de gewesene 
‘representanten des volks ten tyde der occupatie der 
fransche trouppen — 131 — 5 ». 

La résolution suivante du magistrat, datée du 7 oc- 
tobre 1793, autorisa le paiement de la somme : 

« Eodem (7 october 1793) is gelesen den brief van 
d'Heer van Berckel, met gevoeghde specificatie over 
verschotten ende arbeidsloon int graveren vande stem- 





bts de pichtens Lui 


NUMISMATIQUE MALINOISE 272 





pels tot geordonneerde nedailen om gedistribueert te 
worden aen de Membres uitgemaeckt hebbende de repre- 
sentatie van het volk van Mechelen ten tyde van laeste 
fransche occupatie beloopende de voors. specificatie tot 
131-5-0, die de heeren tresoriers geauthoriseert zijn 
geworden te betaelen ende den heere Raedpensionnaris 
Goubau gelast hem te versoeken van ons deze stempels 
te willen toe sénden. » 

Goubau ne réussit pas à obtenir la frappe de cette 
médaille ; aucun exemplaire n'ayant été retrouvé, 1l est 
à supposer que le magistrat a du renoncer à son projet 
de récompense. 


Charles Brias 


Av. Médaille à bélière, portant dans le champ, en 
lettres gravées, sur neuf lignes : à Monsieur Charles Brias 
premier de la peinture du genre au grand Concours de Bru- 
elles la Société de Malines pour l'encouragement des Beaux- 
Arts MDCCCXXIV. 

Rv. Une couronne formée de branches d’olivier. 

Argent. PEEXITF n°28. 


Charles Brias est né à Malines, en 17098. 


Av. Un serpent, qui se mord la queue dans un cercle 
orné. Dans le champ, en lettres gravées : Dédiée à Ch 
Brias en mémoire du 1° Prix de Conversation remporté le 

Pre 7824 à Bruxelles. 

Rv. Dans une couronne formée d’une branche de chêne 
et d’une branche d'olivier, ciselées et appliquées, se 
trouve en lettres gravées, l'inscription suivante : Par un 
Ami des Arts le 8 x°"° 1824 à Malines. 

Médaille à bélière, en argent. PE REV n°220: 


210 NUMISMATIQUE MALINOISE 





Av. Dans le champ, à gauche, sur un piédestal, la 
statue de Rubens, comme il est indiqué sur le socle, par 
les lettres P. P. R. Une palette est entourée d’une cou- 
ronne de laurier: à droite se trouve l’'écu de Malines, 
surmonté d’une couronne comtale, accosté d’une branche 
de chêne; en haut, une étoile lance des rayons lumi- 
neux : au bas, un médaillon; le tout est gravé. 

Rv. En iettres gravées, sur onze lignes : LA VILLE DE 
MALINES A CHARI ES BRIAS, PEINTRE NE A MALINES. — 
HOMMAGE A SON TALENT, ET SOUVENIR DE LA MEDAILLE 
D'OR QUI-EUI FÜF DÉCERNÉE À L'EXPOSITION DE BRE: 
XELEES EN-AOÛUT 1832. 

Médaille en vermeil. PE RV nee 


Av. Dans un cercle perlé, l'inscription suivante gra- 
vée : LA VILLE DE MALINES 4 F°. ÿonghmans DE MALINES 
Premier Prix de Chant au Conservat* R. de Musique de 
Bruxelles — Concours de 1847 — 3 Août — Délibérahon 
du Conseil Communal du 7 Août 1877. Au bas, en demi- 
cercle : SOUVENIR ET TÉMOIGNAGE DE SATISTACTION. 

Ro. Les armoiries estampées de la ville, sont appli- 
quées sur la médaille à bélière. : 

Vermeil. PIE XV A3 


Av. KUNST ° EN LETTERLIEVENDE °KRING 
x DE © EIKEL %*% Dans le champ, une branche de 
chêne surmontée de l’écu de Malines; un ruban attaché 


à la branche porte le nom de la ville MECHELEN ; le 


tout dans un cercle orné. 
Ro. Une couronne de laurier. 
Métal blanc. PER nee 


Cette médaille a été frappée par la Société artistique 
et littérairé De Eïkel,. pour. être décernée à titre de 
récompense à ses membres qui se sont distingués dans 
les concours. | 


SA nl 





4 





Fi: 





NUMISMATIQUE MALINOISE 217 





Un dragon est couché sur un ruban portant linscrip- 
üon DE STAD MECHELEN ; il tient dans la gueule 


une branche d'’olivier et soutient avec ses aïles relevées 


une banderole sur laquelle se trouve en relief les armoi- 
ries de la ville et l'inscription suivante : AAN DEN BE- 
KROONDEN VLAAMSCHEN SCHRIJVER M' FRANS VAN DEN 
BERG 25 Ju£r 1890. 

Plaque en vermeil, offerte par la ville, à l'écrivain 
flamand François Van den Bergh, pour son ouvrage 
primé au concours d'histoire nationale institué par l’aca- 


démie flamande. 


PI. XVIII, n° 33. 


Ce bijou sort des ateliers de notre concitoyen et 
habile orfèvre François Louckx. 


Av. & SOCIÉTÉ DE SECOURS MUTUELS 
AMOUR KRATERNEL FONDÉE EN 1850. 

- Ro. Sous A PRÉSIDENCE D'HONNEUR © DE M'FRANK 
GÉLEIS. | 


Cuivre. | PE-XVETE: n9 342 


Il existe un exemplaire en nickel de ce jeton. 





fDédailles des Erchevéques 
Perrenot de Granvelle 


Antoine Perrenot de Granvelle, premier archevêque 
deMalines, est né à Ornans, en Bourgogne, en 1517; il 


_ devint évêque d'Arras en 1543, archevêque de Malines, 


en juillet 1560 et cardinal le 26 février 1501. 
Cet homme, d’un talent remarquable, jouit de toute 
£ 15 


218 —NKUMISMATIQUE MALINOISE 





la confiance de Philippe II, mais il se fit beaucoup 
d’ennemis par la rigueur excessive de ses conseils et sa 
résistance opiniâtre contre les nouvelles doctrines. 


En 1561, il fit l'acquisition du palais de Marie de 


Hongrie, actuellement le Palais de Justice, qui l'avait 
abandonné à cause des nombreux dégâts que subit le 
bâtiment lors de l'explosion de la poudrière Santpoorte. 
Le cardinal, qui craignait beaucoup ses ennemis, avait 
pour toute sécurité, fait voûter et blinder les portes de 
la chambre où il se tenait habituellement. 

Il se démit du siège de Malines, entre les mains de 
Grégoire XIIT, le 24 janvier 1583, et obtint plus tard 
l'archevêché de Besançon. 

Il mourut à Madrid, le 24 septembre 1586. 

Les médailles ci-après ont été frappées en son hon- 
neur. RE 

AVANT 4 S à R 3,E & PBR x CARD 4 GRAN: 
VELLANVS. Le buste du cardinal tête nue. 

Rv. Le crucifiement du Christ; Jésus entre les deux 
larrons ; au pied de la croix, Marie-Madeleine, un grand 
nombre de personnages agenouillés, et des cavaliers. 


Argent. | PEXEK- "357 


Av. ANTS:S0R:°E. PBR°CARD : GRANVEE-= 


LANUS. Le buste du cardinal. 
Médaille uniface, bronze. FE PEÉRXK n°36: 


Il existe, dans les collections de la ville, un exem- 
plaire en étain émaillé du numéro 36. 


Av. ANT°oS0oR°EePBR° CARD ° GRANVE- 
LANUS. Le buste du cardinal. 2 

Rv. Un navire luttant contre la tempête; il a le grand 
mât brisé; au-dessus, le mot DVRATE, accosté de 





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_ 


NUMISMATIQUE MALINOISE 219 





_ figures d’anges représentant le vent soufflé en tempête; 
_ au-dessus, des nuages. 


_ Médaille ovale, argent. FF: NX. 


HAN TES PERRENOT:5-S% :R; 01E + PBR 


CARD o GRANVELLAN. Le buste du cardinal. 


Rv. Uu navire à trois mâts luttant contre les vagues, 
tourmenté par le dieu des vents, Eole; au-dessus, le 
mot DVRATE (persévérez). 

Argent. BEXXK;-n9 98: 


A0 ANT; PERRENOPF + S + Rs E s PBRIS 
EARD + ARCHIEPT°-MECFHE  Le-buste du car- 
dinal, tête nue, à droite; sous la coupure du bras, le 
millésime 1561. 

Rv. Un navire qui fait naufrage; des matelots se pré- 
cipitent à la mer et deviennent la proie des monstres 


marins: d’autres grimpent dans les mâts qui suroissent 
s ? =) 


encore de l’eau ; à côté, Neptune, dieu de la mer, dont 
le vaisseau est conduit par deux chevaux-marins, menace 


: Eole de son trident; le tout surmonté d’un arc en ciel et 


du mot DVRATE. 


Bronze. PEER 0 30; 


IF existe une variété de cette médaille où le cardinal 


_est coiffé d’un béret. 


Bronze. PI. XXII, -n° 40. 


Av. ANT °eScR°E. PBR ° CARD © GRANVE- 
LANVS ° Son buste à gauche, la tête découverte. 

Rv. Un navire luttant contre les vagues et tourmenté 
par les vents; au-dessus, le mot DVRATE. 

Bronze. -- PHOP ri RRIE ne 47: 


». 


220 NUMISMATIQUE MALINOISE 





François-Antoine, Prince de Méan 


naquit au château de Saive, le 6 juillet 1756; il fut sacré 
évêqué le 19 février 1786, par son oncle maternel de 
Hoensbroeck, prince-évêque de Liège, auquel il succéda 
le 16 août 1792. À la révolution française, 1l fut expulsé; 
le 28 juillet 1817, il obtint de Pie VIT le siège métropo- 
litain de Malines, dont il prit possession le 22 septembre 
suivant. Le prince de Méan mourut à Malines, le 15 jan- 
vier 1831, et son corps fut déposé dans le caveau des 
archevêques, le 21 du même mois. 

Il a été élevé un monument à la mémoire du prince 
de Méan, dans l’église de Saint-Rombaut, par les soins 
de son neveu, M. le comte Eugène de Méan, et une 
médaille a été frappée pour en perpétuer le souvenir. 


L'avers représente le mausolée en marbre blanc, 
adossé au pan du milieu de la chapelle; le pan de droite 
est percé d’une fenêtre reposant sur des colonnes reliées 
par des ogives; le pan de gauche n’a pas de fenêtre. Un 
sarcophage sur lequel sont sculptées les armoiries du 
prince se trouve dans la partie inférieure du mausolée; 
dans la partie supérieure cintrée se trouve l'archevêque 
agenouillé devant un ange; le tout surmonté de linscrip- 
tion fiat boluntas tua; les pilastres du monument sont 
ornés ; le cintre est orné d’un vase; au bas, à l’exergue : 
INAUG. LE 19 AOÛT 1837. 

Rv. % ÉRIGÉ DANS L'ÉGLISE MÉTROP. DE MALINES PAR 
EUG. DE MÉAN % LOUIS JÉHOTTE SCULPTEUR. Dans le 
champ, A LA MÉMOIRE DE FR. ANT. MAR. CONST. DES 
COMTES DE MÉAN DERNIER PRINCE ÉVÈQUE DE LIÈGE, 
ARCHEVÊQUE DE MALINES, PRIMAT DE BELGIQUE, DÉ- 
CÉDÉ ÈE SI-SANNV--Fo0r. 

Bronze. PÉ-XRFEE n°7»; 


Il existe un exemplaire en étain de cette médaille. 





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NUMISMATIQUE MALINOISE 221 





Engelbert Sterckx 


est né à Ophem, le 2 novembre 1792. Grégoire XVI le 


nomma archevêque de Malines, le 24 février 1832; ce 


fut Mer Delplanque, évêque de Tournai, qui lui donna 
la consécration épiscopale le 8 avril suivant, et le 13 sep- 


_tembre 1838, ii fut créé cardinal. 


Une médaille a été frappée pour commémorer cette 
dernière nomination. 


Av. ENGELBERTUS + STERCKX + ARCHIEP à 
MECHLIN < Le buste, à gauche, du  . en-des- 
SOUS, J. LECLERCQ. F. 

Rv. PRÆSULEM PIETATE o DOCTRINA e PRUDENTIA ANT 
MIQUE oc MANSUETUDINE o SPECTATISSIMUM SS o DD © GRE- 
GORIUS o XVI CARDINALIUM o COLLEGIO ° ADSCRIPSIT 
“XIII o SEPT © M » DCCC e XXXVIIL. | 

Argent. PERRIN n°5 


Il existe un exemplaire de cette médaille, en bronze et 
un en cuivre doré, ainsi que trois exemplaires d’un mo- 
dule moindre, de 42 millimètres de diamètre. 

Mgr Sterckx mourut le 4 décembre 1867, et ses restes 
mortels furent ensevelis dans le caveau des archevêques, 
après qu'on les eût promenés sur un lit de pgrade par les 
rues de Stassart, Saint-Jean, des Vaches et la Grand’ 
place, pour entrer à la Métropole. 

Un jeton nous rappelle le souvenir de cette cérémonie 
lugubre en plein hiver. 


! 


Av. k À. S. E. M% LE CARDINAL ARCHEVÊQUE 
ENGELBERT STERCKX. Dans le champ : PURE ET 
BELLE, IL RENDIT SON AME AU CRÉATEUR, 4 X°*° 1807. 
Deux flambeaux, reliés par une couronne mortuaire; 
en-dessous, TANDEM FELIX! 


222 NUMISMATIQUE MALINOISE 





Ro. SOUVENIR PIEUX DEUIL PUBLIC. Dans le champ, 
l'écu de Malines accosté de l'inscription : VILLE DE — 
MALINES. : 


Bronze. PI. XXIV, n° 44. 


Le même jeton existe en étain. 


Av. KARDIN.'AARTSB. ENGELB:STERCKE 
La tête du cardinal à gauche, et au-dessous le nom du 
graveur F. BAETES, ANTW. 

Ro. Dans un encadrement trilobé, le corps du cardinal 
exposé sur un lit de parade; dans Fe lobe supérieur, les 
armoiries du prélat, entourées du collier de l’ordre de 
Léopold de Belgique; dans le lobe à droite, au- ne 
de l’oreiller, Fr. BAETES. 

En deux are circulaires, la légende suivante : 

% GEBOREN TE OPHEM 2 NOV © 1702 % PRIESTER GE- 
WIJD I815 ;% PASTOR TE BOUCHOUT 1821 %# PASTOR-DEKEN/ 
VAN O. L. V. KERK TE ANTWERPEN 1824. — AARTSBISSCHOP 
GEWIJD 1832 5% KARDINAAL BENOEMD 1838 *#X OVERLEDEN 
TE MECHELEN 4 DECEMBER 1867. 

