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BULLETIN
DU
MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
.ail?
La ligure placée sur le litre du Bulletin ot dessinée par M. le Prolesseur
A. MiLLOT représente une tète de Mastodon Aiulium (luvier, trouvée dans les dépôts
pliocènes de Tarija (Bolivie) [Galerie de Paléontologie du Muséum : Coll. G. de
Créqui Montfort, 1907].
BULLETIN
DU
JIUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
REUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSEUM
TOME VINGT-SIXIÈME
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MOCCCCXX
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSEUM
ANNEE 1920
N« 1
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDGGGGXX
AVIS.
Le Bulletin du Muséum étant uue publication mensuelle, destinée essen-
tiellement à de courtes notes permettant des prises de date , son impression
doit être rapide : MM. les Auteurs sont donc instamment priés, dans Tin-
lérêt général, de vouloir bien accepter la réglemenlation suivante :
L'étendue des notes insérées par un même auteur dans un numéro du
Bulletin ne saurait dépasser huit pages d'impression. Toute communication
excédant cette limite sera renvoyée à l'auteur.
Toute remarque verbale faite en séance à propos d'une communication
devra, si son auteur désire qu'il en soit tenu compte au Bulletin, être
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écrits très lisiblement, seulement au recto de feuilles isolées.
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lignc's d'un trait tremblé.
Pour chaque re/ieVence bibliographique, on est prié d'indiquer le titre du
périodique, la tomaison, l'année de publication , la pagination.
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embranchement auquel appartient l'animal ou la plante dont il est ques-
tion soit indiqué entre parenthèses.
Les Auteurs sont priés d'insciire sur leur manuscrit le nombre des tirés
à part qu'ils désirent (à leurs frais).
]. es clichés des figures dans le texte accompagnant les communications
doivent être remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance;
faute de quoi, la publication sera renvoyée au Bulletin suivant.
En raison des frais supplémentaires qu'elles entraînent, les planches
hors texte ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et
après décision du Bureau.
Il ne sera envoyé quune seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la
retourner dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections
trop nombreuses ou d'ordi-e technique, l'article sera ajourné à un numéro
ultéiieur.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNEE 1920. — N° 1.
188" RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM.
29 JANVIER 1920.
PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN, LmxfA^r
DIRECTEUR DO MUSEUM. "^
•or
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. LE Président dépose sur le bureau le septième et dernier
fascicule du Bulleiin pour l'année 1919 (tome XKV), contenant les
communications laites dans la réunion du 11 décembre 1919.
M. LE Président donne connaissance des nominations sui-
vantes :
M. Ma>giin (Louis-Ale.xandrc), Professeur de la Chaire de Bota-
nique (Ciassificalion et Familles naturelles des Cryptogames), a été
nommé Directeur du Muséum pour une période de cinq ans (Décret
du 7 janvier 1990);
M. Perrier (Edmond), ancien Directeur du Muse'um, a été
nommé Directeur honoraire (Décret du 1 7 janvier 1920);
M. Lacroix (A.), Professeur de Minéralogie, a été élu Délégué
du Muséum au Conseil supérieur de l'Instruction publique;
M. Bouvier (E.-L.), Professeur d'Entomologie, a e'té nomme',
pour l'année 1920, Assesseur du Directeur (Arrêté du 3i dé-
cembre 1919);
MllSKLM. \\\\. l
M. Simon (L.-J.), Professeur de Chimie, a été nommé, poiii'
Tannée 1920, Secrétaire de TAsscmblée des Prol'esseurs (Arrêté
du 3i décembre 1919);
M. Simon (L.-J.), Professeur de Chimie, a été nommé Chevalier
de la Légion d'honneur (Décret du i5 janvier 1920) ;
M. TissoT (Jules), Assistant au Muséum, a été nommé Professeur
de la Chaire de Physiologie générale et comparée, en rempla-
cement de M. Lapicque (Décret du 19 décembre 1919);
M. Lebard (A.), Préparateur suppléant de la Chaire d'Organo-
graphie et de Physiologie végétales, a été nommé Préparateur sta-
giaire de ladite Chaire, en remplacement de M. Vjguier, démission-
naire (Arrêté du 1^ janvier 1920);
M. Pirrrr (G.-.I.-J.) a été nommé Préparateur du Laboratoire de
productions coloniales d'origine animale près le Muséum, en rem-
placement de M. SoLLAUD, démissionnaire (Arrêté du 26 novembre
1919);
M. Descarpentries (J.) a été nommé Correspondant du Muséum,
sur la proposition de M. le Professeur Bouvier (Assemblée des
Professeurs du 18 décembre 1919).
PllKSENTATION ET DON D'OUVRAGES.
M. le Professeur H. Lecomte présente un ouvrage qu'il vient de
publier : Allas des Bois de V Indo-Chine (Agence économique de
rindo-Chine, Paris).
M. le Professeur H. Lecomte offre , pour la Bibliothèque du Muséum,
le fascicule 5 du tome II de la Flore générale de l' Indo-Chine, T^uhViée
sous sa direction { IJ(rumineuses : Papllionées (fin), par F. Gagne-
pain; Rosacées, par J. Cardot).
M. A. GuiLLAUMiN présente des photographies montrant différents
— 3 —
aspects de la flore de Nouvelle-Calédonie, qui ont été' olïertes au
Laboratoire de Phanérogamie par M. Fr, Sarasix.
M. le Professeur A. Millot a bien voulu, ainsi que les années
pre'cédentes, exe'cuter avec sa grande compétence et oiïrir gi-aciou-
senient le dessin de la figure placée sur le tilre du BiiUeiin du Mu-
séum en 1990 : elle représente une tête de Maslodon Anduun Cuvier,
Ironve'e dans les dépôts pliocènes de Tarija [Bolivie] (Galerie de
Paléontologie du Muséum : Coll. G. de Cre'qui-Monlforl, 1907).
— A
COMMUNICATIONS.
SOR PiV SàURIEN SOUrEÀD DE LÀ FA\fILLE DES OPHIOPSfSEPIDES ,
PAR M. F. Angel.
Lors d'une révision récente de matériaux lieipclolojpques du Laboratoire,
j'eus à étudier certaines foimes provenant du Siain et données au Muséum ,
en i883. par M. Harmand. Parmi elles, deux e\em;)laires , identiques et
en parfait état de conservation, m'ont frappé par la disposition particulière
de i'écaillure cëphalique ainsi que par certains autres caractères. N'ayant
pu les identifier à un genre déjà connu, je propose l'établissement il'un
genre dont la diagnose serait la suivante :
Typhlosops NOV. GEK.
Membres absents. Museau couvert au-dessus et sur les côtés par 5 grandes
plaques caractéristiques : i roslrale, a nasales s'unissaut dans toute leur
longueur derrière la rostrale et 2 premières labiales supérieures. Sur la
tête : 1 fronto-nasale, 1 frontale, a fronto-paiiétales séparées par i'inler-
2)ariétale, q pariétales se joignant derrière l'inter-pariélale. Narines percées
à la partie antérieure et externe des nasales. Yeux cachés par une écaille
palpébrale, iégèrement transparente, simulant une paupière inférieure
relevée. Langue légèrement écbancrée en avant, couverte de papilles régu-
lières, imbriquées, en forme d'écaillés. Dents petites aux deux mâchoires.
Mâchoire inférieure plus courte que la mâchoire supérieure. Pas d'orifices
auriculaires.
Tjrphloseps Roulei , nov. sp.
Papilles écailleuses linguales, à bords libres tournés vers l'arrière et dont
on peut en compter 10 ou 19 sur une rangée en largeur. Ces papilles de-
viennent beaucoup jdus petites à la partie antérieure. Dents très petites
aux deux mâchoires. L'encoche du palais, reportée fort loin en arrière,
ne commence guère qu'à l'aplomb des plaques pariétales. Écaille palpé-
brale à bord libre à sa partie supérieure, faisaut l'otSce de paupière
inférieure qui serait relevée et enchâssée à la partie inférieure dans
des écailles petites et irrégulières, au nombre de 6 ou 5 qui la sé-
parent des 9% o\ h' labiales supérieures. Corps long, cylindrique, ayant
dans la longueur totale de vingt-cinq à trente fois son plus grand
diamètre; la queue un peu plus des a/â" de la longueur tolaic. A l'extré-
mité, la queue, se terminant sans pointe, a un diamètre représentant la
moitié environ de celui du corps. Écailles lisses en i8 rangs comparables
à celles des Tijphlops. Museau proéminent. La mâchoire inférieure ne
s'avançant que jusqu'à la veiticale passant au milieu de la dislance qui
sépare la narine du bout de la plaque rostrale. Cette plaque emboîtant
Pin^. 1. _ Tète vue par la face supérieure,
pitr. a. — TiHe vue latéralement.
Fifj. 3. — Langue, face supérieure.
Grossissement : 5 fois.
Collection du Muséum : n°' 1883-298 , -299 , 28.
Textrémité du museau forme un angle droit à sa partie supérieure et posté-
rieure. Le sommet de cet angle atteint ou dépasse même légèrement la
ligne des deux narines, lesquelles sont percées, dans l'angle antéiieur et
externe, de deux très grandes nasales qui se touchent sur toute leur
lonf^ueur derrière la rostrale. La suture des deux nasales est moins longue
que'la portion de la rostrale visible du dessus. Les nasales s'appuient sur
les deux premières labiales supérieures qui sont très grandes, aussi longues
que les nasales, et elles forment avec ces plaques et la rostrale une gaine
caractéristique du bout du museau. La rostrale et la première labiale qui
lui fait suite à sa partie inférieure occupent, réunies, plus des -3/3 de la
longueur de l'ouverture buccale, laquelle se termine à l'aplomb du bord
postérieur de l'orbite. Derrière la suture des nasales une seule plaque
fronto-nasale , à peine plus longue que cette suture, est envii^on deux fojs
plus large que longue. La frontale est semblable à la fronto-nasale , ou très
légèrement plus longue. L'inter-pariétale qui suit, aussi longue que large,
sépare les fronto-pariétales. Pariétales larges s'unissant derrière Tinler-
pariétale. Quatre labiales supérieures, la i" aussi longue que les ù\ 3' 4'
— G —
ensemble. Une seule el grande plaque mentonnière, eacochée de chaque
côte pour recevoir la i" labiale inférieure, qui est plus grande que les deux
ou trois labiales qui la suivent pour border inférieuremeat la bouche.
Les plaques préanales, sans pores, sont un peu élargies.
Dimensions. — Snr un exemplaire complet; longueur totale, 1 45 milli-
mètres; longueur du nuisoau à l'anus, 80 millimètres, longueur de l'anus
à l'extrémilé delà queue : 65 millimètres. Dans le second exempkiire dont
la queue a été mutilée, la longueur du museau à l'anus est de 96 milli-
mètres.
Colomlion. — Dessus du corps gris jaunâtre pùle, dessous pins brun.
Les teintes des parties supérieures et inférieures sont séparées |)ar une
ligne d'un brun plus foncé, tranchant nettement sur la couleur claire du
dessus du corps, taiulis qu'elle se fond légèrement dans le brun couvrant
la partie inférieure. Les écailles ventrales et sous-caudales ont chacune , en
leur centre, une tache brune plus foncée, que l'on trouve chez certaines
espèces de Tijphlops. Sur la partie supérieure, une bande brune, placée
de chaque côté de la ligue médiane, allant de la nuque à l'extrémité de la
q.'ieue, se détache sur le fond clair. Le dessus de la tète assez irrégulière-
ment taché de brun.
Le genre Ti/phloseps est nettement apparenté au G. Ophiopsiseps Blgi'.
[Ophioseps Bocage), dont il se rapproche par l'absence des membres, la
disposition des grandes plaques nasales se touchant; et par la présence
des papilles en forme d'écaillés sur la langue; mais il en dilïèrc par les
deux grandes labiales supérieuies cl antérieures présentes, les dents aux
deux mâchoires, les écailles polpébrales et par la plus grande longueur
de la queue proportionnellement à celle du corps.
Dans son Catalogue des Lézards "\ M. Ooulenger envisageait, au sujet
du G. Ophiopsiseps, la création possible d'une nouvelle famille d<ins laquelle
ce tvpe de transition trouverait sa place. Cette famille des Ophiopsisepidés
fut créée en 1900 par Jensen, qui ligura et décrivit à nouveau <■'' le type
signalé j)ar Bocage '^. Le genre Typiiloscps par ses analogies doit donc
prendre place dans la famUle des Ophiopsisepidés, venant enrichir ainsi
ia série de ces Sauriens curieux dont de nouveaux types ne sont signalés
qu'assez rarement.
0) Calai. o/Lizards, 1887, vol. 111, p. A36.
f^) Videnskahelige Meddelelser frn den naturhistoriuke Forening i Copenhagen ,
900, p. 3a5.
(') Jorn, Se, Lisbonne, IV, 1878, p. aSi.
— 7
Note prélimiisaire sur les ÀMPiiiPonES recueillis
PAR LES ExPÉDITIOyS DU TlUVAILLEUR ET DU TaLISM AN {l88o-l883)
(Fin),
PAR M. E. Chkvreux.
Lilljeborgia inermis nov. sp.
Talisman, i3 juillet i883, dragage 88, profondeur 888 mètres. Au
large du banc d'Arguin. Lu exemplaire de 6 millimètres de longueur. —
99 juillet i883, dragage 107, profondeur 90-76 mètres. îles du Cap-
Vert. Un jeune exemplaire, long de k millimètres.
Corps absolument lisse, ne présentant ni carène, ni dents dorsales. Tête
portant un petit rostre et des lobes latéraux très saillants, étroitement
arrondis au bord dislal. Plaques coxales I à IV atteignant le double de
la hauteur des segments correspondants; plaques co\ales 111 crénelées
au bord inférieur, plaques coxales IV crénelées dans la moitié inférieure du
bord postérieui'. Plaques épimérales des segments du mélasome terminées
en arrière par une dent aiguë qui est surmontée, dans le dernier segment,
par une petite échancrure arrondie. Veux très grands, se touchant presque
au sommet de la tête, éléments visuels imparfaitement développés. An-
tennes I dépassant à peine l'extrémité du pédoncule des antennes II, fla-
gellum principal 20-articulé, llagellum secondaire 11-articulé. Dernier
article du pédoncule des antennes II un peu plus long que l'article pré-
cédent, flagellum i5-articulé. Propode des gnalhopodes I ovalaire, bord
palmaire convexe, séparé du bord postérieur par un angle obtus; dactyle
armé (!e quatre dents au bord interne. Gnathopodes II beaucoup pkis
grands que les précédents, propode de même forme, dactyle un peu plus
long que le bord palmaire et portant huit dents au bord interne. Branches
des uropodes III lancéolées, d'égale taille, plus longues que le pédoncule.
Telson presque entièrement fendu, chacun des lobes présentant une pro-
fonde échancrure distale, garnie d'une longue épine.
Espèce s écartant de toutes les Lilljchorgia connues par l'absence de
dents dorsales sur les segments du métasome et de l'urosome.
— 8 —
Sympleustes dentatus nov. sp.
Talisman, 27 juin 1880, dragage 62, profondeur 9/16 mètres. Parages
des Canaries. Une femelle ovigère, longue de 7 millim. 5.
Bord dorsal du me'sosome lisse. Segments du mélasome renflés dans la
partie postérieure du bord dorsal. Télé rostrée, lobes latéraux à peine
saillants. Plaques ('pimérales du dernier segment du métasome non pro-
longées en arrière. Premiei' article du pédoncule des antennes I aussi long
que lensemble des deux ailicles suivants. Dernier article du pédoncule des
antennes 11 aussi long que l'article précédent. Propode des gnathopodes I
ovalaire, bord palmaire se confondant avec le bord postérieur. Article mé-
ral des gnatliopodes H prolongé inférieurement en pointe aiguë ; propode
extrêmement développé , plus de doux fois aussi long que large. Bord pal-
maire présentant, à partir de Tarticulation du dactyle, une petite dent
arrondie, suivie de deux dents longues et robustes, puis d'une partie
concave, séparée du bord postérieur par un angle obtus, armé de deux
épines; bord postérieur n'atteignant pas la moitié de la longueur du bord
palmaire; dactyle robuste, fortement courbé, plus court que le bord pal-
maire. Brandie interne des uropodes 111 deux fois aussi longue que le
pédoncule et ch'passant de beaucoup la branche externe. Telson deux fois
aussi long que large, fendu sur le quart de sa longueur.
Espèce caractérisée par la forme du j)ropode de ses gnathopodes II.
Mœra Edwardsi nov. sp.
Talisman, 27 juin i883, dragage /ig, profondeur 865-927 mètres.
Parages des Canaries. Une femelle , longue de 12 millim. 5. — Dragage
5i, profondeur 1,288 mètres. Un jeune exemplaire de 8 millim. 5 de lon-
gueur.— Dragage 63, profondeur goS mètres. Une femelle. — 8 juillet,
dragage 03, piofondeur 64o mètres. Un mMe, long de i5 millimètres.
— Dragage 64, profondeur 355 mètres. Un mâle de 9 millimètres et
deux femelles de 7 millimètres de longueur. — 9 juillet, dragage 70,
profondeur 668 mètres. Au large du cap Bojador. Huit exemplaires, ne
dépassant pas 10 millimètres de longueur. — 23 juillet, dragage io3,
profondeur 226 mètres. Iles du Cap-Vert. Un jeune exemplaire de 5 mil-
lim. 5 de longueur.
Femelle. — Corps très comprimé, lisse au bord dorsal. Tête non ros-
trée, lobes latéraux peu saillants, largement arrondis, angles postérieurs
très aigus. Plaques coxales I à V aussi hautes que les segments corres-
pondanls. Pbupies coxales 1 se prolongeant en avant pour foi-mcr une dent
aiguë. Plaques ('|)ini('rales III un peu jirolongées en arrièie et terminées
^ 9 —
par une dent subaiguë. Organes de vision non apparents ou imparfaitement
développés. Antennes I atteignant les deux tie-s de la longueur du corps.
Premier et deuxième articles du pédoncule très allongés, le deuxième étant
le plus long. Flagelium principal 23-articulé, flagellum accessoire lo-arti-
culé. Antennes II un peu plus longues que les antennes I. Cône de la
glande anlennale très développé, fourchu, la dent la plus longue attei-
gnant rextrémilé du ti-oisième article du pédoncule; dernier article du
pédoncule un peu plus court que Tarticle précédent : tlagellum 8-articulé.
Carpe des gnathopodes I très robuste, bord antérieur terminé par une
forte dent aiguë, précédée d'une échancrure ; propode quadrangulaire,
dilaté dans sa partie distale. Propode des gnatbopodes II extrêmement
volumineux, quadrangulaire, beaucoup plus long que large, fortement
dilaté dans sa partie distale; bord palmaire échancré en son milieu et
séparé du bord postérieur par deux fortes dents. Dactyle très robuste ,
courbé, cilié au bord externe. Péréiopodes IV et V d"égale taille; article
basai étroitement ovale, article méral, carpe et propode subégaux en
longueur. Dactyle, dans tous les péréiopodes, tronqué à son extrémité et
terminé par nn petit ongle aigu , accompagné d'une épine et d'une soie.
Uropodes de la dernière paire très développ's, plus longs que l'urosome ;
branches subégales, deux fois aussi longues que le pédoncule, tronquées
à Textiémité et garnies de nombreuses épines. Telson fendu sur les trois
quarts de sa longueur, lobes très divergents, obliquement tronqués à leur
extrémité.
Mdk. — Diffère de la femelle par ses plaques épimérales III plus for-
tement prolongées en arrière et terminées par une dent plus aiguë, par le
propode encore plus volumineux de ses gnathopodes II et par ses uropodes
de la dernière paire encore plus longs et dont les branches atteignent trois
fois la longueur du pédoncule.
Espèce voisine de M. Hirondellci Ed. Cb. Elle en diffère surtout par la
forme de ses gnathopodes , de ses uropodes 111 et de son lelson.
Maeropsiis nov. gen.
Corps robuste. Plaques coxales IV non échancrées en arrière et moins
hautes que le lobe antérieur des plaques coxales V. Antennes et pièces
buccales ressemblant à celles des Maera. Péréiopodes des deux dernières
paires très robustes, ai-tice méral dilaté en arrière. Branches des uropodes III
tronquées à leur extrémité. Telson profondément fendu.
Genre intermédiaire entre Macra et hlasmopus. Diffère de Maera ])ar ses
péréiopodes IV et V très robustes et dont l'article méral est dilaté. Diffère
d'Elasiiiopiis par la forme de ses plaques coxales IV et V, par ses antennes 1,
dont le deuxième article du pédoncule est le plus long et dont le flagellum
— 10 —
accessoire est très clévelop])é, et par le palpe de ses mandibules, dont le
dernier article n'est pas courbé.
Maeropsis Perrieri nov. sp.
Talisman, 9 juillet i883, dragage 70, profondeur 698 mètres. Au
large du cap Mogadoi'. Trois luâles, longs de 9 niillim. 5 à i-?. niillim. 5.
Corps modérément comprimé, lisse au bord dorsal. Tète non rostrée,
lobes latéraux à peine saillants, largement arrondis. Plaques coxales un
peu moins bautes que les segments coriespondants. Pla(jues coxales I pro-
longées en avant pour former une dent aiguë. Plaques coxales IV non
écliancrées en arrière, beaucoup moins liantes que le lobe antérieur des
plaques coxales Y. Plaques épimérales III fortement prolongées en arrière
et terminées par une dent aiguë. Yeux petits, bien conformés, rcniformes.
Deuxième article du pédoncule des antennes I un peu plus long que ie
j)remier article; tioisièiuc article très court; flagellum principal mutilé;
flagellum accessoire i3-articulé, aussi long que le deuxième article du
pédoncule. Dernier article du pédoncule des antennes II un peu plus court
que l'article précédent, flagellum i5-arliculé. Dernier article du palpe des
mandibules absolument droit. Carpe des gnalbopodes I très robuste, se
prolongeant en avant pour former une dent arrondie. Propode jilus court
que le carpe, quadrangulaire, dilaté dans sa |)aitie distale, dactyle très
prèle, peu courbé. Propode des gnalbopodes II très volumineux, quadran-
gulaire. pies(jue aussi large (pic long, foitement dilaté dans sa parlle dis-
tale; bord palmaire présentant une profonde écbancrure au voisinage de
rarliculation du dactyle et séparé du bord postérieur par une forte dent.
Dactyle très robuste, régulièrement courbé, présentant, au bord interne,
une écbancrure qui correspond à celle du bord jialmaire. Péiéiopodes des
deux dernières paires très robustes; lobe de rarllcle basai prolongé inté-
rieurement, lisse au bord postérieur; article méral très dilaté dans sa par-
lie distale et prolongé le long du bord postérieur du carpe; propode aussi
long que le carpe; dactyle très robuste, peu courbé, terminé par un petit
ongle aigu. Brandies des uiopodes lll beaucoup plus longues que le
pédoncule et tronquées à leur extrémité, qui est garnie de longues soies.
Telson fendu sur les deux tiers de sa longueur; lobes très divergents, ter-
minés par une profonde écbanciure anguleuse, garnie d'une épine.
Podoceropsis angulosa nov. sp.
TaUsmm, i3 juillet i883, dragage 99., profondeur 1/10 mètres. Pa-
rages du banc d'Arguin. Un mâle, quatre femelles.
Femelle. — Longueur 5 millim. 7. Corps peu comprimé, lisse au bord
dorsal. Tète aussi longue que l'ensemble des deux premiers segments du
— 11 —
mésosoiiie el portant im petit rostre ; lobes latëraux un peu arrondis au
bord distal. Plaques épimérales UI non prolongées en arrière et terminées
par une petite dent obtuse. Yeux grands, bien conformés, rénilbrmes.
Deuxième article du pédoncule des antennes I beaucoup plus long que
l'article précédent: troisième article un peu plus long que le premier
article. Antennes II un peu plus courlos que les antennes I ; cinquième ar-
ticle du pédoncule un peu plus long (pie l'article précédent, tlagellum
11 -articulé. Lobe externe des maxillos postérieures })eaiicoup plus large
que le lobe interne. Propode des gnalbopodes I ovalaire, aussi long que le
carpe; dactyle très robuste, presque aussi long que le propode et dea-
ticulé au bord interne. Propode des gnathopodes II très robuste , bord
palmaire un peu convexe, tinement crénelé, armé de deux dents et for-
mant un angle droit avec le bord postérieur; dactyle robuste, assez forte-
ment courbé. Péréiopodes I el II très robustes. Article basai des péréio-
podes m, IV et V anguleux en arrière. Péréiopodes V beaucoup plus longs
que les péréiopodes IV. Branche interne des uropodes III aussi longue
que le pédoncule, branche interne un peu plus courte. Telson un peu plus
long que large el brusquement rétréci vers son extrémité, qui est aiguë.
Mdle. — Dents du boid palmaire des gnathopodes II plus accentuées
que chez la femelle, dactyle plus robuste, renflé au bord interne. Article
basai des péréiopodes III, IV et V plus anguleux en arrière.
Espèce voisine de P.Sophiœ Boeck. Elle en diffère surtout par le propode
des gnathopodes II, qui, chez la femelle, est semblable à celui du mâle,
ce qui n"est pas le cas chez P. Sophiai, et par la forme très particulière de
l'article basai des péréiopodes IIL IV et V.
Unciola tenuipes nov. sp.
Talisman, i3 juillet i883, dragage 91, profondeur 235 mètres. Au
large du banc d'Arguin. Un femelle ovigèro,de 7 millimètre; de longueur.
— Diagage 92, profondeur 1^0 mèlres. Un mâle long de k millim. 5
dans une position très recouibée.
Mâle. — Corps très épais, lisse au bord dorsal. Tète portant un petit
rostre aigu; lobes latéraux peu saillants, transversalement tronqués.
Plaques coxales I peu élevées, prolongées antérieurement en pointe aiguë.
Plaques coxales V prolongées en arrière et terminéps inféiieurement par
une dent subaiguë. Plaques épimérales des trois segments du métasome
terminées en arrièie par une dent aiguë, surmontée d'une profonde échan-
crure et d'un lobe fortement convexe. Yeux très petits, arrondis, bien
conformés. Pédoncule des antennes I très allongé, premier article attei-
gnant les deux tiers de la longueur de l'article suivant, flagellum accessoire
— 12 —
/i-articulé. Troisième article du pédoncule des antennes II très robuste,
prolongé inférieurement et en arrière poui- former un grand lobe arrondi.
Gnathopode I très développé, article basai aussi large que long, lobé en
avant et en arrière, le lobe postérieur étant le plus grand. Carpe terminé
en arrière par un large lobe, uu peu écbancré au bord dislal. Propode
volumineux, subiriangulaire; bord palmaire présentant, au voisinage du
bord postérieur, une profonde écbancrure arrondie; ijord postérieur très
court. Dactyle très robuste, crénelé au l)oi(l interne et garni de louires de
soies au borrl externe. Gnalhopodes II |)liis longs mais moins robustes que
les gnalliopodes I: propode aussi long et aussi large que le carpe, qua-
drangulaire, garni de loufles de longues soies; bord palmaire court, for-
mant un angle droit avec le bord postérieur; dactyle denticulé au bord
interne. Péréiopodes grêles; article basai des péiéiopodes 111, IV et V peu
dilaté en arrière: dactyle très alIong(', presque droit, portant huit spinules
au bord interne. Plcopodes très allongés. Pédoncule des uropodes III pro-
longé inférieurement pour former un lobe tiès allongé, arrondi à son
extrémité, qui est armée d'une forte épine; branche unique ovalaire,
beaucoup plus courte que le prolongement du pédoncule. Telson semi-
circidaire.
Femelle — Ne diffère du mâle (pie par ses gnathopodes l un peu moins
volumineux et dont le bord palmaire ne présente pas d'échancrure.
Espèce voisine (VUnclola irrorata Say. Elle en diffère par la forme des
plaques épimérales du métasome, par la forme, du propode des gnatho-
podes II et par les proportions relatives de la branche et du pédoncule des
uropodes III.
Pssudoprotella inermis nov. sp.
Talisman, (1 juin i883, dragage g. profondeur 99 mètres. Golfe de
Cadix. Un mâle, de i3 millimètres de longueur.
Espèce voisine de P. phasma (Mont.). Elle en diffère surtout par l'ah-
sence complète d'épines sur la tête et sur le mésosomé. Antennes I plus
longues que le coi-j)s, llageibnn aS-arliculé. Antennes II ne dépassant pas
en longueur l'ensemble des deux premiers articles du pédoncule des an-
tennes I. Gnalliopodes I extrémeniont réduits, de même forme mais beau-
couj) plus petits que chez P. pliasma. IN'-réiopodos I et H tout à fait rudi-
mentaires. n'atteignant que la septième partie de la longueur du lobe
branchial.
Liropus gracilis nov. sp.
Talisman, 9 juillet i883, diagage 70, profondeur 098 mètres. Au
large du cap Hojador. Un mâle, trois femelles.
— 13 —
]|/^/,,. — Longueur, 1-2 miliiniètres. Corps très gr«-ie, lisse au bord
dorsal, sauf une dent subaiguë, située à l'extrémité postérieure du qua-
trième segment du mésosome. Bord antérieur du deuxième segment du
mésosome armé d'une paire de dents latérales. Cinquième segment remar-
quablement grand, aussi long que l'ensemble des deux segments précé-
dents. Tè(e portant une petite dent rostrale. Yeux de taille moyenne, bien
conformés, arrondis. Antennes I aussi longues que l'ensemble de la tête
et des trois premiers segments du mésosome ; deuxième article du pédon
cule atteignant le double de la longueur du premier article; flagelliim
1 3-ai-ticulé. Quatrième article du [jédoncule des antennes II atteignant les
trois quarts de la longneui' du cinquième article, llagellum biarticulé.
Propode des guatbopodes 1 très étroit, deux fois aussi long que le coi-ps;
dactyle légèrement coujbé, bifide, presque aussi long que le propode.
Gnalhopodes H mutilés. Péréiopodes l et II absolument rudimentaires,
uniarticulés. Péréiopodes lll très réduits, composés de deux articles très
courts, suivis d'un article beaucoup plus allongé, garni de longues soies.
Péréiopodes IV et V très grêles, carpe et propode garnis de nombreuses
épines.
Femelle. — Ditïère du mâle par ses antennes plus courtes et, très pro-
bablement, par la forme de ses gnathopodes II. Carpe de ces gnathopodes
très court; propode ovale adongé, bord palmaire régulièrement convexe,
séparé du bord postérieur par deux dents arrondies, d'inégale taille; dac-
tyle régulièrement courbé, atteignant presque la longueur du ])ropode.
Lamelles incubatrices du segment lll du mésosome bien développées,
lamelles du segment IV beaucoup plus petites.
Probablement identique à Liropus sp. Mayer [Sihoga-Expedilmi ,
vol. XXXIV, p. 58, pL II, fig. 27, pi. Vil, fig. 87 à 89 et pL IX, fig. -26
et 63).
u
Notes sur divers Zophosites.
PAR M. P. Lesni:.
II
\li. Zopiiosis piciPENNis* Fairni. 1887, type 9
{Z.picipouiis Lesnci* Chat. 1917, type d*).
Le type de Fairmaire et celui de Chatanay, tous deux conserves au
Muséum de Paris, proviennent des mêmes récoltes de Révoil dans le nord
du pays Somali, récoltes entrées nu Muséum en 1881 '"'. Ils ap[)arliennent
rigoureusement l\ la même forme, c'est-à-dire à h forma typica de l'espèce
et ne diffèrent entre eux que })ar des caractères sexuels. Le mâle est
l'cmarquable par son épistome renllé, plus brillant et moins densémcnt
ponctué que le front, et atleignant en arrière le niveau du bord antérieur
des yeux. Chez l'un et l'autre individu le corps n'oll're qu'un très faible
reflet métallique, la ponctuation de la tête et du pi'onotum est très forte et
extrêmement dense sans être confluente, celle du pronotum n'étant pas
atténuée au milieu; les intervalles de la ponctuation des élytres sont plus
ou moins nettement granuleux; en outre, les élytres ne sont pas costés.
Cet ensemble de caractères, n'existant chez aucune autre forme connue du
Z. picipennis, peut servir à diTmir h forma lijpica de Tespèce.
Les individus du Bas tlanana et de Dolo inen lionnes par Chatanay et
que j'ai eu également sous les yeux peuvent, en effet, se rapporter à la
forme type; mais chez eux le corps est nettement métallique, d'un bronzé
clair, les élytres sont fréquemment costés et les intervalles de leur ponc-
tuation souvent absolument lisses. L'examen de nouveaux matériaux serait
nécessaire pour apprécier la valeui' de ces caractères.
(') Fairmaire [An», Soc. eut. Fr. [1887], p. 168) donne le type du Z. pici-'
pennis comme provenant des trSomaiis-lza«. Si cette indication est exacte, elle
s'apj)lique aussi au type de Chatanay. Les Izas ou Issas dont if est question sont
sans doute fa peuplade habitant fa région limitrophe de fa Somalie française et
de fa Soraafie britannique.
— 15 —
Le Z. jMipenms suhaurata* Chat. , auquel il faut rattacher le Z. picip.
nitidiuscida* Chat., est une forme assez fixe et d'un faciès propre, grâce à
son corps plus conveve que chez le type, à la ponctuation de la tète et du
pronotum notahlement moins dense, celle du pronolum étant atténuée vers
la ligne médiane, à l'ahsence de côtes éiytrales et de granules interposés
entre les points enfoncés des élytres. Gonslamnienl lescalcars sont testacés
et hyalins. Chez le mâle , l'épistome n'est que finblement renflé. Taille :
Il mi!lim.-5 millini. 5.
Patrie : Somalie française : Obok, en avril (A. Bonhoure); Djibouti
(D' Jousseaume, H. Coutière); Harrar (mission du Bourg de Bozas, type
du nitidiitscitla) , et El Bah, près Harrar, en août (A. Bonhoure).
11 existe enfin une dernière forme deZ. picipennls à laquelle je donnerai
le nom d'arabica, nov. subsp. , et qui a été rapportée d'Arabie au Muséum
de Paris par Pervillé (i8A3). Elle se distingue par son corps allongé et
déprimé, de coloration obscure, légèrement bronzée, par son prothorax
ample, généralement plus large que les élytres, ceux-ci non cosiés. Elle
diffère du type notannnenl par son pronotum ])his large, moins fortement
et moins densémcnt ponctué, et par le tégument des élytres, lisse dans
les intervalles de la ponctuation. Long. A niillim. 5-5 millim. 5. — Une
série de huit individus.
15. Zoi'iiosis AMi'Licoi.Lis" Fairni. iSg-j [Z. (ethiops" Chai. 1917).
Espèce nettement caractéri-îée, mais néanmoins très voisine du Z. pici-
pjiviis Fairm. Sa place est dans le groupe III de Chatanay, et non dans le
groupe II, duquel l'écarté son long sillon métasternal. Bien que les élytres
n'offrent généralement pas traces de côtes, il en existe quelquefois de très
légères. La taille atteint 9 millimètres.
Le Z. ampUcoUis se rencontre surtout dans l'Afar, depuis la région de
Massaouah jusque sur les pentes du plateau du Harrar.
Baie d'Arkiko, Ras Ghedem et Saberguma, Mai-Alal (A. Tellini, coll.
Fairmaire); Ras Antalo (Scilla in Musée de Gènes); entre Massaouah et
Saati (A. Raffray) ; Obok (M. Maindron, D' Jousseaume); lac Assal
(M. Maindron); Ethiopie : Aouache (C. Citerni, Musée de Gênes, type du
Z. œthiops); vallée du Kassam, entre Tchoba et Filoa (M. de Rothschild).
On a trouvé entre Harrar et Addis Abeba une forme d'un faciès très
particulier, remarquable par son pronotum moins large que chez la forme
typique et par la ])onctuation des élytres notablement plus forte et uni-
formément répartie (coll. A. Bonhoure).
Le Z. microphlhalma* Chat, qui, à mon avis, ne diffère pas spécifique-
ment du Z. amplkoUis, doit suivre celui-ci dans le groupe III. Les types
du Z. microphthalma proviennent de l'ile Dessi ou Dissei, située à l'entrée
de la baie d'Adulis.
- 16 —
16. ZoPHOsis Chevrolati* Deyr.
Le type, provenant du rfCap de Bonne-Espérance^ , est un individu
femelle qui fait partie de la collection Fairmaire. Le Muséum de Paris en
possède en outre trois exemplaires recueillis à Sieynsburg (Nord-Est de la
Colonie du Cap) par M. René EUenberger, et deux autres capturés à Vry-
burg (Bechouanaland oriental) par M. Eugène Simon. Ces données per-
mettent de situer approximativement l'aire d'habitat de l'espèce, sur laquelle
on n'avait encore aucune précision.
Le mâle est remarquable par son épistome ronflé, (rès grand, s'élendant
en arrière jusqu'au niveau du milieu des yeux, et occupant, par suite, la
majeure partie de la face dorsale de la tête; la ponctuation de ce coussin
clypéal est beaucoup plus forte que celle du front. Ce caractère sexuel est
analogue à celui du Z. picipennis Fainn. d, mais encore exagéré. Par ses
yeux non appendiculés et par d'autres caractères, le Z. Chevrolati se rap-
proche surtout du Z. myrmidon Fainn. et des espèces qui en sont voisines,
17. ZoPHOsis MoNTRouziERi* Dcyr.
Espèce reinar(]uable j)ai' la présence d'un large essaim de gros points
enfoncés, situé sur les lianes des élylres, et par celle de fines rides longi-
tudinales à la base des a* et 3' stérilités abdominaux.
Décrite du lac N'Gami, elle a été trouvée également dans le sud de
l'Angola, à Tyipelongo (Bellet), et sur le Haul-Zambèze (E. Foa, 189^1),
18. Zopiiosis FARTULA* Chat,
Espèce de PAfrique orientale ci-devant allemande, du Nyassaland et du
Kalanga. Se retrouve à Lealui, dans l'ouest de la Rliodésia du Nord
(Victor Ellenberger).
19, ZoPHOsis cicATRicosA* Gcbien.
Décrit du massif du Mérou. Chatanay a indiqué qu'il est largement
répandu dans le sud de l'Afrique Orientale anglaise, M. Cli. Alluaud est
le premier qui l'y ait recueilli, à Tavéta, en 1904.
La forme de Nairobi, de Sotik et de Tavéta est caractérisée par une
.sculpture élytrale normale; elle a la valeur d'une race géographique et
devra prendre un nom spécial (Z. ciratricosa praecursor suhsp. n.). Celle
du Mérou est une a forma cariosa^ analogue à celles dont il a été question
plus haut à ])ropos du Z. abymnka corrugata Lsn,
— 17 —
20. ZoPHosis sABicA* Baudi.
Espèce propre au bassia me'ridional de la mer Rou{je, au bassin du
golfe d'Aden et à la presqu'île des Sonialis.
Le type, conserve' au Musée de Gènes, a e'ié recueilli à Aden en
décenibre 187 1 par d'Alberlis. Le marquis Doria (1880), puis divers autres
naturalistes (D' Jousseaume, etc.) ont retrouvé ensuite ce Zophosis dans
la même localité.
21. ZoPHOsis Vesmei* (iestro.
A la localité typique (Boran Gai!a, Medio Ganale, V. Bottego in Musée
de Gènes), ajouter : Somalie italienne, territoire des Rahanouines, en
octobre-novembre (G. Giterni in Musée de Gênes).
22. Z0PHO8IS suLCATA* Deyr.
Les formes multiples de celle espèce peuvent se réduire h quatre, que,
par suite de leur variabilité, Ton peut à peine considérer comme étant
des sous-espèces :
1° La forme typique, à laquelle il faut adjoindre les variétés plani-
dorsis* Chat, et bicoslis* Chat., qui offrent toutes deux le caractère de
variétés individuelles;
2° La forme opacipennis* Chat., qui, par l'intermédiaire de la variété
arahs* Cbat. ''', se rattache à la forme typique;
0° La forme strigipleuris* Chat., dont la variété liiieata* Chat, n'est
qu'une race de grande taille, et qui admet aussi des termes de passage
vers la forme typique;
4° La forme ulternans Deyr. , caractérisée par son sillon métaslernal très
court. Elle constitue peut-être une espèce distincte. On la trouve en Arabie
et notamment à Djedda. Le Muséum de Paris en possikle deux individus
de celte provenance, l'un recueilli par Botta (180g), l'autre envoyé par
Sharp à de Marseul (1876). Ces deux individus sont d'ailleurs différents
par leur sculpture; le premier a le pronotura ponctué jusqu'à la ligne
médiane et la côte dorsale des éîytres très obtuse, le second a le disque
du pronotum très obsolètement ponctué et la côte dorsale des élytres
cariniforme et jîresque coupante.
Quant à la forme qui a reçu le nom de Bohemani* Deyr. , elle représente
probablement une variation individuelle.
(') Le type de Z. sulcatu de la collection J. Tljomson, appartenant artueilemeut
au Musée royal de Bruxelles , est uu Z. urubs Chat.
Muséum. — xxvi. 3
— 18 —
La forma tt/pica existe seule à Obock, à Djibouti et au kilomètre 90 du
railway du Harrar. A Lassarrat, commencent à apparaître des individus
dont les caractères se rapprocbenl de ceux de la race strigipleuris
(A. Bonboure, D' Gb. Marliu). La forme tj pique se trouve encore à Adda
Colla (A. Bouboure) et à Dire Daoua (Cb. Gravier, Maurice de Rotbscbild).
Dans cette dernière localité (A. Bouboure, etc.) ainsi c|u'aux environs
de Daouanlé {M. de Rotbscbild), et notamment à El Bab (A. Bouboure),
ou trouve surtout la ]'ace strigipleuris , qui a été rencontrée, eu outre, à
Endessa, sur le Haut-Aouacbe (M. de Rotbscbild) et à Maro, dans la
plaine danakil (D' J. Roger). Plus au Sud, c'est-à-dire dans TOgaden et
dans le sud de la Somalie italienne, la même race strigipleuris apparaît
sous la forme lincatu Gbat. '*'.
Les récolles des voyageurs français et italiens, conservées au Muséum de
Paris et au Musée de Gênes, montrent que l'espèce, sous sa forme typique,
est très répandue dans l'Ërytbrée, dans le Gboa et dans l'Afar étbiopien.
Mais le Z. sulcata s'étend bien au delà de ces régions , d'une part dans le
sud de l'Arabie, oîi il affecte principalement la forme arahs, d'autre part
dans le Sabara, où il atteint la région de PAïr (Agadès, RenéCbudeau;
Tintaboirnc, 20 kilomètres est d'Agadès, C"° Postb) et oii il revêt des
caractères le rapprocbant du strigipleuris, par suite de la ponctuation très
nette du disque du pronotum.
Enfla l'expédition de M. Maurice de Ruiliscliild a retrouvé le même
Zopliosis dans la région située au sud du lac Rodolpbe, avec les caractères
du planidorsis Gbat.
23. Zoi'iiosis cRispA'i'A* Fairm.
Contrairement à l'opinion de L. Bedel {L'Abeille, XX.V1H [iSgA],
p. i53) et de J. Cbalanay {Aim. Soc. eut. Fr. , 1916, p. 608), je pense
que le Z. crispala Fairm. doit être considéré comme une espèce distincte du
Z. plicalipennis Fairm. La ponctuation de la face dorsale delà tête, forte et
très dense, semblable sur l'épistonie et sur le front, la coiiliguration de la
suture clypéale, dont les deux segments postérieurs sont en ligne droite,
la ponctuation du pronotum bien distincte jusqu'à la ligne médiane, la
carène marginale des élytres plus rapprocbée en arrière de l'épipleurale
que cbez le plicalipewiis , les plis des élytres beaucoup moins accus('s et
parfois même presque effacés, entin les élytres très distinctement et assez
denséraent ponctués dans leur région dorsale, caractérisent nettement le
Z. crispata par rapport au plicatipennis.
('' Les types de la forme lineata, conservés au Alusce de Gênes, proviennent
du territoire des Rahanouines, en octobre-novembre 1911 (C. Cilerni) et de
Rufa, Ouebi, en mars 1898 (E. Ruspoli). Les individus de i'Ogaden ])rovicn-
nent de l'expédition du Prince Ruspoli.
— 19 —
Le Z. crispata habite le sud fie l'Abyssinie (entre Diiiié et le Bass
Narok, août-septembre 1896, V. Boltego) et les régions sepfonlrionales de
r Afrique Orientale anglaise (Lesamise, dans le pays llendilé, xMauricc de
Rothschild; région entre le pays Somali et le Massai', von Hohnel).
Le Z. plicatipeiviis se rencontre surtout dans la Somalie française, dans
la Somalie britannique, et peut-être aussi en Nubie. Dans la région du lac
Rodolphe, il est représenté par une race distincte (var. Rodolplii Chat.).
24. ZoPHOsis Jeanneli* Chat.
Espèce décrite du Sud de l'Afrique Orientale anglaise et du Nord de l'ex-
Afrique Oiientale allemande. Elle existe aussi dans le pays Tourkouana, à
l'ouest du lac Rodolphe (Mission du Bourg de Bozas, 1908).
25. ZoPHOsis AROMATUM* Gestro.
Ce Zophosis est très caractéristique de la presqu'île des Somalis (Somalie
hritannique, Ogaden, Medjourtine). Aux localités citées par Chatanay,
ajouter : Ouarsanguéli (Révoil 1881); Medjourtine (Rabaud 1881) [var.
testtido Chat.]. — Taille 1 1-1 5 millimètres.
La largeur de linlervalle compris entre la carène latérale et l'arête é[)i-
pleurale est très variable et ne [)arait pas susceptible de fournir de bons
caractères spécifiques.
26. Genre Hoio^^enosU Deyr.
L'épisîome est ici extrêmement développé, au moins chez le mâle, où il
occupe la presque totalité de la face dorsale de la tête, et où il est nette-
ment délimité en arrière, au niveau du bord postérieur des yeux -'^ Chez
la femelle , la suture clypéale est effacée.
Un autre caracLèie sexuel des Hologenosis réside dans la sculpture de la
région scutellaire et suturale des élytres, région qui est libre de rides
longitudinales chez le mâle , tandis qu'elle est envahie par celles-ci chez
ia femelle.
VH. Simoni Chat. (igiA), de Cape Town, est une espèce valable,
caractérisée par sa taille plus grande, par ses rides ély traies bien plus
fortes que chez le laceratus, par la saillie prosternale sillonnée longilndi-
nalement, et jjar le fait que, chez le mâle , la région scutellaire et suturale
des élytres est fortement et deusément ponctuée sur un fond brillant, tandis
que chez le laceratus d\a même région est finement ponctuée sur fond mat.
('' Cette remarquable particularité a échappé à Deyrolie , qui décrit l'épistome
de YH. laceratm comme n'ayant pas de suture distincte.
.... '20
Descriptions de Zophosites,
FAR FKU J. ChATAMY.
DEUXIEME PARTIE.
ZoPIIOSIS RECUEILLIS PAR M. G. BaBAULT EN AfRIQUE ORIENTALE.
1. Zoi'IIOSIS PUNCTATOFASCIATA Gcb.
B. E. A : Onjoio 0 Nyiro (Massai), 5 ex. (jaiiv. 191 3); Kijabé, 1 ex.
(I. 1913); Sali Marsh (Nyanza Prov.) 6 ex. (T. igiS); Lemek Valley
(Nyanza Prov.), 1 ex. (I. igiS): Narossera Biver, Loïta Plains, 1 ex.
(II. 1913).
Ces dernières stations aiifj'nienli'nt considéiablement l'aire de léparlition
de celle espèce, connue jusqu'ici, du Bill Valley (Naïvaslia) el, dans l'ex-
Afriquc allemande, du Méru (types!) el de l'Iraniba-Issanssu.
2. ZoPIIOSIS PTERYGOMALIS Geb.
B. E. A. : Naïussera River, Loïla Plains, février. Une série.
3. Zoi'IIOSIS AG ABOI DES Gei'st.
Mozambique: Beira, 1 ex. (V. i9i3): Mombasa, 1 ex. (I. 1913),
exemplaire assez aberrant, faisant passage à la var. siibcuriosa Lesne'"';
Sait Marsh, Nyannza Prov. (I. igiS. 1 ex.).
Var. gravidula .1. Ch.
B. E. A.: Narossera Biver, Loïta Plains (II. 1918 ) [nombreuse série]
(types) Onjoro 0 Nyiro (Massai), 1 ex, d (janv. i9i3).
C' Ce que Clialanay de'signe sous le nom de var. suhcanosa Lsn. est en réalité
une forme distincte de celte dernière, el qui doit prendre le nom de var. Cha-
lanayi Lsn. (cf. Lesne in Bull. Mtis. d'Hist. nal., 1919, p. 587). — P. L.
— 21 —
Intéressante variété , remarquable par sa giande taille, sa forme massive,
convexe, comme tronquée eu arrière, son pronotum relativement brillant,
ses élytres à côtes très obsolètes, parfois presque nulles. L'exemplaire in-
diqué comme provenant d'Onjoro o Noro est complètement identique aux
autios, et il ne serait pas impossible qu'il y eût erreur sur la provenance,
car les nombreux exemplaires que j'ai eus entre les mains, en provenance
du Massaï, sont des agaboùks typiques.
Var. subcariosa Lcsne ''^
B. E, A. : Nairobi, janv, 191 3 (série).
Var. cataractœ J. Ch.
Nvassaland : Port Amelia, 1 ex.
Exemplaire à ponctuation relativement faible et côtes un peu visibles,
mais, [)our le reste, identique aux cataraciœ typiques.
k. ZopHosis EXCISA J. Cbat.
in Bull. Soc. eut. Fr. [191/1], p. 38o.
Types : Port Amelia (Nvassaland), G. Babaull. Série nombreuse
(II. 1910) [Coll. G. Babault et J. Chatanay].
Ovale-oblong, assez convexe, déprimé en arrière, d'un noir peu bril-
lant et comme soyeux, à rellels bronzés, un peu cuivreux.
Epistome faiblement tronqué en avant, les angles latéraux à peine
marqués, le bord antérieur de la tête en courbe presque continue; une
faible impression de chaque côté de l'épistome. Suture très fine, remon-
tant à hauteur du bord antérieur des yeux, où elle est brusquement
coudée en dedans en angle obtus; largement interrompue en arrière au
milieu. Front large, déprimé au milieu en avant, mais sans impression
distincte. Yeux oblongs, un peu convexes, légèrement saillants en arrière,
à orbites presque nulles, apppendiculés. Ponctuation assez forte et extrê-
mement serrée, profonde : arrondie on oblongue, confuse sur l'épistome,
un peu plus fine et moins dense en avant; allongée, strigueuse sur le
front, très fortement continente en profondes rides longitudinales au voisi-
nage des yeux.
Pronotum environ trois fois plus large que long. Echancrure antérieure
relativement peu profonde , à angles latéraux très obtus et très arrondis.
Bord antérieur rebordé sur toute sa longueur, plus fortement sur les
côtés. Angles antérieurs presque droits, à peine émoussés, côtés finement
('^ Voir la note de la page précédente,
— 22 —
rebordés, rôgiilièremenl et faiblement arqués des an<>-les antérieui's aux
postérieurs, ceux ci aigus, relativement peu prolongés en arrière, non
rentiants. Base présentant de chaque côté un sinus large et peu profond ,
précédé d'une impression 1res obsolète; largement et faiblement arquée
en arrière au milieu, non rebordée. Ponctuation assez fine, un peu stri-
gueuse, confluenle sur les côtés, très dense, laissant le long de la base
une étroite marge lisse; fond assez fortement alutacé, surtout latéralement.
Élytres oblongs, de la largeur du pronotum à la base, puis très faible-
ment élargis jusqu'au quart antérieur environ; faiblement rétrécis de là au
quart postérieur, puis brusquement accuminés. Côtes nulles ou repré-
sentées par des vestiges à peine distincts, ponctués comme le fond: celui-ci
couvert en entier d'une granulation très fine et excessivcTnent serrée,
presque aussi forte en avant qu'en arrière, rendant la j)oncluation presque
indistincte. Côtés couverts de liacbures assez serrées, assez longues, très
fines en avant, plus fortes et plus saillantes en arrière et surtout sur le
bouri'elet marginal; celui-ci efTacé en avant, presque costiforme en arrière.
Arête épipleurale inférieure, non distinctement sinuée en arrière. Epi-
pleures bronzés, assez larges, leur plus grande largeur au niveau du
métasternura ; très fortement rcirécis en arrière et atteignant la suture en
])ointe étroite, très finement niguleux; à liachures très fines.
Abdomen noir peu brillant, alutacé, éparsement et finement ponctué,
rugulenx surtout sur la moitié !)asilaire des segments a et 3 ; le 5° segment
est assez fortement et assez densément ponctué, surtout à l'extrémité,
fortement émarginé (d) ou profondément écliancré presque en demi-
cercle (9) à l'extrémité. Mélasternum biillant, à ponctuation éparse et
assez fine; sillon métasternal relativement court, n'atteignant pas le tiers
du segment, ])arfois imprimé dans une fossette oblongue. Mésosternum
étroit eu arrière, déclive et largement canaliculé en avant. Méso- et méta-
pleuros un peu bronzés, imponctués. Proslernum ponctué au milieu, ru-
gueux sur les côtés, ses lianes marqués de faibles et larp;es ri'les, ])eu
distinctes; saillie proslernale plate, longue, presque parallèle, peu aiguë,
en entier robordée, ponctuée.
Menton environ deux fois plus largo que long, à échancruro antérieure
assez ])rofonde, en angle presque droit; inégal, rugueux en avant, h
ponctuation assez forte. Antennes fines, allongées, dépassant un peu la
base du prosternum, à article a très court, sensiblement ])lus gros que
le 3°, celui-ci près de deux fois plus long, cylindrique, le i o° aussi long
que large, le ii* un peu plus étroit et un peu plus long que le io°.
Pattes assez robustes, assez allongées; tibias antérieurs faiblement trian-
gulaires; leur plus grand éperon subégal au i" article des tarses; le
plus grand éperon postérieur n'atteignant pas le milieu du i" article
des tarses postérieurs.
Longueur : 7,5-io millimètres; largeur : 4-5 millimètres.
— 23 —
Espèce extrêmement voisine du Z. convexiuscula Gerst. dont elle diffère
surtout par i'écliancrure beaucoup plus forte du 5° segment abdominal;
en outre, la forme est plus large, moins convexe, moins acuminée en
arrière, la base du pronotum plus fortement bisinuée, celui-ci plus trans-
verse, la ponctuation de la tète et du pronolum plus forte, la sculpture
foncière des élylrcs plus rugueuse, le menton beaucoup plus rugueux et
plus distinctement ponctué, les rudiments de côtes un peu plus saillants
chez Z. excisa que chez Z. convexiuscula Gerst. Les Z. prnociodes Deyr. et
umdagascariensis Deyr., qui en sont également très voisins, en diffèrent
par l'abdomen presque lisse; en outre, le premier est de forme plus courte
et plus o])tuse encore en arrière, avec les épiplenres extrêmement larges;
le second a le plus souvent la ponctuation des élytres beaucoup plus dis-
tincte. Le Z. funeiea Gerst. est plus allongé, plus déprimé, moins densé-
ment ruguleux, beaucoup plus grossement ponctué. Enfin ces trois espèces
ont le 5' segment beaucoup moins profondément incisé, surtout chez
les 9.
5. Zophosis latipennis, nov. sp.
Types : Bu^u^Aayo (Rhodesia) G. Babault. 2 ex. (Coll. G. BabauU et
J. Ghatanay).
Elliptique, assez fortement rétréci en avant, acuminé en arrière, de
forme large et peu convexe; noir peu brillant, avec quelques rellets
bronzés, surtout manjués aux élytres.
Epislome faiblement échancré en arc d'un angle à l'autre . ceux-ci obtus,
bien marqués, non cmonssés; suture à peine visible, interrompue au
milieu. Front large, déprimé, sans impression distincte. Yeux grands,
relativement convexes, un peu saillants en arrière, à orbites fines. Ponc-
tuation obsolète sur le devant de l'épistome, mieux marquée, arrondie en
arrière; plus profonde, très fortement confluente en rides longitudinales
sur la presque totaiité du front.
Pronotum environ trois fois plus large que long. Ëchancrure antérieure
peu profonde, ses angles latéraux très obtus et très émoussés. Bord anté-
rieur à rebord non interrompu au milieu, mais étroit et très peu saillant,
plus marqué le long des côtés de l'échancrure. Angles antérieurs subdroits,
mais fortement arrondis. Côtés finement rebordés, faiblement arqués sur
la moitié antérieure, puis élargis presque en ligne droite jusqu'aux angles
postérieurs qui sont aigus et assez longuement prolongés en arrière. Hase
non rebordée, largement et peu profondément sinuée de chaque côté, large-
ment arquée en arr/ère au milieu , précédée devant les sinus d'une impres-
sion transversale à peine visible. Ponctuation forte et assez serrée au
milieu, fortement slrigueuse et confluente latéralement , atteignant la base
sur la plus grande partie de sa longueur: fond brillant, lisse au milieu,
finement striolé entre les points sur les côtés.
_ 24 —
Élytres un peu plus larges dès la base que le pronotum , el légèrement
élargis sur leur premier tiers; moins brillants que l'avant-corps, avec
3 côtes fines, étroites, un peu saillantes, beaucoup moins ponctuées et
plus brillantes que le fond : i '" côte moins marquée, commençant presque
à la même hauteur que les suivantes (vers le premier sixième de Télytre),
parallèle à la suture, à égale distance de celle-ci et de la 9° côte, effacée
graduellement en arrière au début de la déclivité postérieure; ^' côte
la plus saillante, parallèle h la précédente en avant, se rapprochant de la
suture en arrière, plus longuement prolongée en arrière que les i" et 3";
3' côte presque aussi marquée que la 2". un peu ])lus rapprochée de la a"
que celle-ci de la i", et s'en rapprochant l'aiblement en arrière; bourrelet
marginal étroit et distinctement costiforme sur toute sa longueur, distinct
en avant presque jusqu'à l'épaule, en arrière presque jusqu'à l'extrémité
de l'élytre, très saillant en arrière. Ponctuation forte et serrée sur la base
des deux premiers intervalles sur fond fortement ruguleux et peu brillant;
graduellement moins forte, moins dense et moins distincte de la sculpture
foncière en arrière, et finalement remplacée par de très couiles hachures
saillantes; entièrement indistincte sur toute la longueur du 3° intervalle
(sauf à son extrême base et sur une certaine longueur ie long de la
2' côte); h" intervalle sculpté comme le précédent, les strigosités obliques
y étant cependant plus distinctes; 5° intervalle (foux-épipleure au sens de
beyroUe) couvert, outre la sculpture foncière, de hachures obliques assez
fines à la base, très fortes et rugueuses vers l'exlrémitt' et surtout sur
l'extrémité du bourrelet marginal. Arête épipleurale juste visible de haut
sur son premier cinquième environ, puis inférieure; non distinctement
sinuée en arrière. Épipleures bronzés, leur plus grande largeur au niveau
du mélasternum, fortement rétrécis en arrière mais atteignant la suture;
à granulations râpeuses extrêmement fines, et nombreuses hachures sail-
lantes, peu régulières, peu allongées.
Abdomen noir brillant, presque imponctué, sauf le 5' segment, qui est
à ponctuation fine et éparse, et tronqué à l'extrémité; a" segment assez
fortement striolé en long sur sa moitié basilaire. Métasternum noir bril-
lant, très finement et très éparséinent pointillé; sillon métasternal fort,
atteignant le tiers du segment. Mésosternum peu étroit en arrière, déclive
et fortement canaliculé en avant. Méso- et méta|)leures noirs, à reflets bronzés,
alulacés, imponctués. Prosternum un peu lisse au milieu, très finement
et très densément ruguleux eh avant et sur les côtés, ses flancs bronzés,
marqués de quelques forts sillons longitudinaux ondulés; saillie proster-
nale longue, largement lancéolée, peu aiguë, rebordée en entier, éparse-
ment poinlillée.
Menton fortement échancré en angle aigu, à ponctuation fine et espacée;
tous ses côtés presque rectilignes et tous ses angles peu émoussés. Antennes
pou allongées, à 2° article un peu plus gros que ie 3' el un peu plus long
— 25 -^
que la moitié de celui-ci; 3% long, cylindrique; k% allonge', un peu plus
long que le a"; les 5' à 7°, graduellement plus courts; 8% distinctement
déprimé et élargi; 9" et 1 o% obtriangiilaires , non transverses; ii% un peu
pins long que le 10°.
Pattes assez robustes. Tibias antérieurs peu élargis; 1" article des tarses
antérieurs à peine plus court que l'éperon correspondant.
Longueur: 10-10,0 millimètres; largeur: 6 millimètres.
Relie espèce, très voisine des Z. Boei Sol et angustkollis Deyr. , surtout
de cette dernière. De la taille des grands exemplaires de Z. Boei?)o\., mais
plus large, plus brusquement rétréci en avant et en arrière, plus déprimé,
les trois côtes plus fines, un peu plus saillantes, beaucoup moins ponc-
tuées et plus brillantes que le fond. Par ce dernier caractère, Z. ladpennis
se rapprocbe du Z. ungustkollis Deyr. , mais celui-ci est encore plus étroit
que Z. Boei Sol., et de plus se distingue du Z. latipeimls nov. sp. par ses
élytres brusquement déclives et obtus en arrière, à 2' et 3' côtes plus
fines, plus saillantes et presque entièrement lisses, par son pronotuni uu
peu moins transverse, sa taille uu peu plus faible.
6. ZOPHOSIS CICATRICOSA Gcb.
B.E. A. : Narossera River, Loïta Plains, févr. 1910, -2 ind.; Lemek
Valley, Nyanza Prov., 1 ind.; Nairobi, 1 ind.; Guasso Nyiro, Sotik,
janv. 1913, 1 ind.
7. ZopHosis Babaulti J. Cliat.
in Bull. Soc. eut. Fr. [191^], p. 38o.
Types : Victoria Falls (Zambésie, Rliodesia), 2 ex. V. 1913.
8. ZoPHOSis CALLOSA Gcrst.
R. E. A. : Narossera River, Loïta Plains, févr. 1913, 1 ind.; Rhodesia,
Biduwayo, mai 1913, 1 ind.
— 26
Descriptioss d'espèces nouvelles
DE Galkrucini recueillies en Ethiopie et dans lAfiuque orientale
PAR M. M. de RoTHSCUILD^-^HigO^l-igoÔ),
PAR M. V. L\B01SS1KUE.
Copa Weisc.
Weise, 1892, Diulsch. Eut. Zeilsch., p. 896. — 1908, /. c. , p. 35.
Ce genre essentiellement africain créé par \\'eise sur lihaphnlopalpa
(k'hiUi Ericli. comprend sept espèces,) compris la nouvelle (pie nous dé-
crivons plus loin; ses caractères généraux sont ceux des Rliapliidopnlpa ;
ëpipleures courts disparaissant avant le milieu de la longueur de l'élytre ,
cavités cotyloïdes antérieures ouvertes, tibias mucronés et ongles bifides,
il s'en diirérencie par 1? profonde excavation qui occupe toute la i)arlie
antérieure de la tète cliez les d et le sillon transversal du pronotum beau-
coup moins profond au iniliou.
ESpicCES.
1 . Pronotum unicolore sans tache 9.
1'. Pronotum avec une ligne longitudinale noire dans son milieu, fovéole
frontale tachée également de noir, écusson de cette couleur, sommet des
articles des antennes, bord externe des tibias et tarses rembrunis, abdomen
noir, le dernier segment testacé Rothschild! nov. sp.
2. c?, premier article des antennes fortement épaissi, ordinairement
échancré et pubescent, dernier segment abdominal trilobé, le lobe médian
coupé droit au sommet, j)lns ou moins foitonient impressionné; 9, dernier
segment abdominal nettement échancré au sommet 3.
2. Premier article des antennes semblable d, 9, ni épaissi ni échancré;
dernier segment abdominal d, trilobé, le lobe médian en ovale arrondi
") Uae première liste a été publiée par Jacohy 1907 (/1««. Soc. eut. Fr. ,
LXXVl, p. 5i5-5i!3).
_ 27 ~
couvert (Vune profonde fossette; 9, sommet de l'abdomen très faiblement
sinné; d* front creusé d'une large et profonde excavation au fond de
laquelle s'élève un appendice noir à bords latéraux non anguleux; 9 front
marqué d'une fossette large et profonde dans son milieu. Entièrement
jaune teslacé clair, labre noir, sommet des derniers articles des antennes
faiblement rembruni. Long. 3,5 - 5 millimètres Kunoivi Weise.
3. Troisième article des antennes d*, 9, avec à son sommet une dent
externe plus forte , d* ^ •
3 '. Ti'oisièrae article des antennes normal d*, 9 5 .
h. d*, premier article des antennes, s'atténuant un peu vers la base,
dernier segment abdominal trilobé, lobe médian avec une impression
triangulaire à sa base, 9 dernier segment abdominal échaneré au sommet
et faiblement sinué de chaque côté. Jaune rougeâtre ou faiblement bru-
nâtre, antennes unicolores, labre poitrine et abdomen (sauf le dernier
segment jaune) noirs. Long. 5,5-6 millimètres antomuitaWexsQ.
k'. d*, premier article des antennes aussi épais à la base qu'au som-
met, reiniforme, lobe médian du dernier segment abdominal profon-
dément fovéolé, 9, dernier segment seulement échaneré, non sinué. Jaune
rougeàti-e en dessous, plus clair en dessus, articles des antennes rembrunis
à leur sommet à partir du 3% abdomen d*, souvent rembruni dans son
milieu. Long. 5-G millimètres prœcox Klug.
5. Troisième article des antennes de la longueur du quatrième, conique
s'élargissant de la base au sommet; d*, bourrelet limitant la cavité fron-
tale dépassant lo vertex, conique, dernier segment abdominal à lobe mé-
dian sillonné dans toute sa longueur, plus fortement à la base. Jaune tes-
tacé clair, antennes annelées de noir au sommet des articles , ordinairement
le sonmiet des tibias et des articles des tarses, noir, abdomen clair ou rem-
bruni, ou plus larement noir, sauf le dernier segment. Long. ^-G milli-
mètres omnialk Weise.
5 '. Troisième article des antennes plus long que le quatiième non
conique; d*, bourrelet limitant la cavité frontale moins élevé, non conique,
arrondi ^•
6. Entièrement jaune clair; d*, dernier segment abdominal traversé
dans toute sa longueur par un sillon lisse. Long. 5, 5-6, a millimètres.
occidentalis Weise.
6'. Brun rougeâtre ou jaunâtre, élytres plus clairs, poitrine et abdo-
men noirs, sauf le dernier segment jaune; d*, lobe médian du dernier seg-
— 28 —
ment impressionné au sommet et finement silionné sur tonte sa longueur.
Long. 5-6 miiiiraètres delala Ericks.
Copa Rothschild! nov. sp.
9, allongé snhparallèle, jaune teslacé clair ou blanc gélatineux labre
noir, une tache au fond de la fovéole frontale et une ligne longitudinale
sur le milieu du pronotum brun-noir, écusson noir, sommet des articles
des antennes, bord externe des tibias et tarses rembrunis, abdomen noir
sauf le dernier segment teslacé.
Téfe profondément fovéolée sur le milieu du front, antennes atteignant
la moitié de la longueur du corps, articles normaux, lembrunis plus ou
moins eu dessus et plus fortement au sommet, pubescents à partir du
deuxième qui est moitié moins long que le troisième^
Pronotum transversal, une fois et demie plus large que long, bords
latéraux sinués après le milieu, angles antérieurs aigus émoussés les posté-
rieurs faiblement obtus bafe liiiblemeiit arrondie, rebordée sauf devant
Técusson, surface peu convexe, fincmient ponctuée, plus fortement vers les
bords latéraux, creusée d'un sillon transversal placé sur le milieu, n'attei-
gnant pas les côtés, plus profond à ses extrémités, marquée également
d'une fovéole lisse vers le milieu du b())'(l antérieur, mais un peu en arrière;
coupée longitndinalement par une ligne binn clair amincie à ses deux
extrémités qui s'arrêtent avant la base et le sommet.
Scutellum arrondi, noir lisse.
Eiytres allongés, plus larges à leur base que le pronotum , subparallèles,
faiblement élargis en arrière, séparément arrondis au sommet. Surliice
convexe, finement et densément ponctuée marquée d'une légère impression
en dedans des caliis buméraux , épi|)leures disparaissant avant le milieu.
Dessous teslacé, pubescent, épisternes métalhoraciques et abdomen
(moins le dernier segment) bruns ou noirs. Pattes teslacé clair, bord
externe des tibias et tarses en majeure partie rembrunis; tibias mucronés
au sommet, métatarse postérieur plus long que les deux articles suivants
réunis, ongles bifides, la dent interne beaucoup plus courte.
Dernier segment abdominal finement écbancré dans son milieu.
Long. 6 mUlim. 5 ; larg. 3 millimètres.
Afrique Orientale anglaise: Lesamise, Reudilé (Maurice de Rothschild,
mars 1906), un individu.
Ouganda : Mont Loroghi (Maurice de Rothschild 1906), un individu.
C. BothschiUli se rapproche par sa forme générale de 6'. Kunowi \\'eise,
mais s'en éloigne ainsi que de toutes les autres espèces du genre par la colo-
ration du pronotum , c'est ce qui nous a décidé à le décrire bien que ne
connaissant pas le d, •
— 29 -
Exosoma Jacoby.
Jacoby, 1908, Tram. Eut. Soc. Loiid., p. 35.
Exosoma robusta nov. sp.
Noir, tête pronotum et élytres jaune testacé briliant , antennes noires
les premiers articles plus ou moins testacés, sur le pronotum cinq petites
taches rousses.
Tête testacé un peu rougeàlre sur le front, lisse, sommet des mandi-
bules noir, labre, épistome et calus surantennaircs plus ou moins rem-
brunis, dessous et palpes en majeure partie noirs, antennes atteignant la
moitié de la longueur du corps, pubescentes à partir du troisième article,
premier et deuxième articles noir brillant leur base seule teslacée , troi-
sième entièrement testacé moitié plus grand que le second , quatrième
noir, testacé à la base aussi long que les deux précédents réunis, les sui-
vants noirs, 6-7 avec un point testacé à leur base et aussi grands que le
quatrième, les suivants plus courts sauf le. dernier qui est conique à son
sommet.
Pronotum transversal près de deux fois aussi large que long, bords
latéraux et base arrondis, angles antérieui-s aigus légèrement saUlants, les
postérieurs obtus. Testacé brillant bords antérieur et latéraux finement
marginés de brun, surface convexe très finement et peu denséraent ponc-
tuée, marquée d'une petite fovéole antéscutellaire au fond de laquelle
est une tache rousse entourée de quatre autres, deux ovales en avant de
chaque côté du milieu, les autres irrégulières plus ou moins grandes,
latérales entre la base et le milieu.
Êcusson brun noir, lisse.
Élytres jaune testacé brillant, plus larges à leur base que le pronotum,
subparallèles arrondis au sommet, épaules arrondies à calus peu saillants,
sm-face convexe finement et densément ponctuée avec dans les intervalles
quelques points microscopiques.
Dessous, sauf le prosternum noir, garni d'une pubescence grise. Pattes
noires, base des tibias testacé roussâtre, tibias antérieurs brun foncé,
cuisses épaisses , les postérieures renflées presque aussi fortes que chez
certains Halticiin, tibias courts, robustes, rugueux et fortement pubescents
terminés par une épine , premier article des tarses postéi-ieurs moins long
que les deux suivants réunis, ongles roux, appendiculés ; cavités coty-
loïdes antérieures ouvertes , le prosternum très étroit et visible entre les
hanches. Long. : 5,5o-5,75 millim. ; larg. : 2,60-2,76 millim.
Afrique Orientale anglaise : Sud du lac Rodolphe entre le chemin de
fer et le lac (1906), deux individus.
— 30 —
E. robusta rappelle par sa forme et sa couleur E. lusitanien L. du sud
de l'Europe et du nord de l'Afrique, mais il s'en éloigne par la couleur de
la lête qui est noire chez ce dernier; voisin également de E. maculicollis
Weise [Arcli./. Natiirg. Berlin, 1907, p. 218) de la même région, mais
également à tête noire, à élytres plus fortemeut ponctués avec une faible
carène laténde.
— 31 —
Descmptios nvsE espèce nouvelle
DE NlSOTRA (HalTICI.m) DE LfLE DE SaN TiIOMÉ
[Col. Chrysomelid.e] ,
PAR M. V. LaBOISSIÈRE.
Nisotra theobromae nov. sp.
Jaune leslacé plus ou moins rougeàtre en dessous , sommet des man-
dibules, antennes à partir des 5" ou 6" articles, une tache sur le vertex
biuns ou noirs, écusson jaune roux, ëlylres vert plus ou moins bronzé.
Tète leslacée, sommet des mandibules noir, labre et épistome garnis
de poils blanchâtres, carène faciale large, triangulaire, son sonmaet attei-
gnant environ le niveau du milieu de l'œH, grossement ponctuée, sillons
surantennaires fortement obliques, front lisse, vertex marqué à son som-
met d'une tache brune divisée en deux ou trois branches se dirigeant, les
latérales obliquement vers les yeux et la médiane, lorsqu'elle existe, vers
le sommet de la carène faciale, antennes Gliformes atteignant le premier
tiers des élytros, lestacées, rembrunies ou noires à partir du cinquième ou
sixième article, parfois les articles 6-i i sont simplement rembrunis à leur
sommet, épaissies légèrement dans leur moitié apicale, premier article
claviforme plus épais d, les suivants moitié moins longs, le dernier seul
aussi grand et acumiué à son sommet.
Pronotum fortement transversal, environ trois fois plus large que long,
bord antérieur légèrement échancré, bords latéraux faiblement arrondis se
rétrécissant un peu en avant , base fortement arquée dans son milieu ,
angles antérieurs aigus, les postérieurs pointus légèrement saillants, sur-
face peu convexe finement et densément ponctuée, marquée sur le bord
antérieur, derrière les yeux , d'un petit sillon oblique.
Scutelluni triangulaire testacé roussâtre, lisse.
Elytres un peu plus larges que le pronotum à leur base, chacun d'eux
trois fois plus long que large, calus assez saillants et lisses , bords latéraux
légèrement cintrés dans leur première moitié, se rétrécissant ensuite en
arrière, surface fortement convexe marquée de lignes géminées de points
assez gros, les intervalles faiblement relevés sur le disque, plus fortement
— 32 —
sur les côtés et en arrière , marqués d'une ligne irrëgulière de points très
fins; ordinairement vert brillant, parfois bronzé métallique.
Dessous testacé roussâlre ou brunâtre éparsement pubescent, premier
segment abdominal plus long que les deux suivants réunis; pattes de la
même couleur, robustes, cuisses épaisses, les postérieures larges, ciliées
sur leur boid interne, tibias postérieurs élargis vers le sommet, terminés
par une épine arquée partant du milieu du bord inférieur; tarses courts,
ongles appeudiculés. Long. : 3,95-/i millimètres; larg. : 1,76-2 milli-
mètres.
C?, premier article des antennes plus fortement renflé, dernier segment
abdominal trilobé, le lobe médian arrondi.
Ile de San Thomé (de Seabra 1919), sur les Cacaoyers.
Types : Muséum de Paris et coll. Laboissièro.
N. ihpohroma' a beaucoup d'aflinifés avec N. deiccla Dalman '', mais
chez celle-ci la coloration des élylres est noir bleu, leur ponctuation non
géminée et le dessous du corps noir. A. Sjnstrdd -• Jac. a également les
éljtres bleus à ponctuation géminée, mais les intervalles sont lisses.
N. Z)«//«rtHr'' Jac. est noir en dessous, les élylres sont noir bleu; ces trois
espèces appartiennent à la faune de l'.Vfriijue occidentale. Weise a décrit
une espèce également très voisine de l'Afrique orientale, N. siiulirJoivm^''\
élytres noii' bleu ou bronzé, à lignes de points non géminées, dessous du
coi'ps noir; aucune de ces espèces ne présente de tache sur le verlex.
(') Dahnan, Analecla enbm. ( Hoiinia; i8:!3),p. 81.
(*) Jacoby, Arkivjôr Zool. , 1908, )}. I., p. 280, pi. 10, fig. 6.
('î Jacoby, Stetl. ent. Zeil, 1908, p. 806.
(') Weise, Sjôstedl Kilim. Meru exp. 1909, 7, p. 218.
33
ISoTE À PBOPOS DES OrYCTES DE LA CoLLECriO\ ENTOMOLOGIQUE
DU MvsÉUM,
PAR M. L. Beiitix,
Elève de l'Ecole ^OIUIALl; supérieure.
II
Je vais maintenant passer succinctement eu revue les sept espèces
à'Orijctes européens autres que nmicorins et grypus. Ce sont, par ordre
chronologique :
Oryctes cormculatus, Villa, l833, Coleoptera Europfe dupleta in collec-
tionne Vilh, p. 34, n° 19. — Trop courte diagnose. Ne semMe pas se
distinguer assez du grtjpus pour constituer une varie'té ni, à plus forte
raison, une espèce distincte. La Collection du Muséum possède un Ori/ctes
italien qui est inscrit au Catalogne des animaux articulés reçus eu i836
par le Laboratoire d'Entomologie (insecte n" i2i4) sous le nom de
0. corniculatus Villa. N'était retïacemeiit à peu près complet des dents
à la carène protlioracique, — elTaceraent qui peut se produire par usure
dans n'importe quelle espèce (ÏOrijctes, — les caractères de rinsecle en
question seraient identiquement les mêmes que ceux de tout autre
0. grijpns.
Orvctes siccLUs, Kollar, 1806, Ann. Wiener Mus., I, p. 335,
lab. XXXI, iig. G a-h. — Décrit de Sicile sur un spécimen mâle. La diognose
et les figures de Kollar ne correspondent en aucune façon aux Ori/ctes sici-
liens de la Collection du Muséum, (^es derniers sont nettement des O.grij-
pus. Or l'insecte de Kollar s'en distingue par beaucoup de caractères et
Qolamment par la carèue prolhoracique bidentée (thora.r hituherculalus).
Je ne sais que penser de 0. siculus. Est-ce même un Oryctes?
Oryctes l.evigatus, Heer, 18/ii, Fauna coleoplerorum kelvetica , I, p, 534.
— Hab. Suisse. — Cette espèce est un des intermédiaires réclamés par IHiger
entre les Oryctes nasicornis et grypus. Elle tient , d'après Heer lui-même ,
MtSiîUM. — XXVI. 3
— 3/1 —
ie milieu enlre ces deux insectes [nmlium lenat inicv 0. gnjpuin et 0. nasi-
cornem). Corne céphalique et excavaliou prothoraciquc du Nasicorne.
Elylres Hsses du gnjpus.
Oryctes LATiPEMNis, Motclioulskv, i845 , 1]hU. Soc. nat. Moscou, p. Sy. —
Hab. Géorgie. — Longtemps considéré jiar Motclioulsky comme O.grijpus.
Distingué de ce dernier seulement après une comparaison très minutieuse.
L'auteur lusse indique que son 0. htipcnnis se distingue de 0. grijpus
par sa ponctuation, mais il n'ex})lique pas en quoi consiste exactement
cette différence ni si latippnnis a même ponctuation que nmkortm. D'après
Burmeister [hc. cit., V, p. 19^1)' ^- ^«''/"'"'"*' peut sans doute être rap-
porté à 0. grijpm. En iSGo, Motclioulsky [Bull. Ac. imp. Se. S' -Pet.,
p. 520) étend Tliahitat du lutipcums non seulement à toute la Géorgie,
mais à l'Asie Mineure. G'est, dit-il, la variété du grijpus dont Ericlison
(18/18, Inseclcn Dcutschlaixls , 111, p. 076) parle en ces termes : rrDic in
Vorderasien oinlieimisclic Form dièses kafers slimmt in der Pimctirung (1er
Fliigeldecken mit (). naniconns ïilicrein. in der Geslalt des KopCscliiides
aber und der leizten llinterlcibsiinge, so wie in allcn iibrigen Puncten
mit O.gri/pus, und muss als ortlicbe Abanderung dessclben beiraclilet
werden.« Ainsi 0. latipennis serait, comme 0. lœrigalua de Heer, iulei'mé-
diaire enlre nasicornisetgrijpus, mais plus voisin de grijpus.
Oryctes PiJNOTiPENNis, Motclioulsky, 18G0, Bull. Ac. inip. Se. S'-Pét.,
p. 01 a. — Ilab. Turkestan. — \oisin de nti.siQoviiis sinon identique à
cette espèce.
Orvctes prolixus Wollaston, 186/1, Catal. of Canaruui coleoptcra,
p. 202. — llab. Canaries. — Vit dans les racines et parties souterraines
du tronc d'iuie Euphorbe arborescente éminemment caractéristique de
l'arcbipel Canarien. Se ratlaciie au gri/pus par son faciès général et ses
élytres lisses. Mérite pourtant, à mon avis, le rang d'espèce surtout à
cause de sa carène prolhoracique qui est légèi-emenl quadridentée ou bi-
dentée, c'est-ii-dii'c écbancrée au milieu. Ne se rallache aucunement à ce
point de vue à (K gy;jpus du Maroc, mais plutôt à O. Ixxoi de Mauritanie
sabarienne.
Oryctes MATTiiiESSENi , Reitter, Kjoy, lUciicr Ent. Zeil.,i>. 2o5; 1908,
loc. cit., p. 261. — Ilab. Perse centrale (?). — Provenance douteuse :
ffSoll nacb Mattbiesscn aus Zentral-Persien stammenw. L'auteur se contente
de mentionner ses différences avec 0. vasicornis. Il n'a d'ailleurs en sa
j)Ossession qu'une femelle. Or il indique explicitement que les élytres sont
ponctuées comme chez. 0. n uni cor ni s. Dans ces coiulitions, il faul recon-
naître que les quelques Oryctes de Perse faisant partie de la Collection du
— 35 —
Muséum ne se rapportent pas du lout h la diagnoso donue'e |)ar BeiUer,
puisqu'ils ont les t^lytres aussi lisses que celles d'un ijrijpus. En un mot,
0. Mdtihiessein est une espèce douteuse.
Résumé des Oryctes européens :
0. GRvpus Illiger, 1809.
= 0. corniculntns Villa. i833.
= 0. siculus Kollar, i836 (?).
Var. NASicoRNis Linné, 1768.
~ 0. puHclipcnnis Motchoulsky, 1S60.
Var. LEviGATus Heer, 18/n.
Var. LATU'ENNis Motchoulsky, i8'i5.
0. PROLixus Woilaston, i86'i.
Om'CTES UHINOIJEROS ET MOiNOGEROS.
VOrijctes rhinocéros est asiatique. Petiver (1709), un des [)rcmier?
auteurs qui signalent celte espèce, la désigne sous le nom i\e Rliinoceros
luconensis; ses exemplaires provenaient sans doute de Luçon (Manille) qui
est une des îles Philippines. Les auteurs subséquents indiquent à peu près
tous le même habitat : Asia (Linné, Fabricius), Indes orientales (Olivier),
Vordorindien (Burmeister). Goeze et Millier parlent respectivement du
rhinocéros sous les expressions suivantes : Das indianische Nashoru et Der
indianische Rhinoceroskafer.
La Collection du Muséum renferme une centaine de représentants de
cette espèce asiatique. Sur ce nombre, la moitié environ provient de Plndo-
Ghine, La seconde moitié se partage, relativement aux lieux d'origine, en
deux groupes inégaux dont le plus important vient de Malaisie et l'autre de
l'Hindouslan. Le Muséum ne semble pas posséder (^iOnjclcs rhinocéros ori^
ginaires de Chine. Celte lacune est partiellement atténuée par l'existence
d'uu individu femelle de la frontière Chine-Tonkin (région de Lao-Kay)i
L'O. rhinocéros existe cependant en Chine méridionale puisqu'il est ligure
(au reste très imparfaitement) par Donovan dans ses Insects of China
(18/12).
En résumé, l'habitat de 0. rhinocéros est l'Inde, l'Indo-Chine, ia Chine
méridionale et la Malaisie. On peut l'exprimer plus simplement en disant
que 0. rhinocéros appartient à la région orientale de Wallace.
VOrijctes monoceroSf nialgré son faciès assez analogue h. celui du rhino^
ceros, a une aire de répartition géographique absolument distincte. Son
auteur l'indique du Sénégal , et Burmeister, de Sénégambie.
3.
— 36 -
La Colleclioii du Muséum possède une cinquantaine d'exemplaires de
l'espèce en queslion. Les provenances indiquées- par les étiquelles indivi-
duelles des insecles se rapportent aux grandes régions suivantes : Sénégal,
Guinée, Congo, Natal, Mozambique, côte de Zanzibar, Somali. On voit,
par cette simple énumération, que le inoiioccros s'élève au moins jusqu'au
i5° degré de latitude Nord sur la côte occidentale d'Afrique. Le inoiio-
ccros n'a pas été signalé jusqu'ici en basse Egypte, mais son existence
n'y est pourtant point invraisemblable. Par contre, la liste publiée par
VValker des Coléoptères recueillis par Lord en Egypte, Arabie et aux bords
de la mer Rouge ne fait point mention de 0. monoccros (mais d'un
0. siiKtïca Walker, <pii serait, d'après Fairmaire, une variété de 0. boas).
Le Muséum possède des représentants de 0. moiioceros venus de toute la
côte orientale d'Afrique (Natal au Somali). Il est moins riche quant à la
côte occidentale, puisque aucun de ses monoccros n'a pour lieu d'origine
l'immense étendue de côte comprise entre le Congo fi-ançais et le Cap.
En résumé, 0. monoccros a pour aire de répari il ion géographique la
région cthiopicnnc de M allace.
Le principal entomologiste qui ait établi une comparaison entre les deux
espèces monoccros et rinnoccros est Burmeister [lot. cit., \, p. 202-2o3).
On lira ci-dessous un parallèle établi en s'iuspiranl du travail de l'entomo-
logiste allemand, avec addition de quelques remarques inédites.
Oryctes RHINOCEROS, Liuné , 1708, Systema Nalurœ , édit. 10. — Hab.
Région orientale de Wallace. — Corps brun noir. Dans ses premiers
ouvrages, Linné emploie le mot nigcr quii change en piccus dans son
Siistcma naturœ. Elytres fortement ponctuées, surtout en avant, et h bords
subparallèles donnant à l'animal un faciès subcylindrique. Corne cépha-
lique de la femelle environ un tiers aussi longue que celle du mâle. Exca-
vation prothoracique sensiblement égale dans les deux sexes. Carène
])rothoracique bidentce dans les deux sexes. Jambes antérieures à ciiuj dents
sur le bord externe. De ces cinq dents, la troisième et la cinquième, à
partir de l'extrémité distale du membre, sont plus petites que les autres.
Jambes iiiteimédiaires et postérieures à extrémité bidnilcc (sans compter
les deux éperons arliculés). Ce dernier caractère est le plus iiuporlant pour
distinguer 0. rhinocéros de 0. monoccros.
0. MO-NOCEROS, Olivier, 1789, Entomologie, I, p. 87. — Hab. Région
éthiopienne de Wallace. — Se distingue du précédent par les caractères
suivants : Corne céphalique de la femelle environ un quart aussi longue
que celle du mâle. Carène prothoracique hidentéc chez le mâle mais uni-
dentée chez la femelle. Les deux caractères précédents, opposés aux caractères
correspondants de 0. rhinocéros, montrent que le dimorphisme sexuel est
— 37 —
plus accenlné chez l'espèce africaine que chez l'asiulique. Jambes inler-
me'diaires et postérieures tndentées au sommet (mis à part ies deux
éperons). *
A propos de 0. rhinocéros, il me paraît intéressant de revenir sur une
longue querelle, souvent acerbe et parfois injurieuse, qui surgit vers la fin
du xvni' siècle entre un certain nombre d'entomologistes allemands. Il s'a-
gissait d'interpréter les figures portant les numéros 117, 120 et 128 du
CaUdogus sijstematicus cokoplevorum (1766) de Voet. Ces figures sont rela-
tives à des Onjctes européens et asiatiques. Le tableau suivant dispense
d'un long exposé sur les positions respectives des savants allemands à
l'égard des figures en litige.
Voet.
Panzer
et Herbst.
Jablonsky
et Fuesly.
l'Jtiiioceros
orientaJis
(n" 117).
Scarabœus
rhinocéros.
S, nasicornis.
R. vernaciilus
(n" 120).
S. nasicornis.
S. nasicornis,
var.
R. occidentolis
(U" 123).
Nov. sp.
s. rhinocéros.
Après avoir comparé à mon tour les figures de Voet et celles de Panzer
(traduction allemande de l'ouvrage de Voet, 1786), je crois pouvoir
émettre les conclusions suivantes :
La figure 117 de Voet a les jambes antérieures à trois dents sur le bord
externe; la carène prothoracique est faiblement dentée; la corne ne res-
semble ni à celle du nasicornis, ni à celle du rliinoceros.
La figure 1 17 de Panzer est une très mauvaise copie de celle de Voet;
la carène prothoracique présente trois dents fortes, exagérées même; les
élytres sont très noires ; le corselet, la tête et la corne sont très bleus.
En somme, la figure 117 ne représente exactement ni nasicornis, ni
rhinocéros; elle est problématique.
La figure 120 de Voet et Panzer est manifestement 0. nasicornis. La
figure de Panzer est seulement un peu moins bonne que celle de Voet, à
cause de l'imprécision de la saillie postérieure du corselet.
La figure 128 de Voet et Panzer est de couleur noire; la carène pro-
thoracique est bidentée; les jambes antérieures ont trois dents sur leur
bord externe. Il s'agit incontestablement du rhinocéros.
ORYGTES AFRICAINS MOINS LE MONOCEROS. .
J'ai étudié Onjcles monoccros Olivier, dans le paragraphe précédent,
afin de le comparer à Onjcles rhinocéros Linné, espèce asiatique. Mais,
— 38 —
Icindis que celle dernière est h peu près seule reprësenlanle du genre en
Asie, l'Afrique possède un nombre considérable (ÏOrycles dont le moimcros
n'cffl; qu'un cas particulier. L'Afrique est la terie par excellence des Onjcles.
Pour en faciliter IVUude, il me paraît convenable de répartir les Orycles
africains en un certain nombre de groupes formés chacun d'une espèce
fondamentale et de petites espèces ou même de variétés satellites. Je pi'oposc
la classification suivante inspirée en partie de celle de Burmeister.
A. Jambes antérieures ayant ;
i" Au Jiord extorno, 5 dents dont la troisième cl la cinquième à
partir de l'extrémilc dislale sont petites.
2° A la face inférieure, une carène longitudinale terminée en avant
par une dent.
B. Jambes intermédiaires et postérieures Iridentées au sommet (mis à port b's
deux éperons).
C. Elytres grossièreraonl ponctuées.
i"' groupe. — 0. mnnoceros Olivier,
ce. Elytros finement ponctuées.
a" groujie. — 0. againpinnon Burmeister.
BB. Jambes intei'médiaires et postérieures bidenlées au sommet.
D. Klylres grossièrement ponctuées. Grande taille. Corselel dilaté.
3" groupe. — 0. owariensis P. de Beauvois.
DD. Elytres finement ponctuées.
ti° groupe. — 0. evehii» Burmeister,
A A. Jambes antérieures sans carène à la face inférieure et à A dents (la troi-
sième est nulle). Elytres liin-meut punitin'cs. Jauilies iulci'UK'diaires et
postérieures tridentées au sommet.
5° groupe. — 0, bo(tH Oli'ier.
Je ne reviens pas sur 0. viomccro^, constituant îi lui seul le premier
groupe des Onjcles africains.
Le deuxième groupe est celui de 0. agamkmnon, Burmeister, 18/17, ^'^^•
cit., p. 201. — Le Muséum en possède un exemplaire du Congo belge.
Burmeister place cette espèce au voisinage de 0. erebus, bien (ju'elle ait les
jambes intermédiaires et postérieures tridentées et non bidentées. Je la
rappioche plus volontiers de 0. vioiioccros , dont elle n'est qu'une foi-me à
ponctuation atténuée.
39
Voyage de MM. Ch. Alluaud et R. Jea\nel dass l'Afiuque
OniEXTALE. DESCRIPTIO.yS DE DEUX FORMES NOUVELLES i)'AMAURINA
Ansorgei E. SiLinpE [LÉpiDOPr. Dan.udae],
PAR ^1. Fd. Le Cerf.
Amaurina Ansorgei E. Sh. ab. torrefacta nov. ab.
Diffère de la race normale par la teinte bran café de toutes les parties
jaunes des ailes poste'rieures sur les deux faces. Les taches blanches des
ailes supérieures en dessus et en dessous, et les points discaux et submar-
ginaux des ailes inférieures demeurent, comme dans le type, blanc pur.
Envergure : 66-G8 millimètres.
Types : a cj'cf, Afrique Orientale britannique, Molo (station 19),
9,490 mètres altitude, XlI-191 1 , Coll. Muséum de Paris.
Celte remarquable aberration vole en compagnie du type dont
MM. Alluaud et Jeannel ont rapporté une dizaine d'exemjdaire?.
Les individus de cette petite série montrent une inégalité sensible dans
ie développement des taches discales jaunâtres des ailes inférieures; la
chaîne formée par celles-ci, continue dans la plupart d'entre eux, tend
chez d'autres à s'oblit(Ter et même à s'interrompre tout à fait entre les ner-
vures h et 5. Chez deux d'entre eux celle interruption parait correspondre
à une extension de la tache discale blanche des ailes supérieures qui s'étend
inférieurement au-dessous de la nervure 2; les points blancs marginaux
sont bien nets, surtout en dessous, où ils existent par deux dans tous les
intervalles internervuraux jusqu'à l'apex; enfin les franges sont coupées
deux fois de blanc au niveau des points marginaux.
Je pense que ces spécimens sont bien référables à la forme type décrite
de l'rUgandan sur un d , mais le texte original est si imprécis, qu'il y a
cependant lieu de faire des réserves. Un détail notamment parait inexact,
l'auteur aflirmanl que les points des ailes supérieures « correspond exaclly
wilh .4. Ellioli Btlr. x d'après la figure 1, pi. XllI des Proc. Zool. Soc, 1896.
Or, dans cette figure, la tache cellulaire est arrondie et au moins i^msi
grosse que la tache discale, caractère qui ne s'observe pas sur les individus
_ hO —
LÏAnsorgei que j'ai sous les yeux ni dans celui figuré par Aurivillius (Seitz ,
pi. ûh, d), où ladite tache cellulaire est moitié moins grande que la dis-
cale, subrectangulaire et jamais arrondie.
Une autre espèce du même auteur : Avmuris Grogani E. Sh., du Pays
Mushari, entre Kiwu et le lac Albert-Edouard, serait peut-être à comparer
à nos spécimens, mais la manière dont elle est décrite ne permet même pas
de savoir si elle est congénère (VAnsorgei et à'ElUoti, ou si elle appartient
réellement au genre Amauris.
En tout cas, Amaiirina Ansorgei n'avait pas encore été signalée, à ma
connaissance, de l'Afrique Orientale britannique proprement dite, où
MM. AUuaud et Jeannel l'ont découverte, de décembre à mars, et con-
stamment au-dessus de 9,000 mètres, au Mont Kenya d'abord, puis à
Kijabé , dans le Kikuyu Escarpment.
Cette Danaïde a été rencontrée aussi plus an Sud , dans les chaînes moins
élevées de l'Afrique Orientale germanique, mais sous une forme un peu
différente et constituant une race locale distincte :
Amaurina Ansorgei E. Sh. var junia nov. var.
tVésente , avec la race type d'Afrique Centrale et Orientale britannique ,
les différences suivantes :
Points marginaux blancs des ailes supérieures totalement absents chez
le (S en dessus, représentés chez la 9 par deux éléments isolés et très
petits entre les nervures 2 et /»; dessous il y en a 3 chez le d* et 4 chez
la 9. Dans les deux sexes, les deux points apicaux entre l'extrémité des
nervures 7 et 8 manquent sur les deux faces. Les ailes inférieures ne pré-
sentent que deux points discaux très réduits : un entre les nervures 3 et i ,
l'autre, à peine visible, entre 5 et 6; j)oints submarginaux absents en
dessus; en dessous, ces points sont faiblement indiqués entre 1' et 5 , et les
points discaux notablement réduits. Dans les deux sexes, les franges ne
sont coupées de blanc qu'entre le milieu des intervalles 2-3 et d-o aux
ailes supérieures et entre 1' et 5 aux inférieures.
Envergures : 6 5 -70 millimètres.
Types : 1 d* 1 9 , Afrique Orientale germanique , Mts IN'Guru , ex
0. Slaudinger et A. Bang-Haas , 1912, Coll. E. Boullet < Coll. Muséum de
Paris.
à\ —
Undescmbed crase-flies in THE Paris Museum (Tipulidae Diptera),
AfRICAN SpECIES OF THE SuBFAMILY LlM.XOBHNAE,
by Charles P. Alexander.
Ph. D., Urbaua, 111., U. S. A.W.
Tribe ANTOCHINI.
Genus Ceratocheilus Wesclîé.
Ceratocheilus nigripleura, nov. sp.
Head gray ; mesonotal praescutum buffy with three broad brown stripes;
a broad black pleural stripe; wiugs snbhyaline with five costal markings,
the first at the humerai crossvein , the third and fourlh at the ends of veins
Sel and Ri and connected with one another along Rs and the base of
/?2+3; basai deflection of Cul at the fork of M.
female. — Length (exckuUng rostrura), ii,3 mm.,wing 6,5 mm.;
rostruin, aboul 7 mm.
Rostrum elongate, dark brown; palpi dark brown. Antennae black,
twelve-segmented, the distal flagellar segments long-cylindrical. Verlex
light gray with a linear dark brown mark; cornicuflis conspicuously light
yellow. Vertex narrow, a iittle wider than the widih of the coi-niculus.
Mesonotum light buffy brown, the praescutum with three broad dark
brown stripes , the interspaces narrow ; postnotura slightly darker medially.
Pleura pale yellow, sparsely while pruinose; a broad brownish black stripe
extending from the pronotum , wliich is also black, to the base of the
abdomen, passing through the base of the haltères. Haltères pale brown,
the extrême base and the large knobs dark brown. Legs with the coxae
and trochanters pale yellow ; remainder of the legs dark brown , covered
with flattened bilîd hairs. Wings subhyaline, a dusky tinge just beforc the
(') Voir la note du même auteur sur la tribu des Limnobiini {Bull. Muséum,
1919, p. 606).
— A2 —
wing-apex: dark brown areas as follows : on crossvein /«; at 5c 2 including
l)0lli Ihe coslal and subcostal cells; at ihe euds of veins Sci and R\ , con-
necled willi one anolher hy a broad V-shaped mark along ihe secior and
the base of/Ja+s: at ihe lip of 7^2+3 ; less distinct seams along tbe cord, tbe
outer end of ccU 1 si Mt>, along vein Cm, especially at the point where
the iirst anal vein breaks away; a large blotch jusl beyond tbe arculus and
sniallcr clouds at the ends of veins Ms,Cu\, Cu^ and the Anal veins; the
wing apex in cells iî 3 and/?5 is pale; veins yellowish, brown in thedarkened
areas. Venation : Rs a little more than one-half the dedeclion of Uu+b and
in alignment wilh it; cell 1 si M 2 narrow, the basai deflection of Cui at its
inner end.
Abdomen dark brown, the segments, especially tbe sternites, narrowly
ringed basally with yellowisb, ihe tergites similarly marked on the sides.
Oviposilor with tbe valves exceedingly long and slender, tbe tergal valves
born-coloreci , almost slraiglit, lapering gradually to the acnte, sligbtly
upcurved apices; sternal valves Idackened with only the acute tips liorn-
colored.
Habitat. — French Congo.
Holotype, 9, N'gomo, Bas Ogooué. 1906 (E. Haug).
Type in the Paris Muséum.
Ceralocheihts rilgripktim requires compai'ison only wilh C. loiigirostris
Weschë (Southern Nigeria) whicb is dcscribed from a bleacbod spécimen;
this latter appears to be a smaller lly with fewcr dark markings ou the
wing and wilh the veualional détails différent.
There are now nine specics in tbe genus Ceratocheihis , ail but three
being from tbe Elliiopian région. The génotype may be considered as being
C. coringcriim (Speiser), the fust species described by Wesché (as ivinii-
sampsoiil). Brunelti b^s recenlly (1918) ereclod a new genus, Comthornx ,
for Iwo Indian species of Ceratoclœilus.
Tribe eriopterini.
Genus l.ectei-ia Oslen Sacken.
Lecteria atricauda, nov. sp.
General coloration retldish brown, tbe praescutum with thrce broad
dark brown stripes of Avbicb tbe médian one is somewbal bisected by a
pale lino; legs with a distinct yellowisb subbasal ring on the tibiae; wings
ralher dark brown, Cm 2 sborler than Iho deilecLion of Cul; abdomen long
and slender, a broad latéral line and tbe nintb tergite black.
— 48 —
Mule. — Lenglli 3o.5 - 3^ njm.; wiug i8.5 - ao mm.; abdomen
alone, aô-aô mm.
Female. — Lenglli 3i.o mm.; wing, 91. 5 mm.; abdomen alone about
26 mm.
Rosti'um and [)alpi daik brown. Anlennae A\ith (lie elongate basai seg-
mont dark In-onn, ibe lemainder of fbe antennac light browu; basai
flagellar segments globular to oval. Head dark reddisb browu.
Mesouotal praescutum reddish brown wilh four darker browu slripes,
the narrow iutermedialo ])air iudistinclly divided by a pale line; in the
maie paratype ibe médian stiipe is cntire so ihat but Ibree indistinct
sti'ipes are évident. Pleura light browu, sparsely gray pruiuose. Haltères
reddish browu, the knobs dark brown. Legs with the co\ae and trochau-
ters dull yellow; femora reddish browu with a very indistinct paler ring
before ihe tip; tibiae reddish browu, the tips darkened, beyond the base
with a distinct light yeiiow ring; tarsi broken. AAings tinged wilh ralher
dark brown, the costal cell even darker; small, indistinct brown clonds
al the origin of /ts, fork of /«s and fork of/t2+3; narrow and indistinct
seams along the cord and outer end of cell 1 st Mi, Venation : As in
L. (ij ricana but cell i st M2 note quite so elongate; Cm 2 shorter than the
deflection of Cu 1 .
Abdomen very long and slender, the tergifes reddish brown, ringed
caudally with dark brown and laterally with a broad black line that is
interrupted at the base and apex of eacli segment; seventh tergile wilh a
broad black médian line; eighlh tergile concealed beneath the seventh:
uiuth tergite lumid, sliiny black; sternites dull yellow,' brighter laterally,
narrowly ringed caudally w ith dark brown , on sternites tîve to seven w ilh
a linear black médian mark; slernile eight brownish black, margined
caudally with paler; ninth pleurile and the appendages reddish brown.
Maie hypopygium with the ninth tergite lumid, the dorsal surface with an
indistinct shield-shaped depressed area on the posterior lialf, tlie caudal
margin feebly notched medially; outer pleural appendage stout, dark
colored, the acute apex short; inner pleural appendage stout, the apex
broadly rounded.
HabiUtt. — French Congo.
Holotype, (j , Libreville, 1901 (C. Chalol).
Allotopotype, 9, 1899 (J. Boucher).
Paratopotypes , 1 d*, 1 sex uncertain, wilh ihe allolype.
Type in the Paris Muséum.
Lecteria atncauda is very similar in gênerai appearance to L. ajrlcnua
Alexander (Belgian Congo) which has a distinct dark brotvn médian line
— hk —
on the praesculum, no pale libial band, a daik line on the mesonotal
poslnolum and on ihe mesopleura; wings paler with G/2 longer than
Ihe dellection of C«i, the abdomen uot so long and sieuder and without
Ihe blackened ninth tergite.
Lecteria africana nigrilinea nov. siibsp.
In gênerai structure and coloration resembling L. afr'mma Alexander
(Belgiau Congo), differing as follows :
Praescutum reddish with a single ralher broad blackisb médian Une that
becomes indistinct at about midlength of the sclerite; Ihe long dark Une
on the pleura beneath the wing-root is dark brownish black; Aviugs a little
broader; venationai détails distinct: Tîs a little shorter, cell Ml sraaller,
Cm2 shorter than the dellection of Cmi; velu ^ml \ very considerably
shorter.
Uah. — Length about 3i mm.; wing 19.2 mm.
Habitat. — Ivory Coast.
Holotype, d*, Région de San Pedro. 1901 (G. Thoiré).
Type in ihe Paris Muséum.
More material will be necessary lo détermine the true slalus of this
insect.
Lecteria metatarsalba , nov. sp.
General coloration orange; legs brown, the femora with a ycllow sub-
terminal ring, the melatarsi largely white; wings faintly yellowich, A\ith
five brown spots, the first at the origin of the sector, the last in cell /?2;
iiarrow paler brown seams along the cord and outer end of cell 1 st Ma.
Maie. — Length i8.5 mm.; wing 1/1.8 mm.; abdomen alone,
i3.9 mm.
Rostrum and palpi dark brown. Anlennae wilh the first segment dark
brown, sparsely gray pruinose; second scapal segment yellow; flagellum
dark broAvn, the segments with very long verticils. Head dark brown , paler
on the front and occiput, the vcrtex gray pruinose.
Thorax orange-yellow, Avithout distinct darker markings, the praescutal
interspaces wilh abundant délicate erect hairs. Haltères pale, the knobs
dark brown. Legs with the coxae and Irochanlers pale yellow; femora
brown, the tips dark brown, before the tips with a broad (about 1.8 mm.)
yellowish ring; tibiae dark brown ; metatarsi almost ail white (3 to 3.5 mm.)
with only the narrow tips and slightly broader bases black ; remainder of
1
— â5 —
the tarsi biack; coxae with a fe^v long liairs on tlie anterior face; legs
covered with a long, semi-erect pubescence; metalarsus near the base uilh
two long black splnes concealed among the long hairs. Wings rallier
uarrow, with a faint yellowish tinge, the anal cells ahnost hyaline; tip of
the wing infumed; distinct dark bro\\n spots at tlie origin of Rs, ibik
of /^s, at r, at the end of vein /(2 and a Idotch in tlie end of cell /?2 ; narrow
paler brown seams along the cord and onter end of cell i st M 2- A tnft of
about niue long black hairs on the posterior side of the wing-petiole and
aboul six others along the and anal vein, proximate of the level of the
arculus. \enation : Se extending to beyond r, very close to R[ at the
wing-margin; Ri+s about as long as Rs: basai dellection of 7^+5 very
long and strongly arcnated at its origin; pétiole of cell Mi longer
than either this cell or i st I/2; cell 1 st il/2 hexagonally snbrectan-
gular; basai deflection of Cui before midlength of cell 1 st M 2.
Abdomen rich velvety-orange , brighler near the latéral and caudal
margins of the lergites, the latter ringed with pale, ffypopygium dark
brown, the ninth tergite not tumid, its posterior niargin almost straight
across; pleurites long; pleural appendages two in number, the ontermost
moi-e slender, slightly curved to the acute tip. Penis-guard long and
slender, subtended by the two acicular straight gonapophyses which are
subequal in size to the guard.
Habitat. — French Congo.
Holotype, c?, environs de Brazzaville, 1907 (E. Roubaud et A. Weiss).
Tribe HEXATOMINI.
Genus Eriocera Macquart,
Eriocera flavocincta, uov. sp.
General coloration black and orange; head and abdomen orange, the
thorax, wings and legs largely blackish, the femora wilh a conspicuous
orange-yeliow subterminal ring.
Female. — Length, about i5 mm.
Rostrum and palpi brown. Antennae short, the tirst segment light
brown, remainder of the antennae dark brown. Front between the eyes
shiny brown; remainrler of the head dark orange. Head small; frontal
tubercle distinct, divided by a longitudinal furrow.
Thorax mostly black, the posterior Iwo-thirds of the scutal lobes, the
scutellum and postnolum dull yellow. Pleura black, the outer face of the
fore and middie coxae largely, of the hind coxae eutirely, reddish. Meso-
— 46 —
sternum reddish. Haltères black. Legs with ihe coxae as described above;
trocbanters dull reddish; femora black, the basai third of the fore femora
and a broad subterminal ring on a ail the femora orange-yellow ; remainder
of the legs black. Wings sttongly infumed with brown, the wing-tips
beyond the outer end of cell i st Ma deslroyed. Venation : /?2+3 rather
short, about equal to that portion of /?2 before r: inner ends of cells
Rb and i st il/2 in an oblique line; cell 1 st M2 long and narrow; basai
defleclion of Cul inserted beyond the fork of M.
Abdomen deep orange; slernites four to six darker colored, posi^ibly a
discoloralion. The valves of the ovipositor are long and slcnder.
Habitat. — Ivory Coast.
Holotype, 9, Bassin du haut Cavally, Danane, lai. 7''i5' N.,
long. 10° 01' 56" West of Paris, 1919 (Isniacl Bonnaure).
Type in the Paris Muséum.
47
Description d'une espèce nouvelle de Doliciiopodide [DiprànE),
PAR M. 0. Parent.
Tachytrechus chetiger, nov. sp.
Fiout givré de briin jaunâtre. Face descendant jusqu'au niveau inférienr
des yeux, à satiné terne, gris jaune. Antennes presque aussi longues que
la tête, les deux premiers articles entièrement jaune rouge; le 3" article
noir, ovalaire, le bord ventral plus long que le bord dorsal; un peu plus
long (au bord ventral) que sa plus grande largeur; l'apex arrondi, plutôt
dorsal. Ghète antennaire i fois 1/2 aussi long fp.ie l'antenne, tout à fait
nu, inséré au milieu du bord dorsal; son article basilaire cylindrique, au
plus égal au quart de l'article apical ; celui-ci fortement, mais graduellement
elîîlé. Yeux à pubesceuce pâle. Occiput à poudré gris; cils postoculaires
latéraux et inférieurs jaune paille.
Thorax, vu d'avant en ari'ièrc, à épais givré brun jaune. A l'avant, de
part et d'autre des deux séries de diètes acrosticaux, une fascie brune; au
milieu du thorax , ces deux fascies se réunissent et s'étendent jusqu'aux soies
dorso-centrales, formant ainsi une large tache brun chocolat. Sur les cal-
losités humérales , le bord latéral du thorax et la région préscutellaire , le
givré est blanc grisâtre. Flancs noir bronzé au fond, à givré gris jaunâtre.
Au prothorax , un chète robuste et deux touffes de soies noires chétiformes.
Ecusson à épais givré gris jaunâtre, brun sur les côtés; une paire de chètes
marginaux robustes, précédés chacun d'un chète phis faible.
Abdomen bronzé rougeâtre. Vu d'arrière en avant, il est entièrement
couvert d'un givré blanc argent, interrompu seulement sur la ligne dor-
sale et le bord postérieur des segments. Pilosité noire. Chètes marginaux
postérieurs plutôt peu développés au premier segment.
Hypopyge réduit, court , à peine long comme les segments 5, 6, 7 réunis ;
le 5' segment bleuâtre, le f noir brillant, le 8° orné de deux touffes de
soies folles. L'hypopyge lui-même, noir, un peu purpurescent, terne, avec
à l'extrémilé, de chaçjue côté, un ridé longitudinal peu étendu en largeur.
Lamelles externes noires un peu plus courtes que l'hypopyge, en tri-
— A8 —
angle ogival, i lois 1/2 aussi long que large. Bord interne arqué convexe
avec uu€ dense, mais très courte ciliatiou brune , mêlée dans sa moitié api-
cale de soies noires plus longues. Bord externe arqué convexe , à peine denté,
portant une frange de soies noires, fines, non chétiformes, les plus longues
à l'extrémité basilaù-e, égalant au plus la largeur de la lamelle. Le bord
basilaire arqué concave, entier, nu. Face dorsale hérissée de soies folles
noires. Face ventrale presque nue : quelques soies fauves à l'apex.
Appendices internes brunis, jaunâtres vers l'apex, courts, à peine de
moitié aussi longs que les lamelles externes; les latéraux styliformes, un
peu élargis à l'apex, avec quelques soies et cbétules droits; les médians
encore plus élroits, presque linéaires jusqu'à l'apex . très légèrement arqués
ventralement ; un chète-épiue noir vers le milieu du bord dorsal , et dirig(^
vers l'intérieur; à l'apex, bord ventral, 2-3 petits clièles minuscules en
ci'ochets.
Lobes ventraux postérieurs exserts, pédoncules, en forme de demi-lune,
avec les deux soies ordinaires, celle de l'apex portée par une petite dent.
Etui du pénis noir brun, massif, fourchu presque dès la racine, la partie
supérieure contenant l'extrémité du pénis, en pointe massive; la partie in-
férieure aussi longue que l'autre, divisée à son tour en deux crochets épais,
arqués ventralement.
Hanches noires à givré gris jaune, surtout face antérieure des hanches
antérieures. Hanches antérieures, face antérieure : une pilosité noire, lon-
gue et robuste. A la racine une rangée transversale desoies chétiformes; à
l'apex, les soies chétiformes ordinaires. Hanches moyennes, face antérieure,
une pilosité noire; un chète externe robuste. Hanches postérieures, un
chète externe robuste. Trochanters brun noir, les moyens avec un chète
robuste dirigé vers l'avant.
Pattes antérieures rougeâtres à part la moitié basilaire du fémur, et le
tarse, à partir du tiers apical du prolarse, noir. Fémur et libia à givré
blanc, plus dense sur la partie noire du fémur. Fémur rétn'ci cylindrique
sur le quart apical; un chète préapical face jiostéricure. Face ventrale une
pilosité noire atteignant au plus en longueur la moitié du diamètre du
fémur. Tibia peu robuste égal aux /i/5 du tarse. Face dorsale : 3 chèles an-
térieurs robustes: 2 postérieurs plus faibles; — 2 chètes ventraux robustes.
Protarse grêle, mais pas extraordinairement, légèrement élargi à l'apex,
de peu, mais nettement plus long que les li articles suivants réunis.
Ceux-ci de longueur régulièrement décroissante, à peine élargis aplatis
latéralement , au plus de moitié plus larges que le protarse à sa base. Le
2" article 2 fois 1/9 plus long que large, les autres dans la même pro-
portion. Une chétosité dense, couchée, mais pas de plumosité.
Pattes moyennes rougeâtres, noires à partir de la moitié apicale du pro-
tarse. De plus, au fémur, une fascie noire sur les 2/0. basilaii-es de la face
postérieure et de la face antérieure, réunies en bas sur le i/3 basilaire. Un
— à\) —
givré blanc assez épais. Fémur, face postérieure près de ia racine, une
lâche polie, brillante, noire. Pas de bosse à la face ventrale. Face ventrale, une
pilosité dont les plus loiij^s éléments, près de la hase, atleig-nent au plus
les 2/3 de l'épaisseur du fémur dans leur direction. Deu>c diètes robustes
sur la ligne venlro-anlérieuie, dirigés vers le bas; 1-2 cirètes pié;ipicaux
moins robustes. Tibia phUôt giêle présentant 3 cliètes ventraux et, sur la
face dorsale, 3, ti cbètes antérieuies , /i, 5 postérieurs. Pi'olarse égal aux
3 articles suivants réunis; les antres articles de longueur régulièrement
décroissante.
Pattes postérieures. Fémur presque enlièiement noir verdàlre, à givré
blanc; le 1/6 apical rougcàlre; tibia rougeàtic à part le 1/6 apicalnoir; le
larse noir, à part la base du prolai-se légèrement rougeàtre. Fémur, ligne
dorsale, une herse de 3-4 cbètes préopicaux; face ventrale an 1/6 apical,
un chèle robuste dirigé vers le bas. Tibia légèrement épaissi à l'apex où il
porte, face postérieure, un revêtement dense de cliétnies. Face dorsale:
Il cbètes postérieurs, d antérieurs. Face ventrale, une série de cbètes crois-
sant en longueur vers l'apex. Protarsc sensiblement de même longueur cpie
l'article suivant; un chète plus long à la semelle, près de la base; pas de
crochet.
Aile : légèrement teintée de gris noir. Transverse postérieure nimbée de
brun; une tache biune an coude du segment apical de la h' longitudinale.
