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Full text of "Bulletin du Musum national d'histoire naturelle"

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BULLETIN 


DU 


MUSEUM  NATIONAL  D'HISTOIRE  NATURELLE 


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La  ligure  placée  sur  le  litre  du  Bulletin  ot  dessinée  par  M.  le  Prolesseur 
A.  MiLLOT  représente  une  tète  de  Mastodon  Aiulium  (luvier,  trouvée  dans  les  dépôts 
pliocènes  de  Tarija  (Bolivie)  [Galerie  de  Paléontologie  du  Muséum  :  Coll.  G.  de 
Créqui  Montfort,  1907]. 


BULLETIN 


DU 


JIUSEUM  NATIONAL  D'HISTOIRE  NATURELLE 


REUNION   MENSUELLE  DES  NATURALISTES   DU  MUSEUM 


TOME  VINGT-SIXIÈME 


PARIS 

IMPRIMERIE  NATIONALE 


MOCCCCXX 


BULLETIN 


DU 


MUSÉUM  NATIONAL  D'HISTOIRE  NATURELLE 


RÉUNION  MENSUELLE  DES  NATURALISTES  DU   MUSEUM 


ANNEE    1920 

N«  1 


PARIS 
IMPRIMERIE   NATIONALE 


MDGGGGXX 


AVIS. 

Le  Bulletin  du  Muséum  étant  uue  publication  mensuelle,  destinée  essen- 
tiellement à  de  courtes  notes  permettant  des  prises  de  date ,  son  impression 
doit  être  rapide  :  MM.  les  Auteurs  sont  donc  instamment  priés,  dans  Tin- 
lérêt  général,  de  vouloir  bien  accepter  la  réglemenlation  suivante  : 

L'étendue  des  notes  insérées  par  un  même  auteur  dans  un  numéro  du 
Bulletin  ne  saurait  dépasser  huit  pages  d'impression.  Toute  communication 
excédant  cette  limite  sera  renvoyée  à  l'auteur. 

Toute  remarque  verbale  faite  en  séance  à  propos  d'une  communication 
devra,  si  son  auteur  désire  qu'il  en  soit  tenu  compte  au  Bulletin,  être 
remise  par  écrit  dans  les  vingt-quatre  heures. 

Les  manuscrits  doivent  être  définitifs  pour  éviter  les  remaniements  et 
écrits  très  lisiblement,  seulement  au  recto  de  feuilles  isolées. 

Ils  ne  porteront  d'autres  indications  typographiques  que  celles  conformes 
aux  caractères  et  signes  conventionnels  adoptés  par  l'Imprimerie  nationale, 
par  exemple  : 

Mots  à  imprimer  en  ilahque  (notamment  tous  les  mots  latins)  :  souli- 
gnés une  fois  dans  le  maimscrit. 

Mots  en  petites  capitales  :  soulignés  deux  fois. 

Mots  en  caractères  gras  (en  parlinilicr  noms  d'espèces  nouvelles)  :  sou- 
lignc's  d'un  trait  tremblé. 

Pour  chaque  re/ieVence  bibliographique,  on  est  prié  d'indiquer  le  titre  du 
périodique,  la  tomaison,  l'année  de  publication ,  la  pagination. 

Il  est  désirable  que,  dans  le  titre  des  notes,  le  nom  du  groupe  ou 
embranchement  auquel  appartient  l'animal  ou  la  plante  dont  il  est  ques- 
tion soit  indiqué  entre  parenthèses. 

Les  Auteurs  sont  priés  d'insciire  sur  leur  manuscrit  le  nombre  des  tirés 
à  part  qu'ils  désirent  (à  leurs  frais). 

]. es  clichés  des  figures  dans  le  texte  accompagnant  les  communications 
doivent  être  remis  en  même  temps  que  le  manuscrit,  le  jour  de  la  séance; 
faute  de  quoi,  la  publication  sera  renvoyée  au  Bulletin  suivant. 

En  raison  des  frais  supplémentaires  qu'elles  entraînent,  les  planches 
hors  texte  ne  seront  acceptées  que  dans  des  cas  tout  à  fait  exceptionnels  et 
après  décision  du  Bureau. 

Il  ne  sera  envoyé  quune  seule  épreuve  aux  Auteurs,  qui  sont  priés  de  la 
retourner  dans  les  quatre  jours.  Passé  ce  délai  et  dans  le  cas  de  corrections 
trop  nombreuses  ou  d'ordi-e  technique,  l'article  sera  ajourné  à  un  numéro 
ultéiieur. 


BULLETIN 


DU 

MUSÉUM    NATIONAL   D'HISTOIRE   NATURELLE. 


ANNEE    1920.  —  N°   1. 


188"  RÉUNION  DES  NATURALISTES  DU  MUSEUM. 

29    JANVIER    1920. 


PRÉSIDENCE  DE   M.   L.   MANGIN,      LmxfA^r 

DIRECTEUR    DO    MUSEUM.  "^ 

•or 


ACTES  ADMINISTRATIFS. 

M.  LE  Président  dépose  sur  le  bureau  le  septième  et  dernier 
fascicule  du  Bulleiin  pour  l'année  1919  (tome  XKV),  contenant  les 
communications  laites  dans  la  réunion  du  11  décembre  1919. 

M.  LE  Président  donne  connaissance  des  nominations  sui- 
vantes : 

M.  Ma>giin  (Louis-Ale.xandrc),  Professeur  de  la  Chaire  de  Bota- 
nique (Ciassificalion  et  Familles  naturelles  des  Cryptogames),  a  été 
nommé  Directeur  du  Muséum  pour  une  période  de  cinq  ans  (Décret 
du  7  janvier  1990); 

M.  Perrier  (Edmond),  ancien  Directeur  du  Muse'um,  a  été 
nommé  Directeur  honoraire  (Décret  du  1  7  janvier  1920); 

M.  Lacroix  (A.),  Professeur  de  Minéralogie,  a  été  élu  Délégué 
du  Muséum  au  Conseil  supérieur  de  l'Instruction  publique; 

M.  Bouvier  (E.-L.),  Professeur  d'Entomologie,  a  e'té  nomme', 
pour  l'année  1920,  Assesseur  du  Directeur  (Arrêté  du  3i  dé- 
cembre 1919); 

MllSKLM. \\\\.  l 


M.  Simon  (L.-J.),  Professeur  de  Chimie,  a  été  nommé,  poiii' 
Tannée  1920,  Secrétaire  de  TAsscmblée  des  Prol'esseurs  (Arrêté 
du  3i  décembre  1919); 

M.  Simon  (L.-J.),  Professeur  de  Chimie,  a  été  nommé  Chevalier 
de  la  Légion  d'honneur  (Décret  du  i5  janvier  1920)  ; 

M.  TissoT  (Jules),  Assistant  au  Muséum,  a  été  nommé  Professeur 
de  la  Chaire  de  Physiologie  générale  et  comparée,  en  rempla- 
cement de  M.  Lapicque  (Décret  du  19  décembre  1919); 

M.  Lebard  (A.),  Préparateur  suppléant  de  la  Chaire  d'Organo- 
graphie  et  de  Physiologie  végétales,  a  été  nommé  Préparateur  sta- 
giaire de  ladite  Chaire,  en  remplacement  de  M.  Vjguier,  démission- 
naire (Arrêté  du  1^  janvier  1920); 

M.  Pirrrr  (G.-.I.-J.)  a  été  nommé  Préparateur  du  Laboratoire  de 
productions  coloniales  d'origine  animale  près  le  Muséum,  en  rem- 
placement de  M.  SoLLAUD,  démissionnaire  (Arrêté  du  26  novembre 

1919); 

M.  Descarpentries  (J.)  a  été  nommé  Correspondant  du  Muséum, 
sur  la  proposition  de  M.  le  Professeur  Bouvier  (Assemblée  des 
Professeurs  du  18  décembre  1919). 


PllKSENTATION  ET  DON  D'OUVRAGES. 


M.  le  Professeur  H.  Lecomte  présente  un  ouvrage  qu'il  vient  de 
publier  :  Allas  des  Bois  de  V Indo-Chine  (Agence  économique  de 
rindo-Chine,  Paris). 

M.  le  Professeur  H.  Lecomte  offre ,  pour  la  Bibliothèque  du  Muséum, 
le  fascicule  5  du  tome  II  de  la  Flore  générale  de  l' Indo-Chine,  T^uhViée 
sous  sa  direction  { IJ(rumineuses  :  Papllionées  (fin),  par  F.  Gagne- 
pain;  Rosacées,  par  J.  Cardot). 

M.  A.  GuiLLAUMiN  présente  des  photographies  montrant  différents 


—  3  — 

aspects  de  la  flore  de  Nouvelle-Calédonie,  qui  ont  été'  olïertes  au 
Laboratoire  de  Phanérogamie  par  M.  Fr,  Sarasix. 

M.  le  Professeur  A.  Millot  a  bien  voulu,  ainsi  que  les  années 
pre'cédentes,  exe'cuter  avec  sa  grande  compétence  et  oiïrir  gi-aciou- 
senient  le  dessin  de  la  figure  placée  sur  le  tilre  du  BiiUeiin  du  Mu- 
séum en  1990  :  elle  représente  une  tête  de  Maslodon  Anduun  Cuvier, 
Ironve'e  dans  les  dépôts  pliocènes  de  Tarija  [Bolivie]  (Galerie  de 
Paléontologie  du  Muséum  :  Coll.  G.  de  Cre'qui-Monlforl,  1907). 


—  A 


COMMUNICATIONS. 


SOR  PiV  SàURIEN  SOUrEÀD   DE  LÀ   FA\fILLE  DES  OPHIOPSfSEPIDES  , 

PAR  M.  F.  Angel. 


Lors  d'une  révision  récente  de  matériaux  lieipclolojpques  du  Laboratoire, 
j'eus  à  étudier  certaines  foimes  provenant  du  Siain  et  données  au  Muséum  , 
en  i883.  par  M.  Harmand.  Parmi  elles,  deux  e\em;)laires ,  identiques  et 
en  parfait  état  de  conservation,  m'ont  frappé  par  la  disposition  particulière 
de  i'écaillure  cëphalique  ainsi  que  par  certains  autres  caractères.  N'ayant 
pu  les  identifier  à  un  genre  déjà  connu,  je  propose  l'établissement  il'un 
genre  dont  la  diagnose  serait  la  suivante  : 

Typhlosops   NOV.  GEK. 

Membres  absents.  Museau  couvert  au-dessus  et  sur  les  côtés  par  5  grandes 
plaques  caractéristiques  :  i  roslrale,  a  nasales  s'unissaut  dans  toute  leur 
longueur  derrière  la  rostrale  et  2  premières  labiales  supérieures.  Sur  la 
tête  :  1  fronto-nasale,  1  frontale,  a  fronto-paiiétales  séparées  par  i'inler- 
2)ariétale,  q  pariétales  se  joignant  derrière  l'inter-pariélale.  Narines  percées 
à  la  partie  antérieure  et  externe  des  nasales.  Yeux  cachés  par  une  écaille 
palpébrale,  iégèrement  transparente,  simulant  une  paupière  inférieure 
relevée.  Langue  légèrement  écbancrée  en  avant,  couverte  de  papilles  régu- 
lières, imbriquées,  en  forme  d'écaillés.  Dents  petites  aux  deux  mâchoires. 
Mâchoire  inférieure  plus  courte  que  la  mâchoire  supérieure.  Pas  d'orifices 
auriculaires. 

Tjrphloseps  Roulei ,  nov.  sp. 

Papilles  écailleuses  linguales,  à  bords  libres  tournés  vers  l'arrière  et  dont 
on  peut  en  compter  10  ou  19  sur  une  rangée  en  largeur.  Ces  papilles  de- 
viennent beaucoup  jdus  petites  à  la  partie  antérieure.  Dents  très  petites 
aux  deux  mâchoires.  L'encoche  du  palais,  reportée  fort  loin  en  arrière, 
ne  commence  guère  qu'à  l'aplomb  des  plaques  pariétales.  Écaille  palpé- 
brale à  bord  libre  à  sa  partie  supérieure,  faisaut  l'otSce  de   paupière 


inférieure  qui  serait  relevée  et  enchâssée  à  la  partie  inférieure  dans 
des  écailles  petites  et  irrégulières,  au  nombre  de  6  ou  5  qui  la  sé- 
parent des  9%  o\  h'  labiales  supérieures.  Corps  long,  cylindrique,  ayant 
dans  la  longueur  totale  de  vingt-cinq  à  trente  fois  son  plus  grand 
diamètre;  la  queue  un  peu  plus  des  a/â"  de  la  longueur  tolaic.  A  l'extré- 
mité, la  queue,  se  terminant  sans  pointe,  a  un  diamètre  représentant  la 
moitié  environ  de  celui  du  corps.  Écailles  lisses  en  i8  rangs  comparables 
à  celles  des  Tijphlops.  Museau  proéminent.  La  mâchoire  inférieure  ne 
s'avançant  que  jusqu'à  la  veiticale  passant  au  milieu  de  la  dislance  qui 
sépare  la  narine  du  bout  de  la  plaque  rostrale.  Cette  plaque  emboîtant 


Pin^.  1.  _  Tète  vue  par  la  face  supérieure, 
pitr.  a.  —  TiHe  vue  latéralement. 
Fifj.  3.  —  Langue,  face  supérieure. 

Grossissement  :  5  fois. 
Collection  du  Muséum  :  n°'  1883-298  ,  -299  ,  28. 

Textrémité  du  museau  forme  un  angle  droit  à  sa  partie  supérieure  et  posté- 
rieure. Le  sommet  de  cet  angle  atteint  ou  dépasse  même  légèrement  la 
ligne  des  deux  narines,  lesquelles  sont  percées,  dans  l'angle  antéiieur  et 
externe,  de  deux  très  grandes  nasales  qui  se  touchent  sur  toute  leur 
lonf^ueur  derrière  la  rostrale.  La  suture  des  deux  nasales  est  moins  longue 
que'la  portion  de  la  rostrale  visible  du  dessus.  Les  nasales  s'appuient  sur 
les  deux  premières  labiales  supérieures  qui  sont  très  grandes,  aussi  longues 
que  les  nasales,  et  elles  forment  avec  ces  plaques  et  la  rostrale  une  gaine 
caractéristique  du  bout  du  museau.  La  rostrale  et  la  première  labiale  qui 
lui  fait  suite  à  sa  partie  inférieure  occupent,  réunies,  plus  des  -3/3  de  la 
longueur  de  l'ouverture  buccale,  laquelle  se  termine  à  l'aplomb  du  bord 
postérieur  de  l'orbite.  Derrière  la  suture  des  nasales  une  seule  plaque 
fronto-nasale ,  à  peine  plus  longue  que  cette  suture,  est  envii^on  deux  fojs 
plus  large  que  longue.  La  frontale  est  semblable  à  la  fronto-nasale ,  ou  très 
légèrement  plus  longue.  L'inter-pariétale  qui  suit,  aussi  longue  que  large, 
sépare  les  fronto-pariétales.  Pariétales  larges  s'unissant  derrière  Tinler- 
pariétale.  Quatre  labiales  supérieures,  la  i"  aussi  longue  que  les  ù\  3'  4' 


—  G  — 

ensemble.  Une  seule  el  grande  plaque  mentonnière,  eacochée  de  chaque 
côte  pour  recevoir  la  i"  labiale  inférieure,  qui  est  plus  grande  que  les  deux 
ou  trois  labiales  qui  la  suivent  pour  border  inférieuremeat  la  bouche. 
Les  plaques  préanales,  sans  pores,  sont  un  peu  élargies. 

Dimensions.  —  Snr  un  exemplaire  complet;  longueur  totale,  1 45  milli- 
mètres; longueur  du  nuisoau  à  l'anus,  80  millimètres,  longueur  de  l'anus 
à  l'extrémilé  delà  queue  :  65  millimètres.  Dans  le  second  exempkiire  dont 
la  queue  a  été  mutilée,  la  longueur  du  museau  à  l'anus  est  de  96  milli- 
mètres. 

Colomlion.  —  Dessus  du  corps  gris  jaunâtre  pùle,  dessous  pins  brun. 
Les  teintes  des  parties  supérieures  et  inférieures  sont  séparées  |)ar  une 
ligne  d'un  brun  plus  foncé,  tranchant  nettement  sur  la  couleur  claire  du 
dessus  du  corps,  taiulis  qu'elle  se  fond  légèrement  dans  le  brun  couvrant 
la  partie  inférieure.  Les  écailles  ventrales  et  sous-caudales  ont  chacune ,  en 
leur  centre,  une  tache  brune  plus  foncée,  que  l'on  trouve  chez  certaines 
espèces  de  Tijphlops.  Sur  la  partie  supérieure,  une  bande  brune,  placée 
de  chaque  côté  de  la  ligue  médiane,  allant  de  la  nuque  à  l'extrémité  de  la 
q.'ieue,  se  détache  sur  le  fond  clair.  Le  dessus  de  la  tète  assez  irrégulière- 
ment taché  de  brun. 

Le  genre  Ti/phloseps  est  nettement  apparenté  au  G.  Ophiopsiseps  Blgi'. 
[Ophioseps  Bocage),  dont  il  se  rapproche  par  l'absence  des  membres,  la 
disposition  des  grandes  plaques  nasales  se  touchant;  et  par  la  présence 
des  papilles  en  forme  d'écaillés  sur  la  langue;  mais  il  en  dilïèrc  par  les 
deux  grandes  labiales  supérieuies  cl  antérieures  présentes,  les  dents  aux 
deux  mâchoires,  les  écailles  polpébrales  et  par  la  plus  grande  longueur 
de  la  queue  proportionnellement  à  celle  du  corps. 

Dans  son  Catalogue  des  Lézards "\  M.  Ooulenger  envisageait,  au  sujet 
du  G.  Ophiopsiseps,  la  création  possible  d'une  nouvelle  famille  d<ins  laquelle 
ce  tvpe  de  transition  trouverait  sa  place.  Cette  famille  des  Ophiopsisepidés 
fut  créée  en  1900  par  Jensen,  qui  ligura  et  décrivit  à  nouveau  <■''  le  type 
signalé  j)ar  Bocage  '^.  Le  genre  Typiiloscps  par  ses  analogies  doit  donc 
prendre  place  dans  la  famUle  des  Ophiopsisepidés,  venant  enrichir  ainsi 
ia  série  de  ces  Sauriens  curieux  dont  de  nouveaux  types  ne  sont  signalés 
qu'assez  rarement. 

0)   Calai.  o/Lizards,  1887,  vol.  111,  p.  A36. 

f^)    Videnskahelige  Meddelelser  frn   den  naturhistoriuke  Forening  i  Copenhagen , 
900,  p.  3a5. 
(')  Jorn,  Se,  Lisbonne,  IV,  1878,  p.  aSi. 


—  7 


Note  prélimiisaire  sur  les  ÀMPiiiPonES  recueillis 

PAR    LES    ExPÉDITIOyS    DU  TlUVAILLEUR  ET  DU  TaLISM AN   {l88o-l883) 

(Fin), 
PAR  M.  E.  Chkvreux. 


Lilljeborgia  inermis  nov.  sp. 

Talisman,  i3  juillet  i883,  dragage  88,  profondeur  888  mètres.  Au 
large  du  banc  d'Arguin.  Lu  exemplaire  de  6  millimètres  de  longueur.  — 
99  juillet  i883,  dragage  107,  profondeur  90-76  mètres.  îles  du  Cap- 
Vert.  Un  jeune  exemplaire,  long  de  k  millimètres. 

Corps  absolument  lisse,  ne  présentant  ni  carène,  ni  dents  dorsales.  Tête 
portant  un  petit  rostre  et  des  lobes  latéraux  très  saillants,  étroitement 
arrondis  au  bord  dislal.  Plaques  coxales  I  à  IV  atteignant  le  double  de 
la  hauteur  des  segments  correspondants;  plaques  co\ales  111  crénelées 
au  bord  inférieur,  plaques  coxales  IV  crénelées  dans  la  moitié  inférieure  du 
bord  postérieui'.  Plaques  épimérales  des  segments  du  mélasome  terminées 
en  arrière  par  une  dent  aiguë  qui  est  surmontée,  dans  le  dernier  segment, 
par  une  petite  échancrure  arrondie.  Veux  très  grands,  se  touchant  presque 
au  sommet  de  la  tête,  éléments  visuels  imparfaitement  développés.  An- 
tennes I  dépassant  à  peine  l'extrémité  du  pédoncule  des  antennes  II,  fla- 
gellum  principal  20-articulé,  llagellum  secondaire  11-articulé.  Dernier 
article  du  pédoncule  des  antennes  II  un  peu  plus  long  que  l'article  pré- 
cédent, flagellum  i5-articulé.  Propode  des  gnalhopodes  I  ovalaire,  bord 
palmaire  convexe,  séparé  du  bord  postérieur  par  un  angle  obtus;  dactyle 
armé  (!e  quatre  dents  au  bord  interne.  Gnathopodes  II  beaucoup  pkis 
grands  que  les  précédents,  propode  de  même  forme,  dactyle  un  peu  plus 
long  que  le  bord  palmaire  et  portant  huit  dents  au  bord  interne.  Branches 
des  uropodes  III  lancéolées,  d'égale  taille,  plus  longues  que  le  pédoncule. 
Telson  presque  entièrement  fendu,  chacun  des  lobes  présentant  une  pro- 
fonde échancrure  distale,  garnie  d'une  longue  épine. 

Espèce  s  écartant  de  toutes  les  Lilljchorgia  connues  par  l'absence  de 
dents  dorsales  sur  les  segments  du  métasome  et  de  l'urosome. 


—  8  — 


Sympleustes  dentatus  nov.  sp. 

Talisman,  27  juin  1880,  dragage  62,  profondeur  9/16  mètres.  Parages 
des  Canaries.  Une  femelle  ovigère,  longue  de  7  millim.  5. 

Bord  dorsal  du  me'sosome  lisse.  Segments  du  mélasome  renflés  dans  la 
partie  postérieure  du  bord  dorsal.  Télé  rostrée,  lobes  latéraux  à  peine 
saillants.  Plaques  ('pimérales  du  dernier  segment  du  métasome  non  pro- 
longées en  arrière.  Premiei'  article  du  pédoncule  des  antennes  I  aussi  long 
que  lensemble  des  deux  ailicles  suivants.  Dernier  article  du  pédoncule  des 
antennes  11  aussi  long  que  l'article  précédent.  Propode  des  gnathopodes  I 
ovalaire,  bord  palmaire  se  confondant  avec  le  bord  postérieur.  Article  mé- 
ral  des  gnatliopodes  H  prolongé  inférieurement  en  pointe  aiguë  ;  propode 
extrêmement  développé  ,  plus  de  doux  fois  aussi  long  que  large.  Bord  pal- 
maire présentant,  à  partir  de  Tarticulation  du  dactyle,  une  petite  dent 
arrondie,  suivie  de  deux  dents  longues  et  robustes,  puis  d'une  partie 
concave,  séparée  du  bord  postérieur  par  un  angle  obtus,  armé  de  deux 
épines;  bord  postérieur  n'atteignant  pas  la  moitié  de  la  longueur  du  bord 
palmaire;  dactyle  robuste,  fortement  courbé,  plus  court  que  le  bord  pal- 
maire. Brandie  interne  des  uropodes  111  deux  fois  aussi  longue  que  le 
pédoncule  et  ch'passant  de  beaucoup  la  branche  externe.  Telson  deux  fois 
aussi  long  que  large,  fendu  sur  le  quart  de  sa  longueur. 

Espèce  caractérisée  par  la  forme  du  j)ropode  de  ses  gnathopodes  II. 

Mœra  Edwardsi  nov.  sp. 

Talisman,  27  juin  i883,  dragage  /ig,  profondeur  865-927  mètres. 
Parages  des  Canaries.  Une  femelle ,  longue  de  12  millim.  5.  —  Dragage 
5i,  profondeur  1,288  mètres.  Un  jeune  exemplaire  de  8  millim.  5  de  lon- 
gueur.—  Dragage  63,  profondeur  goS  mètres.  Une  femelle. —  8  juillet, 
dragage  03,  piofondeur  64o  mètres.  Un  mMe,  long  de  i5  millimètres. 
—  Dragage  64,  profondeur  355  mètres.  Un  mâle  de  9  millimètres  et 
deux  femelles  de  7  millimètres  de  longueur.  —  9  juillet,  dragage  70, 
profondeur  668  mètres.  Au  large  du  cap  Bojador.  Huit  exemplaires,  ne 
dépassant  pas  10  millimètres  de  longueur.  —  23  juillet,  dragage  io3, 
profondeur  226  mètres.  Iles  du  Cap-Vert.  Un  jeune  exemplaire  de  5  mil- 
lim. 5  de  longueur. 

Femelle.  —  Corps  très  comprimé,  lisse  au  bord  dorsal.  Tête  non  ros- 
trée, lobes  latéraux  peu  saillants,  largement  arrondis,  angles  postérieurs 
très  aigus.  Plaques  coxales  I  à  V  aussi  hautes  que  les  segments  corres- 
pondanls.  Pbupies  coxales  1  se  prolongeant  en  avant  pour  foi-mcr  une  dent 
aiguë.  Plaques  ('|)ini('rales  III  un  peu  jirolongées  en  arrièie  et  terminées 


^  9  — 

par  une  dent  subaiguë.  Organes  de  vision  non  apparents  ou  imparfaitement 
développés.  Antennes  I  atteignant  les  deux  tie-s  de  la  longueur  du  corps. 
Premier  et  deuxième  articles  du  pédoncule  très  allongés,  le  deuxième  étant 
le  plus  long.  Flagelium  principal  23-articulé,  flagellum  accessoire  lo-arti- 
culé.  Antennes  II  un  peu  plus  longues  que  les  antennes  I.  Cône  de  la 
glande  anlennale  très  développé,  fourchu,  la  dent  la  plus  longue  attei- 
gnant rextrémilé  du  ti-oisième  article  du  pédoncule;  dernier  article  du 
pédoncule  un  peu  plus  court  que  Tarticle  précédent  :  tlagellum  8-articulé. 
Carpe  des  gnathopodes  I  très  robuste,  bord  antérieur  terminé  par  une 
forte  dent  aiguë,  précédée  d'une  échancrure  ;  propode  quadrangulaire, 
dilaté  dans  sa  partie  distale.  Propode  des  gnatbopodes  II  extrêmement 
volumineux,  quadrangulaire,  beaucoup  plus  long  que  large,  fortement 
dilaté  dans  sa  partie  distale;  bord  palmaire  échancré  en  son  milieu  et 
séparé  du  bord  postérieur  par  deux  fortes  dents.  Dactyle  très  robuste , 
courbé,  cilié  au  bord  externe.  Péréiopodes  IV  et  V  d"égale  taille;  article 
basai  étroitement  ovale,  article  méral,  carpe  et  propode  subégaux  en 
longueur.  Dactyle,  dans  tous  les  péréiopodes,  tronqué  à  son  extrémité  et 
terminé  par  nn  petit  ongle  aigu ,  accompagné  d'une  épine  et  d'une  soie. 
Uropodes  de  la  dernière  paire  très  développ's,  plus  longs  que  l'urosome  ; 
branches  subégales,  deux  fois  aussi  longues  que  le  pédoncule,  tronquées 
à  Textiémité  et  garnies  de  nombreuses  épines.  Telson  fendu  sur  les  trois 
quarts  de  sa  longueur,  lobes  très  divergents,  obliquement  tronqués  à  leur 
extrémité. 

Mdk.  —  Diffère  de  la  femelle  par  ses  plaques  épimérales  III  plus  for- 
tement prolongées  en  arrière  et  terminées  par  une  dent  plus  aiguë,  par  le 
propode  encore  plus  volumineux  de  ses  gnathopodes  II  et  par  ses  uropodes 
de  la  dernière  paire  encore  plus  longs  et  dont  les  branches  atteignent  trois 
fois  la  longueur  du  pédoncule. 

Espèce  voisine  de  M.  Hirondellci  Ed.  Cb.  Elle  en  diffère  surtout  par  la 
forme  de  ses  gnathopodes ,  de  ses  uropodes  111  et  de  son  lelson. 

Maeropsiis  nov.  gen. 

Corps  robuste.  Plaques  coxales  IV  non  échancrées  en  arrière  et  moins 
hautes  que  le  lobe  antérieur  des  plaques  coxales  V.  Antennes  et  pièces 
buccales  ressemblant  à  celles  des  Maera.  Péréiopodes  des  deux  dernières 
paires  très  robustes,  ai-tice  méral  dilaté  en  arrière.  Branches  des  uropodes  III 
tronquées  à  leur  extrémité.  Telson  profondément  fendu. 

Genre  intermédiaire  entre  Macra  et  hlasmopus.  Diffère  de  Maera  ])ar  ses 
péréiopodes  IV  et  V  très  robustes  et  dont  l'article  méral  est  dilaté.  Diffère 
d'Elasiiiopiis  par  la  forme  de  ses  plaques  coxales  IV  et  V,  par  ses  antennes  1, 
dont  le  deuxième  article  du  pédoncule  est  le  plus  long  et  dont  le  flagellum 


—  10  — 

accessoire  est  très  clévelop])é,  et  par  le  palpe  de  ses  mandibules,  dont  le 
dernier  article  n'est  pas  courbé. 

Maeropsis  Perrieri  nov.  sp. 

Talisman,  9  juillet  i883,  dragage  70,  profondeur  698  mètres.  Au 
large  du  cap  Mogadoi'.  Trois  luâles,  longs  de  9  niillim.  5  à  i-?.  niillim.  5. 

Corps  modérément  comprimé,  lisse  au  bord  dorsal.  Tète  non  rostrée, 
lobes  latéraux  à  peine  saillants,  largement  arrondis.  Plaques  coxales  un 
peu  moins  bautes  que  les  segments  coriespondants.  Pla(jues  coxales  I  pro- 
longées en  avant  pour  former  une  dent  aiguë.  Plaques  coxales  IV  non 
écliancrées  en  arrière,  beaucoup  moins  liantes  que  le  lobe  antérieur  des 
plaques  coxales  Y.  Plaques  épimérales  III  fortement  prolongées  en  arrière 
et  terminées  par  une  dent  aiguë.  Yeux  petits,  bien  conformés,  rcniformes. 
Deuxième  article  du  pédoncule  des  antennes  I  un  peu  plus  long  que  ie 
j)remier  article;  tioisièiuc  article  très  court;  flagellum  principal  mutilé; 
flagellum  accessoire  i3-articulé,  aussi  long  que  le  deuxième  article  du 
pédoncule.  Dernier  article  du  pédoncule  des  antennes  II  un  peu  plus  court 
que  l'article  précédent,  flagellum  i5-arliculé.  Dernier  article  du  palpe  des 
mandibules  absolument  droit.  Carpe  des  gnalbopodes  I  très  robuste,  se 
prolongeant  en  avant  pour  former  une  dent  arrondie.  Propode  jilus  court 
que  le  carpe,  quadrangulaire,  dilaté  dans  sa  |)aitie  distale,  dactyle  très 
prèle,  peu  courbé.  Propode  des  gnalbopodes  II  très  volumineux,  quadran- 
gulaire. pies(jue  aussi  large  (pic  long,  foitement  dilaté  dans  sa  parlle  dis- 
tale; bord  palmaire  présentant  une  profonde  écbancrure  au  voisinage  de 
rarliculation  du  dactyle  et  séparé  du  bord  postérieur  par  une  forte  dent. 
Dactyle  très  robuste,  régulièrement  courbé,  présentant,  au  bord  interne, 
une  écbancrure  qui  correspond  à  celle  du  bord  jialmaire.  Péiéiopodes  des 
deux  dernières  paires  très  robustes;  lobe  de  rarllcle  basai  prolongé  inté- 
rieurement, lisse  au  bord  postérieur;  article  méral  très  dilaté  dans  sa  par- 
lie  distale  et  prolongé  le  long  du  bord  postérieur  du  carpe;  propode  aussi 
long  que  le  carpe;  dactyle  très  robuste,  peu  courbé,  terminé  par  un  petit 
ongle  aigu.  Brandies  des  uiopodes  lll  beaucoup  plus  longues  que  le 
pédoncule  et  tronquées  à  leur  extrémité,  qui  est  garnie  de  longues  soies. 
Telson  fendu  sur  les  deux  tiers  de  sa  longueur;  lobes  très  divergents,  ter- 
minés par  une  profonde  écbanciure  anguleuse,  garnie  d'une  épine. 

Podoceropsis  angulosa  nov.  sp. 

TaUsmm,  i3  juillet  i883,  dragage  99.,  profondeur  1/10  mètres.  Pa- 
rages du  banc  d'Arguin.  Un  mâle,  quatre  femelles. 

Femelle.  —  Longueur  5  millim.  7.  Corps  peu  comprimé,  lisse  au  bord 
dorsal.  Tète  aussi  longue  que  l'ensemble  des  deux  premiers  segments  du 


—  11  — 

mésosoiiie  el  portant  im  petit  rostre  ;  lobes  latëraux  un  peu  arrondis  au 
bord  distal.  Plaques  épimérales  UI  non  prolongées  en  arrière  et  terminées 
par  une  petite  dent  obtuse.  Yeux  grands,  bien  conformés,  rénilbrmes. 
Deuxième  article  du  pédoncule  des  antennes  I  beaucoup  plus  long  que 
l'article  précédent:  troisième  article  un  peu  plus  long  que  le  premier 
article.  Antennes  II  un  peu  plus  courlos  que  les  antennes  I  ;  cinquième  ar- 
ticle du  pédoncule  un  peu  plus  long  (pie  l'article  précédent,  tlagellum 
11 -articulé.  Lobe  externe  des  maxillos  postérieures  })eaiicoup  plus  large 
que  le  lobe  interne.  Propode  des  gnalbopodes  I  ovalaire,  aussi  long  que  le 
carpe;  dactyle  très  robuste,  presque  aussi  long  que  le  propode  et  dea- 
ticulé  au  bord  interne.  Propode  des  gnathopodes  II  très  robuste ,  bord 
palmaire  un  peu  convexe,  tinement  crénelé,  armé  de  deux  dents  et  for- 
mant un  angle  droit  avec  le  bord  postérieur;  dactyle  robuste,  assez  forte- 
ment courbé.  Péréiopodes  I  el  II  très  robustes.  Article  basai  des  péréio- 
podes  m,  IV  et  V  anguleux  en  arrière.  Péréiopodes  V  beaucoup  plus  longs 
que  les  péréiopodes  IV.  Branche  interne  des  uropodes  III  aussi  longue 
que  le  pédoncule,  branche  interne  un  peu  plus  courte.  Telson  un  peu  plus 
long  que  large  el  brusquement  rétréci  vers  son  extrémité,  qui  est  aiguë. 

Mdle.  —  Dents  du  boid  palmaire  des  gnathopodes  II  plus  accentuées 
que  chez  la  femelle,  dactyle  plus  robuste,  renflé  au  bord  interne.  Article 
basai  des  péréiopodes  III,  IV  et  V  plus  anguleux  en  arrière. 

Espèce  voisine  de  P.Sophiœ  Boeck.  Elle  en  diffère  surtout  par  le  propode 
des  gnathopodes  II,  qui,  chez  la  femelle,  est  semblable  à  celui  du  mâle, 
ce  qui  n"est  pas  le  cas  chez  P.  Sophiai,  et  par  la  forme  très  particulière  de 
l'article  basai  des  péréiopodes  IIL  IV  et  V. 

Unciola  tenuipes  nov.  sp. 

Talisman,  i3  juillet  i883,  dragage  91,  profondeur  235  mètres.  Au 
large  du  banc  d'Arguin.  Un  femelle  ovigèro,de  7  millimètre;  de  longueur. 
—  Diagage  92,  profondeur  1^0  mèlres.  Un  mâle  long  de  k  millim.  5 
dans  une  position  très  recouibée. 

Mâle.  —  Corps  très  épais,  lisse  au  bord  dorsal.  Tète  portant  un  petit 
rostre  aigu;  lobes  latéraux  peu  saillants,  transversalement  tronqués. 
Plaques  coxales  I  peu  élevées,  prolongées  antérieurement  en  pointe  aiguë. 
Plaques  coxales  V  prolongées  en  arrière  et  terminéps  inféiieurement  par 
une  dent  subaiguë.  Plaques  épimérales  des  trois  segments  du  métasome 
terminées  en  arrièie  par  une  dent  aiguë,  surmontée  d'une  profonde  échan- 
crure  et  d'un  lobe  fortement  convexe.  Yeux  très  petits,  arrondis,  bien 
conformés.  Pédoncule  des  antennes  I  très  allongé,  premier  article  attei- 
gnant les  deux  tiers  de  la  longueur  de  l'article  suivant,  flagellum  accessoire 


—  12  — 

/i-articulé.  Troisième  article  du  pédoncule  des  antennes  II  très  robuste, 
prolongé  inférieurement  et  en  arrière  poui-  former  un  grand  lobe  arrondi. 
Gnathopode  I  très  développé,  article  basai  aussi  large  que  long,  lobé  en 
avant  et  en  arrière,  le  lobe  postérieur  étant  le  plus  grand.  Carpe  terminé 
en  arrière  par  un  large  lobe,  uu  peu  écbancré  au  bord  dislal.  Propode 
volumineux,  subiriangulaire;  bord  palmaire  présentant,  au  voisinage  du 
bord  postérieur,  une  profonde  écbancrure  arrondie;  ijord  postérieur  très 
court.  Dactyle  très  robuste,  crénelé  au  l)oi(l  interne  et  garni  de  louires  de 
soies  au  borrl  externe.  Gnalhopodes  II  |)liis  longs  mais  moins  robustes  que 
les  gnalliopodes  I:  propode  aussi  long  et  aussi  large  que  le  carpe,  qua- 
drangulaire,  garni  de  loufles  de  longues  soies;  bord  palmaire  court,  for- 
mant un  angle  droit  avec  le  bord  postérieur;  dactyle  denticulé  au  bord 
interne.  Péréiopodes  grêles;  article  basai  des  péiéiopodes  111,  IV  et  V  peu 
dilaté  en  arrière:  dactyle  très  alIong(',  presque  droit,  portant  huit  spinules 
au  bord  interne.  Plcopodes  très  allongés.  Pédoncule  des  uropodes  III  pro- 
longé inférieurement  pour  former  un  lobe  tiès  allongé,  arrondi  à  son 
extrémité,  qui  est  armée  d'une  forte  épine;  branche  unique  ovalaire, 
beaucoup  plus  courte  que  le  prolongement  du  pédoncule.  Telson  semi- 
circidaire. 

Femelle  —  Ne  diffère  du  mâle  (pie  par  ses  gnathopodes  l  un  peu  moins 
volumineux  et  dont  le  bord  palmaire  ne  présente  pas  d'échancrure. 

Espèce  voisine  (VUnclola  irrorata  Say.  Elle  en  diffère  par  la  forme  des 
plaques  épimérales  du  métasome,  par  la  forme,  du  propode  des  gnatho- 
podes II  et  par  les  proportions  relatives  de  la  branche  et  du  pédoncule  des 
uropodes  III. 

Pssudoprotella  inermis  nov.  sp. 

Talisman,  (1  juin  i883,  dragage  g.  profondeur  99  mètres.  Golfe  de 
Cadix.  Un  mâle,  de  i3  millimètres  de  longueur. 

Espèce  voisine  de  P.  phasma  (Mont.).  Elle  en  diffère  surtout  par  l'ah- 
sence  complète  d'épines  sur  la  tête  et  sur  le  mésosomé.  Antennes  I  plus 
longues  que  le  coi-j)s,  llageibnn  aS-arliculé.  Antennes  II  ne  dépassant  pas 
en  longueur  l'ensemble  des  deux  premiers  articles  du  pédoncule  des  an- 
tennes I.  Gnalliopodes  I  extrémeniont  réduits,  de  même  forme  mais  beau- 
couj)  plus  petits  que  chez  P.  pliasma.  IN'-réiopodos  I  et  H  tout  à  fait  rudi- 
mentaires.  n'atteignant  que  la  septième  partie  de  la  longueur  du  lobe 
branchial. 

Liropus  gracilis  nov.  sp. 

Talisman,  9  juillet  i883,  diagage  70,  profondeur  098  mètres.  Au 
large  du  cap  Hojador.  Un  mâle,  trois  femelles. 


—  13  — 

]|/^/,,.  —  Longueur,  1-2  miliiniètres.  Corps  très  gr«-ie,  lisse  au  bord 
dorsal,  sauf  une  dent  subaiguë,  située  à  l'extrémité  postérieure  du  qua- 
trième segment  du  mésosome.  Bord  antérieur  du  deuxième  segment  du 
mésosome  armé  d'une  paire  de  dents  latérales.  Cinquième  segment  remar- 
quablement grand,  aussi  long  que  l'ensemble  des  deux  segments  précé- 
dents. Tè(e  portant  une  petite  dent  rostrale.  Yeux  de  taille  moyenne,  bien 
conformés,  arrondis.  Antennes  I  aussi  longues  que  l'ensemble  de  la  tête 
et  des  trois  premiers  segments  du  mésosome  ;  deuxième  article  du  pédon 
cule  atteignant  le  double  de  la  longueur  du  premier  article;  flagelliim 
1 3-ai-ticulé.  Quatrième  article  du  [jédoncule  des  antennes  II  atteignant  les 
trois  quarts  de  la  longneui'  du  cinquième  article,  llagellum  biarticulé. 
Propode  des  guatbopodes  1  très  étroit,  deux  fois  aussi  long  que  le  coi-ps; 
dactyle  légèrement  coujbé,  bifide,  presque  aussi  long  que  le  propode. 
Gnalhopodes  H  mutilés.  Péréiopodes  l  et  II  absolument  rudimentaires, 
uniarticulés.  Péréiopodes  lll  très  réduits,  composés  de  deux  articles  très 
courts,  suivis  d'un  article  beaucoup  plus  allongé,  garni  de  longues  soies. 
Péréiopodes  IV  et  V  très  grêles,  carpe  et  propode  garnis  de  nombreuses 
épines. 

Femelle.  —  Ditïère  du  mâle  par  ses  antennes  plus  courtes  et,  très  pro- 
bablement, par  la  forme  de  ses  gnathopodes  II.  Carpe  de  ces  gnathopodes 
très  court;  propode  ovale  adongé,  bord  palmaire  régulièrement  convexe, 
séparé  du  bord  postérieur  par  deux  dents  arrondies,  d'inégale  taille;  dac- 
tyle régulièrement  courbé,  atteignant  presque  la  longueur  du  ])ropode. 
Lamelles  incubatrices  du  segment  lll  du  mésosome  bien  développées, 
lamelles  du  segment  IV  beaucoup  plus  petites. 

Probablement  identique  à  Liropus  sp.  Mayer  [Sihoga-Expedilmi , 
vol.  XXXIV,  p.  58,  pL  II,  fig.  27,  pi.  Vil,  fig.  87  à  89  et  pL  IX,  fig.  -26 
et  63). 


u 


Notes  sur  divers  Zophosites. 
PAR   M.  P.   Lesni:. 


II 

\li.  Zopiiosis  piciPENNis*  Fairni.  1887,  type  9 
{Z.picipouiis  Lesnci*  Chat.  1917,  type  d*). 

Le  type  de  Fairmaire  et  celui  de  Chatanay,  tous  deux  conserves  au 
Muséum  de  Paris,  proviennent  des  mêmes  récoltes  de  Révoil  dans  le  nord 
du  pays  Somali,  récoltes  entrées  nu  Muséum  en  1881  '"'.  Ils  ap[)arliennent 
rigoureusement  l\  la  même  forme,  c'est-à-dire  à  h  forma  typica  de  l'espèce 
et  ne  diffèrent  entre  eux  que  })ar  des  caractères  sexuels.  Le  mâle  est 
l'cmarquable  par  son  épistome  renllé,  plus  brillant  et  moins  densémcnt 
ponctué  que  le  front,  et  atleignant  en  arrière  le  niveau  du  bord  antérieur 
des  yeux.  Chez  l'un  et  l'autre  individu  le  corps  n'oll're  qu'un  très  faible 
reflet  métallique,  la  ponctuation  de  la  tête  et  du  pi'onotum  est  très  forte  et 
extrêmement  dense  sans  être  confluente,  celle  du  pronotum  n'étant  pas 
atténuée  au  milieu;  les  intervalles  de  la  ponctuation  des  élytres  sont  plus 
ou  moins  nettement  granuleux;  en  outre,  les  élytres  ne  sont  pas  costés. 
Cet  ensemble  de  caractères,  n'existant  chez  aucune  autre  forme  connue  du 
Z.  picipennis,  peut  servir  à  diTmir  h  forma  lijpica  de  Tespèce. 

Les  individus  du  Bas  tlanana  et  de  Dolo  inen lionnes  par  Chatanay  et 
que  j'ai  eu  également  sous  les  yeux  peuvent,  en  effet,  se  rapporter  à  la 
forme  type;  mais  chez  eux  le  corps  est  nettement  métallique,  d'un  bronzé 
clair,  les  élytres  sont  fréquemment  costés  et  les  intervalles  de  leur  ponc- 
tuation souvent  absolument  lisses.  L'examen  de  nouveaux  matériaux  serait 
nécessaire  pour  apprécier  la  valeui'  de  ces  caractères. 

(')  Fairmaire  [An»,  Soc.  eut.  Fr.  [1887],  p.  168)  donne  le  type  du  Z.  pici-' 
pennis  comme  provenant  des  trSomaiis-lza«.  Si  cette  indication  est  exacte,  elle 
s'apj)lique  aussi  au  type  de  Chatanay.  Les  Izas  ou  Issas  dont  if  est  question  sont 
sans  doute  fa  peuplade  habitant  fa  région  limitrophe  de  fa  Somalie  française  et 
de  fa  Soraafie  britannique. 


—  15  — 

Le  Z.  jMipenms  suhaurata*  Chat. ,  auquel  il  faut  rattacher  le  Z.  picip. 
nitidiuscida*  Chat.,  est  une  forme  assez  fixe  et  d'un  faciès  propre,  grâce  à 
son  corps  plus  conveve  que  chez  le  type,  à  la  ponctuation  de  la  tète  et  du 
pronotum  notahlement  moins  dense,  celle  du  pronolum  étant  atténuée  vers 
la  ligne  médiane,  à  l'ahsence  de  côtes  éiytrales  et  de  granules  interposés 
entre  les  points  enfoncés  des  élytres.  Gonslamnienl  lescalcars  sont  testacés 
et  hyalins.  Chez  le  mâle ,  l'épistome  n'est  que  finblement  renflé.  Taille  : 
Il  mi!lim.-5  millini.  5. 

Patrie  :  Somalie  française  :  Obok,  en  avril  (A.  Bonhoure);  Djibouti 
(D'  Jousseaume,  H.  Coutière);  Harrar  (mission  du  Bourg  de  Bozas,  type 
du  nitidiitscitla) ,  et  El  Bah,  près  Harrar,  en  août  (A.  Bonhoure). 

11  existe  enfin  une  dernière  forme  deZ.  picipennls  à  laquelle  je  donnerai 
le  nom  d'arabica,  nov.  subsp. ,  et  qui  a  été  rapportée  d'Arabie  au  Muséum 
de  Paris  par  Pervillé  (i8A3).  Elle  se  distingue  par  son  corps  allongé  et 
déprimé,  de  coloration  obscure,  légèrement  bronzée,  par  son  prothorax 
ample,  généralement  plus  large  que  les  élytres,  ceux-ci  non  cosiés.  Elle 
diffère  du  type  notannnenl  par  son  pronotum  ])his  large,  moins  fortement 
et  moins  densémcnt  ponctué,  et  par  le  tégument  des  élytres,  lisse  dans 
les  intervalles  de  la  ponctuation.  Long.  A  niillim.  5-5  millim.  5.  —  Une 
série  de  huit  individus. 

15.  Zoi'iiosis  AMi'Licoi.Lis"  Fairni.  iSg-j  [Z.  (ethiops"  Chai.  1917). 

Espèce  nettement  caractéri-îée,  mais  néanmoins  très  voisine  du  Z.  pici- 
pjiviis  Fairm.  Sa  place  est  dans  le  groupe  III  de  Chatanay,  et  non  dans  le 
groupe  II,  duquel  l'écarté  son  long  sillon  métasternal.  Bien  que  les  élytres 
n'offrent  généralement  pas  traces  de  côtes,  il  en  existe  quelquefois  de  très 
légères.  La  taille  atteint  9  millimètres. 

Le  Z.  ampUcoUis  se  rencontre  surtout  dans  l'Afar,  depuis  la  région  de 
Massaouah  jusque  sur  les  pentes  du  plateau  du  Harrar. 

Baie  d'Arkiko,  Ras  Ghedem  et  Saberguma,  Mai-Alal  (A.  Tellini,  coll. 
Fairmaire);  Ras  Antalo  (Scilla  in  Musée  de  Gènes);  entre  Massaouah  et 
Saati  (A.  Raffray)  ;  Obok  (M.  Maindron,  D'  Jousseaume);  lac  Assal 
(M.  Maindron);  Ethiopie  :  Aouache  (C.  Citerni,  Musée  de  Gênes,  type  du 
Z.  œthiops);  vallée  du  Kassam,  entre  Tchoba  et  Filoa  (M.  de  Rothschild). 

On  a  trouvé  entre  Harrar  et  Addis  Abeba  une  forme  d'un  faciès  très 
particulier,  remarquable  par  son  pronotum  moins  large  que  chez  la  forme 
typique  et  par  la  ])onctuation  des  élytres  notablement  plus  forte  et  uni- 
formément répartie  (coll.  A.  Bonhoure). 

Le  Z.  microphlhalma*  Chat,  qui,  à  mon  avis,  ne  diffère  pas  spécifique- 
ment du  Z.  amplkoUis,  doit  suivre  celui-ci  dans  le  groupe  III.  Les  types 
du  Z.  microphthalma  proviennent  de  l'ile  Dessi  ou  Dissei,  située  à  l'entrée 
de  la  baie  d'Adulis. 


-  16  — 


16.  ZoPHOsis  Chevrolati*  Deyr. 

Le  type,  provenant  du  rfCap  de  Bonne-Espérance^ ,  est  un  individu 
femelle  qui  fait  partie  de  la  collection  Fairmaire.  Le  Muséum  de  Paris  en 
possède  en  outre  trois  exemplaires  recueillis  à  Sieynsburg  (Nord-Est  de  la 
Colonie  du  Cap)  par  M.  René  EUenberger,  et  deux  autres  capturés  à  Vry- 
burg  (Bechouanaland  oriental)  par  M.  Eugène  Simon.  Ces  données  per- 
mettent de  situer  approximativement  l'aire  d'habitat  de  l'espèce,  sur  laquelle 
on  n'avait  encore  aucune  précision. 

Le  mâle  est  remarquable  par  son  épistome  ronflé,  (rès  grand,  s'élendant 
en  arrière  jusqu'au  niveau  du  milieu  des  yeux,  et  occupant,  par  suite,  la 
majeure  partie  de  la  face  dorsale  de  la  tête;  la  ponctuation  de  ce  coussin 
clypéal  est  beaucoup  plus  forte  que  celle  du  front.  Ce  caractère  sexuel  est 
analogue  à  celui  du  Z.  picipennis  Fainn.  d,  mais  encore  exagéré.  Par  ses 
yeux  non  appendiculés  et  par  d'autres  caractères,  le  Z.  Chevrolati  se  rap- 
proche surtout  du  Z.  myrmidon  Fainn.  et  des  espèces  qui  en  sont  voisines, 

17.  ZoPHOsis  MoNTRouziERi*  Dcyr. 

Espèce  reinar(]uable  j)ai'  la  présence  d'un  large  essaim  de  gros  points 
enfoncés,  situé  sur  les  lianes  des  élylres,  et  par  celle  de  fines  rides  longi- 
tudinales à  la  base  des  a*  et  3'  stérilités  abdominaux. 

Décrite  du  lac  N'Gami,  elle  a  été  trouvée  également  dans  le  sud  de 
l'Angola,  à  Tyipelongo  (Bellet),  et  sur  le  Haul-Zambèze  (E.  Foa,  189^1), 

18.  Zopiiosis  FARTULA*  Chat, 

Espèce  de  PAfrique  orientale  ci-devant  allemande,  du  Nyassaland  et  du 
Kalanga.  Se  retrouve  à  Lealui,  dans  l'ouest  de  la  Rliodésia  du  Nord 
(Victor  Ellenberger). 

19,  ZoPHOsis  cicATRicosA*  Gcbien. 

Décrit  du  massif  du  Mérou.  Chatanay  a  indiqué  qu'il  est  largement 
répandu  dans  le  sud  de  l'Afrique  Orientale  anglaise,  M.  Cli.  Alluaud  est 
le  premier  qui  l'y  ait  recueilli,  à  Tavéta,  en  1904. 

La  forme  de  Nairobi,  de  Sotik  et  de  Tavéta  est  caractérisée  par  une 
.sculpture  élytrale  normale;  elle  a  la  valeur  d'une  race  géographique  et 
devra  prendre  un  nom  spécial  (Z.  ciratricosa  praecursor  suhsp.  n.).  Celle 
du  Mérou  est  une  a  forma  cariosa^  analogue  à  celles  dont  il  a  été  question 
plus  haut  à  ])ropos  du  Z.  abymnka  corrugata  Lsn, 


—  17  — 

20.  ZoPHosis  sABicA*  Baudi. 

Espèce  propre  au  bassia  me'ridional  de  la  mer  Rou{je,  au  bassin  du 
golfe  d'Aden  et  à  la  presqu'île  des  Sonialis. 

Le  type,  conserve'  au  Musée  de  Gènes,  a  e'ié  recueilli  à  Aden  en 
décenibre  187  1  par  d'Alberlis.  Le  marquis  Doria  (1880),  puis  divers  autres 
naturalistes  (D'  Jousseaume,  etc.)  ont  retrouvé  ensuite  ce  Zophosis  dans 
la  même  localité. 

21.  ZoPHOsis  Vesmei*  (iestro. 

A  la  localité  typique  (Boran  Gai!a,  Medio  Ganale,  V.  Bottego  in  Musée 
de  Gènes),  ajouter  :  Somalie  italienne,  territoire  des  Rahanouines,  en 
octobre-novembre  (G.  Giterni  in  Musée  de  Gênes). 

22.  Z0PHO8IS  suLCATA*  Deyr. 

Les  formes  multiples  de  celle  espèce  peuvent  se  réduire  h  quatre,  que, 
par  suite  de  leur  variabilité,  Ton  peut  à  peine  considérer  comme  étant 
des  sous-espèces  : 

1°  La  forme  typique,  à  laquelle  il  faut  adjoindre  les  variétés  plani- 
dorsis*  Chat,  et  bicoslis*  Chat.,  qui  offrent  toutes  deux  le  caractère  de 
variétés  individuelles; 

2°  La  forme  opacipennis*  Chat.,  qui,  par  l'intermédiaire  de  la  variété 
arahs*  Cbat.  ''',  se  rattache  à  la  forme  typique; 

0°  La  forme  strigipleuris*  Chat.,  dont  la  variété  liiieata*  Chat,  n'est 
qu'une  race  de  grande  taille,  et  qui  admet  aussi  des  termes  de  passage 
vers  la  forme  typique; 

4°  La  forme  ulternans  Deyr. ,  caractérisée  par  son  sillon  métaslernal  très 
court.  Elle  constitue  peut-être  une  espèce  distincte.  On  la  trouve  en  Arabie 
et  notamment  à  Djedda.  Le  Muséum  de  Paris  en  possikle  deux  individus 
de  celte  provenance,  l'un  recueilli  par  Botta  (180g),  l'autre  envoyé  par 
Sharp  à  de  Marseul  (1876).  Ces  deux  individus  sont  d'ailleurs  différents 
par  leur  sculpture;  le  premier  a  le  pronotura  ponctué  jusqu'à  la  ligne 
médiane  et  la  côte  dorsale  des  éîytres  très  obtuse,  le  second  a  le  disque 
du  pronotum  très  obsolètement  ponctué  et  la  côte  dorsale  des  élytres 
cariniforme  et  jîresque  coupante. 

Quant  à  la  forme  qui  a  reçu  le  nom  de  Bohemani*  Deyr. ,  elle  représente 
probablement  une  variation  individuelle. 

(')  Le  type  de  Z.  sulcatu  de  la  collection  J.  Tljomson,  appartenant  artueilemeut 
au  Musée  royal  de  Bruxelles ,  est  uu  Z.  urubs  Chat. 

Muséum.  —  xxvi.  3 


—  18  — 

La  forma  tt/pica  existe  seule  à  Obock,  à  Djibouti  et  au  kilomètre  90  du 
railway  du  Harrar.  A  Lassarrat,  commencent  à  apparaître  des  individus 
dont  les  caractères  se  rapprocbenl  de  ceux  de  la  race  strigipleuris 
(A.  Bonboure,  D'  Gb.  Marliu).  La  forme  tj  pique  se  trouve  encore  à  Adda 
Colla  (A.  Bouboure)  et  à  Dire  Daoua  (Cb.  Gravier,  Maurice  de  Rotbscbild). 

Dans  cette  dernière  localité  (A.  Bouboure,  etc.)  ainsi  c|u'aux  environs 
de  Daouanlé  {M.  de  Rotbscbild),  et  notamment  à  El  Bab  (A.  Bouboure), 
ou  trouve  surtout  la  ]'ace  strigipleuris ,  qui  a  été  rencontrée,  eu  outre,  à 
Endessa,  sur  le  Haut-Aouacbe  (M.  de  Rotbscbild)  et  à  Maro,  dans  la 
plaine  danakil  (D'  J.  Roger).  Plus  au  Sud,  c'est-à-dire  dans  TOgaden  et 
dans  le  sud  de  la  Somalie  italienne,  la  même  race  strigipleuris  apparaît 
sous  la  forme  lincatu  Gbat.  '*'. 

Les  récolles  des  voyageurs  français  et  italiens,  conservées  au  Muséum  de 
Paris  et  au  Musée  de  Gênes,  montrent  que  l'espèce,  sous  sa  forme  typique, 
est  très  répandue  dans  l'Ërytbrée,  dans  le  Gboa  et  dans  l'Afar  étbiopien. 
Mais  le  Z.  sulcata  s'étend  bien  au  delà  de  ces  régions ,  d'une  part  dans  le 
sud  de  l'Arabie,  oîi  il  affecte  principalement  la  forme  arahs,  d'autre  part 
dans  le  Sabara,  où  il  atteint  la  région  de  PAïr  (Agadès,  RenéCbudeau; 
Tintaboirnc,  20  kilomètres  est  d'Agadès,  C"°  Postb)  et  oii  il  revêt  des 
caractères  le  rapprocbant  du  strigipleuris,  par  suite  de  la  ponctuation  très 
nette  du  disque  du  pronotum. 

Enfla  l'expédition  de  M.  Maurice  de  Ruiliscliild  a  retrouvé  le  même 
Zopliosis  dans  la  région  située  au  sud  du  lac  Rodolpbe,  avec  les  caractères 
du  planidorsis  Gbat. 

23.  Zoi'iiosis  cRispA'i'A*  Fairm. 

Contrairement  à  l'opinion  de  L.  Bedel  {L'Abeille,  XX.V1H  [iSgA], 
p.  i53)  et  de  J.  Cbalanay  {Aim.  Soc.  eut.  Fr. ,  1916,  p.  608),  je  pense 
que  le  Z.  crispala  Fairm.  doit  être  considéré  comme  une  espèce  distincte  du 
Z.  plicalipennis  Fairm.  La  ponctuation  de  la  face  dorsale  delà  tête,  forte  et 
très  dense,  semblable  sur  l'épistonie  et  sur  le  front,  la  coiiliguration  de  la 
suture  clypéale,  dont  les  deux  segments  postérieurs  sont  en  ligne  droite, 
la  ponctuation  du  pronotum  bien  distincte  jusqu'à  la  ligne  médiane,  la 
carène  marginale  des  élytres  plus  rapprocbée  en  arrière  de  l'épipleurale 
que  cbez  le  plicalipewiis ,  les  plis  des  élytres  beaucoup  moins  accus('s  et 
parfois  même  presque  effacés,  entin  les  élytres  très  distinctement  et  assez 
denséraent  ponctués  dans  leur  région  dorsale,  caractérisent  nettement  le 
Z.  crispata  par  rapport  au  plicatipennis. 

(''  Les  types  de  la  forme  lineata,  conservés  au  Alusce  de  Gênes,  proviennent 
du  territoire  des  Rahanouines,  en  octobre-novembre  1911  (C.  Cilerni)  et  de 
Rufa,  Ouebi,  en  mars  1898  (E.  Ruspoli).  Les  individus  de  i'Ogaden  ])rovicn- 
nent  de  l'expédition  du  Prince  Ruspoli. 


—  19  — 

Le  Z.  crispata  habite  le  sud  fie  l'Abyssinie  (entre  Diiiié  et  le  Bass 
Narok,  août-septembre  1896,  V.  Boltego)  et  les  régions  sepfonlrionales  de 
r Afrique  Orientale  anglaise  (Lesamise,  dans  le  pays  llendilé,  xMauricc  de 
Rothschild;  région  entre  le  pays  Somali  et  le  Massai',  von  Hohnel). 

Le  Z.  plicatipeiviis  se  rencontre  surtout  dans  la  Somalie  française,  dans 
la  Somalie  britannique,  et  peut-être  aussi  en  Nubie.  Dans  la  région  du  lac 
Rodolphe,  il  est  représenté  par  une  race  distincte  (var.  Rodolplii  Chat.). 

24.  ZoPHOsis  Jeanneli*  Chat. 

Espèce  décrite  du  Sud  de  l'Afrique  Orientale  anglaise  et  du  Nord  de  l'ex- 
Afrique  Oiientale  allemande.  Elle  existe  aussi  dans  le  pays  Tourkouana,  à 
l'ouest  du  lac  Rodolphe  (Mission  du  Bourg  de  Bozas,  1908). 

25.  ZoPHOsis  AROMATUM*  Gestro. 

Ce  Zophosis  est  très  caractéristique  de  la  presqu'île  des  Somalis  (Somalie 
hritannique,  Ogaden,  Medjourtine).  Aux  localités  citées  par  Chatanay, 
ajouter  :  Ouarsanguéli  (Révoil  1881);  Medjourtine  (Rabaud  1881)  [var. 
testtido  Chat.].  —  Taille  1 1-1 5  millimètres. 

La  largeur  de  linlervalle  compris  entre  la  carène  latérale  et  l'arête  é[)i- 
pleurale  est  très  variable  et  ne  [)arait  pas  susceptible  de  fournir  de  bons 
caractères  spécifiques. 

26.  Genre  Hoio^^enosU  Deyr. 

L'épisîome  est  ici  extrêmement  développé,  au  moins  chez  le  mâle,  où  il 
occupe  la  presque  totalité  de  la  face  dorsale  de  la  tête,  et  où  il  est  nette- 
ment délimité  en  arrière,  au  niveau  du  bord  postérieur  des  yeux -'^  Chez 
la  femelle ,  la  suture  clypéale  est  effacée. 

Un  autre  caracLèie  sexuel  des  Hologenosis  réside  dans  la  sculpture  de  la 
région  scutellaire  et  suturale  des  élytres,  région  qui  est  libre  de  rides 
longitudinales  chez  le  mâle ,  tandis  qu'elle  est  envahie  par  celles-ci  chez 
ia  femelle. 

VH.  Simoni  Chat.  (igiA),  de  Cape  Town,  est  une  espèce  valable, 
caractérisée  par  sa  taille  plus  grande,  par  ses  rides  ély traies  bien  plus 
fortes  que  chez  le  laceratus,  par  la  saillie  prosternale  sillonnée  longilndi- 
nalement,  et  jjar  le  fait  que,  chez  le  mâle ,  la  région  scutellaire  et  suturale 
des  élytres  est  fortement  et  deusément  ponctuée  sur  un  fond  brillant,  tandis 
que  chez  le  laceratus  d\a  même  région  est  finement  ponctuée  sur  fond  mat. 

(''  Cette  remarquable  particularité  a  échappé  à  Deyrolie ,  qui  décrit  l'épistome 
de  YH.  laceratm  comme  n'ayant  pas  de  suture  distincte. 


....  '20 


Descriptions  de  Zophosites, 

FAR  FKU  J.  ChATAMY. 


DEUXIEME  PARTIE. 

ZoPIIOSIS  RECUEILLIS  PAR  M.  G.  BaBAULT  EN  AfRIQUE  ORIENTALE. 


1.    Zoi'IIOSIS  PUNCTATOFASCIATA  Gcb. 

B.  E.  A  :  Onjoio  0  Nyiro  (Massai),  5  ex.  (jaiiv.  191 3);  Kijabé,  1  ex. 
(I.  1913);  Sali  Marsh  (Nyanza  Prov.)  6  ex.  (T.  igiS);  Lemek  Valley 
(Nyanza  Prov.),  1  ex.  (I.  igiS):  Narossera  Biver,  Loïta  Plains,  1  ex. 
(II.  1913). 

Ces  dernières  stations  aiifj'nienli'nt  considéiablement  l'aire  de  léparlition 
de  celle  espèce,  connue  jusqu'ici,  du  Bill  Valley  (Naïvaslia)  el,  dans  l'ex- 
Afriquc  allemande,  du  Méru  (types!)  el  de  l'Iraniba-Issanssu. 

2.    ZoPIIOSIS  PTERYGOMALIS  Geb. 

B.  E.  A.  :  Naïussera  River,  Loïla  Plains,  février.  Une  série. 

3.    Zoi'IIOSIS  AG  ABOI  DES  Gei'st. 

Mozambique:  Beira,  1  ex.  (V.  i9i3):  Mombasa,  1  ex.  (I.  1913), 
exemplaire  assez  aberrant,  faisant  passage  à  la  var.  siibcuriosa  Lesne'"'; 
Sait  Marsh,  Nyannza  Prov.  (I.  igiS.  1  ex.). 

Var.  gravidula  .1.  Ch. 

B.  E.  A.:  Narossera  Biver,  Loïta  Plains  (II.  1918  )  [nombreuse  série] 
(types)  Onjoro  0  Nyiro  (Massai),  1  ex,  d  (janv.  i9i3). 

C'  Ce  que  Clialanay  de'signe  sous  le  nom  de  var.  suhcanosa  Lsn.  est  en  réalité 
une  forme  distincte  de  celte  dernière,  el  qui  doit  prendre  le  nom  de  var.  Cha- 
lanayi  Lsn.  (cf.  Lesne  in  Bull.  Mtis.  d'Hist.  nal.,  1919,  p.  587).  —  P.  L. 


—  21  — 

Intéressante  variété , remarquable  par  sa  giande  taille,  sa  forme  massive, 
convexe,  comme  tronquée  eu  arrière,  son  pronotum  relativement  brillant, 
ses  élytres  à  côtes  très  obsolètes,  parfois  presque  nulles.  L'exemplaire  in- 
diqué comme  provenant  d'Onjoro  o  Noro  est  complètement  identique  aux 
autios,  et  il  ne  serait  pas  impossible  qu'il  y  eût  erreur  sur  la  provenance, 
car  les  nombreux  exemplaires  que  j'ai  eus  entre  les  mains,  en  provenance 
du  Massaï,  sont  des  agaboùks  typiques. 

Var.  subcariosa  Lcsne  ''^ 
B.  E,  A.  :  Nairobi,  janv,  191 3  (série). 

Var.  cataractœ  J.  Ch. 

Nvassaland  :  Port  Amelia,  1  ex. 

Exemplaire  à  ponctuation  relativement  faible  et  côtes  un  peu  visibles, 
mais,  [)our  le  reste,  identique  aux  cataraciœ  typiques. 

k.  ZopHosis  EXCISA  J.  Cbat. 
in  Bull.  Soc.  eut.  Fr.  [191/1],  p.  38o. 

Types  :  Port  Amelia  (Nvassaland),  G.  Babaull.  Série  nombreuse 
(II.  1910)  [Coll.  G.  Babault  et  J.  Chatanay]. 

Ovale-oblong,  assez  convexe,  déprimé  en  arrière,  d'un  noir  peu  bril- 
lant et  comme  soyeux,  à  rellels  bronzés,  un  peu  cuivreux. 

Epistome  faiblement  tronqué  en  avant,  les  angles  latéraux  à  peine 
marqués,  le  bord  antérieur  de  la  tête  en  courbe  presque  continue;  une 
faible  impression  de  chaque  côté  de  l'épistome.  Suture  très  fine,  remon- 
tant à  hauteur  du  bord  antérieur  des  yeux,  où  elle  est  brusquement 
coudée  en  dedans  en  angle  obtus;  largement  interrompue  en  arrière  au 
milieu.  Front  large,  déprimé  au  milieu  en  avant,  mais  sans  impression 
distincte.  Yeux  oblongs,  un  peu  convexes,  légèrement  saillants  en  arrière, 
à  orbites  presque  nulles,  apppendiculés.  Ponctuation  assez  forte  et  extrê- 
mement serrée,  profonde  :  arrondie  on  oblongue,  confuse  sur  l'épistome, 
un  peu  plus  fine  et  moins  dense  en  avant;  allongée,  strigueuse  sur  le 
front,  très  fortement  continente  en  profondes  rides  longitudinales  au  voisi- 
nage des  yeux. 

Pronotum  environ  trois  fois  plus  large  que  long.  Echancrure  antérieure 
relativement  peu  profonde ,  à  angles  latéraux  très  obtus  et  très  arrondis. 
Bord  antérieur  rebordé  sur  toute  sa  longueur,  plus  fortement  sur  les 
côtés.  Angles  antérieurs  presque  droits,  à  peine  émoussés,  côtés  finement 

('^  Voir  la  note  de  la  page  précédente, 


—  22  — 

rebordés,  rôgiilièremenl  et  faiblement  arqués  des  an<>-les  antérieui's  aux 
postérieurs,  ceux  ci  aigus,  relativement  peu  prolongés  en  arrière,  non 
rentiants.  Base  présentant  de  chaque  côté  un  sinus  large  et  peu  profond , 
précédé  d'une  impression  1res  obsolète;  largement  et  faiblement  arquée 
en  arrière  au  milieu,  non  rebordée.  Ponctuation  assez  fine,  un  peu  stri- 
gueuse,  confluenle  sur  les  côtés,  très  dense,  laissant  le  long  de  la  base 
une  étroite  marge  lisse;  fond  assez  fortement  alutacé,  surtout  latéralement. 

Élytres  oblongs,  de  la  largeur  du  pronotum  à  la  base,  puis  très  faible- 
ment élargis  jusqu'au  quart  antérieur  environ;  faiblement  rétrécis  de  là  au 
quart  postérieur,  puis  brusquement  accuminés.  Côtes  nulles  ou  repré- 
sentées par  des  vestiges  à  peine  distincts,  ponctués  comme  le  fond:  celui-ci 
couvert  en  entier  d'une  granulation  très  fine  et  excessivcTnent  serrée, 
presque  aussi  forte  en  avant  qu'en  arrière,  rendant  la  j)oncluation  presque 
indistincte.  Côtés  couverts  de  liacbures  assez  serrées,  assez  longues,  très 
fines  en  avant,  plus  fortes  et  plus  saillantes  en  arrière  et  surtout  sur  le 
bouri'elet  marginal;  celui-ci  efTacé  en  avant,  presque  costiforme  en  arrière. 
Arête  épipleurale  inférieure,  non  distinctement  sinuée  en  arrière.  Epi- 
pleures  bronzés,  assez  larges,  leur  plus  grande  largeur  au  niveau  du 
métasternura  ;  très  fortement  rcirécis  en  arrière  et  atteignant  la  suture  en 
])ointe  étroite,  très  finement  niguleux;  à  liachures  très  fines. 

Abdomen  noir  peu  brillant,  alutacé,  éparsement  et  finement  ponctué, 
rugulenx  surtout  sur  la  moitié  !)asilaire  des  segments  a  et  3  ;  le  5°  segment 
est  assez  fortement  et  assez  densément  ponctué,  surtout  à  l'extrémité, 
fortement  émarginé  (d)  ou  profondément  écliancré  presque  en  demi- 
cercle  (9)  à  l'extrémité.  Mélasternum  biillant,  à  ponctuation  éparse  et 
assez  fine;  sillon  métasternal  relativement  court,  n'atteignant  pas  le  tiers 
du  segment,  ])arfois  imprimé  dans  une  fossette  oblongue.  Mésosternum 
étroit  eu  arrière,  déclive  et  largement  canaliculé  en  avant.  Méso-  et  méta- 
pleuros  un  peu  bronzés,  imponctués.  Proslernum  ponctué  au  milieu,  ru- 
gueux sur  les  côtés,  ses  lianes  marqués  de  faibles  et  larp;es  ri'les,  ])eu 
distinctes;  saillie  proslernale  plate,  longue,  presque  parallèle,  peu  aiguë, 
en  entier  robordée,  ponctuée. 

Menton  environ  deux  fois  plus  largo  que  long,  à  échancruro  antérieure 
assez  ])rofonde,  en  angle  presque  droit;  inégal,  rugueux  en  avant,  h 
ponctuation  assez  forte.  Antennes  fines,  allongées,  dépassant  un  peu  la 
base  du  prosternum,  à  article  a  très  court,  sensiblement  ])lus  gros  que 
le  3°,  celui-ci  près  de  deux  fois  plus  long,  cylindrique,  le  i  o°  aussi  long 
que  large,  le  ii*  un  peu  plus  étroit  et  un  peu  plus  long  que  le  io°. 
Pattes  assez  robustes,  assez  allongées;  tibias  antérieurs  faiblement  trian- 
gulaires; leur  plus  grand  éperon  subégal  au  i"  article  des  tarses;  le 
plus  grand  éperon  postérieur  n'atteignant  pas  le  milieu  du  i"  article 
des  tarses  postérieurs. 

Longueur  :  7,5-io  millimètres;  largeur  :  4-5  millimètres. 


—  23  — 

Espèce  extrêmement  voisine  du  Z.  convexiuscula  Gerst.  dont  elle  diffère 
surtout  par  i'écliancrure  beaucoup  plus  forte  du  5°  segment  abdominal; 
en  outre,  la  forme  est  plus  large,  moins  convexe,  moins  acuminée  en 
arrière,  la  base  du  pronotum  plus  fortement  bisinuée,  celui-ci  plus  trans- 
verse,  la  ponctuation  de  la  tète  et  du  pronolum  plus  forte,  la  sculpture 
foncière  des  élylrcs  plus  rugueuse,  le  menton  beaucoup  plus  rugueux  et 
plus  distinctement  ponctué,  les  rudiments  de  côtes  un  peu  plus  saillants 
chez  Z.  excisa  que  chez  Z.  convexiuscula  Gerst.  Les  Z.  prnociodes  Deyr.  et 
umdagascariensis  Deyr.,  qui  en  sont  également  très  voisins,  en  diffèrent 
par  l'abdomen  presque  lisse;  en  outre,  le  premier  est  de  forme  plus  courte 
et  plus  o])tuse  encore  en  arrière,  avec  les  épiplenres  extrêmement  larges; 
le  second  a  le  plus  souvent  la  ponctuation  des  élytres  beaucoup  plus  dis- 
tincte. Le  Z.  funeiea  Gerst.  est  plus  allongé,  plus  déprimé,  moins  densé- 
ment  ruguleux,  beaucoup  plus  grossement  ponctué.  Enfin  ces  trois  espèces 
ont  le  5'  segment  beaucoup  moins  profondément  incisé,  surtout  chez 
les  9. 

5.  Zophosis  latipennis,  nov.  sp. 

Types  :  Bu^u^Aayo  (Rhodesia)  G.  Babault.  2  ex.  (Coll.  G.  BabauU  et 
J.  Ghatanay). 

Elliptique,  assez  fortement  rétréci  en  avant,  acuminé  en  arrière,  de 
forme  large  et  peu  convexe;  noir  peu  brillant,  avec  quelques  rellets 
bronzés,  surtout  manjués  aux  élytres. 

Epislome  faiblement  échancré  en  arc  d'un  angle  à  l'autre  .  ceux-ci  obtus, 
bien  marqués,  non  cmonssés;  suture  à  peine  visible,  interrompue  au 
milieu.  Front  large,  déprimé,  sans  impression  distincte.  Yeux  grands, 
relativement  convexes,  un  peu  saillants  en  arrière,  à  orbites  fines.  Ponc- 
tuation obsolète  sur  le  devant  de  l'épistome,  mieux  marquée,  arrondie  en 
arrière;  plus  profonde,  très  fortement  confluente  en  rides  longitudinales 
sur  la  presque  totaiité  du  front. 

Pronotum  environ  trois  fois  plus  large  que  long.  Ëchancrure  antérieure 
peu  profonde,  ses  angles  latéraux  très  obtus  et  très  émoussés.  Bord  anté- 
rieur à  rebord  non  interrompu  au  milieu,  mais  étroit  et  très  peu  saillant, 
plus  marqué  le  long  des  côtés  de  l'échancrure.  Angles  antérieurs  subdroits, 
mais  fortement  arrondis.  Côtés  finement  rebordés,  faiblement  arqués  sur 
la  moitié  antérieure,  puis  élargis  presque  en  ligne  droite  jusqu'aux  angles 
postérieurs  qui  sont  aigus  et  assez  longuement  prolongés  en  arrière.  Hase 
non  rebordée,  largement  et  peu  profondément  sinuée  de  chaque  côté,  large- 
ment arquée  en  arr/ère  au  milieu ,  précédée  devant  les  sinus  d'une  impres- 
sion transversale  à  peine  visible.  Ponctuation  forte  et  assez  serrée  au 
milieu,  fortement  slrigueuse  et  confluente  latéralement ,  atteignant  la  base 
sur  la  plus  grande  partie  de  sa  longueur:  fond  brillant,  lisse  au  milieu, 
finement  striolé  entre  les  points  sur  les  côtés. 


_  24  — 

Élytres  un  peu  plus  larges  dès  la  base  que  le  pronotum ,  el  légèrement 
élargis  sur  leur  premier  tiers;  moins  brillants  que  l'avant-corps,   avec 
3  côtes  fines,  étroites,  un  peu  saillantes,  beaucoup  moins  ponctuées  et 
plus  brillantes  que  le  fond  :  i '"  côte  moins  marquée,  commençant  presque 
à  la  même  hauteur  que  les  suivantes  (vers  le  premier  sixième  de  Télytre), 
parallèle  à  la  suture,  à  égale  distance  de  celle-ci  et  de  la  9°  côte,  effacée 
graduellement  en  arrière  au  début  de  la  déclivité   postérieure;   ^'  côte 
la  plus  saillante,  parallèle  h  la  précédente  en  avant,  se  rapprochant  de  la 
suture  en  arrière,  plus  longuement  prolongée  en  arrière  que  les  i"  et  3"; 
3'  côte  presque  aussi  marquée  que  la  2".  un  peu  ])lus  rapprochée  de  la  a" 
que  celle-ci  de  la  i",  et  s'en  rapprochant  l'aiblement  en  arrière;  bourrelet 
marginal  étroit  et  distinctement  costiforme  sur  toute  sa  longueur,  distinct 
en  avant  presque  jusqu'à  l'épaule,  en  arrière  presque  jusqu'à  l'extrémité 
de  l'élytre,  très  saillant  en  arrière.  Ponctuation  forte  et  serrée  sur  la  base 
des  deux  premiers  intervalles  sur  fond  fortement  ruguleux  et  peu  brillant; 
graduellement  moins  forte,  moins  dense  et  moins  distincte  de  la  sculpture 
foncière  en  arrière,  et  finalement  remplacée  par  de  très  couiles  hachures 
saillantes;  entièrement  indistincte  sur  toute  la  longueur  du  3°  intervalle 
(sauf  à  son  extrême  base   et  sur  une  certaine  longueur  ie  long  de  la 
2'  côte);  h"  intervalle  sculpté  comme  le  précédent,  les  strigosités  obliques 
y  étant  cependant  plus  distinctes;  5°  intervalle  (foux-épipleure  au  sens  de 
beyroUe)  couvert,  outre  la  sculpture  foncière,  de  hachures  obliques  assez 
fines  à  la  base,  très  fortes  et  rugueuses  vers  l'exlrémitt'  et  surtout  sur 
l'extrémité  du  bourrelet  marginal.  Arête  épipleurale  juste  visible  de  haut 
sur  son  premier  cinquième  environ,  puis  inférieure;  non  distinctement 
sinuée  en  arrière.  Épipleures  bronzés,  leur  plus  grande  largeur  au  niveau 
du  mélasternum,  fortement  rétrécis  en  arrière  mais  atteignant  la  suture; 
à  granulations  râpeuses  extrêmement  fines,  et  nombreuses  hachures  sail- 
lantes, peu  régulières,  peu  allongées. 

Abdomen  noir  brillant,  presque  imponctué,  sauf  le  5'  segment,  qui  est 
à  ponctuation  fine  et  éparse,  et  tronqué  à  l'extrémité;  a"  segment  assez 
fortement  striolé  en  long  sur  sa  moitié  basilaire.  Métasternum  noir  bril- 
lant, très  finement  et  très  éparséinent  pointillé;  sillon  métasternal  fort, 
atteignant  le  tiers  du  segment.  Mésosternum  peu  étroit  en  arrière,  déclive 
et  fortement  canaliculé  en  avant.  Méso-  et  méta|)leures  noirs,  à  reflets  bronzés, 
alulacés,  imponctués.  Prosternum  un  peu  lisse  au  milieu,  très  finement 
et  très  densément  ruguleux  eh  avant  et  sur  les  côtés,  ses  flancs  bronzés, 
marqués  de  quelques  forts  sillons  longitudinaux  ondulés;  saillie  proster- 
nale  longue,  largement  lancéolée,  peu  aiguë,  rebordée  en  entier,  éparse- 
ment  poinlillée. 

Menton  fortement  échancré  en  angle  aigu,  à  ponctuation  fine  et  espacée; 
tous  ses  côtés  presque  rectilignes  et  tous  ses  angles  peu  émoussés.  Antennes 
pou  allongées,  à  2°  article  un  peu  plus  gros  que  ie  3'  el  un  peu  plus  long 


—  25  -^ 

que  la  moitié  de  celui-ci;  3%  long,  cylindrique;  k%  allonge',  un  peu  plus 
long  que  le  a";  les  5'  à  7°,  graduellement  plus  courts;  8%  distinctement 
déprimé  et  élargi;  9"  et  1  o%  obtriangiilaires ,  non  transverses;  ii%  un  peu 
pins  long  que  le  10°. 

Pattes  assez  robustes.  Tibias  antérieurs  peu  élargis;  1"  article  des  tarses 
antérieurs  à  peine  plus  court  que  l'éperon  correspondant. 

Longueur:  10-10,0  millimètres;  largeur:  6  millimètres. 

Relie  espèce,  très  voisine  des  Z.  Boei  Sol  et  angustkollis  Deyr. ,  surtout 
de  cette  dernière.  De  la  taille  des  grands  exemplaires  de  Z.  Boei?)o\.,  mais 
plus  large,  plus  brusquement  rétréci  en  avant  et  en  arrière,  plus  déprimé, 
les  trois  côtes  plus  fines,  un  peu  plus  saillantes,  beaucoup  moins  ponc- 
tuées et  plus  brillantes  que  le  fond.  Par  ce  dernier  caractère,  Z.  ladpennis 
se  rapprocbe  du  Z.  ungustkollis  Deyr. ,  mais  celui-ci  est  encore  plus  étroit 
que  Z.  Boei  Sol.,  et  de  plus  se  distingue  du  Z.  latipeimls  nov.  sp.  par  ses 
élytres  brusquement  déclives  et  obtus  en  arrière,  à  2'  et  3'  côtes  plus 
fines,  plus  saillantes  et  presque  entièrement  lisses,  par  son  pronotuni  uu 
peu  moins  transverse,  sa  taille  uu  peu  plus  faible. 

6.    ZOPHOSIS  CICATRICOSA  Gcb. 

B.E.  A.  :  Narossera  River,  Loïta  Plains,  févr.  1910,  -2  ind.;  Lemek 
Valley,  Nyanza  Prov.,  1  ind.;  Nairobi,  1  ind.;  Guasso  Nyiro,  Sotik, 
janv.  1913,  1  ind. 

7.  ZopHosis  Babaulti  J.  Cliat. 
in  Bull.  Soc.  eut.  Fr.  [191^],  p.  38o. 

Types  :  Victoria  Falls  (Zambésie,  Rliodesia),  2  ex.  V.  1913. 

8.  ZoPHOSis  CALLOSA  Gcrst. 

R.  E.  A.  :  Narossera  River,  Loïta  Plains,  févr.  1913,  1  ind.;  Rhodesia, 
Biduwayo,  mai  1913,  1  ind. 


—  26 


Descriptioss   d'espèces    nouvelles 
DE  Galkrucini  recueillies  en  Ethiopie  et  dans  lAfiuque  orientale 

PAR    M.    M.    de    RoTHSCUILD^-^HigO^l-igoÔ), 
PAR    M.  V.   L\B01SS1KUE. 


Copa  Weisc. 
Weise,   1892,  Diulsch.  Eut.  Zeilsch.,  p.  896.  —  1908,  /.  c. ,  p.  35. 

Ce  genre  essentiellement  africain  créé  par  \\'eise  sur  lihaphnlopalpa 
(k'hiUi  Ericli.  comprend  sept  espèces,)  compris  la  nouvelle  (pie  nous  dé- 
crivons plus  loin;  ses  caractères  généraux  sont  ceux  des  Rliapliidopnlpa ; 
ëpipleures  courts  disparaissant  avant  le  milieu  de  la  longueur  de  l'élytre , 
cavités  cotyloïdes  antérieures  ouvertes,  tibias  mucronés  et  ongles  bifides, 
il  s'en  diirérencie  par  1?  profonde  excavation  qui  occupe  toute  la  i)arlie 
antérieure  de  la  tète  cliez  les  d  et  le  sillon  transversal  du  pronotum  beau- 
coup moins  profond  au  iniliou. 

ESpicCES. 

1 .  Pronotum  unicolore  sans  tache 9. 

1'.  Pronotum  avec  une  ligne  longitudinale  noire  dans  son  milieu,  fovéole 
frontale  tachée  également  de  noir,  écusson  de  cette  couleur,  sommet  des 
articles  des  antennes,  bord  externe  des  tibias  et  tarses  rembrunis,  abdomen 
noir,  le  dernier  segment  testacé Rothschild!  nov.  sp. 

2.  c?,  premier  article  des  antennes  fortement  épaissi,  ordinairement 
échancré  et  pubescent,  dernier  segment  abdominal  trilobé,  le  lobe  médian 
coupé  droit  au  sommet,  j)lns  ou  moins  foitonient  impressionné;  9,  dernier 
segment  abdominal  nettement  échancré  au  sommet 3. 

2.  Premier  article  des  antennes  semblable  d,  9,  ni  épaissi  ni  échancré; 
dernier  segment  abdominal  d,  trilobé,  le  lobe  médian   en  ovale  arrondi 

")  Uae  première  liste  a  été  publiée  par  Jacohy  1907  (/1««.  Soc.  eut.  Fr. , 
LXXVl,  p.  5i5-5i!3). 


_  27  ~ 

couvert  (Vune  profonde  fossette;  9,  sommet  de  l'abdomen  très  faiblement 
sinné;  d*  front  creusé  d'une  large  et  profonde  excavation  au  fond  de 
laquelle  s'élève  un  appendice  noir  à  bords  latéraux  non  anguleux;  9  front 
marqué  d'une  fossette  large  et  profonde  dans  son  milieu.  Entièrement 
jaune  teslacé  clair,  labre  noir,  sommet  des  derniers  articles  des  antennes 
faiblement  rembruni.   Long.  3,5  -  5  millimètres Kunoivi  Weise. 

3.  Troisième  article  des  antennes  d*,  9,  avec  à  son  sommet  une  dent 
externe  plus  forte ,  d* ^  • 

3  '.  Ti'oisièrae  article  des  antennes  normal  d*,  9 5  . 

h.  d*,  premier  article  des  antennes,  s'atténuant  un  peu  vers  la  base, 
dernier  segment  abdominal  trilobé,  lobe  médian  avec  une  impression 
triangulaire  à  sa  base,  9  dernier  segment  abdominal  échaneré  au  sommet 
et  faiblement  sinué  de  chaque  côté.  Jaune  rougeâtre  ou  faiblement  bru- 
nâtre, antennes  unicolores,  labre  poitrine  et  abdomen  (sauf  le  dernier 
segment   jaune)    noirs.  Long.    5,5-6   millimètres antomuitaWexsQ. 

k'.  d*,  premier  article  des  antennes  aussi  épais  à  la  base  qu'au  som- 
met, reiniforme,  lobe  médian  du  dernier  segment  abdominal  profon- 
dément fovéolé,  9,  dernier  segment  seulement  échaneré,  non  sinué.  Jaune 
rougeàti-e  en  dessous,  plus  clair  en  dessus,  articles  des  antennes  rembrunis 
à  leur  sommet  à  partir  du  3%  abdomen  d*,  souvent  rembruni  dans  son 
milieu.  Long.  5-G  millimètres prœcox  Klug. 

5.  Troisième  article  des  antennes  de  la  longueur  du  quatrième,  conique 
s'élargissant  de  la  base  au  sommet;  d*,  bourrelet  limitant  la  cavité  fron- 
tale dépassant  lo  vertex,  conique,  dernier  segment  abdominal  à  lobe  mé- 
dian sillonné  dans  toute  sa  longueur,  plus  fortement  à  la  base.  Jaune  tes- 
tacé  clair,  antennes  annelées  de  noir  au  sommet  des  articles ,  ordinairement 
le  sonmiet  des  tibias  et  des  articles  des  tarses,  noir,  abdomen  clair  ou  rem- 
bruni, ou  plus  larement  noir,  sauf  le  dernier  segment.  Long.  ^-G  milli- 
mètres       omnialk  Weise. 

5 '.  Troisième  article  des  antennes  plus  long  que  le  quatiième  non 
conique;  d*,  bourrelet  limitant  la  cavité  frontale  moins  élevé,  non  conique, 
arrondi ^• 

6.  Entièrement  jaune  clair;  d*,  dernier  segment  abdominal  traversé 
dans  toute  sa  longueur  par  un  sillon  lisse.   Long.  5, 5-6, a  millimètres. 

occidentalis  Weise. 

6'.  Brun  rougeâtre  ou  jaunâtre,  élytres  plus  clairs,  poitrine  et  abdo- 
men noirs,  sauf  le  dernier  segment  jaune;  d*,  lobe  médian  du  dernier  seg- 


—  28  — 

ment  impressionné  au  sommet  et  finement  silionné  sur  tonte  sa  longueur. 
Long.  5-6  miiiiraètres delala  Ericks. 


Copa  Rothschild!  nov.  sp. 

9,  allongé  snhparallèle,  jaune  teslacé  clair  ou  blanc  gélatineux  labre 
noir,  une  tache  au  fond  de  la  fovéole  frontale  et  une  ligne  longitudinale 
sur  le  milieu  du  pronotum  brun-noir,  écusson  noir,  sommet  des  articles 
des  antennes,  bord  externe  des  tibias  et  tarses  rembrunis,  abdomen  noir 
sauf  le  dernier  segment  teslacé. 

Téfe  profondément  fovéolée  sur  le  milieu  du  front,  antennes  atteignant 
la  moitié  de  la  longueur  du  corps,  articles  normaux,  lembrunis  plus  ou 
moins  eu  dessus  et  plus  fortement  au  sommet,  pubescents  à  partir  du 
deuxième  qui  est  moitié  moins  long  que  le  troisième^ 

Pronotum  transversal,  une  fois  et  demie  plus  large  que  long,  bords 
latéraux  sinués  après  le  milieu,  angles  antérieurs  aigus  émoussés  les  posté- 
rieurs faiblement  obtus  bafe  liiiblemeiit  arrondie,  rebordée  sauf  devant 
Técusson,  surface  peu  convexe,  fincmient  ponctuée,  plus  fortement  vers  les 
bords  latéraux,  creusée  d'un  sillon  transversal  placé  sur  le  milieu,  n'attei- 
gnant pas  les  côtés,  plus  profond  à  ses  extrémités,  marquée  également 
d'une  fovéole  lisse  vers  le  milieu  du  b())'(l  antérieur,  mais  un  peu  en  arrière; 
coupée  longitndinalement  par  une  ligne  binn  clair  amincie  à  ses  deux 
extrémités  qui  s'arrêtent  avant  la  base  et  le  sommet. 

Scutellum  arrondi,  noir  lisse. 

Eiytres  allongés,  plus  larges  à  leur  base  que  le  pronotum ,  subparallèles, 
faiblement  élargis  en  arrière,  séparément  arrondis  au  sommet.  Surliice 
convexe,  finement  et  densément  ponctuée  marquée  d'une  légère  impression 
en  dedans  des  caliis  buméraux  ,  épi|)leures  disparaissant  avant  le  milieu. 

Dessous  teslacé,  pubescent,  épisternes  métalhoraciques  et  abdomen 
(moins  le  dernier  segment)  bruns  ou  noirs.  Pattes  teslacé  clair,  bord 
externe  des  tibias  et  tarses  en  majeure  partie  rembrunis;  tibias  mucronés 
au  sommet,  métatarse  postérieur  plus  long  que  les  deux  articles  suivants 
réunis,  ongles  bifides,  la  dent  interne  beaucoup  plus  courte. 

Dernier  segment  abdominal  finement  écbancré  dans  son  milieu. 
Long.  6  mUlim.  5  ;  larg.  3  millimètres. 

Afrique  Orientale  anglaise:  Lesamise,  Reudilé  (Maurice  de  Rothschild, 
mars  1906),  un  individu. 

Ouganda  :  Mont  Loroghi  (Maurice  de  Rothschild  1906),  un  individu. 

C.  BothschiUli  se  rapproche  par  sa  forme  générale  de  6'.  Kunowi  \\'eise, 
mais  s'en  éloigne  ainsi  que  de  toutes  les  autres  espèces  du  genre  par  la  colo- 
ration du  pronotum ,  c'est  ce  qui  nous  a  décidé  à  le  décrire  bien  que  ne 
connaissant  pas  le  d,  • 


—  29      - 

Exosoma  Jacoby. 
Jacoby,  1908,  Tram.  Eut.  Soc.  Loiid.,  p.  35. 

Exosoma  robusta  nov.  sp. 

Noir,  tête  pronotum  et  élytres  jaune  testacé  briliant ,  antennes  noires 
les  premiers  articles  plus  ou  moins  testacés,  sur  le  pronotum  cinq  petites 
taches  rousses. 

Tête  testacé  un  peu  rougeàlre  sur  le  front,  lisse,  sommet  des  mandi- 
bules noir,  labre,  épistome  et  calus  surantennaircs  plus  ou  moins  rem- 
brunis, dessous  et  palpes  en  majeure  partie  noirs,  antennes  atteignant  la 
moitié  de  la  longueur  du  corps,  pubescentes  à  partir  du  troisième  article, 
premier  et  deuxième  articles  noir  brillant  leur  base  seule  teslacée ,  troi- 
sième entièrement  testacé  moitié  plus  grand  que  le  second ,  quatrième 
noir,  testacé  à  la  base  aussi  long  que  les  deux  précédents  réunis,  les  sui- 
vants noirs,  6-7  avec  un  point  testacé  à  leur  base  et  aussi  grands  que  le 
quatrième,  les  suivants  plus  courts  sauf  le. dernier  qui  est  conique  à  son 

sommet. 

Pronotum  transversal  près  de  deux  fois  aussi  large  que  long,  bords 
latéraux  et  base  arrondis,  angles  antérieui-s  aigus  légèrement  saUlants,  les 
postérieurs  obtus.  Testacé  brillant  bords  antérieur  et  latéraux  finement 
marginés  de  brun,  surface  convexe  très  finement  et  peu  denséraent  ponc- 
tuée, marquée  d'une  petite  fovéole  antéscutellaire  au  fond  de  laquelle 
est  une  tache  rousse  entourée  de  quatre  autres,  deux  ovales  en  avant  de 
chaque  côté  du  milieu,  les  autres  irrégulières  plus  ou  moins  grandes, 
latérales  entre  la  base  et  le  milieu. 

Êcusson  brun  noir,  lisse. 

Élytres  jaune  testacé  brillant,  plus  larges  à  leur  base  que  le  pronotum, 
subparallèles  arrondis  au  sommet,  épaules  arrondies  à  calus  peu  saillants, 
sm-face  convexe  finement  et  densément  ponctuée  avec  dans  les  intervalles 
quelques  points  microscopiques. 

Dessous,  sauf  le  prosternum  noir,  garni  d'une  pubescence  grise.  Pattes 
noires,  base  des  tibias  testacé  roussâtre,  tibias  antérieurs  brun  foncé, 
cuisses  épaisses ,  les  postérieures  renflées  presque  aussi  fortes  que  chez 
certains  Halticiin,  tibias  courts,  robustes,  rugueux  et  fortement  pubescents 
terminés  par  une  épine ,  premier  article  des  tarses  postéi-ieurs  moins  long 
que  les  deux  suivants  réunis,  ongles  roux,  appendiculés ;  cavités  coty- 
loïdes  antérieures  ouvertes ,  le  prosternum  très  étroit  et  visible  entre  les 
hanches.  Long.  :  5,5o-5,75  millim.  ;  larg.  :  2,60-2,76  millim. 

Afrique  Orientale  anglaise  :  Sud  du  lac  Rodolphe  entre  le  chemin  de 
fer  et  le  lac  (1906),  deux  individus. 


—  30  — 

E.  robusta  rappelle  par  sa  forme  et  sa  couleur  E.  lusitanien  L.  du  sud 
de  l'Europe  et  du  nord  de  l'Afrique,  mais  il  s'en  éloigne  par  la  couleur  de 
la  lête  qui  est  noire  chez  ce  dernier;  voisin  également  de  E.  maculicollis 
Weise  [Arcli./.  Natiirg.  Berlin,  1907,  p.  218)  de  la  même  région,  mais 
également  à  tête  noire,  à  élytres  plus  fortemeut  ponctués  avec  une  faible 
carène  laténde. 


—  31  — 


Descmptios  nvsE  espèce  nouvelle 

DE   NlSOTRA   (HalTICI.m)  DE  LfLE  DE  SaN   TiIOMÉ 

[Col.  Chrysomelid.e]  , 

PAR     M.  V.    LaBOISSIÈRE. 


Nisotra  theobromae  nov.  sp. 

Jaune  leslacé  plus  ou  moins  rougeàtre  en  dessous ,  sommet  des  man- 
dibules, antennes  à  partir  des  5"  ou  6"  articles,  une  tache  sur  le  vertex 
biuns  ou  noirs,  écusson  jaune  roux,  ëlylres  vert  plus  ou  moins  bronzé. 

Tète  leslacée,  sommet  des  mandibules  noir,  labre  et  épistome  garnis 
de  poils  blanchâtres,  carène  faciale  large,  triangulaire,  son  sonmaet  attei- 
gnant environ  le  niveau  du  milieu  de  l'œH,  grossement  ponctuée,  sillons 
surantennaires  fortement  obliques,  front  lisse,  vertex  marqué  à  son  som- 
met d'une  tache  brune  divisée  en  deux  ou  trois  branches  se  dirigeant,  les 
latérales  obliquement  vers  les  yeux  et  la  médiane,  lorsqu'elle  existe,  vers 
le  sommet  de  la  carène  faciale,  antennes  Gliformes  atteignant  le  premier 
tiers  des  élytros,  lestacées,  rembrunies  ou  noires  à  partir  du  cinquième  ou 
sixième  article,  parfois  les  articles  6-i  i  sont  simplement  rembrunis  à  leur 
sommet,  épaissies  légèrement  dans  leur  moitié  apicale,  premier  article 
claviforme  plus  épais  d,  les  suivants  moitié  moins  longs,  le  dernier  seul 
aussi  grand  et  acumiué  à  son  sommet. 

Pronotum  fortement  transversal,  environ  trois  fois  plus  large  que  long, 
bord  antérieur  légèrement  échancré,  bords  latéraux  faiblement  arrondis  se 
rétrécissant  un  peu  en  avant ,  base  fortement  arquée  dans  son  milieu , 
angles  antérieurs  aigus,  les  postérieurs  pointus  légèrement  saillants,  sur- 
face peu  convexe  finement  et  densément  ponctuée,  marquée  sur  le  bord 
antérieur,  derrière  les  yeux ,  d'un  petit  sillon  oblique. 

Scutelluni  triangulaire  testacé  roussâtre,  lisse. 

Elytres  un  peu  plus  larges  que  le  pronotum  à  leur  base,  chacun  d'eux 
trois  fois  plus  long  que  large,  calus  assez  saillants  et  lisses ,  bords  latéraux 
légèrement  cintrés  dans  leur  première  moitié,  se  rétrécissant  ensuite  en 
arrière,  surface  fortement  convexe  marquée  de  lignes  géminées  de  points 
assez  gros,  les  intervalles  faiblement  relevés  sur  le  disque,  plus  fortement 


—  32  — 

sur  les  côtés  et  en  arrière ,  marqués  d'une  ligne  irrëgulière  de  points  très 
fins;  ordinairement  vert  brillant,  parfois  bronzé  métallique. 

Dessous  testacé  roussâlre  ou  brunâtre  éparsement  pubescent,  premier 
segment  abdominal  plus  long  que  les  deux  suivants  réunis;  pattes  de  la 
même  couleur,  robustes,  cuisses  épaisses,  les  postérieures  larges,  ciliées 
sur  leur  boid  interne,  tibias  postérieurs  élargis  vers  le  sommet,  terminés 
par  une  épine  arquée  partant  du  milieu  du  bord  inférieur;  tarses  courts, 
ongles  appeudiculés.  Long.  :  3,95-/i  millimètres;  larg.  :  1,76-2  milli- 
mètres. 

C?,  premier  article  des  antennes  plus  fortement  renflé,  dernier  segment 
abdominal  trilobé,  le  lobe  médian  arrondi. 

Ile  de  San  Thomé  (de  Seabra  1919),  sur  les  Cacaoyers. 

Types  :  Muséum  de  Paris  et  coll.  Laboissièro. 

N.  ihpohroma'  a  beaucoup  d'aflinifés  avec  N.  deiccla  Dalman  '',  mais 
chez  celle-ci  la  coloration  des  élylres  est  noir  bleu,  leur  ponctuation  non 
géminée  et  le  dessous  du  corps  noir.  A.  Sjnstrdd  -•  Jac.  a  également  les 
éljtres  bleus  à  ponctuation  géminée,  mais  les  intervalles  sont  lisses. 
N.  Z)«//«rtHr'' Jac.  est  noir  en  dessous,  les  élylres  sont  noir  bleu; ces  trois 
espèces  appartiennent  à  la  faune  de  l'.Vfriijue  occidentale.  Weise  a  décrit 
une  espèce  également  très  voisine  de  l'Afrique  orientale,  N.  siiulirJoivm^''\ 
élytres  noii'  bleu  ou  bronzé,  à  lignes  de  points  non  géminées,  dessous  du 
coi'ps  noir;  aucune  de  ces  espèces  ne  présente  de  tache  sur  le  verlex. 

(')  Dahnan,  Analecla  enbm.  (  Hoiinia;  i8:!3),p.  81. 

(*)  Jacoby,  Arkivjôr  Zool. ,  1908,  )}.  I.,  p.  280,  pi.  10,  fig.  6. 

('î  Jacoby,  Stetl.  ent.  Zeil,  1908,  p.  806. 

(')  Weise,  Sjôstedl  Kilim.  Meru  exp.  1909,  7,  p.  218. 


33 


ISoTE  À   PBOPOS  DES  OrYCTES   DE  LA    CoLLECriO\  ENTOMOLOGIQUE 

DU   MvsÉUM, 

PAR  M.  L.  Beiitix, 
Elève  de  l'Ecole  ^OIUIALl;  supérieure. 


II 

Je  vais  maintenant  passer  succinctement  eu  revue  les  sept  espèces 
à'Orijctes  européens  autres  que  nmicorins  et  grypus.  Ce  sont,  par  ordre 
chronologique  : 

Oryctes  cormculatus,  Villa,  l833,  Coleoptera  Europfe  dupleta  in  collec- 
tionne Vilh,  p.  34,  n°  19.  —  Trop  courte  diagnose.  Ne  semMe  pas  se 
distinguer  assez  du  grtjpus  pour  constituer  une  varie'té  ni,  à  plus  forte 
raison,  une  espèce  distincte.  La  Collection  du  Muséum  possède  un  Ori/ctes 
italien  qui  est  inscrit  au  Catalogne  des  animaux  articulés  reçus  eu  i836 
par  le  Laboratoire  d'Entomologie  (insecte  n"  i2i4)  sous  le  nom  de 
0.  corniculatus  Villa.  N'était  retïacemeiit  à  peu  près  complet  des  dents 
à  la  carène  protlioracique,  —  elTaceraent  qui  peut  se  produire  par  usure 
dans  n'importe  quelle  espèce  (ÏOrijctes,  —  les  caractères  de  rinsecle  en 
question  seraient  identiquement  les  mêmes  que  ceux  de  tout  autre 
0.  grijpns. 

Orvctes  siccLUs,  Kollar,  1806,  Ann.  Wiener  Mus.,  I,  p.  335, 
lab.  XXXI,  iig.  G  a-h.  —  Décrit  de  Sicile  sur  un  spécimen  mâle.  La  diognose 
et  les  figures  de  Kollar  ne  correspondent  en  aucune  façon  aux  Ori/ctes  sici- 
liens de  la  Collection  du  Muséum,  (^es  derniers  sont  nettement  des  O.grij- 
pus.  Or  l'insecte  de  Kollar  s'en  distingue  par  beaucoup  de  caractères  et 
Qolamment  par  la  carèue  prolhoracique  bidentée  (thora.r  hituherculalus). 
Je  ne  sais  que  penser  de  0.  siculus.  Est-ce  même  un  Oryctes? 

Oryctes  l.evigatus,  Heer,  18/ii,  Fauna  coleoplerorum  kelvetica ,  I,  p,  534. 
—  Hab.  Suisse.  —  Cette  espèce  est  un  des  intermédiaires  réclamés  par  IHiger 
entre  les  Oryctes  nasicornis  et  grypus.  Elle  tient ,  d'après  Heer  lui-même , 

MtSiîUM.  —  XXVI.  3 


—  3/1  — 

ie  milieu  enlre  ces  deux  insectes  [nmlium  lenat  inicv  0.  gnjpuin  et  0.  nasi- 
cornem).  Corne  céphalique  et  excavaliou  prothoraciquc  du  Nasicorne. 
Elylres  Hsses  du  gnjpus. 

Oryctes  LATiPEMNis,  Motclioulskv,  i845  ,  1]hU.  Soc.  nat.  Moscou,  p.  Sy. — 
Hab.  Géorgie.  —  Longtemps  considéré  jiar  Motclioulsky  comme  O.grijpus. 
Distingué  de  ce  dernier  seulement  après  une  comparaison  très  minutieuse. 
L'auteur  lusse  indique  que  son  0.  htipcnnis  se  distingue  de  0.  grijpus 
par  sa  ponctuation,  mais  il  n'ex})lique  pas  en  quoi  consiste  exactement 
cette  différence  ni  si  latippnnis  a  même  ponctuation  que  nmkortm.  D'après 
Burmeister  [hc.  cit.,  V,  p.  19^1)'  ^-  ^«''/"'"'"*'  peut  sans  doute  être  rap- 
porté à  0.  grijpm.  En  iSGo,  Motclioulsky  [Bull.  Ac.  imp.  Se.  S' -Pet., 
p.  520)  étend  Tliahitat  du  lutipcums  non  seulement  à  toute  la  Géorgie, 
mais  à  l'Asie  Mineure.  G'est,  dit-il,  la  variété  du  grijpus  dont  Ericlison 
(18/18,  Inseclcn  Dcutschlaixls ,  111,  p.  076)  parle  en  ces  termes  :  rrDic  in 
Vorderasien  oinlieimisclic  Form  dièses  kafers  slimmt  in  der  Pimctirung  (1er 
Fliigeldecken  mit  ().  naniconns  ïilicrein.  in  der  Geslalt  des  KopCscliiides 
aber  und  der  leizten  llinterlcibsiinge,  so  wie  in  allcn  iibrigen  Puncten 
mit  O.gri/pus,  und  muss  als  ortlicbe  Abanderung  dessclben  beiraclilet 
werden.«  Ainsi  0.  latipennis  serait,  comme  0.  lœrigalua  de  Heer,  iulei'mé- 
diaire  enlre  nasicornisetgrijpus,  mais  plus  voisin  de  grijpus. 

Oryctes  PiJNOTiPENNis,  Motclioulsky,  18G0,  Bull.  Ac.  inip.  Se.  S'-Pét., 
p.  01  a.  —  Ilab.  Turkestan.  —  \oisin  de  nti.siQoviiis  sinon  identique  à 
cette  espèce. 

Orvctes  prolixus  Wollaston,  186/1,  Catal.  of  Canaruui  coleoptcra, 
p.  202.  —  llab.  Canaries.  —  Vit  dans  les  racines  et  parties  souterraines 
du  tronc  d'iuie  Euphorbe  arborescente  éminemment  caractéristique  de 
l'arcbipel  Canarien.  Se  ratlaciie  au  gri/pus  par  son  faciès  général  et  ses 
élytres  lisses.  Mérite  pourtant,  à  mon  avis,  le  rang  d'espèce  surtout  à 
cause  de  sa  carène  prolhoracique  qui  est  légèi-emenl  quadridentée  ou  bi- 
dentée,  c'est-ii-dii'c  écbancrée  au  milieu.  Ne  se  rallache  aucunement  à  ce 
point  de  vue  à  (K  gy;jpus  du  Maroc,  mais  plutôt  à  O.  Ixxoi  de  Mauritanie 
sabarienne. 

Oryctes  MATTiiiESSENi ,  Reitter,  Kjoy,  lUciicr  Ent.  Zeil.,i>.  2o5;  1908, 
loc.  cit.,  p.  261.  —  Ilab.  Perse  centrale  (?).  —  Provenance  douteuse  : 
ffSoll  nacb  Mattbiesscn  aus  Zentral-Persien  stammenw.  L'auteur  se  contente 
de  mentionner  ses  différences  avec  0.  vasicornis.  Il  n'a  d'ailleurs  en  sa 
j)Ossession  qu'une  femelle.  Or  il  indique  explicitement  que  les  élytres  sont 
ponctuées  comme  chez.  0.  n  uni  cor  ni  s.  Dans  ces  coiulitions,  il  faul  recon- 
naître que  les  quelques  Oryctes  de  Perse  faisant  partie  de  la  Collection  du 


—  35  — 

Muséum  ne  se  rapportent  pas  du  lout  h  la  diagnoso  donue'e  |)ar  BeiUer, 
puisqu'ils  ont  les  t^lytres  aussi  lisses  que  celles  d'un  ijrijpus.  En  un  mot, 
0.  Mdtihiessein  est  une  espèce  douteuse. 

Résumé  des  Oryctes  européens  : 

0.  GRvpus  Illiger,  1809. 

=  0.  corniculntns  Villa.  i833. 

=  0.  siculus  Kollar,  i836  (?). 

Var.  NASicoRNis  Linné,  1768. 

~  0.  puHclipcnnis  Motchoulsky,  1S60. 

Var.  LEviGATus  Heer,  18/n. 

Var.  LATU'ENNis  Motchoulsky,  i8'i5. 

0.  PROLixus  Woilaston,  i86'i. 

Om'CTES  UHINOIJEROS  ET  MOiNOGEROS. 

VOrijctes  rhinocéros  est  asiatique.  Petiver  (1709),  un  des  [)rcmier? 
auteurs  qui  signalent  celte  espèce,  la  désigne  sous  le  nom  i\e  Rliinoceros 
luconensis;  ses  exemplaires  provenaient  sans  doute  de  Luçon  (Manille)  qui 
est  une  des  îles  Philippines.  Les  auteurs  subséquents  indiquent  à  peu  près 
tous  le  même  habitat  :  Asia  (Linné,  Fabricius),  Indes  orientales  (Olivier), 
Vordorindien  (Burmeister).  Goeze  et  Millier  parlent  respectivement  du 
rhinocéros  sous  les  expressions  suivantes  :  Das  indianische  Nashoru  et  Der 
indianische  Rhinoceroskafer. 

La  Collection  du  Muséum  renferme  une  centaine  de  représentants  de 
cette  espèce  asiatique.  Sur  ce  nombre,  la  moitié  environ  provient  de  Plndo- 
Ghine,  La  seconde  moitié  se  partage,  relativement  aux  lieux  d'origine,  en 
deux  groupes  inégaux  dont  le  plus  important  vient  de  Malaisie  et  l'autre  de 
l'Hindouslan.  Le  Muséum  ne  semble  pas  posséder  (^iOnjclcs  rhinocéros  ori^ 
ginaires  de  Chine.  Celte  lacune  est  partiellement  atténuée  par  l'existence 
d'uu  individu  femelle  de  la  frontière  Chine-Tonkin  (région  de  Lao-Kay)i 
L'O.  rhinocéros  existe  cependant  en  Chine  méridionale  puisqu'il  est  ligure 
(au  reste  très  imparfaitement)  par  Donovan  dans  ses  Insects  of  China 
(18/12). 

En  résumé,  l'habitat  de  0.  rhinocéros  est  l'Inde,  l'Indo-Chine,  ia  Chine 
méridionale  et  la  Malaisie.  On  peut  l'exprimer  plus  simplement  en  disant 
que  0.  rhinocéros  appartient  à  la  région  orientale  de  Wallace. 

VOrijctes  monoceroSf  nialgré  son  faciès  assez  analogue  h.  celui  du  rhino^ 
ceros,  a  une  aire  de  répartition  géographique  absolument  distincte.  Son 
auteur  l'indique  du  Sénégal ,  et  Burmeister,  de  Sénégambie. 

3. 


—  36  - 

La  Colleclioii  du  Muséum  possède  une  cinquantaine  d'exemplaires  de 
l'espèce  en  queslion.  Les  provenances  indiquées-  par  les  étiquelles  indivi- 
duelles des  insecles  se  rapportent  aux  grandes  régions  suivantes  :  Sénégal, 
Guinée,  Congo,  Natal,  Mozambique,  côte  de  Zanzibar,  Somali.  On  voit, 
par  cette  simple  énumération,  que  le  inoiioccros  s'élève  au  moins  jusqu'au 
i5°  degré  de  latitude  Nord  sur  la  côte  occidentale  d'Afrique.  Le  inoiio- 
ccros n'a  pas  été  signalé  jusqu'ici  en  basse  Egypte,  mais  son  existence 
n'y  est  pourtant  point  invraisemblable.  Par  contre,  la  liste  publiée  par 
VValker  des  Coléoptères  recueillis  par  Lord  en  Egypte,  Arabie  et  aux  bords 
de  la  mer  Rouge  ne  fait  point  mention  de  0.  monoccros  (mais  d'un 
0.  siiKtïca  Walker,  <pii  serait,  d'après  Fairmaire,  une  variété  de  0.  boas). 
Le  Muséum  possède  des  représentants  de  0.  moiioceros  venus  de  toute  la 
côte  orientale  d'Afrique  (Natal  au  Somali).  Il  est  moins  riche  quant  à  la 
côte  occidentale,  puisque  aucun  de  ses  monoccros  n'a  pour  lieu  d'origine 
l'immense  étendue  de  côte  comprise  entre  le  Congo  fi-ançais  et  le  Cap. 

En  résumé,  0.  monoccros  a  pour  aire  de  répari  il  ion  géographique  la 
région  cthiopicnnc  de  M  allace. 

Le  principal  entomologiste  qui  ait  établi  une  comparaison  entre  les  deux 
espèces  monoccros  et  rinnoccros  est  Burmeister  [lot.  cit.,  \,  p.  202-2o3). 
On  lira  ci-dessous  un  parallèle  établi  en  s'iuspiranl  du  travail  de  l'entomo- 
logiste allemand,  avec  addition  de  quelques  remarques  inédites. 

Oryctes  RHINOCEROS,  Liuné ,  1708,  Systema  Nalurœ ,  édit.  10.  —  Hab. 
Région  orientale  de  Wallace.  —  Corps  brun  noir.  Dans  ses  premiers 
ouvrages,  Linné  emploie  le  mot  nigcr  quii  change  en  piccus  dans  son 
Siistcma  naturœ.  Elytres  fortement  ponctuées,  surtout  en  avant,  et  h  bords 
subparallèles  donnant  à  l'animal  un  faciès  subcylindrique.  Corne  cépha- 
lique  de  la  femelle  environ  un  tiers  aussi  longue  que  celle  du  mâle.  Exca- 
vation prothoracique  sensiblement  égale  dans  les  deux  sexes.  Carène 
])rothoracique  bidentce  dans  les  deux  sexes.  Jambes  antérieures  à  ciiuj  dents 
sur  le  bord  externe.  De  ces  cinq  dents,  la  troisième  et  la  cinquième,  à 
partir  de  l'extrémité  distale  du  membre,  sont  plus  petites  que  les  autres. 
Jambes  iiiteimédiaires  et  postérieures  à  extrémité  bidnilcc  (sans  compter 
les  deux  éperons  arliculés).  Ce  dernier  caractère  est  le  plus  iiuporlant  pour 
distinguer  0.  rhinocéros  de  0.  monoccros. 

0.  MO-NOCEROS,  Olivier,  1789,  Entomologie,  I,  p.  87.  —  Hab.  Région 
éthiopienne  de  Wallace.  —  Se  distingue  du  précédent  par  les  caractères 
suivants  :  Corne  céphalique  de  la  femelle  environ  un  quart  aussi  longue 
que  celle  du  mâle.  Carène  prothoracique  hidentéc  chez  le  mâle  mais  uni- 
dentée  chez  la  femelle.  Les  deux  caractères  précédents,  opposés  aux  caractères 
correspondants  de  0.  rhinocéros,  montrent  que  le  dimorphisme  sexuel  est 


—  37  — 

plus  accenlné  chez  l'espèce  africaine  que  chez  l'asiulique.  Jambes  inler- 
me'diaires  et  postérieures  tndentées  au  sommet  (mis  à  part  ies  deux 
éperons).  * 

A  propos  de  0.  rhinocéros,  il  me  paraît  intéressant  de  revenir  sur  une 
longue  querelle,  souvent  acerbe  et  parfois  injurieuse,  qui  surgit  vers  la  fin 
du  xvni'  siècle  entre  un  certain  nombre  d'entomologistes  allemands.  Il  s'a- 
gissait d'interpréter  les  figures  portant  les  numéros  117,  120  et  128  du 
CaUdogus  sijstematicus  cokoplevorum  (1766)  de  Voet.  Ces  figures  sont  rela- 
tives à  des  Onjctes  européens  et  asiatiques.  Le  tableau  suivant  dispense 
d'un  long  exposé  sur  les  positions  respectives  des  savants  allemands  à 
l'égard  des  figures  en  litige. 


Voet. 


Panzer 
et  Herbst. 

Jablonsky 
et  Fuesly. 


l'Jtiiioceros 
orientaJis 
(n"  117). 

Scarabœus 
rhinocéros. 

S,  nasicornis. 


R.  vernaciilus 
(n"  120). 

S.  nasicornis. 

S.  nasicornis, 
var. 


R.  occidentolis 

(U"    123). 

Nov.  sp. 
s.  rhinocéros. 


Après  avoir  comparé  à  mon  tour  les  figures  de  Voet  et  celles  de  Panzer 
(traduction  allemande  de  l'ouvrage  de  Voet,  1786),  je  crois  pouvoir 
émettre  les  conclusions  suivantes  : 

La  figure  117  de  Voet  a  les  jambes  antérieures  à  trois  dents  sur  le  bord 
externe;  la  carène  prothoracique  est  faiblement  dentée;  la  corne  ne  res- 
semble ni  à  celle  du  nasicornis,  ni  à  celle  du  rliinoceros. 

La  figure  1 17  de  Panzer  est  une  très  mauvaise  copie  de  celle  de  Voet; 
la  carène  prothoracique  présente  trois  dents  fortes,  exagérées  même;  les 
élytres  sont  très  noires  ;  le  corselet,  la  tête  et  la  corne  sont  très  bleus. 

En  somme,  la  figure  117  ne  représente  exactement  ni  nasicornis,  ni 
rhinocéros;  elle  est  problématique. 

La  figure  120  de  Voet  et  Panzer  est  manifestement  0.  nasicornis.  La 
figure  de  Panzer  est  seulement  un  peu  moins  bonne  que  celle  de  Voet,  à 
cause  de  l'imprécision  de  la  saillie  postérieure  du  corselet. 

La  figure  128  de  Voet  et  Panzer  est  de  couleur  noire;  la  carène  pro- 
thoracique est  bidentée;  les  jambes  antérieures  ont  trois  dents  sur  leur 
bord  externe.  Il  s'agit  incontestablement  du  rhinocéros. 


ORYGTES  AFRICAINS  MOINS  LE  MONOCEROS.       . 

J'ai  étudié  Onjcles  monoccros  Olivier,  dans  le  paragraphe  précédent, 
afin  de  le  comparer  à   Onjcles  rhinocéros  Linné,  espèce  asiatique.  Mais, 


—  38  — 

Icindis  que  celle  dernière  est  h  peu  près  seule  reprësenlanle  du  genre  en 
Asie,  l'Afrique  possède  un  nombre  considérable  (ÏOrycles  dont  le  moimcros 
n'cffl;  qu'un  cas  particulier.  L'Afrique  est  la  terie  par  excellence  des  Onjcles. 
Pour  en  faciliter  IVUude,  il  me  paraît  convenable  de  répartir  les  Orycles 
africains  en  un  certain  nombre  de  groupes  formés  chacun  d'une  espèce 
fondamentale  et  de  petites  espèces  ou  même  de  variétés  satellites.  Je  pi'oposc 
la  classification  suivante  inspirée  en  partie  de  celle  de  Burmeister. 

A.  Jambes  antérieures  ayant  ; 

i"  Au  Jiord  extorno,  5  dents  dont  la  troisième  cl  la  cinquième  à 
partir  de  l'extrémilc  dislale  sont  petites. 

2°  A  la  face  inférieure,  une  carène  longitudinale  terminée  en  avant 
par  une  dent. 

B.  Jambes  intermédiaires  et  postérieures  Iridentées  au  sommet  (mis  à  port  b's 

deux  éperons). 

C.  Elytres  grossièreraonl  ponctuées. 

i"'  groupe.  —  0.  mnnoceros  Olivier, 

ce.    Elytros  finement  ponctuées. 

a"  groujie.  —  0.  againpinnon  Burmeister. 

BB.    Jambes  intei'médiaires  et  postérieures  bidenlées  au  sommet. 

D.  Klylres  grossièrement  ponctuées.  Grande  taille.  Corselel  dilaté. 

3"  groupe.  —  0.  owariensis  P.  de  Beauvois. 

DD.  Elytres  finement  ponctuées. 

ti°  groupe.  —  0.  evehii»  Burmeister, 

A  A.  Jambes  antérieures  sans  carène  à  la  face  inférieure  et  à  A  dents  (la  troi- 
sième est  nulle).  Elytres  liin-meut  punitin'cs.  Jauilies  iulci'UK'diaires  et 
postérieures  tridentées  au  sommet. 

5°  groupe.  —  0,  bo(tH  Oli'ier. 

Je  ne  reviens  pas  sur  0.  viomccro^,  constituant  îi  lui  seul  le  premier 
groupe  des  Onjcles  africains. 

Le  deuxième  groupe  est  celui  de  0.  agamkmnon,  Burmeister,  18/17,  ^'^^• 
cit.,  p.  201.  — Le  Muséum  en  possède  un  exemplaire  du  Congo  belge. 
Burmeister  place  cette  espèce  au  voisinage  de  0.  erebus,  bien  (ju'elle  ait  les 
jambes  intermédiaires  et  postérieures  tridentées  et  non  bidentées.  Je  la 
rappioche  plus  volontiers  de  0.  vioiioccros ,  dont  elle  n'est  qu'une  foi-me  à 
ponctuation  atténuée. 


39 


Voyage  de  MM.  Ch.  Alluaud  et  R.  Jea\nel  dass  l'Afiuque 

OniEXTALE.   DESCRIPTIO.yS   DE  DEUX   FORMES    NOUVELLES    i)'AMAURINA 

Ansorgei  E.  SiLinpE  [LÉpiDOPr.  Dan.udae], 
PAR  ^1.  Fd.  Le  Cerf. 


Amaurina  Ansorgei  E.  Sh.  ab.  torrefacta  nov.  ab. 

Diffère  de  la  race  normale  par  la  teinte  bran  café  de  toutes  les  parties 
jaunes  des  ailes  poste'rieures  sur  les  deux  faces.  Les  taches  blanches  des 
ailes  supérieures  en  dessus  et  en  dessous,  et  les  points  discaux  et  submar- 
ginaux des  ailes  inférieures  demeurent,  comme  dans  le  type,  blanc  pur. 

Envergure  :  66-G8  millimètres. 

Types  :  a  cj'cf,  Afrique  Orientale  britannique,  Molo  (station  19), 
9,490  mètres  altitude,  XlI-191 1 ,  Coll.  Muséum  de  Paris. 

Celte  remarquable  aberration  vole  en  compagnie  du  type  dont 
MM.  Alluaud  et  Jeannel  ont  rapporté  une  dizaine  d'exemjdaire?. 

Les  individus  de  cette  petite  série  montrent  une  inégalité  sensible  dans 
ie  développement  des  taches  discales  jaunâtres  des  ailes  inférieures;  la 
chaîne  formée  par  celles-ci,  continue  dans  la  plupart  d'entre  eux,  tend 
chez  d'autres  à  s'oblit(Ter  et  même  à  s'interrompre  tout  à  fait  entre  les  ner- 
vures h  et  5.  Chez  deux  d'entre  eux  celle  interruption  parait  correspondre 
à  une  extension  de  la  tache  discale  blanche  des  ailes  supérieures  qui  s'étend 
inférieurement  au-dessous  de  la  nervure  2;  les  points  blancs  marginaux 
sont  bien  nets,  surtout  en  dessous,  où  ils  existent  par  deux  dans  tous  les 
intervalles  internervuraux  jusqu'à  l'apex;  enfin  les  franges  sont  coupées 
deux  fois  de  blanc  au  niveau  des  points  marginaux. 

Je  pense  que  ces  spécimens  sont  bien  référables  à  la  forme  type  décrite 
de  l'rUgandan  sur  un  d ,  mais  le  texte  original  est  si  imprécis,  qu'il  y  a 
cependant  lieu  de  faire  des  réserves.  Un  détail  notamment  parait  inexact, 
l'auteur  aflirmanl  que  les  points  des  ailes  supérieures  «  correspond  exaclly 
wilh  .4.  Ellioli  Btlr.  x  d'après  la  figure  1,  pi.  XllI  des  Proc.  Zool.  Soc,  1896. 
Or,  dans  cette  figure,  la  tache  cellulaire  est  arrondie  et  au  moins  i^msi 
grosse  que  la  tache  discale,  caractère  qui  ne  s'observe  pas  sur  les  individus 


_  hO  — 

LÏAnsorgei  que  j'ai  sous  les  yeux  ni  dans  celui  figuré  par  Aurivillius  (Seitz , 
pi.  ûh,  d),  où  ladite  tache  cellulaire  est  moitié  moins  grande  que  la  dis- 
cale, subrectangulaire  et  jamais  arrondie. 

Une  autre  espèce  du  même  auteur  :  Avmuris  Grogani  E.  Sh.,  du  Pays 
Mushari,  entre  Kiwu  et  le  lac  Albert-Edouard,  serait  peut-être  à  comparer 
à  nos  spécimens,  mais  la  manière  dont  elle  est  décrite  ne  permet  même  pas 
de  savoir  si  elle  est  congénère  (VAnsorgei  et  à'ElUoti,  ou  si  elle  appartient 
réellement  au  genre  Amauris. 

En  tout  cas,  Amaiirina  Ansorgei  n'avait  pas  encore  été  signalée,  à  ma 
connaissance,  de  l'Afrique  Orientale  britannique  proprement  dite,  où 
MM.  AUuaud  et  Jeannel  l'ont  découverte,  de  décembre  à  mars,  et  con- 
stamment au-dessus  de  9,000  mètres,  au  Mont  Kenya  d'abord,  puis  à 
Kijabé ,  dans  le  Kikuyu  Escarpment. 

Cette  Danaïde  a  été  rencontrée  aussi  plus  an  Sud ,  dans  les  chaînes  moins 
élevées  de  l'Afrique  Orientale  germanique,  mais  sous  une  forme  un  peu 
différente  et  constituant  une  race  locale  distincte  : 

Amaurina  Ansorgei  E.  Sh.  var  junia  nov.  var. 

tVésente ,  avec  la  race  type  d'Afrique  Centrale  et  Orientale  britannique , 
les  différences  suivantes  : 

Points  marginaux  blancs  des  ailes  supérieures  totalement  absents  chez 
le  (S  en  dessus,  représentés  chez  la  9  par  deux  éléments  isolés  et  très 
petits  entre  les  nervures  2  et  /»;  dessous  il  y  en  a  3  chez  le  d*  et  4  chez 
la  9.  Dans  les  deux  sexes,  les  deux  points  apicaux  entre  l'extrémité  des 
nervures  7  et  8  manquent  sur  les  deux  faces.  Les  ailes  inférieures  ne  pré- 
sentent que  deux  points  discaux  très  réduits  :  un  entre  les  nervures  3  et  i  , 
l'autre,  à  peine  visible,  entre  5  et  6;  j)oints  submarginaux  absents  en 
dessus;  en  dessous,  ces  points  sont  faiblement  indiqués  entre  1'  et  5 ,  et  les 
points  discaux  notablement  réduits.  Dans  les  deux  sexes,  les  franges  ne 
sont  coupées  de  blanc  qu'entre  le  milieu  des  intervalles  2-3  et  d-o  aux 
ailes  supérieures  et  entre  1'  et  5  aux  inférieures. 

Envergures  :  6 5 -70  millimètres. 

Types  :  1  d*  1  9 ,  Afrique  Orientale  germanique ,  Mts  IN'Guru ,  ex 
0.  Slaudinger  et  A.  Bang-Haas ,  1912,  Coll.  E.  Boullet  <  Coll.  Muséum  de 
Paris. 


à\  — 


Undescmbed  crase-flies  in  THE  Paris  Museum  (Tipulidae  Diptera), 

AfRICAN  SpECIES  OF  THE  SuBFAMILY  LlM.XOBHNAE, 

by  Charles  P.  Alexander. 

Ph.  D.,  Urbaua,   111.,   U.   S.  A.W. 


Tribe  ANTOCHINI. 

Genus  Ceratocheilus  Wesclîé. 

Ceratocheilus  nigripleura,  nov.  sp. 

Head  gray  ;  mesonotal  praescutum  buffy  with  three  broad  brown  stripes; 
a  broad  black  pleural  stripe;  wiugs  snbhyaline  with  five  costal  markings, 
the  first  at  the  humerai  crossvein ,  the  third  and  fourlh  at  the  ends  of  veins 
Sel  and  Ri  and  connected  with  one  another  along  Rs  and  the  base  of 
/?2+3;  basai  deflection  of  Cul  at  the  fork  of  M. 

female.  —  Length  (exckuUng  rostrura),  ii,3  mm.,wing  6,5  mm.; 
rostruin,  aboul  7  mm. 

Rostrum  elongate,  dark  brown;  palpi  dark  brown.  Antennae  black, 
twelve-segmented,  the  distal  flagellar  segments  long-cylindrical.  Verlex 
light  gray  with  a  linear  dark  brown  mark;  cornicuflis  conspicuously  light 
yellow.  Vertex  narrow,  a  iittle  wider  than  the  widih  of  the  coi-niculus. 

Mesonotum  light  buffy  brown,  the  praescutum  with  three  broad  dark 
brown  stripes ,  the  interspaces  narrow  ;  postnotura  slightly  darker  medially. 
Pleura  pale  yellow,  sparsely  while  pruinose;  a  broad  brownish  black  stripe 
extending  from  the  pronotum  ,  wliich  is  also  black,  to  the  base  of  the 
abdomen,  passing  through  the  base  of  the  haltères.  Haltères  pale  brown, 
the  extrême  base  and  the  large  knobs  dark  brown.  Legs  with  the  coxae 
and  trochanters  pale  yellow  ;  remainder  of  the  legs  dark  brown ,  covered 
with  flattened  bilîd  hairs.  Wings  subhyaline,  a  dusky  tinge  just  beforc  the 

(')  Voir  la  note  du  même  auteur  sur  la  tribu  des  Limnobiini  {Bull.  Muséum, 
1919,  p.  606). 


—  A2  — 

wing-apex:  dark  brown  areas  as  follows  :  on  crossvein  /«;  at  5c  2  including 
l)0lli  Ihe  coslal  and  subcostal  cells;  at  ihe  euds  of  veins  Sci  and  R\  ,  con- 
necled  willi  one  anolher  hy  a  broad  V-shaped  mark  along  ihe  secior  and 
the  base  of/Ja+s:  at  ihe  lip  of  7^2+3  ;  less  distinct  seams  along  tbe  cord,  tbe 
outer  end  of  ccU  1  si  Mt>,  along  vein  Cm,  especially  at  the  point  where 
the  iirst  anal  vein  breaks  away;  a  large  blotch  jusl  beyond  tbe  arculus  and 
sniallcr  clouds  at  the  ends  of  veins  Ms,Cu\,  Cu^  and  the  Anal  veins;  the 
wing  apex  in  cells  iî  3  and/?5  is  pale;  veins  yellowish,  brown  in  thedarkened 
areas.  Venation  :  Rs  a  little  more  than  one-half  the  dedeclion  of  Uu+b  and 
in  alignment  wilh  it;  cell  1  si  M 2  narrow,  the  basai  deflection  of  Cui  at  its 
inner  end. 

Abdomen  dark  brown,  the  segments,  especially  tbe  sternites,  narrowly 
ringed  basally  with  yellowisb,  ihe  tergites  similarly  marked  on  the  sides. 
Oviposilor  with  tbe  valves  exceedingly  long  and  slender,  tbe  tergal  valves 
born-coloreci ,  almost  slraiglit,  lapering  gradually  to  the  acnte,  sligbtly 
upcurved  apices;  sternal  valves  Idackened  with  only  the  acute  tips  liorn- 
colored. 

Habitat.  —  French  Congo. 

Holotype,  9,  N'gomo,  Bas  Ogooué.  1906  (E.  Haug). 

Type  in  the  Paris  Muséum. 

Ceralocheihts  rilgripktim  requires  compai'ison  only  wilh  C.  loiigirostris 
Weschë  (Southern  Nigeria)  whicb  is  dcscribed  from  a  bleacbod  spécimen; 
this  latter  appears  to  be  a  smaller  lly  with  fewcr  dark  markings  ou  the 
wing  and  wilh  the  veualional  détails  différent. 

There  are  now  nine  specics  in  tbe  genus  Ceratocheihis ,  ail  but  three 
being  from  tbe  Elliiopian  région.  The  génotype  may  be  considered  as  being 
C.  coringcriim  (Speiser),  the  fust  species  described  by  Wesché  (as  ivinii- 
sampsoiil).  Brunelti  b^s  recenlly  (1918)  ereclod  a  new  genus,  Comthornx , 
for  Iwo  Indian  species  of  Ceratoclœilus. 


Tribe  eriopterini. 

Genus  l.ectei-ia  Oslen  Sacken. 

Lecteria  atricauda,  nov.  sp. 

General  coloration  retldish  brown,  tbe  praescutum  with  thrce  broad 
dark  brown  stripes  of  Avbicb  tbe  médian  one  is  somewbal  bisected  by  a 
pale  lino;  legs  with  a  distinct  yellowisb  subbasal  ring  on  the  tibiae;  wings 
ralher  dark  brown,  Cm 2  sborler  than  Iho  deilecLion  of  Cul;  abdomen  long 
and  slender,  a  broad  latéral  line  and  tbe  nintb  tergite  black. 


—  48  — 

Mule.  —  Lenglli  3o.5  -  3^  njm.;  wiug  i8.5  -  ao  mm.;  abdomen 
alone,  aô-aô  mm. 

Female.  —  Lenglli  3i.o  mm.;  wing,  91. 5  mm.;  abdomen  alone  about 
26  mm. 

Rosti'um  and  [)alpi  daik  brown.  Anlennae  A\ith  (lie  elongate  basai  seg- 
mont  dark  In-onn,  ibe  lemainder  of  fbe  antennac  light  browu;  basai 
flagellar  segments  globular  to  oval.  Head  dark  reddisb  browu. 

Mesouotal  praescutum  reddish  brown  wilh  four  darker  browu  slripes, 
the  narrow  iutermedialo  ])air  iudistinclly  divided  by  a  pale  line;  in  the 
maie  paratype  ibe  médian  stiipe  is  cntire  so  ihat  but  Ibree  indistinct 
sti'ipes  are  évident.  Pleura  light  browu,  sparsely  gray  pruiuose.  Haltères 
reddish  browu,  the  knobs  dark  brown.  Legs  with  the  co\ae  and  trochau- 
ters  dull  yellow;  femora  reddish  browu  with  a  very  indistinct  paler  ring 
before  ihe  tip;  tibiae  reddish  browu,  the  tips  darkened,  beyond  the  base 
with  a  distinct  light  yeiiow  ring;  tarsi  broken.  AAings  tinged  wilh  ralher 
dark  brown,  the  costal  cell  even  darker;  small,  indistinct  brown  clonds 
al  the  origin  of /ts,  fork  of /«s  and  fork  of/t2+3;  narrow  and  indistinct 
seams  along  the  cord  and  outer  end  of  cell  1  st  Mi,  Venation  :  As  in 
L.  (ij ricana  but  cell  i  st  M2  note  quite  so  elongate;  Cm 2  shorter  than  the 
deflection  of  Cu  1 . 

Abdomen  very  long  and  slender,  the  tergifes  reddish  brown,  ringed 
caudally  with  dark  brown  and  laterally  with  a  broad  black  line  that  is 
interrupted  at  the  base  and  apex  of  eacli  segment;  seventh  tergile  wilh  a 
broad  black  médian  line;  eighlh  tergile  concealed  beneath  the  seventh: 
uiuth  tergite  lumid,  sliiny  black;  sternites  dull  yellow,'  brighter  laterally, 
narrowly  ringed  caudally  w  ith  dark  brown ,  on  sternites  tîve  to  seven  w  ilh 
a  linear  black  médian  mark;  slernile  eight  brownish  black,  margined 
caudally  with  paler;  ninth  pleurile  and  the  appendages  reddish  brown. 
Maie  hypopygium  with  the  ninth  tergite  lumid,  the  dorsal  surface  with  an 
indistinct  shield-shaped  depressed  area  on  the  posterior  lialf,  tlie  caudal 
margin  feebly  notched  medially;  outer  pleural  appendage  stout,  dark 
colored,  the  acute  apex  short;  inner  pleural  appendage  stout,  the  apex 
broadly  rounded. 

HabiUtt.  —  French  Congo. 

Holotype,  (j  ,  Libreville,  1901  (C.  Chalol). 

Allotopotype,  9,  1899  (J.  Boucher). 

Paratopotypes ,  1  d*,  1  sex  uncertain,  wilh  ihe  allolype. 

Type  in  the  Paris  Muséum. 

Lecteria  atncauda  is  very  similar  in  gênerai  appearance  to  L.  ajrlcnua 
Alexander  (Belgian  Congo)  which  has  a  distinct  dark  brotvn  médian  line 


—  hk  — 

on  the  praesculum,  no  pale  libial  band,  a  daik  line  on  the  mesonotal 
poslnolum  and  on  ihe  mesopleura;  wings  paler  with  G/2  longer  than 
Ihe  dellection  of  C«i,  the  abdomen  uot  so  long  and  sieuder  and  without 
Ihe  blackened  ninth  tergite. 

Lecteria  africana  nigrilinea  nov.  siibsp. 

In  gênerai  structure  and  coloration  resembling  L.  afr'mma  Alexander 
(Belgiau  Congo),  differing  as  follows  : 

Praescutum  reddish  with  a  single  ralher  broad  blackisb  médian  Une  that 
becomes  indistinct  at  about  midlength  of  the  sclerite;  Ihe  long  dark  Une 
on  the  pleura  beneath  the  wing-root  is  dark  brownish  black;  Aviugs  a  little 
broader;  venationai  détails  distinct:  Tîs  a  little  shorter,  cell  Ml  sraaller, 
Cm2  shorter  than  the  dellection  of  Cmi;  velu  ^ml  \  very  considerably 
shorter. 

Uah.  —  Length  about  3i  mm.;  wing  19.2  mm. 

Habitat.  —  Ivory  Coast. 

Holotype,  d*,  Région  de  San  Pedro.  1901  (G.  Thoiré). 

Type  in  ihe  Paris  Muséum. 

More  material  will  be  necessary  lo  détermine  the  true  slalus  of  this 
insect. 

Lecteria  metatarsalba ,  nov.  sp. 

General  coloration  orange;  legs  brown,  the  femora  with  a  ycllow  sub- 
terminal ring,  the  melatarsi  largely  white;  wings  faintly  yellowich,  A\ith 
five  brown  spots,  the  first  at  the  origin  of  the  sector,  the  last  in  cell  /?2; 
iiarrow  paler  brown  seams  along  the  cord  and  outer  end  of  cell  1  st  Ma. 

Maie.  —  Length  i8.5  mm.;  wing  1/1.8  mm.;  abdomen  alone, 
i3.9  mm. 

Rostrum  and  palpi  dark  brown.  Anlennae  wilh  the  first  segment  dark 
brown,  sparsely  gray  pruinose;  second  scapal  segment  yellow;  flagellum 
dark  broAvn,  the  segments  with  very  long  verticils.  Head  dark  brown ,  paler 
on  the  front  and  occiput,  the  vcrtex  gray  pruinose. 

Thorax  orange-yellow,  Avithout  distinct  darker  markings,  the  praescutal 
interspaces  wilh  abundant  délicate  erect  hairs.  Haltères  pale,  the  knobs 
dark  brown.  Legs  with  the  coxae  and  Irochanlers  pale  yellow;  femora 
brown,  the  tips  dark  brown,  before  the  tips  with  a  broad  (about  1.8  mm.) 
yellowish  ring;  tibiae  dark  brown  ;  metatarsi  almost  ail  white  (3  to  3.5  mm.) 
with  only  the  narrow  tips  and  slightly  broader  bases  black  ;  remainder  of 


1 


—  â5  — 

the  tarsi  biack;  coxae  with  a  fe^v  long  liairs  on  tlie  anterior  face;  legs 
covered  with  a  long,  semi-erect  pubescence;  metalarsus  near  the  base  uilh 
two  long  black  splnes  concealed  among  the  long  hairs.  Wings  rallier 
uarrow,  with  a  faint  yellowish  tinge,  the  anal  cells  ahnost  hyaline;  tip  of 
the  wing  infumed;  distinct  dark  bro\\n  spots  at  tlie  origin  of  Rs,  ibik 
of /^s,  at  r,  at  the  end  of  vein  /(2  and  a  Idotch  in  tlie  end  of  cell  /?2  ;  narrow 
paler  brown  seams  along  the  cord  and  onter  end  of  cell  i  st  M 2-  A  tnft  of 
about  niue  long  black  hairs  on  the  posterior  side  of  the  wing-petiole  and 
aboul  six  others  along  the  and  anal  vein,  proximate  of  the  level  of  the 
arculus.  \enation  :  Se  extending  to  beyond  r,  very  close  to  R[  at  the 
wing-margin;  Ri+s  about  as  long  as  Rs:  basai  dellection  of  7^+5  very 
long  and  strongly  arcnated  at  its  origin;  pétiole  of  cell  Mi  longer 
than  either  this  cell  or  i  st  I/2;  cell  1  st  il/2  hexagonally  snbrectan- 
gular;  basai  deflection  of  Cui  before  midlength  of  cell  1  st  M  2. 

Abdomen  rich  velvety-orange ,  brighler  near  the  latéral  and  caudal 
margins  of  the  lergites,  the  latter  ringed  with  pale,  ffypopygium  dark 
brown,  the  ninth  tergite  not  tumid,  its  posterior  niargin  almost  straight 
across;  pleurites  long;  pleural  appendages  two  in  number,  the  ontermost 
moi-e  slender,  slightly  curved  to  the  acute  tip.  Penis-guard  long  and 
slender,  subtended  by  the  two  acicular  straight  gonapophyses  which  are 
subequal  in  size  to  the  guard. 

Habitat.  —  French  Congo. 

Holotype,  c?,  environs  de  Brazzaville,  1907  (E.  Roubaud  et  A.  Weiss). 

Tribe  HEXATOMINI. 

Genus  Eriocera  Macquart, 

Eriocera  flavocincta,  uov.  sp. 

General  coloration  black  and  orange;  head  and  abdomen  orange,  the 
thorax,  wings  and  legs  largely  blackish,  the  femora  wilh  a  conspicuous 
orange-yeliow  subterminal  ring. 

Female.  —  Length,  about  i5  mm. 

Rostrum  and  palpi  brown.  Antennae  short,  the  tirst  segment  light 
brown,  remainder  of  the  antennae  dark  brown.  Front  between  the  eyes 
shiny  brown;  remainrler  of  the  head  dark  orange.  Head  small;  frontal 
tubercle  distinct,  divided  by  a  longitudinal  furrow. 

Thorax  mostly  black,  the  posterior  Iwo-thirds  of  the  scutal  lobes,  the 
scutellum  and  postnolum  dull  yellow.  Pleura  black,  the  outer  face  of  the 
fore  and  middie  coxae  largely,  of  the  hind  coxae  eutirely,  reddish.  Meso- 


—  46  — 

sternum  reddish.  Haltères  black.  Legs  with  ihe  coxae  as  described  above; 
trocbanters  dull  reddish;  femora  black,  the  basai  third  of  the  fore  femora 
and  a  broad  subterminal  ring  on  a  ail  the  femora  orange-yellow  ;  remainder 
of  the  legs  black.  Wings  sttongly  infumed  with  brown,  the  wing-tips 
beyond  the  outer  end  of  cell  i  st  Ma  deslroyed.  Venation  :  /?2+3  rather 
short,  about  equal  to  that  portion  of  /?2  before  r:  inner  ends  of  cells 
Rb  and  i  st  il/2  in  an  oblique  line;  cell  1  st  M2  long  and  narrow;  basai 
defleclion  of  Cul  inserted  beyond  the  fork  of  M. 

Abdomen  deep  orange;  slernites  four  to  six  darker  colored,  posi^ibly  a 
discoloralion.  The  valves  of  the  ovipositor  are  long  and  slcnder. 

Habitat.  —  Ivory  Coast. 

Holotype,  9,    Bassin    du    haut    Cavally,    Danane,    lai.    7''i5'    N., 
long.  10°  01'  56"  West  of  Paris,  1919  (Isniacl  Bonnaure). 

Type  in  the  Paris  Muséum. 


47 


Description  d'une  espèce  nouvelle  de  Doliciiopodide  [DiprànE), 

PAR  M.  0.  Parent. 


Tachytrechus   chetiger,  nov.  sp. 

Fiout  givré  de  briin  jaunâtre.  Face  descendant  jusqu'au  niveau  inférienr 
des  yeux,  à  satiné  terne,  gris  jaune.  Antennes  presque  aussi  longues  que 
la  tête,  les  deux  premiers  articles  entièrement  jaune  rouge;  le  3"  article 
noir,  ovalaire,  le  bord  ventral  plus  long  que  le  bord  dorsal;  un  peu  plus 
long  (au  bord  ventral)  que  sa  plus  grande  largeur;  l'apex  arrondi,  plutôt 
dorsal.  Ghète  antennaire  i  fois  1/2  aussi  long  fp.ie  l'antenne,  tout  à  fait 
nu,  inséré  au  milieu  du  bord  dorsal;  son  article  basilaire  cylindrique,  au 
plus  égal  au  quart  de  l'article  apical  ;  celui-ci  fortement,  mais  graduellement 
elîîlé.  Yeux  à  pubesceuce  pâle.  Occiput  à  poudré  gris;  cils  postoculaires 
latéraux  et  inférieurs  jaune  paille. 

Thorax,  vu  d'avant  en  ari'ièrc,  à  épais  givré  brun  jaune.  A  l'avant,  de 
part  et  d'autre  des  deux  séries  de  diètes  acrosticaux,  une  fascie  brune;  au 
milieu  du  thorax ,  ces  deux  fascies  se  réunissent  et  s'étendent  jusqu'aux  soies 
dorso-centrales,  formant  ainsi  une  large  tache  brun  chocolat.  Sur  les  cal- 
losités humérales ,  le  bord  latéral  du  thorax  et  la  région  préscutellaire ,  le 
givré  est  blanc  grisâtre.  Flancs  noir  bronzé  au  fond,  à  givré  gris  jaunâtre. 
Au  prothorax ,  un  chète  robuste  et  deux  touffes  de  soies  noires  chétiformes. 
Ecusson  à  épais  givré  gris  jaunâtre,  brun  sur  les  côtés;  une  paire  de  chètes 
marginaux  robustes,  précédés  chacun  d'un  chète  phis  faible. 

Abdomen  bronzé  rougeâtre.  Vu  d'arrière  en  avant,  il  est  entièrement 
couvert  d'un  givré  blanc  argent,  interrompu  seulement  sur  la  ligne  dor- 
sale et  le  bord  postérieur  des  segments.  Pilosité  noire.  Chètes  marginaux 
postérieurs  plutôt  peu  développés  au  premier  segment. 

Hypopyge  réduit,  court ,  à  peine  long  comme  les  segments  5,  6,  7  réunis  ; 
le  5'  segment  bleuâtre,  le  f  noir  brillant,  le  8°  orné  de  deux  touffes  de 
soies  folles.  L'hypopyge  lui-même,  noir,  un  peu  purpurescent,  terne,  avec 
à  l'extrémilé,  de  chaçjue  côté,  un  ridé  longitudinal  peu  étendu  en  largeur. 

Lamelles  externes  noires  un  peu  plus  courtes  que  l'hypopyge,  en  tri- 


—  A8  — 

angle  ogival,  i  lois  1/2  aussi  long  que  large.  Bord  interne  arqué  convexe 
avec  uu€  dense,  mais  très  courte  ciliatiou  brune ,  mêlée  dans  sa  moitié  api- 
cale  de  soies  noires  plus  longues.  Bord  externe  arqué  convexe ,  à  peine  denté, 
portant  une  frange  de  soies  noires,  fines,  non  chétiformes,  les  plus  longues 
à  l'extrémité  basilaù-e,  égalant  au  plus  la  largeur  de  la  lamelle.  Le  bord 
basilaire  arqué  concave,  entier,  nu.  Face  dorsale  hérissée  de  soies  folles 
noires.  Face  ventrale  presque  nue  :  quelques  soies  fauves  à  l'apex. 

Appendices  internes  brunis,  jaunâtres  vers  l'apex,  courts,  à  peine  de 
moitié  aussi  longs  que  les  lamelles  externes;  les  latéraux  styliformes,  un 
peu  élargis  à  l'apex,  avec  quelques  soies  et  cbétules  droits;  les  médians 
encore  plus  élroits,  presque  linéaires  jusqu'à  l'apex  .  très  légèrement  arqués 
ventralement  ;  un  chète-épiue  noir  vers  le  milieu  du  bord  dorsal ,  et  dirig(^ 
vers  l'intérieur;  à  l'apex,  bord  ventral,  2-3  petits  clièles  minuscules  en 
ci'ochets. 

Lobes  ventraux  postérieurs  exserts,  pédoncules,  en  forme  de  demi-lune, 
avec  les  deux  soies  ordinaires,  celle  de  l'apex  portée  par  une  petite  dent. 
Etui  du  pénis  noir  brun,  massif,  fourchu  presque  dès  la  racine,  la  partie 
supérieure  contenant  l'extrémité  du  pénis,  en  pointe  massive;  la  partie  in- 
férieure aussi  longue  que  l'autre,  divisée  à  son  tour  en  deux  crochets  épais, 
arqués  ventralement. 

Hanches  noires  à  givré  gris  jaune,  surtout  face  antérieure  des  hanches 
antérieures.  Hanches  antérieures,  face  antérieure  :  une  pilosité  noire,  lon- 
gue et  robuste.  A  la  racine  une  rangée  transversale  desoies  chétiformes;  à 
l'apex,  les  soies  chétiformes  ordinaires.  Hanches  moyennes,  face  antérieure, 
une  pilosité  noire;  un  chète  externe  robuste.  Hanches  postérieures,  un 
chète  externe  robuste.  Trochanters  brun  noir,  les  moyens  avec  un  chète 
robuste  dirigé  vers  l'avant. 

Pattes  antérieures  rougeâtres  à  part  la  moitié  basilaire  du  fémur,  et  le 
tarse,  à  partir  du  tiers  apical  du  prolarse,  noir.  Fémur  et  libia  à  givré 
blanc,  plus  dense  sur  la  partie  noire  du  fémur.  Fémur  rétn'ci  cylindrique 
sur  le  quart  apical;  un  chète  préapical  face  jiostéricure.  Face  ventrale  une 
pilosité  noire  atteignant  au  plus  en  longueur  la  moitié  du  diamètre  du 
fémur.  Tibia  peu  robuste  égal  aux  /i/5  du  tarse.  Face  dorsale  :  3  chèles  an- 
térieurs robustes:  2  postérieurs  plus  faibles; —  2  chètes  ventraux  robustes. 
Protarse  grêle,  mais  pas  extraordinairement,  légèrement  élargi  à  l'apex, 
de  peu,  mais  nettement  plus  long  que  les  li  articles  suivants  réunis. 
Ceux-ci  de  longueur  régulièrement  décroissante,  à  peine  élargis  aplatis 
latéralement ,  au  plus  de  moitié  plus  larges  que  le  protarse  à  sa  base.  Le 
2"  article  2  fois  1/9  plus  long  que  large,  les  autres  dans  la  même  pro- 
portion. Une  chétosité  dense,  couchée,  mais  pas  de  plumosité. 

Pattes  moyennes  rougeâtres,  noires  à  partir  de  la  moitié  apicale  du  pro- 
tarse. De  plus,  au  fémur,  une  fascie  noire  sur  les  2/0.  basilaii-es  de  la  face 
postérieure  et  de  la  face  antérieure,  réunies  en  bas  sur  le  i/3  basilaire.  Un 


—  à\)  — 

givré  blanc  assez  épais.  Fémur,  face  postérieure  près  de  ia  racine,  une 
lâche  polie,  brillante,  noire.  Pas  de  bosse  à  la  face  ventrale.  Face  ventrale,  une 
pilosité  dont  les  plus  loiij^s  éléments,  près  de  la  hase,  atleig-nent  au  plus 
les  2/3  de  l'épaisseur  du  fémur  dans  leur  direction.  Deu>c  diètes  robustes 
sur  la  ligne  venlro-anlérieuie,  dirigés  vers  le  bas;  1-2  cirètes  pié;ipicaux 
moins  robustes.  Tibia  phUôt  giêle  présentant  3  cliètes  ventraux  et,  sur  la 
face  dorsale,  3,  ti  cbètes  antérieuies ,  /i,  5  postérieurs.  Pi'olarse  égal  aux 
3  articles  suivants  réunis;  les  antres  articles  de  longueur  régulièrement 
décroissante. 

Pattes  postérieures.  Fémur  presque  enlièiement  noir  verdàlre,  à  givré 
blanc;  le  1/6  apical  rougcàlre;  tibia  rougeàtic  à  part  le  1/6  apicalnoir;  le 
larse  noir,  à  part  la  base  du  prolai-se  légèrement  rougeàtre.  Fémur,  ligne 
dorsale,  une  herse  de  3-4  cbètes  préopicaux;  face  ventrale  an  1/6  apical, 
un  chèle  robuste  dirigé  vers  le  bas.  Tibia  légèrement  épaissi  à  l'apex  où  il 
porte,  face  postérieure,  un  revêtement  dense  de  cliétnies.  Face  dorsale: 
Il  cbètes  postérieurs,  d  antérieurs.  Face  ventrale,  une  série  de  cbètes  crois- 
sant en  longueur  vers  l'apex.  Protarsc  sensiblement  de  même  longueur  cpie 
l'article  suivant;  un  chète  plus  long  à  la  semelle,  près  de  la  base;  pas  de 
crochet. 

Aile  :  légèrement  teintée  de  gris  noir.  Transverse  postérieure  nimbée  de 
brun;  une  tache  biune  an  coude  du  segment  apical  de  la  h'  longitudinale. 
Nervures  noires,  jaunes  à  l'extrême  racine.  Costa  non  épaissie  avant  l'em- 
bouchure de  la  a'  longitudinale.  Quatrième  longitudinale  droile  jusqu'au 
coude,  son  prolongement  idéal  aboutissant  au  bord  de  l'aile  presque  rigou- 
reusement à  l'apex,  très  peu  après  segment  basilaire  de  la  coudée''^  égal 
aux  6/5  de  Tapical.  Le  segment  apical,  seiisiblement  droit,  dévié  vers 
l'avant,  aboutissant  à  la  costa  avant  l'apex  de  l'aile,  à  une  distance  sensi- 
blement égale  à  la  moitié  de  la  h"  section  costale.  —  Troisième  longitudi- 
nale droite,  son  i/3  apical  arqué  vers  la  h\  Cinquième  section  costale  au 
moins  6  fois  plus  courte  que  la  l\\  Deuxième  longitudinale  sensiblement 
droite.  Transverse  postérieure  un  peu  an  delà  du  milieu  de  l'aile,  un  peu 
sinueuse,  presque  droile,  assez  fortement  inclinée  sur  l'axe,  presque  égale 
au  segment  basilaire  de  la  coudée,  divisant  la  k'  longitudinale  en  deux 
sections  dont  l'apicale  est  légèrement  plus  longue  que  la  basilaire  comptée 
normalement  - .  Transvcrse  postérieure  égale  au  segment  apical  de  la 
5°  longitudinale,  lequel  est  droit,  légèrement  incliné  vers  la  base  de  l'aile, 
aboutissant  à  une  légère  échancrure  et  sensiblement  égal  au  tiers  du  seg- 
ment basilaire  compté  normalement'^'.  Anale  presque  droite,  sa  flèche 
9  fois  1/9  plus  courte  que  l'axe.  Angle  basilaire  postérieur  prescpie  droit, 

(1'  J'appelle  a  coudée»  le  se{îmeiit  apical  delà  /i°  nervure  longitudinale  (pii  typi- 
quement est  coudé,  parfois  brisé.  V.  Dolichoi)us.  Simple  abréviation. 
■^'  A  partir  de  la  petite  nervure  transverse. 

Mi;SKLM.     —    XXVI.  ' 


—  50  — 

mais  arrondi  à  l'apex.  La  plus  grande  largeur  de  l'aile  avant  la  Iransverse 
poslérieure. 

Balanciers  jaune  rougeàlie. 

Caillerons  jaune  rougeùlre,  à  cils  noirs. 

Long.  :  5  raillim.  i/a. 

9  Les  deux  premiers  articles  anlennaires,  rougeàtivs.  Face  à  satiné  gris 
blanc.  Hanches  antérieures,  face  antéiieure  présentant  à  la  base  la  même 
herse  Iransverse  de  soies  chétiformes  que  chez  le  d.  Fémur  moyen,  après 
le  milieu,  deux  robustes  diètes  ventro-antérieurs  dirigés  vers  le  bas;  un 
chète  semblable  au  fémur  postéiieur,  au  tiers  apical.  Tibia  moyen;  au 
milieu,  un  chète  ventral  plus  antérieur  que  les  autres.  Aile:  segment  busi- 
laiie  de  la  coudée  plus  court  que  l'apical.  Section  basilairc  de  la  k°  long, 
nettement  plus  court  que  Tapicai,  plus  manifestement  que  chez  le  d.  Le 
reste  comme  chez  le  d. 

Un  couple.  La  Grave,  le  i3  juillet  191 A  (Collection  Hesse,  à  Grenoble). 

Bemarque. —  T.  chctiger,  par  ses  antennes  en  partie  claires,  le  nimbe 
brun  de  la  traiisverse  postérieure  et  la  tache  du  coude  de  la  section  apicalc 
de  la  U'  long,  par  les  lobes  ventraux  postérieurs  en  demi-lune  et  pédon- 
cules, se  rapproche  de  T.  cuccriisLw./f.sogdiaHus  L\\."'.  et  T.  ainmobates 
Wlk.  avec  lesquels  il  forme  groupe.  Il  se  sépare  de  tous,  dans  les  deux 
sexes,  par  les  chètes  ventraux  des  fémuis  moyens  et  postérieurs,  et  de 
plus  en  particulier  : 

De  T.euceriis  parle  prolai-se  aniérieui'.  guère  plus  long  que  les  li  articles 
suivants  réunis,  et  par  le  tibia  antérieur  normal. 

De  7'.  .sogdianus  par  l'absence  d'épaississement  calleux  à  la  costa ,  avant 
l'embouchuie  de  la  1"  longiludinale. 

De  T.  aiiimohales  par  la  (arc  gris  j-tune,  les  ti  derniers  arlicles  du  tarse 
antérieur  à  peine  aplatis,  non  plumeux,  et  par  le  segment  basilaire  de  la 
coudée  pli-,  tuiiit  que  l'apical. 

(''  Je  ne  suis  pas  certain  que  T.  nofriUanus  ait  les  lobes  ventraux  postérieurs 
pédoncidés  et  en  demi-lunes. 


51    — 


Les  Moustiques  de  FnAycE, 
PAK   M.  E.   Séguy. 

La  noie  suivatite,  limitée  aux  seuls  Culicides  de  la  faune  française,  per- 
mellra  do  délerminer  les  espèces  de  celle  reg-ion,  sans  avoir  à  consulloi" 
les  Iravaiix  considérables  publiés  depuis  quelques  années  sur  celle  qneslion. 

Les  Culicides  conq)reinieiil  les  Diplèrcs  caracléi-isés  comme  il  suil:  lèle 
avec  des  écailles  do  forme  variée.  Pas  d'ocelles.  Antennes  composées  de 
plus  de  trois  articles,  en  plumet  cliez  les  mâles,  ne  présentant  que  quelques 
poils  verticillés  chez  les  femelles,  Mésonotum  rarement  avec  une  suture 
distincte,  toujours  sans  suture  en  V.  Ailes  franjj'ées  au  bord  postérieur, 
nervures  couvertes  d'écaillés.  Au  repos  les  ailes  sont  croisées  l'une  sur 
l'autre,  jamais  disposées  en  toit. 

Les  œufs  sont  déposés  à  la  surHice  de  l'eau,  les  larves  et  les  nymphes 
sont  aquatiques  e  thabitent  généralement  les  eaux  stagnantes, 

TABLEAU  DES  LARVES  (". 

1  -(0).  Larves  sans  siphon  respiratoire. 

2 -(3),  Segments  4-5-G  de  l'abdomen  avec  des  soies  latérales  en  plumet. 

Anophèles  plumbcus. 

3  -  (2).  Segments  4-6  de  l'abdomen  dépourvus  de  soies  en  plumet. 

4 -(^5).  Soies  du  clypeus  simples.  Anophèles  Hfiircatus. 

5  -  (4).  Soies  du  clypeus  en  plumet.  Anophèles  mnculipennis. 

6  -  (  1  ),  Larves  avec  un  siphon  respiratoire, 

7  -(99).  Siphon  respiratoire  court,  un  peu  plus  de  3  fois  aussi  long  que 

large.  {1"'  groupe.) 

8  -  (  19),  Dents  du  peigne  du  siphon  avec  une  ou  plusieurs  épines. 

9  -  (18).  Touffe  de  soies  au  milieu  du  siphon, 

"'  Je  n'ai  pa'?  pu  me  procurer,  ni  obtenir  de  rensoijfTicments  sufTisaiils  s,,r  hs 
larves  de  :  Ochlerotalun  irxans,  0.  dorsovittalus ,  0.  jugoruDi ,  Taeniorhijnchus 
Rickardii,  IheobiMia  i^lapliyroptera ,  qui  manquent  à  ce  tableau. 

II. 


—  52  — 

10  -  (  1  9  ).  Toufles  (le  soies  du  siphon  non  à  l'extrémité  du  peigne ,  dents 
de  celui-ci  également  espacées.     Ochlerolatus  quadratimaculatus  {diversus). 

11  -(lo).  Dents  du  peigne  avec  h  pointes  et  plus. 

12  -  (  lo).  Touffe  de  soies  du  siphon  à  l'extrémité  du  peigne,  cpii  est  com- 
jiosé  de  2  4-20  dents  scri'ées  également  espacées,  chaque  dent  avec  'i-6 
pointes  aiguës.  Ochlerotatus  cantans  ;  0.  aimuUpes. 

13  -  (  1 1  ).  Dents  du  peigne  avec  1-2  pointes  à  la  base.  Peigne  de  1/1-17 
dents,  réunies  sur  un  quart  de  la  longueur  du  siphon,  celui-ci  environ 
.3  fois  de  la  longueur  de  sa  base.  Première  paire  de  branchies  plus  petite 
que  la  deuxième  paire,  celles-ci  plus  courtes  que  le  segment  anal. 
8'  segment  abdominal  avec  12  écailles  simples,  longues  et  eflilées,  en 
rangée  régulière.  Ochlerotatus geniculalus. 

14  -(17).  Ecailles  du  8''  segment  abdominal  courtes,  longuement  fran- 
gées. 

15 -(iG).  Knvii'on  2 A  écailles  pointues,  fortement  frangées,  sur  le 
8''  segment  abdominal.  Dents  du  peigne  avec  1-2  pointes  aiguës,  la  dent 
apicale  considérablement  plus  grande.  Branchies  pointues  à  peine  moitié 
de  la  longueur  du  segment  anal.  Ochlerolatus  punctalus. 

16- (i5).  Environ  20-2^  écailles  en  spatule,  à  pointe  mousse,  sur  le 
8"  segment  abdominal.  Dents  du  pei.<;ne  du  siphon  avec  3-4  pointes  à  la 
base,  les  dents  apicales  semblables  aux  autres.  |}ranchies  courtes  et  glo- 
buleuses. Ochlerotatus  détritus. 

17  -(1/1).  12-16  grandes  écailles  très  edilées  et  longuement  frangées  sur 
le  8'  segment.  Peigne  du  si|)hon  avec  environ  18  dents  également  espa- 
cées, chacune  avec  2-3  pointes,  les  dents  basales  beaucoup  plus  grandes. 
Branchies  pointues  plus  petites  que  le  segment  anal. 

Ochlerotatus  communis. 

18  -  (9).  Touffe  de  poils  près  de  l'extrémité  apicale  du  siphon.  Peigne  du 
siphon  (le  i/i-17  dents,  avec  2-4  ('pines.  Ecailles  du  8*  segment  étroites, 
pointues,  non  longuement  frangées.  Aedes  chierrus. 

19 -(8).  Dents  du  peigne  du  siphon  simples,  sans  épines  ni  denticula- 
lions,  siphon  court,  environ  3  fois  aussi  long  (pie  large,  {^"groupe.) 

20 -(21).  Dents  du  peigne  du  siphon  très  longues,  semblables  à  des 
soies,  les  dents  basales  petites,  tridentées.  Une  touffe  de  soies  près  de  la 
base  du  siphon.  Theobaldia  annulata. 

21  -(20).  Dents  du  peigne  du  siphon  courtes,  épaisses,  peu  nombreuses 
(de  7  à  9),  dents  basales  simples.  Ces  dents,  plantées  sans  ordre,  sont 
quelquefois  bifurquées.  Theobaldia  longearcolafa. 


—  53  — 

22  -  (y)-  Siphon  respiral  ni  œ  long,  au  moins  6  fois  aussi  long  que  large 
ou  plus.  ('5'"  groupe.) 

23  -  (26).  Lne  touffe  de  soies  à  la  base  du  siphon. 

2/t-(2o).  Pas  d'e'pincs  snppiémeulaires  en  dehors  des  dents  du  peigne 
du  siphon.  ThcobnkUa  morsilans. 

25-(9'i).  Plusieurs  e'pines  supplémentaires  disposées  s;ius  ordre  sur  le 
siphon.  Theohaldia  funiipennis. 

26  -(23).  Quelques  touffes  de  ïoies  dispersées  sur  le  siphon. 

27 -(32).  Denis  du  peigne  du  siphon  avec  une  ou  plusieurs  denlicula- 
lions  ;  écailles  du  8"  segment  abdominal  à  pointe  mousse. 

28 -(00).  Siphon  respiratoire  environ  6  fois  aussi  long  que  large. 
(  4*"  groupe.  ) 

29 -(3i).  Peigne  de  6-9  dénis  avec  2-3  pointes  aiguës,  ho-^ô  écailles  h 
pointe  mousse  sur  le  8"  segment  abdominal.  Plaque  mentale  avec  26- 
27  dents.  Culecc  pipiens. 

30  -  (  28).  Siphon  respiialoire  environ  1 0  fois  plus  long  que  large  ou  j)lus. 
Peigne  de  i5-2o  dents.  [5''  groupe.) 

31  -(29).  Denis  du  peigne  du  siphon  avec  1-1  pointes  aiguës.  5o-6o  écail- 
les eu  spatule,  à  extrémité  arrondie,  sur  le  8°  segment  abdominal. 
Plaque  mentale  avec  i3-i5  dents.  Cule.v  korteiisis. 

32  -  (27).  Dents  du  peigne  du  siphon  longues,  aiguës  sans  denliculation. 
4o-5o  écailles  à  pointe  très  aiguë  sur  le  8"  segment  abdominal.  Plaque 
mentale  de  i3-i7  dents.  Culex  pi/renaicus 


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1  2  3  i  3  6 

Fig.    1.  —   Ecailles   du   8"   segment   des   larves  de   moustiques. 

1,  Theohaldia  longeareolata ; —  a,  OcJderotalus  dorsalis; —  3,  Culex 
hortensis;  —  4,  Theohaldia  anmilata;  —  a,  Ochlerotatus  coin- 
munis;  —  6,0.  détritus. 


5A 


ADULTES. 


CLASSIFICATION   DES   CULICIDES  PIQUEURS  EN  DEUX  SOUS-FAMILLES. 

Sclliner,  Famm  auslrkm ,  Diptera,  II,  xxix  (i86i). 

Tlieobalcl,  A  Monogmph  of  the  Culieidae  of  the  World,  I-V  (1901-1910). 

Edwards,  Eutomologist ,  \h\\  191  (1912). 

Surcouf  et  Gonzalez-Rincones ,  Essai  sur  les  Diptères  vulnévanls  du  Vene- 
zuela, 1  (191 1). 

Howard,  Dyar  and  Knab,  Mosquitocs  oj  Noitli  and  Ccniral  America  and 
the  West  Indies ,  vol.  I-V  (1912-1917). 

1  -(3).  Palpes  de  li  arlicles,  ces  palpes  à  peu  près  aussi  longs  ou  plus 

longs  que  la  trompe  dans  les  deux  sexes. 

2  — (û).  Deux  derniers  arlicles  des  palpes  courts,  dilatés  en  spatule,  ces 

deux  arlicles  rdunis  sont  plus  courts  que  le  précédent  (d*).  Palpes  fili- 
Ibrmes,  à  peu  près  aussi  longs  que  la  Irompe  (9).  Sculellum  non  trilobé. 
Quatrième  article  du  larsc  des  pâlies  anlérieures  aussi  long  (jue  le  cin- 
quième. Abdomen  sans  écailles.  1.  Aiiuplicliiiae. 

3-(i).  Pal|)es  ordinairement  aussi  longs  que  la  Irompo  cliez  les  mâles, 
toujours  plus  courls  que  le  tiers  de  la  Irompe  chez  les  femelles. 

^-{^).  Deux  derniers  articles  des  palj)es  allongés  (cf).  Ti'oisième  arlicle 
des  palpes  de  la  mènu'  longueur,  ou  plus  long  que  les  deux  premiers 
réunis;  quelquefois  un  quatrième  petit  article  spliéricpie  (9).  Sculellum 
trilobé.  Quatrième  arlicle  du  tarse  des  pattes  anlérieures  plus  court  que 
le  cinquième.  Abdomeu  avec  des  écailles.  2.  Culicinae. 

PREMIÈRE    SOUS-FAMILLE. 


1.  Anophclinae. 

Gen.  Auopheles  Meigen  1818,  Syst.  Besoin-.,  I,  10;  Schinei-,  Fauna 
Austr.,  Diplera,  11,  266(186^);  Theobald ,  Monogr.  Culic,  I,  ii5, 
(1901);  Blanchard,  Les  Moiisti.|ues,  167,  iGo,  1,  (1906);  Howard, 
Djarand  Knab,  Mos(|.  of  N.  and  G.  Ameiica  and  West  Indies,  IV,  962. 
Syn.  Cukâ-,  Linné,  Fabiicius ,  Schrank. 


—  55  — 

Les  femelles  iV Anophèles  se  di'stiiiguent  facilement  de  celles  des  CuLiciNAE 
par  leurs  palpes  de  même  longueur  que  la  (rompe,  les  mâles  se  distinguent 
par  les  deux  derniers  articles  des  palpes  en  forme  de  spatule,  bien  plus 
épais  que  les  précédents.  Chez  les  Culiclnae  ces  deux  derniers  articles  sont 
très  longs,  le  dernier  plus  ou  moins  pointu.  Pas  d'écaillés  sur  l'abdomen. 
Pattes  non  annelées,  très  longues  et  1res  grêles. 

Larves  sans  siphon  respiratoire. 


TABLEAU  DES  ESPECES. 

1  -  (  /f).  Insectes  d'un  gris  brun,  pattes  brunes. 

2 -(3).  Ailes  tachetées.  Angle  de  bifurcation  des  fourchettes  antérieures 
et  postérieures  sur  la  même  ligne.  Long.  6 -y  millimètres. 

l.  A.  tnacultpennis. 

3 -(a).  Ailes  non  tachetées.  Angle  de  bifurcation  des  fourchettes  anté- 
rieui'es  et  postérieures  sur  des  lignes  différentes.  Long.  6-8  millimètres. 

2.  .1.  bijurcatus. 

li-('i).  Insecte  de  couleur  sombre,  presque  noire,  pattes  noires;  ailes  non 
tachetées,  étroites,  sombres  à  écailles  serrées  le  long  du  bord  antérieur 
de  l'aile.  Long.  ^i-5  mdlimètres.  3.  A.  phnnbeus. 

1  -A.  MAcuLiPENNis*  Mcigeu  i8o4,  Klass.,  I,  5;  Schiner,  F.  A.,  Il,  OaS 
(i86/i);  Blanchard,  Les  ^Moustiques ,  iGo,  1  (lyoô);  Auslen,  British 
blood  sucking  llies,  ao,  pi.  4  (190G)  ;  Theobald,  Monogr.  Gulic. ,  I-V, 
(1901-1910). 

Syn.  bifurcntus  Meigen  ^^non  Linné)  i8o4,  Klass,  I,  5,  8. 
—  claviger  Fabricius  i8o5  (non  Meigen),  Syst.  Anll.,  35,  6. 

Correspond  à  VA.  quadrimnculalus  Say.  Howard,  Dyar  and  Knab,  Mosq. 
N.  C.Am.,IV,  1028. 

Insecte  d'un  gris  sombre,  plutôt  brun,  avec  deux  bandes  noirâtres  sur 
le  thorax,  visibles  à  la  lumière  incidente;  ailes  tachetées  par  accumulation 
d'écaillés.  Long.  6-9  millimètres. 

Commun  et  répandu  dans  toute  la  France  et  probablement  toute 
l'Europe. 

Boulogne-sur-Mer  (Theobald)  :  Paris  [Rouhaud,  Ségiuj  :  Muséum  Paris); 
Bicêtre,  Villejuif,  Bourg-la-Reine,  Fontainebleau (iSe^wy;  Muséum  Paris); 
Bois  de  Boulogne,  S'.-Oloud,  Meudon  (Ed.  ei  Et.  Sergent);  Clamart  : 
Etang  de  Trivaux,  Villebon  ;  Choisy-le-Roi  [Alliuiiid)  ;  liambouillel  (D'  1  ille- 
neuve,   Séguij  :  Muséum  Paris);   Nemours   [Surcouf  :    Muséum   Paris); 


—  50  — 

Maino-et-Loirc  :  Sainl-Rémy-la-Varenne  (R.  du  Biitjsson  :  Muséum  Paris); 
Meuje:  Revigny  (C'o)y//>/- .•  Muséum  Paris);  Creuse  :  La  Gelle-Duuoise 
{AUuanâ)  ;  Corse  [Le  Cerf:  Muséum  Paris). 

Belgique:  Ostende  ((^//«oh);  Cand,  Troucliieuue,  Afsné,  Blaukeiiberglie 
{ir  (Joi'tghehim-)  ;  Allcmague:  coll.  Mei[>-en  >  Muséum  Paris,  2  c?  et  i  9 
(N"  1/17,  ^-2)  étiquetée  Anopfiplos  bifmratus ;  Hongrie  {Kniesi);  Bulgarie 
(Tlirobiild);  Plaines  du  Aardar:  Saripazar,  Péderli  (/?.  Miclipl,  Muséum 
Paris);  Macédoine:  Plali  (D''  Procolcllc:  Muséum  Paiis);  Vodena,  Oslrovo 
{W  Rivet  :  Muséum  Paris);  l'aniaidi  près  Salouique(D'  Le  Faucheur: 
Muséum  Paris);  Karasouli,  Laliana  (Udlerfston);  Chypre,  Crète,  Italie, 
Sardaignc  (Tltcobald);  Espagne:  Escorial  (Laujfer);  Algérie.  Tunisie, 
Palestine  (Tlieobald)  ;  Canada  (Dynr);  États-Unis  d'Amérique  (7'/(coi^(/(/, 
Howard ,  Di/ar ,  Knah);  Californie  (Kellog):  Floride  (Luddloiv);  Missouri, 
Mississipi  (G/pHHHerrjV/c);  Colombie  britannique  [Dyar)  [Anophèles  quadri- 
maculatus  Say]. 

Les  larves  sont  très  communes  au  piiulemps  dans  les  mares  d'eau  claire. 
(Mares  avec  des  plantes  aquatiques  ou  mares  à  Anophèles.) 

2  -A.  BiFURC\Tus  Linné  1768,  Sysl.  Nat.,  Ed.  X,  6o3,  2  ;  Scbiner,  F.  A., 
11,  G25,9  (186/1);  Blanchard ,  Les  Mousti([ues,  i63.  I(i9o5);  Austen, 
Brit.  blood  suck.  (lies,  1  () ,  pi.  3  (kjoO);  Tlieobald,  M.  C. ,  I-V 
(1901-1910). 

Syn.  c/r(ii/^w  Meigeu,  180A,  Klass. ,  I,  4,  7. 

—  /rJ/?</rrtte  Fabricius,  179A,  Ent.  Syst.,  IV,  Itoi,  3. 

—  villosus  Robineau-Desvoidy,  1827,  Mém.  Soc.  Hisl.  nat.  Paris, 
m,/iii,2. 

De  la  même  forme  et  à  peu  près  de  même  grandeur  que  VA.  macuUpen- 
nis,  mais  dilTérent  à  première  vue  par  ses  ailes  claires,  sans  taches.  Insecte 
d'un  gris  brun.  Long.  6-8  milliniètros. 

Ardenues;  Vandi-esse  (Surrouf:  Muséum  Paris);  Rambouillet  (D'  Ville- 
neuve, Séfjui/:  Muséum  Paris);  Meudon  (Séguij :  Muséum  Paris);  Nemours 
[Surcouf:  Muséum  Paris);  Maine-et-Loire  :  Saint-Rémy-la-Varenne  (R.  du 
Buijssoit  :  Muséum  Paris);  Côle-d'Or  :  Yarenncs  près  Bcanne  (Lesne  : 
Muséum  Paris);  Meuse  :  Revigny  (Coi'dier  :  Muséum  Paris). 

Anglolei-re  (Edwards,  TIteobald);  Norvège  (Theobald):  Russie,  Dane- 
mr.rk  [Theobald):  Allemagne  (coll.  Meigen,  Muséum  Paris,  n°  i/i6,/io9); 
Hollande (7'/(eoi«W);  Belgique:  Mellc,  Saint-Amand,  dunes  de Blankenberghe 
(  D'  Goetghebuer)  ;  Autriche  (  Theobald  )  ;  Hongrie  (  A'erfc.s:;)  ;  Italie  (Theobald)  ; 
Plaines  du  Vardar  [Mich-l:  Mi;séum  Paris);  Macédoine:  Kajloria  Sanili 
(Jo!jei!.x-)\  Vcnidjé  (Joi/cu.v)  :  Koritza  (Blanc):  Kokanmah,  Mekes.  Liko- 


—  57  — 

van,  Karasouli  (Waterston) ;  Langaza  (Balfour);  Hortiack  (Vaknline); 
Holevea  [Bimico  :  Muséiiiii  Paris);  Canada,  Élals-Unis  d'Aiiiéiique 
{Theobahl}. 

Se  trouve  aux  mêmes  places  que  VA.  mncitllpcniiis,  de  mai  à  septembre, 
mais  moins  commun.  Langeron  a  trouvé  les  larves  à  Erquy  (Côles-clu-\ord), 
dans  les  re'servoirs  de  jardins  où  elles  vivent  en  compagnie  des  larves  du 
Tlieobnldia  annulala.  Celle  larve  peut  vivre  dans  les  eaux  cliarge'es  do  débris 
de  plantes.  Elle  est  Carnivore  et  dévore  les  larves  des  autres  Culicides. 
{WaterstoH,  Bull.  Ent.  Res.,  IX,  3,  1918.) 


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Fig.  9. 


Armature  génitale  mâle  des  anophelinae. 


1,  Anophèles  plumhens:  —    2,4.  maculipennis ;  —   3,  A.  bi/urcatiis. 


3  — A,  PLUMBEus  Haliday  et  Stephens  1828,  Zool.  Journ.  Lond.,  III,  5oi- 
5o3  ;  Edwards,  Entomologist ,  XLV,  198  (1912). 

Syn.  nigripes  Staeger  i83g,  Krôj.  :  Natur.  Tidsskr. ,  II,  263,  3.  Schi- 
ner,  F.  A.  II,  626,  I  (i86/i);  Austen,  Brit.  bl.  suck.  Aies,  t8,  pi.  II 
(1906);  Hesse,  Arch.  Zool.  Exper.  et gen.,  LVII,  82  (1918);  Villeneuve, 
Bull.  Soc.  ent.Fr.,  58,  3,  (1918). 

—  bifurcatiis  Blanchard  (non  Linné),  Moust. ,  i6^f,  2  (igoS). 

—  Cyclophorun  [Anophèles]  nigripes  Eysell  (1912). 

Correspond  au  Cœlodiazesis  Barheri  Coquillet.  Howard,  Dyar,  Knab. 
Mosq.  N.  C.  Amer.,  IV,  io36,  1917. 

Plus  petit  que  les  deux  précédents  ;  insecte  noir  ou  d'un  gris  de  })lomb 
foncé,  thorax  avec  deux  bandes  plus  claires  distinctes;  ailes  étroites,  avec 
des  écailles  sombres  plus  serrées  le  long  du  bord  antérieur.  Pattes  noires. 
Long.  4-5  millimètres. 


58 


nein 


Boui-o-la-Reine  (Lniif>-eroii):  Clialou  iBoiihaïuI):  Rambouillot  {D'  Villv- 
nciuc  Scii'iiii  :  Musoum  Paris);  Meiulon  (Sé}>iiii  :  Muséum  Paris);  Seine- 
et-Marne:  .Nemours  [Siiitok/:  Muséum  Paris);  Melun  (7.((//^'r>o;();  Région 
(le  lArgoniie  (D'  Pejii.  Cordier);  Grenoble  [liesse:  Muséum  Pju'is);  Pyré- 
nées [Ilrolcmaiin). 

Groenland,  Laponie  (Scliiiier);  A^nghlevveÇEdivards);  Nord  tle  Tlrlande 
(Haliday);  Aulrichc  (Sc/iinrr)  ;  Hongrie  (Kertes:);  Suisse  [CnHi-Valrno); 
Espagne:  Escorial  (Luiijl'er)  ;  Amérique  <lu  Nord  (Sergent):  Mississipi 
(Gleiin  Hcrrich):  Géorgie  [Luddlow). 


59  — 


Description    n'vy   Apheloghirus   nouveau  du   Tonkin 

\HeM.   NAUCORIDiE], 

PAR  M.  LE  D"^  Maurice  Royer. 


Aphelochirus  carinatus,  n.  sp. 

Late  ellipticus ,  stihf usais,  pallido-brunneus,  'deiise  punctaltis;  capili'  supra 
suhnhido  sat  dense  punctato,  longiore  quant  (oculis  inclash)  kiiore ,  apwe 
rotuiidato,Jlavo-testaceo,  oculis  nign's,  a  supevo  visis  quadrupla  longiorihus 
quam  lotis;  capite  suit  us,  anlemiis,  rosiro  pedilmsque  pivo-lcslaceis  ;  pronolo 
dense  punctato,  nan-ginihus  latcratihus  srnsini  convexis,  Icritcr  e.vplanalis , 
obsolète  punctatis,Jh(ro  colore  antice  attcnuato,  disco  subnitido  cum  macula 
magna  Jlaco-testacea ,  transversa,  elongata  et  linea  transversa  sal  impressa; 
margine  posteriore  sinuato,  griseo-luteo;  sculello  planiusculo ,  subnitido,  disco 
dense  punctato,  ehjtris  pallidiore;  ebjlris  completis,  dense  atque  rugulose punc- 
talis,  sordide  brunneis,  clavo  subnitido,  corio  excorioque  opacis,  hujus  mar- 
gine laterali  pallido ,  mox  unie  médium  forte  augustato;  menibrana  injurnata, 
opalescente,  apicem  abdominis  paullo  superante;  segmentis  abdomvns  superne 
brunneis,  margine  e.rteriorejîavo,  quatuor  posterioribus parva  macula  patlida, 
angulis  apicalibus  in  processum  ncutum  retrorsum  productis ;  ventre  Jlavo- 
testaceo,  segmentis  3%  â"  et  5°  medio  valde  carinatis,  carinis  apice  brevis- 
sime  quinque  —  vel  sexspinulosis ,  pedibus  flaio-testaceis ,  tibiis  intermediis  et 
posterioribus  fuscis  spinulis  et  pilis  productis. 

l.oug.  :  9  millimètres;  iat.  :  G  millimètres. 

Hab.  Tonkin  :  Hanoï,  a  d,  a  9  (don  A.  Grouvelle,  1908,  au  Muséum 
national  d'Histoire  naturelle:  collections  du  Muséum  et  Maurice  Royer"). 

Largement  elliptique,  brun  clair,  densément  ponctué;  tête  assez  lui- 
sante en  dessus,  brunâtre,  plus  pâle  en  avant»,  à  ponctuation  fine  plus 
serrée  en  arrière,  aussi  longue  que  large  y  compris  les  yeux,  intervalle  un 
peu  plus  étroit  en  arrière  qu'en  avant,  l'extrémité  antérieure  obtusément 
arrondie,  dessous  entièrement  d'un  jaune  testacé  pâle  ainsi  que  les  an- 
tennes, le  rostre  et  les  pattes.  Veux  noirs,  allongés ,  quatie  fois  aussi  longs 


—  GO  — 

que  larges  vus  en  dessus,  Anlennes  avec  les  deux  premiers  arlicles  dès 
petits,  arrondis,  d'un  jaune  plus  pâle,  le  h"  acumintS  deux  fois  plus 
long  que  les  deux  premiers  réunis,  et  à  peine  plus  long  que  le  troisième. 
Rostre  ne  dépassant  pas  les  hanches  intermédiaires.  Pronotum  denscment 
ponctué,  bord  antérieur  fortement  échancré,  les  angles  antérieurs  enchâs- 
sant la  tête  jusqu'à  la  moitié  de  la  masse  oculaire,  bords  latéraux  curvi- 
lignes, graduellement  émarginés  de  l'angle  latéral  à  l'angle  postérieur, 
obsolètcment  ponctués ,  boi'd  postérieur  fortement  sinué  au  niveau  de  l'é- 
cusson;  la  coloration  jaune  de  la  marge  est  plus  atténuée  en  avant;  le 
disque  subhrillant  présente  une  large  tache  jaunâtre  formant  une  bande 
transversale  irrégulière  limitée  poslériouioment  par  une  empreinte  linéaire 
assez  marquée,  le  i/3  postérieur  mat,  légèrement  grisâtre,  à  ponctuation 
plus  chagrinée.  Écusson  triangulaire,  presque  plan,  subbrillaut,  densé- 
ment  ponctué  sur  le  disque,  de  couleur  plus  pâle  que  les  élytres.  Elytres 
développés,  très  chagrinés,  d'un  brun  terreux,  clavus  légèrement  luisant, 
corie  et  exocorie  maies.  Exocorie  à  marge  jaunâtre  subilenienl  inter- 
rompue après  ses  a/S  antérieurs.  Membrane  enfumée,  irisée,  dépassant 
légèrement  l'extrémité  de  l'abdomen.  Gonnexivum  brun  clair,  à  boid 
externe  plus  pâle,  avec  une  petite  tache  claire  contiguë  au  bord  postérieur 
et  recouverte  en  partie  par  la  cori.î  et  la  mendjrane  sur  les  cjuatre  der- 
niers segments  postérieurs,  ces  derniers  avec  les  angles  j)ostérieurs  pro- 
longés en  arrière  et  en  dehors  par  une  forte  épine.  Dessous  de  l'abdomen 
jaunâtre,  les  troisième,  quatrième  et  cinquième  sterniles  avec  une  forte 
carène  sur  la  ligne  médiane;  chacune  de  ces  carènes  terminée  par  un 
petit  fiiisceau  de  h  à  6  spicules  très  courts.  Pattes  jaunes  avec  les  tibias 
intermédiaires  et  |)ostérieurs  parsemés  d'épines  et  de  longs  poils  rous- 
sâtres. 

Voisin  de  VAphelocliirus  pallens  Horvalh,  dont  il  diffère  par  la  taille  un 
peu  plus  grande  et  plus  large,  la  léte  moins  proéminente,  i-embrunie  en 
grande  partie,  le  pronotum  plus  court  avec  les  bords  latéraux  plus  élargis, 
un  peu  plus  arqués,  plus  fortement  convergents  vers  l'avant  et  avec  un 
sillon  transversal  assez  distinct  en  avant  du  bord  postérieur;  la  couleur 
brune  du  dessus  plus  étendue,  la  dilatation  latérale  de  l'embolium  for- 
mant avec  sa  partie  apicale  un  angle  presque  droit,  et  les  segments  du 
connexivum  rembrunis  jusqu'au  bord  posléi'ieur. 


61     - 


Notes  sur  les  espèces  BAf/GÉEs  par  Lamarck  dans  son  genre  Modiola, 

PAR  M.  Ed.  Lamy. 

Dans  V Histoire  Naturelle  des  Animaux  sans  vertèbres,  t.  VI,  i"  p., 
p.  116-117,  Lamarck  range,  en  1819,  clans  son  genre  Modiola  (1801, 
Système  Anim.  s.  vert.,  p.  110)  =-  Modiolus  (1799,  Prodr.  nonv.  classij. 
coquilles,  p.  87)'',  cinq  espèces  fossiles  : 

Mod.  subcarinota.  —  A  celle  espèce  de  Grignon  (i8o5,  .1»».  Mus.,  VI, 
p.  192;  1807,  ibid.,  IX,  pi.  17,  tig.  10),  dont  le  Musée  de  Genève  pos- 
sède le  type  (1916,  J.  Favre,  CataJ.  ill.  coll.  Lamarck  Muséum  Genève, 
pi.  1,  lîg.  1  ),  Lamarck  raltachait  comme  variété  une  coquille  de  Plaisance 
qui  est  conservée  au  Muséum  de  Paris  et  qui.  d'après  Desliayes  (i836, 
Anim.  s.  vert.,  2'  éd. ,  VII,  p.  29),  est  probablement  Lanalogue  du  Mod. 
barbata. 

Mod.  lulipmi.  —  Le  type  de  celte  espèce  se  trouve  également  au  Musée 
de  Genève  (1916,  J.  Favre,  loc.  cit.,  pi.  I,  fig.  2). 

Mod.  cordala.  —  dette  espèce  est  représentée  au  Musée  de  Genève  : 
r  par  une  valve  que  M.  J.  Favre  (1916,  loc.  cit.,  pi.  I,  %.  3-4)  n'a  pu 
identifier  et  qui  appartient  à  une  vérilable  Modioîe  fort  diiïérente  du  Mod. 
cordata  figuré  par  Lamarck  (1807,  Ann.  Mus.,  IX.  pi.  18,  fig.  2  a-c), 
lequel  est  un  Litliodomus;  2"  par  un  individu  de  la  variété  [b\  qui  est  le 
Mod.  gibbosa  Sovv. 

Mod.  solenoides.  —  Sous  ce  nom  on  trouve  au  Musée  de  Genève 
(1916,  J.  Favre,  toc.  cit.,  pi.  I,  lig.  5;  pL  II,  fig.  6-8)  quatre  individus 
déterminés  par  Lamarck  :  un  seul  appartient  bien  à  cette  espèce,  les 
trois  autres  sont  lespectivement  un  Mod.  Sowerbtjana  d'Oib. ,  un  Mod. 
scalprum  Sow.  et  un  Mod.  jjroducla  Terq. 

Mod.  litkopliagites.  —  Deshayes  (i836,  loc.  cit.,  p.  29)  a  reconnu  que 
cette  coquille  n'est  point  une  Modiole,  mais  un  Gcrvillia. 

Cî  Comme  font  montré  M.  Dali  (1898,  Tert.  Fauna  Florida,  p.  786)  et 
M.  Jukes-Bro\vne.(i9o6, /owcyt.  of  Condwl.  ,\\,  p.  101),  on  ne  peut  substituer 
au  nom  de  Modiola  celui  de  Volsella  attribué  par  Scopoli  à  des  formes  ayant  une 
ou  plusieurs  dents  à  la  charnière. 


—  62  — 

Deux  aulres  Modioles  fossiles  avnient  été  décrites  par  Lamaick  en  i8o5 
dans  les  Annales  du  Muséum,  L  VI,  p.  laS  (1807,  ibid. ,  IX,  pi.  17, 
lig.  1 1  et  1 9  )  : 

Mod.  sukala.  —  Il  ne  faut  pas  confondre  avec  cette  espèce  fossile  de 
Grignon,  prise  par  M.  Cossmann  (1888,  Ann.  Soc.  Maine.  IMgique ,  XXH, 
p.  i55)  pour  type  de  sa  section  Phnimod'mla,  une  forme  vivante  des  An- 
tilles à  laqnelle'Lamarck  a  donné  le  même  nom  en  18 if)  {An'm.  s.  verl., 
VI,  1'°  p.,  p.  ii3)  et  qui  est  le  Mod.  cilrina  (Cliemnilz)  Bolten. 

Mod.  pedinata.  —  Ce  fossile  de  Grignon  est,  daprès  Deshayes  (182^1 , 
Descr.  coq.Joss.  env.  Paris,  \,  p.  i5f»),  une  forme  intermédiaire  entre  les 
Modiola  et  les  Mtjtilus. 

Enlln  le  Modiola  arcuata  Lamarck  (1807,  l"/(.  ^us.,  IX,  pi.  18, 
ilg.  1  (t-b)  a  été  rangé  par  Desbayes  (18G0,  Doser.  Aniin.  s.  vert.  bass. 
Paris,  I,  p.  698)  dans  le  genre  Hindsia  Desli.,  i858  (hohH.  et  A.  Adams, 
i853)  =  Hindsiella  Stoliczka,  1871. 

Quant  aux  espèces  vivantes  admises  par  Lamarck  dans  les  Modiola,  elles 
sont  au  nombre  de  vingt-trois  : 

Modiola  papuana. 
(Lamarck,  Anim.  s.  vert.,  VI,    1"  p.,  p.  1  1  1.) 

Lamarck  lui-même  fait  remarquer  que  l'espèce  nommée  par  lui  Modiola 
papuana  ne  se  trouve  [)robabIement  pas  à  la  Nouvelle-Guinée  et  qu'elle 
babite  l'Océan  Atlantique  boréal. 

Contrairement  à  Desbayes  (i836,  Anim.  s.  verl.,  2*  éd.,  Vil,  p.  18), 
pour  qui  Mytihis  modiolus  Linné  (1708,  Sijsl.  Nat. ,  éd.  X,  p.  706)  ne 
pourrait  être  rapporté  à  aucuue  espèce  bien  déterminée  et  serait  une  déno- 
mination à  abandonner,  les  concbyliologistes  sont  d'accord  pour  identifier 
le  Modiola  papuana  à  cette  espèce  Linnéenne ,  qu'ils  considèrent  comme 
étant  bien  la  grande  coquille  des  mers  Européennes  sepicnf  rionales  appelée 
Modiola  modiolus  par  les  auteurs  anglais  (i8o'i ,  Donovan,  Nat.  Hist.  Bril. 
Slœlls,  ^IWlll)"'. 

^')  Clessin  (1889,  Mari.  u.  Chemn.  Conch.  Cab. ,  Mtjtilidee,  p.  92  et  mS,  pi.  5, 
fig.  3  el  pi.  28,  fig.  1-2)  a  cru  devoir  admettre  comiue  distincts  le  Mod.  tuodiolus 
Linné,  espèce  circmiiboréale  qu'il  dit  di>scendrc  ju?quV'n  Cialiforiiie ,  et  le  Mod. 
papuana  Lamarck,  dont  il  limite  l'habitat  aux  côtes  Américaines  de  l'Atlantique 
Nord,  mais  il  reconnaît  lui-même  n'avoir  pas  les  éléments  sullisants  pour  justifier 
cette  séparation  etiicile,  à  plusieurs  reprises,  les  même»  références  pour  l'une 
ou  l'autre  forme. 


~  63  — 

C'est  (Vailleurs  une  forme  circumpolaire  :  Mer  de  Kara,  Norvège,  lies 
Britanniques,  France  jusqu'à  la  Loire  Inférieure,  Islande,  côte  Atlan- 
tique de  l'Amérique  jusqu'à  New-York,  Mer  de  Behring  et  littoral  Paci- 
fique Américnin  jusqu'en  Californie,  entin  Japon. 

Cette  espèce  a  une  coquille  oblongne,  subtrapéziforme ,  renflée  vers  les 
sommets,  ornée  seulement  de  stries  d'accroissement  irrégulières  et  recou- 
verte d'un  épidémie  à  prolongements  piliformes  simples;  l'extérieur  est 
d'un  marron  foncé:  l'inlériour  est,  chez  les  adultes,  uniformément  blanc 
bleuàlie  avec  éclat  naci'é  et  il  y  a  tout  au  plus  une  légère  teinte  violette  au 
bord  dorsal  extrême. 

Dans  la  collection  du  Muséum  de  Paris .  trois  échaiilillons,  mesurant 
respectivement  8'iX^i3,  68x87  et  72x^0  millimèlies  (ce  dernier  pro- 
venant de  la  collection  Defrance),  déterminés  par  Lamarck  17.  papitaiia, 
appartiennent  bien  à  cette  espèce. 

Un  V  individu  (93 x^B  millim.).  étiqueté  de  la  main  de  Lamarck 
M.  poimaiia,  me  parait  se  rapporter  à  une  autre  foi'me,  le  Mod.  Plillippi- 
narum  Hanley  (i8'i3.  Cal.  Rec.  Biv.  Sh.,  j).  206,  pi.  2^,  fig.  9.G),  qui 
est  très  différente  d'après  Li?chke  (1869 ,  Japan.  Merves-Concli. ,  1,  p.  1 58): 
c'est  une  coquille  pins  mince,  à  côté  antérieur  constituant  une  plus  forte 
saillie  en  avant  du  sommet,  à  bord  postérieur  faisant,  en  arrière  du  liga- 
ment, un  angle  bien  marqué,  à  surface  externe  ornée  de  stries  concen- 
triques filiformes,  à  coloration  interne  offrant  deux  teintes  nettement  sépa- 
rées, la  moitié  supérieure  étant  d'un  violet  foncé  et  la  moitié  inférieure 
d'un  blanc  bleuâtre. 

Si  donc,  en  dehors  de  la  grande  espèce  de  l'Atlantique  septentiional 
correspondant  au  jl/of/.  modiolns  L.,  il  existe,  comme  le  disent  Jeffreys 
(i865,  Brit.  Conch.,  Il,  p.  ii3)  et  Locard  (1888,  Revis,  esp.  franc.  Mo- 
diola,  Bull.  Soc.  Maine.  France,  V,  p.  83),  une  cofjuille  de  Nouvelle- 
Guinée  et  de  la  grande  mer  des  Indes  qui  serait  la  forme  citée  sous  le  nom 
de  Musculm papuanus  par  d'Argenville  (17A2,  Hki.  Nul.  Conclujl.,  p.  3-27 
et  33o,  pi.  25,  fig.  G)  et  Favart  d'Herbigny  (1776,  Dict.  d'hisl.  na'. 
Testac,  t.  II,  p.  355),  on  peut  se  demander  si  celte  espèce  exotique  ne 
serait  pas  le  M.  Philippinarum'-^K 

('>  La  liyure  B  de  fa  pianclie  XLVI  de  ^am[)hms  ( i^ h  i,  Amboiu.  Ravireillx-.) 
p.  i5i),  sur  faquefie  Phifippi  (18^7,  Zeitxch.  f.  Malah.,  IV,  p.  1  li)  a  établi  une 
espèce  distincte  sous  fe  nom  de  Modiola  Rumphii ,  correspond,  d'après  Donovan, 
au  Musculus  papuanus  auct.  :  or  Hanley  (  i855.  Ipsa  Linii.  Conch.,  p.  ih%)  sup- 
pose que  cette  ligure  représente  peut-être  te  M.  Philippinarum ,  auquel  von  Mar- 
tens  (1902,  Ruinphius  Gedenkbeeli,  MolL,  p.  128)  admet  également  que  puisse 
être  identifié  le  M.  Rumphii  Pliil. 

Récemment  M.  T.  Iredafe  {iQtli,  P.  Z.  S.  L.,  p.  667)  a  fait  tomber  M.  Phi- 
lippinarum en  sjTioDvmie  de  M.  Metcalfei Eaniey  (  i863,  loc.  cit.,  p.  2  35,  pi.  2/1/4 , 
fig.  20). 


—  6â  — 

M.    TULIPA. 
(Lamarck,  loc  cit.,  p.  i  1 1.) 

i.e  Modiola  lulipa ,  auquel  Lamarck  rapportait  avec  doute  le  Mytilus 
modiolus  Linné,  est  une  coquille  des  Antilles  qui.  voisine  du  M.  adriiilica 
Lk.,  en  diffère,  d'après  MM.  Bucquoy,  Daulzenberg.  pollfus  (1890,  il/o//. 
du  RoussUlon,  11,  p.  iby),  par  sa  taille  pins  grande,  son  test  plus  épais, 
son  épidémie  barbu  moins  caduc,  ainsi  que  par  sa  coloration  plus 
brillante. 

Mais,  selon  Deshayes  (i836,  Anim.  s.  vert.,  -x"  éd..  Vil,  p.  19),  deux 
formes  |)ourraient  être  disling-uées  : 

L'une,  le  Mod.  lulipa  typique,  a  un  épidémie  rugueux  d'un  brun  peu 
foncé  :  une  grande  tache,  d'un  brun  foncé,  occupe  le  côté  (Ultérieur,  et 
le  côlé  postérieur  est  orné  de  rayons  rougeAtres  sur  un  fond  blanc  lors- 
que l'épidermc  est  enlevé. 

Au  Muséum  de  Paris  on  trouve  actuellement  connue  appartenant  à  cette 
forme  typique  un  individu  (mesui-ant  SyxS-j  niillim.)  qui  a  été  étiqueté 
de  la  main  de  Lamarck  dans  la  collection  Défiance  et  qui  est  conforme  à 
la  figuie  i5  de  lîeeve  (1867,  Concli.  hou.,  \,  Modiola,  pi.  IV). 

L'autre  foime,  plus  étroite  proportionnellement,  est  oinée,  sous  un 
épideinie  mince  et  verdàtre.  d'un  grand  nombre  de  rayons  d'un  beau 
violet  foncé  sur  un  fond  blanc  :  elle  correspond  peut-être  à  la  figin-e  198 
de  Lister  (1 685, ///«<.  Concli.  [t.  35(1 1).  qui  leprésenle,  d'apiès  Hanley 
(i855,  Ipsa  Liiiii.  (loucli.,  p.  ihk).  Mod.  amcrirana  Lench  (iHib ,  Zoolog. 
MiscelL.  Il,  p.  32 ,  pi.  LXXII,  fig.  1  )  =  /«///>«  Lk.  vai\,  et  à  la  ligure  758 
de  Chemnitz  (1785,  Conch.  Cab.,  VIII,  j»l.  85). 

(^l'esl  à  celle  seconde  forme  que  paraît  se  raliacber,  dans  la  cnlloction 
du  Muséum,  un  autre  éclianlillon  (ayant  pour  dimensions  80x60  millim.) 
qui  a  été  également  étiipielé  par  Lamarck  et  dont  Locard  (1888,  Itcris. 
esp.  franc.  Modiola,  p.  108)  a  donné  luio  description  détaillée.  (Je  spé- 
cimen est  malheureusement  décapé  et,  par  suite,  dillicile  à  identilier  d'une 
laçon  précise  :  par  sa  forme,  il  ressemble,  en  effet,  beaucoup  au  1/.  albi- 
costa  Lk.  figuré  par  Delessert  (18/11,  Rec.  Coq.  Lamarck,  pi.  i3,  lig.  8 
a-h).  11  est  à  noter  d'ailleurs  que  la  figure  758  de  Chcmnitz,  supprimée 
par  Deshayes  de  la  liste  des  références  iconographiques  du  M.  lulipa,  a  été 
leproduile  dans  la  figure  5  de  la  planche  5  delà  1"  édition  dn  Cm  ne  h  y  lien- 
Cabinet  et  rapportée  alors  par  Clessin  (p.  96)  au  M.  albicosla. 

D'autre  part,  au  Mod.  lulipa  d'Amérique,  Lamarck  rattache  comme 
variété  [2]  une  forme  Australienne  ''^  représentée,  dans  la  collection  du 

(')  Hanley  (i8'j3  ,  Cal.  Rec.  Biv.  Sh. ,  p.  aSi)  regardait  cette  variété  [îi]  pro- 
venant de  Nouvelle-Hollande  comme  une  espèce  distincte  qui  pouvait  être  iden- 
tique au  Mod.  radiula  Brown. 


—  65  — 

Muséum,  par  deux  valves  gauches  (  inesurant  respectiveinenl  /ioX2o  et 
3ox  16  millim.)  de  forme  étroite  cl  de  couleur  blanche  avec  rayons  roses  : 
nous  allons  voir  ci-après  que  celte  forme  d'Australie  doit  plutôt  èli-e  rap- 
portée au  M.  alhicosla. 

Inversement,  selon  Dcshnyes  (i83G,  lue.  cil.,  p.  19),  Lamarck  n  con- 
fondu avec  son  M.  alhicosla  une  variété  du  M.  ttilipa  chez  laquelle  les 
rayons  postérieurs  se  réuiiisscnl,  cl  alois  la  tache  du  cùtc  antérieur  est 
séparée  de  celle  du  côté  postérieur  par  une  zone  oblique  blanchâtre. 

Lamarck  était  d'ailleurs  hésitant  au  sujet  de  ces  deux  espèces  :  sur  un 
carton  de  la  collection  Defrance  on  trouve  ime  coquille  (de  aSx  i5  millim.) 
qui  a  été  étiquetée  de  la  main  de  Lamai-ck  "Modiofa  lulipa?  aul  alhicosla? -n 
et  qui  me  semble,  du  reste,  être  un  M.  aihialica  Lk. 

Enfin,  également  dans  la  collection  DcIVancc,  Lamarck  a  étiqueté 
<xM.  tiilipa,  var,  de  la  Méditerranée r,  un  carton  portant  rieux  valves,  l'une 
gauche  (22Xi3  millim.),  l'auti-e  droite  (20x12  millim.),  qui  doivent 
être  rapportées  toutes  les  deux  aussi  au  Mod.  adrialicu. 


M.  ALBICOSTA. 

(Lamarck,  loc.  cil.,  [>.  111.) 

Le  Modiola  alhicosla  est  une  espèce  d'Australie  et  de  Tasmanie,  figurée 
par  Delessert  (1 8 6 1 ,  liée.  Coq.  Lamarck,  pi.  1 3  ,  fig  S  a-h),  ayant  la  foime 
générale  du  Mol.  lulipa  Lk.,  mais  plus  grande,  plus  allongée,  à  angle 
dorsal  arrondi,  ornée,  sous  un  épidémie  roux  fauve,  d'une  raie  blanche 
parlant  obliquement  du  sommet. 

M.  Ch.  lledley  (190-3,  Scient.  lies.  E-rp.  ^Thelisn,  Mem.  Austral.  Mas., 
IV,  p.  3i  1)  a  supposé  que  le  nom  de  .17.  alhicosla  a  été  appliqué  [)ar  La- 
marck au  .1/.  PJtil'ppinarum  Hanley,  tandis  que  l'espèce  Tasmanienne  était, 
pour  lui ,  une  variété  du  M.  tulipa. 

Celle  double  hypothèse  parait  exacte. 

Nous  venons  de  voir  en  elfetque,  dans  la  collection  du  Muséum  de 
Paris,  Lamarck  a  étiqueté  nM.  lulipa  var.  [2  Jr  deux  val\ es  gauches  (ayant 
pour  dimensions  respectives  60x20  et  3ox  16  millim.)  qui  proviennent 
du  Port  du  Roi  George  :  elles  sont  en  mauvais  état,  mais,  par  leur  foriiic 
étroite,  leur  bord  dorsal  arrondi  et  leurs  rayons  roses  sur  un  fond  blanc, 
elles  se  rapprochent  plutôt  du  1/.  alhicosla,  tel  qu'il  a  élé  figuré  par 
Delessert. 

Au  contraire,  plusieurs  spécimens  du  Muséum  étiquetés  par  Lamarck 
M.  alhicosla  correspondent  bien  mieux,  par  leur  contour  et  leur  colora- 
tion, au  M.  PhUlppiuarum  représenté  par  Reeve  (i858,  Conch.  Icon.,  Mo- 
diola, pi.  1,  fig.  1  );  ce  sont  :  i°deux  échantillons  (mesurant  55x3o  et 
5'iX99    millim.)  sans  indication    de    provenance,    mentionnés   comme 

iMuStLSI.   —   \XVI.  5 


—  66  — 

nommés  par  Lamarck,  bien  (jue  dépourvus  d'ëtiquelte  origiuale ;  3°  mi 
spécimen  (5/i  x3o  raiHira.)  sans  localité,  mais  avec  ëtiijuelte  de  Lamarck; 
3°  deux  individus  (76 X /il  et  Cix33  millim.)  recueillis  h  Timor  par 
Pérou  et  Lesueur  (i8o3)ct  déterminés,  de  la  main  de  Lamarck,  rr_U.  albi- 
cosla  var.fl.  On  peut  donc  admettre  que  la  forme  appelée  M.  Pliilippiiiurum 
par  Hanley  était,  pour  Lamarck,  une  variété  cValhicosta. 

Lamarck  rattachait  encore  au  M.  albicosta  deux  vai'iétés  : 

L'une,  ff demi-violette  à  rinlérieurn,a  été  établie,  dans  la  collection  du 
Muséum,  sur  une  coquille  (mesurant  ôfîXaS  millim.)  polie  artiOciel- 
lement,  qui,  d'après  Desliayes  (i83G,  Anini.  s.  vnt.,  ti'édit.,  VII,  p.  30), 
est  un  Mod.  barbala  L.<''. 

L'autre  variété,  rrélargie  en  spalulen,  est  représentai'  également  au 
Muséum  par  quatre  individus  (7^1  x  4^1 ,  69x06,  01x28,  42  X93  millim.) 
dont  trois  ont  été  rapportés  de  Timor  par  Pérou  et  Lesueur,  et  il  est  facile 
de  reconnaître  que  ce  sont  des  spécimens  de  Modiola  anslralia  (Irav   ''. 

Enfin,  dans  la  collection  Defrance,  trois  cartons  ont  été  étiquetés  par 
Lamarck  : 

Le  1"  :  ^  Mod.  albicosla  var.  d'âges  ,  qui  porte  une  valve  (/16X27  mil- 
lim.) en  mauvais  élaf,  mais  pouvant  provenir  d'un  Mod.  tiilipa,  et  un 
individu  (20x12  millim.)  paraissant  être  un  Mod.  adriaiica; 

Le  •2°  :  ^rMod.  tulipa  f  aiit  nlbirof;ln?-o,  sur  lequel,  comme  je  l'ai  dit  plus 
haut,  est  lixé  (gaiement  un  M.  (idna'ica  (28x1 5  millim.); 

Le  3"  :  <t/I/o(/.  ulbicosia'^,  supportant  deux  valves  droites,  dont  l'une 
(29x16  millim.)  d'un  rouge  uniloinie,  sauf  la  région  anléiieure  blanche, 
et  l'autre  (29x1^  mdlim.)  rose  avec  rayons  rouges,  qui  toutes  deux 
sont  [leut-êti-e  aussi  des  M.  adriatica,  niais  sont  trop  frustes  pour  per- 
mettre une  identification  précise  et  manquent  d'ailleurs  d'indication  de 
provenance  '^'. 

M.    GUYANENSIS. 
(  Lamarck ,  loc.  cU. ,  p.  112.) 

Lamarck  a  donné  le  nom  de  Modiola  guijnnensis  au  MylUus  Modiolus 
brasiUonsis  Cbemnitz  (1795,  Coiich.  (lab.,  XI,  p.  253,  pi.  2o5,fig.  2020- 
Q021  ),  déjà  appelé  par  Bruguière  MijtUm  birolor. 

Cette  espèce  Américaine,  qui  existe  à  la  fois  dans  l'Atlantique  sur  les 
côtes  du  Venezuela,  des  Guyanes  et  du  Brésil,  de  Sainte-Catherine  à  Para, 

(''  Cependant  Doshayes  reconnaît  rexistence  do  vrais  Mod.  albicosla  ayant  en 
dedans  une  large  taclie  vineuse  qui  occupe  tout  le  côté  postérieur. 

'''  Otte  espèce,  rélrécie  en  avant,  dilatée  en  arrière,  a  été  bien  mieux  ligurée 
par  Cle-siii  (1889,  Omch.  Cab. ,  9'  édit.,pl.  29,  fig.  3-4  \noii  1-2])  que  par 
Reeve  (1867,   Conch.  Icon. ,  Modiola ,  pi.  V,  iig.  2»). 

(^)  Payraudeau  (1836,  Cat.  Mail.  Corse,  p.  (J7)  également  a  conl'oodu  avec  le 
M.  albicosla  le  M.  adrlalica  d'Europe. 


—  67  — 

et  dons  le  Pacifique,  depuis  le  golfe  de  Californie  jusqu'au  IVrou ,  est  une 
coquille  oblongue,  à  côté  antéiieur  court  et  atténué,  à  côlé  pnstériour  très 
élargi,  ornée  de  stries  d'accroissement  nombreuses,  colorée  dans  la  région 
antérieure  d'un  brun  roux  fauve,  et  dans  la  région  ])osléricurc  d'un  beau 
vert.  Elle  a  été  figurée  par  Delesserl   (18A1  ,  Hec.  Cahi.  Lamarck ,  pL  i3, 

C'est  le  Moil  ■scinilusca  de  la  plupart  des  auteurs  (von-  plus  loin). 

M.    ADRUTJCA. 

(Lamarck,  loc.  cit.,  p.  11  a.) 

Le  Modiola  adriaticii  Lk.,  de  la  Méditerranée  et  de  l'Atlantique,  a  été 
confondu  par  Kisso  (iS-^G,  Jlist.  Nul.  Europe  mcruL,  IV,  p.  3a3)  avec  le 
M.  puiniam  Lk.  \^  M.  moiUolm  L.]  des  mers  du  Nord,  par  Payiaudcaa 
(iSîiO,  Cat.  Moil.  Corse,  p.  67)  avec  le  .17.  albkosta  de  Tasjnanie,  et 
par  Philippi  (i83G-/i/i,  Eimm.  MolL  Sicil.,  I,  p.  69;  II,  p.  5o)  avec  le 
M.  lulipa  Lk.  des  Antilles. 

H  diffère  du  Mod.  barbala  h.  par  sa  taille  plus  fidlde,  i)ar  son  test  plus 
mince,  recouvert  d'un  épidémie  lisse  et  non  poilu,  par  sa  coloration  fauve 
avec  rayons  rougeâties  lorsqu'il  est  jeune. 

(.4  sm-ve.) 


è. 


—  68 


Deuâ  espèces  nouvelles  du  genre  Cratekamhls  (lÉcythidacÉes), 

PAR  M.  Hemii  Lecomte. 

Le  botaniste  E.  G.  Baker  a  créé  en  1918  le  nouveau  geni-e  Crateranllnis 
(Lécythidacées)  pour  une  plante  recueillie  par  la  mission  Talhol  à  Oban, 
dans  la  Nigeria'''. 

Baker  ne  possédait  (ju'une  seule  espèce  de  ce  genre,  C.  Talbotil,  avec 
deux  variétés. 

De  son  côté ,  l'herbier  du  Muséum  a  reçu  de  M.  l'Administrateur  Le  Testa , 
le  très  zélé  Correspondant  du  Muséum,  de  très  beaux  spécimens  appar- 
tenant inconfeslablemeut  au  même  g-enre  et  constituant  deux  espèces 
distinctes. 

Crateranthus  Le  Testui  nov.  sp. 

Arbor.  Fo/ln  alterna,  ina^im ;  petiolus  crassus ,  brevis ,  à-5  mm.  loiigus ; 
Umbus  subcoriaceus ,  (iriseo-viridis ,  obloiif>iis,  fflaber,  38-^1'^  cm.  longas , 
1^-1  f)  cm.  lalits,  apicc  rolinulatiis,  basi  sœpc  iiiPt/iialilcr  conhiliis;  costa 
subtils  valdc  jirommciis ;  ncrci  ritrinquc  fj-iH  paullo  citnuiti,  supra  impresst, 
siiblus  promtncules ,  propc  marginem  urcuutim  conjîuoites  ;  nervuli  impressi  ; 
slipulœ  magnœ  sublcr  foliorum  iiiserlioiinii  aliformes,  8-10  cm.  lo)ig(e,  supra 
msertionem  -2  cm.  loiigœ ,  apicc  rotundatœ,  usque  a  cm.  lalœ.  Flores  solila- 
ru ,  aœillares,  magm  ;  jicdirellus-  crassus  io-m  mm.  loiigus ,  bracteis  allcriiis 
mslrucliis.  Sepala  3  imbricata,  basi  crasso-coriacea ,  rotuialata ,  •?.,!}-S  cm. 
lata,  exlus  pumtata.  Petala  o.  Slaminodia  in  membraiiam  cupuliformem 
coahla;  iiumbruna  pelaloidea,  purpurea,  marginc  Jlummea,  à-5  cm.  alla, 
38-^o-plîcata ,  apice  rccurvata,  lobis  rolundatis,  costis  dorso  versus  ujiicem 
processu  brevi  compressocpie  inslruclis  ;  slamina  numerosa  multiscriaia  versus 
recpplacuh  margiiicm  iiiscrla,  filamnilis  plus  minus  elougaùs,  basi  compres- 
sts,  nntheris  basiji.xis ,  oblongis,  '■2,5-3  mm.  allis,  lalvralilir  deliiscciitibus. 
Ovarium  semi-inferum  glabrum ,  latum,  h-hculare,  seplis  lenuibus  h,  inlus 
crassts;  ovula  numerosa,  anatropa,  1  mm.  longa;  slijlus  cylindricus ,  glaber, 
3-3,5  cm.  altus ,  apice  curvatus;  sligma  non  evolutum ;  fructus  incognilus. 

Congo  français  :  Sindara  (région  de  la  Ngounyé,  alUuent  de  l'Ogoué). 
G.  Le  Testu,  u°  -2^85. 

")  Catalogue  of  the  Plants  collected  by  Mr.  and  Mrs.  P.  A.  Talbot  in  the  Uban 
district  South  Nigeria,  by  A.  13.  Rcntlle,  E.  G.  Baker,  S.  Moorc  omt  others , 
London,  iyi3. 


—  69 


FJg.i. 


Craleraiilhiis  Le  Teslui  H.  Lto. 


1.  Rameau  avec  feuilles  X  i/C;- —  a.  Un  boulon,  i/i  ;  - —  3.  Sépale 
rlétacht",  i/i  ;  —  A.  Fleur  après  l'enlèvement  des  sépales  pour 
montrer  la  couronne  slaïuinodiale:  —  5.  La  même,  vue  par  la 
partie  supérieure,  X  3/-2;  —  6.  Section  verticale  de  la  fleur  a\ant 
i'antbèse;  —  7.  Section  verticale  de  la  fleur  après  l'anthèse;  -- 
8.  Section  transversale  dans  la  région  de  l'ovaire;  —  9.  Fragmen 
de  la  couronne  slarainodiale  avec  bordure  en  partie  relevée;  — 
10.  Étamines  avant  et  après  la  déhiscence  de  l'anthère,  X  i>; 


—  70  — 

Celle  espèce  diffère  de  C.  Talbolii  Baker  f.  : 

1°  Au  point  de  vue  de  i'appai'eil  végétatif  :  par  les  feuilles  à  limbe 
notablement  plus  grand,  par  le  nombre  des  nervures  secondaires  (16-18 
])aires  au  lieu  do  10-1  A),  par  la  forme  du  limbe,  arrondi  et  non  acuminé 
au  sommet,  coidiforme  et  non  atténué  eu  bas,  par  les  stipules  formant  à 
la  tige  et  aux  pétioles  des  dépendances  aliformes  notablement  plus  déve- 
loppées que  dans  l'espèce  de  Baker. 

ù"  En  ce  qui  concerne  la  Heur  :  par  un  calice  imbriqué  et  non  pas 
valvairo,  par  une  couronne  slaminodiale  pourpre  et  non  pas  de  couleui- 
crème,  par  la  présence  de  38-Ao  plis  à  celle  couronne  au  lieu  de  3o,  par 
l'absence  du  disque  indirpu^  par  Baker,  par  l'ovaire  semi-infère  à  k  loges 
au  lieu  de  3,  enlin  par  les  ovules  très  nombreux,  nellemeut  analropes  cl 
non  pas  cam])ylolropps. 

Cette  espèce  est  remarquable  :  1'  par  le  dévelopj)emenl  des  ailes  de  la 
lige  conslitnées  par  des  stipules;  2"  par  la  coalescence  des  slaminodes 
•formant  autour  des  pièces  internes  de  la  fleui-,  sous  le  calice,  une  enve- 
loppe d'apparence  pélaloïde  [)ourvuc  de  nombreux  plis. 

Une  autre  espèce  du  même  genre,  mais  à  appendices  aliformes  réduits 
à  de  .'^impies  lignes  saillantes  siu"  les  ramaux,  a  été  recueillie  dans  la  même 
région  par  M.  G.  Le  Tcslu. 

Cratheranthus  congolensis  nov.  sp. 

Arbor  panni  rnmulis  ptnillo  tniiriihitis,  Folia  aherna ;  pctiolim  brevis, 
crassiis,  3-^i  mm.  Ioiiijks ;  liinbiis  .siibcniiiiccua ,  ipisco-iindis ,  gUtbov,  ohloii- 
ffus,  apice  brcoe  acuiiiiiuiliis,  bnni  rotuiiddlo-dHeiuuiliis ,  i()-ai  cm.  longiis, 
j-g  cm.  talus;  cosla  snbtiis  pvominsns;  nervi  j-io  jiigi  icr-sus  margiucm  coii- 
jluenles;  nervuli  vlx  coiispicin  subtus  impres.si;  stipulœ  vix  compiciiœ.  Flores 
soUtarn,  (i.rillores;  pedicelli  J-6'  cm.  longi,  bracteis  ghbris  inslrucù.  Sepnlii 
3  imbricata.  apice  rottindala,  bnsicrnssn,  cxlus  puiicUita.  Petnla  0.  Slamino- 
dia  in  uiembranam  cupuliformem  So-pUcatinn  coalila ;  membrnna  1  cm.  alla, 
luteo-alba,  apice  eXtus  recurvntu ,  lobis  ticulis,  costis  dorsn  supra  médium 
processu  brevi,  compressa,  inslrurlis.  Slamina  numerosit ,  miihiseriala,  nersiis 
receplaculi  7narginem  insertœ ,  fila  mentis  plus  minus  elongads,  usque  6-j  mm. 
longis,  aniheris  oblongis  s,ô-a,jù  mm.  longis,  apice  aculis,  longifudinaliler 
dehiscenlibus.  Ornrium  semi-infermn ,  lalum,  S-lnctilare,  septi»  lenuibus  .'i , 
intus  crassis;  oluiIu  numerosa ,  (inatropa ;  stijlus  cijiindricus,  apice  rccuroalus. 
Fructus  incognitus. 

Congo,  Ngoumbi,  région  do  la  Ngounyé,  Le  Testa  n"  ai53. 

Celle  espèce,  1res  différente  de  C.  Le  Testai,  se  rapprocbe  de  C.  Talbotii 


—  71   — 

Bak.  tlont  elle  diffère  cepenchuit  par  l'absence  de  prolongements  aliformes 
aux  rameaux,  par  les  feuilles  beaucoup  plus  peliles,  par  les  nervures 
moins  nombreuses,  par  les  feuilles  alte'nuées  en  bas  el  non  cordées,  par  le 
pétiole  plus  court,  par  l'absence  de  disque  sous  la  fleur,  enfin  par  les 
ovules  anatropes  et  non  campylotropes. 

I^e  genre  CrateraïUhus  Bak..  f.  comprend  donc  actuellement  3  espèces  : 

Feuilles  cordées  à  la  base  et  lige  ailée;  ailes  de  la  tige  très  développe'es , 
formant  deux  oreillettes  au-dessus  de  l'insertion  du  pétiole;  lobes  de 
la  couronne  staminodiale  arrondis C.  Le  Testui. 

Ailes  petites  ne  dépassant  pas  l'insertion  du  pétiole;  lobes  de  la  couronne 
staminodiale  aigus C.  Talhotii. 

Feuilles  non  cordées  à  la  partie  inférieure;  saillies  linéaires  sur  rameaux 

mais  pas  d'ailes;  loi>es  de  la  couronne  staminodiale  1res  aigus 

C  congolensis. 

Le  nouveau  genre  de  Baker  f.  comprend  donc  actuellement  trois  espèces. 


72  — 


Harrinotonia  et  Decaspermum  yOUVEAVÏ, 
PAR  M.  F.  Gagnepain. 


Barrlngtonia  Eberhardtii  Gng'nep. ,  nov.  S[). 

Ramusciili  suhantrulali  piirpiirascenlcs ,  niiimùni  pnlUdi.  Folùi  alterna  vel 
npice  siihnpposiln  vol  cmifjpstd ,  oborato ,  apicc  abrupte  acuta ,  basi  attpuuata , 
pplioJata,  iitriiupir  pallidissimc  {flaticpscputia ,  mari>ine  uaqup  ad  basin  re(>iila- 
ritpr  serrait! ,  ghdiprrima  ;  nervi  seciindarii  -i-J-ji'ip ,  ntrinqae  paulhiluin  pro- 
viinentes;  n.  u'timi  rete  drnsani  it  conspienuin  l'iforniaiitps  :  pptiolm  {'ranlis, 
supra  canalknlatua ,  filaberrinius.  Iiijîorpscpulia  lon{>issime  fageUiJhrnàs, 
gracilh,mulliJ!ora,  ^jlabprrima ,  tenuilpr  striata ;  ppdicelli  p!nn{iali,  firacilcs, 
altprnantcs,  suboppnsiti  rpl  subverlicillati;  alabastri  pnriuii,  nvoidei,  sppalis 
patentibus.  Sepala  /i ,  laie  ovata ,  marginp  tpuuitpr  serrata,  apice  subemargi- 
nata,  dorso  grainilato-papillosa.  Pptala  //,  nrato-oblonfia ,  neriosa ,  bnsi  ad 
slaniinum  tuhuin  Irriter  adhœrcntia.  Staniinii  nuniprosa .  imabasi  nionadpipfia , 
jilamenlis  in  ohihasirn  rontortis.  rubris,  antln-ris  suborbiculalis  ad  anthesin 
proniinenlibus.  Oiariuni  infennn,  nbconicinn ,  brcrissivip  pnpillosuni ,  loculi  a, 
phiriorulati ;  .sIjjIun  Jilijormis,  p^hiber,  Jle.rimus,  Htip^male  punctiformi 
subinconspicuo  tPiininatUH.  Fruclus  ignotus.  —  Folia  8-1  a  cm.  longa, 
aS//5  vim.  lata,peliolo  centinicirali.  InJIoicacpnlia  ào-38  cm.  longa ,  pedi- 
ccllis  circa  8-1  ">.  mm.  longis.  aJabaatris  fl-'tjy  mm.  longis ,  //  mm.  diam. 
Sppa'a  vi.jc  3  mm.  Innga  pt  lala.  Pctala  5  mm.  Jonga.  Stamina  ndnlta  vaque 
10  mm.  hnga. 

Annam  :  Cliaîno  annaniiiiqiie,  1911,  sans  niunéi'O,  vnl}>\  Càij-Mm 
(Eberhardl). 

Ce  Barriugtonia  liouveaii  apparlieiil  à  la  section  à  h  sëpales  distiacls 
el  à  lleui-s  peliles.  11  se  place  ainsi  à  côlé  du  I}.  micrantha  Gagnep. ,  mais 
s'en  dislingue  :  1"  par  les  feuilles  h  dcnls  plus  fortes;  2°  par  les  indo- 
rescenccs  heaucoup  plus  allongées  et  grêles  (de  /io-5o  cm.  au  lieu  de 
12  cm.);  3°  parles  pédicellcs  Leaucoup  plus  allongés  (10  mm.  au  lieu 
de  2);  /i°  par  les  sépales  jdus  carrés  dans  l'ensenible,  étalés  de  bonne 
heure;  5"  par  Tovairc  non  télragone,  couvert  decourtfs  paj)illos. 


Barringtonia   edaphocarpa  Gagiiep.,  nov.  sp. 

Arhnsrnla.  RamI  teretes ,  pallidl ,  sot  nodnsi.  Folia  nppnsita  vel  suboppnsita, 
ohovato-lnnceolata ,  longe  ml  hasin  atlenuata  ,  siibsessilia ,  apice  breviter  acuini- 
nata  niargine  lenuiter  serrata,  glabra,  inlerdum  ad  raiiios  réfracta;  nervi 
seciiiidarii  lo-jiigi,  arcuali ,  ad  costam  deciirrenies  :  ii.  idlimi  numerosissimi 
vête  demum  ejjbnnantes;  petiolus  roiiiphinatiis.  lujiorpscentia  terininalis, 
anguste  et  lougissime  racemosa,  spicifonnis,  e  basi  JJorifera ,  glabra;  Jlores 
numerosissimi ,  breviler  prdicellati ,  solitarii ,  intense  cœriilei ,  minuti.  Cnlijcis 
lubus  obpijramidalis  subheniisphœricus ,  ^-angulatus,  angulis  obtusis ,  bilin^ato- 
pavimentatis;  lobi  â,  ornlo-oblongi ,  obtiisi,  suberecli.  Ciirolla  tubulosa ,  tiibo 
cylindraceo ,  apice  vix  attenuato ,  lobalo;  lobis  â,  ovato-obiusis ,  dein  patentibus 
et  arcte  retrocircinatis.  Slamina  nuinerosa,  faiice  corollœ  inserta,  Jilamentis 
ima  hasin  Jeriter  roalitis,  supra  basin  iuniidulis;  anlherœ .  .  .  Ovarium 
inferum,  loculis  3,  paucinvulatis,  ovulis  apice  pende ntibiis ;  stijlus  fUformis, 
flejcuosns,  stignutte  angnsie  discoidco.  Fructus. .  .  — Arbiiscula  usqiie  3  m.  alta. 
Folia  6-20  cm.  longa,  3-3  cm.  lata,  petiolo  6-8  mm.  longo.  InJJores- 
cenlia  3o-5o  cm.  longa ,  Jloribus  ô-j  mm.  longis.  Calycis  tubus  3  mm.  diam., 
lobi  3-5  mm.  longi,  9  mm.  loti.  Corollœ  tubus  3-5  mm.  longns ,  lobi  6  mm. 
îongi. 

ToNKiN  :  Ban-miiôi  noi ,  à  l'ouest  de  Son-la,  et  un  pen  parlont  dans  celte 
région.  [Le marié.) 

Celte  espèce  nouvelle  se  distingue  de  tous  les  Barringtonia  :  i°  par  l'o- 
vaire marqué  sur  les  angles  de  -2  lignes  régulières  de  saillies  peu  élevées 
en  forme  de  pavés:  -2°  par  les  loges  pauciovulécs,  qui  prometlent,  étant 
donné  Tàgc  des  fleurs,  autant  de  graines;  3°  par  la  corolle  gamopétale, 
les  lobes  étant  soudés  sur  le  tiers  de  la  corol[e  en  un  tuhe  parfait; 
5°  par  les  étamines  insérées  à  la  goi-ge  de  ce  tube  au  point  où  les  lobes 
se  libèrent;  6°  par  les  lobes  de  la  corolle  à  la  fin  étalés  et  même  étroite 
ment  révolutés. 

Il  est  l'egiettable  que  l'unique  écbantillon  de  cette  espèce  soit  incom- 
plet: que  les  anthères  soient  totalement  ignorées;  que  je  n'aie  pu  en  dissé- 
(pier  le  fruit  mùi". 

Decaspermum  cambodianum  Gagnep. ,  nov.  S[». 

Arbuscula.  Romiisculi ,  virgati,  apice  compressiusculi ,  teretes  glaberrinu , 
in  sicco  rufi.  Folia  opposita ,  obovata  vel  lanceolata ,  basi  attenuato-acuta ,  apice 
in.r  acuininata,  obtusa ,  glaberrima ,  sat  crassa  coriaceaque ,  supra  nittdula , 
concolnria ,  in  sicco  brunca,  glandulis  subinconspicuis  ;  nervi  secundarii  ^-jugi, 


—  74  — 

siihtm  inconsplcui,  vemdh  siibuitllh;  ppliolus  apicr  ahim ,  ghthor.  hi/Jorpu- 
ccnliœ  itiasculœ  hermaphrodhœque  comimiles,  aa'dkres ,  numerosm ,  i-3-natœ, 
mn'irulalœ ,  pauc'JIorcs ,  ghherrhnœ ;  hracieœ  el  bracleolœ  sqiuumfovines , 
par  m;  nhktsUmn  ghbosum  {d)  tel  pyriformp  (?^),  glaberviinmi,  Cnlijcis 
tubas  suhmdlus  [d)  ou  mhglobosus;  lobi  â,  ovali,  ciliolati,  glaberriini, 
persisieules,  Petala  ^i ,  obnnilo-oblongn,  margiiie  ciliolala.  Stamtna  numevosa, 
flamentis  regularibus ,  inœquidibus ;  (mlborw  Imn-ivei Htm  pUiplicœ  vel  suboi- 
bicnlarefi,  Itaud  crserlw  oscillunles.  Opaiiinninfcmni .  svbglobosinii  ,gl(dn'uiii  ; 
locidi  ^/,  ovtdis  -i  [clulU'o?)  in  angidii  intiiuo  r.rscrlis ,  sùgiiid  subcapitatuin, 
Fructus  junior  ghbosHs.  —  Arbiiscuht  ■?-//)«.  alla.  Folia  â-6  inni.  longa, 
a-3  cm.  lata,  petiolo  5-y  mm.  longo.  In/îorcan'ntiee  lo-ùo  mm.  longw.  Pelala 
in  alnhasti'o  a-5  mm.  longa.  Anihei'fo  o.j  mm.  lolw. 

Cambodgi;  :  prov.  de  The|)ong,  n"  985  \rien'e]. 

Cette  espèce  est  très  diiïérenle  du  Di'caspcrmum  paniculnlum,  principale- 
ment :  1°  par  sa  glabréitt^  complète  des  rameaux,  feuilles , inllorescences , 
même  jeunes:  a"  par  ses  feuilles  non  acuminées,  brunissant  en  séchant; 
3°  par  ses  inllorescences  courtes  el  nombreuses  semblables,  qu'elles  soient 
mâles  ou  hermaphrodites;  A"  par  ses  Heurs  sur  le  type  6,  jamais  soyeuses, 
mais  glabres.  Comparée  aux  échantillons  ou  descriptions  de  toutes  les 
espèces  connues,  elle  s'est  révélée  distincte  de  chacune. 


75  — 


Un  ge!Sre  nouveau  de  composées,  Bllmeopsis, 
r\n  M.  F.  Gagnepain. 

Dans  une  note  précédente,  donnée  à  la  Socirlé  botanique  de  France^ 
sur  l'anlonomie  des  oenres  Bluinea  et  Lnggern,  j'ai  montré  que,  iogi- 
qnenienl,  deux  espèces  doivent  être  sorties  du  ,o-enre  Lnggera  :  le 
L.  atirha  (DG.)  et  le  L.Jlava  Bentb.  La  première  redevient  naturelle- 
ment le  Blumm  aiirita  DG.  Que  deviendra  la  seconde?  Elle  ne  peut  être 
un  lîliiiiioa  à  cause  de  ses  aullières  non  auriculées;  elle  ne  peut  être 
un  LaP'gem,  puisque  ni  ses  tiges,  ni  ses  rameaux  ne  présentent  des 
décurrences  ailées.  Ses  aiUlières  ne  sont  ni  troiiijuées  ni  dentées  cour- 
tement  à  la  base  comiiie  le-i  Laggem,  ni  sagillées  comme  les  lihmeu, 
mais  elles  sont  atténuées  graduellement  sur  le  lilet,  de  sorte  que  l'on  voit 
diiricilement  où  fmit  la  loge  et  où  commence  le  lilet.  Elle  a  de  plus  un 
caractère  extrêmement  iutéressont, étianger  aux  Blinncnelixux  Lttgg(m:\a 
polygamie  de  ses  capitules  et  très  souvent  l'indépendance  de  ses  anthères. 
Dans  les  deux  genres,  en  effet,  comme  dans  les  Composées  de  cette  tribu 
des  Inuloïdées,  autour  du  capitule,  il  y  a  des  fleurs  femelles  et  ce  n'est 
qu'au  centre  que  se  trouvent  les  fleurs  bisexuées.  Un  capitule  de  Laggem 
Jlava  Benth.  présente  bien  ces  deux  sortes  de  fleurs,  bien  que  les  fleurs 
bisexuées  à  5  anthères  soient  rares  ,  mais  en  outre  tous  les  intermédiaires 
entre  o  et  5  étamines.  11  y  a  donc  des  fleurs  monandres,  diandres,  lii- 
andres  et  tétrandres. 

Pres(jue  toujours  les  anthères  sont  inégales  quand  il  y  en  a  deux  ou 
plus ,  et  je  les  ai  toujours  vues  libres.  Jamais  je  n'ai  pu  apercevoir,  malgré 
mes  recherches  nombreuses,  des  fleurs  bisexuées  complètes  avec  5  éta- 
mines. Mais  M.  Delpy,  le  dessinateur  exact  et  consciencieux  de  Pierre,  les 
a  nettement  figurées  dans  un  de  ses  dessins  analytiques.  Il  faut  donc 
admettre  cpi'elles  existent,  bien  que  rarement. 

La  présence  des  anthères,  plus  ou  moins  nombreuses,  influe  naturel- 
lement sur  la  forme  de  la  corolle.  Ainsi .  dans  les  fleurs  exclusivement 
femelles,  le  tube  est  filiforme  et  laisse  seulement  la  place  au  style.  Quand 
il  y  a  1,  •?  ou  3  étamines,  ce  tube  est  de  plus  en  plus  dilaté  dans  la  région 
qu'occupent  les  anthères.  Mais,  ce  qui  est  bien  digne  de  retenir  l'atten- 
tion, c'est  la  forme  des  lobes  de  la  corolle.  Tandis  que  dans  les  Bliimofi  et 
Lnggrra  le  tube  des  fleurs  femelles  est  à  lobules  minuscules  et  à  gofge 
non  dilalée,  ici  les  /j  lobules  sont  épaissis  par  de  grosses  papilles  hémi- 


—  76  — 

snhéiiques ,  et  le  limbe,  brnsquemcnl  très  dilali^  semble  capité  sur  le 
tube.  Que  les  fleurs  à  i-5  étamines  présentent  ce  même  caractère  progressi- 
vement plus  apparent,  rien  que  de  très  naturel,  et  c'est  ce  qui  s'observe 
en  effet  sans  exception  possible. 

La  forme  de  la  gorge  est  très  importante  dans  ces  fleurs  femelles  ou 
incomplètement  bisexuées.  Si  la  gorge  avait  la  moindre  tendance  à  se 
fendre  unilatéralement,  nous  aurions  affaire  à  une  minuscule  ligule  et  la 
plante  se  rapproclierait  des  Coni/zn  de  la  tribu  des  Asléroïdées.  Mais  il  n'eu 
est  rien  de  toute  évidence,  et  je  crois  qu'elle  doit  rester  au  voisinage  des 
BJiinim  dans  la  tribu  des  Inuloïdées,  sous-tribu  des  Pluchéinées,  avec  une 
autonomie  bien  méritée  par  ses  caractères  distinctifs  et  par  conséquent  un 
nom  de  genre  particulier. 

Je  propose  de  la  nommer  Blumenpsis  finira ,  cl  voici  sa  description  : 

Blumeopsis  flava  Gagnepr;  Bluiiira  Jlam  D(i.  Prodr.  V,  p.  hZç\: 
Liiggem  fava  Benlli.  Gni.  pi.  H,  p.  990:  Clarke  Cnnipo.n.  Iiid.,  p.  90; 
Hooker,  FI.  liril.  India,  lll,  p.  370;  king,  ^fa/.  Mdlaij.  Pciiina.  Gamop., 
p.  2  46;  Erigpron  faleatum  Don  Prod.  p.  i'j-2. 

Herbu  iittiia  gracilisqiio ,  vcl  i'filid(( ,  moirnUs.  (luulia  .simplo.r  vcl  plus 
minusve  mmosus,  glahev  sulcato-striatiis.  Folia  iiijima  ohovata,  tipico  rotundu, 
hast  ulienuata,  subsessilhi ,  dentala,  glahra ;  f.  cauHniu  gradatiin  minora, 
sessilia,  amplexicauliaque ,  ohlouga  ravins  minute  ncunrinata,  dentibus  paten- 
tibus  mucro  calloso  obtusoque  desinenlibus.  Injloresceniia  paunjhmi  vel  Jlori- 
buiida,  paniculalo-corymbosa  ;  capitula  breviter peduncuinta ,  per  3-5  aggreguta, 
lutea;  bracteis  glaberriinis ,  à-seriatis ,  orato-obtusis  usqne  nblongo-dcuminntis , 
cdtiniis  brevioribus  obtusisque,  nervo  inedio  bruuuco  iiotatis,  apice  Jlexuoso- 
subulutis ;  flores  pohj garni ,  e.rtimi  9  Itnud  numerosi,  inlermedii  ^  i-3-undri, 
centrales  5-audri,  rarissimi.  Pappus  pilosus,  tennis,  deciduus.  CorollaÇ  capll- 
laris,  apice  abrupte  dilatata,  ^i-dentata,  dentibus  grosse  papillosis;  cor.  "^ 
imperjectœ  tubulosœ  plus  minusve  ad  antlieras  ditatatœ ;  cor.  perfecte  ^,  magis 
dilaUitœ ,  apice  ."i-lobulatœ ,  lobulis  grosse  papillosis.  Slamina  l-ô ,  pins 
miuusve  inœqualia  et  libéra;  antherœ  apice  conneclivo  obtuse  apiculatœ ,  busi 
omnino  exauricnlatœ ,  loculis  gradalim  gradalimqne  in  fdamentum  attenuatis. 
Ovarium  glabrum,  nitidum;  stylus  crnribus  a,  papillosis.  Achœnium  com- 
pressum  vel  obscure  trigonum  pappo  decidno  caltum.  —  Folia  infima  '4-1  o  cm. 
longa.  Capitula  7  mm.  lata,  bracteis  i-fi  mm.  longis.  Aciaeninm  n,5  mm, 
longum. 

SuM  :  {Kerr,  Hosscus).  —  Laos  :"  {Massie,  Tltorcl,  Hnrmand).  — 
An\am  :  {Robinsou,  Chevalier,  Lecomte  et  Finel).  —  Cochinciiine  :  {Pierre, 
Clievalier).  —  ludes  angl.  —  Plante  paraissant  abondante  là  oii  elle  se 
trouve. 


77  -- 


CoflTRIBV'nON  À  LA  FlOIXE  DE  LA  NoWELLE-CâlÉDOME , 
PAR    AI.  A.    GuiLLAUMIN. 


XXIX.  Plantes  de  CiOLi.BCTEiiRS  divers.  (Suile.) 


Lo|S;anîacées« 

Fagrea  grandis  Pauch.  et  Seb.  —  Gatope  (Vieillard  968). 
CouTHOviA  coryisocarpa  A.  Gray.  —  Wagap  (Vieillard  681). 


Borag^înacées. 


C0RDIA  MvxA  L.  —  Balade  i  Labillaidièi-e  ) ,  Pouébo  (Deplanclic  m 
Vieillard  102-2),  Nouméa  (Balansa  An),  Nouméa,  ile  Non  (Mac  Gilli- 
vi-ay  9). 

*C.  suBCORDATA  Lam.  —  NouvcHc-Galédonie  (Pauclier,  Vieillard  1028), 
Nouméa  (Germain),  baie  Lebris  (Balansa  1708).  ile  Nui  (Deplanclie338), 
île  Pam  (Balansa  oiGA). 

C'unvolviilacées. 

Ipomoea  coccinea  L.  —  Nouvelle-Calédonie  (de  Pompéry),  Nouméa 
(Cribs  612). 

I.  C0NGESTA  B.  Br.  —  Port  boisé  (Deplanclie  79),  baie  Ouié  (Balansa 
547),  Bourail  (Balansa  1057),-  ile  des  Pins  (Germain). 

*  l.  DiGiTATA  L.  —  Nouvelle-Calédonie  (Panclierj,  Cauala  (Balansa 
2383),  plaine  du  Dothio  (Balansa  3627). 

1.  PALMATA  Forsk.  —  Nouvellp-Calédonie  (Védel,  Vieillard  1008,  De- 
plancbe  3^6,  de  Pompéry),  Nouméa  (Balansa  552),  Nouvelle-Calédonie 
et  ile  des  Pins  (Pancber  537). 


—  78  — 

I.  TDBEROSA  L.  —  Gultivc  :  Nouvelle-Caiédonie  (Pancher  58-3),  Nouméa 
(Balansa  6/12). 

I.  TiJRPETHUM  R.  Br.  ~  Nouvelle-Calédonie  (Pancher  562),  Balade 
(Vieillard    1011,  1 0 1 2 ).  Ferme  modèle  (Balansa  5Zi6).  Lifou  (Balansa 

1670). 

PoLYMEBiA  pusiLLA  R.  Br.  —  Noii velie-Calédouic  (Paucher  272,  535), 
Nouméa  (Vieillard  1017,  Balansa  55o,  Cribs  Oio),  ile  l*ani  (Balansa 
33/17). 

EvoLVDLUs  ALSiNoiDES  L.  —  Dombéa  (Cribs  756). 

Go>voLVULus  PARviFLORis  Vahl.  —  île  Nou  (de  Pompéry). 

*CuscuTA  coRYMROSA  Ruiz  et  Pavou.  —  Originaire  (rAiiiériqiio,  inlroduil 
en  Nouvelle-Calédonie  dans  un  soniis  de  Lnzrrm-  fail  à  la  Fcinie  modèle  en 
i863  (Pancher). 

SoLANDM  vAcciNoiDES  Scliltr.  —  Monl  du  Pain  de  sucre  à  Voh  (Cribs 
1253). 

Schlechter  [Bot.  Jaliib.  xf,.  BcihI.  [)-2,  p.  35)  ne  signale  aucune- 
ment la  présence  d'épines;  cependant  les  rameaux  jeunes  présentent  de 
petites  épines  jaunes,  droites,  triangulaires,  comprimées  latéralement,  très 
l'acilemenl  caduques  en  ne  laissant  qu'une  cicatrice  diflicilement  discer- 
nable. De  plus,  bon  nombre  de  feuilles  ont  les  bords  plus  ou  moins  ondu- 
lés ou  présentent  ua  étranglement  donnant  à  la  feuille  un  aspect  panduii- 
forme. 

Physalib  MiiNiMA  L.  —  Nouvelle-Galédonie  (Dejdanche  3i8,  Védej),  Bfi- 
iade  (Vieillard  102^),  Nouméa  (Deplanche  317,  Balansa  5i6). 

P.  peruvianaL.  —  Nouvelle-Calédonie  (Germain),  vallée  duTbio  (Brous- 
miche)  ,  Saint-Louis  (Brousmiche),  Pont-des-Français  (Balansa  525) ,  Lifou 
(Deplanche). 

N1COTIANA  FRAGRANS  Hook. — Nouvelle-Calédonie  (Deplanche  3io),  Vaté 
(Vieillard  io3o),  île  des  Pins  (Pancher,  Germain),  Lifou  (Deplanche, 
Thiébaut  1 5 1,  Balansa  1700). 

N.  SDAVEOLENS  Lchm. —  Nouvelle-Calédonie  (Pancher,  Deplanche  3i0, 
Germain),  Nouméa  (Vieillard  i02y,  Balansa  820),  baie  des  Colons  (Thié- 
baut 2 1 0). 


—  79  — 

*  Utrîculariaçées. 
[V&v  F.  Pellegrin.) 

*Utricularia  cauacorum  F.  Pellegrin,  uov.  sp. 

Herbu  terrestris  vcl  ampinbhi,  lo-ûo  cm.  alla.  Folia  per  anfhesin  persis- 
lentia,  li))Pari-lanceoIata ,  anémia,  i-:i  ciii,  longa  xo,i-o,a  cm.  lata,  i- 
nervin ,  inlegra ,  passim  plli.s  ailiculalis  tirtu  :  uirlciilœ  in  rhizoidis  sloloiii- 
husque  l'iobosw ,  •>  mm.  in  iliameln),  tcnlaculk  numi'vom ,  inatrttctœ.  Scapiis 
erectus.  shiiplea\  nndiis,  i-[3-)  Jlorua.  Pedicelti  3  mm.  longl ;  braclcœ  bac- 
leoiœque  basijiaa' ,  siib-nciitœ,  a  mm.  longœ.  brackolœ  angustioivs,  basi 
gibbosœ.  Lobi  calycini  œqualea,  oblongi,  superior  obtusua,  infi-iior  entai- 
ginalits,  !î  mm.  longi.  Lobium  siipciius  corollw  oblnngum .  exigiiiim ,  infe- 
griini,  3  mm.  hiigiim,  erecinm,  inferius  ovaltnn.  bieriler  3-lobnUim ,  errclnm 
tel  rejlexum ,  6  mm.  longum  x  d  mm.  lalum  ;  cah'ar  ublunnm ,  brève ,  integnim , 
pemlen-'i,  3  mm.  longum.  i.apaula  globosa ,  gliibra,  breciler  VvVsviUi,  ^i-a  mm. 
vidlamctro;  semina  numerosa,  complanula ,  angnlala. 

Baie  de  Piony,  Haques  d'eau  douce  (Bidaiisa  ^96),  sepleiubre  18O8. 

Celte  esj)èce  présente  des  ailinilés  avec  U.  monanihus  Hook.  (/'7.  Tasm., 
I,  p.  299)  de  la  région  auslialicnnc,  mais  ses  nonibiruses  feuilles  peisis- 
lantos  au  temps  de  la  Hoiaison,  couvertes  de  grosses  utricules,  et  ses  ham- 
pes ilorales  plus  élevées  lui  donnent  un  port  spécial.  Les  fleurs  sont  difl'é- 
rentes,  surtout  par  les  proportions  jelativesdes  pièces,  et  par  la  lèvre  supé- 
licurc  de  la  corolle  dans  noire  espèce  non  émurginéo  et  réduite,  Ja  jovre 
infciieurc  3-lobée,  Téperon  entier. 

*U.  CYANEA  R.  Br.  —  Baie  de  l'rony,  (laques  d'eau  douce  (  Balansa  '197), 
septembre  1868. 

Kignoniacées. 

DiPLANTERA  Deplanghei  F.  -Vluell,  —  i\ouvelle-Calédonie ,  région  sud 
(  Raoul  ). 

Eranthemuh  majos  Baill.  —  Wagap  (Vieillard  3080). 

DiCLiPTERA  PUBEscENs  Juss.  —  Nouvclle-Calédonie  (Pancher  25/i,  aSy, 
QSg),  Prony  (Bougier),  Canala  (Vieillard  1  o/i5),  Nouvelle-Calédonie  et  île 
des  Pins  (Pancher  543,  Depianche  35o),  ile  des  Pins  (Gern»aip),  Lifou 
(Deplanche,  Baiansa  2877,  2378). 


—  80 


Verbénacécs. 


LippiA  NOuiFLORA  Ricb.  —  Nouméa  (Vieillard  10/17). 
OxERA  BALADiCA  Vielll.  —  Yahoué  (Broiismiche). 

0.  MoRiEREi  Vieill.  —  Nouvelle-Calédouie  (Panclicr),   Fonwliari  (Le- 
card). 

0.  NERiiFOLiA  Beauvis. —  Nouvelle-Calédonie,  réjjioii  sud  (Moiilrouzier). 

Sub  sp.  coRDiFOLiA  Did).  — Cours  siii)i)riLiii-  de  la  Tamoa  (Balansa 
ât)oG),  embouchure  de  la  rivière  d'Houaïlou  (Balansa  21 33),  Saint- 
Louis  (Brousmicbe  58o). 

0.  PAUIATINERVIA  Dub. —  NouvcUcCalcdonie ,  région  sud  (Raoul),  au 
nord-est  de  la  Conception  (lialansa  1295°). 

0.  ROBUSTA  Vieill.  —  Nouvelle-Calédonie  (Lecard). 

U.  suBVERTiciLLATA  Vieill.  var.  cANDELABRA  Dul).  —  Uai-aï  (Lecard). 

0.  sDLFUREA  Dub.  —  Nouvelle-Galédouie  (Pancber  543). 

Laliii'C'»<>. 

Salvia  cocci\eaJuss.  —  INaluralisoe  aux  enviions  de  Nouméa  (IJalansa 
2i65). 

S.  occiDENTALis  S\v.  —  NouvelIc-Calédonic  (PanclioiK  Canala  (Depian- 
che88). 

Stachys  arvensis  L.  —  Saiul-ViMcenl  (Vieillar.l   io58),  ile   des   Pins 
(Pancber  5c)7  j,  iiitroduil. 

Leonurus  Cardiaca  L.  —  Yaboué  (lîrousmiche  72 '1). 

Leucas  lavandui/efolia  Su.  —  Nouvelle-Calédonie  (Brousmicbe). 


IMyetagînaorp». 

*PisoMA  ACULEATA  L.  —  Saus  localUé  ( Deplaucbe  Û88) ,  ile  des  Pins 
(Pancber,  Vieillard  3o3i),  Lifou  (Deplanrbc,  Balansa  237-^). 

Galpidia  GiGAiNTOCARPA  Heimerl. —  Wagap   (Vieillard  3078),  Bourail 
(Pennel3i8). 

Pliytolaccacces. 

MoNococcus  ECHiNoPHORUS  F.    Muoll.  —  Bouraïl   (Pennel   609,  Adm. 
pénil.  1-^7). 


81 


Lauracées. 

*  LlTSEA  SEBIFERA  PcPS. 

Le  genre  Litsen  n'a  été  signalé  en  Nouvelle-Calédonie  que  par  Bentliani 
et  Uookcv  [Gen.  PI.  III,  i,  p.  161),  mais  sans  indication  d'espèce:  une 
))Ianle  recueillie  à  la  Donibéa  par  Franc  (n°  1 5)  porte  dans  l'herbier  le  nom 
inédit  de  Litsea  globiceps  Schltr. ,  mais  ce  n'est  que  le  L.  sebifeva;  encore 
semble-t-il  que  celle  plante  est  de  rr  provenance  étranoèrei,  comme  Ta  noté 
Fi-anc. 

*L.  ripidion  Guillaum.  nov.  sp. 

Frute.v  i^.-S  m.  ullus ,  glabcrninus ;  folia  alterna,  stibopposita  ici  opposila, 
ralde  rigula,  liiitbo  lanceolato-ovato  {8—1  y  cm.x  ti-'i,3  cm.)  basi  subito  in 
pettolum  validmn,  i/t-:i  cm.  Inngitm  contracta,  apice  ralde  obtuso,  infra 
glaucescente ,  neiris  6-y  utrinque,  vents  laxe  reticulalis.  Umbellulœ  in  triino 
dense  fasciculatœ ,  sœpius  ex  axilla  foliorum  delapsorum  orientes;  flores  sub- 
Jlavi;  pedunruli  glabri ,  graciles  usque  ad  1,8  cm.  longi ;  inrolucri  ph/jlla  4 
glabra  :  pcdicelli  3-ni  satis  longi  (  o,:>  cm.)  glahri;  perianthi  segmenta  (j, 
Unearin ,  o,iJ  cm.  longa,  valde  acuta.  Flos  d*  :  stamina  la,  glaberrima, 
antheris  introrsis,  à-locellalis ,  longioru  pcrianthi  segmeniis  via;  longiora ,  fila- 
mentis gracilibus ,  longiorium  antheris  sub-a-plo  longioribus ,  minorum  antheris 
sub-œquilongis ,  glanduUs  2,  globulosis,  longe  et  gracilUme  pedicellatis ,  Jila- 
menti  medio  vel  leviter  superius  insertis;  pistillinn  o.  Flos  9  :  staminodia 
circa.  .  .  ,  fdamenlis  a-glandulosis ;  ovarium  Uberum  in  pcrianthi  cupitla 
incluso,  tubum  superans,  glohosum,  stylo  sub-œqiiilongo ,  stigmate  3-lobo. 

Fructus  nigri  ovoidei  [1,8  cm.xo,g  cm.)  in  cupiila  o,3-o/i  cm.  alta 
insidentis. 

Mont  Dore,  île  Onen  c?  (Vieillard  9182);  9  (Pancher  356,  /i-^g). 
Espèce  rappelant  assez  l'aspect  du  L.  Noronhœ  Bl.  [L.  rubra  Bl.),  mais 
s'en  distinguant  par  les  ombellules  à  3  et  non  à  5  fleurs  et  par  le  nomi^re 
des  étamines  qui  la  place  nettement  dans  la  section  Calycodaphne. 

Ilernandiacées. 

Hernandia  sonora  L.  —  Balade  (Lahaie  iSgS). 

Protéacées. 

Stenocarpds  cmbellatus  Schltr.  —  Canala  (Vieillard  109/1). 

MoSÉOM.    XXTI.  6 


8'2  — 


Lorantliacécs. 


Elvtranthe  PVRAMiDATA  Engl.  —  Noiivelle-Galédonie  (Kay  5o),  baie  de 
Tupiti  (Vieillard  9697). 

Eiiphorbîacées. 

LoNGETiA  BCXoiDES  Bail).  —  Entre  Thio  et  Houaïloti  (Felschenn). 

BuREAviA  cARUNCuiATA  Bail!.?—  Entre  Thio  et  Houaïlou  (Fetscherin). 

C0DI.1ÎUM  Inophyllum  Miill.  Arg^.  —  Sans  localité  (Vieillard  11.) 

Baloghia  DRiJiiFOLiA  Sclillr.  —  Entre  Thio  et  Houaïlou  (Fetscherin). 

Claoxylo:^  insulanum  MùU  Arg.   =  C.  indicum  llassk.  var.   neocaledo- 
nicum  Schltr.  —  Bourail  (  Adm.  pénit.  117). 
Arbre  donnant  un  bon  bois  dur. 

Macaranga  coriacea  Midi.  Arg.  —  Bourail  (Adm.  pénit.  i3o). 
Grand  arbre  au  tronc  très  épais,  croissant   le  long  des  rivières,  très 
répandu,  bois  dur.  rosé,  à  grain  assez  (in. 

Ca»4iiai'inacôcs. 

Casuarina  chaiiecvparis  J.  Poiss.  — Galope  (Vieillard  1272). 

(1.  Deplanciiei  Niq.  var.  crassidens  J.  Poiss.  —  Baie  du  Sud  (Vieil- 
lard 3260). 

G.  EQUisETiFOLiA  Forst.  —  Cauala  (Vieillard  1278). 

Orclii<1acées* 

DiPODicM  SQUAMATUM  B.  Br.  —  Ganala  (Vieillard  1299). 

Zingibéracécs*. 

Alpinia  purpurata  K.  Schum.  —  Wagap  (Vieillard  1060). 

Amaryllidacées. 

Campynemanthe  viRiDiFLor.A  Baill. —  Mont  Mou  (Vieillard  3822). 


8â 


LIIiac«e»«. 


Smilax  purpukata  VViUd.  —  Balade,  Lifou  (Vieillard  iSyg). 

S.  puRPiiRATA  Willd.vai'.  coNcoLOR  A.  DC.  —  Gatope  (  Vieillard  i38i). 

Xkronema  Moobei  Brong.  et  Gris.  —  Mont  Mou  (Vieillard  i358). 

l-h-ioL'aiilouacécs. 

lÎRior.AiiLox  IVwciiKRi  H.  Loc.  —  Nou\ -ile-Calédonie  (Germain). 

fypéracéC!*. 

PycREOs  poLYSTACiivus  Clai'ke.  —  Galope  (Vieillard  i  43 1). 

Cypkrcs  ENEUvis  R.  Br.  —  Prony  (Bougier). 

C.  GRAcius  R.  Br.  —  Gatope  (Viedlard  333 1),  Boucard  (Gribs  8«Wi ). 

G.  ROTuxurs  L.  —  Prony  (Bougier). 

KvLLiNGA  MONOCEPUALA  Rottb.  —  Bourail  (Adm.  pénit.  16). 

Ghorisandra  cYMBARiA  R.  Br.  —  .N'ouvelle-Galédonie  (Deplancbe  99, 
Panclier  Ai  o),  Lac  Arnaud  (Vieillard  1667),  plaine  au  Nord  de  la  baie  de 
Prony  (Balansa  691) ,  Uaraï  (Lecard),  lie  Art  (Balansa  3 10-2), 

Rhy.nchospora  aurea  Vahl.  —  NouvcUe-Calëdonie  (Germain?)  Balade 
(Vieillard  i/i/n),  Gauala  (Balansa  1905),  Dombéa  (Gribs  87C),  bords  du 
Kouétou-kouéta  (^Balansa  880),  Nouvelle-Calédonie  et  ile  des  Pins  (  Pan- 
therAiS). 

"St.iRPUS  MARniMLs  L.  Prouv  (Bougiei  K  Bourail  (Adm,  })énit.  i3). 

Gladilm  ARTituLATUM  R.  Br.  —  Baï  près  Gatope  (Vieillard  3335). 

C.  Deplanchei  Glarke.  —  Nouvelle-Calédonie  (Vieillaid  i/iaG),  Wagap 
(Vieillard  liaô). 

diraiiiinéeSt 

Coix  Lacryma  L.  —  Gatope  (Vieillard  1467). 
Imperata  ahundinacea  Gyrilli.  —  Gatope  (  Vieillard  i5o8). 
Saccharum  OFFiciNARCM  L.  —  Pauouin  près  Gatope  (Vieillard  i5io). 
Apluda  MiTiGA  L. —  Galope  (Vieillard  idi8). 


—  84  — 
*  ANDROMGO^  M\  lUcATUs  Reiz.  —  Bourail  {cultivé)  (Adm.  pénil.  8). 
pANicDM  cAPiiLARE  L.  —  Gatopc  (Viciliaid  1273). 
AiRA  SABULONUM  LabiU.  —  Galope,  Wagap  (Vieillard  iliSU). 
Eleusine  iNDicA  L.    -  Gatope  (Vieillard  1/189,  ligo). 

Conifères. 

PoDocARPCS  usTA  Rroiifj-.  p|  Griis.  —  Pic  de  Pouebo  (Vieillard  1267). 


85  — 


Lisrr:  Di:s  pf,i\Ti:s  itil(:oi.ii':i:s  i:s  Glyàsë  i  ihxçusi:  par  M.Wi(:HEMiiii.\f . 

l'AU   M.   ^^A^MOM)   IJk.noist. 


Les  phiiiles  ([iii  sont  étudiées  et  éniiinéiécs  dans  li  |>résriilc  note  ont  été 
récoltées  en  (invanc  française  par  W.  \A aclienlieim ,  surveillant  |)iinci[)al 
de  l'Administration  pénitentiaire,  dans  la  région  du  Maroni,  aux  environs 
du  camp  de  transportés  de  Godebert  où  est  établi  un  chantier  d'exploitation 
forestière. 

La  plupart  des  échantillons  botaniques  provenant  de  la  Guyane  fran- 
çaise et  contenus  dans  les  riches  récoltes  de  Mélinon  et  de  Sagot  ont  e'ié 
déjà  recueillis  dans  la  même  région  ;  cependant ,  grâce  aux  conditions 
spécialement  favorables  dans  lesquelles  se  trouve  M.  \Nachenheini  pour 
obtenir  des  échantillons  bolani((ues  des  grands  arbres  de  la  foret,  cetlf 
petite  collection  contient  des  nouveautés  dont  quelques-unes  sont  déci'itr's 
dans  la  liste  ci  npi'ès  : 

l)ii<i(iiii((  'iiiildiTiisi.s  Benlli.,  Il   /»8. 
Duijiictiii  lonirifolia  11.  Baill. ,  n"  G,  i  -j»). 
Aiuuvgoreu  acuim'nala  Saint-llil. ,  a"'  bj,  180. 

XijJopia  nilida  Dnn.,  n"  97. 

Abittn  concolor  Popp.  et  Kndl. .  n"  1 1  •>. 

lUodeia  iiuiaiiensls  Kichl..  n'  -39. 

l/.sor/pm  y^/fp.srcHs  Spreng. ,  u"  -ih. 
Pdiipaiirnld  >iui(iiiviisis  Aiilil.,  n'  .'»('». 
Situmgc^iu  ère»: fil,  L. ,  n"  ■•'J\)- 
^  CJi'ome  ncideatii,  L.,  n"  t->->. 
fjualea  cœrulea  Aubl.,  n'  'ly. 
Trigonia  lœvis  Aubl.,  n"  16G. 
]  ismia  caijeiinensis  Pers. ,  n"  H9. 
I  isinia  rufesceus  Pers. ,  n"  [;8. 
(Jliisiu  firandijîom  Splitg. ,  u"  177. 
(Uusia  cuneuta  Benth.,  n°  80. 
Sijinphoniu  globuUJ'ern  Aubl. ,  n"  1  •?7. 
Prirliirn  iii(iiaflc(i  Aubl..  n"  Sl>. 


—  86  — 

Quararîbea  gtiianensis  Auh\. ,  n    loo. 

Helicterea  peutaudra  L. ,  n"  2o5. 

Melochia  meUssœfolin  Benlb.,  n"  277. 

WaUheria  americana  L.,  n°  280. 

Apeiba  petoumo  Aubl. ,  11°  9^16. 

Byrsoiiima  deiisa  DC,  n"  82. 

Ihivsonima  Hosfmaïuii  Bentli.,  n"  90. 

Stigmapkijlluiii  roHvolvulifolium  V.  Juss. ,  n"  242. 

Stigmaphylluni  fiilgpus  A.  Juss.,  n"  197. 

Trlrapterk  mucronala  Cav.?,  n"  iSa. 

Profiuin  plagiocarpinu  R.  Ben.,  n"  ao'S. 

FAmmi  Hoslmnnin  l'Iancli.,  n"  A 2. 

Tricli'dia  suiiiiKiiiPiisis  C. DC,  n"  71. 

Tapura  (ima:oiùra  Ptipp.  et  Endl.,  n"  221. 

Hptsteria  cnulijlom  Sm.,  n"'  09.  i3/i.  i5i,  3l5. 

Pfi/chopet(ihim  oJacoidps  Bcnlh..  11"  202. 

Iléar  ouMquiareiisis  L(t>s. ,  n°  78. 

Govpfa  glahro  Aubl..  n"  99. 

Ilippoernlpa  ((sperii  Lani..  n"  3o2. 

Snluc'm  macropfnjUn  Miq. ,  n"  2 '18. 

Serjanin  paundeiitatii  DC.  n"'  '?3o.  317. 

Srrjani(i  pediccllaris  lîadlk. ,  n    '47. 

Talisiti  carinatd  Badlk.,  u"  aG. 

lalima  pidvorulenta  Hadik.,  n"  66. 

Anacardium  occidentale  L. .  n"  lOg. 

Tapirira  guiaiiriisis  Aubl.,  n"  287. 

Tapirira  Marchanda  Engl. ,  n°  21 6. 

Thyrsodium  guianense  Sagol,  n'  286. 

Indigofcra  anil  L.  (  introduit),  11°  1  64. 

Zornia  diphjilla  Pers. ,  n"  2  58. 

Desniodiuni  iiiraniint])G.,  n"  188.  255. 

(Ailoria  jacUcnHui  Bentb.,  n°  267. 

(ialacHo  lenuijîora  ^^illd.,  n*  188. 

P  II  aseol  II  s  sentie  reclus  L. ,  n"  19&. 

Cajanm  iiidicus  Spreng.  (cultive),  u    172. 

Ecastaphijllum  monetaria  Pers.,  n"  26 

Andira  Wachenhpimi^.  Ben.,  n"  79. 


)i. 


Ormosia  cinerea  B.  Ben.,  uov.  sp. 

Arbor  ejcelsa ,  ramis  junioribus  lirriigineo-pubcrulis.  Folia  aliprna,  stipulis 
iiH-oiispicids,  iniparipinnata,  raclii  t<retl ,  foliolis  opponitis petiolidatis ,  lancpo- 
Irilis.  cri  riiriiin  oralis,  ad  basini  nlitasia.  ad  apirnii  iicutis  vel  obtualuscHlis . 


—  87  — 

glabris,  nervis  seaaiduriis  O'-y  piwditia.  Pauiculw  IniainaleH ,  ciiieiru-pubr- 
rulœ  ;  flores  bractea  ttnnima  prœditi,  pedicellis  articulatis.  Calix  quinqueden- 
tatus, c.vtus c'mereo-puhernlu)i.  \  erillum rotundatum ,Jerc  bUobuin ;  alœ oblonga' , 
ad  apcetn  latiores,  ad  basiin  uuriculatee;  petula  carlnalia  alis  subsimilia.  Sia- 
minu  decein  libéra.  Ovarinm  siipitatum,  ehiigahiin ,  quadriovulatuin ,  olabniiii. 
Stylus  iid  fii)icpiii  rirciiuifuti:  aligma  latérale^  bilobuni,  lobo  iino  torminaU. 
allero  mnmilli forme .  (iiilrapicali.  Legumeii  ovoideuiti  inargim  piano  circuui- 
cinctuin,  fusciim,  glabruni .  nioiiospermnm,  vcresivuliter  indehiscens.  Semeii 
ovoldeum,  ca~stanouui. 

Dinionsions  :  Folioles  longues  de  8-10  centirnèlies ,  larges  de  4-6  ceuli- 
nièlres.  Calice  long  de  9  millimètres.  Étendard  long  de  1  o  millimètres. 
Ailes  et  carène  longues  de  12  niillinièti-es.  Fruit  long  de  ko  millimètres. 
lai"ge  de  35  millimètres.  Graine  longue  de  io  millimètres. 

Cette  espèce  est  très  voisine  de  YOrniosia  Continlioi  Ducke.  Elle  eu  dillèie 
par  ses  feuilles  plus  petites  et  plus  minces,  ses  fleurs  et  ses  fruits  plus  petits 
dans  toutes  leurs  parties.  En  outre,  le  légume  de  l'O.  (]onliuhoi  a  la  suture 
ventrale  très  épaissie  et  sillonnée  siu*  la  tranche,  tandis  que  chez  ÏO.  cinereu 
cette  suture  ventrale  est  mince  et  carénée. 

La  graine  de  VO.  (lontiulioi  et  celle  de  l'O.  cincrea  se  distinguent  de  celles 
des  autres  espèces  connues  jusqu'à  présent  de  la  Guyane  française  par  leur 
hile  linéaire,  occupant  plus  du  tiers  du  pourtour  de  la  graine,  et  par  leur 
tégument  châtain. 

Celte  plante  a  été  récoltée  en  fleuis  par  M.  VVachenheim  sous  les  if"  88 
et  3o5. 

Il  existe  en  outre,  dans  l'Herbier  du  Muséum,  des  échantillons  appar- 
tenant à  cette  espèce,  mais  ne  possédant  que  des  fleurs  non  épanouies  et 
des  graines;  ils  ont  été  récoltés  par  Mélinon,  dans  la  région  du  Maroni, 
en  i863  et  i864,  et  portent  l'indication  suivante  :  ffBois  n"  92,  nom  ver- 
naculaire  :  Panacoco  blanc  de  marécage.  «    » 

Swartzia  Benthnmiaua  Miq. ,  n"  76. 

Melanoxylon  speciosuxn  R.  Ben.,  nov.  sp. 

Arbor  ramis  junioribus glabris.  Folia  alterna,  vnparipinnata ,  stiputis  invon 
spicuis.  Foliola  it-i3  breuiter  petiolulata,  subopposila,  lameolalooblonga , 
ad  basiin  rotundala ,  ad  apieam  acumiuata,  in  ittraque  pagina  glabra,  8-f)  ner- 
vis secundariis  ulrinqiic  prœdita.  Racemi glabri  in  paniculas  terminales  conferti. 
Pedicelli  supra  médium  minute  bibructeoluli,  Calicis  lubus  campanulatus ,  parce 
puberulus;  limbi  segmenta  5  iinbricatay  oblonga,  obiusa.  Pefala  0  ocata, 
ungniculnla,  superiore  intimo.  Stamina   10   libéra,  glnbni.  ()rarium  hreviter 


—  88  — 

stipitatuni,  ima  basi  villosmi ,  pi-fclrrcn  glahriiin.  Stijfus  brrris.  c/y/s-sv/.s,  .s7/- 
fimate  Icnnliiall,  brcvilcr  riliolato.  Le.guimii  ignotuiii. 

Dimensions  :  Feuille  cnliôrc  longue  de  oc  cenlimètres  ;  folioles  longues 
de  5-11  centimètres,  larges  de  3-4  eentinièlres:  calice  long  (h  i5  nnlli- 
mèlres;  pétales  longs  de  i6  millimètres  environ. 

(letlc  piaule  a  et*;  récoltée  par  M.  Wachonheim  sous  le  n'  9(). 

1 M  genre  Melano.iiilon  n'était  représen  lé  j  usqu'ici  que  par  une  seule  espèce , 
le  M.  brama  Scliolt;  la  plante  décrite  ci-dessus  s'en  distingue  :  i"  par  la 
forme  de  ses  feuilles  bien  difiérente;  a"  par  ses  inflorescences  glabres: 
3"  par  ses  étamines  glabi'es;  h°  par  son  ovaire  glabre  dans  sa  majeure  par- 
tie, ne  possédant  qu'un  anneau  de  longs  poils  ferrugineux  à  sa  base. 

Il  serait  intéressant  do  savoir  si  cet  arbre  est  abondant  en  (iuyane  et  de 
connaître  la  qualité  de  son  bois.  Le  M.  brama,  <\m  habite  le  Brésil  central, 
fournit  un  bois  très  estimé,  réputé  incorruptible  et  connu  sous  les  noms 
de  :  ffBrauna,  Barauna,  Garauna^^. 

Poinciania  piilckerrima  L. ,  n"  45. 