Bronze. PL: XKV=n075; 





Av. EMIN. DNUS. ENGELBERTUS STERCKX.: 
ARCHIEP. MECHE. PRIMAS'BELGHSES EE du | 
cardinal à droite, sous la tête, une croix tréflée et cx. 

WIENER D'APRÈS J. P. GROOLAERS. 

Rv. Deux branches de laurier surmontées des armes 

du prélat, avec sa devise pax vogis; plus bas, dans le 
champ, en neuf lignes : MEMORIÆ EMINENT. 
DNT- ENGELBERTI CARDINALIS  STERCKX 
ARCETIEP.=MECHLINS-BELGIL PRIMARIS fps 
ECCLESIA ET REPUBLICA MERITISSIMI OB PIETATEM ET 
DOCTRINAM A GREGORIO PAPA XVI PURPURA ExOR- 
NATI. OBIIT PRID. NONAS DECEMB. MDCCCLXVII. 


Bronze. PI. XXVI, n° 46. 


NUMISMATIQUE MALINOISE 223 





Les légendes des deux médailles qui précèdent indi- 
quent clairement à quelle occasion elles ont été frappées. 


Il existe encore une médaille uniface, en argent, de 


Mgr Sterckx. 


Victor-Auguste-Isidore Dechamps 


naquit à Melle, dans la Flandre Orientale, en 1811. 
Après avoir brillamment terminé ses études à Louvain, 
il entra dans la Congrégation des Rédemptoristes. Ses 
grandes aptitudes le mirent en évidence, et en 1865, 1l 
fut appelé au siège épiscopal de Namur. À la mort du 
cardinal Sterckx, il succéda au siège épiscopal de 
Malines et fut installé le 28 janvier 1868. 

Les sermons, conférences et éloges funèbres de ce 
savant ont été réunis en un volume; on y trouve l’orai- 
son funèbre de notre première reine et celle de S. E. le 
cardinal Sterckx. 

Il a été frappé une médaille en l'honneur de ce prélat. 


A NEC POR.-AUGUSTS:ISEDOR. :DECHAMEPS. 
ÉCONGERES. 97 REDEM=-ARCEERP.: MECHLIN. 
PRIMAS BELGII. Le buste de l’archevêque à gauche; 
au-dessous, CH. WIENER et une croix tréflée. 

PU BENPDIGLESS OUT VENTE FN:NOMINE 
DOMINI. Dans le champ, les armes du prélat avec la 
devise PERVIA CŒLI PORTA MANE; sur une banderole, plus 
bas, deux branches de chêne et la légende mpcccrxvin 
V. KALEND. FEBRUARIAS ILLUSTR. IN CHRISTO PATER VIC- 
TOR AUGUSTUS ISIDORUS DECHAMPS AR- 
CHIEPISCOPUS MECHLINIAM SOLEMNITER INTRO- 
DUCITUR OVANTIBUS CLERO CUM POPULO. 

Bronze. PL RXNTE -n%%7 


224 NUMISMATIQUE MALINOISE 





Lambert Goossens 


naquit à Perck, dans la province de Brabant, le 18 juil- 
let 1827; 1l fut élevé à la dignité d’archevêque à Malines, 
le 24 mars 1884, et devint, cinq ans plus tard, soit le 
24 mai 1880, cardinal-primat de Belgique. 


PETR. LAMB. CARDINALIS GOOSSENS ARCHIEP. MECHL. 
PRIMAS BELGII MDCCcCcLxxxix. Le buste du cardinal à 
droite, ayant devant lui ses armes avec la devise : oMNIA 
ET IN OMNIBUS CHRISTUS. 

Médaillon uniface, en bronze, par NoPPe, d’après 
re Willems; au bas, V. VAN DEUREN-FRIS, MECIIL. 

Bronze. Diamètre, 14 centimètres. 


La dimension de cette plaque n’a pas permis la repro- 
duction dans notre volume. 





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NUMISMATIQUE MALINOISE 225 








fDédailles commémoratives 


ADP ERISE DUPONTDE WALHEM Te port 
à gauche est occupé par les soldats poursuivant, la 
baïonnette au canon, les hollandais en déroute: ils sont 
précédés du porte-étendard, qui plante son drapeau au 
milieu du pont. À droite, et plus bas, est assis Neptune, 
Dieu de la mer, tenant le bras droit sur un vase d’où 
émerge l’eau qui s'écoule dans la Nèthe. 

Rv. HONNEUR au COURAGE — GENERAL MEL- 
LINET — LES CHASSEURS CHASTELER — LE BOEUF 
— PORTE DRAPEAU. 

Bronze. PÉKX VITE :n9 "246: 


Av. MELLINET. Son buste, à gauche, gravé par 
VEYRAT, 1845. 

Rv. Dans une couronne, formée d’une branche de 
chène et d’une branche de laurier reliées par un ruban, 
l'inscription suivante : BRUXELLES WALHEM CUMPTICH . 
BERCHEM, — NÉ A CORBEIL EN 1768. — 1030. 

Bronze. PI. XXVIIT, n° 40. 


Cette médaille a été frappée en l'honneur du général 
français Mellinet, pour sa conduite courageuse en pour- 
suivant les hollandais ennemis jusque dans leur dernier 
retranchement à Anvers. Waelhem est une commune 
limitrophe de Malines. - 


Chemins de fer 


LE BOPOCD PREMIER ROIDES:BELGES: 
Le buste du roi à gauche; il porte l’uniforme paré du 
grand cordon de l’ordre de Léopold et d’autres décora- 
tions ; au-dessous, le nom du graveur BRAEMT. 

16 


226 NUMISMATIQUE MALINOISE 





Rv. Le Commerce, personnifié sous la figure d’une 
d'une femme assise, tenant de la main droite une carte 
déroulée qui renseigne les noms des villes : Malines, 
Liège, Cologne, Anveïs, Gand, Bruges et Bruxelles; au 
bas de la carte, HAINAUT; sur le devant, la colonne du 
point central établie sur le territoire de Malines; la 
figure tient de la main gauche une corne d’abondance 
avec fruits; plus bas se trouve un bouclier avec le lion 
belge ; à l'arrière-plan est posée sur des rails, une grande 
locomotive; à l'exergue : SYSTÈME DE CHEMIN DE FER — 
LOI DU 1° MAI 1834. —— INAUGURATION 5 MAI 1835. 

Médaille gravée par Braemt, à l’occasion du décret: 
pour la construction du premier chemin de fer en Bel- 
gique et allant de Bruxelles à Malines. 

Argent. PIFXXÉE, n°50: 


Il existe des exemplaires en bronze de cette médaille. 


Av. Les effigies du roi et de la reine, entourées de 
l'inscription LEOPOLD PREMIER LOUISE D'OR- 
LÉANS ; au-dessous, le nom du graveur BORREL. | 

Rv. Une locomotive, suivie d’une diligence dans la- 
quelle se trouvent des voyageurs; à l’exergue : oOUvER- 
TURE DU CHEMIN DE FER DE BRUXELLES A MALINES 
5 MAI 1835. 

Médaille commémorative de cette solennité. 

Bronze. ‘ PIRREXK 00 5 


Av. Le buste du roi, revêtu du grand uniforme et 
portant sur la poitrine le grand cordon de l'ordre 
de.‘Léopold.”" LEOPOLD PREMIER ROIeDES 
BELGES. 

Rv. Il est identique à celui du n° 51. 

Bronze. PLXXIXEr 52. 





NUMISMATIQUE MALINOISE 2277 





Procès-veibal. 


de la Cérémome qui a eu heu à l’occasion de l'inauguration 
du chemin de fer, décrété le 1° mai 1934. 





Le cinquième jour du mois de mai 1835, 4° année du règne de 
Léopold Ier, Roi des Belges, le Chevalier Barthélemi De Theux de 
Meylandt, Ministre de l’Intérieur du Royaume de Belgique, accom- 
pagné de MM. De Meulenaere, Ministre des affaires étrangères et 
de la marine, Ernst, Ministre de la justice, Baron d’Huard, Ministre 
des finances, Baron Evain, Ministre de la guerre, et le Comte Félix 
de Merode, Ministre d'Etat, s’est rendu à onze heures et demie à 
l'endroit où commence le chemin de fer de Bruxelles à Malines, près 
de PAllée verte, où une tente pavoisée aux couleurs nationales a été 
érigée pour reçevoir les personnes invitées à la solennité. 

À midi, des salves d’artillerie ont annoncé le départ du cortège, 
qui se composait : 

1° De sept voitures, remorquées par la locomotive « La Flèche », 
dans lesquelles étaient placés les Présidents des chambres de com- 
merce, les chefs des corps militaires, ceux du corps des Ingénieurs 
des Ponts-et-Chaussées et des Mines, l’Etat-major général de la 
garde civique, de l’armée et de la place de Bruxelles, les chefs 

.d’'Administration générale, les présidents des Cours de Cassation, 
dés Comptes, d'Appel et de la haute Cour militaire, les secrétaires 
généraux des Ministères, précédés de la musique des Guides; 

2° De sept voitures, remorquées par la machine locomotive « Le 
Stephenson », dans lesquelles étaient placés les Ministres du Royaume, 
le corps diplomatique, les présidents du Sénat et de la Chambre des 
Représentants, les Sénateurs et Représentants, le Général en chef de 
la garde civique, le Major général de l’armée, précédées d’un wagon 
orné, contenant la musique de la Société de la Grande Harmonie de 
Bruxelles; 

3° De seize voitures, remorquées par la machine locomotive 
« VEléphant », dans lesquelles se trouvaient des fonctionnaires civils 
et militaires, des ecclésiastiques, des artistes distingués du Royaume, 
des membres des diverses commissions provinciales, des industriels, 
des professeurs, des employés des diverses administrations, des gardes 
iviques, des- blessés de septembre 1830, des militaires des divers 





corps de l’armée et un grand nombre de dames invitées à faire partie 
du cortège, précédées de la musique du 2° régiment d'infanterie de 
Ligne; parmi ces voitures, neuf d’entr’elles étaient décorées de 
bannières aux armes des provinces. 

Le cortège a suivi le chemin en fer construit entre Bruxelles et 
Malines, le long duquel étaient placés des poteaux ornés de drapeaux 
aux couleurs nationales et d’une nombreuse population accourue 
pour jouir du coup d'œil imposant qu'offrait cette solennité. 

Arrivé à l’entrée de la ville de Malines, à l’endroit où le chemin 
doit traverser le canal, les voitures se sont arrêtées et M. Ch. Rogier, 
gouverneur de la province d'Anvers, a reçu le cortège à la descente 
des voitures, l’a conduit au point central des chemins de fer décrétés 
par la loi du 1 mai 1834, où une tente était établie. Immédiatement 
après l’arrivée du cortège; qui s’est faite au bruit de l'artillerie et aux 
sons des musiques militaires, le Ministre de l’Intérieur a prononcé le 
discours suivant : 


« MESSIEURS, 


» La présence d’une assemblée si distinguée et si nombreuse, assis- 
tant à la cérémonie à laquelle le Roi m'a chargé de procéder, est un 
témoignage solennel de l'importance que la Belgique et les nations 
amies attachent à l’établissement du système de chemins de fer 
décrété par la loi. 

» Cette vaste entreprise, commencée dans la quatrième année de 
notre régénération politique, attestera à jamais ce qu’on doit atten- 
dre d’un peuple, ami de Pordre et de la liberté, qui, nonobstant les 
crises prolongées dont l'établissement de son indépendance fut accom- 
pagnée, a continué de se livrer avec la même application à l’agricul- 
ture, à l’industrie, au commerce, qui font la splendeur et la force des 
nations civilisées ; elle n’atteste pas moins la sollicitude du gouver- 
nement qui, dès les premiers jours de son existence, en a concu 
la pensée. , 

» Je n’entreprendrai pas de retracer ici tous les avantages des 
chemins de fer, ils se résument en deux points principaux : économie 
de temps, économie d’argent; en facilitant d’une manière prodigieuse 
les rapports des hommes entr’eux et les relations du commerce, ils 
augmentent les moyens de civilisation et les sources de prospérité et 
d’agréments. 

» Déjà nous pouvons envisager dans un avenir peu éloigné, la 
liaison de nos chemins de fer avec ceux projetés en Allemagne et en 
France. C’est alors surtout que K Belgique se-trouvant en position 





Le LR os de Dot 


à ai dant nd notre us où tte : di 


NUMISMATIQUE MALINOISE 229 





de favoriser les rapports commerciaux entre plusieurs peuples, en 
recueillera elle-même d’immenses avantages et acquérera de nou- 
veaux titres à leur sympathie. 

» Le commerce et l’industrie, ébranlés par les commotions poli- 
tiques, ont déjà repris leur essor, le passé n’inspire plus de regrets, 
l'avenir se présente sous les auspices les plus heureux, nos chemins 
de fer leur assurent une prospérité toujours croissante. L'agriculture, 
dont les intérêts s’unissent aux vrais intérêts ihdustriels et commer- 
ciaux, en recueillera aussi sa part d'avantages. 

» Que la colonne que nous allons poser en commémoration de 
louverture du chemin de fer soit en même temps le symbole d’une 
union morale toujours croissante entre tous les Belges! 


» Vive le Roi! » 


Ce discours a été accueilli par les acclamations de l'assemblée. 

Le Ministre de l’Intérieur a ensuite procédé à la pose de la pre- 
mière pierre de la colonne inaugurale, dans l’intérieur de laquelle se 
trouvent scellés : 1° une médaille en argent à l'effigie de Sa Majesté 
Léopold I‘, et portant au revers l’inscription suivante : 


LE $ MAI 1835 
LA 4" ANNÉE DU RÈGNE DE 
LÉOPOLD I, ROI DES BELGES 
\ LE CHEVALIER DE THEUX DE MEYLANDT 
MINISTRE DE L'INTÉRIEUR 
A POSÉ LA PREMIÈRE PIERRE DE LA COLONNE INAUGURALE 


DES CHEMINS DE FER 
DÉCRÉTÉS PAR LA LOI DU I‘ MAI 1834. 


P. SIMONS, C: DE. RIDDER, 
INGÉNIEURS. | 
PI. XXX, n° 53. 


2° Des pièces de monnaie en or, argent et cuivre, frappées pendant 
le règne de Léopold I‘ et au millésime de 1835; 3° enfin, une copie 
du présent procès-verbal, gravée sur métal. 

La cérémonie étant terminée, le vin d'honneur a été présenté par 
les Ingénieurs directeurs des travaux, au Ministre de l'Intérieur, qui 
l’a offert aux principaux fonctionnaires invités. 

Des salves d’artillerie et des airs nationaux ont annoncé le moment 


230 NUMISMATIQUE MALINOISE 








du retour du cortège à Bruxelles, qui a eu lieu dans le même ordre 
que le départ, mais dont les trente-voitures qui le composaient ont 
été remorquées par la machine locomotive « l’Eléphant ». 