Nervures noires, jaunes à l'extrême racine. Costa non épaissie avant l'em-
bouchure de la a' longitudinale. Quatrième longitudinale droile jusqu'au
coude, son prolongement idéal aboutissant au bord de l'aile presque rigou-
reusement à l'apex, très peu après segment basilaire de la coudée''^ égal
aux 6/5 de Tapical. Le segment apical, seiisiblement droit, dévié vers
l'avant, aboutissant à la costa avant l'apex de l'aile, à une distance sensi-
blement égale à la moitié de la h" section costale. — Troisième longitudi-
nale droite, son i/3 apical arqué vers la h\ Cinquième section costale au
moins 6 fois plus courte que la l\\ Deuxième longitudinale sensiblement
droite. Transverse postérieure un peu an delà du milieu de l'aile, un peu
sinueuse, presque droile, assez fortement inclinée sur l'axe, presque égale
au segment basilaire de la coudée, divisant la k' longitudinale en deux
sections dont l'apicale est légèrement plus longue que la basilaire comptée
normalement - . Transvcrse postérieure égale au segment apical de la
5° longitudinale, lequel est droit, légèrement incliné vers la base de l'aile,
aboutissant à une légère échancrure et sensiblement égal au tiers du seg-
ment basilaire compté normalement'^'. Anale presque droite, sa flèche
9 fois 1/9 plus courte que l'axe. Angle basilaire postérieur prescpie droit,
(1' J'appelle a coudée» le se{îmeiit apical delà /i° nervure longitudinale (pii typi-
quement est coudé, parfois brisé. V. Dolichoi)us. Simple abréviation.
■^' A partir de la petite nervure transverse.
Mi;SKLM. — XXVI. '
— 50 —
mais arrondi à l'apex. La plus grande largeur de l'aile avant la Iransverse
poslérieure.
Balanciers jaune rougeàlie.
Caillerons jaune rougeùlre, à cils noirs.
Long. : 5 raillim. i/a.
9 Les deux premiers articles anlennaires, rougeàtivs. Face à satiné gris
blanc. Hanches antérieures, face antéiieure présentant à la base la même
herse Iransverse de soies chétiformes que chez le d. Fémur moyen, après
le milieu, deux robustes diètes ventro-antérieurs dirigés vers le bas; un
chète semblable au fémur postéiieur, au tiers apical. Tibia moyen; au
milieu, un chète ventral plus antérieur que les autres. Aile: segment busi-
laiie de la coudée plus court que l'apical. Section basilairc de la k° long,
nettement plus court que Tapicai, plus manifestement que chez le d. Le
reste comme chez le d.
Un couple. La Grave, le i3 juillet 191 A (Collection Hesse, à Grenoble).
Bemarque. — T. chctiger, par ses antennes en partie claires, le nimbe
brun de la traiisverse postérieure et la tache du coude de la section apicalc
de la U' long, par les lobes ventraux postérieurs en demi-lune et pédon-
cules, se rapproche de T. cuccriisLw./f.sogdiaHus L\\."'. et T. ainmobates
Wlk. avec lesquels il forme groupe. Il se sépare de tous, dans les deux
sexes, par les chètes ventraux des fémuis moyens et postérieurs, et de
plus en particulier :
De T.euceriis parle prolai-se aniérieui'. guère plus long que les li articles
suivants réunis, et par le tibia antérieur normal.
De 7'. .sogdianus par l'absence d'épaississement calleux à la costa , avant
l'embouchuie de la 1" longiludinale.
De T. aiiimohales par la (arc gris j-tune, les ti derniers arlicles du tarse
antérieur à peine aplatis, non plumeux, et par le segment basilaire de la
coudée pli-, tuiiit que l'apical.
('' Je ne suis pas certain que T. nofriUanus ait les lobes ventraux postérieurs
pédoncidés et en demi-lunes.
51 —
Les Moustiques de FnAycE,
PAK M. E. Séguy.
La noie suivatite, limitée aux seuls Culicides de la faune française, per-
mellra do délerminer les espèces de celle reg-ion, sans avoir à consulloi"
les Iravaiix considérables publiés depuis quelques années sur celle qneslion.
Les Culicides conq)reinieiil les Diplèrcs caracléi-isés comme il suil: lèle
avec des écailles do forme variée. Pas d'ocelles. Antennes composées de
plus de trois articles, en plumet cliez les mâles, ne présentant que quelques
poils verticillés chez les femelles, Mésonotum rarement avec une suture
distincte, toujours sans suture en V. Ailes franjj'ées au bord postérieur,
nervures couvertes d'écaillés. Au repos les ailes sont croisées l'une sur
l'autre, jamais disposées en toit.
Les œufs sont déposés à la surHice de l'eau, les larves et les nymphes
sont aquatiques e thabitent généralement les eaux stagnantes,
TABLEAU DES LARVES (".
1 -(0). Larves sans siphon respiratoire.
2 -(3), Segments 4-5-G de l'abdomen avec des soies latérales en plumet.
Anophèles plumbcus.
3 - (2). Segments 4-6 de l'abdomen dépourvus de soies en plumet.
4 -(^5). Soies du clypeus simples. Anophèles Hfiircatus.
5 - (4). Soies du clypeus en plumet. Anophèles mnculipennis.
6 - ( 1 ), Larves avec un siphon respiratoire,
7 -(99). Siphon respiratoire court, un peu plus de 3 fois aussi long que
large. {1"' groupe.)
8 - ( 19), Dents du peigne du siphon avec une ou plusieurs épines.
9 - (18). Touffe de soies au milieu du siphon,
"' Je n'ai pa'? pu me procurer, ni obtenir de rensoijfTicments sufTisaiils s,,r hs
larves de : Ochlerotalun irxans, 0. dorsovittalus , 0. jugoruDi , Taeniorhijnchus
Rickardii, IheobiMia i^lapliyroptera , qui manquent à ce tableau.
II.
— 52 —
10 - ( 1 9 ). Toufles (le soies du siphon non à l'extrémité du peigne , dents
de celui-ci également espacées. Ochlerolatus quadratimaculatus {diversus).
11 -(lo). Dents du peigne avec h pointes et plus.
12 - ( lo). Touffe de soies du siphon à l'extrémité du peigne, cpii est com-
jiosé de 2 4-20 dents scri'ées également espacées, chaque dent avec 'i-6
pointes aiguës. Ochlerotatus cantans ; 0. aimuUpes.
13 - ( 1 1 ). Dents du peigne avec 1-2 pointes à la base. Peigne de 1/1-17
dents, réunies sur un quart de la longueur du siphon, celui-ci environ
.3 fois de la longueur de sa base. Première paire de branchies plus petite
que la deuxième paire, celles-ci plus courtes que le segment anal.
8' segment abdominal avec 12 écailles simples, longues et eflilées, en
rangée régulière. Ochlerotatus geniculalus.
14 -(17). Ecailles du 8'' segment abdominal courtes, longuement fran-
gées.
15 -(iG). Knvii'on 2 A écailles pointues, fortement frangées, sur le
8'' segment abdominal. Dents du peigne avec 1-2 pointes aiguës, la dent
apicale considérablement plus grande. Branchies pointues à peine moitié
de la longueur du segment anal. Ochlerolatus punctalus.
16- (i5). Environ 20-2^ écailles en spatule, à pointe mousse, sur le
8" segment abdominal. Dents du pei.<;ne du siphon avec 3-4 pointes à la
base, les dents apicales semblables aux autres. |}ranchies courtes et glo-
buleuses. Ochlerotatus détritus.
17 -(1/1). 12-16 grandes écailles très edilées et longuement frangées sur
le 8' segment. Peigne du si|)hon avec environ 18 dents également espa-
cées, chacune avec 2-3 pointes, les dents basales beaucoup plus grandes.
Branchies pointues plus petites que le segment anal.
Ochlerotatus communis.
18 - (9). Touffe de poils près de l'extrémité apicale du siphon. Peigne du
siphon (le i/i-17 dents, avec 2-4 ('pines. Ecailles du 8* segment étroites,
pointues, non longuement frangées. Aedes chierrus.
19 -(8). Dents du peigne du siphon simples, sans épines ni denticula-
lions, siphon court, environ 3 fois aussi long (pie large, {^"groupe.)
20 -(21). Dents du peigne du siphon très longues, semblables à des
soies, les dents basales petites, tridentées. Une touffe de soies près de la
base du siphon. Theobaldia annulata.
21 -(20). Dents du peigne du siphon courtes, épaisses, peu nombreuses
(de 7 à 9), dents basales simples. Ces dents, plantées sans ordre, sont
quelquefois bifurquées. Theobaldia longearcolafa.
— 53 —
22 - (y)- Siphon respiral ni œ long, au moins 6 fois aussi long que large
ou plus. ('5'" groupe.)
23 - (26). Lne touffe de soies à la base du siphon.
2/t-(2o). Pas d'e'pincs snppiémeulaires en dehors des dents du peigne
du siphon. ThcobnkUa morsilans.
25-(9'i). Plusieurs e'pines supplémentaires disposées s;ius ordre sur le
siphon. Theohaldia funiipennis.
26 -(23). Quelques touffes de ïoies dispersées sur le siphon.
27 -(32). Denis du peigne du siphon avec une ou plusieurs denlicula-
lions ; écailles du 8" segment abdominal à pointe mousse.
28 -(00). Siphon respiratoire environ 6 fois aussi long que large.
( 4*" groupe. )
29 -(3i). Peigne de 6-9 dénis avec 2-3 pointes aiguës, ho-^ô écailles h
pointe mousse sur le 8" segment abdominal. Plaque mentale avec 26-
27 dents. Culecc pipiens.
30 - ( 28). Siphon respiialoire environ 1 0 fois plus long que large ou j)lus.
Peigne de i5-2o dents. [5'' groupe.)
31 -(29). Denis du peigne du siphon avec 1-1 pointes aiguës. 5o-6o écail-
les eu spatule, à extrémité arrondie, sur le 8° segment abdominal.
Plaque mentale avec i3-i5 dents. Cule.v korteiisis.
32 - (27). Dents du peigne du siphon longues, aiguës sans denliculation.
4o-5o écailles à pointe très aiguë sur le 8" segment abdominal. Plaque
mentale de i3-i7 dents. Culex pi/renaicus
^
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*
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1 2 3 i 3 6
Fig. 1. — Ecailles du 8" segment des larves de moustiques.
1, Theohaldia longeareolata ; — a, OcJderotalus dorsalis; — 3, Culex
hortensis; — 4, Theohaldia anmilata; — a, Ochlerotatus coin-
munis; — 6,0. détritus.
5A
ADULTES.
CLASSIFICATION DES CULICIDES PIQUEURS EN DEUX SOUS-FAMILLES.
Sclliner, Famm auslrkm , Diptera, II, xxix (i86i).
Tlieobalcl, A Monogmph of the Culieidae of the World, I-V (1901-1910).
Edwards, Eutomologist , \h\\ 191 (1912).
Surcouf et Gonzalez-Rincones , Essai sur les Diptères vulnévanls du Vene-
zuela, 1 (191 1).
Howard, Dyar and Knab, Mosquitocs oj Noitli and Ccniral America and
the West Indies , vol. I-V (1912-1917).
1 -(3). Palpes de li arlicles, ces palpes à peu près aussi longs ou plus
longs que la trompe dans les deux sexes.
2 — (û). Deux derniers arlicles des palpes courts, dilatés en spatule, ces
deux arlicles rdunis sont plus courts que le précédent (d*). Palpes fili-
Ibrmes, à peu près aussi longs que la Irompe (9). Sculellum non trilobé.
Quatrième article du larsc des pâlies anlérieures aussi long (jue le cin-
quième. Abdomen sans écailles. 1. Aiiuplicliiiae.
3-(i). Pal|)es ordinairement aussi longs que la Irompo cliez les mâles,
toujours plus courls que le tiers de la Irompe chez les femelles.
^-{^). Deux derniers articles des palj)es allongés (cf). Ti'oisième arlicle
des palpes de la mènu' longueur, ou plus long que les deux premiers
réunis; quelquefois un quatrième petit article spliéricpie (9). Sculellum
trilobé. Quatrième arlicle du tarse des pattes anlérieures plus court que
le cinquième. Abdomeu avec des écailles. 2. Culicinae.
PREMIÈRE SOUS-FAMILLE.
1. Anophclinae.
Gen. Auopheles Meigen 1818, Syst. Besoin-., I, 10; Schinei-, Fauna
Austr., Diplera, 11, 266(186^); Theobald , Monogr. Culic, I, ii5,
(1901); Blanchard, Les Moiisti.|ues, 167, iGo, 1, (1906); Howard,
Djarand Knab, Mos(|. of N. and G. Ameiica and West Indies, IV, 962.
Syn. Cukâ-, Linné, Fabiicius , Schrank.
— 55 —
Les femelles iV Anophèles se di'stiiiguent facilement de celles des CuLiciNAE
par leurs palpes de même longueur que la (rompe, les mâles se distinguent
par les deux derniers articles des palpes en forme de spatule, bien plus
épais que les précédents. Chez les Culiclnae ces deux derniers articles sont
très longs, le dernier plus ou moins pointu. Pas d'écaillés sur l'abdomen.
Pattes non annelées, très longues et 1res grêles.
Larves sans siphon respiratoire.
TABLEAU DES ESPECES.
1 - ( /f). Insectes d'un gris brun, pattes brunes.
2 -(3). Ailes tachetées. Angle de bifurcation des fourchettes antérieures
et postérieures sur la même ligne. Long. 6 -y millimètres.
l. A. tnacultpennis.
3 -(a). Ailes non tachetées. Angle de bifurcation des fourchettes anté-
rieui'es et postérieures sur des lignes différentes. Long. 6-8 millimètres.
2. .1. bijurcatus.
li-('i). Insecte de couleur sombre, presque noire, pattes noires; ailes non
tachetées, étroites, sombres à écailles serrées le long du bord antérieur
de l'aile. Long. ^i-5 mdlimètres. 3. A. phnnbeus.
1 -A. MAcuLiPENNis* Mcigeu i8o4, Klass., I, 5; Schiner, F. A., Il, OaS
(i86/i); Blanchard, Les ^Moustiques , iGo, 1 (lyoô); Auslen, British
blood sucking llies, ao, pi. 4 (190G) ; Theobald, Monogr. Gulic. , I-V,
(1901-1910).
Syn. bifurcntus Meigen ^^non Linné) i8o4, Klass, I, 5, 8.
— claviger Fabricius i8o5 (non Meigen), Syst. Anll., 35, 6.
Correspond à VA. quadrimnculalus Say. Howard, Dyar and Knab, Mosq.
N. C.Am.,IV, 1028.
Insecte d'un gris sombre, plutôt brun, avec deux bandes noirâtres sur
le thorax, visibles à la lumière incidente; ailes tachetées par accumulation
d'écaillés. Long. 6-9 millimètres.
Commun et répandu dans toute la France et probablement toute
l'Europe.
Boulogne-sur-Mer (Theobald) : Paris [Rouhaud, Ségiuj : Muséum Paris);
Bicêtre, Villejuif, Bourg-la-Reine, Fontainebleau (iSe^wy; Muséum Paris);
Bois de Boulogne, S'.-Oloud, Meudon (Ed. ei Et. Sergent); Clamart :
Etang de Trivaux, Villebon ; Choisy-le-Roi [Alliuiiid) ; liambouillel (D' 1 ille-
neuve, Séguij : Muséum Paris); Nemours [Surcouf : Muséum Paris);
— 50 —
Maino-et-Loirc : Sainl-Rémy-la-Varenne (R. du Biitjsson : Muséum Paris);
Meuje: Revigny (C'o)y//>/- .• Muséum Paris); Creuse : La Gelle-Duuoise
{AUuanâ) ; Corse [Le Cerf: Muséum Paris).
Belgique: Ostende ((^//«oh); Cand, Troucliieuue, Afsné, Blaukeiiberglie
{ir (Joi'tghehim-) ; Allcmague: coll. Mei[>-en > Muséum Paris, 2 c? et i 9
(N" 1/17, ^-2) étiquetée Anopfiplos bifmratus ; Hongrie {Kniesi); Bulgarie
(Tlirobiild); Plaines du Aardar: Saripazar, Péderli (/?. Miclipl, Muséum
Paris); Macédoine: Plali (D'' Procolcllc: Muséum Paiis); Vodena, Oslrovo
{W Rivet : Muséum Paris); l'aniaidi près Salouique(D' Le Faucheur:
Muséum Paris); Karasouli, Laliana (Udlerfston); Chypre, Crète, Italie,
Sardaignc (Tltcobald); Espagne: Escorial (Laujfer); Algérie. Tunisie,
Palestine (Tlieobald) ; Canada (Dynr); États-Unis d'Amérique (7'/(coi^(/(/,
Howard , Di/ar , Knah); Californie (Kellog): Floride (Luddloiv); Missouri,
Mississipi (G/pHHHerrjV/c); Colombie britannique [Dyar) [Anophèles quadri-
maculatus Say].
Les larves sont très communes au piiulemps dans les mares d'eau claire.
(Mares avec des plantes aquatiques ou mares à Anophèles.)
2 -A. BiFURC\Tus Linné 1768, Sysl. Nat., Ed. X, 6o3, 2 ; Scbiner, F. A.,
11, G25,9 (186/1); Blanchard , Les Mousti([ues, i63. I(i9o5); Austen,
Brit. blood suck. (lies, 1 () , pi. 3 (kjoO); Tlieobald, M. C. , I-V
(1901-1910).
Syn. c/r(ii/^w Meigeu, 180A, Klass. , I, 4, 7.
— /rJ/?</rrtte Fabricius, 179A, Ent. Syst., IV, Itoi, 3.
— villosus Robineau-Desvoidy, 1827, Mém. Soc. Hisl. nat. Paris,
m,/iii,2.
De la même forme et à peu près de même grandeur que VA. macuUpen-
nis, mais dilTérent à première vue par ses ailes claires, sans taches. Insecte
d'un gris brun. Long. 6-8 milliniètros.
Ardenues; Vandi-esse (Surrouf: Muséum Paris); Rambouillet (D' Ville-
neuve, Séfjui/: Muséum Paris); Meudon (Séguij : Muséum Paris); Nemours
[Surcouf: Muséum Paris); Maine-et-Loire : Saint-Rémy-la-Varenne (R. du
Buijssoit : Muséum Paris); Côle-d'Or : Yarenncs près Bcanne (Lesne :
Muséum Paris); Meuse : Revigny (Coi'dier : Muséum Paris).
Anglolei-re (Edwards, TIteobald); Norvège (Theobald): Russie, Dane-
mr.rk [Theobald): Allemagne (coll. Meigen, Muséum Paris, n° i/i6,/io9);
Hollande (7'/(eoi«W); Belgique: Mellc, Saint-Amand, dunes de Blankenberghe
( D' Goetghebuer) ; Autriche ( Theobald ) ; Hongrie ( A'erfc.s:;) ; Italie (Theobald) ;
Plaines du Vardar [Mich-l: Mi;séum Paris); Macédoine: Kajloria Sanili
(Jo!jei!.x-)\ Vcnidjé (Joi/cu.v) : Koritza (Blanc): Kokanmah, Mekes. Liko-
— 57 —
van, Karasouli (Waterston) ; Langaza (Balfour); Hortiack (Vaknline);
Holevea [Bimico : Muséiiiii Paris); Canada, Élals-Unis d'Aiiiéiique
{Theobahl}.
Se trouve aux mêmes places que VA. mncitllpcniiis, de mai à septembre,
mais moins commun. Langeron a trouvé les larves à Erquy (Côles-clu-\ord),
dans les re'servoirs de jardins où elles vivent en compagnie des larves du
Tlieobnldia annulala. Celle larve peut vivre dans les eaux cliarge'es do débris
de plantes. Elle est Carnivore et dévore les larves des autres Culicides.
{WaterstoH, Bull. Ent. Res., IX, 3, 1918.)
^-t-'
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sten /
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Fig. 9.
Armature génitale mâle des anophelinae.
1, Anophèles plumhens: — 2,4. maculipennis ; — 3, A. bi/urcatiis.
3 — A, PLUMBEus Haliday et Stephens 1828, Zool. Journ. Lond., III, 5oi-
5o3 ; Edwards, Entomologist , XLV, 198 (1912).
Syn. nigripes Staeger i83g, Krôj. : Natur. Tidsskr. , II, 263, 3. Schi-
ner, F. A. II, 626, I (i86/i); Austen, Brit. bl. suck. Aies, t8, pi. II
(1906); Hesse, Arch. Zool. Exper. et gen., LVII, 82 (1918); Villeneuve,
Bull. Soc. ent.Fr., 58, 3, (1918).
— bifurcatiis Blanchard (non Linné), Moust. , i6^f, 2 (igoS).
— Cyclophorun [Anophèles] nigripes Eysell (1912).
Correspond au Cœlodiazesis Barheri Coquillet. Howard, Dyar, Knab.
Mosq. N. C. Amer., IV, io36, 1917.
Plus petit que les deux précédents ; insecte noir ou d'un gris de })lomb
foncé, thorax avec deux bandes plus claires distinctes; ailes étroites, avec
des écailles sombres plus serrées le long du bord antérieur. Pattes noires.
Long. 4-5 millimètres.
58
nein
Boui-o-la-Reine (Lniif>-eroii): Clialou iBoiihaïuI): Rambouillot {D' Villv-
nciuc Scii'iiii : Musoum Paris); Meiulon (Sé}>iiii : Muséum Paris); Seine-
et-Marne: .Nemours [Siiitok/: Muséum Paris); Melun (7.((//^'r>o;(); Région
(le lArgoniie (D' Pejii. Cordier); Grenoble [liesse: Muséum Pju'is); Pyré-
nées [Ilrolcmaiin).
Groenland, Laponie (Scliiiier); A^nghlevveÇEdivards); Nord tle Tlrlande
(Haliday); Aulrichc (Sc/iinrr) ; Hongrie (Kertes:); Suisse [CnHi-Valrno);
Espagne: Escorial (Luiijl'er) ; Amérique <lu Nord (Sergent): Mississipi
(Gleiin Hcrrich): Géorgie [Luddlow).
59 —
Description n'vy Apheloghirus nouveau du Tonkin
\HeM. NAUCORIDiE],
PAR M. LE D"^ Maurice Royer.
Aphelochirus carinatus, n. sp.
Late ellipticus , stihf usais, pallido-brunneus, 'deiise punctaltis; capili' supra
suhnhido sat dense punctato, longiore quant (oculis inclash) kiiore , apwe
rotuiidato,Jlavo-testaceo, oculis nign's, a supevo visis quadrupla longiorihus
quam lotis; capite suit us, anlemiis, rosiro pedilmsque pivo-lcslaceis ; pronolo
dense punctato, nan-ginihus latcratihus srnsini convexis, Icritcr e.vplanalis ,
obsolète punctatis,Jh(ro colore antice attcnuato, disco subnitido cum macula
magna Jlaco-testacea , transversa, elongata et linea transversa sal impressa;
margine posteriore sinuato, griseo-luteo; sculello planiusculo , subnitido, disco
dense punctato, ehjtris pallidiore; ebjlris completis, dense atque rugulose punc-
talis, sordide brunneis, clavo subnitido, corio excorioque opacis, hujus mar-
gine laterali pallido , mox unie médium forte augustato; menibrana injurnata,
opalescente, apicem abdominis paullo superante; segmentis abdomvns superne
brunneis, margine e.rteriorejîavo, quatuor posterioribus parva macula patlida,
angulis apicalibus in processum ncutum retrorsum productis ; ventre Jlavo-
testaceo, segmentis 3% â" et 5° medio valde carinatis, carinis apice brevis-
sime quinque — vel sexspinulosis , pedibus flaio-testaceis , tibiis intermediis et
posterioribus fuscis spinulis et pilis productis.
l.oug. : 9 millimètres; iat. : G millimètres.
Hab. Tonkin : Hanoï, a d, a 9 (don A. Grouvelle, 1908, au Muséum
national d'Histoire naturelle: collections du Muséum et Maurice Royer").
Largement elliptique, brun clair, densément ponctué; tête assez lui-
sante en dessus, brunâtre, plus pâle en avant», à ponctuation fine plus
serrée en arrière, aussi longue que large y compris les yeux, intervalle un
peu plus étroit en arrière qu'en avant, l'extrémité antérieure obtusément
arrondie, dessous entièrement d'un jaune testacé pâle ainsi que les an-
tennes, le rostre et les pattes. Veux noirs, allongés , quatie fois aussi longs
— GO —
que larges vus en dessus, Anlennes avec les deux premiers arlicles dès
petits, arrondis, d'un jaune plus pâle, le h" acumintS deux fois plus
long que les deux premiers réunis, et à peine plus long que le troisième.
Rostre ne dépassant pas les hanches intermédiaires. Pronotum denscment
ponctué, bord antérieur fortement échancré, les angles antérieurs enchâs-
sant la tête jusqu'à la moitié de la masse oculaire, bords latéraux curvi-
lignes, graduellement émarginés de l'angle latéral à l'angle postérieur,
obsolètcment ponctués , boi'd postérieur fortement sinué au niveau de l'é-
cusson; la coloration jaune de la marge est plus atténuée en avant; le
disque subhrillant présente une large tache jaunâtre formant une bande
transversale irrégulière limitée poslériouioment par une empreinte linéaire
assez marquée, le i/3 postérieur mat, légèrement grisâtre, à ponctuation
plus chagrinée. Écusson triangulaire, presque plan, subbrillaut, densé-
ment ponctué sur le disque, de couleur plus pâle que les élytres. Elytres
développés, très chagrinés, d'un brun terreux, clavus légèrement luisant,
corie et exocorie maies. Exocorie à marge jaunâtre subilenienl inter-
rompue après ses a/S antérieurs. Membrane enfumée, irisée, dépassant
légèrement l'extrémité de l'abdomen. Gonnexivum brun clair, à boid
externe plus pâle, avec une petite tache claire contiguë au bord postérieur
et recouverte en partie par la cori.î et la mendjrane sur les cjuatre der-
niers segments postérieurs, ces derniers avec les angles j)ostérieurs pro-
longés en arrière et en dehors par une forte épine. Dessous de l'abdomen
jaunâtre, les troisième, quatrième et cinquième sterniles avec une forte
carène sur la ligne médiane; chacune de ces carènes terminée par un
petit fiiisceau de h à 6 spicules très courts. Pattes jaunes avec les tibias
intermédiaires et |)ostérieurs parsemés d'épines et de longs poils rous-
sâtres.
Voisin de VAphelocliirus pallens Horvalh, dont il diffère par la taille un
peu plus grande et plus large, la léte moins proéminente, i-embrunie en
grande partie, le pronotum plus court avec les bords latéraux plus élargis,
un peu plus arqués, plus fortement convergents vers l'avant et avec un
sillon transversal assez distinct en avant du bord postérieur; la couleur
brune du dessus plus étendue, la dilatation latérale de l'embolium for-
mant avec sa partie apicale un angle presque droit, et les segments du
connexivum rembrunis jusqu'au bord posléi'ieur.
61 -
Notes sur les espèces BAf/GÉEs par Lamarck dans son genre Modiola,
PAR M. Ed. Lamy.
Dans V Histoire Naturelle des Animaux sans vertèbres, t. VI, i" p.,
p. 116-117, Lamarck range, en 1819, clans son genre Modiola (1801,
Système Anim. s. vert., p. 110) =- Modiolus (1799, Prodr. nonv. classij.
coquilles, p. 87)'', cinq espèces fossiles :
Mod. subcarinota. — A celle espèce de Grignon (i8o5, .1»». Mus., VI,
p. 192; 1807, ibid., IX, pi. 17, tig. 10), dont le Musée de Genève pos-
sède le type (1916, J. Favre, CataJ. ill. coll. Lamarck Muséum Genève,
pi. 1, lîg. 1 ), Lamarck raltachait comme variété une coquille de Plaisance
qui est conservée au Muséum de Paris et qui. d'après Desliayes (i836,
Anim. s. vert., 2' éd. , VII, p. 29), est probablement Lanalogue du Mod.
barbata.
Mod. lulipmi. — Le type de celte espèce se trouve également au Musée
de Genève (1916, J. Favre, loc. cit., pi. I, fig. 2).
Mod. cordala. — dette espèce est représentée au Musée de Genève :
r par une valve que M. J. Favre (1916, loc. cit., pi. I, %. 3-4) n'a pu
identifier et qui appartient à une vérilable Modioîe fort diiïérente du Mod.
cordata figuré par Lamarck (1807, Ann. Mus., IX. pi. 18, fig. 2 a-c),
lequel est un Litliodomus; 2" par un individu de la variété [b\ qui est le
Mod. gibbosa Sovv.
Mod. solenoides. — Sous ce nom on trouve au Musée de Genève
(1916, J. Favre, toc. cit., pi. I, lig. 5; pL II, fig. 6-8) quatre individus
déterminés par Lamarck : un seul appartient bien à cette espèce, les
trois autres sont lespectivement un Mod. Sowerbtjana d'Oib. , un Mod.
scalprum Sow. et un Mod. jjroducla Terq.
Mod. litkopliagites. — Deshayes (i836, loc. cit., p. 29) a reconnu que
cette coquille n'est point une Modiole, mais un Gcrvillia.
Cî Comme font montré M. Dali (1898, Tert. Fauna Florida, p. 786) et
M. Jukes-Bro\vne.(i9o6, /owcyt. of Condwl. ,\\, p. 101), on ne peut substituer
au nom de Modiola celui de Volsella attribué par Scopoli à des formes ayant une
ou plusieurs dents à la charnière.
— 62 —
Deux aulres Modioles fossiles avnient été décrites par Lamaick en i8o5
dans les Annales du Muséum, L VI, p. laS (1807, ibid. , IX, pi. 17,
lig. 1 1 et 1 9 ) :
Mod. sukala. — Il ne faut pas confondre avec cette espèce fossile de
Grignon, prise par M. Cossmann (1888, Ann. Soc. Maine. IMgique , XXH,
p. i55) pour type de sa section Phnimod'mla, une forme vivante des An-
tilles à laqnelle'Lamarck a donné le même nom en 18 if) {An'm. s. verl.,
VI, 1'° p., p. ii3) et qui est le Mod. cilrina (Cliemnilz) Bolten.
Mod. pedinata. — Ce fossile de Grignon est, daprès Deshayes (182^1 ,
Descr. coq.Joss. env. Paris, \, p. i5f»), une forme intermédiaire entre les
Modiola et les Mtjtilus.
Enlln le Modiola arcuata Lamarck (1807, l"/(. ^us., IX, pi. 18,
ilg. 1 (t-b) a été rangé par Desbayes (18G0, Doser. Aniin. s. vert. bass.
Paris, I, p. 698) dans le genre Hindsia Desli., i858 (hohH. et A. Adams,
i853) = Hindsiella Stoliczka, 1871.
Quant aux espèces vivantes admises par Lamarck dans les Modiola, elles
sont au nombre de vingt-trois :
Modiola papuana.
(Lamarck, Anim. s. vert., VI, 1" p., p. 1 1 1.)
Lamarck lui-même fait remarquer que l'espèce nommée par lui Modiola
papuana ne se trouve [)robabIement pas à la Nouvelle-Guinée et qu'elle
babite l'Océan Atlantique boréal.
Contrairement à Desbayes (i836, Anim. s. verl., 2* éd., Vil, p. 18),
pour qui Mytihis modiolus Linné (1708, Sijsl. Nat. , éd. X, p. 706) ne
pourrait être rapporté à aucuue espèce bien déterminée et serait une déno-
mination à abandonner, les concbyliologistes sont d'accord pour identifier
le Modiola papuana à cette espèce Linnéenne , qu'ils considèrent comme
étant bien la grande coquille des mers Européennes sepicnf rionales appelée
Modiola modiolus par les auteurs anglais (i8o'i , Donovan, Nat. Hist. Bril.
Slœlls, ^IWlll)"'.
^') Clessin (1889, Mari. u. Chemn. Conch. Cab. , Mtjtilidee, p. 92 et mS, pi. 5,
fig. 3 el pi. 28, fig. 1-2) a cru devoir admettre comiue distincts le Mod. tuodiolus
Linné, espèce circmiiboréale qu'il dit di>scendrc ju?quV'n Cialiforiiie , et le Mod.
papuana Lamarck, dont il limite l'habitat aux côtes Américaines de l'Atlantique
Nord, mais il reconnaît lui-même n'avoir pas les éléments sullisants pour justifier
cette séparation etiicile, à plusieurs reprises, les même» références pour l'une
ou l'autre forme.
~ 63 —
C'est (Vailleurs une forme circumpolaire : Mer de Kara, Norvège, lies
Britanniques, France jusqu'à la Loire Inférieure, Islande, côte Atlan-
tique de l'Amérique jusqu'à New-York, Mer de Behring et littoral Paci-
fique Américnin jusqu'en Californie, entin Japon.
Cette espèce a une coquille oblongne, subtrapéziforme , renflée vers les
sommets, ornée seulement de stries d'accroissement irrégulières et recou-
verte d'un épidémie à prolongements piliformes simples; l'extérieur est
d'un marron foncé: l'inlériour est, chez les adultes, uniformément blanc
bleuàlie avec éclat naci'é et il y a tout au plus une légère teinte violette au
bord dorsal extrême.
Dans la collection du Muséum de Paris . trois échaiilillons, mesurant
respectivement 8'iX^i3, 68x87 et 72x^0 millimèlies (ce dernier pro-
venant de la collection Defrance), déterminés par Lamarck 17. papitaiia,
appartiennent bien à cette espèce.
Un V individu (93 x^B millim.). étiqueté de la main de Lamarck
M. poimaiia, me parait se rapporter à une autre foi'me, le Mod. Plillippi-
narum Hanley (i8'i3. Cal. Rec. Biv. Sh., j). 206, pi. 2^, fig. 9.G), qui
est très différente d'après Li?chke (1869 , Japan. Merves-Concli. , 1, p. 1 58):
c'est une coquille pins mince, à côté antérieur constituant une plus forte
saillie en avant du sommet, à bord postérieur faisant, en arrière du liga-
ment, un angle bien marqué, à surface externe ornée de stries concen-
triques filiformes, à coloration interne offrant deux teintes nettement sépa-
rées, la moitié supérieure étant d'un violet foncé et la moitié inférieure
d'un blanc bleuâtre.
Si donc, en dehors de la grande espèce de l'Atlantique septentiional
correspondant au jl/of/. modiolns L., il existe, comme le disent Jeffreys
(i865, Brit. Conch., Il, p. ii3) et Locard (1888, Revis, esp. franc. Mo-
diola, Bull. Soc. Maine. France, V, p. 83), une cofjuille de Nouvelle-
Guinée et de la grande mer des Indes qui serait la forme citée sous le nom
de Musculm papuanus par d'Argenville (17A2, Hki. Nul. Conclujl., p. 3-27
et 33o, pi. 25, fig. G) et Favart d'Herbigny (1776, Dict. d'hisl. na'.
Testac, t. II, p. 355), on peut se demander si celte espèce exotique ne
serait pas le M. Philippinarum'-^K
('> La liyure B de fa pianclie XLVI de ^am[)hms ( i^ h i, Amboiu. Ravireillx-.)
p. i5i), sur faquefie Phifippi (18^7, Zeitxch. f. Malah., IV, p. 1 li) a établi une
espèce distincte sous fe nom de Modiola Rumphii , correspond, d'après Donovan,
au Musculus papuanus auct. : or Hanley ( i855. Ipsa Linii. Conch., p. ih%) sup-
pose que cette ligure représente peut-être te M. Philippinarum , auquel von Mar-
tens (1902, Ruinphius Gedenkbeeli, MolL, p. 128) admet également que puisse
être identifié le M. Rumphii Pliil.
Récemment M. T. Iredafe {iQtli, P. Z. S. L., p. 667) a fait tomber M. Phi-
lippinarum en sjTioDvmie de M. Metcalfei Eaniey ( i863, loc. cit., p. 2 35, pi. 2/1/4 ,
fig. 20).
— 6â —
M. TULIPA.
(Lamarck, loc cit., p. i 1 1.)
i.e Modiola lulipa , auquel Lamarck rapportait avec doute le Mytilus
modiolus Linné, est une coquille des Antilles qui. voisine du M. adriiilica
Lk., en diffère, d'après MM. Bucquoy, Daulzenberg. pollfus (1890, il/o//.
du RoussUlon, 11, p. iby), par sa taille pins grande, son test plus épais,
son épidémie barbu moins caduc, ainsi que par sa coloration plus
brillante.
Mais, selon Deshayes (i836, Anim. s. vert., -x" éd.. Vil, p. 19), deux
formes |)ourraient être disling-uées :
L'une, le Mod. lulipa typique, a un épidémie rugueux d'un brun peu
foncé : une grande tache, d'un brun foncé, occupe le côté (Ultérieur, et
le côlé postérieur est orné de rayons rougeAtres sur un fond blanc lors-
que l'épidermc est enlevé.
Au Muséum de Paris on trouve actuellement connue appartenant à cette
forme typique un individu (mesui-ant SyxS-j niillim.) qui a été étiqueté
de la main de Lamarck dans la collection Défiance et qui est conforme à
la figuie i5 de lîeeve (1867, Concli. hou., \, Modiola, pi. IV).
L'autre foime, plus étroite proportionnellement, est oinée, sous un
épideinie mince et verdàtre. d'un grand nombre de rayons d'un beau
violet foncé sur un fond blanc : elle correspond peut-être à la figin-e 198
de Lister (1 685, ///«<. Concli. [t. 35(1 1). qui leprésenle, d'apiès Hanley
(i855, Ipsa Liiiii. (loucli., p. ihk). Mod. amcrirana Lench (iHib , Zoolog.
MiscelL. Il, p. 32 , pi. LXXII, fig. 1 ) = /«///>« Lk. vai\, et à la ligure 758
de Chemnitz (1785, Conch. Cab., VIII, j»l. 85).
(^l'esl à celle seconde forme que paraît se raliacber, dans la cnlloction
du Muséum, un autre éclianlillon (ayant pour dimensions 80x60 millim.)
qui a été également étiipielé par Lamarck et dont Locard (1888, Itcris.
esp. franc. Modiola, p. 108) a donné luio description détaillée. (Je spé-
cimen est malheureusement décapé et, par suite, dillicile à identilier d'une
laçon précise : par sa forme, il ressemble, en effet, beaucoup au 1/. albi-
costa Lk. figuré par Delessert (18/11, Rec. Coq. Lamarck, pi. i3, lig. 8
a-h). 11 est à noter d'ailleurs que la figure 758 de Chcmnitz, supprimée
par Deshayes de la liste des références iconographiques du M. lulipa, a été
leproduile dans la figure 5 de la planche 5 delà 1" édition dn Cm ne h y lien-
Cabinet et rapportée alors par Clessin (p. 96) au M. albicosla.
D'autre part, au Mod. lulipa d'Amérique, Lamarck rattache comme
variété [2] une forme Australienne ''^ représentée, dans la collection du
(') Hanley (i8'j3 , Cal. Rec. Biv. Sh. , p. aSi) regardait cette variété [îi] pro-
venant de Nouvelle-Hollande comme une espèce distincte qui pouvait être iden-
tique au Mod. radiula Brown.
— 65 —
Muséum, par deux valves gauches ( inesurant respectiveinenl /ioX2o et
3ox 16 millim.) de forme étroite cl de couleur blanche avec rayons roses :
nous allons voir ci-après que celte forme d'Australie doit plutôt èli-e rap-
portée au M. alhicosla.
Inversement, selon Dcshnyes (i83G, lue. cil., p. 19), Lamarck n con-
fondu avec son M. alhicosla une variété du M. ttilipa chez laquelle les
rayons postérieurs se réuiiisscnl, cl alois la tache du cùtc antérieur est
séparée de celle du côté postérieur par une zone oblique blanchâtre.
Lamarck était d'ailleurs hésitant au sujet de ces deux espèces : sur un
carton de la collection Defrance on trouve ime coquille (de aSx i5 millim.)
qui a été étiquetée de la main de Lamai-ck "Modiofa lulipa? aul alhicosla? -n
et qui me semble, du reste, être un M. aihialica Lk.
Enfin, également dans la collection DcIVancc, Lamarck a étiqueté
<xM. tiilipa, var, de la Méditerranée r, un carton portant rieux valves, l'une
gauche (22Xi3 millim.), l'auti-e droite (20x12 millim.), qui doivent
être rapportées toutes les deux aussi au Mod. adrialicu.
M. ALBICOSTA.
(Lamarck, loc. cil., [>. 111.)
Le Modiola alhicosla est une espèce d'Australie et de Tasmanie, figurée
par Delessert (1 8 6 1 , liée. Coq. Lamarck, pi. 1 3 , fig S a-h), ayant la foime
générale du Mol. lulipa Lk., mais plus grande, plus allongée, à angle
dorsal arrondi, ornée, sous un épidémie roux fauve, d'une raie blanche
parlant obliquement du sommet.
M. Ch. lledley (190-3, Scient. lies. E-rp. ^Thelisn, Mem. Austral. Mas.,
IV, p. 3i 1) a supposé que le nom de .17. alhicosla a été appliqué [)ar La-
marck au .1/. PJtil'ppinarum Hanley, tandis que l'espèce Tasmanienne était,
pour lui , une variété du M. tulipa.
Celle double hypothèse parait exacte.
Nous venons de voir en elfetque, dans la collection du Muséum de
Paris, Lamarck a étiqueté nM. lulipa var. [2 Jr deux val\ es gauches (ayant
pour dimensions respectives 60x20 et 3ox 16 millim.) qui proviennent
du Port du Roi George : elles sont en mauvais état, mais, par leur foriiic
étroite, leur bord dorsal arrondi et leurs rayons roses sur un fond blanc,
elles se rapprochent plutôt du 1/. alhicosla, tel qu'il a élé figuré par
Delessert.
Au contraire, plusieurs spécimens du Muséum étiquetés par Lamarck
M. alhicosla correspondent bien mieux, par leur contour et leur colora-
tion, au M. PhUlppiuarum représenté par Reeve (i858, Conch. Icon., Mo-
diola, pi. 1, fig. 1 ); ce sont : i°deux échantillons (mesurant 55x3o et
5'iX99 millim.) sans indication de provenance, mentionnés comme
iMuStLSI. — \XVI. 5
— 66 —
nommés par Lamarck, bien (jue dépourvus d'ëtiquelte origiuale ; 3° mi
spécimen (5/i x3o raiHira.) sans localité, mais avec ëtiijuelte de Lamarck;
3° deux individus (76 X /il et Cix33 millim.) recueillis h Timor par
Pérou et Lesueur (i8o3)ct déterminés, de la main de Lamarck, rr_U. albi-
cosla var.fl. On peut donc admettre que la forme appelée M. Pliilippiiiurum
par Hanley était, pour Lamarck, une variété cValhicosta.
Lamarck rattachait encore au M. albicosta deux vai'iétés :
L'une, ff demi-violette à rinlérieurn,a été établie, dans la collection du
Muséum, sur une coquille (mesurant ôfîXaS millim.) polie artiOciel-
lement, qui, d'après Desliayes (i83G, Anini. s. vnt., ti'édit., VII, p. 30),
est un Mod. barbala L.<''.
L'autre variété, rrélargie en spalulen, est représentai' également au
Muséum par quatre individus (7^1 x 4^1 , 69x06, 01x28, 42 X93 millim.)
dont trois ont été rapportés de Timor par Pérou et Lesueur, et il est facile
de reconnaître que ce sont des spécimens de Modiola anslralia (Irav ''.
Enfin, dans la collection Defrance, trois cartons ont été étiquetés par
Lamarck :
Le 1" : ^ Mod. albicosla var. d'âges , qui porte une valve (/16X27 mil-
lim.) en mauvais élaf, mais pouvant provenir d'un Mod. tiilipa, et un
individu (20x12 millim.) paraissant être un Mod. adriaiica;
Le •2° : ^rMod. tulipa f aiit nlbirof;ln?-o, sur lequel, comme je l'ai dit plus
haut, est lixé (gaiement un M. (idna'ica (28x1 5 millim.);
Le 3" : <t/I/o(/. ulbicosia'^, supportant deux valves droites, dont l'une
(29x16 millim.) d'un rouge uniloinie, sauf la région anléiieure blanche,
et l'autre (29x1^ mdlim.) rose avec rayons rouges, qui toutes deux
sont [leut-êti-e aussi des M. adriatica, niais sont trop frustes pour per-
mettre une identification précise et manquent d'ailleurs d'indication de
provenance '^'.
M. GUYANENSIS.
( Lamarck , loc. cU. , p. 112.)
Lamarck a donné le nom de Modiola guijnnensis au MylUus Modiolus
brasiUonsis Cbemnitz (1795, Coiich. (lab., XI, p. 253, pi. 2o5,fig. 2020-
Q021 ), déjà appelé par Bruguière MijtUm birolor.
Cette espèce Américaine, qui existe à la fois dans l'Atlantique sur les
côtes du Venezuela, des Guyanes et du Brésil, de Sainte-Catherine à Para,
('' Cependant Doshayes reconnaît rexistence do vrais Mod. albicosla ayant en
dedans une large taclie vineuse qui occupe tout le côté postérieur.
''' Otte espèce, rélrécie en avant, dilatée en arrière, a été bien mieux ligurée
par Cle-siii (1889, Omch. Cab. , 9' édit.,pl. 29, fig. 3-4 \noii 1-2]) que par
Reeve (1867, Conch. Icon. , Modiola , pi. V, iig. 2»).
(^) Payraudeau (1836, Cat. Mail. Corse, p. (J7) également a conl'oodu avec le
M. albicosla le M. adrlalica d'Europe.
— 67 —
et dons le Pacifique, depuis le golfe de Californie jusqu'au IVrou , est une
coquille oblongue, à côté antéiieur court et atténué, à côlé pnstériour très
élargi, ornée de stries d'accroissement nombreuses, colorée dans la région
antérieure d'un brun roux fauve, et dans la région ])osléricurc d'un beau
vert. Elle a été figurée par Delesserl (18A1 , Hec. Cahi. Lamarck , pL i3,
C'est le Moil ■scinilusca de la plupart des auteurs (von- plus loin).
M. ADRUTJCA.
(Lamarck, loc. cit., p. 11 a.)
Le Modiola adriaticii Lk., de la Méditerranée et de l'Atlantique, a été
confondu par Kisso (iS-^G, Jlist. Nul. Europe mcruL, IV, p. 3a3) avec le
M. puiniam Lk. \^ M. moiUolm L.] des mers du Nord, par Payiaudcaa
(iSîiO, Cat. Moil. Corse, p. 67) avec le .17. albkosta de Tasjnanie, et
par Philippi (i83G-/i/i, Eimm. MolL Sicil., I, p. 69; II, p. 5o) avec le
M. lulipa Lk. des Antilles.
H diffère du Mod. barbala h. par sa taille plus fidlde, i)ar son test plus
mince, recouvert d'un épidémie lisse et non poilu, par sa coloration fauve
avec rayons rougeâties lorsqu'il est jeune.
(.4 sm-ve.)
è.
— 68
Deuâ espèces nouvelles du genre Cratekamhls (lÉcythidacÉes),
PAR M. Hemii Lecomte.
Le botaniste E. G. Baker a créé en 1918 le nouveau geni-e Crateranllnis
(Lécythidacées) pour une plante recueillie par la mission Talhol à Oban,
dans la Nigeria'''.
Baker ne possédait (ju'une seule espèce de ce genre, C. Talbotil, avec
deux variétés.
De son côté , l'herbier du Muséum a reçu de M. l'Administrateur Le Testa ,
le très zélé Correspondant du Muséum, de très beaux spécimens appar-
tenant inconfeslablemeut au même g-enre et constituant deux espèces
distinctes.
Crateranthus Le Testui nov. sp.
Arbor. Fo/ln alterna, ina^im ; petiolus crassus , brevis , à-5 mm. loiigus ;
Umbus subcoriaceus , (iriseo-viridis , obloiif>iis, fflaber, 38-^1'^ cm. longas ,
1^-1 f) cm. lalits, apicc rolinulatiis, basi sœpc iiiPt/iialilcr conhiliis; costa
subtils valdc jirommciis ; ncrci ritrinquc fj-iH paullo citnuiti, supra impresst,
siiblus promtncules , propc marginem urcuutim conjîuoites ; nervuli impressi ;
slipulœ magnœ sublcr foliorum iiiserlioiinii aliformes, 8-10 cm. lo)ig(e, supra
msertionem -2 cm. loiigœ , apicc rotundatœ, usque a cm. lalœ. Flores solila-
ru , aœillares, magm ; jicdirellus- crassus io-m mm. loiigus , bracteis allcriiis
mslrucliis. Sepala 3 imbricata, basi crasso-coriacea , rotuialata , •?.,!}-S cm.
lata, exlus pumtata. Petala o. Slaminodia in membraiiam cupuliformem
coahla; iiumbruna pelaloidea, purpurea, marginc Jlummea, à-5 cm. alla,
38-^o-plîcata , apice rccurvata, lobis rolundatis, costis dorso versus ujiicem
processu brevi compressocpie inslruclis ; slamina numerosa multiscriaia versus
recpplacuh margiiicm iiiscrla, filamnilis plus minus elougaùs, basi compres-
sts, nntheris basiji.xis , oblongis, '■2,5-3 mm. allis, lalvralilir deliiscciitibus.
Ovarium semi-inferum glabrum , latum, h-hculare, seplis lenuibus h, inlus
crassts; ovula numerosa, anatropa, 1 mm. longa; slijlus cylindricus , glaber,
3-3,5 cm. altus , apice curvatus; sligma non evolutum ; fructus incognilus.
Congo français : Sindara (région de la Ngounyé, alUuent de l'Ogoué).
G. Le Testu, u° -2^85.
") Catalogue of the Plants collected by Mr. and Mrs. P. A. Talbot in the Uban
district South Nigeria, by A. 13. Rcntlle, E. G. Baker, S. Moorc omt others ,
London, iyi3.
— 69
FJg.i.
Craleraiilhiis Le Teslui H. Lto.
1. Rameau avec feuilles X i/C;- — a. Un boulon, i/i ; - — 3. Sépale
rlétacht", i/i ; — A. Fleur après l'enlèvement des sépales pour
montrer la couronne slaïuinodiale: — 5. La même, vue par la
partie supérieure, X 3/-2; — 6. Section verticale de la fleur a\ant
i'antbèse; — 7. Section verticale de la fleur après l'anthèse; --
8. Section transversale dans la région de l'ovaire; — 9. Fragmen
de la couronne slarainodiale avec bordure en partie relevée; —
10. Étamines avant et après la déhiscence de l'anthère, X i>;
— 70 —
Celle espèce diffère de C. Talbolii Baker f. :
1° Au point de vue de i'appai'eil végétatif : par les feuilles à limbe
notablement plus grand, par le nombre des nervures secondaires (16-18
])aires au lieu do 10-1 A), par la forme du limbe, arrondi et non acuminé
au sommet, coidiforme et non atténué eu bas, par les stipules formant à
la tige et aux pétioles des dépendances aliformes notablement plus déve-
loppées que dans l'espèce de Baker.
ù" En ce qui concerne la Heur : par un calice imbriqué et non pas
valvairo, par une couronne slaminodiale pourpre et non pas de couleui-
crème, par la présence de 38-Ao plis à celle couronne au lieu de 3o, par
l'absence du disque indirpu^ par Baker, par l'ovaire semi-infère à k loges
au lieu de 3, enlin par les ovules très nombreux, nellemeut analropes cl
non pas cam])ylolropps.
Cette espèce est remarquable : 1' par le dévelopj)emenl des ailes de la
lige conslitnées par des stipules; 2" par la coalescence des slaminodes
•formant autour des pièces internes de la fleui-, sous le calice, une enve-
loppe d'apparence pélaloïde [)ourvuc de nombreux plis.
Une autre espèce du même genre, mais à appendices aliformes réduits
à de .'^impies lignes saillantes siu" les ramaux, a été recueillie dans la même
région par M. G. Le Tcslu.
Cratheranthus congolensis nov. sp.
Arbor panni rnmulis ptnillo tniiriihitis, Folia aherna ; pctiolim brevis,
crassiis, 3-^i mm. Ioiiijks ; liinbiis .siibcniiiiccua , ipisco-iindis , gUtbov, ohloii-
ffus, apice brcoe acuiiiiiuiliis, bnni rotuiiddlo-dHeiuuiliis , i()-ai cm. longiis,
j-g cm. talus; cosla snbtiis pvominsns; nervi j-io jiigi icr-sus margiucm coii-
jluenles; nervuli vlx coiispicin subtus impres.si; stipulœ vix compiciiœ. Flores
soUtarn, (i.rillores; pedicelli J-6' cm. longi, bracteis ghbris inslrucù. Sepnlii
3 imbricata. apice rottindala, bnsicrnssn, cxlus puiicUita. Petnla 0. Slamino-
dia in uiembranam cupuliformem So-pUcatinn coalila ; membrnna 1 cm. alla,
luteo-alba, apice eXtus recurvntu , lobis ticulis, costis dorsn supra médium
processu brevi, compressa, inslrurlis. Slamina numerosit , miihiseriala, nersiis
receplaculi 7narginem insertœ , fila mentis plus minus elongads, usque 6-j mm.
longis, aniheris oblongis s,ô-a,jù mm. longis, apice aculis, longifudinaliler
dehiscenlibus. Ornrium semi-infermn , lalum, S-lnctilare, septi» lenuibus .'i ,
intus crassis; oluiIu numerosa , (inatropa ; stijlus cijiindricus, apice rccuroalus.
Fructus incognitus.
Congo, Ngoumbi, région do la Ngounyé, Le Testa n" ai53.
Celle espèce, 1res différente de C. Le Testai, se rapprocbe de C. Talbotii
— 71 —
Bak. tlont elle diffère cepenchuit par l'absence de prolongements aliformes
aux rameaux, par les feuilles beaucoup plus peliles, par les nervures
moins nombreuses, par les feuilles alte'nuées en bas el non cordées, par le
pétiole plus court, par l'absence de disque sous la fleur, enfin par les
ovules anatropes et non campylotropes.
I^e genre CrateraïUhus Bak.. f. comprend donc actuellement 3 espèces :
Feuilles cordées à la base et lige ailée; ailes de la tige très développe'es ,
formant deux oreillettes au-dessus de l'insertion du pétiole; lobes de
la couronne staminodiale arrondis C. Le Testui.
Ailes petites ne dépassant pas l'insertion du pétiole; lobes de la couronne
staminodiale aigus C. Talhotii.
Feuilles non cordées à la partie inférieure; saillies linéaires sur rameaux
mais pas d'ailes; loi>es de la couronne staminodiale 1res aigus
C congolensis.
Le nouveau genre de Baker f. comprend donc actuellement trois espèces.
72 —
Harrinotonia et Decaspermum yOUVEAVÏ,
PAR M. F. Gagnepain.
Barrlngtonia Eberhardtii Gng'nep. , nov. S[).
Ramusciili suhantrulali piirpiirascenlcs , niiimùni pnlUdi. Folùi alterna vel
npice siihnpposiln vol cmifjpstd , oborato , apicc abrupte acuta , basi attpuuata ,
pplioJata, iitriiupir pallidissimc {flaticpscputia , mari>ine uaqup ad basin re(>iila-
ritpr serrait! , ghdiprrima ; nervi seciindarii -i-J-ji'ip , ntrinqae paulhiluin pro-
viinentes; n. u'timi rete drnsani it conspienuin l'iforniaiitps : pptiolm {'ranlis,
supra canalknlatua , filaberrinius. Iiijîorpscpulia lon{>issime fageUiJhrnàs,
gracilh,mulliJ!ora, ^jlabprrima , tenuilpr striata ; ppdicelli p!nn{iali, firacilcs,
altprnantcs, suboppnsiti rpl subverlicillati; alabastri pnriuii, nvoidei, sppalis
patentibus. Sepala /i , laie ovata , marginp tpuuitpr serrata, apice subemargi-
nata, dorso grainilato-papillosa. Pptala //, nrato-oblonfia , neriosa , bnsi ad
slaniinum tuhuin Irriter adhœrcntia. Staniinii nuniprosa . imabasi nionadpipfia ,
jilamenlis in ohihasirn rontortis. rubris, antln-ris suborbiculalis ad anthesin
proniinenlibus. Oiariuni infennn, nbconicinn , brcrissivip pnpillosuni , loculi a,
phiriorulati ; .sIjjIun Jilijormis, p^hiber, Jle.rimus, Htip^male punctiformi
subinconspicuo tPiininatUH. Fruclus ignotus. — Folia 8-1 a cm. longa,
aS//5 vim. lata,peliolo centinicirali. InJIoicacpnlia ào-38 cm. longa , pedi-
ccllis circa 8-1 ">. mm. longis. aJabaatris fl-'tjy mm. longis , // mm. diam.
Sppa'a vi.jc 3 mm. Innga pt lala. Pctala 5 mm. Jonga. Stamina ndnlta vaque
10 mm. hnga.
Annam : Cliaîno annaniiiiqiie, 1911, sans niunéi'O, vnl}>\ Càij-Mm
(Eberhardl).
Ce Barriugtonia liouveaii apparlieiil à la section à h sëpales distiacls
el à lleui-s peliles. 11 se place ainsi à côlé du I}. micrantha Gagnep. , mais
s'en dislingue : 1" par les feuilles h dcnls plus fortes; 2° par les indo-
rescenccs heaucoup plus allongées et grêles (de /io-5o cm. au lieu de
12 cm.); 3° parles pédicellcs Leaucoup plus allongés (10 mm. au lieu
de 2); /i° par les sépales jdus carrés dans l'ensenible, étalés de bonne
heure; 5" par Tovairc non télragone, couvert decourtfs paj)illos.
Barringtonia edaphocarpa Gagiiep., nov. sp.
Arhnsrnla. RamI teretes , pallidl , sot nodnsi. Folia nppnsita vel suboppnsita,
ohovato-lnnceolata , longe ml hasin atlenuata , siibsessilia , apice breviter acuini-
nata niargine lenuiter serrata, glabra, inlerdum ad raiiios réfracta; nervi
seciiiidarii lo-jiigi, arcuali , ad costam deciirrenies : ii. idlimi numerosissimi
vête demum ejjbnnantes; petiolus roiiiphinatiis. lujiorpscentia terininalis,
anguste et lougissime racemosa, spicifonnis, e basi JJorifera , glabra; Jlores
numerosissimi , breviler prdicellati , solitarii , intense cœriilei , minuti. Cnlijcis
lubus obpijramidalis subheniisphœricus , ^-angulatus, angulis obtusis , bilin^ato-
pavimentatis; lobi â, ornlo-oblongi , obtiisi, suberecli. Ciirolla tubulosa , tiibo
cylindraceo , apice vix attenuato , lobalo; lobis â, ovato-obiusis , dein patentibus
et arcte retrocircinatis. Slamina nuinerosa, faiice corollœ inserta, Jilamentis
ima hasin Jeriter roalitis, supra basin iuniidulis; anlherœ . . . Ovarium
inferum, loculis 3, paucinvulatis, ovulis apice pende ntibiis ; stijlus fUformis,
flejcuosns, stignutte angnsie discoidco. Fructus. . . — Arbiiscula usqiie 3 m. alta.
Folia 6-20 cm. longa, 3-3 cm. lata, petiolo 6-8 mm. longo. InJJores-
cenlia 3o-5o cm. longa , Jloribus ô-j mm. longis. Calycis tubus 3 mm. diam.,
lobi 3-5 mm. longi, 9 mm. loti. Corollœ tubus 3-5 mm. longns , lobi 6 mm.
îongi.
ToNKiN : Ban-miiôi noi , à l'ouest de Son-la, et un pen parlont dans celte
région. [Le marié.)
Celte espèce nouvelle se distingue de tous les Barringtonia : i° par l'o-
vaire marqué sur les angles de -2 lignes régulières de saillies peu élevées
en forme de pavés: -2° par les loges pauciovulécs, qui prometlent, étant
donné Tàgc des fleurs, autant de graines; 3° par la corolle gamopétale,
les lobes étant soudés sur le tiers de la corol[e en un tuhe parfait;
5° par les étamines insérées à la goi-ge de ce tube au point où les lobes
se libèrent; 6° par les lobes de la corolle à la fin étalés et même étroite
ment révolutés.
Il est l'egiettable que l'unique écbantillon de cette espèce soit incom-
plet: que les anthères soient totalement ignorées; que je n'aie pu en dissé-
(pier le fruit mùi".
Decaspermum cambodianum Gagnep. , nov. S[».
Arbuscula. Romiisculi , virgati, apice compressiusculi , teretes glaberrinu ,
in sicco rufi. Folia opposita , obovata vel lanceolata , basi attenuato-acuta , apice
in.r acuininata, obtusa , glaberrima , sat crassa coriaceaque , supra nittdula ,
concolnria , in sicco brunca, glandulis subinconspicuis ; nervi secundarii ^-jugi,
— 74 —
siihtm inconsplcui, vemdh siibuitllh; ppliolus apicr ahim , ghthor. hi/Jorpu-
ccnliœ itiasculœ hermaphrodhœque comimiles, aa'dkres , numerosm , i-3-natœ,
mn'irulalœ , pauc'JIorcs , ghherrhnœ ; hracieœ el bracleolœ sqiuumfovines ,
par m; nhktsUmn ghbosum {d) tel pyriformp (?^), glaberviinmi, Cnlijcis
tubas suhmdlus [d) ou mhglobosus; lobi â, ovali, ciliolati, glaberriini,
persisieules, Petala ^i , obnnilo-oblongn, margiiie ciliolala. Stamtna numevosa,
flamentis regularibus , inœquidibus ; (mlborw Imn-ivei Htm pUiplicœ vel suboi-
bicnlarefi, Itaud crserlw oscillunles. Opaiiinninfcmni . svbglobosinii ,gl(dn'uiii ;
locidi ^/, ovtdis -i [clulU'o?) in angidii intiiuo r.rscrlis , sùgiiid subcapitatuin,
Fructus junior ghbosHs. — Arbiiscuht ■?-//)«. alla. Folia â-6 inni. longa,
a-3 cm. lata, petiolo 5-y mm. longo. In/îorcan'ntiee lo-ùo mm. longw. Pelala
in alnhasti'o a-5 mm. longa. Anihei'fo o.j mm. lolw.
Cambodgi; : prov. de The|)ong, n" 985 \rien'e].
Cette espèce est très diiïérenle du Di'caspcrmum paniculnlum, principale-
ment : 1° par sa glabréitt^ complète des rameaux, feuilles , inllorescences ,
même jeunes: a" par ses feuilles non acuminées, brunissant en séchant;
3° par ses inllorescences courtes el nombreuses semblables, qu'elles soient
mâles ou hermaphrodites; A" par ses Heurs sur le type 6, jamais soyeuses,
mais glabres. Comparée aux échantillons ou descriptions de toutes les
espèces connues, elle s'est révélée distincte de chacune.
75 —
Un ge!Sre nouveau de composées, Bllmeopsis,
r\n M. F. Gagnepain.
Dans une note précédente, donnée à la Socirlé botanique de France^
sur l'anlonomie des oenres Bluinea et Lnggern, j'ai montré que, iogi-
qnenienl, deux espèces doivent être sorties du ,o-enre Lnggera : le
L. atirha (DG.) et le L.Jlava Bentb. La première redevient naturelle-
ment le Blumm aiirita DG. Que deviendra la seconde? Elle ne peut être
un lîliiiiioa à cause de ses aullières non auriculées; elle ne peut être
un LaP'gem, puisque ni ses tiges, ni ses rameaux ne présentent des
décurrences ailées. Ses aiUlières ne sont ni troiiijuées ni dentées cour-
tement à la base comiiie le-i Laggem, ni sagillées comme les lihmeu,
mais elles sont atténuées graduellement sur le lilet, de sorte que l'on voit
diiricilement où fmit la loge et où commence le lilet. Elle a de plus un
caractère extrêmement iutéressont, étianger aux Blinncnelixux Lttgg(m:\a
polygamie de ses capitules et très souvent l'indépendance de ses anthères.
Dans les deux genres, en effet, comme dans les Composées de cette tribu
des Inuloïdées, autour du capitule, il y a des fleurs femelles et ce n'est
qu'au centre que se trouvent les fleurs bisexuées. Un capitule de Laggem
Jlava Benth. présente bien ces deux sortes de fleurs, bien que les fleurs
bisexuées à 5 anthères soient rares , mais en outre tous les intermédiaires
entre o et 5 étamines. 11 y a donc des fleurs monandres, diandres, lii-
andres et tétrandres.
Pres(jue toujours les anthères sont inégales quand il y en a deux ou
plus , et je les ai toujours vues libres. Jamais je n'ai pu apercevoir, malgré
mes recherches nombreuses, des fleurs bisexuées complètes avec 5 éta-
mines. Mais M. Delpy, le dessinateur exact et consciencieux de Pierre, les
a nettement figurées dans un de ses dessins analytiques. Il faut donc
admettre cpi'elles existent, bien que rarement.
La présence des anthères, plus ou moins nombreuses, influe naturel-
lement sur la forme de la corolle. Ainsi . dans les fleurs exclusivement
femelles, le tube est filiforme et laisse seulement la place au style. Quand
il y a 1, •? ou 3 étamines, ce tube est de plus en plus dilaté dans la région
qu'occupent les anthères. Mais, ce qui est bien digne de retenir l'atten-
tion, c'est la forme des lobes de la corolle. Tandis que dans les Bliimofi et
Lnggrra le tube des fleurs femelles est à lobules minuscules et à gofge
non dilalée, ici les /j lobules sont épaissis par de grosses papilles hémi-
— 76 —
snhéiiques , et le limbe, brnsquemcnl très dilali^ semble capité sur le
tube. Que les fleurs à i-5 étamines présentent ce même caractère progressi-
vement plus apparent, rien que de très naturel, et c'est ce qui s'observe
en effet sans exception possible.
La forme de la gorge est très importante dans ces fleurs femelles ou
incomplètement bisexuées. Si la gorge avait la moindre tendance à se
fendre unilatéralement, nous aurions affaire à une minuscule ligule et la
plante se rapproclierait des Coni/zn de la tribu des Asléroïdées. Mais il n'eu
est rien de toute évidence, et je crois qu'elle doit rester au voisinage des
BJiinim dans la tribu des Inuloïdées, sous-tribu des Pluchéinées, avec une
autonomie bien méritée par ses caractères distinctifs et par conséquent un
nom de genre particulier.
Je propose de la nommer Blumenpsis finira , cl voici sa description :
Blumeopsis flava Gagnepr; Bluiiira Jlam D(i. Prodr. V, p. hZç\:
Liiggem fava Benlli. Gni. pi. H, p. 990: Clarke Cnnipo.n. Iiid., p. 90;
Hooker, FI. liril. India, lll, p. 370; king, ^fa/. Mdlaij. Pciiina. Gamop.,
p. 2 46; Erigpron faleatum Don Prod. p. i'j-2.
Herbu iittiia gracilisqiio , vcl i'filid(( , moirnUs. (luulia .simplo.r vcl plus
minusve mmosus, glahev sulcato-striatiis. Folia iiijima ohovata, tipico rotundu,
hast ulienuata, subsessilhi , dentala, glahra ; f. cauHniu gradatiin minora,
sessilia, amplexicauliaque , ohlouga ravins minute ncunrinata, dentibus paten-
tibus mucro calloso obtusoque desinenlibus. Injloresceniia paunjhmi vel Jlori-
buiida, paniculalo-corymbosa ; capitula breviter peduncuinta , per 3-5 aggreguta,
lutea; bracteis glaberriinis , à-seriatis , orato-obtusis usqne nblongo-dcuminntis ,
cdtiniis brevioribus obtusisque, nervo inedio bruuuco iiotatis, apice Jlexuoso-
subulutis ; flores pohj garni , e.rtimi 9 Itnud numerosi, inlermedii ^ i-3-undri,
centrales 5-audri, rarissimi. Pappus pilosus, tennis, deciduus. CorollaÇ capll-
laris, apice abrupte dilatata, ^i-dentata, dentibus grosse papillosis; cor. "^
imperjectœ tubulosœ plus minusve ad antlieras ditatatœ ; cor. perfecte ^, magis
dilaUitœ , apice ."i-lobulatœ , lobulis grosse papillosis. Slamina l-ô , pins
miuusve inœqualia et libéra; antherœ apice conneclivo obtuse apiculatœ , busi
omnino exauricnlatœ , loculis gradalim gradalimqne in fdamentum attenuatis.
Ovarium glabrum, nitidum; stylus crnribus a, papillosis. Achœnium com-
pressum vel obscure trigonum pappo decidno caltum. — Folia infima '4-1 o cm.
longa. Capitula 7 mm. lata, bracteis i-fi mm. longis. Aciaeninm n,5 mm,
longum.
SuM : {Kerr, Hosscus). — Laos :" {Massie, Tltorcl, Hnrmand). —
An\am : {Robinsou, Chevalier, Lecomte et Finel). — Cochinciiine : {Pierre,
Clievalier). — ludes angl. — Plante paraissant abondante là oii elle se
trouve.
77 --
CoflTRIBV'nON À LA FlOIXE DE LA NoWELLE-CâlÉDOME ,
PAR AI. A. GuiLLAUMIN.
XXIX. Plantes de CiOLi.BCTEiiRS divers. (Suile.)
Lo|S;anîacées«
Fagrea grandis Pauch. et Seb. — Gatope (Vieillard 968).
CouTHOviA coryisocarpa A. Gray. — Wagap (Vieillard 681).
Borag^înacées.
C0RDIA MvxA L. — Balade i Labillaidièi-e ) , Pouébo (Deplanclic m
Vieillard 102-2), Nouméa (Balansa An), Nouméa, ile Non (Mac Gilli-
vi-ay 9).
*C. suBCORDATA Lam. — NouvcHc-Galédonie (Pauclier, Vieillard 1028),
Nouméa (Germain), baie Lebris (Balansa 1708). ile Nui (Deplanclie338),
île Pam (Balansa oiGA).
C'unvolviilacées.
Ipomoea coccinea L. — Nouvelle-Calédonie (de Pompéry), Nouméa
(Cribs 612).
I. C0NGESTA B. Br. — Port boisé (Deplanclie 79), baie Ouié (Balansa
547), Bourail (Balansa 1057),- ile des Pins (Germain).
* l. DiGiTATA L. — Nouvelle-Calédonie (Panclierj, Cauala (Balansa
2383), plaine du Dothio (Balansa 3627).
1. PALMATA Forsk. — Nouvellp-Calédonie (Védel, Vieillard 1008, De-
plancbe 3^6, de Pompéry), Nouméa (Balansa 552), Nouvelle-Calédonie
et ile des Pins (Pancber 537).
— 78 —
I. TDBEROSA L. — Gultivc : Nouvelle-Caiédonie (Pancher 58-3), Nouméa
(Balansa 6/12).
I. TiJRPETHUM R. Br. ~ Nouvelle-Calédonie (Pancher 562), Balade
(Vieillard 1011, 1 0 1 2 ). Ferme modèle (Balansa 5Zi6). Lifou (Balansa
1670).
PoLYMEBiA pusiLLA R. Br. — Noii velie-Calédouic (Paucher 272, 535),
Nouméa (Vieillard 1017, Balansa 55o, Cribs Oio), ile l*ani (Balansa
33/17).
EvoLVDLUs ALSiNoiDES L. — Dombéa (Cribs 756).
Go>voLVULus PARviFLORis Vahl. — île Nou (de Pompéry).
*CuscuTA coRYMROSA Ruiz et Pavou. — Originaire (rAiiiériqiio, inlroduil
en Nouvelle-Calédonie dans un soniis de Lnzrrm- fail à la Fcinie modèle en
i863 (Pancher).
SoLANDM vAcciNoiDES Scliltr. — Monl du Pain de sucre à Voh (Cribs
1253).
Schlechter [Bot. Jaliib. xf,. BcihI. [)-2, p. 35) ne signale aucune-
ment la présence d'épines; cependant les rameaux jeunes présentent de
petites épines jaunes, droites, triangulaires, comprimées latéralement, très
l'acilemenl caduques en ne laissant qu'une cicatrice diflicilement discer-
nable. De plus, bon nombre de feuilles ont les bords plus ou moins ondu-
lés ou présentent ua étranglement donnant à la feuille un aspect panduii-
forme.
Physalib MiiNiMA L. — Nouvelle-Galédonie (Dejdanche 3i8, Védej), Bfi-
iade (Vieillard 102^), Nouméa (Deplanche 317, Balansa 5i6).
P. peruvianaL. — Nouvelle-Calédonie (Germain), vallée duTbio (Brous-
miche) , Saint-Louis (Brousmiche), Pont-des-Français (Balansa 525) , Lifou
(Deplanche).
N1COTIANA FRAGRANS Hook. — Nouvelle-Calédonie (Deplanche 3io), Vaté
(Vieillard io3o), île des Pins (Pancher, Germain), Lifou (Deplanche,
Thiébaut 1 5 1, Balansa 1700).
N. SDAVEOLENS Lchm. — Nouvelle-Calédonie (Pancher, Deplanche 3i0,
Germain), Nouméa (Vieillard i02y, Balansa 820), baie des Colons (Thié-
baut 2 1 0).
— 79 —
* Utrîculariaçées.
[V&v F. Pellegrin.)
*Utricularia cauacorum F. Pellegrin, uov. sp.
Herbu terrestris vcl ampinbhi, lo-ûo cm. alla. Folia per anfhesin persis-
lentia, li))Pari-lanceoIata , anémia, i-:i ciii, longa xo,i-o,a cm. lata, i-
nervin , inlegra , passim plli.s ailiculalis tirtu : uirlciilœ in rhizoidis sloloiii-
husque l'iobosw , •> mm. in iliameln), tcnlaculk numi'vom , inatrttctœ. Scapiis
erectus. shiiplea\ nndiis, i-[3-) Jlorua. Pedicelti 3 mm. longl ; braclcœ bac-
leoiœque basijiaa' , siib-nciitœ, a mm. longœ. brackolœ angustioivs, basi
gibbosœ. Lobi calycini œqualea, oblongi, superior obtusua, infi-iior entai-
ginalits, !î mm. longi. Lobium siipciius corollw oblnngum . exigiiiim , infe-
griini, 3 mm. hiigiim, erecinm, inferius ovaltnn. bieriler 3-lobnUim , errclnm
tel rejlexum , 6 mm. longum x d mm. lalum ; cah'ar ublunnm , brève , integnim ,
pemlen-'i, 3 mm. longum. i.apaula globosa , gliibra, breciler VvVsviUi, ^i-a mm.
vidlamctro; semina numerosa, complanula , angnlala.
Baie de Piony, Haques d'eau douce (Bidaiisa ^96), sepleiubre 18O8.
Celte esj)èce présente des ailinilés avec U. monanihus Hook. (/'7. Tasm.,
I, p. 299) de la région auslialicnnc, mais ses nonibiruses feuilles peisis-
lantos au temps de la Hoiaison, couvertes de grosses utricules, et ses ham-
pes ilorales plus élevées lui donnent un port spécial. Les fleurs sont difl'é-
rentes, surtout par les proportions jelativesdes pièces, et par la lèvre supé-
licurc de la corolle dans noire espèce non émurginéo et réduite, Ja jovre
infciieurc 3-lobée, Téperon entier.
*U. CYANEA R. Br. — Baie de l'rony, (laques d'eau douce ( Balansa '197),
septembre 1868.
Kignoniacées.
DiPLANTERA Deplanghei F. -Vluell, — i\ouvelle-Calédonie , région sud
( Raoul ).
Eranthemuh majos Baill. — Wagap (Vieillard 3080).
DiCLiPTERA PUBEscENs Juss. — Nouvclle-Calédonie (Pancher 25/i, aSy,
QSg), Prony (Bougier), Canala (Vieillard 1 o/i5), Nouvelle-Calédonie et île
des Pins (Pancher 543, Depianche 35o), ile des Pins (Gern»aip), Lifou
(Deplanche, Baiansa 2877, 2378).
— 80
Verbénacécs.
LippiA NOuiFLORA Ricb. — Nouméa (Vieillard 10/17).
OxERA BALADiCA Vielll. — Yahoué (Broiismiche).
0. MoRiEREi Vieill. — Nouvelle-Calédouie (Panclicr), Fonwliari (Le-
card).
0. NERiiFOLiA Beauvis. — Nouvelle-Calédonie, réjjioii sud (Moiilrouzier).
Sub sp. coRDiFOLiA Did). — Cours siii)i)riLiii- de la Tamoa (Balansa
ât)oG), embouchure de la rivière d'Houaïlou (Balansa 21 33), Saint-
Louis (Brousmicbe 58o).
0. PAUIATINERVIA Dub. — NouvcUcCalcdonie , région sud (Raoul), au
nord-est de la Conception (lialansa 1295°).
0. ROBUSTA Vieill. — Nouvelle-Calédonie (Lecard).
U. suBVERTiciLLATA Vieill. var. cANDELABRA Dul). — Uai-aï (Lecard).
0. sDLFUREA Dub. — Nouvelle-Galédouie (Pancber 543).
Laliii'C'»<>.
Salvia cocci\eaJuss. — INaluralisoe aux enviions de Nouméa (IJalansa
2i65).
S. occiDENTALis S\v. — NouvelIc-Calédonic (PanclioiK Canala (Depian-
che88).
Stachys arvensis L. — Saiul-ViMcenl (Vieillar.l io58), ile des Pins
(Pancber 5c)7 j, iiitroduil.
Leonurus Cardiaca L. — Yaboué (lîrousmiche 72 '1).
Leucas lavandui/efolia Su. — Nouvelle-Calédonie (Brousmicbe).
IMyetagînaorp».
*PisoMA ACULEATA L. — Saus localUé ( Deplaucbe Û88) , ile des Pins
(Pancber, Vieillard 3o3i), Lifou (Deplanrbc, Balansa 237-^).
Galpidia GiGAiNTOCARPA Heimerl. — Wagap (Vieillard 3078), Bourail
(Pennel3i8).
Pliytolaccacces.
MoNococcus ECHiNoPHORUS F. Muoll. — Bouraïl (Pennel 609, Adm.
pénil. 1-^7).
81
Lauracées.
* LlTSEA SEBIFERA PcPS.
Le genre Litsen n'a été signalé en Nouvelle-Calédonie que par Bentliani
et Uookcv [Gen. PI. III, i, p. 161), mais sans indication d'espèce: une
))Ianle recueillie à la Donibéa par Franc (n° 1 5) porte dans l'herbier le nom
inédit de Litsea globiceps Schltr. , mais ce n'est que le L. sebifeva; encore
semble-t-il que celle plante est de rr provenance étranoèrei, comme Ta noté
Fi-anc.
*L. ripidion Guillaum. nov. sp.
Frute.v i^.-S m. ullus , glabcrninus ; folia alterna, stibopposita ici opposila,
ralde rigula, liiitbo lanceolato-ovato {8—1 y cm.x ti-'i,3 cm.) basi subito in
pettolum validmn, i/t-:i cm. Inngitm contracta, apice ralde obtuso, infra
glaucescente , neiris 6-y utrinque, vents laxe reticulalis. Umbellulœ in triino
dense fasciculatœ , sœpius ex axilla foliorum delapsorum orientes; flores sub-
Jlavi; pedunruli glabri , graciles usque ad 1,8 cm. longi ; inrolucri ph/jlla 4
glabra : pcdicelli 3-ni satis longi ( o,:> cm.) glahri; perianthi segmenta (j,
Unearin , o,iJ cm. longa, valde acuta. Flos d* : stamina la, glaberrima,
antheris introrsis, à-locellalis , longioru pcrianthi segmeniis via; longiora , fila-
mentis gracilibus , longiorium antheris sub-a-plo longioribus , minorum antheris
sub-œquilongis , glanduUs 2, globulosis, longe et gracilUme pedicellatis , Jila-
menti medio vel leviter superius insertis; pistillinn o. Flos 9 : staminodia
circa. . . , fdamenlis a-glandulosis ; ovarium Uberum in pcrianthi cupitla
incluso, tubum superans, glohosum, stylo sub-œqiiilongo , stigmate 3-lobo.
Fructus nigri ovoidei [1,8 cm.xo,g cm.) in cupiila o,3-o/i cm. alta
insidentis.
Mont Dore, île Onen c? (Vieillard 9182); 9 (Pancher 356, /i-^g).
Espèce rappelant assez l'aspect du L. Noronhœ Bl. [L. rubra Bl.), mais
s'en distinguant par les ombellules à 3 et non à 5 fleurs et par le nomi^re
des étamines qui la place nettement dans la section Calycodaphne.
Ilernandiacées.
Hernandia sonora L. — Balade (Lahaie iSgS).
Protéacées.
Stenocarpds cmbellatus Schltr. — Canala (Vieillard 109/1).
MoSÉOM. XXTI. 6
8'2 —
Lorantliacécs.
Elvtranthe PVRAMiDATA Engl. — Noiivelle-Galédonie (Kay 5o), baie de
Tupiti (Vieillard 9697).
Eiiphorbîacées.
LoNGETiA BCXoiDES Bail). — Entre Thio et Houaïloti (Felschenn).
BuREAviA cARUNCuiATA Bail!.?— Entre Thio et Houaïlou (Fetscherin).
C0DI.1ÎUM Inophyllum Miill. Arg^. — Sans localité (Vieillard 11.)
Baloghia DRiJiiFOLiA Sclillr. — Entre Thio et Houaïlou (Fetscherin).
Claoxylo:^ insulanum MùU Arg. = C. indicum llassk. var. neocaledo-
nicum Schltr. — Bourail ( Adm. pénit. 117).
Arbre donnant un bon bois dur.
Macaranga coriacea Midi. Arg. — Bourail (Adm. pénit. i3o).
Grand arbre au tronc très épais, croissant le long des rivières, très
répandu, bois dur. rosé, à grain assez (in.
Ca»4iiai'inacôcs.
Casuarina chaiiecvparis J. Poiss. — Galope (Vieillard 1272).
(1. Deplanciiei Niq. var. crassidens J. Poiss. — Baie du Sud (Vieil-
lard 3260).
G. EQUisETiFOLiA Forst. — Cauala (Vieillard 1278).
Orclii<1acées*
DiPODicM SQUAMATUM B. Br. — Ganala (Vieillard 1299).
Zingibéracécs*.
Alpinia purpurata K. Schum. — Wagap (Vieillard 1060).
Amaryllidacées.
Campynemanthe viRiDiFLor.A Baill. — Mont Mou (Vieillard 3822).
8â
LIIiac«e»«.
Smilax purpukata VViUd. — Balade, Lifou (Vieillard iSyg).
S. puRPiiRATA Willd.vai'. coNcoLOR A. DC. — Gatope ( Vieillard i38i).
Xkronema Moobei Brong. et Gris. — Mont Mou (Vieillard i358).
l-h-ioL'aiilouacécs.
lÎRior.AiiLox IVwciiKRi H. Loc. — Nou\ -ile-Calédonie (Germain).
fypéracéC!*.
PycREOs poLYSTACiivus Clai'ke. — Galope (Vieillard i 43 1).
Cypkrcs ENEUvis R. Br. — Prony (Bougier).
C. GRAcius R. Br. — Gatope (Viedlard 333 1), Boucard (Gribs 8«Wi ).
G. ROTuxurs L. — Prony (Bougier).
KvLLiNGA MONOCEPUALA Rottb. — Bourail (Adm. pénit. 16).
Ghorisandra cYMBARiA R. Br. — .N'ouvelle-Galédonie (Deplancbe 99,
Panclier Ai o), Lac Arnaud (Vieillard 1667), plaine au Nord de la baie de
Prony (Balansa 691) , Uaraï (Lecard), lie Art (Balansa 3 10-2),
Rhy.nchospora aurea Vahl. — NouvcUe-Calëdonie (Germain?) Balade
(Vieillard i/i/n), Gauala (Balansa 1905), Dombéa (Gribs 87C), bords du
Kouétou-kouéta (^Balansa 880), Nouvelle-Calédonie et ile des Pins ( Pan-
therAiS).
"St.iRPUS MARniMLs L. Prouv (Bougiei K Bourail (Adm, })énit. i3).
Gladilm ARTituLATUM R. Br. — Baï près Gatope (Vieillard 3335).
C. Deplanchei Glarke. — Nouvelle-Calédonie (Vieillaid i/iaG), Wagap
(Vieillard liaô).
diraiiiinéeSt
Coix Lacryma L. — Gatope (Vieillard 1467).
Imperata ahundinacea Gyrilli. — Gatope ( Vieillard i5o8).
Saccharum OFFiciNARCM L. — Pauouin près Gatope (Vieillard i5io).
Apluda MiTiGA L. — Galope (Vieillard idi8).
— 84 —
* ANDROMGO^ M\ lUcATUs Reiz. — Bourail {cultivé) (Adm. pénil. 8).
pANicDM cAPiiLARE L. — Gatopc (Viciliaid 1273).
AiRA SABULONUM LabiU. — Galope, Wagap (Vieillard iliSU).
Eleusine iNDicA L. - Gatope (Vieillard 1/189, ligo).
Conifères.
PoDocARPCS usTA Rroiifj-. p| Griis. — Pic de Pouebo (Vieillard 1267).
85 —
Lisrr: Di:s pf,i\Ti:s itil(:oi.ii':i:s i:s Glyàsë i ihxçusi: par M.Wi(:HEMiiii.\f .
l'AU M. ^^A^MOM) IJk.noist.
Les phiiiles ([iii sont étudiées et éniiinéiécs dans li |>résriilc note ont été
récoltées en (invanc française par W. \A aclienlieim , surveillant |)iinci[)al
de l'Administration pénitentiaire, dans la région du Maroni, aux environs
du camp de transportés de Godebert où est établi un chantier d'exploitation
forestière.
La plupart des échantillons botaniques provenant de la Guyane fran-
çaise et contenus dans les riches récoltes de Mélinon et de Sagot ont e'ié
déjà recueillis dans la même région ; cependant , grâce aux conditions
spécialement favorables dans lesquelles se trouve M. \Nachenheini pour
obtenir des échantillons bolani((ues des grands arbres de la foret, cetlf
petite collection contient des nouveautés dont quelques-unes sont déci'itr's
dans la liste ci npi'ès :
l)ii<i(iiii(( 'iiiildiTiisi.s Benlli., Il /»8.
Duijiictiii lonirifolia 11. Baill. , n" G, i -j»).
Aiuuvgoreu acuim'nala Saint-llil. , a"' bj, 180.
XijJopia nilida Dnn., n" 97.
Abittn concolor Popp. et Kndl. . n" 1 1 •>.
lUodeia iiuiaiiensls Kichl.. n' -39.
l/.sor/pm y^/fp.srcHs Spreng. , u" -ih.
Pdiipaiirnld >iui(iiiviisis Aiilil., n' .'»('».
Situmgc^iu ère»: fil, L. , n" ■•'J\)-
^ CJi'ome ncideatii, L., n" t->->.
fjualea cœrulea Aubl., n' 'ly.
Trigonia lœvis Aubl., n" 16G.
] ismia caijeiinensis Pers. , n" H9.
I isinia rufesceus Pers. , n" [;8.
(Jliisiu firandijîom Splitg. , u" 177.
(Uusia cuneuta Benth., n° 80.
Sijinphoniu globuUJ'ern Aubl. , n" 1 •?7.
Prirliirn iii(iiaflc(i Aubl.. n" Sl>.
— 86 —
Quararîbea gtiianensis Auh\. , n loo.
Helicterea peutaudra L. , n" 2o5.
Melochia meUssœfolin Benlb., n" 277.
WaUheria americana L., n° 280.
Apeiba petoumo Aubl. , 11° 9^16.
Byrsoiiima deiisa DC, n" 82.
Ihivsonima Hosfmaïuii Bentli., n" 90.
Stigmapkijlluiii roHvolvulifolium V. Juss. , n" 242.
Stigmaphylluni fiilgpus A. Juss., n" 197.
Trlrapterk mucronala Cav.?, n" iSa.
Profiuin plagiocarpinu R. Ben., n" ao'S.
FAmmi Hoslmnnin l'Iancli., n" A 2.
Tricli'dia suiiiiKiiiPiisis C. DC, n" 71.
Tapura (ima:oiùra Ptipp. et Endl., n" 221.
Hptsteria cnulijlom Sm., n"' 09. i3/i. i5i, 3l5.
Pfi/chopet(ihim oJacoidps Bcnlh.. 11" 202.
Iléar ouMquiareiisis L(t>s. , n° 78.
Govpfa glahro Aubl.. n" 99.
Ilippoernlpa ((sperii Lani.. n" 3o2.
Snluc'm macropfnjUn Miq. , n" 2 '18.
Serjanin paundeiitatii DC. n"' '?3o. 317.
Srrjani(i pediccllaris lîadlk. , n '47.
Talisiti carinatd Badlk., u" aG.
lalima pidvorulenta Hadik., n" 66.
Anacardium occidentale L. . n" lOg.
Tapirira guiaiiriisis Aubl., n" 287.
Tapirira Marchanda Engl. , n° 21 6.
Thyrsodium guianense Sagol, n' 286.
Indigofcra anil L. ( introduit), 11° 1 64.
Zornia diphjilla Pers. , n" 2 58.
Desniodiuni iiiraniint])G., n" 188. 255.
(Ailoria jacUcnHui Bentb., n° 267.
(ialacHo lenuijîora ^^illd., n* 188.
P II aseol II s sentie reclus L. , n" 19&.
Cajanm iiidicus Spreng. (cultive), u 172.
Ecastaphijllum monetaria Pers., n" 26
Andira Wachenhpimi^. Ben., n" 79.
)i.
Ormosia cinerea B. Ben., uov. sp.
Arbor ejcelsa , ramis junioribus lirriigineo-pubcrulis. Folia aliprna, stipulis
iiH-oiispicids, iniparipinnata, raclii t<retl , foliolis opponitis petiolidatis , lancpo-
Irilis. cri riiriiin oralis, ad basini nlitasia. ad apirnii iicutis vel obtualuscHlis .
— 87 —
glabris, nervis seaaiduriis O'-y piwditia. Pauiculw IniainaleH , ciiieiru-pubr-
rulœ ; flores bractea ttnnima prœditi, pedicellis articulatis. Calix quinqueden-
tatus, c.vtus c'mereo-puhernlu)i. \ erillum rotundatum ,Jerc bUobuin ; alœ oblonga' ,
ad apcetn latiores, ad basiin uuriculatee; petula carlnalia alis subsimilia. Sia-
minu decein libéra. Ovarinm siipitatum, ehiigahiin , quadriovulatuin , olabniiii.
Stylus iid fii)icpiii rirciiuifuti: aligma latérale^ bilobuni, lobo iino torminaU.
allero mnmilli forme . (iiilrapicali. Legumeii ovoideuiti inargim piano circuui-
cinctuin, fusciim, glabruni . nioiiospermnm, vcresivuliter indehiscens. Semeii
ovoldeum, ca~stanouui.
Dinionsions : Folioles longues de 8-10 centirnèlies , larges de 4-6 ceuli-
nièlres. Calice long de 9 millimètres. Étendard long de 1 o millimètres.
Ailes et carène longues de 12 niillinièti-es. Fruit long de ko millimètres.
lai"ge de 35 millimètres. Graine longue de io millimètres.
Cette espèce est très voisine de YOrniosia Continlioi Ducke. Elle eu dillèie
par ses feuilles plus petites et plus minces, ses fleurs et ses fruits plus petits
dans toutes leurs parties. En outre, le légume de l'O. (]onliuhoi a la suture
ventrale très épaissie et sillonnée siu* la tranche, tandis que chez ÏO. cinereu
cette suture ventrale est mince et carénée.
La graine de VO. (lontiulioi et celle de l'O. cincrea se distinguent de celles
des autres espèces connues jusqu'à présent de la Guyane française par leur
hile linéaire, occupant plus du tiers du pourtour de la graine, et par leur
tégument châtain.
Celte plante a été récoltée en fleuis par M. VVachenheim sous les if" 88
et 3o5.
Il existe en outre, dans l'Herbier du Muséum, des échantillons appar-
tenant à cette espèce, mais ne possédant que des fleurs non épanouies et
des graines; ils ont été récoltés par Mélinon, dans la région du Maroni,
en i863 et i864, et portent l'indication suivante : ffBois n" 92, nom ver-
naculaire : Panacoco blanc de marécage. « »
Swartzia Benthnmiaua Miq. , n" 76.
Melanoxylon speciosuxn R. Ben., nov. sp.
Arbor ramis junioribus glabris. Folia alterna, vnparipinnata , stiputis invon
spicuis. Foliola it-i3 breuiter petiolulata, subopposila, lameolalooblonga ,
ad basiin rotundala , ad apieam acumiuata, in ittraque pagina glabra, 8-f) ner-
vis secundariis ulrinqiic prœdita. Racemi glabri in paniculas terminales conferti.
Pedicelli supra médium minute bibructeoluli, Calicis lubus campanulatus , parce
puberulus; limbi segmenta 5 iinbricatay oblonga, obiusa. Pefala 0 ocata,
ungniculnla, superiore intimo. Stamina 10 libéra, glnbni. ()rarium hreviter
— 88 —
stipitatuni, ima basi villosmi , pi-fclrrcn glahriiin. Stijfus brrris. c/y/s-sv/.s, .s7/-
fimate Icnnliiall, brcvilcr riliolato. Le.guimii ignotuiii.
Dimensions : Feuille cnliôrc longue de oc cenlimètres ; folioles longues
de 5-11 centimètres, larges de 3-4 eentinièlres: calice long (h i5 nnlli-
mèlres; pétales longs de i6 millimètres environ.
(letlc piaule a et*; récoltée par M. Wachonheim sous le n' 9().
1 M genre Melano.iiilon n'était représen lé j usqu'ici que par une seule espèce ,
le M. brama Scliolt; la plante décrite ci-dessus s'en distingue : i" par la
forme de ses feuilles bien difiérente; a" par ses inflorescences glabres:
3" par ses étamines glabi'es; h° par son ovaire glabre dans sa majeure par-
tie, ne possédant qu'un anneau de longs poils ferrugineux à sa base.
Il serait intéressant do savoir si cet arbre est abondant en (iuyane et de
connaître la qualité de son bois. Le M. brama, <\m habite le Brésil central,
fournit un bois très estimé, réputé incorruptible et connu sous les noms
de : ffBrauna, Barauna, Garauna^^.
Poinciania piilckerrima L. , n" 45.
Diconjnia paracnsis Benth. (sans numéro).
Casfiia quiuquaiiffiilata Ricb., n" 266.
(jassia occidentalis L. , n" i()3.
(lassia toin I>. , n' lOo.
Macrolobiinn hipiiciifvoidra VVilld., n iS'i.
Kpcniafalcala Anbl.. n" i.'io.
Mimosa polijdaclijla II. et B. , n 1 1)'^.
1/?V«os« oèocrt/ft Benth., n" lAy.
Pithecolobiuin bisiopiis Benth.. n" 53. 307.
higa panmrmh Spruce, n"' .>'i , 3 1 3.
ingii n'ngidlum Desv. , n" o-ii . 01 a.
Inga slipulark DG. . n" 91, 3i 1 .
Inga Hobilis Willd., n" 010.
Inga rinbaiidiaiia IK',.,!!"' ôo, uti.
Inga sp.ù/'rra D(l. , n" S 4.
higa tabœfoiiim W. Ben., n' ''oV
Licania i)incroplujlla\icnl\i., n' iKo.
Licania lieleromorpha Benth., n° 208.
Licania caiiescens R. Ben., n" 'i3.
Licania leptostacli II a Benth., var. a.i-illi/lora , n" y
Pai-iiiariini campestre Aubl., n" 1-3.
Ihvtelld aiiiericana L., 11° 21 4 {p.p.).
Hirtplla strigulo.sa Steud. , n" -2 l 4 (j). p. ).
Hirtclla liirsHtn Lani. , n" •;• 1 3.
— 89 —
(lassi^oitrea ^ouianensis Aubl., ii" 7, 8().
Psidium guajaim L. , n" 37.
Eugenia fuhipes Sagot, n° 17.
Lecytliis simionim Pi. Den. , n" 96. ijoS.
Artlirostemma gloineratitm Cham., n" 98;^.
Nepsera aqtiatica Naud, , n° 101.
j4c«o/ts indecora Tr. , u° laô.
Adelobotrys ciliata Tr. , n" 102 , 1 -^^j.
Miconia fothergilla N&ud. , n" /|6.
Micoiiia verticillijlora Steud. , n* 190.
Miconiia longistyla Sleud. , u* io3.
Miconia raceniosa DC, 11° 110.
Miconia mhmùjlora DC. , n" 35.
M'xcoida prasvia DC, n° 33.
Miconia spoudylantliii Ï)C , n" 109, i'2-\.
Miconia gratissiina Heiith. , n" 1 9 1 .
Miconia Phikenetii ^ay\à. , u" l'ii.
Miconia tschudyoidcs Cogu. , u" 118, 119.
Miconia hracteato Tr. , n°' lo^i , 1 13.
Maieta guianensis Aubl. , u" 111, 126.
Clidemia elegans Don. , n°' loG , 116.
Cliaemia conglomcrata DC, n"' 107, 108.
Clidemia involucrata DC. ,11" 1 15.
Henriettea imdtifora Naud., n" 3o.
Heuriettea succosa DC. , u° 117.
Bellucia Aubletii Naud., 11° 26.
Mouriria abnormis Naud., n" 218.
(liijiliea bahamona (lliam. et Schleclil. , 11°
Jnssiœa /mi/o/m Yalil. . n"' -joC», '?.'](j.
Jussiœa octonervia DC, n° 260.
Jnssiœa hitifolia Bentli., n" i()3.
ilomalinm racoiibea S\v. , n" 21.
(lasearia grandijtora S'-Hil. , w" 70.
Caseuria sylvestris Sw. , n* fx'].
Passijïora slipulota Aubl., n" 2/10.
Passijlora appondiculata Mey. , n° 178,
Passifliira coccinoa Aubl., n" 204.
Passijlora hemicijcla Mey., u" 168.
Momordica charanlia L. , n° 3o'l.
Gurania reticulata Cogn. , n" 219.
Gurania Sagotiana Cogn., n° 199.
Manettia lygistinn Sw., n' aoo.
Isertia coccinea Yahl., n" 38, 220.
'X 7 '4
— 90 —
hertia spicijormis DC. , n"' 89, 64, 3 1 6.
Sabicea cinerea Aubl. , u" it 1 1 .
imaioua fagifoJia Desf. , n" 18.
Duroia eriopila L. , n" ^28.
Pstichotria mapouria , Rœm. el Scli. , n" 98.
Psycliotria paniculata'W'M. , n" 4o, -206, 3i4.
Palicourea guinncnsis Aubl., 11° 87.
(lephœlis purpurea Willd,, n" 2 6<».
Cephœlis tomentosu Yahl., n°' 198, •>8/».
(ApliœJis liolaceo WilW., n" 65.
Vragoga Kappkri Piille, n" 1 76.
ileinidiodia ocimifotia Schum. . n" :i8i.
Horreiia latiJoHa?>c\i\xm., n" ^85, '•>8G.
liorrcria mrhciUula Mey. , n" :i8i .
Vcnioiiia cinerea Lcss, , n" 959.
hJlcphantopm scaber L. , 11" 289.
Agntitum citwyzoides L. , n" ?.09
Eupntomnii coiiyzoides\?ih\., n" 9<t.
Mi/raji/ft .srrtMtiewi Willd. , n" -j.lxh.
Clibadium surinamense L. , n" 189.
Melampodium aimphoratum Beath. et Hook., n" 267.
Acanthospermum hispidum DG. , n" i52.
Eclipta erecta L. , n" 927.
Wiiljjîa steuoglussa DG. , n" 196.
Synedrella nodijlora Gaerln., n' 968.
Bidens cyiiapiijolin Kth.. n" 272.
Ercclitites Iniu-ficifoiia Rafin. , n" 971.
Kiiiiiia soiicliifoUa DG., u" 270.
{'.eidropogon suiitiaiiioiais Presl. , n" ■>j5o.
Hancornia innapu Hub., n" 226.
Zscliokkeujloribuiida Mail. Ai'g. , n" :».23.
AspidouperiiM oblongum DG., n" i38.
TaberiKeiiioiilaïKi ln'icvophyUn Valil, n' 10.
TubernœntoiiUiiia unduhiUi Vaiil., ii*^" 56. 87.
Malouetia tumoquarina DG. , 11°' 60, 220.
Echues gtiiaueusis DG., n" 9 54.
Odontadeniu iiiltda Mvii. Arg. , n"' 62, 945.
Asclepius curmsavica L. , n" 162.
CouUmhca spicala Aubl. , n" 1 67.
Coiitoubea ramom Aubl., il' i42.
Lisiantlius purpurascetis Aubl., n° 960.
Lisianthus uligiitosus Griseb. , n' 9 52.
HeUophytum inêicxmi DG. , n" 287, 990.
— 91 —
Maripa passijloroides Spr. , n° 909.
Ipomœa quamoclh L. , n" 1 5(5.
Jpomœa glahra Clioisy, n" 169.
Ipoiiiœa fastigiata S\\. , n" 907.
Jacqucmonlia tamiiifolia Grisel»., n° i56.
Solanum kucocarpuin Dun., u° 29'!.
SolaiiHin raduJa Vahl, n"' 3oo. 3 18.
Solanum stmmoniifolium Jacq. . n" -295, 99G
Solanum tonnim S\v., n" 3oo.
Solanum juripeha Ricli., 11"* 298, 3oi.
Solanum crinitum Lani., n" •299.
Angelonia angustifolia Benth., n° i58.
Beyricina ocymoides Cham. et Schleclit. . n" ^AVi.
Vandellia crusiacea Benth., n° 283.
Scoparia dulcis L. , n" 179.
llectra brasiliensls Benlli. , 11° 1^0.
Alloplectus Patrisii DC, n" i46.
Dianttiera cayennensis Griseb., 11" i55.
Lantana camara L. , n" 293.
Stacliylarpheta jamaicensis Vahl., n" 289, 291.
Slacliytarplu'ta cayennensis Vahl., 11" 288.
Ainasonia erecta L. , n" l 'lO.
.Egiphila villosa Vahl., n" 176.
Ocimum micrantltum Wiild., n" 139.
Marsyptanlhes hyptoldes Mart., n' 292.
Hyptis alroruhens Poit. , n° 278.
Euxolus viridis Moq., n" 196.
Plii/tolacca decandra L. , n° 170.
Artanthe catalpœjolia Miq. , n° 909.
Myristica Hoslmanni Benth., n" 69.
Siparuna deciplens A. DC, n" 67.
Siparuna guianensis Aubl. , n" 2 3,
Ocotea ohlonga Mez. , n" 81.
JSectandra glohosa Mez.. n° 85.
Euphorbia heterophylla L. (cultivé), n" iG5.
Ilevea guianensis Aiihl., n° 2^1.
Croton glandulosus Mïill. Arg. , n"* 190, 2 1-2.
Croton matourensis Auhl., n' 32.
Sagotia racemosa Bail!., n" 217.
Conccveiba guianensis An])\.. n° 16.
Tréma micrantha Bl., n" iGi.
Renealmia humilis Peters, n" i48.
Cyrlopera longifolia Reichb. f., n" 187.
£<{, Lamï. Notes sur les espèces rangées par Lamarrk dans son genre Mo-
diola..... • ^'"
H Lecomte. Deux espèces nouvelles du genre CrMeranlkus (Lécylhidacées i
[Fig«-] - ^'
F. Gagnepaim. Barringtonia et Decaspermum nouveaux 7'?
— Un genre nouveau de Composées, Blumeopsis 7-)
A. GuiLLADMiN. Contribution à la flore de la Nouvelle -Calédoaie :
XXIX. Plantes de collecteurs divers (Suite) 77
R. Benoist, Liste de plantes récoltées en Guyane française par M. Warhcn-
hcim ' ' • °*^
SOCIETE
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
I. But et composition de la Société.
AnTir.l.K PREMIER.
L'Association dite Sociclc des Amis du Muséum national d'Iiisloire natu-
relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et (inancier
à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres , jardins et bibliothèqnos, et de favoriser les travaux scientifiques et
renseignement qui s'y lattachent.
Elle a son siège à Paris.
Article 3.
L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d'administration.
Pour être membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au
moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de i5o francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,900 francs^''.
^'' S'adresser pour les versements a M. Pierre Masson, trésorier de l'Atsociation,
boulevard Saint-Germain, n° 120, à Paris.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNÉE 1920
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDGCCGXX
AVIS.
Le Bulletin du Muséum étadt une publication mensuelle, destine'e essen-
tiellement à de courtes notes permettant des prises de date, son impression
doit être rapide : MM. les Auteurs sont donc instamment prie's, dans
l'intérêt général, de vouloir bien accepter la réglementation suivante :
L'étendue des notes insérées par un même auteur dans un numéro du
Bulletin ne saurait dépasser huit pages d'impression. Toute communication
excédant cette limite sera renvoyée à i'auleur.
Toute remarque verbale faite en séance à propos d'une communication
devra, si son auteur désiie qu'il en soit tenu compte au Bulletin, être
remise par écrit dans les vingt-quatre heures.
Les manuscrits doivent être définitifs pour éviter les remaniements et
écrits très lisiblement, seulement au recto de feuilles isolées.
Ils ne porteront d'autres indications typographiques que celles conformes
aux caractères et signes conventionnels adoptés par l'Imprimerie nationale,
par exemple :
Mots à imprimer en italique (notamment tous les mots latins) : souli-
gnés une fois dans le manuscrit.
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Mots en caractères gras (en particulier noms d'espèces nouvelles) : sou-
lignés d'un trait tremblé.
Pour chaque référence bibliograpJtique , on est prié d'indiquer le titre du
périodique, la tomaison, l'année de imblication , la pagination.
Il est désirable que, dans le titre des notes, le nom du groupe ou
embranchement auquel appartient l'animal ou la plante dont il est ques-
tion soit indiqué entre parenthèses.
Les Auteurs sont priés d'inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés
à part qu'ils désirent (à leuis frais).
Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications
doivent être remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance;
faute de quoi, la publication sera renvoyée au Bulletin suivant.
En raison des frais supplémentaires qu'elles entraînent, les planches
hors texte ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et
après décision du Bureau.
Il ne sera envoyé qu'une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la
retouraer dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections
trop nombreuses ou d'ordre technique, l'article sera ajoui'né à un numéro
ultérieur.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNEE 1920. — r 2.
iS{r KÉUMON DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
26 FÉVRIER 1920.
IMJtSlDENGE DE M. L. MANGIN, ^,g^ ^ ^^,
DIRECTEUR DU MUSEUM. ^OT.VMc.^
CUiU'fa^'
ACTES ADMmiSTRATIFS-
M. LE Président dépose sur ie bureau le premier fascicule du
Bulleiin pour l'anne'e 1920, contenant les communications faites
dans la réunion du 29 janvier 1920.
M. LE Président donne connaissance des faits suivants :
M. CoTTREAu (J.) a été nommé Assistant à la Chaire de Pale'onto-
logie, en remplacement de M. Ladby, décédé (Arrêté du 27 jan-
vier 1920 );
M. GuiLLAUMiN (A.) a été nommé Assistant à la Chaire d'Organo-
p^raphie et Phvsiologie végétales, en remplacement de M. Morot,
décédé (Arrêté du i3 février 1920);
M. BouDAREL (Albert) a été nommé Préparateur stagiaire à la
Chaire de Zoologie [Mammifères et Oiseaux], en remplacement
de M. KoLLMA>-\, démissionnaire (Arrêté du 27 janvier 1920);
M"* Morand (J.-E.-M.-M.) a été nommée Préparateur stagiaire à
la Chaire de Paléontologie, en remplacement de M. Papoim, décédé
^ (Arrêté du 27 janvier 1920);
MosÉuM. — xxTi. 7
— 94 —
M. Pànsart (G.) a été nommé Peintre (stagiaire) à l'atelier de
moulage [Chaire de Paléontologie], en remplacement de M. Bar-
bier (Arrêté du 97 janvier 1920);
M. KoLLMANN (M.), Préparateur de la Chaire de Zoologie (Mam-
mifères et Oiseaux), a donné sa démission (Acceptation ministé-
rielle par arrêté du 97 janvier 1920);
M. PiÉDALLu (A.), Préparateur à la Chaire de Zoologie (Mammi-
fères et Oiseaux), a donné sa démission (Acceptation ministérielle
par arrêté du 19 février 1920);
M. ViGLiER (R.), Chef des travaux de Botanique au Lahoratoire
colonial de l'École Pralique des Hautes Études près le Muséum,
a donné sa démission (Acceptation ministérielle par arrêté du
17 décembre 1919);
M. Prêtre (A.), Garçon à l'Institut botanique de la Faculté des
Sciences de Montpellier, a été nommé Garçon de laboratoire au
Muséum, en remplacement de M. Gros (J.-B.) et par permutation
avec lui (Arrêté du 3o décembre 1919);
M. Thépaut (J.-F.-M.) a été nommé à l'emploi de Gardien de
ménagerie au Muséum, en remplacement de M. Clavel (Arrêté du
6 janvier 1990); /
M. DEL Péré de Cardillac dk Sai^st-Pal'l (G.) a été nommé Cor-
respondant du Muséum, sur la proposition de M. le Professeur
L. Roule (Assemblée des Professeurs du 22 janvier 1920)'''.
M. LE Président a le regret de faire part du décès, survenu à
Blois le h février 1920, de M. Boudier (J.-L.-Éinile), Correspondant
de rinslitut et de l'Académie de Médecine, qui avait donné, en
1^16, au Laboratoire de Crypiogamie d'importantes collections de
Champignons et les dessins originaux (aquarelles) ayant servi à la
publication de ses Icônes mycologicœ [h vol. in-^").
W Dans la liste des Boursiers de Doctorat parue au n" 7 du Bulletin de
tgiQ, p. 536, la ligne suivante, tombée à l'impression, doit être rctat)lie :
M. PoTTiER (Jacques), Licencié es Sciences naturelles (1" année).
— 95 —
Une réunion de tous les membres du Personnel du Muséum a eu
lieu, le 27 février 1920, dans l'Amphithéâtre des Galeries (Ana-
tomie comparée), sous la présidence d'honneur de M. le Directeur
L. Mangi^-, pour recueillir les adhésions et nommer le Conseil
d'une Association d'achats en commun (Coopérative).
M. Moussm, Secrétaire général de la Fédération des Groupements
d'achats en commun des Services publics de la Seine, Président de
l'Association pour Achats en commun du Personnel du Ministère
de rinstruclion publique et des Beaux-Arts, a prononcé l'allocution
suivante :
Messieurs,
En conviant ce soir à votre réunion le représentant de la Fédération
des Groupements d'achats en commun des Services publics de la Siine,
vous avez attesté, dans une manifestation dont nous apprécions toute la
poitée, votre foi dans la solidarité qui doit unir, chaque jour plus étroite-
ment, tous les fonctionnaires et agents des services publics, à quelque
degré de la hiérarchie qu'ils appartiennent, aussi bien dans le domaine
économique que dans le domaine corporatif. Aussi est-ce de grand cœur
que j'adresse aux distingués et dévoués promoteurs de votre Association,
MM. Le Cerf et Nelville, et à leurs futurs collaborateurs le cordial salut
de notre Fédération et l'expression de nos meilleurs remerciements.
H me reste pourtant un devoir encore à remplir, — et un devoir tout
partie ulil-rement agréable, — celui d'exprimer ici, publiquemenl, Thom-
mago lespectueux et reconnaissant de nos Groupements à Téminent s.ivanl
qui préside aux destinées de cet dluslre Etablissement, où les découvertes
des de Jussicu, des Buiïi)n, des Cuvier, des Geoffroy-Sainl-Hilaire, comme
les travaux de leurs dignes successeurs, ont répandu dans l'univers la
gloire et le clair génie de la science française! Avec son sens averti des réa-
lités, avec les conceptions larges et généreuses et la volonté agissante qui
l'animent , M. le Directeur Louis Mangix ne pouvait manquer — el sa pré-
sence parmi vous en est le meilleur témoignage — de s'intéresser à votre
initiative, de seconder activement vos elïorts pour le mieux-élre de lous.
Vous me permettrez, certain que je suis de traduire fidèlement vos sentiments
unanimes, de le remercier, au nom de la Fédération de nos groupements,
pour sa bienveillante sympathie et pour le précieux patronage qu'il veut
bien accorder à votre Association naissante.
Messieurs, mon sympathique ami M. Le Cerf rappelait tout à l'heure,
dans son exposé si clair, les ditlicultés qu'a présentées, pour l'honorable
M. Neuville et pour lui-même, la réalisation du projet d'Association qu'ils
7-
\m
poiii-suivaieni loiis «leiix, depuis pliisieuis mois déjà, avec uik^ âme
d'apôtres et avec la volonté bien arrêtée d'aboutir. Aujourd'hui que, {jrâce
à leur énergique téuacilé, aux puissants encoura}>emenls qu'ils ont trouvés
aiquès de AI. le Directeur, grâce aussi au concours actif des diverses orga-
nisations du pci-sonuel du Muséum, l'œuvre poursuivie est devenue réalité,
il me sera permis de dii'e, au risque de froisser leur modestie, qu'ils ont
bien mérité de la coopération et qu'ils doivent avoir, à ce titre, toute votre
confiance comme toute votre reconnaissance.
Mais il est un point que j'ai spécialement retenu dans l'allocution de
M. Le Cerf. Ne disait-il pas que votre ivunion de ce soir avait pour objet,
outre la désignation des membres du (lonscii d'administration, de faire
connaître à ceux qui n'en sont pas encoie informés les avantages de
notre forme de coopération et les résultats acquis pai- les Associations
existantes?
Ah! sans doute. Messieurs, toute initiative nouvelle — c'est de bonne
iradifion dans notre doii.r pai/s de France — engendre nécessairement le
scepticisme des uns, trop souvent l'indillérence ou l'hostilité des autres.
A quoi bon, diront certains, créer aujourd'hui une nouvelle Coopérative?
N'en existe-l-il pas déjà un grand nombre? Quels services ces multiples
coopératives ont-elles rendus et (pi'obtiendra-t-on de plus? Le coût de la
vie n'a-t-il point cessé de croître, et pourquoi, dès lors, se donner tant d(^
peine et de soucis pour des lésullats au nmins problématiques, sinon insi-
gnifiants?
Messieurs, je comprends ces sentiments, ces incertitudes qui assaillent
peut-être encore quelipies-uns d'entre vous, et... je les excuse, car je
puis bien vous l'avouer, k ma confusion d'ailleur;?, je les ai éprouvés moi-
même, oh! rassurez-vous, pas bien longtenq)s sans doute, mais sullisani-
ment pourtant pour hésiter à entreprendre l'action féconde que je mhonoie
aujourd'hui d'avoir fait aboulii*.
C'était au début de l'année 1917. Les premiers symptômes de la ci'ise
de la vie chère, que devait nécessairement engendrer l'épouvantable cata-
clysme (pii, durant plus de quaire années, a ravagé l'humanité, se mani-
festaient di^jà, et l'équilibre de nos modestes budgets de fonctionnaires s'en
trouvait giavement compromis. Aucune hésitation n'était pennise, il fallait
agir et agir sans relard, et c'est alors que nous entrâmes, suivant la voie
déjà tracée par nos aînés, les Ministères de l'Intérieur et de la Marine,
dans l'action à laquelle nous vous convions aujourd'hui.
Un seul moyen s'offrait à nous pour atténuer sérieusement les condi-
tions de plus en plus diflicilos de la vie f[uotidienne : la coopération.
Mais sous quelle forme? iNotre choix. Messieurs, fut bientôt fait. L'Asso-
ciation coopérative, à capital et à personnel variables, organisée sui-
vant la législation complexe de 1 867, et dont le capital-actions se trouve
grevé, dès l'origine, de lourdes charges d'intérêts et d'amortissement, ne
— 07 ~
jiouvait répondre en aucune façon à l'idéal qui était le nôtre, dette forme
d'Association n'est-elle point tenue, par sa nature même et par les charges
qui lui incombent , de réaliser des bénéfices et de devenir ainsi , par la
force des choses, une entreprise commerciale. Or je ne vous apprendrai
pas ce que signifie, à l'époïjue où nous vivons, le terme ^héncfice-n en ma-
tière commerciale? Ce nest point, certes, le lieu ni l'Iieure de faire le
procès de quiconque, mais il est bien permis de constater — H les faits
parlent d'eux-mêmes aux esprits les moins avertis — que les coopératives
en général n'ont réalisé, durant celte longue guerre, aucun effort sérieux
pour atténuer, au profit de leurs adhérents, la crise de la vie chère. N'ont-
elles point continué, les unes et les autres, à vendre, tout comme les
mercanlis, au cours, c'est-à-dire au prix fort? Seule, par conséquent,
l'Association pour Achats en commun, sous le régime plus souple, plus
libéral de la loi de juillet 1901, nous permettait d'envisager pratiquement
la solution du problème : supprimer tous les intermédiaires inutiles et onéreux,
acheter en gros et répartir sans bénéfces, une simple majoration de 5 p. 100
en moyenne devant suffire à couvrir les frais généraux et les pertes éven-
tuelles.
Vlessieuis, les i-ésullats obtenus dès l'origine dépassèrent largement
toutes les espérances que^^ous avions pu concevoir. Aussi, tour à tour, les
fonctionnaires des diverses Administrations centrales des Ministères, comme
ceux des grands Services publics, n'hésitèrent point à suivre l'exemple de
leurs devanciers. La nouvelle forme de coopération avait pris désormais
son essor et conquis droit de cilé. 11 ne restait plus qu'à coordonner et
à rassembler des efforts qui, isolés, risquaient peut-èlre, en présence des
difficultés d'approvisionnement résultant des circonstances, de demeurer
stériles ou tout au moins insuirisants.