Diconjnia  paracnsis  Benth.  (sans  numéro). 

Casfiia  quiuquaiiffiilata  Ricb.,  n"  266. 

(jassia  occidentalis  L. ,  n"  i()3. 

(lassia  toin  I>. ,  n'  lOo. 

Macrolobiinn  hipiiciifvoidra  VVilld.,  n     iS'i. 

Kpcniafalcala  Anbl..  n"  i.'io. 

Mimosa  polijdaclijla  II.  et  B. ,  n    1 1)'^. 

1/?V«os«  oèocrt/ft  Benth.,  n"  lAy. 

Pithecolobiuin  bisiopiis  Benth..  n"  53.  307. 

higa panmrmh  Spruce,  n"'  .>'i ,  3  1  3. 

ingii  n'ngidlum  Desv. ,  n"  o-ii .  01  a. 

Inga  slipulark  DG. .  n"  91,  3i  1 . 

Inga  Hobilis  Willd.,  n"  010. 

Inga  rinbaiidiaiia  IK',.,!!"'  ôo,    uti. 

Inga  sp.ù/'rra  D(l. ,  n"  S  4. 

higa  tabœfoiiim  W.  Ben.,  n'  ''oV 

Licania  i)incroplujlla\icnl\i.,  n'  iKo. 

Licania  lieleromorpha  Benth.,  n°  208. 

Licania  caiiescens  R.  Ben.,  n"  'i3. 


Licania  leptostacli  II  a  Benth.,  var.  a.i-illi/lora ,  n"  y 
Pai-iiiariini  campestre  Aubl.,  n"  1-3. 
Ihvtelld  aiiiericana  L.,  11°  21  4  {p.p.). 
Hirtplla  strigulo.sa  Steud. ,  n"  -2  l  4  (j).  p.  ). 
Hirtclla  liirsHtn  Lani.  ,  n"  •;•  1  3. 


—  89  — 

(lassi^oitrea  ^ouianensis  Aubl.,  ii"  7,  8(). 
Psidium  guajaim  L. ,  n"  37. 
Eugenia  fuhipes  Sagot,  n°  17. 
Lecytliis  simionim  Pi.  Den. ,  n"  96.  ijoS. 
Artlirostemma  gloineratitm  Cham.,  n"  98;^. 
Nepsera  aqtiatica  Naud, ,  n°  101. 
j4c«o/ts  indecora  Tr. ,  u°  laô. 
Adelobotrys  ciliata  Tr. ,  n"  102  ,  1  -^^j. 
Miconia  fothergilla  N&ud. ,  n"  /|6. 
Micoiiia  verticillijlora  Steud. ,  n*  190. 
Miconiia  longistyla  Sleud. ,  u*  io3. 
Miconia  raceniosa  DC,  11°  110. 
Miconia  mhmùjlora  DC. ,  n"  35. 
M'xcoida prasvia  DC,  n°  33. 
Miconia  spoudylantliii  Ï)C  ,  n"  109,  i'2-\. 
Miconia  gratissiina  Heiith. ,  n"  1 9  1 . 
Miconia  Phikenetii  ^ay\à. ,  u"  l'ii. 
Miconia  tschudyoidcs  Cogu. ,  u"  118,  119. 
Miconia  hracteato  Tr. ,  n°'  lo^i ,  1 13. 
Maieta  guianensis  Aubl. ,  u"  111,  126. 
Clidemia  elegans  Don. ,  n°'  loG ,  116. 
Cliaemia  conglomcrata  DC,  n"'  107,  108. 
Clidemia  involucrata  DC.  ,11"  1 15. 
Henriettea  imdtifora  Naud.,  n"  3o. 
Heuriettea  succosa  DC. ,  u°  117. 
Bellucia  Aubletii  Naud.,  11°  26. 
Mouriria  abnormis  Naud.,  n"  218. 
(liijiliea  bahamona  (lliam.  et  Schleclil. ,  11° 
Jnssiœa  /mi/o/m  Yalil. .  n"'  -joC»,  '?.'](j. 
Jussiœa  octonervia  DC,  n°  260. 
Jnssiœa  hitifolia  Bentli.,  n"  i()3. 
ilomalinm  racoiibea  S\v. ,  n"  21. 
(lasearia  grandijtora  S'-Hil. ,  w"  70. 
Caseuria  sylvestris  Sw. ,  n*  fx']. 
Passijïora  slipulota  Aubl.,  n"  2/10. 
Passijlora  appondiculata  Mey. ,  n°  178, 
Passifliira  coccinoa  Aubl.,  n"  204. 
Passijlora  hemicijcla  Mey.,  u"  168. 
Momordica  charanlia  L. ,  n°  3o'l. 
Gurania  reticulata  Cogn. ,  n"  219. 
Gurania  Sagotiana  Cogn.,  n°  199. 
Manettia  lygistinn  Sw.,  n'  aoo. 
Isertia  coccinea  Yahl.,  n"  38,  220. 


'X  7  '4 


—  90  — 

hertia  spicijormis  DC.  ,  n"'  89,  64,  3 1 6. 
Sabicea  cinerea  Aubl. ,  u"  it  1 1 . 
imaioua  fagifoJia  Desf. ,  n"  18. 
Duroia  eriopila  L. ,  n"  ^28. 
Pstichotria  mapouria ,  Rœm.  el  Scli. ,  n"  98. 
Psycliotria  paniculata'W'M. ,  n"  4o,  -206,  3i4. 
Palicourea  guinncnsis  Aubl.,  11°  87. 
(lephœlis  purpurea  Willd,,  n"  2  6<». 
Cephœlis  tomentosu  Yahl.,  n°'  198,  •>8/». 
(ApliœJis  liolaceo  WilW.,  n"  65. 
Vragoga  Kappkri  Piille,  n"  1  76. 
ileinidiodia  ocimifotia  Schum. .  n"  :i8i. 
Horreiia  latiJoHa?>c\i\xm.,  n"  ^85,  '•>8G. 
liorrcria  mrhciUula  Mey. ,  n"  :i8i . 
Vcnioiiia  cinerea  Lcss, ,  n"  959. 
hJlcphantopm  scaber  L. ,  11"  289. 
Agntitum  citwyzoides  L. ,  n"  ?.09 
Eupntomnii  coiiyzoides\?ih\.,  n"  9<t. 
Mi/raji/ft  .srrtMtiewi  Willd. ,  n"  -j.lxh. 
Clibadium  surinamense  L. ,  n"  189. 
Melampodium  aimphoratum  Beath.  et  Hook.,  n"  267. 
Acanthospermum  hispidum  DG. ,  n"  i52. 
Eclipta  erecta  L. ,  n"  927. 
Wiiljjîa  steuoglussa  DG. ,  n"  196. 
Synedrella  nodijlora  Gaerln.,  n'  968. 
Bidens  cyiiapiijolin  Kth..  n"  272. 
Ercclitites  Iniu-ficifoiia  Rafin. ,  n"  971. 
Kiiiiiia  soiicliifoUa  DG.,  u"  270. 
{'.eidropogon  suiitiaiiioiais  Presl. ,  n"  ■>j5o. 
Hancornia  innapu  Hub.,  n"  226. 
Zscliokkeujloribuiida  Mail.  Ai'g. ,  n"  :».23. 
AspidouperiiM  oblongum  DG.,  n"  i38. 
TaberiKeiiioiilaïKi  ln'icvophyUn  Valil,  n'  10. 
TubernœntoiiUiiia  unduhiUi  Vaiil.,  ii*^"  56.  87. 
Malouetia  tumoquarina  DG. ,  11°'  60,  220. 
Echues  gtiiaueusis  DG.,  n"  9  54. 
Odontadeniu  iiiltda  Mvii.  Arg. ,  n"'  62,  945. 
Asclepius  curmsavica  L. ,  n"  162. 
CouUmhca  spicala  Aubl. ,  n"  1 67. 
Coiitoubea  ramom  Aubl.,  il'    i42. 
Lisiantlius purpurascetis  Aubl.,  n°  960. 
Lisianthus  uligiitosus  Griseb. ,  n'  9  52. 
HeUophytum  inêicxmi  DG. ,  n"  287,  990. 


—  91   — 


Maripa  passijloroides  Spr. ,  n°  909. 
Ipomœa  quamoclh  L. ,  n"  1 5(5. 
Jpomœa  glahra  Clioisy,  n"  169. 
Ipoiiiœa  fastigiata  S\\. ,  n"  907. 
Jacqucmonlia  tamiiifolia  Grisel».,  n°  i56. 
Solanum  kucocarpuin  Dun.,  u°  29'!. 
SolaiiHin  raduJa  Vahl,  n"'  3oo.  3 18. 
Solanum  stmmoniifolium  Jacq. .  n"  -295,  99G 
Solanum  tonnim  S\v.,  n"  3oo. 
Solanum  juripeha  Ricli.,  11"*  298,  3oi. 
Solanum  crinitum  Lani.,  n"  •299. 
Angelonia  angustifolia  Benth.,  n°  i58. 
Beyricina  ocymoides  Cham.  et  Schleclit. .  n"  ^AVi. 
Vandellia  crusiacea  Benth.,  n°  283. 
Scoparia  dulcis  L. ,  n"  179. 
llectra  brasiliensls  Benlli. ,  11°  1^0. 
Alloplectus  Patrisii  DC,  n"  i46. 
Dianttiera  cayennensis  Griseb.,  11"  i55. 
Lantana  camara  L. ,  n"  293. 
Stacliylarpheta  jamaicensis  Vahl.,  n"  289,  291. 
Slacliytarplu'ta  cayennensis  Vahl.,  11"  288. 
Ainasonia  erecta  L. ,  n"  l 'lO. 
.Egiphila  villosa  Vahl.,  n"  176. 
Ocimum  micrantltum  Wiild.,  n"  139. 
Marsyptanlhes  hyptoldes  Mart.,  n'  292. 
Hyptis  alroruhens  Poit. ,  n°  278. 
Euxolus  viridis  Moq.,  n"  196. 
Plii/tolacca  decandra  L. ,  n°  170. 
Artanthe  catalpœjolia  Miq. ,  n°  909. 
Myristica  Hoslmanni  Benth.,  n"  69. 
Siparuna  deciplens  A.  DC,  n"  67. 
Siparuna  guianensis  Aubl. ,  n"  2  3, 
Ocotea  ohlonga  Mez. ,  n"  81. 
JSectandra  glohosa  Mez..  n°  85. 
Euphorbia  heterophylla  L.  (cultivé),  n"  iG5. 
Ilevea  guianensis  Aiihl.,  n°  2^1. 
Croton  glandulosus  Mïill.  Arg. ,  n"*  190,  2  1-2. 
Croton  matourensis  Auhl.,  n'  32. 
Sagotia  racemosa  Bail!.,  n"  217. 
Conccveiba  guianensis  An])\..  n°  16. 
Tréma  micrantha  Bl.,  n"  iGi. 
Renealmia  humilis  Peters,  n"  i48. 
Cyrlopera  longifolia  Reichb.  f.,  n"  187. 


£<{,  Lamï.  Notes  sur  les  espèces  rangées  par  Lamarrk  dans  son  genre  Mo- 

diola..... • ^'" 

H   Lecomte.   Deux  espèces  nouvelles  du  genre  CrMeranlkus  (Lécylhidacées  i 

[Fig«-] - ^' 

F.  Gagnepaim.  Barringtonia  et  Decaspermum  nouveaux 7'? 

—  Un  genre  nouveau  de  Composées,  Blumeopsis 7-) 

A.    GuiLLADMiN.     Contribution    à    la    flore    de    la    Nouvelle -Calédoaie    : 

XXIX.  Plantes  de  collecteurs  divers  (Suite) 77 

R.  Benoist,  Liste  de  plantes  récoltées  en  Guyane  française  par  M.  Warhcn- 

hcim ' '  •      °*^ 


SOCIETE 

DES 

AMIS  DU  MUSÉUM  NATIONAL 
D'HISTOIRE    NATURELLE 

(EXTRAIT  DES  STATUTS). 


I.  But  et  composition  de  la  Société. 

AnTir.l.K   PREMIER. 

L'Association  dite  Sociclc  des  Amis  du  Muséum  national  d'Iiisloire  natu- 
relle, fondée  en  1907,  a  pour  but  de  donner  son  appui  moral  et  (inancier 
à  cet  établissement,  d'enrichir  ses  collections,  ménageries,  laboratoires, 
serres ,  jardins  et  bibliothèqnos,  et  de  favoriser  les  travaux  scientifiques  et 
renseignement  qui  s'y  lattachent. 

Elle  a  son  siège  à  Paris. 

Article  3. 

L'Association  se  compose  de  Membres  titulaires,  de  Membres  donateurs  et  de 
Membres  bienfaiteurs,  qui  doivent  être  agréés  par  le  Conseil  d'administration. 

Pour  être  membre  titulaire,  il  faut  payer  une  cotisation  annuelle  d'au 
moins  10  francs.  La  cotisation  peut  être  rachetée  en  versant  une  somme 
fixe  de  i5o  francs. 

Pour  être  Membre  donateur,  il  faut  avoir  donné  une  somme  d'au  moins 
5oo  francs,  ou  avoir  versé  pendant  dix  ans  une  cotisation  d'au  moins 
60  francs  par  an. 

Pour  être  Membre  bienfaiteur,  il  faut  avoir  donné  au  Muséum,  ou  à  la 
Société,  soit  une  somme  de  10,000  francs,  soit  des  collections  scientifiques 
ou  des  objets,  meubles  ou  immeubles,  ayant  une  valeur  équivalente,  soit, 
pendant  dix  ans,  une  cotisation  annuelle  d'au  moins  1,900  francs^''. 

^''  S'adresser  pour  les  versements  a  M.  Pierre  Masson,  trésorier  de  l'Atsociation, 
boulevard  Saint-Germain,  n°  120,  à  Paris. 


BULLETIN 


DU 


MUSÉUM  NATIONAL  D'HISTOIRE  NATURELLE 


RÉUNION  MENSUELLE  DES  NATURALISTES  DU  MUSÉUM 


ANNÉE   1920 


PARIS 

IMPRIMERIE  NATIONALE 


MDGCCGXX 


AVIS. 

Le  Bulletin  du  Muséum  étadt  une  publication  mensuelle,  destine'e  essen- 
tiellement à  de  courtes  notes  permettant  des  prises  de  date,  son  impression 
doit  être  rapide  :  MM.  les  Auteurs  sont  donc  instamment  prie's,  dans 
l'intérêt  général,  de  vouloir  bien  accepter  la  réglementation  suivante  : 

L'étendue  des  notes  insérées  par  un  même  auteur  dans  un  numéro  du 
Bulletin  ne  saurait  dépasser  huit  pages  d'impression.  Toute  communication 
excédant  cette  limite  sera  renvoyée  à  i'auleur. 

Toute  remarque  verbale  faite  en  séance  à  propos  d'une  communication 
devra,  si  son  auteur  désiie  qu'il  en  soit  tenu  compte  au  Bulletin,  être 
remise  par  écrit  dans  les  vingt-quatre  heures. 

Les  manuscrits  doivent  être  définitifs  pour  éviter  les  remaniements  et 
écrits  très  lisiblement,  seulement  au  recto  de  feuilles  isolées. 

Ils  ne  porteront  d'autres  indications  typographiques  que  celles  conformes 
aux  caractères  et  signes  conventionnels  adoptés  par  l'Imprimerie  nationale, 
par  exemple  : 

Mots  à  imprimer  en  italique  (notamment  tous  les  mots  latins)  :  souli- 
gnés une  fois  dans  le  manuscrit. 

Mots  en  petites  capitales  :  soulignés  deux  fois. 

Mots  en  caractères  gras  (en  particulier  noms  d'espèces  nouvelles)  :  sou- 
lignés d'un  trait  tremblé. 

Pour  chaque  référence  bibliograpJtique ,  on  est  prié  d'indiquer  le  titre  du 
périodique,  la  tomaison,  l'année  de imblication ,  la  pagination. 

Il  est  désirable  que,  dans  le  titre  des  notes,  le  nom  du  groupe  ou 
embranchement  auquel  appartient  l'animal  ou  la  plante  dont  il  est  ques- 
tion soit  indiqué  entre  parenthèses. 

Les  Auteurs  sont  priés  d'inscrire  sur  leur  manuscrit  le  nombre  des  tirés 
à  part  qu'ils  désirent  (à  leuis  frais). 

Les  clichés  des  figures  dans  le  texte  accompagnant  les  communications 
doivent  être  remis  en  même  temps  que  le  manuscrit,  le  jour  de  la  séance; 
faute  de  quoi,  la  publication  sera  renvoyée  au  Bulletin  suivant. 

En  raison  des  frais  supplémentaires  qu'elles  entraînent,  les  planches 
hors  texte  ne  seront  acceptées  que  dans  des  cas  tout  à  fait  exceptionnels  et 
après  décision  du  Bureau. 

Il  ne  sera  envoyé  qu'une  seule  épreuve  aux  Auteurs,  qui  sont  priés  de  la 
retouraer  dans  les  quatre  jours.  Passé  ce  délai  et  dans  le  cas  de  corrections 
trop  nombreuses  ou  d'ordre  technique,  l'article  sera  ajoui'né  à  un  numéro 
ultérieur. 


BULLETIN 

DU 

MUSÉUM   NATIONAL   D'HISTOIRE   NATURELLE. 


ANNEE   1920.  —   r  2. 


iS{r  KÉUMON  DES  NATURALISTES  DU   MUSÉUM. 

26     FÉVRIER    1920. 


IMJtSlDENGE    DE   M.   L.   MANGIN,  ^,g^  ^  ^^, 

DIRECTEUR    DU    MUSEUM.  ^OT.VMc.^ 
CUiU'fa^' 

ACTES  ADMmiSTRATIFS- 

M.  LE  Président  dépose  sur  ie  bureau  le  premier  fascicule  du 
Bulleiin  pour  l'anne'e  1920,  contenant  les  communications  faites 
dans  la  réunion  du  29  janvier  1920. 

M.  LE  Président  donne  connaissance  des  faits  suivants  : 

M.  CoTTREAu  (J.)  a  été  nommé  Assistant  à  la  Chaire  de  Pale'onto- 
logie,  en  remplacement  de  M.  Ladby,  décédé  (Arrêté  du  27  jan- 
vier 1920  ); 

M.  GuiLLAUMiN  (A.)  a  été  nommé  Assistant  à  la  Chaire  d'Organo- 
p^raphie  et  Phvsiologie  végétales,  en  remplacement  de  M.  Morot, 
décédé  (Arrêté  du  i3  février  1920); 

M.  BouDAREL  (Albert)  a  été  nommé  Préparateur  stagiaire  à  la 
Chaire  de  Zoologie  [Mammifères  et  Oiseaux],  en  remplacement 
de  M.  KoLLMA>-\,  démissionnaire  (Arrêté  du  27  janvier  1920); 

M"*  Morand  (J.-E.-M.-M.)  a  été  nommée  Préparateur  stagiaire  à 
la  Chaire  de  Paléontologie,  en  remplacement  de  M.  Papoim,  décédé 
^    (Arrêté  du  27  janvier  1920); 

MosÉuM.  —  xxTi.  7 


—  94  — 

M.  Pànsart  (G.)  a  été  nommé  Peintre  (stagiaire)  à  l'atelier  de 
moulage  [Chaire  de  Paléontologie],  en  remplacement  de  M.  Bar- 
bier (Arrêté  du  97  janvier  1920); 

M.  KoLLMANN  (M.),  Préparateur  de  la  Chaire  de  Zoologie  (Mam- 
mifères et  Oiseaux),  a  donné  sa  démission  (Acceptation  ministé- 
rielle par  arrêté  du  97  janvier  1920); 

M.  PiÉDALLu  (A.),  Préparateur  à  la  Chaire  de  Zoologie  (Mammi- 
fères et  Oiseaux),  a  donné  sa  démission  (Acceptation  ministérielle 
par  arrêté  du  19  février  1920); 

M.  ViGLiER  (R.),  Chef  des  travaux  de  Botanique  au  Lahoratoire 
colonial  de  l'École  Pralique  des  Hautes  Études  près  le  Muséum, 
a  donné  sa  démission  (Acceptation  ministérielle  par  arrêté  du 
17  décembre  1919); 

M.  Prêtre  (A.),  Garçon  à  l'Institut  botanique  de  la  Faculté  des 
Sciences  de  Montpellier,  a  été  nommé  Garçon  de  laboratoire  au 
Muséum,  en  remplacement  de  M.  Gros  (J.-B.)  et  par  permutation 
avec  lui  (Arrêté  du  3o  décembre  1919); 

M.  Thépaut  (J.-F.-M.)  a  été  nommé  à  l'emploi  de  Gardien  de 
ménagerie  au  Muséum,  en  remplacement  de  M.  Clavel  (Arrêté  du 
6  janvier  1990);    / 

M.  DEL  Péré  de  Cardillac  dk  Sai^st-Pal'l  (G.)  a  été  nommé  Cor- 
respondant du  Muséum,  sur  la  proposition  de  M.  le  Professeur 
L.  Roule  (Assemblée  des  Professeurs  du  22  janvier  1920)'''. 

M.  LE  Président  a  le  regret  de  faire  part  du  décès,  survenu  à 
Blois  le  h  février  1920, de  M.  Boudier  (J.-L.-Éinile),  Correspondant 
de  rinslitut  et  de  l'Académie  de  Médecine,  qui  avait  donné,  en 
1^16,  au  Laboratoire  de  Crypiogamie  d'importantes  collections  de 
Champignons  et  les  dessins  originaux  (aquarelles)  ayant  servi  à  la 
publication  de  ses  Icônes  mycologicœ  [h  vol.  in-^"). 

W  Dans  la  liste  des  Boursiers  de  Doctorat  parue   au   n"  7    du    Bulletin   de 
tgiQ,  p.  536,  la  ligne  suivante,  tombée  à  l'impression,  doit  être  rctat)lie  : 
M.  PoTTiER  (Jacques),  Licencié  es  Sciences  naturelles  (1"  année). 


—  95  — 

Une  réunion  de  tous  les  membres  du  Personnel  du  Muséum  a  eu 
lieu,  le  27  février  1920,  dans  l'Amphithéâtre  des  Galeries  (Ana- 
tomie  comparée),  sous  la  présidence  d'honneur  de  M.  le  Directeur 
L.  Mangi^-,  pour  recueillir  les  adhésions  et  nommer  le  Conseil 
d'une  Association  d'achats  en  commun  (Coopérative). 

M.  Moussm,  Secrétaire  général  de  la  Fédération  des  Groupements 
d'achats  en  commun  des  Services  publics  de  la  Seine,  Président  de 
l'Association  pour  Achats  en  commun  du  Personnel  du  Ministère 
de  rinstruclion  publique  et  des  Beaux-Arts,  a  prononcé  l'allocution 
suivante  : 

Messieurs, 

En  conviant  ce  soir  à  votre  réunion  le  représentant  de  la  Fédération 
des  Groupements  d'achats  en  commun  des  Services  publics  de  la  Siine, 
vous  avez  attesté,  dans  une  manifestation  dont  nous  apprécions  toute  la 
poitée,  votre  foi  dans  la  solidarité  qui  doit  unir,  chaque  jour  plus  étroite- 
ment, tous  les  fonctionnaires  et  agents  des  services  publics,  à  quelque 
degré  de  la  hiérarchie  qu'ils  appartiennent,  aussi  bien  dans  le  domaine 
économique  que  dans  le  domaine  corporatif.  Aussi  est-ce  de  grand  cœur 
que  j'adresse  aux  distingués  et  dévoués  promoteurs  de  votre  Association, 
MM.  Le  Cerf  et  Nelville,  et  à  leurs  futurs  collaborateurs  le  cordial  salut 
de  notre  Fédération  et  l'expression  de  nos  meilleurs  remerciements. 

H  me  reste  pourtant  un  devoir  encore  à  remplir,  —  et  un  devoir  tout 
partie ulil-rement  agréable,  —  celui  d'exprimer  ici,  publiquemenl,  Thom- 
mago  lespectueux  et  reconnaissant  de  nos  Groupements  à  Téminent  s.ivanl 
qui  préside  aux  destinées  de  cet  dluslre  Etablissement,  où  les  découvertes 
des  de  Jussicu,  des  Buiïi)n,  des  Cuvier,  des  Geoffroy-Sainl-Hilaire,  comme 
les  travaux  de  leurs  dignes  successeurs,  ont  répandu  dans  l'univers  la 
gloire  et  le  clair  génie  de  la  science  française!  Avec  son  sens  averti  des  réa- 
lités, avec  les  conceptions  larges  et  généreuses  et  la  volonté  agissante  qui 
l'animent ,  M.  le  Directeur  Louis  Mangix  ne  pouvait  manquer  —  el  sa  pré- 
sence parmi  vous  en  est  le  meilleur  témoignage  —  de  s'intéresser  à  votre 
initiative,  de  seconder  activement  vos  elïorts  pour  le  mieux-élre  de  lous. 
Vous  me  permettrez,  certain  que  je  suis  de  traduire  fidèlement  vos  sentiments 
unanimes,  de  le  remercier,  au  nom  de  la  Fédération  de  nos  groupements, 
pour  sa  bienveillante  sympathie  et  pour  le  précieux  patronage  qu'il  veut 
bien  accorder  à  votre  Association  naissante. 

Messieurs,  mon  sympathique  ami  M.  Le  Cerf  rappelait  tout  à  l'heure, 
dans  son  exposé  si  clair,  les  ditlicultés  qu'a  présentées,  pour  l'honorable 
M.  Neuville  et  pour  lui-même,  la  réalisation  du  projet  d'Association  qu'ils 

7- 


\m 


poiii-suivaieni  loiis  «leiix,  depuis  pliisieuis  mois  déjà,  avec  uik^  âme 
d'apôtres  et  avec  la  volonté  bien  arrêtée  d'aboutir.  Aujourd'hui  que,  {jrâce 
à  leur  énergique  téuacilé,  aux  puissants  encoura}>emenls  qu'ils  ont  trouvés 
aiquès  de  AI.  le  Directeur,  grâce  aussi  au  concours  actif  des  diverses  orga- 
nisations du  pci-sonuel  du  Muséum,  l'œuvre  poursuivie  est  devenue  réalité, 
il  me  sera  permis  de  dii'e,  au  risque  de  froisser  leur  modestie,  qu'ils  ont 
bien  mérité  de  la  coopération  et  qu'ils  doivent  avoir,  à  ce  titre,  toute  votre 
confiance  comme  toute  votre  reconnaissance. 

Mais  il  est  un  point  que  j'ai  spécialement  retenu  dans  l'allocution  de 
M.  Le  Cerf.  Ne  disait-il  pas  que  votre  ivunion  de  ce  soir  avait  pour  objet, 
outre  la  désignation  des  membres  du  (lonscii  d'administration,  de  faire 
connaître  à  ceux  qui  n'en  sont  pas  encoie  informés  les  avantages  de 
notre  forme  de  coopération  et  les  résultats  acquis  pai-  les  Associations 
existantes? 

Ah!  sans  doute.  Messieurs,  toute  initiative  nouvelle  —  c'est  de  bonne 
iradifion  dans  notre  doii.r  pai/s  de  France  —  engendre  nécessairement  le 
scepticisme  des  uns,  trop  souvent  l'indillérence  ou  l'hostilité  des  autres. 
A  quoi  bon,  diront  certains,  créer  aujourd'hui  une  nouvelle  Coopérative? 
N'en  existe-l-il  pas  déjà  un  grand  nombre?  Quels  services  ces  multiples 
coopératives  ont-elles  rendus  et  (pi'obtiendra-t-on  de  plus?  Le  coût  de  la 
vie  n'a-t-il  point  cessé  de  croître,  et  pourquoi,  dès  lors,  se  donner  tant  d(^ 
peine  et  de  soucis  pour  des  lésullats  au  nmins  problématiques,  sinon  insi- 
gnifiants? 

Messieurs,  je  comprends  ces  sentiments,  ces  incertitudes  qui  assaillent 
peut-être  encore  quelipies-uns  d'entre  vous,  et...  je  les  excuse,  car  je 
puis  bien  vous  l'avouer,  k  ma  confusion  d'ailleur;?,  je  les  ai  éprouvés  moi- 
même,  oh!  rassurez-vous,  pas  bien  longtenq)s  sans  doute,  mais  sullisani- 
ment  pourtant  pour  hésiter  à  entreprendre  l'action  féconde  que  je  mhonoie 
aujourd'hui  d'avoir  fait  aboulii*. 

C'était  au  début  de  l'année  1917.  Les  premiers  symptômes  de  la  ci'ise 
de  la  vie  chère,  que  devait  nécessairement  engendrer  l'épouvantable  cata- 
clysme (pii,  durant  plus  de  quaire  années,  a  ravagé  l'humanité,  se  mani- 
festaient di^jà,  et  l'équilibre  de  nos  modestes  budgets  de  fonctionnaires  s'en 
trouvait  giavement  compromis.  Aucune  hésitation  n'était  pennise,  il  fallait 
agir  et  agir  sans  relard,  et  c'est  alors  que  nous  entrâmes,  suivant  la  voie 
déjà  tracée  par  nos  aînés,  les  Ministères  de  l'Intérieur  et  de  la  Marine, 
dans  l'action  à  laquelle  nous  vous  convions  aujourd'hui. 

Un  seul  moyen  s'offrait  à  nous  pour  atténuer  sérieusement  les  condi- 
tions de  plus  en  plus  diflicilos  de  la  vie  f[uotidienne  :  la  coopération. 
Mais  sous  quelle  forme?  iNotre  choix.  Messieurs,  fut  bientôt  fait.  L'Asso- 
ciation coopérative,  à  capital  et  à  personnel  variables,  organisée  sui- 
vant la  législation  complexe  de  1  867,  et  dont  le  capital-actions  se  trouve 
grevé,  dès  l'origine,  de  lourdes  charges  d'intérêts  et  d'amortissement,  ne 


—  07  ~ 

jiouvait  répondre  en  aucune  façon  à  l'idéal  qui  était  le  nôtre,  dette  forme 
d'Association  n'est-elle  point  tenue,  par  sa  nature  même  et  par  les  charges 
qui  lui  incombent ,  de  réaliser  des  bénéfices  et  de  devenir  ainsi ,  par  la 
force  des  choses,  une  entreprise  commerciale.  Or  je  ne  vous  apprendrai 
pas  ce  que  signifie,  à  l'époïjue  où  nous  vivons,  le  terme  ^héncfice-n  en  ma- 
tière commerciale?  Ce  nest  point,  certes,  le  lieu  ni  l'Iieure  de  faire  le 
procès  de  quiconque,  mais  il  est  bien  permis  de  constater  —  H  les  faits 
parlent  d'eux-mêmes  aux  esprits  les  moins  avertis  —  que  les  coopératives 
en  général  n'ont  réalisé,  durant  celte  longue  guerre,  aucun  effort  sérieux 
pour  atténuer,  au  profit  de  leurs  adhérents,  la  crise  de  la  vie  chère.  N'ont- 
elles  point  continué,  les  unes  et  les  autres,  à  vendre,  tout  comme  les 
mercanlis,  au  cours,  c'est-à-dire  au  prix  fort?  Seule,  par  conséquent, 
l'Association  pour  Achats  en  commun,  sous  le  régime  plus  souple,  plus 
libéral  de  la  loi  de  juillet  1901,  nous  permettait  d'envisager  pratiquement 
la  solution  du  problème  :  supprimer  tous  les  intermédiaires  inutiles  et  onéreux, 
acheter  en  gros  et  répartir  sans  bénéfces,  une  simple  majoration  de  5  p.  100 
en  moyenne  devant  suffire  à  couvrir  les  frais  généraux  et  les  pertes  éven- 
tuelles. 

Vlessieuis,  les  i-ésullats  obtenus  dès  l'origine  dépassèrent  largement 
toutes  les  espérances  que^^ous  avions  pu  concevoir.  Aussi,  tour  à  tour,  les 
fonctionnaires  des  diverses  Administrations  centrales  des  Ministères,  comme 
ceux  des  grands  Services  publics,  n'hésitèrent  point  à  suivre  l'exemple  de 
leurs  devanciers.  La  nouvelle  forme  de  coopération  avait  pris  désormais 
son  essor  et  conquis  droit  de  cilé.  11  ne  restait  plus  qu'à  coordonner  et 
à  rassembler  des  efforts  qui,  isolés,  risquaient  peut-èlre,  en  présence  des 
difficultés  d'approvisionnement  résultant  des  circonstances,  de  demeurer 
stériles  ou  tout  au  moins  insuirisants. 

Un  organisme  central,  dont  l'action  se  superposerait  à  celle  des  (Iroupe- 
nienls  afTiliés,  s'imposait  donc  pour  accroître  la  puissance  de  leurs  moyens 
d'achat,  tout  en  laissant  h  chacun  d'eux  la  plus  complète  autonomie. 
Cet  organisme  fut  aussitôt  créé.  C'est  la  Fédération  des  Groupements 
«l'Achats  en  commun  des  Services  publics  de  la  Seine,  qui  compte  actuel- 
lement dans  son  sein  toutes  les  Associations  d'achats  des  Administrations 
centrales  et  des  grands  Services  publics  ou  concédés  do  la  \'ille  de  Paris  et 
représente  plus  de  100,000  consommateurs! 

Telle  fut,  dans  ses  grandes  lignes,  l'origine  des  groupements  créés,  au 
prix  d'efforts  incessants,  d'un  labeur  souvent  ingrat  et  de  difficultés  sans 
nombre,  p.tr  ceux  qu'on  a  pris  l'habitude  plaisante.de  dénommer  rr Mon- 
sieur Lebureau^  des  Ministères  .  Sans  doute  faudra-l-il  désormais  découvrir, 
dans  l'arsenal  de  notre  langue,  un  nouveau  terme  humoristique,  car  — 
il  importe  de  lui  rendre  justice  —  M.  Lebureau  a  prouvé  qu'en  dépit  de 
sa  légendaire  apathie,  le  domaine  de  Tinitialive  et  de  la  volonté  dans  l'ac- 
tion ne  lui  est  point  du  tout  étranger. 


—  98  — 

Si  les  Pouvoirs  publics,  mal<jié  les  eucouragements  prodigués  tant  de 
fois  du  haut  de  la  tribune  française,  malgré  leurs  appels  répétés  en  faveur 
de  la  coopération,  nous  ont  fait  trop  longtemps  grise  mine,  je  dois  à  la 
vérité  de  dire  qu'on  a  fini  par  appiécier,  en  haut  lieu,  l'importance  comme 
la  portée  sociale  de  notre  action.  Sur  la  proposition  de  MM.  les  Conseillers 
Emile  Desvalx  et  Paul  Virot,  le  Conseil  municipal  de  la  Ville  de  Paris, 
mieux  inspiré  que  ne  le  fut  jusqu'à  présent  le  Ministre  des  Finances, 
demeuré  sourd  à  nos  appels,  décidait  en  effet,  par  une  délibération  du 
i5  juin  dernier,  d'accorder  à  la  Fédération  de  nos  groupements  un  témoi- 
gnage effectif  de  sa  sollicitude  en  mettant  à  notre  disposition,  à  litre  de 
prêt  et  au  taux  d'intérêt  le  plus  réduit,  un  crédit  de  tioo.ooo  francs  qui 
pourra  être  ultérieurement  porté  à  5oo,ooo  francs.  C'est  là  —  il  me  sera 
permis  de  l'alîirmer  non  sans  quelque  fierté  —  l'attestation  du  puissant 
intérêt  qu'a  suscité,  dans  l'une  tout  au  moins  de  nos  Assemblées  délibé- 
rantes, la  forme  de  coopération  dont  nous  fumes  les  premiers  adeptes. 

Messieurs,  je  m'aperçois  que  ce  préambule  devient  presque  une  apo- 
logie, et  je  m'en  excuse.  Mais  mon  repentir  sera  bref,  car  j'avais  le  devoir 
de  vous  éclairer  tout  d'abord  sur  les  circonstances  (|ui  ont  déterminé  l'insti- 
tution de  nos  associations  comme  sur  les  conditions  mêmes  et  les  moda- 
lités de  leur  fonctionnement. 

Examinons  maintenant,  si  vous  le  voulez  bien,  les  résultats  prati<pies 
obtenus  par  l'ensemble  de  ces  associations.  Comme  Secrétaire  général  de  la 
Fédération,  je  puis  certifier  qu'il  n'en  fut  point  de  meilleurs!  La  plupart 
de  nos  groupements  ont  réalisé  un  chillre  imposant  de  recettes,  et  je  sais 
l'un  d'eux,  l'Association  du  personnel  du  Ministère  de  l'Agriculture,  qui 
fêtait  récemment  son  premier  million  !  Mais  vous  me  permettrez  de  citer, 
parnfi  ces  i-ésullats,  ceux  que  je  connais  le  mieux  pour  les  avoir  constatés 
par  moi-même,  dans  l'Association  dont  je  m'honore  d'avoir  été  le  fon- 
dateur: celle  du  personnel  du  Ministère  de  l'Instruction  publique  et  des 
Beaux-Arts. 

Créée  le  97  mai  1917,  sous  le  haut  patronage  du  Grand  Maître  de 
l'Université,  l'honorable  M.  Steeg,  notre  Association  groupa,  au  premier 
jour,  une  centaine  d'adhérents,  auxquels  vinrent  se  joindre  presque  aussi- 
tôt les  hésitants,  les  timorés  delà  première  heure.  Aujourd'hui,  et  depuis 
fort  longtemps  déjà,  elle  groupe  la  totalité  des  fonctionnaires  et  agents  de 
l'Administration  centrale,  delà  Direction  des  Beaux-Arts  et  delà  Direction 
des  Archives  nationales,  depuis  les  directeurs  jusqu'aux  plus  modestes  de 
nos  collaborateurs  ! 

Dès  la  première  semaine  de  juin,  c'est-à-dire  huit  jours  à  peine  après  sa 
fondation,  notre  Association  commença  sa  première  répartition  hebdoma- 
daire de  denrées  périssables:  beurre,  œufs,  saucissons  de  Bretagne  et,  à  la 
un  du  même  mois,  une  répartition  générale  de  denrées  diverses  et  de  pro- 
duits d'usage  courant  dans  tous  les  ménages.  Très  rapidement,  ses  moyens 


—  99  — 

(l'action  s'étendirent  et ,  au  début  de  novembre ,  cinq  mois  après  sa  créa- 
tion, notre  jeune- Association,  soucieuse  de  mieux  répondre  aux  besoins  de 
ses  membres,  institua  la  répartition  quotidienne  et  permanente  qui  fonc- 
tionne depuis  lors  à  l'entière  satisfaction  de  tous. 

Messieurs,  en  pareille  matière,  l'éloquence  des  cbiflres  est  l'argumen- 
tation souveraine  1  Avec  0,872  francs  de  capital  social,  produit  des  droits 
d'entrée  et  de  la  cotisation  de  1  o  francs  pour  le  fonds  de  roulement ,  notre 
Association  réalisa,  du  1"  juin  1917  au  1"  juin  1918,  iàî>.,6à']  jrancs 
de  recettes.  C'est  là,  il  faut  bien  le  noter,  un  chiffre  considérable  par  rap- 
port au  capital  social  et  d'autant  plus  intéressant  qu'il  nous  a  permis, 
uniquement  au  moyen  de  la  majoration  statutaire  de  5  p.  100,  —  majo- 
ration qui,  en  moyenne,  n'a  pas  dépassé  3  1/2  p.  100,  —  d'augmenter  de 
3,820  francs,  c'est-à-dire  de  doubler  le  capital  social  d'originel 

Or,  si  à  ces  1 49,647  francs  de  receltes,  représentant  le  montant  des 
marchandises  réparties  au  prix  de  gros,  et  par  conséquent  dans  les  con- 
ditions les  plus  avantageuses,  on  ajoute  les  3o  p.  100  de  bénéfices  prélevés 
par  le  commerce,  —  e*-^  parle  là  bien  entendu  du  commerce  honnête,  — 
le  bilan  s'établit  par  une  économie  de  4 2,000  francs  en  chiffres  ronds  au 
profit  de  nos  adhérents. 

Un  exemple  encore!  Cette  même  année  1917,  à  la  veille  de  l'institution 
de  la  carte  de  charbon  et  dans  cette  période  si  difficile  —  vous  en  avez 
tous  encore  conservé  le  souvenir  —  pour  le  ravitaillement  en  combus- 
tibles, notre  Association  eut  la  satisfaction  de  fournir,  à  tous  ceux  de  ses 
membres  qui  en  firent  la  demande,  de  l'anthracite  de  tout  premier  choix 
au  prix  invraisemblable  de  166  francs  la  tonne,  livré  à  domicile,  alors 
que  ce  combustible,  à  peu  près  introuvable  à  l'époque,  valait  dans  le 
commerce  de  35o  à  4oo  francs,  soit  avec  une  économie  de  plus  de 
100  p.  100. 

Messieurs ,  je  ne  voudrais  pas  abuser  davantage  de  la  bienveillante  atten- 
tion que  vous  m'avez  si  gracieusement  accordée.  La  cause  que  j'ai  l'honneur 
et  le  grand  plaisir  de  vous  exposer  est  de  celles  qui  n'ont  pas  besoin  de 
longs  plaidoyers  pour  être  entendue.  Aucun  de  vous,  j'en  suis  bien  cer- 
tain, ne  voudra  refuser  son  concours  et,  s'il  en  est  besoin,  son  dévoue- 
ment à  l'œuvre ,  sans  gloire  peut-être ,  mais  combien  salutaire  I  que  vous 
avez  entreprise.  La  crise  de  la  vie  chère,  pour  angoissante  qu'elle  soit, 
n'est  point  un  problème  insoluble ,  croyez-le  bien  ;  il  suffit  de  vouloir  et 
d'agir.  Et  puis.  Messieurs,  il  faut  bien  le  dire  :  Si  nous  n'y  prenons  garde, 
les  améliorations  de  traitements  et  salaires  qui  nous  furent  récemment 
consenties  deviendront  rapidement  insuffisantes.  Nous  faudra-t-il  alors  de- 
mander à  la  Nation  de  nouveaux  sacrifices,  entraînant  par  une  conséquence 
inéluctable  une  augmentation  des  charges  générales,  déjà  si  lourdes,  et 
aussi,  ne  l'oubliez  pas,  un  nouvel  accroissement  du  coût  de  la  vie? 

Non,  Messieurs I  l'intérêt  supérieur  du  pays  doit  nous  dicter  noire 


—  100  ™ 

(Je  voir.  Cessons  de  gémir  sous  le  fardeau  des  calaniilés  de  l'existence  quoti- 
dienne et  agissons  sans  plus  de  retard.  C'est  dans  la  coopération,  dans  la 
coopération  bien  comprise  et  mctliodiquement  poursuivie,  qu'est  le  salut. 
C'est  par  elle ,  c'est  par  li^  groupement  de  tous  les  consommateurs  pour 
'achat  en  commun  (le  tout  ce  qui  est  nécessaire  à  la  vie,  que  nous  parvien- 
drons ;i  lutter  ellicacemenl  contre  la  vie  chère,  à  en  atténuer  progressive- 
ment les  causes  par  la  suppression  de  tous  les  intermédiaires  inutiles,  à 
transFoimer  enlin,  dans  l'ordre  économique  et  pour  le  plus  grand  bien  de 
la  collectivité  tout  entière,  les  bases  comme  les  modalités  des  échanges. 
La  question  est  plus  haute  encore  et  dépasse  singulièrement  le  cadre 
même  de  nos  milieux  de  fonctionnaires.  Elle  est,  j'ose  le  dire,  d'ordre 
social:  car  l'enjeu,  c'est  l'avenir  même  du  pays.  Appartenant  à  l'une  des 
élites  de  la  Nation,  nous  avons  le  devoir  de  donner  l'exemple,  d'intensi- 
fier sans  faiblesse  notre  propagande,  de  multiplier  dans  tous  les  milieux 
sociaux  les  groupements  analogues  et  de  rénover  ainsi,  peu  ,'i  peu,  une 
organisation  économique  dont  nous  constatons  chaque  jour  la  faillite  et  le 
danger  pour  la  paix  sociale. 

A  l'œuvre  donc ,  Messieurs  !  L'heure  plus  que  jamais  est  à  l'action ,  à  l'action 
féconde  et  bienfaisante,  pour  le  mieux-être  de  tous,  pour  le  droit  à  l'exis- 
tence, pour  la  défense  du  consommateur  contre  les  rapaces  et  les  voleurs 
qui  l'épuisent,  sans  souci  des  conséquences  désastreuses  de  leurs  funestes 
méthodes  pour  la  prospérité  de  notre  belle  France  comme  pour  la  ])aix 
publique  ! 

Messieurs,  la  Fédération  des  Groupements  d'achats  en  commun  des 
Services  publics  delà  Seine  vous  souhaite  la  bienvenue  dans  notre  grande 
famille  de  coopérateurs,  cha(pie  jour  plus  nombi-euse  et  toujours  plus  unie. 
Elle  s'efforcera  de  tout  son  pouvoir  de  faciliter  voire  tAche,  de  guider  vos 
premiers  pas,  de  seconder  vos  ellbrls  dans  cette  noble  bille,  dans  cetl(î 
nouvelle  croisade  que  nous  poursuivons,  avec  une  volonté  toujours  renou- 
velée, pour  l'amélioration  du  soit  de  tous.  En  son  nom,  je  vous  adresse, 
en  terminant,  les  meilleurs  de  nos  vœux  pour  le  développement  de  votre 
Association,  pour  sa  prospéiité! 


DON  DE  COLLECTION. 

Note  de  M.  le  Professeur  IL  Lecomte.  —  Le  Service  de  Bota- 
nique du  Muséum  a  reçu  récemment  de  Madagascar  un  beau  lot 
de  matériaux  botaniques  concernant  les  diverses  essences  forestières 
d'Anamalazotra.  Ces  matériaux,  en  général  très  bien  représentés, 
ont  été  recueillis  par  M.  Tholvenot,  Agent  du  Service  des  Forets, 


—  101  — 

sous  la  direction  dn  M.  Fauchkre.  Inspecteur  jje'néral  des  Services 
agricoles  et  forestiers.  Cet  envoi  correspond  à  169  arbres  de  la 
foret,  et  la  détermination  de  ces  plantes  est  actuellement  en  bonne 
voie.  Les  bois  correspondants  sont  malbeureusement  encore  à 
Marseille.  Quand  ils  nous  parviendront,  nous  entreprendrons  leur 
étude,  de  façon  à  pouvoir  établir  un  atlas  analogue  à  celui  des  bois 
d'Indochine  que  nous  avons  eu  l'occasion  de  présenter  récemment 
à  la  Réunion  des  Naturalistes. 


lO'i  — 


COMMUNICA.TIONS. 


La  pluralité  des  espèces  de  Gorille, 
PAR  M.  E.-L.  Trouessart. 

Le  Gonîle,  qui  est  le  plus  grand  et  le  plus  fort  des  Singes  Anthro- 
poïdes, n'est  bien  connu  que  depuis  1867.  C'est  à  cette  époque  que  le 
missionnaire  anglican  Savage  lappoi'ta  aux  Etats-Unis,  de  la  côte  occi- 
dentale d'Afrique,  des  crânes  qui  permirent  de  distinguer  la  nouvelle 
espèce  du  Chimpanzé,  plus  anciennement  connu  et  qui  est  loin  d'atteindre 
les  dimensions  du  Gorille.  Peu  après,  en  i853,  le  D'  Fraïujuel,  de  la  Ma- 
l'ine  de  l'Etat  français,  rapporta  du  (iabon,  dans  un  toimeau  de  tafia,  le 
corps  parfaitement  conservé  en  chair  d'un  Gorille  adulte,  ce  qui  permit 
aux  professeurs  du  Muséum  de  Paiis,  Isidore  Geoffroy  Saint-Hilaire  et 
Duvernoy,  de  faire  une  élude  très  complète  de  cette  nouvelle  espèce,  dont 
la  dépouille  montée  par  M.  Poortmann,  alors  Chel  du  laboratoire  de  Taxi- 
dermie, figura  bientôt  et  figure  encore  dans  les  galeries  de  Zoologie  du 
Muséum'"'. 

Depuis  cette  époque,  de  nombreux  travaux,  fondés  sur  les  spécimens 
rapportés  ultérieurement  d'Afrique  dans  les  musées  d'Europe  et  d'Amé- 
rique, ont  été  publiés  sur  le  Gorille,  et  les  différences  constatées  entre  ces 
divers  sujets  ont  donné  coj-ps  à  l'opinion  qu'il  existe,  sur  le  vaste  conli- 
nent  africain,  plusieurs  espèces  du  genre  Gonlla. 

Ce  nom  de  Gorilla  fut  d'abord  le  nom  spécifitpie  du  grand  singe  que  le 
naturaliste  améi'icain  Wymann  ne  séparait  pas  du  {>enre  Troglodtites  ou 
Chimpanzé.  Mais  Isidore  Geoffroy,  en  tS.T-?,  en  lit  un  {|enre  à  part,  sous 
ce  même  nom.  Aujourd'hui,  conformément  à  lusag»'  admis  parmi  les  natu- 
ralistes modernes,  on  doit  désigner  l'espèce  type,  qui  est  du  Gabon,  sons 
le  nom  de  Gorilla  gorilla  (Wymann). 

On  en  a  distingué  depuis,  comme  espèces  ou  sous-espèces,  au  moins 
huit  ou  neuf  formes  dont  voici  l'iMiumération,  d'aprèi^  la  récente  mono- 
graphie de  ]).  G.  EUiot  (')  : 

Afrique  occidentale  : 

1.  Gor///a  gor?7/«  (Wymann),  Gabon,  1867. 

2.  G.  g.  castaneiceps ,  Slack,  Congo  français,  Fernan-Vaz,  1862. 

'''  Dans  la  pièce  d'entrée,  au  nord  de  la  galerie  des  Singes. 
'^)  Daniel  Giraud   Elliot,   A  Review  of  the  Primates,  3  vol.  in-4°  avecfig. , 
New- York,  1912.  (Voir  t.  III,) 


—  103  — 
3.  G.  g.  diehli,  Matschie,  Gameiouii  Nord,  190/1. 
k.   fi.  g.  matschie  (sic)  Rofhschilfl,  Cameroun  S.,  190^. 

5.  G.  g.jacobi,  Matschie,  Cameroun  S.,  1906. 

Afriqie  orientale  : 

6.  G.  g-.  èenHgvV,  Matschie,  Afrique  Or.  allemande,  Volcan  Kirunga, 
1903. 

7.  G.  g.giaueri,  Matschie.  Tanganyika  Ouest,  191  A. 

8.  G.  beringei  iHike)ietisis ,  Lônnberg  ^'',  Volcan  Mikeno,  1917. 

.rajoute  celte  dernière  forme  à  la  liste  d'Ellinl ,  en  faisant  remaiiiiifi' 
que  Liinnberg  considère  le  Goiille  de  l'Afrique  orientale  comme  spêcijique- 
iiient  distinct  de  celui  de  TOnest  :  sous  ce  rapport,  je  suis  d'accord  avec 
lui,  comme  je  le  montrerai  tout  à  Thcure. 

Enfin  Elliot  ajoute  encore,  en  en  faisant  un  genre  à  part  sous  le  nom  de 
Pseudogorilla ,  \e  G.  mayema  Alix  et  Bouvier,  du  haut  Congo,  1878,  — 
dont  le  type  est  introuvable. 

Au  premier  abord,  le  nombre  de  ces  formes  distinctes  semble  exagéré, 
mais  si  on  le  compare  à  celui  des  rares  nègres  qui  peuplent  l'Afrique 
équatoriale.  on  est  forcé  de  changer  d'avis.  Rien  que  dans  l'ancienne 
colonie  du  Gabon,  qui  forme  actuellement  la  partie  occidentale  du  Congo 
français,  les  Anthropologisles  distinguent  au  moins  quatre  races  de  tribus 
indigènes  '^^K 

Le  Gorille  n'est  pas  répandu  uniformément  sur  la  vaste  étendue  de 
l'Afrique  interlropicale.  11  y  vit  par  bandes  ou  tribus,  comme  l'Homme, 
dans  des  régions  étroitement  limitées  j)ar  le  besoin  do  nourriture,  qui  le 
force  à  changer  périodiquement  <le  station,  suivant  la  nature  de  la  végé- 
tation et  le  degré  de  maturité  des  fruits  qu'il  dévore  pour  satisfaire  son  for- 
midable appétit.  Des  races  distinctes,  et  qui  vivent  séparées  les  unes  des 
autres,  ont  donc  pu  s'y  diflérencier  très  nettement.  C'est  ce  qui  explique 
les  variations  de  forme  que  les  naturalistes  constatent  entre  des  crânes  de 
spécimens  sensiblement  de  même  âge,  et  que  l'on  suppose,  le  plus  sou- 
vent à  tort,  provenir  de  la  même  localité,  d'autant  plus  que  les  indigènes 

^''  E.  LÔNNBERG,  Mammals  collected  in  Central  Africa  by  Captaiti  Airhenius , 
m-li°,  12  pi.  et  11  fig.  texte  (K.  SvenskaVotcnskapsakad.  Handl.,  Band  58,  N"  2  , 

loi?)- 

'''  Ce  sont  les  Obongo,  race  de  nains;  les  Mpongouo,  ou  Gabonais,  famille 

Cafre;  les  Paliouins,  ou  Fans,  cannibales;  les  Bakaiais  qui  sont  commerçants.  On 

y  ajoute  encore  les  Boulou.  Certaines  de  ces  tribus,  notamment  les  Pahouins, 

sont  des  immigrants  venus  du  Nord-Est. 


—   lO'i  — 


Fi}^.  1.  —  Govilla  gorilla  mâle,  du  (Jabon. 
D'après  ie  moiilago  dn  Muséum  de  Paris,  fait  sur  i<<  spécimun  en  iliair  (lare). 


Fig.  2.  —  Gorilla  gontia  vu  «le  profil. 
M^me  moulage -que  la  figure  i,  vu  de  profil. 


—  105  — 

iH'  «loiiiieiit  (|m'  des  indications  1res  vag'iios  sur  la  proveiiaiire  de  ces 
(l(^pouilies,  surloul  (jiiand  l'animal  a  été  tné  dans  l'intérieur  du  pays 
(lig.  1,  9). 

Le  Muséum  de  Paris  possède,  depuis  une  vin^jlainf  d'années,  deux 
spécimens  mâles  et  une  femelle  de  (joiille  (jui  lui  oui  été  oflerls  en  don 
par  M.  Brandon,  néjrociant  à  Libreville,  et  le  Père  Buléou,  et  transmis  à 
Paris  par  ^L  Clialof ,  alors  Directeur  du  Jardin  d'essai  de  Libreville.  Ces 
trois  jj-rauds  sin{>-es  ont  été  montés  en  grou|)e,  avec  beaucoup  d'art,  par 
M.  Terrier,  Cbel  du  Laboratoire  de  Taxidermie  du  Muséum,  el  font  actuel- 
lement rornement  de  la  première  salle  de  nos  {galeries  de  Zoologie,  con- 
sacrée en  grande  partie  aux  Primates  ou  (Uiadrimianes. 

D'après  les  renseignements  (pii  m'ont  été  Iburnis  par  M.  (ilialot,  ces 
trois  spécimens  proviennent  de  la  région  du  Congo  français  qui  s'étend, 
sur  la  rive  gaucbe  (ou  sud)  de  l'estuaire  du  Gabon,  cntie  cet  estuaire  et 
les  boncbes  de  l'Ogooiié  dans  le  Fernan-Vaz. 

Le  Laboratoire  de  Manmialogie  possède  en  outre  une  tète  momifiée, 
dépourvue  de  ses  pa/'ties  musculaiies.  mais  très  bien  conservée  avec  sa 
peau,  olferte  au  Muséum  par  le  capitaine  Modeste,  sans  iudicalion  précise 
d'origine,  mais  provenant  très  vraisendilablemcnt  de  la  même  région,  au 
sud  de  l'estuaire  du  Cabon. 

Ces  (piatre  spécimens  diiïèrent  notlement  des  spécimens  connus  du 
(joiKId  gorilla  type,  [)rovenant  de  la  réj;ion  (pii  s'étend  au  nord  de 
l'estuaire,  et  qui  sont  les  plus  anciennement  décrits  et  conservés  dans  les 
nuisées  '''.  Ils  se  rapprocbent  au  contraire,  par  leur  mode  de  coloration,  du 
Gorilla  casia)iplceps,  décrit  en  i8G-3  [tar  le  naturaliste  américain  Slack ,  et 
provenant  du  Fernan-Vaz. 

D'après  la  monograpliie  d'Elliot,  voici  la  diagnose  du  Gorilla  irorilla 
(  Wvmann)  : 

«•Pelage  noir,  sauf  le  devant  des  oreilles  légèrement  tiqueté  de  jaune;  la 
nu(|ue  tiquetée  de  loux  et  de  noir;  tout  le  reste  entièrement  noir. n 

Par  contre,  la  diagnose  du  (i.  castauptceps  de  Slack  ^''  est  la  suivante  (il 
est  à  noter  qu'elle  est  faite  d';iprès  une  Jeinolle  dont  la  peau  est  conservée 
au  Mus<>e  de  Berlin)  : 

ff Sommet  de  la  tête  cliàtain;  cou  et  entre-deux  des  épaules  gris-brun: 
le  reste  du  dos  et  les  membres  d'un  brun  rougeâtre;  les  côtés  de  la  tète 
noirs  tiquetés  de  blanc;  la  face  et  la  poitrine  nues,  avec  la  peau  noire." 
Le  mâle  n'est  représenté  que  par  son  crâne.  Localité  :  Kanmia  (ou  Cama) 
au  Fernan-Vaz,  estuaire  situé  à  plus  de  300  kilomètres  au  sud  de  celui  du 
Cabon,  et  servant  de  déversoir  à  l'Ogooué  (fig.  3  et  4). 


(''  Notamment  au  Muséum  de  Paris  depuis  i8.53. 

'*'  Slack,  Proc.  Acad,  iSat.  Se.  Pkiladetphia ,  i86a,  p.  lôg. 


106 


Fijj.  iS.  — Goiilla  castanviccps  . 
Tê(e  ry])poilic  piir  !••  cnpitainc  Modeste  (face). 


^^^^^^^^^^^^^^^^^^^H                                                 .  J^^^^^^^^^^ 

^^^^^^^éÉÊÊ^^^^^ 

Fiff.  6.  —  Gorilla  castaneiccps. 
MAme  spécimen  que  la  figure  3  (profil). 


107  — 


Fig.  5.  —  Gorilla  caataneiceps  inàl^. 
Spécimen  inonlé  de  la  Galerie  de  Zoologie  du  Muséum  (groupe). 


Y{g_  6.  _  Gorilla  castaneiceps  mâle  (profil). 
Même  spécimen  que  la  figure  5  (groupe). 


—   108  — 

Deux  des  spécimens  que  nous  possédons  de  celle  région,  et  dont  j'ai 
|»ailc  j)lus  haut,  coirespondenl  à  celte  diag^uose,  à  part  des  différences  de 
peu  d'importance.  Ainsi  la  lèle  séparée,  rapportée  par  M.  Modeste,  pré- 
sente les  caractères  suivants  : 

ffSojnmet  de  la  lèle  cliàtain,  cha<]uc  poil  étant  ainielt'  de  noir  et  de 
fauve  (tiquelé);  rég"ion  temporale  {jrise  jusqu'au  pourtour  des  oreilles; 
joues  à  favoris  noii-s;  menton  et  parlie  du  cou  conservée  entièi-enient 
noirs;  face  noire. ^  Le  reste  du  pelage  devait  èlre  également  noir,  comme 
sur  deux  des  spécimens  (mâle  et  lémelle')  moulés  A  la  (îalerie.  —  Cette 
tète  est  celle  d'un  mâle,  comme  le  montrent  ses  énormes  canines  (lig.  li 
et  G;. 

Oulrc  ces  caractères  du  pelage,  (m  peut  noter  qiie  la  lèle  du  mâle  adulte 
nnonlé  dans  le  groupe,  et  dont  nous  n'avons  pas  le  crâne)  présente  un 
aspect  beaucoup  moins  féroce  el  moins  bestial  que  celui  de  la  ttUe  du 
Ciorilld  iiurilla  du  nord  du  Gabon.  La  crèle  sourcilière  est  moins  saillante, 
de  sorte  qu'il  y  a  un  rudiment  de  front,  et  l'énorme  saillie  du  derrière 
du  cou,  dont  les  muscles  s'atlacbenl  aux  apophyses  é|)ineuses  très  longues 
des  vertèbres  cervicales,  — saillie  désignée  vulgairement  sous  le  nom  de 
(■(ijiiiclion,  —  est  ici  beaucoup  moins  développée.  La  poitrine  est  toujours 
luie  chez  l'adulte. 

Les  deux  autres  spcrimens  du  groupe  de  la  (îalerie  sont  un  mâle  el  une 
femelle  dont  le  pelage  est  entièiemenl  giis  avec  les  mains  et  les  j)ieds 
noirâtres.  Elliot,  à  l'exemple  d'autres  naluralistcîs,  alti'ibue  celle  teinte, 
(pii  n'est  pas  rare,  à  l'âge  avancé  des  sujets  :  il  est  jirobable  que  cette 
opinion  est  erronée,  mais  on  ne  connaît  pas  encore  la  cause  exacte  de  ces 
variations  de  leintfs  chez  les  Singes  '". 

Ajoutons  (pie  la  disiribulion  géogr'aphi(pie  de  ces  deux  races  de  Gorille, 
dans  rinlérienr  du  pays,  nous  est  h  peu  ()rès  lotalement  inconnue. 

(A  suivre.) 

C'  Un  jeu  no  (îllihon  i  Ihjldhalc»  haiiiaiius),  à  son  airivéc  au  .Iiinliii  zoologique 
de  Londres,  était  d'un  |;ris  jaunâtre;  en  tjuei(|ues  mois  son  pelage  devint  eiilière- 
ment  noir,  puis,  par  la  suite,  il  prése.ila  dos  variations  de  tciulcs  en  apparence 
désordonnées.  (\  oir  hoc.  Zool.  Soc. ,  kjcT),  11 ,  p.  37a.)  —  Reicbenbacli ,  dans  ses 
AJfen,  pi.  36,  ligure  un  groupe  d'Hylobales  pilcnlus  dont  le  pelage  est  pie  (varié 
de  noir  et  de  blanc),  pas  un  soûl  des  trois  n'étant  semblable  aux  autres. 


_  10<J  — 


Poissons  de  la  Trinité  envoyés  par  M.  Paul  Serre, 
PAU  M.  LE  D""  Jacques  Pellegrin. 

M.  Paul  Serre,  Associé  du  Muséum,  a  recueilli  en  191 4,  alors  qu'il 
occupait  le  poste  de  vice-consul  de  France  à  la  Trinité ,  une  petite  collection 
de  Poissons  d'eau  douce,  péchés  pour  la  plupart  dans  des  rivières  torren- 
tueuses, à  une  vingtaine  de  kilomètres  de  Port-d'Espagne,  le  chef-lieu  de 
l'île.  Aucune  forme  n'est  nouvelle  pour  la  science,  mais  plusieurs  sont 
intéressantes  ou  assez  peu  connues  et  souvent  représentées  par  de  belles 
séries.  On  en  trouvera  ci-dessous  la  liste  avec  quelques  observations. 

Characinidés. 

Macuodon  maladaricus  Bloch. 

C'est  une  espèce  très  anciennement  signalée  et  qui,  en  dépit  de  son  nom, 
habite  le  Hiésil,  les  Guyanes  et  le  Venezuela. 

Tetragonopterus  GcppYi  Regan. 

Ce  Poisson,  beaucoup  plus  rare,  a  été  décrit  par  M.  Tate  Regan  dans  une 
petite  notice  consaci-ée  aux  Poissons  de  la  Trinidad^^'  d'après  5  spécimens 
de  65  à  85  millimètres  de  longueur. 

L'individu  envoyé  par  M.  Paul  Serre  mesure  90  millimètres  de  lon- 
gueur totale.  Il  se  dislingue  de  l'espèce  suivante  par  sa  forme  plus  allongée. 
La  hauteur  de  notre  exemplaire  est  contenue  2  fois  3/4  dans  la  longueur, 
sans  la  caudale  (Regan  donne  3  à  3  fois  i/3}. 

Tetragonopterus  maculaths  Linné. 

C'est  un  Poisson  très  commun  à  habitat  fort  étendu  :  Brésil,  Guyanes 
et  Venezuela. 

C'  Tate  Regan,  On  thc  Fresh-water  Fishcs  of  Ihe  islantl  of  Trinidad,  based 
on  Ihe  collection,  notes,  and  skelches  made  by  Mr.  Lechoiere  Guppy,  Junr. 
(^Pr.  Zool.  Soc.  Londnn,  190G  ,  1,  p.  378.) 

Muséum.  —   xxvi.  8 


—  110  — 


Siluridés. 


Callichthvs  littoralis  Hancock. 

Ce  Silure,  qui  porte  le  nom  de  Cascadura  à  la  Trinidad,  est  également  une 
espèce  à  vaste  distribution  géographique,  connue  du  Paraguay  à  l'Equa- 
teur. 

Plecostomcs  guacari  Lacépède. 

Ce  Plécostome  habite  du  Paraguay  au  Venezuela. 

Plecostomus  Robini  Guvier  et  Valenciennes. 

Ce  Poisson,  qui  se  distingue  du  précédent  par  son  museau  plus  arrondi, 
non  ovalaire,  a  été  signalé  à  Montevideo  et  à  la  Trinité. 

Xe\ocara  cirrhosa  Cuvier  et  Valenciennes. 

Ce  Silure  est  très  répandu  dans  l'Amérique  du  Sud  :  on  le  rencontre 
dans  le  Paraguay,  l'Amazone,  les  Guyanes  et  à  la  Ti-inité. 

La  coloration  des  exemplaires  envoyés  par  M.  Paul  Serre  est  uniformé- 
ment brun-rouge. 

Cyprinodoiitidés. 

Haplochilus  Harti  Boulenger. 

Cette  petite  espèce  est  spéciale  à  la  Trinité  et  au  Venezuela.  M.  Serre  en 
a  envoyé  une  magnifique  série.  Les  plus  gros  individus  atteignent  72  milli- 
mètres de  longueur.  11  est  à  noter  que  la  tache  foncée  du  haut  du  pédi- 
cule caudal  est  tantôt  présente,  tantôt  absente. 

GiRARDiiNus  Gui'i'vi  Giiuther. 

Ce  ravissant  petit  Cyprinodonte  vivipare  est  représenté  par  plus  d'une 
centaine  d'individus.  Les  mâles,  beaucoup  plus  petits  que  les  femelles,  sont 
relativement  moins  nombreux ''^  Leur  coloration  est  très  variable,  suiîout 
en  ce  qui  concerne  le  nombre  et  la  disposition  des  taches  foncées  latérales, 
généralement  au  nombre  d'une  ou  deux,  parfois  trois.  Il  y  a  lieu  d'ajouter 
que  cette  charmante  espèce  a  été  introduite  en  Europe  quelques  années 

'•'  Je  compte  89  mâles  pour  7.5  femelles.  Les  premiers  musurent  a  3  railii- 
mètres  au  maximum,  les  secondes  atteignent  /lo  millimètres. 


—  111  — 

avant  la  guerre,  qu'elle   se  reproduit  parfaitement  en  aquarium  à  eau 
chauffée  et  fait  les  délices  des  amateurs  de  Poissons  exotiques^". 


Cichlidés. 

ACARA  riLCHRA  Gili. 

Cet  élégant  Cichlidé  mérite  bien ,  par  la  richesse  de  sa  coloration ,  son 
épithète  spécifique.  Les  individus  envoyés  par  M.  Serre  sont  k  adultes, 
mesurant  de  loo  à  i  lo  miUimètres  de  longueur. 

("  Cf.,  à  ce  sujet,  D'  J.  Pellegrin,  La  pisciculture  oraementale  {Bull.  Soc. 
Aquicullurc j,  1918,  p.  11 3). 


—  112  — 


Liste  de  Reptiles  nÉcE:uMENT  déterminés 

ET    ENTRÉS    DANS    LES  COLLECTIONS 
ET  DESCRIPTION  d'uNE  NOUVELLE  ESPECE  DU  CENRE  AmBLYCKPHALUS  , 

PAR  M.  F.  Angel. 


Reptiles   de   Chine. 
Région  de  Koeï  Tchéou.  —  Provenant  du  /{.  P.  Cavalerie. 

PoLYODONTOPHis  coLLARis  Gray.  —  3  ex. 

PsEDDOXENODON  SINENSIS  B()nlf|T, 

Tropidonotus  craspedogaster  BIgr. 

Coluber  MANDARi\ns  Caulor. 

Amblycephalus  Boulengeri,  iiov.  sp.  —  3  ex. 

Reptiles  dd  Turkestan. 
Steppes  du  Syr  Daria.  —  Donateur  :  Chaffanjon. 

Ebemias  arguta  Pallas.  —  8  ex. 
Ophisacrus  apus  Pall.  —  2  ex. 
Taphrometopon  LiNEOLATtiM  Branclt. 
ViPERA  renardi  Christoph.  —  2  ex.  :  c?  et  9. 
Ancistrodon  intermedios  Strauch. 

Reptiles  de  l'Annam. 
Localité  :  Nha  Trang.  —  Donateur  :  Krempf. 

LioLEPis  Bellii  Gray.  —  3  d*  et  1  9. 
Phïsignathus  mentager  Guntb. 
SiMOTEs  qdadrilineatus  .Tan. 


—  111^  ~ 

Reptiles  dc  Siam. 
Localités  :  ?  —  Donateur  :  Harmand. 

Damonia  subtrudga  Schleg.  —  2  ex. 

Hemidactvlus  frenatus  Dum.  Bibr.  —  1  c?  et  3  9. 

—  PLATYDRUs  Schn.  —  4  c5'  ct  3  9. 

Gehyra  mdtilata  V\  iegm. 

Gecko  verticillatus  Laur. 

Mabcia  mcltifasciata  Kuhl.  —  7  ex. 

Lygosoma  chalcides  Lin.  —  2  ex. 

Typhloseps  Roulei  Angel'''.  —  2  ex. 

Dryocalamcs  Davisomi  Blanf. 

Amblycephalus  Boulengeri  iiov.  sp. 

Diagnose.  —  OEil  séparé  des  labiales  par  des  sous-oculaires;  écailles 
dorsales  parfaitement  lisses;  une  simple  plaque  (loréale)  entre  la  nasale  et 
l'œil;  préfrontales  touchant  l'œil;  contact  des  deux  premières  labiales  infé- 
rieures derrière  la  symphyse;  ventrales  175-189;  sous-caudales  66-69; 
anale  non  divisée. 

Descriplion.  —  Rostrale  légèrement  plus  large  que  haute,  un  peu  vi- 
sible d'au-dessus  ;  internasales  plus  courtes  que  les  préfrontales  qui  tou- 
chent largement  l'œil;  frontale  à  six  pans,  mais  d'aspect  triangulaire,  mal- 
gré l'angle  obtus  formé  par  la  suture  avec  les  préfrontales;  pariétales  plus 
grandes  (1  fois  i/h)  que  la  frontale;  loréale  touchant  l'œil,  plus  longue 
que  large,  mais  plus  haute  à  l'avant  qu'en  arrière;  pas  de  préoculaire,  ni 
de  postoculaire;  deux  sous-ocidaires  dont  la  suture,  très  étroite,  est  juste 
en  dessous  du  centre  de  l'œil,  le  séparant  nettement  des  plaques  labiales. 
La  sous-oculaire  postérieure  remonte ,  le  long  de  l'œil ,  beaucoup  plus  haut 
que  l'antérieure,  remplaçant  ainsi  la  postoculaire  qui  manque.  Temporales 
2  -F  3.  Huit  labiales  supérieures,  la  huitième  beaucoup  plus  longue  que  les 
précédentes.  Les  deux  premières  labiales  inférieures  se  rencontrent  derrière 
la  symphyse.  Trois  paires  de  plaques  mentonnières,  la  première  paire  plus 
grande  que  les  deux  autres.  Écailles  en  i5  rangs,  parfaitement  lisses.  Ven- 
trales 175-189.  Anale  simple.  Sous-caudales  65-69.  Corps  comprimé. 


(')  Voir  Bull,  du  Muséum,  1920,  n"  1,  p.  li. 


—  nzi  — 

Coloration.  —  Brun  très  clair  sur  le  dessus  du  coi[js,  à  peine  plus  pâle 
en  dessous.  Sur  chaque  côlé  de  la  têle,  une  étroite  ligne  brun  fonce,  plus 
ou  moins  interrompue,  va  du  bord  postérieur  de  Toeil  à  l'angle  de  la 
bouche.  Au-dessus,  une  autre  ligne  plus  forte,  partant  de  la  plaque  sus- 
oculaire,  longe,  sur  le  côté  des  pariétales,  la  tête  et  ensuite  le  cou  ,  où  elle 
s'interrompt  bientôt  pour  former  des  taches  irrégulières  (|ui  s'atte'nuent  de 
plus  en  plus  et  disparaissent  même  en  se  rapprochant  de  la  partie  termi- 
nale du  corps.  La  teinte  du  fond,  dessus  et  dessous,  est  piquetée  de  nom- 
breux et  minuscules  points  brun  foncé,  qui  sont  plus  gros  et  même 
groupés  en  petites  lâches  sur  les  plaques  céphaliques.  Sur  un  jeune  indi- 
vidu, ce  système  de  coloration  est  plus  net,  les  lignes  et  taches  de  la  partie 
antérieure  sont  mieux  définies  et  tranchent  plus  nettement  sur  le  fond. 

Collection  du  Muséum  : 

1912  -  'SliCf  (V,  189;  G.  69);  longueur  totale:  670  millimètres; 
queue:  io3  millimètres. 

1912  -  35o.  Jeune  (V.  lyô;  G.  ?);  longueur  totale  :  182  millimètres; 
queue:  34  millimètres. 

1912  -  35i  (V.  i83;  G.  65);  longueur  totale:  /i6o  millimètres; 
queue  :  gS  millimètres. 

Provenance  :  Koeï  Tchéou  (Ghine). 

Celte  espèce  est  voisine  de  celle  décrite  par  M.  Boulenger  sous  le  nom 
de  A.  Stau le tji '■'''.  En  effet,  comme  dans  celle-ci,  l'oeil  est  séparé  des  la- 
biales par  les  sons-oculaires,  et  les  deux  premièi'es  labiales  inférieures  sont 
en  contact  derrière  la  symphyse  du  menton;  mais  elle  en  diffère  par  :  le 
nombre  plus  élevé  des  plaques  ventrales  et  sous-caudales;  ses  écailles  par- 
faitement lisses,  l'absence  de  post-oculaire,  et  les  8  labiales  supérieures  au 
lieu  de  7'*^ 

(')  Ann.  and  Mag.  oj  NaL  Hisl.  (8"'  Ser.),  XIV,  191 4,  p.  /i8/i. 

'*'  Dans  i'exeniplaire  1912-349,  le  côté  droit  du  maxiiiairo  supérieur  ne 
présente  que  7  labiales,  mais  il  y  a  une  fusion  des  Q'  et  7'  lalnales  dont  l'évi- 
dence  est  indiquée  par  l'exameu  du  côté  gauche  portant  les  8  labialos  que  l'on 
trouve  constantes  dans  les  deux  autres  exemplaires-tjpes. 


115    - 


A'oTfi  PRÉLIMINAIRE  SUR  LES  CrVSTACÉS  StOMATOPODES  RECUEILLIS 

PAR  LE  Travailleur  et  le  Talisman, 
PAR  M.  Ch.  Gravier. 

Les  expéditions  françaises  du  Travailleur  et  du  Talisman  n'ont  recueilli 
qu'un  nombre  peu  considérable  de  Stomatopodes  qui  se  rangent  dans  les 
espèces  suivantes  : 

Sqcilla  mantis  Latreilie,  —  Travailleur,  i  exemplaire;  Talisman,  i  exem- 
plaire. 

Squilla  Desmaresti  Risso,  —  Travailleur,  i  exemplaire. 
Psecdosquilla  Cerish  (Roux).  —  Travailleur,  i  exemplaire. 
CoRONiDA  Bradyi  (A.  Milnc-Edwards).  —  Talisman,  3  exemplaires. 
Gonodactylus  Foi.iNii  (A.  Milne-Edwards). —  Talisman,  &q  exemplaires. 

Il  ne  sera  question,  dans  cette  note  préliminaire,  que  au  Coronida  Bradyi 
(A.  Milne-Edwards),  qui  offre  un  intérêt  tout  particulier. 

CoRONiDA  Bradyi  (A.  Milne-Edwards). 

1869.  Squilla  Bradyi  A.  Milnb-Edwards,  in  L.  de  Folin  et  L.  Périer,  Fonds  de 
la  Mer,  I.  Crustacés,  p.  187  ,  pi.  XVII,  fig.  11. 

1880.  Gonodactylus  Bradyi  Miebs,  On  the  Squi'lidse,  Ami.  and  Magaz.  of  ^at. 
Hist.{b),  vol.  V,  p.  117. 

1886.  Coronida  Bradyi  Brooks,  The  Voyage  qf  H.  M.  S.  «Challengers.  Zool.,XVI, 
Stomatopoda,  p.  80. 

1913.   Coronida  Bradyi  Kemp,  An  Account  of  the  Crustacea  Stomatopoda  of  the 
Indo-Pacific  Région,  Mem.  Ind.  Mus.,  vol.  IV,  n"  1,  p.  i3o. 

Talisman,  26  juillet  i883,  dragage  n"  iq/j.  —Profondeur:  20  mètres. 
île  Saint- Vincent.  3  exemplaires. 

Le  plus  grand  des  trois  exemplaires  a  3 1  millimètres  de  longueur,  du 
bord  antérieur  du  rostre  à  l'extrémité  postérieure  du  telson.  Les  deux 


—  1  l(i  — 

autres  sout  notablement  \)\n<  petits  que  le  précédent  et  oflVent  les  mêmes 
caractères:  chez  eux,  la  partie  postérieure  tlu  corps  est  rabattue  ea  avant. 
L'un  d'eux  a  environ  17  millitiiètres  de  longueur,  Tautre,  11. 

La  carapace,  qui  s'élargit  notablement  en  arrière,  déborde  assez  forte- 
ment sur  les  segments  thoraciques  qui  restent  à  découvert;  ses  angles  anté- 
l'ieurs  forment  une  légère  saillie  à  contour  arrondi;  son  bord  postérieur  est 
faiblement  écbancré  dans  sa  région  médiane.  La  plaque  rostrale  est  bien 
développée,  à  angles  antérieurs  arrondis;  elle  porte  en  avant  une  pointe 
médiane  peu  saillante  et  elle  présente  des  ponctuations  p'gmentaires  assez 
clairsemées.  La  pigmentation  est  beaucoup  plus  dense  sur  la  carapace,  sauf 
sur  une  bande  transversale  antérieure  et  sur  une  bande  postérieure  plus 
étroite  que  la  précédente.  Chez  le  plus  grand  exeni|)laire  recueilli  |)ar  le 
TalisiiKin,  le  rostre  couvre  les  pédoncules  oculaires  presque  jusqu'au  uiveau 
de  la  cornée;  il  n'en  est  pas  ainsi  chez  les  deux  autres.  Les  pédoncules 
oculaires,  un  peu  aplatis,  tangents  par  leurs  bords  internes,  se  dilatent 
peu  d'arrière  en  avant.  Chaque  cornée  est  divisée  par  un  sillon  assez  pro- 
fond en  deux  parties  sensiblement  égales. 

Il  n'existe  pas  de  prolongements  latéraux  aux  segments  thoraciques. 
Aucun  organe  copulateur  n'est  visible,  kemp,  dans  la  diagnose  du  genre 
Coronida,  dit  qu'il  n'y  a  pas,  chez  ce  dernier,  de  différenciation  sexuelle 
secondaire.  Les  branchies  externes  des  trois  paires  de  pattes  thoraciques 
ambulatoires  sont  courtes  et  grêles. 

Dans  la  région  abdominale,  où  la  pigmentation  est  bien  conservée,  il 
n'existe,  sur  la  fjice  dorsale,  ni  épines,  ni  carènes.  Le  premier  segment 
porte  à  son  angle  antérieur,  de  chaque  côté ,  un  lobe  à  contour  arrondi.  Le 
cinquième  segment  a  de  même,  à  son  angle  postérieur,  un  petit  lobe  trian- 
gulaire, à  pointe  mousse  dirigée  en  arrière.  Le  sixième  segment  et  le  tel- 
son,  qui  sont  épais,  demeurent  bien  distincts  l'un  de  l'autre  et  soûl  dé- 
pourvus de  pigmentation  ;  leur  couleur,  chez  ces  animaux  conservés  dans 
l'alcool  depuis  i883,  est  d'un  jaune  assez  vif.  Tous  deux  sont  entièrement 
couverts  d'épines  à  pointe  recourbée  en  arrière.  I^  rangée  insérée  sur  une 
crête  parallèle  au  bord  postérieur  du  sixième  segment,  et  tout  près  de  ce 
bord,  est  formée  d'i'pines  un  peu  plus  fortes  que  les  autres  et  orientées 
comme  celles-ci.  Les  épines  situées  sur  le  bord  postérieur  du  telson  ont 
une  orientation  diamétralement  opposée  à  celle  des  précédentes,  c'est- 
à-dire  que  leur  pointe  est  tournée  veis  la  partie  ant(M-ieure  du  corps.  Les 
appendices  du  sixième  segment  abdominal  sont  relativement  peu  dévelop- 
pés. La  l'égion  basilaire  de  ces  uropodes  porte  des  é|)ines  éparses  incurvées 
en  arrière,  comme  celles  du  sixième  segment,  mais  moins  drues.  L'épine 
interne  de  la  partie  médiane  et  terminale  de  chacun  des  uropodes  est  plus 
longue  que  l'autre,  qui  est  cependant  assez  grande. 

Les  écailles  antcnnaires  sout  très  peu  développées;  elles  sont  minces  et 
transparentes.  Les  articles  des  fouets  antenuaires  sont  fort  distincts  et  por- 


—    117  ~ 

tenl  (lo  lonp;ucs  soies  au  niveau  de  loui-  séparation.  La  partie  hasilaire  (Je 
l'antenne,  de  même  que  i'écaille,  est  parsemée  de  ponctuations  semblables 

à  celle  du  rostre. 

Fortement  renflée  à  la  base,  la  griffe  terminale  de  la  patte  ravisseuse  est 
munie  de  trois  épines  courbes.  En  outre,  le  bord  interne  del'avant-dernier 
article  est  armé  de  trois  épines  mobiles  insérées  dans  le  voisinage  de  l'arti- 
culation de  l'avant-dernier  et  de  l'antépénultième  articles  du  même  appen- 
dice. L'une  d'elles  est  située  en  avant  des  deux  autres,  dont  les  bases  sont 
très  voisines  lune  de  l'autre.  Les  denlicules  du  bord  de  l'avant-dernier 
article  opposé  à  la  griffe  terminale  ne  s'étendent  que  sur  un  peu  plus  de 
la  moitié  de  ce  bord. 

Le  Stomatopode  dont  il  est  question  ici  a  été  décrit,  en  1869,  sous  le 
nom  de  Squilla  Bradiji  par  A.  Milne-Edwards,  qui  a  bien  mis  en  évidence 
les  principaux  caiactères  de  cette  espèce,  avec  son  dactyle  renfle-  à  la  base, 
armé  de  trois  épines  sur  son  bord  concave,  et  avec  ses  deux  derniers  seg- 
ments abdominaux  couverts  d'épines,  qui  permettaient  de  le  reconnaître 
parmi  toutes  les  autres  espèces  connues  alors.  J.  Miers  (1880)  le  rattacha 
avec  doute  au  genre  Gonodactijhts ,  car  il  le  désigne  ainsi:  GonodactijUisf 
Bradiji;  l'auteur  anglais  fit  remarquer  que  cette  espèce,  à  cause  du  renfle- 
ment basilaire  de  la  griffe  terminale  de  la  patte  ravisseuse,  peut  être  placée 
dans  le  genre  GonodacHjlus ,  mais  que,  d'autre  part,  elle  présente  des  affi- 
nités avec  le  genre  Lysiosquilla.  Brooks  a  placé  cette  espèce  dans  le  genre 
Coronida  Brooks  (1886). 

Les  collections  du  Muséum  contiennent,  outre  les  trois  exemplaires 
recueillis  par  le  Talkman  :  T  deux  exemplaires  de  la  même  espèce  récol- 
tés par  A.  Bouvier  aux  îles  du  Cap-Vert;  2"  un  autre  exemplaire  recueilli 
par  le  commandant  Parfait  à  Annobom  (Cnlfe  de  Guinée).  Ces  trois  exem- 
pLiires  ont  été  étudiés  par  J.  H.  Hansen  qui  les  a  nommés  Coronida  Bradiji 
(A.  Milne-Edwards).  D'autre  part.  St.  Kemp  (iQtS,  p.  199),  après 
avoir  donné  la  diagnose  du  genre  Coronida  et  indiqué  les  liens ,  qui,  selon 
lui .  rattachent  le  genre  Coronida  aux  autres  genres  de  la  même  famille , 
ajoute  que,  des  trois  espèces  connues ,  Tune  habite  l'Atlantique  et  les  deux 
autres,  la  région  indo-pacifique.  D'après  lui,  le  Coronida  Brodyi  est  très 
étroitement  lié  au  Coronida  tracliura  (Martens),  et  ces  deux  formes  poiu-- 
raient  bien  appartenir  à  la  même  espèce.  Le  Coronida  Bradiji  n'est  connu , 
dit-il,  que  par  un  seul  exemplaire,  décrit  en  1869.  Le  Coronida  mullituber- 
CH/«to(Borradaile),  quoique  très  différent  dans  son  apparence  générale, 
peut  certainement  être  placé  dans  ce  genre,  d'après  le  savant  naturaliste 
du  Musée  de  Calcutta. 

Or  il  existe  dans  les  collections  du  Muséum  un  exemplaire  du  Coronida 
irachura  (Martens)  provenant  de  la  mer  Rouge,  recueilli  par  M.  le  docteur 
Jousseaume  en  1897  et  déterminé  par  G.  INobili  en  1905.  Sur  l'étiquette 
du  tube  contenant  l'unique  exemplaire  de  l'espèce  en  question  que  nous 


—  lis 


poss(5(]ous,  le  nom  écrit  est:  OduiHuddcli/his  inuhiiriis;  c'est  le  nom  donné 
par  le  R.  P.  Bigeiow'"'  dans  son  tableau  des  espèces  du  genre  Odontodacty- 
his ;  mais,  dans  son  mémoire  de  1900,  G.  Nobili''  indique  bien,  pour  le 
nom  dont  il  s'agit  :  Coroiiidn  Irachurn  (von  Marlens). 

En  comparant  cet  exemplaiie  de  Coronida  trachura  à  ceux  du  Coronida 
lîmdiji  décrits  plus  liant ,  on  constate  des  différences  très  nettes  entre  les 
deux  espèces,  qu'il  est  très  facile  de  distinguer  Tune  de  l'autre  par  l'examen 
des  deux  derniers  segments  al)(lominaiix .  comme  le  montre  le  tableau 
suivant  : 

C.  Bmdifi  (A.  M.-Edw.).  C.  Iinchura  (Martena). 


5'  segment. 


[6'  segment 
et  teUon. 


Entièrement  lisse,  bord  posté- 
rieur uni. 


Couverts  de  fortes  épines  sim- 
ples, recourbées  vers  la  partie 
postérieure  du  corps  [sauf 
celles  qui  bordent  le  toison 
en  arrière]. 


Couvert  de  tubercules  dans  sa 
moitié  postérieure  ;  bord  pos- 
térieur armé  de  spinules. 

Couverts  de  tubercules  peu 
saillauls,  irréguiiers,  à  sur- 
face parsemée  d'aspérités. 


De  plus,  l'épine  externe  de  la  partie  nn'diane  de  l'uropode  est  assez  dé- 
veloppée cbez  le  C.  Bradiji;  elle  est  rmlimentaire  cliez  le  C.  trachura  de  la 
mer  Rouge.  Je  ne  vois  pas,  cbez  ce  dernier,  les  longues  soies  si  développées 
sur  les  antennes  du  C.  Ihudt/i;  cela  tient  peut-être  à  ce  que  celui-là  est  en 
moins  bon  état  de  conservaliou.  L'écaillé  anlennaire  semble  un  peu  plus 
réduite  chez  le  C.  Bradiji  que  cbez  le  C.  trachura,  dont  Kenip  a  donné  une 
description  détaillée. 

Quant  à  la  troisième  espèce  de  Coronida,  C.  )iiultiluberculata  dont  Borra- 
daile^'  avait  fait  connaître  sonunairement  les  caractères  sous  le  nom  de 
Squilla  miiltitiiberculata  et  que  Kenq)  a  décrile  d'une  manière  |)Uis  complète 
(1918,  p.  iSa)  sous  le  nom  de  Coronida  nniltitubcrculata ,  elle  se  distingue 
facilement  des  deux  autres  par  les  carènes  et  les  grands  tubercules  du 
6'  segment  et  du  telson. 

"'  R.  P.  BiGBLOw,  Report  on  the  Cruslacea  of  Ihe  Order  Stomatopoda  collected 
by  the  steamer  AWntross  belween  i885  and  1891,  and  on  olher  spécimens  in 
the  U.  S.  National  Muséum  [Proc.  U.  S.  \at.  Mus.,  vol.  XVII,  1896,  p.  /196). 

^-'  G.  NoBiLi,  Faune  carciuologique  de  la  mer  Rouge,  Décapodes  et  Stomato- 
podes  {Ann.  Se.  nat.  ZooL,  9*  s.,  t.  IV,  1906,  p.  3.3.'i). 

^'^  L.  A.  BoRBiOAiLE ,  On  some  Crustaceans  from  the  South  Pacific.  Part  1 , 
Stomatopoda  {Proc.  Roy.  Soc.  London,  1898,  p.  38,  ûg,  7,  73-0). 


—   119 


DeVI  N0V7EAVX  GENRES  d'ArAIGNÉES   TiE  LÀ  FAMILLE  DES  GnAPHOSIDAE, 

PAR   M.    LE   COMTE   DE   DaLMAS. 

Préparant  une  monographie  des  Plerotricha,  j'ai  dû  examiner  une  forme 
des  îles  Canaries,  Pi/tltonissa  couvexa  E.  Simon,  qui  mérile  une  séparation 
générique  et  établit  le  passage  entre  le  groupe  des  (ùiapltosene  et  celui  des 
Echemene.  Je  propose  pour  elle  le  nouveau  genre  Scotoi^napha. 

Dans  le  groupe  des  Guaphoseae  lui-même,  (jue  je  divise  en  deux  sec- 
tions, celle  des  Gnaphosa  et  celle  des  Pterotricha,  le  genre  Amusia,  créé 
par  Ti'LLGREN  pour  trois  femelles  du  Kilima  ÎSdjaro  '\  montre  certains 
caractères  propres  à  chacune  d'elles.  11  en  est  de  même  pour  une  espèce 
inédile  de  la  colonie  du  Cap,  que  je  décrirai  dans  le  nouveau  genre 
ISmionia. 

Voici  les  diagnoses  des  deux  genres  nouveaux  et  des  espèces  qui  les 
composent'^'. 

IScotognapha,  NOV.  GEN. 

Céphalothorax  comme  Scotophaeus.  Veux  petits  subégaux,  en  deux  lignes 
parallèles  (vues  en  dessus),  la  postéiieure  droite  ou  à  peine  récurvée,  un 
peu  plus  longue  que  l'antérieure,  ses  yeux  médians  bien  plus  près  l'un 
de  l'autre  qu'ils  ne  le  sont  des  latéraux:  yeux  antérieurs  en  ligne  très 
procurvée  (vue  par  l'avant),  les  médians  un  peu  plus  petits,  séparés  de 
moins  de  leur  diamètre  et  accoles  aux  latéraux:  groupe  des  yeux  médians 
en  carré  presque  parfait  ;  bandeau  étroit,  moins  haut  que  le  diamètre  dun 
œil  latéral  antérieur.  Marge  inférieure  des  chélicères,  armée  d'une  simple 
dent  cylindrique  à  pointe  mousse,  en  face  de  laquelle  se  montre  une 
petite  dent  granuliforme  sur  la  marge  supérieure.  Pièces  buccales  des 
(inaplioseae,  avec  la  pièce  labiale  assez  longue.  Sternum  ovale,  un  tiers 
plus  long  que  large,  atténué  mais  non  tronqué  en  avant,  non  acuminé 
entre  les  hanches  postérieures,  qui  sont  conniventes  et  moins  longues  que 
celles  de  la  première  pah-e.  Pattes  assez  longues  et  robustes,  les  anté- 


C'  A.  murina  Tullgren,  in  Sjôstedts  Kilimandjaro-Meru  Expédition,  90  :  6, 
Araneae,  1910,  p.  111,  tab.  1,  fig.  27.  M.  le  Prof.  \".  Sjôstedt  a  eu  l'amabilité 
de  me  communiquer  les  types. 

t')  Tous  les  individus  étudiés  font  partie  de  la  collection  E.  Simon,  au  Muséum 
d'Histoire  naturelle. 


—   120  — 

Heures  plus  puissantes  que  les  posléiieures,  comme  Gnaphosa  et  Scoio- 
phaeus,  mais  armature,  scopvlas,  griffes  et  fascicules  unguéaux  comme 
Pterotricha '•^K  Abdomen  avec  sculum  dorsal  chez  le  mâle,  comme  Scoto- 
phaeus.  Filières  de  Pterotricha ,  les  inférieures  portant  6  à  5  grosses  fusules 
en  éventail,  et  les  médianes,  chez  la  femelle,  les  quatre  tubercules  co- 
noïdes  en  dessus'"'.  Patte-mâchoire  avec  tarse  très  épineux  dans  les  deux 
sexes,  comme  Pterolricha ;  chez  le  mâle,  patella  sensiblement  plus  longue 
que  le  tibia,  qui  porte  une  seule  apophyse  apicale  presque  supère,  assez 
courte  et  divergente;  bulbe  très  simple,  présentant  un  fort  style  en 
carène  longitudinale  saillante,  qui  émet  en  arrière  une  excroissance  étroite 
obtuse  débordant  du  coté  interne  sur  le  tibia,  et  s'amincit  brusquement 
un  peu  après  le  milieu,  pour  se  prolonger  en  pointe  épaisse  jusqu'à  l'ex- 
trémité inférieure  du  tarse.  —  Femelles  adultes  inconnues. 

Bien  qu'à  la  marge  inférieure  des  chélicères,  la  grande  dent  cariniforme 
crénelée,  caractéristique,  soil  remplacée  par  une  simple  dent  cylindrique 
obtuse,  le  genre  Scotognapha  semble  devoii-  faire  partie  du  groupe  des 
Giinphoseae.  Il  possède  en  effet,  d'une  part,  les  pièces  buccales,  le  steinum 
et  la  ligne  postérieure  des  yeux  des  Gnaphosa ,  et  d'autre  part  l'ensemble 
du  groupe  oculaire,  l'armature  des  pattes,  la  livrée  et  surtout  les  fdières 
si  spéciales  des  Pterolricha.  Par  contre,  le  céphalothorax  et  le  scutuni  abdo- 
minal dorsal  du  mâle  l'apparenlent  étroitement  aux  Scotophacus,  dont 
l'armature  des  chélicères  se  rapproche  aussi  davantage. 

Le  genre  Scotognapha  comprend  les  trois  espèces  très  voisines  suivantes, 
deux  des  Canaries,  et  la  ti-oisième  de  Syrie.  Je  ne  pense  pas  que  Drassus 
nigromactilatns  Blackwall,  des  îles  du  Cap-Vert,  lui  appartienne,  car  l'in- 
dication des  yeux  médians  antérieurs,  comme  les  plus  gros  des  huit, 
paraît  le  faire  entrer  plutôt  dans  les  Scotophaciis. 

Scotognapha  convexa  (F.  Simon). 

Pylhonissa  convexa  E.  Simon  {Ann.  Soc.  cul.  Fi:,,  i883,  p.  291);  iV/.  {liull.  Sor. 
Znol.  Fr.,  1889,  p.  3o2.)  —  QilUlepln  i-dnirva  E.  Simon  {  Hist.  nat.  Ai\,  I. 
1893,  )i.  382);  ici,  Bfisenberg  (Ahh.  Nalanv.  Vn:  .  Haraliiir|},  XIII,  iKg.'i, 
p.  5). 

Type  du  genre. 

cf  Long.  6,5.  —  Céphalothorax  et  pattes  jaune  orangé,  le  premier 
présentant  des  traces  de  bordure  et  d'une  large  bande  foncée  de  chaque 

'')  Le  terme  de  Pterolricha  est  généralisé  ici  à  i'ensemlile  de  la  section,  que  je 
me  propose  de  fractionner  eu  plusieurs  genres. 

'^'  Ce  caractère  s'observe  seulement  sur  les  femelles  adultes  dont  aucune  du 
genre  n'est  encore  connue,  mais  des  femelles  subadulles  présentent  les  filières 
médianes  déjà  renflées  à  la  base  avec  Tindice  de  la  zone  aplanie  et  de  ses 
tubercides. 


—  121  — 

c(Mé  (le  la  partie  céphalique  ;  abdomen  gris  testacé ,  inai'qué  en  dessus , 
clans  la  partie  postérieure,  de  bandes  transverses  sinueuses  foncées,  un 
peu  interrompues;  région  ventrale  claire;  liiières  jaune  pâle.  Armature 
des  pattes  comme  P.  iilinindk  Cbr. ,  mais  fascicules  unguéaux  comme 
/*.  exornata  C.  K.  Filières  inférieures  grosses  et  pas  très  longues,  portant 
5  fusules,  filières  supérieures  sensiblement  plus  courtes  et  plus  minces. 
Apophyse  du  tibia  de  la  patte-mâchoire  un  peu  sinueuse  et  crochue,  pas 
très  divergente  :  style  contourné  en  S  couché  au  sommet  de  l'alvéole.  — 
Femelle  adulte  inconnue,  une  jeune  femelle  mesure  8,5. 

Habitat.  —  Iles  Canaries. 

Matériel  étudié  :  i  d*  et  a  jeunes  9,  dont  la  jeune  femelle  rapportée 
en  mauvais  état  type  de  l'espèce,  récoltés  aux  Canaries  par  le  D'  Verneau, 
sans  spécification  de  localité  précise;  i  jeune  9,  plus  colorée  que  les 
autres,  capturée  dans  l'ile  Graciosa  par  M.  Alluaid. 


Scotognapha  atomaria,  nov.  sp. 

Très  voisin  du  précédent,  dont  il  diffère  par  les  points  suivants  : 

d*  Long.  7,  5.  —  Céphalothorax  très  finement  bordé  et  montrant  deux 
niinces  hgnes  noires  très  nettes,  au  lieu  de  larges  bandes  Hou,  encadrant 
la  partie  céphalique  ;  dessin  sur  l'abdomen  réduit  à  des  lignes  de  petits 
points  espacés.  Patélla  III  armée  de  deux  épines  de  chaque  côté,  au  lieu 
d'une  seule,  et  patella  1\^  d'une  de  chaque  côté,  au  lieu  d'une  du  côté 
interne  seulement.  Filières  plus  longues,  les  supérieures  bien  plus  minces, 
mais  aussi  longues  que  les  inférieures.  Apophyse  du  tibia  de  la  patle- 
màchoire  un  peu  plus  divergente  ;  excroissance  postérieure  du  bulbe  plus 
mince  et  plus  longue,  pointe  du  style  moins  large,  non  contournée  dans 
la  partie  antérieure.  —  Femelle  adulte  inconnue. 

Habitat.  —  Iles  Canaries. 

Matériel  étudié  :   i  (S ,  type  de  l'espèce,  un  jeune  c5*  et  une  jeune  9, 

récoltés  par  M.  Alluaud  dans  la  Grande  Canarie.  Ces  individus  étaient 

étiquetés  sous  le  nom  de  Pterotricha  atomaria  par  M.  Simon  dans  sa  col- 
lection. 

Scotognapha  Gravieri,  nov.  sp. 

Très  voisin  du  précédent,  dont  il  ne  diffère  que  par  les  points  suivants  : 

d  Taille  plus  grande,  long.  8.  —  Bordure  et  lignes  à  peine  indiquées 
sur  le  céphalothorax,  dessin  tout  à  fait  obsolète  sur  l'abdomen.  Ligne 


—  122  — 

antérieure  du  groupe  oculaire  un  peu  plus  procurvée.  Filières  offrant  les 
mêmes  proportions  relatives,  mais  moins  longues,  les  inférieures  plus 
longues  cependant  que  celle  de  5.  convexa.  Patte-mâchoire  à  peine  dissem- 
blable, la  carène  du  style  seulement  un  peu  plus  e'ievée  au  milieu,  avec 
excroissance  postérieure  plus  courte.  —  Femelle  inconnue. 

Habitat.  —  Syrie, 

Matériel  étudié  :  i  (5,  type  de  l'espèce,  récolté  en  Syrie  par  M.  Ch.  dk 
i,A  Brûlerie,  sans  indication  de  localité  et  mélangé  à  des  individus  d'une 
forme  inédite  de  Pterotricha. 

Tandis  que,  pour  les  deux  espèces  des  Canaries,  la  différence  dans  le 
bulbe  est  assez  considérable,  celle  de  Syrie  est  si  voisine  de  S.  atomaria 
que,  si  ce  n'était  en  raison  du  grand  éloignement  de  leurs  habitats  respec- 
tifs, j'aurais  hésité  à  l'en  sépaicr  spécifiquement. 


Sniionia,  NOV.  GEN. 

Céphalothorax  ovale  allongé,  atténué  en  avant,  assez  convexe  surtout 
dans  la  partie  céphalique,  sli-ie  thoracique  médiocre.  Yeux  très  petits;  ligne 
antérieure  procurvée,  ses  yeux  médians  moins  gros  que  les  latéraux;  ligne 
postérieure  sensiblement  plus  longue,  droite  ou  légèrement  récurvée,  ses 
yeux  d'écarts  subégaux,  les  médians  un  peu  plus  petits  que  les  latéraux; 
bandeau  étroit.  Chélicères  plaies  en  dessous,  excessivement  bombées  en 
dessus  et  géniculées  à  angle  droit  dans  le  plan  vertical  en  avant  du  ban- 
deau; leur  armature  analogue  à  celle  des  Gnaphosa  s.  str. ,  soit  une  puis- 
sante dent  caiinifonne  crénelée  à  la  marge  inférieure  et  une  dent  aiguë 
angulaire  à  la  marge  supérieure;  crocliet  court  et  grêle.  Pièces  buccales 
normales  des  Gnaplioseae,  assez  courtes.  Siernura  aussi  large  que  long, 
largement  tronqué  en  avant.  Pattes  très  courtes  et  épaisses  jusqu'à  l'extré- 
mité, peu  différentes  de  longueur,  très  peu  armées,  avec  les  tarses  scopulés 
portant  de  courtes  griffes  et  de  faibles  fascicules.  Filièi'es  {)etiles,  pas  très 
dissemblables  de  taille,  les  inféi'ieures  plus  grosses  munies  de  deux  fusules 
apicales,  les  médianes  de  quatre  tubercules  conoïdes  supères,  chez  la 
femelle  adulte,  comme  Pterotricha.  —  Mâles  inconnus. 

Ce  nouveau  génie  se  rapproche  de  Gnaphosa  par  son  céphalothorax , 
par  la  longueur  relative  de  sa  ligne  oculaire  postérieure  et  par  l'armature 
de  ses  chéhcères;  cependant  son  sternum,  ses  yeux  médians  postérieurs 
écartés,  ses  filières  surtout,  l'apparentent  davantage  aux  Pterotricha.  Il  se 
distingue  des  autres  Gnaphoseae  par  la  géniculation  de  ses  chélicères  et 
par  ses  coui'tes  pattes  robustes  très  peu  armées  ;  ce  dernier  caractère  se 
rptrouve  chez  Amtisia,  dont  les  pattes  antérieures,  encore  bien  plus 
épaisses,  montrent  anormalement  des  métatarses  excessivement  courts, 


—  123  — 

moitié  moins  longs  que  les  tarses  renfle's  à  la  base.  Chez  Amiisia,  le  groupe 
oculaire  a  une  grande  analogie  avec  celui  de  Stmonia,  bien  que  la  ligne 
postérieure  soit  subégale  à  l'antérieure;  par  contre,  le  sternum  est  sensi- 
blement plus  long  que  large,  et  les  filières  médianes  de  la  femelle  sont 
normales,  sans  lenllernent  basilaire  ni  tubercules  couoïdes. 

Le  genre  Smioiiia  compi-end  actuellement  les  deux  espèces  suivantes  de 
l'Afrique  du  Sud.  dont  chacune  nVst  connue  que  par  une  seule  femelle. 


Smionia  capensis,    nov.  sp. 
Type  du  genre. 

9  Long.  6.5  :  céph.  a,  abd.  l^,^.  —  Céphalothorax,  pattes  et  fdières 
marron  rougeàtre,  le  premier  sans  bordure  ni  dessin;  slernum  antérieure- 
ment, pièces  buccales  et  chélicères  plus  foncés.  Abdomen  gris  jaunâtre 
clair  unicolore. 

Ligne  postérieure  oculaire  un  tiers  plus  longue  que  l'antérieure,  ses 
yeux  médians  un  peu  plus  écartés  l'un  de  l'autre  quils  ne  le  sont  des  laté- 
raux ;  yeux  latéraux  antérieurs  les  plus  gros  des  huit  ;  groupe  des  yeux 
médians  pas  plus  long  que  large  en  arrière  et  plus  élroit  en  avant  ;  hau- 
teur du  bandeau  dépassant  un  peu  le  diamètre  d'un  œil  latéral  antérieur. 
Chélicères  très  fortement  géniculées,  leur  dent  aiguë  angulaire  de  la  marge 
supérieure  aussi  haute  que  la  dent  carinilbrme  de  la  marge  inférieure,  et 
se  prolongeant  le  long  du  bord  interne  de  la  chélicère,  jusqu'à  la  base,  en 
arête  chitinisée  saillante.  Pattes  IV>I>II>  III  (5  -i,  7  -  3,8  -  3, 4), 
la  plus  longue  d'un  quart  plus  courte  que  la  longuenr  totale  de  l'individu , 
armées  de  très  peu  d'épines,  soit  en  tout  :  •?.  supères  sur  tous  les  fémurs, 
une  seule  latérale  interne  sur  la  patella  III,  et  quelques-unes  latérales 
et  infères  sur  les  tibias  et  métatarses  postérieurs;  métatarses  antérieurs  et 
tous  les  tarses  scopulés,  les  postérieurs  dans  leur  portion  apicale  seule- 
ment ;  griffes  couchées  sur  la  troncature  transverse  du  tai'se ,  puis  coudées 
à  angle  droit,  armées  de  trois  très  petites  dents.  Abdomen  ovale,  long  et 
large;  filières  inférieures  courtes,  leurs  deux  fusules  médiocres  et  claires. 
Fossette  de  l'épigvne  longitudinale  étroite,  dilatée  conique  de  l'arriè-e 
jusqu'au  milieu,  où  elle  s'étrangle  brusquement  de  moitié  pour  se  pro- 
longer égale  de  largeur  à  partir  de  là  en  avant,  sa  bordure  latérale  for- 
mant ainsi  un  angle  droit  rentrant  médian;  de  chaque  côté  de  sa  portion 
conique  postérieure  est  accolée  une  gi-andp  tache  réniforme.  —  Mâle 
inconnu . 

Habitat.  —  Colonie  du  Cap. 

Matériel  étudié  :  1  9 ,  type  de  l'espèce ,  captui'ée  par  M.  Simon  au  cap 
de  Bonne-Espérance. 


12/1  — 


Smionia  lineatipes  (Purcell). 

Callilepis   linealipes  Purceli  (in  Schult:e  Forschun^reise  Siidafrica,  Araneae,  I, 
1908,  1).  9^3,  tab.  XI,  fig.  29). 

Celte  espèce,  qui  m'est  inconnue  en  nature,  est  décrite  sur  une  femelle 
du  Kalahari  et  doit  appartenir  sans  aucun  doute  à  ce  genre,  comme  en 
font  foi  les  quelques  caractères  fournis  par  l'autour,  notamment  du  groupe 
oculaire,  des  pattes  et  des  filières  inférieures  munies  de  deux  fusules;  de 
plus,  le  dessin  de  l'épigyne  le  montre  excessivement  voisin  de  celui  de  S. 
capcnsis  Dalmas. 

I^es  différences  spécifiques  portent  sur  la  taille  beaucoup  plus  petite 
(3  millim.),  sur  la  ligne  |iostérieure  du  groupe  oculaire  légèrement  récur- 
vée  et  ffconsidérablementfl  plus  large  que  Tanlérieure,  ses  yeux  médians 
un  peu  plus  près  l'un  de  l'autre  qu'ils  ne  le  sont  des  latéraux;  sur  la  colo- 
ration bien  plus  foncée,  avec  l'abdomen  et  les  pattes  noires,  ces  dernières 
marquées  de  raies  et  bandes  longitudinales  jaune  pâle;  sur  l'épigyne, 
dont  la  fossette  est  figurée  elliptique  allongée,  dans  sa  portion  antérieure, 
et  accompagnée  dans  la  postérieure  de  taches  réniformes  bien  plus  hautes, 
dépassant  largement  le  milieu. 

flABiTAT.  —  Béchuanaland. 

Travail  fait  au  Lahoraloive  ch  Zoologie  [Vers  et  Crustacés). 


125  — 


DesCRIPTIOXS    d'espèces    nouvelles    de    SCAPHIDIUM 

[Coléoptères  Sgaphidiid^)  de  la  région  indo-malaise, 
PAR  M.  Julien  Achard. 


Scaphidium  Harmandi  nov.  sp. 

Noir  brillaul;  tête  et  base  des  antennes  rouges,  côtés  du  pronotum 
(dessus  et  dessous)  d'un  rouge  un  peu  obscur,  élytres  orne's  de  deux  fascies 
Iransverses,  l'anlérieure  rouge,  oblique,  étranglée  en  son  milieu,  parais- 
sant formée  de  deux  taches  réunies  par  une  bande  oblique,  la  postérieure 
d'un  rouge  roux,  en  forme  de  lunule  irrégulière  ayant  sa  concavité  en 
a\aut;  dessous  noir  avec  l'abdomen  rouge  à  partir  du  sommet  du  premier 
segment,  propygidiura  rouge,  bordé  de  noir  à  sa  base,  pygidium  rouge 
teinté  de  noir  à  la  base  et  vers  le  sommet  ;  pattes  d'un  rouge  obscur. 

Tête  imperceptiblement  pointillée;  yeux  assez  petits,  oblongs,  écartés 
l'un  de  l'autre  sur  le  front,  faiblement  échanerés.  Antennes  assez  grêles, 
les  3'  et  II'  articles  égaux  entre  eux,  le  6'  semblable  au  5",  mais  d'un  tiers 
plus  c  urt  ;  massue  allongée,  lâche,  peu  comprimée. 

Pronotum  assez  convexe,  nettement  ponctué,  rétréci  en  ligne  courbe, 
sans  resserrement  au  quart  postéi'ieur;  ligne  arquée  de  la  base  sans  inter- 
ruption en  son  milieu,  peu  enfoncée,  marquée  de  points  médiocrement 
gros  et  réguliers. 

Elytres  non  déprimés  dans  la  région  suturale,  un  peu  resserrés  à  la 
base,  avec  la  plus  grande  largeur  au  tiers  antérieur,  puis  rétrécis  jusqu'au 
sommet  en  ligne  courbe.  Ponctuation  très  fine,  peu  serrée,  un  tant  soit 
peu  plus  forte  au  sommet  et  formant  sur  le  disque  une  ou  deux  séries 
longitudinales  courtes ,  peu  distinctes.  Strie  suluiale  fine ,  marquée  de  très 
petits  points;  strie  transversale  marquée  de  points  plus  gros  et  terminée  au 
calus  humerai  par  deux  ou  trois  points  fortement  enfoncés. 

Poitrine  lisse  et  brillante;  abdomen  pointillé.  Angle  antérieur  du  pro- 
sternum aigu,  non  prolongé  jusqu'à  l'angle  antérieur  du  prothorax.  Epi- 
mère  prothoracique  prolongé  en  lamelle  mince  jusqu'à  l'angle  postérieur 
du  prothorax.  Pattes  peu  robustes  et  peu  longues;  tarses  grêles,  les  posté- 

MusÉDM.  —  xxvi.  n 


—  12G  — 

rieurs  plus  luu^s  que  la  moilid  des  tibias,  leur  premier  article  un  peu  plus 
long  que  les  trois  suivants  pris  ensemble. 

Long.  :  6  millimétrés. 

Inde  anglaise:  Sikkim  (Harmand,  1886,  in  Coll.  Muséum  d'histoire' 
naturelle  de  Paris). 

Cette  espèce  est  proche  parente  du  S.  à-macnl<(Uiin  01.  d'Euro|)e  et  eu 
possède  la  plupart  des  caractères  anatomiques.  Les  diûPérences  portent 
principalement  sur  la  ponctuation,  la  coloration  et  la  disposition  des 
taches  rouges  des  élytres,  les  pattes  qui  sont  moins  i-obustt's  et  les  tarses 
qui  sont  plus  grêles  et  beaucoup  plus  longs.  Le  d  nest  pas  connu. 

Trois  autres  espèces  d'Extrême-Orient  font  partie  du  même  groupe  : 
S.  yunnanum  Fairm. ,  du  Yunnan,  qui  a  la  ponctuation  de  .S.  à-maciilalum 
01.  et  les  taches  élytrales  fortement  dentées;  .S.  Dolalourlici  Acliard,  du 
Kouang-Toung,  dont  les  élytres  sont  faiblemeut  ponctués,  et  .S.  malacca- 
itmn  Pic,  de  Malacca,  qui  a  la  strie  sulurale  enfoncée,  le  prothorax  forte- 
ment rétréci  et  les  pattes  assez  longues. 

r 

Scaphidium  tricolor  nov.  sp. 

En  entier  d'un  roux  rougeàlre  quelque  peu  enfumé  sur  l'abdomen  et  1« 
pygidium,  massue  des  antennes  (sauf  le  dernier  article  (pii  est  flave) 
noires,  élytres  testacés  maculés  de  noir  de  la  façon  suivante  :  une  assez 
large  bande  noire  couvrant  toute  la  base,  une  grande  macule  latérale  qua- 
drangulaire  et  une  petite  macule  discale  arrondie  jdacées  vers  le  second 
tiers,  une  bande  transversale  couvrant  le  sommet;  épijdcurcs  noiis. 

Tête  assez  dégagée  du  prolhorax;  yeux  grands,  approchés  sur  le  IW»nl, 
espace  interoculaire  à  peine  égal  au  ([uart  du  petit  diamètre  d'un  d'il. 
Antennes  assez  grêles,  articles  o-'o  allongc-s,  massue  lâche,  peu  dilater. 
Prothorax  long,  rétréci  en  ligne  droite,  peu  abaissé  vers  l'avant,  éj)arsé- 
raent  et  irrégulièrement  pointillé,  marqué  à  la  base  d'une  ligne  arquée 
peu  distinctement  ponctuée.  Elytres  pi-esque  lisses  sauf  au  sonuuet  et  por- 
tant quatre  lignes  de  gros  points  un  peu  enfoncées;  les  deux  lignes  mé- 
dianes atteignent  la  base  et  la  bande  noire  apicale,  les  deux  autres  sont 
léduites  à  des  séries  discales  de  5-8  points.  Entre  la  ligne  interne  et  la 
suture  se  trouve  en  outre  une  série  de  1-9  points  indiquant  l'emplacement 
d'une  cinquième  ligne.  Strie  suturale  finement  crénelée.  Strie  transversale 
formée  de  points  médiocres  et  suivant  de  près  le  rebord  de  la  base.  Dessous 
finement  chagriné.  Angle  antérieur  du  prosternura  prolongé  en  pointe 
aiguë  jusqu'à  l'angle  antérieur  du  [)ronoluni.  Épimère  prolhoracique 
grand,  quadrangulairo,  prolongé  en  mince  lamelle  jusqu'à  demi-distance 
de  l'angle  postérieur  du  prothorax.  Pattes  allongées,  grêles;  1"  article  des 
tarses  postéiieurs  plus  court  (|ue  les  trojs  suivants  pris  ensemble. 


—   127  — 

d  Mésosteniuni  déprimé  et  liés  denséraeiit  couvert  de  longs  poils  d'un 
llave  dore'.  Fémurs  antérieurs  incurvés  et  finement  dentés  en  dessous. 
Tibias  antérienrs  allongés,  droits,  rugueux  et  plus  ou  moins  denlicuiés  en 
dedans  dans  leur  moitié  apicale. 

Loug.  :  5  millimètres. 

Sumatra  :  Palembang,  (Coll.  Grouvelle,  in  Muséum  d'histoire  natu- 
relle de  Paris.) 

Scaphidium  gracile  nov.  sp. 

Assez  allongé,  peu  convexe.  Noir  brillant,  avec  la  base  des  antennes 
el  les  fémurs  d'un  rouge  roux ,  les  tibias  et  les  tarses  brun  noirâtre. 

Télé  à  peine  poinlillée.  Yeux  grands,  très  fortement  échancrés,  appro- 
chés sur  le  front  jusqu'à  moins  de  moitié  de  leur  petit  diamètre.  Antennes 
assez  robustes,  avec  les  3'  et  h'  articles  égaux  entre  eux  et  à  peine  aussi 
longs  que  le  -2%  les  S""  et  6°  articles  encore  plus  courts;  massue  assez 
dilatée,  compacte,  peu  comprimée,  les  angles  du  sommet  de  chaque  article 
mousses,  légèrement  arrondis. 

Pronotum  pointillé,  rétréci  en  ligne  très  légèrement  convexe,  sans 
ressci'rement  au  quart  postérieur.  Ligue  arquée  de  la  base  peu  enfoncée, 
formée  de  petits  points  et  accompagnée  sur  la  ligne  médiane  d'une  série 
longitudinale  de  2  à  5  points. 

Elytres  pointillés  comme  le  pronotum.  Strie  sulurale  un  peu  enfoncée, 
presque  lisse,  prolongée  jusqu'à  l'angle  apical.  Slrie  transversale  peu  écar- 
tée de  la  base  et  ponctuée  comme  la  ligne  du  pronotum.  Bord  apical 
jjresque  droit,  à  peine  oblique  avec  l'angle  suturai  vif  et  l'angle  externe  à 
peine  arrondi. 

Dessous  lisse  el  brillant.  Proslernum  à  peine  caréné,  ses  angles  anlé- 
lieurs  aigus  mais  non  prolongés  jusqu'à  l'angle  antérieur  du  pronotum. 
l'^pimère  prolhoraci(|ue  grand  et  prolongé  en  fine  lamelle  jusqu'à  l'angle 
j)oslérieur  du  pronotum.  Carène  mésosternale  robuste.  Premier  segment 
de  l'abdomen  éparsément  ponctué  sur  fond  microscopiquemenl  pointillé. 
Pattes  assez  robustes. 

d  Métasternum  déprimé  et  velu.  Fémurs  antérieurs  plats  en  dessous 
et  finement  pubescents.  Tibias  antérieurs  épaissis  dans  leur  moitié  apicale. 
Tibias  intermédiaires  plus  robustes  el  assez  longuement  ciliés. 

Long.  :  3  millimètres. 

Sumali-a  :  Palembang.  (Coll.  Grouvelle,  in  Muséum  d'iiistoire  natu- 
relle de  Paris.) 

Scaphidium  anthrax  nov.  sp. 

Entièrement  d'un  noir  profond,  très  brillant,  sauf  les  articles  1-6  des 
antennes  et  les  tarses  d'un  Inun  roux. 


—  128  — 

Têle  finement  et  densément  pointillée.  Yeux  grands,  très  approchés  sur 
le  front.  Antennes  peu  robustes,  3°  et  h'  articles  allongés,  subégaux,  5' 
et  6'  d'un  tiers  plus  courts,  massue  très  large,  très  compacte,  fortement 
comprimée. 

Prothorax  aussi  long  que  large  à  la  base,  densément  ponctué.  Bord  anté- 
rieur assez  fortement  marginé  par  un  sillon  assez  profond  marqué  de 
points  microscopiques.  Bords  latéraux  rétrécis  en  ligne  presque  droite  et 
nettement  resserrés  au  quart  postérieur.  Ligne  arquée  de  la  base  marquée 
de  points  médiocres. 

Elytres  ponctués  comme  le  pronotum.  Strie  suturale  légère,  à  peine 
crénelée.  Ligne  transversale  un  peu  enfoncée,  marquée  de  points  médiocres, 
arquée  et  prolongée  jusqu'au  calus  humerai  devant  lequel  elle  forme  une 
sorte  de  crochet  et  (Hsparait  dans  une  dépression  triangulaire.  Bord  apical 
presque  droit,  muni  dans  sa  moitié  interne  de  fines  dentelures,  angle 
suturai  vif,  angle  externe  peu  largement  arrondi  et  à  peine  plus  avancé 
que  l'angle  interne. 

Prosternum  finement  réticulé,  ses  angles  antérieurs  prolongés  en  pointe 
aiguë  qui  n'atteint  |)as  l'angle  du  prnthorax;  saillie  inlercoxale  fortement 
carénée  et  se  relevant  perpendiculairenieni  au  sommet.  Carène  du  méso- 
sternum assez  forte  et  relevée  en  angle  aigu.  Abdomen  finement  chagrini- 
et  marqué  de  points  assez  gros  et  espacés.  F\ittes  assez  grêles,  tibias  iM 
tarses  garnis  de  poils  bruns. 

d*  Métasternum  déprimé,  sillonné  sur  la  ligne  médiane,  creusé  dans  sa 
moitié  postérieure  d "une  sorte  de  fossette  longitudinale,  densément  ponctué 
t't  couvert  d'une  pubescence  dorée  très  courte.  Fémurs  antérieurs  granulés 
en  dessous.  Tibias  antérieurs  rugueux  au  cAté  interne  dans  leur  moitié 
apicale. 

Long.  :  10  millimètres. 

.lava  oriental,  Paso^rœan  :  Bœlœ-Lawang.  (Coll.  Grouvelle,  in  Muséum 
d'histoire  naturelle  de  Paris.) 


—  129 


Note  à  propos  de'^  Oryctes  de  la  collection  entomologiqve 

on  Muséum, 

PAR  M.  L.  Bertin, 
Élève  de  l'Ecole  normale  supérieure. 


III 

Le  troisième  groupe  iVOnjctes  africains  est  constitm;  aussi  par  une  seule 
espèce,  très  distincte  de  toutes  les  autres  par  sa  grande  taille  et  son  faciès 
général.  La  loi  de  priorité  en  fait  de  nomenclature  zoologique  conduit, 
comme  nous  verrons,  à  la  nommer  Oryctes  owariensis,  Palisot  de  Beauvois, 
i8o5,  Ins.  recueillis  en  Afrique  et  en  Amérique,  I,  p.  il,  fig.  1-2. 

Cette  belle  espèce  habite  l'Afrique  occidentale,  depuis  le  Sénégal 
jusqu'au  Congo.  Ses  principaux  caractères  peuvent  être  résumés  ainsi  : 
grande  taille  —  corps  brun  noir  [piceus,  nilidus)  —  chaperon  retroussé  et 
profondément  échancré  —  corne  céphalique  du  mâle  longue,  très  recour- 
bée, ponctuée  sur  une  plus  ou  moins  grande  partie  de  sa  longueur  — 
corselet  élargi  en  avant  —  excavation  prothoracique  faible,  ridée  —  en 
outre  deux  fossettes  marginales  ridées  —  carène  prothoracique  basse,  à 
bord  pourvu  de  trois  ou  cinq  dents  dont  une  médiane  pouvant  être  extrê- 
mement prononcée;  les  dents  peuvent  aussi  être  confondues  en  une  carène 
prothoracique  à  bord  lisse  —  élytres  grossièrement  ponctuées  et  pourvues 
chacune  de  quatre  côtes  lisses  et  parallèles  dont  l'externe  est  saillante  en 
avant. 

La  plupart  des  auteurs  reconnaissent  les  synonymies  suivantes  avec 
0.  owariensis,  P.  de  Beauvois  : 

0.  laërtes ,  Dejean  ,1837. 

0.  gigas,  Castelnau,  i8/io. 

0.  owariensis,  Burmeister,  18^7, 

0.  cristntus,  S.  van  VoUenhoven,  i858. 

D.  crampeli,  Fairmaire,  1898. 

0.  ingens,  Kolbe,  1894. 


—  130  — 

Je  ferai  quelques  remarques  sur  ces  synouymies. 

L'absence  de  toute  diagnose  dans  le  catalogue  de  Déjeau  (Cft/,  des  Col  de 
sa  collection,  1887)  ne  permet  aucune  certitude  sur  son  0.  laërtes.  Je  ne 
fais  que  reproduire  l'opinion  de  Reiclie  {Ann.  Soc.  ent.  France,  1869, 
p.  5)  en  faisant  de  0.  Inertes  un  synonyme  de  0.  oivaricnsis. 

0.  glgas  est  trop  sommairement  décrit  par  Castelnau  {Uist.  nat.  des 
Ins.,  18/10,  II,  p.  1 14)  pour  qu'il  soit  possible  de  le  comparer  en  toute 
certitude  à  0.  owariensis. 

Dans  ses  Notes  sijnoni/tnif/ues  sur  le  cinquième  volume  de  VHandbuch  der 
Entomologie  de  Burmei'ster,  Reicbe  (loc.  cit.)  considère  0.  oivariensis  de 
P.  de  Beauvois  comme  identique  à  0.  agamewnon  de  l'eutomologisle  alle- 
mand, et  différent  par  suite  de  son  0.  owariensis.  Les  raisons  données  par 
Reicbe  sont  trop  sommaires  pour  être  prises  en  considération.  D'ailleurs 
il  y  a  une  particularité  de  structure  qui  éloigne  nettement  l'espèce  de 
P.  de  Beauvois  de  0.  owariensis,  Burmeister.  C'est  l'existence  de  deux 
dents  (et  non  de  trois)  aux  jambes  intermédiaires  et  postérieures.  P.  de 
Beauvois  s'exprime  de  la  sorte  :  ries  qualres  jambes  poslérieiuTs  sont 
terminées  par  quatre  fortes  épines^i.  11  est  évident  qu'il  confond  sous  le 
nom  d'épines  ce  qu'il  faut  distinguer  eu  épines  proprement  dites,  non 
articulées,  et  en  éperons  ou  griffes  mobiles.  Les  Scarabées  ayant  en  général 
deux  éperons, .les  deux  autres  épines,  au  sens  de  P.  de  Beauvois,  sont  des 
épines  proprement  dites;  ce  qui  concorde  avec  cette  pbrase  de  Burmeister 
[loc.  rit.,  p.  yoi)  :  ntihiis  quatuor  jtoslicis  in  apicc  bidinilatisn. 

Fairmaire  {Ann.  Soc.  ent.  France,  iSfjS,  s.  6,  XIII,  p.  189)  a  décrit 
des  0.  oivariensis  recueillis  par  Crampel  sur  les  rives  de  l'Oubanghi.  Il  en 
a  fait  un  genre  nouveau,  Dinii/.rus,  el  une  espèce  nouvelle,  rrampeli.  Le 
genre  nouveau  se  distingue  des  Orijries  principalement  par  sa  grande 
taille  et  son  corselet  dilaté.  La  diagnose  spécifique  est  longue  mais  peu 
soignée.  Je  n'y  trouve  point  menliou  du  nombre  des  dents  aux  pattes. 

Le  quatrième  groupe  iXOrijcIcs  africains  a  pour  centre  0.  krkbus, 
Burmeister,  18A7,  loc  cit.,  p.  901.  —  Les  collections  du  Muséum  ren- 
ferment une  douzaine  de  représentants  de  cette  belle  espèce  africaine.  La 
plupart  sont  dus  aux  courageuses  explorations  de  Brazza  dans  le  pays  des 
Batékés. 

Bans  ses  Noies  sij non ijntiques,  Reicbe  {loc.  cit.,  p.  i5)  affirme  la  syno- 
nymie de  0.  crehtis,  Burmeister,  avec  0.  diomcdes,  Dejean,  celte  dernière 
espèce  étant  antérieure  d'une  dizaine  d'années  à  la  première.  A  mon  avis 
cependant,  le  seul  nom  à  conserver  est  0.  erebus,  Burmeister,  car  le  cata- 
logue de  Dejean  est  dépourvu  de  toute  diagnose  et  il  est  impossible  de 
savoir  ce  qu'était  réellement  0.  diomedes. 

Parmi  les  Coléoptères  de  la  collection  Fairmaire  appartenant  à  l'beure 
actuelle  au  Muséum,  il  existe  un  Oryctes  dénommé   0.  jwchueli,   Kolbe 


—   131   — 

[Berlinor  Erit.  Zeit.,  1880,  p.  -il).  L'animal  ressemble  Iteaiicoup  à  pre- 
mièiv  vue  à  une  petite  femelle  de  0.  erebiis,  Burmeister.  On  peut  tout  au 
plus  considérer  0.  pechneli  comme  variété  miiior  de  0.  erebus. 

Minck  {D.  Ent.  Zeits.,  191/i,  p.  278)  a  établi  la  synonymie  de  0.  pe- 
chicli ,  Kolbe,  avec  0.  curvicovms,  Sternber^  [Ami.  Soc.  ent.  Belg.,  1910, 
p.  91).  Celte  synonymie  me  parait  exacte ,  bien  que  je  n'aie  pu  comparer 
que  les  diag'noses  de  Siernberg  et  de  Kolbe,  et  non  les  insectes  eux-mêmes. 
Minck  offre  toute  sécurité  puisqu'il  a  été  temporairement  détenteur  des 
types  de  0.  curvicornis  et  0.  pechiteli. 

Minck  {loc.  cit.,  p.  ^ayS,  —  Ent.  Rundscliau ,  1918,  p.  16  et  26)  a  créé 
dans  les  quelques  années  précédant  la  guerre  un  certain  nombre  d'espèces 
pom'  des  Oii/ctcs  provenant  des  colonies  allemandes  du  Cameroun  et  du 
Togo.  J'ai  déjà  eu  l'occasion  de  dire  pourquoi  il  m'a  été  impossible  d'élu- 
dier  ces  Oryctes  très  à  fond,  i'en  dirai  seulement  quelques  mots.  Ils  sont 
très  voisins  de  0.  pechuell,  Kolbe.  Minck  les  distingue  notamment  par  la 
nature  des  pièces  buccales  et  du  forceps  des  mâles.  La  considération  de  ce 
dernier  organe  est  nouvelle  dans  l'étude  des  Oryctes  et  peut  être  appelée  à 
un  grand  avenir,  au  même  titre  que  la  nervalinn  des  ailes  postérieures, 
dans  la  classilication  des  Coléoptères. 

Au.  voisinage  de  0.  eiebiis  doit  être  mis  0.  latecavatds,  Fairmaire, 
1891,  Contribution  à  l'étude  de  la  faune  entom.  de  San  Thomé,  — 
magnifique  espèce  de  San  Tliomé,  richement  représentée  au  Muséum 
grâce  à  l'apport  de  la  collection  Fairmaire.  Je  compte  cinq  beaux 
mâles  —  dont  le  type  même  de  Fairmaire  —  et  une  dizaine  de 
femelles.  La  diagnose  à  la  fois  sobre  et  claire  fait  honneur  à  notre 
compatriote.  J'en  extrais  les  caractères  suivants,  en  indiquant  entre 
parenthèses  les  espèces  africaines  auxquelles  appartiennent  aussi  ces 
caractères.  Corps  noir  brillant ,  très  allongé  —  chaperon  profondément 
échancré  (0,  owariensin)  —  corne  cc'phalique  du  mâle  longue,  très 
recourbée,  légèrement  bifide  au  sommet  —  excavation  protlioraciqtu^ 
profonde,  d'où  le  nom  spécifique  —  carène  prothoraciqiie  élevée,  à  bord 
Iridenté,  c'est-à-dire  ayant  une  dent  médiane  (0.  owarien>iis)  —  élylres 
très  finement  ponctuées  (0.  erebus  et  boas)  —  jambes  antérieures  à  cinq 
dents  marginales  dont  la  troisième  et  la  cinquième  petites  (0.  erebus)  — 
jambes  intermédiaires  et  postérieures  bidentées  (0.  erebus).  On  voit  par 
ce  qui  précède  que  0.  latecavatus  a  certains  caractères  de  0.  owariensis 
mais  beaucoup  plus  et  de  plus  importants  en  commun  avec  0.  erebus. 
Fairmaire  rapproche  son  0.  latecavatus  de  0.  boas.  Cette  opinion  est  insou- 
tenable, vu  les  nombres  de  dents  aux  jambes  antérieures  et  aux  jambes 
intermédiaires  et  postérieures. 

[A  suivre.) 


1 82 


Mission  Géodésique  de  lEquatedr 
Coléoptères  Histérides . 

PAR  M.  H.  Desbordes. 


I.  Saprinus  (subgen.  Euspilotus)  Bourgeois!,  aov.  sp. 

Ovatus,  forlker  conveuiis ,  picco-niger,  parummtitlus.  Capiil  piiiictinilaliim , 
stna  niilla.  Pronotuiu  haiid  ciliatuin,  hasi  laterihusquc,  pioiclatuni ,  (liscohicri. 
Elytra  milice  laterihusqup  laevia,  ilimklio  postico  sparse  et  leviior  puminlo  ; 
striis,  suhhu)ueralibi(s,  externa  hasi  vahle  notata,  interna  hrovissima,  huinerali 
et  prima  ilorsali  par  ail  élis;  dorsaUhus ,  sccunda  tertiaque  œqiialihus  dimidiatis , 
prima  et  quarta  hreviorihus,  hac  antice  Jiamata  ciim  salurnli  haiid  juncta. 
Propygidium  pygidiumque  dense  et  lévites  punctiilata,  hoc  apice  lœvi  haud 
insculpto.  Prosternum  hasi  IrimxguJare ,  mo.r  forlilcr  constrictum,  striis  diver- 
gentihus,  sed  antice  parallelis ,  mesosternum  marginatum  parum  punctatum, 
punctis  vix  perspicuis.  Tibiœ  anticœ  septem  denticulatœ.  Long,  à  mm.  [capite 
et  pygidiis  exclusis). 

Type  :  un  exemplaire  recueilli  en  décembre  ou  janvier  par  le  capitaine 
Noirel,  attaché  à  la  mission  du  colonel  R.  Bourgeois  dans  rhquateur, 
à  Banos  (province  de  Tungurahna),  i,83o  mètres  d'altitude.  —  Coll. 
J.  Bourgeois  >  Muse'um  de  Paris. 

Le  prosternum  de  cette  espèce,  presque  caréné  en  avant,  et  ses  stries 
prosternalcs,  parallèles  dans  leur  tiers  antérieur,  la  font  entrer  dans  le  sous- 
genre  Euspilotus  et  dans  la  section  de  ce  sous-geiu-e  caractérisée  par  les 
élytres  unicolores.  Cette  section  ne  comprenait  jusqu'ici  que  quatre  espèces, 
dont  E.  Bourgeoisi  m.  se  lUstinguera  au  moyen  du  tableau  suivant  : 

1.  Pronotum  cilié.  U'  strie  dorsale  des  élytres  réunie  à  la  saturale.  — 

Rép.  Argentine devins  Lew. 

—  Pronolum  non  cilié,  k"  strie  dorsale  non  réunie  à  la  suturale .      a 

2.  Élytres  ponctués  jusqu'à  la  base 3 

—  Elytres  lisses  sur  leur  moitié  antérieure 4 


3.  Poiictualion  des  élytres  grossièro  et  Hense.  Stries  prosteniales  appcn- 

dicuiées;  —  Uruguay uryniircopliiliin  Bickh. 

Ponctuation  des  élytres  aciculaire,  Une  et  rare  sur  les  interstries. 

Stries  prosternales  simples.  —  Uruguay liinatm  Mars, 

/».  Taille  petite  :  9  mm.    o.    Stries  dorsales    fortes,   créuele'es;  strie 
subhumérale  externe  courte,  basale .  à  peine  distincte  de  la  strie 

marginale.  —  Uruguay gnnt  lion  coules  Bickh. 

Taille  grande  :  5  millimètres.  Stries  dorsales  fines ,  nullement  crëuelées  ; 

strie  subhumérale  externe  assez  longue,  très  distincte.  —  Equa- 
teur.       Bourgeoisi,  n.  sp. 


:2.  Saprinus  (^subgeu.  Eu!«pilotus)  laesus  Lew. 

Lewis.,  Aun.  Maf^.  of  Nnt.  Hist.  (7),  VI,  1900,  p.   288;  loc.  cil.  (8),  IV,  i()0(), 
p.  !<n8. 

Deux  exemplaires  provenant  de  Biobamba( Equateur),  recueillis  par  le 
D'  G.  Rivet  en  1901. 


—  13A  — 


Undescribed  Cràne-Flies  jn  THE  Paris  Muséum  (TipulidjE,  Diptera); 

AfRICAN  SpECIES   OF    TnE  SuBFAMILY   ÏIPILIN.E,    TrIBE  TlPVllM, 

BY  Charles  P.  Alkxander, 

Ph.  1).,  Llihana,  III.,  L.  S.  A."!. 


SuBFAJlILV  TIPlLIXAi:. 

Tribe  TIPUIilNI. 

Gënus  Tipula  Liunaeus. 

Tipula  dahomiensis ,  nov.  s|». 

General  coloration broAviiish orange;  anlennae  lather  long,  llie  llagelliun 
tlark  Lrown;  legs  long  and  slender,  llie  niolalarsi  longer  ihan  ihe  libiac, 
claws  toollied;  wings  sulthvaiins,  the  costal  cell  more  yellowish  ,  ihesligma 
dark  l»roAvn;  abdomen  orange- hrown  with  a  black  snlUerminal  ring. 

Maie.  —  Length  alunit  18  mm.,  Aving  about  i5  mm.  F). 

Frontal  prolongation  of  the  liead  long  and  slender,  yellowish  orange; 
palpi  dark  biwvn ,  the  last  segment  ratlier  short,  not  as  long  as  the  Iwo 
preceding  taken  logelher.  Antennae  with  ihe  scapal  segments  oran{;<'- 
brown,  the  base  of  the  third  segment  similar;  remainder  of  the  oigan  dark 
brown.  Antennae  rather  elongate,  il  beni  backward  exlending  to  beyond 
the  wing-root;  flagellar  segments  elongale-cylindrical,  the  basai  swelling 
with  long  black  verticile  Ihat  are  but  lillle  sliorter  ihan  the  segments  tliat 
bear  them.  Head  brownish  orange. 

Thorax  brownish  oi-ange  thionghoul,  ihe  praescutum  withou!  distinct 
stripes.  Haltères  brown,  the  stem  somewhat  paler.  Legs  long  and  slender, 
the  coxae  brownish  orange;  trochanters  dull  yellow  ;  femora  and  tibiac 
yellowish  brown,  the  tips  darker  broAvn;  tarsi  dark  brown;  melalarsi 
longer  than  the  tibiae;  claws  A\ith  a  long  slender  toolh  before  midienght. 

'''  \oir  BuJhlin  du  Muséum,  1919,  p.  f)o6,  1920,  p.  5i. 


—  135  — 

Wiugs  subhyaline,  tbe  costal  coll  niorc  yellowlsli  ;  stignia  daik  hruwii; 
veins  dark  browii.  Venalion:  Ils  loiij^; .  a  lillle  longer  (ban  /»2+  ;r,  /^2  +  :?, 
almost  in  a  straigbt  iine  witb  7»  ;î  ;  lU  fainl  an<l  evidenlly  in  tbe  ptocess 
ofalropby,  Ibe  base  of  cell  li-2  acule;  cell  ist  M-2  narrow:  pétiole  of  eell 
Ml  sbort,  tbe  celi  large  and  ample;  m- eu  obliterated  by  tbe  punctiform 
contact  of  Cm  on  M^  +  à- 

Abdomen  orange-brown  ;  a  subterminal  black  ring  including  segments 
sevea  and  eigbt  and  ail  but  tbe  base  of  six;  hypopygium  orange-yellow . 
Maie  bypopygium  witb  tbe  scleriles  of  tbe  ninth  segment  fused  inlo  a 
continuons  ring.  Tergal  région  flaltened  or  but  sligbtly  convex,  tbe  caudal 
niargin  witb  a  llattened  blade  on  eilber  side  oftlie  médian  bne,  separatcd 
IVom  ont'  anotber  by  a  deep  Lsbaped  nolcii;  viewed  l'rom  tbe  side  tbese 
lobes  areseen  to  be  ratberdeej),  compressée!  bla<les.  Plenral  région  sligbtly 
produced  caudally,  tbe  appenflages  borne  at  tbe  apex  :  outer  pleural  ap- 
pendage  large,  llattened,  pale  ycllnw,  innt*r  pleuial  appendage  a  ratber 
simple  compiessed  blade,  tbe  poslerior  lobe  ^vilb  tbe  outer  face  densely 
clotbed  witb  wbitisb  appressed  bairs.  Sternal  région  very  extensive ,  deejdy 
incised  medially.  Eigbtli  sternile  witb  a  rallier  large  médian  area  of  long 
yellovvisb  baii's  tbat  are  direcled  touard  tbe  médians  lins. 

Habitat.  —  Dabomey. 

Holotype,  j*  ,  Environs  de  Porto-No\o,  1909.  (^Wateilol.) 

Type  in  tbe  Paris  Muséum. 

Tipula  niossambicensis ,  nov.  sp. 

(lenerai  coloration  brown:  legs  brownisb  yellow,  tbe  femoi-a  and 
tibiae  tipped  witb  darker:  wings  biown,  longitudinally  streaked  witb 
wbitisb. 

Feinate.  —  Lengtb  i.'Vnun,  7  :  wing,  1 1  mm.  H. 

Frontal  piolongation  of  tbe  bead  dark  brown,  sparsely  ligbt  yellow 
pollinose;  nasus  lacking.  Paipi  dark  brown,  tbe  last  segment  sbort,  not 
as  long  as  tbe  Iwo  preceding  taken  logetber.  Antennae  witb  tbe  lirst  six 
segments  ligbt  yellow,  tbe  remaining  segments  daik  brown;  tbe  first 
flageilar  segment  is  long  witb  a  conspicuous  basai  enlargemenl  tbat  is 
longer  tban  tbe  second  scal})al  segment;  remaining  flageilar  segments 
iong-cybndrical  witb  a  sbort  wbitisb  pubescence  ;  tbe  verticils  are  very 
minute,  on  tbe  basai  flageilar  segments  occuring  near  midiengtb  and 
near  the  apex;  on  tbe  distal  flageilar  segments  only  ihe  apical  bristle 
persists.  Head  dark  brown ,  paler  adjoining  tbe  inner  margiu  of  tbe  eyes. 

Thorax  brown,  tbe  praesculum  witb  Iwo  indistinct  in termediate  brown 


—    I3fi  — 

stripns;  sciilelliiiu  «nd  postnotuin  yelloAvish  l»r(»\vn.  Pleura  browuish 
yellow,  witli  dark  browii  blotclies.  Hailoros  pale  yellow  \\itli  ihe  knobs 
(lark  brown.  Legs  wilh  the  coxae  brown  ;  Irochanlers  tluil  yellow  ;  femora 
and  tibiae brownish  yellow,  the  tipsbroadly  dark  brown;  tarsi  liglit  brown, 
the  outer  tarsal  segments  passing  into  black.  Wings  brown,  longilndi- 
nally  slreaked  with  white,  a  broad  inlerrupte»!  streak  extemling  from  the 
outer  ends  of  cells  7/  and  M  through  celis  isi  il/2  and  Ik  to  the  wing- 
margin;  a  pale  area  before  and  beyond  the  stigina,  the  latter  in  oeil  /f-j  ; 
the  base  of  œil  ist  A  pale;  sligina  and  \eins  dark  brown.  Venation  :  Cell 
9.nd  /?i  very  small;  cell  ist  A/g  rather  long  and  narrow;  pétiole  of  cell 
A/i  short;  fusion  of  Cui  and  \h+u  extensive,  greater  than  m  alone,  the 
l'nsion  beginning  some  distance  beyond  the  fork  of  1/. 

Abdominal  tergites  brown,  the  smooth  basai  ring  darker  brown,  poste- 
rior  tergites  vellowish  laferally;  valves  of  the  oviposilor  long  and  acicular, 
abnost  straight,  reddish  brown. 

Hahital.  —  Mozandiique. 

Holotype,  $  Vallt^e  du  Pungoué  (îuengere.  tf)0()..((i.  Vasse.  ) 

Type  in  the  Paris  Muséum. 

Tipula  mossomhicensis  is  close  to  T.  joncs/ Alexander  (Natal)  and,  wilh 
Ihis  species,  formsa  well-marked  group  or  subgenus.  ït  is  readily  told  from 
T.jonpsI  by  the  less  conspicuous  pubescence  on  the  much  shorler  Hagel- 
lum.  the  very  dilîerently  colored  legs  (^which  in  T.  jonefti  bave  the  femora 
dark  brownish  black,  ihe  tibiae  aliruplly  whilish),  and  ihe  darker  wings 
with  fewer  white  streaks.  The  venational  détails  are  différent  in  the  two 
species,  especially  the  length  of  the  medial  crossvein  which  is  long,  wilh 
the  cell  ist  .U2  widest  distally  in  7'.  joiwsi ,  mucli  shoiter,  wilh  the  cell 
ist  M^  widest  basallv  in  T.  iiiossamhiceiisls. 


Genus  \eptkrulouia  Meigeu. 

Nephrotonia  scalarifer,  uo\.  sp. 

Autennae  with  ihe  basai  segments  yellow,  the  apical  segments  dark 
brown;  mesonolura  shiny  yellow,  the  j)raesculum  wilh  ihree  stripes ,  the 
médian  stripe  much  paler  ihan  ihe  latéral  stripes:  pleuia  with  large 
whitish  areas  on  the  mesepimera:  fore  femora  largely  blackened,  hind 
femora  with  the  apical  third  blackened:  wings  grayish,  the  apex  darkeued; 
abdominal  tergites  yellow,  the  latéral  and  cijudal  margins  broadly  black 
producing  a  ladder-like  appearance. 


—  137  — 

Female.  —  Length  about  i5  mm.,  wing,  i3  mm. 

Frontal  prolongaliou  of  the  head  reddish,  ihe  palpi  dark  brown.  An- 
lennae  wilh  the  ihree  basai  segments  yeliow,  tlie  othevs  segments  graduall y 
])assing  inlo  dark  browu.  Head  deep  orange,  the  vertical  tubercle  distinct; 
occipital  mark  large,  broadly  liiaugular,  pale  brown. 

Pronotum  above  dull  yeliow.  Mesonotai  praescutum  shiny  yeliow  witli 
ihree  dai'ker  stripes,  the  médian  stripe  pale  reddish  brown,  narrowed 
l)ehind  and  ending  before  the  suture;  latéral  stripes  shiny  ihroughout, 
mnch  darker  ihan  the  médian  stripe,  wine-brown  ,  iheir  outer  ends  curved 
(lutwards:  sculum  yeliow,  Ihe  lobes  with  Iwo  large  coniluent  reddish  black 
s|)ots  that  continue  forwards  to  the  suture;  scutellum  brownish  testaceus; 
postuotuni  light  yellowish  white.lhe  posterior  margin  with  two  irregularly 
circular  spots  of  brown.  Pleura  ycllou,  the  latéral  portions  of  the  post- 
notum  and  the  mesepimera  between  ihe  wing-root  and  the  mesocoxa  china- 
Avhite,  this  also  including  the  mesosternum  belA^een  ihe  mesocoxa  and 
metacoxa  ;  a  large  reddish  black  spot  on  the  mesosteinum  imrnediately  in 
front  of  the  mesocoxa;  mesepistcrnum  \\\\\\  indistinct  reddish  blotches. 
Haltères  dark  brown,  the  tips  of  the  knobs  indistinclly  yeliow.  Legs  with 
ihecoxae  reddish  \ellow;  frochanters  dull  yeliow;  femora  dull  brownish 
yeliow,  broadly  tipped  with  dark  brown,  very  extensive  on  the  fore  legs 
Avhere  less  than  the  basai  third  is  pale,  narrowesl  on  tb^  hind  legs  where 
the  basai  Iwo-thirds  are  pale;  fore  tibiae  and  tarsi  brownish  black;  hind 
tibiae  and  tarsi  dark  biown,  the  former  tipped  with  still  darker  brown. 
Wings  grayish,  the  costal  and  subcostal  cells  more  yellowish  ;  wing-apex 
indislinctly  darkeued;  stigma  oval,  dark  brown;  an  indistinct  brown  seam 
along  the  cord  continued  to  cell  ist  M^.  Venation  :  Gel!  ist  il/2  broadly 
sessile;  fusion  of  Cu\  and  M  slight. 

Abdominal  tergites  yeliow,  the  latéral  margins  of  the  segments  nar- 
lowly  blackened,  on  the  second  to  seventh  segments  with  a  broad  black 
caudal  margin;  less  distinct  transverse  markings  on  the  fîrst  teigile  and 
very  faintly  on  the  basai  haif  of  the  second  tergite.  Ovipositor  reddish 
horn-colored. 

Habitat.  —  Egyptian  Soudan. 

Holotype,  $  ,  Province  de  Seunar.  1907  (Ch.  Alluaud). 

Type  in  the  Paris  Muséum. 


—   138 


Deschiptws  o'cyh:  kspÈce  sovyklle  de  DoucnoroDihh:  [Diptère), 

PAR  M.  0.  Parent. 


Dolichopus  Sicardi  iKtv.  sp. 

Fronl  noir  brun,  terne.  Face  large,  au  plus  deux  fois  aussi  longue  que 
large,  égalant  les  2/3  d'un  travers  d'œil;  à  satiné  brillant,  roux  ardent. 
Palpes  noirs  à  pilosité  noire,  trompe  noire.  Occiput  noir,  légèrement 
bleuâtre,  à  givré  gris  blanc.  Cils  pnsloculaires  noirs.  Yeux  à  pilosité  pâle. 
Antennes  un  peu  plus  courtes  que  la  tète,  entièrement  noires.  Troisième 
article  un  peu  plus  long  que  large,  ovale,  tronqué  obliquement  à  l'extré- 
mité, à  apex  dorsal.  Cbète  anlennaire  à  pu besccnce  microscopique,  inséré 
au  milieu  du  bord  dorsal  du  3'  article.  Son  article  ba^ilaire  égal  aux  9/3  de 
l'apical,  dépassant  des  9/3  de  sa  propre  longueur  l'apex  du  3'  article 
antennaire. 

Thorax  vert  noir,  varié  de  cuivreux  et  de  purpurescent,  à  givré  gris 
blanchâtre.  Ecusson  de  même  leinlc,  portant,  surtout  sur  le  pourtour,  des 
poils  follets  clairsemés.  Flancs  noirs,  à  givré  gris.  Au  prothorax,  deux 
touffes  de  soies  pâles;  un  chète  prolhoraciquc  noir. 

Abdomen  noir  vert,  varié  de  cuivreux.  Pilosité  noire.  Sur  les  flancs  à 
peine  une  trace  du  givré  blanc  argent  ordinaire.  Sixième  et  septième  segments 
glabres,  à  satiné  gris. 

Hypopyge  bien  dévelopj)é,  atteignant,  replié,  le  bord  ventral  postérieur 
du  3*^  segment.  Lamelles  externes  eu  forme  de  jambonnelles  égalant  en 
longueur  les  2/3  de  l'hypopyge.  Jaune  brun  noirâtre,  elles  présentent  une 
large  bordure  noire,  mal  délimitée,  sur  le  tiers  apical  du  bord  interne,  le 
bord  a])ical  et  le  bord  externe  dans  son  entier.  Bord  interne  d'abord  droit, 
puis  légèrement  arqué  concave  dans  sa  moitié  apicale;  portant  une  frange 
courte  de  soies  pâles,  mêlées  de  soies  noires  Unes,  plus  longues  et  plus 
espacées;  avant  l'angle  apical  interne,  une  petite  dent  portant  2  soies 
aplaties,  en  crochet.  Bord  apical  sensiblement  droit  et  normal  au  bord 
interne,  portant  5  dents  rectangulaires,  ornées  des  soies  ordinaires.  Ces 
dents  de  longueur  décroissante,  la  plus  longue  à  l'angle  apical  interne, 
(^galiuil   fn  liinguenr   Ir  «piart  de  colle  du  bord  itileiin-.  Htird  externe  en 


—  lau  — 

<1fmi-cerclp ,  fiiiem<^iil  flenliciil»',  orno  d'une  frange  fie  soies  noires,  sim[»les, 
ni(]iiëes  veniralement.  Bind  basilaire  très  réduit,  ar(jué  concave,  entier 
et  nu. 

Appendices  internes  hrun  noir,  arqués  ventralement,  n'atteignant  pas 
eu  longueui-  la  moitié  de  celle  des  lamelles  exlenies.  Les  latéraux  échau- 
crés  avant  l'apex,  puis  parcheminés,  foliacés:  une  petite  dent  au  fond 
de  l'échanci-ure.  Lohes  ventraux  postérieurs,  noirs,  dépassant  l'apex  de 
riiypopvge,  saillant  presf|ue  suivant  l'axe,  en  une  lame  rectangulaire,  deux 
fois  aussi  longue  (pie  large.  Une  courte  soie  folle,  noire,  sur  le  bord 
apical  peu  avant  l'apex  dorsal  :  une  autre  face  externe. 

Hanches  noires,  à  pilosité  noire.  Trochanters  noirs. 

Pattes  antérieures  noii-es,  à  part  le  tiers  apical  du  fémur,  jaune  rouge, 
l'extrême  racine  et  l'exlrème  a|)ex  du  protarse,  les  articles  du  tarse  ■?.  et  3; 
à  part  leur  extrême  apex,  jaune  blanc.  Tibia  :  deux  séries  de  chétes  dor- 
saux :  3  antérieurs,  y  postérieurs;  q  chèles  ventro-postérieurs.  Protarse 
légèrement  plus  court  que  les  deux  articles  suivants  réunis;  le  3"  égal  aux 
h/b  du  9*;  le  k"  aux  3/3  du  3%  et  un  peu  plus  court  (pie  l'article  terminal. 
Les  articles  A  et  5  sont  comprimés  latéralement,  et  élargis  du  côté  dorsal. 
Le  fi'  article  triangulaire,  deux  fois  plus  large  à  l'apex  qu'à  la  racine;  le  5* 
trapéziforme,  de  largeur  apicole  doubh!  de  la  largeur  basilaire,  sou  bord 
apical  dépassant  le  point  d'insertion  des  grilles.  Le  boid  dorsal  de  ces  deux 
ailiclcs,  Aroii,  orné  de  quelques  poils  courts  et  simples. 

Pattes  moyennes  :  Fémur  jaune  rouge,  à  part  une  large  fascie  ventrale 
noire  occupant  les  Z/k  basilaires;  le  reste  entièrement  noir.  Fémur  :  i  chète 
piéapical.  Tibia  grêle;  deux  séries  de  chètes  dorsaux  :  a  postérieurs. 
n  antérieurs  dont  2  proprement  dorsaux:  9  chètes  ventro-antérieuis; 
1  chète  ventral  vers  le  tiers  apical.  Piotarse  presqui;  égal  aux  3  articles 
suivants  réunis;  i  chète  dorsal. 

Pattes  postérieures  :  noir  profond,  à  part  les  Q/5  apicaux  du  fémur 
jaune  rouge.  Fémur  :  i  chète  préapical;  face  ventrale,  nne  pilosité  courte.  • 
Tibia  plut»U  épais;  2  séries  de  chètes  dorsaux;  1  chète  ventral  après  une 
série  de  chélules.  Face  postérieure,  moitié  basilaire,  une  région  paraissant 
glabre.  Protarse  long,  égal  aux  3/5  du  tibia  légèrement  plus  long  que  l'ar- 
ticle suivant;  3  chèles  dorsaux. 

Aile  :  légèrement  enfumée,  à  nervures  noires.  Pas  de  callosité  costale. 
Quatrième  longitudinale  droite  jusqu'au  coude,  son  prfdongement  idéal 
aboutissant  au  bord  de  l'aile  presque  à  l'apex,  très  peu  après.  Segment 
basilaire  de  la  coudée,  au  moins  égal  aux  3/5  de  l'apical.  Coude  fortement 
étiré.  Segment  apical  droit,  aboutissant  à  la  costa  avant  l'apex,  à  une 
distance  sensiblement  égale  à  la  moitié  de  la  5'  section  costale.  Troisième 
longitudinale  droite,  son  1/6  apical  assez  fortement  infléchi  vers  la  li\  Cin- 
quième section  costale  égale  aux  3/5  de  la  4'.  Deuxième  longitudinale  droite, 
légèrement  récurrente  à  l'apex.-  Transverse  postérieure  après  le  milieu  de 


—  140  — 

l'aile,  di'oite,  normale  à  l'axe,  divisant  la  li'  longitudinale  en  deux  sections 
dont  la  basilaire  comptée  normalement  e'galo  les  3//i  de  l'apicale.  Elle  est 
égale  aux  3/5  du  segment  apical  de  la  5°,  lequd  est  droit,  à  peine  infléchi 
vers  le  bas,  arqué  vers  la  racine  à  l'apex  et  égale  les  3/5  du  segment  basi- 
laire. Anale  droite.  Angle  basilaire  postérieur  airondi.  Pas  de  lobe  axillaire. 

Guilleions  jaunes,  à  cils  ooirs. 

Balanciers  jaunes. 

Long.  corp.  :  5  niillim.  5. 

1   d  trouvé  par  M.  Sicard  dans  les  Pyrénées-Orientales. 

$    inconnue. 

Cette  espèce,  inédile  à  ma  connaissance,  ne  pout  venir  en  comparaison 
qu'avec  D.  Falleni  Lw.;  D.  nielanopns  Meig.  ;  D.  migrans  Zett.  et  D.frater- 
culiis  Zett.  Elle  se  dislingue  facilement  : 

De/).  Falleni  Lw. ,  qui  a  la  face  blanc  grisâtre,  le  dernier  article  des 
tarses  antérieurs  seul  dilaté,  déprimé  dorsalement,  etc.; 

De  /).  mclumtptis  Meig.,  qui  a  les  |)alles  entièrement  noires,  le  dernier 
article  seul  des  tarses  anléi-ieurs  dilaté ,  comprimé  ;  la  face  blanc  grisâtre ,  etc.  ; 

D».'  D.  niiffi-ans  Zelt. ,  qui  a  les  pattes  jaunes,  la  face  blanc  argent,  le  der- 
nier article  seul  des  tarses  antérieurs  dilaté,  etc.  ; 

De  D.fratcrculua  Zcll. ,  qui  a  la  face  assez  étroite  blanc-argent,  les  tibias 
jaunes,  etc.,  cl  peut-être  les  tarses  anlérienrs  simples.  Dans  sa  description 
en  elïel,  Zettersledt  ne  signale  aucune  dilalation  aux  larses  antérieurs; 
c'est  Lœvv.  (jV.  Beitr.,  VI)  qui  énonce  ce  caractère  qui  aurait  échappé  à 
Zetteistedt.  Il  faudrait  voir  le  type. 

Je  dédie  celle  espèce  à  mou  excellent  ami  cl  c()rrch|)ondaat  M.  Sicard, 
de  Montpellier,  ({ui  a  cnpturé  le  mâle  décrit  à  Télang  del  Vive  (Cerdagne), 
on  il  sautait  à  la  surlace  de  l'eau  en  compagnie  de  divers  llijdwphorKs. 


—  \à\  -^ 


Les  Moustiques  de  Fbànce  , 
PAR  M.  E.  Séguy. 


2.  Cnlicinae. 


TABLEAU  DES  GENRES. 


F 


KMELLES  : 


1  -(6).  Exirémité  de  l'abdomen  effile'e  avec  deux  appendices  terminaux 
bien  visibles  (cerques,  fig-.  3).  Griffes  des  pattes  ordinairement  denti- 
culées,  au  moins  celles  des  deux  premières  paires.  Pétiole  de  la  i"  fourche 
antérieure  des  ailes  long.  (Fig.  li.)  [i" groupe.] 


Fi{{.  3. 
1.  Extrémilé  abdominale  de  VOchlerotalm  communis2;  a.  du  Tlieobaldia  morsitans^. 


2  -  (5).  Tète  avec  des  écailles  plates  et  larges.  2'  et  3"  articles  des  palpes 
égaux  entre  eux. 

3 -(4).  Ailes  à  écailles  claires.  Pattes  non  annelées.  Griffes  de  toutes  les 
pattes  denticulées.  Espèces  à  thorax  brun-jaune  ou  rougeàtre,  sans 
ornementation.  1.  Aedes. 

i-(3).  Ailes  à  écailles  sombres.  Pattes  noires,  annelées  de  blanc.  Griffes 
simples  à  \n  3°  paire  de  pattes.  Espèces  de  couleur  sombre  ou  noii'e  à 
ornementation  blanche.  2.  Stegoimjia. 

Mlséum.  ^-  \\\\.  10 


—  U2  — 

5  -  (2).  Tête  (occiput)  avec  des  écailles  étroites.  3'  article  des  palpes  bien 
plus  long  que  le  9'. 

Espèces  ordinairemi'iil  de  couleur  sombre,  sans  lignes  d'un  blanc 
d'arp'ent  sur  le  thorax;  celui-ci  présente  souvent  des  bandes  ou  des 
lignes  lougitudiuales  de  couleur  foncée  ou  claire.  3.  Orhlerotatus. 

r)-(i).  Extrémité  de  l'abdomen  Ironfpu'e,  a|»peiHiicos  terminaux  peu 
visibles  extérieurement  (^lig.  3).  Grilles  des  pattes  simples,  sans  denli- 
culation. 

7  -(10).  Ailes  à  écailles  sombres,  péliole  de  la  1"  fourche  antérieure  des 

ailes  long.  Pattes  anneiées  de  clair,  1"  article  du  tarse  des-  pattes  posté- 
rieures plus  court  que  le  tibia.  Thorax  souvent  à  écailles  sombres.  3*  ar- 
ticle des  palpes  plus  long  que  les  deux  premiers  réunis,  h"  article  petit , 
ovalaire.  Insectes  de  grande  taille  :  6-9  millimètres  et  plus, 

8  -  (g).  Nervures  des  ailes  à  écailles  larges,  ovalaires;  la  distance  entre  la 

nervure  transverse  postérieure  et  la  nervure  transverse  médiane  est 
supérieure  à  la  longueur  de  celle-ci  (fig.  k,  a).  [2'  g/0M/)e.] 

h.   Taeiiioïkjinchus. 

trâawense  médiane, 
trôMverse postér/eure^ /'    /^^^  fourche 


Fig.  h.  —  Schéma  d'une  aile  de  Colicinae. 

a,  position  de  la  Iransverse  postérieure  chez  le  Taeniorhynchus  Richiardii. 
h,  chez  les  Theobaldia  annulata  et  lon^i'areolata . 
c,  chez  le  Thmhaldia  morsitann. 


9 -(8).  Nervures  des  ailes  à  écailles  latérales  étroites;  la  distance  entre  la 
nervure  transverse  postérieure  et  la  nervure  transverse  médiane  est 
moindre  que  la  longueur  de  celle-ci  (fig.  4.  b  et  c).  Ailes  tachetées 
(2'  groupe^  ou  non  tachetées  [3'  groupe).  5.   Theobaldia. 


—  us  — 

10 -(7).  Ailes  à  écailles  claires,  pétiole  de  la  1"  fourche  antérieure  le 
plus  souvent  court.  Pattes  non  annelées,  1"  article  du  taise  des  pattes 
postérieures  aussi  long  ou  plus  long  que  le  tibia.  Thorax  à  écailles  jaunes 
ou  dorées.  3"  article  des  |)alpes  très  long,  aussi  long  ou  plus  long  que 
les  deux  premiers  articles  réunis,  et  de  la  même  épaisseur  que  ceux-ci. 

Palpes  de  trois  articles,  (â'  groupe.) 

Palpes  de  quatre  articles.  (  J'  groupe.) 

Insectes  de  petite  taille  :  li-5  millimètres.  6.  Culex. 

Mâles  : 
l-(9).  Palpes  plus  courts  que  le  tiers  de  la  trompe.  1.  Aedes. 

2  -  (  1  ).  Palpes  à  peu  près  aussi  longs  ou  plus  longs  que  la  trompe. 

3  -  (1  -2  ).  Les  deux  derniers  articles  des  palpes  plus  ou  moins  épais ,  jamais 

recourbés  vers  le  haut. 

/»  -(9).  Dernier  article  des  palpes  moins  épais  ou  aussi  épais  que  le  pré- 
cédent ,  à  peu  près  de  la  longueur  de  celui-ci. 

T)  -(G).  Deux  derniers  articles  des  palpes  minces,  sensiblement  de  même 
épaisseur,  sans  touffes  de  poils  bien  apparents.  Tête  avec  des  écailles 
plates.  Petite  griffe  des  pattes  antérieures  et  intermédiaires  simple. 
Espèce  de  couleur  sombre  à  ornementation  d'un  blanc  dargent. 

2.  Stegomijia. 

()-(5).  Deux  derniers  articles  des  palpes  plus  ou  moins  épais,  l'avant- 
dernier  ordinairement  plus  épais  que  le  dernier.  Palpes  en  plumet  ou 
avec  des  touffes  de  longs  poils  bien  visibles.  Tête  dépourvue  d'écaillés 
plates.  Petite  griffe  des  pattes  antérieures  et  intermédiaires  dentée. 
Espèces  sans  ornementation  blanche.  3.  Ochlerotatits. 

7  -  (1 1).  Premier  article  du  tarse  des  pattes  postérieures  plus  court  que  le 

tibia. 

8  -(10).  Premier  article  du  tarse  avec  un  anneau  paie  au  milieu.  Nervures 

des  ailes  à  écailles  larges,  ovalaires;  la  distance  entre  la  nervure  trans- 
verse postérieure  et  la  nervure  transverse  médiane  est  supérieure  à  la 
longueur  de  celle-ci.  li.   Taeiùorhjnchus. 

O-(^).  Dernier  article  des  palpes  distinctement  plus  épais  que  le  pré- 
cédent. 

10 -(8).  Premier  article  du  tarse  sans  anneau  pâle  au  milieu.  Ailes  ta- 
chetées ou  à  écailles  sombres,  plutôt  étroites  latéralement;  la  distance 
entre  la  nervure  transverse  postérieure  et  la  nervure  transverse  médiane 
est  moindre  que  la  longueur  de  celle-ci,  souvent  ces  deux  nervures  sont 
sur  la  même  ligne.  5.   TheohaUla. 

10. 


—  \àh  — 

H -(7).  Premier  aiiide  fin  tarse  des  pattes  postérieures  aussi  Inng  ou 
pius  long  que  le  tibia. 

12-  (3).  Les  deux  derniers  articles  des  palpes  niim-es  et  recourbés  en  hau(. 
Ailes  à  écailles  claires.  0.  Cnlcœ. 


soie  en 
hameçon  ■"-.,  '// 


1er  et  - 

Ze  article  des  s 

gonapophyses 


r^'ffliw,,  verrue 


DETERMINATION  DU  GENRE  AU  MOYEN  DE  L'APPAREIL  GKNITAL  MALE. 

INous  employons  pour  la  désignation  des  différentes  pièces  de  l'armature 
génitale  les  mêmes  termes  que  M.  Brolemann  dans  son  étude  :  frSur  quel- 
ques Cule.i' des  Pyrénées  n,  in 
Ann.  de  la  Société  entomol. 
de  France,  LXXXVIII,  65 
(i9i9)|fig.  .^>]. 

l-(9).  Forci pules  de  deux 
articles ,  ie  deuxième  four- 
chu, i .  Aedes. 

2  -  (  1  ).  Forcipules  de  trois 
articles. 

3  -  (9).  Troisième  article  des 
forcipules  long  ou  très 
long.  Article  basilaire  des 
forcipules  avec  ou  sans 
verrues  portant  des  soies. 

^»  -  (1 2  ).  Article  basilaire  de 
forcipules  sans  expansions , 
ni  lames,  ni  épines  articu- 
lées d'aucune  sorte. 


-"5  Insertion 
'  des  soies 


1er  article 
des  [brcipules 


Verrue 
apicale 


Fig.  5.  —  Appareil  génital  mâle 
de  VOchlerotalus  cantans. 


5 -(7).  Article  basilaire  des 
forcipules  sans  verrues  ba- 
sales  ou  apicales,  mais 
avec  presque  toute  la  liice 
interne,  surtout  la  partie 
médiane ,  couverte  de  lon- 
gues soies  raides,  serrées  (en  brosse)  mêlées  de  quelques  fortes  épines 
dirigées  intérieurement.  2.  Stegoiin/io. 

6 -(8).  Gonapophyses  bien  développées,  hi-articulées. 

7  -  (5).  Article  basilaire  des  forcipules  avec  une  verrue  basale,  et  souvent 
une  apicale  portant  des  soies;  quelquefois  une  soie  en  hameçon  beau- 
coup plus  foite  sur  la  verrue  basale.  3.  OcJderotatus. 


—  145  — 

8  _  (6).  Gonapophyses  très  peu  développées  ou  rudinientaires. 
9 -(3).  Troisième  article  des  forcipnles  très  court.  Article  basilaire  des 
forcipules  sans  verrues  portant  des  soies. 

10  -  (i  i).  Deuxième  article  des  forcipules  dilaté  en  lame  de  serpette. 

U.   Taeniorhynchus. 

11  -(lo).  Deuxième  article  des  forcipules  non  dilaté  en  lame  de  serpette. 

5.  Theobaldia. 

12 -(4).  Article  basilaire  des  forcipules  portant  à  la  partie  médiane  des 
expansions ,  des  lames  ou  des  épines  articulées.  3'  article  des  forcipules 
rudimentaire,  en  crochet;  une  paire  d'appendices  péniens  portant  12- 
16  épines  noires  terminales.  6.  Culex. 

Premier  groupe. 

Les  espèces  du  1"  groupe  (genres  Aedes,  Stegomyia,  Ochlerotatus)  se 
distinguent  nettement  des  autres  Culicides  par  la  conformation  de  l'ab- 
domen des  femelles,  dont  l'extrémité  est  eflîlée,  quelquefois  rétractile, 
terminée  par  deux  appendices  nettement  visibles  (appendices  spatules  de 
Brolemann).  Les  griffes  sont  ordinairement  denticulées  à  toutes  les  pattes, 
excepté  chez  ï Ochlerotatus  geniculatus  et  le  Stegomyia  Jasciata,  qui  ont  des 
griffes  simples  à  la  dernière  paire  de  pattes.  Le  pétiole  de  la  1"  fourche 
antérieure  des  ailes  est  long.  Les  gonapophyses  de  l'appareil  génital  mâle 
sont  en  général  bien  développées,  souvent  biaiiiculées ,  avec  le  2' article 
épais,  en  crochet,  ou  plat,  triangulaire,  avec  ou  sans  expansions  lamel- 
laires. 

Larve  avec  un  siphon  respiratoire  court  el  épais.  Dents  du  peigne  du 
siphon  ordinairement  denticulées. 

•  l.  Genre  Aedes  Meigen  1818,  6'.  B.,  1,  i3,  111;  Schiner,  F.  A., 
11,  63o,  i864;  Blanchard,  Les  Moustiques,  Sgg,  XXVlll  (igoô); 
Theobald,  Monogr.  Culic. ,  II,  22 'i  (1901);  Edwards,  BuU.  Eut.  Res., 
VII,  202  (1917);  Entoin.,  XLV,  260  (1919);  Howard,  Dyar  and  Knab, 
Mosq.  N.  G.  Amer.,  IV,  2,  607  (1917). 

Syn.  Ochlerotatus  Arribalzaga  (part.);  Ochlerotatus  subg.  Ecculex  Edw. 

Ce  genre  est  maintenant  rattaché  par  certains  auteurs  au  genre  Ochlero- 
tatus, pour  d'autres  le  genre  Aedes  forme  un  groupe  comprenant  la  plus 
grande  partie  de  l'ancien  genre  Culex,  le  genre  Ochlerotatus  et  le  genre 
Culicada  Felî. 

A.  ciNEREDS*  Meigen  1818,  /.  c,  Theobald,  loc.  cit.,  II,  932  (1901); 
IV,  539  (1907);  de  Meijere,  Tijdschr.  v.  Entom.,  LIV,  i/i8-i49  (191  0? 
Villeneuve,  Bull.  Soc.  Ent.  /^r.,  58,  1  (1919). 


—  l/i6  — 

Syn.  mjiis  Gimnierlhal  i8'i5,  Huli.  Soc.  Inij).  .\(il.  Moscou,  XVIII,  2C)5. 

—  Jusciis  Oslen  Sackeii  1877,  Bull.  U.  S.  Geol.  Survejj,  III,  191:  Giles, 

Gnats,  3A8,  1900:  Theobahi,  j\l.  C,  II,  29G  (i(|Oi); 

^    fy       in,  986  (1903):  IV,  538  (1907);  V,  hsii,  612 

'  '    '  (1910);  Howard,  Dyar  and  Knab,  Mosq.  N.  G.  Amer., 

IV,  2,  729,  pi.  3A  et  70. 


Fig.  6.  —  Puljic! 
de  VAedes  cinereus 


Le  mâle  de  cette  espèce  eet  très  reconnaissahie  à 
ses  palpes  rudimentaires  et  à  quelques  caractères  d'im- 
poi'tance  secondaire  qui  se  retrouvent  chez  la  femelle 
(fig.  6). 

La  femelle  a  heaucouj»  de  ressemblance  avec  celle  du 
Cule.c  pipleiis,  mais  les  caractères  suivants  perniclliont 
de  séparer  facileroent  ces  deux  espèces.  Occiput  avec  des  écailles  plates 
et  larges.  Yeux  bordés  de  longues  soies  courbes  beaucoup  moins  nom- 
breuses que  chez  les  Cidvx.  Tho- 
rax roux  brillant,  avec  quchpies 
écailles  dorées.  Abdomen  lutiiàlre 
en  dessus,  le  plus  souvent  sans 
bandes  pâles  sur  les  segments. 
Face  inféricui-e  de  l'abdomen  avec 
de  nombreuses  écailles  jaunâtres. 
Pétiole  de  la  1'"  fourche  anlé- 
rieure  des  ailes  long.  Toutes  les 
griffes  des  pattes  sont  denticulées. 

Formule  unguéale;  cf  :  l.o 
-1.0-1.1  et  non  comme  l'in- 
dique Blanchard  :  l.o-l. 0-0.0, 
(Moust. ,  p.  Agi);  —  $  :  1.1 
-1.1-1.1. 


£3:r- 


■^ 


Long.    5-6   millimètres,   ailes 
U-h  millimètres. 


Toute  la  France  :  foret  de 
Saint-Germain  {Alluaud);  Meudon 
{Svguij  :  Mus.  Paris);  Rambouillet 
(Z)""  Villeneuve);  Nemours  {Sur- 
couf:  Mus.  Paris);  Fontainebleau 
(J.  Séguy  :  Mus.  Paris);  Creuse  : 
La  Celle-Dimoise  (Alluaud);  Basses-Pyrénées  :  Basse  Vallée  du  Gave  de 
l*au  (  Brolemcmn). 

Luxembourg  :   Buzenol;    Belgique  :  Deslelbergen   (/)'   Goeighebuer); 


Fig.  7.  —  Larve  d'adulte 
de  VAedes  cinereus. 


—  \M  — 

Hollande  :  Musée  d'Amsterdam;  Allemagne,  coll.  Meigen >  Muséum  Paris 
n°  i48,4o,  2  Ç,  1  cf;  Angleterre  [Edwards,  Theobald);  Suède  et  Nor- 
vège [Zetterstedl)\ 

Autriche  {Schiner);  Hongrie  [Theobald);  llalie  [Rondani). 

Canada,  État-Unis  d'Amérique  [Howard,  Dijar  et  Knab). 

Assez  rare.  Se  trouve  dans  les  mêmes  stations  que  le  Culex  pipiens,  de 
mai  à  fin  octobre.  Les  œufs,  comme  chez  certains  Ocfilerotatus ,  sont  pondus 
isolément;  les  larves  appartiennent  au  même  groupe  que  celles  de  ce  genre 
et  se  distinguent  de  celles  d^s  Culea-  par  la  plaque  mentale  aiguë  de  29- 
3i  dents  serrées,  par  le  siphon  court,  sans  soies  dispersées  (fig.  7). 


Espèce  dodteose. 

Aedes  obscurns  (Meigen  in  coll.).  —  Giles,  Gnats,  3/i8  (1900);  Theobald, 
M.  C,  II,  229.9  (1901). 

Le  Moustique  mâle  étiqueté  sous  ce  nom  dans  la  colieelion  Meigen  est  malheu- 
reusement en  trop  mauvais  état  pour  être  idenlilié  avec  certitude. 

Ce  Moustique  de  la  taille  de  Y  Aedes  cinereus  prcscnle  comme  celui-ci  des  palpes 
rudimentaires  de  li  articles  (fig.  8-1),  mais  beaucoup  plus  courts.  Occiput  avec 
des  écailles ^nes,  enchevêtrées,  de  couleur  claire.  Thorax  de  couleur  sombre  re- 
vêtu dY'cailies  claires,  en  serpette.  Les  pattes  manquent;  Giles,  qui  a  examiné 
autrefois  ce  Moustique,  note  qu'elles  sont  brunes,  non  annelées.  Ailes  à  écailles 
sombres,  pétiole  de  la  i"  fourche  antérieure  long.  Abdomen  brun  clair  avec  les 
bords  des  segments  sombres. 


Fig.  8.  —  Aedes  obscurus  Meigen  d*- 
1,  antenne;  —  2,  appareil  génilaL 

L'appareil  génital  est  semblable  à  celui  des  Ochlerotatus  (tig.  8-2).  Les  gonapo- 
physes  bien  développées ,  bi-articuiées,  présentent  un  deuxième  article  lamellaire, 
plus  épais  d'un  côté ,  mais  sans  expansion  membraneuse.  L'article  basilaire  des 
forcipules  semble  dépourvu  de  verrues  hérissées  de  soies  raides.  Les  a""  et  '6"  ar- 
ticles des  forcipules  comme  chez  les  Ochlerotatus. 

Ce  Moustique  semble  plutôt  appartenir  au  sous-genre  Ochlerotatus  s.  s.  qu'au 
sous-genre  Aedes. 


l/i8 


Notes  sur  les  espèces  rangées  par  Lamabck  dans  son  genre  Modiola 

(Suite), 
PAR  M.  Ed.  Lamy. 


Modiola  pulex. 
(Lamarck,  Anim.  s.  vert,,  VI,  i"  p. ,  p.  112.) 

Le  Modiola  pulex  est,  d'après  Laniai'ck^'^  une  petite  espèce  Australienne 
subcylindrique,  qui  ne  serait  pas  aussi  arquée  que  la  coquille  représentée 
par  Lister  (i685,  Uist.  Conch.,  [t.  869],  fig.  197)  sous  ie  nom  de  Musculus 
exiguus. 

M.  Gh.  Hediey  (1913,  S?««/.  Austral.  MolL,  Pt.  XI,  Proc.  Linn.  Soc.  N. 
S.  Wales,  XXXVIII,  p.  905;  1916,  ibid.,  Pt.  XII,  ibid.,  XXXIX  [191/4], 
p.  698,  pL  LXXIX,  (ig.  ai),  après  examen  des  types  au  Musée  de  Genève, 
admet  qu'à  ce  M.  pulex  Lk.  est  identique  le  Mytilus  crasstis  Tenison-VVoods 
(1877,  Proc.  R.  Soc.  Tasman.  [1876],  p.  1^)7)  et  il  pense  que  Myt.  ater 
Zelebor  (1866,  \erhandl.  K.  K.  Zoolog.  Bot.  Ges.  Wien,  XVI,  p.  9i/i; 
1868,  von  Frauenfeld,  Heise  Osterreicli.  Freg.  (fNovarari  ,Zool.  Th.,  MolL, 
Rd.  II,  Abth.  m,  p.  16,  pi.  II,  fig.  3o)  pourrait  aussi  être  synonyme. 
Au  contraire,  le  Mnd.  vonjusa  Angas  \Perna'\  (1871,  P.  Z.S.L.,-^.  ai, 
pi.  I,  fig.  33),  auquel  on  réunit  généralement  le  M.  crassus,  lui  paraît 
très  différent,  aussi  bien  par  sa  foi-me  que  par  son  babilat,  car  il  se  ren- 
contre dans  des  marécages  abrités  et  est,  de  plus,  une  espèce  nidifiante  se 
logeant  dans  un  tissu  formé  par  le  byssus,  tandis  que  M.  pulex  vit  sur  des 
rivages  découverts  et  reste  à  nu^^'. 

Au  Muséum  de  Paris  on  trouve  un  carton,  provenant  de  la  collection 
Defrance,  sur  lequel  sont  fixées  six  petites  valves  (de  18x7  à  8x5  mm.) 

t')  Le  Modiola  pulex  Lea  [non  Lamarck]  (iSia  ,  Amer.  Journ.  Se,  XLII,  p.  107, 
pi.  I,  fig.  3)  est,  pour  M.  Dali  (1898,  Terl.  Fauna  Florida,  p.  788),  synonyme 
de  Mylilus  edulis  L. 

W  Selon  M.  T.  Iredale  (1915.  Trans.  New  Zealand  InsL,  XLVII,  p.  dSli),  le 
Myt.  crassus  Wds.  ne  serait  pas  plus  que  le  Mod.  confusa  Ang.  synonyme  du  Myt. 
ater  Zelebor  {non  Molina) ,  pour  lequel  il  propose  le  nom  de  Modiolus  neozelanicus. 


—   l/i9  — 

et  qui  est  étiquete'  de  la  main  de  Larnarck  rrModiohi  pnk.r-^  :  postérieu- 
rement ce  nom  a  été  rayé  et  on  lui  a  substitué  celui  fie  rmindiole  des  pa- 
pouxfl.  Ces  échantillons,  en  dehors  de  leurs  faibles  dimensions  et  de  leur 
coloration  violette,  n'offrent  aucun  caractère  bien  net;  cependant  l'un  d'eux 
conserve,  à  la  surface  de  son  épiderme,  quelques  poils  simples  semblables 
à  ceux  du  M.  nustmlis  Gray  (1907,  Verco,  Trans.  R.  Soc.  South  Austral., 
XXXI,  pi.  XXXVIII,  fig.  i5),  et  peut-être  s'agit-il  de  spécimens  jeunes  de 
cette  espèce'''  ? 

M.    VAGINA, 

(Lamarck,   loc.  cit.,  p.    11  a.) 

D'après  Lamarck,  qui,  dans  la  collection  du  Muséum,  a  déterminé  un 
spécimen  (89x^2  mm.)  appartenant  à  celte  espèce,  le  Modiola  vagiau,  de 
l'Océan  Indien  (Philippines,  Australie),  correspond  au  Musndus  arenarius 
Rumphius  (1761,  Amhoin.  Rariteith:,  p.  i5i,  pi.  XLVI,  fig.  E). 

C'est  une  grande  coquille  ovale-oblongue,  subcylindrique,  mince,  Ira- 
giie ,  blanche  sous  un  épiderme  brun  mari  on. 

Deshayes  (i836,  Anim.  s.  vert.,  9^  édit.,  VII,  p.  ai)  indique  comme 
synonyme,  avec  point  d'interrogation,  le  Modiola  silicula  Sowerby  [non 
Lamarck]  (i83o,  Geu.  Shells,  Modiola,  fig.  2),  qui  serait,  selon  Hanley 
(i843,  Cfli.  Rec.  Rio.  S//.,  p.  207),  une  forme  voisine,  identique  d'ail'eurs 
au  Mod.  castanea  Gray  [non  Say]  (i895,  Ami.  of  Philos.,  IX,  p.  189). 


M.    PICT  A. 

(Larnarck,  loc.  cU.  .p.  1 1  a.) 

Lamarck  a  donné  le  nom  de  Modiola  picta  au  Mytilits  arhoresmis 
Cliemnitz  ^1796,  Conch.  f:ah.,\l,  p.  261,  pi.  198,  fig.  2016-2017)  :  il 
a  déterminé  ainsi  deux  spécimens  (mesurant  53x9  2  mm.)  dans  la  collec- 
tion du  Muséum. 

C'est  une  coquille  très  mince,  oblongue,  rétrécie  en  avant,  légèrement 
arquée,  à  sommets  presque  terminaux  :  la  région  antérieure  est  jaunâtre, 
quelquefois  avec  grandes  taches  irrégulières  d'un  fauve  rougeâtre;  la  partie 
postérieure  est  ornée  de  longues  tlammules  brunâtres,  onduleuses  et  rami- 
fiées, qui  aboutissent  sur  le  bord. 

Cette  espèce,  qui  est  le  type  du  sons-genre  A mijgdalum  Megerle,  1811 

(1)  Nous  verrons  plus  loin  qu'au  véritable  M.  pulex  Lk.  correspoad  peut-être 
dans  la  coliection  du  Muséum  une  forme  rattachée  par  Lamarck ,  comme  vanété , 
à  son  M.  securis. 


—  150  — 


[^  Modùdla  Monterosalo,  i88^i],  est  un»'  foi-me  cosraopolile  qui  a  été 
trouvée  d'une  part  aux  Antilles  (i90>3,  Dali  et  Simpson,  Moll.  Porto  Rico, 
Bull.  U.  S.  Fish.  Comm.,  XX  [1900],  p.  670)  et  d'autre  part  à  la  Nou- 
velle-Galles du  Sud  (1918,  Hedley,  Moll.  N.  S.  Wates,  Journ.  a.  Proc.  H. 
Soc.  N.  S.  Wales ,  LI  [1 9 1 7  I ,  p.  1 1  ). 


M.   SULr.ATA. 
(Lamarck,  toc.  cit.,  p.  11 3.) 

La  collection  du  Muséum  de  Paris  renferme  une  coquille  (ayant  pour 
dimensions  89  mm.  de  lonp,  sur  16  de  large)  (jui  a  été  étiquetée  de  la 
main  de  Lamarck  rModiolo  sillonnée,  M.  e.rustan. 

Or,  dans  les  Animatix  sun.^  ri-rtèbres ,  t.  M,  on  trouve,  page  1 13,  tfMo- 
diole  sillonnée T)  ayant  pour  traduction  nModiolu  .tulcnta-n ,  tandis  que, 
page  lai,  nMytilm  exustii-fn  correspond  à  rrMoule  rôtie»». 

Cela  lient  à  ce  que,  d'après  Dcshayes  (i836,  Auim.  s.  vert.,  2'  éd., 

VII,  p.  29),  Lamarck  a  confondu,  sous  le  nom  de  Mytilits  exustus  deux 
espèces,  une  Moule  et  une  Modiole. 

La  Moule,  qui  correspond  aux  figures  5n-beilx  a-b  de  la  planche  220 
de  V Encyclopédie  iitéthodiijuc ,  est  la  forme  qui  a  été  représentée  par  ReeVe 
(1857,  Conch.  Icon.,  Myliliis,  pi.  IV,  fig.  10)  avec  l'appellation  de  Mytilus 
e.iustus,  et  c'est  l'espèce  nommée  ainsi  par  Linné  (1758,  Syst.  Nat., 
éd.  X,  p.  708). 

Quant  à  la  Modiole ,  elle  concorde  avec  les  ligures  2  a  -  b  de  la  même 
planche  de  V Encyclopédie,  et  c'est  le  Modiohi  siitcata,  pour  lequel  Lamarck 
citait  comme  référence  la  figure  760  de  Chemnitz  (1786,  Conch.  Cab., 

VIII,  pi.  85),  mais  celle-ci  représente  une  espèce  dilférente  que  Deshayes 
(i836,  Anim.  s.  vert.,  2'  éd.,  ^^l,  p.  9.'])  a  appelée  Modiola  microplcra. 

Au  contraire,  c'est  la  ligure  766  {Conch.  (lab.,  pi.  8/1)  qui  correspond 
au  Mod.  siilcalii,  lequel  est  donc  la  coquille  des  Antilles  appelée  par 
Chemnitz  Mytilus  cilrinus  polydentaius  :  et  c'est  bien  à  cette  forme  qu'il 
faut  rapporter,  dans  la  collection  du  Muséum,  l'échantillon  (Sgx  16  mm.) 
dont  nous  parlons  plus  haut. 

Gomme  l'a  fait  remarquer  M.  Dali  (1898,  Terl.  Fauna  Florida,  p.  79O), 
cette  espèce  est  généralement  connue  sous  le  nom  de  Modiola  sulcata 
Lamarck,  1819  (Anim.  s.  vert.,  VI,  1"  p.,  p.  11 3),  mais  cette  dénomi- 
nation avait  été  appliquée  dès  i8o5  (Lamarck,  Ann.  M«.s.,  VI,  p.  123; 
1807,  ihid.,  IX,  pi.  17,  fig.  11)  à  un  fossile  de  Grignon,  pris  par 
M.  Gossmann  pour  type  de  sa  section  Planimndlola  (1888,  Gat.  ill.  Coq. 
foss.  Eoc.  env.  Paris,  Ann.  Soc.  Maine.  Belgique,  XXII,  p.  i55).  Aussi 
M.  Dali  a-t-il  attribué  le  nom  de  Modiolus  citrinus  (Chemnitz)  Bollen  à 


—   151  — 

Tespèce  des  Antilles  que  Poliez  et  Michaud  (i8/j6,  Cal.  Moll.  Mus.  Douai, 
11,  p.  129)  avaient  proposé  d'appeler  Mod.  Ckeriiuitzi'-^K 

Ce  Modiola  citriiw  Chemn.  =  sulrata  Lk.,  1819  {non  1807),  a  pour 
synonymes,  d'après  Deshaycs  (i83G,  loc.  cit.,  p.  21),  .4rc«  modiolns  Linné 
(1766,  5?/.$^  Nat.,  éd.  Xll,  p.  1 1  ûi)  et  Mytiliis  exustus  C.melin  [non  Linné] 
(1790,  Syst.  Na(.,p([.  XllL  ]).  3352)  :  à  celle  synonymie  a  été  ajouté  par 
M.  Dali  le  Mytilus  cuhitus  Say. 

D'autre  part,  Clessin  supposait  lui-même  (1889,  Conch.  Cah.,  2'  édit., 
p.  12/i)  vraisemblable  cpie  son  Modiola  Pœteliana  (1889,  ibid.,  p.  111, 
pi.  3i,  fig.  7-8)  était  le  M.  sukatalk.  des  Indes  occidentales,  et  cela  a  été 
confirmé  par  von  iMartens  (1897,  Siiss-u.  Bradwass.  Moll.  Indiscli.  Archip., 
in  Weber,  Zool.  Ergebn.  Reise  Nicderl.  Osl.  Ind.,  IV,  p.  227),  qui  a  exa- 
miné, dans  la  collection  Pœtel,  l'exemplaire  original,  dont  l'étiquette  ne 
porte  nullement  l'indication  d'habitat  ff  Philippines-. 

Ce  M.  citrina.  qui  vit  dans  l'Atlantique  Américain,  depuis  la  Caroline 
du  Sud  jusqu'au  Brésil ,  possède  une  coquille  allongée,  étroite,  à  bord 
dorsal  présentant  un  angle  saillant .  derrière  lequel  se  trouve  une  sinuosité 
bien  marquée;  il  est  orné  de  côtes  rayonnantes  divariquées;  la  couleur 
externe  est  jaune,  l'intérieur  des  valves  est  nacré  et  violacé;  le  bord  antérieur 
de  la  charnière  est  muni  de  plusieurs  dents;  le  bord  postérieur  est  forte- 
ment crénelé  au-dessus  et  en  arrière  du  ligament.  Celte  espèce  est  le  type 
des  Brachydontes  Swainson,  qui  constituent  pour  M.  Jukes-Browne  (1906, 
Rev.  Mylilidœ,  Pioc  Malac.  Soc.  London,^l,  p.  222)  un  genre  distinct. 


M.    PLICATni.A. 

(  Lamarck ,  Inc.  cit. ,  p.  1 1 3.  ) 

L'espèce  que  Lamarck  a  appelée  Modiola  plicatiih,  et  dont  un  spécimen 
(^2  X18  mm.)  a  été  déterminé  par  lui  dans  la  collection  du  Muséum,  avait 
été  nommée  antérieurement  Mytilus  demissus  par  Dillwyn  (1817,  Dcsci: 
Cat.  Bec.  Sliells,  1,  p.  3i/i),  ainsi  que  l'ont  reconnu  Gould  (iSii,  Invcrl. 
Massachus.,  p.  126,  fig.  81)  et  Reeve  (18/n,  Conch.  Stjsteni.,  p.  189, 

pi.  Cl,  fig.  7)-  . 

C'est  une  coquille  allongée,  étroite,  arquée,  ornée  d'un  grand  nombre 
de  sillons  longitudinaux  un  peu  onduleux,  souvent  bifurques  vers  les 
bords,  et  recouverte  d'un  épiderme  brun-verdàtre ,  quelquefois.jaunàtre. 

'15  Quant  au  Mytilus  du  nord  de  TAustralie,  identifié  par  E.  A.  Smith  (i885, 
Rep.  vChallenget-T^  Lamellihr.,ç.  a^^)  an  Mod.  sulcata  (Lk.)Reeve(t858 ,  Conch. 
Icon.,  Modiola,  pi.  X,  fig.  7^)' j<^  P<^°se  qu'il  s'agit  du  .1/.  crebristriatus  Conrad 
(1887,  Journ.  Acad.  Nal.  Se.  Philad.,YU.,  p.  ai 2). 


—   I5'i  — 

M.  Jukes  Browue  (1900,  Proc.  Muliir.  Snr.  Loiid.,  VI,  p.  0.1/1  et  219) 
a  fait  remarquer  que,  nialgrt^  rexistenee  d'une  forte  costulation  radiale, 
cette  espèce  est  bien  un  vëritabie  Modiola  à  charnière  édentule. 

Elle  vit  sur  la  côte  Atlantique  Américaine  depuis  la  Nouvelle-Ecosse 
jusqu'à  la  Floi'ide  et  au  Texas. 

D'après  M.  Dali  (1898,  Tert.  Fauna  Flon'dn,  p.  79Û),  on  peut  distin- 
guer deux  races  géographiques  : 

L'une,  méridionale,  plus  atténuée  en  arrière,  à  sculpture  plus  délicate 
et  élégante,  à  côtes  finement  granuleuses  et  à  coloration  plus  claire,  d'un 
pourpre  moins  intense,  est  le  demissns  typique. 

L'autre,  habitant  au  nord  de  New- York,  dans  la  baie  du  Massachusetts, 
correspond  à  la  forme  qui,  figurée  dans  VFiirijrlop/'dio  mrlhodiqiie  (pi.  2'?o, 
fig.  5  rt-è),  a  été  appelée  jW.  plirotiila  par  Laniarok,  et  elle  peut  être 
regardée  comme  une  variété  plicatula  Lk.  =  semicostata  Conr. 


M.  SEMIFUSCA. 

(Laaiarck,  loc.  cit.,  p.  11 3.) 

Le  Modiola  scmifusca  Lk.  a  été  assimilé  par  la  plupart  des  auteurs  au 
M.  brasiliensis  Chemn.  =  frut/atinisis  Lk.,  mais  von  Marlens  (1880,  //( 
Mtibius,  Beiti.  Mecresf.  Moiiri/ias  11.  ScijcIv.Uoh ,  p.  3 18)  a  fait  remarquer 
que  l'habitat  indiqué  par  Lamarck  serait  l'île  de  France,  et  que  la  desciip- 
lion  poiu-rait  correspondre  au  Mod.  atiricidala  Krauss  (i848,  SiidiiJ'iil>. 
Mail.,  p.  20,  pi.  II,  fig.  4),  qui  est  vraisemblablenienl  la  coquille  signalée 
de  cette  même  localité  par  Sganzin  (i8/j3,  Mém.  Sor.  hisl.  mit.  Straabouqi . 
m,  p.  9)  sous  le  nom  de  M.  svwifiisca. 

En  tout  cas,  si  le  véritable  seinifii.sni  est,  (ttuiiiir  ladmet  également 
lianley  (18/43,  Cal.  Rec.  Biv.  Sli.,  p.  2  3/i),  une  forme  de  Maurice,  !•■ 
M.  semifusca  de  Sowerby  (182^,  Grn.  Slidh,  Modiola,  fig.  6),  de  Reeve 
(18/ii,  Conch.  System. ,  pi.  Cl,  fig.  6)  et  de  C.  B.  Adams  (iSSa,  Cal. 
Shells  Panama,  Ann.  Lyc.  Nat.  Ilinl.  Nftv  York.  V,  p.  'lyS),  est  bien  le 
M.  hrasilie7isis  Ohemn. 

M.  SEcnnis. 
(Lamarck,  loc.  cit. ,  p.Mi3.) 

L'espèce  appelée  par  Lamarck  Modiola  securis  possède  une  coquille 
arquée,  étroite  en  avant,  dilatée  en  arrière,  de  couleur  violette,  sous  un 
épiderme  brun  fauve. 

Ses  types,  dans  la  collection  du  Muséum,  sont  fixés  sur  deux  cartons 
munis  d'étiquettes  de  Lamarck. 


—  153  — 

Sur  le  1  "  il  y  a  quatre  valves ,  deux  droites  (  /lo  x  2  a  ,  5  el  36  x 1 9  mm.  ) 
et  deux  gauches  (iax^a  et  80x17  mm.),  qui  sont  indiquées  comme 
provenant  de  Nouvelle-Holiande.  Ainsi  que  le  dit  Hanley  (i8/i3,  Cat.  Rec. 
liiv.  Sh.,  p.  9.0(1),  ces  grands  ecliantilions  se  montrent  très  semblables  au 
Modiola  incunmta  Leach  (181 5,  Z(joloff-.  MIscell.,  vol.  II,  p.  36,pl.  LXXII, 
iig.  3),  espèce  d'habitat  inconnu,  de  laquelle  n'est  peut-être  pas  distinct 
le  M.  securis. 

Le  2°  carton  porte  six  individus  (de  93xi3  à  10x6  mm.)  qui  sont 
étiquetés  par  Lamark  mn.  securis  \av.i  et  qui  sont  oiiginaires  de  Timor  : 
plus  petits  et  moins  arqués,  ils  me  paraissent  appartenir  à  une  autre  es- 
pèce et  leur  comparaison  avec  la  figure  donnée  par  M.  Hedley  (1 91 5 ,  Stud. 
Austral.  Moll. ,  Pt.  XII,  Proc.  Linn.  Soc.  X.  S.  Wales,  XXXIX  [1914  j, 
p.  698,  pi.  LXXIX,  fig.  9/1)  pour  le  M.  pulex  Lk.  =  atcrZe].  me  conduit 
à  croire  qu'il  n'est  pas  impossible  que  ces  petits  spécimens  soient  simple- 
ment des  jepréseutants  de  cette  dernière  forme. 


M.   PUKI'URATA. 
(Lamarck,  hc.  cit.,  p.  1 13.  l 

D'après  Hupé  (i85/i,  m  Gay,  Hist.  Cliitc,  ZooL,  VIII,  p.  3 1:2),  qui  a 
du  avoir  sous  les  yeux  les  types  originaux*'',  c'est  une  seule  et  même  es- 
pèce qui  a  été  désignée  successivement  sous  le  nom  de  Modiola  piirpumla 
(An.  s.  vert. ,  VI,  i"  p.,  p.  11  3)  et  de  Miitilus  ovalis  [ihid.,  p.  121)  par 
Lamarck. 

Elle  possède  une  coquille  rentlée,  à  angle  dorsal  non  proéminent,  d'un 
brun  noirâtre,  ornée  de  côtes  rayonnantes  bifurquées  qui  sont  presque 
crénelées  par  les  stiies  d'accroissement. 

D'après  von  Ihering  (1907,  Moll.  foss.  tort.  Argentine,  Anal.  Mus.  Nac. 
Buenos  Aires,  XIV,  p.  ^87)  qui  en  a  fait  un  Brachydontes,  elle  est  un  immi- 
grant venu  des  régions  antarctiques  d'où  elle  s'est  l'épandue  des  deux  côtés 
de  l'extrémité  méridionale  de  l'Amérique,  d'une  part  en  Patagonie,  d'autre 
part  au  Chili,  au  Pérou,  en  Bolivie  et  dans  l'Equateur. 

M.  BARBATA. 

(Lamarck,  loc.  cit.,  p.  11  4.) 

Le  Modiola  harbata  Linné  yMijtilus]  (1758,  Sijst.  Nat.,  éd.  X,  p.  706) 
a  été  réuni,  ainsi  que  plusieurs  autres  Modioles,  au  Mod.  modiolus  L.  par 
von  Schrenck  (1869-67,  Beis.  Amur-Land.,  II,  ZooL,  Moll,  p.  ^98). 

C'  Ils  n'ont  pu  être  retrouvés  dans  la  collection  du  Muséum. 


—  \bà  — 

Mais,  comme  i"a  fait  remarquer  Lischke  (1869,  Japan.  Meeres-Conck.,  I, 
p,  i58),  c'est  uue  espèce  bien  différente. 

Jeffreys  (i863,  Brit.  Conch.,  II,  p.  ii5)  a,  en  effet,  précisé  ies  carac- 
tères par  lesquels  harhata  se  dislingue  de  modiolus  jeune'''  :  coquille  plus 
étroite  en  avant  et  beaucoup  plus  large  proportionnellement  en  arrière; 
sommets  moins  saillants  et  plus  antérieurs;  bord  dorsal  obtusément  angu- 
leux; ligne  cardinale  droite;  test  épais  et  rendu  rugueux  par  des  stries 
d'accroissement  fortes  et  lamelleuses;  coloration  d'un  brun  rougeâtre:  épi- 
derme  avec  barbules  dentelées  du  côté  qui  regarde  le  bord  ventral  de  la 
coquille,  tandis  que  ces  prolongements  épidermiques  sont  simples  et  épi- 
neux chez  M.  modiolus. 

Cette  espèce  habile  la  Méditerranée  et  l'Océan  Atlantique,  depuis  les 
côtes  de  Belgique  el  d'Angleterre  jusqu'au  détroit  de  Gibraltar,  mais,  selon 
MM.  Bucquoy,  Dautzenberg,  Dollfus  (1890,  Moll.  Roussillon,  II,  p.  i53), 
il  semble  bien  établi  qu'elle  n'existe  pas  dans  les  mers  du  Nord  de  l'Eu- 
rope. Suivant  E.  A.  Smith  (i885,  Rep.  rf Challenger y>  Lamellibr.,  p.  276), 
elle  vit  également  au  Japon. 

[A  suivre.) 

(»  Le  Mod.  hnvhnUi  de  la  Fmtiut  SiiPcicn  de  Linné  (1761,  p.  .Osa)  est,  d'après 
Hanley  (i85.5,  Ipua  Linn.  Conch.,  p.  i'ii),trôs  proliabioniont  un  spécimen  jcuiifi 
du  M.  viodiolus. 


—  155 


GàSTÊKOPODKS    TIHIU-STHES    \()i]  EÀCX  hE   L  îu:  DE  }JAn.iGA!iCAIl. 

l'AK  MM.  A.  Bavay  kt  L.  Germaj.\. 


M.  Decarv,  Lieutenant  dinranlerie  coloniale,  (|ui  vient  de  passeï*  quel- 
ques années  à  Madagascar,  y  a  recueilli  divers  matériaux  d'étude  pour  le 
Muséum  et,  entre  autres,  des  sables  coquilliers  littoraux  qui,  soumis  à 
notre  examen,  nous  ont  fourni  quelques  espèces  intéressantes  de  coquilles 
et  même  des  espèces  nouvelles.  M.  Decarv  a  eu  l'excellente  idée  de  recueillir 
au  cap  Diego,  le  long  d'uu  ruisselet  se  jetant  à  la  mer,  une  poignée  de  ces 
débris  végétaux  que  les  eaux  charrient  dans  leurs  crues  pour  les  déposer 
sur  les  berges  plates  dans  le  voisinage  de  Pembouchure. 

Nous  tenons  à  signaler  ici  le  résultat  de  l'inventaire  de  celte  poignée  de 
détritus  pour  engager  les  naturalistes  à  ne  pas  négliger  ces  matériaux 
toujours  susceptibles  de  fournir  des  indications  précieuses  sur  les  Faunes 
locales.  11  est  trop  rare  que  de  tels  matériaux  arrivent  en  nos  mains,  et  ce- 
pendant leur  récolte  est  très  facile,  leur  examen  est  bien  intéressant. 

Disons  d'aboi'd  que  ces  débris  se  composent  de  beaucoup  de  brins  d'her- 
bes, de  menues  bûchettes,  et  que  nous  y  avons  en  outre  trouvé  : 

1°  Un  nombre  considérable  de  graines  de  Graminées ,  dont  beaucoup 
convenablement  semées  germeraient  sans  doute. 

Parmi  ces  débris  nous  trouvons  encore  : 

3°  Des  sortes  de  perles  irrégulières,  nacrées,  plus  ou  moins  brunes, 
que  nous  voyons  souvent  provenir  d'autres  rivages  tropicau";  et  qui 
sont,  croyons-nous,  produites  par  la  dessiccation  des  gouttelettes  du  latex 
de  quelque  Euphorbiacée. 

3°  Un  piquant  de  Tanrec,  le  Hérisson  de  Madagascar  (Ericulus  spinosus), 
pi({uant  reconnaissable  à  sa  surface  finement  aréolée. 

4°  Des  débris  de  coquilles  et  des  coquilles  entières,  les  unes  terrestres, 
les  autres  fluviatiles  ou  marines.  Ce  sont  : 

Une  espèce,  en  assez  bon  état,  du  genre  Gastrocopta ,  espèce  (jui  nous 
est  inconnue  et  que  nous  décrivons;  une  espèce  nouvelle  du  genre  Diplom- 
viatina,  un  Georissa  également  nouveau. 


—  156  — 

Des  individus  du  Triincatella  teres  Pfeiffer,  appartenant  à  trois  varie'tés  : 
une  à  nombreuses  et  fortes  striations  verticales,  intéressant  chaque  tour 
de  spire;  une  à  striations  limitées  au  voisinage  des  sutures;  une  complète- 
ment lisse.  Remarquons  que  chaque  espèce  de  Troncalelle  peut  présenter 
ces  trois  modes  de  sculpture,  et  qu'il  est  abusif  de  faire  une  espèce  pour 
chacune  de  ces  manières  d'être. 

Un  Melampus  non  adulte  et  que  nous  pensons  être  le  Melampus  parvulus 

Nuttal. 

Un  autre  Melampus  représenté  par  plusieurs  spécimens,  tous  très  jeunes. 
H  parait  être  le  Melampus  albus  Gassies .  mais  son  état  de  jeunesse  empêche 
de  le  déterminer  sûrement. 

Un  Buliniinus  du  sous-genre  Co)iiiIiniis,  trop  jeune  et  en  trop  mauvais 
état  pour  être  spécitiquement  déterminé. 

Un  Planorhis  très  petit,  état  jeune  du  Planorhis  [Tropidiscus)  trivialis 
Morelet. 

Un  jeune  individu  de  Rissoina  striolata  Adams. 

Un  spécimen  roulé  de  Scaliola. 

Ces  trois  dernières  espèces  marines  prouvent  que  c'est  bien  à  l'embou- 
chure du  ruisseau  dans  la  mer  que  ces  débris  ont  été  recueillis. 

Gastrocopta  (Falsopupa)  madagascariensis  nov.  sp. 
(Fig.  3-/i ,  flans  le  texte.) 

Testa  minima ,  subctjlhKlrica ,  slricle  nmbilicata ,  tcimis,  lœvigata ,  pallidc- 
fttscn,  sertcea;  anfraclus  5  i/s  convexi,  priini  1res  couvexiores,  ultimus 
latior,  fere  dmidiain  parlem  teslœ  fonnans. 

Aperiiira  ovalis  pariiin  ehngala,  peiiultimo  nnfractu  morsa;  pertstoma 
exttis  pauJo  rrjlexum,  in  externa,  inféra  colunicUanque  parle  continuum  ad 
pmultimum  anfraclus  deficicns,  in  infera  parte  rotundntum,  in  columellari 
rectum,  in  externa  parle  suhrectum  deinde  inflcxum.  Aperlura  paululum  infun- 
dilndiforwis ,  quinquedeutata;  dois  superus  palatalis  major,  quadraius,  sub- 
fureatus,  intrans,  columellaris  conicus,  labialis  immorsus ,  dentibus  minonbus 
duobus,  uno  supero,  allero  infero  comilatus. 

Dim.  testœ;  ait.  :  2  mm.,  ht.  :  1  mm. 

Coquille  petite,  presque  cylindrique,  étroitement  orabiliquée,  mince, 
lisse ,  à  test  soyeux ,  d'un  fauve  pâle  devenant  blanc  par  la  dessiccation  ; 
5  tours  et  demi  de  spire,  les  premiers  un  peu  plus  étroits  et  plus  convexes 
que  le  dernier,  celui-ci  occupant  à  peu  près  la  moitié  de  la  hauteur  de  la 
coquille. 

Ouverture  ovale,  peu  allongée,  entamée  par  l'avant-dernier  tour;  péri- 
stome  réfléchi,  continu  dans  sa  partie  columellaire,  inférieure  et  latérale, 


—  lo7  — 

interrompu  sur  l'avaut- dernier  tour,  droit  dans  sa  portion  columei- 
laire,  arrondi  dans  sa  partie  inférieure,  presque  droit  dans  sa  partie  externe, 
puis  convergent  à  sa  terminaison  supérieure.  L'ouverture  est  dans  son  en- 
semble un  peu  infundibuliforme  :  elle  porte  cinq  dents,  une  palatale  snpe'- 
ricure,  grande,  rectangulaire,  un  peu  fourchue,  pénétrante;  une  columel- 
laire  conique  et  trois  labiales  dont  la  médiane  est  assez  forte,  la  supérieure 
et  l'inférieure  moindres. 


Fig.  1-2,  Diphmmatina  Decaryi  Bavay  et  Germain. 
Environs  du  Cap  Diego.  Type,  X  i"]- 

[Fig.  3-^,  Gastrocopta  (Fabnpupa)  madngascarieims  Bavay  et  Germain. 
Environs  du  Cap  Diego.  Type,  X  17- 

Cette  esp'^ce  rappelle,  par  sa  forme  générale  et  les  caractères  de  son 
ouvei-lnre,  les  Gastrocopta  des  îles  Mascareignes ,  notamment  le  Gastrocopta 
viicroscopica  Nevill''^  des  archipels  des  Seychelles  et  des  Mascareignes.  Elle 
en  diffère  surtout  par  sa  forme  moins  ovalaire,  ses  tours  moins  connexes, 
son  ouverture  moins  subquadrangulaire  et  la  position  différente  de  ses 
denticulations. 

Diplommatina  Decaryi   nov,  sp. 
(Fig.  1-2  ,  dans  le  texte). 

Testa  parviila,  conoidea,  paululum  ad  inferum  gibbosula,  Itevts,  pallide 
cinerea,  umbilicata,  umhiUcits  lattis,  coiùcus  in  rimain  perspicuam  extus  for- 


'''  Neviil  (G.),  Handlist  MoUusca  Jiidian  Muséum,  Calrntln .  I,  1878,  p.  197, 
n"  9a  [Piipn  (Verligo)  wicrnxcnpica].  Espèco  (igurée  par  le  Dr.  E.  von  jM.artfns. 
Milteil.  Zoningixchen  Museuw  Berlin,  I,  part.  1,  1898,  p.  20,  Taf.  II,  lig.  ig 
(  Pupa  microscopica  ) . 

MusÉOM. 


XXVI. 


11 


—   J58  — 

mntus;  anjraclus  5  1/2,  crescentes,  penultimus  mifractus  pauhiluin  dilatattis 
deinde  contra  dus ,  in  dorsiim  lestœ  cicatriculam  pitehens. 

Aperlura  circnlaris,  Jinud  dilalata,  luiidcnlata,  prrisloiud  Jerc  coiitinuuni 
pêne  ad  pennltiitinni  anfractus  inteiruptum ,  Imitd  rejlcxuni  sed  margo  eolu- 
mellaris  late  applicatus  in  medio  dentem  crassiusculum  ferens. 

Dim.  testœ,  ail.  :  9  tmn.,  ht.  :  1  mm. 

Coquille  petite,  conoïde,  assez  solide,  lisse,  un  peu  bossue,  d'un  jji-is 
pâle  sale,  ombiliquée;  l'ombilic  large  et  conique  devient  extérieurement 
une  rainure  bien  accusée:  5  tours  et  demi  de  spire  croissant  n^gulièrement, 
l'avant-dernier  un  peu  dilaté  se  contracte  ensuite,  et  une  ligne  cicatricielle, 
visible  sur  le  dos  du  dernier  tour,  marque  létranglement  ainsi  produit. 

L'ouverture  est  circulaire,  non  dilatée,  unidentée:  le  périslome  presque 
continu  s'interrompt  seulement  à  son  contact  avec  l'avant-dernier  tour;  il 
n'est  pas  rélléchi ,  mais  le  bord  columellaii-e  est  largement  appliqué  et  porte 
une  dent  un  peu  épaisse  produite  par  l'extrémité  de  la  rainure  ombilicale. 

Cette  forme  de  Diplonimatina  s'écarte  un  peu  du  type  habituel  de  ce 
ffenre  Indo-Océanien;  nous  lui  donnons  le  nom  de  M.  Decary. 


d 


Georissa  detrita  uov.  sp. 
(Fig.  5,  dans  le  texte). 

Testa  conoidca,  venlrosa,  liinata,  epidennide  fusco  surdoque  spiraliter 
tenuissime  striata;  anjraclus  ô  celeriter  regularilerque  accreli,  ultimus  ingens 
venlrostts. 

Apertura  scniicircularis ,  margine  externo  paululum  incrassato,  margine 
columellari  dilulato,  compianato  latiusculo,  rima  semicirculari  praetexto. 

Dim.  testœ,  ait.  :  2  mm.,  lut.  :  1  mm.  fi. 

Coquille  petite,  conoïde,  ventrue,  munie  dune  rainure  ombilicale,  revê- 
tue d'un  épiderme  fauve  et  mat  finement  et  spiralement  strié.  5  tours  de 
spire  croissant  vite  et  régulièrement,  à  suture  nette,  le  dernier  grand, 
ventru. 

Ouverture  semi-circulaire,  à  bord  externe  libre,  un  peu  épaissi;  à  bord 
columellaire  dilaté,  aplati,  assez  large,  entouré  d'une  rainm-e  semicircu- 
iaire. 

Une  espèce  très  voisine  de  Madagascar  a  été  décrite  par  M.  Nils  Odhner  , 
sous  le  nom  d'Omphalatropis  aurnta'^K  Nous  pensons  que  ces  deux  espèces 

'^)  Odhner  (H.  J.  Nils),  Contribution  à  la  Faune  malacologique  de  Madagascar, 
ArMv  for  Zoologi  K.  Svensha  Vetenskapsakad.,  Bd.  XII,  n"  6,  Slockholm,  1919, 
p.  5o,  pi.  IV,  fig.  l\6-li']  [Omphalotropis  aurata]. 


—  150  — 

appartiennent  au  même  genre  Geonssa  et  non  au  genre  Omphalotropis  ; 
eiies  n'ont  pas  en  etlet  d'ombilic,  mais  bien  une  rainure  ombilicale  limitant 
l'empâtement  ombilical  que  présentent  les  Georism. 


Fig.  5 ,  Georissa  detrita  Bavay  et  Germain. 
Environs  du  Cap  Diego.  Type ,  X  20. 

Notre  espèce  est  plus  ventrue  et  a  ries  tours  moins  convexes  que  le 
Georissa  nnrata  INrrs  Oon^fER. 


ii< 


160  — 


CoyTBIBVTIONS    À     LÀ    FaVUK    MaLACOLO(JIQUF. 
DE    MaDÀGÀSCAB, 

PAR  M.  Louis  Germain. 


VIllC). 

SCR    QDELQDES    BcLLIMDAE  DE    l'ÎLE    DE    MADAGASCAR. 

Le  D'  J.  Legendre  vient  d'adresser  au  Laboraloire  de  Malacologie  du 
Muséum  d'bistoiie  nalurelle  quelques  Mollusques  Pulnionés  recueillis 
dans  les  cours  d'eau  des  environs  de  Tananarive.  Celte  petile  collection 
renferme,  avec  deux  exemplaires  du  Ltmuaea  (Badi.r)  kovarum  Tristram'"', 
une  très  intéressante  série  de  formes  appartenant  au  genre  Hullinus. 

Les  RriuNiDAE  de  l'île  de  Madagascar  appartiennent  à  deux  sous-genres 
bien  distincts  : 

Le  sous-gcnre  Pi/rfrnphjisn,  où  se  classent  les  Bullinus  (Plir^fiphjisa) 
Forskali  Khrenberg''  et  liulliuus  [PijrjToplinsa)  Bavaiii  Dantzeiibcrg  *', 
tous  deux  trouvés  aux  environs  de  Diégo-Suarez, 

(1)  Cf.  BuUelm  Muséum  Hist.  nalur.  Paris,  XIX,  n"  7,  nov.  1918,  p.  h-j?,-h-j'] 
et  p.  677-/181,  pi.  XIX;  XXIV,  1916,  p.  .3/1-/19,  p.  /i3-5/i,  p.  181-186  et  p.  5iO- 
.^a'i;  XXV,  1919,  p.  121-122. 

(^)  TnisinAM  (H.  B.),  Note  on  some  Frcshwaler  Shells  seni  IVom  Madafrajcar 
by  J.  CiLDwuLL  {Proceedings  Zooingical  Society  ofLomlo» ,  97  janvier  i8G3,  p.  61) 
[=  Limnaea  hovarum  Smith,  Pracccdings  Zoolngical  Sociely  of  London,  1882, 
p.  385].  Les  exemplaires  recueillis  par  le  D'J.  LEGE^DnE  mesurent  21  (21)  milli- 
mètres de  longueur,  li  (i3)  millimètres  de  diamètre  maximum,  9  1/9  (9)  milli- 
mètres de  diamètre  minimum;  leurs  ouvertures  ont  1  1  (10  1/2)  millimètres  de 
hauteur  sur  9  (8)  millimètres  de  diamètre.  Leur  test  est  mince,  fragile,  d'un 
corné  pâle  transparent,  garni  de  stries  longitudinales  fines,  onduleuscs,  sauf  au 
dernier  tour  du  côté  de  l'ouverture  où  elles  sont  relativement  fortes  et  inégales. 
Les  bords  marginaux  de  l'ouverture  sont  réunis  par  une  callosité  blanche  bien 
marquée. 

^^>  Ehrenberg,  Si/mio/ff  p/ii/sic«B,  Berlin,  iH3i  (»ans  pagination),  Moll.,n°  H 
(hidora  Fôrshalii)  [=  Physn  Wahlbergi  Kracss,  Die  Siidafrikaii.  Mollusken,  Stut- 
gart,  18 '18,  p.  8'j,  Taf.  V,  fig.  1  3  :  =  Pyrgophyxa  Wahlhergi  Dutzenberg,  Jour- 
nal de  Conr.hyliologie ,  XLII,  Paris,  1896,  p.  91,  n"  1  7  et  p.  109.  n°  lij. 

l*'  Daltzenbebg  (l*h.),  loc.  suprn  cit.,  iSg'i,  p.  91,  n°  18,  el  p.  i  o3 ,  n"  i5, 
pi.  III,  fig.  17  [Pyrgophy$a  Bavayi]. 


—   16t   — 

Et  le  sous-genre  Isidora,  qui  reufernie  les  espèces  que  j'étudie  dans  celte 
note. 

Ces  espèces  sont  toutes  remarquables  par  leur  test  fortement  strié  longi- 
ludinalement,  et  chez  quelques-unes  les  stries  très  saillantes,  lamelleuses, 
constituent  de  véritables  petites  côtes.  Mais,  entre  ces  deux  modes  extrêmes 
de  sculpture,  on  trouve  des  intermédiaires  fort  nombreux.  De  plus,  le  ma- 
tériel réuni  par  le  lY  J.  Legendre  m'a  montré  combien  la  forme  géné- 
rale de  la  coquille  est  variable  chez  ces  Bullinm,  et  je  ne  suis  pas  très 
éloigné  de  croire  que  la  plupart  des  espèces  jusqu'ici  décrites  appartien- 
nent à  une  espèce  unique ,  répandue  dans  les  cours  d'eau  du  centre  et  du 
sud  de  l'île  de  Madagascar.  Je  discuterai  ces  faits  à  propos  des  Bulltnus 
recueillis  par  le  D'  J.  Legendre  que  je  rapporte  à  deux  espèces  : 
Bullinus  [Isidora)  liratus  Tristram,  et  Bulltnus  (Isidora)  madagascariensis 
Angas. 

BdLLINUS    (  IsIDORa)    LIRATDS    TrISTRAM. 

(Fig.  8  à  11  dans  le  texte.) 

i863.   Physa  {Ameria)  lirata  H.  B.  Tristram,  Proceedings  Zoological  Society  oj 
London,  p.  60,  fig.  à  la  même  page  [non  :  Physa  lirata  xModsson^^']. 

1882.  Physa  lirata  Smith,  Proceedings  Zoological  Society  of  London,  p.  386. 

Coquille  d'assez  grande  taille,  de  forme  générale  ovoïde,  subtrigone; 
spire  composée  de  li-lx  i/a  rarement  5  tours  à  croissance  très  rapide,  les 
deux  premiers  très  petits,  convexes,  le  troisième  médiocre,  convexe,  mais 
légèrement  méplan  à  la  suture,  le  dernier  très  grand,  formant  presque 
toute  la  coquille,  avec  convexité  maximum  à  la  partie  supérieure  qui  est 
nettement  méplane  contre  la  suture,  bien  atténué  en  bas;  sutures  très 


'^)  Mousson  (A.),  Coquilles  terrestres  et  fluviatiles  recueillies  par  M.  le  D'  Al. 
ScHLAEFLi  dans  l'Orient,  Journal  de  Conchyliologie,  XXII,  Paris,  187^,  p.  89, 
n"  9  [Physa  (Isidora)  lirata].  Le  BiiUinns  liratus  Mousson  est  une  espèce  appar- 
tenant au  groupe  du.  Bullinns  [Isidora)  contortus  Michaud  [Description  Coquilles 
vivantes,  etc.,  Actes  Société  linnéenne  Bordeaux,  III,  1829,  p.  268]  dont  les 
espèces  sont  très  largement  répandues  en  Afrique.  Elle  vit  dans  i'Euphrate,  notam- 
ment aux  environs  de  Samava.  En  raison  du  double  emploi  que  je  signale  ici,  il 
est  nécessaire  d'attribuer  un  nouveau  nom  à  l'espèce  de  la  Basse  Mésopolamie  dé- 
crite par  A.  Mousson.  Je  propose  le  nom  de  Bxillinus  (Isidora)  mesopotamien- 
sis  Germain.  Ce  Bullinus,  qui  n'a  jamais  été  Gguré,  se  distingue  facilement  par 
les  stries  longitudinales  costulées  qui  ornent  le  test. 


—  162  — 
marquées,  un   peu  profondes;  onibilio  eu  fente  assez  étroite;  ouverture 
subpyriforme  allongée,  ang-uleuse  en  liaul.  subansulcusc  en  bas;  bord  ex- 


''<)■  ^~d-  ''"^^'""*  {hiàura)  liratus  TiislraxQ. 
Environs  de  Tananarive  [D'  J.  Leoendre].  X  3. 

terne  régulièrement  convexe;  bord  columellaire  tordu,  épaissi;  bords  inar- 
ginaux  réunis  par  une  callosité  blancbe  très  marquée;  péristome  simple  et 
francbant. 


N(  MÉnos 
des 

^ODAMILLONS. 

lOVGUKl  H 
TOTALE. 

DIAMÈTIIE 
MAXIillM. 

DIAMÈTBË 
MINIUkM. 

nAl'TEDll 
de 

I.OtVEBTUBE. 

llIAMÈTRE 
de 

L'OlTERTlRfi. 

1 

2 

3 

A 

millimètres. 

1^1  S/h 
i/i   8//i 
ih 
i/i 

millimètres. 

19 

10    1/9 
1  1 

10 

millimètres. 

9   '/4 
8  3/4 

8  2/3 

8  2/3 

millimi-trns. 

12    i/a 

i3 

19    i/a 

19 

millinii'lros. 

6 

5   1//. 

5   1//. 

r. 

Test  un  peu  épais,  relativement  solide,  subtransparent,  d'un  brun  mar- 
ron jauuacé  vers  le  péristome.  un  peu  olivâtre  en  haut  des  tours.  Tours 
embryonnaires  très  finement  striés;  autre  tours  garnis  de  stries  longitu- 
dinales fortes,  lamelleuses,  saillantes,  peu  obliques,  assez  espacées,  sub- 
égales, un  peu  irrégulières,  plus  fines  et  plus  serrées  vers  l'ouverture. 

Cette  description  correspond  aux  exemplaires  de  forme  moyenne  (fig.  8-9 
dans  le  texte).  Mais  le  BulUnus  liratus  Tristram  est  une  espèce  polymorphe. 
Déjà  ie  type,  tel  qu'il  est  figuré  par  H.  B.  Tristram  (fig.  10-11 ,  dans  le 
texte),  est  plus  globuleux,  ^truncato-ovatar-  et  ne  comporte  que  trois  tours 
de  spire.  Or  la  forme  générale  de  la  coquille  peut  s'allonger,  devenir  ova 


163 


laire  avec  un  dernier  tour  presque  suhcylinflrique  (exemplaire  n"  2  du 
tableau  de  la  page  précédente);  les  premiers  tours  de  spire  sont  parfois 
plus  élevés  et  la  sculpture  atténuée  bien  que  restant  toujours  très  marquée. 
L'espèce  se  rapproche  alors  du  Bullinus  madagascariensis  Angas. 


Fig.  10-11.  Bullinus  (Isidora)  liratus  Tristrara. 
Types  de  H.  B.  Tristbam,  grandeur  naturelle. 

Lorsque  la  coquille  devient  plus  régulièrement  ovalaire,  elle  passe  au 
Bullinus  lamellatus  Smith'*'  qui  n'est  sans  doute  qu'une /orwe  plus  petite 
(longueur,  12  millimètres;  diamètre,  9  millimètres)  de  l'espèce  de  H.  B. 
Ïristram. 

Environs  de  Tananarive  [J.  Legendre,  1919]^*', 

Bullinus  (Isidoba)  madagascariensis  Angas. 

1877.  f*hysa  madagascariensis  Angas,  Proceedings  Zoological  Societi/  of  London, 

p.  628,  pi.  LIV,  fig.  aa-aft. 
1889.  Physa  madagascariensis  Smith,  Proceedings  Zoological  Society  of  London, 

p.  386,pl.  XXJI,  fig.  18-19. 

1886.  Physa  madagascariensis  Clessin,  Die  Kamilie  der  Limnaeiden,  in  Martini 
et  Chem.mtz,  Syslemat.  Conchylien-Cabinet ,  1,  17,  p.  aSa,  n"  loa, 
Taf.  XL,  fig.  fi! 

Les  récoltes  du  D'  J.  Legendre  renferment  deux  formes  bien  distinctes 
de  celte  espèce  :  une  forme  elnta  et  une  forme  breois,  d'ailleurs  reliées 
par  de  nombreux  intermédiaires. 

La  forme  elata  est  une  coquille  ayant  sensiblement  le  même  galbe  que 
le  Bullinus  liratus  Tristram ,  mais  cependant  un  peu  plus  allongée.  Elle  se 
compose  de  /i  à  5  tours  de  spire,  le  dernier  très  grand ,  dépassant  les  4/5  de 

'")  Shith  (E.  a.),  a  Conlribulion  lo  the  Moiluscan  Fauna  of  Madagascar,  Pro- 
ceedings Zoological  Society  oj  London,  la  avril  1882,  p.  386,  pi.  XXII,  fig.  l'i-iô 
[Physa  lamellala).  Ce  Bullinus  a  été  recueilli  par  W.  Johnson,  à  20  milles  de 
Tananarive. 

^-'  Le  type  du  Bullinus  liratus  Tristrara  a  été  découvert  par  J.  Caldwell,  à 
deux  journées  de  marche  à  l'ouest  de  Tananarive  [H.  B.  Tristram.  loc.  supra 
cit.,  i863,  p.  60]. 


—  Ifi/i  — 

la  longxieui"  totale;  ces  tours  sont  subscalarirotuics  et  sépares  par  de  pro- 
fondes sutures.  L'ouverture  est  pyriforme  allongée,  ang-uleuse  en  haut  et 
subanguleuse  en  bas.  Le  test  est  mince,  fragile,  subfransparent,  corné  un 
peu  ambré:  les  premiers  tours  sont  lisses;  les  autres  sont  garnis  de  stries 
longitudinales  un  peu  fortes,  mais  non  costulées,  obliques,  inégales  et 
subonduleuses.  Les  dimensions  principales  sont  les  suivantes  :  longueur  : 
17  1/9  millimètres;  diamètre  maximum:  1-2  1/9  millimètres;  diamètre 
minimum:  9  millimètres;  hauteur  de  l'ouverture:  11  millimètres;  dia- 
mètie  de  l'ouverture:  7  millimètres. 

Cette  forme  rappelle  les  individus  allongés  du  BnlHni/s  h'rattis  Tristram , 
mais  la  sculpture  est  moins  accentuée.  Elle  est  assez  voisine  de  la  coquille 
figurée  par  E.  A.  Smith  (pi.  XXII,  fig.  19  seulement)  comme  Biillinns  mn- 
dagascanensis  Angas. 

La  forme  brevis  est  beaucoup  plus  voisine  du  type  tel  qu'il  a  été  figuré 
par  (î.  F.  Angas.  C'est  une  coquille  très  globuleuse  avec  un  drrnier  tour 
très  grand  et  ventru.  La  spire  se  compose  de  i  à  5  tours  à  cr'oissance 
exlrènremeut  rapide,  la  dernière  formant  |)i"esque  toute  la  corpiille.  Le  test 
est  transparent,  mince,  d'un  corné  ambré  clair;  il  est  garni  de  stries  lon- 
gitudinales subplissées  mais  non  costulées,  plus  fortement  accentuées  vers 
l'ouverture.  Les  dimensions  pi'incipales  sont  les  suivantes  :  longueur  : 
i5  1/2  millimètres;  diamètre  maximum  :  11  3/4  millimètres;  diamètre 
minimum  :  9  millimètres;  hauteur  de  l'ouveiture  :  12  millimètres;  dia- 
mètre de  l'ouverture  :  6  1/2  millimèlies*'  .  Je  crois  qu'il  faut  raj)portcr 
sans  hésitation  à  celle  forme  brevis  le  Bullinus  Ilililebrandli  Clessin'*'  pro- 
venant de  Betsiloe,  dans  le  sud  de  Madagascar '''.  D'après  la  figure  donnée 
par  S.  Clessin,  c'est  une  coquille  encore  plus  globuleuse,  mais  présentant 
les  mêmes  caraclèr-es  que  le  Bullinus  nindagascaricnsis  Angas.  Je  crois, 
d'autre  pari,  que  la  figure  9,  Taf.  XLIXde  l'ouvrage  de  S.  Clessin,  est  peu 
exacte;  elle  coi-iespond,  du  i-esle,  fort  mal  à  la  description'*'. 

'''  Le  type  tel  qu'il  a  été  figuré  par  G.  F.  Asgas  [loc.  supra  cit.,  1877,  pi.  LIV, 
fig.  aa-  2  6]  mesure:  longueur  :  16  millimètres;  diamètre:  la  i/a  millimètres; 
hauteur  de  l'ouverture  :  1  a  i/5  millimètres;  diamètre  de  l'ouverture  :  6  i/a  milli- 
mètres. C'est  une  coquille  très  voisine  de  celle  que  je  décris  ci-dessus,  mais  plus 
fortement  colorée. 

'^'  Clessin  (S.),  Die  Familie  der  Limnaeiden,  in  MARTrNi  et  Cuemnitz,  Sys- 
tcmnl.  Conchy lien-Cabinet,  2*  édit.,  I,  17,  Niirnberg,  1886,  p.  35i.  n°  aiG, 
Taf.  XLIX,  fig.  9  (indiqué  par  erreur  à  la  page  35 1  :  Taf.  XLVll,  fig.  12)  [Phym 
Hildebrandti]. 

(^'  Le  type  est  au  Musée  de  Berlin,  il   a  été  donné  à  cet  établissement  par 

HlLDEBRANDT. 

^*'  S.  Glessim  donne  à  son  espèce  li  millimètres  de  longueur  et  9  i/a  milli- 
mètres de  diamètre,  ce  qui  correspond  à  une  coquille  beaucoup  moins  ventrue 
que  celle  qu'il  figure. 


—  165  — 

Enfin,  sous  le  nom  de  BuUinus  ohtusiapirns ,  E.  A.  Smith^''  a  dëcril  et 
figuré  une  coquille  de  taille  plus  faible  (  longueur  :  lo  millimètres;  dia- 
mètre maximum:  8  millimètres;  hauteur  de  l'ouverture:  8  millimètres; 
diamètre  de  l'ouverture  :  k  1/2  millimètres),  de  forme  ovalaire  un  peu 
ventrue  composée  de  3  1/2  à  k  tours  de  spire  les  premiers  à  peine  sail- 
lants au-dessus  du  dernier.  Le  test  est  ég-alement  assez  fortement  strié  lon- 
gitudinalement,  et  il  montre  en  outre  quelques  stries  spirales  peu  dis- 
tinctes'"'. Je  pense  que  ce  fiw//»(Ms  n'est  qu'une  forme  jeune  du  Bitllimis 
madagascariensis  Angas. 

Entre  ces  deux  types  extrêmes,  elnta  et  brevis ,  existent  des  formes  de 
passage  aussi  nombreuses  que  variées;  elles  font  évidemment  partie  d'un 
même  type  spécifique.  Quant  à  la  sculpture,  elle  semble  aussi  offrir  toutes 
les  variations  depuis  les  stries  costulées  du  Rulhmis  limtiis  Tristrarn  jusqu'aux 
stries  plus  ou  moins  accentuées  du  BuUinus  madagascariensis  Angas.  Aussi 
est-il  possible  —  et  l'étude  d'un  nombreux  matériel  permettra  seule  de 
résoudre  cette  question  —  que  tous  les  BuUinus  dont  il  vient  d'être  ques- 
tion appartiennent  à  une  seule  espèce  polymorphe. 

Environs  de  Tananarive  [D'  J.  Legendre,  1919];  =  Ekongo,  au  sud- 
est  de  Madagascar  [Waters];  =  Betsiloe  [J.  M.  Hildebrandt,  W.  Deans 
Cowan]. 

w  Smith  (E.  A.),  hc.  supra  cit.,  1882,  p.  386,  pi.  XXII,  fig.  16-17  [Physa 
obtusispira], 

(*'  Les  stries  spirales  sont  assez  fréquentes  chez  hs  BuUinus  de  l'ile  de  Mada- 
gascar. On  peut  les  retrouver,  plus  ou  moins  atténuées,  chez  la  plupart  des 
espèces  dont  il  est  question  dans  celte  note. 


166  — 


SVR    LES    PRINCIPAUX    CARACTERES    DE    STRUCTURE    DES    BoiS, 

PAR  M.  Henri  Lecomte. 

L'étude  micrographique  des  bois  présente  de  l'intérêt  à  un  double  point 
de  vue  : 

1°  Elle  constitue  un  cliapitro  sjiécial  de  riiistologie  végétale,  et  les 
caractères  du  bois  permettent,  dans  bien  des  cas,  de  fixer  des  affinités  à 
peine  soupçonnées  et  même  imprévues. 

9°  En  cas  d'importation  notable  des  bois  coloniaux  sur  le  marché,  en 
particulier  pour  la  reconstitution  des  régions  dévastées  par  la  guerre,  c'est 
aux  caractères  de  structure  des  bois  qu'il  faudra  recourir  pour  déceler 
d'une -façon  précise  les  substitutions  frauduleuses  d'un  bois  à  un  autre. 

Mais  celte  étude  n'a  de  véritable  intérêt  scientifique  que  si  elle  est  entre- 
prise sur  des  matériaux  rigoureusement  déterminés  au  point  de  vue  de 
leur  origine  botanique ,  c'est-à-dire  sur  des  bois  accompagnés  d'un  échan- 
tillon d'herbier  (feuilles,  fleurs  et  fruits)  peimetlant  d'en  faiie  la  déter- 
mination exacte,  et  c'est  ce  que  nous  avons  pu  réaliser  grâce  aux  collections 
recueillies  en  Indochine  par  la  mission  Chevalier. 

Nous  nous  proposons  de  continuer  prochainement  le  même  travail  j)oiu- 
les  bois  de  Madagascar  et  de  la  Guyane. 

Dans  cette  note,  nous  n'envisagerons  que  les  bois  des  arbres  fruitiers  en 
laissant  de  côté  le  bois  bien  connu  des  Conifères,  et,  parmi  les  feuillus,  nous 
nous  limiterons  aux  Dicotylédones. 

Les  caractères  auxquels  il  convient  davoii-  recours  sont  assez  nombreux , 
mais  ils  n'ont  pas  tous  la  même  valeur.  Certains  caractères  ne  se  rencon- 
trent que  chez  un  petit  nombre  de  bois,  par  exemple  les  organes  sécré- 
teurs; d'autres,  au  contraire,  peuvent  être  considérés  chez  tous  les  bois  de 
Dicotylédones. 

1°  Canaux  sécréteurs  et  poches  sècrétrices.  —  Les  canaux  sécréteui-s  peu- 
vent se  rencontrer  dans  le  bois  et  être  dirigés  parallèlement  à  l'axe  de  la 
tige  (Diptérocarpacées),  et  ils  peuvent  être  ou  bien  disséminés  sans  ordre 
dans  le  bois  (beaucoup  de  Dipterocarpus),  ou  bien  être  groupés  en  zones 
concentriques  circummédullaires  (Hopea,  Shorea). 


—  167  — 

Les  Anacardiacées  peuvent  posséder  des  canaux  sécrëtetirs  dans  le  bols, 
à  rencontre  de  ce  que  pensaient  Van  Tieghem  et  M"'  Lcblois ,  mais  ces 
canaux  st^créteurs  sont  dirigés  perpendicidaiiement  à  l'axe  et  contenus  dans 
les  rayons  {Melanorrluva,  Sivintonia  et  Spondias).  On  observe  encore  de 
tels  canaux  chez  une  Burséracée  et  même  chez  les  Pins. 

Les  poches  se'crétrices  paraissent  accidentelles,  car  elles  n'existent  pas 
toujours.  Nous  en  avons  observé  chez  Sindora  cocliinchinmsis  Pierre  et 
Liqmdamhar formosana  Hance.  Dans  ces  doux  bois,  elles  sont  en  zones  con- 
centriques rircummédullaires.  M.  Guignard  en  a  suivi  le  développement 
chez  les  Danlellia  et  Copaijera. 

2°  Vaisseaux.  —  Les  caractères  tirés  de  l'examen  des  vaisseaux  sont 
variés,  mais  d'importance  très  inégale. 

a.  Le  nombre  de  ces  vaisseaux  sur  une  surface  donnée  de  section  trans- 
versale est  à  considérer,  mais ,  comme  la  plupart  des  caractères  d'ordre  quan- 
titatif, il  n'a  qu'une  valeur  secondaire.  Cependant  certains  bois,  comme 
celui  de  Liquidamhar  formosana  Hance,  présentent  constamment  plus  de 
100  vaisseaux  au  millimètre  carré;  d'autres,  comme  Anueslea  fragrans 
Wall.,  et  beaucoup  de  bois  de  Dicotylédones  Gamopétales  {Styrax  tonki- 
(te«s/s  Pierre ,  Wrighiia  ovala  Wall.,  etc.)  en  comptent  généralement  de  ho 
à  100.  Au-dessous  de  ao  au  millimètre  carré,  les  conclusions  à  tirer  sont 
problématiques. 

h.  Chez  beaucoup  de  bois  des  pays  chauds,  à  croissance  à  peu  près  con- 
tinue, les  vaisseaux  sont  souvent  de  grandeur  presque  uniforme  et  régu- 
lièrement répartis  dans  le  bois;  mais  chez  ceux  qui  présentent  des  zones 
d'accroissement  bien  marquées,  ce  qui  est  plus  rare,  le  diamètre  des 
vaisseaux  va  en  décroissant ,  comme  chez  les  bois  de  nos  pays ,  du  com- 
mencement à  la  fin  de  la  saison  (plusieurs  Lauracées,  des  Tiliacées  comme 
Columbia  Thorelii  Gagn. ,  des  Légumineuses  comme  Peltophorum  dasyrorhis 
Kurz,  etc.). 

c.  La  grandeur  absolue  des  vaisseaux,  mesurée  par  le  diamètre  de  leur 
section ,  n'est  donc  à  considérer  que  dans  le  premier  cas  du  paragraphe  pré- 
cédent. On  remarque  alors  qu'à  un  certain  nombre  d'exceptions  près,  le 
bois  des  Gamopétales  présente  des  vaisseaux  très  petits,  à  diamètre  inférieur 
à  100-120  fx,  alors  qu'il  dépasse  souvent  aoo  f*  et  atteint  même  parfois 
lioo  fx  chez  la  plupart  des  Dialy pétales. 

d.  11  est  incontestable  que  les  ponctuations  des  parois  longitudinales  des 
vaisseaux  sont  à  étudier,  mais  les  caractères  de  détermination  à  en  tirer 
ne  doivent  être  utilisés  qu'avec  beaucoup  de  circonspection ,  car,  dans  un 
même  vaisseau ,  la  forme  et  la  taille  des  ponctuations  varient  souvent  avec 
la  nature  de  l'élément  contigu. 


—  168  — 

e.  Au  point  de  vue  de  la  dispositum  j'ciiérale  des  vaisseiiux  sur  une 
section'transversale  de  la  tige,  on  peut  disliiiguer  les  vaisseaux  isolés  (Paj-/- 
narium  annamense  Hauce,  etc.)  ou  tout  au  plus  par  séries  radiales  de  deux, 
trois  {Donella,  Linoctera,  etc.)  d'une  part,  et  les  vaisseaux  en  séries  ra- 
diales nombreuses  (^«^e/rAort.  Ixonanthes,  Payena,  eic.)  d'autre  part. 

f.  EnOn  il  convient  d'examiner,  quand  elles  existent,  les  cloisons 
transversales  ou  obliques  divisant  les  vaisseaux  en  segments  successifs. 
Dans  certains  cas ,  il  ne  reste  que  le  rebord  de  celte  cloison ,  sous  forme  de 
bourrelet  visible  de  place  en  place  à  l'intérieur  des  vaisseaux.  Mais  la 
cloison  séparatrice  peut  subsister  avec,  si  elle  est  très  (jblique,  des  ponc- 
tuations scalariformes  iAitiii'sh-u,  Tcnisli-femid ,  Tlira,  Miclicliu,  Maiiglietia , 
Cercidopltylluiii ,  Euplclea,  Polyallliia,  67  (//«.*,  Si/ m  plaças,  Liquidamhar, 
Platanus,  Fagus,  Corylus,  etc.),  ou  bien,  si  celte  cloison  est  peu  inclinée, 
des  ponctuations  arrondies  rappelant  les  cloisons  criblées  du  liber  [^Oro- 
xylum  indtcum  Vent.  Stereospi-rinum,  etc.).  I^es  auteurs  signalent  ce  carac- 
tère chez  Ephcdra  et  chez  Avicennia;  cependant  nous  ne  l'avons  pas  re- 
trouvé, pour  notre  part,  dans  Avicennia  officinalis  L.  des  Philippines. 

Pour  être  d'observation  délicate,  ce  caractère  n'a  pas  moins,  dans  bien 
des  cas ,  une  importance  non  contestable. 

3*  Parenchyme  ligneux.  —  Dans  le  bois,  il  existe  le  plus  souvent  du 
parenchyme  ligneux  interposé  entre  les  fibres  et  les  vaisseaux.  Les  élé- 
ments de  ce  parenchyme  sont  à  membrane  plus  mince  que  celle  des 
libres. 

Ce  parenchyme  ligneux  peut  être  réparti  par  cellules  isolées  dans  toute 
la  masse  du  bois  [Bombax  mulnbaricum  A.  DC. ,  Pterospenmini  grewiee- 
j'olium  Pierre,  etc.). 

Ou  bien  il  forme  autour  des  vaisseaux  une  véritable  gaine  à  éléments 
irréguliers  (la  plupart  des  Lauracées),  ou  à  peu  près  réguliers,  comme 
c'est  le  cas  pour  plusieurs  Légumineuses-Cœsalpiniées  [Erytrophleum 
Fordii  Oliver,  Pahudia  cochinchincnsis  Pierre,  Snracu  divcs  Pierre,  etc.). 
C'est  ce  que  les  auteurs  désignent  sous  le  nom  de  parenchyme  paratrachéal ; 
mais  en  raison  de  la  terminologie  employée  en  langue  française  pour  le 
système  vasculaire,  je  donne  la  préfi'rence  au  nom  de  parenchyme  circuni- 
vasculaire.  Ces  gaines  de  parenchyme  circumvasculaire  sont  souvent 
étendues  d'un  vaisseau  à  l'autre  et  tendent  à  former  des  zones  concen- 
triquement  à  la  surface  de  la  tige,  mais  on  remarquera  que  dans  ce  cas 
les  vaisseaux  se  trouvent  exclusivement  contenus  dans  le  parenchyme  et 
non  dans  les  zones  fibreuses. 

Au  contraire,  chez  beaucoup  de  bois  des  pays  chauds,  dépourvus  de  zones 
véritables  d'accroissement,  il  se  forme  successivement  des  manchons  alter- 
nants de  fibres  et  de  parenchyme,  correspondant  respectivement  aux  saisons 


—  169  — 

sèches  et  aux  saisons  humides ,  et  sur  une  section  transversale  de  la  tige 
cette  structure  se  manifeste  par  des  zones  concentriques  alternantes.  C'est 
ce  que  les  auteurs  désignent  sous  le  nom  de  parenchyme  mètatvachéal , 
qui  sera  pour  nous  le  parenrlu/mc  circitmmédullaire.  On  le  rencontre  chez 
les  Dalbergiées  ( Pterocaipiis,  Dulhergia,  etc.),  chez  certaines  Méliacées 
[Chisochcton ,  etc.).  chez  les  Guttifères  (  Cnlophyllum) ,  mais  principalement 
chez  les  Ficus. 

Le  parenchynn'  circunnuedullaire  se  distingue  nettement  du  parenchyme 
circumvasculaire  ;i  |»rolongemenls  latéraux  en  ce  que,  chez  le  premier, 
les  vaisseaux  se  trouvent  plongés  indilTéremment  dans  les  zones  fibreuses 
ou  dans  celles  de  parenchyme,  tandis  que  dans  le  second,  comme  on  l'a 
vu  plus  haut,  ils  ne  se  trouvent  que  dans  le  parenchyme. 

4°  Bayons  médullaires^^K  —  Les  caractères  tirés  de  l'examen  des  rayons 
médullaires  sont  de  première  importance.  Sui'  les  sections  transversales  du 
bois,  on  verra  tout  d'abord  si  les  rayons  sont  égaux  ou  inégaux,  et,  dans 
le  premier  cas,  s'ils  sont  formés  : 

a.  Exclusivement  ou  à  ])eu  près  d'une  seulp  fde  de  cfllules  [PAtophoruni , 
Lagerstrœmia ,  Tristania ,  etc.); 

h.  de  2-/I  Oies  de  cellules  [Ficus,  Artocarpus,  Schleichera,  etc.); 

c.  très  larges,  au  moins  5-6  files  de  cellules  [Dillenia,  Polyalthia, 
Bomhax,  Carallia,  etc.). 

Les  rayons  inégaux,  les  uns  très  larges,  les  autres  au  contraire  très 
étroits,  se  rencontrent  chez  les  Qucrcus  et,  à  un  moindre  degré,  chez  les 
Dipterocarpus ,  etc. 

Le  rapprochement  des  rayons  est  aussi  très  variable  et  on  comptera  le 
nombre  de  rayons  sur  une  ligne  de  i  millimètre,  par  exemple,  perpendi- 
culaire à  leur  direction.  Enfin  on  notera  si  les  cellules  des  rayons  con- 
tiennent ou  non  des  cristaux.  Les  rayons  des  Biospyros,  par  exemple,  en 
sont  abondamment  pourvus. 

Mais  c'est  surtout  des  sections  longitudinales  de  la  lige  qu'il  sera  pos- 
sihle  de  tirer  des  caractères  diiïérentiels  des  bois  et  principalement  des 
sections  longitudinales  tangenlielles .  c'est-à-dire  perpendiculaires  aux 
rayons. 

Des  sections  de  cette  nature  présentent  d'abord  l'avantage  de  montrer 
beaucoup  plus  nettement  que  les  sections  transversales  si  les  rayons  sont 
homogènes  en  tant  que  structui'C. 

W  II  est  d'usage  d'employer  ce  terme  de  crayons  méduHaires-^,  mais  il  faut  re- 
marquer que  beaucoup  de  rayons  ne  communiquent  pas  avec  la  mo«lle.  Il  serait 
donc  préférable  de  les  désigner  simplement  sons  le  nom  de  rayons  du  bois. 


—  170  — 

Le  premier  cas  se  pre'sente  chez  beaucoup  de  hois  (Evodia,  Lagerslrœmia, 
Swintonia,  etc.). 

Les  rayons  hétérogènes  peuvent  présenter  ce  caractère  d'hétérogénéité 
sur  toute  leur  hauteur  {PohjaUhia  jucunda  F.  et  G.,  Ilopea  odorata  Roxb.). 
Dans  ce  cas  particulier,  des  sections  complémentaires  i-adiales  sont  souvent 
très  instructives.  C'est  ce  qu'on  peut  constater  pour  Hopea  odorata  Roxb. 

Au  contraire,  chez  beaucoup  de  bois,  et  en  particulier,  à  ce  qu'il  me 
semble,  ceux  qui  contiennent  des  substances  aromatiques,  comme  beau- 
coup de  bois  de  Gamopétales,  les  rayons  médullaires  sont  formés,  dans  le 
milieu  de  leur  hauteur,  de  nombreuses  petites  cellules  sur  plusieurs  files 
et,  en  h<mt  et  en  bas.  d'une  seide  fde  de  cellules  beaucouj)  plus  hautes 
(Tenistrœmiacées,  Rubiacées  :  Adiiui  rordifolia  llook.-f. ,  Canthium  gla- 
hnnii  1)1.,  liaudia  pijniaiitlia  Drake;  Apocynacées  :  \\  rightia  ovatu  A.  DC; 
Sapotacéos:  DonvUa  licrhuigliH  Pierre,  Paijcna  elliptica  Pierre;  Icacinacées : 
Apndi/les  cambodiana  Pierre;  beaucoup  d'Euphorbiacées,  etc.). 

Bien  entendu,  sur  ces  sections  longitudinales  tangentielles,  beaucoup 
plus  facilement  et  plus  sûrement  que  sur  les  sections  transversales  ,  on 
verra  si  les  rayons  sont  formés  d'une  ou  de  plusieurs  files  de  cellules. 

Le  plus  souvent ,  les  sections  de  cette  nature  montrent  (pie  les  rayons 
sont  disposés  sans  ordre  apparent,  à  des  hauteurs  variables,  c'est-à-dire 
en  rhirauc  par  raj)porl  les  uns  aux  autres.  C'est  le  cas  le  plus  fréquent  et 
c'est  la  lèfde  pour  les  bois  de  nos  pays  tempér(''s. 

Mais ,  dans  les  pays  tropicaux ,  il  arrive  que  les  éléments  fournis  par  le 
cambium  pendant  racornissement  secondaire  restent  réguhèrement  dis- 
posés par  étages,  les  cloisons  transversales  de  .séparation  se  trouvant  toutes 
au  même  niveau.  Cette  disposition  est  parfois  visible  à  la  loupe  {.Eschy- 
nomene,  Dalbergia,  etc)  et  peut,  en  tout  cas,  se  voir  facilement  au  micro- 
scope. 

Il  peut  alors  se  présenter  deux  cas  : 

a.  11  existe  des  i-ayons  de  deux  grandeurs  différentes,  les  uns  de  la 
hauteur  d'une  celhde  jirovenant  du  cambium,  les  autres  plus  larges,  et 
hauts  de  plusieurs  étages  [Ptt-rospennunt ,  Cohiinlm,  Sterculia,  etc.'''); 

b.  Ou  bien  les  rayons  sont  tout  au  plus  de  la  hauteur  d'une  cellule  pro- 
venant du  cambium  et  se  trouvent  par  le  fait  disposés  en  étages  comme 
les  fenêtres  d'un  grand  bâtiment  :  c'est  la  structure  étagée.  Elle  se  rencontre 
non  pas  exclusivement  dans  certains  groupes  végétaux,  mais  du  moins 
sous  des  genres  et  des  espèces  appartenant  à  des  groupes  végétaux  déter- 
minés : 

Légumineoses-Papilionées  :  Dalbergia.  Pterocarpus,  Machœrium,  Mil- 

''  Sloried  or  tier-like  structure  of  cert.  Dycotlyl.  Woods,  by  S.  J,  Record, 
[Bull.  i)J  ihc  Torreij  bot.  Club,  1919,  p.  a53). 


—  171  — 

Ipliii ,  Lonchocarptix ,  Hri/d  ,  Inrmtvpiia ;  Aniiosia,  etc.  [Le  bois  des  Dtalium, 
ranges  peut-èlre  à  lort  dans  les  Lég.  Gœsalpiniées,  présente  le  même 
caractère,  par  exception  pour  ce  groupe.) 

ZvgophvUacees  :  Giiaùiruin,  lluluesia,  Povlkra ; 

Malvacées  :  Thespesia  ; 

Salicacées  :  Salir  japonica. 

Celte  remarquable  disposition  constitue  seule,  à  mon  avis,  la  dispo- 
sition étagée,  à  l'enconlre  de  S.  J.  Record,  qui  réunit  dans  la  même  caté- 
o-orie  et  avec  la  nièrae  qualiticalion  générale  des  bois  de  structure  très 
différente. 

(Cinquante  diapositifs  de  micrographies  de  bois  sont  présentés  en  pro- 
jection et  représentent  les  caractères  indiqués  dans  la  Note.) 


—  172  — 


jEtheocephalus,  nouveau  genre  de  Composées, 
PAR  M.  F.  Gagnepain. 


iEtheocephalus  Thorelii  Gagnep. 

Herba  annua.  CauUs  ramosus,  glaher,  cylindraceus,  striiilatus,  rarnis  plus 
vtmusve  complanatis.  Folia  allerna  amhitu  oblongo-obovata ,  pennatilobnta 
a-lahra,  lobis  j-g ,  oblongis,  dentatis,  alternis;  petiolus  limbo  angustisstmc 
marginntus.  hi/lorescentiœ  capitatœ,  pednnculatœ,  densœ ,  ovalœ,  capitulis 
romposkœ,  mm  foliis  alternée,  hracteis  hasi  munitœ ;  capiUila  9.5-3o ,  valdn 
nggrcgnta,  nvoidcn,  bradeis  paleisqiie  ronsimilihus,  dorso  valde  convcvis, 
obovatis,  imrgine  cilinlatis  ;  Jlnribus  9  i-ù-sertatls,  ^  cnHralibus  numerosis, 
omnibus  fertilibus;  receptaculum  conicum.  Pappus  'i-nristalus ;  aristœ  laté- 
rales-2 ,  valde  majores,  dorsales  9,  suhinconspicnœ ,  omnes  molles,  llneares, 
pîlis  harpagonem  referentibus  armatœ.  Corolla  9  cylindracea ,  apicc  vi.v  dila- 
tata,  3-denticula;  cor.  ^  late  injundibubiris ,  lobis  â,  ovato-obtusiusculis.  Sta- 
viina  ^;  anthera  connectivo  ovatn  apiruinta,  basi  brcviter  sagittata,  auriculis 
per  pariam  cohœrendbiis ,  subitlatis.  Ovarium  dorsaliter  comprcssum,  margine 
ciliolatum,  pilis  harpagonem  referentibus;  stijli  9  et  "^  brevissime  bijidi, 
cruribus  apice  Iruncatis.  Achœnium  dorso  convexum,  margine  ciliatum, 
ovatum,  apice  conspicue  biaristatum,  nigrum,  transversim  striulatum.  — 
Herba  QO-3o  cm.  alta.  Folia  8-^i  cm.  longa,  à-3  lata,  lobis  io-i5  mm. 
longis,  pctiolo  i5-^n  mm.  longo.  hiflorescentia  iâ-i6  mm.  longa, 
10-1  a  diam.;  capitulis  6  mm.,  bracteis  3,5-3  mm.  longis.  Achœnium  a  mm. 
longum,  aristis  majoribus  o,5  mm.  longis. 

Laos  :  {Thorel,  d'après  son  manuscrit). —  Cambodge  :  Oudong  et 
Kompong-luong,  n"  2068  {Tkorel);  Kompong-chnang,  n"  217  {Gode- 
froy):  île  Phu-quoc  {Godefroy,  in  herb.  Pierre). 

Le  genre  Mheocephalus  a  été  reconnu  nouveau  par  Thorel  qui  lui  a 
donné  un  nom  ''^  Depuis  il  est  resté  manuscrit  et  n'a  jamais  été  publié  par 
aucun  autre  botaniste. 

*'  De  àr\f)ns  tf inaccoutumé,  étrange»;  «e^^aXrf  «tête»  (ici  capitule,  indores- 
cence). 


—  173 


Sur  la  position  de  ce  genre  nouveau,  il  ne  peut  y  avoir  de  doute  :  il  ne 
iteut  appartenir  aux  Inuloïde'es  qui  ont  des  branches  stylaires  filifi)rmes, 
mais  bien  aux  Hélianthoïdées  à  cause  des  paillettes  du  réceptacle,  fies 
branches  stylaires  tronquées,  des  achaines  tiigones  ou  conqiriniés,  des 
arêtes  qui  tiennent  lieu  d'aigrclte.  Parmi  les  genres  de  celte  tribu,  il  ne 
peut  être  introduit  dans  la  sous-tribu  des  Verbésinées,  mais  plutôt  dans 
celle  des  Coréopsidées  à  cause  de  ses  achaines  comprimés  par  le  dos. 
Même  dans  cette  sous-tribu,  il  sera  facile  à  distinguer  au  premier  abord  : 
1°  parce  ipie  ses  inflorescences  sont  constitue'es  par  des  capitules  de  ca- 
pitules; i"  parce  que  ses  feudles  sont  alternes,  et  non  oppose'es,  ce  qui 
est  une  exception  assez  peu  fréquente  chez  les  Hélianthoïdées. 

Parmi  Ips  Inuloïdées,  ce  serait  de  la  sous-tribu  des  Anglanthées  qu'il  se 
rapprocherait  le  plus  :  i°  par  ses  capitules  groupés  en  capitule  composé; 
2°  par  les  styles  à  branches  tronquées.  C'est  alors  au  voisinage  de  Cras' 
podia  Forst.  et  Clitlioiwcephaliis  Steetz  qu'il  conviendrait  de  le  situer,  bien 
(pic  Irt's  dilférent  par  ras[)ect. 


Muséum.  —  xxvi. 


—  174  — 


Contribution  à  la  Flore  de  la  Nouvelle-Calédonie , 

PAR    M.    A.    GuiLLAUMIN. 


XXX.  Plantes  recueillies  pau  M.  kt  M"'"  Le  Rat,  de  1900  À  1910. 

(3-  SUPPLÉMENT  (').) 

HiBBERTiA  EBRACTEATA  Biiieau  ex  Guillaumin.  —  Caricouyë  (/iaS). 

MicRosEMMA  CERNUA  BaiU.  —  Monl  Dziimac  (io53). 

M.  sALiciKOLiA  Labill.  =  M.  spilïrocarpa  Baill.  rass.  —  Prouy  (348). 

Hibiscus  diversifolius  Jacq.  —  He  des  Pins  (ySi). 

*Lagunaria  Patersonii  Don.  —  Nouméa  (199)  introduit. 

Waltheria  indica  L.  —  Sans  localité  ni  numéro. 

*Oxalis  neo-caledonica  Guillaumin  nov.  sp. 

Fi-ule.T  ereclus  o,5o-o,'jô  m.  tdtus,  ramk  ^lahris  virgato-erectis ,  terchhus, 
nij^ro-rubris ,  cortice  pnpyracco  desquamante.  Folia  in  raniulis  brevibus  basibus 
folionim  delapsorum  srjuaniatis  appro.runata ,  peliolo  i-a,5  cm.  loniro,  gracili , 
basi  d'daialo  supraquc  arùculato  vi.r  apice  dennius  piloso ,  JoUolis  3 ,  sessilibiis, 
lute  ob-corduùs  (0,0-0,8 cm.  x  o,oJ  -  0,8  cm.)  apice profunde  emavginatis, 
argenteis  {in  sicco),  supra  glabris,  infra  sparse  pilosis,  marginibus  sub- 
cilialis,  venis  inconspicuis.  Injlorescentia  i-3-Jlora,  umbellala,  pedunculo  s-5- 
5  cm.  longo,  gracili,  glabro ,  pedicellis  circa  1  cm.  hngis,  bracteis  linearibus 
pilosis;  sepalis  ovatis  o,3  cm.  longis  apicem  versus  toinentosis;  petalis  Jlavis, 
sputitulatis  circa  i  cm.  longis,  staminibus  Jilamcntis  sparse  cilialis  vel glabris, 
brevioribus  o,3  cm.  longis,  majoribus  o,35  cm.  longis;  stylis  0,6  cm.  longis 
densius  cilialis.  Capsula  ovoideo-conica ,  seminibus  lubercuUs  lineis  transversa- 
libus  ordinntis. 

Mont  Dzumac,  700  mètres,  dans  les  rochers  (2896). 

">  Voir  Bull,  .'V/(/s.,  ic)ii,p.  3^9,  453,  5.58;  1913,  p.  39,  91  ;  191 3,  p.  38o; 


—  175  — 

H  faut  rapporter  à  la  même  espèce  les  échantillons  suivants  :  entre  Thio 
et  Houailou  (Fetscherin),  Ganala  (Vieillard  268,  Pancher,  Balausa  1679), 
entre  Ganala  et  Gouaoua  (Balansa  1679'). 

Espèce  voisine  surtout  de  VO.  paîudosa  S'-Hil. ,  se  place  certainement 
dans  la  section  Myriophjllum  de  Knulli,  bien  que  les  bases  des  feuilles 
persistent  sur  les  rameaux  courts  rappelant  un  peu  en  cela  la  section  Fru- 
ticiilosœ  de  Reiche  :  jusqu  ici  c'est  le  seul  représentant  extra-américain  de 
celte  tribu. 

BoRONEi.LA  vERTiciLLATA  BaiU.  cx  Guillaum.  —  MontDzumac  (9t2"j. 
Eriostemon  PALLiDUM  Schltr.  —  La  Gouvelée  (562). 

*  Melicope  Le  Ratii  Guillaumin  nov.  sp. 

Fi'Hte.r  ei'PCtus  ramosus,  ramis  ramulisqne  erecto  palentihus  teretibiis  gla- 
herrimis,  dense  Jolialis ,  foins  oppositis  erecto-patentibus  lanceolato-oblongis 
(5, g  cm.x  i,8-3  cm.)  apice  obtusis  sœphisque  emarginatuUs ,  basi  cuneatis, 
petiolo  circa  o,5  cm.  loiigo  sujfidtis,  coriaceis,  marginibus  leviter  revolutis, 
punctis  pellucidis  nihnite  notatis,  venis  neivisque  subtiis  tenuiter  prominulis. 
Flores  ((d'illares  breviler  {1  cm.)  rucemosi  vel  reductione  solitarii  sed  tune 
pedicrllo  plttries  'j-bmcteolati;  calycis  segmentis  â,  ovatis,  0,1  cm.  longis, 
gldbiis;  petalis  h,  itnbricatts,  ovalo-acuds ,  vix  0,2  cm.  longis,  glabrls, 
apice  carunculo  incurva  minime  donatis;  sta minibus  8 ,  Jilamentis  complanatis, 
laie  dilatalis,  apice  brevissime  tenuissimeque  subito  conlractis,  à  majori- 
bus  0,1-0,1.5  cm.  longis,  â  minoribus  0,08-0,1  cm.  longis,  antlierts  ovato- 
cordatis,  apice  apiculatis  ;  disco  crasse  densius  puberulo ;  ca)pellis  â  globosis, 
sparsiin  pubenilis  circa  0,-2  an.  longis,  stylo  perbrevi  puberulo,  stigmate  h- 
lobato,  lobis  globosis;  ovulis  2  collatéral ibus,  analropis.  Fructus  â  cecci, 
coccis  ellipticis,  inter  se  fere  liberis,  apice  2  valvis ,  pericarpio  nervoso,  endo- 
carpio  jyallide  solubili. 

Sans  localité  (sans  numéi"o  et  533). 

Appartient  à  la  section  Eutoganum  et  se  place  près  du  M.  Fareanu 
Engl. 

G'est  dans  la  même  tribu  qu'il  faut  ranger  VEvodia  Balansœ  Baill.  mss. 
non  Dode  et  ïEvodia  lepiococca  Baill. ,  mss. ,  qui  doivent  s'appeler  Melicope 
Balansse  Guillaumin  nom.  nov.  et  Melicope  leptococca  Guillaumin 
nom.  nov. 

Les  Evodia  (Melicope)  Vieillardi  Ba\\\.  et  Evodia  (Melicopeastrum)  lasio- 
neura  Baill.  doivent  être  rangées  dans  le  sons-genro  Pelea  à  cause  des 
pétales  valvaires  et  doivent  s'appeler  Melicope  Viellardi  Baill.  mss.  nom. 
nov.  et  Melicope  lasioneura  Badl.  mss.  nom.  nov. 


la . 


—  \1()  — 

"  Evodia  pseiido-obtusifolia  Ciuillaimi.  Jinv.  s|>. 

Avhuscuht ,  ti-'i  m.  alla  :  rniiii nidcilrs  apire  l(evilei'^''(nnjii(:ssi ,  iitirclli  nijn 
vel  sfenlits  cinereo  breviler  lomciilosi ,  rlrindc  fjliiierriiui ;  foha  birriiis(^i-^îcm.) 
prlioldta,  S-foUoloth,  follolis  ijlahils,  oviilis  (3-6  ciiKA-i-'i  cm.),  Ixisi  iiii- 
pori  (OtjiKililri;  Idto-iilihiis  iiitriiiialilcr  cKncdlis,  (ijiirr  ohliisis  i'm(njniiiiliilis)jit(\ 
ri/jidc  cliartKccis,  iieiris  5-li-jiigis,  toiiiibiis.  Iiijlorpucciiliœ  ((.viliircs ,  ^mcih'a, 
f>.,5-3  cm.  long»',  jiauciJJorœ ,  hniclcw  minutœ ,  Jîores  pol ij garni ,  ^i-mevl , 
si'pnlk  ovulis,  npice  brevissime  acumina'.is,  vix  o,oî)  cm.  hugis,  ghthvirl 
mis;  pelalis  omto-lnncf'oldtis ,  npice  crtuf  rcvoliitis , (rlabcniniis  ,  cirai  (t,-2  cm. 
longis  et  0,1  cm.  la  lis;  staminibus  fhris  d  vix  0,3  cm.  lon{>is ,  mit/iens  oca- 
lis,fil(nnetitis  basin  vnsiis  ptuihiln  dilntnlis ,  fîoris  ?  ciica  0,1  cm.  lonfris , 
(intheris  aboitiris  iraprzoideis ;  oviaio  JJoiis  d  dboiiivo  stijio  iiiillo,  stigmate 
srssili,  riibro,  pinictiformi,  Jloiis  î  glabro,  sUjlo  filij'ormi  stigmate  h  lobii- 
Idto,  rubro. 

Nouvelle-Calédonie:  sans  localité  (yoft). 

Ksjièco  bien  flislincle  des  antres  es|tècos  néd-calédoniennes ,  lapporteeà 
tnii  par  Pan<diei  dar)s  son  lieibier  (n"  H-?.)  à  TL.  obliisijtdin  DC.  e(.  j»ar 
llorhreuliuer  dans  riicfbier  de  Paris  (Petit  168  )  à  VH.  tnjidnjlla  Dd.  ('.(! 
dernier  éclianlillun  a  été  sifjnalé  en  Nouvelle-Calédonie  sous  le  mirii  de 
Ziera  urboirscevs. 

K.  TKiPHVLLA  DC.  ==  E.  ljA.MAK(;kiANA  lientlj.  —  Ironie  <lii  col  d'Aniieii  à 
Négropo  ('j8i6). 

Remarquable  par  ses  filets  slaniinaux  pins  conrls  (jue  dans  le  type  <•! 
sou  style  velu,  mais  surtout  par  la  |)résencc  de  slaininodes  nppositipélales 
conune  dans  le  n"  i^'ioi  de  S(  lilediler,  car  les  Evodia  n'ont  qn'nn  verli- 
cille  staniinal. 

C'est  à  cette  espèce  qu'il  faut  ra|)porter  récbantillon  de  Pancber  déter- 
miné par  J.  Poisson  :  E.  macrophiftla. 

Flinuersia  Foi  umkki  Pancb.  et  Seb.  —  .Mont  Dzinnac  (219). 

*Polyosnia  Le  Ratii  Ciiillaiinun  nov.  sp. 

Bnmi,  rddudifjup  teretitisculis  sed  nd  folionim  veiiiciHd  leeviler  compressa , 
gbi.birsceiilis  ;  fidia  riilun  tenidtn-rnticilldtd .  gidcilitev  pelinldln .  rlliptirn- 
Idiirriddld  iiciild  iiiiicinualdifiie  vel  nains  rotumldld ,  gldbni ,  siipenie  Incida , 
mingiiie  integin,  6-13  cm.  longis,  mediu  a-3  cm.  bitis,  petiobi  senii  tcreli , 
siiporiic  siilcnto,  a-S  cm,  longo.  Flores  0,6  cm.  longi ,  pediccllo  grdcili 
circn  0,3  cm.  longo  siijfulti ;  cdly.r  tiirbiiiatiis  snb-gldher, pediccllo  œqiiilongiis, 
segmentis  triangularibus ,  ncutis,tubo  plus  ^-plo  brerioribus ;  corolla  ^j  partita 
segmentis  oblongo-linearibus  e.rtus  glabris  tel  pilis  aliquis  sparsis,  intiis  pilis 
pdpillosis  dd  marginem  ornatis ,  o,ô  cm.  longis;  sldmina  â,  erectd ,  ginbra , 


—  177  — 

Jiliiiiieiilis  itoihiri>ihiis ,  aiilheris  liiieuribus  aculis  ;  sli/his  JitiJ'onnia,   i>laher, 
aluiuiua  piiiiluliim  superans ,  stigmate  parvulo. 

Plateau  de  Dogny  (SaS). 

Espèce  très  voisine  du  P.  (Jisrolor  Bail!,  (identique  au  P.podophyUn  Schltr.) 
dont  elle  présente  presque  exactement  les  feuilles,  mais  s'en  distinguant  net- 
tement par  les  Heurs  portées  par  un  pédicelle  grêle  bien  distinct  et  non 
sessiles,  presque  complètement  glabres  en  dehors  au  lieu  d'être  couite- 
ment  mais  aliondamment  pubérulentes  et  à  pétales  différemment  velus  en 
dedans  vers  les  bords. 

*P.  Paw.iuouiana  Baill.  var.  sub  integrifolia  Guillaumin  nov.  \ar. 

.4  /(//jo  diffoi'l  f'nUk  niar^inilnifi  iiitnua  vel iiiilifitiiirtp setratls  vel etiaiii  ùitegns, 
ficintiiitr  ilisliiiclo  vel  ohsruio  nitllori-,  ùijloirfstfiifiis  loiigioiibus  j'oUa  suh- 
teqiuinlihiis. 

Nouvelle-Calédonie  (Seberl,  Lccard),  euvii-ons  de  la  Conception  (Ba- 
lansa).  Je  rapporte  à  cette  variété  un  échantillon  recueilli  sur  le  plateau 
de  Dogny  (u°  83 1)  qui  a  les  fleurs  absolument  identiques  au  type  de 
Tespèce. 

Grossostylis  multiflora  Brong.  et  Gris.  —  Mont  Panié  (sans  numéro), 
plateau  de  Dogny  (sans  numéro). 

*Myrtus  supra  axillaris  Guillaumin  nov.  sp. 

Piniiii,  mmulifjKC  et'ecto-pfitentes ,  Icretes,  suh-glahri ,  deinde  ghthri ,  bene 
folinli;  fdlid  prprto-ptdcnlin ,  petiolnta,  oblongo-lanccolata ,  ncuiiiine  obtiiso, 
btisi  nnicdla,  3-j,5  cm.  loiign ,  1,5-3  cm.  bila .  lamiiir  mldc  cnriorco,  nervis 
iiicoiispiciiis,  peliolo  jiniiori  argciileo-tonieulosn,  adiilliori  ghibiv,  rohiislo, 
<),ii-()^l  nii.  loiigo.  flores  siipni  (i.rilltircs,  rarissime  uxillnrcs  iii  bnicteiiriim  .•? , 
opposilarinii .  lineuriiim,  o/i  cm.  loiigiirum.  axilbi  siiigiili ,  pcdniiciilo ,  (),•>.- 
0,3  cm.  Idiigo.  sub-glithri),  iiiddiile.  iiftice  brriler  iiirnissalo  et  braeteoiis  n  , 
siibltlalis,  iiior  nuhiris  oriiaht;  rerepluciilo  ob-roiiiro .  ji/liiso;  cuhjcis  lobis 
ereclis,  o,'\  cm.  loiigis.  siib-orbiridoribiis ,  extra  .sparse  pilosis,  morgiiie 
cHiiitis;  petalis  erecto-patemibiis,  Itite  obloiigis ,  n/)-o.C)  cm.  loiigis .  obtitsis, 
glaberrimis,  calde  coriaceis,  glandulis  diuplmnis  destitiitis;  disco  glabro; 
staminibus  numerosis,  petalis  3-^  plo  brevioribiis ,  jilamentis  glabris,  connec- 
lico  ultra  anllicras  subiilato-prodiœlo ,  apicc  rnbro-punctuluto ,  aiitlieris  sagil- 
tatis;  stylo  glabro.  stamiua  puululo  excedj'iHe.  Friictm  baccati  (leste  Balansa). 

Baie  de  Prony  ^Le  Rat  788),  Mont  Mi  (Balansa  i5i5). 

Cette  espèce  se  rapproche  surtout  du  .1/.  pa.^trnsis  Schltr.  mais  s'en  dis- 
tingue nettement  |iar  le  réceptacle  et  les  sépales  velus  en  dehors,  les  éla- 


—   178  — 

mines  plus  courtes  et  les  anthères  sagiltces  et  non  sub-oibiculaires.  Elle  est 
remarquable  en  outre  par  ses  fleurs  naissant  normalement  non  à  l'aisselle 
des  feuilles,  mais  à  l'aisselle  de  deux  bi-aclées  opposées  situées  à  environ 
0,5  cm.  au-dessus  de  la  feuille,  soit  sur  le  rameau  même,  soit  sur  un 
rameau  né  lui-même  à  l'aisselle  de  la  feuille.  Je  n'ai  retrouvé  celte  particu- 
larité, qui  est  le  cas  normal  dans  cette  espèce,  qu'exceptionnellement  chez  le 
M.  ngoyeiisis  Schltr, 

M.  TURBiNATCS  Schltr.  —  Nouvelle-Calédonic  (Pancher  602,  Le  Rat, 
54i  p.p.),  Prony(LeRat  648). 

Bien  que  je  n'aie  pas  vu  le  type  de  l'espèce,  je  ciois  y  rapporter  celte 
plante  bien  que  ses  pédicelles  soient  un  peu  plus  longs  (atteignant  jus- 
qu'à 2,5  cm.)  et  que  les  feuilles  ne  soient  pas  glabres  sur  les  deux  laces  et 
conservent  toujours  des  poils  épars  et  couchés',  en  réalité  ditïïcilement 

visibles. 