Le présent procès-verbal fait les jours mois et an que dessus a 


été signé par le Ministre de l'Intérieur et les autres Ministres du 


Royaume. 
Signé : 
De Theux, Ministre de l'Intérieur ; 
De Meulenaere, Ministre des Affaires étrangères et de la Marine; 

Ernst, Ministre de la Justice; 

D’Huart, Ministre des Finances; 
Evain, Ministre de la Guerre; 

Comte Félix de Merode, Ministre d'Etat. 


Un incendie ayant éclaté dans la cabine d’un garde- 
excentrique, l'élément destructeur, en se propageant, a 
détérioré la colonne commémorative du chemin de fer 
qui se trouvait dans le voisinage; une grande partie a 
dû être remplacée et on a profité de cet accident pour 
déplacer de quelques mètres ce monument, qui était 
devenu encombrant par suite de la grande extension qu'a 
prise notre railway dans ces dernières années. 

Au remontage de la colonne, on a replacé la médaille 
et les pièces de monnaies en or, argent et cuivre men- 
tionnées au procès-verbal précité. Les sieurs De Paepe 
‘et Vercammen, fonctionnaires du Service des Voies et 
Travaux, ont procédé au scellement du petit trésor, en 
1808. 


At. ROUTE DU PROGRÉS. Un char antique aîlé, 
portant une corne d’abondance remplie de fleurs et de 
fruits; un caducé surmonte la corne: sur le devant, l’em- 
blême de la foudre; derrière le char, un soleil levant. 

À l’exergue, dans une couronne ornée de deux rubans, 
les armes de la ville d'Anvers; au bas, HART FECIT. 

Ru. & INAUGURATION DU CHEMIN DE FER 
& RÉGENCE D'ANVERS. Dans le champ, L’AGRICUL- 





TT RE M ER SA 


LAS 





ÉMME TNT PS AVE ARMES EE 


NUMISMATIQUE MALINOISE 231 








PURE, L'INDUSTRIE ET EE COMMERCE VIVI- 
FIÉS. — 111 MAI MDCCCxxxvI. 

Médaille commémorative frappée à loccasion de 
l'inauguration du tronçon de chemin de fer de Malines 
à Anvers. 


Argent. | PIEXKX, n° 54, 


Au AUSPICE -PATRTIÆ ET- RELIGIONIS 
LIBERTATE. Dans le champ, une croix entouré de 
rayons. 

. À l'exergue, le monogramme de la vierge SMAR; 
au bas, deux petites branches d’olivier. 

Rv. Deux palmes reliées par un ruban forment une 
couronne; dans le champ : UNIVERSITAS CATHOLICA 
BELGII RECTORE P. F. X. DE RAM AB ARCHIEPISCOPO 
ENGELBERTO DIE IV NOV. MDCCCXXXIV MECHLINIA INAU- 
GURATA. 


Bronze. | PARC TE Te:55: 


Médaille frappée à l'occasion de l'installation de 
l'Université Catholique à Malines, le 4 novembre 1834. 

Le recteur magnifique était M. l’abbé de Ram, qui a 
prononcé en latin le discours d'ouverture à l’église de 
Saint-Rombaut. 


. Av. Sept médaillons, celui du centre porte, de face, 
le buste du Souverain-Pontife ; autour : GREGORIUS xv1, 
PONT. Max. Les autres portent, de profil, les bustes des 
archevêque et évêques de Belgique; autour de chacun 
d'eux on lit : 1° ENGELBERTUS ARCHIEP. MECHL.; 2° 
CORNELIUS EPISC. LEOD.; 3° JOAN. ARN. EPISC. NAMURC.; 
4° FRANCISCUS EPISC. ADM. BRUG.; 5° JOAN. FRANC. EPISC. 
GAND; 6° JOAN. JOS. EPISC. TORNAC. Entre les médaillons 
du tour se trouvent les écussons de chacun des évêques, 
ainsi que les devises suivantes, écrites sur une bande- 
role : pour Liège, IN TRINITATE FORTITUDO ; pour Namur, 


232 NUMISMATIQUE MALINOISE 








DEUS MEUS IN TE CONFIDO ; pour Bruges, SEQUERE ME; 
pour Gand, AUXILIUM MEUM A DOMINO, pour Tournai, 
DOMINUS MIHI ADJUTOR. Au-dessous des médaillons : 
JOUVENEL. e 
Rv.. SMAR. CATHOLICA LITT. UNIVERSITAS MECHLINIÆ 
ERECTA DIE IV NOV. MDCCCXXXIV LOVANII SOLEMNI RITU 
CONSTITUTA DIE I DEC. Mpccexxxv. Au bas de la médaille, 
entre deux branches d’olivier, un médaillon présentant 
le buste de Mgr de Ram, recteur de l’université. Autour : 
P. F. X. DE RAM. RECT: UNIV. | 
Frappée à l'occasion du tranfert de l’université de 


Malines à Louvain, le premier décembre 1835. 
Bronze. PLEXXKT n256; 


Av. Les armoiries de six évêques de Belgique, disposées 
dans six lobes renseignant dans leurs arcs les noms des 
titulaires : ENGELBERT STERCKX, avec sa devise rax vomis; 
NICOLAS JOSEPH DE HESSELLE, PRO DEO ET GREGE; JEAN BAP-/, 
TISTE MALOU, IN CRUCE sALus;, THEOD. ALEXIS JOS: DE 
MONTPELLIER, OMNIBUS OMNIA ;: LOUIS! JOSEPH DELEBECQUE, 
MONSTRA TE ESSE MATREM; GASPAR JOSEPH LABIS, FORTUTE ET SUA-= 
VITE. 

Dans les angles rentrants, la première lettre des noms 
des villes où sont établis les évêchés : MariINEs, Namur, 
BRUGES, LIiÈcEe, GAND et TourNAI. 

Au milieu de la médaille, dans un cercle orné, est 
placé le portrait du pape, à gauche, gravé par LÉoP. 
WIENER, PIVS + IX © PONT 5 MAX o 

Rv. COR %x UNUM *% ET %x ANIMA x%x UNA, deux 
branches ornées de fleurs de lys. Dans le champ, socrx- 
TAS CATHOLICORUM PRIMUM APUD BELGAS MECHLINIAE 
A XVIII AD XXII AUG. MDCCCLXIII CŒTU SOLEMNI CONGRE- 


GATA. | 
Argent. PTT En 5 


Il existe un exemplaire en bronze. 





NUMISMATIQUE MALINOISE 233 








Av. SA SAINTETÉ PIE IX SOUVERAIN-PONTIFE. Le buste, 
à droite, du pape, par Stordeur et Dehaen. 

_ Rv. Livre ouvert, renseignant sur deux pages les noms 
des membres du Comité organisateur du Congrès; il est 
posé sur un trophée formé des instruments de la passion 
et d’ornements religieux. *%%% SOUVENIR DU CONGRES 
CATHOLIQUE DE MALINES MDCCCEXIII. 

Argent. EP XRXI IT #58 


Même exemplaire en bronze. 
Ces deux médailles ont été frappées pour le Congrès 
catholique tenu à Malines, du 18 au 22 août 1863. 


Av. MAISON D’ARRÈT CELLUL : À MALINES. 
_A l’exergue : PROSPER CORNESSE, MINISTRE DE LA JUS- 
TICE V. BERDEN. ADMINIST. DES PRISONS A. MARCQ 
INSPECT. DES CONSTRUCT. D. DEKEYSER. ARCHIT €, JEHOTTEF. 

Au milieu, la prison cellulaire. 

Rv. Dans le champ, le plan de la prison; en haut, en 
demi-cercle, RÉGNE DE LÉOPOLD II ROI DES 
BELGES ; en bas, 1871-1874. 

Bronze. PERXXTVS n°2507 


Av. La tour de Saint-Rombaut, entourée de la légende 
extérieure : FONDÉE AU X SIÈCLE ACHEVÉE I49I. LA TOUR 
COMMENCÉE 1452 ÉLEVÉE A 135 mètres 1516. 

Légende intérieure : ÉRIGÉE EN ÉGLISE MÉTROPOLI- 
TAINE 1559 PAR LE PAPE PAUL IV. VISITÉE PAR LOUIS XV 
1746. Au bas : Sr ROMBAUT DE MALINES, J. ET L. WIE- 
NER F. 

Rv. L'intérieur de l’église de Saint-Rombaut. 

Argent. PL XXXIV, n° 60. 


Il a été frappé un exemplaire en bronze. 


234 NUMISMATIQUE MALINOISE 


Œrpositions, Fnaugurations, Congrès, Concours 





Av. Dans un cercle perlé, en lettres gravées : 

Exposition de 1840. La société reconnaissante envers 
M. ÿacques Scheffermeyer, sculpteur. 

Ro. Société de Malines pour le soulagement des pauvres. 

Médaille à bélière. 

Bronze. PEAXXX VE DE 


Il existe un exemplaire de cette médaille, au nom de 
J.-F. Pluys, lartiste peintre-verrier bien connu. 


Av. ÉGLISE Sr ROMBAUT. Dans le champ, la tour et 
l'église. 

Rv. VILLE DE MALINES EXPOSITION 1883 ECOLES 
CATHOLIQUES. : 

Bronze. PT:XXKV, n° 62 


Le même exemplaire existe en étain. 


AT. LEUPOLD PREMIER ROI DES BELGES. La tête lau- 
rée à gauche. HART FECIT. 

KT. INDUSTRIE BELGE. Un génie assis tient une ruche 
sur les genoux ; à l’exergue : EXPOSITION MALINES 1840. 

Etain. PI XXXV n° 63. 


Exposition organisée lors de l'inauguration de la statue 
de Marguerite d'Autriche. 


v. X INAUGURATION DE LA STATUE DE MARGUERITE 
D'AUTRICHE 1849. Une branche de chêne et une de 
laurier, formant couronne, entourent l'inscription en six 
lignes. 

Rv. Les armoiries de Malines. 
Argent. PI. XXXVI, n° 64. 


Il existe des exemplaires en bronze. 


NUMISMATIQUE MALINOISE 235 





Av. SOCIÉTÉ ROYALE D'HORTICULTURE DE MALINES. 
Le buste, à gauche, de Dodoens. 

Même revers que le numéro 64. 
_ Argent. PL XXXV F0 65. 


Médaille frappée en 1840, à l’occasion de l'érection en 
Société Royale, de la Société d’horticulture. 

Elle fut fondée en 1837, par M. de Cannart d'Hamale, 
grand amateur de fleurs, au Jardin botanique de Pitzem- 
bourg ; la présidence lui fut offerte; il eut vite trans- 
formé ces terrains marécageux en un splendide jardin. 
Les 6, 7 et 8 juillet 1862, la société fêta son 25° anniver- 
saire, par l’organisation d’une exposition horticole mer- 
veilleuse. À cette occasion, la statue de Dodoens, par 
Joseph Tuerlinckx, fut inaugurée dans le jardin. Les 
membres offrirent au président un vase artistique, et au 
vice-président, M. Reyntjens, une médaille commémo- 
rative. 


Av. VILLE DE MALINES FESTIVAL 1852. Inscription 
dans un cercle constellé d'étoiles. 

Rv. Le-Mmême-que le n° 64. 

Bronze. PI. XXXVI, n° 66. 


Av. JAARMERK VAN VEE 1877, dans une couronne 
de laurier et de chêne. 

Fubememe-que:le n° 64: 

Bronze. PER ERP". 07: 


Médaille commémorative pour la foire au bétail. 


Av. & CLUB DES GYMNASIES MALINOIS. Dans le 
champ, FÈTE DE MALINES 7 JUILLET 1878, inscrit dans 
un cercle perlé. 

Rv. Les armoiries de la ville, avec la banderole por- 
tant la devise 1x rDE coxsraxs. 


236 NUMISMATIQUE MALINOISE 








Médaille décernée aux sociétés qui ont prêté leur con- 
cours à cette fête de gymnastique. 
Bronze. PI: XAXVTICHR6S: 


Av. Dans le champ, sur un cartouche, CLUB DES GYM- 
NASTES MALINOIS, FÊTE DU 25 JUILLET 1886. Le cartou- 
che est placé sur un trophée formé d'armes et d’instru- - 
ments de gymnastique. RL RE 

Rv. Le même que le n° 68. 


Il n’a été frappé que six exemplaires de cette médaille 
à bélière. 


Bronze. | PIERRE NW LIRE T0" GE 


Il existe une médaille en métal blanc qui a le même 
avers que le n° 60, avec cette inscription en lettres gra- 
vées : XINOORDER GOUWFEEST MECHELEN 16 JUNI 1895. 
MECHELSCHE TURNERS 30 JAAR BESTAAN DE HOOP. Le. 
revers donne les armoiries du royaume. 


Av. CLUB DES GYMNASTES MALINOIS. Dans le champ, 
une couronne de laurier renfermant l'inscription : FÈTE 
DE MALINES,; au bas, frappé au burin, le millésime 1885. 

Rv. Les armoiries de la ville. 

Médaille en bronze. 


11, XVIIDE NEDERLANDSCH TAAL EN LETTERKUNDIG 
CONGRES MECHELEN. En demi-cercle, vers le bas : 24, 
25, 26, 27 AUGUSTY 1870. 

Rv. Le même revers que le n° 68. 

Médaille commémorative du XVII" congrès flamand, 
tenu à Malines les 24, 25, 26 et 27 août 1870; il avait 
comme haut protecteur, Sa Majesté Léopold IT, notre roi. 

Les membres d’honneur étaient : Ph. Verhaghen, 
bourgmestre de la ville, président d'honneur; Fr. de 
Cannart d'Hamale, sénateur; Eugène de Kerckhove, 


LéÉ Es nd vi 16 ve > ur, 


NUMISMATIQUE MALINOISE 27 








Du 


représentant ; J. Andries, F. Dejode, L. Pouppez de 


Kettenis et Ernest Vermeulen, échevins. 

À l’occasion de ce congrès, un cortège aux lumières, 
remarquable, à été organisé en l'honneur des hôtes : 
étrangers. 


Bronze. PI. XXXVII, n° 70. 


Av. Dans le champ : PREMIER CONGRÈS MUSICAL A 
MALINES ORGANISÉ PAR LA SOCIÉTÉ ROYALE RÉUNION 
LYRIQUE,; le tout dans un cercle perlé, entouré de l’in- 
scription : & SOUS LE PATRONAGE DE SA MAJESTÉ LÉO- 
POLD II € 1887. 

Ru. Le même que le n° 68. 


Ge “Re eut lieu le 12 septembre 1881. 
PES OENEES RTE 


Av. Dans un cercle entouré d’une couronne de feuilles 
de chêne, CLUB DES GYMNASTES MALINOIS 25: ANNIVER- 
SAIRE 3 AOUT 1865-1890. 

Rv. Les armoiries de la ville, dans un cercle en forme 


de corde, entouré d'étoiles. 
Bronze. PI. XXX VIII, n° 72. 