Un organisme central, dont l'action se superposerait à celle des (Iroupe-
nienls afTiliés, s'imposait donc pour accroître la puissance de leurs moyens
d'achat, tout en laissant h chacun d'eux la plus complète autonomie.
Cet organisme fut aussitôt créé. C'est la Fédération des Groupements
«l'Achats en commun des Services publics de la Seine, qui compte actuel-
lement dans son sein toutes les Associations d'achats des Administrations
centrales et des grands Services publics ou concédés do la \'ille de Paris et
représente plus de 100,000 consommateurs!
Telle fut, dans ses grandes lignes, l'origine des groupements créés, au
prix d'efforts incessants, d'un labeur souvent ingrat et de difficultés sans
nombre, p.tr ceux qu'on a pris l'habitude plaisante.de dénommer rr Mon-
sieur Lebureau^ des Ministères . Sans doute faudra-l-il désormais découvrir,
dans l'arsenal de notre langue, un nouveau terme humoristique, car —
il importe de lui rendre justice — M. Lebureau a prouvé qu'en dépit de
sa légendaire apathie, le domaine de Tinitialive et de la volonté dans l'ac-
tion ne lui est point du tout étranger.
— 98 —
Si les Pouvoirs publics, mal<jié les eucouragements prodigués tant de
fois du haut de la tribune française, malgré leurs appels répétés en faveur
de la coopération, nous ont fait trop longtemps grise mine, je dois à la
vérité de dire qu'on a fini par appiécier, en haut lieu, l'importance comme
la portée sociale de notre action. Sur la proposition de MM. les Conseillers
Emile Desvalx et Paul Virot, le Conseil municipal de la Ville de Paris,
mieux inspiré que ne le fut jusqu'à présent le Ministre des Finances,
demeuré sourd à nos appels, décidait en effet, par une délibération du
i5 juin dernier, d'accorder à la Fédération de nos groupements un témoi-
gnage effectif de sa sollicitude en mettant à notre disposition, à litre de
prêt et au taux d'intérêt le plus réduit, un crédit de tioo.ooo francs qui
pourra être ultérieurement porté à 5oo,ooo francs. C'est là — il me sera
permis de l'alîirmer non sans quelque fierté — l'attestation du puissant
intérêt qu'a suscité, dans l'une tout au moins de nos Assemblées délibé-
rantes, la forme de coopération dont nous fumes les premiers adeptes.
Messieurs, je m'aperçois que ce préambule devient presque une apo-
logie, et je m'en excuse. Mais mon repentir sera bref, car j'avais le devoir
de vous éclairer tout d'abord sur les circonstances (|ui ont déterminé l'insti-
tution de nos associations comme sur les conditions mêmes et les moda-
lités de leur fonctionnement.
Examinons maintenant, si vous le voulez bien, les résultats prati<pies
obtenus par l'ensemble de ces associations. Comme Secrétaire général de la
Fédération, je puis certifier qu'il n'en fut point de meilleurs! La plupart
de nos groupements ont réalisé un chillre imposant de recettes, et je sais
l'un d'eux, l'Association du personnel du Ministère de l'Agriculture, qui
fêtait récemment son premier million ! Mais vous me permettrez de citer,
parnfi ces i-ésullats, ceux que je connais le mieux pour les avoir constatés
par moi-même, dans l'Association dont je m'honore d'avoir été le fon-
dateur: celle du personnel du Ministère de l'Instruction publique et des
Beaux-Arts.
Créée le 97 mai 1917, sous le haut patronage du Grand Maître de
l'Université, l'honorable M. Steeg, notre Association groupa, au premier
jour, une centaine d'adhérents, auxquels vinrent se joindre presque aussi-
tôt les hésitants, les timorés delà première heure. Aujourd'hui, et depuis
fort longtemps déjà, elle groupe la totalité des fonctionnaires et agents de
l'Administration centrale, delà Direction des Beaux-Arts et delà Direction
des Archives nationales, depuis les directeurs jusqu'aux plus modestes de
nos collaborateurs !
Dès la première semaine de juin, c'est-à-dire huit jours à peine après sa
fondation, notre Association commença sa première répartition hebdoma-
daire de denrées périssables: beurre, œufs, saucissons de Bretagne et, à la
un du même mois, une répartition générale de denrées diverses et de pro-
duits d'usage courant dans tous les ménages. Très rapidement, ses moyens
— 99 —
(l'action s'étendirent et , au début de novembre , cinq mois après sa créa-
tion, notre jeune- Association, soucieuse de mieux répondre aux besoins de
ses membres, institua la répartition quotidienne et permanente qui fonc-
tionne depuis lors à l'entière satisfaction de tous.
Messieurs, en pareille matière, l'éloquence des cbiflres est l'argumen-
tation souveraine 1 Avec 0,872 francs de capital social, produit des droits
d'entrée et de la cotisation de 1 o francs pour le fonds de roulement , notre
Association réalisa, du 1" juin 1917 au 1" juin 1918, iàî>.,6à'] jrancs
de recettes. C'est là, il faut bien le noter, un chiffre considérable par rap-
port au capital social et d'autant plus intéressant qu'il nous a permis,
uniquement au moyen de la majoration statutaire de 5 p. 100, — majo-
ration qui, en moyenne, n'a pas dépassé 3 1/2 p. 100, — d'augmenter de
3,820 francs, c'est-à-dire de doubler le capital social d'originel
Or, si à ces 1 49,647 francs de receltes, représentant le montant des
marchandises réparties au prix de gros, et par conséquent dans les con-
ditions les plus avantageuses, on ajoute les 3o p. 100 de bénéfices prélevés
par le commerce, — e*-^ parle là bien entendu du commerce honnête, —
le bilan s'établit par une économie de 4 2,000 francs en chiffres ronds au
profit de nos adhérents.
Un exemple encore! Cette même année 1917, à la veille de l'institution
de la carte de charbon et dans cette période si difficile — vous en avez
tous encore conservé le souvenir — pour le ravitaillement en combus-
tibles, notre Association eut la satisfaction de fournir, à tous ceux de ses
membres qui en firent la demande, de l'anthracite de tout premier choix
au prix invraisemblable de 166 francs la tonne, livré à domicile, alors
que ce combustible, à peu près introuvable à l'époque, valait dans le
commerce de 35o à 4oo francs, soit avec une économie de plus de
100 p. 100.
Messieurs , je ne voudrais pas abuser davantage de la bienveillante atten-
tion que vous m'avez si gracieusement accordée. La cause que j'ai l'honneur
et le grand plaisir de vous exposer est de celles qui n'ont pas besoin de
longs plaidoyers pour être entendue. Aucun de vous, j'en suis bien cer-
tain, ne voudra refuser son concours et, s'il en est besoin, son dévoue-
ment à l'œuvre , sans gloire peut-être , mais combien salutaire I que vous
avez entreprise. La crise de la vie chère, pour angoissante qu'elle soit,
n'est point un problème insoluble , croyez-le bien ; il suffit de vouloir et
d'agir. Et puis. Messieurs, il faut bien le dire : Si nous n'y prenons garde,
les améliorations de traitements et salaires qui nous furent récemment
consenties deviendront rapidement insuffisantes. Nous faudra-t-il alors de-
mander à la Nation de nouveaux sacrifices, entraînant par une conséquence
inéluctable une augmentation des charges générales, déjà si lourdes, et
aussi, ne l'oubliez pas, un nouvel accroissement du coût de la vie?
Non, Messieurs I l'intérêt supérieur du pays doit nous dicter noire
— 100 ™
(Je voir. Cessons de gémir sous le fardeau des calaniilés de l'existence quoti-
dienne et agissons sans plus de retard. C'est dans la coopération, dans la
coopération bien comprise et mctliodiquement poursuivie, qu'est le salut.
C'est par elle , c'est par li^ groupement de tous les consommateurs pour
'achat en commun (le tout ce qui est nécessaire à la vie, que nous parvien-
drons ;i lutter ellicacemenl contre la vie chère, à en atténuer progressive-
ment les causes par la suppression de tous les intermédiaires inutiles, à
transFoimer enlin, dans l'ordre économique et pour le plus grand bien de
la collectivité tout entière, les bases comme les modalités des échanges.
La question est plus haute encore et dépasse singulièrement le cadre
même de nos milieux de fonctionnaires. Elle est, j'ose le dire, d'ordre
social: car l'enjeu, c'est l'avenir même du pays. Appartenant à l'une des
élites de la Nation, nous avons le devoir de donner l'exemple, d'intensi-
fier sans faiblesse notre propagande, de multiplier dans tous les milieux
sociaux les groupements analogues et de rénover ainsi, peu ,'i peu, une
organisation économique dont nous constatons chaque jour la faillite et le
danger pour la paix sociale.
A l'œuvre donc , Messieurs ! L'heure plus que jamais est à l'action , à l'action
féconde et bienfaisante, pour le mieux-être de tous, pour le droit à l'exis-
tence, pour la défense du consommateur contre les rapaces et les voleurs
qui l'épuisent, sans souci des conséquences désastreuses de leurs funestes
méthodes pour la prospérité de notre belle France comme pour la ])aix
publique !
Messieurs, la Fédération des Groupements d'achats en commun des
Services publics delà Seine vous souhaite la bienvenue dans notre grande
famille de coopérateurs, cha(pie jour plus nombi-euse et toujours plus unie.
Elle s'efforcera de tout son pouvoir de faciliter voire tAche, de guider vos
premiers pas, de seconder vos ellbrls dans cette noble bille, dans cetl(î
nouvelle croisade que nous poursuivons, avec une volonté toujours renou-
velée, pour l'amélioration du soit de tous. En son nom, je vous adresse,
en terminant, les meilleurs de nos vœux pour le développement de votre
Association, pour sa prospéiité!
DON DE COLLECTION.
Note de M. le Professeur IL Lecomte. — Le Service de Bota-
nique du Muséum a reçu récemment de Madagascar un beau lot
de matériaux botaniques concernant les diverses essences forestières
d'Anamalazotra. Ces matériaux, en général très bien représentés,
ont été recueillis par M. Tholvenot, Agent du Service des Forets,
— 101 —
sous la direction dn M. Fauchkre. Inspecteur jje'néral des Services
agricoles et forestiers. Cet envoi correspond à 169 arbres de la
foret, et la détermination de ces plantes est actuellement en bonne
voie. Les bois correspondants sont malbeureusement encore à
Marseille. Quand ils nous parviendront, nous entreprendrons leur
étude, de façon à pouvoir établir un atlas analogue à celui des bois
d'Indochine que nous avons eu l'occasion de présenter récemment
à la Réunion des Naturalistes.
lO'i —
COMMUNICA.TIONS.
La pluralité des espèces de Gorille,
PAR M. E.-L. Trouessart.
Le Gonîle, qui est le plus grand et le plus fort des Singes Anthro-
poïdes, n'est bien connu que depuis 1867. C'est à cette époque que le
missionnaire anglican Savage lappoi'ta aux Etats-Unis, de la côte occi-
dentale d'Afrique, des crânes qui permirent de distinguer la nouvelle
espèce du Chimpanzé, plus anciennement connu et qui est loin d'atteindre
les dimensions du Gorille. Peu après, en i853, le D' Fraïujuel, de la Ma-
l'ine de l'Etat français, rapporta du (iabon, dans un toimeau de tafia, le
corps parfaitement conservé en chair d'un Gorille adulte, ce qui permit
aux professeurs du Muséum de Paiis, Isidore Geoffroy Saint-Hilaire et
Duvernoy, de faire une élude très complète de cette nouvelle espèce, dont
la dépouille montée par M. Poortmann, alors Chel du laboratoire de Taxi-
dermie, figura bientôt et figure encore dans les galeries de Zoologie du
Muséum'"'.
Depuis cette époque, de nombreux travaux, fondés sur les spécimens
rapportés ultérieurement d'Afrique dans les musées d'Europe et d'Amé-
rique, ont été publiés sur le Gorille, et les différences constatées entre ces
divers sujets ont donné coj-ps à l'opinion qu'il existe, sur le vaste conli-
nent africain, plusieurs espèces du genre Gonlla.
Ce nom de Gorilla fut d'abord le nom spécifitpie du grand singe que le
naturaliste améi'icain Wymann ne séparait pas du {>enre Troglodtites ou
Chimpanzé. Mais Isidore Geoffroy, en tS.T-?, en lit un {|enre à part, sous
ce même nom. Aujourd'hui, conformément à lusag»' admis parmi les natu-
ralistes modernes, on doit désigner l'espèce type, qui est du Gabon, sons
le nom de Gorilla gorilla (Wymann).
On en a distingué depuis, comme espèces ou sous-espèces, au moins
huit ou neuf formes dont voici l'iMiumération, d'aprèi^ la récente mono-
graphie de ]). G. EUiot (') :
Afrique occidentale :
1. Gor///a gor?7/« (Wymann), Gabon, 1867.
2. G. g. castaneiceps , Slack, Congo français, Fernan-Vaz, 1862.
''' Dans la pièce d'entrée, au nord de la galerie des Singes.
'^) Daniel Giraud Elliot, A Review of the Primates, 3 vol. in-4° avecfig. ,
New- York, 1912. (Voir t. III,)
— 103 —
3. G. g. diehli, Matschie, Gameiouii Nord, 190/1.
k. fi. g. matschie (sic) Rofhschilfl, Cameroun S., 190^.
5. G. g.jacobi, Matschie, Cameroun S., 1906.
Afriqie orientale :
6. G. g-. èenHgvV, Matschie, Afrique Or. allemande, Volcan Kirunga,
1903.
7. G. g.giaueri, Matschie. Tanganyika Ouest, 191 A.
8. G. beringei iHike)ietisis , Lônnberg ^'', Volcan Mikeno, 1917.
.rajoute celte dernière forme à la liste d'Ellinl , en faisant remaiiiiifi'
que Liinnberg considère le Goiille de l'Afrique orientale comme spêcijique-
iiient distinct de celui de TOnest : sous ce rapport, je suis d'accord avec
lui, comme je le montrerai tout à Thcure.
Enfin Elliot ajoute encore, en en faisant un genre à part sous le nom de
Pseudogorilla , \e G. mayema Alix et Bouvier, du haut Congo, 1878, —
dont le type est introuvable.
Au premier abord, le nombre de ces formes distinctes semble exagéré,
mais si on le compare à celui des rares nègres qui peuplent l'Afrique
équatoriale. on est forcé de changer d'avis. Rien que dans l'ancienne
colonie du Gabon, qui forme actuellement la partie occidentale du Congo
français, les Anthropologisles distinguent au moins quatre races de tribus
indigènes '^^K
Le Gorille n'est pas répandu uniformément sur la vaste étendue de
l'Afrique interlropicale. 11 y vit par bandes ou tribus, comme l'Homme,
dans des régions étroitement limitées j)ar le besoin do nourriture, qui le
force à changer périodiquement <le station, suivant la nature de la végé-
tation et le degré de maturité des fruits qu'il dévore pour satisfaire son for-
midable appétit. Des races distinctes, et qui vivent séparées les unes des
autres, ont donc pu s'y diflérencier très nettement. C'est ce qui explique
les variations de forme que les naturalistes constatent entre des crânes de
spécimens sensiblement de même âge, et que l'on suppose, le plus sou-
vent à tort, provenir de la même localité, d'autant plus que les indigènes
^'' E. LÔNNBERG, Mammals collected in Central Africa by Captaiti Airhenius ,
m-li°, 12 pi. et 11 fig. texte (K. SvenskaVotcnskapsakad. Handl., Band 58, N" 2 ,
loi?)-
''' Ce sont les Obongo, race de nains; les Mpongouo, ou Gabonais, famille
Cafre; les Paliouins, ou Fans, cannibales; les Bakaiais qui sont commerçants. On
y ajoute encore les Boulou. Certaines de ces tribus, notamment les Pahouins,
sont des immigrants venus du Nord-Est.
— lO'i —
Fi}^. 1. — Govilla gorilla mâle, du (Jabon.
D'après ie moiilago dn Muséum de Paris, fait sur i<< spécimun en iliair (lare).
Fig. 2. — Gorilla gontia vu «le profil.
M^me moulage -que la figure i, vu de profil.
— 105 —
iH' «loiiiieiit (|m' des indications 1res vag'iios sur la proveiiaiire de ces
(l(^pouilies, surloul (jiiand l'animal a été tné dans l'intérieur du pays
(lig. 1, 9).
Le Muséum de Paris possède, depuis une vin^jlainf d'années, deux
spécimens mâles et une femelle de (joiille (jui lui oui été oflerls en don
par M. Brandon, néjrociant à Libreville, et le Père Buléou, et transmis à
Paris par ^L Clialof , alors Directeur du Jardin d'essai de Libreville. Ces
trois jj-rauds sin{>-es ont été montés en grou|)e, avec beaucoup d'art, par
M. Terrier, Cbel du Laboratoire de Taxidermie du Muséum, el font actuel-
lement rornement de la première salle de nos {galeries de Zoologie, con-
sacrée en grande partie aux Primates ou (Uiadrimianes.
D'après les renseignements (pii m'ont été Iburnis par M. (ilialot, ces
trois spécimens proviennent de la région du Congo français qui s'étend,
sur la rive gaucbe (ou sud) de l'estuaire du Gabon, cntie cet estuaire et
les boncbes de l'Ogooiié dans le Fernan-Vaz.
Le Laboratoire de Manmialogie possède en outre une tète momifiée,
dépourvue de ses pa/'ties musculaiies. mais très bien conservée avec sa
peau, olferte au Muséum par le capitaine Modeste, sans iudicalion précise
d'origine, mais provenant très vraisendilablemcnt de la même région, au
sud de l'estuaire du Cabon.
Ces (piatre spécimens diiïèrent notlement des spécimens connus du
(joiKId gorilla type, [)rovenant de la réj;ion (pii s'étend au nord de
l'estuaire, et qui sont les plus anciennement décrits et conservés dans les
nuisées '''. Ils se rapprocbent au contraire, par leur mode de coloration, du
Gorilla casia)iplceps, décrit en i8G-3 [tar le naturaliste américain Slack , et
provenant du Fernan-Vaz.
D'après la monograpliie d'Elliot, voici la diagnose du Gorilla irorilla
( Wvmann) :
«•Pelage noir, sauf le devant des oreilles légèrement tiqueté de jaune; la
nu(|ue tiquetée de loux et de noir; tout le reste entièrement noir. n
Par contre, la diagnose du (i. castauptceps de Slack ^'' est la suivante (il
est à noter qu'elle est faite d';iprès une Jeinolle dont la peau est conservée
au Mus<>e de Berlin) :
ff Sommet de la tête cliàtain; cou et entre-deux des épaules gris-brun:
le reste du dos et les membres d'un brun rougeâtre; les côtés de la tète
noirs tiquetés de blanc; la face et la poitrine nues, avec la peau noire."
Le mâle n'est représenté que par son crâne. Localité : Kanmia (ou Cama)
au Fernan-Vaz, estuaire situé à plus de 300 kilomètres au sud de celui du
Cabon, et servant de déversoir à l'Ogooué (fig. 3 et 4).
('' Notamment au Muséum de Paris depuis i8.53.
'*' Slack, Proc. Acad, iSat. Se. Pkiladetphia , i86a, p. lôg.
106
Fijj. iS. — Goiilla castanviccps .
Tê(e ry])poilic piir !•• cnpitainc Modeste (face).
^^^^^^^^^^^^^^^^^^^H . J^^^^^^^^^^
^^^^^^^éÉÊÊ^^^^^
Fiff. 6. — Gorilla castaneiccps.
MAme spécimen que la figure 3 (profil).
107 —
Fig. 5. — Gorilla caataneiceps inàl^.
Spécimen inonlé de la Galerie de Zoologie du Muséum (groupe).
Y{g_ 6. _ Gorilla castaneiceps mâle (profil).
Même spécimen que la figure 5 (groupe).
— 108 —
Deux des spécimens que nous possédons de celle région, et dont j'ai
|»ailc j)lus haut, coirespondenl à celte diag^uose, à part des différences de
peu d'importance. Ainsi la lèle séparée, rapportée par M. Modeste, pré-
sente les caractères suivants :
ffSojnmet de la lèle cliàtain, cha<]uc poil étant ainielt' de noir et de
fauve (tiquelé); rég"ion temporale {jrise jusqu'au pourtour des oreilles;
joues à favoris noii-s; menton et parlie du cou conservée entièi-enient
noirs; face noire. ^ Le reste du pelage devait èlre également noir, comme
sur deux des spécimens (mâle et lémelle') moulés A la (îalerie. — Cette
tète est celle d'un mâle, comme le montrent ses énormes canines (lig. li
et G;.
Oulrc ces caractères du pelage, (m peut noter qiie la lèle du mâle adulte
nnonlé dans le groupe, et dont nous n'avons pas le crâne) présente un
aspect beaucoup moins féroce el moins bestial que celui de la ttUe du
Ciorilld iiurilla du nord du Gabon. La crèle sourcilière est moins saillante,
de sorte qu'il y a un rudiment de front, et l'énorme saillie du derrière
du cou, dont les muscles s'atlacbenl aux apophyses é|)ineuses très longues
des vertèbres cervicales, — saillie désignée vulgairement sous le nom de
(■(ijiiiclion, — est ici beaucoup moins développée. La poitrine est toujours
luie chez l'adulte.
Les deux autres spcrimens du groupe de la (îalerie sont un mâle el une
femelle dont le pelage est entièiemenl giis avec les mains et les j)ieds
noirâtres. Elliot, à l'exemple d'autres naluralistcîs, alti'ibue celle teinte,
(pii n'est pas rare, à l'âge avancé des sujets : il est jirobable que cette
opinion est erronée, mais on ne connaît pas encore la cause exacte de ces
variations de leintfs chez les Singes '".
Ajoutons (pie la disiribulion géogr'aphi(pie de ces deux races de Gorille,
dans rinlérienr du pays, nous est h peu ()rès lotalement inconnue.
(A suivre.)
C' Un jeu no (îllihon i Ihjldhalc» haiiiaiius), à son airivéc au .Iiinliii zoologique
de Londres, était d'un |;ris jaunâtre; en tjuei(|ues mois son pelage devint eiilière-
ment noir, puis, par la suite, il prése.ila dos variations de tciulcs en apparence
désordonnées. (\ oir hoc. Zool. Soc. , kjcT), 11 , p. 37a.) — Reicbenbacli , dans ses
AJfen, pi. 36, ligure un groupe d'Hylobales pilcnlus dont le pelage est pie (varié
de noir et de blanc), pas un soûl des trois n'étant semblable aux autres.
_ 10<J —
Poissons de la Trinité envoyés par M. Paul Serre,
PAU M. LE D"" Jacques Pellegrin.
M. Paul Serre, Associé du Muséum, a recueilli en 191 4, alors qu'il
occupait le poste de vice-consul de France à la Trinité , une petite collection
de Poissons d'eau douce, péchés pour la plupart dans des rivières torren-
tueuses, à une vingtaine de kilomètres de Port-d'Espagne, le chef-lieu de
l'île. Aucune forme n'est nouvelle pour la science, mais plusieurs sont
intéressantes ou assez peu connues et souvent représentées par de belles
séries. On en trouvera ci-dessous la liste avec quelques observations.
Characinidés.
Macuodon maladaricus Bloch.
C'est une espèce très anciennement signalée et qui, en dépit de son nom,
habite le Hiésil, les Guyanes et le Venezuela.
Tetragonopterus GcppYi Regan.
Ce Poisson, beaucoup plus rare, a été décrit par M. Tate Regan dans une
petite notice consaci-ée aux Poissons de la Trinidad^^' d'après 5 spécimens
de 65 à 85 millimètres de longueur.
L'individu envoyé par M. Paul Serre mesure 90 millimètres de lon-
gueur totale. Il se dislingue de l'espèce suivante par sa forme plus allongée.
La hauteur de notre exemplaire est contenue 2 fois 3/4 dans la longueur,
sans la caudale (Regan donne 3 à 3 fois i/3}.
Tetragonopterus maculaths Linné.
C'est un Poisson très commun à habitat fort étendu : Brésil, Guyanes
et Venezuela.
C' Tate Regan, On thc Fresh-water Fishcs of Ihe islantl of Trinidad, based
on Ihe collection, notes, and skelches made by Mr. Lechoiere Guppy, Junr.
(^Pr. Zool. Soc. Londnn, 190G , 1, p. 378.)
Muséum. — xxvi. 8
— 110 —
Siluridés.
Callichthvs littoralis Hancock.
Ce Silure, qui porte le nom de Cascadura à la Trinidad, est également une
espèce à vaste distribution géographique, connue du Paraguay à l'Equa-
teur.
Plecostomcs guacari Lacépède.
Ce Plécostome habite du Paraguay au Venezuela.
Plecostomus Robini Guvier et Valenciennes.
Ce Poisson, qui se distingue du précédent par son museau plus arrondi,
non ovalaire, a été signalé à Montevideo et à la Trinité.
Xe\ocara cirrhosa Cuvier et Valenciennes.
Ce Silure est très répandu dans l'Amérique du Sud : on le rencontre
dans le Paraguay, l'Amazone, les Guyanes et à la Ti-inité.
La coloration des exemplaires envoyés par M. Paul Serre est uniformé-
ment brun-rouge.
Cyprinodoiitidés.
Haplochilus Harti Boulenger.
Cette petite espèce est spéciale à la Trinité et au Venezuela. M. Serre en
a envoyé une magnifique série. Les plus gros individus atteignent 72 milli-
mètres de longueur. 11 est à noter que la tache foncée du haut du pédi-
cule caudal est tantôt présente, tantôt absente.
GiRARDiiNus Gui'i'vi Giiuther.
Ce ravissant petit Cyprinodonte vivipare est représenté par plus d'une
centaine d'individus. Les mâles, beaucoup plus petits que les femelles, sont
relativement moins nombreux ''^ Leur coloration est très variable, suiîout
en ce qui concerne le nombre et la disposition des taches foncées latérales,
généralement au nombre d'une ou deux, parfois trois. Il y a lieu d'ajouter
que cette charmante espèce a été introduite en Europe quelques années
'•' Je compte 89 mâles pour 7.5 femelles. Les premiers musurent a 3 railii-
mètres au maximum, les secondes atteignent /lo millimètres.
— 111 —
avant la guerre, qu'elle se reproduit parfaitement en aquarium à eau
chauffée et fait les délices des amateurs de Poissons exotiques^".
Cichlidés.
ACARA riLCHRA Gili.
Cet élégant Cichlidé mérite bien , par la richesse de sa coloration , son
épithète spécifique. Les individus envoyés par M. Serre sont k adultes,
mesurant de loo à i lo miUimètres de longueur.
(" Cf., à ce sujet, D' J. Pellegrin, La pisciculture oraementale {Bull. Soc.
Aquicullurc j, 1918, p. 11 3).
— 112 —
Liste de Reptiles nÉcE:uMENT déterminés
ET ENTRÉS DANS LES COLLECTIONS
ET DESCRIPTION d'uNE NOUVELLE ESPECE DU CENRE AmBLYCKPHALUS ,
PAR M. F. Angel.
Reptiles de Chine.
Région de Koeï Tchéou. — Provenant du /{. P. Cavalerie.
PoLYODONTOPHis coLLARis Gray. — 3 ex.
PsEDDOXENODON SINENSIS B()nlf|T,
Tropidonotus craspedogaster BIgr.
Coluber MANDARi\ns Caulor.
Amblycephalus Boulengeri, iiov. sp. — 3 ex.
Reptiles dd Turkestan.
Steppes du Syr Daria. — Donateur : Chaffanjon.
Ebemias arguta Pallas. — 8 ex.
Ophisacrus apus Pall. — 2 ex.
Taphrometopon LiNEOLATtiM Branclt.
ViPERA renardi Christoph. — 2 ex. : c? et 9.
Ancistrodon intermedios Strauch.
Reptiles de l'Annam.
Localité : Nha Trang. — Donateur : Krempf.
LioLEPis Bellii Gray. — 3 d* et 1 9.
Phïsignathus mentager Guntb.
SiMOTEs qdadrilineatus .Tan.
— 111^ ~
Reptiles dc Siam.
Localités : ? — Donateur : Harmand.
Damonia subtrudga Schleg. — 2 ex.
Hemidactvlus frenatus Dum. Bibr. — 1 c? et 3 9.
— PLATYDRUs Schn. — 4 c5' ct 3 9.
Gehyra mdtilata V\ iegm.
Gecko verticillatus Laur.
Mabcia mcltifasciata Kuhl. — 7 ex.
Lygosoma chalcides Lin. — 2 ex.
Typhloseps Roulei Angel'''. — 2 ex.
Dryocalamcs Davisomi Blanf.
Amblycephalus Boulengeri iiov. sp.
Diagnose. — OEil séparé des labiales par des sous-oculaires; écailles
dorsales parfaitement lisses; une simple plaque (loréale) entre la nasale et
l'œil; préfrontales touchant l'œil; contact des deux premières labiales infé-
rieures derrière la symphyse; ventrales 175-189; sous-caudales 66-69;
anale non divisée.
Descriplion. — Rostrale légèrement plus large que haute, un peu vi-
sible d'au-dessus ; internasales plus courtes que les préfrontales qui tou-
chent largement l'œil; frontale à six pans, mais d'aspect triangulaire, mal-
gré l'angle obtus formé par la suture avec les préfrontales; pariétales plus
grandes (1 fois i/h) que la frontale; loréale touchant l'œil, plus longue
que large, mais plus haute à l'avant qu'en arrière; pas de préoculaire, ni
de postoculaire; deux sous-ocidaires dont la suture, très étroite, est juste
en dessous du centre de l'œil, le séparant nettement des plaques labiales.
La sous-oculaire postérieure remonte , le long de l'œil , beaucoup plus haut
que l'antérieure, remplaçant ainsi la postoculaire qui manque. Temporales
2 -F 3. Huit labiales supérieures, la huitième beaucoup plus longue que les
précédentes. Les deux premières labiales inférieures se rencontrent derrière
la symphyse. Trois paires de plaques mentonnières, la première paire plus
grande que les deux autres. Écailles en i5 rangs, parfaitement lisses. Ven-
trales 175-189. Anale simple. Sous-caudales 65-69. Corps comprimé.
(') Voir Bull, du Muséum, 1920, n" 1, p. li.
— nzi —
Coloration. — Brun très clair sur le dessus du coi[js, à peine plus pâle
en dessous. Sur chaque côlé de la têle, une étroite ligne brun fonce, plus
ou moins interrompue, va du bord postérieur de Toeil à l'angle de la
bouche. Au-dessus, une autre ligne plus forte, partant de la plaque sus-
oculaire, longe, sur le côté des pariétales, la tête et ensuite le cou , où elle
s'interrompt bientôt pour former des taches irrégulières (|ui s'atte'nuent de
plus en plus et disparaissent même en se rapprochant de la partie termi-
nale du corps. La teinte du fond, dessus et dessous, est piquetée de nom-
breux et minuscules points brun foncé, qui sont plus gros et même
groupés en petites lâches sur les plaques céphaliques. Sur un jeune indi-
vidu, ce système de coloration est plus net, les lignes et taches de la partie
antérieure sont mieux définies et tranchent plus nettement sur le fond.
Collection du Muséum :
1912 - 'SliCf (V, 189; G. 69); longueur totale: 670 millimètres;
queue: io3 millimètres.
1912 - 35o. Jeune (V. lyô; G. ?); longueur totale : 182 millimètres;
queue: 34 millimètres.
1912 - 35i (V. i83; G. 65); longueur totale: /i6o millimètres;
queue : gS millimètres.
Provenance : Koeï Tchéou (Ghine).
Celte espèce est voisine de celle décrite par M. Boulenger sous le nom
de A. Stau le tji '■'''. En effet, comme dans celle-ci, l'oeil est séparé des la-
biales par les sons-oculaires, et les deux premièi'es labiales inférieures sont
en contact derrière la symphyse du menton; mais elle en diffère par : le
nombre plus élevé des plaques ventrales et sous-caudales; ses écailles par-
faitement lisses, l'absence de post-oculaire, et les 8 labiales supérieures au
lieu de 7'*^
(') Ann. and Mag. oj NaL Hisl. (8"' Ser.), XIV, 191 4, p. /i8/i.
'*' Dans i'exeniplaire 1912-349, le côté droit du maxiiiairo supérieur ne
présente que 7 labiales, mais il y a une fusion des Q' et 7' lalnales dont l'évi-
dence est indiquée par l'exameu du côté gauche portant les 8 labialos que l'on
trouve constantes dans les deux autres exemplaires-tjpes.
115 -
A'oTfi PRÉLIMINAIRE SUR LES CrVSTACÉS StOMATOPODES RECUEILLIS
PAR LE Travailleur et le Talisman,
PAR M. Ch. Gravier.
Les expéditions françaises du Travailleur et du Talisman n'ont recueilli
qu'un nombre peu considérable de Stomatopodes qui se rangent dans les
espèces suivantes :
Sqcilla mantis Latreilie, — Travailleur, i exemplaire; Talisman, i exem-
plaire.
Squilla Desmaresti Risso, — Travailleur, i exemplaire.
Psecdosquilla Cerish (Roux). — Travailleur, i exemplaire.
CoRONiDA Bradyi (A. Milnc-Edwards). — Talisman, 3 exemplaires.
Gonodactylus Foi.iNii (A. Milne-Edwards). — Talisman, &q exemplaires.
Il ne sera question, dans cette note préliminaire, que au Coronida Bradyi
(A. Milne-Edwards), qui offre un intérêt tout particulier.
CoRONiDA Bradyi (A. Milne-Edwards).
1869. Squilla Bradyi A. Milnb-Edwards, in L. de Folin et L. Périer, Fonds de
la Mer, I. Crustacés, p. 187 , pi. XVII, fig. 11.
1880. Gonodactylus Bradyi Miebs, On the Squi'lidse, Ami. and Magaz. of ^at.
Hist.{b), vol. V, p. 117.
1886. Coronida Bradyi Brooks, The Voyage qf H. M. S. «Challengers. Zool.,XVI,
Stomatopoda, p. 80.
1913. Coronida Bradyi Kemp, An Account of the Crustacea Stomatopoda of the
Indo-Pacific Région, Mem. Ind. Mus., vol. IV, n" 1, p. i3o.
Talisman, 26 juillet i883, dragage n" iq/j. —Profondeur: 20 mètres.
île Saint- Vincent. 3 exemplaires.
Le plus grand des trois exemplaires a 3 1 millimètres de longueur, du
bord antérieur du rostre à l'extrémité postérieure du telson. Les deux
— 1 l(i —
autres sout notablement \)\n< petits que le précédent et oflVent les mêmes
caractères: chez eux, la partie postérieure tlu corps est rabattue ea avant.
L'un d'eux a environ 17 millitiiètres de longueur, Tautre, 11.
La carapace, qui s'élargit notablement en arrière, déborde assez forte-
ment sur les segments thoraciques qui restent à découvert; ses angles anté-
l'ieurs forment une légère saillie à contour arrondi; son bord postérieur est
faiblement écbancré dans sa région médiane. La plaque rostrale est bien
développée, à angles antérieurs arrondis; elle porte en avant une pointe
médiane peu saillante et elle présente des ponctuations p'gmentaires assez
clairsemées. La pigmentation est beaucoup plus dense sur la carapace, sauf
sur une bande transversale antérieure et sur une bande postérieure plus
étroite que la précédente. Chez le plus grand exeni|)laire recueilli |)ar le
TalisiiKin, le rostre couvre les pédoncules oculaires presque jusqu'au uiveau
de la cornée; il n'en est pas ainsi chez les deux autres. Les pédoncules
oculaires, un peu aplatis, tangents par leurs bords internes, se dilatent
peu d'arrière en avant. Chaque cornée est divisée par un sillon assez pro-
fond en deux parties sensiblement égales.
Il n'existe pas de prolongements latéraux aux segments thoraciques.
Aucun organe copulateur n'est visible, kemp, dans la diagnose du genre
Coronida, dit qu'il n'y a pas, chez ce dernier, de différenciation sexuelle
secondaire. Les branchies externes des trois paires de pattes thoraciques
ambulatoires sont courtes et grêles.
Dans la région abdominale, où la pigmentation est bien conservée, il
n'existe, sur la fjice dorsale, ni épines, ni carènes. Le premier segment
porte à son angle antérieur, de chaque côté , un lobe à contour arrondi. Le
cinquième segment a de même, à son angle postérieur, un petit lobe trian-
gulaire, à pointe mousse dirigée en arrière. Le sixième segment et le tel-
son, qui sont épais, demeurent bien distincts l'un de l'autre et soûl dé-
pourvus de pigmentation ; leur couleur, chez ces animaux conservés dans
l'alcool depuis i883, est d'un jaune assez vif. Tous deux sont entièrement
couverts d'épines à pointe recourbée en arrière. I^ rangée insérée sur une
crête parallèle au bord postérieur du sixième segment, et tout près de ce
bord, est formée d'i'pines un peu plus fortes que les autres et orientées
comme celles-ci. Les épines situées sur le bord postérieur du telson ont
une orientation diamétralement opposée à celle des précédentes, c'est-
à-dire que leur pointe est tournée veis la partie ant(M-ieure du corps. Les
appendices du sixième segment abdominal sont relativement peu dévelop-
pés. La l'égion basilaire de ces uropodes porte des é|)ines éparses incurvées
en arrière, comme celles du sixième segment, mais moins drues. L'épine
interne de la partie médiane et terminale de chacun des uropodes est plus
longue que l'autre, qui est cependant assez grande.
Les écailles antcnnaires sout très peu développées; elles sont minces et
transparentes. Les articles des fouets antenuaires sont fort distincts et por-
— 117 ~
tenl (lo lonp;ucs soies au niveau de loui- séparation. La partie hasilaire (Je
l'antenne, de même que i'écaille, est parsemée de ponctuations semblables
à celle du rostre.
Fortement renflée à la base, la griffe terminale de la patte ravisseuse est
munie de trois épines courbes. En outre, le bord interne del'avant-dernier
article est armé de trois épines mobiles insérées dans le voisinage de l'arti-
culation de l'avant-dernier et de l'antépénultième articles du même appen-
dice. L'une d'elles est située en avant des deux autres, dont les bases sont
très voisines lune de l'autre. Les denlicules du bord de l'avant-dernier
article opposé à la griffe terminale ne s'étendent que sur un peu plus de
la moitié de ce bord.
Le Stomatopode dont il est question ici a été décrit, en 1869, sous le
nom de Squilla Bradiji par A. Milne-Edwards, qui a bien mis en évidence
les principaux caiactères de cette espèce, avec son dactyle renfle- à la base,
armé de trois épines sur son bord concave, et avec ses deux derniers seg-
ments abdominaux couverts d'épines, qui permettaient de le reconnaître
parmi toutes les autres espèces connues alors. J. Miers (1880) le rattacha
avec doute au genre Gonodactijhts , car il le désigne ainsi: GonodactijUisf
Bradiji; l'auteur anglais fit remarquer que cette espèce, à cause du renfle-
ment basilaire de la griffe terminale de la patte ravisseuse, peut être placée
dans le genre GonodacHjlus , mais que, d'autre part, elle présente des affi-
nités avec le genre Lysiosquilla. Brooks a placé cette espèce dans le genre
Coronida Brooks (1886).
Les collections du Muséum contiennent, outre les trois exemplaires
recueillis par le Talkman : T deux exemplaires de la même espèce récol-
tés par A. Bouvier aux îles du Cap-Vert; 2" un autre exemplaire recueilli
par le commandant Parfait à Annobom (Cnlfe de Guinée). Ces trois exem-
pLiires ont été étudiés par J. H. Hansen qui les a nommés Coronida Bradiji
(A. Milne-Edwards). D'autre part. St. Kemp (iQtS, p. 199), après
avoir donné la diagnose du genre Coronida et indiqué les liens , qui, selon
lui . rattachent le genre Coronida aux autres genres de la même famille ,
ajoute que, des trois espèces connues , Tune habite l'Atlantique et les deux
autres, la région indo-pacifique. D'après lui, le Coronida Brodyi est très
étroitement lié au Coronida tracliura (Martens), et ces deux formes poiu--
raient bien appartenir à la même espèce. Le Coronida Bradiji n'est connu ,
dit-il, que par un seul exemplaire, décrit en 1869. Le Coronida mullituber-
CH/«to(Borradaile), quoique très différent dans son apparence générale,
peut certainement être placé dans ce genre, d'après le savant naturaliste
du Musée de Calcutta.
Or il existe dans les collections du Muséum un exemplaire du Coronida
irachura (Martens) provenant de la mer Rouge, recueilli par M. le docteur
Jousseaume en 1897 et déterminé par G. INobili en 1905. Sur l'étiquette
du tube contenant l'unique exemplaire de l'espèce en question que nous
— lis
poss(5(]ous, le nom écrit est: OduiHuddcli/his inuhiiriis; c'est le nom donné
par le R. P. Bigeiow'"' dans son tableau des espèces du genre Odontodacty-
his ; mais, dans son mémoire de 1900, G. Nobili'' indique bien, pour le
nom dont il s'agit : Coroiiidn Irachurn (von Marlens).
En comparant cet exemplaiie de Coronida trachura à ceux du Coronida
lîmdiji décrits plus liant , on constate des différences très nettes entre les
deux espèces, qu'il est très facile de distinguer Tune de l'autre par l'examen
des deux derniers segments al)(lominaiix . comme le montre le tableau
suivant :
C. Bmdifi (A. M.-Edw.). C. Iinchura (Martena).
5' segment.
[6' segment
et teUon.
Entièrement lisse, bord posté-
rieur uni.
Couverts de fortes épines sim-
ples, recourbées vers la partie
postérieure du corps [sauf
celles qui bordent le toison
en arrière].
Couvert de tubercules dans sa
moitié postérieure ; bord pos-
térieur armé de spinules.
Couverts de tubercules peu
saillauls, irréguiiers, à sur-
face parsemée d'aspérités.
De plus, l'épine externe de la partie nn'diane de l'uropode est assez dé-
veloppée cbez le C. Bradiji; elle est rmlimentaire cliez le C. trachura de la
mer Rouge. Je ne vois pas, cbez ce dernier, les longues soies si développées
sur les antennes du C. Ihudt/i; cela tient peut-être à ce que celui-là est en
moins bon état de conservaliou. L'écaillé anlennaire semble un peu plus
réduite chez le C. Bradiji que cbez le C. trachura, dont Kenip a donné une
description détaillée.
Quant à la troisième espèce de Coronida, C. )iiultiluberculata dont Borra-
daile^' avait fait connaître sonunairement les caractères sous le nom de
Squilla miiltitiiberculata et que Kenq) a décrile d'une manière |)Uis complète
(1918, p. iSa) sous le nom de Coronida nniltitubcrculata , elle se distingue
facilement des deux autres par les carènes et les grands tubercules du
6' segment et du telson.
"' R. P. BiGBLOw, Report on the Cruslacea of Ihe Order Stomatopoda collected
by the steamer AWntross belween i885 and 1891, and on olher spécimens in
the U. S. National Muséum [Proc. U. S. \at. Mus., vol. XVII, 1896, p. /196).
^-' G. NoBiLi, Faune carciuologique de la mer Rouge, Décapodes et Stomato-
podes {Ann. Se. nat. ZooL, 9* s., t. IV, 1906, p. 3.3.'i).
^'^ L. A. BoRBiOAiLE , On some Crustaceans from the South Pacific. Part 1 ,
Stomatopoda {Proc. Roy. Soc. London, 1898, p. 38, ûg, 7, 73-0).
— 119
DeVI N0V7EAVX GENRES d'ArAIGNÉES TiE LÀ FAMILLE DES GnAPHOSIDAE,
PAR M. LE COMTE DE DaLMAS.
Préparant une monographie des Plerotricha, j'ai dû examiner une forme
des îles Canaries, Pi/tltonissa couvexa E. Simon, qui mérile une séparation
générique et établit le passage entre le groupe des (ùiapltosene et celui des
Echemene. Je propose pour elle le nouveau genre Scotoi^napha.
Dans le groupe des Guaphoseae lui-même, (jue je divise en deux sec-
tions, celle des Gnaphosa et celle des Pterotricha, le genre Amusia, créé
par Ti'LLGREN pour trois femelles du Kilima ÎSdjaro '\ montre certains
caractères propres à chacune d'elles. 11 en est de même pour une espèce
inédile de la colonie du Cap, que je décrirai dans le nouveau genre
ISmionia.
Voici les diagnoses des deux genres nouveaux et des espèces qui les
composent'^'.
IScotognapha, NOV. GEN.
Céphalothorax comme Scotophaeus. Veux petits subégaux, en deux lignes
parallèles (vues en dessus), la postéiieure droite ou à peine récurvée, un
peu plus longue que l'antérieure, ses yeux médians bien plus près l'un
de l'autre qu'ils ne le sont des latéraux: yeux antérieurs en ligne très
procurvée (vue par l'avant), les médians un peu plus petits, séparés de
moins de leur diamètre et accoles aux latéraux: groupe des yeux médians
en carré presque parfait ; bandeau étroit, moins haut que le diamètre dun
œil latéral antérieur. Marge inférieure des chélicères, armée d'une simple
dent cylindrique à pointe mousse, en face de laquelle se montre une
petite dent granuliforme sur la marge supérieure. Pièces buccales des
(inaplioseae, avec la pièce labiale assez longue. Sternum ovale, un tiers
plus long que large, atténué mais non tronqué en avant, non acuminé
entre les hanches postérieures, qui sont conniventes et moins longues que
celles de la première pah-e. Pattes assez longues et robustes, les anté-
C' A. murina Tullgren, in Sjôstedts Kilimandjaro-Meru Expédition, 90 : 6,
Araneae, 1910, p. 111, tab. 1, fig. 27. M. le Prof. \". Sjôstedt a eu l'amabilité
de me communiquer les types.
t') Tous les individus étudiés font partie de la collection E. Simon, au Muséum
d'Histoire naturelle.
— 120 —
Heures plus puissantes que les posléiieures, comme Gnaphosa et Scoio-
phaeus, mais armature, scopvlas, griffes et fascicules unguéaux comme
Pterotricha '•^K Abdomen avec sculum dorsal chez le mâle, comme Scoto-
phaeus. Filières de Pterotricha , les inférieures portant 6 à 5 grosses fusules
en éventail, et les médianes, chez la femelle, les quatre tubercules co-
noïdes en dessus'"'. Patte-mâchoire avec tarse très épineux dans les deux
sexes, comme Pterolricha ; chez le mâle, patella sensiblement plus longue
que le tibia, qui porte une seule apophyse apicale presque supère, assez
courte et divergente; bulbe très simple, présentant un fort style en
carène longitudinale saillante, qui émet en arrière une excroissance étroite
obtuse débordant du coté interne sur le tibia, et s'amincit brusquement
un peu après le milieu, pour se prolonger en pointe épaisse jusqu'à l'ex-
trémité inférieure du tarse. — Femelles adultes inconnues.
Bien qu'à la marge inférieure des chélicères, la grande dent cariniforme
crénelée, caractéristique, soil remplacée par une simple dent cylindrique
obtuse, le genre Scotognapha semble devoii- faire partie du groupe des
Giinphoseae. Il possède en effet, d'une part, les pièces buccales, le steinum
et la ligne postérieure des yeux des Gnaphosa , et d'autre part l'ensemble
du groupe oculaire, l'armature des pattes, la livrée et surtout les fdières
si spéciales des Pterolricha. Par contre, le céphalothorax et le scutuni abdo-
minal dorsal du mâle l'apparenlent étroitement aux Scotophacus, dont
l'armature des chélicères se rapproche aussi davantage.
Le genre Scotognapha comprend les trois espèces très voisines suivantes,
deux des Canaries, et la ti-oisième de Syrie. Je ne pense pas que Drassus
nigromactilatns Blackwall, des îles du Cap-Vert, lui appartienne, car l'in-
dication des yeux médians antérieurs, comme les plus gros des huit,
paraît le faire entrer plutôt dans les Scotophaciis.
Scotognapha convexa (F. Simon).
Pylhonissa convexa E. Simon {Ann. Soc. cul. Fi:,, i883, p. 291); iV/. {liull. Sor.
Znol. Fr., 1889, p. 3o2.) — QilUlepln i-dnirva E. Simon { Hist. nat. Ai\, I.
1893, )i. 382); ici, Bfisenberg (Ahh. Nalanv. Vn: . Haraliiir|}, XIII, iKg.'i,
p. 5).
Type du genre.
cf Long. 6,5. — Céphalothorax et pattes jaune orangé, le premier
présentant des traces de bordure et d'une large bande foncée de chaque
'') Le terme de Pterolricha est généralisé ici à i'ensemlile de la section, que je
me propose de fractionner eu plusieurs genres.
'^' Ce caractère s'observe seulement sur les femelles adultes dont aucune du
genre n'est encore connue, mais des femelles subadulles présentent les filières
médianes déjà renflées à la base avec Tindice de la zone aplanie et de ses
tubercides.
— 121 —
c(Mé (le la partie céphalique ; abdomen gris testacé , inai'qué en dessus ,
clans la partie postérieure, de bandes transverses sinueuses foncées, un
peu interrompues; région ventrale claire; liiières jaune pâle. Armature
des pattes comme P. iilinindk Cbr. , mais fascicules unguéaux comme
/*. exornata C. K. Filières inférieures grosses et pas très longues, portant
5 fusules, filières supérieures sensiblement plus courtes et plus minces.
Apophyse du tibia de la patte-mâchoire un peu sinueuse et crochue, pas
très divergente : style contourné en S couché au sommet de l'alvéole. —
Femelle adulte inconnue, une jeune femelle mesure 8,5.
Habitat. — Iles Canaries.
Matériel étudié : i d* et a jeunes 9, dont la jeune femelle rapportée
en mauvais état type de l'espèce, récoltés aux Canaries par le D' Verneau,
sans spécification de localité précise; i jeune 9, plus colorée que les
autres, capturée dans l'ile Graciosa par M. Alluaid.
Scotognapha atomaria, nov. sp.
Très voisin du précédent, dont il diffère par les points suivants :
d* Long. 7, 5. — Céphalothorax très finement bordé et montrant deux
niinces hgnes noires très nettes, au lieu de larges bandes Hou, encadrant
la partie céphalique ; dessin sur l'abdomen réduit à des lignes de petits
points espacés. Patélla III armée de deux épines de chaque côté, au lieu
d'une seule, et patella 1\^ d'une de chaque côté, au lieu d'une du côté
interne seulement. Filières plus longues, les supérieures bien plus minces,
mais aussi longues que les inférieures. Apophyse du tibia de la patle-
màchoire un peu plus divergente ; excroissance postérieure du bulbe plus
mince et plus longue, pointe du style moins large, non contournée dans
la partie antérieure. — Femelle adulte inconnue.
Habitat. — Iles Canaries.
Matériel étudié : i (S , type de l'espèce, un jeune c5* et une jeune 9,
récoltés par M. Alluaud dans la Grande Canarie. Ces individus étaient
étiquetés sous le nom de Pterotricha atomaria par M. Simon dans sa col-
lection.
Scotognapha Gravieri, nov. sp.
Très voisin du précédent, dont il ne diffère que par les points suivants :
d Taille plus grande, long. 8. — Bordure et lignes à peine indiquées
sur le céphalothorax, dessin tout à fait obsolète sur l'abdomen. Ligne
— 122 —
antérieure du groupe oculaire un peu plus procurvée. Filières offrant les
mêmes proportions relatives, mais moins longues, les inférieures plus
longues cependant que celle de 5. convexa. Patte-mâchoire à peine dissem-
blable, la carène du style seulement un peu plus e'ievée au milieu, avec
excroissance postérieure plus courte. — Femelle inconnue.
Habitat. — Syrie,
Matériel étudié : i (5, type de l'espèce, récolté en Syrie par M. Ch. dk
i,A Brûlerie, sans indication de localité et mélangé à des individus d'une
forme inédite de Pterotricha.
Tandis que, pour les deux espèces des Canaries, la différence dans le
bulbe est assez considérable, celle de Syrie est si voisine de S. atomaria
que, si ce n'était en raison du grand éloignement de leurs habitats respec-
tifs, j'aurais hésité à l'en sépaicr spécifiquement.
Sniionia, NOV. GEN.
Céphalothorax ovale allongé, atténué en avant, assez convexe surtout
dans la partie céphalique, sli-ie thoracique médiocre. Yeux très petits; ligne
antérieure procurvée, ses yeux médians moins gros que les latéraux; ligne
postérieure sensiblement plus longue, droite ou légèrement récurvée, ses
yeux d'écarts subégaux, les médians un peu plus petits que les latéraux;
bandeau étroit. Chélicères plaies en dessous, excessivement bombées en
dessus et géniculées à angle droit dans le plan vertical en avant du ban-
deau; leur armature analogue à celle des Gnaphosa s. str. , soit une puis-
sante dent caiinifonne crénelée à la marge inférieure et une dent aiguë
angulaire à la marge supérieure; crocliet court et grêle. Pièces buccales
normales des Gnaplioseae, assez courtes. Siernura aussi large que long,
largement tronqué en avant. Pattes très courtes et épaisses jusqu'à l'extré-
mité, peu différentes de longueur, très peu armées, avec les tarses scopulés
portant de courtes griffes et de faibles fascicules. Filièi'es {)etiles, pas très
dissemblables de taille, les inféi'ieures plus grosses munies de deux fusules
apicales, les médianes de quatre tubercules conoïdes supères, chez la
femelle adulte, comme Pterotricha. — Mâles inconnus.
Ce nouveau génie se rapproche de Gnaphosa par son céphalothorax ,
par la longueur relative de sa ligne oculaire postérieure et par l'armature
de ses chéhcères; cependant son sternum, ses yeux médians postérieurs
écartés, ses filières surtout, l'apparentent davantage aux Pterotricha. Il se
distingue des autres Gnaphoseae par la géniculation de ses chélicères et
par ses coui'tes pattes robustes très peu armées ; ce dernier caractère se
rptrouve chez Amtisia, dont les pattes antérieures, encore bien plus
épaisses, montrent anormalement des métatarses excessivement courts,
— 123 —
moitié moins longs que les tarses renfle's à la base. Chez Amiisia, le groupe
oculaire a une grande analogie avec celui de Stmonia, bien que la ligne
postérieure soit subégale à l'antérieure; par contre, le sternum est sensi-
blement plus long que large, et les filières médianes de la femelle sont
normales, sans lenllernent basilaire ni tubercules couoïdes.
Le genre Smioiiia compi-end actuellement les deux espèces suivantes de
l'Afrique du Sud. dont chacune nVst connue que par une seule femelle.
Smionia capensis, nov. sp.
Type du genre.
9 Long. 6.5 : céph. a, abd. l^,^. — Céphalothorax, pattes et fdières
marron rougeàtre, le premier sans bordure ni dessin; slernum antérieure-
ment, pièces buccales et chélicères plus foncés. Abdomen gris jaunâtre
clair unicolore.
Ligne postérieure oculaire un tiers plus longue que l'antérieure, ses
yeux médians un peu plus écartés l'un de l'autre quils ne le sont des laté-
raux ; yeux latéraux antérieurs les plus gros des huit ; groupe des yeux
médians pas plus long que large en arrière et plus élroit en avant ; hau-
teur du bandeau dépassant un peu le diamètre d'un œil latéral antérieur.
Chélicères très fortement géniculées, leur dent aiguë angulaire de la marge
supérieure aussi haute que la dent carinilbrme de la marge inférieure, et
se prolongeant le long du bord interne de la chélicère, jusqu'à la base, en
arête chitinisée saillante. Pattes IV>I>II> III (5 -i, 7 - 3,8 - 3, 4),
la plus longue d'un quart plus courte que la longuenr totale de l'individu ,
armées de très peu d'épines, soit en tout : •?. supères sur tous les fémurs,
une seule latérale interne sur la patella III, et quelques-unes latérales
et infères sur les tibias et métatarses postérieurs; métatarses antérieurs et
tous les tarses scopulés, les postérieurs dans leur portion apicale seule-
ment ; griffes couchées sur la troncature transverse du tai'se , puis coudées
à angle droit, armées de trois très petites dents. Abdomen ovale, long et
large; filières inférieures courtes, leurs deux fusules médiocres et claires.
Fossette de l'épigvne longitudinale étroite, dilatée conique de l'arriè-e
jusqu'au milieu, où elle s'étrangle brusquement de moitié pour se pro-
longer égale de largeur à partir de là en avant, sa bordure latérale for-
mant ainsi un angle droit rentrant médian; de chaque côté de sa portion
conique postérieure est accolée une gi-andp tache réniforme. — Mâle
inconnu .
Habitat. — Colonie du Cap.
Matériel étudié : 1 9 , type de l'espèce , captui'ée par M. Simon au cap
de Bonne-Espérance.
12/1 —
Smionia lineatipes (Purcell).
Callilepis linealipes Purceli (in Schult:e Forschun^reise Siidafrica, Araneae, I,
1908, 1). 9^3, tab. XI, fig. 29).
Celte espèce, qui m'est inconnue en nature, est décrite sur une femelle
du Kalahari et doit appartenir sans aucun doute à ce genre, comme en
font foi les quelques caractères fournis par l'autour, notamment du groupe
oculaire, des pattes et des filières inférieures munies de deux fusules; de
plus, le dessin de l'épigyne le montre excessivement voisin de celui de S.
capcnsis Dalmas.
I^es différences spécifiques portent sur la taille beaucoup plus petite
(3 millim.), sur la ligne |iostérieure du groupe oculaire légèrement récur-
vée et ffconsidérablementfl plus large que Tanlérieure, ses yeux médians
un peu plus près l'un de l'autre qu'ils ne le sont des latéraux; sur la colo-
ration bien plus foncée, avec l'abdomen et les pattes noires, ces dernières
marquées de raies et bandes longitudinales jaune pâle; sur l'épigyne,
dont la fossette est figurée elliptique allongée, dans sa portion antérieure,
et accompagnée dans la postérieure de taches réniformes bien plus hautes,
dépassant largement le milieu.
flABiTAT. — Béchuanaland.
Travail fait au Lahoraloive ch Zoologie [Vers et Crustacés).
125 —
DesCRIPTIOXS d'espèces nouvelles de SCAPHIDIUM
[Coléoptères Sgaphidiid^) de la région indo-malaise,
PAR M. Julien Achard.
Scaphidium Harmandi nov. sp.
Noir brillaul; tête et base des antennes rouges, côtés du pronotum
(dessus et dessous) d'un rouge un peu obscur, élytres orne's de deux fascies
Iransverses, l'anlérieure rouge, oblique, étranglée en son milieu, parais-
sant formée de deux taches réunies par une bande oblique, la postérieure
d'un rouge roux, en forme de lunule irrégulière ayant sa concavité en
a\aut; dessous noir avec l'abdomen rouge à partir du sommet du premier
segment, propygidiura rouge, bordé de noir à sa base, pygidium rouge
teinté de noir à la base et vers le sommet ; pattes d'un rouge obscur.
Tête imperceptiblement pointillée; yeux assez petits, oblongs, écartés
l'un de l'autre sur le front, faiblement échanerés. Antennes assez grêles,
les 3' et II' articles égaux entre eux, le 6' semblable au 5", mais d'un tiers
plus c urt ; massue allongée, lâche, peu comprimée.
Pronotum assez convexe, nettement ponctué, rétréci en ligne courbe,
sans resserrement au quart postéi'ieur; ligne arquée de la base sans inter-
ruption en son milieu, peu enfoncée, marquée de points médiocrement
gros et réguliers.
Elytres non déprimés dans la région suturale, un peu resserrés à la
base, avec la plus grande largeur au tiers antérieur, puis rétrécis jusqu'au
sommet en ligne courbe. Ponctuation très fine, peu serrée, un tant soit
peu plus forte au sommet et formant sur le disque une ou deux séries
longitudinales courtes , peu distinctes. Strie suluiale fine , marquée de très
petits points; strie transversale marquée de points plus gros et terminée au
calus humerai par deux ou trois points fortement enfoncés.
Poitrine lisse et brillante; abdomen pointillé. Angle antérieur du pro-
sternum aigu, non prolongé jusqu'à l'angle antérieur du prothorax. Epi-
mère prothoracique prolongé en lamelle mince jusqu'à l'angle postérieur
du prothorax. Pattes peu robustes et peu longues; tarses grêles, les posté-
MusÉDM. — xxvi. n
— 12G —
rieurs plus luu^s que la moilid des tibias, leur premier article un peu plus
long que les trois suivants pris ensemble.
Long. : 6 millimétrés.
Inde anglaise: Sikkim (Harmand, 1886, in Coll. Muséum d'histoire'
naturelle de Paris).
Cette espèce est proche parente du S. à-macnl<(Uiin 01. d'Euro|)e et eu
possède la plupart des caractères anatomiques. Les diûPérences portent
principalement sur la ponctuation, la coloration et la disposition des
taches rouges des élytres, les pattes qui sont moins i-obustt's et les tarses
qui sont plus grêles et beaucoup plus longs. Le d nest pas connu.
Trois autres espèces d'Extrême-Orient font partie du même groupe :
S. yunnanum Fairm. , du Yunnan, qui a la ponctuation de .S. à-maciilalum
01. et les taches élytrales fortement dentées; .S. Dolalourlici Acliard, du
Kouang-Toung, dont les élytres sont faiblemeut ponctués, et .S. malacca-
itmn Pic, de Malacca, qui a la strie sulurale enfoncée, le prothorax forte-
ment rétréci et les pattes assez longues.
r
Scaphidium tricolor nov. sp.
En entier d'un roux rougeàlre quelque peu enfumé sur l'abdomen et 1«
pygidium, massue des antennes (sauf le dernier article (pii est flave)
noires, élytres testacés maculés de noir de la façon suivante : une assez
large bande noire couvrant toute la base, une grande macule latérale qua-
drangulaire et une petite macule discale arrondie jdacées vers le second
tiers, une bande transversale couvrant le sommet; épijdcurcs noiis.
Tête assez dégagée du prolhorax; yeux grands, approchés sur le IW»nl,
espace interoculaire à peine égal au ([uart du petit diamètre d'un d'il.
Antennes assez grêles, articles o-'o allongc-s, massue lâche, peu dilater.
Prothorax long, rétréci en ligne droite, peu abaissé vers l'avant, éj)arsé-
raent et irrégulièrement pointillé, marqué à la base d'une ligne arquée
peu distinctement ponctuée. Elytres pi-esque lisses sauf au sonuuet et por-
tant quatre lignes de gros points un peu enfoncées; les deux lignes mé-
dianes atteignent la base et la bande noire apicale, les deux autres sont
léduites à des séries discales de 5-8 points. Entre la ligne interne et la
suture se trouve en outre une série de 1-9 points indiquant l'emplacement
d'une cinquième ligne. Strie suturale finement crénelée. Strie transversale
formée de points médiocres et suivant de près le rebord de la base. Dessous
finement chagriné. Angle antérieur du prosternura prolongé en pointe
aiguë jusqu'à l'angle antérieur du [)ronoluni. Épimère prolhoracique
grand, quadrangulairo, prolongé en mince lamelle jusqu'à demi-distance
de l'angle postérieur du prothorax. Pattes allongées, grêles; 1" article des
tarses postéiieurs plus court (|ue les trojs suivants pris ensemble.
— 127 —
d Mésosteniuni déprimé et liés denséraeiit couvert de longs poils d'un
llave dore'. Fémurs antérieurs incurvés et finement dentés en dessous.
Tibias antérienrs allongés, droits, rugueux et plus ou moins denlicuiés en
dedans dans leur moitié apicale.
Loug. : 5 millimètres.
Sumatra : Palembang, (Coll. Grouvelle, in Muséum d'histoire natu-
relle de Paris.)
Scaphidium gracile nov. sp.
Assez allongé, peu convexe. Noir brillant, avec la base des antennes
el les fémurs d'un rouge roux , les tibias et les tarses brun noirâtre.
Télé à peine poinlillée. Yeux grands, très fortement échancrés, appro-
chés sur le front jusqu'à moins de moitié de leur petit diamètre. Antennes
assez robustes, avec les 3' et h' articles égaux entre eux et à peine aussi
longs que le -2% les S"" et 6° articles encore plus courts; massue assez
dilatée, compacte, peu comprimée, les angles du sommet de chaque article
mousses, légèrement arrondis.
Pronotum pointillé, rétréci en ligne très légèrement convexe, sans
ressci'rement au quart postérieur. Ligue arquée de la base peu enfoncée,
formée de petits points et accompagnée sur la ligne médiane d'une série
longitudinale de 2 à 5 points.
Elytres pointillés comme le pronotum. Strie sulurale un peu enfoncée,
presque lisse, prolongée jusqu'à l'angle apical. Slrie transversale peu écar-
tée de la base et ponctuée comme la ligne du pronotum. Bord apical
jjresque droit, à peine oblique avec l'angle suturai vif et l'angle externe à
peine arrondi.
Dessous lisse el brillant. Proslernum à peine caréné, ses angles anlé-
lieurs aigus mais non prolongés jusqu'à l'angle antérieur du pronotum.
l'^pimère prolhoraci(|ue grand et prolongé en fine lamelle jusqu'à l'angle
j)oslérieur du pronotum. Carène mésosternale robuste. Premier segment
de l'abdomen éparsément ponctué sur fond microscopiquemenl pointillé.
Pattes assez robustes.
d Métasternum déprimé et velu. Fémurs antérieurs plats en dessous
et finement pubescents. Tibias antérieurs épaissis dans leur moitié apicale.
Tibias intermédiaires plus robustes el assez longuement ciliés.
Long. : 3 millimètres.
Sumali-a : Palembang. (Coll. Grouvelle, in Muséum d'iiistoire natu-
relle de Paris.)
Scaphidium anthrax nov. sp.
Entièrement d'un noir profond, très brillant, sauf les articles 1-6 des
antennes et les tarses d'un Inun roux.
— 128 —
Têle finement et densément pointillée. Yeux grands, très approchés sur
le front. Antennes peu robustes, 3° et h' articles allongés, subégaux, 5'
et 6' d'un tiers plus courts, massue très large, très compacte, fortement
comprimée.
Prothorax aussi long que large à la base, densément ponctué. Bord anté-
rieur assez fortement marginé par un sillon assez profond marqué de
points microscopiques. Bords latéraux rétrécis en ligne presque droite et
nettement resserrés au quart postérieur. Ligne arquée de la base marquée
de points médiocres.
Elytres ponctués comme le pronotum. Strie suturale légère, à peine
crénelée. Ligne transversale un peu enfoncée, marquée de points médiocres,
arquée et prolongée jusqu'au calus humerai devant lequel elle forme une
sorte de crochet et (Hsparait dans une dépression triangulaire. Bord apical
presque droit, muni dans sa moitié interne de fines dentelures, angle
suturai vif, angle externe peu largement arrondi et à peine plus avancé
que l'angle interne.
Prosternum finement réticulé, ses angles antérieurs prolongés en pointe
aiguë qui n'atteint |)as l'angle du prnthorax; saillie inlercoxale fortement
carénée et se relevant perpendiculairenieni au sommet. Carène du méso-
sternum assez forte et relevée en angle aigu. Abdomen finement chagrini-
et marqué de points assez gros et espacés. F\ittes assez grêles, tibias iM
tarses garnis de poils bruns.
d* Métasternum déprimé, sillonné sur la ligne médiane, creusé dans sa
moitié postérieure d "une sorte de fossette longitudinale, densément ponctué
t't couvert d'une pubescence dorée très courte. Fémurs antérieurs granulés
en dessous. Tibias antérieurs rugueux au cAté interne dans leur moitié
apicale.
Long. : 10 millimètres.
.lava oriental, Paso^rœan : Bœlœ-Lawang. (Coll. Grouvelle, in Muséum
d'histoire naturelle de Paris.)
— 129
Note à propos de'^ Oryctes de la collection entomologiqve
on Muséum,
PAR M. L. Bertin,
Élève de l'Ecole normale supérieure.
III
Le troisième groupe iVOnjctes africains est constitm; aussi par une seule
espèce, très distincte de toutes les autres par sa grande taille et son faciès
général. La loi de priorité en fait de nomenclature zoologique conduit,
comme nous verrons, à la nommer Oryctes owariensis, Palisot de Beauvois,
i8o5, Ins. recueillis en Afrique et en Amérique, I, p. il, fig. 1-2.
Cette belle espèce habite l'Afrique occidentale, depuis le Sénégal
jusqu'au Congo. Ses principaux caractères peuvent être résumés ainsi :
grande taille — corps brun noir [piceus, nilidus) — chaperon retroussé et
profondément échancré — corne céphalique du mâle longue, très recour-
bée, ponctuée sur une plus ou moins grande partie de sa longueur —
corselet élargi en avant — excavation prothoracique faible, ridée — en
outre deux fossettes marginales ridées — carène prothoracique basse, à
bord pourvu de trois ou cinq dents dont une médiane pouvant être extrê-
mement prononcée; les dents peuvent aussi être confondues en une carène
prothoracique à bord lisse — élytres grossièrement ponctuées et pourvues
chacune de quatre côtes lisses et parallèles dont l'externe est saillante en
avant.
La plupart des auteurs reconnaissent les synonymies suivantes avec
0. owariensis, P. de Beauvois :
0. laërtes , Dejean ,1837.
0. gigas, Castelnau, i8/io.
0. owariensis, Burmeister, 18^7,
0. cristntus, S. van VoUenhoven, i858.
D. crampeli, Fairmaire, 1898.
0. ingens, Kolbe, 1894.
— 130 —
Je ferai quelques remarques sur ces synouymies.
L'absence de toute diagnose dans le catalogue de Déjeau (Cft/, des Col de
sa collection, 1887) ne permet aucune certitude sur son 0. laërtes. Je ne
fais que reproduire l'opinion de Reiclie {Ann. Soc. ent. France, 1869,
p. 5) en faisant de 0. Inertes un synonyme de 0. oivaricnsis.
0. glgas est trop sommairement décrit par Castelnau {Uist. nat. des
Ins., 18/10, II, p. 1 14) pour qu'il soit possible de le comparer en toute
certitude à 0. owariensis.
Dans ses Notes sijnoni/tnif/ues sur le cinquième volume de VHandbuch der
Entomologie de Burmei'ster, Reicbe (loc. cit.) considère 0. oivariensis de
P. de Beauvois comme identique à 0. agamewnon de l'eutomologisle alle-
mand, et différent par suite de son 0. owariensis. Les raisons données par
Reicbe sont trop sommaires pour être prises en considération. D'ailleurs
il y a une particularité de structure qui éloigne nettement l'espèce de
P. de Beauvois de 0. owariensis, Burmeister. C'est l'existence de deux
dents (et non de trois) aux jambes intermédiaires et postérieures. P. de
Beauvois s'exprime de la sorte : ries qualres jambes poslérieiuTs sont
terminées par quatre fortes épines^i. 11 est évident qu'il confond sous le
nom d'épines ce qu'il faut distinguer eu épines proprement dites, non
articulées, et en éperons ou griffes mobiles. Les Scarabées ayant en général
deux éperons, .les deux autres épines, au sens de P. de Beauvois, sont des
épines proprement dites; ce qui concorde avec cette pbrase de Burmeister
[loc. rit., p. yoi) : ntihiis quatuor jtoslicis in apicc bidinilatisn.
Fairmaire {Ann. Soc. ent. France, iSfjS, s. 6, XIII, p. 189) a décrit
des 0. oivariensis recueillis par Crampel sur les rives de l'Oubanghi. Il en
a fait un genre nouveau, Dinii/.rus, el une espèce nouvelle, rrampeli. Le
genre nouveau se distingue des Orijries principalement par sa grande
taille et son corselet dilaté. La diagnose spécifique est longue mais peu
soignée. Je n'y trouve point menliou du nombre des dents aux pattes.
Le quatrième groupe iXOrijcIcs africains a pour centre 0. krkbus,
Burmeister, 18A7, loc cit., p. 901. — Les collections du Muséum ren-
ferment une douzaine de représentants de cette belle espèce africaine. La
plupart sont dus aux courageuses explorations de Brazza dans le pays des
Batékés.
Bans ses Noies sij non ijntiques, Reicbe {loc. cit., p. i5) affirme la syno-
nymie de 0. crehtis, Burmeister, avec 0. diomcdes, Dejean, celte dernière
espèce étant antérieure d'une dizaine d'années à la première. A mon avis
cependant, le seul nom à conserver est 0. erebus, Burmeister, car le cata-
logue de Dejean est dépourvu de toute diagnose et il est impossible de
savoir ce qu'était réellement 0. diomedes.
Parmi les Coléoptères de la collection Fairmaire appartenant à l'beure
actuelle au Muséum, il existe un Oryctes dénommé 0. jwchueli, Kolbe
— 131 —
[Berlinor Erit. Zeit., 1880, p. -il). L'animal ressemble Iteaiicoup à pre-
mièiv vue à une petite femelle de 0. erebiis, Burmeister. On peut tout au
plus considérer 0. pechneli comme variété miiior de 0. erebus.
Minck {D. Ent. Zeits., 191/i, p. 278) a établi la synonymie de 0. pe-
chicli , Kolbe, avec 0. curvicovms, Sternber^ [Ami. Soc. ent. Belg., 1910,
p. 91). Celte synonymie me parait exacte , bien que je n'aie pu comparer
que les diag'noses de Siernberg et de Kolbe, et non les insectes eux-mêmes.
Minck offre toute sécurité puisqu'il a été temporairement détenteur des
types de 0. curvicornis et 0. pechiteli.
Minck {loc. cit., p. ^ayS, — Ent. Rundscliau , 1918, p. 16 et 26) a créé
dans les quelques années précédant la guerre un certain nombre d'espèces
pom' des Oii/ctcs provenant des colonies allemandes du Cameroun et du
Togo. J'ai déjà eu l'occasion de dire pourquoi il m'a été impossible d'élu-
dier ces Oryctes très à fond, i'en dirai seulement quelques mots. Ils sont
très voisins de 0. pechuell, Kolbe. Minck les distingue notamment par la
nature des pièces buccales et du forceps des mâles. La considération de ce
dernier organe est nouvelle dans l'étude des Oryctes et peut être appelée à
un grand avenir, au même titre que la nervalinn des ailes postérieures,
dans la classilication des Coléoptères.
Au. voisinage de 0. eiebiis doit être mis 0. latecavatds, Fairmaire,
1891, Contribution à l'étude de la faune entom. de San Thomé, —
magnifique espèce de San Tliomé, richement représentée au Muséum
grâce à l'apport de la collection Fairmaire. Je compte cinq beaux
mâles — dont le type même de Fairmaire — et une dizaine de
femelles. La diagnose à la fois sobre et claire fait honneur à notre
compatriote. J'en extrais les caractères suivants, en indiquant entre
parenthèses les espèces africaines auxquelles appartiennent aussi ces
caractères. Corps noir brillant , très allongé — chaperon profondément
échancré (0, owariensin) — corne cc'phalique du mâle longue, très
recourbée, légèrement bifide au sommet — excavation protlioraciqtu^
profonde, d'où le nom spécifique — carène prothoraciqiie élevée, à bord
Iridenté, c'est-à-dire ayant une dent médiane (0. owarien>iis) — élylres
très finement ponctuées (0. erebus et boas) — jambes antérieures à cinq
dents marginales dont la troisième et la cinquième petites (0. erebus) —
jambes intermédiaires et postérieures bidentées (0. erebus). On voit par
ce qui précède que 0. latecavatus a certains caractères de 0. owariensis
mais beaucoup plus et de plus importants en commun avec 0. erebus.
Fairmaire rapproche son 0. latecavatus de 0. boas. Cette opinion est insou-
tenable, vu les nombres de dents aux jambes antérieures et aux jambes
intermédiaires et postérieures.
[A suivre.)
1 82
Mission Géodésique de lEquatedr
Coléoptères Histérides .
PAR M. H. Desbordes.
I. Saprinus (subgen. Euspilotus) Bourgeois!, aov. sp.
Ovatus, forlker conveuiis , picco-niger, parummtitlus. Capiil piiiictinilaliim ,
stna niilla. Pronotuiu haiid ciliatuin, hasi laterihusquc, pioiclatuni , (liscohicri.
Elytra milice laterihusqup laevia, ilimklio postico sparse et leviior puminlo ;
striis, suhhu)ueralibi(s, externa hasi vahle notata, interna hrovissima, huinerali
et prima ilorsali par ail élis; dorsaUhus , sccunda tertiaque œqiialihus dimidiatis ,
prima et quarta hreviorihus, hac antice Jiamata ciim salurnli haiid juncta.
Propygidium pygidiumque dense et lévites punctiilata, hoc apice lœvi haud
insculpto. Prosternum hasi IrimxguJare , mo.r forlilcr constrictum, striis diver-
gentihus, sed antice parallelis , mesosternum marginatum parum punctatum,
punctis vix perspicuis. Tibiœ anticœ septem denticulatœ. Long, à mm. [capite
et pygidiis exclusis).
Type : un exemplaire recueilli en décembre ou janvier par le capitaine
Noirel, attaché à la mission du colonel R. Bourgeois dans rhquateur,
à Banos (province de Tungurahna), i,83o mètres d'altitude. — Coll.
J. Bourgeois > Muse'um de Paris.
Le prosternum de cette espèce, presque caréné en avant, et ses stries
prosternalcs, parallèles dans leur tiers antérieur, la font entrer dans le sous-
genre Euspilotus et dans la section de ce sous-geiu-e caractérisée par les
élytres unicolores. Cette section ne comprenait jusqu'ici que quatre espèces,
dont E. Bourgeoisi m. se lUstinguera au moyen du tableau suivant :
1. Pronotum cilié. U' strie dorsale des élytres réunie à la saturale. —
Rép. Argentine devins Lew.
— Pronolum non cilié, k" strie dorsale non réunie à la suturale . a
2. Élytres ponctués jusqu'à la base 3
— Elytres lisses sur leur moitié antérieure 4
3. Poiictualion des élytres grossièro et Hense. Stries prosteniales appcn-
dicuiées; — Uruguay uryniircopliiliin Bickh.
Ponctuation des élytres aciculaire, Une et rare sur les interstries.
Stries prosternales simples. — Uruguay liinatm Mars,
/». Taille petite : 9 mm. o. Stries dorsales fortes, créuele'es; strie
subhumérale externe courte, basale . à peine distincte de la strie
marginale. — Uruguay gnnt lion coules Bickh.
Taille grande : 5 millimètres. Stries dorsales fines , nullement crëuelées ;
strie subhumérale externe assez longue, très distincte. — Equa-
teur. Bourgeoisi, n. sp.
:2. Saprinus (^subgeu. Eu!«pilotus) laesus Lew.
Lewis., Aun. Maf^. of Nnt. Hist. (7), VI, 1900, p. 288; loc. cil. (8), IV, i()0(),
p. !<n8.
Deux exemplaires provenant de Biobamba( Equateur), recueillis par le
D' G. Rivet en 1901.
— 13A —
Undescribed Cràne-Flies jn THE Paris Muséum (TipulidjE, Diptera);
AfRICAN SpECIES OF TnE SuBFAMILY ÏIPILIN.E, TrIBE TlPVllM,
BY Charles P. Alkxander,
Ph. 1)., Llihana, III., L. S. A."!.
SuBFAJlILV TIPlLIXAi:.
Tribe TIPUIilNI.
Gënus Tipula Liunaeus.
Tipula dahomiensis , nov. s|».
General coloration broAviiish orange; anlennae lather long, llie llagelliun
tlark Lrown; legs long and slender, llie niolalarsi longer ihan ihe libiac,
claws toollied; wings sulthvaiins, the costal cell more yellowish , ihesligma
dark l»roAvn; abdomen orange- hrown with a black snlUerminal ring.
Maie. — Length alunit 18 mm., Aving about i5 mm. F).
Frontal prolongation of the liead long and slender, yellowish orange;
palpi dark biwvn , the last segment ratlier short, not as long as the Iwo
preceding taken logelher. Antennae with ihe scapal segments oran{;<'-
brown, the base of the third segment similar; remainder of the oigan dark
brown. Antennae rather elongate, il beni backward exlending to beyond
the wing-root; flagellar segments elongale-cylindrical, the basai swelling
with long black verticile Ihat are but lillle sliorter ihan the segments tliat
bear them. Head brownish orange.
Thorax brownish oi-ange thionghoul, ihe praescutum withou! distinct
stripes. Haltères brown, the stem somewhat paler. Legs long and slender,
the coxae brownish orange; trochanters dull yellow ; femora and tibiac
yellowish brown, the tips darker broAvn; tarsi dark brown; melalarsi
longer than the tibiae; claws A\ith a long slender toolh before midienght.
''' \oir BuJhlin du Muséum, 1919, p. f)o6, 1920, p. 5i.
— 135 —
Wiugs subhyaline, tbe costal coll niorc yellowlsli ; stignia daik hruwii;
veins dark browii. Venalion: Ils loiij^; . a lillle longer (ban /»2+ ;r, /^2 + :?,
almost in a straigbt iine witb 7» ;î ; lU fainl an<l evidenlly in tbe ptocess
ofalropby, Ibe base of cell li-2 acule; cell ist M-2 narrow: pétiole of eell
Ml sbort, tbe celi large and ample; m- eu obliterated by tbe punctiform
contact of Cm on M^ + à-
Abdomen orange-brown ; a subterminal black ring including segments
sevea and eigbt and ail but tbe base of six; hypopygium orange-yellow .
Maie bypopygium witb tbe scleriles of tbe ninth segment fused inlo a
continuons ring. Tergal région flaltened or but sligbtly convex, tbe caudal
niargin witb a llattened blade on eilber side oftlie médian bne, separatcd
IVom ont' anotber by a deep Lsbaped nolcii; viewed l'rom tbe side tbese
lobes areseen to be ratberdeej), compressée! bla<les. Plenral région sligbtly
produced caudally, tbe appenflages borne at tbe apex : outer pleural ap-
pendage large, llattened, pale ycllnw, innt*r pleuial appendage a ratber
simple compiessed blade, tbe poslerior lobe ^vilb tbe outer face densely
clotbed witb wbitisb appressed bairs. Sternal région very extensive , deejdy
incised medially. Eigbtli sternile witb a rallier large médian area of long
yellovvisb baii's tbat are direcled touard tbe médians lins.
Habitat. — Dabomey.
Holotype, j* , Environs de Porto-No\o, 1909. (^Wateilol.)
Type in tbe Paris Muséum.
Tipula niossambicensis , nov. sp.
(lenerai coloration brown: legs brownisb yellow, tbe femoi-a and
tibiae tipped witb darker: wings biown, longitudinally streaked witb
wbitisb.
Feinate. — Lengtb i.'Vnun, 7 : wing, 1 1 mm. H.
Frontal piolongation of tbe bead dark brown, sparsely ligbt yellow
pollinose; nasus lacking. Paipi dark brown, tbe last segment sbort, not
as long as tbe Iwo preceding taken logetber. Antennae witb tbe lirst six
segments ligbt yellow, tbe remaining segments daik brown; tbe first
flageilar segment is long witb a conspicuous basai enlargemenl tbat is
longer tban tbe second scal})al segment; remaining flageilar segments
iong-cybndrical witb a sbort wbitisb pubescence ; tbe verticils are very
minute, on tbe basai flageilar segments occuring near midiengtb and
near the apex; on tbe distal flageilar segments only ihe apical bristle
persists. Head dark brown , paler adjoining tbe inner margiu of tbe eyes.
Thorax brown, tbe praesculum witb Iwo indistinct in termediate brown
— I3fi —
stripns; sciilelliiiu «nd postnotuin yelloAvish l»r(»\vn. Pleura browuish
yellow, witli dark browii blotclies. Hailoros pale yellow \\itli ihe knobs
(lark brown. Legs wilh the coxae brown ; Irochanlers tluil yellow ; femora
and tibiae brownish yellow, the tipsbroadly dark brown; tarsi liglit brown,
the outer tarsal segments passing into black. Wings brown, longilndi-
nally slreaked with white, a broad inlerrupte»! streak extemling from the
outer ends of cells 7/ and M through celis isi il/2 and Ik to the wing-
margin; a pale area before and beyond the stigina, the latter in oeil /f-j ;
the base of œil ist A pale; sligina and \eins dark brown. Venation : Cell
9.nd /?i very small; cell ist A/g rather long and narrow; pétiole of cell
A/i short; fusion of Cui and \h+u extensive, greater than m alone, the
l'nsion beginning some distance beyond the fork of 1/.
Abdominal tergites brown, the smooth basai ring darker brown, poste-
rior tergites vellowish laferally; valves of the oviposilor long and acicular,
abnost straight, reddish brown.
Hahital. — Mozandiique.
Holotype, $ Vallt^e du Pungoué (îuengere. tf)0()..((i. Vasse. )
Type in the Paris Muséum.
Tipula mossomhicensis is close to T. joncs/ Alexander (Natal) and, wilh
Ihis species, formsa well-marked group or subgenus. ït is readily told from
T.jonpsI by the less conspicuous pubescence on the much shorler Hagel-
lum. the very dilîerently colored legs (^which in T. jonefti bave the femora
dark brownish black, ihe tibiae aliruplly whilish), and ihe darker wings
with fewer white streaks. The venational détails are différent in the two
species, especially the length of the medial crossvein which is long, wilh
the cell ist .U2 widest distally in 7'. joiwsi , mucli shoiter, wilh the cell
ist M^ widest basallv in T. iiiossamhiceiisls.
Genus \eptkrulouia Meigeu.
Nephrotonia scalarifer, uo\. sp.
Autennae with ihe basai segments yellow, the apical segments dark
brown; mesonolura shiny yellow, the j)raesculum wilh ihree stripes , the
médian stripe much paler ihan ihe latéral stripes: pleuia with large
whitish areas on the mesepimera: fore femora largely blackened, hind
femora with the apical third blackened: wings grayish, the apex darkeued;
abdominal tergites yellow, the latéral and cijudal margins broadly black
producing a ladder-like appearance.
— 137 —
Female. — Length about i5 mm., wing, i3 mm.
Frontal prolongaliou of the head reddish, ihe palpi dark brown. An-
lennae wilh the ihree basai segments yeliow, tlie othevs segments graduall y
])assing inlo dark browu. Head deep orange, the vertical tubercle distinct;
occipital mark large, broadly liiaugular, pale brown.
Pronotum above dull yeliow. Mesonotai praescutum shiny yeliow witli
ihree dai'ker stripes, the médian stripe pale reddish brown, narrowed
l)ehind and ending before the suture; latéral stripes shiny ihroughout,
mnch darker ihan the médian stripe, wine-brown , iheir outer ends curved
(lutwards: sculum yeliow, Ihe lobes with Iwo large coniluent reddish black
s|)ots that continue forwards to the suture; scutellum brownish testaceus;
postuotuni light yellowish white.lhe posterior margin with two irregularly
circular spots of brown. Pleura ycllou, the latéral portions of the post-
notum and the mesepimera between ihe wing-root and the mesocoxa china-
Avhite, this also including the mesosternum belA^een ihe mesocoxa and
metacoxa ; a large reddish black spot on the mesosteinum imrnediately in
front of the mesocoxa; mesepistcrnum \\\\\\ indistinct reddish blotches.
Haltères dark brown, the tips of the knobs indistinclly yeliow. Legs with
ihecoxae reddish \ellow; frochanters dull yeliow; femora dull brownish
yeliow, broadly tipped with dark brown, very extensive on the fore legs
Avhere less than the basai third is pale, narrowesl on tb^ hind legs where
the basai Iwo-thirds are pale; fore tibiae and tarsi brownish black; hind
tibiae and tarsi dark biown, the former tipped with still darker brown.
Wings grayish, the costal and subcostal cells more yellowish ; wing-apex
indislinctly darkeued; stigma oval, dark brown; an indistinct brown seam
along the cord continued to cell ist M^. Venation : Gel! ist il/2 broadly
sessile; fusion of Cu\ and M slight.
Abdominal tergites yeliow, the latéral margins of the segments nar-
lowly blackened, on the second to seventh segments with a broad black
caudal margin; less distinct transverse markings on the fîrst teigile and
very faintly on the basai haif of the second tergite. Ovipositor reddish
horn-colored.
Habitat. — Egyptian Soudan.
Holotype, $ , Province de Seunar. 1907 (Ch. Alluaud).
Type in the Paris Muséum.
— 138
Deschiptws o'cyh: kspÈce sovyklle de DoucnoroDihh: [Diptère),
PAR M. 0. Parent.
Dolichopus Sicardi iKtv. sp.
Fronl noir brun, terne. Face large, au plus deux fois aussi longue que
large, égalant les 2/3 d'un travers d'œil; à satiné brillant, roux ardent.
Palpes noirs à pilosité noire, trompe noire. Occiput noir, légèrement
bleuâtre, à givré gris blanc. Cils pnsloculaires noirs. Yeux à pilosité pâle.
Antennes un peu plus courtes que la tète, entièrement noires. Troisième
article un peu plus long que large, ovale, tronqué obliquement à l'extré-
mité, à apex dorsal. Cbète anlennaire à pu besccnce microscopique, inséré
au milieu du bord dorsal du 3' article. Son article ba^ilaire égal aux 9/3 de
l'apical, dépassant des 9/3 de sa propre longueur l'apex du 3' article
antennaire.
Thorax vert noir, varié de cuivreux et de purpurescent, à givré gris
blanchâtre. Ecusson de même leinlc, portant, surtout sur le pourtour, des
poils follets clairsemés. Flancs noirs, à givré gris. Au prothorax, deux
touffes de soies pâles; un chète prolhoraciquc noir.
Abdomen noir vert, varié de cuivreux. Pilosité noire. Sur les flancs à
peine une trace du givré blanc argent ordinaire. Sixième et septième segments
glabres, à satiné gris.
Hypopyge bien dévelopj)é, atteignant, replié, le bord ventral postérieur
du 3*^ segment. Lamelles externes eu forme de jambonnelles égalant en
longueur les 2/3 de l'hypopyge. Jaune brun noirâtre, elles présentent une
large bordure noire, mal délimitée, sur le tiers apical du bord interne, le
bord a])ical et le bord externe dans son entier. Bord interne d'abord droit,
puis légèrement arqué concave dans sa moitié apicale; portant une frange
courte de soies pâles, mêlées de soies noires Unes, plus longues et plus
espacées; avant l'angle apical interne, une petite dent portant 2 soies
aplaties, en crochet. Bord apical sensiblement droit et normal au bord
interne, portant 5 dents rectangulaires, ornées des soies ordinaires. Ces
dents de longueur décroissante, la plus longue à l'angle apical interne,
(^galiuil fn liinguenr Ir «piart de colle du bord itileiin-. Htird externe en
— lau —
<1fmi-cerclp , fiiiem<^iil flenliciil»', orno d'une frange fie soies noires, sim[»les,
ni(]iiëes veniralement. Bind basilaire très réduit, ar(jué concave, entier
et nu.
Appendices internes hrun noir, arqués ventralement, n'atteignant pas
eu longueui- la moitié de celle des lamelles exlenies. Les latéraux échau-
crés avant l'apex, puis parcheminés, foliacés: une petite dent au fond
de l'échanci-ure. Lohes ventraux postérieurs, noirs, dépassant l'apex de
riiypopvge, saillant presf|ue suivant l'axe, en une lame rectangulaire, deux
fois aussi longue (pie large. Une courte soie folle, noire, sur le bord
apical peu avant l'apex dorsal : une autre face externe.
Hanches noires, à pilosité noire. Trochanters noirs.
Pattes antérieures noii-es, à part le tiers apical du fémur, jaune rouge,
l'extrême racine et l'exlrème a|)ex du protarse, les articles du tarse ■?. et 3;
à part leur extrême apex, jaune blanc. Tibia : deux séries de chétes dor-
saux : 3 antérieurs, y postérieurs; q chèles ventro-postérieurs. Protarse
légèrement plus court que les deux articles suivants réunis; le 3" égal aux
h/b du 9*; le k" aux 3/3 du 3% et un peu plus court (pie l'article terminal.
Les articles A et 5 sont comprimés latéralement, et élargis du côté dorsal.
Le fi' article triangulaire, deux fois plus large à l'apex qu'à la racine; le 5*
trapéziforme, de largeur apicole doubh! de la largeur basilaire, sou bord
apical dépassant le point d'insertion des grilles. Le boid dorsal de ces deux
ailiclcs, Aroii, orné de quelques poils courts et simples.
Pattes moyennes : Fémur jaune rouge, à part une large fascie ventrale
noire occupant les Z/k basilaires; le reste entièrement noir. Fémur : i chète
piéapical. Tibia grêle; deux séries de chètes dorsaux : a postérieurs.
n antérieurs dont 2 proprement dorsaux: 9 chètes ventro-antérieuis;
1 chète ventral vers le tiers apical. Piotarse presqui; égal aux 3 articles
suivants réunis; i chète dorsal.
Pattes postérieures : noir profond, à part les Q/5 apicaux du fémur
jaune rouge. Fémur : i chète préapical; face ventrale, nne pilosité courte. •
Tibia plut»U épais; 2 séries de chètes dorsaux; 1 chète ventral après une
série de chélules. Face postérieure, moitié basilaire, une région paraissant
glabre. Protarse long, égal aux 3/5 du tibia légèrement plus long que l'ar-
ticle suivant; 3 chèles dorsaux.
Aile : légèrement enfumée, à nervures noires. Pas de callosité costale.
Quatrième longitudinale droite jusqu'au coude, son prfdongement idéal
aboutissant au bord de l'aile presque à l'apex, très peu après. Segment
basilaire de la coudée, au moins égal aux 3/5 de l'apical. Coude fortement
étiré. Segment apical droit, aboutissant à la costa avant l'apex, à une
distance sensiblement égale à la moitié de la 5' section costale. Troisième
longitudinale droite, son 1/6 apical assez fortement infléchi vers la li\ Cin-
quième section costale égale aux 3/5 de la 4'. Deuxième longitudinale droite,
légèrement récurrente à l'apex.- Transverse postérieure après le milieu de
— 140 —
l'aile, di'oite, normale à l'axe, divisant la li' longitudinale en deux sections
dont la basilaire comptée normalement e'galo les 3//i de l'apicale. Elle est
égale aux 3/5 du segment apical de la 5°, lequd est droit, à peine infléchi
vers le bas, arqué vers la racine à l'apex et égale les 3/5 du segment basi-
laire. Anale droite. Angle basilaire postérieur airondi. Pas de lobe axillaire.
Guilleions jaunes, à cils ooirs.
Balanciers jaunes.
Long. corp. : 5 niillim. 5.
1 d trouvé par M. Sicard dans les Pyrénées-Orientales.
$ inconnue.
Cette espèce, inédile à ma connaissance, ne pout venir en comparaison
qu'avec D. Falleni Lw.; D. nielanopns Meig. ; D. migrans Zett. et D.frater-
culiis Zett. Elle se dislingue facilement :
De/). Falleni Lw. , qui a la face blanc grisâtre, le dernier article des
tarses antérieurs seul dilaté, déprimé dorsalement, etc.;
De /). mclumtptis Meig., qui a les |)alles entièrement noires, le dernier
article seul des tarses anléi-ieurs dilaté , comprimé ; la face blanc grisâtre , etc. ;
D».' D. niiffi-ans Zelt. , qui a les pattes jaunes, la face blanc argent, le der-
nier article seul des tarses antérieurs dilaté, etc. ;
De D.fratcrculua Zcll. , qui a la face assez étroite blanc-argent, les tibias
jaunes, etc., cl peut-être les tarses anlérienrs simples. Dans sa description
en elïel, Zettersledt ne signale aucune dilalation aux larses antérieurs;
c'est Lœvv. (jV. Beitr., VI) qui énonce ce caractère qui aurait échappé à
Zetteistedt. Il faudrait voir le type.
Je dédie celle espèce à mou excellent ami cl c()rrch|)ondaat M. Sicard,
de Montpellier, ({ui a cnpturé le mâle décrit à Télang del Vive (Cerdagne),
on il sautait à la surlace de l'eau en compagnie de divers llijdwphorKs.
— \à\ -^
Les Moustiques de Fbànce ,
PAR M. E. Séguy.
2. Cnlicinae.
TABLEAU DES GENRES.
F
KMELLES :
1 -(6). Exirémité de l'abdomen effile'e avec deux appendices terminaux
bien visibles (cerques, fig-. 3). Griffes des pattes ordinairement denti-
culées, au moins celles des deux premières paires. Pétiole de la i" fourche
antérieure des ailes long. (Fig. li.) [i" groupe.]
Fi{{. 3.
1. Extrémilé abdominale de VOchlerotalm communis2; a. du Tlieobaldia morsitans^.
2 - (5). Tète avec des écailles plates et larges. 2' et 3" articles des palpes
égaux entre eux.
3 -(4). Ailes à écailles claires. Pattes non annelées. Griffes de toutes les
pattes denticulées. Espèces à thorax brun-jaune ou rougeàtre, sans
ornementation. 1. Aedes.
i-(3). Ailes à écailles sombres. Pattes noires, annelées de blanc. Griffes
simples à \n 3° paire de pattes. Espèces de couleur sombre ou noii'e à
ornementation blanche. 2. Stegoimjia.
Mlséum. ^- \\\\. 10
— U2 —
5 - (2). Tête (occiput) avec des écailles étroites. 3' article des palpes bien
plus long que le 9'.
Espèces ordinairemi'iil de couleur sombre, sans lignes d'un blanc
d'arp'ent sur le thorax; celui-ci présente souvent des bandes ou des
lignes lougitudiuales de couleur foncée ou claire. 3. Orhlerotatus.
r)-(i). Extrémité de l'abdomen Ironfpu'e, a|»peiHiicos terminaux peu
visibles extérieurement (^lig. 3). Grilles des pattes simples, sans denli-
culation.
7 -(10). Ailes à écailles sombres, péliole de la 1" fourche antérieure des
ailes long. Pattes anneiées de clair, 1" article du tarse des- pattes posté-
rieures plus court que le tibia. Thorax souvent à écailles sombres. 3* ar-
ticle des palpes plus long que les deux premiers réunis, h" article petit ,
ovalaire. Insectes de grande taille : 6-9 millimètres et plus,
8 - (g). Nervures des ailes à écailles larges, ovalaires; la distance entre la
nervure transverse postérieure et la nervure transverse médiane est
supérieure à la longueur de celle-ci (fig. k, a). [2' g/0M/)e.]
h. Taeiiioïkjinchus.
trâawense médiane,
trôMverse postér/eure^ /' /^^^ fourche
Fig. h. — Schéma d'une aile de Colicinae.
a, position de la Iransverse postérieure chez le Taeniorhynchus Richiardii.
h, chez les Theobaldia annulata et lon^i'areolata .
c, chez le Thmhaldia morsitann.
9 -(8). Nervures des ailes à écailles latérales étroites; la distance entre la
nervure transverse postérieure et la nervure transverse médiane est
moindre que la longueur de celle-ci (fig. 4. b et c). Ailes tachetées
(2' groupe^ ou non tachetées [3' groupe). 5. Theobaldia.
— us —
10 -(7). Ailes à écailles claires, pétiole de la 1" fourche antérieure le
plus souvent court. Pattes non annelées, 1" article du taise des pattes
postérieures aussi long ou plus long que le tibia. Thorax à écailles jaunes
ou dorées. 3" article des |)alpes très long, aussi long ou plus long que
les deux premiers articles réunis, et de la même épaisseur que ceux-ci.
Palpes de trois articles, (â' groupe.)
Palpes de quatre articles. ( J' groupe.)
Insectes de petite taille : li-5 millimètres. 6. Culex.
Mâles :
l-(9). Palpes plus courts que le tiers de la trompe. 1. Aedes.
2 - ( 1 ). Palpes à peu près aussi longs ou plus longs que la trompe.
3 - (1 -2 ). Les deux derniers articles des palpes plus ou moins épais , jamais
recourbés vers le haut.
/» -(9). Dernier article des palpes moins épais ou aussi épais que le pré-
cédent , à peu près de la longueur de celui-ci.
T) -(G). Deux derniers articles des palpes minces, sensiblement de même
épaisseur, sans touffes de poils bien apparents. Tête avec des écailles
plates. Petite griffe des pattes antérieures et intermédiaires simple.
Espèce de couleur sombre à ornementation d'un blanc dargent.
2. Stegomijia.
()-(5). Deux derniers articles des palpes plus ou moins épais, l'avant-
dernier ordinairement plus épais que le dernier. Palpes en plumet ou
avec des touffes de longs poils bien visibles. Tête dépourvue d'écaillés
plates. Petite griffe des pattes antérieures et intermédiaires dentée.
Espèces sans ornementation blanche. 3. Ochlerotatits.
7 - (1 1). Premier article du tarse des pattes postérieures plus court que le
tibia.
8 -(10). Premier article du tarse avec un anneau paie au milieu. Nervures
des ailes à écailles larges, ovalaires; la distance entre la nervure trans-
verse postérieure et la nervure transverse médiane est supérieure à la
longueur de celle-ci. li. Taeiùorhjnchus.
O-(^). Dernier article des palpes distinctement plus épais que le pré-
cédent.
10 -(8). Premier article du tarse sans anneau pâle au milieu. Ailes ta-
chetées ou à écailles sombres, plutôt étroites latéralement; la distance
entre la nervure transverse postérieure et la nervure transverse médiane
est moindre que la longueur de celle-ci, souvent ces deux nervures sont
sur la même ligne. 5. TheohaUla.
10.
— \àh —
H -(7). Premier aiiide fin tarse des pattes postérieures aussi Inng ou
pius long que le tibia.
12- (3). Les deux derniers articles des palpes niim-es et recourbés en hau(.
Ailes à écailles claires. 0. Cnlcœ.
soie en
hameçon ■"-., '//
1er et -
Ze article des s
gonapophyses
r^'ffliw,, verrue
DETERMINATION DU GENRE AU MOYEN DE L'APPAREIL GKNITAL MALE.
INous employons pour la désignation des différentes pièces de l'armature
génitale les mêmes termes que M. Brolemann dans son étude : frSur quel-
ques Cule.i' des Pyrénées n, in
Ann. de la Société entomol.
de France, LXXXVIII, 65
(i9i9)|fig. .^>].
l-(9). Forci pules de deux
articles , ie deuxième four-
chu, i . Aedes.
2 - ( 1 ). Forcipules de trois
articles.
3 - (9). Troisième article des
forcipules long ou très
long. Article basilaire des
forcipules avec ou sans
verrues portant des soies.
^» - (1 2 ). Article basilaire de
forcipules sans expansions ,
ni lames, ni épines articu-
lées d'aucune sorte.
-"5 Insertion
' des soies
1er article
des [brcipules
Verrue
apicale
Fig. 5. — Appareil génital mâle
de VOchlerotalus cantans.
5 -(7). Article basilaire des
forcipules sans verrues ba-
sales ou apicales, mais
avec presque toute la liice
interne, surtout la partie
médiane , couverte de lon-
gues soies raides, serrées (en brosse) mêlées de quelques fortes épines
dirigées intérieurement. 2. Stegoiin/io.
6 -(8). Gonapophyses bien développées, hi-articulées.
7 - (5). Article basilaire des forcipules avec une verrue basale, et souvent
une apicale portant des soies; quelquefois une soie en hameçon beau-
coup plus foite sur la verrue basale. 3. OcJderotatus.
— 145 —
8 _ (6). Gonapophyses très peu développées ou rudinientaires.
9 -(3). Troisième article des forcipnles très court. Article basilaire des
forcipules sans verrues portant des soies.
10 - (i i). Deuxième article des forcipules dilaté en lame de serpette.
U. Taeniorhynchus.
11 -(lo). Deuxième article des forcipules non dilaté en lame de serpette.
5. Theobaldia.
12 -(4). Article basilaire des forcipules portant à la partie médiane des
expansions , des lames ou des épines articulées. 3' article des forcipules
rudimentaire, en crochet; une paire d'appendices péniens portant 12-
16 épines noires terminales. 6. Culex.
Premier groupe.
Les espèces du 1" groupe (genres Aedes, Stegomyia, Ochlerotatus) se
distinguent nettement des autres Culicides par la conformation de l'ab-
domen des femelles, dont l'extrémité est eflîlée, quelquefois rétractile,
terminée par deux appendices nettement visibles (appendices spatules de
Brolemann). Les griffes sont ordinairement denticulées à toutes les pattes,
excepté chez ï Ochlerotatus geniculatus et le Stegomyia Jasciata, qui ont des
griffes simples à la dernière paire de pattes. Le pétiole de la 1" fourche
antérieure des ailes est long. Les gonapophyses de l'appareil génital mâle
sont en général bien développées, souvent biaiiiculées , avec le 2' article
épais, en crochet, ou plat, triangulaire, avec ou sans expansions lamel-
laires.
Larve avec un siphon respiratoire court el épais. Dents du peigne du
siphon ordinairement denticulées.
• l. Genre Aedes Meigen 1818, 6'. B., 1, i3, 111; Schiner, F. A.,
11, 63o, i864; Blanchard, Les Moustiques, Sgg, XXVlll (igoô);
Theobald, Monogr. Culic. , II, 22 'i (1901); Edwards, BuU. Eut. Res.,
VII, 202 (1917); Entoin., XLV, 260 (1919); Howard, Dyar and Knab,
Mosq. N. G. Amer., IV, 2, 607 (1917).
Syn. Ochlerotatus Arribalzaga (part.); Ochlerotatus subg. Ecculex Edw.
Ce genre est maintenant rattaché par certains auteurs au genre Ochlero-
tatus, pour d'autres le genre Aedes forme un groupe comprenant la plus
grande partie de l'ancien genre Culex, le genre Ochlerotatus et le genre
Culicada Felî.
A. ciNEREDS* Meigen 1818, /. c, Theobald, loc. cit., II, 932 (1901);
IV, 539 (1907); de Meijere, Tijdschr. v. Entom., LIV, i/i8-i49 (191 0?
Villeneuve, Bull. Soc. Ent. /^r., 58, 1 (1919).
— l/i6 —
Syn. mjiis Gimnierlhal i8'i5, Huli. Soc. Inij). .\(il. Moscou, XVIII, 2C)5.
— Jusciis Oslen Sackeii 1877, Bull. U. S. Geol. Survejj, III, 191: Giles,
Gnats, 3A8, 1900: Theobahi, j\l. C, II, 29G (i(|Oi);
^ fy in, 986 (1903): IV, 538 (1907); V, hsii, 612
' ' ' (1910); Howard, Dyar and Knab, Mosq. N. G. Amer.,
IV, 2, 729, pi. 3A et 70.
Fig. 6. — Puljic!
de VAedes cinereus
Le mâle de cette espèce eet très reconnaissahie à
ses palpes rudimentaires et à quelques caractères d'im-
poi'tance secondaire qui se retrouvent chez la femelle
(fig. 6).
La femelle a heaucouj» de ressemblance avec celle du
Cule.c pipleiis, mais les caractères suivants perniclliont
de séparer facileroent ces deux espèces. Occiput avec des écailles plates
et larges. Yeux bordés de longues soies courbes beaucoup moins nom-
breuses que chez les Cidvx. Tho-
rax roux brillant, avec quchpies
écailles dorées. Abdomen lutiiàlre
en dessus, le plus souvent sans
bandes pâles sur les segments.
Face inféricui-e de l'abdomen avec
de nombreuses écailles jaunâtres.
Pétiole de la 1'" fourche anlé-
rieure des ailes long. Toutes les
griffes des pattes sont denticulées.
Formule unguéale; cf : l.o
-1.0-1.1 et non comme l'in-
dique Blanchard : l.o-l. 0-0.0,
(Moust. , p. Agi); — $ : 1.1
-1.1-1.1.
£3:r-
■^
Long. 5-6 millimètres, ailes
U-h millimètres.
Toute la France : foret de
Saint-Germain {Alluaud); Meudon
{Svguij : Mus. Paris); Rambouillet
(Z)"" Villeneuve); Nemours {Sur-
couf: Mus. Paris); Fontainebleau
(J. Séguy : Mus. Paris); Creuse :
La Celle-Dimoise (Alluaud); Basses-Pyrénées : Basse Vallée du Gave de
l*au ( Brolemcmn).
Luxembourg : Buzenol; Belgique : Deslelbergen (/)' Goeighebuer);
Fig. 7. — Larve d'adulte
de VAedes cinereus.
— \M —
Hollande : Musée d'Amsterdam; Allemagne, coll. Meigen > Muséum Paris
n° i48,4o, 2 Ç, 1 cf; Angleterre [Edwards, Theobald); Suède et Nor-
vège [Zetterstedl)\
Autriche {Schiner); Hongrie [Theobald); llalie [Rondani).
Canada, État-Unis d'Amérique [Howard, Dijar et Knab).
Assez rare. Se trouve dans les mêmes stations que le Culex pipiens, de
mai à fin octobre. Les œufs, comme chez certains Ocfilerotatus , sont pondus
isolément; les larves appartiennent au même groupe que celles de ce genre
et se distinguent de celles d^s Culea- par la plaque mentale aiguë de 29-
3i dents serrées, par le siphon court, sans soies dispersées (fig. 7).
Espèce dodteose.
Aedes obscurns (Meigen in coll.). — Giles, Gnats, 3/i8 (1900); Theobald,
M. C, II, 229.9 (1901).
Le Moustique mâle étiqueté sous ce nom dans la colieelion Meigen est malheu-
reusement en trop mauvais état pour être idenlilié avec certitude.
Ce Moustique de la taille de Y Aedes cinereus prcscnle comme celui-ci des palpes
rudimentaires de li articles (fig. 8-1), mais beaucoup plus courts. Occiput avec
des écailles ^nes, enchevêtrées, de couleur claire. Thorax de couleur sombre re-
vêtu dY'cailies claires, en serpette. Les pattes manquent; Giles, qui a examiné
autrefois ce Moustique, note qu'elles sont brunes, non annelées. Ailes à écailles
sombres, pétiole de la i" fourche antérieure long. Abdomen brun clair avec les
bords des segments sombres.
Fig. 8. — Aedes obscurus Meigen d*-
1, antenne; — 2, appareil génilaL
L'appareil génital est semblable à celui des Ochlerotatus (tig. 8-2). Les gonapo-
physes bien développées , bi-articuiées, présentent un deuxième article lamellaire,
plus épais d'un côté , mais sans expansion membraneuse. L'article basilaire des
forcipules semble dépourvu de verrues hérissées de soies raides. Les a"" et '6" ar-
ticles des forcipules comme chez les Ochlerotatus.
Ce Moustique semble plutôt appartenir au sous-genre Ochlerotatus s. s. qu'au
sous-genre Aedes.
l/i8
Notes sur les espèces rangées par Lamabck dans son genre Modiola
(Suite),
PAR M. Ed. Lamy.
Modiola pulex.
(Lamarck, Anim. s. vert,, VI, i" p. , p. 112.)
Le Modiola pulex est, d'après Laniai'ck^'^ une petite espèce Australienne
subcylindrique, qui ne serait pas aussi arquée que la coquille représentée
par Lister (i685, Uist. Conch., [t. 869], fig. 197) sous ie nom de Musculus
exiguus.
M. Gh. Hediey (1913, S?««/. Austral. MolL, Pt. XI, Proc. Linn. Soc. N.
S. Wales, XXXVIII, p. 905; 1916, ibid., Pt. XII, ibid., XXXIX [191/4],
p. 698, pL LXXIX, (ig. ai), après examen des types au Musée de Genève,
admet qu'à ce M. pulex Lk. est identique le Mytilus crasstis Tenison-VVoods
(1877, Proc. R. Soc. Tasman. [1876], p. 1^)7) et il pense que Myt. ater
Zelebor (1866, \erhandl. K. K. Zoolog. Bot. Ges. Wien, XVI, p. 9i/i;
1868, von Frauenfeld, Heise Osterreicli. Freg. (fNovarari ,Zool. Th., MolL,
Rd. II, Abth. m, p. 16, pi. II, fig. 3o) pourrait aussi être synonyme.
Au contraire, le Mnd. vonjusa Angas \Perna'\ (1871, P. Z.S.L.,-^. ai,
pi. I, fig. 33), auquel on réunit généralement le M. crassus, lui paraît
très différent, aussi bien par sa foi-me que par son babilat, car il se ren-
contre dans des marécages abrités et est, de plus, une espèce nidifiante se
logeant dans un tissu formé par le byssus, tandis que M. pulex vit sur des
rivages découverts et reste à nu^^'.
Au Muséum de Paris on trouve un carton, provenant de la collection
Defrance, sur lequel sont fixées six petites valves (de 18x7 à 8x5 mm.)
t') Le Modiola pulex Lea [non Lamarck] (iSia , Amer. Journ. Se, XLII, p. 107,
pi. I, fig. 3) est, pour M. Dali (1898, Terl. Fauna Florida, p. 788), synonyme
de Mylilus edulis L.
W Selon M. T. Iredale (1915. Trans. New Zealand InsL, XLVII, p. dSli), le
Myt. crassus Wds. ne serait pas plus que le Mod. confusa Ang. synonyme du Myt.
ater Zelebor {non Molina) , pour lequel il propose le nom de Modiolus neozelanicus.
— l/i9 —
et qui est étiquete' de la main de Larnarck rrModiohi pnk.r-^ : postérieu-
rement ce nom a été rayé et on lui a substitué celui fie rmindiole des pa-
pouxfl. Ces échantillons, en dehors de leurs faibles dimensions et de leur
coloration violette, n'offrent aucun caractère bien net; cependant l'un d'eux
conserve, à la surface de son épiderme, quelques poils simples semblables
à ceux du M. nustmlis Gray (1907, Verco, Trans. R. Soc. South Austral.,
XXXI, pi. XXXVIII, fig. i5), et peut-être s'agit-il de spécimens jeunes de
cette espèce''' ?
M. VAGINA,
(Lamarck, loc. cit., p. 11 a.)
D'après Lamarck, qui, dans la collection du Muséum, a déterminé un
spécimen (89x^2 mm.) appartenant à celte espèce, le Modiola vagiau, de
l'Océan Indien (Philippines, Australie), correspond au Musndus arenarius
Rumphius (1761, Amhoin. Rariteith:, p. i5i, pi. XLVI, fig. E).
C'est une grande coquille ovale-oblongue, subcylindrique, mince, Ira-
giie , blanche sous un épiderme brun mari on.
Deshayes (i836, Anim. s. vert., 9^ édit., VII, p. ai) indique comme
synonyme, avec point d'interrogation, le Modiola silicula Sowerby [non
Lamarck] (i83o, Geu. Shells, Modiola, fig. 2), qui serait, selon Hanley
(i843, Cfli. Rec. Rio. S//., p. 207), une forme voisine, identique d'ail'eurs
au Mod. castanea Gray [non Say] (i895, Ami. of Philos., IX, p. 189).
M. PICT A.
(Larnarck, loc. cU. .p. 1 1 a.)
Lamarck a donné le nom de Modiola picta au Mytilits arhoresmis
Cliemnitz ^1796, Conch. f:ah.,\l, p. 261, pi. 198, fig. 2016-2017) : il
a déterminé ainsi deux spécimens (mesurant 53x9 2 mm.) dans la collec-
tion du Muséum.
C'est une coquille très mince, oblongue, rétrécie en avant, légèrement
arquée, à sommets presque terminaux : la région antérieure est jaunâtre,
quelquefois avec grandes taches irrégulières d'un fauve rougeâtre; la partie
postérieure est ornée de longues tlammules brunâtres, onduleuses et rami-
fiées, qui aboutissent sur le bord.
Cette espèce, qui est le type du sons-genre A mijgdalum Megerle, 1811
(1) Nous verrons plus loin qu'au véritable M. pulex Lk. correspoad peut-être
dans la coliection du Muséum une forme rattachée par Lamarck , comme vanété ,
à son M. securis.
— 150 —
[^ Modùdla Monterosalo, i88^i], est un»' foi-me cosraopolile qui a été
trouvée d'une part aux Antilles (i90>3, Dali et Simpson, Moll. Porto Rico,
Bull. U. S. Fish. Comm., XX [1900], p. 670) et d'autre part à la Nou-
velle-Galles du Sud (1918, Hedley, Moll. N. S. Wates, Journ. a. Proc. H.
Soc. N. S. Wales , LI [1 9 1 7 I , p. 1 1 ).
M. SULr.ATA.
(Lamarck, toc. cit., p. 11 3.)
La collection du Muséum de Paris renferme une coquille (ayant pour
dimensions 89 mm. de lonp, sur 16 de large) (jui a été étiquetée de la
main de Lamarck rModiolo sillonnée, M. e.rustan.
Or, dans les Animatix sun.^ ri-rtèbres , t. M, on trouve, page 1 13, tfMo-
diole sillonnée T) ayant pour traduction nModiolu .tulcnta-n , tandis que,
page lai, nMytilm exustii-fn correspond à rrMoule rôtie»».
Cela lient à ce que, d'après Dcshayes (i836, Auim. s. vert., 2' éd.,
VII, p. 29), Lamarck a confondu, sous le nom de Mytilits exustus deux
espèces, une Moule et une Modiole.