Les  fruits  sont  oblongs-sphériques  à  3  sillons  longitudinaux  et  nom- 
breuses striations  transversales  comme  chez  le  Myrlus  baladensis  Brong.  et 
Gris.  A  noter  également  que  la  première  paire  de  nervures  latérales  donne 
à  la  feuille  un  aspect  Iripli-nervié. 

La  description  de  Schlechter  (  1ht.  Jahrb. ,  XL ,  Beibl.  9-3 ,  p.  3 1)  me  paraît 
contenir  manifestement  une  faute  d'impression  :  ce  ne  serait  pas  ù  nu. 
mais  o,a  cm.  (juil  faudrait  lire  comme  longueur  des  sépales. 

PoLYMERiA  pusiLLV  B.  Br.  —  Vallée  des  Colons  (55 1). 
SoLANCM  VACciMoiDES  Schltr.  — Sans  localité  (73o). 
Salvia  occidentalis  S\v.  —  Environs  de  Nouméa  (972'). 
LiTSEA  SEBiFERA  Pcrs.  —  Dombéa  (to3i). 

*L.  unifiera  Guillaumin  nov.  sp. 

Frute.rvel  urhusriila,  1-6  m.  alla;  ramuli  frlahrl ;  folia  alterna  vel  sub- 
opposita,  coriacea,  frlabru ,  linibo  elliplico  vel  ovali  {3,5-6  cm.x.^-à  cm.) 
basi  obltiso,  apire  rotioulalo  vel  obtnso,  nrrols  vcnisqiie  in  utraque  pagina 
prominenlibus  et  reticulatis  {nervis  a  vnnis  ■parnm  distinclis),  petiolo  o,S- 
1,5  cm.  longo.  Umbellulœ  ad  axillam  foliorum  in  ramulum  brevem{o,i- 
o,ù  cm.)  doise  conferlœ,  i-Jlorœ,  flores  Jragrantes,  unisexuales,  sub-albidi 
velflavi;  pedunculi  glabri  vel  lœviler  pilosi ,  0,2-0, 3  cm.  longi  ;  involncri 
phylla  et  perinnthii  segmenta  indlstincta  6-8,  concava  rotundata,  glabra; 
pcdicelli  nulli.  Flores  d*  :  stamina  8-1 2  ,  flamentis  glabris  vel  perpauce  villo- 
.s/.s,  antkeris  inlrorsis ,  ù-locellatis ,  flamentis  longiorum  anlheras  œquantibus, 
niinoribus  a-plo  minoribus ,  glandulis  9 ,  ±  reniformibus ,  pedicellalis ,  tnfrajila- 
menti  médium  insertis  ;  pistillum  0.  Fructus  nigri,  ovoidei{i,5  cm.Xo,8  cm.) 
in  cnpifla  0,^1  cm.  ait  a  insidcntes,  pedicello  crasso,  circa  o,5  cm.  longo. 


—  179  — 

Mont  Dzuniac  (i^»4,  i5o),  sentier  du  Mont  Dznmac  (9828),  ravin  de 
la  Couvélé  (9889),  recueilli  aussi  sans  indication  de  localité  (Pancher, 
Vieillard),  Bourail  (Pennel  177),  montagne  du  Thio  (Balansa  3642), 
Mont  Mou  (Balansa  2899). 

Présente  l'aspect  du  Litsea  [Tetranthem  Seemanmi  Meissn.),  mais  s'en 
distingue  :  1°  par  les  feuilles  plus  arrondies  au  sommet,  nullement  sub- 
triplinerves  ; 

2°  Par  les  fleurs  isolées  dans  chaque  ombellule,  à  pièces  du  périanthe 
nulles  ou  se  confondant  avec  les  pièces  de  l'involucre  (ce  qui  place  cette 
espèce  dans  la  section  EuUtsea)  ; 

3'  Par  les  filets  des  étamines  les  plus  grandes  ne  dépassant  pas  la  lon- 
gueur des  anthères  avec  glandes  insérées  presque  à  mi-hauteur. 

*  L.  triflora  Guillaumiu  nov.  sp. 

Frutex;  ramuU  glabri ;  folia  alterna  vel  sub-opposita ,  vaille  rigida ,  limbo 
obovaio  [6-1  à  cm.  x  2-5,5  cm)  basi  cuneato,  apice  acuto  vel  obtuso,  sœpius 
acuminato,  nervis  venisque  dense  retkulatis,  peliolo  i-â  cm.  longo.  Umbetlulœ 
ad  ax'illam  foliorum  singtili  vel  bini  ( rarissime  3-ni)  in  ramulo  brevissimo 
eonfertœ;  flores  sub-favi,  albido-rosei  vel  Jlammei,  unisexuales;  pedunculi 
glabri,  circo,  0,7  cm.  longi;  involucri  phjlla  h,  rotimdata,  glabra,  valde 
concava,  pedicelli  circa  0,1  cm.  longi,  glabn;  perianthii  segmenta  5-6, 
auguste  ovalia,  apice  obtusa  acutave ,  o,3  cm.  longa,  glaberrima  vel  pilis 
allqiiis  extra  sparsis.  Flores  d*  :  stamina  circa  1 2 ,  glaberrima  vel  pilis  aliquis 
basi  filamentorum  sparsis,  antheris  introrsis,  û-locellatis ,  filamentis  longio- 
rum  antheras  œquantibus ,  minorium  2-plo  minoribiis ,  glandulis  a  ,  globulosis, 
pedicellatis ,  Jilamenti  medio  inseiiis  ;  pistillum  0.  Flores  9  .-staminodia  circa  1  2, 
antheris  lamine  ovali  reducto ,  filamenti  ±  2  glandulosis ,  ovarium  liberum  in 
perianthii  cupttla  incluso ,  ovoideiim ,  perianthii  tubum  œquans,  stylo  œquilongo, 
stigmate  3-lobo.  Fructus  nigri,  ovoidei  (2  cm.  x  1  cm.)  in  cupula  o,3-o,â  cm. 
alta  insidentes. 

Sans  localité  (^96),  baie  de  Prony  (336,  4o4,  509,  623,  688  pro 
parte)  recueilli  aussi  sans  indication  de  localité  (Pancher  357,  Deplan- 
che  192,  Canala  (Vieillard  10,  i5,  3ii8),  Wagap  (Vieillard  3ii4), 
Thio(Brousmiche  464),  Yaté  (Vieillard  1 1  ),  Baiede  Prony  (Balansa 5 92), 
Saint- Vincent  (Vieillard  i4,  i5). 

Ressemble  assez  au  L.  unijlora  au  premier  abord,  mais  s'en  distingue  : 
1'  par  les  feuilles  plus  grandes,  jamais  arrondies  et  souvent  acuminées  au 
sommet ,  moins  épaisses  et  à  réticulation  différente. 

2°  Par  les  ombellules  à  pédoncules  plus  longs  et  renfermant  3  fleurs  à 
périanthe  bien  distinct  des  pièces  de  l'involucre. 


—   180 


Utricvlaibfs  nouvelles  de  l  Indo-Chine  {LentibulariacÉes), 
PAR  M.  François  Pellehrin. 


Utricularia  delphinioides ,  Tiiort^l  jusc. 

Ilcrim  torestris ,  crccln ,  in  solo  humido  vegetans.  Folia  longe  anic  unthoiin 
cxanida,  ignota.  Scapus ,  ercctus,  swpius  shnplcr ,  glaber,  20-4o  cm.  nltiis, 
finnulus,  squamis  paucis ,  ovatis,  aculis ,  hasiajfi.ns,  //-5  mm.  longisinstructus. 
Flores   0-1  a,   racemosi,  erecti ,  delphiiiii  Jloribus  similes.  Braclea  i,  ad 
has'in  pedicellorum ,  ovula,  acuta,  fi  mm.  longa;  bracteolœ  2,   latérales,  par- 
vnlœ,  angusUv,  snbulalœ.  Pedicelli  i   cm.   lougi.  (labicis  segmenta  •>. ,  sub- 
œrpinlia,  wato-elUptica ,  acuta,  acuminata ,  marg'niibus  inrohitis,  7  mm.  longa, 
ambobus  in  pedicelli  apiccm  deciirrenlibus.  Cnrolla  ca'ntlca,  ore  minutissime 
pubertila  :    labitnn    siiperum  erecliim,    pandurijorme ,    1^1-Jo    mm.    longum, 
1-2  mm.  latttm,  infra  constrictum,  supra  late  orbiculatum,  integrum;   labiuin 
injerum  sublobalmn ,  lobis  rolundalis,  y- m  mm.  longum,  iti-i3  mm.lalum; 
palatiim  elevalum  {galeiformc)  ad  os  leuiter  pilosnm;  calcar  S  mm.  loiigUHi , 
promissum  ,  angusie  conicum ,  acutum  .  subrecltim  ,vel  apice  paruni  curralum. 
Stamina  .•>  mm.  bmga ;  filamcnta   alala   ±    scariosa.  Stigma  subbilabialuni , 
rupiiliforme.  Capsula  crecla,   //   mm.  longa,  s-3  mm.  lata ,  ovoidea ,  leriter 
complanata ,  iu  cahjcis  acutis  acuminatis  segmentis.  inchisa.  Semina  numerosa 
minuta,  ovoidea,  aperte  roticulata. 

Cfimlioflfj'o  :  Sipiii-reap  (la  lliuinand);  Kampol  (/jGf)  (ie(tirray), 
Cochincliine  :  Quin-lanc  (14/17  Tliorelj;  IJicn  lloa,  Thu  dau  mol  (3347 
et  33 5o  Pierre). 

Celle  espèce  présente  des  alTniitcîs  avec  W.  reliculata  Sm.  Elle  s'en  dis- 
lingue  surloul  par  son  port  rigide,  sa  taille  beaucoup  plus  élevée,  ses 
fleurs  grandes  et  nombreuses  à  lèvre  supérieure  de  la  corolle  largement 
oibiculaire ,  les  lobes  du  calice  accrus  et  persistants  autour  de  la  capsule, 
étroits  et  aigus  acuminés. 


181 


U.  delphinioides  v.mt.  niinor  IVllooriii. 

Mêmes  caractères  que  dans  1  espèce  précëdeute ,  mais  toutes  les  dimen- 
sions diminuées  de  moitié. 

Cambodge  :  Kampot,  Plateau  de  Popok^ii,  qoo  mètres  d'allilude 
(3/4  3  r.eoiïray). 

Celle  variété  se  rapproclie  pins  (jue  le  lype  de  ïfJ.  wiinihtla  var.  dric- 
licuulis ,  mais  s'en  distingue  nctiement  par  son  porl  |dus  robuste  et  ses 
Heurs. 

U.  Geoffrayi  Pellegrin. 

Ilerha  subJUi/ointis ,  Icn-eatih ,  ficrlii .  in  tirenosls  Iminidis  i^e^clntis.  Foliii 
suit  niithosi  ei'(ini(J>i ,  igiiota.  Scnpus  p^iacillimus ,  iii  siceo  nifp'esrcns ,  siiiipli'.v 
vcl  sœpius  ruNiosiis ,  i  ■>  cm.  tiltiis,  glnbor.  Squaiiite  a-ri  iiiin.  loii^œ ,  milni- 
latœ ,  angiistœ,  apice  acuminatœ  sœpinsque  unciuatœ ,  basi  haud  produclœ. 
Flores  4-6,  subsessiles ,  erecli ,  inlcr  se  vemoti.  Pedicelli  fdifonnes ,  o,5-i  mvi. 
longi,  bradeis  i/-2-i/3  bremores ;  bracteœ  squnmis  similcs,  glabrœ.  Cabjàs 
segmenta  a,  superuin  3  mm.  longum,  siibrhomboidale ,  aciitum ,  acuminaUun , 
exlus  minute pap'dlnlum ,  marginibus  invoUitis ;  inferum  subœquide,  sed  apice 
3-dvntatum.  Corolla  violucea ,  niahncea  vel  alba ,  inodora ,  minute  papilldld  r 
Itibium  superum  ^i  mm.  longum  ,'lijieari-ohl.ongum ,  integrum ,  apice  circinatum  ; 
labium  inferum  3  mm.  longum,  rectangulore ,  integrum  vel  subemurginutum ; 
palntum  elevatum,  bigihbosum ;  calcar  J  mm.  longum,  conicum ,  acutum , 
±  flexuosum.  Capsula  orecta ,  oroidea ,  9  mm.  longa,  t  i»»i-  "*  diametro,  in 
cnlijre  inc'usa ;  stylus  gracilis  et  stigma  Jlavum,  obdeltoidaum ,  persisteiitia. 
Semina  minuta,  nnmvrosa,  ovoidca,  reticulatn. 

Cambodge  :  Kop  (/43o,  /|33,  h'M\  (ieoiïiayV  Laos  :  Kenunaralli  et 
()id»on  (sans  numéro  Tliorel).  Cocliincbine  (sans  nuiuén»  Tlioi-el  ). 

Cette  espèce  jjrésente  des  alliuilés  avec  VU.  nigricaulis  Piiilley.  Elle  s'en 
dislingue  aisément,  surtout  par  les  écailles  des  hampes  1res  aiguës,  les 
Heurs  nombreuses,  les  bractées  plus  longues  que  les  pédicelles,  les  lobes 
du  calice  non  obtus.  L'U.  GeoJ'rayi  est  apparentée  aux  U.  minutissima  \abl 
et  U.  brcvilabris  Lace,  mais  très  distincte. 


U.  Lilliput  Pellegrin, 

Herbapygmeea ,  capillaris,  i-a  cm.  alla ,  glabra.  Folia  ante  nntliesin  evauida, 
igvota.  Scapus  capillaris  simpler ,  rare  ramosus,  a-3  floriis ,  Jlonbiis  e.vigtiis 


—   182  — 

remotis  ;  hractcœ  hradcolœquo  Iwpan-hmrcolatœ ,  (iciilœ,  hasifiocœ ,  minulte, 
Pedicelli  0,5  mm.  longi.  Calycis  segmenta  a,  paulum  inœqiialin,  o,'j-o,8  mm. 
longa,  suhorbieulata ,  superum  tntegrum,  inferum  subemarginatum.  Corolla 
glahra,  ruhra,  i  mm.  longa;  lahium  supennn  oblongum,  obtiisum ,  inte- 
griim,  cahfcem  paulum  superans  ;  lahium  injerum  conguum,  integrum,  margi- 
nihus  paulo  nndnlalh;  calcar  suhcijlindricum,  rectum,  obtusuui,  horizontale , 
lahium  inferum  et  calycem  leviter  superans.  Antlœrœ  ovoideee,  minutée;  fila- 
menta  auguste  deltoidea.  Capsula  i.J  mm.  longa ,  i),S  mm.  in  diametro ,  obliqua , 
ovoidea ,  in  calycem  fere  inclusa ,  vix  exserta ,  rima  longitudinali  antice  dehis- 
cens;  stylus  apice  persistans.  Semina  subglohosn  .  distincte  reticulata. 

Tonkiu  :  Tho-mat  (1869  Bon).  ' 

L'Z/.  Lilliput  dïfïëve  de  VU.  minutissima  Vahl,  etilie  autres  caractères,  par 
le  port,  les  Heurs  de  couleur  différente,  à  lèvre  inférieure  de  la  corolle 
entière,  les  fruits  très  petits,  les  graines  à  réticulation  brune  sur  fond  jaune 
très  nette.  Voisine  comme  port  de  lU.  sclerocarpa  Wright  et  Sauv.,  notre 
espèce  est  plus  grêle  et  plus  petite  encore;  elle  a  en  outre  des  capsules 
très  différentes,  obliques  avec  une  fente  de  déhiscence  antérieure;  de  plus, 
la  corolle  dépasse  le  calice  et  les  bractées  sont  aiguës. 


U.  odorata  Pellegrin. 

Herha  terrestris,  erecta,  in  solo  humido  t'egetans.  Folia  longe  ante  anthesin 
evanida.  Scapus  2n-3o  cm.  altus,  firmulus,  stepius  simple.r ,  glaber,  squamis 
paucis  ovatis ,  acutis,  hasifixis,  S  mm.  loiigis,  iustructus.  Flores  erecti,  nume- 
rosi,  racemosi vel suhcorymbosivel jastigati.  Bracleœ  squamis  similes,  hracteolœ 
lineari-suhutatœ ,  hracteis  breviores.  Pedicelli  graciles,  apice  auguste  alati, 
calcar  corollœ  tequantes.  Calycis  segmenta  i>.  paulum  intequatia,  ocata,  superum 
acutninatum ,  multinervum,  ^-5  mm.  longum .  demum  auctum.  inferum  brecius, 
subohtusum .  ainhobus  in  pedicelli  apice  m  decurrentihus.  Corolla  lutea,  odorata, 
glabra;  labuim  superum  oblongum,  obtusum,  luteorum,  S-(f  mm.  longum: 
labium  injerum  orbiculatum .  integrum,  8  mm.  longum,  -j-S  mm.  latum ,  mar- 
ginibus  undulatis;  palatum  élevât um,  ad  os  leviter  pilosum  ;  calcar  7  mm.  lon- 
gum,  promissum ,  gracile  conicum,  acutum,  leviter  curvntum.  Capsula  ovoidea, 
3-â  mm.  in  diametro,  erecta,  in  calycis  suhorbiculatis  segmentis  inclusa. 
Semina  reticulata,  minuta. 

Cambodge  :  Kampot  (464  Geoffray). 

Cette  espèce  est  voisine  des  deux  Utriculaires  américaines  U.juncea\a\i\ 
el  U.  cor/iMfa  Michaux ,  mais  elle  s'en  dislingue  principalement  par  ses  fleurs 
nombreuses  et  non  sessiies  ou  subsessiles ,  la  lèvre  inférieure  de  la  corolle 


—  183 


pelile,  l'éiîeron  peu  arqué  et  peiulanf.  Le  calice  est,  en  outre,  décurreut 
sur  le  pédicelle  et  ses  deux  lobes  modifient  leur  forme  en  se  développant 
autour  de  la  capsule  ;  celle-ci  est  comprise  entre  deux  lobes  suborbiculaires. 


U.  Pierrei  Pellcgiin. 

Herha  tcrrestris  graciUs,  vohihilis,  glahra.  Folia  siih  anthcsi  evanirh, 
ignota.  Scapus Jiliformis ,  Jîe.vuosiis ,  simpkx ,  rarius  nimosiis,  3-àJlorits,Jlo- 
rihiis  rcmotis;  sqiiamœ  ovalœ,  aciitœ ,  hasijlvœ,  minutœ  et  remotee.  Finies 
Jlavidi,  erecti.  PecUcelli  8-1  s  nm.  loiigi,  filiformes;  hracteœ  laie  ovatœ , 
aruminalœ,  3  nuit,  longœ ,  hracteolœ  subiilatœ.  Cahjcis  segmenta  pauUum  iii- 
œqtialia,  3-h  mm.  Jonga,  ovata,  siipemm  acuminatum ,  infenim  ohtusum  vel 
suhermavginatum.  Corolla  glahra ,  ore  minuùssime  puherula,  lahiiim  superuni 
panduriforme ,  6  mm.  longum,  inj'ra  médium  constridum ,  supra  orhieulatum 
paulum  undulatum,  lahium  inferum  ohovatum,  emarginatum ,  6  )iim.  latum , 
-  mm.  longum:  palatum  élevât um;  calcar  j  mm.  longum,  rectum,  acutum, 
pendens.  Capsula  5-4  mm.  in  diametro ,  lenticularis ,  erecta,  inter  cahjcis 
ovata,  acuta  segmenta,  inclusa.  Semina  ovoidea  vel  subglobosa,  oblique  et  alte 
scrobiculata. 

Cochinchine:  Ti-tinli,  province  de  Thu  dau  motli  (1 865-5368  Pierre); 
sans  localité  précise  (Thorel);  sans  localité  précise  (Talmy?). 

VU.  Pierrei  est  une  espèce  voisine  de  VU.  ïï  allichiana  Wigbt  ou  mieux 
de  VU.  involvens  Rideley,  mais  elle  se  dislingue  facilement  surtout  par  le 
pédicelle  plus  court  que  les  fleurs,  le  lobe  inférieur  du  calice  mucroné, 
la  lèvre  inférieure  de  la  corolle  obovée-oblancéolée  plus  courte  que 
l'éperon. 


—  18/1 


DKSCnJPTIONS   d'espèces  nouvelles  de  PnASÉROCAMhS, 

PAU  M.  Raymond  IÎenoist. 


Ononis  zaiana  11.  IVn.  in>v.  s|). 

Ilerha  aiiitm,  rninosn ,  nrcla,  jfhuululuso-iJubrsicns.  Folia  uijcrKini  Iri- 
foiioluld,  supi-rlora  JJnrign-K  unifnliolnln ,  slipulis  nhhn^'i.s,  anitis,  ad  upicein 
(Imliilis,  niiii  prliolo  viti.riiiia  ptirlo  conualls;  foliolis  nhloiiijis  vri  roriiis 
Inin-voJnhs ,  tiriilis,  rrl  iiifrriorlhus  nd  iipirciii  suhrotiiiiddlis ,  oiiniihus  deiitalis. 
Flores  in  raremis  IcriiiiiKilihiis  dispositif  soliliivii  in  axiUis  Jolioruni  supe- 
riorum.  Pedlcelli  erecti,  utiijhri.  Svpnla  acula,  slriala,  pilis  alb'dis  vcsUla. 
Corolla  lutea,  vcxillo  laie  ovato,  ad  apiccin  npicuhito,  lineis  purpureis  striato. 
Ovarium  glahrum.  Fruclus  i^piolus. 

Dimensions  :  Planlo  luiute  de  20  à  9,5  cenlinièlres.  Folioles  loii{;ues  <le 
10  à  i5  millinièlrcs.  pLMJicHlos  lon{js  do  iT)  à  18  niilliniMios.  Sopalcs 
longs  de  8  à  ()  rnillinièties.  Tulie  du  calice  long  de  8  millimètres.  Klendard 
long  de  1 1!  à  1 3  niillimèlres. 

J'ai  récolté  celle  planle  au  Maroc,  à  environ  80  kilomètres  au  sud  d(^ 
Meknès,  entre  les  postes  de  Aïl  Lias  et  <le  M'rirt,  sur  des  aUlnncnienls 
de  schistes,  vers  i,3o<»  mètres  d'altitude,  le  4  juin  1918  (n°  .■"))()). 

Les  stipules  sont  oblongues,  aiguës,  un  peu  plus  longues  (jue  le  pétiole, 
et  sondées  avec  lui  dans  les  deu\  tiers  de  leur  longueiu-;  dans  leur  partie 
supérieure,  elles  présentent  (|uelfpies  dents  l>ien  manpiées;  leur  lindx'  est 
parcotiru  ])ar  de  nombreuses  stries  saillantes  fines  et  parallèles.  Les  folioles 
sont  oldongues,  parf<»is  mtMue  linéaires,  ou  an  contrairt;  plus  larges  et  à 
sommet  arrondi;  leiu-  bord  est  follement  denté'  dans  les  deux  tiers  suj)é- 
rieurs.  Les  Heurs  sont  disj)osées  en  grappes  termiiiales,  d'abord  courtes, 
puis  s'allougeant  à  la  tloraison;  chacune  est  située  à  l'aisselle  d'une  feuille 
nnifoliolée;  ces  feuilles  dépassent  longuement  les  boutons  lloraux  dans  la 
grappe  jeune.  Le  pédicellc  est  dressé,  non  articulé,  ni  aristé.  Le  calice  porte 
de  longs  j)oils  blancs;  le  tube  du  calice  est  strié  de  nombreuses  nervures 
liues  et  parallèles;  chaque  sépale  présente  5  à  7  stries  semblables.  Toute 
la  plante  est  couverte  d'une  courte  pubescence  glanduleuse,  blanchâtre, 
cj>arsc. 


—   18: 


l;"0.  zdliiiiii  se  i;t[>pi'oclH!  (les  O.  ciiphidsifrfolia  Desf.  cf  O.  niricfraia  [,. , 
tnain  il  en  rliiïère  par  ses  fenillfs  Irilbliolées ,  ses  lleuis  plus  longiiemeul 
péfliceIi<HJs,  les  divisions  du  calice  plus  lon[fues  que  le  tiiltc  11  présenle 
aussi  des  allinités  avec  O.  srrniln  foisk,  elles  espèces  voisines,  mais  il  s'en 
éloigne  par  ses  sli[iules  oitlongnes,  sondées  avec  le  pétiole  [)ies(pie  juscpi'à 
son  sommet,  ses  leuilles  à  folioles  linéaires,  ses  Heurs  jaunes  et  plus  lon- 
yucmenl  pédicellées. 

I<iihi:i<*r-es.  (Gtiy.'ino  française.) 

Bathysa  diîîormis  Pi.  Ren.  nov.  sp.  y 

irhor  rdiiiis  jniiioiùbiis  pubcscciilthus,  inox  ^htbris.  l'olia  opposila ,  stipiilis 
iiilorpeliolfo-ibiis  simplicibns,  triaiiguldribus,  acutis  pifediln,  peliolala,  laiiceo- 
lula,  ad  husiin  aciita ,  ad  apicein  obfiisa,  pagina  sapcriorc  glabra,  inferiore 
prœsprltni  in  nervis  pihm.  Nervi  secandarii  <)-i'2  nlrinqnr  adsunt.  Flores  in 
panicalis  axillaribus ,  satis  longe  peduncalatis ,  pi(besve:ilibus ,  disposUi.  (lalicis 
liilnis  cuin  ovario  romialiis,  e.rliis  piibrscrns ,  ad  apireni  liber,  ovariuin  sape- 
rnns ,  tpiiiKpirdfiilaliis.  Coriillœ  aibee.  Iiibns  brevis:  lobi  ipiiiKpie  tubo  bnigunes , 
iiiliis  ad  hasiin  longe  pilnsi ,  a  nie  anthesim  imbricali.  Sitimina  ipiinqiie  longe 
e.r.serla,  ruiii  pelalis  allerna  ,Jil<(inenfo  glabro,  antheris  dorni/i-vis ,  riiiiis  longi- 
ludinalibiis  deinscenlibns.  Oviiiiuiii.  innnino  infcraiii ,  ad  iipirein  pabeseeii>i, 
bilocnlare  :  ijnmiiic  localo  ovula  pbirima  in  plarenfis  ad  inediain  insertis  aj/i.ra 
gerente.  Slijlus  pabescens,  ad  apirein  bijidas.  (Àipsala  septirida ,  seinina,  nnnir- 
rosa ,  parva,  compressa,  si/biriaiigiilaria  gerens. 

Dimensions  :  Arbre  de  -'S)  mètres:  lui  de  iT)  mètres;  (ronc  atteignant 
un  diamètre  de  5o  centimètres.  Feuilles  à  pétiole  long  de  7-10  millimètres, 
à  lindie  long  de  10-1 5  centimètres,  large  de  i-G  centimètres.  Pédoncule 
des  inflorescences  long  de  4-6  (Centimètres.  Calice  long  de  2  à  9  millim.  5. 
Corolle  longue  de  5  millimètres.  Capsule  longue  de  k  millimètres. 

Guyane  française.  J'ai  récollé  des  rameaux  de  cet  arbre  eu  lleurs  et  en 
fruits,  piès  de  Saint-Jean-du-Maroni,  le  8  mai  191 4  (n"  1 190). 

Le  tronc  est  très  irrégulier  et  cieusé  de  profondes  cavités  très  allongées; 
il  rap|3elle  assez  celui  de  VAspidosprrina  obhngnm  A.  DC.  cpii  est  creusé  de 
dépressions  encore  plus  longues  et  plus  profondes.  Le  pied  du  tronc  est 
en  outre  pourvu  de  petits  arcabas  hauts  de  4o  centimètres  environ  et  larges 
de  -jo  centimètres  à  leur  hase.  L'écorce  est  d'un  gris  jaunâtre ,  lisse,  fis- 
surée dans  le  sens  vertical,  épaisse  de  h  millimètres.  Le  bois  est  jaune 
ocracé.  On  désigne  cet  arbre  à  Saint-Jeau-du-Maroni  sous  le  nom  de  ffBois 
Chapelle  foui. 

Le  genre  Bathysa  comprenait  jusqu'à  présent  8  espèces  dont  7  habitent 
le  Brésil  méridional  et  1  le  Pérou. 


—  186  — 

Le  B.  diffortnls  difîère  de  toutes  ces  espèces  par  ses  inflorescences  axil- 
laires  et  non  terminales. 

A^canlhacé«*M.  (Madagascar.) 

Hypoestes  longispica  Pt.  Ben.  nov.  sp. 

Frulex  rainis  gracilihtis,  suhteliagonis ,  glahris.  Folia  opposita,  scssllia, 
oblonga,  ad  basirn  acitla,  ad  apirem  ohtusa,  glabra ;  jloralia  sensim  decrcs- 
centia,  siiperiora  ovula,  ohtusa.  (lapitula  opposita,  sessilia,  in  spicam 
terminalem  elongataiii  disposita.  Involucri  Joliola  duo  exteriora  ad  tertiam 
partem  a  hasi  coalita,  lanceolata,  acuta ,  glahra ,  margine  scarioso ,  ciliolato  ; 
interiom  libvia,  lanceolata,  acuta, ghilmt.  Sepala  quinque  œqnalia,  ad  médium 
concrescentia,  involucri  foliolis  suhœquilonga.  Corolla  elongata ,  e.vtus  piibes- 
vens,  bilahiata,  labio  in/erior-e  trilobiito,  superiore  integro,  lineari.  Siamina 
duo  subglabra,  antheris  unilocularibus ;  stijlus  bijidus.  Capsula  tetrasperma 
glabra. 

Madagascar  :  Suberbieville,  mai  iH^y,  n"  916  (Perrier  de  la  Bathie); 
sans  localité  (Douiilot). 

dette  espèce  est  voisine  des  //.  maculosa  ISees  et  //.  glandulifera  Scott 
Kliiot:  elle  s'en  dislinjfue  par  l;i  forme  des  bractées  de  Pinvolucre  et  par  la 
lèvre  inférieure  de  la  coiolle  iiné;iirc. 

Hypoestes  capitata  Boivin  mss.  nov.  sp. 

Frutcx  ramis  juninvibus  Ivlviigonis  glabris.  Folia  decussata ,  cujusque  ports 
sœpe paruni  iiiœqualia ,  pctiolata ,  lanceolata,  ad  basini  obtusa ,  ad apicem  sœpe 
breviter  acuminata,  glabra.  Inflorescentifs  glabcrrimœ  caulem  et  ramos  termi- 
nantes, (jupiluli  suksessiles ,  /i-5  in  injlorescentia  capitata,  hractcis  i-6  lan- 
ceolatis  rel  ovatis  circunicincta  congesti.  Involucri  teiraphijlli,  glabri  bracteœ 
liberœ,  oblongœ,  acuniinatœ,  acutissiniœ.  Sepala  qiiinque  Jere  usque  ad  basim 
libéra,  œqualia ,  glabra.  Cjorollœ  bilabiatœ,  exins  pubescentis  tubus  superne 
sensim  ampUatus ;  labio  i)iJeriore  Irilobo ,  superiore  lanccolato.  Stamina  duo, 
jilamentis  pubescentibus ,  antheris  unilocularibus.  Ovarium  ovoideum,  glabrum. 

Dimensions  :  Involucres  longs  de  16  millimètres.  Calice  long  de  11-12 
millimètres.  Corolle  longue  de  /12  millimètres. 

Madagascar  :  Sainte-Marie  de  Madagascar  (Boivin);  sans  localité, 
n"  6072,  6106  (Baron). 

Cette  espèce  est  voisine  des  H.  Bojeriana  Nées,  H.  pulchra  Nées,  H.  fas- 
cicularis  Nées,  mais  elle  en  diffère  par  ses  involucres  réunis  au  nombre  de 
A  ou  5  en  glomiTnIos  terminaux  subsessiles  et  non  en  épis.  I/inflorescence 


—  187  — 

est  entourée  de  plusieurs  bractées,  les  plus  internes  lancé©lées,  les  deux 
externes  largement  ovales  et  aiguës. 

Hypoestes  multispicata  R.  Ben.  nov.  sp. 

Frutex  ramis  suhteU'agonis  glabiis.  Folia  decussata,  cuj  us  que  paris  sœpe 
parum  mœqualia,  hreviter  petiohta,  lanceolata  vel  ovata,  ad  apicem  breviter 
ucuminata,  glabra.  Injloresccntiœ  pubescentes,  caulem  et  ramos  terminantes. 
Capituli  unijlori  in  spicun  primuin  satis  brèves,  deinde  elongatas  dispositi ; 
spicœ  in  panicuHs  congregatœ.  Bracteœ  spicarum  decussatœ,  cujusqnc  paris 
una  fertilis  ,  altéra  slerilis,  lanceolatœ ,  vel  ta  te  ovatœ ,  ad  apicem  acuminatœ. 
ad  basim  rotundatœ ,  pubescentes.  Involucri  tetraphylli  bracteœ  pubescentes ,  duœ 
exteriores  libérée,  obtongœ,  acutœ ;  duœ  interiores  minores.  Sepala  quinque  ad 
basim  concrescentia ,  œqualia,  pubescentia.  Corollœ  bilabiatœ  extus  pubescentis 
tubus  superne  sensim  nmpliatus ;  labin  infenore  trilobo,  superiore  intégra, 
oblongo,  ad  apicem  truncato.  Stamina  duo ,  Jilamentis  pubescentibus ,  antheris 
unilocularibus.  Discus  satis  altus,  oblique  Iruncatus,  ovarium  ultra  médium 
involvens,  Ovarium  ovoideum,  glabrum.  Capsula  glabra ,  ietrasperma. 

Dimensions  :  Epis  àge's  atteignant  i  2  centimètres  de  longueur.  Bractées 
des  épis  longues  de  1 9  millimètres,  larges  de  8  à  10  millimètres.  Involucres 
longs  de  17  millimètres;  calice  long  de  (>  millimètres.  Corolle  longue  de 
35  millimètres. 

Madagascar  :  Lac  de  Nossi-Bé  (100  mètres),  terre  sableuse  ;  arbuste  de 
o  mètres  de  haut  à  tleurs  roses,  lU  avril  1882,  n"  162  (Humblot). 

Cette  espèce  est  voisine  des  H.  pulchra  Nées,  spicata  INees,  oxystegia 
Nées,  etc.;  elle  se  dislingue  des  espèces  de  ce  groupe  par  la  largeur  des 
bractées  des  épis  qui  sont  lancéolées  au  moment  de  l'anthèse ,  puis  devien- 
nent aussi  larges  que  longues  au  moment  de  la  débiscence  de  la  capsule; 
les  épis  s'allongent  beaucoup  et  atteignent  finalement  une  longueur  de 
12  centimètres  et  probablement  plus,  tandis  que  chez  les  espèces  affines 
ceux-ci  ne  dépassent  pas  3  ou  4  centimètres. 

Hypoestes  comosa  R.  Ben.  nov.  sp. 

Frutex  ramis  subtetragonis  glabris.  Folia  opposita,  petiolata,  lanceolata, 
vel  oblonga,  ad  apicem  acuminata ,  coriacea,  glabra.  Injlorescentiœ  caulem  et 
ramos  terminantes.  Capituli  unijlori  in  spicas  satis  brèves  dispositi.  Bracteœ 
spicarum  rubrœ,  decussatœ,  cujusque  paris  uno  fertilis ,  altéra  slerilis,  longe 
lineares,  acutœ ,  glabrœ.  Involucri  tetraphylli ,  rubri,  bracteœ  sparsim  glandu- 
loso-pubesc entes ,  lineares ,  post  médium  contractœ  ,fere  setaceœ,  duœ  extertores 
ad  basim  liberœ,  duœ  interiores  paulo  breviores.  Sepala  quinque  œqualia,  ad 
basim  concrescentia,  sparsim  pubescentia.  Corollœ  bilabiatœ  extus  pubescentis 
tubus  superne  sensim  ampliatus,  labio  inferiore  trilobo,  superiore  integro,  lan- 


—   ISS  — 

rrohilo.  SlainiiKi  duo  ,fdawenlk  puhvscmlihits ,  nnllivris  uiiilocuhrihus.  ihurmn 
ovoifIciiiH  glahrum.  ^((psiila  ghtbm,  Ictivspenna. 

Dimensions  :  É|)is  longs  «le  'i  (rnliriièlres;  liraclées  des  épis  longues  de 
iS  miilimèli-es,  hnges  de  y  inilliniptres  à  leur  liase.  Involncies  longs 
de  tto  niiliimèlres.  (ialice  long  «If  i  •'.  niiHim<'lres.  (',(»rolle  longue  de 
3o  millimètre?. 

Madagascar  :  Koulpoinle.  Flonr  hlanr  rosé,  an  milieu  d'une  aigrette 
rouge:  nom  vernaculaire  :  Fanavo;  19  août  i<S'8i.  n"  9.()  (llumldotV  — 
Passimliol.  Buisson  à  lleurs  rouges;  nom  vernaculaire  :  Tanganor;  91  aoùl 
i88i,n»:55  (Ilunddot). 

Celte  espèce  est  voisine  de  17/.  miillk\)i((ilo  «lécril  procédemmenl;  elle 
s'en  dislingue  ainsi  (pu>  «les  autres  espèces  du  même  groupe  par  les  brac- 
tées des  éi>is  linéaires,  aiguës,  légèieme.il  lecourbées  eu  faux  et  colorées 
en  rouge,  formant  une  sorte  de  panache. 

Hypoestes  oppositiflora  1».  Ben.  uo\.  sp. 

lÙHir.i:  ivinls  juuioviliKx  ib-nsr  j)i(hrsrciilil>iis.  lùtUit  ilrnissulH,  fPÙolula, 
onilin  vel  hinrctilnla ,  ml  apirrin  in  (inimi'ii  ohlusmn  ittlrmuiUi .  ad  htisim  nhliisa, 
jiiijrhia  nh-d'liir  pnrsriliin  lu  iifiri.s  jiilosa.  Iiiroliicri  iiiiijhiri .  npiiitsili ,  in 
spicis  rlinnnilis  pniiinilatis  disposili,  iii  ii.rilhi  hiiiclt'(V  diinidio  minoiis  soli- 
larii.  Inrohini  linirkœ  <>liiii(liili>si)-jntl)rsrriilrs ,  r.rlriiinrs  ohloiip^v ,  iditnsa- , 
tid  trrtiiini  puiirm  a  lifisi  anniahi' :  inlniniTs  liiiniirs,  nnitiv ,  lihrnr.  Cali.r 
pldhcr,  sifiilis  ifiiinipir  tPifKdlUnis,  dinndiiim  iuvolucri  mipiniia.  Ctnollo'  liihits 
iid  l'aiirrrn  ri.r  nnijiUdlns  :  lnhiiiiii  injrriiis  liHolnim ,  .siipniiis  Idnci'olaliini , 
dciiniiiidliini .  r.vliriiin  npirr  Iritiirdlii.  Sldiniiium  Jildiid'iild  oluhru.  Ordriutii 
(ridhvum.  ('dpsiild  updisr  ptihcsccns. 

Dimeu'iions  :  Feuilles  longues  dr  S-i.")  centimètres,  larges  de  '1-7  centi- 
mètres, à  pi'liole  long  de  i5-!Hi  millimètres.  Inllorescence  longue  de  8 
à  1 5  centimètres.  Involucre  long  de  G-7  millimètres.  Corolle  longue  de 
92  millimètres. 

Madagascar  :  Manahar;  plante  do  1  mètre  de  haut,  à  lleurs  violettes, 
n"  949  (llunddol). 

Les  involncies  de  «eite  piaule  sont  opposés  et  (lis|)osés  en  longs  épis 
réunis  en  une  sorte  de  panicule.  Celle  di>posiliou  des  involucres  par  deux 
opposés  sur  râxê  dinllorescence  est  rarement  réalisée  dans  le  genre 
Hypoestes;  elle  se  retrouve  chez  les  //.  lasiocluda  Nées,  H.  elegans  Nées, 
H.  cernua  Nées,  //.  Thomsoniana  Nées,  qui  en  diffèrent  à  première  vue 
par  de  nombreux  caractères. 


SOMMAIRE. 


Actes  administra  tifs  :  Page». 

Dépôt  du  fascicule  n*  i  du  Bulletin,  de  1920 9^ 

Nomination  de  M.  J.  Cottreau  comme  Assistant  à  la  Chaire  de  Paléon- 
tologie         9^ 

—  de  M.  A.  GuiLLAUMiN  comme  Assistant  à  la  Chaire  d'Organographie  et 

Physiologie  végétales 9^ 

—  de  M.  A.  BocDAREL  comme  Préparateur  stagiaire  à  la  Chaire  de  Zoologie 

(Mammifères  et  Oiseaux) 9^ 

—  de  M"'  M.  Morand  comme  Préparateur  stagiaire  à  la  Chaire  de  Paléonto- 

logie    9^ 

—  de  M.  G.  Pansart  comme  Peintre  (stagiaire)  à  l'atelier  de  moulage.  96 

Démission  de  MM.  M.  Kollma.nn,  A.  Piedallc,  R.  Yiguier 9^ 

Nomination  de  M.  A.  Prêtre  comme  Garçon  de  Laboratoire gi 

—  de  M.  J.  Thépact  comme  Gardien  de  ménagerie 9^* 

—  de  M.  G.  DEL  Péré  de  Cardillac  de  Saint-Pacl  comme  Correspondant 

du  Muséum • 9^ 

Décès  de  M.  E.  Boddier  ,  Donateur  de  Collections 9^ 

Allocution  de  M.  A.  Mocssin  à  une  réunion  du  Personnel  du  Muséum,  pour 
la  constitution  d'une  Association  d'achats  en  commun  (27  février 

1920) 9^ 

Don  de  collection  :  Note  de  M.  le  Professeur  H.  Lkcomte 100 

Communications  : 

E.-L.  Trouessart.  La  pluralité  des  espèces  de  Gorille  [Figs.] toa 

D'  J.  Pellegrin.  Poissons  de  la  Trinité  envoyés  par  M.  Paul  Serre 109 

F.  AsGEi.  Liste  de  Reptiles  récemment  déterminés  et  entrés  dans  les 

collections  et  description  d'une  nouvelle  espèce  du  genre  Ambly- 

cephalus ii3 

Ch.  Gravier.  Note  préliminaire  sur  les  Crustacés  Stomatopodes  recueillis 

par  le  Travailleur  et  le  Talisman ii5 

G**  DE  Dalmas.  Deux  nouveaux  genres  d'Araignées  de  la  famille  des  Gna- 

phosidw 119 

J.  AcHARD.  Descriptions  d'espèces  nouvelles  de  Scaphidium  (Coléoptères 

Scaphidiidm)  de  la  région  Indo-malaise i25 

L.  Bertin.  Note  à  propos  des  Oryctes  de  la  collection  entomologique  du 

Muséum,  111 139 

H.  Desbordes.  Mission  géodésique  de  l'Equateur  :  Coléoptères  Histérides.      i3a 
Ch.-P.  Alexander.   Undescribed  Crane-Flies  in  the  Paris  Muséum  (  Tipu- 

lidee  Dtptera)  :  African  species   of  the  Subfamily  TipuUnee,  Trihe 

Tipulini i3a 

0.  Parent.  Description  d'une  espèce  nouvelle  de  Dolichopodide  (Diptère).      i38 

E.  SÉGnr.  Les  Moustiques  de  France  {Suite)  [Figs.] i/ii 

Ed.  Lamt.  Noies  sur  les  espèces  rangées  par  Lamarck  dan?  sou  genre  Modiola 

{Suite} i48 


(Voir  la  suite  à  la  page  ù  de  la  couverliae. 


A.  Batay  et  L.  GEnMAiN.   Gastéropodes  lorreslros  nouveaux  de  l'île  de 

Madagascar  [Figs.] i  ôo 

L.    Geumain.    Coutriljulion   a    la    Fauuc    Malacologique    de   Madagascar  : 

VIII.  Sur  quelques  Bullinidee  de  l'île  de  Madagascar  [Figs.] 160 

•H.  Lecomte.  Sur  les  principaux  caractères  de  structure  des  bois 166 

F.  Gagnepain.  yEtheocephalus ,  nouveau  genre  de  Composées.. 175 

A.    GniLLAUMiN.    Contribution  à    la    Flore    de   la    Nouvelle-Calédonie   : 
XXX.  Plantes  recueillies  par  M.  et  M"""  Le  Rat,  de  1900  à  1910 

(5'  Supplément) 1 7^ 

Fr.  Pbliegrin.  Ulriculaires  nouvelles  de  l'Indo-Chine  ( Lentibulariacées). . .      180 
R.  Benoist.  Descriptions  d'espèces  nouvelles  de  Plianérogames iB^< 


SOCIETE 

DES 

AMIS    DL    MUSÉUM    NATIONAL 
D'HISTOIRE  NATURELLE 

(EXTRAIT  DES  STATUTS). 


1.  But  et  composition  de  la  Société. 

Article  premier. 

L'Association  dite  Société  des  Amis  du  Muséum  national  d'Histoire  naUi- 
retle,  fondée  en  1907,  a  jiour  but  de  donner  son  a[)j)ui  moral  et  financier 
à  cet  élahlissemenl,  d'enrichir  ses  collections,  ménageries,  laboratoires, 
serres,  jardins  el  bibliothèques,  et  de  favoriser  les  travaux  scientifiques  et 
l'enseignement  qui  s'y  rallachenl. 

Elle  a  son  siège  à  Paris. 

Article  3. 

L'Association  se  compose  de  Membres  titulaires ,  de  Membres  donateurs  et  de 
Membres  bienfaiteurs,  qui  doivent  être  agréés  par  le  Conseil  d'administration. 

Pour  être  Membre  titulaire,  il  faut  payer  une  cotisation  annuelle  d'au 
moins  1 0  francs.  La  cotisation  peut  être  rachetée  en  versant  une  somme 
fixe  de  i5o  francs. 

Pour  être  Membre  donateur,  il  faut  avoir  donné  une  somme  d'au  moins 
5oo  francs,  ou  avoir  versé  pendant  dix  ans  une  cotisation  d'au  moins 
60  francs  par  an. 

Pour  être  Membre  bienfaiteur,  il  faut  avoir  donné  au  Muséum,  ou  à  la 
Société,  soit  une  somme  de  i  0,000  francs,  soit  des  collections  scientifiques 
ou  des  objets,  meubles  ou  immeubles,  ayant  une  valeur  équivalente,  soit, 
pendant  dix  ans,  une  cotisation  annuelle  d'au  moins  1,200  francs <'^. 

<')  S'adresser  pour  les  versements  à  M.  Pierre  Masson,  trésorier  de  l'AstociatioH , 
boulevard  Saint-Germain,  n"  lao,  à  Paris. 


BULLETIN 


DU 


MUSÉUM  NATIONAL  D'HISTOIRE  NATURELLE 


RÉUNION  MENSUELLE  DES  NATURALISTES  DU  MUSÉUM 


ANNEE    1920 

N*»  3 


PARIS 

IMPRIMERIE   NATIONALE 


MDGGGGXX 


AVIS. 

Le  Bulletin  du  Muséum  étant  une  publication  mensuelle ,  destinée  essen- 
tiellement à  de  courtes  notes  permettant  des  prises  de  date,  son  impression 
doit  être  rapide  :  MM.  les  Auteurs  sont  donc  instamment  priés,  dans  l'in- 
térêt général ,  de  vouloir  bien  accepter  la  réglementation  suivante  : 

L'étendue  des  notes  insérées  par  un  même  auteur  dans  un  numéro  du 
Bulletin  ne  saurait  déjiasser  huit  pages  d'impiession.  Toute  communication 
excédant  cette  limite  sera  renvoyée  à  l'auteur. 

Toute  remarque  verbale  faite  en  séance  à  propos  d'une  communication 
devra,  si  son  auteur  désire  qu'il  en  soit  tenu  compte  au  Bulletin,  être 
remise  par  écrit  dans  les  vingt-quatre  heures. 

Les  manuscrits  doivent  être  définitifs  pour  éviter  les  remaniements  et 
écrits  très  lisiblement,  seulement  au  recto  de  feuilles  isolées. 

Ils  ne  porteront  d'autres  indications  typographiques  que  celles  conformes 
aux  caractères  et  signes  conventionnels  adoptés  par  l'Imprimerie  nationale, 
par  exemple  : 

Mots  à  imprimer  en  italique  (notamment  tous  les  mots  latins)  :  souli- 
gnés une  fois  dans  le  manuscrit. 

Mots  en  petites  capitales  :  soulignés  deux  fois. 

Mots  en  caractères  gras  (en  particulier  noms  d'espèces  nouvelles)  :  sou- 
lignés d'un  trait  tremblé. 

Pour  chaque  référence  bibliographique ,  on  est  prié  d'indiquer  le  titre  du 
périodique,  la  tomaison,  l'année  de  publication,  la  pagination. 

11  est  désirable  que,  dans  le  titre  des  notes,  le  nom  du  groupe  ou 
embranchement  au(|uel  appartient  l'animal  ou  la  plante  dont  il  est  ques- 
tion soit  indiqué  entre  paienthèses. 

Les  Auteurs  sont  priés  d'inscrire  sur  leur  manuscrit  le  nombre  des  tirés 
à  part  qu'ils  désirent  (à  leurs  frais). 

Les  clichés  des  figures  dans  le  texte  accompagnant  les  communications 
doivent  être  remis  en  même  temps  que  le  manuscrit,  le  jour  de  la  séance; 
faute  de  quoi ,  la  publication  sera  renvoyée  au  Bulletin  suivant. 

En  raison  des  frais  supplémentaires  qu'elles  entraînent,  les  planches 
hors  texte  ne  seront  acceptées  que  dans  des  cas  tout  à  fait  exceptionnels  et 
après  décision  du  Bureau. 

Il  ne  sera  envoyé  qu'une  seule  épreuve  aux  Auteurs,  qui  sont  priés  de  la 
retourner  dans  les  quatre  jours.  Passé  ce  délai  et  dans  le  cas  de  corrections 
trop  nombreuses  ou  d'ordre  technique,  l'article  sera  ajourné  à  un  numéro 
ultérieur. 


BULLETIIN 


DU 

\1USÉUM   NATIONAL   D'HISTOIRE   NATURELLE. 

«otamcal 
ANNEE   1920.   —   ^  3.  UAi<i.h.v 


190'  REUNION  DES  NATURALISTES  DU  MUSEUM. 

25    MARS   19-20. 


PRESIDENCE   DE   M.  L.  MA.NGIN, 

DIRECTEUR  DU  MUSEUM. 


ACTES  ADMIMSTRATIFS. 

M.  LE  PRÉslDE^T  dépose  sur  le  bureau  le  second  fascicule  du  Bulle- 
tin pour  Tannée  1920,  contenant  les  communications  faites  dans  la 
réunion  du  96  février  1920. 

M.  LE  Président  donne  connaissance  des  faits  suivants  : 

M.  Bois  (D.),  Assistant,  a  e'té  nomme' Professeur  de  la  Chaire  de 
Culture,  en  remplacement  de  M.  Costantin  (Décret  du  1 5  mars  1 920)  ; 

M.  Fage  (L.)  a  été  nommé  Assistant  à  la  Chaire  de  Zoologie 
(Vers  et  Crustacés),  en  remplacement  de  M.  Ïissot  (Arrêté  du 
3  mars  1920); 

iM.  Camus  (F.)  a  été  nommé  Assislant  à  la  Chaire  de  Botanique 
(Crypfogamie),  en  remplacement  de  M.  Hariot  (Arrêté  du  12  mars 
1920); 

M.  RoYOLLE  (V.)  a  été  nommé  Assistant  à  la  Chaire  de  Physio- 
logie générale,  en  remplacement  de  M.  Nicloux  (Arrêté  du  i5  mars 
ë     1920); 

Muséum.  —  xwi.  '3 


CD 
CSi 


I 


—   190  — 

M.  Bkrlioz  (J.)  a  été  nommé  Préparateur  stagiaire  à  la  Chaire  de 
Zoologie  (Mammifères  et  Oiseaux),  en  remplacement  de  M.  Pikdallu 
(Arrêté  du  i5  mars  1920); 

M.  Benoist  (R.)  a  été  nommé  Préparateur  stagiaire  à  la  Chaire  de 
Botanique  (Phanérogamie),  en  remplacement  de  M.  Guillaumin 
(Arrêté  du  20  mars  1990); 

M.  Thépaut  (J.),  Gardien  de  ménagerie,  a  élé  nommé  Surveillant 
militaire,  en  remplacement  de  M.  Vigi>al,  démissionnaire  (Arrêté 
du  5  mars  1920); 

Un  congé  d'un  an,  à  dater  du  1"  mars  1920,  a  été  accordé  à 
INl.  JouBiN  (L.),  Professeur  de  Malacologie,  chargé  temporairement 
de  l;i  direction  de  rOITice  technique  et  scientifique  des  pêches  institué 
au  Sous-Secrétariat  d'Elal  delà  Marine  marchande  (Arrêlé  du  27  fé- 
vrier 1920). 

PRÉSENTATION  DE  COLLECTION  ET  DOCVRAGES 

M.  R.  Anthony  présente  une  série  de  moulages  représentant  des 
fœtus  di;  divers  Mammifères  et  exécutés  par  M.  Dkmangk  pour  les 
collections  de  la  Galerie  d'Anatomie  comparée. 

M.  F.  Gagnepain  offre,  pour  la  Bihliothèque  du  Muséum,  une 
soixantaine  de  brochures  contenant  différents  travaux  de  Botanique 
publiés  par  lui  de  1899  a  1919. 


—   191    - 


COMMUNICA.TIONS. 


La  pluralité  des  espèces  de   Gorilles 

(Fin), 

* 
PAR  M.  E.-L.  Ïrouessart. 

Pendant  longtemps  on  a  ignoré  la  présence  du  Gorille  dans  l'Afrique 
Oiienlale,  ou  dans  la  région  des  Grands  Lacs.  C'est  d'après  des  peaux  et 
des  crânes,  envoyés  de  cette  région  à  Berlin,  que  Matschie  a  décrit  les 
deux  formes  signalées  au  début  de  cet  article,  Gorilla  beringei  en  1908  et 
G.  graiH'fi  en  191^1,  et  l'on  ne  savait  rien  sur  les  mœurs  de  ces  animaux. 

C'est  seulement  dans  ces  dernières  années  que  le  capitaine  beige  Arrhe- 
nius  a  pu  pénétrer  dans  cette  région  centrale  de  l'Afrique  (les  Grands  Lacs) , 
et  en  rapporter  une  nombreuse  collection  de  Mammifères,  dont  M.  Lônn- 
berg,  directeur  du  Musée  zoologicjue  de  Stockholm,  nous  a  donné  (1917) 
une  excellente  description  *''.  M.  Arrlienius  a  eu  la  bonne  fortune  de  ren- 
contrer une  troupe  nombreuse  de  Gorilles,  et  il  en  a  rapporté  sept  dé- 
pouilles en  parfait  état,  de  sexe  et  d'âge  variés. 

C'est  de  la  chaîne  des  monts  Virunga,  dont  fait  partie  le  volcan  Kirunga, 
au  nord  du  lac  Kivu,  dans  l'ancienne  Afrique  Orientale  allemande,  que 
provenait  le  Gorilla  beringei  de  Matschie.  C'est  dans  la  même  chaîne  de 
montagnes,  mais  sur  les  pentes  du  volcan  Mikeno'"',  dont  le  sommet  est 
couvert  d'une  neige  éternelle,  que  vit  le  Gorille  rencontié  par  Arrhenius 
et  considéré  par  M.Lônnberg  comme  une  sous-espèce  du  précédent,  sous  le 
nom  de  Gorilla  heringei  iiiikenensis  Lôimb.  Il  est  sédentaire  dans  les  vastes 
forêts  de  montagnes,  constituées  à  peu  près  exclusivement  de  Bambous 
gigantesques ''',  dont  les  jeunes  pousses  et  les  épillets  lui  servent  de  nour- 
riture. 

(''  Voir  la  note  1  de  la  page  io3. 

'■-'  Ce  volcan  est  à  3o  kilomètres  nord-est  de  Kissengi,  localité  la  plus  voisine 
sur  le  lac  Kivu. 

'''  D'après  M.  Ch.  Rivière,  cette  espèce  de  Bambous,  comparable  pour  la  taille 
à  celles  de  l'Indochine,  serait  le  Bambusa  abyssinica  A.  Richard  (genre  Oxijthen- 
anlhera  de  Munro),  qui  ne  s'étend  pas  dans  l'Afrique  Occidentale. 

i3. 


—  192  — 

Dans  l'une  de  ces  forêts,  où  les  tiges  très  serrées  des  bambous  rendent  la 
marche  dillicile.  Arrhenius  et  ses  chasseurs  se  trouvèrent  inopinément  en 
présence  d'une  bande  de  iventc  Gorilles.  Par  suite  du  rapprochement  et  de 
l'inclinaison  des  tiges,  il  leur  fallut  ramper  à  quatre  pattes,  ce  qui  gênait 
beaucoup  l'explorateur  pour  tirer. 


'(>•  /■ 


((,  tràiie  (lu   (jonlla  bei-ingei   milceiimsk    houiib.  ; 
b,  rràne  du  Gorilla  gorilla  (type  du  Gyl)oii  l. 

Les  Gorilles,  à  la  nucmIos  hommes  (pii  les  surprenaient  dans  leur  i-etrailc 
habituelle,  se  miient  à  hurler  en  s'appelant  el  faisant  un  tapage  formi- 
dable. Arrhenius  réussit  cependant  à  abattre  un  gros  mâle  (jui  fuyait,  sur 
ses  pieds  de  derrière,  avec  un  foit  bâton  à  la  main,  puis  un  jeune  mâle  et 
une  femelle  adulte.  Le  reste  de  la  banrie  se  réfugia  dans  les  endroits  les 
plus  inaccessibles  de  la  n>ontagne. 


—    193   — 

Ces  Gorilles,  quand  ils  ont  com|,lf^tement  dépouillé  les  hamhous  de  loiu'S 
parties  tendi-es,  passent  à  iim' autre  partie  de  liramense  forêt  qui  couvie  le 
pied  de  la  raonlagne.  Les  indigènes  disent  qu'ils  bâtissent  sur  les  bambous 
une  sorte  de  nid  qu'ils  recouvrent  de  minces  tiges  de  ces  plantes.  Dans  tous 
les  cas,  Lônnberg  ne  signale  pas,  chez  le  vieux  spécimen  d'Arrhenius, 
celte  nudité  du  dos  qne  présente  d'ordinaire  le  Gorille  mâle  du  Gabon,  par 
suite  de  l'usure  des  poils  (juand  il  dort  adossé  au  tronc  de  l'arbre  sur 
lequel  reposent  sa  femelle  et  ses  petits. 

Les  mœurs  et  le  genre  de  nouriiture  sont  aussi  dillerents.  Les  chasseurs 
affirment  que  le  Gorille  de  l'Afrique  Occidentale  vit  en  petites  familles  de 
quatre  à  cinq  individus,  au  plus  (mâle,  femelle  et  jeunes).  Une  seule  fois. 
Du  Chaillu  rencontra  une  bande  de  huit  femelles  avec  leurs  petits,  les  mâles 
vivant  isolés,  hors  du  temps  de  la  reproduction.  Dans  l'Est,  au  contraire, 
les  bandes  de  vingt  h  trente ,  de  tout  sexe  et  de  tout  âge ,  ne  sont  pas  rares. 
En  outre,  la  nourriture, au  Gabon,  est  plus  variée, consistant  en  fruits  de 
Chou  palmiste  (Elms),  de  Papayer  (Carica),  de  Bananier  {\hsa),  de  di- 
verses Scitamiuées  [Amomuni],  et  d'autres  fruits  analogues,  sans  compter 
les  plantations  de  Cannes  à  sucre  et  d'Ananas ,  quand  les  Gorilles  peuvent 
les  piller  dans  les  régions  de  culture. 

Les  caractères  crâniens  de  l'espèce  orientale  la  différencient  nettement 
du  Gorille  du  Gabon  (fig.  7  a  et  è).  Le  crâne  ne  présente  pas ,  comme  chez 
ce  dernier,  des  crêtes  sourcilières  énormes  masquant  le  sommet  de  la  tête 
quand  on  voit  l'animal  de  face,  de  telle  sorte  qu'il  y  a  un  front,  ce  qui  lui 
donne  une  physionomie  moins  bestiale  et  presque  humaine.  De  plus,  la 
branche  montante  de  la  mandibule  inférieure  est  plus  haute  et  plus  longue 
que  la  branche  horizontale ,  de  telle  sorte  que  la  face  est  moins  prognathe'''. 
La  crête  sagittale  est  aussi  moins  saillante. 

Le  pelage  est  long,  comme  il  convient  dans  une  région  élevée  et  relati- 
vement froide.  Il  est  presque  entièrement  noir,  sauf  quelques  parties  plus 
claires  :  ainsi  les  poils  de  la  tête  ont  leur  base  moins  foncée.  Le  mâle  poite 
de  longs  favoris  de  8  centim.  1/9,  noirs  à  base  grise,  et  sous  le  menton 
une  épaisse  barbe  de  0  ceutim.  \/-2.  La  poitiine  est  nue,  laissant  voir  la 
peau,  noire  comme  celle  de  la  face.  Les  poils  des  bras  ont,  près  des 
épaules,  de  i5  à  16  centimètres,  ik  aux  coudes,  9  au  carpe,  et  diminuent 
graduellement  jusqu'au  bout  des  doigts.  Sur  les  jarrets  ils  ont  8  centi- 
mèties.  Le  ventre  est  couvert  de  poils  noirs  {i\g.  8). 

Le  jeune  mâle ,  dont  la  dernière  molaire  n'est  pas  encore  sortie  de  la 
ffencive,  est  entièrement  noir.  Sa  poitrine  est  moins  nue  que  celle  du  vieux 
mâle. 

La  femelle  adulte,  entièrement  noire,  a  la  poitrine  encore  mieux 
couverte.  Les  jeunes,  bien  que  noirs,  ont  une  légère  teinte  sépia,  avec 

(')  Ce  caractère  est  peu  visible  sur  la  figure  donnée  par  Lônnberg  (fig.  7  a). 


^  19A  — 


Fig.  8.  Gorllla  l/oiiijri'i  iinLeiicnsis  Loiinb. 

Mâle  |)li()t()|;rai)hié  imracdialement  après  sa  mort  avec  le  capitaine  Arrhi-nius 
(figure  du  mémoire  du  professeur  Lunnl)erg). 


—  195 


-  '^ 


Fi"    9.  ( îorl Ha  beringeiniilieiiensis  hoan 

Jeune  mâle  à  droite,  femelle  à  ffauclie,  photoffraphiés  avec  le  capitaine  Arrhenius 
(figure  du  mémoire  du  professeur  Lonnberg). 


—  196  — 

une  petite  ligne  hlanclio  autour  de  l'anus,   comme  chez   le  Chimpanzé 

(fig.  9). 

La  hauteur  du  mâle  adulte,  mesurée  sur  la  peau,  était  de  i3-3  centi- 
mètres, et  les  bras  écartés  avaient  '■?.?>q  centimètres  d'envergure;  la  femelle 
n'avait  que  106  centimètres  de  haut.  Le  crâne  du  mâle  a  3io  millimètres 
de  longueur  totale;  celui  du  jeune,  demi-adulte,  encore  dépourvu  de  crête 
sagittale,  960  millimètres. 

Les  indigènes  de  la  région  des  monts  Virunga  redoutent  moins  le  Go- 
rille que  le  Chimpanzé'*',  ce  dernier  étant  plus  porté  à  attaquer  l'homme 
le  premier.  Cependant  le  (îorille  attaqué  se  défend  hravemenl,  et  cherche 
it  déchirer  son  ennemi  avec  ses  terribles  canines. 

Les  nègres  chassent  le  Corille  pour  sa  peau,  dont  ils  se  servent  pour 
recouvrir  leur  (il  de  cuivre;  ils  le  poursuivent  aussi  pour  venger  un  parent. 
Un  homme  de  Sangana  ayant  été  tué  par  un  Gorille,  la  famille  dut  tuer 
cinq  de  ces  animaux. 

C'est  à  l'aide  de  chiens  qu'ils  attaquent  le  Gorille.  Le  chien,  dressé  à 
cette  chasse,  va  mordre  le  Gorille,  puis  retourne  à  sou  maître,  qui  lance 
sa  sagaie  et  se  sauve.  Le  chien  renouvelle  son  attaque  et  l'homme  ses 
coups  de  lance  jusqu'à  ce  (jue  le  Gorille  soit  tué. 

Les  nègres  ne  mangent  ni  la  chair  du  Gorille,  ni  celle  du  Chimpanzé. 

En  résumé,  les  spécimens  que  possède  le  Muséum  de  Paris  indi- 
(juent,  dans  la  région  maritime  du  Congo  français,  ia  présence  de  deux 
espèces  de  Gorille,  l'une  au  nord  de  l'estuaire  du  Gahon,  l'autre  au  sud  de 
cette  large  échancrure  de  la  côte,  et  s'étendant  jusqu'au  Fernan-Vaz  et  à 
l'OgoGué'*'.  Les  spécimens  de  l'Est  Africain  ayant  servi  à  l'excellente  des- 
cription de  M.  Lonnberg  prouvent  l'existence  dans  cette  région  d'une  troi- 
sième espèce  bien  distincte.  Quant  aux  formes  décrites  par  M.  Matschie 
(trois  du  Cameroun  et  nne.  du  Tanganika),  ne  les  connaissant  pas  en  na- 
ture, je  crois  préférable  de  ne  pas  en  j>arler  ici. 

'''  Le  capitaine  Arrhenius  a  rapporte  de  la  même  région  des  dépouilles  de 
Chimpanzé. 

-  Do  i'enquôlc  à  lac|uello  je  viens  de  me  livrer,  il  résulte  que  A.  Bouvier  avait 
nipportc  de  la  réjjion  de  Fernan-Vaz  de  nombreuses  dépouilles  de  Gorilles  qu'il 
a  vendues  en  les  partaf;eant  entre  les  Musées  de  Lyon,  Toulouse  el  Francfort. 
Toutes  appartiennent  au  Gorilh  caslanficcps  Slack,  i86i?,  qui  a  la  priorité  sur 
a.  maycma  Alix  et  Bouvier,  1877,  lequel  n'en  diffère  pas. 


197 


Sun  vyii  coLLECTioy  de  Heptiles  et  di:   BAinÀciE\s 

DE  lÎlE  de   .SUv   TllOMÉ  ET  DE   k  I LE  DU  PrISCE 
ET    DEscHIPTIoy    nUNE    ESPECE    NOUVELLE    01     GENRE    TyI'II1,0P!>  , 

PAR  M.  F.  Angkl. 

Les  Reptiles  et  Batraciens  ([ui  font  Tobjcl  de  la  présente  note  ont  été 
donnés  dernièrement  au  Laboratoire  d'iierpétologie  pai-  M.  Navel.  Quoique 
peu  nombreux,  puisque  vingt  exemplaires  seulement  sont  entrés  dans  les 
collections,  ils  présentent  néanmoins  nn  vif  intérêt.  Trois  espèces  ne 
figuraient  pas  jusqu'à  présent  au  Muséum,  et  une  quatrième  |)résente  les 
caractères  suffisants  pour  motiver  la  création  d'une  espèce  nouvelle,  que  je 
d('die  avec  grand  plaisir  au  donateur. 

Reptilcfï. 

Mabuia  Raddo.nu  Gray.  —  San  Thomé,  ^  exemplaires,  n"'  1930  :  1  à  '1. 
Sur  3  exemplaires .  la  bande  noire  latérale  n'est  pas  distincte. 

Feylinia  l'OLYLEPis  Bocagc.  —  île  du  Prince,  3  exemplaires,  n"'  :  1920, 
637.  Espèce  ne  figurant  |)as  jusqu'à  présent  dans  les  collections.  Décrite 
comme  variété  de  Feijl'nnn  ('inron  Gray  par  Barboza  du  Bocage  <'',  a  été 
classée  avec  juste  raison,  comme  espèce  distincte,  par  M.  Boulenger '-'  poui- 
l'étroitesse  de  son  museau  et  les  28-3o  écailles  eiitourant  le  corps. 

TïPHLOPS  ELEGANS  Pcteps.  —  lie  du  Prince.  Nouveau  pour  les  collections. 
Longueur  :  3i3  millimètres. 

Typhlops  Naveli  nov.  sp. 

Diagnose.  —  Museau  très  proéminent  et  pointu  ;  narine  inférieure.  Une 
])réoculaire  en  contact  avec  la  troisième  labiale;  pas  de  sous-oculaire; 
2()-98  rangs  d'écaillés;  œil  non  visible. 

Description.  —  Museau  pointu,  présentant  une  arête  latérale  entre  la 
narine  et  la  pointe,  arrondi  en  arrière  de  la  uaiine  qui  est  inférieure. 

C  Joiv.  Acad.  Se.  de  Lishoa ,  n°  \LIV,  1887,  p.  i(j8. 

(5)  Ann.Mm.  di  Genovo ,  S'"  3  a,  vol.  II  (XLII),  1905-1906,  p.  907. 


—  198  — 

Plaques  de  la  lêle  granuleuses.  Roslrale  large;  la  parlie  visible  d'au-dessus 
est  nue  fois  el  demie  plus  longue  que  large.  Celte  largeur  égale  la  nioilio 
de  la  largeur  de  la  tête  prise  au  niveau  du  bord  posléi'ieur  de  la  rostrale;  h 
longueur  de  sa  portion  inférieure  égale  les  deux  tiers  de  la  longueur  do 
la  parlie  supérieure.  Narines  percées  à  la  parlie  antérieure  des  nasales,  tout 
près  de  la  rostrale,  en  dessous  de  l'arêle  latérale  de  cette  plaque.  Les  nasales, 
qui  sont  plus  larges  que  les  préoculaires  et  oculaires,  touchent  les  i",  2% 
3°  labiales  supérieures;  la  fente  qui  les  divise  descend  sur  la  9°  labiale. 
Une  préoculaire,  aussi  large  que  l'oculaire,  est  en  contact  avec  la  3°  labiale 
seulement.  La  [)laque  ocuiaii-e  louche  les  3"  et  4°  labiales  supérieures.  Pré- 


Tijphlops  Naveli  nov.  sp. 

Fiff.  1.  —  Télé  vue  par  la  farc  iiifôrieure. 
Fig.  9.  —  Tèlo-,  vue  lalt'io  iiiforiourc. 
Fi[j.  3.  —  Totc;  face  supcrieurc. 

frontale  plus  grande  que  les  plaquc-î  qui  la  suivent:  les  susoculaires  et  la 
frontale,  quoiipie  moins  grandes  que  la  pi-écédenle,  sont  cependant  légère- 
ment agrandies  comparalivemcut  aux  autres  écailles  de  la  région  postérieure 
de  la  tète.  OEil  complètement  invisible.  Quatre  labiales  supérieures,  la  6Ma 
plus  grande.  26  rangées  d'écaillés  autour  du  milieu  du  corps,  28  rangs 
derrière  la  tête.  Queue  aussi  longue  que  large.  Diamètre  du  corps  contenu 
70  fois  dans  la  longueur  totale.  Gris  jaunâtre  uniforme.  Longueur  totale  : 
290  millimètres. 

Collection  du  Muséum,  n"  1920  :  9.  —  Provenance  :  Ile  du  Prince. 

Cette  espèce  se  rapproche  de  Tijitklops  principis  lîlgr.^''.  Elle  en  diffère 
par  ses  rangs  d'écaillés  plus  nombreux, par  ses  plaques  nasales  en  contact 
avec  les  trois  premières  labiales  supérieures,  et  par  les  préoculaires  ne  lou- 
chant que  la  3"  labiale  de  chaque  côté. 


C  Ann.  Mus.  di  Genova ,  ioc.  cit.,  p.  aoç). 


—  199  — 

BooDON  Bedriagae  Blgi'.  —  Six  exemplaires  <le  ces  Goluluiflés ,  non 
représentés  dans  les  Collections  du  Muséum,  présentent  les  particularités 
suivantes  :  la  plaque  préocnlaire  n'est  divisée  dans  aucun  des  échantillons 
examinés;  jamais  cette  plaque  n'atteint  la  frontale.  Le  caractère  des  trois 
labiales  supérieures  (3%  4%  5')  touchant  l'œil  est  constant,  sauf  dans  un 
exemplaire,  probablement  anormal,  où  l'œil  est  bordé  par  les  A"  et  5'  la- 
biales, d'un  côté,  et  les  4%  5°,  6%  de  l'autre  côté.  Écailles  sur  97  à  3i  rangs. 
Plaques  ventrales  -2 17-387.  Sous-caudales  67-81.  La  coloration  typique 
signalée  par  l'auteur''*  se  retrouve  dans  tous  les  exemplaires;  toutefois,  sur 
les  plus  grands,  les  taches  brunes  des  pfaques  ventrales  tendent  à  dispa- 
raître, ou  au  moins  à  s'atténuer  considérablement. 

Collection  du  Muséum,  n°'  1920  :  10  à  i5,  —  Provenance  :  San 
Thomé. 

■   Le  plus  grand  exemplaire  mesure  :  1,1 5o  millimètres;  queue,  190 milli- 
mètres; le  plus  petit  :  65o  millimètres;  queue,  82  millimètres. 

Philothamncs  thomensis  Bocage.  —  Deux  exemplaires;  ventrales  :  202- 
906:  sous-caudales  :  156-167.  Un  des  deux  exemplaires  présente  trois 
postoculaires. 

Collection  du  Muséum,  n"  1920  :  16-17.  —  San  Thomé. 

Batraciens. 

Dermophis  thomensis  Bocage.  —  Un  exemplaire  long  de  210  milli- 
mètres venant  de  San  Thomé.  Deux  exemplaires  jeunes  provenant  de  l'Ile 
du  Prince;  longueurs  :  i3o  et  118  millimètres. 

Collection  du  Muséum,  n"  1920  :  18  à  20. 
"'  Ann.  Mus.  di  Genova,  loc.  cit.,  p.  911. 


200 


ThÉnniosiDES  nouveaux  de  l'Af pique  ohientale 

IPPI/îr/îV/lVT    AU    OE^BE    HniVTISMUS. 

PAiî  M.  p.  Lesae. 

Les  deux  espèces  suivaiiles  de  Ténéluionidcs  appaitiennonl  ;i  la  laune 
si  raracliM-islique  de  la  ])res([irilo  des  Soinalis.  On  remai-qnera  (|iio  leurs 
aires  de  dispersion  goograpliirpie,  (elles  qu'elles  sont  acluelleineiil  connues, 
s'élendeal  à  peu  près  dans  les  mêmes  liiniles,  c'esl-à-dire  de  la  n^gion  du 
Ilanar  aux  dislricts  (ui^iidionaux  de  TAfricpie  Orienlah  anglaise. 

Himatismus  eclavatus  nov.  sp. 

Longneur  :  8-11  millimètres. 

Corpiia  phngalinii .  chjtris  siibpiindlclia,  apirc  atlciiiuilis;  supra  NiKlnjuc 
siihddiso  piihpsci'iia.  C.apiit  auto  oculos  latin»,  liaiid  nnfjiiiitatinn  iirtinc  atl)>- 
iiuatum,  f'routp  tnedlo  dciiso  fortilor  punrtato;  ociilis  depressia,  lalcralile.r  cix 
convp.ris;  submpiito  haai  camlinilo  nngulnto  projiiiido  ne  intogrn  ddimitato, 
jufio  gonnli  tuhnruliforino  pnriim  promiiiputn;  antPniila  in  utroqup  nom  hrp- 
vihiis,  apicp  vi.r  dilatatia  liaud  rlanitin,  nrlicuUa  H .  (j ,  m  Rulifjuadratia .  11 
(trnidcn,  plniif>nttilo,  prœrpdnili  hiioitud  iw  œnailniigo  lathuduir({itc  subœqunli ; 
piilpis  maxillarihiis  artinilo  iilliiiin  Icritor  sccin-ijormi  {J9).  Protliorax  nuh- 
(luadratus  vir  traimversus,  laleyaliti'v  cidtiatiiii  cariiiatus,  latitudinc  maxima 
paiiln  aiitp  lupdiiiiii  nitn ,  laterihua  imdice  arciiatis,  posticp  lovit^r  siinmtis, 
aiiguUs  anticis  acutis ,  proniinpiilihus ,  plus  miniuive  spiniforiinbus ,  poaticis  vpctis. 
Pmuntum  mndicp  ronvp.rum,  inrdio  fortller  dpiixl.'iximp  arpolaliiiK/ur.  latoraUtor 
siihsIriiJtmm  puiirlatuui.  PiosIpiiiuiii  procpssu  intorcoxali  apicc  dpjlc.vo  ibitjup 
haud  cariiialo.  Elijlra  logulanter  striata,  striis  forlitpr,  intprslriis  tpnuitpr 
npnrsim  puiiptatis ;  ppiplpuiis  apicpin  vprsus  deorsum  inv'ms. 

(S  Prostprnuni  slmplp.T ,  fnvpola  mpdiana  penicilloque  sexualibux  iiullis. 


ft 


Celte  espèce,  qui  appartient  au  groupe  comprenant  les  //.  ppitra,ooidps 
lliag,  //.  spHPiinleusia  Ilaag,  .//.  villosus  Haag,  etc.,  est  hien  caraclérisf^e 
par  ses  antennes  non  daviformes,  par  l'absence  de  la  (bvéole  sexuelle 
prosternale  chez  le  mâle,  par  son  sillon  gulaire  entier,  large  et  |)ro- 
tbnd.  etc.  Elle  est  d'ailleurs  assez  variable. 


—  201   — 

Elle  est  répaudue  dans  les  conlrées  de  l'Afrique  orieiilale  qui  s'éleiulenl 
tl('|)uis  la  rég-ioii  du  Hairar  jusque  dans  rAIVicjue  Orientale  anglaise. 

Abyssinie  :  railway  du  Haii-ar  (Hermann);  El  Bali,  terminus  de  ce 
lailway  aux  environs  de  Harrar.  en  aoiil  1902  (Bonlioure).  O^aden,  Inii, 
sur  rOuabi  Chébéli  (Mission  du  Bourg  de  Bozas,  i()o3).  —  Afrique 
Orientale  anglaise  :  Pays  Renddé,  mont  Karoli,  en  mai  (Maurice  do 
Bothschild  )  ;  monts  Matthews,  rivière  Gouranni,  en  mars  (Maurice 
(le  Rothschild);  Ikutha  (coll.  Fairmaire). —  17  individus  (Collections  du 
Muséum  de  Paris). 

Himatismus  maculisparsus  nov.  sp. 

Longueur  :  11-16, 5  millimètres. 

Corpus  elongatum,  elytris  subdilatatis  quam  prothorace  capiteque  mullo 
lalioribus,  supra  paie  appressa  modice  densa  vestitum.  Caput  anticp  dilataUiin, 
uuriculis  prœocularibus  amplis  convexisqup ;  /route  circulatm  corrugata, 
viedio  levker  gibbosa  ibique  sublœvi;  oculis  [iiupruitis  in  9)  convexissinm 
subconicis;  antennis  elongalis  elijlrorum  basim  [impriinis  in  C?)  multo  super- 
antibus,  articulo  3°  quam  à'  longiUidine  Jere  duplo,  articulis  à'-g"  elongalis, 
10°  triangulari  stibelongato ,  11"  ovoideo,  quam  10°  breviusculo  et  angus- 
tiusculo;  palporum  maxillurium  articulo  ultimo  securiformi,  apud  marem 
latiusculo.  Prothorax  lateraliter  convexns ,  haud  carinatus,  processu  inter- 
coxali  apico.  Jortiter  recurvo.  Pronotum  subquadratum ,  vix  transversum , 
margine  antico  recto,  lateribus  rectis  vel  subrectis,  margine  postico  leviter 
bisinuato,  angulis  omnibus  rectis;  undique  Jortiter  densissime  areolatim 
punctalum,  haud  strigosum.  Ehjtra  convexa,  subdilatata,  latitudine  maxima 
post  médium  sita,  interstriis  3 ,  0,  j  fortiter  denseque ,  reliquis  tenuiuspunctatis. 

c5*  Prosternum  verrucapenicilligera  instructnm.  Trochanteres  antici  inermi. 
Abdominis  sternitum  0"'"  apice  laie  impressum. 

Espèce  apparentée  à  VH.  variegatus  Fabr. 

Son  faciès  est  variable.  Chez  la  forme  typique,  habitant  la  l'égion  du 
Harrar  et  notamment  la  localité  de  Dire  Daoua,  les  élyti-es  sont  assez 
amples,  convexes,  et  offrent  leur  maximum  de  largeur  en  arrière  du  milieu. 
Dans  le  pays  Ouarsanguéli,  on  trouve  des  individus  dont  les  clytres  sont 
plus  étroits  et  plus  convexes,  subovoïdes.  Enfin,  dans  le  sud  de  l'Afrique 
Orientale  anglaise,  les  élytres  sont  larges  et  parallèles  en  avant,  nullement 
rétrécis  vers  la  base. 

Le  sillon  gulaire  est  tantôt  largement  interrompu  au  milieu,  lanlôt 
légèrement  indiqué.  Le  pronotum  est  parfois  légèrement  rétréci  vers  la 


—  :>02  — 

base;  il  est  géiiëraleraenl  orné  en  arrière  de  quatre  bandes  claires  longitu- 
dinales assez  vagues  formées  par  la  pubescence. 

Abyssinie  :  C-hoa  (coll.  Fairmaire);  railway  du  Hairar  (Hermann); 
Dire  Daoua,  notamment  en  mars  et  en  septembre  (M.  de  Rotbschild;  Ch. 
Gravier;  A.  Marchand;  coll.  Chatanay);  Harrar  (Mission  du  Bourg  de 
Bozas);  pays  des  Somalis,  Ouarsanguéli  (Révoil).  Afrique  Orientale  an- 
glaise :  Voï  et  Tavéta,  en  mars  (Ailuaud  et  Jeannel).  —  19  individus 
(Colleclions  du  Muséum  de  Paris). 


—  203 


Aorfi    i    PROPOS    DES    OrYCTES    de     la    COLLECTIOy    EyrOMOLOGIQUE 

DU  Muséum, 

PAR    M.    L.    BeUTI\, 

r 

ÉLÈVE   DE  l'Ecole  normale  supérieure. 


IV 


Le  cinquième  groupe  tles  Oryctes  aCricaias  est  constitué  par  0.  boas 
Olivier,  et  ses  variéte's. 

Orvctes  boas  Olivier,  1789,  Entomologie,  I,  p.  35,  pi.  IV,  fig.  2/1.  — 
Espèce  décrite  par  Olivier  sur  des  insectes  venant  du  Sénégal  et  de  Sierra 
Leone,  Burmeisler  ajoute  l'Afrique  australe.  Les  boîtes  du  Muséum  sont 
très  riches  en  0.  boas  et  il  n'est  point  exagéré  de  dire  que  toutes  les  régions 
côtières  africaines,  depuis  le  Sénégal  jusqu'à  la  mer  Rouge,  en  passant 
par  le  Cap,  leur  ont  fourni  contribulion.  L'habitat  de  0.  boas  se  confond 
avec  celui  de  0.  tuonoceros. 

Très  bonne  diaguose  de  Burmeister  {loc.  cil.,  p.  199),  portant  d'ail- 
leurs sur  une  espèce  extrêmement  bien  caractérisée,  que  l'on  reconnaît 
aisément  dès  qu'on  a  eu  l'occasion  de  l'observer  une  seule  fois.  Principaux 
caractères  :  corps  brun  roageàtve  (castaneus);  tête  et  corselet  plus  sombres 
que  les  élytres,  —  corne  céphalique  du  mâle  longue,  rectiligne  dans  la 
plus  grande  partie  de  sa  longueur,  —  excavation  prolhoracique  du  mâle 
très  profonde,  étroite,  —  carène  prolhoracique  bidentée,  —  élytres  fine- 
ment ponctuées,  —  jambes  intermédiaires  et  postérieures  à  extrémité  tri- 
dentée  (sans  compter  les  deux  éperons  articulés). 

Je  n'hésite  pas  à  considérer  comme  vaiiétés  ou  synonymies  du  boas  les 
cinq  espèces  suivantes. 

Oryctes  aries  Fabricius,  1787,  Matihssa  insectorum,  I,  p.  7,  n°  kg, 
pi.  10,  fig.  3.  —  Sur  la  foi  du  Catalogus  Cokopterorum  de  Gemminger  et 
Harold,  on  attribue  en  général  cette  variété  à  Herbst  ou  à  Jablonsky.  Or 
il  suffit  de  se  reporter  à  l'ouvrage  de  ces  na'turalistes  (1789,  Nalurs)jstcm, 
11,  p.  91,  n"  72)  pour  constater  que  Jablonsky  reproduit  une  diagnose 
latine  qu'il  dit  provenir  du  Species  insectonim,  Appendix,  de  Fabricius. 


—  20^  ~ 

J'avoue  ne  pas  connaître  cet  Appendix;  mais  peu  importe  pour  la  question 
présente,  puisque  la  cliagnose  de  0.  ânes  existe  sûrement  dans  le  Mantissu 
iHsectorum  de  Fabricius  (1787)  et  est  par  conséquent  antérieure  à  la  des- 
cription de  Jablonsky  (1789). 

Dans  l'idée  de  son  créateur  et  de  la  plupart  des  Goléoptéristes  après  lui. 
0.  aries  devait  constituer  une  espèce  indépendante.  Les  doutes  ne  s'éle- 
vèrent à  ce  sujet  qu'à  partir  d'Illiger,  puis  de  Schônheri»,  lesquels  n'hé- 
sitèrent point  à  considérer  Varies  comme  variété  de  petite  taille  de  0. 
nasicornis.  Ce  rapprochement  étrange,  puisque  le  Nasicorne  est  européen, 
tandis  que  Varies  est  du  Gap,  suscita  une  courte  remarque  de  Burmeister 
{loc.  cit.,  p.  i(_)li).  rrLe  S.  aries,  dit-il,  doit,  suivant  Illiger  et  Schônherr, 
être  considéré  comme  petite  variété  de  0.  nasicornis.  Le  fait  (ju'il  provient 
du  Gap  me  rend  indécis  à  cet  égaid.  Peut-être  se  rapporte-t-il  à  0.  boas, 
bien  que  la  tridenlation  des  cuisses  antérieures  s'y  oppose.  »  Je  crois  que 
quiconque  lira  la  belle  description  que  donne  Jablonsky  de  cet  Insecte 
conviendra  qu'elle  s'applique  dans  les  grandes  lignes  à  0.  boas,  et  que, 
sans  inconvénient,  on  peut  considérer  Varies  conmie  variété  du  boas. 

Oryctbs  FERROGJNEis  Thuuberg,  1818,  Mém.  Ac.  imp.  se.  S'-Pêt.,  VI, 
p.  3c)(j.  —  Gomme  la  précédente  variété,  celle-ci  provient  du  Gap.  Elle 
est  aussi  de  petite  taille  et  apparemment  très  voisine  de  Varies.  La  diagnose 
de  Thunberg  est  trop  sommaire  pour  permettre  d'identifier  avec  certitude 
l'insecte  auquel  elle  se  rapporte.  C'est  donc  uniquement  par  confiance  en 
la  sagacité  de  Burmeister  {loc.  cit.,  p.  -200)  (juc  je  fais  du  Geotrupes  fer- 
rugineus  de  Thunberg  wne  variété  de  0.  boas. 

Oryctes  sinaïca  Walker,  1871,  List  Col.  collected  hij  ./.  A.  Lord.  —  Gel 
insecte  nous  transporte  en  Afrique  septentrionale,  dans  la  presqu'île  du 
Sinaï.  Walker  le  (lécrit  dans  la  Liste  des  coléoptères  renirillis  par  Lord  eti 
Hgi/pte,  Arabie  et  aii.r  bords  de  la  nier  Bouge.  Fairmaire  (i8(j(J ,  Bull.  Soe. 
Ent.  France,  s.  6,  XVI,  p.  956)  reproduit  la  diagnose  et  ajoute  une  judi- 
cieuse remarque  :  fCelle  description  me  semble  se  rapporter  à  un  petit 
individu  de  VOrijctes  boas,  (jui  se  retrouve  depuis  PAbyssinie  jusqu'au 
Sénégal  et  même  à  Madagascar.  ^  (^est  aussi  l'opinion  de  PeyerimhoflT 
(1907,  L'Abeille,  XXXI,  p.  hd).  Fn  fait,  il  suffît  do  lire  la  description  de 
0.  sinaica  pour  être  convaincu  de  ses  alFuiités  avec  le  bons.  La  grandeur 
est  moindre,  il  est  vrai  (aS  millimètres  au  lieu  de  3o  ou  Ao),  mais  relie 
diflérence  est  de  même  nature  que  celle  déjà  signalée  précédenmient  à 
propos  de  la  variété  aries. 

Oryctes  senegalensis  Klug,  i835,  Verzeichniss ,  etc.,  p.  35.  —  Je  n'ai 
pu  me  procurer  la  diagnose  même  de  Klug  dans  son  rrVer:eirfini.'!sv  ,  des 
Insectes  recueillis  par  Ermaun  dans  son  voyage  autour  du  monde.  Mais 


—  205  — 

Burmeisler  a  la  —  et  bien  lu  —  rouvrage  de  son  compatriote.  Le  Haiid- 
luch  der  Entomologie  peut  donc,  sans  danger,  me  servir  de  guide  en  celle 
occasion.  Le  nom  spécifique  donné  par  Kiiig  à  l'Oryc^ps  seHPg-rt/e«s«s  indique 
pour  ce  Coléoplère  une  origine  sénégalaise.  Son  habitat  s'étend  plus  exaclc- 
ment  à  la  Guinée  et  h  la  Sénégambie. 

Quant  au  degré  de  parenté  des  0.  senegateiisis  et  boas,  Burmeisler  {loc. 
cit.,  p.  -200)  lient  à  peu  près  ce  langage  :  ffO.  senegnlensis  est  en  Ions 
points  si  semblable  à  0.  boas  que  Ton  pourrait  facilement  le  tenir  pour 
une  variété  de  celui-ci. ^  Et  pourtant.  .  .  l'auteur  du  Handbuch  maintient 
0.  seiiegalensis  comme  espèce  distincte.  Est-ce  la  manifestation  d'un  respect 
inné  de  tout  Allemand  pour  les  créations  de  tout  savant  de  même  race"? 
Pour  moi,  0.  senegakiisis ,  bien  loin  de  constituer  une  espèce  indépen- 
dante, ni  même  une  variété  du  boas,  n'en  est  qu'une  synonymie. 

OuïCTES  BOAS,  var.  PROGKESSiVA  Prell ,  1909,  Zeits.  f.  iviss.  Insektenbio- 
logie,  p.  21 4.  —  Variété  très  intéressante  et  assez  répandue  dans  toutes 
les  contrées  de  l'Afrique.  La  corne  cépbalique  porte  sur  sa  face  postérieure 
et  à  peu  près  au  milieu  une  dent  pointue  plus  ou  moins  développée. 

Résumé  des  Onjctes  africains  : 

1"  groupe.  —  0.  MONOCEROs  Olivier,  1789. 

a'  groupe.  —  0.  acîamkmnon  Burmeisler,  1867. 

ti'  groupe.  —  0.  owARiENSis  P.  de  Beauvois,  1800. 
=  0.  LAËRTES  Dejean,  1887. 
=  0.  GiGAs  Caslelnau,  1860. 
=  0.  owARiEXSis  Burmeisler,  18A7. 
=  0.  cRisTATLS  s.  v.  Volleuboveu ,  i858. 
=  0.  CRAMPELi  Fairmaire,  1898. 
=  0.  INGENS  Kolbc.  189/i. 

^/'  groupe.  —  0.  EREBCS  Burmeisler,  1847. 
=  0.  DioMEDEs  Dejean ,  1887. 

var.  PECHUELi  Kolbe,  i883. 
==0.  cuRvicoRMS  Sternberg,  1910. 
=  0.  LATECAVATOS  Faimiaire,  1891. 

J'  groupe.  —  0.  BOAS  Olivier,  1789. 

=  0.  SENEGALENSIS  Klug ,   l8o5. 

var.  ARiES  Fabricius,  1787. 
var.  FERRUGiNEUs  Tbunberg,  1818. 
var.  siNAÏcA  Walker,  1871. 
var.  PROGRESsivA  Prell,  1909. 

MisÉuM.  —  XXVI.  1  i 


—  -ioo 


ORYCTES  OCEANIEISS. 


L'Australie  et  la  Nouvelle-Guinée  poss^(1cnt  une  même  espèce  appelée 
Ori/ctes  barbarossa  par  Fabricius  en  1775.  La  Polynésie  (îles  Salomon, 
Vili,  Vavao)  en  présente  une  auli-e,  assez  voisine  mais  pourtant  dislinclo, 
nommée  0.  meUinops  Burmeistci'. 

Orvctes  uakbauossa  Fabricius,  1776,  Sijutema  pntomologiœ ,  p.  17.  — 
ïous  les  auteurs  qui  se  sont  occupés  de  cet  Insecte  lui  donnent  pour 
babitat  le  continent  australien.  Goeze  le  désigne  par  aDer  Neuholiiindiscbe 
llotbart".  J'ai  tiouvé,  dans  ce  que  le  Muséum  possède  de  la  collection 
Fairmaire,  \n\  Coléoplère  de  Nouvelle-Guinée  portant  une  éli(juelt('  avec 
0.  barbarossa  Fabiicius.  Cette  détermination  est-elle  bonne?  Gela  m'amène 
à  parler  des  contradictions  fàcbeuses  existant  entre  les  diagnoses  de  Fa- 
bricius ,  d'Olivier,  de  Jablonsky  et  de  Burmeisler. 

1"  Chaperon.  —  IJn  peu  écbancré  eu  avant  d'après  Olixier  (1789, 
Entomologie,  I,  p.  82,  j)l.  12,  (ig.  109  a-b)  et  Jablonsky  (1789,  ISahir- 
syslem,  II,  p.  79,  pi.  9,  lîg.  7).  Non  écbanci'é  suivant  Burmeister  (loc. 
cii.,\).  192).  Lequel  croire  de  ces  entomoltigisles?  VOrijrtes  barbarossa 
de  la  collection  Fairmaire  a  le  cbaperou  li'ès  bilide  à  son  bord  antéricui'. 

a"  Carène  prollioracique.  —  Olivier  la  dit  bidentée.  Quant  à  ses  ligures, 
elles  sont  trop  noires  pour  qu'on  puisse  y  déceler  les  détails  du  corselet. 
Jablonsky  reproduit  une  figure  de  \oel,  parce  qu'il  n'a  pu  se  procurer 
l'insecte  bii-m<^me.  Or,  dit-il,  la  carène  protboracique  est  pourvue  de 
qualie  petites  dents.  Dans  le  Uandbuch  de  Burmeisler,  la  carène  est  consi- 
dérée comme  bidentée.  Remarquons  que,  dans  tous  les  cas,  le  nombrcdes 
dents  est  pair  (2  ou  6)  et  que,  par  suite,  il  y  a  toujours  une  encocbe 
médiane.  C'est  l'inverse  de  ce  qui  a  lieu  pour  Oryctes  oaariensis  oii  le 
nombre  des  dents  est  impair  (3  ou  5). 

3°  Jambes  antérieures.  —  Quadriilenlées  selon  Voel,  Fabricius  cl  Ja- 
blonsky. Tridentées  d'après  Burmeister.  Celle  divergence  d'opinions  a  peu 
d'importance,  ])uisque  la  quatrième  denl  en  litige  est  une  de  celles  dont 
l'instabilité  est  la  règle  cbez  1rs  Onjctes. 

Ces  quelques  exemples  de  l'indécision  régnante  au  sujet  de  0.  barba- 
rossa est  la  preuve  que  les  Oryctes  australiens  sont  encore  très  mal  connus. 
Plusieurs  espèces  sont  apparemment  couCondues  sous  un  même  vocaMe. 
De  nombreux  envois  de  Coléoptères  d'Australie  soûl  nécessaires  pour 
résoudre  la  question. 


—  207  — 

Oryctes  melanops  Burmeislei',  1867,  loc.  cit.,  p.  199.  —  Burmeisler  Je 
compare  à  0.  barbarossa  et  le  place  dans  un  même  groupe  (Y Oryctes  à  trois 
dents  au  bord  externe  des  jambes  antérieures.  li  insiste  beaucoup  sur  la 
coloration  et  la  ponctuation  des  élytres,  mais  ne  dit  mot  de  l'excavation 
ni  de  la  carène  prothoraciques.  Il  signale  le  caractère  inte'ressant  des  man- 
dibules d'être  saillantes  en  avant  de  l'épistome.  L'excavation  prothoracique 
a  sur  chacun  de  ses  bords  latéraux  une  petite  corne  et  la  carène  protho- 
racique, bidentée  au  sommet,  est  très  saillante.  En  outre,  la  coloration 
est  noire  brillante  et  la  ponctuation  grossière.  Fairmaire  (1881 ,  Anii.  Soc. 
Ent.  France,  s.  6,  I,  p.  208)  redécrit  0.  melanops  en  donnant  plus  de 
détails  que  Burmeister.  Sa  description  s'applique  exactement  à  deux  Oryctes 
mâles  de  la  Collection  du  Muséum,  sauf  ia  taille  qui  est  un  peu  plus 
grande  chez  ces  derniers. 


ili. 


208 


J)iAt;sosiis  d'espèces  nouvelles  de  Ghyllidaic  [O/iïw.J, 

PAK  M.  L.  ClIOPARD. 
CoRBESPOPiDANT   DU  ^Il'SKUM. 


Tridactylus  Berlandi  nov.  sp. 

Tijpes  ;  1  d*  el  i  9  provenant  de  Cficliinchine  (comle  de  Barthélemv, 
1900):  coll.  Miisénm  de  Paris. 

Voisin  de  T.  thovacicus  (luér.  mais  plus  fjrand,  les  (jjylres  laissant  voir 
1res  nellement  l'écusson  à  leur  base.  Coloration  variée  de  brun  et  de  rous- 
sûlre,  ponctuation  très  fine.  Télé  rousse,  le  crâne  orne  de  lignes  pâles, 
le  clypéus  et  l'ëcusson  facial  noirâtres,  ce  dernier  limité  par  une  ligne  pâle 
en  accent  circonflexe;  ocelles  assez  gros,  en  ligne  droite.  Tborax  très  for- 
tement dilaté  chez  led*,  luisant,  à  bord  postérieur  épais,  lebordé,  noirâtre: 
surface  rousse,  présentant  dans  les  deux  sexes,  une  ligne  sillonnée  médiane 
et  un  sillon  transversal  très  net  \er:A  le  quart  antérieur:  chez  la  9,  le  sillon 
médian  s'anêle  vers  le  milieu  et  est  bordé  de  deux  saillies  lisses:  de  chaque 
côté  se  trouvent  deux  bandes  lisses,  obliques.  Kcusson  bien  visible,  surtout 
chez  la 9,  sa  partie  antérieure  bombée,  sa  partie  postérieure  triangulaire, 
faiblement  carénée.  Abdomen  jaunâtre;  plaque  sous-génitale  du  d*  très 
légèrement  cchancroe,  de  la  9  à  bord  postérieur  un  peu  concave,  brun 
luisant,  9"  sternilc  bien  échancré  à  l'apex,  divisé  jusqu'à  la  base.  Cerques 
et  appendices  des  valves  anales  jaunâtres,  ces  derniers  cylindriques.  Pattes 
annotées  de  brun,  les  métatarses  postérieurs  dépassant  la  moitié  des  épe- 
rons inférieurs,  lîlytres  roux,  pubescents;  ailes  dépassant  un  peu  l'extré- 
mité de  l'abdomen ,  brunes. 

Long.  :  (j  1 3  millim.  5 ,  9  1  ai  millimètres  ;  long,  avec  les  ailes  :  j  1 6  mil- 
lim.  5;  9  16  millimètres:  fém.  j)ost. ,  6,5-7  millimètres;  tib.  posl.,  5.6- 
6  millimètres. 

Tridactylus  "Wagneri  nov.  sp. 

Types:  1  c?  et  1  9  de  la  Hépubli([ue  Argentine  :  Chaco  de  Santiago  del 
Estero,  environs  dlcano.  (E.  R.  \VA(iNEK,  1910);  coll.  Muséum  de  Paris. 
Co-typcs  ;  1  d"  et  1  9,  même  localité;  coll.  Muséum  de  Paris. 


—  1>0!I  ^ 

Espèce  de  petite  taille,  à  surface  mate  et  pubescente;  coloi-ation  fauve, 
varie  de  bi-un.  Tète  fauve  avec  des  dessins  bruns  plus  ou  moins  manjués 
sur  l'occiput ,  une  ligne  claire  en  Y  sur  le  front;  ponctuation  nulle.  Antennes 
brunes,  plus  claires  à  la  base.  Pronntuin  très  large,  à  bord  antérieur  droit, 
bord  postérieur  fortement  arqué:  lobes  latéraux  et  boi-d  postérieur  large- 
ment bordés  de  clair;  disque  orné  d'une  bande  brune  transversale  vers  le 
quart  antérieur,  d'une  ligne  médiane  interrompue,  de  deux  taches  pii-i- 
formes  près  du  bord  postérieur  et  d'une  tache  ocellée  sur  chaque  côé;  pas 
de  ponctuation,  mais  une  pubescence  très  fine,  jaunâtre;  un  sillon  trans- 
versal très  peu  marqué  au  quart  antérieur.  Abdomen  brun  en  dessus, 

y  ?  2. 


Fig.  1.  Tridacti/lus  UcrIniHil  no\.  sp.  Tète  et  thorax  du  d* ,  X  (*. 
Fig.  ■?..  Idem,  $  ,  X  <J.  —  Fig.  3.  T.  Wagnevi  nov.  sp.  Tête  et  thorax,  X  la. 


jaunâtre  en  dessous:  cerques  et  appendices  des  valves  anales  noirâtres  ^  ces 
derniers  un  peu  élargis  au  milieu  et  déprimés.  Plaque  sous-génitale  de  la  ? 
assez  grande,  régulièrement  atténuée  vers  l'apex  qui  est  un  peu  tronqué, 
9°  sternile  peu  visible,  divisé,  bord  postérieur  du  7"  sternite  un  peu  con-. 
cave,  régulier:  plaque  sous-génitale  du  cfde  forme  très  analogue  à  celle 
de  la  9  mais  plus  courte.  Pattes  tachetées  de  brun  et  de  jaune,  tibias  anté- 
rieurs semblables  dans  les  deux  sexes;  tibias  intermédiaires  fortement 
dilatés,  à  bords  assez  régulièrement  convexes.  Tibias  postérieurs  portant 

2  lamelles  internes  et  3  externes;  éperons  inférieurs  très  longs  et  grêles, 
garnis  de  poils  blancs;  métatarses  nuls. 

Long,  d*  5  millimètres:  9  5  millim.  5:  longueur  avec  les  ailes  cf  5,5- 
G  millim.  5-6  millimètres;  fém.  post.,  3-3,5  millim.;   lib.  post. ,  3,8- 

3  millimètres. 

Cette  petite  espèce  a  un  peu  le  faciès  de  Wiipipterijx  pullcaria  Sauss.;  sa 
coloration  semble  variable,  surtout  les  taches  du  pronotum. 


—  -210  — 

Tridactylus  peruvianus  nov.  sp. 

Type  :  1  (5*  provenant  du  Pérou;  coll.  Chopard. 

(j'.  Petite  espèce,  un  peu  plus  grêle  de  formes  que  la  précédente  mais 
présentant  le  même  faciès  dû  à  la  surface  maie,  pubescente;  coloration 
semblable  avec  les  dessins  de  la  tête  et  du  pronotum  plus  marqués;  ailes 
dépassant  plus  longuement  l'abdomen:  pattes  semblables,  plaque  sous- 
génitale  à  bords  convexes,  brusquement  rétrécie  un  peu  avant  l'apex  et 
présentant  une  sorte  de  prolongement  échancré  à  l'apex;  appendices  des 
valves  anales  noirs,  cylindriques. 

Long.  :  h  millim.  5;  long,  avec  les  ailes,  5  millim.  5;  fém.  posl.,  o.  mil- 
lim.  5;  lib.  post.,  a  millimètres. 

Tridactylus  minor  nov.  sp. 

Ttfpo  :  1  c^  provenant  du  bassin  du  Cliari,  rivière  Gribingui:  mission 
Chari-Tcbad  (1)'  J.  Dkcorse,  1906);  coll.  Muséum  de  Paris. 

d.  Très  petit.  Noir  brillant  avec  les  angles  postérieurs  du  pronotum 
jaunes.  Tête  et  pronotum  préseiilant  quelques  grosses  ponctuations;  an- 
tennes brunes,  grêles,  à  articles  longs.  Abdomen  brun  noirâtre;  cerques 
à  1"  article  noir,  épais,  a*  article  très  court  et  très  grêle;  processus  des 
valves  anales  presque  aussi  longs  que  les  cerques,  brun  jaunâtre;  slernites 
bordés  de  jaune  postérieurement,  assez  fortement  ponctués;  plaque  sons- 
génitale  assez  grande,  à  bord  postérieur  convexe.  Pattes  un  peu  plus 
claires  que  le  corps,  luisantes,  à  pubescence  rare:  tibias  intermédiaires 
assez  peu  dilatés,  à  bord -s  régulièrement  convexes:  tibias  postérieurs  por- 
tant h  lames  externes,  3  internes;  éperons  inférieurs  longs  et  grêles, 
métatarse  nul.  Élytres  noirs  avec  une  tache  jaunâtre  vers  la  suture;  ailes 
courtes. 

Long,  ti  millimètres;  fém.  posl.,  a  millim.  5. 

dette  très  petite  espèce  ressemble  beaucoup  à  T.  riparius  Sauss. ,  mais 
en  diflère  par  sa  taille  presque  moitié  moindre  et  ses  antennes  plus  grêles. 

Tridactylus  crassicornis  nov.  sp. 

Types  :  1  d'du  Moyen  Cliari,  Fort-Arcbamboult,  lîakaré  ou  Boungoul; 
mission  Chari-Tchad  (D'J.  Decobse,  i9o'4);  1  9  de  Kiem-Kaga,  région 
boisée;  mission  Chari-Tcbad  (D'  J.  Decorse,  1904);  —  coll.  Muséum  de 
Paris. 


—  -Jll  — 

Très  [)elit.  Noir  mat  avec  quelques  dessius  jaunâtres.  Tète  noire  à  surface 
très  finement  chagrinée;  quelques  rares  ponctuations  sur  le  front;  yeux 
bordés  de  jaune,  cette  bordure  s'étendant  un  peu  en  angle  vers  le  milieu 
du  front;  face  à  reflets  métalliques  bleutés.  Antennes  courtes,  noires,  très 
épaisses  chez  le  d*  ^'^  dont  les  derniers  articles  sont  un  peu  comprimés ,  aussi 
larges  que  longs;  palpes  brun;\!res.  Pronotum  un  peu  plus  large  que  long, 
très  finement  chagriné  comme  la  télé;  surface  noire,  le  bord  antérieur  et 
les  latéraux  bordés  de  jaune;  deux  grands  cercles  jaunes,  entourant  une 
tache  noire  sur  le  milieu  du  disque.  Abdomen  noir  en  dessus,  plus  clair 
en  dessous,  les  slernites  bordés  de  jaune;  plaque  sous-génitale  d*  grande  à 
bord  ])0Stérieur  un  peu  tronqué  au  milieu;  plaque  sous-génilale  9  courte, 
à  bord  postérieur  subanguleux,  présentant  à  l'apex  une  très  faible  échan- 
crure  et  une  petite  fossette,  S'  sleinite  bien  visible  complètement  divisé, 
de  même  que  le  9'  qui  est  particulièrement  grand:  cerques  noirâtres, 
à  2'  article  très  court;  processus  des  valves  anales  brun  jaunâtre,  un  peu 
comprimés  et  élargis.  Pattes  noires ,  variées  dejaune;  tibias  intermédiaires 
fortement  dilatés,  comme  chez  T.  variegaUis  Latr.  ;  tibias  postérieurs  un 
peu  courbes,  portant  h  lamelles  externes  et  3  internes,  blanchâtres;  épe- 
rons très  longs,  grêles,  métatarses  tubercuUformes ,  mais  bien  visibles. 
Élytres  noirâtres,  plus  clairs  h  la  base;  ailes  blanches,  dépassant  très  peu 
l'extrémilé  de  rabdomeii. 

Long.  '1  millim.  -i:  fém.  post. ,  3  millimètres. 

La  coloration  de  ce  petit  Tridacti/liis  est  très  caractéristique  et  rappelle 
un  peu  les  Wùpifterifx  d'Amérique. 

Ellipes  muticus  nov.  sp. 

J\jim  :  1  9  provenant  de  iii  République  Argentine  :  Missiones,  environs 
de  San-lgnacio,  villa  Lulecia  (E.-R.  Wagner,  mars  1910);  coll.  Muséum 
de  Paris. 

9.  Polit,  brun  très  foncé,  presque  noirâtre  avec  quelques  dessins  plus 
clairs;  >nrface  du  corps  mate  et  pubescente.  Tête  brune  avec  2  lignes  jau- 
nâtres derrière  chaque  œil  et  une  fine  ligne  médiane  venant  s'ouvrir  en 
angle  sur  le  front;  face  noirâtre:  ocelles  jaunes,  presque  en  ligne  droite, 
lo  médian  très  petit,  antennes  biuu  noirâtre,  à  articles  assez  allongés.  Pro- 
notum large,  très  foncé,  avec  9  petites  taches  jaunâtres,  cerclées  de  noir 
près  de  la  ligne  médiane.  Abdomen  noir;  plaque  sous-génitale  grande, 
très  largement  arrondie,  9'  sternite  assez  grand,  divisé;  cerques  et  appen- 

(''  Chez  les  Tnjdaclilus  en  général,  les  antennes  sont  plus  épaisses  chez  les 
mâles  que  chez  les  femelles. 


'2\-2  

flices  des  valves  anales  noirs,  ces  derniers  un  peu  comprimés.  Pattes 
noires  avec  quelques  petites  taches  jaunes;  tibias  antérieurs  sillonnés, 
arnie's  de  k  petites  griffes;  tibias  intermédiaires  assez  faiblement  dilatés: 
tibias  postérieurs  à  bords  absolument  mutiques;  métatarses  nuls,  éperons 
inférieurs  longs  et  grêles.  Élylres  noirs:  ailes  blanches  rembrunies  à  l'apex, 
dépassant  très  peu  rexirëraité  de  l'abdomen. 

Long. ,  5  millimètres;  long,  avec  les  ailes,  5  millim.  5 :  fém.  post.,  3  mil- 
lim.  5. 

Cette  espèce  reproduit  tellement  la  forme  et  Taspecl  de  Trijdachlua 
Wagneri  Cliop.,  que  je  l'avais  prise  tout  d'abord  pour  une  variété  obscure 
de  celui-ci. 

Rhipipteryx  Bruneri  nov.  sp. 

Type  :  i  c?  provenant  de  la  Bolivie;  coll.  Ghopard. 

Petit,  entièrement  d'un  noir  mat,  sauf  les  angles  antérieurs  du  i)ro- 
notum  qui  sont  blanc  jaunàtie.  Tète  noire,  les  yeux  assez  rapprochés: 
pubescence  blanche  sur  la  face  seulement;  jjalpes  noirs.  Antennes  (?).  Pro- 
notum  large,  à  bord  ])ostérieur  fortement  sinué.  Abdomen  noir;  lo'  ter- 
gite  grand,  tronqué:  valve  anale  supérieure  arrondie  à  la  base,  aiguë  et 
un  peu  divisée  à  l'apex,  présentant  une  sorte  de  prolongement  en  forme  de 
disque  mobile,  à  surface  soyeuse;  valves  anales  inféiieures  présentant  un 
fort  crochet  à  la  face  interne:  plaque  sous-génitale  grande,  longuement  pio- 
longée  en  une  pointe  recourbée  vers  le  haut.  Cer(}ues  courts,  cylindriques, 
noirs;  processus  des  valves  anales  noirs  également,  mais  beaucoup  plus 
longs  et  [)lus  gros  que  les  cerques,  un  peu  comprimés  et  élargis  vers 
l'apex.  Élylres  noir  mat;  ailes  très  longues,  enfumées  à  bord  supérieur 
noir.  Pattes  noires;  fémuis  antérieurs  présentant  une  petite  tache  blan- 
châtre à  l'apex  delà  face  interne:  fémurs  postérieurs  peu  dilatés;  tibias  un 
peu  éclaircis  à  la  base:  éperons  assez  courts,  surtout  l'interne,  métatarse 
épais,  un  j)eu  plus  long  que  les  éperons. 

Long.  6  millimètres;  long,  avec  les  ailes,  7  millim.  5:  fém.  post.,  3  mil- 
lim. 5;  tibia  post.,  3  millim.  5. 

Cette  espèce  est  bien  caractéiisée  par  sa  coloration  et  par  la  forme 
vraiment  extraordinaire  de  la  valve  anale  supéi-ieure.  C'est  peut-«*tre  à  cette 
forme  qu'appartiennent  les  individus  immatures  signalés  par  Rruner  [Ann. 
Carnegie  Mus.,  x  [1916],  p.  363),  de  Bolivie. 


—  213  — 

Rhipipteryx  luteicornis  uov.  sp. 

Type  :  Une  femelle  provenant  du  Pérou  ;  coll.  Chopard. 

9.  Voisin  de  R.  Biolleyi  Sauss.  Tête  noire  avec  deux  larges  bandes  jaunes 
le  long  du  bord  interne  des  yeux,  se  prolongeant  sur  l'occiput  et  se 
réunissant  en  avant  à  la  hauteur  des  ocelles;  face  noire.  Antennes  entière- 
menl  jaune  testacé ,  palpes  noirs.  Pronolum  noir,  assez  largement  bordé 
de  jaunâtre  tout  autour.  Abdomen  noir  en  dessus,  brun  testacé  en  dessous: 
cerques  noirs,  courts,  cylindriques:  appendices  des  valves  anales  noirâtres, 
presque  deux  fois  aussi  longs  que  les  cerques,  un  peu  comprimés  et  for- 
tement renflés  en  massue  à  l'extrémité;  plaque  sous-génitale  courte.  Ovi- 
scapte  brun  testacé,  à  valves  très  incurvées,  se  croisant,  et  très  aiguës. 
Pattes  testacées;  fe'nmrs  postérieurs  présentant  une  bande  brune  peu  nette 
le  long  du  bord  inférieur  ;  tibias  postérieurs  brun  jaunâtre  :  éperons  et  méta- 
tarse teslacés,  assez  courts;  épei'ons  inférieurs  égaux  entre  eux,  métatarse 
un  peu  plus  court  que  les  éperons,  épais  à  la  base.  Elytres  noirs;  ailes 
noirâtres,  à  bord  supérieur  jaunâtre,  dépassant  peu  l'apex  des  fémui's 
postérieurs. 

Long. ,  5  millimètres;  long,  avec  les  ailes,  6  millim.  a  ;  fém.  post. ,  3  mil- 
lim.  3;  tib.  post.,  3  millim.  a. 

Celte  espèce  est  caractérisée  par  ses  antennes  entièrement  jaunâtres, 
sans  aucun  article  noir. 

Curtilla  madecassa  nov.  sp. 

Type  :  i  c?  de  Mahatsinjo,  près  Tananarive,  Madagascar;  coll.  Chopard. 

d.  Un  peu  plus  petit  que  C.  (jvyllotalpa  L. ,  de  couleur  rousse,  à  surface 
faiblement  veloutée.  Tète  jjrune  à  yeux  très  petits.  Pronotum  fortement 
resserré  en  avant  et  en  arrière,  à  bord  antérieur  étroit,  tiès  échancré.  Ab- 
domen fauve,  10'  tergite  très  court,  valves  anales  arrondies,  la  supérieure 
portant  un  petit  sillon  médian  lisse;  plaque  sous-génitale  plus  courte  que 
les  slernites  précédents,  à  bord  postérieur  presque  droit.  Cerques  roux. 
Les  pièces  chitineuses  de  l'armure  génitale  sont  petites  et  faibles,  formant 
deux  V  irréguliers  superposés,  réunis  par  leur  pointe;  la  pièce  inférieure 
est  élargie  de  chaque  côté  à  la  base  et  repliée  vers  le  haut  à  l'apex.  Pattes 
rousses;  fémurs  antérieurs  à  bord  inférieur  faiblement  sinué,  tibias  posté- 
rieurs un  peu  comprimés,  à  bord  supérieur  fortement  convexe,  armé  d'une 
seule  épine  apicale  de  chaque  côté,  l'interne  beaucoup  plus  grande  que 
l'externe:  6  éperons  dont  les  3  externes  très  courts  et  groupés  près  de 


FiR 


iff.  (i.  TridacljiJiis  Waprnpvi  nov.  sp.  Dorm'prsslernitcs  abdominnux  du  :?  ,  X  17.  — 
Fig.  5.  Idi'in ,  Ç  ,X  17.  —  Fiff.  G.  Idem.  Extrémité  du  tiltia  postérieur,  X  17. 

—  Fig.  7.  T.  jwruviaiius  nov.  sp.  Derniers  slernites  abduminiinx  ducT  ,  X  17.  — 
Fig.  8.  Antennes(x  95)de  :  A,  T.  minor  nov.  sp.  ;  R,  T.  nparius  Rnuss;  C,  T. 
crasKicomls  nov.  sp.  —  Fig.  ().  Plaque  sous-génitale  dn  ci"  de  T.  crnsi^lrninis 
nov.  sp.  X  aS.  —  Fig.  10.  Derniers  sterniles  abdominaux  do  la  $  du  même, 
X  95.  —  Fig.  11.  Ellipea  mulicn»  nov.  sp.  Derniers  slernites  abdominaux  de 
la  Ç  ,  X  17.  —  Fig.  ta.  Lhm.  Extrémité  du  tibia  postérieur,  X  17-  —  Fig.  1  3. 
Bliipipteryx  Rruufn  nov.  sp.  Extrémité  abfiominale  dud",  vue  de  |)roni,    •    17. 

—  Fig.  l'i.  Idem,  vue  du  dessus,  X  26.  —  Fig.  t5.  Extrémité  du  tibia  pos- 
térieur, x  '7-  —  Fig.  16.  R.  luleicfirnk  \\i)\.  sp.  Extrémité  abdominale  de  la 

Ç  ,  vue  de  profd,  x  35.  —  Fig.  17.  Idem.  Kslrémilé  du  tibia  postérieur  X  17. 

—  Fig,  18.  Curtilla  madecassa  nov.  sp.  Élytre  gauclio  du  d" ,  X  2.  —  Fig.  i<), 
IJpm.  Pièces  sclérifiées  de  l'armure  génitale,  X  7- 


—    L>I5    — 

l'cingle  inférieur,  les  internes  longs,  semblables  à  l'épine  inlerno.  Elylres 
alleignant  presque  Tapex  du  i°  lergile  abdominal,  à  veine  diagonale  presque 
droite,  cellule  diagono-cordale divisée  ,  une  seule  veine  oblique;  aire  apicale 
coni'le;  la  base  des  élytres  est  brun  foncé  ainsi  que  la  bande  bumérale;  le 
reste  est  roussàtre,  velouté.  Ailes  dépassant  à  peine  les  élytres. 

Long.,  A 6  luillimèlres;  long,  du  pronot.,  i  k  millimèties;larg.  du  pronot., 
10  niillim.  5;  élytres,  i5  millimèli'os. 

Cette  espèce  est  voisine  de  C.  dcria  Sauss. ,  mais  la  nervation  de  l'élylre 
est  complètement  différente. 


216  — 


llNDEscBiBEn  Craise-Fues  /iV  THE  Pabis  Muséum  (Tipulid^-,  Diptkra); 

Africàn  Species,  Part  H, 

BY    Charles    P.    Alexandeh. 

Ph.  D.,  Urbana,  III.,  U.  S.  A. 

The  présent  paper  is  a  conlinualion  of  the  first  part  under  tliis  gênerai 
tille.  The  collections  made  in  Madajjascar  l»y  ihe  drandidiers  and  hy 
Alluaud,  in  Southern  Abyssinia  by  Uolhscliild,  and  in  the  French  Congo 
by  Ellenberger,  are  oi'.especial  intcrest.  As  before,  the  writer  is  under 
great  obligations  to  Dr.  Bouvier  and  to  Mons.  Séguy  for  their  many  kind- 
nesses  in  the  progress  of  Ibis  study. 

SUBFAMILY  LIMIVOBIIIVAE. 

TniBE  ANTOCHINI. 

Cenus  Orlinare^nla  Mik. 

Orimargula  griseipennis  nov,  sp. 

General  coloration  dark  brown;  wings  deep  greyish,  sligma  lacking; 
basai  defleclion  of  M1  +  2  arcualed,  r-in  slraigbt. 

Female.  —  Length  5.2  mm.;  wing,  4.8  mm. 

Describod  from  alcoholic  spécimens. 

Roslrum  and  palpi  pale  brownish  yellow.  Antennae  with  the  scapal 
segments  obscure  jellowish;  flagellura  broken.  Head  dark  brown. 

General  coloration  of  ihe  body  ralher  dark  brown,  any  bloom  that  may 
be  présent  deslroyed  by  immersion  in  alcohol;  mesonolal  pracscutum  indis- 
linctly  marked  with  darker;  sculelhiin  obscure  yellowish.  Pleura  dark 
brown.  Haltères  obscure  yellowish,  the  knobs  broken.  Legs  with  the  coxae 
and  trochanters  yellowish,  the  ouler  faces  of  the  middie  and  hind  coxae 
more  or  iess  infumed;  remainder  of  ihe  legs  broken.  Wings  with  a  deep 
dusky  grey  tinge  that  is  uniformly  distributed  over  the  surface;  slignia 


lacking;  veiiis  pale,  indistinct.  Venalion  :  Costa  beyond  Sci  incrassated ; 
r  a  littie  less  tlian  its  own  length  from  the  tip  of  Ri  and  hait'  again  its 
lengtli  beyond  the  fork  of  lis;  defleclion  of  M1  +  2  strongly  arcuated,  r-m 
straighl;  pétiole  ofcell  il/:^  about  equal  to  >•-?«  ;  basai  deflectionofCMi  more 
ihanits  own  length  before  the  fork  of  M;  veius  M^  and  Cm  not  conspi- 
cuously  divergent.  Anal  angle  of  wing  very  prominent. 

Abdomen  dark  brown,  the  sternites  a  littie  palcr.  Ovipositor  witli 
the  valves  long  and  slender,  horn-colored ,  geutly  curved  to  the  sub- 
acule  tips. 

Habitat.  —  ff  Ethiopie  méridionale  « ,  Abyssinia. 

Holotype,  9,  Tchafîanaui,  August  18,  190/i  (Maurice  de  Rothschild). 

Paratopotypes ,  2  broken  9s. 

Type  in  the  collection  of  the  Paris  Muséum. 

On margiila  griselpennis  ïni\y  he  to\à  from  0.  (Iplibata  (Riedel)  by  the 
lack  of  the  stigma  and  the  dilTerent  veuation. 

Tribe  ERIOPTERINI. 

Genus  Cionoiuyia  Meigen. 
Gonomyia  (Gonomyia)  monilifera  nov.  sp. 

General  coloration  light  yellow,  the  mesouotum  more  reddish  ;  fomora 
reddish  yellow,  ihe  tips  of  some  narrowly  darkened  :  some  of  the  tibiae  ringed 
willi  yellow,  while  and  dark  brown:  metatarsi  white  except  at  the  tips; 
wings  yellowish  without  markings;  cell  ist  Mi  open;  maie  hypopygiura 
wilh  four  stout  black  spines  on  each  pleurite  and  its  appendages. 

Maie.  —  Length  about  3.5  mm.;  wing,  /1.9  mm. 

Female.  —  Length  4  mm.;  wing,  5.i  mm. 

Rostrum  and  palpi  dark  brown.  Antennal  bases  pale  reddish  yellow; 
flagellum  broken.  Head  very  broad  between  ihe  small  eyes,  pale  yellow 
with  a  white  bloom. 

Pronotum  pale  yellowish  white.  Mesonolal  praescutum  with  three  broad  . 
reddish,  confluent  stripes,  only  the  humerai  région  and  the  broad  latéral 
margins  pale  yellowish  white  ;  scutuni  and  scuteilum  pale  reddish;  post- 
notum  similar,  whitish  pruinose.  Pleura  whilish,  sparsely  variegated  witli 
pale  reddish,  especially  near  the  sternites.  Haltères  iiglit  yellow.  Legs  with 
the  coxae  and  trochanters  pale  yeliow;  ail  the  legs  are  detached,  but  most 


—   218  -- 

of  those  of  tbe  type  are  pasted  on  an  accompanying  caid  ;  some  of  thèse 
hâve  the  femora  entirely  reddish;  libiae  pale  rcddish  yellow  with  ihe 
tip  dark  brown;  metatarsi  wbite,  the  tips  and  ihe  remainder  of  tho 
tai-si  dark  brown;  one  of  Ihelegs,  presumably  appertaining  to  tbe  hind 
pair,  is  verv  différent;  ihe  femora  are  pale  yellowish,  the  tips  and  a  very 
narrow  ring  neai-  tbe  raiddle  dark  brown:  libiae  wilb  about  the  basai 
quarter  pale  yellow;  the  second  quarter  dark  biown:  third  quarler  white, 
the  broad  apex  dark  brown;  tarai  dark  brown:  metatarsi  largely  pure 
wbite.  Wings  paie  yellow  without  darker  markings;  most  of  the  veins 
light  yellow,  a  few  pale  brown.  Venation  :  iiV  ratber  long,  .Sri  ending  jusl 
beforemidlengthof  Ibe  long,nearly  slraight  Rs;  Ils  slmosl  in  alignmcnt 
with  the  very  long,  straight  Rs  +  s;  ^^2  about  cqual  to  the  deflection  ol' 
R4+5;  r-m  a  liltle  sborler  tban  tbe  deflection  of  /f/,  +  5;  cell  ist  M2  open  by 
the  atrophy  of  the  outer  deflection  of  M3  ;  cell  and  .I/2  about  equal  to,  or 
deeper  than,  its  pétiole;  basai  deflection  of  C>i\  about  ils  own  length 
beyond  the  fork  ofMor  a  litlle  less.  lu  tbe  allotype  but  a  single  A\ing 
remains  :  in  this,  cell  R^  is  much  deeper,  its  pétiole  (R-i  +  'i)  being  cor- 
respondingly  shortened. 

Abdomen  light  yellowish  brown.  Maie  bypopygiura  with  tbe  pleuriles 
short  and  stoul;  outer  pleural  appendage  largesl,  lerminating  in  Iwo 
acute  black  spines,  al  about  midlenglh  with  a  single  very  long  bristle  and 
other  similar  bristles  nearer  the  base  ;  inner  appendage  bifid ,  tbe  inner  arm 
blackened,  the  outer  arm  pale,  flallened,  its  margin  with  a  stout  black 
spine,  in  tbe  angle  between  thèse  arm»  a  pale  raembianous  tissue  ihal  is 
provided  with  about  three  setae,  an  additional  powerful  black  spine  appa- 
rantly  borne  by  the  end  of  the  pleurile;  penis-guard  pale,  without  distinct 
gonapophyses ,  provided  with  numerous  setae.  Ovipositor  with  the  tergal 
valves  very  strong,  at  about  midlenglh  bent  slrongly  upwards,  the  tips 
acute;  sternal  valves  much  shoi-tei-,  compressed,  the  tips  nearly  obtuse. 

Habitat.  —  Madagascar. 

llololype,  cf,  Imerina,  Foret  d'AndrangoIoaka ,  1891  (A.  Grandi- 
dier). 

Allotopotype,  9. 

Type  in  tbe  collection  of  the  Paris  Muséum. 

Glosely  allied  to  G.  armillata  Knderlein  (Madagascar) ,  but  dilléring  in 
the  détails  of  coloration  of  the  body,  the  femora  and  the  wings.  In  G.  armil- 
lata there  is  a  bright  brown  seam  along  the  cord  extending  from  the  fork 
of  Rs  to  the  fork  of  Cu. 


—  219  — 

GëNUS  Trcntepuhlia   Bigot. 
Trentepohlia  (Trentepohlia)  alluaudi  nov.  sp. 

Close  lo  T.  e.i'oinata ;  head  hlack,  grey  pruinose;  mesolhorax  reddisli 
brown;  legs  yellow,  the  lips  of  the  femora  aiul  libiae  dark  brown;  hind 
femora  wilh  about  five  short  spiaes  at  base,  bind  tibiae  with  about  tbree 
long  lirislles  before  the  a|)ex:  w ing-palteni  very  pale,  the  seam  at  the  cord 
narrow  and  not  including  the  radial  seclor;  cell  /Î2  lai'gely  pale;  abdomen 
dark  brown. 

Mah.  —  Leugth  about  6  mm.;  wing,  6.2  mm. 

Femak.  —  Leugth  about  6.5  mm.:  Avlng,  6  mm. 

AUied  lo  T.  exornata  Bergroth  but  mucli  paler,  especiaiiy  the  wing- 
paltern.  • 

Mouthparts  and  labial  palpi  yellowish:  maxlllary  paipi  dark  brown. 
Antennae  brown.  Head  black,  sparsely  grey  pi'uinose;  vertex  narrowed 
between  the  eyes. 

Mesonotuni  reddlsh  brown  Avithout  distinct  darker  markings.  Pleura 
shiny  reddlsh.  Haltères  pale.  Legs  A\ith  the  coxae  and  trochanters  dull 
yellow;  femora  yellow,  the  tips  broadly  dark  brown;  tibiae  pale  brownish 
yellow,  the  tips  dark  brown;  metatarsi  pale,  remainder  of  the  feet  brown: 
hind  femora  with  a  séries  of  about  five  short,  stont,  black  spines  in  a 
single  row  near  the  base;  hind  tibiae  with  usually  three  long  bristles  just 
before  the  dark  brown  apex.  Wings  subhyaline,  the  costal  région  more 
yellowish;  wing-pattern  very  pale,  paler  than  in  any  olher  species  of  this 
group  [exornata,  speiseri,  himeraUs  and  others);  a  small,  isolated  brown 
spot  near  the  tip  of  Se  \  ;  the  brown  seam  along  the  cord  is  very  naiTOW 
and  begins  at  the  fork  of  Rs;  vein  Cu  similarly  seamed  AA'ith  broAA^n;  wing- 
apex  darkened  in  the  outer  lialf  of  cell  J\>,  and  as  narroAv  seams  along 
veins  R2,  R3  and  /ii  +  j:  cell  R2  very  largely  pale;  cell  Rô  pale  Avith  the 
exception  of  the  extrême  base  and  tip.  Venation  :  pétiole  of  cell  Rô  some- 
Avhat  longer  than  in  T.  exornata. 

Abdomen  dark  broAvn;  valves  of  the  ovipositor  more  chestaut. 

Habitat.  —  Madagascar. 

Holotype,  d,  Ivondro,  July  1900  (Gh.  Alluaud). 

Allotopotype,  9. 

Type  in  the  collection  of  the  Paris  Muséum. 


2 -20 


Description  d'usé  espèce  nouvelle  de  Dolichopodide  [DivrÈRE], 

PAR  M.  0.  Parent. 


Dolichopus  pyrenaicus  nov.  sp. 

Front  vert  métallique  cuivreux.  F'ace  à  satiné  jaune  brunâtre,  large 
des  2/3  d'un  travers  d'oeil,  guère  plus  de  deux  fois  plus  longue  que  large. 
Palpes  jaune  brun.  Trompe  brune.  Yeux  à  pubescence  jaunâtre.  Occiput 
noir  verdâU-e,  cils  postoculaires  latéraux  et  inférieurs  jaune  paille.  Antennes 
un  peu  plus  courtes  que  la  tête;  noires,  à  part  la  moitié  ventrale  du 
1"  article,  et  un  point  à  la  face  ventrale  du  2%  jaunes.  3"  article  à  peine 
plus  long  que  large  à  la  base,  ogival,  l'apex  assez  aigu,  légèrement 
.dorsal.  Chète  antennaire  à  pubescence  ultra-microscopique,  inséré  nette- 
ment après  le  milieu  du  bord  dorsal  du  ?/  article;  son  article  basilaire  égal 
aux  3/5  de  l'apical,  et  dépassant  des  2/8  de  sa  longueur  l'apex  du  3"  ar- 
ticle antennaire. 

Thorax  vert  métallique,  assez  clair,  varié  de  bleu  et  de  cuivreux. 
Écusson  de  même  teinte  avec  quelques  poils  follets  sur  le  pourtour.  Flancs 
vert  métaUique,  plus  sombre  par  places.  Au  prothorax,  deux  touffes  de 
soies  folles,  pâles.  1  chète  prothoracique  noir. 

Abdomen  vert  bleu  métallique,  varié  de  cuivreux.  Pilosité  noire,  pâle 
sur  les  lianes  du  1"  segment.  Un  givré  blanc  argent  sur  les  lianes.  6'  seg- 
ment glabre  à  satiné  gris  blanc;  de  même  le  7". 

Hypopyge  robuste,  presque  aussi  épais  que  long,  mais  relativement 
court,  replié,  atteignant  au  plus  le  milieu  de  la  face  ventrale  du  k'  seg- 
ment. 

Lamelles  externes,  deux  fois  et  demie  plus  couites  que  l'bypop^ge;  en 
forme  de  trapèze  ariondi  aux  angles  externes.  P]lles  sont  jaune  blanchâtre, 
avec  une  bordure  noire  naissant  au  milieu  du  bord  interne ,  s'élargissant  rapi- 
dement de  façon  à  occuper  largement  l'angle  apical  interne,  puis  se  rétré- 
cissant graduellement  jusqu'à  l'angle  basiiaire  externe.  Hord  interne  légère- 
ment arqué  convexe,  orné  d'une  frange  courte  et  dense  de  poils  pâles,  et 
présentant  à  l'apex,  avant  l'angle  apical  interne,  une  dent  minuscule  por- 
tant une  longue  soie  aplatie  en  lanière.  Bord  apical,  dans  son  ensemble, 
normal  au  bord  interne.  Une  seule  dent  rectangulaire  à  l'angle  apical  in- 


—  "221  — 

lerne,  et  très  coiu-le,  portant  seule  ies  deux  soies  en  lanières  ordinaires. 
A  la  suite,  4-5  dents  triangulaires,  portant  des  soies  simples  arquëes  ven- 
tralement.  Bord  externe  très  faiblement  denticulé,  portant  lui  aussi  une 
frange  de  soies  simples,  de  même  longueur  que  les  précédentes.  Bord  basi- 
laire  entier  et  nu. 

Appendices  internes  jaune  blanciiàtre,  courts.  Lobes  ventraux  posté- 
rieurs cachés,  ne  laissant  voir  que  deux  poiutements,  portant  chacun  une 
soie  folle  et  un  peu  frisée. 

Hanches  antérieures  jaunes.  Les  moyennes  et  les  postérieures  noires,  au 
moins  sur  leurs  a/S  basilaires.  Les  antérieures  à  pilosité  noire;  les  moyennes 
et  les  postérieures  avec  le  diète  externe  normal. 

Pattes  antérieuies  jaunes,  noires  à  partir  du  i/3  apical  du  protarse. 
Tibia:  deux  séries  de  chètes  dorsaux  :  2  antérieurs,  2  postérieurs;  — 
2-3  chètes  ventraux,  postérieurs. 

Pattes  moyennes  jaunes,  le  tarse  entièrement  d'un  noir  profond.  Fémur  : 
1  chète  préapical.  Tibia  plutôt  grêle,  nettement  plus  long  que  le  fémur, 
])iesque  aussi  long  que  le  tarse;  deux  séries  de  chètes  dorsaux  :  5  anté- 
rieurs, 2  postérieurs;  1  chète  ventral  antérieur  au  tiers  apical.  Prolarse 
égal  aux  deux  articles  suivants  réunis. 

Pattes  postérieures  jaunes;  le  tarse  et  le  tibia,  dans  son  i/5  apical,  noir 
profond.  Fémur  :  1  chète  préapical.  Tibia  :  deux  séries  de  chètes  dorsaux; 
1  chète  ventral  antérieur  au  tiers  apical,  après  une  série  de  chétules.  Face 
postérieure  sans  callosité,  ni  plage  glabre.  Prolarse  à  peine  plus  long  que 
l'article  suivant;  9  chètes  doisaux,  1  chèle  antérieur. 

Aile  légèrement  teintée  de  brunâtre.  Nervure  noir-brun.  Pas  de  callosité 
à  la  Costa.  k°  longitudinale  droite  jusqu'à  la  transverse  postérieui'e ,  son 
prolongement  idéal  aboutissant  après  l'apex  de  l'aile.  Segment  basilaire 
de  la  coudée  égal  aux  3/4  de  l'apical,  droit,  mais  légèrement  dévié  vers 
l'avant,  son  prolongement  idéal  aboutissant  à  la  costa  très  peu  avant  l'apex 
de  l'aile.  Coude  fortement  obtusangle,  élire,  le  segment  médiaire  peu 
marqué.  Segment  apical  sensiblement  droit,  aboutissant  à  la  costa  avant 
l'apex ,  à  une  distance  légèrement  supérieure  à  la  5'  section  costale.  3'  lon- 
gitudinale droite,  son  extrémité  légèrement  arquée  vers  la  k\  5°  section 
costale  égale  aux  3/5  de  la  h\  2'  longitudinale  droite.  Transverse  posté- 
i-ieure  sensiblement  au  milieu  de  l'aile,  droite,  normale  à  l'axe,  divisant  la 
h'  longitudinale  eu  deux  sections  dont  lapicale  est  d'un  quart  plus  longue 
que  la  basilaire.  Elle  égale  sensiblement  les  3/5  du  segment  apical  de 
la  5%  lequel  est  droit,  légèrement  dévié  vers  le  bas,  et  égale  environ 
les  3/5  du  segment  basilaire.  Anale  droite.  Bord  postérieur  de  l'aile  légère- 
ment arqué  concave  entre  la  5°  longitudinale  et  l'anale.  Angle  basilaire 
postérieur  presque  droit,  mais  arrondi.  Lobe  axillaire  bien  prononcé. 

Cuillerons  jaunes,  à  cils  noirs. 

Balanciers  jaunes. 

MUSKUM.   —  XXVI.  '  I  5 


2'J'i  

Long  corp.  :  li  miilim.  1/2. 

Un  mâle,  capturé  à  OtleiHo  (Pyrénées-Orientales)  par  M.  Sicard,  de 
Montpellier.  —  9  inconnue. 

Cette  espèce  appartient  à  la  section  des  Dolichopiifi  à  féniuis  clairs  el 
cils  posloculaires  inféneurs  pâles.  Lorsque  de  cette  section  on  a  retiré  les 
espèces  à  tarses  ornementés  chez  le  niAle,  à  protarse  moyen  aiguillonné, 
à  antennes  longues,  à  à'  longitudinale  coudée  en  baïonnette  à  antennes 
entièrement  noires,  à  callosité  costale,  à  longue  frange  sous  les  fémurs 
postérieurs ,  etc. ,  il  reste  un  groupe  de  déban-as  ne  présentant  que  des 
caractères  négatifs,  et  par  suite  où  la  distinction  des  espèces  devient  plus 
difficile,  et  repose  sur  la  base  moins  solide  de  la  coloration. 

Si  de  ce  reliquat  on  élimine  les  espèces  à  3*  article  antennaire  en  partie 
jaune,  il  reste  un  groupe  d'espèces  auquel  appartient  D.  pyrcmncm.  Ce  sont 
les  suivantes  :  /).  Ihien focornis  /jelW.  D.  gmndiroruis  Wahlbl;  D.  siinplf.v 
Meig. ,  I).  mpdiicorvis  Verrai!:  D.  timlcslus  Wablb!:  D.  dnctipcsW ahW)!; 
D.  coiisobrinus  Zell. 

/).  consohrhtus  et  modostus  ont  la  face  blanche  et  sont,  par  suite,  à  éli- 
miner; J).  Ilneaticoniis  a  aux  tibias  postéiicurs,  face  postérieure,  une 
callosité  et  une  plage  glabre.  De  toutes  les  autres  espèces,  /).  pijrcnainis 
s'écarte  par  la  largeur  de  la  face,  et,  eu  plus  :  de  simplex,  par  la  structure 
de  riivpop\geet  la  couleur  de  la  face;  de  nicdiicornis,  parla  couleur  delà 
face;  de  cinriiiies,  par  la  coideur  de  la  face  et  du  tibia  moyen;  de  groiidi- 
coriiis,  parla  longueur  des  antennes,  la  coloration  noir  franc  de  l'ajjcx  des 
tibias  postérieiu's ,  rh\popyge  court,  les  lamelles  liypopygiales  cxtci'nes 
presque  entières,  les  tarses  d'un  noir  franc. 


•223   — 


Les  Moustiques  de  Fra^ice, 
PAR  M.  E.  Sbguy. 


Culi«iuae  '•^K 

2.  -  Geisre  Htegomyia  ïhéobald  1901,  M.  C,  L  280;  IV,  170  (1907); 

V,  i5i  (1910);  Blanchard,  Moust.,  •ik'j  (lyoS);  Siiicouf  et  Gnnzalès 
Rincones.  Dipt.  vuln.  Venezuela,  103-129(1911);  Edwards,  fiw//.  L'«/. 
Hes.,  III,  7  (1912');  VII,  9o3  (1917). 

Syn.  Aedes  Howard  Dyar  et  Kuab,  iVIosq.  N.  C.  Amer.,  IV,  607 
(1917):  Aedes  subg.  Stegomyia  Edwards  1917,  Bull.  Ent.  Res.,  tioo, 
209. 

S.fasciata  Fabriciiis  i8o5,Syst.  AulL,  36,  i3;  Theobald,  /.  c,  I,  989 
(i90i);III,  1^11  (1903);^,  17O  (1907);  Blanchard,  Le,  269  (1906): 
Gœldi,  OsMosq.  no  Para  {Mein.  Mus.  Gœldi)  1905-,  Edwards,  /.  c,  III, 
7,  9  (1912);  Scott  Mactie,  Bull.  Ent.  Bes.,  VII,  297  (1917);  Howard, 
Dyar  et  Knab,  /.  c,  IV,  82^,  pi.  76,  lio  et  1^7. 

Syn.  calopus  Meigen  1 8 1 8 ,  S.  B. ,  1 ,  3  ;  fasciatus  Robineau-Desvoidy 
1827,  Essai  sur  les  Culicides  {Mém.  Soc.  Hist.  Nat.  Paris,  III,  ^08); 
annulitarsis  Macquart  i8/i6,  Dipt.  exot.,  Suppi.  I.,  8,  i846. 

Cette  espèce  est  immédiatement  reconnaissabie  à  son  ornemenlation 
d'un  blanc  d'argent  brillant. 

Tète  couverte  avec  des  écailles  plates,  dun  blanc  d'argent;  palpes  :  9 
courts  et  minces,  c?  légèrement  villeux  mais  non  en  plumet  comme  chez 
les  Ochlerotatus.  Thorax  de  couleur  sombre,  avec  une  tache  antérieure 
blanche ,  et  deux  étroites  lignes  médianes  jaunes  :  latéralement  deux  lignes 
d'un  blanc  d'argent  brillant,  disposées  en  forme  de  lyre.  Flancs  à  écailles 
argentées.  Scutellum  trilobé  à  écailles  argentées  portant  3  groupes  de  soies. 
Les  tarses  des  pattes  postérieures  sont  largement  anneiés  de  blanc,  le  der- 
nier article  tout  blanc.  Abdomen  de  couleur  sombre ,  avec  à  la  base  de 
chaque  segment,  et  quelquefois  à  l'apex  ,  une  ligne  d'écailles  blanches;  lalé- 

('    Voir  Bulletin  du  Muséwn ,  1930  ,  u"  1,  p.  ô  1 . 

lô. 


'2'2li  

lalemenl  une  lâche  Iriangulaire  (Vun  blanc  d'argenl  de  cliaque  coté  des 
segments. 

Formule  uuguéale  d*  :  l.o  -  O.o  -  o.o;  -  9  :  l.i  -  l.i      o.o. 

Longueur;  4-/i,5  millimèties,  aile  3-3,5  millimètres. 

Espèce  très  répandue  dans  toutes  les  régions  chaudes  du  globe  et  même 
dans  les  pays  teni[)érés,  commune  dans  la  légion  méditerranéenne. 

Bordeaux  :  août  1918''  [Roland  :  Mus.  Paris)  ;  Hyères,  3,  XII,  1902 
[Lcsnr  :  Mus.  Paris). 

Espagne,  Voviugsl  {Hmlciiianii,  Tlwobald);  Italie.  Grèce  {Thcobald): 
Macédoine,  Salonique  (/)''  Ritet  :  Mus.  Paris);  Kastoria  [Arinrc  d'Orient: 
Mus.  Paris). 

Iles  Canaries  :  Las  Palnias  (  1\  Lr.siw  :  Mus.  Paris);  Maroc  :  Tanger,  Kl 
Mahadi  (  Hiichct  :  Mus.  Paris);  Algérie  :  Alger  (D'  Sergent  :  Mus.  Paris): 
Tunisie  :  lie  Djerba,  Mahdia,  Tunis  (1.  Weiss  :  Mus.  Paris);  Egypte  : 
Le  Caire  ( ./.  ('.oin/at  :Mus.  Paris):  .lapon. 

Afri(jue  et  Asie  équaloriales,  ])res(}uc  toutes  les  îles  Océaniques,  Nord 
et  Sud  de  l'AMiériquo. 


Fi{{.  (j.  —  Lai'M'  (le  Sii'jjiiiiiiiiii  jdscidid. 

Il,  l(''le;  —  I) .  |)olls  perlinés  di'  la  hmnlii':  —  c.  |i|ai|iii'  iiiriilalc  :  —  (/,  ciiims  lal/;- 
ralcs  (lu  Ihoi'av  ;  —  c,  siplimi  cl  ln'ancliics  ies|iii  aluiii'S  ;  — _/,  écailles  ilu  8'  scjfiiiPiil 
ahdoiiiiiial  ;  ■ — g-,  dénis  du  pi'ijpic  dn  si|)liiin. 

Le  Sicironnjia  fftscùttii  paraît  exister  pendant  toute  l'année.  Les  œufs  sont 
pondus  isolément,  (juchiuefois  sur  des  plantes  aquatiques,  le  plus  souvent 


C   Cell»^  osjiète  aurait  été  signalée  à  Brost  et  à  Sainl-Nazaire  par  Blanchard, 
ù  Marseille  par  Surcouf.  Je  n'ai  jtas  vu  les  iudividus  capturés  dans  ces  localilés. 


—  225  — 

dans  l'eau.  Les  larves  appartiennent  au  même  groupe  cjue  les  Acles  et 
Ochlcrotatus  ;  elles  sont  remarquables  i)ar  leur  forme  trapue,  le  siphon 
court  et  épais,  les  branchies  respiratoires  longues,  épaisses  et  mousses. 
Écailles  du  8'  segment  en  un  seul  rang.  Le  thorax  porte  sur  la  face  ven- 
trale plusieurs  paires  de  fortes  épines  en  soc  de  charrue,  à  la  base  des 
touffes  de  poils  latéraux.  Antennes  courtes,  cylindriques,  dépourvues 
d'épines,  mais  avec  une  soie  médiane,  la  touffe  terminale  n'a  jamais  'plus 
de  9-3  poils.  Soies  fionlales  simples,  La  bouche  porte  les  soies  peclinées 
considérées  comme  spéciales  aux  espèces  carnivores.  Ces  soies  n'apparaissent 
qu'au  U°  stade  (fig.  9). 

3.  -  Genre  Ochlerotatuf»  Arribalzaga  1891 ,  Rev.  Mus.  La  PlataHl ,  1  A3  ; 
Edwards,  Entom.,  XLV,  igi,  2  (1912)  ;   Bull.  Eut.  Bi-s.,  Vil,  an 

(1917)- 

Syn.  Culicolsn  Felt  i()o4,  Bull.  79,  N.  ï.  St.  Mus.,  091  l>:  Culinuln 
Felt  190/1,  /.  c  ;  Brolemann,  1//».  Soc  Eut.  Fr.,LXX\VIl,  ^60(19181 
et  LXXXVIll,  75,  98  (1919).  —  Grahliamm  Theobald  1900  (part.), 
M.  G.,  m,  243;  IV,  284  (1907);  —  Theohaldiuellu  Blanchard  1900 
(part.)  Moust.,  390,  396;  —  Aedes  Howard,  Dyar  et  Knab  1917, 
Mosq.  N.  G.  Amer.,  IV,  G07;  —  Aedes  subg.  Ochlerotatus  Edwards 
1917,  Bull.  Eut.  Res.,  VII,  902,  2o3,  211. 

TABLl'Alî  DES  ESPÈCES  (cf  ?  j. 

1  -  (iG).  Pattes  annelées. 

2  -  (i3).  Dernier  article  des  tarses  de  couleur  sombre. 

3  -  (12).  Abdomen  sans  ligne  médio-dorsale  pale. 

\  -  (5).  Ailes  à  écailles  sombres.  Petite  espèce.  Bandes  claires  des  segmeuls 
abdominaux,  rélrécies  au  milieu,  ne  rejoignant  pas  tout  à  lait  les  bords 


pjg.  ,0.  —  Extivinilii  (lu  ■^'  article  ck's  forcipiiles  de  VOchlciolaliis  vexanx. 

Intéraux  des  tergites;  ces  bandes  sont  qnehjuefois  réduites  à  deux  paiies 
de  taches  pâles.  Thorax  brun  sombre  à  écailles  dorées.  Appareil  génital 
d  :  3°  article  des  forcipules  articulé  avant  l'extrémité  du  2°  (fig.  10). 
Long,  à  -  6  millimèties.  3.   0.  ve.runs. 

5  -  (II).  Ailes  à  écailles  sombres  et  claires  mélangées.  Insectes  de  grande 
taille.  Appareil  génital  d  :  3'  article  des  forcipules  articulé  à  l'extrémité 
du  2'.  Une  soie  en  hameçon  sur  la  verrue  basale. 


—  L>-2(;  — 

r»  -  (9).  Espèce  fie  couleur  sombre.  9  :  palpes  courts,  épais,  très  velus  sur 
la  face  interne,  fi°  article  court,  globuleux.  Bandes  clîùres  à  la  base  des 
segments  abdominaux.  Pattes  sombres,  mouchetées,  largement  cerclëes 
de  blanc.  (Groupe  du  cantans.) 

1  -  (8).  Bandes  abdominales  claires,  parfois  remplacées  par  une  tache 
médiane  pâle  située  à  la  base  des  segments.  Thorax  brun  sombre,  avec 
(les  écailles  claires  réunies  ordinairement  en  deux  bandes  longitudinales 
latérales,  c?  :  a"  paire  de  pattes  avec  une  grande  griffe.  Appareil  génital 
d*  :  1"  article  des  forcipules  avec  deux  verrues  basales  internes  (1  ven- 
trale +  1  dorsale)  héiissdes  de  nombreuses  soies  longues  et  raides,  la 
verrue  ventrale  portant  une  forte  soie  en  hameçon.  Verrue  apicale  avec 
dos  épines  coui'tes  et  robustes,  en  crochet.  9"  arlicle  des  gonapophyses 
court,  triangulaire,  avec  une  expansion  membraneuse  (fig.  5  et  11-^/). 
Long.  :  6,  5  -  8,  5  millimètres.  h.  0.  cantans. 

H  -  (-7).  Bandes  abdominales  claires,  l.uges.  Thorax  brun,  largement  cou- 
vert d'écaillés  dorées.  çS  :  2'  paire  de  pattes  avec  une  très  grande  gritfe. 
Appareil  génital  d*  :  1°'  article  des  lorcipules  avec  une  verrue  dorsale  à 
soies  courtes,  épaisses,  la  verrue  ventrale  réduite  à  3-/i  soies  -f-  1  soie 
en  hameçon  (fig.  1  t-h).  Gonapophyses  courtes,  9.'  article  épais.  Long.  : 
7  millimètres.  5.  0.  Lrsiipi. 

9  -  (6).  Espèce  de  couleur  claire.  9  :  palpes  peu  velus,  grêles,  It'  article 
allongé,  ovalaire.  Pattes  claires,  articles  tarsiens  presque  noirs  au  som- 
met, cercles  blancs  dimiiuianl  de  largeur  d'un  article  à  l'autre. 


Fig.  II.  —  Appareils  génitaux  cf  • 
a,  OMerotalus  cantans:  —  1),  0.  Lemei ;  —   c,   O.  anniiHiies. 


10  -  (1 1).  Segments  3-5  de  l'abdomen  avec  une  bande  basak  jaune  cou- 
vrant la  moitié  des  segments.  Les  deux  bandes  longitudinales  du  thorax, 


'2')']   

lorsijirollcs  exisleiil,  sont  jaunes,  bien  plus  larges  (|ue  10.  vanluns.  Ap- 
pareil génital  d  :  1°'  article  des  forcipules  fortement  velu  inléiieurement. 
Soie  en  hameçon  très  grêle,  souvent  absente,  a'  article  des  gonapo- 
physes  allongé  sans  expansion  membraneuse  (fig.  ii-r).  Long.  :  7- 
8  millimètres.  (}.  0,  aiinulipes. 

11  --  (10).  Bandes  claires  des  segments  abdominaux  enveloppant  les  deux 
extrémités  basale  et  apicale.  Derniers  segments  entièrement  couverts 
d'écaillés  jaune  clair.  Long.:  7  millim.  5.  7.   0.  Surcouji. 

12  -  (3).  Abdomen  avec  nne  ligne  "médio- dorsale  d'écaillés  claires,  bandes 
des  segments  abdominaux  d'un  blanc  jaunâtre,  à  cheval  sur  deux  seg- 
ments conligus,  sonvent  dilatés  en  triangle  sin'  la  ligne  médiane. 
Thorax  à  écailles  d'un  roux  ardent,  avec  deux  bandes  longitudinales 
d'écaillés  crème.  Pattes  avec  les  anneaux  clairs  s'étendant  sur  deux  arti- 
cles du  tarse.  Long.  :  h.  b~(\  millimètres.  ((Iroupe  puitctalus-Mariae- 
nKicutlreiilris  ).  8.   0.  pinictnlus. 

13  -  (9).  Dernier  article  des  larses  entièrement  blanc. 

l/t  -  (1;")).  Les  trois  |)aires  de  pâlies  avec  le  dernier  articles  dos  tarses 
tout  blanc.  9  :  extrémité  des  palpes  d'un  blanc  pur.  Thorax  d'un  brun 
roux  sans  bandes.  Abdomen  noir,  avec  une  bande  d'écaillés  blanches  à 
la  base  de  cluujue  segment.  Long.  :  6-7  millimètres.         9.   0.  Marine. 

I  5  -  (1  A).  Pattes  postérieures  seules  avec  le  dernier  article  des  tarses  tout 
blanc.  Thorax  brun  avec  deux  lignes  d'écailles  crème.  Abdomen  brun 
noirâtre,  la  bande  claire  (]q  la  base  des  segments  élargie  sur  la  ligne 
médiane  et  parfois  sur  les  cAtés.  Long.  :  6  millimètres  (d'après  Blanchard). 

10.   0.  iiiacuUveiUriH. 

1 1)  -  (1).  Pattes  non  annelées. 

17  -  (9o\  Bégion  pleurale  avec  de  larges  écailles  d'un  blanc  d'argent 
éclatant.  Ailes  à  écailles  étroites,  serrées,  sombres.  Lignes  blanches  des 
segments  abdominaux  dilatées  latéralement.  9  :  palpes  grêles,  A'  article 
en  cône,  pointu,  nettement  séparé  du  3°(fig.  i3-rt).  Appareil  génitale?  : 
1"'  et  9°  article  des  gonapophyses  de  même  longueur,  le  r?*  article  épais, 
;\  extrémité  mousse  (Groupe  des  Finlaya). 

18  -  (19).  Thorax  avec  k  larges  bandes  dorsales  noires  (fig.  iîî--i).  Pattes 
noires,  base  des  fémurs  de  couleur  claire,  genou  avec  un  anneau  d'un 
blanc  d'argent  9  :  griffes  des  pattes  postérieures  simples.  Long.  :  5- 
Bmillimètres.  1.  0.  geniculatus. 

19  -  (18).  Thorax  avec  de  tines  écailles  blanches  enchevêtrées,  mêlées  de 
poils  noirs  (fig.  iQ-i);  tout  au  plus  deux  très  courtes  bandes  noires  en 


228  — 


tache  cai'i'ée  sur  la  partie  antërieure  du  thorax.  Pattes  comme  YO.  gcui- 
rnlntiis.  Long.  :  7  millimètres,  2.   O.jtigoriiin, 


l  ■   ■'■•      -  2  ^ 

Fig.  19.  —  Bandes  du  thorax. 

1,  Ochkrotatns  jugorinn  :  —  a,  0.  gniiriilatim-;  —  3,0.  rnimtiiini.s  ; 
/l  ,  0.  (lorso-vi  liai  lis;  —  5,0.  ijiimli  nliniiii-Hlulnii. 

20  -  (17).  Région  pleurale  avec  des  écailles  étroites,  d'un  gris  bhuic  on 
grises. 

21  -  (96).  Ailes  à  écailles  sombres,  étroites;  la  distance  entre  la  nervure 
transverse  postérieure  et  la  transverse  médiane  est  sensiblement  égale 
à  la  longueur  du  celle-ci  {d  9).  Pattes  sombres.  ((Iroupe  rominmh- 
nigripes). 

22  -  (95).  Des  bandes  longitudinales  sur  le  thorax  ;  ailes  à  écailles  sombres. 

23  -  (96).  Une  large  bande  médio-dorsale  sur  le  thorax  (fig.  i9-4);  9  : 
II"  article  des  palpes  de  la  longueur  du  1",  nettement  séparé  du  3'  article 
(fig.  i'à-h).  Bandes  abdominales  très  fines  ou  indistincles,  fréipiem- 
ment  remplacées  par  des  taches  Iriaiigiilaires  latérales  d'un  hlanc  pur. 
Appareil  génital  d  :  a"  article  des  goiuijjopliyses  très  court,  Iriangidaire. 
Soies  lares  sur  les  deux  verrues  des  lorcipuleS,  la  verrue  apicale  prestpie 
indistincte.  Espèce  très  petite,  sombre.  Long.:  f^  millimètres. 

H .  0.  (lorso-vitltitiis. 

2^1  -  (33).  Deux  bandes  longitudinales  noires  sur  le  thorax  {iig.  i2-3). 
9  :  '1'  article  des  palpes  très  petit ,  globuleux,  eiicaslié  à  moilié  dans  le 
3'  article  (fig.  i3-c).  Ahdomen  généralement  noir,  sans  écailles  pâles 
parsemées  entre  les  bandes  claires;  hase  de  chaque  segment  avec  de  fines 
lignes  d'i'cailles  blanches,  souvent  dilatées  en  taches  triangulaires  laté- 
rales. Appareil  génital  d  :  Pilosité  aboiiflante  sur  1rs  deux  verrues  api- 
cale et  basale  du  1"  article  des  forcipules.  l<]spècc  moyenne  ou  grande. 
Long.  :  6-8  millimètres.  12.   0.  communia. 

25  -  (22).  Pas  de  bandes  sur  le  thorax.  9  :  fi"  article  des  palpes  très  petit, 
globuleux,  encastré  dans  le  3°  ailicle  (fig.  1 3-f/j.  Espèce  de  couleur  claire, 


—  -229     - 

;\  écailles  unifonnémeiil  brun  roiijO-eàlre;  ailes  et  pattes  avec  des  écailles 
flaifes  et  sombres.  Sefjments  abdominaux  d'un  brun  clair,  parsemés 
d'écaillés  pâles  entre  les  bandes  basales  claires.  Appareil  génital  d  :  i"  ar- 
ticle des  forcipules  avec  de  nombreuses  soies  sur  les  verrues  apicale  el 
basale.  Long.:  6-7,5  millimètres.  Kî.    0.  dch-inis. 


Fig.  i3.  —  Palpes  des  femelles. 


1),   0.  dorso-vittatus  ;  —  c,   0.  rniiniiiinis  c-inimiiiiix  , 
d,  0.  cktrilus;  —   e,  0.  nigripeu;  —  f,  0.  quadralimanilatnx. 


a  ,  Ochlerntalns  gcniciilnliix  ; 


2G  -  (21).  Ailes  à  e'cailles  normales,  la  distance  entre  la  transverse  posté- 
rieure et  la  transverse  médiane  est  moindre  que  la  longueur  de  celle-ci; 
souvent  ces  deux  nervures  sont  ti'ès  rap])rochées.  9  :  4"  article  des 
palpes  piriforme,  de  la  longueur  du  i"  article,  non  encastré  dans  le  3° 
(fig.  i3-e,/).  Pattes  sombres. 

27  _  (.38).  Espèce  noire.  Tborax  sans  bandes,  à  écailles  rouille,  nuMées  de 
longs  poils  noirs;  une  toufTe  de  longues  soies  noires  à  la  racine  des  ailes  : 
flancs  à  écailles  grises  et  blanches.  Abdomen  noir,  à  écailles  rouille: 
segments  bordés  au  sommet  de  soies  dorées  ;  une  ligne  basale  d'écaillés 
argentées,  élargie  latéralement,  surtout  sur  les  derniers  segments.  Lon- 
gueur :  6-8  millimètres.  14.  0.  nigripcs. 

:2S  -  (27).  Espèce  de  couleur  claire.  Thorax  avec  deux  larges  bandes 
brun  sombre,  plus  ou  moins  oblitérées  (fig.  i'i-5).  Pattes  robustes  ar- 
mées de  griffes  épaisses.  Abdomen  d'un  brun  foncé,  bordé  de  très  longs 
poils  jaunâtres  sur  les  côtés  et  à  l'apex  des  segments.  Base  des  segments 
avec  une  large  bande  d'écaillés  jaune  pâle,  parfois  dilatée  sur  la  ligne 


—   230  — 

médiane,  jusqu'il  fornini-  uno  ligue  coiii[)lî'lc  s"('teiuLinl  sur  tous  les  se})- 
meuts  abdominaux.  Appareil  génital  d  :  Pas  de  soies  en  hameçon  sur 
la  verrue  basale,  une  expansion  lamellaire  terminées  par  des  poils  bar- 
belés ;  les  soies  fauves  du  i"'  aiticle  des  forcipules  sont  très  longues, 
arquées  el  entrecroisées.  Elles  caractérisent  très  bien  l'espèce  extérieu- 
rement. Long.  :  7-9,5  millimètres.  15.    (K  qundraûnincidaHi^. 


•_>;',!  — 


\0TES  SUR   LES  ESPECES  BAyOÉES  PAR  LaMARCK  DAS'S  S0\    GESRE  MoDIOLA 

(Fin), 

p\R  M.  Ed.  Lamy. 


MoftIOLA    DISCREPWS. 
(Lamarck,  Wm.  s.  vert.,  VI,  i"  p.,  p.  ii/i.) 

Le  Muséum  tle  Paris  possède  un  carton,  provenant  de  ia  collection 
Defrance  et  étiqueté  par  Lamarck  numliola  discrepam^ ,  qui  porte  deux 
spécimens  de  cette  espèce  {le  plus  grand  mesurant  11x7  mm.) 

Comme  le  disent  MM.  Bucquoy,  Dautzenberg,  Dollfus  (1890,  Moll. 
Roussi lloii ,  11,  p.  16Ô),  ce  M.  disoepans  Lamarck  est  le  Mndiolarla  ' 
tmrmomta  Forbes  ii838,  Mnlar.  Moiiciisis,  p.  /j'i).  <l"i  est  la  forme  Médi- 
terranéenne désignée  à  tort  par  Da  Costa,  Poli,  Deshayes  (i836,  Anim.  s. 
vert. ,  9'  éd. .  Vil,  p.  ai  [noie]  )  sous  le  nom  de  Mod.  discors  L. .  tandis  que 
le  véritable  Mytilus  discors  Linné  (1766,  Syst.  ^at.,  éd.  XU,  p.  uôg), 
qui  est  le  Mytilus  discrepans  Montagu  [non  Lamarck]  (i8o3,  Test.  Brit., 
p.  169;  iSoS,  SuppL,  p.  65,  pi.  96,  fig.  h),  est  un  mollusque  des  mers 
boréales.  Quant  au  M.  discors  Lamarck  [non  Linné],  c'est  une  troisième 
espèce,  le  M.  impactn  Herm.,  des  mers  australes. 

Ce  M.  marmorata  Forb.  ^discrepmis  Lk.  [nm  Mtg,]  est  une  coquille  plus 
petite,  moins  épaisse,  plus  renflée  que  le  M.  discors  L.  :  les  stries  rayon- 
nantes de  la  région  antérieure  sont  de  moitié  plus  nombreuses  {10.  à  90), 
celles  de  la  région  postérieure  (au  nombre  de  95  à  35),  sont  nettement 
marquées  ;  la  coloration  externe  est  blanchâtre,  avec  des  taches  lie  de  vin, 
sous  un  mince  épidémie  d'un  vert  très  clair  ;  rinlérieur  des  valves  est 
faiblement  irisé. 

M.    DISCORS. 
(Lamarck,  hc.  cit.,  p.   ii/i.) 

ConmicTa  reconnu  Deshayes  (i836,  Anim.  s.  vert.,  9°  éd.,  VII,  p.  aV), 
la  forme  des  mers  australes,  que  Lamarck  a  appelée  Modiola  discors  et  dont 

C'  Réccmmcnl  M.  T.  Irodalo  (igiô,  Trans.  Npw  Zealand  Inst.,  XLVIl  [  191^] , 
p.  -iSh)  a  propose'-  do  remplacer  io  nom  de  Modiolaria  par  ceUù  de  MuhckIu» 
Bolten,  1798,  bien  que  dens  son  jjenre  Bolten  ait  rt^uni  des  Inodonta,  des  Mn- 
dudaria  et  des  Modiolus. 


—   232  — 

il  a  (lélerniiné  deux  spécimens  (36x9o  et  aCx  16  mm.)  dans  la  colleclion 
du  Muséum,  n'esl  pas  l'espèce  Linnéenne  de  ce  nom:  c'est  le  Modiolaria 
iinpacta  Hermann  [M/y///«.sJ  (1782,  Naturforsck.,  X.VII,  p.  167,  pi.  III, 
lig.  5-8)  d'Australie  cl  de  Nouvelle-Zélande. 

H  possède  une  coquille  assez  grande,  ovale,  renflée,  olivâtre  ou  brun 
jaunâtre,  ornée  en  avant  et  en  arrière  de  fortes  côtes  radiales;  l'intérieur 
nacré  est  blanchâtre  avec  raies  concenfric|ues  pourpres;  l'épiderme, 
coriace,  est  dépourvu  de  soies,  mais  les  animaux  se  groupent  plusieurs 
ensemble  dans  une  nidification  formée  par  les  filaments  du  byssus. 

M.    TRAPESINA. 
(Lamarck, /oc.  cit.,  p.  ii'i.) 

La  forme  rangée  par  Lamarck  dans  son  genre  Modiola  sous  le  nom  de 
M.  tmpi'sina  a  été  prise  par  Gray  en  i8'i7  (P.Z.S.L.,  p.  199)  comme 
type  d'un  genre  spécial  Modiolaira,  qui,  pour  P.  Fischer  (1886,  Maii.  de 
Conchyl,  p.  965  V  constituait  dans  les  Mylilidœ  la  sous-famille  des  Mnilio- 
Jarcinœ. 

Ce  genre  Modiolarm  avait  été  regardé  par  Deshayes  1 1860,  Dcscf.  \n'nn. 
s.  vert.  buss.  Paris,  I,  p.  53o.;  186/1 ,  ihid.,  II,  p.  3)  comme  une  (jypricarde 
presque  édenlée,  et  c'est  en  effet  soit  à  la  famille  des  Cypricardiidœ,  soit 
à  celle  des  Cyprinidœ  qu'il  a  été  rattaché  par  Félix  Bernard  (1896,  Bull. 
Sor.  Grol.  France,  3=  s.,  XXIIl ,  p.  1 3/i  :  1  898 ,  inn.  Se.  Mat.  ZooL,  8°  s. ,  VIII, 
p.  liS  et6-?.):  mais  M.  Pelseneer  (1903,  Voy.  nlîpl^ricari,  Mail.,  p.  Z17)  ne 
trouve  pas  d'analogies  anatomiques  suffisantes  ])our  justifier  cette  réunion  : 
il  range  simplement  dans  la  sous-classe  des  Eulamellibranches  ces  Modio- 
larca,  qu'il  distingue  d'ailleurs  des  Mylilidœ  par  de  nombreux  caractères. 

De  Rochebrune  et  Mabille  (1889,  Miss,  srieiit.  cap  liorn,  MolL,  ]).  190- 
123,  pi.  VII,  fig.  1-7)  ont  décrit  sept  espèces  de  Modiolarra  de  l;i  baie 
Orange:  cmssa,  Lp  Cannolieri ,  Lcphayi,  Sorntiori ,  Jucijipiisis,  Saiiniipti, 
Iloliiii,  qui  sont,  ainsi  que  le  dit  M.  ^\  .  Stempcll  (190^? ,  l'aima  (Ihilpnsis, 
Zool.Jalirh.,  Suppl.  V,  p.  227),  tout  au  plus  des  variél<'s  du  1/.  Iiiippziaa 
Lk.,  figuré  par  Delesseit  (1861  ,  IW.  Coq.  Lamarck,  pi.  i3,  lig.  7). 

D'autre  part ,  ils  regardaient  le  PliaspoUcama  magellanica  Rousseau  (  1 80 '1 , 
Voy.  Pôle  Sud,  Zool. ,  V,  Moll. .  p.  116,  pi.  XXVI,  fig.  9  a-d)  non  seu- 
lement comme  n'étaiït  j)as  synonyme  de  Modiolarca  trap;-:ina.  mais  comme 
appartenant  à  un  genre  différent,  ce  qui  est  admis  par  M.  Stempell.  tl'est 
au  contraiie  avec  raison  que  P.  Fischer  (  1  886  ,  Man.  de  (Conchyl. ,  p.  979.  ) 
et  E.-A.  Smith  (i885,  J\ep.  frClialleugprr  Lamellihr.,  p.  279)  ont  conclu 
à  l'identité  générique. 

D'ailleurs  M.  Tom  Iredale  (189'!,  Proc.Malac.  Soc.  Lond.,  XI,  p.  173) 
a  fait  remarquer  que  le  nom  Modiolarca ,  ayant  été  employé  d'abord  en  1  8'i3 
par  Gray  [in  Dielfenbach,  Trav.  .\ew  Zeahiiid,  II,  p.  959)  poiu-  Myfitas 


—  '2s:\  — 

inipaclus  Henii. ,  doit  être  i-emplacé  pour  le  Modiola  trapezina  Lk.  par  Gaimar- 
(liii  Goukl,  i85-2. 

M.    CINNAÎIOMEA 

(Lamarck,  loc.  cit.,  p.   ii'i.j 

Lamarck  a  donné  le  nom  de  Modiola  cinnamoinea  à  Tespèce  appelée  ])ar 
Chemnitz  (1785,  Coiicli.  Cab.,\lll,  p.  i5o,  pi.  82,  fig.  781^  Mijtiliis 
riiinaiiiomiiius  et  prise  par  Moich,  i853,  pour  type  de  la  section  Bolula ,  qui 
est  placée  par  P.  Fischer  (1886,  Man.  de  Conclujl. ,  p.  969)  dans  les 
Litliodomus,  tandis  que  M.  Dali  (,1898,  Tcrt.  Faitna  Florida,  p.  792)  la 
i-attache  aux  Modiolus. 

Les  types  du  Modiola  cinnamoinea  Lk  existent  au  Muséum  de  Paris  :  ils 
consistent  eu  un  individu  complet  (27x12  mm.)  et  une  valve  gauche 
(3oxi  3  mm.)  rapportés  de  Pile  de  France  par  M.  Desétangs  en  1817: 
snr  le  carton  qui  les  porte,  Lamarck  avait  d'abord  écrit  trni.  ciiuiamomea . 
rnodiole  arquée-,  puis  il  a  rayé  Pépithète  rrai-quée-  pour  la  remplacer  pai' 
celle  de  -courbée". 

Un  deuxième  cailon,  sur  lequel  sont  fixées  deux  valves  gauches  (21  x 
10  mm.)  avec  celle  indication:  rr valves  qui  se  logent  dans  l'intérieur 
des  madrépores  et  autres  polypes  pierreux  ^ .  a  été  étiqueté  par  Lamark 
rmodiole  arquée  var.  [^1",  et  ce  mot  rrarquéei  a  été  traduit  sur  ce  carton, 
dès  l'origine,  par  rarcuatav,  bien  qu'il  s'agisse  évidemment  de  la  variété/» 
mentionnée  dans  les  Animaux  sans  vertèbres  pour  le  M.  cinnamomea. 

En  effet,  un  troisième  carton,  provenant  de  la  collection Defrance,  sup- 
porte quatre  individus  et  deux  valves  isolées,  de  petite  taille  (de  17x8  a 
9x6  mm.\  qui  se  rapportent  à  cette  variété  et  qui  ont  été  déterminés  par 
Lamarck  fr  modiola  cinnainonifar. 

De  ce  (pii  précède,  il  résulte  que  le  nom  de  Mod.  arciiata,  employé  par 
Dufo(^i8^o,^Mn.  6V.  Nat.Zool.,  XIV,  p.  a  10)  pour  une  forme  des  Seychelles 
regardée  par  von  Martens  (1880,  in  Mobius,  Beitr.  Meeresf.  Maiiritius , 
p.  3i8)  comme  pouvant  être  la  même  espèce  que  le  M.  cinnamomea,  peut 
en  réalité  être  attribué  à  Lamarck''*. 

Deshayes  (  1 83o ,  Encycl.  Méthod.,  Vers,  Il ,  p.  566  ;  1 836 ,  Anim.  s.  vert., 
-2"  éd.,  Vil,  p.  28)  pensait  que  cette  variété 6  admise  par  Lamarck  corres- 
jiondait  au  M  y  ti  lus  fusais  Gmelin  (1790,  Syst.  Not.,  éd.  XIII,  p.  3359) 
et  constituait  une  espèce  distincte  par  sa  coquille  plus  petite  et  son  test 
assez  épais,  blanc  sous  un  épiderme  brun  foncé,  presque  noir. 

D'après  M.  Dali  (i898,jrerL  Faitna  Florida,  p.  797  1,  il  est  certain  que 
les  sjiécimens  déterminés  par  Chemuitz  M.  cinnamominus  provenaient  des 

i''  Lamarck  avait  déjà  (.'mploxé  (1807,  Ann.  Mus.,  P\ ,  pi.  18,  lig.  1  a-b)  co 
nom  de  Modiola  arcuata  pour  uii  fossile  de  Grignon,  rangé  par  Dtshayes  dans  son 
genre    Hiiulsia. 


~   234  — 

Indes  Occidentales,  mais,  en  raison  de  la  large  distribulion  géographique 
fréquemment  offerte  par  les  Mollusques  perforants,  il  est  possible  que  la 
coquille  des  Indes  Orientales  habituellement  nommée  Mytilus  fuscus  Gmel. 
soit  la  même  espèce,  et  M.  Dautzenberg  (1900,  Crois.  rrChazalien ,  Mém. 
Soc.  Zool.  France,  Xlli,  p.  282)  admet  que  c'est  une  forme  cosmopolite, 
car  il  ne  trouve  aucune  différence  entre  les  échantillons  de  l'Océan  Indien 
et  ceux  des  Antilles. 

M.    SILICULV. 

(Ijflmarck,  loc.  cil.,  p.   1  lâ.) 

Le  type  du  Modiola  silicula  Lk.  '' se  trouve  également  au  Muséum: 
comme  l'ont  signalé  Deshayes  (  j836,  Aniin.  s.  vert.,  9°  édit. ,  VII,  p.  -ih) 
el  Haiiley  (18^1 3,  (jit.  lice.  Bic.  Sh.,  p.  288  ),  cette  coquille  (26x10  mm.) 
offre  une  si  grande  ressendîlance  avecle  Mod.  cinnamomea,  {[ue  c'en  est 
simplement  une  variété  plus  brune  et  un  peu  moins  courbée. 

M.     l'LICATA. 

(Lamarck,  loc.  cit. .  ]i.  11  5.) 

Comme  l'a  fait  remarquer  M.  le  D'  Joussoauine  (^  i8g3.  Le  I\aturaliste, 
10'  année,  p.  199),  qui  a  établi  pour  celte  espèce  le  genre  Modiolatm. 
le  Mijùlns  plicatus  C/hoinnilz  (  1780,  (Jonch.  Cah.,  Mil,  p.  i.^3,  pi.  82, 
(ig.  733  fl-i),  qui  habite  les  îles  ISicobar,  eHt  caractérisé  par  l'existence  de 
plis  sur  la  région  pof«térioure,  et  c'est  à  lort  que  Reeve  (1 807,  Conch,  Icoii., 
Modiola,  pi.  M,  lig.  20)  lui  a  assiuiilé  une  espèce  Ouest-Africaine,  chez 
laquelle  les  plis  sont  au  contraire  antérieurs,  et  que  le  D' Jousseaume  pro- 
pose d'appeler  Modiolatus  stultorum^^K 

CleHsin  (»88y,  Conch.  Cah.,  a"  éd. ,  p.  117  et  160)  avait  reconnu,  lui 
aussi,  l'existence  de  deux  espèce» distinctes;  mais  il  avait  fait  une  confusion 
complète:  il  figure  en  effet  (1889,  loc,  cit.,  pi.  3o,  fig.  3-/»),  sous  le 

C'   Sowerbj    (i83o,  Gen.   Shells.,   Modiola,    fijf.    n)  et   Reovo   (iH/ii,    Comli. 

SyHimn,,  pi.  G,  fi|{.  a)  ont  fij^uré  sou»  le  nom  de  Mod.  nilicula  une  tout  autre 

c»pèc<^,  (pli   enl  une  forme  voisine  du  M.  vagina  Lk.  ol  qui  est  assimiién  par 

Haiilcy  ()8'i3,  Cal.  Rir.  /^>.  .S7i..  p.  a.'^7)  au  M.  vaêlunea  iW&s  [non  Say]  (i8a.^), 

\iiii.  Philo»,,  IX,  p.   139). 

'-'  Je  pense  que  c'est  l'j'alcment  à  (c  Moil.  slulioniin  (juil  faut  idcntilior  In 
coquille  de  Gambie  qui  ii  été  lijjun'C  par  Itcevc  (i8.')7,  Conch.  Ico».,  Modi'di', 
pi.  VI,  fi({.  98)  comme  Modioln  rhinid/oidca  Ifanl.  et  qui  ofTi-c  une  forme  r.n|ipi'l;i:il 
le  M.  cinngafa  Swainson  :  or  Haiilcy  a  rocoimu,  p.  887  (  1  8'i3-r)6,  Cnl.  lire.  l'iv. 
Sh.),  avoir  décrit  sous  ce  dernier  nom,  p.  937,  une  espèce  de  Gambie  et  imn 
pas  celle  des  Pbili]i|iincg  publiée  par  .Swainr*on.  J'iulmolii  donc  la  synonymie 
suivante:  M.  ultilloriiin  Jotiss.  -^  plicutn  Rw.  (non  lAxcmn.)^  olonfrala  llanl.  [non 
S\vn.)=  rhdinlioidcd  live.  {non  ibmi.). 


:2iî5 


nom  de  Modiola  plicata  une  coquille  à  plis  antérieurs  qui  est  l'espèce 
de  Reeve,  c'esl-à-dïre  le  M.  stidtoruin  Jouss. ;  et,  au  conlraiio,  il  pense 
que  la  forme  représentée  par  Kiisler,  pi.  a,  Hg.  4-5  (i848,  Conch.  Cab., 
2*  éd.),  à  région  postérieure  plissée,  est  une  autre  espèce  qu'il  n'ose  décrire 
uniquement  daprès la tigu ration:  or  ces  ligures  de  Kiister  sont  la  reproduc- 
tion des  figures  733  a-b  de  Chemnitz  ipl.  89)  et  elles  se  rapportent  donc 
bien  au  Mytilus  plicatus  Chemn  =  Modiola  plicata  Laraarck^''. 

M.    SEMEN. 

(Lamarck,  lac.  cit.,  p.  11  5.) 

Sous  le  nom  de  Mutilus  comUiopkagus,  Clieinnitz  a  représenté,  lig.  762 
a-b  (1785,  Conch.  Cab..  VIII,  p.  17/t,  pi.  84),  une  coquille  des  Indes 
Orientales  et  Occidentales. 

Ces  figures  sont  citées  par  Lamarck,  avec  point  d'inteirogalion ,  conune 
mauvaise  référence  iconographique  pour  son  Modiola  mneïi^-',  nom  sous 
lequel  elles  ont  été  reproduites  par  Kiister  (i848,  Conch.  Cab.,  a' éd., 
pi.  4,  fig.  8-9). 

MM.  Dali  et  Simpson  (190a,  Moll.  Porto  Rico,  Bull.  U.  S.  Ftsh  Comm., 
XX  [1900],  p.  470)  identifient  donc  au  M.  comlliophagus  (Chemn.) 
Gmelin,  des  Antilles,  le  Modiola  scmen  auct. ,  et  ils  lui  assimilent  aussi  le 
Modiola  opifex  Say  (1895,  Jount.  Acad.  Nat.  Se.  Philad.,  IV,  p.  368, 
pi.  XIX,  fig.  i). 

M.  Lynge  (1909,  Danish  Exped.  Siam,  Mém.  Àcad.  R.  Se.  Lettr.  Dane- 
mark, 7'  s.,  V,  p.  i4i),  qui  admet  cette  double  indentification,  accepte 
de  plus  l'opinion  de  Deshayes  (i863,  Cat.  Moll.  Réunion,  p.  six)  d'après 
laquelle  ce  M.  coralliopluifrus  est  encore  le  Modiola  ^/tjjar/Vrtfa  Philippi  (1847, 
Abbild.  Conch.,  III,  p.  91 ,  Modiola,  pi.  H ,  fig.  8):  celte  espèce  se  rencon- 
trerait à  la  fois  aux  Antilles ,  d'une  part,  dans  le  golfe  de  Siam  et  au  Japon , 
d'autre  part.  Lischke  (1871,  Japan.  Meeres-Conch. ,  II,  p.  1 48),  de  même, 
suppose  que  c'est  également  le  M.  dicuricula  que  Petit  (  i853  ,  Suppl.  Cal. 
coq.  Guadeloupe,  Jomn.  de  Conchyl.,  IV,  p.  4i5U  signalé  de  la  Guadeloupe 
sous  le  nom  de  Litlmloinus  senii'n{  =  coralliophagus). 

Cette  synonymie  est  pleino.iieiU  confirmée  par  l'existence ,  a  1  Muséuui 
de  Paris,  d'uu  carton  provenant  de  la  coHeclion  Defrance  et  portant  quatre 
individus  et  une  valve  gaucho   (de  17x6  à   13 x 5  mm,)  qui  oût  été 

(')  11  y  a  d'ailleurs  un  uutiv  Modiola  plicula  .1.  Suwcrl>\  (  i8-ji,  Miner.  Conch., 
Gr.  Brit.,ll[,p.  87,  pi.  2/18,  fig-.  1)  et  Clessin  (i88y,  Conch.  Cab.,  ■?.'  éd.,  p.  85, 
|il.  16  [non  jr>],  (jg.  .5-6)  a  décrit  un  Mijlilus  (s.  str.)  pUcalm. 

'  Anlérieurcment,  Lamarck' (1818,  .1mm,  ».  vert.,  V,  p.  4/17)  avait  indiqué 
coramc  ue  contepoudaut  ))aâ  bien  à  son  Umlrochmna  modiolmu  les  figures  li  a-b 
de  la  planche  ai  9  de  VEncyclopédie  méthodique,  qui  ne  sont  tjue  la  rcjiruduclioi! de 
ces  figures  de  Chemuilz. 


—  TM\    - 

('•tiquetés  par  Lamarck  rrniodiola  semeii'n  et  qui,  (l'autre  part,  se  rapporleut 
bien  au  .1/.  tlivuricata  IMiil. 

Ce  il/of//o/«rifl  co/-rt///o/V(rt/|rt  (^Glienin.)  Gmel.=spm«'»î  Lk.  =  o/>//é.r Say  :-^</jî)ffl- 
rirata  Phii.''',  qui  aj)parfient  au  sous-geure  GrvgarivUa  Monlerosato,  i883  , 
est  une  coquille  oblongue,  cunéiforme,  à  région  antérieure  airondie, 
pourvue  de  fines  coslules  radiales,  à  région  postérieure  carénée,  longuement 
rostrée,  ornée  de  côtes  rayonnantes  divariquées. 

M.    LITIIOl'HAGA. 

(Lamarck,  /w.  iwV.  ,ji.   iiû.) 

D'après  Hanley  (i85ri,  Ipxa  Liiiii.  ('.o)irh.,  p.  i.'J^V  la  collection  de  Linné 
renferme,  avec  l'étiipiette  de  Muliliis  litlioph<i(>us,  deux  foruies  dinérenlcs, 
le  Lkliodomus  lillwplififnis  L.  —  ilactijlus  (^Cuv.)  Sow". ,  de  la  Méditerranée,  et 
une  coipiille  de  l'Océan  Indien  qui  a  été  représentée  dans  la  figure  7'î9  de 
(lliemuitz  (1785,  (jwcli.C.ah. .  Mil,  pi.  Sa)  el  appelée  par  Plulippi  (1  8'i(), 
[hhiltl.  lloncli..  Il,  p.  1/18,  Modioln,  pi.  I,  lig.  3)  Modiola  tercs. 

(a^s  deux  es|)èc('s  sont  très  voisines,  la  seconde  ne  se  distinguanl  f'^urvc 
(pie  par  sa  forme  plus  allongée  et  |)ar  son  épidémie  plus  foncé,  d'un  brun 
Kuigeâire,  tandis  qu'il  est  brun  fauve  cliez  la  coquille  Méditerranéenne: 
elles  sont,  l'une  et  l'autre,  ornées  sur  la  région  ventrale  de  fines  stries 
verticales. 

La  forme  [a]  de  Lamarck  est,  de  même,  poin-vne  de  stries  transverses 
l'ectiligues  :  elle  est  représentée  dans  la  collection  du  Muséum  par  quatre 
spécimens  étiquetés  de  sa  main. 

Sur  un  premier  carton  sont  fixés  deux  échantillons  d'assez  petite  taille 
(  '1 1  X  1 A  et  60X  i3  mm.)  indicpiés  comme  ayant  été  rai)portés  du  port  du 
Itoi  George  [Australie]  par  Pérou  et  Lesueur. 

L'u  deuxième  carton  porte  deux  exemplaires  de  grandes  dimensions 
(()ox-^5  et  87x28  mm.)  recueillis  à  l'ile  de  France  par  M.  Desétangs, 
en  1817. 

Ges  quatre  individus  ont  un  é|)iderme  jaunâtre  ou  fauve  et  sont  de  cou- 
leur trop  pâle  pour  pouvoir  être  rapportés  au  L.  tcres  et,  étant  donné, 
d'autre  paît,  que  le  L.  litlioplinf>us  e^l  considéré  comme  une  espèce  exclu- 
sivement méditeiianéenne,  la  seule  espèce  à  laquelle  ils  me  paraissent 
pouvoir  être  assimilés  est  le  jjtliopliaiia  Zitlcliaiid  Dunker  (1882,  Ind.  \loll. 
Mai:  Japuii,  p.  -jaG,  pi.  1 A  ,  fig.  t-a  et  8-yj  du  Japon.  Je  crois  dailleurs 

C'  D'iipns  M.  l>yii(je  (  igoç),  loc.  cit.,  p.  i/io).  la  l'orme  lijjuiée  par  Philippi 
(ib'17,  AbbiUl.  Conch.,  111,  p.  9  1,  Modiola,  pi.  11,  fi{f.  7)  sous  le  nom  de  Modiola 
opijc.v  si'iail  uue  espèce  dillérente  de  celle  de  Say  et  serait  uu  autre  Gregariellu 
id(M\fi(pie  au  Lilliodomus  splendidus  Reeve  [non  Dunker]  (i858,  Conch.  Icon., 
I.illiuiloiiius ,  pi.  \,  li{].  3i). 


—   237  — 

que  c'est  à  cette  même  lorme  qu'appartiennent  des  coquilles  i-ecueillies  par 
M.  le  D"^  Jousseaume  dans  la  mer  Rouge  et  nommées  par  lui  dans  sa  collec- 
tion Daclijlus  robtistiis  mss.  fiçjifj,  IhilL  Mus.,  XXV,  p.  9 53). 

Quant  à  la  variété  [h]  de  Lamarck,  laquelle  se  distingue  [tar  ses  stries 
arquées  vers  l'extrémilé  postérieure  et  par  son  épiderme  jaunâtre,  elle  a 
pour  représentants  au  Muséum  deux  individus  (^87x2^  et  68x21  mm.) 
déterminés  par  lui. 

Leur  examen  conduit  à  admettre  que  cette  variété  est,  comme  le  sup- 
posait Philippi,  l'espèce  nommée  par  lui  Modiola  corriigala  (  18 '16,  Ahhild. 
Conch.,  Il,  p.  1/17,  Modiola.  pi.  I,  lig.  1  )  et  ajipelée  antérieurement  par 
d'Orbigny  (186.5-/17,  in  Sagra,  Hist.  (]uba,  MolL,  II,  p.  33-2,  pi.  28, 
lig.  1 2  - 1 3  )  Lithodomus  Anlillanim'^\ 

M.    CAliDIGERA. 

(Lamarck,  loc.  cit.,  p.  116.) 

Les  types  du  M.  caudigera  consistent,  dans  la  collection  du  Muséum,  en 
cinq  individus  (de  3i  x  1 1  à  26x8  mm.)  de  Nouvelle-Hollande,  étiquetés 
par  Lamarck. 

Cette  espèce  est  surtout  caractérisée  par  sou  côté  postérieur  atténué  et 
terminé  par  deux  appendices  calcaires  advenlifs  roslri formes  et  croisés  : 
c'est  le  type  delà  section  Myojoirepa  P.  Fischer,  188O. 

Le  Modiola  caudigera,  auquel  Deshayes  assimilait  le  Ropan  d'Adanson, 
a  été  de  plus  identifié  par  lui  '  i836,  Anim.  s.  vert.,  9'  éd.,  VII,  p.  27) 
an  Mytilus  aristatus  vSolander  (1817,  Dillwyn,  Descr.  Cat.  Rec.  Shells,  I, 
p.  3o3). 

Pliili[)pi  (18/I6,  Abbild.  Conch.,  II,  p.  1/19,  Modiola,  pi.  I,  fig.  5)  a 
admis  cette  synonymie,  et  il  donne  par  suite  à  celte  espèce,  pour  habitat, 
le  Sénégal  et  les  Antilles.  Carpenter  (1 855-57,  ^^''-  ^»'''^^'*  ^<*'^-  Maiallan 
MolL,  p,  197)  lui  rapporte,  en  outre,  des  coquilles  de  la  côte  Pacifique 
américaine  et  également  d'autres  de  la  mer  Piouge;  enfin  Gray  (1827,  in 
King,  Narr.  Surv.  Australia,  II,  p.  ^177)  inrlique  la  même  forme  comme 
australienne  sous  le  nom  de  Lithophaffiis  caudatus. 

Au  contraire,  Môrch  (1861.  Malak.  Blàlt.,  VII,  p.  206)  admet  trois 
espèces:  le  L.  aristata  (Sol.)  DWUxyn  =  ftopan  Adanson,  du  Sénégal,  le 
L.  (Dactylus)  cwviroster  Schioiev,  des  Antilles,  le  L.  [Dactylus)  Cai-penten 
Môrch ,  de  la  côte  Pacifique  américaine. 

Il  regarde,  en  effet,  comme  distinctifs  les  caractères  suivants  :  d'une 
part,  le  Ropan  d'Adanson  habiterait  dans  un  tube  bien  fermé;   d'autre 

"'  11  ne  faut  pas  coiifondro  ce  L.  Atilillariim  d'Orl>igny  =  coinuijaius  Piiilij)|)i 
avec  le  L.  Antillarum  Philippi  =  niger  dOrbijjny,  qui  est  fort  voisin  du  L.  levés 
Phii. 

Muséum.  —  ,\\vi.  1 0 


.....    238  — 

part,  chez  les  individus  des  Anliiles,  les  appendices  calcaires  de  l'extrémité 
postérieure  se  croiseraient  de  façon  que  celui  de  la  valve  droite  est  dirigé 
vers  le  bas,  c'est-à-dire  du  côté  ventral,  et  celui  de  la  valve  gauche 
s'incline  vers  le  haut,  c'est-à-dire  du  côté  dorsal;  chez  les  exemplaires 
africains,  la  disposition  serait  contraire  :  pointe  de  droite  en  haut,  celle  de 
gauche  en  bas. 

Mais,  comme  Lischke  (1871,  Japa».  Meercs-Conch. ,  II,  p.  i5o)  l'a  fait 
remarquer,  la  forme  de  Mazallan,  d'après  Car|)enler,  se  sécrète  aussi  un 
tube  calcaire  quand  elle  se  loge  dans  une  substance  insuffisamment  solide, 
et  dans  une  même  localité,  par  exemple  aux  Antilles,  on  trouve  indif- 
féremment des  cofjuilles  présentant  dans  leurs  pointes  terminales  l'une  ou 
l'autre  disposition  :  c'est  donc  un  caractère  individuel  et  non  spécifique. 

Par  conséquent,  le  L.  ai-istattis  ^  caudigcrus  a  une  distribution  géogra- 
phique très  étendue:  il  se  trouve  dans  la  Méditerranée,  dans  le  golfe  de 
Gascogne,  sur  les  côtes  de  Portugal,  en  Afrique  Occidentale,  dans  la  Mer 
Rouge,  en  Australie,  au  Japon,  enfin  en  Amérique,  aux  Indes  Occidentales 
depuis  la  Caroline  du  Nord  jusqu'aux  Antilles,  et  sur  la  côte  Pacifique,  du 
golfe  de  Californie  au  Chili. 


-    -239 


CoiSTRIBVTIOyS  À  LA  FaUNE  MaLACOLOGIQUE 

DE  L  Afrique  équatoriale, 
PAR  M.  Louis  Germain. 


Sur  quelques  Mollusques  de  la  Rhodésie  septentrionale. 

Le  Laboratoire  de  Malacologie  flu  Muséum  national  d'Histoire  naturelle 
vient  de  recevoir  quelques  Mollusques  recueillis,  par  M.  Victor  Ellen- 
berger,  dans  le  district  de  Lealui^^',  sur  le  Haut  Zambèse  (Rhodésie 
septentrionale).  Ces  nouveaux  matériaux  complètent  heureusement  ceux 
qui  me  sont  parvenus  l'an  passé  et  dont  j'ai  publié  l'étude  ici  raême^^'. 
Malheureusement ,  ces  documents  sont  encore  insuffisants  pour  permettre 
d'esquisser  une  vue  d'ensemble  de  la  faune  malacologique  de  ces  régions 
si  peu  connues.  Mais  j'espère  que  les  nouveaux  envois  de  M.  Victor 
Ellenberger  combleront  rapidement  cette  lacune,  et  préciseront  les  rela- 
tions des  espèces  de  la  Rhodésie  septentrionale  avec  celles  des  autres  pai-ties 
de  l'Afrique  équatoriale. 

AcHATiNA  (Achatina)  fulminatrix  Martens. 

i8y5.  Achatiiia  fulminatrix  Martens,  Sitzungsber.  d.  Gesellsch,  NaturJ.  Freunde 
Berlin,  T^.  ii6. 

(1)  Cf.  Bulletin  Muséum  Hist.  natur.  Paris,  XXI,  iyi5,  n"  7,  p.  288-290;  — 
XXII,  1916,  n°  3,  p.  156-162;  n"  U,  p.  198-210;  n°  5,  p.  aSS-aSg;  et  n"  6, 
p.  317-839  ;  —  XXIII,  1917,  n"  7,  p.  /ig/i-ôio,  p.  5io-520  et  p.  521-629; 
—  XXIV,  1918,  n°  2,  p.  125-186  et  p.  187-iii  ;  n°  3,  p.  178-182;  n"  6, 
p.  261-270;  n°  5,  p.  858-870;  n"  6,  p.  /i88-/i5/j;  —  XXV,  1919,  n"  1, 
p.  ^6-52;  n"  2,  p.  ii5-i20;  n°  3 ,  p.  179-186  ;  n°  /i,  p.  258-265  ;  n°  5, 
p.  351-357;  et  n°  7,  p.  689-6^6. 

'^)  Lealui  [=Lialoui]  est  situé,  sur  la  rive  gauche  du  Zambèse,  un  peu  au- 
dessous  du  i5°  de  latitude  Sud  et  légèrement  à  l'ouest  du  ai'So'  de  longitude 
Est  (Greenwich),  en  face  les  marais  qui  couvrent  ie  confluent  du  Zambèse  et 
des  rivières  Ninda  et  Luanginga  [Louanginga]. 

^"^  Cf.  Bulletin  Mméum  Histoire  naturelle  Paris,  XXV,  1919,  p.  46-59  et 
p.  I  i5  et  siiiv. 

16. 


—  2/1 0  — 

i897-  Aclialina  fulmiminx    Martens,  Beschalte    Weicluhiere  Deulsch-Ost-Afrik. , 
Berlin,  p.  91,  taf.  V,  fig.  39-38. 

ig02.  Achalina fulminalrix  kTiQ.z\,  Journal  de  Conchyliologie,  L,  p.  376,  fig.  3. 

1906.  Achatina  fuhninalrix  Pilsbry  in  Tryon,   Manual  of  Conchology,  a'  série, 
Pulmonata,  XVII,  p.  67,  n°  60,  pi.  XV,  fig.  5-6. 

Celle  espèce  ressemble  à  Y  Achatina  (Achatina)  Craveni  Smith  <*>,  mais 
elle  est  de  forme  plus  élancée,  et  son  lest  est  garai  de  flammules  plus 
étroites  et  différemment  distribuées. 

Un  jeune  individu  a  été  recueilli  par  M.  V.  Ellenberger.  Il  mesure 
39  millimètres  de  longueur,  16  millimètres  de  diamètre  maximum  et 
i5  millimètres  de  diamètre  minimum.  L'ouverture  a  16  millimètres  de 
hauteur  sur  i3  millimètres  de  largeur '^^.  Le  test  est  un  peu  mince,  trans- 
parent, d'un  jaune  clair  brillant ,  devenant  lie  de  vin  vers  l'ouverture  et  le 
péiislome.  Il  est  orné  d'étroites  flammules  fauves  subverticales  dans  la 
moitié  supérieure  des  tours,  très  obliques  de  droite  à  gauche  (en  regar- 
dant la  coquille  du  côté  de  l'ouverture),  dans  la  moitié  inférieure.  Celte 
disposition  picturale  ne  diflere  \)i\s  de  celle  des  adultes.  La  columelle  est 
rougeàtre  et  l'inléi-ieur  de  l'ouverture  d'un  bleu  brillant.  Les  touis  sont 
garnis  de  stries  longitudinales  fines,  serrées  et  à  peine  obliques,  coupées, 
vers  le  haut,  de  stries  spirales  mieux  accentuées,  serrées  et  subégales. 

Wiodésie  septentrionale  :  District  de  Lealui ,  sur  le  Haut  Zambèse  [Victor 
Ellenbkrgeu,  1919]. 

V Achatina  fulminatri.r  Maliens  est  connu  d'un  petit  nombre  de  localités 
de  l'Ousaghara  [=  Usagara]:  lluini  [Emin  Pacha]  et  Kauli  [CF.  Ancev]: 
=  des  rives  du  lac  Tanganyika  [Dr.  R.  Bôhm  et  Reichard]  ;  --=  et  des  bords 
du  lac  Djipe  [-  Dschipe  —  Jipe],  au  pied  (est)  du  massif  du  Kilima  IN'djaro 
[Dr.  Volkens]. 

Ami'i  llaria  occidentalis  Mousson. 

1887.  Amptillaria  occidentalis  Mousson,  Journal  de  Conchyliologie,  XXXV,  p.  299, 
n"  10,  pi.  XII,  lig.  9. 

1919.  Atnjiullavia  accidenlalis  Germain,  Bulletin  Muséum  Hisl.  natur.  Paris,  XXV, 
p.  /i8. 


(')  .'Ic/iflYma  aat-e/ii  Smith,  Proceedings  Zoologtcal  Society  oj  London,  1881, 
p.  a83,  pi.  XXXIII,  lig.  1 1:  et  i^îW. ,  1899,  p.  590, pi.  XXXV,  fig.  1-9  [=  Acha- 
tina Kirhi  SMrru  {Annals  and  Magazine  ]\atttral  Hislory,  London,  M,  Deceml)cr 
i8Ho,  p.  /i28,  non:  Aclialina  Kii-kii  Dohrn,  1880;. 

'^'  Les  individus  adultes  atteignent  jusqu'à  60  millimètres  de  longueur  pour 
29  millimètres  de  diamètre  maximum. 


Le  précédent  eavoi  de  M.  V.  Ellenbergkr  contenait  déjà  cette  intéres- 
sante espèce  à  l'état  adulte.  J'ai  trouvé,  cette  fois,  un  individu  jeune 
ne  mesurant  que  aS  millimètres  de  longueur,  21  millimètres  de  diamètre 
maximum  et  17  millimètres  de  diamètre  minimum.  L'ouverture  a  16  milli- 
mètres de  hauteur  sur  1 1  millimètres  de  diamètre. 

La  forme  générale  delà  coquille  est  seulement  un  peu  plus  ovalairechez 
ie  jeune  ;  comme  chez  l'adulte ,  ies  premiers  tours  sont  bien  convexes  et  le 
dernier  est  déjà  méplau  contre  la  suture  ;  l'indication  subanguleuse  en- 
tourant l'ombilic  est  également  marquée  à  ce  stade  peu  avancé  du  dévelop- 
pement. 

Le  test  est  subtransparent,  assez  solide,  garni  de  stries  longitudinales 
fines,  un  peu  obliques  et  irrégulières.  Sur  un  fond  jaunâtre  se  détachent 
de  nombreuses  zonules  fauves,  étroites,  souvent  confluentes,  formant 
quatre  bandes:  une  supérieur,^  contre  le  méplan  suturai;  une  presque  mé- 
diane; une  inférieure  et  une  entourant  l'ombilic  et  plus  étroite  que  les 
autres.  Entre  la  bande  submédiane  et  la  bande  inférieure  existent  quatre 
très  étroites  zonules  fauves,  nettement  séparées  les  unes  des  autres. 

Rhodésic  septentrionale:  District  de  Lealui,  sur  le  Haut  Zambèse  [Victor 
Ellenberger,  1919]. 

J"ai  précédemment  indiqué  [Bulletin  Muséum  Hist.  nalur.  Paris,  X\V, 
1919,  p.  5o]  la  distribution  géographique  de  cette  espèce. 

Lanistes  ovdm  Peters. 

i835.  Lanislps  ovum  Peters,  Archivfûr  Nalurg.,  I,  p.  3t5. 

1919.  Lanistes  ovum  Germain,  Bulletin  Muséum  Hist.  nalur.  Paris,  XXV,  p.  5o. 

Deux  exemplaires  de  taille  assez  médiocre  ont  été  recueillis  par 
M.  Victor  Ellenberger.  Ils  mesurent: 

Longueur  totale  :  33(36)  millimètres;  diamètre  maximum  :  3i  (3o)  mil- 
limètres; diamètre  minimum  :2i  (:2a)  millimètres;  hauteur  de  l'ouver- 
ture: 23  (23  7J  millimètres;  diamètre  de  l'ouverture:  16  (17)  milli- 
mètres. 

Le  tesl  est  un  peu  pesant  et  solide,  avec  les  premiers  tours  assez  forte- 
ment érodés  ;  il  est  recouvert  d'un  épiderme  d'un  brun  chocolat  sombre  et 
brillant,  passant  à  i'olivàtre  vers  l'ombilic. 

Rhodésie  septentrionale:  District  de  Lealui ,  sur  le  Haut  Zambèse  [Victor 
Ellenberger,  1919]- 


•2/r2 


Nodularia  (Cœlatura)  Ellenbergeri  Germain ,  nov.  sp. 
(Fig.  36-87,  dans  le  texte.  ) 

Coquille  de  forme  générale  ovalaire  subtrigone;  région  antérieure  courte, 
étroite;  région  postérieure  élargie,  près  de  deux  fois  aussi  longue  que 
Tautérieure;  bord  supérieur  subconve^e  dans  une  direction  ascendante; 
bord  inférieur  régulièrement  convexe,  très  divergent  par  rapport  au  bord 
supérieur;  bord  antérieur  arrondi,  déclive;  bord  postérieur  d'abord  con- 
vexe descendant,  puis  se  raccordant  au  bord  inférieur  par  une  partie  lar- 
o-ement  convexe;  sommets  bien  antérieurs,  petits,  médiocrement  saillants , 


Fi{[.  36-:{7^ —  Nodularia  (Cœlalum)  EUenljeifrpri  Germain. 
Le  ZamWse,  districl  ilc  l.calui.  Grandeur  nalurdto. 

très  érodés;  ligament  d'un  brun  marron  très  foncé  et  brillant,  long  de 
10  millimètres. 

Cbarnière  montrant,  sur  la  valve  droite  :  deux  dents  cardinales  robustes, 
assez  longues ,  subcrénclées,  l'inf.'rieure  plus  haute  que  la  supérieure,  et 
une  lamelle  latérale  élevée  et  tranchante,  longue  de  i5  millimètres;  — 
sur  la  valve  gauche  :  une  dent  cardinale  élevée,  subtriangulaire,  scrrulée 
et  deux  lamelles  latérales  longues,  à  peine  incurvées,  l'inférieure  un  peu 
plus  saillante. 

Impressions  musculaires  antérieures  ovalaires,  médiocres  (diamètre 
maximum  :  4  '/,  millimètres;  diamètre  minimum:  3  y,,  raillimèlres)  et 
très  profondes;  postérieures  tout  à  fait  suiterficielles;  palléale  à  peine 
marquée. 

Longueur   maximum:    3/i    (36)    millimètres;    hauteur  maximum: 


—  2/i3  — 

95  (a 7)  millimètres,  à  8  (8)  millimètres  des  sommets;  épaisseur  maxi- 
mum :  i5  (18)  millimètres. 

Test  solide,  épais,  très  fortement  érodé  vers  les  sommets,  d'un  brun 
marron  foncé,  plus  clair  sur  la  région  postérieure,  garni  de  stries  serrées, 
inégaies,  relativement  fortes  et  de  quelques  rares  chevrons  près  de  la 
partie  érodée. 

Nacre  saumonée,  plus  vivement  colorée  sous  les  sommets,  fortement 

irisée. 

Cette  espèce,  qui  rappelle  un  peu  ,  comme  forme  générale,  les  Nodukria 
{Cœlatura)  Haiittecœuri  Bourguignat'"'  et  Nodularia  [Cœlatum)  ■  Rue  lani 
Bourguignat^'^',  se  rapproche  surtout  du  Nodularia  (Caelatura)  Icuneiiensis 
Mousson  '''  dont  elle  se  distingue  : 

Par  sa  forme  beaucoup  plus  subtrigone  et,  proportionnellement ,  plus 
courte  ;  par  sa  région  antérieure  plus  étroite  ;  par  sa  région  postérieure 
plus  haute  et  mieux  arrondie,  ce  qui  rend  les  bords  supérieur  et  inférieur 
bien  plus  divergents;  enfin  par  sa  charnière  beaucoup  plus  robuste^"'. 

H.  B.  Preston  a  décrit,  en  1906,  un  Nodularia  {Cmlalura)  zaïnbesiensis 
Preston'^',   recueilli  par  J.  Morrell  dans   le  Zambèse  près   des  chutes 

(')  BotRGUiGNAT  (J.  R  ),  MoUusques  Jluviatiks  du  Nyanza  Oukevewé,  Paris, 
aoûti883,  p.  5,  fig.  i-3  {=Unio  Haultecœuri)  [Uiiio  Edwardsiamis  Bouhgdignat, 
loc.  swpra  cit.,  i883,  p.  la,  Hg.  7-9  ;  =  Unio  Grandidieri  Bourgdignat,  ibid.,])t  7, 
fig.  4-6;  =  Unio  Dupoiiti  Bourguignat  (nonT.DE  Rochebrune,  ibid.,ç.è,  fig.  12; 
=  Unio  Grantianus  Bourguignat,  ibid.,  p.  ik]. 

(2)  Bourguignat  (J.  R.),  loc.  supra  cî<.,  Paris,  août  i883,  p.  10,  fig.  16-18. 

(3)  Mousson  (A),  Coquilles  recueillies  dans  le  sud-ouest  de  l'Afrique  par  M.  le 
D'  H.  Sqhinz,  Journal  de  Conchyliologie,  XXXV,  1887,  p.  3oo,  n°  11,  pi.  XII, 
fio-.  10  {Unio  hunenensis)  [=  Unio  kunenensis  Smith,  Annals  and  Magazine  Na- 
lural  History,  Loudon,  VIII,  p.  819  ;  =  Unio  kunenensis  Martens,  in  :  Passarge, 
Die  Kalahari,  Berlin,  190/1,  p.  758  ;  =  Unio  kunenensis  Connolly,  Annals  South 
African  Muséum,  XI,  part  III,  1912  ,  p.  97^,  n"  58i]. 

(3)  L'espèce  de  A.  Mousson  mesure  38  minimètres  de  longueur  [A.  Mousson 
{loc.  supra  cit.,  1887,  P-  3oo)  dit  bien  :  long.,  a8  mm.,  mais  il  y  a  manifes- 
tement une  erreur  d'impression,  car  sur  la  figure  10  de  la  planche  XII,  le  type 
figure  a  39  millimètres  de  longueur  et  a5  millimètres  de  hauteur],  aS  milh- 
mèlres  de  hauteur  et  28  millimètres  d'épaisseur.  Elle  a  été  recueilHe  dans  le 
fleuve  Kunene  [=  Cunene],  dans  l'Ovampoland,  par  le  D'  H.  Schinz.  Depuis 
elle  a  été  retrouvée  dans  le  Beeliuanaland  :  Okavango  et  district  de  Botletle, 
ainsi  qu'à  l'état  fossile  dans  les  dépôts  de  la  rivière  Makarrikarri  [Passarge,  ?»  : 
Dr.  E.  von  Martens,  loc.  supra  cit.,  190 4,  p.  768]. 

(5)  Preston  (H.  B.),  Notes  on  a  small  collection  of  shells  from  tlie  Victoria 
Falls  Zambesi  River,  with  descriptions  of  new  species,  Proceedings  Malacological 
Society  of  London,  VI,  1900,  p.  3oi,  fig.  1,  à  la  page  3oo  {Unio  Zambesiensis) 
[=  Unio  zambesiensis  Connoli.y,  loc.  supra  cit.,  XI,  part  III,  1912,  p.  97 'i, 
n°582]. 


—  'IMx  — 

Victoria*'',  qui  n'est  peut-être  qu'un  synonyme  du  Nodularia  {Cœlattira) 
Jiunenensis  Mousson.  11  convient  d'ailleurs  de  remarquer  que  ces  espèces, 
basées  sur  un  très  petit  nombre  de  spécimens,  n'ont  qu'une  valeur  toute 
provisoire.  11  est  indispensable  de  posséder  des  séries  d'individus  pour  se 
faire  une  idée  exacte  de  leurs  relations. 

Bhodésie  septentrionale:  District  de  Lealui,  sur  le  Haut  Zaïnbèse  [Victor 
Ellenberger,  1919]-     . 

En  dehors  de  ces  espèces,  M.  Victor  Ellenberger  a  encore  recueilli,  aux 
environs  de  Lealui,  deux  petits  Buliminus  appartenant  au  sous-genre  Comt- 
linus,  trop  jeunes  pour  être  déterminés  spécifiquement;  un  fragment  d'une 
Corbicule  de  grande  taille  ''*  et  deux  exemplaires  d'une  Véronicelle  que 
j'étudierai  dans  une  prochaine  notice. 

(')  L'espèce  de  H.  B.  Priîston  a  clô  dérriie  d'une  manière  tout  à  fait  succincte. 
C'est  une  coquille  subtrapézoidale  dont  la  forme  rappelle  beaucoup  celle  du  No- 
dularia (Cœlalura)  hunnifinsin  Mousson.  Les  din)ensions  sont  presque  les  mêmes: 
35  millimètres  de  longueur  et  32  '/^  millimètres  de  hauteur.  Le  test,  d'un  brun 
sombre,  est  garni  près  des  sommets  de  chevrons  assez  nombreux  et  bien 
marqués. 

f')  Le  test  de  celte  Corbicule  est  garni  de  fortes  costules  concentriques  et  irré- 
giilières  ;  il  est  revêtu  d'un  épidémie  mince  d'un  jaune  safran  clair  et  très  bril- 
lant. L'intérieur  des  valves  est  d'un  bleu  violacé.  Je  ne  sais  à  quelle  espèce  peut 
être  rapportée  celle  coquille  représentée  seulement  par  deux  fragments  (parties 
inférieures  des  valves).  En  tous  les  cas,  elle  ne  semble  pas  pouvoir  être  assimilée 
au  Corbiculajluminalis  Millier  [  Venniuin  terr.  elfnvial.  Hislor.,l\,  \  77^  ,  p.  2o5, 
n°  890  et  n"  892  (n"  890  :  Tellinajluminalis  +  n"  89?.  :  Tdlina  fluviatilis)]. 


—    2Zi5  — 


Faucherea  :  Genre  nowead  de  la  famille  des  SàpotacÉes , 
PAR  M.  Henri  Lecomte. 

Dans  une  note  antérieure  et  d'après  un  e'chantillon  unique  provenant  de 
Madagascar,  nous  avions  rattaché  au  genre  Labourdonnaisia  [Bull.  Mus., 
1919,  p.  53),  sous  le  nom  de  L.  hexamha,  une  Sapotacée  dont  les  fleurs 
diiïèrent  en  réalité  de  celles  des  Labourdonnaisia  par  l'isoniérie  des  deux 
euveloppes  florales.  Nous  avions  admis,  pour  cette  espèce,  une  réduction 
exceptionnelle  du  nombre  des  lobes  de  la  corolle  et  de  celui  des  étamines. 

Des  plantes  nouvelles  reçues  de  Madagascar,  d'abord  en  1912,  puis  tout 
récemment,  par  les  soins  de  M.  Fauchère,  nous  ont  permis  de  constater 
qu'il  s'agit  en  réalité  d'un  genre  nouveau  qui  représente,  à  Madagascar, 
le  genre  Achras  de  l'Amérique,  mais  avec  6  loges  à  l'ovaire  au  lieu  de  19. 

Pour  ces  plantes,  nous  constituons  le  genre  Faucherea,  en  l'honneur  de 
M.  Fauchère,  Inspecteur  général  des  Services  agricoles  de  Madagascar, 
notre  dévoué  correspondant,  qui  nous  a  fait  parvenir  ces  plantes  recueillies 
pour  la  plupart  par  M.  Thouvenot. 

Faucherea  GEN.  NOV. 

Arbor.  Folia  eœstipulata  ad  apicem  ramorum  conjerta,  nervis  parallelts, 
nuinerosis,  prope  marginem  arcuatimconjluenlibus.  Flores  fasciculali  ad  axtllam 
joliorum  delapsorum  fasciculati.  PedicelU  satis  longi;  alabaslra  clavijormia. 
Cahj.v  6-partitus,  sepalis  a-seriatis,  ovatis.  Corolla  glabra  lobis  6  instnicta. 
Staminodia  alterna  6,  sœpe  rectogonia,  apice  denticulata,  laciniata  vel  subin- 
tegra,fauce  inserta.  Slamina  corollœ  lobis  opposita,  flamentis  fauce  insertis. 
Ovarimn  6-loculare,  pilosum;  stijlus  glaber;  stigma  non  evolutmn.  Fructus 
incognitus. 

Ce  genre  se  distingue  de  Labourdonnaisia  :  1°  par  i'isomérie  des  enve- 
loppes florales;  9°  par  la  présence  très  nette  de  staminodes. 

Voisin  des  Palaquium  par  la  constitution  du  calice ,  il  en  diflere  par  la 
présence  des  staminodes. 

Des  Achras  d'Amérique,  il  s'éloigne  par  son  ovaire  pourvu  de  12  loges 
au  lieu  de  6  :  mais  c'est  sans  contredit  près  de  ce  dernier  genre  qu'il  con- 
vient de  le  placer,  dans  un  tableau  général  de  la  famille. 

D'autre  part,  l'absence  complète  d'appendices  aux  lobes  de  la  corolle 
ne  permet  pas  de  confondre  ces  plantes  avec  les  Manilkara.  Leurs  feuilles 


--  2/iG  — 


Fiff.  J.  —  Faucherea  hexandra  H.  Loc. 

1,  rameau  avec  fenillos  el  fleurs;  —  ît,  fliaf;;ramme;  —  3,  coroHo  vue  du  dehors  X  J  : 
—  h,  corolle  vue  du  dedans  X5;  —  5,  "ne  étamine  Xto;  —  6,  pislil  X5. 


—  ■21x1  — 


^^^^y 


Fig.  9.  —  Faucherea  Thouvenotii  H.  Lee. 

1,  rameau  avec  feuilles  et  fleurs  Xi  ;  —  a,  uu  sépale  externe  X8;  —  3,  un  sépal< 
interne  X  8;  —  U,  corolle  vue  du  debors  X  6;  —  5,  corolle  vue  du  dedans  X  0;  — 
6,  |)istil  X  10. 


—  2^8  — 

manquent  d'ailleurs  des  sclériles  si  caractéristiques  des  plantes  appartenant 
h  ce  dernier  genre. 

Les  quatre  espèces  connues  se  distinguent  les  unes  des  autres  par  les 
caractères  ci-dessous  : 

Staminodes  tronqués  et  denliculés  ou  sommet. 

Pédicelles  floraux  de  it^-i^i  millimètres,  claviformes:  feuilles  de  |)liis 

de  8  centimèln^s  de  long \.  F.  hexandra. 

Pédicelles  11.  de  7-8  millimètres;  feuilles  de  8  centimètres  de  long 

au  plus 2.   F.  Thouvenotii. 

Staminodes  j)rofon(lémeiit  laciniés 3.  F.  laciniata. 

Staminodes  entiers  ou  bilobés;  feuilles  très  petites,  obovales,  cordées 
au  sommet û.  F.  parvifnlia. 

1.   Faucherea  hexandra  Comij.  nouv. 

Labotmlonnaisia  heaandra  H.  Lee.  {Bull.  Mus.  hist.  nat.  Paris),  1919, 
p.  53). 

Nom  vernaculaire  Betsimisaraka  :  Nato  Inhj. 

L'écorce  servirait  à  la  teinture  des  étoffes.  Fournirait  aussi  un  médica- 
ment contre  la  malaria. 

2.  Faucherea  Thouvenotii  nov.  sp. 

Arhor  18-9.0  m.  alto.  Bamuli  teretes.  Folia  alterna  ;  peliohts  supra  canali- 
rulalus,  -7  mm.  loiigus;  llmbus  coriaceus  ohovato-ohlongus ,  3o-^j5  mvi.  lou- 
gus,  i6-a5  mm.  latus,  basi  attcnuntns,  apicr  rotumiatus,  sœpc  Icvttcr  ciiiar- 
ginatus;  costa  utrinquc  prniiiiiiciis;  urrri  iiuiticrosi  paralleli.  Flores  fasciculati 
{5-6)  ad  a.rillum  Jolioruni  velj'ol.  delapsorum  siti;  pedicellus  y- 10  mm.  altus 
subglaber.  Sepnla  6  {3  +  3),ovata,  ù,5  mm.  alta , e.rtus  pilosa , pilis brevibus , 
margine  ciliata,  intus  apice  margineque  pilosa;  sepala  interna  intra  glabra. 
Corolla  glabra;  tubus  breois  o,â  mm.  altus;  lobiovati,  9  mm.  alti.  Staminodia 
alterna  6 ,  apice  Iruncata,  dentirulala ,  sœpe  anthera  aborliva  instructa;  slamina 
nppositaô,  fauce  insertn  ;  aiitlierœ  ovatœ  0,7  mm.  altœ.  Ovarium  6-loculare, 
longe  pilosum ,  apice  sti/lo  cylindrico,  glabro  instructum.  Fructus  incognitus. 

Madagascar,  Anamalazoatra,  Fauchère,  n°  108. 
Nom  vernaculaire  :  Nato  ravimboanjo. 

Arbre  présentant  à  la  base  du  tronc  des  contreforts  d'autant  |>lus  déve- 
loppés que  le  terrain  est  plus  escarpé. 

Excellent  bois,  recberché  pour  traverses  de  chemins  de  fer  (d'apiès  le 
collecteur). 


2/i9  — 


Fig.  3.  —  Faucherea  laciniata  H.  Lee. 

1 ,  rameau  avec  feuilles  et  fleurs  X  i  ;  —  2  ,  un  bouton  avec  i)édice»e  X  8  ;  —  3 ,  sépale 
intérieur,  et  3',  sépale  extérieur  X 10;  —  U,  corolle  étalée,  vue  par  le  dessus  Xio;  — 
5,  étamine  Xi5;  —  6,  pislii  Xio;  —  7,  section  transversale  de  l'ovaire  pour  montrer 
les  5  loges. 


250  — 


Fig.  /i.  —  Fauclierea  pavi'ijolia  H.  Lee 

1,  rameau  avec  ieiiilies  et  fleurs  Xi  ;  —  2,  rameau  avec  feuilles  et  l'ruils  Xi  ;  -• 
3,  bouton  avec  pédicelle  Xio;  —  h,  corolle  vue  du  dehors  Xio;  —  5,  corolle  vue  du 
dedans  X  10 ;  —  6 ,  étamine  X 1 5  ;  —  7,  pi^t''  <in  début  et  à  la  fin  X 10  ;  —  8 ,  fruit  X6 ; 
—  9,  graine  X6. 


251 


3.  Faucherea  laciniata  iiov.  sp. 

Arbor  i6-i8  m.  alla;  Iruncus  usque  o  m.  5o  diam.  Folia  alterna,  ad  apiccm 
ramorum  confcrta;  petiolus  glaber,  teres,  i3-iàmm.  longus;  limbus  valdc 
coriaceiis,  ohlongus,  basi  aUemtaUis,  apice  rotuiidalns,  sœpe  leviter  eniargtna- 
lim,  marginibus  subtiis  valde  recuwatis,  8-g  cm.  longus,  3,5-3  cm.  latus ; 
Costa  sublus  prominens;  nervi  numerosi,  paralleli,  vix  conspicui.  Flores  numc- 
rosi,fasciculati;  pedicellus  glaber,  lO-iS  mm.  longus.  Sepala  externa  3  ovaia , 
3  mm.  alla,  interna  3  oblonga,  eaiits  brève  pilosa.  Corolla  glabra;  tubus 
brevis;  lobi  ovati,  a, 5  mm.  alti.  Stamiiiodia  alterna  6,  apice  2-3  laciniata, 
1,5-3  mm.  alta.  Stamina  opposita ;  f  lamenta  brevia,  fauce  inserta;  antherœ 
cxtrorsœ,  triangulares  vel  ovatœ,  1,3-1, 5  mm.  altœ.  Ovarium  6-costatum, 
6-loculare ,  pilosiim  ;  stybis  basi  pilosiis ,  apice  glaber,  3  mm.  altus.  Frucius 
sphœricus  apice vestigio  styli  coronatus,  810  mm.  diam.;  pedicellus  Jructiferus 
usque  30  mm.  longus  ;  cahjx  persistens. 

Madagascar:  Analaraazoatra ,  Fanchère,  n°  77. 
Nom  vernaculaire  :  ISato. 

Bel  arbre  à  contreforts  à  peine  maniués.  Assez  commun.  Fournit  im  bon 
bois  de  charpente  et  de  belle  menuiserie  ;  recherché  aussi  pour  traverses  de 
chemins  de  fer  (d'après le  collecteur). 

k.   Faucherea  parvifolia  nov.  S]). 

Arbor  18-30  m.  alta.  Ramiili  lattes  cortice  grisco.  Folia  pana,  alterna 
cul  apiceni  ramorum  conferta;  petiolus  teres  3-3  mm.  longus;  limbus  coriaceus, 
obovatus,  basi  attenualus,  apice  rotundalus  emarginalusque,  is-ij  mm.  lon- 
gus, 10-1 3  mm.  latus;  cosla  utrinque  prominens;  nervi  numerosi,  paralleli, 
vix  conspicui,  valde  inclinati.  Flores  ad  axillam  foliorum  3-3  fasciculati ;  pe- 
dicellus glaber,  debilis,  6-8  mm.  longus.  Sepala  6  (5+5),  i,5-i,']5  mm. 
alta,  extus  pilosa  margine  ciliata ,  intus  subglabra.  Corolla  vise  glabra  i,35- 
3  mm.  alla;  tubus  o,s  mm.  ullus;  lobi  6,  1-1,8  mm.  alti.  Staminodia  6 
alterna,  0,20  mm.  alta,  apice  intégra  tel  sœpe  bilobatu.  Stamina  6,  opposita, 
fauce  inserta ,  filamenio  1  mm.  alto,  anthera  ovata,  extrorsa,  apice  apiculala. 
Ovarium  pilosum ,  6-loculare,  stylo  brevi  1  mm.  alto  coronatum.  Finictus  bac- 
catus  obovoideus,  i5  mm.  altus,  ghiber,  apice  styli  vestigio  coronatus;  calyx 
persistens.  Semen  1  (immaturum  vidi);  cycatrix  basilaris. 

Madagascar,  Aualamazaotra  Fauchère ,  u"  i35. 

Nom  vernaculaire  :  Nato  Keliiarina. 

Bel  arbre  des  sommets  et  des  versants ,  à  contrefoits  bien  développés 
quand  il  est  sur  les  pentes. 

Bois  recherché  pour  traverses  de  chemins  de  fer  (d'après  le  collecteur) 


■25l> 


Contribution  À  l'Étude  de  là  Flore  forestière  de  MADAaAscÀR, 

PAR  M.  P.  Danguy. 


Tisonia  Faucherei  P.  Danguy  (Bixacée). 

Arbor;  ramis  juniuribus  nngulosis,  viUosis,  ptlis  griseo-albis  caducis, 
vetustiorihis  ghbris ,  rugosis,  albis.  Folia  petiolata,  stipulata,  subchartacea , 
raduca,  oblonga  vel  obovata ,  remote  serrata ,  dentihus  callosis  vel  glanduligeris , 
penninervia,  siibUis  pallidiora,  adtilta  glabra,  nervis  parce  viUosis,  stipuUs 
caducis,  lanceolato  linearibiis ,  albo-viUosis  ;  petiolo  5-io  mm.  longo,  Umbo 
â-6  cm.  longo,  3-3  cm.  lato.  Flores  in  racemos  axiUares  jolio  œquantes  vel 
sublongiores  ;  pedunculus  griseovillosus ,  bracteolatus ,  bracteis  caducis  ovadn 
vel  linearibus;  pedicellis  articulatis  5-i5  mm.  longis,  villosis.  Flores  herma- 
phoditi  apetali,  sepala  3  vel  U  cordata,  villosa,  reduplicato  valvata,  8-1  o  mm.; 
stamina  hypogtjna  nutnerosa  5-6  mm.;  ovarium  uniloculare  exlus  pilosum, 
stylis  3-â  subglabris,  8-12  mm.  longis. 

Cette  espèce,  qui  rentre  dans  la  section  des  Tisonia  apétales  à  feuilles 
caduques,  est  voisine  des  T.  ficulnea  H.  Bn.  et  T.  velutina  H.  Bn.,  mais  ses 
feuilles  sont  beaucoup  plus  petites  et  glabres. 

D'après  les  observations  de  M.  Thouvenot,  c'est  un  arbre  de  i/i  à  16 
mètres  de  baut,  dont  le  fût  atteint  cm.  3o  de  diamètre,  à  écorcn  grisâtre 
mince,  à  bois  blanchâtre  assez  dur.  Les  fleurs  se  développent  en  décembre, 
avant  les  feuilles.  Il  n'est  pas  commun,  mais  on  le  trouve  un  peu  partout 
dans  la  région  d'Anaiamazaotra,  où  on  lui  donne  le  nom  d'frHazombaralraii. 

Herbier  forestier  de  [Madagascar,  préparé  par  M.  Thouvenot,  d'après  les 
instructions  de  M.  Fauchère.  Analamazaotra ,  n°  56. 

Turraea  Thouvenotii  P.  Danguy  (Méliacée). 

Arbor  cortice  griseo,  ruguloso  in  sicco  longitudinaliler  sulcato ,  ramulis  g  la- 
bris.  Folia  petiolata  ovalo  lanceolata  acuta,  subcoriacea  glabra  penninervia  ; 
petiolo  3-5  mm.  longo;  Umbo  integro  3-5  cm.  longo,  3-3  cm.  lato;  margine 
rejlexo,  pagina  injeriora  pallida.  Injlorescentiae  axillares  multi^lorae,  pedtin- 
culatae  bracteolatae ,  pedunculo  angulatu,  subvilloso,  5-y  mm.  longo.  Flores 


—  253  — 

g-i-2  pedtcellati,  pediccllis  ud  basin  arùcidatis  8-10  min.  longis.  Caljjx 
3-3,5  mm.,  campanulatus ,  peiitagonus,  breviter  quiiiquedeiiUitiis ,  subrillosiis, 
pilis  adpressis.  Petala  5,  elongnta,  obtusa,  pxtus  plus  minusve  pilosa,  13- 
l3  mm.  longa,  3-â  min.  lata.  Stamina  monudelpha  10,  tubo  siib-cj/Undrico , 
apice  panim  dilatato  glabro,  8-10  mm.  longo,  antheris  10,  intror.'iis  bilocu- 
laribiis  mucronatis ,  Jilamcnto  brève;  Inctniis  ttibi  10  ,  apice  bipartiiis ,  obtusis. 
3-3  mm.  longis.  Ocavium  glahrum  ovatiim  quinquelobatum ,  quinqueloculare , 
loculis  biovulatis;  stylo  ci/lindrico  glabro,  10-11  mm.,  stigmate  clavifonm 
pentagone,  3-3  mm. 

Celte  espèce  rappelle  beaucoup  le  T.  malifolia  Bak. ,  mais  ses  iolloros- 
cences  sont  inultiflores  et  ses  Heurs  pentamères.  Elle  est  également  voisine 
du  T.  Richardi  H.  Bn.  dont  elle  diffère  par  ses  fleurs,  plus  nombreuses  et 
ses  feuilles  plus  aiguës. 

Le  T.  Thouvenotii  est  un  arbre  de  i/i  à  16  mètres  de  haut  et  de  o  m.  5o 
de  diamètre;  son  écorce  sécrète  une  sorte  de  latex ,  ses  fleurs  s'épanouissent 
en  novembre.  On  le  nomme  frHazomafanan. 

Analamazaotra.  M.  Thouvenot,  n°  11. 


MoSÉUM.   XXVI. 


25A 


(JOSTMBUTloy  A  LA  FlORE  DE  LA  I^OLVëLLE-CalÈDO^IIE , 
PAR  M.   A.  GuiLLAUMIN. 


XXXI.  Plantes  recueillies  par  M.  Franc  (Suite). 

La  présente  liste  comprend  les  plantes  reçues  par  le  Muséum  en  191  ^», 
1915,  1916  et  1920,  et  continue  donc  la  série  générale  reçue  en  sep- 
tembre 1918  *''. 

Dllléniacécs. 

HiBBERTiA  LLCEi\s  Bfong.  et  GHs. —  Prony  (i558  série '^^  A),  rrl'aux 
Gaïacn. 

H.  Pancheiu  Briq.  =  H.  FrAiNcii  Schltr.  mss. —  Prony  (i658  A),  Monl 
Dzumac  (555). 

H.  puLCHELLA  Schllr.  —  Prony  (1597  A), 

H.  TRACHYPHYLLA  Scliltr.  —  Prouy  (1  855). 

H.  wAGAPii  Gilg.  —  Prony  (i856). 

Magnoliacées. 

Zygogyndm  ViEiLLARDi  Baill.  —  Prony  (17/10  A). 

Le  Z.  Baillonii  v.  Tiegli.  ne  paraît  pas  distinct  de  cette  espèce;  le  type 
même  de  van  Tieghem  a  été  créé,  du  reste,  sur  une  plante  déterminée 
par  Bâillon,  Z.  Vieillardi. 

Anonacées. 

Uvaria  Baillonii  Guillaum.  nov.  sp. 

Frutex  [Bnlansa]  vel  urbw  (Franc),  raniis  corlice  ivipresso-sulcalo,  pri- 
muni  deme  fulvo  hirsuto-vclutinis ,  moa-  glabris;  folia  brevissimc  (a-3  mm.) 
pctiolala  ohlongo-lanccolala  (g-j3  cm. x 3-5  cm.),  hasirotundata,  apice  acuta, 

'•>  \oir  Bull.  Mus.,  1919,  p.  i2i3 ,  288,  879. 

'^)  Pour  simplifier,  dans  la  suite  do  réiiuinéraliou  je  lemplacerai  série  A 
par  A. 


—  255  — 

pagina  inferiore  abunde,  superiore  spursius  velutina,  neims  primariis  venisque 
reticulaiis  infra  graciliter  prominuUs.  Flores  in  ligno  vetere  dense  fasciculali , 
pédicello  coroUam  œquante ,  dense  rufo  velutino;  cahjx  3-merus,  sepnlis  ima 
basi  iantum  connatis ,  triangularibus  {3  mm.  x  3mm.)^  utrinque  rufo  vehitinis: 
petala  6 ,  bi  seriata,  exleriora  laitceolata ,  inleriora  paulo  minora  trianguluria 
I  7  mm.AÔ  mm.)  crassiora,  inlus  extraque  dense  rujo-velutina ,  basi  paululo 
attenuala;  stamina  numerosa,  omnia  conformia,  cuneata,  i  mm.  J  longa, 
loculis  extrorsis,  parallelis,  rima  longitudinali  dehiscentiu ,  connectivo  apice  in 
discum  expanso,  glaberrimo;  carpella  numerosa  subteretia,  densissime  villosa, 
stigmate  minutissimo  vix  conspicuo;  carpella  matura  monilij'orniia ,  fere  ses- 
silia,  artimluta,  rufo  velutina  t, 5-5,5  cm.  longa,  i,5-i,8  cm.  lata,  i-6 
sperma. 

Forêts  du  littoral ,  Prony  (Franc  1736-1786  A),  fleurs,  forêts  au  N.  E. 
(!e  Daaoui  de  Ero  ,  près  de  Bourail  (Balansa  1 178),  fruits. 

Nom  vulg.  :  wFaux  ébène  bleuw ,  h  la  baie  du  Piony. 

N'est  pas  sans  analogie  avec  1'^.  rufa  Bl.,  mais  s'en  distingue  très  nette- 
ment par  le  fruit  et  la  fleur. 

Bâillon,  qui  n'avait  vu  qu'un  échantillon  fructifère,  rapportait  (inédit 
in  Herb.  Mus.  Paris.)  avec  doute  cette  plante  au  genre  Uvaria  sous  le  nom 
iVU?  monilifera.  L'observation  de  la  fleur  enlève  toute  hésitation  quanta 
TattributioD  générique,  mais  cette  espèce  ne  saurait  être  assimilée  à  celle 
de  Geertner  qui  est  restée  des  plus  douteuses ,  car  le  fruit  n'est  nullement 
semblable  à  la  figure  a  de  la  planche  CXIV  de  Gierlner. 

Xylopia  Pancheri  Baill.  —  Prony  (i58i  A). 

Crucifères. 

Senebibra  piNNATiFiDA  DG.  =  S.  didyma.  Pers.  —  Prony  (5o5  A). 

MéniMperiiincées. 

HïPSEHi'A  ViEiLLARDii  Dïels.  —  Piouy  (1760  A). 

%'iolacées. 

Agation  Deplakcuei  Brong.  et  Gris  ex  Guillaum.  —  Prony  (i6o5A, 
1808  A). 

H.  Panchebi  Brong.  et  Gris.  —  Toughoué  (6). 

Pittosporacées. 

PiTTospoRUM  Baudouini  Brong.  et  Gris.  —  Mont  Dzumac  (1971,  1972, 

1973). 

17. 


—  256  — 
P.  Deplaînohei  Brong.  et  Gris.  —  Pi-oay(287A,  1828',  1930). 

P.  hematomallum  Guillauiiiin  iiov.  sp. 

Fnilc.v,  rftniis  pyiniiiiH  fnko-toitientosis ,  deindc  cinereo-albis:  foliis  siibvrr- 
licillulim  approxinmtis ,  obovato-lanceolatis  {6-1^1  cm.  x  9-^  cw.),  peliolo 
1-5  cm.  longo  suffiiltis,  apice  ohtusis ,  basi  cmtcntis,  rigidis ,  primum  sangiii- 
iipo,  deindc  fulvo-lamiginosis ,  dcmiiiii  siibglabris,  nervis  latemlibus  supra  im- 
mersis,  subtiis  conspicuis  et  procul  a  mnrgine  arcuatis  ;  gcmmis  sqmnnis  juko- 
toineutosis  ,  inferioribns  semi-circuhiribvs ,  snprcmis  obtuse  spathulatis  obtectis. 
In/lorescenliw gracillimc paniciildtœ  e  romitlis  juiiioribus  orientes,  foliis  lon- 
giorcs,  9-// /o/'«,  fuko-tomentosœ  ;  bracleis  Jiliformibus,  i-i,5  cm.  longis, 
fidvo-tomentosis  ;  pcdicellis  ^i-5  cm.  longis ,  fuko-tomcntosis ;  se.palis  5 ,  fere 
i;ô  cm.  longis,  lineari-lnnceoldlis ,  extra  fiilro-tomentosis,  tutus  glabris; 
petalis  mcdio  coliwrentibus ,  tubum  cijlindricnm  formantibus ,  utrinque  glabris, 
tubi  parte  Unravi ,  1  cm.  longa ,  limbi  ovnto-acula ,  0,6  on.  longa;  slaminibus 
tubum  petahrum  œqudntibus ,  Jilamentis  basin  rersus  puululo  dilalatis,  antheris 
lœviter  longioribns,  antheris  lineari-oblongis,  basi  sagittalis,  apice  apiculatis; 
ovario  cllipsoideo .  fulvo-tomentoso ,  stylo  cijlindrico,  apice  non  dilatato,  anlkc- 
ras  vix  superanle. 

Piony,  forêt  rocheuse,  en  fleurs  en  juillet  (iBaS  A). 

Se  rapproche  du  P.  gracile  Panch.  ex  Broug.  el  Gris,  mais  s'en  distingue 
par  les  feuilles  plus  grandes,  les  pi^dicellesphis  longs,  moins  grêles  et  plus 
velus,  les  bractées  el  les  sé|)ales  beaucoup  plus  grands. 

P.  Pancheki  Brong.  et  Gris.  —  Ouen  Toro  (aiSo). 

P.  pronyense(iuillaumin  nov.  sp. 

Frutcx,  ramis  virgatis  demum  glabris ,  cortici  desquamente  ;  foliis  appro- 
.rimato-sub-verticillatis ,  obovutis  {la-iO  cm.  X  3,5-0  cm.)  apice  breviler  acu- 
minatis  basi  in  petiohnn  1-1, 5  cm.  longum  subteretcm  cuneatim  utteuuaiis, 
chartaceis ,  glabris  prœter  pilis  aliquis  in  peliolo  costaque  sparsis ,  venis  im- 
mersis.  Inftorescentia  umbellato-paniculata,  ramis  paucijloris ,  umbellula  termi- 
nali  nialti/Jora ,  pianduloso-pilosa  ;  bracteis  magnis ,  lineari-lanceolatis ,  aculis- 
simis,  margine  lantum  breviter  glanduloso-pilosis  ;  pedicelhs  gractlibus  cirni 
:i  cm.  longis ,  glanduloso-pilosis  ;  sepalis  lineari-lanceolatis,  valde  acnlts ,  civca 
o,ô  cm.  longis ,  brevissime  sparseque  glanduloso-pilosis  ;  corolla  dialjipetala  , 
petalis  auguste  spathulatis,  apice  obtvsis,  circa  9  cm.  longis,  glaberrivius, 
li''"  parte  rejlexis;  staminibm  0,  circa  i,5  cm.  longis ,  filamentis  paulo  apjda- 
nalis,  antheris  lanceolatis  ,  filamentis  multoties  brevioribus  ;  ovario  elongato, 
glaberrimo ,  stylo  cylindrico,  slaminibus  breviore,  stigmate  haud  ddalalo. 

Prony,  forêt  claire,  en  fleurs  en  octobre  (i863). 

Rappelle  quelque  peu  le  P.  paniculatum  Brong.  et  Gris,  mais  s'en  dis- 


—  257  — 

tingue  par  la  forme  des  feuilles,  les  sépales  ohliis,  l'ovaire  glabre  et  non  à 
poils  ferrugineux,  le  style  non  dilaté  vei's  le  haut. 

Je  crois  devoir  rapporter  à  la  même  espèce  les  échantillons  suivants  : 
Mont  Koghi,  fleurs  blanc  jaunâtre  (Pancher);  forets  dn  Mont  Dzumac, 
arbre  de  7-8  mètres,  mince,  élancé  (Balansa). 

P.  SiMSONi  Montr.  —  Prony  :  Port  boisé  (192/1). 

P.  SUBEROSUM  Panch.  ex  Brong  et  Gris.  —  Nouméa  (181 4). 

P.  sylvaticum  Guillaumin  nov.  sp. 

Frutex,  à-6  m.  abus,  ramis  cijlindrids ,  feiriigineo-tomentosis ,  fotiis  suh- 
verticillathu  approximatis,  ovatis  (g-iH^  cm.  x  2,5-6,5  nu.)  petinlo  i,5- 
S  cn^  lougo  suffultis  ,  apice  obtusis,  aciitis  cet  brevisshne  sub-aruminnlis ,  basi 
angiisle  cimeatis,  membranaren-cliartareis,  supra  cosfn  excepta  fjlabris ,  stthtm 
ferrugtiipo-tomeiitosis,  nervis  snbtiis  tantuin  coiispiciiis,  haud  prociil  a  mar- 
ginc  arruatis.  Flores  mwterosi ,  albi ,  apice  rainulornm  corjjiuboso-Jasciculalî; 
bracteis  subulatis  circa  0,7  cm.  longisferrugineo-tomentosis ;  pediceUis  crassis 
ferrugineo-tomentosis ,  circa  o,5  cm.  longis  ;  sepalis  lanceolatis ,  o,5  cm.  lon- 
gis,  extra  rufo-tomentosis ,  intus  glabris  ;  petalis  iisqite  ad  3"'"  partem  counalis, 
tubum  cylindricum  circa  1  cm.  altiim  formantibus ,  parte  libéra  lanceolata, 
utrinque  glabris  ;  staminibus  tubum  œquantibus ,  fdamentis  antheris  3-plo  hn- 
gioribus ,  antheris  sagittatis  apice  acutis,  ovario  ovoiden-elongato ,  ferrugineo- 
tomentoso,  stylo  subulato  antkeras  lœviter  superante. 

Tonghoué,  ravin  boisé,  en  fleurs  en  juillet  (1975);  forêts  au-dessus  de 
la  Conception  (Balansa  rîiga);  grands  bois  (Vieillard  23-36  in  herb.  Pan- 
cher); sans  localité  (Baudouin,  Thiébault  356). 

Les  échantillons  de  Baudouin  et  de  Thiébaul  présentent  des  fruits  longs 
de  1,6-1,7  cm.,  abondanmient  revêtus  d'un  tomentum  ferrugineux  et 
orné  de  (i  crêtes  saillantes ,  ce  qui  place  cette  espèce  au  voisinage  de  P.  sub- 
crosum  Panch.  ex  Brong.  et  Gris. 

Guttlfères. 

MONTROUZIERA  RHODONEURA  ScMtr.  PrOUy  (5 9°),  rrHoupi. 

M.  SPH/EROIDEA  Panch.  ex  Planch.  et  Triana.  —  Prony  (ôg  A). 

Garcinia  amplexicaclis  Vieill.  ex  Pierre.  —  Prony  ( a ii  A). 

G.  NEGLECTA  Vieill.  =  G.  corallina  Vieill.  —  Prony  (i664A,  2197). 

G.  Hennecartii  Pierre  ex  Schltr.  —  Pi'ony  (1780,  1780  A). 

Calophyllum  caledonicum  Vieill.  ex  Planch.  et  Triana.  —  Pi'ony  (3().A, 
5/»7  A),  tfTaraanou  du  bord  de  la  mer,  Tamanou  de  rivière^. 

G.  I^opHVLi.rM  L.  —  Prony(i7o6  A),  «Tamanou  du  bord  de  la  mer*. 


-^  258  — 


TcrnMtrceinlacéeftt» 


MiCBOSEMMA  SALiciFOMA  Labill.=  M.  nhlongiim  ScMtr.  —  Prony  (iôogA"». 

Comme  Beauvisage  et  moi  l'avons  déjà  indiqué  [inn.  Snc  bol.  Li/on , 
XXXVIII,  p.  78],  le  M.  ohlonguin  ne  peut  être  distingué  du  M.  salicijolict  : 
celte  opinion  est  encore  confirmée  par  le  fait  que  sur  le  ninne  rainrtru  se 
trouvent  à  la  fois  des  feuilles  aiguës  au  sommet  et  à  la  hase  et  des  feuilles 
oblongues  émarginées  au  sommet  et  subcordées  à  la  base. 

!*lalva«M'Cs. 

*Malv\striim  TRiciispiDATUM  A  Gray.  —  Nouméa  (808,  808A),   Prony 

(i83;^A). 

Sida  accta  Burin.  —  Prony  (1  7 1 6  A  ). 
Hibiscus  Abbi.moscrds  L.  —  Prony  (1798). 
Thesmîsia  popti,NEA  Cn.  —  Prony  (1798). 

Kieroiiliac'éew» 

Sterculia  Francii  (înillaiim.  nov.  sp. 

irhuscula  9.-3  cm.  alla,  triinco  sitnpliri.  Folia  ainpla,  usque  ad  'lo  cm. 
louera,  petioln  cms.io,  nlbidc  piilvprulrntn,  usqnc  nd  3ô  cm.  longo,  sujfulta. 
usquc  ad  3/^4  profundo  .')  lohata,  te.vtnm  rnriacea,  npn^is  palmntis  5-j,  nervis 
piniuitis  venisque  reticiilalis  suhtu.<i  valdc  prniiiincnhlms.  hifloroscentiœ  axillarcs 
vnhlo  frrrtctlea  pctiofn  a'qiillonrrfp  ml  pniiln  (onjrinirfi ,  parer  ramosie,  hrovitcr 
sipl'ato-ftilco-pilosn',  flores  iilrliisquc  .scxii  intcriiiixl :  ppdtccllis  gracilihm  0,1- 
o,-'  cm.  longîs  ;  perianlliil  lohis  :') ,  anguntc  nrntis,  litbo  0,1 5  cm.  longo  duplo 
hnfiiorihus ,  extra  dense  stellalo-fiilro-piloso ,  intiis  marginibiis  exceplis  glu- 
bris,  apice  lobiilo  intégra,  Jiliformi,  9-plo  hreviore,  intiis  incnrvo,  ornalis : 
d  :  amlrogynophoro  brevi  (0,5  cent.)  basi  dilatato,  antkeris  5  ellipticis,  0, 1  cm. 
longis,  thecis  1 0 parnllrlls ,  rolumna  apire  glabra:  Ç'.niinrio  3-lonilari  extra 
dense  Jnlvo-piloso,  o-a  cm.  diamelientr ,  globoso,  basi  slaminodiis  cincto,  8ti/- 
lis  3  in  columnam  glabram,  brerissimam  connatis,  stigmatibus  3 ,  liberis, 
divaricatis,  glabris,  ovitlis  in  qiioqiie  lociilo  â,  biseriatis. 

Prony,  foréf  rocbeuso  (1816). 

Se  rapproche  des  S.  sagenii/nlia  et  Schumnnniana  Schltr.  ex  Guillaum. 
bien  qu'ayant  de  longues  inllorcscences  grêles,  axillaires  et  noncaulinaires. 

Heritiera  littoralis  Ait.  —  Prony  (1781  A). 

Mrlochia  odorata  L.  f,  —  Prony  (1833  A). 


—  L>59  — 
Waltheru  iNDicA  L.  Piony  (  1700  A,  1990). 
GoMMERSoNiA  ECHiNàTA  Ait.  —  Pi'ony  (48  A,  1691  A). 
Mawvellia  lepidota  Baill.  —  Prony  (65  A). 

Tillacées. 

Triumfetta  rhomboidea  Jacq.  —  Prony  (571  ). 

SoLMsiA  CALOPHYLLA  Baill.  —  Pi'ony  (  aSa ,  1726  A). 

S.  var.  CHRvrtoPHYLLA  Guillauiii.  — Prony  (980,  179/iA). 

KIsBOParpacécs. 

Antholoma  haplopoda  Guillaumin  nov.  sp. 

Arbor  piikhva  cortice  gviseo,  rugoso  ;  folia  magna  petioîo  valido  5-6  cm. 
Inngo,  aplce  incrassato,  lamine  auguste  obovato  usque  ad  s 5  cm.  longo,  apice 
rotundato,  hasi  cimealo,  valdr  coriaceo,  biiUnlo,  itij'ra  liicido,  costa  sitbttis 
valde  proininente ,  nervis  utrinque  7  basi  e  costa  decurrentlbus ,  prope  marginem 
tncrassatam  arcuatis ,  pagina  inferiore  lucida.  Flores  validi  in  axilla  solitarii, 
pedunculo  longissimo,  ultra  g  cm.  longo,  valido  stiffulti ;  sepala  à  crassissima 
exterius  sub-remliita,  extra  glabrn,  iiUiis  argenteo-lanata ,  decidua  ;  petala  in 
tiibum  usque  ad  3  cm.  longum,  apice  laciniatuni  coalita,  intus  et  extra  sparse 
lanuginosa  ;  discus  vastus ,  planiis ,  lanuginosus;  stamina  valde  numerosa ,  fila- 
lamentis  0,5  cm.  longis  breviter  barbatis,  antheria  œquilongis ,  apice  filamento 
longo  terminatis,  pilis  brevissimis  ornatis,  apice  dehiscentibus  ;  ovariuni  ovoi- 
deum  dense  pilosum,  stylo  subulato  petala  œquante. 

Prony,  montagnes  boisées,  très  rare  (1677). 

Espèce  superbe  bien  distincte  des  deux  connues  jusqu'ici  par  ses  feuilles 
bidieuses,  ses  fleurs  pins  grandes,  isolées  et  non  réunies  en  grappes. 

Kl«carpus  alaternoides  Brong.  et  Gris.  —  Prony  (1611  A). 

G'est  à  cette  même  espèce  qu'il  faut  rapporter  le  n"  44i  de  Franc  déter- 
miné E.  vaccinioides  par  Bonatî  et  le  n"  769  de  Cribs. 

E.  0VIGERUS  Brong.  et  Gris.  —  Prony  (iSigA,  1608  A). 

E.  ROTUNDiFOLius  Brong.  et  Gris.  —  Touglioué  (996''). 

DuBOizETiA  aclminata  Sprague.  —  Mont  Dzumac  (689 A). 

D.  cAMPANUi,ATA  Brong.  et  Gris.  —  Dombéa  (64  A). 

f).  ELEGAN8  Brong.  et  Gris.  —  Port  boisé  (1986),  rare. 


,      .  __  260  — 

Linacées* 

HuGONiA  Penicilla!\themim  Baill.  ex  Panch.  et  Seb.  —  Proay  (iGiy  A). 

Ery  tb  roxylacées. 

Erythroxylum  novo-caledomcum  Schultz.  —  Prony  (iSgS). 

Schuitz  [PJJanzpiir.  lV/i3/i,  i4o  |  n'a  décrit  ni  ia  fleur  brévistyie,  ni  le 
fruit;  on  peut  compléter  sa  diagnose  de  la  façon  suivante  : 

Flores  hraclnjstijU  :  iirceoliis  stniiiinvus  sepalis  mmùfestf  longiov ;  staniinn 
siih-œqualia,  -J  mm.  lotiga;  ovariiim  ellipsoidrum  urceolo  œquilougum ;  sti/H 
1  mm.  longi  vix  ad  ijù  longil.  coiinati,  stigmnta  oblique  capitata ,  supra  coui- 
planata.  Dnipa  lô  mm.  longa,  5  mm.  Inta,  elongata ,  aplren  versus  altc- 
nuata. 

Malpighiaeées. 

AcRiDOCARPUs  AusTRO-cALEDOMci  S  Baill.  —  IVony  (99,  92  A). 
Ryssopteris  TiMORENsis  Bl.  Gx  Juss.  —  Prouy  (1937), 

Oxalitlacées. 

OxALis  coRNicuLATA  L.  —  Prooy  (1986). 

0.  NEo-cALEDo.MCA  Guillauiu.  —  Moût  Dzumac(687  A). 

RutacécN. 

BoRONELLA  Panchebi  Baill.  non  Schllr.  —  Plaine  des  Lacs  (2/17  A). 
B.  VERTiciLLATA  Bail),  ex  Ciuillauni.  —  Prony  :  Port  boise  (1618  A  V 
MvRTOPSis  MACRocARPA  Schltr.  —  ProDy  (i6i3),  (rPoniaderris  doré^. 

M.  NovE-CALEDOM-«  Knol.  —   Plateaux   inférieurs  du   Mont  Oungoué 

(1737A). 

Kriostemon  pallidum  Schltr.  —  Mont  Dzuniac,  Dombéa  (89). 
Melicope  lasionelra  Baill.  ex  Guillaum.  —  Prony  (181 5  A). 
M.  Le  Batii  Guillaum.  — Prony  (1792,  1793). 
M.  ViEiLLARDi  Guillaum.  —  Prony  (1783 A,  1733'A). 

Sarcomelicope  argyrophylla  Guillaum.  nov.  sp. 

Arbor  média,   ramis  erecto  patentihus  teretilms  glahcrrimis ,  foliis  paleii- 
tilms,  ovatis  (6-19  cm.X^-8  cm),  apice  rotundatis  emargiuatulisque ,  hast 


—  261   — 

rntii)uht(is,petiolo  tereti,  S-6  cm.  longn,  apiee  arhculato  suffultts ,  vahk  coviu- 
ceis,  liicidis,  argenteis,  marginibits  incrassatis,  nervis  venisque  rettculatis 
utrhique  imgina  valde  prominentihus.  Flores  satis  longe  {3-5  cm.)  racemosi; 
sepalts  U,  ovato-triangiilaribus ,  extra  argenteo-tomentellis ,  circa  0,1  cm,  lon- 
gis;  petalis  triangulari-acutis  sepalis  longiorihus,  extra  medio  argenteo  tomen- 
lellis  marginibus  glabrescentibus  ;  staminibus  filamentts  basin  versus  pniiln 

dilatfitis,  margine  ciliatis, Fructus  i,ô  cm.  alli,  i,5  cm.  lati,  à  coca; 

cocci  vix  ad  ij3  connnati,  exocarpio  crasso,  endocarpio  tenui. 

Forêt  i)rès  de  la  plaine  des  Lacs  (1 896  ). 

Très  distinct  du  S.  sarcococca  Engl.  [==  Evodia  sarcococca  Baill. )  par 
ses  feuilles  plus  grandes,  beaucoup  plus  épaisses  et  coriaces,  non  atténuées 
à  la  base. 

EvoDiA  DRDPACEA  Labill.  —  Prony  (1707  A,  1707"). 

E.  TRiPHYLLA  DC.  —  Hermitagc  (oîî'i). 

Zanthoxylum  Blackburnia  Bentb.  —  Ouen  Toro  (2099). 

Phellixe  locida  Vieill.  ex  Baill.  —  Prony  (1877). 

P.  MACROPHYLLA  Baill.  —  Touglioué  1974)- 

MiRRAYA  CRENULATA  OUv.  — Nouméa  (l543A). 


2r.2  — 


DESCniPTIONfi  d'espèces  nouvelles  Ai'HyPOESTES  de  l\fADÀGAS€Ân , 

PAR  M.  Raymond  Bknoist. 


Hypoestes  Decaryana  11.  Ben.  noy.  sp. 

Frutex  ramis  junionhus  albo-puberuUs.  Folia  pi-tiolnta ,  laiirrnlato-obhnga, 
nd  hasim  obtusn,  ad  apicem  obtusiuscula ,  supra  glabra,  subtiis  minutissime 
pubenda.  Involucra  brovitcr  poduncitlata ,  alterna,  spirala ;  bractcœ  spiranim 
iiiiinitissimœ;  spicœ  numrrosa'  in  panicalis  d!spositœ.  Inrolurri  bracteœ  se.v, 
niinutrpiibcnilœ,  duœ  ('■ftoriores  lanroolnKP ,  obtasœ ,  usqiio  ad  tertiam  partem 
a  basi  concrpscentcs ,  in  dorso  carinatœ.  Sppnla  (juinqui-  œqualia,  parva,  lan- 
reolata,  obtusa.  (lorollœ  tubtis  cylindricus  ;  labium  injerius  tubo  œqaale ,  Irilo- 
Inim;  supcrius  lineare.  Staniina  duo  longe  fi.rsrrta;  Jifainonta  pilis  sparsis 
rcstita.  Ocarium  ovoideum  glnbrnm.  (Capsula  ignota. 

Dimensions  :  Pcliole  lon^j  de  8à  lo  millimèlres:  limbe  fies  feuilles  long 
de  9-3  conlinièlres,  large  de  7-10  millimètres;  involucres  longs  de  5-6  milli- 
mètres; corolle  longue  de  i3  millimètres. 

Madagascar  :  Belolia.  Polit  buisson  de  2  mètres  très  touRu;  fleurs  blanc 
rosé;  nom  indigène  :  Hazomavo  (  bnis  gris);  27  septembre  1 9 1 7  (  De- 
c.-.ry  ). 

Cette  plante,  par  la  constitution  de  son  involucre,  par  la  forme  de  sa 
corolle,  ])ar  la  pubescence  blanche  (jui  couvre  les  jeunes  rameaux,  est  très 
voisine  des  IL  lasiorlada  Nées,  //.  elegans  Nées,  //.  Tliomsoniana  Nées, 
//.  eernua  Nées;  elle  forme  avec  eux  un  groupe  à  part  dans  le  genre  Hypo- 
estes, caractérisé  par  un  involucre  de  0  bractées.  Elle  did'ère  des  trois  pre- 
mières de  ces  espèces  par  les  bractées  externes  de  l'involucre  dépourvues 
d'appendice  plan  et  cilié  à  leur  sommet;  elle  se  dislingue  de  la  quatrième 
par  ses  involucres  alternes  disposés  en  épis  de  5  à  8  ileurs,  tandis  que  chez 
H.  remua  ces  involucres  sont  plus  grands  et  réunis  en  petites  cymes  tri- 
flores  opposées. 

Hypoestes  cruenta  R.  Ben.  nov.  sp. 

Frutex  ramin  juniorihus  brevitir  faho-pubeacenlibua.  Folia  prholala, 
oldonga,  ad  baniai  et  ad  apireni  arula ,  rrrbprrime  ri/stolitliigi'ra,  supra  gla- 


—  263  — ^ 

hra,  subtm  in  norm  pilosn ,  viridia  ;  pagina  supprlovo  ad  cosfam  vtihro-macu- 
Jata.  Lijloresrentiœ  brèves  glanduloso-pubescentes ,  aaillares  cl  terminales, 
hivohicra  spicata,  sessilia  vel  breviter  pediinculata ,  opposita  vel  ahquando 
alterna;  bracteœ  in  a.ri  oppositœ,  lineares,  frlandulosn-piibpsrentes ,  omnes 
fertiles,  vol  rujiisqite  paris  una  sterilis,  altéra  ferti lis.  Involucri  bracteœ  exte- 
riorps  ad  qvartam  partem  a  basi  concrespeiites ,  pubescentes ,  oblongœ ,  inte- 
riores  paulo  minores.  SepnJa  quinqve  ad  bnsim  rfincresrentia  parce  piibes- 
centia.  Corollœ  alhœ  tubiis  ci/Undrirus,  od  faiicein  param  dinpliatas  ;  labinm 
superius  ovatuni ,  inferius  ad  apicem  latins,  trilobatum,  lobomedio  angusliore. 
Stamina  duo  glabra  ,  paruni  exserta.  Ooarium  glabrum.  Capsula  ignota. 

Dimensions  :  Pétiole  long  de  G-7  millimètres;  limbe  de  la  feuille  long 
de  k  h  là  centimètres,  large  de  i,5  à  4  centimètres.  Involucres  longs  de 
6  millimètres  ;  corolle  longue  de  3  centimètres. 

Madagascar  :  Manahar.  Arbuste  de  2  mètres  de  haut,  à  fleurs  blanches; 
i3mai  1882  (Humblot,  n'  2^2). 

Cette  plante  a  souvent  ses  feuilles  lachëesde  rouge  en  des3us,lelong  de 
la  nervure  médiane;  elle  partage  ce  caractère  avec  VU.  sanguinolenta  liook. 
qui  n'est  qu'une  variété  de  VU.  lasiostegia  Nées.  Son  inflorescence  est  courte 
et  les  involucres  sont  opposés  et  sessiles  sur  l'axe  d'inflorescence,  mais ,  sur 
certaines  ramifications  plu»  grêles,  les  involucres  sont  disposés  en  grappes 
unilatérales  et  brièvement  pédoncules. 

Hypoestes  Viguieri  R.  Ben.  nov.  sp. 

Herba  hitmilis ,  prostrata ,  ad  nodos  radicans,  raniis  junioribus  parce  pilo- 
sis.  Folia  breviter  petiolata ,  parvn ,  ovata ,  ad  basim  et  ad  apicem  obtimt , 
glabra.  Involucri  in  spicis  axillaribus  brevibus,  secundis ,  Iaxis,  parce pilosis 
dispositi.  Bracteœ  oppositœ,  involucris  miilto  breviores,  lineares,  quarum  una 
sterilis  et  altéra  fertilis,  major.  Involucri  subglabri  bracteœ  quatuor  oblongœ , 
acutœ,  duœ  exteriores  fere  ad  basim  liberœ ,  duœ  inleriores  exterioribus  paith 
litnmores.  Sepala  quinque  breviter  ad  basim  concrescentia,  Corollœ  tubus 
njlindricuSflabiis  œqualis;  labium  injerius  trilobum,  ad  apicem  latius  ;  labium 
superius  longitudine  latius  ad  apicem  breviter  et  obtuse  acuminatum.  Stamina 
duo  ad  jaucem  inserta  ,  Jilamentis  glabris.  Ovarium  glabrum.  Capsula  gru- 
cilis ,  glabra. 

Dimensions  :  Feuilles  atteignant  20  millimètres  de  longueur  et  1 1  milli- 
mètres de  largeur.  Épis  longs  de  3  centimètres;  involucres  longs  de  5  à 
6  millimètres;  corolle  longue  de  9  millimètres. 

Madagascar  :  Province  d'Andovoranto,  district  de  Moramanga,  fornl 
d'Analamazaotra,  vallons  humides  vers  900  mètres  d'altitude.  Feuilles  vert 


—  264  — 

sombre  luisant  en  dessus,  cendré  en  dessous.  Corolle,  filets  et  anthères  rose 
violacé  pâle;  22  octobre  1912.  (Viguier  et  Hurabert,  n"  906.) 

Celle  espèce  se  rapproche  de  VU.  jasminoides  Baker,  notamment  par  la 
forme  des  inflorescences,  mais  elle  en  diffère  par  ses  tiges  couchées,  radi- 
cantes,  ses  feuilles  bien  plus  petites,  sa  corolle  plus  petite,  à  lèvre  supé- 
rieure plus  large  que  longue,  ses  élamines  insérées  à  la  gorge  de  la 
corolle. 

Hypoestes  setigera  R.  Ben.  nov.  sp. 

Herha  cmik  ad  nodos  sœpe  {fi'inndato,  ramis  junioninis  fuhavulh.  Foliti 
peholata,  Innceolata,  ad  basini  ohtaaa ,  ad  apicem  acuta ,  glahra.  Inmhirri  in 
spicis  densis,  breoilms,  unilateralihus ,  fere  glomeruliformibus  disposili.  Brar- 
teœ  oppositœ,  UncarPS,acutœ,involucrisbre,viores,  cujusqtie  paris  ttna  stprilin, 
altéra  fertilis.  Involucri  bractoœ  quatuor  piiherulœ ,  quarum  duœ  c.rtoriorcs  ad 
vpI  pauhnn  ultra  tcrtiaui  paricni  a  basi  conrresri'iitcs ,  apicc  hncart ,  longe 
setoso,  duœ  interiores  lineares.  Sepala  quinque  œqualia,  ad  médium  eonrres- 
reulia.  Corollœ  tubus  njliudricus,  elongatus,  labium  inferius  trilobum,  supe- 
ri  us  oblongo-line.are  ;  stamina  duo  ad  faucem  inserta ,  fdammto  piloso.  Ovarium 
glabrum.  Capsula  ignota. 

Dimensions  :  Feuilles  atteignant  une  longueur  de  1 2  centimètres  et  une 
largeur  de  h  centim.  5.  Involucres  longs  de  18-20  millimètres:  corolle 
longue  de  82  millimètres;  lèvres  longues  de  5  millimètres. 

Madagascar  :  Sans  localité.  Plante  herbacée;  corolle  violette  avec  quel- 
ques taches  plus  pâles  vers  l'onglet  de  la  lèvre  supéiieure  à  l'intéiieur: 
sous  bois,  mai  1918  (Perrier  delà  Bathie,  n"  608). 

Cette  plante  est  remarquable  par  ses  involucres  disposés  en  épis  axil- 
laires  unilatéraux  et  très  courts,  presque  en  glomérules ,  leurs  bractées 
externes  sont  terminées  en  longue  pointe  au  sommet;  la  corolle  possède 
un  tube  très  long,  cylindrique.  Par  son  aspect  extérieur,  elle  ressemble 
beaucoup  à  177.  aristata  R.  Br. ,  mais  elle  en  diffère  par  le  tube  de  la 
corolle,  bien  plus  long,  et  par  les  bractées  externes  de  l'involucre,  plus 
hautement  soudées. 

Hypoestes  longituba  R.  Ben.  nov.  sp. 

Herha  ramis  juniorihus  minute  puberuli  s.  Folia  petiolata,  ovata,  ad  basi  m 
iuœquilateralia,  obtusa  vel  acuta,  ad  apicem  acuminata  vel  acuta, pagina  supe- 
riore  prœter  nervos  glabra,  inferiore  parce  pubescente.  Involucri  m  spicis 
tirevissimis,  secundis  dispositi;  spicœ  in  injlorescentiis  pubesceutihus  a.rillari- 
huH,  pedunculatis  vel  sessilibus  sœpe  geminis  congestœ.    liractefe  oppositœ, 


—  265  — 

connatœ ,  parte,  libéra  brevisslma,  dentiformi,  aijusque  paris  iina  steriks  et 
altéra  fertilis.  Involucri  hracteœ  quatuor  puherulœ  quarutn  duœ  exteriores  ad 
tertiam parte»!  ah  apice  coueresceiites ,  parte  libéra  triangulari.  Sepala  quinque 
(equalia  ad  médium  concrescentia.  Corollœ  tubus  eijliiidricus ,  elongatus ,  labtum 
inferius  trihhum;  labii  superioris  pars  dimidia  basalis  rliomboidea,  pars 
dimidia  apicalis  linearis.  Stamina  duo  ad  faucem  inserta,  filamentis  parce 
pilosis.  Ovarium  glabrum.  (Capsula  ignota. 

Dimensions  :  Feuilles  longues  de  8-11  centimètres,  large  de  /i-5  centi- 
mètres. Involucre  long  de  1  centimètre;  corolle  longue  de  3  centimètres. 

Madagascar  :  Fort  Dauphin.  Fleurs  violettes.  Juillet  1890  (Catat, 
n"  6311). 

Cette  plahte  a  le  port  de  VH.  setigera  décrit  précédemment ,  mais  elle 
en  diffère  par  ses  involucres  à  bractées  externes  plus  longuement  soudées, 
à  partie  libre  triangulaire,  et  par  la  lèvre  supérieure  de  sa  corolle  dilatée 
latéralement  dans  sa  moitié  basilaire. 


—  266 


Note  sun  le  oEyuE  Themeda  Fohsk.  [GnAMiyÉEs), 
PAR  M""  Aimée  Camus. 

Le  genre  Themeda  est  im  genre  de  Graminées  appartenant  à  la  tribu 
(les  Andropogonées ,  bien  caraclërisé  par  ses  grappes  souvent  nombreuses 
et  rapprochées,  courtes,  brièvement  pédoncule'es ,  enfermées  chacune  dans 
une  spathe  propre  et  formées  de  deux  paires  d'épillels  inférieurs  homogames 
involucrants  (5  ou  neutres  (sessiies  et  subverticiliés  ou  disposés  en  deux 
paires  rapprochées,  l'un  de  chaque  paire  très  brièvement  pédicellulé)  en- 
tourant le  reste  de  la  grappe  formé  de  i-3  épiliets  sessiies  c^  ou  9,  souvent 
aristés,  accompagnés  chacun  d'un  (le  sup.  de  a)  épillet  pédicellé,  d  ou 
neutre. 

La  difficulté  de  délimiter  les  espèces  de  ce  genre  et  la  confusion  faite 
par  un  assez  grand  nombre  d'auteurs  entre  les  espèces  du  genre  Themeda 
et  celles  des  genres  voisins  ((.'^/«èo^jog-oH,  Andropogon)  rendent  la  syno- 
nymie de  ce  groupe  trè  sardue. 

TiBLEAU    DES    ESPACES. 

A.  Épiliets^  involucrants   sessiies   insérés    tous  à  peu  près   à   la  même 
hauteur. 

a.  Épiliets  involucrants  réduits  à  une  glume,  neutre. 

T.  arguens  Hackel. 

h.  Épiliets  involucrants  et  pédicellés  formés  de  deux  glumes  et 
d'une  glumelle,  ordinairement  cf. 

a.  Plantes  ordinairement  pérennantes. 

Épiliets  involucrants   longs   de    8-io  millimètres;   arête 
longue  de  3-6  centimètres.  T.  triandra  Forsk. 

Épiliets  involucrants  longs  de  3-5  millimètres. 

Ai-éle  longue  de  2,5-4  centimètres.      T.  hua  A.  Camus. 
Arête  courte,  très  grêle,  longue  de  o,6  centimètre. 

2\  strigosa  A.  Camus. 

jS.  Plantes  annuelles;  épiliets  involucrants  longs  de  5-7  raiUi- 
mètres.  T.  ciliata  Hackel. 


—  267  - 
]î.  EpiHets  involiicrants  disposés  en  deux  paires. 

a.  Callus  de  Tépillet  (^  court  et  obtus. 

a.   Epillets  (^  aristés,  à  ghime  inférieure  sillonnée;  épiiiefs  d* 
formés  de  deux  glunies  et  d'une  glumelle. 

Plante  grêle;  arête  longue  de  i,a5-2  centimètres. 

T.  tremula  Hack. 

Plante  robuste;  arête  longue  de  9,5o  centimètres. 

T.  Thwaitesn  A.  Camus. 

(2.  Epillets  (j*  aristés  ou  non,  àgluriie  inférieure  non  sillonnée; 
épillels  d  formés  de  deux  glumes  et  deux  glumeiles. 

Panicule  supra-déconiposée;  epillets  d  aristés,  ordinai- 
rement 1  par  grappe.  T.  Cymbaria  Hackel. 

Panicule  assez    simple:   epillets  d*   mutiques,   9-3  par 
grappe.  T.  anatkera  Hackel. 

b.  Callus  de  i'épiilet  cf  aigu. 

a.  Plante  grêle,  simple  ou  peu  rameuse;  grappes  solitaires; 
epillets  (^  à  glume  inférieure  arrondie  dorsalement, 
plus  courte  que  les  epillets  pédicellés. 

T.  Hookeri  A.  Camus. 

jS.  Plante  très  robuste,  rameuse  au  sommet;  grappes  plus  ou 
moins  rapprochées ,  nombreuses  ;  epillets  (^  à  glume  in- 
férieure plus  ou  moins  sillonnée  dorsalement. 

T.  gigantea  Hackel. 

Synonymie  et  répartition  géographique  des  Themeda  argvens  Hackel 

ET   T.  TRUNDRÀ  FoRSK. 

T.  argmns  Hackel,  Monogr.  Anàop.,  p.  CSy  (1889),  sensu  lat. 

Var.  gemina  A.  Camus  ;  T.  arguens  Hackel ,  /•  c ,  s.  str.  ;  Anthistiria  argtiens 
Willd.,  Spcc,  IV,  p.  901  (excl.  ât.  L.);  Anth.japonica  Wiild.,  Herb.; 
A.frondosa  R.  Br. ,  Prodr.,p.  200  {\^\o)\  Anth.  Junghuhinana  î^ees  in 
Jungh.,  Java,  I  (i853):  Anih.  pilifera  Steud.  in  Zoll,  Syst.  Verz.,  p.  58 
(i854);  Anth.  artindinacea  Hassk.  in  Tijdschr.  nat.  Gesch.,  10,  p.  ii5; 
non  Roxb.;  Anth.  ciïiata  var.  Junghuhniana  Biise  ap.  Miqu.,  FI.  Ind.  bat., 
3,  p.  5o4  (i855);  Aristaria  barbata  Jungh.  in  Tijdschr.  nat.  Gesch.,  7, 
p.  396;  Stipa  urgnevs  L. ,  Sp.,  éd.  2,  p.  117  (1755). 


—  268  — 

Annua  {?),  laminœ  inf.  suhohtusœ ;  ligula  i  mm.  longa;  capitulwn  6-g  cm. 
loiigum,  spathœ  propriœ  3,3-^  cm.  longœ ;  spiculœ  iiivolucrantes  8-1  o  mm. 
longœ;  arista  y-g  cm.  longa. 

Annam  :  Nha  Irang  (Robinson,  n"  1106);  Laos:  Bassac  (Tliorcl); 
Cochinchine  :  Saigon  (Baiansa);  vég.  de  Baria  (A.  Chevalier,  n°  29,77/1): 
Inde,  Iles  Andaman  (Prain);  Moluqucs  (Hombron),  Célèbes  (de  la  Savi- 
nière,  n°'  190,  209),  Amboine  (Labillardière),  Java  :  Batavia  (de  la 
Savinière,  n°  i583;  Reynaud);  Australie:  Nouvelle-Hollande  (Banks  et 
Solander). 

Var.  |S  cocJiinchinensis  A.  Camus»»  Bull.  Mus.  hist.  mit.  (1919),  p.  671. 
Cochinchine  (Pierre,  Thorel,  n°  5qi);  Saigon  (Germain,  n°  90) ,  Bay  doc 
(Germain,  n°  819). 

T.  triamlra  Forskal,  FI.  Egypt.-Arabica,  p.  178  (1770);  Authistiria 
hnbcrbis  Retz,  Obs.,  111,  p.  11  (1779-91)  sens.  Int.;  A.  Forskalii  Y.\\nÛ\ , 
Rev.  Gram.,  p.  162  (1829);  Thcmcda  Forslcalii  llackel,  /.  c;  Anth.  urguens 
Nées,  FI.  Afr.  austr.,  p.  12A  (18A1);  non  Willd.;  A.  vulgaris  llackel  in 
Engl.  et  Prantl.,  Nat.  Pflanzenf.,  II,  p.  29. 

y  Tableau  des  variétés  du  T.  tri\ndrà. 