Le club des gymnastes malinois a été fondée en 1865. 


Av. + TENTOONSTELLING KATHOLIEKE SCHOLEN 
MECHELEN, dans le champ. Dans un cercle perlé : 
FESTIVAL 16 SEPTEMBER 1883. 


ve mème que celui du n° 72. 
Cuivre. REA VE "HS, 


Gette médaille à bélière a été distribuée aux sociétés 
de musique qui ont participé à la festivité musicale 
organisée lors de l'exposition en faveur des cercles catho- 
liques. 


238 NUMISMATIQUE MALINOISE 











a —————— ———_— 


Av. % VILLE DE MALINES — FESTIVAL, inscrit dans un 
cercle en forme de corde, entouré d'étoiles; au bas, un 
cartouche destiné à recevoir l’année de la distribution. 

Rv. Le même que celui du n° 72. | 

Projet de médaille à bélière à distribuer aux sociétés 
participant aux fêtes musicales organisées à Malines. 

Bronze. PI. XXXVIII,-n° 74. 


Av. Dans un cercle perlé, VILLE DE MALINES POLICE, 
entouré d’un cercle d'étoiles. 

Rv. Le même que celui du n°572. 

Signe distinctif que portaient les agents de police 
dans l'exercice de leurs fonctions. 

Bronze. EL KKEVIT PE ns7S 


Il existe une variété de cette médaille, portant à l’avers 
les armoiries de la ville et au revers, en lettres gravées, 
Police Fudiciaire de la ville de Malines. Ces insignes ne 
sont plus utilisés. 


Av. TÉMOIGNAGE DE SATISFACTION DÉCERNÉ PAR LE 
CONSEIL COMMUNAL A LA SOCIÉTÉ Rx LA RÉUNION 
LYRIQUE I PRIX DU CONCOURS INTERNATIONAL DE 


BRUXELLES 1880. Cette inscription se trouve dans une 
couronne de feuilles de chêne. 
Rv. Les armoiries de la ville. 
Or. PI. XXXIX, n° 76. 


Av. MECHELSCHE TENTOONSTELLING VAN TUIN EN 
LANDBOUW 6 SEPTEMBER 1888. Inscription entourée 
d’une couronne de feuilles de chêne. 

Même revers que le n° 76. 

Bronze. | PI. XXXIX, n° 77: 


Av. Dans une couronne de feuilles de chêne, en lettres 
gravées, M. D'Avoine Méd. Expos. Univ. d'Anvers 1885. 

Même revers que le n° 76. 

Vermeil. PI. XXXIX, n° 78. 


= At <RrÉER D 


7 


NUMISMATIQUE MALINOISE 239 








M. D'Avoine était grand amateur de fleurs. 


Av. Dans une même couronne, l'inscription gravée : 
Mechelen OUDE EENDRACHT Peechensschrting 1884. 

Rv. Même revers que le n° 76. 

Argent. PIEXXXEX, n0. 70. 


Cette médaille appartient à la société de tir à la 
perche : Oude Eendracht, qui a son local au Pont de fer. 


Av. Dans le champ, l'inscription suivante, entourée 
d’un cercle : GEDENKENIS VAN DE BUILDRAGERS — CAR- 
NAVAL 1892, le tout dans une couronne de laurier, for- 
mée de deux branches reliées par un ruban; en haut, 
entre les branches, une étoile. 

Rv. Dans un cercle orné, les armoiries de la ville. 

Bronze. PLEEXE, 209" 60: 


Médaille à bélière décernée par une société de bien- 
faisance, composée de bourgeois de la localité; ils 
avaient pris le nom de « Buildragers » (Portefaix); 
le siège de la société était au « Café de Munich », Baïlles 
de fer. En 1892, le 28 février, cette société a fait paraître 
le premier numéro d’un journal humoristique, sous le 
titre : « De Buildrager — Serieus, kurieus, offcieel 
kommercieel, politiek zonder kritiek èn letterkundig 
blad voor gansch de stad ». 


Av. Une couronne de laurier, formée de deux branches 
reliées par un ruban, entoure un cercle dans lequel se 
trouve l'inscription suivante en quatre lignes : PLECHTIGE 
VLAGINZEGNING 13 SEPTEMBER 1896; entourée de la 
légende : VLAAMSCHE BOND VAN MECHELEN VLIEGT 
DE BLAUWVOET STORM OP ZEE!! 

he.) Le-mème quelle n°80: 

Médaille commémorative à bélière, distribuée aux 


240 NUMISMATIQUE MALINOISE 


a. 





différentes sociétés qui ont participé à l'inauguration du 
drapeau de la société « De Vlaamsche Bond ». 
Métal blanc. PLEKE TA 


Av. Dans le champ, WERKMANSKRING TENToOON- 
STELLING 1891. Le tout dans un cercle perlé, entouré 
d’une couronne de laurier et d’un deuxième cercle perlé. 

Rv. Le même que le n° 8o. 

Médaille décernée aux participants de l'exposition 
industrielle organisée en 1891, à l’ancien Pensionnat 
du Bruel, actuellement occupé par l’Institut des PP. 
Blancs, des Missions d'Afrique. 

Métal blanc. PEXE;,- n°5872. 


Av. À LA SOCIÉTÉ L'AURORE — LAURÉATE AU 
CONCOURS de Mons 1894 dans une couronne de laurier. 


Rv. Les armoiries de la ville. 
Or: : PIEXL:m°787 


Témoignage de satisfaction décerné par le Conseil 
communal de Malines à la société chorale l’Aurore. 

‘Une médaille identique a été donnée à la société, pour 
son premier prix d'excellence au Concours de chant à 
Anvers, en 1899. Notre concitoyen Cyrille Verelst dirige 
cette phalange musicale. 


Av. INHULDIGING van DEN STANDAARD DER FANFAREN : EER 
EN TROUVW. MECHELEN,. 1885. , 

Médaille à bélière uniface, en forme de losange, sur- 
montée d’une couronne. 

Cuivre. | PI. XLI, n° 84. 


Av. AAN ONZE BROEDERS DOOR DE SANSCULOTTEN 
DOODGESCHOTEN OP Sr ROMBOUTS KERKHOF DEN 23 OC- 
TOBER 1708. DE MECHELSCHE AFDEELING VAN HET DA- 
VIDSFONDS 23 OCTOBER 1808. 


1 


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NUMISMATIQUE MALINOISE : 2AT 





_ Rv. WIJ STREDEN VOOR ONS VOLK EN VOOR HETGENE 
ONS HEILIG WAS. Dans le champ, le christ en croix, qui 
a été élevé au cimetière de Saint-Rombaut, le 23 octobre 
1898, à la mémoire des fusillés de Malines. 

Bronze. PREX LI "n85 


Fnsignes 


Crachat de vénérable de la L .’. (loge) de St-Jean. 
Donscientitre dictinctitrde lax Concorde à L'/O! ;'. de 
Malines 5810. Pélican nourrissant ses jeunes au pied 
d’une croix entourée de rayons lumineux; au centre, une 
fleur entourée de strass. Insigne maçonnique à bélière, 
en vermeiïl, orné de strass blancs et verts. 


PI. XLII, n° 86. 


Av. Médaille ayant la forme d’un écusson retenu par 


deux anneaux attachés à un ruban, le tout surmonté 


d’une couronne comtale avec bélière. 

Dans le champ, une paime surmontée d’une bande- 
role avec cette inscription : GEMEENTERAADSLID M; 
puis le nom du titulaire en lettres gravées. 

Rv. Même forme que l'avers, mais on y trouve en 
relief les armoiries de la ville. 


Or. PI. XLII, n° 87. 


Nous avons renseigné sur notre insigne le nom de 
M. Henri Opdebeeck, parce que c’est lui qui a proposé 
au conseil communal le port de cet insigne. 


Il existe des exemplaires en vermeil. 2 
18 


242 NUMISMATIQUE MALINOISE 





Av. © 25° ANN° DE L'ENTRÉE DE M* A. VERHAGHEN 
AU CONSEIL COMMUNAL & 58-83 DE MALINES — & — 
CONSEILLER COMMUNAL EN IS5S ÉcHEvIN EN ISOÔI POURGMESTRE EN 
1864. 

Rv. Les armoiries de la ville. 

Argent. PISX ET) n° 8e; 


Il existe un exemplaire en bronze de cette médaille 
avec une bélière. 


Av. VILLE pe MALINES — POLICE — Inspecteur. 

Rv. L'écusson de Malines, surmonté du casque, dans 
une couronne de feuilles de chêne et de laurier. 

Métal blanc. PIE XENTT, 19160 


La même avec l'inscription en flamand : STAD MECHE- 
LEN — POLITIE — 74. 
Bronze. PISE LMP ;90; 


Insignes portés actuellement par les agents de police, 
dans l'exercice de leurs fonctions. 

Il existe un exemplaire en argent pour le commissaire 
de police. | 


Av. RÉPUBLIQUE FRANÇAISE. Une femme représen- 
tant la république, debout sur un socle, qui porte les 
emblèmes de Ja justice; au bas maurisser. 

Rv. ACTION DE LA LOI — TRIBUNAL DE PREMIÈRE 
INSTANCE. Inscription dans une couronne de chêne et 
de laurier. 

Bronze doré. Pl KEIV: ao 


Insigne d’un fonctionnaire du palais de justice. 


Av. TRIBUNAL DE PREMIÈRE INSTANCE. Dans le 
champ, dans une couronne de chêne et de laurier 
ACTION DE LA LOI. 


MTS ou RE 


NUMISMATIQUE MALINOISE 243 








Rv. Dans une couronne, en lettres gravées : J. J. VER- 
CAMMEN HUISSIER A MALINES. Au-dessous, le nom du 
graveur MAURISSET, 


Bronze. EX EINSEn907; 


Av. RESPECT A LA LOI. 

Rv. COMM* DU DIRECTOIRE EXÉCUTIF. 

Ces deux inscriptions se trouvent dans une couronne 
de laurier ovale, celle-ci est entouré d’une autre couronne 
à jour, formée de feuilles de chêne, le tout dans un cercle 
perlé. 

Médaille ovale en bronze doré, à jour et à bélière; elle 
était portée par le Commissaire du directoire exécutif de 
Malines, sous la république française. 

PLEINS 105: 


Av: En lettres gravées : LOI DU DIX SEPTEMBRE, au 
bas, deux branches. 

Rv. Etoile gravée : Znspcteur du Poisson. Deux branches. 
Médaille ovale à bélière, ornée. 

Cuivre doré. PEPRENV n°07 


Le 18 septembre 1858, le conseil communal de notre 
ville créa un nouveau règlement sur les droits de place 
et les droits de pesage, mesurage et jaugeage, qui fut 
mis en vigueur le 1° janvier 1850. 

Ce règlement déterminait les taxes à payer le jour du 
grand marché, soit le samedi, pour toutes les marchan- 
dises qui étaient présentées en vente. 

Ce marché, tenu à la grand’ place, comprenait en 
outre le marché aux grains, le marché aux lins, chanvres 
et étoupes, le marché aux toiles, le marché au beurre et 
le marché au bétail. Des droits de place étaient égale- 
ment exigés pour dépôt sur les quais et autres emplace-, 
ments, ils étaient perçus au profit de la ville, soit par 


244 NUMISMATIQUE MALINOISE 








les personnes préposées directement à cet effet, soit par 
les adjudicataires de la ferme des droits ou par leurs 
préposés, agréés par le Conseil des Bourgmestre et 
échevins. De nos jours, ces services sont assurés par les 
inspecteurs et agents de police. 

Les jours de grand marché, tous les préposés des fer- 
miers devaient porter au bras gauche une plaque en 
cuivre estampé, à l’'écusson de la ville, avec cette inscrip- 
tion : « FERME DES DROITS DE PLACE — MALINES »; 
chaque plaque renseignait un numéro d'ordre donné 
par la police; le fermier lui-même était porteur d'une 
plaque indiquant ses fonctions. 

Notre insigne porte le numéro 35. 

Cuivre. PE REV -1%05% 





Académie dcs Beaur-Arts 


L'académie fut créée le 22 mai 1771, au moyen de sous- 
criptions, par les notabilités de la cité; placé immédia- 
tement sous les auspices de la ville, nos édiles firent des 
démarches auprès de Jacques Herreyns, pour accepter 
la direction, ce qu'il fit de bon cœur. Cet artiste était 
professeur à l’Académie d'Anvers et jouissait déjà d’une 
réputation comme peintre d'histoire. A Malines, on 
enseigna le dessin, l'architecture, la perspective, la 
peinture et la sculpture; au bout d’un an, l'académie 
comptait près de deux cents élèves. 

Par décret du 23 décembre 1774, le grand protecteur 
des Arts, Charles de Lorraine, éleva notre institution 
au rang d'Académie Royale de peinture et de sculpture. 
À cette occasion, les élèves rivalisèrent de zèle pour la 
construction des chars destinés à la cavalcade, qui devait 
parcourir les rues de la ville. 


ie RÉ bd Hi date. did 


NUMISMATIQUE MALINOISE 245 





L'école de dessin a occupé plusieurs bâtiments. Au 
début, la ville donna une place à l'hôtel de ville; en 
1775, elle s'établit dans une chapelle des Jésuites; en 
1808, elle déménagea pour l’ancien palais; le 8 novem- 
bre 1846, on l’établit dans les locaux des halles, avec une 
sortie dans la rue des Géants; et le 13 juillet 1893, elle 
alla occuper les nouvelles installations du pensionnat 
communal, supprimé, rue Léopold. 

Actuellement, les cours sont suivis par plus de 1200 
élèves. Quatre artistes-peintres ont occupé la place de 
directeur depuis son installation : ce sont Jacques Her- 
reyns, Victor Vervloet, Guillaume Geets et Jean Rosier. 

Il a toujours été d'usage d'accorder des médailles, à 
titre de récompense, aux élèves couronnés ; nous avons 
réuni les différents spécimens qui ont été distribués 
depuis la fondation de cette institution; la première 
distribution eût lieu le 25 avril 1774. 


AV. CAR © ALEX o LOTH DUX BELG © PRAEF » Buste de 
Charles de Lorraine à droite, portant au cou la croix de 
l’ordre teutonique. 

Ru. Arbre portant quatre couronnes de laurier; au 
pied se trouve l’écu de Malines, accosté de deux branches 
de laurier; à l’entour : CRESCIT AD coroNas, la légende 
du premier sceau de l'académie. 


Médaille octogone. 
Argent. ÉÉEXEVES 0" 00: 


Variété de la médaille précédente; celle-ci est ronde 
et le buste de Charles de Lorraine est plus petit. 
Argent. PENSE VL-n007. 