La Moule, qui correspond aux figures 5n-beilx a-b de la planche 220
de V Encyclopédie iitéthodiijuc , est la forme qui a été représentée par ReeVe
(1857, Conch. Icon., Myliliis, pi. IV, fig. 10) avec l'appellation de Mytilus
e.iustus, et c'est l'espèce nommée ainsi par Linné (1758, Syst. Nat.,
éd. X, p. 708).
Quant à la Modiole , elle concorde avec les ligures 2 a - b de la même
planche de V Encyclopédie, et c'est le Modiohi siitcata, pour lequel Lamarck
citait comme référence la figure 760 de Chemnitz (1786, Conch. Cab.,
VIII, pi. 85), mais celle-ci représente une espèce dilférente que Deshayes
(i836, Anim. s. vert., 2' éd., ^^l, p. 9.']) a appelée Modiola microplcra.
Au contraire, c'est la ligure 766 {Conch. (lab., pi. 8/1) qui correspond
au Mod. siilcalii, lequel est donc la coquille des Antilles appelée par
Chemnitz Mytilus cilrinus polydentaius : et c'est bien à cette forme qu'il
faut rapporter, dans la collection du Muséum, l'échantillon (Sgx 16 mm.)
dont nous parlons plus haut.
Gomme l'a fait remarquer M. Dali (1898, Terl. Fauna Florida, p. 79O),
cette espèce est généralement connue sous le nom de Modiola sulcata
Lamarck, 1819 (Anim. s. vert., VI, 1" p., p. 11 3), mais cette dénomi-
nation avait été appliquée dès i8o5 (Lamarck, Ann. M«.s., VI, p. 123;
1807, ihid., IX, pi. 17, fig. 11) à un fossile de Grignon, pris par
M. Gossmann pour type de sa section Planimndlola (1888, Gat. ill. Coq.
foss. Eoc. env. Paris, Ann. Soc. Maine. Belgique, XXII, p. i55). Aussi
M. Dali a-t-il attribué le nom de Modiolus citrinus (Chemnitz) Bollen à
— 151 —
Tespèce des Antilles que Poliez et Michaud (i8/j6, Cal. Moll. Mus. Douai,
11, p. 129) avaient proposé d'appeler Mod. Ckeriiuitzi'-^K
Ce Modiola citriiw Chemn. = sulrata Lk., 1819 {non 1807), a pour
synonymes, d'après Deshaycs (i83G, loc. cit., p. 21), .4rc« modiolns Linné
(1766, 5?/.$^ Nat., éd. Xll, p. 1 1 ûi) et Mytiliis exustus C.melin [non Linné]
(1790, Syst. Na(.,p([. XllL ]). 3352) : à celle synonymie a été ajouté par
M. Dali le Mytilus cuhitus Say.
D'autre part, Clessin supposait lui-même (1889, Conch. Cah., 2' édit.,
p. 12/i) vraisemblable cpie son Modiola Pœteliana (1889, ibid., p. 111,
pi. 3i, fig. 7-8) était le M. sukatalk. des Indes occidentales, et cela a été
confirmé par von iMartens (1897, Siiss-u. Bradwass. Moll. Indiscli. Archip.,
in Weber, Zool. Ergebn. Reise Nicderl. Osl. Ind., IV, p. 227), qui a exa-
miné, dans la collection Pœtel, l'exemplaire original, dont l'étiquette ne
porte nullement l'indication d'habitat ff Philippines-.
Ce M. citrina. qui vit dans l'Atlantique Américain, depuis la Caroline
du Sud jusqu'au Brésil , possède une coquille allongée, étroite, à bord
dorsal présentant un angle saillant . derrière lequel se trouve une sinuosité
bien marquée; il est orné de côtes rayonnantes divariquées; la couleur
externe est jaune, l'intérieur des valves est nacré et violacé; le bord antérieur
de la charnière est muni de plusieurs dents; le bord postérieur est forte-
ment crénelé au-dessus et en arrière du ligament. Celte espèce est le type
des Brachydontes Swainson, qui constituent pour M. Jukes-Browne (1906,
Rev. Mylilidœ, Pioc Malac. Soc. London,^l, p. 222) un genre distinct.
M. PLICATni.A.
( Lamarck , Inc. cit. , p. 1 1 3. )
L'espèce que Lamarck a appelée Modiola plicatiih, et dont un spécimen
(^2 X18 mm.) a été déterminé par lui dans la collection du Muséum, avait
été nommée antérieurement Mytilus demissus par Dillwyn (1817, Dcsci:
Cat. Bec. Sliells, 1, p. 3i/i), ainsi que l'ont reconnu Gould (iSii, Invcrl.
Massachus., p. 126, fig. 81) et Reeve (18/n, Conch. Stjsteni., p. 189,
pi. Cl, fig. 7)- .
C'est une coquille allongée, étroite, arquée, ornée d'un grand nombre
de sillons longitudinaux un peu onduleux, souvent bifurques vers les
bords, et recouverte d'un épiderme brun-verdàtre , quelquefois.jaunàtre.
'15 Quant au Mytilus du nord de TAustralie, identifié par E. A. Smith (i885,
Rep. vChallenget-T^ Lamellihr.,ç. a^^) an Mod. sulcata (Lk.)Reeve(t858 , Conch.
Icon., Modiola, pi. X, fig. 7^)' j<^ P<^°se qu'il s'agit du .1/. crebristriatus Conrad
(1887, Journ. Acad. Nal. Se. Philad.,YU., p. ai 2).
— I5'i —
M. Jukes Browue (1900, Proc. Muliir. Snr. Loiid., VI, p. 0.1/1 et 219)
a fait remarquer que, nialgrt^ rexistenee d'une forte costulation radiale,
cette espèce est bien un vëritabie Modiola à charnière édentule.
Elle vit sur la côte Atlantique Américaine depuis la Nouvelle-Ecosse
jusqu'à la Floi'ide et au Texas.
D'après M. Dali (1898, Tert. Fauna Flon'dn, p. 79Û), on peut distin-
guer deux races géographiques :
L'une, méridionale, plus atténuée en arrière, à sculpture plus délicate
et élégante, à côtes finement granuleuses et à coloration plus claire, d'un
pourpre moins intense, est le demissns typique.
L'autre, habitant au nord de New- York, dans la baie du Massachusetts,
correspond à la forme qui, figurée dans VFiirijrlop/'dio mrlhodiqiie (pi. 2'?o,
fig. 5 rt-è), a été appelée jW. plirotiila par Laniarok, et elle peut être
regardée comme une variété plicatula Lk. = semicostata Conr.
M. SEMIFUSCA.
(Laaiarck, loc. cit., p. 11 3.)
Le Modiola scmifusca Lk. a été assimilé par la plupart des auteurs au
M. brasiliensis Chemn. = frut/atinisis Lk., mais von Marlens (1880, //(
Mtibius, Beiti. Mecresf. Moiiri/ias 11. ScijcIv.Uoh , p. 3 18) a fait remarquer
que l'habitat indiqué par Lamarck serait l'île de France, et que la desciip-
lion poiu-rait correspondre au Mod. atiricidala Krauss (i848, SiidiiJ'iil>.
Mail., p. 20, pi. II, fig. 4), qui est vraisemblablenienl la coquille signalée
de cette même localité par Sganzin (i8/j3, Mém. Sor. hisl. mit. Straabouqi .
m, p. 9) sous le nom de M. svwifiisca.
En tout cas, si le véritable seinifii.sni est, (ttuiiiir ladmet également
lianley (18/43, Cal. Rec. Biv. Sli., p. 2 3/i), une forme de Maurice, !•■
M. semifusca de Sowerby (182^, Grn. Slidh, Modiola, fig. 6), de Reeve
(18/ii, Conch. System. , pi. Cl, fig. 6) et de C. B. Adams (iSSa, Cal.
Shells Panama, Ann. Lyc. Nat. Ilinl. Nftv York. V, p. 'lyS), est bien le
M. hrasilie7isis Ohemn.
M. SEcnnis.
(Lamarck, loc. cit. , p.Mi3.)
L'espèce appelée par Lamarck Modiola securis possède une coquille
arquée, étroite en avant, dilatée en arrière, de couleur violette, sous un
épiderme brun fauve.
Ses types, dans la collection du Muséum, sont fixés sur deux cartons
munis d'étiquettes de Lamarck.
— 153 —
Sur le 1 " il y a quatre valves , deux droites ( /lo x 2 a , 5 el 36 x 1 9 mm. )
et deux gauches (iax^a et 80x17 mm.), qui sont indiquées comme
provenant de Nouvelle-Holiande. Ainsi que le dit Hanley (i8/i3, Cat. Rec.
liiv. Sh., p. 9.0(1), ces grands ecliantilions se montrent très semblables au
Modiola incunmta Leach (181 5, Z(joloff-. MIscell., vol. II, p. 36,pl. LXXII,
iig. 3), espèce d'habitat inconnu, de laquelle n'est peut-être pas distinct
le M. securis.
Le 2° carton porte six individus (de 93xi3 à 10x6 mm.) qui sont
étiquetés par Lamark mn. securis \av.i et qui sont oiiginaires de Timor :
plus petits et moins arqués, ils me paraissent appartenir à une autre es-
pèce et leur comparaison avec la figure donnée par M. Hedley (1 91 5 , Stud.
Austral. Moll. , Pt. XII, Proc. Linn. Soc. X. S. Wales, XXXIX [1914 j,
p. 698, pi. LXXIX, fig. 9/1) pour le M. pulex Lk. = atcrZe]. me conduit
à croire qu'il n'est pas impossible que ces petits spécimens soient simple-
ment des jepréseutants de cette dernière forme.
M. PUKI'URATA.
(Lamarck, hc. cit., p. 1 13. l
D'après Hupé (i85/i, m Gay, Hist. Cliitc, ZooL, VIII, p. 3 1:2), qui a
du avoir sous les yeux les types originaux*'', c'est une seule et même es-
pèce qui a été désignée successivement sous le nom de Modiola piirpumla
(An. s. vert. , VI, i" p., p. 11 3) et de Miitilus ovalis [ihid., p. 121) par
Lamarck.
Elle possède une coquille rentlée, à angle dorsal non proéminent, d'un
brun noirâtre, ornée de côtes rayonnantes bifurquées qui sont presque
crénelées par les stiies d'accroissement.
D'après von Ihering (1907, Moll. foss. tort. Argentine, Anal. Mus. Nac.
Buenos Aires, XIV, p. ^87) qui en a fait un Brachydontes, elle est un immi-
grant venu des régions antarctiques d'où elle s'est l'épandue des deux côtés
de l'extrémité méridionale de l'Amérique, d'une part en Patagonie, d'autre
part au Chili, au Pérou, en Bolivie et dans l'Equateur.
M. BARBATA.
(Lamarck, loc. cit., p. 11 4.)
Le Modiola harbata Linné yMijtilus] (1758, Sijst. Nat., éd. X, p. 706)
a été réuni, ainsi que plusieurs autres Modioles, au Mod. modiolus L. par
von Schrenck (1869-67, Beis. Amur-Land., II, ZooL, Moll, p. ^98).
C' Ils n'ont pu être retrouvés dans la collection du Muséum.
— \bà —
Mais, comme i"a fait remarquer Lischke (1869, Japan. Meeres-Conck., I,
p, i58), c'est uue espèce bien différente.
Jeffreys (i863, Brit. Conch., II, p. ii5) a, en effet, précisé ies carac-
tères par lesquels harhata se dislingue de modiolus jeune''' : coquille plus
étroite en avant et beaucoup plus large proportionnellement en arrière;
sommets moins saillants et plus antérieurs; bord dorsal obtusément angu-
leux; ligne cardinale droite; test épais et rendu rugueux par des stries
d'accroissement fortes et lamelleuses; coloration d'un brun rougeâtre: épi-
derme avec barbules dentelées du côté qui regarde le bord ventral de la
coquille, tandis que ces prolongements épidermiques sont simples et épi-
neux chez M. modiolus.
Cette espèce habile la Méditerranée et l'Océan Atlantique, depuis les
côtes de Belgique el d'Angleterre jusqu'au détroit de Gibraltar, mais, selon
MM. Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus (1890, Moll. Roussillon, II, p. i53),
il semble bien établi qu'elle n'existe pas dans les mers du Nord de l'Eu-
rope. Suivant E. A. Smith (i885, Rep. rf Challenger y> Lamellibr., p. 276),
elle vit également au Japon.
[A suivre.)
(» Le Mod. hnvhnUi de la Fmtiut SiiPcicn de Linné (1761, p. .Osa) est, d'après
Hanley (i85.5, Ipua Linn. Conch., p. i'ii),trôs proliabioniont un spécimen jcuiifi
du M. viodiolus.
— 155
GàSTÊKOPODKS TIHIU-STHES \()i] EÀCX hE L îu: DE }JAn.iGA!iCAIl.
l'AK MM. A. Bavay kt L. Germaj.\.
M. Decarv, Lieutenant dinranlerie coloniale, (|ui vient de passeï* quel-
ques années à Madagascar, y a recueilli divers matériaux d'étude pour le
Muséum et, entre autres, des sables coquilliers littoraux qui, soumis à
notre examen, nous ont fourni quelques espèces intéressantes de coquilles
et même des espèces nouvelles. M. Decarv a eu l'excellente idée de recueillir
au cap Diego, le long d'uu ruisselet se jetant à la mer, une poignée de ces
débris végétaux que les eaux charrient dans leurs crues pour les déposer
sur les berges plates dans le voisinage de Pembouchure.
Nous tenons à signaler ici le résultat de l'inventaire de celte poignée de
détritus pour engager les naturalistes à ne pas négliger ces matériaux
toujours susceptibles de fournir des indications précieuses sur les Faunes
locales. 11 est trop rare que de tels matériaux arrivent en nos mains, et ce-
pendant leur récolte est très facile, leur examen est bien intéressant.
Disons d'aboi'd que ces débris se composent de beaucoup de brins d'her-
bes, de menues bûchettes, et que nous y avons en outre trouvé :
1° Un nombre considérable de graines de Graminées , dont beaucoup
convenablement semées germeraient sans doute.
Parmi ces débris nous trouvons encore :
3° Des sortes de perles irrégulières, nacrées, plus ou moins brunes,
que nous voyons souvent provenir d'autres rivages tropicau"; et qui
sont, croyons-nous, produites par la dessiccation des gouttelettes du latex
de quelque Euphorbiacée.
3° Un piquant de Tanrec, le Hérisson de Madagascar (Ericulus spinosus),
pi({uant reconnaissable à sa surface finement aréolée.
4° Des débris de coquilles et des coquilles entières, les unes terrestres,
les autres fluviatiles ou marines. Ce sont :
Une espèce, en assez bon état, du genre Gastrocopta , espèce (jui nous
est inconnue et que nous décrivons; une espèce nouvelle du genre Diplom-
viatina, un Georissa également nouveau.
— 156 —
Des individus du Triincatella teres Pfeiffer, appartenant à trois varie'tés :
une à nombreuses et fortes striations verticales, intéressant chaque tour
de spire; une à striations limitées au voisinage des sutures; une complète-
ment lisse. Remarquons que chaque espèce de Troncalelle peut présenter
ces trois modes de sculpture, et qu'il est abusif de faire une espèce pour
chacune de ces manières d'être.
Un Melampus non adulte et que nous pensons être le Melampus parvulus
Nuttal.
Un autre Melampus représenté par plusieurs spécimens, tous très jeunes.
H parait être le Melampus albus Gassies . mais son état de jeunesse empêche
de le déterminer sûrement.
Un Buliniinus du sous-genre Co)iiiIiniis, trop jeune et en trop mauvais
état pour être spécitiquement déterminé.
Un Planorhis très petit, état jeune du Planorhis [Tropidiscus) trivialis
Morelet.
Un jeune individu de Rissoina striolata Adams.
Un spécimen roulé de Scaliola.
Ces trois dernières espèces marines prouvent que c'est bien à l'embou-
chure du ruisseau dans la mer que ces débris ont été recueillis.
Gastrocopta (Falsopupa) madagascariensis nov. sp.
(Fig. 3-/i , flans le texte.)
Testa minima , subctjlhKlrica , slricle nmbilicata , tcimis, lœvigata , pallidc-
fttscn, sertcea; anfraclus 5 i/s convexi, priini 1res couvexiores, ultimus
latior, fere dmidiain parlem teslœ fonnans.
Aperiiira ovalis pariiin ehngala, peiiultimo nnfractu morsa; pertstoma
exttis pauJo rrjlexum, in externa, inféra colunicUanque parle continuum ad
pmultimum anfraclus deficicns, in infera parte rotundntum, in columellari
rectum, in externa parle suhrectum deinde inflcxum. Aperlura paululum infun-
dilndiforwis , quinquedeutata; dois superus palatalis major, quadraius, sub-
fureatus, intrans, columellaris conicus, labialis immorsus , dentibus minonbus
duobus, uno supero, allero infero comilatus.
Dim. testœ; ait. : 2 mm., ht. : 1 mm.
Coquille petite, presque cylindrique, étroitement orabiliquée, mince,
lisse , à test soyeux , d'un fauve pâle devenant blanc par la dessiccation ;
5 tours et demi de spire, les premiers un peu plus étroits et plus convexes
que le dernier, celui-ci occupant à peu près la moitié de la hauteur de la
coquille.
Ouverture ovale, peu allongée, entamée par l'avant-dernier tour; péri-
stome réfléchi, continu dans sa partie columellaire, inférieure et latérale,
— lo7 —
interrompu sur l'avaut- dernier tour, droit dans sa portion columei-
laire, arrondi dans sa partie inférieure, presque droit dans sa partie externe,
puis convergent à sa terminaison supérieure. L'ouverture est dans son en-
semble un peu infundibuliforme : elle porte cinq dents, une palatale snpe'-
ricure, grande, rectangulaire, un peu fourchue, pénétrante; une columel-
laire conique et trois labiales dont la médiane est assez forte, la supérieure
et l'inférieure moindres.
Fig. 1-2, Diphmmatina Decaryi Bavay et Germain.
Environs du Cap Diego. Type, X i"]-
[Fig. 3-^, Gastrocopta (Fabnpupa) madngascarieims Bavay et Germain.
Environs du Cap Diego. Type, X 17-
Cette esp'^ce rappelle, par sa forme générale et les caractères de son
ouvei-lnre, les Gastrocopta des îles Mascareignes , notamment le Gastrocopta
viicroscopica Nevill''^ des archipels des Seychelles et des Mascareignes. Elle
en diffère surtout par sa forme moins ovalaire, ses tours moins connexes,
son ouverture moins subquadrangulaire et la position différente de ses
denticulations.
Diplommatina Decaryi nov, sp.
(Fig. 1-2 , dans le texte).
Testa parviila, conoidea, paululum ad inferum gibbosula, Itevts, pallide
cinerea, umbilicata, umhiUcits lattis, coiùcus in rimain perspicuam extus for-
''' Neviil (G.), Handlist MoUusca Jiidian Muséum, Calrntln . I, 1878, p. 197,
n" 9a [Piipn (Verligo) wicrnxcnpica]. Espèco (igurée par le Dr. E. von jM.artfns.
Milteil. Zoningixchen Museuw Berlin, I, part. 1, 1898, p. 20, Taf. II, lig. ig
( Pupa microscopica ) .
MusÉOM.
XXVI.
11
— J58 —
mntus; anjraclus 5 1/2, crescentes, penultimus mifractus pauhiluin dilatattis
deinde contra dus , in dorsiim lestœ cicatriculam pitehens.
Aperlura circnlaris, Jinud dilalata, luiidcnlata, prrisloiud Jerc coiitinuuni
pêne ad pennltiitinni anfractus inteiruptum , Imitd rejlcxuni sed margo eolu-
mellaris late applicatus in medio dentem crassiusculum ferens.
Dim. testœ, ail. : 9 tmn., ht. : 1 mm.
Coquille petite, conoïde, assez solide, lisse, un peu bossue, d'un jji-is
pâle sale, ombiliquée; l'ombilic large et conique devient extérieurement
une rainure bien accusée: 5 tours et demi de spire croissant n^gulièrement,
l'avant-dernier un peu dilaté se contracte ensuite, et une ligne cicatricielle,
visible sur le dos du dernier tour, marque létranglement ainsi produit.
L'ouverture est circulaire, non dilatée, unidentée: le périslome presque
continu s'interrompt seulement à son contact avec l'avant-dernier tour; il
n'est pas rélléchi , mais le bord columellaii-e est largement appliqué et porte
une dent un peu épaisse produite par l'extrémité de la rainure ombilicale.
Cette forme de Diplonimatina s'écarte un peu du type habituel de ce
ffenre Indo-Océanien; nous lui donnons le nom de M. Decary.
d
Georissa detrita uov. sp.
(Fig. 5, dans le texte).
Testa conoidca, venlrosa, liinata, epidennide fusco surdoque spiraliter
tenuissime striata; anjraclus ô celeriter regularilerque accreli, ultimus ingens
venlrostts.
Apertura scniicircularis , margine externo paululum incrassato, margine
columellari dilulato, compianato latiusculo, rima semicirculari praetexto.
Dim. testœ, ait. : 2 mm., lut. : 1 mm. fi.
Coquille petite, conoïde, ventrue, munie dune rainure ombilicale, revê-
tue d'un épiderme fauve et mat finement et spiralement strié. 5 tours de
spire croissant vite et régulièrement, à suture nette, le dernier grand,
ventru.
Ouverture semi-circulaire, à bord externe libre, un peu épaissi; à bord
columellaire dilaté, aplati, assez large, entouré d'une rainm-e semicircu-
iaire.
Une espèce très voisine de Madagascar a été décrite par M. Nils Odhner ,
sous le nom d'Omphalatropis aurnta'^K Nous pensons que ces deux espèces
'^) Odhner (H. J. Nils), Contribution à la Faune malacologique de Madagascar,
ArMv for Zoologi K. Svensha Vetenskapsakad., Bd. XII, n" 6, Slockholm, 1919,
p. 5o, pi. IV, fig. l\6-li'] [Omphalotropis aurata].
— 150 —
appartiennent au même genre Geonssa et non au genre Omphalotropis ;
eiies n'ont pas en etlet d'ombilic, mais bien une rainure ombilicale limitant
l'empâtement ombilical que présentent les Georism.
Fig. 5 , Georissa detrita Bavay et Germain.
Environs du Cap Diego. Type , X 20.
Notre espèce est plus ventrue et a ries tours moins convexes que le
Georissa nnrata INrrs Oon^fER.
ii<
160 —
CoyTBIBVTIONS À LÀ FaVUK MaLACOLO(JIQUF.
DE MaDÀGÀSCAB,
PAR M. Louis Germain.
VIllC).
SCR QDELQDES BcLLIMDAE DE l'ÎLE DE MADAGASCAR.
Le D' J. Legendre vient d'adresser au Laboraloire de Malacologie du
Muséum d'bistoiie nalurelle quelques Mollusques Pulnionés recueillis
dans les cours d'eau des environs de Tananarive. Celte petile collection
renferme, avec deux exemplaires du Ltmuaea (Badi.r) kovarum Tristram'"',
une très intéressante série de formes appartenant au genre Hullinus.
Les RriuNiDAE de l'île de Madagascar appartiennent à deux sous-genres
bien distincts :
Le sous-gcnre Pi/rfrnphjisn, où se classent les Bullinus (Plir^fiphjisa)
Forskali Khrenberg'' et liulliuus [PijrjToplinsa) Bavaiii Dantzeiibcrg *',
tous deux trouvés aux environs de Diégo-Suarez,
(1) Cf. BuUelm Muséum Hist. nalur. Paris, XIX, n" 7, nov. 1918, p. h-j?,-h-j']
et p. 677-/181, pi. XIX; XXIV, 1916, p. .3/1-/19, p. /i3-5/i, p. 181-186 et p. 5iO-
.^a'i; XXV, 1919, p. 121-122.
(^) TnisinAM (H. B.), Note on some Frcshwaler Shells seni IVom Madafrajcar
by J. CiLDwuLL {Proceedings Zooingical Society ofLomlo» , 97 janvier i8G3, p. 61)
[= Limnaea hovarum Smith, Pracccdings Zoolngical Sociely of London, 1882,
p. 385]. Les exemplaires recueillis par le D'J. LEGE^DnE mesurent 21 (21) milli-
mètres de longueur, li (i3) millimètres de diamètre maximum, 9 1/9 (9) milli-
mètres de diamètre minimum; leurs ouvertures ont 1 1 (10 1/2) millimètres de
hauteur sur 9 (8) millimètres de diamètre. Leur test est mince, fragile, d'un
corné pâle transparent, garni de stries longitudinales fines, onduleuscs, sauf au
dernier tour du côté de l'ouverture où elles sont relativement fortes et inégales.
Les bords marginaux de l'ouverture sont réunis par une callosité blanche bien
marquée.
^^> Ehrenberg, Si/mio/ff p/ii/sic«B, Berlin, iH3i (»ans pagination), Moll.,n° H
(hidora Fôrshalii) [= Physn Wahlbergi Kracss, Die Siidafrikaii. Mollusken, Stut-
gart, 18 '18, p. 8'j, Taf. V, fig. 1 3 : = Pyrgophyxa Wahlhergi Dutzenberg, Jour-
nal de Conr.hyliologie , XLII, Paris, 1896, p. 91, n" 1 7 et p. 109. n° lij.
l*' Daltzenbebg (l*h.), loc. suprn cit., iSg'i, p. 91, n° 18, el p. i o3 , n" i5,
pi. III, fig. 17 [Pyrgophy$a Bavayi].
— 16t —
Et le sous-genre Isidora, qui reufernie les espèces que j'étudie dans celte
note.
Ces espèces sont toutes remarquables par leur test fortement strié longi-
ludinalement, et chez quelques-unes les stries très saillantes, lamelleuses,
constituent de véritables petites côtes. Mais, entre ces deux modes extrêmes
de sculpture, on trouve des intermédiaires fort nombreux. De plus, le ma-
tériel réuni par le lY J. Legendre m'a montré combien la forme géné-
rale de la coquille est variable chez ces Bullinm, et je ne suis pas très
éloigné de croire que la plupart des espèces jusqu'ici décrites appartien-
nent à une espèce unique , répandue dans les cours d'eau du centre et du
sud de l'île de Madagascar. Je discuterai ces faits à propos des Bulltnus
recueillis par le D' J. Legendre que je rapporte à deux espèces :
Bullinus [Isidora) liratus Tristram, et Bulltnus (Isidora) madagascariensis
Angas.
BdLLINUS ( IsIDORa) LIRATDS TrISTRAM.
(Fig. 8 à 11 dans le texte.)
i863. Physa {Ameria) lirata H. B. Tristram, Proceedings Zoological Society oj
London, p. 60, fig. à la même page [non : Physa lirata xModsson^^'].
1882. Physa lirata Smith, Proceedings Zoological Society of London, p. 386.
Coquille d'assez grande taille, de forme générale ovoïde, subtrigone;
spire composée de li-lx i/a rarement 5 tours à croissance très rapide, les
deux premiers très petits, convexes, le troisième médiocre, convexe, mais
légèrement méplan à la suture, le dernier très grand, formant presque
toute la coquille, avec convexité maximum à la partie supérieure qui est
nettement méplane contre la suture, bien atténué en bas; sutures très
'^) Mousson (A.), Coquilles terrestres et fluviatiles recueillies par M. le D' Al.
ScHLAEFLi dans l'Orient, Journal de Conchyliologie, XXII, Paris, 187^, p. 89,
n" 9 [Physa (Isidora) lirata]. Le BiiUinns liratus Mousson est une espèce appar-
tenant au groupe du. Bullinns [Isidora) contortus Michaud [Description Coquilles
vivantes, etc., Actes Société linnéenne Bordeaux, III, 1829, p. 268] dont les
espèces sont très largement répandues en Afrique. Elle vit dans i'Euphrate, notam-
ment aux environs de Samava. En raison du double emploi que je signale ici, il
est nécessaire d'attribuer un nouveau nom à l'espèce de la Basse Mésopolamie dé-
crite par A. Mousson. Je propose le nom de Bxillinus (Isidora) mesopotamien-
sis Germain. Ce Bullinus, qui n'a jamais été Gguré, se distingue facilement par
les stries longitudinales costulées qui ornent le test.
— 162 —
marquées, un peu profondes; onibilio eu fente assez étroite; ouverture
subpyriforme allongée, ang-uleuse en liaul. subansulcusc en bas; bord ex-
''<)■ ^~d- ''"^^'""* {hiàura) liratus TiislraxQ.
Environs de Tananarive [D' J. Leoendre]. X 3.
terne régulièrement convexe; bord columellaire tordu, épaissi; bords inar-
ginaux réunis par une callosité blancbe très marquée; péristome simple et
francbant.
N( MÉnos
des
^ODAMILLONS.
lOVGUKl H
TOTALE.
DIAMÈTIIE
MAXIillM.
DIAMÈTBË
MINIUkM.
nAl'TEDll
de
I.OtVEBTUBE.
llIAMÈTRE
de
L'OlTERTlRfi.
1
2
3
A
millimètres.
1^1 S/h
i/i 8//i
ih
i/i
millimètres.
19
10 1/9
1 1
10
millimètres.
9 '/4
8 3/4
8 2/3
8 2/3
millimi-trns.
12 i/a
i3
19 i/a
19
millinii'lros.
6
5 1//.
5 1//.
r.
Test un peu épais, relativement solide, subtransparent, d'un brun mar-
ron jauuacé vers le péristome. un peu olivâtre en haut des tours. Tours
embryonnaires très finement striés; autre tours garnis de stries longitu-
dinales fortes, lamelleuses, saillantes, peu obliques, assez espacées, sub-
égales, un peu irrégulières, plus fines et plus serrées vers l'ouverture.
Cette description correspond aux exemplaires de forme moyenne (fig. 8-9
dans le texte). Mais le BulUnus liratus Tristram est une espèce polymorphe.
Déjà ie type, tel qu'il est figuré par H. B. Tristram (fig. 10-11 , dans le
texte), est plus globuleux, ^truncato-ovatar- et ne comporte que trois tours
de spire. Or la forme générale de la coquille peut s'allonger, devenir ova
163
laire avec un dernier tour presque suhcylinflrique (exemplaire n" 2 du
tableau de la page précédente); les premiers tours de spire sont parfois
plus élevés et la sculpture atténuée bien que restant toujours très marquée.
L'espèce se rapproche alors du Bullinus madagascariensis Angas.
Fig. 10-11. Bullinus (Isidora) liratus Tristrara.
Types de H. B. Tristbam, grandeur naturelle.
Lorsque la coquille devient plus régulièrement ovalaire, elle passe au
Bullinus lamellatus Smith'*' qui n'est sans doute qu'une /orwe plus petite
(longueur, 12 millimètres; diamètre, 9 millimètres) de l'espèce de H. B.
Ïristram.
Environs de Tananarive [J. Legendre, 1919]^*',
Bullinus (Isidoba) madagascariensis Angas.
1877. f*hysa madagascariensis Angas, Proceedings Zoological Societi/ of London,
p. 628, pi. LIV, fig. aa-aft.
1889. Physa madagascariensis Smith, Proceedings Zoological Society of London,
p. 386,pl. XXJI, fig. 18-19.
1886. Physa madagascariensis Clessin, Die Kamilie der Limnaeiden, in Martini
et Chem.mtz, Syslemat. Conchylien-Cabinet , 1, 17, p. aSa, n" loa,
Taf. XL, fig. fi!
Les récoltes du D' J. Legendre renferment deux formes bien distinctes
de celte espèce : une forme elnta et une forme breois, d'ailleurs reliées
par de nombreux intermédiaires.
La forme elata est une coquille ayant sensiblement le même galbe que
le Bullinus liratus Tristram , mais cependant un peu plus allongée. Elle se
compose de /i à 5 tours de spire, le dernier très grand , dépassant les 4/5 de
'") Shith (E. a.), a Conlribulion lo the Moiluscan Fauna of Madagascar, Pro-
ceedings Zoological Society oj London, la avril 1882, p. 386, pi. XXII, fig. l'i-iô
[Physa lamellala). Ce Bullinus a été recueilli par W. Johnson, à 20 milles de
Tananarive.
^-' Le type du Bullinus liratus Tristrara a été découvert par J. Caldwell, à
deux journées de marche à l'ouest de Tananarive [H. B. Tristram. loc. supra
cit., i863, p. 60].
— Ifi/i —
la longxieui" totale; ces tours sont subscalarirotuics et sépares par de pro-
fondes sutures. L'ouverture est pyriforme allongée, ang-uleuse en haut et
subanguleuse en bas. Le test est mince, fragile, subfransparent, corné un
peu ambré: les premiers tours sont lisses; les autres sont garnis de stries
longitudinales un peu fortes, mais non costulées, obliques, inégales et
subonduleuses. Les dimensions principales sont les suivantes : longueur :
17 1/9 millimètres; diamètre maximum: 1-2 1/9 millimètres; diamètre
minimum: 9 millimètres; hauteur de l'ouverture: 11 millimètres; dia-
mètie de l'ouverture: 7 millimètres.
Cette forme rappelle les individus allongés du BnlHni/s h'rattis Tristram ,
mais la sculpture est moins accentuée. Elle est assez voisine de la coquille
figurée par E. A. Smith (pi. XXII, fig. 19 seulement) comme Biillinns mn-
dagascanensis Angas.
La forme brevis est beaucoup plus voisine du type tel qu'il a été figuré
par (î. F. Angas. C'est une coquille très globuleuse avec un drrnier tour
très grand et ventru. La spire se compose de i à 5 tours à cr'oissance
exlrènremeut rapide, la dernière formant |)i"esque toute la corpiille. Le test
est transparent, mince, d'un corné ambré clair; il est garni de stries lon-
gitudinales subplissées mais non costulées, plus fortement accentuées vers
l'ouverture. Les dimensions pi'incipales sont les suivantes : longueur :
i5 1/2 millimètres; diamètre maximum : 11 3/4 millimètres; diamètre
minimum : 9 millimètres; hauteur de l'ouveiture : 12 millimètres; dia-
mètre de l'ouverture : 6 1/2 millimèlies*' . Je crois qu'il faut raj)portcr
sans hésitation à celle forme brevis le Bullinus Ilililebrandli Clessin'*' pro-
venant de Betsiloe, dans le sud de Madagascar '''. D'après la figure donnée
par S. Clessin, c'est une coquille encore plus globuleuse, mais présentant
les mêmes caraclèr-es que le Bullinus nindagascaricnsis Angas. Je crois,
d'autre pari, que la figure 9, Taf. XLIXde l'ouvrage de S. Clessin, est peu
exacte; elle coi-iespond, du i-esle, fort mal à la description'*'.
''' Le type tel qu'il a été figuré par G. F. Asgas [loc. supra cit., 1877, pi. LIV,
fig. aa- 2 6] mesure: longueur : 16 millimètres; diamètre: la i/a millimètres;
hauteur de l'ouverture : 1 a i/5 millimètres; diamètre de l'ouverture : 6 i/a milli-
mètres. C'est une coquille très voisine de celle que je décris ci-dessus, mais plus
fortement colorée.
'^' Clessin (S.), Die Familie der Limnaeiden, in MARTrNi et Cuemnitz, Sys-
tcmnl. Conchy lien-Cabinet, 2* édit., I, 17, Niirnberg, 1886, p. 35i. n° aiG,
Taf. XLIX, fig. 9 (indiqué par erreur à la page 35 1 : Taf. XLVll, fig. 12) [Phym
Hildebrandti].
(^' Le type est au Musée de Berlin, il a été donné à cet établissement par
HlLDEBRANDT.
^*' S. Glessim donne à son espèce li millimètres de longueur et 9 i/a milli-
mètres de diamètre, ce qui correspond à une coquille beaucoup moins ventrue
que celle qu'il figure.
— 165 —
Enfin, sous le nom de BuUinus ohtusiapirns , E. A. Smith^'' a dëcril et
figuré une coquille de taille plus faible ( longueur : lo millimètres; dia-
mètre maximum: 8 millimètres; hauteur de l'ouverture: 8 millimètres;
diamètre de l'ouverture : k 1/2 millimètres), de forme ovalaire un peu
ventrue composée de 3 1/2 à k tours de spire les premiers à peine sail-
lants au-dessus du dernier. Le test est ég-alement assez fortement strié lon-
gitudinalement, et il montre en outre quelques stries spirales peu dis-
tinctes'"'. Je pense que ce fiw//»(Ms n'est qu'une forme jeune du Bitllimis
madagascariensis Angas.
Entre ces deux types extrêmes, elnta et brevis , existent des formes de
passage aussi nombreuses que variées; elles font évidemment partie d'un
même type spécifique. Quant à la sculpture, elle semble aussi offrir toutes
les variations depuis les stries costulées du Rulhmis limtiis Tristrarn jusqu'aux
stries plus ou moins accentuées du BuUinus madagascariensis Angas. Aussi
est-il possible — et l'étude d'un nombreux matériel permettra seule de
résoudre cette question — que tous les BuUinus dont il vient d'être ques-
tion appartiennent à une seule espèce polymorphe.
Environs de Tananarive [D' J. Legendre, 1919]; = Ekongo, au sud-
est de Madagascar [Waters]; = Betsiloe [J. M. Hildebrandt, W. Deans
Cowan].
w Smith (E. A.), hc. supra cit., 1882, p. 386, pi. XXII, fig. 16-17 [Physa
obtusispira],
(*' Les stries spirales sont assez fréquentes chez hs BuUinus de l'ile de Mada-
gascar. On peut les retrouver, plus ou moins atténuées, chez la plupart des
espèces dont il est question dans celte note.
166 —
SVR LES PRINCIPAUX CARACTERES DE STRUCTURE DES BoiS,
PAR M. Henri Lecomte.
L'étude micrographique des bois présente de l'intérêt à un double point
de vue :
1° Elle constitue un cliapitro sjiécial de riiistologie végétale, et les
caractères du bois permettent, dans bien des cas, de fixer des affinités à
peine soupçonnées et même imprévues.
9° En cas d'importation notable des bois coloniaux sur le marché, en
particulier pour la reconstitution des régions dévastées par la guerre, c'est
aux caractères de structure des bois qu'il faudra recourir pour déceler
d'une -façon précise les substitutions frauduleuses d'un bois à un autre.
Mais celte étude n'a de véritable intérêt scientifique que si elle est entre-
prise sur des matériaux rigoureusement déterminés au point de vue de
leur origine botanique , c'est-à-dire sur des bois accompagnés d'un échan-
tillon d'herbier (feuilles, fleurs et fruits) peimetlant d'en faiie la déter-
mination exacte, et c'est ce que nous avons pu réaliser grâce aux collections
recueillies en Indochine par la mission Chevalier.
Nous nous proposons de continuer prochainement le même travail j)oiu-
les bois de Madagascar et de la Guyane.
Dans cette note, nous n'envisagerons que les bois des arbres fruitiers en
laissant de côté le bois bien connu des Conifères, et, parmi les feuillus, nous
nous limiterons aux Dicotylédones.
Les caractères auxquels il convient davoii- recours sont assez nombreux ,
mais ils n'ont pas tous la même valeur. Certains caractères ne se rencon-
trent que chez un petit nombre de bois, par exemple les organes sécré-
teurs; d'autres, au contraire, peuvent être considérés chez tous les bois de
Dicotylédones.
1° Canaux sécréteurs et poches sècrétrices. — Les canaux sécréteui-s peu-
vent se rencontrer dans le bois et être dirigés parallèlement à l'axe de la
tige (Diptérocarpacées), et ils peuvent être ou bien disséminés sans ordre
dans le bois (beaucoup de Dipterocarpus), ou bien être groupés en zones
concentriques circummédullaires (Hopea, Shorea).
— 167 —
Les Anacardiacées peuvent posséder des canaux sécrëtetirs dans le bols,
à rencontre de ce que pensaient Van Tieghem et M"' Lcblois , mais ces
canaux st^créteurs sont dirigés perpendicidaiiement à l'axe et contenus dans
les rayons {Melanorrluva, Sivintonia et Spondias). On observe encore de
tels canaux chez une Burséracée et même chez les Pins.
Les poches se'crétrices paraissent accidentelles, car elles n'existent pas
toujours. Nous en avons observé chez Sindora cocliinchinmsis Pierre et
Liqmdamhar formosana Hance. Dans ces doux bois, elles sont en zones con-
centriques rircummédullaires. M. Guignard en a suivi le développement
chez les Danlellia et Copaijera.
2° Vaisseaux. — Les caractères tirés de l'examen des vaisseaux sont
variés, mais d'importance très inégale.
a. Le nombre de ces vaisseaux sur une surface donnée de section trans-
versale est à considérer, mais , comme la plupart des caractères d'ordre quan-
titatif, il n'a qu'une valeur secondaire. Cependant certains bois, comme
celui de Liquidamhar formosana Hance, présentent constamment plus de
100 vaisseaux au millimètre carré; d'autres, comme Anueslea fragrans
Wall., et beaucoup de bois de Dicotylédones Gamopétales {Styrax tonki-
(te«s/s Pierre , Wrighiia ovala Wall., etc.) en comptent généralement de ho
à 100. Au-dessous de ao au millimètre carré, les conclusions à tirer sont
problématiques.
h. Chez beaucoup de bois des pays chauds, à croissance à peu près con-
tinue, les vaisseaux sont souvent de grandeur presque uniforme et régu-
lièrement répartis dans le bois; mais chez ceux qui présentent des zones
d'accroissement bien marquées, ce qui est plus rare, le diamètre des
vaisseaux va en décroissant , comme chez les bois de nos pays , du com-
mencement à la fin de la saison (plusieurs Lauracées, des Tiliacées comme
Columbia Thorelii Gagn. , des Légumineuses comme Peltophorum dasyrorhis
Kurz, etc.).
c. La grandeur absolue des vaisseaux, mesurée par le diamètre de leur
section , n'est donc à considérer que dans le premier cas du paragraphe pré-
cédent. On remarque alors qu'à un certain nombre d'exceptions près, le
bois des Gamopétales présente des vaisseaux très petits, à diamètre inférieur
à 100-120 fx, alors qu'il dépasse souvent aoo f* et atteint même parfois
lioo fx chez la plupart des Dialy pétales.
d. 11 est incontestable que les ponctuations des parois longitudinales des
vaisseaux sont à étudier, mais les caractères de détermination à en tirer
ne doivent être utilisés qu'avec beaucoup de circonspection , car, dans un
même vaisseau , la forme et la taille des ponctuations varient souvent avec
la nature de l'élément contigu.
— 168 —
e. Au point de vue de la dispositum j'ciiérale des vaisseiiux sur une
section'transversale de la tige, on peut disliiiguer les vaisseaux isolés (Paj-/-
narium annamense Hauce, etc.) ou tout au plus par séries radiales de deux,
trois {Donella, Linoctera, etc.) d'une part, et les vaisseaux en séries ra-
diales nombreuses (^«^e/rAort. Ixonanthes, Payena, eic.) d'autre part.
f. EnOn il convient d'examiner, quand elles existent, les cloisons
transversales ou obliques divisant les vaisseaux en segments successifs.
Dans certains cas , il ne reste que le rebord de celte cloison , sous forme de
bourrelet visible de place en place à l'intérieur des vaisseaux. Mais la
cloison séparatrice peut subsister avec, si elle est très (jblique, des ponc-
tuations scalariformes iAitiii'sh-u, Tcnisli-femid , Tlira, Miclicliu, Maiiglietia ,
Cercidopltylluiii , Euplclea, Polyallliia, 67 (//«.*, Si/ m plaças, Liquidamhar,
Platanus, Fagus, Corylus, etc.), ou bien, si celte cloison est peu inclinée,
des ponctuations arrondies rappelant les cloisons criblées du liber [^Oro-
xylum indtcum Vent. Stereospi-rinum, etc.). I^es auteurs signalent ce carac-
tère chez Ephcdra et chez Avicennia; cependant nous ne l'avons pas re-
trouvé, pour notre part, dans Avicennia officinalis L. des Philippines.
Pour être d'observation délicate, ce caractère n'a pas moins, dans bien
des cas , une importance non contestable.
3* Parenchyme ligneux. — Dans le bois, il existe le plus souvent du
parenchyme ligneux interposé entre les fibres et les vaisseaux. Les élé-
ments de ce parenchyme sont à membrane plus mince que celle des
libres.
Ce parenchyme ligneux peut être réparti par cellules isolées dans toute
la masse du bois [Bombax mulnbaricum A. DC. , Pterospenmini grewiee-
j'olium Pierre, etc.).
Ou bien il forme autour des vaisseaux une véritable gaine à éléments
irréguliers (la plupart des Lauracées), ou à peu près réguliers, comme
c'est le cas pour plusieurs Légumineuses-Cœsalpiniées [Erytrophleum
Fordii Oliver, Pahudia cochinchincnsis Pierre, Snracu divcs Pierre, etc.).
C'est ce que les auteurs désignent sous le nom de parenchyme paratrachéal ;
mais en raison de la terminologie employée en langue française pour le
système vasculaire, je donne la préfi'rence au nom de parenchyme circuni-
vasculaire. Ces gaines de parenchyme circumvasculaire sont souvent
étendues d'un vaisseau à l'autre et tendent à former des zones concen-
triquement à la surface de la tige, mais on remarquera que dans ce cas
les vaisseaux se trouvent exclusivement contenus dans le parenchyme et
non dans les zones fibreuses.
Au contraire, chez beaucoup de bois des pays chauds, dépourvus de zones
véritables d'accroissement, il se forme successivement des manchons alter-
nants de fibres et de parenchyme, correspondant respectivement aux saisons
— 169 —
sèches et aux saisons humides , et sur une section transversale de la tige
cette structure se manifeste par des zones concentriques alternantes. C'est
ce que les auteurs désignent sous le nom de parenchyme mètatvachéal ,
qui sera pour nous le parenrlu/mc circitmmédullaire. On le rencontre chez
les Dalbergiées ( Pterocaipiis, Dulhergia, etc.), chez certaines Méliacées
[Chisochcton , etc.). chez les Guttifères ( Cnlophyllum) , mais principalement
chez les Ficus.
Le parenchynn' circunnuedullaire se distingue nettement du parenchyme
circumvasculaire ;i |»rolongemenls latéraux en ce que, chez le premier,
les vaisseaux se trouvent plongés indilTéremment dans les zones fibreuses
ou dans celles de parenchyme, tandis que dans le second, comme on l'a
vu plus haut, ils ne se trouvent que dans le parenchyme.
4° Bayons médullaires^^K — Les caractères tirés de l'examen des rayons
médullaires sont de première importance. Sui' les sections transversales du
bois, on verra tout d'abord si les rayons sont égaux ou inégaux, et, dans
le premier cas, s'ils sont formés :
a. Exclusivement ou à ])eu près d'une seulp fde de cfllules [PAtophoruni ,
Lagerstrœmia , Tristania , etc.);
h. de 2-/I Oies de cellules [Ficus, Artocarpus, Schleichera, etc.);
c. très larges, au moins 5-6 files de cellules [Dillenia, Polyalthia,
Bomhax, Carallia, etc.).
Les rayons inégaux, les uns très larges, les autres au contraire très
étroits, se rencontrent chez les Qucrcus et, à un moindre degré, chez les
Dipterocarpus , etc.
Le rapprochement des rayons est aussi très variable et on comptera le
nombre de rayons sur une ligne de i millimètre, par exemple, perpendi-
culaire à leur direction. Enfin on notera si les cellules des rayons con-
tiennent ou non des cristaux. Les rayons des Biospyros, par exemple, en
sont abondamment pourvus.
Mais c'est surtout des sections longitudinales de la lige qu'il sera pos-
sihle de tirer des caractères diiïérentiels des bois et principalement des
sections longitudinales tangenlielles . c'est-à-dire perpendiculaires aux
rayons.
Des sections de cette nature présentent d'abord l'avantage de montrer
beaucoup plus nettement que les sections transversales si les rayons sont
homogènes en tant que structui'C.
W II est d'usage d'employer ce terme de crayons méduHaires-^, mais il faut re-
marquer que beaucoup de rayons ne communiquent pas avec la mo«lle. Il serait
donc préférable de les désigner simplement sons le nom de rayons du bois.
— 170 —
Le premier cas se pre'sente chez beaucoup de hois (Evodia, Lagerslrœmia,
Swintonia, etc.).
Les rayons hétérogènes peuvent présenter ce caractère d'hétérogénéité
sur toute leur hauteur {PohjaUhia jucunda F. et G., Ilopea odorata Roxb.).
Dans ce cas particulier, des sections complémentaires i-adiales sont souvent
très instructives. C'est ce qu'on peut constater pour Hopea odorata Roxb.
Au contraire, chez beaucoup de bois, et en particulier, à ce qu'il me
semble, ceux qui contiennent des substances aromatiques, comme beau-
coup de bois de Gamopétales, les rayons médullaires sont formés, dans le
milieu de leur hauteur, de nombreuses petites cellules sur plusieurs files
et, en h<mt et en bas. d'une seide fde de cellules beaucouj) plus hautes
(Tenistrœmiacées, Rubiacées : Adiiui rordifolia llook.-f. , Canthium gla-
hnnii 1)1., liaudia pijniaiitlia Drake; Apocynacées : \\ rightia ovatu A. DC;
Sapotacéos: DonvUa licrhuigliH Pierre, Paijcna elliptica Pierre; Icacinacées :
Apndi/les cambodiana Pierre; beaucoup d'Euphorbiacées, etc.).
Bien entendu, sur ces sections longitudinales tangentielles, beaucoup
plus facilement et plus sûrement que sur les sections transversales , on
verra si les rayons sont formés d'une ou de plusieurs files de cellules.
Le plus souvent , les sections de cette nature montrent (pie les rayons
sont disposés sans ordre apparent, à des hauteurs variables, c'est-à-dire
en rhirauc par raj)porl les uns aux autres. C'est le cas le plus fréquent et
c'est la lèfde pour les bois de nos pays tempér(''s.
Mais , dans les pays tropicaux , il arrive que les éléments fournis par le
cambium pendant racornissement secondaire restent réguhèrement dis-
posés par étages, les cloisons transversales de .séparation se trouvant toutes
au même niveau. Cette disposition est parfois visible à la loupe {.Eschy-
nomene, Dalbergia, etc) et peut, en tout cas, se voir facilement au micro-
scope.
Il peut alors se présenter deux cas :
a. 11 existe des i-ayons de deux grandeurs différentes, les uns de la
hauteur d'une celhde jirovenant du cambium, les autres plus larges, et
hauts de plusieurs étages [Ptt-rospennunt , Cohiinlm, Sterculia, etc.''');
b. Ou bien les rayons sont tout au plus de la hauteur d'une cellule pro-
venant du cambium et se trouvent par le fait disposés en étages comme
les fenêtres d'un grand bâtiment : c'est la structure étagée. Elle se rencontre
non pas exclusivement dans certains groupes végétaux, mais du moins
sous des genres et des espèces appartenant à des groupes végétaux déter-
minés :
Légumineoses-Papilionées : Dalbergia. Pterocarpus, Machœrium, Mil-
'' Sloried or tier-like structure of cert. Dycotlyl. Woods, by S. J, Record,
[Bull. i)J ihc Torreij bot. Club, 1919, p. a53).
— 171 —
Ipliii , Lonchocarptix , Hri/d , Inrmtvpiia ; Aniiosia, etc. [Le bois des Dtalium,
ranges peut-èlre à lort dans les Lég. Gœsalpiniées, présente le même
caractère, par exception pour ce groupe.)
ZvgophvUacees : Giiaùiruin, lluluesia, Povlkra ;
Malvacées : Thespesia ;
Salicacées : Salir japonica.
Celte remarquable disposition constitue seule, à mon avis, la dispo-
sition étagée, à l'enconlre de S. J. Record, qui réunit dans la même caté-
o-orie et avec la nièrae qualiticalion générale des bois de structure très
différente.
(Cinquante diapositifs de micrographies de bois sont présentés en pro-
jection et représentent les caractères indiqués dans la Note.)
— 172 —
jEtheocephalus, nouveau genre de Composées,
PAR M. F. Gagnepain.
iEtheocephalus Thorelii Gagnep.
Herba annua. CauUs ramosus, glaher, cylindraceus, striiilatus, rarnis plus
vtmusve complanatis. Folia allerna amhitu oblongo-obovata , pennatilobnta
a-lahra, lobis j-g , oblongis, dentatis, alternis; petiolus limbo angustisstmc
marginntus. hi/lorescentiœ capitatœ, pednnculatœ, densœ , ovalœ, capitulis
romposkœ, mm foliis alternée, hracteis hasi munitœ ; capiUila 9.5-3o , valdn
nggrcgnta, nvoidcn, bradeis paleisqiie ronsimilihus, dorso valde convcvis,
obovatis, imrgine cilinlatis ; Jlnribus 9 i-ù-sertatls, ^ cnHralibus numerosis,
omnibus fertilibus; receptaculum conicum. Pappus 'i-nristalus ; aristœ laté-
rales-2 , valde majores, dorsales 9, suhinconspicnœ , omnes molles, llneares,
pîlis harpagonem referentibus armatœ. Corolla 9 cylindracea , apicc vi.v dila-
tata, 3-denticula; cor. ^ late injundibubiris , lobis â, ovato-obtusiusculis. Sta-
viina ^; anthera connectivo ovatn apiruinta, basi brcviter sagittata, auriculis
per pariam cohœrendbiis , subitlatis. Ovarium dorsaliter comprcssum, margine
ciliolatum, pilis harpagonem referentibus; stijli 9 et "^ brevissime bijidi,
cruribus apice Iruncatis. Achœnium dorso convexum, margine ciliatum,
ovatum, apice conspicue biaristatum, nigrum, transversim striulatum. —
Herba QO-3o cm. alta. Folia 8-^i cm. longa, à-3 lata, lobis io-i5 mm.
longis, pctiolo i5-^n mm. longo. hiflorescentia iâ-i6 mm. longa,
10-1 a diam.; capitulis 6 mm., bracteis 3,5-3 mm. longis. Achœnium a mm.
longum, aristis majoribus o,5 mm. longis.
Laos : {Thorel, d'après son manuscrit). — Cambodge : Oudong et
Kompong-luong, n" 2068 {Tkorel); Kompong-chnang, n" 217 {Gode-
froy): île Phu-quoc {Godefroy, in herb. Pierre).
Le genre Mheocephalus a été reconnu nouveau par Thorel qui lui a
donné un nom ''^ Depuis il est resté manuscrit et n'a jamais été publié par
aucun autre botaniste.
*' De àr\f)ns tf inaccoutumé, étrange»; «e^^aXrf «tête» (ici capitule, indores-
cence).
— 173
Sur la position de ce genre nouveau, il ne peut y avoir de doute : il ne
iteut appartenir aux Inuloïde'es qui ont des branches stylaires filifi)rmes,
mais bien aux Hélianthoïdées à cause des paillettes du réceptacle, fies
branches stylaires tronquées, des achaines tiigones ou conqiriniés, des
arêtes qui tiennent lieu d'aigrclte. Parmi les genres de celte tribu, il ne
peut être introduit dans la sous-tribu des Verbésinées, mais plutôt dans
celle des Coréopsidées à cause de ses achaines comprimés par le dos.
Même dans cette sous-tribu, il sera facile à distinguer au premier abord :
1° parce ipie ses inflorescences sont constitue'es par des capitules de ca-
pitules; i" parce que ses feudles sont alternes, et non oppose'es, ce qui
est une exception assez peu fréquente chez les Hélianthoïdées.
Parmi Ips Inuloïdées, ce serait de la sous-tribu des Anglanthées qu'il se
rapprocherait le plus : i° par ses capitules groupés en capitule composé;
2° par les styles à branches tronquées. C'est alors au voisinage de Cras'
podia Forst. et Clitlioiwcephaliis Steetz qu'il conviendrait de le situer, bien
(pic Irt's dilférent par ras[)ect.
Muséum. — xxvi.
— 174 —
Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie ,
PAR M. A. GuiLLAUMIN.
XXX. Plantes recueillies pau M. kt M"'" Le Rat, de 1900 À 1910.
(3- SUPPLÉMENT (').)
HiBBERTiA EBRACTEATA Biiieau ex Guillaumin. — Caricouyë (/iaS).
MicRosEMMA CERNUA BaiU. — Monl Dziimac (io53).
M. sALiciKOLiA Labill. = M. spilïrocarpa Baill. rass. — Prouy (348).
Hibiscus diversifolius Jacq. — He des Pins (ySi).
*Lagunaria Patersonii Don. — Nouméa (199) introduit.
Waltheria indica L. — Sans localité ni numéro.
*Oxalis neo-caledonica Guillaumin nov. sp.
Fi-ule.T ereclus o,5o-o,'jô m. tdtus, ramk ^lahris virgato-erectis , terchhus,
nij^ro-rubris , cortice pnpyracco desquamante. Folia in raniulis brevibus basibus
folionim delapsorum srjuaniatis appro.runata , peliolo i-a,5 cm. loniro, gracili ,
basi d'daialo supraquc arùculato vi.r apice dennius piloso , JoUolis 3 , sessilibiis,
lute ob-corduùs (0,0-0,8 cm. x o,oJ - 0,8 cm.) apice profunde emavginatis,
argenteis {in sicco), supra glabris, infra sparse pilosis, marginibus sub-
cilialis, venis inconspicuis. Injlorescentia i-3-Jlora, umbellala, pedunculo s-5-
5 cm. longo, gracili, glabro , pedicellis circa 1 cm. hngis, bracteis linearibus
pilosis; sepalis ovatis o,3 cm. longis apicem versus toinentosis; petalis Jlavis,
sputitulatis circa i cm. longis, staminibus Jilamcntis sparse cilialis vel glabris,
brevioribus o,3 cm. longis, majoribus o,35 cm. longis; stylis 0,6 cm. longis
densius cilialis. Capsula ovoideo-conica , seminibus lubercuUs lineis transversa-
libus ordinntis.
Mont Dzumac, 700 mètres, dans les rochers (2896).
"> Voir Bull, .'V/(/s., ic)ii,p. 3^9, 453, 5.58; 1913, p. 39, 91 ; 191 3, p. 38o;
— 175 —
H faut rapporter à la même espèce les échantillons suivants : entre Thio
et Houailou (Fetscherin), Ganala (Vieillard 268, Pancher, Balausa 1679),
entre Ganala et Gouaoua (Balansa 1679').
Espèce voisine surtout de VO. paîudosa S'-Hil. , se place certainement
dans la section Myriophjllum de Knulli, bien que les bases des feuilles
persistent sur les rameaux courts rappelant un peu en cela la section Fru-
ticiilosœ de Reiche : jusqu ici c'est le seul représentant extra-américain de
celte tribu.
BoRONEi.LA vERTiciLLATA BaiU. cx Guillaum. — MontDzumac (9t2"j.
Eriostemon PALLiDUM Schltr. — La Gouvelée (562).
* Melicope Le Ratii Guillaumin nov. sp.
Fi'Hte.r ei'PCtus ramosus, ramis ramulisqne erecto palentihus teretibiis gla-
herrimis, dense Jolialis , foins oppositis erecto-patentibus lanceolato-oblongis
(5, g cm.x i,8-3 cm.) apice obtusis sœphisque emarginatuUs , basi cuneatis,
petiolo circa o,5 cm. loiigo sujfidtis, coriaceis, marginibus leviter revolutis,
punctis pellucidis nihnite notatis, venis neivisque subtiis tenuiter prominulis.
Flores ((d'illares breviler {1 cm.) rucemosi vel reductione solitarii sed tune
pedicrllo plttries 'j-bmcteolati; calycis segmentis â, ovatis, 0,1 cm. longis,
gldbiis; petalis h, itnbricatts, ovalo-acuds , vix 0,2 cm. longis, glabrls,
apice carunculo incurva minime donatis; sta minibus 8 , Jilamentis complanatis,
laie dilatalis, apice brevissime tenuissimeque subito conlractis, à majori-
bus 0,1-0,1.5 cm. longis, â minoribus 0,08-0,1 cm. longis, antlierts ovato-
cordatis, apice apiculatis ; disco crasse densius puberulo ; ca)pellis â globosis,
sparsiin pubenilis circa 0,-2 an. longis, stylo perbrevi puberulo, stigmate h-
lobato, lobis globosis; ovulis 2 collatéral ibus, analropis. Fructus â cecci,
coccis ellipticis, inter se fere liberis, apice 2 valvis , pericarpio nervoso, endo-
carpio jyallide solubili.
Sans localité (sans numéi"o et 533).
Appartient à la section Eutoganum et se place près du M. Fareanu
Engl.
G'est dans la même tribu qu'il faut ranger VEvodia Balansœ Baill. mss.
non Dode et ïEvodia lepiococca Baill. , mss. , qui doivent s'appeler Melicope
Balansse Guillaumin nom. nov. et Melicope leptococca Guillaumin
nom. nov.
Les Evodia (Melicope) Vieillardi Ba\\\. et Evodia (Melicopeastrum) lasio-
neura Baill. doivent être rangées dans le sons-genro Pelea à cause des
pétales valvaires et doivent s'appeler Melicope Viellardi Baill. mss. nom.
nov. et Melicope lasioneura Badl. mss. nom. nov.
la .
— \1() —
" Evodia pseiido-obtusifolia Ciuillaimi. Jinv. s|>.
Avhuscuht , ti-'i m. alla : rniiii nidcilrs apire l(evilei'^''(nnjii(:ssi , iitirclli nijn
vel sfenlits cinereo breviler lomciilosi , rlrindc fjliiierriiui ; foha birriiis(^i-^îcm.)
prlioldta, S-foUoloth, follolis ijlahils, oviilis (3-6 ciiKA-i-'i cm.), Ixisi iiii-
pori (OtjiKililri; Idto-iilihiis iiitriiiialilcr cKncdlis, (ijiirr ohliisis i'm(njniiiiliilis)jit(\
ri/jidc cliartKccis, iieiris 5-li-jiigis, toiiiibiis. Iiijlorpucciiliœ ((.viliircs , ^mcih'a,
f>.,5-3 cm. long»', jiauciJJorœ , hniclcw minutœ , Jîores pol ij garni , ^i-mevl ,
si'pnlk ovulis, npice brevissime acumina'.is, vix o,oî) cm. hugis, ghthvirl
mis; pelalis omto-lnncf'oldtis , npice crtuf rcvoliitis , (rlabcniniis , cirai (t,-2 cm.
longis et 0,1 cm. la lis; staminibus fhris d vix 0,3 cm. lon{>is , mit/iens oca-
lis,fil(nnetitis basin vnsiis ptuihiln dilntnlis , fîoris ? ciica 0,1 cm. lonfris ,
(intheris aboitiris iraprzoideis ; oviaio JJoiis d dboiiivo stijio iiiillo, stigmate
srssili, riibro, pinictiformi, Jloiis î glabro, sUjlo filij'ormi stigmate h lobii-
Idto, rubro.
Nouvelle-Calédonie: sans localité (yoft).
Ksjièco bien flislincle des antres es|tècos néd-calédoniennes , lapporteeà
tnii par Pan<diei dar)s son lieibier (n" H-?.) à TL. obliisijtdin DC. e(. j»ar
llorhreuliuer dans riicfbier de Paris (Petit 168 ) à VH. tnjidnjlla Dd. ('.(!
dernier éclianlillun a été sifjnalé en Nouvelle-Calédonie sous le mirii de
Ziera urboirscevs.
K. TKiPHVLLA DC. == E. ljA.MAK(;kiANA lientlj. — Ironie <lii col d'Aniieii à
Négropo ('j8i6).
Remarquable par ses filets slaniinaux pins conrls (jue dans le type <•!
sou style velu, mais surtout par la |)résencc de slaininodes nppositipélales
conune dans le n" i^'ioi de S( lilediler, car les Evodia n'ont qn'nn verli-
cille staniinal.
C'est à cette espèce qu'il faut ra|)porter récbantillon de Pancber déter-
miné par J. Poisson : E. macrophiftla.
Flinuersia Foi umkki Pancb. et Seb. — .Mont Dzinnac (219).
*Polyosnia Le Ratii Ciiillaiinun nov. sp.
Bnmi, rddudifjup teretitisculis sed nd folionim veiiiciHd leeviler compressa ,
gbi.birsceiilis ; fidia riilun tenidtn-rnticilldtd . gidcilitev pelinldln . rlliptirn-
Idiirriddld iiciild iiiiicinualdifiie vel nains rotumldld , gldbni , siipenie Incida ,
mingiiie integin, 6-13 cm. longis, mediu a-3 cm. bitis, petiobi senii tcreli ,
siiporiic siilcnto, a-S cm, longo. Flores 0,6 cm. longi , pediccllo grdcili
circn 0,3 cm. longo siijfulti ; cdly.r tiirbiiiatiis snb-gldher, pediccllo œqiiilongiis,
segmentis triangularibus , ncutis,tubo plus ^-plo brerioribus ; corolla ^j partita
segmentis oblongo-linearibus e.rtus glabris tel pilis aliquis sparsis, intiis pilis
pdpillosis dd marginem ornatis , o,ô cm. longis; sldmina â, erectd , ginbra ,
— 177 —
Jiliiiiieiilis itoihiri>ihiis , aiilheris liiieuribus aculis ; sli/his JitiJ'onnia, i>laher,
aluiuiua piiiiluliim superans , stigmate parvulo.
Plateau de Dogny (SaS).
Espèce très voisine du P. (Jisrolor Bail!, (identique au P.podophyUn Schltr.)
dont elle présente presque exactement les feuilles, mais s'en distinguant net-
tement par les Heurs portées par un pédicelle grêle bien distinct et non
sessiles, presque complètement glabres en dehors au lieu d'être couite-
ment mais aliondamment pubérulentes et à pétales différemment velus en
dedans vers les bords.
*P. Paw.iuouiana Baill. var. sub integrifolia Guillaumin nov. \ar.
.4 /(//jo diffoi'l f'nUk niar^inilnifi iiitnua vel iiiilifitiiirtp setratls vel etiaiii ùitegns,
ficintiiitr ilisliiiclo vel ohsruio nitllori-, ùijloirfstfiifiis loiigioiibus j'oUa suh-
teqiuinlihiis.
Nouvelle-Calédonie (Seberl, Lccard), euvii-ons de la Conception (Ba-
lansa). Je rapporte à cette variété un échantillon recueilli sur le plateau
de Dogny (u° 83 1) qui a les fleurs absolument identiques au type de
Tespèce.
Grossostylis multiflora Brong. et Gris. — Mont Panié (sans numéro),
plateau de Dogny (sans numéro).
*Myrtus supra axillaris Guillaumin nov. sp.
Piniiii, mmulifjKC et'ecto-pfitentes , Icretes, suh-glahri , deinde ghthri , bene
folinli; fdlid prprto-ptdcnlin , petiolnta, oblongo-lanccolata , ncuiiiine obtiiso,
btisi nnicdla, 3-j,5 cm. loiign , 1,5-3 cm. bila . lamiiir mldc cnriorco, nervis
iiicoiispiciiis, peliolo jiniiori argciileo-tonieulosn, adiilliori ghibiv, rohiislo,
<),ii-()^l nii. loiigo. flores siipni (i.rilltircs, rarissime uxillnrcs iii bnicteiiriim .•? ,
opposilarinii . lineuriiim, o/i cm. loiigiirum. axilbi siiigiili , pcdniiciilo , (),•>.-
0,3 cm. Idiigo. sub-glithri), iiiddiile. iiftice brriler iiirnissalo et braeteoiis n ,
siibltlalis, iiior nuhiris oriiaht; rerepluciilo ob-roiiiro . ji/liiso; cuhjcis lobis
ereclis, o,'\ cm. loiigis. siib-orbiridoribiis , extra .sparse pilosis, morgiiie
cHiiitis; petalis erecto-patemibiis, Itite obloiigis , n/)-o.C) cm. loiigis . obtitsis,
glaberrimis, calde coriaceis, glandulis diuplmnis destitiitis; disco glabro;
staminibus numerosis, petalis 3-^ plo brevioribiis , jilamentis glabris, connec-
lico ultra anllicras subiilato-prodiœlo , apicc rnbro-punctuluto , aiitlieris sagil-
tatis; stylo glabro. stamiua puululo excedj'iHe. Friictm baccati (leste Balansa).
Baie de Prony ^Le Rat 788), Mont Mi (Balansa i5i5).
Cette espèce se rapproche surtout du .1/. pa.^trnsis Schltr. mais s'en dis-
tingue nettement |iar le réceptacle et les sépales velus en dehors, les éla-
— 178 —
mines plus courtes et les anthères sagiltces et non sub-oibiculaires. Elle est
remarquable en outre par ses fleurs naissant normalement non à l'aisselle
des feuilles, mais à l'aisselle de deux bi-aclées opposées situées à environ
0,5 cm. au-dessus de la feuille, soit sur le rameau même, soit sur un
rameau né lui-même à l'aisselle de la feuille. Je n'ai retrouvé celte particu-
larité, qui est le cas normal dans cette espèce, qu'exceptionnellement chez le
M. ngoyeiisis Schltr,
M. TURBiNATCS Schltr. — Nouvelle-Calédonic (Pancher 602, Le Rat,
54i p.p.), Prony(LeRat 648).
Bien que je n'aie pas vu le type de l'espèce, je ciois y rapporter celte
plante bien que ses pédicelles soient un peu plus longs (atteignant jus-
qu'à 2,5 cm.) et que les feuilles ne soient pas glabres sur les deux laces et
conservent toujours des poils épars et couchés', en réalité ditïïcilement
visibles.
Les fruits sont oblongs-sphériques à 3 sillons longitudinaux et nom-
breuses striations transversales comme chez le Myrlus baladensis Brong. et
Gris. A noter également que la première paire de nervures latérales donne
à la feuille un aspect Iripli-nervié.
La description de Schlechter ( 1ht. Jahrb. , XL , Beibl. 9-3 , p. 3 1) me paraît
contenir manifestement une faute d'impression : ce ne serait pas ù nu.
mais o,a cm. (juil faudrait lire comme longueur des sépales.
PoLYMERiA pusiLLV B. Br. — Vallée des Colons (55 1).
SoLANCM VACciMoiDES Schltr. — Sans localité (73o).
Salvia occidentalis S\v. — Environs de Nouméa (972').
LiTSEA SEBiFERA Pcrs. — Dombéa (to3i).
*L. unifiera Guillaumin nov. sp.
Frute.rvel urhusriila, 1-6 m. alla; ramuli frlahrl ; folia alterna vel sub-
opposita, coriacea, frlabru , linibo elliplico vel ovali {3,5-6 cm.x.^-à cm.)
basi obltiso, apire rotioulalo vel obtnso, nrrols vcnisqiie in utraque pagina
prominenlibus et reticulatis {nervis a vnnis ■parnm distinclis), petiolo o,S-
1,5 cm. longo. Umbellulœ ad axillam foliorum in ramulum brevem{o,i-
o,ù cm.) doise conferlœ, i-Jlorœ, flores Jragrantes, unisexuales, sub-albidi
velflavi; pedunculi glabri vel lœviler pilosi , 0,2-0, 3 cm. longi ; involncri
phylla et perinnthii segmenta indlstincta 6-8, concava rotundata, glabra;
pcdicelli nulli. Flores d* : stamina 8-1 2 , flamentis glabris vel perpauce villo-
.s/.s, antkeris inlrorsis , ù-locellatis , flamentis longiorum anlheras œquantibus,
niinoribus a-plo minoribus , glandulis 9 , ± reniformibus , pedicellalis , tnfrajila-
menti médium insertis ; pistillum 0. Fructus nigri, ovoidei{i,5 cm.Xo,8 cm.)
in cnpifla 0,^1 cm. ait a insidcntes, pedicello crasso, circa o,5 cm. longo.
— 179 —
Mont Dzuniac (i^»4, i5o), sentier du Mont Dznmac (9828), ravin de
la Couvélé (9889), recueilli aussi sans indication de localité (Pancher,
Vieillard), Bourail (Pennel 177), montagne du Thio (Balansa 3642),
Mont Mou (Balansa 2899).
Présente l'aspect du Litsea [Tetranthem Seemanmi Meissn.), mais s'en
distingue : 1° par les feuilles plus arrondies au sommet, nullement sub-
triplinerves ;
2° Par les fleurs isolées dans chaque ombellule, à pièces du périanthe
nulles ou se confondant avec les pièces de l'involucre (ce qui place cette
espèce dans la section EuUtsea) ;
3' Par les filets des étamines les plus grandes ne dépassant pas la lon-
gueur des anthères avec glandes insérées presque à mi-hauteur.
* L. triflora Guillaumiu nov. sp.
Frutex; ramuU glabri ; folia alterna vel sub-opposita , vaille rigida , limbo
obovaio [6-1 à cm. x 2-5,5 cm) basi cuneato, apice acuto vel obtuso, sœpius
acuminato, nervis venisque dense retkulatis, peliolo i-â cm. longo. Umbetlulœ
ad ax'illam foliorum singtili vel bini ( rarissime 3-ni) in ramulo brevissimo
eonfertœ; flores sub-favi, albido-rosei vel Jlammei, unisexuales; pedunculi
glabri, circo, 0,7 cm. longi; involucri phjlla h, rotimdata, glabra, valde
concava, pedicelli circa 0,1 cm. longi, glabn; perianthii segmenta 5-6,
auguste ovalia, apice obtusa acutave , o,3 cm. longa, glaberrima vel pilis
allqiiis extra sparsis. Flores d* : stamina circa 1 2 , glaberrima vel pilis aliquis
basi filamentorum sparsis, antheris introrsis, û-locellatis , filamentis longio-
rum antheras œquantibus , minorium 2-plo minoribiis , glandulis a , globulosis,
pedicellatis , Jilamenti medio inseiiis ; pistillum 0. Flores 9 .-staminodia circa 1 2,
antheris lamine ovali reducto , filamenti ± 2 glandulosis , ovarium liberum in
perianthii cupttla incluso , ovoideiim , perianthii tubum œquans, stylo œquilongo,
stigmate 3-lobo. Fructus nigri, ovoidei (2 cm. x 1 cm.) in cupula o,3-o,â cm.
alta insidentes.
Sans localité (^96), baie de Prony (336, 4o4, 509, 623, 688 pro
parte) recueilli aussi sans indication de localité (Pancher 357, Deplan-
che 192, Canala (Vieillard 10, i5, 3ii8), Wagap (Vieillard 3ii4),
Thio(Brousmiche 464), Yaté (Vieillard 1 1 ), Baiede Prony (Balansa 5 92),
Saint- Vincent (Vieillard i4, i5).
Ressemble assez au L. unijlora au premier abord, mais s'en distingue :
1' par les feuilles plus grandes, jamais arrondies et souvent acuminées au
sommet , moins épaisses et à réticulation différente.
2° Par les ombellules à pédoncules plus longs et renfermant 3 fleurs à
périanthe bien distinct des pièces de l'involucre.
— 180
Utricvlaibfs nouvelles de l Indo-Chine {LentibulariacÉes),
PAR M. François Pellehrin.
Utricularia delphinioides , Tiiort^l jusc.
Ilcrim torestris , crccln , in solo humido vegetans. Folia longe anic unthoiin
cxanida, ignota. Scapus , ercctus, swpius shnplcr , glaber, 20-4o cm. nltiis,
finnulus, squamis paucis , ovatis, aculis , hasiajfi.ns, //-5 mm. longisinstructus.
Flores 0-1 a, racemosi, erecti , delphiiiii Jloribus similes. Braclea i, ad
has'in pedicellorum , ovula, acuta, fi mm. longa; bracteolœ 2, latérales, par-
vnlœ, angusUv, snbulalœ. Pedicelli i cm. lougi. (labicis segmenta •>. , sub-
œrpinlia, wato-elUptica , acuta, acuminata , marg'niibus inrohitis, 7 mm. longa,
ambobus in pedicelli apiccm deciirrenlibus. Cnrolla ca'ntlca, ore minutissime
pubertila : labitnn siiperum erecliim, pandurijorme , 1^1-Jo mm. longum,
1-2 mm. latttm, infra constrictum, supra late orbiculatum, integrum; labiuin
injerum sublobalmn , lobis rolundalis, y- m mm. longum, iti-i3 mm.lalum;
palatiim elevalum {galeiformc) ad os leuiter pilosnm; calcar S mm. loiigUHi ,
promissum , angusie conicum , acutum . subrecltim ,vel apice paruni curralum.
Stamina .•> mm. bmga ; filamcnta alala ± scariosa. Stigma subbilabialuni ,
rupiiliforme. Capsula crecla, // mm. longa, s-3 mm. lata , ovoidea , leriter
complanata , iu cahjcis acutis acuminatis segmentis. inchisa. Semina numerosa
minuta, ovoidea, aperte roticulata.
Cfimlioflfj'o : Sipiii-reap (la lliuinand); Kampol (/jGf) (ie(tirray),
Cochincliine : Quin-lanc (14/17 Tliorelj; IJicn lloa, Thu dau mol (3347
et 33 5o Pierre).
Celle espèce présente des alTniitcîs avec W. reliculata Sm. Elle s'en dis-
lingue surloul par son port rigide, sa taille beaucoup plus élevée, ses
fleurs grandes et nombreuses à lèvre supérieure de la corolle largement
oibiculaire , les lobes du calice accrus et persistants autour de la capsule,
étroits et aigus acuminés.
181
U. delphinioides v.mt. niinor IVllooriii.
Mêmes caractères que dans 1 espèce précëdeute , mais toutes les dimen-
sions diminuées de moitié.
Cambodge : Kampot, Plateau de Popok^ii, qoo mètres d'allilude
(3/4 3 r.eoiïray).
Celle variété se rapproclie pins (jue le lype de ïfJ. wiinihtla var. dric-
licuulis , mais s'en distingue nctiement par son porl |dus robuste et ses
Heurs.
U. Geoffrayi Pellegrin.
Ilerha subJUi/ointis , Icn-eatih , ficrlii . in tirenosls Iminidis i^e^clntis. Foliii
suit niithosi ei'(ini(J>i , igiiota. Scnpus p^iacillimus , iii siceo nifp'esrcns , siiiipli'.v
vcl sœpius ruNiosiis , i ■> cm. tiltiis, glnbor. Squaiiite a-ri iiiin. loii^œ , milni-
latœ , angiistœ, apice acuminatœ sœpinsque unciuatœ , basi haud produclœ.
Flores 4-6, subsessiles , erecli , inlcr se vemoti. Pedicelli fdifonnes , o,5-i mvi.
longi, bradeis i/-2-i/3 bremores ; bracteœ squnmis similcs, glabrœ. Cabjàs
segmenta a, superuin 3 mm. longum, siibrhomboidale , aciitum , acuminaUun ,
exlus minute pap'dlnlum , marginibus invoUitis ; inferum subœquide, sed apice
3-dvntatum. Corolla violucea , niahncea vel alba , inodora , minute papilldld r
Itibium superum ^i mm. longum ,'lijieari-ohl.ongum , integrum , apice circinatum ;
labium inferum 3 mm. longum, rectangulore , integrum vel subemurginutum ;
palntum elevatum, bigihbosum ; calcar J mm. longum, conicum , acutum ,
± flexuosum. Capsula orecta , oroidea , 9 mm. longa, t i»»i- "* diametro, in
cnlijre inc'usa ; stylus gracilis et stigma Jlavum, obdeltoidaum , persisteiitia.
Semina minuta, nnmvrosa, ovoidca, reticulatn.
Cambodge : Kop (/43o, /|33, h'M\ (ieoiïiayV Laos : Kenunaralli et
()id»on (sans numéro Tliorel). Cocliincbine (sans nuiuén» Tlioi-el ).
Cette espèce jjrésente des alliuilés avec VU. nigricaulis Piiilley. Elle s'en
dislingue aisément, surtout par les écailles des hampes 1res aiguës, les
Heurs nombreuses, les bractées plus longues que les pédicelles, les lobes
du calice non obtus. L'U. GeoJ'rayi est apparentée aux U. minutissima \abl
et U. brcvilabris Lace, mais très distincte.
U. Lilliput Pellegrin,
Herbapygmeea , capillaris, i-a cm. alla , glabra. Folia ante nntliesin evauida,
igvota. Scapus capillaris simpler , rare ramosus, a-3 floriis , Jlonbiis e.vigtiis
— 182 —
remotis ; hractcœ hradcolœquo Iwpan-hmrcolatœ , (iciilœ, hasifiocœ , minulte,
Pedicelli 0,5 mm. longi. Calycis segmenta a, paulum inœqiialin, o,'j-o,8 mm.
longa, suhorbieulata , superum tntegrum, inferum subemarginatum. Corolla
glahra, ruhra, i mm. longa; lahium supennn oblongum, obtiisum , inte-
griim, cahfcem paulum superans ; lahium injerum conguum, integrum, margi-
nihus paulo nndnlalh; calcar suhcijlindricum, rectum, obtusuui, horizontale ,
lahium inferum et calycem leviter superans. Antlœrœ ovoideee, minutée; fila-
menta auguste deltoidea. Capsula i.J mm. longa , i),S mm. in diametro , obliqua ,
ovoidea , in calycem fere inclusa , vix exserta , rima longitudinali antice dehis-
cens; stylus apice persistans. Semina subglohosn . distincte reticulata.
Tonkiu : Tho-mat (1869 Bon). '
L'Z/. Lilliput dïfïëve de VU. minutissima Vahl, etilie autres caractères, par
le port, les Heurs de couleur différente, à lèvre inférieure de la corolle
entière, les fruits très petits, les graines à réticulation brune sur fond jaune
très nette. Voisine comme port de lU. sclerocarpa Wright et Sauv., notre
espèce est plus grêle et plus petite encore; elle a en outre des capsules
très différentes, obliques avec une fente de déhiscence antérieure; de plus,
la corolle dépasse le calice et les bractées sont aiguës.
U. odorata Pellegrin.
Herha terrestris, erecta, in solo humido t'egetans. Folia longe ante anthesin
evanida. Scapus 2n-3o cm. altus, firmulus, stepius simple.r , glaber, squamis
paucis ovatis , acutis, hasifixis, S mm. loiigis, iustructus. Flores erecti, nume-
rosi, racemosi vel suhcorymbosivel jastigati. Bracleœ squamis similes, hracteolœ
lineari-suhutatœ , hracteis breviores. Pedicelli graciles, apice auguste alati,
calcar corollœ tequantes. Calycis segmenta i>. paulum intequatia, ocata, superum
acutninatum , multinervum, ^-5 mm. longum . demum auctum. inferum brecius,
subohtusum . ainhobus in pedicelli apice m decurrentihus. Corolla lutea, odorata,
glabra; labuim superum oblongum, obtusum, luteorum, S-(f mm. longum:
labium injerum orbiculatum . integrum, 8 mm. longum, -j-S mm. latum , mar-
ginibus undulatis; palatum élevât um, ad os leviter pilosum ; calcar 7 mm. lon-
gum, promissum , gracile conicum, acutum, leviter curvntum. Capsula ovoidea,
3-â mm. in diametro, erecta, in calycis suhorbiculatis segmentis inclusa.
Semina reticulata, minuta.
Cambodge : Kampot (464 Geoffray).
Cette espèce est voisine des deux Utriculaires américaines U.juncea\a\i\
el U. cor/iMfa Michaux , mais elle s'en dislingue principalement par ses fleurs
nombreuses et non sessiies ou subsessiles , la lèvre inférieure de la corolle
— 183
pelile, l'éiîeron peu arqué et peiulanf. Le calice est, en outre, décurreut
sur le pédicelle et ses deux lobes modifient leur forme en se développant
autour de la capsule ; celle-ci est comprise entre deux lobes suborbiculaires.
U. Pierrei Pellcgiin.
Herha tcrrestris graciUs, vohihilis, glahra. Folia siih anthcsi evanirh,
ignota. Scapus Jiliformis , Jîe.vuosiis , simpkx , rarius nimosiis, 3-àJlorits,Jlo-
rihiis rcmotis; sqiiamœ ovalœ, aciitœ , hasijlvœ, minutœ et remotee. Finies
Jlavidi, erecti. PecUcelli 8-1 s nm. loiigi, filiformes; hracteœ laie ovatœ ,
aruminalœ, 3 nuit, longœ , hracteolœ subiilatœ. Cahjcis segmenta pauUum iii-
œqtialia, 3-h mm. Jonga, ovata, siipemm acuminatum , infenim ohtusum vel
suhermavginatum. Corolla glahra , ore minuùssime puherula, lahiiim superuni
panduriforme , 6 mm. longum, inj'ra médium constridum , supra orhieulatum
paulum undulatum, lahium inferum ohovatum, emarginatum , 6 )iim. latum ,
- mm. longum: palatum élevât um; calcar j mm. longum, rectum, acutum,
pendens. Capsula 5-4 mm. in diametro , lenticularis , erecta, inter cahjcis
ovata, acuta segmenta, inclusa. Semina ovoidea vel subglobosa, oblique et alte
scrobiculata.
Cochinchine: Ti-tinli, province de Thu dau motli (1 865-5368 Pierre);
sans localité précise (Thorel); sans localité précise (Talmy?).
VU. Pierrei est une espèce voisine de VU. ïï allichiana Wigbt ou mieux
de VU. involvens Rideley, mais elle se dislingue facilement surtout par le
pédicelle plus court que les fleurs, le lobe inférieur du calice mucroné,
la lèvre inférieure de la corolle obovée-oblancéolée plus courte que
l'éperon.
— 18/1
DKSCnJPTIONS d'espèces nouvelles de PnASÉROCAMhS,
PAU M. Raymond IÎenoist.
Ononis zaiana 11. IVn. in>v. s|).
Ilerha aiiitm, rninosn , nrcla, jfhuululuso-iJubrsicns. Folia uijcrKini Iri-
foiioluld, supi-rlora JJnrign-K unifnliolnln , slipulis nhhn^'i.s, anitis, ad upicein
(Imliilis, niiii prliolo viti.riiiia ptirlo conualls; foliolis nhloiiijis vri roriiis
Inin-voJnhs , tiriilis, rrl iiifrriorlhus nd iipirciii suhrotiiiiddlis , oiiniihus deiitalis.
Flores in raremis IcriiiiiKilihiis dispositif soliliivii in axiUis Jolioruni supe-
riorum. Pedlcelli erecti, utiijhri. Svpnla acula, slriala, pilis alb'dis vcsUla.
Corolla lutea, vcxillo laie ovato, ad apiccin npicuhito, lineis purpureis striato.
Ovarium glahrum. Fruclus i^piolus.
Dimensions : Planlo luiute de 20 à 9,5 cenlinièlres. Folioles loii{;ues <le
10 à i5 millinièlrcs. pLMJicHlos lon{js do iT) à 18 niilliniMios. Sopalcs
longs de 8 à () rnillinièties. Tulie du calice long de 8 millimètres. Klendard
long de 1 1! à 1 3 niillimèlres.
J'ai récolté celle planle au Maroc, à environ 80 kilomètres au sud d(^
Meknès, entre les postes de Aïl Lias et <le M'rirt, sur des aUlnncnienls
de schistes, vers i,3o<» mètres d'altitude, le 4 juin 1918 (n° .■"))()).
Les stipules sont oblongues, aiguës, un peu plus longues (jue le pétiole,
et sondées avec lui dans les deu\ tiers de leur longueiu-; dans leur partie
supérieure, elles présentent (|uelfpies dents l>ien manpiées; leur lindx' est
parcotiru ])ar de nombreuses stries saillantes fines et parallèles. Les folioles
sont oldongues, parf<»is mtMue linéaires, ou an contrairt; plus larges et à
sommet arrondi; leiu- bord est follement denté' dans les deux tiers suj)é-
rieurs. Les Heurs sont disj)osées en grappes termiiiales, d'abord courtes,
puis s'allougeant à la tloraison; chacune est située à l'aisselle d'une feuille
nnifoliolée; ces feuilles dépassent longuement les boutons lloraux dans la
grappe jeune. Le pédicellc est dressé, non articulé, ni aristé. Le calice porte
de longs j)oils blancs; le tube du calice est strié de nombreuses nervures
liues et parallèles; chaque sépale présente 5 à 7 stries semblables. Toute
la plante est couverte d'une courte pubescence glanduleuse, blanchâtre,
cj>arsc.
— 18:
l;"0. zdliiiiii se i;t[>pi'oclH! (les O. ciiphidsifrfolia Desf. cf O. niricfraia [,. ,
tnain il en rliiïère par ses fenillfs Irilbliolées , ses lleuis plus longiiemeul
péfliceIi<HJs, les divisions du calice plus lon[fues que le tiiltc 11 présenle
aussi des allinités avec O. srrniln foisk, elles espèces voisines, mais il s'en
éloigne par ses sli[iules oitlongnes, sondées avec le pétiole [)ies(pie juscpi'à
son sommet, ses leuilles à folioles linéaires, ses Heurs jaunes et plus lon-
yucmenl pédicellées.
I<iihi:i<*r-es. (Gtiy.'ino française.)
Bathysa diîîormis Pi. Ren. nov. sp. y
irhor rdiiiis jniiioiùbiis pubcscciilthus, inox ^htbris. l'olia opposila , stipiilis
iiilorpeliolfo-ibiis simplicibns, triaiiguldribus, acutis pifediln, peliolala, laiiceo-
lula, ad husiin aciita , ad apicein obfiisa, pagina sapcriorc glabra, inferiore
prœsprltni in nervis pihm. Nervi secandarii <)-i'2 nlrinqnr adsunt. Flores in
panicalis axillaribus , satis longe peduncalatis , pi(besve:ilibus , disposUi. (lalicis
liilnis cuin ovario romialiis, e.rliis piibrscrns , ad apireni liber, ovariuin sape-
rnns , tpiiiKpirdfiilaliis. Coriillœ aibee. Iiibns brevis: lobi ipiiiKpie tubo bnigunes ,
iiiliis ad hasiin longe pilnsi , a nie anthesim imbricali. Sitimina ipiinqiie longe
e.r.serla, ruiii pelalis allerna ,Jil<(inenfo glabro, antheris dorni/i-vis , riiiiis longi-
ludinalibiis deinscenlibns. Oviiiiuiii. innnino infcraiii , ad iipirein pabeseeii>i,
bilocnlare : ijnmiiic localo ovula pbirima in plarenfis ad inediain insertis aj/i.ra
gerente. Slijlus pabescens, ad apirein bijidas. (Àipsala septirida , seinina, nnnir-
rosa , parva, compressa, si/biriaiigiilaria gerens.
Dimensions : Arbre de -'S) mètres: lui de iT) mètres; (ronc atteignant
un diamètre de 5o centimètres. Feuilles à pétiole long de 7-10 millimètres,
à lindie long de 10-1 5 centimètres, large de i-G centimètres. Pédoncule
des inflorescences long de 4-6 (Centimètres. Calice long de 2 à 9 millim. 5.
Corolle longue de 5 millimètres. Capsule longue de k millimètres.
Guyane française. J'ai récollé des rameaux de cet arbre eu lleurs et en
fruits, piès de Saint-Jean-du-Maroni, le 8 mai 191 4 (n" 1 190).
Le tronc est très irrégulier et cieusé de profondes cavités très allongées;
il rap|3elle assez celui de VAspidosprrina obhngnm A. DC. cpii est creusé de
dépressions encore plus longues et plus profondes. Le pied du tronc est
en outre pourvu de petits arcabas hauts de 4o centimètres environ et larges
de -jo centimètres à leur hase. L'écorce est d'un gris jaunâtre , lisse, fis-
surée dans le sens vertical, épaisse de h millimètres. Le bois est jaune
ocracé. On désigne cet arbre à Saint-Jeau-du-Maroni sous le nom de ffBois
Chapelle foui.
Le genre Bathysa comprenait jusqu'à présent 8 espèces dont 7 habitent
le Brésil méridional et 1 le Pérou.
— 186 —
Le B. diffortnls difîère de toutes ces espèces par ses inflorescences axil-
laires et non terminales.
A^canlhacé«*M. (Madagascar.)
Hypoestes longispica Pt. Ben. nov. sp.
Frulex rainis gracilihtis, suhteliagonis , glahris. Folia opposita, scssllia,
oblonga, ad basirn acitla, ad apirem ohtusa, glabra ; jloralia sensim decrcs-
centia, siiperiora ovula, ohtusa. (lapitula opposita, sessilia, in spicam
terminalem elongataiii disposita. Involucri Joliola duo exteriora ad tertiam
partem a hasi coalita, lanceolata, acuta , glahra , margine scarioso , ciliolato ;
interiom libvia, lanceolata, acuta, ghilmt. Sepala quinque œqnalia, ad médium
concrescentia, involucri foliolis suhœquilonga. Corolla elongata , e.vtus piibes-
vens, bilahiata, labio in/erior-e trilobiito, superiore integro, lineari. Siamina
duo subglabra, antheris unilocularibus ; stijlus bijidus. Capsula tetrasperma
glabra.
Madagascar : Suberbieville, mai iH^y, n" 916 (Perrier de la Bathie);
sans localité (Douiilot).
dette espèce est voisine des //. maculosa ISees et //. glandulifera Scott
Kliiot: elle s'en dislinjfue par l;i forme des bractées de Pinvolucre et par la
lèvre inférieure de la coiolle iiné;iirc.
Hypoestes capitata Boivin mss. nov. sp.
Frutcx ramis juninvibus Ivlviigonis glabris. Folia decussata , cujusque ports
sœpe paruni iiiœqualia , pctiolata , lanceolata, ad basini obtusa , ad apicem sœpe
breviter acuminata, glabra. Inflorescentifs glabcrrimœ caulem et ramos termi-
nantes, (jupiluli suksessiles , /i-5 in injlorescentia capitata, hractcis i-6 lan-
ceolatis rel ovatis circunicincta congesti. Involucri teiraphijlli, glabri bracteœ
liberœ, oblongœ, acuniinatœ, acutissiniœ. Sepala qiiinque Jere usque ad basim
libéra, œqualia , glabra. Cjorollœ bilabiatœ, exins pubescentis tubus superne
sensim ampUatus ; labio i)iJeriore Irilobo , superiore lanccolato. Stamina duo,
jilamentis pubescentibus , antheris unilocularibus. Ovarium ovoideum, glabrum.
Dimensions : Involucres longs de 16 millimètres. Calice long de 11-12
millimètres. Corolle longue de /12 millimètres.
Madagascar : Sainte-Marie de Madagascar (Boivin); sans localité,
n" 6072, 6106 (Baron).
Cette espèce est voisine des H. Bojeriana Nées, H. pulchra Nées, H. fas-
cicularis Nées, mais elle en diffère par ses involucres réunis au nombre de
A ou 5 en glomiTnIos terminaux subsessiles et non en épis. I/inflorescence
— 187 —
est entourée de plusieurs bractées, les plus internes lancé©lées, les deux
externes largement ovales et aiguës.
Hypoestes multispicata R. Ben. nov. sp.
Frutex ramis suhteU'agonis glabiis. Folia decussata, cuj us que paris sœpe
parum mœqualia, hreviter petiohta, lanceolata vel ovata, ad apicem breviter
ucuminata, glabra. Injloresccntiœ pubescentes, caulem et ramos terminantes.
Capituli unijlori in spicun primuin satis brèves, deinde elongatas dispositi ;
spicœ in panicuHs congregatœ. Bracteœ spicarum decussatœ, cujusqnc paris
una fertilis , altéra slerilis, lanceolatœ , vel ta te ovatœ , ad apicem acuminatœ.
ad basim rotundatœ , pubescentes. Involucri tetraphylli bracteœ pubescentes , duœ
exteriores libérée, obtongœ, acutœ ; duœ interiores minores. Sepala quinque ad
basim concrescentia , œqualia, pubescentia. Corollœ bilabiatœ extus pubescentis
tubus superne sensim nmpliatus ; labin infenore trilobo, superiore intégra,
oblongo, ad apicem truncato. Stamina duo , Jilamentis pubescentibus , antheris
unilocularibus. Discus satis altus, oblique Iruncatus, ovarium ultra médium
involvens, Ovarium ovoideum, glabrum. Capsula glabra , ietrasperma.
Dimensions : Epis àge's atteignant i 2 centimètres de longueur. Bractées
des épis longues de 1 9 millimètres, larges de 8 à 10 millimètres. Involucres
longs de 17 millimètres; calice long de (> millimètres. Corolle longue de
35 millimètres.
Madagascar : Lac de Nossi-Bé (100 mètres), terre sableuse ; arbuste de
o mètres de haut à tleurs roses, lU avril 1882, n" 162 (Humblot).
Cette espèce est voisine des H. pulchra Nées, spicata INees, oxystegia
Nées, etc.; elle se dislingue des espèces de ce groupe par la largeur des
bractées des épis qui sont lancéolées au moment de l'anthèse , puis devien-
nent aussi larges que longues au moment de la débiscence de la capsule;
les épis s'allongent beaucoup et atteignent finalement une longueur de
12 centimètres et probablement plus, tandis que chez les espèces affines
ceux-ci ne dépassent pas 3 ou 4 centimètres.
Hypoestes comosa R. Ben. nov. sp.
Frutex ramis subtetragonis glabris. Folia opposita, petiolata, lanceolata,
vel oblonga, ad apicem acuminata , coriacea, glabra. Injlorescentiœ caulem et
ramos terminantes. Capituli unijlori in spicas satis brèves dispositi. Bracteœ
spicarum rubrœ, decussatœ, cujusque paris uno fertilis , altéra slerilis, longe
lineares, acutœ , glabrœ. Involucri tetraphylli , rubri, bracteœ sparsim glandu-
loso-pubesc entes , lineares , post médium contractœ ,fere setaceœ, duœ extertores
ad basim liberœ, duœ interiores paulo breviores. Sepala quinque œqualia, ad
basim concrescentia, sparsim pubescentia. Corollœ bilabiatœ extus pubescentis
tubus superne sensim ampliatus, labio inferiore trilobo, superiore integro, lan-
— ISS —
rrohilo. SlainiiKi duo ,fdawenlk puhvscmlihits , nnllivris uiiilocuhrihus. ihurmn
ovoifIciiiH glahrum. ^((psiila ghtbm, Ictivspenna.
Dimensions : É|)is longs «le 'i (rnliriièlres; liraclées des épis longues de
iS miilimèli-es, hnges de y inilliniptres à leur liase. Involncies longs
de tto niiliimèlres. (ialice long «If i •'. niiHim<'lres. (',(»rolle longue de
3o millimètre?.
Madagascar : Koulpoinle. Flonr hlanr rosé, an milieu d'une aigrette
rouge: nom vernaculaire : Fanavo; 19 août i<S'8i. n" 9.() (llumldotV —
Passimliol. Buisson à lleurs rouges; nom vernaculaire : Tanganor; 91 aoùl
i88i,n»:55 (Ilunddot).
Celte espèce est voisine de 17/. miillk\)i((ilo «lécril procédemmenl; elle
s'en dislingue ainsi (pu> «les autres espèces du même groupe par les brac-
tées des éi>is linéaires, aiguës, légèieme.il lecourbées eu faux et colorées
en rouge, formant une sorte de panache.
Hypoestes oppositiflora 1». Ben. uo\. sp.
lÙHir.i: ivinls juuioviliKx ib-nsr j)i(hrsrciilil>iis. lùtUit ilrnissulH, fPÙolula,
onilin vel hinrctilnla , ml apirrin in (inimi'ii ohlusmn ittlrmuiUi . ad htisim nhliisa,
jiiijrhia nh-d'liir pnrsriliin lu iifiri.s jiilosa. Iiiroliicri iiiiijhiri . npiiitsili , in
spicis rlinnnilis pniiinilatis disposili, iii ii.rilhi hiiiclt'(V diinidio minoiis soli-
larii. Inrohini linirkœ <>liiii(liili>si)-jntl)rsrriilrs , r.rlriiinrs ohloiip^v , iditnsa- ,
tid trrtiiini puiirm a lifisi anniahi' : inlniniTs liiiniirs, nnitiv , lihrnr. Cali.r
pldhcr, sifiilis ifiiinipir tPifKdlUnis, dinndiiim iuvolucri mipiniia. Ctnollo' liihits
iid l'aiirrrn ri.r nnijiUdlns : lnhiiiiii injrriiis liHolnim , .siipniiis Idnci'olaliini ,
dciiniiiidliini . r.vliriiin npirr Iritiirdlii. Sldiniiium Jildiid'iild oluhru. Ordriutii
(ridhvum. ('dpsiild updisr ptihcsccns.
Dimeu'iions : Feuilles longues dr S-i.") centimètres, larges de '1-7 centi-
mètres, à pi'liole long de i5-!Hi millimètres. Inllorescence longue de 8
à 1 5 centimètres. Involucre long de G-7 millimètres. Corolle longue de
92 millimètres.
Madagascar : Manahar; plante do 1 mètre de haut, à lleurs violettes,
n" 949 (llunddol).
Les involncies de «eite piaule sont opposés et (lis|)osés en longs épis
réunis en une sorte de panicule. Celle di>posiliou des involucres par deux
opposés sur râxê dinllorescence est rarement réalisée dans le genre
Hypoestes; elle se retrouve chez les //. lasiocluda Nées, H. elegans Nées,
H. cernua Nées, //. Thomsoniana Nées, qui en diffèrent à première vue
par de nombreux caractères.
SOMMAIRE.
Actes administra tifs : Page».
Dépôt du fascicule n* i du Bulletin, de 1920 9^
Nomination de M. J. Cottreau comme Assistant à la Chaire de Paléon-
tologie 9^
— de M. A. GuiLLAUMiN comme Assistant à la Chaire d'Organographie et
Physiologie végétales 9^
— de M. A. BocDAREL comme Préparateur stagiaire à la Chaire de Zoologie
(Mammifères et Oiseaux) 9^
— de M"' M. Morand comme Préparateur stagiaire à la Chaire de Paléonto-
logie 9^
— de M. G. Pansart comme Peintre (stagiaire) à l'atelier de moulage. 96
Démission de MM. M. Kollma.nn, A. Piedallc, R. Yiguier 9^
Nomination de M. A. Prêtre comme Garçon de Laboratoire gi
— de M. J. Thépact comme Gardien de ménagerie 9^*
— de M. G. DEL Péré de Cardillac de Saint-Pacl comme Correspondant
du Muséum • 9^
Décès de M. E. Boddier , Donateur de Collections 9^
Allocution de M. A. Mocssin à une réunion du Personnel du Muséum, pour
la constitution d'une Association d'achats en commun (27 février
1920) 9^
Don de collection : Note de M. le Professeur H. Lkcomte 100
Communications :
E.-L. Trouessart. La pluralité des espèces de Gorille [Figs.] toa
D' J. Pellegrin. Poissons de la Trinité envoyés par M. Paul Serre 109
F. AsGEi. Liste de Reptiles récemment déterminés et entrés dans les
collections et description d'une nouvelle espèce du genre Ambly-
cephalus ii3
Ch. Gravier. Note préliminaire sur les Crustacés Stomatopodes recueillis
par le Travailleur et le Talisman ii5
G** DE Dalmas. Deux nouveaux genres d'Araignées de la famille des Gna-
phosidw 119
J. AcHARD. Descriptions d'espèces nouvelles de Scaphidium (Coléoptères
Scaphidiidm) de la région Indo-malaise i25
L. Bertin. Note à propos des Oryctes de la collection entomologique du
Muséum, 111 139
H. Desbordes. Mission géodésique de l'Equateur : Coléoptères Histérides. i3a
Ch.-P. Alexander. Undescribed Crane-Flies in the Paris Muséum ( Tipu-
lidee Dtptera) : African species of the Subfamily TipuUnee, Trihe
Tipulini i3a
0. Parent. Description d'une espèce nouvelle de Dolichopodide (Diptère). i38
E. SÉGnr. Les Moustiques de France {Suite) [Figs.] i/ii
Ed. Lamt. Noies sur les espèces rangées par Lamarck dan? sou genre Modiola
{Suite} i48
(Voir la suite à la page ù de la couverliae.
A. Batay et L. GEnMAiN. Gastéropodes lorreslros nouveaux de l'île de
Madagascar [Figs.] i ôo
L. Geumain. Coutriljulion a la Fauuc Malacologique de Madagascar :
VIII. Sur quelques Bullinidee de l'île de Madagascar [Figs.] 160
•H. Lecomte. Sur les principaux caractères de structure des bois 166
F. Gagnepain. yEtheocephalus , nouveau genre de Composées.. 175
A. GniLLAUMiN. Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie :
XXX. Plantes recueillies par M. et M""" Le Rat, de 1900 à 1910
(5' Supplément) 1 7^
Fr. Pbliegrin. Ulriculaires nouvelles de l'Indo-Chine ( Lentibulariacées). . . 180
R. Benoist. Descriptions d'espèces nouvelles de Plianérogames iB^<
SOCIETE
DES
AMIS DL MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
1. But et composition de la Société.
Article premier.
L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'Histoire naUi-
retle, fondée en 1907, a jiour but de donner son a[)j)ui moral et financier
à cet élahlissemenl, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins el bibliothèques, et de favoriser les travaux scientifiques et
l'enseignement qui s'y rallachenl.
Elle a son siège à Paris.
Article 3.
L'Association se compose de Membres titulaires , de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d'administration.
Pour être Membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au
moins 1 0 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de i5o francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la
Société, soit une somme de i 0,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs <'^.
<') S'adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l'AstociatioH ,
boulevard Saint-Germain, n" lao, à Paris.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNEE 1920
N*» 3
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDGGGGXX
AVIS.
Le Bulletin du Muséum étant une publication mensuelle , destinée essen-
tiellement à de courtes notes permettant des prises de date, son impression
doit être rapide : MM. les Auteurs sont donc instamment priés, dans l'in-
térêt général , de vouloir bien accepter la réglementation suivante :
L'étendue des notes insérées par un même auteur dans un numéro du
Bulletin ne saurait déjiasser huit pages d'impiession. Toute communication
excédant cette limite sera renvoyée à l'auteur.
Toute remarque verbale faite en séance à propos d'une communication
devra, si son auteur désire qu'il en soit tenu compte au Bulletin, être
remise par écrit dans les vingt-quatre heures.
Les manuscrits doivent être définitifs pour éviter les remaniements et
écrits très lisiblement, seulement au recto de feuilles isolées.
Ils ne porteront d'autres indications typographiques que celles conformes
aux caractères et signes conventionnels adoptés par l'Imprimerie nationale,
par exemple :
Mots à imprimer en italique (notamment tous les mots latins) : souli-
gnés une fois dans le manuscrit.
Mots en petites capitales : soulignés deux fois.
Mots en caractères gras (en particulier noms d'espèces nouvelles) : sou-
lignés d'un trait tremblé.
Pour chaque référence bibliographique , on est prié d'indiquer le titre du
périodique, la tomaison, l'année de publication, la pagination.
11 est désirable que, dans le titre des notes, le nom du groupe ou
embranchement au(|uel appartient l'animal ou la plante dont il est ques-
tion soit indiqué entre paienthèses.
Les Auteurs sont priés d'inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés
à part qu'ils désirent (à leurs frais).
Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications
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faute de quoi , la publication sera renvoyée au Bulletin suivant.
En raison des frais supplémentaires qu'elles entraînent, les planches
hors texte ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et
après décision du Bureau.
Il ne sera envoyé qu'une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la
retourner dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections
trop nombreuses ou d'ordre technique, l'article sera ajourné à un numéro
ultérieur.
BULLETIIN
DU
\1USÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
«otamcal
ANNEE 1920. — ^ 3. UAi<i.h.v
190' REUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM.
25 MARS 19-20.
PRESIDENCE DE M. L. MA.NGIN,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMIMSTRATIFS.
M. LE PRÉslDE^T dépose sur le bureau le second fascicule du Bulle-
tin pour Tannée 1920, contenant les communications faites dans la
réunion du 96 février 1920.
M. LE Président donne connaissance des faits suivants :
M. Bois (D.), Assistant, a e'té nomme' Professeur de la Chaire de
Culture, en remplacement de M. Costantin (Décret du 1 5 mars 1 920) ;
M. Fage (L.) a été nommé Assistant à la Chaire de Zoologie
(Vers et Crustacés), en remplacement de M. Ïissot (Arrêté du
3 mars 1920);
iM. Camus (F.) a été nommé Assislant à la Chaire de Botanique
(Crypfogamie), en remplacement de M. Hariot (Arrêté du 12 mars
1920);
M. RoYOLLE (V.) a été nommé Assistant à la Chaire de Physio-
logie générale, en remplacement de M. Nicloux (Arrêté du i5 mars
ë 1920);
Muséum. — xwi. '3
CD
CSi
I
— 190 —
M. Bkrlioz (J.) a été nommé Préparateur stagiaire à la Chaire de
Zoologie (Mammifères et Oiseaux), en remplacement de M. Pikdallu
(Arrêté du i5 mars 1920);
M. Benoist (R.) a été nommé Préparateur stagiaire à la Chaire de
Botanique (Phanérogamie), en remplacement de M. Guillaumin
(Arrêté du 20 mars 1990);
M. Thépaut (J.), Gardien de ménagerie, a élé nommé Surveillant
militaire, en remplacement de M. Vigi>al, démissionnaire (Arrêté
du 5 mars 1920);
Un congé d'un an, à dater du 1" mars 1920, a été accordé à
INl. JouBiN (L.), Professeur de Malacologie, chargé temporairement
de l;i direction de rOITice technique et scientifique des pêches institué
au Sous-Secrétariat d'Elal delà Marine marchande (Arrêlé du 27 fé-
vrier 1920).
PRÉSENTATION DE COLLECTION ET DOCVRAGES
M. R. Anthony présente une série de moulages représentant des
fœtus di; divers Mammifères et exécutés par M. Dkmangk pour les
collections de la Galerie d'Anatomie comparée.
M. F. Gagnepain offre, pour la Bihliothèque du Muséum, une
soixantaine de brochures contenant différents travaux de Botanique
publiés par lui de 1899 a 1919.
— 191 -
COMMUNICA.TIONS.
La pluralité des espèces de Gorilles
(Fin),
*
PAR M. E.-L. Ïrouessart.
Pendant longtemps on a ignoré la présence du Gorille dans l'Afrique
Oiienlale, ou dans la région des Grands Lacs. C'est d'après des peaux et
des crânes, envoyés de cette région à Berlin, que Matschie a décrit les
deux formes signalées au début de cet article, Gorilla beringei en 1908 et
G. graiH'fi en 191^1, et l'on ne savait rien sur les mœurs de ces animaux.
C'est seulement dans ces dernières années que le capitaine beige Arrhe-
nius a pu pénétrer dans cette région centrale de l'Afrique (les Grands Lacs) ,
et en rapporter une nombreuse collection de Mammifères, dont M. Lônn-
berg, directeur du Musée zoologicjue de Stockholm, nous a donné (1917)
une excellente description *''. M. Arrlienius a eu la bonne fortune de ren-
contrer une troupe nombreuse de Gorilles, et il en a rapporté sept dé-
pouilles en parfait état, de sexe et d'âge variés.
C'est de la chaîne des monts Virunga, dont fait partie le volcan Kirunga,
au nord du lac Kivu, dans l'ancienne Afrique Orientale allemande, que
provenait le Gorilla beringei de Matschie. C'est dans la même chaîne de
montagnes, mais sur les pentes du volcan Mikeno'"', dont le sommet est
couvert d'une neige éternelle, que vit le Gorille rencontié par Arrhenius
et considéré par M.Lônnberg comme une sous-espèce du précédent, sous le
nom de Gorilla heringei iiiikenensis Lôimb. Il est sédentaire dans les vastes
forêts de montagnes, constituées à peu près exclusivement de Bambous
gigantesques ''', dont les jeunes pousses et les épillets lui servent de nour-
riture.
('' Voir la note 1 de la page io3.
'■-' Ce volcan est à 3o kilomètres nord-est de Kissengi, localité la plus voisine
sur le lac Kivu.
''' D'après M. Ch. Rivière, cette espèce de Bambous, comparable pour la taille
à celles de l'Indochine, serait le Bambusa abyssinica A. Richard (genre Oxijthen-
anlhera de Munro), qui ne s'étend pas dans l'Afrique Occidentale.
i3.
— 192 —
Dans l'une de ces forêts, où les tiges très serrées des bambous rendent la
marche dillicile. Arrhenius et ses chasseurs se trouvèrent inopinément en
présence d'une bande de iventc Gorilles. Par suite du rapprochement et de
l'inclinaison des tiges, il leur fallut ramper à quatre pattes, ce qui gênait
beaucoup l'explorateur pour tirer.
'(>• /■
((, tràiie (lu (jonlla bei-ingei milceiimsk houiib. ;
b, rràne du Gorilla gorilla (type du Gyl)oii l.
Les Gorilles, à la nucmIos hommes (pii les surprenaient dans leur i-etrailc
habituelle, se miient à hurler en s'appelant el faisant un tapage formi-
dable. Arrhenius réussit cependant à abattre un gros mâle (jui fuyait, sur
ses pieds de derrière, avec un foit bâton à la main, puis un jeune mâle et
une femelle adulte. Le reste de la banrie se réfugia dans les endroits les
plus inaccessibles de la n>ontagne.
— 193 —
Ces Gorilles, quand ils ont com|,lf^tement dépouillé les hamhous de loiu'S
parties tendi-es, passent à iim' autre partie de liramense forêt qui couvie le
pied de la raonlagne. Les indigènes disent qu'ils bâtissent sur les bambous
une sorte de nid qu'ils recouvrent de minces tiges de ces plantes. Dans tous
les cas, Lônnberg ne signale pas, chez le vieux spécimen d'Arrhenius,
celte nudité du dos qne présente d'ordinaire le Gorille mâle du Gabon, par
suite de l'usure des poils (juand il dort adossé au tronc de l'arbre sur
lequel reposent sa femelle et ses petits.
Les mœurs et le genre de nouriiture sont aussi dillerents. Les chasseurs
affirment que le Gorille de l'Afrique Occidentale vit en petites familles de
quatre à cinq individus, au plus (mâle, femelle et jeunes). Une seule fois.
Du Chaillu rencontra une bande de huit femelles avec leurs petits, les mâles
vivant isolés, hors du temps de la reproduction. Dans l'Est, au contraire,
les bandes de vingt h trente , de tout sexe et de tout âge , ne sont pas rares.
En outre, la nourriture, au Gabon, est plus variée, consistant en fruits de
Chou palmiste (Elms), de Papayer (Carica), de Bananier {\hsa), de di-
verses Scitamiuées [Amomuni], et d'autres fruits analogues, sans compter
les plantations de Cannes à sucre et d'Ananas , quand les Gorilles peuvent
les piller dans les régions de culture.
Les caractères crâniens de l'espèce orientale la différencient nettement
du Gorille du Gabon (fig. 7 a et è). Le crâne ne présente pas , comme chez
ce dernier, des crêtes sourcilières énormes masquant le sommet de la tête
quand on voit l'animal de face, de telle sorte qu'il y a un front, ce qui lui
donne une physionomie moins bestiale et presque humaine. De plus, la
branche montante de la mandibule inférieure est plus haute et plus longue
que la branche horizontale , de telle sorte que la face est moins prognathe'''.
La crête sagittale est aussi moins saillante.
Le pelage est long, comme il convient dans une région élevée et relati-
vement froide. Il est presque entièrement noir, sauf quelques parties plus
claires : ainsi les poils de la tête ont leur base moins foncée. Le mâle poite
de longs favoris de 8 centim. 1/9, noirs à base grise, et sous le menton
une épaisse barbe de 0 ceutim. \/-2. La poitiine est nue, laissant voir la
peau, noire comme celle de la face. Les poils des bras ont, près des
épaules, de i5 à 16 centimètres, ik aux coudes, 9 au carpe, et diminuent
graduellement jusqu'au bout des doigts. Sur les jarrets ils ont 8 centi-
mèties. Le ventre est couvert de poils noirs {i\g. 8).
Le jeune mâle , dont la dernière molaire n'est pas encore sortie de la
ffencive, est entièrement noir. Sa poitrine est moins nue que celle du vieux
mâle.
La femelle adulte, entièrement noire, a la poitrine encore mieux
couverte. Les jeunes, bien que noirs, ont une légère teinte sépia, avec
(') Ce caractère est peu visible sur la figure donnée par Lônnberg (fig. 7 a).
^ 19A —
Fig. 8. Gorllla l/oiiijri'i iinLeiicnsis Loiinb.
Mâle |)li()t()|;rai)hié imracdialement après sa mort avec le capitaine Arrhi-nius
(figure du mémoire du professeur Lunnl)erg).
— 195
- '^
Fi" 9. ( îorl Ha beringeiniilieiiensis hoan
Jeune mâle à droite, femelle à ffauclie, photoffraphiés avec le capitaine Arrhenius
(figure du mémoire du professeur Lonnberg).
— 196 —
une petite ligne hlanclio autour de l'anus, comme chez le Chimpanzé
(fig. 9).
La hauteur du mâle adulte, mesurée sur la peau, était de i3-3 centi-
mètres, et les bras écartés avaient '■?.?>q centimètres d'envergure; la femelle
n'avait que 106 centimètres de haut. Le crâne du mâle a 3io millimètres
de longueur totale; celui du jeune, demi-adulte, encore dépourvu de crête
sagittale, 960 millimètres.