A.  Plantes  hautes  de  o  m.  3o  à  1  mètre,  rarement  plus;  feuilles  larges  de 
1,5-5  millimètres,  longues  de  5-9 o  centimètres;  panicule  longue 
de  1  o-3o  centimètres. 

a.  Feuilles  vertes  ou  à  peine  glaucescentes  ;  chaumes  non  pruineux 
sous  les  nœuds. 

a.  Plantes  pérennantes  assez  robustes,  feuilles  larges  de  9- 
5  millimètres;  épillets  involucrants  dépassant  ordi- 
nairement G  millimètres. 

Gaines  et  limbes  glabres  ou  à  peine  poilus. 

Épillets  involucrants  plus  ou  moins  densi'ment  poilus, 
gaines  et  limbes  plus  ou  moins  ciliés. 

Var.  a  vulgaris  (Hack.). 

Epillets  involucrants,  gaines  et  spalhes  glabres  ou  à 
poils  très  peu  nombreux. 

Gaines  et  limbes  fortement  poilus. 

Var.  |S  itnherbis  (Hack.). 

Epillets    involucrants    ordinairement   longuement   et 
mollement  poilus;  feuilles  mollement  velues. 

Var.  y  mollissima  (Hack.). 


—  269  — 

Épiliets  involucrants  et  spathes  glabres  ou  lâchement 
velus;  feuilles  muuies  des  poils  appliqués  soyeux  ou 
un  peu  aranéeux.  Var.  S  argentea  (Hack.). 

jS.  Plantes  annuelles  (?)  grêles;  feuilles  très  étroites,  larges 
de  1,5-y.  millimètres;  épiliets  involucrants  longs  de 
6-8  millimètres.  Var.  s  Roylei  A.  Camus. 

b.  Feuilles  plus  ou  moins  glaucescenles  ;  chaumes  ordinairement 
pruineux  sous  les  nœuds. 

a.  Spathes  et  épiliets  involucrants  munis  de  verrues  noires, 
surmontées  par  un  poil.  Var.  K punctata  (Hack.). 

|3.  Spathes  et  épiliets  involucrants  dépourvus  de  verrues  noires. 
Feuilles  glabres  ;  épiliets  involucrants  réduits  ordinaire- 
ment à  deux  glumes  souvent  glabres. 
Plante  assez  robuste,  feuilles  allongées,  les  caulinaires 
nombreuses;    chaumes    munis    de  cire  sous  les 
nœuds.  Var.  »/ g-/aMca  (Hack.). 

Plante  plus  grêle,  feuilles  plus  courtes,  les  caulinaires 
peu  nombreuses;  chaumes  dépourvus  de  cire. 

Var.  d  Burchelln  (Hack.). 

Feuilles  plus  ou  moins  poilues;  épiliets  involucrants 
réduits  à  deux  glumes  et  une  glumelle,  à  glume 
inférieure  ordinairement  poilue. 

Épiliets  involucrants  longs  de  i  a  millimètres. 

Var.  i  syriaca  (Hack.). 

Épiliets  involucrants  longs  de  7-8  millimètres. 

V&r.  X  brachyantha  (Hack.). 

B.  Plantes  hautes  de  1  mètre  à  1  m.  5o;  feuilles  larges  de  4-7  millimètres, 
longues  de  20-/10  centimètres. 

Chaumes  non    pruineux  sous  les  nœuds;  feuilles  non  glauces- 
cenles; panicule  développée,  allongée;  spathes  et  épiliets  invo- 
lucrants munis  de  tubercules  blancs  ou  verts  surmontés  par 
poil.  Var.  A  major  (Hack.). 


a. 


un 


b.  Chaumes-  non  ou  à  peine  pruineux  sous  les  nœuds ,  feuilles  lé- 
gèrement glauques,  panicule  lâche,  pauvre;  spathes  et  épdlels 
involucrants  munis  de  verrues  très  noires  surmontées  par  un 
poil  fauve.  Var.  l^ punclata  {Each). 

Muséum.  —  xxvi.  '" 


—  270  --- 

c.  Chaumes  très  pruineux  sons  les  nœuds;  feuilles  plus  ou  moins 
glaucescenles:  panicule lâche,  pauvre;  spathespiesque glabres; 
épiilcts  iuvolurrants  muuis  de  longs  poils  à  base  blanche. 

Var.  fx  cerifera  A.  Camus. 

Var.  a  vulgaris  [Th.  Fonkalii  var.  vulgarls  Hackel,  /.  c,  p.  660); 
Anthistiria  ciliata  Retz.,  Observ.  bot..  III.  p.  11  (1788);  A.  polystachya 
Roxb.,  Fi.  Ind.,  I,  p.  9/18;  A.  hispida  Thiinb. ,  FI.  cap.,  éd.  1,  1,  p.  Itod 
(i8i3);  A.  ciliata  v.  hispida  Nées,  FI.  AlV.  austr. ,  p.  lai  (18/ii);  .1.  depau- 
perala  Anderss.  in  Nov.  Ad.  Soc.  Ups.,  II,  p.  243  (i856);  A.  ciliata  var. 
natalensis  Anderss.,  /.  c.  —  Afr.  cenlr.-or.  (Grant);  Afr.  occid.  :  Uganda 
Protect.  (Dummer,  n'ayg/i);  Mozambique  (Peters),  Natal,  colonie  du  Gap, 
Gafrerie  (Drège.  n"  /i.35o \  Eckl.  et  Zeyh.,  n"  25);  Inde  (  Wight,  n"  1708); 
Khasia  mont.  (  Hook.  f.  et  Thoms.  i;  Tonkin  :  plateau  du  Kiendi  (Balansa, 
n°  ^29);  Annam  :  Lang  bian,  entre  Dran  ctDalat.  ait.  1000-1/100  mètres 
(A.  Chevalier,  n°  3o,653);  Siam  :  Ma  Ping  (Hosseus);  Chine  :  pr.  Kiu- 
kiang  (David  ap.  Franchct),  Tche-fou  (Debeaux);  Yunnan  :  Mong-tze 
(Leduc)  ;  Philippines  (Curaing,  n"'  1678,  1878);  Australie  (Preiss, 
n°  i8/j3;Schullz,  n°8). 

Var.  fS  iwhorbix  {Th.  Forskalii  var.  imheibis  Hackel,  /.  r.,  p.  661); 
Anthistiria  iiiibcrbis  Wel/..,  Obs. ,  3,  p.  11  (1788);  A.  aastralis  R.  Br. , 
Prodr. ,  p.  200  (1810);  A.  ciliata  var.  imbrrbis  Nées  in  Linna'a,  7,  p.  284 
(1882);  A.  ciliataxar.  major  Thwaites,  Kn.  pi.  ZeyI.,  p.  366  (i858-64); 
A.  stibirlfibrata  Ri'ise,  PI.  Jungh.,  1,  p.  363  (?);  Stipa  arguons  Thunb., 
Prodr.  11.  Cap.,  p.  -îo  (179^)  [?];  Anth.  argurns  Wight,   Cat.  ,  n°  170(). 

S.-var.  a'  tijpica  {  Hackel,  /.  r.  );  Anth.  australis  R.  Br.,  /.  c;  A.  cuspidata 
Anderss.,  /.  c.  —  Limbes,  pédoncules  des  capitules  et  des  grappes  glabres; 
épillet  involucranls  longs  de  8-10  millimètres.  —  Colonie  du  Gap  (cf. 
Slapf in  Thiselt.-Dyer,  FI.  cap.);  Afr.  centr.-or.  :  Karagu6  (Grant);  Inde 
orient.  :  Nepaul  (Royie,  n"  228,  22^,  276);  Tonkin:  Long-tchéou  (Si- 
moiid);  Mékong  (Thorel);  Siam  sup.  :  Tapotsah  (comm.  Lindliard,  Osten- 
feld);  Chine  :  Vunnan  à  Yo-lin-chan  (Delavay,  n"  6721),  à  San-tao-kéou , 
ait.  2600  mètres  (Maire);  Australie  (Sieb.  n"  61  et  autres,  répandu); 
Philipj)ines  (  Vanoverbergb ,  n°  i568,  Elmey,  n'  6764;  Merrill,  n°  4433; 
Curran,  Merritt,  Zschokke),  Nouvelle-Hollande  (Gaudichaud,  etc.),  Nou- 
velle-Calédonie (Balansa,  etc.). 

S.-var.  jS'  cœspitosa  (Hackel,  /.  r.);  Anth.  cœspitosa  Anderss.,  /.  c, 
p.  24i.  — Plus  élevée  que  la  sous-variété  précédente;  glume  inférieure  à 
bords  largement  marginés,  à  poils  apprimés,  ruguleuse  entre  les  nervures 
transversales. —  Australie  occident.  (Drumm. ,  n°  984). 


—  271   — 

S.-var.  y  frrandîfora  (Hackel,  /.  c).  —  Diffère  dp  «'  par  ses  épillets 
invohicranls  longs  de  \a-\k  miHimètres,  à  glume  inférieure  marginëe  et 
par  sa  pauiciile  [)liis  pauvre.  —  Australie  mérid.  :  Tasmanie. 

S.-var.  V  lagopus  (  Ifackel,  /.  c).  —  Limbes  poilus  sur  les  deux  faces, 
à  poils  assez  nombreux,  tuberculeux  à  la  base;  pédoncules  des  capitules  et 
des  grappes  soyeux,  brièvement  pubescents.  —  Indes  orient.  :  Monts  Nil- 
gbiri  (Hobenacker,  n"  1287). 

\ar.  y  mnllissma  (Tli.  Forsk.  vnr.  mollissima  Hackel,  /.  c,  p.  661); 
Aiilh.  cilkUiy  mollissima  Nées,  FI.  Atr.  auslr.,  p.  121  (iSii):  Anth.  im- 
bcrbis  var.  mollicoma  Stapl'.  /.  c,  p.  367.—  Colonie  du  Gap:  Natal  (cf. 
Stapf,  l.  c). 

Var.  S  argenlea  {Th.  Forsk.  var.  argentea  Hack.,  /.  c;  Stapf,  /.  c): 
Anth.  argentea  Nées,  /.  c.  —  Colonie  du  Cap  (Eckl.  et  Zeyh.,  n°5^;  Drège, 
u°  goôo,  etc.,  cf.  Stapf,  /.  c.) 

Var.  e  Roylei  A.  Camus;  Anth.  itnberbis  var.  Roylei  Hook.  FI.  Brit. 
Ind.,  Vil,  p.  9i3  (1897);  A.  puheriila  Anderss.,  /.  c,  p.  12;  A.  ciliaia  jS 
Nées  in  Herb.  Roylc.  —  Variété  très  distincte,  l'une  des  rares  variétés  du 
T.  triamlru  habitant  les  régions  tempérées.  Ressemble  au  T.  HooLeri 
A.  Gam.  qui  vit  aussi  dans  les  régions  tempérées,  mais  celui-ci  a  ses  épillets 
involucrants  disposés  eu  deux  paires  un  peu  distantes,  plus  gros»  ses 
grappes  solitaiies  entourées  de  spatlie  courte.  Les  épillets  presque  glabres 
et  les  épillets  involucrants  plus  grands  distinguent  la  var.  Roijlei  du 
T.  ciliata.  —  Inde  :  N.-\V.  Himalaya  (Roylej;  Sinila  Hills  (Thomsou); 
Kumaon,  ait.  7600  pieds  (^Stracb.  et  Winterb.  s.  n.  A.  ciliata). 

Var.  Kpu>ictat(i[Th.  Forsk.  \ai\  punctata  (Hackel,  /.  c,  p.  662);  Anth. 
punctata  Hochst.  in  Schimp.  PI.  Abyss. ,  p.  78.  —  Abyssinie  :  Mont  Scbo- 
loda  (Schimper,  n"  78  ) ;  pr.  Docbli  (  Scbimper,  n"  1 555)  ;  Scbweinf.  n"  628 
1^07,  17/12);  Transvaal  (Wilms,  n"  1678)  [?]. 

Var.  rj  glauca  [Th.  Forsh:  var.  ghuca  Hackel,  /.  c,  p.  663  i;  Anlh.  ii>. 
berbis  Desf.  in  Journ.  de  Phys.,  p.  lio  (1792),  p.  298,1.  î;  non  Retz; 
A,  glauca  Desf.,  FI.  ail.,  2 ,  p.  38o,  t.  254  (1800),  syn.  faux;  A.  Desfon- 
tainii  Kunth,  Rev.  Gram.,  I,  p.  61  (1829).  —  Iles  du  Cap  \ert  (Scbmidl); 
Maroc  (Dur.  et  Schinz);  Algérie  :  rég.  litt.  (Kralik,  n"  i58;  Balt.  et  Tra- 
but,  PI.  i-^lg. ,  n"  584),  Bône  à  Djebel  Edougb,  Djebel  Bouani  près 
Bouadjar,  La  Galle,  Constantine;  Tunisie  sept.  :  Tunis  (Vabl),  Sidi-el- 
Hadj-Hassen,  entre  Sidi-el-Hadj-Hassen  et  Souk-el-Djema ,  terril,  des 
Mogod,  Bordj-el-Hamman  (Xetourn.):  Egypte  (Cosson);  Afr.  austr.-or.  : 

18. 


—  272  — 

pays  des  Betchouana  (Marloth,  n°995);  Sénégal  (A.  Chevalier,  n°  9862), 
Colonie  du  Gap  (Marloth,  iV  807)  [?j;  Guinée  (Gosson);  Congo  (Wild.). 

Var.  d  BurcheUii  (Th.  Forsk.  var.  BnrrheUu  Hackel ,  /.  c,  p.  661);  Anth. 
imberbis  S  IhircheJlii  Stapf,  /.  c.  —  Afr.  austr.  :  Colonie  du  Gap  (Burchell , 
n"  iSkh,  9095 ;  Zeyher,  etc.,  df.  Stapf,  I.  c). 

Var  t  syriaca  {Th.  Forsk.  var.  syriaca  Hackel,  /.  c,  p.  663);  Anth. 
syriaca  Boiss.  Diagn. ,  pi.  or.,  ser.  1,  i3,  p.  79;  A.  ciliata  y  syriaca 
Boiss.,  Fl.  orient.,  V,  p.  ^460.  —  Syrie  (Boiss.)  :  Gilicie  (Bal.). 

Var.  K  brachyantha  {Th.  Forsk.war.  hrachyantha  Hackel,  /.  c,  p.  663)  ;  Anth. 
brachyanthd  Boiss.,  Diagn.;  A.  cilinla  ^  hnichycnithn  Boiss.,  Fl.  orient.,  V, 
p.  /»6o;  Themeda  brachyantha  Bail,  cl  Trab. ,  Fl.  Alg.  (1890),  p.  199; 
(1906),  p.  35;").  —  Algérie:  la  Réghaïa;  Gilicie (  Kolschy,  n°39A;  Balansa, 
n"  7/10);  Syi'ie  lilt.  :  env.  de  Laodicéo  (Boiss.),  de  Tripoli  (Bl.);  Gilicie 
lilt.  :  au-dessus  de  Mersina  (Bal.,  n"  ôAo)  et  enire  Gi'ilek  et  Gehennan 
Deressi  (Ky. ,  n°  Sa). 

Var.  A  major  {Th.  Forsk.  var.  /rtajor  1  lackel .  /.  c,  p.  669);  Anth.  ciliata 
(3  major  Thwaites,  En.  pi.  Zeyl. ,  p.  366  ;  A.  ciliata  Thunh. ,  Fl.  Jap. ,  p.  /io 
(1784);  A.  argucns  Nées,  Fl.  Afr.  austr.;  p.  lûli  (iBAi). 

S.-var.  ol'  japonica  Retldle  in  Journ.  Linu.  Soc,  36,  p.  878  (igoS-oS) 
[Th.  Forsk.  var.  major  s.-\av.  japonica  Hackel,/.  r.  |;  Androp.  ciliatum 
Thunh. ,  Fl.  Jap.  p.  ^10  (  1  78  V)  ;  /l  nth.  japonica  W  illd. ,  Sp.  IV,  p.  901  (1 8o5)  : 
A.  arguens  Willd.  var.  japonica  Anderss.  in  I^ov.  Act.  Soc.  Se.  Upsal.,  s.  3, 
II,  p,  236  (i856);  .1.  ar^picns  Franchet,  PI.  David.,  I,  p.  898  (non 
Willd.)  et  mMém.  Soc.  se.  nal.  Cherbourg,  XXIV,  p.  972  (1886). —  Capi- 
tules obovales  ou  ohovales-ohlongs  formés  de  3-6  grappes;  feuilles  glabres 
en  dessous.  —  Air.  austr.  (Drf^ge):  Abyssinie,  pr.  Dschadscha  (Schimper, 
Schweinf ,  n°  9096  (ap.  Dui'.  et  Schiuz);  Geylan  (Thwaites,  n°  969); 
Inde  orient.  (Wall.,  n"  876/»,  CF.  );  Tonkin  :  Kiendi  (Balansa,  n"  ^980, 
4982);  Annam  :  Lang  bian  (André,  Fherhardt,  n°  1766),  Mékong 
( Thorel ), Corée  (Sontag,  Faurie);  Chine:  Yunnan,  Vunnan-sen,  Tchong- 
chan  (Ducloux,  n°  /i932),  Meng-lze,  55oo  ft(IIenry,  n"  1 0,996), Tsche-fu 
(VVawra);  Shensi  :  Leun-teon,  Feng-ho-san  (llugb),  Ku-san,  Ki-san-shien 
(Hugh),  Mont  Laoysan^^Hugh  );  Hupeh  :  I-chang(  Henry,  n°'  909,  A091); 
Kiang-si  :  Kiu-kiang  (Reid,  n"  7);  Kiang-su  :  Ghin-kiang  (Caries,  n°'5o2, 
5o3);  Chang-hai  (Seem.);  Kouy-lchéou  :  Pin-fa  (Cavalerie  et  Fortunat 
n°  333);  Che-kiang  :  Chu-san  et  Ning-po  (Home);  Shanlung  :  Ghe-foo 
(Forbes,  Hance  in  berb.  Forbes,  n"  ihhU^p.p.;  Maingay,  n°  71);  Shiug- 
king  :  Chienshan  (Ross,  n°  ^170);  Kai-clmw  (Ross,  n°  277),  pr.  de  Pékin 


—  273  — 

(David,  n"  SqS;  Williams  in Herb.  Hance,  n"'  13,  758);  Japon  (Tliunb.)  : 
Fujiyama,  Kamakura  (Faurie,  n°'  6668,  6026),  Nagasaki  (Maxiraowicz), 
Nippon  (Savatier,  n°'   i5o5,  228:2,  11,659),  Chiling  (Honda,  n"'  ii3, 

786). 

S.-var.  (S'  pubonila  (Th.  Forsk.war.  major,  s.-var. p«ier«/«  Hackel,  /.  c; 
Anth.  puberula  Anderss. ,  /.  c,  p.  2/10.  —  Diffère  de  la  sous-variëté  jajoo- 
nica  par  son  limbe  pubérulent  en  dessous.  —  Inde  orient.  (Wall, 
n"  8764  A). 

S.-var.  y'  suhglohosa  (Th.  Forsk.  var.  major  s.-var.  subglobosa  Hackel, 
Le).  — Capilules  subgiobuleux,  formes  de  10-20  grappes. —  (leylan 
(Lesclienaidt  in  herb.  Mus.);  Inde  orient.  (Wight,  n"  1709  et  1709  B)  ; 
Mahé  (Deschamps),  Maisur  et  Garnatic  (Hook,  f.  et  Thoms.);  Birma,  pr. 
Tong-Dong  (Wall.,  n°  8766  E). 

Var.  fx  cerifera  A.  Camus.  —  Cjulmi  elati,  1  m.  alù  altioresve,  robusti, 
infra  nodos  prninosi.  Laminœ  acuminatœ ,  0-7  mm.  lutœ ,  ào-5o  cm.  longée, 
basi  barbatœ.  Vaginœ  luberculato-barbatœ.  SpatJtœ  propriee  pilosœ,  superne 
longe  acuminatœ.  Pedunculus  3  mm.  longus.  Spiculœ  involucrantes  g-10  mm, 
longœ;  ghuna  /""'  scarioso-marginata ,  pilis  basi  tuberculatis  vesdta.  Spiculœ 
(^  arislatœ;  arista  3-6  cm.  longa.  Spiculee  pedicellatœ  glabrœ,  'j-S  mm. 
longœ.  —  Proclie  de  la  sous-\m''iéié  japonica,  mais  chaumes  munis  decii-e, 
plus  robustes,  gaines  foliaires  très  densément  poilues-tuberculeuses.  A  cer- 
taines affinités  avec  la  variété  si/riaca  Hackel ,  mais  s'en  distingue  par  : 
sa  robustesse,  ses  gaines  et  la  base  de  ses  feuilles  très  longuement  hirsutes, 
ses  feuilles  atteignant  /io-5o  centimètres  de  longueur  et  6-7  millimètres 
de  largeur.  La  forme  la  plus  robuste  des  variétés  à  tige  cireuse  de  cette 
espèce.  11  n'y  a  ordinairement  qu'un  seul  épillet  c/  par  grappe.  —  Chine  : 
Sutchuen  orient.,  distr.  de  Tchen-kéou-tin  (Farges),  Kwangtung  (Ford, 

n"  197)- 


-  21à  — 


Notes  diverses  svr  le  Service  de  la  Culture, 
PAR  M.  D.  Bois. 


1.  Transformation  d'une  partie  du  Jardin. 
(Carré  de  i'Oflicinal,  carré  Mirbel,  Fruticetum.) 

Grâce  au  don  Zaharoff,  qui  a  ])ermis  l'achat  de  nombreux  arbustes 
d'ornement,  ainsi  (jue  des  plantes  bulbeuses  et  vivaces  diverses. 

2,  Floraisons  printamères. 

Une  collection  de  Jacinthes  en  5o  belles  variétés  est  eu  fleurs  niainte- 
lianl,  de  même  qu'une  {grande  corbeille  forniëe  de  variétés  niélanfjées. 

Des  massifs  de  Tulipes  précocos  à  lleurs  simples  sont  également  en  plein 
éi)anouissement  et  seront  suivies  sous  peu  de  Tulipes  précoces  à  fleurs 
pleines. 

Parmi  les  arbustes  à  fleurs  acquis  récemment,  sijfiialons  une  collection 
de  Rhododendrons  (3o  variétés),  dont  2  étaient  biillamment  fleuris  ces 
joiu's  derniers,  et  une  collection  de  Magnolia  à  fcuilles  caduques  et  à  flo- 
raison prinlanière,  se  rapportant  aux  Magnolia  conspicua  Salisbury,  stel- 
lala  Maximowicz  et  glaiica  L. 

3.  Dons  pour  l'ornementation  du  Jardin. 

Le  Muséum  a  trouvé  des  donateurs  très  généreux  pour  reconstituer  ses 
collections  d'arbustes  d'intérêt  botanique  ou  ornemental. 

En  premier  lieu,  signalons  l'envoi  fait  par  le  Colonel  Puain,  Directeur 
des  Jardins  royaux  de  Kevv,  d'un  lot  de  -^32  espèces  d'arbustes  rares  ou 
nouveaux,  expédiés  franco  de  port  à  domicile. 

Puis  les  dons  de  l'École  municipale  d'Arboriculture  de  la  Ville  de  Paris 
(M.  Lefebvre,  Directeur):  i52  espèces  d'arbustes  divers  et  un  lot  très  im- 
portant d'Hypericuin  cahjànum  L. ,  destiné  à  regarnir  les  parties  dénudées 
des  pentes  du  Labyrinthe. 


—  275  — 

M.  Jacques  de  Vilmorin  a  fait  don  de  58  espèces  de  graines  d'arbustes 
rares  et  de  26  espèces  de  plantes  (notamment  une  série  de  Bambusées 
rustiques,  des  Berberis  nouveaux,  des  plantes  de  terre  de  bruyère). 

M.  Cochet-Cochet,  deCoubert  (Seine-et-Marne),  a  fait  don  de  i/j5  sortes 
de  Rosiers. 

M.  NoNiN  a  également  donné  un  lot  appréciable  de  Rosiers,  dont  une 
variété  nouvelle  de  Rosier  sarmenleux  qui  a  obtenu  un  Certificat  de  mérite 
au  Concours  international  de  Roses  nouvelles  de  Bagatelle. 

M"'  Gacgiin  et  fils,  d'Orléans,  nous  a  offert  11  variétés  nouvelles  de 
plantes  vivaces  ornementales  de  plein  air,  qui  ont  obtenu  des  Certificats 
de  mérite  à  la  Société  nationale  d'Horticulture  de  France. 

h.  Autres  dons  (pocr  l'Ecole  de  Botamque  et  les  Serres). 

M.  Jeanson  a  olîert  des  espèces  que  les  bivers  derniers  avaient  détruites  : 
Dioscorea  Decaisneana  Carrière,  D.  pentaphijUa  L. ,  Polijmma  eduHs 
Weddell. 

M.  d'Asti  nous  a  procuré  à  nouveau  le  Narcîssus  Biilbocodium  L. ,  VErij- 
ihronium  Dens-Canis  L. ,  ïOphioghssnm  lusitanicum  L. ,  qui  figuraient  autre- 
fois dans  la  collection  de  l'Ecole  de  Botanique. 

M.  Henry  a  remis  pour  les  serres  un  lot  de  graines  d'un  genre  nouveau 
de  la  famille  des  Palmiers,  originaire  des  îles  Marquises ,  le  Pelagodojca  Hen- 
ryana  Beccari,  et  quelques  autres  graines  de  même  origine,  également 
récoltées  par  lui. 

M.  Henri  Poisson  nous  a  rapporté  de  Madagascar  6  espèces  de  graines. 

Enfin  M.  Debreuil,  de  la  Société  d'Acclimatation,  nous  a  procuré  les 
graines  d'une  espèce  d'Ansérine  alimentaire  de  l'Amérique  du  Nord. 

5.  Floraisons  dans  les  Serres. 

Agaoe  .xylinacantha  Salm-Dyck  (sous-genre  Littœa).  11  sera  intéressant 
de  se  rendre  compte  si  cette  plante  pourra  survivre  après  la  lloraison  et 
devenir  pol\  carpique ,  comme  on  l'a  déjà  observé  pour  des  espèces  appar- 
tenant à  la  même  section,  notamment  au  Muséum  pour  VA.  Sartorii. 

Un  bon  nombre  de  Broméliacées  sont  en  fleurs  en  ce  moment  : 

Mchmea  cœkstis  Mori'en,  disticautha  Lemaire,  LcgreUiana  Baker,  Lindeni 
C.  Koch,  Lœseneri; 


—  276  — 

Billbergia  Euphemiœ  Morren ,  Windii  Horl. ,  thyrsoidca  v.  longijolia  Ba- 
ker, nulam  Wendl.; 

Pitcairma  coraUina  Linden  et  André'  (une  espèce  à  fleurs  jaunes,  non 
identifiée ,  va  fleurir  sous  peu  )  ; 

Quesnelia  arvensis  Mez  ; 

Vriesea  paraibica  Wawra. 

Comme  autres  Monocolylédones  en  fleurs,  notons,  en  dehors  de  divers 
et  nombreux  (jijpripediuui ,  le  Dendrohiinn  Parishn  Rclib.  f. ,  les  Snnscviera 
cylindrira  Bojer;  Arthropodhim  pamculatum  R.  Br.  ;  Spathiphyllum  candi- 
cans  Prepp.  et  Endl. ,  S.  cochlearispatlium  Engl.,  VÀamœdorea  Snrtori  Liebm. , 
ohlongata  Mart. ,  Ernestî-Augusti  Wendl. 

Parmi  les  Dicotylédones  :  Senecio  Petasilcs  D  C;  Aditntoda  vasica  Nées; 
Cistus  popuUJoliiis  L. ,  C.  parviJJorus  Lamk.  ;  Ccsfruin  noctunium  L. ,  C.  ele- 
gans  Schlecht.;  Bhododcudron  ciliicali/x  Francliet;  Melia  Azedaracli  L.: 
Eugenia  Srlloi  Hort.  :  Jasmivum  Samhac  Ait.:  Ixora  rali)riiia  Thwaites; 
(.hijtranthus  Pricurianiis  Bâillon;  Manettia  cordifolia  Mart.;  Acokauthcra 
venenata  G.  Don;  Juaniillon  a  u  iri  uti  a  r  a  OHo  et  ï)lclr.;  Bégonia  inrana  Lindl., 
B.  macrophylla  Dryand.  ;  Cappark  cynopitallopliom  L.  ? 

Une  remaïque  intéressante  a  été  faite  en  ce  qui  concerne  le  degré  de 
résistance  au  froid  à\\  Firus  stipnlata  Thunb.  (/•'.  répons  ^^illd.),  espèce 
cultivée  pour  tapisser  les  ninrs  dans  les  serres. 

A  la  suite  de  la  démolition  de  la  serre  adossée  à  la  terrasse  de  l'Orange- 
rie, un  pied  de  cette  plante  s'est  trouvé  exposé  à  l'air  libre  en  iQiS.  11  a 
supporté  les  rigueurs  des  derniers  hivers  et  se  maintient  accolé  au  mur  de 
la  terrasse  avec  des  pousses  vigoureuses. 


—  111  — 


Observations  sur  le  sous-genre  Tiaracerithium  Sacco, 
PAR  M.  ReiNÉ  Charpiat, 

Lorsqu'on  coupe  des  Cérithidés  suivant  leur  axe  columellaire ,  on  remarque 
que  la  forme  de  la  section  des  tours  de  spire  est  constante  pour  une  même 
espèce. 

Cette  observation  peut  servir  de  base  à  une  classificafion.  En  groupant 
ensemble  les  espèces  qui  présentent  une  section  semblable,  on  obtient  en 
effet  une  classification  qui  concorde,  à  très  peu  de  chose  près,  avec  celle 
admise,  et  que  M.  Gossmann  a  donnée  dans  ses  Essais  de  Paléoconch.  comp., 
t.  VU.  Par  l'emploi  de  ce  critérium,  toutes  les  espèces  éocéniques  classées 
dans  les  Sf-rratocerithium ,  dans  les  Batillaria,  etc.,  s'y  trouvent  maintenues  ; 
d'autre  part,  les  sous-genres  Plijchopotamides ,  Potamidopsis ,  Tympanoto- 
mus,  etc.,  conservent  à  peu  près  toutes  celles  qu'on  y  rattache  habituel- 
lement. 

Mais  il  n'en  est  pas  de  même  pour  les  Tiaracerithium  Sacco.  Ceux-ci  se 
pai'lagent,  ainsi  que  je  l'ai  montré  dans  une  Note  précédente  <'',  en  deux 
groupes  relativement  éloignés  l'un  de  l'autre,  puisque  l'un,  celui  qui  a 
comme  chef  de  file  C.  tiara  Lanik. ,  comprend  des  espèces  dont  la  section 
des  tours  de  spire  est  quadrangulaire  ou  subquadrangulaire,  —  et  par  là 
se  rapproche  des  Serratocerithium  Vignal,  —  tandis  que  toutes  les  espèces 
de  l'autre,  dont  C.  tiarella  Desh.  est  le  type,  ont  une  section  de  leurs  tours 
nettement  ovale,  et  par  là  sont  voisins  des  Pirenella. 

Mais  la  conclusion  que  j'adoptais  dans  cette  Note  préliminaire  est  incor- 
recte vis-à-vis  de  la  nomenclature,  ainsi  que  me  l'a  fait  très  judicieusement 
remarquer  M.  \ignal,  auquel  je  suis  heureux  de  pouvoir  adresser  ici  mes 
remerciements. 

On  sait  que  le  nom  de  Tiaracerithium  a  été  créé  en  1890  par  M.  Sacco 
sur  le  C.  pseudotiarella  d'Orb.  1862  (-  C.  tiarella  Desh.,  in  Grateloup, 
18/12).  M,  Sacco  n'a  pas  fait  entrer  dans  ce  groupe  les  espèces  de  l'Eocène: 
C.  tiara,  tiarella,  etc.;  il  n'eu  a  cité  qu'une,  celle  qui  hii  a  servi  de  type, 
et  a  simplement  ajouté  : 

^Probahilmente  questa  specie  dériva  dal gruppo  degli  eocenici  :  C.  tiara, 
tiarella,  œquistriatum  e  mitreola^^\r, 

'')  R.  Charpiat,  Sur  l'impossibilité  qu'il  y  a  de  comprendre  la  forme  Tiarella 
dans  la  section  Tiavacerilhium  [Bull.  Muséum,  1919,  p.  533). 

'^^  SaccOj  I  MoH.  dei  terr.  terz.  del  Piemoute  et  del.  Liguria,  Part.  XVII,  p.  35. 


^  278  — 

Il  faut  remarquer  que  le  savant  italien  a  ëcrit  tr  probablement  55;  il  n'a 
pas  affirmé ,  il  s'est  contenté  d'émettre  l'hypothèse  que  ces  quatre  espèces 
pourraient  être  des  formes  ancestrales  de  C.  pseudoliarella,  et  par  consé- 
quent être  rattachées  au  même  groupe. 

C'est  M.  Cossmann  qui,  dans  le  septième  volume  de  ses  Essais  de  Paléo- 
conch.,  p.  75,  les  a  non  seulement  fait  entrer  d'une  manière  positive  dans  la 
section  Tiaracerithium,  mais  a  pris  les  deux  premières  pour  refaire  la  diag- 
nose  de  M.  Sacco. 

Or,  lorsque  j'ai  écrit  ma  Note  précédente,  je  ne  connaissais  que  la  diag- 
nose  de  M.  Cossmann,  laquelle  je  croyais  être  une  traduction  simplement 
augmentée  de  celle,  originale,  de  M.  Sacco.  Aussi,  après  avoir  montré  la 
nécessité  de  séparer  la  forme  de  ttnra  de  la  forme  tiarella,  je  m'étais  appuyé 
sur  cette  observation  finale  de  M.  Cossmann  : 

—  ffll  est  regrettable  que  le  génotype  de  celle  section  bien  caractérisée 
'  soit  précisément  une  espèce  incomplète  ou  mal  conservée ,  sans  couronne 
sulurale  de  tubercule;  c'esl  C.  Tiara  ^«'«7  pùt  fallu  choisir'-^^v  — 

pour  conclure  : 

ff Doivent  seules  être  comprises  dans  les  Tiaracerithium  les  espèces  appar- 
tenant au  rameau  du  C.  tiara,  etc.  Le  C  tiarella  et  ses  variétés.  .  .  forment 
une  autre  section  pour  laquelle  je  proposerai  le  nom  de  Tiarellaceritkiumn . 

La  vérité,  en  fait,  est  tout  autre.  M.  Vignal  a  bien  voulu,  depuis  la 
publication  de  ma  Note  préliminaire,  mettre  à  ma  disposition  et  l'ouvrage 
de  M.  Sacco  et  les  nombreux  échantillons  de  C.  pseudo-tiarella  qu'il  pos- 
sède ,  échantillons  provenant  du  Miocène  de  la  Gironde. 

C.  pseudo-tiarella  est  une  coquille  de  même  taille  que  notre  tiarella 
du  bassin  de  Paris;  elle  a  même  ouverture,  même  .section  de  ses  tours  de 
spire,  même  ornementation,  et  prend  comme  elle  les  mêmes  formes.  On 
trouve  en  effet,  à  la  Brèdc,  des  pseudo-tiarella  que  l'on  pourrait  définir,  par 
leur  analogie  avec  les  formes  éocéniques,  var.  crenalulata,  subula,  angu- 
sta,  et  au  Plantât,  d'autres  qui  pouiraient  être  nommées  :  var.  œquislriata. 

C.  tiarella  Desh.,  de  l'Éocène,  est  à  rattacher  au  groupe  du  C.  pseudo~ 
tiarella  d'Orb.  ;  l'espèce  de  Deshayes  est  vraisemblablement  l'ancêtre  de 
celle  de  d'Orbigny.  Le  nom  de  TiarcUacerithium^'^  que  je  proposais  n'est 
donc  pas  à  retenir:  il  fait  double  emploi  avec  celui  donné  par  M.  Sacco. 


t''  Cossmann,  Essais  de  Paléocotich.  coitip.,  t.  VII,  p.  70. 

(■^>  Depuis  la  rédaction  de  celle  Note,  M.  Cossmann  a  donné  une  analyse  de 
ma  note  pn-liminaire  dans  io  n"  h  de  ia  Rev.  cril.  île  PaléozooL,  année  1919.  J'ai 
été  très  heureux  d'y  voir  que,  simultanément  et   sans  nous  être  consultés,  nous 


—  279  ~ 

11  faut  examiner  mainlenant  si  ce  sous-genre  n'entre  pas  dans  la  syno- 
nymie de  Tiarapirenella ,  du  même  auteur. 

M.  Vignal  a  classé  les  pseudo-tiareUa  qu'il  possède  dans  ce  dernier  sous- 
genre,  et  il  y  a  été  conduit  non  seulement  parce  que  les  pseudo-tiareUa , 
par  la  forme  de  leur  canal ,  sont  plus  près  des  Potamidinœ  que  des  Ceri- 
thinœ ,  mais  aussi  parce  qu'il  a  trouvé  des  C.  pseudo-tiarella  (  variété  intra- 
granosa  Vignal''')  munis  intérieurement  de  granulations  internes  comme 
les  Granuîolabium,  qui  appartiennent  au  sous-genre  Pirenella. 

Cette  réunion  me  paraît  d'autant  plus  justifiée  que  la  section  des  tours 
de  spire  de  C.  pseudo-tiarella,  tiarella,  et  des  Granuîolabium  est  identique. 

Quant  au  C.  tiara  et  aux  espèces  qui  s'y  rapportent,  à  titre  de  variétés 
ou  de  mutations  :  Gravesi,  Blainvillei,  etc. ,  et  pour  lesquelles  je  conservais 
à  tort  le  nom  de  Tiaracerithium ,  ils  sont  tout  simplement  à  placer  à  la  suite 
des  Serratocerithium. 

Je  serais  même  partisan  qu'on  les  y  rattachât,  non  pas  que  je  voie  dans 
le  C.  serratum  Brug.  un  ancêtre  du  C.  tiara  ou  du  Gravesi  :  je  ne  le  crois 
pas,  vu  les  différences  que  ces  deux  dernières  espèces  présentent  avec  celle 
de  Bruguière  dans  l'ornementation  de  leurs  premiers  tours;  mais  les  espèces 
se  rattachant  au  tiara,  et  C.  Gravesi  notamment,  ont  de  nombreux  carac- 
tères communs  avec  les  5erra/ocenV/iH<m  (forme  de  la  columelle,  de  la  section 
des  tours  de  spire;  de  l'ouverture,  du  labre,  identiques),  qui  justifieraient 
assez  leur  réunion  à  ce  dernier  sous-genre. 

On  pourrait  objecter  que  les  espèces  appartenant  au  rameau  du  tiara 
sont  variqueuses  et  que  ce  caractère  empêche  leur  réunion  au  Serrato- 
cerithium. L'objection  a  évidemment  quelque  valeur,  mais  elle  s'est  amom- 
drie  du  fait  que  le  nouveau  Gravesi  ainsi  que  des  individus  appartenant  aux 
variétés  intermédiaires  entre  cette  espèce  et  le  tiara  :  Gravesi-tiara  et  tiara- 
Gravesi,  en  sont  dépourvus. 

En  résumé ,  je  rectifierai  donc  ainsi  la  conclusion  à  laquelle  j'avais  pré- 
cédemment abouti  : 

r  Tiaracerithium  Sacco  entre  dans  la  synonymie  de  Tiarapirenella  du 
même  auteur  ; 

2°  Le  C.  tiarella  et  ses  variétés  ne  sont  pas  des  Cerithes,  mais  des  Pota- 
mides  [Pirenella)  ; 

3°  C.   Gravesi,   tiara,  etc.,  ne  peuvent  être  compris  dans  la  section 

avons  abouti  aux  mêmes  conclusions  en  ce  qui  concerne  C.  tiarella  el  Tmrella- 
cerithium. 

(1)  L.  Vignal,  Cerilhidœ  du  Tert.  sup.  de  la  Gironde.  Journal  de  Conchyliol. , 

vol.  LVIll,p.  i38,  pi.  7. 


—  280  — 

Tiaracerithium  Sacco,  dont  le  type  est,  il  ne  faut  pas  l'oublier,  pseiido- 
tiarella,  c'est-à-dire  un  Potmiides.  Ces  espèces  ne  présentent  pas,  à  mon 
avis,  de  caractères  suQîsamment  dislincis  àes  Serratocerithium  pour  mériter 
de  former  un  nouveau  sous-genFe  et  sont  à  comprendre  dans  celui  de 

M.  Vignal. 

Tout  au  plus  pourraient-ils  former  une  section  du  sous-genre  pré- 
cédent. 

{Laboratoire  de  Géologie  du  Muséum.) 


SOMMAIRE. 

Actes  administratifs  :  Pages. 

Dépôt  du  fascicule  n°  -2  du  Bulletin  de  19  a  0 189 

Nomination  de  M.  D.  Bois  comme  Professeur  de  la  Chaire  de  Culture  ...      189 

—  de  M.  L,  Page  comme  Assistant  à  la  Chaire  de  Zoologie  (Vers  et  Crus- 

tacés ) 189 

■ —   de  M.  F^  Camus  comme  Assistant  à  la  Chaire  de  Botanique  (Crypto- 

gamie) 189 

—  de  M.  V.  RoYOLLE  comme  \ssistant  à  la  Chaire  de  Physiologie  générale.      189 

- —  de  M.  J.  Berlioz  comme  Préparateur  stagiaire  à  la  Chaire  de  Zoologie 

(Mammifères  et  Oiseaux) 190 

—  de  M.  R.  Benoist  comme  Préparateur  stagiaire  à  la  Chaire  de  Bota- 

nique (Phanérogamie) 190 

—  de  M.  J.  Thépaut  comme  Surveillant  militaire 190 

Congé  d'un  an  accordé  à  M.  L.  Joubin,  Professeur  de  Malacologie 190 

Présentation  par  M.  R.  Anthony  de  moulages  de  fœtus  de  Mammifères. ...  1 90 

Don  d'ouvrages  par  M.  F.  Gagnepain 190 

Communications  : 

E.-L.  TROUESSAfiT.  La  pluralité  des  espèces  de  Gorille  (Fin).  [Figs.] 191 

F.  Angel.  Sur  une  collection  de  Reptiles  et  de  Batraciens  de  l'île  de  San 
Thomé  et  de  l'île  du  Prince,  et  description  d'une  espèce  nouvelle  du 
genre  Typhlops.  [Figs.] 197 

P.  Lesne.  Ténébrionides  nouveaux  de  l'Afrique  orientale  appartenant  au 

genre  Himatismus a 00 

L.  Bertin.  Note  à  propos  des  Orycles  de  la  collection  entomologique  du 

Muséum ,  IV ao3 

L.  Chopard.  Diagnoses  d'espèces  nouvelles  de  Gryllidee  (Orth.).  [Figs.].  .      208 

Ch.-P.  Alexander.  Undescribed  Craiie-Flies  in  ihe  Paris  Muséum  {Tipu- 

lidœ,  Diptei-a)  :  Afrjcan  Speeies.  Part  II 216 

0.  Parent.  Description  d'une  espèce  nouvelle  de  Dolichopodide  (Diptère).      920 

E.  Séguy.  Les  Moustiques  de  France  (Suite).  [Figs.] 29.3 

Ed.  Lamy.  Notes  sur  les  espèces  rangées  par  Lamarck  dans  son  genre  Mo- 

diola  (fin) 981 

L.  Germain.  Coniributions  à  la  Faune  Malacologique  de  l'Afrique  équa- 
toriale  : 

LX.  Sur  quelques  Mollusques  de  la  Rhodésie  septentrionale.  . .      989 

H.  Lecomte.  Faucherea  :  genre  nouveau  de  la  famille  des  Sapotacées 2^.5 

(  Voir  la  suite  à  la  page  U  de  la  couverture.  ) 


p.  Danguy.  Contribution  à  l'étude  de  la  Flore  forestière  de  Madagascar.  .  aya 
A.  GoiLLAUMiN-  Contribulion  à  la  Flore  de  la  Nouvelle-Calédonie  : 

XXXI.  Plantes  recueillies  par  M.  Franc  (Suite) 25^ 

R.  Be.noist.   Descriptions  d'espèces  nouvelles  d^Hypoestes  de  Madagascar..  .  263 

M""  A.  Cahds.  Note  sur  le  genre  Themeda  Forsk.  (Graminées) 265 

D.  Bois.  Notes  diverses  sur  le  Service  de  la  Culture 274 

E.  Chabpiat.   Observations  ^iir  le  sous-genre  Tiaracerithium  Sacco 27O 


SOCIETE 

DES 

AMIS  DU  MUSÉUM  NATIONAL 
D'HISTOIRE    NATURELLE 

(EXTRAIT  DES  STATUTS). 


[.  But  et  composition  de  la  Société. 
Abticlb  premier. 

L'Association  dite  Société  des  Amis  du  Muséum  national  d'histoire  natu- 
relle, fondée  en  1907,  a  pour  but  de  donner  son  appui  moral  et  financier 
à  cet  établissement,  d'enricbir  ses  collections,  ménageries,  laboratoires, 
serres ,  jardins  et  bibliothèques,  et  de  favoriser  les  travaux  scientifiques  et 
l'enseignement  qui  s'y  rattachent. 

Elle  a  son  siège  à  Paris. 

Article  3. 

L'Association  se  compose  de  Membres  titulaires,  de  Membres  donateurs  et  de 
Membres  bienfaiteurs,  qui  doivent  être  agréés  par  le  Conseil  d'administration. 

Pour  être  membre  titulaire,  il  faut  payer  une  cotisation  annuelle  d'au 
moins  1  o  francs.  La  cotisation  peut  être  rachetée  en  versant  une  somme 
fixe  de  i5o  francs. 

Pour  être  Membre  donateur,  il  faut  avoir  donné  une  somme  d'au  moins 
5oo  francs,  ou  avoir  versé  pendant  dix  ans  une  cotisation  d'au  moins 
60  francs  par  an. 

Pour  être  Membre  bienfaileui-,  il  faut  avoir  donné  au  Muséum,  ou  à  la 
Société,  soit  une  somme  de  10,000  francs,  soit  des  collections  scientifiques 
ou  des  objets,  meubles  ou  immeubles,  ayant  une  valeur  équivalente,  soit, 
pendant  dix  ans.  une  cotisation  annuelle  d'au  moins  1,200  francs^'*. 

'•)  S'adresser  pour  les  versements  à  M.  Pierre  Massok,  trétorier  de  l'Atiociatton, 
boulevard  Saint-Germain,  n°  120,  à  Paris. 


BULLETIN 


DU 


»         I 


MUSEIM  NATIONAL  D'HISTOIRE  NATURELLE 


RÉUNIOIV  MENSUELLE   DES   NATURALISTES   DU  MUSEUM 


ANNEE    1920 

N°   4 


PARIS 

IMPRIMERIE  NATIONALE 


MDGCGCXX 


AVIS. 

Le  Bulletin  du  Muséum  étant  une  publication  mensuelle,  destine'e  essen- 
tiellemeul  à  de  courtes  notes  permettant  des  prises  de  d.ite,  son  impression 
doit  être  rapide  :  MM.  les  Auteurs  sont  donc  instamment  priés,  dans 
rintërét  générai,  de  vouloir  bien  accepter  la  réglementation  suivante  : 

L'étendue  des  notes  insérées  par  un  même  auteur  dans  un  numéro  du 
Bulletin  ne  saurait  dépasser  huit  pages  d'impression.  Toute  communication 
excédant  celte  limite  sera  renvovée  à  l'auteur. 

Toute  remarque  verbale  faite  en  séance  à  propos  d'une  communication 
devra,  si  son  auteur  désire  qu'il  en  soit  tenu  compte  au  Bulletin,  élre 
remise  par  écrit  dans  les  vingt-quatre  heures. 

Les  manuscrits  doivent  être  définitifs  pour  éviter  les  remaniements  et 
écrits  très  lisiblement,  seulement  au  recto  de  feuilles  isolées. 

Ils  ne  porteront  d'autres  indications  typographiques  que  celles  conformes 
aux  caractères  et  signes  conventionnels  adoptés  par  l'imjjrimerie  nationale, 
par  exemple  : 

Mots  à  imprimer  en  italique  (notamment  tous  les  mots  lalins)  :  souli- 
gnés une  fois  dans  le  manuscrit. 

Mots  en  petites  capitales  :  soulignés  deux  fois. 

Mots  en  caractères  gras  (on  particulier  noms  d'espèces  nouvelles)  :  sou- 
lignés d'un  trait  tremblé. 

Pour  chaque  référence  bihliographifjup ,  on  est  prié  d'indiquer  le  titre  du 
périodique,  la  tomaison,  l'année  de  publication ,  la  pagination. 

Il  est  désir ible  que,  dans  le  titre  des  notes,  le  nom  du  groupe  ou 
embranchement  auquel  appartient  l'animal  ou  la  j)lante  dont  il  est  ques- 
tion soit  indique  entre  pareil th..ses. 

Les  Autours  sont  priés  d'inscrire  sur  leur  manuscrit  le  nombre  des  tirés 
à  part  qu'ils  désirent  (à  leui-s  frais). 

I^s  clichés  des  figures  dans  le  texte  accompagnant  les  communications 
doivent  être  remis  en  même  temps  cpie  le  inaim-icrit,  \c  jour  de  la  séance; 
faute  de  quoi,  la  publication  sera  renvoyée  au  Balklin  suivant. 

En  raison  des  frais  supplémentaires  qu'elles  entraînent,  les  planches 
hors  texte  ne  sei'onl  acceptées  que  dans  des  cas  tout  à  lail  exceptionnels  et 
après  décision  du  Bureau. 

11  ne  sera  envoyé  qu'u/ie  seule  épreuve  aux  Auteiws,  qui  sont  priés  de  la 
retourner  dans  les  t/ualre  purs.  Passé  ce  délai  et  dans  le  cas  de  corrections 
Irnp  nombreuses  ou  d'ordre  technique,  l'article  sera  ajourné  à  un  numéro) 
ultérieur. 


BULLETIN 

DU 

MUSÉUM    NATIONAL   D'HISTOIRE   NATURELLi-. 


ANNÉE   1920.  —  r  A. 

_J,^C;__ 


191'  REUNION  DES  NATURALISTES  DU  MUSEUM. 

29    AVRIL    1920. 


PRESIDENCE  DE   M.  L.  MANGIN,        liRKARV 

DIRECTEL'R    DD    MCSÉlJM.  NEW    YOKK. 
BOT  AN  K      i- 

ACTES  ADMINISTRATIFS. 

M.  LE  Président  dépose  sur  le  bureau  le  troisième  fascicule  du 
Bulletin  pour  Tannée  1920,  contenant  les  communications  faites 
dans  la  réunion  du  26  mars  1920. 

M.  LE  Président  donne  connaissance  des  nominations  suivantes  : 

M.  GuiLLAUMiN  (A.),  Assistant  à  la  Chaire  d'Organograpliie  cl  de 
Physiologie  végétales,  est  affecté  en  la  même  qualité  ji  la  Chain; 
de  Culture  (Arrêté  du  2  avril  1920); 

M.  Fritel  (P.-H.),  Préparateur  à  la  Chaire  de  Minéralogie,  est 
nommé  Assistant  à  la  Chaire  d'Organographie  et  de  Physiologie 
végétales,  en  remplacement  de  IVI.  Guillaumin  (Arrêté  du  3  avril 
1920); 

M.  Germain  (L.),  Assistant  à  la  Chaire  de  Malacologie,  est  chargé, 
pendant  avril,  mai  et  juin  1920,  du  cours  de  Malacologie  à  titre  de 
suppléant  de  M.  Jourin,  eu  congé  (Arrêté  du  3  avril  1920); 

M.  Delanoy  (R.)  est  nommé  Gardien  de  galerie  auxiliaire,  en 
remplacement  de  M.  Lerondeau.  admis  à  la  retraite  (Arrêté  du 
1  7  avril  1920). 

MlSKUM.      —    XXVI,  If) 


—  282  — 
M.  Éd.  Lamy  annonce  eu  ces  leinies  la  mort  de  M.  de  Boury  : 

Messieurs, 

C'est  avec  un  profond  sentiment  de  tristesse  que  je  dois  vous  faire  pari 
du  décès  survenu,  le  17  avril  1990,  à  l'âge  de  63  ans,  de  M.  Eugène 
AuBOur.G  DE  BouRY,  Correspouflaut  du  Muséum. 

M.  le  Professeur  Jodbin  et  le  personnel  du  Laboratoire  de  Malacologie, 
n'ayant  pas  été  prévenus,  ont  eu  le  regret  de  ne  pouvoir  assister  aux 
obsèques  de  ce  savant  et  très  dévoué  Collaborateur.  C'est  donc  dans  cette 
Réunion  qu'il  convient  de  lui  rendre  un  dernier  hommage  et  d'exprim^^r 
les  sentiments  de  reconnaissance  que  le  Muséum  lui  doit  pour  de  précieux 
services  rendus  avec  un  absolu  désintéressement. 

Depuis  1880 ,  M.  DE  Boury  s'était  spécialisé  dans  l'étude  des  espèces  fos- 
siles et  vi\antes  des  Mollusques  Gastéropodes  appartenant  au  geiweScalaria. 

U  avait  bien  voulu,  en  1887,  déterminer  les  formes  de  ce  groupe  pos- 
sédées par  le  Muséum. 

Ayant  été  obligé,  en  190/1,  de  se  défaire  de  la  riche  collection  person- 
nelle qu'il  avait  rassemblée,  il  se  proposa,  en  1909,  de  la  reconstituer 
encore  plus  com|)lète,  mais  alors  en  faveur  de  notre  grand  Etablissement, 
et  de  réaliser  ainsi  une  pensée  qu'il  caressait  depuis  longtemps  :  il  voulait 
créer  une  collection  type,  c'est-à-dire  classer  par  groupes,  suivant  leurs 
afiinilés,  une  séiie  naturelle  d'espèces  vivantes  et  fossiles  aussi  complète 
que  possible,  en  intercalant  dans  cette  collection  non  seulement  des  dessins 
ou  des  photographies  représentant  les  formes  rarissimes  impossibles  à  se 
jjrocurer,  mais  aussi  toutes  les  figures  publiées  par  les  auteurs;  et  si,  dans 
l'application ,  il  a  fait  choix  des  Scalaria  de  préférence  à  tout  autre  groupe, 
c'est  simplement  parce  qu'il  était  jdus  familiarisé  avec  ce  genre. 

Pour  atteindre  son  but,  il  sollicita  avec  la  plus  grande  énergie  le  cou- 
cours  de  tous  ses  correspondants  dans  le  monde  entier  et  obtint  de  nom- 
breux dons  auxquels  il  apporla  généreusement  sa  contribution  personnelle, 
notamment  en  entreprenant  des  voyages  et  des  recherches  à  rélrauger. 

L'œuvre  ainsi  accomplie  par  M.  de  Boiry  a  été  exposée  dans  ce  Bulle- 
tin ''^  l'année  dernière  par  l'émiuent  Associé  du  Muséum,  M.  J.  de  Morgan, 
avec  la  double  autorité  du  savant  et  de  l'ami. 

Bornons-nous  à  rappeler  quelques  fiùts, 

La  collection  de  Scalaires  du  Muséum  comprenait,  en  1909.  trois  cents 
cartons;  leur  nombre  s'élevait ,  dès  1911,9  mille  neuf  cents,  pour  atteindre 
en  1919,  trois  mille  trois  cents,  et  en  même  temps  la  série  iconographique 
comptait  millf  huit  cents  numéros. 

(jes  chiiïres  sont  simplement  donnés  pour  indiquer  ia  grandeur  des 
cITorls  -léployés  et  l'iimjjleur  des  résultats  obtenus. 

'')    1919,  Bulletin  du  Muséum  ;  XXV,  p.  78  et  i5/i. 


—  283  — 

Mais,  pour  M.  de  Boury,  la  collet  lion  ii'élait  qu'un  moyen  de  parvenir, 
par  la  réunion  de  semblables  documents,  à  établir  la  distribution  des 
espèces  dans  l'espace  et  dans  le  temps,  à  suivre  la  succession  des  êtres,  à 
faire  l'étude  de  ieui-  évolution ,  à  se  rendre  compte  comment  les  formes  se 
modifient  aux  différentes  périodes  paléontologiques. 

Les  matériaux  étaient  donc  rassemblés  et  conduits  à  pied  d'œuvre  : 
M.  DE  BouRV  allait  pouvoir  faire  connaître,  dans  un  grand  ouvrage  inti- 
tulé Catalogue  raisonne  de  la  collection  de  Scalarin  vivants  et  fossiles  du  Mu- 
séum de  Paris,  les  résultats  auxquels  l'avaient  amené  de  minutieuset, 
observations  et  de  longues  réflexions. 

Il  avait  déjà  fait  paraître  en  igiS,  dans  les  Archices  du  Muséum''^'. 
une  première  partie  traitant  du  sous-genre  Stenorliytis,  et,  grâce  à  la 
bienveillante  intervention  de  M.  le  Professeur  E.-L.  Bouvier,  il  avait 
obtenu  en  1918,  de  l'Académie  des  Sciences,  sur  les  fonds  Bonaparte, 
une  subvention  qui  devait  lui  permettre  de  continuer  la  publication  com- 
mencée. 

Hélas!  il  n'a  fait  qu'entrevoir  la  terre  promise,  et  il  a  subi  le  sort 
commun  à  tant  de  ces  collectionneurs  que,  dans  certains  milieux,  l'on 
affecte  parfois  de  regarder  d'un  peu  haut  :  ils  consacrent  leur  laborieuse 
existence  à  accumuler  d'inappréciables  l'ichesses,  puis  ils  disparaissent, 
laissant  à  d'autres  l'honneur  et  le  profit  de  la  peine  qu'ils  ont  prise. 

M.  DE  BouRY  avait  prévu  depuis  longtemps  celte  fatale  éventualité,  mais 
son  ardeur  ne  s'en  était  pas  ralentie  :  il  songeait  sans  amertume  à  l'inconnu 
qui  ressaisirait  le  flambeau ,  et  il  aurait  voulu  lui  léguer  des  matériaux  de 
plus  en  plus  parfaits  :  c'est  dans  cet  esprit  que,  cet  hiver,  se  sentant  grave- 
ment atteint,  il  écrivit  à  M.  Jocbin  pour  lui  exprimer  sa  volonté  de  remettre 
au  Laboratoire  de  Malacologie  tout  l'ensemble  des  notes  manuscrites  que 
son  érudition  et  ses  observations  lui  avaient  fournies  sur  ses  chères  Sca- 
laires :  il  espérait  que  ces  documents  pourraient  servir  à  qui  voudrait 
poursuivre  son  œuvre. 

Cette  abnégation  émouvante  nous  commande  de  nous  associer  à  son 
désii-  et  de  souhaiter  avec  lui  qu'il  trouve  un  continuateur;  mais  il  nous 
sera  permis  de  nous  demander  si  celui-là  pourra  pos -'der  les  qualités  né- 
cessaires pour  suppléer  aux  leçons  que  l'expérience  de  M.  de  Bjury  aurait 
su  retirer  de  consciencieuses  reclierchos  ellecluées  pendant  quarante 
années?  Dans  sa  modestie,  notre  regretté  Collaborateur  faisait  à  celte 
question  une  réponse  affirmative  :  nous  devons  en  douter  si  nous  rendons 
pleine  justice  à  sa  mémoire  qui ,  avec  son  incomparable  collection ,  sera 
fidèlement  gardée  au  Laboratoire  de  Malacologie. 


{') 


1918,  NouvL'llijs  ArchiCL'H  du  Muséum,  F)°  s.,  IV,  p.  sioy-aGG,  pi.  Xll-W! 


19' 


—  l'M/l 


DONS  DE  COLLECTION  ET  D'OUVRAGES. 

M.  le  Professeur  E.-L.  Bouvier  annonce  que  MM.  J.  de  Joannis  et 
l'eu  Léon  de  Joanms  ont  donné  au  Laboratoire  (rEntomologie  leur 
importante  collection  de  Lépidoptères  diurnes  (Rhopalocères). 

M.  R.  Amhony  présente,  de  la  part  de  Tauteur,  le  travail  suivant  : 

Louis  Girard  :  La  fossa  subarcuata  et  son  vestige  chez  Vadulle  com- 
parés à  ren/oncement  cérébelleux  dans  la  série  des  Maminifeirs.  (Commu- 
nication faite  à  la  Société  parisienne  d'Oto-rhino- laryngologie,  le 
9  janvier  1920.)  Largentière  (Ardèche),  1920. 

M.  Ed.  Lamy  offre,  pour  la  Bibliothèque  du  Muséum,  un  mémoire 
intitulé  :  Bevision  des  Cypricardiacea  et  des  Isocardiacea  vivants  du 
Muséum  d'Histoire  naturelle  de  Paris.  (^Journal  de  Conchyliologie ,  t.  LXIV 
[1919],  n"  h,  Paris,  1920.) 


•285  — 


COMMUNICATIONS. 


Les  subdivisions  du  genre  Dasypus  Lin^ié  i  jSS  ■'^, 
PAR  M.  R.  Anthony. 

Le  genre  Dasypus  constitue,  avec  le  genre  Scleropleura  dont  on  ne  con- 
naît que  la  peau  '^',  la  famille  des  Dasypodidœ  ^^\ 

On  y  peut  distinguer  trois  sous-genres  : 

Dasypus  proprement  dit,  ne  contenant  qu'une  seule  espèce,  le  Dasypus 
sexcinctus  L. ,  où  Lahille  distingue  deux  formes  :  elongata,  caractérisée  par 
un  crâne  plus  allongé  par  rapport  à  sa  largeur,  et  ahhremita ,  caractérisée 
par  un  crâne  moins  allongé  par  rapport  à  sa  largeur; 

Chœtophractus ,  dont  l'espèce  maîtresse  est  le  Chœtophractus  villosus 
Desm.(*);  ^ 

Zœdyiis,  ne  contenant  que  l'espèce  Zœdyus  ciliatus  Fischer. 


(''  Voir  pour  plus  de  détails  :  R.  Anthony,  Catalogue  raisonné  et  descriptif  des 
Collections  d'Ostéologie  du  Service  d'Anatomie  comparée  du  Muséum  d'Histoire 
naturelle  :  fasc.  Xi,  ËÇentata;  sous-fasc.  i,  Dasypodidee  (sous  presse).  (Paris, 
Masson,  1920,) 

(^'  Voir  à  ce  sujet  :  A.  Milne-Edvvards  ,  Note  sur  une  nouvelle  espèce  de  Tatou 
à  cuirasse  incomplète  (Scleropleura  Bruneti).  [Nouv.  Arch.  du  Mvs.  d'Hist.  nntur. 
de  Paris,  t.  7,  1871,  p.  177-1795  pi-  XII.] 

'^1  Dans  mon  Catalogue  cilé  ci-dessus,  je  considère  les  Z)os^poc/a  ( Edentés 
hicanodontes  à  bandes  mobiles)  comme  comprenant  les  familles  actuelles  sui- 
vantes: Dasypodidœ  (Dasypus  et  Scleropleura) ,  Cabassidœ (Cahasstis  et  Priodontes), 
Chlamydophondfe  (Chlamydophorus  et  Burmeisleria) ,  Tolypeutidœ  (Tolypeutes) , 
Tatusiidee  (  Tatusia). 

(*^  Au  Chœtophrachis  villosus  Desm.  paraissent  devoir  se  rattacher,  comme 
variétés,  le  Ch.  vellerosus  Gray  et  le  Ck.  relleroso-paiinosus  0.  Thomas.  La  se- 
conde espèce  du  sous-genre  Chœtophractus  serait  le  Ch.  A'nliditi  0.  Thomas,  dont 
le  Ch.  boliviensis  G.  Grandid.  et  Nev.  Lcm.  ne  serait  qu'une  variété. 


—  286  — 

J'ai  précisé  les  caraclères  de  ces  trois  sous-genres  et  propose  tle  ies 
exprimer  comme  il  suit  : 

Sous-genre  Dasjpns. 

Espèce  unique  :  D.  sexcinchis  L. 

Bouclier  céphalique  à  golfe  auriculaire  large,  mais  peu  profond,  à  golfe 
oculaire  très  maïqué,  à  cap  rétro-oculaire  très  accentué.  Les  plaques  de  la 
rangée  postérieure  du  bouclier  céphalique,  au  nombre  de  7  à  8,  sont  dis- 
posées en  série  régulière  suivant  une  ligne  légèrement  convexe  en  arrière. 
Bande  nuchale  très  grande,  large  et  rectangulaire  à  ses  extrémités,  tenant 
toute  la  longueur  de  la  plage  postérieure  du  bouclier  céphalique,  formée 
de  8  à  9  plaques.  Ilols  de  plaques  osseuses  dermiques  sous -oculaires. 
J'^pauletles  doubles  ou  triples.  Bouclier  scapulaire  conqiortant  h  rangées  de 
plaques  sur  la  ligne  médiane;  la  deuxième  rangée  se  bifurquant  plusieurs 
fois  de  part  et  d'autre  de  la  ligne  médiane,  il  en  résulte  que,  sur  les 
côtés,  on  compte  7  rangées  de  pla(pips.  Le  bouclier  scaj)uiaire  est  en  con- 
séquence beaucoup  plus  étroit  sur  la  ligne  médiane  que  sur  les  côtés.  Pre- 
mière rangée  de  plaques  du  bouclier  scapulaire  ne  présentant  aucune  ten- 
dance à  la  mobilisation.  6  bandes  mobiles.  Tendance  à  la  mobilisation  <\i 
la  piemière  rangée  de  placjues  du  bouclier  pelvien;  Azara  et  Labille  ont 
parfois  observé  la  mobilisation  complète  de  cette  rangée  de  plaques,  ce 
qui.  dans  ces  cas,  porteiail  à  7  le  nombre  des  bondes  mobiles.  10  rangées 
de  plaques  au  bouclier  pelvien,  la  dernière  pouvant  être  très  l'éduile.  Les 
plaques  de  la  ligne  médiane  des  /j%  5',  et  parfois  3°  et  6*  rangées,  pré- 
sentent chacune  un  grand  orifice  qui  est  celui  desjflandes  dorsales.  Plaques 
des  régions  inféro-posti'rieure  et  iatéro-posiérieures  de  l'étui  caudal  b'gère- 
ment  carénées.  Placjncs  marginales  de  la  carapace  dorsale  petites  et 
mousses.  Sculptures  des  pbupies,  grossières  et  floues.  Soies  raides  sur  la 
carapace.  Crâne  plus  allongé  par  rapport  à  sa  largeur  (tout  au  moins 
dans  la  forme  clon^aUi)  que  chez  le  Chœtophractus  villosus  Desm.  (voir 
tableau).  Os  malaire  moins  élargi;  museau  plus  allongé,  plus  étroit  et 
])ltis  recourbé  que  chez  le  Cliœlophractus  villosus  Desm.  Intermaxillaiics 

constamment  poiiivus  de  dents  (incisives).  Formule  dentaire  ==— ,  soit 

1.8.,  ,  .  *" 

-«  +  —  ?«  [m  leprésenlant  l'ensemble  des  dents  parmi  lesquelles  aucune 

distinction  n'est  possible  h  faire),  donc  38  dents. 

S0DS-GE^RE  <'hœ£o|»lirac(iis. 

Espèce  maîtresse  d'après  laquelle  est  décrit  le  sons-genre  :  Ch.  villosus 
Desm. 

Bouclier  cé|)liali(|ue  plus  lirge  par  rapport  à  sa  longueur  que  celui  du 
Dosijpus  proprement  dit,  à  golfe  oculaire  étroit  et  à  bord  postérieur  légère- 


—  287  — 

ment  concave  en  arrière.  Bande  nuchale  étroite  et  aiguë  à  ses  exlrémite's. 
Toufïes  de  poils  sous  les  yeux.  Epauiettes  doubles  ou  triples.  Bouclier  sca- 
pulaire  comportant  5  à  7  rangées  de  plaques  sur  la  ligne  médiane,  et  7 
généralement  sur  les  côtés.  Il  est  cependant  toujours  sensiblement  ])lus 
large  sur  les  côtés  que  sur  la  ligne  médiane.  Première  rangée  de  plaques 
du  bouclier  scapulaire  présentant  une  tendance  marquée  à  la  mobilisation. 
7  à  8  bandes  mobiles.  9  à  1 1  rangées  de  plaques  sur  la  ligne  médiane  du 
bouclier  pelvien.  Orifices  des  glandes  dorsales  rarement  absents  et  généra- 
lement situés  sur  les  plaques  axiales  3 ,  4 ,  5 ,  6  du  bouclier  pelvien.  Plaques 
marginales  de  la  carapace  dorsale ,  faiciformes.  Plaques  de  la  carapace  très 
finement  sculptées,  y  compris  celles  du  bouclier  céphalique.  Très  velu. 
Soies  molles.  Crâne  moins  allongé  par  rapport  à  sa  largeur  que  chez  le 
Dasypus  proprement  dit  (voir  tableau),  ce  caractère  intéressant  également, 
comme  il  a  été  vu,  le  bouclier  céphalique.  Os  malaire  plus  élargi;  museau 
plus  court,  plus  large  et  moins  recourbé  que  chez  le  Dasypus  proprement 

dit  {sexcinctus  L.).  Formule  dentaire  —  — .  L'incisive  supérieure  existe  tou- 
jours, mais  la  suture  de  l'intermaxillaire  au  maxillaire  se  soudant  de  très 
bonne  heure,  sa  position  est  S)uvent  plus  difficile  à  préciser  que  chez  le 
Dasypus  sexcinctus  L.  Présence  constatée  d'une  dentition  de  lait.  Uu  peu 
plus  petit  que  le  Dasypus  sexcinctus  L.  ''^ 

Socs-GENRE  Zsed^ns. 

Espèce  unique  :  Z.  ciliatiis  Fischer. 

Bouclier  céphalique  se  rapprochant  davantage  de  celui  du  Dosypus  sex- 
cinctus L.  que  celui  du  C/iœtophractus  villosus  Desm.,  mais  avec  bord  pos- 
térieur concave  et  angles  plus  arrondis.  Bande  nuchale  étroite  et  légère- 
ment effilée  à  ses  extrémités.  Toufïes  de  poils  sous -oculaires.  Epauiettes 
quelquefois  simples,  mais  généralement  doubles.  637  rangées  de  plaques 
sur  la  ligne  médiane  du  bouclier  scapulaire,  lequel  s'élargit  peu  latérale- 
ment; le  nombre  de  plaques  que  l'on  compte  sui-  les  bords  de  ce  bouclier 
scapulaire  difïere  peu  ou  pas  du  nombre  de  plaques  comptées  sur  la  ligne 
médiane.  Piemière  rangée  de  plaques  du  bouclier  scapulaire  présentant  une 
tendance  à  la  mobilisation  comme  chez  le  Chœtoplmictus  villosus  Desm. 
7  bandes  mobiles  (très  rarement  8).  10  à  11  rangées  de  plaques  sur  la 
ligne  médiane  du  bouclier  pelvien.  La  première  rangée  de  plaques  du  bou- 
clier pelvieu  tend  à  se  mobiliser,  d'où  il  résulte  une  tendance  à  l'existence 
de  8  bandes  mobiles.  Orifices   des  glandes  dorsales   très  généralement 

(•'  Le  Ch.  Nationi  0.  Thomas  se  distingue  surtout  du  Ch.  villosus  Desm.  par 
un  bouclier  céphalique  remarquablement  élargi,  une  bande  nuchale  s'étendant 
d'une  oreille  à  l'autre,  une  carapace  couverte  de  poils  longs. 


—  -288  — 

ahsenls.  Plaques  marginales  de  la  carapace  très  grandes,  falciformes ,  à 
pointes  plus  aiguës  que  chez  lo  Chœlophractus  villosus  Desm.  Plaques  de  la 
carapace  (rès  finement  sculple'es,  à  Pexception  de  celles  du  bouclier  cépha- 
lique  qui  sont  lisses,  sauf  quelquefois  à  la  bordui-e  postérieure  où  elles 
peuvent  être  légèrement  carénées.  Les  plaques  du  bouclier  céphalique 
sont  très  grandes  et  peu  nombreuses  ou  petites  et  nombreuses  (Lahille), 
ce  qui  pai-aît  être  le  cas  le  plus  fré({uent.  Morphologie  crânienne  rappelant 
celle  du  Chœtophractus  plutôt  que  celle  du  Dasypus.  Extrémité  du  museau 
sensiblement  plus  étroite  et  plu-;  etïilée  que  dans  les  deux  autres  sous- 
genres  de  Dasjjpodinœ.  3o  à  36  dents,  38  même  dans  les  cas  exceptionnels. 

Formule  dentaire  la  plus  fréquente  :  .   L'intermaxillaire  est  pourvu 

ou,  le  plus  souvent,  dépourvu  de  dents  (Lahille,  iSgô)'''.  On  constate 
donc,  comparativement  au  Dasypu<  proprement  dit  et  au  Chœtophractus , 
une  tendance  manifeste  chez  le  Zœdyus  à  la  réduction  du  nombre  des 
dents.  Petite  taille  par  rapport  au  Chœtophractus  villosus  Desm.  Notons 
enfin  que  le  profil  sagittal  de  la  carapace  est  différent  dans  ces  trois  sous- 
genres,  le  Zœdyus  ayant  la  carapace  la  plus  bombée  et  le  Chœtophractus  la 
carapace  la  plus  aplatie. 

On  peut,  dans  les  trois  sous-genres,  reconnaître  le  sexe  d'après  le  bas- 
sin. 11  présente  chez  le  mâle,  à  son  bord  postérieur  et  au  milieu  de  l'union 
du  pubis  et  de  l'i-^chion,  une  forte  rugosité  marquant  l'attache  des  corps 
caverneux  et  de  leurs  muscles.  Celte  rugosité  n'existe  pas  chez  la  femelle, 
dont  le  bord  postérieur  du  bassin  est  mince  et  à  peu  près  droit,  alors  que 
chez  le  mâle  il  présente  en  outre  un  angle  oblus,  dû  à  la  projection  en 
avant  de  la  région  symphysaire.  Ce  caractère  sexuel  diiïérenliel  est  plus 
marqué  dans  le  sous-genre  Zœdyus  que  dans  les  deux  autres  sous-genres. 

Dans  le  sous-genre  Zmlifus,  le  bassin  de  la  femelle  est  aussi  caractérisé 
(Lahille)  par  l'absence  de  symphyse,  les  deux  pubis  restant  distants.  Ce 
cara<lèie  n'est  pourtant  pas  d'une  constance  absolue,  certaines  femelles 
ayant  un  bassin  fermé  et  certains  mâles  un  bassin  ouvert.  Dans  les  sous- 
genr'es  Dasypus  jjroprement  dit  et  Chœtophractus ,  le  bassin  est  fermé  dans 
les  deux  sexes,  celui  de  la  femelle  présentant  seulement  une  symphyse 
beaucoup  plus  étroite  que  celui  du  mâle. 

('  Des  ^33  pxemplaires  qui  existent  dans  les  Collections  d'Anatomie  comparée 
du  Muséum  d'Histoire  naturelle,  a  seulement  possèdent  des  incisives  supérieures. 


—  289  — 


Tableau  des   résultats  des   ME^suRATIOlNS  et  du    calcul   de  l'indice 

CRANIEN    ■  "T  ^  ^°°    CHEZ    LES  DaSTPES    DES    COLLECTIONS    d'AnATOMIE 
Long. 


COMPAREE. 


(Ordination  suivant  la  valeur  décroissante  de  l'indice 
dans  chaque  sous-genre.  ) 


NUMEROS. 


LONGUEUR 

DD    CRÂNE  C. 


LARGEUR 
00    CBÀSE  ''^'. 


INDICE 

Larg.  X  100 
Long. 


Dastpus  sexcinctos  L.,  forme  blongata  de  Lahille. 


1917-i5o. 

I879-289. 
1886-187. 
1886-125. 
1917-i5i. 
1917-168. 


Moyenne 


lia 
ni 
107 
ii3 
ii5 
117 


65 
66 
61 
6i 
60 

59 


58.0 
57.8 
57.0 
56.6 

59.1 

5o.4 


55.3 


Dasypos  sexcinctus  L.  ,  forme  abbreviata  de  Lahille. 
I88O-100 I  107         I  63  I         63.5 


Chmitophractus  ?illosus  Desm. 


1884-91».. 
1902-181.. 
1902-77... 
1883-1930. 


MOYENME  , 


87 
96 
98 

98 


09 
61 
69 

61 


67.8 
64.2 

63.9 
62.9 


64.3 


1897-/i66. 
1917-149. 
1917-169. 
1917-170. 
1897-469- 
1897-441. 
1917-135. 
1897-47 1. 


^EDYDS  ciLiATCs  Fischcr 

65.5 

4a 

63 

4o 

63 

4o 

63 

4o 

68 

49 

64 

39 

64 

39 

63 

38 

64.1 


63. 
63. 
63. 
61, 
60, 
60, 
60. 


Cl  Longueur  maxima  de  la  rëgion  occipitale  à  l'extrémité  fifs  o";  nasnux. 
(*'  Laideur  maxiina  Miaraètre  bizyçomatique). 


SEXE. 


c? 
? 


î 
1 


9 

? 
d* 


'J90  — 


NUMKROS. 


1897-473. 
1897-.'! 'lo. 
1897-/164. 
1897-466. 
1897-454. 
1897-460. 
1897-453. 
1897-468. 
1897-457. 
1897-461. 
1897-4 '.9. 
1897-458. 
1897-446. 
1897-453. 
1897-467- 
1 897-447. 
1 897-476. 
1897-456. 
1897-445. 
1897-470. 
1897-450. 
I897-474. 
1897-465. 
1897-4 4a. 


MOÏBNM' 


LONGUKrn 
nn  cnÂNE. 


68 

69 

67 

69 

69 

64 

68 
68 
68 
68 
68 
63 
67 
67 
67 
69 

69 
66 
68 
63 
67 
60 
69 
69 


LARGEnn 
nu    CRÂNE. 


4i 

4i  5 

4o 

4i 

4i 

38 

4o 

4o 

4o 

4o 

'10 

37 

39 

39 

39 

36 

4o 
38 

39 
36 

38 

34 

38.5 

36 


iNnicr. 

Larg.  X  1011 
Long. 


60 

60 

09 

59 

59 
59.3 

58.8 


58.8 
58.8 
58.8 
58.7 
58.9 
58.9 
58.9 
58.0 

57-9 
57.5 
67.3 
57.1 
56.7 
56.6 
55.7 
59. 1 


SKXT). 


9 

Ç 

? 
? 

? 

? 


59.1 


Lt's  moyennes  de  l'indice    °'^^'  ^  ^°    ne  sont  données  |)our  les  dcn.\ 

espèces  Dasypus  sexcinclus  L.  et  CJiœtophractus  villosiis  Desm.  que  dans  le 
but  de  faciliter  la  lecture.  Le  nombre  des  spécimens  mesurés  est,  en  oiïol, 
insuffisant  pour  qu'elles  soient  valables. 

Elles  le  sont,  par  contre,  pour  l'espèce  Zœdyus  cUintus  Fischer  (82  spé- 
cimens), car  on  voit  que  les  indices  les  plus  fréquents  de  la  série  sont 
ceux  de  58.8,  chiffre  voisin  de  09. 

Ceci  montre  le  très  grand  intérêt  de  pouvoir  disposer,  dans  une  collec- 
tion, d'un  très  grand  nombre  de  spécimens  d'une  même  esj)èce  animale, 
puisque,  sans  cette  condition,  il  est  impossible  non  seulement  d'entre- 
prendre aucune  étude  des  variations  anatomiques,  mais  de  caractériser 
valablement  un  type. 


291  — 


Sun  DEUX  Ophidiexs  sonvEÀUX  de  la  Collection  du  Muséum, 

PAR  M.  F.  Angel. 


Eherhardtia   NOV.  GEN. 

Os  maxillaires  assez  courts,  porlaat  chacun  9  dents,  également  espacées, 
dont  les  médianes  sont  les  plus  longues;  leur  hauteur  décroit  graduelle- 
ment vers  l'avant  et  à  l'arrière,  et  leurs  pointes  sont  inclinées  vers  celles 
du  côté  opposé.  Ptérygoïdiens  dentés.  Dents  mandibulaires  plus  hautes  à  la 
partie  antérieure,  s'abaissant  insensiblement  vers  l'arrière.  Tête  bien  dis- 
tincte du  cou.  OEil  modéré  avec  pupille  eUiptique  et  verticale.  Narines 
s'ouvrant  dans  une  seule  plaque.  Ecailles  lisses,  sans  fossettes  apicales  sur 
t5  rangs.  Ranp-  vertébral  légèrement  élargi.  Plaques  ventrales  sans  carène 
latérale.  Queue  modérée.  Sous-caudales  sur  deux  rangs.  Corps  fortement 
comprimé.  Haut-Tonkin. 

Ce  genre,  qui  appartient  à  la  famille  des  Amblycéphalidés,  est  établi 
principalement  d'après  les  caractères  de  la  dentition.  La  présence  de  9  dents 
au  maxillaire  supérieur  ue  permet  pas  de  ie  rapporter  à  aucun  des  deux 
genres  Amblt/cephalus  et  Leptognathus  avec  lesquels  il  offre  beaucoup  de 
ressemblance  et  dont  il  est  très  voisin.  Le  premier  de  ces  genres  est  carac- 
térisé par  :  5  ou  G  dents  au  maxillaire  supérieur,  et  le  second  par  :  1 1  à 
18  dents.  Le  genre  EberJiardtia  peut  donc  être  considéré  comme  un  type 
de  transition  entre  ces  deux  genres.  Toutefois  un  rapprochement  serait 
plus  marqué  vers  le  genre  Leptognathus ,  en  raison  de  la  disposition  des 
dents  maxillaires  dont  les  pointes  sont  inclinées  vers  le  palais,  comme  cela 
existe  chez  celui-ci.  D'autre  part,  son  origine  asiatique  montre  qu'il  ne  peut 
s'agir  là  d'un  Leptognathus  véritable,  les  représentants  de  ce  genre  n'ayant 
jamais  été  trouvés  dans  l'ancien  continent.  On  peut  donc  en  conclure  que 
le  genre  asiatique  Eherhardtia  est  apparenté  au  genre  américain  Lepto- 
gnathus. 

Eberhardtia  tonkinensis  nov.  sp. 
(Fig.  1-3.) 

Corps  allongé,  fortement  comprimé,  le  queue  comportant  le  quart 
de  la  longueur  totale.  OEil  modéré;  son  diamètre,  reporté  en  avant,  atteint 


—  292  — 

la  partie  antërieure  de  la  narine.  Roslraîe  une  fois  et  demie  plus  large  que 
haute,  légèrement  visible  du  dessus.  Internasales  moitié  moins  longues 
que  les  préfontales.  Frontale  plus  longue  que  large;  sa  largeur  est  égale 
à  la  distance  de  sou  angle  antérieur  au  bout  du  museau.  Pariétales  une 
fois  un  tiers  plus  longues  que  la  frontale.  Nasale  entière.  Loréale  plus 


Eberhardtia  tonkinenxis  nov.  sp. 

Fip.  1.  Tèle  vue  de  profil.  —  Fig.  a.  Tête  face  supérieure. 
Fig.  3.  Tète  face  inférieure. 

Ablabes  retrofasciatus  nov.  sp. 
Fig.  k.  Télé  vue  <\f  profil. 


longue  que  haute,  séparée  de  l'œil  par  deux  préoculaires.  Deux  post-ocu- 
laires, et  une  sous-oculaire  séparant  nettement  l'oeil  des  labiales.  Tempo- 
rales 2  i- 2 ,  les  inférieures  beaucoup  plus  grandes  que  les  supérieures. 
Sept  labiales  supérieures,  la  septième  très  longue.  Les  deux  premières 
labiales  inférieures  sont  en  cnnîact  derrièi'e  la  symphyse.  Trois  paires  de 


_  -293  — 

plaques  mentounières,  la  paire  antérieure  plus  longue  que  large.  Écailles 
lisses,  sans  fosselles  apicales,  sur  i5  rangs:  le  rang  vertébral  légèrement 
élargi.  Ventrales  :  19/1.  Anale  entière.  Sous-caudales  :  88. 

Coloration.  —  Dessus  et  dessous,  la  teinte  de  fond  est  jaunâtre  clair, 
légèrement  rosé.  Les  parties  dorsale  et  latérale  sont  finement  piquetées  de 
très  petits  points  bruns,  répartis  également  partout.  Les  plaques  cépha- 
liques  pj-ésentent  ces  points,  agrandis  en  petites  taches.  Deux  lignes 
brunes,  parallèles,  partant  de  la  partie  postérieure  des  plaques  sus-ocu- 
laires bordent  la  tète  et  s'arrêtent  avant  le  cou.  Deux  autres  bandes 
forment,  sur  la  nuque,  un  A,  dont  la  pointe  commence  à  l'arrière  des 
pariétales.  Quelques  points  plus  gros  forment  l'ébauche  d'une  ligne  allant 
de  l'œil  à  la  commissure  buccale.  Sur  le  dos  et  la  queue,  des  bandes  trans- 
versales, brunes,  irrégulières,  s'arrêtent  en  bordure  des  ventrales  et  n'oc- 
cupent jamais  en  largeur  plus  de  deux  longueurs  d'écaillé.  Ces  bandes 
tantôt  alternent  d'un  côté  à  l'autre,  tantôt  s'unissent  à  la  partie  verté- 
brale. De  plus .  leur  teinte  foncée  est  due  plutôt  au  bruu  sertissant  les 
écailles  qui  s'y  trouvent  comprises  qu'au  centre  même  des  écailles,  lequel 
est  plus  clair.  Les  parties  ventrale  et  sous-caudale  sont  parsemées  de  points 
bruns  plus  gros  mais  beaucoup  moins  nombreux  que  sur  le  dos  et  les 
flancs. 

Longueur  totale  :  Sqo  millimètres;  queue  :  i3o  millimètres.  Coll.  du 
Muséum  :  08-206.  Lao'kay.  Donateur  :  Eberhardt. 

Ablabes  retrofasciatus  nov.  sp. 
(Fig.  4.) 

Museau  court,  arrondi.  OEil  très  grand,  son  diamètre  représentant 
exactement  les  cinq  sixièmes  de  la  longueur  du  museau.  Rostrale  petite, 
un  peu  plus  large  que  haute,  invisible  du  dessus.  Nasales  divisées  ;  la  narine 
s'ouvrant  sur  le  bout  du  museau,  tout  contre  la  rostrale,  plutôt  en  avant 
que  latéralement.  Interuasales  beaucoup  plus  petites  que  les  préfrontales. 
La  frontale  mesurant  les  trois  quarts  de  la  longueur  des  pariétales  est  plus 
longue  que  sa  distance  du  bout  du  museau.  Dans  la  longueur  de  la  fron- 
tale ,  on  peut  compter  trois  fois  la  longueur  des  internasales  et  deux  fois 
celle  des  préfrontales.  Loréale  plus  longue  que  haute.  Une  préoculaire  ne 
touchant  pas  la  frontale;  deux  post-oculaires.  Temporales  1  +  2.  Huit 
labiales  supérieures,  les  quatrième  et  cinquième  bordant  l'oeil;  la  sixième 
est  triangulaire,  la  septième  beaucoup  plus  grande  que  la  huitième.  Quatre 
labiales  inférieures,  en  contact  avec  les  plaques  mentonnières  antérieures 
qui  sont  plus  longues  et  plus  larges  que  les  postérieures.  Ecailles  lisses  sur 
i5  rangs.  Ventrales  :  169.  Anale  divisée.  Sous-caudales  :  101. 


—  29^  — 

Coloration.  —  Uue  teinte  bleutée,  mélallique,  uniforme,  couvre  la  léte, 
le  dos  et  les  côtés  sur  tout  le  tiers  antérieur  du  corps.  A  partir  de  cet  en- 
droit ^  cette  teinte  s'éclaircit  graduellement  et  forme  un  fond  jaunâtre  clair 
sur  lecpiel  se  ti-ouvent  des  bandes  transversales  blanches,  irrégulières  et 
étroites.  I^  couleur  blanche  n'occupe  pas  plus  d'une  longueur  d'écaillé, 
et  encore  celte  écaille  est-elle  parfois  mi-blanche,  mi-brune,  ce  qui  donne 
aux  fasciatures  l'aspect  de  lignes  blanches  bordées  irrégulièrement  de  noir. 
Tout  à  fait  à  la  partie  postérieure,  les  fasciatures  s'atténuent.  Pour  la  région 
inférieure  du  corps,  le  tiers  antérieur  est  blanc;  ensuite  les  ventrales  et 
sous-caudaies  sont  maculées  de  taches  brunes,  principalement  à  la  pailie 
postérieme  de  chacune  de  ces  plaques. 

Longueur  totale  :  890  niillimclres;  queue  :  270  niilliraèlres.  Coll.  du 
Muséum  :  n°'  1897-/130.  Laos.  Donateur  :  Bell. 


295 


Notes  sur  les  Coléoptères  Térédiles, 

PAR  M.  P.  LeSNE. 


18.  —  Un  Bostrychide  nodvead  de  la  Faune  ydnnanaise. 

La  présente  Note  a  pour  objet  de  formuler  la  caracte'ristique  d'un 
Bostrychide  particulièrement  intéressant  par  ses  aflinités  multiples.  J'en 
dois  la  communication  à  M.  Henri  de  Touzalin ,  Inspecteur  adjoint  des  Forêts, 
qui  l'a  reçu  de  l'un  de  ses  correspondants  au  Yunnan. 

L'espèce  dont  il  s'agit  possède  les  caractères  essentiels  des  Ihtero- 
bostrychiis;  mais  elle  constitue  un  type  tout  difféi-ent  de  ceux,  d'ailleurs 
très  variés,  qui  composent  déjà  ce  geni-e.  Elle  présente  en  outre  des  affinités 
frappantes  avec  les  Boslrychopsis  et  les  Micrapate,  affinités  dont  la  con- 
naissance permettra  d'asseoir  sur  une  base  solide  la  démonstration  de  la 
parenté  étroite  qui  unit  les  trois  genres  dont  il  vient  d'être  question. 

Heterobostrychus  ambigenus ,  nov.  sp. 

Long,  corporis  j  mm.;  lai.  maxima  prothoracis,  circiter  2.3  mm. 

Corpus  cylindricwn ,  nigrion,  nhkhim,  pronofo  elytrisque  glabrîs,  antennis 
[clava  excepta,  hœc  nigra)  pedibusque  prœserthn  femoribus  ru/escentibus. 

Capul  ghbosum,  supra  regulartter  convexum,  setis  erectis  omnino  desti- 
tutum,  vcrtice  amph ,  gramdato ,  granuUs  subcircularibus,  Jroiite  lateraliler 
nhida,  minutissime  granuhta,  medio  siiblœvi  ibique  surda,  pube  appressa 
brevissima  mluta,  sutura  frontalis  teiiuissima  vix perspicua.  Clypeus  minutis- 
sime granulatus,  linca  mediana  tenuiter  carinata,  anguUs  anticis  rectis,  apice 
ucutis.  Oculi  transversim  ovati,  modice  convexi,  parum  prominuli,  margine 
postico  vix  elevato.  Aniennœ  brèves,  articulis  S-y  brevissimis,  clava  funiculo 
[scapo  incluso)  multo  ïongiore,  articulis  tribus  (  i-2  transversiusculis,  3  elon- 
gato)  compressis,  densissime  ac  uniformiter  porosis,  haud  canaliculatis  nec 
pube  maculatis,  composita.  Mandibulee  utrœque  apice  attenuatœ,  subacutœ. 

Pronotum  subquadratum ,  leviter  transversum,  latudine  maxima  submediana, 
apice  fortiter  arcuatim,  basi  vix  sensim  angvstatum,  margine  antico  leviter 
Uangulato,  inermi,  medio  parum  profunde  emarginato ,  angulis  posticis  mani- 


—  296  — 

festls,  apice  roUmdatis,  haitd  lobalis;  decUvitate  untica  confertim  ncubrata, 
utrinqiœ  dentibus  maximis  tribus  prominentihtis  armaia ,  secundum  marginem 
anticum  impressa  ibique  densissime  gramihta;  area  postica  medio  anlice 
punctata,  punctis  subtriangularibus ,  postice  granulis  appress^s  nitidissimis 
squamas  imbricatas  simulantibus  obtecta.  lateribus  sublœvibus  sparsimpunc- 
tatis,  inœqunlibus ,  in  angvlo  posUco  fovcoJa  proftmda  iviprcsswneque  sub- 
obliqua huic  foveolœ  antice  annexa,  notatis;  linea  mediana  sulciformi  parum 
inipressa. 

Scutelluni  iransversmn ,  lunulatum,  unHce  arcuatim  emarginalwn ,  postice 
regulariter  arcuatum,  angulis  granulo  minuiissinio  unipunctato  prœdiiis. 

Elijtra  profunde ,jortiler  ac  regulariter  punctata ,  punctis  majoribus  postice 
suturam  versus  sitis;  decUvitate  apicati  utrinque  supra  tuberculis  duobus  mar- 


Heterobostnjchus  ambii^euu»  Lsii. 

A  gauche,  tête  et  partie  antérieure  du  proDolum,  vues  de  trois  quarts  ; 
à  droite,  pronoluin  et  base  des  élytres,  vus  de  dessus. 


ginalibus,  interno  majore,  suhcostijormi ,  extemo  minore,  callosijonni, 
instructa,  injra  marginata,  in  dimidio  superno  punctis  maximis  insculpta, 
liix  apicem  versus  gradatim  attenuatis,  in  augulo  apicali  nullis. 

Abdomen  tcnuissime  subgranulatim  punctatum  sternito  ultimo  [exterius 
manijesto)  simplici,  apice  setis  longis  auratis  fimbriato ,  pygidio  elongato, 
tectiformi,  secundum  linéaire medianam  carinijoi'mi  (sexu?). 

Alœ  nigrw. 

Pedes  brèves,  tarsis  anticis posticisque  intus  setis  longis  paucis  fnnbriatis. 

Patrie  :  Yiinnan  septentrional,  bassin  du  Yaiig  tsé  kiang,  vallée  du  Pe 
yen  Isin.  —  Un  seul  individu. 

Ce  n'est  pas  sans  quelque  hésitation  que  j'ai  rangé  l'espèce  actuelle 
dans  le  genre  Heterobostnjchus.  Si  elle  présente  les  caractères  fondamentaux 


—  '2\):  — 

de  ces  BosUychides ,  elle  iiollie  de  |juieule  immédiale  avec  aucun  dos 
quatre  types  subgéne'riques  qui  constituent  ce  genre  polymorphe.  Son 
attribution  à  celui-ci  aura  donc  pour  conse'quence  d'y  introduire  un  cin- 
quième type  subgënérique. 

VHeterobostrychus  ambigenus  manifeste  surtout  ses  affinitës  avec  les 
Bostrychopsis  et  avec  les  Micrapate,  à  tel  point  qu'on  serait  tenté  de  le  con- 
sidérer comme  un  type  transitoire  entre  l'un  et  l'autre  genre,  si  l'existence 
d'une  dépression  le  long  du  bord  antérieur  du  prouolum  et  l'absence  à 
peu  près  complète  de  poils  protecteurs  sur  les  dépressions  sensorielles  des 
antennes  ne  l'écartaient  de  ces  deux  groupes  et  ne  le  rattachaient  aux 
Heierobostrychus. 

Des  Micrapate,  il  possède  la  tête  globuleuse,  régulièrement  convexe  en 
dessus,  les  yeux  relativement  petits  et  à  peine  surélevés  en  arrière,  la 
brièveté  du  funicule  autennaire  et  des  pattes  ;  par  la  conformation  de 
la  déclivité  apicale  des  élytres  et  par  sa  taille  assez  forte,  il  se  rapproche, 
d'autre  part,  des  Bostrychopsis  ;  mais  il  oflre,  en  outre,  des  particularités 
qui  lui  sont  propres,  telles  que  la  sculpture  de  l'aire  postérieure  du  pro- 
notum,  la  forme  semilunaire  de  l'écusson ,  l'existence  d'un  pygidium  allongé 
et  tectiforme.  Bien  qu'elles  ne  s'observent  pas  chez  d'autres  Bostrychides, 
ces  particularités  ne  semblent  pas  suilisantes  pour  justitier  la  création 
d'un  genre  nouveau. 

La  sculpture  de  l'aire  postérieure  du  pronotum  est  assez  complexe.  Dans 
la  portion  médiane  antérieure,  sur  une  certaine  largeur,  le  tégument  est 
nettement  et  fortement  ponctué.  Les  points  ne  sont  pas  arrondis,  mais  plus 
ou  moins  triangulaires;  rapidement,  ils  passent  latéralement  à  des  cari- 
nules  longitudinales  tranchantes.  Au  contraire,  vers  la  base  ils  se  trans- 
forment graduellement  en  points  lunuliformes,  puis,  au  voisinage  du  bord 
postérieur,  en  un  système  simulant  des  écailles  imbriquées.  Toute  ia  région 
latérale  du  pronotum  est  presque  lisse  et  semée  seulement  de  fins  points 
épars  enfoncés,  circulaires.  Cette  région  montre  une  dépression  assez  pro- 
fonde située  dans  l'angle  postérieur  et  prolongée  eu  avant  par  un  sillon 
longitudinal  un  peu  oblique. 

Une  telle  sculpture  diffère  à  la  fois  de  celle  qu'on  observe  dans  la  même 
région  chez  les  MicrajMte,  où  elle  consiste  en  une  ponctuation  très  franche- 
et  très  régulière,  et  chez  les  Bostrychopsis,  où  elle  est  constituée  générale- 
ment dans  la  légion  médiane  par  la  sculpture  en  écailles  imbriquées  si 
fréquente  dans  certains  groupes  de  Bostrychides. 

Il  résulte  des  diverses  constatations  qui  précèdent  que  17/.  ambigenus 
apparaît  comme  un  type  synthétique  qui,  selon  toute  vraisemblance,  est 
le  descendant  le  plus  direct  d'une  souche  très  ancienne  ayant  donné  nais- 
sance aux  Heterobostrychtis ,  aux  Micrapate  et  au.\  Bostrychopsis. 

Muséum.  —  xx?  .  ûo 


298 


Description  d'vnb  sovvklik  espèce  r>v  «bjvub  Hhys^rmub 

[dOL.  ScARAB.   ApHODTIm], 
PAR    M.    G.    BéNARD 


RhyssemuB  Rohani  nov.  sp. 

Insocle  allongé,  presque  parallèle,  d'un  noir  mat,  sauf  les  sculptures 
qui  sont  d'un  noir  très  brillant.  Kpistomo  très  largement  échancré  et  garni 
lie  protubérances  iri-éfj^uiières.  Pronolura  orné  de  bourrelets  transversaux 
séparés  par  des  sillons  à  fond  alvéolé;  élytres  présentant  de  larges  inter- 
valles limilés  |>ar  deux  lignes  de  graïudes  réguliers  et  très  brillants;  les 
sillons  qui  séparent  ces  ligues  sont  étroits.  |)roronds  et  à  fond  mal;  pattes 
d'un  brun  de  poix.  Longueur  :  3  millim.  5. 

Mission  Uoban  Chabot  i(|iA.  Rhodésia ouest,  rivière  Guaudo^''.  Angola, 
District  de  lludla  :  Lumuua-Loongué. 

1  user  le  nllonge,  |)res(pie  parallèle,  île  forme  assez  massive  à  convexité 
bien  marquée,  principalement  vers  la  partie  déclive  des  élytres.  lipistome 
très  largement  écliancré  eu  avant,  les  angles  limitant  cette  écbancrure  sont 
arrondis,  ha  tète  d'un  noir  mat  esl  garnie  de  lins  granules  de  même  cou- 
leur, cl  toute  la  surface  de  l'épistome  est  ornée  de  protubérances  irrégu- 
lières d'un  nttii-  brillai\l,  très  denses  nu  milieu  et  cspaci^es  sur  l«s  côtés. 
Sur  la  partie  frontale,  l'on  rcmar(pje  aussi  deux  petites  carènes  disposées 
obliquement,  (|ui  convergent  vers  le  bord  postérieur;  et,  de  chaque  cùlé, 
près  du  bord  latéral,  à  haulour  des  yeux,  (jiudques  protubérances  d'un 
noir  brillaiil. 

Les  côlés  et  la  base  dir  pronoUun  soûl  ciliés  de  soies  teslacées  et  nelte- 
menl  claviformes.  Les  angles  antérieurs  sont  .urondis  et  proéminents  :  les 
angles  poslt-rieurs  sont  ol)tus.  Le  proimluiu  atteint  sa  plus  giande  largeiu' 
un  jieu  on  deià  du  milieu,  puis  se  réirécil  eu  formant  une  légère,  sinuosité 
avant  d'alleindre  la  base.  Sa  sculpture  esl  la  suivante  :  i"  sur  le  bord  an- 
léricur,  une  ligue  feuliée  leslncée:  *j°  vni  bourrelet  brillant  maïqué  de 
points  oblongs  irréguliers:  l^"  un  sillon  à  fond  alvéolé:  /r  un  bourrelet 

('>  La  rivière  ('uando  esl  un  allluent  de  droite  du  Zaœbèie,  c)ui  prend  »a 
source  daus  ia  bordure  niontafjmu.-e  nord  du  ^ilatcau  de  l'Afrique  australe. 


20!)  ~- 


:^.<; 


élroil  et  brillanl;  o"  un  sillon  di;  niéiiie  uoluif:  que  le  pif^c^dent;  C'  un 
nouveau  bourrelet  très  brillanl,  souvent  échancré  au  milieu;  7'  un  troi- 
sième sillon  égal  aux  précédents;  8"  et  9'  deux  bourielels  d'aspect  pra- 
nuleux  sur  les  côtés,  séparés  au  milieu  par  un  sillon  étroit  et  toujours  à 
fond  alvéolé.  Ces  diverses  sculptures  n'atteignent  pas  le  bord 
latéral  et  convergent  vers  une  série  de  protubérances  très  irré- 
guliéros.  Tous  les  sillons  du  pronotum  sont  d'un  noir  mat. 

Kcussofi  frianrj-ulaire,  léfjei-ernenl  t<stacé. 

Ejjine  hume'rale  accentuée. 

Stries  des  élytres  étroites,  profondes  et  à  fond  mat,  sépa- 
rées j)ar  des  intervalles  plu»  larges  formés  de  deux  lignes  de 
granules  réguliers  et  brillants;  ces  lignes  dont  l'externe  est 
fortement  accentuée  sont  nettement  séparées  en  avant;  elles 
s'atténuent  et  se  rapprochent  insensiblement  en  atteignant 
le  sommet. 

Le  métasternum,  d'un  noir  très  brillant,  est  plan  et  lisse, 
et  divisé,  comme  dans  toutes  les  espèces  du  genre,  par  un 
sillon  étjoit  à  fond  également  très  biill.uil. 

Les  arceaux  de  l'abdomen,  légèrement  crénelés  à  leur 
bord  antérieur,  présentent  au  milieu  une  ligne  en  zigzag. 
Les  segments  qui  les  séparent  sont  d'un  noir  mat,  et  le 
dernier,  plus  large,  est  fortement  crénelé. 

Pattes  d'un  brun  de  poix.  Dessus  des  cuisses  anléneurps 
et  intermédiaires  presque  entièrement  recouvert  de  gros  pores  pilifer*-»; 
les  cuisses  postérieures  présentent  également  des  pores  pilil'eies,  mais  plu» 
espacés.  Tibias  antérieur»  fortement  Iridenlés.  Pi-emier  article  des  tarses 
antérieurs  aussi  long  que  les  deux  suivants  l'éunis.  Tibias  iult-iTuédiaires  et 
postérieurs  très  carénés  ft  garnis  de  fortes  épines.  Premier  article  des  tarse» 
intermédiaires  et  postérieurs  au'-si  long  que  les  trois  suivants  réunis. 

Par  sa  forme  générale,  cet  insecte  se  rapproche  du  lihjnemm  eongo- 
lanus  Clouët;  mais  il  en  diffère  par  la  sculpture  des  élytres.  Chez  le 
lihi/s^emt/s  Hohani  Bénai'd.  les  intervalles  plans  des  élytres  sont  limités  par 
deux  lignes  de  granules  liriHanls.  tandis  que  chez  le  lihij.vieinus  consjolanm 
Clouët,  ces  mêmes  intervalles  sont  hachés  transversalement  en  zigzog. 

Je  soi»  heureux  de  dédier  cette  es[)èce  au  distingué  et  sympathique 
explorateur,  M.  le  comte  de  Hohan  Chabot. 


fihyutennu 
l'Jtoani 
nov.  sp. 


Ècr. 


_  300  — 


Collections  recueillies  par  là  Mission  GÉodÉ:>ique  de  l'Equateur. 

Coléoptères  Elatérides. 

Description  des  espèces  nouvelles, 
PAR  M.  Edmond  Fleutiàux. 


Genre  Semlotus  Eschscholtz. 
In  Thon,    Arcliiv ,  II,   i,  1829,   p.   3i. 

Semiotus  vicinus  nov.  sj). 

Equateur:  Montagne  du  Cliaurl-Manégal,  Rio  Gallabomba  (D'  G.  Rivet). 
Un  exemplaire. 

26  millimètres.  Etroit,  peu  convexe,  brillant.  Tête  armée  de  deux 
grandes  épines  et  d'une  troisième  plus  courte  au  milieu;  noire  avec  les 
deux  grandes  épines  jaunes;  presque  lisse,  ponctuation  fine  et  très  clair- 
seméo.  Anlenues  noires  avec  les  deux  premiers  aiticles  jaunes.  Pronolum 
une  fois  el  demie  plus  long  que  large,  presque  parallèle,  légèrement  sinuc 
sur  les  côtés,  déprimé,  creusé  d'un  large  sillon  latéralement,  finement  el 
ëparsémenl  ponctué  sur  le  milieu,  plus  fortement  et  rugueusement  dans 
les  sillons;  noir  avec  les  bords  latéraux,  le  bord  antérieur  et  une  ligne 
médiane  jaunes;  pubescence  jaune  assez  abondante  sur  les  parties  latérales 
déclives;  angles  antérieurs  subappendiculés  cl  marqués  d'une  forte  im- 
pression punctiforme:  bords  latéraux  épais,  en  bourrelet  élargi  en  arrière, 
angles  postérieurs  légèrement  divergents;  bord  postérieur  relevé  en  poinl(> 
obtuse  au  niveau  de  i'écusson.  Écusson  pian,  subarrondi,  échancré  eu 
avant;  noir  avec  un  croissant  jaune.  Elylres  plus  lai-ges  que  le  pronotuni, 
graduellement  létrécis  en  arrière,  déhiscents  au  sommet,  terminés  en 
pointe  eflilée;  lisses,  à  peiue  distinctement  substriés,  stries  marquées  d'un 
pointillé  extrêmement  Im  et  espacé;  jaunes ,  ornés  d'autant  d'étroites  lignes 
noires  que  de  stries.  Dessous  noirâtre  et  pubescent;  ligne  médiane  el 
bords  latéraux  jaunes.  Pattes  jaunes,  dessus  des  fémurs  et  des  tibias 
noirâtre,  extrémité  des  tarses  brunâtre. 

Très  voisins  de  S.  Linnei  Guériu;  tête  noire  jusqu'aux  yeux,  épines  plus 
longues;  pronotum  ne  présentant  au  milieu  qu'une  étroite  bande  jaune, 


—  301   — 

angles  antérieurs  plus  saillants  et  plus  épais,  ponctuation  latérale  plus 
forte;  lignes  des  élytres  noires,  extrémité  plus  longuement  effilée:  pattes 
partiellement  noirâtres. 

Genre  Oistus  Candèze. 
Mon.  Elat.,  I,  1857,  p.  209  et  338. 

Qistus  Riveti  nov.  sp. 

Equateur  :  Terme  sud,  2,8^0  mètres  d'altitude  (D'  P,  Rivet),  Un 
exemplaire. 

20  millimètres.  Allongé,  convexe,  noir.  Elytres  jaunes  ornés  d'une 
étroite  bande  noire  submarginale  sur  le  7'  interstrie,  interrompue  en  avant 
près  de  la  base  et  en  arrière  près  du  bout.  Tète  concave  en  avant,  relevée 
en  pointe  obtuse  au-dessus  des  antennes;  bord  antérieur  droit:  ponctuation 
grosse  et  irrégulière.  x\ntennes  fines,  noirâtres.  Pronotum  petit,  trapézoï- 
dal, peu  convexe,  fortement  et  rugueusement  ponctué  avec  une  côte  lisse 
peu  saillante  au  milieu  sur  toute  la  longueur  et  un  espace  presque  lisse 
de  chaque  côté;  légèrement  déprimé  le  long  des  bords  latéraux,  ceux-ci 
tranchants;  angles  postérieurs  aigus  et  carénés.  Ecusson  oblong,  convexe. 
Elytres  longs,  plus  larges  que  le  pronotum  à  la  base,  dilatés  en  arrière, 
fortement  ponclués-striés.  Dessous  noir.  Pattes  noirâtres;  2"  et  3°  articles 
des  tarses  lamelles ,  k'  petit. 

Espèce  remarquable  par  sa  coloration. 

Oistus  subseneus  nov,  sp. 

Equateur  :  Chiles,  />,i5o  mètres  d'altitude  (D'P.  Rivet).  Deux  exem- 
plaires (types);  —  Pelado  (D'  P.  Rivet).  Un  exemplaire. 

1 1  millim.  1/2.  Allongé,  noir  bronzé  brillant.  Tête  biépineuse,  peu  con- 
vexe, éparsément  ponctuée.  Antennes  noires,  pronotum  trapézoïdal,  peu 
convexe,  très  finement  et  éparsément  ponctué:  bords  latéraux  finement 
rebordés;  angles  postérieurs  aigus  et  carénés.  Ecusson  oblong.  arrondi  en 
arrière.  Elytres  graduellement  rétrécis;  surface  lisse,  marquée  de  rangées 
de  points  très  fins ,  les  stries  latérales  plus  marquées.  Dessous  noir  brillant. 
Pattes  noires;  tibias  postérieurs  et  tous  les  tarses  brunâtres. 

Voisin  de  0.  submetalîicus  Candèze;  taille  plus  petite;  épines  de  la  tête 
aigiies;  pronotum  non  impressionné.  Elytres  lisses. 


—  30-2  — 

Genre  ischlodontns   Gandèze. 
Mou.  Elat. ,  II,    1(^59,   p.    10   et   90. 

Ischiodontus  fulvus  nov.  sp. 

Equateur  :  Balzal»amba  (D'  G.  Rivet).  Un  exemplaire. 

i5  milliin,  1/2.  AUoiigi',  convexe,  roux  brillant,  pnbescence  jaune  peu 
dense.  Tète  plaie,  forlement  et  inégalement  ponctuée;  bord  antérieur 
arrondi  et  saillant.  Antennes  Auives;  3"  et  /j*  articles  égaux.  Pronotum  à 
j)eu  près  aussi  long  que  large  à  la  base,  graduellement  rétréci  en  avant, 
convexe,  déprimé  en  arrière,  sillonné  au  milieu  à  la  base;  ponctuation 
forte  et  plus  serrée,  j)lus  légère  en  airière;  angles  postérieurs  aigus  et  caré- 
nés. Ecusson  oblong.  El)  1res  faiblement  rétrécis  en  arrière,  convexes, 
ponctués,  striés,  interstries  plans.  Dessous  de  même  couleur,  plus  line- 
menl  ponctué  sur  le  mélaslernum  et  l'abdomen.  Sutures  prosternales  si- 
luieusos,  sillonnées.  Hanches  postérieures  étroites  en  dehors,  peu  élargies 
en  dedans  et  dentées.  Pattes  fauves. 

Voisin  de  /.  pimclicolUs  Fabricius;  moins  convexe,  moins  fortement 
ponctué,  de  couleur  plus  claire. 

Monocrepidius  difformis  nov.  sp. 

Equateur  :  Environs  de  lliobamba  ^D'  G.  Rivet).  Cinq  exeuiplaires  d*  et 
trois  9;  Quito,  Guapulo  Pomasqui  (D'  P.  Reiid)urg).  Un  exemplaire  9; 
Riobamba,  août  (^Comm'  Bourgeois).  Trois  exemplaires  d*. 

cf,  10  à  lù  millimètres.  Etroit,  parallèle,  peu  convexe,  brun  noirâtre 
il  peine  brillant,  pubescence  jaune  légère.  Tète  aplatie  en  avant,  densément 
ponctuée,  bord  antérieur  transversal  un  peu  arrondi,  rapproché  du  labre. 
Labre  arrondi  et  ponctué.  Antennes  longues,  atteignant  la  moitié  du  corps, 
d'un  ferrugineux  jaunâtre;  a'  et  o'  articles  j)elits,  égaux,  moins  longs 
ensemble  que  le  4  .  Pronotum  long,  non  létréci  en  avant,  légèrement 
sinué  sur  les  côtés,  faiblement  arrondi  aux  angles  antérieurs,  peu  convexe, 
déprimé  en  ariière,  assez  fortement  et  densément  ponctué,  sillonné  au 
milieu  à  la  base;  angles  posléi'ieurs  saillants,  nigus,  peu  divergents,  caré- 
nés parallèlement  et  près  du  bord  externe.  Elytres  en  ovale  très  allongé, 
jieu  convexes,  très  légèrement  rugueux,  forlement  ponctués-slriés.  Des- 
sous de  mêraf^  couleur,  finement  ponctués.  Pâlies  longues,  jaunes. 

9,  i5  millim.  i/a  à  18  millimèti"es.  Forme  lai-ge  et  plus  convexe.  An- 
tennes courtes,  n'atteignant  pas  la  base  du  pronotum.  Ce  dernier  beaucoup 
plus  convexe,  plus  arrondi  sur  les  côtés,  bords  latéraux  plus  sinueux. 


—   30."»  — 

Élytresplus  convexes,  plus  arrondis,  plus  forlnment  ponctii»is- striés.  Pattes 
plus  courtes. 

Espèce  remarquable  par  le  difïormisme  de  ses  deux  sexes  beaucoup  plus 
accentué  que  chez  M.  semimarffinatu'i  Latreille,  par  la  longueur  des  an- 
tennes et  des  pattes,  et  surtout  celle  du  pronotum  chez  le  mâle. 

Genre  Poma«*hilins  Eschschoitz. 
In   ToON,    Archiv,    II,    i,    iH-.u),    p.    .3i, 

Poraachilius  flavus  nov.  sp. 

Equateur  :  Loja  (D'  P.  Piivet).  Quatre  exemplaires. 

10  niillim.  1/2.  Étroit,  convexe,  pubescence  jaune  pâle.  Tète  large, 
convexe,  arrondie  et  rebordée  en  avant,  densément  ponctuée,  d'un  ferru- 
gineux pâle.  Labre  assez  grand ,  de  mi^me  couleur  ef  également  ponctué. 
Antennes  de  même  coideur  que  la  télo  avec  le  1"  article  jaune:  2*  et  3*  ar- 
ticles égaux;  h'  un  peu  plus  long  que  le  précédent.  Pronotum  parallèle, 
plus  long  que  large,  cvlindrique  en  avant,  déprimé  à  la  base,  moins  den- 
sément ponctué  que  la  tête,  jaune  avec  le  milieu  obscurci;  angles  posté- 
rieurs aigus,  à  peine  divergents,  carénés.  Ecusson  oblong.  Elytres  atténués 
en  arrière,  biépineux  au  sommet,  assez  fortement  ponctués-striés ,  flaves 
avec  la  suture  rougeâtre.  Dessous  leniigineux  pâle:  propleures  et  pattes 
flaves. 

Espèce  voisiue  de  P.  suturalis  Gandèze;  forme  plus  parallèle,  couleur 
plus  pâle;  tète  plus  large;  pronoturn  plus  cvlindrique,  nullement  rétréci 
en  avant;  sommet  des  élytres  plus  largement  tronqué. 

Horistonotus  Riveti  nov.  sp. 

Equateur  :  Loja  (D'  P.  Rivet).  Sept  exemplaires. 

/»  millimètres.  Court,  convexe,  noir  à  peine  brillant,  avec  les  angles 
antérieurs  et  postérieurs  du  pronotum,  la  base  des  élytres  et  une  tache 
ronde  sur  chacun  au-dessous  du  milieu,  jaunes;  pubescence  jaune  légère. 
Tète  convexe,  arrondie  et  rebordée  en  avant,  ponctuation  extrêmement 
fine  et  écartée.  Epistome  lai-ge.  Labre  jaune,  transversal.  Antennes  bru- 
nâtres, plus  claires  et  même  jaunâtres  à  la  base.  Pronotuni  aussi  long  que 
large,  arrondi  sur  les  côtés,  rétréci  en  avant,  un  peu  moins  en  arrière, 
convexe,  déprimé  à  la  base,  très  finement  et  irrégulièrement  pointillé; 
bords  latéraux  distincts  sur  presque  toute  leur  longueur;  angles  postérieurs 
aplatis,  non  carénés.  Ecusson  cordiforme,  légèrement  creusé  au  milieu. 
Elytres  courts,  ovales,  fortement  ponctués-striés,  stries  n'atteignant  pas  ia 


—  30^    - 

base.  Dessous  obscur,  niènie  pubescence  jaune.  Propleures  à  ponctuation 
forte  et  cspac(^e,  jaunes  à  la  base  et  au  sommet.  Epipleures  des  élytres  très 
rétrécis  en  arrière,  jaunes  à  la  base.  Me'tasternum  et  abdomen  à  ponc- 
tuation forte  et  espacée.  Pattes  jaunes. 

Par  sa  forme  courte,  laj-ge,  son  pronotum  convexe,  arrondi  latéralement 
et  rétréci  en  arrière,  ses  élytres  ovalaires,  cette  espèce  se  distingue  des 
autres  en  général. 

Genre  Ageiasinus  Candèze. 
Mon.  ÉlaU,  IV,  i863,  p.  9.8A  et  335. 

Agelasinus  aeneus  nov.  sp. 

Equateur  :  El  Pelado,  6,i5o  mHres,  janvier  (D'  P.  Rivet).  Un  exem- 
plaire {type).  Cliiles,  A,i5o  mètres  (D'  P.  Rivet).  Trois  exemplaires. 

5  millira.  1/2  à  6  millimètres.  Allongé,  convexe,  vert  bronzé  submé- 
lallique  avec  une  large  bande  submarginale  jaune  sur  les  élytres  plus  ou 
moins  nettement  limitée  et  même  quelquefois  nulle;  pubescence  jaune  très 
clairsemée.  Tête  à  ponctuation  fine  très  espacée.  Labre  à  reflet  bleuâtre, 
arrondi,  éparsément  ponctué.  Antennes  moniliformes,  dépassant  à  peine  la 
base  du  ])ronotuni,  noirâtres;  9"  et  3'  articles  égaux  subglobuleux,  h'  un 
peu  plus  long  que  le  précédent.  Pronotum  aussi  long  que  large,  rétréci  en 
avant,  trapézoïdal,  légèrement  arrondi  sur  les  côtés,  convexe,  abaissé  à  la 
base,  ponctuation  fine  et  très  espacée;  angles  postérieurs  aigus  et  carénés. 
Ecusson  oblong.  Elytres  plus  larges  que  le  pronotum,  subdilatés  en  arrière, 
non  striés,  marqués  do  séries  de  points  peu  distincts.  Dessous  de  même 
couleur,  pubescence  peu  apparente.  Pattes  brun  jaunâtre,  fémurs  plus  ou 
moins  foncés;  tarses  postérieurs  plus  longs  que  le  tibia  correspondant, 
1"  article  moins  long  que  les  deux  suivants  réunis.  Ongles  grands  et 
minces. 

Le  front  est  quelquefois  fovéolé  au  milieu,  le  pronotum  ridé  longitudi- 
nalement  en  avant.  Peut  être  comparé  à  A.viridis  Candèze;  moins  brillant, 
bronzé;  pattes  brunâtres. 

Genre    O«>ttnode9    Candèze. 

Mon.  KIni.,  IV,  i8()H,  p.  h'^-i  et  /1K7. 

Octinodes  Riveti  nov.  sp. 

Equateur  :   Balsabamba  ^^D'  (!.   Rivet).   Un  exemplaire. 

1/1  niillimèlres.  Parallèle,  j)eu  convexe,  entièi'emenl jaune  clair,  pubes- 
cence concnloie.  IVlc  large,  creusée  au  milieu,  profondément  et  rugueu- 


—  305  — 

sèment  poncUiée.  Labre  e'chancré  en  avant,  fortement  ponctué.  Mandibules 
saillantes.  Antennes  dépassant  la  base  du  pronotum,  noires,  les  trois  pre- 
miers rongeàtres;  2'  et  3°  articles  petits  égaux,  globuleux;  les  suivants 
longuement  et  finement  llabellés,  ciliés.  Pronotum  carré,  non  rétréci  en 
avant,  fortement  ponctué;  angles  postérieurs  aigus,  j)eu divergents.  Écus- 
son  ovale,  déprimé,  finement  ponctué.  Elytres  parallèles,  arrondis  au  som- 
met, fortement  ponctués-striés;  interstries  pointillés.  Propectus  jaune  clair, 
reste  du  corps  et  pattes  rougeâtres. 

Très  voisin  de  0.  capillatus  Gandèze;  d'un  jaune  plus  pâle;  premiers 
articles  des  antennes  rougeâtres;  tête  plus  large;  pronotum  un  peu  plus 
long,  non  rétréci  en  avant,  angles  postérieurs  plus  longs,  moins  divei- 
gents;  interstries  des  élytres  moins  densément  ponctués. 


—  306  — 


DlÀGNOSES   DE   GaLKRUCINI  NOVVEAllX  d'AfRIQVE, 

DE  LA  Collection  dp  Muséum  de  Paris, 
PAR    M.   V.  Laboissièrg. 


Oides  intermedia  iiov.  sp. 

En  ovale  allongé,  noir,  dessus  fauve  ou  faiblement  rougeàlre,  aulonnes 
courtes  noires,  les  deux  premiers  articles  roux,  les  troisième  et  quatrième 
subégaux,  palpes  noirs,  pronotum  transversal  près  de  trois  fois  aussi  large 
(|ue  long,  très  (inement  et  peu  densément  ponctué,  bords  latéraux  faible- 
ment arrondis  et  fortement  convergents  en  avant.  Ecusson  arrondi  an 
sommet  assez  densément  ponctué  dans  son  milieu.  Ely très  élargis  en  arrière 
1res  convexes  densément  et  presque  rugueusemenl  ponctués.  Dessous  sauf 
le  prosternum  et  patles  noirs.  Long.  :  i  i-i5  millimètres. 

Afrique  occidentale  :  Côte  d'Ivoire,  Haut  Sassandra,  dans  le  pays  Toura, 
cnlre  Sanrou  et  koualé  (F.  Fleury).  A.  Chevalier,  avril-mai  1910. 


Oides  castanea  nov.  sp. 

En  ovale  allongé,  noir,  dessus  châtain  clair,  antennes  noires,  les  deux 
premiers  articles  rougeâtres  tachés  de  noir  en  dessus ,  le  quatrième  article 
nettement  plus  long  que  le  troisième.  Pronotum  transversal  trois  fois  plus 
large  que  long,  bords  latéraux  arrondis,  surface  assez  convexe,  châtain 
clair  ou  plus  foncé  que  les  élyties,  brillante,  à  ponctuation  très  fine. 
Ecusson  arrondi  au  sommet  finement  ponctué.  Elytres  convexes  à  ponc- 
tuation très  fine  et  peu  dense.  Côtés  de  la  poitrine  bords  latéraux  des  seg- 
ments abdominaux  et  anus  jaune  rougeàtre;  le  reste  et  les  pattes  en  entier 
noir  brillant.  Long.  :  iq-i^i  millimètres. 

Afrique  occidentale  :  Dahomey,  environs  de  Porto  Novo  (  Waterlot,  1 909) , 
un  seul  exemplaire.  Nous  possédons  un  deuxième  individu  de  la  même 
région  récolté  par  M""'  Loweugulh. 


_  307  — 


OïDES  FERRUQiNEA  Fabr.  var.  badia  nov.  var. 

Entièrement  brun  noir  à  peine  brillant,  pronotum  et  élylreâà  ponctuation 
très  fine.  Long.  :  ii-iQ  millimètres. 

Afrique  occidentale  :  Assinie. 

Oides  acuminata  nov.  sp. 

En  ovale  allongé  peu  fortement  convexe,  jaune  rougeâtre,  peu  brillant 
sur  les  élytres,  bord  supérieur  du  labre,  palpes,  antennes  et  pattes  (sauf 
quelques  taches  rougeàtres  sur  les  cuisses)  noirs.  Prouotum  deux  fois  plus 
large  que  long,  bords  latéraux  arrondis  fortement  convergents  en  avant; 
surface  finement  ponctuée  plus  fortement  vers  la  base,  marquée  en  outre 
de  trois  impressions ,  une  vers  le  milieu  de  la  base ,  les  deux  autres  de  chaque 
côté  du  mifieu  du  disque.  Ecusson  à  sommet  arrondi.  Elytres  s'élargissant 
on  arrière  et  avec  chacun  six  côtes  élevées ,  sommet  prolongé  en  forme  de 
bec.  Dessous  sauf  les  pattes,  jaune  rougeâtre.  Long.  i/i-i6  millimètres. 

Afrique  orientale  :  Zauguebar,  Mpouapoua  (Revoil  i88()). 

C'est  cette  espèce  dont  Fairmaire ,  en  1887  {in  Aim.  Soc.  Eut.  Fr., 
p.  362),  a  donné  la  description  sous  le  nom  de  Adorium  costalum  Baly. 

0.  Costalum  Baly  est  plus  foitemeot  convexe,  i'écusson  en  triangle  recti- 
ligne  à  sommet  aigu;  en  outre,  le  dessous  du  corps  est  noir. 

Oides  Revoili  Fairm.,  /.  c,  p.  36-2 ,  est  une  variété  noire  de  0.  acuminala 
Labois. 

Gerochroa  nigripennis  nov.  sp. 

Ovoïde,  noir,  partie  antérieure  de  la  tète  et  prouotum  testacé  rougeâtre, 
le  dernier  marqué  de  cinq  taches  noires,  labre,  mandibules,  vertex,  an- 
tennes, écusson,  élytres  et  dessous  noirs. 

Vertex  finement  ponctué,  antennes  courtes,  les  trois  premiers  articles 
lisses  brillants.  Prouotum  transversal,  bords  latéraux  à  peine  rétrécis  en 
avant  et  presque  droits,  angles  antérieurs  saillants,  les  poslérieurs  obtus; 
surface  grossenient  mais  peu  densément  ponctuée.  Ecusson  lisse,  arrondi 
au  sommet.  Élytres  bruns  ou  noirs  assez  brillants,  convexes  densément  et 
assez  fortement  ponctués.  Dessous  noir  brillant,  processus  métasternal s'ar- 
rêtant  au  milieu  des  hanches  antérieures.  Long.  :  12  millim.  5. 

Afrique  occidentale  :  Congo  français ,  région  du  Haut  Ivindo,  affluent 
de  rOgooué  (D'  J.  Gravot,  1906,  Capitaine  Cottes). 


:i()8  — 


Gerochroa  ferruginea  nov.  sp. 


Ovoïde,  noir,  dessus  testacé  rougoâtre  ou  ferrugineux,  labre  brun,  an- 
tennes à  deux  premiers  articles  rougeâtres  ainsi  que  parfois  la  base  du 
troisième,  tous  trois  lisses,  brillants,  les  suivants  mats,  sommet  du  dernier 
brun  roux. 

Vortex  avec  quelques  gros  points  épars.  Pronotum  transversal,  bords 
latéraux  très  faiblement  arrondis,  angles  antérieurs  saillants,  les  postérieurs 
obtus  très  marqués,  surface  à  ponctuation  forte  et  peu  dense.  Ecusson 
lisse.  Élytres  densément  mais  finement  ponctués.  Dessous  noir,  sommet  de 
l'abdomen  souvent  jaune  rougeâtre,  parfois  les  trois  derniers  segments 
presque  entièrement  de  cette  nuance;  processus  métasternal  très  développé. 
Long.  :  11-1 4  millimètres. 

Afrique  occidentale  :  Assinie  (Chaper,  i885;  Alluaud.  iRSOV 

Nous  avons  également  reçu  cette  es|>èce  du  Cameroun  :  la  ponctuation 
du  pronotum  est  plus  Çu\e  et  le  dessous  du  corps  presque  entièrement 
rougeâtre. 

Gerochroa  zanzibarica  nov.  sp. 

Forme  et  aspect  général  deC.  ru/ireps  (Icrsl.  S'en  distingue  parl'écusson 
très  finement  ponctué  à  la  base  et  les  élytres  à  ponctuation  deux  fois  plus 
grosse.  Chez  C.  ruficeps  Gerst,  les  intervalles  entre  les  points  sont  deux  à 
trois  fois  plus  grands  que  leur  diamètre,  tandis  que  chez  C.  zamibarka  ils 
ne  sont  guère  (jue  de  largeur  égale. 

Tête  rouge;Ure,  sommet  des  mandibules,  antennes  ainsi  qu'une  tache 
triangulaire  sur  le  verlex  noirs;  front  grossement  ponctué,  la  tache  noire 
lisse:  antennes  courtes,  les  articles  à  partir  du  cinquième  fortement  élargis. 
Pronotum  jaune  testacé,  transversal,  bords  latéraux  presque  droits:  sur- 
face finement  et  assez  densément  ponctuée.  Ecusson  noir  brillant  à  ponc- 
tuation basale  très  fine,  fortement  arrondi  au  sommet.  Elytres  jaune  fer- 
rugineux, plus  foncés  sur  le  disque,  convexes  à  ponctuation  dense  et  forte. 
Dessous  noir  brillant,  processus  métasternal  court,  conique.  Long.  1 3  milli- 
mètres. 

Afrique  orientale  :  Zanzibar  (M'"  de  Beaufort,  i88«i). 


—  309 


Note  sur  quelques  Silphides  du  Japon, 
par  m.  g.  portevin. 

Phosphuga  atnda  L.  a  été  signalé  par  les  divers  auteurs  qui  se  sont 
occupés  de  la  faune  japonaise  comme  appartenant  à  cette  faune.  L'examen 
d'un  certain  nombre  d'exemplaires  recueillis  par  M.  E.  Gallois  m'a  fait 
reconnaître  que  l'espèce  japonaise  est  bien  distincte.  En  voici  la  des- 
cription : 

Phosphuga  japonica  nov.  sp. 

Nigru,  elylris,  femoiibus,  murginibusque  prothoracis  bruimeis,  libiis, 
iarsîs,  basique  uniennarum  rubio-brunneis.  Pronotum  semi-ellipticiiin,  antice 
late  et  profiuide  cmarginaUim ,  disco  levker  et  dense  basi,  ma)giinbusjiie 
magis Jorthev  piaiclatis.  Elt/tra  tribus  costis  carituitis,  medm  apicein  attin- 
gente,  ornala,  inlervullis  jorlilev  et  deiise  punctatis.  Long.  :  i -i  à  16   mm. 

Chiuzinji  (E.  Gallois). 

Très  facile  à  distinguer  de  P.  atnda  L. ,  par  son  pronotum  cjui  n'est  pas 
semi-circulaire,  mais  semi-elliplique,  fortement  échancré  derrière  la  tête, 
couvert  sur  le  disque  d'une  ponctuation  serrée  très  fine,  plus  grosse  à  la 
base  et  sur  les  côtés,  principalement  aux  angles  postérieurs.  Les  élylres 
aussi  sont  différents  :  les  cotes  sont  très  saillantes,  et  la  médiane,  qui  est  la 
plus  longue,  atteint  l'extrémité  del'élylre,  tandis  que  chez  P.  atrata  c'esl 
la  côte  interne  qui  est  la  plus  piolongée  en  arrière,  sans  toutefois  touchoj- 
l'apex. 

T,ewis  [The  Entomologist,  1888)  signale  cette  espèce  comme  vivant  aux 
dépens  à'Helix  pauper  Gould. 

Les  captures  de  M.  E.  Gallois  m'ont  également  fourni  quelques  rensei- 
gnements intéressants  sur  les  espèces  suivantes  : 

Catops  [Lasiocatops)  alpinoides  Reitl.  a  été  trouvé  à  Chionzenji  sur  un 
champignon.  C'est  une  acquisition  pour  la  faune  japonaise. 

Catops  HilleriKr.,  C.  apicalis  Portev.,  Sciodrepajumata  Sp.,  Prionochaela 
Har7nandiVorle\.  el  Necrophorus  à-punctatus  Kr.  ont  été  récoltés  au  même 
endroit  et  dans  les  mêmes  conditions. 

OEeeoptoma  nigropunctatum  Lew.  a  été  pris  en  nombre  au  mont  Takao, 
sur  un  cadavre  de  Serpent. 


—  310 


DiAGNOSES  DE  (jnvLLiitKS  [^OuthoptÈhes]  nouveaux. 

DE  LA  GVYASE  FRANÇAISE.  RECUEILLIS  PAR  M.  IL  BeNOIST, 

PAB   M.   \j.  ChOPARD, 
ConilKSPONDAM    DU   MuSEUM, 


Hygronemobius  Benoisti  u.  sp. 

(Fig.  1  à  3.) 

Type  :  Une  9  provenant  fie  Gourdon ville  (octobre  i9ii)- 

Petit,  brun  fauve,  crue  de  nombreuses  petites  lâches  noires.  Télé  ;i 
rostre  frontal  très  peu  marqué;  occiput  et  front  bruns,  unicolores,  le  front 
muni  d'une  douzaine  de  soies  disposées  sur  'i  rangées.  Face  rousse  ;  palpes 
maxillaires  bruns,  à  dernier  article  triangulaire,  assez  allongé.  Yeu.\  gros, 
saillants;  ocelles  très  petits,  disposés  en  triangle. 

Pronolum  un  peu  plus  large  que  long,  brun  fauve,  avec  les  bords  anté- 
rieur et  postérieur  noinUres ,  les  lobes  latéraux  tachetés  de  noir;  lobes 
latéraux  à  bord  inférieur  droit,  le  bord  posténcurnn  peu  oblique,  de  sorte 
que  les  lobes  sont  plus  larges  à  leur  partie  supérieure  qu'à  la  partie  infé- 
rieure. Métanotum  dépassant  légèrement  le  pronotuni,  ;\  bord  postérieur 
convexe.  Dessous  du  thorax  brun  jaunâtre,  le  niésostei'uum  sillonné  longi- 
ludinalement  au  milieu,  métasternum  abord  postérieur  très  faiblement 
échancré. 

Abdomen  brun  poussâlrc,  avec  tous  les  bîrgiles  ornés  d'une  ligne  de 
8  petites  taches  noires  le  long  du  bord  postérieur;  le  i"  et  surtout  le 
6"  tergites  montrent  en  outre  une  large  bande  noire  occupant  une  grande 
partie  de  leur  surface.  Valve  anale  siq)éneurc  petite,  arrondie.  Dessous  de 
l'abdomen  brun ,  la  plaque  sous-génitale  courte,  tronquée  à  l'apex.  Gerques 
un  peu  plus  longs  que  l'oviscapte. 

Oviscapte  plutôt  court,  tiès  légèrement  incurvé  depuis  In  base,  ses  val- 
vules apicales  un  peu  élargies,  très  aiguës  h  l'apex,  les  bords  supérieur 
et  inférieur  de  la  valvule  supérieure  très  finement  denticnlés. 

Pattes  annelées  de  noir  ;  les  tibias  antérieurs  portent  un  assez  grand 
tympan  ovale  externe.  Tibias  postérieurs  armés  de  3  épines  sur  chaque 
bord ,  les  inteines  insérées  plus  bas  que  les  exlefnes  et  plus  longues  que 


—  311  — 

celles-ci,  riiiféieure  iiilenie  très  longue  ;  3  éperons  internes  dont  l'inter- 
médiaire beaucoup  plus  long  que  les  deux  autres,  2  éperons  internes 
très  longs,  le  supérieur  atteignant  l'apex  du  métatarse. 

Élytres  très  courts,  latéraux,  leur  bord  interne  oblique,  de  sorte  qu'ils 
sont  à  peine  visibles  du  dessus  ;  leur  angle  apical  arrondi  et  n'atteignant 
pas  l'apex  du  1"  tcgite  abdominal  ;  leur  surface  est  très  finement  chagrinée 
et  présente  h  nervures  longitudinales  dont  l'interne  très  courte. 

Long,  du  corps  :  6  millim.  5  ;  long,  pronot.  :  1  millim.  6  ;  iarg.  pronot.  : 

2  millimètres  ;  fera,  post.  :  li  millim.  5  ;  oviscapte  :  3  millim.  4  ;  élytre: 
1  millimètre. 

Cette  espèce  semble  très  voisine  de  H.  dissimilis  Sauss.,  mais  les  palpes 
sont  entièrement  bruns  ;  elle  diffère  de  H.  alleni  Morse  par  les  élytres  plus 
grands,  triangulaires,  de  //.  luira  Heb.,  par  l'oviscape  denticulé  à  l'apex  et 
l'éperon  supérieur  interne  des  tibias  postérieurs  égalant  le  métatarse.  La 
coloration  très  marquée  et  surtout  le  h°  tergite  abdominal  entièrement 
noir  semblent  bien  caractéristiques. 

Genre  Beuoisaa  NOV.  CE?i. 

Taille  moyenne,  corps  un  peu  déprimé,  élytre  et  aile  développés  dans 
les  deux  sexes.  Tête  aplatie,  à  rostre  frontal  court,  assez  étroit.  Pronotum 
à  lobes  latéraux  petits,  rejetés  en  dehors,  obliques  en  arrière,  largement 
arrondis  en  avant.  Abdomen  déprimé,  cerques  très  longs.  Pattes  assez 
coui'les ,  les  tibias  antérieurs  présentant  un  tympan  externe  ovale  et  un 
tympan  interne  peu  marqué  ou  absent  ;  fémurs  postérieurs  assez  épais  ; 
tibias  plus  courts  que  les  fémurs,  à  bords  serrulés  et  portant  seulement 

3  petites  épines  vers  l'apex  du  bord  interne;  et  1  apicale  interne,  éperons 
externes  très  courts,  Tinlermédiaire,  de  chaque  côté,  plus  long  que  les 
deux  autres;  métatarses  longs,  carénés;  à  denticules  disposés  en  une  seule 
série.  Plaque  sous-génilale  c?  un  peu  prolongée,  étroite  et  légèi-ement 
incisée  à  l'apex.  Oviscapte  long  à  valvules  apicales  lancéolées,  finement 
serrulées.  Élytres  c?  à  miroir  large,  divisé  par  9  nervures;  fi  nervures 
obliques  ;  veine  médiasliue  l'ameuse. 

Génotype  ;  Bçnoistia  Gui/anensis  n.  sp. 

Ce  genre  peut  se  placer  près  de  Paragrijllus  Sauss. ,  bien  qu'il  diffère 
beaucoup  de  tous  les  Pfudangopsijnœ  actuellement  décrits;  la  nervation  des 
élytres  rappelle  un  [)eu  les  Homœogrijlhis  Sauss.  d'Afiique. 


—  arj  — 

Benoistia  Guyanensis  n.  sp. 
(Fig.  h  à  7.) 

Types  :  Ln  c?  el  une  9  de  Saint-Jean-du-Maroni  (avril-mai  191^)- 

Espèce  de  taille  moyenne  à  coloration  brunâtre  marquée  de  grandes 
lâches  grises,  lobes  latéraux  du  pronotum  noirs  avec  une  bordure  jaune. 
Tête  de  la  largeur  du  pronotum;  front  dëprimé,  snbconcave,  présentant 
deux  taches  noires,  triangulaires,  rostre  court,  un  peu  plus  large  que  le 
1"  article  des  antennes,  aplati  à  bords  latéraux  un  peu  saillants,  varié 
de  brun  et  de  jaunâtre;  face  ti'ès  courte  et  large,  marquée  de  9  bandes 
brunes  transversales  ;  palpes  bruns,  le  dernier  article  triangulaire,  assez 
peu  évasé  au  sommet.  Yeux  saillants,  un  peu  allongés;  ocelles  très  petits, 
disposés  en  triangle. 

Pronotum  jdus  large  que  long,  à  bord  postérieur  légèrement  convexe; 
disque  brun  jaunâtre,  bosselé  ;  lobes  latéraux  peu  élevés,  leur  bord  inférieur 
remontant  en  arrière,  lein-  angle  antérieur  fortement  arrondi  el  écarté  en 
dehors,  leur  sui'face  noire  à  l'exception  du  bord  inférieur  jaune. 

Abdomen  roussâlre;  valve  anale  supérieure  triangulaire,  arrondie  au 
sommet.  Cerques  très  longs,  couverts  de  longues  soies. 

Pattes  assez  courtes  et  fortes,  les  fémurs i-oussâtres,  les  tibias  annelés  de 
brun;  fémurs  antérieurs  assez  fortement  dilatés  à  la  base,  tibias  plus  courts 
que  les  fémurs,  portant  un  tympan  externe  ovale,  à  la  face  interne  un 
lyiiq)an  semblable  est  plu^  ou  moins  visible  (complètement  elfacé  sur  une 
patte  du  d)  ;  tarses  presque  aussi  longs  que  les  tibias;  à  métatarse  égalant 
les  deux  autres  articles  réunis,  assez  épais.  Pattes  intermédiaires  semblables 
aux  pattes  antérieures,  mais  les  tibias  faiblement  dilatés  dans  leur  partie 
moyenne.  Fémurs  postérieurs  assez  courts,  à  base  médiocrement  dilatée, 
mais  partie  apicale  (iliforme  nulle;  tibias  courts,  armés  sur  leur  bord 
externe  de  trois  épines  seulement,  courtes,  assez  épaisses,  situées  très  près 
de  l'apex  et  les  deux  premières  seules  séparées  par  un  denticule  ;  au- 
dessus  de  ces  épines,  le  bord  du  tibia  porte  une  quinzaine  de  denticulss 
s'étendant  presque  jusqu'à  la  base,  au  bord  interne  une  seule  petite  épine 
apicale  et  la  à  i5  denticulcs;  éperons  exlei-nes  très  courts,  larges,  l'inter- 
médiaire à  peu  près  double  de  l'inférieur,  le  supérieur  très  petit,  épais, 
éperon  moyen  interne  assez  long,  le  supérieur  plus  long  que  l'inféneur. 
Métatarses  très  longs,  présentant  deux  forts  éperons  apicaux;  leur  bord 
supérieur  caréné  et  portant  une  dizaine  de  denticules  disposés  en  une  seule 
rangée. 

d.  Elytres  assez  amples,  un  peu  plus  larges  en  arrière  qu'en  avant,  à 
surface  brun  jaunâtre  avec  quelques  taches  foncées;  champ  latéral  brun 
foncé,  assez  étroit.  Veine  anale  brisée  à  angle  droit  ;  diagonale  courte, 


—  313 


bifurquée  antcrieiuemeiil;  miroir  1res  large,  subovale,  arrondi  en  avant 
et  Cil  arrière,  partage  par  ti  nervures  transversales;  4  veines  obliques,  dont 
la  i'°  rectiligne,  les  autres  sinuées  ;  i"  corde  brisée  et  envoyant  une  ner- 


^^^3:^^^^ 


Fjg.  1.  Hijgronemobius  lienoisU  n.  sp.  Armure  du  tibia  jjoslcricur,  t'ucc  interue, 
X  12;  —  b'ig.  2.  Idem  Oviscapte,  X  la  ; —  Fig.  3.  Valvules  apicales  du  même, 
X  25;  —  Fiy.  A.  Benoistia  Guyanensis  n.  sp.  Mal?,  >;  3,5,  —  Fig.  5.  Idem 
Armure  du  tiliia  et  larse  postérieur,  face  externe,  X  7-  —  Fig.  6.  Ideïii  Pièces 
génitales  du  mâle,  X  17;  A,  dessus;  B,  protil  ;  —  Fig.  7.  Idem  Valvules  apicales 
do  i'oviscapte,  X  17;  —  Fig.  8.  Ligyptcrits  J'uscus  n.  sp.  Mâle,  X  4;  — 
Fig.  9.  Idem  Pièces  génitales  du  mâle,  dessous,  X  17. 

vure  an  miroir,  2"  cuide  très  arquée;  veine  enveloppante  cumplèle;  aire 
apicale  couite  à  3  nervures  ;  veine  médiastine  à  1 2  rameaux.  Ailes  de'passant 
un  peu  les  éiytres.  Plaque  sous-génitale  un  [)eu  prolongée,  étroite  et  légè- 
rement incisée  à  l'apex.   Pseudépiplialle  petit,  fortement  scléritié,  présen- 

MusÉuM.  —  xxTi,  21 


—  31'i  — 

lanl  une  partie  supérienro  arrondin.  puhesconle,  et  une  partie  inférieure 
formant  ï>  lohos  trianj^nlaiirs  apicatix. 

9.  Elyli'es  plus  étroits  et  un  peu  plus  allon,tjés  (piecliez  le  (5*,  à  champ 
dorsal  brun  a\ec  des  {grandes  taches  grisâtres,  irrégulières;  7-8  nervures 
dans  le  cliaiup  dorsal  très  irrégulièrement  hifurquéos  et  anastomosées;  ner- 
vules  également  tiès  iriégulières,  plus  serrées  vers  l'apex  de  l'élytre  ([u'à 
la  base;  veine  médiasline  à  G  rameaux.  Oviscapte  long,  prestpie  droit, 
comprimé,  ses  valvules  apicales  peu  élargies,  j)lales,  le  bord  supérieur  de 
la  valve  supérieure  portant  une  dizaine  de  dcnticulalions  assez  fortes,  la 
valvule  inférieure  plus  courte  que  la  supéi'ieure,  à  peine  denticulée. 

Loug.  du  corps  d",  9  :  i5  millimètres  ;  pronot.  :  2  millim.  >.>  ;  larg.  du 
pronot.:  3  millim.  5;  fém.  post.:  1  ntillim.  !>  :  lib.  post. :  7  millimètres; 
oviscapte:  1.)  millimètres;  cercjues  :  1  ."i  millimètres. 

Celle  espèce  ne  peut  entrer  dans  aucun  des  genres  existants,  lai  mature 
des  pattes  postérieures  étant  très  caractéristique;  l'élytre  du  mâle  montre 
de  graiules  analogies  avec  le  genre  HoiinH'ognjlliis  tîuér.  dont  on  peut  ra[>- 
procher  le  genre  Beiioistia. 

Ligypterus  fuscus  n.  sp. 

(Fi{j.  ^.M  9.) 

7///»c.-  Un  d*  provenant  île  Charveiu  (novembre  191'»). 

d*.  Espèce  de  taille  niovenne.  h  coloration  brun  fauve,  un  peu  varié  de 
taches  foncées,  élytres  bruns,  luisants.  Tète  grosse,  plus  large  que  le  pro- 
notum:  occiput  peu  bombé,  front  déclive,  tous  deux  noirâtres  avec  4  lignes 
claires,  étroites,  irrégulières;  rostre  frontal  très  large,  formant  avec 
l'écusson  facial  une  surface  lisse,  très  arrondie;  face  brune;  palpes  maxil- 
laires à  articles  3-n  tachés  de  noii-  à  la  base  «-t  à  l'apex,  le  dernier  article 
triangulaire,  médiocrement  élargi.  Antennes  exIrémeMienI  fines,  à  l'article 
assez  petit.  Yeux  voitmiiiif^ux,  arrondis:  ocelles  pet  ils.  disposés  en  triangle, 
l'antérieur  un  peu  visible  du  dessus. 

Pronotum  presque  deux  fois  aussi  large  que  long,  à  bord  antérieur 
subconcave,  bord  postérieur  très  faiblement  sinué:  ligne  médiane  sillon- 
née; surface  du  disque  un  peu  bossuée,  varié  de  brun  et  de  fauve;  lobes 
latéraux  noiiàtres,  obliques  en  ariière,  à  angle  antérieur  très  marqué, 
leui'  insertion  bordée  d'une  ligne  jaunâtre. 

Abdomen  noir  à  pubet^cence  rousse;  valve  anale  supérieure  assez  grande, 
subrectangulaire,  à  bords  un  peu  relevés:  plaque  sous-géuitale  grande, 
arrondie  à  l'apex.  Cerques  de  longueur  moyenne,  épais  à  la  base,  puis 
rapidement  amincis,  noirâtres,  avec  un  anneau  jaunâtre  avant  l'apex. 


Pièces  génitales  petites,  pseudépiplialle  à  partie  supérieure  échancrée  à 
l'apex  et  présentant  deux  prolonjTements  un  peu  j)ubescents,  partie  infé- 
rieure plus  fortement  scléritH^e,  foi'mant  à  i'apex  une  sorte  de  crochet. 

Pattes  antérieiu-es  et  intermédiaires  courtes,  fémurs  taciietés  de  brun , 
tibias  présentant  trois  anneaux  de  même  couleur  ;  tarses  à  i"  article  très 
court,  épais;  2*  aplati,  noir;  3'  grêle,  assez  long;  tibias  antérieurs  pré- 
sentant à  la  face  externe  un  tambour  ovale;  à  la  face  interne,  le  tym|)an 
est  resserré  en  forme  de  fente.  Pattes  postérieures  longues;  fémurs 
épais  à  la  base,  bien  amincis  à  Tapex;  tibias  grt-les,  biuns  à  l'apex, 
armés  de  ^i  épines  sur  chaque  bord,  cellfs  du  bord  interne  beaucoup 
plus  courtes  que  les  externes,  surtout  les  deux  apicales;  norabre  de 
denticules  :  bord  externe,  8,9,  a,  i;  bord  interne,  5,2,  2,0;  éperons 
externes  courts,  l'intermédiaire  le  plus  long,  comprimé;  éperons  internes 
assez  longs,  pubescents,  l'intermédiaire  le  plus  long;  métatarses  assez 
courts,  annelés  de  bruns,  armés  de  deux  éperons  très  inégaux,  de  2  petites 
épines  apicales  et  d'une  épine  sur  le  bord  externe. 

Elytres  un  peu  plus  courts  que  l'abdomen,  d'un  brun  luisant,  le 
champ  latéral  assez  grand,  avec  un  large  espace  presque  noir  entre  l'arélc 
et  la  veine  humérale  ;  veine  anale  sinuée,  cliagonale  assez  courte,  droite; 
miroir  presque  aussi  long  que  large,  arrondi,  de  forme  un  peu  irrégulière, 
divisé  par  2  nervures  parallèles  dont  l'externe  incomplète  ;  1  seule  veine 
oblique,  biisée  en  Z;  cordes  très  convexes,  la  1"  envoyant  une  nervure  au 
miroir;  aire  apicale  à  réliculalion  confuse  ;  veine  médiastine  à  5  branches. 
Ailes  courtes. 

Long,  du  corps:  12  millimètres  ;  long,  du  pronot.  :  2  millimètres;  laj-g. 
du  pronot.:  3  millini.  5;  élylres  :  5  millim.  .5;  fém.  post.  :  10  milli- 
mètres ;  tibia  post.  :  9  millimètres. 

11  est  diflîeile  d'affirmer  que  cette  espèce  doive  bien  rentrer  dans  !<•  genre 
Lifji/ptnrns  Sauss. ,  dont  les  mâles  sont  inconnus  :  la  forme  de  la  t4te  et  des 
pattes,  les  criques  courts,  semblent  autoriser  ce  rapprochement. 


31C  — 


Indescribed  Crane-Flies  in  tee  Pàbis-Museum 

(TlPULlD^E,   DiI'TERa), 

Africa\  species,  Part  If. 

BY  Charles  P.  Alexander. 

Ph.  D.  Urbaua.  111.  (U.  S.A.). 


Tribe  LIMNOPHILINI. 
Gencs  Liiniiopliila  Macquai't. 

Nesoliiiinoiihila   NOV.   SUBGEN. 

Anlennae  sinall,  llie  Ihigellum  lijjhl  yellow  willi  modcralely  short  ver- 
ticils;  Iiead  sli^lilly  nan-owed  beliind,  ihe  eyes  pioluberenl.  Pionodnn 
cons|)icnoiis,  pioslermun  nairowcd  behveen  ihe  fore  coxae.  Tuberculah; 
j)ils  lacking;  pseiidosulural  fovcac  laleral  in  position,  semi-circular.  Legs 
sloul,  wilh  conspicuous,  ej-ect,  pale  hairs;  tibial  spurs  slout,  coveied  Avith 
niicro^copic,  appressed  haiis;  claws  simple.  Wiugs  niucb  narrowei-  ibau 
iii  EuUmiii ,  r  rciiioved  froin  llie  tij)  of  li\:  iimcr  ends  of  cells  Ih,  IV")  and 
;*■/  M-i  in  alignnienl;  cell  ist  Mj.  icclangnlai-,  wilh  ihe  basai  dellection  o( 
Cu[  atoi'  beyond  llie  niiddle  olils  length;  M:i  alinost  in  alignnient  wilh  U. 
Oviposilor  wilh  ail  ihe  valves  long  and  slender,  the  tergal  valves  genlly 
upcnrved;  slernal  vahes  sliaighl,  slender. 

Type  of  the  subgenus,  Liinnophlla  malai>;usija  Alexander  (Madagascar). 

Limnophila  (Nesolimnophila)  Grandidieri  nov.  sp. 

Anlcnual  (lagcllum  light  yellow,  the  scape  dark  brown;  niesonolal  prae- 
sculuni  Avilli  ihree  dark  brown  slripes;  wings  snbhyaliiie,  lieavily  doUc<l 
arnd  clouded  with  brown  in  ail  the  cells. 

Fcmalc.  —  Lenglh,  aboul  16, 5  mm.;  wiug,  i5  mm.;  hindieg,  fémur, 
1 1  mm.  ;  tibia ,  1 1  mm. 


(1) 


\oir  Bulletin  du  Musi'uin,  1920,  ]).  216. 


317 


Generaliy  similar  lo  Ihe  type  of  the  subgeuus,  L.  mahgasija,  difTering 
as  follows  : 

Size  smaller,  especially  the  wings.  Antennal  flagellum  longer,  entirely 
iight  yellow  ;  head  dark  grey,  pale  giey  adjoining  the  eyes  and  on  the  an- 
terior  part  of  the  verlex.  Mesonolal  praesciilum  hrownish  grey  with  but 
three  dark  brown  stripes  ,  the  médian  stripe  being  entire.  The  wing- 
pattern  is  generaliy  similar  to  L.  malagasya ,  subhyaline,  wilh  interrupted 
brown  bands  at  the  level  of  the  origin  of  Rs ,  at  the  cord  and  at  the  wing- 
apex,  but  the  interspaces  which  are  uniformly'whitish  in /«ft/rtgy/syrt  are  hère 
heavily  dotted  with  pale  brown,  and  the  brown  bands  are  more  broken  up 
so  the  gênerai  edect  of  the  pallern  is  of  an  abondant  dotting  with  a  heavier 
clouding  at  the  crossbands.  Venalion  :  R'2  +  ?,  shorter  and  less  arcuated; 
ceW  ist  M<2  less  elongate,  the  basai  defloction  of  Cui  just  beyond  midlenglh. 

Abdomen  dark  brown,  darkest  sublaterally,  the  caudal  and  latéral  mar- 
gins  of  the  tergites  very  narrowly  paler  brown. 

Habitat.  —  Madagascar. 

Holotype,  9,  Imerina,  Forêt  d'Andrangoloaka,  1891  (A.  Graudidier). 

Type  in  the  collection  of  the  Paris  Muséum. 

Tribe  hexatomini  . 

Genus  Eriocera  Macquart. 

Eriocera  globiceps  nov.  sp. 

General  coloration  brown;  head  reddish  with  a  large  globular  crest; 
antennae  of  the  maie  very  elongated;  mesonotal  praescutum  with  four 
brown  sti-ipes;  wings  broad,  pale  brown,  the  costal  and  subcostal  cells 
brighter  brown;  cord  and  outer  end  of  cell  ist  M^  narrowly  seamed  with 
dark  brown;  a  nearlyhyaline  area  before  and  beyond  the  dark  brown 
stigma. 

Mak.  —  Length,  10  mm.;  wing,  about  i3  mm. 

Described  from  an  alcoholic  spécimen. 

Mouthparts  very  smali  ;  palpi  dark  brown ,  the  basai  two  segments  more 
yellowish.  Antennae  of  the  maie  very  elongate,  greatly  exceeding  the 
entire  body,  when  entire  presumably  being  at  least  four  times  as  long  as 
the  body  ;  first  scapal  segment  very  large ,  as  in  E.  tumidiscapa  Alex,  and 
other  related  species;  antennae  pale  brown  basally,  flagellum  dark 
brownish  black,  the  first  segment  a  liltle  paler  basally;  the  llagellar  seg- 
ments are  provided  with  roAvs  of  long,  siender  spines,  thèse  crowded  and 
biseriate  on  the  first  segment,  uniscriale  and  becoming  more  scparated 


—  318  — 

outwardlv  on  ihe  rest  of  ihe  llageilum.  Verlex  pale  reddisli  lirown,  \vith 
a  large,  nearly  globiilar  crest,  Uns  covcred  posteriorly  wilh  a  pale,  erect 
pubescence. 

Mesonolal  praescutuin,  iii  alcojiol,  brown  wilh  four  darker  browii 
siripes,  provided  witb  a  dense,  paie,  erecl  pubescence;  sculal  lobes  dark 
brown;  sculum  and  poslnolum  brownisb  )ello\\.  Pleura  brownish  yellow. 
Haltères  pale  brown,  tlie  knobs  darker  brown.  Legs  wilh  ihe  coxae  pale 
brown  :  trochanlers  bi'own  ;  feniora  yellon  ish ,  the  tips  uarrou  ly  dark  brown  ; 
libiae  pale  bro\\n;  tarsi  darker  brown.  Wings  very  broad,  especially 
across  the  level  of  ihe  anal  cells;  membrane  tinged  wilh  pale  brown,  ihe 
costal  and  subcostal  colis  brigliler  brown;  sligma  sniall,  dark  browû, 
most  intense  surrouning  tlie  lip  ol  U]  and  r;  a  small,  semiluimle,  nearly 
hyaline  area  before  the  sligma  and  a  similar  triangulnr  area  beyond  Ihe 
stigma,  occn|)ying  the  centcr  of  cell  andHi  ;  ccll  li-z  unilormiy  pale  brown; 
narrow  daik  brown  seams  al  //  and  arculus;  a  brown  spot  at  llie  oi-igin 
of  Bs,  conlinued  as  a  paler  seani  along  the  seclor  and  ils  branches  lo  ihe 
wing-margiu  ;  very  narrow',  dark  brown  seams  along  the  cord  ;m(I  uiilrr 
and  of  cell  ist  Mo;  veins  Cu  and  M  indislinctly  seamed  wilh  darker;  veins 
pale  brown,  the  origin  of  llie  seclor,  r,  the  cord  and  oiilei'  end  of  cell  Jsl 
Ma  darker  brown.  Venalion  :  r  at  the  lip  of  /t'i  and  almosi  al  llie  fork  of 
/?2-j-3;  cell  /?2  nlhei'  small,  Ra  +  s  longer  than  Ri,  subeqnal  to  //:r,  inner 
ends  of  cells  7^5,  isl  M-2  and  Cu\  in  oblique  alignmonl;  cell  M\  lacking; 
cell  ist  M'a,  subreclangular,  about  as  long  as,  or  a  lillle  shorler  ihan,  vein 
Ml -1-2  beyond  il:  Cu-i  equal  lo,  or  a  litlle  shorler  lhan,the  dclleclion  of 
Cu\  which  is  silualed  almosi  al  llie  frtrk  of  M. 

Abdomen  pale  brown,  the  terminal  segmenls  and  hypopygium  darker 
brown;  Iwo  circular  dark  brown  spots  on  the  first  slernite.  liypopyginni 
wilh  the  pleuriles  rallier  long  and  siender,  greally  cxceeding  the  compara- 
tively  small  |>leural  a|)pondage.i;  Ihese  lalter  aro covcred  wilh  short,  dense, 
pale  haiis,  the  ouler  one  more  siendcr,  taj)'ring  gradually  to  the  aciilo 
apex;  inner  appcndagc  more  oval,  al  ihe  ajiex  siiddeiil\  conslriclcd  inlo 
a  iiaiiow  point.  (îoiiapopbyses  aj)|)('arin«>-  as  small,  pale,  llallened  blailes 
Ibat  are  direcled  jiroximad. 

Jlabilat.  —  Gaboon ,  Frencli  Congo. 

Hololype,  (5*,  Lambaréné,  ÔgoonéR.,  191 3  (R.  Ellenberger). 

Type  in  the  collection  of  the  Paris  Muséum. 

Erloccm  fi-lobicofs  is  ciosely  allied  to  E.  ium'nlhr(qvi  Aloxander  (Sierra 
Leone  to  Nyasaland)  but  may  be  told  by  the  différent  wing-paltern  and 
glijjhlly  dilîerenl  venalion. 


—  :mi)  — 


DESCRiPTioy   d'une  espèce   nouvelle  de   DoLicnopoDiDE   (  Diptère)  , 

PAR  M.  0.  Parent. 


Chrysotus  pulvillatus  nov.  sp. 

Fronl  veil  bleuâtre  m(ilalliqiie ,  li'ès  finement  ponctue,  et  très  légtn-e- 
nient  givré,  ce  qui  lui  donne  un  aspect  plutôt  terne.  Face  :  triangle  contre 
les  antennes  vert  bleuâtre  au  fond,  à  satiné  blanc  grisâtre:  la  moitié  api- 
cale,  par  suite  du  rapprochement  des  yeux,  réduite  à  un  lilet  imperceptible. 
L'extrémité  très  peu  élargie, linéaire,  à  satiné  blanc  gris.  Palpes  très  petits, 
noirs,  à  satiné  gris.  Occiput  vert  bleuâtre  à  givré  gris  blanc.  Cils  post- 
oculaires  latéraux  et  inférieurs  blancs.  Antennes  entièrement  noires;  3'  ar- 
ticle petit,  sensiblement  en  demi-cercle,  un  peu  plus  large  au  bord  ven- 
tral qu'au  bord  dorsal. 

Thorax  vert  légèrement  bleuâtre,  à  givré  brun  rouille  bien  visible  d'avant 
en  arrière.  Flancs  vert  métallique,  à  givré  gris  blanc  ;  1-2  chètes  prothora- 
ciques  noirs.  Ecusson  plus  bleu  que  le  thorax. 

Abdomen  vert  métallique,  à  légère  teinte  bleue,  parfois  violacée,  quand 
on  le  regarde  tangentiellement,  d'arrière  en  avant.  Pilosité  noire.  Chètes 
marginaux  postérieurs  bien  développés,  surtout  au  1"  segment. 

Hanches  vert  noir  au  fond,  à  givré  gris  blanchâtre  accusé  surtout  à  la 
face  antérieure  des  hanches  antérieures.  Hanches  antérieures  :  pilosité  et 
cbélosité  noires.  Hanches  moyennes  :  face  antérieure,  une  pilosité  noire; 
1  chète  exteine  noir,  robuste.  Hanches  postérieures  :  1  chète  externe  noir, 
robuste.  Trochanters  antérieurs  jaunes;  les  moyens  et  postérieurs  bruns. 

Pattes  antérieures  :  fémur  noir  à  reflets  vert  métallique,  jaune  seule- 
ment à  l'extrême  apex.  Tibia  jaune  plutôt  brunâtre,  surtout  au  tiers  basi- 
laire.  Protarse  brun;  les  autres  articles  noirs.  Fémur,  face  ventrale  ligne 
antérieure,  une  série  de  soies  n'égalant  pas  en  longueur  le  demi-travers 
du  fémur.  Ligne  ventro-postorieure,  2-3  chètes  préapicaux  dirigés  vers  le 
bas.  Tibia  :  1  chète  dorso-antérieur  tin  mais  bien  net.  Pas  de  ciliation 
remarquable.  Pelotes  blanches,  bien  développées,  ayant  sensiblement  la 
longueur  du  5°  article,  et  presque  sa  largeur. 

Pattes  moyennes  :  fémur  noir,  à  reflets  vert  métallique  jaune  seulement 
à  l'extrême  apex,  au  pliant.  Tibia  jaune  plus  brun  encore  que  l'antérieur; 


—  320  ~ 

le  tarse  brun  noir.  Fëniur  présentant  sur  les  deux  faces  a -3  diètes  pré- 
apicaux  dirigés  vers  le  bas.  Tibia  :  9  diètes  dorso-antérieurs,  robustes; 
i-a  dorso-postérieurs  1res  réduits.  Pelotes  blandips.  piestpie  aussi  déve- 
loppées qu'aux  pattes  antérieures. 

Pattes  postérieures  entièrement  sombres,  les  fémurs  à  rellels  vert  métal- 
lique, le  tibia  et  le  tarse  d'un  noir  brun.  Fémur:  face  antérieure,  3-4  diètes 
préapicaux  robustes,  dirigés  vers  le  bas.  Tibia  :  a  séries  de  diètes  dorsaux , 
2  antérieurs,  3  postérieurs.  Face  antérieure,  une  ciliation  dont  les  élé- 
ments dépassent  en  longueur  le  travers  du  tibia  et  se  continuent  sur  le  pro- 
tarse. Celui-ci  nettement  plus  long  que  Tarlide  suivant. 

Aile  :  légèrement  teintée  de  brunâtre,  /i"  longitudinale  droite  jusqu'à  la 
transverse.  Segment  basilairc  de  la  coudée  sensiblement  égal  au  tiers  du 
segment  apical.  Celui-ci,  dans  son  ensemble,  légèrement  arqué  concave  vers 
l'arrière,  mais  son  extrême  apex  redressé,  aboutissant  à  la  costa  avant 
l'apex  de  l'aile,  à  une  distance  sensiblement  égale  à  la  moitié  de  la  5°  sec- 
tion costale.  Ti'oisième  longitudinale,  dans  son  ensemble,  très  légèrement 
arquée  concave  vers  l'arrière.  5"  section  costale  égale  aux  3/5  de  la  i'. 
2'  longitudinale  droite  transverse  postérieure,  en  deçà  du  milieu  de  l'aile 
droite,  normale  à  l'axe,  égale  aux  3/5  de  la  section  basilaire  de  la  h',  divi- 
sant celle-ci  en  deux  sections  dont  l'apicale  est  au  moins  a  fois  1/3  aussi 
longue  que  la  basilaire  comptée  normalement.  Transverse  postérieure 
presque  a  fois  1/2  plus  courte  que  le  segment  apical  de  la  5%  lequel  est 
presque  droit,  légèrement  incliné  vers  la  base,  et  est  au  plus  de  i/5 
plus  court  que  le  segment  basilaire.  Angle  basilaire  postérieur  rogné 
arrondi. 

Balanciers  jaunes. 

Cuillerons  jaunes,  à  cils  noirs. 

Longueur  :  a  m.  i/a. 

Q  inconnue. 

Neuf  exemplaires  mâles,  du  nord  de  la  France  :  environs  de  Lille 
(D'  Van  Oye),  Arras  (l'auteur). 

Variations.  —  Mes  neuf  exemplaires  ne  présentent  aucune  variation  de 
coloration  digne  d'être  notée.  En  particulier,  ils  ont  tous  le  tibia  postérieur 
entièrement  noir,  sans  trace  de  jaune,  même  à  l'état  d'indication,  et  le  pro- 
tarse, lui  aussi,  entièrement  noir.  11  faudrait  des  matériaux  plus  ridies 
pour  établir  le  fait  et  l'étendue  des  variations. 

Relations  avec  les  espèces  voisines.  —  C.  pulvillatus  se  sépare  de  C.  gra- 
mineus  Fil.  par  un  caractère  plastique  très  net  :  les  jielotes  aux  pattes 
antérieures  et  moyennes  sont  très  développées.  De  plus,  le  tborax  est  plutôt 
vert  que  bleu,  et  couvert  d'un  givré  brun  jaune  et  non  blanc  argent  ou 


—  3-21   — 

blanc  gris.  Lo  sntiné  de  ia  face  est  giis  blanc  el  non  blanc  pur,  moins  dense 
et  laissant  transparaître  la  couleur  verte  du  fond;  l'apex  de  la  face  est 
moins  élargi.  Les  palpes  sont  brun  noir  et  non  jaunes. 

C.  pukiÛutus  ne  peut  être  non  plus  C.  varians  Knw,  si  j'en  crois  les  indi- 
cations de  l'auteur.  C.  varians,  d'après  Kowarz,  a  le  3'  article  antennaire 
plus  grand  que  chez  gramineus,  et  il  a  les  yeux  plus  distinctement  séparés 
que  chez  iniryocerus.  Or,  chez  mon  espèce,  le  3'  article  antennaire  est  plus 
petit  que  chez  grainineus ,  et  les  yeux,  même  chez  les  exemplaires  matures 
et  parfaitement  conservés,  sont  au  moins  aussi  rapprochés  que  chez  mirro- 
cerus.  De  plus,  C.  varians  a  les  tibias  postérieurs  souvent  jaunes  pour  la 
plus  grande  partie.  Or,  parmi  mes  neuf  exemplaires,  aucun  ne  présente 
de  coloration  jaune  aux  tibias  postérieurs  même  à  l'état  d'indication. 

C.  piilcillatus  ne  peut  «Hre  non  plus  C.  melampodius  L\v. ,  qui  a  les  tibias 
antérieurs  brun-noir  et  ne  présente  pas  de  ciliation  au  tibia  postérieur. 

Des  autres  espèces  voisines  que  je  connais  en  nature,  C.  puUillatus  se  dis- 
tingue par  les  caractères  suivants  :  de  anfrulirornis  par  la  forme  du  3'  article 
antennaire  et  le  satiné  gris  blanc  du  triangle  facial;  de  viicrocerus  parla 
coloration  des  antennes  et  celle  des  tibias  postérieurs;  de  microrerus  à 
antennes  entièrement  noires,  et  tiljias  postérieurs  noirs,  parles  pelotes 
beaucoup  plus  développées  aux  pattes  antérieures  et  mo\ennes,  par  le 
satiné  gris  blanc  du  triangle  facial  et  le  front,  moins  grossièrement 
ponctué.  Quant  à  la  différence  tirée  de  la  taille  du  3'  article,  elle  est  si 
mince  quelle  est  presque  impossible  à  constater  et  surtout  à  exprimer. 


f  r  ^4  t^ 


Les  MousrrQVEs  nn  FRA^'cE, 

PAR  M.  E.   Sl'xilV. 


Ciilicinac. 

GkNRE  OolilorolaliiN. 

Le  tableau  donné  plus  liaiil  yuige  2f!5)  a  été  étiibli  pour  permettre  de 
i-econnaître  rapidement  les  Oclilnolattis  de  la  faune  française.  Si  l'on  vent 
tenir  compte  des  allinités  naturelles  que  présentent  entre  elles  les  diverses 
espèces,  il  convient  de  les  distribuer  comme  il  suit  : 

1  -  (9).  9  :  Sternite  du  8'  segment  abdominal  bien  plus  long  cl  plus  large 
que  le  tcrgite  correspondant;  cerques  visibles  extérieurement,  aussi 
longs  (jue  larges  (fig.  li-i). 

C?  :  Appareil  génilal  :  1"  article  des  forcipulcs  très  velu,  verrues  rudi- 
mentaires  ou  absentes.  Pas  de  soies  en  lianief-nn.  I,   Viuhiijit. 


T  :  tergite 
5  :  sternite 
C  :  cercjues . 

Fij;.  1/1. 
1,  exlréinilé  nlidoiniiiale  de  OrhleroUtliis  [l'inhuja)  geiiindulus  ^;  —  a,  de  VOclilcrn- 
lit'iit  rommiiim  9:  —  3,  a|)|)ar<-il  {féiiilal  f  de  VOrlilcrotatici  scapiilarix  ((PaiJi'ès  Ilouai'd, 
I)\,ii-  Pl  kiiuli);  —  A,  di'  VOchln-dUitii'i  [Emdc.v)  viwaiis. 

2-(i).  9  :  8'  segment  abdominal  normal,  conique,  son  sternite  à  peu 
près  aussi  long  que  le  lergile  eorrespondani  ;  cerques  bien  plus  longs 
que  larges  (fig,  i/i-a). 

d  :  Apj)areil  génital  :  i'"'  article  des  foicipules  avec  des  verrues  bii'U 
développées  ou  des  soies  en  bameçon. 

3-(/i).  d*  :  Appareil  génital  :  a""  article  des  forcipules  court,  épais,  pa- 
raissant fourcbu;  3°  article  inséré  avant  rexlrémilé  du  -2''.  Pas  de  gon- 
apophyses  (^fjg.  i4-^).  lî.  Ecculex. 


4- (3).  d*  :  Appareil  génital  :  9*  article  grêle,  simple;  3'  arlicle  inséré  à 
l'extréniilé  du  -i".  Des  gonapopliyses  (lig.  i/i-3).         III.  Oclilerniatus. 

I,  SoBG.  Fîniaya  Theobald  1908,  M.  G.,  m,  981;  Blanchard,  Mousl., 
4i5  (tgoô);  Edwards,  Bull.  Eut.  Res.,  VII,  an  (1917). 

Type  du  sous-genre  :  Fvdmja  poicilia  Theobald. 

Ce  sous-genre  paraît  être  naturel,  toutes  les  espèces  connues  pre'sentent 
le  caractère  fourni  par  le  8'  segment  abdominal  des  9.  L'appareil  ge'nital  d* 
est  d'un  type  uniforme  (Brolemann,  Anii.  Soc.  Eut.  Fr. ,  LXXWIII,  p.  S'i , 
fig.  i3à  i5). 

Les  larves  sont  très  voisines  de  celles  des  Ochlerotatus  s.  s, 

1.  Ochlerotatus  (F.)  gesiculatus  Olivier  1791,  Encycl.   Method.,   VI, 
i3/i;  Edwards,  Eut.  Mont.  Mog.,  XLIX,  107  (igiS). 

Syn.  ormtus  Meigeu  180/4,  S. B. ,  I,  5,  4;  Schiner,  F.  A.,  Il,  ô-jîg,  1 1 
(186^}.  —  lateralis  Meigen  1818,  S.  B.,  I,  5,  8:  Schiner,  F.  A.,  II,  629, 
11  (i8f36);  Theobald,  M.  C,  II,  61,72  (1901);  Blanchard,  Moust., 
337,  ii5  (1906):  Edwards,  Entnm.,  XLV,  220,  8  (1912).  —  Cukx 
guttatuH  Curtis  i835.  Brit.  Eut.,  Xll,  087.  —  albnpuiirtatiis  Bondani  1872, 
Boll.  Soc.  Eut.  liai,  IV,  3i,  5:  Blanc]iard,  /.  c,  33 1,  io3  (1905); 
Villeneuve,  Bull.  Soc.  Eut.  Fr.,  56,  li  (  191g);  Brolemmn,  Anu.  Soc. 
Ent.Fr.,m-Sfi:  6;  101  :  9(1919). 

Larve  :  Edwards,  Bull.  Eut.  /îes.,  VII,  212  (1917);  Ami.  Mag.  nal. 
hist.,  III,  873  (1919). 

Bourg-la-Beine  [Langerou);  Forêt  de  Saint-Germain  (Alluaud);  Ne- 
mours''\  Ghaville  {SuvrouJ  :  Mus.  Paris);  Meudon  {Scguij  :  Mus.  Paris): 
Banibouillel  (/)""  Villeneuvi');  Fontainebleau  {Séguij  :  Mus.  Paris);  Marne  : 
Venières,  Villers-Daucourt  {Cordipr);  Gray  (coll.  André  :  Mus.  Paris); 
Sainl-Sulpicc-Laurière  (/l//«rtw/);  Pau  (Brolemami);  Perpignan  {Weiss  : 
Mus.  Paris):  Corse  ;  Corte,  Vizzavona  (Muindron  :  Mus.  Paris). 

Angleterre  {îlioohald)\  commun  dans  le  sud  de  PAngleierre  {Edwards); 
Belgique  :  Cand  (!>'"  Goetghehuer)\  Hollande  [Theobald);  Allemagne 
[Mi'igeu,  Schiner)-,  Bussie  (Blanclinrd);  Hongrie,  Autriche  [Theobald); 
Dàlmatie,  Italie,  Suisse  [Blanchard);  Espagne  {Tabarda,  Laujf'er). 

Algérie  :  Boghari  [Surcouf  :  Mus.  Paris). 

Long.  :  5-8  millimètres;  aile:  3.5-7  millimètrej. 

Formule  unguéale,  (S:  I.i-l. 1-0.0;  9  ■.  1.1-1.1-0.0. 

Cette  espèce  apparaît  dès  la  fin  d'avril  et  se  rencontre  pendant  tout  l'été, 

C  Une  Ç  provenant  de  Nemonrs  (/.  Suvcouf  :  Mus.  Paris)  a  été  étiquetée 
par  Theobald  :  Culiçada  ni^ripes, 


32/1  — 


surtout  dans  les  bois  et  les  forêts.  L'adulte  est  insupportable  pendant  les 
journées  chaudes.  Il  y  a  deux  générations  par  an. 

Les  œufs  sont  pondus  isolément,  en  petit  nombre,  dans  les  trous  ou  les 
crevasses  des  arbres  dans  lesquels  Teau  séjourne.  La  larve  primaiio  de 
YO.  fipnicithitus  est  blanche,  opaline;  la  larve  adulte  est  de  couleur  brun 
foncé.  La  tête  est  de  couleur  plus  sombre  que  le  reste  du  corps;  antennes 

courtes,  sans  touffes  de  |)oils. 
Thorax  et  segments  abdominaux 
avec  des  poils  rren  étoile.  Un 
seul  rang  dVcaiiles  simples  sur 
le  8°  segment.  Siphon  respi- 
ratoire court  de  couleur  brun 
foncé  avec  un  peigne  de  i4- 
1 7  dents  serrées ,  les  dents  api- 
cales  très  grandes.  Branchies 
respiratoires  courtes  (fig.  i5). 
J'ai  trouvé  la  larve  de  ÏO. 
gcniculnlHS  dans  une  crevasse 
A'Uhnus  campesiris  dans  le  bois 
(le  Meudon  (mi-avril).  Elle  vit 
en  conq>agnie  de  V Anophèles 
(Cœlodiazesk)  plumheus  Hali- 
day  et  d'une  larve  de  Coléo])tère 
aquatique  (Helodini).  Les  larves 
de  VO.  geniculatus  ont  les  tégu- 
ments très  mous,  elles  se  dé- 
placent avec  beaucoup  moins  de 
vivacité  que  les  autres  larves 
di^  Moustiques.  Elles  sont  fré- 
quemment dévorées  par  les 
larves  d'Anophèles  avec  les- 
quelles elles  vivent. 

En  Angleterre,  Edwards  a 
trouvé  celte  même  larve  dans 
un  trou  à  la  base  d'un  Hêtre, 
toujours  avec  son  antagoniste  VA.  plumheus.  L'espèce  américaine  Aedes 
(Ochlerotatus)  triseriatus  Say  vit  dans  les  mêmes  conditions,  en  compagnie 
des  larves  de  YOrthopodomyia  signifer  Coquillett,  de  Y  Anophèles  {Cœlodiu- 
zesis)  Barberi  Coquillett,  et  du  Megarhinus  septentrional! s  Dyar  et  Knab. 

Ochlerotatus  (F.)  echinus  Edwards  1920,  Bull.  Ent.  Bes.,  X,  i33. 

Diffère  surtout  de  YO.  geniculatus  par  la  présence  d'écaillés  plates  et 
larges  sur  le  scutellum,  par  celle  d'une  ligne  noire  longitudinale,  sur  la 


Fig.  i5.  —  Larve  adulte 
de  YOchlerofntiis  geniculatus  Olivier. 


—  ;V25  — 

moitié  basale  des  fémurs  postérieurs  et  par  les  bandes  jaunes  qui  réunissent 
les  taches  latérales  blanches  des  segments  abdominaux. 

Celte  espèce  signalée  de  Macédoine,  d'Algérie  et  du  Maroc  (Edwards) 
existe  très  probablement  en  France.  J'ai  trouvé  à  Meiidon  (Seine-et-Oise) 
un  exemplaire  9  dont  le  thorax  est  malheureusement  frotté  mais  qui  pré- 
sente les  autres  caractères  de  ÏO.  echinus. 

On  trouve  aussi  des  formes  à  caractères  constants,  intermédiaires  entre 
i'O.  echimis  et  l'O.  geniculatus.  L'étude  de  l'appareil  génital  c?,  ou  des 
larves  de  ces  formes,  est  nécessaire  pour  nous  renseigner  sur  la  valeur  de 
celles-ci. 

2.  OcHLEROTATus  (F.)  JUGORUM  Villencuve  1919,  Bull.  Soc.  Ent.  Fr.,  58. 

Col  du  Lautaret  (Z)""  Villeneuve);  Hautes-Pyrénées  :  vallée  du  Gave  de 
Pau  { Broie mau II);  Corse  :  Sartène,  entre  800  et  1,000  mètres  [Le  Cerf  : 
Mus.  Paris). 

II.  SuBG.  Ecculex  Felt  1904,  Bull.  79,  N.  Y.  St.  Mus.,  891  c;  Theobald, 
M.  C,  IV,  I160  (1907);  Edwards,  Bull.  Ent.  Bes.,  VII,  2i5  (1917). 

Type  du  sous-genre  :  Culex  sylvestris  Theobald. 

3.  OcHLEROTATLs  (E.)  vEXANS *  Meigeu  i83o,  S.  B.,  VI,  261 ,  16;  Schiner, 
F.A.,  II,  62G,  h  (i864);  Blanchard,  Moust.,  809,  68  (1905); 
Edwards,  Enlom.,\L\,  196,  2  (1912)-,  Bull.  Ent.  Bes.,  VII,  218 
(1917);  Villeneuve,  Bull.  Soc.  Eut.  Fr.,  59,  9  (1919). 

Syn.  sylvestris  Theobald  1901,  M.  G.,  I,  io6;  Howard,  Dyar  etKnab, 
Mosq.  N.  G.  Amer.,  IV,  ôgi,  pi.  34,  226  (1915);  —  articulatus  Kon- 
dani  1872,  BoU.  Soc.  Ent.  liai.,  3o,  4. 

La  9  de  celte  espèce  se  distingue  de  celles  du  groupe  Culex  par  ses 
pattes  annelées,  ses  griffes  denticulées,  les  bandes  abdominales  claires 
incomplètes ,  la  longueur  du  pétiole  de  la  1  "  fourche  alaire. 

Long.  :  4-6  millimètres;  aile  :  4-5  millimètres. 

Formule  unguéale  d*  :  l.i-I.i-i.i;  —  9  :  1.1-1,1-1.1  (plus  rare- 
ment :  1.1— 1.1-1.0  ou  1.1-1.1-0.0  :  Howard,  Dyar  et  Knab). 

Commun  dans  le  centre  et  le  sud  de  la  France  (  Villeneuve);  Gray  (coll. 
André  :  Mus.  Paris)  ;  vallée  du  Gave  de  Pau  [Brolemann);  Creuse  :  La  Gelle- 
Dunoise  [Alluaud);  très  commun  dans  la  région  de  Lyon  :  Lyon  [Pierre 
in  coll.  Alluaud). 

Angleterre  [Edwards);  Scandinavie,  Bussie  [Blanchard);  Allemagne, 
coll.  Meigen  >  Mus.  Paris  :  2  9,  une  de  Berhn  (n"  i32.4o),  une  de  Ba- 
vière (n°  i32.2o);  Hollande,  Aulriche,  Italie  [Blanchard):  Espagne  : 
Salines  de  San  Fernando  [Czernij);  Elche  [Strobl);  Madrid  [Arias). 


—    ?^■1G    — 

Chine,  Japou,  Philippines,  Bornéo,  Indes,  Geylan,  Améiique  du  Nord. 
Edwards  dislingue  suivant  les  contrées  d'habitat  les  variétés  suivantes  : 

a.  0.  vexans  vexaiis  Meigeu  —  sijlvcstris  Theobald  :  Europe,  Amérique 
du  Nord; 

h.   0.  vi'xavs  steiioetrus  Theobald  :  Asie; 

r.   0.  vexaiis  nipponi  Theobald  :  (ihine  et  Japon. 

III.  SuBc.  0«>hl<'i>otR(uN  (s.  s.)  Arribalzaza  i8()j,  Rev.  Mus.  La  Plala,  II, 
1  /i 3  ;  Edwards ,  Bidl.  Eut.  Ros. ,  Yll ,  2 1 1  (  i  ç)  1 7  ). 

Syn,  Culicelsa  Felt,  Ciilicadu  Felt;  Grabhamiu  Theobald;  Tlavbaldincllu 
Blanchard;  Aedrs  Howard,  Dyar  et  Knab. 

Ce  sous-genre,  le  plus  nombreux  et  le  plus  homogène  de  la  famille  des 
Cidicincs,  a  pour  type  le  Culcx  scnpularis  lîondaui  [^  cuiijinjialus  Air'i- 
balzaga).  Chez  cette  espèce,  Fappareil  génital  c?  est  caractérisé  par  ses  gon- 
apophyses  bien  développées,  bi-articulées  et  par  ses  forcipules  normaks. 
La  9  a  l'extrémitë  de  l'abdomen  eflilécct  les  grifibs  des  tarses  denticujées.  La 
larve  de  YO.  scapulnris  ne  diffèi-e  en  rien  des  larves  typiques  A'Ochkvotaltis 
(Howard,  Dyar  et  Knab,  Mosq.  N.G.  Amer,,  IV,  788,  pi.  tîç),  3o,  120). 

Si  l'on  voulait  intercaler  i'O,  ncapulaiis  dans  la  série  des  espèces  fran- 
çaises, on  devrait  le  plaa'r  entre  le  groupe  du  cantans  et  le  groupe  com- 
tntinis-nigripes. 

Groupe  du  caulaiis. 

h.  Ot:iiLi;noT\TUs(0.)  CANTWs'Meigen  i8i8,S.  B. ,  I,  6,  6;Schiner,  F.A., 
H,  G27,  5  (i8G4);  Thcobahl,  M.  C,  1,  '101,  35  (  1901  );  Blanchard 
{pari.)  Moust.,  307,  67  (iQoB). 

Syn.  iiKiciildlaa  (Meigen)  Robineau-Desvoidy ,  Mnii.  Soc.  liUl.  nat.  Paria, 
IH,  .'106,  i3(i8:?7);  Blauchar<l  (part.)  I.  c,  807,  67  (1908);  Briuictti, 
Bec.  liid.  Mus.,  I,  3^i3  (1907);  Edwards,  Entotii.,  XLV,  -217  (191 2).  — 
Waterliomei  Theobald  igoS,  .1"".  iiiafr.  \nt.  lmt.,S>.  7,  XVI,  G76;  M.C., 

IV,  382  (1907),  —  aimidipoi  Villeneuve  (non  Meigen  i83o),  Bull.  Sor. 
Elit.  Fr.,  56  (1919). 

Beauvais  [D'  Vtlleiieuve  :  Mus.  Paris);  Forêt  de  Sainl-fîermain  (Allimiid); 
Verrières,  Nemours  iSurcoiif  :  Mus.  Paris);  Banibouillct  (//  [ itlnicun' ; 
Ség'ii/  :  Mus.  Paris);  Meudon ,  Vinceniies,  Fontainebleau  {Séjnnj  :  Mus. 
Paris);  Bois-le-Roi,  Val-d'Aulnay  (illiiaud):  Mayenne;  Nièvre  :  Sainl- 
Saulge  (/.  Ségiin  :Mns.  Paris);  Creuse  :  La  Celle-Dunoi.se;  Vienne  :  Anli- 
gny  {AlliKiud):  Var  :  Cavalière  {('Acre). 

Angleterre  {Wntorhouac ,  Edwards):  Lnponie,  Scandinavie,  Russie,  Au- 
triche {Blanchard);  Belgique  :  Monl-Saint-Amaud ,  Melle,  Destelbcrgen , 


—  327  — 

Waerschoot ,  Gand  (W   Goetghebuer);  Hollaude  (Musée   d'Amsterdam); 
Italie,  Sicile,  Malle  [Blonclmrd,  Theobald]. 

Inde,  Canada,  Étals-Unis  ( /i/«"fW(/,  Theobald). 

Espèce  à  coloration  variable.  Les  bandes  du  thorax  priocipalement  sont 
sujettes  à  des  variations  assez  considérables;  certains  exemplaires  présentent 
des  bandes  nettes,  chez  d'autres  le  thorax  est  unicolore. 

Le  type  conservé  au  Muséum  de  Paris  perniet  l'examen  de  l'appareil 
génital  è.  Cohn-ci  correspond  exactement  à  la  figure  donnée  par  Theobald 
pour  le  Cidicatla  Wuteihousei  :  Monog.  Gulic,  1\ ,  332.  lig.  121  (1907). 

Long.  :  G-7  millini.  5:  aile  :  O-7  millimètres. 

Formule  unguéale;  c5' :  2.1-9.1-1.1;  — 9  :  i.i-i.i-i.i. 


Y\,,_  1(5.  —  Siphon  et  branchies  respiratoires  de  VOcIderotalus  canlans. 

Les  pinceaux  de  poils  situés  en  A  el  H  ont  été  sectionnés. 
E ,  une  écaille  du  8'  segmeul  abdominal. 

Les  larves  affectionnent  les  petites  mares  sous  bois  ;  elles  peuvent  vivre 
aussi  dans  l'eau  salée  des  creux  de  rochers  situés  au  bord  de  la  mer,  où 
celte  eau  subit  une  concentration  progressive  (Clerc,  6'.  II.  Soc.  BioL, 
LXVII,  lio,  1909  ).  Elles  sont  reconnaissables  au  siphon  (pii  porte  «m 
jKîigne  de  20-2^1  longues  dents  serrées,  en  rangée  très  régulière,  et  en 
<iutre  une  touffe  de  soies  i»  l'extrémité  de  ce  peigne.  Branchies  étroites, 
pointues,  plus  courtes  que  le  dernier  segment.  Antennes  couvertes  de  petites 
épines.  La  bouche  porte  les  soies  pectiuées  habituelles  (fig.  i(i). 


—  3l>8  — 

Les  larves  de  i'O.  canlaiis  sont  carnassières;  elles  s'attaquent  aux  petits 
insectes  aquatiques,  à  leurs  larves  et  à  celles  d'autres  Gulicides.  J'ai  pu 
observer  qu'elles  détruisaient  surtout  les  larves  des  Mochhutj.v  et  de  VOch- 
lerotatus  comnumis. 


5.   O.  Lesnei  nov.  sp. 

De  la  taille  de  VO.  cantans,  mais  plus,  sombre  que  la  forme  typique  de 
celte  espèce.  Thorax  sans  traces  de  bandes,  couvert  d'écaillés  d'un  brun 


Fi 


Appareil  génital  cf  de  VOchlerotahts  Lest}el. 


doré,  plus  pâles  sur  lt;s  côtés  et  sur  la  face  postérieure.  Bandes  claires  des 
se{[menls  abdominaux  entières,  dilatées  latéralement,  larges  sur  les  pre- 
miers segments,  plus  étroits  sur  les  segments  postériein-s.  Pattes  annelées 
comme  chez  VO.  canlans,  mais  leurs  écailles  sombres  sont  plus  nombreuses 
que  chez  cette  espèce  et  les  grilles  des  pattes  intermédiaires  sont  plus 
grandes. 

]Î0.  Lesnei  dilfère  complètement  des  0.  caiilmis  el  niniiillpe.i  par  l'appa- 
reil génital  cj*.  Le  i"  article  des  forcipides  est  plus  court  que  chez  ces  deux 
espèces,  plus  longuement  velu  que  chez  YO.  cantans  et  les  verrues  basales 


—  3l>U  — 

plus  réduites.  Le  i"  aii de  des  gona})o|)li\srs  esl  [ilus  long  que  chez  \'0. 
canlans  et  coiisidorablement  [)lus  court  que  chez  \'0.  annulipes  (fig-.  17). 

Long.  :  7  millimèlres;  aile  :  (i  millimèties. 

Formule  unguéale  ;  ^.i-l^.i-i  .1  ;  —  9  :  ? 

Seine-et-lVIaine  :  Samois-sur-Seine  (/.  Ségui/  :  Mus.  Paris). 

6.  0.  ANNULIPES*  Meigcn  i83o,  S.  B.,\I,  1^11,  i3;  Schiner,  F.  A.,  II, 
627,  5  (186/1);  Theobald,  M.  C.,I,  606,37  (1901);  Blanchard,  Moiist., 
3o6,  65  (1905);  EdAvards,  Entom.,  \LV,  217,  3  (1919),  Bull.  Eut. 
Res.,  Vil,  2i5  (1917);  Villeneuve,  Bull.  Soc.  Eut.  Fr.,  56  (1919). 

Syn.  maculatus  Meigen  1806,  Klass.,  4,  6,  cf;  —  canlans  Villeneuve 
(non  Meigen),  Bull.  Soc.  Ent.Fr.,  56  (1919). 

Les  appareils  génitaux  c?  sont  assez  variables  ;  la  modification  la  plus 
couslaule  porte  sur  les  gonapophyses  :  le  1"  article  est  plus  ou  moins 
long,  le  9"  article  élargi  en  expansion  membraneuse. 

Long.  :  7-8  millimèlres;  aile  :  6-7  millimèlres. 

Formule  unguéale  ;  d*  :  2.1-2.1-1.1;  —  9  :  1.1-1.1-1.1. 

Rambouillet  (D'  Villeneuve);  Meudon  {Scgui/ :  Mus.  Paris);  Seine-et- 
Marne  :  Nemours  (P.  Lesne  :  Mus.  Paris);  Côte-d'Or  :  Varennes  près 
Heaune  (P.  Lesne  :  Mus.  Paris);  Gray  (coll.  André  :  Mus.  Paris). 

Russie,  Suède  {Blanchard);  Angleterre  (/iVirr/zr/s);  Hollande,  Belgique  : 
Mont-Saint- Amand,  Garni,  Destelbergen  (Z)'  Goetghebtier);  Autriche 
{Blanchard);  Allemagne  (coll.  Meigen:  2  9  et  1  d",  n°  i33./io;  Mus. 
Paris)  ;  Macédoine  :  Zeitenlik  près  Salonique  (Z)'  Ricct  :  Mus.  Paris). 

Se  trouve  généralement,  de  juin  à  août,  dans  les  haies  et  les  taillis, 
quelquefois  dans  les  mêmes  gîtes  que  YO.  canlans,  mais  moins  commun  et 
moins  précoce. 

La  larve,  d'après  Edwards,  ne  diffère  en  rien  de  celle  de  \0.  canlans, 
mais  les  différences  que  présentent  les  adultes,  surtout  les  d*,  ne  per- 
mettent pas  de  réunir  ces  deux  espèces. 

7.  0.  SiiRcouFi  Theobald  ap.  Surcouf  1912,  Bull.  Mus.  Hist.  nat.  Paris, 
XYIIL59. 

Très  voisin,  peut  être  synonyme  de  ÏO.  annulipes,  duquel  il  ne  diffère 
que  par  les  bandes  abdominales  claires  et  des  détails  de  coloration. 
L'examen  des  larves  ou  de  l'appareil  génital  d  serait  nécessaire  pour  (ixer 
définitivement  la  position  de  cette  espèce. 

Long.  :  7  millim.  5;  aile  :  6  millim.  5. 

Formule  unguéale  :  9  :  i.i-i.  1-1.1  ;  — •  d"  :  ? 

Nemours  ih,  VII,  1913,  99,  Ghaville   11;  VI,   njii,  9  (type) 
(/.  Surcouf  :  Mus.  Paris). 

MoSKUM.    —    XXVI.  3^ 


330  — 


Notes  sur  les  espèces  de  Mytilus  décrites  par  Lamarck, 
PAR  M.  Ed.  Lamy. 

En  1819,  dans  les  Animau.r  sans  vertèbres,  VI,  1"  p.,  p.  ia8,  Lamarck 
a  place  dans  ie  genre  Mijùliis  L.  deux  espèces  fossiles  :  le  M.  scapularis , 
des  environs  du  Mans,  qui  sérail  peut-être,  selon  Bronn  (18/18,  Index 
Palœont.,  I,  p.  77^),  une  espèce  de  Pinm ,  elle  M.  mavfjarkaceus ,  d'An- 
gleterre, qui  pourrait  être,  d'a|)rès  Lamarck  lui-même,  le  Modiola  ekgans 
J.  Sowerhy  (1812,  Miner.  Concli.  Gr.  Brit.,  I,  p.  3 1,  pi.  9,  fig.  2-5). 

En  1800,  dans  les  Annales  du  Muséum,  VI,  p.  190,  il  avait  déci'it 
deux  autres  fossiles  :  le  M.  rimosus  (1807,  Ann.  Mus.,  IX,  pi.  17,  fig.  9), 
de  Grignon,  et  le  M.  denticuîalus,  qui  a  élé  reconnu  par  Deshayes  (i86/», 
An.  s.  vert.  bass.  Paris,  H,  p.  33)  appartenir  au  genre  Seplijer. 

Quant  aux  espèces  vivantes  classées  par  Lamarck  dans  les  Mijtilus,  leur 
nombre  s'élève  à  trente  cinq. 

Mytilcs  macellaniccs. 
(Lamarck,  Anim.  s.  vert.,\\,  1"  p.,  p.  119.) 

Ainsi  que  Tout  fait  observer  Desliayes  (i83G,  An.  s.  vert.,  2*  éd.,  VII, 
p.  37)  et  llanley  (i855,  Ipsa  Linn.  Conch.,  p.  1A2),  on  ne  peut  com- 
prendre comment  au  Mi/lilus  bidens  Linné,  forme  simplement  striée,  d'un 
corné-cendré,  avec  deux  dents  à  la  cbarnièrc,  Born,  Scbroter,  Gmclin  et 
Dillwyn  ont  pu  rapporter  le  M.  magellanicus  Cbemnitz  (1786,  Conch. 
Cab.,\\\\,  ]).  iiJ-2,  pi.  8.'J,  fig.  ']!ii--]liZ). 

Cette  dernière  espèce,  qui,  d'après  M.  Dali  (1 909, P»'oc.  V.  S.  Nul.  Mus., 
XXXVII,  p.  287),  a  pour  synonyme  M.  pijriformis  Gould  (i85o,  Proc. 
Boston  Soc.  N.  IL,  III,  p.  dlik;  1862  ,  U.  S.  Explor.  Exp.  WiUces,  p.  /i5i, 
pi.  il,  fig.  56A),  est  une  grande  coquille  sud-américaine,  dont  les  som- 
mets font  saillie  en  avant  et  qui  est  garnie  de  côtes  radiales  grossières  dans 
sa  région  antérieure  :  la  coloration  est  violette  ou  d'un  i-ouge  violacé;  on 
n'y  trouve  à  la  charnière  de  l'une  des  valves  qu'une  seule  dent  antérieure 
qui  s'adapte  dans  un  sillon  sur  l'autre  valve  dont  les  dents  sont  entièrement 
obsolètes.  Chez  le  jeune  on  observe,  en  arrière  du  ligament,  cinq  denti- 
cules  en  foime  de  tubeicules  arrondis,  mais  chez  l'adulte  les  bords  des 
valves  sont  presque  lisses,  les  crénelures  marginales  devenant  obsolètes. 

Cette  espèce,  qui  est  le  type  des  Aulacoinija  Morch,  i853,  a  une  vaste 


—  331  — 

(lislribution  géographique.  Elle  vil  eu  Amérique  sur  la  côte  Allanlique  de 
la  Patagouie,  depuis  le  détroit  de  Magellan  jus(pi'au  Rio  Negro,  et  sur  la 
côte  Pacifique  au  Chili  et  au  Pérou.  Elle  se  trouve  aussi  dans  TAfriqui! 
méridionale,  aux  îles  Keiguelen,  dans  la  iNouvdle-Zéli.nde'''  et  aux  Fidji. 

Dans  la  collection  du  Muséum,  trois  carions  ont  été  élii|uelés  Mijiilus 
magellanicus  par  Laniarck. 

Sur  le  i"  est  fixé  un  grand  individu  (SixSg  mm.)  de  celte  espèce. 

Le  9*,  sur  lequel  Laniarck  avait  d'abord  écrit  ffmoule  cannelée^ ,  nom 
rayé  et  remplacé  par  nm.  mage  liante  u  s  n  ,  porte  deux  spécimens  plus  petits 
[l\8  X25  et  /i3xi>'3  mm.)  appartenant  également  bien  à  cette  espèce. 

Le  3"  supporte  trois  exemplaires  {hjx-jk,  37x90  et  3ixi8  mm.)  : 
mais  ceux-ci,  qui  ont  été  recueillis  en  Nouvelle  Hollande  par  Péron  et 
Lesueur,  sont  pourvus  de  dcnticules  très  nets  sur  le  bord  ligamentaire 
et  ils  ont  été,  postérieurement  à  Lamarck,  identifiés  avec  raison  au  M.polif- 
odoiitus  Quoy  et  Gaimard  :  nous  allons  voir  d'ailleurs  que  celui-ci  est  le 
M.  erosus  Lk. 

M.    EROSOS. 

(Lamarck,  loc.  cit.,  p.  120.) 

M.  Ch.  Hedley  (190'.,  Pvoc.  Linn.  Soc.  N.  S.  Wales,  XXIX,  p.  200; 
1916,  Joiirii.  R.  Soc.  West.  Aiistralla ,  1,  p.  9)  pense  que  le  .1/.  erosus  Lk. , 
d'Australie  et  de  Tasmanie,  est  la  forme  appelée  habituellement  .1/.  Mcn- 
keanus  Philippi  (18^7,  Zritschr.  j.  Malalc,  IV,  p.  118;  1867,  Reeve, 
CoHch.  Icon.,  pi.  VII,  fig.  26),  et  que  c'est  aussi  probablement  l'espèce 
citée  de  l'Australie  occidentale  par  Menke  (18^ 3,  Moll.  Nov.  Hollund., 
p.  37)  sous  le  nom  de  M.  magellanicus. 

Les  types  du  M.  erosus  sont  conservés  au  Muséum  de  Paris  sur  deux 
cartons  pourvus  chacun  d'une  étiquette  sur  laquelle  Lamarck  avait  primi- 
tivement écrit  rrm.  magellanicus-r ,  nom  qu'il  a  rayé  pour  le  rempla.  er  par 
ff»/j.  erosusn  :  ils  comprennent,  d'une  part,  un  grand  individu  (70x24 
mm.),  rapporté  de  lile  aux  Kanguroos  par  Péron  et  Lesueur,  et,  d'autre 
part,  deux  spécimens  plus  petits  (07 xa^  et  /ioxi5  mm.),  provenant 
également  de  Nouvelle-Hollande. 

Leur  examen  permet  d'accepter  l'opinion  de  M.  Hedley  et  de  réunir  le 
M.  Menlicanits  a  l'espèce  Lamarckienne. 

C'est  une  coquille  allongée,  étroite,  solide,  très  gibbeuse ,  avec  stries 
d'accroissement  transverses  et  eûtes  longitudinales  divergentes  qui,  sur  ia 
région  antérieure,  sont  fines  et  serrées,  tandis  que,  sur  la  région  poBté- 
rieure,  elles  sont  larges  et  arrondies;  l'intérieur  est  d'un  blanc  nacré,  taché 

(1)  Récemment  M.  T.  Iredido  (igiS,  Tran».  N.  Zoalanâ.  îmL,  \LVII  [tgi^], 
p.  li%h)  a  considéré  la  forme  néo-zélandaise  comme  différente  A("^  coquilles  sud^ 
américaines  et  a  proposé  pour  elle  le  nom  de  Mtjtilug  maorutitu». 


—  33l>  — 

de  pourpre  foucé;  le  bord  cardinal  poile  des  deuticules  très  nets,  surlout 
en  arrière  du  ligament. 

Je  suis  d'avis  d'idenlifier,  en  cuire,  complètement  à  la  même  espèce  le 
Myt.  polijodoiitus  Quoy  et  Gairaard  (i83/i,  Voij.  rfAslrolabe-n ,  ZooL,  111, 
p.  hù-i,  pi.  78,  fig.  i5-i6),  dont  les  types,  représentés  par  de  nombreux 
exemplaires  recueillis  en  Australie,  se  trouvent  également  au  Muséum  de 
Paris  et  sont  absolument  concordants  avec  celte  description. 

Nous  avons  vu  ci-dessus  que  c'est  également  à  ce  M.  poli/odonlus ,  c'est- 
à-dire  au  M.  erosus,  que  doivent  être  l'apportés  trois  exemplaires  austra- 
liens assimilés  par  Lamarck  au  M.  magellanicits. 

Par  contre,  Gray  (i8/i3,  m  Dieiïeubach,  Trav.  jY.  Zealand,  II,  p.  â5f)) 
a  luppnrté  à  l'espèce  de  Quoy  et  Gaimard  une  coquille  néo-zélandaise  qui, 
pour  M.  Suler  (1913,  Man.  New  Zealand  MolL,  p.  865),  doit  être  identi- 
fiée au  M.  maffellanicus. 

M.    CRENATUS. 
(Lamarck,  loc.  cit.,  p.  120.) 

D'après  Deshayes  (i83G,  An.  s.  vert.,  Vil,  p.  38),  le  M.  crenatus  Lk.''', 
correspondant  à  la  figure  3  de  la  planche  217  de  Y  Encyclopédie,  a  beaucoup 
de  rapports  avec  le  inagellaniciis  et  doit  lui  être  léuni  à  titre  de  variété. 

M.    DECUSSATUS. 
(Lamarck,  loc.  cit.,  p.  lao.) 

hiM.  dcciissaliis,  également  très  voisin  du  mui>ellanicas,  n'en  est  aussi, 
pour  Desbayes,  qu'une  variété. 

M.    IIIRSUTUS. 

(Lamarck.  loc.  cit.,  p.  120.) 

Les  types  du  M.  hivsulus,  conservés  au  Muséum  de  Paris,  avec  l'étî- 
quelte  originale  de  Lamarck,  sont  fixés  sur  deux  cartons  dont  l'un  porte 
neuf  individus  (de  62x28  à  i5xio  mm.)  rapportés  de  Nouvelle-Hol- 
lande |)ar  IVion  et  Lesupur,  et  l'aMlrc  un  seul  spécimen  (3oxi2  mm.) 
qui  a|)p..rticnt  à  la  variété  \b]  de  forme  plus  élroilo. 

Gfllc  es|;èci',  (,ui  est  le  type  du  sous-genre  llovniomya  Morcb,  i853, 
t'sl  une  co  iiille  subtiiangulaire,  arquée,  leuflée,  bâillante  au  milieu  pour 
le  passage  du  byssus,  ornée  de  fines  stries  longitudinales  serrées,  couverte 
d'un  épiderme  brun  rougeàtre,  très  velu,  à  longs  poils  recoujbés;  les 
valves ,  à  ijords  crénelés,  ont  l'inléiieur  nacré  d'un  blanc  jaunâtre. 

^'>  Le  nom  de  Mytilus  crenatus  avait  été  donne  antérieurement  par  Chemnilz 
(1785,  Conch.  Lab.,  Vlll,  p.  i65,  pi.  83,  fijj.  7^14  a-b)  à  une  forme  différeiile 
assimilée  par  CIcssin  au  Sepli/vr  Kraunsi  Kiister. 


—  333  — 

Le  M.  hirsutus  se  lrou\e  au  Japon  et  en  Australie  :  Reeve  (i  SSy,  Conch. 
Icon.,  pi.  IIl,  fig-.  8)  l'indique  de  Nouvelle-Zélande,  mais  cet  habitat  n'a 
pas  été  confirmé. 

M.    EXOSTUS. 

(Laraarck,  /oc.  cit.,  p.  121.) 

Sous  le  nom  de  il/(/^/7«s  exustus  L. ,  plusieurs  coquilles  ont  été  confon- 
dues, d'après  Hanley  (i855,  Ipsn  Linii.  Conch.,  p.  tho). 

Born  (1780,  Test.  Mus.  Cœs.  Vind. ,  p.  196,  pi.  Vit,  fig.  5  a-h)  a 
appelé  ainsi  nn  Ticliogonin  [=  Septijer]  que  Hanley  range  dans  le  groupe 
du  M.  biloculans  L.  et  que  dessin  (1889,  Conch.  Cab.,  2'  éd.,  p.  i4  )  fait 
synonyme  de  T.  Kraiissi  Kiïster. 

Chemnilz  (1785,  Conch.  Cab.,  VIII,  p.  i63)  faisait  synonyme  de  M. 
magellanicus  le  M.  exustus  L.  du  Muséum  Ludovicœ  Uln'cœ. 

Enfin,  comme  le  dit  Dcshayes  (i836,  Ânim.  s.  veri.,  VII,  p.  Sg),  Gmelin 
puis  Lamarck  ont  confondu  avec  ce  rr Mytilusr>  exustus  L.  une  Modiole 
qui  est  le  Mod.  sulcata  Lamarck,  1819  (voir:  1990,  Bull.  Mus.,  p.  i5o). 

Seul  le  Mijtilus  exustus  Lamarck  (1819,  loc.  cit.,  p.  lai),  qui,  simple- 
ment strié  et  non  grossièrement  sillonné,  correspond  aux  figures  3  n-b  et 
Il  a-b  de  la  planche  220  de  Y  Encyclopédie ,  concorde  avec  la  description 
donnée  par  Linné  (176/i,  Mus.  Ludov.  Ulr.,  p.  5io)  et  avec  la  figure  de 
Lisler  (iG85,  Uist.  Conch.  [t.  366],  fig.  206),  qui  représente  ti'ès  bien 
cette  coquille  de  la  Jamaïque,  dont  un  spécimen  existe  d'ailleurs  dans  la 
collection  de  Linné. 

D'aulre  part,  Hanley  (i855,  loc.  cit.,  p.  1/12)  assimile  à  la  même  es- 
pèce le  Mijt.  bidens  Linné  (1766,  Si/st.  ISat.,  éd.  XII,  p.  1157)  qui  est 
décrit  comme  une  forme  méditerranéenne,  longue  d'un  pouce,  simplement 
striée,  de  couleur  corné-cendré,  avec  deux  dénis  terminales  à  la  charnièi'e. 
Ainsi  que  l'ont  fait  remarquer  Deshayes  et  Hanley,  on  ne  peut  donc  com- 
prendre pourquoi  Born,  Schroter,  Gmelin  et  Dillwyn  lui  ont  rapporté  le 
M.  magellanicus  Chemn.,  coquille  sud-oméricaine  de  grande  taille,  garnie 
de  côtes  grossières,  de  coloration  pourpre  et  à  une  seule  dent.  Par  contre, 
d'après  les  références  iconographiques  et  en  raison  de  la  présence,  dans  la 
collection  de  Linné,  d'une  coquille  répondant  à  la  description,  Hanley  ne 
doute  pas  que  le  M.  bidens  est  complètement  assimilable  à  la  Moule  nommée 
par  Lamarck  M.  exustus  Linné,  et  il  pense  qu'elTeclivemenl  il  y  aurait 
identité  entre  le  M.  exustus  de  la  10'  édition  du  Systema  Naturœ  (p.  706) 
et  le  M.  bidens  de  la  1  2'  (p.  1157)  '"'. 

(''  Hanley  avait  d'abord  pensé,  en  iSiS  {Cat.  Bec.  Biv.  Sh.,  p.  2^5),  que  la 
forme  recherchée  pondant  longtemps  comme  étant  le  M,  bidens  L.  pouvait  être  le 
M.  senegaleiists  Lk. 


—  :]3/i  — 

Ce  M.  exustvs  L.,  qui  a  encore  pour  synonymes,  selon  M.  Dali  (1898, 
Tert.  Fauna  Flovida ,  p.  788),  le  M.  striatnliis  Schrôter  {non  Hanley)  et  le 
M.  domingensis  Lk.,  vitaux  Antilles  :  d'après  M.  de  Monterosato  (1889, 
J.  de  ConchijL,  XXX Vil,  p.  92),  il  est  aujourd'hui  acclimaté  à  Barcelone. 

C'est  une  coquille  ovalo  triangulaire,  à  hord  dorsal  anguleux,  peu 
renflée,  ornée  de  stries  longitudinales  çà  et  là  bifurquées;  sa  couleur  est 
jaunâtre  avec  taches,  rayons  ou  zones  d'un  brun  rougeàtre;  l'intérie.u- 
nacré  est  brun  foncé  dans  la  partie  supérieure  et  blanchâtre  dans  la  partie 
inférieure;  le  bord  des  valves  est  légèrement  crénelé. 

DaiiS  la  collection  du  Muséum,  deux  cartons  étiquetés  par  Lamarck 
ttM.  exustiisrt  portent,  l'un,  trois  individus  (36x90,  3f>xi9  et  34 
X  18  mm.);  l'autre,  un  seul  échantillon  (39 x  19  mm.),  qui  appartiennent 
bien  tous  à  cette  espèce. 

Sur  un  3'  carton,  avec  l'inscription  manuscrite  de  Lamarck  »M.  ea'usliis 
var.  [ajfl,  sont  fixés  trois  spécimens  (4ox  17,  33x  10  et  3i  xi5  mm.) 
rappoités  du  Brésil  par  Ddalande  (1817),  qui  représentent  cette  variété 
h  coquille  plus  étroite,  avec  angle  dorsal  peu  marqué  :  ils  me  paraissent 
d'ailleurs  devoir  être  rapportés  h  resi)èce  (jui  a  été  décrite  par  d'Orbigny 
(i846,  Foy.  Amer.  wjc'nV/. .  I/o//.,  p.  643  ,  pi.  84,  (ig.  3o-33)  sous  le  nom 
de  Myt.  Dni-winianus  et  qui  oiïre  des  stries  rayonnantes  peu  marquées,  un 
épidei-nie  noir  et  un  intérieur  d'un  pourpre  violet  foncé. 

M.  Bir.ocui.Anis. 
(Lamarck,  loc.  cit..  p.  i-?.\.) 

Le  M.  hihruUms  Linné  (1768,  SijhI.  ?s(it.,  éd.  X,  p.  70.'^),  répandu 
dans  tout  l'Océan  ludo-l'aciliijne,  depuis  le  Natal  el  la  Mer  Rouge  jusqu'aux 
l\uimotu,  est  le  type  du  genre  SeptiJ'ei'  Bécluz. 

Il  est  très  variable  h  la  fois  eu  l'orme  et  en  coloration,  mais,  ainsi  que  le 
fait  remarquer  llanley  (  i8.^.5,  Ip^n  Lùni.  (louch.,  p.  j/io  ),  on  doit  regarder 
comme  Ivpiques  les  indixidus  de  couleur  bleu  verdûlro  (color  ownilpiii). 

Celte  espèce,  qui  est  le  M.  nicobni-lcioi  Chemnilz  (1788,  Conrh.  Cnh., 
VIII,  p.  \hh,  pi.  89,  (ig.  786  fle-|3),  a  aussi  pour  synonymes,  selon  von 
Martens  (1880,  in  Mobius,  /Jr/Vr.  Mcpres/.  Mmml'uts,  p.  3 18),  le  Ticho- 
ffonia  Wit'gniannI  Kuslov  {iHf^H ,  (lonch.  (lab.,  9' éd.,  p.  1  1 ,  pi.  9,  (ig.  6-io) 
et,  d'après  E.  A.  Smith  (i885,  Rep.  tf (^hnllcn/rem  LnvtpUibr.,  p.  97»)'  '^ 
Seplifer  ùnnwfri  Bécluz  (18^9,  li('i\  Moff.  Zool.  Guérin-Mcn.,  9°  s.,  I, 
p.  i39)'''  el  le  Mytilifs  pUosns  Bécluz  mss.  (i858.  ftecve,  Conch.  Icon., 
pi.  VllI,  [ig.  35). 

(')  A.^i.  Cooko  (1886,  \nn.  Mag.  A'.  H.,,  5'  9.,  XVII ,  p.  i4o)  tient  pour  erro- 
née rindicalion  d'Iiabitat  fPnnaiiia^  (loiin<5e  par  Hoovc  (iS.'îS,  Conrh.  Icon., 
pi.  XI,  (ig.  5a)  pour  ce  S.  Cumiiijri  Réel.  :  E.  A.  Smilli  (188."),  loc.  cit.,  p.  «71) 


—  335  — 

E.  A.  Smilh  identifie  encore  à  la  même  espèce  le  Tichogonia  kraussl 
Kiister  (1868,  loc.  cit.,  p.  1 4,  pi.  6,  fig-.  1-6)  qui,  d'après  von  Marfens, 
diffère  en  effet  du  S.  biloctdarls  seulement  par  sa  couleur  l^run  rouge, 
au  lien  de  verte,  et  que  Reeve  (1867,  Conch.  Icon.,  pi.  IX,  fig.  ko)  regar- 
dait aussi  comme  une  variété  rouge  orangé. 

Kiister,  de  sou  côté,  a  représenté  pi.  3,  fig.  6-7  (i848,  loc.  cit.),  sous 
le  nom  de  T.  biocnlaris  [sic]  var.,  une  coquille  que  Clessiu  (1889,  Conch. 
Cab.,  9°  éd.,  p.  167)  déclare  ne  pouvoir  identifier:  mais,  comme  on  n'y 
voit  indiqué  aucun  seplum  à  l'intérieur  des  crochets,  il  pense  que  ce  n'est 
nullement  un  Tichogonia  :  il  ne  parait  pas  s'être  aperçu  que  ces  figures 
sont  la  reproduction  des  figures  7^/1  a-b  de  Chsmnitz  (1785,  Conch.  Cab., 
\III,  pi.  83)  qui  représentent  le  Mijtilus  crenalus  de  cet  auteur^''  et  qu'il 
identifie,  p.  ih,  au  Tichogonia  Kraussi,  ainsi  que  le  Mijiilns  exustus  Born 
[«OH  Linné]  (1780,  Test.  Mus.  Cœs.VimL,  p.  isS,  pi.  VII,  fig.  5  a-b) 
comme  von  Martens  était  déjà  disposé  à  l'admettre. 

Trois  cartons  ont  été  étiquetés  au  Muséum  par  Lamarck  M.  bihcularis. 

Sur  le  r'  sont  fixés  trois  spécimens  (33xi9,  27x19  et  26x17  mm.) 
provenant  de  la  ffpetite  île  de  Dor''\  N"°-H'''"n  :  offrant,  sous  un  épiderme 
d'un  vert  très  brun,  un  test  bleu  près  des  crochets,  ils  appartiennent  à  la 
forme  typique  [«]. 

Le  2°  carton,  sur  l'étiquette  duquel  Lamarck  avait  primitivement  écrit 
le  nom  (tin.  ferrugineuse ,  qu'il  a  rayé  pour  le  remplacer  par  celui  de 
fr/«.  bilocularisn ,  porte  deux  spécimens  (3iX2i  et28xi7  mm.)  recueillis 
par  Pérou  et  Lesueur  également  en  Nouvelle-Hollande  :  ils  constituent  la 
variété  [r/]  ne.rtus  ferruginea,  intus  albidar. 

Sur  le  3°  carton,  on  trouve  deux  spécimens  (3ox  18  et  3ox  16  mm.) 
de  la  variété  [c]  rre.rius  intusque  fnscav  ;  par  cette  coloration  brun-rouge, 
ils  se  rapportent  donc  à  la  variété  Kraussi. 

Quant  à  la  variété  [b],  elle  correspond  aux  figures  737  de  Ghemnitz 
(1785,  Conch.  Cab.,  VIII,  pi.  82)  auxquelles  M.  le  D'  Jousseaume  a  assi- 
milé, dans  sa  collection,  des  coquilles  de  Suez  et  de  Djibouti,  qu'il  a 
identifiées,  d'autre  part,  au  Septijhr  Forskali  Dunker  (i855 ,  Conun.  Septijer. 
G  en.  Mijtil.,  p.  9).  {A  suivre.) 

a  fait  remarquer,  en  effet,  que  l'ile  d'Annaa  citée  par  Récluz  comme  localité  «près 
du  détroit  de  Panama n  se  trouve  à  l'est  de  Tahiti  e(,  que  probablement  5.  Cumingi 
a  bien  été  recueilli  dans  cette  île  d'Océanie. 

'')  Le  M.  crenatns  Lamarck  {non  Chomnitz)  est  une  espèce  différente  qui, 
comme  on  i'a  vu  plus  haut,  est  voisine  du  M.  ma<>ellanicus. 

'■->  Probablement  île  Dorre,  sur  la  côte  occidentale  d'Australie,  à  l'ouest  de  la 
baie  des  Ghiens-Marins. 


—  336  — 


ISOTE  SDB  LES  COLLECTIONS  MICROGRAPHIQUES  DE  LA  ChAIRE  DE  BoTANIQDE 
[OnGAyOGRAPHlE    ET   PrYSIOLOGIe)  ^ 

PAR    M.  J.  COSTANTIN. 

Les  collections  de  préparations  analomiques  du  Laboratoire  d'organo- 
grapliie  et  physiologie  vrgélales  embrassent  une  partie  des  coupes  faites 
par  A.  Gris,  assistant  de  la  chaire  de  i858  h  1872,  et  la  totaiilt^  des  pré- 
parations exécutées  de  1878  à  191 4  poiu'VAN  Tieghem  par  M.  Bonakd, 
préparateur.  Elles  ont  été  rangées  sous  la  direction  de  M.  TiriLLAUMis, 
assistant. 

Elles  constituent  acluellenient  : 

1°  Une  sf'rie  gérjérale,  rangée  suivant  la  classification  admise  par 
Van  TiEGiiEM  dans  ses  Eléments  de  botanir/ne,  h'  édition  (1906)  :  elle  in- 
téresse tout  le  règne  végélal,  mais  surtout  les  Phanérogames,  dont  toutes 
les  familles  —  à  9  ou  3  oxcopiions  près  —  et  la  majorité  des  genres 
sont  représentés  (environ  3o,5oo  coupes); 

Q°  Des  séries  spéciales  se  rapportant  à  des  travaux  particuliers  : 

Elude  du  pcriderme  (environ  ^00  coupes): 

Elude  du  niérislème  terminal  (environ  3oo  coupes); 

Recherches  sur  l'origine  des  racines  et  des  radicelles  (1,900  coupes); 

Elude  comparée  de  la  structure  des  plantes  croissant  à  l'obscurité  ou  à 
la  lumière  solaire  (aoo  coupes). 

Depuis  le  i-otour  à  la  Ch.iire  du  service  de  Paléobolanique*'',  il  y  a 
lieu  (le  mentionner,  en  outre,  les  lames  minces  faites  dans  les  végétaux 
à  structure  conseivée,  comprenant  : 

i"  La  folieclion  de  A.  Rociik  donnée  au  Muséum  en  1906  (î554  coupes); 

2°  La  collection  de  B.  1«i:n\ui.t,  assistant  à  la  chaire,  mise  en  ordre 
presque  enlièrement  par  E.-G.  et  P.  Hertrand  (5, 000  coupes  environ); 

3°  La  (  olleclion  de  G.  Grand  d'Eurv,  donnée  tout  récemment  au  Muséum, 
(''   Ralticlio  à  ia  (]!  air;,'  de  Phaiicrojamio  de  i8Sr»  à  içmç). 


337 


Li  parestÉ  des  Andréacées  et  des  Hépatiques 

ET  UN  CAS  tÉRATOLOGIQUE  QUI  LA  CONFIRME, 

PAR  M.  Jacques  Pottier. 

L'aspect  gt^néral  des  Andrëacées,  leur  capsule  s'ouvrant  par  quatre 
valves,  firent  ranger  ces  végétaux,  par  les  anciens  auteurs,  parmi  les  Hé- 
patiques. Ce  n'est  que  plus  tard  qu'on  les  en  sépara,  par  une  élude  plus 
approfondie  de  leur  structure.  Linné'"'  décrit  sous  le  nom  àeJungermannia 
nlpinn[loc.  cit.,  ii35,  n^ga  (lySS)]  la  plante  connue  sous  le  nom  d'.4j(- 
(IretPa  petrophila  Ehrard.  Le  Jungermannia  rupestns  Hudson'^'  [636,  n°  29 
(176-2)]  n'est  autre  que  YAndreœa  Rothii  Weber  et  Mohr.  D'après  Lim- 
prichlC'  (t.  I,  p.  i35),  Hiibener,  en  1834,  plaçait  encore  les  Andréacées 
parmi  les  Hépatiques.  Berggren''''  (p.  M7),  analysant  la  thèse  de  Kiilin''', 
conclut  d'après  la  croissance  de  la  pointe  de  la  tige ,  le  développement  des 
antliéridies,  archégones  et  sporogones,  à  rapprocher  les  Andréacées,  en 
partie,  des  Hépatiques,  des  Sphagnées  et  des  Mousses. 

En  ce  qui  concerne  la  germination  des  spores,  Berggren'*'  (p.  hhB)  est 
frappJ  par  la  ressemblance  des  premières  divisions  de  la  spore  des  Andréa- 
cées avec  celles  décrites  chez  Raduîa  complanata  et  Frullania  dilatata,  par 
Hofmeister'"'  et  Grônland'''.  Kiihu'''  (p.  6)  remarque  que  les  deux  pre- 
mières cloisons  perpendiculaires,  l'une  sur  l'auhe,  qui  se  produisent  dans 
la  spore  des  Andréacées  germant,  sont  comparables  à  ce  que  l'on  trouve 
dans  le  Radula  complanata  Dumortier,  d'après  Hofmeister'"'.  Gœbel^*'  (p.  1 1 8, 

(•)  Charles  de  Linné,  Species  Plantarum,  Vol.  I.  II.  Holmiae ,  1758. 

(-'  Hddson,  Flora  anglica.  Londini,  1769. 

(^)  Dio  Laubmoose  Di'utsrlilands,  Oe-;terreichs  und  der  Schweiz  von  K.  Gustav 
LiMPRicHT,  dans  le  Habenhorst's  Kryptogamenûora.  —  Leipzig,   1890. 

W  Sveii  Berggren,  Botanische  Zeitung,  3o'' Jalirgang  1879,  pages  U4  à  648, 
dans  len"  33  du  7  juin  1879  et  463  à  464,  danden"  94  du  i4  juin  1873. 

W  Emil  KïHN.  Zur  Eiitwicklimgsgeschichtfi  dor  Ândreaeaceen,  Inaugural  Disser- 
lation  Leipzig  ,1870.  Aus  den  Mitlheilungon  aus  dem  Ge&ammlgebiete  der  Botanik, 
hcrausgegeben  von  Prof.  Dr.  A.  Scbenk  und  Dr.  Chr.  Luerssen.  1  Hefl,  1876. 

C')   Wilbelm  Hofmeister,  Ver^leichende  Unlersuchungen.  Leipzig,  i85i. 

W  Jobaimes  Gronland,  Méminre  sur  la  germination  de  quelques  Hépatiques. 
Annales  iIps  Sciences  naturelles,  k'  série.  Vol.  I,  p.  .5  à  ag.  (PL  I  à  VI).  Pans, 
i856. 

(»)  Karl  GoEBEL,  Archegoniatenstudien-Flora.  Vol.  96.  Année  1906. 


—  338  — 

fif]".  80)  nous  montre  une  s[)ore  (h  Pnlyolus  rhitùgo)'  ojant  gTrmé  <(l  pro- 
duit une  plantule  à  rintéiieur  de  la  spore.  On  disLinjjue  1  A  cellules  dont 
les  cloisons  sont  indiquées  en  pointillé.  Chez  ces  Hépatiques  et  les  Andréa- 
cées,  les  premiers  cloisonnements  se  produisent  suivant  les  trois  directions 
de  l'espace.  Il  eu  résulte  ainsi  tout  un  massif  cellulaire  au  lieu  d'un  simple 
niament  ramifié,  comme  cela  a  lieu  chez  la  généralité  des  Mousses. 

Kidm'''  (p.  12)  compare  la  croissance  des  sortes  de  feuilles  si  caracté- 
ristiques des  protonémas  d'Au'lréacées  à  celle  dos  feuilles  du  Fossoinhrouia 
fusilla  Nées  von  Esenbeck,  car  la  cellule  initiale  détache  des  segments  placés 
toujours  perpendiculairement  à  la  médiane,  lesquels  sont  divisés  eux-mêmes 
par  une  cloison  longitudinale  médiane  en  deux  cellules  semblables,  dont 
chacune  peut  être  encore  affectée  de  divisions  longitudinales  ultérieures. 

Pour  ce  qui  est  de  la  formation  des  plantules  sur  le  protonéma ,  Kidni'"' 
(p.  i3)  indique  ({u'elles  se  forment  chez  les  Andréacées  à  partir  d'une  cel- 
lule située  à  la  périphérie  de  ces  lames  de  tissu  protonérai(|ue,  étalées  sur 
le  substratum  de  pierre,  et  qu'il  se  produit  généralement  une  boursoulllure 
locale,  par  divisions  cellulaires  actives,  dans  diverses  directions,  avant  que 
la  cellule  portante  du  jeune  axe  s'élève.  Ceci  serait  un  processus  semblable 
à  celui  décrit  chez  Frullania  dilalnta  par  Ilofmeister '^^  (pi.  VllI,  99). 

Le  développement  de  la  feuille  des  Andréacées  se  produit ,  d'après  Kidm  ''^ 
(p.  16),  suivant  des  lois  qui  rappellent  les  Jungermanniacées  à  feuilles  et 
non  pas  les  Mousses,  car  à  côté  des  divisions  de  l'initiale,  par  des  cloisons 
divergeant  à  droite  et  à  gauche,  il  s'en  produit  aussi  qui  sont  perpendicu- 
laires à  la  médiane  de  la  feuille.  Berggren  ''  (p.  466)  remarque,  d'après 
les  observations  de  Kidm,  sur  les  Audre.ra  pptrophila  et  rupe^irh,  que  la 
division  des  cellules  dans  la  feuille  se  produit  soit  comme  chez  les  Mousses, 
soit  comme  chez  les  Hépatiques.  Si  l'on  j)arcourt  le  ti-avail  de  Gœbel'*'  sur 
les  Archégoniates,  on  sera  frappé  par  la  ressemblance  que  jirésenlent  les 
coupes  de  jeunes  feuilles  d'Hépatiques  avec  celles  des  Andréacées  :  on  a 
presque  uniquement  dos  cloisons  anticlines  et  périclines.  Les  premières, 
qui  sont  également  les  plus  nombreusos ,  sont  les  anticlinos,  venant  conver- 
ger vers  le  point  végétatif  do  la  tige  (voir,  p.  198,  lig.  90,  rej)réseutant  le 
point  végétatif  de  Tylimanthus  saccatus). 

J'ai  remarqué  chez  les  Andréacées,  dans  certains  cas,  quelque  chose 
d'analogtie  à  la  formation  d'amphigaslres,  en  ce  sens  que  l'initiale  à  3  pans 
détache  sur  l'une  de  ses  faces  des  feuilles  plus  petites. 

L'analogie  se  poursuit  en  ce  qui  concerne  les  organes  reproducteurs  : 
ainsi  Kidm  '^  (p.  22)  attire  l'attention  sur  le  fait  que,  cher  les  Andrcœa,  les 

(')  Enjil  KiHN,  loc.  cit. 

(*)  Wilhelm  Hofmeisteb,  loc.  cit. 

(^'  Sven  lÎF.nr.GREN,  loc.  cit. 

("'  Karl  GoEBBi.,  Archegonialeustudion-Fiora.  Vol.  96.  Année  1906. 


-  339  —  . 

deux  premières  cloisons,  dans  l'anthéridie,  se  produisent  comme  dans  le 
Marchnnt'ui  poJywnrphi^^K  Plus  loin  (p,  ^6),  il  dit  que  les  anthéridies  des 
Andréact^es  s'ouvrent  en  général  comme  chez  les  Sphagnées,  et  que  ces 
deux  groupes  se  rapprochent,  sous  ce  rapport,  des  Hépatiques. 

Le  pseudopodiura  des  Andréacées,  formation  curieuse,  qui  ne  se  ren- 
contre que  chez  elles  et  les  Sphagnées,  a  son  analogue  chez  les  Hépatiques. 
Kidm'"^  remarque  que  ce  pseudopodinm  s'allonge  très  rapidement  au  mo- 
ment on  la  capsule  est  presque  mûre.  On  sait  que  le  pédicelle  du  sporogone 
des  Hépatiques,  qui  ne  lui  est  pas  analogue,  au  point  de  vue  morpho- 
logique, fait  de  même.  Mais  on  rencontre  également,  chez  les  Hépatiques , 
une  prolifération  et  une  différenciation  des  tissus  du  gamétophyte  dans  les- 
quels s'enfonce  le  pied  du  sporogone  et  qui  peut  être  comparée  à  la  forma- 
tion du  psendopodium  [voir  (jœbel'^'  (p.  1 1 1)  à  propos  du  Gottsckea  Blumei]. 

Enfin  je  reviendrai  sur  le  point  capital  de  ressemblance  :  l'ouverture 
de  la  capsule  par  h  valves.  Kidm'^*  (p.  Vi/i)  signale  que  depuis  longtemps 
on  avait  indiqué  ce  caractère  pour  rapprocher  les  Andréacées  des  Hépa- 
tiques. Gœbel'"''  (p.  180)  raconte  qu'ayant  mis  9  capsules  d'Hi/menophiilitm 
Phyllanihis  dans  l'alcool,  elles  s'ouvrirent,  en  séchant,  par  9  fentes,  et  en 
haut  la  paroi  capsulaire  resta  entière.  11  ne  sait  si  ce  processus  est  normal, 
mais  il  pense  que  ce  mode  d'ouverture  existe  dans  tout  le  cercle  de  parenté  : 
Sy)uphijo(rijiiii-Bhftli(i-Hiiiii('iiopfnjtinii.  Il  indique  que  Leitgeb  ^''*  décrit  chez 
Bltjllin,  comme  slruclure  normale,  une  ffcapsula  quadrivalvis'».  11  aurait 
trouvé  des  capsules  ouvertes  par  9  fentes,  mais  la  plupart  s'ouvraient  par 
plus  de  h  fentes.  Gœbel  a  repris  l'étude  de  cette  plante  et  ligure'^*  (p.  181) 
une  capsule  déjà  ouverte  par  h  fentes.  Ce  dessin  rappelle  tout  h  fait  une 
capsule  d'Andréacée. 

De  plus,  il  existe,  comme  me  l'a  fait  remarquer  M.  Cardot^^>,  dans  le 
genre  Andrcœn  un  sous-genre  Aeroschisma  qui  présente  une  capsule  s'ou- 
vrant  par  des  valves  libres  au  sommet.  Ce  qui  est  le  cas  général  des  Hépa- 
tiques, moins  les  quelques  exceptions  signalées  ci-dessus. 

Étant  donné  tout  ce  que  je  viens  de  dire,  le  cas  tératologique  que  j'ai 
découvert  chez  Amlrpœa  nn^iislfila  Lindberg'*'  présente  quelque  intérêt.  J'ai 

("  Dr.  Ediiaid  SrRAsspuRGKn,  Dio  (jeschloelilsorj^aiio  und  die  Befruchtiinj^' 
])oi  Mmrhnntiii  polijmrn-pha ,  dans  l'ringsheims  JalirbiichiM'  liir  \vi<;sen9rhaftliclio 
Botaiiik.  T.  VII,  p.  /ijq.  Leipzig,  1869-1870. 

'^'1  Emit  Ki'HN ,  loc,  cil. 

'•^'>  Karl  G(»;8EL,  Archogoniatousludioa-Flora.  Vol.  ()6.  Année  if)o6. 

('''  Dr.  Hubert  LiîiTciiii,  Untorsuchuiijien  ûber  die  U'bormooso.  Hefl  Ul, 
p.  85.  léna ,  1877. 

''  J'cxpiinie  ici  loute  ma  jjratitude  à  M.  Cardot,  cpii  a  bien  vouhi  me  donner 
los  si  ulilcs  ronsoignonionts  que  j'ai  mis  à  profit  dans  cctto  noio. 

'■"'  Mon  matériel  a  été  déterminé  par  M.  Piorro  Cii.maw,  \o  bryologuo  bien 
comui ,  qut;'  je  remercie  vivement  de  son  obligeance, 


~  3/10  — 

observé  une  feuille  à  deux  lobes,  comparable  à  celle  d'un  Hépatique,  dans 
un  échantillon'''  de  cette  espèce  que  j'avais  débité  au  microtome  en  coupes 
de  1  5  fx  d'épaisseur.  Dans  toute  la  description  que  je  vais  faire,  je  suppose 
la  feuille  ayant  sa  pointe  dirigée  vers  le  haut.  Cette  feuille,  à  sa  base,  pré- 
sente d'abord  une  seule  couche  de  cellules.  Un  peu  au-dessus,  on  voit  3  cel- 
lules de  la  lame  foliaire,  espacées  les  unes  des  autres,  se  dédoubler  tangen- 
tieliement,  ce  qui  porte  à  9  couches  l'épaisseur  de  la  feuilleen  ces  endroits. 
A  peu  près  a  hb  fx  au-dessus  de  l'insertion  de  ia  feuille,  la  coupe  de  celle-ci 
a  l'aspect  présenté  par  la  figure  I.  Les  2  points  où  s'était  produite  une 
duplicature  de  la  lame  foliaire  se  sont  élargis.  On  a  maintenant  comme 
l'ébauche  de  3  nervures,  dont  les  2,  situées  à  gauche  sur  la  figure,  pré- 
sentent 4  cellules  en  coupe  (provenant  respectivement  de  2  cellules  dédou- 
blées), et  la  nervure  de  droite  est  formée  de  0  cellules  dédoublées.  Une 
quinzaine  de  micra  plus  haut,  la  structure  se  complique  :  la  nervure  de 
gauche  présente  3  cellules  dorsalement  et  2  ventralement  (la  cellule  dor- 
sale de  gauche  s'étant  subdivisée  en  2  par  une  cloison  perpendiculaire  aux 
surfaces  foliaires).  La  nervure  médiane  est  formée  de  3  cellules  venirales 
et  de  3  cellules  dorsales;  celle  de  droite,  de  h  cellules  dorsales  et  de  h  ven- 
trales.  Dans  la  coupe  suivante  (i5  fx   au-dessus  de  la  précédente),  on 
observe  la  fusion  de  ces  3  nervures  (lig.  II).  On  n'a  donc  plus  ici  qu'une 
large  nervure,  formée  de  2  couches  de  cellules.  Trente  micra  plus  haut,  on 
remarque  un  très  léger  renflement  des  2  bords  de  la  nervure.  Dans  la  par- 
lie  gauche,  il  apparaît  une  3"  couche  de  cellules.  La  coupe  qui  vient  ensuite 
présente,  de  plus,  une  3"  couche  de  cellules  dans  la  partie  droite.  Nous 
avons  donc  nettement,  à  ce  niveau,  l'indication  des  2  parties  de  la  feuille 
qui  se  sé[)areront  à  un  niveau  sujiérieur.  La  ligure  111  donne  l'aspect  de  la 
coupe  située  à  3o  (x  plus  haut.  On  voit,  en  un  point  de  la  nervure  de 
gauche,  jusqu'à  4  couches  de  cellules.  Il  est  remarquable  de  constater  à 
nouveau  l'indication  de  la  nervure  médiane  sous  forme  de  3  couches  de  cel- 
lules entre  les  2  nervures.  En  réalité,  ceci  n'est  autre  chose  que  le  bord  de 
la  nervure  de  droite ,  car  en  examinant  les  coupes  plus  éloignées  de  la  base , 
on  constate  que  les  2  rangées  de  cellules  à  2  couches  situées  entre  la  ner- 
vure de  droite  et  ce  semblant  de  nervure  médiane  deviennent  aussi  à 
3  couches.  C'est  ce  que  montre  la  figure  IV,  qui  représente  la  coupe  située 
3o  fx  plus  loin  de  la  base  de  la  feuille  que  celle  figurée  en  111.  A  partir  de 
la  coupe  suivante,  le  brunissement  des  parois  cellulaires  se  manifeste  dans 
la  cellule  extrême  de  gauche  de  la  feuille.  Quatre  coupes  plus  haut,  le  bru- 
nissement des  parois  apparaît  au  bord  droit  extrême  de  la  feuille.  La  coupe 
suivante  (fig.  V)  présente  un  brunissement  des  parois,  qui  s'avance  du 

'•'  Je  remercie  vivement  M.  Frey,  do  Bernfi  (Suisse),  qui  a  bien  voulu  me 
rwolter  cette  plante  au  Spitallanime,  à  9,83o  mètres  d'altitude,  non  loin  du  col 
du  Grimsei,  en  Suisse,  le  (i  août  1917. 


-  U\  — 

côté  dorsal,  à  partir  du  bord  droit.  On  reman:|ue  les  2  parties  de  la  feuille 
bien  plus  nettement  sé^parées  par  une  zone  interme'diaire  à  2  couches  de 
cellules.  Quatre  coupes  plus  haut  (fig.  VI),  le  brunissement  a  atteint  toutes 
les  parois,  après  avoir  gagné  la  partie  médiane.  Les  parois  cellulaires  du 
boi'd  droit  de  la  feuille  atteignent  une  épaisseur  considérable.  Trente  micra 
plus  haut,  la  feuille  se  divise  en  2  branches.  Cette  bifurcation  se  pi-oduit 
à  36o  micra,  à  peu  près,  de  la  base.  La  figure  VIIÏ  est  une  coupe  située  à 
60  fx  de  celle  précédemment  décrite.  Les  parois  cellulaires  brunissent  de 


Toutes  ies  coupes  ont  été  dessinées  au  grossissement  de  Coo  fols.  Les  dessins  ont  été 
réduits  au  tiers  de  leurs  dimensions.  Les  figures  ci-dessus  sont  donc  au  grossissement  de 
900  fois.  Les  dessins  de  I  à  VIII  représentent  des  coupes  de  la  feuille  anormale,  décrite 
dans  le  texte,  d'Andreœe  augiislata  Lindberg.  Le  dessin  I  est  une  coupe  voisine  de  l'in- 
sertion de  la  feuille.  Les  dessins  suivants  sont  situés  de  plus  en  plus  loin  de  la  base  de 
la  feuille,  à  mesure  que  leur  numéro  d'ordre  est  plus  élevé.  Les  distances  qui  séparent 
les  coupes  figurées  sont  à  peu  près  les  suivantes  :  entre  I  et  II  3o  (i,  entre  II  et  III  76  f^, 
entre  III  et  IV  3o  (x,  entre  IV  et  V  yo  (x,  entre  V  at  VI  Go  fx,  entre  VI  et  VII  ôo  ft,  entre 
VII  et  VIII  60  li. 


plus  en  plus.  La  branche  droile  de  la  feuille  atteint  270  micra  de  hauteur, 
de  la  bifurcation  à  sa  pointe.  Au  niveau  de  l'extrémité  de  cette  branche 
droite,  la  branche  gauche  présente  encore,  sur  sa  coupe,  une  épaisseur  de 
3  couches  cellulaires  en  2  endroits.  Je  n'ai  pu  suivre  cette  branche  jusqu'à 
sa  pointe.  La  forme  générale  de  la  feuille  est  donc  celle  d'une  Hépatique, 
•  feuiliée  à  2  lobes  inégaux,  comme  dans  le  Sendluera  dklados,  dont  je  par- 
lerai plus  loin. 

D'après  le  brunissement  des  parois  cellulaires,  on  voit  que  cette  feuille 
anormale  s'est  différenciée  d'abord  par  sa  pointe  (ou  plutôt  ses  pointes) 
alors  que  la  base  restait  mérislématique. 

Ayant  parlé  à  M.  Gardot  de  mon  projet  de  publier  une  note  sur  ce 


cas  lératologique  que  j'avais  déjà  àécomeri  chez  Andreœa  auguslala,  sen&ni 
renforcer  ce  que  l'on  savait  déjii  sur  ia  parente  de  ces  Mousses  avec  les 
Hépatiques ,  cet  éminent  bryologue  me  conseilla  d'examiner  le  genre  d'Hé- 
patique Herbcrla,  qu'on  appelle  encore  Schtsma  ou  Semlluera.  Dans  cer- 
taines espèces  de  ce  genre,  comme  Sendlnera  dichidos  (Bridel)  Nées,  on 
trouve  en  efiet  des  feuilles  à  a  lobes  assez  inégaux.  Mais,  comme  chez 
toutes  les  Jungeraianniacées  acrogyues,  la  feuille  ne  présente,  en  général, 
qu'une  épaisseur  de  cellules  ^^'.  J'ai  donc  pris  une  Andréacée  dépourvue  de 
nervure,  afin  de  la  comparer  à  ces  Hépatiques.  J'ai  choisi  Andrœa  petrt  • 
phila  Ehr,  var.  homomalla  Schimper.  Je  l'ai  extrait  de  lexsiccata  de  Husnot 
ffMusci  Galliœn.  C'est  un  échantillon  récolté  par  Gravet,  en  novembre  1871 , 
sur  des  rochers  à  Mllerzie,  en  Belgique.  Los  feuilles,. vues  par  transpa- 
rence, présentent,  vers  la  base,  des  cellules  rectangulaires  assez  allongées 
dans  le  sens  de  la  base  «  la  pointe  de  la  feuille  (au  moins  a  fois  plus 
longues  que  larges,  à  peu  près  ao  fx  de  long).  Les  j)arois  longitudinales 
sont  très  épaisses  (à  peu  près  3  fJ-  de  largeur;  ce  qui  fait  6  ^  d'une  cavité 
cellulaire  à  l'autreV  Les  cavités  cellulaires  n'ont  guère  plus  de  /»,5fi  de 
large.  Les  parois  fransveisales  ne  sont  que  de  minces  diaphragmes  qui 
n'isolent  les  cavités  cellulaires  d'une  même  lile  de  cellules  que  par  une 
cloison  de  1   à  2  f*  d'épaisseur.   Les  cloisons  longitudinales  sont  munies 
de  ponctuations  (1  à  2  par  cellule),  fermées  pai- des  diaphragmes  d'épais- 
seurs comparables  à  celles  des  paiois  transversales.  Vers  le  haut  de  la 
feuille,    les  cellules   ont  une  cavité  de   contour  vaguement  losangi(|ue 
(grande  bissectrice,  i3  |u;  petite  bissectrice,  3  fjt).  Les  parois  cellulaires 
sont  aussi  épaisses  que  les  cavités.  En  coupe  transversale,  on  voit  des 
cavités  cellulaires  un  peu  allongées,  dans  le  sens  dorso-ventral ,  séparées 
les  unes  des  autres  par  des  parois  de  plus  de  (i  fi.  d'épaisseur  et.  du  côté 
ventral ,  c'est  une  paroi  de  2, ."S  n  qui  les  sépare  du  monde  extérieiu'.  Du  côlé 
dorsal,  il  y  a  des  papilles  qui  atteignent  7  fz  de  hauteur. 

La  coupe  de  la  lige  apparaît  comme  un  réseau  d'une  couleur  jaune  veit 
assez  foncée,  épaissi  aux  points  de  jonction  des  mailles,  en  forme  de  col- 
lenchyme.  Dans  chacune  de  ces  mailles,  on  voit  un  anneau  fort  épais,  de 
couleur  très  claire,  rnlourant  une  très  petite  cavité  qui  est  le  lumen  cellu- 
laire. Vers  la  périphérie  de  la  lige,  la  substance  de  ces  anneaux  (jui  sont 
des  épaississements  secondaires  de  la  membrane,  preud  la  même  coloration 
(jue  les  membranes  primaires  formant  le  réseau  coUenchyniateux. 

J'ai  étudié ^^^  un  échantillon  d'Herberlu  admca  (Dickson),  récolté  par 


t')  D'après  l'abbé  F.  Mobin  on  trouve  quelquefois  dans  ces  Hépati(|ues  une 
faible  nervure  homogène  (Anatomie  comparée  et  expérîmontalc  de  la  faïuilli'  des 
Muscinëes  :  Anatomie  de  la  nervure  appliquée  à  la  clasBii'uation,  thèse  Hcnncs, 
1893,  in-i",  189  p.,  ai  pi.). 

W  Je  romerci«  vivement  M.  DisMien  el   M.  le  D'  Fernand  Camus   pour  le 


—  3A3  — 

S.  M.  iMacvicar,  à  Loch  Awe  (ArgyHsliire),  en  Ecosse,  le  1 1  juin  1908. 
Celle  pîanle  a  une  couleur  et  un  aspect  d'Andréacéc.  Les  feuilles  examinées 
à  plat,  sous  le  microscope,  ont  une  forme  qui  rappelle  beaucoup  celle  de 
ÏAndreœa  pelntpliiln.  Les  tissus  prësentent  également  une  grande  ressem- 
blance. Vers  le  milieu  de  la  base,  on  voit  des  cellules  allongées  dans  le 
sens  delà  base  à  la  pointe  de  la  feuille  et  rectangulaires  dont  les  lumens 
ont  à  peu  près  iy  fz  de  long  et  i3  f;i  de  large.  Les  cloisons  transversales 
sont  de  l'ordre  du  micron.  Chaque  paroi  longitudinale  est  munie  d'une 
ponctuation  très  nette  et  fermée  par  un  diaphragme  d'épaisseur  également 
voisine  du  micron.  Vers  le  haut  de  la  feuille,  les  cellules  ont  16  fz  de  long 
et  13  de  large.  Leur  forme  n'est  plus  nettement  losangique,  mais  échan- 
crée,  ce  que  j'ai  reuconlré  chez  lo  Sendtnera  dicliahs.  Les  cellules  des  oreil- 
lettes de  la  feuille  sont  très  semblables  à  celles  de  la  pointe.  En  coupe,  la 
feuille  ne  présente  pas  de  papilles  dorsales,  mais,  du  côté  dorsal,  les  parois 
sont  bombée?  en  face  des  lumens  (  12  (m  dorsalement,  en  face  des  lumens, 
contre  9  fi  vcntralemenl  ).  Les  cellules  ont  leur  lumen  légèrement  aplati 
dorso-ventralement.  ce  qui  est  le  contraire  de  VAndrcœa  petrophihi.  La  tige 
présente  des  parois  cellulaires  très  épaissies,  mais  uniformément,  où  l'on 
ne  distingue  pas  d'anneau  d'épaississement  secondaire. 

J'ai  encore  examiné  q  autres  Hépatiques  voisines,  mais  à  feuilles  bi- 
lobées  :  le  Schisim  Scndtnen  Nées  (  échantillon  récolté  par  Arnold,  à Kiithie, 
dans  le  Tyrol)  et  le  Scndlnem  dickdos  (  Bridel)  Nées  I  récolté  par  Commer- 
son,  à  l'ile  de  France,  en  1769).  La  première  de  ces  plantes  a  un  tissu 
foliaire  très  semblable  à  celui  de  ïHerberta  adunca  :  mômes  ponctuations 
sur  les  parois  longitudinales  épaissies  des  cellules  rectangulaires  allongées 
du  milieu  de  la  feuille,  même  cellules  courtes  et  irrégulières  à  la  pointe  et 
aux  bords  des  feuilles.  En  coupe,  les  feuilles  présentent  exactement  les 
mêmes  caractères  :  épaississemenls  dorsaux  plus  prononcés  que  les  ventraux, 
surtout  en  face  des  lumens.  Mais  ici  on  trouve  quelques  petites  papilles 
(elles  ont  jusqu'à  3  [x  de  hauteui',  et  sont  quelquefois  au  nombre  de  3  ou 
k  sur  un  lumen  cellulaire,  du  côté  dorsal;  du  côté  ventral,  elles  sont  très 
petites  et  très  peu  nombreuses).  Pour  ce  qui  est  de  la  lige,  les  '2  couches 
externes  sont  très  épaissies,  comme  dans  le  cas  précédent  et  chez  presque 
toutes  les  Muscinées;  mais  ici  on  voit  nettement,  dans  ces  9  couches,  un 
anneau  d'épaississement  secondaire  comme  chez  Andremi  petrophila  Elirard. 

Pour  ce  qui  est  du  Sendtnera  dichidos ,  î'en  ai  examiné  les  feuilles  cauli- 
naires  et  raméales,  vues  de  face  et  en  coupe,  ainsi  que  les  coupes  des  liges 
et  rameaux.  Les  lobes  des  feuilles  sont  généralement  très  inégaux  et  quel- 
matériel  qu'ils  ont  bien  voulu  mettre  à  ma  disposition.  Le  premier  de  ces  savants 
bryologues  m'a  procuré  l'échantillon  d'Herberfa  aduma.  M.  Cisius  a  prélevé,  pour 
moi,  dans  l'Herbier  du  Muséum,  des  fragments  de  Sendlnera  diclados  (Bridel) 
Nées  et  de  Schisma  Sendtneri  Nées. 


—  3/iA  — 

quefois  au  nombre  de  3.  Toules  les  celluies  sont  à  peu  près  semblaliles, 
c'est  à  peine  si  vers  la  base  elles  sont  un  peu  plus  allongées.  Elles  sont 
isodiaraélriques,  de  contour  assez  inégulier  et  munies  de  j)oncUialions.  Elles 
ressemblent  aux  cellules  du  sommet  et  des  bords  des  Hépatiques,  de'criles 
ci-dessus.  En  coupe  transversale,  on  voit  les  membranes  dorsales  bombées 
et  formant  des  sortes -de  lentilles  convergentes  plan-convexes  ou  bi-convexcs 
(le  rayon  de  courbure  de  la  face  tournée  vers  le  lumen  cellulaire  étant  très 
grand  ou  inlini).  La  face  ventrale  des  cellules  est  3  à  4  fois  plus  mince  que 
la  dorsale.  Ces  lentilles  dorsales  ont,  en  leur  endioit  le  plus  épais,  environ 
i5  fz  d'épaisseur,  et  la  face  ventrale  des  cellules  vers  k  a  d'épaisseur.  Dans 
la  coupe  de  la  tige  seule,  la  coucbe  la  plus  externe  a  des  parois  épaissies 
jusqu'à  disparition  à  peu  près  complète  du  lumen.  On  distingue  assez  bien 
les  lamelles  moyennes  très  minces. 

On  voit,  par  la  description  qui  précède,  qu'il  y  a  de  nombreux  points 
de  ressemblance  entre  VAndveœd  petropkila  et  les  Hépatiques  que  je  viens 
de  décrire,  et  spécialement  avec  ïlievberla  adunca.  Les  petites  papilles  du 
Scliisma  Sentncri  rapprocbent  cette  Hépatique  de  ïAudretea  petropkila  par 
un  caractère,  alors  que  ses  feuilles  bicuspides  l'en  éloignent. 

J'ajoute  enfin ,  en  post-scriptum ,  qu'en  lisant  une  publication  de  Gœbel  <"' 
sui"  Buxbaumia  et  Diphyscium,  j'ai  trouvé  encore  là  l'indication  d'une 
parenté  indirecte  des  Andréacées  avec  les  Hépatiques.  En  elfet,  Gœbel  écrit 
(  au  bas  de  la  page  97  de  cette  publication)  que,  chez  Andreœa,  Tune  des 
formes  de  Mousses  les  plus  archaïques,  il  se  produit  une  cellule-pied  au  cours 
du  développement  de  l'anlhéridie,  qui  se  dévelopj)erait  au  moyeu  de  divi- 
sions transversales  en  une  pédicelle  seudjiable  à  celui  de  Buxhaumiu.  En 
ce  qni  concerne  le  sporogone  (p.  102  et  io3),  Gœbel  dit  que  chez  Dipliys- 
rium  sa  structure  se  rapproche  de  celle  des  types  archaïques  de  Mousses, 
tels  que  Spltaijnuin,  Andreœu,  car  chez  cette  Mousse  il  n'y  a  pas  de  |)édi- 
celle  proprement  dit.  La  j)arlie  inférieure  du  spoi-ogone  s'allonge  peu  et  ne 
sert  qu'à  s'enfoncer  dans  la  tige.  La  calyptra  serait  soulevée  seulement, 
comme  chez  Andreœu,  par  l'allongement  de  la  capsule  et  non  par  celui  du 
pédicelle.  Or,  d'un  autre  côté,  les  Buxbaumiées  ont  des  points  communs 
avec  les  Hépatiques.  C'est  ainsi  que  Gœbel  (p.  96)  fait  remarquer  que 
l'anlhéridie  de  Buxhaumia  se  distingue  de  celle  de  la  plupart  des  Mousses 
en  ce  qu'elle  est  sphérique-ovoïde  et  longuement  pédicellée.  Il  ajoute  que 
cela  la  rapproche  du  Sphugnuin  et  de  beaucoup  d'Hépatiques. 

'')  Karl  GoEDEL,  Archegonîatenstudien.  1.  Die  einfachte  Form  der  Moose, 
p.  yi,  à  io4  dans  Flora.  76  Band.  Ergànzungsband  zum  Jalirgang  1892.  Marburg, 
1893. 


—  3^i:) 


Eberhardtia,  genre  nouveau  i)e  la  Famille  des  SapotacÉes, 
*        PAR  M.  He>ri  Lecomth;. 

Le  iMusëiim  a  reçu  de  sou  de'voué  correspondant  M.  Eberhardt  une 
Sapotace'e  récolte'e  dans  le  massif  de  Tarn  Dao  (Tonkin)  et  dont  les  fleurs, 
tout  en  restant  construites  sur  le  typegénéial  des  Sidéroxylées ,  présentent 
cependant  des  caractères  qui  les  éloignent  sensiblement  de  ce  groupe. 

Par  la  forme  générale  des  feuilles,  par  leur  nervalion  et  par  la  présence 
de  stipules  très  nettes,  celle  plante  se  rapproche  de  certains  Pachijslela 
d'Afrique. 

Mais  la  fleur  présente  une  corolle  dont  les  lobes  au  nombre  de  5  se 
composent  chacun  de  trois  parties,  une  centi'ale  et  terminale,  linéaire  et 
assez  épaissie,  deux  latérales  membraneuses,  comparables  aux  appendices 
des  Mimusopées  et  des  Buméliées  :  mais  tandis  que  les  appendices  de  la 
corolle  sont  franchement  externes  chez  les  Mimusopées  et  internes  chez  les 
Buméliées,  ils  sont  ici  latéraux  comme  chez  Le  Monniem  de  la  côte  occi- 
dentale d'Afrique.  De  plus,  les  fleurs  sont  construites  sur  le  type  5  et  non 
sur  le  type  3  ou  6 ,  et  elles  ne  peuvent  donc  être  placées  au  voisinage  des 
fleurs  des  Mimusopées. 

Il  nous  a  paru  nécessaire  de  créer  un  genre  nouveau  qui  viendra  se 
placer  au  voisinage  des  Buineiia,  mais  surtout  des  Le  Moinùeva  et  Lecom- 
tedoxu.  Nous  le  dédions  à  notre  sagace  correspondant  M.  Eberhardt. 

JBberhardtia  GEN.  NOV. 

Arhor.  Folia  nltema  pedolata,  stipulata,  primo  pills  nifs  tecki,  inox 
glabra:  costa  subtiis proitiineiis  ;  nervi  suhtus  piomiiientes,  paralleli,  margine 
curvuti  evuncscentesque.  Flores  fasciculati ,  axiUares  ;  pedicelliis  hrevis,  pilosus. 
Sepala  o  imhricata  ;  corolla  gainopetala  ;  Uihus  suheyliudricus  ;  lobi  5  fri- 
pa rtiti  ;  pars  média  linearis,  crassa,  apice  sœpe  curvala  ;  partes  latérales 
memhranaceœ.  Siamina  ô  opposita,  Jilainentis  basi  crassis  apice  subulatts 
iiisiructa ;  slaininodia  5  basi  crassa,  apice  subulata,  anthera  non  evolula 
sagittataque  insti'ucta.  Ovarium  superuni  5-loculare  ;  ovuluni  in  quoque  loculo 
1  analropum  ;  stylus  brevis  apice  non  crassus  ;  stignia  non  evolutuni  (d'apj'ès 
E.  Tonkinensis).  Fruclus  baccatus  sttbglobosus ,  obscure  ô-costatus,  apice  sti/li 
vestigio  coronatus.  Semimi  5  ;  tegumentum  nitido-brunneum  area  deraia  magna 

Muséum.  —  xxti.  3,3 


—  3'i()  — 

///   JoiijliUidiiu'm   crtensa  iiislriirluni  ;   albunicu  opiusiim  ;    cmhnj»   rriilraUs 
cotykdonlbus  foUaceis  iiistritcliis.  (l)';ipi'ès  E.  Kreinpjii.) 

Ce  nouveau  genre  est  bien  caraclérisé  :  i  "  Par  ses  stipules  caduques, 
mais  très  nettes  ;  9°  Par  la  corolle  à  lobes  linéaires  pourvus  d'appendices 
latéraux  plus  grands  que  le  lobe  lui-même  :  3°  Par  les  staniinodes  poriaut 
constamment  à  leur  sommet  une  anthère  avortée  présentant  la  forme  d'une 
lame  sagiltée.  ^ 

L'espèce  ayant  servi  de  type  [)Our  la  création  du  genre  portera  le  non» 
de  E.  toultiieiisis. 

Eberhardtia  tonkinensis  nov.  sp. 

y\)b(ir  I o-io  iii.dha.  Ilniiiiili  liuetvs,  fiisci,  salis  rnisst  Joni'iludiudliti'r  ol/- 
scuve  stiialuli,  piimo pilosi ,  pilis  rujis,  ino.x-  filahri.  Folia  dlleriia;  pclioliis 
supra  subcaiinliculatiis,  salis  crassus,  9-3.5  cm.  lougus ,  stipulis  2  tnaagula- 
ribus,  pilosis,  i  cm  allis,  mox  cad>u\s,  inslrucUis;  limhus  elliplicus  vel  obova- 
lis,  subcoriaceitë,  primo  pilosus,  pilis  nitido-rujis .  deiiidc  ijlaber,  iH-ai  cm. 
long.  6,0 -'/,'J  cm.  lai.,  apio;  alleiiualo-acuminalus,  acumine  uculo,  basi  allv- 
nualils  ;  nervi  nlriiirpie  16-iH  supra  vioc ,  sublus  liaud  promiiientcs,  parallcli, 
versus  iiiarfjiiieui  curritli  ccanescciilcsfiue;  iicri  uli  suhparallcli ,  roliculali ,  via' 
conspicui.  Flores  a.idlares,  jasciculali ;  pediccllus  II  mm.  loiigus,  pitosus ; 
sppala  5  imbricala,  obloufia,  G  mm.  alla,  a  mm.  lala,  extra  pilosa ,  iiilra 
fflabra.  Corulla  fflubm ,  gamopi'lttbi .  alba  ;  lubus  subcifliiidricus  3-3,3  mm, 
allus  ;  lobi  5  triparlili ;  pars  média  liiiearis  2-2, J  mm.  lonfi<i  ;  parles  laïc- 
raies  mrmbraitaceœ ,  3,5-^1  mm,  atlœ  (voir  fig.  1).  Stamiinidia  ~)  basi  crassu, 
lala,  lobiH  alterna,  abrupic  suhulala ,  3  mm.  alla,  apive  aiitlura  abnri^ra,  in 
laminam  sa<ritlalnm  leducla ,  coroiiala.  Slamiiia  J  vurollœ  lobis  opposila  ; 
Jilameiilum  basi  rrassnm,  Iriuiifjulare ,  apicc  plus  minus  abrupic  subulntum, 
aniliera  oblanjro  Irianijularis,  basi  cordalu  ;  dorsu  inserta  ,  e.rlrorso.  Ovarium 
superum,  '■Inbrum ,  Ô-loculare ,  apice  shflo  rrasso  1,0-a  mm.  alla  coroiialum; 
sligma  non  evulolum.  Eructas  incognilus. 

Tonivin,  iMassif  de  Taui  Dao,  Eberbardl  n."  6037. 

De  celte  espèce  nous  ne  pos'=édons  malbeiMcusement  pas  le  fruit,  et  la 
diagnose  st^  trouve  être  par  conséquent  incoinplèl*'. 

Mais  le  Muséum  avait  rpçu  autrefois  (i88(J)  du  voyageur  Balanso  une 
plante  du  mont  Bavi  (Tonkin),  malbeureusemeut  réduite  aux  (ouilles 
el  à  un  fruit  non  mùr,  que  les  cai-actères  de  raj)pareil  végétatif  (forme 
cvlcrieure  des  feuilles  et  des  stipules,  structure  du  pétiole)  rapprochent 
inconleslablement  de  la  plante  d'Elierhardl. 


~  3/j7  — 

D'autre  part ,  M.  Krempf  a  recolle  aux  environs  de  Nhalrang,  dans  les 
forêts  qui  couvrent  le  massif  de  Tan  lloa ,  nue  autre  plante  représentée 


K/ji'rli«i<lti(i  iijiil.iiiciisis  U.hec. 

1.  Rameau  avec  feuilles  et  fleurs;  X  i/a;  2.  Bouton  X  4  ;  3.  Corolle  ouverte,  vue  du 
(leJans,  avec  ctaïuiuos,  slaïuinofles  et  pistil;    h.  Un  lobe  de  la    corolle    détaché  X  ■'>; 
5.  Corolle  vue  du  dehors  X  3  ;   6.  Une  élamine  X  3  ;  7.  Un  stnminode  X  3  !  8.  Sec- 
lion  transversale  de  l'ovaire  montrant  les  5  loges;  9.  Un  ovule  séparé. 


comme  la  précédente  par  les  fouilles  el  le  frnit,  mais  rpieses  caractères  ne 
permettent  pas  de  séparer  généricpiement  de  la  précédente. 

23. 


—  3/»8  — 

Nous  lappoiierons,  provisoirement  du  moins,  ces  deux  plantes  au 
genre  Eberhardtia.  Mais  puisque  nous  n'eu  connaissons  pas  les  fleurs,  il  sub- 
siste ne'cessairement  quelque  doute  sur  i'atlribution  grénérique. 

D'après  les  caractères  de  l'appareil  végëlalif  et  des  graines,  le  botaniste 
Pierre,  qui  n'avait  pas  vu  les  stipules  de  la  plante  de  Balansa,  avait  cru 
devoir  rapporler  celte  dernière  à  son  genre  Planchoriplla ,  sous  le  nom 
de  P.  aurata ,  et  Dubard  {Not.  System. .  II,  p.  i34)a  publié  la  diagnose 
incomplète  de  cette  espèce  d'après  les  documents  de  Pierre.  Nous  pensons 
que  l'attribution  générique  admise  par  Pierre  et  ensuite  par  Dubard  est 
erronée,  el  la  ])iésence  de  stipules  très  nettes,  toujours  absentes  chez  les 
plantes  rapportées  au  genre  Plaiiclwiiella  de  Pierre,  vient  confirmer  notre 
opinion. 

E.  Krempfii  nov.  sp. 

Arbor.  tiamuli  fusci p)iino  aiirco-loniriitosi ,  mo.r  ghdm ,  longitiidinaliter 
obscure  slriatuli.  Foliu  alterna  ,  petiolu.s  -stipulatus,  stipiilis  mo.r  caducis ,  supra 
subcaiialicututus,  2-4  cm.  loiifrus ;  Ihnbus  subcoriaceus,  marg'me  reooluto- 
undulalus,  ellpi tiens  vel  oblongo-elllpticus ,  i  J-:î3  cm.  loiigus,  4,5-7^5  cm. 
latus,  primo  aureo-lomeiilostis ,  mox  gluber;  nervi  ig-tio-jugi,  paralleli, 
curvati,  versus  margliicm  coanescentes ,  subtus,  promiueiites  ;  nervuli  subpa- 
ralleli  ri.r  conspirai.  Bacca  subglobosa,  'l  cm.  alta,  3,5  cm.  diam.,  obscure 
5-costaia ,  superficie  pulreruleiiln ,  basi  stipilata,  apice  slijli  resdgio  conico 
1  cm.  nllo  coronata  ;  semimi  ô,  3,'>  cai.alta;  tégument um  nitidu-brutincum , 
1  mm.  (lassum,  basi  acutum,  area  derasa  magna  in  bmgitadinem  extcnsa 
insiruclam  ;  albumen  copiosum ,  oteoginosum  ;  embryo  centralis  cotyledonibus 
foUaceis,  vltipticis;  radicula  ii  mm.  lunga. 

Miatrang,  Massildu  Tan  boa,  Krenq)f.  n"  ib'jli. 

La  troisième  espèce  du  genre  est  représentée  par  la  plante  de  Balansa 
citée  plus  haut  (n"  /i33o),  el  <jui  deviendia  K.  aurata'^K 

Le  nouveau  genre  Eberhardtia  se  trouve  donc  actuellement  l'eprésenté 
par  trois  espèces,  dont  une  seule,  E.  tonliinensis  II.  Lee. ,  est  connue  par  ses 
Heurs.  Des  deux  autres  on  ne  possède  que  l'appareil  végétatif  el  le  fruit. 
Ce  dernier  se  trouve  directement  sui-  le  calice,  sans  pédicule  apparent  chez 
E,  aurata  (Pierre),  tandis  qu'il  est  pourvu  d'un  pédicule  de  6-5  mm. 
chez  E.  Krempfii  H.  Lee. 

'■'   M.  Dultard.  Not.  Syslein.,  Il,  p.  l'èh, 


IViî) 


Le  Bombi  du  Gabon, 

PaRI>ARILM  SaRGOSII  PeLLEGRIN  {BuSACÉES-ClIRlSOBAUyÉEs), 
PAR    M,   F,    PeLLEGRUX. 

Dans  une  précëflente  Note  '■^\  j'ai  eu  Toccasioa  de  signaler  l'origine  bota- 
nique d'un  excellent  bois  rapporté  du  Mayombe  (Gabon)  par  M.  Le  Testu, 
l'Acajou  Diloio,  par  assimilation  vendu  sur  les  marchés  corarae  Ombégà: 
XEntandrophrugma  rufa  A,  Chev.  (Méliacées). 

Il  est  question  ici  encore  d'un  fort  bon  bois  qui,  lorsqu'on  le  coupe,  a 
l'aspect  de  l'acajou,  puis  devient  plus  foncé  et  prend  des  teintes  de  noyer 
du  Gabon;  ce  bois  est  intéressant,  car  il  provient  de  la  propriété  des  frères 
Sargos,  située  au  bord  du  fleuve  Kouiloii  ;  il  y  pousse  en  plaine  non  maré- 
cageuse et  il  en  a  été  reconnu  plus  de  17,000  mètres  cubes  immédiate- 
ment exploitables. 

En  collaboration  avec  le  commandant  Snrgos,  d'après  de  nombreux 
documents  rapportés  par  lui  du  (iahon,  j'ai  entrepris  de  faire  l'inventaire 
exact  des  arbres  ex(>loitables  dans  une  région  bien  définie  du  Mayombe , 
dans  la  vallée  du  Kouilou  entre  Magne  etCongotali,  puis  de  la  comparoi- 
ensuite  à  la  llore  de  la  vallée  de  la  Nyanga,  des  environs  de  Tchibanga, 
dont  je  poursuis  parallèlement  l'étude  d'après  les  collections  si  riches 
donnés  au  Muséum,  au  service  de  M.  le  Professeur  Lecomte,  par  M.  G.  Le 
Testu.  C'est  parmi  les  plantes  rapportées  du  Gabon  par  le  Commandant 
Sargos  que  se  trouve  l'arbre  intéressant  économiquement  et  nouveau 
pour  la  science,  le  Bombi,  de  la  famille  des  RosacéesGbrysobalanées,  dont 
voici  la  description  : 

Parinarium  (S  Neocarya)  Sargosii  Pellegrin. 

Arhov  elata,  3o  m.  alla.  RamitU  leretes  fulvi ,  jumores  sericeo-velutini ,  lenti- 
cellati.  Folia  alterna,  integeirima,  subcoriacea,  obinnga  vel  lanceolata , 
apice  gradatim  attenuata,  acuta,  acumnata ,  basi  obtusn,  cordnta,  t  i-iy  cm. 
loncra,  3,5-5,5  cm.  lata,  supra  hicida,  glabra ,  suhtiis  prœtev  in  venularum 
reticulatas   proéminentes    ramificaliones ,    sub glabra  ;   costa    utrinque ,  nercts 

(>)  Voir  F.  Pellegrin,  Note  sur  le  Banda  rouge  cl  un  Ombéga  du  Gabon,  ia 
Bull.  Mus.  Paris,  1919,  p.  654. 


InteroJihiis  urcuath,  (ttlscemb-iillbus  (pluriiiio  i  s-jugatis)  siihliis  li'vilcr  pilo-sis. 
Petiolus  brovis,  teres,Julvn-sericeits.  S  mut.  longiis.  Stipnîœ  subuktœ  Jilijoniirs, 
sericeœ,  i  cm.  longœ. 

PanicuU  icrmlnaks  densœ  iiiiiltiJbjiTS,  y-is  cm.  longœ  et  latœ,  ftib'o- 
sericeœ  ;  —  bractcœ  ovales,  obliisœ,  apicuhitœ ,  tenues,  eatus  sericœ,  inliis 
glahrœ,  lo  mm.  longœ,  8  mm.  latœ,  çoncavœ,  caducœ  ;  —  .bvactcolœ 
lineares,  tî-'J  mm.  longœ,  ser'ceœ.  Pedirelll  2  mm.  longi.  Calijcis  inbiis  basi 
gibbosus,  3  mm.  allus,  ohVqnus,  exlm  sericens,  intus  cnvdius  dense/pic  liiv- 
sulns,  o-lobatus,  lob'ts  snbœfpinUbus ,  patent ibns,  lanceolatis  aciitis,  exius 
villosis,  '2-3,5  mm.  longis.  Petala  ô ,  cahjris  jauci  inserta  oblonga ,  obtnsa , 
3-3,5  mm.  longa,  mo.v  decidua.  Stnmina  t^i-io,  cahjcis  fauci  insertn ,  banl 
in  itnntihtm  breeem  connata,  e.vsevtn ,  glabra  : — filamentn  innefpiaVm ,  ghibro , 
subnlato-fitlformia ,  Icviter  aifuata ,  3,5- 'i  mm,  bmga  ;  —  antheiw  miniitœ, 
■  0,90  mm.  longœ. 

Ovavium  globosum  vel  omtmn,  hivanlnin,  0,5  mm.  ni  dlnmetio,  finin 
calfjcls  uniloleml'tt'r  adnaliim,  încompleU'  bllocnlaro,  biovuhtnm  ;  — oi'ula 
erecta  ;  — sli/his  basUurîs,  fdiformiii,  glaher.  Jihimenta  vix  supernns.  Drnm 
fulvo-villoHnlit ,  iminalnm  ovoidea ,  pnlamiiœ  osneo  i-locularl  uilns  vllloso, 
i-spermo.  Semina  ercrta ,  ocoldm-lenticulmhi .  S- 10  mm.  in  ditimelm. 

Gabon.  rBords  du  fleuve  Kouilou,  entre  iMagiic  et  Congolali.n  [Surgos 

Nom  vernaculaire  Vili,  Hiiyaka  el  Yonibé:  Bonibi. 

Celle  espèce  aj)partient  à  la  section  Neocavyn  Oliver  cl  présente  des 
afllnil(^s  avec  les  P.  niamiphuthim  Sahiiie  el  /*.  bnngiveolrnse  ]\.  E.  Fr. ,  mais 
s'en  (lislinguc  à  premièie  vue  par  la  forme  el  la  piiiosilé  de  ses  feuilles 
ncuniiuécs,  aigu("s,  par  ses  stipules  assez  lon{jlemps  persistantes,  par  ses 
fleurs. 