AV. CAR © ALEX © LOTH ET BAR © DUX ACAD © REG © 
MECHLI 2 PROT. Le buste du protecteur. 
Rv. ARTIS DELINEAT PREMIUM. Au bas, deux petites 


246 NUMISMATIQUE MALINOISE 





palmes surmontées de l’écu de Malines; dans le champ 
de la médaille, trois génies symbolisant la sculpture, la 
peinture et le dessin; à droite, à l’avant-plan, figure un 
torse; le buste auquel travaille le génie, à droite, repré- 
sente celui de Charles de Lorraine; dans le fond, une 
draperie. 
Médaille à bélière, en vermeil. 
PLV 408 


Av. CAROL © ALEX © LOTH © ET BAR o DUx © Le buste 
de Charles-Alexandre, la tête à droite, gravé par 
T. V. BERCKEL. 

Rv. ARTIUM LIBERALIUM TUTELA AC PRAESIDIUM. À 
l’'exergue, ACADEMIAE BELGICAE 7. v. 8 Dans le champ, 
quatre génies représentant les arts plastiques, le torse 
de la médaille précédente est remplacé par un génie 
mesurant le chapiteau d’une colonne; le buste de 
Charles-Alexandre, auquel travaille le génie, est plus 
achevé. Cette médaille a été décernée à un de nos con- 
citoyens, Godefroid Beke, le 16 février 1789, qui rem- 
porta à notre académie le premier prix de dessin d'après 
nature; elle est munie d'une longue chaine en cuivre, 
formant collier. 

Argent. PILXEVIEL n°09 


Av. La tête de Napoléon à droite. 

Rv. À l'exergue : L'AN IV DE BONAPARTE L'INSTRUCTION PUB. EST 
orGaxisée. Dans le champ, une figure drapée, étudie dans 
un livre, qu’elle tient sur les genoux; elle est assise sur 
un bloc portant l'inscription : pENoN Dirextr aNprieu rEcir. 
À gauche, une palme; au-dessus une étoile. 

Cette «médaille -béliére va été décerneerv titre de 
récompense par notre académie de dessin, à Jean Van 
Hoey. 

Argent. PI: XLVT,:1°:100: 


NUMISMATIQUE MALINOISE 247 





Av. ARTIUM ALTMNOS MECHLINIA REMUNERANTE. A0 
Mpcccxix. [Inscription gravée. 

Rv. Dans un cercle orné d'étoiles, en lettres gravées. 
Classe d'après nature. Premier Prix. 

Médaille à bélière décernée en 1810. 

Cuivre. PKR n'T107. 


Av. WILH 8 NASS 8 BELG © REX. LUXEMB ® M % DUX ® en 
lettres gravées. La tête de Guillaume de Nassau, roi 
des Pays-Bas; à gauche : smoxr. 

Rv. BOUWKUNDE BEGINSELS. EERSTE Van wige de Stad 
Mechelen aan j. r. PLuys, Kweekeling der Ahademie ; au. 
bas, mocœxxix en lettres gravées. 

Médaille à bélière. 

Bronze. Pin #02: 


La même que la précédente, sans bélière, mais elle 
porte : TEEKENKUNDE 3° KLAS. EERSTE. et a été décernée 
à J. COSTERMANS. 

Bronze. PME nb To, 


Av. SECOND de l'Architecture Régulière moccexxxvir. 

Rv. DE LA PART DE LA VILLE DE MALINES A F. CLOT- 
TENS Elève de l’Académie de Dessin, &; médaille à 
bélière, gravée. 

Argent. Pl no 


Av. PREMIER Archtecture Classe des Ordres Injfé- 
VIEUTS MDCCCXxxXV. 

Rv. DE LA PART DE LA VILLE DE MALINES A F. CLOT- 
TENS, Elève de l’Académie de Dessin. 

Le modèle est plus petit que celui de la pièce précé- 
dente. Médaille à bélière, avec inscription en lettres 
gravées. 

Argent. PET EOS 


248 NUMISMATIQUE, MALINOISE 


Av. Dans le champ, un laurier auquel sont suspendues 
quatre couronnes pour les quatre arts plastiques; au 
milieu du tronc se trouve un ruban portant l'inscription 
CRESCIT AD Coroxas; au pied de l'arbre, les attributs de 
l'académie. 

Rv. Dans un cercle parsemé d'étoiles, les armoiries de 
Malines. Le nom du lauréat était gravé sur la tranche 
de la pièce. 

Argent. PIE 5 706, 


Il existe des exemplaires en bronze et en étain. 

À titre d'encouragement, on distribuait parfois aux 
élèves primés, des compas ornés avec monture en 
argent. 


Av. Académie de Malines. 
Rv. Perspective. 1° E. Tambuyser. 
Compas en argent avec pointes en acier; la vis rete- 
nant les deux branches du compas forme une fleur. 
PEL nroEE 


‘AV. PRYSKAMP 1847 ARCH' COMP'® I° J. F. CLOTTENS. 
Rv. Académie de Malines. 
Compas en argent avec pointes en acier. 


PILE ErreS 


AV. LÉOPOLD PREMIER ROI DES BELGES. Le buste du 
roi à gauche, revêtu du grand uniforme. rer r. 

Rv. Dans une couronne de laurier parsemée de fleurs, 
ACADÉMIE DE MALINEs, Classe d'après nature, dessin. 2° P. FES- 
TRAETS. Concours 1859-1860. 

Médaille à bélière, grand module, accordée par le 
gouvernement. 

Argent. PI EPS Son 


Il existe un petit modèle en argent de cette médaille. 





2 





NUMISMATIQUE MALINOISE 249 





Av. Tête au trait 2"° Section 1 LÉON CLAES 1859-60. 
Ry. ACADÉMIE DE MALINES. Le tout en It gravées. 
-Médaille à bélière. 

Argent. as LI. n° IIO. 


Av. Dans un cercle perlé, 1° fix P. Goyvaerts. 

ÎfU. ACADÉMIE MALINES oRNEMENTS AU TRAIT 1867; au 
bas, des petites branches, le tout gravé dans un enca- 
drement estampé. ; 

. Médaille à bélière. 
Argent. Vas, : CCE VERS Er 


AV. ACADÉMIE DE MALINES I‘ PRIX ORNEMENTS OM- 
BRÉES H. VAN DER AUWERA Concours 1807, en lettres 
gravées. >< 

Rv. Les armoiries de la ville dans un cercle en forme 
de corde et un autre cercle enfermant une rangée circu- 
laire d'étoiles. 

Médaille à pou | 

Argent. ER RL V: noire, 


AT. ACADEMIE VAN BEELDENDE KUNSTEN. Dans une 
couronne touffue de feuilles de chêne, en lettres et 
chiffres gravés : 1893 TEEKENING Vaste LiCHAMEN A Ie Prys 
M£# VAN DEN BErGH CYRIEL. 

Rv. Dans un cercle ornementé, les armoiries de la 
ville. 

Médaille à bélière. 


Argent. PASHENP OT IS. 
AV. :ACADEMIE- VAN BEELDENDE KUNSTEN — MECHELEN — 1898 *% 
TEEKENING.— LEVMEN — IF Prys. AN l'exergue : M. SCHEFFERMEYER 


ROBERT ; plus bas, LÉ. W% D'APRÈS. 1 N. 82 Dans le champ, 
quatre génies symbolisant les arts plastiques. 

Rv. LÉOPOLD :11 — ROI DES BELGES. La tête à droite 
de notre roi; au-dessous, Léop. wiexer. 


19 


250 NUMISMATIQUE MALINOISE 





Cette médaille est la reproduction de celle gravée par 
Théodore Van Berckel, sous Charles de Lorraine, et que 
nous avons décrite à notre planche XLVIIT; le génie de 
la peinture a peint sur sa toile un autre ange que celui 
qui figure à l’ancienne médaille. eu 

Médaille de grand module, accordée par le gouver- 
nement. 

Argent. PI EVE net 


École dc chant = Alcadémie de musique 


L'école de chant a été institué dans notre ville le 
19 février 1842, dans le local qui sert actuellement de 
dépôt au 6° de ligne, à côté du palais de Justice, rue de 
l'Empereur. Le deuxième local occupé fut l’ancien palais, 
actuellement le musée des archives: de là l’école fut 
instaliée aux halles, au troisième étage, du côté de la 
rue des Géants. C’est à partir de 1869 que notre Aca- 
démie de musique fut transférée au palais historique, 
l'hôtel de Busleyden, rue St-Jéan. Le compositeur Gus- 
tave Van Hoey fut le premier directeur de notre insti- 
tut musical. À quelques exceptions près, les types des 
médailles de l’académie de Dessin servaient aussi à 
l'académie de Musique. Dans l'intérêt de l’enseigne- 
ment des Beaux-Arts, le Conseil communal réunit, le 
10 mai 1862, l'académie de Dessin et l'académie de 
Musique sous l’ancienne devise Crescit ad coronas. 


Av. 1 cours 1° prix remporté par Charles Ver Elst 
1844. Le tout en lettres gravées. 





: NUMISMATIQUE MALINOISE 251 





Rv. ECOLE DE CHANT — VILLE DE MALINES. Dans le 
champ, une Îlÿre sur un cahier de musique, entourée 
d’une couronne de laurier. \ 

Médaille à bélière. : 

Argent. APR VIL nor: 


Av. Dans le champ, les armoiries de la ville. 

Rv. Les attributs de la musique. Le nom du lauréat 
était gravé sur la tranche de la médaille. 

Argent. ERPEVIE "ns Er6: 


AV. LEOPOLD II ROI DES BELGES. La tête, à gauche, du 
TOI ; au-dessous, LÉOP. WIENER, 

Rv. Dans une couronne de feuilles de chêne, l'inscrip- 
tion gravée renfermée dans un petit cercle : MuzIEx 
AKADEMIE MECHELEN MUZIEKLEZING HOOGERE KLAS 
1 Prys Leopold Van den Bergh 1870-1871. 

Médaille de grand module, accordée par le gouverne- 
ment. 

Argent. PEENER OST: 


Collège Communal : 


Av. Excellentiae Praemium In classe eloquentiae retulit. 
R. SCHROETER MDCCCxxxVIII en lettres gravées. 

Rv. TOLLEGIUM MUNICIPALE en lettres gravées. Dans 
le champ, l’écu de la ville, surmonté de la couronne 
comtale. 

Médaille à bélière décernée à titre de récompense au 
Collège de la ville, en 1838. | à 

Argent. EVE 0056. 


252 © NUMISMATIQUE MALINOISE 


Fnstitut des Boaur-Arts 


\ 


L'institut des Beaux-Arts fut fondé le 20 novembre 
1838, par Charles-Auguste Wauters et quelques ama- 
teurs d'art. Sans vouloir porter ombrage à l'académie 
de dessin, le but de l'institut était de donner lPenseigne- 


ment gratuit du dessin aux enfants: des membres. On 
y enseigna surtout la peinture décorative et les imita- 


tions du bois et du marbre. “ 

L'institut a occupé différents locaux; d’abord il a été 
installé rue de Stassart, à côté du local La Scala; puis 
il à occupé la maison Hertsens-De Weerdt, Marché aux 
grains; en troisième lieu on l’a établi aux Trois Fon- 
taines, rue du Sac, pour. se rendre ensuite au local situé 
rue ie Beggards, la maison anciennement occupée pes 
l'imprimerie Olbrechts. 

Les médailles ci-après ont été décernées à titre de 
lÉCOMPENSE,. =, à 


AY. INSTITUT DES BEAUX-ARTS -DE MALINES. -Dans le. 


champ, les attributs des arts plastiques. 

Ry. DESSIN INDUSTRIELLE COMPOSITION I‘ PRIX. J. VER- 
ELST. 1808-1869. Médaille à bélière, estampée. 

Argent. PI. LIX, n° rroù 


AV. INSTIBUT. DES BEAUX-ARTS A MALINES 7.10 
Imnit de Marbres 1° P. À. Cluytèns. 

Rv. Les attributs: des arts “plastiques dans une cou- 
ronne. Médaille estampée; l'encadrement est orné de 
branches, de fleurs et de feuilles; elle est surmontée 
d'un cartouche portant l’année -187o-187r, accosté de 
deux cornes d’abondance. 

Argent. PI LEX n820 


Des médailles de petit module, avec les mêmes orne- 
ments, ont été distribuées. 


Gw) 
PAPE L 


LE PARA GAIN 





de ne et 72 es nl à 1 


NUMISMATIQUE MALINOISE 253 





_ Jubilés de Saint-iRombaut ct de Hotre-Dame 
d'banswypckR 


En 1680, il a été célébré dans notre ville, un jubilé en 
l'honneur de Saint Rombaut, patron de la ville, à l’église 
métropolitaine. 

À cette occasion, les marguilliers ont fait couler 


740 médaillés en argent et 394 en cuivre, dont voici deux 
exemplaires. 


Av. Saint Rombaut donnant la bénédiction, tient une 
croix de la main gauche; à ses pieds est couché un des 
assassins qui lui firent subir le martyre. 

Rv. Saint Libert, revêtu du costume de guerre, tient 
de la main droite une hallebarde et de la main gauche 
l’écu de Malines. 

Argent. PÉSERTEGOETAT 


Module plus grand de la médaille précédente, le saint 
Libert qui y figure ne porte pas son manteau. 
ATHCIE, | BÉPÉXI nr 


Av. S. RUMOLDUS MART © MECHLIN + PATRON. Le 
buste du saint à droite. | 

Ro. PRAESVLI sUo DEVorA ]JVB8ILAt. La pucelle de 
Malines tient dans le bras droit une palme et une croix, 
de la main gauche, un encensoir; elle est appuyée sur 


un écu aux armes de la ville. 
Argent. “+ IX n°123. 


Il existe un exemplaire en cuivre. 

Cette médaille a été gravée par Th. Van Berckel; elle 
a été distribuée en commémoration du jubilé de Saint 
Rombaut, aux enfants qui ont participé à la cavalcade, 


254 NUMISMATIQUE MALINOISE 








en 1775. Ce jeton a été frappé en Hollande, à 404 exem- 
plaires, le la ville a payé une somme de 
511 florins 13 sous le denier; il a été également décerné 
comme prix aux étudiants du collège des Oratoriens, 
la inême année du jubilé. 

Dans le but d'attirer un grand nombre de sociétés 
lors du Jubilé de Saint-Rombaut, en 1775, les gildes 
avaient organisé des concours de tir. Des médailles 
en or, au nombre de six, furent distribuées : 1° à la 
gilde venant de la ville la plus éloignée; 2° à la gilde 
qui avait fait le plus luxueusement son entrée dans 
Malines. 

Lierre reçut deux médailles, dont une pour la Vieille 
Arbalète et une pour les Couleuvriniers, pour le plus 
riche costume; à la vieille arbalète dé Tirlemont et aux 
couleuvriniers de Termonde échurent deux médailles 
comme prix d’éloignement, les deux médailles restantes 
furent réservées aux deux gildes Malinoiïses de la Vieille 
et de la Jeune Arbalète. 


A7. CAR © ALEX © LOTH  DUX BELG o PRAEF © Buste de 
Charles de Lorraine à droite, par R (Roettiers). 