Les indigènes de la région des monts Virunga redoutent moins le Go-
rille que le Chimpanzé'*', ce dernier étant plus porté à attaquer l'homme
le premier. Cependant le (îorille attaqué se défend hravemenl, et cherche
it déchirer son ennemi avec ses terribles canines.
Les nègres chassent le Corille pour sa peau, dont ils se servent pour
recouvrir leur (il de cuivre; ils le poursuivent aussi pour venger un parent.
Un homme de Sangana ayant été tué par un Gorille, la famille dut tuer
cinq de ces animaux.
C'est à l'aide de chiens qu'ils attaquent le Gorille. Le chien, dressé à
cette chasse, va mordre le Gorille, puis retourne à sou maître, qui lance
sa sagaie et se sauve. Le chien renouvelle son attaque et l'homme ses
coups de lance jusqu'à ce (jue le Gorille soit tué.
Les nègres ne mangent ni la chair du Gorille, ni celle du Chimpanzé.
En résumé, les spécimens que possède le Muséum de Paris indi-
(juent, dans la région maritime du Congo français, ia présence de deux
espèces de Gorille, l'une au nord de l'estuaire du Gahon, l'autre au sud de
cette large échancrure de la côte, et s'étendant jusqu'au Fernan-Vaz et à
l'OgoGué'*'. Les spécimens de l'Est Africain ayant servi à l'excellente des-
cription de M. Lonnberg prouvent l'existence dans cette région d'une troi-
sième espèce bien distincte. Quant aux formes décrites par M. Matschie
(trois du Cameroun et nne. du Tanganika), ne les connaissant pas en na-
ture, je crois préférable de ne pas en j>arler ici.
''' Le capitaine Arrhenius a rapporte de la même région des dépouilles de
Chimpanzé.
- Do i'enquôlc à lac|uello je viens de me livrer, il résulte que A. Bouvier avait
nipportc de la réjjion de Fernan-Vaz de nombreuses dépouilles de Gorilles qu'il
a vendues en les partaf;eant entre les Musées de Lyon, Toulouse el Francfort.
Toutes appartiennent au Gorilh caslanficcps Slack, i86i?, qui a la priorité sur
a. maycma Alix et Bouvier, 1877, lequel n'en diffère pas.
197
Sun vyii coLLECTioy de Heptiles et di: BAinÀciE\s
DE lÎlE de .SUv TllOMÉ ET DE k I LE DU PrISCE
ET DEscHIPTIoy nUNE ESPECE NOUVELLE 01 GENRE TyI'II1,0P!> ,
PAR M. F. Angkl.
Les Reptiles et Batraciens ([ui font Tobjcl de la présente note ont été
donnés dernièrement au Laboratoire d'iierpétologie pai- M. Navel. Quoique
peu nombreux, puisque vingt exemplaires seulement sont entrés dans les
collections, ils présentent néanmoins nn vif intérêt. Trois espèces ne
figuraient pas jusqu'à présent au Muséum, et une quatrième |)résente les
caractères suffisants pour motiver la création d'une espèce nouvelle, que je
d('die avec grand plaisir au donateur.
Reptilcfï.
Mabuia Raddo.nu Gray. — San Thomé, ^ exemplaires, n"' 1930 : 1 à '1.
Sur 3 exemplaires . la bande noire latérale n'est pas distincte.
Feylinia l'OLYLEPis Bocagc. — île du Prince, 3 exemplaires, n"' : 1920,
637. Espèce ne figurant |)as jusqu'à présent dans les collections. Décrite
comme variété de Feijl'nnn ('inron Gray par Barboza du Bocage <'', a été
classée avec juste raison, comme espèce distincte, par M. Boulenger '-' poui-
l'étroitesse de son museau et les 28-3o écailles eiitourant le corps.
TïPHLOPS ELEGANS Pcteps. — lie du Prince. Nouveau pour les collections.
Longueur : 3i3 millimètres.
Typhlops Naveli nov. sp.
Diagnose. — Museau très proéminent et pointu ; narine inférieure. Une
])réoculaire en contact avec la troisième labiale; pas de sous-oculaire;
2()-98 rangs d'écaillés; œil non visible.
Description. — Museau pointu, présentant une arête latérale entre la
narine et la pointe, arrondi en arrière de la uaiine qui est inférieure.
C Joiv. Acad. Se. de Lishoa , n° \LIV, 1887, p. i(j8.
(5) Ann.Mm. di Genovo , S'" 3 a, vol. II (XLII), 1905-1906, p. 907.
— 198 —
Plaques de la lêle granuleuses. Roslrale large; la parlie visible d'au-dessus
est nue fois el demie plus longue que large. Celte largeur égale la nioilio
de la largeur de la tête prise au niveau du bord posléi'ieur de la rostrale; h
longueur de sa portion inférieure égale les deux tiers de la longueur do
la parlie supérieure. Narines percées à la parlie antérieure des nasales, tout
près de la rostrale, en dessous de l'arêle latérale de cette plaque. Les nasales,
qui sont plus larges que les préoculaires et oculaires, touchent les i", 2%
3° labiales supérieures; la fente qui les divise descend sur la 9° labiale.
Une préoculaire, aussi large que l'oculaire, est en contact avec la 3° labiale
seulement. La [)laque ocuiaii-e louche les 3" et 4° labiales supérieures. Pré-
Tijphlops Naveli nov. sp.
Fiff. 1. — Télé vue par la farc iiifôrieure.
Fig. 9. — Tèlo-, vue lalt'io iiiforiourc.
Fi[j. 3. — Totc; face supcrieurc.
frontale plus grande que les plaquc-î qui la suivent: les susoculaires et la
frontale, quoiipie moins grandes que la pi-écédenle, sont cependant légère-
ment agrandies comparalivemcut aux autres écailles de la région postérieure
de la tète. OEil complètement invisible. Quatre labiales supérieures, la 6Ma
plus grande. 26 rangées d'écaillés autour du milieu du corps, 28 rangs
derrière la tête. Queue aussi longue que large. Diamètre du corps contenu
70 fois dans la longueur totale. Gris jaunâtre uniforme. Longueur totale :
290 millimètres.
Collection du Muséum, n" 1920 : 9. — Provenance : Ile du Prince.
Cette espèce se rapproche de Tijitklops principis lîlgr.^''. Elle en diffère
par ses rangs d'écaillés plus nombreux, par ses plaques nasales en contact
avec les trois premières labiales supérieures, et par les préoculaires ne lou-
chant que la 3" labiale de chaque côté.
C Ann. Mus. di Genova , ioc. cit., p. aoç).
— 199 —
BooDON Bedriagae Blgi'. — Six exemplaires <le ces Goluluiflés , non
représentés dans les Collections du Muséum, présentent les particularités
suivantes : la plaque préocnlaire n'est divisée dans aucun des échantillons
examinés; jamais cette plaque n'atteint la frontale. Le caractère des trois
labiales supérieures (3% 4% 5') touchant l'œil est constant, sauf dans un
exemplaire, probablement anormal, où l'œil est bordé par les A" et 5' la-
biales, d'un côté, et les 4% 5°, 6% de l'autre côté. Écailles sur 97 à 3i rangs.
Plaques ventrales -2 17-387. Sous-caudales 67-81. La coloration typique
signalée par l'auteur''* se retrouve dans tous les exemplaires; toutefois, sur
les plus grands, les taches brunes des pfaques ventrales tendent à dispa-
raître, ou au moins à s'atténuer considérablement.
Collection du Muséum, n°' 1920 : 10 à i5, — Provenance : San
Thomé.
■ Le plus grand exemplaire mesure : 1,1 5o millimètres; queue, 190 milli-
mètres; le plus petit : 65o millimètres; queue, 82 millimètres.
Philothamncs thomensis Bocage. — Deux exemplaires; ventrales : 202-
906: sous-caudales : 156-167. Un des deux exemplaires présente trois
postoculaires.
Collection du Muséum, n" 1920 : 16-17. — San Thomé.
Batraciens.
Dermophis thomensis Bocage. — Un exemplaire long de 210 milli-
mètres venant de San Thomé. Deux exemplaires jeunes provenant de l'Ile
du Prince; longueurs : i3o et 118 millimètres.
Collection du Muséum, n" 1920 : 18 à 20.
"' Ann. Mus. di Genova, loc. cit., p. 911.
200
ThÉnniosiDES nouveaux de l'Af pique ohientale
IPPI/îr/îV/lVT AU OE^BE HniVTISMUS.
PAiî M. p. Lesae.
Les deux espèces suivaiiles de Ténéluionidcs appaitiennonl ;i la laune
si raracliM-islique de la ])res([irilo des Soinalis. On remai-qnera (|iio leurs
aires de dispersion goograpliirpie, (elles qu'elles sont acluelleineiil connues,
s'élendeal à peu près dans les mêmes liiniles, c'esl-à-dire de la n^gion du
Ilanar aux dislricts (ui^iidionaux de TAfricpie Orienlah anglaise.
Himatismus eclavatus nov. sp.
Longneur : 8-11 millimètres.
Corpiia phngalinii . chjtris siibpiindlclia, apirc atlciiiuilis; supra NiKlnjuc
siihddiso piihpsci'iia. C.apiit auto oculos latin», liaiid nnfjiiiitatinn iirtinc atl)>-
iiuatum, f'routp tnedlo dciiso fortilor punrtato; ociilis depressia, lalcralile.r cix
convp.ris; submpiito haai camlinilo nngulnto projiiiido ne intogrn ddimitato,
jufio gonnli tuhnruliforino pnriim promiiiputn; antPniila in utroqup nom hrp-
vihiis, apicp vi.r dilatatia liaud rlanitin, nrlicuUa H . (j , m Rulifjuadratia . 11
(trnidcn, plniif>nttilo, prœrpdnili hiioitud iw œnailniigo lathuduir({itc subœqunli ;
piilpis maxillarihiis artinilo iilliiiin Icritor sccin-ijormi {J9). Protliorax nuh-
(luadratus vir traimversus, laleyaliti'v cidtiatiiii cariiiatus, latitudinc maxima
paiiln aiitp lupdiiiiii nitn , laterihua imdice arciiatis, posticp lovit^r siinmtis,
aiiguUs anticis acutis , proniinpiilihus , plus miniuive spiniforiinbus , poaticis vpctis.
Pmuntum mndicp ronvp.rum, inrdio fortller dpiixl.'iximp arpolaliiiK/ur. latoraUtor
siihsIriiJtmm puiirlatuui. PiosIpiiiuiii procpssu intorcoxali apicc dpjlc.vo ibitjup
haud cariiialo. Elijlra logulanter striata, striis forlitpr, intprslriis tpnuitpr
npnrsim puiiptatis ; ppiplpuiis apicpin vprsus deorsum inv'ms.
(S Prostprnuni slmplp.T , fnvpola mpdiana penicilloque sexualibux iiullis.
ft
Celte espèce, qui appartient au groupe comprenant les //. ppitra,ooidps
lliag, //. spHPiinleusia Ilaag, .//. villosus Haag, etc., est hien caraclérisf^e
par ses antennes non daviformes, par l'absence de la (bvéole sexuelle
prosternale chez le mâle, par son sillon gulaire entier, large et |)ro-
tbnd. etc. Elle est d'ailleurs assez variable.
— 201 —
Elle est répaudue dans les conlrées de l'Afrique orieiilale qui s'éleiulenl
tl('|)uis la rég-ioii du Hairar jusque dans rAIVicjue Orientale anglaise.
Abyssinie : railway du Haii-ar (Hermann); El Bali, terminus de ce
lailway aux environs de Harrar. en aoiil 1902 (Bonlioure). O^aden, Inii,
sur rOuabi Chébéli (Mission du Bourg de Bozas, i()o3). — Afrique
Orientale anglaise : Pays Renddé, mont Karoli, en mai (Maurice do
Bothschild ) ; monts Matthews, rivière Gouranni, en mars (Maurice
(le Rothschild); Ikutha (coll. Fairmaire). — 17 individus (Collections du
Muséum de Paris).
Himatismus maculisparsus nov. sp.
Longueur : 11-16, 5 millimètres.
Corpus elongatum, elytris subdilatatis quam prothorace capiteque mullo
lalioribus, supra paie appressa modice densa vestitum. Caput anticp dilataUiin,
uuriculis prœocularibus amplis convexisqup ; /route circulatm corrugata,
viedio levker gibbosa ibique sublœvi; oculis [iiupruitis in 9) convexissinm
subconicis; antennis elongalis elijlrorum basim [impriinis in C?) multo super-
antibus, articulo 3° quam à' longiUidine Jere duplo, articulis à'-g" elongalis,
10° triangulari stibelongato , 11" ovoideo, quam 10° breviusculo et angus-
tiusculo; palporum maxillurium articulo ultimo securiformi, apud marem
latiusculo. Prothorax lateraliter convexns , haud carinatus, processu inter-
coxali apico. Jortiter recurvo. Pronotum subquadratum , vix transversum ,
margine antico recto, lateribus rectis vel subrectis, margine postico leviter
bisinuato, angulis omnibus rectis; undique Jortiter densissime areolatim
punctalum, haud strigosum. Ehjtra convexa, subdilatata, latitudine maxima
post médium sita, interstriis 3 , 0, j fortiter denseque , reliquis tenuiuspunctatis.
c5* Prosternum verrucapenicilligera instructnm. Trochanteres antici inermi.
Abdominis sternitum 0"'" apice laie impressum.
Espèce apparentée à VH. variegatus Fabr.
Son faciès est variable. Chez la forme typique, habitant la l'égion du
Harrar et notamment la localité de Dire Daoua, les élyti-es sont assez
amples, convexes, et offrent leur maximum de largeur en arrière du milieu.
Dans le pays Ouarsanguéli, on trouve des individus dont les clytres sont
plus étroits et plus convexes, subovoïdes. Enfin, dans le sud de l'Afrique
Orientale anglaise, les élytres sont larges et parallèles en avant, nullement
rétrécis vers la base.
Le sillon gulaire est tantôt largement interrompu au milieu, lanlôt
légèrement indiqué. Le pronotum est parfois légèrement rétréci vers la
— :>02 —
base; il est géiiëraleraenl orné en arrière de quatre bandes claires longitu-
dinales assez vagues formées par la pubescence.
Abyssinie : C-hoa (coll. Fairmaire); railway du Hairar (Hermann);
Dire Daoua, notamment en mars et en septembre (M. de Rotbschild; Ch.
Gravier; A. Marchand; coll. Chatanay); Harrar (Mission du Bourg de
Bozas); pays des Somalis, Ouarsanguéli (Révoil). Afrique Orientale an-
glaise : Voï et Tavéta, en mars (Ailuaud et Jeannel). — 19 individus
(Colleclions du Muséum de Paris).
— 203
Aorfi i PROPOS DES OrYCTES de la COLLECTIOy EyrOMOLOGIQUE
DU Muséum,
PAR M. L. BeUTI\,
r
ÉLÈVE DE l'Ecole normale supérieure.
IV
Le cinquième groupe tles Oryctes aCricaias est constitué par 0. boas
Olivier, et ses variéte's.
Orvctes boas Olivier, 1789, Entomologie, I, p. 35, pi. IV, fig. 2/1. —
Espèce décrite par Olivier sur des insectes venant du Sénégal et de Sierra
Leone, Burmeisler ajoute l'Afrique australe. Les boîtes du Muséum sont
très riches en 0. boas et il n'est point exagéré de dire que toutes les régions
côtières africaines, depuis le Sénégal jusqu'à la mer Rouge, en passant
par le Cap, leur ont fourni contribulion. L'habitat de 0. boas se confond
avec celui de 0. tuonoceros.
Très bonne diaguose de Burmeister {loc. cil., p. 199), portant d'ail-
leurs sur une espèce extrêmement bien caractérisée, que l'on reconnaît
aisément dès qu'on a eu l'occasion de l'observer une seule fois. Principaux
caractères : corps brun roageàtve (castaneus); tête et corselet plus sombres
que les élytres, — corne céphalique du mâle longue, rectiligne dans la
plus grande partie de sa longueur, — excavation prolhoracique du mâle
très profonde, étroite, — carène prolhoracique bidentée, — élytres fine-
ment ponctuées, — jambes intermédiaires et postérieures à extrémité tri-
dentée (sans compter les deux éperons articulés).
Je n'hésite pas à considérer comme vaiiétés ou synonymies du boas les
cinq espèces suivantes.
Oryctes aries Fabricius, 1787, Matihssa insectorum, I, p. 7, n° kg,
pi. 10, fig. 3. — Sur la foi du Catalogus Cokopterorum de Gemminger et
Harold, on attribue en général cette variété à Herbst ou à Jablonsky. Or
il suffit de se reporter à l'ouvrage de ces na'turalistes (1789, Nalurs)jstcm,
11, p. 91, n" 72) pour constater que Jablonsky reproduit une diagnose
latine qu'il dit provenir du Species insectonim, Appendix, de Fabricius.
— 20^ ~
J'avoue ne pas connaître cet Appendix; mais peu importe pour la question
présente, puisque la cliagnose de 0. ânes existe sûrement dans le Mantissu
iHsectorum de Fabricius (1787) et est par conséquent antérieure à la des-
cription de Jablonsky (1789).
Dans l'idée de son créateur et de la plupart des Goléoptéristes après lui.
0. aries devait constituer une espèce indépendante. Les doutes ne s'éle-
vèrent à ce sujet qu'à partir d'Illiger, puis de Schônheri», lesquels n'hé-
sitèrent point à considérer Varies comme variété de petite taille de 0.
nasicornis. Ce rapprochement étrange, puisque le Nasicorne est européen,
tandis que Varies est du Gap, suscita une courte remarque de Burmeister
{loc. cit., p. i(_)li). rrLe S. aries, dit-il, doit, suivant Illiger et Schônherr,
être considéré comme petite variété de 0. nasicornis. Le fait (ju'il provient
du Gap me rend indécis à cet égaid. Peut-être se rapporte-t-il à 0. boas,
bien que la tridenlation des cuisses antérieures s'y oppose. » Je crois que
quiconque lira la belle description que donne Jablonsky de cet Insecte
conviendra qu'elle s'applique dans les grandes lignes à 0. boas, et que,
sans inconvénient, on peut considérer Varies conmie variété du boas.
Oryctbs FERROGJNEis Thuuberg, 1818, Mém. Ac. imp. se. S'-Pêt., VI,
p. 3c)(j. — Gomme la précédente variété, celle-ci provient du Gap. Elle
est aussi de petite taille et apparemment très voisine de Varies. La diagnose
de Thunberg est trop sommaire pour permettre d'identifier avec certitude
l'insecte auquel elle se rapporte. C'est donc uniquement par confiance en
la sagacité de Burmeister {loc. cit., p. -200) (juc je fais du Geotrupes fer-
rugineus de Thunberg wne variété de 0. boas.
Oryctes sinaïca Walker, 1871, List Col. collected hij ./. A. Lord. — Gel
insecte nous transporte en Afrique septentrionale, dans la presqu'île du
Sinaï. Walker le (lécrit dans la Liste des coléoptères renirillis par Lord eti
Hgi/pte, Arabie et aii.r bords de la nier Bouge. Fairmaire (i8(j(J , Bull. Soe.
Ent. France, s. 6, XVI, p. 956) reproduit la diagnose et ajoute une judi-
cieuse remarque : fCelle description me semble se rapporter à un petit
individu de VOrijctes boas, (jui se retrouve depuis PAbyssinie jusqu'au
Sénégal et même à Madagascar. ^ (^est aussi l'opinion de PeyerimhoflT
(1907, L'Abeille, XXXI, p. hd). Fn fait, il suffît do lire la description de
0. sinaica pour être convaincu de ses alFuiités avec le bons. La grandeur
est moindre, il est vrai (aS millimètres au lieu de 3o ou Ao), mais relie
diflérence est de même nature que celle déjà signalée précédenmient à
propos de la variété aries.
Oryctes senegalensis Klug, i835, Verzeichniss , etc., p. 35. — Je n'ai
pu me procurer la diagnose même de Klug dans son rrVer:eirfini.'!sv , des
Insectes recueillis par Ermaun dans son voyage autour du monde. Mais
— 205 —
Burmeisler a la — et bien lu — rouvrage de son compatriote. Le Haiid-
luch der Entomologie peut donc, sans danger, me servir de guide en celle
occasion. Le nom spécifique donné par Kiiig à l'Oryc^ps seHPg-rt/e«s«s indique
pour ce Coléoplère une origine sénégalaise. Son habitat s'étend plus exaclc-
ment à la Guinée et h la Sénégambie.
Quant au degré de parenté des 0. senegateiisis et boas, Burmeisler {loc.
cit., p. -200) lient à peu près ce langage : ffO. senegnlensis est en Ions
points si semblable à 0. boas que Ton pourrait facilement le tenir pour
une variété de celui-ci. ^ Et pourtant. . . l'auteur du Handbuch maintient
0. seiiegalensis comme espèce distincte. Est-ce la manifestation d'un respect
inné de tout Allemand pour les créations de tout savant de même race"?
Pour moi, 0. senegakiisis , bien loin de constituer une espèce indépen-
dante, ni même une variété du boas, n'en est qu'une synonymie.
OuïCTES BOAS, var. PROGKESSiVA Prell , 1909, Zeits. f. iviss. Insektenbio-
logie, p. 21 4. — Variété très intéressante et assez répandue dans toutes
les contrées de l'Afrique. La corne cépbalique porte sur sa face postérieure
et à peu près au milieu une dent pointue plus ou moins développée.
Résumé des Onjctes africains :
1" groupe. — 0. MONOCEROs Olivier, 1789.
a' groupe. — 0. acîamkmnon Burmeisler, 1867.
ti' groupe. — 0. owARiENSis P. de Beauvois, 1800.
= 0. LAËRTES Dejean, 1887.
= 0. GiGAs Caslelnau, 1860.
= 0. owARiEXSis Burmeisler, 18A7.
= 0. cRisTATLS s. v. Volleuboveu , i858.
= 0. CRAMPELi Fairmaire, 1898.
= 0. INGENS Kolbc. 189/i.
^/' groupe. — 0. EREBCS Burmeisler, 1847.
= 0. DioMEDEs Dejean , 1887.
var. PECHUELi Kolbe, i883.
==0. cuRvicoRMS Sternberg, 1910.
= 0. LATECAVATOS Faimiaire, 1891.
J' groupe. — 0. BOAS Olivier, 1789.
= 0. SENEGALENSIS Klug , l8o5.
var. ARiES Fabricius, 1787.
var. FERRUGiNEUs Tbunberg, 1818.
var. siNAÏcA Walker, 1871.
var. PROGRESsivA Prell, 1909.
MisÉuM. — XXVI. 1 i
— -ioo
ORYCTES OCEANIEISS.
L'Australie et la Nouvelle-Guinée poss^(1cnt une même espèce appelée
Ori/ctes barbarossa par Fabricius en 1775. La Polynésie (îles Salomon,
Vili, Vavao) en présente une auli-e, assez voisine mais pourtant dislinclo,
nommée 0. meUinops Burmeistci'.
Orvctes uakbauossa Fabricius, 1776, Sijutema pntomologiœ , p. 17. —
ïous les auteurs qui se sont occupés de cet Insecte lui donnent pour
babitat le continent australien. Goeze le désigne par aDer Neuholiiindiscbe
llotbart". J'ai tiouvé, dans ce que le Muséum possède de la collection
Fairmaire, \n\ Coléoplère de Nouvelle-Guinée portant une éli(juelt(' avec
0. barbarossa Fabiicius. Cette détermination est-elle bonne? Gela m'amène
à parler des contradictions fàcbeuses existant entre les diagnoses de Fa-
bricius , d'Olivier, de Jablonsky et de Burmeisler.
1" Chaperon. — IJn peu écbancré eu avant d'après Olixier (1789,
Entomologie, I, p. 82, j)l. 12, (ig. 109 a-b) et Jablonsky (1789, ISahir-
syslem, II, p. 79, pi. 9, lîg. 7). Non écbanci'é suivant Burmeister (loc.
cii.,\). 192). Lequel croire de ces entomoltigisles? VOrijrtes barbarossa
de la collection Fairmaire a le cbaperou li'ès bilide à son bord antéricui'.
a" Carène prollioracique. — Olivier la dit bidentée. Quant à ses ligures,
elles sont trop noires pour qu'on puisse y déceler les détails du corselet.
Jablonsky reproduit une figure de \oel, parce qu'il n'a pu se procurer
l'insecte bii-m<^me. Or, dit-il, la carène protboracique est pourvue de
qualie petites dents. Dans le Uandbuch de Burmeisler, la carène est consi-
dérée comme bidentée. Remarquons que, dans tous les cas, le nombrcdes
dents est pair (2 ou 6) et que, par suite, il y a toujours une encocbe
médiane. C'est l'inverse de ce qui a lieu pour Oryctes oaariensis oii le
nombre des dents est impair (3 ou 5).
3° Jambes antérieures. — Quadriilenlées selon Voel, Fabricius cl Ja-
blonsky. Tridentées d'après Burmeister. Celle divergence d'opinions a peu
d'importance, ])uisque la quatrième denl en litige est une de celles dont
l'instabilité est la règle cbez 1rs Onjctes.
Ces quelques exemples de l'indécision régnante au sujet de 0. barba-
rossa est la preuve que les Oryctes australiens sont encore très mal connus.
Plusieurs espèces sont apparemment couCondues sous un même vocaMe.
De nombreux envois de Coléoptères d'Australie soûl nécessaires pour
résoudre la question.
— 207 —
Oryctes melanops Burmeislei', 1867, loc. cit., p. 199. — Burmeisler Je
compare à 0. barbarossa et le place dans un même groupe (Y Oryctes à trois
dents au bord externe des jambes antérieures. li insiste beaucoup sur la
coloration et la ponctuation des élytres, mais ne dit mot de l'excavation
ni de la carène prothoraciques. Il signale le caractère inte'ressant des man-
dibules d'être saillantes en avant de l'épistome. L'excavation prothoracique
a sur chacun de ses bords latéraux une petite corne et la carène protho-
racique, bidentée au sommet, est très saillante. En outre, la coloration
est noire brillante et la ponctuation grossière. Fairmaire (1881 , Anii. Soc.
Ent. France, s. 6, I, p. 208) redécrit 0. melanops en donnant plus de
détails que Burmeister. Sa description s'applique exactement à deux Oryctes
mâles de la Collection du Muséum, sauf ia taille qui est un peu plus
grande chez ces derniers.
ili.
208
J)iAt;sosiis d'espèces nouvelles de Ghyllidaic [O/iïw.J,
PAK M. L. ClIOPARD.
CoRBESPOPiDANT DU ^Il'SKUM.
Tridactylus Berlandi nov. sp.
Tijpes ; 1 d* el i 9 provenant de Cficliinchine (comle de Barthélemv,
1900): coll. Miisénm de Paris.
Voisin de T. thovacicus (luér. mais plus fjrand, les (jjylres laissant voir
1res nellement l'écusson à leur base. Coloration variée de brun et de rous-
sûlre, ponctuation très fine. Télé rousse, le crâne orne de lignes pâles,
le clypéus et l'ëcusson facial noirâtres, ce dernier limité par une ligne pâle
en accent circonflexe; ocelles assez gros, en ligne droite. Tborax très for-
tement dilaté chez led*, luisant, à bord postérieur épais, lebordé, noirâtre:
surface rousse, présentant dans les deux sexes, une ligne sillonnée médiane
et un sillon transversal très net \er:A le quart antérieur: chez la 9, le sillon
médian s'anêle vers le milieu et est bordé de deux saillies lisses: de chaque
côté se trouvent deux bandes lisses, obliques. Kcusson bien visible, surtout
chez la 9, sa partie antérieure bombée, sa partie postérieure triangulaire,
faiblement carénée. Abdomen jaunâtre; plaque sous-génitale du d* très
légèrement cchancroe, de la 9 à bord postérieur un peu concave, brun
luisant, 9" sternilc bien échancré à l'apex, divisé jusqu'à la base. Cerques
et appendices des valves anales jaunâtres, ces derniers cylindriques. Pattes
annotées de brun, les métatarses postérieurs dépassant la moitié des épe-
rons inférieurs, lîlytres roux, pubescents; ailes dépassant un peu l'extré-
mité de l'abdomen , brunes.
Long. : (j 1 3 millim. 5 , 9 1 ai millimètres ; long, avec les ailes : j 1 6 mil-
lim. 5; 9 16 millimètres: fém. j)ost. , 6,5-7 millimètres; tib. posl., 5.6-
6 millimètres.
Tridactylus "Wagneri nov. sp.
Types: 1 c? et 1 9 de la Hépubli([ue Argentine : Chaco de Santiago del
Estero, environs dlcano. (E. R. \VA(iNEK, 1910); coll. Muséum de Paris.
Co-typcs ; 1 d" et 1 9, même localité; coll. Muséum de Paris.
— 1>0!I ^
Espèce de petite taille, à surface mate et pubescente; coloi-ation fauve,
varie de bi-un. Tète fauve avec des dessins bruns plus ou moins manjués
sur l'occiput , une ligne claire en Y sur le front; ponctuation nulle. Antennes
brunes, plus claires à la base. Pronntuin très large, à bord antérieur droit,
bord postérieur fortement arqué: lobes latéraux et boi-d postérieur large-
ment bordés de clair; disque orné d'une bande brune transversale vers le
quart antérieur, d'une ligne médiane interrompue, de deux taches pii-i-
formes près du bord postérieur et d'une tache ocellée sur chaque côé; pas
de ponctuation, mais une pubescence très fine, jaunâtre; un sillon trans-
versal très peu marqué au quart antérieur. Abdomen brun en dessus,
y ? 2.
Fig. 1. Tridacti/lus UcrIniHil no\. sp. Tète et thorax du d* , X (*.
Fig. ■?.. Idem, $ , X <J. — Fig. 3. T. Wagnevi nov. sp. Tête et thorax, X la.
jaunâtre en dessous: cerques et appendices des valves anales noirâtres ^ ces
derniers un peu élargis au milieu et déprimés. Plaque sous-génitale de la ?
assez grande, régulièrement atténuée vers l'apex qui est un peu tronqué,
9° sternile peu visible, divisé, bord postérieur du 7" sternite un peu con-.
cave, régulier: plaque sous-génitale du cfde forme très analogue à celle
de la 9 mais plus courte. Pattes tachetées de brun et de jaune, tibias anté-
rieurs semblables dans les deux sexes; tibias intermédiaires fortement
dilatés, à bords assez régulièrement convexes. Tibias postérieurs portant
2 lamelles internes et 3 externes; éperons inférieurs très longs et grêles,
garnis de poils blancs; métatarses nuls.
Long, d* 5 millimètres: 9 5 millim. 5: longueur avec les ailes cf 5,5-
G millim. 5-6 millimètres; fém. post., 3-3,5 millim.; lib. post. , 3,8-
3 millimètres.
Cette petite espèce a un peu le faciès de Wiipipterijx pullcaria Sauss.; sa
coloration semble variable, surtout les taches du pronotum.
— -210 —
Tridactylus peruvianus nov. sp.
Type : 1 (5* provenant du Pérou; coll. Chopard.
(j'. Petite espèce, un peu plus grêle de formes que la précédente mais
présentant le même faciès dû à la surface maie, pubescente; coloration
semblable avec les dessins de la tête et du pronotum plus marqués; ailes
dépassant plus longuement l'abdomen: pattes semblables, plaque sous-
génitale à bords convexes, brusquement rétrécie un peu avant l'apex et
présentant une sorte de prolongement échancré à l'apex; appendices des
valves anales noirs, cylindriques.
Long. : h millim. 5; long, avec les ailes, 5 millim. 5; fém. posl., o. mil-
lim. 5; lib. post., a millimètres.
Tridactylus minor nov. sp.
Ttfpo : 1 c^ provenant du bassin du Cliari, rivière Gribingui: mission
Chari-Tcbad (1)' J. Dkcorse, 1906); coll. Muséum de Paris.
d. Très petit. Noir brillant avec les angles postérieurs du pronotum
jaunes. Tête et pronotum préseiilant quelques grosses ponctuations; an-
tennes brunes, grêles, à articles longs. Abdomen brun noirâtre; cerques
à 1" article noir, épais, a* article très court et très grêle; processus des
valves anales presque aussi longs que les cerques, brun jaunâtre; slernites
bordés de jaune postérieurement, assez fortement ponctués; plaque sons-
génitale assez grande, à bord postérieur convexe. Pattes un peu plus
claires que le corps, luisantes, à pubescence rare: tibias intermédiaires
assez peu dilatés, à bord -s régulièrement convexes: tibias postérieurs por-
tant h lames externes, 3 internes; éperons inférieurs longs et grêles,
métatarse nul. Élytres noirs avec une tache jaunâtre vers la suture; ailes
courtes.
Long, ti millimètres; fém. posl., a millim. 5.
dette très petite espèce ressemble beaucoup à T. riparius Sauss. , mais
en diflère par sa taille presque moitié moindre et ses antennes plus grêles.
Tridactylus crassicornis nov. sp.
Types : 1 d'du Moyen Cliari, Fort-Arcbamboult, lîakaré ou Boungoul;
mission Chari-Tchad (D'J. Decobse, i9o'4); 1 9 de Kiem-Kaga, région
boisée; mission Chari-Tcbad (D' J. Decorse, 1904); — coll. Muséum de
Paris.
— -Jll —
Très [)elit. Noir mat avec quelques dessius jaunâtres. Tète noire à surface
très finement chagrinée; quelques rares ponctuations sur le front; yeux
bordés de jaune, cette bordure s'étendant un peu en angle vers le milieu
du front; face à reflets métalliques bleutés. Antennes courtes, noires, très
épaisses chez le d* ^'^ dont les derniers articles sont un peu comprimés , aussi
larges que longs; palpes brun;\!res. Pronotum un peu plus large que long,
très finement chagriné comme la télé; surface noire, le bord antérieur et
les latéraux bordés de jaune; deux grands cercles jaunes, entourant une
tache noire sur le milieu du disque. Abdomen noir en dessus, plus clair
en dessous, les slernites bordés de jaune; plaque sous-génitale d* grande à
bord ])0Stérieur un peu tronqué au milieu; plaque sous-génilale 9 courte,
à bord postérieur subanguleux, présentant à l'apex une très faible échan-
crure et une petite fossette, S' sleinite bien visible complètement divisé,
de même que le 9' qui est particulièrement grand: cerques noirâtres,
à 2' article très court; processus des valves anales brun jaunâtre, un peu
comprimés et élargis. Pattes noires , variées dejaune; tibias intermédiaires
fortement dilatés, comme chez T. variegaUis Latr. ; tibias postérieurs un
peu courbes, portant h lamelles externes et 3 internes, blanchâtres; épe-
rons très longs, grêles, métatarses tubercuUformes , mais bien visibles.
Élytres noirâtres, plus clairs h la base; ailes blanches, dépassant très peu
l'extrémilé de rabdomeii.
Long. '1 millim. -i: fém. post. , 3 millimètres.
La coloration de ce petit Tridacti/liis est très caractéristique et rappelle
un peu les Wùpifterifx d'Amérique.
Ellipes muticus nov. sp.
J\jim : 1 9 provenant de iii République Argentine : Missiones, environs
de San-lgnacio, villa Lulecia (E.-R. Wagner, mars 1910); coll. Muséum
de Paris.
9. Polit, brun très foncé, presque noirâtre avec quelques dessins plus
clairs; >nrface du corps mate et pubescente. Tête brune avec 2 lignes jau-
nâtres derrière chaque œil et une fine ligne médiane venant s'ouvrir en
angle sur le front; face noirâtre: ocelles jaunes, presque en ligne droite,
lo médian très petit, antennes biuu noirâtre, à articles assez allongés. Pro-
notum large, très foncé, avec 9 petites taches jaunâtres, cerclées de noir
près de la ligne médiane. Abdomen noir; plaque sous-génitale grande,
très largement arrondie, 9' sternite assez grand, divisé; cerques et appen-
('' Chez les Tnjdaclilus en général, les antennes sont plus épaisses chez les
mâles que chez les femelles.
'2\-2
flices des valves anales noirs, ces derniers un peu comprimés. Pattes
noires avec quelques petites taches jaunes; tibias antérieurs sillonnés,
arnie's de k petites griffes; tibias intermédiaires assez faiblement dilatés:
tibias postérieurs à bords absolument mutiques; métatarses nuls, éperons
inférieurs longs et grêles. Élylres noirs: ailes blanches rembrunies à l'apex,
dépassant très peu rexirëraité de l'abdomen.
Long. , 5 millimètres; long, avec les ailes, 5 millim. 5 : fém. post., 3 mil-
lim. 5.
Cette espèce reproduit tellement la forme et Taspecl de Trijdachlua
Wagneri Cliop., que je l'avais prise tout d'abord pour une variété obscure
de celui-ci.
Rhipipteryx Bruneri nov. sp.
Type : i c? provenant de la Bolivie; coll. Ghopard.
Petit, entièrement d'un noir mat, sauf les angles antérieurs du i)ro-
notum qui sont blanc jaunàtie. Tète noire, les yeux assez rapprochés:
pubescence blanche sur la face seulement; jjalpes noirs. Antennes (?). Pro-
notum large, à bord ])ostérieur fortement sinué. Abdomen noir; lo' ter-
gite grand, tronqué: valve anale supérieure arrondie à la base, aiguë et
un peu divisée à l'apex, présentant une sorte de prolongement en forme de
disque mobile, à surface soyeuse; valves anales inféiieures présentant un
fort crochet à la face interne: plaque sous-génitale grande, longuement pio-
longée en une pointe recourbée vers le haut. Cer(}ues courts, cylindriques,
noirs; processus des valves anales noirs également, mais beaucoup plus
longs et [)lus gros que les cerques, un peu comprimés et élargis vers
l'apex. Élylres noir mat; ailes très longues, enfumées à bord supérieur
noir. Pattes noires; fémuis antérieurs présentant une petite tache blan-
châtre à l'apex delà face interne: fémurs postérieurs peu dilatés; tibias un
peu éclaircis à la base: éperons assez courts, surtout l'interne, métatarse
épais, un j)eu plus long que les éperons.
Long. 6 millimètres; long, avec les ailes, 7 millim. 5: fém. post., 3 mil-
lim. 5; tibia post., 3 millim. 5.
Cette espèce est bien caractéiisée par sa coloration et par la forme
vraiment extraordinaire de la valve anale supéi-ieure. C'est peut-«*tre à cette
forme qu'appartiennent les individus immatures signalés par Rruner [Ann.
Carnegie Mus., x [1916], p. 363), de Bolivie.
— 213 —
Rhipipteryx luteicornis uov. sp.
Type : Une femelle provenant du Pérou ; coll. Chopard.
9. Voisin de R. Biolleyi Sauss. Tête noire avec deux larges bandes jaunes
le long du bord interne des yeux, se prolongeant sur l'occiput et se
réunissant en avant à la hauteur des ocelles; face noire. Antennes entière-
menl jaune testacé , palpes noirs. Pronolum noir, assez largement bordé
de jaunâtre tout autour. Abdomen noir en dessus, brun testacé en dessous:
cerques noirs, courts, cylindriques: appendices des valves anales noirâtres,
presque deux fois aussi longs que les cerques, un peu comprimés et for-
tement renflés en massue à l'extrémité; plaque sous-génitale courte. Ovi-
scapte brun testacé, à valves très incurvées, se croisant, et très aiguës.
Pattes testacées; fe'nmrs postérieurs présentant une bande brune peu nette
le long du bord inférieur ; tibias postérieurs brun jaunâtre : éperons et méta-
tarse teslacés, assez courts; épei'ons inférieurs égaux entre eux, métatarse
un peu plus court que les éperons, épais à la base. Elytres noirs; ailes
noirâtres, à bord supérieur jaunâtre, dépassant peu l'apex des fémui's
postérieurs.
Long. , 5 millimètres; long, avec les ailes, 6 millim. a ; fém. post. , 3 mil-
lim. 3; tib. post., 3 millim. a.
Celte espèce est caractérisée par ses antennes entièrement jaunâtres,
sans aucun article noir.
Curtilla madecassa nov. sp.
Type : i c? de Mahatsinjo, près Tananarive, Madagascar; coll. Chopard.
d. Un peu plus petit que C. (jvyllotalpa L. , de couleur rousse, à surface
faiblement veloutée. Tète jjrune à yeux très petits. Pronotum fortement
resserré en avant et en arrière, à bord antérieur étroit, tiès échancré. Ab-
domen fauve, 10' tergite très court, valves anales arrondies, la supérieure
portant un petit sillon médian lisse; plaque sous-génitale plus courte que
les slernites précédents, à bord postérieur presque droit. Cerques roux.
Les pièces chitineuses de l'armure génitale sont petites et faibles, formant
deux V irréguliers superposés, réunis par leur pointe; la pièce inférieure
est élargie de chaque côté à la base et repliée vers le haut à l'apex. Pattes
rousses; fémurs antérieurs à bord inférieur faiblement sinué, tibias posté-
rieurs un peu comprimés, à bord supérieur fortement convexe, armé d'une
seule épine apicale de chaque côté, l'interne beaucoup plus grande que
l'externe: 6 éperons dont les 3 externes très courts et groupés près de
FiR
iff. (i. TridacljiJiis Waprnpvi nov. sp. Dorm'prsslernitcs abdominnux du :? , X 17. —
Fig. 5. Idi'in , Ç ,X 17. — Fiff. G. Idem. Extrémité du tiltia postérieur, X 17.
— Fig. 7. T. jwruviaiius nov. sp. Derniers slernites abduminiinx ducT , X 17. —
Fig. 8. Antennes(x 95)de : A, T. minor nov. sp. ; R, T. nparius Rnuss; C, T.
crasKicomls nov. sp. — Fig. (). Plaque sous-génitale dn ci" de T. crnsi^lrninis
nov. sp. X aS. — Fig. 10. Derniers sterniles abdominaux do la $ du même,
X 95. — Fig. 11. Ellipea mulicn» nov. sp. Derniers slernites abdominaux de
la Ç , X 17. — Fig. ta. Lhm. Extrémité du tibia postérieur, X 17- — Fig. 1 3.
Bliipipteryx Rruufn nov. sp. Extrémité abfiominale dud", vue de |)roni, • 17.
— Fig. l'i. Idem, vue du dessus, X 26. — Fig. t5. Extrémité du tibia pos-
térieur, x '7- — Fig. 16. R. luleicfirnk \\i)\. sp. Extrémité abdominale de la
Ç , vue de profd, x 35. — Fig. 17. Idem. Kslrémilé du tibia postérieur X 17.
— Fig, 18. Curtilla madecassa nov. sp. Élytre gauclio du d" , X 2. — Fig. i<),
IJpm. Pièces sclérifiées de l'armure génitale, X 7-
— L>I5 —
l'cingle inférieur, les internes longs, semblables à l'épine inlerno. Elylres
alleignant presque Tapex du i° lergile abdominal, à veine diagonale presque
droite, cellule diagono-cordale divisée , une seule veine oblique; aire apicale
coni'le; la base des élytres est brun foncé ainsi que la bande bumérale; le
reste est roussàtre, velouté. Ailes dépassant à peine les élytres.
Long., A 6 luillimèlres; long, du pronot., i k millimèties;larg. du pronot.,
10 niillim. 5; élytres, i5 millimèli'os.
Cette espèce est voisine de C. dcria Sauss. , mais la nervation de l'élylre
est complètement différente.
216 —
llNDEscBiBEn Craise-Fues /iV THE Pabis Muséum (Tipulid^-, Diptkra);
Africàn Species, Part H,
BY Charles P. Alexandeh.
Ph. D., Urbana, III., U. S. A.
The présent paper is a conlinualion of the first part under tliis gênerai
tille. The collections made in Madajjascar l»y ihe drandidiers and hy
Alluaud, in Southern Abyssinia by Uolhscliild, and in the French Congo
by Ellenberger, are oi'.especial intcrest. As before, the writer is under
great obligations to Dr. Bouvier and to Mons. Séguy for their many kind-
nesses in the progress of Ibis study.
SUBFAMILY LIMIVOBIIIVAE.
TniBE ANTOCHINI.
Cenus Orlinare^nla Mik.
Orimargula griseipennis nov, sp.
General coloration dark brown; wings deep greyish, sligma lacking;
basai defleclion of M1 + 2 arcualed, r-in slraigbt.
Female. — Length 5.2 mm.; wing, 4.8 mm.
Describod from alcoholic spécimens.
Roslrum and palpi pale brownish yellow. Antennae with the scapal
segments obscure jellowish; flagellura broken. Head dark brown.
General coloration of ihe body ralher dark brown, any bloom that may
be présent deslroyed by immersion in alcohol; mesonolal pracscutum indis-
linctly marked with darker; sculelhiin obscure yellowish. Pleura dark
brown. Haltères obscure yellowish, the knobs broken. Legs with the coxae
and trochanters yellowish, the ouler faces of the middie and hind coxae
more or iess infumed; remainder of ihe legs broken. Wings with a deep
dusky grey tinge that is uniformly distributed over the surface; slignia
lacking; veiiis pale, indistinct. Venalion : Costa beyond Sci incrassated ;
r a littie less tlian its own length from the tip of Ri and hait' again its
lengtli beyond the fork of lis; defleclion of M1 + 2 strongly arcuated, r-m
straighl; pétiole ofcell il/:^ about equal to >•-?« ; basai deflectionofCMi more
ihanits own length before the fork of M; veius M^ and Cm not conspi-
cuously divergent. Anal angle of wing very prominent.
Abdomen dark brown, the sternites a littie palcr. Ovipositor witli
the valves long and slender, horn-colored , geutly curved to the sub-
acule tips.
Habitat. — ff Ethiopie méridionale « , Abyssinia.
Holotype, 9, Tchafîanaui, August 18, 190/i (Maurice de Rothschild).
Paratopotypes , 2 broken 9s.
Type in the collection of the Paris Muséum.
On margiila griselpennis ïni\y he to\à from 0. (Iplibata (Riedel) by the
lack of the stigma and the dilTerent veuation.
Tribe ERIOPTERINI.
Genus Cionoiuyia Meigen.
Gonomyia (Gonomyia) monilifera nov. sp.
General coloration light yellow, the mesouotum more reddish ; fomora
reddish yellow, ihe tips of some narrowly darkened : some of the tibiae ringed
willi yellow, while and dark brown: metatarsi white except at the tips;
wings yellowish without markings; cell ist Mi open; maie hypopygiura
wilh four stout black spines on each pleurite and its appendages.
Maie. — Length about 3.5 mm.; wing, /1.9 mm.
Female. — Length 4 mm.; wing, 5.i mm.
Rostrum and palpi dark brown. Antennal bases pale reddish yellow;
flagellum broken. Head very broad between ihe small eyes, pale yellow
with a white bloom.
Pronotum pale yellowish white. Mesonolal praescutum with three broad .
reddish, confluent stripes, only the humerai région and the broad latéral
margins pale yellowish white ; scutuni and scuteilum pale reddish; post-
notum similar, whitish pruinose. Pleura whilish, sparsely variegated witli
pale reddish, especially near the sternites. Haltères iiglit yellow. Legs with
the coxae and trochanters pale yeliow; ail the legs are detached, but most
— 218 --
of those of tbe type are pasted on an accompanying caid ; some of thèse
hâve the femora entirely reddish; libiae pale rcddish yellow with ihe
tip dark brown; metatarsi wbite, the tips and ihe remainder of tho
tai-si dark brown; one of Ihelegs, presumably appertaining to tbe hind
pair, is verv différent; ihe femora are pale yellowish, the tips and a very
narrow ring neai- tbe raiddle dark brown: libiae wilb about the basai
quarter pale yellow; the second quarter dark biown: third quarler white,
the broad apex dark brown; tarai dark brown: metatarsi largely pure
wbite. Wings paie yellow without darker markings; most of the veins
light yellow, a few pale brown. Venation : iiV ratber long, .Sri ending jusl
beforemidlengthof Ibe long,nearly slraight Rs; Ils slmosl in alignmcnt
with the very long, straight Rs + s; ^^2 about cqual to the deflection ol'
R4+5; r-m a liltle sborler tban tbe deflection of /f/, + 5; cell ist M2 open by
the atrophy of the outer deflection of M3 ; cell and .I/2 about equal to, or
deeper than, its pétiole; basai deflection of C>i\ about ils own length
beyond the fork ofMor a litlle less. lu tbe allotype but a single A\ing
remains : in this, cell R^ is much deeper, its pétiole (R-i + 'i) being cor-
respondingly shortened.
Abdomen light yellowish brown. Maie bypopygiura with tbe pleuriles
short and stoul; outer pleural appendage largesl, lerminating in Iwo
acute black spines, al about midlenglh with a single very long bristle and
other similar bristles nearer the base ; inner appendage bifid , tbe inner arm
blackened, the outer arm pale, flallened, its margin with a stout black
spine, in tbe angle between thèse arm» a pale raembianous tissue ihal is
provided with about three setae, an additional powerful black spine appa-
rantly borne by the end of the pleurile; penis-guard pale, without distinct
gonapophyses , provided with numerous setae. Ovipositor with the tergal
valves very strong, at about midlenglh bent slrongly upwards, the tips
acute; sternal valves much shoi-tei-, compressed, the tips nearly obtuse.
Habitat. — Madagascar.
llololype, cf, Imerina, Foret d'AndrangoIoaka , 1891 (A. Grandi-
dier).
Allotopotype, 9.
Type in tbe collection of the Paris Muséum.
Glosely allied to G. armillata Knderlein (Madagascar) , but dilléring in
the détails of coloration of the body, the femora and the wings. In G. armil-
lata there is a bright brown seam along the cord extending from the fork
of Rs to the fork of Cu.
— 219 —
GëNUS Trcntepuhlia Bigot.
Trentepohlia (Trentepohlia) alluaudi nov. sp.
Close lo T. e.i'oinata ; head hlack, grey pruinose; mesolhorax reddisli
brown; legs yellow, the lips of the femora aiul libiae dark brown; hind
femora wilh about five short spiaes at base, bind tibiae with about tbree
long lirislles before the a|)ex: w ing-palteni very pale, the seam at the cord
narrow and not including the radial seclor; cell /Î2 lai'gely pale; abdomen
dark brown.
Mah. — Leugth about 6 mm.; wing, 6.2 mm.
Femak. — Leugth about 6.5 mm.: Avlng, 6 mm.
AUied lo T. exornata Bergroth but mucli paler, especiaiiy the wing-
paltern. •
Mouthparts and labial palpi yellowish: maxlllary paipi dark brown.
Antennae brown. Head black, sparsely grey pi'uinose; vertex narrowed
between the eyes.
Mesonotuni reddlsh brown Avithout distinct darker markings. Pleura
shiny reddlsh. Haltères pale. Legs A\ith the coxae and trochanters dull
yellow; femora yellow, the tips broadly dark brown; tibiae pale brownish
yellow, the tips dark brown; metatarsi pale, remainder of the feet brown:
hind femora with a séries of about five short, stont, black spines in a
single row near the base; hind tibiae with usually three long bristles just
before the dark brown apex. Wings subhyaline, the costal région more
yellowish; wing-pattern very pale, paler than in any olher species of this
group [exornata, speiseri, himeraUs and others); a small, isolated brown
spot near the tip of Se \ ; the brown seam along the cord is very naiTOW
and begins at the fork of Rs; vein Cu similarly seamed AA'ith broAA^n; wing-
apex darkened in the outer lialf of cell J\>, and as narroAv seams along
veins R2, R3 and /ii + j: cell R2 very largely pale; cell Rô pale Avith the
exception of the extrême base and tip. Venation : pétiole of cell Rô some-
Avhat longer than in T. exornata.
Abdomen dark broAvn; valves of the ovipositor more chestaut.
Habitat. — Madagascar.
Holotype, d, Ivondro, July 1900 (Gh. Alluaud).
Allotopotype, 9.
Type in the collection of the Paris Muséum.
2 -20
Description d'usé espèce nouvelle de Dolichopodide [DivrÈRE],
PAR M. 0. Parent.
Dolichopus pyrenaicus nov. sp.
Front vert métallique cuivreux. F'ace à satiné jaune brunâtre, large
des 2/3 d'un travers d'oeil, guère plus de deux fois plus longue que large.
Palpes jaune brun. Trompe brune. Yeux à pubescence jaunâtre. Occiput
noir verdâU-e, cils postoculaires latéraux et inférieurs jaune paille. Antennes
un peu plus courtes que la tête; noires, à part la moitié ventrale du
1" article, et un point à la face ventrale du 2% jaunes. 3" article à peine
plus long que large à la base, ogival, l'apex assez aigu, légèrement
.dorsal. Chète antennaire à pubescence ultra-microscopique, inséré nette-
ment après le milieu du bord dorsal du ?/ article; son article basilaire égal
aux 3/5 de l'apical, et dépassant des 2/8 de sa longueur l'apex du 3" ar-
ticle antennaire.
Thorax vert métallique, assez clair, varié de bleu et de cuivreux.
Écusson de même teinte avec quelques poils follets sur le pourtour. Flancs
vert métaUique, plus sombre par places. Au prothorax, deux touffes de
soies folles, pâles. 1 chète prothoracique noir.
Abdomen vert bleu métallique, varié de cuivreux. Pilosité noire, pâle
sur les lianes du 1" segment. Un givré blanc argent sur les lianes. 6' seg-
ment glabre à satiné gris blanc; de même le 7".
Hypopyge robuste, presque aussi épais que long, mais relativement
court, replié, atteignant au plus le milieu de la face ventrale du k' seg-
ment.
Lamelles externes, deux fois et demie plus couites que l'bypop^ge; en
forme de trapèze ariondi aux angles externes. P]lles sont jaune blanchâtre,
avec une bordure noire naissant au milieu du bord interne , s'élargissant rapi-
dement de façon à occuper largement l'angle apical interne, puis se rétré-
cissant graduellement jusqu'à l'angle basiiaire externe. Hord interne légère-
ment arqué convexe, orné d'une frange courte et dense de poils pâles, et
présentant à l'apex, avant l'angle apical interne, une dent minuscule por-
tant une longue soie aplatie en lanière. Bord apical, dans son ensemble,
normal au bord interne. Une seule dent rectangulaire à l'angle apical in-
— "221 —
lerne, et très coiu-le, portant seule ies deux soies en lanières ordinaires.
A la suite, 4-5 dents triangulaires, portant des soies simples arquëes ven-
tralement. Bord externe très faiblement denticulé, portant lui aussi une
frange de soies simples, de même longueur que les précédentes. Bord basi-
laire entier et nu.
Appendices internes jaune blanciiàtre, courts. Lobes ventraux posté-
rieurs cachés, ne laissant voir que deux poiutements, portant chacun une
soie folle et un peu frisée.
Hanches antérieures jaunes. Les moyennes et les postérieures noires, au
moins sur leurs a/S basilaires. Les antérieures à pilosité noire; les moyennes
et les postérieures avec le diète externe normal.
Pattes antérieuies jaunes, noires à partir du i/3 apical du protarse.
Tibia: deux séries de chètes dorsaux : 2 antérieurs, 2 postérieurs; —
2-3 chètes ventraux, postérieurs.
Pattes moyennes jaunes, le tarse entièrement d'un noir profond. Fémur :
1 chète préapical. Tibia plutôt grêle, nettement plus long que le fémur,
])iesque aussi long que le tarse; deux séries de chètes dorsaux : 5 anté-
rieurs, 2 postérieurs; 1 chète ventral antérieur au tiers apical. Prolarse
égal aux deux articles suivants réunis.
Pattes postérieures jaunes; le tarse et le tibia, dans son i/5 apical, noir
profond. Fémur : 1 chète préapical. Tibia : deux séries de chètes dorsaux;
1 chète ventral antérieur au tiers apical, après une série de chétules. Face
postérieure sans callosité, ni plage glabre. Prolarse à peine plus long que
l'article suivant; 9 chètes doisaux, 1 chèle antérieur.
Aile légèrement teintée de brunâtre. Nervure noir-brun. Pas de callosité
à la Costa. k° longitudinale droite jusqu'à la transverse postérieui'e , son
prolongement idéal aboutissant après l'apex de l'aile. Segment basilaire
de la coudée égal aux 3/4 de l'apical, droit, mais légèrement dévié vers
l'avant, son prolongement idéal aboutissant à la costa très peu avant l'apex
de l'aile. Coude fortement obtusangle, élire, le segment médiaire peu
marqué. Segment apical sensiblement droit, aboutissant à la costa avant
l'apex , à une distance légèrement supérieure à la 5' section costale. 3' lon-
gitudinale droite, son extrémité légèrement arquée vers la k\ 5° section
costale égale aux 3/5 de la h\ 2' longitudinale droite. Transverse posté-
i-ieure sensiblement au milieu de l'aile, droite, normale à l'axe, divisant la
h' longitudinale eu deux sections dont lapicale est d'un quart plus longue
que la basilaire. Elle égale sensiblement les 3/5 du segment apical de
la 5% lequel est droit, légèrement dévié vers le bas, et égale environ
les 3/5 du segment basilaire. Anale droite. Bord postérieur de l'aile légère-
ment arqué concave entre la 5° longitudinale et l'anale. Angle basilaire
postérieur presque droit, mais arrondi. Lobe axillaire bien prononcé.
Cuillerons jaunes, à cils noirs.
Balanciers jaunes.
MUSKUM. — XXVI. ' I 5
2'J'i
Long corp. : li miilim. 1/2.
Un mâle, capturé à OtleiHo (Pyrénées-Orientales) par M. Sicard, de
Montpellier. — 9 inconnue.
Cette espèce appartient à la section des Dolichopiifi à féniuis clairs el
cils posloculaires inféneurs pâles. Lorsque de cette section on a retiré les
espèces à tarses ornementés chez le niAle, à protarse moyen aiguillonné,
à antennes longues, à à' longitudinale coudée en baïonnette à antennes
entièrement noires, à callosité costale, à longue frange sous les fémurs
postérieurs , etc. , il reste un groupe de déban-as ne présentant que des
caractères négatifs, et par suite où la distinction des espèces devient plus
difficile, et repose sur la base moins solide de la coloration.
Si de ce reliquat on élimine les espèces à 3* article antennaire en partie
jaune, il reste un groupe d'espèces auquel appartient D. pyrcmncm. Ce sont
les suivantes : /). Ihien focornis /jelW. D. gmndiroruis Wahlbl; D. siinplf.v
Meig. , I). mpdiicorvis Verrai!: D. timlcslus Wablb!: D. dnctipcsW ahW)!;
D. coiisobrinus Zell.
/). consohrhtus et modostus ont la face blanche et sont, par suite, à éli-
miner; J). Ilneaticoniis a aux tibias postéiicurs, face postérieure, une
callosité et une plage glabre. De toutes les autres espèces, /). pijrcnainis
s'écarte par la largeur de la face, et, eu plus : de simplex, par la structure
de riivpop\geet la couleur de la face; de nicdiicornis, parla couleur delà
face; de cinriiiies, par la coideur de la face et du tibia moyen; de groiidi-
coriiis, parla longueur des antennes, la coloration noir franc de l'ajjcx des
tibias postérieiu's , rh\popyge court, les lamelles liypopygiales cxtci'nes
presque entières, les tarses d'un noir franc.
•223 —
Les Moustiques de Fra^ice,
PAR M. E. Sbguy.
Culi«iuae '•^K
2. - Geisre Htegomyia ïhéobald 1901, M. C, L 280; IV, 170 (1907);
V, i5i (1910); Blanchard, Moust., •ik'j (lyoS); Siiicouf et Gnnzalès
Rincones. Dipt. vuln. Venezuela, 103-129(1911); Edwards, fiw//. L'«/.
Hes., III, 7 (1912'); VII, 9o3 (1917).
Syn. Aedes Howard Dyar et Kuab, iVIosq. N. C. Amer., IV, 607
(1917): Aedes subg. Stegomyia Edwards 1917, Bull. Ent. Res., tioo,
209.
S.fasciata Fabriciiis i8o5,Syst. AulL, 36, i3; Theobald, /. c, I, 989
(i90i);III, 1^11 (1903);^, 17O (1907); Blanchard, Le, 269 (1906):
Gœldi, OsMosq. no Para {Mein. Mus. Gœldi) 1905-, Edwards, /. c, III,
7, 9 (1912); Scott Mactie, Bull. Ent. Bes., VII, 297 (1917); Howard,
Dyar et Knab, /. c, IV, 82^, pi. 76, lio et 1^7.
Syn. calopus Meigen 1 8 1 8 , S. B. , 1 , 3 ; fasciatus Robineau-Desvoidy
1827, Essai sur les Culicides {Mém. Soc. Hist. Nat. Paris, III, ^08);
annulitarsis Macquart i8/i6, Dipt. exot., Suppi. I., 8, i846.
Cette espèce est immédiatement reconnaissabie à son ornemenlation
d'un blanc d'argent brillant.
Tète couverte avec des écailles plates, dun blanc d'argent; palpes : 9
courts et minces, c? légèrement villeux mais non en plumet comme chez
les Ochlerotatus. Thorax de couleur sombre, avec une tache antérieure
blanche , et deux étroites lignes médianes jaunes : latéralement deux lignes
d'un blanc d'argent brillant, disposées en forme de lyre. Flancs à écailles
argentées. Scutellum trilobé à écailles argentées portant 3 groupes de soies.
Les tarses des pattes postérieures sont largement anneiés de blanc, le der-
nier article tout blanc. Abdomen de couleur sombre , avec à la base de
chaque segment, et quelquefois à l'apex , une ligne d'écailles blanches; lalé-
(' Voir Bulletin du Muséwn , 1930 , u" 1, p. ô 1 .
lô.
'2'2li
lalemenl une lâche Iriangulaire (Vun blanc d'argenl de cliaque coté des
segments.
Formule uuguéale d* : l.o - O.o - o.o; - 9 : l.i - l.i o.o.
Longueur; 4-/i,5 millimèties, aile 3-3,5 millimètres.
Espèce très répandue dans toutes les régions chaudes du globe et même
dans les pays teni[)érés, commune dans la légion méditerranéenne.
Bordeaux : août 1918'' [Roland : Mus. Paris) ; Hyères, 3, XII, 1902
[Lcsnr : Mus. Paris).
Espagne, Voviugsl {Hmlciiianii, Tlwobald); Italie. Grèce {Thcobald):
Macédoine, Salonique (/)'' Ritet : Mus. Paris); Kastoria [Arinrc d'Orient:
Mus. Paris).
Iles Canaries : Las Palnias ( 1\ Lr.siw : Mus. Paris); Maroc : Tanger, Kl
Mahadi ( Hiichct : Mus. Paris); Algérie : Alger (D' Sergent : Mus. Paris):
Tunisie : lie Djerba, Mahdia, Tunis (1. Weiss : Mus. Paris); Egypte :
Le Caire ( ./. ('.oin/at :Mus. Paris): .lapon.
Afri(jue et Asie équaloriales, ])res(}uc toutes les îles Océaniques, Nord
et Sud de l'AMiériquo.
Fi{{. (j. — Lai'M' (le Sii'jjiiiiiiiiii jdscidid.
Il, l(''le; — I) . |)olls perlinés di' la hmnlii': — c. |i|ai|iii' iiiriilalc : — (/, ciiims lal/;-
ralcs (lu Ihoi'av ; — c, siplimi cl ln'ancliics ies|iii aluiii'S ; — _/, écailles ilu 8' scjfiiiPiil
ahdoiiiiiial ; ■ — g-, dénis du pi'ijpic dn si|)liiin.
Le Sicironnjia fftscùttii paraît exister pendant toute l'année. Les œufs sont
pondus isolément, (juchiuefois sur des plantes aquatiques, le plus souvent
C Cell»^ osjiète aurait été signalée à Brost et à Sainl-Nazaire par Blanchard,
ù Marseille par Surcouf. Je n'ai jtas vu les iudividus capturés dans ces localilés.
— 225 —
dans l'eau. Les larves appartiennent au même groupe cjue les Acles et
Ochlcrotatus ; elles sont remarquables i)ar leur forme trapue, le siphon
court et épais, les branchies respiratoires longues, épaisses et mousses.
Écailles du 8' segment en un seul rang. Le thorax porte sur la face ven-
trale plusieurs paires de fortes épines en soc de charrue, à la base des
touffes de poils latéraux. Antennes courtes, cylindriques, dépourvues
d'épines, mais avec une soie médiane, la touffe terminale n'a jamais 'plus
de 9-3 poils. Soies fionlales simples, La bouche porte les soies peclinées
considérées comme spéciales aux espèces carnivores. Ces soies n'apparaissent
qu'au U° stade (fig. 9).
3. - Genre Ochlerotatuf» Arribalzaga 1891 , Rev. Mus. La PlataHl , 1 A3 ;
Edwards, Entom., XLV, igi, 2 (1912) ; Bull. Eut. Bi-s., Vil, an
(1917)-
Syn. Culicolsn Felt i()o4, Bull. 79, N. ï. St. Mus., 091 l>: Culinuln
Felt 190/1, /. c ; Brolemann, 1//». Soc Eut. Fr.,LXX\VIl, ^60(19181
et LXXXVIll, 75, 98 (1919). — Grahliamm Theobald 1900 (part.),
M. G., m, 243; IV, 284 (1907); — Theohaldiuellu Blanchard 1900
(part.) Moust., 390, 396; — Aedes Howard, Dyar et Knab 1917,
Mosq. N. G. Amer., IV, G07; — Aedes subg. Ochlerotatus Edwards
1917, Bull. Eut. Res., VII, 902, 2o3, 211.
TABLl'Alî DES ESPÈCES (cf ? j.
1 - (iG). Pattes annelées.
2 - (i3). Dernier article des tarses de couleur sombre.
3 - (12). Abdomen sans ligne médio-dorsale pale.
\ - (5). Ailes à écailles sombres. Petite espèce. Bandes claires des segmeuls
abdominaux, rélrécies au milieu, ne rejoignant pas tout à lait les bords
pjg. ,0. — Extivinilii (lu ■^' article ck's forcipiiles de VOchlciolaliis vexanx.
Intéraux des tergites; ces bandes sont qnehjuefois réduites à deux paiies
de taches pâles. Thorax brun sombre à écailles dorées. Appareil génital
d : 3° article des forcipules articulé avant l'extrémité du 2° (fig. 10).
Long, à - 6 millimèties. 3. 0. ve.runs.
5 - (II). Ailes à écailles sombres et claires mélangées. Insectes de grande
taille. Appareil génital d : 3' article des forcipules articulé à l'extrémité
du 2'. Une soie en hameçon sur la verrue basale.
— L>-2(; —
r» - (9). Espèce fie couleur sombre. 9 : palpes courts, épais, très velus sur
la face interne, fi° article court, globuleux. Bandes clîùres à la base des
segments abdominaux. Pattes sombres, mouchetées, largement cerclëes
de blanc. (Groupe du cantans.)
1 - (8). Bandes abdominales claires, parfois remplacées par une tache
médiane pâle située à la base des segments. Thorax brun sombre, avec
(les écailles claires réunies ordinairement en deux bandes longitudinales
latérales, c? : a" paire de pattes avec une grande griffe. Appareil génital
d* : 1" article des forcipules avec deux verrues basales internes (1 ven-
trale + 1 dorsale) héiissdes de nombreuses soies longues et raides, la
verrue ventrale portant une forte soie en hameçon. Verrue apicale avec
dos épines coui'tes et robustes, en crochet. 9" arlicle des gonapophyses
court, triangulaire, avec une expansion membraneuse (fig. 5 et 11-^/).
Long. : 6, 5 - 8, 5 millimètres. h. 0. cantans.
H - (-7). Bandes abdominales claires, l.uges. Thorax brun, largement cou-
vert d'écaillés dorées. çS : 2' paire de pattes avec une très grande gritfe.
Appareil génital d* : 1°' article des lorcipules avec une verrue dorsale à
soies courtes, épaisses, la verrue ventrale réduite à 3-/i soies -f- 1 soie
en hameçon (fig. 1 t-h). Gonapophyses courtes, 9.' article épais. Long. :
7 millimètres. 5. 0. Lrsiipi.
9 - (6). Espèce de couleur claire. 9 : palpes peu velus, grêles, It' article
allongé, ovalaire. Pattes claires, articles tarsiens presque noirs au som-
met, cercles blancs dimiiuianl de largeur d'un article à l'autre.
Fig. II. — Appareils génitaux cf •
a, OMerotalus cantans: — 1), 0. Lemei ; — c, O. anniiHiies.
10 - (1 1). Segments 3-5 de l'abdomen avec une bande basak jaune cou-
vrant la moitié des segments. Les deux bandes longitudinales du thorax,
'2')']
lorsijirollcs exisleiil, sont jaunes, bien plus larges (|ue 10. vanluns. Ap-
pareil génital d : 1°' article des forcipules fortement velu inléiieurement.
Soie en hameçon très grêle, souvent absente, a' article des gonapo-
physes allongé sans expansion membraneuse (fig. ii-r). Long. : 7-
8 millimètres. (}. 0, aiinulipes.
11 -- (10). Bandes claires des segments abdominaux enveloppant les deux
extrémités basale et apicale. Derniers segments entièrement couverts
d'écaillés jaune clair. Long.: 7 millim. 5. 7. 0. Surcouji.
12 - (3). Abdomen avec nne ligne "médio- dorsale d'écaillés claires, bandes
des segments abdominaux d'un blanc jaunâtre, à cheval sur deux seg-
ments conligus, sonvent dilatés en triangle sin' la ligne médiane.
Thorax à écailles d'un roux ardent, avec deux bandes longitudinales
d'écaillés crème. Pattes avec les anneaux clairs s'étendant sur deux arti-
cles du tarse. Long. : h. b~(\ millimètres. ((Iroupe puitctalus-Mariae-
nKicutlreiilris ). 8. 0. pinictnlus.
13 - (9). Dernier article des larses entièrement blanc.
l/t - (1;")). Les trois |)aires de pâlies avec le dernier articles dos tarses
tout blanc. 9 : extrémité des palpes d'un blanc pur. Thorax d'un brun
roux sans bandes. Abdomen noir, avec une bande d'écaillés blanches à
la base de cluujue segment. Long. : 6-7 millimètres. 9. 0. Marine.
I 5 - (1 A). Pattes postérieures seules avec le dernier article des tarses tout
blanc. Thorax brun avec deux lignes d'écailles crème. Abdomen brun
noirâtre, la bande claire (]q la base des segments élargie sur la ligne
médiane et parfois sur les cAtés. Long. : 6 millimètres (d'après Blanchard).
10. 0. iiiacuUveiUriH.
1 1) - (1). Pattes non annelées.
17 - (9o\ Bégion pleurale avec de larges écailles d'un blanc d'argent
éclatant. Ailes à écailles étroites, serrées, sombres. Lignes blanches des
segments abdominaux dilatées latéralement. 9 : palpes grêles, A' article
en cône, pointu, nettement séparé du 3°(fig. i3-rt). Appareil génitale? :
1"' et 9° article des gonapophyses de même longueur, le r?* article épais,
;\ extrémité mousse (Groupe des Finlaya).
18 - (19). Thorax avec k larges bandes dorsales noires (fig. iîî--i). Pattes
noires, base des fémurs de couleur claire, genou avec un anneau d'un
blanc d'argent 9 : griffes des pattes postérieures simples. Long. : 5-
Bmillimètres. 1. 0. geniculatus.
19 - (18). Thorax avec de tines écailles blanches enchevêtrées, mêlées de
poils noirs (fig. iQ-i); tout au plus deux très courtes bandes noires en
228 —
tache cai'i'ée sur la partie antërieure du thorax. Pattes comme YO. gcui-
rnlntiis. Long. : 7 millimètres, 2. O.jtigoriiin,
l ■ ■'■• - 2 ^
Fig. 19. — Bandes du thorax.
1, Ochkrotatns jugorinn : — a, 0. gniiriilatim-; — 3,0. rnimtiiini.s ;
/l , 0. (lorso-vi liai lis; — 5,0. ijiimli nliniiii-Hlulnii.
20 - (17). Région pleurale avec des écailles étroites, d'un gris bhuic on
grises.
21 - (96). Ailes à écailles sombres, étroites; la distance entre la nervure
transverse postérieure et la transverse médiane est sensiblement égale
à la longueur du celle-ci {d 9). Pattes sombres. ((Iroupe rominmh-
nigripes).
22 - (95). Des bandes longitudinales sur le thorax ; ailes à écailles sombres.
23 - (96). Une large bande médio-dorsale sur le thorax (fig. i9-4); 9 :
II" article des palpes de la longueur du 1", nettement séparé du 3' article
(fig. i'à-h). Bandes abdominales très fines ou indistincles, fréipiem-
ment remplacées par des taches Iriaiigiilaires latérales d'un hlanc pur.
Appareil génital d : a" article des goiuijjopliyses très court, Iriangidaire.
Soies lares sur les deux verrues des lorcipuleS, la verrue apicale prestpie
indistincte. Espèce très petite, sombre. Long.: f^ millimètres.
H . 0. (lorso-vitltitiis.
2^1 - (33). Deux bandes longitudinales noires sur le thorax {iig. i2-3).
9 : '1' article des palpes très petit , globuleux, eiicaslié à moilié dans le
3' article (fig. i3-c). Ahdomen généralement noir, sans écailles pâles
parsemées entre les bandes claires; hase de chaque segment avec de fines
lignes d'i'cailles blanches, souvent dilatées en taches triangulaires laté-
rales. Appareil génital d : Pilosité aboiiflante sur 1rs deux verrues api-
cale et basale du 1" article des forcipules. l<]spècc moyenne ou grande.
Long. : 6-8 millimètres. 12. 0. communia.
25 - (22). Pas de bandes sur le thorax. 9 : fi" article des palpes très petit,
globuleux, encastré dans le 3° ailicle (fig. 1 3-f/j. Espèce de couleur claire,
— -229 -
;\ écailles unifonnémeiil brun roiijO-eàlre; ailes et pattes avec des écailles
flaifes et sombres. Sefjments abdominaux d'un brun clair, parsemés
d'écaillés pâles entre les bandes basales claires. Appareil génital d : i" ar-
ticle des forcipules avec de nombreuses soies sur les verrues apicale el
basale. Long.: 6-7,5 millimètres. Kî. 0. dch-inis.
Fig. i3. — Palpes des femelles.
1), 0. dorso-vittatus ; — c, 0. rniiniiiinis c-inimiiiiix ,
d, 0. cktrilus; — e, 0. nigripeu; — f, 0. quadralimanilatnx.
a , Ochlerntalns gcniciilnliix ;
2G - (21). Ailes à e'cailles normales, la distance entre la transverse posté-
rieure et la transverse médiane est moindre que la longueur de celle-ci;
souvent ces deux nervures sont ti'ès rap])rochées. 9 : 4" article des
palpes piriforme, de la longueur du i" article, non encastré dans le 3°
(fig. i3-e,/). Pattes sombres.
27 _ (.38). Espèce noire. Tborax sans bandes, à écailles rouille, nuMées de
longs poils noirs; une toufTe de longues soies noires à la racine des ailes :
flancs à écailles grises et blanches. Abdomen noir, à écailles rouille:
segments bordés au sommet de soies dorées ; une ligne basale d'écaillés
argentées, élargie latéralement, surtout sur les derniers segments. Lon-
gueur : 6-8 millimètres. 14. 0. nigripcs.
:2S - (27). Espèce de couleur claire. Thorax avec deux larges bandes
brun sombre, plus ou moins oblitérées (fig. i'i-5). Pattes robustes ar-
mées de griffes épaisses. Abdomen d'un brun foncé, bordé de très longs
poils jaunâtres sur les côtés et à l'apex des segments. Base des segments
avec une large bande d'écaillés jaune pâle, parfois dilatée sur la ligne
— 230 —
médiane, jusqu'il fornini- uno ligue coiii[)lî'lc s"('teiuLinl sur tous les se})-
meuts abdominaux. Appareil génital d : Pas de soies en hameçon sur
la verrue basale, une expansion lamellaire terminées par des poils bar-
belés ; les soies fauves du i"' aiticle des forcipules sont très longues,
arquées el entrecroisées. Elles caractérisent très bien l'espèce extérieu-
rement. Long. : 7-9,5 millimètres. 15. (K qundraûnincidaHi^.
•_>;',! —
\0TES SUR LES ESPECES BAyOÉES PAR LaMARCK DAS'S S0\ GESRE MoDIOLA
(Fin),
p\R M. Ed. Lamy.
MoftIOLA DISCREPWS.
(Lamarck, Wm. s. vert., VI, i" p., p. ii/i.)
Le Muséum tle Paris possède un carton, provenant de ia collection
Defrance et étiqueté par Lamarck numliola discrepam^ , qui porte deux
spécimens de cette espèce {le plus grand mesurant 11x7 mm.)
Comme le disent MM. Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus (1890, Moll.
Roussi lloii , 11, p. 16Ô), ce M. disoepans Lamarck est le Mndiolarla '
tmrmomta Forbes ii838, Mnlar. Moiiciisis, p. /j'i). <l"i est la forme Médi-
terranéenne désignée à tort par Da Costa, Poli, Deshayes (i836, Anim. s.
vert. , 9' éd. . Vil, p. ai [noie] ) sous le nom de Mod. discors L. . tandis que
le véritable Mytilus discors Linné (1766, Syst. ^at., éd. XU, p. uôg),
qui est le Mytilus discrepans Montagu [non Lamarck] (i8o3, Test. Brit.,
p. 169; iSoS, SuppL, p. 65, pi. 96, fig. h), est un mollusque des mers
boréales. Quant au M. discors Lamarck [non Linné], c'est une troisième
espèce, le M. impactn Herm., des mers australes.
Ce M. marmorata Forb. ^discrepmis Lk. [nm Mtg,] est une coquille plus
petite, moins épaisse, plus renflée que le M. discors L. : les stries rayon-
nantes de la région antérieure sont de moitié plus nombreuses {10. à 90),
celles de la région postérieure (au nombre de 95 à 35), sont nettement
marquées ; la coloration externe est blanchâtre, avec des taches lie de vin,
sous un mince épidémie d'un vert très clair ; rinlérieur des valves est
faiblement irisé.
M. DISCORS.
(Lamarck, hc. cit., p. ii/i.)
ConmicTa reconnu Deshayes (i836, Anim. s. vert., 9° éd., VII, p. aV),
la forme des mers australes, que Lamarck a appelée Modiola discors et dont
C' Réccmmcnl M. T. Irodalo (igiô, Trans. Npw Zealand Inst., XLVIl [ 191^] ,
p. -iSh) a propose'- do remplacer io nom de Modiolaria par ceUù de MuhckIu»
Bolten, 1798, bien que dens son jjenre Bolten ait rt^uni des Inodonta, des Mn-
dudaria et des Modiolus.
— 232 —
il a (lélerniiné deux spécimens (36x9o et aCx 16 mm.) dans la colleclion
du Muséum, n'esl pas l'espèce Linnéenne de ce nom: c'est le Modiolaria
iinpacta Hermann [M/y///«.sJ (1782, Naturforsck., X.VII, p. 167, pi. III,
lig. 5-8) d'Australie cl de Nouvelle-Zélande.
H possède une coquille assez grande, ovale, renflée, olivâtre ou brun
jaunâtre, ornée en avant et en arrière de fortes côtes radiales; l'intérieur
nacré est blanchâtre avec raies concenfric|ues pourpres; l'épiderme,
coriace, est dépourvu de soies, mais les animaux se groupent plusieurs
ensemble dans une nidification formée par les filaments du byssus.
M. TRAPESINA.
(Lamarck, /oc. cit., p. ii'i.)
La forme rangée par Lamarck dans son genre Modiola sous le nom de
M. tmpi'sina a été prise par Gray en i8'i7 (P.Z.S.L., p. 199) comme
type d'un genre spécial Modiolaira, qui, pour P. Fischer (1886, Maii. de
Conchyl, p. 965 V constituait dans les Mylilidœ la sous-famille des Mnilio-
Jarcinœ.
Ce genre Modiolarm avait été regardé par Deshayes 1 1860, Dcscf. \n'nn.
s. vert. buss. Paris, I, p. 53o.; 186/1 , ihid., II, p. 3) comme une (jypricarde
presque édenlée, et c'est en effet soit à la famille des Cypricardiidœ, soit
à celle des Cyprinidœ qu'il a été rattaché par Félix Bernard (1896, Bull.
Sor. Grol. France, 3= s., XXIIl , p. 1 3/i : 1 898 , inn. Se. Mat. ZooL, 8° s. , VIII,
p. liS et6-?.): mais M. Pelseneer (1903, Voy. nlîpl^ricari, Mail., p. Z17) ne
trouve pas d'analogies anatomiques suffisantes ])our justifier cette réunion :
il range simplement dans la sous-classe des Eulamellibranches ces Modio-
larca, qu'il distingue d'ailleurs des Mylilidœ par de nombreux caractères.
De Rochebrune et Mabille (1889, Miss, srieiit. cap liorn, MolL, ]). 190-
123, pi. VII, fig. 1-7) ont décrit sept espèces de Modiolarra de l;i baie
Orange: cmssa, Lp Cannolieri , Lcphayi, Sorntiori , Jucijipiisis, Saiiniipti,
Iloliiii, qui sont, ainsi que le dit M. ^\ . Stempcll (190^? , l'aima (Ihilpnsis,
Zool.Jalirh., Suppl. V, p. 227), tout au plus des variél<'s du 1/. Iiiippziaa
Lk., figuré par Delesseit (1861 , IW. Coq. Lamarck, pi. i3, lig. 7).
D'autre part , ils regardaient le PliaspoUcama magellanica Rousseau ( 1 80 '1 ,
Voy. Pôle Sud, Zool. , V, Moll. . p. 116, pi. XXVI, fig. 9 a-d) non seu-
lement comme n'étaiït j)as synonyme de Modiolarca trap;-:ina. mais comme
appartenant à un genre différent, ce qui est admis par M. Stempell. tl'est
au contraiie avec raison que P. Fischer ( 1 886 , Man. de (Conchyl. , p. 979. )
et E.-A. Smith (i885, J\ep. frClialleugprr Lamellihr., p. 279) ont conclu
à l'identité générique.
D'ailleurs M. Tom Iredale (189'!, Proc.Malac. Soc. Lond., XI, p. 173)
a fait remarquer que le nom Modiolarca , ayant été employé d'abord en 1 8'i3
par Gray [in Dielfenbach, Trav. .\ew Zeahiiid, II, p. 959) poiu- Myfitas
— '2s:\ —
inipaclus Henii. , doit être i-emplacé pour le Modiola trapezina Lk. par Gaimar-
(liii Goukl, i85-2.
M. CINNAÎIOMEA
(Lamarck, loc. cit., p. ii'i.j
Lamarck a donné le nom de Modiola cinnamoinea à Tespèce appelée ])ar
Chemnitz (1785, Coiicli. Cab.,\lll, p. i5o, pi. 82, fig. 781^ Mijtiliis
riiinaiiiomiiius et prise par Moich, i853, pour type de la section Bolula , qui
est placée par P. Fischer (1886, Man. de Conclujl. , p. 969) dans les
Litliodomus, tandis que M. Dali (,1898, Tcrt. Faitna Florida, p. 792) la
i-attache aux Modiolus.
Les types du Modiola cinnamoinea Lk existent au Muséum de Paris : ils
consistent eu un individu complet (27x12 mm.) et une valve gauche
(3oxi 3 mm.) rapportés de Pile de France par M. Desétangs en 1817:
snr le carton qui les porte, Lamarck avait d'abord écrit trni. ciiuiamomea .
rnodiole arquée-, puis il a rayé Pépithète rrai-quée- pour la remplacer pai'
celle de -courbée".
Un deuxième cailon, sur lequel sont fixées deux valves gauches (21 x
10 mm.) avec celle indication: rr valves qui se logent dans l'intérieur
des madrépores et autres polypes pierreux ^ . a été étiqueté par Lamark
rmodiole arquée var. [^1", et ce mot rrarquéei a été traduit sur ce carton,
dès l'origine, par rarcuatav, bien qu'il s'agisse évidemment de la variété/»
mentionnée dans les Animaux sans vertèbres pour le M. cinnamomea.
En effet, un troisième carton, provenant de la collection Defrance, sup-
porte quatre individus et deux valves isolées, de petite taille (de 17x8 a
9x6 mm.\ qui se rapportent à cette variété et qui ont été déterminés par
Lamarck fr modiola cinnainonifar.
De ce (pii précède, il résulte que le nom de Mod. arciiata, employé par
Dufo(^i8^o,^Mn. 6V. Nat.Zool., XIV, p. a 10) pour une forme des Seychelles
regardée par von Martens (1880, in Mobius, Beitr. Meeresf. Maiiritius ,
p. 3i8) comme pouvant être la même espèce que le M. cinnamomea, peut
en réalité être attribué à Lamarck''*.
Deshayes ( 1 83o , Encycl. Méthod., Vers, Il , p. 566 ; 1 836 , Anim. s. vert.,
-2" éd., Vil, p. 28) pensait que cette variété 6 admise par Lamarck corres-
jiondait au M y ti lus fusais Gmelin (1790, Syst. Not., éd. XIII, p. 3359)
et constituait une espèce distincte par sa coquille plus petite et son test
assez épais, blanc sous un épiderme brun foncé, presque noir.
D'après M. Dali (i898,jrerL Faitna Florida, p. 797 1, il est certain que
les sjiécimens déterminés par Chemuitz M. cinnamominus provenaient des
i'' Lamarck avait déjà (.'mploxé (1807, Ann. Mus., P\ , pi. 18, lig. 1 a-b) co
nom de Modiola arcuata pour uii fossile de Grignon, rangé par Dtshayes dans son
genre Hiiulsia.
~ 234 —
Indes Occidentales, mais, en raison de la large distribulion géographique
fréquemment offerte par les Mollusques perforants, il est possible que la
coquille des Indes Orientales habituellement nommée Mytilus fuscus Gmel.
soit la même espèce, et M. Dautzenberg (1900, Crois. rrChazalien , Mém.
Soc. Zool. France, Xlli, p. 282) admet que c'est une forme cosmopolite,
car il ne trouve aucune différence entre les échantillons de l'Océan Indien
et ceux des Antilles.
M. SILICULV.
(Ijflmarck, loc. cil., p. 1 lâ.)
Le type du Modiola silicula Lk. '' se trouve également au Muséum:
comme l'ont signalé Deshayes ( j836, Aniin. s. vert., 9° édit. , VII, p. -ih)
el Haiiley (18^1 3, (jit. lice. Bic. Sh., p. 288 ), cette coquille (26x10 mm.)
offre une si grande ressendîlance avecle Mod. cinnamomea, {[ue c'en est
simplement une variété plus brune et un peu moins courbée.
M. l'LICATA.
(Lamarck, loc. cit. . ]i. 11 5.)
Comme l'a fait remarquer M. le D' Joussoauine (^ i8g3. Le I\aturaliste,
10' année, p. 199), qui a établi pour celte espèce le genre Modiolatm.
le Mijùlns plicatus C/hoinnilz ( 1780, (Jonch. Cah., Mil, p. i.^3, pi. 82,
(ig. 733 fl-i), qui habite les îles ISicobar, eHt caractérisé par l'existence de
plis sur la région pof«térioure, et c'est à lort que Reeve (1 807, Conch, Icoii.,
Modiola, pi. M, lig. 20) lui a assiuiilé une espèce Ouest-Africaine, chez
laquelle les plis sont au contraire antérieurs, et que le D' Jousseaume pro-
pose d'appeler Modiolatus stultorum^^K
CleHsin (»88y, Conch. Cah., a" éd. , p. 117 et 160) avait reconnu, lui
aussi, l'existence de deux espèce» distinctes; mais il avait fait une confusion
complète: il figure en effet (1889, loc, cit., pi. 3o, fig. 3-/»), sous le
C' Sowerbj (i83o, Gen. Shells., Modiola, fijf. n) et Reovo (iH/ii, Comli.
SyHimn,, pi. G, fi|{. a) ont fij^uré sou» le nom de Mod. nilicula une tout autre
c»pèc<^, (pli enl une forme voisine du M. vagina Lk. ol qui est assimiién par
Haiilcy ()8'i3, Cal. Rir. /^>. .S7i.. p. a.'^7) au M. vaêlunea iW&s [non Say] (i8a.^),
\iiii. Philo»,, IX, p. 139).
'-' Je pense que c'est l'j'alcment à (c Moil. slulioniin (juil faut idcntilior In
coquille de Gambie qui ii été lijjun'C par Itcevc (i8.')7, Conch. Ico»., Modi'di',
pi. VI, fi({. 98) comme Modioln rhinid/oidca Ifanl. et qui ofTi-c une forme r.n|ipi'l;i:il
le M. cinngafa Swainson : or Haiilcy a rocoimu, p. 887 ( 1 8'i3-r)6, Cnl. lire. l'iv.
Sh.), avoir décrit sous ce dernier nom, p. 937, une espèce de Gambie et imn
pas celle des Pbili]i|iincg publiée par .Swainr*on. J'iulmolii donc la synonymie
suivante: M. ultilloriiin Jotiss. -^ plicutn Rw. (non lAxcmn.)^ olonfrala llanl. [non
S\vn.)= rhdinlioidcd live. {non ibmi.).
:2iî5
nom de Modiola plicata une coquille à plis antérieurs qui est l'espèce
de Reeve, c'esl-à-dïre le M. stidtoruin Jouss. ; et, au conlraiio, il pense
que la forme représentée par Kiisler, pi. a, Hg. 4-5 (i848, Conch. Cab.,
2* éd.), à région postérieure plissée, est une autre espèce qu'il n'ose décrire
uniquement daprès la tigu ration: or ces ligures de Kiister sont la reproduc-
tion des figures 733 a-b de Chemnitz ipl. 89) et elles se rapportent donc
bien au Mytilus plicatus Chemn = Modiola plicata Laraarck^''.
M. SEMEN.
(Lamarck, lac. cit., p. 11 5.)
Sous le nom de Mutilus comUiopkagus, Clieinnitz a représenté, lig. 762
a-b (1785, Conch. Cab.. VIII, p. 17/t, pi. 84), une coquille des Indes
Orientales et Occidentales.
Ces figures sont citées par Lamarck, avec point d'inteirogalion , conune
mauvaise référence iconographique pour son Modiola mneïi^-', nom sous
lequel elles ont été reproduites par Kiister (i848, Conch. Cab., a' éd.,
pi. 4, fig. 8-9).
MM. Dali et Simpson (190a, Moll. Porto Rico, Bull. U. S. Ftsh Comm.,
XX [1900], p. 470) identifient donc au M. comlliophagus (Chemn.)
Gmelin, des Antilles, le Modiola scmen auct. , et ils lui assimilent aussi le
Modiola opifex Say (1895, Jount. Acad. Nat. Se. Philad., IV, p. 368,
pi. XIX, fig. i).
M. Lynge (1909, Danish Exped. Siam, Mém. Àcad. R. Se. Lettr. Dane-
mark, 7' s., V, p. i4i), qui admet cette double indentification, accepte
de plus l'opinion de Deshayes (i863, Cat. Moll. Réunion, p. six) d'après
laquelle ce M. coralliopluifrus est encore le Modiola ^/tjjar/Vrtfa Philippi (1847,
Abbild. Conch., III, p. 91 , Modiola, pi. H , fig. 8): celte espèce se rencon-
trerait à la fois aux Antilles , d'une part, dans le golfe de Siam et au Japon ,
d'autre part. Lischke (1871, Japan. Meeres-Conch. , II, p. 1 48), de même,
suppose que c'est également le M. dicuricula que Petit ( i853 , Suppl. Cal.
coq. Guadeloupe, Jomn. de Conchyl., IV, p. 4i5U signalé de la Guadeloupe
sous le nom de Litlmloinus senii'n{ = coralliophagus).
Cette synonymie est pleino.iieiU confirmée par l'existence , a 1 Muséuui
de Paris, d'uu carton provenant de la coHeclion Defrance et portant quatre
individus et une valve gaucho (de 17x6 à 13 x 5 mm,) qui oût été
(') 11 y a d'ailleurs un uutiv Modiola plicula .1. Suwcrl>\ ( i8-ji, Miner. Conch.,
Gr. Brit.,ll[,p. 87, pi. 2/18, fig-. 1) et Clessin (i88y, Conch. Cab., ■?.' éd., p. 85,
|il. 16 [non jr>], (jg. .5-6) a décrit un Mijlilus (s. str.) pUcalm.
' Anlérieurcment, Lamarck' (1818, .1mm, ». vert., V, p. 4/17) avait indiqué
coramc ue contepoudaut ))aâ bien à son Umlrochmna modiolmu les figures li a-b
de la planche ai 9 de VEncyclopédie méthodique, qui ne sont tjue la rcjiruduclioi! de
ces figures de Chemuilz.
— TM\ -
('•tiquetés par Lamarck rrniodiola semeii'n et qui, (l'autre part, se rapporleut
bien au .1/. tlivuricata IMiil.
Ce il/of//o/«rifl co/-rt///o/V(rt/|rt (^Glienin.) Gmel.=spm«'»î Lk. = o/>//é.r Say :-^</jî)ffl-
rirata Phii.''', qui aj)parfient au sous-geure GrvgarivUa Monlerosato, i883 ,
est une coquille oblongue, cunéiforme, à région antérieure airondie,
pourvue de fines coslules radiales, à région postérieure carénée, longuement
rostrée, ornée de côtes rayonnantes divariquées.
M. LITIIOl'HAGA.
(Lamarck, /w. iwV. ,ji. iiû.)
D'après Hanley (i85ri, Ipxa Liiiii. ('.o)irh., p. i.'J^V la collection de Linné
renferme, avec l'étiipiette de Muliliis litlioph<i(>us, deux foruies dinérenlcs,
le Lkliodomus lillwplififnis L. — ilactijlus (^Cuv.) Sow". , de la Méditerranée, et
une coipiille de l'Océan Indien qui a été représentée dans la figure 7'î9 de
(lliemuitz (1785, (jwcli.C.ah. . Mil, pi. Sa) el appelée par Plulippi (1 8'i(),
[hhiltl. lloncli.. Il, p. 1/18, Modioln, pi. I, lig. 3) Modiola tercs.
(a^s deux es|)èc('s sont très voisines, la seconde ne se distinguanl f'^urvc
(pie par sa forme plus allongée et |)ar son épidémie plus foncé, d'un brun
Kuigeâire, tandis qu'il est brun fauve cliez la coquille Méditerranéenne:
elles sont, l'une et l'autre, ornées sur la région ventrale de fines stries
verticales.
La forme [a] de Lamarck est, de même, poin-vne de stries transverses
l'ectiligues : elle est représentée dans la collection du Muséum par quatre
spécimens étiquetés de sa main.
Sur un premier carton sont fixés deux échantillons d'assez petite taille
( '1 1 X 1 A et 60X i3 mm.) indicpiés comme ayant été rai)portés du port du
Itoi George [Australie] par Pérou et Lesueur.
L'u deuxième carton porte deux exemplaires de grandes dimensions
(()ox-^5 et 87x28 mm.) recueillis à l'ile de France par M. Desétangs,
en 1817.
Ges quatre individus ont un é|)iderme jaunâtre ou fauve et sont de cou-
leur trop pâle pour pouvoir être rapportés au L. tcres et, étant donné,
d'autre paît, que le L. litlioplinf>us e^l considéré comme une espèce exclu-
sivement méditeiianéenne, la seule espèce à laquelle ils me paraissent
pouvoir être assimilés est le jjtliopliaiia Zitlcliaiid Dunker (1882, Ind. \loll.
Mai: Japuii, p. -jaG, pi. 1 A , fig. t-a et 8-yj du Japon. Je crois dailleurs
C' D'iipns M. l>yii(je ( igoç), loc. cit., p. i/io). la l'orme lijjuiée par Philippi
(ib'17, AbbiUl. Conch., 111, p. 9 1, Modiola, pi. 11, fi{f. 7) sous le nom de Modiola
opijc.v si'iail uue espèce dillérente de celle de Say et serait uu autre Gregariellu
id(M\fi(pie au Lilliodomus splendidus Reeve [non Dunker] (i858, Conch. Icon.,
I.illiuiloiiius , pi. \, li{]. 3i).
— 237 —
que c'est à cette même lorme qu'appartiennent des coquilles i-ecueillies par
M. le D"^ Jousseaume dans la mer Rouge et nommées par lui dans sa collec-
tion Daclijlus robtistiis mss. fiçjifj, IhilL Mus., XXV, p. 9 53).
Quant à la variété [h] de Lamarck, laquelle se distingue [tar ses stries
arquées vers l'extrémilé postérieure et par son épiderme jaunâtre, elle a
pour représentants au Muséum deux individus (^87x2^ et 68x21 mm.)
déterminés par lui.
Leur examen conduit à admettre que cette variété est, comme le sup-
posait Philippi, l'espèce nommée par lui Modiola corriigala ( 18 '16, Ahhild.
Conch., Il, p. 1/17, Modiola. pi. I, lig. 1 ) et ajipelée antérieurement par
d'Orbigny (186.5-/17, in Sagra, Hist. (]uba, MolL, II, p. 33-2, pi. 28,
lig. 1 2 - 1 3 ) Lithodomus Anlillanim'^\
M. CAliDIGERA.
(Lamarck, loc. cit., p. 116.)
Les types du M. caudigera consistent, dans la collection du Muséum, en
cinq individus (de 3i x 1 1 à 26x8 mm.) de Nouvelle-Hollande, étiquetés
par Lamarck.
Cette espèce est surtout caractérisée par sou côté postérieur atténué et
terminé par deux appendices calcaires advenlifs roslri formes et croisés :
c'est le type delà section Myojoirepa P. Fischer, 188O.
Le Modiola caudigera, auquel Deshayes assimilait le Ropan d'Adanson,
a été de plus identifié par lui ' i836, Anim. s. vert., 9' éd., VII, p. 27)
an Mytilus aristatus vSolander (1817, Dillwyn, Descr. Cat. Rec. Shells, I,
p. 3o3).
Pliili[)pi (18/I6, Abbild. Conch., II, p. 1/19, Modiola, pi. I, fig. 5) a
admis cette synonymie, et il donne par suite à celte espèce, pour habitat,
le Sénégal et les Antilles. Carpenter (1 855-57, ^^''- ^»'''^^'* ^<*'^- Maiallan
MolL, p, 197) lui rapporte, en outre, des coquilles de la côte Pacifique
américaine et également d'autres de la mer Piouge; enfin Gray (1827, in
King, Narr. Surv. Australia, II, p. ^177) inrlique la même forme comme
australienne sous le nom de Lithophaffiis caudatus.
Au contraire, Môrch (1861. Malak. Blàlt., VII, p. 206) admet trois
espèces: le L. aristata (Sol.) DWUxyn = ftopan Adanson, du Sénégal, le
L. (Dactylus) cwviroster Schioiev, des Antilles, le L. [Dactylus) Cai-penten
Môrch , de la côte Pacifique américaine.
Il regarde, en effet, comme distinctifs les caractères suivants : d'une
part, le Ropan d'Adanson habiterait dans un tube bien fermé; d'autre
"' 11 ne faut pas coiifondro ce L. Atilillariim d'Orl>igny = coinuijaius Piiilij)|)i
avec le L. Antillarum Philippi = niger dOrbijjny, qui est fort voisin du L. levés
Phii.
Muséum. — ,\\vi. 1 0
..... 238 —
part, chez les individus des Anliiles, les appendices calcaires de l'extrémité
postérieure se croiseraient de façon que celui de la valve droite est dirigé
vers le bas, c'est-à-dire du côté ventral, et celui de la valve gauche
s'incline vers le haut, c'est-à-dire du côté dorsal; chez les exemplaires
africains, la disposition serait contraire : pointe de droite en haut, celle de
gauche en bas.
Mais, comme Lischke (1871, Japa». Meercs-Conch. , II, p. i5o) l'a fait
remarquer, la forme de Mazallan, d'après Car|)enler, se sécrète aussi un
tube calcaire quand elle se loge dans une substance insuffisamment solide,
et dans une même localité, par exemple aux Antilles, on trouve indif-
féremment des cofjuilles présentant dans leurs pointes terminales l'une ou
l'autre disposition : c'est donc un caractère individuel et non spécifique.
Par conséquent, le L. ai-istattis ^ caudigcrus a une distribution géogra-
phique très étendue: il se trouve dans la Méditerranée, dans le golfe de
Gascogne, sur les côtes de Portugal, en Afrique Occidentale, dans la Mer
Rouge, en Australie, au Japon, enfin en Amérique, aux Indes Occidentales
depuis la Caroline du Nord jusqu'aux Antilles, et sur la côte Pacifique, du
golfe de Californie au Chili.
- -239
CoiSTRIBVTIOyS À LA FaUNE MaLACOLOGIQUE
DE L Afrique équatoriale,
PAR M. Louis Germain.
Sur quelques Mollusques de la Rhodésie septentrionale.
Le Laboratoire de Malacologie flu Muséum national d'Histoire naturelle
vient de recevoir quelques Mollusques recueillis, par M. Victor Ellen-
berger, dans le district de Lealui^^', sur le Haut Zambèse (Rhodésie
septentrionale). Ces nouveaux matériaux complètent heureusement ceux
qui me sont parvenus l'an passé et dont j'ai publié l'étude ici raême^^'.
Malheureusement , ces documents sont encore insuffisants pour permettre
d'esquisser une vue d'ensemble de la faune malacologique de ces régions
si peu connues. Mais j'espère que les nouveaux envois de M. Victor
Ellenberger combleront rapidement cette lacune, et préciseront les rela-
tions des espèces de la Rhodésie septentrionale avec celles des autres pai-ties
de l'Afrique équatoriale.
AcHATiNA (Achatina) fulminatrix Martens.
i8y5. Achatiiia fulminatrix Martens, Sitzungsber. d. Gesellsch, NaturJ. Freunde
Berlin, T^. ii6.
(1) Cf. Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, XXI, iyi5, n" 7, p. 288-290; —
XXII, 1916, n° 3, p. 156-162; n" U, p. 198-210; n° 5, p. aSS-aSg; et n" 6,
p. 317-839 ; — XXIII, 1917, n" 7, p. /ig/i-ôio, p. 5io-520 et p. 521-629;
— XXIV, 1918, n° 2, p. 125-186 et p. 187-iii ; n° 3, p. 178-182; n" 6,
p. 261-270; n° 5, p. 858-870; n" 6, p. /i88-/i5/j; — XXV, 1919, n" 1,
p. ^6-52; n" 2, p. ii5-i20; n° 3 , p. 179-186 ; n° /i, p. 258-265 ; n° 5,
p. 351-357; et n° 7, p. 689-6^6.
'^) Lealui [=Lialoui] est situé, sur la rive gauche du Zambèse, un peu au-
dessous du i5° de latitude Sud et légèrement à l'ouest du ai'So' de longitude
Est (Greenwich), en face les marais qui couvrent ie confluent du Zambèse et
des rivières Ninda et Luanginga [Louanginga].
^"^ Cf. Bulletin Mméum Histoire naturelle Paris, XXV, 1919, p. 46-59 et
p. I i5 et siiiv.
16.
— 2/1 0 —
i897- Aclialina fulmiminx Martens, Beschalte Weicluhiere Deulsch-Ost-Afrik. ,
Berlin, p. 91, taf. V, fig. 39-38.
ig02. Achalina fulminalrix kTiQ.z\, Journal de Conchyliologie, L, p. 376, fig. 3.
1906. Achatina fuhninalrix Pilsbry in Tryon, Manual of Conchology, a' série,
Pulmonata, XVII, p. 67, n° 60, pi. XV, fig. 5-6.
Celle espèce ressemble à Y Achatina (Achatina) Craveni Smith <*>, mais
elle est de forme plus élancée, et son lest est garai de flammules plus
étroites et différemment distribuées.
Un jeune individu a été recueilli par M. V. Ellenberger. Il mesure
39 millimètres de longueur, 16 millimètres de diamètre maximum et
i5 millimètres de diamètre minimum. L'ouverture a 16 millimètres de
hauteur sur i3 millimètres de largeur '^^. Le test est un peu mince, trans-
parent, d'un jaune clair brillant , devenant lie de vin vers l'ouverture et le
péiislome. Il est orné d'étroites flammules fauves subverticales dans la
moitié supérieure des tours, très obliques de droite à gauche (en regar-
dant la coquille du côté de l'ouverture), dans la moitié inférieure. Celte
disposition picturale ne diflere \)i\s de celle des adultes. La columelle est
rougeàtre et l'inléi-ieur de l'ouverture d'un bleu brillant. Les touis sont
garnis de stries longitudinales fines, serrées et à peine obliques, coupées,
vers le haut, de stries spirales mieux accentuées, serrées et subégales.
Wiodésie septentrionale : District de Lealui , sur le Haut Zambèse [Victor
Ellenbkrgeu, 1919].
V Achatina fulminatri.r Maliens est connu d'un petit nombre de localités
de l'Ousaghara [= Usagara]: lluini [Emin Pacha] et Kauli [CF. Ancev]:
= des rives du lac Tanganyika [Dr. R. Bôhm et Reichard] ; --= et des bords
du lac Djipe [- Dschipe — Jipe], au pied (est) du massif du Kilima IN'djaro
[Dr. Volkens].
Ami'i llaria occidentalis Mousson.
1887. Amptillaria occidentalis Mousson, Journal de Conchyliologie, XXXV, p. 299,
n" 10, pi. XII, lig. 9.
1919. Atnjiullavia accidenlalis Germain, Bulletin Muséum Hisl. natur. Paris, XXV,
p. /i8.
(') .'Ic/iflYma aat-e/ii Smith, Proceedings Zoologtcal Society oj London, 1881,
p. a83, pi. XXXIII, lig. 1 1: et i^îW. , 1899, p. 590, pi. XXXV, fig. 1-9 [= Acha-
tina Kirhi SMrru {Annals and Magazine ]\atttral Hislory, London, M, Deceml)cr
i8Ho, p. /i28, non: Aclialina Kii-kii Dohrn, 1880;.
'^' Les individus adultes atteignent jusqu'à 60 millimètres de longueur pour
29 millimètres de diamètre maximum.
Le précédent eavoi de M. V. Ellenbergkr contenait déjà cette intéres-
sante espèce à l'état adulte. J'ai trouvé, cette fois, un individu jeune
ne mesurant que aS millimètres de longueur, 21 millimètres de diamètre
maximum et 17 millimètres de diamètre minimum. L'ouverture a 16 milli-
mètres de hauteur sur 1 1 millimètres de diamètre.
La forme générale delà coquille est seulement un peu plus ovalairechez
ie jeune ; comme chez l'adulte , ies premiers tours sont bien convexes et le
dernier est déjà méplau contre la suture ; l'indication subanguleuse en-
tourant l'ombilic est également marquée à ce stade peu avancé du dévelop-
pement.
Le test est subtransparent, assez solide, garni de stries longitudinales
fines, un peu obliques et irrégulières. Sur un fond jaunâtre se détachent
de nombreuses zonules fauves, étroites, souvent confluentes, formant
quatre bandes: une supérieur,^ contre le méplan suturai; une presque mé-
diane; une inférieure et une entourant l'ombilic et plus étroite que les
autres. Entre la bande submédiane et la bande inférieure existent quatre
très étroites zonules fauves, nettement séparées les unes des autres.
Rhodésic septentrionale: District de Lealui, sur le Haut Zambèse [Victor
Ellenberger, 1919].
J"ai précédemment indiqué [Bulletin Muséum Hist. nalur. Paris, X\V,
1919, p. 5o] la distribution géographique de cette espèce.
Lanistes ovdm Peters.
i835. Lanislps ovum Peters, Archivfûr Nalurg., I, p. 3t5.
1919. Lanistes ovum Germain, Bulletin Muséum Hist. nalur. Paris, XXV, p. 5o.
Deux exemplaires de taille assez médiocre ont été recueillis par
M. Victor Ellenberger. Ils mesurent:
Longueur totale : 33(36) millimètres; diamètre maximum : 3i (3o) mil-
limètres; diamètre minimum :2i (:2a) millimètres; hauteur de l'ouver-
ture: 23 (23 7J millimètres; diamètre de l'ouverture: 16 (17) milli-
mètres.
Le tesl est un peu pesant et solide, avec les premiers tours assez forte-
ment érodés ; il est recouvert d'un épiderme d'un brun chocolat sombre et
brillant, passant à i'olivàtre vers l'ombilic.
Rhodésie septentrionale: District de Lealui , sur le Haut Zambèse [Victor
Ellenberger, 1919]-
•2/r2
Nodularia (Cœlatura) Ellenbergeri Germain , nov. sp.
(Fig. 36-87, dans le texte. )
Coquille de forme générale ovalaire subtrigone; région antérieure courte,
étroite; région postérieure élargie, près de deux fois aussi longue que
Tautérieure; bord supérieur subconve^e dans une direction ascendante;
bord inférieur régulièrement convexe, très divergent par rapport au bord
supérieur; bord antérieur arrondi, déclive; bord postérieur d'abord con-
vexe descendant, puis se raccordant au bord inférieur par une partie lar-
o-ement convexe; sommets bien antérieurs, petits, médiocrement saillants ,
Fi{[. 36-:{7^ — Nodularia (Cœlalum) EUenljeifrpri Germain.
Le ZamWse, districl ilc l.calui. Grandeur nalurdto.
très érodés; ligament d'un brun marron très foncé et brillant, long de
10 millimètres.
Cbarnière montrant, sur la valve droite : deux dents cardinales robustes,
assez longues , subcrénclées, l'inf.'rieure plus haute que la supérieure, et
une lamelle latérale élevée et tranchante, longue de i5 millimètres; —
sur la valve gauche : une dent cardinale élevée, subtriangulaire, scrrulée
et deux lamelles latérales longues, à peine incurvées, l'inférieure un peu
plus saillante.
Impressions musculaires antérieures ovalaires, médiocres (diamètre
maximum : 4 '/, millimètres; diamètre minimum: 3 y,, raillimèlres) et
très profondes; postérieures tout à fait suiterficielles; palléale à peine
marquée.
Longueur maximum: 3/i (36) millimètres; hauteur maximum:
— 2/i3 —
95 (a 7) millimètres, à 8 (8) millimètres des sommets; épaisseur maxi-
mum : i5 (18) millimètres.
Test solide, épais, très fortement érodé vers les sommets, d'un brun
marron foncé, plus clair sur la région postérieure, garni de stries serrées,
inégaies, relativement fortes et de quelques rares chevrons près de la
partie érodée.
Nacre saumonée, plus vivement colorée sous les sommets, fortement
irisée.
Cette espèce, qui rappelle un peu , comme forme générale, les Nodukria
{Cœlatura) Haiittecœuri Bourguignat'"' et Nodularia [Cœlatum) ■ Rue lani
Bourguignat^'^', se rapproche surtout du Nodularia (Caelatura) Icuneiiensis
Mousson ''' dont elle se distingue :
Par sa forme beaucoup plus subtrigone et, proportionnellement , plus
courte ; par sa région antérieure plus étroite ; par sa région postérieure
plus haute et mieux arrondie, ce qui rend les bords supérieur et inférieur
bien plus divergents; enfin par sa charnière beaucoup plus robuste^"'.
H. B. Preston a décrit, en 1906, un Nodularia {Cmlalura) zaïnbesiensis
Preston'^', recueilli par J. Morrell dans le Zambèse près des chutes
(') BotRGUiGNAT (J. R ), MoUusques Jluviatiks du Nyanza Oukevewé, Paris,
aoûti883, p. 5, fig. i-3 {=Unio Haultecœuri) [Uiiio Edwardsiamis Bouhgdignat,
loc. swpra cit., i883, p. la, Hg. 7-9 ; = Unio Grandidieri Bourgdignat, ibid.,])t 7,
fig. 4-6; = Unio Dupoiiti Bourguignat (nonT.DE Rochebrune, ibid.,ç.è, fig. 12;
= Unio Grantianus Bourguignat, ibid., p. ik].
(2) Bourguignat (J. R.), loc. supra cî<., Paris, août i883, p. 10, fig. 16-18.
(3) Mousson (A), Coquilles recueillies dans le sud-ouest de l'Afrique par M. le
D' H. Sqhinz, Journal de Conchyliologie, XXXV, 1887, p. 3oo, n° 11, pi. XII,
fio-. 10 {Unio hunenensis) [= Unio kunenensis Smith, Annals and Magazine Na-
lural History, Loudon, VIII, p. 819 ; = Unio kunenensis Martens, in : Passarge,
Die Kalahari, Berlin, 190/1, p. 758 ; = Unio kunenensis Connolly, Annals South
African Muséum, XI, part III, 1912 , p. 97^, n" 58i].
(3) L'espèce de A. Mousson mesure 38 minimètres de longueur [A. Mousson
{loc. supra cit., 1887, P- 3oo) dit bien : long., a8 mm., mais il y a manifes-
tement une erreur d'impression, car sur la figure 10 de la planche XII, le type
figure a 39 millimètres de longueur et a5 millimètres de hauteur], aS milh-
mèlres de hauteur et 28 millimètres d'épaisseur. Elle a été recueilHe dans le
fleuve Kunene [= Cunene], dans l'Ovampoland, par le D' H. Schinz. Depuis
elle a été retrouvée dans le Beeliuanaland : Okavango et district de Botletle,
ainsi qu'à l'état fossile dans les dépôts de la rivière Makarrikarri [Passarge, ?» :
Dr. E. von Martens, loc. supra cit., 190 4, p. 768].
(5) Preston (H. B.), Notes on a small collection of shells from tlie Victoria
Falls Zambesi River, with descriptions of new species, Proceedings Malacological
Society of London, VI, 1900, p. 3oi, fig. 1, à la page 3oo {Unio Zambesiensis)
[= Unio zambesiensis Connoli.y, loc. supra cit., XI, part III, 1912, p. 97 'i,
n°582].
— 'IMx —
Victoria*'', qui n'est peut-être qu'un synonyme du Nodularia {Cœlattira)
Jiunenensis Mousson. 11 convient d'ailleurs de remarquer que ces espèces,
basées sur un très petit nombre de spécimens, n'ont qu'une valeur toute
provisoire. 11 est indispensable de posséder des séries d'individus pour se
faire une idée exacte de leurs relations.
Bhodésie septentrionale: District de Lealui, sur le Haut Zaïnbèse [Victor
Ellenberger, 1919]- .
En dehors de ces espèces, M. Victor Ellenberger a encore recueilli, aux
environs de Lealui, deux petits Buliminus appartenant au sous-genre Comt-
linus, trop jeunes pour être déterminés spécifiquement; un fragment d'une
Corbicule de grande taille ''* et deux exemplaires d'une Véronicelle que
j'étudierai dans une prochaine notice.
(') L'espèce de H. B. Priîston a clô dérriie d'une manière tout à fait succincte.
C'est une coquille subtrapézoidale dont la forme rappelle beaucoup celle du No-
dularia (Cœlalura) hunnifinsin Mousson. Les din)ensions sont presque les mêmes:
35 millimètres de longueur et 32 '/^ millimètres de hauteur. Le test, d'un brun
sombre, est garni près des sommets de chevrons assez nombreux et bien
marqués.
f') Le test de celte Corbicule est garni de fortes costules concentriques et irré-
giilières ; il est revêtu d'un épidémie mince d'un jaune safran clair et très bril-
lant. L'intérieur des valves est d'un bleu violacé. Je ne sais à quelle espèce peut
être rapportée celle coquille représentée seulement par deux fragments (parties
inférieures des valves). En tous les cas, elle ne semble pas pouvoir être assimilée
au Corbiculajluminalis Millier [ Venniuin terr. elfnvial. Hislor.,l\, \ 77^ , p. 2o5,
n° 890 et n" 892 (n" 890 : Tellinajluminalis + n" 89?. : Tdlina fluviatilis)].
— 2Zi5 —
Faucherea : Genre nowead de la famille des SàpotacÉes ,
PAR M. Henri Lecomte.
Dans une note antérieure et d'après un e'chantillon unique provenant de
Madagascar, nous avions rattaché au genre Labourdonnaisia [Bull. Mus.,
1919, p. 53), sous le nom de L. hexamha, une Sapotacée dont les fleurs
diiïèrent en réalité de celles des Labourdonnaisia par l'isoniérie des deux
euveloppes florales. Nous avions admis, pour cette espèce, une réduction
exceptionnelle du nombre des lobes de la corolle et de celui des étamines.
Des plantes nouvelles reçues de Madagascar, d'abord en 1912, puis tout
récemment, par les soins de M. Fauchère, nous ont permis de constater
qu'il s'agit en réalité d'un genre nouveau qui représente, à Madagascar,
le genre Achras de l'Amérique, mais avec 6 loges à l'ovaire au lieu de 19.
Pour ces plantes, nous constituons le genre Faucherea, en l'honneur de
M. Fauchère, Inspecteur général des Services agricoles de Madagascar,
notre dévoué correspondant, qui nous a fait parvenir ces plantes recueillies
pour la plupart par M. Thouvenot.
Faucherea GEN. NOV.
Arbor. Folia eœstipulata ad apicem ramorum conjerta, nervis parallelts,
nuinerosis, prope marginem arcuatimconjluenlibus. Flores fasciculali ad axtllam
joliorum delapsorum fasciculati. PedicelU satis longi; alabaslra clavijormia.