Le  Comniand.uil  Sargos  ajoute  quebpies  détails  intéressants:  L'arbre 
nbattu  mesurait  3i  mètres  de  hauteur,  dont  i5  de  fût:  70  centimètres  de 
diamèlre  au-dessus  de  rempatlement.  f^cs  accolemenis  aliformes  très  pro- 
noncés el  élevés  sont  de  moyenne  épaisseur;  le  fut  irrég-idier,  cannelé, 
trôs  brancliui  les  ramlfloations  fortes  aseendantos;  le  port  général  sub- 
globuleux à  cime  aplatie.  L'écoice,  épaisse  de  7  millimètres,  s'enlève  par 
grandes  plaques  très  fibreuses,  brun  rose  sur  la  tranche.  Le  bols  parfait 
est  distinct  :  aubier  blanc  et  cœur  brun  acajou  avec  odeur  de  farine 
lorsqu'il  est  fraicbemenl  coupé.  La  dru|)c  à  chair  épaisse  est  comestible,  «|e 
la  grosseur  et  du  gnnl  de  ja  pomme. 


—  35] 


(loSTRlhVTlOS  A  l'ÉTIDE  DU  LÀ  FlOIIE  DE  LA  GuiANE   FRASÇAISE  . 

PAR  M,  Raymond  Benoist. 


8aiiiy(Iaeées. 


Dendrostvlis  odorata  Eichl.  {Mdijiia  odorata  Aubl.,  t.  359 ). 

Arbuste  de  3  mètres  environ:  (leurs  blanches,  en  panicules  axillaires. 
Sans  localité  (Poiteau,  Leprieiu-);  ile  de  Gayenne  (Aublet,  Le  (Juillou 
in  lib.  Sagot). 

Dendrostylis  denticulata  Tr.  et  PI.  (Moijna  (lentkukta  Benlh.). 
Arbuste  peu  ramifié  à  feuilles  groupées  .Vl'extrëniité  des  rameaux:  fleui-s 
en  grappes  axiliaires  paucitlores. 
Sans  localité  (Richard). 

L.ETiA  PB0CEHA  Pôpp  et  Eudi.  (i.  cusearioides  SngotV 

(irand  arbre  assez  répandu  dans  la  forêt;  ou  l'appelle  :  Bois  Marie, 
Coupi  blanc,  etc. 

Sans  iocalilé  (Poiteau):  Acarouany  (Sagot  n"  1107);  Charvein  (Be- 
noist,  n°  828");  Saint-Jean-du-Maroni  (Benoisl  u"  976). 

L.ETiA  OBTCSIFOLIA  Eiclil.  (Srt/«^f/«  obtiisijolia  ^ich.). 

Cette  espèce  est  voisine  du  L.  procera,  mais  en  semble  bien  distincte; 
dans  les  échantillons  que  j'ai  vus,  je  ne  trouve  pas  de  formes  de  passage 
entre  les  deux  espèces. 

Sans  localité  (Richard);  Gourdonville  (Benoist  n"  iSgB);  Acarouany 
(Bâgot);  Charvein  (Benoist  n°  aaÔ);  Maroni  (Mélinou  1861  n°  65). 

Ljitla  scaveolens  Benth. 

Cité  de  Guyane  française  par  Eichler  {Flora  hrasilienm,  l.  Xlll,  pars  I, 
p.  454). 

Cayenne  (Martin). 

Ft-ACOURTIA  gATAPpBACTA  Roxb. 

Cultivé  au  jai<diu  botanique  de  Cayenne  (Mélinon). 


—  352  — 

Banara  guiaxensis  Aubl. 

Sans  iocalité  (Perrotet,  Poiteau,  Leprieur);  ile  de  Cayenne  (Aiiblet, 
Martin,  Sagot  n°  ii52);  Aroura  (Richard);  Mana  (Sagot);  Saint-Jean- 
du-Maroni  (Benoist  n"  1082);  Maroni  (Méiiaon  i845,  n"  120). 

Casearu  ramiflora  Vahl  (C  spinosa  Wild.  ;  C.  fallax  Miq.  ;  Iroucana 
^MjflHe/ists  Aubl.,  t.  127). 

Arbuste  appelé  café-diahle  à  cau'^e  de  son  fruit  semblable  à  celui  du 
caféier  et  à  saveur  acre. 

Sans  localité  (Richard,  Perrolet);  île  deCa'yenne  (Aublet);  Roura  (Rou- 
quié  in  hb.  Sagot  n°  i385). 

Casear[a  parvifolia  Wild. 

Arbuste  atteignant  9  mètres;  fleurs  blanc  verdàtre. 
Sans  localité  (Richard):  Acarouany  (Sagot  n"  189);  Charvein  (Benoist 
n"  202). 

Casearia  macrophylla  \i\\\[  [Pilumha  ijuiaiionsis  Aubl.,  t.  385). 

Arbuste  à  fleurs  blanc  verdàtre;  dans  la  forêt,  il  atteint  une  dizaine  de 
mètres;  son  bois  est  blanc  et  sert  à  faire  des  gaulettes. 

Sans  localité  (Aublet,  Richard,  Poiteau,  Perrotet,  Leprieur);  Cayenne 
(Martin);  Mana  (Méhnon  i8'i-.?,n'  288,  826  );  Acarouany  (Sagotn^'yyg 
et  ii84);  Godebert  (Wachenheim  n°  19);  Maroni  (Mélinon  1861, n"  192- 
1862,  a"  34o,  /121  et  fi-jh-iS-jO,  n"  222);  Geofl'roy  n"'  77,  97). 

Casearia  singdlaris  Eichl. 

Le  fruit  est  gl()i)uleux,  d'un  vert  jaunâtre,  odorant  et  mesure  6  centi- 
mètres de  diamètre;  les  graines,  en  forme  d'amande,  sont  entourées  d'une 
pulpe  acjutnise. 

Sans  localité  (Richard,  Leprieur,  Sagot);  Acarouany  (Mclinon);  Gode- 
bert (Wachenheim  n°'  \t,  280);  Maroni  (Mélinon  i8^5,  n"  118). 


/ 


Casearia  Martini  R.  Ben.  nov.  sp.  X/ 

Fimtex  ramis  juniorihus  piibrritlk.  Folia  alterna  slipulata,  stipuUs  cito 
décidais,  hreviter  petiolata,  laiiceolata,  acuminata ,  apice  ohtusiusculo ,  basi 
aciita  in  petiolo  deruvronte^  murifinc  obsolète  denticuinto,  glabra,  pitnrlis 
sparsis  parum  pellucidis  nnlala.  liijlorescenliœ  axillines.  liracteœ  minul(c. 
Flores  in  fusciculis  (i.rillaribus  congregati,  pedieellis  pubrrulis  paulo  supra 
basini  articulatis.  Calicis  minute  puberuli  segmenta  quinque  ad  basim  concres- 
centia.  Slamina  fertilia  decem  inœqualia,  non  glauduligera  :  quinque  majora 
sepalis  superposita ,  quinque  minora  cum  sepalis  alterna,  Jilamentis  glabris. 
Slaminodia  decem  cum  staniinihus  alterna,  pubesrentia.   Ovarii  diniidia  pars 


—  353  — 

inferior  glabra ,  pars    mipprior  pitosa;   stigina   rapiiatiiin ,    iiiiiiiite    liirtiim. 
Fnictus  junior  pilis  raris.  sparsis,  rufis  ornatnin. 

Dimensions:  Feuilles  longues  de  3  à  7  centimètres,  larges  de  i,5  à 
3   centimètres;  pétiole  long  de  2  à  3  millimètres;   pt^dicelies   longs   de 

1  à  2  millimètres;  calice  long  de  9  millim.  5. 

Sans  localité  (Poileau,  Mélinon  18^2,  n°  290);  Gayenne  (Martine  v>- 
Gette  espèce,  par  la  structure  de  ses  fleurs,  se  rapproche  du  C.  commn- 

taia  Briq. ,  mais  ses  feuilles  sont  glabres,  les  pédicelles  et  le  calice  presque 

glabres,  les  fleurs  plus  grandes. 

Casearia  umbellifera  R.  Ben.  nov.  sp^ 

Fruteœ  ramis  junionhus  glahris.  FoUa  alterna,  stipulata  (stipulis  parvis 
deciduis],  hreviter peliolata ,  ohlongo-lanceoJala ,  acuminata,  apire  obtusiusculo, 
hasiacnta,  mnrgine  denticulato,  glabra,  crehrn  pxinctis  et  lineolis  pelliicidis 
notata.  Inflorescentiœ  axillares ;  bracteœ  miinitœ ,  glabrœ.  Flores  albi,  unibrl- 
lati;  umbellœ  peduncuîus  pedicellis  paulo  supra  basiin  articulatis  subœqua- 
lis.  Calicis  segmenta  quinque  ad  basim  concrescentia.  Stamina  fertilia  decem 
inœqualia,  ad  apicem  glanduligera  :  quinque  majora  sepalis  superposita, 
quinque  minora  cum  sepalis  alterna,  filamentis  glabris.  Decem  staminodia  rum 
stamiiiibus  alterna,  pubescentia.  Ovarii  dimidia  pars  inferior  glabra,  pars 
supcrior  pilosa;  stigma  capitatum  minute  hirtum.  Fructus  ignotus. 

Dimensions  :  Arbuste  de  2  mètres  environ;  feuiUes  longues  de  7  à 
10  centimètres,  larges  de  2  à  3  ceiitimèlres,  à  pétiole  long  de  2  à  3  milli- 
mètres; pédoncule  de  l'ombelle  long  de  3  millimètres;  pédicelles  longs  de 

2  à  i  millimètres;  calice  long  de  3  millimètres. 

Saint-Jean-du-Maroni,  2  mars  191/1  (Benoist  n°  873);  6  mars  191/1 

(n"798).;c;^ 

Cette  espèce,  par  ses  fleurs  en  ombelles,  ses  étamines  glanduleuses  et  la 
forme  de  son  style,  se  rapproche  du  C.  Pôppigii  Eichl.:  elle  en  difl^ère  par 
ses  fleurs  plus  grandes,  ses  stipules  petites  et  caduques  et  ses  feuilles 
plus  allongées,  longuement  acuminées,  à  nervures  formant  un  réseau  plus 
lâche  et  moins  saillant.  ^ 

Casearia  stipularis  Vent. 

Petit  arbre  de  5  à  7  mètres;  fleurs  blanches.  Nom  vernaculaire,  d'après 
Sagot  :  Bois  petite  feuille. 

Sans  localité  (Perrotet,  Poiteau,  Leprieur);  île  de  Cayenne  (Richard, 
Martin,  Mélinon  18/10,  n°  117,  Sagot,  Le  Guillou,  Soubirou);  Acarouany 
(Sagot);  Maroni  :  ile  Portai  (Sagot  n°  1181). 

Casearia  grandiflora  S'-Hil. 

Petit  arbre  de  6  mètres  environ:  fleurs  blanc  verdàtre. 


(Inyenno  (Marlin'l;  Acnrouany  (Sagot  n°  loo);  (lodeberl  (Waclieiilipini 
n"  yo V.  Maroni  (Mélinoii  1876,  n"  /lai. 

Caseabia  silvestris  Sw. 

Sans  localilé  (Leprieur  ) ;  (layeune  (Marliu,  iStoupy)  ;  (lodoltei'l  (  \\  aclien- 
lieim  n"  47);  Saint-Jean-du-Maroni  (Benoist  u*  846), 

Var.  à  p^dicelles  et  calices  pubescenls;  feuilles  entières,  coriaceï*,  liii- 
sanles. 

Saint-Laurent-du-Maroni  (Benoist  n°  789). 

Case\ria  of.mata  Eichl.  (Piparca  denlata  Aubl.,  t.  386). 

Sans  localité  (Poileau);  (layenne  (Martin);  environs  de  la  Afonlag-no 
Serpoal  (Aublot):  Roura  (Rouquié  in  Id».  Sagot  n"  i884):  Aroma  (l\i- 
çliard);  Acarouany  (Sagot). 

Casearia  jav!tensi8  h.  B.  k. 

Petit  arbre  à  fleurs  blancbes;  fruit  d'un  pourpre  noirâtre;  nom  vernU'- 
çulaire,  d'après  Mélinon  :  Dois  airouti. 

Sans  localité  (Ricliard,  Poiteau,  Perrotet,  Martin,  Leprieur);  Onanary 
(Geay  n°'  lyoo,  1901,  igo-j,  1927)  ly^î^i  iQ'^Q);  mont  Cabasson 
(Ricliard);  Roura  (Giraud  in  lib.  Sagot  n"  1978);  Mana  ( Mélinon V, 
Acarouany  (Sag»»t  n"  laoy);  Maroni  (Mélinou  i86â  ,  n"  5!Vi-i8C'i, 
sans  numéro). 

lloMMjLM  RACorBKA  S\v.  [Ihu'Qubm  ^itinncu&U  Aubl.,  I.  a36). 

Sans  localilé  (Aublet,  Lcblond,  Leprieur);  (iodebert  (  W  acbcidieini 
n"  ai):  Maroni  (  Mélinon  1H77,  n"  887,  Recb  n'  08  ). 

IIoMALiUM  raci:mohum  JaC(|. 

Sans  localité  (Leblond,  Martin,  Mélinon  i8'j-)!,  n"  i48);  iiords  de  la 
Mana  (Mélinon  i85'i .  n"'  yO  et  1 15). 

HoMALiiM  NAPIM0GA  Spreng.  (iY«^j////rt/|rt //«/«/(c»*/^'  Anbl..  l.  '^87). 
Rivière  de  Sjnqaniary  (Aiiblçt). 


Tiirnéracées. 

PiRIQUETA  VISCOSA  Tinseb. 

Sans   localité  (Leprieui-,  de  Rolir);   Gayenne  (Sagot  n"  laSa,   Sou- 
birou). 


—  355  — 

PiRioiETA  viLi.osA  Anhl. ,  t.  117  (P.  ciiloùhs  M*^y.  ;  Tvrupm  liirUt. 
Dcsv.). 

Smis  localité  (Mëlinon  i8'i9,  ii°'  35,  i55,  Lebioml);  Maroni  (Méli- 
noii  187O,  u"  74,  Sngot);  île  de  Cayenne  (  Aublpl);  Kourou  (Benojsl 
II"  1 38  M  ;  Saint-Jean-dii  -Maroni  (  Henoist  n"  811  ). 

TuRM:RA  RLl'KSTRIS  Aulil.,  t.    Il3. 

Sans  iocalilé  (  Lebloiid ,  Lepi'ieui');  bords  du  Sinnaraary  (Aublet);  Aca- 
rouany  (Sagot)- 

Mav.frKtescens  Urb. 

Sans  localité  (Leprieur);  bords  du  Sinnaraary  (Aublet). 

TlRNERA  GUIANESSIS  Aubl. ,  t.  1  1 /l . 

Sans  localité  (Leprieur,  Ricbard);  Pariacaljo  (Bcnoist  n"  l'iog);  (^llnr- 
vein  (Benoist  ii4). 

TURNERA  ODORATA  Ricb. 

Sans  localité  (Leblond,  Poiteau,  Stoupy,  Leprieur  n"  lai);  Cayenne 
(Ricbard,  Méliiion,  Sagot  n"  1988);  Maroni  (Recb  n"  ■i7). 


Passiplora  ovata  Marthi, 

Sans  localité  (Martin);  Maroni  (Mëlinon  iSô'i,  11°  -no;  Recli  n°  i5); 
Maroni  supérieur  (Crevaux). 

Passulora  ciTRnoi.iA  Mart. 

Fleurs  blanc  jaunâtre,  tacbées  de  pourpre. 

Sans  localité  (  Leprieur);  Mana  (Bar  in  bli.  Sagot);  Acarouauy  (Sagot 
n°  1-287), 

Pas^siflora  f.«tida  L. 

rieurs  blanches,  base  de  la  couronne  violette;  bractées  laciniées;  fruit 
comestible. 

Mahoury  (Rouquié  in  hb.  Sagot):  Cayenne  (Soubirou^S  KonfOU  (Bc- 
noist n''  t<i8a^;  embouchure  dn  Mnroni  (âagol), 

pAbSlipPRA  ÇlRRHIFI.QR^   Rich- 

Sans  localité  (  Richard  j. 


—  356  — 
Passifi-ora  AimiCfiL'VTA  H.  B.  K.  (P.  appendirulata  Mey.). 

Fleurs  vert  jaiinàlre;  fruit  noir  à  maluritë. 

Sans  localité  (Perrotet,  Leprieur,  Mélinon  1862,  n"  i5o);  Cayenne 
(Richard);  Acarouany  (Sagot  n°  385);  Godebert  (Wachenheim  n°  178); 
Maroni  (Mélinon  1876,  n°  862). 

Passiflora  vespertilio  L.  [P.  hemtcycla  Mey.). 

Fleuis  blanches  à  couronne  bleu  pâle. 

Sans  localité  (MéHnoii):  Acarouany  (Sagot  n"  -286);  Godebert  (Wachen- 
heim n"  168);  Charvein  (  Benoist  n"  k(^o\:  Saint-Jean-du -Maroni  (Benoist 
n"  ioi5). 

Passiflora  serrata  L. 
Sans  localité  (Martin). 

Passiflora  quadrangolaris  L. 

Fruit  gros,  vert  pâle;  cultivé;  connu  sous  le  nom  de  Harhadiup. 
Cayenne  (Robert);  Araconany  (Sagot). 

Passiflora  glandulosa  Gav, 

Fleurs  rouge  vif. 

Sans  localité  (Perrotet,  Lel)lond.  Leprieur,  Geay  n°  3f>87);  Cayenne 
(Richard,  Sagot,  Soubirou);  Roura  (Giraud  in  hb.  Sagot);  Manu  (Les- 
chenaull),  Acarouany  (Sagot  n"  987);  Maroni  (Mélinon  1861,  n"  100); 
île  Portai  (Sagot  n°  9.87  hia);  Sainl-Jean-du-Maroni  (Benoist  n"  1228); 
Maroni  supérieur,  à  70  milles  de  l'emlMiuchure  (Crevaux). 

Passiflora  lahrifolia  L. 

Fleurs  violettes,  couronne  à  filamenls  aiuielés  de  blanc;  fruit  jaune, 
comestible,  vendu  sous  les  noms  de  pi)mme-liane,  coiisou,  niarilam- 
bour. 

Sans  localité  (Geay  n°  3357);  Cayenne  (Richard);  îles  du  Salut  (Sagot); 
village  indien  de  la  Mana  (Sagot);  Acarouany  (Sagot  n"  281  et  287); 
Charvein  (Benoisf  n°  kqh)\  Maroni  (Mélinon  1861,  n°'  26  et  266-1877, 
n°  Û19). 

Passiflora  coccinea  Aubl.,  t.  826. 

Fleurs  et  bractées  rouge  vif. 

Sans  localité ( Perrotet  n"  887;  Mélinon  1862,  n°  77;  Geay  n"  8279); 
Cayenne  (Le  Guillou,  Soubirou);  Mana  (  Leschenault) ;  Acarouany  (Sagot 
n*  288);  Maroni  (Mélinon  1861,  n°  99-1876, 11°  277);  Charvein  (Benoist 
n°  3io);  Saint-Laurent-du- Maroni  (Le  Moult). 


-  -  357  — 

PaSSIKLOHA  STIPULATA  Aubl.,  1.   3-25. 

Fleurs  blanc  \erdâtre. 

Sans  localité  (Richard);  Montagne  Serpent  (Aublel);  (lourdonville 
(Beuoist  n"  i536);  Godebert  (Wachenheim  n"  963);  Maroni  (Mt^linon 
1877,  n°  ^08);  Saint-Jean-du-Maroni  (Benoist  n"  9i5). 

Carîcacées. 

Carica  papava  L. 

Cultive;  on  trouve  çà  et  là  des  pieds  isolés  dans  les  parties  exploitées  de 
la  forêt;  ce  sont  probablement  des  individus  issus  de  graines  apportées 
accidentellement. 

îles  du  Salut  (Sagot), 

Jaracatia  spinosa  DC. 

Sans  localité  (Poiteau);  Caux  (Aublet);  Acarouany  (Sagot  n"  i2i3); 
Gharvein  (Benoist  n"  hlii;)). 


—  o  5  8 


NoTÊit)    nELATIlliS    AU    SeUVICK    DE    LA    ClJLTUKE 

PAR  M.  D.   Bois. 


1°  Les  travaux  de  planlalion  du  Fruliceliiin  se  Iroiiveat  airétés  pour 
le  moment,  la  saison  favorable  étant  passée,  mais  ils  seront  repris  en 
automne  afin  de  compléter  les  collections'  dans  la  j)Ins  large  mesure. 

La  collection  d'arbustes  qui  y  figure  actuellement  comprend  déjà  piès 
de  1,000  espèces,  dont  un  grand  nombre  d'inlroducliou  récente. 

2°  Dons.  —  De  M.  Forestier.  Conservateur  des  Promenades  de  la  Ville 
de  Paris  :  Plantes  aquatiques  provenant  des  collections  du  Parc  de  Baga- 
telle, dont  10  variétés  de  \ijniiiliœ((  el  plantes  diverses: 

De  M.  CociiET-CocHET,  Bosiérisie  à  (loubert  (Seine-et-Marne)  :  un  lot 
de  Rosiers,  types  spécifiques,  pour  l'Ecole  de  botanique  (63  espèces); 

De  M.  Gdignard,  Directeur  du  Jardin  botanique  de  l'Ecole  supérieure 
de  Pharmacie;  en  échange  :  un  lot  de  70  espèces  ou  variétés  de  plantes  de 
serres  chaude  et  tempérée; 

De  MM.  Caveix  et  Le  Clerc,  horticulteurs-grainiers  à  Paris  :  une  plante 
en  pot,  Arabclte  des  Alpes  à  grandes  fleurs  rose  vif,  vaiiété  nouvelle  d(! 
(^iorbeille  d'argent  ayant  obtenu  un  certificat  de  mérite  à  la  Société  Natio- 
nale d'Horticulture  de  France; 

De  MM.  DE  CuMAc,  d'Asti  et  Magmer  ;  des  plantes  pour  l'Ecole  de  bota- 
nique; 

De  M.  Aug.  Chevalier  :  des  graines  d'Erijilim'n  radicaiis  et  un  fruit  de 
Cola  actnninala,  ce  dernier  récolté  en  Indo-tihine. 

Floraisons.  —  A  signaler  en  j)lein  air  les  Rhododendrons  qui  continuent 
à  fleurir  au  Fruticclum,  les  collections  de  Tulipi's  à  floraison  précoce  et  les 
corbeiljes  de  ces  mêmes  plantes,  les  collections  de  Lilas  à  fleurs  simples 
et  douldes;  comme  exemplaires  âgés  et  très  vigoureux  de  plantes  introduitet* 
par  le  Muséum,  les  Xanthoceiyis  sorbifolia  et  CÀlrus  iriJoUata  (exemplaire 
très  beau  au  Carré  Brongniarll. 


s 


a.v.» 


l*anni  les  nombieiises  espèces  qui  onl  Jleuii  aux  serres,  ou  peut  citer 
les  suivantes,  qui  se  répartissent  en  35  familles: 


^onoeot^  lédones» 

.Echtnca  candida  E.  Mon'.  ; 

—  dealbatii  E.  Morr.  ; 

—  Wellbdchii  Dlelr.  ; 
Ajjldoiieind  SchottiftHinii  Miq.: 
Aloe  humilia  Lanik.,  var. ,  echiimla; 
Anubias  congemis  N.  E.  Br. : 
Billbevgla  Binoti  Pi.  Gérard, 

—  thiir-soidea  Mari.,  var.   longijolia 

k.  Kcli.  et  Bor. , 

—  r'nV/j/^)vf  Wendl., 

—  ciltata  Brnngn.  ; 

Blelia  liyacinthina  R.  Br. ,  var.  Gebina 

Liudl.: 
(Julatkea  leuconeum  Morr. , 

—  orna  ta  Lem., 

—  Wiotiaua  Makoy; 
Caltleija  cilriita  Liiidl., 

—  labiata  Lindl.  ; 
Cœlogijne  unijlora  Liudl.  ; 
Coleotii/pe  nataleiisis  G.  B.  Glarke ; 
('ijpripediuin   barbalnm  Liudl.,    v;u". 

0.  Brieiri, 

—  beJluliiIiim  Vvchb.  ù, 

—  coiicoloi-  Baleni. , 
(Jupripediitiii  œnanthiini  Hort. , 

—  niveiini  Rclib.  f. , 

—  toiisiim  Rcld>.  f.  ; 
Dendrobiitin  chrijsotoruni  Lindl. , 

—  densijhrum  Wa\i., 

—  superbuin  Rchlj.  f. , 

—  t/iijrsijlorum  Rchb.  f.  ; 
Diejj'eiibachia  memoria  Corsi  Hurl.  ; 
Hippeastruin  vittatiim  Herb.  : 
Karatas  amaionica  Baker., 

—  deiuiculata  Baker, 

—  priiiceps  Baker, 

—  Hlviata  Baker; 
Lillonia  inodesta  Hook.; 


Maxillaria  vanabilis  Bateni.  ; 
Morœa  iridioides  L.  : 
Ortgiesia  tillandsioides  Regel.; 
Octomeria  crassifolia  Lindl.: 
Phajas  albus  Lindl.  ; 
Philodeiidivii  cannœfolium  Mart.  ; 
Pleurothallis  (irobiji  Lindl.  : 
Spatiphijllum  Jloribnndiint   N.  E.  Br.  : 
Stenoconjiie    Wendlandiann    Kranzl.  ; 
Tacca  cristala  Jacq.  ; 
Tradescantia  gentculata  Jacq.  : 
Tulbaghia  aculiloba  Haw. 


l>icot)'lê<Ioue«< 

Adhutoda  vasica  Nées.  : 
Aiiocnrpu-i  laàmalu  Hort.; 
Bauhinia  acitminalu  L.  ; 
Bégonia  x  Credneri  Hoit., 

—  incana  Lindl., 

—  niarrophi/lla  Dryand. , 

—  Olbia  Kercbove, 

—  WalUchiana  Sleud.; 
Culpimûa  aurea  Baker; 
Carniichœlia  australia  {«.  Br.  ; 
Carica  gvacilis  Solnis  Laub.  ; 
Casuarina  suberosa  Oit.  et  Dietr.  ; 
Cesirum  Poeppigii  Seudt; 
Qmopharijngia  elegani>  Stapf.  ; 
(httjledon  gibbijlova  M.  et  S.: 
Dalechampia  Roezliana  Muell. ,  var. 

rosea; 
Dorstenia  arijolia  Laïu.,  var.  muld- 
f or  mi  s, 

—  Contrayena  L.  ; 
Ephedra  altiasiina  Dest".  ; 
Lranthemtim  h'ucojicurum  Hoil.  ; 
Enjthroxijlon  Coca  Lamk.; 
Eujjatorium  trinircum  Scb.  Bip.  ; 


—  360 


Eupkoibio    [Poinscitio)    piilrlirniiiKi 
WiHd.,var.  alba, 

—  splendens  Bojer; 
Glycosmis  pleiogune  Hoil. ; 
HolbtBllia  latijolia  \\  ail.  ; 
J.ï'ora  acuiiiinata  Roxb.  : 
.lacobinia  magnifica  Ben  th.  et  Hook., 

var.  Pohliana; 
Jasmtnum  p'imtdinum  Hemsl. , 

—  volublle  Jacq. , 

—  Samhac  Ait.; 
J(iteorhi:n  Columbd  Miers; 
Jatropha podugiica  Hook. : 
Juanulloa  grandijhra  Dun.  ; 
Kalunchoe  Iceivemis  N.  E.  Bi'.  •. 
Mamillaria  glochidiata  Miiii.: 
Myrsine  africuna  L.  ; 
Phyllanthus  nivostis  Hort. , 

—  roseo-pictm  Hort.  ; 


Plu/llocditiia    ririKitas     Wjilj) 
Guedeneyi , 

—  Ackermnnni  Walp.  ; 
Pionmnin  Lindleyana  Tul., 
Pittosporiiin  crassifolium  Sol. , 

—  undulaluin\eaL; 
Pilea  grandis  \\  edd.  ; 
Polygonum  rhinense  L.  ; 
Psidium  Araca  Raddi., 

—  Cattleyanum  Sab.  ; 
Rhynchosia  pubescens  DC.  : 
Boyena  liirsula  L.  ; 
Seruriucga  bu.rijoUa  Muell.; 
Seduiii  Greggù  Hemsl.  ; 
Sempcrvivuut  brachyeaukm  \\  ebb. , 

—  Tournefortii  Pfi. ; 
SiiHinondsia  califoriiica  Nuit.  ; 
Tourneforlia  calyciiui  Bentli.  ; 
Trackelospernitim  jasintnoides  Lem 


v;  r. 


—  361 


CoyTRiBVTioy  1  la  Flore  de  la  NovvELLE-CALÉDoyiE , 

PAR   M.  A.    GuiLLAUMlN. 


XXXII.   Plantes  de  collecteurs  divers.  {Suite.) 


itlagnoliaeées. 

Drymis  AMPLExtCAULis  Vieil!.  exParmentier=BuBBiA  AiRicuLATA  V.  Tiegb. 
—  Mé  Non  (  Ci'ibs  1 167). 

Anonacécs. 

PoLYALTHiA  NiTiDissiMA  Benlh.  — Bourail  (Pennel  Aoi),  Païla  (Scbie- 
cliler  1/1960). 

RicHELLA  oBTisATA  Baill.  — Balade  (Vieillard  96). 

Capparidacces» 

Capparis  spinosa  L.  var,  mariana  K.  Scluim.  —  Lifou,  cap  Flotte 
(Balansa  1697). 

'         Violacées. 

loNiDioN  A0STRO-CALEDOMCDM  Vieil!.  —  Embouchurc  du  Dolbio  (Balansa 
3593),  Mont  Dbo  (Locard),  Uaraï  (Lecard) ,  Bourail  (Pennel). 

I.  iLiciFOLiiJM  Vieil!.  — Nouvelle-Calédonie  (Pancber  7  p.  p. ,  Lecard, 
Tbiébaut  169),  Nouméa  (Balansa  hSU,  i23o  p-p-,  laSi),  Yaboué 
(Brousmicbe  68),  forêt  de  Trenguy  (Brousniicbe  6i5),  Balade  (Vieillard 
116),  Bourail  (Balansa  1229),  Nouvelle-Cab'donie  et  ile  des  Pins  (Pan- 
cber 238),  île  des  Pins  (Germain),  Lifou  (Doplancbe  16,  Balansa  2369). 

VAlsodeiacaledonica  TurczaninoIT  [Bull.  Soc.  Nat.  Moscou  36/i  (i863), 
p.  558]  est  certainement  idenliqueà  XlonkUon  ilicifoliuin  Vieill.  [Bull.  Soc. 
Linn.  Normandie ,  IX  (i865),  p.  336]  :  l'épi tbète  de  caledonica  a  donc  la 
priorité,  mais  comme  il  existe  déji  un  /  austro-caledonicum  Vieil!.,  je  crois 
qu'il  vaut  mieux  conserver  le  binôme  /.  ilicijolium,  qui  ne  prêle  à  aucune 
confusion. 

Mdsécm.  —  XXVI.  9^ 


—  362  — 

L7.  linearijoliuin  Vieill.  mss.  ne  peut  éti'e  considéré  que  comme  une 
forme  de  VI.  ilicijoUvm  remarquable  par  ses  feuilles  linéaires,  généralement 
à  dents  nulles  ou  peu  visibles,  mais  il  existe  des  passages  avec  le  type  de 
l'espèce  à  feuilles  lancéolées  et  dentées. 

C'est  à  cetle  forme  (ju'il  faut  rapporter  les  échantillons  buivants  :  Nou- 
velle-Calédonie (Pancher  190,  Boa),  Nouméa  (Balansa  \i^o  p.p.) 
(îalope  (Panclier  7  p.  p.,  Vieillard  2802),  Cap  Devert,  Gatope  (Vieillard 
8/J9  in  Deplanche). 

On  peut  distinjjuer  encore  une  formo  à  feuilles  spalulées.  iu-rondies  au 
sommet,  correspondant  au  BellevalUa  semilata  de  Moulrouzier. 

Agation  Deplanchki  Brong.  et  Gris  ex  Guillaumin.  —  PorI  boisé  (Pan- 
cher), Mont  Mi  (Balansa  i'Jq/i")  entie  Saint-Louis  et  Ounia  (Balansa 
122^). 

A.  Pancheri  Bronf[.  —  Ferme  modèle  près  de  Nouméa  (l>ai;iiisa  685), 
bords  de  la  Dombéa  j)rès  de  Koé  (Balansa  1-29.5M  rivière  (bi  Pont  des 
Fiançais  (Balansa  i2-35)  bords  du  Dolbio  près  d'Onrnué  (Balans;i  3599), 
Nakély  (Balansa  2870),  Wagap  (Vieillard  109),  Bahide  (Vieillard  110), 
Montagne  de  Kio  (  Lecard). 

K.  Schumann  et  Lauterbach  ont  (b>nné  [Fi  Deutsch-Scliui:  jreb.  in 
Sudsee,  p.  tihli]  une  clef  des  A^oation  {^=  Agatca)  pour  les  échantillons  sans 
fleurs,  celle-ci  peut  être  complétée  par  la  suivante  : 

A.  Ovaire  glabre. 

a.   Appendices  des  étamines  aigus;  labelle  velu  on   iedans  au-dessus  et 
an-dessous  de  rélrangh'ment .  glabre  à  son  niveau.    A .  niorrobolrus. 

h.   Appendices  des  étamines  arrondis,  labelle  velu  en  dedans  au  niveau 
de  rélranglemenl  et  un  peu  en  dessous A.  Drplaiichei. 

B.  Ovaire  velu,  appendices  des  étamines  arrondis. 

(I.  Labelle  velu  en  dedans  au  niveau  de  l'étranglement  et  au-dessous. 

a.  Labelle  triangulaire  (  =  ovale  sub-cordé  suivant  Brongniart),  ovaire 
enlièremenl  revêlu  de  poils  blancs,  sépales  velus  en  dehors. 

A.  Pancheri. 

(S.   Labelle  losaiigique  (=  ovale  suivant  Brongniart)  ovaire  parsemé 
de  poils,  sépales  glabres A  Vieillardi. 

h.  Labelle  totalement  glabre A.  violare. 


363 


Pittosporacées» 

PiTTOSPORLM  MoiUEREi  Vieill.  rass.  —  Table  Unio  (Lécard). 

Espèce  à  grande  panicule  terminale  comme  le  P.  paniculatuin ,  Brong  el 
Gris,  mais  à  Heurs  petites,  groupées  en  bouquets  ombeliiformes  à  i' extrémité 
(les  rameaux  de  la  panicule. 

P.  PAMciL\TiM  Brong  et  Gris.  —  Entre  Ounia  et  la  plaine  des  Lacs 
(Balansa  SooyKCanala  (Vieillard  85),  Bonrail  (Adra.  pénit.,  m). 

Le  P.  tristi;  A  ieill.  mss.  est  identique  au  P.  gracile  Panch.  ex  Brong  et 
Gris. 

Le  P.  undulatum  Panch  in  herb.  (non  Ventenat)  var.  macrocarpum 
Panch  mss.  est  identique  au  P.  Simsoni  Montr. 

On  peut  déjà  grouper  les  espèces  dont  le  fruit  est  connu  de  la  façon 
suivante  : 

A.  Fruit  subéreux. 

<i.  Orné  de  crêtes  saillantes P.  siiberosum,  P.  sijlvatlciim. 

b.  Orné  de  pointes. 

a.  Courtes,  droites P.  Baudouini. 

jS.  Longues,  flexueuses P.  echinatum. 

B.  Fruit  lisse. 

a.  Ovoïde  à  deux  valves .  ±  comprimé  latéralement , 

a.  Groupés  en  panicules P.  Morierpi,  P.  paniculalum. 

jS.  Groupés  sur  le  rameau P.  coccinoum,  P.  Deplanchei. 

b.  Globuleux,  non  comprimé  latéralement: 

a.  A  deux  valves P-  Sirnsonî. 

j3.  A  trois  valves •      P.  gracile. 

c.  Cylindrique  à  deux  valves: 

a.  Renflé  au  sommet P-  Pancheri. 

(3.  Atténué  au  sommet P-  loniceroules. 

Caryophyllacées.' 

Cerastidm  glomeratl'm  Thuill.  ~  Introduit  en  1857  à  Tile  Non  (Pan- 
iher). 


-^  36A 


Ciuttifères. 


C'est  à  tort  qu'on  a  rapporté  au  Moutrouzierasphœroidea  Panch.  ex  Planch. 
et  Trima  =  M.  spherœjlora,  Panch.  ex  Panch.  et  Seb. ,  les  n"  5io  et  f>i  i 
de  Deplanclie,  qui  a|)partiennpnl  en  réahtë  au  M.  vcrùcUlala  Plauch.  et 
Tiiann. 


Tcriisfrfieiniacées. 


MicuosKMMA  SALif.iFOLU  I.abill.  —  (lanaia  (Vieillard  t.5t),  Wajjap 
{Vieillard  •iZhh). 

Le  Plijj liant lius  nliark  Baill.  est  certainement  un  Microscinma  voisin 
du  M.  salinjolia,  peut-être  identique  à  l'une  de  ses  formes. 

malvacces. 

Malvastrum  triscupidatum  a.  Gray.  —  Nouvelle-Calédonie  (Germain). 

Sida  aclta  Burm.  —  Néaria  (Cribs  1 185). 

IIiBiscDs  Abf.lmoscucs  L.  —  Nouvelle-Calodooie  (Pancher),  Nouvelle- 
Calédonie  et  ile  des  Pins  (Paucher  67-2). 

II.  DiviîRsiFoi-ius  Jacq.  —  Nouvelle-Calédonie  (Pancher?  4i6,  Cribs 
sans  numéro),  île  des  Pins  (Cribj  1 169). 

H.  RosA  siNENsis L.  — Bourail  (Balansa  loSa),  Lifou  (Thiébaul  16). 

H.  TiLiACELS  L.  —  Nouvelle-Calédonie  (Pancher). 

*H.  TRicL'SPis  Bnnks.  —  Nouvelle-Calédonie  (Panchor). 

Cette  espèce  ne  me  parait  pas  distincte  spéciliiiucmcnt  de  177.  tiliaceus. 

Sterculiacées. 

IIeritikra  littorai.is  Ail.  —  (Cultivé  dans  les  terres  de  Linden  sous  le 
nom  de  Croton,  provenant  de  Nmivelle-Calédonie.) 

Forme  à  feuilles  allongées,  étroitement  ovales -lancéolées,  aiguës  au 
sommet. 

Melociua  odorata  L.  f.  —  Canala  (Mac  Gillivray). 

Walthkria  moicA  L.  —  Canala  (Vieillard  iSa). 

Maxwellia  lepidota  Baill.  —  Nouvelle-Calédonie  (Baudouin  33-2), 
Canala  (Vieillard  a-lôo),  Dombéa  (Vieillard  aSSi),  environs  de  Ouatendé 
près  Gatope  (Vieillard  aSôa). 


365  — 


Tilïacées. 


Grewia  Mallococca  Lr.  — Nouvelle-Calédonie  (Deplanche  623,  Bau- 
douin), Nouméa  (Vieillard  i58,  Balansa  hlxçj).  Anse  Vata  (Brousmiclie 
122),  Balade  (Vieillard  169),  Bourail  (Pennel  ih,  Balansa  1270),  îlot 
Siandé  (Balansa  1270").  Nouvelle-Calédonie  et  île  des  Pins (Panclier  697), 
île  des  Pins  (Germain). 

ffM'bouaérou-  à  Bourail. 

SoLMsiA  CALOPHYLLA  Baiil.  —  Caiiala  (Vieillard  li?). 

Elseocarpacées. 

Antholoma  MONTANA  Labill.  — Chaîne  centrale  (Lecard),  Mont  Arago 
(Balansa  21 '41),  au  sud  de  la  Table  Unio  (Balansa  ai^i"). 

El,î;oc\rpus  ovigerls  Brong  cl  Gris.  —  Prony  (Balansa  48o),  Mont  Mi 
(Balansa  1807),  Daaoui  de  Ero  (Balansa  1007''). 

E.  ROTCNDiFOLios  Brong  et  Gris.  —  Près  de  Koé  (Balansa  1 3i  1),  versant 
Ouest  du  Chapeau  (Balansa  3oo6).  Lifou  (Deplanche  9,  Balansa  21 45). 
rrGaa«  à  Lifou. 

E.  sPEctosus  Brong  et  Gris.  —  Au-dessus  de  la  Ferme  modèle  (Balansa 

hoU). 

DcBouzETiA  ELEGANS  Brong  et  Gris.  —  Canala  (Balansa  2162),  partie 
supérieure  de  la  vallée  d'Houaïlou  (Balansa  21 42). 

Er;»  throxylacécs. 

Erythroxylon  novo-caledomcdm  Schultz.  —  Nouvelle-Calédonie  (Pancher 
i5o),  Mont  Poume  (Balansa  8190),  Ponnie,  Taulé,  Cap  Tonnerre  (Pan- 
cher 172),  île  des  Pins  (Panclier). 

Malpi^hiacées. 

AcRiDOCARPOS  AusTRO-cALEDONicus  Baill.  =  A.  AUxamlrhiœ  Panch.  ex 
Vieil!,  mss.  —  Nouvelle-Calédftnie  (Pancher  226),  Canala  (Vieillard  2  53), 
Païla  (Vieillard  2^9),  Poume  (Deplanche  267). 

Zygophyllacéesi 

TRiBULfs  cisToiDEs  L.  —  Nouvelle-Calédonic  (Deplanche  ^98),  Nouméa 
(Germain),  Saint-Vincent  (Vieillard  71),  Gomen  (Germain).,  île  Non  (de 
Pompéry),  îlot  Koundouiou,  près  d'Uaraï  (Balansa  i3/i8). 


366  — 


Rutacées. 


BoRONELLA  VERTiciLLATA  Raill.  ex  Guillauiii.  —  Mé  Areinbo  (Grihs  996). 

Eriostemon  pallidum  Sclillr.  —  Houaïlou  (  Biousmiche). 

Ddtaillyea  trifoliolatv  Baill.  —  Balade  (Vieillard  1  o38 ,  t o3/i },  Pouébo 
(Deplanche  378). 

Evodia  igwmbiensis  Guillaumin  =  Evodia  sp.  Schltr.  in  Eufil.  Bot.  Jnfirh., 
XXXIX,  p.  139. -Nouvelle-Calédonie  (Vieillard  719),  Ouhalche  (Schiecliter 
i5566).  Balade  (Vieillard  3o5),  Ponébo  (Vieillard  3o5  in  Deplanclie). 

Les  fruits  non  décrits  ne  présentent,  le  plus  souvent,  qu'un  seul  carpelle 
ne  mesurant  g-uère  plus  de  o,-2  centim.  de  largeur  ef  semblant  indé- 
liiscent  ou  très  tardivement  déliiscent,  ce  qui  |»lacerait  celle  espèce  dans  la 
même  section  que  VE.  cirupaccca  et  ÏE.  tripIttiUn. 

E.  psEtJDo-OBTUsiFOLiA  Guillaum.  -  Nouvellc-Calédouie  (Deplancbe  ^92, 
3o3,  A90,  Pancher  721,  Lequerré),  Nouméa  (Balansa  382),  au  nord  de 
la  Conception  (Balansa  279.5),  au-dessus  de  la  Ferme  modèle  (Balansa 
382),  Canala  (Vieillard  292).  Wagap  (Vieillard  29/i),  Balade  (Vieillard 
29/»),  baie  de  Tupili  (Deplanche  3o2),  ilol  Tupiti  (Balansa  1802),  iie  des 
Pins  (Cribs  1 102),  Lifou  (Thiébaut,  Balansa  1802°). 

Fruit  (non  décrit)  à  1-2  co((ues  bistres  à  bec  à  peine  visible,  mesurant 
0,3  centim. 

E.  TRiPHVLLA  DC.  —  Nouvelle-Calédonie  i^  Pancher  81,  Vieillard  718, 
Deplanche  l\c)li),  Wagap  (Vieillard  296,  2261,  2/»63),  Balade  (Vieillard 
3o6),  Bourail  (de  Pompéry)  à  Test  de  Pont  des  Français  (Balansa  179O  j, 
au-dessus  de  laFerme  modèle  (^Balansa  38i),  Nouméa  (Balansa  38i\  Kifoii 
(Thiébaut  282,  Deplanche  83). 

ffFimeng'  à  Lifou. 

SARCojiELicoPEARoyROPHYLLA  Guillaum.  —  Nou velle-Calédouie  (Petit  157). 
ff Feuille  d'arg-enti. 

Melicope  LAsioNEURA  BaiU.  ex  Guillaum.  —  Mont  Koghi  (Pancher). 

AcRONYCHiA  L^ïvis  Forst.  —  Canala  (Deplanche  in  Vieillard  986). 

Halfordia  Kendack  Guillaum.  — Wagap  (Vieillard  3701). 

MoRRAVA  CRENOLATA  OHv.  —  Nouvelle-Calédonie  (Baudouin). 

Célastracées. 

Gymnosporium  Deplanchei  Loes.  —  Poume,  Néné,  Gronde  Paaba  (De- 
planche 262  bis). 


•        ,  _  367  — 

llippoci'atéacées. 

Salacia  Pancheri  Baill.  —  Bourail  (Ponnel  igS). 

Liégiiniineuses. 

*  Phaseolus  LiJNATiis  L.  —  Cullivé  en  Nouvelle-Calédonie  (Paucher). 

P.  sEJiiERECTLs  L.  —  Nou\ elle-Cal»'donie ,  inlroduit  en  i85()  (Pancher), 
Nouméa  (Balansa  -296).  . 

*(;rotalaria  QuiNoi  kkoijv  L.  —  lîalade  (Lahaie  i34o). 

*C.SERicEA  Retz. ^Nouméa  (Balansa  3o5),  subspontané  à  Bourail  (de 
Pompéry). 

C.  STRiATA  DC  =  ?  C.  Salliuna  Andi'.  —  Nouvelle-Calédonie,  introduit 
en  1869  (Pancher),  Nouméa  (Balansa  3oV).  Bourail  (Pennel  -200,  890, 
Adm.  pénit.  66). 

•G.  VERRncosA  L.  —  Nouvelle-Calédonie  |  Pancher). 

Arthroclianthis  ANGiJSTiFOLius  Hochr.  —  Bourall  (Pennel  202). 

A  sERiCEus  Hochr.  —  Poume  (Vieillard  aô'iS). 

Nephrodesmus  ALBDsScbindl.  —  Bourail  (^PiMinel  386). 

Dermodium  polycarpum  DC.  —  Bourail  (^Pennel  26),  ffM'bouisé^. 

Canavalia  oBTisiFOLiA  DC.  —  Bourail  (Pennel  35 1). 

Lablad  vuLGARis  Savi  =  Dolickos  Lahlah  L.  —  Baie  Onié,  à  la  base  du 
Pic  la  (Balansa  29^),  subspontané  Nouméa  (Balansa  297),  Bourail  (Lé- 
card,  Adm.  pénit.). 

Cajanus  iNDicus  Spreng.  —  Dombéa  (Cribs  780),  Canala  (Mac  Gillivray 
28),  Thio  (Brousmiche),  Bourail  (Pennel  2o5,  887). 

*Mucu\A  gigan'tea  DG. —  Pouébo  (Dephinche  3o2,  Pancher  43),  Balade 
(Vieillard  882),  baie  Lebris  ( Balansa  2470"),  Lifou  (Balansa  2/170  ). 

*D4LBERGtA  MONospERMA  Dal/.  —  Nouvelle-Galédonie  (  Paucher) ,  Taulé 
(Deplanche  336). 

Saxil'ragacées. 

Argophylldm  nitidum  Labill.  —  Hienghène  (Vieillard  886), 

PoLYosMA  brachystachys  Schltr.  —  Pouébo  (Vieillard  aSi). 
Schlechter  in  Engl  Bot.  Jahrb.,  XXXIX,  p.  117,  a  omis  de  citer  le 
numéro  de  son  type:  c'est  en  réalité  le  d°  ibôg/i. 


—  368  — 

* 

P.  DiscoLOR  Baill.  —  Balade  (Vieillard  i),  au-dessus  de  Canala  (Balansa 
1780),  Bourail  (Pennel  ^29). 

P.  spicATA  Baill.  —  Nouvelle-Calédonie  (Lécard  79),  à  l'ouest  de  Canala 
(Balansa  36-25),  au  sud  de  Canala  (Balansa  178a),  Bourail  (Pennel  36o). 

CoDiA  MONTANA  Fopst.  var  ALBiKUONS  Broug.  cx  Scliinz  et  Guillauni.  —  C. 
albifrons  Vieill.  mss.  =  Pancheria  humilis  Brong.  et  Gris  mss.,  var.  frutescem 
Brong.  et  Gris  mss. 

A  typo  differt  Joins  vulgo  mtnuribus ,  circa  3 cm.  x  ^,5  cm.  primumiit  ramis, 
nliumlp  supra  nlbo ,  iiifvn  fuho-araiieoso-farinosis ,  demie  supra ,  costa  ±  excepta, 
panuDso  glaucescentibus  nitidisqiie,  infra  farinoso-albis. 

Nouvelle-Calédonie,  buisson  de  1  mètre,  dense,  arrondi,  hautes  monta- 
gnes ferrugineuses  (Panclier  188,  aoo),  sommet  des  montagnes  au  N.  E. 
delà  haie  de  Prony  (Balansa  191). 

C'est  certainement  au  Codia  n'itida  Schllr.  qu'il  faut  rapporter  le  n°  1079 
de  Balansa,  déterminé  pourtant  par  B.ongniart  lui-même  Pancheria obovala 
Brong  et  Gris. 

Pancheria. Engleriana  Schllr.  —  P.  conferlu  Vieill.  mss.  —  Caoala  (Vieil- 
lard 9693). 

P.  TERNATA  Broug  et  Gris.  —  Wagap  (Vieillard  690). 

Geissois  INTKRMEDIA  Vieill.  ex  Pampan.  —  Poimbaï  (Vieillard  2289). 

G.  l'RLiNosA  Brong.  et  Gris  var.  macrantha  Brong.  et  Gris.  —  Poro-Koua 
(Gribs  1 189). 

CoîvoMA  MACRoi'iiYLLA  Brong  ct  GHs.  —  Mont  Mou  (Vieillard  ûod). 


SOMMAIRE. 

Actes  administratifs  :  Pages. 

Dépôt  du  fascicule  n"  3  du  Bulletin  de  igao 28  i 

Nomination  de  M.  A.  Guilladmin  comme  Assistant  à  la  Chaire  de  Cullure. ,      381 

—  de  M.  P.-H.  Fritel  comme  Assistant  à  la  Chaire  d'Organographie  et  de 

Physiologie  végétales 381 

—  de  M.  L.  Germain  comme  Chargé  du  cours  de  Malacolon^ie 981 

—  de  M.  R.  Delanot  comme  Gardien  de  galerie  auxiliaire 981 

Décès  de  M.  E.  de  Boury,  Correspondant  du  Muséum  :  paroles  de  regret 

prononcées  par  M.  Éd.  Lasiy 28a 

Don  de  la  collection  de  Lépidoptères  diurnes  (Rhopalocères)  constituée  par 

MM.  J.  et  L.  DE  JOASNIS 98/1 

Présentation  par  M.  R.  Anthony  d'un  travail  de  M.  L.  Girard «84 

Don  d'un  mémoire  par  M.  Ed.  Lamy 984 

Cotumuiiications  : 

R.  Anthosy.  Les  suhdivisions  du  genre  Disijfus  Linné,  ly.ôS 985 

F.  Angel.  Sur  deux  Opliidiens  nouveaux  de  la  Collection  du  Muséum.  ...  991 
P.  Lesne.  Notrs  sur  les  Coléoptères  Térédiles  : 

18.  —  Un  Bostrychîde  nouveau  de  la  faune  yunnauaise 99") 

G.  Bénard.   Description  d'une  nouvelle  espèce  du  genre  Rhyssemus  [Col. 

Scarab.  Aphodiini] «98 

Edm.  Fleiitiadx.  Collections  recueillies  par  la  Mission  géodésiqne  de  l'Equa- 
teur :  Coléoptères  Élatérides.  Description  des  espèces  nouvelles.  .  .  .  3oo 

V.  Laboissière.  Diagnoses  do  Galerucini  nouveaux  d'Afrique  de  la  Collection 

du  Muséum  de  Paris '606 

G.  PoRTEviM.  Note  sur  quelques  Silphides  du  Japon .3o() 

L.  Chopard.  Diagnoses  de  Gryllidcs  [Orthoptères]  nouveaux  de  la  Guyane 

française,  recueillis  par  M.  R.  Benoist 3io 

(Jh.-P.  Alexander.  Indescribed  Crane-Flies  in  the  Paris  Muséum  (  Tipulidœj, 

Diptera)  :  Africîsn  Species,  Part  11.  (Continued.) 3i6 

0.  Parent.  Description  d'une  espèce  nouvelle  de  Do^ichopodide  (Diptère).  819 

E.  Ségdt.  Les  Moustiques  de  France.  (Suite.) 892 

Ed.  Laut.  Notes  sur  les  espèces  de  Mylilus  décrites  par  Lamarck .H3o 

J.  CosTANTiN.  Note  sur  les  collections  micrographiques  de  la  Chaire  de  Bota- 
nique (Organographie  et  Physiologie) 336 

(Vuir  la  smte  à  la  page  b  de  la  euuvirture.) 


J.  PoTTiEn.  La  parenté  des  Andréacées  et  des  Hépatiques  et  un  cas  lérato- 

logique  qui  la  conlirme 887 

H.  Lecomtb.  Eberhardtia,  genre  nouveau  de  la  famille  des  Sapotacées. .  .  .  865 

F.  Pkllecrin.  Le  Bombi  du  Gabon,  Parinartum  Sargosii  Pelb'grin  (Rosa- 

cées-Chrysobalanées) S/jg 

R.  Benoist.  Contribution  à  l'étude  de  ia  Flore  de  la  Guyane  française.  ...  35 1 

D.  Bois.  Noies  relatives  au  Service  de  la  Culture 358 

A.  GciLLAnuiN.  Contribution  à  la  Flore  de  la  Nouvelle-Calédonie  : 

XXXll.  Plantes  de  collecteurs  divers.  (Suite.) 36 1 


SOCIETE 

DES 

AMIS   DU   MUSÉUM   NATIONAL 
D'IIISTOIUE  NATURELLE 

(EXTRAIT  DES  STATUTS). 


i.   But  et  composition  de  la  Société. 

Article  premier. 

L'Association  dite  Société  des  Amis  du  Muséum  national  d'Histoire  natu- 
relle, Tondcc  en  1907,  a  |ioiir  hiil  de  donner  son  a|i|)iii  moral  et  lînancicr 
à  cet  éUihlisseniont,  d'enricliir  ses  collections,  niéiia^<'ries,  laboraloires, 
serres,  jardins  et  bildidtliècjiies,  et  de  favoriser  les  travaux  scientiliqiies  el 
l'euseignenienl  qui  s'y  rallachenl. 

Elle  a  son  siège  à  Paris. 

Article  3. 

L'As.socialion  se  compose  de  Membres  titulaires ,  de  Membres  donateurs  et  de 
Membres  bienfaiteurs,  (jui  doivent  (Hreagrëës  par  le  Conseil  d'administralioD. 

Pour  être  Mend)re  liluliiire,  il  laul  payer  une  cotisation  annuelle  d'au 
moins  10  francs.  La  cotibatiou  peut  être  rachetée  en  versant  une  somme 
fixe  de  1 5o  francs. 

Poiu'  être  Membre  donateur,  il  faut  avoir  donné  une  somme  d'au  moins 
5oo  francs,  ou  avoir  versé  pendant  dix  ans  une  cotisation  d'au  moins 
60  francs  par  an. 

Pour  être  Membre  bienfaiteur,  il  faut  avoir  donné  au  Muséum,  ou  à  ia 
Société,  soit  une  somme  de  10,000  francs,  soit  des  C'dieclions  scientifiques 
ou  des  objets,  meubles  ou  immeubles,  ayant  une  valeur  équivalente,  soit, 
pendant  dix  ans,  une  cotisation  annuelle  d'au  moins  1,200  francs'*'. 

(')  S'adresser  pour  les  versements  à  M.  Pierre  Misson,  tretorter  de  l'Assoctalion, 
boaievard  Saint-Germain,  n*  lao,  à  Paris. 


BULLETIN 


DU 


MUSÉUM   NATIONAL  D'HISTOIRE  NATURELLE 


REUMON  MENSUELLE  DES  NATURALISTES  DU  MUSÉUM 


ANNÉE    1920 

N°  5 


PARIS 

IMPRIMERIE   NATIONALE 


MDGGGGXX 


AVIS. 

Le  Bulletin  du  Muséum  étant  uue  publication  meusuelie,  destinée  essen- 
tiellement à  de  courtes  notes  permettant  des  prises  de  date,  son  impression 
doit  être  rapide  :  MM.  les  Auteurs  sont  donc  instamment  priés,  dans  l'in- 
térêt générai,  de  vouloir  bien  accepter  la  réglementation  suivante  : 

L'étendue  des  notes  insérées  par  un  même  auteur  dans  un  numéro  du 
Bulletin  ne  saurait  dépasser  huit  pages  d'impression.  Toute  communication 
excédant  cette  limite  sera  renvoyée  à  l'auteur. 

Toute  remarque  verbale  faite  en  séance  à  propos  d'une  communication 
devra,  si  son  auteur  désire  qu'il  en  soit  tenu  comple  au  Bulletin,  être 
remise  par  écrit  dans  les  vingt-quatre  heures. 

Les  nmnuscrits  doivent  être  définitifs  pour  évilor  les  remaniements  et 
écrits  très  lisiblement,  seulement  au  recto  de  feuilles  isolées. 

Ils  ne  porteront  d'autres  indications  typographiques  que  celles  conformes 
aux  caraclères  et  signes  conventionnels  adoptés  par  l'Imprimerie  nationale, 
par  exemple  : 

Mois  à  imprimer  en  ilaliipie  (notamment  tous  les  mots  latins)  :  souli- 
gnés une  fois  dans  le  manuscrit. 

Mots  en  petites  capitales  :  soulignés  deux  fois. 

Mots  en  caractères  gras  (en  particulier  noms  d'espèces  nouvelles)  :  sou- 
lignés d'un  trait  ti-embl('. 

Pour  chaque  rcjércnce  bibKographiïjue ,  on  est  prié  d'indiquer  le  litre  du 
périodique,  la  tomaison,  l'année  de  publication,  la  pagination. 

Tl  est  désirable  que,  dans  le  titre  des  notes,  le  nom  du  groupe  ou 
embranchement  auquel  appartient  l'animal  ou  la  plante  dont  il  est  ques- 
tion soit  indiqué  entre  paj-enthèses. 

Les  Auteurs  sont  priés  d'inscrire  sur  leur  manuscrit  le  nombre  des  tirés 
à  paît  qu'ils  désirent  (à  leurs  frais). 

Les  clichés  des  figures  dans  le  texte  accompagnant  les  communications 
doivent  être  remis  en  même  temps  que  le  manuscrit,  le  jour  de  la  séance; 
faute  de  quoi,  la  publication  seia  renvoyée  au  Bulletin  suivant. 

En  raison  des  frais  supplémentaires  qu'elles  entraînent,  les  planches 
hors  texte  ne  seront  acceptées  que  dans  des  cas  tout  à  fait  exceptionnels  et 
après  décision  du  Bureau. 

Il  ne  sera  envoyé  (]\\une  seule  épreuve  aux  Auteurs,  qui  sont  priés  de  la 
retourner  dans  les  quatre  jours.  Passé  ce  délai  cl  dans  le  cas  de  corrections 
trop  nombreuses  ou  d'ordre  technique,  l'article  sera  journé  à  un  numéro- 
ultérieur. 


BULLETIN 

DU 

MUSÉUM  NATIONAL  D'HISTOIRE   NATURELLE. 


ANNÉE    1920.   —  N°  5.  ^'*""    '    ']!^ 


— ï)<ô>e>-- 


192'    RÉUNION  DES  NATURALISTES  DU  MUSEUM. 

27    MAI    1920. 


PRÉSIDENCE   DE   M.  L.   MANGIN, 

DIP.ECTELR  DU  MDSÉL'M. 


ACTES  ADMINlSTUVriFS. 

M.  LK  Président  dépose  sur  le  Bureau  le  quatrième  fascicule  du 
Bullelin  pour  rannée  1920,  contenant  les  communications  laites 
dans  la  réunion  du  29  avril  1920. 

M.  LE  Président  donne  connaissance  des  nominations  suivantes  : 

M.  SÉcirv  (Eugène)  est  nommé  Préparateur  titulaire  à  la  Chaire 
d'Entoinologic  (Arrête  du  3  mai  1920); 

^1.  Clavelin  (Paul)  est  nommé  Préparateur  titulaire  à  la  Chaire 
d'Anthropologie  (Arrêté  du  1"  mai  1920); 

M.  MiRANDE  (Rohert)  est  nommé  Préparateur  titulaire  à  la  Chaire 
de  Cryptogamie  (Arrêté  du  i''"mai  1920); 

M.  Orcel  (Jean)  est  nommé  Préparateur  stagiaire  à  la  Chaire  de 
Minéralogie  (Arrêté  du  i*^"'  mai  1920); 

M.  Levrault  est  nommé  Garçon  de  lahoratoire  auxiliaire  à  la 
Chaire  de  Physique  appliquée  (Arrêté  du  1  1  mai  1920). 

*^  M.,..',    U  _      lYlI  ai) 


Mii^M  \i,  —  wïi. 


—  370  — 


CORRESPONDANCE. 


M.  LE  Président  annonce  qu'il  a  reçu  de  M.  P.  Serre,  Consul  de 
France  à  San  José  de  Costa-Rica,  Associé  du  Muséum,  les  noies 
suivantes,  qui  ont  étç  communiquées  au  Comité  des  Travaux  scienti- 
fiques et  histori([ue8  : 

1"   Coioliers  si/Ivesires  sur  la  cote  occulenlah  du  Cosla-lUca  ; 
2"   Français  qui  rêussiaseut  a  l  étranger; 
3"  Le  Costa-Rica  a  vol  iV oiseau; 

t 

h"  Etude  sur  le  Ricinier. 


DON  D'OUVRAGES. 

M.  R.  Anthony  présenl(>  on  ces  termes  deux  ouvrages  : 

J'ai  riionnenr  de  déposer  sur  le  bureau  et  d'oiïrir  pour  la  Hihliollièque 
le  fascicule  XI  (Edenlala),  sous-fascicuI(^  i  {Ihisi/podida'),  du  (ktalogue 
raisonné  et  descriptif  des  Coller tinns  d'Osléologic  du  Service  d'Anatoinie  com- 
parée du  Muséum  d'Histoire  hy//m)W/c'''.  Ce  fasricule  esl  le  troisième  j)aru 
de  la  série  des  Maniiiiirères,  les  deux  autres  antc'ricni'ement  publiés  étant 
le  fascicule  IX  [Pludidota)  et  le  fascicule  X  (TubuUdentata).  11  contient 
66  pages  et  36  ligures. 

Cette  |Md)licalion,  qui  a  p;i  être  entreprise  grâce  à  une  subvention  ob- 
tenue, sur  la  demande  de  l'Assemblée  des  Professeurs  du  Muséum,  de  la 
libéralité  de  l'Académie  des  Sciences  (Fonds  Loutreuil),  représente  main- 
tenant un  ensemble  de  iq'j  pages  avec  78  figures.  I.es  six  autres  sous- 
fascicules,  qui  épuisent  les  Édentés,  ainsi  que  le  fascicule  préliminaire  et 
le  fascicule  1  (Monotremata)  sont  complètement  écrits  et  auraient  déjà  pu 
paraître  sans  les  diflicultés  d'impression  actuelles  et  l'augmentation  tou- 
jours croissante  des  prix  de  la  composition  et  du  clichagc. 

J'ai  l'honneur  de  déposer  sur  le  bureau  et  d'oiïrir  pour  la  Hiblintbèque 
du  Muséum,  de  la  part  de  son  auteur,  le  Professeur  agrégé  H.-V.  Vallois, 
de  la  Faculté  de  Médecine  de  Toulouse,  l'exposé  des  Titres  et  Travaux 
scientifiques  qu'il  vient  de  présenter  à  l'appui  de  sa  candidature  au  récent 
concours  d'agrégation  d'Anatomie. 

'')  Masson  et  C'%  éditeurs,  Paris,  igao. 


—  371  — 

M.  Vallois  est  un  ëtève  et  un  des  plus  fidèles  travailleurs  du  Laboratoire 
d'Anatomie  comparée  du  Muséum  d'Histoire  naturelle  qu'il  a  régulièrement 
fré;|uenté  depuis  l'année  1912.   En   1918,  pour  l'étude  du  type  adap- 
tatif primitif  des  Microcheiroplères,  en  191'»  pour  l'étude  de  la  ceinture 
scapulaire  des  Batraciens,  en  1919  et  en  1920  pour  la  rédaction  de  la 
Revue  annuelle  d'Anatoinie  à  la  lievue  générale  des  Sciences,'^  sa  été  parti- 
culièrement heureux  de  m'associcr  M.  Vallois.  C'est  du  Laboratoire  d'Ana- 
toniie  comparée  que  sont  sortis  la  plupart  des  travaux  qui  correspondent 
aux  5i  notes  et  mémoires  énumérés  et  analysés  dans  sa  notice  et  dont  les 
litres  seuls  indiquent  clairement  l'orientation  de  son  esprit  vers  les  investi- 
gations de  science  pure.  La  partie  de  cet  opuscule  qui  sera  sans  aucun 
doute  la  plus  remarquée  est  le  trop  court  résumé,  donné  par  l'auteur, 
d'un  volumineux  mémoire  complètement  écrit  et  dont  l'immédiate  publi- 
cation est  seulement  retardée  par  les  diflicullés  actuelles,  sur  les  muscles 
de  l'épisôme  chez  les  Vertébrés,  —  question  obscure  et  complevc  que  per- 
sonne ,  jus(pi'ici,  n'avait  osé  entreprendre  de  traiter  à  fond. 

L'anatomie  c(>nq)arée  des  Vertébrés,  en  si  grand  honneur  partout  h 
Télranger,  notamment  en  Amérique,  subit  actuellement  chez  nous,  le  pays 
de  Cuvier  et  d'Ét.  Geoffroy-Saint-Hilaire,  une  crise  inquiétante  :  ceux  qui 
la  cultivent  en  France  deviennent  de  moins  en  moins  nombreux  (voir  à  ce 
sujet  :  IL  Antiionv,  lievue  ^énévak  des  Sciences,  i5  ttct.  1917).  Le  brillant 
succès  de  M.  Vallois  au  Concours  d'Agrégation  des  Facultés  de  Médecine, 
l'intention  du  jury  de  mai-quer  par  le  très  grand  cas  qu'il  a  fait  de  ses  tra- 
vaux sa  préférence  pour  les  recherches  d'oi'dre  purement  scientifique,  est 
d'un  heureux  présage.  M.  Vallois  répandra  dans  les  milieux  où  l'appellent 
ses  nouvelles  fonctions  les  traditions  et  l'enseignement  du  laboratoire 
d'Anatomie  comparée  dont  il  a  été  pendant  huit  ans  un  des  meilleurs  col- 
laborateurs. 


y:) , 


—  372  — 


COMMUNICATIONS. 


Sur  deuj  CyviusidÈs  nouveaux  d'AlgÉiue  et  /)E   Tunisie 

APPARTENANT    AU    ilENRE    PflOXINKLLUS, 

PAU  M.  LK  D' Jacques  Pellegrin. 

Malgré  la  proximité  de  la  métropole,  les  Poissons  des  eaux  douces  des 
régious  barbaresques  ne  sont  pas  encoïc  complètement  connus.  Sans  parler 
du  Maroc  dont  l'exploration  suivie  est  relativement  toute  récente,  même 
en  Algérie  et  eu  Tunisie,  on  peut  encore  trouver  des  espèces  nouvelles  ou 
qui  n'y  avaient  pas  été  signalées. 

C'est  ainsi,  pour  n'en  citer  qu'un  exemple,  <|ue  le  Commandant  Cauvet 
a  mentionné,  il  y  a  quelques  années^'  ,  la  présence  à  Tolga ,  aux  environs 
de  Biskra,  d'un  grand  Siluridé  passé  jusqu'ici  inaperçu,  le  Claiias  laz-era 
C.  V.  dont  il  vient  d'adi-esser  des  spécimens  au  Muséum. 

En  ce  qui  concerne  la  famille  des  Cyprinidés,  assez  bien  représentée  dans 
les  eaux  douces  d'Algérie  et  de  Tunisie,  on  ne  connaissait  jusqu'ici  que 
5  espèces  de  Barbeaux,  les  liaihus  bisca réunis  Boulgr. ,  IL  callciisi.s  C.  V.. 
/>.  netiviincnsis  C.  V.,  JL  inliiiorii  Boulgr.,  et  Icsut  à  fait  dans  le  Sud  le 
B.  (lescvti  Pellegrin  et  deux  espèces  de  Plto.iinellus,  sort  "s  de  Vairons  ipie 
certains  auteurs  ne  considèrent  que  comme  un  sous-genre  des  Leucisciis. 

La  revision  des  Poissons  de  l'Afrique  du  Nord  (|uc  j'entreprends  en 
ce  moment  m'a  montré  que  deux  espèces  Jiouvelles,  dont  on  trouvera 
ci-dessous  la  description,  doivent  être  séparées  des  types  précédemment 
décrits,  le  Phoaincllus  callensis  Guichenot  et  le  P.  (lliuii>itoni  Vaillant. 

Phoxinellus  Guichenoti  nov.   sp. 

La  hauteur  du  corps  égale  environ  la  longueur  de  la  tète  et  est  comprise 
3  fois  i/3  à  3  fois  2/3  dans  la  longueur  sans  la  caudale.  Le  museau  est 

(''  Commandant  G.  Cauvet,  Les  mares  à  Silures  de  l'Algérie  [Bull.  Soc.  Hint. 
nat.  Afrique  du  JKdviI ,  lyiS,  n°  7,  p.   109). 


—   373  — 

arrondi,  un  peu  plus  court  que  le  diamètre  de  l'œil,  qui  égale  environ 
l'espace  interorbilaire  el  est  contenu  3  foi?  à  3  fois  i/3  dans  la  longueur 
de  la  tèle.  La  bouche  est  fendue  obliquement  ;  les  mâchoires  sont  égales 
en  avant.  Il  y  a  lo  branchiospines,  courtes,  pointues,  bien  espacées  à  la 
base  du  premier  arc  branchial.  On  constate  la  présence  d'une  pseudo- 
branchie.  Les  dénis  pharyngiennes  sont  unisériées,  au  nombre  de  5  d'un 
côté,  U  de  l'autre.  La  ligne  latérale  complète  suit  la  ligne  du  ventre  et 
n'est  médiane  qu'à  la  fin  du  pédicule  caudal.  Les  écailles,  à  stries  diver- 
gentes assez  nombreuses,  sont  régulièrement  imbriquées.  On  en  compte 

34  à  37  en  ligne  longitudinale, — — -^ — ^-   en  ligne  transversale,  1  1/9 

ou  9  entre  la  ligne  latérale  et  la  ventrale,  12  h  ik  autour  du  pédicule 
caudal.  La  dorsale  commence  au  milieu  de  l'espace  compris  entre  l'origine 
des  ventrales  et  celle  de  l'anale;  son  bord  supérieur  est  convexe;  elle  est 
composée  de  3  rayons  simples,  le  dernier  mince,  flexible,  faisant  les  /i/5  ou 
égalant  la  longueur  de  la  tête  et  de  7  rayons  branchus.  L'anale  comprend 
3  rayons  simples  et  8  ou  9  branchus;  elle  n'atteint  pas  la  caudale.  La 
pectorale  de  12  rayons,  assez  pointue,  fait  des  3/i  aux  hjh  de  la  longueur 
de  la  tête  et  arrive  généralement  à  la  ventrale;  celle-ci,  de  8  rayons,  peut 
atteindre  l'anale.  Le  pédicule  caudal  est  1  fois  3/4  à  2  fois  aussi  long  que 
haut.  La  caudale  est  fourchue,  à  lobes  pointus. 

La  coloration  est  brunâtre  sur  le  dos,  argentée  sur  les  côtés  et  sur  le 
ventre;  de  minuscules  points  noirs  se  voient  principalement  sur  les  côtés 
oii  ils  forment  une  bande  latérale  plus  ou  moins  nette.  Les  nageoires  sont 
claires. 

D.III7;         A.  m  8-9;         p.  12;         V.  8; 

Sq.  6  1/9-7  i/"^  1  34-37  I  ^  ^h- 

N°  3136.  —  Coll.  Mus.,  La  Galle  (Algérie)  :  Guichenot  (types  de  Leuciscus 
callensis  Guichenot). 

5  exemplaires  :  longueur  :  33  -|-  7  =  '10     à     ^k^i  -j-  1 1  =  55  millimètre.-;. 

Ces  petits  exemplaires  se  trouvaient  confondus  avec  les  autres  spécimens 
de  37  à  110  millimètres  de  longueur,  rapportés  jadis  de  La  Galle  par  Gui- 
chenot et  qui  lui  ont  servi  pour  la  description  de  son  Able  de  La  Galle ^*^ 
Ils  s'en  distinguent  cependant  nettement  par  leurs  écailles  relativement 
beaucoup  plus  grandes. 

Je  me  suis  fait  un  devoir  de  dédier  celte  espèce  nouvelle  au  naturaliste 
auquel  on  doit  la  description  des  Reptiles  et  Poissons  de  la  Mission  d'ex- 
ploration scientifique  de  l'Algérie. 


(1) 


GiiiciiKNOT,  Erpliir.  Se.  Alfrn'ir,  Poissons,  p.  ()'i,  pi.  VU,  fig.  2  (i85o). 


-^  374  — 

Phoxinellus  punicus  nov.  sp. 

La  bailleur  du  corps  est  contenue  h  fois  à  li  fois  9/0  diins  h  longueur 
sans  la  caudale,  la  long-ueur  de  la  tête  3  fois  3/4  à  'i  fois.  Le  museau  est 
arrondi,  plus  court  que  le  diamètre  de  l'œil  qui  égale  l'espace  interorbiLnire 
et  est  compris  9  fois  1/2  (jeune)  à  3  fois  dans  la  longueui-  de  la  fête.  Les 
màchoii'es  sont  égales  en  avant.  Ou  compte  environ  lio  à  5o  brancliiospines, 
courtes,  grêles  cl  étroitement  rapprocbécs  à  la  base  du  premier  arc  bran- 
chial. Les  dénis  pharyngiennes  sont  unisériécs  au  nombre  de  5  d'un  côté, 
k  de  iaulre.  La  pseudol)raucbie  est  présenle.  La  ligne  latérale  est  com- 
plète, elle  suit  la  ligne  du  ventre  et  n'est  médiane  qu'à  la  lin  du  pédicule 
caudal.  Le  ventre  est  arrondi.  Les  écailles  à  stries  divergentes  sont  régulière- 
ment imbriquées;  on  en  comj)to  Go  à  68  en  ligne  longitudinale,  y--- — -^ 

en  ligne  transversale,  k  1/9 -5  i/-2  entre  la  ligne  latérale  et  la  ventrale, 
96  autour  du  pédicule  caudal.  La  dorsale  à  bord  inférieur  droit  ou  convexe 
commence  au  milieu  de  l'espace  compris  entre  l'origine  des  ventrales  et 
l'anale;  elle  est  composée  de  3  rayons  simples,  le  dernier  mince,  flexible, 
égalant  environ  la  longueur  de  la  tête  et  de  7  ou  8  rayons  mous.  L'anale  h 
bord  concave,  comprend  3  rayons  sinq)les  et  10  ou  1 1  mous;  elle  se  ter- 
mine loin  de  l'origine  de  la  caudale.  La  pectorale,  assez  pointue,  égale 
presque  la  longueur  de  la  tête  et  arrive  paifois  h  la  ventrale;  celle-ci 
n'atteint  pas  l'anale.  Le  pédicide  caudal  est  -i  fois  à  2  fois  1/9  aussi  long 
que  haut.  La  caudale  est  fourchue,  à  lobes  pointus,  égaux. 

La  coloration  est  olivàtic  sur  le  dos,  argentée  sur  les  côtés  et  le  ventre 
avec  une  bande  latérale  noire  bien  nette  s'étendant  de  l'œil  à  la  fin  du  pédi- 
cule caudal.  La  dorsale  et  la  caudale  sont  grisâtres,  les  autres  nageoires 
claires. 

D.  III  7-8;       A.  m  10-11;       p.  i3;       V.  8; 

Sq.  i5-i6  I  60-68  I  8  1/9-9  ^h- 

N°  3137.  —  Coll.  Mus.,  Oued  Guédouairia,  Khroumirie  (Tunisie)  :  H.  de 
Chaignon. 

S  exemplaires  :  longueur  :  33  -[-  7  =  '10  ,  3?  -f  8  =  65 ,  57  -|-  1 5  =  7a  milli- 
mètres. 

N"  03-338.  —  Coll.  Mus.,  Oued  Leiuljas,  région  d'Aïn-Draham  (Tum'slo)  : 
Henri  Gadbau  de  Kerville. 

5  exemplaires  :  longueur  :  65  -f  1 1  ==  06  à  53  -|-  1;?  =  05  millimèlros. 

Ce  petit  Poisson  tunisien  se  dislingue  nettement  du  Pho.rinellus  Chnl- 
gnoni  Vaillant'"'  des  mêmes  régions  auquel  il  avait  été  primitivement  rap- 

C'  Viin-ANT,  Sur  un  Cyprlnidé  nouveau  do  Tunisie,  le  I^e»ciscut{Phoxiiiellns) 
Chaignoni.  {Bull.  Mus,  Hist.Nnt.,  1906,  p.  18H.) 


—  375  — 

porlé'*',  ainsi  que  du  P.  calleiisis  Guichenot,  par  ses  écailles  beaucoup 
plus  petites  et  ses  branchiospines  beaucoup  plus  nombreuses  à  la  base  du 
premier  arc  branchial. 

Son  e'caillure  le  rapprocherait  du  Phox'mellus  Zeregè  Heckel '"'',  d'AIep 
(Asie  Mineure)  et  du  lac  de  Galilée,  mais  dans  celte  espèce  l'anale  est 
beaucoup  plus  courte  (Anale  :  9  rayons).  Les  exemplaires  décrits  ici  sont 
des  adultes,  un  des  spécimens  de  l'oued  Lendjas  est  une  femelle  à  abdomen 
rempli  d'œnfs  relativement  volumineux. 

Le  tableau  ci-dessous,  complétant  le  tableau  déjà  donné  par  moi''',  per- 
mettra de  distinguer  entre  elles  Ips  espèces  du  genre  Phoxtnelhis  connues 
de  l'Afrique  du  Nord,  de  Syrie  et  d'Asie  Mineure  : 

L  Ligne  latérale  complète  : 

KcaiHes  L.  long.  .57-66,  Anale  9  rayons P.  Zerpfi  Ileckci. 

—  60-68,     — ■     i3-i/i P.  yj»<(((ff/s  Pellogrin. 

—  ^i3-5o,     —      12-1 5 P.  co//c/*s(s  Guichenot. 

—  37-43  ,     —      10-11 P,  Chaignoni  Vaillant. 

—  3^-37,     —      11-19 P.  Guichenoti  Peilegrin. 

II.  Ligne  latérale  incomplète.  1 

1.  Dorsale  commençant  en  arrière  des  ventrales  : 

Ecailles  L.  long.  37-^2 P.  Kervillei  Pellegrin, 

—  45-'i9 P.  syriacus  Lortet. 

3.  Dorsale  commençant  au-dessus  des  venlrales  : 
Ecailles  L.   long.  48-55 , .  .  . .      P.  Ltbani  Lortet. 

(')  El.  DE  Chaignon,  Contributions  à  riiistoiro  naturelle  de  la  Tunisie  (Bull. 
Soc,  HifU  Nat.,  Autuu,  XVH,  190/t,  p.  75,  pi.  VI.  fig.  7),  et  Vaillant  et  Pel- 
LEGIUN,  m  H.  Gadeau  de  Keuvillb,  Voyage  zoolng'ique  en  Kliroumirie ,  tgo8. 
Poissons,  p.  93.  —  AI.  do  Chaiguon  notait  déjà  que  les  spécimens  rapportés  de 
i'Oued  Guédouairia  dilTéraient  des  autres  par  quelf|uos  caractères  extérieurs  : 
tfLe  corps  est  plus  efTdé,  l'attache  des  nageoires  est  rougeàlre,  la  coloration 
générale  plus  claire.  1 

(^'  Heckel,  m  Russegger's  Reisen,  I,  p.  io63,  pi.  VI,  (ig.  3. 

O  Bull.  Soc.  Zool.Fr.,  1911,  p.   111. 


^7G  — 


Sun  V.\E  COLLECTIOy  DE  CnVSTACÊS    RECVEILLIS  À   MaDAGASCAIî 

PAR  M.  LE  LiEUTEyAyr  Decary, 
PAR  M.  Cil.  Gravier. 


PnEMIERE  NOTK. 

Durant  les  loisirs  que  lui  laissaient  ses  occupalious  niililaiies  à  Antsi- 
ranc  en  1919,  M.  le  Lieutenant  Dccary,  qui  est  un  curieux  —  passionnel 
et  très  (éclairé  —  de  la  nature,  a  recueilli  une  intc'ressanle  collection  de 
Crustacés  vivant  sur  les  cùles  de  la  baie  dcDiégoSuarez.  On  connaît  actuel- 
lement d'assez  nombreux  éléments  de  la  faune  carcinolo<>-ique  de  Mada^jas- 
car;  il  reste  encore  brauroup  deirouvailles  à  y  Ciiiro.  La  colloclion  qui  l'ail 
l'objet  de  celte  note  compreml  9  espèces  de  Slomatojxtdes  cl  3t?  espèces 
de  Décapodes  marclieurs,  doul  une  constiluc  une  variélt  nouvelle  pour  la 
science  [Phihjvu  y«nV^'-rt;«  (PuippcH)  nov.  var.  ckgam^.  Huit  d'entre  elles 
n'avaient  pas  été  signalées  jusqu'ici  sur  le  littoral  de  la  grande  île  africaine; 
ce  sont  les  Décapodes  marclieurs  :  Tlmlainita  crcnala  Lalrcille;  Carpilitis 
convea-tis  Forskâl;  Lio.raiitlio  pidirtalus  II.  1\I.  Edwards,  P.srw/or/ws  raiiHlrm 
Adamset  While,  Oziits  gutlutits  H.  M.  Ldwards,  ():ius  rugulosus  Slinipson. 
Eurijcarclnus  orientalis  A.  Milnc  Edwards,  Sesarma  jl/eïHer// de  Man.  Sur 
les  Sa  Décapodes  marcheurs,  i5  appartiennent  à  la  famille  des  Xantliidés. 
Dans  la  collection  rapportée  de  l'île  Maurice  par  M.  Paul  Carié,  M.  E.-L. 
Bouvier  a  trouvé  55  espèces  de  Xantliidés  sur  1^9  esjièces  de  Décapodes 
marcheurs.  Ces  nombres  indiquent  la  très  grande  importance  de  cette 
famille  dans  la  faune  carcinologique  des  régions  chaudes  du  globe. 

Nous  tenons  à  remercier  vivement  ici  M.  le  Lieutenant  Decarv,  dont  les 
récolles  apportent  une  contribution  appréciable  à  nos  connaissances  con- 
cernant les  Crustacés  qui  vivent  sur  les  côtes  de  notre  belle  colonie  de 
l'océan  Indien. 


—  377  — 


T.    J^TOnATOPODE^. 

Squilla  nepa  Latieille. 

Stanley  Kemp,  Crustacea  Stomatopoda  of  Ihe  Indo-Pacific  Région, 

Mem.  Inil.  Mus.,  vol.  IV,  n°  i,   191-^  gr.  Oo  '". 

Je  rapporte  au  S.  nppa  Latreille  deux  spécimens,  cû  bien  médiocre  état 
de  conservation,  recuciilis  dans  la  baie  de  Diég-o-Siiaroz  par  M.  le  Lieu- 
tenant Decary.  Ces  spécimens  appartiennent  sûrement  au  groupe  nepa  que 
St.  Kemp  déûnit  ainsi  :  une  série  de  fines  peclinations  sur  le  bord  supe'rieur 
du  propoditede  la  pince,  9  lobes  marginaux  aux  5°  et  6'somites  tlioraciqucs 
et  8  carènes  longitudinales  sur  les  5  derniers  segments  de  l'abdomen. 

Cette  espèce  a  été  déjà  trouvée  à  Madagascar,  dans  les  récifs  voisins  de 
Taniatave  (H.  Lenz,  Oslafrik.  Dekap.  und  Stomat. ,  1906,  p.  386). 

GoNODACTVLUs  ciURAGRA  (Fabricius). 
St.  Kemp,  toc.  cit.,^.  i55. 

5  spécimens  conservés  dans  l'alcool,  1  autre  à  sec. 

D'après  St.  Kemp,  cette  espèce,  dont  il  a  étudié  de  très  nombreux  spéci- 
mens, offre  à  considérer  des  variations  morpbologiqiics  fort  étendues.  Les 
variations  des  grands  exemplaires  sont  beaucoup  moins  marquées  que  celles 
des  petits;  les  noms  donnés  aux  différentes  variétés  doivent  tomber. 

Le  Goimhictjjliis  chhagva  (Fabricius)  a  été  recueilli  dans  un  nombre 
considérable  de  localités  dans  la  région  indo-pacifKjue.  II  a  été  trouvé  déjà 
à  Taniatave,  à  Sainte-Marie  et  dans  la  baie  d'Antongil,  <raprès  H.  Lenz'-'. 

11.    DÉCAP01»ES. 

1.  Aiioiiio lires. 

Petrolisthes  dextatus  Milne  Edwards. 
H.  Lenz  ,  Ostafrikanische  Dekapoden  und  Stomatopoden  gesaramelt  von   Hcrrn 
Prof.  Dr.  A.  Vœllzkow,  AbhaïuU.  Senckcnb.  Ncilur.  GeselIsch.^Bd  XXVII,  igoô, 
p.  :^7'i. 

1  spécimen  mutilé,  couservé  à  sec,  que  je  rapporte  avec  quelque  doute 
à  l'espèce  décrite  en  premier  lieu  par  H.  Milne- Edwards. 

C'  II  n'est  indiqué  ici,  pour  chacune  des  espèces  dont  il  est  question  dans  celte 
note,  que  le  nom  de  l'auteur  où  l'on  peut  tiouver  la  synonymie  ou  celui  de  l'auteur 
dune  description  détaillée  avec  ligures. 

("-)  H.  Lenz,  Crustacecn  von  Madagascar,  Oslafrika  und  Ccylon,  V<pl(zkow's 
Reise  in  Ostrfrika,  II,  1910,  p.  Sj. 


—  378 


Pagcrus  pcnctulatus  Olivier. 

A.  Ortmann.  D:e   Dokapoden-Krebse  (lo8  Strashurger  Muséums, 
Znol.Jahrb.,  Abt.  fur  System.,  otc. ,  Bel  6,  i8t)a-93,  p.  a86, 

9  exemplaires  bien  lypif|ues.  Celte  espèce  esl  fort  répandue  dans  les 
deux  océans  Indien  et  '  Paciliqiie.  Hiigendorf  (1869)  a  mentionné  son 
existence  à  Madagascar. 

Pagi  RUS  DEFORMis  II.  Milue-Edwards. 
A.  OnTMANN,  1892-93,  lac.  cit.,  p,  a88, 

t  exemplaire  bien  reconnaissable.  Ce  Pagure,  dont  la  pi'ësenco  a  été 
signalée  en  de  nombieux  points  de  la  région  indo-pacifnpie,  est  connu  à 
Nossi-Bé  (H.  Lenz,  tyo5,  Inc.  cit.,  p.  Z^Q). 

?  Pagurus  gcttatus  Olivier. 
H.  Mii.^K-Ki»wAnDs,  Histoire  naturelle  dos  Crustacés,  f.  H  ,  18.S7,  p.  9 «3. 

1  spécimen.  C'est  avec  beaucoup  de  doulc  (pio  jo  le  rapporte  à  Tespèce 
nommée  par  Olivier.  Ccllo-<-i ,  signalée  en  premier  lieu  à  Maurice  el  à  Mada- 
gascar, a  été  ideniifiéo  par  do  Man  au  Pufrums  setifer  Hendcrson.  II.  Lenz  a 
adopté  l'opinion  émise  par  de  Man,  mais  llonderson  ia  conteste;  A.  Orl- 
maun  n  identilie  pas  non  |)lus  les  deux  espèceç.  L'exemplaire  do  Diégo- 
Suarez  ressemble  au  Paguvus  sanfruinolrnius  Quoy  et  Gaimard ,  que  H.  Milne- 
Edwards  tendait  à  regarder  comme  une  simple  variété  du  P.  fruttntiis  0\i\iev. 
L'élude  de  ces  espèces  serait  à  repiendre. 

La  plupart  des  soies  des  appendices  de  Texeniplaire  recueilli  par  Je  Lieu- 
tenant Dccary  sontd'im  rouge  biun,  sauf  à  lextrémilé  qui  est  blanclic. 

CoBNOBiTA  RuoosA  H.  MiloB-Edwards. 

A.  AtxocK,  CatalojTuo  of  thc  Indian  Dorapod  Cruslacea;  part  H.  Anopioura, 
1905,  fasr.  l,  Paguridea,  |).  1  'i3,  pi.  XIV,  lijj.  3-3  a. 

1  spécimen.  Le  C.wnobita  rugosa  H.  Milne-Edwards  est  connu  en  de 
nombreux  points  des  deux  océans  Indien  et  Pacilique,  en  particulier  à 
Pile  aux  Prunes, sur  la  côte  ouest  de  Madagascar. 


—  379  — 

2.  Brachyurei». 

A.  Section  des  Oxystomes. 

a.  Calappidës. 

Calappa  hepatica  L. 

A.  AicocK,  Materials  for  a  carcinolngical  faiinn  of  India ,  i8()r),  n"  9, 
Brachynra  oxijslwnala ,  vol.  L\V,  part  II ,  n°  a,  p.  i/|3. 

7  spécimens  de  diverses  tailles,  conservés  à  sec.  C'est  une  espèce  large- 
ment dislril)née  dans  la  région  indo-pacifiqne.  H,  Lenz  [loc.  cit.,  19 to, 
p,  54^)  l'a  signalée  à  Nossi-Bé, 

Matuta  Banksii  Leach. 

A.  Alcock,  loc.  cit.,  1896,  p.  i58. 

•1  exemplaires  femelles,  conservés  à  sec;  lun  d'eux  est  fort  mnlilé. 
Ortmann  {loe.  cit.,  1892,  p.  070)  réunit  sous  le  nom  de  Matuta  victn.r 
(Fflbricius)  les  formes  suivantes  qu'il  regarde  comme  de  simples  variétés  : 
M.  victii.v  Miers,  M.  crebrepunctata  Miers,  M.  lunaris  (Herlist),  M.  grami- 
losa  Miers ,  M.  Banksii  Miers  et  M. picta  Hess.  H.  Lenz  (  /.  cit. ,  1 9 1  o,  p,  5 /»/i  ) 
a  uieiUionné  la  présence  du  M,  viciri.r  (Fabr.)  dans  la  baie  de  Tuléar. 

b.  Leucosiidés. 

Philyra  variegata  (Riippell)  nov.  var.  elegans. 

G.  NoBiLi,  Faune  carcinologique  de  la  mer  Rouge,  Décapodes  et  iStomatopodes , 
Ann.des  Se.  nat,,  Zool.  (91,  t.  IV,  190 5,  p.  169). 

9  exemplaires,  1  mâle  et  1  femelle,  qui  ont  été  places  tout  d'abord  dans 
une  solution  de  formol  (liquide  qui  ne  doit  jamais  être  employé  pour  les 
Crustacés),  puis  ensuite  dans  l'alcool;  tous  les  appendices  se  sont  détachés 
du  corps.  La  teinte  de  ces  animaux  conservés  est  d'un  jaune  brun  foncé  sur 
la  face  dorsale;  le  pourtour,  dans  la  moitié  postérieure,  est  de  teinte  plus 
claire.  Une  grande  partie  du  bord  de  la  carapace,  sur  les  côtés,  est  garnie 
d'une  série  continue  de  granulations  (fig.  i  ) ,  sur  les  parties  externes  de  la 
région  branchiale,  de  chaque  côté;  sur  la  région  cardiaque  et  un  peu  en 
avant  de  celle-ci,  il  existe  également  des  granulations.  Il  y  a  encore  des 
granulations  sur  le  bord  externe  des  pièces  sternales  chez  la  femelle,  m^' 
les  pièces  sternales  du  mâle,  notamment  sur  lo  bord  do  la  dépression  OÙ  se 


—  380  — 

loge  l'abdomen.  Toules  ces  granulalions  sont  de  dimensions  exiguës,  mais 
cependant  visibles  à  l'reil  nu.  L'épislome  déborde  légèrement  sur  le  front 
quand  l'animal  est  vu  par  la  face  dorsale;  dans  les  mêmes  conditions,  la 
facette  latérale  de  la  région  bépalique,  dont  le  bord  inférieur  est  ponctué 
d'une  série  de  fines  granulations,  est  vue  en  raccourci. 

La  carapace  du  plus  grand  exemplaire  (le  niàie),  (jui  est  décrit  ci-des- 
sous, a  17  millimèties  de  longueur  et  16  millim.  5  de  largeur.  Le  bord 
frontal,  coupé  carrément,  présente  une  tiès  légère  écbancrure  médiane 
suivie  d'un  faible  sillon.  A  la  parlie  supérieure  et  externe  de  l'orbite,  est 
une  écliancrure  à  peine  discernable,  que  continue  en  arrière  une  dépres- 
sion marquée  par  une  ligne  blancbùlre.  L'aire  cardiaque  est  très  nettement 
<lélimitée;  les  aires  brancliial(;s  le  sont  moins.  Il  n'existe  aucune  saillie  à  la 
partie  postérieure  de  la  carapace.  Les  yeux,  pour  un  Leucosiidé,  sont  assez 
longuement  pédoncules.  Les  pinces  ont  un  peu  plus  de  deux  fois  la  lon- 
gueur de  la  carapace.  Gbez  la  femelle,  le  rapport  des  longueurs  des  pinces 
et  de  la  carapace  est  1,  70  environ.  Le  méroiscliiopodite  de  la  pince  est  al- 
longé et  un  peu  lenflé  dans  la  région  proximale;  il  est  couvert  pai-tiel- 
lement,  sur  la  face  supérieure,  de  granulations  de  dimensions  variées, 
particulièrement  nombreuses  dans  la  région  proximale.  Le  carpe  Cbt  court 
^l  est  couvert  de  ti'ès  (Inès  granulations  sur  sa  face  supéiieure.  Le  propo- 
dite  est  bien  développé,  avec  le  doigt  incurvé  en  dedans,  avec  des  granu- 
lations très  ténues  sur  son  bord  interne.  Le  dactjlopodil(!  a  la  même  cour- 
bure. Le  doigt  immobile  ])0)lc  des  soies  de  forme  sp('ciale  (fig.  2  et  3 
i-eprésenlant  respectivement  la  face  supérieure  et  la  face  inférieuie  de  la 
pince).  Celles-ci  sont  insérées  dans  une  rigole  médiane  délimitée  de  cbacjue 
coté  par  un  alignement  de  petites  dents  obtuses  placées  un  peu  en  retrait 
de  la  surface  du  doigt,  sur  cbacune  des  faces  supérieure  et  inférieure, 
l'animal  étant  dans  la  position  normale.  Le  boi'd  interne  du  dactylo- 
podite  est  entier  et  tranchant.  Sur  les  deux  faces  de  chaciui  des  mors  de 
la  pince,  il  existe  de  petites  dépressions  alignées,  teintées  de  brun  foncé, 
dans  chacune  (lesquelles  sont  insérées  quebpies  soies  très  courtes.  Les 
soies  du  doigt  immobile,  plus  ou  moins  coudées  dans  leur  parlie  dislale 
terminée  en  pointe  mousse,  ont  une  forme  qui  rappelle  celle  des  soies  de 
certains  Annélides  Polycbètes  sédentaires  (fig.  i).  Leur  |)artie  dislale,  à 
un  grossissement  sullisani,  a  l'aspect  de  i'oulil  appeli;  queue-de-rat  ;  toute 
la  surface  est  couverte  de  langucltes  Iriangulaiies  uniformément  réparties 
et  à  pointe  saillante  tournée  vers  le  sommet  de  la  soie  (fig.  5).  Une  telle 
pince  n'est  guère  faite  que  pour  prendre  de  petites  proies  et  n'est  point 
apte  à  briser  des  téguments  consistants.  Les  autres  pattes  thoracitpies, 
beaucoup  plus  courtes  que  les  pinces  et  de  taille  décroissante  de  la  pre- 
mière à  la  deijjière,  se  terminent  j)ar  une  griffe  creuse  en  des.sous,  de 
teinte  très  foncée  et  qui  ne  paraît  pas  robuste. 

Dans  l'abdomen, la  |)arlie  non  recouvei-le  par  la  cara|)ace  est  (|ivis('e  par 


—  381 


F] 


g.  1  a  7. 


1,  L'animal  vu  par  la  l'ace  dorsale;  parmi  les  appendices,  les  pinees  seules  sont 
figurées  ici;  —  a,  Face  supérieure  de  l'extrémité  de  l'une  des  pinces;  —  3,  Face  infé- 
rieure de  la  même  extrémité;  —  4,  Suies  du  doigt  immobile  de  la  pince;  —  5,  Partie 
de  l'une  do  ces  soies  vue  à  un  plus  fort  grossissement;  —  6,  Partie  de  l'abdomen 
recouverte  par  la  carapace;. —  7,  Appendice  copulateur  du  mâle. 


—  382  — 

2  sillons  en  3  parties  (fig.  6)  ;  la  partie  extrême ,  en  pointe  mousse ,  correspond 
sans  doute  au  6'  segment;  l'article  basilaire  est  un  peu  plus  long  que  le 
double  des  deux  segments  terminaux. 

L'appendice  copulateur  du  mâle  a  une  forme  très  grêle,  légèrement  in- 
curve'e  (fig.  7).  L'extre'mité  libre  est  un  peu  renflée  et  garnie  d'une  colle- 
rette de  fortes  soies  ramifiées  pennées.  A  la  base,  un  peu  élargie,  est  une 
dépression  très  marquée  qui  se  continue,  en  tournant  vers  la  face  interne, 
dans  une  rigole  plus  étroite;  cette  dépression  contient  une  tigelle  médiane 
qui  parait  être  le  second  appendice  copulateur  du  même  côté  de  l'animal. 
De  fortes  soies  garnissent  le  bord  de  la  dépression  et  la  tigelle  située  à  l'in- 
térieur de  celle-ci. 

Par  sa  forme  générale  et  surtout  par  ses  pinces  et  leur  armatuie  de  soies, 
le  Crustacé  décrit  ci-dessus  ressemble  fort  à  la  Plrlijrii  varlejyata  (Riippell). 
Or,  suivant  C^.  Nobili,  la  PInUjru  vario^rata  (Riippel)  serait  ffune  variété 
géographique  localisée  dans  la  mer  Rouge  et  le  golfe  Porsique  de  la  Phi- 
hjra  platychtra  largement  répandue  dans  la  n*gion  indo-pacifique^. 

En  comparant  la  Phibjra  de  Madagascar  aux  spécimens  de  Philyra  vavic- 
gala  des  collections  du  Muséum  provenant  de  Djibouti,  Obock  ,  Aden  rap- 
portés par  le  D'  .lousseanme.  II.  Coutière  et  iMoi-iiiéme  et  éludiés  par  G. 
Nobili,  j'ai  trouvé  entre  la  première  et  les  antres  une  grande  analogie,  mais 
aussi  qiielqu"  différence  :  1"  la  taille  de  la  Philijra  de  Madagascar  «'st  plus 
considéiable  qtie  celle  des  précédentes  et  (jue  celle  des  Phili/ni  pldii/cliini 
du  Musée  indien  de  Calcutta  d'après  bs  données  fournies  par  Alcock;  9."  la 
couleur  des  exemplaires  de  Pliili/ra  t'aiicguta,  conserv('s  dans  l'alcool,  de 
nos  collections  du  Muséum,  d'un  violet  foncé,  avec  des  marbrures  caraclé- 
ristiques,  est  bien  différente  de  celle  des  Crustacés  de  Madagascar;  3"  près 
de  la  pointe  du  doigt  immobile  de  la  pince  de  la  PhUijra  varipjata,  il  y  a 
deux  dents  très  nettes  que  le  Crustacé  de  Madagascar  ne  possède  pas;  h"  la 
main  de  la  pince  est  comprimée  chez  ce  dernier,  mais  non  milice,  presque 
lamellaire,  comme  c'est  le  cas,  suivant  Alcock,  chez  la  Phibjra  plaly- 
cliira.  Il  est  certain,  d'une  part,  que  les  analogies  entre  la  Philyra  varic- 
gata  et  la  Philyra  platychira  sont  manifestes;  que,  d'autre  part,  nous  ne 
connaissons  que  très  imparfaitement  l'étendue  des  variations  individuelles 
à  rintirieur  d'une  même  espèce  chez  les  Crustacés  dont  il  s'agit  ici.  Enfin, 
n'ayant  que  deux  spécimens  à  ma  disposition,  j'estime  plus  sage  de  consi- 
dérer la  Phili/ra  de  Madagascar  non  comme  une  nouvelle  espèce,  mais 
comme  une  variété  nouvelle  de  la  Philyra  varicgata  (Hiqjpcll).  Si  l'idenlilé 
de  la  Philyra  variegala  i^Riip|»ell)  et  de  la  Phili/ra  plalychini  est  confirmée  , 
c'est  le  premier  nom  qui  doit  être  conservé,  car  il  a  la  priorité. 


—  383  -- 
B.  Section  des  Cyclométopes. 

a.    POBTVMDÉS. 

Thalamita  prymna  (Herbsl). 
A.  Alcock,  loc.  cit.,  1899,  p.  78. 

9  exemplaires  conservés  à  sec,  l'im  mâle,  l'autre  femelle.  11  existe  dans 
les  collections  du  Muséum  plusieurs  exemplaires  de  la  même  espèce,  avec 
cette  seule  menlion  :  Madagascar,  côte  Ouest,  Capitaine  Modest,  igoi. 

Suivant  A.  Alcock,  sont  synonymes  :  T.  prymna  (Herbst),  T.  crenata 
Lalreille,  T.  Danœ  Stimpson,  T.  Stimpsoni  A.  Miliie-Edwards  et  T.  ptcla 
Slimpson.  On  trouve  des  exemplaires  qui  présentent  une  combinaison  des 
caractères  attribués  à  chacune  de  ces  espèces. 

Thalamita  crenata  Latreille. 
A,  Alcock,  loc.  cit.,  1899,  p.  7G. 

1  exemplaire  mille  conservé  à  sec,  probablement  jeune,  très  i-econnais- 
sable,  malgré  les  mutilations  qu'il  a  subies  de[)uis  qu'il  a  été  recueilli  à 
Diégo-Suarez.  Dans  les  collections  du  Muséum,  il  existe  des  exemplaires  de 
la  même  espèce  rapportés  de  Suez  par  le  D' Jousseaume  en  1897. 

Neptonds  8ANGUINOLENTU8  (Herbst). 
A,  Alcock,  loc,  cit.,  1899,  p.  82. 

9  exemplaires  mâles  très  mutilés,  conservés  à  sec.  Cette  espèce  était  déjà 
connue  à  Madagascar  dans  la  b;iie  de  Tuléar  (H.  Lenz,  loc.  cit.,  1906, 
p.  359). 

(y4  suivre.) 


—  38/i  — 


Note  sur  une  Araionée  de  Madagascah 
(Nemoscolus  Waterloti  nov.  sp.)  et  svn  son  lyousmin, 

PAU  M.  Lucien  Bekland. 

Les  iSetmscolus,  Araignéisdc  la  {»m'\\h  des  Aiiriopùlo' .  sonl  l)i<'ii  coniMics 
par  la  relrailo  on  soie  qu'elles  placeul  près  du  centre  de  leur  loile  el  où  elles 
restent  constamment  abritées. 

Une  espèce  de  ce  «yenre,  V.  Lnurœ  ^ \  d(Vrile  par  M.  L.  Simon  en  iHtiy, 
se  rencontre  assez  fréqueninicnl  dans  la  réfjion  méditerranéenne  ;  sa  retraite 
est  un  cône  allongé ,  placé  verticalement. 

M.  Waterlola  rapporté  récemment  de  Madagascar  <pielqnes  cxemplaiics 
d'une  Araignée  appartenant  à  ce  genre,  accompagnés  d'un  certain  nom- 
bre de  retraites.  Celles-ci,  bien  (ju'étant  évidemment  du  môme  type  qm; 
celles  de  Y.  Laurœ,  s'en  écartent  sensil)lemenl  :  elles  ne  constituent  jdus, 
en  elTel,  un  cône  droit, mais  un  cône  enroulé  en  spirale,  ainsi  «jue  le 
montre  la  figure  5.  De  plus,  tandis  que  cliez  l'Araignée  de  France  la  paroi 
est  constituée  de  soie  pure,  entremêlée  parfois  de  débris  végétaux,  l'Arai- 
gnée de  Madagascar  l'a  recouverte  d'une  mosaïque  de  petits  cailloux  qu'elle 
a  enqiruntés  au  sol  voisin.  Ces  cailloux  ne  sont  pas  noyés  dans  la  soie  ,  mais 
seulement  «'ncliàssés.  et  leur  face  externe  n'est  pas  recouverte;  choisis  de 
manière  à  rester  dans  ceilaines  limites  de  dimensions,  ils  sont  de  forme 
iriégnlièrc  et  donnent  à  la  paroi  uu  as|)ect  hérissé  d'aspérités  (fig.  5). 

Mais  l'enroulenuMit  de  la  i-eliaite  des  Ncinoscoliix  ne  se  limite  pas  là,  et 
on  l'U  connaît  un  degré  plus  avancé.  M.  K.  Simon  a  décrit  une  espèce  de 
ce  genre,  iV.  tubicota''-\  d'Afrique  australe,  dont  le  tube  est  complètement 
enroulé,  tout  au  moins  dans  ses  premiers  tours,  à  la  manière  des  coquilles 
de  Gastéropodes. 

La  forme  de  Madagascar  relie  celle  de  France  à  celle  d'Africpie  australe, 
et  on  se  trouve  en  présence  de  trois  degrés,  régulièrement  progressifs, 
dans  l'évolution  de  linstinct  de  ces  Araignées,  qui  sont  d'ailleurs  contem- 
poraines et  géograpliiquement  isolées. 

'')  Les  mœurs  ihi  Nemoscolus  Laurœ  ont  été  éliuliées  par  M""  Jeanne  Borland 
en  deux  noies  :  Airliives  Zoo/,  c.ip.,  u)i3,  Notes  ot  iîovuo  ;  iil.,  1917,  Noies  et 
Revue. 

<*)  Études  araclinologiqucs,  X.W  111 ,  Ami.  Suc.  cul.  France ,  1 HS'],  p.  •>73,  pi.  VI, 
fig.  5. 


li  convient  fie  dire  que  celte  Araignée  avait  déjà  été  signalée  par 
P.  Camboué-'',  qui  en  avait  donné  un  croquis  sommaire,  mais  n'avait  pu 
lui  assigner  une  position  systématique,  ce  qui  s'explique  ])ar  le  fait  qui! 
ne  pouvait  avoir  connaissance  des  formes  de  France  et  d'Afrique  australe. 
M.  E.  Simon  a  fait  allusion,  dans  l'Histoire  naturelle  des  Araignées,  à  une 
Araignée  analogue,  de  même  provenance,  sans  lui  donner  de  nom;  mais 
le  Nemoscoltts  de  Madagascar  que  j'ai  pu  voir  dans  la  collection  E.  Simon 
(.V.  decimpunctata  E.  S.)  est  essentiellement  différent  de  celui  rapporté  pai- 
M.  Waterlot.  Je  considère  celui-ci  comme  une  espère  nouvelle  dont  voici  la 
description  : 

Nemoscolus  Waterloti  nov.  sp. 

9.  —  Couleur  :  céphalolliorax  fauve,  avec  une  ligne  marginale  noinUre 
j)eu  large,  la  [larlie  llioiacique  avec  cpifhjnos  lif^nes  rayonnantes  grises, 
dnnl  les  (\n\\\  nietnières,  qui  font  la  limite  de  la  pailie  céplialicpie,  altei- 
Kiient  seules  le  cenlie:  yeux  bordés  de  noir.  clK-lirères  et  |)ièces  buccales 
fauves,  les  iames-niaxillaires  ayant  leur  bord  interne,  la  pièce;  labiale  son 
boid  anlérieui-,  de  coult'ur  blanche  :  sternum  fauve ,  bordé  de  noirâtre  ;  pattes 
fauve  pâle,  avec  des  anneaux  bruns,  plus  nets  aux  deux  paires  postérieures 
qu'aux  antérieures  et  disposés  ainsi  (pi'il  suit  :  im  anneau  large  à  l'extré- 
milé  apicale  des  fémurs,  un  anneau  plus  étroit  à  l'extrémité  des  tibias  et 
un  très  petit  à  l'extrémité  des  métalarses;  il  y  a  parfois,  en  plus,  un  petit 
anneau  à  la  base  du  tibia,  ainsi  qu'à  la  base  de  certains  fémurs;  abdomen 
grisâtre  fondamentalement,  avec  des  taches  noires  (fig.  i)  formant  une 
série  médiane  de  taches  impaires  et,  de  cbaque  côté  de  celles-ci,  une  série 
de  taches  allongées  transversalement,  s'unissant  plus  ou  moins  vers  le 
milieu  avec  les  précédentes,  et,  sur  les  côtés,  avec  des  taches  latérales  de 
même  couleur;  de  plus,  la  face  dorsale  porte  une  quinzaine  de  tacbes 
rondes  qui  doivent  être,  sur  le  vivant,  d'un  blanc  vif  et  sont  placées  rdeux 
svmétriques  antérieurement,  une  médiane  ensuite,  les  suivantes  foiiu.uit 
quatres  séries  longitudinales  de  trois  chacune. 

Yeux:  première  ligne  fortement  récurvée  (vue  par  devant),  les  médians 
beaucoup  plus  gros,  séjjarés  entre  eux  par  un  peu  plus  de  leur  diamètre, 
les  latéraux  par  un  espace  moindre;  seconde  ligne  récurvée,  les  médians 
plus  gros,  séparés  par  un  eq>ace  à  peine  égal  à  leur  rayon,  des  latéraux 
par  un  espace  égal  à  leur  diamètre  ;  groupe  des  médians  un  peu  plus  long 
que  large,  beaucoup  jjIus  large  en  avant ,  ses  yeux  à  peu  près  égaux;  laté- 
raux des  deux  lignes  se  touchant,  les  antérieurs  plus  petits. 

Bandeau  incliné  en  an-ière ,  sa  largeur  à  peine  égale  au  diamètre  des 
médinns  antérieurs. 

t')  Une  Araignée  maçonne  [Biillelin  de  l'Académie  malgache ,  VI,  1908,  p.  1")- 
lO,  fig.   ij. 

MuSKUU.    \X*I.  2'' 


—  386    ~ 

Abdomen  ovoïde,  dépassant  beaucoup  le  bord  poslérieur  du  céplialo- 
Ihorax  en  avant,  arrondi  eu  arrière,  les  filières  très  rapprochées  de  la  ligne 
épigaslrique  (fig.  2). 

Épigyne  en  plaque  ovale,  formant  une  légère  saillie  hémisphérique, 
divisée  au  miheu  par  une  étroite  languette  qui  n'atteint  pas  le  hord  posté- 
rieur, mais  au  contraire  se  relève  à  cet  endroit  eu  un  petit  tubercule  à  extré- 


Fig.  1  i 


u  o. 


IScmosculuD  Wiilcrloli ,  nov.  sp. 


I,  Le  corps  vu  par-dessus,  yn  \'X\  -    i.  Profil,  X  «2;  —  3,  Groupe  oculaire; 
/i,  Patte  IV;  —  6,  Uae  retraite,  X  2,5. 

mité  arrondie,  rougeàtre,  bien  visible  scidcmenl  quand  on  regarde  de  côté. 

Dimensions:  longueur  totale  :  k  millimèlres;  céphalothorax  :  longueur: 
1  millira.  8;  largeur  :  1  raillim.  1  ;  abdomen:  longueur  ;  3  millimètres; 
largeur  :  2  millim.  5. 

La  retraite  mesure  environ  17  millimètres  en  largeur  ou  en  hauteur. 

Madagascar,  plateaux  près  de  Tananarive(Walerlot,  1919),  4  9  {liJiies) 
Collection  du  Muséum  de  Paris. 

Cette  espèce  se  distingue  des  autres  espèces  du  genre  par  sa  taille  sensi- 
blement plus  faible  et  par  sa  coloration;  elle  parait  surtout  voisine  de  N. 
vigintipunctata  E.  Simon  1896,  du  Transvaal.  mais  le  dessin  de  l'iilxlomen 
est  bien  différent. 


—  387  -^ 

M.  Walerlot  dit  l'avoir  trouvée  sur  des  plateaux  à  caractère  in'escjué 
désertique ,  oîi  la  construction  de  l'Araig'née  est  accrochée  à  une  faible  hau- 
teur du  sol,  aux  branches  des  broussailles,  par  quelques  (ils  assez  solides; 
la  toile  n'a  pas  été  observée  ,  ce  qui  s'explique  par  ce  fait  que  les  Ai'aignées 
avaient  pondu  et  avaient,  dès  lors,  négligé  la  construction  de  toiles,  leur 
activité  étant  désormais  limitée  à  la  surveillance  de  leur  cocon.  Et,  en  effet, 
une  des  retraites  recueillies  renfermait  un  cocon  rempli  de  jeunes  fraîche- 
ment éclos. 


3  0. 


:\m  -^ 


Quelques  lysECTEs  du  Pliocène  supérieur  du  Comté  de  Durham. 

PAR  M.  Pierre  LeSiNE. 


I 

Mistress  Eleanor-M.  Reid  m'a  fail  l'honneur  do  me  soumettre  plusieurs 
débris  d'Insectes  qu'elle  a  recueillis  dans  les  dépMs  anciens  de  Casiie  Eden , 
sur  la  côle  du  Comté  de  Durham  (Angleterre  septentrionale).  Ces  dépôts, 
situés  au-dessous  du  bouhlcr  clni/ ,  et  j)ar  consétpicnt  pn-glaciaires,  sont 
rapprochés  par  Mistress  Reid.  au  point  (h-  \nc  d(>  leur  âge,  des  couches 
de  Tegelen  (Lindjourg  hollandais),  lis  dateraient  du  pliocène  supérieur 
et  seraient  probablement  contemporains  de  la  période  froide  du  crag  de 
Norwich. 

lies  Insectes  de  Caslle  Eden  sont  représentés  par  des  débiis  peu 
nombreux,  généralement  très  fragmentaires.  De  ce  fait,  quehpies  uns 
échapjientà  toute  identification.  Ca'ux  dont  j'ai  pu  tirer  parti  appartiennent 
à  dix  espèces  distinctes,  dont  neuf  seulement  peuvent  donner  prise  à  des 
déductions  utiles. 

Ces  débris  sont  étudiés  ci-dessous. 

Ordre  des  OK'l'UOPTÈRlC^i. 

1.    FORKICLI.A  AIRICILARIA   L. 

Un  pronotum  presque  entier,  parfaitement  semblable  à  celui  de  la 
forme  actuelle. 

Espèce  commune  dans  toute  TEiu-ope  et  existant  également  dans  la 
région  méditerranéenne  et  dans  l'Amérique  du  Nord.  Elle  est  assez  ubi- 
quiste  au  point  de  vue  de  l'habitat. 

Ordur  dks  <  OLf:oi>Ti:KEi». 

2.  Trechus  amplicollis  praeglacialis ,  nov.  subsp. 

Fragment  de  l'élytre  gauche  comprenant  à  peu  près  les  deux  tiers 
basilaircs. 


—  389  — 

Les  caractérisliqu«^s  du  débris  peuvent  être  formulées  comme  il   suit  : 

Teinte  noire,  à  reflet  très  légèrement  métallique  pouvant  résulter  d'une 
altération  d'un  reflet  irisé.  8  stries  distinctes  parallèles  et  sensiblement, 
équidistanles  et  une  striole  scutellaire.  Stries  0  et  7  beaucoup  moins  bien 
marquées  que  1  à  o,  l(>squelles  sont  fortement  enfoncées,  fortement  et 
peu  régulièi-ement  ponctuées.  Striole  !-cul<'.laire  coudée  à  anjjle  obtus, 
canaliculiforme,  graduellement  altéimée  d'avant  en  arrière,  son  bout 
aniérieui-  marcpié  d'un  pore  sétigère  situé  dans  Taxe  du  9° interstrie;  son 


Fîj'f.  1.  —  Trechiis  amplicollis  pieeirlacialis. 
Schéma  de  la  topographie  de  fëlvlrc. 

Le  fraffiuent  comprend  près  des  deux  tiers  basilaires  de  l'élytre  (jauche.  (Jii  l'a  supposé 
appii([ué  sur  un  plan,  la  partie  externe  ayant  été  rabattue  dans  le  plan  de  la  région 
dorsale  autour  du  trait  poinlillé  pris  comme  charnière. 

L'épipleure  mamjue.  La  punctualion  des  stries  n'a  pas  été  fiffurée.  Le  rebord  latéral 
s'arrête,  en  avant,  un  peu  en  dedans  du  bout  antérieur  de  la  5°  strie;  le  trait  qui  pa- 
rait la  continuer  vers  la  région  scutellaire  marque  simplement  le  bord  de  la  troncature 
basilaire  de  l'élytre.  Des  G  pores  visil)les  de  In  .ivries  iiinhilicf.:  ,  3  seulement  s'ouvrent 
dans  de:i  l'ovéoles  spéciales. 


segment  postérieur  très  rapproché  du  bord  suturai.  Slrle.^  1  et  2  réunies 
en  arc  en  avant;  3,  h,  ;">  rectilignes,  parallèles,  libres  à  la  base.  Strie  3 
marquée  de  2  pores  sétigères  à  son  côté  interne  (  sur  la  longueur  du  frag- 
ment), le  pore  antérieur  distant  de  la  base  de  près  du  doulde  de  sa 
distance  à  la  suture,  le  pore  postérieur  distant  de  l'antérieur  de  près  du 
double  de  la  distance  de  celui-ci  à  la  base  de  l'élytre.  Strie  5  un  peu  moins 
foitement  marquée  que  les  stries  plus  internes,  atténuée  en  arrière.  Stries 
6  et  7  faiblement  indiquées,  [uesque  effacées,  8  obsolète,  à  peine  dis- 
tincte, mais  réapparaissant  brusquement  en  arrière  sous  forme  d'un  cana- 


~   390  — 

licuie  large  et  profond.  Ce  canalicule  prend  naissance  à  un  niveau  posté- 
rieur à  celui  du  a"  pore  de  la  3'  strie.  Rebord  latéral  recourbé  en  avant 
dans  la  région  humérale  qu'il  ne  dépasse  pas,  on  sorte  qu'il  n'existe  pas 
de  l'ebord  le  long  de  la  base  de  l'élytre.  Le  bout  antérieur  dn  rebord  mar- 
ginal croise  la  5°  strie  qu'il  limite  en  avant,  et  s'arrête  à  une  faible  dis- 
tance en  dedans  de  cette  strie  en  se  recourbant  légèrement  en  arrière. 

Séries  umbilicata  comprenant  un  groupe  posthuméral  de  h  pores,  et  deux 
pores  rapprochés  visibles  au  côté  externe  de  la  partie  conservée  du  seg- 
ment canaliculiforme  de  la  8'  strie.  Les  pores  posthuméraux  sont  à  peu 
près  équidistants  entre  eux.  Le  pore  antérieur  est  situé  dans  le  prolonge- 
ment de  la  7'  strie,  laquelle  est  tout  à  fait  effacée  près  de  la  base.  Le 
9' pore,  le  moins  apparent  de  tous,  occupe  le  fond  du  sillon  subhuméral , 
sans  être  logé,  comme  les  antres  pores,  dans  une  fovéole  propre  en 
forme  de  segment  de  cercle,  segment  qui  n'est  d'ailleurs  qu'une  simple 
dilatation  dn  sillon  subhuméral.  Le  pore  postérieur  du  gioupe  posthu- 
méral est  le  plus  visible,  grâce  aux  dimensions  plus  grandes  de  la  fovéole 
au  centre  de  laquelle  il  s'ouvre.  Ce  k"  pore  est  situé  à  un  niveau  à  peine 
antérieur  à  celui  du  pore  antérieur  du  3°  interstrie. 

Les  caractères  qui  précèdent  permettent,  à  mon  avis,  de  rapporter  le 
débris  de  Castle  Eden  à  une  forme  très  voisine  du  Trechus  nmpUcollk  Fairm. 
Le  type  pliocène  diffère  cependant  de  res|)èce  actuelle  par  les  stries 
internes  des  ély très  notablement  j)lus  fortes  et  plus  fortement  j)oncluées, 
par  les  stries  externes  (6,  7  et  segment  antérieur  de  8)  au  contraire 
presque  eflacécs,  par  la  striole  sculellaire  plus  longuement  prolongée  en 
en  arrière  et,  par  suite,  plus  rapprochée  de  la  suture,  et  par  la  position 
des  pores  de  la  3'  slrio  '*'. 

Les  pores  posthuméraux  de  la  séries  uuihilicola  présentent  aussi  quelques 
particularit('s ,  notamment  la  réduction  du  9.''  pore  ou  plutôt  de  ses  dépen- 
dances, contrastant  avec  l'existence  de  fovéoles  en  segment  circulaire  enca- 
drant les  pores  1,  3  et  k. 

Il  n'est  pas  impossible  que  ces  caractères  distinctifs  aient  une  valeur 
spécifique.  L'examen  de  nouveaux  matériaux  ou,  à  leur  défaut,  une  étude 
comparative  approfondie  des  Trechus  vivants  du  groupe  de  Vniitplicollis 
permettia  sans  doute  de  fixer  ce  point.  Pour  le  moment,  il  y  a  avantagé 
à  faire  figurer  la  forme  de  Castle  Eden  dans  la  nomenclature  sous  un  nom 
qui  rappelle  son  intime  parenté  avec  l'espèce  vivante. 

Le  Déchus  ampIicoUis  est  aujourd'hui  cantonné  dans  certains  massifs 
montagneux  de  l'Europe  moyenne,  savoir  :  h-  plateau  Central  de  la  France 

'')  Chez  le  T.  a)nplic<)llis,  le  jioro  antériour  do  la  ^^  strie  ost  situé  à  jifu  près 
à  égale  dislance  do  la  baso  do  l'élytro  ol  do  la  suluro,  à  un  niveau  un  [wu  anté- 
rieur à  celui  du  4*  poro  de  la  séries  umbiliaiUi. 


—  391  ~ 

(Limoges,  Saint-Sulpice-Laurière,  leMont-Dore,  etc.),  Tlstrie,  lesSudètes, 
les  Carpathes  et  la  Transylvanie.  Il  fréquente  les  lieux  humifles  et  affec- 
tionne les  terrains  de'trempés ,  notamment  ceux  où  subsistent  de  petits 
creux  d'eau  (L.  Bedel)  ou  qui  sont  situés  au  voisinage  de  la  neige  en 
fusion  (P.  de  \uillefroy).  A  ma  connaissance,  sa  présence  dans  les  Iles 
Britanniques  n'a  jamais  été  constatée. 


3.  Pterostichini  (genus  incertnm,  verisiuiiliter  extinclum). 

Ce  débris  correspond  à  l'angle  postérieur  gauche  du  pronolum  et  aux 
régions  voisines.  Il  comprend  une  partie  du  bord  latéral  et  de  la  base  du 
pronotum  et  permet  d'étudier  la  sculpture  de  la  région  postérieure  de  celle 
partie  du  corps. 

Le  bord  latéral,  très  faiblement  arqué  en  arrière,  fait  un  angle  obtus 
avec  la  base  et  dénote  un  pronotum  rétréci  en  arrière:  ce  bord  est  constitue 


Fig.  9.  —  Pterostichini  (genus  incertum). 
Angle  postérieur  gauche  du  pronotum  et  régions  voisines. 

m.  bourrelet  marginal  externe  dilaté  sur  l'angle  postérieur,  ap;  c,  côte  subiuargi- 
nale;  t,  impression  poslérieure,  limitée  en  là  son  côté  externe  et  marqnée  crune 
sculpture  spéciale;  bp ,  liorrl  postérieur  du  pi'onotum;  pu,  ])orc  sétigère. 


par  une  sorte  d'ourlet  épaissi,  de  largeur  uniforme,  au  côté  interne 
duquel  s'étend,  parallèlement  à  lui,  un  sillon  large  et  assez  vague,  limité 
lui-même  au  dedans  par  une  côte  très  large.  Au  delà  de  cette  côte,  dans 
la  direction  de  la  ligne  médiane,  s'étend,  sur  les  parties  postérieures  du 
disque  du  pronotum,  une  aire  fortement  sculptée  et,  en  outre,  impres- 
sionnée en  arrière.  Sa  sculpture  consiste  en  points  arrondis  assez  gros  et 
en  traits  courts  disposés  suivant  des  lignes  concentriques  assez  distinctes. 


^  .192  — 

L'angle  posléiieur  dn  pronolum  est  remarquable.  Il  est  comme  briève- 
ment lobé,  par  suite  de  la  dilatation  de  l'ouilet  mai-ginal  à  son  bord 
externe,  au  sommet  même  de  l'angle.  C'est  à  re.xtrémité  postérieure  de 
l'ourlet,  un  peu  en  dedans  de  l'angle  postérieur,  que  vient  aboutir  la  large 
côle  submarginale.  Au  point  de  jonction  existe  un  gros  j)ore  séligère.  Le 
bord  basdaire  est  simple,  très  légèrement  arque. 

Tégument  noir. 

Ce  débris  appartient  évidemment  à  un  Féronien  du  type  Plrrosticltiis. 
On  peut  le  rapprocher  du  Platijsma  lùgfum  Schaller,  de  l'Europe  septen- 
trionale et  moyenne,  du  P.  Escholtzi  (îerm.,  de  Daourie,  ou  de  YAbax 
pyrénéens  Dej. ,  des  Pyrénées.  Il  ne  se  rapporte  toutefois  à  aucune  de  ces 
espèces.  Il  diflère  du  premier  parla  forme  du  sommet  de  l'angle  postérieur 
du  pronolum  qui,  chez  le  P.  nigruin ,  présente  une  sorte  de  constriction 
préangulaire  n'existant  à  aucun  degré  dans  le  fragment  de  Castle  Eden. 
Il  en  diffère  également  par  la  longueur  plus  grande  de  la  côte  submar- 
giualc.  Il  se  distingue  du  P.  Esrholl:!  par  la  forme  du  sommet  de  l'angle 
poslérieur  du  pronotum;  de  Wihnx  pi/renœiis  par  la  marge  latérale  du 
pronotum  bien  plus  étroite  et  s'élargissant  fortement  sur  l'angle  postérieur 
et  par  la  forme  différente  de  celui-ci.  Il  diffère  encore  des  trois  espèces  qui 
précèdent  [)ar  la  sculpture  tout  autre  de  l'impression  postérieure. 

D'ailleurs  le  débris  ne  se  rapporte  pas  non  plus  aux  deux  grands  genres 
de  l'Asie  ti-opicale  Trigonoi.oma  et  LcsticuN. 

Je  pense  qu'il  s'agit  d'un  type  particidier,  peut-être  disparu ,  mais 
apparenté,  selon  toute  probabilité,  aux  Plalijsina  ou  aux  Oukisciis. 

h.  Argutor  strenuus  pliocenicus  nov.  subsp. 

Fragment  de  l'élytre  droit,  comprenant  un  peu  plus  de  la  moitié  basi- 
laire. 

Caracthhliqiœs.  —  Région  dorsale  de  l'élytre  offrant  5  stries  profondes, 
canaliculiforines,  irrégulièrement  ponctuées,  les  points  étant  elfacés  dan; 
la  région  située  ca  arrière  du  niveau  du  pore  disconJal  du  3"  interstric. 
Ce  pore  est  placé  sur  la  a*  sli'ie,  à  sou  côté  externe,  à  une  distance 
de  la  base  égale  à  6  ou  7  fois  celle  qui  séjiare  le  pore  de  la  suture.  Fin 
arrièie  du  pore  sétigère  discoïdal,  le  3'  interstrie  devient  un  peu  plus 
étroit  que  les  interstries  adjacents.  Sliiole  scutellaire  reliée  en  arrière  à 
la  strie  suturale;  celte  striole  inq)onctuée  ainsi  que  le  segment  adjacent  de 
la  strie  suturale.  Interstries  presques  plans,  lisses  et  brillants,  imponc- 
lués.  Stries  6  et  7  obsolètes,  très  peu  distinctes,  8  et  9  très  fortes, 
canaliculiformes,  la  dernière  con ligné  à  la  carène  épipleurale  dans  toute 
la  longueur  du  fragment. 


—   393  — 

Série.';  uinbUicaUi  rom|)nitanl  une  série  de  6  pores  posllmméraux  (les 
autres  groupes  de  porcs  du  9*  intci-stiie  manquent).  Les  deux  premiers 
pores  sont  peu  développés  et  assez  difliciles  à  distinguer  par  suite,  semble- 
l-il,  d'une  compression  du  débris  dans  celle  régioa.  Le  second  pore  est 
précédé  d'un  léger  ronflenieut  transverse.  3°  pore  très  apparent ,  plus  gi'os 


Fig.  3.  —  Argutor  slreimus  pliocenicus. 
Schéma  de  la  topographie  de  l'élytre. 

Le  frafjmeiit  compreiitl  plus  de  la  luoilié  basilaire  de  Félyti'e  droit.  Il  esl  supposé 
appliqué  sur  un  plan,  comme  il  a  été  dit  pour  la  ligure  1.  L'épipleure ,  ayant  été 
conservé,  a  pu  être  figuré.  La  ponctuation  des  stries  n'est  pas  indiquée. 

Des  six  pores  visibles  de  la  séries  umbilicata,  seuls  les  trois  postérieurs  s'ouvrent 
dans  des  fovéoles  particulières. 


que  les  précédents,  occupant  presque  toute  la  largeur  de  la  rainure  suh- 
humérale  et  précédé  d'une  tubérosité  annexe  bulboïde.  C'est  en  arrière  de 
ce  3'  pore  que  débute  la  9°  strie,  li'  pore  plus  petit  que  le  précédent,  occu- 
pant le  fond  d'une  fovéole  semicordiforme.  5°  pore  aussi  gros  que  le  '^% 
occiq)ant  également  le  fond  d'une  fovéole  semicordiforme,  celle-ci  plus 
longue  et  plus  large  que  la  fovéole  du  A"  pore.  6"  pore  écarté  du  5'  et 
moins  gros  ([ue  lui,  logé  également  dans  une  fovéole.  Épipleure  large 
à  la  base,  marqué  d'une  strie  marginale  le  long  de  son  bord  libre. 

Dans  ce  qu'ils  ont  d'essentiel,  ces  caractères  sont  ceux  de  r.4rg-î//or 
shrnuus  Panz. ,  Carabique  répandu  dans  toute  l'Europe  et  fréquentant  les 
terrains  froids,  les  bois  humides,  où  il  se  tient  sous  les  pierres,  sous 
les  feuilles  et  sous  les  mousses. 


—  39/i  — 

La  forme  de  Caslle  Eden  diffère  cependant  de  l'espèce  vivante  par  ses 
stries  ély traies  beaucoup  plus  fortes,  par  les  fovëoles  réceptrices  des  pores 
de  la  séries  umbilicata  plus  grandes  et  plus  profondes,  par  l'absence  du 
pore  antérieur  du  3'  inlerstrie. 

Ici,  comme  dans  le  cas  du  Trechus prœglacialts ,  il  y  a  intérêt  à  affecter 
à  la  forme  fossile  un  nom  rappelant  ses  affinités  immédiates. 

[A  suivi'e.) 


395 


PœVISWS    des    SiLPHIN!    et    NeCROPHOIUNI    de    la    RÉGIOV   hnO-M ALAISE, 

PAR   M.  G.  PORTEVIN. 

La  légion  Indo-Malaise,  comprenant  la  presqu'île  Hindoustanique  et  la 
presqu'île  Indo-Chinoise, les  îles  de  la  Sonde, les  Philippines  et  les  Célèbes, 
est  assez  riche  en  Silphides  appartenant  aux  SUphini  et  aux  \pcrophonni  : 
le  genre  EusHpha  Sera,  y  est  en  particulier  représenté  par  les  plus  bril- 
lantes formes  de  la  famille. 

Voici  l'énuméralion  des  espèces  rencontrées  jusqu'à  ce  jour  dans  cette 
région  : 

SILPHINI. 

Genrk  Thanatophilus  Leach. 

1,  T.  MiNDTUS  Kr.  Deut.  Eut.  Zeits.,  1876,  p.  87 ^1. 
Décrit  du  Thibet.  —  Je  l'ai  vu  de  l'Assam  et  du  Sikkira. 

2.  T.  poRRECTiJS  Sera.,  Hor.Soc.  Ent.  ross.,  XXV,  p.  3oi. 
Décrit  du  Turkestan  chinois.  —  Se  retrouve  dans  l'Himalaya. 

Genre  Acljpea  Reitter. 

1.  A.  scDLPTURATA  Grouv. ,  Anii.  Soc.  Eut.  Fr.,  1903.  p.  loS. 

Himalaya. 

Genre  Siipha  Linné. 

1.  S.  OBsccRA  L.,  Faun.  Suec,  n'  467,  17A6. 
Je  l'ai  reçu  de  l'Himalaya. 

2.  S.  NiTiDA  Port.,  Bull.  Soc.  Ent.  Fr.,  1907,  p.  25-2. 
De  l'Himalaya. 

Je  ne  sais  à  laquelle  de  ces  deux  espèces  rapporter  S.  melanurn  Hope, 
Zool.  l/Asc,  i83i,  p.  -31,  du  Népaul,  la  brève  diagnose  de  l'auteur  pou- 
vant aussi  bien  s'appliquer  à  l'une  qu'à  l'autre. 


—  396  — 

3.  S.  lata  nov.  sp. 

Lata,  siibparallela ,  pariini  convexa,  suhopaca,  alra.  Cnput  fere  hnpunc- 
tatum,  anipmns  bruimcis  bnsin  prothoracis  ottwgentihiis.  Pronotiim  transver- 
sum,  milice  parum  migustatum,  disco  suhhliter,  marginibiis  sal  dense  piinc- 
tulaiis.  Elytra  tribus  costis  œqualiler  parumque  elevatis  muiiita,  intevvallis  saf 
dense  et  regulariter  punclulaiis ,  callo  postico  nullo.  Subtus  paulo  nitida,  [éviter 
et  sparse  piinctidata ,  abdomine  hand  punctato.  Long.  18  mi lli mètres. 

Rappelle  à  première  vue  5.  Olivieri  Bed.  de  l'Europe  me'ridioiiale  el  du 
nord  de  l'Afrique,  dont  il  a  la  forme.  11  s'en  distingue  aisémeut  par  ses 
élytres  sans  calus  postérieur,  à  trois  cotes  égales,  peu  «'levées;  la  ponctua- 
lion  des  intervalles  est  tine,  sans  mélange  de  gros  points  le  long  des  côtes. 
Ces  points  ont  une  éminence  antérieure  brillante,  mais  seulement  sur 
l'intervalle  exierne  et  la  partie  antérieure  des  élytres.  La  tête  est  à  peine 
visiblement  et  éparsement  ponctulée,  tandis  que  chez  5.  Olivieri  elle  l'est 
assez  densément.  Le  pi'onotum  est  aussi  plus  large  à  la  base,  de  sorte  que 
ses  côtés  sont  sensiblement  moins  arrondis.  En  dessous,  l'insecte  est  un 
peu  brillant,  sauf  sur  les  («pipleures,  (pii  sont  mats  et  imponctu('S.  I/ab- 
domen,  au  lieu  d'être  densément  ponctué,  comme  chez  Olivieri,  est  lisse, 
sauf  sur  les  deux  derniers  segments. 

1  9  lie  de  Nias  (Malaisie).  Collection  M.  Pic. 

Gknre  Kusiiplia  Semenov. 

Ce  genre  est  composé  d'espèces  asiatiques ,  toutes  plus  ou  moins  métal- 
liques, suitout  en  dessous,  mais  qui  présentent  entre  elles  ceitaines  dif- 
férences générales,  de  sorte  qu'on  peut  les  répartir  en  trois  sous-genres, 
ainsi  qu'il  suit  : 

1.  Elytres  régulièrement  atténués  en  ogive  dans  les  deux  sexes,  leur  marge 

latérale  relevée  en  rebord  tranchant. .  .  .      Deuto^iipha  nov.  subg. 

Elytres  plus  ou  moins  tronqués  chez  le  c?,  atténués  chez  la  9,   leur 

marge  non  relevée  en  rebord  tranchant -i 

2.  Corps  unicolore  généralement  bleu  noir,  l'intervalle  externe  présentant 

un  renflement  longitudinal  simulant  une  Ix"  côte..  .      Eusilplms.  sir. 

Corps  plus  ou  moins  varié  de  roux  sur  le  pronotum,  l'intervalle  externe 

simple C'al<>$«ili>lia  nov.  subg. 

Socs-GENRK  Dcn(o»«ii|»iia  Porteviu. 

1.  D.  RiîFiTHORAX  W'icd.  Zool.  Mog.,  Il,  1  p.  71.   183-3  —  trirnspihtd 
Hope  Trans.  Zool.  Lond.,  I,  p.  9.3,  i835. 

Toute  l'Inde  et  le  Bengale.  —  Cevlan. 


H'J^ 


Sous-genre  Calosilpha  Portevin. 

2.  G.  lOPTEBA  Redt. ,  Uug.  Kasch.,  IV,  2,  p.  Sia. 
Himalaya. 

3.  G.  BicoLOR  Fairm.,  Ann.  Soc.  Eut,  Fr.,  1899,  p.  616. 
Tonkiu  —  Assam  —  Décrit  de  ia  Chine  centrale. 

4.  G.  cYANivEMRis  Mots.,  Bull.  Mosc. ,  i86y,  p.  3/18. 

lurma  :  Hakachin  Hills. 

Je  rapporte  à  cette  espèce  un  Eusdplm  à  pronotum  entièrement  fauve 
et  élytres  d'un  bleu  foncé,  qui  rappelle  beaucoup  bicolor.  Mais  son  prono- 
tum est  régulièrement  rétréci  en  courbe  de  la  base  au  sommet,  tandis  que 
chez  bicolor  les  côtés  sont  plus  redressés,  de  sorte  qu'il  est  moins  rétréci 
en  avant.  De  plus,  les  élytres  sont  d'un  bleu  plus  brillant,  plus  fortement 
ponctués  et  autrement  tronqués  que  chez  hicoloi:  11  répond  assez  exacte- 
ment à  la  description  de  Motschoulsky. 

5.  C.  Gilleti  nov.  sp. 

Lala,  salcurta,  cœruleo-nigia,  pronolo  rufo,  disco  macula  nigra , cœrulvo- 
ndcante ,  oniato.  Capul  cœnileo-iiigruin  nuidumque,  f route  breviter  Jossulala  : 
antennis  cœruleo-ingris ,  nitidis,  clava  fortiter  incrassafa ,  sex  articulala ,  tribus 
ultimis  articulis  opacis.  Pronotum  regulariter  semicirculare ,  antice  emargi- 
natum,  angulis  posticis  rolundatis ,  antice  opacum,  posticc  nitidum  et  niagis 
fortiter  punctaium,  rufum,  disco  nigro ,  plus  minusve  cœruleo-metallico 
micante.  Scutelluni  cœruleum  nitidum.  Ehjtra  cœruleo-nigra ,  opara ,  leciter 
et  dense  punctata ,  ad  laterafere  parallela,  apice  truncata,  tribus  costis,  extema 
abbreviata,  ODmta.  Subtus  cœruleo-metaUira .  nitida,  abdominis  apice  nigro- 
piloso.  Long.  i5-i8  millimètres. 

d  Ehjtris  magis  recte  trunratis,  tarsis  auterioribus  et  intermediariis 
dilatalis. 

9  Tarsis  simplicibus,  ehjtris  niagis  postice  atlenualis. 

i*ssam  ;  Shillong.  Communiqué  par  M.  Joseph  Gillel,  de  Bruxelles.  — 
Existe  aussi  dans  la  collection  A.  Grouvelle.  Collection  du  Muséum. 

Cette  espèce  est  remarquable  par  sa  form<^  courte  et  large  et  par  sa  colo- 
ration. Le  pronotum  est  rouge  fauve  avec  une  tache  sombre  à  reflet  bleu 
métallique  sur  le  disque,  laquelle  est  arrondie,  largement  séparée  du  bord 
antérieur,  moins  éloignée  de  la  base,  qu'elle  touche  quelquefois. 


—  3^8  — 

6.  C.  FORMOSA  Cast. ,  Ann.  Soc.  Eut.  Fr. ,   iSSa,    p.  ioo,  —   CHLORO' 
PTERA  Cast.,  Hisi.  NaL,  II,  p.  5,  iSio. 

Tonkin.  Cochinchine.  Iles  de  la  Sonde. 

7.  C.  viRiDis  Mots..  Bull.  Mosc,  1869  ,  p.  869. 
Philippines. 

La  collection  A.  Grouvelle.  passée  à  la  collection  du  Muséum,  renfermait 
3  Eusilpha  des  Philippines  étiquetés  rfsiiperba  kr.  «  —  Or  ces  insectes  ap- 
partiennent à  deux  espèces  bien  distinctes.  L'une  est  vert  bronzé,  on  dessus 
et  en  dessous ,  son  pronotum  est  plus  transverse ,  plus  longuement  coupé 
droit  à  la  base  et  surtout  autrement  ponctué.  En  effet,  la  ponctuation,  qui 
est  plus  forte  et  plus  dense  sur  les  côtés  et  à  la  base,  couvre  une  bande 
assez  large  au  sommet,  d'où  elle  s'étend  en  s'écartant  et  en  diminuant 
jusque  sur  le  disque,  qui  ne  présente  pour  ainsi  dire  pas  d'espaces  abso- 
lument lisses.  L'autre  espèce  est  d'un  bleu  d'acier  clair;  son  pronotum  ne 
présente  qu'une  très  étroite  band(!  ponctuée  au  sommet,  et  .son  disque  est 
largement  lisse.  Ses  élytres  sont  aussi  moins  fortement  ponctués.  Je  rap- 
porte l'exemplaire  vert  bronzé  à  C.  viridis  Mots.,  les  deux  autres  à  (î.  m- 
lestis  Dohi-n. 

8.  C.  coKLESTis  \)ohn\ ,  Sied .  Enl.  Zeit.,  XXXVI,  p.  81,  1878,  — 
suPERBA  Kr. ,  Deut.  Enl.  Zeils.,  1876,  p.  Z']k. 

Philippines. 

Genre  isusiiplia  nov.  gen. 

Gen.  Eusilpha  Sem.  oicina,  liabiludiiii-  coiitorls,  invnoloqnc  sinn  Sjmliis 
iikidis  iinpuiulalisiue,  praesiTliin  dir/'r^reiis.  (]nrpui  ferc  oihiciilan- ,  ih'jnes- 
.sam,  xnpra  innnliio  ojxicuin,  siihhui  niliduin.  ('Aura  iialeniiarnin  Inarlivnlala; 
t'iiflra  lala,  po-slicc  valde  rolundala,  nd  apiceiii  vue  viaibdUof  Iruacala,  luiineris 
di'.nlatis. 

Je  crée  ce  genre  puur  1.  Itjipornla  Porlev.  décrit  CDUiniP  Eusilpha  {  liidl. 
Mus.  Paris,  1908,  p.  SSy'l.  Le  t\pe  de  celte  espèce  provenait  de  Mou-Pin 
(Thibet  oriental).  Je  l'ai  reçue  depuis  de  M.  II.  E.  Audrewes,  de  Londres, 
en  provenance  du  Sikkim  :  Kalapokri  (H.  Slevens). 

(ÎBNRE  ^ocrodeit  Leacll. 

I.   N.  LiTORALisL. ,  Fauna  Suer.,  p.  àSo,  1761. 

Celle  espèce,  qui  est  répandue  dans  toute  l'Asie  centrale,  existe  certai- 
nement dans  l'Himalaya. 


—  399  ~- 

2.  N.  NiGRicoRNis  Har. ,  Ahh.  ISalur.  Ver.  Briïnn,  1876,  p.  286. 

3.  N.  BREVicoLLis  Ari'ow,  Ann.  Mag.  Nat.  Hist.,  1909,  p.  90. 

Je  ne  suis  pas  bien  sur  de  la  validité  de  l'espèce  décrite  par  M.  Arrow. 
Un  des  principaux  caractères,  la  dent  interne  des  tibias  du  d*,  est  en  elTcl 
variable;  c'est  ainsi  qu'on  le  relronve  chez  certains  d*  de /V.  mnnamcnshY. 
Ce  n'est  donc  pas  un  caractère  spécifique.  Si  les  deux  espèces  sont  dis- 
tinctes, je  serais  disposé  à  croire  que  V.  brecicollis  appailient  à  l'Inde, 
A.  nigricornis  étant  répandu  en  Chine,  au  Japon  et  à  Formose. 

Genre  Diamesus  Hope. 

1.   D.  oscoLAN?  Vig.,  Zooi.  Jour)}.,  I,  1825,  p.  537,  pi.  90,  f.  9. 

Espèce  répandue  depuis  la  Nouvelle-Cuinée  jusqu'à  l'Inde.  Je  l'ai  vue 
de  Bornéo,  Java,  Sumatra,  Ceylan,  etc. 

NECROPHORINI. 

Genre  Kecrophorus  Fabricius. 
Sous-genre  Acanthopsilns  Portev. 

1.  A.  coNCOLOR  Kr.,  Deut.  Ent.  Zeits.,  1877,  p.  100. 
Existe  dans  l'Himalaya  =  Kulu  (G.  Rosi).  Coll.  A.  Grouvelle. 

SoCS-GENRE  IVecrophoruJ!»  S.  Str. 

2.  N.  iNSDLARis  Grouv.,  Notes  Leyd.  Mus.,  1898,  p.  161. 
îles  de  la  Sonde,  Bornéo:  presqu'île  Indo-Chinoise. 

Cette  espèce  présente  deux  aberrations  remarquables.  Dans  l'une,  la 
petite  tache  noire  humérale  est  réunie  à  la  bande  noire  antérieure,  ab. 
impunctatus  m^'*. 

La  seconde  aberration  est  entièrement  noire;  elle  provient  de  kina-Balu 

(Bornéo)  ^  ab.  borneensis  m, 

3.  N.  ocELLATOS  Fairm. ,  Ann.  Soc.  Eiil.  Fr.,  (5),  VIII,  1877,  p.  90. 
Tonkin.  Sikkim.  Décrit  de  la  Chine  centrale. 

(')  D'après  ifs  nombreux  exemplaires  de  celle  espèce  (|ue  j'ai  uxanùnés,  c'l-sI 
cette  forme  qui  serait  la  plus  commune,  et  je  serais  par  couséqueut  d'avis  d'en 
faire  le  type  de  l'espèce. 


^^  /lOi)  - 

t'résetile  également  une  aberration  intéressante ,  où  la  tache  noire  de  la 
fascie  postérieure  est  réunie  à  la  bande  noire  voisine ,  de  sorte  qu'elle  a 
absolument  le  système  de  coloration  de  N.  insularis;  mais  la  macule  fron- 
tale de  N.  ocellatus  le  fera  reconnaître.  C'est  l'aberration  siînilis  m. 

U.    N.  NEPALENSIS  HopC ,  Zool.  MisC,    l83l  ,  p.  21. 

Bengale. 

5.  N.  podagricua  nov.  sp. 

N.  insularis  Grouv.  vicinus,  fronte  ohscuiv  ruhro-innculatu ,  pronoto  tram- 
verso,  tibmque  poslevioribiis  curtis  et  iiijlalis  praesertim  dirvr^em.  Nifrcv,  an- 
teminrum  Iribiis  nllimia  nrliciilis,  cpipleiiris ,  fftsrnsfjiip  duahiis  ebjtwruinpaH'ulc 
liitco-niirniiliftris.  (la  put  fcrr  lavrc.  Proiiolum  salxiihinilaïf .  Iransvcrsuiii .  aii- 
licr  liitr  ri  rode  Innicaluiii ,  disro  ri.f  sjiaisitn  jiKiicliildliiiii ,  tid  lalcva  cl  hasiii 
Irrilrr  ri  tvmnlr  piiiKialitin.  Ehilra  iiitida,  Irrihr  cl  piitinii  dnisr  jniurlaln, 
fasciis  diKihiis  aii<>iislis  oiinila.  Snhliis  mes(>.slrriio  ip-isro-hrainiro,  ahdoinnu' 
iiifiro  pildso.  Prdrs  rirrli ,  ralidi,  lihii.s  poslrrioiibii  :  rrclis,  vxliis  iiiJJalis, 
nrisia  poslira  iii/lala  ri  aciilr  druliculata.  Loii}r.  ]S  à  •:>.fi  mm. 

(i  Çj  de  Bornéo  :  Kiua-Balu.  Collection  A.  Grouvelle,^-  Coll.  du  Muséum. 

Cette  espèce  présente,  au  premier  coupd'œil,  une  grande  ressemblance 
avec  iV.  insularis  Grv. .  mais  son  front  maculé  de  rouge  l'en  différencie 
immédiatemenl.  Kn  nuire,  le  pronotum  n"est  pas  entièrement  orbiculaire, 
mais  il  est  coupé  assez  largement  droit  eu  avant  et  plus  Iransverse  que  chez 
insularis.  Enfin  les  pattes  sont  courtes  et  robustes  et  la  confornialion  tout  à 
lait  particulière  des  tibias  postérieurs  est  caractéristique  :  ceux-ci  sont 
droits,  avec  la  face  exlcrne  fortement  renflée  au  milieu,  et  l'arête  j)oslé- 
rieure  également  renflée  et  garnie  de  dents  aiguës  peu  nombreuses.  Les 
fascies  des  élytres  sont  très  étroites  :  l'antérieure  est  tout  entière  en  des  • 
sous  delà  poinle  de  l'écusson,  on  S  couché,  la  postérieure  est  fortement 
échancrée  en  avant  et  en  arrière,  toutes  deux  jointes  à  l'épipleure  et  inter- 
rompues à  la  suture,  la  postérieure  sé|)aré('  de  la  marge  apicale. 

6.  N.  DisTiNCTUS  Grv. ,  ^otesfroni  Lrijdni  Mas.,  \[I,  j).  5()3. 
Propre  aux  Célèbes. 

7.  N.  iNVESTiGATon  Zell.,    \rl.  Uolm.,  182/1,  p.  i5'i. 
Kachmir  (^Jacquemont)  :  Coll.  du  Muséum. 

8.  N.  VESTiGATOR  Hcrsch.,  ///.  Mag.,  VI,  1807,  p.  2 7/1. 
Kachmir  :  Coll.  A.  Grouvelle>-  Coll.  du  Muséum. 


—  M)\    — 

9.  N.  ENCAUSTUS  Faii'rn.,  Notes  jmm  Lei/dcii  Mus..  Will,  p.  8-j. 
Décrit  de  Simia. 

10.  N.  validus  nov.  sp, 

Niger,  cpipleuris  fere  oniitino .  fnsciisque  duahus  chjtvovum  rubris,  auleniiis 
nigris.  Caput  latiim,  subtriangulare ,  oculis  angtistis,  antennarum  clava 
)iigm,  minuta,  ohlonga.  Pronotuin  trapezoidale ,  antice  visibiliter  latior,  opa- 
cuin,  disco  vix  sparsiin  punctulatuni ,  viarginibus  parum  dense  et  pantm 
profunde  punctntis.  Elijtra  luta,  curta,  sal  fortitcr  et  parum  dense  punclata , 
(h/dbus  fasciis  latis ,  suturam  non  otfingentibiis .  cuin  epiplciiris  cunjunclis, 
or  nota.  Pcdcs  ralidi ,  libiis  post('rio)-ibiis  redis,  trorlianleribua  posleiioribiis 
intus  dento  obtuso  incurralo  ornalis.  Subtus  luesoslerno  curie  et  parum  dense 
luleo  piloso,  epimeris  nudis.  Long.  -î^i  mm. 

1  d*  Inde.  Coll.  A.  Grouvello-  Coll.  du  Muse'um. 

Remarquable  j)ar  sa  laille  qui  égale  culle  des  exemplaires  moyens  de 
N.  Germanictis,  par  ses  yeux  pelils  ol  la  massue  des  aulcnnes  égalemenl 
beaucoup  plus  petite  el  plus  oblongue  que  d'iiabitude.  Le  seul  exemplaire 
(|ue  renlermail  la  collection  A.  Grouvelle  provient  d'une  ancienne  collec- 
tion et  est  en  assez  mauvais  état;  la  pu])escence  de  Tabdomen  est  com- 
plètement disparue;  cependant  je  crois  qu'elle  était  noire. 


MusiaiM 


-     XXVI. 


m 


Undescrihed  Crane-Flies  /v  THE  Paris  Muséum  (Tipulid«,  Diptera): 

Africa?/  species,  Part  II 

[coiidnited), 

BY  Chaules  P.  Alexander, 
Ph.  D.,Urbana,Hl.,U.  S.  A. 


SUBKAMILY    lll*IIJ\.f-:. 

Tuiiii:  TIPULINI. 

GeNUS   'l'i|»iiln    LiMiiaoïis. 

Tipula   rothschildi    nov.    sp. 

Femaio  subaplcrous;  g-eneral  colornlioii  lij;iit  yellowisli  hrown;  legs 
yellow,  llic  lips  oF  ihc  femoia  aiiil  libia*,  and  llio  larsi  (l;ii-k  brown;  winjjs 
of  ihe  fcmale  mucli  shoi-ler  tliaii  llift  lialleres;  abdomea  yellowish,  a  dark 
brown  spot  on  tho  first  slernili'. 

Femalc.  —  Lenglh  12  nim.,  wing  aboiil  1  mm. 

Middin  leg,  fémur,  lt,h  mm.:  tibia,  kji  mm.;  larsus,  6  mm. 

Hind  leg.  fémur,  6  mm.;  tibia,  6,9  mm.;  larsus,  6  mm. 

Describsd  fiom  an  alcoholic  spécimen. 

Frontal  prolongation  of  ihe  lioad  ralhi'i'  Ion;;-,  yellow  :  nasus  conipara- 
lively  short  antl  slout;  paipi  dark  brown,  tlii-  lasl  segment  about  eqiial  lo 
ihe  two  preceding  taken  togelher.  Antennae  wilh  llie  scapal  und  lirst 
llagellar  segment  light  yellow:  remainder  of  ihe  antennae  i)roken.  llead 
iighl  brown. 

.Mesonotal  praescutum  light  yellowish  brown.  the  slripes  indistinct, 
indicated  behind  al  the  suture  as  a  semicircular  dark  l)rown  mark.  Pleura 
brownish  yellow.  Haltères  light  browu,  the  knobs  broken.  Legs  short, 
obscure  yellow,  the  tips  of  the  femora  and  libiae  dark  broun;  tihial  spurs 
long  and  slender;   tarsi  dark  brown.    \\  ings  very  small,  ihe  anal  région 


—  m  - 

witli  a  (î(\'|)  incision  ciiUing-  n(T  a  promincnlalula,  wing  ohscui'c  yellow 
Avith  tree  iarj^e  brown  blolclies. 

Al)dominai  seginenls  dull  yellow,  tlit;  latéral  and  candai  mai-gins  t)l'  ihe 
segments  indislinctlydarkened;  basai  slernitc  wilhadark  brown  biolcb  lliat 
is  hard  lo  see  because  of  the  large  posterior  coxae  wbich  overlie  it.  Ovipo- 
silor  Avitb  tlie  tergal  vaKes  long  and  slraigbt,  very  slender;  slernal  valves 
ending  a  little  bcforo  ibe  tips  of  llie  tei'gal  valves,  very  conipressed,  Ibe 
apices  subobtnse. 

Hahilal.  —  Abyssinia. 

Holotype,  9,  Addis  Abeba,  May  190^  (Maurice  de  Rotbscbild). 

Type  in  the  Collection  of  the  Paris  Muséum. 

Tipula  rothschildi  is  apparently  related  to  T.  capnioneura  Speiser  (Mt. 
Kilimandjaro)  in  the  strongly  atropbiefi  wings  of  the  female.  It  (Hflers  in 
Ihe  shape  of  the  wings  and  in  tbe  coloration  of  the  thorax ,  abdomen  and 
legs.  The  bone-white  bases  of  tbe  sternal  valves  of  the  ovipositor  are  not 
évident  in  the  présent  species.  The  dark  spot  at  ihe  base  of  the  abdomen 
on  tbe  ventral  side  stiongly  suggests  T.  ahijmnica  Jaennicke  (Abyssinia), 
which,  bowever,  is  fiili-winged  in  both  sexes. 

Tipula  gaboonensis  nov.  sp, 

General  coloration  yellow,  tbe  mesonolal  praescutuni  witb  a  brown  mé- 
dian fitripe  and  a  dark  brown  spot  at  the  latéral  margin;  scutellum  witb 
Iwo  dark  brown  spots  on  the  anterior  half;  postuotum  wjlh  a  rounded 
dgirk  brown  spot  on  tbe  latéral  sclerites:  legs  very  long,  çlaws  of  maie 
toothed;  wings  pale  brown,  the  cord  partly  seanied  wilh  darker  brown, 
maie  iiypopygiura  witb  the  ninth  tergite  snddenly  narrowed ,  the  apex 
deeply  notched,  the  adjacent  lobes  slender,  dark  brown. 

Maie.  —  Leogth,  -39  mm.;  wing,  29.5  mm.;  head  alone,  h  mm.; 
thorax,  7  mm.;  abdomen,  18  mm.  Fore  leg,  fémur,  16  mm,;  tibia, 
20,5  mm.     Hind  leg,  fémur,  17  mm,:  tibia,  18,8  mm. 

Female.  —  Wing,  97  mm. 

Frontal  prolongation  oF  tbe  head  ralher  short,  brown,  tlie  nasus  very 
long  and  conspicuous;  mouthparts  dark  brown;  palpi  d;irk  brown  ,  the  last 
segment  brown  al  tbe  base,theiise  fading  into  whilisb,  tbis  terminal  seg- 
ment very  eloDgale,  about  twice  the  three  basai  segments  taken  together. 
Anlennae  small  for  the  size  of  tbe  tly,  tbe  scapal  segments  obscure  yellow  ; 


^-  àOh  — 

iliijj-elluin  dark  browii,  llie  segments  willi  lou}} ,  coiispicuous  \eilicils. 
Head  Ijiownish  yellow,  tlie  verlex rather  narrow. 

Mesonotal  |)raescutnin  light  yeHowish  hrown,  inoro  yellow  laLfîrally:  a 
broad,  darker  hrown  médian  sliipe;  the  usual  ihiee  slripes  are  very  indis- 
tinct, scarsely  darker  tban  tbe  groimd  color;  on  tbe  sides  et"  tbe  prae- 
scutum  opposite  tbe  anterior  ends  of  tbe  latéral  slripes  a  small,  rounded, 
dark  brown  spot,  very  coDspicuous;  scutum  ligbt  yeliowisb  brown,  the 
lobes  moregi'eyish  brown,  niargined  along  their  proximal  eJge  hy  a  dnrk 
hrown  line;  sculelbmi  with  tbe  médian  lobe  circuiar  in  oulline,  pale 
brownish  vellow  Avilb  two  small,  rounded  dark  brown  spols  ou  ibe  ante- 
rior balf;  postnotum  with  tbe  médian  sclerite  yellow  with  two  paralld, 
broad,  dark  brown  lines,  tbe  latéral  sclerites  yellow  with  a  conspicuous. 
small,  rounded,  dark  brown  spot,  this  about  twice  as  large  as  tbe  spot  on 
the  praescutum.  Pleura  yellow.  Haltères  hrown,  tbe  base  of  the  stem 
paler.  I^'gs  with  the  coxae  and  Irochanlers  \ellow  ;  Iciiiora  brownish 
yellow,  the  tips  dark  bi-ownisb  black;  libiae  brown,  tbe  lips  nariowly  dark 
brown;  larsi  dark  brown;  claws  of  the  maie  wilh  a  subaciile  toolb  befuie 
midlength;  the  iast  tarsal  segment  with  two  tufls  of  black  bristles  on  tbe 
ventral  side  at  tbe  base  :  claws  of  the  female  small  and  simple.  W  ipgs  w  ilh 
a  pale  brownish  linge,  tbe  costal  cell  more  yeliowisb,  subcoslal  cell  brown; 
sligma  dark  bi'own;  conspicuous  brown  seanis  along  the  dellection  of 
lh  +  i>  and  r-711,  and  along  the  basai  defleclion  of  Cin  ■  veins  dark  brown; 
macrotrichiae  on  tbe  veins  small  and  sparsc.  Venalion  as  in  tbe  veliilina 
group  :  lis  short;  cell  /?2  very  small  and  aculely  pointedat  itsinner  ead; 
R3  in  alignement  with  /J2  +  3,  nol  bent  loward  /?/,  +  5  (as  in  T.  alplins- 
pis)\  cell  Ml  large,  ils  pétiole  correspondingly  shortened;  basai  deflec- 
lion of  (Ut]  far  bevond  tbe  fork  oî  M ,  the  fusion  of  M:\  and  Ci(\  sboi'l 

Abdominal  tergites  largely  dark  brown,  faded  in  ibe  alcobolic  type,  llie 
bases  of  the  segments  ligbt  yellow  laterally  and  destituteof  tbe  small  selae 
that  cover  tbe  remainder  of  the  segments;  dorsomedian  line  of  the  tergites 
still  darker;  sternites  more  uniformly  ligbt  yellow.  Maie  hypopygium 
with  the  ninlh  tergile  broad  basally,  Ibe  médian  area  suddenly  narrowed , 
tbe  apex  deeply  notched,  tbe  latéral  lobes  ihus  formed  slender,  blackened, 
tbe  acule  tips  dedected;  thèse  lobes  and  tbe  enlire  dorsal  surface  of  the  ter- 
gile fxcept  the  base  with  scaltered  small  hairs.  Pleiual  sulnie  ii.dicalcd 
benealb;  outer  jdeural  appendage  ])ale  in  color,  very  broad,  llattened, 
l'oughly  trapezoidal  in  outlinc  with  tbe  broad  base  oulward,  ihe  dorsal 
oiiler  angle  sligblly  produced;  surface  of  the  lobe  covered  wilh  moderately 
long  hairs;  inner  pleural  a|)penda{>e  projecting  coiispirunnsly  beyond  Ibe 
génital  cband)er  as  an  eJongate,  conical  lobe,  diiecled  caudad,  tbe  apex 
roughened  inio  cons])icuous  tubercles,  tbe  inner  lobe  projectmg  cephalad. 
INinth  sternite  ligbt  yellow  with  a  shallow,  U-shaped  médian  notch. 
Eighth   sternite  unarmed.    Gonapophyses    appearing    as    very   slender, 


—  /lOf)  — 

slraight,  cliitinized  rods.  In  ihe  feniale,  the  valves  of  tiie  oviposilor  are 
iieavily  cliitinized,  but  the  tipsare  broken  in  the  unique  type  and  cannot  be 
further  described. 

Habitat.  —  French  Congo,  Southern  Nigeria. 

Holot\pe,  cf,  Lambaréné,  Ogooué  R.  French  Congo,  1912  (R.  EUen- 
berger). 

Allotvpe,  9,  Oshogbo,  Southern  Nigeria,  November  1910  (Dr.  T.E.G. 
Mayer). 

Tvpe  (alcoholic)  in  the  Collection  of  the  Paris  Muséum;  allotvpe  in  the 
Collection  ofthe  Rrilish  Muséum  (Natural  Hislory). 

Gexus  Xephrotoina  Meigen. 
Nephrotoma  imerina  nov.  sp. 

General  coloration  orange-yellow,  rnesonotal  praescutum  Avith  three 
black  stripes;  scutal  lobes  largely  black;  a  black  médian  line  on  scutelluni 
and  postnotum;  abdomen  reddish,  with  a  bhick  subterminal  ring;  eighth 
sternite  of  the  rathei-  large  maie  hypopygium  fringed  nie<lially  with  con- 
spicuous  golden-yellow  hairs. 

Maie. —  Length,  i3  mm.;  wing,  i'i,5  mm.;  antennae.  about  5  mm. 

Female.  —  Length,  about  16  inm.;  wing,  i4  mm. 

Frontal  prolongation  of  the  head  obscure  yellow,  dark  brown  dorso-me- 
diallv  ;  paipi  vellow.  Antennae  moderately  elongated ,  considerably  shorler 
than  in  the  corresponding  scx  of  N.  madagascariensis ;  basai  segments 
yellow,  the  distal  flagellar  segments  pale  yellowish  brown.  Head  orange- 
yellow,  the  vertical  lubercle  clearer  orange;  occipital  mark  triangular, 
brown. 

Pronolum  orange.  Mesonotal  praescutum  orange-yellow  with  three 
black  stripes,  the  cephalic  ends  of  the  latéral  stripes  strongly  outcurved; 
sculum  yellow,  the  lobes  black,  being  continuations  of  the  latéral  prae- 
scutal  stripes:  médian  area  of  scutum  reddish  wilh  a  brownish  black  mé- 
dian line;  {fostnotum  yellow  with  a  broad,  black  médian  slripe.  Pleura 
ligbt  yellow,  indistinctly  striped  loogitudinally  with  pale  reddish,  the 
dorsal  stripe  extending  across  the  mesepislernnm  and  mesepimeron,  the 
ventral  slripe  occupying  the  mesoslernum.  Haltères  yellow.  Legs  with 
the   coxae   and  trochanlers  orange;   fepiora  yellowish,  the  tips  broadly 


—  ^00  — 

blackened,  bioatlesl  (a, 5  mm.)  on  the  fore  legs,  uarrowest  (i,5  mm.) 
on  Ibe  liiiifl  leg-s;  tibiae  brownisb  yellow,  tbe  lips  nanowly  black; 
taisi  light  brown.  gradually  passiiig  into  dark  browu  on  ibe  dislal  seg- 
ments. Wings  Avilb  a  strong  greyish  yellow  linge,  ibe  costal  anJ  sub- 
costal cells  brigbter  yellow;  sligma  oval,  pale  brown.  Venalion  :  7îv 
moderately  elongated,  about  oiie-balf  longer  than  the  dodection  of /i'z,+  5; 
cell  M\  narrowly  sessile.  • 

Abdomen  reddisb;  a  black  subterminal  ring,  in  tbe  maie  occupying 
segment  seven  and  most  of  segments  six  and  eight;  seventb  and  eiglitli 
stemites  largely  black.  Ilypopygiam  moderately  enlarged;  ninlli  tergilo 
with  a  deep,  rounded  médian  nolcb ,  the  broad  latéral  lobes  obliquely  trun- 
cated;  pleural  appendages  light  orange-yellow,  the  ouler  pleural  appon- 
dage  tapermg  lo  tbe  subacule  tip.  Eigblh  slernite  wilb  a  |)rofond  mé- 
dian split,  tbe  oontignous  margins  wilb  lonj;-.  conspirnous  liinges  ol' 
golden-vellow  haiis  ibal  complotcly  conceal  llie  emarginalion. 

The  female  is  gonerally  similar  lo  the  malo;  in  oue  spécimen  tbe  abdo- 
minal teigiles  two  lo  six  each  bave  an  <  longale-oval,  black  ,  médian  mark 
Ihat  does  not  atlain  either  the  caudal  or  co])halic  margin;  sevenlh  segment 
enlirely  black  with  the  exception  of  the  narrow,  posterior  margin;  latéral 
margins  of  the  lergiles  narronly  brown:  slernilcs  gonerally  similar  lo  the 
lergites. 

Ilahltut.  — •  Madagascar. 

Ilolotype,  c?,  Imerina,  Forêt  d'Andrangoloaka,  1891  (A.  (irandidiei;. 

AUotopolype,  9. 

Paialopolypes,  1  (5,  1  9. 

Type  in  Ihe  Collection  of  ihe  Paris  Mus^'iini. 


—  /i07  — 


Les  MousTiQUEfi  de  Fkasce, 
PAR  M.  E.  Séguy. 


Genre  Ochlerotatiis^'^  (Suite.) 

Groupe  punctatus-Mariae-macuKventris. 

8.  0.  PUNCTAT0S  *Meigen  i8o4,  Klass. ,  I,  6,  lo;  Schiner,  F.  A.,  II,  629 
(18G/1);  Villeneuve,  Bull.  Soc.  Eut.  Fr.,  56, 
10  (1919);  Howard,  Dyar  et  Kiiab,  Mosq. 
N.  G.  Amer.,  IV,  797. 

Syn.  dorsalis  * Meigen  i83o,  S.  B.,  VI,  2^2, 
18;  Schiner,  F.  A.,  II,  626,  3  (i86/i);  Blan- 
chard, Moust. ,  287,  27  (1906);  Theobald,  M. 
G.,  II,  16  (1901);  III,  261  (1903);  Austen , 
Brit.  bl.  suck.  Aies,  26,  pi.  9  (1906);  Edwards, 
Bull.  Ent.  Bes.,  II,  2/18,  Il  (1912);  Entoin., 
XLV,  194,  1  (1912);  —  penicillaris  Bondani 
1872.  /.  c,  IV,  3i,  6;  Blanchard,  /.  c,  3i5, 
79  (1905);  Brolemann,  Ann.  Soc.  Ent.  Fr., 
LXXXVIII,  85  :  d*;  -  100  :  9  (1919);  — 
Spenceri  Theobald  1901,  M.  G.,  II,  99,  95; 
Howard,  Dyar  et  knab,  /.  c,  IV,  723*,  —  Qui- 
riei  Goquillet  1901,  Cun.  Ent.,  XXXIII,  209; 
Howard,  Dyar  et  knab.  Le,  IV,  2,  634  (1917); 
—  Willcocksi  Theobald  1907,  M.  G.,  IV,  29^. 

Larve  :  Edwards,  Bull.  Ent.  Bes.,  Vil,  217 
(1917);  Joyeux,  Bull.  Soc.  Palh.  Exot.,  XI,  6, 
533-538  (1918). 


Fig.  1 8. 

Ochlerotatus  punctatus 
Meigea  (  Ç  ). 


Seine-et-Oise  :  Janville  (/.  Surcouf);  Morbi- 
han :  La  Trinité-sur-Mer  [Surcouf:  Mus.  Paris); 
Loire -Inférieure,   Hérault  (D'  Villeneuve);  Charente  -  Inférieure  :  Saint 
Georges-de-Didonne  (P.  Lesne  :  Mus.  Paris). 


C)   Voir  Bulletin  du  ]fusnim  ,    i  y -^o  .  M"  i ,  p.  5  i  ;  N"  -.? ,  p.    i  /|  i  ;  N"  3  ,  p.  228  ; 
N"  A,  p.  '39.9. 


_  A08   - 

Angleterre  {Tlieohald,  Edwnvds);  Belgique:  Blaiikenberghe  {R  Goet- 
ghehuer)\  Hollande,  Scandinavie,  Allemagne  (Blanchard)  et  collection 
Meige)i>Mus.  Paris  :  un  cf  N°  ikûM  étiqueté  Culex  punctatus  et  3  9 
N"  iUli,ho  provenant  de  Berlin  étiquetées  Cnlea-  dorsalls.  Prusse  Bhénane 
(Schiner):  Bulgarie  [TheohaJd);  Macédoine  (D'  Rivet,  Bresson,  Michel, 
W(ifevstou);  Egypte  {D'  Goiigh,  Willcochs)  ;  Algérie  :  Biskra  [Serfrent). 

La  larve  de  celte  espèce  paraît  se  trouver  aussi  bien  dans  les  ruisseaux 
d'eau  claire  que  les  marcs  d'eau  dormante.  Elle  est  carnivore  et  s'attaque 
aux  larves  des  autres  Culicides  (Joyeux);  elle  i)eut  vivre  en  compagnie  de 
la  larve  de  VOchletolatiis  détritus  dans  les  mares  d'eau  saumàtre  ou  salée 
(Edwards).  Il  y  a  plusieurs  générations  par  an.  (Fig.  i-a  et  18.) 

9.  0.  MARiAE  Sergent  1908,  Thèse  de  Paris  G/j,  pi.  II,  fig.  lo-ia;  Et.  et 
Ed.  Sergent,  Ann.  hist.  Pasteur,  p.  6-^!  (1900):  Blanchard,  Moust.,  97-2 
(1906);  Theobald,  M.  G.,  IV,  (ig.  101  et  pi.  X. 

Toulon  (coll.  Aucey  i>  Ségnij  :  Mus.  Paris);  Ilyères  (coll.  Ségun  .-Mus. 
Paris);  Environs  d'Alger  [Sergent);  Beyrouth  (D'  Landrieu  :  Mus.  Paris). 

Larve  à  siphon  très  épais,  pouvant  vivre  dans  l'eau  salée. 

10.  n.  MACULivENTRis  *Macquart  i8/j0,  Dipt.  Exot.,  Suppl.,  1.  7. 

Syn.  pulrhripalpis  Rondani  1^72,  Ihill.  Soc.  Eut.  liai.,  IV,  3i.  9: 
Giles,  Gnals.  9.75,  68  (1900);  Theobald,  M.  C,  H.  i3,  87  (1901); 
Blanchard,  Moust.,  ^.86  (1905);  Edwards,  Bull.  Ent.  Res.,  II,  969 
(1911-12);  —  suhtiiis  Ed.  et  Et.  Sergent.  1906,  Bull.  Mus.  Ilisi.  ISal. 
Paris,  XI,  a^io. 

Europe:  se  trouverait  en  Angleterre;  Italie  (Theobald,  Ficalhi,  Ron- 
dani). 

Algérie  (Lucas  :  Mus.  Paris);  Biskra  (Ed.  et  Et.  Sergent). 

D'après  Ed.  et  Et,  Sergent  en  Algérie,  les  œufs  seraient  pondus  agglo- 
mérés en  nacelle  dans  les  trous  d'eau  creusés  aux  pieds  des  palmiers. 

Le  siphon  de  la  larve  adulte  est  court,  légèrement  olivaire;  une  touffe 
de  6  soies  à  l'extrémité  du  peigne.  Branchies  respiratoires  très  petites. 

Groupe  communis-nigripes. 

11.  0.  DORso-viTTATus  *Villeneuve  1919,  Bull.  Soc.  Ent.  Fr.,  h-j.  i3; 
Alluaud,  Mém.  Soc.  Se.  nat.  et  arch.  de  la  Creuse,  XXï  (1919). 

Lyon  (D'  Villeneuve);  Creuse  ;  La-(^elle-Dunoise  (Alluaud), 


409 


Peut-être  synonyme  de  YO.  concinmts  Stephens. 

La  collection  Meigen  contient  un  moustique  9,  N°  i37,/io,  provenant 
de  Bavière  étiqueté  Ciilex  sticticus,  qui  correspond  exactement  à  YO.  doiso- 
vittatHS.  Cette  espèce  se  distingue  nettement  de  toutes  celles  du  groupe 
communk  par  la  taille,  la'couleur  d'un  blanc  d'argent  brillant  des  écailles 
des  segments  abdominaux  et  des  hanches,  la  conformation  de  l'appareil 
génital  C?(fig.  19). 


Fig-  19- 

Appareil  génital  cT 

de  VOchlerotatus  dorso-vittalus. 


Fig.  20. 

A.,  Ochlerotatus  jtmiclor  Kii'l)y    $  ; 
]\ ,  0.  commit nU  De  Geev  Ç   (schéinati'|iu"). 


12.  0.  coMMLxis  De  Geer  1776,  Mém.  p.  serv.  à  l'hi^t.  des  Ins.,  VI,  3iG, 
39.3,  pl.  XVII;  Howard,  Dyar  et  Knab,  Mosq.  N.  G.  Amer.,  III.  308, 
(1915  );  Edwards,  Eut.  Mont  Mag.,  II,  62  (1916). 

Syn.  nemorosus  auct. 

Deux  espèces  distinctes  ont  été  confondues  sous  le  nom  de  Culew 
nemorosus  Meigen;  de  même  taille,  quelquefois  de  même  couleur,  elles 
présentent  cependant  des  caractères  constants  qui  permettent  de  les  dis- 
tinguer : 

a.  Bandes  abdominales  des  segments  9-5  d'un  blanc  terne,  non  rélré- 
cics  nu  milieu.  Pattes  à  écailles  sombres,  mêlées  de  quelques  écailles 


—  MO  — 

claires.  Tête  et  llinrax  bruu  sombre,  ce  dernier  couvert  d'ëcailies 
ciaires  (quelquefois  d'un  blanc  jaunâtre);  deux  étroites  lignes  médio- 
dorsales  sombres  sur  le  thorax  (fig.  30,  b).  Long.  6-8  millimètres. 
Appareil  gënital  d  :  gonapophyses  longues  et  grêles  :  t"  article 
aussi  long  que  le  9°,  celui-ci  en  lame  elliléo  plate  (fig.  9iV 
Foi-mule  unguéale  c?  :  1 . 1  -  1 . 1  -  1 . 1  ;  -  9  :  1.1  —  1.1  —  1.1. 

12.  0.  communis. 

h.  Bandes  abdominales  d'un  blanc  jaune;  celles  des  segments  /j-7  net- 
tement dilatées  en  taches  triangulaires  laléiales.  Pattes  de  couleur 
claire,  à  écailles  jaunâtres,  mêlées  de  quelques  écadles  sombres. 
Extrémité  apicale  des  fémurs  postérieurs  et  tibias  de  couleur  sombre. 
Tète  et  thorax  à  écailles  d'un  ronge  brun,  ordinairement  avec  une 
large  bande  médiane  sombre,  quelquefois  divisée  ou  absente.  Des 
.^cailles  blanchâtres  sur  les  côtés  (lig.  ao,  a).  Long.  6-8  milli- 
mètres. 

Appareil  génital  d*  :  gonapophyses  courtes  :   1"  article  plus  long 
que  le  q%  celui-ci  sans  expansion  laniellaiie. 
Formule  unguéale  (3  -A.x-  l.i  -  i.i;-9  :  1.1-1.1  -1.1. 

19  his.  0.  punctor. 

12.  0.  conmuim  De  Geer  1776,  /.  c,  3i6,  029  ,  pi.  XVll,  Howard,  Dyar 
etKnab,/.c.,  III,  368  (igiô). 

Syn.  He/noros«s  *Meigen  1818''',  S.  B.,  I,  k  (part.);  Schiner,  F.  A., 
11,  628,  8  (1866):  Blanchard,  Mousl.,  891,  1  (i()o5)  [part.];  Edwards, 
IM.  Eut.  lies.,  11,  2/18,  3  (1911);  Entom.,  XLV,  219,  7  (1912);  Ville- 
neuve, Bull.  Soc.  Ent.  Fr.,  67,  i3  (1919). 

Espèce  boréale  à  dispersion  étendue.  Outre  la  Scandinavie,  la  Laponie 
et  la  Russie  du  Nord,  son  aire  d'habitat  s'étend  sur  l'Allemagne,  le  nord 
de  la  Hongiie,  la  Pologne,  le  Massif  alpin.  Existerait  en  Sibérie  et  dans  le 
nord  de  l'Amérique  (Blanchard). 

Habile  surtout  les  bois  et  les  forêts,  apparaît  dès  le  mois  de  mai  et  dis- 
paraît en  août. 

Forêt  de  Saint-Germain  (P.  Lesne  :  Mus.  Paris);  Meudon  (Séffuij  : 
Mus.  Paris);  Bois-Colombes  (Le  Cerf  :  Mus.  Paris);  Forêt  de  Marly, 
Fontainebleau,    Bois-le-Hoi,  Val-d'Aulnay    (Alluaud);   Verrières,    Lardy, 

'')  Sur  les  troib  individus  cf  raiijjés  sous  1h  nom  do  Culex  nemorosu»  dans  ia 
collection  Meijjen  au  Muséum  de  i'aris,  le  n"  i/i5-^io-a  n'a  pas  fl'éti(|Uolle  d« 
détermination  :  c'est  un  Ochlerolalus  communia,  il  provient  de  Berlin;  les 
deux  autres  ^  ,  n°'  l'^^^-'\o-b  et  c,  «'•linuetés  Culex  ncmorosun ,  sont  ih'-<  OrlUt'in- 
latu»  <iuuilralimacidahts. 


—  /itl  — 

Nemours   (SurcouJ  :    Mus.    Paris);  Samois-sur-Seiue  [J.  Sé^my  :   Mus. 
Paris). 

Scaudinavie,  Suède  (de  Geer);  Allemagne  :  Berlin  (coll.  Meigen  ::> 
Mus.  Paris  [Culex  nemorosus  d);  Beyrouth  [Gadeau  de  Kerville). 

La  larve  de  VOchlerotatus  coinmunis  est  commune  dans  les  petites  mares 
des  bois  et  des  forêts.  Elle  ressemble  à  celle  de  l'O.  punctor,  mais  elle 
n'a  que  deux  soies  de  rextrémit(5  du  peigne  du  siphon.  Les  dents  de  ce 


Fig.  31.  —  Appareil  génital  rf  de  VOchlerotatus  comnmnis  De  Geer. 


peigne  sont  grandes,    denliculées   3-4  fois.  Les  écailles  du  8*  segment 
abdominal  sont  pointues,  longuement  frange'es  (fig.  i-5). 

L'O.  prodotes  Dyar  ressemble  beaucoup  à  l'O.  coinmunis.  Palpes  d*  avec 
un  petit  anneau  apical  d'e'cailles  pâles.  Tète  avec  des  écailles  noires  sur 
les  côtés  et  quelques  écailles  claires.  Thorax  de  couleur  variable,  sou- 
vent avec  de  nombreuses  écailles  blanches  latéralement.  Fémurs  posté- 
rieurs à  écailles  noires  sur  la  face  externe,  surtout  à  l'apex. 

Scandinavie,  Sibérie,  N.  0.  de  l'Amérique. 

12  è»s.  0.  punctor  Kirby  1 887 ,  Insecls  in  Richardson's  Fauna  Bor.  Amer. , 
IV,  809;  Giles,  (inats,  289  (1900);  Theobald,  M.  G.,  11,  7.^  (1901); 
IV,  871  (1907);  V,  809  (1910);  Blanchard,  Moust.,  859  (  1 90.^); 
Howard,  Dyar  et  Knab,  /.  c,  IV,  75A  (1917)- 


/lll> 


Syn.  neinovosus  Austcn  1906,  Brit.  bl.  suck.  flios,  i?5,  7;  Brolemann . 
4nn.  Sor.  Eut.  Fr. ,  LXXXVIII,  79  (191  9)- 

L'O.  punctor  a  une  dispersion  presque  aussi  étendue  que  VO.  communia, 
avec  lequel  on  le  rencontre  de  mai  à  août. 

Semble  répandu  dans  toute  la  France,  mais  moins  commun  (jue 
XO.  communis.  En  Angleterre,  ce  dernier  est  plus  rare. 

Chez  cette  espèce,  principalement  chez  les  9,  le  dessin  du  thorax  est 
très  variable,  les  bandes  sombres  peuvent  être  bien  marquées  ou  absentes; 
la  position  et  la  longueur  des  nervures  sont  aussi  assez  variables. 

Une  excellente  figure  de  lappareil  génital  c?  de  la  forme  typique  de 
cette  espèce  a  été  donnée  par  Brolemann  {I.  c,  p.  79,  (ig.  3). 

Env.  de  Paris  :  Nemours,  Chaville  (/.  Siircouf  :  Mus.  Paris);  Forêt  de 
Marly  (P.  Lesne :  Mus.  Paris),  (iray  (  \ndrc  :  Mus.  Paris).  Autriche  : 
Salzbourg  {Surcouf  :  Mus.  Paris). 

La  larve,  de  couleur  sombre,  se  trouve  dans  les  mêmes  endroits  que 
la  larve  de  VO.  comminm.  Elle  s'en  dislingue  par  les  écailles  du  8°  seg- 
ment abdominal,  qui  sont  plus  longues 
et  plus  einiées,  par  la  toufle  de  ^1  soies  de 
l'extrémité  du  peigne  du  siphon;  les  ilents 
de  celui-ci  portent  9-3  denlicidation-^. 

_      13.   0.  DETRITUS  Haliday   iH33.  Kutom. 
Maff.,  I,  101. 

Syn.  salhiiis  Ficalbi  1896,  Boll.  Soc. 
Elit.  Uni.,  99:  Blanchard,  Mousl. ,  891, 
1  (1905);  Edwards,  Eiilom.,  XLV,  219, 
T)  (1919.V,  Bull.  Enl.  lies..  Mil,  '2i-j 
(1917);  Brolemann,  l/iH.  -Soc.  Eut.  Er., 
6  (1919);  —  ncmorosn-salina  ïheobald, 
1901  M.  C,  11,  ^^  (non  Ficalbi,  non 
Brolemann). 

Espèce  spéciale  aux  régions  littorales, 
commune  dans  le  voisinage  des  marais 
Fig.  92.  —  Oonapophyse  salants, 

de  l'apparoi!  {{(''nilal  (^  7    ^ 

tie  10.  dt'iriiux.  Morbihan  :  La  Trinilé-sur-Mer  (./.  Sur- 

couf: Mus.  Paris)  ;  Var  :  Hyères  {P.  Lesne  : 
Mus.  Paris);  Nîmes,  et  Var  :  Cavalière  (D'  Villeneuve). 

Angleterre  {Eaton,  Edivanls):  marais   salants  de  Cagliari    (  Ficalbi  ); 
Tunis  (  IVei-sa  ;  Mus.  Paris). 


—  Ain  -^ 

Macédoine  :  Balcli  et  Biod  (D'  Le  lùiucheur  :  Mus.  Paris);  Zeiteniik, 
près  Saionique  (D'  Rivet  :  Mus.  Paris);  Mytilène,  Louti'a  (D'  Landvieu  : 
Mus.  Paris). 

La  larve  de  cette  espèce  est  semblable,  à  première  vue,  à  celles  des 
0.  punclor  et  commums;  elle  en  diiïère  par  la  forme  des  écailles  du  8'  seg- 
ment abdominal  (fig.  1-6). 

Ochlerotatus  nemorostis  saliniis  Brolemann,  1919,  Ann.  Soc.  Eut.  Fr.,  G 
[CuUcada). 

La  conformation  de  l'appareil  génital  u  |)ermet  de  considérer  le  Ciili- 
caila  ncmorosa-salina  comme  une  espèce  différente  de  XO.  détritus.  Chez 
celte  dernière  espèce,  le  9"  article  des  gonapophyses  est  remarquablement 
long  (fig.  9â),  tandis  que  chez  VO.  salinus  Brolemann  ce  même  article 
est  très  court  :  cette  conformation  seule  permet  de  ne  pas  confondre  ces 
deux  espèces  (Brolemann,  /.  c,  fig.  6-8,  1919). 

L'appareil  génital  d  de  VO.  nemorosus  salinus  est  très  voisin,  sinon 
identique  de  celui  de  VO.  dorso-vitlatus  Villeneuve. 

Basses-Pyrénées  :  Vallée  du  Gave  de  Pau  (Brolemann). 

l/i.  0.  NiuRiPEs  Zetterstedt  i838,  1ns.  Lapp. ,  807,  G;  —  Theobald, 
M.  C,  II,   93  (1901);  III,   193   (1903);    Blanchard,   Moust.,   345 

(1905). 

Syn.  nigripes  var.  impiger  Theobald  1  901,  M.  C,  II,  39;  —  impiger 
Walker  18/18,  List.  Dipt.  Brit.  Mus.,  ï,  6;  Howard,  Dyar  et  Knab, 
Mosq.  N.  G.  Amer.,  IV,  706  (1912):  implacahilis  Walker   1848,   /.  c. , 

1.7. 

h  exemplaires  9  provenant  de  Fontainebleau,  juin  1869  (collection 
Dujour  >-  Laboiilbène  :  Mus.  Paris). 

Laponie;  Groenland;  Angleterre;  Etats-Unis  d'Amérique. 

15.  0.  QUADRATiMACULATUs  Macquart  1834,  Suites  à  Buffon,  Dipt.,  T, 
34,  7;  Villeneuve,  Bull.  Soc.  Eut.  Fr.,  57,  12  (1919);  Brolemann, 
Ann.  Soc.  Ent.  Fr.,  70,  82,  99  (1919). 

Syn.  nemorosus  liiteo-vittatus  Theobald  1901,  M.  G.,  II,  76;  —  divcr- 
sus  Theobald  1901,  /.  c,  II,  73  9  et  IV,  389  cf  (1907);  Blanchard, 
Moust.,  278,  5  (igoS);  Edwards,  Entom.,  XLV,  219,  7  (1912). 

Espèce  très  commune  au  printemps  dans  les  environs  de  Paris;  Mayenne 
{Brolemann);  Jura  :  Mont-sous-Vaudrey  (P.  Lesne  :  Mus.  Paris);  Allier; 
Albi  (  D'"  Villeneuve). 


Aiigleteri'c  {Waterhouse ,  Theohald);  Belgique  (D'  Goetgliehuer);  Alle- 
magne (coll.  IVleif^en  >  Mus.  Paris,  a  d  étiquetés  (julex  nomoroms). 

Les  œufs  sont  pondus  isolément  dans  les  fossés  herbeux,  dès  le  mois  de 
mars,  par  les  femelles  ayant  hiverné.  I^a  larve  adulte  est  de  g-rande  taille, 
de  couleur  claire,  le  siphon  et  la  tète  de  couleur  plus  foncée.  Les  dents 
du  peigne  du  siphon  sont  lon{{"uos,  acérées,  avec  3-/i  denticulations.  Dans 
le  prolongeuienl  du  poigne  existent  une  ou  deux  épines  écartées  entre 
elles  et  séparées  du  peigne  lui-même  par  un  assez  large  intervalle.  La 
toulfe  de  soies  terminale  est  insérée  entre  les  extrémités  des  deux  peignes. 


1,  P;il|ies  de  VOMirolalus  (juadratimacidatitK    $  ;  —  "2,  ili'  VO.  rumminii-s    2  ■ 

Branchies  respiratoires  remarquablement  courtes.  Ecailles  du  8°  segment 
abdominal  en  spatule,  disposées  sans  ordre.  F^es  touffes  de  soies  du  thorax 
nont  qu'ime  seule  épine  courte  à  la  base.  Anteiuies  longues,  couverloK  de 
petites  épines. 

Toutes  les  soies  qui  revêtent  le  corps  de  celte  larve  sont  barbelées.  La 
bouche  porte  )es  soies  pectinées  des  espaces  carnivores;  mais  )a  larve  de 
rO.  qundiatimantlatus  se  nourrit  fort  bien  de  détritus  végétaux  et  de  ma- 
tières en  décomposition.  En  captivité,  elle  ne  s'attaque  pas  aux  larv(^s  des 
autres  insectes  acpialiques. 

Les  adultes  a|)paraissentdès  les  premiers  jours  d'avril,  les  mâles  éclosenl 
les  |)remiers  et  volent  en  essaim  au-dessus  des  mores  on  vivent  les  larves. 
I^  9  de  cette  espèce  se  distinguo  îmniérliatemenl  des  Q  des  0.  punctnr  et 
communis  parles  palpes  (fig.  sH),  et  le  plus  souvent  par  les  bandes  pâles 
de  l'abdomen  dilatées  suivant  la  ligne  médio-dorsale. 

Dans  une  note  publiée  récemment  {Ihill.  Eut.  Rcs.,  X,  II,  p.  i3>0, 
l'Mwards  admet  l'ideulilé  de  ce  moustique  avec  ÏOclilciolulus  rusllcus  Bossi, 
1790  (Fauna  Etrusca,  11,  333). 


Mo 


Notes  svh  les  espèces  de  Mytills  décrites  par  Làmarck 

(Suile), 
PAR  M.  Ed.  Làmy. 


M.    0VALI8. 
(Laniarck,  Anim.  «.  vert.,  VI,  i"  p..  p.  121.) 

Comme  nous  l'avons  dit  antérieurement  (1920,  IhiU.  Mus.,  p.  i63j, 
Hupé  (1854,  m  Gay,  Hist.  (Me  Zoo/.,  VJII.  p.  3i9)  qui  a  dû  avoir  sou» 
les  yeux  les  types  originaux,  a  admis  qu'au  Modiola  purjnirolfi  Lk.,  il  y 
avait  lieu  de  réunir  le  Mytilus  oualis  Lk..  qui  était  d'ailleurs  reconnu  par 
I.amarck  lui-même  se  rapprocher  des  Modioles. 

dessin,  après  avoir  décrit  (1889,  Conch.  (lab.,  2'  éd.,  p.  58,  pi.  11, 
fig.  1 1-12)  un  nMytilusT  ovulis  Lamarck,  du  Pérou  et  de  la  Bolivie,  a  cru 
devoir  considérer  (p.  128.  pi.  38,  fig.  h-b)  coinme  espèce  nouvelle  et 
différente  (?)  un  v  Modiola  r,  ovalis,  du  Chili.  Ce  Modiola  ocalis  Clessin  est 
idenlitié  également  par  M.  Dul^igoy,  Proc.  U.  S.  Nat.  \Iiis.,  XXXVII, 
p.  258,  286  et  287  j,  aussi  bien  [ue  le  Mi/iilua  ovalis  Lamarck,  au  Modiok 
jmrpurata  Lk. 

M.    IJSTLI.ATCS. 
(Lamarck,  loc.  cit.,]).  122.) 

Sous  le  nom  do  M.  mlulalm,  Lamarck  a  décrit  une  coquille  ovale,  pré- 
sentant un  angle  dorsal,  ornée  de  stries  longitudinales  qui  sont  divariquées 
sur  la  légion  postérieure,  et  il  dit  qu'elle  vit  dans  les  mers  du  Brésil. 

On  trouve  éli({uelés  de  ce  nom  par  lui.  dans  la  collection  du  Muséum. 
cinq  individus  (de  92Xi3  à  17x9  millim.  1  qui  sont  indiqués  comme 
ayant  été  recueillis  par  Pérou  et  Lesueur  au  Brésil. 

Or  cet  habitat  est  peut-être  erroné,  car  je  ferai  remarquer  que  le  Brésil 
n'est  pas  au  nombre  des  régions  visitées  par  lexpéditiou  du  Capitaine 
Baudin,  pendant  laquelle  Pérou  et  Lesueur  ont  fait  leurs  collections  (1807, 
Péron,  Voyage  de  découvertes  aux  Terres  Australes). 

Deux  hypothèses  sont  possibles  : 

Ou  bien  ces  coquilles  n'ont  pas  été  rapportées  par  ces  deux  voyageurs , 


—  yil()  — 

mais  proviennent  effeclivement  du  Brésil,  et,  dans  ce  cas,  il  me  parait  fort 
difficile  de  les  distinguer  du  M.  domingensis  Lk. ,  qui,  d'autre  part,  comme 
nous  allons  voir,  a  été  identifié  par  M.  D;ill  (1898,  Tert.  Fauna  Florida, 
p.  788)  au  M.  exustus  L.  Déjà,  Hanley  (i843,  Cat.  Bec.  Biv.  Sh., 
p.  9^5)  a  signalé  que  ces  types  de  Lamarck  ont  une  grande  ressemblance 
avec  l'espèce  déterminée  liabituellcment  (à  tort)  M.  striatuhis  dans  les  col- 
lections anglaises  :  et  je  pense  qu'il  s'agit  l:i  du  M.  fitiiatulus  Sclirôter  [non 
Hanley]  (1786,  Einkit.  Conclu,  111.  p.  hh^.  pi.  IX,  fig.  16),  C[ui  est  pré- 
cisément, lui  aussi,  assimilé  par  M.  Dali  au  M.  exustus  L. 

Ou  bien  ces  échantillons  ne  sont  pas  brésiliens,  mais  ont  élé  récollés 
])ar  Péron  et  Lesueur,  et  alors,  dans  la  Collection  du  Muséum,  ils  sont  à 
lapprocher  de  deux  autres  séries,  l'une  de  8  exemplaires,  Taulre  de  5  spé- 
cimens qui,  recueillis  également  par  ces  mi^mcs  voyageuis,  sont  indi(piés, 
eux,  comme  provenant  do  \()uvclle-Hollande  :  on  aurait  donc  alLiire  à  une 
espèce  Indo-Pacilique.  Mais,  d'un  autre  côté,  tous  ces  spécimens  otlrent 
une  ressend)lai!cc  complète  avec  une  forme  de  la  mer  Rouge  qui  a  élé 
représentée  par  Savigny  dans  la  figure  5  de  sa  planciie  \1  (1817,  Descr. 
Egypte,  Co(iuiUes)  et  qui,  identifiée  à  tort  par  L.  Vaillant  (i865.  Jour», 
de  ConchjL,  XllI,  p.  ii'i)  au  If.  exustus  L.  des  Anlilles,  a  été  rapportée 
|)ar  Issel  (18G9.  Malac.  Mtir.  Bossa,  p.  96  et  867 )  el  pnr  A. -II.  Cookc; 
(i880,  Ann.  Mag.  A'.  //. ,  5'  s.,  XVII,  p.  189)  au  Mijt.  varinhilis  Krauss 
(1868,  SiidaJnL  I/o//.,  p.  -jS,  pi.  II.  (ig.  5),  tandis  que  P.  Fischer 
(1870,  Jauni,  de  ConclitjL,  XVIII,  p.  169  et  178)  lui  a  attribué  le  nom  de 
Mytilus  Pharaanis  et  le  D'  Jousseaume  celui  de  Hrachjdontes  arabicas  mss. 
(1919,  Bull.  Mus.,  W\.  p.  63).  Par  conséquent,  dans  l'hypothèse  (la 
plus  vraisemblable,  à  mon  avis)  où  le  M.  ustulatus  serait  une  espèce  aus- 
tralienne, on  pourrait  très  probablement  lui  identifier  ce  )/.  variabilis, 
qui,  d'autre  part,  a  élé  assimilé  par  E.-A,  Smilh  (1891,  P.  Z.  S.  />., 
[t.  /i3o)  au  M.  seucgalensis  Lk  ■''. 

M.   DOMINGENSIS. 

(Lnmarck,  loc.  cit.,  p.  19a.) 

Comme  on  vient  de  le  voir,  dans  le  cas,  d'ailleurs  peu  probable,  où  le 
M.  ustulatus  sérail  bien  une  espèce  Brésilienne,  il  me  semblerait  difficile  à 
séparer  du  M.  doiningensis  Lk. 

Or  celui-ci,  figuré  par  Delesseit  (t8^n,  Uec'.  Coq.  Eamarrh.  pi.  i3, 
(ig.  10)  n'est  pour  d"(^i-bigny  (186G,  Vay.  \niéi:  laér'id..  Mol!.,  p.  6'i5) 
qu'un  individu  usé  du  M.  exustus  Lamarck,  que  nous  avons  vu  être  le  véri- 

(')  Le  Myl.  curvattis  Dtinkor  (i8.5(),  /'.  Z.  S.  L.,  p.  Mi  ;  )8.58,  Rcovc,  Cniich. 
/co/i.,pi.  XI,  fijj.  b'ô)  du  Japon,  des  Pliilippiiics  ot  d'Australie,  paraît  é{;alnnciil 
une  forme  bien  voisine. 


—  h\-  — 

lahlc  M ijl.c.rusius  Linné  ',  cl  M.  Dali  (^  i8()8,  Tvil.  Faiiim  Floridn,  \).-]SS) 
accepte  également  celle  synonymie  de  dom'm^emk  Lk.  avec  cnisius  L. ''l 

M.  SENEGALENSIS. 

(Lamarck,  loc.  cit.,  p,  laa.) 

Au  M.  senegaleiisis  Lk. ,  également  lîguré  par  Delessert  (i84i,  loc.  cit., 
pL  i3,fig.  Il),  a  dlé  rattaché  par  Dohrn  (1880,  Jalirb.  Dcutsch.  Malak. 
Ges.,  VII,  p.  170)  le  M.  Charpenli'eri  Dunker  (i853,  Lui.  Moll.  Gain.  coll. 
Tanis,\).  /i8,pl.  IX,rig.  1 9-1 5  et  19-91  ), de  Loanda, auquel  A.-H,  Cooke 
(i886,.4hh.  Mag.N.H.,  5' s.,  XVII,  p.  189)  réunit  une  autre  forme 
de  r.uinéc,  le  1/.  Moirisi  Dunker  (i856,  P.Z.S.L.,  p.  36o;  1889,  des- 
sin, Coiicli.  (lab.,  2°  éd.,  p.  76,  pl.  19,  fig.  5)'^'. 

De  son  côté,  Hanley  (i8/i3,  Cal.  i\ec.  IViv.  Sh.,  p.  9^i5)  a  identifié  à 
cette  espèce  de  Lamarck'''  le  Pcrna  rti^r d'Adanson  (1707,  Hist.  nat.  Séné- 
gal, Coq. ,  p.  9 1  o,pi.  1 5 ,  (Ig.  9  )  appelé  par  Gmelin  (  î  790,  Syst.  Nat. ,  éd. 
XIII,  p.  33G9  )  Mijtiliis  piiiiiceiis,  mais  il  rejette  ce  dernier  nom  comme  peu 
approprié,  l'espèce  éiant  rarement  écarlale  ou  cramoisie. 

Enfin,  avec  Dunker  (i853,  loc.  cit.,  p.  '17)  et  E.-A.  Smith  (1891,  P.Z. 
S.  L. ,  p.  ^»3o),  M.  Daulzenberg  (1891,  Mém.  Soc.  Zool.  France,  IV,  p.  55) 
assimile  au  M.  sencgalens's  de  l'Afrique  occidentale  (Cap  Vert,  Sénégal, 
Henguela,  Ile  du  Prince)  le  Myt.  variabilis  Krauss  (i8'i8,  Sitdnfnh.  MolL, 
p.  95.  pl.  Il,  fig.  5)  de  l'Afrique  du  Sud  et  de  la  mer  Rouge. 

MVTILUS  ELO>G\TUS. 

(Lamarck,  Inc.  cit.,  p.  133.) 

Deshayes  (  i83(>,  1////».  s.  vert.,  a' éd. ,  VII,  p.  ^10)  a  admis  (pie  le 
.1/.  cloiigatas  Lk.  c-t  la  même  espèce  que  le  !///«  pevna  Linné,  cl  en  ciïot, 
d'après  Ilanley  (i8A3,  G?/.  Jiec.  Bir.  Sh.,  p.  9^18  [note]),  Lamarck  a  dé- 

''  C'est  eiïcclivcmonl  celte  espèce  Linnéenne  que  d'Orbifjny  (i8.")3,  in  Sagra, 
Hiat.  Cuba,  Moll.,  II,  p.  828,  pl.  XXVIII,  lig.  8-())  loprcscnle  sous  le  nom  de 
M.  dominpipiisis  Lk.,  tandis  que  sous  le  nom  de  M.  exultas  il  figure  {ibid.,  fip. 
C-7)  le  Modiula  cilrina  Cliemn.  D'autre  part,  c'est  surtout  son  M.  Lavilhanus 
(ibid.,  fig.  )V5)  qui  parait  correspondre  au  U.  doDtingenaiiy  fi{i[urc  par  Delessorl. 

'•->  Le  même  nom  spécifique  douiingensis  a  élé  donne  par  Récluz  (i8.)a,  Jo:ini, 
de  Conchyl. ,  III,  p.  2.55,  pi.  X,  fig.  8)  à  un  Droissensia  et  par  Clossin  (1889, 
Conch.  Cah. ,  2^  éd.,  p.  121,  pl.  32  ,  i\^^.  O-7)  à  un  Modioln. 

(•^'  Clessin  rei^ardc  comme  une  espèce  difréreulo  la  forme  fijurce  par  R?evc 
(i8.")7,  Cniich.  Iro)i.,  pi.  IX.  fi{j.  38)  sons  ce  nom  de  .1/.  Monisi. 

'''  Hanlev  (  i8'i3  ,  loc.  rit. ,  p.  2'i5)  avait  d'abord  pensé  que  ce  M,  senegaleiisis 
Lk.  était  peut-être  le  Mijt.  bidons  Linné,  mais  ultérieurement  (i855,  Ipsa  Linn, 
Conch.,  p.  i'i3).  il  a  identifié  celle  espèce  Linnéenne  au  M,  rxuslus  L. 

Miiski;m.  —  XXVI.  ;iS 


—  /rl8  — 

lermiiié,  dans  la  collcclion  du  Muséum,  M.  ehngalus  un  spécimen^''  appar- 
tenant ceitainement  à  cette  espèce  Linnéenne. 

Mais  ,  étant  donné  (\ue  le  M.  peina  vil,  selon  Schioler  et  Lamarck,  sur 
les  côtes  de  Barbarie,  Haiiley  considère  que  celle  coquille  Africaine  de  La- 
marck est  diffcu-ente  de  la  forme  appelée  M.  elongatus  par  Gheninitz  (i  788, 
Coiich.  Cal).,  VllI,  p.  1^7,  pi.  83,  fig.  788),  laquelle  habite  les  mers 
australes,  et  Clessin  (1889,  Conch.  (]ab.,  2"  éd.,  p.  62,  pi.  3,  lig.  1)  a 
également  maintenu  ce  M.  ehngatuH  Ghemn.  [non  Lk.)  comme  une  espèce 
distincte  Sud-Américaine  (Brésil). 

M.   LATLS. 
(Lamarck,  loc.  cit.,  p.  ia:î.) 

Bien  (|ue  déjà  employé  par  Cliemnitz  (  1780,  Conch.  (Jrti.,  VIII,  p.  167, 
pi.  86 ,  fig.  767  )  pour  une  espèce  Néo-Zélandaise  [(|ui  est  d'ailleurs,  d'après 
Hanley  (1863,  Cat.  llcc.  Biv.  Sh.,  p.  268,  note),  le  M.  canalictdiis  Martyn 
(1786,  Unii\  Conrhol..  Il,  lig.  78)],  le  nom  de  \li/lilii.s  lalns  a  élé  donné 
par  Lamarck  à  une  cocpiille  d'un  vii)l('l  grisàlre  et  dliabilal  inconnu,  re- 
présentée dans  la  figiue  h  de  la  planclii>  216  de  Y Ennjclopcdie  Mrlkodiqw. 

Hanley  (i8'i3,  loc.  cit.,  p.  2/47)  a  supposé  qu'il  s'agissait  d'une  forme 
Sud-Américaine,  et  Beeve  [iSb'j,  Conch.  Icon.,  pi.  II,  sp.  h)  fait  eiïective- 
ment,  tout  au  moins  en  partie,  ce  .1/.  latiis  Lk.  (non  Ghemn.)  synonyme  de 
son  M.  nnf'iilatKs  du  Gliili.  GeMe  grande  espèce  Gliilioinie  est  d'ailleurs  le 
M.  un/nilaliin  Lamarck  [non  Linné),  idenlilie  par  Glessin  et  iM.  Dali  au  A////. 
chorus  Miiliua. 

L'inlerprélalion  de  Hanley  <•!  de  Beeve  se  trouve  pleinement  justifiée  par 
l'existence,  dans  la  collcclion  du  Muséum,  du  type  (mesurant  i/i7x8imm.) 
de  ce  M.  latus  Lk.  :  celle  coquille  étiquetée  par  Lamarck  est,  en  effet,  un 
grand  exemplaire  de  M.  chorus. 

M.   /ONARIUS. 
(Lamarck,  loc.  cit.,  p.  128.) 

Le  Mylilus  znnarim,  établi  par  Lamark  sur  la  fignix'  1  de  la  planche 
917  deVEncjirloprdie  Mt'-thodiijnc,  est  une  forme  de  grande  taille  (longue 
de  128  mm.)  présentant  des  lignes  d'accroissement  si  élevées  qu'elles 
rendent  la  surface  scalariforme. 

D'après  Deshayes  (  i83o,  Encycl.  Mîth.,  \'ers,  II,  p.  558),  cette  coquille 
à  épidémie  brun  foncé  et  à  intérieur  blanc  vers  les  crochets,  violet  dans  le' 
reste  des  valves,  est  une  espèce  fort  commune  qui  a  de  l'analogie  avec  le 

^'^  Ce  spécimen  n'a  pu  èlre  retrouvé. 


—  M9  — 

M.  r/oii{>aliis  Clipnin.  ol  qui  se  trouve  siii-  nos  cotes  de  l'Océcia  et  ddiis  la 
Medileiranée  :  il  s'agiiait  donc  peut-être  d'une  variété  du  1/.  ijallopnn'iii- 
cidlis  Lk. 

M.  CANALIS. 

(Lamarck,  loc.  cit.,  p.  ia3.) 

Le  M.  canalh  Lk.  serait  une  coquille  de  grande  taille  (  i3o  mm.  de  lon- 
gueur),d'un  bleu  noirâtre, et, d'après  Deshayes  (i83o,  Ennjd.  Méth.,  Vers, 
H,  p.  56i  ),  elle  présenterait,  à  la  partie  supérieure  du  coté  antérieur,  une 
dépression  décurrenle  qui  correspondrait  à  ^a  fente  donnant  passage  au 
l)yssus. 

Cette  espèce  a  été  établie  par  Lamarck  sur  une  figure  do  Lister  (iG85, 
Hkl.  Conch.  [t.  3Go],  fig.  199)  qui  a  été  citée  par  Linné,  dans  la  1  ■2°  édi- 
tion du  Stjslemn  \(iiuiw  (p.  1 107)  conmie  référence  pou  r  son  M.  iiHfjultiliis 
de  la  Méditerranée. 

Au  contraire,  le  1/.  raiHiliti  proviendrait  de  la  Jamaïque,  mais  celle  forme 
exotique  ne  j)arait  pas  avoir  été  idenliliée  et  reste  énigmali(|ue. 

M.  lîNGULATLS. 
(Liimarck,  lue  cit.,  p.  ia3.) 

Le  1/.  aiignliiliia  Linné  (  lyôB.  .S'/ys7.  \nl.,  éd.  X,  p.  706  )  est  une  l'orme 
européenne  :  d'a()rès  llaniey  (i85o,  Ipsa  Linn.  Conch.,  p.  162),  en  effet, 
il  est  représenté  dans  la  collection  de  Linné  par  deux  spécimens  dont  l'un 
est  un  grand  exemplaire  tordu  et  1res  arqué  de  M.  edulis  L.,  et  l'autre  figuré 
par  Hanley  (i855,  loc.  cit.,  pi.  11,  lig.  A)  appartient  à  l'espèce  nommée 
par  Lamarck  Mijt.  fralloprooinclalis. 

Au  contraire,  le  Mjjt.  ungulatns  Lamarck  [non  L.  )  est  une  forme  de 
rAmérique  méridionale  qui  a  été  figurée  par  Valenciennes  (i833 ,  in  Hum- 
boldl  et  Bonpland,  Hec.  observ.  ZooL,  11,  p.  120,  pi.  XLIX.,  fig.  1);  c'est 
une  grande  espèce  G liilienue  qui,  comme  on  l'a  vu  plus  haut,  est  syno- 
nyme de  3/. /«/ws  Lamarck  (non  Ghemnitz)  et  a  été  identifiée  par  Glessin 
(1889,  Conch.  Cal).,  'i'éd.,  p.  05)  et  par  M.  Dali  (1909,  Pivc.  U.  S.  .\at. 
Mus.,  XXXVIl  [1910],  p.  -^87)  au  .1/.  chorus  Molina. 

M.  VIOLACEDS. 
(Lamarck,  Idc.  cit.,  p.  12 3.) 

Lamarck  admettait  lui-même  que  son  Mijtilus  ciolaceus  était  peut-être 
le  M.  imgulatus  lÀnwQ  {non  Lk.)  qui,  d'autre  part,  est,  d'après  Hanley, 
comme  on  vient  de  le  voir,  le  M.  (radoprovincialis  Lk. 

avS. 


—  /j'JO  — 

Locanl(i889,  Bcvis.  esp.  franc.  MijlHti)i,  Bull.  Soc.  Mtilac.  France,  VI, 
p.  89)  avait  d'abord  pensé  que  le  M.  violacciis  Lk.  pouvait  être  la  variété 
lierculea  Monternsalo  de  ce  M.  galhprovincialis. 

Mais,  après  avoir  examiné  au  Musée  de  Genève  le  type  qui  est  un  échan- 
tillon poli,  h  coquille  étroitement  allongée,  il  croit  que  le  M.  violacetis  Lk. 
est  une  espèce  distincte. 

Par  corUre,  il  suppose  (|ue  la  coquille  qui  a  été  figurée  par  Clessin 
(1889,  (lonch.  (lab.,  -2'  éd.,  p.  60,  pi.  18,  fig.  1-9  )  sous  le  nom  de  17.  ino- 
Idcciis  et  qui  n'a  aucmi  rapport  avec  ce  type  de  Lamarck  pourrait  bien  être, 
(pioiqu't'llc  soit  indi(}uée  du  Chili,  son  ]fijt.  filoriiiiis  (1889,  loc.  cil.,  VI, 
p.  107,  pi.  V,  lig.  1),  rattaché  par  M.  Buccjuoy,  Daulzonberg,  Dolifiis 
(1890,   Moll.  lioKssilloii ,  11,  p.  lAo)  comme  variété  au  M.  lyalloproniicialh. 

M.  OPALDS. 

(Laiiuirck,  loc.  cil.,  p.  lo'i.) 

Dcshaycs  (i8.'^().  \iiiin.  s.  rrrl..  9'  éd.,  VII,  p.  ho)  a  l'oconnn  que  le 
)/.  iijxilii.s  Lamarck  rsl  la  forme  âgée  do  1/.  .sniarfifidiniis  Chemn. 

M.   SMARAGDINUS. 
(Lamarck,  loc.  cil.,  p.   la'i.) 

Ilanley  (  18^10,  (lui.  Uvc.  liiv.  Sh.,  p.  9.67;  i855.  Ipso  L'uni,  (loiicli., 
|>.  i'i5)  a  établi  (pic  Mi/l.  HiiKiriijrdiniiH  (îlicmiiilz  (178;),  (,oiirli.  (]iil>.^ 
\  III,  p.  1G6,  pi.  83,  lig.  7/1  F)  et  pi.  8/i ,  fig.  7AG),  rormc  jeune  du  1/.  opn- 
liis  Lk.,  est  synonyme  de  MijlUns  rii-idifi  Linné  (1758,  .S'y.s/.  A/il.,  cd.  \, 
p.  706  V 

(loltc  rspèce,  r'pandue  dans  lOcénn  Indien  depuis  le  golfe  Persicpie 
jusqu'aux  Philippines,  a  une  cocpiille  ovale  allongée,  arquée,  à  sommets 
inclinés  en  avant;  elle  est  recouverte  d'uu  épiderme  brun  (pii  prend  une 
teinte  vcrdàtre  vers  les  bords;  l'intérieur  est  d'un  blanc  nacré  irisé. 

M.  PERNA. 

(Lamarck, /oc.  cil..]).   12^1.) 

D'après  Hanicv  (i855,  Ipsn  Liun.  (j)iicli..  p.  98),  le  1///^/  /«tw/  de  la 
collection  de  Linné  correspond  bien  au  MijlHus  pcnia  Schroter  (1786,  Ein- 
kit.  Conch.,  II,  p.  608,  pi.  VII.  fig.  A)  des  côtes  de  Barbarie. 

D'autre  part,  Chemnilz  [i'jSS..  Conch.  Cah.,  Mil,  p.  iHg)  fait  remar- 
quer que  beaucoup  de  conchyliologistes  ont  cru  retrouver  ce  Mija  perna 
Linné  (1768,  S^.sf.  Nnt.,  éd.  X,  p.  671)  dans  la  coquille  du  détroit  de 


—  Ii2\  — 

Magellan  qu'il  a  reprësenlée  fig.  788  (pi.  83)  sous  le  nom  de  Mi/iiliis  cloii- 
l'iiliis  IdiTÏs  m((}>rllaiticii.s.  Ou  a  vu  plus  haut  que  c'est,  en  paiticuliei-,  ce 
qu'a  fait  Laraarck,  qui,  selon  Hanley  [iSko,  Cat.  Hec.  Biv.  Sli.,  p.  2/18), 
a  détermine  M.  chmgatHs  un  spe'cimcn  appartenant  certainement  au  M. 
peina.  Mais,  comme  nous  l'avons  dit,  si  le  M.  elongalus  de  Lamarck  est,  en 
effet,  identique  au  M.  periia  des  côtes  Africaines,  il  n'eu  est  pas  de  même 
de  la  coquille  de  Glicninitz  ,  qui  est  une  espèce  diiïérente  Sud-Américaine  '''. 

De  plus,  Desliayes  (i836,  Anim.  «.  irrt.,  a'  éd.,  VII,  p.  lih)  pense 
qu'au  M.  elongalus  Lk.  (non  Chemn.)  =  perna  L.  il  serait  nécessaire  de 
réunir  le  M.  afer  Gmclin,  qui  est  le  M.  africanus  Chemn.  et  qui  avait 
déjà  l'cçu  le  nom  de  Mijtilits  picliis  Born. 

Hanley  (1 8'» 3,  Cat.  Bec.  Biv.SIt.,  p.  9/18)  également  a  admis  que  le 
M.  pcrna  peut  èlre  la  même  espèce  que  le  ^1/.  aj'er  et  E.-A.  Smith  (1891, 
Slu'Us  Aden,  P.Z.S.L.,  p.  /i3o),  ayaul  reconnu  que  le  M.  picliis  =  afer  et 
le  ]/.  pn-na  ont  la  même  distribution  géographique,  croit  aussi  que  ces 
deux  formes  constituent  une  seule  espèce. 

D'autre  part,  sous  le  nom  de  M.  achailnus  Lamarck  aurait,  d'après  Des- 
liayes, réuni  deux  espèces,  dont  l'une  pourrait  être  une  forme  Néo-Zélan- 
daise ,  le  M.  laUm  Chemn. ,  mais  dont  Taulre  (  variété  i) ,  des  côtes  du  Brésil , 
ne  serait  iju'une  forte  variété  du  M.  afci: 

Ce  M.  pcrna  L.  ^piciia  Boni  =  ajn-  Gmel.  —  eloniralaa  Lk.  [non  (Ihemn.) 
=  achailnus  Lk.  var.  h  se  trouve  dans  la  mer  Rouge,  au  cap  de  Bonne- 
Espérance,  en  Afrique  occidentale  et  au  Brésil. 

Dans  cette  espèce  à  coquille  oblongo-triangulaire,  avec  sommets  aigus, 
l'épiderme  est,  chez  l'adulte,  brunAtre  près  du  bord  ventral  et  verdàtrc- 
fauve  avec  taches  sagitlées  foncées  vers  les  sommets;  chez  les  spécimens 
âgés,  il  est  noii-  brunâtre;  l'intérieur  des  valves  est  irisé  et  d'un  blanc 
bleuâtre  violacé  ou  louge  brunâtre. 

M.  AI-EC. 

(Lamarck,  Inc.  cit..  p.  la'i.) 

Comme  on  vient  de  le  voir,  le  nom  de  Mi/tilas  tij'cr  a  (»ié  donné  par 
Cmelin  (1790,  .S'//.s7.  Nal.,  éd.  Xlll,  p.  3358)  à  la  coipiille  qui  avait  déjà 
été  appf>lée  M.  p:ctiis  par  Born  (1780,  Test.  Mus.  daes.  Mnd.,  p.  10.'], 
pi.  \ll,  (ig-.  G-7  )  el  1/.  africanus  par  Cliemnitz  (1786,  (lonch.  (]ab.^  Mil, 
p.  160,  pi.  83,  fig.  739-7A1),  et  qui, d'après  Hanley  (i8/i3,  Cat.  Bec.  B'w. 
SIt.,  p.  2/18)  et  E.  A.  Smith  (1891 ,  P.  Z.  S.  L.,  p.  A3o),  est  la  même  espèce 
que  le  M.  pcrna  Linné. 

(')  Rocvo  (1887,  Coiicli.  Icon.,  pi.  VI,  sp.  2.3)  admet  au  contraii'c  la  synonymie 
du  ^/.  cluiifraïus  Cliemn.  avec  le  .1/.  pi'i-jia  L.,  mais  il  altiilme  Terre-Neuve  pour 
liahilal  à  cette  espèce. 


/i22  

Plusieurs  spécimens  de  la  Golleclion  du  Muséum  ont  élé  dëleiminés 

M.  afer  par  Lamarck  :  i  °  deux  de  grande  taille  (  1 1 5  x  A8  et  1 06  x  67  mm.) ; 

a"  un  petit  (65xs!3nim.);  3°  un  individu  moyen  (6ix3imra.),  de 

l'Asie  australe,   appartenant  à  la  variété  [6],   laquelle  d'ailleurs  ne  se 

trouve  pas  justifiée,  car   cet  exemplaire  est  également  orné  de   taches 

anguleuses, 

(.1  suivre.) 


/i23  — 


Note  sur  la  synonymie  et  la  répartition  géographique 

DE   QUELQUES  ThFMEO.K, 

PAR  M^'^  Aimée   Camus. 

Dans  un  travail  précédent,  j'ai  donné,  avec  la  classification  des  espèce  du 
genre  Tltmieda,  la  synonymie  et  la  répartition  géographique  des  T.argncm 
et  Cr/rtx^/rrt.  J'indiquerai  ici  la  synonymie  et  la  répartition  géographique  des 
autres  espèces. 

T.  înœa  k.  Camus. —  Anth.  laœa  Anderss.  in  Nov.  Ac.  Se.  Ups.  s.  3,  II 
(i  856  ) ,  p.  9 63  ;  Hooker,  /.  c. ,  p.  9 1 3 

Inde  (cf.  Hooker). 

T.  strigosa  A.  Camus.  —  Ant.  strigom  Hara.,  ms?.;  Hooker,  /.  c, 
p.   2l4. 

Inde  :  Assam  (Hamilton),  Behar,  Moughyr  (^herb.  Galcutt.). 

T.  ciliata  Hack,,  hc.  cit.,  p.  66/i  (1889)  s.  kt. 

Subspec.  A.  genuina  A.  Camus;  Th.  ciliata  Hack.,  l.  c.,s.  str. ;  Anth.  ci- 
liata L.  f.,  Suppl.,  p.  ii3  (1781)  ;  Stapf,  Le;  Androp.  nutansL.^Mant., 
II,  p.  3o3  (17G7);  non  Spec.  pi.;  A.  quadrivaba  L. ,  Syst.  veg.  cd.  i3, 
p.  768  (177V);  -^'''^'-  ^">'^('^^^  Desf.  in  Journ.  de  Phys.,  Ao,  p.  996,  t.  s; 
A.  scandem  Roxb.  FI.  Ind.  ,éd.  Carey,  1,  p.  2/18  ;  A.semibnrbia  Nées  in  Sieb. , 
Fl.  Maur.  exs.  2,  n"  67;  Themeda  quadrivalvis  Kuiitze,  Rev.  Cen.  PI.  a, 
p.  794(1891). 

Colonie  du  Cap  (Drège,  n"  1 990 ,  introduit);  île  Maurice  (Sieb. ,  11°  /17)  ; 
île  Socotora  (Balf.,  n"  239;  Schweinf. ,  n"  58i);  la  Réunion  (Boivin 
n" 985);  Inde  or.  :Nepaul(Royle,n°  2 24),  Himalaya (Wallich,u"  87640), 
Bengale  (Roxb.),  (Griff.  n°  6800,  sans  local.),  distr.  Tchanda  (Dulhie), 
iMalabar,  Concan,  Behar,  (Hook.  f.  et  Tlioms.),  (Jacquemont,  n"  717",  sans 
loc);  Tonkin  :  camp  des  Tigres  près  de  Dong-son  (Balansa,  n°  385)  ;  Laos 
(  Massie  ). 

Var.  breviaristnta  A.  Camus  in  Bull.  Mus.  Hist.  nat.  Par.  (  191  9),  p.  671. 
Laos:  Xang  khouang  (Spire,  n"  i3 12).  ' 


—  Ii2l\  — 

Siiljspec.  B.  rhinrns's  A.  Camus.  —  Pen-mm?  Ciilini  elnti ,  rohusli.  La- 
m'iiœ  Slip.  10  mm.  lalœ.  Capitiihi  ilciisissiiiid ,  i'lonf)(il(i ,  ^i~iocin.  hiii>a.  Spl- 
cuhe  mroliicrnntps  5  mm.  lonffw.  Arisla  2,0-3  cm.  long».  —  Peut  èlre  une 
espèce  distincte.  En  l'absence  de  matériaux  complets,  la  soucbe  mancpiant, 
il  paraît  préférable  de  rattacher  cette  plante  au  T.  ciliaki. 

Yuniian  :  tunnel  de  0  mi  Icboou  (Esquiiol,  u"  1112,  nov.  1906). 

Subspec.  C.  llelferi  A.  Camus;  T.  Helfovl  Hackel,  l.c,  p.  665;  Aiitli. 
cUinla  var.  Helferi  Flook.  /.  c. ,  p.  a  1  '1 :    1  iitli.  llelferi  Munro ,  mss. 

Tenasserim  et  îles  Andanian  (Hell'er  in  licrb.  Comp.  lad.  or.,  u°  68o(j). 

T.  tremula  Hackel,  Monogr.  Androp. ,  p.  667  (1889);  Autlilst.  Iirmiila 
Nées  ap.  Steudel,  Syn.  Gram.,  p.  4oi  (i855);  Indrn.'icppia  tremula  An- 
derss.  in  Nov.  Act.  Lîpsal.,  ser.  III,  11  (i856),  p.  9^7;  Aiith.  argiieiis  Hcyno 
et  Wall.,  Cal.,  n°  8766. 

Inde  01'.  :  (Wall.,  n"  8766),  Deccau  pen.,  Malabar,  Concan,  Maisur  et 
Carnalic  (Hook.  f.  etThoms. );  Ceylan  (Macne,  Thwaites,  n"  961,  p-  p-)- 

T.  Thivahem  k.  Camus;  Anthhlhia  Tliwaitesii  Hook.  f . ,  FI.  Bril.  Ind., 
VII,  p.  -3  1.5  (1897). 

Ceylau  (Thwaites,  C.  P.  n°  691  ,  p- p-). 

T.  Cymbaria  Hackel,  /.  c. ,  p.  668  (1889);  Anth.  Cijmbarm  Ro\l). ,  FI, 
Ind.,  1,  p.  âôi  (excl.  syn.)  (  i832);  Amlrop.  serralijolius  Herb.  Heyne  ap. 
Wall.,Cat.,  n"  8771  B. 

Inde  or.  (Wallich,  n"  8771  et  8771  B)  :  région  montagneuse  (Roxb.), 
Nilghiri  (\Mght,  Schm.).  Maisur  et  Carnatic  (Hook.  f.  etThoms.);  Ceylan 
(Thwaites,  n°' 3-J57,  38o3). 

T.  rt«rt^Aer«  Hackel ,  /.  c,  p.  669  (1889),  Antli.  anathera  Nées  ex  Royle, 
III.  Bot.  Himal. ,  h\']  [uomen  mal.):  Amlroscepin  (niatliera  Anderss.  in  Nov. 
Ad.  Se.  Upsal.,  ser  III,  II,  p.  269  (i856). 

Var,  (X  {lenuiiia  A.  Camus.  —  Lumiiiœ  riridcs ,  i,5-a  mm.  lalw.  Uacemi 
1  cm.  lougi.  Spiciilu'  pilosœ  :  gliiiiia  inj.  tuOcrculdlo-pilosa ,  super  ne  scahra. 

Inde  :  Bengale  inf.  (Wallich,  n°  8778);  (Jacquemont,  n°'7/i5,  ii56, 
iSOg',  2i3o  in  Heib.  Mus.  Par.);  Himalaya  bor.-occ,  régions  tropicales 
(Hook  et  Thoms.),  Almora  (Strachey  et  Winterb.,  ait.  55oo  fl. );  West. 
Himalaya  du  Kashmir  h  Kumaon,  ait.  6500-7000  ft.  et  à  9000  fl.  en 
Garwal  (Dulhie);  West.  Himal.  (Schlagintweil,  n"  iiSig), 


—  V25  — 

Vai-  j2  major  k.  Camus.  —  Lamitiœ  glnucœ,  9-5  mm.  lalœ.  Bacemi  i  ,5  cm. 
hiigi.  Spiculœ  filosœ  :  glumn  inf.  tiiberculato-pilo.'ia. 

Afghanistan  (Ailchison). 

Var  y  glahra  A.  Camus.  —  Laminœ  virules,  i ,  ô-a  mm.  latœ.  Rncemi 
1  cm.  longi.  Spiculœ  iiit'olucrantes  ghibice  vol  parce  cHiata'  :  gUtma  inf. 
glabra  vel  ciliolata.  Spiculœ  pedicellatœ  glahrœ. 

lûde  (Jacquemont,  n"  1870'). 

T.  Hooleri  A.  Camus;  Anth.  Hooheri  Griseb.  in  Goeltin^j.  Nachr.  (1868) 
p.  91;  A.  gigantea  subsp.  caudata  Hackel,  /.  c,  p.  G76,  p.p.  (1889); 
Androscepia  glabrata  Anderss.  in  herb.  Kew.  —  Dillere  du  7'.  Iriandra  var. 
Boyici  par  ses  épillels  involucranls  plus  allonges  (longs  de  11  milliraèlres 
et  non  de  6-8  millimètres)  disposés  en  2  paires  et  ne  formant  pas  un  seul 
verticille,  enfin  par  l'absence  de  spathe  externe. 

Inde  :  Sikkira  Himalaya  (J.  D,  H.)  ;  Chine  :  \  unnan  à  Mo-So-Yn  (Delaway, 
n°  1784). 

T.  gigantea  Hackel,  /.  c,  p.  670  (1889);  Anth.  gignntea  Cav.,  le,  5, 
p.  36.  Espèce  extrêmement  polymorphe,  dont  les  différentes  formes  peuvent 
être  groupées  dans  le  tableau  suivant  : 

A.Epillets   d*   densément    hirsutes,    à   dos    muni  de    poils  ferrugineux 
étalés. 

a.  Epillets  (^  mutiques,  rarements  arislés;  pédoncule  4- 10  fois  (rare- 
ment 3  fois),  plus  court  que  le  spathe. 

Subspec.  A  genuina  Hackel. 

a.  Epillets  involucranfs  longs  de  6,5-8  millimètres,  spathe  de  moins 
de  2  centimètres.  Var.  a  genuina  Hackel. 

|3.  Epillels  involucrants  longs  de  10-10  millimètres;  spathe  de  plus 
de  9  centimètres. 

+  Pédoncules  longs  de  5  millimètres;  epillets  d*  souvent  9  par 
grappe,  mutiques  ou  imparfaitement  aristés  ;  epillets  involu- 
cranls glabres  au  sommet.  Var.  f  amboinensis  Hackel. 

4-  4-  Pédoncules  longs  de  10-12  millimètres;  epillets  d*  1  par 
grappe,  mutiques,  imparfaitement  ou  parfaitement  aristés;  epil- 
lets involucranls  pubescents  même  au  sommet. 

Var.  ■)  viilpinfi  Hackel, 


-  A26  — 

b.  Epillets  d*  parfaitement  aristés;  pédoncule  1/2-2/8  plus  court  que  la 

spathe.  Subspec.  B  arundinacea  Hackel. 

a.  Epillets   involucranls   et  pédicellés  à   poils   très   étalés  jusqu'au 
sommet.  Var.  a  arundinacea  Haclcel. 

|£.  Epillets  involucrants   et  pédicellés  à   poils   étalés-dressés   man- 
quant vers  le  sommet.  Var.  j3  subsericans  Hackel. 

c.  Epillets  d  mutiques  ou  à  arèle  courte;  pédoncule  1/8-1/2  plus  court 

que  la  spathe.  Var.  y  intennedm  A.  Camus. 

B.  l'>pillets  (S  à  dos  glabre,  scabriuscule  ou  à  poils  rares. 

a.  Ar^te  nulle  ou   courte  (2-10  millimètres);  epillets  c?  mutiques  on 

imparfaitement  aristés,  2-3  par  grappe;  epillets  c?  longs  de  10- 
i5  millimètres.  Subspec.  G  vitlosa  Hackel. 

a.  Epillets  d*  à  arête  longue  de  2-10  millimètres,  droite. 

Var,  a  lypica  Hackel. 

jS.  Epillets  d*  mutiques.  Var.  |3  sundaica  (Biise). 

b.  Arête  longue  de  2-8  centimètres. 

a.  Epillets  sessiles  d*,  rarement  neutres,  longs  de  12-1 5  millimètres; 
epillets  d*  aristés,  a-3  par  grappe. 

Subspec.  D  caudata  Hackel. 

p.  Epillets   sessiles  d*  ou   neutres,   longs  de   20-28   millimètres; 
epillets  d*  parfaitement  aristés,  1  par  grappe. 

Subspec.  E  avenacea  Hackel. 
+  Chaumes  et  gaines  inf.  sojeux-poilus  à  la  base;  panicule  simple 
à  rameaux  lisses  ;  epillets  involucrants  d*  ou  neutres  longs 
de  26-28  millimètres,  à  carènes  scabriuscules. 

Var.  a  avenacea  Hackel. 
+  +  Chaumes  et  gaines  inf.  glabres;  panicule  ample  à  lameaux 
scabriuscules;  epillets  involucrants  d* longs  de  ^o--2-x  milli- 
mètres, à  carènes  très  scabres.    Var  jS  lonfrispallia  Hackel. 

Subspec.  A  genuina  Hackel .  /.  c. 

Var.  a  genuina  Hackel,  Le.  (1889);  Anth.  giguntea  Cav. ,  /.  c. ,  t.  A58 
(i7(|9)s.sft*. ;  Cfl/fl»rtiHrtg%rtH?p«  Rœm.etSchult. ,  Syst.,  2,  p.  810  (1817); 
non  P.  Beauv. ;  Androscepia  giganica  var.  a  Brongn.  in  Voy.  Coquille, 
Bot.,  p.  78  (1829);  Perobachne  seciinda  J.  S.  Presl  m  G.  15.  Presl,  Beliqu. 
Haenk.  1,  p.  348,  t.  /i8  (i83o). 

Philippines  :  Luzon,  Bontoc  (Vanoverbergh,  n"  i58i),  Volcano  del  Tal 
(Wichura),  îles  Panay  (Vidal  in  herb.  Kew). 


—  lill  — 

Var.  /3  amboliiensis  Hackel,  /.  c.  ;  Androsccpia  gigaiilea  ^  Brongn. ,  /.  r, 

Tonkin  :  delta  du  fleuve  Roucre,  Nam  dinh  et  env.  (A.  Chevalier, 
n"  99.081 ,  forme  intermédiaire  entre  la  var.  amboinensis  Hackel  et  la  var. 
villosa  Hackel),  Amboine  (Doleschall  in  h.  Vind.;  d'Urville  ex.  Brongn.), 
Bornéo  (Beccari,  n'gS^):  Nouvelle-Guinée  (Chalmers). 

Var.)  vulpina  Hackel,  /.  c,  Anth.  vulpina  Auderss.,  /.  c.,p.  ^65  (i856). 

Inde  :  Nepaul  (Royle),  Philippines  (Cuming  n"  1^72),  Luzon  (Merrill, 
n°  26-2). 

Subspec.  B  arundinacca  Hackel,  /.  c.  p.  67^:  snbspec.  c  intermedin 
Hackel ,  l.  c.  -  - 

Var.  a  aruiidinacea  Hackel,  /.  c,  p.  674;  Anth.  arundinacea  Roxb.,  FI. 
Ind.  éd.  Carey,  1,  p.  26 1;  Cymbopogon  arundinaceus  Schult. .  Mant. ,  2, 
p.  457. 

Inde  01.  :  Bengale  inf.  (Wall,  n"  8768  D);  (Grilf,  n°  6810,  Falconer, 
Leschenanlt),  Terai  (Kuntze).  Sikkim  et  Himalaya  bor.-occ.  (Hook.  f.  cl 
Thoms.);  Laos  (Massie),  Gochinchine  (Tliorel),  Bornéo. 

Var.  jS  subsei-icans  Hackel,  /.  c, ,  p.  674  ;  Anth.  subsericans  Nées  ap. 
Sleud.,  Syiiops. ,  1 ,  p.  4oi  ;  A.  arundinacea  subsericans  Anders.,  /.  c, 
p.  945. 

Inde  or.  :  (Wall.  n°  8774  B),  Khasia  (Hook.  f.  et  Th.  s.  n.  Androscepia 
n"  3);  Indo-Chine  :  Djiring  (Lecomte  et  Finet). 

\'ar.  y  intermedin  A.  Camus;  subspec.  intennedia  var.  intermedia Hackel , 
L  c,  p.  675. 

Inde  :  Monts  Khasia,  reg.  trop.  (Hook.  f.  et  Th.  s.  n.  Androscepia  n"  fi). 

Var.  S  dubia  A.  Camus;  subspec.  intennedia  var.  dubia  Hackel,  /,  c. 
Philippines  (Cuming,  n"  1609),  Bornéo. 

Subspec.  C  villosa  Hackel,  /.  c,  p.  676;  Rendle  in  Journ.  Linn.  Soc, 
30,  p.  819  (tgoS-oS  )■''. 

Var.  a  typica  Hackel,  /.  c,  p.  676;  Anth.  villosa  Poir. .  Encycl.  méth., 
Suppl.,  1 ,  p.  396  (1810). 

Iode  or.  :  Khasia ,  régions  tropicales  (  Hook.  f.  et  Thoms.),  pr.  Tscharra- 
Pundschi  (Wall,  n"  8776  A  etB,p.  p.);  Assam  (Jenkins,  n"  98);  Siam: 
Chieiig-mai  (  Kerr ,  n"  2  2 5  9  )  ;  Laos  :  Bangmue  à  Lakhon ,  Mékong  (  Thorel )  ; 

''^  M.  Rendle  a  signalé  cette  sous-espèce  en  Chine  et  à  Hainan,  sans  préciser  la 
variété. 


« 


—  Zi28  — 

Cocliinchino  (Pierre);  Annam  :  Hué  et  env.  (Eberhardl,  n"  !^o89);  '''^'^" 
kin  :  montagnes  de  Gaï-kinli,  roule  de  Tlian-moi  à  Van-Ling(Bois,  n"  i  /i5l, 
Tu-pha|)  (Balausa,  u°  176G):  Hanoï  (Balansa,  u"  /ly-jô  ),  Kieu-klié,  vallée 
Dông-bau  (Bon,  n°  2277);  Haïphong  (Balansa,  n"  /i8(j);  Nam-quan 
(Lecomlc  et  Finet,  n°  120);  pr.  de  Lao-kay,  campement  de  Muong-xen, 
ait.  700  mètres  (Chevalier,  n"  agSo^  ),  Bac-hat,  conlluent  de  la  l'ivière 
Claire  et  du  Song-coy  (Brousmiche  i88ô):  Ouonbi  (Balansa,  n°  hSb): 
Long-tchéou  (Beauvais);  Java  (ZoUinger,  n'  lo.uj,  Comnierson),  Hono- 
lulu  (Wawra). 

Var.  |3  sunilaica  (Androsc.  ///g',  var.  sinid.)  Biise  in  Miqu.  PI.  .lungli.  1  , 
p.  36^1  (i854);  Androsc.  gigantca  t  miillca  Ande.ss.,  /.  c,  p.  2^18,  t.  ,'5 
(excl.  syu.),  (i856);  Thenicda  gigaiilra  suhsp.  d.  cillosa  var.  2  mulica 
Hackel,  /.  f.,p.  676;  Ileterobjtron  scabriiiii  Jimgh.  in  Tijdscli.  Nal.  Gesch., 
7,  p.  994  ;  Arisluria  mulica  tiassk.  /6<W. ,  10,  p.  117  el  in  Ann.  Sc.nat., 
ser.  3,  V.  li,  p.  178;  Anlhistiria  mutica  Steud.  Synops.  1 ,  p.  '101. 

Inde  or.  :  pr.  Tscharra  Pundsclii  (\\idl.  n°  8776  \,j).p.)\  Sikkim 
(Kuntzej  ;  Tonkin  :  Long-tcliéou  iSimond),  Moc-ha  (Balansa,  n"  'if)20); 
Java  (Jungli.,  Goring,  n"  l'io). 

Subspec.  D  caudala  iiackel ,  /.  c,  p.  676;  Rendie  in  .Jouvn.  Liini.  Soc, 
30,  p.  377  (igoS-oo);  Anlhist.  cuudata  Nées  in  llook.  el  Vrn.,  UppcIu/'s 
Voy.,  p.  2^5;  Androsccpia  gigantea  b  himdlaijcnsis  Bupi'.  ap.  Anderss. , 
/.  c. ,  p.  2A8  ,  et  c  (trmtild  Anderss. ,  /.  .•.?,  \ntliist.  ciliata  .\.  Henry  ///  Tvans. 
Asiat.  Soc.  Jap.,  XXIV,  Suppl.  (1896),  p.   108. 

Inde  :  Himalaya,  Massuri  (llugel),  Sikkim  (llook.  f.  et  Tlioms.  s.  n. 
Androsccpia,  n"  2),  Tscharra  Pundschi  (Wall,  n"  877G  A,  inlerm.  entre 
subspec.  villosa  et  caudala),  Cochinrhine  (Pierre),  Laos  :  Bassac  (Thorel), 
ïonkiii  :  plaleau  de  Kien-di  (Balansa,  n"  A931);  Lang-son  (Lecomte  et 
Finet,  n"  299);  Formosc  (Henry,  n"  1018);  Chine  :  Mcng-tzc  Monniains 
(Henry,  n°  9^09);  Kwan-lung  près  Canton  (  llance,  n"  G/jSo),  Canton 
(Sampson,  n"  276),  [)laine  Tchen-tou,  très  commun,  ail.  000  mèlres 
(D'  Legendre,  n"  261);  pr.  Macao  (Vachell  ex  Nées);  llong-kong,  col  du 
Mont  Parker  (Bodinier,  n"  i3i2);  Nouvelle-Calédonie  (Grunov,  (bnne 
allant  vers  subsp.  rillosa) .  Bornéo. 

Subspec.  E  (wenacea  Hackel,  /.  r. ,  p.  077. 

Var.  a  avenacca  Hackel,  /.  r. ,  |).  .")77:  {ntlt.  nirnacrti  F.  Ahicll.  l''ragm., 
5,  p.  9oG;yl.  basisericea  F.  Muell.,  /.  c. 

Australie  (Benlh.). 

Var.  jS  longispalha  Hackel,  /.  c. ,  p.  677. 

Inde  :  Terai,  au  pied  des  Monts  Himalaya  (0.  Kiinlze). 


—  -V20  — 


L'Herbief,  tricolore  de  Bory  de  Saint-Viscent, 
PAR  M.  Paul  Biers. 

Bory  (le  Saint-Viucenl,  naluralisle,  explorateur  et  surtout  infatigable 
collecteur  (réchantillons  botaniques,  qu'on  trouve  dispersés  dans  les  dill'é- 
rents  berbiers  du  Muséum ,  a  vu  se  former  autour  de  son  nom  de  bien  sur- 
prenantes légendes.  On  a  dit  que  la  plupart  d'entre  elles  n'étaient  que  des 
jiistoires  de  Gascon.  Une  de  ces  légendes,  pourtant,  qui  a  trait  à  une 
particularité  de  l'berbier  de  Bory,  nous  paraît  devoir  prendre,  aujour- 
d'bui,  un  véritable  caractère  historique. 

M.  Pbdippe  Lauzun ,  qui  s'est  livré  à  de  minutieuses  recherches  sur 
Bory,  en  publiant  sa  correspondance''',  écrit  (p.  5o)  :  rr Comme  celui  de 
Bosc  et  des  botanistes  libéraux  de  la  Restauration,  l'herbier  de  Bory  était 
en  trois  couleurs.  La  plante  était  disposée  sur  une  feuille  de  papier  blanc, 
disposée  elle-même  sur  une  feuille  simple  rouge,  le  tout  placé  dans  une 
feuille  double  de  couleur  bleue!--  Et  il  ajoute,  à  titre  de  référence  : 
frNote  fournie  par  M.  Paul  Hariot,  préparateur  au  Muséum. n 

M.  C.  Sauvageau,  l'éminent  algologue  ,  dans  une  étude  publiée  à  propos 
d<'  la  Coi'respondance  de  Bory'"'',  ainsi  que  M.  Alfred  Lacroix,  Secrétaire 
por])éluel  de  l'Institut,  dans  son  éloge  de  Bory  de  Saint- Vincent'^',  lu  à  la 
séance  publique  de  l'Académie  des  Sciences  en  1916,  ont  rappelé  cette 
anecdote.  M.  A.  Lacroix  dit  (p.  82  )  :  ffDans  son  herbier,  il  affichait  ses  sym- 
[)athies  politiques;  sous  la  Bestauralion,  alors  qu'à  Sainte-Pélagie  il  clas- 
sait ses  plantes,  ne  pouvant  plus  arborer  la  cocarde  tricolore  pour  narguer 
les  Bourbons,  il  fixait  ses  berbiers  sur  une  feuille  de  papier  blanc,  collée 
sur  un  fond  rouge  et  enveloppée  dans  une  chemise  bleue.'?  M.  A.  Lacroix 
complète  par  la  note  5o  (p.  3>2)-p.  78  :  (^  Cette  indication  a  été  donnée 
par  M.  Sauvageau,  d'après  des  renseignements  dus  à  Bornet  et  à  M.  Hariot. 
Cette  disposition  singulière  n'a  pas  été  conservée  dans  l'herbier  de  Bory, 
actuellement  au  Muséum.  y> 

(')  Correspondance  de  Bory  de  Saint-Vincent,  publiée  et  annotée  par  Philippe 
Lauzun.  Agen,  maison  d'édition  et  imprimerie  moderne,  1908,  in-S",  358  pages. 

■^)  Camille  Sauvageau ,  Bory  de  Saint-Vincent,  d'après  sa  correspondance  pu- 
bliée par  M.  Lauzun  (Journal  de  Botanique ,  2'  série,  t.  I,  1908,  p.  198-929). 

'''  Notice  historique  sur  Bory  de  Saint-Vincent,  membre  libre  de  l'Académie, 
lue  dans  la  séance  publique  annuelle  du  i8  décembre  1916,  par  M.  Alfred 
Lacroix,  Secrétaire  perpétuel.  Paris,  1916. 


—  â30   - 

Un  doute  persistait  donc  au  sujet  de  cet  herbier  tricolore.  J'ai  eu  la 
chance  de  mettre  la  main  sur  certains  documents  qui  me  permettent  d'être 
plus  affirmatif. 

Après  le  décès  de  M.  IJornet,  M°"  Bornet  a  fait  remettre  au  Laboratoire 
de  Cryptogamie  divers  papiers,  résidus  de  Therbier  offert  par  son  mari 
en  1910;  il  s'est  trouvé,  dans  le  lot  remis  par  iVl"""  Bornet,  un  cahier  sin- 
gulier qui  mérite  une  courte  description.  Ce  cahier,  que  i-ecouvre  un  léger 
cartonnage,  se  compose  de  5o  feuillets.  Les  premières  feuilles  de  ce  cahier 
sont  bleues,  celles  qui  suivent  blanches,  les  dernières  rouges;  cela  nous 
donne  sur  la  tranche  les  trois  couleuis  de  notre  drapeau,  disposées  <lans 
l'ordre  convenu. 

Est-ce  là  un  des  cahiers  de  Bory  ?  C'est  fort  vraisemblable.  Disons 
toutefois  qu'il  ne  porte  ni  le  nom,  ni  la  signature  de  Bnr\  ;  il  ne  présente 
aucun  signe  qui  puisse  l'authentifier.  Nous  restons,  sur  ce  point,  réduit 
aux  conjectures. 

Bemarquons  cependant  que  certaines  feuilles  de  co  cahier  portent  des 
impressions  d'Algues.  On  sait  le  soin  avec  lequel  Bornet  conservait  toutes 
les  choses  qui  touchent  à  la  botanique.  Il  avait  ac(|uis,  conjointement  avec 
Thuret,  non  seulement  tout  l'herbier  d'Algues  de  Bojy,  mais  encoïc  d(!S 
papiers  divers  et  sa  carrespondance  (pii,  dans  le  liclie  collections  d'auto- 
graphes Thuret-Bornel ,  forme  un  fonds  piécieux  potu'  les  botanistes''*: 
il  nous  est  permis  d'en  déduire  que  ce  cahier  a  été  conseivé  par  Bornet 
comme  un  objet  de  curiosité,  comme  un  document  signiliculif  sur  Bory. 

Dans  l'ensemble  des  papiers  parvenus  au  laboratoire  de  Cryptogarnie, 
en  même  temps  que  le  cahier  aux  trois  couleurs,  se  trouvait  un  lot  de 
chemises  bleues,  dans  lesquelles  des  feuilles  rouges,  sinqiles,  étaient  pla- 
cées. Nous  avions  pensé,  sans  en  avoir  la  preuve  certaine,  que  ces  che- 
mises pouvaient  appartenir  à  Iherbiei'  de  Bory.  Cette  preuve  nous  a  été 
fournie  lorsque,  en  intercalant  des  champignons  dans  l'Herbier  général  du 
Muséum,  nous  avons  mis  la  main  sur  un  échantillon  de  Bory,  épingle  sur 
une  feuille  rouge.  La  feuille  est  identique  à  celle  qui  était  restée  associée 
aux  chemises  bleues;  et  le  tout  réuni  forme  bien  chemise  bleue,  feuille 
rouge,  support  blanc  de  l'échantillon,  les  trois  couleurs  symboli(pies. 

En  confrontant  ces  chemises  et  ces  feuilles  rouges  avec  le  cahier  dont 
!ious  avons  parlé  plus  haut,  on  constate  aisément  que  les  papiers  sont 
semblables  comme  grain  et  comme  coloration.  La  preuve  qu'ils  ont  aj)par- 
tenu  à  Bory  ayant  été  rendue  évidente  pour  les  papiers  détachés,  elle 
semble  par  cela  même  presque  faite  également  pour  le  cahier,  qui  n'a  pu 
être  confectionné  qu'avec  les  [papiers  utilisés  par  Bory  poui-  sou  herbier. 

Les  herbiers  aux  trois  couleurs  qu'on  a  attribués  à  Bosc  et  à  d'autres 

('^  Cette  collection  été  donnée  au  Laboratoire  de  Cryptogamie  avec  l'herbier 
Thuret-Bornet. 


naturalistes  exilés  sous  la  Restauration  étaient,  a-t-on  dit,  un  mode  de 
protcsIalioQ  tacite  contre  le  rétablissement  par  la  royauté  du  drapeau  blanc, 
aux  dépens  du  drapeau  tricolore  révolutionnaire  et  napoléonien.  La  note 
manuscrite  écrite  de  la  main  de  Bory  et  signée  par  lui  sur  l'échantillon 
de  Champignon  épingle  à  la  feuille  rouge  (il  s'agit  d'un  P/w//ms)  porte  : 
ffDu  bois  de  la  Cambe,  aux  environs  de  Bruxelles  où  son  odeur  me  le  (il 
découvrir.  Eté  de  1819.  Le  dernier  de  l'exil. n  L'herbier  tricolore  de  Bory, 
que  nous  avons  sous  les  yeux,  évoque  donc,  aussi  bien  par  sa  date  que 
par  sa  coideur,  avec  les  souvenirs  d'un  temps  plus  glorieux ,  le  regret  de 
la  liberté  perdue. 

Ces  constatations  matérielles  une  fois  faites,  il  est  facile  de  comprendre 
comment  Boruet,  possesseur  après  Thuret  des  papiers  de  Bory,  a  pu 
transmettre  à  Hariot,  qui  en  avait  fait  part  ensuite  à  M.  Ph.  Lauzun,  les 
i-enseignemenls  qui  ont  intrigué  les  biographes  de  Bory.  Malgré  toute 
l'autorité  qui  s'allachait  justement  au  nom  de  Bornet,  ceux-ci  ne  pouvaient 
souscrire  sans  preuve  à  celte  légende  qui ,  s'ajoutant  à  tant  d'autres  fantai- 
sistes récits,  mettait  un  doute  de  plus  à  la  renommée,  par  certains  côtés 
contestable,  de  Bory. 

L'herbier  tricolore  de  Borj  n'est  donc  pas  une  légende;  ce  n'était  pas 
nue  vulgaire gasconnade;  c'est,  en  réalité,  une  chose  sensible,  tangible  et 
douloureuse.  11  reste  pour  nous, qui  en  avons  les  fragments  sous  les  yeux, 
comme  le  témoignage  d'une  protestation  sincère,  émouvante,  singulière 
assurément  et  qui  nous  parait,  à  distance,  bien  anodine. 


—    /l3L> 


Notes  nKiinvEs  al  Service  de  la  Cvltvke, 
PAR  M.  D.  Bois. 


Parmi  les  floraisons  constatées  dans  les  serres  depuis  la  Réunion  précé- 
denlc,  il  y  a  lieu  de  noter  les  suivantes  : 


I?Iou4»eotyI«'(lones. 

Acoitlhoslachijs  .itmlilhicco  Link; 
/hJchnim  crocoTphijUa  J,  G.  Bak.  ; 
Acrldcs  odoraliiiH  IjOut.,  var.  ronni- 

tiim; 
Aglaouenid  simplex  Blume; 
Alhuca  Fléchit  Scliinz; 
Anlhur'mm  Bakcri  Klli.  , 

—  nislaUliiiim  Lm\en, 

—  Ijhnicesrpus  de  Sntiet , 

—  Util.- Ire  Horf., 

—  leuconeiiron  Leni., 

—  MiiiiuiHum  K.  Kocli, 

• —  pedalo-nidiiilinii  K.  kocli, 

—  rdilidlinii  Sclioll  , 

—  retiriildliiiii  Boni  11  ; 
Arcfielio  Monriiidiia  Mez: 
liillhrrjrin  pjjiyniiidalls  Lindl., 

—  speciosn  Tliunb. ,  var.  elp(>(nis, 

—  viridijîov/t  II.  Wendl., 

—  Wwti(H)a  de  Jonglio; 
Biilbophi/Uinii  nipiTinii  Lindl., 

—  gijmmpus  Ilook.  f.  ((jluillaumin 
determ.  ('^); 

Calnnthe  vemlrifolia  R.  Br.  ; 


ùnhidovica  îaupifolid  : 
CJrrhopetdhnii  giilliildliiin  Hook.  f.  , 

—  77/o//ft;',s.V  Lindl.  : 
Codo)idiillie  ])eros  diid  Lem. , 
Criipidiillnis    Osijdnds  Hort.  Makoy  ; 
(lijpnpedhun  Cuvl's'i   Rclib.  f . , 

—  iiisifiiie  Wall. ,  var.  (JidiiLnl, 

—  /oRcld).  f., 

—  nidniioropliiilldin  Stein  [llooleii 

9  X  bdvhdlinh.  j»  ), 

—  œiidiilhum  Hort.,  var.  mipcrhuin, 

—  lonsdiii ,  var.  siiperhiiin  ; 
Ihdcœiui j'vdirrdus  Ga\vl.,\ar.   Lhi- 

dent  ; 
Deiidrnli'niid  ddiniruin   Wall., 

—  Jldhrlliud  WcUU.  : 
Dioacored  lidiisvrr.sd  W.  Br. ; 
Kpideiidriiiii  cncliledliiin  L.  ; 
Eiirlidris  grnndijlord  Planch.; 
Ilippedslniiii  riililiim  Ilerb.  ; 
HilinenocdUis  cdvihu'n  Herb.  ; 
Kdrdids  cdndidd  Horl., 

—  Iillhiidd  Hort., 

—  iirfflecld  Baker; 
Li.slrosldchijs  pertusa  Rchb.  f.  (^Gnil- 

launiin  délerm.  '"'); 


'■'  (lello  t'spèco  rare  de  la  ré^fion  himalayonno  a  été  donncV'  au  Muséum, 
on  U)i3,  }:ar  M.  Lionel,  IVirrliidopluio  bien  connu-,  son  introduction  n'avait  pas 
encore  été  signalée. 

*-'  Plante  rapportée  par  M.  Pobé(;uin,  on  191 3.  du  Con[To  français,  où  celle 
espèce  n'avait  pas  encore  été  signalée. 


A33 


Masdevallia  bella  Rchb.  f. , 

—  infracta  Lindi. , 

—  simula  Rchb.  f.  ; 
Maa-illaria  Houttcana  Rchb.  f.  ; 
Octomeria  Glazhveana  Regel  ; 
Philodendron  crassinode  Hort.  ; 
Pitcairnia  lieterophijlla  Reer  ; 
Pleurotliallis    lilacina    R.    Rodriguez 

(Guillaumin  déterm.'''), 

—  poh/stachya  A.  Rich.  et  Gai.; 
Pohjstachija  hracteosa  Lindl.  ; 
Remusntia  viviparn  Schott; 

Stelis  Lojgrenii  Gogn.   (Guillaumin 

déterm.); 
Telramicra  bicolor  Renth.  ; 
Tillandsia  vestita  Cham.  et  Schlecht. 

Dicotylédones. 

Acalijpha  hispida  Burm.  ; 
Bauliinia  Vahlii  W.  et  A.; 
Bégonia  argenlo-guttata  Hort.  ; 
Bouvardia  triphylla  Salisb. , 
Cerbera  Odollam  Gaertn.  ; 
Chloranthus  inconspicuus  Svv.  ; 
Clavija  brachystachys  Brongn. ,  ma- 
nuscr.  : 


Clerodendron  ligiistrinuni  R.  Br.  ; 
Coprosma  lucida  Forst.  ; 
Echinopsis  minusrula  Web.  ; 
Epiphyllum  Gœrtneri  K.  Schum. ,  var. 

Makoyana  ; 
Hojfnianiiid  discolor  Hemsl.  ; 
tioya  bella  Hook. ,  var.  Paxtoni; 
Jacohinia  magnlftca  Renth.  et  Hook., 

vai".  carnea; 
Kalanclioe  x    Keweiisis  (Jlammea  x 
Bentii); 

Kannhia  glaberrima  N.  E.  Rr.  ; 

Kiggelaria  ajricana  L.  ; 

Mamdlaria  stella-aurata  Mart.  ; 

Mascarenhasia  elastica  K.  Schum.  ; 

Phyllocaclus  Hookeri  Walp.  ; 

Raïuvolfa  canescens  L.  : 

Ribes  rugosum  Goville  et  Rose  (Guil- 
laumin déterm.  '^'): 

Rii'ina  htimilis  L, , 

—  var.  canescens; 
Rnellia  solitaria  Vell. , 

—  rosea  Hemsl.  ; 
Salvia  Régla  Gav.  ; 
Sempervivum  brachycaulon  Webb  et 

Rerth.  ; 
Spigelia  splendens  Ker-Gawl. 


A  signaler,  en  plein  air  (carré  des  couches) ,  la  floraison  de  Sorbus  amu- 
rensis  Koehne  (Gardot  déterm.),  espèce  récemment  décrite  (1919),  origi- 
naire de  la  région  de  l'Amour  et  de  la  Mandchourie,  reçue  en  1912  du 
Jardin  botanique  de  Saint-Pétersbourg  sous  le  nom  de  5.  tianschanica  Rupr.; 
-a  donné  quelques  fi'uits  en  1919. 

")  Recueilli  au  Brésil  par  Binot;  donnée  par  M.  Lionel,  en  1918,  au  Muséum; 
y  a  fleuri  en  igao-,  avait  déjà  fleuri  à  Kew  en  1916. 

W  Espèce  décrite  seulement  en  1906;  envoyée  du  Mexique  par  M.  Dugès, 
ea  190/i. 


MUSÉCM. 


XXVI. 


29 


Zi3/i 


CoyrniBVTwy  À  la  Flore  de  la  Nouvelle-Calédonie  , 

PAR   M.  A.    GUILLAUMIN. 


XXXIII.  Plantes  de  collecteurs  divers.  (Suite.) 


Haloragacées.  * 

Haloragis  prostrata  F'orst.  —  Touho  (Vieillard  267^). 

Rhizophoracées» 

Crossostylis  multiflora  Brong.  et  Gris.  —  Wagap  (Vieillard  635  =  63). 

Combrétacées. 

Terminalia  Catappa  L.  —  Maingliil,  dans  la  vallëe  du  Diohot,  cultivé? 
(Balansa  3176),  vallée  de  Tchéta ,  près  Gatope  (Vieillard  2670). 

De  même  que  Seemann  {FI.  Viti.,  93)  et  Drake  {FI.  Polyn.fr.,  63) , 
je  ne  vois  aucune  différence  entre  le  T.  Catappa  L.  et  le  T.  glabrata  Forst, 

*  Gyrocarpus  americancs  Jacq.  —  Nouvelle-Calédonie  (  Pancher,  Vieillard 
/i2i),  Balade  (Vieillard  1082),  Tchiaor  (Balansa  3i6o). 

LuMNiTZERA  RACEMOSA  WiUd.  —  Gatopc  (Vieillard  2571). 

Blyrtacées. 

Beckea  virgata  Andr.  —  Ganala  (Vieillard  likli). 

Tristania  Guillàinh  Heck.]—  Taulé,  Gatope  (Vieillard  2221). 

MooREA  rlxifolia  GuiUaum.  —  Lac  en  8  (Bougier). 

Xanthostemon  aurantiagum  Heck.  —  Baie  du  Sud  (Vieillard  464). 

Myrtus  artensis  Beauvis  et  Guillaum.  —  Ganala  (Vieillard  687,  488^ 
489,490). 

M.  ViEiLLARDi  Brong  et  Gris.  —  Galope  (Vieillard  485). 


—  435  — 

EoGENiA  BDLLATA  Panch.  ex  Guillaum.  —  Panoni  près  Galope  (  Vieillard 
48o). 

E.  cLusioiDES  Brong.  et  Gris.  —  Nouvelle-Calédonie  (Panclier). 

E.  Gacognei  Montr.  — Canala  (Vieillard  AyS). 

Syzygium  LATERiFLORUM  Brong. et Gris.  —  Boiirail  ( Pennel  aSa),  Balade, 
Tiare,  Pani  (Deplanche  SSg). 

S.  PUNCTATOM  Vieill.  rass.  —  Wagap  (Vieillard  535). 

liécylhidacées. 

Barrixgtonia  neo-caledonica  Vieill.  —  Gatope  (Vieillard  2680) . 

Passiflorncées* 

*  Passiflora  EDULis  Sims.  —  Bourail  (Adm.  pénit,  1 18),  ff  Pomme  Lianes. 

Cucurbitacées. 

Melotria  pentaphylla  Ndn.  —  Galope  (Vieillard  263a),  île  des  Pins 
(Pancher). 

Ombellifères* 

Apidm  australe  Pet.  Thon.  —  Lifou  (Vieillard  9668). 

"AcTiNOTDS  minorDG.  —  La  présence  en  Nouvelle-Calédonie  de  cette  plante 
qui  n'y  a  été  recueillie  que  par  Baudouin,  me  paraît  douteuse  ;  n'y  aurait-il 
pas  eu  erreur  d'étiquette?  Au  lieu  de  Nouvelle-Calédonie,  ne  faudrait-il  pas 
lire  Australie  ? 

Arallacées» 

Myodocarpus  crassifolics  Dub.  elB.  Vig.  —  Mont  Mou  (Vieillard  2265). 
M.  siMPLiciFOLius  Brong  et  Gris.  —  Entre  Tliio  et  Houaïlou  (Festcherin  ). 
Polyscias  pinnata  Forst.  —  Galope  (Vieillard  63 1).  . 

Coruacécs» 

Alangium  Bdssyanum  Harms.  —  Versant  occidental  du  mont  Koghi  (  Ba- 
lansa  1779). 


30. 


436 


COSTRIBUTION  À  LniSTOIBE  DES  NePE\THES  MALGACnES , 

PAR  M.  H.  Poisson. 

Le  genre  Nepenthes  est  représenté  aux  îles  madécasses  par  deux  espèces, 
le  N.  madagascarleiisis  l'oirel  de  Madagascar,  el  le  N.  Pert/Z/c/ Blume''', 
des  Seycliellcs.  L'Index  Kewensis  en  signale  une  troisième  espèce,  comme 
malgache  :  N.crislataXd.  Brong,  qui  n'est  autre  que  la  première  et  tombe 
en  synonymie  ''^ 

Le  N.  viadngascartensis  Poirct  est  originaire  des  marais  de  la  côte 
orientale  de  Madagascar,  plus  abondant  dans  le  Sud-Est.  La  piaule  cl  assez 
rare  dans  les  cultures,  quoi(jue  connue  depuis  fort  longtemps. 

Flacourt  la  mentionne  et  la  figure  dans  son  ouvrage*''.  Klle  Ait  décrite 
pour  la  première  fois  par  Poirct  dans  VEnrjicInpédic  '*'.  En  i  906 ,  les  Népen- 
ihacées  de  Madagascar  ont  fait  robjet/l'un  travail  de  Dubard  '^K 

Il  existe  des  échantillons  de  celte  espèce  dans  l'ilerjjier  du  Muséum  dus 
à:  Commerson,  Lantz  1882,  Ilnmblot  i883,  au  Rév.  Baron  1889. 

(')  Bhvvr.,  Muséum  hotanicum  Lugduno-Batavutn,  II,  i85G,p.  1  0 ,  synonymie 
N.  Wardii.  E.  P.  Wright  in  Roy.  Irish.  Acad.,  v.  ai,  |).  57G,  t.  99  et  3o. 

**'  Observations  sur  les  genres  Cijilnus  el  Nrpenlhes,  par  Ad.  Brongmabt,  in 
Aiin.  Sc.Nat.A,  iRa'i,  p.  99. 

[Après  des  considérations  sur  ia  {jraine,  l'auteur  indique  qu'il  a  reçu  de 
M.  Richard  (de  ia  Réunion)  des  lleurs  el  des  fruits  détachés,  et  il  ajoute  en  note  : 
je  n'ai  pu  déterminer  s'ils  provenaient  du  A',  aittala,  ou  de  quelque  espèce  nou- 
velle. —  Plus  loin  (p.  ^18)  il  décrit  la  plante,  mais  indique  qu'il  n'en  connaît 
pas  les  fleurs  el  ajoute  encore  :  vue  en  plante  sèclic  sans  Qeur  dans  l'herbier  de 
Jussieu  et  celui  de  Delessert.  —   Collecteur  Commerson.  —  Madagascar.] 

(^'  Etienne  de  Flacocbt,  Histoire  de  la  Grande  Ile  Madagascar.  Paris,  chez 
Pierre  Lamy,  )658,  in-'i",  199  pages,  et  Troyes  et  Paris,  Clouzier,  1661,  in-li°, 
Ifji  pages  (fig.  i3,  p.  9  5o). 

(*'  Lamarck,  Encyclapédie ,  IV,  p.  ^59,  année  1797.  On  trouve  dans  de  Can- 
DOLLE,  Prodromus  sysfnnalls  univrrsalis  regni  vegetahilis.  Pais  XVII,  p,  99,  les 
autres  descriptions  postérieures  et  la  diagnose  latine  de  cette  espèce. 

(^'  Ddbahi),  Ncpcnlhacé(;s  de  Madagascar  et  de  la  Nouvelle-Calédonie.  — 
{Bulletin  du  Muséum,  1900,  p.  Oa,  fig.  1).  [Dans  ce  travail ,  l'auteur  décrit  une 
variété  à  urne  cylindrique  dénonnnée  par  cette  raison  :  N.  madagascariensis 
Poiret  var.  cyliiidrica  Dubard.  (Collecteur  Humblot,  i883.  N"  /ioo,  Herbier  du 
Muséum.)] 


—  /i37  — 

Tous  les  naturalistes  et  voyageurs  qui  ont  parcouru  Ja  côte  sud-est  et 
est  l'ont  rencoutre'e  dans  les  rivières  et  les  marigots  de  la  zone  côtière*'^ 

Le  genre  Nepenthes  a  e'té  décrit  par  Linné  en  lySS.  L'espèce  malgache 
porte  le  nom  indigène  d'troramitakoi  ou  croranamitako"  '■'-K  Or  ce  terme 
corrc.-îpi^nd  à  un  autre  presque  semblable  que  j'ai  trouvé  dans  les  papiers 
du  botaniste  fiançais  Jean  Marchant,  qui  était  avec  Gavois  au  service  de 
Gaston,  duc  d'Orléans.  Ainsi  que  je  l'ai  mentionné  dans  un  autre  travail''', 
leurs  notes  et  manuscrits  passèrent  dans  la  bibliothèque  de  Bernard  de 
Jussieu  et,  plus  tard,  dans  celle  d'Adrien  de  Jussieu.  Ces  documents  appar- 
tiennent actuellement  à  la  bibliothèque  du  Muséum'*'.  Sur  un  feuillet,  dans 
un  recueil  de  mots  expliqués,  on  lit  ff  Aiiramilako^i  '^',  plante  de  M.  d'isnanl'*' 
qui  porte  des  godets  pleins  d'eau  ou  de  liqueur.  Il  n'est  pas  douteux  qu'il 
ne  s'agisse  là  du  ^epelltIles  madagascnriensis  dc'crit  par  Poiret  en  1797.  Or, 
sur  la  même  feuille.  Marchant  avait  écrit  différentes  choses  relatives  à  un 
voyage  qu'il  effectua ,  à  une  maladie  qui!  fit ,  et  l'on  y  rencontre  la  date  d'un 
achat  de  bois  du  k  août  1780.  C'est  donc  vers  cette  époque  que  l'on  doit 
placer  la  connaissance  en  France  de  ce  iSepenthes,  c'est-à-dire  cinq  ans  avant 
que  Linné  ait  créé  ce  genre,  et  soixante-sept  ans  avant  que  Poiret  eût 
décrit  cette  espèce.  Dans  l'herbier  de  Danty  d'Isnard,  qui  appartient  au 
Muséum ,  il  existe  un  Nepenthes  qui  est  précisément  le  N.  madagascarieiisis 
Poiret.  C'est  un  très  bel  échantillon  comprenant  trois  feuilles  et  deux  asci- 
dies. On  y  lit  les  renseignements  suivants  :  Herbier  de  Danty  d'Isnard  donné 
au  Muséum  parles  enfants  d'Adrien  de  Jussieu  en  1867. —  Utricaria  végéta- 

f'  Ge-U-,  n°  6384,  au  N.  0.  de  Tsiromanjaka  (ce  village  est  aux  environs  de 
Fort-Dauphin  sur  la  route  qui  va  à  .Maiiambaro).  Dans  les  échantillons  recueillis 
par  ce  voyageur,  les  asciilies  sont  un  peu  plus  coniques  que  dans  l'espèce  type.  — 
N"'  6690  à  6698.  Fort-Dauphin  cn\irons  d'Anbaniliazo,  espèce  type,  à  une 
cinquantaine  de  kilomètres  de  Fort-Dauphin  (au  Nord,  près  de  la  côte). 

(-'   De  orana  «pluie. 

(■■''  H.  Poisson,  Note  sur  (quelques  herborisations  au  xvn'  siècle  dans  la  forêt 
de  Fontainebleau  (Revue  générale  de  Botanique,  t.  XXV  bis,  191 4,  p.  557). 

W  Manuscrit  n°  89. 

(*'  Flacoliît  écrit:  «Amranitaco".  [Le  Rev.  Baron,  dans  son  Compendium  de 
plantes  malgaches  (in  Revue  de  Madagascar,  8'  année,  n"  6,  10  juin  1906, 
p.  54o),  ne  leur  donne  pas  ce  nom  indigène,  mais  celui  beaucoup  plus  général 
d'TAmpongandrano?î,  et  il  est  vrai  qu'il  l'indique  comme  étant  Betsimisaraka. 
Or  le  terme  «Amponga»  ou  «Ampongoi  signifie  généralement  «fougère»,  «ranorj 
signifiant  «eau»,  le  nom  malgache  voudrait  dire  «fougère  d'eau^i,  plante  aqua- 
tique\  Or  ce  terme  est  de  la  côte  est,  et  «OramitokoTî  est  du  Sud  et  du  vocabu- 
laire Antandroy.] 

''5'  Il  s'agit  d'Antoine  Tristan  Danty  d'Isnard ,  qui  fut  professeur  de  bota 
nique  au  Jardin  du  Roy,  il  succéda  àToumefort;  en  1743,  ne  fit  qu'un  cours, 
et  mourut  en  17/13.  Ses  travaux  antérieurs  ont  été  publiés  dans  les  Mémoires  de 
l'Académie  des  Sciences,  de  1716  à  172/i. 


—  A38  — 

hilis  Zeilaneuf  Bundura  Cingaknjihus  dicta.  —  Pluk.  Alm.  Sg/i.  —  Tab. 
287,  fig.  3  '''.  Dans  un  petit  sachet  annexé  à  l'éclianlillon  se  trouvent  un 
opercule  et  une  ëliquelte  :  Planta  mirabilis  dislillatoria.  —  Ephem.  y  al. 
Cîtrios,  Dec.  2  ann.  I,  1682,  fig.  21,  p.  363  <"'. 

Quant  au  Nepenthes  Pervillei  Biume,  il  existe  aux  Seychtlies,  aux  îles 
Mahé  et  Silhouette'^'.  Cette  plante  croît  dans  les  rivières  qui  se  trouvent 
sur  le  flanc  des  montagnes  depuis  45o  mètres  jusqu'à  1,000  mètres  d'al- 
titude <"'. 

Au  point  de  vue  horticole,  le  Nepenthes  madagascariensis  Poiret,  fut 
introduit  dans  les  cultures  vers  1881  on  1880'''.  Dans  la  Revue  horticole 

deiSg/iiM.  Van  (!cn  Heede'*'  dit  que  cette  espèce  est  naine  et  porte  des 
urnes  relativement  petites,  mais  si  abondantes  et  d'un  port  si  gracieux  que 
cela  rend  celle  espèce  des  plus  rcconmiandables.  En  fait,  il  ne  semble  pas 
que  celle  plante  ail  é!é  beaucoup  cullivée,  car  on  n'en  trouve  peu  de  traces 
dans  la  iilléralure  ou  les  catalogues  horticoles'''.  Les  Nepenthes  ont  (^Ic 
cependant  très  cultivés,  et  sur  80  espèces  environ  actuellement  connues,  on 
en  cultive  au  moins  le  quart,  et  le  nombre  des  hybrides  obtenus  par  les 
horlicullours  (Veitch,  Chantiier,  etc.)  ou  les  amateurs  (Jarry-Deslogcs) 
dé|)assc  cinquante. 

Le  Nepenthes  madagascariensis  Poiret  a  été  envoyé  en  plante  vivante  le 
20 juillet  1882  [)ar  Huniblol,  niai.s,ayantcté  reçue  en  mauvais  étal,  n'a  pas 
vécu'''.  Le  même  correspondant  la  renvoya  le  i5  janvier  1890''',  mais 
elle  ne  put  se  maintenir. 

'•'  Plukenet,  Almafrpslum  bntaiilctim ,  Londres,  169G.  (Dans  roi  ouvragp,!!  ne 
par.it  pas  probable  que  ce  soit  l'espèce  malgache  qui  est  rcprcsenlée,  mais  un 
Nepenthes  asiatique.) 

<*'  Ephem.  Nat.  Curiox ,  Dec.  2  anno  i,  1G82,  fig.  28,  2  planches,  obs.  a3, 
p.  58.  —  Au  verso,  Jarobus  Brejnius  in  Prodrome  860  (i(i79)  —  Ex  dono 
D.  Guîl.  Shcrard. 

(*'  DuBARD,  loc.  cil.,  p.  6i,  indique  qu'il  existe  dans  rHcrbier  du  Muséum 
une  espèce  de  Bojcr,  de  Madagascar,  sans  localité  et  exprime  l'iiypothèse  d'une 
introduction  dans  un  but  de  culture. 