Rv. ANNO JUBILAEI M o DCC o LXXV © $ o P o,Q o 
MECHLIN. Les armes de Malines, entourées de branches 
de laurier, de drapeaux, d’arcs, de fusils, d'épées et d’un 
tambour. 

Argent. PERTE RTE 

L’exemplaire que nous possédons est en argent, nous 
avons également dans nos collections, un exemplaire en 
bronze, dont l’avers porte le millésime 177r. On sait, 
en effet, que ce même coin, gravé par Roettiers, a servi 
à la frappe d’un jeton pour le phare d'Ostende. La date 
n'ayant pas été effacée, cette pièce peut être considérée 
comme une épreuve. | 


NUMISMATIQUE MALINOISE 209 








AY. A MARTYRIO ANNO ML. Le buste de Saint Rombaut, 
à gauche. 4 

Ry. SENATVS PoPU LUSQUE RUMoLDO CoNSECRANT. 
Dans le champ, la pucelle de Malines, assise, appuyée 
sur l’écu de la ville; elle tient une palme de la main 


. eo 5 < « ? 3 
droite ; à l’exergue, AD. ]. 


Argent. PERTE n° 775. 


Médaille commémorative du Jubilé de 1825, gravée 
par Jouvenel. 


Av. & H. RUMOLDUS PATROON DER STAD MECHELEN. 
Dans le champ, le buste du saint à gauche. 

Rv. Dans une couronne de laurier, JUBEL FEEST 
Mpcccxxv. Médaillle du Jubilé de Saint Rombaut, en 
1823: 

Bronze. ELEXKTIT;:n9%120: 


Même exemplaire en étain. Le Jubilé de Saint Rom- 
baut est fêté tous les cinquante ans. 


1. NOTRE DAME D'HANSWYCK. La vierge tenant de la 
main droite le sceptre; sur le bras droit repose l'enfant 
Jésus. A lexergue, 1e 15 aouT 1838. 

Rv. JUBILÉ DE 850 ans. À l’exergue, murs. Dans le 
champ, l’écu de la ville, surmonté de la couronne com- 
tale, accosté de deux guirlandes de fleurs. 

Argent. PER Mr 7: 


Il existe un exemplaire en cuivre jaune et un en étain. 


AV. & JUBILÉ DE NOTRE DAME D'HANSWYCK A MA- 
LINES ® 088-1863. L'église d'Hanswyck. 





Rv, & MONSTRA TE ESSE MATREM. @ SUB TUUM PRÆSI- 
DIUM CONFUGIMUS. La Vierge, sous un dais richement 
orné; quatre petits drapeaux flottent au-dessus; le nom 
du graveur WURDEN figure à l’exergue. 

Argent. SPL MERE, n°026: 


Ce jeton a été frappé en pied-fort, en argent, en bronze 
et en étain. Le Jubilé de Notre-Dame d'Hanswyck 
e$t fêté tous les vingt-cinq ans; en 1888, il n’a pas été 
frappé de médaille commémorative 


Av. MECuLINnIa JU8BlLans E=xCUDIT aposroLo : 
un petit écu de Malines. La légende forme un chrono- 
gramme. Dans un cercle, Saint Rombaut instruisant un 
homme et une femme. 

Ro. CLerUs ProPU LUSQUE sanCro RUMoLDo; un 
petit écu aux armes du chapitre. Dans le champ, la 
chasse de Saint Rombaut; le saint, en habits sacerdo- 
taux est couché sur le couvercle; sous la chasse, cr. wurpex 
et deux palmes. 


Bronze. PER Aer 6: 


Médaille commémorative du Jubilé de 1875. 


Pendant la sortie de la cavalcade, les camelots ont - 


vendu dans les rues de la ville, les trois petites médailles 
à békère ci-après : 

AV. H. RUMOLDUS PATROON VAN MECHELEN. Le saint, 
mitré,sæant à ses pieds les ouvriers qui l'ont assassiné. 

Rv. 50 JARIGE JUBELFEEST 1875. L'église de Saint 
Rombaut. 

Cuivre argenté. PEER n°60 


Av. Dans une couronne de laurier, les armes de la 
ville, entourées de l'inscription VILLE DE MALINES. 


MA ne 





NUMISMATIQUE MALINOISE 237 





Rv. FÊTES JUBILAIRES DE S° ROMBAUT PATRON DE LA 


VILCÉ. 
Cuivre. ÉÉEXEXn T3T. 


Av. VISITE DE LA.FAMILLE ROYALE 28 JUIN 1875. La 
tête du roi Léopold IT à droite. 

Rv. SOUVENIR DES FÊTES JUBILAIRES DE S' ROMBAUT 
PATRON DE LA VILLE. L'écu de Malines,-surmonté d’une 
couronne comtale et de l'inscription VILLE DE MALINES. 

Cuivre. PELXEE "n° 132. 


fBédailles des Gildes, Métiers ct Sociétés 
| d'agrément 


Ouden Edelen Kruysboog 


Av. Dans le champ, Saint Georges terrassant le dra- 
gon; applique estampée surmontée de linscription 
REMPORTÉ PAR F. FRAIPONT; à l’exergue, Malines. Enca- 
drement orné. 

Rv. Guillaume Charles Van Caster Reconnaissant à la 
Société de Y'arbalète Sous la devise Union fait Force le 
6 juin 1930. 

Médaille à bélière avec inscription gravée. 

Argent. REX ASS. 


AV. MAETSCHAPPY DEN OUDEN EDELEN KRUYS-BO0G, 
TE MECHELEN. Dans le champ, une applique représen- 
tant Saint Georges terrassant le dragon. 

Ro. omngs-pros Behacld door M° DE LA POITRY 
HOOFDMAN & octobre 1837. Inscription gravée. 

Argent. PL EXVin0%%234. 


2Q 


258 NUMISMATIQUE MALINOISE 








Il existe une variété de cette médaille au nom de 
E. Van de Poel, qui la remporta le 27 septembre 1841, et 
une autre, datée du 8 octobre 1854. 


Av. Dans un encadrement orné, une applique estam- 
pée représentant Saint Georges terrassant le dragon, 
d’une facture autre que celle des planches LXIV et 
LXV. | 

Rv, En lettres gravées, geschenk van M. de-Lapoitry 
hoofdman 1843. Dans le champ, une branche de rosier 
couverte de fleurs (Rozenprijs). Cette médaille était 
décernée au plus habile tireur. 

Argent. PS EXVI HR T5; 


AV. LA SOCIÉTÉ OUDEN EDELEN KRUYSBOOG A LA 
SOCIÉTÉ s® CÉCILE. Dans le champ, en relief, les armoi- 
ries de la ville; la couronne comtale est ornée de dia- 
mants; le tout dans un encadrement ciselé et orné de 
pierres précieuses. 

Rv. Dans un encadrement identique à celui de lavers, 
les attributs de la gilde, composés du drapeau, du tam- 
bour, de l’arbalète, du carquois, du chapeau et des 
armes, émaillées, de la société. 

Cette médaille à bélière, ornée, constitue un objet 
d’orfévrerie artistique fabriqué par un malinois, Van de 
Cauter; elle a été offerte à la société de Fanfares la 
S° Cécile, lors d’une fête organisée par les deux sociétés. 

Argent. ADE AL RNA 


Croix longue surmontée d'une couronne royale. Insi- 
gne de la société : Ancienne et noble arbalète « Ouden 
Edelen Kruisboog ». 

Argent. PLLXVAI TE n°-:137. 


Av. La Socété l'Espérance à (un ancre). 


NS adlite d sle à 


ere ER 


_ NUMISMATIQUE MALINOISE 259 





Rv. À son Président M. J.-B. Janssens 1857. 
Médaille à bélière. 
Argent. PISENNIET "2758; 


La Société l'Espérance s’occupait surtout de l’art dra- 
matique; c'est elle qui a fourni les premiers éléments 
pour former la Société l’Echo de la Dyle. 


Société de Oude Eendragt 


Médaille frappée à l’occasion du 50" anniversaire de la 
Jondation de la Société DE OUDE EENDRACHT. 

Trophée formé des attributs de la société : drapeaux, 
arc, carquois et tambour, le tout surmonté d’une cou- 
ronne dans laquelle sont gravées l’année de la fondation 
et celle de l'anniversaire 1796-1846. 

Médaille en vermeil, uniface, à bélière. 

Argent. PRISES ne 130% 


Av. Même trophée que pour la médaille précédente. 
Rv. & TÉMOIGNAGE D'ESTIME ET D'AMITIÉ 
æ La société Oude Gendracht à M Pansius membre xèlé 
de cette société pendant 5o Ans 1$o1-1851. MALINES LE 
5 Mar 1851. 
Médaille en vermeil, à bélière. 
PE LXPR-n0"r40;: 


Av. KONINGS PRYS BEHAELT DOOR E. BRANDS DEN 6 
OCTOBER 1823. 

Rv. Deux carquois en sautoir sur une branche de 
chêne, surmontés d’un arc, le tout en relief, appliqué 
sur fond uni. 

Médaille en argent, à bélière, remportée par E. 
Brands, proclamé roi des tireurs en 1823. 

PI LXX "no TA 


260 NUMISMATIQUE MALINOISE 





Av. Dans le champ, un trophée formé de drapeaux, 
d'un arc, d'un carquois et d’une couronne; plus bas, un 
tambour; au-dessus, deux mains enlacées, surmontées 
d'une couronne; le trophée en argent estampé est appli- 
qué sur. fond uni,entouré d’un cercle ornementé. 

Ro: SOCIE PETITE OUDE"EENPDRAGTLS ME CEFE 
LEN Koningen van 1861. tot 1971 : 1 BRIAS pres 2-J. 
© DAEMS 3 J. DAEMS 4 J. WILLEMS 3 G. VANDER AUWERA 6 
V. BURGRAEVE 7 V. BRIAS 8 VERGEYLEN O_E. PILLAULT 10 
I. SUETENS II H. WAUTERS. 

Médaille en argent, à bélière, donnant les noms des 
rois de la société, de 1861 à 1871. Elle est surmontée 
d'une couronne avec bélière. 

Cette médaille est identique à celle qui figure au 
n° 142 ci-après et qui donne les roms des rois de 1872 
à 1883. 


Av. SOCIETEIT OUDE EENDRAGT MECHE- 
LEN Konmgen van 1872 toi (1883) F. SCHEPPERS — E. 


VANDE ;WIELE--=——-J. VAN. SEGVELT —— E;: VERLINDENS=—=> EF; 
LONGDOZ ——;:J. VAN GYSEL- — L.- BURGGRAVEZ=-—— E-2VER: 
LINDEN-. — E: VERLINDEN — J: VINCKX — G, DE SCHANPHE- 
LARRE — E. VERLINDEN. 


Rv, Les attributs de la société formant un trophée. 

Médaille en argent, à bélière, donnant les noms des 
rois de 1872 à 1883. 

Argent. PLLXKRE 1142: 

Av. Les armoiries de la ville de Malines avec la devise 
IN FIDE CONSTANS. 


Rv.'OUPE EENDRACT MECHELEN KONINGEN 1884 a 


B. SCHEPPERS — PHILIPPART — J. J. VAN GYSEL — J.-J: VAN 
GYSEL — B. SCHEPPERS — H. WAUTERS — P. PHILIiPPART 
—-G. GELUYCKENS —; P, PHILIPPART —,F, RIEMSLAGE = 
HEYLIGEN —:H, JANSSENS: 





NUMISMATIQUE MALINOISE 261 





Médaille en argent, renseignant les noms des rois de 
1884 à 1805; elle est surmontée d’un ornement et d’une 
couronne à bélière. 

PLXXET-n0 47. 


Une même médaille donne les noms des rois pour 
les années 18096 à 1890. 


Av. Dans le champ, une caricature avec un visage 
monstrueux, tient un arc de la main gauche. Il est gravé 
en cercle, l'inscription suivante : Dédiée à la socrété la plus 
éloignée le 3 septembre 1843. 

Rv. Dans le champ, les armoiries de la société entou- 
rées de l'inscription : Confrérie de S' Sébastien à Ingelmun- 
ster.. — Fratermité. 

Médaille satirique, à bélière, remportée par la société 
« de Oude Eendragt », lors d'un concours à Ingelmunster. 

Argent. Pl.:LXXII,-n° 144. 


ab OCDE DU: TIR: A=PARC. A LA 
PERCHE (OUDE EENDRAGT) A MONSIEUR GUILLre 


- DENYN SECRETAIRE DE LA SOCIETE DEPUIS 25 ANS TE- 


MOIGNAGE D'ESTIME ET D'AFFECTION. Le tout dans un 
encadrement orné. 

Rv. MALINES LE 19 JUILLET 1850, au milieu d'orne- 
ments gravés. À 


Argent. PE EXKEE; nET45. 


AV. TÉMOIGNAGE D'ESTIME ET D'AMITIÉ. 

.LA SOCIÉTÉ VIEILLE UNION a M*° GUILLAUME 
DENYN MEMBRE ZÉLÉ DE CETTE SOCIÉTÉ PENDANT 
50 ANS 1818-1868 MALINES LE 4 MAI 1868. Le tout dans 
un encadrement orné. 

Ro. Dans le champ, entre deux branches de chêne, les 
attributs de la société. Le drapeau portant le millésime 


262 NUMISMATIQUE MALINOISE 





1796, un petit canon, la perche, l'arc, le carquois et au 
milieu les armoiries de Malines; le tout surmonté de 
deux mains enlacées et d’une couronne; même encadre- 
ment que pour l’avers. 


Vermeil. PI. LXXIV, n° 146. 


La société « de Oude Eendragt » possède encore ses 
petits canons du siècle dernier, qui annoncent par leurs 
salves les grandes fêtes ; actuellement, elle a son local à 
l'estaminet « le Pont de fer », situé le long du canal de 
Louvain. 


Av. EER-PRYS behaeld door. den 27 fuly 1828. 
Cadre orné. : 

Rv. AMSTERDAMSCHE MAATSCHAPPY MECHELEN. Dans 
le champ, une rose ouverte, un bouton et des feuilles, en 
argent, appliqués sur un fond uni. Prix des roses, du 
tir à la perche. Le local de la société est situé à la 
chaussée de Bruxelles. 

Argent. BL LXXV ne 47. 

Médaille à bélière. | 


Société Iver en Eendracht 


Av. IVER EN EENDRAGT — MECHELEN. Dans le champ, 
une couronne en argent, formée d'une branche de chène 
et d’une branche de laurier; deux arbalètes en sautoir, 
surmontées d’une rose. 

Rv. EER-PRYS,. Behacld door 7. B. Van De Cauter 
31 Mey 1829. Sur la tranche est gravée l'inscription sui- 
vante : DON D'ESTIME ET D'AMITIÉ A LA SOCIÉTÉ DE 
PLAISANCE PAR UN DE SES MEMBRES J. B. VANDE CAUTER 
MALINES LE 5 MAI 1850. | 

Argent. PI. LXXVI, n° r48. 