Cahj.v 6-partitus, sepalis a-seriatis, ovatis. Corolla glabra lobis 6 instnicta.
Staminodia alterna 6, sœpe rectogonia, apice denticulata, laciniata vel subin-
tegra,fauce inserta. Slamina corollœ lobis opposita, flamentis fauce insertis.
Ovarimn 6-loculare, pilosum; stijlus glaber; stigma non evolutmn. Fructus
incognitus.
Ce genre se distingue de Labourdonnaisia : 1° par i'isomérie des enve-
loppes florales; 9° par la présence très nette de staminodes.
Voisin des Palaquium par la constitution du calice , il en diflere par la
présence des staminodes.
Des Achras d'Amérique, il s'éloigne par son ovaire pourvu de 12 loges
au lieu de 6 : mais c'est sans contredit près de ce dernier genre qu'il con-
vient de le placer, dans un tableau général de la famille.
D'autre part, l'absence complète d'appendices aux lobes de la corolle
ne permet pas de confondre ces plantes avec les Manilkara. Leurs feuilles
-- 2/iG —
Fiff. J. — Faucherea hexandra H. Loc.
1, rameau avec fenillos el fleurs; — ît, fliaf;;ramme; — 3, coroHo vue du dehors X J :
— h, corolle vue du dedans X5; — 5, "ne étamine Xto; — 6, pislil X5.
— ■21x1 —
^^^^y
Fig. 9. — Faucherea Thouvenotii H. Lee.
1, rameau avec feuilles et fleurs Xi ; — a, uu sépale externe X8; — 3, un sépal<
interne X 8; — U, corolle vue du debors X 6; — 5, corolle vue du dedans X 0; —
6, |)istil X 10.
— 2^8 —
manquent d'ailleurs des sclériles si caractéristiques des plantes appartenant
h ce dernier genre.
Les quatre espèces connues se distinguent les unes des autres par les
caractères ci-dessous :
Staminodes tronqués et denliculés ou sommet.
Pédicelles floraux de it^-i^i millimètres, claviformes: feuilles de |)liis
de 8 centimèln^s de long \. F. hexandra.
Pédicelles 11. de 7-8 millimètres; feuilles de 8 centimètres de long
au plus 2. F. Thouvenotii.
Staminodes j)rofon(lémeiit laciniés 3. F. laciniata.
Staminodes entiers ou bilobés; feuilles très petites, obovales, cordées
au sommet û. F. parvifnlia.
1. Faucherea hexandra Comij. nouv.
Labotmlonnaisia heaandra H. Lee. {Bull. Mus. hist. nat. Paris), 1919,
p. 53).
Nom vernaculaire Betsimisaraka : Nato Inhj.
L'écorce servirait à la teinture des étoffes. Fournirait aussi un médica-
ment contre la malaria.
2. Faucherea Thouvenotii nov. sp.
Arhor 18-9.0 m. alto. Bamuli teretes. Folia alterna ; peliohts supra canali-
rulalus, -7 mm. loiigus; llmbus coriaceus ohovato-ohlongus , 3o-^j5 mvi. lou-
gus, i6-a5 mm. latus, basi attcnuntns, apicr rotumiatus, sœpc Icvttcr ciiiar-
ginatus; costa utrinquc prniiiiiiciis; urrri iiuiticrosi paralleli. Flores fasciculati
{5-6) ad a.rillum Jolioruni velj'ol. delapsorum siti; pedicellus y- 10 mm. altus
subglaber. Sepnla 6 {3 + 3),ovata, ù,5 mm. alta , e.rtus pilosa , pilis brevibus ,
margine ciliata, intus apice margineque pilosa; sepala interna intra glabra.
Corolla glabra; tubus breois o,â mm. altus; lobiovati, 9 mm. alti. Staminodia
alterna 6 , apice Iruncata, dentirulala , sœpe anthera aborliva instructa; slamina
nppositaô, fauce insertn ; aiitlierœ ovatœ 0,7 mm. altœ. Ovarium 6-loculare,
longe pilosum , apice sti/lo cylindrico, glabro instructum. Fructus incognitus.
Madagascar, Anamalazoatra, Fauchère, n° 108.
Nom vernaculaire : Nato ravimboanjo.
Arbre présentant à la base du tronc des contreforts d'autant |>lus déve-
loppés que le terrain est plus escarpé.
Excellent bois, recberché pour traverses de chemins de fer (d'apiès le
collecteur).
2/i9 —
Fig. 3. — Faucherea laciniata H. Lee.
1 , rameau avec feuilles et fleurs X i ; — 2 , un bouton avec i)édice»e X 8 ; — 3 , sépale
intérieur, et 3', sépale extérieur X 10; — U, corolle étalée, vue par le dessus Xio; —
5, étamine Xi5; — 6, pislii Xio; — 7, section transversale de l'ovaire pour montrer
les 5 loges.
250 —
Fig. /i. — Fauclierea pavi'ijolia H. Lee
1, rameau avec ieiiilies et fleurs Xi ; — 2, rameau avec feuilles et l'ruils Xi ; -•
3, bouton avec pédicelle Xio; — h, corolle vue du dehors Xio; — 5, corolle vue du
dedans X 10 ; — 6 , étamine X 1 5 ; — 7, pi^t'' <in début et à la fin X 10 ; — 8 , fruit X6 ;
— 9, graine X6.
251
3. Faucherea laciniata iiov. sp.
Arbor i6-i8 m. alla; Iruncus usque o m. 5o diam. Folia alterna, ad apiccm
ramorum confcrta; petiolus glaber, teres, i3-iàmm. longus; limbus valdc
coriaceiis, ohlongus, basi aUemtaUis, apice rotuiidalns, sœpe leviter eniargtna-
lim, marginibus subtiis valde recuwatis, 8-g cm. longus, 3,5-3 cm. latus ;
Costa sublus prominens; nervi numerosi, paralleli, vix conspicui. Flores numc-
rosi,fasciculati; pedicellus glaber, lO-iS mm. longus. Sepala externa 3 ovaia ,
3 mm. alla, interna 3 oblonga, eaiits brève pilosa. Corolla glabra; tubus
brevis; lobi ovati, a, 5 mm. alti. Stamiiiodia alterna 6, apice 2-3 laciniata,
1,5-3 mm. alta. Stamina opposita ; f lamenta brevia, fauce inserta; antherœ
cxtrorsœ, triangulares vel ovatœ, 1,3-1, 5 mm. altœ. Ovarium 6-costatum,
6-loculare , pilosiim ; stybis basi pilosiis , apice glaber, 3 mm. altus. Frucius
sphœricus apice vestigio styli coronatus, 810 mm. diam.; pedicellus Jructiferus
usque 30 mm. longus ; cahjx persistens.
Madagascar: Analaraazoatra , Fanchère, n° 77.
Nom vernaculaire : ISato.
Bel arbre à contreforts à peine maniués. Assez commun. Fournit im bon
bois de charpente et de belle menuiserie ; recherché aussi pour traverses de
chemins de fer (d'après le collecteur).
k. Faucherea parvifolia nov. S]).
Arbor 18-30 m. alta. Ramiili lattes cortice grisco. Folia pana, alterna
cul apiceni ramorum conferta; petiolus teres 3-3 mm. longus; limbus coriaceus,
obovatus, basi attenualus, apice rotundalus emarginalusque, is-ij mm. lon-
gus, 10-1 3 mm. latus; cosla utrinque prominens; nervi numerosi, paralleli,
vix conspicui, valde inclinati. Flores ad axillam foliorum 3-3 fasciculati ; pe-
dicellus glaber, debilis, 6-8 mm. longus. Sepala 6 (5+5), i,5-i,']5 mm.
alta, extus pilosa margine ciliata , intus subglabra. Corolla vise glabra i,35-
3 mm. alla; tubus o,s mm. ullus; lobi 6, 1-1,8 mm. alti. Staminodia 6
alterna, 0,20 mm. alta, apice intégra tel sœpe bilobatu. Stamina 6, opposita,
fauce inserta , filamenio 1 mm. alto, anthera ovata, extrorsa, apice apiculala.
Ovarium pilosum , 6-loculare, stylo brevi 1 mm. alto coronatum. Finictus bac-
catus obovoideus, i5 mm. altus, ghiber, apice styli vestigio coronatus; calyx
persistens. Semen 1 (immaturum vidi); cycatrix basilaris.
Madagascar, Aualamazaotra Fauchère , u" i35.
Nom vernaculaire : Nato Keliiarina.
Bel arbre des sommets et des versants , à contrefoits bien développés
quand il est sur les pentes.
Bois recherché pour traverses de chemins de fer (d'après le collecteur)
■25l>
Contribution À l'Étude de là Flore forestière de MADAaAscÀR,
PAR M. P. Danguy.
Tisonia Faucherei P. Danguy (Bixacée).
Arbor; ramis juniuribus nngulosis, viUosis, ptlis griseo-albis caducis,
vetustiorihis ghbris , rugosis, albis. Folia petiolata, stipulata, subchartacea ,
raduca, oblonga vel obovata , remote serrata , dentihus callosis vel glanduligeris ,
penninervia, siibUis pallidiora, adtilta glabra, nervis parce viUosis, stipuUs
caducis, lanceolato linearibiis , albo-viUosis ; petiolo 5-io mm. longo, Umbo
â-6 cm. longo, 3-3 cm. lato. Flores in racemos axiUares jolio œquantes vel
sublongiores ; pedunculus griseovillosus , bracteolatus , bracteis caducis ovadn
vel linearibus; pedicellis articulatis 5-i5 mm. longis, villosis. Flores herma-
phoditi apetali, sepala 3 vel U cordata, villosa, reduplicato valvata, 8-1 o mm.;
stamina hypogtjna nutnerosa 5-6 mm.; ovarium uniloculare exlus pilosum,
stylis 3-â subglabris, 8-12 mm. longis.
Cette espèce, qui rentre dans la section des Tisonia apétales à feuilles
caduques, est voisine des T. ficulnea H. Bn. et T. velutina H. Bn., mais ses
feuilles sont beaucoup plus petites et glabres.
D'après les observations de M. Thouvenot, c'est un arbre de i/i à 16
mètres de baut, dont le fût atteint cm. 3o de diamètre, à écorcn grisâtre
mince, à bois blanchâtre assez dur. Les fleurs se développent en décembre,
avant les feuilles. Il n'est pas commun, mais on le trouve un peu partout
dans la région d'Anaiamazaotra, où on lui donne le nom d'frHazombaralraii.
Herbier forestier de [Madagascar, préparé par M. Thouvenot, d'après les
instructions de M. Fauchère. Analamazaotra , n° 56.
Turraea Thouvenotii P. Danguy (Méliacée).
Arbor cortice griseo, ruguloso in sicco longitudinaliler sulcato , ramulis g la-
bris. Folia petiolata ovalo lanceolata acuta, subcoriacea glabra penninervia ;
petiolo 3-5 mm. longo; Umbo integro 3-5 cm. longo, 3-3 cm. lato; margine
rejlexo, pagina injeriora pallida. Injlorescentiae axillares multi^lorae, pedtin-
culatae bracteolatae , pedunculo angulatu, subvilloso, 5-y mm. longo. Flores
— 253 —
g-i-2 pedtcellati, pediccllis ud basin arùcidatis 8-10 min. longis. Caljjx
3-3,5 mm., campanulatus , peiitagonus, breviter quiiiquedeiiUitiis , subrillosiis,
pilis adpressis. Petala 5, elongnta, obtusa, pxtus plus minusve pilosa, 13-
l3 mm. longa, 3-â min. lata. Stamina monudelpha 10, tubo siib-cj/Undrico ,
apice panim dilatato glabro, 8-10 mm. longo, antheris 10, intror.'iis bilocu-
laribiis mucronatis , Jilamcnto brève; Inctniis ttibi 10 , apice bipartiiis , obtusis.
3-3 mm. longis. Ocavium glahrum ovatiim quinquelobatum , quinqueloculare ,
loculis biovulatis; stylo ci/lindrico glabro, 10-11 mm., stigmate clavifonm
pentagone, 3-3 mm.
Celte espèce rappelle beaucoup le T. malifolia Bak. , mais ses iolloros-
cences sont inultiflores et ses Heurs pentamères. Elle est également voisine
du T. Richardi H. Bn. dont elle diffère par ses fleurs, plus nombreuses et
ses feuilles plus aiguës.
Le T. Thouvenotii est un arbre de i/i à 16 mètres de haut et de o m. 5o
de diamètre; son écorce sécrète une sorte de latex , ses fleurs s'épanouissent
en novembre. On le nomme frHazomafanan.
Analamazaotra. M. Thouvenot, n° 11.
MoSÉUM. XXVI.
25A
(JOSTMBUTloy A LA FlORE DE LA I^OLVëLLE-CalÈDO^IIE ,
PAR M. A. GuiLLAUMIN.
XXXI. Plantes recueillies par M. Franc (Suite).
La présente liste comprend les plantes reçues par le Muséum en 191 ^»,
1915, 1916 et 1920, et continue donc la série générale reçue en sep-
tembre 1918 *''.
Dllléniacécs.
HiBBERTiA LLCEi\s Bfong. et GHs. — Prony (i558 série '^^ A), rrl'aux
Gaïacn.
H. Pancheiu Briq. = H. FrAiNcii Schltr. mss. — Prony (i658 A), Monl
Dzumac (555).
H. puLCHELLA Schllr. — Prony (1597 A),
H. TRACHYPHYLLA Scliltr. — Prouy (1 855).
H. wAGAPii Gilg. — Prony (i856).
Magnoliacées.
Zygogyndm ViEiLLARDi Baill. — Prony (17/10 A).
Le Z. Baillonii v. Tiegli. ne paraît pas distinct de cette espèce; le type
même de van Tieghem a été créé, du reste, sur une plante déterminée
par Bâillon, Z. Vieillardi.
Anonacées.
Uvaria Baillonii Guillaum. nov. sp.
Frutex [Bnlansa] vel urbw (Franc), raniis corlice ivipresso-sulcalo, pri-
muni deme fulvo hirsuto-vclutinis , moa- glabris; folia brevissimc (a-3 mm.)
pctiolala ohlongo-lanccolala (g-j3 cm. x 3-5 cm.), hasirotundata, apice acuta,
'•> \oir Bull. Mus., 1919, p. i2i3 , 288, 879.
'^) Pour simplifier, dans la suite do réiiuinéraliou je lemplacerai série A
par A.
— 255 —
pagina inferiore abunde, superiore spursius velutina, neims primariis venisque
reticulaiis infra graciliter prominuUs. Flores in ligno vetere dense fasciculali ,
pédicello coroUam œquante , dense rufo velutino; cahjx 3-merus, sepnlis ima
basi iantum connatis , triangularibus {3 mm. x 3mm.)^ utrinque rufo vehitinis:
petala 6 , bi seriata, exleriora laitceolata , inleriora paulo minora trianguluria
I 7 mm.AÔ mm.) crassiora, inlus extraque dense rujo-velutina , basi paululo
attenuala; stamina numerosa, omnia conformia, cuneata, i mm. J longa,
loculis extrorsis, parallelis, rima longitudinali dehiscentiu , connectivo apice in
discum expanso, glaberrimo; carpella numerosa subteretia, densissime villosa,
stigmate minutissimo vix conspicuo; carpella matura monilij'orniia , fere ses-
silia, artimluta, rufo velutina t, 5-5,5 cm. longa, i,5-i,8 cm. lata, i-6
sperma.
Forêts du littoral , Prony (Franc 1736-1786 A), fleurs, forêts au N. E.
(!e Daaoui de Ero , près de Bourail (Balansa 1 178), fruits.
Nom vulg. : wFaux ébène bleuw , h la baie du Piony.
N'est pas sans analogie avec 1'^. rufa Bl., mais s'en distingue très nette-
ment par le fruit et la fleur.
Bâillon, qui n'avait vu qu'un échantillon fructifère, rapportait (inédit
in Herb. Mus. Paris.) avec doute cette plante au genre Uvaria sous le nom
iVU? monilifera. L'observation de la fleur enlève toute hésitation quanta
TattributioD générique, mais cette espèce ne saurait être assimilée à celle
de Geertner qui est restée des plus douteuses , car le fruit n'est nullement
semblable à la figure a de la planche CXIV de Gierlner.
Xylopia Pancheri Baill. — Prony (i58i A).
Crucifères.
Senebibra piNNATiFiDA DG. = S. didyma. Pers. — Prony (5o5 A).
MéniMperiiincées.
HïPSEHi'A ViEiLLARDii Dïels. — Piouy (1760 A).
%'iolacées.
Agation Deplakcuei Brong. et Gris ex Guillaum. — Prony (i6o5A,
1808 A).
H. Panchebi Brong. et Gris. — Toughoué (6).
Pittosporacées.
PiTTospoRUM Baudouini Brong. et Gris. — Mont Dzumac (1971, 1972,
1973).
17.
— 256 —
P. Deplaînohei Brong. et Gris. — Pi-oay(287A, 1828', 1930).
P. hematomallum Guillauiiiin iiov. sp.
Fnilc.v, rftniis pyiniiiiH fnko-toitientosis , deindc cinereo-albis: foliis siibvrr-
licillulim approxinmtis , obovato-lanceolatis {6-1^1 cm. x 9-^ cw.), peliolo
1-5 cm. longo suffiiltis, apice ohtusis , basi cmtcntis, rigidis , primum sangiii-
iipo, deindc fulvo-lamiginosis , dcmiiiii siibglabris, nervis latemlibus supra im-
mersis, subtiis conspicuis et procul a mnrgine arcuatis ; gcmmis sqmnnis juko-
toineutosis , inferioribns semi-circuhiribvs , snprcmis obtuse spathulatis obtectis.
In/lorescenliw gracillimc paniciildtœ e romitlis juiiioribus orientes, foliis lon-
giorcs, 9-// /o/'«, fuko-tomentosœ ; bracleis Jiliformibus, i-i,5 cm. longis,
fidvo-tomentosis ; pcdicellis ^i-5 cm. longis , fuko-tomcntosis ; se.palis 5 , fere
i;ô cm. longis, lineari-lnnceoldlis , extra fiilro-tomentosis, tutus glabris;
petalis mcdio coliwrentibus , tubum cijlindricnm formantibus , utrinque glabris,
tubi parte Unravi , 1 cm. longa , limbi ovnto-acula , 0,6 on. longa; slaminibus
tubum petahrum œqudntibus , Jilamentis basin rersus puululo dilalatis, antheris
lœviter longioribns, antheris lineari-oblongis, basi sagittalis, apice apiculatis;
ovario cllipsoideo . fulvo-tomentoso , stylo cijlindrico, apice non dilatato, anlkc-
ras vix superanle.
Piony, forêt rocheuse, en fleurs en juillet (iBaS A).
Se rapproche du P. gracile Panch. ex Broug. el Gris, mais s'en distingue
par les feuilles plus grandes, les pi^dicellesphis longs, moins grêles et plus
velus, les bractées el les sé|)ales beaucoup plus grands.
P. Pancheki Brong. et Gris. — Ouen Toro (aiSo).
P. pronyense(iuillaumin nov. sp.
Frutcx, ramis virgatis demum glabris , cortici desquamente ; foliis appro-
.rimato-sub-verticillatis , obovutis {la-iO cm. X 3,5-0 cm.) apice breviler acu-
minatis basi in petiohnn 1-1, 5 cm. longum subteretcm cuneatim utteuuaiis,
chartaceis , glabris prœter pilis aliquis in peliolo costaque sparsis , venis im-
mersis. Inftorescentia umbellato-paniculata, ramis paucijloris , umbellula termi-
nali nialti/Jora , pianduloso-pilosa ; bracteis magnis , lineari-lanceolatis , aculis-
simis, margine lantum breviter glanduloso-pilosis ; pedicelhs gractlibus cirni
:i cm. longis , glanduloso-pilosis ; sepalis lineari-lanceolatis, valde acnlts , civca
o,ô cm. longis , brevissime sparseque glanduloso-pilosis ; corolla dialjipetala ,
petalis auguste spathulatis, apice obtvsis, circa 9 cm. longis, glaberrivius,
li''" parte rejlexis; staminibm 0, circa i,5 cm. longis , filamentis paulo apjda-
nalis, antheris lanceolatis , filamentis multoties brevioribus ; ovario elongato,
glaberrimo , stylo cylindrico, slaminibus breviore, stigmate haud ddalalo.
Prony, forêt claire, en fleurs en octobre (i863).
Rappelle quelque peu le P. paniculatum Brong. et Gris, mais s'en dis-
— 257 —
tingue par la forme des feuilles, les sépales ohliis, l'ovaire glabre et non à
poils ferrugineux, le style non dilaté vei's le haut.
Je crois devoir rapporter à la même espèce les échantillons suivants :
Mont Koghi, fleurs blanc jaunâtre (Pancher); forets dn Mont Dzumac,
arbre de 7-8 mètres, mince, élancé (Balansa).
P. SiMSONi Montr. — Prony : Port boisé (192/1).
P. SUBEROSUM Panch. ex Brong et Gris. — Nouméa (181 4).
P. sylvaticum Guillaumin nov. sp.
Frutex, à-6 m. abus, ramis cijlindrids , feiriigineo-tomentosis , fotiis suh-
verticillathu approximatis, ovatis (g-iH^ cm. x 2,5-6,5 nu.) petinlo i,5-
S cn^ lougo suffultis , apice obtusis, aciitis cet brevisshne sub-aruminnlis , basi
angiisle cimeatis, membranaren-cliartareis, supra cosfn excepta fjlabris , stthtm
ferrugtiipo-tomeiitosis, nervis snbtiis tantuin coiispiciiis, haud prociil a mar-
ginc arruatis. Flores mwterosi , albi , apice rainulornm corjjiuboso-Jasciculalî;
bracteis subulatis circa 0,7 cm. longisferrugineo-tomentosis ; pediceUis crassis
ferrugineo-tomentosis , circa o,5 cm. longis ; sepalis lanceolatis , o,5 cm. lon-
gis, extra rufo-tomentosis , intus glabris ; petalis iisqite ad 3"'" partem counalis,
tubum cylindricum circa 1 cm. altiim formantibus , parte libéra lanceolata,
utrinque glabris ; staminibus tubum œquantibus , fdamentis antheris 3-plo hn-
gioribus , antheris sagittatis apice acutis, ovario ovoiden-elongato , ferrugineo-
tomentoso, stylo subulato antkeras lœviter superante.
Tonghoué, ravin boisé, en fleurs en juillet (1975); forêts au-dessus de
la Conception (Balansa rîiga); grands bois (Vieillard 23-36 in herb. Pan-
cher); sans localité (Baudouin, Thiébault 356).
Les échantillons de Baudouin et de Thiébaul présentent des fruits longs
de 1,6-1,7 cm., abondanmient revêtus d'un tomentum ferrugineux et
orné de (i crêtes saillantes , ce qui place cette espèce au voisinage de P. sub-
crosum Panch. ex Brong. et Gris.
Guttlfères.
MONTROUZIERA RHODONEURA ScMtr. PrOUy (5 9°), rrHoupi.
M. SPH/EROIDEA Panch. ex Planch. et Triana. — Prony (ôg A).
Garcinia amplexicaclis Vieill. ex Pierre. — Prony ( a ii A).
G. NEGLECTA Vieill. = G. corallina Vieill. — Prony (i664A, 2197).
G. Hennecartii Pierre ex Schltr. — Pi'ony (1780, 1780 A).
Calophyllum caledonicum Vieill. ex Planch. et Triana. — Pi'ony (3().A,
5/»7 A), tfTaraanou du bord de la mer, Tamanou de rivière^.
G. I^opHVLi.rM L. — Prony(i7o6 A), «Tamanou du bord de la mer*.
-^ 258 —
TcrnMtrceinlacéeftt»
MiCBOSEMMA SALiciFOMA Labill.= M. nhlongiim ScMtr. — Prony (iôogA"».
Comme Beauvisage et moi l'avons déjà indiqué [inn. Snc bol. Li/on ,
XXXVIII, p. 78], le M. ohlonguin ne peut être distingué du M. salicijolict :
celte opinion est encore confirmée par le fait que sur le ninne rainrtru se
trouvent à la fois des feuilles aiguës au sommet et à la hase et des feuilles
oblongues émarginées au sommet et subcordées à la base.
!*lalva«M'Cs.
*Malv\striim TRiciispiDATUM A Gray. — Nouméa (808, 808A), Prony
(i83;^A).
Sida accta Burin. — Prony (1 7 1 6 A ).
Hibiscus Abbi.moscrds L. — Prony (1798).
Thesmîsia popti,NEA Cn. — Prony (1798).
Kieroiiliac'éew»
Sterculia Francii (înillaiim. nov. sp.
irhuscula 9.-3 cm. alla, triinco sitnpliri. Folia ainpla, usque ad 'lo cm.
louera, petioln cms.io, nlbidc piilvprulrntn, usqnc nd 3ô cm. longo, sujfulta.
usquc ad 3/^4 profundo .') lohata, te.vtnm rnriacea, npn^is palmntis 5-j, nervis
piniuitis venisque reticiilalis suhtu.<i valdc prniiiincnhlms. hifloroscentiœ axillarcs
vnhlo frrrtctlea pctiofn a'qiillonrrfp ml pniiln (onjrinirfi , parer ramosie, hrovitcr
sipl'ato-ftilco-pilosn', flores iilrliisquc .scxii intcriiiixl : ppdtccllis gracilihm 0,1-
o,-' cm. longîs ; perianlliil lohis :') , anguntc nrntis, litbo 0,1 5 cm. longo duplo
hnfiiorihus , extra dense stellalo-fiilro-piloso , intiis marginibiis exceplis glu-
bris, apice lobiilo intégra, Jiliformi, 9-plo hreviore, intiis incnrvo, ornalis :
d : amlrogynophoro brevi (0,5 cent.) basi dilatato, antkeris 5 ellipticis, 0, 1 cm.
longis, thecis 1 0 parnllrlls , rolumna apire glabra: Ç'.niinrio 3-lonilari extra
dense Jnlvo-piloso, o-a cm. diamelientr , globoso, basi slaminodiis cincto, 8ti/-
lis 3 in columnam glabram, brerissimam connatis, stigmatibus 3 , liberis,
divaricatis, glabris, ovitlis in qiioqiie lociilo â, biseriatis.
Prony, foréf rocbeuso (1816).
Se rapproche des S. sagenii/nlia et Schumnnniana Schltr. ex Guillaum.
bien qu'ayant de longues inllorcscences grêles, axillaires et noncaulinaires.
Heritiera littoralis Ait. — Prony (1781 A).
Mrlochia odorata L. f, — Prony (1833 A).
— L>59 —
Waltheru iNDicA L. Piony ( 1700 A, 1990).
GoMMERSoNiA ECHiNàTA Ait. — Pi'ony (48 A, 1691 A).
Mawvellia lepidota Baill. — Prony (65 A).
Tillacées.
Triumfetta rhomboidea Jacq. — Prony (571 ).
SoLMsiA CALOPHYLLA Baill. — Pi'ony ( aSa , 1726 A).
S. var. CHRvrtoPHYLLA Guillauiii. — Prony (980, 179/iA).
KIsBOParpacécs.
Antholoma haplopoda Guillaumin nov. sp.
Arbor piikhva cortice gviseo, rugoso ; folia magna petioîo valido 5-6 cm.
Inngo, aplce incrassato, lamine auguste obovato usque ad s 5 cm. longo, apice
rotundato, hasi cimealo, valdr coriaceo, biiUnlo, itij'ra liicido, costa sitbttis
valde proininente , nervis utrinque 7 basi e costa decurrentlbus , prope marginem
tncrassatam arcuatis , pagina inferiore lucida. Flores validi in axilla solitarii,
pedunculo longissimo, ultra g cm. longo, valido stiffulti ; sepala à crassissima
exterius sub-remliita, extra glabrn, iiUiis argenteo-lanata , decidua ; petala in
tiibum usque ad 3 cm. longum, apice laciniatuni coalita, intus et extra sparse
lanuginosa ; discus vastus , planiis , lanuginosus; stamina valde numerosa , fila-
lamentis 0,5 cm. longis breviter barbatis, antheria œquilongis , apice filamento
longo terminatis, pilis brevissimis ornatis, apice dehiscentibus ; ovariuni ovoi-
deum dense pilosum, stylo subulato petala œquante.
Prony, montagnes boisées, très rare (1677).
Espèce superbe bien distincte des deux connues jusqu'ici par ses feuilles
bidieuses, ses fleurs pins grandes, isolées et non réunies en grappes.
Kl«carpus alaternoides Brong. et Gris. — Prony (1611 A).
G'est à cette même espèce qu'il faut rapporter le n" 44i de Franc déter-
miné E. vaccinioides par Bonatî et le n" 769 de Cribs.
E. 0VIGERUS Brong. et Gris. — Prony (iSigA, 1608 A).
E. ROTUNDiFOLius Brong. et Gris. — Touglioué (996'').
DuBOizETiA aclminata Sprague. — Mont Dzumac (689 A).
D. cAMPANUi,ATA Brong. et Gris. — Dombéa (64 A).
f). ELEGAN8 Brong. et Gris. — Port boisé (1986), rare.
, . __ 260 —
Linacées*
HuGONiA Penicilla!\themim Baill. ex Panch. et Seb. — Proay (iGiy A).
Ery tb roxylacées.
Erythroxylum novo-caledomcum Schultz. — Prony (iSgS).
Schuitz [PJJanzpiir. lV/i3/i, i4o | n'a décrit ni ia fleur brévistyie, ni le
fruit; on peut compléter sa diagnose de la façon suivante :
Flores hraclnjstijU : iirceoliis stniiiinvus sepalis mmùfestf longiov ; staniinn
siih-œqualia, -J mm. lotiga; ovariiim ellipsoidrum urceolo œquilougum ; sti/H
1 mm. longi vix ad ijù longil. coiinati, stigmnta oblique capitata , supra coui-
planata. Dnipa lô mm. longa, 5 mm. Inta, elongata , aplren versus altc-
nuata.
Malpighiaeées.
AcRiDOCARPUs AusTRO-cALEDOMci S Baill. — IVony (99, 92 A).
Ryssopteris TiMORENsis Bl. Gx Juss. — Prouy (1937),
Oxalitlacées.
OxALis coRNicuLATA L. — Prooy (1986).
0. NEo-cALEDo.MCA Guillauiu. — Moût Dzumac(687 A).
RutacécN.
BoRONELLA Panchebi Baill. non Schllr. — Plaine des Lacs (2/17 A).
B. VERTiciLLATA Bail), ex Ciuillauni. — Prony : Port boise (1618 A V
MvRTOPSis MACRocARPA Schltr. — ProDy (i6i3), (rPoniaderris doré^.
M. NovE-CALEDOM-« Knol. — Plateaux inférieurs du Mont Oungoué
(1737A).
Kriostemon pallidum Schltr. — Mont Dzuniac, Dombéa (89).
Melicope lasionelra Baill. ex Guillaum. — Prony (181 5 A).
M. Le Batii Guillaum. — Prony (1792, 1793).
M. ViEiLLARDi Guillaum. — Prony (1783 A, 1733'A).
Sarcomelicope argyrophylla Guillaum. nov. sp.
Arbor média, ramis erecto patentihus teretilms glahcrrimis , foliis paleii-
tilms, ovatis (6-19 cm.X^-8 cm), apice rotundatis emargiuatulisque , hast
— 261 —
rntii)uht(is,petiolo tereti, S-6 cm. longn, apiee arhculato suffultts , vahk coviu-
ceis, liicidis, argenteis, marginibits incrassatis, nervis venisque rettculatis
utrhique imgina valde prominentihus. Flores satis longe {3-5 cm.) racemosi;
sepalts U, ovato-triangiilaribus , extra argenteo-tomentellis , circa 0,1 cm, lon-
gis; petalis triangulari-acutis sepalis longiorihus, extra medio argenteo tomen-
lellis marginibus glabrescentibus ; staminibus filamentts basin versus pniiln
dilatfitis, margine ciliatis, Fructus i,ô cm. alli, i,5 cm. lati, à coca;
cocci vix ad ij3 connnati, exocarpio crasso, endocarpio tenui.
Forêt i)rès de la plaine des Lacs (1 896 ).
Très distinct du S. sarcococca Engl. [== Evodia sarcococca Baill. ) par
ses feuilles plus grandes, beaucoup plus épaisses et coriaces, non atténuées
à la base.
EvoDiA DRDPACEA Labill. — Prony (1707 A, 1707").
E. TRiPHYLLA DC. — Hermitagc (oîî'i).
Zanthoxylum Blackburnia Bentb. — Ouen Toro (2099).
Phellixe locida Vieill. ex Baill. — Prony (1877).
P. MACROPHYLLA Baill. — Touglioué 1974)-
MiRRAYA CRENULATA OUv. — Nouméa (l543A).
2r.2 —
DESCniPTIONfi d'espèces nouvelles Ai'HyPOESTES de l\fADÀGAS€Ân ,
PAR M. Raymond Bknoist.
Hypoestes Decaryana 11. Ben. noy. sp.
Frutex ramis junionhus albo-puberuUs. Folia pi-tiolnta , laiirrnlato-obhnga,
nd hasim obtusn, ad apicem obtusiuscula , supra glabra, subtiis minutissime
pubenda. Involucra brovitcr poduncitlata , alterna, spirala ; bractcœ spiranim
iiiiinitissimœ; spicœ numrrosa' in panicalis d!spositœ. Inrolurri bracteœ se.v,
niinutrpiibcnilœ, duœ ('■ftoriores lanroolnKP , obtasœ , usqiio ad tertiam partem
a basi concrpscentcs , in dorso carinatœ. Sppnla (juinqui- œqualia, parva, lan-
reolata, obtusa. (lorollœ tubtis cylindricus ; labium injerius tubo œqaale , Irilo-
Inim; supcrius lineare. Staniina duo longe fi.rsrrta; Jifainonta pilis sparsis
rcstita. Ocarium ovoideum glnbrnm. (Capsula ignota.
Dimensions : Pcliole lon^j de 8à lo millimèlres: limbe fies feuilles long
de 9-3 conlinièlres, large de 7-10 millimètres; involucres longs de 5-6 milli-
mètres; corolle longue de i3 millimètres.
Madagascar : Belolia. Polit buisson de 2 mètres très touRu; fleurs blanc
rosé; nom indigène : Hazomavo ( bnis gris); 27 septembre 1 9 1 7 ( De-
c.-.ry ).
Cette plante, par la constitution de son involucre, par la forme de sa
corolle, ])ar la pubescence blanche (jui couvre les jeunes rameaux, est très
voisine des IL lasiorlada Nées, //. elegans Nées, //. Tliomsoniana Nées,
//. eernua Nées; elle forme avec eux un groupe à part dans le genre Hypo-
estes, caractérisé par un involucre de 0 bractées. Elle did'ère des trois pre-
mières de ces espèces par les bractées externes de l'involucre dépourvues
d'appendice plan et cilié à leur sommet; elle se dislingue de la quatrième
par ses involucres alternes disposés en épis de 5 à 8 ileurs, tandis que chez
H. remua ces involucres sont plus grands et réunis en petites cymes tri-
flores opposées.
Hypoestes cruenta R. Ben. nov. sp.
Frutex ramin juniorihus brevitir faho-pubeacenlibua. Folia prholala,
oldonga, ad baniai et ad apireni arula , rrrbprrime ri/stolitliigi'ra, supra gla-
— 263 — ^
hra, subtm in norm pilosn , viridia ; pagina supprlovo ad cosfam vtihro-macu-
Jata. Lijloresrentiœ brèves glanduloso-pubescentes , aaillares cl terminales,
hivohicra spicata, sessilia vel breviter pediinculata , opposita vel ahquando
alterna; bracteœ in a.ri oppositœ, lineares, frlandulosn-piibpsrentes , omnes
fertiles, vol rujiisqite paris una sterilis, altéra ferti lis. Involucri bracteœ exte-
riorps ad qvartam partem a basi concrespeiites , pubescentes , oblongœ , inte-
riores paulo minores. SepnJa quinqve ad bnsim rfincresrentia parce piibes-
centia. Corollœ alhœ tubiis ci/Undrirus, od faiicein param dinpliatas ; labinm
superius ovatuni , inferius ad apicem latins, trilobatum, lobomedio angusliore.
Stamina duo glabra , paruni exserta. Ooarium glabrum. Capsula ignota.
Dimensions : Pétiole long de G-7 millimètres; limbe de la feuille long
de k h là centimètres, large de i,5 à 4 centimètres. Involucres longs de
6 millimètres ; corolle longue de 3 centimètres.
Madagascar : Manahar. Arbuste de 2 mètres de haut, à fleurs blanches;
i3mai 1882 (Humblot, n' 2^2).
Cette plante a souvent ses feuilles lachëesde rouge en des3us,lelong de
la nervure médiane; elle partage ce caractère avec VU. sanguinolenta liook.
qui n'est qu'une variété de VU. lasiostegia Nées. Son inflorescence est courte
et les involucres sont opposés et sessiles sur l'axe d'inflorescence, mais , sur
certaines ramifications plu» grêles, les involucres sont disposés en grappes
unilatérales et brièvement pédoncules.
Hypoestes Viguieri R. Ben. nov. sp.
Herba hitmilis , prostrata , ad nodos radicans, raniis junioribus parce pilo-
sis. Folia breviter petiolata , parvn , ovata , ad basim et ad apicem obtimt ,
glabra. Involucri in spicis axillaribus brevibus, secundis , Iaxis, parce pilosis
dispositi. Bracteœ oppositœ, involucris miilto breviores, lineares, quarum una
sterilis et altéra fertilis, major. Involucri subglabri bracteœ quatuor oblongœ ,
acutœ, duœ exteriores fere ad basim liberœ , duœ inleriores exterioribus paith
litnmores. Sepala quinque breviter ad basim concrescentia, Corollœ tubus
njlindricuSflabiis œqualis; labium injerius trilobum, ad apicem latius ; labium
superius longitudine latius ad apicem breviter et obtuse acuminatum. Stamina
duo ad jaucem inserta , Jilamentis glabris. Ovarium glabrum. Capsula gru-
cilis , glabra.
Dimensions : Feuilles atteignant 20 millimètres de longueur et 1 1 milli-
mètres de largeur. Épis longs de 3 centimètres; involucres longs de 5 à
6 millimètres; corolle longue de 9 millimètres.
Madagascar : Province d'Andovoranto, district de Moramanga, fornl
d'Analamazaotra, vallons humides vers 900 mètres d'altitude. Feuilles vert
— 264 —
sombre luisant en dessus, cendré en dessous. Corolle, filets et anthères rose
violacé pâle; 22 octobre 1912. (Viguier et Hurabert, n" 906.)
Celle espèce se rapproche de VU. jasminoides Baker, notamment par la
forme des inflorescences, mais elle en diffère par ses tiges couchées, radi-
cantes, ses feuilles bien plus petites, sa corolle plus petite, à lèvre supé-
rieure plus large que longue, ses élamines insérées à la gorge de la
corolle.
Hypoestes setigera R. Ben. nov. sp.
Herha cmik ad nodos sœpe {fi'inndato, ramis junioninis fuhavulh. Foliti
peholata, Innceolata, ad basini ohtaaa , ad apicem acuta , glahra. Inmhirri in
spicis densis, breoilms, unilateralihus , fere glomeruliformibus disposili. Brar-
teœ oppositœ, UncarPS,acutœ,involucrisbre,viores, cujusqtie paris ttna stprilin,
altéra fertilis. Involucri bractoœ quatuor piiherulœ , quarum duœ c.rtoriorcs ad
vpI pauhnn ultra tcrtiaui paricni a basi conrresri'iitcs , apicc hncart , longe
setoso, duœ interiores lineares. Sepala quinque œqualia, ad médium eonrres-
reulia. Corollœ tubus njliudricus, elongatus, labium inferius trilobum, supe-
ri us oblongo-line.are ; stamina duo ad faucem inserta , fdammto piloso. Ovarium
glabrum. Capsula ignota.
Dimensions : Feuilles atteignant une longueur de 1 2 centimètres et une
largeur de h centim. 5. Involucres longs de 18-20 millimètres: corolle
longue de 82 millimètres; lèvres longues de 5 millimètres.
Madagascar : Sans localité. Plante herbacée; corolle violette avec quel-
ques taches plus pâles vers l'onglet de la lèvre supéiieure à l'intéiieur:
sous bois, mai 1918 (Perrier delà Bathie, n" 608).
Cette plante est remarquable par ses involucres disposés en épis axil-
laires unilatéraux et très courts, presque en glomérules , leurs bractées
externes sont terminées en longue pointe au sommet; la corolle possède
un tube très long, cylindrique. Par son aspect extérieur, elle ressemble
beaucoup à 177. aristata R. Br. , mais elle en diffère par le tube de la
corolle, bien plus long, et par les bractées externes de l'involucre, plus
hautement soudées.
Hypoestes longituba R. Ben. nov. sp.
Herha ramis juniorihus minute puberuli s. Folia petiolata, ovata, ad basi m
iuœquilateralia, obtusa vel acuta, ad apicem acuminata vel acuta, pagina supe-
riore prœter nervos glabra, inferiore parce pubescente. Involucri m spicis
tirevissimis, secundis dispositi; spicœ in injlorescentiis pubesceutihus a.rillari-
huH, pedunculatis vel sessilibus sœpe geminis congestœ. liractefe oppositœ,
— 265 —
connatœ , parte, libéra brevisslma, dentiformi, aijusque paris iina steriks et
altéra fertilis. Involucri hracteœ quatuor puherulœ quarutn duœ exteriores ad
tertiam parte»! ah apice coueresceiites , parte libéra triangulari. Sepala quinque
(equalia ad médium concrescentia. Corollœ tubus eijliiidricus , elongatus , labtum
inferius trihhum; labii superioris pars dimidia basalis rliomboidea, pars
dimidia apicalis linearis. Stamina duo ad faucem inserta, filamentis parce
pilosis. Ovarium glabrum. (Capsula ignota.
Dimensions : Feuilles longues de 8-11 centimètres, large de /i-5 centi-
mètres. Involucre long de 1 centimètre; corolle longue de 3 centimètres.
Madagascar : Fort Dauphin. Fleurs violettes. Juillet 1890 (Catat,
n" 6311).
Cette plahte a le port de VH. setigera décrit précédemment , mais elle
en diffère par ses involucres à bractées externes plus longuement soudées,
à partie libre triangulaire, et par la lèvre supérieure de sa corolle dilatée
latéralement dans sa moitié basilaire.
— 266
Note sun le oEyuE Themeda Fohsk. [GnAMiyÉEs),
PAR M"" Aimée Camus.
Le genre Themeda est im genre de Graminées appartenant à la tribu
(les Andropogonées , bien caraclërisé par ses grappes souvent nombreuses
et rapprochées, courtes, brièvement pédoncule'es , enfermées chacune dans
une spathe propre et formées de deux paires d'épillels inférieurs homogames
involucrants (5 ou neutres (sessiies et subverticiliés ou disposés en deux
paires rapprochées, l'un de chaque paire très brièvement pédicellulé) en-
tourant le reste de la grappe formé de i-3 épiliets sessiies c^ ou 9, souvent
aristés, accompagnés chacun d'un (le sup. de a) épillet pédicellé, d ou
neutre.
La difficulté de délimiter les espèces de ce genre et la confusion faite
par un assez grand nombre d'auteurs entre les espèces du genre Themeda
et celles des genres voisins ((.'^/«èo^jog-oH, Andropogon) rendent la syno-
nymie de ce groupe trè sardue.
TiBLEAU DES ESPACES.
A. Épiliets^ involucrants sessiies insérés tous à peu près à la même
hauteur.
a. Épiliets involucrants réduits à une glume, neutre.
T. arguens Hackel.
h. Épiliets involucrants et pédicellés formés de deux glumes et
d'une glumelle, ordinairement cf.
a. Plantes ordinairement pérennantes.
Épiliets involucrants longs de 8-io millimètres; arête
longue de 3-6 centimètres. T. triandra Forsk.
Épiliets involucrants longs de 3-5 millimètres.
Ai-éle longue de 2,5-4 centimètres. T. hua A. Camus.
Arête courte, très grêle, longue de o,6 centimètre.
2\ strigosa A. Camus.
jS. Plantes annuelles; épiliets involucrants longs de 5-7 raiUi-
mètres. T. ciliata Hackel.
— 267 -
]î. EpiHets involiicrants disposés en deux paires.
a. Callus de Tépillet (^ court et obtus.
a. Epillets (^ aristés, à ghime inférieure sillonnée; épiiiefs d*
formés de deux glunies et d'une glumelle.
Plante grêle; arête longue de i,a5-2 centimètres.
T. tremula Hack.
Plante robuste; arête longue de 9,5o centimètres.
T. Thwaitesn A. Camus.
(2. Epillets (j* aristés ou non, àgluriie inférieure non sillonnée;
épillels d formés de deux glumes et deux glumeiles.
Panicule supra-déconiposée; epillets d aristés, ordinai-
rement 1 par grappe. T. Cymbaria Hackel.
Panicule assez simple: epillets d* mutiques, 9-3 par
grappe. T. anatkera Hackel.
b. Callus de i'épiilet cf aigu.
a. Plante grêle, simple ou peu rameuse; grappes solitaires;
epillets (^ à glume inférieure arrondie dorsalement,
plus courte que les epillets pédicellés.
T. Hookeri A. Camus.
jS. Plante très robuste, rameuse au sommet; grappes plus ou
moins rapprochées , nombreuses ; epillets (^ à glume in-
férieure plus ou moins sillonnée dorsalement.
T. gigantea Hackel.
Synonymie et répartition géographique des Themeda argvens Hackel
ET T. TRUNDRÀ FoRSK.
T. argmns Hackel, Monogr. Anàop., p. CSy (1889), sensu lat.
Var. gemina A. Camus ; T. arguens Hackel , /• c , s. str. ; Anthistiria argtiens
Willd., Spcc, IV, p. 901 (excl. ât. L.); Anth.japonica Wiild., Herb.;
A.frondosa R. Br. , Prodr.,p. 200 {\^\o)\ Anth. Junghuhinana î^ees in
Jungh., Java, I (i853): Anih. pilifera Steud. in Zoll, Syst. Verz., p. 58
(i854); Anth. artindinacea Hassk. in Tijdschr. nat. Gesch., 10, p. ii5;
non Roxb.; Anth. ciïiata var. Junghuhniana Biise ap. Miqu., FI. Ind. bat.,
3, p. 5o4 (i855); Aristaria barbata Jungh. in Tijdschr. nat. Gesch., 7,
p. 396; Stipa urgnevs L. , Sp., éd. 2, p. 117 (1755).
— 268 —
Annua {?), laminœ inf. suhohtusœ ; ligula i mm. longa; capitulwn 6-g cm.
loiigum, spathœ propriœ 3,3-^ cm. longœ ; spiculœ iiivolucrantes 8-1 o mm.
longœ; arista y-g cm. longa.
Annam : Nha Irang (Robinson, n" 1106); Laos: Bassac (Tliorcl);
Cochinchine : Saigon (Baiansa); vég. de Baria (A. Chevalier, n° 29,77/1):
Inde, Iles Andaman (Prain); Moluqucs (Hombron), Célèbes (de la Savi-
nière, n°' 190, 209), Amboine (Labillardière), Java : Batavia (de la
Savinière, n° i583; Reynaud); Australie: Nouvelle-Hollande (Banks et
Solander).
Var. |S cocJiinchinensis A. Camus»» Bull. Mus. hist. mit. (1919), p. 671.
Cochinchine (Pierre, Thorel, n° 5qi); Saigon (Germain, n° 90) , Bay doc
(Germain, n° 819).
T. triamlra Forskal, FI. Egypt.-Arabica, p. 178 (1770); Authistiria
hnbcrbis Retz, Obs., 111, p. 11 (1779-91) sens. Int.; A. Forskalii Y.\\nÛ\ ,
Rev. Gram., p. 162 (1829); Thcmcda Forslcalii llackel, /. c; Anth. urguens
Nées, FI. Afr. austr., p. 12A (18A1); non Willd.; A. vulgaris llackel in
Engl. et Prantl., Nat. Pflanzenf., II, p. 29.
y Tableau des variétés du T. tri\ndrà.
A. Plantes hautes de o m. 3o à 1 mètre, rarement plus; feuilles larges de
1,5-5 millimètres, longues de 5-9 o centimètres; panicule longue
de 1 o-3o centimètres.
a. Feuilles vertes ou à peine glaucescentes ; chaumes non pruineux
sous les nœuds.
a. Plantes pérennantes assez robustes, feuilles larges de 9-
5 millimètres; épillets involucrants dépassant ordi-
nairement G millimètres.
Gaines et limbes glabres ou à peine poilus.
Épillets involucrants plus ou moins densi'ment poilus,
gaines et limbes plus ou moins ciliés.
Var. a vulgaris (Hack.).
Epillets involucrants, gaines et spalhes glabres ou à
poils très peu nombreux.
Gaines et limbes fortement poilus.
Var. |S itnherbis (Hack.).
Epillets involucrants ordinairement longuement et
mollement poilus; feuilles mollement velues.
Var. y mollissima (Hack.).
— 269 —
Épiliets involucrants et spathes glabres ou lâchement
velus; feuilles muuies des poils appliqués soyeux ou
un peu aranéeux. Var. S argentea (Hack.).
jS. Plantes annuelles (?) grêles; feuilles très étroites, larges
de 1,5-y. millimètres; épiliets involucrants longs de
6-8 millimètres. Var. s Roylei A. Camus.
b. Feuilles plus ou moins glaucescenles ; chaumes ordinairement
pruineux sous les nœuds.
a. Spathes et épiliets involucrants munis de verrues noires,
surmontées par un poil. Var. K punctata (Hack.).
|3. Spathes et épiliets involucrants dépourvus de verrues noires.
Feuilles glabres ; épiliets involucrants réduits ordinaire-
ment à deux glumes souvent glabres.
Plante assez robuste, feuilles allongées, les caulinaires
nombreuses; chaumes munis de cire sous les
nœuds. Var. »/ g-/aMca (Hack.).
Plante plus grêle, feuilles plus courtes, les caulinaires
peu nombreuses; chaumes dépourvus de cire.
Var. d Burchelln (Hack.).
Feuilles plus ou moins poilues; épiliets involucrants
réduits à deux glumes et une glumelle, à glume
inférieure ordinairement poilue.
Épiliets involucrants longs de i a millimètres.
Var. i syriaca (Hack.).
Épiliets involucrants longs de 7-8 millimètres.
V&r. X brachyantha (Hack.).
B. Plantes hautes de 1 mètre à 1 m. 5o; feuilles larges de 4-7 millimètres,
longues de 20-/10 centimètres.
Chaumes non pruineux sous les nœuds; feuilles non glauces-
cenles; panicule développée, allongée; spathes et épiliets invo-
lucrants munis de tubercules blancs ou verts surmontés par
poil. Var. A major (Hack.).
a.
un
b. Chaumes- non ou à peine pruineux sous les nœuds , feuilles lé-
gèrement glauques, panicule lâche, pauvre; spathes et épdlels
involucrants munis de verrues très noires surmontées par un
poil fauve. Var. l^ punclata {Each).
Muséum. — xxvi. '"
— 270 ---
c. Chaumes très pruineux sons les nœuds; feuilles plus ou moins
glaucescenles: panicule lâche, pauvre; spathespiesque glabres;
épiilcts iuvolurrants muuis de longs poils à base blanche.
Var. fx cerifera A. Camus.
Var. a vulgaris [Th. Fonkalii var. vulgarls Hackel, /. c, p. 660);
Anthistiria ciliata Retz., Observ. bot.. III. p. 11 (1788); A. polystachya
Roxb., Fi. Ind., I, p. 9/18; A. hispida Thiinb. , FI. cap., éd. 1, 1, p. Itod
(i8i3); A. ciliata v. hispida Nées, FI. AlV. austr. , p. lai (18/ii); .1. depau-
perala Anderss. in Nov. Ad. Soc. Ups., II, p. 243 (i856); A. ciliata var.
natalensis Anderss., /. c. — Afr. cenlr.-or. (Grant); Afr. occid. : Uganda
Protect. (Dummer, n'ayg/i); Mozambique (Peters), Natal, colonie du Gap,
Gafrerie (Drège. n" /i.35o \ Eckl. et Zeyh., n" 25); Inde ( Wight, n" 1708);
Khasia mont. ( Hook. f. et Thoms. i; Tonkin : plateau du Kiendi (Balansa,
n° ^29); Annam : Lang bian, entre Dran ctDalat. ait. 1000-1/100 mètres
(A. Chevalier, n° 3o,653); Siam : Ma Ping (Hosseus); Chine : pr. Kiu-
kiang (David ap. Franchct), Tche-fou (Debeaux); Yunnan : Mong-tze
(Leduc) ; Philippines (Curaing, n"' 1678, 1878); Australie (Preiss,
n° i8/j3;Schullz, n°8).
Var. fS iwhorbix {Th. Forskalii var. imheibis Hackel, /. r., p. 661);
Anthistiria iiiibcrbis Wel/.., Obs. , 3, p. 11 (1788); A. aastralis R. Br. ,
Prodr. , p. 200 (1810); A. ciliata var. imbrrbis Nées in Linna'a, 7, p. 284
(1882); A. ciliataxar. major Thwaites, Kn. pi. ZeyI., p. 366 (i858-64);
A. stibirlfibrata Ri'ise, PI. Jungh., 1, p. 363 (?); Stipa arguons Thunb.,
Prodr. 11. Cap., p. -îo (179^) [?]; Anth. argurns Wight, Cat. , n° 170().
S.-var. a' tijpica { Hackel, /. r. ); Anth. australis R. Br., /. c; A. cuspidata
Anderss., /. c. — Limbes, pédoncules des capitules et des grappes glabres;
épillet involucranls longs de 8-10 millimètres. — Colonie du Gap (cf.
Slapf in Thiselt.-Dyer, FI. cap.); Afr. centr.-or. : Karagu6 (Grant); Inde
orient. : Nepaul (Royie, n" 228, 22^, 276); Tonkin: Long-tchéou (Si-
moiid); Mékong (Thorel); Siam sup. : Tapotsah (comm. Lindliard, Osten-
feld); Chine : Vunnan à Yo-lin-chan (Delavay, n" 6721), à San-tao-kéou ,
ait. 2600 mètres (Maire); Australie (Sieb. n" 61 et autres, répandu);
Philipj)ines ( Vanoverbergb , n° i568, Elmey, n' 6764; Merrill, n° 4433;
Curran, Merritt, Zschokke), Nouvelle-Hollande (Gaudichaud, etc.), Nou-
velle-Calédonie (Balansa, etc.).
S.-var. jS' cœspitosa (Hackel, /. r.); Anth. cœspitosa Anderss., /. c,
p. 24i. — Plus élevée que la sous-variété précédente; glume inférieure à
bords largement marginés, à poils apprimés, ruguleuse entre les nervures
transversales. — Australie occident. (Drumm. , n° 984).
— 271 —
S.-var. y frrandîfora (Hackel, /. c). — Diffère dp «' par ses épillets
invohicranls longs de \a-\k miHimètres, à glume inférieure marginëe et
par sa pauiciile [)liis pauvre. — Australie mérid. : Tasmanie.
S.-var. V lagopus ( Ifackel, /. c). — Limbes poilus sur les deux faces,
à poils assez nombreux, tuberculeux à la base; pédoncules des capitules et
des grappes soyeux, brièvement pubescents. — Indes orient. : Monts Nil-
gbiri (Hobenacker, n" 1287).
\ar. y mnllissma (Tli. Forsk. vnr. mollissima Hackel, /. c, p. 661);
Aiilh. cilkUiy mollissima Nées, FI. Atr. auslr., p. 121 (iSii): Anth. im-
bcrbis var. mollicoma Stapl'. /. c, p. 367.— Colonie du Gap: Natal (cf.
Stapf, l. c).
Var. S argenlea {Th. Forsk. var. argentea Hack., /. c; Stapf, /. c):
Anth. argentea Nées, /. c. — Colonie du Cap (Eckl. et Zeyh., n°5^; Drège,
u° goôo, etc., cf. Stapf, /. c.)
Var. e Roylei A. Camus; Anth. itnberbis var. Roylei Hook. FI. Brit.
Ind., Vil, p. 9i3 (1897); A. puheriila Anderss., /. c, p. 12; A. ciliaia jS
Nées in Herb. Roylc. — Variété très distincte, l'une des rares variétés du
T. triamlru habitant les régions tempérées. Ressemble au T. HooLeri
A. Gam. qui vit aussi dans les régions tempérées, mais celui-ci a ses épillets
involucrants disposés eu deux paires un peu distantes, plus gros» ses
grappes solitaiies entourées de spatlie courte. Les épillets presque glabres
et les épillets involucrants plus grands distinguent la var. Roijlei du
T. ciliata. — Inde : N.-\V. Himalaya (Roylej; Sinila Hills (Thomsou);
Kumaon, ait. 7600 pieds (^Stracb. et Winterb. s. n. A. ciliata).
Var. Kpu>ictat(i[Th. Forsk. \ai\ punctata (Hackel, /. c, p. 662); Anth.
punctata Hochst. in Schimp. PI. Abyss. , p. 78. — Abyssinie : Mont Scbo-
loda (Schimper, n" 78 ) ; pr. Docbli ( Scbimper, n" 1 555) ; Scbweinf. n" 628
1^07, 17/12); Transvaal (Wilms, n" 1678) [?].
Var. rj glauca [Th. Forsh: var. ghuca Hackel, /. c, p. 663 i; Anlh. ii>.
berbis Desf. in Journ. de Phys., p. lio (1792), p. 298,1. î; non Retz;
A, glauca Desf., FI. ail., 2 , p. 38o, t. 254 (1800), syn. faux; A. Desfon-
tainii Kunth, Rev. Gram., I, p. 61 (1829). — Iles du Cap \ert (Scbmidl);
Maroc (Dur. et Schinz); Algérie : rég. litt. (Kralik, n" i58; Balt. et Tra-
but, PI. i-^lg. , n" 584), Bône à Djebel Edougb, Djebel Bouani près
Bouadjar, La Galle, Constantine; Tunisie sept. : Tunis (Vabl), Sidi-el-
Hadj-Hassen, entre Sidi-el-Hadj-Hassen et Souk-el-Djema , terril, des
Mogod, Bordj-el-Hamman (Xetourn.): Egypte (Cosson); Afr. austr.-or. :
18.
— 272 —
pays des Betchouana (Marloth, n°995); Sénégal (A. Chevalier, n° 9862),
Colonie du Gap (Marloth, iV 807) [?j; Guinée (Gosson); Congo (Wild.).
Var. d BurcheUii (Th. Forsk. var. BnrrheUu Hackel , /. c, p. 661); Anth.
imberbis S IhircheJlii Stapf, /. c. — Afr. austr. : Colonie du Gap (Burchell ,
n" iSkh, 9095 ; Zeyher, etc., df. Stapf, I. c).
Var t syriaca {Th. Forsk. var. syriaca Hackel, /. c, p. 663); Anth.
syriaca Boiss. Diagn. , pi. or., ser. 1, i3, p. 79; A. ciliata y syriaca
Boiss., Fl. orient., V, p. ^460. — Syrie (Boiss.) : Gilicie (Bal.).
Var. K brachyantha {Th. Forsk.war. hrachyantha Hackel, /. c, p. 663) ; Anth.
brachyanthd Boiss., Diagn.; A. cilinla ^ hnichycnithn Boiss., Fl. orient., V,
p. /»6o; Themeda brachyantha Bail, cl Trab. , Fl. Alg. (1890), p. 199;
(1906), p. 35;"). — Algérie: la Réghaïa; Gilicie ( Kolschy, n°39A; Balansa,
n" 7/10); Syi'ie lilt. : env. de Laodicéo (Boiss.), de Tripoli (Bl.); Gilicie
lilt. : au-dessus de Mersina (Bal., n" ôAo) et enire Gi'ilek et Gehennan
Deressi (Ky. , n° Sa).
Var. A major {Th. Forsk. var. /rtajor 1 lackel . /. c, p. 669); Anth. ciliata
(3 major Thwaites, En. pi. Zeyl. , p. 366 ; A. ciliata Thunh. , Fl. Jap. , p. /io
(1784); A. argucns Nées, Fl. Afr. austr.; p. lûli (iBAi).
S.-var. ol' japonica Retldle in Journ. Linu. Soc, 36, p. 878 (igoS-oS)
[Th. Forsk. var. major s.-\av. japonica Hackel,/. r. |; Androp. ciliatum
Thunh. , Fl. Jap. p. ^10 ( 1 78 V) ; /l nth. japonica W illd. , Sp. IV, p. 901 (1 8o5) :
A. arguens Willd. var. japonica Anderss. in I^ov. Act. Soc. Se. Upsal., s. 3,
II, p, 236 (i856); .1. ar^picns Franchet, PI. David., I, p. 898 (non
Willd.) et mMém. Soc. se. nal. Cherbourg, XXIV, p. 972 (1886). — Capi-
tules obovales ou ohovales-ohlongs formés de 3-6 grappes; feuilles glabres
en dessous. — Air. austr. (Drf^ge): Abyssinie, pr. Dschadscha (Schimper,
Schweinf , n° 9096 (ap. Dui'. et Schiuz); Geylan (Thwaites, n° 969);
Inde orient. (Wall., n" 876/», CF. ); Tonkin : Kiendi (Balansa, n" ^980,
4982); Annam : Lang bian (André, Fherhardt, n° 1766), Mékong
( Thorel ), Corée (Sontag, Faurie); Chine: Yunnan, Vunnan-sen, Tchong-
chan (Ducloux, n° /i932), Meng-lze, 55oo ft(IIenry, n" 1 0,996), Tsche-fu
(VVawra); Shensi : Leun-teon, Feng-ho-san (llugb), Ku-san, Ki-san-shien
(Hugh), Mont Laoysan^^Hugh ); Hupeh : I-chang( Henry, n°' 909, A091);
Kiang-si : Kiu-kiang (Reid, n" 7); Kiang-su : Ghin-kiang (Caries, n°'5o2,
5o3); Chang-hai (Seem.); Kouy-lchéou : Pin-fa (Cavalerie et Fortunat
n° 333); Che-kiang : Chu-san et Ning-po (Home); Shanlung : Ghe-foo
(Forbes, Hance in berb. Forbes, n" ihhU^p.p.; Maingay, n° 71); Shiug-
king : Chienshan (Ross, n° ^170); Kai-clmw (Ross, n° 277), pr. de Pékin
— 273 —
(David, n" SqS; Williams in Herb. Hance, n"' 13, 758); Japon (Tliunb.) :
Fujiyama, Kamakura (Faurie, n°' 6668, 6026), Nagasaki (Maxiraowicz),
Nippon (Savatier, n°' i5o5, 228:2, 11,659), Chiling (Honda, n"' ii3,
786).
S.-var. (S' pubonila (Th. Forsk.war. major, s.-var. p«ier«/« Hackel, /. c;
Anth. puberula Anderss. , /. c, p. 2/10. — Diffère de la sous-variëté jajoo-
nica par son limbe pubérulent en dessous. — Inde orient. (Wall,
n" 8764 A).
S.-var. y' suhglohosa (Th. Forsk. var. major s.-var. subglobosa Hackel,
Le). — Capilules subgiobuleux, formes de 10-20 grappes. — (leylan
(Lesclienaidt in herb. Mus.); Inde orient. (Wight, n" 1709 et 1709 B) ;
Mahé (Deschamps), Maisur et Garnatic (Hook, f. et Thoms.); Birma, pr.
Tong-Dong (Wall., n° 8766 E).
Var. fx cerifera A. Camus. — Cjulmi elati, 1 m. alù altioresve, robusti,
infra nodos prninosi. Laminœ acuminatœ , 0-7 mm. lutœ , ào-5o cm. longée,
basi barbatœ. Vaginœ luberculato-barbatœ. SpatJtœ propriee pilosœ, superne
longe acuminatœ. Pedunculus 3 mm. longus. Spiculœ involucrantes g-10 mm,
longœ; ghuna /""' scarioso-marginata , pilis basi tuberculatis vesdta. Spiculœ
(^ arislatœ; arista 3-6 cm. longa. Spiculee pedicellatœ glabrœ, 'j-S mm.
longœ. — Proclie de la sous-\m''iéié japonica, mais chaumes munis decii-e,
plus robustes, gaines foliaires très densément poilues-tuberculeuses. A cer-
taines affinités avec la variété si/riaca Hackel , mais s'en distingue par :
sa robustesse, ses gaines et la base de ses feuilles très longuement hirsutes,
ses feuilles atteignant /io-5o centimètres de longueur et 6-7 millimètres
de largeur. La forme la plus robuste des variétés à tige cireuse de cette
espèce. 11 n'y a ordinairement qu'un seul épillet c/ par grappe. — Chine :
Sutchuen orient., distr. de Tchen-kéou-tin (Farges), Kwangtung (Ford,
n" 197)-
- 21à —
Notes diverses svr le Service de la Culture,
PAR M. D. Bois.
1. Transformation d'une partie du Jardin.
(Carré de i'Oflicinal, carré Mirbel, Fruticetum.)
Grâce au don Zaharoff, qui a ])ermis l'achat de nombreux arbustes
d'ornement, ainsi (jue des plantes bulbeuses et vivaces diverses.
2, Floraisons printamères.
Une collection de Jacinthes en 5o belles variétés est eu fleurs niainte-
lianl, de même qu'une {grande corbeille forniëe de variétés niélanfjées.
Des massifs de Tulipes précocos à lleurs simples sont également en plein
éi)anouissement et seront suivies sous peu de Tulipes précoces à fleurs
pleines.
Parmi les arbustes à fleurs acquis récemment, sijfiialons une collection
de Rhododendrons (3o variétés), dont 2 étaient biillamment fleuris ces
joiu's derniers, et une collection de Magnolia à fcuilles caduques et à flo-
raison prinlanière, se rapportant aux Magnolia conspicua Salisbury, stel-
lala Maximowicz et glaiica L.
3. Dons pour l'ornementation du Jardin.
Le Muséum a trouvé des donateurs très généreux pour reconstituer ses
collections d'arbustes d'intérêt botanique ou ornemental.
En premier lieu, signalons l'envoi fait par le Colonel Puain, Directeur
des Jardins royaux de Kevv, d'un lot de -^32 espèces d'arbustes rares ou
nouveaux, expédiés franco de port à domicile.
Puis les dons de l'École municipale d'Arboriculture de la Ville de Paris
(M. Lefebvre, Directeur): i52 espèces d'arbustes divers et un lot très im-
portant d'Hypericuin cahjànum L. , destiné à regarnir les parties dénudées
des pentes du Labyrinthe.
— 275 —
M. Jacques de Vilmorin a fait don de 58 espèces de graines d'arbustes
rares et de 26 espèces de plantes (notamment une série de Bambusées
rustiques, des Berberis nouveaux, des plantes de terre de bruyère).
M. Cochet-Cochet, deCoubert (Seine-et-Marne), a fait don de i/j5 sortes
de Rosiers.
M. NoNiN a également donné un lot appréciable de Rosiers, dont une
variété nouvelle de Rosier sarmenleux qui a obtenu un Certificat de mérite
au Concours international de Roses nouvelles de Bagatelle.
M"' Gacgiin et fils, d'Orléans, nous a offert 11 variétés nouvelles de
plantes vivaces ornementales de plein air, qui ont obtenu des Certificats
de mérite à la Société nationale d'Horticulture de France.
h. Autres dons (pocr l'Ecole de Botamque et les Serres).
M. Jeanson a olîert des espèces que les bivers derniers avaient détruites :
Dioscorea Decaisneana Carrière, D. pentaphijUa L. , Polijmma eduHs
Weddell.
M. d'Asti nous a procuré à nouveau le Narcîssus Biilbocodium L. , VErij-
ihronium Dens-Canis L. , ïOphioghssnm lusitanicum L. , qui figuraient autre-
fois dans la collection de l'Ecole de Botanique.
M. Henry a remis pour les serres un lot de graines d'un genre nouveau
de la famille des Palmiers, originaire des îles Marquises , le Pelagodojca Hen-
ryana Beccari, et quelques autres graines de même origine, également
récoltées par lui.
M. Henri Poisson nous a rapporté de Madagascar 6 espèces de graines.
Enfin M. Debreuil, de la Société d'Acclimatation, nous a procuré les
graines d'une espèce d'Ansérine alimentaire de l'Amérique du Nord.
5. Floraisons dans les Serres.
Agaoe .xylinacantha Salm-Dyck (sous-genre Littœa). 11 sera intéressant
de se rendre compte si cette plante pourra survivre après la lloraison et
devenir pol\ carpique , comme on l'a déjà observé pour des espèces appar-
tenant à la même section, notamment au Muséum pour VA. Sartorii.
Un bon nombre de Broméliacées sont en fleurs en ce moment :
Mchmea cœkstis Mori'en, disticautha Lemaire, LcgreUiana Baker, Lindeni
C. Koch, Lœseneri;
— 276 —
Billbergia Euphemiœ Morren , Windii Horl. , thyrsoidca v. longijolia Ba-
ker, nulam Wendl.;
Pitcairma coraUina Linden et André' (une espèce à fleurs jaunes, non
identifiée , va fleurir sous peu ) ;
Quesnelia arvensis Mez ;
Vriesea paraibica Wawra.
Comme autres Monocolylédones en fleurs, notons, en dehors de divers
et nombreux (jijpripediuui , le Dendrohiinn Parishn Rclib. f. , les Snnscviera
cylindrira Bojer; Arthropodhim pamculatum R. Br. ; Spathiphyllum candi-
cans Prepp. et Endl. , S. cochlearispatlium Engl., VÀamœdorea Snrtori Liebm. ,
ohlongata Mart. , Ernestî-Augusti Wendl.
Parmi les Dicotylédones : Senecio Petasilcs D C; Aditntoda vasica Nées;
Cistus popuUJoliiis L. , C. parviJJorus Lamk. ; Ccsfruin noctunium L. , C. ele-
gans Schlecht.; Bhododcudron ciliicali/x Francliet; Melia Azedaracli L.:
Eugenia Srlloi Hort. : Jasmivum Samhac Ait.: Ixora rali)riiia Thwaites;
(.hijtranthus Pricurianiis Bâillon; Manettia cordifolia Mart.; Acokauthcra
venenata G. Don; Juaniillon a u iri uti a r a OHo et ï)lclr.; Bégonia inrana Lindl.,
B. macrophylla Dryand. ; Cappark cynopitallopliom L. ?
Une remaïque intéressante a été faite en ce qui concerne le degré de
résistance au froid à\\ Firus stipnlata Thunb. (/•'. répons ^^illd.), espèce
cultivée pour tapisser les ninrs dans les serres.
A la suite de la démolition de la serre adossée à la terrasse de l'Orange-
rie, un pied de cette plante s'est trouvé exposé à l'air libre en iQiS. 11 a
supporté les rigueurs des derniers hivers et se maintient accolé au mur de
la terrasse avec des pousses vigoureuses.
— 111 —
Observations sur le sous-genre Tiaracerithium Sacco,
PAR M. ReiNÉ Charpiat,
Lorsqu'on coupe des Cérithidés suivant leur axe columellaire , on remarque
que la forme de la section des tours de spire est constante pour une même
espèce.
Cette observation peut servir de base à une classificafion. En groupant
ensemble les espèces qui présentent une section semblable, on obtient en
effet une classification qui concorde, à très peu de chose près, avec celle
admise, et que M. Gossmann a donnée dans ses Essais de Paléoconch. comp.,
t. VU. Par l'emploi de ce critérium, toutes les espèces éocéniques classées
dans les Sf-rratocerithium , dans les Batillaria, etc., s'y trouvent maintenues ;
d'autre part, les sous-genres Plijchopotamides , Potamidopsis , Tympanoto-
mus, etc., conservent à peu près toutes celles qu'on y rattache habituel-
lement.
Mais il n'en est pas de même pour les Tiaracerithium Sacco. Ceux-ci se
pai'lagent, ainsi que je l'ai montré dans une Note précédente <'', en deux
groupes relativement éloignés l'un de l'autre, puisque l'un, celui qui a
comme chef de file C. tiara Lanik. , comprend des espèces dont la section
des tours de spire est quadrangulaire ou subquadrangulaire, — et par là
se rapproche des Serratocerithium Vignal, — tandis que toutes les espèces
de l'autre, dont C. tiarella Desh. est le type, ont une section de leurs tours
nettement ovale, et par là sont voisins des Pirenella.
Mais la conclusion que j'adoptais dans cette Note préliminaire est incor-
recte vis-à-vis de la nomenclature, ainsi que me l'a fait très judicieusement
remarquer M. \ignal, auquel je suis heureux de pouvoir adresser ici mes
remerciements.
On sait que le nom de Tiaracerithium a été créé en 1890 par M. Sacco
sur le C. pseudotiarella d'Orb. 1862 (- C. tiarella Desh., in Grateloup,
18/12). M, Sacco n'a pas fait entrer dans ce groupe les espèces de l'Eocène:
C. tiara, tiarella, etc.; il n'eu a cité qu'une, celle qui hii a servi de type,
et a simplement ajouté :
^Probahilmente questa specie dériva dal gruppo degli eocenici : C. tiara,
tiarella, œquistriatum e mitreola^^\r,
'') R. Charpiat, Sur l'impossibilité qu'il y a de comprendre la forme Tiarella
dans la section Tiavacerilhium [Bull. Muséum, 1919, p. 533).
'^^ SaccOj I MoH. dei terr. terz. del Piemoute et del. Liguria, Part. XVII, p. 35.
^ 278 —
Il faut remarquer que le savant italien a ëcrit tr probablement 55; il n'a
pas affirmé , il s'est contenté d'émettre l'hypothèse que ces quatre espèces
pourraient être des formes ancestrales de C. pseudoliarella, et par consé-
quent être rattachées au même groupe.
C'est M. Cossmann qui, dans le septième volume de ses Essais de Paléo-
conch., p. 75, les a non seulement fait entrer d'une manière positive dans la
section Tiaracerithium, mais a pris les deux premières pour refaire la diag-
nose de M. Sacco.
Or, lorsque j'ai écrit ma Note précédente, je ne connaissais que la diag-
nose de M. Cossmann, laquelle je croyais être une traduction simplement
augmentée de celle, originale, de M. Sacco. Aussi, après avoir montré la
nécessité de séparer la forme de ttnra de la forme tiarella, je m'étais appuyé
sur cette observation finale de M. Cossmann :
— ffll est regrettable que le génotype de celle section bien caractérisée
' soit précisément une espèce incomplète ou mal conservée , sans couronne
sulurale de tubercule; c'esl C. Tiara ^«'«7 pùt fallu choisir'-^^v —
pour conclure :
ff Doivent seules être comprises dans les Tiaracerithium les espèces appar-
tenant au rameau du C. tiara, etc. Le C tiarella et ses variétés. . . forment
une autre section pour laquelle je proposerai le nom de Tiarellaceritkiumn .
La vérité, en fait, est tout autre. M. Vignal a bien voulu, depuis la
publication de ma Note préliminaire, mettre à ma disposition et l'ouvrage
de M. Sacco et les nombreux échantillons de C. pseudo-tiarella qu'il pos-
sède , échantillons provenant du Miocène de la Gironde.
C. pseudo-tiarella est une coquille de même taille que notre tiarella
du bassin de Paris; elle a même ouverture, même .section de ses tours de
spire, même ornementation, et prend comme elle les mêmes formes. On
trouve en effet, à la Brèdc, des pseudo-tiarella que l'on pourrait définir, par
leur analogie avec les formes éocéniques, var. crenalulata, subula, angu-
sta, et au Plantât, d'autres qui pouiraient être nommées : var. œquislriata.
C. tiarella Desh., de l'Éocène, est à rattacher au groupe du C. pseudo~
tiarella d'Orb. ; l'espèce de Deshayes est vraisemblablement l'ancêtre de
celle de d'Orbigny. Le nom de TiarcUacerithium^'^ que je proposais n'est
donc pas à retenir: il fait double emploi avec celui donné par M. Sacco.
t'' Cossmann, Essais de Paléocotich. coitip., t. VII, p. 70.
(■^> Depuis la rédaction de celle Note, M. Cossmann a donné une analyse de
ma note pn-liminaire dans io n" h de ia Rev. cril. île PaléozooL, année 1919. J'ai
été très heureux d'y voir que, simultanément et sans nous être consultés, nous
— 279 ~
11 faut examiner mainlenant si ce sous-genre n'entre pas dans la syno-
nymie de Tiarapirenella , du même auteur.
M. Vignal a classé les pseudo-tiareUa qu'il possède dans ce dernier sous-
genre, et il y a été conduit non seulement parce que les pseudo-tiareUa ,
par la forme de leur canal , sont plus près des Potamidinœ que des Ceri-
thinœ , mais aussi parce qu'il a trouvé des C. pseudo-tiarella ( variété intra-
granosa Vignal''') munis intérieurement de granulations internes comme
les Granuîolabium, qui appartiennent au sous-genre Pirenella.
Cette réunion me paraît d'autant plus justifiée que la section des tours
de spire de C. pseudo-tiarella, tiarella, et des Granuîolabium est identique.
Quant au C. tiara et aux espèces qui s'y rapportent, à titre de variétés
ou de mutations : Gravesi, Blainvillei, etc. , et pour lesquelles je conservais
à tort le nom de Tiaracerithium , ils sont tout simplement à placer à la suite
des Serratocerithium.
Je serais même partisan qu'on les y rattachât, non pas que je voie dans
le C. serratum Brug. un ancêtre du C. tiara ou du Gravesi : je ne le crois
pas, vu les différences que ces deux dernières espèces présentent avec celle
de Bruguière dans l'ornementation de leurs premiers tours; mais les espèces
se rattachant au tiara, et C. Gravesi notamment, ont de nombreux carac-
tères communs avec les 5erra/ocenV/iH<m (forme de la columelle, de la section
des tours de spire; de l'ouverture, du labre, identiques), qui justifieraient
assez leur réunion à ce dernier sous-genre.
On pourrait objecter que les espèces appartenant au rameau du tiara
sont variqueuses et que ce caractère empêche leur réunion au Serrato-
cerithium. L'objection a évidemment quelque valeur, mais elle s'est amom-
drie du fait que le nouveau Gravesi ainsi que des individus appartenant aux
variétés intermédiaires entre cette espèce et le tiara : Gravesi-tiara et tiara-
Gravesi, en sont dépourvus.
En résumé , je rectifierai donc ainsi la conclusion à laquelle j'avais pré-
cédemment abouti :
r Tiaracerithium Sacco entre dans la synonymie de Tiarapirenella du
même auteur ;
2° Le C. tiarella et ses variétés ne sont pas des Cerithes, mais des Pota-
mides [Pirenella) ;
3° C. Gravesi, tiara, etc., ne peuvent être compris dans la section
avons abouti aux mêmes conclusions en ce qui concerne C. tiarella el Tmrella-
cerithium.
(1) L. Vignal, Cerilhidœ du Tert. sup. de la Gironde. Journal de Conchyliol. ,
vol. LVIll,p. i38, pi. 7.
— 280 —
Tiaracerithium Sacco, dont le type est, il ne faut pas l'oublier, pseiido-
tiarella, c'est-à-dire un Potmiides. Ces espèces ne présentent pas, à mon
avis, de caractères suQîsamment dislincis àes Serratocerithium pour mériter
de former un nouveau sous-genFe et sont à comprendre dans celui de
M. Vignal.
Tout au plus pourraient-ils former une section du sous-genre pré-
cédent.
{Laboratoire de Géologie du Muséum.)
SOMMAIRE.
Actes administratifs : Pages.
Dépôt du fascicule n° -2 du Bulletin de 19 a 0 189
Nomination de M. D. Bois comme Professeur de la Chaire de Culture ... 189
— de M. L, Page comme Assistant à la Chaire de Zoologie (Vers et Crus-
tacés ) 189
■ — de M. F^ Camus comme Assistant à la Chaire de Botanique (Crypto-
gamie) 189
— de M. V. RoYOLLE comme \ssistant à la Chaire de Physiologie générale. 189
- — de M. J. Berlioz comme Préparateur stagiaire à la Chaire de Zoologie
(Mammifères et Oiseaux) 190
— de M. R. Benoist comme Préparateur stagiaire à la Chaire de Bota-
nique (Phanérogamie) 190
— de M. J. Thépaut comme Surveillant militaire 190
Congé d'un an accordé à M. L. Joubin, Professeur de Malacologie 190
Présentation par M. R. Anthony de moulages de fœtus de Mammifères. ... 1 90
Don d'ouvrages par M. F. Gagnepain 190
Communications :
E.-L. TROUESSAfiT. La pluralité des espèces de Gorille (Fin). [Figs.] 191
F. Angel. Sur une collection de Reptiles et de Batraciens de l'île de San
Thomé et de l'île du Prince, et description d'une espèce nouvelle du
genre Typhlops. [Figs.] 197
P. Lesne. Ténébrionides nouveaux de l'Afrique orientale appartenant au
genre Himatismus a 00
L. Bertin. Note à propos des Orycles de la collection entomologique du
Muséum , IV ao3
L. Chopard. Diagnoses d'espèces nouvelles de Gryllidee (Orth.). [Figs.]. . 208
Ch.-P. Alexander. Undescribed Craiie-Flies in ihe Paris Muséum {Tipu-
lidœ, Diptei-a) : Afrjcan Speeies. Part II 216
0. Parent. Description d'une espèce nouvelle de Dolichopodide (Diptère). 920
E. Séguy. Les Moustiques de France (Suite). [Figs.] 29.3
Ed. Lamy. Notes sur les espèces rangées par Lamarck dans son genre Mo-
diola (fin) 981
L. Germain. Coniributions à la Faune Malacologique de l'Afrique équa-
toriale :
LX. Sur quelques Mollusques de la Rhodésie septentrionale. . . 989
H. Lecomte. Faucherea : genre nouveau de la famille des Sapotacées 2^.5
( Voir la suite à la page U de la couverture. )
p. Danguy. Contribution à l'étude de la Flore forestière de Madagascar. . aya
A. GoiLLAUMiN- Contribulion à la Flore de la Nouvelle-Calédonie :
XXXI. Plantes recueillies par M. Franc (Suite) 25^
R. Be.noist. Descriptions d'espèces nouvelles d^Hypoestes de Madagascar.. . 263
M"" A. Cahds. Note sur le genre Themeda Forsk. (Graminées) 265
D. Bois. Notes diverses sur le Service de la Culture 274
E. Chabpiat. Observations ^iir le sous-genre Tiaracerithium Sacco 27O
SOCIETE
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
[. But et composition de la Société.
Abticlb premier.
L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'histoire natu-
relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d'enricbir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres , jardins et bibliothèques, et de favoriser les travaux scientifiques et
l'enseignement qui s'y rattachent.
Elle a son siège à Paris.
Article 3.
L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d'administration.
Pour être membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au
moins 1 o francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de i5o francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaileui-, il faut avoir donné au Muséum, ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans. une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs^'*.
'•) S'adresser pour les versements à M. Pierre Massok, trétorier de l'Atiociatton,
boulevard Saint-Germain, n° 120, à Paris.
BULLETIN
DU
» I
MUSEIM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RÉUNIOIV MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSEUM
ANNEE 1920
N° 4
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDGCGCXX
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Le Bulletin du Muséum étant une publication mensuelle, destine'e essen-
tiellemeul à de courtes notes permettant des prises de d.ite, son impression
doit être rapide : MM. les Auteurs sont donc instamment priés, dans
rintërét générai, de vouloir bien accepter la réglementation suivante :
L'étendue des notes insérées par un même auteur dans un numéro du
Bulletin ne saurait dépasser huit pages d'impression. Toute communication
excédant celte limite sera renvovée à l'auteur.
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devra, si son auteur désire qu'il en soit tenu compte au Bulletin, élre
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écrits très lisiblement, seulement au recto de feuilles isolées.
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par exemple :
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gnés une fois dans le manuscrit.
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lignés d'un trait tremblé.
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périodique, la tomaison, l'année de publication , la pagination.
Il est désir ible que, dans le titre des notes, le nom du groupe ou
embranchement auquel appartient l'animal ou la j)lante dont il est ques-
tion soit indique entre pareil th..ses.
Les Autours sont priés d'inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés
à part qu'ils désirent (à leui-s frais).
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doivent être remis en même temps cpie le inaim-icrit, \c jour de la séance;
faute de quoi, la publication sera renvoyée au Balklin suivant.
En raison des frais supplémentaires qu'elles entraînent, les planches
hors texte ne sei'onl acceptées que dans des cas tout à lail exceptionnels et
après décision du Bureau.
11 ne sera envoyé qu'u/ie seule épreuve aux Auteiws, qui sont priés de la
retourner dans les t/ualre purs. Passé ce délai et dans le cas de corrections
Irnp nombreuses ou d'ordre technique, l'article sera ajourné à un numéro)
ultérieur.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLi-.
ANNÉE 1920. — r A.
_J,^C;__
191' REUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM.
29 AVRIL 1920.
PRESIDENCE DE M. L. MANGIN, liRKARV
DIRECTEL'R DD MCSÉlJM. NEW YOKK.
BOT AN K i-
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. LE Président dépose sur le bureau le troisième fascicule du
Bulletin pour Tannée 1920, contenant les communications faites
dans la réunion du 26 mars 1920.
M. LE Président donne connaissance des nominations suivantes :
M. GuiLLAUMiN (A.), Assistant à la Chaire d'Organograpliie cl de
Physiologie végétales, est affecté en la même qualité ji la Chain;
de Culture (Arrêté du 2 avril 1920);
M. Fritel (P.-H.), Préparateur à la Chaire de Minéralogie, est
nommé Assistant à la Chaire d'Organographie et de Physiologie
végétales, en remplacement de IVI. Guillaumin (Arrêté du 3 avril
1920);
M. Germain (L.), Assistant à la Chaire de Malacologie, est chargé,
pendant avril, mai et juin 1920, du cours de Malacologie à titre de
suppléant de M. Jourin, eu congé (Arrêté du 3 avril 1920);
M. Delanoy (R.) est nommé Gardien de galerie auxiliaire, en
remplacement de M. Lerondeau. admis à la retraite (Arrêté du
1 7 avril 1920).
MlSKUM. — XXVI, If)
— 282 —
M. Éd. Lamy annonce eu ces leinies la mort de M. de Boury :
Messieurs,
C'est avec un profond sentiment de tristesse que je dois vous faire pari
du décès survenu, le 17 avril 1990, à l'âge de 63 ans, de M. Eugène
AuBOur.G DE BouRY, Correspouflaut du Muséum.
M. le Professeur Jodbin et le personnel du Laboratoire de Malacologie,
n'ayant pas été prévenus, ont eu le regret de ne pouvoir assister aux
obsèques de ce savant et très dévoué Collaborateur. C'est donc dans cette
Réunion qu'il convient de lui rendre un dernier hommage et d'exprim^^r
les sentiments de reconnaissance que le Muséum lui doit pour de précieux
services rendus avec un absolu désintéressement.
Depuis 1880 , M. DE Boury s'était spécialisé dans l'étude des espèces fos-
siles et vi\antes des Mollusques Gastéropodes appartenant au geiweScalaria.
U avait bien voulu, en 1887, déterminer les formes de ce groupe pos-
sédées par le Muséum.
Ayant été obligé, en 190/1, de se défaire de la riche collection person-
nelle qu'il avait rassemblée, il se proposa, en 1909, de la reconstituer
encore plus com|)lète, mais alors en faveur de notre grand Etablissement,
et de réaliser ainsi une pensée qu'il caressait depuis longtemps : il voulait
créer une collection type, c'est-à-dire classer par groupes, suivant leurs
afiinilés, une séiie naturelle d'espèces vivantes et fossiles aussi complète
que possible, en intercalant dans cette collection non seulement des dessins
ou des photographies représentant les formes rarissimes impossibles à se
jjrocurer, mais aussi toutes les figures publiées par les auteurs; et si, dans
l'application , il a fait choix des Scalaria de préférence à tout autre groupe,
c'est simplement parce qu'il était jdus familiarisé avec ce genre.
Pour atteindre son but, il sollicita avec la plus grande énergie le cou-
cours de tous ses correspondants dans le monde entier et obtint de nom-
breux dons auxquels il apporla généreusement sa contribution personnelle,
notamment en entreprenant des voyages et des recherches à rélrauger.
L'œuvre ainsi accomplie par M. de Boiry a été exposée dans ce Bulle-
tin ''^ l'année dernière par l'émiuent Associé du Muséum, M. J. de Morgan,
avec la double autorité du savant et de l'ami.
Bornons-nous à rappeler quelques fiùts,
La collection de Scalaires du Muséum comprenait, en 1909. trois cents
cartons; leur nombre s'élevait , dès 1911,9 mille neuf cents, pour atteindre
en 1919, trois mille trois cents, et en même temps la série iconographique
comptait millf huit cents numéros.
(jes chiiïres sont simplement donnés pour indiquer ia grandeur des
cITorls -léployés et l'iimjjleur des résultats obtenus.
'') 1919, Bulletin du Muséum ; XXV, p. 78 et i5/i.
— 283 —
Mais, pour M. de Boury, la collet lion ii'élait qu'un moyen de parvenir,
par la réunion de semblables documents, à établir la distribution des
espèces dans l'espace et dans le temps, à suivre la succession des êtres, à
faire l'étude de ieui- évolution , à se rendre compte comment les formes se
modifient aux différentes périodes paléontologiques.
Les matériaux étaient donc rassemblés et conduits à pied d'œuvre :
M. DE BouRV allait pouvoir faire connaître, dans un grand ouvrage inti-
tulé Catalogue raisonne de la collection de Scalarin vivants et fossiles du Mu-
séum de Paris, les résultats auxquels l'avaient amené de minutieuset,
observations et de longues réflexions.
Il avait déjà fait paraître en igiS, dans les Archices du Muséum''^'.
une première partie traitant du sous-genre Stenorliytis, et, grâce à la
bienveillante intervention de M. le Professeur E.-L. Bouvier, il avait
obtenu en 1918, de l'Académie des Sciences, sur les fonds Bonaparte,
une subvention qui devait lui permettre de continuer la publication com-
mencée.
Hélas! il n'a fait qu'entrevoir la terre promise, et il a subi le sort
commun à tant de ces collectionneurs que, dans certains milieux, l'on
affecte parfois de regarder d'un peu haut : ils consacrent leur laborieuse
existence à accumuler d'inappréciables l'ichesses, puis ils disparaissent,
laissant à d'autres l'honneur et le profit de la peine qu'ils ont prise.
M. DE BouRY avait prévu depuis longtemps celte fatale éventualité, mais
son ardeur ne s'en était pas ralentie : il songeait sans amertume à l'inconnu
qui ressaisirait le flambeau , et il aurait voulu lui léguer des matériaux de
plus en plus parfaits : c'est dans cet esprit que, cet hiver, se sentant grave-
ment atteint, il écrivit à M. Jocbin pour lui exprimer sa volonté de remettre
au Laboratoire de Malacologie tout l'ensemble des notes manuscrites que
son érudition et ses observations lui avaient fournies sur ses chères Sca-
laires : il espérait que ces documents pourraient servir à qui voudrait
poursuivre son œuvre.
Cette abnégation émouvante nous commande de nous associer à son
désii- et de souhaiter avec lui qu'il trouve un continuateur; mais il nous
sera permis de nous demander si celui-là pourra pos -'der les qualités né-
cessaires pour suppléer aux leçons que l'expérience de M. de Bjury aurait
su retirer de consciencieuses reclierchos ellecluées pendant quarante
années? Dans sa modestie, notre regretté Collaborateur faisait à celte
question une réponse affirmative : nous devons en douter si nous rendons
pleine justice à sa mémoire qui , avec son incomparable collection , sera
fidèlement gardée au Laboratoire de Malacologie.
{')
1918, NouvL'llijs ArchiCL'H du Muséum, F)° s., IV, p. sioy-aGG, pi. Xll-W!
19'
— l'M/l
DONS DE COLLECTION ET D'OUVRAGES.
M. le Professeur E.-L. Bouvier annonce que MM. J. de Joannis et
l'eu Léon de Joanms ont donné au Laboratoire (rEntomologie leur
importante collection de Lépidoptères diurnes (Rhopalocères).
M. R. Amhony présente, de la part de Tauteur, le travail suivant :
Louis Girard : La fossa subarcuata et son vestige chez Vadulle com-
parés à ren/oncement cérébelleux dans la série des Maminifeirs. (Commu-
nication faite à la Société parisienne d'Oto-rhino- laryngologie, le
9 janvier 1920.) Largentière (Ardèche), 1920.
M. Ed. Lamy offre, pour la Bibliothèque du Muséum, un mémoire
intitulé : Bevision des Cypricardiacea et des Isocardiacea vivants du
Muséum d'Histoire naturelle de Paris. (^Journal de Conchyliologie , t. LXIV
[1919], n" h, Paris, 1920.)
•285 —
COMMUNICATIONS.
Les subdivisions du genre Dasypus Lin^ié i jSS ■'^,
PAR M. R. Anthony.
Le genre Dasypus constitue, avec le genre Scleropleura dont on ne con-
naît que la peau '^', la famille des Dasypodidœ ^^\
On y peut distinguer trois sous-genres :
Dasypus proprement dit, ne contenant qu'une seule espèce, le Dasypus
sexcinctus L. , où Lahille distingue deux formes : elongata, caractérisée par
un crâne plus allongé par rapport à sa largeur, et ahhremita , caractérisée
par un crâne moins allongé par rapport à sa largeur;
Chœtophractus , dont l'espèce maîtresse est le Chœtophractus villosus
Desm.(*); ^
Zœdyiis, ne contenant que l'espèce Zœdyus ciliatus Fischer.
('' Voir pour plus de détails : R. Anthony, Catalogue raisonné et descriptif des
Collections d'Ostéologie du Service d'Anatomie comparée du Muséum d'Histoire
naturelle : fasc. Xi, ËÇentata; sous-fasc. i, Dasypodidee (sous presse). (Paris,
Masson, 1920,)
(^' Voir à ce sujet : A. Milne-Edvvards , Note sur une nouvelle espèce de Tatou
à cuirasse incomplète (Scleropleura Bruneti). [Nouv. Arch. du Mvs. d'Hist. nntur.
de Paris, t. 7, 1871, p. 177-1795 pi- XII.]
'^1 Dans mon Catalogue cilé ci-dessus, je considère les Z)os^poc/a ( Edentés
hicanodontes à bandes mobiles) comme comprenant les familles actuelles sui-
vantes: Dasypodidœ (Dasypus et Scleropleura) , Cabassidœ (Cahasstis et Priodontes),
Chlamydophondfe (Chlamydophorus et Burmeisleria) , Tolypeutidœ (Tolypeutes) ,
Tatusiidee ( Tatusia).
(*^ Au Chœtophrachis villosus Desm. paraissent devoir se rattacher, comme
variétés, le Ch. vellerosus Gray et le Ck. relleroso-paiinosus 0. Thomas. La se-
conde espèce du sous-genre Chœtophractus serait le Ch. A'nliditi 0. Thomas, dont
le Ch. boliviensis G. Grandid. et Nev. Lcm. ne serait qu'une variété.
— 286 —
J'ai précisé les caraclères de ces trois sous-genres et propose tle ies
exprimer comme il suit :
Sous-genre Dasjpns.
Espèce unique : D. sexcinchis L.
Bouclier céphalique à golfe auriculaire large, mais peu profond, à golfe
oculaire très maïqué, à cap rétro-oculaire très accentué. Les plaques de la
rangée postérieure du bouclier céphalique, au nombre de 7 à 8, sont dis-
posées en série régulière suivant une ligne légèrement convexe en arrière.
Bande nuchale très grande, large et rectangulaire à ses extrémités, tenant
toute la longueur de la plage postérieure du bouclier céphalique, formée
de 8 à 9 plaques. Ilols de plaques osseuses dermiques sous -oculaires.
J'^pauletles doubles ou triples. Bouclier scapulaire conqiortant h rangées de
plaques sur la ligne médiane; la deuxième rangée se bifurquant plusieurs
fois de part et d'autre de la ligne médiane, il en résulte que, sur les
côtés, on compte 7 rangées de pla(pips. Le bouclier scaj)uiaire est en con-
séquence beaucoup plus étroit sur la ligne médiane que sur les côtés. Pre-
mière rangée de plaques du bouclier scapulaire ne présentant aucune ten-
dance à la mobilisation. 6 bandes mobiles. Tendance à la mobilisation <\i
la piemière rangée de placjues du bouclier pelvien; Azara et Labille ont
parfois observé la mobilisation complète de cette rangée de plaques, ce
qui. dans ces cas, porteiail à 7 le nombre des bondes mobiles. 10 rangées
de plaques au bouclier pelvien, la dernière pouvant être très l'éduile. Les
plaques de la ligne médiane des /j% 5', et parfois 3° et 6* rangées, pré-
sentent chacune un grand orifice qui est celui desjflandes dorsales. Plaques
des régions inféro-posti'rieure et iatéro-posiérieures de l'étui caudal b'gère-
ment carénées. Placjncs marginales de la carapace dorsale petites et
mousses. Sculptures des pbupies, grossières et floues. Soies raides sur la
carapace. Crâne plus allongé par rapport à sa largeur (tout au moins
dans la forme clon^aUi) que chez le Chœtophractus villosus Desm. (voir
tableau). Os malaire moins élargi; museau plus allongé, plus étroit et
])ltis recourbé que chez le Cliœlophractus villosus Desm. Intermaxillaiics
constamment poiiivus de dents (incisives). Formule dentaire ==— , soit
1.8., , . *"
-« + — ?« [m leprésenlant l'ensemble des dents parmi lesquelles aucune
distinction n'est possible h faire), donc 38 dents.
S0DS-GE^RE <'hœ£o|»lirac(iis.
Espèce maîtresse d'après laquelle est décrit le sons-genre : Ch. villosus
Desm.
Bouclier cé|)liali(|ue plus lirge par rapport à sa longueur que celui du
Dosijpus proprement dit, à golfe oculaire étroit et à bord postérieur légère-
— 287 —
ment concave en arrière. Bande nuchale étroite et aiguë à ses exlrémite's.
Toufïes de poils sous les yeux. Epauiettes doubles ou triples. Bouclier sca-
pulaire comportant 5 à 7 rangées de plaques sur la ligne médiane, et 7
généralement sur les côtés. Il est cependant toujours sensiblement ])lus
large sur les côtés que sur la ligne médiane. Première rangée de plaques
du bouclier scapulaire présentant une tendance marquée à la mobilisation.
7 à 8 bandes mobiles. 9 à 1 1 rangées de plaques sur la ligne médiane du
bouclier pelvien. Orifices des glandes dorsales rarement absents et généra-
lement situés sur les plaques axiales 3 , 4 , 5 , 6 du bouclier pelvien. Plaques
marginales de la carapace dorsale , faiciformes. Plaques de la carapace très
finement sculptées, y compris celles du bouclier céphalique. Très velu.
Soies molles. Crâne moins allongé par rapport à sa largeur que chez le
Dasypus proprement dit (voir tableau), ce caractère intéressant également,
comme il a été vu, le bouclier céphalique. Os malaire plus élargi; museau
plus court, plus large et moins recourbé que chez le Dasypus proprement
dit {sexcinctus L.). Formule dentaire — — . L'incisive supérieure existe tou-
jours, mais la suture de l'intermaxillaire au maxillaire se soudant de très
bonne heure, sa position est S)uvent plus difficile à préciser que chez le
Dasypus sexcinctus L. Présence constatée d'une dentition de lait. Uu peu
plus petit que le Dasypus sexcinctus L. ''^
Socs-GENRE Zsed^ns.
Espèce unique : Z. ciliatiis Fischer.
Bouclier céphalique se rapprochant davantage de celui du Dosypus sex-
cinctus L. que celui du C/iœtophractus villosus Desm., mais avec bord pos-
térieur concave et angles plus arrondis. Bande nuchale étroite et légère-
ment effilée à ses extrémités. Toufïes de poils sous -oculaires. Epauiettes
quelquefois simples, mais généralement doubles. 637 rangées de plaques
sur la ligne médiane du bouclier scapulaire, lequel s'élargit peu latérale-
ment; le nombre de plaques que l'on compte sui- les bords de ce bouclier
scapulaire difïere peu ou pas du nombre de plaques comptées sur la ligne
médiane. Piemière rangée de plaques du bouclier scapulaire présentant une
tendance à la mobilisation comme chez le Chœtoplmictus villosus Desm.
7 bandes mobiles (très rarement 8). 10 à 11 rangées de plaques sur la
ligne médiane du bouclier pelvien. La première rangée de plaques du bou-
clier pelvieu tend à se mobiliser, d'où il résulte une tendance à l'existence
de 8 bandes mobiles. Orifices des glandes dorsales très généralement
(•' Le Ch. Nationi 0. Thomas se distingue surtout du Ch. villosus Desm. par
un bouclier céphalique remarquablement élargi, une bande nuchale s'étendant
d'une oreille à l'autre, une carapace couverte de poils longs.
— -288 —
ahsenls. Plaques marginales de la carapace très grandes, falciformes , à
pointes plus aiguës que chez lo Chœlophractus villosus Desm. Plaques de la
carapace (rès finement sculple'es, à Pexception de celles du bouclier cépha-
lique qui sont lisses, sauf quelquefois à la bordui-e postérieure où elles
peuvent être légèrement carénées. Les plaques du bouclier céphalique
sont très grandes et peu nombreuses ou petites et nombreuses (Lahille),
ce qui pai-aît être le cas le plus fré({uent. Morphologie crânienne rappelant
celle du Chœtophractus plutôt que celle du Dasypus. Extrémité du museau
sensiblement plus étroite et plu-; etïilée que dans les deux autres sous-
genres de Dasjjpodinœ. 3o à 36 dents, 38 même dans les cas exceptionnels.
Formule dentaire la plus fréquente : . L'intermaxillaire est pourvu
ou, le plus souvent, dépourvu de dents (Lahille, iSgô)'''. On constate
donc, comparativement au Dasypu< proprement dit et au Chœtophractus ,
une tendance manifeste chez le Zœdyus à la réduction du nombre des
dents. Petite taille par rapport au Chœtophractus villosus Desm. Notons
enfin que le profil sagittal de la carapace est différent dans ces trois sous-
genres, le Zœdyus ayant la carapace la plus bombée et le Chœtophractus la
carapace la plus aplatie.
On peut, dans les trois sous-genres, reconnaître le sexe d'après le bas-
sin. 11 présente chez le mâle, à son bord postérieur et au milieu de l'union
du pubis et de l'i-^chion, une forte rugosité marquant l'attache des corps
caverneux et de leurs muscles. Celte rugosité n'existe pas chez la femelle,
dont le bord postérieur du bassin est mince et à peu près droit, alors que
chez le mâle il présente en outre un angle oblus, dû à la projection en
avant de la région symphysaire. Ce caractère sexuel diiïérenliel est plus
marqué dans le sous-genre Zœdyus que dans les deux autres sous-genres.
Dans le sous-genre Zmlifus, le bassin de la femelle est aussi caractérisé
(Lahille) par l'absence de symphyse, les deux pubis restant distants. Ce
cara<lèie n'est pourtant pas d'une constance absolue, certaines femelles
ayant un bassin fermé et certains mâles un bassin ouvert. Dans les sous-
genr'es Dasypus jjroprement dit et Chœtophractus , le bassin est fermé dans
les deux sexes, celui de la femelle présentant seulement une symphyse
beaucoup plus étroite que celui du mâle.
(' Des ^33 pxemplaires qui existent dans les Collections d'Anatomie comparée
du Muséum d'Histoire naturelle, a seulement possèdent des incisives supérieures.
— 289 —
Tableau des résultats des ME^suRATIOlNS et du calcul de l'indice
CRANIEN ■ "T ^ ^°° CHEZ LES DaSTPES DES COLLECTIONS d'AnATOMIE
Long.
COMPAREE.
(Ordination suivant la valeur décroissante de l'indice
dans chaque sous-genre. )
NUMEROS.
LONGUEUR
DD CRÂNE C.
LARGEUR
00 CBÀSE ''^'.
INDICE
Larg. X 100
Long.
Dastpus sexcinctos L., forme blongata de Lahille.
1917-i5o.
I879-289.
1886-187.
1886-125.
1917-i5i.
1917-168.
Moyenne
lia
ni
107
ii3
ii5
117
65
66
61
6i
60
59
58.0
57.8
57.0
56.6
59.1
5o.4
55.3
Dasypos sexcinctus L. , forme abbreviata de Lahille.
I88O-100 I 107 I 63 I 63.5
Chmitophractus ?illosus Desm.
1884-91»..
1902-181..
1902-77...
1883-1930.
MOYENME ,
87
96
98
98
09
61
69
61
67.8
64.2
63.9
62.9
64.3
1897-/i66.
1917-149.
1917-169.
1917-170.
1897-469-
1897-441.
1917-135.
1897-47 1.
^EDYDS ciLiATCs Fischcr
65.5
4a
63
4o
63
4o
63
4o
68
49
64
39
64
39
63
38
64.1
63.
63.
63.
61,
60,
60,
60.
Cl Longueur maxima de la rëgion occipitale à l'extrémité fifs o"; nasnux.
(*' Laideur maxiina Miaraètre bizyçomatique).
SEXE.
c?
?
î
1
9
?
d*
'J90 —
NUMKROS.
1897-473.
1897-.'! 'lo.
1897-/164.
1897-466.
1897-454.
1897-460.
1897-453.
1897-468.
1897-457.
1897-461.
1897-4 '.9.
1897-458.
1897-446.
1897-453.
1897-467-
1 897-447.
1 897-476.
1897-456.
1897-445.
1897-470.
1897-450.
I897-474.
1897-465.
1897-4 4a.
MOÏBNM'
LONGUKrn
nn cnÂNE.
68
69
67
69
69
64
68
68
68
68
68
63
67
67
67
69
69
66
68
63
67
60
69
69
LARGEnn
nu CRÂNE.
4i
4i 5
4o
4i
4i
38
4o
4o
4o
4o
'10
37
39
39
39
36
4o
38
39
36
38
34
38.5
36
iNnicr.
Larg. X 1011
Long.
60
60
09
59
59
59.3
58.8
58.8
58.8
58.8
58.7
58.9
58.9
58.9
58.0
57-9
57.5
67.3
57.1
56.7
56.6
55.7
59. 1
SKXT).
9
Ç
?
?
?
?
59.1
Lt's moyennes de l'indice °'^^' ^ ^° ne sont données |)our les dcn.\
espèces Dasypus sexcinclus L. et CJiœtophractus villosiis Desm. que dans le
but de faciliter la lecture. Le nombre des spécimens mesurés est, en oiïol,
insuffisant pour qu'elles soient valables.
Elles le sont, par contre, pour l'espèce Zœdyus cUintus Fischer (82 spé-
cimens), car on voit que les indices les plus fréquents de la série sont
ceux de 58.8, chiffre voisin de 09.
Ceci montre le très grand intérêt de pouvoir disposer, dans une collec-
tion, d'un très grand nombre de spécimens d'une même esj)èce animale,
puisque, sans cette condition, il est impossible non seulement d'entre-
prendre aucune étude des variations anatomiques, mais de caractériser
valablement un type.
291 —
Sun DEUX Ophidiexs sonvEÀUX de la Collection du Muséum,
PAR M. F. Angel.
Eherhardtia NOV. GEN.
Os maxillaires assez courts, porlaat chacun 9 dents, également espacées,
dont les médianes sont les plus longues; leur hauteur décroit graduelle-
ment vers l'avant et à l'arrière, et leurs pointes sont inclinées vers celles
du côté opposé. Ptérygoïdiens dentés. Dents mandibulaires plus hautes à la
partie antérieure, s'abaissant insensiblement vers l'arrière. Tête bien dis-
tincte du cou. OEil modéré avec pupille eUiptique et verticale. Narines
s'ouvrant dans une seule plaque. Ecailles lisses, sans fossettes apicales sur
t5 rangs. Ranp- vertébral légèrement élargi. Plaques ventrales sans carène
latérale. Queue modérée. Sous-caudales sur deux rangs. Corps fortement
comprimé. Haut-Tonkin.
Ce genre, qui appartient à la famille des Amblycéphalidés, est établi
principalement d'après les caractères de la dentition. La présence de 9 dents
au maxillaire supérieur ue permet pas de ie rapporter à aucun des deux
genres Amblt/cephalus et Leptognathus avec lesquels il offre beaucoup de
ressemblance et dont il est très voisin. Le premier de ces genres est carac-
térisé par : 5 ou G dents au maxillaire supérieur, et le second par : 1 1 à
18 dents. Le genre EberJiardtia peut donc être considéré comme un type
de transition entre ces deux genres. Toutefois un rapprochement serait
plus marqué vers le genre Leptognathus , en raison de la disposition des
dents maxillaires dont les pointes sont inclinées vers le palais, comme cela
existe chez celui-ci. D'autre part, son origine asiatique montre qu'il ne peut
s'agir là d'un Leptognathus véritable, les représentants de ce genre n'ayant
jamais été trouvés dans l'ancien continent. On peut donc en conclure que
le genre asiatique Eherhardtia est apparenté au genre américain Lepto-
gnathus.
Eberhardtia tonkinensis nov. sp.
(Fig. 1-3.)
Corps allongé, fortement comprimé, le queue comportant le quart
de la longueur totale. OEil modéré; son diamètre, reporté en avant, atteint
— 292 —
la partie antërieure de la narine. Roslraîe une fois et demie plus large que
haute, légèrement visible du dessus. Internasales moitié moins longues
que les préfontales. Frontale plus longue que large; sa largeur est égale
à la distance de sou angle antérieur au bout du museau. Pariétales une
fois un tiers plus longues que la frontale. Nasale entière. Loréale plus
Eberhardtia tonkinenxis nov. sp.
Fip. 1. Tèle vue de profil. — Fig. a. Tête face supérieure.
Fig. 3. Tète face inférieure.
Ablabes retrofasciatus nov. sp.
Fig. k. Télé vue <\f profil.
longue que haute, séparée de l'œil par deux préoculaires. Deux post-ocu-
laires, et une sous-oculaire séparant nettement l'oeil des labiales. Tempo-
rales 2 i- 2 , les inférieures beaucoup plus grandes que les supérieures.
Sept labiales supérieures, la septième très longue. Les deux premières
labiales inférieures sont en cnnîact derrièi'e la symphyse. Trois paires de
_ -293 —
plaques mentounières, la paire antérieure plus longue que large. Écailles
lisses, sans fosselles apicales, sur i5 rangs: le rang vertébral légèrement
élargi. Ventrales : 19/1. Anale entière. Sous-caudales : 88.
Coloration. — Dessus et dessous, la teinte de fond est jaunâtre clair,
légèrement rosé. Les parties dorsale et latérale sont finement piquetées de
très petits points bruns, répartis également partout. Les plaques cépha-
liques pj-ésentent ces points, agrandis en petites taches. Deux lignes
brunes, parallèles, partant de la partie postérieure des plaques sus-ocu-
laires bordent la tète et s'arrêtent avant le cou. Deux autres bandes
forment, sur la nuque, un A, dont la pointe commence à l'arrière des
pariétales. Quelques points plus gros forment l'ébauche d'une ligne allant
de l'œil à la commissure buccale. Sur le dos et la queue, des bandes trans-
versales, brunes, irrégulières, s'arrêtent en bordure des ventrales et n'oc-
cupent jamais en largeur plus de deux longueurs d'écaillé. Ces bandes
tantôt alternent d'un côté à l'autre, tantôt s'unissent à la partie verté-
brale. De plus . leur teinte foncée est due plutôt au bruu sertissant les
écailles qui s'y trouvent comprises qu'au centre même des écailles, lequel
est plus clair. Les parties ventrale et sous-caudale sont parsemées de points
bruns plus gros mais beaucoup moins nombreux que sur le dos et les
flancs.
Longueur totale : Sqo millimètres; queue : i3o millimètres. Coll. du
Muséum : 08-206. Lao'kay. Donateur : Eberhardt.
Ablabes retrofasciatus nov. sp.
(Fig. 4.)
Museau court, arrondi. OEil très grand, son diamètre représentant
exactement les cinq sixièmes de la longueur du museau. Rostrale petite,
un peu plus large que haute, invisible du dessus. Nasales divisées ; la narine
s'ouvrant sur le bout du museau, tout contre la rostrale, plutôt en avant
que latéralement. Interuasales beaucoup plus petites que les préfrontales.
La frontale mesurant les trois quarts de la longueur des pariétales est plus
longue que sa distance du bout du museau. Dans la longueur de la fron-
tale , on peut compter trois fois la longueur des internasales et deux fois
celle des préfrontales. Loréale plus longue que haute. Une préoculaire ne
touchant pas la frontale; deux post-oculaires. Temporales 1 + 2. Huit
labiales supérieures, les quatrième et cinquième bordant l'oeil; la sixième
est triangulaire, la septième beaucoup plus grande que la huitième. Quatre
labiales inférieures, en contact avec les plaques mentonnières antérieures
qui sont plus longues et plus larges que les postérieures. Ecailles lisses sur
i5 rangs. Ventrales : 169. Anale divisée. Sous-caudales : 101.
— 29^ —
Coloration. — Uue teinte bleutée, mélallique, uniforme, couvre la léte,
le dos et les côtés sur tout le tiers antérieur du corps. A partir de cet en-
droit ^ cette teinte s'éclaircit graduellement et forme un fond jaunâtre clair
sur lecpiel se ti-ouvent des bandes transversales blanches, irrégulières et
étroites. I^ couleur blanche n'occupe pas plus d'une longueur d'écaillé,
et encore celte écaille est-elle parfois mi-blanche, mi-brune, ce qui donne
aux fasciatures l'aspect de lignes blanches bordées irrégulièrement de noir.
Tout à fait à la partie postérieure, les fasciatures s'atténuent. Pour la région
inférieure du corps, le tiers antérieur est blanc; ensuite les ventrales et
sous-caudaies sont maculées de taches brunes, principalement à la pailie
postérieme de chacune de ces plaques.
Longueur totale : 890 niillimclres; queue : 270 niilliraèlres. Coll. du
Muséum : n°' 1897-/130. Laos. Donateur : Bell.
295
Notes sur les Coléoptères Térédiles,
PAR M. P. LeSNE.
18. — Un Bostrychide nodvead de la Faune ydnnanaise.
La présente Note a pour objet de formuler la caracte'ristique d'un
Bostrychide particulièrement intéressant par ses aflinités multiples. J'en
dois la communication à M. Henri de Touzalin , Inspecteur adjoint des Forêts,
qui l'a reçu de l'un de ses correspondants au Yunnan.
L'espèce dont il s'agit possède les caractères essentiels des Ihtero-
bostrychiis; mais elle constitue un type tout difféi-ent de ceux, d'ailleurs
très variés, qui composent déjà ce geni-e. Elle présente en outre des affinités
frappantes avec les Boslrychopsis et les Micrapate, affinités dont la con-
naissance permettra d'asseoir sur une base solide la démonstration de la
parenté étroite qui unit les trois genres dont il vient d'être question.
Heterobostrychus ambigenus , nov. sp.
Long, corporis j mm.; lai. maxima prothoracis, circiter 2.3 mm.
Corpus cylindricwn , nigrion, nhkhim, pronofo elytrisque glabrîs, antennis
[clava excepta, hœc nigra) pedibusque prœserthn femoribus ru/escentibus.
Capul ghbosum, supra regulartter convexum, setis erectis omnino desti-
tutum, vcrtice amph , gramdato , granuUs subcircularibus, Jroiite lateraliler
nhida, minutissime granuhta, medio siiblœvi ibique surda, pube appressa
brevissima mluta, sutura frontalis teiiuissima vix perspicua. Clypeus minutis-
sime granulatus, linca mediana tenuiter carinata, anguUs anticis rectis, apice
ucutis. Oculi transversim ovati, modice convexi, parum prominuli, margine
postico vix elevato. Aniennœ brèves, articulis S-y brevissimis, clava funiculo
[scapo incluso) multo ïongiore, articulis tribus ( i-2 transversiusculis, 3 elon-
gato) compressis, densissime ac uniformiter porosis, haud canaliculatis nec
pube maculatis, composita. Mandibulee utrœque apice attenuatœ, subacutœ.
Pronotum subquadratum , leviter transversum, latudine maxima submediana,
apice fortiter arcuatim, basi vix sensim angvstatum, margine antico leviter
Uangulato, inermi, medio parum profunde emarginato , angulis posticis mani-
— 296 —
festls, apice roUmdatis, haitd lobalis; decUvitate untica confertim ncubrata,
utrinqiœ dentibus maximis tribus prominentihtis armaia , secundum marginem
anticum impressa ibique densissime gramihta; area postica medio anlice
punctata, punctis subtriangularibus , postice granulis appress^s nitidissimis
squamas imbricatas simulantibus obtecta. lateribus sublœvibus sparsimpunc-
tatis, inœqunlibus , in angvlo posUco fovcoJa proftmda iviprcsswneque sub-
obliqua huic foveolœ antice annexa, notatis; linea mediana sulciformi parum
inipressa.