'*'  Collecteurs  :  Boulon,  Pervillc. 

(*'  Veitch,  Catalogue,  1889,  p.  19,  Gard.  Ch.,  1881,  XVI,  p.  685;  Kew 
Ghirden,  List  of  published  names  of  Plants  introduced  to  cullivatio:i ,  1876-1896, 
Lonilon,  1900,  p.  278. 

(*)  Van  DEN  Hegde,  Les  Nepenthes  et  leur  culture  {Reçue  horticole,  Paris,  i  89^, 
p.  il). 

'''  Le  nom  (mais  sans  indication  de  prix)  figure  sur  le  catalogue  de  la  maifon 
Chanlricr,  à  .Morlefontaine  (Oise),  en  1911. 

'*'  Catalogue  des  serres.  Livre  d'enlrie  de  i8/i3  à  188G  (Arcliives  du  Labo- 
ratoire, H-I  89,  p.  895). 

t''  Registre  d?s  entrées  de  188/i  à  189a,  à  la  date  du  i5  janvier  1890 
(Archives  du  Laboiatoire,  H-1  33). 


—  439  — 


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En  ce  qui  concerne  le  Nepenthes  Pervilki  Blume,  on  a  vu  qu'il  fut  peut- 
être  cultive  à  Madagascar:  il  fut  envoyé'  au  Muséum  par  M.  Halloje 
i"  juin  1899,  qui  expédia  5  plantes  qui^uoururent,  arrivées  d'ailleurs  en 
médiocre  étal  '"'. 

Ce  qui  s'est  passé  pour  ces  végétaux  a  malheureusement  lieu  pour  beau- 
coup d'autres  plantes  du  domaine  malgache.  11  est  en  eiïet  tiès  délicat 
d'expédier  en  Europe  des  jîlantes  de  ce  pays.  Il  faut  choisir  un  laps  de 
temps  très  couil  où  la  végétation  est  tout  à  fait  au  repos  à  la  colonie 
(milieu  de  la  saison  sèche,  c'esl-à  dire  juin  ou  juillet)  el  où  en  France  il 
iail  suffisamment  chaud  (été).  Il  faut,  en  outre,  que  le  transport  puisse 
s'effecluer  dans  de  bonnes  conditions,  ce  qui  à  ré[)oque  actuelle  est  plus 
quediflieile,  certains  paquebots  mettant  /i5  et  même  5o  jours  de  Tamatavc 
à  Marseille,  alors  que  normalement  on  ne  devrait  niellrc  qu'une  vingtaine 
de  jours'*'. 

H  est  intéressant  de  remarquer  (pie  les  deux  ei;pèces  madécasses  appar- 
tiennent, au  point  de  vue  systématique,  à  deux  sections  différentes  : 

N.  Percillei  possède  des  graines  sans  appendice  et  appartient  au  groupe 

ANOCKOSPEBHi. 

N.  madagmcaricisis  a  des  graines  appendxulées  et  rentre  dans  la  grande 
soclion  des  Eunepemuks. 

Eafm,  si  l'on  envisage  la  répartition  géograp'.ique  des  ISepentlirs  qui 
ap|)artieDiient  pour  la  majeure  pailie  des  espèces  au  domaine  indo-malais 
elà  l'Australie  soplcntiionale'^',  il  y  a  là  un  aigument  de  plus  à  l'origine 
asiatique  de  la  flore  malgache. 


<''  Itejistre  d'enlr<îe  des  serres.  Plantes  vivantes  reçues  de  iS^<)  à  i8ij."),  n"  17 
(Arcliivcs  du  Laboratoire ,  H-l  43,  p.  io5). 

f''  On  voit  cependant  (juc  le  premier  essai  d'IIiimhlot  no  réussit  pas,  ni  celui 
de  M.  Hallo. 

^^  On  compte  une  oîxanlainc  d'espèces  de  l'arcliipel  Malais  et  de  la  pres(ju'ile 
de  MaUcca  et  régions  environn?nlcs. 


—  à&i  — 


Les  Batillaru  Be^son, 

DES  TEBRÀIfTS   TeRTIAIRES  DU  BàSSIN   DH  PaRIS, 

PAR  M.  René  Gharpiat. 

C'est  un  groupe  bien  intéressant  que  celui  des  Batiîlaria  :  intéressant 
pour  les  slraligraphes,  car  les  espèces  qu'il  comprend  consliluent  de  tfbons 
fossiles^;  intéressant  pour  les  malacologistes  qui  y  retrouvent,  sous  les 
formes  diverses  qu'il  présente  dans  le  temps,  des  caractères  communs  et 
constants  qui  font  des  Batiîlaria  un  groupe  bien  homogène;  intéressant 
enfin  pour  les  amateurs  elles  artistes,  qui  admirent  dans  ces  belles  coquilles 
un  peu  fusiformes  le  galbe  harmonieux  du  dernier  tour,  la  courbe  élégante 
du  labre. 

Les  Batiîlaria  sont  de  bons  fossiles.  En  effet  : 

Bat.  goniophom  est  particulière  au  Thainétieiv; 

Bat.  iurbinoides  et  Bat.  Fischeri,  au  Sparnacien; 

Bat.  suhacuta  et  Bat.  biserialis,  au  Cdisien; 

Bat.  echinoides  et  particulièrement  sa  yd^viéié  caleitrapoides ,  au  Ldtétien; 

Bat.  pleurotomoîdes  et  les  variétés  de  Bat.  Bouei  :  clandestina,  Sowerbyi, 
au  Bartonibn. 

La  présence  de  l'une  ou  de  l'autre  de  ces  espèces  dans  un  terrain  suffit 
pour  assigner  à  celui-ci  sa  place  dans  l'échelle  géologique. 

L'évolution-  de  l'ornementation  et  du  labre ,  la  forme  des  canaux  et  de  la 
columelle  sont  à  tel  point  identiques  chez  toutes  les  formes  de  ce  groupe, 
que  l'on  pourrait  les  considérer  non  pas  comme  des  espèces  différentes, 
mais  comme  de  simples  mutations  d'une  espèce-souche,  probablement 
Bat.  inop'nnta  Dcsh. ,  du  Modunien. 

Deshwks  avait  d'ailleurs  été  frappé  de  cette  homogénéité.  Il  écrivait 
(  i"  ouvrage,  182Û  ,  t.  Il,  p.  3/i2  ) ,  à  propos  de  Bat.  concava  :  «-Elle  com- 
mence une  série  d'espèces  [rustician,  lineolalum,  pleurotomoîdes,  calcitra- 
poides,  Prevosti)  qui  ont  entre  elles  tant  d'analogie  qu'il  est  à  présumer 
que  plus  tard  on  les  réunira  en  une  seule,  n 

Dans  son  second  ouvrage  (1866,  t.  III),  Desbayes  établit  des  compa- 


—  442  — 

raisons  entre  quelques-unes  des  formes  que  comprend  le  groupe  des  Batil- 
laria  : 

«L'une  des  variétés  du  C.  turbinoides  (du  Sparnacien)  a  l'analogie  la 
plus  grande  avec  le  C.  subacutum  de  Guise.»  [Loc.  cit.,  p.  i8i.] 

ffLe  C.  Falconeri  (du  Thanétien)  ne  manque  pas  d'analogie  avec  le  C. 
turbinoides  (du  Sparnacien);  elle  en  est  peut-être  une  forte  variété.^  [Loc. 
cit.,  p.  i85.] 

ttBat.  goniophora  (du  Thanétien)  a  un  peu  de  la  taille  et  des  apparences 
du  C.  rusticum  des  Sables  moyens. i  [Loc.  cit.,  p.  i5/ii.] 

Toute  l'histoire  des  Balilhria,  au  commencement  des  temps  tertiaires, 
est  contenue  dans  ces  quelques  extraits. 

Depuis,  Jean  Boussac,  dans  sa  remarquable  étude  sur  le  C.  echinoides 
{Évol.  des  Cerith.,  p.  63),  a  précisé  la  fdiation  de  cette  espèce  lutélienne 
jusqu'au  Barlonien  supérieur  ;  mais  je  ne  m'explique  pas  pour  quelles 
raisons  il  n'a  pas  compris  dans  cette  descendance  Bat.  Bouei,  qui  pourtant 
se  rattache,  ainsi  que  je  le  monlrenii  plus  loin,  au  C.  echinoides,  par  sa 
variété  calcitrapoides. 

J'étudierai  ici,  d'une  manière  aussi  complète  que  possible,  pour  chaque 
étage",  du  Thanélien  au  Bartonien ,  les  Batillaria  que  l'on  y  rencontre ,  et 
je  m'efforcerai,  tout  en  faisant  ressortir  les  caractères  propres  aux  diffé- 
rentes formes,  h  montrer  les  liens  étroits  qui  les  unissent  les  unes  aux 
autres  et  qui  font  des  Batillaria  un  groupe  des  mieux  caractérisés. 

Thanétien  {Sables  injérieurs). 

Une  seule  espèce  :  Bat.  goniophora  Desh. 

Deux  variétés  :  Bat.  Falconeri  Dcsh. ,  Bat.  Bianconii  Desh. 

Bat.  goniophora  Desh. 

Les  3,  h  premiers  toui's  de  Bat.  goniophora  sont  carénés  à  leur  tiers 
antérieur  et  ornés,  sur  leur  déclivité  postérieure,  de  deux  bourrelets  trans- 
versaux ,  étroits  et  lisses.  Puis  les  tours  deviennent  convexes  en  même  temps 
qu'apparaissent  sur  leur  surface  un  troisième  bourrelet  transversal,  pos- 
térieur aux  deux  précédents,  et  dix  à  onze  côtes  longitudinales  allant  d'une 
suture  à  l'autre.  Ces  côtes,  d'un  relief  très  accusé,  sont  d'abord  droites, 
puis  peu  à  peu  elles  s'incurvent  parallèlement  aux  rides  d'accroissement, 
passent  de  la  forme  d'un  croissant  à  celle  d'un  accent  circonflexe,  repro- 
duisant la  forme  du  labre  aux  divers  âges  de  l'animal. 

Sur  les  i,  5  derniers  tours,  à  leurs  intersections  avec  chacun  des  deux 
bouiTelets  moyen  et  postérieur,  —  quelquefois  avec  chacun  des  trois,  — 


—  ^/i3  — 

les  côles  élèvent  un  petit  tubercule  noduleux.  C'est  à  partir  de  ce  moment 
qu'elles  prennent  la  forme  d'un  accent  circonflexe  et  que,  par  conséquent, 
s'est  dessiné  le  sinus  du  labre. 

Les  derniers  tours  ont  encore  cette  particularité  que  les  tubcrctdes  mé- 
dians ont  tendance  à  s'élever  sur  une  carène  partageant  la  surface  de  ces 
derniers  tours  en  une  partie  antérieure  convexe,  tandis  que  la  partie  pos- 
térieure est  concave. 

La  suture  est  lisse  et  bordée  postérieurement  d'un  bourrelet  mince  et 
très  élevé,  surtout  du  5°  et  8'  tour,  car  son  relief,  ainsi  que  celui  de  toute 
l'ornementation  d'ailleurs,  s'atténue  et  tend  même  à  disparaître  sui-  le 
dernier  tour. 

La  base  est  circonscrite  par  deux  bourrelets  lisses;  d'autres,  concen- 
triques, plus  petits,  moins  saillants,  ornent  le  cou. 

Une  coupe  axiale  de  la  coquille  donne  ,  pour  les  tours  de  spire ,  une  section 
ronde  et  montre  une  columelle  arquée,  concave  dans  toute  sa  longueur. 

L'ouverture  a  la  forme  d'une  larme;  le  canal  céiitbial  est  droit,  large, 
situé  en  debors  et  à  gauche  de  l'axe  collumellaire  ;  il  est  tronqué  horizon- 
talement. La  gouttière  du  labre  est  très  fine,  quoique  bien  indiquée.  Le 
labre  n'a  rien  de  caractéristique  chez  des  jeunes  individus  ;  mais ,  dans  l'âge 
adulte,  sa  pai'tie  supérieure  se  développe,  dessinant  un  arc  de  cercle  con- 
vexe, tandis  que  sa  partie  inférieure  accentue  sa  concavité,  par  la  formation 
d'un  sinus  profond,  situé  dans  le  prolongement  delà  ligne  des  tubercules 
principaux. 

L'ornementation  des  premiers  tours  de  spire,  laforme  de  leur  section, 
la  forme  de  la  columelle,  du  labre,  ne  sont  pas  particulières  à  cette  espèce: 
ces  caractères  sont  communs  à  toutes  les  Batillaria.  Dans  les  descriptions 
qui  suivent,  je  ne  m'y  attarderai  donc  plus. 

Bat.  goniophora  présente  deux  variétés  qui  ont  été  décrites  par  Deshayes 
sous  les  noms  de  Bat.  Fakoneri  et  de  Bat.  Bianconii  (2'  ouvrage,  t.  III, 
p.  i85  et  186). 

Bat.  goniophora,  var.  Falconeri  Desh. 

On  la  trouve  dans  le  même  gisement  et  souvent  dans  les  mêmes  localités 
que  l'espèce-type  ;  jusqu'au  7-8'  tour,  elle  en  a  l'ornementation. 

Au  tour  suivant,  les  cordonnets  se  découpent  en  deux-trois  granulations 
entre  les  côtes;  celles-ci  ont  la  même  évolution  que  chez  le  type  et,  à  leur 
intersection  avec  les  cordonnets,  donnent  toujours  naissance  à  trois  tuber- 
cules noduleux. 

La  base  est  également  circonscrite  par  deux  bourrelets  saillants,  mais 
qui,  au  lieu  d'être  lisses,  sont  ondulés  par  des  rides  d'accroissement  qui, 
coupant  les  bourrelets  du  cou,  donnent  à  la  base  un  aspect  treillissé,  que 
je  n'ai  jamais  observé  sur  le  type. 


—  fxhlx  — 

'  Sur  quelques  individus,  on  voit  naître  sur  le  6-7'  tour  un  h'  cordonnet 
postérieur  aux  trois  primitifs ,  et  par  là  s'établit  le  passage  avec  la  variété 
suivante. 

Bat.  goniophora,  var.  Bianconii  Desh. 

On  la  trouve  dans  le  même  gisement  et  presque  toujours  dans  les  mêmes 
localités  que  les  deux  formes  précédentes.  Rien  ne  l'en  distingue  jusqu'au 
7-8'  tour,  si  ce  n'est  le  nombre  de  granulations  qui,  dans  cette  variété, 
est  de  h  ou  S  entre  chaque  côte  et  sui-  chaque  cordonnet. 

Sur  les  tours  adultes,  la  forme  des  côtes  est  un  peu  dilférente;  elles  ne 
prennent  pas  cette  disposition  en  accent  circonflexe ,  caractéristique  du  type 
et  de  la  première  variété;  elles  restent  en  forme  de  croissant,  et  leurs  inter- 
sections avec  les  cordonnets  ne  donnent  pas  naissance  à  des  tubercules.  De 
plus,  un  /(•  cordonnet  et  quelquefois  même  un  5%  postérieur  au  cordonnet 
primitif  et  découpé  comme  eux  en  fines  granulations,  orne  la  surface  des 
derniers  tours. 

La  base  est  identique  à  celle  de  Ba^  goniophora-type. 

(A  suivre.) 

Laboratoire  de  Géologie  du  Muséum. 


SOMMAIRE. 


Actei  administratifs  :  Pa(>«t. 

Dépôt  du  fascicule  n°  4  du  Bulletin  de  1920 36f> 

Nomination  de  M.  E.  Ségcï  comme  Préparateur  titulaire  à  la  (lliaire  d'En- 
tomologie       3(59 

—  de  M.  P.  Clavelin  comme  Préparateur  titulaire  à  la  Chaire  d' Anthropo- 

logie        3()9 

—  de  M.  R.  MinANDE  comme  Préparateur  titulaire  à  la  Chaire  de  Crypto- 

gamie 869 

—  de  M.  J.  OncEL  comme  Préparateur  stagiaire  à  la  Chaire  de  Minéralogie.      869 

—  de  M.  Levkault  comme  Garçon  de  laboratoire  auxiliaire  à  la  Chaire  de 

Physique  appliquée 3G9 

Correspondance  :  Notes  de  M.  P.  Serre 370 

Don  d'ouvrages  par  M.  R.  Anthony 370 

Communications  ; 

D"^  J.   Pellegrin.  Sur  deux  Cyprinidés  nouveaux  d'Algérie  et  de  Tunisie 

appartenant  au  genre  Phoxinellus 872 

Gh.  Gravier.   Sur  une  collection  de  Crustacés  recueillis  à  Madagascar  par 

M.  le  Lieutenant  Decary.  (l"  Note.)  [Figs.] 876 

L.  Berlaxd.  Note  sur  une  Araignée  de  Madagascar  (  Ae/ziosco/us  Waterloti 

nov.  sp. )  et  sur  son  industrie.  [Figs.] 384 

P.  Lesne.   Quelques  Insectes  du  Pliocène  supérieur  du  Comté  de  Durham. 

[Figs.] 388 

G.  PoRTEviN.    Revision  des  Silphini  et  Necroplinrini  de  la   région  indo- 
malaise       390 

Ch.-P.  Alexander.  Undescribed  Crane-Flies  in  ihe  Paris  Muséum  (  Tipu- 

lidœ,  Diplera)  :  African  Species,  Part  II.  {Continued.) '103 

E.  SÉGCY.  Les  Moustiques  de  France  (Suite).  [Figs.] '107 

Éd.  Lamï.  Notes  sur  les  espèces  de  Myiilus  décrites  par  Lamarck.  (Suite.).      ii5 

M"'  A.  Gamcs.    Note  sur  lu  synonymie  et  la  répartition  géographique  de 

quelques  Tlieineda '^^ 

P.  BiEBS.  L'herbier  tricolore  de  Bory  de  Saint-Vincent 4  29 

D.  Bois.  Notes  relatives  au  Service  de  la  Culture ^^2 

(Voir  la  suite  à  la  pafie  h  de  la  couvei'iure.) 


A.  GuiLLAUMiN.  Contribution  à  la  Flore  de  la  iNouvelle-Calédonie  : 

XXXIil.  Plantes  de  collecteurs  divers.  (Suite.) 'i3û 

H.  Poisson.  Contribution  à  l'hisloirc  des  Nepenthes  malgaches.  [Figs.] ^i36 

R.  C.uAKPiAT.  Les  Batillaria  Benson,  des  terrains  Tertiaires  du  Bassin  de 

Paris '•^  1 


SOCIETE 

DES 

AMIS   DU   MUSÉUM   NATIONAL 
D'HISTOIRE    NATUKELLE 

(EXTRAIT  DES  STATUTS). 


» 


I.  But  et  composition  de  la  Société. 
Artk.le  premier. 

L'Association  dite  Société  des  Amis  du  Muséum  national  d'histoire  natu- 
"elle,  foudee  en  1907,  a  pour  but  de  donner  son  appui  moral  et  financier 
à  cet  établissement,  d'enricbir  ses  collections,  ménageries,  laboratoires, 
serres,  jardins  et  bibliothèques,  et  de  favoriser  les  travaux  scientifiques  et 
l'enseignement  qui  s'y  rattachent. 

Elle  a  son  siège  h  Paris. 

Article  3. 

L'Association  se  compose  de  Membres  titulaires,  de  Membres  donateurs  et  de 
Membres  bienfaiteurs,  qui  doivent  être  agréés  parle  Conseil  d'administration. 

Pour  être  membre  titulaire,  il  faut  payer  une  cotisation  annuelle  d'au 
moins  10  francs.  La  cotisation  peut  être  rachetée  en  versant  une  somme 
fixe  de  i5o  francs. 

Pour  être  Membre  donateur,  il  faut  avoir  donné  une  somme  d'au  moins 
5oo  francs,  ou  avoir  versé  pendant  dix  ans  une  cotisation  d'au  moins 
60  francs  par  an. 

Pour  être  Membre  bienfaiteur,  il  faut  avoir  donné  au  Muséum,  ou  à  la 
Société,  soit  une  somme  de  10,000  francs,  soit  des  collections  scientifiques 
ou  des  objets,  meubles  ou  immeubles,  ayant  une  valeur  équivalente,  soit, 
pendant  dix  ans  .  une  cotisation  annuelle  d'au  moins  1,200  francs'*'. 

C  S'adresser  pour  les  versements  à  M.  Pierre  Masson,  trétorier  de  l'Attociation 
boulevard  Saint-Germain,  n"  tac,  à  Paris. 


BULLETIN 


DU 


MUSÉUM  NATIONAL  D'HISTOIRE  NATURELLE 


REUNION  MENSUELLE  DES  NATURALISTES  DU  MUSÉUM 


ANNÉE   1920 

N°   6 


PARIS 

IMPRIMERIE  NATIONALE 


MDCGGGXX 


AVIS. 

Le  Bulletin  du  Muséum  étant  une  publication  mensuelle,  destinée  essen- 
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périodique,  la  tomaison,  l'année  de  publication ,  la  pagination. 

Il  est  désirable  que,  dans  ie  titre  des  notes,  le  nom  du  groupe  ou 
embranchement  auquel  appartient  l'animal  ou  la  plante  dont  il  est  ques- 
tion soit  indiqué  entre  parenthèses. 

Les  Auteurs  sont  priés  d'inscrire  sur  leur  manuscrit  le  nombre  des  tirés 
à  part  qu'ils  désirent  (à  leui's  frais). 

Les  clichés  des  figures  dans  le  texte  accompagnant  les  communications 
doivent  être  remis  en  même  temps  que  le  manuscrit,  le  jour  de  la  séance; 
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après  décision  du  Bureau. 

Il  ne  sera  envoyé  qu'M?ie  seule  épreuve  aux  Auteurs ,  qui  sont  priés  de  la 
retourner  dans  les  quatre  jours.  Passé  ce  délai  et  dans  le  cas  de  corrections 
trop  nombreuses  ou  d'ordre  technique,  l'article  sera  ajourné  à  un  numéro 
ultérieur. 


BULLETIN 

DU 

MUSÉUM   NATIONAL   D'HiSTOIRE   NATURELLE. 


NCV, 


ANNÉE   1920.   —   N°  6.  «ota/v. 


-<><&.Ci> 


I9:r  RÉUNION  DES  NATURALISTES  DU  MUSEU^L 

2'i   JUIN   1920. 


PRIiSlDENCE   DE   M.   L.   MANGIN, 

DIRECTEUR    DU   MUSEUM. 


ACTES  ADMINISTRATIFS. 

M.  LE  Président  dépose  sur  le  bureau  le  cinquième  fascicule  du 
Ballclln  pour  lannce  1920,  contenant  les  communications  faites  dans 
la  léunion  du  27  mai  1920, 

M.  ANDRÉ  (Marc)  a  été  nommé  Préparateur  stnijiairo  à  li  d'iaire 
de  Zoologi<'  (Vers  et  (Irustacés)  (Arrêté  du  2  1  juin  1920). 


CORRKSPO.NDWCi-:. 

M.  LE  Président  annonce  cju  il  a  reçu  de  M.  P.  Serre.  (IoumiI  de 
France  à  San  José  de  Costa-Rica,  Associé  du  Muséum,  une  note 
intitulée  :  Choses  du  Nicaragua,  renfermant  d'inti3rcssants  rensei- 
gnements sur  les  exportations  et  les  importations  faites  dans  ce 
pays. 


MuSÉUiM.  XXVI.  ■  " 


—  h'[(\  — 


PJIESEÎVTATION  DE  COLLECTIOX  ET  D'OUVRAGES. 

M.  \\.  Amiioxy  présente  une  série  de  pièces  (moulages  exécuh's 
par  M.  Dkmakgk  pour  les  colleclions  de  la  (Jalcrie  d'Analoniic 
comparée)  relatives  à  un  Hijperooibm  femelle  échoué  le  5  mars  i  920 
à  Morsalincs  (Manche). 

M.  le  Professeur  L.RouLic  préseute  et  offre,  pour  la  Bibliotlièque 
du  Muséum,  au  nom  de  l'auteur,  le  travail  suivant  :  lùude du  genre 
Cliondrostouia  dans  r Europe  occidentale  et  la  région  périinédilcrannéennf 
(Résuuié),  par  Paul  Mathias  (Thèse  pour  le  diplôme  d'Etudes  supé- 
rieures de  Zoologie,  Faculté  des  Sciences  de  Paris,  1920). 

M.  P.  lîiERS  offre,  pour  la  IJibliothcque  du  Muséum,  les  deux 
notes  suivanics,  publiées  par  lui  dans  le  linllelin  de  la  Sociclé  de  Patho- 
logie végétale  de  France,  touu'  VI ,  1919  : 

1°  Le  Copriuus  radians  {Detim.)  Fr.  est-il  parasite  '/  (.V  fascicule); 
^2°  Le  parasitisme  prohahle  des  Caprins  [^V  fascicule). 


COMPTE  I5E\ DU 

d'lN  VOVAGIi  KiN  duiNKI':  KHA\(;\ISi; 
l'Ait  M.  I*.  (illAl!^^AlJl). 

M.  Paul  CiiABANADi),  ciloigé  par  le  Muséuiu  d'uue  élude  sur  hi  faiiin' 
lierpétologiquederAfrique  Occidentale,  donne  le  coiiij)lc rendu  succinct  An 
\oyagc  qu'il  vieiil  (racconiplii-  dans  ce  but  en  Guinée  française. 

lùiibaïqué  à  Bordeaux  le  -«g  septembre  1919,  sur  1(!  courrier  tfrifjiir, 
M.  Ciiabanaud,  après  trois  jours  d'escale  à  Dakar,  débanpia  ;i  Conakcy  le 
10  octobre.  Après  un  mois  passé  eu  basse  Guinée,  uolammeut  au  village 
de  Dixine  (environs  de  Conakrj  ),M.  Gliabanaud  se  rendit  par  chemin  de 
fer  à  Kankan,  d'où  il  partit  le  18  novembre  dans  la  direction  duSud-Oucsl, 
poursuivant  ses  recherches  aux  stations  suivantes  :  Kérouand  (du  q;i  novein 
bre  au  19  décembre),  Maceii ta  du  -ja  décembre  au  11  janvier  igtîo), 
N'Zébéla  (du  12  janvier  au  8  février),  N'Zérckoré  (du  10  février  aU 
19  mars),  Diéké  (du  ifi  au  -t.^  mars).  De  là,  M.  Chabanaud  se  rendit  eu 
territoire  Libérien.   Après    avoir    séjourné  à  Sangbwé  (ou  Sjinquelle)  du 


23  mars  au  ?>  oviil.  il  reviul  en  Guindé  Tijinniis.''  el  s'anèUi  à  Bevia  du  lo 
au  18  avril.  Jujjcant  opportun,  en  raison  de  linsulRsance  de  son  nir.li'- 
riel  et  de  re'puisfuieut  de  sa  provision  d'alcool,  de  ne  pas  prolonger  son 
voyage  dans  l'intérieur,  M.  Chobanaud  legngna  Kankan  (26  avrils  et 
Conakry  (5  mai),  où  il  s'embarqua  le  17  mai  sur  le  Bmga  qui  l'amena  à 
Marseille  le  1"  juin. 

M.  Cliabanaud  exprime  sa  gratitude  au  (îouvernement  général  d.- 
rAfriijuc  Occidentale  ainsi  quà  rAduiinistration  civile  de  la  (luinc-o 
Jiancaiso  pour  l'aide  eflective  et  constante  qu'il  n'a  cessé  de  reccvoi.- 
pendant  toute  la  durée  de  son  séjour  dans  notre  colonie  ;  il  tient  aussi  .1 
adresser  ses  remerciements  au  Gouvernement  de  la  République  de  Libéria 
pour  l'accueil  particulièrement  courtois  qui  lui  fut  réservé. 

M.  Cbabanaud  ra|)por[e,  pour  les  collections  du  Muséum:  des  Mollus- 
ques, des  Vers  (en  particulier  des  pavasites  internes  de  Reptiles),  des 
Arthropodes,  quelques  petits  Mammifères  en  alcool,  deux  Singes  vivants 
(Cercofitliccus  callitiichtis  et  C.  patas)  et  un  certain  nombre  de  Poissons 
d'eau  douce.  Il  se  réserve  de  publier  ultéiieurcment  la  liste  complète 
des  Reptiles  et  des  Batraciens  qu'il  a  |)u  recueillir  et  qui  formaient  le 
but  principal  de  sa  mission,  mais  il  peut  dores  et  déjà  fournir  quelques 
cbilTres  très  approximatifs:  3  Crocodiles  (dont  2  perdus  accidentelle- 
ment); lU  Tortues  (dont  17  vivantes  à  la  Ménagerie);  279  Ophidiens; 
699  Lacertiliens;  3,o39  Batraciens.  Soit,  connne  total  des  Reptiles  et 
Batraciens:  3,93A  s|)éciuiens. 


3o. 


—  /i/i8  — 


COMMUNICATIONS. 


L'ECHINOPROCTA    RUKESCE^S    {HySTRICIDÛ). 

DÉcBiT  PAU  Gbay  e.y  i865,  RETnovvÊ  £v  Colombie,  pbès  nE  Bogota, 

PAR  M.  E.  Trouessart. 

Une  espèce  aMciennemenl  décrite,  puis  méconnue  et  oiihliéc,  est  sou- 
vent plus  intéressante  qu'une  espèce  complètement  nouvelle.  Tel  est  le  cas 
pour  le  Porc-Épic  américain,  brièvement  introduit  dans  la  science  i)ar  Gray, 
il  y  a  plus  d'un  demi-siècle,  sous  le  nom  dlùlierizon  [Ecliiiioproclii] 
riifrsrciis  ''',  et  (|ui  ne  li{;urail  plus  rpie  pour  mémoire,  et  h  titre  douteux, 
dans  les  Catalof;ues  modei'nes  de  Mammilèrcs.  C'est  grâce  au  zèle  éclairé  et 
inlassable  du  frère  Apollinaire,  Professeur  à  rinslilut  de  La  Salle,  à 
l)0,oolà,  et  Correspondant  du  Muséum  de  Paris,  que  nous  pouvons  aujour- 
d'iiui  faire  connaître  la  forme  complètement  adulte  de  cette  i'emar(piai)le 
espèce,  caria  diaguose  de  Cray  n'était  basée  ([ue  sur  un  très  jetnie  sj)éci- 
men,  dont  l'adulte  didère  uolablemenl,  comme  nous  allons  le  montrer. 

Les  naturalistes  qui,  après  Gray,  ont  essayé  d'identifier  celte  forme, 
restée  1res  rare  dans  les  collections,  n'ont  pu  le  faire  avec  certitude,  faute 
de  matériaux  suffisants. 

Ainsi  J.-A.  Allen,  en  18G9'-',  méconnaît  absolument  la  valeur  de  cette 
espèce,  en  avançant  que  la  diagnose  de  Gray  se  j'apporte  simplement  à  un 
jeune  à'Ellicriz^on  dormlua  L. 

Don  F.  Martinez  y  Saez '^'  n'est  pas  plus  lieureux  en  la  rap|)orlant  à 
VKtlicn:(in  cpi.rauihuH  (le  Brandt,  espèce  voisine  du  (lorsaliis.  Le  piincc 
iMaximilien  de  Ncuv^ied  ado[>te  la  même  opinion. 

Par  conire,  M.  Angel  Cabrera  Latorre,  ayant  pu  étudifr  le  spécimen  du 
Musée  de  M-idrid  dont  parle  Martinez  y  Saez  et  qui  est  {Vi\gc  moyen, 
maintient  sa  distinction  et  indique  exactement  ses  principaux  caractères'' . 

(1)    ProcPnl.  ZoiiK  Suc.  LoiuL,  iSGf),  p.  191.  pi.  XI. 

'■')   Muséum  of  Coinpniutiri'  Zonl.  iN°  8,  iHfitj,  p.  a.'iy. 

W  Anales  de  In  So\  Eup.  de  Hial.  Nul.,  1,  t.  II  (d'après  le  spécimen  du  Musée 
de  Madrid). 

'"  liul.ili'  la  Soc.  Esp.  de  Illst.  Va/.,  1901,  p.  i58.  —  La  torrc  éièvo  en  outre 
lo  soiis-j5(nre  Kclnuoprula  de  Gray  au  rang  de  genic. 


—    Vi!)  — 

Mais  ce  spocimen ,  encore  jcnno ,  n'a  que  38ô  niillimèlres  de  longueur  loUilo , 
lantlis  que  l'adulte  alleint  5oo  millimètres. 
Voici  les  caractères  du  genre  et  de  l'espèce; 

EciiixopRocTA  Gray,  1860;    Laldiiv.  1901. 

Genre  de  la  sous-famille  des  Coeudinœ'-^,  —  Habitudes  arhoricoles;  queue 
courte ,  non  pre'hensile  :  quatre  doigts  aux  pieds  postérieurs  comme  aux  anlé- 
i-ieurs ,  munis  de  griffes  :ecourbées,  museau  non  renflé  ;  pas  de  poils  grêles 
mêlés  aux  piquants;  lèvre  supérieure  non  fendue.  Ce  genre  diffère  esscn- 


Yirr.  1 .  —  Pieds  postérieurs  (TEchinoprocla  riifescniiK  : 

a,   pied  gauclie,  face   plonlaire:   —  b.    ]>'m\  droit  disséqué  par  la  face   dorsale 
pour  montrer  le  i"  orteil  atrophié  et  ie  préhallux  semi-lunaire  (à  droite). 

[Granileur  naturelle.) 


tiellement  d'jE'/WjK-oH   F.  Cuv.  182.5  par  ravorlement  du  premier  orteil, 
dont  on  ne  voit  pas  trace  extérieurement. 

La  dissection  du  pied  montre  que  ce  premier  orteil  est  atrophié  et  ne 
comporte  que  le  métatarsien  et  la  première  phalange.  Par  contre,  le  tarse 
porte  sur  son  bord  interne  un  préhallux,  ou  sixième  rayon,  sous  formo 
d'un  os  semi-lunaire  o|)lati,  sarticulant  avec  le  scaphoïde  qui  est  divisé  en 

t"  Ou  Syncthei-inœ  de  certains  naturalistes,  mais  ie  nom  le  plusannen, 
Çoendu  Lacép.,  179O1  a  la  priorité  pour  dénommer  la  sous  famille. 


V\<].  a.  —  C'rùne  cl  mandibule  inféricurp  iXEcIniKijn-dcid  v\ifr:<rriiii 
(fir  iiiili'iir  ii.ilni'i'lli'.  ) 


'^r^\    - 


deux  os  (lislincls,  l'un  plact^  en  avant  <le  l'astiagalo  et  porlanl  le  deuxième 
et  1(>  troisième  cunéiforme,  l'autre  en  dedans  de  l'astragale  et  plus  volu- 
mineux, porlanL  le  cunéiforme  du  pouce  et  l'os  surnuméraire ((îg-.  i  n,  h). 
(lelle  conformalioi),  qui  se  retrouve,  plus  ou  moins  développée,  chez  plu- 
sieurs Rongeurs,  a  déjà  élé  signalée  par  Cuviei-  '  .  La  présence  de  ce  pré- 
liallux  élargit  la  plante  du  pied  en  demi-cercle  sur  son  l»ord  interne  et 
supplée  à  l'absence  du  premier  orteil  ea  assurant  l'adhérence  du  membre 
a!U  branches  des  arbres  sur  lesquels  grimpe  l'animal. 

Le  crâne  est  dépourvu  du  renlleraent  des  os  nasaux  que  l'on  observe 
chez  le  Coendou ,  de  telle  sorle  que  le  museau  a  une  forme  plus  normale  ; 
la  mandibule  présente  une  apophyse  angulaire  bien  développée,  mais 
moins  élargie  en  cuillère  que  chez  yErel/iizon;  les  molaires  sont  radiculées 
cl  les  replis  d'émail  de  leur  face  triturante  présentent  le  même  dessin  que 
chez  les  autres  Hystricidés.  Les  incisives ,  dépourvues  de  sillons  longitudi- 
naux, sont  teintes  en  jaune  orange  sur  leur  face  antérieure  (fig.  9). 

L'espèce  type,  et  jusqu'à  présent  unique  de  ce  genre,  présente  les 
caractères  suivants  : 


KciiiNOPRocTA  BliF(5sol-;^'s  (  Gray,  iSGo). 

l:ioiliii(jn  {Echinoprocla)  rufcsceus  Gray,  Ptw.  Zwtl-Soc,  iSOT),  p.  3->i,  pi.  \l 
(jnv.  ); —  Cabrera  y  Lalopre,  Bol.  Snc.  /i»/).  Hiat.  ^al.,  Madrid.  i()ni  ,  I,  p.  i.'>S 
(le  soiis-jjonro  considère  cPHlfTiC  {[OîM'c). 

AiM  i.Ti:.  —  La  région  dorsale,  depuis  le  Iront  jusqu'à  la  queue,  est  ccm- 
verte  de  forts  piquants,  longs  de  9  à  10  centimètres',  couchés,  la  pointe 
en  arrière,  sans  mélange  de  poils  normaux;  ces  piquants  deviennent  plus 
faibles  sur  les  lianes;  sur  le  ventre,  ils  n'ont  plus  que  la  consistance  de 
snies  de  Sanglier;  par  contre,  ds  sont  nettement  plus  forts  à  la  région 
lombaire.  Ces  piquants  sont  annelés  h  leur  extrémité  de  blanc  et  d".  noir, 
et  ceux  des  lianes  ont  la  pointe  r'iusse  ;  sur  la  léle  et  la  nuque,  des 
piquants  entièrement  blancs  forment  une  tache  faciale  s'étendanl  sur  le 
nez  et  sur  le  front  et  un  large  coljier  blanc.  En  s'ccartant  par  places,  les 
j)iquants  du  dos  laissent  apercevoir  leiu-  partie  moyenne,  qni  est  entière- 
ment blanche  avec  la  base  d'un  jaune  de  soufre.  Les  pattes  sont  d'un 
brun  foncé,  terminées  par  des  grilles  recourbées  à  pointes  aigués.  La 
queue,  beaucoup  plus  grêle  que  chez  VErcihizon,  n'a  de  forts  p.fpiants, 
assez  courts,  que  sur  la  ligne  médiane;  les  poils  des  côtés  de  la  queue 
et  fin  ventre  sont  d'un  gris  brunâtre.  Les  oreilles,  cpui-les  et  cachées 
[inr  les  piquants  du  front,  portent  une  petite  couronne  de  piquants.  Les 

"  G.  CuviKi!,  Leçdiis  il'  {iiiitiiiii'c  ciiiiiHirr?,  p°  édit. ,  l ,  1^35,  p.  r)3i.  I.o  pn'-- 
lialliK  esisle  aussi ,  notamment  dans  le  fjonro  Çoemlti  ou  Synrihi-rex. 


moustaches  sont  longues,  (iiios  et  noires.  La  foIc  des  |>allcs  poslérirurcs 
f.^t  réticulée  (fig.  3). 


Kig.  H.  —  j'eau  pialo  iVEcliniopi'nhi  i-njcsri'i.s. 
(l()  ciniiiiii  (le  ;;i;iiii!.   iiiiliir.  ) 


Dimensions  :  longueui-  de  la  tête  et  du  corps.  o"'5,o:  de  la  <iueue,o'"i  •?.. 

Crâne.  —  Long,  toi.,  'j'y  millimètres;  larg.  aux  arcades  zygoraaiiques, 
l'A  millimétrés;  larg.  post-orl)ilaiie,  37  millimMies  ;  long,  des  os  nasaux, 
ïîS  millimètres;  raandihule,  de    la   base  des    incisives  ^  rextrëmilé  de 


—  /i53  — 

r;ij)opljyse  angulaire,  45  millimètres;  hauteur  du  coiulvle,  9.1  niillimè- 
Iros;  long,  de  la  i-angée  des  molaires  supérieures,  18  millimètres;  des 
molaires  inlérieures,  iq  millimètres. 

Jeune  n'ayant  que  moitié  de  la  taille  de  l'adulte  (soit  o  m.  9.5  environ) 
et  dont  la  dernière  molaire  n'est  pas  encore  sortie  de  l'alvéole  "'.  Ce  spéci- 
men, (jui  correspond  assez  exactement  à  la  figure  donnc'e  par  Gray  en 
i865  (dans  les  P.Z.S.,  pi.  XI)  diffère  très  sensiljl;  nient  de  l'adulte  par 
sa  tc-inlc  générale  plus  claire,  d'un  roux  vif.  Les  pirpianls,  plus  grêles 
que  chez  l'adulte,  sont  ocuéralement  annelés  de  io;i\  clair  et  de  iou\ 
plus  foncé,  sauf  ceux  de  la  face  et  du  collier  qui  sont  hiancs  ;  ceux  de  la 
croupe,  beaucoup  plus  forts,  sont  seuls  annelés  de  roux  et  de  brun. 

Haritat.  —  L'adulte  a  été  tué  dans  la  région  montagneuse  de  la 
Colombie,  à  Susumuco,  sur  le  chemin  de  Bogolà  à\  illaviccncio  (800  mèti-es 
(raltilu(le);  l'espèce  existe  également  plus  près  do  Bogolà,  et  un  peu  plus 
li.iiit,  à  Quélamé  (1,200  mètres),  comme  le  prouvent  deux  spécimens 
faisant  partie  des  collections  de  l'Inslilul  de  La  Salle. 

o  Ce  spécimen,  rapporte  de  Colombie  par  M.  Drovau,  fi[furc  dans  les  collée 
lioi""^  du  MiiscLim  de  Paris  depuis  i8()>i. 


hu 


UOECOLOGIE  ACTUELLE  ni    SaUMON  AtLI\T1QI  E  (SaLMO   SALAH  f..) 
DA\S  LES  COUnS  ]>'eàI     DE  NOmE   Pil'.S. 

PAR  jM.  Lo!  is  Roi  lk. 

Le  Saumon  fait  défaut  aux  bassins  hydrographiques  du  versant  médi- 
terranéen ;  il  existe  seulement  dans  ceux  du  versant  alianlique,  où  son  aire 
d'habitat  peut  être  divise'e  en  trois  zones  principales  :  celle  du  Nord-Est, 
celle  du  Nord-Ouest  et  celle  de  l'Ouest.  La  première  est  celle  des  grands 
bassins  du  Rhin,  de  la  Meuse,  de  la  Seine  et  des  fleuves  côliors  interca- 
laires; la  sec(.nde  ,  celle  des  fleuves  côliers  de  la  Noi-mandie  cl  de  la  Rre- 
tagne;  la  Iroisièm*,  celle  des  liassins  occidentaux,  depuis  celui  de  la  Ivoire 
juscpi'à  celui  de  l'Adour,  tous  deux  compris. 

L  Zone  nu  Nord-Est.  —  La  zone  du  Nord-Est  était  frdrpienlée  par  les 
Saumons  autrefois,  dans  les  cours  d'eau  de  ses  trois  grands  bassins.  Les 
migrateurs  remontaient  régulièrement  ces  derniers  pour  se  re|)rodtnr.'. 
Actuellement,  il  n'en  est  guère  ainsi  <pie  pour  le  Rliin,  rpii  est  resl(',  maigri' 
une  diminulioii  sensible,  l'mi  des  fleuves  de  l'Europe  les  plus  riches  en 
Saïunons.  Ses  pécherii^s  de  grand  rendement  sont  situées  en  Hollande,  dans 
les  bras  de  l'cstmire  conmiun  au  lUiin  et  à  la  Meuse,  auprès  de  Dordrechl 
et  de  Rotlcrdi'mi.  La  Hollande  bcnéficio  du  passage  des  mig-rateurs  qui  vont 
pondre  j)li  s  en  amont,  dans  les  allluents  badois  et  alsaciens  du  fleuve.  En 
ce  qui  nous  concerne,  les  régions  de  ponte  de  ces  lepioducleurs  sont  pla- 
cées en  Haute-Alsace,  où  ll'^tablisM.'menl  de  pisciculture  d'Huniugue,  fonde- 
en  18.5Q-18.y4  sous  l'inspiration  de  Coste,  a  pour  destination  principale, 
étant  donnée  sa  position,  de  récolter  les  œufs  nécessaires  au  repeiq)lemeul. 

Le  Saumon  a  fréquenté  la  Meuse  jusqu'au  milieu  du  xi\'  siècle.  Il  remon- 
tait dans  la  région  de  Charleville  et  de  Mézières,  où  il  avait  ses  frayères, 
ainsi  (pie  dans  la  Semoy.  H  a  disparu  actuellement.  La  cause  de  ce  dépeu- 
plement doit  s'imputer  sans  doute  non  pas  aux  pêches  effectuées  dans 
l'estuaire,  qui  ne  sauraient  pas  plus  atteindre  la  migration  de  la  Meuse 
(ju'elles  n'atteignent  celle  du  Rhin,  mais  aux  barrages  installés  plus  en 
amont,  entre  l'estuaire  et  la  région  des  frayères,  ainsi  qu'à  la  pollution 
des  eaux  diminuant  la  proportion  d'oxygène  dissous. 

Il  en  est  de  môme ,  comme  cause  et  comme  effet ,  pour  le  bassin  de  la  Seine. 
Jadis,  et  jusque  dans  la  seconde  moitié  du  \i\'  siècle,  les  Saumons  remon- 


—  V)') 


ï 


l.iioni  iv{|iilièromonl  lo  I1oh\o  o|,  Iraveisaiimi  i'ai-is  poiii'  aller  plus  on 
amonl.  Leur  principale  ivgioii  de  ponte  clait  placde  dans  le  massif  du 
Morvan;  elle  a|)parlenail  au  hassiii  de  la  Cure,  allluenl  de  rVonne.  Actuel- 
lement, anciine  mdnl»>c  re}|ulière  n'a  lieu,  et  les  frayères  sont  souvent 
désertes.  Comme  pour  la  Meuse,  il  faut  accuser  de  ce  fait  l'établissement 
de  barrages  entre  l'estuaire  et  la  région  de  ponte,  ainsi  que  la  pollution 
des  eaux  produite  par  ragglomération  j)arisienne. 

(}uaut  aux  (leuves  côtiers  français  de  la  zone  du  Nord-Ouest,  il  n'est 
guère  que  la  Canche  et  l'Aulhie  où  l'on  pêche  encore  des  Saumons.  Le 
cours  de  l'un  et  celui  de  l'autre  ne  dépassent  point  une  centaine  de  kilo- 
mètres. Les  régions  de  ponte  sont  donc  situées  à  une  distance  assez  fiublc 
de  la  mer.  Ces  fleuves,  à  cet  égard,  ressemblent  à  ceux  de  la  Bretagne 
et  de  la  Normandie. 

La  circonscription  maritime  d'où  viennent  les  migrateurs  de  la  zone  du 
-Nord-Est  comprend  la  mer  du  Noid  et  la  partie  de  la  Manche  qui  confine 
à  celte  dernière. 

II.  Zone  du  Noud-Ouest.  —  La  circonscription  maritime  correspondante, 
d'où  proviennent  les  migrateurs  qui  se  rendent  dans  la  zone  du  Nord-Ouest 
pour  y  frayer,  comprend  la  Manche  dans  sa  partie  occidentale  et  l'Océan 
autour  de  la  péninsule  Armoricaine.  Celte  zone  est  celle  des  petits  fleuves 
cùliers  de  la  Normandie  et  de  la  Bi'elagne,  dont  beaucoup,  surtout  en  Bre- 
tagne, sont  annuellement  et  régulièrement  fréquentés  par  des  Saumons 
qui  vont  y  pondre.  Leur  nombre,  toutefois,  diminue  progressivement,  à  la 
suite  de  travaux  hydrauliques,  de  constructions  de  barrages  et  de  déver- 
sements d'eaux  polluées,  qui  créent  une  région  d'interdiction  entre  l'estuaire 
et  les  lieux  de  ponte,  bien  que  ces  derniers  aient  conservé  leurs  qualités 
d'autrefois  et  soient  toujours  propices  à  la  reproduction  comme  au  dévelop- 
pement des  Salmonidés.  La  Rance  offre  un  exemple  de  ce  dernier  cas;  jadis 
parcourue  par  les  Saumons  jusqu'au  début  delà  seconde  moitié  du  xix'  siècle, 
elle  n'en  contient  plus  aujourd'hui,  malgré  que  son  cours  supérieur  soit 
habité  par  la  Truite  ;  la  zone  d'aval,  auprès  et  au-dessous  de  Dinan,  forme 
ici  une  région  d'interdiction. 

Ces  fleuves  côtiers,  en  raison  de  leur  brièveté,  offrent  cette  disposition 
commune  d'avoir  leurs  frayères  habituelles  non  b»in  de  la  mer,  à  une  dis- 
tance qui  dépasse  rarement  une  centaine  de  kilomètres  et  qui  descend 
parfois  à  une  dizaine.  Ces  régions  de  ponte  sont  situées  dans  les  collines 
de  la  Normandie  et  dans  les  vallées  qui  descendent,  en  Bretagne,  des  Mon- 
tagnes Noires  et  des  monts  d'Arrée. 

III.  ZoxK  DE  l'Ouest.  —  La  troisième  zone  française  à  Saumons,  ou  de 
rOuest,  se  compose  suiioutdes  bassins  des  trois  grands  fleuves,  la  Loire, 
la  Gironde.  l'Adour,  qui  se  déversent  dans  le  golfe  de  Gascogne.  Co  der- 


—  /i5G  — 

nier  forme  ia  circonscriplion  maritime  où  se  passe  la  vie  de  croissance  des 
individus  et  d'où  partent  les  migrateurs  qui  voul  effectuer  leur  reproduction 
en  eau  douce. 

La  Loire  a  ses  principales  régions  à  frayères  dans  les  parties  méridio- 
nales et  orientales  de  son  bassin  ;  elle  n'en  porte  pas  ailleurs,  ou  en  porte 
peu.  On  doit,  à  cet.  égard,  distinguer  deux  groupes.  Le  premier  est  celui 
de  la  Loire  elle-même  et  de  rAlli?r,  son  allluent  le  plus  important  :  la  plu- 
part des  frayères  sont  situées  dans  la  section  des  Gévennes  qui  comprend 
les  vallées  descendant  des  monts  du  Velay,  de  l'Auvergne  et  du  Forez.  Le 
s'^cond  est  celui  de  la  Vienne;  la  majorité  des  frayères  y  est  placée  dans 
les  vallées  des  monts  de  la  Marche  et  du  Limousin. 

Les  principales  régions  à  frayères  de  la  Gironde  sont  i;ctuellement  situées 
dans  la  partie  orientale  de  son  bassin  dépendant  de  la  Dordogne.  La  Ga- 
l'onne ,  autrefois  riche  en  Saumons ,  notamment  an  moyen  âge ,  où  leur  pêclio 
était  florissante,  n'en  contient  aujourd'hui,  soit  en  elle-m<5me,  soit  eu  ses 
allluenis,  que  d'une  manière  raie  et  accidentelle  ;^ses  anciennes  frayères, 
situées  dans  la  section  niéridionaie  des  Gévennes  sur  le  versant  Atlantique 
cl  au  pied  des  Pyrénées  Gentiales,  n'existent  plus.  Quant  aux  frayères  du 
bassin  de  la  Dordogne,  leur  emplacement  confine  à  ceux  du  groupe  de  la 
Loire,  et  s'étendent  jusqu'aux  déparlements  de  la  Gorrèze,  du  Gantai,  du 
Puy  de-Dôme. 

Le  bassin  de  TAdour,  qui  est  actuellement  le  plus  l'iche  en  Saumons  du 
territoire  français  proportionnellement  à  son  étendue,  localise  ses  frayèns 
dans  les  vallées  qui  descendent  des  Pyrénées  basques,  (pielques-unes  non 
Foin  de  la  mer  poui-  les  allUicnts  inférieiu-s,  comme  la  Nive  et  la  Nivelle,  les 
autres  à  luie  plus  grande  dislance,  pour  les  i;aves  de  Pau  et  d'Oloron. 


—  457 


Les  Poissoys  d'or\emem  exotiques  de  la  Mémagerie  des  Reptiles, 
PAR  M.  Li:  D'  Jacques  Pellhgrin. 

Grâce  à  la  libéralilé  de  M.  Zaliarof,  la  Me'nagerie  des  Repliles  du  Mu- 
séum vient  de  s'enricliii'  d'une  belle  collection  de  Poissons  d'ornement  cxo- 
liques,  acquise  de  M.  Lefèbvre,  de  Nogent-sur-Marne,  un  des  pisciculteurs 
de  la  région  paiisienne  les  plus  répulés  dans  ce  genre  d'élevage. 

Ces  Poissons  ont  été'  jilacés  dans  la  salle  d'entrée,  dans  une  vingtaine 
d'aquariums,  disposés  sur  deux  étages.  Les  espèces  sont  ainsi  séparées; 
elles  constituent  pour  le  public  un  spectacle  à  la  fois  attrayant  et  in- 
sliuctif,  les  unes  se  distinguant  par  la  richesse  de  leur  coloration,  les  autres 
(tant  surtout  remar([uables  par  la  bizarrerie  ou  l'étrangeté  de  leurs  formes. 

Plusieui's  d'entre  elles  figurent  pour  la  première  fois  à  la  Ménagei'iedes 
lleptiles  du  Muséum  '•'''.  Aussi  je  crois  utile  de  donner  une  liste  générale 
|Kir  familles  de  cette  colleclion,  en  faisant  remarquer  toutefois  que  ces  déter- 
minations d'animaux  vivants  dont  la  provenance  exacte  n'est  généralement 
l'as  connue  ne  peuvent  être  admises  qu'avec  quelques  réserves. 

Cyprinidés. 

Idds  jeses  L.,  var,  oufus  L.  —  h  spécimens  jeunes. 

L'Orfe n'est  |)as,  à  proprement  parler,  une  espèce  exotique;  c'est,  comme 
on  sait,  une  variété  ornementale  rouge  ou  dorée,  obtenue  depuis  de  longues 
années  dans  l'Europe  centrale ,  de  l'ide  mélanole.  Poisson  de  teinte  brunâtre 
et  ai'gentée,  assez  voisin  du  Gardon  et  dont  la  distribution  géographique 
comprend  nos  rivières  du  Nord  et  de  l'Est,  l'Allemagne,  l'Autriche  et  la 
Suède  (''. 

'■'  Une  assez  importante  collectiou  de  Poissons  d'ornement  exotiques  avait 
déjà  été  acquise  le  7  avril  1910 ,  d'un  marchand  de  Berlin.  Le  dernier  exemplaire 
de  celte  série,  ua  Siluridé  américain,  le  Callicluhys  punctalus  BI. ,  est  mort 
seulement  le  3  mars  1919,  après  un  séjour  île  près  d'une  dizaine  d'années  à  la 
Ménagerie. 

'-'  Cf.  D'  Jacques  Pellegrin,  La  pisciculture  ornementale  [Bull.  Soc.  Aquic, 
1918,  p.  ii3). 


—  /i58  — 
riASBORA  DAMCONILS  Hom.  Bucli.  —  9  sp('cimons. 

Le  Cyprin  danikoni  est  un  élégant  Poisson  de  l'Inde  et  du  Sud-Esl  de 
l'Asie  doni  le  corps  est  parlagé  par  une  bande  noire  horizontale  s'élcndanl 
du  bout  du  museau  à  l'exlrémilé  de  la  nageoire  caudale.  Il  a  été  iinporlé 
pour  la  première  fois  en  Allemagne  en  1910. 

BAniiUs  (PuNiius)  sp.?  —  5  spécimens. 

l*]lanl  donné  le  grand  nondjre  d'espèces  de  pclils  Barbeaux  imporlés  (lans 
ces  viiigl  dernièrfs  années  du  sud  de  l'Asie  el  de  Malaisie,  il  csî.  dillicilc  de 
déterminer  spécifi(|uement  ces  Poissons,  irrégiilièremcnl  lâchetés  de  noir  el 
qui  rentrent  dans  le  groupe  assez  paradoxal  des  Barbillons...  sans  barbillons. 

^iiluriflés. 

Clarias  magur  Ham.  Buch.  —  1  spécimen. 

Le  Ilarmouth  magur  de  l'Hindoiistan  el  de  l'Inde  arrhipélagique  alliro 
plutôt  Tallention  par  son  aspect  singulier  du  h  sa  forme  allongée,  ses 
longues  nageoires  dorsale  et  anale,  ses  huit  barbillons,  que  par  la  couleui 
de  sa  li\réc  assez  uniformément  gris  foncr.  Ce  Poisson  possède,  con:ino  ses 
congénères,  au-dessus  des  branchies,  un  appareil  arborescent  spécial  (pii 
lui  permet  de  resjnrer  l'air  en  nature  et  de  vivre  fort  longtemps  hors 
de  l'eau. 

SACcoiiUAxcHus  FOssiLis  Blocli.  —  Il  spécimeus. 

Le  Saccobrancbe  singii,  comme  l'espèce  pr('cédenle  dont  il  partage  Dn- 
bilat,  est  de  couleur  sombre.  11  rappelle  tout  à  fait  l'aspect  du  Silure  d'iMi- 
l'ope  [Situritn  (ilttuis  L,),  mais  s'en  dislingu((  [)ar  la  présence  de  sacs  respi- 
ratoires accessoires  annexes  à  la  cavité  branchiale  el  qui  s'étendent  de  cliatpie 
coté  de  la  colonne  \ertébrale  sur  une  longueur  considérable.  D'après 
Buclianan,  cité  par  Guvier  et  Valencieinies  '').  ce  Poisson  est  fort  apprécié 
aux  Indes  nu  point  de  vue  alimentaire  et  jouiiait  mcMue  de  propriétés 
reconsliluaules  :  rrll  passe  au  IJengale  pour  un  excellent  restatuanl  et  y  est 
recherché  par  les  femmes  qui  allaitent  el  par  les  hommes  que  des  excès 
ont  épuisés,  ce  qui  fait  (pie près  des  eaux  habitées  on  le  trouve dillicilemenl 
à  toute  sa  grandeur.  ^^ 

PiMELoois  sp.? —  1  spécimen  adullé. 

Ce  beau  Poisson,  qui  mesure  26  cenlimèlres  ciniron  el  proviendr.iil 
du  Paraguay,  est  reniarcjnablc  par  la  longueui- de  ses  baibillons,  principa- 

(')  CuviEii  L't  Valenciennls,  Uinl.  liai.  Pnissuix,  XV,  i8io,  |i.  'loy. 


lemcnl  les  niaxillniies  qu'il  dirige  souvent  en  ov;iiit.  Sa  leinlc  générale  est 
gris  clair  avec,  sur  le  des  et  les  flancs,  deux  ou  tjois  bandes  longitudinales 
noires.  On  le  nourrit  de  vi:iide. 

Galmchthys  cAr.LiciiTHys  L.  —  i  spécimen  adulte. 

Le  Callichthe  âpre  est  un  Siluridé  cuirassé  qui  vient  du  Brésil  et  de  la 
Guyane.  Sou  corps  est  recouvert  de  deux  rangées  régulières  de  lames 
étroites  et  hautes  qui  lui  donnent  un  aspect  singulier.  C'est  une  espèce 
rustique  qui  vit  bien  en  aquarium. 


C;»  |»riii<><Ioiilidi*s. 

PoKcii.iA  RETiGULATA  Peters.  —  2  mâles,  i  l'emeJle. 

La  Pœcilie  réticulée  est  un  joli  petit  Cyprinodonte  vivipare  originaire  ;le 
l'Amérique  du  Sud.  Elle  s'accommode  fort  bien  de  la  vie  en  espace  restreinl  . 
se  multiplie  facilement  et  peut  être  considérée  conune  une  espèce  de  choix 
pour  la  conservation  en  aquarium  d'appartement. 

XiPiiopHonus  Helleri  Heckel.  —  i  màle,  -2  femelles. 

Le  Xiphophorc  de  Heller  ou  Porte-Epée,  originaire  du  sud  du  Mexique 
et  de  l'Amérique  centrale,  doit  sou  nom  au  prolongement  pointu  que 
forme,  chez  le  mâle,  le  lobe  inférieur  de  la  nageoire  caudale.  Il  a  été 
importé  en  Allemagne  en  1909;  les  premici-s  spécimens  atteignirent  un 
prix  élevé,  mais,  \ivipare  coniUK-  Tespèc*'  préc(''denle,  il  se  reproduit  pariai- 
tcnieiit  en  afpiai'inrii;  L-es  portées  sont  iiombrfMisi's;  aussi  est-il  devenu  des 
plus  comiiuuis  et  peut-il  se  procurer  aisément  à  bon  cniiipte. 

K 
Auabaiitii^<''s. 

MAcnoi'ODtJs  oi'ERctiLAïus  !i.  —  Il  spécimens  jeunes. 

Le  Macropode  vert  doré  de  Chine  et  du  sud-est  de  l'Asie  a  été  inlrodiiil 
en  France  en  1870  par  Carbonnier.  On  sait  que  ces  Poissons  construisent 
des  sortes  de  nids  flottants  très  curieux,  formés  d'une  grande  quantité  de 
gouttelettes  d'air  emprisonnées  et  agglutinées  par  une  sorte  de  mucus. 
C'est  le  màle  qui  se  charge  des  œufs,  sur  lesquels  il  veille  avec  le  phr, 
grand  soin.  Par  la  beauté  de  sa  coloration,  aussi  bien  que  par  ses  mœin-s 
intéressantes,  cette  espèce  est  tout  à  Aiit  recommandable  pour  l'élevage  e:i 
aquarium. 


â60  — 


C'ichlitlés. 


AcARA  TETRAMERUS  Hcckel.  —  5jsp(?cimens  adultes. 

Cet  Acara  est  un  fort  joli  Poisson  percoïïle,  originaire  du  Brésil,  el  qni  a 
élë  importé  en  Allemagne  en  1910. 

GiciiLAsoMA  MGROi-AsciATUM  Giuilber.  —  a  spécimens  adultes. 

Le  Chanchilo  à  raies  noires  de  l'Amérique  centrale  est  assurément  la 
plus  belle  espèce  de  tout  le  lot  exposé.  La  coloration  de  ces  deux  individus 
adultes,  de  i5  centimètres  de  longueur,  est  véritablement  splendidc.  Les 
buit  ou  neuf  barres  noires  transversales  qui  ont  valu  au  Poisson  son  épi- 
ibète  spécifique  sont  presque  complètement  masquées  par  une  multitude 
de  petits  points  verts,  bleus,  jaunes  ou  orangés  étendus  sur  tout  le  corps, 
la  tête  et  les  nageoires,  et  dont  les  reflets  cbangeants  produisent  le  plus  joli 
ctfet.  Par  contre,  rbumeur  batailleuse  de  ces  animaux  a  nécessil('  leur  sépa- 
ration dans  deux  aquariums  différents. 

Geophagus  BRAsiLiENSis  Quay  et  Gaimard.  —  1  spécimen  adulte. 

Le  Géopbage  du  Brésil  possède  une  livrée  presque  aussi  brillante  (]ue  son 
congénère.  Cette  espèce  a  déjà  ligure  à  la  Ménagerie  des  Bepliles.  Un 
exemplaire,  en  effet,  me  fut  remis  le  9.7  juillet  1908  par  M.  Uegan,  de 
Londres,  de  la  part  du  Capitaine  Vipan'"'.  Il  vécut  un  certain  temps  dans 
un  grand  bac  de  la  salle  du  fond,  mais,  seul  de  son  espèce,  il  ne  put  se 
reproduire  comme  les  G\mnch.\los {('jichlasomafacclu m hn^ ns)  de  l'Uruguay, 
qui  l'accompagnaient^^'. 

(')  Cf.  D'  .1.  pKLr.E(.niN,  Les  Gichlidés  comme  Poissons  crornoment.  Observations 
en  a(|iiarium  (Bull.  Soc.  A(}uic. ,  190^,  p.  aïO). 

'-)  Aux  l*oissons  d'ornemcnl  acquis  de  M.  LcIV-bvre  ont  clc  ajoutes  un  certain 
nombre  de  Cyprins  dores  {Caransius  amniuii  \j.),  dont  un  beau  spécimen  de  la 
variété  dite  Télescope,  donné  par  le  D' l)i)sjardins,  et  une  Perclic-solcii  (l'ùiipoiitulin 
giùbosus  L.),  ce  Centrarchidé  des  Ktats-Unis  acclimaté  aujourd'liui  dans  nos  eaux. 


^GI 


Reptiles  hecueillis  ev  Algéisie  par  M.  C.  DcMoyr 
E.v  igitl  ET  ig iQ , 

PAK   M.  P\UL  ChABANAUD, 

Correspondant  du  Muséum, 

Les  Reptiles  qui  fonl  l'objet  du  présent  travail  ont  été  recueillis  à  Riskra, 
Laghouat  et  El-doloa.  Celte  collection,  généreusement  oiïeite  au  Muséum 
par  M.  C.  Dûment,  comprend  64  individus,  répartis  en  kj  espèces  et 
11  genres.  Parmi  ces  espèces,  il  en  est  quatre  qui  méritent  une  mention 
spéciale  en  raison  de  leur  rareté  ainsi  que  de  leur  récente  découverte  en 
Algérie  :  Stenodacti/lus  mi/cvisoni  Cray,  St.  tripolitanus  Pelei's,  Agaiiia 
Tournevlllei  Isatasle  et  Eremias  rubroptinctata  Licht. 

LACERTILIENS. 

Sténodactylos  guttatus  Cuvier.  —  Biskra,  5  ex.,  u"'  1920-2 4, -25. 
Stenodactylis  Wilkinsoni  Cray.  —  Biskra,  1  ex.,  n"  1920-26. 
Sténodactylos  tripolitanis  Peters.  —  Biskra,  2  ex.,  n"  1920-27. 

Tarentola  mauritanica deserti  Blgr.  —  Biskra,  6  ex.,  n"'  1920-28,  29. 

—  El-Goléa,  1  ex.,  n°  1920-80. 

Agama  Tournevillei  Lataste.  — El-Goléa,  1  9,  n°  1920-01. 

Agama  inermis  Reuss.  —  Biskra,  2  ex.,  n' 1920-05. —  El-Coléa,  7  ex., 
n"  1920-82, 33, o/j. 

Trogonophis  Wiegmam  Kaup.   —  Lagliouat,  1  ex.,  n°  1920-80. 

Acanthodactylls  boskianls  asper  Aud.  —  Biskra,  9  ex.,  n°  1920-87. 

—  El-Coléa,  1  ex.,  n°  1920-88. 

Acanthodactylus  scutellatus  Aud.  —  Biski'a,  2  ex.,  n"  1920-09. 

Acanthodactylus  pardalis  Licht.  —  Biskra,  2  ex.,  n'  1920-/I0.  — 
Ei-Coléa,  6  ex.,  n"  1920-/11  à  44. 

Eremias  gdttulata  Licht.  —  Biskra,  6  ex.,  n°  1920-45. 

MtSKCM.  ~    XAVl.  3i 


Eremias  lit tmopc'^crrvTA  Licht.  —  El-Goiea  "',  -2  ex.,  u"'  igao-Aô,/!;. 

SciKCPS  OFFiciNALis  L.  —  Biskia,  2  ex.,  n"  1920-A8.  —  El-Goléa,  /4  ex., 
n"  1920-/19  îi  62. 

Ciui.ciDEs  ocEUATus  Foisk.  —  Laghoual,  2  ex.,  n"  1920-58. 

Chalcides  sEi'oiDEs  iNTERMEDius  BIgf.  —  El-Goléa ,  2  ex. ,  n"'  1920-56, 


55. 


OPHIDIENS. 


TROPiDONOTiis  viPERiNUs  Loti".  —  Lag-lioiial ,  1  ex.,  n"  1920-56. 

PsAMMOPHis  siBiLANS  Linii.  —  Biski'a,  1  ex.,  n"  1920-57. 

CiEP.ASTEs  coRNUTUS  Eopsk.  —  Biski'a ,  1  ex.,  n"  1920-58.  —  El-(lole'a, 


1  lêle. 


(')  Signalé  pour  J;i  jiremièrc  fois  du  SiidAlfjcricn,  (irôcisomeul  des  enviions 
d'E^Golêa,  par   E.  Harlcit  (Exjiedition   to  llio   Ccniral  Woslcrn  Sahara,  Nor 
ZooL.  XX,  1913,  p.  81). 


à()?y 


Desciiivtion  n'v.y  Typhlops  youvEAu 
DÈvovvEnr  au  Togo  par  le  D'  Millet-J1orsi.\  , 

PAR  M.  Paul  Chabanaud, 

(l0RRESP0i>DAi>T  DU  MuSKUM. 

Typhlops  Milleti  nov.  sp.  —  Museau  très  proéminent,  avrc  un  cnn- 
llius  horizontal  obtus.  Narines  inférieures.  Rostrale  grande,  sa  porlion 
inférieuie  aussi  large  que  longue;  sa  portion  supérieure  aussi  large  que 
la  moitié  de  la  largeur  de  la  tête,  s'étendant  jusqu'au  niveau  du  centre  des 
yeux;  son  bord  postérieur  arrondi.  Une  grande  prétVonlale  et  deu\  snpra- 
oculaires  distinctes,  li  labiales  supérieures.  Nasale  complètement  divisée,  en 
contact  avec  les  labiales  i  et  'i  ;  la  fente  nasale  procédant  de  la  i '"  labiale 
et  atteignant  la  rostrale.  Préoculaire  un  peu  moins  laige  que  la  nasale  et 
moitié  moins  large  que  l'oculaire,  en  contact  avec  les  labiales  2  et  0.  Ocu- 
laire en  contact  avec  les  labiales  3  ot  li.  Yeux  bien  distincts  en  arrière  de  la 
suture  entre  la  préoculaire  et  l'oculaire.  00  écailles  autour  du  corps.  Queue 
plus  courte  que  son  diamètre  à  sa  base,  terminée  par  une  épine. 

Coloration  d'un  brun  rougeâtre  assez  clair  (');  dessus  de  la  tête  noirâtre  ; 
cette  dernière  couleur  formant,  sur  le  dessus  du  corps,  des  lignes  loiigitu- 
diual<'s  passant  par  les  bords  latéraux  des  écailles;  la  Itase  des  écailles 
éirctitenient  l(!iul(!C  de  noirâtre.  Dessous  uniformément  clair. 

Longuctu'  lolale  :  170  nn'llimèlres.  Diamètre,  5  millimètres,  compris 
trenle-(pialre  fois  dans  la  longueur  totale. 

Togo,  1  individu. 

Type  :  Collection  du  Muséum.  N"  1920-31.    . 

La  constance,  considérée  comme  absolue,  du  caractère  lire  de  l'exten- 
sion de  la  fente  nasale  m'oblige  à  séparer  spéciliquement  celte  forme  de 
T.  punctalus  Leach,  dont  elle  ne  diffère  eu  i-éalité  sous  aucun  autre  rap- 

•  (')  Cette  teinte  rougeâtre  est  très  vraisemblablement  due  à  uue  allél'ation  acci^ 
dentelle.  bVaii  forinolée  dans  laquelle  étaient  p!onj;és  les  Replilos  rapportés  par  le 
D'  Millel-IIorsin  attaqua  les  parois  de  la  boîte  métallique  qui  rcnl'ormait  cette 
collection  et  s?  teinta  lorterncnt  de  rouille.  Plusieurs  oxemplairii's  présciiloiit 
cette  même  coloration  rougeâtre. 

■U  . 


poit.  A  ce  [Joint  de  vue,  T.  Milleti  est  à  rapproclicr  de  T.  mossamhicus 
Pcters,  dont  il  se  dislingiie  par  le  nombre  de  ses  écailles  (3o  au  lieu  de 
96)  et  par  son  diamètre  un  peu  plus  faible,  compris  34  fois  au  lieu 
de  3o  fois  dans  la  longueur  totale. 

Le  D'  Millel-Horsin^  à  fpii  je  mo  fais  un  plaisir  de  dédier  ce  Tijplilops, 
a  encore  lecueilli  au  Tog^o  les  espèces  suivantes  : 

Psammoplds  sibilans  Linn.,  9  individus.  N"  1990-22. 

Dispholidus  typiis  Smith,  var.  D,  1  individu  présentant  h  post-oculaires, 
187  ventrales  et*  1 16  sous-caudales  doubles.  N°  1990-23. 

Dendrasp's  viridis  Hallow. ,  1  individu.  N"  i9'iO-24. 


/ig:)  — 


Sun  f/JVB   COLlECTIOy  de    CnUSTACÉS  RECUEILLIS   À    MADAGASCAR 

PAR  M.  LE  Lieutenant  Decàrv, 
PAR  M.  Ck.  Gravirr. 


DEUXIKMK  NOTE. 


b.  Xanthidés. 

Carpimus  convexcs  Forskâl. 
A.  Milne-Edwards,  Histoire  naturelle  dus  Crustacés,  t.  1,  i83/i,  p.  38a. 

Celle  jolie  espèce  est  représentée  seulement  par  la  carapace  brisée 
(l'un  exemplaire  d'assez  bonne  taille.  Elle  n'a  pas  encore  été  signalée,  ;i 
ma  connaissance  du  moins,  à  Madagascar;  mais  A.  Milne-Edwards  el 
récemment  E.-L.  Bouvier  ont  fait  connaître  son  existence  à  l'ile  Maurice. 

LioxANTHO  puNCTATus  (A.  Milue-Edwards). 

A.  Alcock,  Materials  for  a  cnrcinological  Fauna  of  India,  1898,  Tîrachjura  cydo- 
metopa  (Xanthidœ) ,  Journal  Asiat.  Soc.  Hengal ,  t.  67,  p.  91. 

A.  Milne-Edwards,  Reclirrclio.î  fur  la  faiiuc  carcinoloniquo  de  la  Nouvelle-Calé- 
donie, ^ouv.  Arch.  du  Mus.,  Vol.  IX,  (lyciométopes  et  Calométopes,  1878, 
p.  199,  pi.  VII,  fifif.  6  (sous  le  nom  générique  de  Xanllto). 

1  exemplaire  femelle.  Très  jolie  espèce,  avec  sa  carapace  à  coloration 
rouge-brun  foncé  particulièrement  intense  sur  les  côtés  de  la  carapace  et 
sur  la  pallie  médiane  de  la  région  gastrique,  et  qui  s'atténue  beaucoup 
da's  l'alcool.  Sur  les  parties  les  plus  claires  se  détachent  nettement  des 
taches  arrondies  d'un  beau  rouge  brun  :  les  pattes  ambulatoires  et  les  chéli- 
pèdes  sont  ornées  de  larges  taches  loses. 

Le  Lioxantho  ^^««c/rt/Ms  signalé  à  Maurice  par  A.  Milne-Edwards  et  par 
E,-L.  Bouvier  n'avait  pas  encore  été  recueilli  à  Madagascar, 


/iGG 


LFi'Tonius  sANCiiNEis  A.  Milne-E<l\vai'(ls. 

A.  Ai.cock,  lor.  ril.,   1898,  ]).  1  If). 

J.D.  Dana,  U.  S.  Kxplorinjf  lvv[iodilion,  Ciuslarcn  ,  i85a,  p.  'loy,  pi.  XI,  lio-.  it 
a-d;  p,  ^10,  pi.  XI,  lig.  1/4  a-{>-,  sous  le  nom  de  (JlihiroiliKs  ikhIouus,  suivant 
A.  Alcorls. 

.'{  cxemplnircs  conservés  à  sec,  a  mAles  et  1  femelle.  Cette  espèce  a  été 
Irnnvce  en  de  nombrenx  points  de  la  re'g-ion  indo-paciliqne.  A.  Ortmann'"' 
on  l'ait  une  variété  de  Xautho  cxaraUis  (Milne-Edwards),  de  même  que 
Lt'ptodius  graciUs  Dana,  LeploiVius  niidlpes  (Dana),  l.pptndius  rrassimnnus 
Milne-Edwaids.  E.-L.  IJouviei"'""'  mentionne,  en  l'appelant  Topinion  d'Ort- 
nianii,  que  cerlains  exemplaires  do  Maurice  présentent  des  caractères 
iiderinédiaircs  enlre  le  Lcptodi'iis  cjcaratus  et  le  Leptodius  snnguincus,  en  ce 
([ui  concerne  le  nombre  dos  dents  du  liord  antéro-laléral  do  la  cai-apace  et 
les  tubercules  des  ])inces. 

Ce  Xanlliidé  a  été  sijjnalé  à  Madagascar,  dans  la  baie  de  Tidéar  cl  à  llle 
Europe,  pnr  Eenz  ' . 

Leptodii  s  NrDTPEs  (Dana). 

J.-I).  Dana,  II,  S.  Exploring  Kxpoililion,  i8r)-!.  p.  -rot).  \>].  XI,  !!{>.  la  a-c  (sous 
le  nom  de  (llilnrodiux  iiiiiliiirx). 

\.  \LCMCk,  lac.  vtt. ,  1898,  p.  1  ■!  1 . 

1  exemplaire  mâle  conservé  à  sec.  (lotie  espèce  indo-pacilique  est  connue 
à  l'ile  Maurice  (E.-E.  Bouvier,  loc.  cit.,  191 5,  p.  io5)  et  à  Madagascar, 
dans  la  baie  crAnlongil,  près  de  Mannnara  '''\  II.  Lenz  signale,  sur  toute 
la  surCaco  du  cophaloll»orax  cl  sur  les  ap|iendices,  des  laclies  rouges,  de 
contour  irrégulier.  Sur  rexemplaire  de  Diégo-Suarez,  la  surface  de  la  cara- 
pace présente  des  tacbes  rouge-grciiat  foncé,  de  forme  irrégulière,  mais 
neUcment  symélriques  par  lapport  au  plan  médian. 

'  A.  OniM^NN,  Oekapodon-Krebso  des  Slrassbui(>er  Muséums  [Ziiolag.  Jahrh., 
1893-9^,  p,  -'1^7). 

''  R.-L.  RoiviKU,  Décapodes  marchcuis  (Rcplonlia)  el  Slomnlopodes  rerueillis 
à  l'ile  Maurice  j>ar  M.  I*aul  Caiié( //»//.  xciculij.  Fimtci;  ri  Ih'lji.,  191'),  t.  XLVIll, 
p.  108). 

'  11.  Le.nz,  O^talVikanisilic  Dckapoden  und  Slomatojiodcn  jjesamnictl  von 
Herni  Prof.  Dr.  A.  Wa'Itzkow  (  Uh.  SckcIpuI,.  \aliirf.  Gryclhrii.,  M  XXVII. «90.^, 

p.    Sf)-!). 

(')  II.  Lknz,  Cnistiicooii  von  Madagascar,  Oslafrika  und  CeyIon  (VœltzLow, 
a'''  ftcise  in  Oslnffil.a  in  ilcn  .hihnn  1  f)()3-if)o5),  1910,  p.  .^)/iK. 


'i()7 


ACTEA  TOMENTOSA  (M.-Ed\\  ai'ds  ). 

A.  Milne-Ed\v\hds,  Histoire  iialurellc  dea  CnisUici's ,  t.  I,  i.S3A,  p.  385.  Le  Rèfiie 
animal  do  (liivier.  Criislncés,  pi.  XI  his,  li;;.  •?  (sous  le  nom  de  Zozijiintx  Unin'ii- 
tosua). 

h  exemplaires  conservés  à  sec,  3  mâles  et  i  femelle.  Cette  espèce  a  été 
recueillie,  suivant  II.  Lenz  (loc.  cit.,  i(>io,  p.  669),  en  divers  points  de 
Madagascar:  à  l'île  Europe  (Canal  du  Mozambique),  à  l'ile  Sainte-Marie, 
dans  la  baie  de  Tamatave,  au  récif  de  Mananara.  dans  la  ])aie  d'Antnngil, 
dans  la  haie  de  Tulear. 

CnLORODius  NIGER  (Forskâl). 

A.  Alcock,  loç.  cit.,  1898,  p.  160. 

G.  NoBiLi,  Faune  carcinolofjique  de  la  mer  Rouge,  Décapodes  et  Stomatopodes, 
Ani).  Se.  uatur.,  Zool.  (9),  t,  IV,  1906,  p.  369. 

L'exemplaire  unique  rapporté  par  iM.  le  Lieutenant  Decary  de  Diégo- 
Snarcz  ressemble  beaucoup  à  des  individus  de  la  même  espèce  que  j'ai 
rocnoillis  à  Djibnuti  en  190G  et  cpii  ont  été  étudiés  par  (i.  Nobili.  Cette 
espèce,  a  fait  observer  A.  Milne-Edwards,  qui  a  pu  en  examiner  plus  de 
o.no  exemplaires,  paraît  susceptible  de  vai'iations  assfz  considérables,  sur- 
tout en  ce  qui  concerne  les  dents  des  boi'ds  anléro-latéraux  de  la  carapace, 
(pii  sont  tantôt  en  tubercules,  tantôt  en  dents  aiguës,  et  aussi  la  longueur 
relative  des  pinces,  de  même  que  les  délimitations  des  régions  du  céphalo- 
thorax qui  sont  beaucoup  plus  marquées  c!iez  certains  exemplaires  que 
chez  d'autres. 

Dans  le  cuiileron  de  la  pince,  il  y  a,  à  chaque  mors,  une  toulTe  de  soies 
spéciales,  du  même  ordre  que  celles  que  l'on  tiouve  chez  certaines  Phllira, 
notamment  chez  la  Philim  cariegata  (Ri'ippell),  mais  à  ramifications  laté- 
i-ales  plus  serrées.  Cette  espèce,  très  répandue  dans  la  région  indo-paci- 
fique, a  été  signalée  à  Madagascar,  à  Sainle^larie,  dans  la  baie  d'Antongil 
(II.  Lenz,  loc.  cit.,  1910,  p.  55o). 

PsEUDozius  CAvsTP.us  (  Adauis  et  White). 
A.  Alcock,  Inc.  cit.,  1898,  p.  181. 

•3  exemplaires  mâles,  conservés  à  sec. 

La  coloration  des  exemplaires  de  la  même  espèce  des  collections  du 
Muséum  de  Paris  et  conservés  dans  l'alcool  paraît  s'être  aHaiblio  dans  ce 
liquide.  Les  pallrs  ambulatoires  dos  exemplaires  de  Dié^>^o-Suare/,  (uit  une 
t' iule  loiige  \iolacée  assez  vive.  Les  chélij)èdes,  sur  la  face  d(ir.-;al.>  du 


—  468  — 

carpopodite  el  (la  propodite,  oiïrpnt  à  considérer  des  lâches  grenat  foncé 
sur  un  fond  génétal  brnn. 

A.  Alcock  identifie,  au  Pscudozius  cai/strus,  le  Pseudozius  plmius  Dana. 
Celte  espèce  n'a  pas  encore  été  signalée  à  Madagascar.  Le  D'  Faurol  a  rap- 
porté de  la  baie  de  Tadjourah  (Somalie  française)  de  nombreux  exemplaires 
de  la  même  espèce  qui  sont  conservés  dans  les  coileclions  du  Muséum  de 
Paris.  Les  spécimens  du  Musée  Indien  de  Calculta  ,  d'après  Alcock,  pro- 
viennent des  côles  du  Reloutcln'slan,  des  Laquedives,  de  Bombay  et  d'Aden. 
L'espèce  en  question  est  donc  largement  répandue  dans  Tocéan  Indien. 

Ozrcs  ci'TTATUS  H.  Milne-Edwards. 
A.  Milne-Edwards,  hic.  cil.,  1873,  p.  239.  pi.  11.  fi/j.  1. 

1  exemplaire  mâle,  conservé  à  sec,  un  peu  mutilé.  Très  reconnaissable 
h  ses  taches  rouge  sombre,  séparées  par  des  lignes  jaune  clair,  très  drues 
sur  la  carapace  et  les  pattes  ambulatoires,  moins  serrées  sur  la  face  ventrale. 

Celte  espèce  n'a  pas  encore  élé  signalée  à  Madagascar.  H.  Lenz  [loc.  cit., 
1910,  ]).  55 1)  a  mentionné  son  existence  à  i'ilc  Pomba  (Archipel  de 
Zanzibar).  II.  Milne-Edwards,  dans  son  Ilisloire  nalurelle  des  Crustacés 
(t.  I,  iS'Mi,  |).  A06),  la  donne  comine  provenant  de  la  Nouvelle-Hollande 
(Tasmanie).  Elle  serait  donc  inrjo-pacilîque. 

Ozius  RI Gt'Losis  Stimpson. 

A.  Alcock, /oc.  cil.,  i8;)8,  p.  18a. 

W.  Stimpson,  Report  on  liio  Cntxliicea  [iU-Kchijiira  and  .'l/io»iHra)  coHiM'lod  liy  tiio 
Noiili  I*acilir  FAp!orin,qf  Kx|)0(lilion  (Sniilhaoïiian  miardliini'nuH  CiiUecti(iiis[) , 
l'arl  of  \ol.  .\LI\,  j)iilili('   par  Miss  iM.  J.  UiniiiiiN,  p.  Oo,  pi.  Vil,  fij;.  G. 

1  exemplaire  feme'Jc,  à  sec,  en  assez  bon  état,  qui  réj)ond  bien  à  la 
description  d'Alcock,  mais  la  face  supérieure  ol  externe  des  pinces  ne  se 
montre  pas  netlement  réticulée  cl  les  soies  des  deux  avant-dei-niers  articles 
des  appendices  Ihoraciques  sont  un  peu  clairsemées  ;  elles  sont  plus  abon- 
dantes à  l'article  lei-minal. 

Li  prés8!ice  de  cette  espèce  indo-pacifi([ue  n'était  pas  encore  connue  à 
Madagascar.  E.-L.  Bouvier  a  inditpiéson  existence  à  l'Ile  Maurice  [loc.  cit., 
1  91 5,  p.  85). 

Epixantiils  f«ontalis  (II.  Milne-Edwards). 

A.  Alcock, /'K\  (•//.,   1898,  p.    i8.'). 

5  exem]daires  jeunes,  mais  neltemonl  caraclérisés,  conservés  à  sec. Cette 
espèce  est  très  i-épandue  dans  la  région  indo-paci(ique;  elle  est  connue  à 


--    400    - 

l'ile  Europe,  àNossi-Bé  et  à  Nossi-Falamy  (H.Lenz,/oc.  cit.,  1916,  p. 3 5 6). 
La  région  gastrique  est  limif<'0  par  des  sillons  plus  profonds  chez  l'individu 
le  plus  âgé  que  chez  le  plus  jeune;  ce  dernier  a  perdu  ses  pinces  et  trois 
pattes  ambulatoires. 

PiLUMNus  vEspERTiLio  (Fabricius). 
A.  x\lcock,  Ioc.  cit.  ,  1898,  p.  192. 

3  exemplaires,  un  mâle  et  une  femelle.  Ce  singulier  Grustace',  couvert 
d'une  épaisse  toison  sous  laquelle  il  peut  se  dissimuler,  a  déjà  été  signalé 
à  Madagascar,  à  Nossi-Fali  par  Hoffmann.  Il  est  connu  dans  la  mer  Rouge 
et  eu  plusieurs  points  de  l'océan  Indien  et  de  l'océan  Pacifique.  C'est  une 
forme  éminemment  indo-pacifique. 

EuRYCARCiNL's  oRiENTALis  A.  Mihie-Edwards. 
A.  Alcook,  Ioc.  cit.,    1898,  p.  210. 

1  exemplaire  sec,  un  peu  mutilé,  qui  lépond  bien  à  la  diagnose  donnée 
par  Alcock.  Cet  auteur  indique  pour  la  couleur  des  spécimens  conservés 
dans  i'alcool  :  brun  jaune.  Chez  l'exemplaire  conservé  à  sec,  dont  la  couleur 
a  été  sûrement  bien  moins  altérée,  celle-ci  se  montre  d'un  rouge  violacé 
trè^  foncé  sur  toute  la  face  dorsale  de  la  carapace  et  des  cbélipèdes.  Les 
doigts  et  la  face  inférieure  du  propodile  sont  de  teinte  plus  claire. 

L'espèce  eu  question  n'était  pas  encore  connue  à  Madagascar.  Ceux  du 
Musée  Indien  de  Calcutta  proviennent  de  Karachi,  Dombay  et  des  ilos 
Audaman.  Dans  les  collections  du  Muséum  de  Paris  se  trouve  un  bel 
exemplaire  de  la  même  espèce,  recueilli  à  Djibouti  en  1897  par  le 
D'  Jousseaume. 

Eriphia  l^vimana  m. -Edwards. 

A.  At.cock,  lue.  cil.,  1898,  p.  21^1. 

1  exemplaire  femelle  mutilé.  Celte  espèce  est  répandue  dans  la  région 
indo-pacifique.  Elle  a  été  récollée  dans  la  baie  de  Tulear  (H.  Lenz ,  Ioc.  cit. . 
1905,  p.  358).  La  variété  SmithiMac  Leay  a  élé  trouvée  dans  l'ile  Europe 
(canal  de  Mozambique);  elle  est  connue  aussi  par  les  exemplaires  de  la 
collection  du  Musée  Indien  de  Galcutla ,  à  Kaiacbi  et  sur  la  côte  Mekran. 

Trapezia  cvmodoce  (Herbst). 
A.  Alcock,  Ioc.  cit.,  1898,  p.  219. 

Zi  exemplaires,  dont  1  mâle  et  3  femelles;  l'une  de  celles  ci,  qui  porlc 
îos  œufs,  0  iG  millimètres  de  largeur  et  i3  millimètres  de  longueur.  Celle 


—  /i70  — 

espèce,  comme  l'a  tlil  A.  Milne-Eilwanls.  est  fort  commune  dans  tonl 
l'océan  Indien,  sur  les  côtes  des  des  de  rOcéanic;  elle  a  été  trouvée  aussi  à 
lile  aux  Perles,  dans  la  haie  de  Panama.  A  Madagascar,  elle  a  été  récollée 
à  Tamatave,  à  l'ile  Europe  (  H.  Lenz ,  loc.  cit. ,  i  qoB  ,  p.  35 1  ). 

TnAPEziA  MACOLATA  (  Mac  Leay). 

A.     Ai-COCK,     loc.     cit.,     l8()H,    p.     291. 

6  esemplaires,  4  mâles  el  2  femelles  chargées  d'œufs.  L'un  des  mâles  a 
dû  subir  un  rude  comhat.  Il  a  «(ualre  de  ses  pattes  réduites  à  l'état  de 
moignons  de  régénération:  à  ganche,  la  pince  et  la  secomle  patte  ambula- 
toire; à  droite,  la  3'  et  la  k'  pattes  ambulatoires.  En  outre,  le  bord  frontal, 
à  gauche,  a  été  fortement  endommagé.  H.  I^enz  (/oc.  cit.,  1906,  p,  35 1  ) 
a  mentionné  sa  |)résence  à  l'ile  Europe,  sons  le  nom  de  Tmpczia  fcrrugmca 
maculata  qu'Alcock  identilie  au  Trapeiia  macidata  (Mac  Leay). 

G.  PoTAMQMnés. 

PoTAMON  (Potamon)  Goudoti  (  M.-Edv\ ards). 

Mary  J.  Ratiibi  s,.  Les  Crabes  dVa»  douce  (  hiKimoniditi'),  I^oiiv.  Arrh.  ilii  Muxt'itm  , 
'\°  si'-iif,  l.  (■),   190^1,  1».  3o5,  pi.  ^'^,  ri;r.  10. 

1  exemplaire  conservé  à  sec,  presque  intact,  recueilli  sur  la  berge,  ile 
Kopa,  Anlanjonibalo  (Tananarive),  le  95  février  1917.  Suivant  les  notes 
de  M.  Decary,  cette  espèce  est  d'un  !)rnn  violacé  à  l'étal  vivant.  Cette 
espèce  a  été  trouvée  en  premier  lien  dans  les  eaus  douces  et  dans  les  eaux 
salées,  sur  la  route  de  lîambelok  à  Tananarive,  dans  le  lac  Alaolra,  etc. 

Potamon  (Parathelpiiijsa  Rathbnn)  [Acantiiotiielphusa  (Bouvier )J 

ANTONGU.F.NSis  (Kallibun). 

Mary  J.  Rathbun  ,  loc.  cit. ,  l.  7,  1  goS  .  p.  965 ,  pi.  1  '1 ,  fiç.  5  .  fi{;.  7 1  dans  le  lexlo. 

3  exemplaires  niAles.  Antsirane  (Diégo-Suarez),  17  décembre  1916,  à 
280  mètres  d'altitude.  D'après  les  notes  prises  par  M.  le  Lieutenant  Decary, 
ffces  Crabes,  à  corps  et  à  pinces  blanc  opaque,  ne  sont  pas  rares  sur  les 
rochers,  dans  la  forêt  qui  recouvre  les  pentes  ouest  de  la  montagne  de? 
Français.  Ils  sont  extrêmement  vifs:  à  la  saison  sèche,  ils  vivent  dans  les 
trous  de  rochers  et  en  sortent  dès  que  la  pluie  commence^. 

Avec  quelques  réserves,  je  rapporte  les  deux  Crabes  de  Diégo-Suarez 
au  Parathclphu-sa  antongilensi^  Rathbnn,  que  E.-L.  Bouvier  place  dans  le 
sous-genre  Acauthotlielpltusà.  Par  l'absence  décrètes  frontales,  par  la  série 
d'épines  des  bords  anléro-latéranx  de  la  carapace,  par  l't'pine  sublerminale 
aiguë  du  bas  de  la  pince,  ils  se  rangent  inconleslablement  dans  le  sous- 


_  471   — 

genre  Poralhclpliusa  Ralhbun.  .Mais  j'observe  sur  ces  (Iruslncés  quelques 
(liiïéreucps  par  rapport  ans  caraclères  intliqnés  par  Miss  Mary  J.  IJalbbiiii, 
on  les  comparant  an  type  déci'it  par  cet  auteur. 

t°  Miss  M.  J.  Rntbbnn  indique  5  ou  6  épines  sur  le  bord  antéro-lale'ral. 
Sur  le  grand  exemplaire  dAnlsirane,  il  y  a,  d'avant  en  arrière,  de  chaque 
côté,  0  dents  serrées,  puis  (J  dénis  plus  grandes  que  chez  le  type  et  plus 
largement  espacées.  Chez  le  petit  exempliiro,  il  y  a  i  petites  dents  irrégu- 
lières, puis  3  grandes  plus  espacées,  puis  6  petites  assez  serrées,  soit  i3 
en  tout.  H  y  a  sans  doute,  chez  celte  espèce,  des  variations  assez  grandes 
dans  le  nombre  des  épines  du  bord  antéro-latéral  ; 

2°  Le  bord  externe  du  raéropodite  du  maxillipcde  externe  est  plus 
rcctiligne  chez  les  individus  d'Antsirane  que  chez  le  type  de  Miss  Mary 
J.  Ralhbun  ; 

3°  Il  y  a  aussi  quelque  difîérence  dans  la  forme  de  l'abdomen  du  mâle. 

Il  n'y  a  aucune  importance  à  attacher  à  la  différence  de  coloration  qui 
n"a  pas  été  observée  sur  le  vivant,  en  ce  qui  concerne  le  type  décrit  par 
M.  J.  Rathbun. 

Ces  différences  sont  peut-être  purement  individuelles,  h  moins  qu'il  ne 
s'agisse  d'une  race  ou  d'une  variété  locale. 

G.  Section  des  Oxyrhynques. 

M  A II  DÉS. 

Menoethiis  monoceros. 
A.  Alcogk  ,  /oc.  cit. ,  Bmchifura  oxijrhyneha  (Lalreille) ,  vol.  6/i ,  i  Sgô  ,  p.  1 97. 

i  exemplaire  qui  a  perdu  tous  ses  appendices.  Celle  espèce  est  répandue 
dans  toute  la  région  indo-pacilîque.  li.  Lenz  [loc,  cit.,  1906,  p.  3^3)  a 
mentionné  sa  présence  dans  la  baie  de  Tulcar, 

D.  Section  des  Catométopes. 

a.   Grapsidés. 

Grapscs  STRiGosus  (Herbst). 
A.  Alcock,  loc.  cit.,  Rrachyunt  catomelopi  or  ifrapioidea ,   vol.  Oi) ,  1900,  p.  098. 

1  jeune  individu  femelle,  conservé  à  sec,  un  peu  incomplet,  qui  a  gardé 
sa  vive  coloration  de  l'état  vivant.  J'ai  rapporté  en  190^,  de  la  baie  de 
Tadjourah  (Somalie  française),  des"  individus  de  bien  plus  grande  taille, 
qui  se  sont  presque  complètement  décoloi-cs  dans  l'alcool.  H.  Lenz  [loc.  cil.), 
1910,  p.  559)  a  signalé  l'existence  de  celte  espèce  indo-]»acili(pie  à 
Madagascar,  à  lile  Europe. 


—  hl'l  — 

Sesarma  Meinerti  de  Man. 

A.  Milne-Edwards,  Inc.  cit.,  1878,  p.  3o'i,  pi.  iG,  fig.  /i ,  sous  le  nom  do  Sesitrma 
letragonum. 

1  exemplaire  mâle  en  assez  bon  ëlal,  bien  conforme  à  la  description 
qu'en  a  donnée  Alcock  et  anx  indications  relatives  à  la  coulenr  des  cliéli- 
pèdes  fournies  par  E.-L.  Bouvier  (/or.  cit.,  191'),  p.  129).  C/esl  une 
espèce  très  répandue  dans  la  région  iudo-pacilique. 

b.    Oc  Y  PO  DI  DÉS. 

Gelasimus  tetragonom  (Ilerbsl). 
A.  Alcock,  loc.  cit.,  1900,  vol.  69,  p.  357. 

6  exemplaires  conservés  à  sec:  5  sont  complets,  en  bon  état;  le  6'  a 
poidu  —  accidentellement  sans  doute  — sa  grande  pince  qui  était  eu  voie 
de  régénération  (piand  l'animal  a  été  capturé;  les  mors  de  la  pince  sont 
déjà  nettemeut  indiqués.  La  coloration  est  ici  caracléristl(iue.  Sur  un  fond 
vert  très  sombre,  on  remanjue  dos  ponctuations  généralement  arrondies, 
couleur  lie  de  vin,  tantôt  isolées,  tantôt  grou|)écs  de  façon  à  former  des 
traînées  presque  continues,  plus  ou  moins  denses,  suivant  les  individus. 
Les  pattes  sont,  en  général,  plus  largement  pigmentées  dans  la  m<5me 
teinte.  Cette  couleur  lie  de  vin  vire  au  jaune  cliez  certains  exemplaires  de  la 
colleclion  du  Muséum  et  provenant  de  l'Ile  Maurice  ;  ce  virage  est  peut-éire 
dû  au  séjour  prolongé  dans  l'alcool.  D'autre  part,  certains  exemplaires  de 
la  même  espèce  et  de  la  même  colleclion  recueillis  par  L.-G.  Seural  aux  îles 
(iambier  (Mangareva),  et  étudiés  par  G.  Nobili  sous  le  nom  {\'Ucaletra}ronon, 
cul  leur  carapace  tout  entière  colorée  en  cette  teinte  lie  de  vin  foncé,  avec 
une  large  laclic  orangée  à  la  base  du  doigt  immobile!  de  la  pinco.  Si  la 
dinV-rence  de  teinte  n'est  pas  due,  même  ])artiellement,  à  l'action  de  l'alcool 
sur  le  pigment,  il  s'agit  |)Oul-êti'e  ici  de  i-aces  locabîs  diversement  colorées. 
Certains  exemplaires  des  iles  Gambier  ont  une  taille,  supérieure  à  celle 
des  spécimens  rapportés  de  Tulear  par  M.  le  Lieutenant  Docary. 


—  klz  — 


Observations  sur  les   Caridines  de  l'Île  Maorice,  PRisciPALEUEyr 

SUR    LE    CaHIDI^A    HiCHTKItSI     TuALLW.    ET    SA    MUTATION     OrTiMA.NMA 

Edwardsi  Bouv.  (Lettre  adiiessée  à  M.  le  Professeur  E.  L,  Bou- 
vier)!, 

PAR  M.  D.  d'Emmerez  de  Charmoy. 

Réduit  (Maurice). 
Mon  cher  Collègue, 

J'ai  alteiiflu,  pour  vous  écrire  fiu  sujet  des  Caridines,  que  la  planche  les 
représentant  fîit  terminée.  Elle  a  été  exécutée  sous  ma  direction  par  mon 
Assistant,  M.  Sylvestre  Gébert,  avec  une  fidélité  parfaite. 

J'ai  pris  pour  type  la  Richtersi  afin  de  mieux  moulrer  la  couleur  de  sa 
mutation  Oitmannia  Edwardsi  et  celle  de  ses  variétés.  Les  aquarelles  gran- 
deur naturelle  rendent  exactement  la  couleur  apparente ,  et  celles  agrandies , 
la  couleur  ou  plutôt  les  couleurs  réelles.  Je  dis  apparent  et  réel ,  car,  comme 
vous  le  constaterez  par  Tétude  de  cette  planche,  la  couleur  apparente  est 
dans  bien  des  cas  dissemblable  de  la  couleur  réelle,  laquelle  est  constituée 
par  un  ensemble  de  pigments  de  couleurs  variées. 

11  est  intéressant  de  noter  que,  quelle  que  soit  la  couleur  apparente,  elle 
est,  dans  la  plupart  des  cas,  constituée  des  mêmes  éléments,  c'est-à-dire  de 
pigments  lichénoïdes  bleus,  rouges  et  jaunes,  lesquels  déterminent,  selon 
leur  prédominance  et  leur  arrangement,  la  couleur  dite  ffapparente«.  Ces 
pigments  ne  présentent  pas  une  forme  fixe,  ils  sont  contractiles  et  déter- 
minent sous  certaines  influences  une  intensité  de  coloration  variant  du  simple 
au  double  suivant  qu'ils  se  contractent  et  s'arrondissent  ou  se  dilatent  en 
expansions  digitées  simulant  les  pseudopodes  d'amibes.  Les  Caridines 
rouges ,  quand  elles  sont  troublées ,  passent  i  apidement  au  jaune;  les  bleues , 
d'indigo  passent  au  bleu  céleste,  tandis  que  chez  0.  Edwardsi  les  bandes 
transversales  abdominales  passent  du  bleu  clair  au  brun  rougeàtre.  Chez 
les  rouges,  le  changement  de  coloration  du  rouge  au  jaune  provient  de 
ce  que  le  pigment  jaune,  qui  est  indécomposable  en  éléments  distincts, 
imprègne  uniformément  la  surface  des  tissus  et  que  le  pigment  rouge, 
espacé  et  très  distinct,  établi  eu  rayons  déliés  au  repos,  occupe  nécessaire- 
ment plus  d'espace  et  masque  la  couleur  jaune  du  fond  ;  quand ,  sous  l'in- 
lluence  de  certaines  causes  mal  déterminées,  le  pigment  se  contracte  et 
devient  punctiforrae,  il  y  a  réduction  des  surfaces  rouges  et  apparition  des 
jaunes  qu'il  dissimulait  par  ses  expansions.  Chez  les  bleus,  où  les  éléments 


pigmciitaires  soal  d'iinp  Uès  garantie  finesse  cl  très  denses,  leurs  coulrac- 
tions  laissent  entre  eux  des  lacunes  Iranspai'enles  que  la  lumière  traverse 
mieux,  et  la  crevette  paraît  d'un  bleu  plus  clair. 

Citez  6'.  Richtprsi  type  et  (pielques  autres  esjièces  qui  paraissent  d'une 
couleur  verdâtre  plus  ou  moins  pâle,  les  mêmes  éléments  pignienlaires  se 
trouvent  associas,  avec,  dans  la  plupart  des  cas,  une  prédominance  des  élé- 
ments pigmcnlaires  bleus. 

Do  ces  trois  couleurs  bleu,  ronge  et  jaune,  que  Ton  pourrait  dire  fonda- 
mentales des  colorations  des  Caridines,  la  couleur  bleue  est  la  plus  fugace. 
Cliez  les  espèces  oîi  elle  est  associée  aux  deux  autres  tout  en  demeurant 
nettement  évidente  (bandes  transversales  des  Ort.  Edwardsi  ou  diverses 
espèces  de  Caridines)  en  participant  à  la  fonuation  de  la  couleur  apparente, 
ou  presque  seule  (comme  C<.  lîicluersi  vaiiélé  bleuej,elle  pâlit  rapidement 
chez  les  individus  maintenus  en  captivité  et  disparait  entièrement  au  bout 
d'une  quinzaine  de  jours,  môme  chez  la  variété  bleue,  qui  devient  alo:s 
méconnaissable  et  presque  aussi  transparente  que  T.  sym//(«//ros<n'.ç,  Ionien 
conservant  une  légère  teinte  brun  rougeâtre  due  au  pigment  rouge. 

De  plus,  les  produits  en  caplivil(^  restent  incolores,  quoiqu'ils  nionlrenl . 
6  à  8  jours  après  leur  naissance,  du  j)igmcnt  linéaire  rouge  qui  apparaît 
en  général  à  la  base  des  articles  antennaires,  aux  côtés  latéraux  du  corps 
et  à  l'articulation  des  segments  abdominaux,  et,  un  mois  plus  tard,  le  pig- 
ment lichénoïde  apparaît  sur  le  céphalotborax  et  les  pédoncules  oculaires. 
La  couleur  rouge  n'est  aucunement  alfectée  parles  influences  de  la  captivité; 
c'est  celle  des  trois  qui  apparaît  le  plus  tôt,  elle  est  nettement  visible  le 
kademain  de  la  naissance,  h  l'exclusion  des  autres,  même  chez  les  espèces 
on  les  trois  se  trouvent  a>sociées.  Les  adultes  conservent  indéfiniment  leur 
belle  cordeur  louge,  et  leur  progéiiilinr  obtenue  eu  captivité  se  revêt 
normalement  de  rouge. 

La  couleiu' jaune  a  inic  ganmie  a'jscz  ("tendue:  jaune  crème,  jaune  safran  , 
jaune  d'or.  Ce  pigment  est  parfois  indécomposable  et  imprègno  assez  uni- 
formément les  tissus  conmie  chez  la  vanélé  rouge;  elle  est  ncttemeni  distincte 
en  forme  d'étoiles  chez  les  On.  Kihrardsi. 

Il  serait  extrêmement  intéressant,  comme  vous  le  voyez,  d'étudier  cette 
question  d'une  façon  moins  superficielle,  c'est-à-dire  de  découvrir  les  causes 
qui  iidlnencent  la  prédominance  de  certaines  cntdeiu's.  la  résor|)linn  du 
bleu,  la  contractilité  des  éléments  pigmentaires  et  bien  d'autres  fadeurs. 

Vous  jugerez  peut-être  intéressant  d'inclure  dans  le  mémoire  que  vous 
préparez  quelques  notes  l'clafives  à  la  croissance  de  ces  Crevettes.  Les 
mensurations  suivantes  en  donnent  une  idée  : 

C.  Richtersi,  variété  bleue: 

ûh  heures  après  la  naissance  :  i  niillim.  h: 
3o  jours  après  la  naissance  :  3  millini.  3. 


—  475  — 

C.  lUchtersi,  lype  comnimiiqiié  avec  jeunes  : 

2  mois  oprcs  la  naissance  :  lo  niillimèhes. 

C.  Richiersi?  type  à  |)iuces  grêles  communique  avec  jeunes  : 

3  mois  après  la  naissance  :  cj*,  ii  millimètres. 

J'ai  pris  soin,  en  vous  faisant  jiarvenir  le  produit  de  nos  derniers  élevages, 
de  vous  envoyer,  en  même  temps  que  les  jeunes,  les  femelles  adultes  qui  les' 
avaient  produits.  Elles  sont  de  deux  espèces  ou  variétés  que  je  crois  bien 
différentes,  celle  à  carpes  grêles  et  très  allongés,  à  soies  digitales  rou- 
geâtres,  pond  un  moins  grand  nombre  d'œufs  et  des  œufs  plus  gros  que 
l'autre  espèce;  elle  s'en  distingue  encore  par  une  taille  plus  faible. 

Il  m'a  semblé  qu'il  ne  vous  serait  pas  indifférent  de  connaître  la  fréquence 
avec  laquelle  certaines  espèces  se  retrouvent  dans  les  cours  d'eaux  dillérenli 
et  en  quelle  proportion  avec  les  autres  espèces. 

Le  district  oii  je  suis  est  situé  entre  deux  rivières  distantes  d'un  kilo- 
mètre l'une  de  l'autre;  elles  prennent  leurs  sources  en  des  lieux  diffé- 
rents et  n'ont  entre  elles  aucune  communication  en  amont  du  point  où  les 
captures  ont  été  effectuées.  —  Toutes  deux  d'ailleurs  en  aval  de  ce  point, 
avant  de  se  rencontrer,  forment  cascade ,  ce  qui  fait  que  les  crevettes  de 
l'une  ne  peuvent  passer  dans  Tautre. 


Rivière-cascade  à  l'ouest  du  labo- 
ratoire : 

Ort.  Edivurdsi.  ooo  (prop.  —  j. 
Caridines  rouges,  tio. 
C.  lUclilersi,  3689. 


Rivière  de  Moka  à  l'Est  : 
Ort.  Edœardsi,  G  (prop.  — )■ 

C  tiichlersi ,  /|08. 
Caridines  rouges,  G. 

C.  spathulirostvis,   ly. 
C.  typus,  7. 


Observations  de  M.  E.  L.  Rodvier  au  sujet  de  la  lettre  précédente.  — 
Les  faits  consignés  dans  cette  lettre  sont  intéressants  et  le  paraîtraient 
bien  plus  encore  si  l'on  avait  pu  reproduire  les  magnifiques  aquarelles  (jue 
m'a  envoyées  M.  de  Charmoy  et  que  je  fais  passer  sous  vos  yeux.  L'un  de  ces 
faits  mérite  surtout  d'être  mis  en  évidence ,  c'est  celui  relatif  au  nombre  des 


—  lxl(S  — 

Caridina  Richtcrsi  et  Oiimaniiia  Edivurdsi dans  la  livière  Cascade  €^,  dans  la 
rivière  Inoka,  3oo  Ortmannies  pour  8,689  Garidines  dans  la  première, 
6  seulement  pour  678  Caridines  dans  la  seconde.  Ainsi  la  mutation  semble 
déjà  très  active  dans  la  rivière  Cascade,  tandis  qu'elle  s'amorce  fuiljle- 
ment  dans  la  rivière  Inoka.  J'ai  reçu  de  Maurice  des  quantités  de  Cari- 
dines, plus  d'un  inillior,  et  dans  ces  lots  divers  je  trouvais  en  moyenne 
ime  Oilmaniiia  Edivardsi  ^ouv  5o  Caridina  Hifhlcisi.  En  tout  cas,  l'espèce 
type  et  samulalion  présentent  les  mêmes  variétés  de  couleur. 


—  /i7' 


Les   Seiwestides   des   Em>éditjo\s  du  TiiAVAiMjau  et  m   Talis.uaiN, 

PAIt  AI.  If.  .1.  Ha.\skîv. 

(GjeiUofle,  près  (Joponliajfuo.) 

The  study  of  the  Crustacea  Decapoda  of  ihe  family  Scrgcslldœ  caplui-ctl 
by  Ihe  Travailleur  and  (lie  Talisman  fiiiring  their  well-known  expedilions 
lias  been  given  in  charge  lo  me  by  Professor  E.  L.  Bouvier.  The  family 
comprises  in  ail  fivo  gênera  belonging  to  Iwo  subfamilies,  S.'rfreslino'  nnd 
Liiciferina',  hul  Iwo  of  ihe gênera  ,  Sici/oiiella  Borrad.  and  Acctcs  H.  M.-Edw  , 
bave  never  ])een  fonnd  in  ihe  AUanlic  noilh  ul' ial.  lo"  ]N.,  and  may  por- 
baps  never  be  lound  there.  Of  ibe  ihrec  olber  gênera  Iwo  are  represenled 
in  Ihe  collection.  Of  Sergesles  H.  M.-Edw.  six  species  are  présent,  an;l 
one  auiong  iheni,  an  inleiesling  form  wilh  numerous  highiy  developed 
Inminoiis  oigans,  is  new  to  science:  of  ihe  olher  geniis,  Pctalid'um  Baie, 
ihe  single  species  found  norlh  of  equator  is  represented. 

Al  présent,  l  work  ouL  the  s[)]entiid  niMin-'iA  o{ Scrffcalida;  collocled  liy 
ih.'  Piincc  of  Monaco.  As  his  nialerial  comprises  every  species  hilherlo 
laken  by  any  olher  Zoologisl  or  expédition  norlh  of  lai.  10°  N.,  and  nol 
only  the  adidl  or  suhadiill  spécimens  but  besides  larval  slage.s  of  ihe  grcal 
majority,  tlie  |)appr  in  préparation  sliall  be  a  kind  of  monograph  of  llie 
Norlh  Allanlic  fann;)  (llie  Mediterranean  incknlcd)  of  lh:it  family,  contain- 
ing  somcwhat  delailed  desciiptions  of  ail  species  and  lijc  larv.u  logether 
willi  mmierous  ligures.  This  is  staled  hère,  becaiise  every  species  from  Ihc 
Travailleur  and  the  Tal'sman  bas  also  been  galhered  by  th.?  Prince  of  Mo- 
naco, so  Ihal  Ihey  wHI  a!i  be  describcd  aid  fijurcd  in  Ihc  future  pape,-. 
But  of  Ihe  single  new  species  coliecte!l  l»y  tin  Talisman  a  preliminary 
description  is  given  in  ihis  lillle  Irealise,  and  the  type  b  dono-s  lo  lh.3  Mu- 
séum d'Histoire  naturelle, 

Sergiîstes  XRCTiCL's  Kroycr  (i  855). 

S.  arclicm  KrOïki',,   Knt.   D.    Vil.  Sr'!sk.    S'irifler,  .").  R;e'ckc,   Naturv.    on-  nialli. 
Afdellng,  Bd.  A,  i85f),  p.  -î'io,  T  il),  lit,  Im<js  7n-{r,  TaS.  V,  Pinr.  i(3. 

.S'.  arc/fVus- Stanley  Kkmp,    Fiiheries   linhuid  Sj.i.  Iitvst.   iqoS,  [(inio),    p.  .3o, 
pi.  III,  figs.  iS-ig. 

Muséum.  —  xxvi.  3.3 


—  /j78  — 

Habitat  : 
Travailleur,  i88-i,  2  5  juillet,  n"  3a,  /lAo  mètres,  au  large  de  Cadiz; 
06" 3G'  lat.  N.,  9°  i6'  long.  0.  Sable.  ' —  Un  exemplaire  immature. 

Talisman,  1880  :  16  juin,  n"  18,  55o  mètres;  côte  du  Maroc,  devant 
Mazaglian  :  33"  33'  lat.  N..  11"  19'  long.  0.  Vase  et  coraux.  — Trois 
exemplaires  adultes. 

TaTi.sihHu.  i883  :  3o  août,  n"  i4o,  2.9.85  mètres;  golfe  de  Gascogne  : 
/16'  f\'  lat.  N.,  6"/iG'long.  0.  Vase  argile.  —  Un  exemplaire  adulte. 

Sercestes  MOLLIS  Smilli  (1889  ). 

6'.  mollis  S.  J.  Smith,  Bip.  (.bmui.  Fish  and  Fisheries  for  i8i)ô  (1886),  [A.  Mil, 
p.  Ô97,  pi.  XX,  fi{f.  3,  'ôa,  U,  5. 

Habitat  : 
Talisman,  i883   :  i3  juin,  n"  i5,    i,/i2  5  mètres:   côte  du   Maroc   : 
33°  57'  lat.  N..  10"  /17'  long.  0.  Vase.  —  lh\  mâle  adulte. 

Talisman,  i883  :  lu  juillet,  n"  77,  2,713  mètres;  cote  du  Soudan   : 
95"  lal.  N. ,  19°  20'  long.  0.  Vase  jaune.  —  Un  petit  spécimen. 

Talisman,  i883  :  19  juillet,  n"  109.,  3,655  mètres:  entre  Dakar  e( 
le  Praya  :  i5°  /i8'  lal.  N.,  3-3"  43'  long.  O.  Vase  grise.  —  Une  femelle 
adulte. 

Sergestes  temiremis  Kroyer  (i855). 

S.  lenuircmi»  Kroveii,  A/j/.  D.   Vid.  Sehk.  Skriflcr,  5.  Ra>kko,  Natiirv,  og  malli.^ 
Afdcling,  Hil.  I\ ,  1859,  p.  ayô,  Tab.  l\,  Fijj.  1  1,  a-b  [Mtnlijropuii-siadc]. 

S.  Kroyeri  Bâte,  Cltallenger  liq,.,  /ool.,  vol.  XXIV,  18SS,  p.  388,  pi.  XI, 
fig.  5n-5è. 

S.  Iropicus  0.  SuND,  Pencides  and  Stcnopidcs  :  f!ep.  Sci.  Iti'xulls  nf  ihc  nMicluirl 
Sarsv  Norlh  Atl.  Derp  Soa  Exp.  ifjto,  Zool..  vol.  III,  pi.  2,  igao,  p.  18, 
figs.  97-28,  ligs.  3o-."52. 

Habitat  : 
Talisman,  i883:  7  juillet,  n"  60,   1,976  mètres;   au   sud  de  Fucita- 
venlura  :  27"  01'  lat.  iN.,  16"  28'  long.  0.  \ase  jaune.  Une  femelle  adulte. 

Adults  of  botli  sexes  liave  been  sufficiently  cliaracterised  by  Oscar  Sund 
(op.  cit.).  Kroyer  establislied  S.  tcnuiremis  on  Iwo  somewhal  young  Masli- 
fjoims  taken  in  llie  Atlanlic  a  ['ew  degrces  nortli  of  cqualor,  and  hillierlo  it 
bas  been  impossible  to  reler  liiis  larval  stage  or  s(»me\vliat  larger  spécimens 
lo  any  adull  Sirgcslcs.  But  in  tbc  Monaco  collection  1  bave  lound  nearly 
every  stage  from  llie  Acanthosoma  to  tbe  laigest  Masiigopns  and  further  to 


—  479  — 

ihe  siiljadult  and  adiiU  Scr^estes,  so  ihat  tlic  namo  gi\cn  by  Kniycr  oii{;lil 
lo  be  used  not  only  for  the  larvae  but  bcsides  for  ihc  adulls.  Wbclhcr  il  is 
ideulical  w'ûh  S.  Krôijcri  Baie  is  slill  uucertaiii;  llie  single  dilfereucc  kiiowii 
(vid.  Sund,  op.  cit.)  is  the  shape  of  Ihe  rostrum,  nhicli  is  rallier  fecbly 
developed  and  besides,  as  in  some  other  forms  of  the  geuus,  sonienhal 
varying in  shape  in  a(bdl  spécimens  of  ^'.  tenu'iTinis,  so  thaï  in  ihe  présent 
case  llic  différence  is  perhaps  of  no  vabio.  Bnl  Bate's  ty|)e  of  S.  Kriiijcri 
was  caplnred  al  29"  55'  lat.  S.,  178°  i/»'  long.  W.,  Ihus  ratljer  far  nol'th- 
e:ist  of  New  Zealand ,  and  according  lo  niy  observations  al  leasl  fonr  spccies 
of  Scrgestes  living  in  the  North  Atlantic  are  represenled  in  iheindian  Océan 
or  the  Pacilic  by  forms  extremely  similar  lo  Ihose  in  ihe  Atlantic,  bnl  dilfer- 
ing  sharply  in  slrnclnral  features  in  the  maie  petasraa.  Therefore  il  is  at 
présent  advisable  lo  keep^S.  kvoi/i'ri  as  a  separalespecies,unlil  the  pelasma 
in  a  s{)ecimen  (akcn  in  the  Soulhern  Pacific  bas  been  careCuily  slndied  and 
compared  with  ihat  organ  in  the  Norlh  Atlantic  S.  tcnniremis. 

Sekgestes  robistus  Smilh  (1882). 

S.  rtibi(slus  S.  J.  Smilli,  liiill.  Mua.  (juiii^i.  Zool.,  vol.  \,  n'  I,  i8S;>,  |>.  (j-y, 
pI.XVI,  figs.  5-8k 

.S.  loIjiislKs  Stanley  Kkmi»,  Fislieries  lirhind  Sci.  Invcsl.  iguS,.  l(i<)io),  p.  :>5, 
pi.  III,  fig.-.  1-12. 

.S.  rubitstus  0.  Su>D,  liep.  Sri.  Piciiullx  af  llie  «Micharl  Sars^  }iiirlli  Ail.  Di'rp 
ScH  Exp.  igio,  Zool.,  vol.  111,  pt.  2,  ujac,  p.  11,  lexl  ligs.  11-1 5;  pi.  I, 
lijjs.  3-3. 

Habitat  : 

Tvava'dleur,  1881  :  1 G  aont ,  n°  k  2,  896  mètres  :  au  sudo-uesl  de  l'Oporlo  : 
hi"  1'  20"  lat.  N.,    9"  20'  long.  0.  Vase  et  coraux.  —   Un  màlc  jeune. 

Tracailleiir,  1882  :  12  juillet, n"  6,  y'iS  mètres;  au  nord-ouest  de  La 
Coruna  :  àli"  7'  iat.  N.,  9"  3i'  3o"  long.  0.  Sable  vasard.  —  Lu  mâle 
adulte. 

Trai-aillcin;  1882  :  20  juillet,  n"  2'»,  i,56o  mètres;  au  large  de  Bahia 
de  Setubal  :  38°  19'  iat.  N.,  11"  A9'  long.  0.  Vase  molle.  —  Un  exem- 
plaire jeune. 

Travailleur,  1882  :  3i  juillet,  n"  /io,  1,900  mclres;  au  large  de  Cap 
Blanco,  Maroc  :  33" 9'  lat.  N. ,  1 1°  58'  long.  0.  Vase.  —  Un  petit  mâle. 

Talisman,  i883  :  1 1  juin,  u"  10  /^/.s,  1,216  mètres;  côte  du  Maroc,  au 
large  de  Elarish  :  35" 7'  lai.  N.,  9"  38'  long.  0.  Vase  et  coraux.  —  Un 
mâle  adulte. 

Talisimm,  1880  :  17  jnin,  n"  3a,  1,590  mètres;  cote  du  Maroc,  an 

32. 


—  /i80  — 

large  de  Cap  Caiitiii  :  3:2°  3i'  lat.  N.,  12"  9'  long.  0.  \ase  grise.  —  Trois 
exemplaires  adultes. 

Tfillsiiinii ,  i883  :  17  juin,  n"  33,i,35o  mètres:  côte  du  Maroc,  au 
large  de  cap  Cantin  :  3-3"  3 1'  lat.  N. ,  12"  8'  long.  0.  Vase  rougeàtre.  — 
Une  femelle  adidle. 

Talisman,  i883  :  17  juin,  n°  3^,  1,1 23  mètres;  côte  du  Maroc,  au 
large  de  cap  Cantin  :  32°  27'  lot.  N. ,  1 2°  1 5'  long.  0.  Vase  rouge.  —  Trois 
exemplaires  adultes. 

Tali-sman,  i883  :  27  juin,  a"  ôi,  i,238  mètres;  paj"ages  des  Canaries: 
28" 35'  ial.  N.,  i5"36'  long.  0.  Aasc  jaune.  -^  Un  mâle  adulte. 

Talisiiitin,  i883  :  10  juillet,  n°  77,  2,713  mètres;  côte  du  Soudan  : 
95°  lat.  JV. ,  19°  20'  long.  0.  Vase  jaune. —  Une  femelle  immature. 

Taltsinan,  i883  :  12  juillet,  n"  85,  83o  mètres;  côte  du  Soudan  : 
22"  /19'  lat.  N.,  19"  ûi'  long.  0.  Sable  vasard  vert.  —  Deux  femelles 
adultes. 

Talisiiiaii,  i883:  18  juillet,  n"  101,  3, 200  mètres;  entre  Dakar  et  le 
Praya  :  16"  38'  lat.  N. ,  20"  lilx'  long.  0.  Vase  grise.  —  Un  exemplaire  jeune. 

SeUGKSTES  SPI.KNDENS  II.   .1.    11.(1919). 

S.  xiilriuli'iin  H.  J.  HtNSKN,  Sil>(>ira-l'jXj)i'dilie:  \\\V]\\ ,  Scrjrpxli(l/r ,  i()i<j,   ]).   l'i- 
iS.  f  NiimeJ ,  witli  somc  remnrks,  bnl  willioiit  dosciiplion.] 

IIakitvt  : 
TalisiiKin,  i883  :  3o  juillet,  n'  ii3,  550-760  mèli'es:  canal  de  Saiiit- 
Viucont  :  i(>"52'  lat.  N.,  27"  30-27"  3-2'  ^^^^S-  ^-  ^^W^;  gravier.  —  En- 
viron cinquante  exemplaires. 

Tliis  spccies  is  fouuded  exclusivtly  on  tlic  T<dU>it(in  malci'ial,  \n\[  as 
two  specios  witli  similar  luiniuous  organs  wcre  describcil  in  llio  rrSibogafl 
paper,  some  rcmarks  on  diiïcronces  belween  llie  two  Indiau  species  and 
tlie  new  form  from  ibe  Norlli  Atlantic  liave  beeu  given  tlierc. 

Tlie  gruup  of  lorms  ol  tiie  genus  Sergesle-s  wilh  nunuîroiis  compound 
luniinous  oigans  comprises  al  présent  4  species  :  .S.  Cli(illrii{>fiii  H.  i.  11. 
(iyo3)  from  tlie  liidian  Océan  and  oIT  tlie  Fiji  Islands,  S.  gloriosits  Steb-- 
l>ing  (1905)  from  oIT  Soulh  Africa.  S.  fiilffensU.  i.  H.  (1919)  from  8°  ig' 
lat.  S.,  i  i7"/i  r  long.  E. ,  and  S.  spleudma.  The  luniinous  organs  are  dia- 
racleiistic.  eacli  resemblesa  veryconvex,  vitreous  and  somewlial  vellowisli, 
circidar  lens:  lliey  differ  considerably  in  size  and  many  among  them  are 
easily  observed.  They  are  placed  on  the  lower  surface  and  near  it  on  the 
margin  or  tlie  side  of  tlie  body  from  the  head  to  sixlh  abdominal  segment, 


—  àS\  — 

fiirliiorinore  on  ail  appendagcs,  eye-slalks  included,  and  linally  at  ioast 
/|-G  oi'gans  in  a  lioiizonlal  line  on  llio  innei'  sniTace  of  iho  carapace  ahove 
llie  upper  end  ot  llie  bianclii*.  I)nl  visible  on  llic  oulei- sni-rarc.  In  .S.  Chril- 
lengrri  aijoul  iGo  organs  are  found  (kemp,  i<)i3;  Ilanseh  in  if)o3  and 
1919):  in  .S.  fiilo-cns  and  S.  splcndens  sliglilîy  moi-e,  bnt  in  S.  glorinms  a 
naicli  liiglicr  nnniber;  an  excellent  charactcr  is  lliat  the  anlemud  sqiiania 
lias  on  ils  lower  side  1 1  organs  in  S.  gloriosus,  but  in  tlic  thrcc  otbcr 
species  only  h  organs,  ail  very  casily  seen.  S.  gloriosus,  S.  fnigens  and 
S.  splemlens  ave  nearly  eqiial  in  size,  measuring  about  5o  mm.  from  apex 
of  roslrnni  to  lip  of  tclson ,  while  S.  Clinllengevi  is  very  considerably  smaller. 

Rostrnm  is  conspicuonsly  longer  tlian  deep,  direcled  forwards  and 
somewbat  upwards,  distally  very  taj.ering  in  the  main  bccauseils  lower 
margin  lurns  mnch  upwards,  but  lin.  end  is  prodnced  into  a  minute  tri- 
angle. The  supra-ocularspine  iswrnling:  llie  liepalic  spine  welldeveloped: 
the  gastro-hepalic  groove  distinct  on  tliesides,  indistinct  above;  the  cer- 
vical groove  is  generally  very  conspicuous;  5-6  luminous  organs  in  the 
horizontal  line  on  the  side.  Third  and  fourth  abdominal  segments,  fre- 
nuentlv  also  first  and  second  segaients,  lonoitudinally  somewbat  excavated 
in  the  médian  line.  The  eyes  are  large,  considerably  depressed,  seen  Irom 
above  longer  than  broad,  and  nearly  longer  than  the  inner  margin  of 
their  stalks;  no  tubercle  or  process  above  on  the  stalk  close  behind  the 
inner  dislal  end. 

The  pedundes  of  iJie  anlennula^  soniewhat  long;  lirsL  joint  broad  wilh 
ils  outer  margiîi  only  a  lillle  shorler  than  ihe  outer  margin  of  the  tno 
other  joints  together:  second  joint  rather  ihick:  third  joinl  about  as  long 
as  ihc  second  and  distinctly  less  thick,  seen  from  the  side  conspicuonsly 
deeper  in  the  maie  than  in  female:  in  the  maie  tlie  whole  lower  margin 
of  tins  joint  is  nearly  horizontal  as  in  the  female .  because  the  dislal  third  of 
the  joint  is  nol  expanded  dcwnwards  in  a  large  triangle  as  in  S.  Challen- 
gcri  or  in  a  large  plate  with  two  long  processes  as  in  S.  fitlgens,  but  the 
terminal  lower  angle  of  the  joint  is  prodnced  forwards  into  a  small  or  rudi- 
menlary  tooth,  wanling  in  the  female.  In  the  maie  the  lower  flagellum 
of  the  antennula;  dilTers  mnch  from  that  in  any  of  the  three  other  species, 
at  its  clasping  organ  is  rndimenlary;  ihe  proximal  joints  are  mnch  less 
thickened  than  in  the  other  forms  and  the  upper  process,  which  in  the  two 
Indian  species  is  very  sinuate  and  longer  than  the  joint  belovv  it,  is  in 
.S.  splendcHS  balf  or  only  one-third  as  long  as  that  joint,  simple  and  feebly 
curved. 

The  antennal  squama  has  the  outer  dislal  loolb  well  developed  and 
generally  reaching  a  little  beyond  theflally  convex  terminal  margin.  Fourth 
thoracic  legs  reach  about  to  ihe  front  margin  of  the  eyes:  liflh  legs  some- 
wbat more  than  balf  as  long  as  fourlh  pair,  inodei'alely  bioad,  wilh  the 
terminal  joint  onlv  a  little  shorler  than  the  preceding  one.  Kxopod  of  uroT 


—  /i,Sl>  — 

nrds  nlioiil  four  nnd  a  lialllinios  as  long  as  liroad,  willi  llio  f>lal)roiis  part 
(tf  ils  oiilcr  mar|;ia  teiminaliii}}-  in  a  loolli  and  aboiit  Iwo  and  a  half  limes 
as  lonp;  as  llie  rilialod  poil  ion.  —  The  petasnia  in  tliç  main  as  in  .S.  Chnl- 
Iniifn-ri  i\ni\  S.  fiiljiriis ,  di(T('iiii(|- osporially  from  botli  in  liavin{>;  a  somcwlial 
slioil  bnl  very  conspicuous  ^lobiis  incrniis-  al  Ibo  inncr  base  of  fflobuK 
Icrminalis-". 

In  1  ()'?().  Osfar  Sund  described  a  fine  AfUinlic  specics  \vithoul  conipound 
liiminoiis  organs  as  S.  xplciidnis ,  but  as  this  nanic  bad  been  used  by  nie 
in  iQK)  l'or  tbe  Talisman  species  and  différences   between  it  and  aliied* 
Ibrms  poinled  ont,  ibc  species  ealablisbed  by  Snnd  must  bave  a  now  name, 
and  .S.  liirhardi  nom.  nov.  is  proposed  for  it. 

Skrcïkstks  coRMCiir.uM  Kroyer  (i855). 

S.  roriiicidiim  K\un\:n,  Kjrl.  D.   \  id  Srhh.  .S'Aci/Zer,  5  Rinkke,   Naliirv.  og  malli. 
Afdolin/r,  H(|.  i,  1859,  |i.  ti^y-i,  Tah  111,  Fi{T.  /ia-e.  [MaslIifopin^Madc]. 

S.  ciiiiiiniliiiii  U.  .1.  Hanskn,  Pioc.  Zunl.  Sac.  Londim,  Dec.  1.  1H9O,  |t,  957, 

S.  roniiciihiin  0,  Sun»,  Hep.  Sci.  Hcxullu  nj  tlic  nMichad  Sarsn  Norllt  A(l.  Deep 
Spa  Exp.  iQio,  Zool.,   \ol.  111,  pi.  •?,  1990,  p,  9,  figs.  C-10. 

IIXBITAT  : 

Talisman,  i883  :  10  juin,  n"  11,  1,08/1  mètres;  au  larjje  de  cap  Spar- 
tel  :  35"  21'  lai.  N.,  9°9ri'  Ioiij;'.  0.  Vase,  coi'aiix.  —  Un  niàle  nuUilé. 

Talisoiaii,  i88.")  :  1  (>  juin,  n'  «jS,  ç!,Goo  mètres;  côte  du  Maroc,  au 
larj>e  de  o«p  Canlin;  39"40''lal.  N.,  la"  lô'long. 0.  Sable,  vase  ordinaire. 
—  Une  l'enielle. 

Talisman,  i883  :  iG  août,  n"  129,  9,920-9,i55  mètres;  de  Fayal  à 
Saint-MIcbel  :  38"  lat.  N.,  99"  •)3'-99"25'  lonj;.  0.  Vase  {jrise  molle.  — 
Un  mâle. 

S.  cornicuhtni  Kv.  is  very  closely  aliied  lo  .S.  acminadus  II.  J.  11.(1919) 
from  ibe  Indian  Océan .  but  tbe  mole  pctasma  nffords  excellent  spécifie  cba- 
laclcrs ,  poinled  oui  in  my  report  on  llie  frSibofja"  SiTgrstidœ  (1919  1  «ut 
paj.-.  9. 1 . 

Petalidium  obksum  Kroyer  (i855). 

Spi-i>i-sles  ohpsux  KiîiivKit,  K[>l.  I).  Vid.  Siduk.  SLrificr,  .5.  Hii'kke  ,  Nalurv.  ofjmalli. 
Ardfiiiifj,  I?(l.  '1,   i(Sr)(),  p.   nr)7,  Tal).  IV,  KijT.  10  a-f.  [  A/rts/Z^'-oyMf.s-.sladcJ. 

iS'.  sanipiitifiin  i],  (iiiiN,  Siliiiiijis/ifr.  h.  Picuss,  Al:ud.  \[  iss.  Ucrliii ,  i8<Sj),  p,  fj.'icS  , 
'Jal.  III,  l'i;;.  1   [Masliiiapim  \. 

Pi'Uilidiaiii  o/ji'xinii  11.  .1.  IIavsiim,  Pur.  /.mil.  Soc,  l.iiiiddn ,  .]an.  90,  190.3,  p,  ^)i'). 


—  /i83  — 

P.  Jolinreuni    Ir.LK;,    DcHlHche    Siidpol.-E.vp.    i  rjo i- t()o3.    P»d.  \V,    Zool.,  \ll, 
Sergeslidon ,  191^1,  p.  ;^)79,   Kig..H!?,  Fig.  ;{ /i  (  ?  ?  Fig.  3i). 

Habitat  : 
Talisiiinii,  i883   :  i5>  juin,  n"  i4,    ■^,5i()    mèlres:    côtes   du   Maroc, 
70  millf's  au  lai'»e  (le  Rabat  :  3A"9o'  lat.  N.,   10"  38'  long.  0.   Vase.  — 
Uu  spiicimen  mutilé. 

The  Iwo  species  of  Pekilidiuin  hilherlo  named  are  still  somewhat  impei- 
fcctly  known.  They  difTer  from  one  another  ai  least  in  Ihe  branchial  for- 
mula and  Ihe  maie  petasraa,  probably  besides  in  the  rostrum  and  the  clasp- 
ing  org-an  of  the  antennuhe.  The  maie  from  35"  lat.  S.  menlioned  and 
parlly  figured  by  lUig  belongs  decidedly  to  P.  obesuin  othervvisc  laken  only 
in  ihe  North  Atlantic,  while  P.  foliacpinn  Bâte  is  subaiitarctic ,  and  the 
feniale  of  which  lUig  figured  the  rostrum  (his  fig.  3i)  belongs  in  ail  pro- 
bability  to  the  last-named  species. 


hSà  — 


Quelques  Insectes  dv  PliooÈne  supérieur  nu  Comté  de  Dvruam, 

PAR  M.   P.  LeSNE. 


II   •) 

5.  Xanthoijmis  lixearis  Oliviei'. 

Un  prolhorax  j)resque  complel,  possédant  encore  ses  pièces  slei-nalos,  à 
l'exception  des  sclëriles  prépi'osternaux. 

Je  ne  trouve  aiiciuie  difTéronce  digne  d'être  notée  entre  ce  prolliorax  et 
celui  du  Xantholhim  t'iicfiris.  Les  nondjreux  porcs  pilig-ères  du  pronolnm 
aiïeclent  la  même  distribulion  que  chez  ce  dernier. 

Le  Xantholiiius  linear's  vil  à  terre  sous  les  débris  végétaux  plus  ou 
moins  déconij)osés,  sous  les  pierres,  et  aussi  sous  l'écorce dos  arbres  morts. 
I)'a|)rès  A.  F.iuvcl,  on  le  rencontre  jusqu'à  9000  mètres  d'altitude.  On  le 
trouve  dans  toute  la  réjjion  pal<'arcti(juc. 

(1.   Hydraena  (s.  sir.)  reidiana  nov.  sp 

Llylre  droit  en  entier,  contenanl  encore  une  partie  de  sa  gangue  à  la 
face  interne. 

Longueui'  :  1  millim.  5;  laigeur  maxinia  cnv.  0  milliui  5. 

La  (orme  de  l'élytre  dénote  une  espèce  dont  le  corps  est  étroit  et 
allongé. 

Kl\  tre  noii-  oiïrant  un  très  léger  reflet  bronzé,  manpu'  de  gros  points 
enfoncés  contigus  ou  presque  contigus,  hexagonaux  et  alvéolii'orines  dans 
les  parties  moyennes  et  externes  de  l'élytie.  Entre  la  suture  et  le  calus 
humerai  on  di dingue  une  dizaine  de  rangées  de  ces  gros  points,  y  conqiris 
la  rangée  juxta-scutellaire.  Seules,  les  6  séries  internes  sont  assez  nette- 
ment distinctes,  ce  qui  tient  à  ce  que  les  points  qui  les  composent  sont 

''^  Erratum  à  la  note  [jrrc^doiilc  :  I'.  ^i()'i,  fin  lien  de  tfpar  lo  moindro  cléve- 
lopponii'nl  du  porc  antôrieui'  du  ',V  inloislrien,  lire  «par  l'absence  du  porc  anté- 
rieur du  ;r  inlcrslrior». 


—  485  — 

plus  étioils,  allongés,  moins  rapprochés  de  ceux  des  séries  voisines  que 
dans  les  parties  plus  externes  de  Télytre.  Eu  arrière  du  calus  liuniéral 
s'étend  une  ligne  longitudinale  élevée  et  subcari  ni  forme,  d'ailleurs  difficile 
à  distinguer,  et  qui.  à  cause  de  sa  faible  saillie,  ne  |)eut  être  désig-née 
comme  étant  une  carène  liuméiale.  Elle  représente  le  1 1"  intervalle  intér- 
sérial.  En  dehors  de  cet  intervalle  humerai,  on  peut  encore  compter 
5  séries  d'ailleurs  très  confuses,  ce  qui  donne  un  total  de  i5  séries  en- 
viron pour  tout  l'élytrc.  Pas  de  dépression  juxtascutellaire  ni  d'impres- 


0  0, 


Fi{5'.  li.  —  Ihjtlrœiia  reUUaiia.  Élytre  droit. 

Fio:i  huméi'.de.  Marge  latérale  très  étroite,  nullement  élargie  en  arrière, 
sans  groi  points  transluciiles.  son  bord  très  ûnemcnl  serrulé  (la  dentieula- 
tion  visible  seulement  à  un  fort  grossissement).  Epi[deure  prolongé  jus- 
qu'au tournant  apical,  n'atteignant  pas  l'angle  sutiii'al  :  celui-ci  armé 
d'une  dent.  Lue  autre  dent  obtuse,  peu  accusée,  est  située  au  milieu  du 
bord  tcj'minal  de  l'élytrc. 

Je  n'ai  pu  rapporter  ce  débris  à  aucune  des  quelque  soixante  espèces 
iXlhjdncim  auxquelles  il  m'a  été  donné  de  le  conqjarer.  Il  est  indubitable 
f[u'il  se  rapporte  bien  à  ce  gcnc.  Pcut-èlre  1'//.  rcidiana  pourra-t-il,  un 
jour,  être  identifié  avec  une  des  formes  orientales  encore  mal  connues  ou 
ignorées.  Il  se  rapproche  un  peu  de  1'//.  suhacum'nala  Piey,  de  Corse;  mais 
il  en  est  nettement  distinct. 

On  sait  que  les  Ihjdrœna  sont  tous  aquatiques. 

Cette  espèce  est  dédiée  à  Mistress  Eleanor-M.  Pieid.  l'éminente  paléo- 
botaniste  à  qui  l'on  doit  sa  découverte. 

7.    LiTIIRIDirS  (CONITOMDS)  NODIFER  Westw. 

Élytre  gauche  entier,  en  paifait  état  de  conservation.  Sa  teinte,  d'un 
roux  brunâtre,  est  semblable  à  celle  que  Ton  observe  chez  cerlainrs  variétés 
de  la  faune  actuelle, 


—  /i8()  — 

I.e  hilltri(liu>i  iKxlifcr  osl  on  voie  do  dovoiiii' cosniopolile.  Si  l;i  |)i'('S('iu'o 
de  rélylre  en  question  parmi  les  déliiis  de  Caslle  Edon  m'  resulle  pas  d'une 
inliodnclion  accidonlelie,  il  faut  admellic  que  l'espèce  existait  déjà  dans 
le  iioi'd-oiiesl  de  l'Europe  à  l'époque  pivglaciaiie. 

J.  Sainle-CJairo  Devillo''^  a  émis  Tliypollièse  ipie  le  Lulliriilius  nodlfer  était 
orip;inaiie  de  l'Australie,  continent  hahité  pai'  des  espèces  autochtones  du 
même  groupe.  Introduit  en  Angjetenc  au  commencement  du  xix"  siècle, 
cet  insecte  a  gagné  progressivement  les.  contrées  de  l'Europe  occidentale 
et  centrale,  où  on  le  trouve  au jourd'lnii  jusqu'à  l'intérieur  des  grandes 
forêts. 

8.  AnOBII  M  DOMESTICUM  L. 

Les  deux  élytres  (le  droit  presqjie  entier,  le  gouclie  incomplet)  et 
trois  pattes  représentées  chacune  seulement  par  le  fémur  et  le  tibia. 

Ces  débris  proviennent  de  l'arrière-corps  d'un  indivirlu  ([ui  paraît  avoir 
été  capturé  et  emmaillollé  par  une  Aiaignéc.  Ils  sont  absolument  conformes 
à  l'espèce  actuelle.  Leur  état  de  conservation  est  tel  cpj'on  pourrait  dilfi- 
cilemeiit  les  distinguer  des  mêmes  débris  i-ecueillis  dans  la  nature  vivante. 

VAiiobium  domcsiicum  vil  dans  le  bois  mortel  sec  d'essences  1res  variées. 
Il  est  lépandu  dans  presque  toute  .l'Europe  et  la  réj;ion  méditenauéenne. 
On  le  retrouve  aux  Canaries  et  dans  l'Américpie  du  Nord.  Il  attaque  très 
fréquemment  le  bois  des  meubles  et  les  autres  bois  ouvrés  dans  nos  habila- 
tions;  mais  il  vil  également  à  l'air  libre. 

9.  IIadroiirkgmis  (?)  sp. 

Fragment  d'élylie  ayant  subi  un  commencement  de  fossilisation  et  en 
partie  recouvert  d'une  mince  couche  de  j)yrile.  Laigeur  maxima  de  la  |)or- 
lion  conservée  de  l'élylro  :  env.  i  millim,  "5  (cette  largeur  csl  très  voisine 
de  la  largeur  totale).  En  voici  les  caractéristiques  : 

Tégument  sans  aspérités  notahles,  brun,  marqué  de  rangées  longitu- 
dinales de  gros  points  cirridaires,  prali(piés  comme  à  renq)orte-pièce,  les 
bords  de  leur  cavité  simples  et  sans  aspérili'S.  Ces  points  grossissent  gi'a- 
duellement  depuis  la  basejiisque  vers  le  milieu  de  l'élytre;  leur  espacement 
moyen  suivant  une  même  rangée  est  d'une  à  deux  l'ois  le  diamètre  <les 
points,  tandis  que  la  distance  entre  deux  rangées  consécutives  de  points 
équivaut  à  trois  ou  quatre  ("ois  le  diamètre  de  ceux-ci.  Il  n'y  a  pas  traces 
de  sillons  striaux,  et  les  intervalles  des  rangées  de  |»oinls  sont  absolinnenl 
plans.  Il  n'existe  pas,  par  consé(pient,  fl'interstries  allernes  costil'ormes. 

'     ('.  tajogiio  criti(jiic  dos  Coir^uplrrcs  de  la  Corse,  Cacn,  191'!.  ]>.  '■''1'^. 


^  487  — 

I.e  nomhro  dos  rangées  do  poinls  visibles  siii'  le  rr.if>nioiil  est  de  liiiil, 
romplées  à  parlir  du  bord  externe;  la  suture  manque.  Les  points  de  toutes 
les  rangées  sont  également  bien  marqués. 

.le  ne  doule  pas  que  ce  fragment  nappai  tienne  à  un  Anobiide;  mais 
je  ne  puis  le  rapporter  à  aucune  esjièce  européenne  connue.  Selon  toute 


m      • 


1.-;,,.  :,.  __  Hadrohfftgmus  {1)  6p.  I^iagment  de  l'élytrc  gaudio,  région  l.asllairo. 
(',  l>or(l  externe:  i-8,  les  liuit  stries  externes  numérotées  à  partir  du  bord  externe. 

apparence,  il  appartiendrait  aux  Hddrohvpgiiiiis  plulAt  qu'aux  Pr/o/»/!/?«, 
genre  cliez  lequel  les  points  sériés  des  élytres  sont  plus  gros  et  plus  rap- 
prochés que  sur  le  fragment,  et  chez  lequel  les  inlerslries  sont  convexes. 
Il  n'est  pas  impossible  d'ailleurs  qu'il  se  rapporte  à  un  type  générique  dis- 
tinct des  précédents.  Je  l'estime  sullisant  pour  fournir  une  base  d'idenli- 
(iealiou. 

Ordre  des  hy.mkxoptère^. 

10.   Apide  (?  Âmthidiim;  ?  Mi^gachh.f:  ;  ?  Chalicodoma). 

•        Fragment  du  scutellum  mélalhoracique  comprenant  la  ligne  médiane 
dorsale  du  corps. 

Je  ne  crois  pas  que  l'élude  de  ce  débris  puisse  conduire  à  une  ideiili- 
fication  plus  précise  que  celle  indiquée  ci-dessus. 


OBSERVATIONS. 


A  l'exception  de  celui  de  l'Apiaire,  qui  est  à  peu  près  indéterminable, 
les  débris  étudiés  ci-dessus  ollVent  un  grand  intérêt. 

(Jualre  d'enlre  eux  [lùnjknla  aanniluvia,  Xaiitholiiiiis  IhmtriH,  Lnlliriihits 


—  Zi88  — 

nodifer,  Anohhnii  domrsticum)  apparliennent  à  des  formes  vivantes  liahitanl 
aclncllemenl  l'Europe  occidentale  et  notamment  l'Angleleire.  Il  y  a  des 
réserves  à  faire  quant  au  Latlir'diits  et  à  YAitobium ,  dont  les  débris  sont 
dans  un  c'tat  de  conservation  tel  que  l'on  [leut  craindre  leur  introduction 
accidentelle  au  cours  des  manipulalions. 

Les  deux  formes  les  plus  inléressanlos  sont  peul-èlre  les  deux  Cara- 
hiques,  appartenant  aux  genres  Trcclms  et  Argutov,  qui  sont  élroilement 
apparentés  à  des  espèces  actuelles.  L'un  d'eux  a  les  caractères  essentiels 
du  Trechus  amplicollis  Fairm.,  espèce  aujourd'hui  cantonnée  dans  certains 
massifs  montagneux  du  continent,  mais  faisant  défaut  dans  ies  Iles 
Britanniques.  Les  limites  de  l'aire  diiabilat  de  ce  Trechus  se  sont  donc 
déplacées  dans  la  direction  du  Sud-Est  depuis  l'époque  pliocène.  11  est  à 
noter  que  le  Trechus  et  YAr/jUlor  de  Gaslle  Eden  sont  des  formes  hygro- 
philes  qui  recherchent  les  stations  fraîches  ou  froides.  Feut-êlre  repré- 
sentent-elles les  ancêtres  directs  des  deux  espèces  actuelles  auxquelles  je 
les  rat  lâche. 

Les  trois  dernières  espèces  (Plerostichiiii  gen. ?,  Htjdrœna  reidiann, 
lladrohregmusl  sp.)  appirliennent,  selon  toute  apparence,  à  des  formes 
disparues  ou  encore  inconnues  dans  la  faune  actuelle.  On  peut  aflirmer, 
dans  tous  les  cas,  qu'elles  ne  font  pas  partie  de  la  faune  vivante  de  l'Eu- 
roj)e  occidentale. 

En  résumé,  sur  les  neuf  espèces  dont  il  est  ici  question ,  quatre  subsistent 
dans  la  faune  actuelle;  deux  peuvent  élre  considérées  conune  des  formes 
sidjspécificpies  d'espèces  vivantes;  les  trois  autres  paraissent  éteintes. 

Fait  curieux  et  peut-être  fortuit,  les  formes  encore  vivantes  sont  parmi 
celles  que  l'on  lencontre  aujourd'hui  le  plus  communément.  Elles  pré- 
sentent ce  caractère  ])arliculierde  s'accommoder  parfaitement  aux  conditions 
nouvelles  créées  par  la  présence  de  lllomme  et  se  plaisent  dans  les  lieux 
cultivés,  au  voisinage  des  habitations,  et  même  à  l'intérieur  de  celles-ci. 


—  /i89  — 


Coléoptères  Mélasides  et  ElatÊrides 
DES  Iles  MAsciREioyEs. 

Missioy    DE    M.    P.    Carié    {igio-igiS). 


Description  dks  espèces  nouvelles, 
PAR  M.  Ed.  Fleutiaux. 


Fornax  Cariei  nov.  sp. 

lo  millimètres.  —  Ohlong,  allénuéen  arrière,  brun  clair  brillant,  piibes- 
cence  jaune.  Tête  finemenl  et  densément  ponctuée.  Kpislome  très  rétréci 
à  la  base  où  il  est  aussi  larjje  que  l'espace  compris  entre  le  fond  de  son 
e'cbnncrure  et  l'œil.  Antennes  ferrugineuses,  filiformes;  5'  article  pelil  ; 
3'  grand ,  plus  long  que  les  deux  suivants  ensemble  ;  6°  et  h"  égaux  ;  0°,  7"  et 
8°  un  peu  plus  longs;  suivants  amincis.  Pronotum  moins  loîig  que  large 
à  la  base,  graduellement  rétréci  en  avant,  arrondi  sur  les  côtés,  peu  con- 
vexe; légèrement  déprimé  en  nn'ière,  simié  à  la  base,  finement  et  densé- 
ment ponctué.  Élytres  graduellement  rétrécis  en  arrièie,  atténués  au  boul, 
arrondis  à  l'extrémité,  peu  convexes,  très  finement  et  éparsément  poin- 
tillés, à  j)einc  di>liiictcment  striés.  Dessous  de  même  couleur,  finement 
ponctué,  sillons  anlennaires  neHement  limités.  Epislernes  parallèles,  moitié 
moins  larges  que  les  épipleures.  Hanclies  poslérieurcs  obliques,  très  for- 
tement élargies  en  dedans,  anguleuses,  à  peu  près  aussi  larges  en  dehors 
que  les  épisternes.  Dernier  arceau  ventral  alt''nué  et  arrondi.  Pattes  ferru- 
gineuses ;  ongles  simples. 

Voisin  de  F.  mad(i[>risc(tv:e)is's  Casteinau;  taille  moindre,  forme  moins 
massive,  aspect  plus  brillant,  pubesçence  plus  légère,  ponctuiîtion  plus 
fine,  non  rugueuse,  stries  des  élytres  à  peine  distinctes,  hanches  posté- 
rieures pins  anguleuses,  ongles  simples. 

Hab.  — Mascareignes  :  Maurice,  Curepipe  (Carié),  un  exemplaire. 
Réunion,  Salazie  (D'  Roussel)  [Colleclion  Fleutiaux,  ex-coUeclion  Nodier], 
un  individu  de  6  millini.  1/9. 


/j!)0  — 


Fornax  acuminatus   iiov.  sp. 

8  millimèlres.  —  Obloiig,  très  atlénué  en  arrière,  noir  brillanl,  Icle 
linement  et  dcnscment  ponctuée.  Épislome  très  rétréci  à  la  base  où  il  est 
plus  étroit  que  l'espace  compris  entre  le  fond  tlo  son  écliancrure  et  l'œil. 
Antennes  noires,  filiformes-,  2°  article  petit,  3"  plus  lon{>- que  les  dnix 
suivants  ensemble  :  h'  cl  ^'  égaux;  suivants  un  peu  plus  longs  et  graduel- 
1  ment  amincis  vers  le  dernier.  Pronoluni  large,  court,  arrondi  sur  les 
côtés,  rétréci  en  avant,  peu  convexe,  déprimé  en  arrière,  finement  et 
densément  ponctué.  Éiylres  plus  étroits  que  le  pronolum,  très  rétiécis 
en  arrière,  arrondis  au  sommet,  finement  et  éparsément  ponctués,  très 
légèrement  subsiriés.  Dessous  de  même  couleur,  finement  pondue,  sillons 
anlennaires  bien  nellement  liniilés  en  dedans.  Kpistcrnes  parallèles,  plus 
étroits  que  les  épiplcures.  Ilancbes  poslérieures  obliques,  très  fortement 
élargies  en  dedans,  anguleuses,  à  peu  près  aussi  larges  en  debors  que  les 
épisternes.  Dernier  arceau  ventral  atténué  et  arrondi.  Pattes  brun  noirâtre; 
ongles  simples. 

Remarquable  par  le  développement  du  pronotum,  plus  large  (pie  les 
élylros  ;  ceux-ci  fortement  atténués,  sa  couleur  est  noire  :  la  pubescence 
semble  frottée,  elle  subsiste  cependant  dans  certains  endroits,  et  apparaît 
légère,  d'un  brun  jnimAlre. 

Mab.  —  Mascareignes  :  Maurice  (1).  d'Emmerez),  un  exemplaire. 

Lacon  Cariei  nov.  sp. 

8  millim.  ij-i  à  11  millimèlves.  —  Oblong,  peu  con\exe,  brun  rou- 
goàlre  à  peine  brillant,  pubescence  squaniiforme  blancbàtre.  Tête  |)lane, 
iégèrement  impressionnée  au  milieu,  fortement  ponctuée,  pronolum  à 
peu  près  aussi  long  que  large,  arrondi  en  avant,  droit  sur  les  côtés  en 
arrière,  peu  convexe,  déprimé  à  la  base:  ponctuation  grosse  et  ])rofondc 
sur  les  côtés,  moins  forte  sur  le  milieu;  angles  postérieurs  aigus,  à  jjcine 
divergents,  aplatis,  faiblement  carénés  le  long  du  bord  latéral.  Eiylres 
atténués  en  airière,  rugueusement  pointillés,  profondément  ponclués- 
slriés.  Dessous  à  poncluation  assez  grosse  sur  le  proslernum  et  le  méla- 
slernum,  moins  sur  les  pi opleures  et  l'abdomen.  Ilancbes  poslérieures  à 
])eîne  rétrécies  en  debors,  aussi  larges  extérieurement  que  les  épisternes. 
Pattes  ferrugineux  clair. 

Voisin  du  L.  Dcsianliiisi  Candèze;  taille  plus  petite;  forme  moins  con- 
vexe; pronotum  subparallèle  en  arrière,  angles  postérieurs  presque  droits, 
à  peine  divergents,  poncluation  moins  forte. 

H\B.  —  Mascareignes  :  Maurice,  lîutle-à-rilerbe  .  juillet  (type)  (Carié); 
Cure])ipe  ((larié,  Levieux);  Monl-dii-Cui  ps-de-tiarde  (D.  d'Eiimierez  ). 


—  /iDl   — 

Megapenthes   Cariei   nov.  sp. 

2  millim.  H/'i.  —  01)Ion[;^,  convexe;  noiràlre  avec  le  proiioliim  et  les 
élylres  en  grande  parlie  jaunâtres;  pubescence  jaune,  légère.  Tète  grande, 
convexe,  noire,  reborde'e  en  avant  au-dessous  du  labi-e,  ponclualioa  large 
el  [;eu  profonde  ;  c'|)islonio  èlroit.  Antennes  noirâtres,  jaunes  à  la  base  et 
quelquefois  jusqu'à  la  moitié.  Fronotum  p!us  long  que  large,  noir  avec  la 
base  jaune  ou  jaune  presque  complètement,  1res  peu  rétréci  en  avant, 
ponctuation  assez  forte  mais  peu  seri'ée;  angles  postérieurs  aigus,  dirigés 
en  arrière,  non  carénés.  Ecusson  triangulaire.  Elylres  de  la  largeur  du 
pronotum,  parallèles,  réirécies  dans  le  tiers  postérieur,  jaunes  avec  une 
bande  marginale  noire  sur  le  bord  externe  partant  au  dessous  de  l'épaule 
ot  s'arrèlant  avant  l'extrémité,  ou  entièrement  jaune;  assez  fortement 
[)onctués-striés.  Dessons  noirâtre,  avec  le  bord  antérieur  du  proslernum  et 
la  base  des  propleures  jaunes,  ou  le  proslernum  en  entier  et  même  tout 
le  dessous  du  corps  jaune.  Proslernum  indistinctement  ponctué.  Sutures 
proslernales  fines.  Propleures  à  ponctuation  grosse  et  superficielle,  peu 
serrée.  Episternes  plus  étroits  que  les  épiplenres  des  élytres,  subparailèles. 
Hanches  postérieures  fortement  dilatées  en  dedans,  arrondies,  plus  étroites 
en  dehors  que  les  épislernes.  Ponctuation  du  mclaslernum  et  de  l'abdomen 
espacée,  celle  de  l'abdomen  plus  légère.  Pattes  jaunes  ;  fémurs  plus  ou 
moins  enfumés  au  milieu  ;  tarses  normaux;  ongles  simples. 

Espèce  extrêmement  variable  quant  à  la  coloration.  Tantôt  le  corps  est 
noir,  sauf  les  angles  postérieurs  du  pronolum,  les  élytres  à  l'exception  des 
bords  latéraux,  la  base  des  antennes,  les  tii)ias  ot  les  tardes:  c'est  ce  qu'il 
faut  considérer  comme  étant  la  forme  normale.  Tantôt  la  teinte  jaune 
envahit  plus  ou  moins  tontes  les  parties  du  corps. 

Quelques  individus  m'ont  élé  autrefois  offerts  par  M.  Carié:  j'ai  fait  la 
description  sur  ces  exemplaires  qui  sont  en  meilleur  état  que  ceux  du 
Muséum  d'Histoire  naturelle  de  Paris. 

Voisin  de  If.  hislrigatm  Gandèze  ;  taille  moindre,  forme  parallèle  ;  pro- 
nolum proportionnellement  plus  long  ;  élylres  plus  fortement  ponctués. 

Hab,  —  Mascareigncs  :  Maurice,  Mont  du  Corps-de-Garde  (1).  d'Em- 
merez,  Carié),  plusieurs  exemplaii-es. 

Glyphonyx  Cariei  nov.  sp. 

h  millim  i/-2.  —  Allongé,  parallèle,  noir  brillant.  Tèlc  conxexe  épar- 
sément  ponctuée,  front  subarrondi  en  avant  en  un  rebord  Irancliaiil. 
Antennes  noiiàtres,  premiers  articles  jaunes;  3°  plus  court  que  Je  a°,  les 
deux  ensemble  subégaux  au  k\  Pronotum  parallèle,  arrondi  aux  angles 
antérieurs,  éparsément   [>onctué  ;  angles  [)oslérieurs  aigus,  divei^ents, 


—  /i92  — 

carénés  latéralement.  Eiytres  arrondis  au  sommet,  légèrement  ponclués- 
slriés.  Dessous  également  noir  brillant,  l'ropleures  et  prosteruum  presque 
lisses,  très  éparsément  pointillés.  Sutures  prosternales  rcclilignes,  dédou- 
blées, subsillonnées.  Métaslernura  éparsément  et  très  légèrement  pointillé. 
Epislerne  parallèle  plus  étroit  que  les  épipleures.  Hanches  postérieures 
étroites,  peu  et  insensiblement  élai-gies  en  dedans.  Pattes  jaunes;  qua- 
trième article  des  tarses  dilaté  ;  ongles  pectines. 

Se  place  dans  le  voisinage  du  G.  afrkamts  Schwarz,  du  Cameroun; 
d'un  noir  plus  brillant,  pubescencc  nulle  ;  rebord  du  front  plus  largement 
arrondi  ;  antennes  noirâtres  à  partir  du  h"  article. 

Hab.  —  Mascareignes  :  La  Réunion,  Plaine  des  Gafres  (Majastre),  n\\ 
exemplaire. 

Pyrapractus  Cariei  nov.  sp. 

16  millimètres.  —  Allongé,  robuste,  brun  rougeàtre.  Tête  étroite, 
parallèle,  fortement  et  densément  ponctuée;  front  concave  avec  une  saillie 
angulaire  en  avant  des  yeux  ;  bord  antérieur  abaissé  au  niveau  du  labre  au 
milieu.  Yeux  gros.  Labre  étroit,  transversal.  Mandibules  saillantes.  Antennes 
(manquant).  Pronolum  un  peu  plus  long  que  large,  subparallèle,  siiuié 
latéi-alement,  rétréci  près  du  boid  antérieur,  peu  convexe,  peu  déprimé  en 
arrière,  finement  sillonné  au  milieu  dans  toute  sa  longueur  et  légèrement 
l)iimpressionné,  ponctué  comme  la  léle,  un  peu  moins  fortement  en 
arrière;  angles  postérieurs  divergents,  non  carénés  mais  rebord(!S.  Ecusson 
oblong,  déprimé,  terminé  en  pointe  arrondie  et  relevée  en  arrière,  presque 
lisse.  Elytres  plus  larges  quelepronotum,  convexes,  subdilalés  en  arrièie, 
lincment  et  densément  ponctués  sur  les  bords  externes,  légèrement  près 
de  la  suture.  Dessous  de  même  couleur.  Pattes  fcrrugiueuse.s. 

Malgré  le  mauvais  état  de  Tunique  exemplaire  et  l'absence  complète  des 
antennes,  j'ai  pensé  pouvoir  faire  celle  description.  L'espèce  est  très  dif- 
férente des  deux  qui  sont  coimues.  Sa  forme  générale  est  plus  robuste  que 
P.  sycopltanla  Fairmaire;  la  tète  est  moins  grossièrement  ponctuée;  le  pro- 
nolum plus  parallèle,  finement  sillonné  au  milieu,  très  légèrement  bi- 
impressionné,  sinué  sur  les  côtés,  son  bord  antérieur  non  avancé,  angles 
postérieurs  plus  divergents;  ses  él vires  plus  densément  ponctués,  moins 
brillants.  Elle  se  distingue  de  P.  iqu'clinicornis  Fleutiaux  i)ar  son  aspect 
moins  brillant;  le  bord  antérieur  du  front  ne  présentant  pas  de  bourrelet 
obtus  près  du  labre,  est  abaissé  à  son  niveau;  le  pronolum  est  moins 
large,  plus  fortement  et  densément  ponctué,  le  bord  antérieur  non  avancé 
au  milieu,  les  angles  postérieurs  divergents;  les  élylres  plus  densément 
ponctués,  les  stries  plus  marquées. 

Hab.  —  Mascareignes  :  Maïu'ice,  Curepipe  (Carié),  un  exemplaire. 


493  — 


CoyTHIBUTlOS    A    LA    FaI  \i;    E\ro.\WLOGlQLE  01     Japo"!   : 
CoLÉOPTÈnES  ClRCDUOSIDES  ■'', 

PAR   M.  A.    HUSTACHE. 


f^alloisia  ^''  NOV.  GEN.  Brachjderini . 

Pédoncule  du  sous-menton  très  court;  menton  cacli.-int  les  màclioiies 
mais  laissant  visibles  de  chaque  côté  les  palpes  maxillaires;  mandibules 
pourvues  d'une  cicaU'ice. 

Rostre  plus  long  que  la  tète,  à  peine  écbancré  au  sommet,  de  forme 
différente  suivant  le  sexe.  Scrobes  latéraux,  linéaires,  profonds,  for- 
tement  arqués,    tangents  au  bord   inférieur  des    yeux,   réunis   sous  le 

rostre. 

Antennes  à  peine  coudées;  scape  atteignant  le  bord  inférieur  des  yeux; 
funicule  de  7  articles,  les  deux  premiers  un  peu  allongés,  les  suivants 
transversaux,  la  massue  ovale,  articulée. 

Tête  courte ,  fortem'ent  transversale ,  les  yeux  latéraux .  grands ,  saillants , 
arrondis  en  dessus,  acumiués  inférieurement. 

Prothorax  dépourvu  devibrisses  et  de  lobes  oculaires,  tronqué  en  avant, 
bisinué  h  sa  base.  Un  écusson,  grand,  trapézoïdal. 

Élytres  bisinués  et  beaucoup  plus  larges  que  le  prolhorax  à  la  base, 
les  épaules  arrondies,  pourvus  chacun  de  10  stries  (strie  suturaie  com- 
prise). 

Pattes  robustes;  fénuu's  faiblement  claviformes,  dentés.  Tibias  compri- 
més, larges,  tous  munis  à  l'angle  apical  externe  d'un  fort  onglet  dirigé  en 
dedans  et  d'une  touffe  de  cils  comme  chez  les  Uylobiides,  les  antérieurs 
élai-gis  en  dent  obtuse,  triangulaire,  vers  leur  tiers  basai,  la  corbeille  tarsale 
ouverte,  courte,  oblique  et  ciliée.  Tarses  très  robustes ,  le  1"  article  ob- 
conique,  un  peu  plus  long  qu'épais,  le  -i"  plus  large  que  le  1"  et  du 

(')  Sauf  indicalion  contraire,  toutes  hs  espèces  décrites  dans  co  travail  font 
partie  des  collections  du  Muséum  de  Paris. 

(-)  Dédié  à  M.  Ed.  Gallois  dont  les  recherches  entomologiques  ont  enrichi  ia 
faune  japonaise  d'une  foule  d'espèces  nouvelles. 

MdSÉDM.   XXVI.  3ô 


double  ttussi  Jaiyo  (jni!  long,  le  3°  excessivemeiil  large,  piofondémenl 
bilobc;  tous  dcnsémenl  spongieux  de  jaune  en  dessous,  puboscenls-sélo- 
sulés  en  dessus;  onycbium  1res  coui't,  de'passaut  peu  les  lobes  du  3°  article, 
terminé  par  deux  ongles  liés  pelils,  parallèles,  brièvement  cornés  h  leui- 
base. 

Hancbes  an léiieures  conliguës,  médianes  médiocrement  séparées,  pos- 
lérienies  un  ])eu  plus  largement  séparées  que  les  intermédiaires,  leur  in- 
tervalle moindre  que  le  diamètre  des  bancbcs  intermédiaires;  hanches 
antérieures  également  éloignées  des  bords  antérieur  et  postérieur  du  pro- 
sternuin;  saillie  niésoslernale  trapézoïdale,  inclinée  en  arrière;  épinièrc 
mésolhoraciqtie,  grand,  atteignant  la  base  de  l'élytre;  épisterne  méia- 
tlioraci(jue,  triangulaire,  large  en  avant:  métasternum  très  court;  saillie 
intercoxale  postérieure  obliquement  tronquée  de  chaque  côté;  -j' ,  3%  k' 
segments  ventraux  à  sutures  rectiligues  même  sur  les  bords,  le  -ï'  peu 
plus  long  que  le  3%  sa  suture  avec  le  i"  sinueuse,  le  5"  aussi  long  (|ue 
les  3'  et  k"  réunis.   Insecte  ailé. 

C?  Rostre  très  lortemenl  renllé  en  dessous  et  latéralement  boursoutlé: 
vu  de  dessus,  les  bords  latéraux  fortement  arrondis  presque  en  dcmi- 
ceriie,  li's  scrobes  atteignant  sculenuint  le  milieu  de  sa  longueur  :  vu  de 
prolil  .  aussi  épais  au  milieu  (pie  long,  aminci  en  avant;  lace  doi'salc  lou- 
giludinalenient  déprimée  en  son  milieu,  la  dt'pression  bihucjuée  en  avant, 
enclosant  une  carène  triangidaire.  Uords  de  récliaiicrure  buccale  munis  de 
chaque  côté  d'une  dent  aigui».  Tous  les  tibias  munis  d'ini  petit  onglet  à 
l'angle  apical  interne. 

9  Uostre  beaucoup  plus  long  que  large,  faiblement  élargi  en  avant, 
dans  un  même  plan  avec  la  tête,  longitudinalemei't  déprimé  et  sillonné 
au  milieu,  les  bords  latéraux  subparallèles,  les  scrohes  visibles  de  haut 
seulement  en  avant;  vu  de  prolil,  a.issi  épais  que  large  en  dessus  et  le 
l)or<l  inléiieur  siiuieiix. 

Genre  des  plus  aberrants,  qui,  [)ar  l'ensemble  de  ses  caractères,  ne 
se  rattache  à  aucun  des  groupes  connus  '  .  Cependant  la  cimforuialion 
de  sa  cavité  buccale,  de  ses  scrohes,  du  rostre  chez  la  9  permelleni  de 
le  lattachej'.  provisoirement  tout  au  moins,  aux  Brachydérides  de  La- 
cordaire  et  d'en  former  le  t\pe  d'une  nouvelle  tribu  voisiné  des  Pry- 
pnides. 

Le  mj'de  a  un  rostre  de  conformation  vraiment  surprenante  et  qui  le 
distingue  aisément  de  toutes  les  espèces  connues  de  Curculionides. 

L'espèce  suivante  est  le  type  du  genre. 

^')  A  ce  point  de  vue,  il  ne  déparc  pas  la  faune  japonaise  qui  coniple  déjà  plu- 
sieurs j;orires  Kurihitnux ,  Srajioslir.ius ,  que  leurs  auteurs  n'ont  pu  classer  avec 
certitude;  ces  derniers  genres  n'ont  d;ùlleurs  rien  de  comnivin  avec  le  genre 
iii'luel. 


495 


G.  inflata  nov.  sp. 

Subovdo.  court,  noir,  brun ,  les  antonnes  d'iin  ronge  ferruginpnx . 
revelu  dUnp  très  fme  j)ulicscenco,  courte,  îi|)[3li(|néc  et  éparsc.  ne  voilant 
pas  les  légunienls,  et  en  outre  d'une  poilinosilé  rouge  analogue  à  celle 
des  Li.ti/s,  s'onîevant  facilement. 

Rostre  couvert  d'une  ponctuation  serrée  coniluente.  Tète  rélrécie  der- 
j'ière  les  yeux ,  le  fiont  sillonné  au  milieu  et  séparé  du  rostre  par  une 
dépression  transversale  plus  marquée  chez  le  d :  ponctuation  analogue  à 
celle  du  rostre. 

Antennes  courtes,  nlleignant  à  peine  le  milieu  du  j)rotliorax,  pubes- 
cenle,  les  articles  0-7  graduellement  épaissis,  la  massue  grosse,  plus 
foncée,  à  pubesccnce  plus  dense  au  sommet  de  ses  ar-licles. 

Prothorax  fortement  transversal,  les  bords  latéraux  graduellement  et 
faiblement  arqués  de  la  base  en  avant,  légèrement  éti'anglé  derrière  le 
bord  antérieur,  la  base  de  un  tiers  ])lus  large  (|ue  le  bord  antérieur, 
bisinuéc,  son  lobe  médian  lai'ge  et  légèrement  échancré  devant  lécusson; 
peu  convexe,  couvert  de  points  serrés,  les  interpoints  étioils  coniluents, 
formant  de  |)elites  rugosités;  sillon  niAlian  très  fin,  parfois  obsolète. 

Elylres  presque  carrés,  légèrement  sinués  derrière  les  épaules,  bi'iève- 
ment  arrondis  isolément  au  sommet;  sti'ies  assez  fortes,  leurs  points  espa- 
cés, sinueuses  à  leur  base;  inlerslries  larges,  plains,  couverts  de  fines 
rugosités  transversales,  le  3°  fortement  élargi,  le  1"  et  le  3°  rétrécis  à 
leur  base;  fortement  convexes,  la  convexité  régulière  de  la  base  au  som- 
met (vue  de  piofil):  légèi'ement  impressionnés  transversalement  derr.'ère 
les  é|)au!es,  cette  impression  progressivement  aflaiblie  des  bords  au  milieu. 
Ecusson  plus  long  c]ue  large,  incliné,  rugueux. 

Pattes  liés  rugueuses,  pubescentcs;  dent  des  fémurs  triangulaire. 
Tibias  fortement  sinués  sur  leur  tranche  interne,  les  k  postérieurs  élargis 
dans  leur  nioilié  apicale  (d*)  ou  élargis  et  sulKlentés  au  milieu  (9). 

Dessous  à  ponctuation  fine  et  serrée. 

Longueur,  5-5,  5  millimètres. 

Japon:  .\P  Ibuki  près  Gifu  (3-Vl,  1910,  E.  Gallois).  2  :^d  et  -2  99. 

Scaphostetus  foveolatus  nov.  sp. 

Noir,  presque  mat,  les  antennes  et  les  tarses  ferrugineux,  à  peu  près 
glabre,  muni  sur  le  prothorax  et  les  élytres  de  quehpies  soies  blanches 
très  rares,  courles  et  dressées. 

liosire  plus  long  que  le  prothorax  .  fortement  ai(jué,  aminci  en  avant . 
séparé  de  la  tèlc  par  un  sillon   traitsversal,  lisse,  i>rillanl,  à  ponclualiou 

33. 


—  /i96  — 

espacée  sur  le  dos ,  plus  serrée  et  un  peu  confluenle  sur  les  bords  à  la 
base.  Tête  à  poucluation  grosse  et  assez  serrée  en  avant,  presque  effacée 
sur  le  vertex. 

Anicnues  insércos  un  peu  en  avant  du  milieu  du  rostre;  i"  article  du 
funicule  phis  long-  que  le  2°,  les  articles  8-7  serrés,  transversaux,  gra- 
duellement et  fortement  épaissis,  le  7°  presque  aussi  épais  que  la  massue, 
celle-ci  courte. 

Protliorax  un  peu  pins  long  que  large,  subcviindrique,  fortement 
étranp-lé  derrière  le  bord  antérieur,  couvert  de  grandes  et  profondes 
fovéoles  obiongues  confluentes  longitudinalement,  le  milieu  muni  d'une 
carène  irrégulière,  étroite,  effacée  vers  la  base. 

Elytres  trois  fois  aussi  longs  que  le  protliorax,  assez  fortement  rétrécis 
en  arrière,  couverts  de  grandes  et  profondes  fovéoles  obiongues,  con- 
fluentes. Ecusson  petit  et  ponctué. 

Pattes  rugueuses,  peu  densémeiit  couvertes  de  soies  squamuleuses 
ajjpbquées;  fémurs  finement  dentés,  tibias  d'un  brun  plus  ou  moins 
foncé,  fortement  arqués  à  la  base,  à  corbeille  tarsale  fortement  oblique, 
ciliée,  mais  non  dentée  à  l'extrémité  supérieure.  Angles  sim[)les  et  libres. 

Dessous  couvert  de  gros  points  serrés  sur  la  poitrine,  un  peu  moins 
serrés  sur  les  deux  premiers  segments  ventraux,  disposés  en  une  seule 
rangée  sur  les  3°  et  It'  segments. 

Longueur,  3-3,5  millimètres. 

Ja|>nn:  Asakawa  près  Hacliioji,  type  (i5,  V,  1910),  M'  Takao  dans 
la  même  région  (6 ,  V 1 ,  1  9 1 1  ) ;  de  Vose  au  col  Kobotoke  (  1 3 ,  VI ,  1 909 )  ; 
Maruko  (5,  V,  1907)  et  JNakano  (98,  VU,  1907)  près  Tokyô  (Kd. 
Ciallois). 

Hylobius    oblongus  nov.  sp. 

Oblong,  biun  noir,  pt'u  bi-illant,  rexelu  de  s(|u;unul('s  allongi'es  et 
acuiniu('es,  appliquées,  jaunes,  f'paises,  formant  en  outre  sur  les  élytres 
deux  fascies  transversales  élroiles,  peu  nettes,  ondulées,  l'une  un  peu  en 
avant  du  milieu,  l'autre  au  sonmiet  de  la  déclivité  postérieure;  élytres 
f-éparément  açuminés  au  sonuuel. 

llostre  de  la  longueur  du  piolborax,  muni  de  cinq  fines  carènes,  le.-! 
t-illons  entre  les  carènes  grossièrement  ponctuées,  le  sommet  densément 
et  linonienl  pointilliî,  impressionné  au  milieu  au  niveau  do  l'insertion  an- 
tennaire.  Tête  à  ponctuation  serrée  en  avant,  fine  et  espacée  sur  le  vertex, 
le  front  marqué  d'une  fossette  interoculaire. 

Autennes  normales,  pubescentes,  le  2'  article  du  funicule  aussi  long 
que  le  1". 

Protliorax  aussi  long  que  large,  arrondi  sur  les  boi'ds,  un  peu  plus 
étroit  eu  avant  qu'à  la  base,  légèrement    étianglé  latéralement    derrière 


—  /i97  — 

le  boni  anlérieiir,  couvert  de  fortes  rugosite's,  seulement  ponctué  sur  le 
bord  antérieur. 

Elylres  lé}>^èi'ement  bisinués  à  la  base,  les  épaules  brièvement  arrondies, 
fail)li;ment  éiarg-is  jusque  vers  leur  milieu  ,  lélrécis  de  là  au  sommet,  où  ils 
se  terminent  séparément  en  angle  aigu,  stries  peu  nettes,  leurs  points 
iri'éguliers  et  sépares  par  dos  tubercules  allongés  *■!  p'u  élevés;  interslries 
j'ugueux-luberculés,  le  3°  plus  élevé;  disque  convexe,  visiblement  aplani 
dans  sa  partie  centrale,  entre  les  3"  interslries,  impressionné  sous  le  calus 
apical,  celui-ci  assez  saillant;  élytres  déhiscents  au  sommet,  leur  angle 
suturai  aigu.  Ecusson  semi-circulaire  imponctué. 

Pattes  sélosulées,  parfois  d'un  brun  rouge  foncé,  les  fémurs  faiblement 
dentés. 

Dessous  alutacé,  à  points  fins  et  très  épars,  émettant  chacun  une  squa- 
muie,  les  squamules  plus  serrées  sur  les  bords  de  la  poitrine;  bords  laté- 
raux des  segments  abdominaux  munis  de  points  plus  serrés  et  squamules. 

(S  Sommet  du  segment  anal  déprimé. 

Longueur,  10-12  millimètres. 

Japon  :  Kyôtô,  types  (ma  coll.);  Yumoto  près  Nikkô,  6 -VIII,  1910, 
1  i-VIII,  1911 ,  Kumanolaira  près  Karuziawa,  1-7,  VII,  1908;  Chûzenji. 
Vil,  1910  (Ed.  Gallois). 

Environs  de  Tôkyô  et  Alpes  de  Nikkô ,  1 90 1  ;  Yeso ,  1901  (1.  Harmand ). 
De  nombreux  spécimens. 

Indiqué  cr sur  les  Chardons  ^  par  M.  Ed.  Gallois,  capture  vraisembla- 
blement accidentelle. 

Cette  espèce  se  distingue  des  espèces  japonaises  par  les  élytres  oblongs 
acuminés  au  sommet,  convexes.  Les  fascies  ély traies  sont  souvent  indis- 
tinctes. Le  prolhorax  a  parfois  en  avant  une  faible  carène  médiane.  Enlin 
un  spécimen  —  sur  36  examinés  —  a  les  squamules  élytraies  assez  ser- 
rées et  régulièrement  réparties  sui'  tout  le  disque. 

Hylobius  laeviventris  nov.  sp. 

Noir,  peu  brillant,  revêtu  en  dessus  de  squamules  jaunes,  allongées  et 
assez  serrées,  le  milieu  du  protborax  et  quelques  taches  sur  les  élylies 
dénudés. 

Rostre  de  la  longueur  du  protborax,  modérément  arqué,  sétosulé, 
pourvu  de  5  carènes,  grossièrement  ponctué  entre  les  carènes,  densémont 
pointillé  au  sommet. 

Tête  à  ponctuation  fine  et  éparse  sur  le  vertex,  plus  serrée  en  avant, 
marquée  d'un  point  enfoncé  interoculaire. 

Antennes  robustes,  les  deux  premiers  articles  du  funicule  allongés  et 
égaux,  les  suiv?ints  aussi  longs  que  largos,  brillants  ot    sétosulés,  le  7' 


—  /i98  — 

|)1ii:;  coiiil  cl  ro\Y-ln  d'uno  donse  j»iil)Pscence  nnalog'uo  h  colle  do  la  massue, 
(ojlr-fi  ovale-acmiiinée. 

Prolhoiax  tin  pou  pltis  ]nnr>-  que  lai'fio,  faililemont  arque  suf  los  cùlés, 
laifTomenl  el  assez  foi  tenioni  olrang-lc  derrière  le  hord  antoiieiir,  la  hase 
lilsiuiiée  ol'pltis  larj;e  que  !e  hord  anléi'ieur,  c('  dernier  légèrenienl 
avancé  snr  le  vertox;  disque  couvert  de  fortes  rufrosilds  tuherculeuses. 
laissant  lihres  dans  le  milieu  deux  vagues  dt^|)ressious  séparées  |)ar  une 
forlc  carène  iiK'diane  aiïaihlie  à  ses  extrémités. 

j'^lylros  très  légèrement  hisinués  à  la  hase,  arrondis  aux  épaules,  les 
hords  latéiaux  parallèles  jusqu'au  tiers  postérieur,  rétrécis  et  séparément 
aciuiiinés  au  sommet  où  ils  sont  déhiscents  et  leur  angle  sulural  large, 
])rfsque  ohtus;  stries  fortes,  profondes,  leurs  points  séparés  par  de  fortes 
cloisons  tuherculeuses:  inteislries  convexes  munis  de  fortes  rugosités 
Iransversales  et  tuherculeuses,  les  tuhercules  |)his  petits  et  plus  nets  tout 
le  long  de  la  suture  et  vers  le  sommet  des  interstries;  convexes,  dépri- 
més le  long  de  la  sulurc  entre  les  troisièmes  inlerstries,  foitcmenl  im- 
pressionnés sous  le  calus  apical  (pii  est  assez  saillant;  écusson,  calus 
liiMUi'iid  cl  (pieiques  lâches  vaguement  disposées  en  fascies  transversales, 
d(''iiuilcs.  I'>ussnn  cordiforme,  convexe,  linemenl  ponctué. 

l'allés  normales,  les  fémurs  éparsement  ponctués  et  squaraulés,  médio- 
cn'iiu'nl  donif's. 

Dessous  alulacé,  peu  hrillani,  à  points  épars,  fins,  émetlant  chacun 
mio  sfpianude;  luic  lâche  de  squamules  serrées  sur  les  hords  latéraux  des 
segments  ahdominaux ,  sur  le  milieu  du  q°  s^igment  veulral,  deriière  les 
hanches  intermédiaires  et  devant  les  hanches  antérieures.  Segment  anal  à 
ponctuai  ion  fine  el  sei'rée. 

Longueur,  l 'i  millimètres. 

Japon:  Mont  Takao  près  llarhiôji,  lypc,  3o,  V,  ifjo8;  ('ihùzenji  i(), 
VII,  i()io,  7,  VIII,  1911  (Ed.  (jallois),  Tokyo  et  Alpes  de  Njkko,  ujoi 
(.1.  Ilarmand). 

Espèce  indiquée  sur  le  llèlre  j);u"  M.  Ed.  (îallois. 
Comme  l'espèce  précédente,  elle  a  les  élytres  acuminés  au   sommet, 
mais  sa  forme  et  sa  sculpture  sont  tout  aulres. 

Stereonychus  Galloisi  nov.  sp. 

Noir,  les  pâlies  el  les  antennes  d'un  jaune  rouge,  Censément  revêtu  de 
squamtdes  ohlongues,  variées,  cendrées  ou  teintées  de  fauve;  une  grande 
tache  hasalc  siii' le  prolhorax,  les  élévations  dos  élytres  d'un  hiiiii  nrtir 
foncé;  sur  les  élvtres,  une  fascie  pestmédiane  claire. 

Iloslre  noir,  cylindrique,  courhé  ol  un  jieu   aminci  au  dol.î  do  l'inser 


lion  antennaire,  un  peu  |)liis  long;  (|no  le  protliorax,  itigncusomenl  [)onc- 
liic  jusqu'au  sommet .  densémenl  sqiiamnlé  (d*)  on  presque  pjahre  (V). 
Tèle  à  |)oiietualion  seirt^e. 

Antennes  presque  glabres  :  9.°  article  flu  luniciile  une  fois  et  demie 
.nussi  long  que  le  \",  les  articles  3-5  arrondis,  légèrement  Iransversaux; 
massue  oblong-ue,  subcylindrique,  plus  longue  que  les  3  articles  précé- 
dents réunis. 

Prothorax  ti-apézoulal,  plus  court  que  large  à  la  base,  les  bords  laté- 
raux légèrement  sinueux,  la  base  légèrement  bisinueuse  et  de  i/3  plus 
large  qne  le  bord  antérieur,  largement  impressionné  Irausversalement  eu 
avant,  muni  de  chaque  côté,  vers  le  milieu  des  bords  latéraux,  d'un  fort 
tubercule  conique,  et  entre  ces  tubercules  d'une  élévation  transversale 
prolongée  eu  avant  au  milieu  par  une  petite  carène,  s'afTaiblissant  gra- 
duellement en  arrière  en  délimitant  une  aire  foncée  basale. 

Écusson  en  demi  ovale,  densément  squamulé,  brun. 

Elyti'es  beaucoup  plus  larges  que  le  prothorax,  un  peu  plus  longs  que 
l.irges  ensemble,  les  épaules  très  saillantes  et  ari'ondies,  légèrement  sinués 
derrière  les  épaulas,  ie  calus  apical  tubercule;  stries  peu  distinctes,  voi- 
lées par  le  revêtement  ;  inlerstries  impairs  fortement  relevés  à  la  base  et 
jirès  du  milieu,  le  3°  sur  toute  sa  longueur:  une  forte  impression  trans- 
versale traversant  le  disque  sur  toute  sa  largeiu',  située  un  peu  eu  arrière 
des  épaules,  claire,  séparant  les  deux  bandes  foncées  formées  par  les 
élévations  des  interstries  iiiq)airs^:  o""  interstrie  à  taches  alternativement 
claires  et  foncées  presque  jusqu'au  sommet. 

l'atles  densément  squamulées:  fénuu-s  armés  d'une  forte-  dent  trian- 
gulaire; tibias  arqués  à  la  base;  tarses  courts,  le  9"  article  transversal, 
l'ouychium  terminé  par  un  seul  ongle  robuste  et  recourbé. 

Dessous  densément  squamulé;  hanches  antérieures  assez  largement 
séparées. 

Longueur,  à  millimètres. 

Japon  :  M'  Takao  près  Hachioji  (  1 8-lV- 1 909  ,  Ed.  (lallois). 

Cette  belle  espèce  a  tout  à  fait  le  faciès  d'un  ('onoirnrlicliis. 

[A  suivre.) 


—  500  — 


HÉTÉROMÈnES   SOUVEÀU.X   OU  PEU   CO.VATS, 

PAR  M.  M.  Pic, 

C0RRESP0>DANT   DU  MlSÉUM. 

Les  Insectes  ci-dessous  nommés  font  partie  des  riches  collections  dn 
Muséum  d'Histoire  naturelle  '\  et  plusieurs  sont  nouveaux. 

HyLOPHILUS  LATISSIMUS  V.  OBSCCRIPENNIS  Pic. 

Le  type  provient  des  chasses  de  feu  Germain  en  Bolivie;  roirouvé  au 
Chaco  de  Santa  Fé,  à  Las  Garzas,  par  E.  lî.  Wagner. 

Hylophilus  angulatipes  nov.  sp. 

Ohlonfjo-ploiigahis,  subronvcxus,  Jerc  opaaiK,  fp'i.seo  aiil  luteo-piibesccns , 
niii-nipirciis,  (iiilennis  ppilibiis(/iii'  [fcinoribiis  poslicis  crccplis)  leslacein,  lihiis 
(iplrc  IcJi'  (lilalatis. 

Oblon g-- allongé,  suhconvexe,  presque  opaque,  revêtu  de  poils  un  peu 
soulevés  jaunes  en  dessus,  gris  en  dessous,  noir  de  poix  avec  les  antennes 
et  les  pattes,  sauf  les  cuisses  postérieures  foncées,  testacées.  Tête  subarquée 
posiérieurenient,  densément  ponctuée,  yeux  petits,  écartés;  antennes  insé- 
rées en  avant  des  yeux,  assez  courtes,  peu  épaisses  à  l'extrémité,  à  dernier 
article  acuminé,  2"  article  un  jx'u  épaissi,  celui-ci  avec  3,  Zi,  .^  à  peu  près 
égaux  ;  prothorax  densément  ])onclué,  sid)globuIeiix,  bien  plus  étroit  que 
les  élytres  ;  élytres  pas  très  longs,  subparallèles,  un  peu  rétrécis  à  l'extré- 
mité, fortement  et  assez  densément  ponctués  ;  pattes  grêles,  sauf  les 
cuisses  postérieures  épaissies  et  les  tibias  de  la  même  paire  foitenient  et 
Irianguiaii'ement  élargis  au  sommet.  Long.  2  millimètres  environ. 

Colonie  du  Cap,  Sleynsburg  (15.  l']llenbergcr). 

Espèce  des  plus  caractérisées  par  la  particulière  structure  des  tibias 
postéiieurs  ;  peut  se  placer  près  de  H.  loiioipcium  Pic. 

"'  Les  cotypos  (lo  Macvatria  iinpressiceps,  Scraplia  suluralis  et  Decorset  se 
trouvent  aussi  dans  la  coll.  Pic 


—  501 


Formicomus  conifer  nov.  sp.  9. 

Oblongiis,  nitidus,  longe  sfd  spnrse  grispo  pubpscons  aut  hirsulus,  rufo- 
plceus ,  i)ro  parte  ohscurus ,  anlonnis  pro  m/ijore  parte  femoribusque  ad  basin 
testaceis  ;  thorncc  ad  basin  luherculaio. 

Oblong,  brillant,  à  piiboscence  grise  irrégiilièreraenl  disposée  avec 
quelques  poils  clairs  dresse's  sur  le  corps,  roux  de  poiv,  plus  foncé  par 
places,  notamment  sur  les  élylres,  antennes,  moins  leur  sommet  obscurci, 
et  base  des  fémurs  lesfacés.  Tête  fortement  et  éparsément  ponctuée,  assez 
longue,  très  rétréci  derrière  les  yeux  ;  prothorax  assez  long;  dilaté-arrondi 
en  avant,  étranglé  près  de  la  base,  le  milieu  de  la  parlie  basale  étant  élevé 
en  tubercule  large  et  assez  saillant  ;  élytres  bien  plus  larges  que  le  pro- 
lliorax,  dilatés  vers  leur  milieu,  un  peu  rétrécis  et  subarrondis  au  sommet 
et,  déprimés  près  de  la  base  avec  une  callosité  élevée  et  nette  de  chaque 
côté  de  l'écusson,  irrégulièrement  ponctuées,  à  pubescence  grise  non  dis- 
posée en  bandes  ;  cuisses  épaisses,  tibias  un  peu  sinués.  Long,  h  millimètres. 

Congo  :  Ogoué,  à  Lambai'éné  (D.-F.  Ellenberger). 

Voisin  de  F.  Kraatzi,  moins  foncé,  élytres  plus  larges  et  prothorax 
différemment  tubercule  à  la  base. 

FORJIICOMI'S  OBCONICEI'S  Pic. 

Le  type  unique  d  j)rovient  des  chasses  de  G.  Vasse  au  Mozambique, 
La  9  qui.  comme  le  cf,  a  une  forme  robuste,  les  élytres  très  bombées  et 
un  peu  verdàlres,  se  distingue  par  les  cuisses  antérieures  simples. 

Un  exemplaire  a  été  recueilli  à  Lealui,  sur  le  haut  Zambèze.  |)ai' 
V.  Ellenbergej'. 

Anthicus  EUenbergeri  nov.  sp. 

Obloiigus,  satis  lalus ,  panim  nitidus ,  brève  griseo  pubescens ,  rufo-leslaceus , 
capite  ebjtrisque  ad  basin  laie  brunneis,  palpis ,  pedibus  abdoniineque  pallido- 
testaceis. 

Oblong,  assez  large,  peu  brillant,  orné  d'une  courte  pubescence  grise, 
roux-testacé,  avec  la  léle  et  près  de  la  moitié  basale  des  élytres  rem- 
brunis, les  palpes,  pattes  et  abdomen  étant  de  coloration  un  peu  plus  pâle. 
Télé  grosse,  sublronquée  postérieurement,  à  ponctuation  forte  et  dense, 
antennes  assez  grêles,  pas  très  longues,  subfiliformes  ;  protborax  court, 
subtrapéziforme,  dilaté  et  subarrondi  en  avant,  fortement  et  densément 


—  502  — 

ponctue:  élytres  larf>os  et  .isscz  conils,  ;ilténiit;s  |)nslérieuromont,  |)resquo 
(Iroils  h  la  base,  siibariomlis  an  sommet,  à  |)eiiie  ilëprimés  vers  la  suture, 
fortement  et  peu  rlensement  pon'"tnés  :  pattes  assez  gicles.  Long.  :  3  milli- 
mètres. 

Colonie  du  Cap:  SleynsljurjO'  (D.-F.  Ellenl)er|;er). 

liesseniMe  à  1.  Vo.ssci  Pic,  plus  robuste  avec  les  ëlytres  non  fascie's 
postérieurement. 

Macratiùa  impressicepa  nov.  sp. 

Llonijftliis,  iiili(his,  ui^-er  mil  piroiis,  eapitr  a)ilirc,  eplpkiirls  ithdoiiii- 
UPfjiic ,  init('ini!.s  ptilpis  Idrsisqtic  Irslarois,  prdibvs  jD-a  piirir  riifcsrrnithiis ,  pro 
parte  hrunneis. 

Allongé,  brillant,  moflérément  pubescent  de  gris,  noir  ou  noir  de  poix, 
devant  de  la  tête,  épipleures  et  abdomen  roiix,  antennes,  palpes  e(  quatre 
tarses  antérieurs  teslacés,  patles  en  partie  rousses,  en  partie  teintées  do 
brun.  Tête  finement  ponctu(îc,  ncllement  rélrécie  en  arrière  et  fortement 
impressioimi»e  sur  le  \erlex,  yeuxjjros;  antennes  grêles,  à  derniers  articles 
pas  très  longs;  protborax  long,  assez  robuste,  léiréci  en  avant,  presque 
(boit  siH'  les  côtéi- ,  impressionné  à  la  base,  fortement  ponctué;  élylres 
plus  larges  que  le  protborax,  subparallèles,  peu  atténués  |)OSlcrieureraenl , 
à  rangées  de  points  médiocres  ;  patles 'rol)ustes,  plus  ou  moins  ronssatres, 
avec  les  cuisses  ou  les  tibias  parfois  un  peu  rembiunis  par  places,  tarses 
antérieurs,  inlermé'diaiies  et  partie  des  postérieurs  teslacés.  Long.  ■  f)  milli- 
mètres environ. 

Congo;  Sam  Kila,  dans  TOgoué  (R.  Ellenberger). 

Voisin  de  M.  laev'tccps  Kr.  ;  distinct,  à  première  vue.  par  la  1<U('  plus 
rétrécie  en  arrière  et  fortement  impressionnée. 

Scraptia  lateralis  nov.  sp. 

OhlongUH,  miiduH,  liilpo  pubrsrcns,  riifo-lcslarous,  oritlis  uigris,  chilri-s 
Inleralitr)'  bruiiueo  notods  ;  thoracc  dcnno  piinrlalo,  tid  hnsiii  modiocro 
hi-imprcHNi) . 

Oblong,  biillant.  pubescent  de  jaune,  roux-leslacé  avec  le»  yeux  noirs, 
les  élylres  médiocrement  marcpiés  de  brun  sur  les  côtés,  sutiue  en  [)arlic 
rembrunie.  T<5le  assez  conrte,  subarquée  postérieurement,  plus  étroile  (|ue 
le  j)r(>lliorax,  densémeni  jioiictiiéc  ;  aiilemies   courtes;  protborax   court, 


—  503  — 

presque  en  domi-cercle ,  mais  nellemont  i-élréci  en  avant  sur  iGiiiilieu, 
(lensémonl  ponctué,  orné,  de  chaque  côté  de  la  base,  d'une  impression  peu 
marquée;  écussou  firand,  élylres  un  peu  plus  hrgo^  ([ue  le  prolhorax, 
olilongs,  snharrondis  au  sommet,  assez  linement  ponctués,  à  suture  un 
pou  enfoncée  en  avant  et  marqués  d'une  faible  impression  avant  leur 
sommet.  Long.  :  (i  millimètres. 

Madagascar  (Androy)à  Ankobo  (D'  J.  Decorse). 

Voisin  de  S.  Doncl.icri  Pic;  plus  robuste,  prothorax  plus  brillant ,  autre- 
ment impressionné,  élytres  sans  impression  transversale,  elç, 

Scraptia  suturalis  nov.  sp.  -      . 

Oblongn-plongdtKs ,  nilidus ,  grisco  pubescens ,  testoceus ,  capito  rufeaconlo, 
clijh-is  ad  siituram  et  Itilpralilertiigro-notatis  ;  ihoracp  inimprpsso. 

Oblonp;-allongé,  brillant,  pubescent  de  gris,  testacé  avec  la  tête  rous- 
sûtre,  les  veux  noirs,  les  élytres  plus  ou  moins  longuement  marqués  de 
noir  sur  les  côtés  et  sur  la  suture,  la  bande  sulurale  s'élargissaut  plus  ou 
moins  en  arrière.  Tète  assez  petite,  densément  ponctuée;  antennes  courtes; 
protborax  en  demi-cercle,  rétréci  en  avant;  densément  ponctué;  écusson 
grand:  élytres  à  peu  près  de  la  largeur  du  protborax,  médiocrement 
ponctués,  un  peu  atténués  postérieurement.    Long.  :  3-3,5   millimètres. 

Madagascar  (Androy),  Ambovombe  (D'  J.  Decorse). 

Moins  large  que  le  précédent  avec  les  dessins  noirs  bien  nets  sur  les 
élytres,  etc. 

Scraptia  Decorsei  nov.  sp. 

Oblongus  (lut  oblongo-i'longfilus ,  uitidus ,  grispo-pubfsrens,  tcslaceis ,  ali- 
qmtpro  parti'  riifcscens,  oridis  lù^i'i^i  ;  thnrari'  ad  basiii  mcdiorrc  bihnprcssn. 

Oblong,  parfois  oblong-alkngé,  brillant,  pubescent  de  gris,  testacé, 
parfois  en  partie  roussâlre  sur  la  tcte ,  les  antennes  ou  en  dessous ,  yeux 
noirs.  Tête  relativement  petite,  densément  ponctuée;  antennes  couiles  ; 
protborax  pas  très  court,  nettement  rétréci  en  avant,  densément  ponctué, 
orné,  de  chaque  côté  de  la  base,  d'une  faible  impression  peu  distincte; 
écusson  petit;  élyttes  peu  plus  larges  que  le  prothorax,  un  peu  rétrécis 
en  arrière,  finement  ponctués.  Long.:  3,5-3,8  millimètres. 

Madagascar  :  Ambovombe  (D'  J.  Decorse). 

Ressemble  à  S.  apiciconiis  Pic,  mais  tète  moins  étroite,  antennes 
n'ayant  pas  leur  dernier  article  noir.  etc. 


—  504  — 

BlOPHIDA  IMPRESSA  Pic. 

Décrit  comme  Srraptin  (Dali.  Mus.,  1911,  p.  ai  5),  mais  doit  rentrer 
dans  le  genre  Biophida  Pascoe.  Varie  par  les  élytres  concolores  (forme  type) 
on  maculés  de  foncé  sur  les  côtés (var.  nigronotata  Pic),  ou  encore  par  les 
éiytres  ornés  d'nnc  bande  latérale  noire,  étranglée  au  milieu  et  n'atteignant 
pas  le  sommet  des  élytres  (var.  nov.  juucta). 

Des  chasses  de  I».  EUenberger  à  Lambaréné  au  Gabon,  région  de 
rOgooué. 

Spastica  Wagxebi  Pic. 

Banderas ,  dans  le  Chaco  de  Santiago  del  Eslero  (E.-R.  VVagnei,  1910), 
de  janvier  à  mars. 


—  505  — 


SlLPIlIDES  NOUVEAU  V  DE   LA   CoLLECTlOS  BU  MusÉUM , 
PAR   M.   G.   PORTEVIN. 


Eusilpha  (Calosilpha)  Renatae  nov.  sp. 

Omnino  cœruleo-metaUicu ,  angulis  anticis  protlioracis  macula  rufa  elongnlo- 
quadrata  ornatis.  Capiit  iiitiditm ,  fronle  fortiler  trijoveolata,  antennarmn  clava 
abrupla  h  articulata.  Proiiotuin  Iransversuin ,  quam  eltjtra  angustior,  profuiide 
iinpressum,  fortiter  et  dense  piniclaluin,  eminenlibns  disci  nitidis  lœvihusqup. 
Elijtm  ovata .  tateribus  patilo  avcuatis,  ad  apicetn  brève  et  levissime  sinuatis , 
aiigtilo  (tpicali  oblique  Ivuncalo ,  tribus  costis  clevatis  nitidis  ornata,  i"  3''que 
ad  basin  divergent ibus,  externa  ad  cullirm  posticum  abbreviata ,  nilervattis 
opacis,  dense  et  sat  fortiter  pttnctatis.  SubluJi  nitida,  omnino  cœruleo  metallica. 
Long.  16  millim. 

Une  9  (le  la  collection  A.  Grouvelle ,  e'tiquelée  :  Iles  Malaises. 

Cette  magnifique  espèce  est  très  voisine  des  Eusilpha  viridis  Mots,  et 
cœlestis  Dohrn.  Elle  s'en  sépare  par  son  pronotum  plus  étroit  que  les 
élytres,  qui  sont  ovales,  avec  les  côtes  1  et  3  courbées  en  sens  inverse  à  la 
base  et  par  la  coloration  de  son  pronotum.  Chez  viridis,  la  tache  rouge 
fauve  forme  une  bande  assez  étroite  dans  l'angle  anléiieur,  qui  se  rétrécit 
brusquement  au  milieu  du  pronotum,  de  sorte  (jue  le  rebord  latéral  est  seul 
rouge  jusqu'à  l'angle  postérieur;  chez  cœleslis,  ia  bande  rouge  se  continue 
jusqu'à  l'angle  |)ostérieur  en  ne  se  rétrécissant  que  fort  peu.  Chez  Renatae , 
il  y  a  seulement  une  tache  en  rectangle  allongé  occupant  la  moitié  anté- 
rieure des  côtés  à  peu  près.  La  tête,  le  pronotum  et  le  scutellum  sont  d'un 
bleu  mélallique  éclatant;  le  Iront  est  fortement  tril'ovéolé,  les  antennes, 
également  d'un  bleu  brillant,  ont  une  brusque  massue  de  k  articles.  Le 
pronotum  est  brillant  en  cntiei-,  sauf  dans  les  angles  antérieurs  ;  il  a  une 
ligne  médiane  très  enfoncée  et  deux  impressions  parlant  de  la  base  et 
rejoignant  fimpression  sinueuse  latérale  également  profondes.  L'ensemble 
de  ces  impressions  délimile  quatre  érainences,  deux  allongées  en  avant  et 
deux  arrondies  en  arrière,  qui  sont  pratiquement  lisses.  Le  reste  du  pro- 
notum, particulièrement  à  la  base,  est  très  fortement  etdensémenl  ponctué. 


—  506  — 

Les  élylres  oui  leur  bord  laléial  en  longue  courbe  plate  depuis  l'épaule 
jusrpie  près  de  rextréiuité;  là  ils  offrent  une  très  courte  et  très  légère 
sinuosité,  puis  l'angle  apical  est  obliquement  tronqué  en  remontant  vers 
la  suture,  mais  les  angles  de  celte  Ironcalure  sont  émoussés.  Les  troiscôtes 
habituelles  sont cariniformes  et  brillantes,  l'externe  et  l'interne  courbées  en 
se  is  inverse  dès  la  base,  la  médiane  courbée  à  la  liauleur  (bi  cabis  élytral, 
d'où  elle  se  dirige  directement  sur  l'extréniilé  de  l'interne.  La  cote  externe 
disparait  dans  le  calus  élytral,  qui  est  assez  faible. 

Hyponecrodes  emarginatus  nov.  sp. 

Niger,  pronoto,  disco  bmiuwo  cxccplo,  untennarum  (irlirulo  iillimo,  pijiji- 
dmpic  rufo,  eliilris  ad  apirem  ciiKn-oiiialis.  Cnpiil  iiiip-tim ,  Jhmlr  inler  ocnbs 
rarina  fhrlitn-  incurcata  inuiiila,  nnlrnuh  niffiis,  urluido  ullimn  litleo.  Pro- 
iinluiii  ad  lalcm  loir,  ad  basin  aii^irnstc  ruftiin,  Inlcribus  forliler  l'.ridamUs  et 
Arvalis ,  ml  densr  ri  minute  puiirlalis.  Elijim  ovala ,  humrris  rolaiidalis,  ad 
npii-cm  xat  breoilcr  emar(riiutla,  anoiih  sutura li  aculu,  tribus  co-slis  mrinutis 
nniula,  iiitprc<illi>i  gro>ise  et  mt  remote  punctalin.  Piigidium  omiiliin,  l'>'"PII,'P- 
diuin  supra  rufuiii.  Loiiff.  i(j  niiHiiu. 

Un  exemplaire  d  de  la  collection  A.  Grouvelle  étit^ueté  :  Urésil,  coll. 
Mniszeck. 

Cette  nou\elie  espèce  se  rapprotbc  le  plus  de  //.  discicollis  Br.  dont  elle 
se  dislingue  par  la  colorati<»u  des  antennes  (;t  les  élylrcs  émargini's  à 
rexlréniité.  En  outre,  les.  épaules  ue  présentent  aucinie  trace  de.  dent,  et  la 
ponctuation  des  intervalles  des  éiylres  est  beaucoup  plus  forle  et  plus 
écartée  que  dans  toutes  les  espèces  du  genre. 

En  ce  qui  concerne  la  coloration  des  derniers  segments  abdominaux,  je 
ferai  remarquer  (pie  ce  caraclère  est  secondaire,  étant  soumis  à  de  nom- 
breuses variations.  Chez  U.  nijihruruji  Bl.,  le  ])ygidium  eu  entier  et  la  |dus 
grande  partie  du  propygidium  sont  généralt-ment  roux  ;  mais  certains 
exemplaires  ont  ce  dernier  segment  plus  ou  moins  envahi  par  la  couleur 
noire,  qui  foi-me  une  pointe  au  milieu,  laissant  seulemont  t\Qn\  taches 
laléiales  orangées,  ou  puvahil  les  côtés,  ne  résenaut  qu'une  tache  orangée 
au  milieu  delà  marge.  Kulin  le  propygidium  di'vient  tout  noir,  ainsi,  que 
le  pygidium  m  entier;  je  nommeiai  celle  sùvniww  ab.melanurus  nov.  (-liez 
discicollis,  j'ai  observé  des  varialions  semblables  dans  la  coloration  du  pro- 
pygidium, sans  trouver  d'exemplaires  à  pygidium  noir. 

Une  auti-e  remarque  intéressante  est  h  laire  sur  le  genre  Hijponccrodes. 

Dans  un  certain  nombre  d'espèces,  les  pattes  sont  ])lus  courlfs  et  les 

tarses  sont  éf)ais,  plus  particulièremeul  chez  le  S.  Le  tarse  est  alors  à  peu 


—  507  — 

près  de  la  lonfjueiir  du  lil)ia,  taiulis  ({uc  chez  les  autres  espèces  il  natleiiU 
que  les  3/5  de  celle  longueur.  L'espèce  qui  a  ce  caractère  le  plus  marqué 
est  //.  higuUnim ,  chez  lequel  le  d*  a  tous  les  tarses  d'égale  largeur.  //.  er^- 
ilirurus  et//,  ptnarfpnatus  font  aussi  partie  de  ce  groupe.  Au  conlraiie, 
//.  discicollis,  UncalocoUis ,  caijonneims  ont  des  tibias  allongés  et  des  tarses 
déliés. 

Thanatophilus  Obalskii  nov.  sp. 

Obloiiijus ,  paralloltis ,  oiniiino  iiiger  el  opaciis ,  aiio  ritfo  chjlris  costaexlenin 
cantuitn,  céleris  fcrc  omiiino  oblilrrntis.  Pronotum  iransversum,  lateribtis 
rnlde  ivliiiidalis,  anlicc  nngHstfiUim ,  hasi  utrinqur  ohUiiuc  IntucaUi,  unie 
sciilellitm  subsinmita ,  disco  vi-r  perspirxe  bnmpressionnto ,  omiiino  deusis- 
siiiie  et  nuhlilksimr  pimclulalum.  Ebjtra  payallela,  liioiieris  rotiimlaùs ,  ad 
apicem  in  nuire  Irniiscersiin  Irnncala,  in  feniina  allenuatn  cl  sinuKlo-emariji- 
iiald ,  (tnjruhi  sulurali  rolimdulo  puulo  producto ,  tribus  costis  mnnita,  inmruin 
ealcrna  poiie  callum  poslirum  alibreointa ,  duobus  internis  rersiis  apicem 
Iniiliiin  breriler  indicalis.  Subliis  nitidus,  pijgidio  onniino,  vidrij-ineqnc  posle- 
riitri  prnpiijridii  rufo ,  pilis  liilco  aurcis  ornala.  Long,  m  à  i  à  rnillini. 

Colombie  Brilamiique  :  Lac  Teslin,  recueilli  par  M.  T.  (Jholski. 

Evidemmeul  voisin  de  lermiiialiis  Humm.,  mais  plus  étroit  et  praliquo- 
meut  glabre.  Ce  n'est  qu'à  un  fort  grossissement  qu'on  aperçoit  sur  la 
léte,  le  pronotum,  la  partie  latérale  et  postérieure  des  él vires,  des  poils 
noirs  couchés,  très  courts  et  espacés.  En  outre,  lerininritus  a  sur  les  élylres 
trois  côtes  lines,  peu  élevées  mais  bien  marquées.  Ici  la  côle  externe  est 
cariniforme  et  brillante  et  se  termine  assez  loin  derrière  le  calus  élytral, 
qui  est  très  petit  et  silué  juste  sur  la  deuxième  côte.  Celle-ci  n'est  indiquée 
que  faiblement  à  partir  du  calus  ;  enfin  la  côle  interne  n'est  représentée  que 
par  un  court  rudiment  de  ligne  vers  l'angle  suturai,  qui  fail  même  parfois 
eulièromenl  défaul. 

Genre  Eiiviuctode.s  nov.  gen. 

Gcn.  Eucinelo  Gcrm.  simillimus,  co.ris  postvrioribus  hatid  laminalo  dila- 
lalis,  elylris  baud  strigosis,  stria  siitnrnli  nidla,  prœsertim  divergens. 

Forme  des  Eiicinetus,  dont  il  se  dislingue  par  ses  hanches  postérieures 
non  dilatées  en  lame  qui  recouvre  les  fémurs  ,  ses  élytres  sans  strie  suluralc 
et  non  strigueux  en  travers.  Les  antennes  sont  en  massue  faible,  et 
atteignent  presque  la  base  du  pronotum.  L'abdomen  présente  cinq  seg- 
ments. Les  fémurs  des  pattes  intermédiaires  et  postérieures  sont  ti'ès 
aplatis,  en  ovale  allongé. 


—  508 


E.  Lesnei  nov.  sp. 

Oblongtis  ovatus,  conveœus,  postice  attenuatus,  bnmneo  rufiis,  capite,  abdo- 
mine  pedihusque  rujis  antennis  luteis.  Copiit  pronoUnnquc  haud  per.spicue 
jmnctatum  ;  ehjira  haud  strigosa  nec  striata ,  densissime  et  kvissime  pwictulata, 
tenuissiine  griseo-puberula.  Siibliis  dense  et  leviter  puiiclulnlus ,  abdominis  mar- 
ginibiis  postcrioribus  segmcnlorum  pilis  aitreis  wunitis.  Long,  i  mill.  2/S. 

Un  exemplaire.  Java  occidental  :  M'  Gide. 


500  — 


Undescribed  CRàyE-FiiES  i.\  tue  Paris  Muséum  [Tiviudxk.  Dipirba) 

Af^ican  Species,  Part  II 

(Continued) , 
DY  Charles  P.  Alexander  ,    , 
Ph.D.,Urbana,Ill.,U.S.A. 


Sl'BFAMILY  tipllixae. 

Tribe  TIPULINI. 

Nephrotoma  madagascariensis  (Euderlein). 

1912.  Pacliyirhiita    madagascariensis   Enderleîn ;   Zool.    Julub.,  Sijst.,  vol.   Sa, 
pt.  1,  p.  17-18. 

Spécimens  in  llie  collection  fi'om  llie  Forêt  d'Andrangoloaka,  Imerina, 
Madagascar,  collected  in  1891  (A.  Grandidier)  and  olhers  coUected  in  llie 
Island  by  Camboue  in  189/1. 

Tbe  fcmale  sex  lias  uever  beeu  described  and  is  hère  made  the  allotypo. 

AUotijpe,  9.  —  Lenglli.  16  mm.;  wing,  i5  mm. 

Similar  to  llie  maie,  differiug  as  foUows  :  Size  larger;  anlennae  sborler, 
light  yellow,  Avith  only  llie  outermost  segmenls  darker  colored  ;  shiny  arca 
on  ihe  occipnt  very  indislincl,  being  alniosi  concolorous  wilh  llie  verlex; 
pleura  of  Ihe  ihorax  indisliuclly  striped  longiludinally  wilh  reddish  on  a 
yellow  ground;  sligma  pale  brown,  scarcely  darker  ihan  ihe  saturated 
ground-color;  a  whilish  siibhyaliue  spol  before  ihe  sligma  in  cell  i  si  Ri; 
cell  Ml  short-peliolate ;  ovipositor  wilh  the  valves  slender. 

Ailotype,  9,  Madagascar  (P.  Camboue),  No.  70-1894. 

AUotype  in  the  Colleclion  of  the  Paris  Muséum. 

Nephrotoma  flavonigra  iiov.  sp. 

General  coloralion  black,  llie  last  Iwo  segmenls  of  ihe  palpi,  anlennae, 
anlerior  part  of  llie  verle>i,  pronolum,  haltères  and  segments  two  lo  four 

MlISÉOM.  — ^   XXVI.  3â 


—  510  - 

of  the  alKlonicn  yellow;  femoia  wilh  tlie  basai  half  yellow,  ihe  apicnl  lialf 
black;  wings  greyish  subhyaline,  Ibe  base  aud  costal  région  ycliowisli. 

Female.  —  Length  about  i3,5  mm.;  Aving,  ih  mm. 

Frontal  prolongation  of  the  bead  black,  more  brownisb  laterally  beneatb 
ibe  long,  siender  nasus;  palpi  with  tbe  two  basai  segments  brown,  ihc 
leimiiial  two  conspicuonsly  yellow;  nloulbpa^^^  dark  browii.  Aniennae 
liglit  yellow,  onl\  llie  distal  flagellar  segments  more  brownisb.  llead  bJack, 
llie  vertex  surrounding  tbe  antennal  bases  ligbt  yellow;  a  browu  spot 
at  tbe  inuer  majgin  of  tbe  eyes  at  the  narrowesl  point  of  the  vertex;  ibe 
velvety  black  posterior  poition  of  tbe  vertex  sends  a  médian  point  forwards 
between  ibe  eyes;  occiput  witb  a  conspicuous  opaque,  circular  area  of  a 
greyisb  color. 

Pronotum  black,  tlic  sculum  broadly  and  vei'v  conspicuously  yellow. 
Mesolborax  black  w itb  indistinct  grey  siripes  on  tbe  praesculum  and  giey 
centers  to  tbe  scutai  lobes.  Haltères  ligbt  yellow.  Legs  A\ith  ibe  coxae 
black;  frocbanteis  dark  biownish  black,  tbe  fore  trocbanters  paler;  femora 
Avilb  tbe  basai  balf  biigbl  yellow,  tbe  iipical  balf  black,  on  the  fore  femora 
Ibe  yellow  bases  a  Htlle  narrower:  tibiao  ligbt  brownisb  yellow  passing 
inlo  dark  brown  at  tbe  tips,  tbe  extrême  bases  brown;  tarsi  dark  brownisb 
black.  Wingsgrevish  subliyaline,  bright  yellow  basally  and  in  tbe  costal 
aud  subcostal  cells;  slignia  oval,  dark  brown,  tbe  center  hairy;  wing-apex 
a  litlle  darkened;  obliteralivf!  area  before  ibe  slignia  exlcnding  along  tbe 
cord  to  tbe  fork  of  M;  a  snialler  area  beyond  the  slignia;  veins  dark  brown. 
Venalion  :  /i-j^;;  a  little  shoilei'  iban  //s;  celle  M\  l'ather  broadly  sessile; 
fusion  of  il/  end  tjic  basai  delleclion  of  Cu\  punctiloiiu. 

Abdomen  with  segments  one  and  five  to  eiglit  black;  two  to  fonr  \ello\\, 
broadly  margined  lalerallv  \\\\\\  black;  slcrnites  similar,  ihe  yellowisb 
more  obscure,  tbe  brown  latéral  margins  a  little  broader.  Génital  segment 
and  ovipositor  more  horn-colored. 

Uahital.  —  Madagascar. 

IIolotj()e,9,  Imcrina,  Forêt  d'Andrangoloaka,   1891  (A.  Giamlidier). 

T\pe  in  the  (îolloction  of  the  Paris  Muséum. 

The  unique  t\pe  is  curiously  deformed ,  the  left  side  of  the  mesonotal 
praesculum  being  deeply  impressed,  distorting  the  usual  prnoscnUd  siripes. 
Il  seems  probabl\  thaï  this  injury  occured  wbile  tbe  lly  was  still  teucral 
or  still  in  tbe  pupal  stage. 

Nephrotoma  xanthoplaca  nov.  s». 

(leneral  coloration  ligbt  yellow,  Ihe  mesonotal  praesciitiim  and  scutiiin 
wilh  a  solid  black  patlern;  haltères  yellow;  femora   yellow,   Ihe  apices 


—  511  —  ■ 

l»l;ick,  hroadesl  on  llie  fore  fcniora,  narrowcst  ou  llic  liind  Icniora;  libiat; 
light  brown,  tlie  bases  and  lips  darker  brown;  A\ing-s  grevish  subhvab'ne, 
tbe  base  and  the  coslal  région  yellow  ;  abdomen  yelloAv  wilh  a  velvely  l)lack 
subterminal  ring. 

Fcmale.  —  Leugl  abonl  i5,5  mm.:  wiug,  i3  mm. 

Frontal  prolongation  of  ihc  hcad  dull  yellow;  palpi  liglil  brown,  llio 
terminal  segments  darker  broAvn  ;  moutbpnrts  brown.  Antenuae  liglil 
yellow,  only  the  distal  flagellai'  segments  brownisb.  llead  eutirely  yellow  ; 
occiput  witbout  a  shiny  area. 

Pronotura  light  yellow.  Mesonolal  praescutum  liglit  yellow  with  tliree 
broad,  shiny  black  stripcs,  the  iulerspaces  and  outer  ends  of  the  latéral 
slripes  opaque  velvety  black  so  ail  the  stripcs  appear  conilueut;  scutnni 
yellow,  tbe  lobes  shiny  black,  margincd  with  opacpie  velvely  black  con- 
nected  across  the  suture  Avith  the  black  area  on  the  praescutum  ;  remaiuder 
of  the  mesonotum  light  jellow.  Pleura  yellow .  Hallcres  yellow.  Legs  AAith 
the  coxac  and  trochanters  yellow;  femora  yellow,  the  tips  black,  tliose 
of  the  foi'c  femora  broad  (4,3  mm.)  including  about  the  distal  half,  the 
middle  and  hiud  femora  with  narrow  tips,  narrowest  (i,5  mm.)  on  the 
liind  femora,  a  little  broader  (2  mm.)  on  the  middle  femora;  tibiae  pale 
broAvn,  Ihe  exti-eme  bases  and  the  rallier  broad  tips  dark  broAxnish  black; 
larsi  dark  broAvnish  black.  ^Aings  greyisli  subhyaline,  the  Aving-base  and 
the  costal  and  subcostal  cells  bright  yellow  ;  stigma  dark  brown,  oval, 
scarcely  hairy;  Aving-tip,  indistinctly  darkened;  a  narrow,  brown  seam 
along  the  cord  to  ihe  fork  of  1/;  veins  dark  broAvn,  those  in  the  yellow 
areas  e  little  more  jellowish.  Venalion  :  Bs  dislinctly  shorler  thi»n  R2  +  3; 
cell  ^1/1  rather  narrowly  sessile;  fusion  of  .1/  and  the  basai  defleclion 
of  Cu\  punctiform. 

Abdomen  bright  yellow  with  a  deep  velvety  black  ring,  this  including 
segments  six  to  eight.  Ovipositor  dark  horn  color. 

Habitat.  —  Madagascar. 

Flolotype,  9.  Imerina,  Foret  d'Andrangoloaka,  1891    (A.  Ciraudidicr). 

Type  in  the  Collection  of  the  Paris  Muséum. 


;<'i 


—  512  — 


Li:s    MOVSTKJVICS    DE   Fi\A\ci:, 
PAR   M.   l'j.    Séguy. 


Adultes  :  9,  exln-milé  de  l'abdomen  lion(|aee,  lamelles  lermin;dcs  (ccr- 
ques)  ]ieu  visibles  à  roxléiieiir.  GriU'os  simples  sans  denlicidalion. 

A.  Appareil  génital  d*  :  G()nap()]diyscs 
rudimentaires  ou  nulles;  article  basilaiio 
des  forcipules  sans  verrue  portant  des 
soies. 

Deuxième  groupe. 

Larves  avec  un  siphon  respiratoire 
court.  Dents  du  peigne  du  siphon  simpb's 
ou  bifurquées. 

h.  Genre  Taoiiîorliyo«'hus  Arribalzaga 
1891.  Dipt.  argent.,  167,  II  {l\ev. 
Mus.  La  Plata);  Theobald,  M.  G.,  II, 
190  (1901);  Blanchard,  Moustiques, 
38 1  (190.5);  Edwards,  Entom.,  XLV, 
193  (1919);  l^iilL  Enl.  Res.,  II,  25i 
(1911-19). 

Syn.  Mansonia  Blanchard  1901,  C.  ï\. 
Soc.  BioL,  53,  10^5  (part.);  Howard, 
Dyar  et  Knab,  Mosq.  N.  C.  Amer.,  III, 
1,  5oi  (1916). 


IMJJ.    ■:'!. 


Apjiarcil  ;{t'nilal   J  T.  BlCllIARDll  Ficulbi  189O,  Dod.  Suc. 

da  Taeniorliyiiclius  Uichiardii  Fkalh'i'     Enl.    liai.,   2G1,    l3,   pi.   V,   Sy  :   Blan- 
chard,   /.    c,    38 1    (1908);   Edwards, 
Entom.,  XLV,  961  (1912);  Eut.  Mont.  Mag.,  S.  3,  V,  83  (1919);  Ville- 
neuve, Bull.  Soc.  Ent.  Fr.,  55,  3  (1919)- 

Très  voisin,  sinon  synonyme  de  Mansonia  pcrlurbans  Walker  1806: 
Howard,  Dvar  et  Knab,  /.  c,  HI,  1,  5o5,  5o8,  pi.  34,  N°  229;  — 


'i  Voir  Bull.  <li(  Munviim,  1990,  u"  3,  p.  228;  n"  /i ,  p.  329;  n"  5,  p.  ^07. 


5i:^ 


Fisj.  30.  —  Larve   du   Taeniurhyiiclms  Richiurdn, 

a,  tète;  —  b,  appareil  respiratoire; 

c,  crochets  de  l'extrémité  apicalc  du  siphon  vus  de  l'ace  c(  de  profil. 


Smith,  Eut.  News,  XIX,  22  (1908);  Ednards,  Eut.  M.Mai^.,  S.l],  V,  8li 


-     5U  — 

Celte  espèce  se  distingue  des  OclileroiaUis  pav  les  écailles  des  ailes,  la 
])nsilion  de  la  nervure  tiansverse  postérieure,  pal'  la  forme  de  reKlrcniilé 
(1(!  Talidomen  des  9  el  les  griffes.  Elle  se  sépare  aussi  facilement  des 
Culicclla  par  la  présence  de  l'anneau  daii-  du  milieu  du  mélalarsc,  la  forme 
des  écailles  des  ailes  et  toujours  par  la  position  de  la  transvorse  posté- 
rieure. Les  d  se  distinguent  encore  par  Tappareil  génital  (fig.  ■?'»). 

Formule  unguéale  c?  :  2.o  -  2.o  -  o.o:  -  9  :  o.o  -  o.o  -  o.o. 

Long.  :  6-7  millimètres;  aile  :  /i,5  -  5,2  millimètres. 

Toute  la  France,  commun  par  places  :  Meudon  (Sésjuy  :  Mus.  Paris); 
Rambouillet  (/)'  Villeneuve);  Benoite-Vau)t  (Septembre),  Verrière  (juillet- 
aoùl),  Marne  :  Villers-Daucourt  {(lonliev);  Lyon,  Urenoble  (/>'  Villeneure). 

Angleterre  (iTAro/wJr/,  Efhnmls):  Italie  (FîV»////,  Tlteolxild);  Macédoine 
{.hijeitx);  Palestine  {TIteobald). 

Il  existe,  dans  1:»  collection  Moigon  au  Musi'um  (\o  Pai'is,  un  Moustique  9, 
N°  i3G./io,  étiqueté  (htlex  /laciiustris,  qui  répond  à  la  description  du 
T.  Ukhlardii;  ce  Moustique  provient  d'Aix-la-Chapelle. 

La  larve  du  Tucuiorhi/nchiis  Jiicinardii  vit  fixée  par  le  siphon  aux  racines 
advenlives  des  iierbes  aquatiques,  auxquelles  elle  emprunte  l'air  respi- 
ratoire. Le  siphon  est  court,  coniipie,  ai-mé  à  l'extrémité  de  deux  séries 
sunétri(jues  de  crochets,  près  desquels  s'ouvrent  les  orifices  respiiatoires, 
qui  sont  mis  eu  contact  avet  les  tissus  de  la  plante  (fig.  2  5).  Cette  larve 
peut  aussi  respirer  en  mettant  le  siphon  directement  en  contact  avec  l'air, 
comme  les  autres  larves  de  Moustiques. 

La  tête  porte  des  antennes  d'une  loiigucui'  remarquable;  les  yeux  sont 
])àles,  iap[)rochés;  la  bouche  est  munie  de  deux  pièces  symétriques,  arti- 
cuh-es,  (pii  portent  des  soies  préhensiles  sim[)les  ((ig.  aS-rt). 

Comme  certaines  larves  d'Ephydrides,  on  trouve  le  plus  souvent  la  larve 
du  T.  lUchiavdii  accrochée  aux  racines  du  Glijcerla  JluUans ,  pendant  les 
mois  de  juin  et  juillet.  11  semble  qu'il  n'y  ait  qu'une  génération  par  an. 

L'adulte  est  conmuin  surtout  pendant  les  mois  chauds.  Cette  espèce  hi- 
verne sous  la  forme  laivaire. 

5.  Genre  Tli«M»itaiiiiu  Neveu-Lemaire  1909,  C  R.  Soc.  JiioL,  i33i; 
Theobald ,  M.  G. ,  II-V;  Blanchard ,  Moust.,  980(1 908 ) ;  Ednards ,  Enlom., 
XLV,  261    (1919);  BiolGniann,    Im».  Sot.  Eût.  Fr.,  LXXXVIII,  98 

(lOM))- 

8\n.  Tlieohnldiiiella  Blanchai-d  1906,  Moust.,  890  (part.);  —  Paetldo- 
iJic(d>iildia  Theobald  1907,  M.  C,  IV,  271  (part.). 


—  515  — 

f.egcme  T/irohaldia  peut  so  divisf^r  en  trois  soiis-gbnros,  si  l'Un  considère 
la  ronfoiniation  des  larves  du  la  slruclnre  de  raj)|);ueil  gi-nilal  (J  : 


Lanws  : 

1.  -  (4).  Siphon  respiratoire  ëpais  et  court  (indice  ==  2,5  -  3). 

j  Deuxième  groupe.  ] 

2.  -(3).  Dents  apicales  du  peigne  du  siphon  courtes,  épaisses,  bifides 
ou  trifides.  I.  Allotheohaldia. 

3.  -  {•?.).  Deilts! apicales dii  siphon  transformées  eii soies.      II.   îhcohnhUa. 

h.  -  (  i  ).  Siphon  respiratoire  long  ( indice  =^  G  -  8 ).      [  Troisième  groupe.  ] 

II l.   Cnlicella. 

Adultes  (appareil  génital  d)  : 

1.  -  (a).  Trigonapophyses  bien  dévelopjiées.  Bras  péniens  très  dé'feloppés 
accompagnés  d'Une  crête  dentée.  I.  Allotheohaldia. 

2.  -  (  1  ).  Trigonapophyses  peu  développées.  Bras  péniens  terminés  par 
un  crochet  denté  latéralement. 

3.  -  (4).  2  niacrochètes  épais  sur  le  cône  basai  du  i"  article  des  forfci- 
pules.  11.   Tlieobaldia. 

h.  -  [S).  3- A  niacrochètes  sur  le  cône  basai  du  i"  article  des  fôrcipules. 

m.  Ciiiicella. 


TABLEAU  DES  ESPECES. 

1.  -  (8).  Pattes  annelées  de  clair. 

2.  -  (5).  Ailes  tachetées.  Transvci-se  postérieure  très  rappi'ochéc  de  la 
transverse  médiane. 

3.  -  (/i).  Thorax  avec  des  lignes  longitudinales  blanches,  d*  palpes  plu5 
courts  que  la  Irbnipe.  Long.  G-io  millimètres.         1.   T.longeareolata. 

6.  -(3.).  Thorax   sans  lignes  longitudinales  blanches,   d*  palpes  plus 
longs  que  la  trompe.  Long.  7,5-io  millimètres.  2.   T.  annulata. 

5.  -  (2)  Ailes  non  tachetées.  La  distance  entre  la  transverse  médiane  et 
la  traiisverse  postérieure  égale  à  peu  près  la  longueur  de  celle-ci. 

G.  -  (7.  )  Premier  article  du  tarse  des  pattes  antérieures  plus  long  que  les 
antres  articles.  Trunipe  de  couleur  sonibre.  Long.  6-8  millimètres. 

!i.    T.  vmrsitans. 


—  516 


7.  -  (6).  Premiei-  article  tin  tarso  des  pattes  antérieures  de  la  même  lon- 
gueur que  les  autres  articles;  trompe  de  couleur  claire.  Long.  7  millini.  5. 

5.   T.fumipennis. 

8.  -  (  1  ).  Pattes  non  annelées.  Ailes  laclietées  comme  le   T.  anmdala. 
Long.  7  millim.  5.  3.   T.  glaphijroplcm. 


I.  SuBG.  Allothcolmldia  Brolemann  1 9 1 9 ,  Ann.  Soc.  Eut.  Fr.,  90. 

1.  TiiEOBAKDiA  (A.)  LONGEAUEOLATA  Macquart  i838,  in  Webb  et  Berthelot, 
Hist.  nat.  des  îles  Canaries,  Ent.  Dipt.,  99.2;  Dipt.  Exot.,  I,  1,  3^2 
(i838);  Blanchard,  Moust.,  286,  21  (1905);  Brunetti, /Jec.  ImLMus., 
1,  345  (1907);  Edwards,  IhtJl.  Eut.  lies.,  II,  3  (1911). 

S\n.  spathipalpis  Rondani  1872,  lioll.  Soc.  Ent.  liai,  IV,  3i,  12; 
Blanchard,  /.  c,  283,  20  (1906);  Theobald,  M.  C,  IV,  276  (1907); 
Brolemann,  /.  c,  LXXXVIl,  637  (1918),  et  LXXXVIII,  90,  97  (1919); 
Villeneuve,  Bull.  Soc.  Eut.  Vr.,  55,  2  (1919). 

Très  répandu  dans  la  région  méditerranéenne,  ren)onte  au  Nord  jusque 
dans  les  environs  de  Paris  (août-octobre). 

Paris  (sergent);  Rambouillet  (/>'  Viltcnciwe);  Fontainebleau  (7.  Ségui/  : 
Mus.  Paris);  Hautes-Pyrénées  :  Vallée  du  Gave  de  Pau  (Brolemann);  Var  : 
Bandol  (Lesnc  :  Mus  Paris);  Alpes  françaises  :  Briançon  [Blanchard). 
Espagne  (Laujer):  Italie,  Suisse   (Tlieobnhl);    Macédoine  (D'  Jiivet): 

Syrie  ;  Be\routli   (/)'  Landrieu  :  Mus.  Paris); 
Palestine,  Inde  (Tlieobald). 

Crète,  Ch\pre,  ÉgNp'^*^  [Theobald);  ïuuisic 
et  Algérie  :  très  commun  dans  la  réj'ion  littorale 
(  Wciss,  Lesne,  Surcouf,  Chevreux  :  Mus.  Paris); 
Maroc (Biichet  :  Mus.  Paris)  ;  Ténériffc  (Theobald); 
Grande  Canarie  :  Las  Palmas  (Lesne  :  Mus.  Pa- 
ris), Madère  (Theobald). 

Soudan  (  A ?«/;•) ;  Colonie  du  Cap  (Lounsbunj)  ; 
Sleynsburg  (Ellenberger  :  Mus.  Paris);  Trans- 
vaal  (Simpson). 


\*\ff.  2C.  —  Poils  pectines 

(!(;  la  bouclie  des  Throbuldia; 

1,  T.  annululii; 

2,    T.    loiijjvareiAutu. 


La  larve  adulte  du  T.   longearcolala  se  dis- 
tingue de  celle  du  T.  annnlata  par  le  peigne  du 
siphon  composé  seulement  de  7-9  dents  courtes 
et  épaisses.  La  bouche  porte  des  poils  pectines  très  longs,  beaucoup  plus 
développés  que  ceux  observés  chez  d'autres  espèces.  Ces  organes  existent 
dès  les  premiers  stades  (lig.  9 5-2). 


—  517  — 

II.    SuBG.  Theolmldia  S.  S. 

2.  T.  ANNULATA  Scliranlc  1770,  Beilr.  z.  naturg.,  97,  66;Macquart,  S.  à 
B.,  I,  35,  12  (i834);  Scliiner,  F.  A.,  II,  G>i6  (1866);  Blanchard, 
Moust.,  9.80,  18  (1906);  Austen,  Brit.  bl.  suck.  Aies,  -2 3,  pi.  5 
(1906);  Langeron,  Bull.  Soc.  Palh.  Exol.,  IX,  704  (1916). 

Svn.  variegalm  Sclirank  1781  (non  Blanchard  i852).  —  affinis  Ste- 
pheus  182.5,  Zoo/.  Jour.,  I,  A52. 

Très  commun  dans  toute  la  France  et  répandu  dans  une  grande  partie 
de  la  région  pale'arctique  ;  paraît  manquer  en  Afrique. 

Les  œufs  du  Theohaldia  annulata  sont  pondus  agglomérés  en  nacelle. 
Chez  la  larve  aux  premiers  stades ,  les  dents  du  peigne  du  siphon  sont 
courtes,  épaisses,  denticulées  2-3  fois  et  plantées  sans  ordre.  Ces  dents 
sont  remplacées,  chez  la  larve  adulte,  par  de  longues  soies  qui  caractérisent 
très  bien  l'espèce. 

En  captivité,  les  larves  se  nourrissent  de  débris  animaux  ou  végétaux;  si 
la  nourriture  fait  défaut,  celles  qui  n'ont  pas  achevé  leur  développement 
se  transforment  en  nymphe,  même  avant  d'avoir  atteint  le  3"  stade.  L'in- 
s^cle  parfait  éclot  au  bout  de  6-8  jours;  il  est  plus  petit  (5-7  mm.),  de 
couleur  plus  sombre  que  la  forme  typique. 

Les  larves  se  trouvent  dès  le  mois  de  mars  dans  les  fossés  et  les  petites 
mares  des  champs  et  des  forêts;  elles  s'acclimatent  facilement  dans  l'eau 
salée.  L'adulte  est  suitout  commun  dès  le  commencement  de  juillet. 

3.  Theobaldia  glapiiyroptera  Schiner  18G/1.  F.  A.  628. 

Semble  avoir  été  décrit  à  nouveau  parTheobald,  Monogr.  Culic,  IV, 
272  (1907  ) ,  sous  le  nom  de  Psmdo  theobaldia  niveilaeniata  pour  deux  exem- 
plaires mâles  provenant  des  Indes  :  Dehra  Dun  (cf.  Edwards ,  Bull.  Eut.  Res. , 
IV,  237(1913). 

Espèce  du  sud  de  l'Europe,  qui  a  été  trouvée  par  Schiner  en  Autriche 
(Gmunden)  et  eu  Dalmatie  (?).  Ce  Moustique  peut  se  trouver  dans  le  sud 
(le  la  France  comme  d'autres  espèces  méditerranéennes.  Il  a  les  ailes  tache- 
tées comme  le  T.  ammlala,  avec  lequel  il  a  des  allinités.  Il  s'en  dislingue 
nettement  par  ses  pattes  non  cerclées  et  par  la  structure  de  l'appai-eil 
génital  d. 


—  518  - 


ïiioisiioui';   (iiioiii'i:. 

Lîii'tb^  avec  iiii  siplloh  ies|)iraloii'c  Idng-.  Denis  ilU  peigne  <lii  siplion 
denticulées. 

111.  ScBG.  Ciiiicëlia  F'elt  190/1,  Bull.  79,  N.  Y.  St.  Mus.,  891  c; 
lloword,  Dyar  et  Knab,  Mosq.  N.  C.  Anioi. .  111,  /loy  (191 5). 

li.  Tiieobaldia(C.)morsitans  Xheobald  1901,  M.  G.,  Il,  8,  5/i.,  Edwards. 
Èntom.,  XLV,  9.61,  a  (1912);  lilanchanl,  Mousl.,  3iG,  81  (190.^)); 
Brolemann,  Am.  Soc.  Eut.  Fr.,  1919,  89,  96. 

très  commun  dans  les  bois  des  environs  de  Paris  dès  là  fin  avril:  se 
trouve  rarement  dans  les  maisons. 

Meudoii,  Nemours  [SurroiiJ  :  Mus.  Paris);  lîandjouillcl  (/)'  Viticneuri' ; 
Séi>ui/  :  Mus.  Paris);  Maine-et-Loire  :  Saint-l»émy-la-Yarénile  {11.  du 
JUiij.^son  :  Mus.  Paris);  Meusfe  :  llevi};n\  {(loidit'i-  :  Mus.  Paris);  Creuse  : 
La  Celle-Dunoise;  Gu<^ret  :  Élaiifj  de  la  Gourlille  {Alliiïii(d):  Pyrénérs 
(  llrolcmnun). 

Anjîk'Ierre  {Tlieohnld ,  Edirayda):  P)elfii(|ue  (/)'  Goclghrhw'r);  ILdIande 
[Tlieobald):  Macc'doine  :  (iunendze  (Mus.  Paris). 

5.  TiiF.oiîAf.DiA  (G.)  Kunnr'ËNMS  Stejdiens  i8f>5.  ZonL  Jom.,  I,  /i53,  5; 
Pduncijard,  Moust.,  807,  O7  (1906)  [part.];  Ed\Vards,  Eniom.,  XLV, 
969,  3  (1919). 

S\n.   Tlii'olnddi  de  Meijcre   1911,   Tijdsclir.  Enloiii.,L\\,   1A9. 
Parait  plus  jare  que  le  précédent. 
• 

Marais  de  Sucy  {Ségtiy  :  Mus.  Paris). 

Angleterre  ( Edwards);  Hollande  (de  Mvijcrv);  Macédoine  [Joijeux). 

La  larve  du  Theobaldia fumipennis  se  rencontre  dès  le  début  d'aviil  dans 
les  mares  herbeuses,  en  compagnie  des  larves  (VAiiophpIrs.  Gette  larve  vil 
aussi  dans  les  mares  couvertes  de  Lemua  (  Leinna  miitor  el  lri>vlc  i)  en  com- 
pagnie des  larves  des  Tlieobaldia  morsilans,  CmIcx  horteiisis  ai  pyrcuaUm ; 
c'est  le  plus  souvent  l'habitat  de  ces  larves  à  long  siphon. 

La  larve  du  Thcohuldiu  jumiponnis  porte  à  Pextr-émité  du  siphon  lespi- 
ratoire  deux  appareds  symétriques  composés  de  8-19  soies  raides,  mobiles 
verticalement,  pouvant  se  déplier  on  éventail.  Lorsque  la  larve  se  déplace, 
l'évonlail  <'st  re|ilié  ot  rabattu  vers  l'apex  du  siphon:  pour  periucllre  le 


—  519  — 

coiilacL  ilii  siphon  avec  l'air,  l'appareil  se  déploie  à  la  surface  de  l'eau,  on 
(^cariant  les  Lcmua  qui  pourraient  empêcher  ce  contact  (fig".  97-i). 


I'"i"g.  37.  —  Appareil  respiratoire  de  la  larve  du  Theobaldia  fioitijii'iiiii^. 
£ft,   exlréiiiitë  apieale  (lu  sîpLon  luonlranl  les  soies  dépiiées  feli  éventail.  W^  i 


Los  larves  du  Tlieohnhlia  fumipchnis  se  distinguent  de  celles  du  T.  mor- 
siiivis  par  la  présence  d'e'pincs  supplémentaires  disposées  sans  ordre  sur  le 
siphon  rt-spiraloire  (fig.  27- à). 


—  520 


Notes  svn  les  espèces  de  Mytilus  DÉcniTEs  pau  LAMirtck 

(Fin), 

PAR  M.  Ed.  Lamv. 


M.  ACHATINUR. 
(Lamai'ck,  Anim.  s.  vert.,  VI,  i'*  p.,  p.  12 5.) 

D'après  Desliayes  (i836,  Anim.  s.  vert.,  9"  éd.,  VII,  p.  ^5),  Lamnrck 
a  confondu  sous  le  nom  de  Mytilus  achatums  deux  espèces. 

Sa  variété  [h],  représentée  dans  la  ligure  3  de  la  planche  2 18  de  VEncji- 
cJopédie  Méthodique  et  dans  la  figure  7 AS  du  Conchylien -Cabinet  (pi.  Si), 
est  le  il/,  variegatiis  Chemnilz  --=  versicolor  Gmelin  (1790,  Syst.  Nut. , 
éd.  XIII,  ]).  3359),  indiqué  par  Chemnilz  comme  habitant  piohahlement 
les  côtes  d'Afrique;  du  reste,  ce  n'est  peut-être,  selon  Deshayes,  qu'une 
foile  variété  du  M.  nfcr. 

Ouant  à  la  forme  typique  [«],  elle  pourrait  correspondre,  d'après  La- 
marck,  à  la  ligure  7A7  du  ConchyUni -Cabinet  [\A.  SA),  c'est-à-dire  serait 
le  Mytilus  talus  Nova-  Zelamliœ  de  Chcnmitz. 

Mais  Lamarck  indique  pour  habitat  de  son  .1/.  uchalinus  le  Brésil,  et 
llanley  (i8i3,  Cat.  liée.  Biv.  Sh.,  p.  268),  ayant  vu  une  coquille  Bi'ési- 
liciuie  qui  concordait  bien  avec  la  description  donnée  par  Lamarck  et  qui 
était  distincte  de  l'espèce  Nco-Zéhmdaise,  doute  de  l'identité  iVacIiatinus  avec 
lalus  Gheran.  ''l 

Or,  edeclivement,  dans  la  collection  du  Muséum  on  trouve  déterminées 
par  Lamaick  .1/.  achatinus  deux  coquilles  (102x69  et  89x67  mm.), 
indiquées  comme  ayant  été  rapportées  du  Brésil  par  Delalande  en  1817, 
qui  ne  se  i^apportcnt  pas  au  M.  lalus  Ghemn.,  mais  sont  inséparables  du 
M.  afcr  Gmel.  ^  perna  L.;  et  il  en  est  de  même  d'un  3°  individu  étiqueté 
par  Lamarck  ttM.  achatinus  var.   [^J"  ',  qui  appartient  bien  à  la  même 

(')  Hanley  propose  tVailleurs  d'adopter  le  nom  de  M.  canuliculus  Martyn  pour 
ce  M.  lalus  Clicmn.  de  Nouvelle-Zélande.  Quant  à  la  forme  appelée  M.  lalus  par 
hamarck,  nous  avons  vu  qu'elle  doit,  comme  le  M.  unirulalus  Lk.  {iwn  L.),  être 
iiJenlifiée  au  Mijl.  chorus  Molina,  du  Chili. 

("-)  Cet  échantillon  est  mentionné  également  conune  originaire  du  Brésil,  mais 
provenant  du  Voyage  du  Capitaine  Baudin  :  celle  dernière  indication  est  proha- 
îilcment  due  à  une  confusion,  car,  comme  je  fai  dit  plus  haut  (  1920,  Bull.  Mus., 
p.  Al.")),  celte  expédition  n'a  pas  \isilé  le  Brésil. 


—  521  — 

espèce,  étant  simplement  plus  comi  (79  mm.)  et  plus  larges  (5o  mm.)  que 
les  deux  autres,  qui  représeiitent  la  forme  [a]  :  mais  tous  trois  ont  une 
coquille  mince,  ornée  extérieurement  de  lignes  en  zigzag  et  irisée  très 
brillamment  à  l'extérieur. 

M.  achahmis,  pris  dans  son  ensemble,  n'est  donc  tout  au  plus  qu'une 
variété  de  M.  perna. 

M.  DNGULARIS. 

(Lamarck,  loc.  cit.,  p.  125.) 

~  Le  Mytilus  ungularis  Lk,,  d'Australie,  est  une  coquille  ovale,  pointue  en 
avant,  dilatée  en  arrière,  mince,  recouverte  d'un  épidcrme  fauve  noirâtre. 
Les  types  de  cette  espèce  conservés  au  Muséum  sont  fixés  sur  deux 
carions  étiquetés  par  Lamarck,  qui  portent,  l'un,  un  grand  individu 
(73  X  iltî  mm.)  à  épidémie  noir,  l'autre,  quatre  spécimens  jeunes 
(99 X  21 ,  38  X  17,  fîo  X  16  et  21  X  i4  mm.)  à  épidémie  fauve. 

M.  PLANULATIS. 

(Lamarck,  loc.  cit.,  p.  12 5.) 

Le  M.  planiilaiiis  Lk.,  également  d'Australie,  était  déclaré  par  Lamarck 
une  espèce  voisine,  mais  très  distincte  de  la  précédente;  mais,  après  avoir 
vu  les  spécimens  originaux,  Hanley  (i8/i3,  Cat.  Rec.  Biv.  Sh.,  p.  2/19) 
a  admis  que  c'est  une  variété  déprimée  à'unguîaris. 

Ils  consistent,  dans  la  collection  du  Muséum,  en  deux  individus  déter- 
minés par  Lamarck  et  provenant  du  Port  du  Roi  George,  l'un  décapé 
(64  X  07  mm.),  l'autre  recouvert  d'un  épidémie  brunâtre  (67  X  Sa  mm.)  : 
leur  examen  tend  à  corroborer  l'opinion  de  Hanley,  mais  je  crois  préfé- 
rable d'adopter  pour  l'espèce  le  nom  de  plmulatus,  afin  d'éviter  la  confusion 
possible  entre  ungularis  et  ungulatus. 

M.  BOREALIS. 
(Lamarck,  loc.  cit.,  p.  136.) 

Le  Mytilus  horealis  Lk.,  dont  les  types,  au  nombre  de  deux  (36x35  et 
65  X  3i  mm.),  se  trouvent  au  Muséum,  est  une  forme  des  côtes  de  l'Atlan- 
tique Nord-Américain  (New-York  et  Terre-Neuve)  très  voisine  du  M.  cdnlis 
L.,  auquel  elle  est  rattachée  comme  synonyme  par  Verrill  (1873,  Rep. 
Invert.  Anim.  Vineijard  Sound,  p.  692  )  et  comme  variété  par  dessin  (1889, 
Conch.  Cah.,  2=  éd.,  p.  ^7,  pi.  16,  fig.  1-2).  D'après  Hanley  (  1 843,  Gt^ 
Rec.  Rio.  Sh.,  p.  9/19),  elle  se  distinguerait  par  sa  coquille  plus  large, 
moins  comprimée,  et  dilatt'e  postérieurement,  tandis  que  dans  la  forme 
Européenne  les  bords  ventral  et  dorsal  sont  subparallèles. 


—  5^22  — 

M.  ANGUSTANCS. 
(Lnmarck,  loc.  cit.,  ]>.  136.) 

Ueevc  (  1 857,  Conch.  Icon. ,  MijlUus,  pi.  IX ,  lig.  36  )  a  figuré  sous  le  nom 
de  Mijtlliis  angusUinus  Lk.  une  coquille  rlu  Chili,  de  forme  très  étroite, 
rappelant  un  peu  celle  des  Modiojn,  et  de  coulcui'  fauve. 

Tous  les  auleui-s,  dessin  (1889,  (mch.  Cab.,  a"  éd.,  p.  iS,  pi.  i3 
[>wn  i^J,  fig.  5-6),  von  Ihering  (1907,  Moll.  foss.  terl.  Argcidiiic,  Anales 
Mus.  Ndc.  Ihieiins  Aires,  XIV,  p.  971),  Dali  (1909,  Sliells  Pou,  Proc.  U.  S. 
Nal.  Mus.,  XXXVlI  [1910],  p.  987)  ont  admis  cette  interprétation  <''. 

Mais  Lamarck  déciit  le  vcrilable  M.  angualanus  comme  une  coquille 
bleuâtre  ayant  l'aspect  du  M.  cdulis  L. ,  et,  s'il  n'indique  pas  l'habitat,  il 
dit  que  cette  espèce  provient  du  Voyage  de  Péron  ;  or  il  s'agit  de  l'Expédi- 
tion Baudin  qui  n'a  pas  exploré  les'côtes  du  Chili  :  il  ne  saurait  donc  être 
question  de  l'espèce  ligurée  par  l»ecvo. 

Le  type  de  ce  M.  anguslunus  est  dailleurs  conservé  au  Muséum  avec  son 
étiquette  01  iginale  :  c'est  une  coquille(i2X  ao  mm.)  un  peu  anpiée,  d'un 
bleu  violacé  sous  un  épiderme  brunâtre;  elle  ne  semble  guère  séparablc 
spécifi(|ucmcnt  du  M.  edulh  L.,  qui  a  d'ailleurs  une  très  large  distribution 
géographique  '^^. 

M.  con\piis. 
(Lnmarck,  loc.  cit.,  p.  laO.) 

Le  type  du  Mylilus  comeus  Lk. ,  (pii  provient  également  du  Voyage  do 
Péron,  est  une  coquille  (87x19  mm.)  oblongue,  d'un  corné  jaunâtre, 
avec  des  rayons  j)lus  foncés  qui  sont  surtout  visibles  à  l'inlérieui'  où  ils 
sont  d'un  violet  pourj)ré. 

Cette  forme  me  paraît  aussi  pouvoir  être  rallacbée  au  .1/.  cdulis  L. 
comme  une  variété  exotique  comparable  à  la  variété  Jlavida  de  Locard, 
c'est-à-dire  offrant  une  coloration  blonde  avec  rayons  peu  nombreux. 

En  particulier,  dans  la  collection  du  Muséum,  je  crois  pouvoir  rap|»orlor 
à  ce  M.  comeus  Lk.  des  coquilles  qui  ont  été  recueillies  en  Nouvelle-Zélande 

<'^  Pour  M.  von  Iht'rinjj,  le  M.  (infrustaniiH  est  iiiio  espèce  localisée  au  Chili  cl 
«u  détroit  de  Magellan,  bien  distincte  du  M.  edulin  L.  qui,  au  Gjiili,  corrcspon- 
(li'ait  aux  formes  nommées  M.  chilennin  llu|)é  et  M.  obcmix  Dkr.  l*our  M.  Dali, 
r'est  une  espèce  comparable  au  M.  alcr  Moliua  =  Orùijfnijoniiii  llupé  =  cuiu-i' 
Jitvitiia  Rvc. 

•  '-'  Clessin  (1889,  dniirh.  Cnh,,  a'  éd.,  p.  iCm,  pi.  '?.\) ,  \v^.  1/1  \ni>n  10])  a 
décrit  uii  Mudiida  niiinail,! .  d'Iialiilat  iiKoniiu,  cl  il  a  déformé  dans  rKxpiicalioii 
des  piancbob  (p.  i(J5)  ce  nom  ou  Mnd.  iinininluhu  :  coltc  forme  est  voisine  du  Moil. 
2)p)fi-agiliK   Dkr.   et  n'a  donc  aucun  r.ipporl  îivoc  le  MfflUu*  itnfpiitlniiH»  Lk. 


—  523  — 

(Oiago  et  Akaron)  par  lloniliron  et  Jacojuinot,  et  au.\(|uellos,  daiili-o  part, 
peut  correspondre,  seul  parmi  les  Mijttltis  Néo-Zélaiulais,  le  ]I.c(hills. 

M.   GALLOPROVINCIALIS. 
(Laraarck,  foc.  cil.,  p.  12 G.) 

Nous  avons  vu  que  le  U/it.  tiiigitlalus  L.  {non  Lk.)  correspond,  tout  au 
moins  en  partie,  an  M . iniUoprocinciallH  Lk.;mais,  en  raison  des  Gonlïisioiis 
auxquelles  a  donné  lieu  cette  espèce  Linnéenue,  MM.  Buoquoy,  Daulzen- 
berg,  Dollfus  (1890,  Moll.  Jioussillon,  II,  p.  i36)  sont  d'avis  que  ce  nom 
de  M.  ttngulatus  est  à  bannir  complètement  de  la  nomenclature. 

Le  Mijt.  galloprovincialis  a  pour  types  au  Muséum  de  Paris  deux  individus 
étiquetés  par  Lamarck  :  un  de  petites  dimensions  (18  x  m  mm.)  et  uu 
grand  (70  x  [\o  mm.)  qui  a  été  figuré  par  Locard  [  1889  ,  Reins.  csp.Jmnc. 
MytUm,  Bull.  Soc.  Malac.  France,  VI,  p.  9/i,  pi.  V,  fig.  9). 

C'est  une  coquille  de  grande  taille,  de  forme  subquadrangulaire,  plus 
ou  moins  déprimée,  à  bord  ligamentaire  court  fovmaut  un  angle,  bien 
marqué  et  situé  très  haut,  à  sa  jonction  avec  le  bord  dorsal  qui  est  presque 
parallèle  au  bord  ventral;  la  coloration  externe  est  d'un  noir  uniforme 
passant  au  roux  ferrugineux  dans  le  voisinage  des  sommets  et  dans  la  ré- 
gion ventrale  iTintérieur  des  valves  est  gris  bleuâti'e  avec  zone  périphérique 
noirâtre  et  région  umbonale  d'un  l»lanc  opaque. 

Celte  espèce  est  d'ailleurs  1res  variable  aussi  bien  dans  son  contour  que 
dans  sa  couleur.  En  particulier,  le  Mijl.  hesperiaiius  Lk.  lui  a  été  rattaché 
comme  variété  par  MM.  Bucquoy,  Dautzenberg,  Dollfus  (1890,  loc.  cit., 
p.  1/11)  [voir  plus  loin]. 

Ainsi  (|ue  le  font  remarquer,  d'autre  part,  ces  auteurs  (  loc.  cil. ,  p.  1 35  ) , 
il  existe  des  formes  étroites  et  allongées  du  M.  gvlloprovincialis  qui  se  rap- 
prochent du  M,  edulis  et  des  formes  courtes  et  larges  du  M.  edulis  qui  se 
distinguent  ditîicilement  du  M.  gciUoproimcialis.  Cependant,  «l'après  Kru- 
konberg  (1889,  Vi'vglmli.-plnjsiol.  Siud. ,  a.  Reihe,  a.  Abtli.,  |).  17O),  il 
y  a  d(^&  dilférences  anatomiques  suOisantes  pour  jusiilicr  le  maintien  des 
deux  espèces. 

Le  M.  galloprovincialis  vit  dans  loule  la  Mt'diterranée,  l'Adriatique  et  la 
mer  Noire  :  il  est  bien  plus  rare  dans  l'océan  Atlantique. 

M.  EDULIS. 
(Lamarck,  loc.  cit.,  p.  12 G.) 

D'a[>rès  Hauley  (i855,  Ipm  Linn.  (lonch,,^.  lAi),  1rs  spécimens  du 
Mxjlilus  edulis  L.  (  1768,  Sn-st.  Nat.,  éd.  X,  p.  706)  qui  se  trouvent  dans 
la  collection  de  Linué  concordent  avec  la  iigure  1  de  la  planche  XV  de 
Turtou  (i8-J!9,  Dith.  />r(7.).  Cette  forme  typique,  qui  se  rencontre  dans  la 


._  524  — 

mer  Ju  Nord  cl  sur  les  côtes  d'Anglelerre,  est  caraciérisce  par  sa  coquille 
ovale  étroitement  allongée,  renflée,  à  sommets  antérieurs,  à  carène  obtuse , 
à  angle  dorsal  peu  saillant  et  rapproché  des  sommets;  le  test  lisse  et 
brillant  est  recouvert  d'un  épidémie  d'un  brun  noirâtre  un  peu  violacé, 
tantôt  monochrome ,  tantôt  avec  des  zones  plus  claires  ou  avec  des  rayons 
plus  ou  moins  étroits  se  détachant  en  sombre  sur  un  fond  })]us  clair;  l'in- 
térieur des  valves  est  violet  bleuâtre  à  la  périphérie  et  blanc  dans  la  région 
umbonale. 

Cette  espèce  varie  beaucoup  sous  tous  les  rapports,  aussi  bien  dans  la 
l'orme  que  dans  la  coloration. 

Lamarck  admettait  comme  variété  [b]  le  Mytilus  pellucidus  Pennant 
(1777,  Brit.  Zool,  IV,  p.  112,  pi.  LXIII,  fig.  76),  qui,  d'après  MM.  Buc- 
quoy,  Dautzenberg,  Dollfus  (1890,  Moll.  lloussillon,  p.  189),  a  été  établi 
sur  des  spécimens  peu  adultes  chez  lesquels  le  test,  encore  mince,  est 
transparent  et  orné  de  rayons  bleus  bien  marqués. 

Les  formes  décrites  par  Lamaick  sous  les  noms  de  Myt.  abbrevialus ,  rc- 
titsus,  incnrvalus  ne  sont  également,  comme  l'a  reconnu  Deshayes,  que  des 
vari(;tés  (Vedulis. 

Le  M.  cdulis  est  une  espèce  littorale  qui  est  commune  dans  les  zones 
tempérées  et  froides  aussi  bien  de  Thémisphère  septentrional  que  de  l'hémi- 
sphèrc  austral  (1907,  von  Ihering,  MolLfoss.  tert.  Argentine,  Anales  Mus. 
Nnc.  Buenos  Aires,  XIV,  p.  270). 

D'un  côté,  elle  se  rencontre  dans  l'océan  Arctique,  dans  les  mers  d'Eu- 
l'ope,  sur  les  côtes  Atlantique  et  Pacifique  de  l'Amérique  du  Nord  jusqu'à 
la  (iéorgie  et  la  Californie,  sans  atteindre  cependant  l'Amérique  Centrale. 
De  l'autre  côté,  elle  vit  dans  les  régions  Antarctique  et  Subantarctique, 
d'où  on  l'on  l'a  signalée  du  Cap  de  Bonne-Espérance,  de  la  Nouvelle-Zé- 
lande''', de  Kerguelen,  des  îles  Malouines,  de  la  Patagonie  orientale, 
depuis  la  région  Magellanique  jusqu'au  Brésil  méridional  (Rio  Grande  do 
Sul  et  Sainte-Catherine)  et  d'autre  part  au  Chili. 

Elle  n'est  pas  connue  dans  les  mers  tropicales  et  subtropicales  :  elle  ne 
se  trouve  pas  aux  Indes,  au  Japon,  aux  îles  Philippines,  ni  le  long  des  côtes 
tropicales  de  l'Amérique. 

M.  ABBREVIATUS. 
(Lamarck,  loc.  cit.,  p.  127.) 

Neuf  individus  (de  87  x  20  à  28  X  17  mm.)  sont  indiqués  dans  la 
collection  du  Muséum  comme  ayant  été  déterminés  Mytilus  abbreviatus 
par  Lamarck. 

Cette  forme,  figurée  par  Delessert  (i84i ,  Bec.  Coq.  Lamarck,  pi.  i4, 

■''  D'après  H.  Suter  (1918,  Mm.  New  Zmland  Moll. ,  p.  863 ) ,  elle  n'est  signalée 
ni  (le  Tasmanio,  ni  (rAu?tralio. 


—  525  — 

!!}>•.  1  U'b),  est,  iiiusi  que  le  dit  Deshayes  (i83G,  Aniin.  s.  verl.,  -2°  cil., 
VU,  p.  ^7),  simplement  une  variété  du  M.  edulis  :  elle  est  de  petite  tadle 
et  possède  une  coquille  courte  et  large,  subtriaiigulaire,  reullée,  avec 
carène  bien  saillante. 

M.  RKTISLS. 

fLamarok,  hc.  cit.,  y.  i-i^-) 

Le  Mijt.  rclusus  Lk.  nest  aussi,  selon  Deshayes  (i83G,  lot:  cil.,  p.  /i8  ), 
([uuue  variété  rabougrie  d'erf«//s  :  elle  se  distingue  par  sa  forme  plus  rcn- 
née,  à  angle  dorsal  plus  prononcé  et  plus  éloigné  de  l'extrcmité  anléiieurc 

de  la  coquille. 

On  trouve  actuellement  au  Muséum  de  Paris  pour  type  de  ce  U.  retiisiis, 
avec  étiquette  originaledeLamarck,  une  coquille  dont  les  dimensions  sont  : 
52X99  mm.  Locard  (1889,  Hnis.  csi).  franc.  MijtUus,  p.  i29^pl.  IV, 
lig.  3)  a  ligiu-é  comme  autre  type  un  individu  mesurant  5'»X-35  mm., 
que  je  n'ai  pu  retrouver. 

M.  UESPERIANUS. 
(Lamarck,  lue.  cit.,  p.  137.) 

Les  types  du  M,  kespevianus  Lk.  sont  conservés  au  Muséum  avec  leur 
étiquette  originale  qui  les  indique  comme  des  ^rMijtilus  des  côtes  de  la 
Méditerranée  en  Espagne»  :  ce  sont  deux  cocjuilles  de  petite  taille  (r^S  x  1 1 
et  20 X  10  mm.)  et  de  couleur  bleue,  avec  côtés  presque  égaux. 

Clessin  (1889,  Conch.  Cuh.,  -x"  éd.,  p.  64)  a  identifié  ce  _)/.  hespemmus 
Lk.  au  .1/.  ungidalm  L.  {non  Lk.),  que  nous  avons  vu  être  le  M.  gallupvo- 
vincialis  Lk. 

MM.  Bucquoy,  Dautzenbei-g ,  DoUfus  (1890,  Moll.  Roussillon,  II, 
p.  i4i)  ont  également  rapporté  au  M.  gaUopi'ovinciaHs  ce  M.  hesperianus 
comme  variété  à  la(|uelle  ils  assimilent  une  forme  Espagnole  représentée 
par  M.  J.-G.  Hidalgo  (  1870 ,  Mo!,  mar.  Espana,  pi.  -^5,  ng.  3)  et  possé- 
dant une  coquille  allongée,  subéquilatérale,  à  peu  près  également  déve- 
loppée du  côté  ventral  et  du  côté  dorsal. 

Cependant,  en  raison  de  l'absence  d'angle  dorsal,  cette  forme  d'Espagne, 
qui  semble  bien  correspondre  au  M.  liesperianus  Lk.,  me  parait  plutôt  se 
rattacher  au  M.  edulis  L.,  comme  l'ont  admis  M.  Hidalgo  (1870,  loc.  cit., 
p.  127)  et  Locard  (1889,  Rev.  csp.  franc.  Mijtilus,  p.  i-j3). 

M.  LNCUBVATC3. 

(Lamarck,  loc.  cil.,  [<.  127.) 

Deshaycs  (i836,  Anim.  s.  vert.,  -i'  éd.,  VII,  p.  48)  a  reconnu  que  le 
Mijt.  incurvatus  csi  une  des  nombreuses  variétés  du  M.  edulis  L.,  et  û  su[)- 
posait  même  quelle  faisait  double  enq)loi  avec  le  Mijt.  rctusus  Lk. 

Muséum.  —  xwi.  "^'^ 


—  52G  — 

M.M.  Bucquoy,  Daulzenbei-g,  Dollfus  (i8i)o,  MolL  Itoiissilloii,  II, 
p.  187)  considèrent  égalenieul  celle  forme  à  coquille  épaisse,  de  ptliles 
dimensions  et  forlement  arquée,  comme  une  variélé  du  M.  edulis;  mais  ils 
proposent  pour  elle  le  nom  de  var.  uncinala,  parce  que,  d'après  eux,  le 
Mijtilus  incmvatus,  tel  qu'il  est  décrit  et  iiguré  pai-  Pennaut  (1777,  Bnt. 
ZooL,  IV,  p.  96,  pi.  LXIV,  (ig.  74),  représente  incontestablement  un 
Modiold  harhuta  L.  dépourvu  de  ses  harbules  "^. 

M.  UNKATI  s. 
(Lamarck,  loc.  cil.,  p.  128.) 

L'espèce  décrite  par  Chemnilz  (1785,  Coiicli.  (Jab.,  VI 11,  p.  17Ô. 
pi.  86,  fig.  753.  n"  1-9)  sous  le  nom  de  Mi/tilus  conjusun,  et  appelée  ilijlduH 
lliiealiis  |tar  Gmelin  (17(10,  Sijst.  Nat.,  éd.  XIII,  p.  335y),  a  été  précisée 
[)ar  Laniarck,  qui  a  indiqué  son  babitat  Européen. 

Elle  est  bien  caractérisée  par  sa  sculpture  disposée  en  nombreux  cbc- 
vrons  serrés  et  irrégulieis  et,  du  côté  dorsal,  en  lignes  parallèles. 

Tandis  que,  sur  les  côtes  de  France,  cette  espèce  n'a  que  19  à  i5  mm., 
les  exemplaires  de  l'Adriaticpie  atleignenl  de  20  à  ^5  nuu.  et  coiisliluenl 
une  variélé  jLrtM(«rc/?  Bucq.  Daulz.  Dollf.  (1890,  I/o//.  UomsiUon ,  p.  i/i5, 
pi.  X\lX,lig.  3-6) ,  qui  possède  une  coquille  très  épaisse,  très  renflée,  loi- 
temcnt  sinueuse  du  côté  ventral,  à  peiue  anguleuse  du  côté  dorsal  et  qui , 
[)ar  sa  forme  un  peu  couibée,  correspond  à  la  \ar.  iitcurouta  auct.  {inm 
Ponn.)  =  uumuuUi  B.  D.  I).  du  :1/.  edulis 

M.   LA(;L.\ATt  s. 

(Lumarck,  loc.  cil.,  p.  1'j8.) 

Le  type  du  1/.  lacmiatuH  Lk.,  de  Nouvclb;  Hollande,  est  conserve  au 
Muséum  de  Paris  :  c'est  une  rocpnlle  de  petite  laille  t  1  9  >  1  H  nnn.  )  qui, 
arrivée  à  un  certain  moment  de  ,sa  croissance,  s<;sl  déxelojipée  lorteineut 
du  côté  ventral  de  façon  à  prembe  une  l'orme  incurvée:  mais  je  pense  qui! 
c'est  simplement  un  exemplaire  monstrueux  du  M.  uiif>ulails  Lk.  =  plaini- 
Idtus  Lk. ,  car  cet  individu  se  nlonlre,  dans  sa  partie  initiale,  absolument 
semblable  aux  jeunes  de  cette  espèce,  dont  il  possède  les  sommets  pointus 
et  la  coloration  fauve. 


'')  Nous  avons  vu  jjrécédcinmcnl  (  i()yo ,  lliill.  Mit>i. ,  WVl,  p.  153)  que  le 
nom  tle  Mudiola  inciircatti  a  éli'  donné,  d'autre  part,  par  Loacli  (  181 5,  Zoolafr, 
MiscelL,  vol.  II,  p.  36, pi.  LWIl,  fi{j.  3)  à  une  forme  qui,  pour  Hanley,  pourrait 
jjien  être  le  Modiola  socuris  Lk. 


527 


CONTRJIWTIOSS  À   LA  FaUNE  M.tLÀCOLOOIQUE 

t 

DE  l'AfBIQUE  ËqUATORIALE, 

I 

PAR  M.  Louis  Germain. 


LXl  (" 
Sur  la  limite  septentrionale  de  l'extensioïV 

DU  genre  LnflCOLARIA. 

Le  geure  Limiculuriu ,  créé  en  1817  ])ar  G.  F.  Schomacher  "  pour  17/e- 
Ux  Jlammea  Mulier'^',  est,  comme  on  le  sait,  particulier  à  TAfrique  lroj)i- 
caie,  11  y  développe  un  nombre  relativement  considérable  d'espèces  1res 
polymorphes  ^*  et  souvent  fort  voisines  les  unes  des  autres,  ce  qui  rend 
son  élude  délicate. 

Jusqu'à  ces  dernières  années,  on  croyait  ([ue  les  Limicolaires  ne  dépas- 
saient pas,  vers  le  Nord,  le  i5'  de  latitude  Nord.  Les  dernières  explora- 
lions  de  M.  R.  Chddeau  et  de  M.  le  Colonel  Timo  ont  montré  qu'il  fallait 
très  notablement  reculer  les  limites  septentrionales  du  genre.  Je  vais 
essayer  de  préciser  ces  dernières,  en  partant  de  la  cnio  ouest  du  continent 
africain  et  en  signalant  les  localités  les  plus  éloignées  de  l'équaleur. 

On  sait  depuis  longtemps  que  les  Limicolaires  sont  communes  dans  le 
bassin  du  moyen  Sénégal,  notamment  aux  environs  de  Bakel  et  de  Médinc , 
et  entre  ces  localités  etBamakou  et  kolikoro  sur  le  Niger.  LcD'  F.  Joosseaume  ' 

'Cf.  iSiillrlIii  Miisniin  Hinl.  iiiitiir.  l^iiiis.  \\\l,  1920,  p.  •2Sr!)--j'\'t  ol 
aii(r, 

-  SciiiiMACUEit  (C.  F.),  l'jsaai  (l'un  iioiirf((ii  KijKiéiiii'  <riiiii')il(Uiiiii  ili'x  \  ci»  lc»la- 
ccsj  Copenhague,  1817,  p.  (ii  et  p.  200  ]=  Lunicidaviu ,  err.  typogr.  à  la  p.  aooj. 

'■'' Miller  (0.  F.),  Vvvin.  lerrest.  et  jluc.  Hlnlor. ,  Hafniac .  II.  177^1,  p.  87 
(excl.  s\n.). 

'*'  Ce  poiymorpliisine  porte  sur  ia  forme  générale,  la  taille,  l'ornementation 
picturale  du  test  ;  il  varie  dans  des  limites  très  étendues ,  non  seulement  dans  les 
diverses  localités,  mais  encore  au  sein  d'une  même  colonie.  11  s'est  ainsi  constitué 
une  foule  de  variétés  ou  de  races  locales  qu'il  est  fort  dilTicile  de  rapporter  à  des 
espèces  suflisamment  définies. 

^^''  Jousseaume(F.),  Coquilles  du  Haut-Sénégal  [lïullelin  Soc.  zoolojf.  Fninci' ,  \\  , 
i88'i .  p.  '1  et  suiv. 

35. 


t;-" 


28  — 

a  signalé  dans  ces  régions  les  Liinicolariu  kainbeul  (  Andanson)  Bruguière'^'', 
Limicolaria  africiina  Reeve  ''^\  Limicolaria  Bellainiji  Jousseaume  '"  et  Limi- 
colaria  llyadesi  Jousseaume  '"',  recueillis  par  le  D'  Bellamv  el  retrouvés 
dans  les  mêmes  contrées  el  les  pays  voisins  parle  Capitaine  E.  Door  " . 

Mais,  beaucoup  plus  au  Nord,  je  signalai  en  1911'"^  la  découverte 
par  R.  Chudeau,  dans  les  environs  d'Atar,  région  montagneuse  de  l'Adrar 
de  Mauiilanie,  par  environ  20"  3o'  de  latitude  Nord  et  16°  de  longi- 
tude Ouest,  d'un  fragment  de  Limicolairc  spécificpiement  indéterminable. 
Depuis,  M.  II.  CiuiDfiAiT  m'a  remis,  provenant  de  la  mt-me  localité,  d'assez 
noiid)rcux  individus  du  Limicolaria  kambcul  Adanson.  Ils  ont  été  recueil- 
lis morts  et  parfois  brisés,  mais  leur  lest  est  encore  revêtu  d'une  parlie 
de  son  coloris,  ce  qui  montre  bien  qu'ils  ont  vécu  peu  de  temps  avant  d'être 
lécollés.  Ils  n'ont  pu,  d'autre  part,  être  utilisés  comme  bijoux  ou  anui- 
lellcs,  car  leurs  cocpiilles  ne  sont  pas  percées,  et  les  indigènes  de  ces 
conliées  emploient  uniquement  pour  ces  usages  des  Mollus(|ues  marins. 

Plus  à  l'Ouest,  M.  R.  Ciiudi;au  a  lapporté  d'Araouan ,  vers  19"  de  hili- 
lude  Nord  cl  5°  de  longitude  Ouest''',  le  même  Limicolaria  Kambcitl 
Adanson. 

La  région  du  lac  Tchad  est,  comme  ou  le  sail^' ,  habitée  par  des  espèces 
assez  variées  de  Limicolaires  y  vivant  parfois  en  colonies  populeuses.  On  y 
connaît  : 

Limicolaria  (iirriformis  Martens  {Naclirichlsb.  d.  DetiLscli.  Malal.o:.  Gv- 
sellscli.,  i885,  p.  181),  de  la  vallée  de  la  Komadougo-Vobé  [  Gén.  diî 
Tkeistinian,  Colonel  Tilho]. 

'  Ai>.iNSu.\,  llisl.  iiuliii:  Sriu-gul ,  CoquUlai^iis ,  Pari.s,  1707,  p.  i/i,  pi.  i ,  li{j.  1. 
[Le  Kitiiibcul  -^  Uuliinus  Âam/(t'H/ BiiUGUitiiE,  Encycloj).  mélhoiL,  Lef-Sj  1,  1791 , 
p.  32a ,  n°  ^lo.J 

'-'  Reeve  (L.),  CuncUol.  Icon.,sp.  33o  {liitliinKS  ufiicauiiH). 