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NUMISMATIQUE MALINOISE 263 





Société Allégresse et Loyauté 


Av. SOCIÉTÉ ALLÉGRESSE ET LOYAUTÉ. &ix du Roi. 
REMPORTÉ PAR G. E. Luckx Le 3 Mai 1846 TIR AU 
BERCEAU. Le tout dans un cadre orné. 

Rv. Les attributs de la société. 

Argent. PI: LXXVII, n° r40. 


Société Duc de Brabant 


Av. En demi-cercle : SOCIÉTÉ DUC DE BRABANT. — 
PRIX POUR la société la plus nombreuse. — Malines le 24 
août 1851. 

Rv. Deux arcs en sautoir, surmontés d'un carquois 
rempli de flèches, gravés dans le champ. 

Médaille à bélière, en argent. 

PÉEXXVII, n%r50. 


Grieksch Genootschap 


Av. En lettres gravées, sur quatre lignes : Gziefscf 
Gencotscljap. Mech. 21 Juny 1857, 
Rv. Srys behaeld do07 smeerbertjerS van £Leben. 
J JE 
Médaille à bélière accordée à la société qui participait 
avec le plus grand nombre de membres à un concours. 
PIFLXKVITENN EST: 


à Ancienne et Noble Arbalète 


Av. L'ANCIENNE ET NOBLE ARBALÈTE. À l’exergue : 
Tir à l'Oie, en lettres gravées. Dans le champ, une oie 
nageant sur l'eau. 

Ru. En lettres gravées sur 6 lignes. Prix donné par 


264 NUMISMATIQUE MALINOISE 





M. Docteur et remporté par E. Van de Poel. Malines le 
# Fuillet 1839. 


Médaille à bélière, en argent. 
PI: LXX VITE 20075 


Société Marlai 


Av. Genoctschap $en Obarfai. Inscription gravée dans 
un encadrement estampé. 

Rv. Medaillie Behaald door te van leden ire 
chelen 13 Funy 1656. 

Médaille en argent, à bélière, accordée à la société 
qui participait avec le plus grand nombre de membres 
à un concours de tir à l’arc, en 1858. 

PLEERKPE=n°#98 


La société Marlai avait son local dans la maison qui 
porte le même nom et qui est située à la chaussée de 
Bruxelles. 


Société « Middelbourgh » 


Av. En relief, deux arcs en sautoir surmontés d’un 
carquois rempli de flèches; le tout entouré d’une cou- 
ronne de laurier et d’une bordure en zig-zag. : | 

Ro. Eer gift door den Hoofdman aen de Societyt in Mid- 
delbourg behaelt door P. Ÿ. Claes den 12 7" 1828, en lettres 
gravées. 

Médaille à bélière, offerte par le chef et remportée 
par PF: Claes. 

Argent. PÉ'EKXIK n°54 


L’estaminet « Middelbourg », où la société avait son 
local, est situé au Neckerspoel. 





10 7, NUT ONE CRT ET v 


au tte, di int dénbe à Et Aid bé CON del 


17. 


{gb à 71040448 5 Ene À gi es du 
: ù 1" 


NUMISMATIQUE MALINOISE 265 





Société Les Vrais Amis 


Av. Offert par le Président A. Ullens et remporté par 
M. le 2 fnn 186r- Dans le champ, les armoiries, gra- 
vées, du président. 

Rv. Deux mains enlacées, entourées de l'inscription 
SOCIÉTÉ LES VRAIS AMIS NECKERSPOEL — PRIX ROYAL — 
GROENE LINDEN (local de la société). 

Argent. PIERRE HN Fo: 


Fe Président de cette société, M. Ullens, habite 
actuellement un château à Aertselaer. 


Société au Baekelaer 


Av. Dans le champ, deux arcs en sautoir, surmontés 
d’un carquois rempli de flèches, entourés de cette inscrip- 
tion : PRIX À. LA SOCIÉTÉ LA PLUS NOMBREUSE. 

Rv. En six lignes, la légende suivante : Offert par 
M. G. Van Lerberghe à l'occasion de Sa nomination de Four- 
misseur d'arcs de S. A. R. le Duc de Brabant 24 Avril 1464. 

La plaque gravée est encastrée dans un cadre double 
estampé et surmonté d’une couronne à bélière, accostée 
de deux ornements en forme de cornes d’abondance. 

Cette médaille a été remportée par la société de tir 
au berceau établie à l’estaminet « De Bakelaer ». 


Argent. PE ÆEXXXT,.n° 156. 


Société Dyle Zonen 


Av. DYLE ZONEN MECHELEN. Les emblêmes de la 
société. 

Rv. Dans une couronne de laurier : GEDENKENIS 
7 JANUARY 1877 INHULDING £ STANDAARD. 

Médaille surmontée d’un ornement à bélière. 


Cuivre. : PL LXXXTI n°557, 


21 


266 NUMISMATIQUE MALINOISE 





La société « de Dyle Zonen » s'occupe avec beaucoup 
de succès de l’art dramatique. 





ADédailles des méticrs 


L'origine des corps de métiers ou corporations remonte 
au XIII°siècle; celle des forgerons, la plus ancienne, 
date de 1254. Au commencement du XIV° siècle, les 
drapiers ne comptaient pas moins de 13,000 membres 
Au XV: siècle, tous les métiers s'étaient groupés en 
associations, pour défendre leurs intérêts et obtenir des 
avantages concernant leurs professions. 

Ces différentes corporations ont existé jusqu’à l’avène- 
nement de l’empereur Joseph, qui les supprima en 1797. 
Quelques années après leur complet anéantissement par 
la Révolution française, certains métiers essayèrent de 
se relever et fondèrent de nouvelles sociétés appelées 
« bussen ». C’est ainsi que nous avons vu se reconstituer 
les: forgerons, les menuisiers, les chaisiers, les tisserands, 
les cordonniers, les maçons et aides-maçons, les typo- 
graphes, les jardiniers, les vanniers et les portefaix. 

Une exception doit être faite pour les brouettiers, dont 
la corporation ne fut pas supprimée, à cause des grands 
services qu'ils rendaient au public dans l'exercice de 
leur métier. Ë 

Tout en suivant quelques coutumes des anciennes 
corporations, ces corps de métiers formèrent plutôt des 
sociétés d'agrément et de secours mutuels. Ils choisirent 
dans leur sein un président (busmeester), un secrétaire 

-et quatre doyens (dekens). 

Annuellement ils faisaient célébrer une messe en l’hon- 
neur de leurs saints et se réunissaient pendant trois 
jours, à des agapes auxquels les femmes des membres 


NUMISMATIQUE MALINOISE 267 








étaient invitées. Le soir, on organisait des bals, où 
règnait la plus franche cordialité. Un règlement pres- 
crivait le paiement d’une amende pour celui qui trou- 
blerait les fêtes. 

Les membres de la Commission portaient une 
médaille renseignant les fonctions qu'ils remplissaient 
dans la société. Quelques médailles ont échappé au 
creuset de l’orfèvre. 


Médailles des Tisserands 


Av. SEVERIVS PATROON DER WEVERS. Dans le champ, 
Saint Séverin, mitré, patron des tisserands. Il tient de 
la main droite la crosse et de la gauche, une navette de 
tisserand. 

Rv. Borsmeester der Maetschappy 1925. 

Médaille gravée, entourée d’un encadrement estampé 
et surmontée d’une couronne avec bélière. 

Le graveur, en faisant sa médaille, a copié le Saint 
Rombaut qui se trouve sur la maison de M. De Blauw, 
directeur de ventes. Insigne du président. 

Argent. PIFEXRKLE 09158. 


Av. Variété du numéro précédent, la gravure diffère. 
Rv. EERSTEN Opper Deken der Maetschappy 18927. 
Médaille à bélière, portée par le chef-doyen. 
Argent. PERLE EEX TPE noST50- 


Av. Variété de la médaille n° 158. 

Rv. Dehen der Maetschappy 1925. 

Médaille à bélière du doyen. 

Argent. PL EXXXIT n°160: 


Av. S. SEVERIVS Patroon Der wevers. 


268 NUMISMATIQUE MALINOISE 





Ro. Dans le champ, deux drapeaux tricolores en sau- 
toir; au-dessus, VAENDRICK; au-dessous, 1845, 

Médaille à bélière, du porte-drapeau. 

Argent. | PEEXRRITI, n° T6 


L'ancien drapeau de cette société se trouve dans nos 
collections. 


Lors de leur réunion annuelle, la salle des fêtes était 
ornée de pancartes, qui relataient les vertus de leur 
patron : 


« Severus leyde steeds een stil en heylig leven 

» En wou voor vrouw eu kind den kost met wol te weverr; 
» Hij was aen d'Ydelheyd der wereld niet gekleefd 

» Waardoor hy ‘s hcmels gunst op hem getrokken heeft. 

» Hy diende ook den Heer met hert en ziels behagen, 

» Waarvoor dat ’s hemels hand ook zegende zyn dagen. 


» Een hemel teeken dat het oog niet kon bedriegen, 

» Dit was dat men een duyf steeds rond zyn hoofd zag vliegen 
» Waardoor dat wierd bekend alsdat Severus zou 

» Verlaten vrouw en kind met schietspoel en getouw. 

» Dit god’lyk teeken gaf aen ’t kerkbestuer te kennen 

» Dat God hem had bestemd tot bisschop van Ravennen. 


» Zoohaest Severus was tot ’t bisschops ambt verheven, 

» Is zyn dochter en vrouw in heyligheyd gaan leven, 

» Leefden tot aen de dood in staet van zuyverheyd 

» En zyn te samen in een en ’t zelve graf geleyd. 

» Severus wilde ook na ’t eynde zyner dagen 

» Dat men zyn stoflyk deel by ’t hun in ’t graf zou dragen. 


» O wevers tragt altyd Severus te behagen, 

» Dan zal hy zyn gebed by God voor u opdragen; 

» En smeeken dat hy u van ramp en druk bevry 

» En dat den voorspoed blocyt der lynwaed wevery. 
» Zoo slyt g’in vree en rust de dagen van uw leven 

» Als gy het voorbeeld van Severus na zult streven. » 


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NUMISMATIQUE MALINOISE 269 








Médailles des Aides-Maçons 


Av. MAETSCHAPPY METSERS DIENDERS Opper Deken 
boctmeester 1839. 

Rv. DE VIER GEKROONDE. Dans le champ, quatre 
couronnes pour faire allusion aux quatre couronnés, 
qui étaient leurs patrons (S' Claudius, S' Nicostratus, 
S' Simphorlanus, S' Castorus). 

Argent. PL EXKXIEV, n° 162: 


Variété du numéro précédent, avec l'inscription Dehen. 


Argent. FÉES 107165 


Variété du numéro précédent, avec l'inscription Dehen 
der Siehen 1841. 
AMBCDE. PIEREXTIV, 0 -r02: 


Le drapeau de cette société figure dans nos collections. 


Médaille des Menuisiers 


Av. Eerbewys gedaen aen den busmeester van de schryn- 
werkers. 

Ro. Aen F. Clottens en M. À. Hugo 6 November 1859. 

Médaille surmontée d'une couronne à bélière, accostée 
de deux ornements. 


Argent. PL EXXKV) n°0165. 


Médailles des Forgerons 


-La société des Forgerons, qui avaient pour patron 
Saint Eloy, doit avoir été reconstituée en 1830, ainsi 
que l’indique la médaille ci-après : 


Av. Mede Inrichtine van de bus van St Eloy Boctmeester 
1839 Michel Holst. Uniface. 
Argent. PREXXXV, n°706: 


270 NUMISMATIQUE MALINOISE 





La société de Saint Eloy, instituée en 1839, n’était 
pas cependant considérée comme la vraie société des 
forgerons, c’est-à-dire celle qui avait repris les traditions 
de l’ancienne corporation; en effet, en 1857, 1l a été 
fabriqué quatre médailles qui portent l’inscription sui- 
vante : 

Av. Ware Genootschap van St Eloy — DEKENS den 
I Xber 1857. 

Rv. Uni. 

Argent. PL'EXRKEVTI, n°467. 


Cette société figurait encore, il y a quelques années, 
dans nos processions, avec les torchères provenant de 
l’ancienne corporation; elles portent la date de 1645, 
avec l'inscription : JAN LEFEBRE HOEFSMET OUT OVER- 
DEKEN, Actuellement, ces torchères se trouvent à notre 
musée communal, avec celles des maçons et des brouet- 
tiers. Les torchères des cordonniers sont allées enrichir 
le musée de Bruxelles, et celles des portefaix furent 
achetées par le musée de Gand. En 1870, s’est formée 
une nouvelle société de forgerons, comme l’indiquent les 
médailles ci-après : 


Av. Van de Fonge Bus van den H. Eligius 1870. 

Rv. Eerbewys aan den Deken. Le tout en lettres gravées. 
Médaille à bélière. 

Argent. PI. LXXXVI, n° 168. 


Av. DOOR DE LEDEN VAN HET GENOOTSCHAP van den 
H. ELIGIUS. 

Rv. OPGEDRAGEN aan DEN SECRETARIS. 

Médaille à bélière. —— 

Argent. PI. LXXXVI, n° 160. 


Ce qui prouve que la bonne entente n'existait plus 
parmi les forgerons de la ville, fut la fondation d’une 


NUMISMATIQUE MALINOISE 271 








troisième société, qui prit le nom de VRY GENOOTSCHAP 
(association libre). Nous donnons ci-après l’insigne du 
président. 


Av. DE LEDEN VAN HET VRY GENOOTSCHAP VAN Sr 
ELOY. 


ÆRv. AAN HUNNE BUSMEESTER G. VAN MENXEL. 

Vermeil. PI EXRÈXVIE n°770. 

La médaille ci-après nous rappelle l'existence à 
Malines, d’une confrérie appelée « de Lykdragers » ou 
porteurs de cadavres. Les membres de cette société se 
mettent à la disposition des sept paroisses de la ville, 
pour aller prendre les cercueils aux mortuaires et les 
porter à l’église. 


Av. Vereert aen 7. B.-Asselmans den 24 ÿ" 18617. 

Ro. Door de Lykdragers van Carolus Borremeaus. 
Médaille à bélière offerte à leur doyen d'âge. 
Argent. PÉEXREVI TN 17. 





Av. SOUVENIR DE RECONNAISSANCE. Dans le champ, 
une lyre sur un cahier de musique ouvert, entourée d’une 
couronne de laurier. 

Rv. LES Cppograpbes Chbœuristes des Ateliers P. 7. 
Hamcq, à Malines, À LEUR MAITRE DE CHANT H. 
VERELST, le 22 Novembre MDCCCXLHI. 

Médaille à belière, gravée. 

Vermeil. ETS XVII EN 372; 


AV. OPGEDRAGEN AEN P. TUEZNEY. Dans le champ, 
une presse à bras. 