Scutelluni iransversmn , lunulatum, unHce arcuatim emarginalwn , postice
regulariter arcuatum, angulis granulo minuiissinio unipunctato prœdiiis.
Elijtra profunde ,jortiler ac regulariter punctata , punctis majoribus postice
suturam versus sitis; decUvitate apicati utrinque supra tuberculis duobus mar-
Heterobostnjchus ambii^euu» Lsii.
A gauche, tête et partie antérieure du proDolum, vues de trois quarts ;
à droite, pronoluin et base des élytres, vus de dessus.
ginalibus, interno majore, suhcostijormi , extemo minore, callosijonni,
instructa, injra marginata, in dimidio superno punctis maximis insculpta,
liix apicem versus gradatim attenuatis, in augulo apicali nullis.
Abdomen tcnuissime subgranulatim punctatum sternito ultimo [exterius
manijesto) simplici, apice setis longis auratis fimbriato , pygidio elongato,
tectiformi, secundum linéaire medianam carinijoi'mi (sexu?).
Alœ nigrw.
Pedes brèves, tarsis anticis posticisque intus setis longis paucis fnnbriatis.
Patrie : Yiinnan septentrional, bassin du Yaiig tsé kiang, vallée du Pe
yen Isin. — Un seul individu.
Ce n'est pas sans quelque hésitation que j'ai rangé l'espèce actuelle
dans le genre Heterobostnjchus. Si elle présente les caractères fondamentaux
— '2\): —
de ces BosUychides , elle iiollie de |juieule immédiale avec aucun dos
quatre types subgéne'riques qui constituent ce genre polymorphe. Son
attribution à celui-ci aura donc pour conse'quence d'y introduire un cin-
quième type subgënérique.
VHeterobostrychus ambigenus manifeste surtout ses affinitës avec les
Bostrychopsis et avec les Micrapate, à tel point qu'on serait tenté de le con-
sidérer comme un type transitoire entre l'un et l'autre genre, si l'existence
d'une dépression le long du bord antérieur du prouolum et l'absence à
peu près complète de poils protecteurs sur les dépressions sensorielles des
antennes ne l'écartaient de ces deux groupes et ne le rattachaient aux
Heierobostrychus.
Des Micrapate, il possède la tête globuleuse, régulièrement convexe en
dessus, les yeux relativement petits et à peine surélevés en arrière, la
brièveté du funicule autennaire et des pattes ; par la conformation de
la déclivité apicale des élytres et par sa taille assez forte, il se rapproche,
d'autre part, des Bostrychopsis ; mais il oflre, en outre, des particularités
qui lui sont propres, telles que la sculpture de l'aire postérieure du pro-
notum, la forme semilunaire de l'écusson , l'existence d'un pygidium allongé
et tectiforme. Bien qu'elles ne s'observent pas chez d'autres Bostrychides,
ces particularités ne semblent pas suilisantes pour justitier la création
d'un genre nouveau.
La sculpture de l'aire postérieure du pronotum est assez complexe. Dans
la portion médiane antérieure, sur une certaine largeur, le tégument est
nettement et fortement ponctué. Les points ne sont pas arrondis, mais plus
ou moins triangulaires; rapidement, ils passent latéralement à des cari-
nules longitudinales tranchantes. Au contraire, vers la base ils se trans-
forment graduellement en points lunuliformes, puis, au voisinage du bord
postérieur, en un système simulant des écailles imbriquées. Toute ia région
latérale du pronotum est presque lisse et semée seulement de fins points
épars enfoncés, circulaires. Cette région montre une dépression assez pro-
fonde située dans l'angle postérieur et prolongée eu avant par un sillon
longitudinal un peu oblique.
Une telle sculpture diffère à la fois de celle qu'on observe dans la même
région chez les MicrajMte, où elle consiste en une ponctuation très franche-
et très régulière, et chez les Bostrychopsis, où elle est constituée générale-
ment dans la légion médiane par la sculpture en écailles imbriquées si
fréquente dans certains groupes de Bostrychides.
Il résulte des diverses constatations qui précèdent que 17/. ambigenus
apparaît comme un type synthétique qui, selon toute vraisemblance, est
le descendant le plus direct d'une souche très ancienne ayant donné nais-
sance aux Heterobostrychtis , aux Micrapate et au.\ Bostrychopsis.
Muséum. — xx? . ûo
298
Description d'vnb sovvklik espèce r>v «bjvub Hhys^rmub
[dOL. ScARAB. ApHODTIm],
PAR M. G. BéNARD
RhyssemuB Rohani nov. sp.
Insocle allongé, presque parallèle, d'un noir mat, sauf les sculptures
qui sont d'un noir très brillant. Kpistomo très largement échancré et garni
lie protubérances iri-éfj^uiières. Pronolura orné de bourrelets transversaux
séparés par des sillons à fond alvéolé; élytres présentant de larges inter-
valles limilés |>ar deux lignes de graïudes réguliers et très brillants; les
sillons qui séparent ces ligues sont étroits. |)roronds et à fond mal; pattes
d'un brun de poix. Longueur : 3 millim. 5.
Mission Uoban Chabot i(|iA. Rhodésia ouest, rivière Guaudo^''. Angola,
District de lludla : Lumuua-Loongué.
1 user le nllonge, |)res(pie parallèle, île forme assez massive à convexité
bien marquée, principalement vers la partie déclive des élytres. lipistome
très largement écliancré eu avant, les angles limitant cette écbancrure sont
arrondis, ha tète d'un noir mat esl garnie de lins granules de même cou-
leur, cl toute la surface de l'épistome est ornée de protubérances irrégu-
lières d'un nttii- brillai\l, très denses nu milieu et cspaci^es sur l«s côtés.
Sur la partie frontale, l'on rcmar(pje aussi deux petites carènes disposées
obliquement, (|ui convergent vers le bord postérieur; et, de chaque cùlé,
près du bord latéral, à haulour des yeux, (jiudques protubérances d'un
noir brillaiil.
Les côlés et la base dir pronoUun soûl ciliés de soies teslacées et nelte-
menl claviformes. Les angles antérieurs sont .urondis et proéminents : les
angles poslt-rieurs sont ol)tus. Le proimluiu atteint sa plus giande largeiu'
un jieu on deià du milieu, puis se réirécil eu formant une légère, sinuosité
avant d'alleindre la base. Sa sculpture esl la suivante : i" sur le bord an-
léricur, une ligue feuliée leslncée: *j° vni bourrelet brillant maïqué de
points oblongs irréguliers: l^" un sillon à fond alvéolé: /r un bourrelet
('> La rivière ('uando esl un allluent de droite du Zaœbèie, c)ui prend »a
source daus ia bordure niontafjmu.-e nord du ^ilatcau de l'Afrique australe.
20!) ~-
:^.<;
élroil et brillanl; o" un sillon di; niéiiie uoluif: que le pif^c^dent; C' un
nouveau bourrelet très brillanl, souvent échancré au milieu; 7' un troi-
sième sillon égal aux précédents; 8" et 9' deux bourielels d'aspect pra-
nuleux sur les côtés, séparés au milieu par un sillon étroit et toujours à
fond alvéolé. Ces diverses sculptures n'atteignent pas le bord
latéral et convergent vers une série de protubérances très irré-
guliéros. Tous les sillons du pronotum sont d'un noir mat.
Kcussofi frianrj-ulaire, léfjei-ernenl t<stacé.
Ejjine hume'rale accentuée.
Stries des élytres étroites, profondes et à fond mat, sépa-
rées j)ar des intervalles plu» larges formés de deux lignes de
granules réguliers et brillants; ces lignes dont l'externe est
fortement accentuée sont nettement séparées en avant; elles
s'atténuent et se rapprochent insensiblement en atteignant
le sommet.
Le métasternum, d'un noir très brillant, est plan et lisse,
et divisé, comme dans toutes les espèces du genre, par un
sillon étjoit à fond également très biill.uil.
Les arceaux de l'abdomen, légèrement crénelés à leur
bord antérieur, présentent au milieu une ligne en zigzag.
Les segments qui les séparent sont d'un noir mat, et le
dernier, plus large, est fortement crénelé.
Pattes d'un brun de poix. Dessus des cuisses anléneurps
et intermédiaires presque entièrement recouvert de gros pores pilifer*-»;
les cuisses postérieures présentent également des pores pilil'eies, mais plu»
espacés. Tibias antérieur» fortement Iridenlés. Pi-emier article des tarses
antérieurs aussi long que les deux suivants l'éunis. Tibias iult-iTuédiaires et
postérieurs très carénés ft garnis de fortes épines. Premier article des tarse»
intermédiaires et postérieurs au'-si long que les trois suivants réunis.
Par sa forme générale, cet insecte se rapproche du lihjnemm eongo-
lanus Clouët; mais il en diffère par la sculpture des élytres. Chez le
lihi/s^emt/s Hohani Bénai'd. les intervalles plans des élytres sont limités par
deux lignes de granules liriHanls. tandis que chez le lihij.vieinus consjolanm
Clouët, ces mêmes intervalles sont hachés transversalement en zigzog.
Je soi» heureux de dédier cette es[)èce au distingué et sympathique
explorateur, M. le comte de Hohan Chabot.
fihyutennu
l'Jtoani
nov. sp.
Ècr.
_ 300 —
Collections recueillies par là Mission GÉodÉ:>ique de l'Equateur.
Coléoptères Elatérides.
Description des espèces nouvelles,
PAR M. Edmond Fleutiàux.
Genre Semlotus Eschscholtz.
In Thon, Arcliiv , II, i, 1829, p. 3i.
Semiotus vicinus nov. sj).
Equateur: Montagne du Cliaurl-Manégal, Rio Gallabomba (D' G. Rivet).
Un exemplaire.
26 millimètres. Etroit, peu convexe, brillant. Tête armée de deux
grandes épines et d'une troisième plus courte au milieu; noire avec les
deux grandes épines jaunes; presque lisse, ponctuation fine et très clair-
seméo. Anlenues noires avec les deux premiers aiticles jaunes. Pronolum
une fois el demie plus long que large, presque parallèle, légèrement sinuc
sur les côtés, déprimé, creusé d'un large sillon latéralement, finement el
ëparsémenl ponctué sur le milieu, plus fortement et rugueusement dans
les sillons; noir avec les bords latéraux, le bord antérieur et une ligne
médiane jaunes; pubescence jaune assez abondante sur les parties latérales
déclives; angles antérieurs subappendiculés cl marqués d'une forte im-
pression punctiforme: bords latéraux épais, en bourrelet élargi en arrière,
angles postérieurs légèrement divergents; bord postérieur relevé en poinl(>
obtuse au niveau de i'écusson. Écusson pian, subarrondi, échancré eu
avant; noir avec un croissant jaune. Elylres plus lai-ges que le pronotuni,
graduellement létrécis en arrière, déhiscents au sommet, terminés en
pointe eflilée; lisses, à peiue distinctement substriés, stries marquées d'un
pointillé extrêmement Im et espacé; jaunes , ornés d'autant d'étroites lignes
noires que de stries. Dessous noirâtre et pubescent; ligne médiane el
bords latéraux jaunes. Pattes jaunes, dessus des fémurs et des tibias
noirâtre, extrémité des tarses brunâtre.
Très voisins de S. Linnei Guériu; tête noire jusqu'aux yeux, épines plus
longues; pronotum ne présentant au milieu qu'une étroite bande jaune,
— 301 —
angles antérieurs plus saillants et plus épais, ponctuation latérale plus
forte; lignes des élytres noires, extrémité plus longuement effilée: pattes
partiellement noirâtres.
Genre Oistus Candèze.
Mon. Elat., I, 1857, p. 209 et 338.
Qistus Riveti nov. sp.
Equateur : Terme sud, 2,8^0 mètres d'altitude (D' P, Rivet), Un
exemplaire.
20 millimètres. Allongé, convexe, noir. Elytres jaunes ornés d'une
étroite bande noire submarginale sur le 7' interstrie, interrompue en avant
près de la base et en arrière près du bout. Tète concave en avant, relevée
en pointe obtuse au-dessus des antennes; bord antérieur droit: ponctuation
grosse et irrégulière. x\ntennes fines, noirâtres. Pronotum petit, trapézoï-
dal, peu convexe, fortement et rugueusement ponctué avec une côte lisse
peu saillante au milieu sur toute la longueur et un espace presque lisse
de chaque côté; légèrement déprimé le long des bords latéraux, ceux-ci
tranchants; angles postérieurs aigus et carénés. Ecusson oblong, convexe.
Elytres longs, plus larges que le pronotum à la base, dilatés en arrière,
fortement ponclués-striés. Dessous noir. Pattes noirâtres; 2" et 3° articles
des tarses lamelles , k' petit.
Espèce remarquable par sa coloration.
Oistus subseneus nov, sp.
Equateur : Chiles, />,i5o mètres d'altitude (D'P. Rivet). Deux exem-
plaires (types); — Pelado (D' P. Rivet). Un exemplaire.
1 1 millim. 1/2. Allongé, noir bronzé brillant. Tête biépineuse, peu con-
vexe, éparsément ponctuée. Antennes noires, pronotum trapézoïdal, peu
convexe, très finement et éparsément ponctué: bords latéraux finement
rebordés; angles postérieurs aigus et carénés. Ecusson oblong. arrondi en
arrière. Elytres graduellement rétrécis; surface lisse, marquée de rangées
de points très fins , les stries latérales plus marquées. Dessous noir brillant.
Pattes noires; tibias postérieurs et tous les tarses brunâtres.
Voisin de 0. submetalîicus Candèze; taille plus petite; épines de la tête
aigiies; pronotum non impressionné. Elytres lisses.
— 30-2 —
Genre ischlodontns Gandèze.
Mou. Elat. , II, 1(^59, p. 10 et 90.
Ischiodontus fulvus nov. sp.
Equateur : Balzal»amba (D' G. Rivet). Un exemplaire.
i5 milliin, 1/2. AUoiigi', convexe, roux brillant, pnbescence jaune peu
dense. Tète plaie, forlement et inégalement ponctuée; bord antérieur
arrondi et saillant. Antennes Auives; 3" et /j* articles égaux. Pronotum à
j)eu près aussi long que large à la base, graduellement rétréci en avant,
convexe, déprimé en arrière, sillonné au milieu à la base; ponctuation
forte et plus serrée, j)lus légère en airière; angles postérieurs aigus et caré-
nés. Ecusson oblong. El) 1res faiblement rétrécis en arrière, convexes,
ponctués, striés, interstries plans. Dessous de même couleur, plus line-
menl ponctué sur le mélaslernum et l'abdomen. Sutures prosternales si-
luieusos, sillonnées. Hanches postérieures étroites en dehors, peu élargies
en dedans et dentées. Pattes fauves.
Voisin de /. pimclicolUs Fabricius; moins convexe, moins fortement
ponctué, de couleur plus claire.
Monocrepidius difformis nov. sp.
Equateur : Environs de lliobamba ^D' G. Rivet). Cinq exeuiplaires d* et
trois 9; Quito, Guapulo Pomasqui (D' P. Reiid)urg). Un exemplaire 9;
Riobamba, août (^Comm' Bourgeois). Trois exemplaires d*.
cf, 10 à lù millimètres. Etroit, parallèle, peu convexe, brun noirâtre
il peine brillant, pubescence jaune légère. Tète aplatie en avant, densément
ponctuée, bord antérieur transversal un peu arrondi, rapproché du labre.
Labre arrondi et ponctué. Antennes longues, atteignant la moitié du corps,
d'un ferrugineux jaunâtre; a' et o' articles j)elits, égaux, moins longs
ensemble que le 4 . Pronotum long, non létréci en avant, légèrement
sinué sur les côtés, faiblement arrondi aux angles antérieurs, peu convexe,
déprimé en ariière, assez fortement et densément ponctué, sillonné au
milieu à la base; angles posléi'ieurs saillants, nigus, peu divergents, caré-
nés parallèlement et près du bord externe. Elytres en ovale très allongé,
jieu convexes, très légèrement rugueux, forlement ponctués-slriés. Des-
sous de mêraf^ couleur, finement ponctués. Pâlies longues, jaunes.
9, i5 millim. i/a à 18 millimèti"es. Forme lai-ge et plus convexe. An-
tennes courtes, n'atteignant pas la base du pronotum. Ce dernier beaucoup
plus convexe, plus arrondi sur les côtés, bords latéraux plus sinueux.
— 30."» —
Élytresplus convexes, plus arrondis, plus forlnment ponctii»is- striés. Pattes
plus courtes.
Espèce remarquable par le difïormisme de ses deux sexes beaucoup plus
accentué que chez M. semimarffinatu'i Latreille, par la longueur des an-
tennes et des pattes, et surtout celle du pronotum chez le mâle.
Genre Poma«*hilins Eschschoitz.
In ToON, Archiv, II, i, iH-.u), p. .3i,
Poraachilius flavus nov. sp.
Equateur : Loja (D' P. Piivet). Quatre exemplaires.
10 niillim. 1/2. Étroit, convexe, pubescence jaune pâle. Tète large,
convexe, arrondie et rebordée en avant, densément ponctuée, d'un ferru-
gineux pâle. Labre assez grand , de mi^me couleur ef également ponctué.
Antennes de même coideur que la télo avec le 1" article jaune: 2* et 3* ar-
ticles égaux; h' un peu plus long que le précédent. Pronotum parallèle,
plus long que large, cvlindrique en avant, déprimé à la base, moins den-
sément ponctué que la tête, jaune avec le milieu obscurci; angles posté-
rieurs aigus, à peine divergents, carénés. Ecusson oblong. Elytres atténués
en arrière, biépineux au sommet, assez fortement ponctués-striés , flaves
avec la suture rougeâtre. Dessous leniigineux pâle: propleures et pattes
flaves.
Espèce voisiue de P. suturalis Gandèze; forme plus parallèle, couleur
plus pâle; tète plus large; pronoturn plus cvlindrique, nullement rétréci
en avant; sommet des élytres plus largement tronqué.
Horistonotus Riveti nov. sp.
Equateur : Loja (D' P. Rivet). Sept exemplaires.
/» millimètres. Court, convexe, noir à peine brillant, avec les angles
antérieurs et postérieurs du pronotum, la base des élytres et une tache
ronde sur chacun au-dessous du milieu, jaunes; pubescence jaune légère.
Tète convexe, arrondie et rebordée en avant, ponctuation extrêmement
fine et écartée. Epistome lai-ge. Labre jaune, transversal. Antennes bru-
nâtres, plus claires et même jaunâtres à la base. Pronotuni aussi long que
large, arrondi sur les côtés, rétréci en avant, un peu moins en arrière,
convexe, déprimé à la base, très finement et irrégulièrement pointillé;
bords latéraux distincts sur presque toute leur longueur; angles postérieurs
aplatis, non carénés. Ecusson cordiforme, légèrement creusé au milieu.
Elytres courts, ovales, fortement ponctués-striés, stries n'atteignant pas ia
— 30^ -
base. Dessous obscur, niènie pubescence jaune. Propleures à ponctuation
forte et cspac(^e, jaunes à la base et au sommet. Epipleures des élytres très
rétrécis en arrière, jaunes à la base. Me'tasternum et abdomen à ponc-
tuation forte et espacée. Pattes jaunes.
Par sa forme courte, laj-ge, son pronotum convexe, arrondi latéralement
et rétréci en arrière, ses élytres ovalaires, cette espèce se distingue des
autres en général.
Genre Ageiasinus Candèze.
Mon. ÉlaU, IV, i863, p. 9.8A et 335.
Agelasinus aeneus nov. sp.
Equateur : El Pelado, 6,i5o mHres, janvier (D' P. Rivet). Un exem-
plaire {type). Cliiles, A,i5o mètres (D' P. Rivet). Trois exemplaires.
5 millira. 1/2 à 6 millimètres. Allongé, convexe, vert bronzé submé-
lallique avec une large bande submarginale jaune sur les élytres plus ou
moins nettement limitée et même quelquefois nulle; pubescence jaune très
clairsemée. Tête à ponctuation fine très espacée. Labre à reflet bleuâtre,
arrondi, éparsément ponctué. Antennes moniliformes, dépassant à peine la
base du ])ronotuni, noirâtres; 9" et 3' articles égaux subglobuleux, h' un
peu plus long que le précédent. Pronotum aussi long que large, rétréci en
avant, trapézoïdal, légèrement arrondi sur les côtés, convexe, abaissé à la
base, ponctuation fine et très espacée; angles postérieurs aigus et carénés.
Ecusson oblong. Elytres plus larges que le pronotum, subdilatés en arrière,
non striés, marqués do séries de points peu distincts. Dessous de même
couleur, pubescence peu apparente. Pattes brun jaunâtre, fémurs plus ou
moins foncés; tarses postérieurs plus longs que le tibia correspondant,
1" article moins long que les deux suivants réunis. Ongles grands et
minces.
Le front est quelquefois fovéolé au milieu, le pronotum ridé longitudi-
nalement en avant. Peut être comparé à A.viridis Candèze; moins brillant,
bronzé; pattes brunâtres.
Genre O«>ttnode9 Candèze.
Mon. KIni., IV, i8()H, p. h'^-i et /1K7.
Octinodes Riveti nov. sp.
Equateur : Balsabamba ^^D' (!. Rivet). Un exemplaire.
1/1 niillimèlres. Parallèle, j)eu convexe, entièi'emenl jaune clair, pubes-
cence concnloie. IVlc large, creusée au milieu, profondément et rugueu-
— 305 —
sèment poncUiée. Labre e'chancré en avant, fortement ponctué. Mandibules
saillantes. Antennes dépassant la base du pronotum, noires, les trois pre-
miers rongeàtres; 2' et 3° articles petits égaux, globuleux; les suivants
longuement et finement llabellés, ciliés. Pronotum carré, non rétréci en
avant, fortement ponctué; angles postérieurs aigus, j)eu divergents. Écus-
son ovale, déprimé, finement ponctué. Elytres parallèles, arrondis au som-
met, fortement ponctués-striés; interstries pointillés. Propectus jaune clair,
reste du corps et pattes rougeâtres.
Très voisin de 0. capillatus Gandèze; d'un jaune plus pâle; premiers
articles des antennes rougeâtres; tête plus large; pronotum un peu plus
long, non rétréci en avant, angles postérieurs plus longs, moins divei-
gents; interstries des élytres moins densément ponctués.
— 306 —
DlÀGNOSES DE GaLKRUCINI NOVVEAllX d'AfRIQVE,
DE LA Collection dp Muséum de Paris,
PAR M. V. Laboissièrg.
Oides intermedia iiov. sp.
En ovale allongé, noir, dessus fauve ou faiblement rougeàlre, aulonnes
courtes noires, les deux premiers articles roux, les troisième et quatrième
subégaux, palpes noirs, pronotum transversal près de trois fois aussi large
(|ue long, très (inement et peu densément ponctué, bords latéraux faible-
ment arrondis et fortement convergents en avant. Ecusson arrondi an
sommet assez densément ponctué dans son milieu. Ely très élargis en arrière
1res convexes densément et presque rugueusemenl ponctués. Dessous sauf
le prosternum et patles noirs. Long. : i i-i5 millimètres.
Afrique occidentale : Côte d'Ivoire, Haut Sassandra, dans le pays Toura,
cnlre Sanrou et koualé (F. Fleury). A. Chevalier, avril-mai 1910.
Oides castanea nov. sp.
En ovale allongé, noir, dessus châtain clair, antennes noires, les deux
premiers articles rougeâtres tachés de noir en dessus , le quatrième article
nettement plus long que le troisième. Pronotum transversal trois fois plus
large que long, bords latéraux arrondis, surface assez convexe, châtain
clair ou plus foncé que les élyties, brillante, à ponctuation très fine.
Ecusson arrondi au sommet finement ponctué. Elytres convexes à ponc-
tuation très fine et peu dense. Côtés de la poitrine bords latéraux des seg-
ments abdominaux et anus jaune rougeàtre; le reste et les pattes en entier
noir brillant. Long. : iq-i^i millimètres.
Afrique occidentale : Dahomey, environs de Porto Novo ( Waterlot, 1 909) ,
un seul exemplaire. Nous possédons un deuxième individu de la même
région récolté par M""' Loweugulh.
_ 307 —
OïDES FERRUQiNEA Fabr. var. badia nov. var.
Entièrement brun noir à peine brillant, pronotum et élylreâà ponctuation
très fine. Long. : ii-iQ millimètres.
Afrique occidentale : Assinie.
Oides acuminata nov. sp.
En ovale allongé peu fortement convexe, jaune rougeâtre, peu brillant
sur les élytres, bord supérieur du labre, palpes, antennes et pattes (sauf
quelques taches rougeàtres sur les cuisses) noirs. Prouotum deux fois plus
large que long, bords latéraux arrondis fortement convergents en avant;
surface finement ponctuée plus fortement vers la base, marquée en outre
de trois impressions , une vers le milieu de la base , les deux autres de chaque
côté du mifieu du disque. Ecusson à sommet arrondi. Elytres s'élargissant
on arrière et avec chacun six côtes élevées , sommet prolongé en forme de
bec. Dessous sauf les pattes, jaune rougeâtre. Long. i/i-i6 millimètres.
Afrique orientale : Zauguebar, Mpouapoua (Revoil i88()).
C'est cette espèce dont Fairmaire , en 1887 {in Aim. Soc. Eut. Fr.,
p. 362), a donné la description sous le nom de Adorium costalum Baly.
0. Costalum Baly est plus foitemeot convexe, i'écusson en triangle recti-
ligne à sommet aigu; en outre, le dessous du corps est noir.
Oides Revoili Fairm., /. c, p. 36-2 , est une variété noire de 0. acuminala
Labois.
Gerochroa nigripennis nov. sp.
Ovoïde, noir, partie antérieure de la tète et prouotum testacé rougeâtre,
le dernier marqué de cinq taches noires, labre, mandibules, vertex, an-
tennes, écusson, élytres et dessous noirs.
Vertex finement ponctué, antennes courtes, les trois premiers articles
lisses brillants. Prouotum transversal, bords latéraux à peine rétrécis en
avant et presque droits, angles antérieurs saillants, les poslérieurs obtus;
surface grossenient mais peu densément ponctuée. Ecusson lisse, arrondi
au sommet. Élytres bruns ou noirs assez brillants, convexes densément et
assez fortement ponctués. Dessous noir brillant, processus métasternal s'ar-
rêtant au milieu des hanches antérieures. Long. : 12 millim. 5.
Afrique occidentale : Congo français , région du Haut Ivindo, affluent
de rOgooué (D' J. Gravot, 1906, Capitaine Cottes).
:i()8 —
Gerochroa ferruginea nov. sp.
Ovoïde, noir, dessus testacé rougoâtre ou ferrugineux, labre brun, an-
tennes à deux premiers articles rougeâtres ainsi que parfois la base du
troisième, tous trois lisses, brillants, les suivants mats, sommet du dernier
brun roux.
Vortex avec quelques gros points épars. Pronotum transversal, bords
latéraux très faiblement arrondis, angles antérieurs saillants, les postérieurs
obtus très marqués, surface à ponctuation forte et peu dense. Ecusson
lisse. Élytres densément mais finement ponctués. Dessous noir, sommet de
l'abdomen souvent jaune rougeâtre, parfois les trois derniers segments
presque entièrement de cette nuance; processus métasternal très développé.
Long. : 11-1 4 millimètres.
Afrique occidentale : Assinie (Chaper, i885; Alluaud. iRSOV
Nous avons également reçu cette es|>èce du Cameroun : la ponctuation
du pronotum est plus Çu\e et le dessous du corps presque entièrement
rougeâtre.
Gerochroa zanzibarica nov. sp.
Forme et aspect général deC. ru/ireps (Icrsl. S'en distingue parl'écusson
très finement ponctué à la base et les élytres à ponctuation deux fois plus
grosse. Chez C. ruficeps Gerst, les intervalles entre les points sont deux à
trois fois plus grands que leur diamètre, tandis que chez C. zamibarka ils
ne sont guère (jue de largeur égale.
Tête rouge;Ure, sommet des mandibules, antennes ainsi qu'une tache
triangulaire sur le verlex noirs; front grossement ponctué, la tache noire
lisse: antennes courtes, les articles à partir du cinquième fortement élargis.
Pronotum jaune testacé, transversal, bords latéraux presque droits: sur-
face finement et assez densément ponctuée. Ecusson noir brillant à ponc-
tuation basale très fine, fortement arrondi au sommet. Elytres jaune fer-
rugineux, plus foncés sur le disque, convexes à ponctuation dense et forte.
Dessous noir brillant, processus métasternal court, conique. Long. 1 3 milli-
mètres.
Afrique orientale : Zanzibar (M'" de Beaufort, i88«i).
— 309
Note sur quelques Silphides du Japon,
par m. g. portevin.
Phosphuga atnda L. a été signalé par les divers auteurs qui se sont
occupés de la faune japonaise comme appartenant à cette faune. L'examen
d'un certain nombre d'exemplaires recueillis par M. E. Gallois m'a fait
reconnaître que l'espèce japonaise est bien distincte. En voici la des-
cription :
Phosphuga japonica nov. sp.
Nigru, elylris, femoiibus, murginibusque prothoracis bruimeis, libiis,
iarsîs, basique uniennarum rubio-brunneis. Pronotum semi-ellipticiiin, antice
late et profiuide cmarginaUim , disco levker et dense basi, ma)giinbusjiie
magis Jorthev piaiclatis. Elt/tra tribus costis carituitis, medm apicein attin-
gente, ornala, inlervullis jorlilev et deiise punctatis. Long. : i -i à 16 mm.
Chiuzinji (E. Gallois).
Très facile à distinguer de P. atnda L. , par son pronotum cjui n'est pas
semi-circulaire, mais semi-elliplique, fortement échancré derrière la tête,
couvert sur le disque d'une ponctuation serrée très fine, plus grosse à la
base et sur les côtés, principalement aux angles postérieurs. Les élylres
aussi sont différents : les cotes sont très saillantes, et la médiane, qui est la
plus longue, atteint l'extrémité del'élylre, tandis que chez P. atrata c'esl
la côte interne qui est la plus piolongée en arrière, sans toutefois touchoj-
l'apex.
T,ewis [The Entomologist, 1888) signale cette espèce comme vivant aux
dépens à'Helix pauper Gould.
Les captures de M. E. Gallois m'ont également fourni quelques rensei-
gnements intéressants sur les espèces suivantes :
Catops [Lasiocatops) alpinoides Reitl. a été trouvé à Chionzenji sur un
champignon. C'est une acquisition pour la faune japonaise.
Catops HilleriKr., C. apicalis Portev., Sciodrepajumata Sp., Prionochaela
Har7nandiVorle\. el Necrophorus à-punctatus Kr. ont été récoltés au même
endroit et dans les mêmes conditions.
OEeeoptoma nigropunctatum Lew. a été pris en nombre au mont Takao,
sur un cadavre de Serpent.
— 310
DiAGNOSES DE (jnvLLiitKS [^OuthoptÈhes] nouveaux.
DE LA GVYASE FRANÇAISE. RECUEILLIS PAR M. IL BeNOIST,
PAB M. \j. ChOPARD,
ConilKSPONDAM DU MuSEUM,
Hygronemobius Benoisti u. sp.
(Fig. 1 à 3.)
Type : Une 9 provenant fie Gourdon ville (octobre i9ii)-
Petit, brun fauve, crue de nombreuses petites lâches noires. Télé ;i
rostre frontal très peu marqué; occiput et front bruns, unicolores, le front
muni d'une douzaine de soies disposées sur 'i rangées. Face rousse ; palpes
maxillaires bruns, à dernier article triangulaire, assez allongé. Yeu.\ gros,
saillants; ocelles très petits, disposés en triangle.
Pronolum un peu plus large que long, brun fauve, avec les bords anté-
rieur et postérieur noinUres , les lobes latéraux tachetés de noir; lobes
latéraux à bord inférieur droit, le bord posténcurnn peu oblique, de sorte
que les lobes sont plus larges à leur partie supérieure qu'à la partie infé-
rieure. Métanotum dépassant légèrement le pronotuni, ;\ bord postérieur
convexe. Dessous du thorax brun jaunâtre, le niésostei'uum sillonné longi-
ludinalement au milieu, métasternum abord postérieur très faiblement
échancré.
Abdomen brun poussâlrc, avec tous les bîrgiles ornés d'une ligne de
8 petites taches noires le long du bord postérieur; le i" et surtout le
6" tergites montrent en outre une large bande noire occupant une grande
partie de leur surface. Valve anale siq)éneurc petite, arrondie. Dessous de
l'abdomen brun , la plaque sous-génitale courte, tronquée à l'apex. Gerques
un peu plus longs que l'oviscapte.
Oviscapte plutôt court, tiès légèrement incurvé depuis In base, ses val-
vules apicales un peu élargies, très aiguës h l'apex, les bords supérieur
et inférieur de la valvule supérieure très finement denticnlés.
Pattes annelées de noir ; les tibias antérieurs portent un assez grand
tympan ovale externe. Tibias postérieurs armés de 3 épines sur chaque
bord , les inteines insérées plus bas que les exlefnes et plus longues que
— 311 —
celles-ci, riiiféieure iiilenie très longue ; 3 éperons internes dont l'inter-
médiaire beaucoup plus long que les deux autres, 2 éperons internes
très longs, le supérieur atteignant l'apex du métatarse.
Élytres très courts, latéraux, leur bord interne oblique, de sorte qu'ils
sont à peine visibles du dessus ; leur angle apical arrondi et n'atteignant
pas l'apex du 1" tcgite abdominal ; leur surface est très finement chagrinée
et présente h nervures longitudinales dont l'interne très courte.
Long, du corps : 6 millim. 5 ; long, pronot. : 1 millim. 6 ; iarg. pronot. :
2 millimètres ; fera, post. : li millim. 5 ; oviscapte : 3 millim. 4 ; élytre:
1 millimètre.
Cette espèce semble très voisine de H. dissimilis Sauss., mais les palpes
sont entièrement bruns ; elle diffère de H. alleni Morse par les élytres plus
grands, triangulaires, de //. luira Heb., par l'oviscape denticulé à l'apex et
l'éperon supérieur interne des tibias postérieurs égalant le métatarse. La
coloration très marquée et surtout le h° tergite abdominal entièrement
noir semblent bien caractéristiques.
Genre Beuoisaa NOV. CE?i.
Taille moyenne, corps un peu déprimé, élytre et aile développés dans
les deux sexes. Tête aplatie, à rostre frontal court, assez étroit. Pronotum
à lobes latéraux petits, rejetés en dehors, obliques en arrière, largement
arrondis en avant. Abdomen déprimé, cerques très longs. Pattes assez
coui'les , les tibias antérieurs présentant un tympan externe ovale et un
tympan interne peu marqué ou absent ; fémurs postérieurs assez épais ;
tibias plus courts que les fémurs, à bords serrulés et portant seulement
3 petites épines vers l'apex du bord interne; et 1 apicale interne, éperons
externes très courts, Tinlermédiaire, de chaque côté, plus long que les
deux autres; métatarses longs, carénés; à denticules disposés en une seule
série. Plaque sous-génilale c? un peu prolongée, étroite et légèi-ement
incisée à l'apex. Oviscapte long à valvules apicales lancéolées, finement
serrulées. Élytres c? à miroir large, divisé par 9 nervures; fi nervures
obliques ; veine médiasliue l'ameuse.
Génotype ; Bçnoistia Gui/anensis n. sp.
Ce genre peut se placer près de Paragrijllus Sauss. , bien qu'il diffère
beaucoup de tous les Pfudangopsijnœ actuellement décrits; la nervation des
élytres rappelle un [)eu les Homœogrijlhis Sauss. d'Afiique.
— arj —
Benoistia Guyanensis n. sp.
(Fig. h à 7.)
Types : Ln c? el une 9 de Saint-Jean-du-Maroni (avril-mai 191^)-
Espèce de taille moyenne à coloration brunâtre marquée de grandes
lâches grises, lobes latéraux du pronotum noirs avec une bordure jaune.
Tête de la largeur du pronotum; front dëprimé, snbconcave, présentant
deux taches noires, triangulaires, rostre court, un peu plus large que le
1" article des antennes, aplati à bords latéraux un peu saillants, varié
de brun et de jaunâtre; face ti'ès courte et large, marquée de 9 bandes
brunes transversales ; palpes bruns, le dernier article triangulaire, assez
peu évasé au sommet. Yeux saillants, un peu allongés; ocelles très petits,
disposés en triangle.
Pronotum jdus large que long, à bord postérieur légèrement convexe;
disque brun jaunâtre, bosselé ; lobes latéraux peu élevés, leur bord inférieur
remontant en arrière, lein- angle antérieur fortement arrondi el écarté en
dehors, leur sui'face noire à l'exception du bord inférieur jaune.
Abdomen roussâlre; valve anale supérieure triangulaire, arrondie au
sommet. Cerques très longs, couverts de longues soies.
Pattes assez courtes et fortes, les fémurs i-oussâtres, les tibias annelés de
brun; fémurs antérieurs assez fortement dilatés à la base, tibias plus courts
que les fémurs, portant un tympan externe ovale, à la face interne un
lyiiq)an semblable est plu^ ou moins visible (complètement elfacé sur une
patte du d) ; tarses presque aussi longs que les tibias; à métatarse égalant
les deux autres articles réunis, assez épais. Pattes intermédiaires semblables
aux pattes antérieures, mais les tibias faiblement dilatés dans leur partie
moyenne. Fémurs postérieurs assez courts, à base médiocrement dilatée,
mais partie apicale (iliforme nulle; tibias courts, armés sur leur bord
externe de trois épines seulement, courtes, assez épaisses, situées très près
de l'apex et les deux premières seules séparées par un denticule ; au-
dessus de ces épines, le bord du tibia porte une quinzaine de denticulss
s'étendant presque jusqu'à la base, au bord interne une seule petite épine
apicale et la à i5 denticulcs; éperons exlei-nes très courts, larges, l'inter-
médiaire à peu près double de l'inférieur, le supérieur très petit, épais,
éperon moyen interne assez long, le supérieur plus long que l'inféneur.
Métatarses très longs, présentant deux forts éperons apicaux; leur bord
supérieur caréné et portant une dizaine de denticules disposés en une seule
rangée.
d. Elytres assez amples, un peu plus larges en arrière qu'en avant, à
surface brun jaunâtre avec quelques taches foncées; champ latéral brun
foncé, assez étroit. Veine anale brisée à angle droit ; diagonale courte,
— 313
bifurquée antcrieiuemeiil; miroir 1res large, subovale, arrondi en avant
et Cil arrière, partage par ti nervures transversales; 4 veines obliques, dont
la i'° rectiligne, les autres sinuées ; i" corde brisée et envoyant une ner-
^^^3:^^^^
Fjg. 1. Hijgronemobius lienoisU n. sp. Armure du tibia jjoslcricur, t'ucc interue,
X 12; — b'ig. 2. Idem Oviscapte, X la ; — Fig. 3. Valvules apicales du même,
X 25; — Fiy. A. Benoistia Guyanensis n. sp. Mal?, >; 3,5, — Fig. 5. Idem
Armure du tiliia et larse postérieur, face externe, X 7- — Fig. 6. Ideïii Pièces
génitales du mâle, X 17; A, dessus; B, protil ; — Fig. 7. Idem Valvules apicales
do i'oviscapte, X 17; — Fig. 8. Ligyptcrits J'uscus n. sp. Mâle, X 4; —
Fig. 9. Idem Pièces génitales du mâle, dessous, X 17.
vure an miroir, 2" cuide très arquée; veine enveloppante cumplèle; aire
apicale couite à 3 nervures ; veine médiastine à 1 2 rameaux. Ailes de'passant
un peu les éiytres. Plaque sous-génitale un [)eu prolongée, étroite et légè-
rement incisée à l'apex. Pseudépiplialle petit, fortement scléritié, présen-
MusÉuM. — xxTi, 21
— 31'i —
lanl une partie supérienro arrondin. puhesconle, et une partie inférieure
formant ï> lohos trianj^nlaiirs apicatix.
9. Elyli'es plus étroits et un peu plus allon,tjés (piecliez le (5*, à champ
dorsal brun a\ec des {grandes taches grisâtres, irrégulières; 7-8 nervures
dans le cliaiup dorsal très irrégulièrement hifurquéos et anastomosées; ner-
vules également tiès iriégulières, plus serrées vers l'apex de l'élytre ([u'à
la base; veine médiasline à G rameaux. Oviscapte long, prestpie droit,
comprimé, ses valvules apicales peu élargies, j)lales, le bord supérieur de
la valve supérieure portant une dizaine de dcnticulalions assez fortes, la
valvule inférieure plus courte que la supéi'ieure, à peine denticulée.
Loug. du corps d", 9 : i5 millimètres ; pronot. : 2 millim. >.> ; larg. du
pronot.: 3 millim. 5; fém. post.: 1 ntillim. !> : lib. post. : 7 millimètres;
oviscapte: 1.) millimètres; cercjues : 1 ."i millimètres.
Celle espèce ne peut entrer dans aucun des genres existants, lai mature
des pattes postérieures étant très caractéristique; l'élytre du mâle montre
de graiules analogies avec le genre HoiinH'ognjlliis tîuér. dont on peut ra[>-
procher le genre Beiioistia.
Ligypterus fuscus n. sp.
(Fi{j. ^.M 9.)
7///»c.- Un d* provenant île Charveiu (novembre 191'»).
d*. Espèce de taille niovenne. h coloration brun fauve, un peu varié de
taches foncées, élytres bruns, luisants. Tète grosse, plus large que le pro-
notum: occiput peu bombé, front déclive, tous deux noirâtres avec 4 lignes
claires, étroites, irrégulières; rostre frontal très large, formant avec
l'écusson facial une surface lisse, très arrondie; face brune; palpes maxil-
laires à articles 3-n tachés de noii- à la base «-t à l'apex, le dernier article
triangulaire, médiocrement élargi. Antennes exIrémeMienI fines, à l'article
assez petit. Yeux voitmiiiif^ux, arrondis: ocelles pet ils. disposés en triangle,
l'antérieur un peu visible du dessus.
Pronotum presque deux fois aussi large que long, à bord antérieur
subconcave, bord postérieur très faiblement sinué: ligne médiane sillon-
née; surface du disque un peu bossuée, varié de brun et de fauve; lobes
latéraux noiiàtres, obliques en ariière, à angle antérieur très marqué,
leui' insertion bordée d'une ligne jaunâtre.
Abdomen noir à pubet^cence rousse; valve anale supérieure assez grande,
subrectangulaire, à bords un peu relevés: plaque sous-géuitale grande,
arrondie à l'apex. Cerques de longueur moyenne, épais à la base, puis
rapidement amincis, noirâtres, avec un anneau jaunâtre avant l'apex.
Pièces génitales petites, pseudépiplialle à partie supérieure échancrée à
l'apex et présentant deux prolonjTements un peu j)ubescents, partie infé-
rieure plus fortement scléritH^e, foi'mant à i'apex une sorte de crochet.
Pattes antérieiu-es et intermédiaires courtes, fémurs taciietés de brun ,
tibias présentant trois anneaux de même couleur ; tarses à i" article très
court, épais; 2* aplati, noir; 3' grêle, assez long; tibias antérieurs pré-
sentant à la face externe un tambour ovale; à la face interne, le tym|)an
est resserré en forme de fente. Pattes postérieures longues; fémurs
épais à la base, bien amincis à Tapex; tibias grt-les, biuns à l'apex,
armés de ^i épines sur chaque bord, cellfs du bord interne beaucoup
plus courtes que les externes, surtout les deux apicales; norabre de
denticules : bord externe, 8,9, a, i; bord interne, 5,2, 2,0; éperons
externes courts, l'intermédiaire le plus long, comprimé; éperons internes
assez longs, pubescents, l'intermédiaire le plus long; métatarses assez
courts, annelés de bruns, armés de deux éperons très inégaux, de 2 petites
épines apicales et d'une épine sur le bord externe.
Elytres un peu plus courts que l'abdomen, d'un brun luisant, le
champ latéral assez grand, avec un large espace presque noir entre l'arélc
et la veine humérale ; veine anale sinuée, cliagonale assez courte, droite;
miroir presque aussi long que large, arrondi, de forme un peu irrégulière,
divisé par 2 nervures parallèles dont l'externe incomplète ; 1 seule veine
oblique, biisée en Z; cordes très convexes, la 1" envoyant une nervure au
miroir; aire apicale à réliculalion confuse ; veine médiastine à 5 branches.
Ailes courtes.
Long, du corps: 12 millimètres ; long, du pronot. : 2 millimètres; laj-g.
du pronot.: 3 millini. 5; élylres : 5 millim. .5; fém. post. : 10 milli-
mètres ; tibia post. : 9 millimètres.
11 est diflîeile d'affirmer que cette espèce doive bien rentrer dans !<• genre
Lifji/ptnrns Sauss. , dont les mâles sont inconnus : la forme de la t4te et des
pattes, les criques courts, semblent autoriser ce rapprochement.
31C —
Indescribed Crane-Flies in tee Pàbis-Museum
(TlPULlD^E, DiI'TERa),
Africa\ species, Part If.
BY Charles P. Alexander.
Ph. D. Urbaua. 111. (U. S.A.).
Tribe LIMNOPHILINI.
Gencs Liiniiopliila Macquai't.
Nesoliiiinoiihila NOV. SUBGEN.
Anlennae sinall, llie Ihigellum lijjhl yellow willi modcralely short ver-
ticils; Iiead sli^lilly nan-owed beliind, ihe eyes pioluberenl. Pionodnn
cons|)icnoiis, pioslermun nairowcd behveen ihe fore coxae. Tuberculah;
j)ils lacking; pseiidosulural fovcac laleral in position, semi-circular. Legs
sloul, wilh conspicuous, ej-ect, pale hairs; tibial spurs slout, coveied Avith
niicro^copic, appressed haiis; claws simple. Wiugs niucb narrowei- ibau
iii EuUmiii , r rciiioved froin llie tij) of li\: iimcr ends of cells Ih, IV") and
;*■/ M-i in alignnienl; cell ist Mj. icclangnlai-, wilh ihe basai dellection o(
Cu[ atoi' beyond llie niiddle olils length; M:i alinost in alignnient wilh U.
Oviposilor wilh ail ihe valves long and slender, the tergal valves genlly
upcnrved; slernal vahes sliaighl, slender.
Type of the subgenus, Liinnophlla malai>;usija Alexander (Madagascar).
Limnophila (Nesolimnophila) Grandidieri nov. sp.
Anlcnual (lagcllum light yellow, the scape dark brown; niesonolal prae-
sculuni Avilli ihree dark brown slripes; wings snbhyaliiie, lieavily doUc<l
arnd clouded with brown in ail the cells.
Fcmalc. — Lenglh, aboul 16, 5 mm.; wiug, i5 mm.; hindieg, fémur,
1 1 mm. ; tibia , 1 1 mm.
(1)
\oir Bulletin du Musi'uin, 1920, ]). 216.
317
Generaliy similar lo Ihe type of the subgeuus, L. mahgasija, difTering
as follows :
Size smaller, especially the wings. Antennal flagellum longer, entirely
iight yellow ; head dark grey, pale giey adjoining the eyes and on the an-
terior part of the verlex. Mesonolal praesciilum hrownish grey with but
three dark brown stripes , the médian stripe being entire. The wing-
pattern is generaliy similar to L. malagasya , subhyaline, wilh interrupted
brown bands at the level of the origin of Rs , at the cord and at the wing-
apex, but the interspaces which are uniformly'whitish in /«ft/rtgy/syrt are hère
heavily dotted with pale brown, and the brown bands are more broken up
so the gênerai edect of the pallern is of an abondant dotting with a heavier
clouding at the crossbands. Venalion : R'2 + ?, shorter and less arcuated;
ceW ist M<2 less elongate, the basai defloction of Cui just beyond midlenglh.
Abdomen dark brown, darkest sublaterally, the caudal and latéral mar-
gins of the tergites very narrowly paler brown.
Habitat. — Madagascar.
Holotype, 9, Imerina, Forêt d'Andrangoloaka, 1891 (A. Graudidier).
Type in the collection of the Paris Muséum.
Tribe hexatomini .
Genus Eriocera Macquart.
Eriocera globiceps nov. sp.
General coloration brown; head reddish with a large globular crest;
antennae of the maie very elongated; mesonotal praescutum with four
brown sti-ipes; wings broad, pale brown, the costal and subcostal cells
brighter brown; cord and outer end of cell ist M^ narrowly seamed with
dark brown; a nearlyhyaline area before and beyond the dark brown
stigma.
Mak. — Length, 10 mm.; wing, about i3 mm.
Described from an alcoholic spécimen.
Mouthparts very smali ; palpi dark brown , the basai two segments more
yellowish. Antennae of the maie very elongate, greatly exceeding the
entire body, when entire presumably being at least four times as long as
the body ; first scapal segment very large , as in E. tumidiscapa Alex, and
other related species; antennae pale brown basally, flagellum dark
brownish black, the first segment a liltle paler basally; the llagellar seg-
ments are provided with roAvs of long, siender spines, thèse crowded and
biseriate on the first segment, uniscriale and becoming more scparated
— 318 —
outwardlv on ihe rest of ihe llageilum. Verlex pale reddisli lirown, \vith
a large, nearly globiilar crest, Uns covcred posteriorly wilh a pale, erect
pubescence.
Mesonolal praescutuin, iii alcojiol, brown wilh four darker browii
siripes, provided witb a dense, paie, erecl pubescence; sculal lobes dark
brown; sculum and poslnolum brownisb )ello\\. Pleura brownish yellow.
Haltères pale brown, tlie knobs darker brown. Legs wilh ihe coxae pale
brown : trochanlers bi'own ; feniora yellon ish , the tips uarrou ly dark brown ;
libiae pale bro\\n; tarsi darker brown. Wings very broad, especially
across the level of ihe anal cells; membrane tinged wilh pale brown, ihe
costal and subcostal colis brigliler brown; sligma sniall, dark browû,
most intense surrouning tlie lip ol U] and r; a small, semiluimle, nearly
hyaline area before the sligma and a similar triangulnr area beyond Ihe
stigma, occn|)ying the centcr of cell andHi ; ccll li-z unilormiy pale brown;
narrow daik brown seams al // and arculus; a brown spot at llie oi-igin
of Bs, conlinued as a paler seani along the seclor and ils branches lo ihe
wing-margiu ; very narrow', dark brown seams along the cord ;m(I uiilrr
and of cell ist Mo; veins Cu and M indislinctly seamed wilh darker; veins
pale brown, the origin of llie seclor, r, the cord and oiilei' end of cell Jsl
Ma darker brown. Venalion : r at the lip of /t'i and almosi al llie fork of
/?2-j-3; cell /?2 nlhei' small, Ra + s longer than Ri, subeqnal to //:r, inner
ends of cells 7^5, isl M-2 and Cu\ in oblique alignmonl; cell M\ lacking;
cell ist M'a, subreclangular, about as long as, or a lillle shorler ihan, vein
Ml -1-2 beyond il: Cu-i equal lo, or a litlle shorler lhan,the dclleclion of
Cu\ which is silualed almosi al llie frtrk of M.
Abdomen pale brown, the terminal segmenls and hypopygium darker
brown; Iwo circular dark brown spots on the first slernite. liypopyginni
wilh the pleuriles rallier long and siender, greally cxceeding the compara-
tively small |>leural a|)pondage.i; Ihese lalter aro covcred wilh short, dense,
pale haiis, the ouler one more siendcr, taj)'ring gradually to the aciilo
apex; inner appcndagc more oval, al ihe ajiex siiddeiil\ conslriclcd inlo
a iiaiiow point. (îoiiapopbyses aj)|)('arin«>- as small, pale, llallened blailes
Ibat are direcled jiroximad.
Jlabilat. — Gaboon , Frencli Congo.
Hololype, (5*, Lambaréné, ÔgoonéR., 191 3 (R. Ellenberger).
Type in the collection of the Paris Muséum.
Erloccm fi-lobicofs is ciosely allied to E. ium'nlhr(qvi Aloxander (Sierra
Leone to Nyasaland) but may be told by the différent wing-paltern and
glijjhlly dilîerenl venalion.
— :mi) —
DESCRiPTioy d'une espèce nouvelle de DoLicnopoDiDE ( Diptère) ,
PAR M. 0. Parent.
Chrysotus pulvillatus nov. sp.
Fronl veil bleuâtre m(ilalliqiie , li'ès finement ponctue, et très légtn-e-
nient givré, ce qui lui donne un aspect plutôt terne. Face : triangle contre
les antennes vert bleuâtre au fond, à satiné blanc grisâtre: la moitié api-
cale, par suite du rapprochement des yeux, réduite à un lilet imperceptible.
L'extrémité très peu élargie, linéaire, à satiné blanc gris. Palpes très petits,
noirs, à satiné gris. Occiput vert bleuâtre à givré gris blanc. Cils post-
oculaires latéraux et inférieurs blancs. Antennes entièrement noires; 3' ar-
ticle petit, sensiblement en demi-cercle, un peu plus large au bord ven-
tral qu'au bord dorsal.
Thorax vert légèrement bleuâtre, à givré brun rouille bien visible d'avant
en arrière. Flancs vert métallique, à givré gris blanc ; 1-2 chètes prothora-
ciques noirs. Ecusson plus bleu que le thorax.
Abdomen vert métallique, à légère teinte bleue, parfois violacée, quand
on le regarde tangentiellement, d'arrière en avant. Pilosité noire. Chètes
marginaux postérieurs bien développés, surtout au 1" segment.
Hanches vert noir au fond, à givré gris blanchâtre accusé surtout à la
face antérieure des hanches antérieures. Hanches antérieures : pilosité et
cbélosité noires. Hanches moyennes : face antérieure, une pilosité noire;
1 chète exteine noir, robuste. Hanches postérieures : 1 chète externe noir,
robuste. Trochanters antérieurs jaunes; les moyens et postérieurs bruns.
Pattes antérieures : fémur noir à reflets vert métallique, jaune seule-
ment à l'extrême apex. Tibia jaune plutôt brunâtre, surtout au tiers basi-
laire. Protarse brun; les autres articles noirs. Fémur, face ventrale ligne
antérieure, une série de soies n'égalant pas en longueur le demi-travers
du fémur. Ligne ventro-postorieure, 2-3 chètes préapicaux dirigés vers le
bas. Tibia : 1 chète dorso-antérieur tin mais bien net. Pas de ciliation
remarquable. Pelotes blanches, bien développées, ayant sensiblement la
longueur du 5° article, et presque sa largeur.
Pattes moyennes : fémur noir, à reflets vert métallique jaune seulement
à l'extrême apex, au pliant. Tibia jaune plus brun encore que l'antérieur;
— 320 ~
le tarse brun noir. Fëniur présentant sur les deux faces a -3 diètes pré-
apicaux dirigés vers le bas. Tibia : 9 diètes dorso-antérieurs, robustes;
i-a dorso-postérieurs 1res réduits. Pelotes blandips. piestpie aussi déve-
loppées qu'aux pattes antérieures.
Pattes postérieures entièrement sombres, les fémurs à rellels vert métal-
lique, le tibia et le tarse d'un noir brun. Fémur: face antérieure, 3-4 diètes
préapicaux robustes, dirigés vers le bas. Tibia : a séries de diètes dorsaux ,
2 antérieurs, 3 postérieurs. Face antérieure, une ciliation dont les élé-
ments dépassent en longueur le travers du tibia et se continuent sur le pro-
tarse. Celui-ci nettement plus long que Tarlide suivant.
Aile : légèrement teintée de brunâtre, /i" longitudinale droite jusqu'à la
transverse. Segment basilairc de la coudée sensiblement égal au tiers du
segment apical. Celui-ci, dans son ensemble, légèrement arqué concave vers
l'arrière, mais son extrême apex redressé, aboutissant à la costa avant
l'apex de l'aile, à une distance sensiblement égale à la moitié de la 5° sec-
tion costale. Ti'oisième longitudinale, dans son ensemble, très légèrement
arquée concave vers l'arrière. 5" section costale égale aux 3/5 de la i'.
2' longitudinale droite transverse postérieure, en deçà du milieu de l'aile
droite, normale à l'axe, égale aux 3/5 de la section basilaire de la h', divi-
sant celle-ci en deux sections dont l'apicale est au moins a fois 1/3 aussi
longue que la basilaire comptée normalement. Transverse postérieure
presque a fois 1/2 plus courte que le segment apical de la 5% lequel est
presque droit, légèrement incliné vers la base, et est au plus de i/5
plus court que le segment basilaire. Angle basilaire postérieur rogné
arrondi.
Balanciers jaunes.
Cuillerons jaunes, à cils noirs.
Longueur : a m. i/a.
Q inconnue.
Neuf exemplaires mâles, du nord de la France : environs de Lille
(D' Van Oye), Arras (l'auteur).
Variations. — Mes neuf exemplaires ne présentent aucune variation de
coloration digne d'être notée. En particulier, ils ont tous le tibia postérieur
entièrement noir, sans trace de jaune, même à l'état d'indication, et le pro-
tarse, lui aussi, entièrement noir. 11 faudrait des matériaux plus ridies
pour établir le fait et l'étendue des variations.
Relations avec les espèces voisines. — C. pulvillatus se sépare de C. gra-
mineus Fil. par un caractère plastique très net : les jielotes aux pattes
antérieures et moyennes sont très développées. De plus, le tborax est plutôt
vert que bleu, et couvert d'un givré brun jaune et non blanc argent ou
— 3-21 —
blanc gris. Lo sntiné de ia face est giis blanc el non blanc pur, moins dense
et laissant transparaître la couleur verte du fond; l'apex de la face est
moins élargi. Les palpes sont brun noir et non jaunes.
C. pukiÛutus ne peut être non plus C. varians Knw, si j'en crois les indi-
cations de l'auteur. C. varians, d'après Kowarz, a le 3' article antennaire
plus grand que chez gramineus, et il a les yeux plus distinctement séparés
que chez iniryocerus. Or, chez mon espèce, le 3' article antennaire est plus
petit que chez grainineus , et les yeux, même chez les exemplaires matures
et parfaitement conservés, sont au moins aussi rapprochés que chez mirro-
cerus. De plus, C. varians a les tibias postérieurs souvent jaunes pour la
plus grande partie. Or, parmi mes neuf exemplaires, aucun ne présente
de coloration jaune aux tibias postérieurs même à l'état d'indication.
C. piilcillatus ne peut «Hre non plus C. melampodius L\v. , qui a les tibias
antérieurs brun-noir et ne présente pas de ciliation au tibia postérieur.
Des autres espèces voisines que je connais en nature, C. puUillatus se dis-
tingue par les caractères suivants : de anfrulirornis par la forme du 3' article
antennaire et le satiné gris blanc du triangle facial; de viicrocerus parla
coloration des antennes et celle des tibias postérieurs; de microrerus à
antennes entièrement noires, et tiljias postérieurs noirs, parles pelotes
beaucoup plus développées aux pattes antérieures et mo\ennes, par le
satiné gris blanc du triangle facial et le front, moins grossièrement
ponctué. Quant à la différence tirée de la taille du 3' article, elle est si
mince quelle est presque impossible à constater et surtout à exprimer.
f r ^4 t^
Les MousrrQVEs nn FRA^'cE,
PAR M. E. Sl'xilV.
Ciilicinac.
GkNRE OolilorolaliiN.
Le tableau donné plus liaiil yuige 2f!5) a été étiibli pour permettre de
i-econnaître rapidement les Oclilnolattis de la faune française. Si l'on vent
tenir compte des allinités naturelles que présentent entre elles les diverses
espèces, il convient de les distribuer comme il suit :
1 - (9). 9 : Sternite du 8' segment abdominal bien plus long cl plus large
que le tcrgite correspondant; cerques visibles extérieurement, aussi
longs (jue larges (fig. li-i).
C? : Appareil génilal : 1" article des forcipulcs très velu, verrues rudi-
mentaires ou absentes. Pas de soies en lianief-nn. I, Viuhiijit.
T : tergite
5 : sternite
C : cercjues .
Fij;. 1/1.
1, exlréinilé nlidoiniiiale de OrhleroUtliis [l'inhuja) geiiindulus ^; — a, de VOclilcrn-
lit'iit rommiiim 9: — 3, a|)|)ar<-il {féiiilal f de VOrlilcrotatici scapiilarix ((PaiJi'ès Ilouai'd,
I)\,ii- Pl kiiuli); — A, di' VOchln-dUitii'i [Emdc.v) viwaiis.
2-(i). 9 : 8' segment abdominal normal, conique, son sternite à peu
près aussi long que le lergile eorrespondani ; cerques bien plus longs
que larges (fig, i/i-a).
d : Apj)areil génital : i'"' article des foicipules avec des verrues bii'U
développées ou des soies en bameçon.
3-(/i). d* : Appareil génital : a"" article des forcipules court, épais, pa-
raissant fourcbu; 3° article inséré avant rexlrémilé du -2''. Pas de gon-
apophyses (^fjg. i4-^). lî. Ecculex.
4- (3). d* : Appareil génital : 9* article grêle, simple; 3' arlicle inséré à
l'extréniilé du -i". Des gonapopliyses (lig. i/i-3). III. Oclilerniatus.
I, SoBG. Fîniaya Theobald 1908, M. G., m, 981; Blanchard, Mousl.,
4i5 (tgoô); Edwards, Bull. Eut. Res., VII, an (1917).
Type du sous-genre : Fvdmja poicilia Theobald.
Ce sous-genre paraît être naturel, toutes les espèces connues pre'sentent
le caractère fourni par le 8' segment abdominal des 9. L'appareil ge'nital d*
est d'un type uniforme (Brolemann, Anii. Soc. Eut. Fr. , LXXWIII, p. S'i ,
fig. i3à i5).
Les larves sont très voisines de celles des Ochlerotatus s. s,
1. Ochlerotatus (F.) gesiculatus Olivier 1791, Encycl. Method., VI,
i3/i; Edwards, Eut. Mont. Mog., XLIX, 107 (igiS).
Syn. ormtus Meigeu 180/4, S. B. , I, 5, 4; Schiner, F. A., Il, ô-jîg, 1 1
(186^}. — lateralis Meigen 1818, S. B., I, 5, 8: Schiner, F. A., II, 629,
11 (i8f36); Theobald, M. C, II, 61,72 (1901); Blanchard, Moust.,
337, ii5 (1906): Edwards, Entnm., XLV, 220, 8 (1912). — Cukx
guttatuH Curtis i835. Brit. Eut., Xll, 087. — albnpuiirtatiis Bondani 1872,
Boll. Soc. Eut. liai, IV, 3i, 5: Blanc]iard, /. c, 33 1, io3 (1905);
Villeneuve, Bull. Soc. Eut. Fr., 56, li ( 191g); Brolemmn, Anu. Soc.
Ent.Fr.,m-Sfi: 6; 101 : 9(1919).
Larve : Edwards, Bull. Eut. /îes., VII, 212 (1917); Ami. Mag. nal.
hist., III, 873 (1919).
Bourg-la-Beine [Langerou); Forêt de Saint-Germain (Alluaud); Ne-
mours''\ Ghaville {SuvrouJ : Mus. Paris); Meudon {Scguij : Mus. Paris):
Banibouillel (/)"" Villeneuvi'); Fontainebleau {Séguij : Mus. Paris); Marne :
Venières, Villers-Daucourt {Cordipr); Gray (coll. André : Mus. Paris);
Sainl-Sulpicc-Laurière (/l//«rtw/); Pau (Brolemami); Perpignan {Weiss :
Mus. Paris): Corse ; Corte, Vizzavona (Muindron : Mus. Paris).
Angleterre {îlioohald)\ commun dans le sud de PAngleierre {Edwards);
Belgique : Cand (!>'" Goetghehuer)\ Hollande [Theobald); Allemagne
[Mi'igeu, Schiner)-, Bussie (Blanclinrd); Hongrie, Autriche [Theobald);
Dàlmatie, Italie, Suisse [Blanchard); Espagne {Tabarda, Laujf'er).
Algérie : Boghari [Surcouf : Mus. Paris).
Long. : 5-8 millimètres; aile: 3.5-7 millimètrej.
Formule unguéale, (S: I.i-l. 1-0.0; 9 ■. 1.1-1.1-0.0.
Cette espèce apparaît dès la fin d'avril et se rencontre pendant tout l'été,
C Une Ç provenant de Nemonrs (/. Suvcouf : Mus. Paris) a été étiquetée
par Theobald : Culiçada ni^ripes,
32/1 —
surtout dans les bois et les forêts. L'adulte est insupportable pendant les
journées chaudes. Il y a deux générations par an.
Les œufs sont pondus isolément, en petit nombre, dans les trous ou les
crevasses des arbres dans lesquels Teau séjourne. La larve primaiio de
YO. fipnicithitus est blanche, opaline; la larve adulte est de couleur brun
foncé. La tête est de couleur plus sombre que le reste du corps; antennes
courtes, sans touffes de |)oils.
Thorax et segments abdominaux
avec des poils rren étoile. Un
seul rang dVcaiiles simples sur
le 8° segment. Siphon respi-
ratoire court de couleur brun
foncé avec un peigne de i4-
1 7 dents serrées , les dents api-
cales très grandes. Branchies
respiratoires courtes (fig. i5).
J'ai trouvé la larve de ÏO.
gcniculnlHS dans une crevasse
A'Uhnus campesiris dans le bois
(le Meudon (mi-avril). Elle vit
en conq>agnie de V Anophèles
(Cœlodiazesk) plumheus Hali-
day et d'une larve de Coléo])tère
aquatique (Helodini). Les larves
de VO. geniculatus ont les tégu-
ments très mous, elles se dé-
placent avec beaucoup moins de
vivacité que les autres larves
di^ Moustiques. Elles sont fré-
quemment dévorées par les
larves d'Anophèles avec les-
quelles elles vivent.
En Angleterre, Edwards a
trouvé celte même larve dans
un trou à la base d'un Hêtre,
toujours avec son antagoniste VA. plumheus. L'espèce américaine Aedes
(Ochlerotatus) triseriatus Say vit dans les mêmes conditions, en compagnie
des larves de YOrthopodomyia signifer Coquillett, de Y Anophèles {Cœlodiu-
zesis) Barberi Coquillett, et du Megarhinus septentrional! s Dyar et Knab.
Ochlerotatus (F.) echinus Edwards 1920, Bull. Ent. Bes., X, i33.
Diffère surtout de YO. geniculatus par la présence d'écaillés plates et
larges sur le scutellum, par celle d'une ligne noire longitudinale, sur la
Fig. i5. — Larve adulte
de YOchlerofntiis geniculatus Olivier.
— ;V25 —
moitié basale des fémurs postérieurs et par les bandes jaunes qui réunissent
les taches latérales blanches des segments abdominaux.
Celte espèce signalée de Macédoine, d'Algérie et du Maroc (Edwards)
existe très probablement en France. J'ai trouvé à Meiidon (Seine-et-Oise)
un exemplaire 9 dont le thorax est malheureusement frotté mais qui pré-
sente les autres caractères de ÏO. echinus.
On trouve aussi des formes à caractères constants, intermédiaires entre
i'O. echimis et l'O. geniculatus. L'étude de l'appareil génital c?, ou des
larves de ces formes, est nécessaire pour nous renseigner sur la valeur de
celles-ci.
2. OcHLEROTATus (F.) JUGORUM Villencuve 1919, Bull. Soc. Ent. Fr., 58.
Col du Lautaret (Z)"" Villeneuve); Hautes-Pyrénées : vallée du Gave de
Pau { Broie mau II); Corse : Sartène, entre 800 et 1,000 mètres [Le Cerf :
Mus. Paris).
II. SuBG. Ecculex Felt 1904, Bull. 79, N. Y. St. Mus., 891 c; Theobald,
M. C, IV, I160 (1907); Edwards, Bull. Ent. Bes., VII, 2i5 (1917).
Type du sous-genre : Culex sylvestris Theobald.
3. OcHLEROTATLs (E.) vEXANS * Meigeu i83o, S. B., VI, 261 , 16; Schiner,
F.A., II, 62G, h (i864); Blanchard, Moust., 809, 68 (1905);
Edwards, Enlom.,\L\, 196, 2 (1912)-, Bull. Ent. Bes., VII, 218
(1917); Villeneuve, Bull. Soc. Eut. Fr., 59, 9 (1919).
Syn. sylvestris Theobald 1901, M. G., I, io6; Howard, Dyar etKnab,
Mosq. N. G. Amer., IV, ôgi, pi. 34, 226 (1915); — articulatus Kon-
dani 1872, BoU. Soc. Ent. liai., 3o, 4.
La 9 de celte espèce se distingue de celles du groupe Culex par ses
pattes annelées, ses griffes denticulées, les bandes abdominales claires
incomplètes , la longueur du pétiole de la 1 " fourche alaire.
Long. : 4-6 millimètres; aile : 4-5 millimètres.
Formule unguéale d* : l.i-I.i-i.i; — 9 : 1.1-1,1-1.1 (plus rare-
ment : 1.1— 1.1-1.0 ou 1.1-1.1-0.0 : Howard, Dyar et Knab).
Commun dans le centre et le sud de la France ( Villeneuve); Gray (coll.
André : Mus. Paris) ; vallée du Gave de Pau [Brolemann); Creuse : La Gelle-
Dunoise [Alluaud); très commun dans la région de Lyon : Lyon [Pierre
in coll. Alluaud).
Angleterre [Edwards); Scandinavie, Bussie [Blanchard); Allemagne,
coll. Meigen > Mus. Paris : 2 9, une de Berhn (n" i32.4o), une de Ba-
vière (n° i32.2o); Hollande, Aulriche, Italie [Blanchard): Espagne :
Salines de San Fernando [Czernij); Elche [Strobl); Madrid [Arias).
— ?^■1G —
Chine, Japou, Philippines, Bornéo, Indes, Geylan, Améiique du Nord.
Edwards dislingue suivant les contrées d'habitat les variétés suivantes :
a. 0. vexans vexaiis Meigeu — sijlvcstris Theobald : Europe, Amérique
du Nord;
h. 0. vi'xavs steiioetrus Theobald : Asie;
r. 0. vexaiis nipponi Theobald : (ihine et Japon.
III. SuBc. 0«>hl<'i>otR(uN (s. s.) Arribalzaza i8()j, Rev. Mus. La Plala, II,
1 /i 3 ; Edwards , Bidl. Eut. Ros. , Yll , 2 1 1 ( i ç) 1 7 ).
Syn, Culicelsa Felt, Ciilicadu Felt; Grabhamiu Theobald; Tlavbaldincllu
Blanchard; Aedrs Howard, Dyar et Knab.
Ce sous-genre, le plus nombreux et le plus homogène de la famille des
Cidicincs, a pour type le Culcx scnpularis lîondaui [^ cuiijinjialus Air'i-
balzaga). Chez cette espèce, Fappareil génital c? est caractérisé par ses gon-
apophyses bien développées, bi-articulées et par ses forcipules normaks.
La 9 a l'extrémitë de l'abdomen eflilécct les grifibs des tarses denticujées. La
larve de YO. scapulnris ne diffèi-e en rien des larves typiques A'Ochkvotaltis
(Howard, Dyar et Knab, Mosq. N.G. Amer,, IV, 788, pi. tîç), 3o, 120).
Si l'on voulait intercaler i'O, ncapulaiis dans la série des espèces fran-
çaises, on devrait le plaa'r entre le groupe du cantans et le groupe com-
tntinis-nigripes.
Groupe du caulaiis.
h. Ot:iiLi;noT\TUs(0.) CANTWs'Meigen i8i8,S. B. , I, 6, 6;Schiner, F.A.,
H, G27, 5 (i8G4); Thcobahl, M. C, 1, '101, 35 ( 1901 ); Blanchard
{pari.) Moust., 307, 67 (iQoB).
Syn. iiKiciildlaa (Meigen) Robineau-Desvoidy , Mnii. Soc. liUl. nat. Paria,
IH, .'106, i3(i8:?7); Blauchar<l (part.) I. c, 807, 67 (1908); Briuictti,
Bec. liid. Mus., I, 3^i3 (1907); Edwards, Entotii., XLV, -217 (191 2). —
Waterliomei Theobald igoS, .1"". iiiafr. \nt. lmt.,S>. 7, XVI, G76; M.C.,
IV, 382 (1907), — aimidipoi Villeneuve (non Meigen i83o), Bull. Sor.
Elit. Fr., 56 (1919).
Beauvais [D' Vtlleiieuve : Mus. Paris); Forêt de Sainl-fîermain (Allimiid);
Verrières, Nemours iSurcoiif : Mus. Paris); Banibouillct (// [ itlnicun' ;
Ség'ii/ : Mus. Paris); Meudon , Vinceniies, Fontainebleau {Séjnnj : Mus.
Paris); Bois-le-Roi, Val-d'Aulnay (illiiaud): Mayenne; Nièvre : Sainl-
Saulge (/. Ségiin :Mns. Paris); Creuse : La Celle-Dunoi.se; Vienne : Anli-
gny {AlliKiud): Var : Cavalière {('Acre).
Angleterre {Wntorhouac , Edwards): Lnponie, Scandinavie, Russie, Au-
triche {Blanchard); Belgique : Monl-Saint-Amaud , Melle, Destelbcrgen ,
— 327 —
Waerschoot , Gand (W Goetghebuer); Hollaude (Musée d'Amsterdam);
Italie, Sicile, Malle [Blonclmrd, Theobald].
Inde, Canada, Étals-Unis ( /i/«"fW(/, Theobald).
Espèce à coloration variable. Les bandes du thorax priocipalement sont
sujettes à des variations assez considérables; certains exemplaires présentent
des bandes nettes, chez d'autres le thorax est unicolore.
Le type conservé au Muséum de Paris perniet l'examen de l'appareil
génital è. Cohn-ci correspond exactement à la figure donnée par Theobald
pour le Cidicatla Wuteihousei : Monog. Gulic, 1\ , 332. lig. 121 (1907).
Long. : G-7 millini. 5: aile : O-7 millimètres.
Formule unguéale; c5' : 2.1-9.1-1.1; — 9 : i.i-i.i-i.i.
Y\,,_ 1(5. — Siphon et branchies respiratoires de VOcIderotalus canlans.
Les pinceaux de poils situés en A el H ont été sectionnés.
E , une écaille du 8' segmeul abdominal.
Les larves affectionnent les petites mares sous bois ; elles peuvent vivre
aussi dans l'eau salée des creux de rochers situés au bord de la mer, où
celte eau subit une concentration progressive (Clerc, 6'. II. Soc. BioL,
LXVII, lio, 1909 ). Elles sont reconnaissables au siphon (pii porte «m
jKîigne de 20-2^1 longues dents serrées, en rangée très régulière, et en
<iutre une touffe de soies i» l'extrémité de ce peigne. Branchies étroites,
pointues, plus courtes que le dernier segment. Antennes couvertes de petites
épines. La bouche porte les soies pectiuées habituelles (fig. i(i).
— 3l>8 —
Les larves de i'O. canlaiis sont carnassières; elles s'attaquent aux petits
insectes aquatiques, à leurs larves et à celles d'autres Gulicides. J'ai pu
observer qu'elles détruisaient surtout les larves des Mochhutj.v et de VOch-
lerotatus comnumis.
5. O. Lesnei nov. sp.
De la taille de VO. cantans, mais plus, sombre que la forme typique de
celte espèce. Thorax sans traces de bandes, couvert d'écaillés d'un brun
Fi
Appareil génital cf de VOchlerotahts Lest}el.
doré, plus pâles sur lt;s côtés et sur la face postérieure. Bandes claires des
se{[menls abdominaux entières, dilatées latéralement, larges sur les pre-
miers segments, plus étroits sur les segments postériein-s. Pattes annelées
comme chez VO. canlans, mais leurs écailles sombres sont plus nombreuses
que chez cette espèce et les grilles des pattes intermédiaires sont plus
grandes.
]Î0. Lesnei dilfère complètement des 0. caiilmis el niniiillpe.i par l'appa-
reil génital cj*. Le i" article des forcipides est plus court que chez ces deux
espèces, plus longuement velu que chez YO. cantans et les verrues basales
— 3l>U —
plus réduites. Le i" aii de des gona})o|)li\srs esl [ilus long que chez \'0.
canlans et coiisidorablement [)lus court que chez \'0. annulipes (fig-. 17).
Long. : 7 millimèlres; aile : (i millimèties.
Formule unguéale ; ^.i-l^.i-i .1 ; — 9 : ?
Seine-et-lVIaine : Samois-sur-Seine (/. Ségui/ : Mus. Paris).
6. 0. ANNULIPES* Meigcn i83o, S. B.,\I, 1^11, i3; Schiner, F. A., II,
627, 5 (186/1); Theobald, M. C.,I, 606,37 (1901); Blanchard, Moiist.,
3o6, 65 (1905); EdAvards, Entom., \LV, 217, 3 (1919), Bull. Eut.
Res., Vil, 2i5 (1917); Villeneuve, Bull. Soc. Eut. Fr., 56 (1919).
Syn. maculatus Meigen 1806, Klass., 4, 6, cf; — canlans Villeneuve
(non Meigen), Bull. Soc. Ent.Fr., 56 (1919).
Les appareils génitaux c? sont assez variables ; la modification la plus
couslaule porte sur les gonapophyses : le 1" article est plus ou moins
long, le 9" article élargi en expansion membraneuse.
Long. : 7-8 millimèlres; aile : 6-7 millimèlres.
Formule unguéale ; d* : 2.1-2.1-1.1; — 9 : 1.1-1.1-1.1.
Rambouillet (D' Villeneuve); Meudon {Scgui/ : Mus. Paris); Seine-et-
Marne : Nemours (P. Lesne : Mus. Paris); Côte-d'Or : Varennes près
Heaune (P. Lesne : Mus. Paris); Gray (coll. André : Mus. Paris).
Russie, Suède {Blanchard); Angleterre (/iVirr/zr/s); Hollande, Belgique :
Mont-Saint- Amand, Garni, Destelbergen (Z)' Goetghebtier); Autriche
{Blanchard); Allemagne (coll. Meigen: 2 9 et 1 d", n° i33./io; Mus.
Paris) ; Macédoine : Zeitenlik près Salonique (Z)' Ricct : Mus. Paris).
Se trouve généralement, de juin à août, dans les haies et les taillis,
quelquefois dans les mêmes gîtes que YO. canlans, mais moins commun et
moins précoce.
La larve, d'après Edwards, ne diffère en rien de celle de \0. canlans,
mais les différences que présentent les adultes, surtout les d*, ne per-
mettent pas de réunir ces deux espèces.
7. 0. SiiRcouFi Theobald ap. Surcouf 1912, Bull. Mus. Hist. nat. Paris,
XYIIL59.
Très voisin, peut être synonyme de ÏO. annulipes, duquel il ne diffère
que par les bandes abdominales claires et des détails de coloration.
L'examen des larves ou de l'appareil génital d serait nécessaire pour (ixer
définitivement la position de cette espèce.
Long. : 7 millim. 5; aile : 6 millim. 5.
Formule unguéale : 9 : i.i-i. 1-1.1 ; — • d" : ?
Nemours ih, VII, 1913, 99, Ghaville 11; VI, njii, 9 (type)
(/. Surcouf : Mus. Paris).
MoSKUM. — XXVI. 3^
330 —
Notes sur les espèces de Mytilus décrites par Lamarck,
PAR M. Ed. Lamy.
En 1819, dans les Animau.r sans vertèbres, VI, 1" p., p. ia8, Lamarck
a place dans ie genre Mijùliis L. deux espèces fossiles : le M. scapularis ,
des environs du Mans, qui sérail peut-être, selon Bronn (18/18, Index
Palœont., I, p. 77^), une espèce de Pinm , elle M. mavfjarkaceus , d'An-
gleterre, qui pourrait être, d'a|)rès Lamarck lui-même, le Modiola ekgans
J. Sowerhy (1812, Miner. Concli. Gr. Brit., I, p. 3 1, pi. 9, fig. 2-5).
En 1800, dans les Annales du Muséum, VI, p. 190, il avait déci'it
deux autres fossiles : le M. rimosus (1807, Ann. Mus., IX, pi. 17, fig. 9),
de Grignon, et le M. denticuîalus, qui a élé reconnu par Deshayes (i86/»,
An. s. vert. bass. Paris, H, p. 33) appartenir au genre Seplijer.
Quant aux espèces vivantes classées par Lamarck dans les Mijtilus, leur
nombre s'élève à trente cinq.
Mytilcs macellaniccs.
(Lamarck, Anim. s. vert.,\\, 1" p., p. 119.)
Ainsi que Tout fait observer Desliayes (i83G, An. s. vert., 2* éd., VII,
p. 37) et llanley (i855, Ipsa Linn. Conch., p. 1A2), on ne peut com-
prendre comment au Mi/lilus bidens Linné, forme simplement striée, d'un
corné-cendré, avec deux dents à la cbarnièrc, Born, Scbroter, Gmclin et
Dillwyn ont pu rapporter le M. magellanicus Cbemnitz (1786, Conch.
Cab.,\\\\, ]). iiJ-2, pi. 8.'J, fig. ']!ii--]liZ).
Cette dernière espèce, qui, d'après M. Dali (1 909, P»'oc. V. S. Nul. Mus.,
XXXVII, p. 287), a pour synonyme M. pijriformis Gould (i85o, Proc.
Boston Soc. N. IL, III, p. dlik; 1862 , U. S. Explor. Exp. WiUces, p. /i5i,
pi. il, fig. 56A), est une grande coquille sud-américaine, dont les som-
mets font saillie en avant et qui est garnie de côtes radiales grossières dans
sa région antérieure : la coloration est violette ou d'un i-ouge violacé; on
n'y trouve à la charnière de l'une des valves qu'une seule dent antérieure
qui s'adapte dans un sillon sur l'autre valve dont les dents sont entièrement
obsolètes. Chez le jeune on observe, en arrière du ligament, cinq denti-
cules en foime de tubeicules arrondis, mais chez l'adulte les bords des
valves sont presque lisses, les crénelures marginales devenant obsolètes.
Cette espèce, qui est le type des Aulacoinija Morch, i853, a une vaste
— 331 —
(lislribution géographique. Elle vil eu Amérique sur la côte Allanlique de
la Patagouie, depuis le détroit de Magellan jus(pi'au Rio Negro, et sur la
côte Pacifique au Chili et au Pérou. Elle se trouve aussi dans TAfriqui!
méridionale, aux îles Keiguelen, dans la iNouvdle-Zéli.nde''' et aux Fidji.
Dans la collection du Muséum, trois carions ont été élii|uelés Mijiilus
magellanicus par Laniarck.
Sur le i" est fixé un grand individu (SixSg mm.) de celte espèce.
Le 9*, sur lequel Laniarck avait d'abord écrit ffmoule cannelée^ , nom
rayé et remplacé par nm. mage liante u s n , porte deux spécimens plus petits
[l\8 X25 et /i3xi>'3 mm.) appartenant également bien à cette espèce.
Le 3" supporte trois exemplaires {hjx-jk, 37x90 et 3ixi8 mm.) :
mais ceux-ci, qui ont été recueillis en Nouvelle Hollande par Péron et
Lesueur, sont pourvus de dcnticules très nets sur le bord ligamentaire
et ils ont été, postérieurement à Lamarck, identifiés avec raison au M.polif-
odoiitus Quoy et Gaimard : nous allons voir d'ailleurs que celui-ci est le
M. erosus Lk.
M. EROSOS.
(Lamarck, loc. cit., p. 120.)
M. Ch. Hedley (190'., Pvoc. Linn. Soc. N. S. Wales, XXIX, p. 200;
1916, Joiirii. R. Soc. West. Aiistralla , 1, p. 9) pense que le .1/. erosus Lk. ,
d'Australie et de Tasmanie, est la forme appelée habituellement .1/. Mcn-
keanus Philippi (18^7, Zritschr. j. Malalc, IV, p. 118; 1867, Reeve,
CoHch. Icon., pi. VII, fig. 26), et que c'est aussi probablement l'espèce
citée de l'Australie occidentale par Menke (18^ 3, Moll. Nov. Hollund.,
p. 37) sous le nom de M. magellanicus.
Les types du M. erosus sont conservés au Muséum de Paris sur deux
cartons pourvus chacun d'une étiquette sur laquelle Lamarck avait primi-
tivement écrit rrm. magellanicus-r , nom qu'il a rayé pour le rempla. er par
ff»/j. erosusn : ils comprennent, d'une part, un grand individu (70x24
mm.), rapporté de lile aux Kanguroos par Péron et Lesueur, et, d'autre
part, deux spécimens plus petits (07 xa^ et /ioxi5 mm.), provenant
également de Nouvelle-Hollande.
Leur examen permet d'accepter l'opinion de M. Hedley et de réunir le
M. Menlicanits a l'espèce Lamarckienne.
C'est une coquille allongée, étroite, solide, très gibbeuse , avec stries
d'accroissement transverses et eûtes longitudinales divergentes qui, sur ia
région antérieure, sont fines et serrées, tandis que, sur la région poBté-
rieure, elles sont larges et arrondies; l'intérieur est d'un blanc nacré, taché
(1) Récemment M. T. Iredido (igiS, Tran». N. Zoalanâ. îmL, \LVII [tgi^],
p. li%h) a considéré la forme néo-zélandaise comme différente A("^ coquilles sud^
américaines et a proposé pour elle le nom de Mtjtilug maorutitu».
— 33l> —
de pourpre foucé; le bord cardinal poile des deuticules très nets, surlout
en arrière du ligament.
Je suis d'avis d'idenlifier, en cuire, complètement à la même espèce le
Myt. polijodoiitus Quoy et Gairaard (i83/i, Voij. rfAslrolabe-n , ZooL, 111,
p. hù-i, pi. 78, fig. i5-i6), dont les types, représentés par de nombreux
exemplaires recueillis en Australie, se trouvent également au Muséum de
Paris et sont absolument concordants avec celte description.
Nous avons vu ci-dessus que c'est également à ce M. poli/odonlus , c'est-
à-dire au M. erosus, que doivent être l'apportés trois exemplaires austra-
liens assimilés par Lamarck au M. magellanicits.
Par contre, Gray (i8/i3, m Dieiïeubach, Trav. jY. Zealand, II, p. â5f))
a luppnrté à l'espèce de Quoy et Gaimard une coquille néo-zélandaise qui,
pour M. Suler (1913, Man. New Zealand MolL, p. 865), doit être identi-
fiée au M. maffellanicus.
M. CRENATUS.
(Lamarck, loc. cit., p. 120.)
D'après Deshayes (i83G, An. s. vert., Vil, p. 38), le M. crenatus Lk.''',
correspondant à la figure 3 de la planche 217 de Y Encyclopédie, a beaucoup
de rapports avec le inagellaniciis et doit lui être léuni à titre de variété.
M. DECUSSATUS.
(Lamarck, loc. cit., p. lao.)
hiM. dcciissaliis, également très voisin du mui>ellanicas, n'en est aussi,
pour Desbayes, qu'une variété.
M. IIIRSUTUS.
(Lamarck. loc. cit., p. 120.)
Les types du M. hivsulus, conservés au Muséum de Paris, avec l'étî-
quelte originale de Lamarck, sont fixés sur deux cartons dont l'un porte
neuf individus (de 62x28 à i5xio mm.) rapportés de Nouvelle-Hol-
lande |)ar IVion et Lesupur, et l'aMlrc un seul spécimen (3oxi2 mm.)
qui a|)p..rticnt à la variété \b] de forme plus élroilo.
Gfllc es|;èci', (,ui est le type du sous-genre llovniomya Morcb, i853,
t'sl une co iiille subtiiangulaire, arquée, leuflée, bâillante au milieu pour
le passage du byssus, ornée de fines stries longitudinales serrées, couverte
d'un épiderme brun rougeàtre, très velu, à longs poils recoujbés; les
valves , à ijords crénelés, ont l'inléiieur nacré d'un blanc jaunâtre.
^'> Le nom de Mytilus crenatus avait été donne antérieurement par Chemnilz
(1785, Conch. Lab., Vlll, p. i65, pi. 83, fijj. 7^14 a-b) à une forme différeiile
assimilée par CIcssin au Sepli/vr Kraunsi Kiister.
— 333 —
Le M. hirsutus se lrou\e au Japon et en Australie : Reeve (i SSy, Conch.
Icon., pi. IIl, fig-. 8) l'indique de Nouvelle-Zélande, mais cet habitat n'a
pas été confirmé.
M. EXOSTUS.
(Laraarck, /oc. cit., p. 121.)
Sous le nom de il/(/^/7«s exustus L. , plusieurs coquilles ont été confon-
dues, d'après Hanley (i855, Ipsn Linii. Conch., p. tho).
Born (1780, Test. Mus. Cœs. Vind. , p. 196, pi. Vit, fig. 5 a-h) a
appelé ainsi nn Ticliogonin [= Septijer] que Hanley range dans le groupe
du M. biloculans L. et que dessin (1889, Conch. Cab., 2' éd., p. i4 ) fait
synonyme de T. Kraiissi Kiïster.
Chemnilz (1785, Conch. Cab., VIII, p. i63) faisait synonyme de M.
magellanicus le M. exustus L. du Muséum Ludovicœ Uln'cœ.
Enfin, comme le dit Dcshayes (i836, Ânim. s. veri., VII, p. Sg), Gmelin
puis Lamarck ont confondu avec ce rr Mytilusr> exustus L. une Modiole
qui est le Mod. sulcata Lamarck, 1819 (voir: 1990, Bull. Mus., p. i5o).
Seul le Mijtilus exustus Lamarck (1819, loc. cit., p. lai), qui, simple-
ment strié et non grossièrement sillonné, correspond aux figures 3 n-b et
Il a-b de la planche 220 de Y Encyclopédie , concorde avec la description
donnée par Linné (176/i, Mus. Ludov. Ulr., p. 5io) et avec la figure de
Lisler (iG85, Uist. Conch. [t. 366], fig. 206), qui représente ti'ès bien
cette coquille de la Jamaïque, dont un spécimen existe d'ailleurs dans la
collection de Linné.
D'aulre part, Hanley (i855, loc. cit., p. 1/12) assimile à la même es-
pèce le Mijt. bidens Linné (1766, Si/st. ISat., éd. XII, p. 1157) qui est
décrit comme une forme méditerranéenne, longue d'un pouce, simplement
striée, de couleur corné-cendré, avec deux dénis terminales à la charnièi'e.
Ainsi que l'ont fait remarquer Deshayes et Hanley, on ne peut donc com-
prendre pourquoi Born, Schroter, Gmelin et Dillwyn lui ont rapporté le
M. magellanicus Chemn., coquille sud-oméricaine de grande taille, garnie
de côtes grossières, de coloration pourpre et à une seule dent. Par contre,
d'après les références iconographiques et en raison de la présence, dans la
collection de Linné, d'une coquille répondant à la description, Hanley ne
doute pas que le M. bidens est complètement assimilable à la Moule nommée
par Lamarck M. exustus Linné, et il pense qu'elTeclivemenl il y aurait
identité entre le M. exustus de la 10' édition du Systema Naturœ (p. 706)
et le M. bidens de la 1 2' (p. 1157) '"'.
('' Hanley avait d'abord pensé, en iSiS {Cat. Bec. Biv. Sh., p. 2^5), que la
forme recherchée pondant longtemps comme étant le M, bidens L. pouvait être le
M. senegaleiists Lk.
— :]3/i —
Ce M. exustvs L., qui a encore pour synonymes, selon M. Dali (1898,
Tert. Fauna Flovida , p. 788), le M. striatnliis Schrôter {non Hanley) et le
M. domingensis Lk., vitaux Antilles : d'après M. de Monterosato (1889,
J. de ConchijL, XXX Vil, p. 92), il est aujourd'hui acclimaté à Barcelone.
C'est une coquille ovalo triangulaire, à hord dorsal anguleux, peu
renflée, ornée de stries longitudinales çà et là bifurquées; sa couleur est
jaunâtre avec taches, rayons ou zones d'un brun rougeàtre; l'intérie.u-
nacré est brun foncé dans la partie supérieure et blanchâtre dans la partie
inférieure; le bord des valves est légèrement crénelé.
DaiiS la collection du Muséum, deux cartons étiquetés par Lamarck
ttM. exustiisrt portent, l'un, trois individus (36x90, 3f>xi9 et 34
X 18 mm.); l'autre, un seul échantillon (39 x 19 mm.), qui appartiennent
bien tous à cette espèce.
Sur un 3' carton, avec l'inscription manuscrite de Lamarck »M. ea'usliis
var. [ajfl, sont fixés trois spécimens (4ox 17, 33x 10 et 3i xi5 mm.)
rappoités du Brésil par Ddalande (1817), qui représentent cette variété
h coquille plus étroite, avec angle dorsal peu marqué : ils me paraissent
d'ailleurs devoir être rapportés h resi)èce (jui a été décrite par d'Orbigny
(i846, Foy. Amer. wjc'nV/. . I/o//., p. 643 , pi. 84, (ig. 3o-33) sous le nom
de Myt. Dni-winianus et qui oiïre des stries rayonnantes peu marquées, un
épidei-nie noir et un intérieur d'un pourpre violet foncé.
M. Bir.ocui.Anis.
(Lamarck, loc. cit.. p. i-?.\.)
Le M. hihruUms Linné (1768, SijhI. ?s(it., éd. X, p. 70.'^), répandu
dans tout l'Océan ludo-l'aciliijne, depuis le Natal el la Mer Rouge jusqu'aux
l\uimotu, est le type du genre SeptiJ'ei' Bécluz.
Il est très variable h la fois eu l'orme et en coloration, mais, ainsi que le
fait remarquer llanley ( i8.^.5, Ip^n Lùni. (louch., p. j/io ), on doit regarder
comme Ivpiques les indixidus de couleur bleu verdûlro (color ownilpiii).
Celte espèce, qui est le M. nicobni-lcioi Chemnilz (1788, Conrh. Cnh.,
VIII, p. \hh, pi. 89, (ig. 786 fle-|3), a aussi pour synonymes, selon von
Martens (1880, in Mobius, /Jr/Vr. Mcpres/. Mmml'uts, p. 3 18), le Ticho-
ffonia Wit'gniannI Kuslov {iHf^H , (lonch. (lab., 9' éd., p. 1 1 , pi. 9, (ig. 6-io)
et, d'après E. A. Smith (i885, Rep. tf (^hnllcn/rem LnvtpUibr., p. 97»)' '^
Seplifer ùnnwfri Bécluz (18^9, li('i\ Moff. Zool. Guérin-Mcn., 9° s., I,
p. i39)''' el le Mytilifs pUosns Bécluz mss. (i858. ftecve, Conch. Icon.,
pi. VllI, [ig. 35).
(') A.^i. Cooko (1886, \nn. Mag. A'. H.,, 5' 9., XVII , p. i4o) tient pour erro-
née rindicalion d'Iiabitat fPnnaiiia^ (loiin<5e par Hoovc (iS.'îS, Conrh. Icon.,
pi. XI, (ig. 5a) pour ce S. Cumiiijri Réel. : E. A. Smilli (188."), loc. cit., p. «71)
— 335 —
E. A. Smilh identifie encore à la même espèce le Tichogonia kraussl
Kiister (1868, loc. cit., p. 1 4, pi. 6, fig-. 1-6) qui, d'après von Marfens,
diffère en effet du S. biloctdarls seulement par sa couleur l^run rouge,
au lien de verte, et que Reeve (1867, Conch. Icon., pi. IX, fig. ko) regar-
dait aussi comme une variété rouge orangé.
Kiister, de sou côté, a représenté pi. 3, fig. 6-7 (i848, loc. cit.), sous
le nom de T. biocnlaris [sic] var., une coquille que Clessiu (1889, Conch.
Cab., 9° éd., p. 167) déclare ne pouvoir identifier: mais, comme on n'y
voit indiqué aucun seplum à l'intérieur des crochets, il pense que ce n'est
nullement un Tichogonia : il ne parait pas s'être aperçu que ces figures
sont la reproduction des figures 7^/1 a-b de Chsmnitz (1785, Conch. Cab.,
\III, pi. 83) qui représentent le Mijtilus crenalus de cet auteur^'' et qu'il
identifie, p. ih, au Tichogonia Kraussi, ainsi que le Mijiilns exustus Born
[«OH Linné] (1780, Test. Mus. Cœs.VimL, p. isS, pi. VII, fig. 5 a-b)
comme von Martens était déjà disposé à l'admettre.
Trois cartons ont été étiquetés au Muséum par Lamarck M. bihcularis.
Sur le r' sont fixés trois spécimens (33xi9, 27x19 et 26x17 mm.)
provenant de la ffpetite île de Dor''\ N"°-H'''"n : offrant, sous un épiderme
d'un vert très brun, un test bleu près des crochets, ils appartiennent à la
forme typique [«].
Le 2° carton, sur l'étiquette duquel Lamarck avait primitivement écrit
le nom (tin. ferrugineuse , qu'il a rayé pour le remplacer par celui de
fr/«. bilocularisn , porte deux spécimens (3iX2i et28xi7 mm.) recueillis
par Pérou et Lesueur également en Nouvelle-Hollande : ils constituent la
variété [r/] ne.rtus ferruginea, intus albidar.
Sur le 3° carton, on trouve deux spécimens (3ox 18 et 3ox 16 mm.)
de la variété [c] rre.rius intusque fnscav ; par cette coloration brun-rouge,
ils se rapportent donc à la variété Kraussi.
Quant à la variété [b], elle correspond aux figures 737 de Ghemnitz
(1785, Conch. Cab., VIII, pi. 82) auxquelles M. le D' Jousseaume a assi-
milé, dans sa collection, des coquilles de Suez et de Djibouti, qu'il a
identifiées, d'autre part, au Septijhr Forskali Dunker (i855 , Conun. Septijer.
G en. Mijtil., p. 9). {A suivre.)
a fait remarquer, en effet, que l'ile d'Annaa citée par Récluz comme localité «près
du détroit de Panama n se trouve à l'est de Tahiti e(, que probablement 5. Cumingi
a bien été recueilli dans cette île d'Océanie.
'') Le M. crenatns Lamarck {non Chomnitz) est une espèce différente qui,
comme on i'a vu plus haut, est voisine du M. ma<>ellanicus.
'■-> Probablement île Dorre, sur la côte occidentale d'Australie, à l'ouest de la
baie des Ghiens-Marins.
— 336 —
ISOTE SDB LES COLLECTIONS MICROGRAPHIQUES DE LA ChAIRE DE BoTANIQDE
[OnGAyOGRAPHlE ET PrYSIOLOGIe) ^
PAR M. J. COSTANTIN.
Les collections de préparations analomiques du Laboratoire d'organo-
grapliie et physiologie vrgélales embrassent une partie des coupes faites
par A. Gris, assistant de la chaire de i858 h 1872, et la totaiilt^ des pré-
parations exécutées de 1878 à 191 4 poiu'VAN Tieghem par M. Bonakd,
préparateur. Elles ont été rangées sous la direction de M. TiriLLAUMis,
assistant.
Elles constituent acluellenient :
1° Une sf'rie gérjérale, rangée suivant la classification admise par
Van TiEGiiEM dans ses Eléments de botanir/ne, h' édition (1906) : elle in-
téresse tout le règne végélal, mais surtout les Phanérogames, dont toutes
les familles — à 9 ou 3 oxcopiions près — et la majorité des genres
sont représentés (environ 3o,5oo coupes);
Q° Des séries spéciales se rapportant à des travaux particuliers :
Elude du pcriderme (environ ^00 coupes):
Elude du niérislème terminal (environ 3oo coupes);
Recherches sur l'origine des racines et des radicelles (1,900 coupes);
Elude comparée de la structure des plantes croissant à l'obscurité ou à
la lumière solaire (aoo coupes).
Depuis le i-otour à la Ch.iire du service de Paléobolanique*'', il y a
lieu (le mentionner, en outre, les lames minces faites dans les végétaux
à structure conseivée, comprenant :
i" La folieclion de A. Rociik donnée au Muséum en 1906 (î554 coupes);
2° La collection de B. 1«i:n\ui.t, assistant à la chaire, mise en ordre
presque enlièrement par E.-G. et P. Hertrand (5, 000 coupes environ);
3° La ( olleclion de G. Grand d'Eurv, donnée tout récemment au Muséum,
('' Ralticlio à ia (]! air;,' de Phaiicrojamio de i8Sr» à içmç).
337
Li parestÉ des Andréacées et des Hépatiques
ET UN CAS tÉRATOLOGIQUE QUI LA CONFIRME,
PAR M. Jacques Pottier.
L'aspect gt^néral des Andrëacées, leur capsule s'ouvrant par quatre
valves, firent ranger ces végétaux, par les anciens auteurs, parmi les Hé-
patiques. Ce n'est que plus tard qu'on les en sépara, par une élude plus
approfondie de leur structure. Linné'"' décrit sous le nom àeJungermannia
nlpinn[loc. cit., ii35, n^ga (lySS)] la plante connue sous le nom d'.4j(-
(IretPa petrophila Ehrard. Le Jungermannia rupestns Hudson'^' [636, n° 29
(176-2)] n'est autre que YAndreœa Rothii Weber et Mohr. D'après Lim-
prichlC' (t. I, p. i35), Hiibener, en 1834, plaçait encore les Andréacées
parmi les Hépatiques. Berggren'''' (p. M7), analysant la thèse de Kiilin''',
conclut d'après la croissance de la pointe de la tige , le développement des
antliéridies, archégones et sporogones, à rapprocher les Andréacées, en
partie, des Hépatiques, des Sphagnées et des Mousses.
En ce qui concerne la germination des spores, Berggren'*' (p. hhB) est
frappJ par la ressemblance des premières divisions de la spore des Andréa-
cées avec celles décrites chez Raduîa complanata et Frullania dilatata, par
Hofmeister'"' et Grônland'''. Kiihu''' (p. 6) remarque que les deux pre-
mières cloisons perpendiculaires, l'une sur l'auhe, qui se produisent dans
la spore des Andréacées germant, sont comparables à ce que l'on trouve
dans le Radula complanata Dumortier, d'après Hofmeister'"'. Gœbel^*' (p. 1 1 8,
(•) Charles de Linné, Species Plantarum, Vol. I. II. Holmiae , 1758.
(-' Hddson, Flora anglica. Londini, 1769.
(^) Dio Laubmoose Di'utsrlilands, Oe-;terreichs und der Schweiz von K. Gustav
LiMPRicHT, dans le Habenhorst's Kryptogamenûora. — Leipzig, 1890.
W Sveii Berggren, Botanische Zeitung, 3o'' Jalirgang 1879, pages U4 à 648,
dans len" 33 du 7 juin 1879 et 463 à 464, danden" 94 du i4 juin 1873.
W Emil KïHN. Zur Eiitwicklimgsgeschichtfi dor Ândreaeaceen, Inaugural Disser-
lation Leipzig ,1870. Aus den Mitlheilungon aus dem Ge&ammlgebiete der Botanik,
hcrausgegeben von Prof. Dr. A. Scbenk und Dr. Chr. Luerssen. 1 Hefl, 1876.
C') Wilbelm Hofmeister, Ver^leichende Unlersuchungen. Leipzig, i85i.
W Jobaimes Gronland, Méminre sur la germination de quelques Hépatiques.
Annales iIps Sciences naturelles, k' série. Vol. I, p. .5 à ag. (PL I à VI). Pans,
i856.
(») Karl GoEBEL, Archegoniatenstudien-Flora. Vol. 96. Année 1906.
— 338 —
fif]". 80) nous montre une s[)ore (h Pnlyolus rhitùgo)' ojant gTrmé <(l pro-
duit une plantule à rintéiieur de la spore. On disLinjjue 1 A cellules dont
les cloisons sont indiquées en pointillé. Chez ces Hépatiques et les Andréa-
cées, les premiers cloisonnements se produisent suivant les trois directions
de l'espace. Il eu résulte ainsi tout un massif cellulaire au lieu d'un simple
niament ramifié, comme cela a lieu chez la généralité des Mousses.
Kidm''' (p. 12) compare la croissance des sortes de feuilles si caracté-
ristiques des protonémas d'Au'lréacées à celle dos feuilles du Fossoinhrouia
fusilla Nées von Esenbeck, car la cellule initiale détache des segments placés
toujours perpendiculairement à la médiane, lesquels sont divisés eux-mêmes
par une cloison longitudinale médiane en deux cellules semblables, dont
chacune peut être encore affectée de divisions longitudinales ultérieures.
Pour ce qui est de la formation des plantules sur le protonéma , Kidni'"'
(p. i3) indique ({u'elles se forment chez les Andréacées à partir d'une cel-
lule située à la périphérie de ces lames de tissu protonérai(|ue, étalées sur
le substratum de pierre, et qu'il se produit généralement une boursoulllure
locale, par divisions cellulaires actives, dans diverses directions, avant que
la cellule portante du jeune axe s'élève. Ceci serait un processus semblable
à celui décrit chez Frullania dilalnta par Ilofmeister '^^ (pi. VllI, 99).
Le développement de la feuille des Andréacées se produit , d'après Kidm ''^
(p. 16), suivant des lois qui rappellent les Jungermanniacées à feuilles et
non pas les Mousses, car à côté des divisions de l'initiale, par des cloisons
divergeant à droite et à gauche, il s'en produit aussi qui sont perpendicu-
laires à la médiane de la feuille. Berggren '' (p. 466) remarque, d'après
les observations de Kidm, sur les Audre.ra pptrophila et rupe^irh, que la
division des cellules dans la feuille se produit soit comme chez les Mousses,
soit comme chez les Hépatiques. Si l'on j)arcourt le ti-avail de Gœbel'*' sur
les Archégoniates, on sera frappé par la ressemblance que jirésenlent les
coupes de jeunes feuilles d'Hépatiques avec celles des Andréacées : on a
presque uniquement dos cloisons anticlines et périclines. Les premières,
qui sont également les plus nombreusos , sont les anticlinos, venant conver-
ger vers le point végétatif do la tige (voir, p. 198, lig. 90, rej)réseutant le
point végétatif de Tylimanthus saccatus).
J'ai remarqué chez les Andréacées, dans certains cas, quelque chose
d'analogtie à la formation d'amphigaslres, en ce sens que l'initiale à 3 pans
détache sur l'une de ses faces des feuilles plus petites.
L'analogie se poursuit en ce qui concerne les organes reproducteurs :
ainsi Kidm '^ (p. 22) attire l'attention sur le fait que, cher les Andrcœa, les
(') Enjil KiHN, loc. cit.
(*) Wilhelm Hofmeisteb, loc. cit.
(^' Sven lÎF.nr.GREN, loc. cit.
("' Karl GoEBBi., Archegonialeustudion-Fiora. Vol. 96. Année 1906.
- 339 — .
deux premières cloisons, dans l'anthéridie, se produisent comme dans le
Marchnnt'ui poJywnrphi^^K Plus loin (p, ^6), il dit que les anthéridies des
Andréact^es s'ouvrent en général comme chez les Sphagnées, et que ces
deux groupes se rapprochent, sous ce rapport, des Hépatiques.
Le pseudopodiura des Andréacées, formation curieuse, qui ne se ren-
contre que chez elles et les Sphagnées, a son analogue chez les Hépatiques.
Kidm'"^ remarque que ce pseudopodinm s'allonge très rapidement au mo-
ment on la capsule est presque mûre. On sait que le pédicelle du sporogone
des Hépatiques, qui ne lui est pas analogue, au point de vue morpho-
logique, fait de même. Mais on rencontre également, chez les Hépatiques ,
une prolifération et une différenciation des tissus du gamétophyte dans les-
quels s'enfonce le pied du sporogone et qui peut être comparée à la forma-
tion du psendopodium [voir (jœbel'^' (p. 1 1 1) à propos du Gottsckea Blumei].
Enfin je reviendrai sur le point capital de ressemblance : l'ouverture
de la capsule par h valves. Kidm'^* (p. Vi/i) signale que depuis longtemps
on avait indiqué ce caractère pour rapprocher les Andréacées des Hépa-
tiques. Gœbel'"'' (p. 180) raconte qu'ayant mis 9 capsules d'Hi/menophiilitm
Phyllanihis dans l'alcool, elles s'ouvrirent, en séchant, par 9 fentes, et en
haut la paroi capsulaire resta entière. 11 ne sait si ce processus est normal,
mais il pense que ce mode d'ouverture existe dans tout le cercle de parenté :
Sy)uphijo(rijiiii-Bhftli(i-Hiiiii('iiopfnjtinii. Il indique que Leitgeb ^''* décrit chez
Bltjllin, comme slruclure normale, une ffcapsula quadrivalvis'». 11 aurait
trouvé des capsules ouvertes par 9 fentes, mais la plupart s'ouvraient par
plus de h fentes. Gœbel a repris l'étude de cette plante et ligure'^* (p. 181)
une capsule déjà ouverte par h fentes. Ce dessin rappelle tout h fait une
capsule d'Andréacée.
De plus, il existe, comme me l'a fait remarquer M. Cardot^^>, dans le
genre Andrcœn un sous-genre Aeroschisma qui présente une capsule s'ou-
vrant par des valves libres au sommet. Ce qui est le cas général des Hépa-
tiques, moins les quelques exceptions signalées ci-dessus.
Étant donné tout ce que je viens de dire, le cas tératologique que j'ai
découvert chez Amlrpœa nn^iislfila Lindberg'*' présente quelque intérêt. J'ai
(" Dr. Ediiaid SrRAsspuRGKn, Dio (jeschloelilsorj^aiio und die Befruchtiinj^'
])oi Mmrhnntiii polijmrn-pha , dans l'ringsheims JalirbiichiM' liir \vi<;sen9rhaftliclio
Botaiiik. T. VII, p. /ijq. Leipzig, 1869-1870.
'^'1 Emit Ki'HN , loc, cil.
'•^'> Karl G(»;8EL, Archogoniatousludioa-Flora. Vol. ()6. Année if)o6.
(''' Dr. Hubert LiîiTciiii, Untorsuchuiijien ûber die U'bormooso. Hefl Ul,
p. 85. léna , 1877.
'' J'cxpiinie ici loute ma jjratitude à M. Cardot, cpii a bien vouhi me donner
los si ulilcs ronsoignonionts que j'ai mis à profit dans cctto noio.
'■"' Mon matériel a été déterminé par M. Piorro Cii.maw, \o bryologuo bien
comui , qut;' je remercie vivement de son obligeance,
~ 3/10 —
observé une feuille à deux lobes, comparable à celle d'un Hépatique, dans
un échantillon''' de cette espèce que j'avais débité au microtome en coupes
de 1 5 fx d'épaisseur. Dans toute la description que je vais faire, je suppose
la feuille ayant sa pointe dirigée vers le haut. Cette feuille, à sa base, pré-
sente d'abord une seule couche de cellules. Un peu au-dessus, on voit 3 cel-
lules de la lame foliaire, espacées les unes des autres, se dédoubler tangen-
tieliement, ce qui porte à 9 couches l'épaisseur de la feuilleen ces endroits.
A peu près a hb fx au-dessus de l'insertion de ia feuille, la coupe de celle-ci
a l'aspect présenté par la figure I. Les 2 points où s'était produite une
duplicature de la lame foliaire se sont élargis. On a maintenant comme
l'ébauche de 3 nervures, dont les 2, situées à gauche sur la figure, pré-
sentent 4 cellules en coupe (provenant respectivement de 2 cellules dédou-
blées), et la nervure de droite est formée de 0 cellules dédoublées. Une
quinzaine de micra plus haut, la structure se complique : la nervure de
gauche présente 3 cellules dorsalement et 2 ventralement (la cellule dor-
sale de gauche s'étant subdivisée en 2 par une cloison perpendiculaire aux
surfaces foliaires). La nervure médiane est formée de 3 cellules venirales
et de 3 cellules dorsales; celle de droite, de h cellules dorsales et de h ven-
trales. Dans la coupe suivante (i5 fx au-dessus de la précédente), on
observe la fusion de ces 3 nervures (lig. II). On n'a donc plus ici qu'une
large nervure, formée de 2 couches de cellules. Trente micra plus haut, on
remarque un très léger renflement des 2 bords de la nervure. Dans la par-
lie gauche, il apparaît une 3" couche de cellules. La coupe qui vient ensuite
présente, de plus, une 3" couche de cellules dans la partie droite. Nous
avons donc nettement, à ce niveau, l'indication des 2 parties de la feuille
qui se sé[)areront à un niveau sujiérieur. La ligure 111 donne l'aspect de la
coupe située à 3o (x plus haut. On voit, en un point de la nervure de
gauche, jusqu'à 4 couches de cellules. Il est remarquable de constater à
nouveau l'indication de la nervure médiane sous forme de 3 couches de cel-
lules entre les 2 nervures. En réalité, ceci n'est autre chose que le bord de
la nervure de droite , car en examinant les coupes plus éloignées de la base ,
on constate que les 2 rangées de cellules à 2 couches situées entre la ner-
vure de droite et ce semblant de nervure médiane deviennent aussi à
3 couches. C'est ce que montre la figure IV, qui représente la coupe située
3o fx plus loin de la base de la feuille que celle figurée en 111. A partir de
la coupe suivante, le brunissement des parois cellulaires se manifeste dans
la cellule extrême de gauche de la feuille. Quatre coupes plus haut, le bru-
nissement des parois apparaît au bord droit extrême de la feuille. La coupe
suivante (fig. V) présente un brunissement des parois, qui s'avance du
'•' Je remercie vivement M. Frey, do Bernfi (Suisse), qui a bien voulu me
rwolter cette plante au Spitallanime, à 9,83o mètres d'altitude, non loin du col
du Grimsei, en Suisse, le (i août 1917.
- U\ —
côté dorsal, à partir du bord droit. On reman:|ue les 2 parties de la feuille
bien plus nettement sé^parées par une zone interme'diaire à 2 couches de
cellules. Quatre coupes plus haut (fig. VI), le brunissement a atteint toutes
les parois, après avoir gagné la partie médiane. Les parois cellulaires du
boi'd droit de la feuille atteignent une épaisseur considérable. Trente micra
plus haut, la feuille se divise en 2 branches. Cette bifurcation se pi-oduit
à 36o micra, à peu près, de la base. La figure VIIÏ est une coupe située à
60 fx de celle précédemment décrite. Les parois cellulaires brunissent de
Toutes ies coupes ont été dessinées au grossissement de Coo fols. Les dessins ont été
réduits au tiers de leurs dimensions. Les figures ci-dessus sont donc au grossissement de
900 fois. Les dessins de I à VIII représentent des coupes de la feuille anormale, décrite
dans le texte, d'Andreœe augiislata Lindberg. Le dessin I est une coupe voisine de l'in-
sertion de la feuille. Les dessins suivants sont situés de plus en plus loin de la base de
la feuille, à mesure que leur numéro d'ordre est plus élevé. Les distances qui séparent
les coupes figurées sont à peu près les suivantes : entre I et II 3o (i, entre II et III 76 f^,
entre III et IV 3o (x, entre IV et V yo (x, entre V at VI Go fx, entre VI et VII ôo ft, entre
VII et VIII 60 li.
plus en plus. La branche droile de la feuille atteint 270 micra de hauteur,
de la bifurcation à sa pointe. Au niveau de l'extrémité de cette branche
droite, la branche gauche présente encore, sur sa coupe, une épaisseur de
3 couches cellulaires en 2 endroits. Je n'ai pu suivre cette branche jusqu'à
sa pointe. La forme générale de la feuille est donc celle d'une Hépatique,
• feuiliée à 2 lobes inégaux, comme dans le Sendluera dklados, dont je par-
lerai plus loin.
D'après le brunissement des parois cellulaires, on voit que cette feuille
anormale s'est différenciée d'abord par sa pointe (ou plutôt ses pointes)
alors que la base restait mérislématique.
Ayant parlé à M. Gardot de mon projet de publier une note sur ce
cas lératologique que j'avais déjà àécomeri chez Andreœa auguslala, sen&ni
renforcer ce que l'on savait déjii sur ia parente de ces Mousses avec les
Hépatiques , cet éminent bryologue me conseilla d'examiner le genre d'Hé-
patique Herbcrla, qu'on appelle encore Schtsma ou Semlluera. Dans cer-
taines espèces de ce genre, comme Sendlnera dichidos (Bridel) Nées, on
trouve en efiet des feuilles à a lobes assez inégaux. Mais, comme chez
toutes les Jungeraianniacées acrogyues, la feuille ne présente, en général,
qu'une épaisseur de cellules ^^'. J'ai donc pris une Andréacée dépourvue de
nervure, afin de la comparer à ces Hépatiques. J'ai choisi Andrœa petrt •
phila Ehr, var. homomalla Schimper. Je l'ai extrait de lexsiccata de Husnot
ffMusci Galliœn. C'est un échantillon récolté par Gravet, en novembre 1871 ,
sur des rochers à Mllerzie, en Belgique. Los feuilles,. vues par transpa-
rence, présentent, vers la base, des cellules rectangulaires assez allongées
dans le sens de la base « la pointe de la feuille (au moins a fois plus
longues que larges, à peu près ao fx de long). Les j)arois longitudinales
sont très épaisses (à peu près 3 fJ- de largeur; ce qui fait 6 ^ d'une cavité
cellulaire à l'autreV Les cavités cellulaires n'ont guère plus de /»,5fi de
large. Les parois fransveisales ne sont que de minces diaphragmes qui
n'isolent les cavités cellulaires d'une même lile de cellules que par une
cloison de 1 à 2 f* d'épaisseur. Les cloisons longitudinales sont munies
de ponctuations (1 à 2 par cellule), fermées pai- des diaphragmes d'épais-
seurs comparables à celles des paiois transversales. Vers le haut de la
feuille, les cellules ont une cavité de contour vaguement losangi(|ue
(grande bissectrice, i3 |u; petite bissectrice, 3 fjt). Les parois cellulaires
sont aussi épaisses que les cavités. En coupe transversale, on voit des
cavités cellulaires un peu allongées, dans le sens dorso-ventral , séparées
les unes des autres par des parois de plus de (i fi. d'épaisseur et. du côté
ventral , c'est une paroi de 2, ."S n qui les sépare du monde extérieiu'. Du côlé
dorsal, il y a des papilles qui atteignent 7 fz de hauteur.