'^^  .loussEAiiME  (IJ'  F.),  lue.  supra  cit.,  ibîJG;  p.  .j,  n"  3,  pi.  Ml,  lij.   1. 

<''J   JoESiiEAUME  (I)'   F.),   loC.  HlljirU   lit.,    188G,  p.    7,  u'   A  ,  |ll.    \ll,    lij',.    :!. 

^•''  Dautzenukiig  (Pu.)  ,  Reçoit,  malacoloyiqucs  Gap.  E.  Dooit  dans  le  llaul-SiMié- 
gal  et  ic  Soudan  français  (Mniwin's  Soc.  loolojr.  Fronce.  III,  1890.  p.  1  3()  el  sc(|. 

C*  GEnMAiN  (Loiis),  Notes  sur  les  Mulliiscpics  de  Mauritanie  el  descripl.  tle 
deux  espèces  nouvelles  (ii«//c'/!//  MtiaiiDii  llisl.  iiulur.  Paris,  XVII,  1911,  p.  325- 
3  a  6). 

^''>  Araouaii  manjue,  dans  celle  région,  la  lliiiili'  sud  ilu  Sahara. 

(**'  Cf.  :  Geumain  (Loi;is),  Sur  les  MoUus(pi<;s  recueillis  par  M.  le  Lieul.  Dii'tii- 
r//i7s  dans  la  région  du  Kanem  [ISnlletiii  Musi'uiu  Hisl.  ]\ulur.  Paris,  i^oG, 
p.  i()8clseq.;  Kludes  Moiluscjucs  recueillis  Lient.  Lacoin,  région  Tchad),  jW«(0!- 
rcsSnc.Zf>f)lofr.  Fraiirc,  \I\,  1900,  p.  320,  el  se.].;  Mnlliisqucs  Irn:  Jliir.  AJikiuc 
centrale  J'iaiiraisc;  Paris,  1907,  p.  /179  elsuiv.;  Notice  nialacologique;  L'(jC((///('m(s 
scientifiques  Mission  Tii.iio,  Paris,  Impr.  nation.,  H,  1911,  p.  173  et  seq.  ;  Se- 
conde Notice  malacologique,  »>/.,  Paris,  191C,  111.  p.  litjo  el  seq. 


•—  .V20  — 

Lmicohna  roctistrignUi  Smilh  (Procecd.  Zoolog.  Sociclfj  Londnn,  1880 
p.  3/16,  pi.  XWf.  fig.  9,  suhn.  Achaliiia).  Bords  du  lac  Tchad.   Arclii- 
pels  du   lac  Tcliad,   région  du  Koncm  [A.  Chevalieu,  ('iO|).  DuPF.p.Tiuas, 
Ij'cut.  Lacoin]. 

Lmicoloria  Charhommn  Bourguiguat  [Mollusques  Afrique  èquatnnak. 
Paris,  mars  1889,  p.  10-3  et  p.  ici,  pi.  \I,  fig.  7-8).  I.c  Kauem  [Cap. 

DlPERTlIUIs]. 

Liinicolaria  couiieclciis  Maliens  [loc  supra  cit. ,  1895,  p.  i83).  Bives  et 
archipels  du  lac  Tchad,  région  du  Kamen  [A.  Chevalier,  Cap.  Duperthuis, 
A.  Garde,  Licut.  Lacoi.\,  Colonel  Tilho,  etc.]. 

Les  mêmes  espèces,  et  en  plus  le  Liinicolaria  turris  Pfeifler  ^''  et  ser, 
nombreuses  variétés,  vivent  également  dans  le  bassin  du  Chari  ''-\ 

Mais,  au  noitl-est  et  au  nord-ouest  du  lac  Tchad,  on  (rouve  aussi  des 
Limicolaires  à  des  latitudes  beaucoup  plus  élevées.  Déjà,  eu  1905^'', 
j'avais  indiqué  que  les  Limicolaria  rectistrigata  Smith  et  Liinicolaria  con- 
nectens  Martens  avaient  été'  récoltés  par  F.  Foureau  ,  à  Sabaukafi ,  dans  le 
Damergou,  par  environ  lô"  de  latitude  Nord.  Depuis,  M.  B.  Ciiudeau  a 
recueilli  le  Liinicolaria  Umiforinis  Martens  en  nombreux  exemplaires  à 
Djadjidouna,  village  du  Damergou,  marquant  en  ce  point  la  limite  nord 
de  la  zone  soudanaise. 

Beaucoup  plus  au  Nord  encore,  M.  B.  Chudeai:  m"a  rapporté  un  grand 
nombre  d'individus,  à  divers  âges  de  leur  développement,  iWm  Limicolaria 
que  je  désigne  sons  le  nom  de  Limicolaria  Chudeaui  Germain  ''''.  Us 
proviennent  des  localités  suivantes  : 

Asslar,  vers  19"  de  latUude  Nord  et  a"  de  longitude  Ouest,  dans  le 
Tibesti; 

L'Erg  Tagibé,  vers  91"  de  latitude  Nord,  un  \)m  au  nord  de  l'Erg 
Louteïdat.  situé  par  90° /i5'  de  latitude  Nord  et  k°  00'  de  longitude  Ouest; 


'j  Pfeiffeu  (D' L.),  Pnirccdiiijrs  Zoolo'rical  Sociclij  nf  Lniitlon  .  iSlii,  p.  a.), 
1,1.  il.   1%.  3. 

-  A.  CiiKVAUEr. ,  Decorse.  Dopertiiuis,  Ole,  Cf.  Germain  (Lrtiis).  lor.  niipni  ni., 
i()o()  et  i()07. 

■■  Germain  (Louis),  Sur  k's  Mollusques  recueillis  par  les  meuilires  de  la  Mis- 
sion Fotrnfi:if;-LAA/r  dans  le  Centre  africain  (/?«//.  Muspum  Hixl.  iiiihir.  Pans.  \l, 
i()o5,  p.  2  5o). 

"''  Limicolaria  Chudeaui  Germain,  nor.  sp. 

Cocjuille  ovoïde  nllonjrr'e;  spire  formée  de  9-10  tours  assez  convexes,  à  crois- 
sance  régulière,  le  dernier  grand,  bien  convexe,  avec  parfois  une  légère  indiica- 
lion  d'anjjulosilé  à  la  jcriphérie;  ouverture  suLp\riforme  allon<;ée;  bord  columel- 
laire  droit,  refléchi  sur  un  ombilic  élroil,  parlieilement  recouverl. 

Longueur:  .")()-6o  millinièlres;  diemèlre  maximum:   3o-39  millimèti-es;  dia- 


—  530  — 

Kcli  ChaiT  l.akhae,  frroiipo  de  (oinhes  au  nord  de  TKrg-  Tag^il)é; 

In  Kcliaye,  par  9.1°  de  Inliliide  Nord  el  5°  de  longilude  Onesl ''J. 

Lfs  idcenles  explorations  de  M.  le  Colonel  Tilho  ont  benrensement 
coiiiplélt'-  ivs  données.  Il  a  pn  i-ecneillii-,  dans  la  ré,oion  seplentrionale  du 
IJorkon,  une  douzaine  d'érhanlillons  de  ce  même  lÀmicoloria  ('Àudmui 
Oei'main,  mêlés  à  cpielques  autres  formes  que  je  nai  pu  encore  idealilier. 
Ces  matériaux  proviennent  de  la  région  de  Tohoii,  de  Dimi  et  de  la  crête 
du  plateau  limitant,  à  l'Est,  l'Oued  Ntegdei,  toutes  localités  situées  entre 
les  -20"  et  91°  de  latitude  Nord. 

Nous  ne  I  ossédons  aucune  donnée  sur  la  faune  malacologique  delà  con- 
trée comprise  entre  le  Borkou  et  le  hassiu  du  Ml. 

Dans  la  vallée  même  du  Ni!,  les  Limicolaircs  semblent  remonter  b.'nu- 
coup  moins  liant.  Les  derniers  travaux  de  C.  1».  Boettger  et  F.  Haas  '^'  et 
de  .1.  LoNGSTAFF  '  signalent  le  Liumolaria  jlammaUi  Caiiliaud  <''  à  Gehel  Eu 
(12°  37'  de  lalilude  Nord,  sur  le  Nil)  et  à  Renk  (n"  h^'  de  latitude  Nord, 
sur  le  Nil)  et  le  Limrohina  ]tohlJsi  Martens^'à  Hillel  Habitas,  sur  le  Nil, 
])ai-  i3°  7'  de  latitude  Nord.  (Test  le  point  le  [dus  septentrional  connu 
jtisipi'ici.  M.  Cdi.  Almiaid  a  également  reeueilli  le  LhmcoUma  JJammuta 
Caiiliaud  h  Senga,  sur  le  Nil  Bleu,  vers  i3"  de  latitude  Nord'''. 

Plus  à  l'Est,  la  limite  devient  didicile  à  préciser.  En  dehors  des  régions 


nièlrc  minimum  :  Qfi-ri.S  millimclrfs;  liautcnr  de  l'onvorliiro  :  2C-28  millimi'lres: 
(liaiuèlrc  de  i'onvcrlur»'  :  i/|-)G  millinièlres. 

Tt'sl  médiocrement  épais,  un  peu  solide,  {][arnl  de  stries  longiludinaios  faibles, 
crispées  aux  sutures  et  coupées  de  stries  spirales  peu  accentuées,  réparties  sur  le 
liiiul  des  leurs. 

(icUc  Limicolalrc  parait  être  une  cspcco  représentative  du  Limicohtria  tnrrt- 
fonnis  Martens.  .l'en  donnerai  procliainemcnt  une  fiffuralion  et  une  description 
plus  complète. 

i"  Ce  pdini    marque,  dans  la   réjjion ,  la  limite  sud  d'cxtonsion  des  Udiridac. 
'-I  HoKTTGEii  (C.  R.  )  et    llv\s(F.),  On  a  (loiieclion   of  Land  and   Krcsliwalcc 
Shi'lls  Irom  Ihe  Uppor  Nile  Re(;ion,  Pron-pillni>;s  Wolucnln^yind  Society  Loiiilnii  .\  , 
pari  VI,  Sept.  191 3,  p.  355  et  suiv. 

W  LoNc.sTAFF  (J.),  On  a  Collection  of  Non  Marine  Mollusca  from  tlie  Souliieni 
Sudiln,  Journal  Liiuirtm  Society  LoikIoii,  ZooIo{;\,  XWIl,  May  191^,  p.  9J\'] 
el.  suiv. 

(*>  (liiLLiAUD  (F.),  Vo>iafrc(i  Mi'ioë ,  etc.,  Paris,  IV,  1897,  p.  «65,  et  Atlas 
(i8;^7),  pi.  L\,  fijj    5  [HpHj-  {Cochlofrcna) JJaintnata  \. 

■'■  M.vniKNs  (Dr.  E.  \on)  in  :  Koiiei.t  (Dr.  \V.).  Acliatiniden ,  in  :  M\nTiM  cl 
CiiE«NiTZ,    Syxlmnol.   CiincInilien-iAihiiipl ,    9*E(lit. ,   INurnber<|,  189/»,  p.  72,  taf. 

XXIII,  ti{î.  5-G. 

'"'  GicHMAiN  (Louis).  Contributions,  etc.,  LIV,  Mollusques  recueillis  par  M.  Cli. 
Ai.i.iAi  I)    dans    le  Soudan   Anj;ii)-Kjfyplion    (  liiillelin   Miméiitn  Hinl.  iialiir.  Parix , 

XXIV.  i.|iS,  p.  '.:!8). 


—  531  — 

.lAiikoljiM'  el  d'Afldis  Aheba,  où  les  Limicolaires  sonl  assez  répandues ,  on 
ne  connaK  que  les  quelques  espèces  suivantes  : 

r.e  Uiuiroliiria  Bercarli  Morelet  {AnnnU  Miiseo  Cirlco  di  Slnrla  Xafiirnli' 
Geiinvn,  111,  1873,  p.  198,  tav.  I\,  lip;.  6)  de  Gheren  |=  Keren],  dans 
la  contrée  des  Bogos  (Erythrée)  ''  ; 

Le  Lmkolnria  Gestroi  Germain  {Bulletin  Muséum  Hist.  iintur.  Paris ,\\ , 
1909,  p.  279,  fig.  34),  recueilli  par  Tancredi  sur  les  rives  du  lac  Tsana 
[=Tana]; 

Le  Limicolaria  oviformis  Ancey  (TheNautihts,  Philadelphia ,  \IV,  1 900  , 
p.  hi,Qy.l(ntrnal  de  ConclujUo'ogie ,  XLIX,  1901  ,  p.  i4o),  de  la  cote  nord 
du  Somalilaud  (sans  indication  précise  de  localité); 

Le  Limicolaria  hahrawaknsis  Jonsseaume  {Le  Naturalisle,  Paris,  XXI, 
1899,  p.  91),  du  pays  des  Habr-Awal,  dans  le  Sonialiland^'' ; 

Le  Limicolaria  Donaldsoni  Pilsbry  {Proceed.  Acad.  nalitr.  sciences  oj 
Philadelphia,  1897  ,  p.  358  ,  et  :  ManualofConchology,  Q-série,  Pidmonala, 
XVI,  190/1,  p.  979,  n"  /i8,  pi.  XXViil,  fig.  29-80-3 1),  du  Sonialiland 
[D'  A.  DoNALDSON  Smith]; 

Enlin  le  Limicolaria  Frt;m«fa' Pilsbry  [loc.  supra  cit.,  1897,  p.  358, 
et  190/1,  p.  275,  n"  /i2,  pi.  XXV,  lig.  7-8),  recueilli  par  le  D'  A.  Do- 
NALDSON  Smith,  à  Sbeikh  Husein,  par  7°  /i3'  82"  de  latitude  Nord  el 
/io°  /i3'  3o"  de  longitnde  Ouest  (Greenwich). 

Celte  dernière  localité  et  Voi,  dans  l'Afrique  Orientale  anglaise,  sont 
les  points  les  plus  à  l'Est  où  il  ait  été  jusqn'ici  trouvé  des  Limicolaires. 
Ces  animaux  ne  semblent  pas,  en  effet,  atteindre  la  cote  de  l'océan  In- 
dien. Tous  les  Limicolaria  rapportés  par  C-.  Erlanger  de  son  expédition 
dans  le  Nord-Est  africain  '  proviennent  du  Ganaland,  c'est-à-dire  du  bas- 
sin moyen  du  fleuve  Ganale  [=  Djouba  =  Djul)a],  dans  la  Somalie  méri- 
dionale '*'. 

Sur  la  carte  ci-jninte  (fig.  38  dans  le  texte),  j'ai  indiqué  la  limilc  des 
Limicolaires  en  me  servant  des  documents  précédemment  cilés.  On  voit 

"  Clioron  so  trouve  au  nor(t-ou<^st  do  Alassaoïia  ,  vers  1  5"  /to'  do  ialitndc  Xord 
et  vers  30"  iW  do  lonjjitndo  Kst   (Groonwich  ). 

'.-'  Lo  pays  dos  Habr-Awnl  est  situé  outre  lo  10"  dojvrô  do  latiludo  Nord  ol  la 
cùto  du  (îoll'o  d'Aden,  ot  outre  les  kh"  et  /i()"  do  lonfritudc  Est  (Somalie  anglaise). 

''  Ces  espèces  ont  été  décrites  et  figurées  par  lo  D'  W.  Korelt  [Uio  Mollus- 
konausbouto  der  Erlaugersclion  Roise  iu  ^Jordost-Afrika,  Abliaiull.  <hv  Sendcii- 
hcrg.  Natuijorsch.Geselhchaft ,  Frankfurt  a.  M.,\\\il,  1909,  p.  1  9  etscq.,  taf.  >  ■ 
Vil],  Cf.,  au  sujet  de  ces  espèces  :  Germain  (Louis),  Mnllusqitca  lerrcslrcs  cljlu- 
viatilps  duvoyage  de  M.  Gmj  BaiIaiiit  en  Afrique  Orientale  aniflaii^i- ,  Paris,  1920, 
p.  83  et  suiv. 

'")  Le    llouve  Ganalo  sert  do  limite  outre    la    Somalie  et    l'Afrique    Orioriialo 


anglaise. 


532 


Fifj.  3S.  —  liiinilo  nord  do  la  dislriliution  du  genre  LmicoUiiia  en  Afri<|uc 


—  53a  — 

qu'il  siihsisle  encore  quelques  lacunes  :  les  deux  plus  importantes  corres- 
pondent au  désert  de  Libye  et  à  la  Somalie,  entre  le  cap  Gardafui  et  Teni- 
houchure  du  fleuve  Ganale. 

(jrAce  surtout  aux  expéditions  récentes  de  M.  R.  CnuDE\u  et  de  M.  le  Co- 
lonel TiLHo,  on  sait  maintenant  que  les  Limicolaires  atteignent,  entre  la 
Mauritanie  et  le  Borkou,  le  -21°  de  latitude  xNord.  Par  contre,  dans  la  vallée 
du  Nil,  elles  ne  semblent  pas  dépasser  sensiblement  le  iS"  de  latitude 
Nord,  mais  elles  remontent  presque  au  16°  de  latitude  Nord  plus'  à  l'Est, 
dans  le  pays  des  Bogos.  Enfin  il  n'a  jamais  été  signalé  jusqu'ici  de  Limi- 
colaires dans  les  régions  entières  de  l'océan  Indien  '''. 

Ainsi,  à  mesure  que  Ton  s'avance  de  l'Ouest  vers  l'Est,  on  observe  un 
flécbissement  très  net,  vers  le  Sud,  de  la  limite  septentrionale  d'extensinn 
des  Limicolaires.  Ce  pbénomène  est  très  général  en  Afrique,  et  la  plupart 
des  animaux  de  la  faune  équaloriale  y  sont  soumis. 

'^''  On  peut  considt'i'or  comme  à  peu  près  définitive  la  limito  noi-d  indicpiéo  sur 
la  carte  (fi{j.  38)  entre  Atar  (Mauritanie)  et  le  Borkou  (nord-est  du  lac  Tchad). 
Tour  ce  qui  est  des  régions  situées  à  l'est  du  Nil,  cette  limite  s<'ra  certainement 
modifiée  par  les  découvertes  ultérieures. 


—  y,\h  — 


Une  Sapotacke  yovvELir.  dv   Conoo, 
PAR  M.  Henri  Lecomti:. 

Notre  très  zélë  correspondant  M.  G.  lo  Testa,  Administrateur  au 
Congo,  a  remis  au  Muséum,  dans  un  lot  considérable  de  plantes  de  la 
région  de  la  Ngounyé,  une  Sapotacée  particulièrement  intéressante,  car 
la  graine  correspond,  aussi  exactement  que  possible,  à  celle  que  le  bota- 
niste beige  de  \Vildeman  avait  décrite  sous  le  nom  de  Mimusops  roiipo- 
knsis'^'  et  dont  Aug.  Chevalier  avail  cru  devoir  faire  plus  tard  le  type  du 
genre  Autranolla''''.  Mais  ces  deux  botanistes  ne  connaissant  que  le  fruit 
et  la  grain(\  la  place  occupée  par  la  plante  dans  la  famille  ne  pouvait 
^'tre  que  tout  à  fait  incertaine. 

Par  les  caractères  de  l'appareil  végétatif  et  de  la  lleur,  la  plante  de 
Le  Testa  vient  incontestablement  se  [dacer  dans  le  genre  Mimusops.  Mais 
la  cicatrice  de  la  graine  est  ventrale  au  lieu  d'être  franchement  basilaire. 
Ce  caractère  ne  nous  parait  pas  de  nature  à  modilier  rallribulion  g(''né- 
rique,  et,  de  même  que  nous  l'avons  proposé  pour  le  genre  Plnnrliom-lla 
de  Pierre,  qui  constitue  pour  nous  la  section  Planriionella  du  genre  Sklf- 
ro.vylon,  nous  créerons  pour  la  plante  de  Le  Testu  une  soclion  AiilMurlIti 
du  genre  Mimusops.  La  graine  paraissant  ideiiti(pie  à  celle  que  M.  deWildc- 
man  attribuait  à  l'espèce  Mimusops  rongolcims,  il  paraîtiail  logique  do 
conserver  ce  nom  à  la  plante  de  Le  Testu;  mais  la  similitude  apparente 
des  gi-aines  n'entraîne  ])as  nécessairement  l'identilé  des  espèces,  et  nous 
croyons  devoir  adopter,  du  moins  provisoirement,  le  nom  de  M.  Le  Tcsiui, 
ce  dernier  nom  devant  être  abandonné  si  l'on  reconnaît  un  jour  (pu'  la 
plante  ayant  fourni  la  graine  de  de  Wildeinan  prt'sento  ries  Heurs  et  un 
ap|)areil  végétatif  réunissant  les  caractèr^'s  indi(pi<''s  ci-dessous  |)oiu'  la 
plante  de  Le  Testu. 

Mimusops  Le  Testui,  nov.  sp. 

Arbor  30-3 0  m.  alla.  Hamuli  salis  erassi ,  foliorum  ciralririhus  prnmincn- 
tihus    tpcti.    Folia  alterna,   coriacea,  ad  apirnii   ramorum  admola.   Prliolus 

'')    I)k  Wili).,  Mlxsii»!  Lrnirriil ,  I,  p.   'i'.\'i. 

'-'   Lti  fiircl  l'I  li's  boia  du  (Joujro .  Pjiris,  i<)i7,  \<-  it"]  i  ■ 


535  — 


^f'^%^  del. 


Fifj.  I.  —   MiiniisopaXelTi'xliu  II.  Lor. 

1,  Feuille,  x  i;  —  a,  Corolle  (fragment)  vue  de  la  face  interne;  —  3,  Idim  étalée 
et  vue  extérieurement,  x  5;  —  4,  Idem  vue  de  la  foce  externe,  avec  les  lobes  et  les 
appendices  repliçs  vers  le  bas  pour  montrer  les  étaraines;  —  5,  l'ne  élarainc,  x  lo; 
—  fi,  Pistil,  X  5;  —  7,  Ovaire  coupé  Iransversaienient  montrant  7  iof^es,  le  plrs  soii- 
venl  (1. 


_  536  ^ 

(kJiHis,  S-'H/)  cm.  louons,  vpnm  apicom  rnigiistc  rannïiniJoUis ;  sfipuln'  mox 
cachicœ,  ru/o-lnimnlnsœ ,  irinnguhvcs,  i  cm.  longœ ,  ml  apicom  romomm 
conferlœ:  Umhus  ohovnlis,  apico  rntmuhtus,  basi  ntlenualm,  lo-iS  cm. 
loiîfjiis,  /-i/)-5  cm.  Intns,  supra  nilidus;  nervi  jS-a9  jugi^  vi.v  conspicui, 
vrrsKS  morginem  arcuatim  coiijhieiilcs ;  norvuli  siihparaJIdi.  Flores  a-rillares 
sœpe  singuli.  Pcdicellus  i5-i6  mm.  hngus ,  pibsiis ,  longiluilinalitcr  slriatus. 
Sopala  suhfusca  h  +  U,'}.  scriata,  arlcrna  i o-i  i  mm.  alla,  5  mm.  lata,  in- 
duplicata, nirinque  tomcnlosa;  interna  lo  mm.  alta,  à  mm.  lata.  (lorolla 
alha,  gamopetala:  tuhus  cylimlricns  //  mm.  allas,  glaher :  lohi  8,  spatulati, 
f?,;!  mm.  alli ,  inlus  vi.v  glahri ,  c.rtus  tomentosi,  appondiclbus  9.  intus  lomen- 
tosis,  :i  mm.  altis  inslructi.  Staminodia  8  alterna  in  tiiho  8-lohato  cnalita , 
lohis  latis.  apice  emarginatis  mcdioque  apieulatis.  Stamina  8  npposita ,  ima 
parle  tuhi  inserta ,  filamentis  tubo  coalitis,  tantum  parte  superiore  in  sinubas 
loboruiti  libero;  filamenta  apice  cttrvata ,  dehilia,  6-j  mm.  alta,  antlicra' 
(Monpw,  apice  bilobatœ,  e.rtrorsœ .  ù  mm.  altœ ,  hast  inserta> ;  tubas  stamino- 
diorum  ti  mm.  altus.  Ocarium  tomenlosam  extus  obscure  costatum,  apice 
conicum,  stylo  breri  coronatum;  pistillum  7  mm.  altum.  Fruclus  incognilus. 
Semina  obovata  i'),-jiî  mm.  alta^  3,5mm.  lata:  tegumentum  brunneo-nitidum , 
crassum;  area  derasa  suborthogonia ,  ventrali-basilaris,  sulco  profundo 
cincla;  albumen  evolutus  non  oleogino.<iUs:  emlmjo  cotijledonihus  oralihus 
fnliaceisque.  rndicula  "i-S  mm.  longa  instructus. 

(longo,  Tcliibanga,  Le  Tcstu  17GO,  •:>.o  aoiil  igt'i. 

Par  la  coalescenoe  des  élamiiies  el  des  staminodes  en  un  Uibc  coiUi- 
nnanl  celui  de  la  corolle,  co  Minnisops  vioni  sans  aucun  doulo  se  ijlan-r 
au  voisinafTC  inimédial  de  1/.  Uoonei  de  \\  ild.  Mais  les  lleiu-s  de  la  planic 
de  Le  Teslu  sont  nianifeslcnient  plus  petites,  les  sépales  mcsureni  9- 
10  millimètres  de  lonj;  au  lieu  de  1 3  :  la  hauteur  du  tube  <le  la  roidllc 
n'est  que  de  h  millimètres  au  lieu  di'  8  à  9:  les  lobes  n'ont  que  3  milli- 
mètres et  atteignent  au  contraire  5-G  millimètres  dans  M.  Uoonei. 

Comme  nous  l'avons  dil  plus  liant,  de  W  ildeman  a  déjà  déciit  sous  le 
nom  de  M.  c(mgnlensis  une  graine  ressendilant  à  celle  de  notre  1/.  J.e 
Testai;  d'autre  part,  Aug.  Chevalier,  ayant  reçu  de  M.  Foiu'eou  des 
p-raines  de  même  forme  n^coltées  dans  la  région  de  Ouessa  |tar  M.  Aiilr.in, 
on  a  fait  le  type  du  genre  nouveau  \alranella .  on  raison  du  sillon  prolbiid 
(jui  entoure  la  cicatrice.  Si  l'on  compare  une  graine  de  TieghemeUa  Pierie 
[  Dumoria  VA\(t\ .)  l\  une  graine  de  Mimusops  Le  Testai  ou  de  \utranetla 
(Chev.),  on  voit  que  la  graine;  de  Tiegltemella  possède  comme  celle  d'  1//- 
tranellu  un  sillon  profond  autour  de  la  cicatrice,  mais  que  ce  sillon  se 
trouve  oblitéré  à  son  ouverture;  il  existe  donc  sur  ce  point  une  réelle 
similitude.  Mais,  dans  les  fleurs  des  TieghemeUa ,  h?,  étamines  et  les  stami- 
nodes ne  présentent  aucune  coalescenee.   Les   TieghemeUa   conslilueronl 


r)37 


Fig.  9.  —  Miinusops  Le  Tvsiui  H.  Lee. 

1,  llaïueau  avec  feuilies,  x  1/2;  —  2,  Une  {ji'aiue  vue  de  côté,  x  1;  —  3,  Idvni. 
vue  (le  face  pour  montrer  la  forme  de  la  cicatrice  avec  ie  sillon  qui  l'enloure;  — 
4 ,  Section  transversale  de  la  même. 


—  538  — 

donc  pour  nous,  parallèlemcul  aux  Aulmiwlla,  une  seclion  du  genre  1//- 
intisops.  Nous  proposons  d'établir  dans  les  Mimusopées  la  classificalion 
ci-dessous,  dans  laquelle  nous  nous  éloignons  du  Botaniste  Engler  en  ce 
que  nous  adoptons  catégoriquement  le  genre  Bnilkmella  de  Pierre,  au 
lieu  d'en  faii-e  une  seclion  du  genve  Mimusops.  En  effet,  les  Baillonelk  se 
distinguent  : 

1"  Au  point  de  vue  de  l'appareil  végétalil,  par  une  neivalioa   foliaire 
essentiellement  dillérente  de  celle  de  tous  les  Miiiimops; 

9."  Au  point  de  vue  de  la  graine,  par  une  cicatrice  ventrale  complèlo  el 
par  une  amande  tout  à  fait  lUpouvcue  d'albumen. 

Tahleau  des  Mimusopées. 

(Sa|tolacâ's  à  lobes  de  la  corolle  yéiiérak-mL'ut  pourvus  chacun 
de  deux  appendices  externes.  Calice  de  ){  -{-  .'5  ou  i  -j-  ^  séjiales.  ) 

A.  Calice  formé  de  6  sépales  (3  +  3)  : 

Corolle  à  i-i-i8  lobes;  pas  de  sdérilcs  dans  la  feuille Lf/es/m'' . 

Corolle  à  0  lobes;  des  sclérites  dans  la  feuille ManilLarn. 

B.  Calice  formé  de  8  sépales  [h  ^  h)  : 

Feuilles  à  nervides  plus  ou  moins  parallèles  aux  nervures:  graines  à 
cicatrice  basilaire  ou  subbasilaire  ou  ventrale,  et,  dans  ce  dernier 
cas,  incomplète;  graines  à  albumen Mimusops. 

Feuilles  à  nervules  plus  ou  moins  perpendiculaires  aux  nervures:  gi aines 
à  cicatrice  ventrale  complète:  gi  aines  sans  albumen  ....      liaUloiiclla. 

Sections  i»u  cenue  !flîiiiii*iO|»s. 

A.  Cicatrice   basilaire  arioiidie;   graines  lisses,  appendices  de   la  ((iiolic 

entiers;  étamines  el  staminodes  libres S.  Eiimiinnsoiis. 

B.  Cicatrice  subbasilaire  ou  latérale  et,  dans  ce  dernier  cas,  aussi  longue 

ou  moins  longue  que  la  graine. 

a.  Cicatrice  subbasilaire  irrégulière;  appendices  de  la  corolle  laciniéà; 
graines  à  deux  arêtes S.  hiibricaria; 

'*'   Gcnrv  l'ienrodciKlraii  (\r   \.  (!lii'\alici'. 


—  539  — 

|3.  Cicaliice  laléralc;  graines  à  téguments  très  épis 

X  Cicatrice  moins  longue  que  la  graine. 

0  Etamines  et  staminodes  soudés  en  tube;  cicatrice  des  graines 

entourée  par  un  sillon  profond S.  Autmnelln  : 

0  Etamines  et  staminodes  libres;  cicatrice  des  graines  entourée 
par  uu  sillon  oblitéré  non  apparent S.  Ticgheinelld  ; 

X  Cicatrice  de  même  longueur  que  la  graine S.  Dnmoiid. 

L'espèce  décrite  plus  baul  viendra  se  ranger  dans  la  section  Auivaiirlh. 


5/iO 


PrÉmhovtiYTtùs  di:  lHebuieh  du  Mlsiuim  uÉcultÉes  À  Madâvauvah 
PÀii  MM.  Wateulot  et  Decàry. 

DKTKnmiNATIONS     l'AlïKS     1>AR     LK     l*IÎI.\CE     BoiNAPARÏK, 

Membiie  de  l'Institlt. 

tmchomanes  pyxidiferum  i.,. 
Antsirabé,  décembre  igiS.  Decary. 

GVATHBA  DrEGEI  KuilZS. 

Arabobipolsy,  Brousse,  lo  janvier  K.My:  Tsimbaza/a,  leiTaiiij>rauili([iu' 
sec,  18  janvier  1917;  Anlanjombalo,  endroits  humides,  11  février  1917, 
Decary. 

CvATUEA  Dregei  Kuiize  :  frondes  jeunes  el  stériles. 
Ambalolaona  ,  bois  humides,  21  janvier  1917.  Decary. 

DinOPTERIS  liERlUANA  0,  KunlzC. 

Ambohipotsy,  talus  humides,  lo  janvier  1917;  lac  Tsimi)aza/a, 
endroits  humides,  9  février  1917.  Decai-y. 

Dr\oi'teuis  iiLix  MAS  Schotl.  Subspecies  :  elo.ngatim  Ailuu  iim  siiecic. 

Ambalolaona,  bois  humides,  7  janvier  1917;  Ambohipotsy,  talus 
liumides ,  1  o  janviers  1 9 1  7  ;  Tsimbazaza ,  sol  granitique  sec ,  1  8 janvier  1 9 1 7  ; 
Lac  ïsimbazaza,  endroits  liumides,  9  févriei'  1917;  Ambobimanambola, 
marais,  11  février  1917.  Decary. 

DuvopTEr.is  GONGYLODES  0.  Kuulze.  Var.  :  gi.abra  Millcnius. 

Environs  de  Tananarive ,  sans  date.  W aterlot.  —  Anlanjondjalo ,  embuils 
liumides,  -?.i)  lévrier  1917.  Decary. 

DuvopTERis  MONOCARPA  G.  Cliristensen. 
Ambatolaona ,  ravins  humides,  9.1  jainier  1917.  Decary. 

Dhvoptekis  parasitica  0.  Kuntze. 

Ambohipotsy,  lidus  humides,  10  janvier  1917;  Antanjoinbalo,  endroits 
humides,  20  lévrier  1917.  Decary. 


—  5^1   — 

DUVOPTERIS  TIIELVITiiRlS  A.  Gj"l\  .  S.lljspocics  :   SrjUAMIGl^Ul  )1  ScllIeclllOU- 

dal  pro  varielate. 

Fort  Voyron,  8  aoùl.  Decary. 

Drvopteris  l'mta  0.  Kiintze. 
Fort  Voyron;  Anibalolaona,  bois  liuinides,  ai  janviei-  njiy.  Decaiv. 

PoLVSTicucM  FVLCATiisi  Dïcls.  Siibspccios  :  CARvoTiDEiM  Wallich  [vn 
specic. 

Tananarive,  jardin  pid)lio,  provenant  de  la  forêt  de  Manjandriana, 
mai  191O.  Uaterlot. 

Nei'hrolepis  cordifolu  Presl. 

Environs  de  Tananarive ,  janvier  1916.  Waterlot.  —  Ambalolaona ,  ravins 
hnmides,  21  janvier  1917;  Hafy,  bois  humides,  h  février  1917;  Anibo- 
himauambola,  marais,  11  février  1917.  Decary.    • 

Davallia  DKXTici  lata  Metlenius  :  plante  jeune  et  stérile. 
Tnnialave.  Decary. 

Odontosoria  chinensis  J.  Smith. 

Sans  localité.  Decary.  —  Tananarive  .jardin  public ,  mai  1 9 1 6. Waterlot.  — 
Ambatolaona,  ravins  et  bois  humides.  91  janvier  1917.  Decary, 

Athvrium  scandicinlm  Presi. 

Environs  de  Tananarive,  mars  1910.  Waterlot. — Tsimbazaza,  endroits 
cullivés,  18  janvier  1917.  Decary. 

AsPLENIDM  AMSOPHVLLUM  KuUZe. 

Environs  de  Tananarive ,  mai  1 9 1 5 . 

AsPLENicM  LAETUM  Swartz.  Var,  :  brachyotus  Kunze  pro  spccie. 
Environs  de  Tananarive,  juillet  191.5.  Waterlot. 

AsPLENIOM  PRAEMORSCM  SwartZ. 

Environs  de  Tananarive,  mai  1916  et  avril  1910.  Walei'lot.  —  Amba- 
lolaona, ravins  humides,  21  janvier  1917;  Hafy,  bois  humides,  4  fé- 
vrier 1917;  Ambohimanjaka,  bois  humides,  11  mars  1917.  Decary. 

AsPLEMUM  Sandersoni  Hooker. 
Tananarive,  jardin  public,  mai  1916.  Waterlot. 

Muséum.  —  xxvi  30 


—  5/12  — 

Asi'LlîNU  M  VlMl'AlilOlUES  Kllllll. 

Tanaïuirivo,  jaidin  public,  m.ii  191O.  Walcrlol. 

BlECHNLM  TABILAUE  Kullll. 

Environs  de  Tanauarive.  juillet  191 4  et  avril  1917  :  Amboliimananiijola. 
ciulroils  humides,  11  février  1917;  Aulonjond)alo,  endroits  humides, 
2  5  février  1917.  Dccary. 

Bleciinum  tabulaue  Kuhn  :  plantes  jeunes  et  stériles. 

Environs  de  Tanauarive.  juillet  191^  etavril  i9i7.Walcrlot.  —  Tsiniha- 
zaza.  sol  }>ranili([ue  sec,  18  janvier  1917;  Ambalalaona,  ra\ins  humides, 
21  janvier  1917;  Anlonjombalo ,  gf)  lévrier  1917.  Dccary. 

Stenociu-aeiva  tenuikolia  Moorc. 
Tama(avc,aoùt  1919-  Decary. 

Anogiumma  leptoimivi.i,  \  Liiik. 

Environs  de  Tananarivc.  mars  191.J  el  janvier  19 lO.  Walerlol.  — 
Ankadinandriana,  rochers  humides,  18  février  1917.  Decary. 

(ÎVM>0GRAMMA  AUGENTEA  Mellenius. 

lùwirons  de  Tanauarive.  juillet  1916  etavril  1(117.  Walerlot.  — Tsim- 
bazaza,  sol  granitique  sec,  18  janvier  1917,  cl  Ambatolaona,  1"  juil- 
let 1917.  Decary. 

Ceropteuis  CAi.oMi'f.wos  IJnderwood. 

Tamatave;  Ambohimanandjola.  endroits  humides:  marais,  it  fé- 
vrier 1917;  Ampesokely,  bois  iuuiiides,  3  mars  1917.  Dccary. 

Pei.i.aea  A.Ndi  LOSA  Baker. 
Environs  de  Tanauarive,  avril  1916  el  mai  191(1.  Waterlot. 

Peli.aev  angulosa  Baker  :  frondes  jeunes  et  stériles. 
Environs  de  Tanauarive,  juillrt  191'!.  Walerlot. 

Pellaea  angulosa  Baker  :  frondes  jeunes  et  fertiles. 
Environs  de  Tanauarive,  juin  et  juillet  1916.  Waterlot. 

Pei.i.aev  Bon  INI  llooke;-. 
Environs  de  Tanauarive.  mai  191 'i-  Watcilol. 


—  543  — 

Pellvea  dira  Bakci". 

Enviions  (KeTananarive,  avril, mai,  juillet  if)i/i,jauviei'  iQiG.Walci'Iot. 

—  Ambalobevandza ,  talus  humides ,  7  janvier  1 9 1 7  ,  et  Ambohipotsv.  lalus 
humides,  10  janvier  1917.  Decary. 

Pei.i.akv  dlrv  Rakcr  :  piaules  jeunes. 

Environs  de  Tananarive,  juin  191 5,  et  Autsii'abé,  de'cembie  1916. 
Walerlot. 

Pellaea  Goldoth  Oh.  Chrislensen. 

Environs  de  Tananarive,  sans  date.  Waterlot.  —  Environs  de  Tanana- 
rive, observatoire,  b;ousse  sèche,  7  janvier  1917.  Decary. 

Pellaea  iiastata  Praull. 
Environs  de  Tananarive,  juillet  1910,  mai  1916.  \\aterlot. 

Pellaea  ouadripiinnaïa  Prantl. 

Environs  de  Tananarive ,  avril  1 9 1 4 ,  juin  1916,  janvier  1916.  Waterlot. 

—  Tsimbazaza ,  lieux  cultivés  secs ,  1 6  janvier  1917  et  Fort-Voyron ,  8  août. 
Decary. 

Pellaea  quadriimnnata  Prantl  :  piaules  jeunes. 
Environs  de  Tananarive,  mai  191'!.  Walerlot. 

Pellaea  qladripinnata  Prantl.  \ar.  :  Bojeri  Hooker  jno  specic. 
Sans  date  et  juillet  1918.  Waterlot. 

Pellaea  viridis  Prantl. 

Environs  de  Tananarive,  avril  191/1 ,  mai,  juin  1910  ,  janvier,  mai  1916. 
Waterlot.  —  Sans  localité  précise;  Amboliipotsy.  lalus  humides,  10  jan- 
vier 1917;  Ambatolaona,  bois  humides,  n  janvier  1917:  Ankerakely, 
sol  granilique  sec,  21  janvier  1917;  Hafy,  bois  humides,  '1  février  1917. 
Decary. 

Pellaea  viridis  Prantl.  Var.  :  glauca  Sim. 
Ilafy,  bois  humides,  4  février  1917.  Decary. 

DnvoPTERis  coNcoLOR  Kulm. 

Environs  de  Tananarive ,  mars  1915,  janvier  1 9 1 0.  Waterlot.  —  Amba- 
tobivandza,  lalus  humides,  7  janvier  1917;  Ambatolaona,  bois  humides, 
97  janvier  1917.  Decary. 


CllEILANTHES  KAttlNOSA  KaulfuSS, 

Environ  de  Tananaiive ,  décembre  1918.  Waterlot. 

Hvi'OLEPIS  SPARSl.'OnA  KuliH. 

Ambatolaoua,  bois  humides,  21  janvier  1917.  Decary. 

Adiantum  capii.lus  veneris  L. 
Antsirabé ,  décembre  1916,  VValerlol. 

Adiantum  Poiretii  Wikslrom. 

Environ  de  TananarivG,  mai  1916,  mars,  décembre  1915.  WalerloL  — 
Uafy,  bois  humides,  k  février  1917.  Decary. 

AcTiNioi'TEius  Al'stralis  Link.  Var.  :  radiata  Link  p?"o  specie. 
Amboliimanjaka,  rochers  humides,  11  mars  1917.  Decary. 

Pteris  longifolia  L. 
MahaUiyo,  26  novembre  191O.  Decary. 

Pteris  qijadriaurita  Relzius, 

ForlVoyron,  8  août;  Fort  Voyron,  brousse  sèche,  20  janvier  1917; 
Ankerakely,  sol  {[ranilique  sec,  9^  janvier  1917;  Uafy,  bois  liumides, 
4  février  1 9 1 7  ;  I^ac  Tsimba/.aza ,  emb'oits  humides ,  9  février  1917.  Decary. 

Ptbris  remotifolja  Baker. 

Ambalolaona,  ravins  huuides,  qi  janvier  1917.  Decary.  —  La  Man- 
draka,aoùl  1918.  VValerlol. 

llisTioi'TERis  INCISA  J.  Smilb. 
Ambalolaona,  bois  Immides,  21  janvier  1917.  Decary. 

Pteridum  AoiJiLiNUM  Kuhu.  Var.  :  lanuginosa  Ilooker. 

Environs  de  Tananarive,  mai  191 4.  Waterlot.  —  Tsimbazaza,  sol  grani- 
lirjue  sec,  18  janvier  1917,  et  Nosiraraka,  endroits  humides,  17  mai  1917, 
Decary. 

PoLVPODii  M  MNEARE  TIlunberg. 
Amprcsokely,  endroits  humides,  11  mars  1917.  Decary. 

PoLYPODlUM  PHVMATODES  L. 

Sans  localité  précise,  sans  date;  îles  Comorcs,  Anjouan,  octobre  1916 
et  Tamalave,  août  1917.  Decary. 


_  5/i5  — 

Elapuogi.ossum  CusTisii  G.  Chrislensen. 
Environs  de  Tananaiive,  janvier  1916.  ^^'atc^lol. 

Er.Ai'nor.LOssuM  multisquamosi  m  R.  Boiiaparle. 
Environs  de  ïananarive ,  sans  date  el  juin  1  <)  1 5.  \\  aleilnt. 

ELAPnoGLossuji  SiEBEUi  Mooi'e. 
Amboliibe,  brousse  humide ,  h  févi'ier  1917.  Decary. 

-    Elai'hoglossdm  spathulatuh  Moore. 
Environs  de  Tananarive ,  sans  date.  \\  alerlot. 

PtATvcERiUM  BiFiîRCATLJi  G.  Ghrisleusen. 

Envirops  de  Tananarive,  sans  date.  Walerlol;  — îlesComores.  Anjouan, 
sans  date.  Decary. 

Gleichenia  LiNEARis  Clarke. 

Environs  de  Tananarive,  avril  191/i.  Waterlot.  —  Tsimbazaza,  solgrani- 
lique  sec ,  1 8  janvier  1 9 1 7  ;  Ambatolaona ,  ravins  humides ,  9  1  janvier  1917, 
AmLo'iimananibola,  endroits  marécageux,  11  février  1917.  Decary. 

Gleichenia  linearis  Ci.arke  :  plantes  jeunes  et  stériles. 
Environs  de  Tananarive,  avril  191^.  Waterlot. 

SciiizAEA  DicHOTOMA  Smith. 
Environs  de  Tananarive,  mai  191/1.  Waterlot. 

LVGODIUM  LANCEOLATtM  DeSVaUX. 

Tamatave.  août  1917.  Decary. 

MoilRIA  CAFFRORIM  DcSVaUX. 

Environs  de  Tananarive ,  avril ,  mai ,  juillet  1 9 1  ^1 ,  avrd  1916.  Waterlol. 
—  Tananarive,  Observatoire,  brousse  sèche,  7  janviei  1917;  Ambo- 
hipolsy,  talus  humides,  1  o  janvier  1917;  Tsimbazaza,  sol  g'ranilique  sec, 
18  janvier  1917;  Ambohimanambola,  ravins  humides,  11  février  1917. 
Decary. 

OsMLNDA  REGALIS  L.  Var.  :  OBTUSIFOLIA  \\  illd. 

Environs  de  Tananarive,  avril,  juillet  191Û.  Waterlot.  —  Tsimbazaza, 
lieux  cultivés  secs ,  1 9  janvier  1  9 1  7  ;  Ambatolaona ,  ravins  humides ,  9 1  jan- 
vier  1917-.  Anlanjombalo,  endroits  humides,  -3  5  février   1917.  Decary. 


—  r)4(;  — 

A/OLLA  l'INNATV  1>.    BlOUIl. 

l'jivirons  de  Tananarive,  sur  les  mares,  seplenibro  i()i5.  W  alerlot.  — 
Aiilanjonibala,  marais,  90  février  1917.  Decary.  — 0ns.:  Fimpl(»y(' par  les 
sorciers  pour  ramener  la  concorde. 

Marattia  kramnea  J.  Smilh. 

Ambalolaona,  i*^'  juillet  1917.  Decary.  La  MandraKa,  août  1918. 
\A'alerlot. 

EouisKrrM  RAMOsissiMi  M  Desi'ontaines. 

Environs  Je  Tananarive,  avril  191^1,  cl  Anlsirabé,  décembre  1916. 
Walerlot. 

LveoPOniUM  CF.RMJL'M  L. 

Environs  de  Tananarive,  avril  191'!.  Walerlot:  Besoa,  sans  date,  el 
Aud)()liimanan)bola,  endroits  humides,  11  février  1917.  Decary. 

EvCOl'ODIUM  Cr.AVATI  M  L. 

Andjoliilté.  rizières,  '1  février  1917.  Decary. 

Selaginri.i.a  mom.iceps  Sprinff. 
AiuIndiituanjaKa,  endroits  humides,  11  mars  1917.  Decary. 


n'i? 


Lauràcées  de  la  Fonih  D'AyALAMAZÀOTfiÀ  (Madagascar). 
PAR  M.  Paul  Danguv. 

La  famille  (les  Lauràcées  est  repi-t^sentée  dans  la  foiV-t  crAnalamazaotra 
par  un  bon  nombre  d'espèces,  et,  parmi  les  nombi-ou\  échantillons  récol- 
lés par  les  soins  de  ^L  Tliouveuot,  garde  principal  des  forêts,  suivant  les 
inslruclions  de  M.  Fauchère,  Inspecteur  général  des  services  agricoles  cl 
foreslicrs,  on  peut  en  distinguer  î5.  Quelques-unes  de  ces  espèces  sont" 
déjà  bien  connues,  mais  d'autres  ont  été  insuffisamment  décrites  nu  sont 
complètement  nouvelles.  Il  est  donc  utile  d'eu  donner  une  énumération  et 
don  fîiirc  une  étude  un  peu  complète,  car  les  bois  et  les  essences  des 
Lauràcées  peuvent  fournir  des  produits  importants  à  l'industrie. 

i.  Ravexsara  Lastellh  II.  Bn.,  Bull.  Soc.  linn.,  Paris,  p.  hh'^. 

N'  90.  ïavolo  ou  Tavolomalama.  Arbre  de  90  à  99  mètres  de  haut,  h 
cnnireforis  assez  développés  s'élevant  à  1  m.  5o;  fût  de  to  h  19  mètres  de 
ln:ig  et  0  m.  Go  de  diamètre;  bois  blancliàlre  de  qualité  médiocre.  Commun 
sur  les  versants  et  dans  les  vallées. 

Les  échantillons  récoltés  par  M.  TliQuvenot  sont  en  fleurs.  Leurs  étamincs, 
au  nombre  de  19,  sont  biloculaires.  Ils  diffèrent  du  type  par  leurs  feuilles 
un  peu  plus  étroites,  un  peu  plus  allongées  et  souvent  aiguës, 

^.  Ravensara  ferruginea  P.  Danguy. 

Arhor.  VuimuUm  sicco  fcrru<jinei ,  sparsevillosi . âcinth'glahil.  FoIki  ttllcnia , 
roriacea ,  pcliolala  ;  limhiis  ovalo-lanceolntiis ,  (tcuUts,  li-io  cm.  loii<>iis. 
'1  ,.>-•>  cm.  Idtus ,  novolliis gluhroscens ,  vetusdis  {jlnhev:  iirrvi  nlrinqiic  .')-(>  siijini 
inniiorsi .  siilitiia  pruiiniioiitps  :  pnllnliis  h- 10  mm.  villostis.  (Ii'iii<h'  f'Iiilx'r. 
Ilitrrmi  a.rilliircs  rcl  tormiiiiilos  .  hreves,  paucijhvi  ? ,  'o-'i  cm.  /o»/;/.  I''nictii'< 
hicvilrr  pp(liccll((liis  f'IobnsKS ,  (rlahcr .  npicc  loiioc  huluvialo  [fi-S  mm.),  iiitiis 
((issipimciitis  verticnlilms  a  hnsi  ad  médium  lociih's  spiirils  G  (livisus;  Inciilis 
pnrlim  crisla  suhdivisis. 

Cet  arbre,  qui  porte  le  nom  de  Tavolo  comme  la  plupart  des  nrb-os  qui 
appai'licnncnt  an  genre  1\i(vci<mr<i ,  a  des  feuilles  un  peu  plus  pelilci  cpie 
lo  //.  L'isirllii,  h  norvalion  moins  marquée.  Ses  fruits,  égalemenl  plus  petits, 


—  bàS  — 

sont  sui'nionlés  par  un  long'  pi olongemciU  de  l'iiKluvie  qui  forme  une 
colonne  de  3  millimf;lres;  les  6  fausses  loges  présenleat  à  leur  hase,  dans 
la  région  pariétale,  une  crête  qui  les  subdivise  partiellement. 

3.  Ravensara  cuassifolia  p.  Danguy.  —  Cryptocaryn  cvossifoUn  Bak. 
Jour.  liiui.Soc,  TiOndon,  90,  188/1,  p.  2/11. 

ïavolo  à  feuilles  moyennes  (n°  87);  Tavolo  à  feuilles  rondes  jaunâtres 
(n°  89):  Tavolo  à  fiuits  rouges  ou  encore  Tavolomena.  Cet  arbre,  de  la 
taille  du  B.  Lastellii ,  a  d.>s  contreforts  beaucoup  moins  développés.  Son 
bois,  de  qualité  médiocre,  est  employé  aux  mêmes  usages. 

Parmi  les  nombreux  échantillons  récoltés  par  M.  Thouvenot,  plusieurs 
ont  des  fruits  pré.^entant  les  6  fausses  loges  caraclérisliques  des  llavcn- 
sara;  il  faut  donc  transpoiler  le  Cryptocanja  crassijolùi  Bak.  dans  le  genre 
Baveusara. 

h.  Ravensara  latifolia  P.  Danguy. 

Arhor.  Bamuli  nigoai  satis  crassi,  leiiticcllati.  Folia  allerna,  coriacea, 
yctiolala;  linibiis  ovaUts  vel  ovaio-Innceolalus,  rlirldus,  glaher,  j-iô cm.  longus, 
S-'j  cm.  talus;  nervi  valtd'i ,  ulriuque  à-5  ascendentes ,  supra  immmcrsi  rcl 
sitlcHli,  siibins  promincnles ;  pelioltis  1  cm.  -  1 ,5 ,  crasaus.  Bacemi  larntinalcs 
vcl  axillarcs,  vaUdl  'j-io  cm.  longi ,  lentlcellis  nolali  Frucliis  glohiisiis 
i2-i3  mm. 

Tavolo  à  grandes  fouilles  (n°  85).  Arbre  de  18  à  20  mètres  de  haut,  à 
contreforts  peu  marqués.  Bois  blanc  médiocre,  employé  dans  la  menuiserie. 

Cette  espèce  est  voisine  du  B.  rrassifolid ,  mais  ses  feuilles  sont  dé- 
pourvues (le  la  pubescence  (pii  distiiifjiie  cette  espèce.  Ses  fruits,  plus 
sphéiiqucs ,  deviennent  probablement  plus  gros  à  leur  maturité. 

5.  Ravensara  ovalifolia  P.  Danguy. 

Arbor.  Bamuli  juniorrsjluvesrenlcs  villosi.  Folia  alterna,  coriacea,  petioltita; 
imbus  oralHH,  obtusus,  subacuminalus ,  /t-S  rm.  longus ,  2,ô-^i,5  lalus,  sublus 
hileolenlo-villosus  deinde  glaber,  subalbcscens ,  supra  glaber,  nilidus  :  nervi 
uirinquc  3-^1  vaUdi  supra  inimersi ,  sulcali,  sublus  proniinentes ;  peliolus 
lù-i.ï  mm.  ftaccmi juniores  Jlavescenles ,  villosi,  terminales  rel  aœillares, 
li-C)  cm.  longi.  Flores  hermapliroilili  9-.5  mm.  villosi j  perianlhii  segmenta  G  , 
elî<[)lica;  slamina  m,  murronata,  3  c.rleriora  benecvoluta  bilocellala;  (j  inle- 
riora  bilocellal.t ,  subabortira ,  acula,  3  basi  biglandulosa.  Pislillum  glabrum  , 
sli/lus  subangulalus ,  stigma  punclijormc  sublalcralc.  Fruclus  non  Ciolulux 
globosus  10  mm.,  segmenlis perianlhii  çoroitatus. 


—  5/i9  — 

N°  72.  Tavolo.  Cet  arbi-o,  à  conlreforls  peu  marques,  a  la  taille  des 
espèces  prëcédeutes,  son  bois  est  également  de  (jnalifé  médiocre  et  s'emploie 
au\  mêmes  usages. 

Celte  espèce  a  le  port  du  B.  crassifolia ,  mais  ses  feuilles  sont  plus 
courles,  plus  obtuses,  ses  nervures  latérales  moins  nombreuses,  souvent 
2-3  de  chaque  côté  de  la  nervure  médiane,  et  sa  villosité  jaunâtre. 

G.  Ravensara  cryptocaryoid.es  P.  Danguy. 

Avbor,  cortice  griseo  vcrrucoso,  lenticellis  notato.  RainuUjiiniores  vi.llosi, 
pilis  Jiilvis.  Folia  alterna,  corlacea,  peliolata;  limbus  glabcr  vcl  glabresceiis, 
lanceolidus,  acutus ,  i5-2-?.  cm.  biigus ,  a  cm.  5- à  cm.  laiiis ;  neiti  crectc 
ascendotles  idrinque  8-io ,  supra  immcrsi,  sublus  proininent.es ;  petiolus  validus 
jo-iô  mm.  Racemi  villosi  5— 8  cm.  a.riUares.  Flores  breviter  pedicellati  vix 
a  mm.  dense  villosi;  ciipula  jyerianthii  campamilata  6  -  costata,  segmenta 
6  elUptico-acuta ;  stamina  g  bilocellata  stibvillosa,  nntlieris  subsessilibus , 
3  Intioribus,  6  angustioribus,  quarumS  ad  basin  biglaiidulosis  ;  staminodia  3 . 
Pi'it  lliim  vix  evolutum  glahrum.  Friirtus  globosiis  subtuvbinatus ,  apiculatus , 
rugosus,  6-sulcatus,  lignosus,  lô-so  mm. 

Cette  espèce  est  représentée  par  3  échantillons;  des  échantdlons  on  fleurs, 
mais  tiès  jeunes  cl  en  mauvais  état  (Tavolo  donicre  collection),  et  des 
éc'.iantillons  en  fruits  plus  ou  moins  développés  :  n°  6^i ,  Tavolo  à  feuilles 
longues,  et  u"  100,  Tavolo  à  longues  et  grandes  feuilles.  Ce  sont  des  formes 
d'une  même  espèce  qui  rappelle  beaucoup  les  Cryptocarija  myristicoides 
Bak  et  C.  Pervillei  H.  Bn,  mais  leurs  feuilles  sont  beaucoup  plus  étroites, 
à  nervures  secondaires  [)lus  ascendantes;  enfln  ce  sont  des  Ravensara  et 
non  des  Cryplocarya. 

Le  Ravensara  crijptocari/oides  est  un  arbre  de  i6  à  2-3  mèti'cs,  à  bois 
blanc  léger,  peu  eslimé,  qui  est  cependant  un  assez  bon  combustible.  11  est 
comiium  h  Analamazaotra. 

7.  Ravensara  anisata  P.  Danguy. 

Arhor,  cortice  griseo  rugoso  lenticellis  magnis  notato.  Ramulijitsci,  glabri. 
Folia  allcrna,  coriacea ,  petiolata  ;  limbus  glaber,  obovatus,  obtusus,  basi 
altenuatus,  3-6  cm.  longus ,  i-2-3o  mm.  latus;  nervi  utrin'jue  â~6  ;  pro- 
genere  panim  conspicui,  supra  immersi,  subtus  vix  conspicui;  petiolus  fuscus 
5-1(1  mm.  Flores  non  vidi.  Racemi  axillarcs  vel  terminales  brèves,  à-G  cm. 
Fructus  glaber  globonis,  apiculatus ,  fuscus ,  lignosus  10-20  mm. 

N°  11  G.  Ilavoso.  Cet  ar!)re,  dont  le  bois  esl  d'assez  mauvaise  qualité, 
alleint  18  à  20  mètres;  mais  il  est  remarquable  par  lodeur  d'anis  qui  s'en 


—  550  -- 

dégage.  H  se  trouve  à  Analamaznolia,  ge'néralciiionl  sur  les  sommets.  Les 
('chaiitillons  récoltés  par  M.  Thoiivonot  ne  portent  qne  des  fruits  ligneux, 
souvent  lugueux,  subdivisés  en  G  fausses  loges  à  leur  partie  inférieure:  les 
feuilles  doivent  avoir  de  l'analogie  avec  celles  du  R.  parvifnlia  S.  Elliol, 
mais  elles  ne  sont  pas  opposées  et  leurs  nervures  sont  peu  saillantes.  Les 
rameaux  portent  de  très  grosses  lenticelles  elliptiques. 

8.  Ravensara  Thouvenotii  P.  Danguy. 

Arhor.  lifimull  pallido  Jlnvoscciiti's.  Fulid  nltorna,  suhroridrcii  ;  liinbiis 
jdnhi'r  ii'l glahvvHceus ,  ovalo-lanceolfittis , obtiisun  ici  suliocntm,  5-  j  on.  longus, 
ïi-'i  cm.  Itilitf;:  nervi  utriiiquo  ^i-iy  asccndontps  xupra  vi.r  conspinil ,  siihtiis 
prominonlrs;  jirliohis  subvillosiis  10-12  mm.  Titiromi  n.ridnrrs  rillosi,  plli.-< 
flarcxrrnlihiis .  hvfictmti ,  breres  '1-16  mm.  paitcijiori ,  florlhua  lo-'io.  Flores 
licrmnpiiroditi  parri  7,5-î>  mm.,  r'iUoai:  perianllùi  scgmcnla  (> ,  rilipficn; 
sttnnina  g  parca  biloccUnla ,  vllloso  cilintn,  trisoriftln,  oxlcrna  3  angusùorn  cl 
iutermrdia  3  lotiora,  interna  blglanduh-tn  lanrmlaln ,  .staminodin  3  mllom 
vi.TC  ronspiciia;  pislillinn  glabriiin.  sliihis  (lugulntus ,  l'xscriiis;  .sti{>ina  punrli- 
forme. 

Cet  arbre,  qui  semble  devoir  lentrei' dans  le  genre  /t/to^'HSrtr// ,  mais  dont 
je  n'ai  jias  vu  les  fruits,  a  des  caractères  (pii  le  ra|)proclientdu  Crijplocirud. 
poitri/lnr/i  Bak.,  mais  ses  feuilles  sont  plus  grandes  et  sa  pubescencc  dill'é- 
rcntc.  Il  porle,  comme  beaucoup  d'espèces  de  ce  genre,  le  nom  de  Tavolo; 
il  atteint  18  à  20  mètres,  son  Imis  esl  de  qualih'  1res  médiocre. 

Analamnzaolra.  N°  '.\'\. 


.")  5 1 


Di:    QUELQUES    MaCROLOBIUM    [LÉGUMINEUSES- CÉSALPINIÉes)  DU  G  iltON, 

PAR  M.  Fraw;ois  Pellegrin. 

L'élude  de  quelques  espèces  arborescentes  rapportées  au  Muséum,  au 
service  de  M.  le  Professeur  Lecomte,  par  M.  Le  Testu  et  M.  Sargos,  m'a 
amené  à  constater  que  dans  la  famille  des  Légumineuses-Césaipinées,  dans 
le  genre  Macrolohium,  il  est  diflicile  de  se  faire  une  idée  précise  de  certaines 
espèces,  les  diagnoses  n'étant  pas  toujours  comparables,  souvent  in- 
complètes et  décrivant  les  unes  les  Heurs,  les  autres  les  fruits. 

Une  revision  du  genre  serait  d'autant  plus  désirable  que  certains  arbi'es 
y  compiis  fournissent  un  bois  excellent  ;  mais  elle  nécessiterait  l'examen 
de  types  publiés  en  Angleterre,  eu  Belgique  et  en  xAllemagne.  Je  me  bornerai 
donc,  dans  cette  courte  note,  à  signaler  quelques  plantes  nouvelles,  1/^fcro- 
hhiiiiii  appartenant  à  la  section  Peiitisonirris  établie  par  Bâillon ''^  pour 
l'espèce  du  Gabon  :  MacrohhUnii  (lemoiisiraiis  Oliver  =  Vouapa  (Iciiioiisliviis 
H.  Bn.  Ces  spécimens  sont  voisins  de  cette  espèce,  mais  distincts  des  échan- 
tillons typiques.  Comme  aucun  ne  correspond  exactement  aux  diagnoses  ou 
fragments  de  diagnoses  des  espèces  de  la  section,  il  m'a  paru  intéressant 
de  les  décrire. 

Macrolobium  liniosum  F.  Pellegrin. 

Arbor  parva  vel  frutex ,  rainis  glahrls ,  foliis  brève  crasseque  pelioliilis, 
sœpius  3,  rarius  'H—jugis.  Pe/inlus  coiininmis  19,— 1 5  cm.  (oiigm,  parce  leiili- 
ceïlosus ,  f>labci\  FoUohiin  Id-cvp  petiolidnlum ,  pptiohiln  crasso  ^i-o  mm.  Inup^o , 
Inuccnlalnm ,  biiai  atteinuitum  aiigiilciliim  ±  obliquum ,  siibacutum ,  upicv  tillc- 
iiuatum ,  acnm'matum ,  acutum ,  1 5—55  cm. hiigiim ,  5—^,5 cm.  Inttim ,  gluhmui , 
Costa  iviiisqiie  subtils  beiic  promhmUs ,  nervis  laleralibus  utrinqueg  majoribiis, 
intermciViisque  9  mliioribus,  ù—S  mm.  siib  morgliie  iiervo  coUeclIvn  creiiiita- 
sliiiKdn  olegdnter  coiniecds.  Stipirlœ  persistciites,  magiue,  a  cm.  Inngœ,  augusUv, 
urnlœ,  snbiibitœ ,  iii  loiigitudiiiem  strialœ .  (tut  Uberœ  mit  in  Inmincin  libobiim 
roniiatœ,  basi  auviculatœ,  nuriculis  re.iiiforniibiis  ù-o  cm.  lotis,  1-1, 5  cm. 
loiigis,  reticulatis.  Poniculœ  la.rœ ,  parce  ramosœ  ferrugineo-puberitlœ  termi- 
nales, 19—30  cm.  longœ.  Bracteœ  ovatœ ,  npiculatœ ,  naviculares,  ubique  ferrii- 
ginco  -  velntinœ ,   1   cm.  longœ,  mox  decidnœ ;  -  bracteoUe  '>. ,    crmsiuscula' , 

'''  H.  Bmm.on,  Andansonia,  VI,  p.  t8o. 


_     _  552  — 

fovos  învoh(craiites ,  obovatœ ,  obtusiiisciihe ,  opiculatœ ,  exius  Jerrufflnco-puhc- 
rulœ ,  iiitus  siihglahrœ ,  i  cm.  loiigœ.  PciUcclli  o,5—  i  cui.long'i.(]aUjx  5-j'tdm , 
glaber ;  tuhus  Icviler  ohUquus,  2,5  mm.  allus;  segmenta  liiieari-laiiceolata , 
acuta  6  mm.  aUa.  Petala  â ,  glabra,  sepalis  siibcoitsimllin,  petniutn  quintum 
Maximum,  miguiculatum ,  uiKjiiiculo  crassiusculo ,  g  mm.  loiigo,  lamina  latis- 
sima  profonde  bi loba,  lobis  suborbicularibiis ,  i5  mm.  longa,  ù8  mm.  lala. 
Stamina  fertilia  3,gl(ihra,  3.-?  mm.  longa;  antherœ  oblongœ  ^(  mm.  longœ; 
staminoda  pauca,  mi)nita,  dcntiformia.  ^varium  brcvissime  slipilalum  ,rufoVil- 
losum,i  cm.  circilcr  longum ,  S-  oviilaium  ;  stijlus,  jn-œter  bc(si,  glaber,  ti  cm. 
lougus;  sligma  capitcllatum. 

Cial)on:  vnllde  de  la  Ng'ounic  :  Fonnaniou,  9i  sepleinbrc  1917  (liC 
Teslii,  11°  222G).  —  ffPetitarbre  ±  raineux,  même  buissonnant.  (lésalpinice 
à  calice  pourpre  et  fleurs  roses.  En  grande  partie  inimcigé  aux  hautes 
eaux.n  (Le  Tes  lu.) 

Voisine  du  Marrolobinm  demonslrana  (H.  Bn.)  Oliver,  celte  espèce  s'en 
disting-ue  surtout  par  la  forme  et  la  consistance  des  feuilles,  les  stipules 
grandes,  quekpiefois  soudées  en  une  lame  bilohi^e  comme  celle  du 
M .  Dinl.tagei  Ilarnis  et  prolongée  h  la  hase  par  une  large  oreillclte  très 
développée  et  persistante.  De  la  description  du  .1/.  Preuasri  Harms  notre 
espèce  diffère  par  les  feuilles  bijugue'es  et  les  stipules  à  oreillettes  très 
développées,  ainsi  que  par  les  dimensions  des  organes  floraux. 

Macrolobium  mayombense  F.  Pellegriu. 

A  rbor  elata,  ramis  glabris,  corlice  griseo  cribro-lenliccllato,foliis  glabris  brève 
crasseque  petiolatis,  a,  ra)iu>i  3- j  agis.  Pelioliis  communia,  3-6  cm.  Inngiis, 
glaber,  parce  lenticellosns ;  foliolnm  obtonguni ,  baai  obtusum  vel  rotundatam, 
obliquum  ,  apice  aUenualnm  aciiminatiim ,  obfimnn,  6-18  cm.  longiim,  'J-G  cm. 
talum ,  glabrum ,  cosla  venisqiie  subtus  bene  prominulis ,  nervis  laleralihiis 
utrique  ia-i5paullo  anle  marginem  in  nervum  communem  crenalo-siniialuin 
conjunctis,  venis  reticulatis.  Peliolnliis  crassus,  2-^1  mm.  longiis.  Stipulœ 
persislentes  non  connalœ ,  Uneari-lanceolatœ ,  acutœ ,  1  cm.  longœ,  basi  aiiri- 
culato),  auriciilis  reniformibits  0  mm.  lo.igis,  9  cm.  lalis  ±  dciiditis.  Paniculœ 
latérales  et  terminales  la.iœ ,  paire  ramosa^ ,  jcrrugineo-piibernlte ,  circiter 
m  cm.  longœ.  liractea^  oblo)iga',  naviculurcs,  obitisœ,  5  mm  loiigw ,  e.rlus, 
inlusque  ad  marginem  puberula'.  liracleolœ  •} ,  crassiuscuhe,  valvatœ ,  exias 
Jerrugineo-velulina; ,  oblongœ ,  obtusœ,  1  cm.  longœ.  PedicelU  ô-i5mm.lcmgi, 
apice  bibracteolati.  I'aiUjx  fere  ad  ima  basi  ô-Jidus,  glaber;  —  tiibus  9  mm. 
allus;  segmenta  lineari-lanceolata ,  acuta,  à  mm.  alla.  Petalum  maximum 
nnguiculatum ,  unguiculo  crassiusculo ,  o  mm.  longo,  lamina  laie  oibiculala . 
biloba ,  1 5  mm.  longa,  3o  mm.  lata ,  petala  cetera  'l ,  ciihjcis  segmentis  simillima 


—  553  — 

ehqm  siihœquUonga.  Stamina  S  ;  —  filamenla  basi  pilosa,  16  mm.  loiiga; 
—  autherœ  oblongœ  porcc  hirsutœ.  Ovarium  hirsiitum,  5~  ovulatum;  stijhisfiU- 
Jormis,  gliiber,  1-2  mm.  longtis;  stigma  cnpitellatum.  Legtimen  immaturtim 
oblongiim.  conipJaiuttinn,  basi  ohllquuin,  apice  litige  apicidaUnn ,  pneler  in 
marginein,  costasque  glabruin ,  duabus  cvslis  promineulibus  in  longiliidincm 
ornatum. 

Gabon.  —  Mayombe  bayaka  :  Tchibanga ,  1 8  septembre  1 9 1 5  (  Le  Teslu . 
2112). 

ff Arbre  de  o  m.  5o  de  diamètre.  Fleurs  à  sépales  rouges,  corolle  à 
étendard  grand  blanc  rosé. n  (Le  Testu.) 

Cette  espèce  est  un  arbre  plus  élevé  que  le  Macrohhium  limosum  Pelle- 
grin.  Elle  se  distingue  en  outie  de  cette  dernière  piaule  par  la  forme  des 
feuilles  qui  rappellent  plus  celles  du  1/.  Deivovrei  De  Wild. ,  mais  qui  ne  sont 
couvertes  d'aucune  pilosité.  Les  stipules  sont  moins  grandes  ;  les  boutons 
floraux  ne  sont  pas  apiculés;  déplus,  le  grand  pétale  de  la  corolle  est  très 
développe  et  plus  courtement  onguiculé,  les  filets  des  étamines  sont 
très  velus,  et  de  bonne  heure  sur  l'ovaire  on  dislingue,  lorsqu'il  perd  ses 
poils,  les  deux  côtes  saillantes  qui  parcourent  le  fruit  dans  toute  sa  lon- 
gueur, subparallèlement  à  la  suture  supérieure  et  plus  rapprochées  d'elle 
que  de  l'autre. 

Macrolobkjm  DiNKLAGEi  Harms  (?). 

Celte  espèce  est  du  même  groupe  que  les  précédentes,  très  voisine  du 
M.  demonstrans  (H.  Bu.)  Olivier.  J'ai  rapporté  à  cette  espèce  des  plantes 
de  Klaine  correspondant  bien  à  la  description,  mais  dont  les  stipules  ne 
sont  pas  soudées  en  une  seule  lame  bilobée.  Dan.s  l'échantillon  de  Klaine 
n"  925,  ces  stipules  sont  aussi  développées  que  dans  le  M.  Zenkcri  Harms 
dont  les  feuilles  et  les  inflorescences  sont,  du  reste,  toutes  dilférentes.  Les 
oreillettes  des  stipules,  d'après  certains  échantillons,  tombent  les  premières. 
Le  rachis  est  d'abord  velu  chez  les  échantillons  suivants  : 

Gabon,  près  Libreville  (Klaine,  392  et  925).  aFleurs  rouges  d'uu 
arbrisseau  de  7  à  8   mètres. «   (Klaiue.) 

Les  feuilles  sont,  au  contraire,  entièrement  glabres  chez  les  plantes 
ci-dessous  : 

Gabon,  près  Libreville  (Klaiue,  30   et  320  bis). 

rr Arbre  de  7  à  10  mètres,  penché  au-dessus  d'un  ruisseau. 'i  (Klaine.). 


—   554  — 
Macrolobium  Klainei  (Pierre  msc. )  Pellegrin. 

Arbor  elala,  9.6-35 m.  alla.  Folia  ô-g  jiigo ,  tihriiple  jiinnolfi,  pefioto  coin- 
iiiiDii  1  1-^40  cm.  loiii^io,  bosi  imn  itifrn  pi'imuiii  jyfjuiii  ri.r  8  ihm.  longo,  inter 
jitoti  2,J-J  cm.  iimlo,  pclioltilo  a  mm.  luiigo,J'olioli.s  iiifrr.oribns  ■>/)-()  cm. 
hnjris,  UKijorlbus  i-j  cm.  longis,  ^i  cm.  lotis,  htisi  subiDliiiidis  rcl  (irut,s, 
fipice  ciispidntisy  (iriilis,  supra  glabiis  hicidis,  sublits  JJaridis  iiiiiiulssime 
pubevulis ,  clinrlficeis ,  nervis  i  i-^fi  JHfps,  vciiis  Iturœ  reliculalis,  sublits 
clevatis.  Slipulœ  9.,5-3  cm.  Inngœ ,  hincpohilœ,  npicc  oiifriislissime  aciitœ, 
vdulinœ.  Ilacemi  scmpk'X  vcl  paiiiculali  Icrm'iiob's  et  a.rilbircs  dense  fvsco- 
relidini ,  8-1 6  cm.  long! .  im/i  basi  rnmosi ,  ramls  iii/rrinribiis  8-i3  cm. 
loiiiiis,  siipcrinribiis  •>-3  cm.  longis.  Ihftclcœ  dcciduœ,  miricubircs,  râblé 
ronravœ,  itbloxgir,  obliisœ,  8  mm.  bmgœ,  e.rlus  inlus  Jusco-veluhnœ.  Pcdi- 
cclli  7  0-Ï9  mm.  loiiin ,  iipicc  blbracteolall.  Bractcolœ  valvatu' ,  i  cm.  longw , 
ovalœ  crnssiitsctdœ  ci'his  fitsco- rpluùnœ ,  in  tus  ghbrœ,  persistcnics.  Scpnbi  ô , 
linonri-oblongn ,  biuccohito-cuspidu/ti ,  petulis  pnietcr  vcrillum  rnnformifi , 
vi.r  loiigi<nv ,  gbibrti ,  busi  lu  tubum  brrriss'mum  raunntu.  Pctnlu  .) .  jmslicum 
gbibrum  i /i  cm.  loiigum,  7,9  cm.  l/ilum,  uu/niicub)  6  mm.  b)Ugo,  murg  iic 
iuroluto,  hnnina  profinidc  cordula ,  rcl  fipice  subobcordulu ,  marginc  lobubiln , 
bibulis  roluudiilis ,  qunm  altéra  petala  ovatn-  lauccolala  cuspidato—  subuluta ,  ^,ô- 
5  mm.  loiigti .  basi  i  mm.  lala ,  multum  majus.  Stamina  fvrtilia  3 ,  filamentis 
teretibus  iii  alabastro  iujh'.ris,  autheris  oblougo-ellipticis ,  in  alabastro  iujlexis, 
antlicris  (dtbingn-clliplicis ,  in  alabastro  inirorsis,  steriln  deuli/ormia  9.-3.  Ova- 
riuin  rompbiuatum  subscssilc,  suboblongum,  margiuibus  et  sti/li  basi  Jcriii- 
gineo  nd  Jusco-tomontosuiH,  faciebus  latcrtilibus  glabris,  G  ovulalnm.  Sli/lus 
unduldto-curvatus,  elougatus  basi  relulinus.  Stigma  orbiculato-peltatum. 

Legumen  oblnugum ,  basi  rolundntum,  obliquum ,  apice  truncntum,  breritor 
oblique  apirulatum,  compbnidlum  lignosum,  glabrum .  9.5  cm.  longum, 
8.5  cm.  bitum ,  3-^f  cnstis  altr  prominenlibus  m  lon}>iludinem ,  vcnisfpic  trans' 
verse  reliculalis  ornalum.  Semina  orbiculata,  compressa,  3  cm.  in  diameiro  ; 
albumen  o ,  cotyledones  carnosœ. 

Gabon,  près  Libreville  (klaiiio,  29li6).  ff Calice  brun  noirâtre  cl  corolle 
Mancliàlrc  d'un  arbre  de  9.ïi  mèlres.i 

(Khtine,  olOO.)  -Grandes  gousses  d'un  arbre  de  20  à  26  mètres. 1 

L'ovaire  particulier,  velu  seulement  sur  la  suture  marginale  et  glabre 
latéralement,  lapprocbe  celle  espèce  du  Macrolobium  diplii/llum  Harms, 
mais  les  feuilles  en  sonl  tout  à  fait  dillérenles  à  première  vue.  Le 
)/.  Klainei  est  plus  Voisin  par  la  forn)C  des  inllorescences  et  des  feuilles  du 
.1/.  Zenleri  llarms,  mais  il  eu  est  1res  distinct  par  les  lloins  à  ovaire  parti- 
culier. Le  fruit  csl  distinct  du  1/.  Deirerrei  De  Wild.  par  ses  3  ou  A  côtes 
très  saillantes  qui  le  parcourent  obliquement  dans  loule  sa  longueur. 


-r-   555   — 


PnMi:s   nêcOLTÉES  Pli',     1/.    WlClIEyilEIM 

Ey  Guyane  française, 
PAR  M.  Raymond  Benoist. 

M.  Waclienlieim,  Surveillant  principal  de  rAdministralion  Pénilcntiaiie, 
(pii  a  déjà  fait  précédeniineiil  un  envoi  de  plantes  de  Guyane  française  an 
Muséum,  vient  de  lui  faire  pacvcnic  une  nouvelle  série  de  ses  récoltes. 
Toutes  ces  plantes  ont  été  recueillies  dans  la  région  du  Maroni,  aux  envi- 
rons du  camj)  de  transportés  de  Godebert.  Quatre  espèces ,  dont  la  déter- 
mination demande  quelques  recherches,  ne  sont  pas  comprises  dans  la 
liste  suivante  : 

Aiionacées. 

Dlguetea  QLiTAUENsis  Benth.  —  Décembre;  forêt  marécageuse,  n"  68. 
GuATTEuiA  BREvH'Es  DG.  —  Janvier;  foiêt  marécageuse,  n"  71. 

Viulat°éc.<«. 

Alsodeiv  GiiANENSis  Eichl.  —  Octobre;  forêt  marécageuse;  nom  vcrn.  : 
Encens,  variété  de  savane;  n"  i3. 

Alsodeia  flavescexs  Spreug.  — Novembre;  iorêt  de  monlagne  ;  n.  v.  : 
Encens  ;  n"  ^^5. 

Paypavkola  GtiAXENSis  Aubl. —  Novembre;  forêt  marécageuse  ;  n.  v.  : 
Encens  rouge;  n°  ho. 

Bixac-t'es. 

liiGAMA  PARViFLORA  Griscb. Octobrc  ;  forêt  marécageuse,  n"  3. 

Voeliysîaet'es. 

VocHYsiA  GDiANENSis  Aubl.  —  Octobrc  ;  forêt  marécageuse,  n.  v.  :  Grignou 
fou  ;  n»  6. 

Iljlierîcaeêes. 

\iSMiA  CAVEWEN8I8  Pers.  —  Novcmbre ;  terrains  déb rousses,  u.v.  :  Mille- 
pertuis, n"  Ao. 


'—  556  — 

Vjsmia  clvanensis  DC.  —  Novembre;  terrains  débroiissés,  n.  v.:  Mille- 
peiluis  à  fouilles  rousses ,  n '  h  i . 

VisMiA  RUFEscENS  DC.   viu'.  SESSiLiFOLiA  Pcrs,  —  Décembre;    terrains 
débrouss('s;  n.  v.  :  Millepertuis;  n"  âg. 

Terns(i'4>uiiac'€>es. 

Laplacea   semiserrata  Camb.  — Décembre;  foiêt  marécageuse;  u.  v.  : 
Satiné  moiré,  n"  /iy. 

Boiiiltacacées. 

Pachira   AQUATicA    Aubl.    —    Décembre;   forêt  marécageuse;  u.  v.  : 
Pachirier,  n"  67. 

S(cr<*ulîaoées. 

Sterculia  pruriens  Sch.  —  Octobre  ;  forêt  de  montagne  ;  n.  v.  :  Bouras , 
n"  18. 

Tiliac'écs. 

Apeiba  petoumo  Aubl.  — Décembre;  terrains  débroussés;  n.  v,  :  Bois 
dartre,  n"  6^. 

!VIalpis;hlac«'cs. 

HiR.EA  BRACTEOsà  Sagot.  —  Novembrc  ;  terrains  débroussés,  n"  28. 

Riitaeres»  ' 

TicoREA  Lo.NGiFLORA  DC.  —  Décembre;  terrains  débroussés,  n"  69. 

Dioha|»4'tala«.*«'-cs« 

Tapira  glianensis  Aubl.  —  Octobre  ;  forêt  de  montagne,  n"  i5. 

Saplndac<'>cs. 

Paulmnia  sph.brocarpa  Juss.  —  Forêt  de  montagne,  n"  yS. 

CuPANiA    LANUGiNOSA  Sagot. —  Décembre;  forêt  de   montagne,  n.  v.  : 
Satiné  à  grandes  feuilles,  n°  7/1. 

Léguiiiiueuscs» 

Du'tervx  odoi\at\  Willd.—  Octobre  ;  forêt  marécageuse  ;  n.  v.  ;  Gaïac ,  n"  1 9 


—  557  — • 

VoiACAPOUA   AMERiCANA    Aubl. — Janvier;  forêt  de  montagne;  n.  v.  : 
Wacapou,  n°  72. 

DicoRYMA   PARAENSis  Bcnth.  — De'ccnibi'e  ;  foiêt  de  montagne;  n..v  : 
Angélique  rouge,  n°  5o. 

Peltogvne  venosa  lientli.  —  Octobre  ;  forêt  de  montagne  ;  n.  v.  :  Bois 
violet ,  n"  1 . 

PiTiiEcoi.oBiuu  TuAi'E/iKOLiiM   Bcnlh.  —  Oclobrc  ;   foièl  marJcagcuse  ; 
n.  V.  :  (îrignon  foumaclic,  n"  iG. 

Inga  stipllaris  D(j.  —  Janvier:  forèl  marécageuse;  n.  v.  :  Pois  sucré, 
n'  69. 

Coi>il>ré<aeécs« 

Cacoucia  cocci.vea  Aubl.  —  Décembre  ;  forêt  marécageuse  ,  liane  à  (leurs 
rouges,  n'  62. 

Myrtaeéos. 

Calycorectes  grandifolils  Berg.   —  Novembre  ;  forêt  de  montagne  ; 
n.  V.  :  Goyavier  sauvage,  n"  82. 

MvRciA  AMBiGUA  DC.  —  Octobre,  terrains  débroussés,  n°  17. 

EcGEMA  Melixoms  Sagot.  —  Octobre;  foret  de  montagne,  n"  a. 

Melai.euca    lelcadendron  L.   — -Décembre;  plante   introduite;  n.  v.  : 
Niaouli,  n"  65. 

Léo^  tltiflacM-cs« 

GusTAviA  AiGiSTA.  L.  —  Oclobre ;  forêt  marécageuse,  n"  20. 

Lecytiuscorrigata  Poit. — Novembre;  forêt  de  montagne,  n.  v.  :  Malio. 
n"  29. 

Lecvthis  longipes  Poit.  —  Novembre:  foret  de  montagne,  n.  \.  :  Malio. 
n^  37. 

Lecythis  cuartacëa  Berg. — Novembre;  forêt  de  montagne,  n.  v.  :  Malio, 
n"  38. 

MMastoniacvcs, 

AcioTis  iNDECORA    Tr.  var.  GLACRESCENS  Cogu.  —  Novembre  ;   terrains 
débroussés,  n"  33. 

MicoMA  TOMENTOSA  Dou.  —  Tcrmius  débroussés,  n"  1  9. 

MicoMA  PRAsiNA  DC.  —  Novembre;  terrains  débroussés,  n"  2G. 

MicoviA  RACEMOSA  DC.  —  Novembrc  ;  terrains  débroussés,  n"  28. 

MtsÉiv.  -■—  wvi.  .  37 


—  r)58  — 

Clidkmia  spioata  DG.  —  Novembre;  terrains  débrousses,  n"  ay. 

CuDEMiA  coNGLOMiiiîVïA  DC  —  Novembrc ;  terrains  débroussés,  n"  3i. 

Clidema  iiir.TA  Don.  —  Décendjre,  terrains  débroussés,  n"  6(). 

llENUiiiïTiiA  Sai;otia\a  Naud.  —  Octobre,  terrains  débroussés,  n"  -M. 

Ili;\iui;TTi;\  SLCCDM  IX..  —  Décembre,  terrains  débroussés,  n"  oh. 

MouiuuiA  ABNOKMisNaud.  —  Dcccnibro:  forèl  dcmonlag-ne;  n.  v.  :  Cerisier 
noir,  n"  5i. 

Kaiii;)<la«*«>c.s. 

lÎANAKA  GDiAMiNsis  Aubl.  —  Décembre  ;  forèl  marécageuse,  n"  58. 

Pa«*«*îllora«*i'«'.«». 

pAssii'-LoiiA  i.MKiioLn  L.  —  Décembre;  marécayes;  n.  v.  :  Marilandiour, 
n"  Oi . 

Cuetirhilacées. 

CiURAMA  Sagothna.  —  C.ogu.  —  Décembre,  terrains  débroussés,  banc  à 
Heurs  rouges,  n"  (li). 

Kiil>l<i<'«-eM. 

PosoouKiuA  LATiroi.iA  Hœm  et  Scb.  —  Novendire,  Décembre:  marécages; 
Heurs  bhnicbes;  n.  v.  :   Pommier,  u"  -jS,  (m>. 

Uuroia  plicata  II.  I'mîh.  nov.  s[>/^ 

Arbor  minls  cras.s's,  coiiice  brunnoo-ruffscnth:  Fol'avvrùàHdlii ,  ahjmlnlti, 
slipiili-s  iiitr(tiK'li(tlfirihi(S  cujtiaque  vniicilli  iiilcr  se  ni  iiniiulo  jn-iiiiiiiii  coiicn-s- 
criilibiiH,  (Iciiidc  plus  iiiiiiusvc  lir(>jrnlnnler  (Uri'plls.  Pclioli  loni'i,  hilmililer 
rumprcssi.  Limhiis  hiitceolalo-obloiififiis ,  ad  (ipicein  brcviler  aciimiiKiliis,  ima 
hdsi  sinsini»  jilicnla  cl  ciim  nerm  priticipali  rmicmcenU' ,  siiperiic  ('lahc); 
Hiibhis  iinmit)'  pubesrpiis.  .\erm  sceundnni  rirrilor  iH-i-i  in  utmque  (nfi-re  : 
ri'iii(li  crebri  in  pagina  siiperiore J'civ  obs(dcli .  iii  infcriorc  proin, unîtes,  bhres 
niascitli  terminales ,  ai)-'Jo  fasr'caUiii.  Pcdicelli  p'iis  serireis  adjiirssis,  pallide 
orisois  ornati.  l'.nli.r  tiibuhs)ea)ii)wual<itiis  ad  aiiicein  niiiiiile  J-t-  deiilaliis. 
(lorollœ  v.rlus  sericœ  tubiis  cijl  ndricus  ad  Jaucem  vi.r  ampliatus  ;  lobi  ;)-j 
iddonifi,  aciiti,  tiibo  longiores,  iutiis  minute  pubenili.  Slamina  J-7,  srssilia , 
dorsi/i.ra ,  piiiilo  supin  teiiiam  jnniein  a  basi  iiibi  loiollœ  ajjixa,,  lineariu  ad 
apicem  miicvonata.  Ovarii  locnll  minatissimi.  oblileiali,  abortiii.  Slijlas  eloii- 
lialiis.  siibclaraliis,  bmgiUnlinaliier  striatiis,  liib»  coivllœ  œquabs.  Hoirs 
feinini'i  ri  fnictns  iinioli. 


—  559  ~ 

Diiiienstons.  —  Pétiole  long  de  6-10  conliinèlrcs  ;  limbe  de  la  feuille 
long  de  3o-35  centimètres;  large  de  10-1 5  centimètres;  calice  long  de 
i5  millimètres.  Corolle  à  tube  long  de  18  millimètres;  lobes  longs 
de  28  miilimèlres. 

Environs  du  camp  de  (lodeberl,  fonH  marécageuse.  Novembre  1919, 
n°  3G;  nom  vcrnacnlaiie  :  Marie  sans  poils.       ^ 

Cette  espèce  de  Diiivia  est  remarquable  par  ses  feuilles  dont  la  base  du 
limbe  est  repliée  en  dessus  et  sondée  à  la  nervure  médiane;  les  feuilles 
possèdent  ainsi  à  leur  partie  bnsiKiire  des  sortes  de  jK'tites  poches.  Pareille 
disposition  se  roirouve  clipz  le  Diiroia  saccljmi  Benth.  et  Hook.,  mais  chez 
cette  espèce  les  poches  de  la  base  de  la  feuille  sont  arrondies,  ovoïdes  et 
bien  plus  développées. 

Dans  tous  les  échantillons  du  D.  plicnta,  les  feuilles  sont  verticillées  i>ar  5, 
et  leur  plus  grande  largeur  se  trouve  au  delà  de  leur  milieu.  Les  anthères 
sont  attachées  au  tube  de  la  corolle  par  un  point  situé  au-dessus  de  leur 
tiers  inférieur. 

Il  faut  peut  être  rapprocher  de  celle  plante  le  (juipoui  ru/iifdiea  Aubl, 
qui,  entre  autres  différences,  possède  des  feuilles  cordées  à  la  base. 

Le  Cuplrana  Aiiblotiana  Miei's  est  sans  doute  un  Duvoia ,  comme  le  fait 
remarquer  K.  Schumann  [in  Pflanzenfamilien,  IV,  9,  p.  iSa);  mais  ses 
feuilles  sont  cordées  à  la  base  ;  et  si  la  (igiire  de  Miers  est  exacte,  les  éta- 
mines  seraient  basilixes. 

Il  est  probable  que  les  fruits  de  foutes  ces  plantes  sont  désignés  soiis  le 
même  nom  de  rrMario  sans  poils n  ou  f' Confiture  Macaque-. 

iMilin,  récemment,  le  Musée  de  Para  a  distribué  sous  le  nom  de  Dtimhi 
inacvi>itltijll(i  Iltib.  une  espèce  voisine  du  l).  plicala,  mais  qui  en  est  bien 
distincte  et  semble  également  différente  des  plantes  d'Aublet  et  de  Miers. 

IsERTiA  HVPOLEUGA  Beuth.  —  Novembre;  terrains  débroussés,  n.  v,  : 
Bois  fusil,  n"  2/1. 

IsiîP.TiA  coMiiUTATA  Miq. —  Déccrifbre  :  terrains  débronsssés;  n.  v.  :  Bois 
fusil,  n"  69. 

pALicoir.EA  cr.ocKA  B.  elSch.  —  Novembre;  terrains  débroussés:  n.  v.  : 
Bois  fusil  à  Heurs  jaunes,  n"  l\ù. 

PALicorREA  GuivNENSis  Aubl.  —  Octobrc ,  terrains  débroussés;  n.  v.  : 
Bois  fusil,  n"  10. 

Palioouuev  oLADiuFOLiA  Budge.  —  Novembre,  terrains  débroussés,  n.  v.  : 
Bois  fusil,  n°  AG. 

PaLicocrea  longiflora  DC.  —  Décembre,  terrains  débroussés;  n,  v.  : 
Bois  fusil,  n'  53. 

Gepii/ELis  violacea  Wilid.  -»-  Octobre,  marécages,  n°  23. 

;i7. 


—  560  ~ 

Composées). 

MiKANiA  scANDENS  A)  jllil.  —  Novembre,  liane  à  fleurs  blanclies,  n°  35. 

Apoeynacécs. 

Tabeiw.kmontana  u.xddlata  Vahl.  —  Novembre,  fleurs  roses,  n°  3o. 
Mesecihtes  GUiA-NENSis  Miers.  —  Décembre,  lianes  à  fleurs  jaunes;  n"  68. 

Cioiitianafées. 

LisiANTiM  s  Ai.ATLs  Aubl.  —  Janvier,  marécages,  n"  70. 

C'oiiYolviilacées. 

Maru'A  SCANDENS  Aubl.,  var.  argentea  R.  "lîen.  —  \ariélé  remanjuable 
par  ses  poils  d'un  blanc  argenté;  novembre,  lianes  à  fleurs  violcltes  à 
duvet  argen lé;  marécages  n"  hk. 

S<»laiia4-«-oM. 

SoLANLM  uii'iivLLi  M  L.  —  Oclobrc,  terrains  débroussés  ;  fleurs  blanches, 
n"  1/1. 

Bi;;iioiiia«>4>fN. 

PiTiiRcocTENirM  EciiiNVTiM  K.  Scb.  —  Janvier,  marécages;  liane  à 
fleurs  blanches,  n"  73. 

CoiRAi-iA  KLLviATii.is  Splilg.  —  Décembre,  maiccages,  fleurs  blanches, 
n"  56. 

Vo  rbô  II  acécs. 

pETR.F.A  MACRosTAciiYA  Beulh.  —  Octobre  ;  liane  à  fleurs  violettes,  n"  5. 

PI|><>ra<*éoN. 

Pu'EU  GEMCiLATiM  S\v.  —  Oclobpe,  terrains  di'broussés,  n"  1 1. 

L«»raiitlia4*ées. 

PiioiiADE.NDRON  LATii'onuM  Grisc}'.  —  Décendjrc,  n"  55. 


5()1    - 


Us  Akouopogon  yovvEiu  de  lAsie  oriestale, 
PAR  M"*^  Aimée  Camus. 


Andropogon  Thorelii  A.  Camus,  nov.  sp.  (Arthrolophis). 

Pevennis.  Ciihnl  So-^io  cm.  alti,  graciles,  panciiiodes,  iiijra  nodos  pithes- 
ccitlcs.  Lamiiiœ  siccando  coniplicutœ ,  gJahrœ  vcl  bnsi  jimhrinlfe ,  iiiferiores 
/i-6  cm.  longœ,  1,5-5  mm.  latœ ,  culmœ  (  i-2)  1-2  cm.  longœ,  costa  média 
siiblus  pavum  promiiiuln,  nervis  latemlibus  tenuihtis  siihobsoletis.  Vaginœ 
glabrœ,  striatœ,  superiores  elongalœ.  Ligula  brevis ,  ciliata.  Spathœ  propnœ 
angusUitœ,  7-J  0  cm.  longœ ,  laminée  rudimcnto  miinitœ ,  demiim  a  racemis  longe 
remotœ.  Pedunciilus  commums  elongatus,  longe  easerlus.  Racemonim  aller 
peduncuh  speciali  'i  mm.,  aller  G  mm.  longo.  Racemi  Uni,  3-3,5  cm.  longi, 
graciles,  sericeo-villosi,  albi,  a  spatha  jjwpria  longe  remoti,  rhachi  fragi- 
Jissima,  arlicuh  pedicelliqne  dense  vitlosi,  villis  albis  copiosis  ;  articiiJi  spicida 
scssilî  breciores,  lineari  filiformes ,  surstim  subincrassali ,  apicc  subdislincte 
cnpulali.  Sp'culœ  sessiles  lanceolalœ ,  5  mm.  longœ:  gluma  I'""  lanceolnta, 
subaciila,glabra ,  dorso planiuscida ,  5-  nervis,  marginibus anguslissime  infiexa , 
carinis  ciliatis,  callo  brcvissimo  pilis  gluma  dimidia  brevioribus  barbalo  ; 
jpia  j.,m  fg^fffDig^  oblongo-lanceolata ,  acula,  carinata,  glabra  ;  III"  prima 
parum  brevior,  hijalina,  lanceolata,  acuta,  glabra;  IV"  quam  W"  a/3  brevior, 
anguslala ,  glabra  ;  arisla  glabra ,  elongala ,  12  mm.  longa,  rolumna  quam 
subiila  breviore.  Spiculœ  pedicellalœ  2,5-3  mm.  longœ,  muticœ,  tabescentes. 

Laos  :  Kemarath  (Thorel), 

Proche  (le  Y  Andropogon  quinhonensis  A.  Camus,  VA.  Thorelii  s'ea  dis- 
tingue surtout  par  :  ses  chaumes  poilus  sous  les  nœuds,  ses  spalhes  propres 
à  limbe  presque  nul,  réduites  à  la  gaine  très  longue  et  étroite,  les  articles 
du  rachis  à  appendice  rudimenlaire,  les  épillels  à  glume  inférici:re 
subaiguë  et  non  brusquement  atténuée,  bi-mucronulée  au  sommet,  a  dos 
presque  plan  et  5-nervée,  enfin  par  la  glumelleiuférieuredela  fleur  supé- 
rieure entière. 

VA.  Thorelii  présente  aussi  beaucoup  de  caractères  communs  avec  Tcs- 
pèce  américaine  A.  argyrœus  Schult. ,  mais  s'en  difléi-encie  par  :  ses  pédon- 
cules spéciaux  plus  longs,  la  pubescence  plus  courte  du  rachis  et  des 
pédicelles,  la  glume  inférieure  presque  plane  entre  les  carènes,  o-nervée,  la 
glumelle  inférieure  de  la  fleur  supérieure  entière  et  non  lobée. 


:av2 


Notes  srn  qvelqves  CvMnopoGON  ooon^vns  (GnAMiNÊEs:), 
PAR  M""  Aimée  Camus. 


1.  Srn  LK8  Cy}fnoponn\ 
ni'uNis  l'Ait  IlACkiir,  SOIS  i,K  NOM  DÀ\i)ni>rt)Go\  SciinK\A\n s. 

M.  vSl;i|)l,  dans  une  très  iniporUuile  élude  des  GramiiR'cs  à  huile  essen- 
lielle  (le  l'Inde  el  de  Ceylan  ',  a  monlré  (lue  VAiidropogon  Scliwmnlhm  de 
J.iniié  {-■  Cfiinhop.  Sriiœuaulliiis  S|(.)  élait  la  [)lanle  noniiiidc  par  llackel  '' 
Anihvp.  Inin/for  var.  f>('iiniiius.  llackel  a  léuiii  comme  vaiiélés  sous  le  nom 
d/l.  Sclitritiinllm  plusunirs  espèces  piesenlanl  entre  elles  les  allinilés 
inconleslahios,  mais  bien  dislinclcs  de  IVl.  Hcliœnnnthus  L.  Je  forai  ici  une 
revision  de  ces  espèces  auxquelles  j'ajouterai  la  description  de  quelrpies 
Ci/inhoi)oj>oii  nouveaux  affines  à  ce  groupe. 

Toutes  les  espèces  ('tudiées  ont  un  caractère  commun  important,  celui 
d'avoir  la  {;lume  inleiieuro  des  é|)illcts  sess'les  [)lus  ou  moins  ailée  cL  munie 
dorsalcmeut  duu  sillnu  étroit  cl  profond.  (îc  dernier  caractère  ne  se  trouve 
pas  dans  h  s  espèces  démembrées  de  VAudropoiion  Nardus  L.  :  Cipiih. 
Nardm  Ueudle,  C.  vxvamlus  el  coloratus  Slapf,  etc.,  ni  dans  les  C.commu- 
tnlns  A.  Camus  (--  GijmiutnlhpUa  commululu  Ascliers.  et  Sclivv.),  C  dhiana 
A.  Canuis  (- -  Aiidmii.  dislaim  Neos),  (,'.  (iUktliii.  A.  Canuis  (^  Andiop. 
(j'idtirlxt  llamill.) 

[.es  espèces  de  ce  groupe  coni'me  celles  du  groupe  du  C  ,V/oï//«  sont 
[(Mlles  oiloianics  et  renferment  dos  huiles  essentielles. 

CvMiiopor.oN  Martini  Stapf,  l.c.  Androp.  Martini  Roxh.:  Cijml).  Martiniuinis 
Schult.  ;  indrnp.  prirlinodi'n  Ty\i\.  ;  I.  (Inlithiiis  nroiiintinis  |{oyle;/1.  niir- 
dnidcs  a.  Noos;  Gj/nmonlliclin  Mitrtini  Auderss.  ;  .1.  Sclioeninilliiis  Fliick  el 
llanh.,  non  L.  :  /l.  Srluvimiitlius  subsp.  {>eniiiuus  var.  frrnuiniis  Ilack.  ; 
.1.  SrhirnniitliHS  var.  Mnrlini  Honkei*  '•^\ 

Inde  (cf.  Slapf, /.  c). 

'''  Stai'i-  in  Ki'tv  llull.  (  1906^ .  p.  •3()7. 

'-1  HicKKi.  il)  1).  C.  Suites  Prodr. ,  VI,  Audrdpofrnnrm ,  p.  (hh)  (i<S8()). 

!^)   HooKKi;,  FI.  Uril.  Ind.,  VU,  p.  ao.'<. 


—  r)68  — 

(lelle  l'spèco  donne  llinile  de  Palnm-i-osa ,   on  de  (ieiaiiiinn  des  Indes 
orientales,  ou  de  Ginger-grass,  ou  de  Puisa. 
Inde  (cf.  Stapf.  /.  c). 

\tu:Jilin,hnis  Hook.  f.  FI.  Biil.  Ind..  VII,  p.  f?o.S. 

Inde.  —  Chine,  Vunnan:  montée  du  Hee  clian  men  (Hokin.)  (Delavay, 
n°  1797,  p.  p.). 

C.  ExcAVATis  Stapf;  Audrop.  versicolor  Nées;  .4.  eœcavatiis  Hochst.  ; 
A.  poljjncui'os ,  folintus,  pruinosus  et  versicnlor  Stend.  :  A.  nni'doidrs  jS 
ininor  Nées,  /).  p.;  A.  Schœnantlius  vai-.  rersicohr  Hackei  ;  A.  coiinatiis 
Hochst. ,  p.  p.  ;  Gipniudithelia  rnnnnta  Aschers  et  Schweinf.  :  Ctjnihop.  pohj- 
neuros  Stapf. 

Inde,  Ceyian  (cf.  Stapf,/.  c),  Ahyssinic,  Mascai'eignes  (cf.  Hackei), 
Afriqne  australe  (cf.  Stapf  in  Thiselt.  Dyer,  FI.  cap.  vu,  p.  355,  et  Phi- 
lipps  in  Ann.  Sontli.  Ajrlc.  Muscum,  XVI,  p.   .^.35). 

Celle  espèce  donne  l'essence  de  Delft-grass. 

C.  c  F.su  s  Stapf  in  Kew  Bull.  (  1 906  ) ,  p.  36o  ;  Aiidrop.  cœsius  a  et  jS  Nées  ; 
A.  Schœnanlhus  subsp.  genutnus  var.  cœsius  Hackei. 

Asie  occidentale:  Inde,  Tonkin  :  Ngoai-thon  (Bon,  n"  618),  Naniquan 
(I^cconile  et  Finet,  n"  i3i),  Annani  :  Hue'  (Lecomte  et  Finet,  n"  11^19; 
l']i}orliardt,  u"  9t8H);  Qninhou  (Lecomte  et  Finet,  n"  9095),  pr.  Quang- 
Iri  (Banclic,  n"  ()3);  Cochinchino  (cuil.),  Chine:  Macao  ((landiehaud . 
/).  /).  )  :  llaïnan. 

Plante  fortement  oïl'oranle  donnant  à  la  dislill  dion  une  hnile  essenlJelle. 

\;\y.  iniinHiinuii  {WciViV.  I'.,  /.  r. ,  p.  9.05). 

Inde  (cf.  Hook.);  Laos:  Attopoii  (llarnrnid),  Cochincliine  (Pierre). 

C.  ANNAMEXsis  A.  Camus  ;  C.  Martini  var.  annamensis  A.  Canins  in  BiilL 
Mus.  Hist.  nat.  (1919),  p.  670. 

Annam:  Lang  bian  entre  Dran  et  Dalat,  ait.  i,ono-i,Aoo  m.  (A.  Che- 
valier). 

C.  mekongensis  A.  Camus,  nnv.  sp. 

Plinita  (ivomntlca.  Culnii  erecli ,  o,-jo-i  m.  alti ,  fjrnciles ,  supprnr  injraquo 
iinih)^  jiiihcscfiilfs.   Lamind'  e  hd^i  ritlundala   linciirrs,  siccando    ronmliild', 


—  :)r/i  — 

4-5  mm  lalœ,  virides,  tttrhujue  scaberulm ,  margine  scahrw  ;  vaginœ  strialœ 
1  crêtes  ;  ligida  brcvîs.Panicula  laxissima ,  linearis ,  pnupera ,  i  o-so  cinJoiifia. 
Paniculœ  rami  primarii  suhsimplices ,  dislaiiies,  1-2  itodes.  Spalliœ  propriœ 
latœ ,  rufesceutes ,  ereclœ ,  scariosœ,  iâ-16  mm.  loiigœ,  6  mm.  laUe ,  pcdun- 
culum  communem  à-ô-ph  superantes,  rncemos  oblegenles.  Hacemi  6-8 ,  crecti. 
1-1,0  cm.  îongi  ;  articuli  pedicelliqur  spiculœ  sessiles  médium  suhœquanlcs , 
liiieari-  suhclavati,  marginihus  villosi,  dkjuncli  apice  cuptilalo-appendiculati, 
appendice  denlato.  Spirul((>  (^  'i  mm.  longiv .  Initceointœ,  acuiœ .  rufescentes  : 
gliiitia  I""'  oblongo-hoiceoldtii ,  siibacula  vel  subobliisa,  angiisle  alala,  prœlcr 
cariiias  eiiervis ,  in  i/a  infcriorc  siilcata  ;  11''"  7""'  œquans,  cnrinis  auguslc 
marginatis ;  III"  quam  1'""  brevior,  oblongo-lauceolata ,  hyalina  ;  IV"  adliur 
brevior,  ad  i/-2  usqiie  in  lacinias  9  seluli formes  ciliolatas  fissa  ;  arisla 
lii-ià  mm.  longa.  Spiculœ  pedirellata'  sine  ghima  /)  ",  lanceolalœ,  3  mm. 
Iniigœ:  gl.  /'""  dorso  plana .  pra'Icr  rarinas  ■{-.')-  nervia , glahra ,  apice  margino 
scaberula. 

Laos:  Mékong,  Koay  (Thorel). 

Le  C.  mehongensis  se  disliiigne  des  autres  espèces  de  ce  groupe  par:  son 
inllorescence  exlrêniemenl  pauvre,  souvont  simple,  à  nœuds  très  dislunls. 
SCS  spallies  propres  larges  et  à  bords  scaricux  enveloppant  presque  coni- 
|)lèlement  les  grappes  spiciforme's.  les  grappes  en  nombre  n'diiit  (G-S 
par  inflorescence),  dressées,  courtes,  roussâtres,  à  racln's  très  fragile, 
enfin  par  ses  cliaunies  |)oilus  sous  les  nrruds  des  gaines  et  par  ses  (endles 
assez  molles,  j)araissanl  vertes  dans  les  échantillons  dlierhier. 

(îelte  espèce  se  rapj)roclie  de  VAndrop.  riandestinus  Nées,  niais  s'en  dif- 
férencie par  :  sa  panicule  pins  simple,  ses  faux-épis,  ses  spatlies  propres 
et  ses  épiliels  sessiles  plus  courts,  ses  épillels  d*  glahres  sur  ledos*'\  la 
ginme  inférieure  des  épillets  sessiles  étroitement  ailée,  l'arête  moins 
allongée. 

C.  bassacensis  A.  Camus,  nov.  sp. 

Cnlmi  o,(j<)-i  m.  alli ,  graciles,  injra  nodos  pubcruli.  Lanmia'  c  basi 
atlenuata  sublineares,  sctaceo-aciiminalœ ,  elougatœ,  rigidœ ,  virides,  scabe- 
vnlœ ,  margine  scaberrimœ  ;  vaginœ  glabrœ  ;  ligula  membrauacen ,  pilis  longis 
stipata.   Panicald    ùo  cm.   longa,    priupera,    ramis  simplicihus.    Pedunculus 

'  Hackfl,  /.  c. ,  a  (lôcril  VA.  clandes/tnuK  Noos  comme  ayant  des  éjnllols  pédi- 
cellés  à  f[lumc  inférieure  poilue  sur  le  dos  et  les  bords,  par  opposition  aux  aulros 
o^poros  (lu  fjroupo  nii.\(]uelif's  il  assifjnc  dos  épillels  pédiceili's  fjlabros.  Je  n'ai  pu 
éhidior  IM.  rlandi-sliuns,  mais  j'ai  \u,  à  un  fort  {jrossisscmmt,  ciioz  toutes  les 
espèces  du  {jroupe,  la  «jlunie  inférieure  munie  sur  les  bords  ,  au  moins  au  somnu't, 
df  poils  dresses,  lonj^s  de  3o-r,o  fz,  non  visibles  à  l'œil  nu,  ni  à  un  faible 
yrossisscmenl.  <ies  poils  rendent  le  sommet  de  la  {jlumc  scabérule. 


—  5G5  — 

communis  i5-ùo  mm.  longits,  pntuliis ,  superne  sellgerus.  Spatliw  pmpiiœ 
virides,  pedunculo  communi  i/ri-i/a  longiores.  Arlicitli  pcdicellique  ciliati, 
disjuncti  apice  cupulati.  Spiculœ  sessiles  'i-J  mm.  longœ ;  gluma  /'""  ovato- 
ohlonga,  obtusa ,  bicariiiata,  alata ,  sursum  dilatala,  in  i/-2  inferiore  dorsi 
siilco  (tugiisto  proftindo  iiiliis  in  costulam  prominente  exarata ,  prœter  nervos 
carinales  encrvis  ;  11'"  I""'  œquans,  lanceolala,  acutn,  navicnlavis,  carinn 
infra  apicem  alato-marginata  ;  III"  quam  i'""  brevior;  IV"  adhiic  brevior,  in 
i/'3-a/3  superiore  bifida  ;  laciniœ  ciliatœ  ;  arisUt  i3  mm.  longa.  Aniherœ 
•2  mm.  longœ.  Spiculœ  pedicellatœ  sessiles  œqnanles,  lanceolnto-oblongœ , 
S-glumœ  ;  gluma  /""'  dorso  plana ,  5--j-nervis;  IL'"  stibcarinata  ;  III"  ohlonga , 
enervis,  ciliata. 

Laos:  Mékong,  Bassac  (Tliorel). 

Celle  espèce  est  1res  bien  caractérisée  par  ses  très  longs  pédoncules 
communs,  les  rameaux  simples  de  la  panicule  cilie's  sous  la  spathe  propre, 
les  feuilles  vei'les  et  surtout  par  la  glume  supérieure  des  épillels  sessiles  à 
carène  largement  ailée-serrulée  vers  le  sommet. 

C.  NERVATi s  A.  Camus  ; /l »f/ro^j.  ner(Yf/MS  Hocli- 1.  in  Kolschy,  PI.  nul), 
n"  87 A,  p.  p.;  Gi/mnantlielia  netvata  Aschcrs.  et  Scliw.  ;  Aiidmp.  Sehœ- 
nanthus  subsp.  nervatus  Hackel. 

Afrique  (cf.  Hackel,  /.  c). 

Plante  très  aromatique  employée  dans  la  médecine  indigène. 

C.  DENSiFLORis  A.  Cauius  ;  Androp.  densijiorus  Sieudel,  Syn.  I.,  p.  380  ; 
A.  Schœnanthus  subsp,  densijiorus  Hackel. 

Afrique  tropicale:  Sénégal,  bords  du  fleuve  Gaboii;  Angola  pr.  Huilla, 
Golnngo  Alto,  Pungo  Andogo  (Welw.).  —  Cuit,  ou  subsp.  au  Brésil. 

Plante  très  aromatique  à  odeur  rappelant  celle  du  citron,  utilisée  comme 
plante  médicinale  en  Afrique  et  en  Amérique. 


H.  Une  variété  nouvelle  de  CrMBOpoGoy  co\fertjfloris  Stapf. 

GvMBOPOGON  COXFERTIFLORIS  Slapf 

var.  traninhensis  A.  Camus,  nov.vnr. 

Culnii  infra  nodos  puberuU.  Panicula  3o-ào  cm.  longa,  densa,  subli- 
nearis,  rami  erccli.  Spalbee propriœ  erectœ,  a-a,-}  cm.  longœ  ,racemos  1  ,ô-Q  cm. 
non  vel  pœne  œquanics.  Biiccmi  6--j-articuli.  Spiculœ  violasccntcs  5  mm.  longœ  : 
gluma  I'""  spiculœ  cf  ejoreolala  vel  i-a-Joreolata. 


_  :,(ir,  _ 

Laos  :  spontané  sur  les  hanis  plateaux  de  Tra  ninli  (Miéville). 

Plante  liés  odorante  dont  on  extrait  une  huile  essentielle. 

Diffère  du  type  par  sa  panicule  plus  étroite,  ses  spathos  propres  et  ses 
{grappes  spicifornies  plus  ionj^ues,  à  articles  plus  nombreux,  enlin  par  les 
gaines  foliaires  longuenjonl  pubescentes  à  l'extérieur  de  la  gaine,  vis-à-\is 
de  la  ligule. 


—  r)(;7  — 


li^F  nspi-cE  youvFLi.K  /)/•  B  tvr.ov , 

PAR  M""  AlMKK   CUSIIS. 


Gigantochloa  cochinchinensis  A.  Camus,  iiov.  sp. 

Lfminœ  e  hasi  subattenuala  in  petiolum  hrevissimum  coiitrnela  hmccoJalo- 
l'mearcs,  in  aeiwien  attemiatœ ,  i  i-ihcm.  loiigœ,  i,5  cm.  lalœ ,  supra glabrœ , 
siihhis  pubei'tilœ ,  mai-gino  scabeirimœ  vel  ciliatœ,  glauco-virides,  nervis  pri- 
niitriis  utrinquc  h--]  pcrcnrsee.  Foliorinn  vaginœ  arctœ ,  demum  glabrœ, 
Ivuucdtœ  ;  ligula  brevis.  Paiiicula  laxa,  raini  gbbri.  Spicalœ  fertiles  ovalo- 
liutceolalm ,  2  2-2^  mm.  lougœ.  Glumœ  stériles  circiter  3,  ab  infima  a, 5  mm. 
hiign  nd  summam  5  mm.  longiim  sciisim  nccrescentes,  ovatœ,  mucronulalœ , 
npicc  ciliatœ.  Glitmœ  fertiles  8-à ,  pvato-lanceolntœ ,  8-iomm.  longce,  mucro- 
niilntw ,  glaberrimœ ,  margine  ciliatœ ,  nervis  lÔ-ig  eœtus  prominutis  porcursw  ; 
piitca  quamgluma  brevior ,  linoari-obloiiga .  intégra .  carinis  ciliata.  Staniiiia  6  ; 
aiittiorœ  apiculatœ,  0  mm.  lougœ.  SiijIks  lougus,  e.vserliis. 

Cochinchine  :  (Poilane),  coll.  Chevalier. 

Celle  espèce  est  très  proche  des  Gigantochloa  Kurzii  et  Wrajii  Gamhle. 

Elle  se  distingue  du  G.  I\iir:ii  (\i\mW  par  ses  f;iscicul(\s  d'épilleLs  hieu 
plus  denses  et  ses  feuilles  liion  plus  petites.  Elle  dilTère  du  G,  [Vraiji 
Gamhle  par  la  glumelle  siipr-rieuro  de  la  llcur  supérieure  non  divisée  et 
manifestement  ciliée  sur  les  carènes,  (Milin  par  les  feuilles  heaucoup  [ilus 
petites. 


—  568 


Notes  srn  des  espèces  asiatiqves  nu  gey/îe  PiroTiM\, 

SECTIOy  PounTHIAEA    [lioSACKEs)  . 

PAR  M.  .1.  Cardot. 

PiioTiNiA  AMPiiiDoxA  Relid.  el  \MIs.  (Syn.  :  Slratmiosia  nuiphidoxa 
Sclineid.).  —  Su-tcliuen  orienlal  :  district  de  Tchen-keou-lin ,  ait.  i/ioo  m. 
(Farges,  n"  22). 

Dans  la  forme  type,  les  styles  sont  libres,  an  moins  dans  le  tiers  ou  la 
moitié  supérieure,  ou  nu-me  beaucoup  plus  bas;  mais  j'ai  décrit  dans  les 
Noiuhip  sijHlriiitilictie,  111,  p.  877,  sous  le  nom  de  var.  sUjhsa,  une  forme 
caractérisée  par  ses  styles  soudés  soit  jusqu'au  sommet,  soit  jusque  dans 
le  voisinage  du  sommet.  Cette  forme  a  été  récoltée  dans  plusieurs  localités 
du  Kouy-Tcheou  par  les  Pères  Cavalerie,. Fortunal  et  Esquirol. 

Le  Ph.  /tutpliidn.rn  est  assez  voisin  du  Pli.  avfriila  Wall.,  de  l'Inde:  il  en 
diiïèrc  par  linllorescence  moins  contractée,  formée  de  Heurs  moins  nom- 
breuses, plus  grandes,  plus  longuement  pédicellées,  et  par  les  styles  plus 
nombreux,  généralement  au  nombre  de  5,  plus  rarement  de  li. 

D'après  les  étiquettes  accompagnant  les  écbantillons  de  la  var.  sii/losn . 
le  fruit,  de  couleur  rouge  tomate  à  la  maturité,  est  très  doux,  sucré  el 
comestible;  il  peut  atteindre  la  grosseur  d'une  mirabelle. 

PiiOTivr^  Cai,lf.rva\a  Card.  roiiih.  nova:  (Syn.  :  Pourthinoa  ùillniidiia 
Dcne.)  —  Szechwan  (Henry,  n"  563 1).  Su-tchuen  oriental  :  district  de 
Tchen-keou-tin,  ait.  2,000  mètres  (Farges,  n"  769). 

Le  Pouitlilaea  (lallevijaiia  Dcne  a  été  rattaclié  au  Photiiiia  villom  DC. , 
mais  il  diffère  de  celte  espèce  par  ses  feuilles  beaucoup  plus  grandes 
et  plus  larges  moins  atténuées  à  la  base,  à  denticulation  moins  serrée  et 
moins  fine,  à  nervures  latérales  plus  nondjrcuses  (8  à  10  paires);  il  se 
distingue,  d'autre  part,  du  Ph.  Ucauverdiana  Sclineid.  par  ses  feuilles  plus 
larges  et  par  la  villosité  assez  abondante  (|ui  recouvre  les  innorcscences, 
les  jeunes  rameaux  et  souvent  la  face  inférieure  des  feuilles,  parfois  mémo 
la  face  supérieure  à  l'état  jeune.  Sur  le  type  de  Callery,  de  même  que  siu- 
le  n"  503 1  de  Henry,  les  styles,  au  nombre  de  3,  sont  soudés  juscpie 
dans  le  voisinage  du  sommet,  tandis  que,  sur  les  écbantillons  de  Farges, 
ils  sont  libres  presque  dès  la  base. 

Le  D'  Harmand  a  récolté  dansle  Laos  une  vaiiété  de  cette  espèce  dif- 


—  569  — 

fëianl  du  type  par  ses  feuilles  plus  allongées,  à  dents  plus  nombreuses, 
plus  rapprochées  et  inég^ales;  les  styles,  soudés  inférieu rement,  sont  libres 
au  m»ins  dans  toute  la  moitié  supérieure;  je  l'ai  désignée  sous  le  nom  de 
-var.  laosensis  [Not.  sijsh'iii.,  111,  p.  Syy). 

PiioTiMA  VILLOSA  DG.  (Syu.  :  Cvataegus  villosa  et  C.  laevis  Thunb.  ; 
Phot'tma  laevis  DC;  Ph.  variabilis  Hemsl.).  —  Très  répandu  au  Japon, 
où  il  a  été  récolté  dans  de  nombreuses  localités  par  l'abbé  Faurie.  Corée  : 
ile  Quelpaert,  Mokpo,  Hallaisan  (Faurie,  1907,  n"'  i556,  iôSq,  i56o). 
Gliine  .•  Kouy-tcheou,  route  de  Piu-fa  à  Kouy-yang  (Cavalerie  et  Fortunat, 
n°  2606). 

Espèce  très  variable,  tantôt  plus  ou  moins  velue  sur  l'inflorescence,  les 
jeunes  rameaux,  les  pétioles,  les  feuilles;  tantôt  complèlement  glabre. 
Les  Poiirtkiaea  corenna,  Oldliami,  TImnhergn  et  Zollingeri  de  Decaisne  ne 
sont  que  de  simples  formes  de  cette  espèce. 

L'abbé  Faurie  a  récolté,  au  Japon,  dans  la  province  d'Akita  (n"  i/i3i), 
et  sur  les  montagnes  d'Hakodate  (n"  oaa/i)  mie  forme  remarquable  par 
son  fruit  non  recouvert  au  sommet,  et  émergeant  plus  ou  moins  distinc- 
tement entre  les  lobes  du  calice  (var.  em^rgens  Gard,  in  Not.  System.,  III, 

P-378). 

Le  type  de  cette  espèce  n'avait  pas  encore  été  signalé  en  Chine,  où  l'on 
rencontre  une  variété  spéciale,  caractérisée  par  ses  feuilles  plus  allongées, 
?es  Heurs  plus  grandes,  etc.  (var.  sinica  Rehd.  et  Wils.  ). 

Photima  GoTONEASTER  Gard.  comb.  nova.  (Syu.  :  Poitrtinaea  Cotoneaster 
Dcne.)  —  Japon:  côte  d'Yechiu,  près  de  Fushiki  (Faurie,  189-2, 
n°7979). 

Cet  échanlillon  est  bien  identique  au  type  de  l'espèce  de  Decaisne 
conservé  dans  l'Herbier  général  du  Muséum  (11"  5^  de  Zollinger)  par 
l'abondante  villosité  de  toutes  les  parties,  la  forme  des  feuilles  etc.;  il  en 
diffère  seulement  par  les  rameaux  florifères  plus  allongés,  et  par  l'inflo- 
rescence composée  de  fleurs  plus  nombreuses,  disposées  eu  petites  pani- 
cules  et  non  en  corymbes  ombelliformes;  je  ne  pense  pas  que  l'on  puisse  le 
séparer  de  cette  espèce. 

Le  P.  Cotoneostev  a  été  rattaché  au  Pli.  villosa  DC,  mais  il  diflere  de 
toutes  les  formes  de  cette  espèce  polymorphe  par  l'abondant  tomentum 
blanchâtre  qui  recouvre  les  inflorescences,  les  jeunes  rameaux  et  la  face 
inférieure  des  jeunes  feuilles.  Si  ce  n'est  pas  une  espèce  distincte,  ce 
serait  tout  au  moins  une  variété  remarquable. 

Ainsi  que  je  viens  de  le  dire  plus  haut,  le  Pourthiaea  Zollingeri  Dcne 
n'est  qu'une  forme  du  Pli.  villosa  DG.;  il  est  représenté  dans  l'Herbier 
général  du  Muséum  par  le  n°  548  de  Zollinger,  cité  par  Decaisne  comme 
lype  de  sa  plante;  mais,  dans  l'herbier  Drake,  ce  même  n'  568  se  rapporte 


X 


—  570  — 

an  P.  Colomasler;  il  y  a  donc  en  probablement  un  mélange  dans  les 
iVcoltcs  de  Zollinger. 

PnoTixFA  LUCiDA  Schnei(^(  Syn.  :  Pottrthùmi  hicidti  Dcne;  Pholiiiia  villosa 
\sxr.  Jbvmosana  lice.)  —  Formosc  :  Korisho  (Faui-ie,  191 'i;  n"  'jH,  82); 
Shinten  (Faurie.  191  A;  n"  79):  Drai  (Fanrie,  1916:  n°  80);  Hokulo 
(Fauric,  1900;  n"  126);  fonH  de  Alarnyama  (Faiiric,  1908;  n"  lay). 

'  On  a  eucoio  i-allaclid  celle  plante  an  Pli.  villnsn   DC;  cependant  elle 

lesle  dislincle  dos  formes  entièrement  glabres  de  celte  espèce  par  ses 
(ènilles  phis  allongées,  devenant  coriaces  à  l'élal  adulte  et  paraissant  per- 

^,    sistantes. 

^  Photima  FOKiFVKvsrs  Franch.  nis.s.  in  hcrh.  Mus.  Pari  (Syn.  :  Ph.  La- 
louchoi  Francb.  ibidpin:  Ph.  {rlabra  var.  fokinnpiisis  Franch.  in  lUill.  Soc. 
hol.  de  il-.,  XLVI,  p.  9,07.  ) 

Cette  plante  ne  peut  certainement  pas  (^Iro  rattachée  an  Ph.  glahra 
Maxim.;  elle  s'en  dislingue,  à  première  vue,  par  son  inllorescence  pauci- 
llore,  bien  moins  ramifiée,  et  par  ses  feiiilies  plus  minces,  plus  élroites, 
plus  longuement  acuminées,  garnies  aux  bords  de  dents  très  nombreuses 
ol  Irès  aigut's,  |)res(pi(;  siibniécs.  I']llc  a|)paiiient  à  la  section  Pouvihinea , 
mais  reste  bien  distincte  de  tontes  les  autres  aspèces  de  ce  groupe. 

PiioTi\i\  lb;AiJVi;Hi>HN\  SchueiilASyn,  :  Ph.  (Miuilnin  Lévl.  in  Fedde, 
Jtciiori ,  IV,  |i.  3.")'i  !  )  —  S/erliwan.  S.  \\  ushan  (Henry,  n"  7/100).  Su- 
/  Icbnen  oriental  :  district  de  Tcben-lveou-lin .  ail.  i,/ioo  mètres  (Fanges, 
n"  77^5).  Kouy-lclieou  :  Ly-po  ((lavaiciie.  1899;  n"  2()3i',  Ph.  (jiviiln-ivi 
Lévl.  !).  ^uniiaii  :  San-chan,  près  Tchen-inong  (Marc  Mey,  1907;  JJu- 
cloux,  n"  5i48}. 


Var.  NOTABiMs  Relid.  et  Wils.  (Syn.  :  Ph.  notnbilis  Schneid.)  —  Su- 
Icbnen  oriental  :  district  de  Tcben-keou-tin  (Farges).  Echantillon- bien 
identique  au  type  de  la  plante  de  Schneider  (n"  369  de  Wilson,  Veitch 
Esped.). 

Je  partage  entièrement  l'opinion  de  Rehder  et  \\  ilson,  qui  pensent  que 
cette  plante  n'est  qu'une  variété  à  grandes  et  larges  feuilles  du  Ph.  Iloau- 
verdinnn. 

J'ai  décrit  (  Vo/.  «/ys^'w/. .  III  p,  .'JyS)  sons  le  nom  de  var.  hrerifolia 
une  antre  fonne  différant  du  type  par  les  feuilles  pins  courlcs,  et  propoi- 
lionncllemenl  plus  larges,  brusquement  contractées  au  sommet  en  \m  petit 
acnmen  court  et  à  nervures  secondaires  moins  nombreuses  (7  ou  8  paires, 
au  lien  de  8  à  13);  celte  variété  se  distingue,  d'autre  part,  du  Ph.  cillosn 
l)G.  par  les  feuilles  plus  arrondie.s  à  la  bas^'  et  par  les  styles  plus  longue- 
ment soudes  inférieurempnt.  Elle  a  été  trouvée  par  \Vilson  dan»  le  Hn|>eli 


—  571   — 

02ci(lcnlal  (n"  loôO)  cl  à  Sliing-slian ,  Chine  ccnliale  (n"  79'»),  et  par 
Farfies  dans  le  district  de  Tchen-keou-tin  (Su-lchuen  oriental). 

Le  Pli.  Ih'/iiivri-diiiiiii  Schncid.  se  disling-ue  des  formes  glalurs  ou  gla- 
l)i'escenles  du  Pli.  vilUmi  DG.  par  les  feuiiics  plus  allong-ées,  moins  rclrécies 
à  la  base,  à  nervures  lalc'rales  {généralement  jilns  nondtreuses  (8  à 
\-î  paires  au  lieu  de  5  à  8).  Les  styles,  le  plus  souvent  an  nombre  de  3, 
sont  tanl«jt  libres  jusque  près  de  la  base,  tanlôl,  au  contraire,  soudés 
jusque  dans  le  voisinage  du  sommet,  avec  tous  les  étals  intermédiaires. 
Les  Icuilles  sont  glabres  sur  les  deux  faces,  ou  pubérulenles  en  dessous, 
principalement  sur  les  nervures. 

D'après  l'échantillon  authentique  du  Pli.  Cavalrriei  liévl.  figurant  dans 
rilerbier  du  Muséum  (n'  iGSi  de  Cavalerie),  il  est  impossible  de  distin- 
guer celte  plante  du  Pli.  Iteiiuvcrdiana. 

Photimà  suBUMBELLiT\  Rclid.  et  NViis^(Syn.  :  Pl>.  }Mn-iJolitt  var.  ? 
Sclmeid.  111.  llaiidb.  Laubhold:,  1,  p.  711).  —  Hupeh  :  Tcliang  (Henry, 
1887;  n"  3oo-2).  Prov.  de  Kwang-tung  (Ford,  n"  69).  Western  Hupeh 
(Wilson,  Veitch  Exp. ,  n"  1000).  Rehder  et  Wilson  {PL  ]]ilsoii..,  I, 
p.  187)  attribuent  ce  dernier  numéro  auPA.  Beauverdiana  Schneid.;  mais 
l'échantillon  figurant  dans  les  coîlections  du  Muséum  n'appartient  certai- 
nement pas  à  cette  es()èce  el  me  semble  devoir  cire  rapporté  au  PIt. 
siihiimhellula  Rehd.  et  N\  ils. 

(ietto  espèce  se  reconnaît  facilement  à  ses  pétioles  cstrcmemcnt  coin-ls, 
III'  dépassant  pas  1  ou  9  millimètres,  ft  à  ses  corymi)es  paiieillores,  snb- 
undiollilorines,  à  axes  non  ou  à  peine  lanieux,  très  Ibriemenl  vcrruqueux 
au  moment  de  la  fruclilicaliou. 

Une  var.  pjV/osrt  Card.  in  Lecomte,  ^'»^  sii-sirm. ,  111,  p.  079,  caracté- 
risée par  l'indorescence ,  les  jcimes  rameaux  et  la  lace  inférieure  des 
feuilles  velues  a  été  récollée  par  Popow,  en  i883,  à  Fu-tschau  (Chine). 

PiioTiMA  l'ARViFouA  Schucid.  —  Westeru  Hupeh  O^ilsou.  1900;  Veitch 
Exped.,  n'  1001).  Kouy-tcheou  :  Pin-fo  (Cavalerie  et  Forlunat,  1903: 
n"  1392),  et  sans  indication  de  locahté  (Cavalerie.  1908;  ir  i3o3;. 
Su-lchuen  orientai  :  district  de  Tchen-keou-lin  (Fargos). 

Voisine  de  la  précédente,  cette  espèce  en  diifère  par  ses  feuilles,  plus 
petites  et  surtout  plus  étroites,  et  par  ses  fleurs,  plus  petites  égaiemeut, 
encore  moins  nombreuses  et  portées  sur  des  pédicelles  très  grêles  et 
beaucoup  plus  longs. 


—   572 


FionAisoss  DAys  les  Serres  du  s^  mai  av  -jo  juin, 
PAR  M.  D.  Bois. 


Monocot;»  Icdunes. 

Alw  rovwmtata  Tofl.; 
Aiiffra'ciuH  ilisticliiim  Liudl.  ; 
Aregclia  concentrica  Mez; 
Billbergia  x  Windti  Hort.  (=  vittalo- 

niitans)', 
Bulbopinjllinn  Amhrsoni  Kurz; 

—  cnisHipes  Hook.  f.  ; 

—  rujhium  Pichb.  f.  ; 
Cochlioda  Hangitinm  Benlh.  : 
Cœlofnjnc  spmosa  Lindl. ,  var.  major: 
(']l\)ri\}('(hum  sclUgcnim  Veitch  ; 
Dciidrohiiim  sirperbum  Rchb.  f. ,  var. 

gifrdiilcutn  : 
—  trniiiiiale  Par.  et  Rchb.  f.  ; 
Epidnidriim  aspenim  Lindl.  ; 
Gnsteria  carnintn  Haw.  ; 
llairnrlhia  subrigida  Baker; 
Karalas  ('^nrolinœ  Antoine: 

—     clihrostirla  Baker  ; 
Listroslacliys  vesiroln  Rchb.  f.  : 
Pkiirothnllis  ciineijhlia  Cogn. ,    var. 

atroi'ttbens  ; 
Ucstrepia  maciilata  Lindl.; 
TiUnmhia  coarclata  Giiiies  {bryoides 

Griseb); 


Tillandsia  fasciculata  S wartz  : 
Vellozia  candida  Mikan. 

Dicotj^lédones. 

Acah/phn  insiilana  MueU.-Arg.  var.? 

((niiHaumin  determ.); 
Ardiaia   liirida   Bhime   (Guillanmin 

délenn.); 
lioivheiia  IriphiiUa  Harv. ; 
Camptosema  eiythrinoides  Benth.; 
(larissa  Ardiiina  Lamk.; 
(]cropegia  gemmifern  K.  Sclium.; 

—  jtiiirea  Roxb.  : 
(Ibilituilhiis  olvaccuH  Burch.; 
(Aavija  iulcgrijolia  Mart.  ; 
Eclmcria  setosn  Rose  et  Pnrpus'''; 
Enlelea  nrborescens  R.  Br.  ; 
Eranlhemmn  cinnabnrinnm  ^ValI•, 

-  —         veliiliiiitin  Ilort.  ; 
Euphoibia  clandestiiia  Jacq. ; 

—  spinosa  \i.  ; 
Ffijoa  Sclloviana  Berg.  ; 
Glycosiiiis  cochinchinensis   Pierre  '"  ; 
(iipnnoHlacInpnn  Tlurailesii  T.  Andcr. 

(R.  Benoit  déterm.); 
Haiiu'lia  jjnlelis  Jacq.  ; 


<')  Première  floraison  au  Muséum  qui  a  reçu  la  plante  en  1918  tic  M.  Pu- 
teaux,  rorrespondant  du  Musinim  à  Versailles.  L'espèce  a  été  décrite  eh   h)io. 

'■^)  Cette  plante,  donnée  en  1906  par  Van  den  Heede  sous  le  nom  de  Glycos^ 
mis  pleiogjine  Hort.  ex  Gentil  {Catalogue  de  plantes  cultivées  dans  les  serres  du 
Jardin  botanique  de  Bruxelles,  1907,  p.  92),  n'est  certainement  qu'une  des  très 
nombreuses  formes  du  Glycnsinis  rochiitchinensis  (Lonreiro)  l'ierrc  =  G.  penla- 
pliylin  Correa  (Guillaumin  délerm.). 


573 


Uoffmannia  Gliirshi-egltlii  Hcnisl.  ; 

—        vitlata  Horl.; 
Jusùàa  Belo)iica  L.  ; 
Mdiiiliot  palnuila  Mucll.-Aig'.  ; 
Mcsembnjnnthemiim  bai-bntiim  L.  ; 

—  ecliinatmn  Ail.  ; 

—  flonbundumUv.w.; 

—  Inigiiifoniic  h.  ; 

—  acopigcr  llaw.; 
Peperomia  rescdœ/hm  Lind.  ; 
Psoralca  glandulosa  L.; 


Wiipsalis  pentaplera  Pfeilî.  ; 

Satria  rutlluns  Gair.  ; 

Sclanus  (Jeppiidciis  Orte^o-. ,  var.  ovala 

(Guillauinin  dëlerm.); 
Snlcro.rijlon  Inenne  L.  ; 
Solanuiu  fasùgiatum  Willd.  : 
S.oplidnin  rotunda  Loiir. .  \ai".  siirri- 

viibi-(i  ; 
Thcopliidsta  (niicrivana   L.  (Guillau- 

niin  dotci'ii!.  ). 


MlSÉlM. XXVI. 


38 


—  r)7/(  — 


Li.s  i:si>i:(:i:s  Cl  i.rn  ih:f^  i>i   cemu:  lyi.sTiiusTAcin  s 

( On(:iiiihi(:î:i:s-S  i itc  i  \  riiicics ) , 

TAU   M.    A.   GlII-LAUMfX. 

I.c  gcMi'o  Lishv.sldrhiis  Reiclil).  conipreiul  nclncllement  plus  de  70  os- 
pcccs  :  la  luajeiiro  partie  apparlicniioiit  à  rArri<|ue  tropicale:  on  en 
connnit  9  clans  le  |)ays  de  l'inion  SuLl-africaine,  k  à  Tile  Maniice,  -2  à  la 
Réunion,  1  aux  (lomores,  1  à  Madagascar.  Il  a  éié  longtemps  confondu 
avec  le  genre   \iij>r(eciim  Bory,  mais  il  s'en  dislingue  : 

1  "  Par  les  -i  pollinies  portées  par  2  stylets  séparés  quoique  rapprochés 
à  la  base: 

9"  Par  lu  roblelluni  ci)  saillie  et  non  concave. 

Ces  plantes  demandent   à  élre  cultivf-es  dans  les   serres   chaudes    cl 
réussissent  bien  en  p&niers  ou  sur  morceaux  de  hois. 
Les  espèces  cultivées  sont  les  suivanles  : 

1.  /,.  nsh(iHlensl.s  Reichb.f.  —  Originaire  de  la  (lold  CoasI  cl  du  Congo 
belge,  a  lleuri  pour  la  première  fois  en  iHA3  chez  Loddige.s.  élait  cultivée 
à  Ke\\  eu  1  S()()  cl  eu  1  f)o3. 

Û.  L.  arniiilK  Reichb.  1.  —  Originaire  du  Cap,  du  Natal  cl  du  Trans- 
naal  et  non  du  Cameroun  comme  on  l'a  dit  à  tort,  introduit  en  Angleterre 
par  Veitch  en  iBiM. 

Var.  Sodinii  Reichb.  f.  — ^  Oi'iginaire  de  ri'>l  africain,  introduit  chez 
Veitch  ])ar  Seden  en  1878. 

3.  L.  hidt'iis  Rolfo.  —  Originaire  du  Sierra  Leone,  de  la  Cold  Coast  et 
du  Cameroun,  introduit  en  i8()(|  de  Vieux  Calabar  à  Kcw  par  llollaiid,  a 
lleuri  pour  la  première  fois  en  1900. 

/(.  L.  h'mlovla  Rolfe.  —  Originaire  du  Lmjjos  et  peut-èlre  aussi  du 
Congo,  introduit  à  Kcu  en  iSc).'!  par  Mac  iNair,  cultivée  en  1()1îî  par 
Mausell  et  lialchei'. 

T),  L.  hnirlcosii  Ptolfe.  — -  Originaire  île  la  lléiuiiou  et  de  Maurice, 
introduit  de  Pile  Maurice  à  kew  eu  1897  piir  \\ .  Scott,  a  lleuri  pour  la 
première  lois  eu  1909. 


—  575  — 

G.  L.  Broiriiii  |»oHi\  —  Orig'inaiic  de  lUgouda,  iiilroduîl  au  jardin  de 
Glasnevin,  y  a  lleuri  en  iQiS. 

7.  L.  caïukiia  Reicld).  f.  —  Oiigiiiairc  du  Sierra  Leone,  do  la  Nigeria 
et  du  Gabon,  inlroduit  eu  Anolelerre  par  Loddigcs  en  i834,  cultivé  à 
Glasnevin  en  1909,  a  lleuri  à  Kew  en  igoS  et  1912  cl  chez  iVlcasures  eu 
190G. 

8.  /..  cppJidlolOi  Reichb.  f.  —  Oi'i}^ inaire  de  l'Afrique  tropicale  occiden- 
tale, cultivé  eu  1872  chez  ^\  ilsou  Sauuders. 

9.  /..  ClKtilliiaiia  Reichb.  f. —  Originaire  de  la  Guinée,  du  Lagos,  de  la 
Nigeria,  du  Cameroun,  du  Gabon,  du  Congo  français,  de  rOubanghi  cl 
du  Congo  belge,  a  fleuri  au  Muséum  en  i858,  rapportée  de  la  Nig-eria 
par  Mann  à  Kew;  n'y  a  pas  lleuri,  réintroduite  de  la  même  région  par 
Du  Chaillu,  a  lleuri  à  Kew  en  18GG,  y  était  encore  cultivée  en  1900. 

10.  L.  ckndesllua  Rolfe.  —  Oj'iginaire  du  Sierra  T.eoue,  cultivée  chez 
Loddiges  et  chez  Makoy,  en  i85o,  au  Muséum  en  i85o  et  i85i,  chez 
Pescatore  en  i85i. 

11.  L.  dactijlocerns  Reichb.  f.  —  Oiiginaire  de  la  Guinée,  du  Came- 
roun et  de  l'Angola ,  introduit  de  la  Guinée  au  Muséum  par  Caille  vers 
1906  et  en  191 2,  y  a  fleuri  en  1908. 

12.  L.  fimhridla  Rolfe.  —  Originaire  de  l'Uganda,  introduit  à  Kew  par 
Mahon,  y  a  fleuri  en  190G. 

13.  L.  Jloribuuda  Rolfe.  —  Originaire  de  TLlganda,  envoyé  à  Kew  en 
1910  par  le  Dépai'tement  de  l'Agriculture,  a  fleuri  en  1917- 

l-'i.  L.  JoiTipatii  Kri'inz.  — Originaire  du  Cameroun,  introduite  à  Kew 
en  190-2,  y  a  fleuri  en  1900.  1900,  1912,  1916,  cultivée  par  Douglas  en 
i{)o8,  par  Lawrence  en  1909,  par  Sander  en  1918. 

15.  L.  fragratiùsHima  Reichb.  f.  —  Originsire  du  Congo  et  de  l'Angola, 
cultivée,  parait-il,  en  i865. 

16.  L,  gahonemis  Rolfe.  —  Origiuaiie  du  Gabon,  cultivé  au  Muâéuni 
en  18  G. 

17.  L.  glomemta  Rolfe.  — Originaire  du  Sierra  Leone,  a  fleuri  peur 
la  [u'eniière  fois  chez  Lenily  en  i88[),  introduit,  dit- on,  chez  Sander  par 
S,  Schioder. 

38; 


—  57G  — 

18.  L.  hamuta  Rolle.  —  Originaire  du  Lagos,  envoyé  à  Kew  par  T. 
Martin,  y  a  fleuri  en  1900. 

19.  L.  llookcri  i\oife.  —  Originaire  du  Cameroun,  introduit  de  la 
Guinée  au  Muséum  en  1918  par  Caille. 

20.  L.  iclincumona  Reiclib.  f.  —  Originaire  de  la  Nigeria  et  du  Congo 
ht'lge,  introduit  par  J.  Day  et  par  J.  O'Brien,  a  fleuri  pour  la  première 
fois  en  1887,  cultivé  à  Kew  en  189G  et  chez  Sander  en  1898. 

21.  L.  iinbn'cala  Rolfc.  —  Oiiginaire  de  la  Gold  Goast,  envoyéà  Kew 
eu  1907,  y  a  fleuri  en  1910. 

22.  L.  khuhiiina  de  \>  illd.  —  Originaire  du  Congo  belge,  a  fleuri 
pour  la  première  fois  à  Laeken  en  1900,  cultivé  chez  Lawrence  en  1908. 

23.  L.  Mcllciiiœ  Kriinz.  —  Originaire  du  Cameroun,  rapportée  par 
Braun,  cultivée  en  1889  au  jardin  botanique  de  Berlin  et  de  Hcrrcn- 
hausen. 

2i.  L.  monoduii  Reichb.  f.  —  Oi'iginaire  du  Gabon,  introduit  à  Paris 
chez  Pcscalore  et  au  Muséum  en  i85i,  y  a  fleuri  en  1862,  cultivé  à 
Kew  en  189G. 

25.  L.  Monle'n-œ  Reichb.  f.  —  Originaire  thi  Libéiia,  du  Lagos,  du 
Caujerouu,  du  Congo  belge  el  de  l'Angola,  cultivé  par  Sander  en  189-^, 
envoyé  de  Vieux  Calabar  à  Kew  par  llolland,  introduit  de  Libéiia  par 
Christy  en  1 898. 

26.  L.  (/Ihiciiidiiiiin  Roife.  —  Originaire  de  l'Uganda  el  peut-être  du 
Congo,  cultivé  chez  Sander  en  1892  el  chez  Bergiieim  en  1912. 

27.  L.  \)cUi(ci(la  Reichb.  f.  —  Oiiginaire  de  la  Guinée,  du  Sierra 
Leone,  du  Lagos,  delà  ^igel•ia.  du  Cameroun,  du  Congo  français  el  du 
Congo  belge,  introduit  par  Loddiges  chez  qui  elle  a  fleuri  pour  la  pre- 
mière fois  en  18^2,  cultivé  chez  Lawrence  en  1896,  à  Kew  en  1896,  chez 
de  Furslenbeig  à  H iigenpoel  (Allemagne),  existait  au  Muséum  en  191^1. 

28.  L.  Pi'sadoreiDia  S.  Moore  —  Oiiginaire  de  l'ile  Maurice  el  de  la 
Réunion,  introduit  de  la  Réunion  chez  Pescatore  en  18/19. 

29.  L.  pevliisa  Reichb.  f.  —  Originaire  du  Sierra  Leone,  du  Lagos,  de 
la  Nigei'ia,  du  Cameroun  et  du  Congo  français,  inti'oddit  eu  Angleterre  |)nr 
Loddiges  dès  i83G,  envoyé  par  Jackson,  de  Kiug.slou  Nursery,  à  Kew, y  a 
fleuri  en  180/1,  y  était  encore  cultivée  en  189O  ainsi  que  chez  Lawrence  < 


—  577  — 

envoyée  par  le  P.  Trilles  à  Rolland-Gosselin  chez  qui  elle  a  fleuri  en  1^97, 
inlrodiiile  par  Pobéguin  au  Muséum  en  1910,  y  a  Henri  en  1920, 

30.  L.  vingois  Reiclib.  f.  —  Orifjinaire  du  Cianiemun;  cultivé  à  Neu- 
scliœnber«r  près  Berlin,  y  a  lleuri  en  1878. 

.'51.  L.  siihiiltiid  Heiclih.  f.  —  Originaire  du  Sierra  Leone,  de  la  Nige- 
ria, de  Fernando  Po,  des  Congo  français  et  belge;  introduit  par  Loddigcs 
en  i836,  a  fleuri  à  Kew  en  1898.  H  semble  que  celle  plante  ait  été  cul- 
tivée à  Kew  avant  i85o,  un  pied  en  aurait  été  envoyé  de  Kew  au  Muséum 
en  i85o. 

32.  L.  vandfcforniis  Kriinz.  —  Originaire  du  Cameroun ,  introduite  à 
Dallicm,  y  a  fleuri  en  1908. 

33.  L.  vesicata  Reichb.  f.  —  Originaire  de  la  Guinée,  de  la  Gold  Coast, 
de  la  Nigeria,  du  Cameroun,  de  Fernando  Po  et  du  Congo  belge;  intio- 
duit  en  Angleterre  par  Loddiges  en  i8/i3,  cultivé  depuis  à  Kew,  chez 
Sander  et  chez  Bull,  envoyée  par  Pobéguin  de  la  Guinée  au  Muséum,  où 
elle  a  fleuri  en  1909  et  1990. 

V\.  L.  IVIujU'i  Reichb.  f,  —  Originaire  de  l'Uganda  et  du  Mozambique, 
introduit  delFganda  chez  Lawrence  en  1908. 

Sur  ces  3/i  espèces,  il  est  bon  de  rappeler  c^u'on  est  redevable  au  Mu- 
séum delà  première  introduction  en  Europe  des  L.  ChaUluaiui ,  dachjlo- 
cenis,  gahommis  et  Hoohen. 

PRINCIPALES   nÉFÉRENCES. 

J.  CosTANTiN,  Les  Orchidées  cultivées  (  191 1  ) ,  p.  5i-.5/i. 

RoLFE  in  T.  DïER,  Flora  of  tropical  Africn,  VII  (1897),  p,  150-169. 

—  Flora  capensis ,  \"3  (1912),  p.  7  '1 . 

Bakku,  Flora  of  Mauritius  and  ihe  Seychelles  (1877),  p.  353-.355. 
FiNKT  in  Bulletin  de  In  Société  botanique  de  France  (1  907),  mémoire  9,  p.  48-50. 
—        Orchid.  Bevieiv  (dopuis  1893). 


—  r>78 


Note  mt!  /.  i  ciltire  e.\  plein  Ain  de  qi.elqves  Eiiretia 
fcT  fir.  L  histoire  des  espèces  horticoles  de  ce  (,EV/IK, 

PAR  MM.  0.  Caille  et  H.  Poisson. 

Le  genre  Eliietia  L.  "\  tle  la  famille  des  Bonaginées  cl  de  la  Iribu  des 
Eliretiées,  est  représenté  dans  les  rég-ions  interUopicales  de  l'ancien  et  du 
nouveau  monde  par  environ  80  espèces  de  plantes  arborescentes  ou  arhus- 
lives.  (iCS  végétaux  sont  presque  partout  des  plantes  montagnardes  se  dé- 
veloppant vers  1,000  mètres  d'altitude  pour  atteindre  dans  certains  habitais 
cl  chez  certaines  espèces  jusqu'à  3, 000  mètres  *''.  Ce  genre,  par  ses  car- 
pelles cohérents,  établit  un  terme  de  passage  aux  genres  Cordia  cl  Uciio- 
Iropiniii.  Le  style  est  terminal,  divisé  plus  ou  moins  en  deux  branches  et 
non  en  (pialre,  comme  dans  les  (lordia.  Le  fruit  est  une  drupe. 

On  a  introduit  dans  les  cullures  jusqu'à  ce  jour  les  espèces  suivantes  : 

I.  Kspt'ces  bien  connues. 

\ .  EHRETtA  AcujiiNATA  R.  Br.  ' .  — Introduite  dans  les  cullures,  du  Ben- 
p-ale  en  i8!>o  et  des  Indes  Orientales  en  iSaS.  Originaire  du  Tonkin,  de 
la  Cochinchine,  du  Laos,  dellaïnan,  du  .lapon  "  ,  de  la  Chine  et  de  riride 
anglaise   '  ,  elle  .se  développe  également  dans  TAuslralie  du  Sud  '"*.  Elle 

0)  Dédié  à  un  liotanlslc  du  duché  de  Bade,  G,  I).  Eiihkt  (  1708-1770). 

(■2)  Vlilnditi  waniiplnilla  Wall.,  h  plus  communément  (iillivéc  en  plein  air, 
est  une  espèce  chinoise  que  l'on  n-nconlrc  jiis(ju'à  :?.oo(>  inéircs  dans  les  vallées 
rnclieuscs  du  nord  de  la  Chine. 
''  D.C.  Prodome  1\,  p.5o3. 
"  W  Matsumuro,  revu  par  Yalabé.  Nomenclature  o(  Japancse  Planls  (oiiviajjecn 
latin,  japonais  et  chinois),  p.  71  ,  Tôkyi,  ]«8^i ,  nom  japonais  nCliishianoki'î  (sous 
](>.  nom  iVE.  serruin  Roxh). 

■  Ex.  :  G.vciNKP.viN  ot  GoiiBCiiET,  iii  Lkcomtk,  Flore  j'/Micrah;  de  Tlndo- Chine, 
l.  IV,  fasc.  9,  p.  aofl. 

t"  \V.  Dallimon,  dans  le  Kcœ  Ruileliii  (1918,  n"  G,  p.  9i3),  sous  la  rubrique 
"Ci'ilar  ]|W/sn,  passe  on  revue  les  bois  (pu  ont  été  appelés  rrCJ'drpR-n  et  apparte- 
nant à  di\ erses  familles.  En  ce  ([ui  concerne  YE.  acuwinuUi  R.  Br. ,  elle  est  appe- 
lée trBrown  Cedar».  Mention  est  faite,  dit  l'autour,  de  cel  arbre  dans  Bailey  en 
188G  "Calalojrxc  lien  bnix  du  Queemiuud-n ,  p.  60.  Elle  est  décrite  comme  un  petit 


—  579  — 

est  cultivée  à  l'Ecole  de  Botanique  du  Muséum  dspuis  i885  ^-^  où  elle  a  été 
introduite  sous  le  nom  d7i.  serrata  l\oxl>  ' .  Celte  espèce",  qui  est  cultivée 
souvent  eu  orangei'ie  ou  en  serre  tempérée,  peut  très  liien  être  cultivée  dans 
les  jardins.  Celle  du  Muséum  est  un  licl  arbuste  de  5  à  (>  mètres  de  liaul, 
cultivé  en  pleine  terre  et  qui  épanouit  chaque  aimée  ses  llcurs  blanches,  et 
peut  devenir  arborescent  '^'. 

C'est  vraisemblablement  à  cette  espèce  que  l'on  doit  ra|)poitcr  une 
plante  actuellement  cultivée  dans  les  Serres  du  Muséum  sous  le  nom  d'E. 
arahini.  Lu  culture  de  celte  plante  remonte. fort  loin,  puisqu'on  la  trouve 
mentionnée  sans  origine  ni  nom  d'envoyeur  sur  le  catalogue  des  Serres 
de  i85o  ''"'.  En  tous  cas,  elle  ne  ressemble  à  aucune  des  espèces  afri- 
caines de  ce  genre,  ni  aux  espèces  des  genres  voisins. 

2.  Ehretia  ellipticaD.C.'''. —  Celle  plante  est  cultivée  en  pot,  à  l'Ecole 
de  Botanique  du  Muséum,  depuis  le  5  août  1909.  On  la  met  eu  |)lein 
air  à  partir  du  mois  de  mai  et  on  la  rentre  dans  l'Orangerie  en  hiver.  Elle 

ai'bri'  Iiabitanl  los  Itords  des  petits  cours  d'eau  du  sud  du  Oueensland,  do  iaNou- 
Nclle-Gailcs  du  Sud  et  de  Victoria. —  Maideii.  in  «  ilsefiild  ^alire  Plants  oj'.  ïustralier' , 
|).  /lai,  dit  que  cet  arbre  atteint  de  ao  à  3o  pieds  de  haut  et  fournit  un  bois 
brun  clair  à  grain  grossier,  facile  à  travailler  et  ressemblant  beaucoup  à  l'orme 
d'Anglrterre. 

'  H  existe  dans  la  rolleclion  de  graines  du  Laboratoire  un  sacliet  de  graines 
venant  de  M.  Bauclier.  Inde.  i885,  et  un  antre  de  M.  Henri  Cayeux,  jardinier 
en  chef  de  i'i'Aole  Polytechniriue  do  Lisbonne,  qui  envoya  au  Service,  le  i5  sep- 
tenibre  189'!,  trois  quarts  de  litre  de  j;rainos  sous  le  nom  d'/T.  serrala  Ro.xb.  donl 
on  lit  trois  lots,  un  pour  les  pépinières,  un  pour  la  graineterie,  un  pour  la  collec- 
lion  et  les  distributions  (Archives  du  Laboratoire  de  culture.  —  Registre  d'<'ntrée 
iScj^i,  fol.  3/1  a). 

Celle  espèce  a  été  cultivée  d'ailleurs  autrefois  eu  plein  air  à  l'Ivole  de  bota- 
nique (voir  CalaldguH  planlavuiii  Iloiii  lUilamci  l'arisieiifiiH,  Antumno  i8S^i,  p.  1  18, 
el  sup|)léinent.  —  Archi>es  du  Laboratoire  de  Culture,  H.  m-i  1  ).  11  y  avait 
!")  plantes  venant  du  .lapon. 

-  C'est  le  terme  le  plus  connu  dos  horticulteurs.  Du  refte,  d'après  les  échan- 
lillons  (|ue  nous  avons  consullés,  il  semblerait  que  le  type  faerratim  s'appli([ue  à 
lies  plantes  moins  dentées  et  acuminées  que  l'espèce  proprement  dite.  H  est  vrai 
(pie,  dans  ce  genre,  l'appareil  foliaire  varie  tellement  que  l'on  ne  peut  tabler  sur 
des  caractères  de  celte  sorle. 

''-  \o\v  Revue  HorlifoU ,  iti  avril  1  ()  1 '1 .  p.  17.3,  rarticlc  de  M.  Pinelle  sur 
!'/•;.  iHarrophtfJla  AVall. ;  l'auteur  signale  (pi'au  .laidin  des  Plantes  de  Toulouse  il 
existe  un  fort  bel  exemplaire  de  l'/s.  acimiuKila  H.  Br. 

'  J^c  nom  spécilique  avnbicti  ne  figure  pas  sur  limier  korensis  el  n'est  pas 
représenté  dans  filerbier  du  Muséum;  le  nom  seul  ligure  ilnn-^  le  catalogue  de 
i8.")0  (Archives  du  Laboratoire  de  Culture  H.  L  07  ). 

•"  D.  C.  in  Prod.  I\,p.  5o3. 


^   580  — 

a  élë  donnée  en  planle, vivante  en  1902  parle  Service  des  Serres  ^''.  La 
patrie  de  cette  espèce  est  le  Mexiqnc  et  le  Texas  '--K 

3.  EiiRETiA  L.Evis  Roxb.  -.  —  Introduite  en  1795  des  Indes  Orientales 
(sous  le  nom  d'^".  aspcm  Willd  ) ,  puis  eu  1 8 1 G ,  cette  plante  existe  au  Laos , 
en  Cochinchine,  dans  l'Inde  anglaise  C'  et  en  Australie.  C'est  une  espèce 
de  serre  chaude,  en  culture  aux  serres  du  Muséum *'''. 

li.  EiiRETiA  MACRopnvLLA  Wall  ' .  —  C'cst  l'espcce  du  genre  la  plus  ré- 
pandue dans  les  cultures  ' .  Elle  existe  depuis  1895  dans  l'Ecole  de  Bota- 
nique du  Muséum,  où  elle  fut  introduite  par  g'raines  du  Jardin  Botanique 
de  Tôkyô  "'.  Cette  plante  existe  au  Tonkin,  au  Laos,  eu  Chine  (Hupeh, 
Su-Tchuen,  Yunnan),  dans  Tlnde  anglaise,  à  Hong  Kong,  à  Formose.  On 
la  rencontre  dans  les  vallées  rocheuses  à  partir  de  1,000  mètres  jusqu'à 
3,000  mètres  '" ,  Dans  les  jardins  d'Europe,  elle  résiste  bien  aux  hivers  et 

(')  Ikgistrc  (le  sortie  des  Serres  du  20  mars  1898  au  12  avril  1902,  p.  /i()3 
(Remise  par  les  Serres  à  rÉcolc  de  Bolani(iuo)  [Ardiives  du  Laboratoire  de  Cul- 
ture, H.  111.  21  |. 

(■^■'  Celte  cspùce  est  ropréscnlôe  dans  i'llorl)ier  du  Muséum  par  des  exemplaires 
de  Pringle  (Mexique,  Étal  de  San  Luis  de  Polosi),  de  Lindlieimcr,  d'Hellor, 
(Texas),  Collections  Asa  Gray  et  Borlandier. 

<■''  William  Roviïino,  IManlsofllie  coasl  ofCoromandcl ,  1795, L  y. fia,  t.  .^)().  Syi. 
(Tuapcra  VVildciiow,  IMiytograpIiia,  179't,  p.  ^i-  H  ne  l'aul  pas  confondre  celle  es- 
pèce avec  li  Imvis  Sielj;'r  ia  D.  C.  IVod.  \\,  p.  .")o5,  qui  est  E.  conjuiboHu  Boj. 
[Horlus  Mauriiimus  1887,  p.  230  {iiouici,)  et  I).  C.  Prod.  IX,  p.  5o5,  qui  in- 
(licpio  celte  dernière  comme  originaire  des  Comon's  cl  de  Nosy-lîè  (Pcrvillé,  3  19  , 
—  llcrliier  du  Miisi'um)  et  autres  localilés  de  Madagascar.  Le  Rév.  Baron,  dans 
son  KÙimpriullum  ih  plantes  malfracbesn  (m  Rficue  de  Mailagascar,  7°  année,  n"  9, 
10  septembre  1905,  p.  a^G) ,  donne  les  indications  suivantes:  Arbuste,  fleurit 
en  juin  dans  les  pays  découverts  de  io  cote  N.  0.  et  aux  Comores. 

'   Ex.  :  Gagnkpain  et  CouncuET,  ?«  Lecomte,   Flore   do  riiido  Ciiine,   lac.  cit., 

p.   210  à  9  19,  fig.   2  5. 

W  Reçu  des  graines  du  Jaivliii  botanique  de  Palerme,  le  21  avril  190^  (Re- 
gistre d'entrée  de  la  culture  190^,  l.  2,  fol.  161). 

'"  VVallicii  in  RoMiiinu,  Flurn  Inilica,  éd.  Carrey,  II,  p.  3^3,  non  mncriiphnHa 
Baker  in  KfwlUilL,  1891  ,  p.  9Ç).  (Afrique  trop,  or.),  qui  est  synonyme  de /Mm' 
Baker  in  Jown.  Vwl..  \X\ilI,    189.^),  p.  88,  et  Kcw  liull.,  189^1,  p.  29. 

'  Voir  l'article  de  M.  Piuelle  consacré  à  cette  espèce  dans  la  Revue  llorlicole 
du  iC)  avril  191^,  p.  173  à  i7(')  et  tig.  5o  à  .^)i  ).  L'auteur  .signale  le  bel  exem- 
plaire de  i'Kcole  d'Horlicullure  de  Saint-Mandé,  introduit  par  .graines  du  Su- 
Tcbuen  par  le  R.  P.  Farges  en  189G. 

"  Collection  de  graines  du  Laboratoire  de  Cullure  n°  ^98.  un  sacbet  avec 
iiiscriplion  en  japonais  au  reclo.  (  Registre  d'entrée  de  la  cullure,  1"  juillet  1895, 
vol.  IH,  fol.  9/12). 

"'  Voir.  ]tiiui'  |iliis  nnq'Ies  détails  :  P/^'/(/((^  lL//.so//(Vn(('((',  vol.  III,  pars  2  ,  p.  303. 


—  581  — 

on  la  voit  à  l'état  d'arbre  ou  d'arbuste.  A  l'Ecole  de  Botanique,  elle  reste 
en  place,  mais  est  recouverte  d'un  coffre  à  cliàssis,  l'iiiver;  elle  est  en  liés 
bon  état  acluellement,  quoique  ayant  souffert  quelque  peu  des  hivers  de 
1917  et  1918.  Elle  se  trouvait  en  effet  dans  de  mauvaises  conditions 
climatériques,  privée  de  soleil  l'après-midi. 

11  existe  également  à  l'Ecole  de  Botanique  du  Muséum ,  et  cultivée  com- 
plètement en  plein  aii',  une  forme,  nous  n'osons  en  faire  une  variété,  de 
1'^.  macrophi/Ua  \\all;  ceslVE.  Dichsoni  Hance  '''  qui  est  un  petit  arbre  à 
port  régulier  un  peu  différent  du  précédent,  très  oi4iemeulal,  à  fût  dressé 
et  reclilignc.  Il  vit  depuis  fort  longtemps  en  pleine  terre  et  a  résisté  fort 
bien  aux  plus  durs  hivers;  il  lleurit  en  juin. 

Enfm  il  existe  aux  Serres  un  Ehrctia  appelé  speciosa,  nom  qui  ne  figure 
nulle  part  et  qui  n'est  peut-être  autre  que  le  inot  nspecies-n  mal  écrit; 
nous  pensons  qu'il  peut  se  rapporter  au  macroplujlla  Wall,  dont  il  est  très 
voisin ,  sinon  identique. 

5.  EimETiA  PETiOLARis  Lam.  ^^'.  —  Introduite  de  la  Réunion  sous  le  nom 
de  laxa  Jacq.  en  1826.  Paraît  assez  rare  dans  celte  île,  car  Jacob  de  Cor- 
demoy  [Flore  de  la  Réunion,  p.  ^79)  en  dit  ceci  :  Espèce  de  Maurice,  ar- 
borescente, signalée  à  la  Réunion  par  Baker  [Flora  Maurilius  and  Seij- 
chellcs,  p.  201).  ffJe  ne  l'ai  jamais  rencontrée^.  Rare  dans  les  cultures. 

6.  Ehretia  Tinifolia  L.  "'.  —  Plante  de  serre  tempérée,  introduite  des 
A  ntilles  en  178^1.  Cultivée  à  l'Ecole  de  Botanique  en  pot;  placée  en  plein 
air  à  partir  du  mois  de  mai  et  rentrée  en  orangerie  l'hiver.  Il  existe  de 
nombreux  exemplaires  de  cette  espèce  dans  l'Herbier  du  Muséum  pro- 
venant de  Cuba,  de  la  Jamaïque,  de  Saint-Domingue,  etc.. 

—  DiELs  :  Die  Fiora  voii  conlrai  Ciiina ,  1901 ,  p.  5/i5,  cl  les  nomLreux  exem- 
plaires de  A.  Henry,  du  R.  P.  Farges,  etc.,  dans  l'Herbier  du  Muséum. 

(')  F.  Hance,  Maiiipiilus  Plaiitaiitm  novantm  pottissimc  chinenshiin  m  Annales 
Sciences  naturelles,  série  IV,  vol.  XVIII,  i8G3,  p.  a  ai. 

(-'  Lamarck, Dictionnaire,  1,1788, p.  207,01  D.C.Prodr.  IX, 5oi.  —  Provenance  : 
Ile  aux  Tonneliers,  près  Maurice  (Bory  de  Saint-Vincent,  voir  I,  p.  170.  Maurice, 
lieux  incultes  et  lisières  clos  forêts,  revue  et  relpouvée  dans  ies  mêmes  habitais 
par  Commerson  (BojEiî,  Horlus  Mauritianus ,  p.  236).  Echantillons  d'herbier 
(Herbier  du  Muséum).  Nom  vulgaire  à  Maurice  :  «Bois  lîetel». 

W  Linné,  Amoenilales  academicae ,  17A9,  t.  V,  p.  595.  —  Elle  est  depuis 
longtemps  cultivée  au  Muséum ,  car  elle  ligure  dans  le  catalogue  des  Serre^^KT 
i85o.  tf^ 


582  -- 


11.   Espt'cps  cullivépu  autrefois  et  mtr  Icsffurllcs  nous  iir  possédons 
que  (les  vcuseigueiiienls  incomplels. 

a.  EiiRKTiv  lîL'xii'Oi.iA  Roxb.  '  —  ( lelte  espèce  a  été  cnvoyëc  en  j^raines 
par  M.  Priidlionime,  de  Java,  en  i<)oo ,  au  Service  de  la  Culture  du  Mu- 
séum, elle  semis  a  été  eflecluf'  aux  Serres  sans  résullat  posilit".  La  patrie 
de  celte  plante  est  le  (laudjodge,  la  Cocliindiine,  TAnnani,  le  Tonkin,  les 
Philippines,  Java,  etc.  ' . 

h.  EiiRETUMiCROCARPATenore.  —  Celte  espèce,  doiil  l'iiabilal  est  inconnu, 
ligure  sur  Vliidea;  seminuui  de  Naples  en  i833  ,  n°  /|6,  et  nous  ne  la  rap- 
pelons ici  que  pour  mémoire. 

c.  EiiRETiA  VIOI.ACEA  Kunlli.  —  Cette  espèce  de  TAfiicpie  australe  a 
ligure  dans  Vliule.r  .u'iniuuiii  de  Berlin  en  i8'i6,  n°  \a.  Citée  pour 
mémoire. 

d.  Ehretia  Wallichiana  Hook  liis  el  Tlioms  ' .  —  Espèce  de  Pllymalaya , 
du  Sikkini,  du  Pénang  et  du  Népaul,  a  élé  introduite  en  i85().  C'est  une 
espèce  montagnarde  vivant  entre  i,5oo  el  «.î.ooo  mètres.  Elle  a  été  en- 
voyée en  graines  aux  Serres  du  Muséum  j)ar  le  .lardin  Bolanitjue  de  (^ial- 
culta  ^' .  Elle  ne  s'y  est  pas  développée  et  est  rare  dans  les  cultures.  On  en 
a  de  très  beaux  exemplaires  secs  dans  l'Herbier  du  Muséum. 

III.    EspiTes  HOU  suffisamment  connues. 

Ehrktia  sp.?  —  Cultivée  dans  les  Serres  du  Muséum  sous  le  nom  {Yal- 
teniifolins,  nom  cpii  n'existe  ni  dans  les  Indej-  de  Kew,  ni  dans  lllerbicr  du 

("  R()\si!unc,  PI.  Coroinand..  I.  'ii  ,  t.  7)-;.  Provonanco  :  Coromandcl  ot  Malai- 
sic.  ho  sachet  /|<)Ç)8  porte  i'iiuUcaliDU  suivanlo  :  .lava,  M.  l'rudhoiiiinc,  i()(iii, 
n"  1^53.  Or,  si  Ton  consulte  le  rcjfislio  d'onlnM'  au  folio  '.\i')^  de  i()()(i,  on  voit  : 
M.  Priidliommo,  Iiispcelcur  de  rAjjiiciillnn'  à  Madagascar,  a  aji^orlé,  io  i  i  sep- 
tembre 1900,  trois  caisses  ouvertes  et  déposées  au  Laboratoire  (  Rc{][islre  i()ii(i, 
vol.  4).  Le  livre  d'entrée  des  plantes  el  {aminés  de  la  môme  époque  repiodiiil 
idenlirpienient  ces  rcnsoifinemenls  (Archives  du  Laboratoire  de  Culture.  Re,rpslre 
d'enlréc  des  planles  et  jjraines,  1900-J901  ,  H.  I-SC)).  Or,  à  l'intérieur  du  sacliet 
de  collection,  s'en  trouvent  doux  anlns,  l'un  sans  autre  indication  (|ue  les  noms 
pénéri<|ues  et  spécifi(|ues  cl  la  notice  rsemcn,  l'autre  portant  le  n"  «8  (rréservé'i 
el  provenant  du  .lardin  bolaniipie  de  Cevian. 

(-'  Ga(;xepai.n  et  GoinciiKT,  in  Lkcomtk  ,  FI.  Indo-Gliiue,  loc  cil.,  p.  aoO. 

W  HooK  fds  cl  TuoMs,  ex.  Gamble  List  Trocs  Daycel  69  et  FI.  Brit.  Ind.  1  'ilL 

W  Jardin  I5ot.  Calcutta.  Livre  d'enlrée  fol.  ."^'ii).  i5  orlohre  1900. 


—  583  — 

Muséum ,  c'est  une  |»lanlo  doul  nous  ovons  l'appareil  vJfjvlalifel  qui  no 
peut  faire  l'objet  d'une  description.  L'orifjinc  et  la  patrie  de  cet  échantillon 
nous  sont  inconnus.  Elle  parait  se  rapprocher  de  ÏE,  lo)if>iJlora  Champ., 
espèce  chinoise. 

Les  Elivelia  étant  pour  la  plupart  des  plantes  de  montag-^ie,  il  est  inté- 
ressant de  les  liiirc  connaître,  car  on  peut  essayer  de  les  acclimater  dans 
nos  pays  '''.  Ces  plantes  se  reproduisent  par  graines  ou  par  boutures 
dans  le  sable  sous  cloche,  en  serre,  ou  encore  par  boutures  herbacées 
sous  châssis  en  plein  soleil,  et,  quand  elles  sont  assez  fortes,  on  peut 
tenter  la  culture  en  plein  air.  Elles  préfèrent  un  sol  composé  de  terre 
franciie  sableuse,  mais  se  développent  aussi  très  bien  dans  une  bonne 
terre  arable. 

O  Nous  nous  faisons  un  agréable  devoir  de^signaler  ici  les  travaux  de  M.  Dode, 
en  cours  de  publication  par  k's  soins  de  ia  Société  d'Acclimatation,  et  intitulés  : 
Considérations  générales  sur  i'acclimalion  des  arbres  et  arbustes  et  les  hivers  ri- 
goureux. Essaiset  résultats  d'acclinialation  de  végétaux  ligneux  dans  le  centre  de 
la  France,  in  Revue  iVHistoirc  naturelle  appliquée,  1920  ,  n"'  3-4  et  5-6. 

L'auteur  y  montre  l'intérêt  qu'il  y  a  à  planter  des  arbres  ornementaux  et  inté- 
ressants de  préférence  à  des  végétaux  communs. 


584  — 


Les  Batillauia  BEysoN 

DUS    TERIiAISS     TeRTI AIRES    DU    liASSiy    DE    J^ARIS 

(Suite), 

PAR     M,     RkNÉ    ChARPIAT. 


Sparnacien. 

Balillaria  goninpliora  a  donné  deux  formes  spai-naciennes  : 

BalUlana  ttirbiuoules  Desli.  ; 
Bdillhrin  Fischeiù  Desh. 

Batillaria  turbinoides  Desh. 

II  n'y  a  rien  de  particulier  à  dire  sur  ses  premiers  tours;  ils  sont  iden- 
tiques à  ceux  de  Bat.  {jùmopliDra ,  c'esl-i-dire  carénés  à  leur  tiers  antérieur 
et  ornés,  dans  leur  déclivilé  postérieure,  d'abord  de  deux,  puis  de  trois 
cordonnets  lisses. 

Vers  le  6"  tour,  ces  cordonnets  sont  soulevés  par  treize,  tpiatorze  côtes 
saillantes;  la  coquille  ressemble  alors  à  BaL  Biniiconli ,  mais,  à  mesure 
qu'elle  s'accroît,  ses  côtes  se  multiplient,  deviennent  noduleuses,  puis  se 
résorbent  {»raduellement  à  leur  partie  antérieure,  si  bien  que,  sur  les  deux 
derniers  tours,  elles  n'ondulent  pbis  que  les  deux  cm'donncts  moyen  et 
postérieur. 

L'évolution  des  cordonnets  est  inverse  de  celle  des  côtes  :  ils  accusent 
de  plus  en  jdus  leur  relief,  se  déplacent  un  peu  dans  la  partie  antérieure  de 
ia  surface  des  tours,  laissant  entre  le  cordonnet  posléi'ieur  et  la  suture 
une  rampe  excavée,  comme  dans  liai,  p^oniophora. 

Sur  la  plupart  des  individus  naît,  vers  le  8°  tour,  un  k"  cordonnet 
postérieur  au  cordonnet  primitif,  et  qui  vient  border  la  rampe.  Sur  les  indi- 
vidus bien  conservés,  on  aperçoit  de  très  petits  bourrelets  inlerraédiaii'es 
qui  donnent  à  la  surface  de  la  cocpiille  un  aspect  finement  strié. 

La  base  est  circonscrite  par  deux  bourrelets  que  rendent  onduleux  les 


585  — 


stries  d'accroissement,  cl  est  ornée,  comme  dans  les  espèces  thanétiennes, 
de  trois  ou  quatre  bourrelets  concentriques,  plus  petits. 
On  peut  distinguer  plusieurs  variétés  de  cette  espèce  : 


Bat.  turbinoides  var.  A. 


Dans  la  première,  que  je  décrirai  sous  le  nom  de  variété  A,  rornemcn- 
lation  reste  typique  jusqu'au  10°  tour;  puis  les  côtes  disparaissent  tota- 
lement sur  les  deux  derniers  tours,  ne  laissant  comme  témoin  de  leur 
existence  qu'une  vingtaine  de  granulations  sur  le  cordonnet  postérieur. 


Ll 


Bat.  turbinoides  var.  B. 

Dans  la  vm-iété  B,  le  cordoimcît  moyen  disparaît  vers  le  7"  tour,  puis 
sur  les  tours  suivants;  le  cordonnet  antérieur,  au  lieu  de  croître,  reste  sla- 
tionnaire,  tandis  que  le  cordonnet  postérieur  croît  et  se  découpe  en  18- 
20  épines  assez  aiguës. 

Bat.  turbinoides  var.  C. 

Dans  la  variélé  C,  les  différences  avec  le  type  s'accusent  dès  le  4'-5°  tour. 
Les  trois  cordonnets  existent,  mais  l'antérieur  et  le  moyen  seuls  sont  bien 
développés;  le  cordonnet  postérieur  est  réduit  à  une  rangée  de  petites 
granulations;  il  disparaîtra  quelques  tours  plus  haut.  L'ornementation 
longitudinale  est  peu  développée.  Les  côtes ,  au  nombre  de  1 5  ou  16,  on- 
dulent d'abord  les  deux  bourrelets  subsistants,  puis  elles  se  résorbent  à 
leur  partie  antérieure ,  découpant  le  cordonnet  postérieur  en  granulations , 
tandis  qu'elles  forment  avec  le  cordon  postérieur  une  couronne  d'épines 
aiguës. 

Dans  cette  variété,  le  4°  cordonnet  postérieur  n'existe  pas;  la  rampe 
excavée  occupe  la  moitié  des  tours  de  spire  et,  de  ce  fait,  la  coquille  con- 
serve, même  dans  l'âge  adulte,  un  aspect  imbriqué  caractéristique. 

Bat.  turbinoides  var.  Stueri  Cossmann. 

Eulin  il  existe  une  â'  variété  que  M.  Cossmann  a  décrite  sous  le  nom 
de  Balillaria  Stueri. 

Ses  premiers  tours  sont  identiques  à  notre  variété  G;  mais,  dans  Bat. 
Stueri,  l'ornementation  longitudinale  disparaît  à  peu  près  totalement  au 
f-S°  tour.  Sur  les  tours  adultes,  les  cordons  antérieur  et  moyen,  qui  seuls 
ont  subsisté,  sont  élevés,  saillants  et  presque  lisses. 


580  — 


Bat.  FisciiKRi  Dcsli. 


Les  seuls  individus  que  j'en  possède  viennent  de  Pourcij. 

ffElle  a  de  l"analogie  avec  Hnt.  ffouiophomv,  écrivait  Dcsliaxes  dans  son 
2"  ouvrage,  page  1 55.  Ses  premiers  tours  ont ,  en  elTel,  la  même  ornemen- 
lalion.  An  5'  tour,  celle-ci  consiste  en  trois  cordonnets  minces,  peu  sail- 
lants, traversés  par  i3-i/j  côtes  épaisses,  élevées  en  forme  d'accent  cir- 
conflexe. Au  tour  suivant,  comme  dans  liât,  (rouiopliora ,  aux  inlerscclions 
de  cliaquo  côte  avec  les  trois  cordonnets  naissent  trois  tubercules;  mais, 
dans  celle  espèce  sparnacienno,  les  deux  tubercules  antérieurs  sont  gros, 
soudés  par  leiu-  base,  tandis  que  le  tubercule  postérieur  est  plus  petit  et 
bien  détacbé  des  autres.  Le  profd  des  tours  rappelle  celui  de  Bal.  goiiio- 
phovn  :  leur  partie  antérieure,  limitée  par  le  cordon  moyru,  est  convexe; 
leur  partie  anlérieure,  limitée  par  le  cordon  postérieur,  est  concave. 

L'évolution  de  romemenlalion  est  ensuite  1res  curieuse.  Les  deux  gra- 
nulations antérieure  et  moyenne  se  rapprocbent  de  plus  en  plus,  tinissenl 
j)ar  se  souder,  donnant  missaiice  à  une  seule  ligne  de  gros  tubercules 
arrondis,  béiuispliéri(|ues,  qui  se  louclicnl.  Les  tui)ercules  postérieurs 
croissent  et  atteignent  bientôt  la  taille,  la  Tonne  et  la  dis|iosition  des 
tubercules  antérieurs. 

Les  derniers  lours  sont  aloi-s  armés  de  deux  rangées  de  i5  à  lO  de  ces 
gros  luberctdes.  rangées  situées,  l'une  sur  le  bord  antérieur,  l'autre  sur  le 
bord  postérieur  de  la  surface  de  ces  derniers  lours. 

La  base  est  limitée  par  deux  cordons  larges,  saillants,  découpés  en  gra- 
nulitions  moins  forles  que  les  luberculrs;  elle  est  ornée  de  quelques  bour- 
relets concentriques,  ondulés  par  les  rides  d'accroissement. 

Je  ne  connais  pas  do  varii-lés  de  celte  espèce,  et  je  n'ai  jamais  trouvé 
dindividus  intermédiaires  entre  elle  et  Baiilluria  fiirbinoidcs. 

Cl  ISIEV. 
Ihil.  Iinhiiioiih's  a  donné  Bal.  siihariild  Dosli.; 
Btil.  Fi-sclicii  a  donné  liai,  biserialis  Desli. 

Bat.  sLiiACLTA  Desli. 

J<'  rappellerai  ici  l'observalion  «b;  Desliaxes,  déjà  reproduite  à  la  |>re- 
mière  page  de  ma  note  précédente  :  crL'uue  <lcs  variétés  de  liai,  lurhiiniulps 
u  l'anaJogie  la  plus  grauile  avec  liai.  Hubarala.-n  La  variété  envisagée  par 
le  savant  malacologisle  est  celle  que  j"ai  désignée  sous  le  nom  de  rarlrléli. 

Si  les  fossiles  des  Ligniles  avaient  la  mémo  leinle  (juc  ceux  des  Sables  de 


—  587  — 

Cuise,  il  serai!  |iics(juo  impossible  de  dislingucr  la  Variét«i  B  de  Bnf.  fiir- 
binoidc.s  de  cerlaines  l'xtl.  siihnciila.  Ce  nest  pas  seulement  ronicinenlaliou 
des  premiers  loiirs  qui  est  identique  chez  ces  deux  formes,  mais  l'évolulion 
de  rornemontniion. 

Dans  la  mulalion  cuisienne.  on  voit  en  effet,  vers  le  G-7'  (our,  les  deux 
cordonnets  antérieur  et  rao\en  se  résorber  progressivement,  celui-ci  plus 
vile  et  plus  complètement  (|ue  celui-là,  tandis  que  le  cordonnet  postérieur 
accuse  de  plus  en  plus  son  relief.  Lorneraentation  longitudinale  se 
modifie  parallèlement  à  rornemenlation  transversale  et  dans  le  même  sen«. 
Les  côtes  se  résorbent  à  leurs  deux  extrémités  pour  venir  former  sur  le  cor- 
donnet postérieur,  un  peu  déplacé  antérieurement,  une  douzaine  d'épines 
aiguës  et  creuses  sur  chaque  tour. 

Cette  description  convient  à  la  majorité  des  individus,  mais  il  en  est  qui 
s'écartent  assez  du  type  pour  motiver,  comme  dans  Bal.  turbinoides.  la 
ciéalion  de  plusieurs  variétés.  I)esha\cs  les  a,  pour  la  plupart,  indiquées 
dons  son  premier  ouvrage. 

Ces  variétés  rappellent  celles  de  la  forme  anceslrale  des  Lignites.  On 
voit  en  effet  sur  certaines  suhacuia,  comme  sur  certaines  Bal.  turbinoides, 
se  former  vers  le  7'  tour  un  quatrième  cordonnet  postérieur  au  cordonnet 
primitif;  il  se  développe  parallèlement  au  cordonnet  principal  et,  comme 
lui,  se  découpe  en  épines  sur  les  deux  derniers  toui-s.  Mais  la  taille  de  ces 
épines  secondaires  reste  généralement  en  dessous  de  celle  des  épines  prin- 
cipales; ce|>endant  il  existe  quelques  rares  individus  sur  le  dernier  tour 
desquels  les  épines  secondaires  atteignent  ou  dépassent  en  grosseur  les 
principales.  Dans  ce  dernier  cas,  celles-ci  sont  alors  moins  aiguës,  moins 
tranchantes,  moins  saillantes  aussi  que  chez  les  individus  normaux,  et  on 
i-eniarque  quelquefois,  entre  chacune  d'elles,  une  ou  deux  granulations 
irrégulières. 

Enfin  je  possède  un  individu  dont  l'ornempiitation  est  assez  différente 
de  celle  du  type  et  des  variétés  décrites  jusqu'ici.  Les  ?,-li  premiers  tours 
sont  carénés  comme  chez  toutes  les  jeunes  Bat.  subncuta  et  ont  une  orne- 
mentation semblable;  mais  au  5'  tour  naît,  entre  le  cordonnet  moyeu  et 
le  cordonnet  postérieur,  un  6"  cordon  qui  croît  i-apidement  et  •atteint  vers  le 
7°  tour  le  relief  des  trois  autres.  L'ornementation  consiste  alors  en  4  cor- 
dons minces  et  saillants  que  soulèvent  7  côtes  longitudinales,  épaisses. 
Entre  chacun  de  ces  cordons  sont  creusées  une  ou  deux  fines  stries.  Quel- 
ques tours  plus  haut,  l'ornementation  longitudinale  s'efface  complètement  : 
les  cordons  deviennent  unis.  On  voit  alors  les  trois  cordons  primitifs  se 
serrer  dans  la  partie  antérieure  des  tours  de  spire  et  donner  ainsi  nais- 
sance à  nue  rampe  lisse,  excavée  entre  le  2°  cordon  moyen  et  le  cordon 
}>ostérieur  qui  vient  border  la  suture.  Cependant,  sur  le  dernier  tour,  l'or- 
nementation longitudinale  tend  à  réapparaître  :  les  deux  cordons  poste*- 
rieurs  se  découpent  en  granulations  épineuses. 


0 


88  — 


Bat.  turbinoides ,  var.  A,  est  très  voisine  de  celle  forme  de  B.  subacata 
et  peut  en  être  considérée  comme  l'ancélre. 

Bat.  slbacut.v  Desb. 

Malgré  le  grand  nombre  d'individus  de  Bat.  turbinoides  el  de  Bat.  siib- 
rtCJ//adont  je  disposais,  il  m'a  été  impossible  de  trouver  des  individus  inter- 
médiaires entre  ces  deux  formes  et,  par  conséquent,  d'élablir  le  passage 
de  l'une  à  l'autre.  ^ 

Par  contre,  j'ai  eu  l'beureuse  fortune  de  trouver  un  individu  provenant 
de  Cuise,  dont  la  pointe  bien  conservée  laisse  apercevoir  les  détails  de  l'or- 
nementation des  i)reniiers  tours  et  son  évolution,  ornementation  et  évo- 
lution (pii  n'ont  d'ailleurs  rien  de  particulier  à  cette  espèce  et  que  nous 
avons  vues  cbez  toutes  les  Haiillaria  précédentes. 

Vers  le  7-8°  tour,  rornementation  rappelle  celle  de  Bat.  goniophora  an 
même  stade.  Les  côtes,  au  nombre  de  9-10,  ont  la  forme  d'un  croissant  et 
porl(>nt  3  tubercules  à  leurs  intersections  avec  les  3  cordons  transversaux. 
Puis  les  cotes  se  résorbent  de  la  partie  antérieure  à  la  partie  postérieure; 
le  cordon  autérieur,  dénué  alors  d'ornementation,  disparait  peu  à  peu.  11  ne 
reste  plus  sur  les  derniers  tours  de  la  coquille  que  les  deux  cordons  mo\cu 
et  postérieur,  découpés  en  10-12  tubercules  épineux,  ceux  du  cordon  pos- 
térieur étant  presque  toujours  plus  g'ros  que  ceux  du  cordon  moyen. 

La  base  est  identique  à  celle  de  Bat.  Fischcri,  toutes  proportions 
gardées. 


589  --. 


Tableau  phyliîtique 
DES  Batillaria  caractékistiques  des  Sables  inférieurs  de  l'Eocène. 


CuiSlEN. 


Spaunacien. 


TUANÉTIEN. 


MONTIEN. 


152-3o 


hismialis 
152-16 


/iirhinolilcx  ot  var. 
152-17 


Fischeri 
-152-ji 


goinophora  —  var.  Falconeri  —  var.  Biauconii 
152-18  152-10  152-ao 


mopinala. 
152-15 


Les  numéros  indiqués  sous  les  noms  d'espèces  sont  ceux  de  Xlcono- 
graphie  de  M.  Gossmann  et  Pissaro. 

[A  suivre.) 
Laboratoire  de  Géologie  du  Muséum. 


Muséum.  —  xxvi. 


39 


—  590 


Quelques  autopsies  de  k  Fièvre  cHARUoNisEUsEy) 
ou  vCharuos  bactÉridienv. 

Charbon  chez  le  Lion  :  GuÉrison, 

PAR  M.  A.  MoUQUET, 

Vétérinaire. 

Bien  que  les  Carnassiers  passent  pour  offrir  une  lésistance  considérable  à 
rinfeclion  cliarbonneuse,  les  quelques  exemples  qui  vont  suivre  prouvent 
que  la  croyance  à  cette  résistance  est  exagérée ,  tout  au  moins  quand  il 
s'agit  d'animaux  captifs. 

Coati  solitaire  [Nasua  nasira  Linné). 

Trouvé  mort  le  malin,  i/j  février  igao,  n'avait  pas  été  vu  malade  les 
jours  pr('cédents. 

Autopsie.  —  Bon  état  de  graisse;  sérosité  sanglante  autour  de  l'anus  et 
des  organes  génitaux. 

Estomac.  —  Muqueuse  à  teinte  très  plombée  dans  la  région  adjacente 
au  pylore. 

lulestins.  —  Congestion  intense  du  grêle  et  d'une  partie  du  gros  intestin. 
—  Magma  hémonagi([ue  dans  le  grêle. 

Foie.  —  Semble  un  peu  gros,  mais  de  coidcnr  noimale. 

Rate.  —  Très  foncée,  presque  noire,  non  augmentée  de  volume. 

Ganglions  abdomiiiau.x.  — •  De  couleur  brune. 

Beins.  —  Très  violemment  congestionnés;  partout  d'un  noir  ronge. 

Vessie.  —  Urine  colorée  par  de  l'hémoglobine  ou  un  dérivé. 

Poniiions.  —  Parsemés  de  taches  ecchymoticpies. 

Cœur.  —  Décoloré,  flasque,  vide. 

Muscles.  ■ —  Rien  de  particulier. 

Sang.  —  Noir,  incoagulé,  rougil  à  l'air.  Contient  des  bactéridies  char- 
bonneuses en  grande  quantité. 


—  591   — 

Blaireau  {Mcles  laxus  Sclireber). 

Trouvé  mort  ie  matin  du  i  li  février  1920  ;  n'avait  pas  été  vu  malade  les 
jours  précédents. 

Autopsie.  —  Bon  état  de  graisse;  sang  à  la  gueule;  matières  fécales 
liquides  autour  de  l'anus. 

Estomac.  —  Muqueuse  congestionnée. 

Intestins.  —  Congestionnés. 

Rate.  —  Enorme,  remplie  d'une  véritable  boue  splénique  très  diffluente. 
Longueur  :  97  centimètres;  largeur  moyenne  :  8  centimètres;  épaisseur  : 
3  centimètres.  Poids  :  likb  grammes  pour  un  cadavre  de  19  kilogr.  11 5. 

Ganglions  abdominaux.  —  Noirs. 

Reins.  —  Violente  congestion.  Couleur  rouge  noir;  sont  moins  liyper- 
hémiés  cependant  que  chez  le  Coati. 

Poumons.  —  Forte  congestion. 

Qvur.  —  Vide,  flasque,  décoloré. 

Sang.  —  Noir,  incoagulé,  contenant  de  nombreuses  bactéridies. 

Blaireau  {Mêles  taxus  Schreber). 

Trouvé  mort  le  i5  février  i^tio;  pas  signalé  malade. 

Autopsie.  —  Cadavre  encore  chaud,  en  bon  état  de  graisse. 

Muscles.  —  Normaux. 

Inlestins.  —  Congestionnés. 

Itiiie.  —  Noire;  boue  spléni([ue  moins  ditlluente  ([ue  dans  le  cas  |)récé- 
dent.  Poids  :  196  grammes  pour  un  cadavre  de  i3  kilogr.  5oo. 

Foie.  —  Couleiu-  normale. 
Ganglions  abdominaux.  —  Bouge  brnn. 
Reins.  —  D'un  rouge  noir;  violente  congestion. 
Vessie.  —  Vide. 
Poumons.  —  Congestionnés. 

Sang.  —  Noir,  incoagulé,  rougissant  à  l'air,  contenant  de  nombreuses 
bactéridies. 


—  592  — 

La  raie  de  cet  oniinal  a  servi  à  inoculej-  un  Cobaye  qui  est  mort  avec 
des  lésions  classiques  de  Charbon. 

Les  cultures  in  vitro  ont  été  également  positives  et  classiques. 

Chati  (Felis  mitis  F.  Cuv.). 

Trouvé  mort  le  1 5  février  au  malin.  Bon  élat  de  graisse. 

Autopsie.  —  Sang  aux  lèvres.  OEdème  de  la  face  â  gauche. 

Muscles.  —  Normaux. 

Intestins.  —  Congestionnés. 

liate.  —  Noire,  paraissant  de  dimensions  normales. 

Foie.  —  Couleur  normale. 

Jicins.  —  Fortement  congestionnés,  mais  moins  que  chez  les  animaux 
précédents. 

Poumons.  —  Congestionnés. 

Cœur.  —  Flasque ,  vide. 

Sang.  —  Noir,  incoagulé;  contient  de  nondjreuses  bactéridies. 

En  résumé,  ces  divers  animaux  ont  |)résenté  des  lésions  classiques  de 
Cliai'bon  bactéridien  avec  prédominances  de  phénomènes  congeslifs  rénaux 
sur  les  quatre  animaux  et  de  ceux  de  la  rate  sur  les  Blaireaux.  On  remar- 
quera la  présence  d'un  œdème  de  la  face  chez  le  Chati. 

Le  premier  Blaireau  avait  une  rate  qui  était  le  1/97*  du  poids  de  la  béte; 
le  deuxième,  une  rate  qui  était  le  1/70°  de  son  poids. 

Ces  chiffres,  surtout  le  j)remier,  sembleront  d'autant  plus  extraordinaires 
(pi'on  les  comparera  à  ceux  danimaux  sains.  A  défaut  de  Blaireau ,  eu  con- 
ditions normales,  la  rate  d'un  Chacal  femelle  adulte,  mort  de  tubeiculose, 
a  été  trouvée  égale  à  17  grammes  seulement,  —  ceci  étant  donné,  bien  en- 
tendu ,  comme  exem[)le  a])proximatif. 

Lion  [Felis  ko  L.). 

Le  i5  février,  joi^'  des  deux  dernières  autopsies  ci-dessus  relatées,  un 
Lion  adulte,  âgé  de  8  à  9  ans  environ ,  était  trouvé  triste  et  ijor^ewr  f/'?m 
œdème  de  la  mâchoire  inférieure ,  à  gauche.  Le  1 6 ,  l'œdème  augmente  ;  l'ani- 
mal, qui  reste  couché,  mange  cependant  un  bifteck.  Le  17,  l'œdème 
existe  îles  deux  côtés  du  maxillaire  inférieur.  Le  18,  il  est  plus  volumi- 
neux ;  la  béte  mange  un  peu.  Le  1 9  ,  l'œdème  gagne  toute  la  face  qui  tend 
à  devenir  monstrueuse.  Le  21  au  matin,  le  gonflement  semble  assez  sensi- 


—  :)93  — 

hlcnient  flimiuué.  IVaniinîil  paraît  un  peu  moins  ahalln,  anssi  en  itntfile- 
l-oii  pour  le  faire  passer  dans  une  cage  spéciale  et  lui  injecter  sous  la  peau 
en  trois  piqûres  (-j  au  (lanc  gauche,  i  à  la  cuisse  du  même  côté)  soixante 
centimètres  cubes  de  sérum  anticliarbonneux^''. 

Les  99,  90,  9/1,  l'œdème  de  la  partie  supérieure  de  la  tète  diminue, 
mais  celui  du  maxillaire  inférieur  persiste.  La  lèvre  inférieure  à  gauche 
paraît  être  le  siège  d'une  plaie. 

Le  9  5 ,  la  lèvre  inférieure  à  gauclie  est  pendante  en  bénitier,  la  muqueuse 
apparaît  rouge  et  dénudée. 

Le  97,  on  peut  voir  qu'une  plaie  s'étend  h  gauche  sur  une  grande  par- 
tie de  ladite  lèvre.  La  zone  périphérique  extérieure  est  ci'oùteuse;  la  cen- 
trale, suintante.  La  sérosité  purulente  récoltée  fait  voir  de  nombreux  glo- 
bules de  pus  (leucocytes  polynucléaires  en  grand  nombre)  et  des  bactéridies 
charbonneuses  dont  quelques-unes  sont  sporulées  *"'. 

Le  28,  l'animal  mange  bien,  l'œdème  existe  toujours  à  droite  de  la 
face  près  du  nez,  mais  la  bouffissure  générale  du  faciès  n'existe  plus. 

Le  1"  mars,  la  lèvie  est  moins  renversée,  moins  en  bénitier. 

Le  5,  la  plaie  a  diminué;  r»n  voit  facilement  des  bourgeons  charnus  à 
sa  surface. 

Le  1 3 ,  la  lèvre  est  à  peu  près  normale. 

Au  début  d'avril,  l'animal  peut  être  considéré  comme  guéri.  Le  côté 
gauche  de  la  lèvre  inférieure  paraît  cependant  un  peu  plus  épais;  dans  le 
courant  du  mois ,  toute  trace  de  lésion  disparaît. 

Causes  de  l'injection.  —  Il  ne  fait  pas  de  doute  que  la  maladie  n'ait  eu  pour 
cause  la  consommation  de  viande  charbonneuse.  Les  viandes  destinées  aux 
bêtes  du  Muséum  sont  choisies  par  les  Vétérinaires  inspecteurs  parmi  celles 
qui  sont  refusées  pour  la  consommation  humaine.  Elles  font  l'objet,  de  la 
part  de  ces  très  compétents  spécialistes,  d'un  examen  non  seulement  ma- 
croscopique,  mais  encore  microscopique,  et  je  suis  heureux  de  les  remercier 
publiquement  et  de  dire  combien,  par  leur  science  et  leur  grande  complai- 
sance, ils  rendent  de  services  à  la  Ménagerie.  Que  s'est-il  donc  passé?  De 
deux  choses  l'une  :  ou  de  la  viande  saine  a  été  souillée  par  de  la  sérosité 
s'écoulant  d'un  quartier  charbonneux,  ou  un  morceau  de  viande  char- 
bonneuse à  caractères  macroscopiques  négatifs  s'est  glissé  dans  le  lot  des 
viandes  destinées  au  Muséum. 

SÉRDM  ANTicHARBONNEDx.  —  Pour  terminer  cette  Note ,  il  est  utile  de  dire 
quelques  mots  sur  le  sérum  anticharbonneux. 

f''  Deux  ongles  incarnés  sont  également  sectionnés  au  cours  de  la  contention 
entre  le  panneau  mobile  et  les  barreaux  de  la  cage. 

'-'  La  bactéridie  donne  des  spores  en  présence  de  l'oxygène  libre. 


—  59/i  — 

Maiclioiix,  en  iHi)5,  fil  voir  que  les  Moulons  et  Lii|)ins  reiulus  réfrac- 
laires  au  (Iharbon  supporlaienl  fies  doses  assez  fortes  de  culture  viru- 
lente, et  que  leur  sérum  mettait,  dans  certains  cas,  des  Lapins  à  l'abri 
du  Charbon. 

Sclavo  ensuite,  puis  Sobernheim,  Guica  et  San-Felice  confirmaient  les 
faits,  en  se  servant  dans  leurs  essais  d'espèces  varie'es  (Moutons,  Lapins, 
Anes,  Chevaux,  Bœufs). 

Le  Sérum  obtenu  par  ces  expérimentateurs,  bien  que  d'inocuite' parfaite, 
était  peu  actif  et  capable  cependant  d'être  utilisé  avec  profit  dans  le  traite- 
ment de  la  pustule  maligne  de  l'Homme. 

Les  choses  en  étaient  là  quand  M.  Frasey,  Vétérinaire  de  l'Insliiut  Pasteur, 
faisant  abstraction  des  faits  publiés,  se  mit  en  devoir  d'obtenir  un  sérum 
dont  il  serait  possible  de  mesurer  avec  quelque  exactitude  le  pouvoir  anti- 
microbien. 

Ses  longues  et  patientes  recherches,  qu'il  serait  trop  long  d'exposer  ici , 
ont  été  couronnées  de  succès,  et  depuis  1908  le  sérum  de  Frasey  est 
utilisé  chez  l'Homme  et  les  animaux.  Chez  l'Homme,  la  mortalité  est 
descendue  à  zéro.  Or  le  sérum  de  Sclavo  donnait  une  mortalité  minima  de 
(i  à  7  p.  100. 

Je  ne  saurais  trop  remercier  mon  savant  confrère  d'avoir  si  gracieuse- 
ment mis  à  ma  disposition,  pour  lo  Lion  de  la  Ménagerie,  et  sérum  et 
matériel  pour  injections. 


595 


FlkvRË  APHTEUSE, 
PAR    M.   A.  MoUQL'ET, 

Vétérinaire. 

La  fièvre  apliteuse  a  causé,  au  commencement  de  celle  anne'e,  fie  grands 
ennuis  dans  diverses  régions  de  la  France.  Etant  donné  l'isolement  dans 
lequel  se  trouvent  les  Ruminanls  de  la  Ménagerie  du  Muséum ,  on  pouvait 
espérer  que  la  maladie  n'apparaîtrait  pas  dans  le  Jardin,  Il  n'en  a  pas  été 
ainsi  : 

Le  10  janvier  1920,  deux  Mouflons  à  mancheltes  mâles,  adultes,  logés 
dans  un  parc  contigu  à  celui  de  deux  Hybrides  adultes  de  Mouflon  de 
Corse  et  de  Brebis ,  étaient  trouvés  malades.  Indolents ,  souvent  couchés , 
constipés  avec  selles  membraneuses,  sans  appétit,  ils  portaient  aux  lèvres 
un  peu  d'écume  comme  de  la  mousse  de  savon.  L'examen  de  la  bouche 
faisait  voir  un  peu  d'inflammation  locale  et,  en  quelques  points,  de  petites 
pertes  d'épithélium.  La  région  des  onglons  était  et  a  toujours  été  sans 
lésions.  La  fièvre  aphteuse  étant  immédiatement  soupçonnée,  les  mesures 
de  police  sanitaire  d'usage  furent  prises  en  conséquence. 

Le  i/i  au  matin,  un  Mouflon  était  mort  et  son  compagnon  était  trouvé 
porteur  d'un  aphte  buccal  bien  caractérisé.  Les  deux  Hybrides  de  Mouflon 
de  Corse  reconnus  également  malades  (le  10)  ont  présenté  des  phénomènes 
moins  accusés;  leur  sauvagerie  a  empêché  des  examens  qui  auraient  pu 
leur  être  funestes  par  suite  des  manœuvres  nécessaires  pour  une  capture. 

Le  28  janvier,  les  survivants  pouvaient  être  considérés  comme  guéris. 

Autopsie  du  Moufflon  mort.  —  Lésions  de  stomatite.  Points  de  mu- 
queuse sans  épithélium.  Congestion  des  deux  poumons. 

Myocarde  décoloré.  Nombreuses  ecchymoses  sur  les  oreillettes  très 
foncées.  Nombreuses  ecchymoses  également  sur  le  péricarde  pariétal  (cœur 
tigré). 

Foie  jaune  à  aspect  dit  cuit. 

Reins  très  altérés,  mous  (on  pourrait  presque  due  diflluents),  décolo- 
rés ;  leur  capsule  se  détache  avec  la  plus  grande  facilité. 

Intestim.  —  Lésions  d'entérite  légère.  Pas  d'ulcérations.  Ces  lésions 
diverses  sont  celles  de  la  fièvre  aphteuse  grave  à  forme  septicémique. 


—  596  — 

Causes  probables  de  la  contagion.  —  Vu  l'isolement  des  animaux  du 
Muséum,  on  peut  admettre  comme  possible  le  transport  du  contage  par  : 

a.  Des  fourrages  ayant  voyagé  dans  des  wagons  contaminés; 

b.  Des  sacs  de  grainetier  ayant  séjourné  dans  des  étables  infestées  ; 

c.  Des  Oiseaux  (Moineaux,  Pigeons)  fréquentant  des  fumiers  de  vache- 
ries ; 

d.  Des  Rats; 

c.  Un  bouvier  porteur  de  geimes  et  distiibuant  du  pain  aux  bêtes. 

Les  mesures  sanitaires  qui  ont  été  prises  ont  empêché  rcxlension  de  la 
maladie  dans  les  autres  parcs;  les  Chameaux,  Antilopes,  Girafes,  etc.,  ont 
donc  pu  être  préservés,  et  il  esta  espérer  qu'une  nouvelle  apparition  du 
mal  n'aura  pas  lieu. 


SOMMAIRE. 

Actes  administratifs  :  Pages. 

Dépôt  du  fascicule  n°  5  du  Bvlktin  de  1920 'l'iS 

Nomination  de  M.  M.  André  comme  Préparateur  stagiaire  à  ia  Chaire  de 

Zoologie  (  Vers  et  Crustacés) /i/i5 

Correspondance  :  Noie  de  M.  P.  Serre ^ii5 

Présentation  par  M.  R.  Anthony  de  moulages  relatifs  à  un  Iliiperoodo» .  .  .  .  Iih6 

—  par  M.  L.  Roule  d'un  mémoire  de  M.  P.  Mathias Ai6 

Don  d'opuscules  par  M.  P.  Biers 'liô 

Compte  rendu  d'un  voyage  en  Guinée  française,  par  M.  P.  Ciia,banaud.  .  .  i^(j 

Communications  : 
E.  Trouessart.   VEchinoproctu  luftscens  (Hysliicldé),  décrit  par  Gray  on 

i865  ,  retrouvé  en  Colombie,  près  de  Bogota  [Figs.] /1/18 

L.  Roule.  L'œcologie  actuelle  du  Saumon  Atlantique  {Saimo  salar  L.)  dans 

les  cours  d'eau  de  notre  pays ^5A 

D'  J.  Pellkgrin.  Les  Poissons  d'ornement  exotiques  de  la  Ménagerie  des 

Reptiles ^^7 

P.  Cuabanaud.  Reptiles  recueillis  en  Algérie  par  M.  C.  Dumont,  en  1918 

et  1919 •  •  •      '"61 

—  Description  d'un  Typhlops  nouveau  découvert  au  Togo  par  M.  le  D' Millet- 

Horsin ^63 

Cil.  Gravier.  Sur  une  collection  de  Crustacés  recueillis  à  Madagascar  par 

M.  le  Lieutenant  Decary  ( a'  Note) •  •      ^"65 

D.  d'Emmerez  de  Charmoy.  Observations  sur  les  Caridines  de  i'ile  Maurice, 

principalement   sur  la    Caridina   Richtersi  Thallw.   et  sa  mutation 

Ortmannia  Edwardsi  Bouv.  (Lettre  adressée  à  M.  le  Professeur  E.-L. 

Bouvier.) '''V^ 

E.-L.  Bouvier.  Observations  au  sujet  de  la  lettre  précédente ^75 

H.   J.  Hansek.  Les    Sergestides    des    Expéditions    du    Travailleur  et  du 

Talisman ^77 

P.  Lesne.  Quelques  Insectes  du  Pliocène  supérieur  du  Comté  de  Durham 

[Suite]  [Figs.] .•  •  •  •      ''8^ 

Ed.  Flectiaux.  Coléoptères  Mélasides  et  Elatérides  des  îles  Mascareignes. 

Mission    de   M.   P.    Carié  (1910-1913).  Descriptions   des  espèces 

nouvelles •  •  •      ^  °9 

A.Hustache.  Contributions  à  la  faune  enlomologique  du  Japon  :  Coléoptères 

Curculiouides ^9"^ 

M.  Pic.  Hétéromcres  nouveaux  ou  peu  connus 5oo 

G.  Por.TEviN.  Silphides  nouveaux  de  In  Collection  du  Muséum 5o5 

Ch.  P.  Alexander.  Undesciibed  Crâne- Files  in  tlie  Paris  Muséum  (  Tipulidœ, 

Diptera)  :  African  Species,  Part  II  (Contitiued) Sog 

E.  Séguy.  Les  Moustiques  de  France  (SîaVe)  [Figs] 5»  ^ 

Ed.  Lamy.  Notes  sur  les  espèces  de  Mytilus  décrites  par  Lamarcl  (Fin)  .  .      Sao 
L.   Germain.  Contributions  à  la  Faune  Malacologique  de  l'Afrique  équa- 

toriale  :  LXl.  Sur  la  limite  septentrionale  de  l'extension  du  genre 

Limicolaria ''f  7 

H.  Lecomte.  Une  Sapotacée  nouvelle  du  Congo  [Figs.] ■  •  •  5.34 

Prince  Bonaparte.  Déterminations  de  Ptéridopbyles  de  l'Herbier  du  Mu- 
séum récoltées  à  Madagascar  par  MM.  Waterlot  et  Decary 5/io 

P.  Dangdt.  Lauracées  de  la  foi  et  d'Analamazaotra  (Madagascar)  .  . ^'i? 

Fr.  Pellegrin.   De  quelques  Macrolobium  (Légumineuses-Césalpiuiées)  du 

Gabon ;••••  ^^i 

R.  Bekoist.  Plantes  récoltées  par  M.  Wachenheim  en  Guyane  française. . .  55o 

(Voir  la  suite  à  la  page  ù  de  la  couverture,) 


M"'  A.  Camos.  Un  Andropofro»  nouveau  de  l'Asie  orientale 56i 

Notes  sur  quelques  CyinhopoKon  odorants  (Graminées) 569 

—  Une  espèce  nouvelle  de  Bambou •  • •  •  •  ^67 

J.  Cardot.  Notes  sur   de?  espèces  asiatiques  du  genre   Pholinia,   section 

Pourlhima  (Rosacées) 5"" 

D.  Bois.  Floraisons  dans  les  serres  (du  -2  'i  mai  au  ;îo  juin) .••;••  ^7^ 

A.  GciiJ.AUJiix.  Les  espèce*  cultivées  du  [renre  Listrostaclujs  (Orcliidacées- 

Sarcanthécs) •  "^7'* 

0.  Caille  et  H.  Poisson.   Note  sur  la  culture  en  plein  air  de  quelques  Ekretia 

et  sur  riiistoire  des  espèces  horticoles  de  ce  genre 578 

R.  CuARPiAT.  Les  ft««i7/ari(j  (Benson)  des  lorrains  tertiaires  du  Bassin  de 

Paris  (Suiln) 586 

A.  MouQLET.  Quelques  autopsi^'s  de  «fièvre  charbonneuse >»   ou   «charbon 

bacléridienn.  —  Charbon  chez  le  Lion  :  guérison 690 

—  Fièvre  apiiteuse '^9'* 


SOCIETE 

DES 

AMIS    DU    MUSÉUM    NATIONAL 
D'HISTOIRE   NATURELLE 

(RXTRAIT   DES   STATUTS). 


1.  But  et  composition  de  la  Société. 
Article  premier. 

li'Associalion  dite  Société  des  Amis  du  Muséum  national  d'Histoire  naiii- 
rellc,  fondée  en  1907,  a  pour  but  de  donner  son  a|)|)ui  moral  et  financier 
à  cet  étalilissemonl,  d'cnricliir  ses  collections,  ménageries,  laboratoires, 
serres,  jardins  cl  bibliolbèqucs ,  et  de  favoriser  les  travaux  scientifiques  el 
rensei{jnemenl  qui  s'y  rallacbent. 

Elle  a  son  siè^e  à  Paris. 

Article  3. 

L'Association  se  compose  de  Membres  titulaires,  de  Membres  donateurs  elde 
Membres  bienfaiteurs,  ([m  doivent  «"'tre agréés  par  le  Conseil  d'administration. 

Pour  être  Membre  titulaire,  il  faut  payer  une  cotisation  annuelle  d'au 
moins  1 0  francs.  La  cotisation  peut  élre  rachetée  en  versanl  une  somme 
fixe  de  1 5o  francs. 

Pour  être  Membre  donaleur,  il  faut  avoir  donné  une  somme  d'au  moins 
5oo  francs,  ou  avoir  versé  pendant  dix  ans  une  cotisation  d'au  moins 
60  francs  par  an. 

Pour  être  Membre  bienfaiteur,  il  faut  avoir  donné  au  Muséum,  ou  à  la 
Société,  soit  une  somme  de  io,doo  francs,  soit  des  collections  scientifiques 
ou  des  objets,  meubles  ou  immeubles,  ayanl  une  valeur  équivalente,  soit, 
pendant  dix  ans,  une  cotisation  annuelle  d'au  moins  i,«ioo  francs ''^. 

")  S'adresser  pour  les  versements  à  M.  Pierre  Masson,  Irésurur  de  l'Association , 
boulevard  Saint-Germain,  n°  tac,  à  Paris. 


BULLETIN 


DU 


MUSÉUM  NATIONAL  D'HISTOIRE  NATURELLE 


RÉUNION  MENSUELLE  DES  NATURALISTES  DU  MUSÉUM 


ANNEE    1920 

N**  7  et  dernier. 


PARIS 

IMPRIMERIE  NATIONALE 


MDGGGGXX 


AVIS. 

Le  Bulletin  du  Muséum  étant  une  publication  mensuelle,  destinée  essentielle- 
ment à  de  courtes  notes  permettant  des  prises  de  date,  son  impression  doit  être 
rapide  :  MM.  les  Auteurs  sont  donc  instamment  priés,  dans  l'intérêt  f;énérai,  de 
vouloir  bien  accepter  la  réj^lemeatation  suivante  : 

Chaque  Auteur  n'aura  droit  qu'à  huit  pages  d'impression  dans  un  même  numéro 
du  Bulletin  et  l'ensemble  de  ses  notes  par  an  ne  saurait  excéder  trente-ileux  pages. 
Toutefois  des  pages  supplémentaires  pourront  être  accordées  aux  Auteurs  qui  s'en- 
gageront à  en  payer  les  Irais. 

De  plus,  chaque  volume  annuel  ne  comprendra  au  maximum  que  quarante 
feuilles  (de  seize  pages)  et,  en  tout  cas,  aucun  numéro  ne  devra  dépasser 
huit  feuilles. 

Les  communications  devront  être  revêtues  du  visa  du  Professeur  compétent. 

Toute  remarque  verbale  faite  en  séance  à  propos  d'une  communication  devra, 
si  son  Auteur  désire  qu'il  en  soit  tenu  compte  au  Bulletin,  être  remise  par  écrit 
dans  les  viugt-quaire  heures. 

Les  manusaiti  doivent  être  définitifs  pour  éviter  les  remaniements  et  écrits /rè# 
lisiblement,  ou,  de  préférence,  dactylographiés,  seulement  au  recto  de  feuilles 
isolées. 

Ils  ne  porteront  d'autres  indications  typographiques  que  celles  conformes  aux 
caractères  et  signes  conventionnels  adoptés  par  l'Imprimerie  nationale ,  par  exemple;  : 

Mots  à  imprimer  en  italique  (notamment  tous  les  mots  latins)  :  soulignés  une 
fois  dans  le  manuscrit. 

Mots  en  petites  capitales  :  soulignés  deux  fois. 

Mois  en  caractères  gras  (en  particulier  noms  d'espèces  nouvelles)  :  soulignés 
d'un  trait  tremblé. 

Il  est  recommandé  d'iiviter  les  blancs  dus  à  l'introduction  de  caractères  de  diffé- 
rentes valeurs  (notamment  dans  k-s  listes  énuniéralivcs  d'espèces). 

Les  frais  de  corrections  supplémentaires  entraînés  par  les  remaniements  ou  par 
l'état  des  manuscrits  seront  à  la  charge  des  Auteurs. 

Pour  chaque  référence  bihliogiaphique ,  on  est  prié  d'indiquer  le  titre  du  pério- 
di(|ue,  la  tomaison,  l'année  de  ptiblicatiou ,  la  pagination. 

Il  est  désirable  que,  dans  le  titre  des  notes,  le  nom  d\i  groupe  ou  embranclip- 
mcnt  auquel  appartient  i'uiiimal  ou  la  plante  dont  il  est  question  soit  indiqué 
entre  parenthèses. 

Les  Auteurs  sont  priés  d'inscrire  sur  leur  manuscrit  le  nombre  des  tirés  à  part 
qu'ils  dé.>>irent  (à  leurs  frais). 

Les  clichés  des  figures  dans  le  texte  accomj)agnant  les  communications  doivent 
être  remis  en  même  temps  que  le  manuscrit,  \cjour  de  la  séance;  faute  de  quoi, 
la  publication  sera  renvoyée  au  Bulletin  suivant. 

En  raison  des  frais  supplémentaires  qu'elles  entraînent,  les  planches  hors  texte 
ne  seront  acceptées  (|ue  dans  des  cas  tout  à  fait  exceptionnels  et  après  décision 
du  Bureau, 

Il  ne  sera  envoyé  qu'une  seule  épreuve  aux  Auteurs,  qui  sont  priés  de  la  retourner 
clans  les  quatre  jours.  Passé  ce  délai  et  dans  le  cas  de  corrections  trop  nombreuses 
ou  d'ordre  technique,  l'article  sera  ajourné  à  un  numéro  ultérieur. 


BULLETIN 


DU 

MUSÉUM   NATIONAL  D'HISTOIRE    NATURELLE. 

ANNÉE    1920.  —   r   7.       .  H'»ta 


-5  oc- 


194'  RÉUiMON  DES  NATURALISTES  DU  MUSÉUM. 

23    DÉCEMBRE   1920. 


PRESIDENCE   DE   M.  H.  LEGOMTE, 

PROFESSEUR  AU  MUSEUM. 


4CTES  ADMINISTRATIFS. 

M.  LE  Président  dépose  sur  le  bureau  le  sixième  fascicule  du 
Bulletin  pour  Tannée  1920,  contenant  les  communications  faites 
dans  la  réunion  du  2/1  juin  1920. 

M.  LE  Président  donne  connaissance  des  faits  suivants  : 

M.  Gruvel  (J.-A.)  a  été  nommé  Professeur  de  la  Chaire  des 
Pêches  et  Productions  coloniales  d'origine  animale,  créée  au  Mu- 
séum par  Décret  du  1"' juillet  1920  (Décret  du  i3  juillet  1920); 

M.  Lemoine  (Paul)  a  été  nommé  Professeur  de  la  Chaire  de  Géo- 
logie, en  remplacement  de  M.  St.  Meunier  (Décret  du  i3  décembre 
1920); 

M.  Bourgeois  (L.),  Assistant  à  la  Chaire  de  Chimie,  a  été  admis 
à  faire  valoir  ses  droits  à  une  pension  de  retraite  à  dater  du  1"  oc- 
tobre 1920  (Arrêté  du  7  juillet  1920); 

M.  Hasenfratz  (V.)  a  été  nommé  Assistant  à  la  Chaire  de 
Chimie,  en  remplacement  de  M.  Bourgeois  (Arrêté  du  1""  décembn! 
1920); 

Muséum.  —  xxvi.  ''O 


—   598  — 

M.  GiLLAND  (L.-F.-H.j,  Préparateur  à  la  Chaire  de  Ge'ologie,  a 
été  admis  à  faire  valoir  ses  droits  à  une  pension  de  retraite  à  dater 
du  i"  octobre  1920  (Arrêté  du  10  juillet  1920); 

M,  Petit  (G.-J.-J.)  a  été  nomme'  Préparateur  h  la  Chaire  des 
Pêches  et  Productions  coloniales  d'origine  animale  (Arrêté  du 
i3  juillet  1920); 

M.  Frèrejacque  a  été  nommé  Préparateur  stagiaire  à  la  Chaire 
de  Chimie  (Arrêté  du  1"  décembre  1920); 

M.  Cerighelli  a  été  nommé  Préparateur  temporaire  à  la  Chaire 
de  Physique  végétale  (Décision  du  26  septembre  1920); 

IVl""  Chemin  (Y.)  a  été  nommée  Préparateur  temporaire  à  la 
Chaire  de  Zoologie  [Vers  et  Crustacés]  (Décision  du  i5  novembre 
1920); 

M"*  CiNTRACT  (R.)  a  été  nommée  Préparateur  temporaire  à  la 
Chaire  de  Paléontologie  (Décision  du  25  novembre  1920); 

1\I.  CHABA^AlID  (P.)  a  été  nommé  Préparateur  au  Laboratoire  des 
Productions  coloniales  d'origine  animale  de  l'Ecole  pratique  des 
Hautes  Etudes  (Arrêté  du  21  juin  1920); 

M.  CoNRARD  (L.)  a  été  nommé  Préparateur  au  Laboratoire  de 
Botanique  (Phanérogamie)  à  l'Ecole  pratique  des  Hautes  Etudes 
(Arrêté  du  10  juillet  1920); 

M.  P0TTIER  (J.-G.)  a  été  nommé  Préparateur  au  Laboratoire  de 
Botanique  (Cryptogamie)  à  l'École  pratique  des  Hautes  Éludes  (Ar- 
rêté du  2  septembre  1920); 

M.  GÉRÙME  (J.),  Jardinier  en  chef,  a  été  nommé  Sous-Directeur 
du  jardin  d'expériences  au  Service  de  la  Culture  [emploi  nouveau] 
(Arrêté  du  26  août  1920); 

M.  Caille  (O.-J.),  Chef  de  carré,  a  été  nommé  Jardinier  en 
chef  (Arrêté  du  26  août  1920); 

M.  Nassaks  (R.)  a  été  titularisé  dans  les  fonctions  de  Commis  à 
la  Bibliothèque  (Arrêté  du  8  décembre  1920); 

M"*  Bédin  (C.  née  Pourrat)  a  été  titularisée  dans  les  fonctions 
de  Commis  au  Secrétariat  (Arrêté  du  8  décembre  1920); 


-  599  — 

M.  Legendre  (H.),  Préparateur,  a  été  détaché  au  Cabinet  de 
M.  le  Minislre  de  rH\giène,  de  TAssistance  et  de  !a  Prévoyance 
sociale  (Arrêté  du  9  juillet  1920)  et  il  a  été'  nommé  Directeur 
adjoint  au  Laboratoire  de  Physiologie  comparée  du  Collège  de 
France  (Ariêté  du  9  juillet  1920), 

Des  Bourses  de  Doctorat  sont  allouées  près  le  Muséum  (Arrêté 
du  8  décembre  1920)  à  : 

M.  Hamel  (G.-G.-H.),  Liconcié  es  Sciences  naturelles  (2^  année); 
AI.  Magrou  (J.-E.),  Licencie'  es  Sciences  naturelles  (a'' année); 
M.  Lamare(P.-J.-H.),  Licencié  es  Sciences  naturelles  (1'^ année); 
M.  Depape  (G.-A.-J.),  Licencié  es  Sciences  naturelles  (i"' année); 
M.  MoRQUER  (R.),  Licencié  es  Sciences  naturelles  (i"^^  année); 
M"*  Lauriol  (J.),  Licenciée  es  Sciences  naturelles  (1"  année). 

Ont  été  nommés  Correspondants  du  iMuséum  : 

M.  CouLON  (L.),  Directeur  du  Musée  d'histoire  naturelle  d'El- 
beuf,  ?ur  la  proposition  de  M.  le  Professeur  L.  Roule  (Assemblée 
des  Professeurs  du  17  juin  19-30); 

M.  Fourneau  (L.),  Agent  général  des  Chargeurs  Réunis  sur  la 
côte  d\\rrique,  à  Dakar,  sur  la  proposition  de  M.  le  Professeur  A.La- 
croix (Assemblée  des  Professeurs  du  h  novembre  1920); 

M.  DE  J0ANNIS  (J.),  à  Paris,  sur  la  proposition  de  M.  le  Pro- 
fesseur E.-L.  Bouvier  (Assemblée  des  Professeurs  du  4  novembre 
1920); 

M.  Régnier  (A.),  Botaniste  à  Toulon,  sur  la  proposition  de 
MM.  les  Professeurs  D.  Bois  et  H.  Lecomte  (Assemblée  des  Pro'es- 
seurs  du  k  novembre  1920). 

M.  Gruvel  (J.-A.),  Professeur,  a  été  nommé  Officier  de  la  Légion 
d'honneur  [au  litre  du  Ministère  des  Colonies]  (Décret  du  22  oc- 
tobre 1920). 

M.  GuiLLAUMiN  (A.),  Assistant,  a  été  nommé  Chevalier  de  la 
Légion  d'honneur  [à  titre  militaire]  (Décret  du  1"  septembre 
1920). 


—  600  — 

M.  le  D""  Pellegrin  (J.),  Assistant,  a  été  nommé  Chevalier  de  la 
Légion  d'honneur  [à  titre  militaire]  (Décret  du  5  octobre  1920). 

M.  Sémichon  (L.),  Préparateur,  Sergent  au  26'  Régiment  terri- 
torial dlnfanterie,  a  été  lobjet  de  la  citation  suivante  : 

rrBlessé  grièvement,  le  -26  août  191 4,  à  Thun-i'Évêque,  au  moment 
où,  à  la  tête  de  sa  (lemi-section,  il  prononçait  une  attaque  afin  de  dégager 
sa  compagnie 'i  (Ordre  de  la  Division  du  27  juillet  1920). 

Ont  été  nommés  Officiers  d'Académie  (Arrêté  du  1  5  novembre 

1920)  : 

M.  Descharmes  (H.),  Bibliothécaire; 

iVl.  CoTTREAu  (J.),  Assistant; 

M.  Pelleghi^  (Fr.),  Préparateur. 

Sir  Jagadis  Ch.  Bose,  Directeur  de  l'Institut  physiologique  de 
Calcutta ,  de  passage  en  France  à  l'occasion  du  Congrès  de  Physio- 
logie, a  bien  voulu  accepter  d'exposer  au  Muséum,  dans  deux  con- 
férences qui  ont  eu  lieu  le  20  juillet  et  le  i5  décembre  1920,  les 
résultats  de  ses  Recherches  sur  la  croissance  et  les  mouvements  des 
Plantes. 

M.  P.  Serre,  Consul  de  France  à  San  José  de  Costa-Rica,  As- 
socié du  Muséum,  a  envoyé  à  M.  le  Président  plusieurs  notes: 

1  °  Produits  tinctoriaux  au  Costa-Rica  ; 

a°   Fixation  du  prix  du  café  au  Costa-Rica; 

3"  Exportation  du  sucre  fabriqué  an  Costa-Rica. 

M.  LE  Président  donne  la  parole  à  M.  F.  Le  Cekf  qui  rend  compte 
d'un  voyage  qu'il  vient  de  iaire  en  Angleterre. 


DONS  D'OUVRAGES. 

M.  le  Professeur  H.  Lecomte  présente  et  oll're  pour  la  Biblio- 
thèque du  Muséum  le  fascicule  6  du  tome  II  de  la  Flore  générale  de 
l'Indo-Chine  publiée  sous  sa  direction  (Rosacées  [Jin],  par  Cardot; 
Saxifragacées,  par  Gagmepain;  Cryptéroniacées,  par  Gagnepain  et 


—  601   — 

Guii-i-Ai  Mi\:  Ciassulacées  et  Droseracées,   pac  (i\(i.NEP.MN;   Hama- 

mélidacées,  Haloragacées,    Callitrichacées,    Rhi/ophoracées,   par 

GuiLLAUMix;  Combre lacées,  Gyrucarpacées,  Myrlacées,  par  Gagne- 
pain). 

Af.  A.  GuiLLALMiN,  au  nom  de  Aï.  H.  Scunz  et  au  sien,  présente 
et  oiïre  pour  la  Bibliothèque  du  Muséum  la  deuxième  livraison 
consacrée  à  la  Botanique  (Rédaction  :  H.  Schinz  et  A.  Guillaimin) 
dans  l'ouvrage  intitulé  :  Nova  Caledonia,  par  Fr.  Sarasin  et  J.  Roux 
(Berlin  et  Wiesbaden.  1920).  Ce  fascicule  contient  les  mémoires 
suivants  : 

E,  M.  Wakefield,  Fmigio/New  Caledonia  and  Loijalty  Island ; 
A.  D.  Cattox,  L/c/jenes  (Nachlrag); 

F.  Stephaxi,  Hepaticae  (Nachtrag); 
R.  MiRAXDE,  Algues; 

H.  Schinz,  Lijcopodiales  (Nachtrag); 

H.  Scaixz  et  A.  Glillaumix,  Siphonagamen  avec  deux  planches 
en  héliogravure.  Dans  cette  partie,  les  Pandanaceœ  ont  été  e'tudiées 
j)ar  Martelli ,  les  Pahneœ  par  Beccari  f ,  les  Piperaceœ  par  C.  de  Can- 
dolle-j-,  les  Menispemiaceœ  par  Diels. 

La  troisième  et  dernière  livraison  est  actuellemeot  en  partie  im- 
priuiée. 

Les  deux  volumes  de  Zoologie,  comprenant  huit  livraisons,  sont 
actuellement  achevés. 

M.  Louis  Fage  pre'sente  en  ces  termes  un  ouvrage  sur  les  Engrau- 
lidœ  et  les  Clupeidœ,  dont  il  est  Tiiuteur  : 

J'ai  l'honneur  de  déposer  sur  le  bureau  et  d'oiïrir  à  la  Bibliothèque  du 
Muséum  une  étude  sur  les  Engraulidœ  et  les  Clupeidœ  rapportés  par  les 
Expéditions  océanographiques  danoises,  faites  en  Méditerranée  et  dans  les 
jners  voisines  de  igo8  à  igio.  Le  matériel  qui  m'a  été  confié  comprend, 
outre  les  individus  adultes,  très  largement  représentés  pour  chaque  espèce, 
une  quantité  considérable  de  lances  (plus  de  91,000  échantillons),  appar- 
tenant à  presque  toutes  nos  formes  européennes  :  h  l'Anchois,  à  la  Sar- 
dine, à  l'AUache  {Sardinella  aurita  C.  et  V.),  au  Sprat,  au  Hareng.  J'ai 
donc  pu  sui^TC  toutes  les  phases  du  développement  de  ces  différentes  espèces 
et  dresser  un  tableau  d'ensemble  de  leur  évolution  post-larvaire.  Mais  sur- 
tout, grâce  à  la  précision  avec  laquelle  ont  été  relevées,  à  chaque  station. 


—   602  — 

les  circonstances  He  capture  (date,  profondeur,  température,  salinité,  etc.), 
il  m'a  été  possible  de  discuter  sur  des  bases  sérieuses  les  nombreux  pro- 
blèmes d'ordre  biologique  qu'une  telle  élude  soulève.  Je  me  suis  efTorcé 
notamment,  pour  chaque  espèce,  de  fixer  l'époque  de  la  reproduction,  de 
limiter  les  aires  de  ponte,  d'indiquer  les  conditions  physiques  auxquelles 
sont  soumises  les  larves.  Pour  l'Anchois  et  pour  la  Sardine,  j'ai  étendu 
mes  recherches  aux  jeunes  et  aux  adultes,  et  l'on  trouvera  ici  un  exposé, 
aussi  complet  que  j'ai  pu  le  faire,  de  la  biologie  de  cette  dernière  espèce. 
En  outre,  une  large  place  a  été  réservée  à  l'étude  de  la  variation;  plusieurs 
races  d'Anchois,  de  Sardine,  de  Sprat  se  trouvent  ici  caractérisées  pour  la 
première  fois.  J'ai  essayé  enfin  d'apporter  quelques  précisions  à  l'his- 
toii-e  des  migrations  de  ces  différentes  espèces,  de  distinguer  et  de  limiter 
parmi  leurs  déplacements  ceux  qui  sont  déterminés  par  la  dérive  passive 
des  alevins,  ceux  qui  sont  sous  la  dépendance  des  nécessités  de  l'alimen- 
tation ou  de  la  reproduction. 

M.  Jacques  Pottier  présente  et  olTre,  pour  la  Bibliothèque  du 
Muséum,  un  mémoire  dont  il  est  l'an  leur  :  lirchcrches  sur  le  iléoe- 
hppemenl  de  la  feuille  des  Mousses  (Thèse  de  Doclorat  es  Sciences 
naturelles  présentée  à  la  Faculté  des  Sciences  de  Paris,  1920). 

La  Hibliotliè(]ue  du  Muséum  a  reçu  également  les  dons  suivants  : 

De  M.  le  Professeur  A.  Lacroix,  une  brochure  publiée  par  lui  : 
Les  industries  minérales  non  métalli/eres  à  Madagascar  [(^.oiiférence  faile 
au  Muséum  le  2  mai  1920]  [lievue Scienlijique ,  2'i  juillet  et  i/jaoût 
1920); 

De  MAL  Ch.  Alluaud  et  R.  Jeannel,  les  quaraiile-neuf  livraisons 
parues  jus(|u'à  ce  jour  des  Résultats  scientifuiues  du  Voijage  de  Ch.  Al- 
luaud et  II.  Jeannel  en  Afrique  Orientale  [1  q  1  t-i  qi  2]  (Paris,  igiS- 
1920); 

De  M.  Guy  Babault,  les  deux  fascicules  suivants  des  Résultats 
scientifiques  du  Voyage  de  M.  Guy  Rabault  dans  l'Ajrique  Orientale  An- 
glaise (Paris,  1920)  : 

Mammifères,  par  Max  Kollmann, 

Mollusques  terrestres  et  lluviatiles,  par  Louis  Germain; 

De  M.  E,  EscoMEL,  une  note  dont  il  est  l'auteur:  La  trypavosomiase 
humaine  existe  dans  les  forêts  orientales  du  Pérou  [Rulletin  de  la  Société 
de  Pathologie  exotique,  t.  XII,  Paris,  1919). 


—  603 


COMMUNICATIOKS. 


Sur  vappabeil  respiratoire  des  Tapirs, 
PAR  M.  H.  Neuville. 

Dons  une  Note  pre'cédente  ''',  j'ai  résumé  les  observations  qu'il  m'a  été 
permis  de  faire  sur  Tappareil  respiratoire  de  l'Éléphant,  et  plus  parti- 
culièrement sur  son  système  pleural  :  celui-ci  est  remarquable  par  une 
adhérence  du  feuillet  pariétal  avec  le  feuillet  viscéral,  aboutissant  au 
comblement  de  la  cavité  séreuse.  Dans  une  nuire  Note  '"',  j'ai  comparé  à 
ces  dispositions,  normales  chez  les  Eléphants,  une  disposition  pathogène 
observée  sur  un  Hipjiopolame,  et  qui  m'a  paru,  malgré  toutes  les  diiïé- 
rences  existant  entre  l'un  et  l'autre  des  deux  cas  ainsi  envisagés,  pouvoir 
contribuer  à  faire  comprendre  la  genèse  du  premier. 

Je  voudrais  me  livrer  ici  à  une  nouvelle  comparaison  entre  de  telles 
dispositions  et  colles  que  peuvent  présenter  les  Tapirs. 

Il  a  été  avancé  que  ces  Ongulés  présenteraient,  normalement,  une 
oblitération  de  la  cavité  pleurale.  Beddard  '''  a  soutenu  cette  opinion  en  se 
basant  à  la  fois  sur  une  observation  ancienne  de  Mlbie  ''^  et  sur  une 
observation  personnelle,  fournies  toutes  deux  par  des  Tapirs  indiens. 
T,  WingateTodd'"', sans  apporter  à  ce  sujet  de  nouvelles  données, admet  la 
réalité  de  l'oblitération  pleurale  du  Tapir  et  rapproche  ce  fait  de  ce  qiiiexisle 
chez  les  Eléphants,  en  faisaut  i-emarquer  qu'il  s'agit  là  des  deux  seuls 
Mammifères  pourvus  d'une  trompe.  Je  vais  relater  les  observations  que  j"ai 
pu  faire  sur  deux  Tapirs  d'Amérique,  et  auxquelles  j'ai  fait  une  brève 
allusion  dans   la  première  de   mes  deux  Notes  ci-dessus  mentionnées  ; 

(')  Sur  un  fœtus  d'Éléphant  d'Afrique  (Remarques  et  comparaisons)  [Bull,  du 
Mus.  d'Hist.  nat.,  1910,  n°  2,  p.  90-109]. 

(*'  Sur  l'appareil  respiratoire  de  l'Hippopotame  {Ibid.,  1919,  n°  6,  p.  ^3 a- 
■437). 

(3)  Franck  E.  Beddard,  Contribution  to  the  anatomy  of  certain  Ungulata... 
{Proc.  Zool.Suc,  London,  1909,  p.  160-197). 

<*'  J.  MoniE,  On  the  Malayan  Tapir  {Journ.  of  Anat.  and  Phijsiol.,  1871-1873, 
p.  131-169). 

(5)  T.  WiNGATE  Todd,  Notes  on  the  respiratory  System  of  the  Eléphant  [Ana- 
lom.Anz.,  1918,  p.  170-183). 


—  60à  — 

ces  animaux,  tous  deux  adultes,  avaient  vt^cn  ;mi  Jardin  d'Acclimatation  de 
Paris, 

Je  rappellerai  d'abord,  très  succinctement,  les  données  précédemment 
fournies.  Mûrie  {loc.  cit.),  constatant  dans  la  cavité  pleureale  d'un  Tapir 
de  l'Inde  la  présence  d'un  exsudât  fluide  et  d'adhérences,  n'avait  vu  là 
que  des  marques  de  pleurésie:  cela  amenait  à  se  remémorer  que  C\ntor  ''' 
avait  déjà  signalé,  chez  un  Tapir  indien  vivant  aux  Indes  mêmes,  uni' 
affection  pulmonaire.  Sur  celle  affection,  Cantor  ne  donnait  aucun  détail 
aBalomo-palhologique;  mais  il  rapporte  qu'elle  avait  été  mortelle  en  deux 
jours  et  il  la  compare  à  l'infliienza.  ce  qui  est  de  nature  à  restreindre  la 
portée  d'un  rapprochement  avec  le  cas  de  Mûrie. 

Beddard  {loc.  cit.),  qui  a  rappelé  ces  deux  premières  données,  recon- 
naît la  valeur  de  l'observation  de  Mûrie,  tout  en  faisant  remarquer  qu'une 
maladie  pulmonaire  pourrait  coexister  avec  une  adhérence  normale,  pré- 
alable, des  deux  feuillets  pleuraux;  il  conclut,  des  fails  précédei  ts  et  de  sa 
propre  observation ,  au  caractère  normal  pour  le  Tapir  de  cette  adhérence. 
Elle  s'effectuait,  dit-il,  dans  le  cas  observé  par  lui,  sous  forme  de  co  dons 
multiples,  fins,  d'apparence  luisante,  rappelant  un  mésentère  subdivisé; 
celte  adhérence  élait  com[)lète,  de  telle  sorte,  ajoule-t-il,  que  la  cavité 
pleurale  élait  prali(juement  absente.  Bedd\rd  précise  en  outre  que  son 
sujet  n'était  pas  mort  d'une  alfeclion  pleurale  ou  pulmonaire  :  la  disposi- 
tion observée  lui  parait  donc  normale. 

Je  n'ai  pu  observer  à  ce  point  de  vue  que  le  Tapir  d'Amérique. 

L'un  de  mes  deux  sujets  ne  présentait  ni  lésions  apparentes,  ni  ano- 
malies de  l'appareil  respiratoire.  Les  p  umons,  parfaitement  libres  dans  la 
cage  lhoraci(|ue,  se  j)ré-<entaient  l'un  et  l'aulre  comme  formés  de  trois 
lobes:  apical,  cardiaque  et  diaphragmatique;  il  existait  en  outre,  sous  le 
cœur,  un  lobe  azygos:  le  lobe  cardiaque,  assez  aigu,  bien  détaché  et  très 
distinct  à  gauche,  élait  à  la  fois  beaucoup  moins  indépendant,  plus  arrondi 
et  plus  volumineux  à  droite;  ce  sont  là  des  caractères  d'ordre  banal  chez  les 
Ongulés.  Les  plèvres  étaient  intactes  :  il  n'existait  ici  aucune  adhérence  ni 
aucun  épanchcinenl. 

Le  second  sujet  présentait  la  même  topographie  pulmonaire.  Mais  il  en 
allait  tout  autrement  quant  à  l'état  de  la  cavité  pleurale  :  des  adhérences 
multiples  s'élendaient  entre  les  poumons  d'une  part,  la  paroi  costale,  le 
médiastin  et  le  diaphragme  d'autre  part;  il  en  était  aussi  d'interlobaires. 
Elles  revêlaient  l'aspect  de  cordons  ou  de  lames.  En  certaines  régions, 
notamment  enlre  les  lobes,  elles  arrivaient  à  réaliser,  par  places,  une 
adhérence  étroite,  totale,  des  parties  opposées  de  la  séi-euse.  Il  ne  me 
paraît  cependant  pas  que  l'olilitrralion  de  la  cavité  pleurale  ait  été  ici, 

(')  Th.  Cantor,  Cat.  of  Mammalia  inbahitin{;  tho  iMalayan  Pcninsuia .  .  .  (Joiini. 
uf  ihe  As.  Soc.  (if  Bptigal .   1H66,  p.   171   ol  siiiv.  [voir  p.  aiid]. 


—  005  — 

tant  s'en  faut,  aussi  avancée  que  sur  le  sujet  de'cril  par  Beddard.  La 
figure  i  rend  compte  de  cet  étal,  qu'il  me  semble  impossible  de  ne  pas 


fjiiitracl  pliot. 

Fig.  t.  —  Tapir  d'Amérique.  Adhérences  pleurales. 

Kn  A,  nombreuses  adhérences  interlobaires.  Eu  B,  remarquer  en  outre  des  adhé- 
rences entre  le  poumon    et   le   sac  péricardique  :  i,  lobe    apical  ;    s,  lobe    cardiaque; 
■],  la  pointe  du  même,  rabattue  latéralement;  i ,  sac  péricardique. 
(Un  peu  moins  que  grandeur  nature.) 


considérer  comme  décelant  une  pleurésie  ancienne,  et  dont  on  ne  peut 
admettre  l'denlité  avec  les  dispositions  que  j'ai  décrites  et  figurées  chez 
l'Élépbant.  L'examen  des  structures  achève  de  renseigner  sur  ces  faits. 


—  606  — 

La  figure  2  ppprësente,  au  grossissement  de  20  diamètres,  la  coupe 
d'une  adhérence  existant,  sur  ce  Tapir  d'Amërique,  entre  le  lobe  apical  du 
poumon  et  le  sac  péricardique.  La  structure  de  cette  adhérence  est  loin 
d'être  simple;  elle  est  fort  dilTérentede  ce  que  j'ai  décrit  quanta  l'Éléphant 
et  quant  à  l'Hippopotame.  On  remarquera  tout  d'abord  que  la  plèvre  viscé- 
rale, visible  en  haut  et  à  gauche  de  la  figure,  à  la  surface  du  poumon  (à 
gauche  de  l'astérisque),  se  présente,  dans  celte  partie  dépourvue  d'adhérence, 
comme  manifestement  altérée;  sa  surface  est  irrégulière,  et  il  en  est  de 
même  dans  la  partie  opposée  de  la  plèvre  médiastine  (à  droite  de  l'asté- 
risque). Dans  cette  région, où  les  deux  feuillets  de  la  séreuse  restent  indé- 
pendants, l'un  et  l'autre  présentent  des  saillies,  des  digitalions  de  caractère 
pathogène.  Au  niveau  de  l'adhérence,  on  observe,  à  la  surface  du  pou- 
mon P''',  une  lame  élastique  p  caractérisant  les  restes  de  la  plèvre  viscé- 
rale; puis  l'adhérence  elle-même  se  montre  formée  d'un  tissu  conjonctif/1 
(étendu,  sur  la  figure,  entre  la  lettre  A  et  l'astérisque),  dont  l'orientation 
en  couches  parallèles  à  la  surface  du  poumon  est  bien  visible.  Ce  tissu 
conjonctif  est  assez  riche  en  fibres  élastiques;  il  présente  quelques  îlots 
grnisseux;  je  n'y  ai  vu,  comme  éléments  cellulaires,  que  des  noyaux  et  des 
débr-is  nucléaires.  Dans  ces  premières  couches,  les  caractères  pathogènes 
sont  absents  ou  très  peu  accusés:  en  certaines  parties,  elle  pourraient  même 
être  comparées,  sinon  assimilées,  au  tissu  comblant  la  cavité  pleurale  des 
Eléphants.  Au  delà,  c'est-à-dire  du  côté  du  sac  péricardique,  des  caractères 
anormaux  se  dévelop|)ent;  il  n'y  existe  plus  de  lame  élastique  permettant 
de  retrouver  les  limites  anciennes  de  la  séreuse  médiastine,  mais  il  s'y 
montre  de  nombreux  vaisseaux  v  r,  souvent  volumineux,  toujours  très 
irréguliers,  et  des  formations  lymphoïdes,  qui,  sur  cette  figure  9,  se 
réduisent  à  des  traînées  amorphes  /,  /;  d'autres  coupes  de  la  même  série 
montrent  des  ganglions  lymphatiques,  trop  réduits  pour  pouvoir  être 
étudiés  à  l'œil  nu  (je  leur  ai  trouvé  2  mm.  26x1  millimètre  au  maxi- 
mum), mais  où  l'on  retrouve  au  microscope,  et  même  simplement  à  la 
loupe,  les  parties  essentielles  des  ganglions  lymphatiques. 

Ces  traînées  lymphoïdes  et  ces  ganglions  se  trouvent  soit  sur  le  terri- 
toire de  ce  que  M.  Argadd  appelle  l'endoplèvre'*',  soit  plutôt  sur  celui  de 
la  plèvre  médiastine,  qu'il  est  impossible  de  délimiter  ici  l'un  et  l'autre. 
L'importance  pathologique  de  telles  formations  est  généralement  admise  ; 
M.  Argaud  y  a  récemment  insisté  {loc.  cit.).  Nous  aurons  lieu  de  voir 

"'  Contrairement  à  ce  qui  a  îieu  chez  les  Éléphants  de  ménagerie,  le  pou- 
mon présente  ici  de  l'anlhracose,  visible  sur  la  ligure  a;  la  trompe  du  Tapir  est 
donc  trop  réduite  pour  exercer  ie  rôle  de  flltralion  qu'elle  remplit  chez  l'Elé- 
phant. 

i')  R.  Argaud ,  Sur  lendoplèvre  ( C.  R.  des  séances  de  la  Soc.  de  Biol. ,  1919, 
p.  857-85y). 


607  — 


e- 


,^> 


/. 


Ciolract  pbot. 


l. 


Fig.  2.  —  Tapir  d'Amérique.  Coupe  d'une  adhérence  entre  le  poumon 
et  le  sac  péricardique  (x  ao). 
C,  cavité  pleurale.   P,  poumon,  p,  lame  élastique  caractérisant  le  reste  de  la  plèvre 
pulmonaire.  A,  tissu  conjonclif.  v,  v,  vaisseaux,   coupés  en   travers.  /,  l,  formations 
lymphoïdes.  S,  sac  péricardique    s,  séreuse  péricardique. 

L'astérisque  marque  les  digitations  de  la  partie  libre  des  plèvres  pulmonaire  et  mé- 
diastine. 


—  608  — 

que  leur  importance  peut  êlre  aussi  grande  en  Anatomie  comparée: 
des  follicules  clos  et  de  petits  ganglions  existent  normalement  dans  les 
plèvres,  et,  chez  les  Cétacés,  de  ielles  formations  peuvent  présenter  un 
développement  très  particulier. 

Ici,  non  plus  que  chez  l'Hippopotame  précédemment  décrit  {îoc.  cit.), 
il  ne  saurait  èlre  question  d'assimiler  les  dispositions  pleurales  à  celles  de 
l'Éléphant.  Ce  qui  me  semhle  avéré,  c'est  la  tendance  des  Tapirs  aux  affec- 
tions |)lenrales;  cependant,  même  en  niénogerie,  sons  le  climat  parisien, 
ils  peuvent  n'en  pas  être  atteints  très  rapidement,  puisque  le  premier  de 
mes  deux  Tapirs  américains  n'en  présentait  pas  trace.  Peut-être  les  Tapirs 
asiatiques  y  sont-ils  plus  particulièrement  prédisposés;  je  ne  vois  pas,  en 
tout  cas,  dans  les  observations  publiées  jusqu'ici,  et  surtout  en  les  éclai- 
nuil  par  la  comparaison  avec  mes  propres  observations,  de  preuve  d'une 
oblitération  normale  de  leur  cavité  pleurale.  Les  cordons  {strands)  décrits 
par   Beddard  rappolb-nt  étroitement,  à  un  état  de  développement  plus 
avancé,  plus  généralisé,  ceux  que  je  figure  ci-contre  et   dont  l'origine 
pathogène  est,  je  crois,  certaine.  Si  de  telles  lésions  deviennent  plus  fré- 
(juentes  chez  les  Tapirs  indiens  que  chez  les  Tapirs  américains,  et  surtout 
si  elles  tendent  à  y  présenter  ce  caractère  normal  que  finissent  par  prendre 
héréditairement  maintes  dispositions  d'origine  pathogène,  il  y  aurait-leu 
de  considérer  les  Tapirs  indiens  comme  réalisant  un  état  intermédiaire  à 
ceux  des  Tapirs  américains  et  des  Kléphants;  l'origine  et  l'évolution  de 
toutes  ces  parlicularit('s  serait,  dès  lors,  bien  près  d'être  définitivement 
connue. 

Pour  le  moment,  si  légitime  (pi'il  puisse  être  de  s'attendre  à  trouver 
de  communes  dispositions  spéciales  dans  l'appareil  respiratoire  des  deux 
seuls  groupes  de  Mammifères  pourvus,  bien  qu'à  un  état  très  différent, 
d'une  véritable  trompe,  on  ne  peut  dépasser  la  précédente  supposition; 
on  ne  peut  en  effet  conclure,  des  diverses  recherches  faites  quant  à  leur 
système  pleural,  à  l'idenCité  entre  les  faits  présentés  noimalement  par 
les  Éléphants  et  ceux  que  l'on  observe  fréquemment,  mais  non  pas  con- 
stamment, chez  les  Tapirs.  Il  est  seulement  permis  de  se  demander,  ici 
beaucoup  plus  encore  que  dans  le  cas  isolé  de  l'Hippopotame,  si  les  pré- 
dispositions spéciales  des  Tapirs  ne  seraient  pas  de  nature  à  les  acheminer 
vers  ce  qui  se  passe  chez  les  Éléphants.  Et  il  me  semble  surtout  intéres- 
sant, à  ce  point  de  vue,  d'élucider  les  détails  structuraux  de  tous  ces  fgits, 
de  rechercher  s'il  en  est  de  communs,  et  d'examiner  si  les  mieux  déter- 
minés ne  pourraient  permettre  d'arriver,  par  comparaison,  à  connaître 
l'origine  de  ceux  qui  se  présentent  maintenant  à  nous  sous  une  forme  fixée, 
dont  les  précédents  phylogéniques,  et  même  dont  les  premiers  stades 
ontogéniques ,  restent  inconnus. 

Or,  dans  le  cas  des  Tapirs  comme  dans  celui  de  l'Hippopotame,  l'adhé- 
rence est  partiellement  formée  d'un  tissu  conjonctif  d'aspect  banal ,  dont 


609 


l'extftnsion,  si  elle  avait  lieu,  réaliserait  une  structure  très  voisine  de  celle 
que  présentent  les  Eléphants.  D'autre  part,  le  commencement  d'impor- 
tance que  peuvent  présenter,  dans  le  cas  du  Tapir,  les  formations  lympha- 
tiques ménage  une  transition  intéressante  entre  les  adhérences  pleurales 
de  ces  Ongulés  et  celles  que  présentent  normalement  certains  Cétacés. 
J'aurai  à  revenir  sur  celte  dernière  comparaison. 


610  — 


Les  ESPECES  d'Aloses  du  bassin  de  la  Seine, 
PAR  M.  Louis  Roule. 

Actuellement ,  le  bassin  de  la  Seine  n'est  fréquenté  par  les  Aloses  que 
dans  les  parties  basses  du  fleuve,  en  aval  du  barrage  de  Poses.  La  pèche 
de  ces  Poissons,  à  l'époque  de  leur  montée,  est  pratiquée  dans  les  quar- 
tiers de  Rouen  et  dElbeuf.  Sauf  de  rares  exce|.tions,  les  Aloses  capturées 
font  partie  de  l'espèce  dite  rt Finies  {Alosa  Jlnta  L.) 

Les  Aloses  de  noire  pays  appartiennent  à  deux  espèces  :  l'Alose  com- 
mune {Alosa  alosa  L.),  et  l'Alose  Finie  {Alosa  fnita  L.)dont  le  mâle  est 
plus  particulièrement  dit  Cahujau,  le  nom  Finie  s'adressanl  à  la  femelle. 
Les  deux  espèces  diffèrent  l'une  de  l'aulre  par  des  détails  de  leur  organi- 
sation et  de  leur  migration.  L'Alose  Finte  ne  parvient  pas  à  de  grandes 
dimensions  et  dépasse  rarement  2  ou  3  livres;  son  écaillure  est  assez  nette; 
ses  brancliiospines  sont  peu  nombreuses;  son  entrée  en  rivière,  tardive, 
ne  s'effectue  guère  qu'en  mai;  sa  fraie  a  surtout  lieu  dans  les  parties  basses 
du  bassin  hydrographique.  L'Alose  commune  dépasse  souvent  3  et  4  li- 
vres; son  écaillure  est  confuse;  ses  branchiospines  sont  nombreuses;  son 
entrée  en  rivière,  précoce,  débute  en  mars;  sa  fraie  s'accomplit  ordinaire- 
ment dans  les  parties  moyennes  du  bassin ,  et  sensiblement  en  amont  des 
parties  basses. 

Les  Aloses  Pintes,  dans  la  Seine,  sont  les  seules  à  effectuer  avec  régu- 
larité une  migration  de  montée  en  quantité  sullîsante  pour  donner  lieu  à 
une  pêche  lucrative.  Leur  apparition  se  fait  ordinairement  vers  la  fin  de  la 
première  quinzaine  de  mai.  La  montée  se  borne  aux  quartiers  de  Rouen  et 
d'Elbeuf;  elle  s'arrête,  d'habitude,  devant  le  bai-rage  à  aiguilles  de  Martot; 
elle  ne  le  dépasse  que  rarement,  dans  le  cas  de  fortes  crues  qui  nécessi- 
tent l'enlèvement  des  aiguilles,  et  pénètre  alors  dans  la  région  de  Pont-de- 
l'Arche,  pour  s'arrêter  de  façon  complète  devant  le  barrage  à  rideaux  de 
Poses,  infranchissable  aux  migrateurs.  La  pêche  a  ordinairement  lieu 
pendant  la  nuit;  elle  se  fait  en  bateau,  au  moyen  d'un  grand  trouble 
nommé  pluchette.  Sa  principale  époque  se  place  du  milieu  de  mai  à  la  fin 
de  juin;  plus  tôt,  les  Fintes  manquent  encore  ou  sont  trop  peu  nom- 
breuses; plus  tard,  leur  quantité  diminue  rapidement,  et,  la  fraie  étant 
accomplie  (les  poissons  s'étant  vidés,  selon  l'expression  courante),  leur 
chair  a  perdu  de  ses  qualités.  Pendant  la  saison,  il  n'est  pas  rare  que 
c.iaque  pêcheur  ne  prenne  journellement  plusieurs  centaines  de  pièces. 


—  611   — 

Aussi  cette  pèche,  dans  les  deux  quartiers  mentionne's,  est-elle  pratiquée 
avec  Intensité. 

Par  contre,  les  Aloses  communes  ne  sont  représentées  que  par  des  indi- 
vidus isolés,  fort  rares,  dont  la  capture  est  accidentelle.  A  cet  égard,  la 
Seine  diffère  nettement  des  autres  grands  fleuves  du  versant  allantique  de 
notre  pays,  la  Loire,  ia  Garonne,  l'Adour.  où  non  seulement  les  Aloses 
communes  sont  aussi  fréquentes,  sinon  davantage,  que  les  Aloses  Fiâtes, 
mais  encore  où  les  espaces  pai'courus  par  la  montée  sont  plus  étendus, 
donnant  ainsi  à  la  pêche  des  ressources  plus  considérables. 


—   G12  — 


Poissons  du  Maroc  recueillis  par  M.  C.  Alluaud, 
PAR  M.  LE  D""  Jacques  Pellegrin. 

M.  Gh.  Alluaud  a  rap|)orlë  au  Muséum  une  colleclioa  de  Poissons  péchés 
dans  les  eaux  douces  du  Maroc;  celle-ci  renferme  plusieurs  espèces  inté- 
ressantes, notamment  la  Truite,  qui  paraît  assez  abondante  dans  les  cours 
d'eau  du  moyen  et  du  grand  Atlas,  et  une  variété  nouvelle,  à  grosses 
lèvres,  du  Barbeau  du  Sétif.  On  trouvera  ci-dessous  la  liste  de  toutes  les 
espèces  qui  viennent  d'enrichir  le  Muséum,  ainsi  que  l'indication  des  loca- 
lités où  elles  ont  été  capturées.  Des  doubles  de  la  plupart  de  ces  formes 
ont  été  remportés  par  M.  Alluaud  au  Maroc ,  où  ils  constitueront  le  noyau 
de  la  première  collection  ichtyologique  du  Musée  scientifique  chérifien  à 
Rabat. 

Saliiioiiida*» 

1.  Salmo  TRiiTTA  Linné,  var.  macrostigmv  A.  Uuméril.  —  Azrou  (Oued 
Tigrigra). 

t'^prinldw* 

2.  Varicorhinus  maroccanus  (jïuither.  —  Marrakech  (Oued  Tensift). 

3.  Barbus  Paytom  Boulenger.  —  Volubilis  (Oued  Faraoun). 
U.  Barbos  Fritscui  Gïmther.  —  Oued  Ghichaoua,  Marrakech. 

5.  Barbus  callensis  Guvier  et  Valenciennes.  —  Kénitra  (Oued  Fouarat, 
Fez  (Oued  Sébou). 

6.  Barbus  setivimensis  Guvier  et  Valenciennes.  —  Azrou.  Timbadit, 
(Oued  Guigou),  Oued  Ghichaoua,  Volubilis,  Oued  Kseb  près  Mogador. 

7.  Barbus  setivimensis  G.  V.  var.  labiosa  nov.  var. —  Fez  (Oued  Sébou). 

Mugtltdee. 

8.  MuGiL  cephalus  Linné.  —  Kénitra. 

9.  MuGiL  saliens  Bisso.  —  Fez. 

Barbus  setivimensis  G.  V.  var.  labiosa  nov.  var. 

La  hauteur  du  corps  est  contenue  3  fois  i/a  à  li  fois  1/2  dans  la  lon- 
gueur sans  la  caudale,  la  longueur  de  la  tête  3  fois  2/3  à  4  fois.  Le  museau 


—  613  — 

assez  arrondi  est  compris  2  fois  2/8  à  2  fois  hjh  dans  la  longueur  de  la 
tête,  l'œil  5  à  6  fois,  l'espace  interorbitaire  3  fois.  La  bouche  est  subinfé- 
ricure,  sa  largeur  est  con(enue  4  à  5  fois  dans  la  longueur  de  la  têle;  les 
lèvres  sont  très  développées,  papilleuses,  la  largeur  de  la  supérieure 
dépassant  la  1/2  du  diamètre  de  l'œil;  l'inférieure  est  interrompue  en 
dessous  et  plus  ou  moins  prolongée  en  un  appendice  glpbuleux.  Le  bar- 
billon antérieur  mesure  1  fois  1/2  à  2  fois,  le  postérieur  2  fois  à  2  lois  1/2 
le  diamètre  de  l'œil.  Les  écailles,  à  stries  nombreuses,  divergentes,  sont  au 

nombre  de  kk  à  46  en  ligne  longitudinale,  — -r— ^ — —  en  ligne  transver- 
sale, 3  1/2  à  4  1/2  entre  la  ligne  latérale  et  la  ventrale,  18  à  20  autour  du 
pédicule  caudal.  La  dorsale  a  son  bord  supérieur  droit,  elle  est  composée 
de  k  rayons  simples  et  de  8  ou  9  branchiis,  son  dernier  rayon  simple  est 
fort,  osseux,  denticulé  en  arrière  sur  une  longueur  faisant  du  i/3  à  la  1/9 
de  celle  de  la  tête.  L'anale,  formée  de  3  rayons  simples  et  de  5  brancbus, 
arrive  ou  n'arrive  pas  à  la  caudale.  La  pectorale,  un  peu  arrondie,  fait  des 
2/3  aux  3/4  de  la  tête  et  n'atteint  pas  la  ventrale  qui  commence  sous  le 
dernier  rayon  simple  de  la  dorsale.  Le  pédicule  caudal  est  1  fois  1/2 
à  1  fois  3/4  aussi  long  que  haut.  La  caudale  est  fourchue,  à  lobes  égaux. 
La  coloration  est  oUvàlre  sur  le  dos,  argentée  sur  les  côtés,  blanc  jau- 
nâtre sur  le  ventre.  Les  nageoires  sont  grisâtres. 

D.  IV  7-8;         A.  1115;         P.  18-19;         V.  9; 
Sq.  7  1/2-81/2  I  44-46  I  81/2. 

1920  —  219  à  21 5  :  Fez  (Maroc)  :  Alluadd. 

4  exemplaires:  Longueur:  i4o-j-3o  =  170,  i6o-|-4o  =  2oo,  200  +  4o  =  a4o, 
a4o-)-5o  =  29o  miHimètres. 

Cette  variété  est  remarquable  surtout  par  le  développement  considé- 
rable de  ses  lèvres.  Il  ne  semble  pas  que  cette  hypertrophie  labiale  qu'on 
retrouve  encore  plus  accentuée  chez  certains  Barbeaux  de  l'Afrique  orientale 
comme  le  Barbus  labiatus  Blgr.  soit  un  caractère  simplement  sexuel.  Des 
mâles  de  Barbus  setivimensis  G.  V.  typiques  se  rencontrent  avec  des  lèvres 
ordinaires  moyennes.  En  outre,  dans  la  variété  décrite  ici,  les  barbillons 
sont  souvent  un  peu  plus  longs,  le  pédicule  caudal  parfois  iégèremonl 
plus  grêle. 


Muséum.  —  xxvi.  4i 


(iU  — 


Liste  de  Reptiles  du  Haut-Zambeze  et  de  lAfbique  australe. 
Deschiption  d'une  espèce  nouvelle  du  genre  Monopeltis, 

PAR  M.  F.  Angel. 

M.  le  Professeur  Roiile  ajant  bien  voulu  me  confier  l'étude  de  l'intéres- 
sante collection  de  Reptiles  envoyée  au  Muséum  par  M.  Ellenberger,  les 
résultats  suivants  concernent  l'étude  des  Lacertiliens.  L'examen  des  Ophi- 
diens et  des  Batraciens  fera  l'objet  d'une  noie  ultérieure. 

Les  exemplaires  sijTiudés  ci-dessous  proviennent  tous  du  district  de 
Lealui  (Haut-Zambèze),  sauf  deux  individus  du  Gerrhosaurus  flavigulum,  à 
[)rovenance  du  pays  des  Bassoutos  (Afrique  australe). 

Càevkunidés. 

Lygodactylls  r.APENsis  Smith.  —  6  exemplaires. 
Les  pores  préanaux  sont  au  nombre  de  oeuL 

Agaiiililé!*. 

Agama  atp.icoixis  Smith.  —  (S. 
Agama  HispiDA  L.  —  c?  et  9. 

Ain|»liiiil»»;nidés. 

Amhusb.kxa  ouABhiKKONS  Pclers.  —  3  exemplaires. 

Deux  exeuii)lairos  r«;puudent  exactement  à  la  descriplion  el  aux  figures 
données  par  fauteur  '.  Le  tjoisième  individu  présente,  dans  la  disposition 
de  l'écaillure  céphalique,  l'anomalie  suivante  :  les  deux  grandes  plaques 
temporales,  au  lieu  d'être  séparées  parla  première  paire  des  plaques  nu- 
chales,  viennent  se  toucher  sur  la  ligne  médiane  en  formant  une  assez 
longue  suture.  Cette  disposition  ,  anormale,  donne  à  la  i«'te  une  ;dlure  qui, 
de  prime  abord,  peut  faire  croiie  à  une  forme  nouvelle.  L'examen  détaillé 

(')  Monatsberichte  dcv  Koii.  Prciisg.  ALad.  Berlin,  18G2  ,  p.  30,  et  1879,  p.  277, 
ii.;.  '.. 


—  615  — 

de  tous  les  autres   caractères  montre  que  cet  individu  a|)partient  bien  à 
l'espèce  ci-dessus. 

Longueurs  respectives  :  190,  17:?,  168  millimètres. 

Collection  du  Muséum,  igaoïySàyS. 

MONOPELTIS  COLOBURA  Blgr. 

J'attribue  à  cette  espèce  deux  exemplaires  du  genre  Monopeltts.  lis  pré- 
sentent :  une  dent  préraaxillaire,  deux  dents  maxillaires  de  chaque  côté, 
dont  l'antérieure  est  la  plus  grande;  six  dents  mandibulaù-es  par  côté.  La 
plaque  céphalique  porte  deux  courtes  sutures  en  avant  de  l'oculaire.  Une 
petite  plaque  post-oculaire  est  présente ,  bordant  l'œil  à  sa  partie  postéro- 
iuférieure,  séparant  antérieurement  la  temporale  de  la  troisième  labiale 
supérieure,  et  touchant  par  son  extrémité  antérieure  la  seconde  labiale 
supérieure.  819  et  820  anneaux  sur  le  corps,  97  et  aS  sur  la  queue. 
Diamètre  pris  au  milieu  du  corps  :  8  et  1  o  millimètres.  Longueur  totale  : 
/iao  et  696  millimètres;  queue  :  h'j  et  5o  millimètres. 

Collection  du  Muséum  n°  1990  :  76-77. 

Monopeltis  Elleiibergeri  nov.  sp.  —  3  ex. 

Une  dent  prémaxillaire;  une  dent  maxillaire  de  chaque  côté  de  la  mâ- 
choire supérieure.  Une  plaque  unique  couvrant  la  tète,  mais  présentant 
une  courte  suture  en  avant  de  chaque  oculaire.  Museau  arrondi,  vu  du 


1 

Mmnipellts  EltpiiOergeri  nov.  sp. 
1.  Tète,  vue  de  profil. —  2.  Tête,  face  inférieure. 


dessus.  Queue  franchement  tronquée  à  son  extrémité.  Rostrale  triangulaire, 
petite ,  ne  séparant  pas  les  nasales  qui  sont  très  allongées  et  se  rétrécissent 
fortement  en  arrière,  oii  elles  atteignent  l'oculaii-e.  OEil  très  légèrement 
visible  sous  cette  dernière  plaque.  Trois  labiales  supérieures:  la  première, 
petite;  la  seconde,  longue  et  étroite:  la  tioisième,  la  plus  grande.  Trois 

.'11. 


—  616  — 

lal»iales  inférieures:  les  deux  autérieiires  peliles,  la  U'oisième  très  grande. 
Plaque  mentonnière  })lus  grande  que  chacune  des  deux  premières  labiales 
inférieures.  Derrière  la  mentonnière,  une  plaque,  un  peu  plus  longue 
qu'elle  mais  beaucoup  plus  large,  est  triangulaire,  à  bord  antérieur  con- 
cave, le  sommet  du  triangle  dirigé  vers  l'arrière.  820  à  33o  anneaux  sur 
le  corps,  63  à  65  sur  la  queue.  3o  segments  dans  un  anneau,  vers  le  mi- 
lieu du  corps,  18  dans  la  région  dorsale  et  12  dans  la  partie  ventrale,  où 
les  deux  médians  sont  plus  larges  que  longs.  Six  plaques  pectorales,  les 
médianes  plus  longues  que  la  tète.  Six  plaques  préanales,  les  médianes 
plus  longues  et  plus  larges  que  les  autres.  Pas  de  pores  pré-anaux.  Teinic 
jaunâtre  uniforme;  le  plus  jeune  exemplaire  montre  des  taches  blanchâtres, 
rectangulaires  ou  carrées,  circonscrites  dans  certains  des  segments  infé- 
rieurs et  latéraux  de  la  partie  caudale;  en  plus  grand  nombre  à  l'origine 
.  de  la  queue,  elles  diminuent  graduellement  en  se  rapprochant  de  son 
extrémité  qui  n'en  présente  plus. 

Longueur  totale  :  63o,  600  ,  225  millimètres;  queue  :  80,  76,  35  milli- 
mètres; diamètre  :  (>,  5,  6  niillimètres. 

Celte  espèce  est  voisine  de  ]fi»inprllis  colohum  Blgr.  lîeaucoup  plus  gra- 
cile que  cette  dernière,  elle  en  dilfère  aussi  par  :  la  présence  d'une  seule 
dent  maxillaire  de  cluique  côté,  le  plus  grand  nombie  des  anneaux  du 
corps  et  principalement  de  la  (j[ueue ,  la  longueur  proportionnelle  de  cette 
dernière. 

Colleciion  du  Muséum  1920  :  78  à  80.  —  Types. 

Lacertidés. 

IcHNOTROPIS  LOXGIPES   Bigr. 

CSerrhosauridcs. 

Gekriiosaurcs  AUKiTus  Boeltg.  —  2  exemplaires. 

Geruhosaurus  flavigularis  Wiegm.  —  2  exemplaires. 

La  longueur  de  la  queue  n'est  que  d'une  fois  et  un  cinquième  la  lon- 
gueur du  corps  sur  un  exemplaire ,  et  une  fois  et  demie  sur  l'autre  individu. 
Provenance  :  Pays  des  Bassoutos. 

Scincidés. 

Lygosoma  Sundevalli  Smith.  —  9  exemplaires. 

LvGosoMA  anchiet/E  Boc.  —  L'exemplaire    ne  présente   que   22   rangs 
d'écaillés;  l'ceii  est  bordé  eu  dessous  par  la  quatrième  labiale  supérieure. 

Sei'Sina  angolknsis  Boc. 


—  617  — 

TvPHLACOMIAS  GKACILIS  UoUX. 

Je  rapporte  à  celte  espèce  du  genre  Typhlucontias  sept  exemplaires  do 
60  à  10-2  miliiinètres  en  très  bon  dtat  de  conservation. 

L'auteur  n'ayant  eu  à  sa  disposition  qu'un  seul  exemplaire  dont  ii  a 
donné  une  excellente  description  et  deux  bons  dessins'"',  je  crois  utile, 
après  l'examen  de  sept  individus,  de  signaler  les  particularités  que  j'ai 
relevées  : 

Ils  présentent  tous  trois  post-oculaires.  Le  plus  souvent,  la  post-oculaire 
inférieure  est  plus  grande  que  les  autres.  La  disposition  des  plaques  pré- 
oculaires varie  beaucoup  :  tantôt  il  n'en  existe  qu'une  seule,  placée  en  bas 
et  en  avant  de  l'œil;  parfois  cette  plaque  s'allonge  en  pointe,  remontant  le 
long  de  l'œil;  sur  d'autres  exemplaires,  une  seconde  pré-oculaire,  le  plus 
souvent  en  forme  de  lame  mince,  est  visible  au-dessus  de  la  première.  De 
sorte  que  la  plaque  loréale  est  tantôt  séparée  de  l'œil,  tantôt  le  borde  sur 
une  longueur  plus  ou  moins  grande.  La  longueur  de  la  queue  est  sujette  à 
de  grandes  variations  :  sur  un  sujet,  elle  n'est  comprise  que  deux  fois  et 
trois  quarts  dans  la  longueur  totale;  sur  d'autres,  cette  même  lougueur 
est  comprise  trois  fois,  trois  fois  et  demie  et  même  plus  de  quatre  fois.    • 

Une  particularité  intéressante  relevée  sur  ces  Scincidés  consiste  dans  la 
présence  de  rd'œil  épiphysairc',  situé  exactement  au  centre  de  la  plaque 
inlerpariétale.  Il  apparaît  sous  la  forme  d'un  petit  disque  opalin  se  déta- 
chant en  clair  sur  la  teinte  brun  foncé  de  la  bande  qui  occupe  la  partie 
médiane  de  la  tête.  Il  est  cependant  nécessaire  d'utiliser  un  grossissement 
assez  fort  (huit  ou  dix  fois)  pour  percevoir  nettement  cet  organe. 

Collection  du  Muséum,   1990  :  89  à  96. 

Chaina*leontidés. 

CuAM  ELEON  PAUVILOBUS  Blgr. 

(')   Revue  suisse  de  Zuol.  —  Aim.  de  la  Soc.  Zool.  Suisse,  t.  i5,  1907,  p.  83. 


—  618 


DeSCMPTIOS   du  StRO.NGYLAGANTHA  GLYCIURHIZA   BeNED. 
ET  AFFINITÉS  DU  GENRE  StROMGYLACANTHA  (TrICHOSTRONGYLID*), 

PAR  M.  L.-G.  Seurat. 

Vax  Beneden  (1879)  a  créé  le  genre  Slrongylacdutha  pour  un  Strongle 
Irouvé  dans  Tinteslin  du  grand  Fer-à-Cheval ,  qu'il  considérait  comme 
voisin  de  l'Ankylostome  duodénal  ;  celte  dernièi'e  opinion  a  été  admise  par 
LiNSTOw  (1878),  Stossich  (1899)  et  Raillikt  et  Hkmiv  (1909).  L'étude 
de  ce  Sli'ongle,  i-elrouvé  par  nous  dans  l'inleslin  <lu  même  Rhinolophe, 
à  Alger  et  à  Guelt-cs-Slel  (Algérie),  nous  permet  de  préciser  les  caractères 
des  Stroiifryldctinthn  et  d'en  établir  les  affinités. 

Genre  Stron;;^lacnntlia  Bened.  1872. 