Ro. Door zyne Ambachts gezellen en de bediende ter gele- 


272 NUMISMATIQUE MALINOISE 





genhed van zyn 25* aer als drukker by Mynheer P. 7. 
Hamicqg te Mechelen MDCCCLIH. 

Médaille à bélière, gravée, offerte par les ouvriers 
typographes de l'imprimerie Hanicq, à leur compagnon 
Tuezney. 


Argent. | er. De EXXR IX Mnr7S 


Société Royale La Réunion Lyrique 


Cette société chorale a été fondée en 1838, et eut pour 
premier directeur, Armand Limnander de Nieuwen- 
hove (1). Dès le début, la phalange musicale comptait 
de bons musiciens, ce qui lui permit de participer au 
concours de chant à Louvain, le 4 septembre 1842, avec 
22 chanteurs: ils remportèrent le premier prix. Encou- 
ragée par ce premier succès, la société participa le 25 
septembre de la même année, au concours de Bruxelles, 
où elle remporta de nouveau le premier prix, et le len- 
demain, elle enleva la coupe en vermeil, offerte par le 
roi Léopold I, aux sociétés victorieuses dans les diffé- 
rents Concours. 

À son arrivée à Malines, la société offrit son objet 
d’art à la ville, qui le fit placer dans notre musée. Pour 
commémorer le souvenir de ce grand succès, les magis- 
trats de la ville remirent en séance solennelle, la mé- 
daille en or que voici : 


Av. À LA REUNION LYRIQUE, en haut. Dans le champ, 
la coupe, aux initiales du roi, placée sur un socle por- 
tant l'inscription 26 Septembre 1872; à droite, une lyre 
entourée d’une couronne de laurier; à gauche, l'écu de 
Malines, légèrement incliné sur une branche de chêne. 


(1) Historique de la Royale Réunion Lyrique de Malines, par A. BEAUDIN. 


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NUMISMATIQUE MALINOISE 2 





Rv. TEMOIGNAGE pe ReCONNAÏSSANCE Pour don fait à [a 


Ville de Malines ne ra COUPE EN VERMEIL PRIX ROYAL 


REMPORTÉ AU CONCOURS DE CHANT A BRUXELLES. Le tout en 
lettres gravées. 

Médaille à bélière. 

Or. PRE RAT T 


La ville de Malines offrit encore une médaille en or, 
que nous avons reproduite à la planche XXXIX, n° 76, 
lors de l'obtention de son premier prix en première divi- 
sion au concours de Bruxelles, en 1880. 

Deux ans plus tard, elle assista au concours de Rou- 
baix et obtint le premier prix de lecture à vue et le 
second prix en division d'excellence. 

La Ville, voulant encourager les efforts constants de 
cette vaillante société, lui accorda une troisième mé- 
daille en or. 


Av. Les armoiries de la ville. D 

Rv. LE CONSEIL COMMUNAL DE MALINES A LA SOCIÉTÉ 
ROYALE LA RÉUNION LYRIQUE 16 AOÛT 1882. 

Médaille à bélière. 

Or. PEXCE n°75, 


La Mélodie 


La Réunion Lyrique a toujours marché de pair avec 
un autre cercle musical de notre ville, « La Mélodie », à 
qui elle a donné maintes fois des marques de confrater- 
nité, par la frappe de médailles en son honneur. L’ori- 
gine de cette société remonte à l’année 1805. 


Av. X TÉMOIGNAGE DE RECONNAISSANCE % CONCOURS 
DE CHANT D'ENSEMBLE JUILLET 1857 — LA RÉUNION 
LYRIQUE à La Société LA MÉLODIE. 

Médaille uniface, à bélière. 

Argent. : PEXCEE 0270: 


22 


274 NUMISMATIQUE MALINOISE 


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Av. LA RÉUNION LYRIQUE A LA SOCIÉTÉ D'HARMO- 
NIE LA MÉLODIE MALINES LE 8" 1842. Dans le 
champ, les attributs de la musique. 

Rv. Gage de reconnaissance pour les honneurs rendus à la 
Réunion Lyrique à l'occasion de ses succès obtenus aux Con- 

<çours de Chant à Louvain le 4 7"° et à Bruxelles les 25 et 
2027 FO. 
Médaille à bélière. 
Argent. PROC or 


Av. LA VILLE DE MALINES À LA SOCIÉTÉ D'HARMONIE 
LA MÉLODIE — DON DE GRATITUDE POUR SON CONCOURS 
AUX FÊTES PUBLIQUES FÉVRIER 1843. 

Rv. Un trophée formé d'instruments de’ musique, sur- 
monté de l’écu de Malines. 


Argent. Pl RETTEnS Fr, 


Dyle Zonen 


Av. De Gemeenteraad aan den heer Frans Claes id der 
Dylezonen 20 September 1877. Cette inscription se trouve 
dans une couronne de chêne et de laurier, renfermée à 
son tour dans un bel encadrement en relief. 


PI XCIV nr 70: 


Rv. Les armoiries de la ville dans le même encadre- 
ment. 5 
Vermeil. PLEXCV, 19-270; 


Témoignage de satisfaction offert par la ville à l’ac- 
teur François Claes, membre de la société dramatique 


« De Dyle Zonen ». 


Nous terminons notre deuxième volume par une 


planche consacrée aux cyclistes malinoiïis. Eux aussi ont 


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NUMISMATIQUE MALINOISE 272 








mis beaucoup de goût dans la conception de leurs 
fanions et dans la confection des insignes qu’ils distri- 
buent à leurs champions des courses vélocipédiques. 


Av. VÉLOCE CLUB MALINOIS 1885 (année de sa fonda- 
tion). Inscription répartie sur les quatre branches d’une 
croix portant au centre l’écu de la ville. 


Ro. CHAMPIONNAT 2" Prix 12-8-1805. 
Argent. ; BERCY "ne T80; 


Av. Un cartouche orné, vers la partie supérieure, de 
deux têtes de lions; au centre, dans un cercle, un 
cycliste pédalant. 

FU. AN C.\ M. MALINES:27 JUILLET 1895. 

Insigne distribué par les amateurs cyclistes malinois, 


au champion d’une course de vitesse. 
Argent. PLIXGVESNRE-TeE 


Av. SOUVENIR DU CORTÈGE CYCLISTE 1894. Dans le 
champ, un cycliste sur une bicyclette. 

Ru. En haut, VILLE DE: MALINES. Dans le champ, 
l'écu de Malines sur deux branches de laurier. 

Médaille à bélière, entourée d’une cordelière. 

Argent. PÉXEVNT;" n°182: 


Il existe un exemplaire en bronze de cette médaille; 
elle a été frappée par le Pédale Club Malinois, pour 
commémorér une fête cycliste. 





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Page 157, ligne 10, au lieu de PI Det FE PnSet0, ee DIE 
nonnet PRF-n°12 


Pare 158; Hene: 33 adieu de Entre se le D up re; 


Planche LXX, au lieu de n° 135 — AR, lisez 141 — AR. 





NET 


























Liste des Membres . ; : L é à : à ë : : 
_ Sociétés, commissions et publications avec lesquelles le Cercle 
échange ses bulletins . : 5 : : ! : à > : 
H. ConiINcKx. — Rapport sur les travaux du Cercle et la situation à 
la fin de l’année 1898 . : PVR ; ; x ; ; ; 
Programme du concours pour la rédaction d'une histoire générale 
de Malines . é : : : è ; 5 : î : ! 
L. SrROOBANT. — Un conflit de juridiction au XIVe siècle, à Ma- 
lines ; ; : : Ne : ; : : É : . 
L. Srroopaxr. — Addenda à la généalogie de la famille Ghys- 
brechts de Malines .  . : : : : ; : ; 


H. Conixckx. — Eenige bladzijden herinneringen aan de fransche 
overheersching te Mechelen, van ‘’t einde der XVIIde eeuw 

FERNAND Donner. — Hans Poppenruyter, Remy de Hallut, Gerard 
et Gaspard vanden Nieuwenhuysen, fondeurs de canons à Ma- 
lines. ë : $ : j : $ Sn - ; : . 

G. van CasrTEr. — Ancien Palais du Grand Conseil, à Malines 
(nouvel Hôtel des Postes) . : REURS . é : x 

L. Van Dex BErGH. — Numismatique Malinoise (Catalogue des- 
criptif des Monnaies, Méreaux, Jetons et Médailles frappés à 
Malines ou ayant trait à son histoire), 3° partie . RARE LE 





II 


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79 


113 


139 


— 278 — 


Gable des Planches 


PI. I. Plan du Palais destiné au Grand Conseil de Malines . 112-113 
PI. IT. Idem (Détail de la partie construite de 1526 à 1534) . 114-115 


Les planches suivantes, à la fin du volume. 


PLA BhO D ER Gi IT KI AMPNS OP OR S AIPAES 
V, W, X. Médailles des Seigneurs et Gouverneurs - généraux de Ma- 
lines. 

PE ITS AVAN, VILSNUA VE IX SR ER XL LIL SEVEN 
XVII. Illustrations Malinoises et leurs médailles. 

Pl, XVHL,-XIX, XX, XXI, IKXII, XXTILTXXIN, KW XV ES EXVEE 
Médailles des archevèques. 

PI. XXVIIT, XXIX, XXX, XXXI, XXXII, XXXIII, XXXIV. Médailles 
commémoratives. 

PI XXXV, XXXVI, XXXVII, XXXVIJII, XXXIX, XL, XLI. Médailles 
frappées à l’occasion d'expositions, inaugurations, COngrès, COnCOuUrs. 

PI. XLII, XLIIT, XLIV, XLV. Insignes. 

PLXEVIE XTVIL XEVIMREIR, I AT ET LR EIN EVE EVE 
Médailles décernées par l'Académie des Beaux-Arts. 

PI. LVII. Médailles décernées par l’Académie de musique. 

PI LVIII. Médaille décernée au Collège de la ville. 

PI. LIX. Médailles décernées par l'Institut des Beaux-Arts. 

PI. LXI, LXII, LXIII, Médailles frappées à l’occasion des jubilés de 
S. Rombaut et de Notre-Dame d'Hanswyck. 

PI. LXIV, LXV, LXVI, LXVH, LXVII, EXIX, LXX, LXXI, LXXIT, 
LXXHI, EXXIV, EXXV, -EXXVIL: LAXXVIEE EXRVIEH SE ECREE 
LXXX, LXXXI, LXXXI, LXXXIIT,LXXXIV. LXXXV, LXXXVF 
PRSEVIR EXEXVILES L'XNMEXS KO) NOIRE SCIE COTE 
XCV, XCVI. Médailles des Gildes, Métiers et sociétés d'agrément. 


Vignettes intercalées dans le terte 


Signature de Rombaut Keldermans . ; ; . e à a 116 
Signature de Laurent Keldermans : 4 3 l : ; ; 116 

» » » re 2 ; : 4 ; , 127 
Ecu de Malines (fig. n° 1) . : 4 : 5 É 2 ? ; 152 


Armoiries données par Napoléon, en 1809 (fig. n° 2) . 2 à 193 
Ecu donné par Guillaume I (fg. n° 3) De 3 ë À , 195 





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B, bronze. … 
cuivre. 


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Planche IV 



















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MECHLINIX 

AN.M.D.X VIII. 
OBIIT 

A N,.MD, LXXNV. 











LA BELGIQUE 
QULON AIME TANT LES FLEURS, 
SHONORE D'AVOIR VU NAÎTRE 

DODONAEUS QUIFITFAIRE À LA . 

BOTANIQUE SES PREMIERS PROGRES. 

155% ILBUBLIE SON HERBIER A ANVERS. 
1568 ILREFUSE LA PLACE DE MÉDECIN 

DE LA COUR À MADRID 1574 IL ACCEPTE 

CHLE DE MÉDECIN DE MAXIMILIEN DL 

ET SE REND À VIENNE 1580,IL 

REVIENT DANS SA PATRIE ALORS 
DESOLÉE PAR LA GUERRIIT 

BIENTÔT ]L VA PROFESSER 

LA MÉDE CINE À LEYDZ 

OU 1. MEURT EN 


Se 


























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Planche V 



























NATUS 
ME CHILINIAE 
IN BELGIUM 
AN°M-D°LNXX. 
OBIIT 
AN °M-DC-XXVI. 


M:DCCC-XXVI. 


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Planche VI 
















NATUS. AN. 
MCOCCCLXXXVAIT. 
OBXIT. 
PA T'AV I 
AN.MDXXIUL. 















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RVIS. 
M.DCCC.XI. 


Æ COURAGEUX 
DEFENSEUR. 
DES LIBERTES F4 |: 

PUBLIQUES JS) 


À MACONNERIE N° 
SURVIT 


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AU BARON DE STASSART, 
LU SENATEUR 
PAR LES ARRONDISSEMENTS 
DE 


BRUXELLES NAMUR ET NIVELLES 
LA 11 JUIN 1839; 
DESTITUÉË, LE 17,DES FONCTIONS 
DE GOUVERNEUR DUBRABANT 


PAR 

LE MINISTÈRE DE THEUX 
EN HAINE 

DE CETTE TRIPLE 

ELECTIUN. 
o 






Planche VIII 











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Planche IX 











D : 
f PREFET DE VAUCLUSE1809 
DES BOUCHES DELA MEUSE 1810 
MENBRE De ÉTATS GÈNE RAUX 1891 
PRÉS' DU COMITÉ DE LMNTERIEUR 
VICE PRES'DU CONGRES 1830 
PRÉSIDENTDU SÉNAT 1831 
GOUVERNEUR DE NAMUR 1830 
DU BRABANT 183+ 
PRESDELACADIROYIDE BELGIQUE 18 


MAC DE LINSTITUT DE FRANCE 1937/// 


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MINISTRE PLENIPOT*® # Y, 





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LIBERTÉ 
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CIVI SUO 
4 PRÆCLARO 
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À PER ANNOS XL IN UNIV. 
LOVAN.DOCENTI SCIENTIIS | 
NATURALIBUS DUCTISSIMO À} 
À CIVITAS MECHLIENSIS 4 
DEDICAVIT #5 
, À MDCCCLXXVI € 

















PA ANSE DE S4p 
DÉCERNE 












PLUYS. 


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D'AMSTERDAM JU 
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DOCTISSINO ET CÉLERE ARIAO: 

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BRUXELLES EN 
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A SON TALENT, ET SOUVENIR 

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Planche XVII 




















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DE ECCLFSIA ET REPUBLICA MERIT:SSIMI 
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EXORNATE. OBILT PRIDNONAS 
DECEMBMDCCCLYVIN 









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LÉOPOLD I RO! DES BELGES, 
LE CHEVALIER DE TREUX DE MEYLANDT 


MINISTRE DE L'INTÉRIEUR, 
A POSE LA PRENIÈRE PIERRE DE LA COLONNE INAUGURALE 


DES CHEMINS DE FER | 
DECRETES PAR LA LOI DU I MAI 1834. 13 
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