Mf'roniyairo  à  coriis  mliuslo,  courbé  en  arc  à  concavité  vonlralo.  (iuliciilo  mar- 
qiiéo  d'une  slrialion  transversaio  ol  sonlovôfi  \o.  long  do  rliacunc  des  bandes  laUÎ- 
ralcs  on  iinn  iiieniliranc  ou  ailo  Inlôriilo  Irès  r'troit(>,  courant  sur  toulc  la  Innjjueur 
(lu  corps;  une  pairo  de  papillon  poslcorvicnlcs  j<ul)s\ni(''lri(pi('s,  très  éloignco» 
(lu  bord  postérieur  lir  l'anneau  nerveux.  Pore  excréteur  très  apparent,  bordé 
de  lèvres  cuticulaires  épaisses,  s'ouvranl  en  avant  de  l'annc^m  nerveux,  à  peu  de 
distance  de  rexln-inité  n-plialicpio;  il  est  en  rapport  avec  un  court  canal  cuti- 
culaire  sirié  lrans\oi'salcniPul.  Oadre  buccal  bilobé;  bouclie  terminale;  cavité 
bjiccale  peu  spacieuse,  armée  d'une  petite  dent  tronci)ni(pie  dorsale  située  ])rès  de 
l'entn'e  du  pbarynx  et  de  deux  énormes  crochets  uncinés  latéro-ventraux  débordant 
le  cadre  buccal  et  faisaiil  saillie  au  dehors  par  leur  moitii'  distale;  cos  crochets 
servent  uniquement  à  la  lixalioii  du  parasite  à  la  nniqucusc  iiilcslinale.  OEso|)ha{j;e 
en  massue,  différencié  en  un  pharynx  court,  à  revêtement  cuticulaire  plus  épais, 
(esophage  proprement  dit  et  proventricule  inerme,  ce  dernier  montrant  trois  gros 
noyaux  nucléoles.  Intestin  de  couleur  foncée,  formé  d'une  double  rang('e  de 
cellules  énormes  peu  nombreuses.  Queue  de  la  femelle  courte,  massive,  terminée 
par  trois  grosses  pointes  obtuses,  une  dorsale  et  deux  subventrales,  entre  lesquelles 
s'insc^re  une  pointe  fine  qui  les  dépasse;  pores  caudaux  subterminaux.  Queue  du 
mille  unrini'e,  ornée  de  deux  ailes  caudales  semi-opaques;  (-(Ues  neuronnisculaires 
à  substance  granuleuse  et.  de  ce  l'ait,  très  apparentes;  anus  bordé  par  une  lèvre 
supérieure  digitiforme  énorme,  portant  une  grosse  papille  sessile  impaire  sur  son 
bord  libre.  Spicules  courts,  égaux,  divisés  en  une  pince  à  2  branches  sur  la 
moitié  de  leur  longueur;  un  gorgeret.  Vulve  limitée  par  d(îs  lèvres  saillantes, 
s'ouvranl  en  avant  du  tiers  postérieur  de  la  longueur  du  corps;  ovéjecteur  à 
branches  o|)posées;  utérus  divergents;  ovaires  parallèles,  remontant  en  avant  de 


—  G19  — 

la  Milvo.  OEiifs  pniidus  à  un  clat  peu  avancé  de  développenioùt.  La  larve  nu'iu' 
une  existence  liJjre,  mais  ne  prend  aucune  nourriture  dans  le  milieu  extérieur. 
EsptVc  type  :  Stroiigylacaiitha  glycirrhiza  Beneden,  187'?. 

AJinités.  —  Ainsi  que  nous  l'avons  fait  remarquer  plus  haut,  Beneden, 
se  basant  sur  la  conformation  de  la  bouche,  i-approche  le  genre  Stroiifrijl- 
acantha  des  Ankylostomes;  en  re'alité,  ces  deux  types  diffèrent  profondément  : 
chez  les  Ankylostomes,  la  cavité  buccale,  relevée  du  côté  dorsal  est 
spacieuse  et  armée  de  forts  crochets  destinés  à  attaquer  la  muqueuse  de 
l'intestin  de  l'hôte;  la  cavité  buccale  du  Strongylacanthe  est,  au  contraire, 
très  réduite  et  ne  porte  qu'une  dent  destinée  à  attaquer  la  muqueuse  intes- 
tinale, les  deux  énormes  crochets  faisant  saillie  au  dehors  étant  uniquement 
destinés  à  la  fixation  du  parasite;  l'extrémité  antérieure  de  celui-ci  est 
d'ailleurs  arquée  du  côté  ventral. 

Le  genre  Strongi/lacniitha ,  par  l'existence  de  ses  deux  crochets  fixateurs, 
représente  un  type  adaptatif  très  pai'liculier  dont  les  affinités  sont  avec  le 
genre  Amidostomum  Raill.  Henry.  Il  se  rapproche  de  celui-ci  par  sa  cavité 
buccale  peu  spacieuse,  ornée  d'une  dent  dorsale  près  de  l'entrée  du  pha- 
rynx et  par  la  conformation  des  spicules  et  du  gorgeret;  il  s'en  différencie 
nettement  par  ses  deux  crochets  fixateurs. 

Strongylacantha  glycirrhiza  Bened, 

Trichostrongylidé  à  corps  robuste,  arqué,  à  concavité  ventrale,  marqué 
d'une  coloration  rougeâtre  ou  brune  qui  est  la  couleur  de  l'intestin  appa- 
raissant par  transparence.  Cuticule  finement  striée  transversalement,  sou- 
levée le  long  des  lignes  latérales  en  une  membrane  étroite  (3  ft  5)  naissant 
à  la  hauteui-  du  pore  excréteur  et  s'étendanl  sur  presque  toute  la  longueur 
du  corps.  Bandes  latérales  larges,  à  noyaux  i-approcli(^s:  cellules  muscu- 
laires marquées  d'une  sliiation  longitudinale  très  fine.  Deux  papilles  post- 
cervicales non  saillantes,  subsymétriques,  la  papille  gauche  à  peine  moins 
éloignée,  très  distantes  du  bord  postérieur  de  l'anneau  nerveux.  Pore 
excréteur  très  apparent,  situé  sur  la  ligne  médiane  ventrale  à  peu  de 
distance  de  l'extrémité  céphalique,  en  rapport  avec  un  court  canal  cuti- 
culaire  à  parois  épaisses,  finement  strié  transversalement,  où  aboutissent 
deux  glandes  unicellulaires  ventrales  à  gros  noyau  nucléole:  elles 
s'étendent  sur  1  millim.  8  de  longueur  et  sont  appliquées  à  l'intestin  dans 
leur  région  dislale. 

Cavité  buccale  réduite,  limitée  par  un  cadre  buccal  bilobé,  montrant 
une  paire  de  papilles  latérales  sur  le  lobe  dorsal  et  caractérisée  par  l'exis- 
tence d'une  petite  dent  tronconique  dorsale  (18  f^  de  hauteur)  insérée  à 
l'entrée  de  l'œsophage  et  de  deux  énormes  crochets  latéro-ventraux,  de 
lio  (J.  de  longueur,  recourbés  et  faisant  saiUie  au  dehors  par  leur  pointe. 


—  G20 


OEsophage  incolore,  en  massue,  entouré  vers  le  tiers  antérieur  de  sa  lon- 
gueur par  l'anneau  nerveux;  sa  région  initiale  est  différenciée  en  un  pha- 
rynx court  (70  fx)  à  revêtement  cuticulaire  plus  épais.  Intestin  vivement 
coloré,  de  couleur  jus  de  réglisse,  parfois  rougeâtre,  formé  d'une  double 
rangée  de  cellules  énormes,  peu  nombreuses,  à  limites  tiès  marquées  aux 
deux  extrémités  de  l'organe ,  effacées  dans  la  région  moyenne. 


STltONGYLACAHTUA    OLYCIRRHIZA.   BeNED. 


Longueur  totale 

Éj)aisseur  maxima 

Queue 

!dn  milieu  de  l'anneau  nerveux, 
des  papilles  cervicales 
du  pore  excréteur 
de  la  vulve 

Cavité  buccale 

OEsophaffe  entier 

Œufs 

Spicules 

Gor(jeret 


d 


8""",5 

12°'°,3 

290  (i 

395  (X 

3i5 

i65 

a8o 

34o 

720,  780 

(igi; 

80 

70 

- 

7-",  5 

35 

35  (* 

900 

1,020 

- 

1 10  X  56 

385 

- 

ao5 

_ 

Mâle.  —  Corps  robuste,  arqué,  à  concavité  ventrale.  Queue  uncinée, 
relevée  dorsalement  (côte  dorsale);  anus  masqué  par  une  lèvre  supérieure 
énorme,  portant  une  grosse  papille  sessile  impaire  sur  son  bord  libre. 
Ailes  caudales  à  surface  finement  granuleuse,  de  ce  fait  semi-opaques,  se 
recouvrant  par  leurs  bords  sur  la  face  ventrale;  lobe  doi'sal  triangulaire, 
non  distinct.  Cotes  neuromusculaires  renijilies  d'une  substance  granuleusiî 
qui  les  rend  très  apparentes;  côte  dorsale  normalement  tridigitée,  chacune 
des  digitations  étant  en  rapport  avec  une  papille;  côte  externo-dorsale 
épaisse,  naissant  sur  la  côle  dorsale  et  n'atteignant  pas  le  bord  externe  des 
ailes;  côtes  latérales  naissant  par  un  tronc  commun;  côtes  postéro-latérales 
et  médio-latérales,  laléro-ventrales  et  ventro-vcn traies  groupées  par  paires; 
côte  externo-latéralc  isolée,  n'atteignant  pas  le  bord  libre  des  ailes.  Une 
paire  de  papilles  prébursales.  Spicules  courts,  divisés  en  une  pince  à  deux 
branches  sur  la  moitié  de  leur  longueur;  la  branche  ventrale  de  la  pince 
porte  un  long  appendice  filiforme  caractéristique'"';  gorgeret  étroit,  en 
foi"me  d'arc. 


''    (li'tte  forme  dos  spicules  est  rc-alisée  chez  le  Slron{i[le  il 
sluinitin  J'ulicœ  (l^uil.). 


Foulque,  Aiiiido- 


—  G21  — 


Fig  1  à  /i.  —  Slrongijlacanlha  glycirrhiza  Beneden. 

1,  région  antérieure  du  corps,  vue  par  ia  face  ventrale;  2,  région  céphalique  vue  du 
côté  gauche;  3,  queue  de  la  femelle;  k,  région  postérieure  du  corps  du  màle,  vue  par 
la  l'ace  ventrale. 

L'échelle  aoo  ^  se  rapporte  aux  jigures  1  et  k. 


Femelle.  —  Corps  coui'bë  en  arc  à  concavité  ventrale.  La  vulve,  large 
fente  transversale  limitée  par  deux  énormes  lèvres  saillantes,  s'ouvre  en 
avant  du  tiers  postérieur  de  ia  longueur  du  corps;  vagin  transversal; 
ovéjecteur  à  branches  opposées,  faiblement  inégales  :  la  branche  antérieure 
du  vestibule  mesure  36o  ju;  la  branche  postérieure.  3/»o;  glande  vernis- 


—  62-2   — 

sanle,"5of^;  spliincter,  3oo  fji;  la  tmiiquc  musculaire  du  vestibule  est 
formée  de  seize  cellidos:  la  glande  vernissaute,  de  deux;  le  sphincter,  de 
quatre.  Une  selle  de  copulation  chez  les  femelles  fécondées.  OEufs  nom- 
breux :  85  dans  l'ulérus  postérieur,  122  dans  l'utérus  antérieur,  à  coque 
mince,  régulièrement  elliptique,  doublée  d'une  fine  membrane  vitelline, 
à  cytoplasme  opaque,  pondus  à  un  état  peu  avancé  de  développeraeut 
(stade  h  ou  8). 

Ces  œufs  se  prêtent  d'une  manière  remarquable  à  l'observation  de  la 
segmentation  inégale;  on  observe  avec  la  plus  grande  netteté  leur  division 
en  deux  cellules  de  taille  inégale,  une  cellule  h  protojdasme  clair,  pauvre 
en  vitellus,  et  une  cellule  de  taille  un  peu  moindre,  opaque,  h  cytoplasme 
surchargé  de  vitcllus.  D'un  autre  côté,  on  constate,  lors  des  divisions  ulté- 
rieures, un  retard  1res  nel  dans  la  division  de  la  cellule  riche  en  vitellus. 

Le  cycle  évolutif  du  Strongijlacnnlha  ghicirrliiza  est  semblable  à  celui  du 
Strongle  filaire  ;  la  larve  ne  prend  aucune  nourriture  dans  le  milieu  exté- 
rietu-  et  poursuit  son  évolution  jusqu'à  l'état  de  larve  enkystée,  c'est-à-dire 
jusqu'à  la  fin  du  second  stade,  à  l'intérieur  d'un  étui  formé  par  la  dépouille 
de  la  première  mue. 

Unhilat.  —  Ce  Nématode,  qui  habite  la  première  moitié  de  l'intestin  du 
Ilhinoloplius  fcrrum-cr/iiinum  Schkkb.,  est  un  parasite  à  peu  près  constant  de 
cette  Chauve-Souris  en  Algérie  .  je  l'ai  trouvé  chez  la  presque  totalité  des 
individus  observés  provenant  de  la  grotte  de  Guelt-es-Stel,  dans  la  mon- 
tagne des  Seba  Rous''>,  au  début  d'octobre;  d'autre  part,  deux  Rliinolophes 
capturés  à  Alger,  le  20  novembre  dernier,  dans  la  grotte  de  la  falaise  d'EI- 
Biar,  se  sont  montrés,  l'un  vierge  de  parasite,  l'autre  porteur  de  deux 
Strongylacanthes,  un  mâle  et  une  femelle.  Le  nombre  des  femelles  est  su- 
périeur à  celui  des  mâles  :  G  9,  2  c?. 


AjjiuiU'S.  —  Nous  rapportons  ce  Strongle  trouvé  en  Algérie  à  Slrongi/I- 
acaniha  glijnrrhizn  Rknkd.,  malgré  l'énorme  diilérence  de  taille  qui  existe 
entre  nos  spécimens  et  ceux  trouvés  par  Van  Bknedkn,  en  Belgique,  dans 
l'intestin  du  grand  Fcr-à-Chcval  :  le  savant  belge  indique  2  à  3  millimètres 
comme  longueur  du  mâle,  un  peu  plus  (?)  pour  la  femelle.  11  y  aurait 
avantage  à  revoir  des  spécimens  de  Belgique,  afin  de  reprendre  la  descrip- 
tion par  trop  sommaire  de  Van  Beneden. 

(•)  Laguettara  (<;rotte)  de  Giicll-os-Stel  (altitude  1100  m.),  crciisee  dans  lus 
{frès  néocomiens ,  sert  de  refuge  à  une  importante  colonie  de  Rhinolophu»  fpvi-um- 
cquiimm. 


(]n 


La  résistance  au  jeûne  chez  le  Crabe  enrage  (Carginus  M/ENas  L.), 

PAR  M,  Ch,  (iRAyiER. 

D'Etel  ( Morbihan) ,  M.  J.-L.  Dantan  envoyait ,  le  9  octobre  1 9 1 9 ,  au  Labo- 
ratoire (le  Zoologie  (Vers  et  Crustacés)  un  exemplaire  niàle  apparemment 
adulte  de  Carcinus  mœnas  L. ,  d'allure  vigoureuse'''.  Ce  Crabe,  qui  mesu- 
rait hj  millimètres  dans  sa  plus  grande  largeur,  fut  placé  dans  un  récipient 
de  verre  contenant  de  l'eau  de  mer;  sur  le  fond  du  récipient  reposait  un 
morceau  de  roche  volcanique,  dont  la  partie  supérieure,  sur  deux  ou  trois 
centimètres  de  hauteur,  restait  à  découvert  au-dessus  du  liquide.  La  tempé- 
rature de  la  pièce  où  était  le  récipient  ne  s'éloignait  guère,  en  moyenne, 
de  10  à  1 1°  G.  L'eau  de  mer,  grâce  à  une  petite  provision  du  Laboratoire 
de  Malacologie  que  M.  L.  Joubin  a  complaisamment  mise  à  ma  disposition 
—  et  je  tiens  à  l'en  remercier  vivement  ici  —  était  renouvelée  une  fois  par 
semaine.  Dès  son  arrivée  au  Laboratoire,  on  offrit  au  Crabe  de  la  viande 
de  boucherie  fraîche,  de  la  viande  cuite,  du  poisson  frais,  du  poisson  un 
peu  fermenté,  etc.  De  jour  comme  de  nuit,  l'animal  refusa  obstinément 
tout,  et,  après  un  certain  nombre  de  vains  essais,  on  ne  fit  plus  aucune 
tentative  i)Our  l'alimenter.  Pratiquement,  il  fut  privé  de  toute  nourriture 
solide  à  partir  du  9  octobre  au  moins ,  car  nous  ne  savons  pas  à  quand 
remontait  son  dernier  repas  quand  il  fut  capturé.  Au  début  de  la  captivité, 
on  le  trouvait  généralement,  pendant  le  jour,  dans  quelque  coin  obscur, 
sous  la  pieri'e,  comme  pour  fuir  la  lumière.  Deux  mois  après,  il  paraissait 
encore  robuste;  il  se  promenait  sur  la  partie  à  sec  de  sa  pieri-e  ;  il  en  des- 
cendait et  y  remontait  assez  souvent,  ce  qui  représentait  des  efforts  relati- 
vement considérables.  Mais ,  peu  à  peu ,  ses  mouvements  devenaient  plus 
lents  ;  il  réagissait  moins  vivement  aux  excitations  venues  de  l'extérieur,  en 
particuliei"  quand  on  touchait  ses  pinces  ou  lorsqu'on  frottait  légèrement 
ses  yeux  avec  un  pinceau.  Quand  on  renouvelait  l'eau  de  mer,  il  restait 
dans  le  nouveau  milieu  —  devenu  plus  favorable  —  beaucoup  plus  long- 


(''  LorMjuc  M.  J.-L.  Dautaii  jiritle  Crabe  enragé  en  question,  ce  (leraior  tenait, 
entre  ses  pinces,  un  de  ses  congénères  qui  était  dans  une  période  de  mue  et  qu'il 
ne  quittait  pas.  Quand  il  se  déplaçait,  il  transportait  avec  lui  son  protégé.  Cette 
observation  montre  que  le  cannibalisme  vis-à-vis  des  individus  sur  le  point  do 
muer,  sans  armes  et  sans  défense,  n'est  pas  la  règle  absolue,  au  moins  chez  le 
Crabe  enragé. 


—  62d  — 

temps  que  dans  celui  qui  était  altéré  par  un  séjour  assez  [)rolongé  de 
l'animal,  Il  semblait  y  respirer  activement  ;  il  y  faisait  mouvoir  très  vive- 
ment ses  pattes -mâchoires  externes.  Au  fur  et  à  mesure  que  le  jeûne  se 
continuait,  on  le  voyait  faire  des  stations  de  plus  en  plus  longues  sur  la 
partie  supérieure  de  la  pierre,  où  il  se  tenait  d'ailleurs  immobile.  On  sait, 
du  reste,  que  le  Ci'abe  enragé  peut  rester  longtemps  hors  de  l'eau,  à  mer 
basse.  Le  soir,  quand  nous  quittions  le  laboratoire,  vers  6  heures  et  demie, 
en  pleine  obscurité,  par  conséquent,  dans  les  derniers  mois  de  l'année,  on 
le  laissait  sur  la  pierre  ;  on  l'y  retrouvait  fréquemment  le  lendemain  malin, 
à  8  heures,  daus  la  même  position.  Il  descendait,  sans  doute,  dans  i'eau  de 
temps  en  temps  pour  mouiller  ses  branchies.  Peut-être  le  séjour  dans  l'air 
à  sec,  mais  dans  une  atmosphère  humide,  se  prête-t-il  plus  facilement  que 
le  milieu  aqueux  à  une  vie  ralentie  comme  devait  être  celle  de  ce  Crabe  dont 
les  mouvements  devenaient  de  moins  en  moins  rapides  et  de  plus  en  plus 
limités.  11  se  manifestait  chez  lui,  dans  ladernièie  période  de  son  existence, 
([uelques  signes  externes  de  décrépitude.  Sa  cornée  était  en  partie  déco- 
lorée ;  le  pédoncule  oculaire,  émacié.  Le  ai  janvier  1920,  la  griffe  termi- 
nale de  la  troisième  patte  thoracique  gauche  s'élait  détachée  ;  bien  aupar- 
avant, la  cinquième  palte  thoracique  droite  avait  perdu  le  même  appen- 
dice. Ce  Crustacé  mourut  le  12  février  ig-jo.  11  avait  donc  résisté,  dans  des 
conditions  médiocres  d'ambiance,  à  au  moins  lî? 6  jours  de  jeûne  ou  plutôt 
de  privation  de  tout  aUment  solide.  Dans  de  i'eau  de  mer  constamment 
renouvelée  et  surtout  dans  le  milieu  marin  d'où  il  provenait,  la  résistance 
à  la  même  privation  eût  duré  vraisemblablement  plus  longtemps. 

Je  n'ai  pu  apprécier  la  perte  de  poids  subie  ])ar  l'animai  au  cours  de  son 
jeune  prolongé.  Les  pesées  de  l'animal  à  sec,  au  début  et  à  la  tin  de  l'ex- 
périence, présentent  quelques  difficultés,  à  cause  surtout  de  la  quantité 
variable  d'eau  qu'il  peut  retenir,  en  Tune  et  l'autre  circonstance,  à  l'inté- 
rieur de  ses  vastes  cavités  branchiales.  En  tout  cas ,  les  changements  in- 
ternes étaient  peu  apparents,  l^'estomac,  tout  en  conservant  son  armature 
intacte,  s'élait  visiblement  recroquevillé;  mais  les  autres  organes:  cœur, 
vaisseaux  principaux,  système  nerveux,  appareil  reproducteur,  etc.,  ne- 
paraissaient  pas  sensiblement  modifiés.  Les  muscles  avaient  conservé  leur 
slriation  nette  ;  ils  semblaient  cependant  un  peu  émaciés,  surtout  dans  les; 
appendices.  Il  est  probable  qu'une  étude  histoiogique  minutieuse  révélerait 
d'autres  altérations  non  discernables  sans  préparation  spéciale. 

Une  telle  résistance  au  jeime  chez  des  animaux  si  voraces  et  si  essen- 
tiellement carnivores  est  plutôt  surprenante.  On  connaît  cependant  des  faits 
compaiables,  dans  une  certaine  mesure,  chez  des  Crustacés  tout  aussi  car- 
nassiers que  le  Crabe  enragé.  Giesbrecht  a  observé  que  des  mâles  et  des 
femelles  de  Sqidlla  manlis  Rondelet  pouvaient  rester  des  semaines  dans  un 
aquarium  sans  rien  manger,  et  ce  jeûne  prolong»'-  ne  paraissait  pas  leur  être 
préjudiciable.  Chez  le  même  animal,  la  poule  rcnqdit  tout  l'espace  compris 


—  625  — 

enlre  les  grandes  pâlies  ravisseuses  jusqu'aux  yeux  et  couvre  par  consé- 
quent la  bouche  de  la  femelle  qui,  par  suile,  ne  peut  manger  pendant 
toute  la  période  d'incubation,  c'est-à-dire  pendant  lo  à  ii  semaines. 
Cette  période  de  jeûne  s'aggrave  du  fait  que,  dans  celle  qui  la  procède,  celle 
de  la  formation  des  œufs,  l'animal  dépense  ses  réserves  au  lieu  d'en  accu- 
muler. De  même,  suivant  Wilson ,  les  femelles  grainées  des  Tourteaux 
[Cancer pagurns  L.),qui  se  réfugient  en  hiver  dans  les  eaux  profondes 
du  large ,  se  nourrissent  très  peu  ;  on  les  trouve  parfois  entièrement  cou- 
vertes de  sable.  Il  ne  s'agit,  dans  ces  deux  derniers  exemples,  que  des 
femelles.  L'observation  qui  précède  montre  que  le  mâle,  chez  le  Crabe 
enragé,  peut  résister  lui-même  à  une  très  longue  inanition. 


—  626  — 


A  PROPOS  DES  Insectes  du  gisement  pliocène  de  Càstle  Eden 

[Comté  de  Dvbbam), 

PAR  M.  Pierre  Lesne. 

Depuis  la  pubiicalion  de  ma  note  intitulée  :  Quelques  Insectes  du  Plio- 
cène supérieur  du  Comté  de  Durham  (BuU.Mus.,  1920,  p.  388  et  /i8/i), 
Mistress  Eleanor-M.  Reid  m'a  fait  savoir  que  l'élude  de  la  flore  du  gisement 
récemment  exploré  de  Ponl-de-Gail  (Cantal)  l'a  conduite  à  préciser  avec 
plus  de  certitude  qu'elle  n'avait  pu  le  faire  auparavant  l'âge  des  couches 
de  Castle  Eden  où  avaient  été  recueillis  les  débris  d'Insectes  qui  m'ont  été 
soumis.  Ces  couches  appartiendraient  en  réalité  au  Pliocène  moyen  '"'. 

Mistress  Reid  me  communique  en  outre  la  note  suivante  :  crMrs  Reid 
wishes  to  state  thaï  having  hitherto  found  no  entomologist  who  vvould 
examine  fossil  insects,  she  was  not  oa  the  look  oui  for  insect  remains  und 
therefore  look  no  précautions,  during  ihe  course  of  tbe  research,  to  avoid 
the  access  of  living  insects.  Il  is  highiy  probable  therefore  that  the  Uvo 
species  indicated  by  Mr.  Lesne  as  being  of  doublful  origin  are  accidentai 
introductions.'» 

Conforniémeut  à  ce  que  j'avais  fait  pressentir  {loc.  cit.,  |).  486  et  /i88), 
il  convient  donc  de  rayer  le  Lalhridius  nodijer  Westw.  et  VAnohium  domes- 
licum  L.  de  la  liste  des  espèces  de'Castle  Eden.  Les  Coléoptères  de  ce  gise- 
ment se  réduisent  pour  le  moment  à  six  espèces ,  dont  une  existe  encore 
dans  la  faune  actuelle  {Xantholinus  linearis  01.),  deux  sont  i-eprésentées 
|)ar  des  formes  conspécifiques  d'es])èces  actuelles  {Trechus  amplicollis  prœ- 
{jlacialis  Lsn.  et  Argutor  strenuus  pliocenicus  Lsn.),  et  les  trois  autres  sont, 
selon  toute  probabilité ,  éteintes  (  Ptcrostichini  gen.  ? ,  Hydrœna  reidiana  Lsn. 
el  lladrobrcgmus  ?  S[k). 

Ces  premières  données,  trop  peu  nombreuses  pour  permettre  des  com- 
paraisons, suffisent  cependant  pour  montrer  que  la  faune  coléoptérologique 
(lu  Pliocène  moyen  de  l'Europe  nord-occidentale,  dont  le  caractère,  dans 
la  localité  considérée,  était  d'ailleurs  plutôt  celui  d'une  faune  de  chmat  hu- 
mide et  froid,  était  fort  différente  de  la  faune  actuelle  des  mêmes  régions. 

0  Cf.  M"  Reid  ;  On  tvvo  pregiaclal  Fioras  Irom  Castle  Edeii(County  Durham) 
[Quart.  Journ.  of  Geol.  Soc,  LXXVI,  2,  1920,  p.  loh-itili,  pi.  VII-X]  et 
A  comparative  review  of  pliocène  Fioras,  based  on  the  study  of  fossil  seeds[ibid., 
LXXVi,  2,  1920,  p.  i^i5-i6i]. 


—  6l>7   — 


DeSCRIPTIOS  O'uy  GEXRE  nouveau  et  d'ui^E  espèce  yoUVELLE  DE  CÉTOINE 
PROVENANT  DES   RECOLTES  DE  M.  J.    DE    BoUÂN-CllABOT 

DANS  l'Afrique  australe, 

PAR  M.   A.   BOURGOIN. 


G  EN.  ^lyuderiiildius  iNOV. 
Génotype  :  Myodermidius  Rohani  nov.  sp. 

Caput  excavaUim ,  juxta  ociilos  grosse  punctatum  Clijpeus  longitudinc  duplo 
latior,  marg'me  elevato,  autico  bilobaio,  anpilis  roUmdatls.  Thorax  trans- 
versus,  leviter  marginatus,  antice  rotundato-attemiatus,  lateribus  fcrc  reçus , 
margine  postico  leviter  simiato,  medio  paullo  producto,  rotundato.  SciiUdliim 
sat  magnum,  triaiignlari.  Elijtra  coimexa,  fortiter  nooem-coslaia ;  lateribus 
fcre  parallelis ,  postice  rotundatis ,  angulis  suturalibus  redis.  Pijgidium  con- 
vexum,  apice  attenuato-rotundatum ,  lateribus  sinuatis,  marginatis.  Processus 
mesosiernahs  depressus,  triangulari,  haud  pvominente.  Pedes  modice  longi, 
postici  paullo  jortiores ,  tibiis  omnibus  extus  tridentatis. 

Aspect  d'an  Myodenna  de  forme  large,  mais  très  différent  sous  tous 
autres  rapports  et  assez  voisin  des  Ischnosloma  et  des  Heteroclita. 

Myodermidius  Rohani  nov.  sp.  9. 

Type  :  Une  femelle  provenant  de  la  Rhodésia  occidentale ,  rivière  Cuando. 
novembre  igii.  Collection  du  Muséum. 

Nigro-brunnPKS,  nitidus,  dense  punclaliis  ;  pronoto  rufo,  grossiiis  pitnclalo  ; 
rlijtris  lateribus  albo-niarginalis.  Long,  i  ^,8  mm.  ;'  lat.  max.  q,3  mm. 

Noir  brun,  brillant,  à  pronotum  roux  orangé.  Vertex  convexe,  lisse, 
séparé  du  front  par  une  dénivellation  abrupte  ;  front  rugueusement  ponc- 
tué près  des  yeux,  concave  et  presque  lisse  en  son  milieu;  clypéus  grosse- 
mentmais  éparsement  ponctué,  presque  deux  fois  aussi  large  eu  avant  que 
long  en  son  milieu,  profondément  excavé,  ses  boids  fortement  relevés  et 
tranchants,  l'antérieur  bilobé,  à  angles  arrondis  ;  antennes  et  palpes  roux. 


—  G28  — 

Pronotum  une  fois  et  demie  aussi  large  que  long,  grossemenl  ponctué 
densément  et  finement  rugueux  à  sa  base,  finement  reborde'  de  brun,  for- 
tement atténué  en  demi-cercle  sur  son  tiers  antérieur,  ses  côtés  presque 
parallèles  sur  les  deux  autres  tiers,  raccordés  tangentiellement  à  la  partie 
antérieure  ;  angles  postérieurs  arrondis,  base  en  arc  convexe,  légèrement 
sinuée  près  des  angles,  très  peu  devant  l'écusson.  Ce  dernier  triangulaire, 
sa  base  égale  à  sa  liauleur,  très  rugueux,  surtout  sur  ses  côtés.  Elytres  ayant 
chacun  neuf  côtes,  sulurale  comprise,  les  internes  plus  fortes,  la  huitième 
peu  nette,  abrégée  en  avant  et  en  arrière;  ces  côtes  très  éparsement  ponc- 
tuées, séparées  par  des  sillons  portant  chacun  une  rangée  de  gros  points 
arqués,  très  drus,  moins  réguliers  sur  les  côtés;  bordure  latérale  et  termi- 
nale imponcluée,  à  revêtement  blanchâtre,  argenté , irisé ,  s'avançant  légè- 
rement dans  le  premier  sillon,  à  peine  indiqué  dans  d'autres.  Pigydium 
brun,  convexe,  finement  rebordé,  sinueusement  atténué  au  sommet,  sa 
surface  couverte  d'une  striolation  vermiculaire ,  très  fine  et  très  dense. 
Dessous  grosseraent  ponctué  sur  les  côtés  ,  à  poils  roussâtres  épars.  Saillie 
intercoxaledu  mésosternum  pubescente  et  grossement  ponctuée;  milieu  du 
métasternum  lisse  en  arrière  des  hanches.  Abdomen  convexe,  peu  ponctué 
en  son  milieu  sauf  sur  ses  deux  derniers  segments.  Tibias  portant  chacun 
trois  dents  sur  leur  bord  externe  :  la  première  près  du  genou,  la  seconde 
;iu  milieu,  la  troisième  au  sommet;  ces  dents,  longues  et  aiguës  sur  la 
première  paire,  le  sont  moins  sur  la  seconde  et  surtout  sur  la  dernière 
où  elles  s'élargissent,  principalement  au  sommet.  Tarses  grêles  à  articles 
dilatés  à  leur  sommet. 


—  «29  ^ 


Description  d'usé  Cétoine  nouvelle  lu  Gabon 
[Coléoptères  Scarabéides), 

PAR   M.  A.   BoURGOIN. 


Heterorrhina  Haugi  nov.  sp. 

C?  Viridia,  nitlda,  grosse  punctata;  antennis  pedibusque  brunneis  ;  clypeo 
vnlde  excavato ,  antice  inedio  elevato,  truncato  ;  processu  mesosterni  triangulari , 
laevi,  paullo  producto.  Long.  i8,a  mm.  ;  lat.  max.  io,3  mm. 

Bas  OgoGué,  entre  Lambarëné  et  ia  mer.  E.  Haug.  1902.  Un  mâle, 
type  :  collection  du  Muséum. 

Vert  franc,  assez  brillant,  alulacé,  fortement  ponctué,  à  antennes  et 
pattes  brunes.  Vertex  lisse  en  son  milieu,  front  giossement  ponctué,  im- 
pressionné près  des  yeux,  brusquement  abaissé  en  avant  et  surplombant  le 
clypéus.  Celui-ci  à  peu  près  aussi  long  que  large,  profondément  déprimé, 
grossement  ponctué,  élargi  jusqu'au  delà  de  son  milieu,  à  rebord  tran- 
chant; partie  antérieure  fortement  rétrécie,  à  rfbord  moins  élevé,  retroussé 
en  avant  en  une  petite  saillie  trapéziforme;  antennes  brunes,  à  lamelles 
plus  longues  (|ue  le  funicule.  Pr-onolum  en  trapèze,  sa  base  presque 
double  de  sa  longueur,  ses  côtés  rebordés,  légèrement  sinueux:  surface 
grossement  et  régulièrement  ponctuée;  angles  postérieurs  tronqués,  bise  à 
peine  échancrée  devant  l'écusson,  faiblement  sinuée  latéralement.  licusson 
triangulaire,  assez  fortement  ponctué  sauf  sur  sa  ligne  médiane  qui  est  un  peu 
plus  longue  que  sa  base.  Elylres  ayant  chacun  deux  côtes,  l'une  au  milieu 
du  discjue,  l'autre  bordant  la  déclivité;  ces  côtes  moins  ponctuées  que  le 
reste  de  la  surface  ;  calus  humerai  brun  ;  suture  relevée  et  terminée  en 
pointe  obtuse.  Pygidium  légèrement  brunâtre,  detisément  ponctué-slriolé. 
déprimé  latéralement  avec  un  vague  sillon  médian. 

Dessous  fortement  ponctué,  moins  denséraent  au  milieu.  Partie  inter- 
coxale  du  mésos'ernum  lisse,  très  ppu  saillante,  en  pointe  triangulaire, 
obconique  et  inclinée  vers  le  corps,  vue  de  profil;  séparée  par  une  suture 
recliligne  du  mélaslernum;  celui-ci  ponctué;  segments  ventraux  i-\  faible- 
ment déprimés  en  leur  milieu  ;  tibias  ne  portant  qu'une  faible  dent  termi- 
nale à  leur  bord  externe. 

Muséum.  —  xxti.  'J^ 


—  630  — 


CoyTRiBVTioy  À  la  FàvyE  EyroMoioGiQVE  DD  Japos 
Coléoptères  Curculwnides, 

PAR  M.  A.  HuSTACBE, 

2'   NOTE. 


Stereonychus  ochraceus  nov.  sp. 

Subovale,  court,  bruu  noir,  les  pattes  et  les  antennes  rousses,  revêtu  de 
squamulcs  Unitaires,  serrées,  couleur  d'ocre;  intersti ies  3',  5*  et  parfois 
le  7%  ornés  de  petites  taches  foncées;  fémurs  fortement  dentés. 

Hoslre  noir,  aussi  long  (cf)  ou  un  peu  plus  long  (9)  que  la  tète  et  le 
prolhorax,  cylindrique,  faiblement  aplati  et  élargi  au  sommet,  robuste, 
peu  arqué,  densément  pondue,  subsliiolé  sur  toute  sa  longueur,  revêtu 
de  squaniules  piliformes  peu  serrées.  Tête  noire,  densément  et  fortement 
ponctuée,  peu  densément  squamulée,  le  front  marqué  d'un  point  enfoncé, 
les  yeux  grands,  plats,  leur  intervalle  en-dessus  moindre  que  la  moitié  de 
la  largeur  du  mstre  •'i  sa  base. 

Antennes  insérées  un  peu  en  avant  du  milieu  du  rostre,  assez  robustes, 
à  pubescence  éparse,  dense  sur  la  massue;  scape  droit,  épaissi  au  sommet; 
funicule  de  5  articles,  le  \"  obconique  du  rjouble  aussi  long  que  large,  ie 
.  9'  conique  presque  aussi  épais  et  une  fois  et  demie  aussi  long  que  le  i", 
les  articles  3,  i,  5  graduellement  épaissis,  courts,  transversaux  et  arron- 
dis; massue  oblongue,  subcylindrique,  peu  plus  longue  que  les  3  articles 
précédents  réunis,  nettement  détachée  du  5'  article. 

Prothorax  un  peu  plus  large  ([ue  long,  très  légèrement  anjué  sur  les 
côtés,  un  peu  plus  étroit  en  avant  qu'à  la  base,  largement  mais  peu  pro- 
fondément impressionné  transversalement  derrière  le  bord  antérieur,  la 
base  légèrement  bisinuée  de  cliaciue  côté,  le  disque  presque  plan  sur 
sa  moitié  basale,  densément  et  fortement  ponctué,  les  points  recouverts 
par  (les  squamules  linéaires  acuminées,  dirigées  vers  le  centre,  serrées  sur 
les  bords,  mais  espacées  dans  le  milieu  où  elles  laissent  apercevoir  une 
large  tache  foncée  rétrécie  en  avant. 

Elylres  à  la  base  beaucoup  plus  larges  que  le  prothorax  et  bisinués  de 
chaque  côté,  un  peu  plus  longs  que  larges  ensemble,  subreclangulaires, 
largement  arrondis  ensemble  au  sommet;  bords  latéraux  assez  fortement 


—  631   — 

sinués  derrière  les  épaules,  celles-ci  saillantes,  stries  fines  formées  de 
points  serrés,  légèrement  Oexueu^es;  inlerslries  pljns,  les  impaii's  forte- 
ment relevés  et  sinués  à  lenrbase,  le  3'  légèrement  sur  toute  sa  longueur; 
suture  ornée  d'ime  petite  tache  foncée  postscutellaire,  d'une  deuxième  mé- 
diane, et  parfois  d'une  troisième  postérieure;  3*inlerstrie  orné,  sur  toute 
sa  longueur,  de  petites  taches  foncées  alternant  avec  des  taches  à  peine 
plus  claires  que  le  fond;  des  taches  semblables  sur  la  moitié  antérieuie  du 
5°inlerstrie  et  parfois  du  7',  calus  humerai  légèrement  indiqué.  Écusson 
en  demi-ovale  densément  squamulé. 

Pattes  robustes,  squamulées;  fémurs  fortement  en  massue,  armés  d'une 
forte  dent  triangulaire  et  incisés  en  arc  entre  la  dent  et  le  genou;  tarses 
robustes,  courts,  squamulJs,  le  2'  article  transversal,  le  3' plus  du 
double  aussi  large  que  le  2%  bilobé;  l'onychiura  terminé  par  un  seul 
ongle  robuste  et  recourbé. 

Dessous  brillant,  la  poitrine  à  ponctuation  serrée  sur  les  bords  et 
revêtu  de  squamules  longues  et  serrées,  l'abdomen  à  ponctuation  fine 
et  espacée,  revêtu  de  squamules  piliformes  et  moins  serrées. 

d.  Premier  segment  ventral  largement  et  peu  profondément  impres- 
sionné au  milieu,  le  5°  muni  de  chaque  côté  d'une  petite  impression 
arrondie. 

Longueur  :  5  millimètres. 

Japon  :  Chûzenji  type  (19,  Vil,  1910);  M'  Ibuki  près  Gifu  (6,  VI, 
1910);  Alpes  de  Sasago  près  de  Kôfu  (27,  VII,  1918),  Edme  Gallois; 
environs  de  Tôkyô  et  Alpes  de  Nikkô  (J.  Harmand).  i5  spécimens. 

Cette  espèce  doit  être  voisine  de  S.  tfioracicus  Faust,  de  Vladivostok. 
Son  revêtement  élylral  est  un  peu  variable  de  colorai. on,  particulière- 
ment les  taches  de  la  suture  parfois  confluentes  à  la  base;  la  ligne  mé- 
diane du  prothorax  est  souvent  un  peu  élevée. 

Stereonychus  japonicus  nov.  sp. 

Brun-rouge  foncé,  les  antennes  et  les  pattes  plus  claires,  le  dessous, 
la  tête  et  le  rostre  noirs,  revêtu  de  fines  squamules  piliformes,  espacées, 
d'un  flave  un  peu  métallique;  3'  inlerstrie  orné  de  taches  noires  alternant 
avec  des  taches  claires. 

Rostre  cylindrique  à  peine  élargi  au  sommet,  peu  arqué,  9  une  fois 
et  demie  aussi  long  que  la  tête  et  le  prolhorax  réunis,  brillant,  lisse,  à 
ponctuation  très  fine  et  très  éparse  au  sommet,  un  peu  plus  forte  et  un 
peu  plus  serrée  vers  la  base,  particulièrement  vers  les  bords,  c?  un  peu 
plus  court,  plus  épais  et  plus  arqué,  très  densément  pouctuéstriolé,  fine 
mant  carinuié  sur  sa  ligne  médiane,  pubescent,  l'extrême  sommet  seul 

49. 


—  632  — 

lisse  et  brillant  au  milieu.  Tête  convexe,  densément  et  assez  fortement 
poncluëe,  faiblement  squamulée;  yeux  grands,  plais,  presque  conligus  eu 
dessus. 

Antennes  insérées  vers  le  tiers  du  rostre  (d*),  ou  un  peu  en  arrière  de 
son  milieu  (9),  grêles;  srape  médiocrement  épaissi  au  sommet:  a*  article 
du  funicule  moins  gro-^  et  plus  long  que  le  i",  les  articles  3  5  graduelle- 
ment mais  peu  fortement  épaissis,  arrondis  et  presque  aussi  longs  que 
larges,  la  massue  oblongue,  pubescenle,  plus  longue  que  les  3  articles 
précédents  réunis. 

Prolhorax  transversal,  faiblement  arrondi  sur  les  côtés,  plus  étroit  eu 
avant  qu'à  la  base,  largement  et  peu  profondément  impressionné  derrière 
le  borl  antérieur,  bisinué  de  chaqsie  côté  à  la  base,  les  angles  postérieurs 
droits,  convexe  dans  son  milieu,  à  ponctuation  assez  fine  et  serrée. 

Élylres  subrectangulaires,  à  peine  élargis  eu  arrière,  arrondis  ensemble 
au  sommet,  d'un  cpiart  |)lus  longs  que  larges  ensemlde ;  calus  liumé- 
ral  saillant,  les  bords  latéraux  sinués  derrière  ce  dernier;  calus  apical 
marqué;  stries  fortes,  pr-ofondes,  leurs  points  sern's,  séparés  par  des 
cloisons  étroites;  interstries  convexes,  irréguliers,  les  impairs  un  peu  plus 
élevés,  élargis,  sinués  et  |dus  élevés  vers  leur  base,  les  7'  et  8'  terminés 
en  avant  du  calus  humerai,  tous  ponctués  et  transversalement  rugueux. 
Écusson  en  demi-ovale,  convexe,  densément  squamulé. 

Pâlies  robustes  et  scjuamulées:  fémurs  rugueux,  d*  armés  d'une  petite 
dent  aiguë,  9  inermes;  2'  article  des  tai-ses  transversal;  onycliium  ter- 
miné par  un  seul  ongle  robuste. 

Dessous  à  ponctuation  assez  serrée,  la  pubescence  fine  et  peu  dense. 

Longueur:  3  millim.  5. 

Japon:  Environs  de  Tôkyô  el  Alpes  de  Nikkô,  types  (J.  Harmand); 
M' Ibuki  près  Gifu  (^6  ,  VI,  1910,  E.  Gallois). 

Orchestes  japonicus  nov.  sp. 

Oblong,  brun  noir,  les  antennes  et  les  pattes  d'un  rouge  ferrugineux; 
densément  revêtu  en  dessus  d'iuie  pubescence  squamuleuse  appliquée, 
longue,  d'un  gris  jaunàtro  variée  de  quelques  taches  cendrées  plus  claires 
mais  peu  tranchées ,  et  en  dessous  d'une  pubescence  analogue  mais  moins 
seirée  sur  le  milieu  de  la  poitrine  et  l'abdomen. 

Rostre  presque  aussi  long  que  la  tête  et  le  prothorax  9  ou  un  peu 
plus  court  d",  cylindrique,  densément  ponctué,  squamulé  à  la  base.  Veux 
un  peu  convexes  et  étroitement  séparés. 

Antennes  insérées  vers  le  tiers  basai  du  rostre;  funicule  de  6  articles, 
le  1"  plus  gros  mais  à  peine  plus  long  que  le  a*,  les  articles  3-6  graduel- 
lement et  faiblement  épaissis,  à  peine  plus  longs  qu'épais,  la  massue  ovale 
acuminée. 


—  633  — 

Prothorax  un  peu  plus  large  que  long,  à  bords  latéraux  parallMes  dans 
leur  moitié  basale ,  la  base  légèrement  bisinuée ,  d'un  tiers  plus  large  que 
le  bord  antérieur  avec  son  lobe  médian  légèrement  échancré  devant 
l'écusson  :  disque  peu  convexe,  indistinctement  impressionné  transversale- 
ment en  avant,  la  ponctuation  peu  visible,  voilée  parle  revêtement,  les 
bords  munis  de  quelijues  cils  dressés. 

Elytres  oblongs,  peu  arqués  sur  les  bords,  leur  plus  grande  largeur  un 
peu  avant  le  milieu,  les  épaules  obliquement  arrondies,  les  stries  fines, 
peu  visibles ,  les  interstries  larges  et  presque  plans. 

Fémurs  robustes,  densément  squamulés,  armés  d'une  petite  épine,  les 
postérieurs  finement  denticuiés.  Tarses  courts.  Ongles  dentés  à  la  base. 

Longueur  :  k  millimètres. 

Japon  :  Nakano,  près  de  Tokio  (IV,  1907,  1908,  Ed.  Gallois). 

Orchestes  puberulus  nov.  sp. 

Oblong,  d'un  rouge  ferrugineux  clair,  le  métasternum  et  les  deux  pre- 
miers s*egments  abdominaux  noirs,  revêtu  d'une  fine  pubescence  appli(juée, 
fauve,  courte  et  peu  serrée,  le  protborax  muni  sur  ses  bords  de  petits  poils 
dressés  fauves. 

Rostre  de  la  longueur  du  protborax,  droit,  cylindrique,  à  peine  atténué 
au  sommet,  lisse  brillant,  éparsément  ponctué,  pubescent  à  la  base.  Tête 
à  ponctuation  fine;  yeux  un  peu  convexes,  étroitement  séparés. 

Antennes  insérées  vers  le  tiers  basai  du  rostre,  le  funicule  de  6  articles, 
son  1"  article  plus  gros  et  plus  long  que  le  a',  la  massue  ovale. 

Prothorax  presque  aussi  long  que  large,  régulièi'ement  et  assez  forte- 
ment arrondi  sur  les  côtés,  légèrement  étranglé  en  avant,  légèrement  bi- 
siuué  à  la  base;  convexe,  largement  et  assez  fortement  impressionné  en 
son  miUeu;  à  ponctuation  fine,  peu  nette. 

Élytres  oblongs,  quatre  fois  aussi  longs  que  le  prothorax,  brièvement 
arrondis  aux  épaules,  largement  au  sommet,  les  côtés  subparallèles;  str  es 
fines,  leurs  points  très  serrés;  ïnterstries  plus  larges  que  les  stries,  plans, 
finement  rugueux.  Ecusson  pubescent  et  ponctué. 

Fémurs  armés  d'une  petite  épine,  les  postérieurs  denticuiés.  Ongles 
dentés  à  la  base. 

Longueur  :  4  millimètres. 

Japon  :  Kiolo,  types,  nombreux  spécimens  (ma  collection,  ex  A.  Grou- 
velle)  ;  Mont  Takao,  près  Hachiôji,  un  spécimen  (  2 ,  V,  1 908 ,  Ed.  Gallois). 


-   63/1   — 

Orchestes  spinosus  nov.  sp. 

Brun-rouge,  le  dessous  et  le  rostre  noirs,  les  antennes  et  les  pattes 
•estacëes,  revêtu  d'une  fine  pubescence  appliquée,  jaunâtre,  peu  dense,  les 
élylres  ornés  de  deux  fascies  transversales  dénudées,  l'une  vers  le  quart 
antérieur,  l'autre  derrière  le  milieu,  le  prothorax  muni  sur  ses  bords  de 
poils  dressés,  foncés,  assez  longs  mais  peu  nombreux;  les  It  fémurs  aiilé- 
rieur-i  munis  d'une  petite  épine  noire,  les  postérieurs  munis  d'une  épine 
plus  forte  et,  en  outre,  rugueux  sur  leur  tranche  postérieure. 

Rosirc  plus  long  que  le  protborax,  peu  arqué,  sa  ligne  médiane  fine- 
ment sillonnée  dans  le  milieu,  finement  carénée  à  ses  extrémités ,  forte- 
ment ponctué  sur  les  bords,  pubescent  à  la  base.  Tête  densément  ponc- 
tuée et  pubescente.  Yeux  grands,  séparés  en  dessus  par  une  étroite  ligne 
de  pubescence. 

Aniennes  courtes,  insérées  un  peu  en  arrière  du  milieu  du  rostre;  funi- 
cule  de  6  articles,  le  i"  plus  gros  et  plus  long  que  le  2%  les  suivants 
courts,  la  masse  oblongue. 

Prolhorax  peu  plus  large  que  long,  faiblement  arrondi  sur  les  bords, 
convexe,  finement  et  densément  ponctué,  la  pubescence  appliquée  dirigée 
vers  deux  lignes  parlant  de  l'écusson  et  divergentes  en  avant.  Ecusson 
petit,  arrondi,  squamulé. 

Elytres  en  ovale  assez  régulier,  peu  fortement  arqués  sur  les  bords, 
leur  plus  grande  largeur  vers  le  milieu,  assez  convexes,  très  légèrement 
impressionnés  transversalement  derrière  les  épaules;  stries  fines  et  ponc- 
tuées, interstries  larges,  |)laiis  très  finement  rugueux,  i-evêlus  d'une 
pubescence  applicpiée  entremêlée  de  quelques  poils  soulevés,  visibles  de 
liant  vers  les  épaules. 

Pattes  couvertes  d'une  pubescence  fine  et  assez  dense  ;  tibias  posté- 
rieurs follement  anjués,  ciliés  sur  leurs  faces  interne  et  externe;  ongles 
déniés  à  la  base. 

Dessous  ponctué,  à  fine  pubescence  cendrée. 

Longueur  :  3  millimètres. 

Japon:  Mont  Takao  près  Hacliiôji,  type  (19,  VI,  1910),  Gifa  (16,  IV, 
igio.  Ed.  Gallois). 
Six  spécimens. 

Orchestes  sanguinipes  Roel. 

Cetle  espèce  se  présente  sous  trois  colorations  différentes  et  tranchées  : 

a.  Noire,  les  pattes  et  les  antennes  rouges,  forme  type 

sanguinipes  lloel. 


—  635  — 

b.  Noire,  les  antennes  rouges, les  pattes  noires. .  var.  nigripes noy.war. 

c.  Antennes,  paltes  et  ély  très  d'un  brun  rouge. .  var.  Jrtja:i«s  nov.  var. 

Japon  :  environs  de  Tokio  ;  Kumanotaïra,  forme  type  et  var.  (Ed. 
Gallois).  Environs  de  Kioto(ma  collection,  ex  A.  Grouvclle). 

Ramphus  pullvis  nov.  sp. 

Noir  plombé,  peu  brillant,  les  antennes  testacées  (massue  noire  excep- 
tée), les  tibias  et  les  tarses  d'un  roussâtre  plus  ou  moins  foncé,  glabre. 

Rostre  de  la  longueur  du  prolliorax,  peu  arqué,  ponctué  sur  les  bords 
à  la  base,  lisse,  brillant  au  milieu.  Yeux  subconligus  en  arrière,  leur 
intervalle  élargi  eu  avant,  élevé  et  ponctué.  Premier  article  du  funicule 
ovale,  plus  gros  et  plus  long  que  le  scape,  la  massue  acuminée.  Tête  un 
peu  allongée,  aussi  longue  que  large,  ponctuée.  Protborax  un  peu  plus 
large  que  long,  fortement  rétréci  et  un  peu  étranglé  en  avant,  couvert  de 
points  ronds,  assez  profonds,  peu  serrés,  leurs  intervalles  aussi  grands 
que  les  points,  le  milieu  avec  une  ligne  imponcluée. 

Élylres  ovales,  l'égulièrement  élargis  des  épaules  jusque  vers  leur  tiers 
postérieur,  les  stries  formées  de  points  profonds,  bien  séparés,  les  inter- 
stries d'égale  largeur,  un  peu  plus  larges  que  les  stries, légèrement  convexes , 
imperceptiblement  rugueux,  la  suture  légèrement  enfoncée  en  avant  et 
faiblement  relevée  en  arrière.  Ecusson  très  petit,  ponctué. 

Fémur  inermes;  ongles  petits  et  libres.  Dessous  éparsément  pointillé  au 
milieu,  un  peu  plus  fortement  sur  les  bords. 

Longueur  :  i  miUim.  5. 

Japon  :  Cbûzenji,  types  (21,  VII,  1909);  Tokio  (10,  VI,  1909, 
Ed.  Gallois). 

Neuf  spécimens. 

Celte  espèce  est  très  voisine  de  /?.  jmUcarius  Herbst  d'Europe;  elle  s'en 
distingue  par  sa  taille  moindre,  sa  tête  un  peu  plus  allongée,  les  ély  très 
moins  fortement  élargis  en  arrière. 

Mecopomorphus  NOV.  GEN.  Ztjgopini. 

Yeux  grands  occupant  tout  le  dessus  de  la  tête,  leur  intervalle  en  dessus 
linéaire  en  avant,  élargi,  oblong  dans  le  milieu,  rétréci  en  arrière.  Rostre 
légèrement  comprimé  de  chaque  côté  de  la  base.  Antennes  à  scape  n'attei- 
gnant pas  les  yeux,  le  funicule  de  6  articles,  le  2*  un  peu  plus  long  que 
le  1",  la  massue  grosse,  fortement  rétrécie  à  la  base,  son  1"  article  aussi 
long  que  les  4  antres  aiticles  ensemble,  le  3'  un  peu  plus  court  que  le  2* 
t  le  plus  large.  Protborax  bisinué  à  la  base.  Écusson  grand.  Ély  très  paral- 


0 


~  636   - 

ièles  pas  plus  larges  ()ue  le  prolhorax ,  isolémenl  arrondis  au  sommet. 
Pâlies  assez  grêles  ;  lémurs  poslérienrs  atteignant  au  plus  le  sommet  des 
ëlytres;  tous  les  fémurs  linéaires  et  dentés,  la  dent  des  fémurs  postérieurs 
forte,  triangulaire,  munie  sur  sa  tranche  postérieure  de  6  à  8  forts  denli- 
cules;  tibias  antérieurs  et  postérieurs  prrsque  droits,  les  postérieurs  Li- 
sinués  et  dilatés  au  milieu  de  leur  tranche  interne.  Pygidium  brièvement 
découvert. 

Prosternuni  plan  en  avant  des  hanches  antérieures,  celles-ci  étroitement 
séparées.  Hanches  intermédiaires  distantes,  la  saillie  mésosternale  tron- 
quée en  arrière,  inclinée  en  avant,  é|)imères  mésolhoraciques  non  ascen- 
dants, lesépisternes  métalhoniciques  larges  et  parallèles;  saillie  inlercoxale 
postérieure  large  et  obliquement  mais  faibl  ment  tronquée  de  chaque  côté. 
Deuxième  segment  ventral  un  peu  plus  court  que  les  3' et  li'  réunis,  sa 
suture  avec  le  i"rectiligne. 

Ce  genre  est  intermédiaire  entre  les  Mecopus  Schœnh.  et  Phylaisis  Pasc. 
La  conformalion  de  la  massue  antennaire  et  de  la  dent  des  fémurs  posté- 
rieurs le  feront  aisément  reconnaître. 

1/espèce  typique  est  la  suivante  : 

Mecopotnorphus  griseus  nov.  sp. 

Allongé,  subcylindrique. noir,  brun,  mat,  les  antennes,  les  tibias  et  les 
tarses  d'un  rouge  ferrugineux,  revêtu  en  dessus  de  très  pi'tiles  squamnles 
d'un  brun  noir,  peu  appaientcs,  et  d'autres  un  peu  plus  graudes,  d'im 
jaune  grisâtre  formant  sur  les  élytres  de  nombreuses  petites  taches  irré- 
gnlières,  sur  la  base  du  prolhorax  trois  taches  plus  ou  moins  prolongées  en 
avant  en  lignes  disrales  peu  tranchées;  dessons  uniformément  et  densé- 
ment  revêtu  de  squamules  cendrées,  oblongues,  acuminées  et  beaucoup 
plus  grandes. 

Rostre  à  peine  plus  long  que  le  prothorax,  modérément  arqué,  de  la 
base  à  l'insertion  antennaire,  rétréci,  densément  et  fortement  ponctué, 
muni  d'une  carène  médiane  lisse,  ies  intervalles  des  points  confluents  de 
chaque  côté  en  formant  deux  autres  carènes  irrégulières  peu  nettes,  de  l'in- 
serlion  antennaire  au  sommet,  un  peu  élargi,  9  cylindrique,  brillant  et  très 
linement  et  éparsément  pointillé,  cf  un  peu  déprimé,  plus  fortement  élargi 
et  plus  fortement  ponctué;  scrobes  rectiligncs  et  inférieurs. 

Antennes  insérées  vers  le  mdieu  (9)  ou  un  peu  en  avant  du  milieu  (d*) 
du  rostre;  scape  brusquement  épaissi  au  sommet,  glabre,  atteignant  le 
bord  inférieur  de  la  têle ,  funicule  finement  pubescent,  les  deux  premiers 
articles  allongés,  le  i"  article  plus  du  double  aussi  long  que  large  et  peu 
plus  épais  que  le  a*,  les  articles  3-6  courts  et  arrondis,  le  4*  à  peine  plus 
long  que  large,  les  suivants  légèrement  transversaux,  ne  croissant  pas  en 
épaisseur.  Tête  densément  ponctuée. 


—  637  — 

ProtboiJix  lin  peu  plus  large  que  bng,  ses  bords  latëraux  assez  rëgu- 
lièrenienl  mais  fiiiblement  arqués  de ia  base  au  sommet,  un  peu  plus  forte- 
ment en  avant  qu'en  arrière,  légèrement  étranglé  derrière  le  bord  antérieur 
qui  e^t  légèrement  relevé  et  d'un  tiers  plus  étroit  que  la  base;  peu  con- 
vexe, denséraenl  ponctué-granulé,  la  granulation  plus  forte  et  plus  dis- 
tincte sur  les  bords;  muni  en  son  milieu  d'une  ligne  élevée  effacée  à  ses 
extrémités ,  orné  de  3  lignes  claires,  largement  interrompues  en  leur  rai- 
lieu,  réduites  souvent  à  de  simples  taches  placées  sur  les  bords  antérieur 
et  postérieur,  parfois  ayant  en  outre  une  tache  sur  le  milieu  du  disque  de 
chaque  côté  de  la  ligne  médiane. 

Ecusson  presque  carré,  rugueux,  densément  squamulé. 

Elytres  subcylindriques,  très  peu  plus  larges  et  plus  du  double  aussi 
longs  que  le  prothorax,  bisinués  à  la  base,  brièvement  arrondis  aux 
épaules,  modérément  rétrécis  dans  leur  tiers  postérieur,  impressionnés 
sous  le  calus  apical  qui  <st  peu  marqué;  stries  assez  étroites,  profondes, 
formées  de  points  rectangulaires,  serrés,  sé[)arés  par  des  cloisons  étroites; 
interslries  plus  larges  que  les  slries,  plans,  rugueux  et  munis  de  granules 
petits,  assez  brillants,  disposés  sur  un  ou  deux  rangs  peu  réguliers. 

Pattes  rugueuses  et  squamulées;  dent  des  fémurs  forte  et  triangulaire 
celles  des  pattes  postérieures  beaucoup  plus  grosse  et  denticulée;  tibias 
sélosulés  au  sommet,  munis  d'un  fort  onglet  apical  exteine  et  d'un  pin- 
ceau de  cils  à  l'angle  interne.  Tarses  (onychinra  compris)  aussi  longs  que 
les  tibias,  pubescents  en  dessus,  villeux  et  sillonnés  en  dessous,  le  3' spon- 
gieux, le  i"  article  b;  aucoup  plus  long  que  les  3*  et  3'  réunis,  le  a'  co- 
nique et  presque  du  double  aussi  long  (jue  large,  le  3°  plus  court,  large, 
fortement  bilobé,  l'onychium  long,  terminé  par  deux  ongles  divariqués. 

Sommet  du  py};idium  visible  de  dessus  et  densément  ponctué.  Prostei- 
num  en  avant  des  hanches  antérieures  squamulé  et  à  pubescence  blanche 
soulevée.  Métasternum  muni  en  son  milieu  d'une  ligne  enfoncée. 

d*  Segment  anal  impressionné  et  tronqué  au  sommet. 

Longueur  :  6-9,5  millimètres. 

Japon:  Chùzenji.  Asegata,  types  (18,  VIII.  1911;  26,  VIII,  1910: 
10 ,  IX,  1909,  E.  Gallois);  environs  de  Tokio  et  Alpes  de  Nikko  (J.  Har- 
mand).  18  spécimens. 

Observations.  —  Les  tibias  sont  parfois  d'un  brun  plus  ou  moins  rou- 
geâtre;  les  deux  premiers  articles  du  funicule  sont  de  longueur  peu  diffé- 
rente mais  variable,  indépendamment  du  sexe,  le  1"  étant  ordinairement 
un  peu  plus  court  mais  parfois  aussi  long  ou  même  un  peu  plus  long 
que  le  î2°. 


—  638  — 


Sarles  littoraux  des  Iles  de  Loos   [Gvinée  FBAyçusE). 
Descriptioix  d'one  espèce  nouvelle  du  GEyRE  Pedipes, 

PAR  M.  A.  Bavay. 

Un  gardien  de  phare  de  l'île  Tamara ,  Tune  des  îles  de  Loos,  M.  Serand, 
a,  sur  la  prière  de  M.  le  Professeur  Joubin,  envoyé  au  Laboratoire  de 
Malacologie  du  sable  coquiller  récollé  sur  le  rivage  de  son  île  et  sur  un 
îlot  voisin.  Ce  saljle,  puisé  là  oii  le  collecteur  l'a  rencontré,  sans  rechercher 
le  point  où  il  aurait  pu  être  plus  riche  en  coquilles  et  celles-ci  moins 
brisées,  est  formé  surtout  de  débris  de  Balanes  {Balanus  tintinnabuliim  et 
autres).  On  y  rencontre  bien  quebjues  coquilles  entières  de  Nerita  Dunar 
Adanson,  Planaxis  Hennannseni  Dunker  des  Siphonaria  slriato-coslala 
Dunker,  quelques  Fissurella  mcnkeana  Dunker,  rosea  Gtnelin,  etc.  L'état 
de  ces  coquilles,  usées  et  polies  par  le  frottement  sous  le  choc  des  vagues 
contre  les  roches  hérissées  de  Balanes,  montre  que  la  mer  brise  sur  ces  côtes 
et  qu'on  ne  peut  s'attendre  à  y  rencontrer  les  matériaux  d'un  catalogue 
faunistique  complet,  toutes  les  espèces  fragiles  se  trouvant  exclues.  Nous 
avons  cependant  reconnu  dans  ces  débris,  outre  les  coquilles  précitées: 
Lucina  pecten  Lk.,  Corbula  Chudeaui  D.,  Liltorina  mitiarts  Quoy,  chigulijera 
Dunker,  guttala  Philippi,  Fossarus  amhiguus  L. ,  Columhella  rustica  L. ,  Ri- 
cinula  nodulosa  Adams,  Pleuroloma  pyramidata  Kiener,  Crepiduta  hepatica 
Dunker,  Melampus Jlaviis  Gmdin ,  et  enfin  un  Pedipes  voisin  de  P.  afer  Gm., 
toutes  espèces  connues  comme  habitant  la  côte  occidentale  d'Afrique  et 
caractéristiques  des  sablps  de  cette  provenance. 

Le  Pedipes  a  attiré  notre  attention.  Une  espèce  terrestre,  trouvée  dans 
un  sable  coquiller  marin,  est  toujours  significative  :  son  aire  de  dispersion 
généralement  plus  restreinte  que  celle  des  espèces  marines  en  fait  un  té- 
moin précieux  de  la  provenance  de  ce  sable:  une  cocpiille  semi-terrestre 
comme  une  Auriculidée  a  un  peu  la  même  importance.  Celle-ci,  étant  nou- 
velle, mérite  une  description. 

Pedipes  crassidens  nov.  sp. 

Testa  hemisphœrica  ,JIavn ,  anjractus  i  spiralitcr  striati ,  spira  pcn-um  elevata , 
ulUmus  anfrurtus  5/6  aliiludinis  testée  œquans;  apertura  dentata,  margo  si- 
nistra  tridentata,  dens  superus  pHciJonnis,  intrans,  dentés  coluinellares  duo 


639 


îninores  quorum  tamen  superus  major;  labrttm  tntus  dentatum,  dens  médius 
crassus,  alto  sinu  supposUus,  dentés  très  minores  superans. 
Dim.  iestœ  :  ait.,  5  mm.;  lat.,  h  mm. 

De  même  taille  et  de  même  forme  qiie  Pedipes  afer  Gmelin ,  notre  es- 
pèce, blonde  aussi,  a  sa  spire  gravée  de  stries  spirales  sur  ses  quatre  tours 
dont  le  dernier  forme  les  5/6  de  la  hauteur  totale  de  la  coquille.  L'ou- 
verture grimaçante  porte  au  bord  gauche  un 
pli  pariétal  fort,  pénétrant  dans  l'intérieur 
de  l'ouverture,   et  au-dessous   de  lui  deux 
dents  columellaires  de  moindre  importance, 
la  supérieure  plus  forte.  Ces  deux  dents  ter- 
minent en  dedans  le  bord  gauche  très  élargi 
dans  sa  partie  columellaire.  Le  labre  porte 
une  très  grosse  dent  médiane  unique,  sur- 
montée par  un  large  sinus   et   surmontant 
trois  petites' dents  qui  garnissent  le  bord  in- 
férieur du  labre. 

Chez  Pedipes  afer,  cette  dent  médiane  du 
labre  est  remplacée  par  deux  dents  moindres 
dont  la  supérieure  est  même  assez  affaissée. 

Adanson,  qui  a  étudié  et  décrit  avec  soin 
l'animal  du  P.  afer,  dit  que  cette  espèce  vit 

ffdans  les  cavités  des  rochers  que  l'on  nomme  mâchefer  dans  le  pays;  c'est 
là,  surtout  dans  ceux  qui  sont  exposés  aux  grands  coups  de  mer,  qu'il  se 
tient  caché". 

Il  y  a  lieu  de  supposer  que  P.  crassidens  vit  à  l'ile  Tamara  dans  les 
conditions  analogues,  et  cet  habitat  icnd  cette  coquille  bien  propre  à  dé- 
noncer la  provenance  des  sablfs  httoraux  dans  lesquels  on  la  i-encontre. 

Les  comparaisons  que  j'ai  du  faire  pour  déterminer  cette  espèce  m'ont 
amené  à  examitier  plusieurs  Pedipes,  et  entre  autres  des  jeunes  exemplaires 
du  P.  Jouani  Montiouzier  de  Nouvelle-Calédonie,  et  à  constater  que  chez 
ceux-ci  il  persiste  au  sommet  de  la  spire  une  co(]uille  embryonnaire  qui  est 
sénestre.  Je  n'ai  pu  constater  la  même  hétérostrophie  sur  d'autres  espèces 
du  même  genre.  Cependant  il  ne  me  paraît  pas  impossible  que  ce  cas  se 
rencontre  dans  d'autres  Pedipes  et  dans  quelques  autres  Auriculidées. 


Pedipes  crassidens  nov.  sp. 
Grossi  7  fois. 


—  640  — 


Tetuya  aurantium  {Pàllas)  et  les  Tethya  de  Lamarck, 

par  m.  e.  topsent, 
Professeur  à  la  Faculté  des  Sciences  de  Strasbourg. 

H  e<t  devenu  difficile  aux  Zoologistes  de  savoir  correctement  le  nom  des 
animaux  communs.  Leur  embarras  s'étend  même  à  la  désignation  de  cer- 
taines Eponges  anciennement  connues.  Il  en  est  ainsi,  par  exemple,  pour 
celle,  répandue  dans  les  mers  d'Europe,  que  sa  forme  et  sa  couleur  ont 
fait  comparer  souvent  à  une  orange.  Et  pnuilanl,  pour  faire  cesser  un 
imbroglio  qui  règnp  depuis  longtemps  dans  la  classilicalion  des  Hadromé- 
rines  et  dans  celle  dos  Sigmatopliores,  il  y  a  intérêt  à  fixer  les  noms  qu'il 
convient  de  lui  attribuer  définitivement. 

Aldrovand  déjà  avait  quelque  connaissance  de  cetie  Eponge  par  l'inter- 
médiaire de  Corn.  Sitlanlo,  et  la  plaçait,  en  i649''',  dans  un  groupe 
d'êlres.  les  Tellii/a,  dont,  à  vrai  dire,  la  nature  lui  échappait '*'. 

Marsilli,  sans  la  nommer,  lui  a  également  consacré,  en  17^5,  deux 
figures  nettement  reconnaissables,  à  propos  des  Alcions^^K 

Donati,  en  1760,  la  rangea  de  nouveau  dans  les  Télhies,  productions, 
d'apiès  lui,  analogues  aux  Algues  mais  ayant  de  plus  la  propriété  de  chan- 
ger de  place  en  se  mouvant  d'elles-mêmes.  Celle  singulière  erreur  à  part, 
la  description  qu'il  en  donna  est,  texte  et  figures'**,  bien  supérieure  à  ce 
qui  avait  été  publié  auparavant,  et,  devançant  un  peu  l'usage  de  la  no- 
menclature binaire,  il  appela  celte  Eponge  Tetliya  sphœrica. 

C  Aldrovand  (U.),  De  reliquis  animalibus  exanguihui  lihri  quatuor.  Bononix, 
i6?ia.  H  y  a  peu  de  doute  que  deux  des  fifjures  de  la  page  584,  avec  écorce 
fissurée  en  aires  polygonales,  nojau  central  et  lignes  radiaires,  s'y  rapportent 
efTeclivement. 

W  Aldbovand  y  mit  aussi  d'autres  Éponges.  Les  figures  des  Telhya  observées 
par  lui  (p.  585)  pourraient  bien  représenter  des  Suberites  domuncula  abritant 
des  Pagures. 

">  ÀhRsiixi  (L.  F.,  Comte  de),  Histoire  physique  de  la  Mer,  Amsterdam, 
1720,  p.  Sa,  pi.  1/1,  fig.  72,  78.  —  Ce  n'est  pas  elle  (|ue  Marsilli  appelait 
Orange  de  mer,  mais,  à  ce  qu'il  semble,  une  Algue  {Codium  bursa),  p.  80,  pi.  i3, 
fig.  69. 

(*'  DoNATi(V.),  Saggio  délia  storia  naturale  marina  dell'Adriatico.  Venedig, 
1760. 


~  6/il  — 

La  convention  internationale  qui  a  fixé  i'anuée  1768  comme  limite  à 
laquelle  on  peut  remonter  dans  la  recherche  des  noms  les  plus  anciens 
s'oppose  malheureusement  à  l'adoption  de  la  dénomination  employée  par 
Donati'''. 

Plancus,  en  1760,  ne  la  rappelle'''  que  pour  la  critiquer  et  la  rem- 
placer par  la  maladroite  périphrase  Alcyotvtnu  Jlacum  durius,  inadmissible 
<lans  la  nomenclature  binaire. 

Pallas,  qui  aurait  dû  la  consacrer  en  1766,  revint  à  l'idée  de  Marsilli 
et  de  Plancus  qu'il  s'agissait  d'un  Alcyon ,  et  ne  cita  Tethya  sphœrica  de 
Donati  qu'après  lui  avoir  substitué  le  nom  (ÏAlcyonluin  aurantium^^K 

En  règle  stricte,  le  nom  spécilique  aurantium,  étant  le  premier  en  date 
à  partir  de  1758  et  répondant  à  une  diagnose,  devait  être  maintenu.  A  sa 
place  est  devenu  prédominant  dans  la  littérature  celui  de  bjncurhim  publié 
par  Linné  en  1767  seulement'*'.  Cela  est  d'autant  plus  injuste  que  Alcyo- 
nium  aurantium  Pallas  représentait  une  entité  fixée  par  les  descriptions  de 
Marsilli  et  de  Donati. 

Pour  justifier  l'emploi,  contraire  aux  règles  de  priorité,  du  nom  lyncu- 
rhnn,  Lendenfeld '^'  prélendit  malgré  l'évidence  que  Alcyonium  aurantium 
Pallas  1766  avait  ou  une  acception  vague  et  que  Alcyonium  aurantium 
Pallas  1776  '*'  tombait  en  synonymie  de  Alcyonium  lyncurium  Linné. 
Celait  len verser  les  rôles,  puisque  Linné  lui-même  a  indiqué  son  Alcyo- 
nium lyncurium  comme  correspondant  à  Alcyonium  aurantium  Pallas  1766. 

Voilà  donc  établi  le  nom  spécifique  de  l'Éponge  en  question.  Passons  à 

C  En  1768,  cependant,  parut  à  La  Haye  l'ir Essai  sur  l'Histoire  naturelle  de 
la  Mer  Adriatique^!  du  D'  Vitaliano  Donui,  mais  ce  n'était  qu'une  traduction 
française  de  l'ouvrage  du  même  auteur  publié  à  Venise  huit  ans  auparavant. 

'*'   Planci  (Jani  Ariminensis) ,  De  conchis  minus  notis  liber.  Editio  altéra.  Romae, 

1760,  p.  ni. 

W   Pallas  (P.  S.),  Elenchus  zoophytorum.  Hagœ,  1766,  p.  367. 

W  Linné  (C),  Systema  nalurœ ,  Ed.  la,  Holmise,  1767,  p.  lagB  (d'après 
Lendenfeid).  La  plus  ancienne  édition  que  j'aie  pu  consulter  du  Systema  Naturm 
après  la  dizième  {Holmiœ ,  1768),  où  cet  Alcyon  n'est  pas  mentionné,  est  la 
treizième  (Vindobonae,  1767,  ad  editionem  ta  reformatam  Holmiensem),  dont  le 
tome  1,  part,  u,  contient  d'ailleurs,  à  cette  même  page  1295,  ce  qui  a  trait  à 
Alcyonium  lyncurium. 

")  Lendenfeld  (R.  von),  Die  Clavulina  der  Adria.  Halle,  1897,  p.  16. 

(«)  D'après  Lendenfeld  {loc.  cit.),  Pallas  aurait  en  1776  décrit  comme  nouvelle 
espèce  sous  le  nom  d'Alcyonium  aurantium  une  Eponge  identique  à  Alcyonutm 
lyncurium  Linné  1767,  à  la  page  357  du  troisième  volume  de  son  «Reise  durch 
verscliiedene  Provinzen  des  Hussischen  Reichesr,.  L'ouvrage  en  question  ne  con- 
tient rien  de  semblable,  et  comme  le  numéro  de  la  page  indiquée  est  précisé- 
ment celui  de  la  page  de  YElenchus  zoophytorum  où  se  lit  ce  qui  a  trait  à  Alcyo- 
nium aurantium,  je  suppose  que  Lendenfeld  a  commis  une  erreur  sans  laqueUe 
il  eût  raisonné  autrement. 


—  6^2  — 

la  recherche  plus  difTicile  de  son  nom  générique.  Il  y  a  hésitation  entre 
Tethya  Lamarck  et  Donalia  Nardo. 

Le  premier  a  été  de  beaucoup  le  plus  employé  pendant  le  xix*  siècle, 
mais  un  hrusque  revirement  s'est  produit  à  la  suite  de  la  publication  par 
Lrndenfeld,  en  1908,  d'une  révision  des  Tétractinellides  ''^  où  cejtaine 
Tethya  cranium  est  prise,  parmi  les  Sigmatophores,  comme  type  du  genre 
Tethya  Lamarck.  Critiquer  ce  point  d'histoire  impo.se,  comme  on  en  peut 
juger,  un  labeur  fastidieux;  aussi  plusieurs  spongologistes  l'admirent 
comnie  étaldi  d'après  un  contrôle  sufTisant.  Personnellement,  je  n'étais  pas 
sans  quelque  doute  (la  présente  note  le  prouve  assez)  sur  le  bien-fondé  de 
l'opinion  de  Lendenfeld,  mais,  ne  disposant  pas  des  ouvrages  anciens 
d'O.  F.  Millier,  j'en  dus  différer  la  vérilication.  La  bibliothèque  de  Stras- 
bourg m'en  fournit  maintenant  les  éléments. 

Lamarck  a  créé  le  genre  Tethya  en  181 5  '^',  essayant  de  donner  un  sens 
à  ce  nom  dont,  sans  parler  de  l'antiquité,  ses  devanciers  avaient  fait  un 
emploi  discordant.  Mais  la  considération  exclusive  de  caractères  macrosco- 
piques l'amena  fatalement  à  y  grouper  des  Eponges  qu'il  est  nécessaire  à 
présent  de  répartir  dans  des  genres  diiïérents. 

Des  six  espèces  ipi'il  y  inscrivit,  les  quatre  premières  étaient  des  nou- 
veautés. J'ai  cherché  à  en  prendre  connaissance  et,  grâce  à  la  conjplaisance 
de  M.  le  D'L.  Joubin,  Professeur  au  Muséum  national  d'Histoire  naturelle, 
je  suis  en  mesure  de  consigner  ici  des  données  intéressantes  au  sujet  de 
certaines  d'entre  elles,  en  attendant  d'en  fournir,  comme  je  mêle  propose, 
la  desciiption  détaillée  et  les  figures. 

Par  malheur,  la  première  de  la  liste,  Tethya  asbestella,  une  Eponge  de 
l'embonchure  de  la  Plata,  plus  grosse  que  la  tête  d'un  homme  et  pareille  à 
une  masse  d'asbesle,  n'existe  pas  dans  la  collection  du  Muséum.  A  sup- 
poser qu'on  ne  la  retrouve  dans  aucun  Muséum,  elle  deviendrait  un  no- 
men  nudum,  ce  qu'il  n'y  aurait  pas  lieu  de  regretter  si  Lamarck  ne  s'est  pas 
trompé  en  la  supposant  dépouillée  de  son  écorce. 

La  deuxième  espèce,  Tethya  cavernosa,  de  provenance  inconnue,  est  à 
ranger  sans  hésitation  dans  le  genre  Cinachyra  Sollas.  Ses  oxes  corticaux, 
entièrement  raboteux,  longs  de  o  millim.  i35  à  o  millim.  i5  et  épais  de 
o  millim.  oo5,  et  ses  sigmaspires  abondantes,  longues  de  o  millim.  017 
à  o  millim.  022  ,  serviront  probablement  à  la  caractériser  en  tant  qu'espèce. 

La  ti-oisièmp  espèce,  Tethya  pulvmata,  est  certainement  une  Stelletta. 
Elle  est  remarquable  par  ses  triaenes  ordinaires,  protriaenes  robustes  qui 
la  feront  comparera  S.  hisp'.da  (Buccich). 

De  la  quatrième  espèce,  Tethya  lacunata,  je  n'ai  pas  vu  le  type.  Ce 

('^  Lexdenfeld  (R.  von),    Telraxonia.  Das  Thierreich ,  19  Lief.,  Berlin.  1908. 
O  LiMtncK  (De),  Suite  des  Poiypiers  empâtés  {Mém.   du   Muséum  d'histoire 
iMiurelle,  tome  I,  18 15,  p.  69). 


—  6/13  — 

qui  m'a  été  envoyé  du  Muséum  sous  ce  nom  est,  par  erreur,  une  Pelrosia. 
Mais  le  spécimen  du  cabinet  de  Lamaick,  dessiné  par  Huet,  a  été  figuré 
par  Schweigger  '-^K  II  est  facile  d'y  reconnaître,  comme  l'a  déjà  fait 
V^osmaer^*',  une  espèce  du  genre  Geodia.  Sa  lacune  oii  fossette  à  parois 
parsemées  d'oscules  un  peu  en  étoile  est  tout  à  fait  significative,  et  Ton 
comprend  que  Schweigger  ail  déclaré  trouver  peu  de  diiïérence  entre  la 
Tethtjn  lacunata  de  Laniarck  et  la  Geodia  gibbevosa  du  même  auteur. 

Quant  aux  deux  dernières  espèces,  ce  sont  des  Eponges  antérieurement 
décrites  que  Lamarck  reprenait  pour  composer  son  genre  Tetiuja,  et  c'est 
parce  qu'il  lui  en  manquait  une  connaissance  personnelle  qu'il  les  a  reje- 
tées en  fin  de  liste.  Elle  sont,  en  réalité,  génériquement  différentes  l'une 
de  l'autre,  et  la  cinquième,  Tethja  hjncurium,  s'écarte  de  toutes  les  autres, 
tandis  que  la  sixième,  Telhija  cranium,  possède  des  aflinités  avec  Tethija 
lacunata. 

Au  total,  c'est  quatre  ou  cinq  genres  que  le  genre  Tethya  contenait  pri- 
mitivement en  suljstance,  sans  que  Lamarck  ait  indifjué  laquelle  de  ses 
espèces  il  considérait  comme  typique.  Dans  la  nécessité  de  le  subdiviser, 
cependant,  on  ne  peut  songer  à  en  léserver  le  nom  à  la  première  de  la 
iisie,  puisque  T.  nsbestella  demeure  énigmalique.  D'autre  part,  prendre 
T.  cavernosa  pour  type,  c'est  décider  la  substitulion  du  nom  de  Tetluja  à 
celui  de  Cinaclujra  et  augmenter  la  confusion  qui  règne  déjà  dans  la  no- 
menclature des  Sigmatopliores,  à  propos  d'une  Eponge  facile  à  caractériser 
peut-être,  mais  dont  on  ignore  la  provenance.  Le  mieux  parait  bien  être 
d'appliquer  ce  nom  de  Tethya  a  l'espèce  la  plus  anciennement  connue,  à 
celle  précisément  qui  l'avait  reçu  d'Aldrovand  et  de  Donati  avant  l'insti- 
tution de  la  nomenclature  binaire.  Dans  la  pratique,  du  reste,  ce  choix  a 
été  depuis  longtemps  réalisé  sans  souci  de  ce  que  pourraient  être  les  autres 
Tethya  de  Lamarck:  le  nom  de  Tethya  lyncui-ium  a,  de  ce  fait,  été  long- 
temps classique;  il  suffit,  pour  mettre  les  choses  au  point,  de  le  modifier 
en  Tethya  aurantium  (Pullas). 

Il  s'en  faut,  cependant,  que  l'accord  sur  la  dénomination  générique 
Tethya  ait  été  parfait.  Nardo  a  établi,  en  i833,  un  genre  Donatia  ''),  aussi 
vague  qu'hétérogène,  en  tête  duquel  il  plaçait  sans  discussion  Donatia 
lyncurium  Nardo.  Et  ce  nom  de  Donatia,  sans  valeur,  a  été  adopté  à  plu- 
sieurs reprises.  Gray,  d'abord  <*',  le  retint  en  1867  pour  cinq  des  Tethya 
de  Lamarck ,  avec  une  diagnose  prouvant  combien  il  ignorait  ce  que  repré- 

(')  Schweigger  (A.  F.),  Beobachtungen  auf  naturhiitorischen  Reisen.  Berlin, 
1819,  pi.  II,  fig.  16  et  17. 

(^)   VosMAER   (G.  C.  J.),  Spoiigien  Bronn's  Thierreich,   Leipzig  und  Heidelberg , 

1887,  p.  49. 

'*)   Nardo  (D.  G.),  Spnngiariorum  Classijicatio ,  Isi»,  i833,  p.  599. 
^*'   Gbay  (J.  E.),  Notes  on  the  Arrangement  of  Sponges,  widi  the  Description 
of  some  New  Gênera  {Pvoc.  Zool.  Soc,  n"  XXXIV,  1867,  p.   54:  ). 


—   6U    - 

sentent  ces  Éponges.  Quant  au  genre  Tethya,  Gray  le  réservait  à  Tethya 
cranium  Johnston,  à  une  Éponge,  disons-le  tout  de  suite,  à  laquelle  Lamarck 
n'avait  même  pas  songé,  car  Tethya  cranium  Johnston  est  tout  autre  chose 
que  Alcyonium  cranium  Mtiller,  devenu  Tethya  cranium  sous  la  plume  de 
Lamarck.  H.  J.  Carter  ensuite  fut  victime  de  cet  égarement,  à  partir 
de  18G9;  puis  Lendenfeld,  en  1908,  et  à  sa  suite,  pour  avoir  tenu 
compte  de  sa  classification  des  Sigmatophores ,  tous  les  spongologistes  dans 
ces  dernières  années. 

C'est  en  1776''',  c'est-à-dire  postérieurement  aux  publications  de 
Donati  sur  Tethya  sphœrica  et  de  Pal  las  sur  Alcyonium  aurantium,  que 
0.  F.  Millier  a  cité  pour  la  première  fois  Alcyonium  cranium,  tuberijorme, 
album,  setosum  ainsi  succinctement,  mais  avec  renvoi  à  l'Histoire  natu- 
relle de  Norvège  de  Ponloppidan.  La  figure  10  de  la  planche  XIII  de  cet 
ouvrage'*'  représente  en  elTet,  sans  nom,  la  section  verticale  d'un  fragment 
d'Kponge.  Seulement  le  texte  de  Pontnppidan  se  trouve  nettement  en 
contradiction  avec  l'ébauche  de  diagnose  rédigée  par  Millier,  puisque  le 
(rvegetable^i  en  question  y  est  déclaré  brun  foncé  et  lisse.  Le  poids  qu'il 
peut  atteindre,  de  trente-tleux  livres,  son  habitat,  sa  couleur,  sou  écorce 
lisse  et  les  galeries  dont  son  intérieur  est  tout  creusé  me  conduisent  à  nie 
demander  s'il  ne  s'agissait  pas  de  la  forme  massive,  raphyroide,  do 
l'Éponge  perforante  que  Grant  devait  plus  tard  nommer  Cliona  celata. 
Midler  se  serait  alors  mépris  en  croyant  y  rcconnaîlre  son  Alcyonium  cra- 
nium. Quoi  qu'il  en  soit,  dans  son  travail  définitif  sur  la  Zoologie  da- 
noise ''',  oii  il  fournit  ultérieurement  des  détails  au  sujet  des  êtres  auxquels 
il  attribuait  ce  nom.  la  li{;ure  (pi.  85,  fig.  1  )  et  la  description  qu'il  en 
donna  ne  permettent  guère  de  douter  qu'il  avait  en  vue  des  Geodia.  Les 
aires  exhalantes  en  sont  clairement  décrites  en  ces  termes  :  In  média  parte 
alterius  lateris  videntur  lacunœ  sœpius  hinœ  projunde  excacatœ  in  quorum 
fundo  puncla  pliirima  stellata  videntur.  L'inscription  par  Lamarck  de 
Wilcyonium  cranium  de  0.  F.  Muller  parmi  ses  Tethya  s'explique  d'autant 
mieux  qu'il  ressemble  sous  bien  des  rapports  à  Tethya  lacmata.  11  semble 
ainsi,  comme  je  le  sous-entendais  plus  haut,  que  ces  Eponges  appar- 
tiennent toutes  deux,  sans  que  Lama rk  y  ait  prêté  attention,  à  ce  genre 
Geodia  qu'il  a  lui-même  créé  un  peu  plus  tard,  dans  l'année  181 5,  pour 
l'unique  Geodia  gibberosa. 

De  toute  façon,  il  devient  évident  que  Tethya  crflnjMm( Millier)  Lamarck 
n'est  pas  du  tout  Tethea  (par   déformation  anglaise  de  Tethya)  cranium 

^"   McLten  (0.  F.).  Zoulogiœ  Danicœ  Prodromus.  Havniœ,  177G,  p.  a5.^. 

"'  PoMoppiDAN(Erich),  The  Raturai  Hislory  oj  Noi  way  (trad.  ).  London,  1765. 
Part  I.  p.  1.^5 

('>  MûLLER  (0.  P.),  Zoologia  Danica  teu  Animalium  Daniœ  et  Norvegiœ  rario- 
rum  ac  minui  notorum  de$criplionet  et  hitioria ,  éd.  9.  HavniaE,  1788-1806, 
vol.  III,  p.  Set  fi,  pi.  LXXXV,  fig.  1. 


—  6/i5  — 

Johnslon  et  que  le  nom  ge'nérique  Tethija  n  a  pas  à  paraître  dans  la  nomen- 
clature des  SIgmatnphora. 

L'histoire  de  cette  autre  Éponge  serait  également  à  reprendre.  Si, 
comme  il  est  vraisemblable,  l'espèce  des  Shetland  décrite  par  Bowerbank  ''> 
est  bien  la  même  que  celle  dont  Johnston  '')  n'observa  ni  les  anatriœnes , 
ni  les  sigmaspires,  c'est  celle-ci  que  les  auteurs  ont  par  la  suite  désignée 
sous  le  nom  de  Cmnlella  craiitum.  Mais  ce  qui  peut  en  avoir  été  dit  avant 
Johnston  est  difficile  à  reconnaître.  Autant  il  est  clair  que  Spongia  ver- 
riicosa  Montagu  <''  n'est  qu'un  synonyme  de  Tcthijn  numnthim  (Pallas), 
autant  il  est  incertain  que  la  description  de  Spongia  pilosn  Montagu  '')  se 
rapporté  à  la  Tethea  cranium  de  Johnston  et  de  Bowerbonk.  Les  dessins, 
cependant,  semblent  bien  représenter  une  Éponge  tout  au  moins  voisine 
d'elle,  surtout  si  le  côté  dit  dénudé  du  spécimen  de  la  figure  i  n'est  autre 
que  sa  base  sectionnée,  car  dénuder  sur  une  certaine  étendue  l'écorce 
d'une  Sigmatophore  me  paraît  bien  diflicile.  Montagu  a  créé  l'espèce 
Spongia  pilosa  dans  l'embarras  d'appliquer  un  nom  déjà  connu.  Fleming  a 
supposé  reconnaître  en  elle  Alcijonium  cranium  Millier  (Zool.  Dan.,  pi.  85, 
lig.  1  )  et  l'a ,  d'après  Lamarck ,  appelée  Tethya  cranium  '^'.  D'après  cela , 
ce  serait  une  Geodia  encore.  Mais  le  doute  qu'inspire  l'identification  ima- 
ginée par  Fleming  se  renforce  considérablement  du  témoignage  de  Grant 
qui,  n'ayant  vu  dans  une  Spongia  pilosa  que  des  spicules  fusiformes,  lui  a 
nettement  opposé  une  Geodia  avec  ses  triâmes  "'.  Johnston  aussi  a  inscrit 
Spongia  pilosa  Montagu  parmi  les  synonymes  de  Tethea  cranium,  et 
comme  c'est  une  Sigmatophore  qu'il  a  décrite  sous  ce  nom ,  il  y  a  lieu  de 
se  demander  si  Grant  n'a  pas  eu  en  main  une  Sigmataphore  dont  les  cla- 
domes  de  Iriœnes,  superficiels  et  fragiles,  lui  auraient  échappé.  Il  se  pour- 
rait ainsi  que  le  nom  le  plus  ancien  de  la  Sigmotophore  de  Johnston  fut 
Spongia  pilosa;  mais  comment  l'aflirmer  puisque  les  espèces  de  ce  grou[>e 
ne  se  distinguent  qu"à  des  détails  microscopiques? 

La  réserve  s'impose  donc,  quelque  regret  qu'on  puisse  avoir  de  ce  que 
la  Sigmatophore  la  plus  commune  porte  un  nom  donné  pai-  erreur.  Il  est 
m£-nifesle  que,  égaré  par  une  note  d'éditeur,  Johnston  a  confondu  en  une 

"'  BowERBAXfc  (.f.  S.),  ^  monograph  of  (lie  British  Spongiadœ,  vol.  Il,  p.  83; 
vol.  III,  pi.  XIV,  etc.,  Ray  Society.  Londou,  186/1-187/1. 

'^^  JoHSTON  (G.),  A  history  oj  British  Spong es  and  Lilhophytes,  Edinburgii, 
18/12,  p.  83,  pi.  I,  fig.  1-8. 

(')  MoNTAGc  (G.),  Aa  Essay  on  Sponges,  with  Descriptions  of  ail  thc  Spccies 
that  bave  been  discovered  on  the  Coast  of  Great  Britaiu  {Mem.  qf  the  Wernerian 
Ar<.  Hist.  Society,  vol.  II,  parti,  Edinburgli ,  i8ii,  p.  117,  pi.  XIII,  fîg.  /i-6). 

^"^  Loc.  cit.,  p.  119,  pi.  XIII,  fig.  1-3. 

(°'   Fleming  (J.),  A  history  of  British  animais.  Edinburgh,  1828,  p.  5  19. 

(•*)  Grant  (D"'),  On  the  Siliceous  Spicules  of  two  Zoophytes  from  Sliellaud 
[Edinburgh  iSew  Philosophical  Journal,  vol.  1 ,  1826,  p.  196). 

Muséum.  —  xwi.  'i3 


—  (m  — 

seule  espèce  ce  que  iMiiller  avait  spécialement  iiomoié  Alcyoninin  cmniuin 
dans  rintonlion  de  rappeler  sa  ressemblance  avec  un  crAne  humain  et  que 
nous  savons  être  une  Geodia,  et  VAlcyonium  glohosuin  Jlbrosiim  Jlavuin 
setoHum  du  même  auteur  (p.  ûa,  pi.  167,  fig.  x  et  2),  auquel  il  n'avait 
pas  6ié  donné  do  nom.  Or  c'est  exclusivement  à  ce  dernier  que  ressemble 
ce  que  Jolmston  a  décrit  comme  Tcthea  craniuin.  C'est  ainsi  qu'il  existe  uqe 
Geodia  cmnitim  (Miiller)  et  une  Teihya  craniinii  Johnston. 

Cette  dernière  ne  pouvant  être  maintenue  dans  le  genre  Tetln/a,  son 
nom  génori(jue  est  facile  à  fixer.  0.  Sriiraidt,  en  1870  ''',  Ta  rangée  dans 
le  gcrn-e  Tcllllu,  créé  par  lui  pour  T.  euplocainos  deux  ans  aupaiavant. 
Mais,  ajuste  raison,  Sollas  a  fait  remarquer '"'  que,  pourvue  d'une  écorce 
souleiiue  par  des  q^cs  propres,  la  Sigmatopliore  T.  craiùum  l'épond  à  la 
diagnose  du  genre  Crante  lia  établi  par  Schmidt  Iui-m<5me  en  i87o<^\et 
depuis,  le  nom  Graniclla  cranium  a  été  généralement  eniploy(!  jusqu'au 
jour  oîi  Londi'nleld  vint  redonner  à  l'Eponge  en  question  le  nom  i\o,  Teihya 
quelle  avait  daboj'd  porté  par  erreur.  En  définitive,  il  faut  écrire:  Cra- 
nlclla  cranium  (Johnston,  non  Millier). 

\osmaer  a  émis  Tidée '"  d'appeler  CraHiellaMHUeriï\\\\o\\ge  sans  nom 
de  l'ouvrage  de  0.  F.  Millier*''  et  de  faire  passer  T.  cranium  Johnston  en 
synonymie.  11  semble  bien,  en  eflet ,  s'agir  d'une  Tétillide,  et,  le  grossis- 
sement des  (iguros  n'étant  pas  indiqué,  il  se  peut  que  les  globules  des- 
sinés (lig.  0  a  et  -i  ù)  en  représentent  une  gemmule  inernie  et  une 
gemmule  armée;  mais  l'identité  de  cette  Eponge  avec  Craniella  cranium 
n'est  pasd('raontrée;  sa  ressemblance  serait  même  plutôt  avec  Cranielhpsis 
icllandica  (Carter),  de  sorte  que  le  nom  spécifique  proposé  par  Vosmaer 
ne  peut  être  adopté.  La  nomenclalure  peut  d'ailleurs  admettre  à  la  fois, 
sans  autre  inconvénient  qu'une  impropriété  (\o  qualificatif  pour  l'une 
délies,  une  Craniella  craniuiit  (Johnston),  bien  étudiée,  et  une  Geodia 
cranium  (Millier),  cette  deinière  si  mal  connue  qu'elle  serait  à  laisser  de 
côté  tant  qu'on  n'aura  pu  la  comparei'  à  Geodia  Miilleri  (Fleming),  la  plus 
commune  des  Geodia  de  nos  eaux. 

'•'  ScHMiDT  (0.).  Grundiiige  eincr  Sponfrlen-Fanna  des  atlanlischen  Gcbieles, 
Leipzig,  1870,  \\,  63. 

(^)  Sollas  (W.  .1.).  Hcport  ou  ihe  Telractitipllidœ  {Report  on  ihe icicnùfic  resulls 
of  ihr  rnyagt'  0/  //.  M.  S.  rfChallenger-n ,  Zoology.  vol.  X\V.  lîdinburgh,  1888, 
p.  53). 

'■'*'  Loc.  cit.,  j).  (j(). 

(*)  VosMAEU  (G.  (j.  .1.),  The  Sponges  of  thc  tr  Willem  Barenlsv  Expcditiou 
1880  aud  1881  {llijdrajren  lot  de  Dieri;.  Nal.  Art.  Mag.,  vol.  la.  Amsterdaiï). 
188.5,  p.  (■)). 

('■'  Loc.  cit.,  vdl.  Il,  j).  /ia.  pi.  (XVli,  lig.  1  et  2. 


G/1 7  — 


Quelques  SapotacÉes  nouvelles  D'Ai-niouE  et  de  Madagascab, 

PAR  M.   H.   Lecomte. 

Sous  Je  nom  de  Manilham  Maclmdii,  le  botanisle  Pierre  avait  livs  jus- 
tement distingué  une  espèce  récoltée  en  Guinée  par  le  D"  Maclaud. 

Dans  les  r^Sapotacées  du  groupe  des  Sidéroxylinées-Mimusopées^i,  Du- 
hard'''  rattache  celle  espèce  de  Pierre  à  Mimusops  Schiveinfurthii  Engl.,  au 
lilre  de  simple  variété  (var.  C lie caU m -^ Mimusops  ChecaUcri  Pierre).  Enlie 
les  plantes  de  Chevalieret  de  Maclaud ,  d'une  part,  et  M.  Schwe'mfûihu,  à' awU-a 
part,  M.  Dubard  ne  signale  que  des  différences  dans  la  largeur  et  la  pilo- 
sité de  la  feuille ,  la  taille  des  fleurs  et  la  forme  plus  ou  moins  lobée  des 
staminodes.  Mais,  en  réalité,  les  feuilles  de  la  plante  de  Maclaud  sont  beau- 
coup plus  oblongues,  à  peine  atténuées  à  la  base;  enfin  les  stipules,  au 
lieu  d'être  plus  longues  que  les  pétioles ,  sont  notablement  plus  courtes. 
Nous  conserverons  donc  l'espèce  de  Pierre,  qui  ne  fut  d'ailleurs  jamais 
publiée. 

Manilkara  Maclaudii  Pierre  m.  ss.  11.  Lee.  emend. 

namiili  (lense Joliati ,  Joliis  longe  petiolatis  (i.ô-fi.5  cm.),  obloiigis,  utrln- 
que  roiundatis,  rel  apice  sœpe  emarginatis,  hasi  siibacutis,  in  primo  jiwenlute 
cinercO'Sericets,  dcmitm  glahris  vpI  fere  glabris ,  papijraccis;  neiri  lalcrales 
V trinque  aâ-28,  graciles  ;  stipulée  lineiires,  tnox  caducœ.  Flores  ad  axillam 
joliorum  Jasciculati;  pedicellus  pilosus ,  gracilis ,  petiolo  brevior;  sepalaellip- 
tica  6,  exteriora  3 ,  usque  a, 5-3  mm.  longa  extus  pilosa,  inlus  sparse  pilosa, 
apice  ciner'ea;  corolla  glabra;  tubus  1  mm.  altus;  lobi  6,  lanceolato-spatulati , 
'2,5-3mm.  lati,  margine  involuti,  appendicibus  2  ,  -2 ,  5-5  mm.  longis,  oblongis, 
apice  acutis  instructi;  siaminodia  0,  alterna,  plus  minus  triangularia  ,  apice 
bilobata,  vel  bidentata,  1-1, ù  mm.  alla;  stamina  6,  opposita  Jilamentis 
1,5  mm.  longis  faucc  insertis,  antheris  ocatis,  basi  subcordatis ,  i,5  mm.  lon- 
g/s, inlus  dorsaliter  ajixis,  extus  dehiscentibus ;  ovarium  puberulenlum  i:\-lo- 
culare  ;  stijlus  glabcr,  breriler  exsertus.  Bacca  sphœricn  vol  subovotdea,  mono- 
spermaveldemum  disperma  ;  calijx  pcrsistens ;  pedicellus  fructiferus  usque  r?  cm. 
longus.  Semina  2  mm.  longa,  cicatrice  lineari ,  ventrali ,  ultra  médium  sil 
instructa. 

'')  Ann.  Mus.  Col.  Maneille,  iyi5,  p.  20. 

/i3. 


—  6/i8  — 

Guinée,  D'  Macaud  (sans  numéro). 

Soudan,  Sangorola,  Chevalier  n°  3/i/i  iMimusops  Chrmlieri  Pierre); 
id.,  J.  Vuillet  n"  i. 

A  celle  espèce  nous  rapporlerons  le  n"  198  de  Pobéguin,  dont  les  fleurs 
sont  h  sépales  plus  membraneux  et  qui  constituera  une  variété  spéciale  : 

Var.  meinhntnacea  Pierre,  stipiilis  angusle  linenribiis,  sepnlis  meinbra- 
naceis,  baccis  oblongls,  monospermis ,  pedunculo  subœqmlongis. 

Guinée,  région  de  Kouroussa,  Siueia,  Pobéguin  n°  198. 

«Arbre  commun  ,  de  10-1 5  mètres,  à  fleurs  de  couleur  jaune  ou  marron; 
feuillage  vert  brillant;  fruit  jaune,  non  comestible. n 

Donella  parvifolia  nov.  sp. 

Fvnte.v  S-hm.  allas.  RamiiU  débiles.  Folia  alterna  submembranacea  ;  pelio- 
lasbrevis,  1,3-3  iinn.  longits,  pilis  raris  inslrucUis ;  Imbus  glabei;  ovalis, 
^1-5  cm.  lo)ii>iis,  1 ,0-9, au  cm.  laliis ,  bnsi  iuœqualUer  wliiiidaliis,  apice 
(ihnij)lp  iicuiiiiiiidus,  aciiinino  oblougo,  1  cm.  longo,  i,.)-->  cm.  lulo,  apkv  paul- 
lum  dilatalo  cl  seepe  cmarginalo ;  tierci  niimeivsissimi ,  paralleli ,  uuiigine  ar- 
cuntiin  coujnncli,  supra  rix  conspicui ,  subuis  prom'meutcs ;  uervuli cum  nercis 
parall'ili.  Flores  fasciculati ,  (hcillares,  fasciculis  iiumerosis  [usque  io-i->  JI.). 
Pcdicellus glaber,  fi,ô  mm.  allus.  Scpala  J  imbricala,  (juiiicoiicialia,  rohni- 
diiht  vcl  oblougn,  ] ,.')  mm.  alla,  glabra,  sed  margiue  ciliala.  Corolla  gamo- 
pelala ,  alba ,  inlus  glabra,  e.rtus  parce  pilosi  ;  iubus  i-5  mm.  alfas;  loin 
o  rolundati ,  o,']5  mm.  allt ,  margiue  ciliali.  Stamina  5  opposila ;  Jtlameulis 
medio  tubi  Insertis,  vl.r  1  mm.  longis;  antlieris  ocatls,  extrorsis,  bas!  Inserlis, 
apice  apiculatis.  Ovarluni  glabrum  ô-loculare;  stijlusconoideus,  glaber;  stigma 
uon  erolulum.  Fructus  unu  vldl. 

Coiig,».  région  de  la  Ngounyé.  ff Arbrisseau  do  3-i  mètres;  fleurs  blan- 
ches, à  très  forte  odeur  de  fleur  d'orangeri.  Sindara,  Le  Teslu  n"  2299 
(en  fleurs  le  1 1  dccembic  1918). 

Celle  espèce  vient  évidemment  se  |)lace  au  voisinage  de  JK  klaiuei 
Pierre,  dont  elle  diffère  par  des  feuilles  beaucoup  plus  petites,  ovales  et 
non  oblongups.  loiijouis  airondies  asymélriquement  à  la  base,  et  par  les 
fascicules  de  Ihuu's  habiluellement  beaucoup  plus  fournis. 

Sideroxylon  betsimisarakum  nov.  sj). 

Arbuscula?  Rainuli  grisei.  Folia  alterna,  corlacea,  exstipulata;  petiolus 
leres  5  cm.  Inugus,  supra  sulcatus;  llmbus  obovatus,  apIce  rotundalus  paullo 
emarginalus ,  basi  alleuualus,  margiue  subi  us  revolutus,  J-7  cm.  lougus, 
3-3,0  cm.  latus;  costa  subruj'a  sublus  promiuens;  nervi  vtrinque  6-7  subtus 
promiueules,  versus  marginem  couflueufes;  ncrvuli  subtililer  rellculali.  Flores 


—  6A1)  — 

incogniti.  Cnlij.v  pcrsi>ilen.s,  lohis  ô,  OS  mm.  loiiois.  Ilavva  .sKhsjjhœrlca , 
obscure  5-costata,  2,70  cm.  alla,  9,5  cm.  diam.,  monospenna ,  pulpa  crassn, 
scmine  oroideo,  10  mm.  alto,  16  mm.  diam.,  lœvi,  bninneo,  kilo  basilari 
roUimlaio  7  mm.  lato,  albumine  copioso,  cotijledonibus  plauis. 

Madagascar,  Analainazaotra,  Thouvenot,  sans  numéro. 

Nom  indigène  :  JSato  liazolsiatiana. 

Espèce  appartenant,  par  la  forme  de  ses  graines  et  la  disposition  trans- 
versale de  l'embryon,  à  la  section  Calvaria,  mais  à  fruits  beaucoup  plus 
grands  que  ceux  de  S.  incvmc  L. ,  qui  mesurent  seulement  1  centimètre  de 
diamètre. 

Gambeya  madagascariensis  nov.  sp. 

Arbov.  Ramuli  novelli  petiolique  brevissime  fusco-pilosi.  Folia  alterna  r.rsli- 
])ulata;  petiolus  teriiisculis  supra  sulcatus ,  fusco-pilosus ,  i3-i5  mm.  loninis  ; 
liiiibus  lanceolatus  subcoriaceus ,  subtus  dense  ferrugineo-sericeus ,  utrinque  atle- 
niiatus,  apice  acuminatus,  'J-i'i  cm.  longus,  2,5-3,5 cm.  latus;  Costa  subtus 
raldo  prominens;  nervi  utrinque  ià-16,  prope  marginem  evanescentes ;  ner- 
riili  paralleli  inter  nerros  obliqui,  subtus  leviler  prominenlvs.  Flores  ad  ramu- 
lorum  adultorum  nodns  "i-o  fasciculati;  pedicelU  vix  nulli ;  sepala  2,5  mm.  alta, 
r.rlus  ferrugineo  sericea,  intus  sparse  sericea;  corolla  glabra,  tubo  2,5  mm. 
alto,  lobis  5,  ovatis,  1,5  mm.  nltis.  Stamina  5  opposila,  fila  mentis  ad  dimi- 
diuni  inferius  tubi  corolli  adnafis,  2,5-2,'] 5  mm.  altis:  ovarium  5  coslatum, 
Iniigc  pilosum,  iii  stilum  œquilongum ,  glabrum ,  apice  inimité  5  lohatuni .  roii- 
Inirlniu.  Fructus  iucoinutus. 


!>' 


Madagascar,  \namalanilazaolra :  Tliouvenot  n'  (5 1 . 

Fleurit  en  décembre.  Nom  indigène  :  Famelona. 

Celle  espèce,  qui  se  rapproche  de  Gamheija  a/ricana  (A.  DC.)  par  la  pi- 
losité rongeâtre  des  rameaux  jeunes  et  de  la  face  inférieure  des  leuilles,  en 
diffère  par  les  feuilles  beaucoup  plus  petites  et  par  les  pédicelles  presque 
nuls.  Elle  se  distingue  de  G.  Boiciniana  Pierre  par  ses  (leurs  notablement 
j)lus  grandes,  par  les  lobes  de  la  corolle,  ciliés  seulement  à  la  base,  et  par 
les  anthères  plus  petites  (du  moins,  d'après  le  dessin  de  Pierre  pour  celte 
dernière  espèce). 


—  650  — 


lAVMcéES    DE    LA    FOBET    d'AnALAMAZAOTBA    (MaDAGASCAr) 

(Suite), 

PAU     M.     PaIL    DA^GUY. 

9.   Mespilodaphne   Tapak  I*.  Danguy  :  Rnvcnsam  ?  Tnpnk  H.  Bii. 

Celte  espèce,  déciile  par  Bâillon  d'après  des  échantillons  incomplets, 
avait  été  |)Iacée  provisoirenionl  par  lui  dans  le  genre  Uaveitsarn;  les  Ueurs 
récoltées  par  M.  Thouvenot,  à  élamines  ([uadiilocuiaires,  cl  la  nirnie  des 
jeunes  fruits  montrent  bien  qu'elle  doit  lentrer  dans  le  genre  l/c.sj^/Vo- 
(l<i})hnp. 

MM.  Viguier  cl  Humberl  (n"  10/i3)  avaient  déjà  rap|iorlé  d'Anala- 
mazaolra,  en  1912,  un  bel  exemplaire  fruclitié  de  ce  Mcspilodaplnie. 

Le  McspIlodaijliiK'  Tapai, ,  n"  /|9,  porte  le  nom  de  Varonjry  Mainty.  C'est 
un  arbre  de  32  à  qB  métrés  dont  le  fut  atteint  iC  mètres  et  le  diamètre 
0  m.  80,  il  y  a  des  contieforls  qui  s"élèvenl  à  1  m.  5o  du  sol.  Daprès  les 
observations  de  M.  Thouvenot,  son  bois  jaune  grisâtre,  lâcheté  de  nttir,  est 
de  très  bonne  qualité,  il  travaille  très  peu. 

10.   Mespilodaphne  racemosa  P.  I)aiigu\. 

Arbor.  Haiimli  jiuiioirs  iii  .sirco  ni{>rcsc('nl('s  vi.r  pdljcndl ,  rcliisliorcs  {rla- 
hnriiiii.  Fotia  coviacca ,  nlabra ,  supra  litcida ,  in  sicco  livida ,  pcliolala;  liiii- 
hufi  ovalo  lattceolalus,  aciitus  vel  subncuininatus,  O-i-JCiii.  lougiis,  3-'i  tm. 
IdlHs;  nervi  ulrinque  8-10,  patentes  suprù  vix  conspiciti,  siihius  parinii  pro- 
ininrntcs;  petiolus  G- lu  cm.  Bàcemi  terminales,  vel  a.riUares  la.re  patentes 
l>lahn  :  pedunrnlns  comnninis  quadranjfulosus,  sulratns,  S-]  ;?  cm.  hracleis  par- 
vis ninnilis,  cijmœ  nlliniW  divaricatœ  sœpius  trijlorœ,  pcdicelli  ad  hasin  arli- 
cnlali  •:i-3  mm.  breviler  villosi.  Flores  hermaphroditi ;  perianthii  tubas  hemi- 
sphœricus,  segmenta  6,  hiseriata,  breviter  villosa  ovatooblusa  2  mm.;  staminn 
9  porifiiina.  (ilamenln  brevissima,  antherae  quadrilocellatœ  ovatœ,  stamina  in- 
terna 3  bigla ndulnsa,  slaminodia  3  villosa  lanceolata  :  ovarium  arcte  inclnsum, 
ornidrum.  slijlus  brevis,  stijgma  sublriangalam. 

Celle  espèce  rappelle  le  port  de  ïOrotea  llamhlotii  11.  Bu.,  mais  elle  est 
presque  complètement  glabre,  ses  feuilles  sont  moins  allongées,  les  seg- 
ments de  son  périanthe  sont  plus  ovales,  moins  ('p.iis. 


—  651   — 

M.  Thouvenola  ri-eollé  deux  si'iics  d' échantillons  de  ce  Mespilodaplinc: 
les  uns,  n"  140,  poi-lent  le  no:n  de  Varoiiirij-msna ;  les  autres,  n"  MS, 
Varongtj-mavo;  la  première  a  un  bois  blanc  grisâtre,  la  seconde  un  bois 
blanc  jaunâtre,  il  est  impossible  de  les  distinguer  autrement.  Gomme 
l'espèce  précédente,  cet  arbre  qui  peut  atteindre  ao  mètres  donne  un 
excellent  bois. 

1 1 .  Mespilodaphne  Faucherei  P.  Danguy. 

Arbor.  Rainuli  jimiores  glabrescentes.  FoUa  coriacea,  glahva,  supra  lucida, 
subtils  pallida ,  petiolnta  ;  Hmhns  Innceolntus  ncutus,  subacinninnlus ,  bnsin  alte- 
nuatiis,  reùcidatus ,  g^iôcm.  hngus,  25  mm. -5  cm.  lattis;  nom  ritrhiquc 
6-8,  ascendentes,  supra  conspicui,  subtiis  valde  proiniiiciiles;  pcliolus 
12-18  mm.  Racemi  axUlares  vel  terminales ,  glabrescentes ,  bracfeis  parvis  in- 
strucli,  1-8  cm.  longi;  peduncnlus  anguloso-sulcatus  ;  pedicelli  articulati.  Flores 
hermaphroditi ;  perianthii  tiibus  campanulatus ,  segmentaG,  biseriata,  coriacea, 
OVftto-aciita ,  2-3  mm.;  stamina  perigyna  g  ;  antherœ  qnadrilocelatœ  oratœ ; 
stnmina  interna  basin  biglandidosa  :  slaminodinS  broviter  lanceidatu  ;  onnnini 
nirle  inrbisum,  nvoidcuiii ,  sli/lus  brevis,  stigma  subpellitiuin. 

Le  Mespilodaphne  Faucherei  est  un  arbre  de  99.  à  ai  nièlres  de  haut  et 
0  m.  70  de  diamètre;  c'est  un  très  bon  bois.  Il  se  distingue  de  l'espèce 
précédente  principalement  par  ses  feuilles  plus  étroites,  réticulées,  ses 
Heurs  plus  grandes  à  lobes  plus  aigus  ,  son  stigmate  plus  large.  Il  porte  le 
nom  de  Varongi/-Jotsjj,  n"  160. 

1:2.  Mespilodaphne  Thouvenotii  P.  DangUy. 

Arbor.  Ramulijuniores  viliosi  Jlavesceules.  Folia  siibcoriacea,  juiiiora  ril- 
hsn,  vCtustiora  glabresceutia ,  petiolnta;  limbns  ovato-lanceolnlus,  acutus, 
reliculatiis,  12-igcm.  longiis,  â-8cm.  lafus  ;  nervi  utrinque  6-8 ,  supra  con- 
spicui, subtus  validi  prominentes ,  inferiores  ad  a.rillnsfoveati;  petiolus  cnnali- 
culatus,  villosus,  12-1 5  mm.  Racemi  terminales  vel a.rillares  dense  ftavescenle 
viliosi,  8-1Ô  cm.;  pedunculus  angiiloso  sulcatus.  Flores  hermaphroditi  dense 
viliosi  3-â  mm.;  perianthii  lubus  campanulatus,  segmenta  biseriata  6,  e.rterna 
majora,  crassa,  ovata:  stnmina  perigijnag,  parva,  quadrilocellàla .  interna 
basin  biglandidosa;  staminodia  3,  lanceolnta  hirsuta;  orarium  subliirsutiim 
iirrle  incliisum  ovoideum,  stijlMS  subtrigonus,  stigma  triangulosum. 

N"  33.  Varongy  à  glandes  fenilles.  Cette  espèce  se  reconnaît  facilement 
auv  domaties  qnïse  trouvent  à  la  base  des  premières  nervUres  latérales  de 
ses  larges  feuilles  et  à  ses  inllbi-escences  velues.  Elle  atteint  -îB  nièlres 
de  haut  et  0  m.  80  de  diamètre;  sou  bois  jaiuiatre  est  d'excellente  qualité. 


—  652  — 

Parmi  les  arbres  de  la  foret  d'Analamazaotra  se  trouvent  encore  deux 
Lauracées  dont  les  affinités  sont  incertaines.  Elles  portent  les  noms  do 
Voanhoromanga  et  de  Tavolojjiiw. 

Le  ffVoANKOROMA^'GAr-  appartient  certainement  à  un  genre  inédit.  11  rap- 
pelle les  Cruptocari/a ,  mais  ses  organes  floraux  s'insèrent  sur  un  récep- 
tacle à  peu  près  plan,  légèrement  concave  au  centre,  et  son  fruit  est 
supère. 

Thoiivenotia  NOV.  GEN. 

Pprianthlum  'plprumfjiic  (i-viorinn  .  Htnm'ma  g,  nnlherw  bilocellatfe ,  jriiclus 
receplaailo  piano  iusertus. 

\ll.  T.  madagascariensia  P.  Danguy. 

Arbor.  Banuili  jtinioros  villosl ,  pilisflurescrulihiis,  vrtusùorea  glnhrosccntps , 
vifircscentes.  Folia  ror'tncm  polinlaln;  Umbus  omln-lnncpolaliis,  aciitiis,  aeu- 
ininalus,  1 5-25  cm.  lonjrnH,  5-S  cm.  latiis,  supra  irlahrcscom  lucidus,  siibtiis 
palidinr  villosiis  mox  sparac  pilosus;  nervi  virinrjve  g—io  dense  villosi,  subtiis 
valde  prominentes :  petiolus  validas,  villosus  i5-fio  vint.  Bacemi  axillares 
subterminales,  dense  villosi,  bracleali ,  6-in  on.  lonoi,  fructiferi  longiores. 
Flores  hermaphrodili ,  villosi ,  receplaculo  piano  vix  concaviusculo ,  segmenta 
perianihii  (') ,  biseriata,  crassa,  ovata,  arntn ,  i  mm.  longa:  stamina  subses- 
silia  (),  e.rterna  (>  introrsa ,  interna  3  glandiiUs  tiniunila,  subextrorsa,  an- 
therœ  bilorellatœ:  staminndia  S  hirsuta;  pistillnm  liirsutum,  ovarium  vix 
inflatum  uniloculare,  stylus  brevissimus,  stigûia  .subronicum  puncti forme.  Frar- 
lus  immaturus  ovoideus,  acuminatus,  1 5-9.0  mm.,  primo  snb  0-costatus,  vio.r 
hevigatus,  basi  segmentis  perianthii  instructus,  uniloculare,  lonilo  hvvc. 

Les  échantillons  récoltés  par  M.  Tliouvenot,  à  qui  ce  genre  est  dédié, 
portent:  les  uns,  des  inflorescences  encore  peu  développées  en  janvier 
(n°  102);  les  autres,  déjeunes  fruits  uniloculaires,  à  cavité  lisse,  renfer- 
mant une  graine  suspendue  par  un  fimicule  très  court  et  très  gros.  Il  m'a 
été  impossible  d'étudier  la  forme  de  l'embryon. 

Le  T.  madagascariensis  est  un  arbre  commun  de  ao  à  22  mètres,  à 
écorce  grisâtre,  rugueuse,  à  bois  nn  peu  rosé,  se  travaillant  facilement.  On 
l'emploie  pour  la  menuiserie  et  la  charpente  légère. 

Le  rfTAvoLOPiNAi ,  dont  les  fleurs  sont  en  boulons  très  jeunes,  appartient 
probablement  aux  genres  Cri/ptocarija,  Ravensara,  ou  à  un  genre  nouveau. 
A  l'inlérieur  d'un  périanthe  à  G  pièces  on  trouve  9  étamines  qui  semblent 
biloculaires;  les  trois  étamines  internes  sont  accompagnées  cluicunc  de 
2  glandes;  on  observe  également  3  gros  staminodes  velus;  enfin  le  pistil 


—  653  — 

glabre,  uiiiloculaiie,  uuiovulé  est  surraonlé  d'un  sligmale  un  peu  latéral, 
puncliforme  subbilobé.  C'est  un  arbre  aromatique,  à  bois  blanc  de  90 
3  22  mètres  de  haut,  dont  les  feuilles  obovales,  atténuées  à  la  base,  co- 
riaces, ont  3  à  4  centimètres  de  long.  Si  cette  espèce  appartient  au  genre 
Ravensara,  elle  doit  être  voisine  des  R.  Jloribunda  11.  Bn.  et  B.  anisala 
P.  Danguy. 


()5â 


Plantée  Letestuan*  ^o\m  ou  Plantes  nouvelles 

RÉCOLTÉES     PAR     M.    Le     TeSTU     DE     igOJ     À      IQIQ 
DAyS    LE    MaYOMBE   CONGOLAIS, 

PAR  M.  F.  Pellegrin. 


NOTE  PRELIMINAIRE. 

M.  Lo  Testu,  atliiunislraleur  colonial  au  Congo  français,  a  donné  au 
Muséum,  au  Service  de  M.  le  Professeur  Lecomte.  une  colhM-lioa  très  im- 
|)orlanle  comprenant  plus  de  q,/ioo  numéros  d'herbier.  Récoltées  avec  zèle 
et  persj)icacité,  car  M.  Le  Testu  ,  malgré  sa  modestie,  est  bon  botaniste,  au 
cours  d'herborisations  faites  de  1907  à  1919  dans  le  Mayombe  congolais, 
dans  la  région  de  Tcliibaiiga,  ces  piaules  donnent  une  idée  assez  complèlc 
de  la  florule  de  la  vallée  de  la  Nyanga. 

L'inventaire  complet  de  cette  collection ,  qui  comprend  un  grand  nombre 
de  nouveautés,  exige  un  long  temps.  C'est  ponrcpioi  j'ai  pensé  devoir  pu- 
blier ces  notes  préliminaires  pour  faire  connaître  au  fur  et  à  mesure  les 
espèces  ou  genres  nouveaux  de  celte  si  riche  flore. 

I.   ANONACEiE. 

LctoNtiiduxu  NOV.  GE\. 

Flores  licrniaphrodili.  Alabastnt  siihglohosa  apice  via:  contca.  Sepala  in 
cnbjptram  circiimscissain  conferruminata.  Petala  6,  biseriulim  imhricata,  co- 
rincca ,  siibœqualia,  magna,  apice  attemiala,  basi  cordata  breviterqiie  ungui- 
riiluta.  Torus  convenu.  Stamina  numerosa,  prisnialica,  connectivo  ultra 
lociilos  lix  conico-dilalato.  Carpetla  numerosa  primo  geniina ,  an  potius  bilo- 
rnlaria,  deinde  basi  inter  se  colucrenlia.  Sli/li  elnn<nili ,  slignialibus  oblongis, 
cmarginalis ,  villosis,  coronali.  Ovulum  unie  uni,  e  basi  cacitatis  erectum.  — 
Si/ncorpium  [immalurum]  carpellis  ad  infimam  pnrlem  coalihs,  globosnm, 
e.vtus  muricatum,  plciospermum.  Semina  parva,  ovoidea.  —  Frutices  scan- 
dentes,  pilis  simplicibus  vesiili.  Flores  solitarii  subterminales ,  rarius  latérales, 
oppositifolii.  Pedunculi  brèves,  bracteolis  eriguis,  allernis,  alabastrum  non 
includentibus,  instriicli. 


—  055 


Espèces  2  ,  en  Afrique  tropicale. 

Ce  genre  est  voisin  du  Pachypodnntlniim,  mais  s'en  disling'ue  ucUenienl 
par  ies  caractères  suivants  : 


Letestudoxa. 

Lianes. 
Poils  simples. 

Fleurs  solitaires  subtermiuales 
ou  latérales,  opposées  aux  feuilles. 

•2  braclëes  petites  alternes,  n'en- 
fermant pas  le  bouton  floral. 

Calice  enveloppant  le  boulon 
d'abord,  puis  se  rompant  par  une 
fente  transversale,  pas  de  sépales 
distincts. 

Pétales  larges  à  poils  simples. 

Portion  annulaire  du  calice  long- 
temps persistante  à  la  base  du 
fruit. 


Pachypodanthium 

Arbres. 
Poils  étoiles. 

Fleurs  en  maigres  fascicules  sur 
de  courts  rameaux  épaissis,  sur  le 
bois  âgé. 

9  bractées  gi'andes  opposées  en- 
fermant le  boulon  floral  avant 
l'anthèse. 

3  sépales  valvaires. 


Pétales  étroits  à  poils  étoiles. 
Restes  du  calice  non  persistants. 


Letestudoxa  bella  Pellegrin  nov.  sp. 

Fruiex  scandens.  Ramidi  elongati,  primo  lamti,  deinde  glahri,  fusci  lon{>t- 
(udtnaliter  et  tenuiler  cnrrugaù.  Folia  brevker  petiolata,  ppliolis  toreldnis 
lannlis,  3-5  mm.  longis,  ohlonga  basi  obtusa  vel  subcordala,  apice  rolini- 
data  vel  abrupte  breviter  ncute  acuminala,  supra  glabrn,  subtm  feirugiiwa, 
lanata,  'j-i8cm.  longa ,  3,5- 5,ô  cm.  lula,  nervis  lateralibus  l.cir.  lo  utnn- 
qiie,  supra  imprimis,  subtus  prominentibiis ,  pauUum  adscendentibus .  subrectis, 
haud  procul  a  margine  conjunctis,  venis  inconspicuis  ornata.  Flores  sohtarn 
suhterminaks ,  rarius  opposilifolii  latérales.  Pedimrulus  8-1-2  mm.  longus, 
lanatus,  ferrugineus.  Bracleœ  9,  alternes,  lanceolatœ,  anguslOi,  aculœ, 
3-5  mm.  longœ.  Sepala  extus  ferrup/inéo-lanata ,  in  calyplram  circamscissam 
conferruminata.  Petala  (j ,  ovata,  apice  ±  cuneata,  basi  cordnla  breviter  iingui- 
culala ,  ca-tus  sericea ,  hirsuta ,  intus  breviter  villosa ,  â,5  cm.  longa ,  3,b  cm.  Inla , 
subœqualia.  Torus  villosus.  Stamina  numerosa,  prismatica,  3  mm.  alla,  con- 
neclivo  breviter  papilloso ,  ultra  déhiscentes  longitudinaliler  loculos  vix  conico- 
dilalato.  Cdrpellu  breviter  villosa,  a  mm.  alla;  styli  5  mm.  longi :  stigmata 
obcordala,  longe  villosa.  —  Syncarpium  immaturum  acute  mnricatiim,  car- 
pellis  ad  rptarlam  injimam  partent  connutis,  gerens.  Semiiia  oroiden. 


__   656  — 

f'Anonacée  à  Heurs  jaune  soufre.  Liane  de  grands  arbres,  n  —  Midounga , 
dans  ie  Mayombe  bayaka ,  aA  octobre  i<)io.  (Le  Testu  iGBy.) 

Letestudoxa  grandifolia  Pellegrin. 

Scandons,  namiill  clonp;ati,  primo  hrevhcr  fcrrujjinen-vUlosi ,  doindc  glnbri 
jnivce  lenticellati.  Folia  brciiter  prtiolata,  petiolis  8-louini.  longis,  oblonga , 
elonfifita,  basi  cordai  a ,  apirc  attcnunla  brointcr  acute  acuminata,  supra  gla- 
brn,  subtus  parce  pilosa ,  18  cm.  (onga,  'iji  cm.  lala,  nervis  Interalibus  l. 
cir.  lô  utrinquo,  supra  imprimis,  subtus  prominentibus  '  paullum  ndscenden- 
tibus,  subrectis  liand  procul  a  margine  conjunciis,  venisque  leriter  relicufalis. 
Flores  (l).Si/ncarpiin)i  ut  L.  bollœ  rnnslmile. 

«Liane  de  faible  dianièire.  Fleurs  grandes,  jauno.s,  les  pélales  internes 
à  bords  roses,  litamines  mures  roses.  Calice  d'une  seule  pièce  se  détachant 
ol  base  persislanlo.i  —  Ilou-Micongo,  A  novembre  1908.  (Le  Teslu  1  Mia.) 

Celte  espèce  est  mallieui-eusement  représentée  par  des  échantillons  insuf- 
fisants poui-  permollre  une  description  com|dète,  mais  les  fouilles,  parla 
forme,  la  grandciu-  et  Findumenl,  sont  nelteinent  distinctes  de  celles  de 
l'espèce  précédente. 

Fseiidartnltolr^s  nOV.  GEN. 

Flores  hermaphrodili.  Srpala  3 ,  ralvnta.  Petala  6  biserialim  valvala,  sub- 
œqualia,  non  connnln ,  basi  btr/>r  delloidra  ,'concara .  circa  genilalia  connivcutia , 
supcrne  pbiua ,  longe  et  angusio  linearia,  aporla.  Torus  crassissimus,  prœtrr 
rnrpclla  immersa,  conrr.rus.  Slaniinn  numcrosa,  prisnialica,  connecliro  ultra 
loculos  tnmcato-dilalato.  Slaminodia  nulla.  (larpelln  numerosa,  orulis  soli- 
tarlis  (•  basi  erectis,  immersa,  connata;  stijH ,fu.siJornirs.  caduci.  Fructus .  .  . 

Frulices  sarmenlosi  vel  scandentes.  Flores  solitarii,  pedunculis  non  induralis, 
oppositifoliis ,  uncinntim  retrofraclis. 

Une  espèce  en  Afrique  écpiatoriale. 

Ce  genre  est  voisin  du  ^cme  Arlabotnjs ;  par  ses  pétales,  il  est  encore 
plus  voisin  du  genre  (]ijathocalij.v ,  mais  il  en  dilfère  nettement  par  l'orga- 
nisation du  gynécée,  dont  les  carpelles  sont  immergés  dans  le  réceptacle 
et  connës  comme  cela  se  rencontie  chez  certains  Anona. 

Pseudartabotrys  Le  Testui  Pellegrin. 

Frulex  scandons.  Ramuli  elongati  primo  pilis  ferrugineis  dimricatis  ves- 
titi,  deinde  glabrescentes,  corrugnti,  nigrescentes.  Folia  subsessilia ,  petiolis 
villosis  s-3  mm.  longis,  membranacea,  ovalo-oblonga,  basi  rotundatn  vel  sub- 
cordafa,  apice  allenuala  acute  acuminata.  lo-i')  cm.  longa ,  :')   6/)  cm,  kla i 


s 


—  657  — 

supra  glahra,  luckla  prœler  nerms  sparse  pilosos,  subtus  sparse  pilosa,  nervis 
lateralibiis  I.  utvinque  g-io,  arcuntim  adsceudentibus  ad  marginem  conjunctis 
cuin  Irab'icuUs  subtus  prominentibus.  Flores  vulgo  solilarii,  pcdunculo  oppositi- 
folio  Icviler  recun-ato,  villoso ,  io-i5  mm.  hngo.  Bracleœ  unicœ,  foUaceœ, 
suhorbiculares ,  basi  cordalœ,  apice  apiculaUe ,  ulrinque  villosœ,  8-10  mm. 
longœ,  6-12  mm.  latœ.  Sepala  3,  valvata,  deltoidea,  acula,  extus  Jerruginco- 
villosa,  intiis  subglabra,  i5  mm.  longa,  11  mm.  lata.  Petala  6,  biseriatim 
subœqualia,  basi  deltoidea ,  concava,  1  cm.  lata,  1  cm.  alta,  apice  longe Jla- 
gellata,Jlagello  complanato,  lineari,  acuto,  à-S  cm,  longo,  3  mm.  lato,  extus 
et  intus  prœtcr  basin  villom.  Stamina  numerosa ,  prismalica,  conncctivo  ultra 
loculos  dilatato,  subgloboso ,  oblique  mucro)iulato ,  papilloso.  Cappella  mimerosa, 
in  receptaculum  conicum  immersa,  connata,  miiovulata,  ovulo  e  basi  erecto, 
villosa;  styli  articulât i,  mox  caduci,  filijormes,  3-à  mm.  longi;  stigmata 
villosa. 

ff Liane  sur  arbre  de  20  mèlres;  jeunes  rameaux  velus;  feuilles  h  face 
inférieure  velue,  supérieure  à  poils  sur  les  nervures.  Heurs  à  pétales  jau- 
nâtres (piand  ils  tombent,  n  —  Forêt  du  Mayombe  bayaka.  Gorge  humide 
et  resserrée  sur  la  route  de  Massanga  à  Moabissako,  22  octobre  1908. 
(LeTestu  ilioa.) 

Isolona  Le  Testui  Pellegiin. 

Arbor.RamuliglabriJl(\iuosuli,subtcretes,  circiter  3  mm.  crassi,  in  loii- 
gitudinem  ±  vcrruculosi,  cinereo-fusci  vel  nigrescentes.  Folia  petiolata,  petiolo 
a-3  mm.  longo,  leviter  incrassato,  supra  sulcato,  papilloso,  nigro,  oblonga 
vel  oblongo-oblanceolata ,  apice  obtusa  et  longe  acuminala ,  basi  obtuse  cuneata 
velrotunda,  utrinque glabra  nitidulaque,  la-iâcm.  longa,  â, 5-5,5  cm.  lata; 
Costa  ±  papillosa ;  nervi  latérales  1 0-1 2  jugati,  arcuatim  adscendentes ,  circiter 
ù—3  mm.  procul  a  margine  conjuncti;  veinula  laxe  et  conspicue  rcticulata. 
Flores  pauci,  solitarii,  axillares.  Pedicelli  i-i,5 cm.  longi,  graciles,  papitlosi, 
basi  bracteati.  Bracteœ  minutœ ,  1  mm.  longœ,  obtusœ,  glabrœ,  deciduœ. 
Sepala  3 ,  parva,  basi  conneta,  obtusa  vel  rotundata,  brcviter  apiculata,  pa- 
pillosa, margine  ciliatula,  2  mm.  longa.  Petala  6,  subœqualia,  basi  connata, 
glabra;  tuhus  inferue  depresso-globostis ,  8-10  mm.  altus ,  intus  verticaliter 
striatus;  segmenta  linearia,  acuta,  rj-io  cm.  longa,  ad  basin  3  mm.  lata, 
demissa.  Stamina  numerosa  1, -3- 1,5  mm.  longa,  conncctivo  apice  clavato  vix 
ultra  thecas  lineares  sed  in  staminibus  superioribus  longi  us  et  acute  producto. 
Ovarium  uniloculare,  ovoideum,  lobulatum,  multiovulatum  villosulo  papillosum  ; 
stigma  capitatum,  subsessile ;  placentœ  pariétales.  Fructus .  .  . 

ffAi'bre  de  34  mètres  de  tronc,  cannelé;  nombreuses  basses  branches. 
Fleurs  vertes  à  base  des  pétales  rouge  i^.  —  Tchibanga,  29  novembre  1907. 
(Le  Tcstu  1262.) 


—  ()58  — 

R.  Celle  espèce  esl  reniai  quable  par  ses  Heurs  dont  la  corolle  a  des  lobes 
beaucoup  plus  développés  que  dans  les  autres  espèces  du  même  genre. 

Xylopia  Le  Testui  Pellegiin. 

Arbor  elata.  Ramuîi  elongati,  novellis  breviter  villosis  Jerrugineis ,  glabri, 
fusci,  in  longkudincvi  comtgati.  Alabastra  lanceolala,  acula,  i-fi  cm.  longa, 
in  cofiaceas  calijptratiin  squamas  inooluta.  Folia  subsessilia,  petiolo  â  mm. 
longo,  siqrra  sulcato,  villoso,  subdisllcha,  obloiiga  lanceolatn,  bnsi  sitbcor- 
data,  apico  jxiulfilim  oUcntiuta,  acula,  supra  nilidula  praHer  coslam  gtabra, 
sublus aperse adpnssc  pilosa,  S-y  cm.  longa,  •>-■>, J  cm.  lola;  ncrvl  hilcralr.s  7, 
ulrinquc  8-1  ri,  adsccndenles ,  venaeque  reliculalœ  subtus  prominciilcs.  Florcii 
1-^,  axillarcs.  Pcduncnll  pibsi,  5 mm.  longi ;  pedicelli  m  mm.  longi ;  braclcœ 
ampkxicnules ,  oiatœ,  obtuses,  5  mm.  longœ ,  6  mm.  latœ,  cxius  dense  pi- 
losœ,  iiiUis  gltibrœ.  Srpala  3,  ima  bnsi  connaln,  delloidea ,  acula,  concava, 
coriacva,  intus  glabra ,  cvtus  dense  pilosa,  J  mm.  longa,  h  mm.  lala.  Pclala 
biserialim  valmla;  -i  r.rterna  tlclloidn  elongata,  basi  abrupte  atlrnunta,  bre- 
viter unguiciitata,  apice  coriacva,  angulata ,  exiiis  fusco-villosa ,  inlus  glabra, 
iJ  mm.  longa,  h  mm.  lala;  3  interna  cunsimilia,  breviora,  subcarenala, 
inlus  hirsula.  Stamina  numerosa,  a  jnm.  alla,  interna paullo  longiora,  linearia, 
connectivo  ultra  loculos  lateraliter  dilalalo;  staminodia  .•)  mm.  alta ,  e.rierna 
lala,  interna  angusta.Carpella  lo-i-?. ,  breviter  villosa ,  stijUs  ^/-5  mm.  longis, 
Jlexuosis ,  longe  sparse  pilosis  coronata.  Fruclus .  .  . 

rfNom  vernaculaire  bayaka  :  Canzi.  Arbre  de  îîS  mèlres  environ;  Ano- 
nacée  à  (leurs  jaunâtres  ;  pétales  couverts  d'un  duvet  brun  à  l'extérieur, 
base  élargie  du  pétale  rouge.  Kxtrémité  des  jeunes  rameaux  couverte  de  la 
même  pulvérulence.i  —  Tono-Sangama,  ç)  août  iQi/i.  (Le  Testu  1760.) 

W.  Celle  espèce,  voisine  du  .\t/lopia  Ellintii  K.  et  D. ,  s'en  distinj,''ue  par 
la  forme  des  feuilles  cordées  à  la  base  et  plus  brièvement  pétiolées,  par  le* 
fleurs  plus  courtes  à  sépales  moins  aigus  et  pétales  plus  larges  et  plus 
coriaces,  à  styles  plus  barbus. 

Uvaria  Le  Testui  Pellegrin. 

Frulcd' C^).  Ramuli  grisei,  glabri,  corrugali.  Alabastra  lanceolata,  fusco- 
sericea.  Petioli  crassi,  8  mm.  longi,  supra  ienuiter  suleati,  glabri.  Folia 
oblanceolata ,  oblonga,  basi  rotiindata,  apice  abrupte  acute  acuminala,  i>.o  cm. 
longa,  5,5  cm.  lala,  ulrinquc  glabra ,  nervis  laleralibus  i5  ulrinque  arcuatim 
adscendenlibus ,  a  marginibus  ^i-5  mm.  remolis,  conjunctis,  vcnulisque  relicu- 
lalim  subtus  prominentibus.  Flores  solitarii ,  subscssiles,  ex  anniculis  ramis 
nali.  PeduHCuli  3-â  mm.  longi  sericei.  Bracleœ  3-^  orbiculalœ,  e.ilus  soriccœ , 
inlus  glabrœ,  3  mm.  longie ,  6  mm.  latœ.  Sepala  3  imbricala,  ovula,  acula, 


—  G59  — 

exliis  fiisco-sericca,  J  mm.  longa,  5  mm.  lata.  PetaJa  6,  biscriaùm  imbricala, 
ovata,  acut'mscula,  concava,  subcoriacea ,  e.xtus  sericea,  intus  irlabra, 
1"]  mm.  longa,  lo  mm.  lata,  interna  angiisliora .  y  mm.  lata.  Stamina  numr- 
rosa,  .-2  mm.  alta ,  connectivo  ultra  loculos  truncato-dilatato ,  papilloso.  (j/rpella 
numerosa,  subcijlindrica,  8-io  ovulata,  ovulis  superpositis ,  villosa;  stijU 
crassi,  glabri;  stigmata  iruncaln.  Fimclus.  .  . 

f' Fleurs  jaunes  à  onglet  pourpre. ^  —  Tchibanga,  i5  novembre  1907; 
source  de  savane  flans  les  rochers.  (Le  Teslu  1  soi.  ) 

R.  De  la  section  Uvarmlcndron  E.  et  D. ,  W.  Le  Tcstui  Pellegr.  dillere  de 
VU.  connivens  Benlli.  par  la  forme  des  feuilles,  les  (leurs  plus  pcliles,  Je 
calice  plus  coui-t,  les  carpelles  velus.  Il  est  différent  aussi  des  U.  angusti- 
folia  E.  et  D.  et  molundensis  Diels  par  les  feuilles  non  velues,  les  sépales, 
la  grandeur  et  la  forme  des  pétales. 


—  6G0  — 


Note  sur  u^e  graine  appartenant  au  genre  Milletia, 
par  m.  l.  conrard. 

Celle  graine,  reçue  le  lo  juillet  1906  par  le  Muséum  el  paraissant 
appartenir  au  genre  Milletia,  avait  été  envoyée  de  Kouy-Tchéou  par 
M.  Cavalerie,  Missionnaire. 

Elle  dépasse  en  dimensions  non  seulement  les  autres  graines  de  Mil- 
letia, mais  toutes  celles  des  Lép;umineuses  que  nous  avons  pu  rencontrer 
jusqu'à  présent;  sa  longueur  est  de  9  centim.  5,  sa  hauteur  de  5  ccntim  5, 
et  son  épaisseur,  suivant  un  pian  perpendiculaire  à  l'apposition  des  cotylé- 
dons et  passant  par  la  fosselle  micropylaire,  est  de  5  centim.  3. 

Graine  suhelliplique;  poids  égal  à  110  grammes. 

Le  tégument  externe  est  noir,  brillant;  soumis  à  une  macération  pro- 
longée, puis  à  la  dessiccation,  il  se  fragmente  en  petites  lanières  extrêmement 
minces  et  cassantes  qui  laissent  voir  par  leur  chute  le  tégument  interne, 
papyracé,  de  couleur  brun-roux.  La  tache  hilaire,  de  couleur  jaunâtre,  est 
très  élroilc  et  très  allongée;  elle  mesure  près  de  7  centim.  5,  ])our  une 
longueur  de  graine  de  20  cenlimèlres  environ  :  une  saillie  en  forme  de 
massue  occupe  une  grande  partie  du  hile  et  représente  la  région  raphéale 
à  l'extrémité  de  laquelle  se  trouve  la  chalaze;  micropyle  invisible. 

Le  tégument  interne  adhère  aux  cotylédons  par  une  gomme  dont  l'ori- 
gine peut  trouver  son  explication  dans  la  digestion  de  l'albumen  par  l'em- 
bryon; pendant  le  df-veloppement  de  l'embryon,  certaines  cellules  épi- 
dermiques  du  cotylédon  en  formation  perforent  ralbiimen  qui ,  tout  en 
disparaissant,  répare  momentanément  ses  brèches  par  des  sécrétions  de 
gomme.  Ces  sécrétions  par-aissent  avoir  une  composition  assez  complexe; 
tant  qu'elles  ne  sont  pas  complètement  dissoutes,  elles  communiquent  à  la 
graine  une  odeur  désagréable. 

Pas  d'albumen.  —  L'amande  ne  consiste  que  dans  l'embryon,  qui  com- 
prend :  deux  cotylédons  volumineux,  blancs;  épiderme  cannelé,  paren- 
chyme à  parois  ondulées  et  à  méats:  les  cellules  couliennent  de  gros 
grains  d'amidon  à  hile  linéaire  et  à  faciès  analogue  à  ceux  du  Phaseoliis 
luiialiis;  d'auties  cellules  contiennent  des  gommes. 

Dans  la  partie  inférieure  des  cotylédons  accombanls  existe  une  petite 
cavité  (pii  loge  la  gemmule  el  la  tigelle  :  le  mauvais  état  de  la  graine 
m'a  seulement  permis  d'observer  nettement  la  radicule  (jui  est  latérale  el 
courbée  vers  l'extérieur. 


—  G61  — 

Nolie  élude  nous  met  à  même  de  préciser  la  mention  portée  ;i  la  ficijc 
de  M.  Cavalerie  :  vllaricot? .  .  .  trouvé  en  quantité  sur  In  route,  entre  Lo-Fou 
pt  Lo-Kouan,  dans  un  rann  couvert  de  (rrands  arbres  et  de  grandes  lianes  r, 
(novembre  1906,  n"  2668),  en  disant  qu'il  s'agit  d'un  Millclia.  Il  n'est 
pas  possible,  toutefois,  de  lui  assigner  un  nom  spécifique,  en  l'absence  de 
tout  échantillon  de  l'Herbier  du  Muséum  correspondant  à  ce  numéro. 

D'autre  part,  les  espèces  du  genre  Milleiia  étant  très  nombreuses ,  et 
[)arfois  incomplètement  jlécrites ,  il  peut  se  faire  que  cette  graine  soit  la 
partie  complémentaire  d'une  de  ces  descriptions. 


MUSÉOM.  XXVI. 


Uli 


—   G02  — 


Note  sm  le  genre  Pseudosorghlm  A.  Camus, 
PAR  M""  Aimée  Camus. 

Ce  genre  conipioiul  deux  espèces  asiatiques  et  malaises,  qui  présenlenl 
entre  elles  des  afliiiilés  étroites  et  sont  nettement  différentes  des  espèces 
classées  dans  les  genres  démembrés  du  genre  An dropogon ,  tel  qu  il  a  été 
longtemps  compris.  Les  caractères  de  ce  genre  sont  les  suivants  : 

(^itlmi  gracUps.  Paiiictda  contracta,  densa,  raclas  teniiis,  breris,  glabcr- 
rima  vel  pilosa ;  raiiii  piiiiinrii  solatarii ,  romoti .  rnmnlh  basilarihiis  siii- 
ijuHs  vel  9.  -  nls,  ravins  si/jx-yiorcs  simpliccs,  basi  brcvilrr  )iiidi,  siibrrcrti.  Ila- 
ccini  suhgracUi's ,  itiiilliarliculi,  articulis  pedicollisqiip  non  sulcatis  utrinque 
cilinlis.  Spiculœ  si'ssiles  omnium  pariitm  Ç^  ,  a  dorso  ronipressœ,  lanceolatœ , 
c/illo  minuta  obluso  longe  barbalo  :  glumn  1"'"  carinaln ,  siiprrne  ciliata:  II'" 
I"'"  œquans,  infra  apicem  carinata;  IIl"  /"'"  œquans,  [mlea  o ;  IV"  brciis, 
•?.-Jida,  ex  fissura  avisinm  jifrfcriani  ijracilem  Inrlilnn  r.rsercn>i  :  paka  glumam 
œquans  vel  o.  Spiculw  pcdiccllatœ  d  vel  neutrœ,  -i-'t  glmnes. 

Les  espèces  de  ce  genre  se  rajjproclient  de  celles  du  genre  Sorgbnm.  Elles 
en  diffèrent  surtout  par  leur  panicule  contractée,  leurs  épillets  presque 
imbriqués  disposés  en  l'aux-épis  snbsessibles,  très  rapprochés  sur  un 
axe  principal  très  court.  Ix'  genre  Pncudnsorghum  se  distingue  du  genre 
\mpbilopliis  Nash  surtout  par  les  articles  du  rachis  et  les  pédicelles  dé- 
pourvus de  sillon  translucide. 

A.  Grappes  à  3-6  articles:  épillets  pédicelles  neutres  réduits  à  9  glumes, 
sans  glumelle 1.  ^-  fusciculare. 

15.   (irappes  à  \o-\h  articles;  épillets  pédicelles  d*,  formés  de  -i  glumes  et 
de  2  glumolles 2.  P.  Zollingcri. 

1.  P.  FASCici  LAUK  \.  Camus:  Andropogon  Jasciculans  l'ioxb.  FI.  Ind. ,  éd. 
Carey,  1,  p.  265;  llook.  FI.  Brit.  Ind.,  VIL  p.  177,  non  Thw.;  A.gangc- 
licus  Hack  in  1)C.  Suites  Prodi. .  \L  p.  53(j;  A.  lonlànensis  Balausa  in 
Moi'ol,  Journ.  de  Bot.  (i8yo),  |t.  112. 

Tonkiii  :  IMiuong-iam  (Baiansa);  entre  Lao-kay  et  xMiong-xen  (H.  Che- 
valier). —  Inde. 


—  663  — 

:2.  P.  ZoLLiNGEiu  A.  Camus;  Andropogon  Zolliiigeri  Sleiuhl  in  Zolïin^^. 
Syst.  Verg. ,  p.  58;  Hack.  in  DC.  Suites  Pi-odr. ,  VI.  p.  54o;  A.  aspcii- 
folius  Hack.;  hchœmum  Zollingeri  Miqu. 

Tonkin  :  Van-yen,  en  allant  à  la  vallée  de  Phu-ven  (Balansa).  —  Co- 
cbincliine  (Pierre).  —  Java. 


/i4. 


I 


—  66/1  — 

l\OTE   SDR   LE    GEyRE   NeOHUSNOTIA    A.    CaMVS, 

PAR  M"°  Aimée  Camus. 

Ce  genre  peut  être  ainsi  caractérisé  : 

Perennis.  Cubui  ehiti,  injernc  decumhentes.  Panicula  laxa.  Spicitlœ  remolœ , 
binœ,  pcdiceU/ilœ ,  breviter  cuspidntœ,  npice  pilosuh;  ghima  /"'"  elongalo , 
abrupte  viiicronata ,  IT"  5-nervis ,  inj'ra  npiccm  carhiata ,  rostro  a  lalerr  coiii- 
i)resso,  hirsiito;  III"  suhcoriacen  rosirnta,  rostro  ohtiiso  a  latere  comprcsso  Jiir- 
sHto;  païen  brevis;  IV"  slipilata,  coriacen,  npice  abrupte  rosirnia,  marpiuibus 
amplectens ,  rostro  a  Intere  coitipresso,  obtusiusculo ;  païen  subcoriacea,  marjr'i- 
nibus  injlexis  membrannceis.  FI.  inf.  d.  Fi  sup.  d ',  lodkulœ -2 ,  crassœ 
ovatœ,  nuriculatœ;  stamina  3 ;  ocnrium  oblongum,  glnbruiit  ;  stijll  9 ,  dislincli. 

Ce  genre  est  intermédiaire  entre  le  genre  américain  Lasiaris  (Cn'scl).) 
Hilcli.  et  le  genre  icroceras  Slapf.  Il  a  du  [)remier  Tinflorescence  làcho,  la 
glumelle  inférieure  de  la  lleur  inférieure,  et  parfois  aussi  de  la  fleur  supé- 
rieure, brièvement  laineuse  au  sommet,  mais  la  lige  uest  j)as  ligneuse 
et  la  glume  supérieure  et  les  glumellos  inférieures  présentent  au  sommet 
un  petit  bec  peu  dur,  presque  herbacé,  comprimé  latéralement,  prolon- 
geant la  carène  du  sommet  de  ces  glumes  et  glumelles  comme  dans  le 
genre  Acrocerns  Stapf.  Le  genre  Neohusnotia  rappelle  le  genre  Acroceras 
par  les  caractères  dont  nous  venons  de  parler,  par  la  glume  inférieure  dé- 
veloppée, un  peu  plus  courte  que  Tépillet,  par  la  souche  rampante  très 
radicante,  mais  il  s'en  distingue  par  son  inflorescence  en  panicule  lâche 
(réduite  dans  les  individus  très  grêles),  le  bec  calleux  de  la  glume  supé- 
rieure et  de  la  glumelle  inférieure  tnmenteux-laineux  (parfois  seulemcnl 
dans  la  fleur  inférieure)  ''',  la  glumelle  inférieure  de  la  fleur  inférieure 
devenant  relativement  assez  dure. 

Ce  genre  ne  comprend  jusqu'ici  que  l'espèce  suivante  : 

N.  TONKiNENSis  A.  Camus;  Panicum  tonkinoise  Balansa  in  Journ.  de  Bot. 
(1890),  p.  ià. 

Tonkin  :  Ouonbi,  env.  de  Tu-phap  et  de  Tu-vu  (Balansa);  Lam  (Mou- 
ret).  —  Cochinchine  (Pierre,  Thorel).  —  Inde  :  Malacca  (Gaudichaud), 

"'  Bien  que  les  épillcls  do  Y  Acroceras  oryzaides  Si.  {Panicuw  nrijzoides  S\v., 
P.  zizaiwides  H.  B.  et  K.)  soieut  ordinairement  décrits  comme  glabres,  il  existe 
sonvent,  au  sommet  des  épillets,  quelques  rares  poils  excessivement  courts,  bien 
moins  développés  que  dans  ie  N.  lonkinensis ,  visibles  seulement  à  un  assez  fort 
grossissement. 


^  G65  — 


Note  sur  le  genre  Pseudovossu  A.  Camus, 
PAR  M""  Aimée  Camus. 

Le  genre  Pseudovossia  est  un  genre  d'Andropogonées  se  rapprochant  du 
genre  I  o.ssm  el  qui  peut  être  ainsi  caractérisé  : 

hijlorescentia  composita ,  laxa,  rachis  artinilata,  nrticuH  eIongnti;di.<ijuiirli 
npice  cicalricam  non  appendicnlalam  exhibentes.  Pedicellits  dongnius,  ardcii- 
latHS.  Spiculœ  remotœ ,  h'mœ.  Spiculœ  aessilcs  a  dorso  comprcme  :  g  lima  1"^ 
coriacea,  elongaUi ,  longe  caùdata,  bicarinnta;  II''"  clinrlacea,  navicularts , 
superne  carinata,  hnsi  gihhosa ,  apice  recitrva  ;  III"  hjalhia,  acuminatu, 
suhnmlata,  ojits  palott  Injalina;  IV  hjalhia,  tenuissime  3-nercis ,  ejus  palca 
lii/filina,  -j-nems;]!.  hif.d;stijli  a.  Spiculw pedicellatœ  a  hicrc  conipvessœ, 
d*  :  /'""  a  lalore  compressa,  cnrlnala,  elongata,  longe  cauduta ,  ivcuira  ; 
II''"   carinata  has'i  gihhosa,  navicnlaris,  apice  recurva. 

Les  caractères  suivants  distinguent  neltement  le  genre  Pseudovossia  du 
genre  Vossia. 


Pseudovossia. 

Inflorescence  très  lâche. 
Rachis  à   angles  peu    marqués,    à 
entre-nœuds  très  espacés. 

Kpiliets  sessiles  non  situés  dans  des 
excavations  du  rachis. 

Épillets  pédiccUés  comprimés  latéra- 
lement; glume  inférieure  à  une 
carène  dorsale. 

Pédicelle  très  long ,  articulé  sous  le 

^  milieu.  -^ 

Glume  supérieure  éperounée  à  la 
base. 


Vossia, 

Inlloresceace  dense. 

Rachis  assez  épais,  à  angles  très 
marqués,  à  entre-nœuds  rappro- 
chés. 

Épillels  sessiles  situés  dans  des  ex- 
cavations du  rachis. 

Épillets  pédicellés  comprimés  dur- 
salement;  glumes  inférieures  à 
2  carènes  latérales. 

Pédicelle  court ,  non  articulé. 

Glume  supérieure  non  éperounée. 


Le  geni'e  Pseudovossia  comprend  l'espèce  suivante: 
P.  cambooiensis  A.  Camus  ;  Vossia  cambogiensis  Ralansa  in  Morot,  Jauni, 
de  Bot.  (1890),  p.  109. 

Cambodge  :  Tonlé  sap  (Godefroy);  Selong  thay  (Harmand). 


—  666 


E\VMKH\TJOS    DE    PiWTES    T)'Or,IE\T, 

p\R  Al.  Ed.  Je\>pkrt. 

[.e  Service  th  Bolani(nie  du  .Muséum  a  reçu  de  M.  P.  Rémy,  Préparateur 
deZnolofjie  à  la  Facullédes  Sciences  de  Nancy,  un  petit  fascicule  contenant 
li's  plantes  récoltées  pendant  la  guerre  en  Grèce,  aux  Dardanelles. 

En  Macédoine  et  Grèce ,  on  peut  noter  les  espèces  suivantes  rangées  par 
localités: 

Bilzanik  :  Bellis  ppronnis ,  Gagea  arvpiisis. 

Gola  près  Doyran  :  Iluppricuin  nciduiii ,  Lactuca  muralis ,  Samolus  Vale- 
raudi,  Ovigauuin  mlgarr. 

(luvezne  :  Campanuln  (nigulala ,  Solanuiti  l'illosian. 

Harmankeni,  près  Saloniquc  :  Uaunncidua  arveiisis,  Fninar'ia  tlenai/lora , 
AlifSHitin  fremnneiiso ,  llrliniilhoiinnn  salicifolium ,  Cerastiuin  puiiiiltiiii ,  J']r(u\tum 
cirutariinn ,  Lathi/nis  hirsulus,  Mcdicago  iiiinima.  Trifaltitiii  Clierleri ,  pro- 
niinbciis,  rcsnpinaUim  ,  Huhterrancum ,  Aspenila  arceusis ,  I  alorianoUa pum'ila , 
Anthémis  arvensis,  Soiecio  viilgnrls  ,  Mittricaria  chnmoiniUa  ,  Ijillinsprrinttin 
arvensp,  }]i/osntis  stricto,  Voonica  (uvciisis ,  hcdcnrfolta ,  tvijilifiHas,  [.(iihiuiii 
aiiiplexicaidc,  Miiscaii  coinosiim. 

Kukus  :  Biipleimim  Odontites,  Sanibucus  Ebiilus. 

Likovan  :  Thalictnim  liiridum ,  Nastiirtiam  offirinalo ,  liapliniiii.s  raplmiii- 
utrum,  Sisijinbriuiit  ojficiiialc,  IliUtiiitlicinum  giittaliiiii,  Diuntlius  rruontus,  tciiui- 
flonis,  Lijclinis  viscaiia ,  dioica ,  Liiiuin  angustifolium ,  Géranium  hicidum ,san- 
gniimim.  Vicia  Ititea ,  Spirœa  Filipendula,  Polentilla  argenten,  Sedum  dasij- 
plii/lliim ,  (^lia'ropliiilltoii  Icmuliim,  Caiicalis  daucnides,  Turgonia  latifnb'a, 
Galiiim  criiri/ita ,  IJgmtriDn  vulgaro,  Erjitlirdca  (Icntaiirium,  Solumun  didca- 
mara,  Gratiola  officinalia,  Phelipnea  caeriilea,  Orobanclic  mnior,  Calamintlia 
patavina,  Salria  verticillrita,  Tencrium  chamacdrijs,  BrinwUa  alba,  Ajugn 
genevensis;  Verbena  ojiciiialis,  Scleranthits  perennis ,  Aristolocliia  Clematitis, 
rotiinda. 

Moravca  :  Tordis  arvensis,  Tordijlium  maximum,  Lonirora  etrusca ,  Pijre- 
llirum  rnripnbosum. 

Ravena  :  Trifnlium  incarnatum. 


—   C^(M  — 

Salnianli  :  Acliillea  clirysncoma. 

Saioaique  :  Peganum  harmala. 

Mont-Vardar  :  Banuncidiis  Iricliopltyllus. 

Zboi'ko  :  Pi(i)ii(iicttlus  millefoliattis ,  Linaria  simplp.v,  Eiipliorbia  e.rigiia. 

Zeitenlik  près  Saionique  :  Silène  inflata,  OnnbrijcJtis  salira,  Polnnlilla 
pedaia,  Tordiflium  officinale,  Veronica  anagallis,  Ajuga  rliia,  Plantagn  rnro- 
Hopus,  Bellardi. 

Sans  localités  précises  :  Œnanthe  média. 

Aux  Dardanelles,  on  note  : 

Acli-Tabia  :  PuUcaria  dijsenlerica ,  Mentha  silvpstris  var. 

Redoute  Bouchet  :  Convolvulus  arvensis,  Scabiosa  ucranica. 

Erloghul  :  Delphinium  eriocarpuni ,  Piabiis  lomenlosns ,  Fœmruhnn  capilla- 
rouni ,  Daiicus  Carota,  Asperula  longijhra ,  Srabinsa  marilinia,  Echiunps 
iiiirroreptinlus,  Cenlaiirea  solslilialis,  Carliiia  lannta ,  Laclura  saligua,  C/ion- 
drilln  jnncea,  Salvia  verbenaca,  Plantagn  arcnarla.     • 

Mal  Tepe  :  Nigel'a  tuberculala. 

Sedd-ul-Bahr  :  Marnibiuni  pcregriniim. 

Ferme  Zmimermaun  :  Cirsiuni  arveuse,  Jurinea  anatolira,  Carlinn  rori/m- 
bosa ,  Mentha  aquatica. 

Sans  localités  précises  :  Verbena  ojicinalis,  Qnerriis  A^gihpa. 


—  ()68  — 


Un  nouveau  rjENRE  DE  CHL/EyACEES , 

PAR  M.  Henri  Perrier  de  La  Batiiie. 

Grâce  aux  travaux  de  M.  F.  Gérard  ''\  la  famille  des  Ghlœnacées,  spé- 
ciale comme  on  sait  à  Madagascar,  est  une  des  familles  les  mieux  connues 
de  la  flore  malgache.  Dans  son  travail,  M.  Gérard  mentionne  trente-huit 
espèces,  appartenant  à  sept  genres  différents.  De  ces  sept  genres,  tous  à 
ovaire  triloculaire,  de:ix  (Xyloolœna  et  Eremolœna)  ont  cinq  sépales,  et 
les  cinq  autres  [Rhodolœua ,  Schizolœna,  Lcptolœna ,  Xcrochlamjjs  el  Sav- 
colœna)  trois  seulement.  Ce  dernier  caractère  a  longtemps  passé  pour 
spécial  à  la  famille*"',  el  il  l'est  encore,  si  l'on  considère  comme  des  brac- 
tées les  deux  sépales  externes,  plus  léduits  (pie  les  autres,  des  Xijloolwna 
et  des  Eremolœna. 

Le  nouveau  genre  que  nous  proposons  a  cinq  sépales  comme  les 
Xyloolœna  et  les  Eremolœna  et,  comme  eux,  les  deux  sépales  externes 
sont  réduits  et  peuvent  ètie  pris  pour  des  bractées;  mais  son  ovaire  est  à 
cinq  loges,  et  son  fruit,  une  caj)sule  loculicide  (piinqueloculaire.  Ceci  nous 
amène  à  nous  demander  si  ce  nouveau  genre  fait  bien  ])artie  de  la  famille 
des  GhLfnacées.  D'après  M.  F.  Gérard  '^',  qui  adopte  à  ce  point  de  vue 
l'opinion  de  Bâillon,  les  Chhcnacées  se  rapprocheraient  surtout  des  Tilia- 
cées,  des  Maivacées,  des  Diptérocarpacées  et  des  Ternstra-miacées.  Les 
seuls  caractères  qui  séparent  encore  les  ChkiMiacées  de  ces  familles  sont 
l'imbrication  des  sépales  (valvaire  dans  les  Tiliacées),  la  présence  d'un 
involucre  et  celle  d'un  disque  indépendant,  placé  à  l'extérieur  des  éla- 
mines  libres. 

Dans  notre  plante,  l'involucre  existe,  mais  il  est  réduit  à  A  ou  5  brac- 
tées, comme  d'ailleurs  dans  le  genre  Rliodolœna  (où  il  est  constitué  par 
des  bractées  squamiformes)  et  le  genre  Eremolœna  (oii  il  n'est  presque 
plus  visible).  Ces  bractées  sont  placées  au  sommet  d'un  court  pédoncule 
et  entourent  deux  fleurs  géminées  sessiles '"'.  Au  contraire,  le  calice  est 


'■'  F.  GÉRARD,  ÉLiidc  systémaliquo,  morplioiogiquo  et  analomiqiie  des  Cliiiena- 
cées  {Ami.  Mus.  Col.  de  Marseille,  '6°  série,  vol.  7  ,  19 19). 

'■^)  H.  Bâillon,  Histoire  des  Plantes,  vol.  tt,  p.  2 2 4. 

'•'')  F.  Gérard,  loc.  cit. 

(')  Dans  les  jjenres  lihodolœna  et  Schizolœna,  l'involucre  entoure  également 
deux  fleurs  sessiles, 


—  6()<)  — 

liTs  nettement  imbriqué,  à  prélloraison  quinconciale,  les  deux  sépales 
externes  étant  plus  petits  et  souvent  inégalement  déchirés  au  sommet, 
le  disque  large  et  parfaitement  indépendant,  les  étamines  libres  et  iné- 
gales. 

D'après  ces  caractères,  ce  nouveau  genre,  auquel  nous  donnerons  le 
nom  de  Pentachlœna,  serait  donc  bien  une  Ghkenacée  vraie,  mais  il 
constitue  un  nouveau  type  qui,  joint  à  ceux  (jue  l'on  découvrira  peut-être 
dans  la  suite  sur  la  terre  malgache,  permettra  sans  donte  un  jour  de 
relier  les  Ghlœnacées  à  l'une  des  familles  voisines. 

Pentaehhiena   NOV.  GE\. 

Arbiisciiïa  ;  Joliis  alternis  coriaceis,  siipulatts ,  stipulis  luteralihus  caditcis; 
iu/îorescentiw  in  foliorum  superionwi  axillis  in  cymis  bijloris  dispositœ , 
ppduncuJo  commitni  brevi ,  bracteis  â-ô  stibjlor'.biis  iniiiiito .  Jloribns  gviiii- 
nalis  scssilibiis  ;  petala  5  toiia  :  stamina  nunicrosa ,  paulo  iiifequalia,  Jlla- 
jtientis  liberis,  intus  disco  lato  insrrtti;  anthcrœ  ba-'iljlrœ  cxtorsœ,  brcvitcr 
tipiculatœ ;  ovariuin  ô-hcularo,  stylo  capitaio ,  obscure  ô-lobato;  loculis 
5-6  ovnlatis,  oviilis  angulo  inlerno  iusertis;  fructtis  siccus  dehiscens,  ■')  hcu- 
hivis ,  loculis  abortu  unispermis. 

P.  latifolia  nov.  sp. 

Arbuscula  i-2  m.  alla.  Rami  crassi  tortuosi,  subquadranguluti ,  juniores 
villosi,  pilis  stillatis  ferrugineis.  Folia  persistentia,  juniora  pube  stelinta  fer- 
riiginea  vestita  ;  stipulée  caducissimœ  anguste  lineares,  4  mm.  longœ ;  petio- 
lus  crassus,  supra  sulcatus  m— là  milUm.  longus;  limbus  àS-yo  millim. 
longus,  ào-oo  millim.  laius,  late  oratus,  basi  rotundatus,  apice  truncatus 
vel  subemarginatus ,  coriaccus,  supra  lœvis,  subtus  rugulosus,  nerci  utrin- 
que  y -S  paulo  arcuati  subtus  prominentcs.  Flores  aibi;  ppclunculus  3-à  millim. 
crassus,  nigosus  villosus,  pilis  stellatis  ferrugineis;  bracteœ  minutée  i  millim., 
caducissimœ ,  rotumiatœ ;  sepala  villosa,  viscosa,  externa  minora  5  millim. 
longa,  à  millim.  lata  apice  subbifda,  interna  -2  0  millim.  longa ,  S  millim. 
lala  apice  rotundata ;  petala  ig  millim.  longa  -26  millim.  lata,  oborata 
ineequilateralia ,  basi  altenuata,  apice  emarginata;  stamina  numerosa  60- 
jojilamentis  imequalibus  3-ù.  millim.;  antheree  rotundatee ;  orarium  conicum 
piloswn;  stylo  brevi  2  millim.  Fructus  ô-coccus,  calyce  persistente  auctus. 

Ce  petit  arbuste  à  rameaux  tortueux,  bas,  étalés,  à  feuilles  coriaces 
persistantes,  parfois  visqueuses  dans  leur  jeunesse  de  même  que  le  calice, 
est  assez  commun  sur  les  qum-lzites  des  cimes  de  la  région  centrale  de 
Madagascar,  entre  i,/ioo  et  2,000  mètres  d'altitude. 

Herbier  H.  Perrier  de  La  Bathie.N"  13096.  Rocailles  du  mont  Ibity, 
altitude  1,Aqo  mètres,  Madagascar,  avril  lyao, 


—  ()70 


Floraisons  obseuvÉrs  dans  i.ks  sF.r.nr.s  du  Muséum 

DU   f?  /    jrn   AU  ■)!    DÛc.EMUnE   IQSO  (^*, 

PAR  M.  I).  Bois. 


lVIonut>«»l^lédoii<vs 


/Echmoa  hroweliœfolia  Dakor, 

—  cahjculnta  B;iker, 

—  Maiiœ-BcffiiHC  ][.  Wcndl. 

—  Ueilburhi  V.  Diàv.; 
.\l>lfi<mriiia  rersirolor  llorl.: 
Angivrinii  uia.iilldiioidcs  liidl.. 

—  Moiiolf'iji  Rolfc, 

—  Scothanitm  Rclib.  f. , 

—  scaquipcdalc  Thon , 

—  .siiperbiiin  Tliou  : 
Autlniiiinn    [ndrcnmnn  Lind,, 

—  (trdliu'foiiinn  Rcgol , 

—  Iinllum  Scliott. , 

—  X  caiiieum    Hoii.    {Auâreaiuim 

X  Lindoii(nium) , 

—  coridCPiiin  (i.  Don . 

—  Diivivifiriiniiim  Hoit.  . 

—  eiit/irginatuin  Baker, 

—  LauckeanuiH  C.  Koch , 

—  magnificum  Liuden , 


Antliurinm  rndiransC.  Koch  ol  Ilaago, 

—  U  alpiiiivii  Wcgel; 
Asparagus  toiiuifolùis  Lamk; 
HUlbergia  Loopoldt  Liiul., 

—  Ijhoiiiaiia  de  Joiigh , 

—  Liclu'i  E.  MoiT., 

—  macrocalij.v  Uook. , 

—  Ileichardlii  Wana, 

—  spectosa  Thunb. , 

—  X  (l'oseaxSaundersii) ; 
Ihiriœa  voliihilis  Ilaw.  : 
lUdbophijUnm    Carryanum    S[)roiig, 

var.  of/<mf m  Hook.  f.  (Guil- 
laumin  det.)  <^', 

—  rupreuiii  Lindl.,  id., 

—  lilacinaiii  Ridiey, 

—  Mcdusœ  Rchh.  f. , 

—  papillosuiii  Finel, 

—  reciirvinn  Lindl. , 

—  \\  atsoniaiiiDti  Rchb.  f.: 


O  Ccllos  qui  ont  été  cnuméréos  dons  les  listes  publiées  do  mars  à  juin  1920 
et  qui  ont  lloiiri  à  nouveau  d<'|)nis  ne  fijjurenl  pas  dans  celle-ci. 

'*'  Celte  plante,  dont  la  provenance  exacte  est  inconnue,  correspond  à  la  des- 
cription de  Hooker  {FI.  Bril.  Ind. ,  VII,  p.  188),  mais  non  à  sa  planche  {Bot.Mair., 
I.  53 16)=  B.  Cjareijanum  Spreng. .  var. ,  ocJiracen  Ilook. 

(Juant  à  la  doscriplion  de  Lindiey  {liot.  lii'g. ,  i838,  Mise.  95),  elle  est  tout  à 
fuit  iiisufri-anle.  Le  scape  et  la  fleur  sont  d'un  jaune  cuivré  avec  quelques  lignes 
pourpres   très  linos  sur  les  sépales  et  répandent  unc^  odeur  désagréable.  (Goil- 

I.AUMIN.) 


—  (>71 


CaUithea  gmmlifoUa  Lindl.; 
Caltleija  Boivrinjyiana  Veitch , 

—  labifitd  Lindl.,  \&v.  niitiitinuills; 
Chamœdorea  elegans  Mart.  ; 
Chlovophijlum  amanieme  Engi.; 
Cirrhopptaltiin  CoUetii  Hemsl., 

—  picluralniu  Lodd.  ; 
Clivia  iiobths  Lindl.  ; 
Cijanotis  heivensis  C.  B.  Clarke; 
(ji)perus  Papip-iis  L.; 
(jipripediiini  X  ilbpi'tianum  J.  Hye, 

—  X  Ashhurloniœ  Hort. , 

- —  hnrhatum  Lind.,  v.  Crossii  Morr. , 
~  —  V.  grandijlorum, 

—  f OHf o/or  Balem . ,  var.  Daiianiim, 

—  X  Crossianum  Rchb .  f. ,  var.  sit- 

perhum , 

—  X  Deedmaniamim  (  H .  Poisson  dé- 

terra.), 

—  X  Edgard  Jolibois  (insigne,  var. 

Mduleixbaibalum ,  var.  super- 
bum), 

—  X  Evelijn  [Cahjpso  X  Leeanum), 

—  Gibe:innum  Lindeu, 

—  insigne  ^^'a^.,  var.  Miiuki , 

—  X  Leeanuni  Rciib.  f. , 

—  —     var.  superbum, 

—  X  OEdipe  (  Spiceriannni  x  Snllieri, 

var.   Hyeanum), 

—  phiUppinense  Rchb., 

—  X  supcrciliare  Hort. , 

—  vern i.riiini  (  A  rgus  9  x  villosiun  )  ; 
Dendrobinni  aggregaluni  Roxb. , 

—  cymbidioides  LindL, 

—  Jinibriatum  Hcok. ,  var.  oculatuni , 


Dcndiobiuni  Pii'ivivdi  Roxb. . 

—  priinulinunt  Lin(L, 

—  snporbiim  Rchb.  f.  ,var.  Dnijanum  . 

—  —  —     Ilidloni; 
Dieliorizandra  ihijrsijlora  Mikan; 
Dioscorea  sinuala  VeL , 

—  rariifoUii  Bert.  ; 
Eicliliornia  crassipes  Solms; 
Epidendruni  ciliare  L. , 

—  inversum  LindL, 

—  rrtf/m/Hm  LindL  ; 
Euconiis  punciata  L'IIe'rit.  ; 
Ilnivorthia  cnarctain  Haw., 

—  subattenuala  Baker; 
Hœmanllius  nlbijios  Jacq. ,  var.  pu- 

bescens  ; 
Hœmaria  discolor  LindL ,  var.  Daw- 

soniann  Rolfe; 
Ilippeastrinn  équestre  tierb.  ; 
IhjmenocaUis  macrostepluina   Baker; 
Karaias  Laurenlii  Antoine , 

—  piirpurea  Antoine; 
Lœlin  crispa  Rchb.  f.  ; 
LœliocattleijaVarjenexvshjana  Linden  ; 
Liparis  longipes  Rchb.  L; 

Liriope  spicala  Loiir.; 
Listrostachijs     cephalotes     Rchb.     f. 

(Guiilaumin  det.)  ^''; 
Maxillaria  crassifolia  Rchb.  f. , 

—  rufescens  Lindl.  ; 
Miltonia  spectabilis  LindL, 

—  \ar.bicolor  (Guillaiiniin  det.); 
Oncidium  ampliaium  L.  ; 
Oncidium     orniihorhjnchum     Kunlli 

(Guiilaumin  det.), 


0)  Détermination  faite  d'après  la  description  ;  les  fleurs  sont  blanc  pur.  à 
l'oYception  d'une  taclie  verte  sur  le  labelle  comme  chez  le  L.  MellPtiiœ  Kranz. 
Rapporté  delà  Guinée  française  par  Pobéguin  en  1910,  avait  déjà  fleuri  en 
Ân'ileterre  en  187^1.  chez  Wilson  Saundors. 

A  la  liste  des  Listroslacliys  cultivés  donnée  p.  67^,  ajouter  L.  Gentil  il  hi' 
\Villd.,  L.  Kindliam  De  Willd.  et  L.  Pijnaertii  De  Willd.,  du  Congo  belge,  qui 
ont  fleuri  dans  les  serres  du  Laeken,  et  le  L.  Scheffleriana  Kranz.,  de  l'Afrique 
orientale,  qui  a  été  cultivé  au  Jardin  botanique  de  BerUn.  (Giili.aumin.) 


—  ()72  — 


Oncklium  pukinaliim  Lindl.  ; 
Ophiopogou  Jabimin  Lotld, , 

—  jnponicus  Kei'-Gawl; 
Palisola  Bark'vii  llook.  f.  ; 
Pliolidota  iinhrkala  Lindl.; 
Pitcaivnia  acanilwcahjjc  Mari.  (Guil- 

lanrain  del.  ), 

—  /lamiiim  Lindl. , 
— '/?r,'://E.  Mon-.; 
Poljjsidfliijd  0///A'/ (îuillaumin  (nov. 


Poli/stachya  I/ixiflora  L.; 
Quesneîia  rufa  Gaudich.  ; 
SaiiscL'icria  Kh'kii  Baker, 
—  suhspicata  Baker; 
Spiranthes  picta  Liudl.  ; 
Tillandsia  recurvaia  L.; 
Tradescautia  Warscnvir:iana  Kunlli 

et  Bouché; 
Trichopilia  Inrlilis  Liudl.; 
Vriesea  X  Henrici  Horl-Duval. 


Iliculylédonc^ 


Ahutiloii  iiidictnii  Sucel, 

—  molle  Sweet, 

—  Ih'gnelli  Miq.: 
Acridocarpus   :(iii:ibariciis  A.  Juss.  ; 
A'I'fqdiila  iiiartiiiircnsis  Jncq.  ; 
Aiiis(trliili(s  palliiliis  Wall.: 
AnlidcsiiKi  lUinius  Siireug.  ; 
Apticlandra  tetmjfona  Nées; 
Ardisia  huinilis  Vahl.  ; 

Alalantia  bu.rifoUa  Oliv.  : 
IJfirlciia  crislata  L. , 

—  Jlara  JaC(j.  ; 

licrlolonia    mannorala     Naudiu    (B. 
œiK'd  )  ; 


Bre.ria  iiiadaj>(iscaiii')t.sis  Thou ; 
ViijrsQniiiia  liicida  DG.; 
Camelliajapnnira\..  (var.  diverses); 
(jeiilradf'iiia  Jloribiinda  Plaucli . , 

—  grandi/olia  Endlicli.; 
C,p)itropoi>()ii  II  (irscrivic'.ii  \  an 

IIoullo; 
Ccreiis  (^Echiiiopsia)  Erj/psii  Ffr. , 

—  cwrideacens  Salm  Dyck , 

—  Martini  Lab., 

—  ju'riivinnun  Mill. , 

—  rlindolciicaiilliii  ^^  cl).  ; 
Ceroprgia  barbrrlonensis  N.  E.  Br. , 

—  debilis  N.  E.  Br., 


('"'  Polystachya  Caillei  Giiiiluuinin  nov.  sp.: 

Pseudo'.ulbi  approximali ,  tenues,  auguste  fusiformes  (2,."j  — 3  X  0,3  cenlim.), 
(rriseo-tunicali  ;  folia  3,  inmqwdia ,  linearia  (9,7X0,9  —  0,8  cenlim.)  apice  rolun- 
dala.  Scapi  6  cenlim.  lonj'i ,  raccmosi ,  simj)Uci,  puljeriili  ;  bractw  se  lace  w ,  glahrœ , 
hasi  lalioves,  3  millim.  longi;Jlores  alhi,  sepalis  viavginibuH  leiiuiler  purptiicts , 
glabris;  pedicelli  9  millim.  longi ;  sepaliim  dorsale  vvalum,  apice  acutum,  9  millim. 
bjiijntm,  laleratia  obovata ,  taleraliler  longe  {\  mWWm.  h)  acuminalo-setacea;  pe- 
lala  linearia,  9  millim.  limga;  labellum  in  S  conlorlum,  3  lobain ,  lobis  laleralibus 
auriculalis,  1  millim.  5  longis,  mediano  lanceolato ,  laleralibns  a>quilongo,  wentum 
oblongo-saccatum,  vix ,  1  millim.  longuin. 

(/aillée  française  (Caille);  cullivé  dans  les  serres  du  iMuséum  depuis  1910,  y  a 
fluuri  en  octobre  1930. 

Espèce  du  yroupe  des  Setiferœ,  se  rapproche  surtout  du  P.  albo-violacea  Kruiiz. , 
mais  s'en  distingue  nellemenl  :  1°  prr  la  forme  des  sépales  latéraux;  9"  par  le 
labello  dont  le  lobe  médian  est  soulenieni  aussi  lonn;  (juc  les  latéraux, 


—  673  — 


Ceropegia  Wondii  Schlecliler; 
Ceslrum  Marsceiviczii  Klolz; 
Clerodeudron  dispai^ijoliiim  Blume , 

—  inerme  Ga>rln.  ; 
Clitoria  lernatea  L.  ; 
Cocculus  laurifolius  D  G.  : 
Colquhouma  cocciiica  W  ail.  ; 
Cohunncn    gluriosa   T.    A.   Sprague 

(Guillaumin  det.)  '\ 

—  gloriom  T.  A.  Sprague,   v.  su- 

perha  ; 
Cordia  Aiihlcll  D  G.  ; 
Con^ea  speciosa  Ait.,  var.  Badhoii- 

■siana; 
Colijledon  cocriuoa  Gav. , 

—  Pacliijphijlum  Baker, 

—  reiiisa  Baker; 
Crassula  Bohmi  Hook.  f. , 

—  lactea  Soland.; 
Cratoxijlon  Blancoi  Blume; 
Cudrunia  jaranemis  Trec.  ; 
Cyatliula  fjlobidifera  Moq. ; 
Dehemiitia  smaragdina  Dcne; 
Dodonœa  t riquetr a  Weadl.; 
Dorstenia  nrifoUa  Lamk.  {D.  ceva- 

losantlu'H  Lodd.), 

—  erecta  Vell., 

—  —       var.     hispida    Hook.     f. 
(Guillaumin  det.), 

—  Massoni  Bur. , 

—  uercosa  Desv.; 
Elœodcndron  ilicifoUtim  Teuore  ; 
Elalostema  sessile  Forst.  ; 
Epiphylluin     truncatum     Hav.     vai'. 

Il  agucri  ; 
Episcia  cupreaUi  Hansl.  ; 
Eranthemum  seticalyx  G.  B.  Clarke  ; 
Erijthr'ma  coralloides  Moç.  et  Sessé; 
Escallonla  rubra  Pers.: 


Eitpltorbia  baUannferu  Ail. , 

—  EchiniiH  Hook.  f.  et  Goss. , 

—  ghbosa  Sims , 

—  maurhanica  L. , 

—  Régis- Jubœ  W  .  et  B.  ; 
Forestiera  ponilom  Poir.  ; 
Gelonium  zanzibarense  Mucll.  Ai'g.  ; 
Glorinia  crtisslfoliti  Hort.  ; 
(jœlltea  canliflova  ^ees; 
Goinpiincarpus  J'nilicosun  B.  Br.  ; 
GrapiopJiijlliiin  hortense  Nées; 
Hibiscus  Rosa-sinensis  L.  ; 

lloija  frakrna  Blume; 
Juslicia  furcala  Jacq.; 
hlciiiia  Aiileiiphorbiuiii  DG.; 
Kœlderia  (hybride)  ; 
Ledenbergia  rosea-œnm  Lemaire  ; 
Litsœn  japonica  Mirb.; 
Eycium  chilense  Bertero; 
Malpighia  glabra  L., 

—  Neumnnni  k.  Juss. , 

—  punicijolia  L.  ; 
Mabaviscus  nrboreiis  Gav.; 
Marlea  begoniœfolia  Boxb.; 
Mcdinilla  venosa  Blume; 
Mesembryaniheiinim  bulbosum  Haw., 

—  crassifoliuin  L. , 

—  Echlonis  S.  D. , 

—  incoinpluiii  \\a\\ .  ^ 

—  purpureo-albiiiii  Haw., 

—  subincnniini  Haw.  ; 
Mimosa  acanthocarpa  Poir.  ; 
Mitriostigma  axillare  Hochst.  ; 
Morinda  citrijoUa  L.  ; 

Myrlus  commmmL.,\ar.  leucocavpa, 

—  Luiiin  Barn. , 

—  iniicronata  Camb.  : 
Nesœa  myrtifolia  Desf. , 

—  salicifolia  H.  B.  K. , 


(0  Plante  à  feuilles  et  poils  verts.  Une  forme  à  poils  rou{;cs  a  été  déente  et 
figurée  par  Sprague  {Bot.  Mag.,  t.  8878),  et  la  variété  superba  à  poils  et  feuilles 
rouges,  par  Bois  {Rev.  hort.,  1916,  p.  5o3 ,  fig.  i5t)  et  planche  coloriée). 


i\lk 


Nesœa  si/phililica  Steud.  ; 
Orcopanax    jloribumhun     Dcne    el 
Planch. , 

—  Sanderianum  Hemsl.; 
Partltciiitiin  argentatuin  A.  Ciray  (Gua- 

yule,  graines  reçues  de  M.  Da- 

veau  en  1920); 
Peporomia  argyreia  E.  Morr.  ; 
Petiveria  alliacea  L.  ; 
Pliilfif'litis  cdpciisi.s  E.  Mey  ; 
Pliijllanllius  Einbhca  L. , 

—  gramUJolius  L. ,  vai'.  genuinua  ; 
Phyllocaclus  carthagemis  A.  W  eber  ; 
Picraiiinin  Limlcnidna  Tul.''*  ; 
Pinguiciilfi  cmtdula  Sclilecht; 

Piper  )iiaciopltiil[iiiii  II.  B.  K.; 
Pillit'colobiuiii  brerijoliiiiii  Beiith.  ; 
Plectrantlius  fruUcosiis  L'iiéril.  ; 
Pratia  begoniœfolia  Liudl.  ; 
Psi/cholria  iindatn  Jacq.  ; 
lihipsfilis  capilliformifi  A.  \\  eber, 

—  MijoHuius  Forst  ; 
Hltododeiidron  cninsiiin  Fiancb.  ( Bal- 
four  det.  ) , 

—  For/H;ieiLind].(GuillaumiiMlol.); 
lihus  viiicronata  Tliunb.; 

Ilocliea  jasminea  DC, 


Piochea  pevfoliala  D  G.  ; 
Roiidektia  odorata  Jacq.; 
RiicJlia  Diptcmcaiithits  Hemsl.  ; 
Sdlcid  involucrula  Cav.; 
Savcococcd  pruniforinis  Lindl.  ; 
Sawauja pundiiana  Wall. ; 
Saiiroptis  (dbicuns  Blunie; 
Schizogia  cojboidcs  H.  Bn.; 
Seciiriiipga  noiiijloni  Mucll.  Arg.  ; 
Seduiii  crisUiliiin  Scbrad. , 

—  ebractcatiim  Moç.  et  Sessé, 

—  oœijpelaliiia  H.B. K.; 
Senecio  tropwolijolius  Mac  Owau; 
Siiiningia  coucinna  Nicbols.: 
S'tiihocampijlua  biscnalm  A.  DC.; 
Solaiiuiii  jdsminoidcs  Paxt. , 

—  tomiin  Su.; 
Sparmaiinia  ajricana  L.  ; 
Sphœrakeanmhellala  G.  Don; 
Sirobilanihcs  alalus  Blume  ; 
Tinospora  Balcis  Miers; 
Trirliiliii  clcgau-s  A.  Juss.  ; 
Thuiibergia  grandijlora  Roxb. ,   var. 

alba; 
Vernoiiia  cinei-ea  Less.  ; 
Vibuiniim  siispcnsum  Liiull.  : 
Il  ithania  somiiijera  Dun. 


(1)  Par  erreur  dans  une  liste  précédente,  sous  le  nom  de  Lindleyana. 


G75  — 


La  Chiucàïote  du  Mexique  [Courge  de  Sia.m)  : 

CUCURBITA  FIGIFOLIÂ  BoLCIlÉ  (C.  MELANOSPERMA    Al.   BràUs), 
PAR   MM.   D.   Bois   ET   J.   GÉrÔME. 


[.   Historique  (nohenclatcre,  origine). 

La  Courge  à  feuilles  de  Figuier,  qui  fait  l'objet  de  cette  Note,  est  signalée 
en  Europe  depuis  iS-ik;  elle  figura  à  celte  date  sous  ie  nom  de  (jicuiljila 
inelnnospenna  Al.  Braun  dans  ie  catalogue  de  graines  du  Jardin  botanique 
de  Carisruhe  (mais  sans  description  et  sans  indication  d'origine).  Une 
description  régulière  sou^  ce  nom  en  fut  publiée  vingt-trois  ans  plus  lard 
par  Gasparriui ,  dans  les  Comptes  rendus  de  l'Académie  des  Sciences  de  ISaples, 
1867,  p.  208. 

Mais  antérieurement,  eu  1887,  Bouché,  de  iierliu,  l'avait  publiée  et 
décrite  sous  le  nom  de  C.  fici/olia  (^in  Verli.  der  Ver.  des  Garlenb.  Berl., 
XII,  j837,p.  3o5). 

En  vertu  des  lois  de  la  nomenclature  botanique,  la  dénomination  de 
Braun,  non  accompagnée  d'une  description,  n'est  pas  admissible;  celle 
de  Bouché  a  la  priorité;  aussi  est-ce  le  nom  de  C.Jicifolia  qui  est  admis 
comme  valable  dans  YIndex  Kewensis  et  dans  Monographiœ  phanerogamo- 
rum,  vol.  III,  p.  5/17  (Cucurbitacées,  par  Gogniaux,  1881). 

Dans  les  jardins  français,  les  pubhcations  agricoles  et  horticoles,  la 
plante  était  fréquemment  signalée  sous  les  noms  de  Melon  de  Malabar, 
Courge  de  Siam ;  en  Allemagne,  sous  celui  d'Angurian-Kurbis  (G.  Koch. 
mBelg.hort.,  vol,  11,  p.  98,  1860-1861);  en  Italie,  sous  celui  de 
^marmoratav  (in  Walpers,  Annales  Botanicœ  sijstematicœ ,  vol.  4,  p.  865). 

Les  noms  vulgaires  français ,  rappelant  des  pays  asiatiques  et  ie  fait  que 
la  plante  paraissait  fort  répandue  en  Chine,  ont  fait  dire  à  Naudin  (in 
Flore  des  Sen-es,  vol.  12,  p.  128,  1867)  que  cette  espèce  était  indubitable- 
ment originaù-e  de  l'Asie  méridionale. 

G.  Koch  (cité  plus  haut)  pensait,  en  1861,  que  c'était  la  même  plante 
que  ie  C.Jicifolia  Wallich,  des  Indes  orientales,  et  qu'on  en  devait  l'intro- 
(hiction  à  Wallich  lui-même.  (En  réalité,  la  plante  de  WaUich  appartient 
à  un  genre  tout  différent:  Trichosanthes  himalayensis  G.B.  Glai'ke). 

Il  n'est  pas  moins  resté  pendant  U-ès  longtemps  dans  l'opinion  des 


—  676  — 

botanisles  que  la  rr Courge  de  Siam'i  était  originaire  de  l'Asie  orientale; 
Vltidcv  Kewensis  donne  cette  indication,  Gognianx  fait  de  même,  mais 
avec  une  restiiclion  :  indigena  verisimiliter  in  Asia  orientali ;  in.  rrgionibus 
calidis  culta  (1881). 

Pourtant,  de  CandoUe,  en  i883  [Origine  dos  plantes  ciilllrées,  p.  900) 
écrit  au  sujet  de  celte  espèce:  ffJusqu'à  présent,  aucun  botaniste  ne  la 
tiouvée  à  l'état  spontané.  Je  doute  beaucoup  qu'elle  soit  originaire  d'Asie, 
car  toutes  les  espèces  connues  de  Cncurhila  vivaces  sont  du  Mexique  ou  de 
Californie. n  1/auleur  rappelle  en  outre  que  le  Docteur  Bretschneider  la  lui 
a  signalée  comme  étant  cultivée  par  les  Chinois. 

En  1899,  le  botaniste  américain  J.  N,  Rose,  dans  un  travail  intitulé 
A'f/rv  on  usejul  Planis  of  Mexico  (U.S.  Department  of  Agriculture,  Division 
of  Botany),  consacrait  une  courte  notice  de  huit  lignes  au  (]ururhit<i  ficijolia 
Bouché,  auquel  il  donnait  le  nom  vulgaire  de  Chilacaijote. 

Et  plus  récemment  (191/i),  une  piddication  de  San  José  (Cosla-Bica), 
Boleiino  de  Foniento,  p.  276-278,  donnait  ces  mêmes  renseignements 
d'après  lesquels  la  CÀHacttijole  est  une  plante  vivace  indigène  du  Mexique, 
(pii  existait  dans  ce  pays  et  y  était  utilisée  par  les  habitants  avant  la  con- 
quête européenne. 

A  ce  sujet,  M.  Diguet,  explorateur  scientifique,  correspondant  du 
Muséum,  nous  a  procuré  le  Diccionario  de  Azlequismos,  deRobclo,  dans 
lequel  la  CJiilacni/ote  est  décrite  d'après  la  traduction  de  l'ouvrage  de  Her- 
nandez  par  Fr.  Francisco  Ximenez  (161 5). 

La  comte  descii|)iion  indique  bien  les  caractères  du  (l.  Jirilolin^ 
notamment  ceux  du  fruit  (envol()j)j)e  extérieure  hsse,  dure  à  m;iturité, 
chair  blanche,  très  fibreuse,  donnant  lorsqu'elle  est  cuite  les  rrCabellos  de 
Angein  (Cheveux  d'ange),  ainsi  que  la  couleur  particulière  des  graines, 
rrcomraunément  noires^'. 

Le  nom  espagnol  C.hilaratjole  est  rlérivé  do  la  langue  nahuatle:  (juoicpi'on 
en  ait  donné  plusieurs  étymologies,  il  semble  vraisemblable  qu'il  dérive 
des  mots  Tziinc,  Ai/olli,  et  signifie  (lalehasse  à  fruit  lisse;  les  mots  T:ilic 
(pour  Tzilictic)  et  Aijotli  (  TzilicaijotU)  font  allusion  à  l'écorce  dure  du  fruit 
quand  il  est  mur,  et  à  sa  sonorité  {Calebasse  qui  sonne  bien,  (laleliassc 
sonore). 

On  sait  que  les  Nahuatls  constituaient  le  peuple  qui  dominait  au  Mexique 
au  moment  de  la  découverte  de  ce  pays  par  les  Espagnols. 

Puisque  la  plante  (|ui  nous  occupe  avait  des  noms  nabuatl*^,  c'est  qu'elle 
existait  bien  au  Mexique  avant  la  découverte  de  l'Amérique. 

Or  il  se  trouve  que  l'auteur  du  Diccionario  de  Azlequismos  cité  plus  haut 
identifie  la  Cbilacayote  au  Cucumis  Citrullus  Sei\, qui  esllcCitrullusiuIgnris 
Scbrad.,  c'est-à-dire  le  Melon  d'eau  ou  Pastèque.  Mais  la  Pastèque,  plante 
annuelle,  n'existe  à  l'état  indigène  qu'en  Afrique  tropicale  et  australe;  elle 
est  cultivée  et  devenue  subspontauée  dans  toutes  les  régions  chaudes.  Il  y  a 


—  677  — 

donc  eu  confusion  entre  la  plante  indigène  du  Mexique  et  une  plante 
introduite  ;  celle  confusion  s'explique  d'autant  mieux  de  la  part  de  l'auteur 
d'un  ouvrage  linguistique  et  grammatical  que,  dans  les  deux  plantes,  le 
fruit  est  lisse  el  bariolé,  et  que  la  Pastèque  a  aussi  souvent  des  graines 
noires.  Mais  la  chair  de  la  Pastèque,  très  aqueuse,  ne  donne  pas  les  fibres 
si  nombreuses  que  l'on  trouve  dans  la  Ghilacayote;  de  plus,  la  Pastèque 
n'a  pas  un  fruit  à  écorce  suffisamment  durcie  pour  qu'on  puisse  le  com- 
parer avec  une  rr  courge  sonore  n. 

On  peut  donc,  d'après  ces  quelques  documents,  accepter  pour  vraie  l'indi- 
cation donnée  par  J.  N.  Rose  et  par  M.  Mario  Calvino:  le  Cucurbitaficifolia 
Bouché,  considéré  comme  étant  d'origine  asiatique,  est  une  espèce  vivace, 
indigène  du  Mexique  et  connue  des  hahitauts  avant  la  conquête  du  pays 
par  les  Européens. 

II.  Introduction  EN  France,  VALEUR  ÉCONOMIQUE,  utilisation. 

Sans  rechercher  si  la  Courge  à  graines  noires  a  pu  être  cultivée  après 
182/i  au  Muséum,  ce  qui  est  fort  possible,  la  plante  ayant  été  offerte  en 
graines  dès  cette  année  aux  différents  jardins  botaniques ,  signalons  tout 
de  suite  une  introduction  directe  faite  au  Muséum,  très  curieuse  et  très 
particulière,  rappelée  par  Naudin  dans  son  Mémoire  sur  les  Gucurbitacées, 
pubHé  dans  les  Annales  des  Sciences  naturelles,  en  i856. 

ffLors  de  l'envoi  des  Yacks  de  Chine  en  France  par  M.  de  Montigny, 
en  i854,  une  grande  quantité  de  Courges  mélanospermes  avaient  été  em- 
bai-quées  à  Shang-Haï  pour  servir  de  nourriture  à  ces  animaux  durant  le 
voyage.  A  leiu'  arrivée  au  Muséum ,  où  l'on  sait  que  les  Yacks  séjournèrent 
près  d'un  an,  il  restait  encore  plusieurs  tonneaux  de  ces  fruits  parfaitement 
conservés. 

ffll  semblerait,  d'après  ce  fait,  que  la  plante  est  cultivée  en  Chine  sur  une 
grande  échelle.  Sa  semi-rusticité  sous  le  climat  de  Paris ,  sa  culture  facile  et 
la  longue  durée  de  ses  fruits  en  feront  peut-être  un  jour  une  plante  écono- 
mique d'une  certaine  importance  en  Europe  pour  l'alimentation  du  bétail, 
suitout  pendant  l'hiver.» 

La  question  de  l'utilisation  de  cette  Courge  était  donc  nettement  posée 
dès  i856  par  Naudin;  d'autres  botanistes  ne  voyaient  dans  cette  plante 
qu'une  espèce  curieuse  ou  ornementale  ;  ses  fruits  sont  indiqués  comme 
frnon  comestibles  n  par  Al.  Braun  en  1867  (Walpers,  Ami.  Bot.  Si/sl., 
vol.  4,  p.  864);  C.  Koch,  en  1860,  après  avoir  fait  ressortir  toutes  les 
qualités  ornementales  de  la  plante,  écrit  au  sujet  des  fruits:  fflls  sont 
tout  à  fait  impropres  à  l'alimentation,  ce  qui  est  d'autant  plus  malen- 
contreux qu'ils  peuvent  se  conserver  plusieurs  années;  nous  en  avons 
nous-même  conservé  jusqu'à  deux  aus.i  {Belgique  horticole,  vol.  11, 
p.  93.) 

Muséum.  —  xxvi.  ûfi 


—  678  — 

Les  autouis  du  Polagcr  cVun  curieux,  MM.  PaiUieiu  cl  Bois,  ne  se  soûl 
pas  laissé  influencer  par  l'opinion  de  ces  botanistes  pessimistes  et  ont,  au 
contraire,  cherché  à  vulgariser  l'utilisation  de  la  Courge  à  graines  noires, 
soit  comme  nourriture  du  bétail,  soit  comme  légume. 

La  plante  est  de  culture  facile,  d'un  rendement  considérable,  puisque 
MM.  Paillieux  et  Bois  ont  pu  récolter  sur  quatre  pieds  70  fruits  pesant 
870  kilogrammes.  Au  Mexique ,  où  la  plante  est  vivace ,  M.  le  Docteur  Dugès , 
agent  consulaire  de  France  à  Guanajualo,  a  obtenu  jusqu'à  80  fruits  sur  une 
plante.  (Lettre  du  Docteur  Alfred  Dugès  à  M.  Bois.) 

Le  lecteur  trouvera  dans  les  éditions  successives  ilu  Potager  d'un  curieux, 
à  l'article  fCouige  de  Siamt ,  une  quantité  de  recettes  pour  l'utilisation  du 
fruit:  conlitures,  potages  divers,  légumes,  beignets,  etc. 

Les  mêmes  renseignements  ont  paru  aussi  sous  la  signature  de  Legoupil 
(D.  Bois)  dans  le  Journal  de  iiilirarisation  de  l'ilorhculturc,  publié  par 
MM.  \  auvel  et  Bois,  année  1880,  pages  06  à  G().  On  y  trouve  en  plus  une 
recette  pour  en  faire  des  gâteaux  tirée  du  Dictionnaire  général  de  la  Cuisine 
française,  et  une  autre  recette  relative  à  la  fabrication  d'une  sorte  de 
choucroute  avec  des  Potirons  ordinaires,  recette  donnée  autrefois  [)ar 
Morren ,  dans  le  Journal  d'Agriculture  de  Belgique. 

Depuis  un  bon  nombre  d'années,  M.  Bois  a  eu  l'occasion  do  faire 
déguster  à  diveises  personnes  cette  sorte  de  choucroute  faite  avec  la  Cliila- 
cayoto  (  ou  Courge  deSiam).  (pli,  par  la  nature  fibreuse  de  sa  chair,  se 
[)rète  très  bien  à  cftte  utilisation,  la  préparation  pouvant  être  comparée  à 
la  choucroute  vraie,  au  point  de  s'y  mépren(h"e. 

Il  s'est  attaché  à  propager  la  plante  en  en  faisant  des  dons  de  giaines 
aux  membres  de  la  Société  nationale  d'Acclimatation. 


679  — 


Ammomtes  bàpportÉes  d'El-Goléa  par  m.  J.  Surcovf, 

PAR  M.   R.    ChUDEAU. 

G.  Rolland  avait  recueilli  d'assez  nombreux  fossiles  (Lamellibranches. 
Gastropodes  et  Oursins)  sur  le  plateau  auquel  est  adossée  la  petite  ville 
dl'1-Goléa.  et  concluait  à  Tâge  cénomanien  du  plateau^*'. 

Péron  signalait  dans  le  même  gisement  Neolobites  Vibrayanus  ^-',  et  Fla- 
mand, Acanthoceras  Muntelli^^^. 

Pendant  son  séjouj-  à  El-Goléa,  M.  Surcouf  a  pu  rassembler  d'assea 
nombreux  fossiles  dont  quelques-uns  non  encore  signalés  en  ce  point.  Les 
plus  importants  sont  des  Ammonites,  toutes  caractéristiques  du  Céno- 
manien :  Acanthoceras  Mantelli  Sowerby,  i.  Newholdi  Kossmat,  yeolobites 
Peroni  Hyatt,  N.  Fourtaui  Pervinquière. 

Du  puits  de  Mechgarden ,  situé  à  une  quarantaine  de  kilomètres  au  S.  E. 
d'El-Goléa,  Rolland  [loc.  cit.,  p.  68-/19)  ^^^^^  rapporté  des  Oursins,  une 
Huitre  et  une  Plicatule  de  bancs  argileux  (Cénomanien  supérieur),  sur- 
montés de  calcaires  où  il  signalait  des  débris  de  Rudistes  et  d'Ammonites 
(^Turonien  inférieur).  Les  fossiles  recueillis  par  Surcouf  au  même  point 
comprennent  deux  débris  d'Ammonites  dont  les  cloisons  semblent  bien 
indiquer  les  genres  Pseudolissotia  Peron  et  Hoplitoides  von  Koenen .  qui  ne 
sont  pas  connus  au-dessous  du  Turonien. 

On  sait  combien,  jusqu'à  présent,  les  Ammonites  sont  rares  dans  le  Cré- 
lacé  néritique  du  nord  du  Sahara;  aucune  n'a  été  citée  du  plateau  du 
TadmaJt;  Pervinquière,  dans  son  long  voyage  jusqu'à  R'adamès  {B.S.  G.  F., 
'i,\II,  1912, p.  143-198),  n'a  trouvé  que  deux  Ammonites  (p.  170  )  dans 
le  Maestrichtien,  près  delà  sebkba  Mzezzen,  à  i5o  kilomètres  à  i'esl  de 
R'adamès.  Les  récoltes  de  J.  Sui-couf  présentent  donc  un  réel  intérêt. 

'»)  G.   Rolland,  Géologie  du  Sahara  algérien  (Mission  Choisy,  Paris,  1890, 

p.  53). 

'*)  Péron,  Note  sur  l'âge  des  couches  d'El-Goléa  {B.  S.  G.  h.,  3,  XX\,p.  296- 

398). 

!''  G.-B.-M.  Flama-^d,  Recherches  géologiques  et  géographiques  sur  le  haut 
pays  de  l'Oranie  et  sur  le  Sahara  (Lyou,  191  1,  p.  6a4). 


-'!.). 


680  — 


Les  Batillaria  Bensos 

DES   TERRAINS    TERTIAIRES  DU  BasSIS  DE  PaUIS 

(Suite), 

PAR   M.    UkNÉ  ChARI'IAT. 

Nolio  ivgrelk"  confrère  Jean  Bodssac  a  fail  une  élude  remarquable,  el 
très  reniar(|uée  d'ailleurs,  du  rameau  de  Bat.  cchinoides  Lanik. ,  dans  sa 
thèse  sur  ffrévolution  des  Ge'ritliidcs  dans  le  Mésouumnudili(]uc  du  Bassin 
(le  Paris ■". 

Je  ne  vois  rien,  pour  ma  pari,  à  ajoulor  à  ce  cpi'il  a  écrit  à  ce  sujet,  et 
j'en  accepte,  d'une  façon  générale,  les  conclusions.  J'insisterai  cependant 
sur  quelijues  détails  qui  n'ont  pas  trouvé  place  dans  son  ouvrage,  el  sur 
quelques  points  sur  lesquels  je  ne  suis  pas  absolument  d'accord  avec  lui. 

Les  formes  lutcùennes  et  barionicnues  de  Balillaria  que  nous  allons  étu- 
dier dérivent,  à  mon  sens,  des  Bat.  cuisiennes.  Teinte  locale  à  part,  il  est, 
en  cHet,  des  lîal.  rchinoides  et  surtout  des  Bat.  plourolnmoidps  Lamk.,  qui 
ont  tous  les  caractères  de  Hat.  hiscrialis  Desh.,  des  Sables  de  Cuise,  comme 
il  est  des  Bal.  Boiiei  Desh.  lutéliennes,  qui  ont  la  plus  grande  ressem- 
blance avec  des  Hol.  siihaciita  Desh. 

Tous  ceux  que  ces  questions  de  liliation  des  espèces  ont  attirés,  tous 
ceux  qui  ont  étudié  cl  suivi  un  groupe  dans  les  diverses  périodes  géo- 
logiques, ont  observé  qu'il  y  a,  dans  toute  espèce,  des  individus  qui  ne 
suivent  |)as  l'c-volution  normale,  qui  conservent  daus  leur  ornementation 
une  forme  ancestralc.  Ce  me  paraît  être  le  cas  des  Bal.  cckinoides  et  pleu- 
rolonioides  auxquelles  je  faisais  allusion  tout  à  l'heure. 

On  comprend  combien  sont  précieux  de  tels  individus;  ils  indi(picnt, 
surtout  lorsque  leur  nombre  est  assez  grand,  la  direction  dans  laquelle 
il  faut  aller  rechercher  la  souche  de  l'espèce  considérée.  Ils  sont  la  preuve 
de  la  vraisemblance  —  je  n'ose  dire  de  la  vérité''^  —  de  ces  tableaux 
phylétiques  d'un  si  grand  intérêt  philosophique. 

Et  cette  preuve  semble  bien  irréfutable  lorsque  Ton  examine  une 
collection  scientilique.  Parmi  celles  qui  méritent  ce  nom,  la  collection 
de  M.  Vignai,  ,  le  savant  conchyliologiste,  peut  être  donnée  comme  type. 

C'  "Dicendum  ost,  sed  ita,  ut  niliil  alUrmem,  quœram  omnia:  dubilans  ple- 
tifumque,  et  luihi  dillidensj».  Cic,  de  Divinal.,  II,  3. 


—  681  — 

« 

M.  ViGNAL  a  fait  figuier,  pour  chaque  espèce,  de  nombreuses  variétés,  et 
entre  chacune  de  ces  premières,  des  formes  intermédiaires  qui  établissent 
le  passage  insensible  d'une  espèce  avec  sa  voisine.  En  quelques  portoirs, 
rationnellement  rangés,  se  Irouvent  rassemblés  des  matériaux  qui  résument 
l'évolution,  permettent  de  la  saisir,  de  la  suivre  dans  ses  infinies  varia- 
lions.  C'est  un  résumé  de  la  vie  passée  qui  se  trouve  là ,  c'est  un  ensemble 
qui  parle  à  qui  sait  l'entendre;  en  un  mot,  c'est  quelque  chose  de  vivant. 

Les  collections  scientifiques  ne  devraient-elles  pas  toujours  être,  en  elles- 
mêmes,  un  enseignement?  Et  pourtant,  il  en  est  tant  encore  qui  ne  sont 
que  de  morts  cimetières  de  la  nature. 

L'étude  de  la  mort  n'a  qu'un  but  :  chercher  à  comprendre  la  vie. 

Qui  ne  se  rappelle  cette  belle  définition  de  la  Paléontologie  :  ffLa 
Paléontologie,  telle  que  je  la  pratique,  c'est  l'étude  de  la  nature  qui  se 
meut  à  travers  l'immensilé  des  àges.^  Il  est  à  peine  besoin  d'en  citer  l'au- 
teur :  son  nom  est  encore  présent  à  toutes  les  mémoires.  Et,  de  fait,  c'est 
qu'elles  sont  à  relire,  ces  belles  pages  qu'Albert  Galdry  a  écrites  en  tête  de 
son  troisième  volume  des  Enchaînements  du  monde  animal  (Foss.  second.); 
elles  ne  le  cèdent  en  rien,  par  la  pureté  du  style,  aux  plus  belles  pages 
de  Michelet,  et  il  y  reste  empreintes  la  noblesse  du  cœur,  la  délicatesse 
des  sentiments  et  la  haute  valeur  du  regretté  maître. 

J'ai  cru  pouvoir  me  permettre  cette  petite  digression  avant  d'exposer 
la  suite  de  mes  recherches  personnelles  :  elle  n'est  peut-être  pas  inutile, 
puisqu'elle  en  indique  leur  orientation  et  leur  but. 

J'ai  étudié  avec  beaucoup  d'attention ,  je  crois  même  pouvoir  dire  avec 
passion,  ces  Batillaria  tertiaires.  J'ai  été  frappé  que,  sous  une  diversité 
apparente,  toutes  se  ressemijlent  à  un  tel  point  qu'en  décrire  une  dans 
ses  grands  traits,  c'est  les  décrire  toutes.  Et  c'est  à  cause  de  cela  qu'il 
m'a  fallu  en  examiner  attentivement  les  plus  petits  détails  pour  y  trouver 
des  caractères  spécifiques  qui,  bien  que  secondaires,  caractérisent  suf- 
fisanmient  chacun  des  stades  de  l'évolution  de  cette  famille,  chacune  de 
ses  mutations,  pour  faire  des  Batillaria  de  rcbons  fossiles  11. 


LUTKT1E\. 

Rat.  hiserialis  Desh.  du  Cuisien  a  donné  Bat.  echinoides  Lamk.; 
Bat.  suhacula  Desh.  du  duisien  a  donné  But.  ralritrapoides  Lamk. 

Batillaria  echinoides  Lamk. 

Il  n'y  a  rien  de  particulier  à  dire  sur  les  premiers  lours  de  celle  co- 
quille :  leur  ornemcntalion  et  son  évolution  sont  semblables  à  celles  des 
csiièces  précédentes, 


—  08'-)  — 

» 

Au  sixième  tour,  le  profil  est  convexe  et  la  surface  de  la  s|)ire  est  par- 
tagée eu  quatre  zones  sensibleraens  égales.  Dès  le  septième  tour,  l'orne- 
mentation se  modifie  :  les  cordons  moyen  et  postérieur  croissent,  occupent 
plus  de  place  sur  la  spire  et  repoussent  vers  la  suture  antérieure  le  cor- 
don aulérieur  qui,  peu  à  peu,  se  résorbe  et  disparaît  définitivement  vers 
le  neuvième  tour.  Les  deux  cordous  qui  subsistent  sont  alors  découpés  en 
épines  saillantes  et  égales. 

Sur  certains  individus,  que  j'appellerai  à  évolution  lente,  les  deux  cor- 
dons, et  partant  leurs  épines  ou  leurs  granules,  conservent  le  même  relief 
jusque  sur  ravant-dernier  tour.  Sur  d'autres,  à  érohition  rapide,  l'égalité 
des  doux  cordons  ne  demeure  que  sur  un  tour  ou  deux,  puis  le  cordon 
postérieur  continue  seul  à  grossir.  Les  côtes ,  aloi"s  au  nombre  d'une 
dizaine,  semblent  se  concentrer  sur  lui  poui'  former  des  épines  plates, 
longues  et  tranchantes,  tandis  que  celles  qu'elles  forment  avec  le  cordon 
moyen  s'aiguisent  sans  s'accroître. 

Les  individus  à  évolution  lentr  ont  cette  ornementation  sur  le  dernier 
tour. 

La  base  est  ornée  de  deux  rangées  d'épines  atteignant,  en  grosseur,  celles 
du  cordon  moyen.  Le  sinus  du  labre  est  sur  le  prolongement  du  cordon 
postérieur. 

Variftks. 

Tous  les  individus  de  cette  espèce  peuvent  se  ranger  dans  l'une  des 
trois  variétés  de  Desliayes  (prewi/er  oucrage,  182^,  t.  Il,  p.  -î/jy).  Gba- 
cune  de  ces  trois  variélés  présente  des  séries  d'individus  intermédiaires 
entre  le  C.  echinoides  et  le  C.  plenrotoînoides  de  l'élage  supérieur.  Bolss^c 
a  indiqué  (op.  cit.,  p.  6A)  par  quel  processus  on  passait  de  l'un  à  l'autre; 
je  n'y  reviendrai  pas. 

Batim.aria  Prevosti  Desh. 

Deshayes  a  décrit  sous  le  nom  de  Bat.  Prevosti  [premier  oucrafje,  189A, 
t.  II,  |).  368)  une  forme  qui  ne  me  paraît  pas  être  une  espèce  distincte  de 
liai,  ecliinoides  :  j'y  vois  plutôt  une  variété  ayant  conservé,  sur  les  tours 
adultes,  les  trois  cordons  transverses  du  jeune  âge,  et  entre  les  épines 
desquels  on  remarque  une  ou  deux  granulations. 

Ces  granulations  ne  sont  pas  l'apanage  de  Bat.  Prevosti.  On  rencontre 
fr('(piemmenl,  dans  l'une  quelconque  des  trois  variétés  de  Deshayes,  des 
individus  munis  de  semblables  granulations  et  portant  en  outre,  entre  les 
foi'dons  et  les  sutures,  de  très  fines  stries  transversales. 


—  683  — 


Batillaria  caloitrapoides  Lamk. 


J'avais  pensé  que  Bat.  calcidapoides  (levait  se  laltachei'  directemenl 
à  Bat.  echinoides.  Je  n'avais  pas  éié  frappé  alors  d'un  détail  de  l'évolution 
de  l'ornementation  sur  lequel  j'insisterai  tout  à  l'heure.  Gliez  Bat.  echi- 
noides,  —  et  c'est  là  un  fait  constant,  —  c'est  toujours  le  cordon  antérieur 
tliii  disparaît  le  premier,  alors  que,  chez  Bat.  calritrapoides ,  c'est  toujours 
le  cordon  moyen. 

L'évolution  de  l'ornementation  est  donc  la  même  chez  Bat.  echinoides 
que  chez  Bat.  bisenalis,  et  celle  évolution  est  différente  de  celle  conmiune 
à  Bat.  suhacuta  et  à  Bat.  calcitrapoides. 

Des  premiers  tours  de  cette  espèce,  il  n'y  a  rien  de  particulier  à  dire. 
Mais  dès  le  cinquième-sixième  tour  s'aperçoit  une  différence  importante 
Alors  que  chez  Bat.  echinoides  c'était  le  cordonnet  antérieur  qui  s'effaçait 
le  premier,  ici  c'est  le  cordonnet  moyen.  Au  neuvième  tour,  souvent  au 
septième,  il  a  complètement  disparu.  J'ai  examiné  bon  nombre  de  Bat. 
calcitrapoides  typiques  (à  un  seul  rang  d'épines);  chez  tons,  sans  ex- 
ception, j'ai  observé  la  même  évolution.  Vers  le  neuvième-dixième  tour, 
la  coquille  est  alors  ornée  de  deux  rangées  d'épines  inégales,  formées 
par  la  rencontre  des  côtes  et  des  cordons,  les  épines  les  plus  saillantes  se 
trouvant  sur  le  cordon  postérieur.  Puis,  tandis  que  celles-ci  continuent  à 
CPoitre ,  —  celles  du  cordon  antérieur  se  résorbent  peu  a  peu ,  et  en  général 
disparaissent  complètement,  ainsi  que  le  cordon  qui  les  porte ,  vers  le  dou- 
zième tour. 

Cependant,  sur  certains  individus  provenant  de  Damenj,  le  cordon  an- 
térieur, au  lieu  de  se  résorber,  donne  une  rangée  de  très  fines  granulations 
épineuses. 

Sur  tous  les  individus  bien  conservés,  on  remarque,  sur  la  surface  des 
tours,  de  fines  stries  parallèles  aux  sutures. 

L'ornementation  du  dernier  tour  ne  consiste  qu'en  une  seule  rangée 
de  neuf  à  dix  épines  saillantes,  aplaties  et  tranchantes,  placées  un  peu  au- 
dessus  de  la  ligne  médiane  des  tours.  La  base  est  circonscrite  par  deux 
ou  trois  carènes  dentelées.  Le  sinus  du  labre  est  dans  le  prolongement  de 
la  rangée  d'épines. 

La  forme  de  Bat.  calcitrapoides,  sur  laquelle  se  maintient  le  cordon  an- 
térieur, est  des  plus  intéressantes.  Elle  établit,  d'une  façon  très  nette,  le 
lien  qui  existe  entre  celte  espèce  et  Bat.  Bouei  du  Bartonien. 

Sur  la  plupart  des  individus  récollés  à  Damerij,  à  Septeuil  et  à  Gueu.r, 
on  voit  le  cordon  antérieur  se  découper  en  épines  aplaties ,  de  peu  de  relief, 
et  toute  la  surface  des  tours  s'orner  de  bourrelets  plats  et  minces,  séparés 
par  de  fines  stries.  La  base  est  circonscrite  par  deux  carènes  dentelées  et 
porte  de  nombreux  petits  bourrelets  concentriques. 


—  68/»  — 

Cette  variétë  se  confond  avec  Bat.  Bouci  du  Lutétien.  J'insiste  sur  le 
qualificatif  Lutétien ,  car  Bat.  Bouei  des  Sables  auversiens  ne  répond  pas 
tout  à  fait  à  cette  diagnose,  ainsi  qu'on  le  verra  plus  loin. 

Bat.  Bouei,  décrit  par  Deshayes,  est  une  mutation  de  cette  variété  de 
Bat.  calcitrapoides ,  comme  Bat.  pkurototnoides  est  une  mutation  de  Bat. 
echinoides. 

{A  suivre.) 

Laboratoire  de  Géologie  du  Muséum. 


EUHATUM. 

Dans  le  Bulletin  n°  0  (année  1920,  p.  588),  au  lieu  de  :  Bal.  subacuta 
Desh.,  lire  :  Bat.  biserialis  Desli. 


685  — 


Remarques  sur  la  flore  quaternaire  du  Midi  de  la  Frasce 

ET  des  environs  DE  PaRIS , 

PAR  M.  p.  H.  Fritel. 

Au  cours  de  recherches  effectuées  dans  les  uom])reux  mate'riaux  conser- 
vés au  Muséum,  dans  le  but  de  compléter  les  séries  représentées  dans  la 
collection  puldique  de  Paléobotanique ,  j'ai  pu  faire  les  constatations  sui- 
vantes en  ce  qui  concerne  la  flore  quaternaire  du  Midi  de  la  France  et 
celle  du  Bassin  de  Paris. 


Pour  le  Midi  de  la  France,  en  dehors  des  empreintes  recueillies  aux 
environs  de  Montpellier  (Hérault)  et  de  celles  des  gisements  de  Provence 
étudiées  par  de  Saporta ,  les  collections  léguées  au  Muséum  par  ce  dei'uier 
contiennent  une  série  d'échantillons  provenant  de  différentes  localités  non 
mentionnées  dans  son  étude  sur  les  tufs  de  Provence  <'*. 

i"  Je  signalerai  tout  d'abord  le  gisement  de  Saint-Autonin ,  canton  de 
Trels ,  arrondissement  d'Aix  (Bouches-du-Rhône) ,  qui ,  d'après  les  matériaux 
extraits  de  la  colleclion  de  Saporta,  et  pour  la  plupart  étiquetés  par  lui, 
fournit  les  espèces  suivantes  : 


Cyperacée  cf.  Carex  ma-rima  Sco[i. 

Querciis  pubescens  Willd. 

Salix  cinerea  L. 

Ji/glans  rcgin  L. 

Laitrus  nobilis  L. 

CJemalis  viUilha  L. 

Berbevis  vulgaris  L. 

Tilia  ptiduphijKa  Scoj). 

Pùtacin  Tprebinlltiis  L. 

Rltiis  colinus  L. 

Acer  Mompessulanum  L. 

Acer  campestre  L. 

Evonijmus  européens  L. 


Buxus  sempevclrens  L. 
Vith  vinifera  L. 
Hedeva  hélix  L. 
Elœagnus  angustifolius  L. 
Rhnmnns  alatermis  L. 
Bubm  Idœus  L. 
Cralœgus  oxyacanlha  L. 
Malus  acerba  Mér. 
Sorbus  domestica  L. 
Amelanchier  vulgaris  Mch. 
Cotoneaster  Pyracantha  Spach, 
PhjlUrea  média  L. 


('5  G.  DE  Saporta  ,  La  flore  dos  tufs  quaternaires  en  Provence  (C.  /?.  .?-?'  scmm 
f/l(  Co/i^c,  se,  de  France^  iSGy,  i  pi.). 


—  nsd  - 

L'e\ami^ii  de  celle  lisle  sugjoèro  les  remarques  suivantes  :  Sur  vingt- 
({uatre  espèces  bien  délînies  qui  la  composent,  six  sont  nouvelles  pour  la 
flore  cjuaternaire  de  France,  ce  sont:  Berheris  vulgaris  L. ,  Pislticia  Inrhiii- 
tlius  L. .  Elœugnus  nngiislifoliiis  L. ,  Rlinmnus  alaternus  L. ,  Amelanchier  vul- 
gar'is  Mch.  et  Sorbus  domestlcn  L.  Les  cinq  premières  de  ces  espèces  parais- 
sent être,  jusqu'à  présent ,  spéciales  au  gisement  de  Saint-Anlonin  ;  j'ai,  en 
outre,  reconnu  la  sixième  parmi  les  empreintes  du  gisemenl  des  Aygalades 
où  elle  n'avait  pas  encore  e'té  signale'e.  Coloneaster  pyracantha,  qui  figure 
également  dans  la  liste  des  espèces  de  Saint-Antonin,  ne  s'était  rencontré 
justju'ici  que  dans  les  tufs  des  environs  de  Montpellier. 

Les  espèces  qui  paraissent  les  plus  répandues  à  Saint-Antonin  sont  :  le 
Chêne  pubcscent,  le  Buis,  le  Lierre,  le  Pommier  sauvage,  le  Fiamhoisier, 
l'Érable  de  Montpellier  et  surtout  la  Vigne,  alors  que  de  Saporta  cite  celte 
dernière  comme  très  rare  à  Meyrargues,  où  il  dit  n'avoir  rencontré  qu'une 
seule  feuille,  qu'elle  n'est  mentionnée  ni  aux  Aygalades,  ni  dans  les  gise- 
ments du  département  dn  Var  (Les  Arcs,  près  Draguignan,  et  Belgensier, 
près  Solliès-Pont). 

L'une  des  caractéristiques  du  gisement  de  Saint-Antonin  est  la  prédomi- 
nance des  Rosacées  qui,  à  elles  seules,  conqjlent  sept  espèces,  c'est-à-dire 
près  du  tiers  de  l'ensemble, 

D'autre  part,  on  est  frappé  par  l'absence  de  la  Scolopendre,  des  Conifères 
(Plniis  laiicio  [Sahmanni]  et  P.  pumilio)  et  d'un  certain  nombre  d'autres 
espèces  telles  que  :  Conjliis  uiieUana  L.,  Popiiliis  alla  L. ,  Vlmua  raiiii)rslris 
Sm.  cl  [I.  movtfinn  Sm.,  CAlis  ausiralis  L.,  Finis  ctirica  L.Jlcrcis  sili/jiKis- 
tnim  L.  et  Lauriis  cunariemis  W  ebb. ,  communément  répandues  dans  les 
autres  gisements  provençaux. 

a"  Les  tufs  du  Pigeonnier  de  la  Torse ,  provenant  de  la  propriété  Pécout , 
sur  la  route  de  Toulon,  près  d'Aix.  Ce  sont  des  tufs  rougeâtres,  feriugi- 
neux,  représentés  dans  la  collection  de  Sapoiia  par  quebiues  écbanlillou 
setdement.  L'es|)èco  dominante  de  cetle  localité  est  le  Satix-  ciiicrea  L. 
qu'acconq)agnent  la  Vigne  et  le  (îoudrier. 

3°  J'aurai  encore  à  citer  le  gisement  de  Trans,  arrondissement  de  Dra- 
guignan (Var),  dont  je  n'ai  vu  qu'un  petit  nombre  d'échantillons  sur  les- 
quels j'ai  pu  identifier  Corylus  aiellana  et  Laurus  nobilis. 

Parmi  les  espèces  reconnues  dans  les  éclianlillons  du  Muséum  et  non 
signalées  dans  les  listes  antérieurement  publiées,  soit  par  Planchon  poui 
les  tufs  de  Montpellier,  soit  par  de  Saporta  pour  ceux  de  la  Provence, 
je  mentionnerai  : 

1°  Dans  le  gisement  des  Aygalades,  près  de  Marseille,  .SV//«>  incana 
Schr. ,  Act-r  opulifolium  Will.,  Sorhits  domcslica  L.  et  Papatcr  soimiifrruin 
var.  iiigriim  L. 

Le  genre  Papan-r  n'élait  connu  jusqu'ici,  à  l'étal  fossile,  que  par  un 


s 


—  687  — 

fruit  de  détermination  douteuse,  provenant  des  ligniles  de  Bornstadt ,  et 
décrite  par  Friederich  sous  le  nom  de  Papaverites. 

Il  est  représenté  dans  les  collections  du  Muséum  (n°  la  5^i5)  par  une 
capsule  eu  tous  points  identique  à  celles  du  Papaver  somnifennn  L.  var. 
uigrumD.C.  [Fi  friiuç. ,  IV,  633). 

Comme  dansl'espèee  actuelle ,  celte  capsule  est  stipitée,  globuleuse,  envi- 
ron de  la  grosseur  d'une  noix  et  à  pores  déhiscents.  Le  disque  stigmatifère , 
bien  que  légèrement  endommagé  et  incrusté  de  tuf,  laisse  néanmoins 
constater  la  présence  de  treize  stigmates.  Son  pourtour  est  nettement  lobé, 
les  lobes  ne  se  recouvrant  pas  par  leurs  bords.  Au  moment  de  la  fossilisa- 
tion, cette  capsule  devait  être  arrivée  à  maturité  complète,  à  eu  juger  du 
moins  par  son  aspect  extérieur'.  Ses  dimensions  sont  les  suivantes  :  Hau- 
teur totale  :  o,o/j5  ;  diamètre  de  la  capsule  :  0,0 a 8  ;  diamètre  du  disque  : 
0,095  ;  hauteur  du  pédoncule  :  0,006. 

La  présence  de  cette  espèce  est  intéressante  à  constater,  en  ce  qu'elle 
indique  son  indigénat  en  Provence  à  l'époque  quaternaire  ;  ayant  ensuite 
disparu  de  notre  sol,  elle  y  fut  de  nouveau  introduite  par  la  culture. 

2°  Dans  le  gisement  de  Meyrargues  (Bouches-en-Rhône),  Clemalis  vit- 
atba,  Phijllirca  média  et  Acer  opnlifoliutn,  qui  se  retrouve  aux  Aygalades  où 
il  n'avait  pas  été  signalé  jusqu'alors. 

3°  Dans  les  tufs  du  Gasconnet,près  de  Montpellier,  je  mentionnerai  un 
échantillon  (n°  12/102)  montrant  deux  feuilles  qui  se  chevauchent  et  se 
complètent  mutuellement.  Ces  dernières  semblent  calquées  sur  certaines 
feuilles  à  bords  simples  ou  ne  présentant  qu  un  ou  deux  faibles  denticules , 
telles  qu'il  s'en  rencontre  sur  les  jeunes  rameaux  de  i'//ej,'  aquifolium  de 
l'époque  actuelle  et  plus  particulièrement  sur  les  pieds  cultivés.  Ce  type 
foliaire  avait  échappé  aux  investigations  de  Planchon,  lequel  dit  n'avoir 
jamais  rencontré  de  feuilles  de  cette  espèce ,  à  bords  entiers.  La  présence  de 
cette  variation  semble  indiquer  la  survivance  d'un  type  caractéristique  du 
Pliocène  de  la  Côte-d'Or,  Ilex  Faisant  Sap.  et  Mar. ,  et  dont  les  feuilles,  très 
répandues  à  Meximieux,  présentent  le  même  galbe  et  la  même  texture 
coriace ,  mais  sont  constamment  dépourvues  d'épines. 

En  ce  qui  concerne  le  Bassin  de  Paris ,  j'attirerai  l'attention  sur  la  flo- 
rule  des  tufs  quaternaires  de  Montigny,  près  Vernon  (Eure). 

Le  gisement  de  Montigny  est  situé  h  i,5oo  mètres  S.  0.  de  Vernon  au- 
dessus  de  la  falaise  crayeuse  qui  borde  la  rive  gauche  de  la  Seine. 

Le  tuf  qui  le  constitue  est,  dans  son  ensemble,  d'aspect  identique  à 
celui  de  la  Celle-sur-Moret ,  et  sa  flore  est  sensiblement  la  même. 

Jusqu'à  présent,  elle  n'est  représentée  dans  les  collections  du  Muséum 
que  par  les  espèces  suivantes  : 


—  688   - 

SCOLOPENDRIUM  OFFICINALE  Smith. 

Un  lambeau  de  fronde  de  faible  étendue,  mais  suflisammenl  caracléiisd 
pour  ne  laisser  aocun  doute  sur  la  présence  de  cette  espèce,  assez  commune 
à  La  Celle  et  dans  les  tufs  du  Midi  de  la  France. 

» 

Plia»éi'o;;aiiie)«. 

Alnus  sp. 

Fragment  donnant  le  moule  externe  d'iuie  portion  d'or^janc  qui  ino 
parait  comparable  aux  chatons  d  de  VAlnits  ghitinosa  Gaertn.  L'état  de 
Lcmpreinle  ne  permet  pas,  néanmoins,  d'assurer  une  détermination  spéci- 
fique. 

Ulmus  campestris  Sm. 

Partie  supérieure  d'une  fouille,  seule  empreinte  rencontrée  pouvant  se 
l'apporter  à  cotte  espèce. 

Fraxinus  excelsior  L. 

Plusieurs  folioles  plus  ou  moins  mulil(>es,  mais  dont  deux,  beaucoup 
mieux  conservées,  sont  absolument  com])arables  à  cell(>s  de  l'c-poque 
actuelle. 

Fraxinus  excelsior  L.  ,  forme  oxypiiylla  Bieb. 

Rcprésenlé  par  un  fruit,  mulilé  à  la  base  cl  dont  la  longueui'  pouvail 
atteindre  ^lo  millimètres  avec  une  largeur  de  8  millimètres,  piise  dans  sa 
partie  moyenne. 

Par  sa  forme  et  ses  dimensions,  cet  organe  me  semble  correspondre  à 
ceux  delà  variété  oxyphijlla  Bieb.  du  Midi  de  la  France,  et  que  certains 
auteurs  considèrent  comme  espèce  distincte. 

Acer  pseudoplatanis  L. 

Plusieurs  fragments  de  fouilles  et  plusieurs  samares.  Les  feuilles, 
toutes  plus  ou  moins  mutilées,  étaient  assez  amples  et  conformes  à  celles 
de  l'époque  actuelle,  type  moyen. 

Les  samares  sont  comparativement  grandes  et  robustes.  La  station  do 
Montigny  semble  avoir  été  très  favorqblo  au  (lévoloppoment  de  cette  espèce. 


—  689 


BUXDS    SEMPERVIRENS    L, 


Très  nombreuses  empreintes  de  feuilles  et  restes  beaucoup  plus  rares  de 
fruits  à  différents  états  de  maturité. 

Les  feuilles  sont  très  variables  dans  leurs  proportions;  il  en  est  d'étroites 
et  relativement  longues  dans  lesquelles  la  largeur  est  contenue  quatre  fois 
dans  la  longueur  du  limbe.  Dans  d'autres,  d'un  galbe  plus  trapu,  la  lar- 
geur n'est  plus  contenue  que  deux  fois  et  demie  dans  la  longueur  ;  on  ren- 
contre d'ailleurs  toutes  les  formes  intermédiaires  entre  les  deux  types 
précédents. 

Quelques-unes  des  feuilles  observées  atteignent  ik  millimètres  de  lar- 
geur; par  leur  aspect,  ces  dernières  se  rapprochent  beaucoup  de  la  forme 
balearica  Lmk.  du  Buis  actuel. 

Les  fruits  peuvent  atteindre  8  millimètres  de  diamètre.  C'est,  sans 
contredit,  l'espèce  la  plus  commune  du  gisement,  à  en  juger  du  moins 
d'après  les  matériaux  du  Muséum. 

HeDERA  HELIX  L. 

Plusieurs  fragments  dont  l'un  présente  le  lobe  médian  d'une  feuille  à 
lobes  courts  et  obtus. 

Clematis  vitalba  L. 

Mauvaise  empreinte,  mais  qui  peut  être  néanmoins  comparée  aux  feuilles 
de  cette  espèce,  signalée  d'aillem-s  dans  d'autres  dépôts  du  même  âge. 

Salix  incana  Schr. 

Quelques  fragments  de  feuilles,  se  rapportant  bien  à  cette  espèce,  mais 
contenues  dans  une  roche  d'aspect  un  peu  différent  de  celle  qui  constitue 
la  masse  de  ce  gisement,  ce  qui  pourrait  faire  douter  de  la  présence  réelle 
de  cette  espèce  à  Montigny. 

A  en  juger  par  les  matériaux  que  j'ai  entre  les  mains,  les  types  les  plus 
communs  dans  ce  gisement  sont  :  le  Buis,  l'Érable  sycomore,  le  Fresne  et 

le  Lierre. 

Ici,  comme  à  La  Celle,  les  Pins,  cependant  si  répandus  en  Provence  dans 
les  mêmes  dépôts,  semblent  n'avoir  laissé  aucune  trace. 


LISTE 
DES   ASSOCIÉS    Eï   CORRESPONDAiMS 


DU 


MUSEUM    NATIONAL   D'HISTOIRE   NATUREi.LE 
NOMMÉS  EN  1920. 


CORRESPONDANTS. 

Cardillac  de  Saint-Paul  ((!.  del  Pkiik  de) 23  janvier  igao. 

GouLON  (L.  ) 27  juin  1920. 

Descarpentries  (J.) iS  décembre  1919. 

Fourneau  (L.) 4   novembre  1930. 

JoANNis  (J.  dk) i  novemJjre  1930. 

Régnief.  (A.) !i  novembre  1920. 


/  r 


CORRESPONDANT  DECEDE  EN  1920. 

BoUHï  (E.  AuBOCRG  dk) 17  avril  1920. 


692 


MUSÉUM  NATIONAL  D'HISTOTRE  NATURELLE. 


CONFÉRENCES  PUBLIQUES  DU  DIMANCHE 

FAITES  À  15  HEURES 

DANS 

LE   GRAND  AMPHITHÉÂTRE  DU  MUSÉUM. 


ANNÉE   1920. 

1 1   avril .  Les   Poissons  des  {jrandes  profondeurs  de    la 

mer M.  L.  Roule. 

i8  avril.  La  Côte  française  des  Sonnalis M.  Cli.  Guavieh. 

a5  avril.  Le  féticliisnne  à  la  Côte  occidentale  d'Afrique. — 

Les  fétiches  à  clous  des  nègres  du  Loango .  .    M.  R.  Verne.vu. 

2  mai..    Les  industries  minérales  autres  que  celles   de 

l'or  à  Madagascar M.  A.  Lachoix. 

9  mai..    Un  Jardin  des  Plantes  sous  réqualour  :  Buiten- 

zorg  (Java) M.  H.  Lrcomte. 


—  693  — 


TABLE   ALPHABETIQUE 

DES    AUTEURS    ET    DES    PERSONNES    CITÉS 
DANS  CE  VOLUME. 


Pages. 
AciiARD  (J.).  Descriptions  d'espèces  nouvelles  de  Scaphidiuin  (Coléoptères 

Scaphidiidœ)  de  la  région  Indo-malaise 1 25 

Alexander  (Ch.  P.).  Undescribed  Crane-Flies  in  the  Paris  Muséum  :  Tipu- 
Itdœ,  Diptera.  African  species  : 

Parti 4i,     i34 

Part  II 216,  3i6,  /ioa,     609 

Alluaud  (Ch.)  et  Jeannel  (R.).  Don  d'un  ouvrage O02 

André  (M.).  Nomination  de  Préparateur  stagiaire  à  la  Chaire  de  Zoologie 

(Vers  et  Crustacés) 'i^5 

Angel  (F.).  Sur   un  Saurien  nouveau,  de   la   famille  des  Ophiopsisepidés 

[Figs-1 ^ 

—  Liste  de  Reptiles  récemment  déterminés  et  entrés  dans  les  collections 

et  description  d'une  nouvelle  espèce  du  genre  Amblycephalus 1 1  a 

—  Sur  une  collection  de  Reptiles  et  de  Ratraciens  de  l'île  de  San  Thomé 

et  de  Tile  du  Prince,  et  description  d'une  espèce  nouvelle  du  genre 
Typhlops.  [Figs.] it)7 

—  Sur  deux  Ophidiens  nouveaux  de  la  Collection  du  Muséum  [Figs.].  . .      991 

—  Liste  de  Reptiles  du  Haut-Zambèze  et  de  l'Afrique  australe.  Description 

d'une  espèce  nouvelle  du  genre  Monopeltis.  [Figs.] 61  'i 

Anthony  (R.)-  Présentation  de  moulages 190,     446 

—  Présentation  d'ouvrages 284,     870 

—  Les  subdivisions  du  genre  Dasypus  Linné ,1758 286 

Babaolt  (G.).  Don  d'ouvrage? 602 

Bavât  (A.).  Sables  littoraux  des  îles  de  Loos  (Guinée  française).  Descrip- 
tion d'une  espèce  nouvelle  du  genre  Pedipes.  [Fig.] 638 

Bavât  (A.)  et  Germain  (L.).  Gastéropodes  terrestres  nouveaux  de  l'île  de 

Madagascar  [Figs.  ] i55 

Bédin  (M°"  C,  née  Pourrai).  Nomination  de  Commis  titulaire  au  Secré- 
tariat        398 

Renard  (G.).  Description  d'une  nouvelle  espèce  du  genre  Rhyssemus  (Col. 

Scarab.    Aphodiini).  [Fig. ] "-9^ 

Mdséom.  —  XXVI.  '<6 


\ 


—  69/1  — 

Benoist  (R.).  Nomination  de  Préparateur  stagiaire  à  la  Chaire  de  Bota- 
nique (Phanérogamie) i  oo 

—  Liste  de  plantes  récoltées  en  Guyane  française  par  M.  Wachenheim .  85 

—  Descriptions  d'espèces  nouvelles  de  Phanérogames i8i 

—  Descriptions  d'espèces  nouvelles  (THypoesles  de  Madagascar 262 

—  Contribution  à  l'étude  de  la  Flore  de  la  Guyane  française 35 1 

—  Plantes  récoltées  par  M.  Wachenheim  en  Guyane  française 555 

Berland  (L.).  Note  sur  une  Araignée  de  Madagascar  (Metmscolus  Watcrloti 

n.  sp.)  et  sur  son  industrie.  [Figs.J 'SiiU 

Berlioz  (J.).  Nomination  de  Préparateur  stagiaire  à  la  Chaire  de  Zoologie 

(Mammifères  et  Oiseaux) i()0 

Bertin  (L.).  Noie  à  propos  des  Orijcles  de  la  collection  entomologique  du 

Muséum 33,   129,  ao3 

BiEBs  (P.).  Don  d'opuscules i/iO 

—  L'herbier  tricolore  de  Bory  de  Saint- Vincent ^i2() 

Bois  (D.).  Nomination  de  Professeur  de  la  Chaire  de  Culture 1H9 

—  Notes  relatives  au  Service  de  la  Culture 37^1 .  358,  i32 

—  Floraisons  observées  dans  les  Serres  du  Muséum  : 

Du  2 h  mai  au  20  juin  1 920 573 

Du  21  juin  au  3j  décembre  i99(» 670 

Bois  (D.)  et  GkrÔmk  (J.).  La  Chilacayote  du  Mexique  (Courge  de  Siiiiii)  : 

(lucurbila  fiàjdia  Bouché  {C  mi'(nno»penna  Al.  Braun) 075 

BoNAi-ARiK  (Prince  H.).   Détcrnuiinliims  de   Pléridnjtliylos  de  l'Herbier  du 

Muséum  récoltées  à  Madagascar  par  MM.  Waterlot  et  Decary 5/io 

BosK  (Sir  Jagadis  Ch.).  Conférences  faites  au  Muséum Goo 

BouDAREL  (A.  ).  Nomination  de  Préparateur  stagiaire  à  la  Chaire  de  Zoologie 

(Mammifères  et  Oiseaux) 93 

BouDiER  (J.-L.-E.),  Donateur  de  Collections.   Décès  ('1  février  1920) 96 

Bourgeois  (L.),  Assistant.  Admission  à  la  retraite 597 

BouRGoiN  (A.).  Description  d'un  genre  nouveau  et  d'une  espèce  nouvelle 
de  Cétoine  provenant  des  récoltes  de  M.  J.  deRohan-Chalmt  dans 

l'Afrique  australe ()a7 

—  Description  d'une  Cétoine  nouvelle  du  Gabon  (^  Coléoptères  Scarabéidesj  629 

BouRï  (E.  AuBODRG  de),  Correspondant  du  Muséum.  Décès 282,  69/1 

Bouvier  (E.-L.).  Nomination  d'Assesseur  du  Directeur  du  Muséum 1 

—  Observations  au  sujet  d'une  communication  de  M.  D.  d'Emmerez  de 

Cbarmoy â  78 

Caille  (0.).  Nomination  de  Jardinier  en  chef 598 

Caille  (0.)  et  Poisson  (H.).  Note  sur  la  culture  eu  plein  air  de  quelques 

l'jlirelia  et  sur  l'histoire  des  espèces  horticoles  de  ce  genre 578 


—  695  — 

Camus  (M"'  A.).  Note  sur  le  yenre  Themeda  Forsk.  (Graminées) 266 

—  Note    sur   la  synonymie   et  la   répartition  géographique    de  ({Ui'ltiues 

Themeda /i  a  3 

—  Un  Andropogon  nouveau  de  l'Asie  orientale r)Gi 

—  Notes  sur  quelques  Cymbopogon  odorants  (Graminées) 56-.? 

—  Une  espèce  nouvelle  de  Bambou 5G7 

—  Note  sur  ie  genre  Pseudosorghnm  A.  Cimus t)6-j 

—  Note  sur  le  genre  Neoliusnotia  A.  Camus 66 '1 

—  Note  sur  le  genre  Pseudocossi'.i  A.  Camus 605 

Camus  (F.).  Nomination  d'Assistant  à  la  Chaire  de  Botanique  (Crjplo- 

gamie) 1 8y 

Cardillag  de  Saint-Paul  (G.  dbl  Piîriî  de).  Nomination  de  Correspondant 

du  Muséum gZi ,     6(j4 

Cardot.  (J.)  Notes  sur   des   espèces  asiatiques   du  genre  P/w<(/(ia,  section 

Pourthima  (Rosacées) 568 

CEr.iGHELn.  Nomination  de  Préparateur  temporaire  à  ia  Chaire  de  Physique 

végétale 5g8 

Cuabanaud  (P.).  Nomination  de  Préparateur  an  Laboratoire  des  Produc- 
tions coloniales  d'origine  animale  à  l'Ecole  pratique  des  Hautes 
Eludes 598 

—  Compte  rendu  d'un  voyage  en  Guinée  française /i/i6 

—  Reptiles  recueillis  eu  Algérie  par  M.  C.  Dumout  en  1918  et  ujuj.  .  .      /iGi 

—  Description  d'un  Typhlops  nouveau  découvert  au  Togo  par  M.  le  D'  Millct- 

Horsiu /iGo 

CuAKriAT  (R.).   Observations  sur  le  sous-genre  Tiaracerilhium  Sacco 277 

—  Les  Batillaria  Benson  des  terrains  Tertiaires  du  Bassin  de  Paris 

Mil,   58/i,     (38o 

CuATANAY  (J.).  Description  do  Zophosites ao 

CuEMiN  (M"°  Y.).  Nomination   de  Préparateur  temporaire  à  la  Chaire  de 

Zoologie  (Vers  et  Crustacés) 5ij8 

Chevbedx  (E.).  Note  préliminaire   sur  les   Amphipodes  recueillis  par  les 

expéditions  du  Travailleur  et  du  Talisman  (i88o-i883) 7 

CuoPAUD  (L.).  Diagnoses  d'espèces  nouvelles  de  Gr(///tÉ?«p  (Orth.).  [Figs.J.      -joH 

—  Diagnoses  de  Gryllides  [Orthoptères]  nouveaux  de  ia  Guyane  française, 

recueillis  par  M.  R.  Benoist  [Figs.] 3to 

Chudead  (R.).  Ammonites  rapportées  d'El-Goléa  par  M.  J.  Surcouf 679 

CiNTBACT  (M"'  R.).   Nomination  de   Préparateur  temporaire  à  la  Chaire  de 

Paléontologie SgS 

Glavelis  (P.).  Nomination  de  Préparateur  titulaire  à  la  Chaire  d'Anthropo- 
logie        3()9 

'iG. 


—  ()96   — 

CoNRARD  (L.),  Nomination  de  Préparateur  au  Laboratoire  de  Botanique 

(Phanérogamie)  de  l'École  pratique  des  Hautes  Éludes 598 

—  Note  sur  une  graine  appartenant  au  genre  Milletia 6t)o 

CosTANTiN  (J.).  Note  sur  les  collections  micrographiqnes  de  la  Chaire  de 

Botanique  (Organographie  et  Physiologie) '^'^G 

CoTTBEAn  (J.).  Nomination  d'Assistant  à  la  Chaire  de  Paléontologie <j"5 

—  Nomination  d'OlTicier  d'Académie ^ 600 

CoLLON  (L.).  Nomination  de  Correspondant  du  Muséum ")9f) ,  <>'j'i 

Dalmas  (G'°  de).  Deux  nouveaux  genres  d'Araignées  de  la  famille  des  Gna- 

phosidœ '  '  9 

DA^GUY  (P.).  Contribution  à  l'élude  de  ia  Flore  forestière  de  Madagascar.  262 

—  Lauracées  de  la  forêt  d'Anaiamazaotra  (Madagascar) 5^17,  6&0 

Delanot  (R.).  Nomination  de  Gardien  de  galerie  auxiliaire a8i 

Dkpape  (G.-A.-J.).  Nomination  de  Boursier  de  Doctorat 699 

Desbordes  (H.).  Mission  géodésique  de  l'Kquatcur  :  Coléoptères  Histérides.  iSa 

Descaupentries  (J.).  Nomination  de  Correspondant  du  Muséum 9,  69^1 

Descuvrmes  (R.).  Nomination  d'Ofiicicr  d'Académie 600 

Kmmerkz  I)F.  Charmov  (D.  I)').  Observations  sur  les  Caridinos  do  l'île  Mau- 
rice, principalement  sur  le  C.aridiim  Hichtcrsi  Tiiallw.  cl  sa  mutation 

Ortmannia  Edwardsi  Bouv ''73 

EscoMEL  (  K.).  Don  d'une  brochure <>03 

Fagr  (L.  ).  Nomination  d'Assistant  à  la  Chaire  de  Zoologie  (Verset  Crus- 
tacés)   189 

iVésentation  d'un  ouvrage ^"" 

Fleutiaux  (Edm.).  (îoUeclions  recueillies  par  la  Mission  géodési<[ue  de 
l'Kquateur  :  (Coléoptères  Élatéridcs.  Description  des  espèces  nou- 
velles   3oo 

—  Coléoptères  Mélasides  et  Élatérides  des  îles  Mascareignes.  Mission  de 

M.  P.  Carié  (1910-1913).  Descriptions  des  espèces  nouvelles ^89 

Fourneau  (E.).  Nomination  de  Correspondant  du  Muséum 099,  O94 

Frèrbjacque.  Nomination  de  Préparateur  stagiaire  à  la  Chaire  de  Chimie.  .  698 

Fritei.  (P.-H.).  Nomination  d'Assistant  à  la  Chaire  d'Organographic  cl  de 

Physiologie  végétales 2H 1 

—  Remarques  sur  la  Flore  ([uaternaire  du  Midi  de  la  France  et  des  envi- 

rons de  Paris "8.> 

Gagnepain  (F.).  Don  d'ouvrages ^9^ 

—  Barringtonia  et  Decaspermum  nouveaux 7^ 

—  Un  genre  nouveau  de  Composées,  Blumeopsis 7» 

—  ^thfiocephalus ,  nouveau  genre  de  Composées 17^ 


—  G97  — 

Germain  (L).  Nomination  de  Chargé  du  cours  de  Malacologie 281 

—  Coniributions  à  la  Faune  Malacologiqne  de  l'Afrique  équatoriale  : 

LX.     Sur  quelques  Mollusques  de  la  Rhodésie  septentrionale  [Figs.].  23() 
LXI.    Sur  la  limite  septentrionale  de  l'extension  du  genre  Limi- 

colaria.  [Fig.] 627 

—  Contributions  à  la  Faune  Malacologique  de  Madagascar  : 

Ylll.  Sur  quelques  Bullinidee  de  i'îie  de  Madagascar.  [Figs.] 160 

Ci:p,5mi\  (L.)  et  Bavaï  (A.),  Gastéropodes  terrestres  nouveaux  de  l'île  de 

Madagascar.  [ Figs. J i55 

Gkkômf.  (J.).  Nomination  de  Sous-Directeur  du  jardin   d'expériences  au 

Service  de  la  Culture 09^ 

GicnÔME  (J.)  et  Bois  (D.).  La  Chiiacayote  du  Mexique  (Courge  de  Siam)  : 

Cucurbita  jicijotia  Bouché  (C.  meîaiiospenna  Ai.  Braun) 67 5 

Gii-r.AND  (L.-F.-H.),  Préparateur.  Admission  à  la  retraite Ô98 

Girard  (L.).  Don  d'un  mémoire aSA 

Gravier  (Ch.).  Conférence  publique  faite  le  18  avril  1920 69.") 

—  Note  préliminaire  sur   les  Crustacés  Stomatopodes  recueillis  par  le 

Travailleur  et  le  Talisman iii> 

— .  Sur  une  collection  de  Crustacés  recueillis  à  Madagascar  par  M.  le 

Lieutenant  Decary.  [Figs.] -^7^  '  ^^^ 

—  La  résistance  au  jeûne  chez  le  Crabe  enragé  {Carcinus  meenas  L.).  . . .  6a 3 

Gruvel  (  J.-A.).  Nomination  ie  Professeur  de  la  Chaire  des  Pèches  et  Pro- 
ductions coloniales  d'origine  animale •  •  .  •  697 

—  Nomination  d'Officier  de  la  Légion  d'honneur .^99 

GuiLLABMiN  (A.).  Nomination  d'Assistant  à  la  Chaire  d'Organographie  et 

Physiologie  végétales 9^^ 

—  Nomination  d'Assistant  à  la  Chaire  de  Culture aëi 

—  Nomination  de  Chevalier  de  la  Légion  d'honneur ^'99 

—  Présentation  de  photographies 2 

—  Présentation  d'un  ouvrage 601 

—  Contribution  à  la  Flore  de  la  Nouvelle-Calédonie  : 

XXIX.  Plantes  de  collecteurs  divers  (Suite) 77 

XXX.  Plantes  recueillies  par  M.  et  M"""  Le  Rat,  de  1900  31910 

{3'  Supplément) 17^ 

XXXL      Plantes  recueillies  par  M.  Franc  (Suite) 25^i 

XXXll.    Plantes  de  collecteurs  divers  (Suite) 36 1 

XXXIIL  Plantes  de  collecteurs  divers  (Suite) 'i3'i 

Les  espèces  cultivées  du  genre  Listrostachijs  (Orchidacées-Sarcanthécs).  r)7'i 

Hamel  (G.-G.-H.).  Nomination  de  Boursier  de  Doctorat ^99 

Hansen  (H.-J.).    Les    Sergestides   des   Expéditions  du    Travailleur  et   du 

Talisman  ,.,..,.,,..,.,,.  1  1  t  ..  i  1  t  .<•  t • '77 


—  698  — 

HASKMiiATz  (V.).  Nominalioii  d'Ai^sislaul  à  la  Cliaire  do  Chimie ^97 

IIcsTACirF,  (A.).  ConlribiiHon  à    la  Faune  onlonioloffique  du  Japon  :  Coléo- 
ptères Cui'culionidcs /igS ,  63o 

Ieannel  (R.)  et  Alluaud  (Ch.).  Don  d'un  ouvrage 609 

Jeanpert  (Ed.).  Enumération  de  plantes  d'Orient 666 

.loANNis  (.T.  de).  Nomination  de  Correspondant  du  Muséum ^gj),  69'! 

JoANNis  (J.  DE  et  L.  de).   Dou  de  collection  de  Lépidoptères  diurnes 286 

JocBiN  (L. ),  Professeur  de  Malacologie.  Mise  en  congé  d'un  an 190 

KoLLMANN  (M.),  Préparateur  à  la  Cliaiie  de  Zoologie  (Mammifères  ot  Oi- 
seaux). Démission 9/1 

lv\noissiÈnE  (V.).   Descriptions  d'espèces  nouvelles  de  Gnhrucmi  recueillies 
en   Ethiopie  et  dans  l'Afrique  orientale    par    ^I.  M.  de  Rotliscliild 

(190^-1906) 27 

—  Description  d'une  espèce  nouvelle  de  Nisoira  (Hahicini)  de  l'ile  de  San 

Thomé  [Col.  Chrysomelidœ] ."^  1 

—  Diagnoses  de  Galerucini  nouveaux  d'Afrique  do  la  Collection  du  Muséum 

de  Paris '.\nC} 

LAcnoix  (  A.).  Election  comme  Délégué  du  Muséum  au  Cons(;il  supérieur  <1(' 

l'Instruction  publique 1 

—  Don  d'un  ouvrage 602 

—  Conférence  publique  faite  le  ".  mai  ig^io 69;") 

Lammie  (P.-J.-H.).  Nomination  de  Boursier  de  Doctorat .")99 

Lamï  (Ed.).   Don  d'un  mémoire 28^1 

— I  Paroles  de  regret  pour  annoncer  le  décès  de  M.  de  Boury 382 

—  Moles  sur  les  espèces  rangées  par  Lamarck  dans  son  genre  Modiola ....  61 , 

i'i8,  93 1 

—  Notes  sur  les  espèces  de  Mytilus  décrites  par  Lamarck.      .S.3o,     Ai.^),  020 

Laoriol  (M"'  J.).  Nominalion  de  Boursier  de  Doctorat .'igg 

Lebard  (A.).  Nomination  de  Préparateur  stagiaire  de  la  chaire  d'Organo- 

graphie  et  Physiologie  végétales 9 

Le  (Ierf  (Fd.).  Compte  rendu  d'un  voyage  en  Angleterre 600 

—  Voyage  de  M^L  Ch.  Alluaud  et  R.  .Ieannel  dans  l'Afrique  orienlale  : 

Description  de  deux  formes  nouvelles  d^Amatirina  Atisorfrpi  E.  Sharpe 

[Lépidopt.  Danaidœ] 89 

Lecomte  (H.).  Présentation  d'ouvrages 9  ,  600 

—  Note  sur  un  don  de  collection 101 

—  Conférence  publique  faite  le  9  mai  1920 69.") 

—  Deux  espèces  nouvelles  du  genre  Crateranthus  (Lécylhidacées).  [Figs.].  68 


—  ()99  — 

Lecomte  (  H.).  Sur  les  principaux  caractères  de  structure  des  bois lOG 

—  Fauchevea  :  genre  nouveau  de  la  famille  des  Sapotacées.  [Fij;s.] 9'i5 

—  Eberhardtia,  genre  nouveau  de  la  famille  des  Sapotacées.  [Fij|s.].  .  .  .  .'î'io 

—  Une  Sapotacée  nouvelle  du  Congo.  [Figs.] 534 

—  Quelques  Sapotacées  nouvelles  d'Afrique  et  de  Madagascar (Vi'y 

Legendre  (R.).  Détaché  au  Cabinet  de  M.  le  Ministre  de  l'Hygiène .ôçif) 

—  Nomination  de  Directeur  adjoint  an  Laboratoire  de  Physiologie  com- 

parée du  Collège  do  France .')t)9 

Lemoine  (P.).  Nomination  de  Professeur  de  la  Chaire  de  Géologie .')97 

Lesne  (  P.  ).  Notes  sur  divers  Zophosites ih 

—  Ténébrionides  nouveaux  de  l'Afrique  orientale  appartenant  au  genre 

Himattsmus -^oo 

—  Notes  sur  les  Coléoptères  Térédiles  : 

18.  —  Un  Bostrychide  nouveau  de  la  Faune  yunnanaise.  [Figs.]..  .  995 

—  Quelques    Insectes   du    Pliocène    supérieur    du    comté    de  Durham. 

[  Figs.] 388,  l\Sh 

—  V  propos  des  Insectes  du  gisement  pliocène  de  Caslle  Eden  (comté  de 

Durham) Ga6 

Levraclt.  Nomination  de  Garçon  de  laboratoire  auxiliaire  à  la  Chaire  de 

Physique  appliquée BGg 

Magrol  (J.-E.).  Nomination  de  Boursier  de  Doctorat 699 

Mangin  (L.-A.).  Nomination  de  Directeur  du  Muséum 1 

Mathias  (P.).  Don  d'un  mémoire 'l'ifi 

Mulot  (A.).  Don  d'un  dessin  pour  le  titre  du  Bnlhùn  de  1990 3 

MiRA>DE  (R.).  Nomination  de  Préparateur  titulaire  à  la  Chaire  de  Crypto- 

gamie SCg 

Morand  (M"°   M.).  Nomination  de  Préparateur  stagiaire  ^à  la  Chaire   de 

Paléontologie 93 

MoRQLER  (R.).  Nomination  de  Boursier  de  Doctorat 099 

MouQiET  (A.).  Quelques  autopsies  de  «fièvre  charbonneuse»)  ou  tcharbon 

bactéridienn.  —  Charbon  chez  le  Lion  :  guérison 090 

—  Fièvre  aphteuse 595 

MonssiN  (A.).   Allocution  à  une  réunion  du   Personnel  du  Muséum  pouF 
la  constitution  d'une  Association  d'achats  en  commun  (27  février 

1990) 95 

Nassans  (R.).  Nomination  de  Commis  titulaire  à  la  Bibliothèque 098 

Nedtille  (H.).  Sur  l'appareil  respiratoire  des  Tapirs.  [Figs.] 6o3 

OncEL  (  J.).  Nomination  de  Préparateur  stagiaire  à  la  Chaire  de  Minéralogie .  369 


—  700  — 

Pansart  (G.).  Nomination  de  Peintre  (stagiaire)  à  l'atelier  de  moulage.  ()i 

Paukm'   (0.).  Description  d'une  espèce  nouvelle  de   Dolichopodido  (  Di- 

(►lère) • '17,      i38,      -mo  ,  oi[) 

Piii.i.EGiiiN  (Fr.).  Nomination  dOlTicier  d'Académie T^mi 

—  Utriculaires  nouvelles  de  l'Indo-Chine  (Lentibulariacées) 180 

—  Le  Bombi  du  Gabon,  Parinarium  Sargosii  Pcllegrin  (Rosacées-Chryso- 

balanées) .  •  3/19 

—  De  (juel<jues  Macrolobiwn  (Léguminouses-Césalpiniées)  du  Gabon.  .  .  .  .551 

—  PldDlœ  Lel£sti((i)ne  iiovœ  ou  Plantes  nouvelles  récoltées  par  M.  Le  Teslu 

de  i()07  à  1919  dans  le  Mayombe  congolais,  (Note  préliminaire.).  .  6,")A 

Pki.legrin  (D'  J.).  Nomination  de  Chevalier  de  la  Légion  d'honneur Cno 

—  Poissons  de  la  Trinité  envoyés  par  M.  Paul  Serre loy 

—  Sur  deuï  (lyprinidés  nouveaux  d'Algérie  et  do  Tunisie  appartenant  au 

gem'c  Pkoxinellus 872 

—  Les  Poissons  d'ornement  exotiques  de  la  Ménagerie  dos  Reptiles  ....  A 57 

—  Poissons  du  Maroc  recueillis  par  M.  Ch.  Alluaud Ci  a 

Piiiir.iEU  (Edm.).  Nomination  de  Directeur  honoraire  du  Muséum 1 

PKHiuEn  DE  La  Bathie  (H.).  Un  nouveau  genre  de  Chlœnacées G68 

Petit  (G.-J.-J.).  Nomination  de  Préparateur  au  Laboratoire  de  Productions 

coloniales  d'origine  animale a 

—  Nomination  de  Préparateur  à  la  Chaire  dos  Pêches  et  Productions  colo- 

niales d'origine  animale 598 

Pic  (AL).  Hétéromères  nouveaux  ou  peu  connus ^oo 

PiKDAM-u  (A.),  Préparateur  à  la  Chaire  de  Zoologie  (Mammifères  et  Oi- 
seaux ).  Démission 9^' 

Poisson  (H.).  Contribution  à  l'histoire  des  Nepenthes  malgaches.  [Figs.  |..  /|3G 

Poisson  (H.)  et  Caille  (0.).  Note  sur  la  culture  en  plein  air  de  qiielipies 

Elirelia  et  sur  l'histoire  des  espèces  horticoles  de  ce  genre .^78 

PoBTEViN  (G.).  Note  sur  quelques  Silphides  du  Japon .S09 

—  Révision  dos  Silphini  et  Necropltorini  de  la  région  Indo-malaise 895 

—  Silphides  nouveaux  de  la  Collection  du  Muséum 5o5 

PoTTiER  (J.-G.).   Nomination  de  Préparateur  au  Laboratoire  de  Botanique 

(Cryptogamie)  à  l'^^cole  pratique  des  Hautes  Ktudes 598 

—  Présentation  d'un  mémoire *>0  9 

—  La  parenté  des  Andréacées  et  des  Hépatiques  et  un  cas  téralologique  qui 

la  confirme.  [Figs.] 387 

PnÈTRE  (A.).  Nomination  de  Garçon  de  Laboratoire 9^1 

Régnier  (A.).  Nomination  de  (Correspondant  du  Muséum ^)()r),  Og'i 

l^ouLE  (L.).  Présentation  d'un  ouvrage.  ..,..,,.....,,...,,.,,.,,,  A  M) 


—  701    -- 

Rocle(L.).  Conférence  publique  faite  le  i  i  avril  igao ôgB 

—  L'œcologie    actuelle    du    Saumon   Atlanticiuc   (Sulmn    sular    L.)    dans 

les  cours  d'eau  de  notre  pays 'i5A 

—  Les  espèces  d'Aloses  du  bassin  de  la  Seine 6 1  o 

Royer(D'  m.).  Description  d'un  Aphelochirus  nouveau  du  Tonkin  [Hem. 

Nttucoridœ] ijg 

RoYOLLE  (V.).  Nomination  d'Assistant  à  la  Chaire  de  Physiologie  générale.  189 

Sarasin  (Fr.).  Don  de  photographies 3 

Séguy  (E.).   Nomination  de  Préparateur  titulaire  à  la  Chaire  d'Entomo- 
logie    369 

—  Les  Moustiques  de  France.  [Figs.]  ...  .      5i,    1/11,  aaS,  822,  607,  5i'J 

SÉMiCHON  (L.).  Citation  à  l'ordre  de  la  Division 600 

Serre  (P.).  Notes  diverses 870,     665,  600 

Seurat  (L.-G.).  Description  du  Stroitgylacantha  glycirrhiza  Hened.  et  afli- 

nités  du  genre  Slrongylacantha  [Trichoslrongylidee).  [Figs.] (ii8 

Simon  (L.-J.).  Nomination  de  Secrétaire  de  l'Assemblée  des  Professeurs  .  .  2 

—  Nomination  de  Chevalier  de  la  Légion  d'honneur a 

Tbépaut  (J.-F.-M.).  Nomination  de  Gardien  de  ménagerie 9 A 

—  Nomination  de  Surveillant  militaire 190 

TissoT  (J.).  Nomination  de  Professeur  de  la  Chaire  de  Physiologie  générale 

et  comparée ^ 

ToPSENT  (E.).   Tethija  aurantium  (Pallas)  et  les  Telluja  de  Lamarck (i'io 

Trouessart  (  E.-L.  ).  La  pluralité  des  espèces  de  Gorille.  [  Figs.] ...      10a,  191 

—  VEchinoprocta  rufescens  (Hystricidé) ,  décrit  par  Gray  en  i865 ,  retrouvé 

en  Colombie,  près  de  Bogota.  [Figs.] 668 

Vallois  (H.-V.).  Don  d'une  brochure ^70 

Verneac  (R.).  Conférence  publique  faite  le  2.5  avril  1990    690 

ViGuiEK  (R.),  Chef  des  travaux  de  Botanique  au  Laboratoire  colonial.  Dé- 
mission    9  ' 

Liste  des  Associés  et  Correspondants  du  Muséum  nommés  en  1990  par 

l'Assemblée  des  Professeurs "9  ' 

Conférences  pubUques  du  dimanche  en  igao 692 


702 


RECTIFICATION. 

Au  sujet  de  la  Note  de  M™'  H.  RichaUdson-Searle,  Bull.  Mus.  Hisl.  naL,  XXV 
1919,  n»  7,  p.  569  : 

La  description  du  Muniiopsunis  arcllcus  H.  Richardson  avait  été  publiée  anté- 
rieurement dans  le  Bulletin  de  l'hislitul  Océau<>giuj)hiquc ,  1912,  11"  -i-.i']. 


SOMMAIRE. 


Actes  administratifs  :  n 

Dépôt  du  fasciriile  n"  6  du  Bulletin  de  1 950 fiq^ 

Nomination  de  M.  J.-A.  Gruvel  comme  Pi-olesseur  de  la  Cliaire  des  Péclies  et 

l'rodurtions  coloniales  d'origine  animale. ^^n 

—  de  M.  P.  Lemoine  comme  Professeur  de  la  Chaire  de  Géolojjie sijT 

Admission  à  la  retraite  de  M.  L.  Bourgeois,  A<si^lant .' ■ù}'] 

Nominali(m  de  IM.  V.  H.asenfratz  comme  Assistant  à  la  Chaire  de  Chimie.      597 

Admissi(m  à  la  retraite  de  M.  L.-F.-H.  Gilland,  Préparateur 598 

Nomination  de  M.  G.-J.-i.  Petit  comme  Préparateur  à  la  Chaire  des  Pèches 

et  Productions  coloniales  d'ori/fine  animale 5^)8 

—  de  JM.  FiiKREJACQUK  comme  Préparateur  stajjiaire  à  la  Chaire  de  Chimie.      698 

—  de  M.  Cerighelli  comme  Prépaiatenr  temporaire  à  la  Chaire  de  Phy- 

si(|ue  végétale " .      5ûg 

—  de  iM"°  Y.  Chemin  comme  Préparateur  temporaire  à  la  Chaire  de  Zoo- 

logie (  Vers  et  Ci  ustacés) 5n8 

—  de  M"'  R,  CiNTRACT  comme  Préparateur  temporaire  à  la  Chaire  de  Pa- 

léontologie        5(j8 

—  de  M.  P.  Chabanaod  comme  Préparateur  au  Laboratoire  des  Productions 

coloniales  d'origine  animale  de  l'École  pratique  des  Hautes  Kludes. .      098 

—  de  M.  L.   CoNRARD  coiinne  Préparateur  au   Laboratoire  de  Botanique 

(Phanéroganiic)  à  l'Écoie  pratique  des  Hautes  Études 698 

—  de  M.  J.-G.  PoTTiER  comme  Préparateur  au  Laboratoire  de   Botanique 

(Cryplogamie)  à  TÉcole  pratique  des  Hautes  Élu  les 698 

—  de  M.  J.  Gérôme  comme  Sous-Directeur  du  jardin  d'expériences  au  Ser- 

vice de  la  Culture 5q8 

—  de  M.  O.-J.  Caille  comme  Jardinier  en  chef 598 

—  de  M.  R.  Nassans  comme  Commis  titulaire  à  la  Bibliolhèciue 098 

—  de  M'""  C.  BÉDiN  (née  Pourrat)  comme  Commis  titulaire  au  Secrétariat.      598 

—  de  M.  R.  Legendre  comme  détaché  au  Cabinet  de  M.  le  Ministre  de 

l'Hygiène  et  comme  Directeur  adjoint  au  Laboratoire  de  Physiologie 
comparée  du  Collège  de  France 699 

—  de  MAI.  Hamel,  Magrou,  Lamare,  Depape,  Morquer  et  de  .M"*  Lauriol 

comme  Boursiers  de  Doctorat .'iqq 

—  de  MM.  L.  CouLON,  L.  Fourneau,  J.  de  Joannis  et  A.  Bégnier  comme 

Correspondants  du  Muséum 699 

—  de  M.  J.-A.  Gruvel,  ProCesseur,  comme  Oflicier  de  la  Légion  d'hon- 

neur        099 

—  de  M.  A.  Guillaumin,  Assistant,  comme  Chevalier  de  la  Légion  d'hon- 

neur        099 

—  de  M.  le  D'  J    Pellegrin,  .Assistant,  comme   Chevalier  de  la  Légion 

d'honneur Gno 

Citation  de  M.  L.  Sémichon  à  l'ordre  de  la  Di\i,sion .      600 

Nominations  de  MM.   R.  Desgii armes,  J.  Cottreau,  Fr.  Pellegrin  comme 

Oiïiciers  d'Académie (ioo 

Conférences  faites  au  Muséum  par  Sir  Jagadis  Ch.  Bose,  Directeur  de  l'In- 
stitut Physiologique  de  Calcutta 600 

(  Voir  la  suite  à  la  puffe  ù  de  la  cotirei-lure.) 


Notes  de  M.  P.  Serre 600 

(îompt^  rendu  d'un  voyage  en  Angleterre  par  M.  F.  l^E  Cekf Goo 

Présentation  d'ouvrajjes  par  MM.  le  Professeur  H.  Lecomte,  A.  Guillaomin, 

L.  Kage  ,  J.  PoTTiER 600 ,  60 1 

Don  d'ouvrages  par  MM.  ie  Professeur  A.Lacroix,  Cli.  Alllaud  et  R.  Jean- 

NEL,  G.  Badault,  ë.  Ëscohel 6o3 

Communications  : 

H.  Nedville.  Sur  l'appareil  respiratoire  des  Tapirs.  [Figs.] 6o3 

L,  Roule.  Les  espèces  d'Aloses  du  hassin  de  la  Seine 610 

D'  J.  Pellegrin.  Poissons  du  Maroc  recueillis  par  M.  G.  Alluaud 61a 

F.  Angel.  Liste  de  Reptiles  du  Haut  Zambèze  et  de  l'Afrique  australe.  Des- 
cription d'une  espèce  nouvelle  du  genre  Moiiopeltis.  [  Figs.J 6 1  '1 

L.-G.  Seurat.   Description  du  Strongtflacanlha  gljjcirrliiza  Bened.  et  affinités 

du  genre  Slron<rylacantha  [Tnchostrongylidœ).  [Figs.] 618 

fjli.  Gravier.   La    résistance  au  jeûne  cliez   le    Crabe    enragé    [Carcinus 

mœnas  L. ) Ç)-î'.\ 

P.   Les.ne.  A  propos  des   Insectes  du   gisement   pliocène   de  Castle   Eden 

(comté  de  Durliam) 6a6 

A.  BoiiRGoiN.  Descriplion  d'im  genre  nouveau  et  d'une  es[)èce  nouvelle  de 
Cétoine  provenant  des  récoltes  de  M.  J.  de  lîohan-Cliabot  dans 
l'Afrique  australe 627 

—  Description  d'une  Cétoine  nouvelle  du  Gabon  (Coléoptères  Scarabéidés).      Oai) 

\.  HusTACiiE.   Contribution  à  la  Faune  eutomologique  du  Japon  :  Coléoptères 

Curculionides.  ( 2'  Note. ) O^d 

A.  Bavay.  Sables  littoraux  des  îles  de  Loos  (Guinée  française).  Description 

d'une  espèce  nouvelle  du  genre  Pedipes.  [Fig.] 638 

K.  Toi'SKNT.    Telhya  auranliam  (Pallas)  et  les  Tellnja  de  Lamarck (l'io 

II.  Lecomte.  Quelques  Sapolacées  nouvelles  d'Afri(]ue  et  de  Madagascar..  .  067 
P.  Danguv.  Lauracécs  de  la  forêt  d'Analaraa/.aolra  (Madagascar).  [Suite.]  .  ()5o 
Fr.  Pellegrin.  IHmitœ  Letestuaiiœ  novœ  ou  Plantes  nouvelles  récoltées  par  < 
M.  Le  Teslu  de  1907  à  1919  dans  le  Mayombe  congolais.  (Noie  pré- 
liminaire.)   G.j'i 

L.  CoNRARD.  Noie  sur  une  graine  appartenant  au  genre  Millctia 60" 

M"'  A.  Camus.  Note  sur  le  genre  Pseudosovjrhum  A.  Camus 66a 

—  Note  sur  le  genre  Nrolut.inotia  A.  Camus 66/1 

—  Note  sur  le  genre  Pseudovossia  A.  Camus (i(),5 

Ed.  Jeanprrt.  Enuméralion  de  plantes  d'Orient 066 

11.  Perrier  de  La  Batiiie.  Un  nouveau  genre  de  Cliliienacées 668 

D.  Bois.  Floraisons  observées  dans  les  Serres  du  Muséum  du  ai  juin  au 

3t  décembre  1920 670 

I).   Bois  et  J.  GiinÔME.   La  Cbilacayote  du    Mexique  (Courge  de  Siam)   : 

Cucurbitn  ficif(jlia  Boucbé  (6'.  melanosperma  Al.  Braun) 670 

B.  Chudeau.  Ammonites  rapportées  d'El-Goiéa  par  M.  J.  Surcouf. 679 

B.  Charpiat.  Los  Batillarin  Benson  des  terrains   tertiaires  du  Bassin   de 

Paris.  (Suite.) 6S0 

P. -H.  Fritel.   Bcmar<|ues  sur  la  flore  quaternaire  du  Midi  de  la  France  et 

des  environs  de  Paris 685 

Table  alpliabéli(jue  dc^  Auteurs  et  des  Personnes  citées  dans  le  tome  XXVI 

du  Bulletin  du  Musvuiu 69;! 


New  York  Botanical  Garden   LIbrar 


3  5185  00259  4321