La coupe de la lige apparaît comme un réseau d'une couleur jaune veit
assez foncée, épaissi aux points de jonction des mailles, en forme de col-
lenchyme. Dans chacune de ces mailles, on voit un anneau fort épais, de
couleur très claire, rnlourant une très petite cavité qui est le lumen cellu-
laire. Vers la périphérie de la lige, la substance de ces anneaux (jui sont
des épaississements secondaires de la membrane, preud la même coloration
(jue les membranes primaires formant le réseau coUenchyniateux.
J'ai étudié ^^^ un échantillon d'Herberlu admca (Dickson), récolté par
t') D'après l'abbé F. Mobin on trouve quelquefois dans ces Hépati(|ues une
faible nervure homogène (Anatomie comparée et expérîmontalc de la faïuilli' des
Muscinëes : Anatomie de la nervure appliquée à la clasBii'uation, thèse Hcnncs,
1893, in-i", 189 p., ai pi.).
W Je romerci« vivement M. DisMien el M. le D' Fernand Camus pour le
— 3A3 —
S. M. iMacvicar, à Loch Awe (ArgyHsliire), en Ecosse, le 1 1 juin 1908.
Celle pîanle a une couleur et un aspect d'Andréacéc. Les feuilles examinées
à plat, sous le microscope, ont une forme qui rappelle beaucoup celle de
ÏAndreœa pelntpliiln. Les tissus prësentent également une grande ressem-
blance. Vers le milieu de la base, on voit des cellules allongées dans le
sens delà base à la pointe de la feuille et rectangulaires dont les lumens
ont à peu près iy fz de long et i3 f;i de large. Les cloisons transversales
sont de l'ordre du micron. Chaque paroi longitudinale est munie d'une
ponctuation très nette et fermée par un diaphragme d'épaisseur également
voisine du micron. Vers le haut de la feuille, les cellules ont 16 fz de long
et 13 de large. Leur forme n'est plus nettement losangique, mais échan-
crée, ce que j'ai reuconlré chez lo Sendtnera dicliahs. Les cellules des oreil-
lettes de la feuille sont très semblables à celles de la pointe. En coupe, la
feuille ne présente pas de papilles dorsales, mais, du côté dorsal, les parois
sont bombée? en face des lumens ( 12 (m dorsalement, en face des lumens,
contre 9 fi vcntralemenl ). Les cellules ont leur lumen légèrement aplati
dorso-ventralement. ce qui est le contraire de VAndrcœa petrophihi. La tige
présente des parois cellulaires très épaissies, mais uniformément, où l'on
ne distingue pas d'anneau d'épaississement secondaire.
J'ai encore examiné q autres Hépatiques voisines, mais à feuilles bi-
lobées : le Schisim Scndtnen Nées ( échantillon récolté par Arnold, à Kiithie,
dans le Tyrol) et le Scndlnem dickdos ( Bridel) Nées I récolté par Commer-
son, à l'ile de France, en 1769). La première de ces plantes a un tissu
foliaire très semblable à celui de ïHerberta adunca : mômes ponctuations
sur les parois longitudinales épaissies des cellules rectangulaires allongées
du milieu de la feuille, même cellules courtes et irrégulières à la pointe et
aux bords des feuilles. En coupe, les feuilles présentent exactement les
mêmes caractères : épaississemenls dorsaux plus prononcés que les ventraux,
surtout en face des lumens. Mais ici on trouve quelques petites papilles
(elles ont jusqu'à 3 [x de hauteui', et sont quelquefois au nombre de 3 ou
k sur un lumen cellulaire, du côté dorsal; du côté ventral, elles sont très
petites et très peu nombreuses). Pour ce qui est de la lige, les '2 couches
externes sont très épaissies, comme dans le cas précédent et chez presque
toutes les Muscinées; mais ici on voit nettement, dans ces 9 couches, un
anneau d'épaississement secondaire comme chez Andremi petrophila Elirard.
Pour ce qui est du Sendtnera dichidos , î'en ai examiné les feuilles cauli-
naires et raméales, vues de face et en coupe, ainsi que les coupes des liges
et rameaux. Les lobes des feuilles sont généralement très inégaux et quel-
matériel qu'ils ont bien voulu mettre à ma disposition. Le premier de ces savants
bryologues m'a procuré l'échantillon d'Herberfa aduma. M. Cisius a prélevé, pour
moi, dans l'Herbier du Muséum, des fragments de Sendlnera diclados (Bridel)
Nées et de Schisma Sendtneri Nées.
— 3/iA —
quefois au nombre de 3. Toules les celluies sont à peu près semblaliles,
c'est à peine si vers la base elles sont un peu plus allongées. Elles sont
isodiaraélriques, de contour assez inégulier et munies de j)oncUialions. Elles
ressemblent aux cellules du sommet et des bords des Hépatiques, de'criles
ci-dessus. En coupe transversale, on voit les membranes dorsales bombées
et formant des sortes -de lentilles convergentes plan-convexes ou bi-convexcs
(le rayon de courbure de la face tournée vers le lumen cellulaire étant très
grand ou inlini). La face ventrale des cellules est 3 à 4 fois plus mince que
la dorsale. Ces lentilles dorsales ont, en leur endioit le plus épais, environ
i5 fz d'épaisseur, et la face ventrale des cellules vers k a d'épaisseur. Dans
la coupe de la tige seule, la coucbe la plus externe a des parois épaissies
jusqu'à disparition à peu près complète du lumen. On distingue assez bien
les lamelles moyennes très minces.
On voit, par la description qui précède, qu'il y a de nombreux points
de ressemblance entre VAndveœd petropkila et les Hépatiques que je viens
de décrire, et spécialement avec ïlievberla adunca. Les petites papilles du
Scliisma Sentncri rapprocbent cette Hépatique de ïAudretea petropkila par
un caractère, alors que ses feuilles bicuspides l'en éloignent.
J'ajoute enfin , en post-scriptum , qu'en lisant une publication de Gœbel <"'
sui" Buxbaumia et Diphyscium, j'ai trouvé encore là l'indication d'une
parenté indirecte des Andréacées avec les Hépatiques. En elfet, Gœbel écrit
( au bas de la page 97 de cette publication) que, chez Andreœa, Tune des
formes de Mousses les plus archaïques, il se produit une cellule-pied au cours
du développement de l'anlhéridie, qui se dévelopj)erait au moyeu de divi-
sions transversales en une pédicelle seudjiable à celui de Buxhaumiu. En
ce qni concerne le sporogone (p. 102 et io3), Gœbel dit que chez Dipliys-
rium sa structure se rapproche de celle des types archaïques de Mousses,
tels que Spltaijnuin, Andreœu, car chez cette Mousse il n'y a pas de |)édi-
celle proprement dit. La j)arlie inférieure du spoi-ogone s'allonge peu et ne
sert qu'à s'enfoncer dans la tige. La calyptra serait soulevée seulement,
comme chez Andreœu, par l'allongement de la capsule et non par celui du
pédicelle. Or, d'un autre côté, les Buxbaumiées ont des points communs
avec les Hépatiques. C'est ainsi que Gœbel (p. 96) fait remarquer que
l'anlhéridie de Buxhaumia se distingue de celle de la plupart des Mousses
en ce qu'elle est sphérique-ovoïde et longuement pédicellée. Il ajoute que
cela la rapproche du Sphugnuin et de beaucoup d'Hépatiques.
'') Karl GoEDEL, Archegonîatenstudien. 1. Die einfachte Form der Moose,
p. yi, à io4 dans Flora. 76 Band. Ergànzungsband zum Jalirgang 1892. Marburg,
1893.
— 3^i:)
Eberhardtia, genre nouveau i)e la Famille des SapotacÉes,
* PAR M. He>ri Lecomth;.
Le iMusëiim a reçu de sou de'voué correspondant M. Eberhardt une
Sapotace'e récolte'e dans le massif de Tarn Dao (Tonkin) et dont les fleurs,
tout en restant construites sur le typegénéial des Sidéroxylées , présentent
cependant des caractères qui les éloignent sensiblement de ce groupe.
Par la forme générale des feuilles, par leur nervalion et par la présence
de stipules très nettes, celle plante se rapproche de certains Pachijslela
d'Afrique.
Mais la fleur présente une corolle dont les lobes au nombre de 5 se
composent chacun de trois parties, une centi'ale et terminale, linéaire et
assez épaissie, deux latérales membraneuses, comparables aux appendices
des Mimusopées et des Buméliées : mais tandis que les appendices de la
corolle sont franchement externes chez les Mimusopées et internes chez les
Buméliées, ils sont ici latéraux comme chez Le Monniem de la côte occi-
dentale d'Afrique. De plus, les fleurs sont construites sur le type 5 et non
sur le type 3 ou 6 , et elles ne peuvent donc être placées au voisinage des
fleurs des Mimusopées.
Il nous a paru nécessaire de créer un genre nouveau qui viendra se
placer au voisinage des Buineiia, mais surtout des Le Moinùeva et Lecom-
tedoxu. Nous le dédions à notre sagace correspondant M. Eberhardt.
JBberhardtia GEN. NOV.
Arhor. Folia nltema pedolata, stipulata, primo pills nifs tecki, inox
glabra: costa subtiis proitiineiis ; nervi suhtus piomiiientes, paralleli, margine
curvuti evuncscentesque. Flores fasciculati , axiUares ; pedicelliis hrevis, pilosus.
Sepala o imhricata ; corolla gainopetala ; Uihus suheyliudricus ; lobi 5 fri-
pa rtiti ; pars média linearis, crassa, apice sœpe curvala ; partes latérales
memhranaceœ. Siamina ô opposita, Jilainentis basi crassis apice subulatts
iiisiructa ; slaininodia 5 basi crassa, apice subulata, anthera non evolula
sagittataque insti'ucta. Ovarium superuni 5-loculare ; ovuluni in quoque loculo
1 analropum ; stylus brevis apice non crassus ; stignia non evolutuni (d'apj'ès
E. Tonkinensis). Fruclus baccatus sttbglobosus , obscure ô-costatus, apice sti/li
vestigio coronatus. Semimi 5 ; tegumentum nitido-brunneum area deraia magna
Muséum. — xxti. 3,3
— 3'i() —
/// JoiijliUidiiu'm crtensa iiislriirluni ; albunicu opiusiim ; cmhnj» rriilraUs
cotykdonlbus foUaceis iiistritcliis. (l)';ipi'ès E. Kreinpjii.)
Ce nouveau genre est bien caraclérisé : i " Par ses stipules caduques,
mais très nettes ; 9° Par la corolle à lobes linéaires pourvus d'appendices
latéraux plus grands que le lobe lui-même : 3° Par les staniinodes poriaut
constamment à leur sommet une anthère avortée présentant la forme d'une
lame sagiltée. ^
L'espèce ayant servi de type [)Our la création du genre portera le non»
de E. toultiieiisis.
Eberhardtia tonkinensis nov. sp.
y\)b(ir I o-io iii.dha. Ilniiiiili liuetvs, fiisci, salis rnisst Joni'iludiudliti'r ol/-
scuve stiialuli, piimo pilosi , pilis rujis, ino.x- filahri. Folia dlleriia; pclioliis
supra subcaiinliculatiis, salis crassus, 9-3.5 cm. lougus , stipulis 2 tnaagula-
ribus, pilosis, i cm allis, mox cad>u\s, inslrucUis; limhus elliplicus vel obova-
lis, subcoriaceitë, primo pilosus, pilis nitido-rujis . deiiidc ijlaber, iH-ai cm.
long. 6,0 -'/,'J cm. lai., apio; alleiiualo-acuminalus, acumine uculo, basi allv-
nualils ; nervi nlriiirpie 16-iH supra vioc , sublus liaud promiiientcs, parallcli,
versus iiiarfjiiieui curritli ccanescciilcsfiue; iicri uli suhparallcli , roliculali , via'
conspicui. Flores a.idlares, jasciculali ; pediccllus II mm. loiigus, pitosus ;
sppala 5 imbricala, obloufia, G mm. alla, a mm. lala, extra pilosa , iiilra
fflabra. Corulla fflubm , gamopi'lttbi . alba ; lubus subcifliiidricus 3-3,3 mm,
allus ; lobi 5 triparlili ; pars média liiiearis 2-2, J mm. lonfi<i ; parles laïc-
raies mrmbraitaceœ , 3,5-^1 mm, atlœ (voir fig. 1). Stamiinidia ~) basi crassu,
lala, lobiH alterna, abrupic suhulala , 3 mm. alla, apive aiitlura abnri^ra, in
laminam sa<ritlalnm leducla , coroiiala. Slamiiia J vurollœ lobis opposila ;
Jilameiilum basi rrassnm, Iriuiifjulare , apicc plus minus abrupic subulntum,
aniliera oblanjro Irianijularis, basi cordalu ; dorsu inserta , e.rlrorso. Ovarium
superum, '■Inbrum , Ô-loculare , apice shflo rrasso 1,0-a mm. alla coroiialum;
sligma non evulolum. Eructas incognilus.
Tonivin, iMassif de Taui Dao, Eberbardl n." 6037.
De celte espèce nous ne pos'=édons malbeiMcusement pas le fruit, et la
diagnose st^ trouve être par conséquent incoinplèl*'.
Mais le Muséum avait rpçu autrefois (i88(J) du voyageur Balanso une
plante du mont Bavi (Tonkin), malbeureusemeut réduite aux (ouilles
el à un fruit non mùr, que les cai-actères de raj)pareil végétatif (forme
cvlcrieure des feuilles et des stipules, structure du pétiole) rapprochent
inconleslablement de la plante d'Elierhardl.
~ 3/j7 —
D'autre part , M. Krempf a recolle aux environs de Nhalrang, dans les
forêts qui couvrent le massif de Tan lloa , nue autre plante représentée
K/ji'rli«i<lti(i iijiil.iiiciisis U.hec.
1. Rameau avec feuilles et fleurs; X i/a; 2. Bouton X 4 ; 3. Corolle ouverte, vue du
(leJans, avec ctaïuiuos, slaïuinofles et pistil; h. Un lobe de la corolle détaché X ■'>;
5. Corolle vue du dehors X 3 ; 6. Une élamine X 3 ; 7. Un stnminode X 3 ! 8. Sec-
lion transversale de l'ovaire montrant les 5 loges; 9. Un ovule séparé.
comme la précédente par les fouilles el le frnit, mais rpieses caractères ne
permettent pas de séparer généricpiement de la précédente.
23.
— 3/»8 —
Nous lappoiierons, provisoirement du moins, ces deux plantes au
genre Eberhardtia. Mais puisque nous n'eu connaissons pas les fleurs, il sub-
siste ne'cessairement quelque doute sur i'atlribution grénérique.
D'après les caractères de l'appareil végëlalif et des graines, le botaniste
Pierre, qui n'avait pas vu les stipules de la plante de Balansa, avait cru
devoir rapporler celte dernière à son genre Planchoriplla , sous le nom
de P. aurata , et Dubard {Not. System. . II, p. i34)a publié la diagnose
incomplète de cette espèce d'après les documents de Pierre. Nous pensons
que l'attribution générique admise par Pierre et ensuite par Dubard est
erronée, el la ])iésence de stipules très nettes, toujours absentes chez les
plantes rapportées au genre Plaiiclwiiella de Pierre, vient confirmer notre
opinion.
E. Krempfii nov. sp.
Arbor. tiamuli fusci p)iino aiirco-loniriitosi , mo.r ghdm , longitiidinaliter
obscure slriatuli. Foliu alterna , petiolu.s -stipulatus, stipiilis mo.r caducis , supra
subcaiialicututus, 2-4 cm. loiifrus ; Ihnbus subcoriaceus, marg'me reooluto-
undulalus, ellpi tiens vel oblongo-elllpticus , i J-:î3 cm. loiigus, 4,5-7^5 cm.
latus, primo aureo-lomeiilostis , mox gluber; nervi ig-tio-jugi, paralleli,
curvati, versus margliicm coanescentes , subtus, promiueiites ; nervuli subpa-
ralleli ri.r conspirai. Bacca subglobosa, 'l cm. alta, 3,5 cm. diam., obscure
5-costaia , superficie pulreruleiiln , basi stipilata, apice slijli resdgio conico
1 cm. nllo coronata ; semimi ô, 3,'> cai.alta; tégument um nitidu-brutincum ,
1 mm. (lassum, basi acutum, area derasa magna in bmgitadinem extcnsa
insiruclam ; albumen copiosum , oteoginosum ; embryo centralis cotyledonibus
foUaceis, vltipticis; radicula ii mm. lunga.
Miatrang, Massildu Tan boa, Krenq)f. n" ib'jli.
La troisième espèce du genre est représentée par la plante de Balansa
citée plus haut (n" /i33o), el <jui deviendia K. aurata'^K
Le nouveau genre Eberhardtia se trouve donc actuellement l'eprésenté
par trois espèces, dont une seule, E. tonliinensis II. Lee. , est connue par ses
Heurs. Des deux autres on ne possède que l'appareil végétatif el le fruit.
Ce dernier se trouve directement sui- le calice, sans pédicule apparent chez
E, aurata (Pierre), tandis qu'il est pourvu d'un pédicule de 6-5 mm.
chez E. Krempfii H. Lee.
'■' M. Dultard. Not. Syslein., Il, p. l'èh,
IViî)
Le Bombi du Gabon,
PaRI>ARILM SaRGOSII PeLLEGRIN {BuSACÉES-ClIRlSOBAUyÉEs),
PAR M, F, PeLLEGRUX.
Dans une précëflente Note '■^\ j'ai eu Toccasioa de signaler l'origine bota-
nique d'un excellent bois rapporté du Mayombe (Gabon) par M. Le Testu,
l'Acajou Diloio, par assimilation vendu sur les marchés corarae Ombégà:
XEntandrophrugma rufa A, Chev. (Méliacées).
Il est question ici encore d'un fort bon bois qui, lorsqu'on le coupe, a
l'aspect de l'acajou, puis devient plus foncé et prend des teintes de noyer
du Gabon; ce bois est intéressant, car il provient de la propriété des frères
Sargos, située au bord du fleuve Kouiloii ; il y pousse en plaine non maré-
cageuse et il en a été reconnu plus de 17,000 mètres cubes immédiate-
ment exploitables.
En collaboration avec le commandant Snrgos, d'après de nombreux
documents rapportés par lui du (iahon, j'ai entrepris de faire l'inventaire
exact des arbres ex(>loitables dans une région bien définie du Mayombe ,
dans la vallée du Kouilou entre Magne etCongotali, puis de la comparoi-
ensuite à la llore de la vallée de la Nyanga, des environs de Tchibanga,
dont je poursuis parallèlement l'étude d'après les collections si riches
donnés au Muséum, au service de M. le Professeur Lecomte, par M. G. Le
Testu. C'est parmi les plantes rapportées du Gabon par le Commandant
Sargos que se trouve l'arbre intéressant économiquement et nouveau
pour la science, le Bombi, de la famille des RosacéesGbrysobalanées, dont
voici la description :
Parinarium (S Neocarya) Sargosii Pellegrin.
Arhov elata, 3o m. alla. RamitU leretes fulvi , jumores sericeo-velutini , lenti-
cellati. Folia alterna, integeirima, subcoriacea, obinnga vel lanceolata ,
apice gradatim attenuata, acuta, acumnata , basi obtusn, cordnta, t i-iy cm.
loncra, 3,5-5,5 cm. lata, supra hicida, glabra , suhtiis prœtev in venularum
reticulatas proéminentes ramificaliones , sub glabra ; costa utrinque , nercts
(>) Voir F. Pellegrin, Note sur le Banda rouge cl un Ombéga du Gabon, ia
Bull. Mus. Paris, 1919, p. 654.
InteroJihiis urcuath, (ttlscemb-iillbus (pluriiiio i s-jugatis) siihliis li'vilcr pilo-sis.
Petiolus brovis, teres,Julvn-sericeits. S mut. longiis. Stipnîœ subuktœ Jilijoniirs,
sericeœ, i cm. longœ.
PanicuU icrmlnaks densœ iiiiiltiJbjiTS, y-is cm. longœ et latœ, ftib'o-
sericeœ ; — bractcœ ovales, obliisœ, apicuhitœ , tenues, eatus sericœ, inliis
glahrœ, lo mm. longœ, 8 mm. latœ, çoncavœ, caducœ ; — .bvactcolœ
lineares, tî-'J mm. longœ, ser'ceœ. Pedirelll 2 mm. longi. Calijcis inbiis basi
gibbosus, 3 mm. allus, ohVqnus, exlm sericens, intus cnvdius dense/pic liiv-
sulns, o-lobatus, lob'ts snbœfpinUbus , patent ibns, lanceolatis aciitis, exius
villosis, '2-3,5 mm. longis. Petala ô , cahjris jauci inserta oblonga , obtnsa ,
3-3,5 mm. longa, mo.v decidua. Stnmina t^i-io, cahjcis fauci insertn , banl
in itnntihtm breeem connata, e.vsevtn , glabra : — filamentn innefpiaVm , ghibro ,
subnlato-fitlformia , Icviter aifuata , 3,5- 'i mm, bmga ; — antheiw miniitœ,
■ 0,90 mm. longœ.
Ovavium globosum vel omtmn, hivanlnin, 0,5 mm. ni dlnmetio, finin
calfjcls uniloleml'tt'r adnaliim, încompleU' bllocnlaro, biovuhtnm ; — oi'ula
erecta ; — sli/his basUurîs, fdiformiii, glaher. Jihimenta vix supernns. Drnm
fulvo-villoHnlit , iminalnm ovoidea , pnlamiiœ osneo i-locularl uilns vllloso,
i-spermo. Semina ercrta , ocoldm-lenticulmhi . S- 10 mm. in ditimelm.
Gabon. rBords du fleuve Kouilou, entre iMagiic et Congolali.n [Surgos
Nom vernaculaire Vili, Hiiyaka el Yonibé: Bonibi.
Celle espèce aj)partient à la section Neocavyn Oliver cl présente des
afllnil(^s avec les P. niamiphuthim Sahiiie el /*. bnngiveolrnse ]\. E. Fr. , mais
s'en (lislinguc à premièie vue par la forme el la piiiosilé de ses feuilles
ncuniiuécs, aigu("s, par ses stipules assez lon{jlemps persistantes, par ses
fleurs.
Le Comniand.uil Sargos ajoute quebpies détails intéressants: L'arbre
nbattu mesurait 3i mètres de hauteur, dont i5 de fût: 70 centimètres de
diamèlre au-dessus de rempatlement. f^cs accolemenis aliformes très pro-
noncés el élevés sont de moyenne épaisseur; le fut irrég-idier, cannelé,
trôs brancliui les ramlfloations fortes aseendantos; le port général sub-
globuleux à cime aplatie. L'écoice, épaisse de 7 millimètres, s'enlève par
grandes plaques très fibreuses, brun rose sur la tranche. Le bols parfait
est distinct : aubier blanc et cœur brun acajou avec odeur de farine
lorsqu'il est fraicbemenl coupé. La dru|)c à chair épaisse est comestible, «|e
la grosseur et du gnnl de ja pomme.
— 35]
(loSTRlhVTlOS A l'ÉTIDE DU LÀ FlOIIE DE LA GuiANE FRASÇAISE .
PAR M, Raymond Benoist.
8aiiiy(Iaeées.
Dendrostvlis odorata Eichl. {Mdijiia odorata Aubl., t. 359 ).
Arbuste de 3 mètres environ: (leurs blanches, en panicules axillaires.
Sans localité (Poiteau, Leprieiu-); ile de Gayenne (Aublet, Le (Juillou
in lib. Sagot).
Dendrostylis denticulata Tr. et PI. (Moijna (lentkukta Benlh.).
Arbuste peu ramifié à feuilles groupées .Vl'extrëniité des rameaux: fleui-s
en grappes axiliaires paucitlores.
Sans localité (Richard).
L.ETiA PB0CEHA Pôpp et Eudi. (i. cusearioides SngotV
(irand arbre assez répandu dans la forêt; ou l'appelle : Bois Marie,
Coupi blanc, etc.
Sans iocalilé (Poiteau): Acarouany (Sagot n" 1107); Charvein (Be-
noist, n° 828"); Saint-Jean-du-Maroni (Benoisl u" 976).
L.ETiA OBTCSIFOLIA Eiclil. (Srt/«^f/« obtiisijolia ^ich.).
Cette espèce est voisine du L. procera, mais en semble bien distincte;
dans les échantillons que j'ai vus, je ne trouve pas de formes de passage
entre les deux espèces.
Sans localité (Richard); Gourdonville (Benoist n" iSgB); Acarouany
(Bâgot); Charvein (Benoist n° aaÔ); Maroni (Mélinou 1861 n° 65).
Ljitla scaveolens Benth.
Cité de Guyane française par Eichler {Flora hrasilienm, l. Xlll, pars I,
p. 454).
Cayenne (Martin).
Ft-ACOURTIA gATAPpBACTA Roxb.
Cultivé au jai<diu botanique de Cayenne (Mélinon).
— 352 —
Banara guiaxensis Aubl.
Sans iocalité (Perrotet, Poiteau, Leprieur); ile de Cayenne (Aiiblet,
Martin, Sagot n° ii52); Aroura (Richard); Mana (Sagot); Saint-Jean-
du-Maroni (Benoist n" 1082); Maroni (Méiiaon i845, n" 120).
Casearu ramiflora Vahl (C spinosa Wild. ; C. fallax Miq. ; Iroucana
^MjflHe/ists Aubl., t. 127).
Arbuste appelé café-diahle à cau'^e de son fruit semblable à celui du
caféier et à saveur acre.
Sans localité (Richard, Perrolet); île deCa'yenne (Aublet); Roura (Rou-
quié in hb. Sagot n° i385).
Casear[a parvifolia Wild.
Arbuste atteignant 9 mètres; fleurs blanc verdàtre.
Sans localité (Richard): Acarouany (Sagot n" 189); Charvein (Benoist
n" 202).
Casearia macrophylla \i\\\[ [Pilumha ijuiaiionsis Aubl., t. 385).
Arbuste à fleurs blanc verdàtre; dans la forêt, il atteint une dizaine de
mètres; son bois est blanc et sert à faire des gaulettes.
Sans localité (Aublet, Richard, Poiteau, Perrotet, Leprieur); Cayenne
(Martin); Mana (Méhnon i8'i-.?,n' 288, 826 ); Acarouany (Sagotn^'yyg
et ii84); Godebert (Wachenheim n° 19); Maroni (Mélinon 1861, n" 192-
1862, a" 34o, /121 et fi-jh-iS-jO, n" 222); Geofl'roy n"' 77, 97).
Casearia singdlaris Eichl.
Le fruit est gl()i)uleux, d'un vert jaunâtre, odorant et mesure 6 centi-
mètres de diamètre; les graines, en forme d'amande, sont entourées d'une
pulpe acjutnise.
Sans localité (Richard, Leprieur, Sagot); Acarouany (Mclinon); Gode-
bert (Wachenheim n°' \t, 280); Maroni (Mélinon i8^5, n" 118).
/
Casearia Martini R. Ben. nov. sp. X/
Fimtex ramis juniorihus piibrritlk. Folia alterna slipulata, stipuUs cito
décidais, hreviter petiolata, laiiceolata, acuminata , apice ohtusiusculo , basi
aciita in petiolo deruvronte^ murifinc obsolète denticuinto, glabra, pitnrlis
sparsis parum pellucidis nnlala. liijlorescenliœ axillines. liracteœ minul(c.
Flores in fusciculis (i.rillaribus congregati, pedieellis pubrrulis paulo supra
basini articulatis. Calicis minute puberuli segmenta quinque ad basim concres-
centia. Slamina fertilia decem inœqualia, non glauduligera : quinque majora
sepalis superposita , quinque minora cum sepalis alterna, Jilamentis glabris.
Slaminodia decem cum staniinihus alterna, pubesrentia. Ovarii diniidia pars
— 353 —
inferior glabra , pars mipprior pitosa; stigina rapiiatiiin , iiiiiiiite liirtiim.
Fnictus junior pilis raris. sparsis, rufis ornatnin.
Dimensions: Feuilles longues de 3 à 7 centimètres, larges de i,5 à
3 centimètres; pétiole long de 2 à 3 millimètres; pt^dicelies longs de
1 à 2 millimètres; calice long de 9 millim. 5.
Sans localité (Poileau, Mélinon 18^2, n° 290); Gayenne (Martine v>-
Gette espèce, par la structure de ses fleurs, se rapproche du C. commn-
taia Briq. , mais ses feuilles sont glabres, les pédicelles et le calice presque
glabres, les fleurs plus grandes.
Casearia umbellifera R. Ben. nov. sp^
Fruteœ ramis junionhus glahris. FoUa alterna, stipulata (stipulis parvis
deciduis], hreviter peliolata , ohlongo-lanceoJala , acuminata, apire obtusiusculo,
hasiacnta, mnrgine denticulato, glabra, crehrn pxinctis et lineolis pelliicidis
notata. Inflorescentiœ axillares ; bracteœ miinitœ , glabrœ. Flores albi, unibrl-
lati; umbellœ peduncuîus pedicellis paulo supra basiin articulatis subœqua-
lis. Calicis segmenta quinque ad basim concrescentia. Stamina fertilia decem
inœqualia, ad apicem glanduligera : quinque majora sepalis superposita,
quinque minora cum sepalis alterna, filamentis glabris. Decem staminodia rum
stamiiiibus alterna, pubescentia. Ovarii dimidia pars inferior glabra, pars
supcrior pilosa; stigma capitatum minute hirtum. Fructus ignotus.
Dimensions : Arbuste de 2 mètres environ; feuiUes longues de 7 à
10 centimètres, larges de 2 à 3 ceiitimèlres, à pétiole long de 2 à 3 milli-
mètres; pédoncule de l'ombelle long de 3 millimètres; pédicelles longs de
2 à i millimètres; calice long de 3 millimètres.
Saint-Jean-du-Maroni, 2 mars 191/1 (Benoist n° 873); 6 mars 191/1
(n"798).;c;^
Cette espèce, par ses fleurs en ombelles, ses étamines glanduleuses et la
forme de son style, se rapproche du C. Pôppigii Eichl.: elle en difl^ère par
ses fleurs plus grandes, ses stipules petites et caduques et ses feuilles
plus allongées, longuement acuminées, à nervures formant un réseau plus
lâche et moins saillant. ^
Casearia stipularis Vent.
Petit arbre de 5 à 7 mètres; fleurs blanches. Nom vernaculaire, d'après
Sagot : Bois petite feuille.
Sans localité (Perrotet, Poiteau, Leprieur); île de Cayenne (Richard,
Martin, Mélinon 18/10, n° 117, Sagot, Le Guillou, Soubirou); Acarouany
(Sagot); Maroni : ile Portai (Sagot n° 1181).
Casearia grandiflora S'-Hil.
Petit arbre de 6 mètres environ: fleurs blanc verdàtre.
(Inyenno (Marlin'l; Acnrouany (Sagot n° loo); (lodeberl (Waclieiilipini
n" yo V. Maroni (Mélinoii 1876, n" /lai.
Caseabia silvestris Sw.
Sans localilé (Leprieur ) ; (layeune (Marliu, iStoupy) ; (lodoltei'l ( \\ aclien-
lieim n" 47); Saint-Jean-du-Maroni (Benoist u* 846),
Var. à p^dicelles et calices pubescenls; feuilles entières, coriaceï*, liii-
sanles.
Saint-Laurent-du-Maroni (Benoist n° 789).
Case\ria of.mata Eichl. (Piparca denlata Aubl., t. 386).
Sans localité (Poileau); (layenne (Martin); environs de la Afonlag-no
Serpoal (Aublot): Roura (Rouquié in Id». Sagot n" i884): Aroma (l\i-
çliard); Acarouany (Sagot).
Casearia jav!tensi8 h. B. k.
Petit arbre à fleurs blancbes; fruit d'un pourpre noirâtre; nom vernU'-
çulaire, d'après Mélinon : Dois airouti.
Sans localité (Ricliard, Poiteau, Perrotet, Martin, Leprieur); Onanary
(Geay n°' lyoo, 1901, igo-j, 1927) ly^î^i iQ'^Q); mont Cabasson
(Ricliard); Roura (Giraud in lib. Sagot n" 1978); Mana ( Mélinon V,
Acarouany (Sag»»t n" laoy); Maroni (Mélinou i86â , n" 5!Vi-i8C'i,
sans numéro).
lloMMjLM RACorBKA S\v. [Ihu'Qubm ^itinncu&U Aubl., I. a36).
Sans localilé (Aublet, Lcblond, Leprieur); (iodebert ( W acbcidieini
n" ai): Maroni ( Mélinon 1H77, n" 887, Recb n' 08 ).
IIoMALiUM raci:mohum JaC(|.
Sans localité (Leblond, Martin, Mélinon i8'j-)!, n" i48); iiords de la
Mana (Mélinon i85'i . n"' yO et 1 15).
HoMALiiM NAPIM0GA Spreng. (iY«^j////rt/|rt //«/«/(c»*/^' Anbl.. l. '^87).
Rivière de Sjnqaniary (Aiiblçt).
Tiirnéracées.
PiRIQUETA VISCOSA Tinseb.
Sans localité (Leprieui-, de Rolir); Gayenne (Sagot n" laSa, Sou-
birou).
— 355 —
PiRioiETA viLi.osA Anhl. , t. 117 (P. ciiloùhs M*^y. ; Tvrupm liirUt.
Dcsv.).
Smis localité (Mëlinon i8'i9, ii°' 35, i55, Lebioml); Maroni (Méli-
noii 187O, u" 74, Sngot); île de Cayenne ( Aublpl); Kourou (Benojsl
II" 1 38 M ; Saint-Jean-dii -Maroni ( Henoist n" 811 ).
TuRM:RA RLl'KSTRIS Aulil., t. Il3.
Sans iocalilé ( Lebloiid , Lepi'ieui'); bords du Sinnaraary (Aublet); Aca-
rouany (Sagot)-
Mav.frKtescens Urb.
Sans localité (Leprieur); bords du Sinnaraary (Aublet).
TlRNERA GUIANESSIS Aubl. , t. 1 1 /l .
Sans localité (Leprieur, Ricbard); Pariacaljo (Bcnoist n" l'iog); (^llnr-
vein (Benoist ii4).
TURNERA ODORATA Ricb.
Sans localité (Leblond, Poiteau, Stoupy, Leprieur n" lai); Cayenne
(Ricbard, Méliiion, Sagot n" 1988); Maroni (Recb n" ■i7).
Passiplora ovata Marthi,
Sans localité (Martin); Maroni (Mëlinon iSô'i, 11° -no; Recli n° i5);
Maroni supérieur (Crevaux).
Passulora ciTRnoi.iA Mart.
Fleurs blanc jaunâtre, tacbées de pourpre.
Sans localité ( Leprieur); Mana (Bar in bli. Sagot); Acarouauy (Sagot
n° 1-287),
Pas^siflora f.«tida L.
rieurs blanches, base de la couronne violette; bractées laciniées; fruit
comestible.
Mahoury (Rouquié in hb. Sagot): Cayenne (Soubirou^S KonfOU (Bc-
noist n'' t<i8a^; embouchure dn Mnroni (âagol),
pAbSlipPRA ÇlRRHIFI.QR^ Rich-
Sans localité ( Richard j.
— 356 —
Passifi-ora AimiCfiL'VTA H. B. K. (P. appendirulata Mey.).
Fleurs vert jaiinàlre; fruit noir à maluritë.
Sans localité (Perrotet, Leprieur, Mélinon 1862, n" i5o); Cayenne
(Richard); Acarouany (Sagot n° 385); Godebert (Wachenheim n° 178);
Maroni (Mélinon 1876, n° 862).
Passiflora vespertilio L. [P. hemtcycla Mey.).
Fleuis blanches à couronne bleu pâle.
Sans localité (MéHnoii): Acarouany (Sagot n" -286); Godebert (Wachen-
heim n" 168); Charvein ( Benoist n" k(^o\: Saint-Jean-du -Maroni (Benoist
n" ioi5).
Passiflora serrata L.
Sans localité (Martin).
Passiflora quadrangolaris L.
Fruit gros, vert pâle; cultivé; connu sous le nom de Harhadiup.
Cayenne (Robert); Araconany (Sagot).
Passiflora glandulosa Gav,
Fleurs rouge vif.
Sans localité (Perrotet, Lel)lond. Leprieur, Geay n° 3f>87); Cayenne
(Richard, Sagot, Soubirou); Roura (Giraud in hb. Sagot); Manu (Les-
chenaull), Acarouany (Sagot n" 987); Maroni (Mélinon 1861, n" 100);
île Portai (Sagot n° 9.87 hia); Sainl-Jean-du-Maroni (Benoist n" 1228);
Maroni supérieur, à 70 milles de l'emlMiuchure (Crevaux).
Passiflora lahrifolia L.
Fleurs violettes, couronne à filamenls aiuielés de blanc; fruit jaune,
comestible, vendu sous les noms de pi)mme-liane, coiisou, niarilam-
bour.
Sans localité (Geay n° 3357); Cayenne (Richard); îles du Salut (Sagot);
village indien de la Mana (Sagot); Acarouany (Sagot n" 281 et 287);
Charvein (Benoisf n° kqh)\ Maroni (Mélinon 1861, n°' 26 et 266-1877,
n° Û19).
Passiflora coccinea Aubl., t. 826.
Fleurs et bractées rouge vif.
Sans localité ( Perrotet n" 887; Mélinon 1862, n° 77; Geay n" 8279);
Cayenne (Le Guillou, Soubirou); Mana ( Leschenault) ; Acarouany (Sagot
n* 288); Maroni (Mélinon 1861, n° 99-1876, 11° 277); Charvein (Benoist
n° 3io); Saint-Laurent-du- Maroni (Le Moult).
- - 357 —
PaSSIKLOHA STIPULATA Aubl., 1. 3-25.
Fleurs blanc \erdâtre.
Sans localité (Richard); Montagne Serpent (Aublel); (lourdonville
(Beuoist n" i536); Godebert (Wachenheim n" 963); Maroni (Mt^linon
1877, n° ^08); Saint-Jean-du-Maroni (Benoist n" 9i5).
Carîcacées.
Carica papava L.
Cultive; on trouve çà et là des pieds isolés dans les parties exploitées de
la forêt; ce sont probablement des individus issus de graines apportées
accidentellement.
îles du Salut (Sagot),
Jaracatia spinosa DC.
Sans localité (Poiteau); Caux (Aublet); Acarouany (Sagot n" i2i3);
Gharvein (Benoist n" hlii;)).
— o 5 8
NoTÊit) nELATIlliS AU SeUVICK DE LA ClJLTUKE
PAR M. D. Bois.
1° Les travaux de planlalion du Fruliceliiin se Iroiiveat airétés pour
le moment, la saison favorable étant passée, mais ils seront repris en
automne afin de compléter les collections' dans la j)Ins large mesure.
La collection d'arbustes qui y figure actuellement comprend déjà piès
de 1,000 espèces, dont un grand nombre d'inlroducliou récente.
2° Dons. — De M. Forestier. Conservateur des Promenades de la Ville
de Paris : Plantes aquatiques provenant des collections du Parc de Baga-
telle, dont 10 variétés de \ijniiiliœ(( el plantes diverses:
De M. CociiET-CocHET, Bosiérisie à (loubert (Seine-et-Marne) : un lot
de Rosiers, types spécifiques, pour l'Ecole de botanique (63 espèces);
De M. Gdignard, Directeur du Jardin botanique de l'Ecole supérieure
de Pharmacie; en échange : un lot de 70 espèces ou variétés de plantes de
serres chaude et tempérée;
De MM. Caveix et Le Clerc, horticulteurs-grainiers à Paris : une plante
en pot, Arabclte des Alpes à grandes fleurs rose vif, vaiiété nouvelle d(!
(^iorbeille d'argent ayant obtenu un certificat de mérite à la Société Natio-
nale d'Horticulture de France;
De MM. DE CuMAc, d'Asti et Magmer ; des plantes pour l'Ecole de bota-
nique;
De M. Aug. Chevalier : des graines d'Erijilim'n radicaiis et un fruit de
Cola actnninala, ce dernier récolté en Indo-tihine.
Floraisons. — A signaler en j)lein air les Rhododendrons qui continuent
à fleurir au Fruticclum, les collections de Tulipi's à floraison précoce et les
corbeiljes de ces mêmes plantes, les collections de Lilas à fleurs simples
et douldes; comme exemplaires âgés et très vigoureux de plantes introduitet*
par le Muséum, les Xanthoceiyis sorbifolia et CÀlrus iriJoUata (exemplaire
très beau au Carré Brongniarll.
s
a.v.»
l*anni les nombieiises espèces qui onl Jleuii aux serres, ou peut citer
les suivantes, qui se répartissent en 35 familles:
^onoeot^ lédones»
.Echtnca candida E. Mon'. ;
— dealbatii E. Morr. ;
— Wellbdchii Dlelr. ;
Ajjldoiieind SchottiftHinii Miq.:
Aloe humilia Lanik., var. , echiimla;
Anubias congemis N. E. Br. :
Billbevgla Binoti Pi. Gérard,
— thiir-soidea Mari., var. longijolia
k. Kcli. et Bor. ,
— r'nV/j/^)vf Wendl.,
— ciltata Brnngn. ;
Blelia liyacinthina R. Br. , var. Gebina
Liudl.:
(Julatkea leuconeum Morr. ,
— orna ta Lem.,
— Wiotiaua Makoy;
Caltleija cilriita Liiidl.,
— labiata Lindl. ;
Cœlogijne unijlora Liudl. ;
Coleotii/pe nataleiisis G. B. Glarke ;
('ijpripediuin barbalnm Liudl., v;u".
0. Brieiri,
— beJluliiIiim Vvchb. ù,
— coiicoloi- Baleni. ,
(Jupripediitiii œnanthiini Hort. ,
— niveiini Rclib. f. ,
— toiisiim Rcld>. f. ;
Dendrobiitin chrijsotoruni Lindl. ,
— densijhrum Wa\i.,
— superbuin Rchlj. f. ,
— t/iijrsijlorum Rchb. f. ;
Diejj'eiibachia memoria Corsi Hurl. ;
Hippeastruin vittatiim Herb. :
Karatas amaionica Baker.,
— deiuiculata Baker,
— priiiceps Baker,
— Hlviata Baker;
Lillonia inodesta Hook.;
Maxillaria vanabilis Bateni. ;
Morœa iridioides L. :
Ortgiesia tillandsioides Regel.;
Octomeria crassifolia Lindl.:
Phajas albus Lindl. ;
Philodeiidivii cannœfolium Mart. ;
Pleurothallis (irobiji Lindl. :
Spatiphijllum Jloribnndiint N. E. Br. :
Stenoconjiie Wendlandiann Kranzl. ;
Tacca cristala Jacq. ;
Tradescantia gentculata Jacq. :
Tulbaghia aculiloba Haw.
l>icot)'lê<Ioue«<
Adhutoda vasica Nées. :
Aiiocnrpu-i laàmalu Hort.;
Bauhinia acitminalu L. ;
Bégonia x Credneri Hoit.,
— incana Lindl.,
— niarrophi/lla Dryand. ,
— Olbia Kercbove,
— WalUchiana Sleud.;
Culpimûa aurea Baker;
Carniichœlia australia {«. Br. ;
Carica gvacilis Solnis Laub. ;
Casuarina suberosa Oit. et Dietr. ;
Cesirum Poeppigii Seudt;
Qmopharijngia elegani> Stapf. ;
(httjledon gibbijlova M. et S.:
Dalechampia Roezliana Muell. , var.
rosea;
Dorstenia arijolia Laïu., var. muld-
f or mi s,
— Contrayena L. ;
Ephedra altiasiina Dest". ;
Lranthemtim h'ucojicurum Hoil. ;
Enjthroxijlon Coca Lamk.;
Eujjatorium trinircum Scb. Bip. ;
— 360
Eupkoibio [Poinscitio) piilrlirniiiKi
WiHd.,var. alba,
— splendens Bojer;
Glycosmis pleiogune Hoil. ;
HolbtBllia latijolia \\ ail. ;
J.ï'ora acuiiiinata Roxb. :
.lacobinia magnifica Ben th. et Hook.,
var. Pohliana;
Jasmtnum p'imtdinum Hemsl. ,
— volublle Jacq. ,
— Samhac Ait.;
J(iteorhi:n Columbd Miers;
Jatropha podugiica Hook. :
Juanulloa grandijhra Dun. ;
Kalunchoe Iceivemis N. E. Bi'. •.
Mamillaria glochidiata Miiii.:
Myrsine africuna L. ;
Phyllanthus nivostis Hort. ,
— roseo-pictm Hort. ;
Plu/llocditiia ririKitas Wjilj)
Guedeneyi ,
— Ackermnnni Walp. ;
Pionmnin Lindleyana Tul.,
Pittosporiiin crassifolium Sol. ,
— undulaluin\eaL;
Pilea grandis \\ edd. ;
Polygonum rhinense L. ;
Psidium Araca Raddi.,
— Cattleyanum Sab. ;
Rhynchosia pubescens DC. :
Boyena liirsula L. ;
Seruriucga bu.rijoUa Muell.;
Seduiii Greggù Hemsl. ;
Sempcrvivuut brachyeaukm \\ ebb. ,
— Tournefortii Pfi. ;
SiiHinondsia califoriiica Nuit. ;
Tourneforlia calyciiui Bentli. ;
Trackelospernitim jasintnoides Lem
v; r.
— 361
CoyTRiBVTioy 1 la Flore de la NovvELLE-CALÉDoyiE ,
PAR M. A. GuiLLAUMlN.
XXXII. Plantes de collecteurs divers. {Suite.)
itlagnoliaeées.
Drymis AMPLExtCAULis Vieil!. exParmentier=BuBBiA AiRicuLATA V. Tiegb.
— Mé Non ( Ci'ibs 1 167).
Anonacécs.
PoLYALTHiA NiTiDissiMA Benlh. — Bourail (Pennel Aoi), Païla (Scbie-
cliler 1/1960).
RicHELLA oBTisATA Baill. — Balade (Vieillard 96).
Capparidacces»
Capparis spinosa L. var, mariana K. Scluim. — Lifou, cap Flotte
(Balansa 1697).
' Violacées.
loNiDioN A0STRO-CALEDOMCDM Vieil!. — Embouchurc du Dolbio (Balansa
3593), Mont Dbo (Locard), Uaraï (Lecard) , Bourail (Pennel).
I. iLiciFOLiiJM Vieil!. — Nouvelle-Calédonie (Pancber 7 p. p. , Lecard,
Tbiébaut 169), Nouméa (Balansa hSU, i23o p-p-, laSi), Yaboué
(Brousmicbe 68), forêt de Trenguy (Brousniicbe 6i5), Balade (Vieillard
116), Bourail (Balansa 1229), Nouvelle-Cab'donie et ile des Pins (Pan-
cber 238), île des Pins (Germain), Lifou (Doplancbe 16, Balansa 2369).
VAlsodeiacaledonica TurczaninoIT [Bull. Soc. Nat. Moscou 36/i (i863),
p. 558] est certainement idenliqueà XlonkUon ilicifoliuin Vieill. [Bull. Soc.
Linn. Normandie , IX (i865), p. 336] : l'épi tbète de caledonica a donc la
priorité, mais comme il existe déji un / austro-caledonicum Vieil!., je crois
qu'il vaut mieux conserver le binôme /. ilicijolium, qui ne prêle à aucune
confusion.
Mdsécm. — XXVI. 9^
— 362 —
L7. linearijoliuin Vieill. mss. ne peut éti'e considéré que comme une
forme de VI. ilicijoUvm remarquable par ses feuilles linéaires, généralement
à dents nulles ou peu visibles, mais il existe des passages avec le type de
l'espèce à feuilles lancéolées et dentées.
C'est à cetle forme (ju'il faut rapporter les échantillons buivants : Nou-
velle-Calédonie (Pancher 190, Boa), Nouméa (Balansa \i^o p.p.)
(îalope (Panclier 7 p. p., Vieillard 2802), Cap Devert, Gatope (Vieillard
8/J9 in Deplanche).
On peut distinjjuer encore une formo à feuilles spalulées. iu-rondies au
sommet, correspondant au BellevalUa semilata de Moulrouzier.
Agation Deplanchki Brong. et Gris ex Guillaumin. — PorI boisé (Pan-
cher), Mont Mi (Balansa i'Jq/i") entie Saint-Louis et Ounia (Balansa
122^).
A. Pancheri Bronf[. — Ferme modèle près de Nouméa (l>ai;iiisa 685),
bords de la Dombéa j)rès de Koé (Balansa 1-29.5M rivière (bi Pont des
Fiançais (Balansa i2-35) bords du Dolbio près d'Onrnué (Balans;i 3599),
Nakély (Balansa 2870), Wagap (Vieillard 109), Bahide (Vieillard 110),
Montagne de Kio ( Lecard).
K. Schumann et Lauterbach ont (b>nné [Fi Deutsch-Scliui: jreb. in
Sudsee, p. tihli] une clef des A^oation {^= Agatca) pour les échantillons sans
fleurs, celle-ci peut être complétée par la suivante :
A. Ovaire glabre.
a. Appendices des étamines aigus; labelle velu on iedans au-dessus et
an-dessous de rélrangh'ment . glabre à son niveau. A . niorrobolrus.
h. Appendices des étamines arrondis, labelle velu en dedans au niveau
de rélranglemenl et un peu en dessous A. Drplaiichei.
B. Ovaire velu, appendices des étamines arrondis.
(I. Labelle velu en dedans au niveau de l'étranglement et au-dessous.
a. Labelle triangulaire ( = ovale sub-cordé suivant Brongniart), ovaire
enlièremenl revêlu de poils blancs, sépales velus en dehors.
A. Pancheri.
(S. Labelle losaiigique (= ovale suivant Brongniart) ovaire parsemé
de poils, sépales glabres A Vieillardi.
h. Labelle totalement glabre A. violare.
363
Pittosporacées»
PiTTOSPORLM MoiUEREi Vieill. rass. — Table Unio (Lécard).
Espèce à grande panicule terminale comme le P. paniculatuin , Brong el
Gris, mais à Heurs petites, groupées en bouquets ombeliiformes à i' extrémité
(les rameaux de la panicule.
P. PAMciL\TiM Brong et Gris. — Entre Ounia et la plaine des Lacs
(Balansa SooyKCanala (Vieillard 85), Bonrail (Adra. pénit., m).
Le P. tristi; A ieill. mss. est identique au P. gracile Panch. ex Brong et
Gris.
Le P. undulatum Panch in herb. (non Ventenat) var. macrocarpum
Panch mss. est identique au P. Simsoni Montr.
On peut déjà grouper les espèces dont le fruit est connu de la façon
suivante :
A. Fruit subéreux.
<i. Orné de crêtes saillantes P. siiberosum, P. sijlvatlciim.
b. Orné de pointes.
a. Courtes, droites P. Baudouini.
jS. Longues, flexueuses P. echinatum.
B. Fruit lisse.
a. Ovoïde à deux valves . ± comprimé latéralement ,
a. Groupés en panicules P. Morierpi, P. paniculalum.
jS. Groupés sur le rameau P. coccinoum, P. Deplanchei.
b. Globuleux, non comprimé latéralement:
a. A deux valves P- Sirnsonî.
j3. A trois valves • P. gracile.
c. Cylindrique à deux valves:
a. Renflé au sommet P- Pancheri.
(3. Atténué au sommet P- loniceroules.
Caryophyllacées.'
Cerastidm glomeratl'm Thuill. ~ Introduit en 1857 à Tile Non (Pan-
iher).
-^ 36A
Ciuttifères.
C'est à tort qu'on a rapporté au Moutrouzierasphœroidea Panch. ex Planch.
et Trima = M. spherœjlora, Panch. ex Panch. et Seb. , les n" 5io et f>i i
de Deplanclie, qui a|)partiennpnl en réahtë au M. vcrùcUlala Plauch. et
Tiiann.
Tcriisfrfieiniacées.
MicuosKMMA SALif.iFOLU I.abill. — (lanaia (Vieillard t.5t), Wajjap
{Vieillard •iZhh).
Le Plijj liant lius nliark Baill. est certainement un Microscinma voisin
du M. salinjolia, peut-être identique à l'une de ses formes.
malvacces.
Malvastrum triscupidatum a. Gray. — Nouvelle-Calédonie (Germain).
Sida aclta Burm. — Néaria (Cribs 1 185).
IIiBiscDs Abf.lmoscucs L. — Nouvelle-Calodooie (Pancher), Nouvelle-
Calédonie et ile des Pins (Paucher 67-2).
II. DiviîRsiFoi-ius Jacq. — Nouvelle-Calédonie (Pancher? 4i6, Cribs
sans numéro), île des Pins (Cribj 1 169).
H. RosA siNENsis L. — Bourail (Balansa loSa), Lifou (Thiébaul 16).
H. TiLiACELS L. — Nouvelle-Calédonie (Pancher).
*H. TRicL'SPis Bnnks. — Nouvelle-Calédonie (Panchor).
Cette espèce ne me parait pas distincte spéciliiiucmcnt de 177. tiliaceus.
Sterculiacées.
IIeritikra littorai.is Ail. — (Cultivé dans les terres de Linden sous le
nom de Croton, provenant de Nmivelle-Calédonie.)
Forme à feuilles allongées, étroitement ovales -lancéolées, aiguës au
sommet.
Melociua odorata L. f. — Canala (Mac Gillivray).
Walthkria moicA L. — Canala (Vieillard iSa).
Maxwellia lepidota Baill. — Nouvelle-Calédonie (Baudouin 33-2),
Canala (Vieillard a-lôo), Dombéa (Vieillard aSSi), environs de Ouatendé
près Gatope (Vieillard aSôa).
365 —
Tilïacées.
Grewia Mallococca Lr. — Nouvelle-Calédonie (Deplanche 623, Bau-
douin), Nouméa (Vieillard i58, Balansa hlxçj). Anse Vata (Brousmiclie
122), Balade (Vieillard 169), Bourail (Pennel ih, Balansa 1270), îlot
Siandé (Balansa 1270"). Nouvelle-Calédonie et île des Pins (Panclier 697),
île des Pins (Germain).
ffM'bouaérou- à Bourail.
SoLMsiA CALOPHYLLA Baiil. — Caiiala (Vieillard li?).
Elseocarpacées.
Antholoma MONTANA Labill. — Chaîne centrale (Lecard), Mont Arago
(Balansa 21 '41), au sud de la Table Unio (Balansa ai^i").
El,î;oc\rpus ovigerls Brong cl Gris. — Prony (Balansa 48o), Mont Mi
(Balansa 1807), Daaoui de Ero (Balansa 1007'').
E. ROTCNDiFOLios Brong et Gris. — Près de Koé (Balansa 1 3i 1), versant
Ouest du Chapeau (Balansa 3oo6). Lifou (Deplanche 9, Balansa 21 45).
rrGaa« à Lifou.
E. sPEctosus Brong et Gris. — Au-dessus de la Ferme modèle (Balansa
hoU).
DcBouzETiA ELEGANS Brong et Gris. — Canala (Balansa 2162), partie
supérieure de la vallée d'Houaïlou (Balansa 21 42).
Er;» throxylacécs.
Erythroxylon novo-caledomcdm Schultz. — Nouvelle-Calédonie (Pancher
i5o), Mont Poume (Balansa 8190), Ponnie, Taulé, Cap Tonnerre (Pan-
cher 172), île des Pins (Panclier).
Malpi^hiacées.
AcRiDOCARPOS AusTRO-cALEDONicus Baill. = A. AUxamlrhiœ Panch. ex
Vieil!, mss. — Nouvelle-Calédftnie (Pancher 226), Canala (Vieillard 2 53),
Païla (Vieillard 2^9), Poume (Deplanche 267).
Zygophyllacéesi
TRiBULfs cisToiDEs L. — Nouvelle-Calédonic (Deplanche ^98), Nouméa
(Germain), Saint-Vincent (Vieillard 71), Gomen (Germain)., île Non (de
Pompéry), îlot Koundouiou, près d'Uaraï (Balansa i3/i8).
366 —
Rutacées.
BoRONELLA VERTiciLLATA Raill. ex Guillauiii. — Mé Areinbo (Grihs 996).
Eriostemon pallidum Sclillr. — Houaïlou ( Biousmiche).
Ddtaillyea trifoliolatv Baill. — Balade (Vieillard 1 o38 , t o3/i }, Pouébo
(Deplanche 378).
Evodia igwmbiensis Guillaumin = Evodia sp. Schltr. in Eufil. Bot. Jnfirh.,
XXXIX, p. 139. -Nouvelle-Calédonie (Vieillard 719), Ouhalche (Schiecliter
i5566). Balade (Vieillard 3o5), Ponébo (Vieillard 3o5 in Deplanclie).
Les fruits non décrits ne présentent, le plus souvent, qu'un seul carpelle
ne mesurant g-uère plus de o,-2 centim. de largeur ef semblant indé-
liiscent ou très tardivement déliiscent, ce qui |»lacerait celle espèce dans la
même section que VE. cirupaccca et ÏE. tripIttiUn.
E. psEtJDo-OBTUsiFOLiA Guillaum. - Nouvellc-Calédouie (Deplancbe ^92,
3o3, A90, Pancher 721, Lequerré), Nouméa (Balansa 382), au nord de
la Conception (Balansa 279.5), au-dessus de la Ferme modèle (Balansa
382), Canala (Vieillard 292). Wagap (Vieillard 29/i), Balade (Vieillard
29/»), baie de Tupili (Deplanche 3o2), ilol Tupiti (Balansa 1802), iie des
Pins (Cribs 1 102), Lifou (Thiébaut, Balansa 1802°).
Fruit (non décrit) à 1-2 co((ues bistres à bec à peine visible, mesurant
0,3 centim.
E. TRiPHVLLA DC. — Nouvelle-Calédonie i^ Pancher 81, Vieillard 718,
Deplanche l\c)li), Wagap (Vieillard 296, 2261, 2/»63), Balade (Vieillard
3o6), Bourail (de Pompéry) à Test de Pont des Français (Balansa 179O j,
au-dessus de laFerme modèle (^Balansa 38i), Nouméa (Balansa 38i\ Kifoii
(Thiébaut 282, Deplanche 83).
ffFimeng' à Lifou.
SARCojiELicoPEARoyROPHYLLA Guillaum. — Nou velle-Calédouie (Petit 157).
ff Feuille d'arg-enti.
Melicope LAsioNEURA BaiU. ex Guillaum. — Mont Koghi (Pancher).
AcRONYCHiA L^ïvis Forst. — Canala (Deplanche in Vieillard 986).
Halfordia Kendack Guillaum. — Wagap (Vieillard 3701).
MoRRAVA CRENOLATA OHv. — Nouvelle-Calédonie (Baudouin).
Célastracées.
Gymnosporium Deplanchei Loes. — Poume, Néné, Gronde Paaba (De-
planche 262 bis).
• , _ 367 —
llippoci'atéacées.
Salacia Pancheri Baill. — Bourail (Ponnel igS).
Liégiiniineuses.
* Phaseolus LiJNATiis L. — Cullivé en Nouvelle-Calédonie (Paucher).
P. sEJiiERECTLs L. — Nou\ elle-Cal»'donie , inlroduit en i85() (Pancher),
Nouméa (Balansa -296). .
*(;rotalaria QuiNoi kkoijv L. — lîalade (Lahaie i34o).
*C.SERicEA Retz. ^Nouméa (Balansa 3o5), subspontané à Bourail (de
Pompéry).
C. STRiATA DC = ? C. Salliuna Andi'. — Nouvelle-Calédonie, introduit
en 1869 (Pancher), Nouméa (Balansa 3oV). Bourail (Pennel -200, 890,
Adm. pénit. 66).
•G. VERRncosA L. — Nouvelle-Calédonie | Pancher).
Arthroclianthis ANGiJSTiFOLius Hochr. — Bourall (Pennel 202).
A sERiCEus Hochr. — Poume (Vieillard aô'iS).
Nephrodesmus ALBDsScbindl. — Bourail (^PiMinel 386).
Dermodium polycarpum DC. — Bourail (^Pennel 26), ffM'bouisé^.
Canavalia oBTisiFOLiA DC. — Bourail (Pennel 35 1).
Lablad vuLGARis Savi = Dolickos Lahlah L. — Baie Onié, à la base du
Pic la (Balansa 29^), subspontané Nouméa (Balansa 297), Bourail (Lé-
card, Adm. pénit.).
Cajanus iNDicus Spreng. — Dombéa (Cribs 780), Canala (Mac Gillivray
28), Thio (Brousmiche), Bourail (Pennel 2o5, 887).
*Mucu\A gigan'tea DG. — Pouébo (Dephinche 3o2, Pancher 43), Balade
(Vieillard 882), baie Lebris ( Balansa 2470"), Lifou (Balansa 2/170 ).
*D4LBERGtA MONospERMA Dal/. — Nouvelle-Galédonie ( Paucher) , Taulé
(Deplanche 336).
Saxil'ragacées.
Argophylldm nitidum Labill. — Hienghène (Vieillard 886),
PoLYosMA brachystachys Schltr. — Pouébo (Vieillard aSi).
Schlechter in Engl Bot. Jahrb., XXXIX, p. 117, a omis de citer le
numéro de son type: c'est en réalité le d° ibôg/i.
— 368 —
*
P. DiscoLOR Baill. — Balade (Vieillard i), au-dessus de Canala (Balansa
1780), Bourail (Pennel ^29).
P. spicATA Baill. — Nouvelle-Calédonie (Lécard 79), à l'ouest de Canala
(Balansa 36-25), au sud de Canala (Balansa 178a), Bourail (Pennel 36o).
CoDiA MONTANA Fopst. var ALBiKUONS Broug. cx Scliinz et Guillauni. — C.
albifrons Vieill. mss. = Pancheria humilis Brong. et Gris mss., var. frutescem
Brong. et Gris mss.
A typo differt Joins vulgo mtnuribus , circa 3 cm. x ^,5 cm. primumiit ramis,
nliumlp supra nlbo , iiifvn fuho-araiieoso-farinosis , demie supra , costa ± excepta,
panuDso glaucescentibus nitidisqiie, infra farinoso-albis.
Nouvelle-Calédonie, buisson de 1 mètre, dense, arrondi, hautes monta-
gnes ferrugineuses (Panclier 188, aoo), sommet des montagnes au N. E.
delà haie de Prony (Balansa 191).
C'est certainement au Codia n'itida Schllr. qu'il faut rapporter le n° 1079
de Balansa, déterminé pourtant par B.ongniart lui-même Pancheria obovala
Brong et Gris.
Pancheria. Engleriana Schllr. — P. conferlu Vieill. mss. — Caoala (Vieil-
lard 9693).
P. TERNATA Broug et Gris. — Wagap (Vieillard 690).
Geissois INTKRMEDIA Vieill. ex Pampan. — Poimbaï (Vieillard 2289).
G. l'RLiNosA Brong. et Gris var. macrantha Brong. et Gris. — Poro-Koua
(Gribs 1 189).
CoîvoMA MACRoi'iiYLLA Brong ct GHs. — Mont Mou (Vieillard ûod).
SOMMAIRE.
Actes administratifs : Pages.
Dépôt du fascicule n" 3 du Bulletin de igao 28 i
Nomination de M. A. Guilladmin comme Assistant à la Chaire de Cullure. , 381
— de M. P.-H. Fritel comme Assistant à la Chaire d'Organographie et de
Physiologie végétales 381
— de M. L. Germain comme Chargé du cours de Malacolon^ie 981
— de M. R. Delanot comme Gardien de galerie auxiliaire 981
Décès de M. E. de Boury, Correspondant du Muséum : paroles de regret
prononcées par M. Éd. Lasiy 28a
Don de la collection de Lépidoptères diurnes (Rhopalocères) constituée par
MM. J. et L. DE JOASNIS 98/1
Présentation par M. R. Anthony d'un travail de M. L. Girard «84
Don d'un mémoire par M. Ed. Lamy 984
Cotumuiiications :
R. Anthosy. Les suhdivisions du genre Disijfus Linné, ly.ôS 985
F. Angel. Sur deux Opliidiens nouveaux de la Collection du Muséum. ... 991
P. Lesne. Notrs sur les Coléoptères Térédiles :
18. — Un Bostrychîde nouveau de la faune yunnauaise 99")
G. Bénard. Description d'une nouvelle espèce du genre Rhyssemus [Col.
Scarab. Aphodiini] «98
Edm. Fleiitiadx. Collections recueillies par la Mission géodésiqne de l'Equa-
teur : Coléoptères Élatérides. Description des espèces nouvelles. . . . 3oo
V. Laboissière. Diagnoses do Galerucini nouveaux d'Afrique de la Collection
du Muséum de Paris '606
G. PoRTEviM. Note sur quelques Silphides du Japon .3o()
L. Chopard. Diagnoses de Gryllidcs [Orthoptères] nouveaux de la Guyane
française, recueillis par M. R. Benoist 3io
(Jh.-P. Alexander. Indescribed Crane-Flies in the Paris Muséum ( Tipulidœj,
Diptera) : Africîsn Species, Part 11. (Continued.) 3i6
0. Parent. Description d'une espèce nouvelle de Do^ichopodide (Diptère). 819
E. Ségdt. Les Moustiques de France. (Suite.) 892
Ed. Laut. Notes sur les espèces de Mylilus décrites par Lamarck .H3o
J. CosTANTiN. Note sur les collections micrographiques de la Chaire de Bota-
nique (Organographie et Physiologie) 336
(Vuir la smte à la page b de la euuvirture.)
J. PoTTiEn. La parenté des Andréacées et des Hépatiques et un cas lérato-
logique qui la conlirme 887
H. Lecomtb. Eberhardtia, genre nouveau de la famille des Sapotacées. . . . 865
F. Pkllecrin. Le Bombi du Gabon, Parinartum Sargosii Pelb'grin (Rosa-
cées-Chrysobalanées) S/jg
R. Benoist. Contribution à l'étude de ia Flore de la Guyane française. ... 35 1
D. Bois. Noies relatives au Service de la Culture 358
A. GciLLAnuiN. Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie :
XXXll. Plantes de collecteurs divers. (Suite.) 36 1
SOCIETE
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'IIISTOIUE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
i. But et composition de la Société.
Article premier.
L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'Histoire natu-
relle, Tondcc en 1907, a |ioiir hiil de donner son a|i|)iii moral et lînancicr
à cet éUihlisseniont, d'enricliir ses collections, niéiia^<'ries, laboraloires,
serres, jardins et bildidtliècjiies, et de favoriser les travaux scientiliqiies el
l'euseignenienl qui s'y rallachenl.
Elle a son siège à Paris.
Article 3.
L'As.socialion se compose de Membres titulaires , de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs, (jui doivent (Hreagrëës par le Conseil d'administralioD.
Pour être Mend)re liluliiire, il laul payer une cotisation annuelle d'au
moins 10 francs. La cotibatiou peut être rachetée en versant une somme
fixe de 1 5o francs.
Poiu' être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à ia
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des C'dieclions scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs'*'.
(') S'adresser pour les versements à M. Pierre Misson, tretorter de l'Assoctalion,
boaievard Saint-Germain, n* lao, à Paris.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
REUMON MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNÉE 1920
N° 5
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDGGGGXX
AVIS.
Le Bulletin du Muséum étant uue publication meusuelie, destinée essen-
tiellement à de courtes notes permettant des prises de date, son impression
doit être rapide : MM. les Auteurs sont donc instamment priés, dans l'in-
térêt générai, de vouloir bien accepter la réglementation suivante :
L'étendue des notes insérées par un même auteur dans un numéro du
Bulletin ne saurait dépasser huit pages d'impression. Toute communication
excédant cette limite sera renvoyée à l'auteur.
Toute remarque verbale faite en séance à propos d'une communication
devra, si son auteur désire qu'il en soit tenu comple au Bulletin, être
remise par écrit dans les vingt-quatre heures.
Les nmnuscrits doivent être définitifs pour évilor les remaniements et
écrits très lisiblement, seulement au recto de feuilles isolées.
Ils ne porteront d'autres indications typographiques que celles conformes
aux caraclères et signes conventionnels adoptés par l'Imprimerie nationale,
par exemple :
Mois à imprimer en ilaliipie (notamment tous les mots latins) : souli-
gnés une fois dans le manuscrit.
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Mots en caractères gras (en particulier noms d'espèces nouvelles) : sou-
lignés d'un trait ti-embl('.
Pour chaque rcjércnce bibKographiïjue , on est prié d'indiquer le litre du
périodique, la tomaison, l'année de publication, la pagination.
Tl est désirable que, dans le titre des notes, le nom du groupe ou
embranchement auquel appartient l'animal ou la plante dont il est ques-
tion soit indiqué entre paj-enthèses.
Les Auteurs sont priés d'inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés
à paît qu'ils désirent (à leurs frais).
Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications
doivent être remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance;
faute de quoi, la publication seia renvoyée au Bulletin suivant.
En raison des frais supplémentaires qu'elles entraînent, les planches
hors texte ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et
après décision du Bureau.
Il ne sera envoyé (]\\une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la
retourner dans les quatre jours. Passé ce délai cl dans le cas de corrections
trop nombreuses ou d'ordre technique, l'article sera journé à un numéro-
ultérieur.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1920. — N° 5. ^'*"" ' ']!^
— ï)<ô>e>--
192' RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM.
27 MAI 1920.
PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN,
DIP.ECTELR DU MDSÉL'M.
ACTES ADMINlSTUVriFS.
M. LK Président dépose sur le Bureau le quatrième fascicule du
Bullelin pour rannée 1920, contenant les communications laites
dans la réunion du 29 avril 1920.
M. LE Président donne connaissance des nominations suivantes :
M. SÉcirv (Eugène) est nommé Préparateur titulaire à la Chaire
d'Entoinologic (Arrête du 3 mai 1920);
^1. Clavelin (Paul) est nommé Préparateur titulaire à la Chaire
d'Anthropologie (Arrêté du 1" mai 1920);
M. MiRANDE (Rohert) est nommé Préparateur titulaire à la Chaire
de Cryptogamie (Arrêté du i''"mai 1920);
M. Orcel (Jean) est nommé Préparateur stagiaire à la Chaire de
Minéralogie (Arrêté du i*^"' mai 1920);
M. Levrault est nommé Garçon de lahoratoire auxiliaire à la
Chaire de Physique appliquée (Arrêté du 1 1 mai 1920).
*^ M.,..', U _ lYlI ai)
Mii^M \i, — wïi.
— 370 —
CORRESPONDANCE.
M. LE Président annonce qu'il a reçu de M. P. Serre, Consul de
France à San José de Costa-Rica, Associé du Muséum, les noies
suivantes, qui ont étç communiquées au Comité des Travaux scienti-
fiques et histori([ue8 :
1" Coioliers si/Ivesires sur la cote occulenlah du Cosla-lUca ;
2" Français qui rêussiaseut a l étranger;
3" Le Costa-Rica a vol iV oiseau;
t
h" Etude sur le Ricinier.
DON D'OUVRAGES.
M. R. Anthony présenl(> on ces termes deux ouvrages :
J'ai riionnenr de déposer sur le bureau et d'oiïrir pour la Hihliollièque
le fascicule XI (Edenlala), sous-fascicuI(^ i {Ihisi/podida'), du (ktalogue
raisonné et descriptif des Coller tinns d'Osléologic du Service d'Anatoinie com-
parée du Muséum d'Histoire hy//m)W/c'''. Ce fasricule esl le troisième j)aru
de la série des Maniiiiirères, les deux autres antc'ricni'ement publiés étant
le fascicule IX [Pludidota) et le fascicule X (TubuUdentata). 11 contient
66 pages et 36 ligures.
Cette |Md)licalion, qui a p;i être entreprise grâce à une subvention ob-
tenue, sur la demande de l'Assemblée des Professeurs du Muséum, de la
libéralité de l'Académie des Sciences (Fonds Loutreuil), représente main-
tenant un ensemble de iq'j pages avec 78 figures. I.es six autres sous-
fascicules, qui épuisent les Édentés, ainsi que le fascicule préliminaire et
le fascicule 1 (Monotremata) sont complètement écrits et auraient déjà pu
paraître sans les diflicultés d'impression actuelles et l'augmentation tou-
jours croissante des prix de la composition et du clichagc.
J'ai l'honneur de déposer sur le bureau et d'oiïrir pour la Hiblintbèque
du Muséum, de la part de son auteur, le Professeur agrégé H.-V. Vallois,
de la Faculté de Médecine de Toulouse, l'exposé des Titres et Travaux
scientifiques qu'il vient de présenter à l'appui de sa candidature au récent
concours d'agrégation d'Anatomie.
'') Masson et C'% éditeurs, Paris, igao.
— 371 —
M. Vallois est un ëtève et un des plus fidèles travailleurs du Laboratoire
d'Anatomie comparée du Muséum d'Histoire naturelle qu'il a régulièrement
fré;|uenté depuis l'année 1912. En 1918, pour l'étude du type adap-
tatif primitif des Microcheiroplères, en 191'» pour l'étude de la ceinture
scapulaire des Batraciens, en 1919 et en 1920 pour la rédaction de la
Revue annuelle d'Anatoinie à la lievue générale des Sciences,'^ sa été parti-
culièrement heureux de m'associcr M. Vallois. C'est du Laboratoire d'Ana-
toniie comparée que sont sortis la plupart des travaux qui correspondent
aux 5i notes et mémoires énumérés et analysés dans sa notice et dont les
litres seuls indiquent clairement l'orientation de son esprit vers les investi-
gations de science pure. La partie de cet opuscule qui sera sans aucun
doute la plus remarquée est le trop court résumé, donné par l'auteur,
d'un volumineux mémoire complètement écrit et dont l'immédiate publi-
cation est seulement retardée par les diflicullés actuelles, sur les muscles
de l'épisôme chez les Vertébrés, — question obscure et complevc que per-
sonne , jus(pi'ici, n'avait osé entreprendre de traiter à fond.
L'anatomie c(>nq)arée des Vertébrés, en si grand honneur partout h
Télranger, notamment en Amérique, subit actuellement chez nous, le pays
de Cuvier et d'Ét. Geoffroy-Saint-Hilaire, une crise inquiétante : ceux qui
la cultivent en France deviennent de moins en moins nombreux (voir à ce
sujet : IL Antiionv, lievue ^énévak des Sciences, i5 ttct. 1917). Le brillant
succès de M. Vallois au Concours d'Agrégation des Facultés de Médecine,
l'intention du jury de mai-quer par le très grand cas qu'il a fait de ses tra-
vaux sa préférence pour les recherches d'oi'dre purement scientifique, est
d'un heureux présage. M. Vallois répandra dans les milieux où l'appellent
ses nouvelles fonctions les traditions et l'enseignement du laboratoire
d'Anatomie comparée dont il a été pendant huit ans un des meilleurs col-
laborateurs.
y:) ,
— 372 —
COMMUNICATIONS.
Sur deuj CyviusidÈs nouveaux d'AlgÉiue et /)E Tunisie
APPARTENANT AU ilENRE PflOXINKLLUS,
PAU M. LK D' Jacques Pellegrin.
Malgré la proximité de la métropole, les Poissons des eaux douces des
régious barbaresques ne sont pas encoïc complètement connus. Sans parler
du Maroc dont l'exploration suivie est relativement toute récente, même
en Algérie et eu Tunisie, on peut encore trouver des espèces nouvelles ou
qui n'y avaient pas été signalées.
C'est ainsi, pour n'en citer qu'un exemple, <|ue le Commandant Cauvet
a mentionné, il y a quelques années^' , la présence à Tolga , aux environs
de Biskra, d'un grand Siluridé passé jusqu'ici inaperçu, le Claiias laz-era
C. V. dont il vient d'adi-esser des spécimens au Muséum.
En ce qui concerne la famille des Cyprinidés, assez bien représentée dans
les eaux douces d'Algérie et de Tunisie, on ne connaissait jusqu'ici que
5 espèces de Barbeaux, les liaihus bisca réunis Boulgr. , IL callciisi.s C. V..
/>. netiviincnsis C. V., JL inliiiorii Boulgr., et Icsut à fait dans le Sud le
B. (lescvti Pellegrin et deux espèces de Plto.iinellus, sort "s de Vairons ipie
certains auteurs ne considèrent que comme un sous-genre des Leucisciis.
La revision des Poissons de l'Afrique du Nord (|uc j'entreprends en
ce moment m'a montré que deux espèces Jiouvelles, dont on trouvera
ci-dessous la description, doivent être séparées des types précédemment
décrits, le Phoaincllus callensis Guichenot et le P. (lliuii>itoni Vaillant.
Phoxinellus Guichenoti nov. sp.
La hauteur du corps égale environ la longueur de la tète et est comprise
3 fois i/3 à 3 fois 2/3 dans la longueur sans la caudale. Le museau est
('' Commandant G. Cauvet, Les mares à Silures de l'Algérie [Bull. Soc. Hint.
nat. Afrique du JKdviI , lyiS, n° 7, p. 109).
— 373 —
arrondi, un peu plus court que le diamètre de l'œil, qui égale environ
l'espace interorbilaire el est contenu 3 foi? à 3 fois i/3 dans la longueur
de la tèle. La bouche est fendue obliquement ; les mâchoires sont égales
en avant. Il y a lo branchiospines, courtes, pointues, bien espacées à la
base du premier arc branchial. On constate la présence d'une pseudo-
branchie. Les dénis pharyngiennes sont unisériées, au nombre de 5 d'un
côté, U de l'autre. La ligne latérale complète suit la ligne du ventre et
n'est médiane qu'à la fin du pédicule caudal. Les écailles, à stries diver-
gentes assez nombreuses, sont régulièrement imbriquées. On en compte
34 à 37 en ligne longitudinale, — — -^ — ^- en ligne transversale, 1 1/9
ou 9 entre la ligne latérale et la ventrale, 12 h ik autour du pédicule
caudal. La dorsale commence au milieu de l'espace compris entre l'origine
des ventrales et celle de l'anale; son bord supérieur est convexe; elle est
composée de 3 rayons simples, le dernier mince, flexible, faisant les /i/5 ou
égalant la longueur de la tête et de 7 rayons branchus. L'anale comprend
3 rayons simples et 8 ou 9 branchus; elle n'atteint pas la caudale. La
pectorale de 12 rayons, assez pointue, fait des 3/i aux hjh de la longueur
de la tête et arrive généralement à la ventrale; celle-ci, de 8 rayons, peut
atteindre l'anale. Le pédicule caudal est 1 fois 3/4 à 2 fois aussi long que
haut. La caudale est fourchue, à lobes pointus.
La coloration est brunâtre sur le dos, argentée sur les côtés et sur le
ventre; de minuscules points noirs se voient principalement sur les côtés
oii ils forment une bande latérale plus ou moins nette. Les nageoires sont
claires.
D.III7; A. m 8-9; p. 12; V. 8;
Sq. 6 1/9-7 i/"^ 1 34-37 I ^ ^h-
N° 3136. — Coll. Mus., La Galle (Algérie) : Guichenot (types de Leuciscus
callensis Guichenot).
5 exemplaires : longueur : 33 -|- 7 = '10 à ^k^i -j- 1 1 = 55 millimètre.-;.
Ces petits exemplaires se trouvaient confondus avec les autres spécimens
de 37 à 110 millimètres de longueur, rapportés jadis de La Galle par Gui-
chenot et qui lui ont servi pour la description de son Able de La Galle ^*^
Ils s'en distinguent cependant nettement par leurs écailles relativement
beaucoup plus grandes.
Je me suis fait un devoir de dédier celte espèce nouvelle au naturaliste
auquel on doit la description des Reptiles et Poissons de la Mission d'ex-
ploration scientifique de l'Algérie.
(1)
GiiiciiKNOT, Erpliir. Se. Alfrn'ir, Poissons, p. ()'i, pi. VU, fig. 2 (i85o).
-^ 374 —
Phoxinellus punicus nov. sp.
La bailleur du corps est contenue h fois à li fois 9/0 diins h longueur
sans la caudale, la long-ueur de la tête 3 fois 3/4 à 'i fois. Le museau est
arrondi, plus court que le diamètre de l'œil qui égale l'espace interorbiLnire
et est compris 9 fois 1/2 (jeune) à 3 fois dans la longueui- de la fête. Les
màchoii'es sont égales en avant. Ou compte environ lio à 5o brancliiospines,
courtes, grêles cl étroitement rapprocbécs à la base du premier arc bran-
chial. Les dénis pharyngiennes sont unisériécs au nombre de 5 d'un côté,
k de iaulre. La pseudol)raucbie est présenle. La ligne latérale est com-
plète, elle suit la ligne du ventre et n'est médiane qu'à la lin du pédicule
caudal. Le ventre est arrondi. Les écailles à stries divergentes sont régulière-
ment imbriquées; on en comj)to Go à 68 en ligne longitudinale, y--- — -^
en ligne transversale, k 1/9 -5 i/-2 entre la ligne latérale et la ventrale,
96 autour du pédicule caudal. La dorsale à bord inférieur droit ou convexe
commence au milieu de l'espace compris entre l'origine des ventrales et
l'anale; elle est composée de 3 rayons simples, le dernier mince, flexible,
égalant environ la longueur de la tête et de 7 ou 8 rayons mous. L'anale h
bord concave, comprend 3 rayons sinq)les et 10 ou 1 1 mous; elle se ter-
mine loin de l'origine de la caudale. La pectorale, assez pointue, égale
presque la longueur de la tête et arrive paifois h la ventrale; celle-ci
n'atteint pas l'anale. Le pédicide caudal est -i fois à 2 fois 1/9 aussi long
que haut. La caudale est fourchue, à lobes pointus, égaux.
La coloration est olivàtic sur le dos, argentée sur les côtés et le ventre
avec une bande latérale noire bien nette s'étendant de l'œil à la fin du pédi-
cule caudal. La dorsale et la caudale sont grisâtres, les autres nageoires
claires.
D. III 7-8; A. m 10-11; p. i3; V. 8;
Sq. i5-i6 I 60-68 I 8 1/9-9 ^h-
N° 3137. — Coll. Mus., Oued Guédouairia, Khroumirie (Tunisie) : H. de
Chaignon.
S exemplaires : longueur : 33 -[- 7 = '10 , 3? -f 8 = 65 , 57 -|- 1 5 = 7a milli-
mètres.
N" 03-338. — Coll. Mus., Oued Leiuljas, région d'Aïn-Draham (Tum'slo) :
Henri Gadbau de Kerville.
5 exemplaires : longueur : 65 -f 1 1 == 06 à 53 -|- 1;? = 05 millimèlros.
Ce petit Poisson tunisien se dislingue nettement du Pho.rinellus Chnl-
gnoni Vaillant'"' des mêmes régions auquel il avait été primitivement rap-
C' Viin-ANT, Sur un Cyprlnidé nouveau do Tunisie, le I^e»ciscut{Phoxiiiellns)
Chaignoni. {Bull. Mus, Hist.Nnt., 1906, p. 18H.)
— 375 —
porlé'*', ainsi que du P. calleiisis Guichenot, par ses écailles beaucoup
plus petites et ses branchiospines beaucoup plus nombreuses à la base du
premier arc branchial.
Son e'caillure le rapprocherait du Phox'mellus Zeregè Heckel '"'', d'AIep
(Asie Mineure) et du lac de Galilée, mais dans celte espèce l'anale est
beaucoup plus courte (Anale : 9 rayons). Les exemplaires décrits ici sont
des adultes, un des spécimens de l'oued Lendjas est une femelle à abdomen
rempli d'œnfs relativement volumineux.
Le tableau ci-dessous, complétant le tableau déjà donné par moi''', per-
mettra de distinguer entre elles Ips espèces du genre Phoxtnelhis connues
de l'Afrique du Nord, de Syrie et d'Asie Mineure :
L Ligne latérale complète :
KcaiHes L. long. .57-66, Anale 9 rayons P. Zerpfi Ileckci.
— 60-68, — ■ i3-i/i P. yj»<(((ff/s Pellogrin.
— ^i3-5o, — 12-1 5 P. co//c/*s(s Guichenot.
— 37-43 , — 10-11 P, Chaignoni Vaillant.
— 3^-37, — 11-19 P. Guichenoti Peilegrin.
II. Ligne latérale incomplète. 1
1. Dorsale commençant en arrière des ventrales :
Ecailles L. long. 37-^2 P. Kervillei Pellegrin,
— 45-'i9 P. syriacus Lortet.
3. Dorsale commençant au-dessus des venlrales :
Ecailles L. long. 48-55 , . . . . P. Ltbani Lortet.
(') El. DE Chaignon, Contributions à riiistoiro naturelle de la Tunisie (Bull.
Soc, HifU Nat., Autuu, XVH, 190/t, p. 75, pi. VI. fig. 7), et Vaillant et Pel-
LEGIUN, m H. Gadeau de Keuvillb, Voyage zoolng'ique en Kliroumirie , tgo8.
Poissons, p. 93. — AI. do Chaiguon notait déjà que les spécimens rapportés de
i'Oued Guédouairia dilTéraient des autres par quelf|uos caractères extérieurs :
tfLe corps est plus efTdé, l'attache des nageoires est rougeàlre, la coloration
générale plus claire. 1
(^' Heckel, m Russegger's Reisen, I, p. io63, pi. VI, (ig. 3.
O Bull. Soc. Zool.Fr., 1911, p. 111.
^7G —
Sun V.\E COLLECTIOy DE CnVSTACÊS RECVEILLIS À MaDAGASCAIî
PAR M. LE LiEUTEyAyr Decary,
PAR M. Cil. Gravier.
PnEMIERE NOTK.
Durant les loisirs que lui laissaient ses occupalious niililaiies à Antsi-
ranc en 1919, M. le Lieutenant Dccary, qui est un curieux — passionnel
et très (éclairé — de la nature, a recueilli une intc'ressanle collection de
Crustacés vivant sur les cùles de la baie dcDiégoSuarez. On connaît actuel-
lement d'assez nombreux éléments de la faune carcinolo<>-ique de Mada^jas-
car; il reste encore brauroup deirouvailles à y Ciiiro. La colloclion qui l'ail
l'objet de celte note compreml 9 espèces de Slomatojxtdes cl 3t? espèces
de Décapodes marclieurs, doul une constiluc une variélt nouvelle pour la
science [Phihjvu y«nV^'-rt;« (PuippcH) nov. var. ckgam^. Huit d'entre elles
n'avaient pas été signalées jusqu'ici sur le littoral de la grande île africaine;
ce sont les Décapodes marclieurs : Tlmlainita crcnala Lalrcille; Carpilitis
convea-tis Forskâl; Lio.raiitlio pidirtalus II. 1\I. Edwards, P.srw/or/ws raiiHlrm
Adamset While, Oziits gutlutits H. M. Ldwards, ():ius rugulosus Slinipson.
Eurijcarclnus orientalis A. Milnc Edwards, Sesarma jl/eïHer// de Man. Sur
les Sa Décapodes marcheurs, i5 appartiennent à la famille des Xantliidés.
Dans la collection rapportée de l'île Maurice par M. Paul Carié, M. E.-L.
Bouvier a trouvé 55 espèces de Xantliidés sur 1^9 esjièces de Décapodes
marcheurs. Ces nombres indiquent la très grande importance de cette
famille dans la faune carcinologique des régions chaudes du globe.
Nous tenons à remercier vivement ici M. le Lieutenant Decarv, dont les
récolles apportent une contribution appréciable à nos connaissances con-
cernant les Crustacés qui vivent sur les côtes de notre belle colonie de
l'océan Indien.
— 377 —
T. J^TOnATOPODE^.
Squilla nepa Latieille.
Stanley Kemp, Crustacea Stomatopoda of Ihe Indo-Pacific Région,
Mem. Inil. Mus., vol. IV, n° i, 191-^ gr. Oo '".
Je rapporte au S. nppa Latreille deux spécimens, cû bien médiocre état
de conservation, recuciilis dans la baie de Diég-o-Siiaroz par M. le Lieu-
tenant Decary. Ces spécimens appartiennent sûrement au groupe nepa que
St. Kemp déûnit ainsi : une série de fines peclinations sur le bord supe'rieur
du propoditede la pince, 9 lobes marginaux aux 5° et 6'somites tlioraciqucs
et 8 carènes longitudinales sur les 5 derniers segments de l'abdomen.
Cette espèce a été déjà trouvée à Madagascar, dans les récifs voisins de
Taniatave (H. Lenz, Oslafrik. Dekap. und Stomat. , 1906, p. 386).
GoNODACTVLUs ciURAGRA (Fabricius).
St. Kemp, toc. cit.,^. i55.
5 spécimens conservés dans l'alcool, 1 autre à sec.
D'après St. Kemp, cette espèce, dont il a étudié de très nombreux spéci-
mens, offre à considérer des variations morpbologiqiics fort étendues. Les
variations des grands exemplaires sont beaucoup moins marquées que celles
des petits; les noms donnés aux différentes variétés doivent tomber.
Le Goimhictjjliis chhagva (Fabricius) a été recueilli dans un nombre
considérable de localités dans la région indo-pacifKjue. II a été trouvé déjà
à Taniatave, à Sainte-Marie et dans la baie d'Antongil, <raprès H. Lenz'-'.
11. DÉCAP01»ES.
1. Aiioiiio lires.
Petrolisthes dextatus Milne Edwards.
H. Lenz , Ostafrikanische Dekapoden und Stomatopoden gesaramelt von Hcrrn
Prof. Dr. A. Vœllzkow, AbhaïuU. Senckcnb. Ncilur. GeselIsch.^Bd XXVII, igoô,
p. :^7'i.
1 spécimen mutilé, couservé à sec, que je rapporte avec quelque doute
à l'espèce décrite en premier lieu par H. Milne- Edwards.
C' II n'est indiqué ici, pour chacune des espèces dont il est question dans celte
note, que le nom de l'auteur où l'on peut tiouver la synonymie ou celui de l'auteur
dune description détaillée avec ligures.
("-) H. Lenz, Crustacecn von Madagascar, Oslafrika und Ccylon, V<pl(zkow's
Reise in Ostrfrika, II, 1910, p. Sj.
— 378
Pagcrus pcnctulatus Olivier.
A. Ortmann. D:e Dokapoden-Krebse (lo8 Strashurger Muséums,
Znol.Jahrb., Abt. fur System., otc. , Bel 6, i8t)a-93, p. a86,
9 exemplaires bien lypif|ues. Celte espèce esl fort répandue dans les
deux océans Indien et ' Paciliqiie. Hiigendorf (1869) a mentionné son
existence à Madagascar.
Pagi RUS DEFORMis II. Milue-Edwards.
A. OnTMANN, 1892-93, lac. cit., p, a88,
t exemplaire bien reconnaissable. Ce Pagure, dont la pi'ësenco a été
signalée en de nombieux points de la région indo-pacifnpie, est connu à
Nossi-Bé (H. Lenz, tyo5, Inc. cit., p. Z^Q).
? Pagurus gcttatus Olivier.
H. Mii.^K-Ki»wAnDs, Histoire naturelle dos Crustacés, f. H , 18.S7, p. 9 «3.
1 spécimen. C'est avec beaucoup de doulc (pio jo le rapporte à Tespèce
nommée par Olivier. Ccllo-<-i , signalée en premier lieu à Maurice el à Mada-
gascar, a été ideniifiéo par do Man au Pufrums setifer Hendcrson. II. Lenz a
adopté l'opinion émise par de Man, mais llonderson ia conteste; A. Orl-
maun n identilie pas non |)lus les deux espèceç. L'exemplaire do Diégo-
Suarez ressemble au Paguvus sanfruinolrnius Quoy et Gaimard , que H. Milne-
Edwards tendait à regarder comme une simple variété du P. fruttntiis 0\i\iev.
L'élude de ces espèces serait à repiendre.
La plupart des soies des appendices de Texeniplaire recueilli par Je Lieu-
tenant Dccary sontd'im rouge biun, sauf à lextrémilé qui est blanclic.
CoBNOBiTA RuoosA H. MiloB-Edwards.
A. AtxocK, CatalojTuo of thc Indian Dorapod Cruslacea; part H. Anopioura,
1905, fasr. l, Paguridea, |). 1 'i3, pi. XIV, lijj. 3-3 a.
1 spécimen. Le C.wnobita rugosa H. Milne-Edwards est connu en de
nombreux points des deux océans Indien et Pacilique, en particulier à
Pile aux Prunes, sur la côte ouest de Madagascar.
— 379 —
2. Brachyurei».
A. Section des Oxystomes.
a. Calappidës.
Calappa hepatica L.
A. AicocK, Materials for a carcinolngical faiinn of India , i8()r), n" 9,
Brachynra oxijslwnala , vol. L\V, part II , n° a, p. i/|3.
7 spécimens de diverses tailles, conservés à sec. C'est une espèce large-
ment dislril)née dans la région indo-pacifiqne. H, Lenz [loc. cit., 19 to,
p, 54^) l'a signalée à Nossi-Bé,
Matuta Banksii Leach.
A. Alcock, loc. cit., 1896, p. i58.
•1 exemplaires femelles, conservés à sec; lun d'eux est fort mnlilé.
Ortmann {loe. cit., 1892, p. 070) réunit sous le nom de Matuta victn.r
(Fflbricius) les formes suivantes qu'il regarde comme de simples variétés :
M. victii.v Miers, M. crebrepunctata Miers, M. lunaris (Herlist), M. grami-
losa Miers , M. Banksii Miers et M. picta Hess. H. Lenz ( /. cit. , 1 9 1 o, p, 5 /»/i )
a uieiUionné la présence du M, viciri.r (Fabr.) dans la baie de Tuléar.
b. Leucosiidés.
Philyra variegata (Riippell) nov. var. elegans.
G. NoBiLi, Faune carcinologique de la mer Rouge, Décapodes et iStomatopodes ,
Ann.des Se. nat,, Zool. (91, t. IV, 190 5, p. 169).
9 exemplaires, 1 mâle et 1 femelle, qui ont été places tout d'abord dans
une solution de formol (liquide qui ne doit jamais être employé pour les
Crustacés), puis ensuite dans l'alcool; tous les appendices se sont détachés
du corps. La teinte de ces animaux conservés est d'un jaune brun foncé sur
la face dorsale; le pourtour, dans la moitié postérieure, est de teinte plus
claire. Une grande partie du bord de la carapace, sur les côtés, est garnie
d'une série continue de granulations (fig. i ) , sur les parties externes de la
région branchiale, de chaque côté; sur la région cardiaque et un peu en
avant de celle-ci, il existe également des granulations. Il y a encore des
granulations sur le bord externe des pièces sternales chez la femelle, m^'
les pièces sternales du mâle, notamment sur lo bord do la dépression OÙ se
— 380 —
loge l'abdomen. Toules ces granulalions sont de dimensions exiguës, mais
cependant visibles à l'reil nu. L'épislome déborde légèrement sur le front
quand l'animal est vu par la face dorsale; dans les mêmes conditions, la
facette latérale de la région bépalique, dont le bord inférieur est ponctué
d'une série de fines granulations, est vue en raccourci.
La carapace du plus grand exemplaire (le niàie), (jui est décrit ci-des-
sous, a 17 millimèties de longueur et 16 millim. 5 de largeur. Le bord
frontal, coupé carrément, présente une tiès légère écbancrure médiane
suivie d'un faible sillon. A la parlie supérieure et externe de l'orbite, est
une écliancrure à peine discernable, que continue en arrière une dépres-
sion marquée par une ligne blancbùlre. L'aire cardiaque est très nettement
<lélimitée; les aires brancliial(;s le sont moins. Il n'existe aucune saillie à la
partie postérieure de la carapace. Les yeux, pour un Leucosiidé, sont assez
longuement pédoncules. Les pinces ont un peu plus de deux fois la lon-
gueur de la carapace. Gbez la femelle, le rapport des longueurs des pinces
et de la carapace est 1, 70 environ. Le méroiscliiopodite de la pince est al-
longé et un peu lenflé dans la région proximale; il est couvert pai-tiel-
lement, sur la face supérieure, de granulations de dimensions variées,
particulièrement nombreuses dans la région proximale. Le carpe Cbt court
^l est couvert de ti'ès (Inès granulations sur sa face supéiieure. Le propo-
dite est bien développé, avec le doigt incurvé en dedans, avec des granu-
lations très ténues sur son bord interne. Le dactjlopodil(! a la même cour-
bure. Le doigt immobile ])0)lc des soies de forme sp('ciale (fig. 2 et 3
i-eprésenlant respectivement la face supérieure et la face inférieuie de la
pince). Celles-ci sont insérées dans une rigole médiane délimitée de cbacjue
coté par un alignement de petites dents obtuses placées un peu en retrait
de la surface du doigt, sur cbacune des faces supérieure et inférieure,
l'animal étant dans la position normale. Le boi'd interne du dactylo-
podite est entier et tranchant. Sur les deux faces de chaciui des mors de
la pince, il existe de petites dépressions alignées, teintées de brun foncé,
dans chacune (lesquelles sont insérées quebpies soies très courtes. Les
soies du doigt immobile, plus ou moins coudées dans leur parlie dislale
terminée en pointe mousse, ont une forme qui rappelle celle des soies de
certains Annélides Polycbètes sédentaires (fig. i). Leur |)artie dislale, à
un grossissement sullisani, a l'aspect de i'oulil appeli; queue-de-rat ; toute
la surface est couverte de langucltes Iriangulaiies uniformément réparties
et à pointe saillante tournée vers le sommet de la soie (fig. 5). Une telle
pince n'est guère faite que pour prendre de petites proies et n'est point
apte à briser des téguments consistants. Les autres pattes thoracitpies,
beaucoup plus courtes que les pinces et de taille décroissante de la pre-
mière à la deijjière, se terminent j)ar une griffe creuse en des.sous, de
teinte très foncée et qui ne paraît pas robuste.
Dans l'abdomen, la |)arlie non recouvei-le par la cara|)ace est (|ivis('e par
— 381
F]
g. 1 a 7.
1, L'animal vu par la l'ace dorsale; parmi les appendices, les pinees seules sont
figurées ici; — a, Face supérieure de l'extrémité de l'une des pinces; — 3, Face infé-
rieure de la même extrémité; — 4, Suies du doigt immobile de la pince; — 5, Partie
de l'une do ces soies vue à un plus fort grossissement; — 6, Partie de l'abdomen
recouverte par la carapace;. — 7, Appendice copulateur du mâle.
— 382 —
2 sillons en 3 parties (fig. 6) ; la partie extrême , en pointe mousse , correspond
sans doute au 6' segment; l'article basilaire est un peu plus long que le
double des deux segments terminaux.
L'appendice copulateur du mâle a une forme très grêle, légèrement in-
curve'e (fig. 7). L'extre'mité libre est un peu renflée et garnie d'une colle-
rette de fortes soies ramifiées pennées. A la base, un peu élargie, est une
dépression très marquée qui se continue, en tournant vers la face interne,
dans une rigole plus étroite; cette dépression contient une tigelle médiane
qui parait être le second appendice copulateur du même côté de l'animal.
De fortes soies garnissent le bord de la dépression et la tigelle située à l'in-
térieur de celle-ci.
Par sa forme générale et surtout par ses pinces et leur armatuie de soies,
le Crustacé décrit ci-dessus ressemble fort à la Plrlijrii varlejyata (Riippell).
Or, suivant C^. Nobili, la PInUjru vario^rata (Riippel) serait ffune variété
géographique localisée dans la mer Rouge et le golfe Porsique de la Phi-
hjra platychtra largement répandue dans la n*gion indo-pacifique^.
En comparant la Phibjra de Madagascar aux spécimens de Philyra vavic-
gala des collections du Muséum provenant de Djibouti, Obock , Aden rap-
portés par le D' .lousseanme. II. Coutière et iMoi-iiiéme et éludiés par G.
Nobili, j'ai trouvé entre la première et les antres une grande analogie, mais
aussi qiielqu" différence : 1" la taille de la Philijra de Madagascar «'st plus
considéiable qtie celle des précédentes et (jue celle des Phili/ni pldii/cliini
du Musée indien de Calcutta d'après bs données fournies par Alcock; 9." la
couleur des exemplaires de Pliili/ra t'aiicguta, conserv('s dans l'alcool, de
nos collections du Muséum, d'un violet foncé, avec des marbrures caraclé-
ristiques, est bien différente de celle des Crustacés de Madagascar; 3" près
de la pointe du doigt immobile de la pince de la PhUijra varipjata, il y a
deux dents très nettes que le Crustacé de Madagascar ne possède pas; h" la
main de la pince est comprimée chez ce dernier, mais non milice, presque
lamellaire, comme c'est le cas, suivant Alcock, chez la Phibjra plaly-
cliira. Il est certain, d'une part, que les analogies entre la Philyra varic-
gata et la Philyra platychira sont manifestes; que, d'autre part, nous ne
connaissons que très imparfaitement l'étendue des variations individuelles
à rintirieur d'une même espèce chez les Crustacés dont il s'agit ici. Enfin,
n'ayant que deux spécimens à ma disposition, j'estime plus sage de consi-
dérer la Phili/ra de Madagascar non comme une nouvelle espèce, mais
comme une variété nouvelle de la Philyra varicgata (Hiqjpcll). Si l'idenlilé
de la Philyra variegala i^Riip|»ell) et de la Phili/ra plalychini est confirmée ,
c'est le premier nom qui doit être conservé, car il a la priorité.
— 383 --
B. Section des Cyclométopes.
a. POBTVMDÉS.
Thalamita prymna (Herbsl).
A. Alcock, loc. cit., 1899, p. 78.
9 exemplaires conservés à sec, l'im mâle, l'autre femelle. 11 existe dans
les collections du Muséum plusieurs exemplaires de la même espèce, avec
cette seule menlion : Madagascar, côte Ouest, Capitaine Modest, igoi.
Suivant A. Alcock, sont synonymes : T. prymna (Herbst), T. crenata
Lalreille, T. Danœ Stimpson, T. Stimpsoni A. Miliie-Edwards et T. ptcla
Slimpson. On trouve des exemplaires qui présentent une combinaison des
caractères attribués à chacune de ces espèces.
Thalamita crenata Latreille.
A, Alcock, loc. cit., 1899, p. 7G.
1 exemplaire mille conservé à sec, probablement jeune, très i-econnais-
sable, malgré les mutilations qu'il a subies de[)uis qu'il a été recueilli à
Diégo-Suarez. Dans les collections du Muséum, il existe des exemplaires de
la même espèce rapportés de Suez par le D' Jousseaume en 1897.
Neptonds 8ANGUINOLENTU8 (Herbst).
A, Alcock, loc, cit., 1899, p. 82.
9 exemplaires mâles très mutilés, conservés à sec. Cette espèce était déjà
connue à Madagascar dans la b;iie de Tuléar (H. Lenz, loc. cit., 1906,
p. 359).
(y4 suivre.)
— 38/i —
Note sur une Araionée de Madagascah
(Nemoscolus Waterloti nov. sp.) et svn son lyousmin,
PAU M. Lucien Bekland.
Les iSetmscolus, Araignéisdc la {»m'\\h des Aiiriopùlo' . sonl l)i<'ii coniMics
par la relrailo on soie qu'elles placeul près du centre de leur loile el où elles
restent constamment abritées.
Une espèce de ce «yenre, V. Lnurœ ^ \ d(Vrile par M. L. Simon en iHtiy,
se rencontre assez fréqueninicnl dans la réfjion méditerranéenne ; sa retraite
est un cône allongé , placé verticalement.
M. Waterlola rapporté récemment de Madagascar <pielqnes cxemplaiics
d'une Araignée appartenant à ce genre, accompagnés d'un certain nom-
bre de retraites. Celles-ci, bien (ju'étant évidemment du môme type qm;
celles de Y. Laurœ, s'en écartent sensil)lemenl : elles ne constituent jdus,
en elTel, un cône droit, mais un cône enroulé en spirale, ainsi «jue le
montre la figure 5. De plus, tandis que cliez l'Araignée de France la paroi
est constituée de soie pure, entremêlée parfois de débris végétaux, l'Arai-
gnée de Madagascar l'a recouverte d'une mosaïque de petits cailloux qu'elle
a enqiruntés au sol voisin. Ces cailloux ne sont pas noyés dans la soie , mais
seulement «'ncliàssés. et leur face externe n'est pas recouverte; choisis de
manière à rester dans ceilaines limites de dimensions, ils sont de forme
iriégnlièrc et donnent à la paroi uu as|)ect hérissé d'aspérités (fig. 5).
Mais l'enroulenuMit de la i-eliaite des Ncinoscoliix ne se limite pas là, et
on l'U connaît un degré plus avancé. M. K. Simon a décrit une espèce de
ce genre, iV. tubicota''-\ d'Afrique australe, dont le tube est complètement
enroulé, tout au moins dans ses premiers tours, à la manière des coquilles
de Gastéropodes.
La forme de Madagascar relie celle de France à celle d'Africpie australe,
et on se trouve en présence de trois degrés, régulièrement progressifs,
dans l'évolution de linstinct de ces Araignées, qui sont d'ailleurs contem-
poraines et géograpliiquement isolées.
'') Les mœurs ihi Nemoscolus Laurœ ont été éliuliées par M"" Jeanne Borland
en deux noies : Airliives Zoo/, c.ip., u)i3, Notes ot iîovuo ; iil., 1917, Noies et
Revue.
<*) Études araclinologiqucs, X.W 111 , Ami. Suc. cul. France , 1 HS'], p. •>73, pi. VI,
fig. 5.
li convient fie dire que celte Araignée avait déjà été signalée par
P. Camboué-'', qui en avait donné un croquis sommaire, mais n'avait pu
lui assigner une position systématique, ce qui s'explique ])ar le fait qui!
ne pouvait avoir connaissance des formes de France et d'Afrique australe.
M. E. Simon a fait allusion, dans l'Histoire naturelle des Araignées, à une
Araignée analogue, de même provenance, sans lui donner de nom; mais
le Nemoscoltts de Madagascar que j'ai pu voir dans la collection E. Simon
(.V. decimpunctata E. S.) est essentiellement différent de celui rapporté pai-
M. Waterlot. Je considère celui-ci comme une espère nouvelle dont voici la
description :
Nemoscolus Waterloti nov. sp.
9. — Couleur : céphalolliorax fauve, avec une ligne marginale noinUre
j)eu large, la [larlie llioiacique avec cpifhjnos lif^nes rayonnantes grises,
dnnl les (\n\\\ nietnières, qui font la limite de la pailie céplialicpie, altei-
Kiient seules le cenlie: yeux bordés de noir. clK-lirères et |)ièces buccales
fauves, les iames-niaxillaires ayant leur bord interne, la pièce; labiale son
boid anlérieui-, de coult'ur blanche : sternum fauve , bordé de noirâtre ; pattes
fauve pâle, avec des anneaux bruns, plus nets aux deux paires postérieures
qu'aux antérieures et disposés ainsi (pi'il suit : im anneau large à l'extré-
milé apicale des fémurs, un anneau plus étroit à l'extrémité des tibias et
un très petit à l'extrémité des métalarses; il y a parfois, en plus, un petit
anneau à la base du tibia, ainsi qu'à la base de certains fémurs; abdomen
grisâtre fondamentalement, avec des taches noires (fig. i) formant une
série médiane de taches impaires et, de cbaque côté de celles-ci, une série
de taches allongées transversalement, s'unissant plus ou moins vers le
milieu avec les précédentes, et, sur les côtés, avec des taches latérales de
même couleur; de plus, la face dorsale porte une quinzaine de tacbes
rondes qui doivent être, sur le vivant, d'un blanc vif et sont placées rdeux
svmétriques antérieurement, une médiane ensuite, les suivantes foiiu.uit
quatres séries longitudinales de trois chacune.
Yeux: première ligne fortement récurvée (vue par devant), les médians
beaucoup plus gros, séjjarés entre eux par un peu plus de leur diamètre,
les latéraux par un espace moindre; seconde ligne récurvée, les médians
plus gros, séparés par un eq>ace à peine égal à leur rayon, des latéraux
par un espace égal à leur diamètre ; groupe des médians un peu plus long
que large, beaucoup jjIus large en avant , ses yeux à peu près égaux; laté-
raux des deux lignes se touchant, les antérieurs plus petits.
Bandeau incliné en an-ière , sa largeur à peine égale au diamètre des
médinns antérieurs.
t') Une Araignée maçonne [Biillelin de l'Académie malgache , VI, 1908, p. 1")-
lO, fig. ij.
MuSKUU. \X*I. 2''
— 386 ~
Abdomen ovoïde, dépassant beaucoup le bord poslérieur du céplialo-
Ihorax en avant, arrondi eu arrière, les filières très rapprochées de la ligne
épigaslrique (fig. 2).
Épigyne en plaque ovale, formant une légère saillie hémisphérique,
divisée au miheu par une étroite languette qui n'atteint pas le hord posté-
rieur, mais au contraire se relève à cet endroit eu un petit tubercule à extré-
Fig. 1 i
u o.
IScmosculuD Wiilcrloli , nov. sp.
I, Le corps vu par-dessus, yn \'X\ - i. Profil, X «2; — 3, Groupe oculaire;
/i, Patte IV; — 6, Uae retraite, X 2,5.
mité arrondie, rougeàtre, bien visible scidcmenl quand on regarde de côté.
Dimensions: longueur totale : k millimèlres; céphalothorax : longueur:
1 millira. 8; largeur : 1 raillim. 1 ; abdomen: longueur ; 3 millimètres;
largeur : 2 millim. 5.
La retraite mesure environ 17 millimètres en largeur ou en hauteur.
Madagascar, plateaux près de Tananarive(Walerlot, 1919), 4 9 {liJiies)
Collection du Muséum de Paris.
Cette espèce se distingue des autres espèces du genre par sa taille sensi-
blement plus faible et par sa coloration; elle parait surtout voisine de N.
vigintipunctata E. Simon 1896, du Transvaal. mais le dessin de l'iilxlomen
est bien différent.
— 387 -^
M. Walerlot dit l'avoir trouvée sur des plateaux à caractère in'escjué
désertique , oîi la construction de l'Araig'née est accrochée à une faible hau-
teur du sol, aux branches des broussailles, par quelques (ils assez solides;
la toile n'a pas été observée , ce qui s'explique par ce fait que les Ai'aignées
avaient pondu et avaient, dès lors, négligé la construction de toiles, leur
activité étant désormais limitée à la surveillance de leur cocon. Et, en effet,
une des retraites recueillies renfermait un cocon rempli de jeunes fraîche-
ment éclos.
3 0.
:\m -^
Quelques lysECTEs du Pliocène supérieur du Comté de Durham.
PAR M. Pierre LeSiNE.
I
Mistress Eleanor-M. Reid m'a fail l'honneur do me soumettre plusieurs
débris d'Insectes qu'elle a recueillis dans les dépMs anciens de Casiie Eden ,
sur la côle du Comté de Durham (Angleterre septentrionale). Ces dépôts,
situés au-dessous du bouhlcr clni/ , et j)ar consétpicnt pn-glaciaires, sont
rapprochés par Mistress Reid. au point (h- \nc d(> leur âge, des couches
de Tegelen (Lindjourg hollandais), lis dateraient du pliocène supérieur
et seraient probablement contemporains de la période froide du crag de
Norwich.
lies Insectes de Caslle Eden sont représentés par des débiis peu
nombreux, généralement très fragmentaires. De ce fait, quehpies uns
échapjientà toute identification. Ca'ux dont j'ai pu tirer parti appartiennent
à dix espèces distinctes, dont neuf seulement peuvent donner prise à des
déductions utiles.
Ces débris sont étudiés ci-dessous.
Ordre des OK'l'UOPTÈRlC^i.
1. FORKICLI.A AIRICILARIA L.
Un pronotum presque entier, parfaitement semblable à celui de la
forme actuelle.
Espèce commune dans toute TEiu-ope et existant également dans la
région méditerranéenne et dans l'Amérique du Nord. Elle est assez ubi-
quiste au point de vue de l'habitat.
Ordur dks < OLf:oi>Ti:KEi».
2. Trechus amplicollis praeglacialis , nov. subsp.
Fragment de l'élytre gauche comprenant à peu près les deux tiers
basilaircs.
— 389 —
Les caractérisliqu«^s du débris peuvent être formulées comme il suit :
Teinte noire, à reflet très légèrement métallique pouvant résulter d'une
altération d'un reflet irisé. 8 stries distinctes parallèles et sensiblement,
équidistanles et une striole scutellaire. Stries 0 et 7 beaucoup moins bien
marquées que 1 à o, l(>squelles sont fortement enfoncées, fortement et
peu régulièi-ement ponctuées. Striole !-cul<'.laire coudée à anjjle obtus,
canaliculiforme, graduellement altéimée d'avant en arrière, son bout
aniérieui- marcpié d'un pore sétigère situé dans Taxe du 9° interstrie; son
Fîj'f. 1. — Trechiis amplicollis pieeirlacialis.
Schéma de la topographie de fëlvlrc.
Le fraffiuent comprend près des deux tiers basilaires de l'élytre (jauche. (Jii l'a supposé
appii([ué sur un plan, la partie externe ayant été rabattue dans le plan de la région
dorsale autour du trait poinlillé pris comme charnière.
L'épipleure mamjue. La punctualion des stries n'a pas été fiffurée. Le rebord latéral
s'arrête, en avant, un peu en dedans du bout antérieur de la 5° strie; le trait qui pa-
rait la continuer vers la région scutellaire marque simplement le bord de la troncature
basilaire de l'élytre. Des G pores visil)les de In .ivries iiinhilicf.: , 3 seulement s'ouvrent
dans de:i l'ovéoles spéciales.
segment postérieur très rapproché du bord suturai. Slrle.^ 1 et 2 réunies
en arc en avant; 3, h, ;"> rectilignes, parallèles, libres à la base. Strie 3
marquée de 2 pores sétigères à son côté interne ( sur la longueur du frag-
ment), le pore antérieur distant de la base de près du doulde de sa
distance à la suture, le pore postérieur distant de l'antérieur de près du
double de la distance de celui-ci à la base de l'élytre. Strie 5 un peu moins
foitement marquée que les stries plus internes, atténuée en arrière. Stries
6 et 7 faiblement indiquées, [uesque effacées, 8 obsolète, à peine dis-
tincte, mais réapparaissant brusquement en arrière sous forme d'un cana-
~ 390 —
licuie large et profond. Ce canalicule prend naissance à un niveau posté-
rieur à celui du a" pore de la 3' strie. Rebord latéral recourbé en avant
dans la région humérale qu'il ne dépasse pas, on sorte qu'il n'existe pas
de l'ebord le long de la base de l'élytre. Le bout antérieur dn rebord mar-
ginal croise la 5° strie qu'il limite en avant, et s'arrête à une faible dis-
tance en dedans de cette strie en se recourbant légèrement en arrière.
Séries umbilicata comprenant un groupe posthuméral de h pores, et deux
pores rapprochés visibles au côté externe de la partie conservée du seg-
ment canaliculiforme de la 8' strie. Les pores posthuméraux sont à peu
près équidistants entre eux. Le pore antérieur est situé dans le prolonge-
ment de la 7' strie, laquelle est tout à fait effacée près de la base. Le
9' pore, le moins apparent de tous, occupe le fond du sillon subhuméral ,
sans être logé, comme les antres pores, dans une fovéole propre en
forme de segment de cercle, segment qui n'est d'ailleurs qu'une simple
dilatation dn sillon subhuméral. Le pore postérieur du gioupe posthu-
méral est le plus visible, grâce aux dimensions plus grandes de la fovéole
au centre de laquelle il s'ouvre. Ce k" pore est situé à un niveau à peine
antérieur à celui du pore antérieur du 3° interstrie.
Les caractères qui précèdent permettent, à mon avis, de rapporter le
débris de Castle Eden à une forme très voisine du Trechus nmpUcollk Fairm.
Le type pliocène diffère cependant de res|)èce actuelle par les stries
internes des ély très notablement j)lus fortes et plus fortement j)oncluées,
par les stries externes (6, 7 et segment antérieur de 8) au contraire
presque eflacécs, par la striole sculellaire plus longuement prolongée en
en arrière et, par suite, plus rapprochée de la suture, et par la position
des pores de la 3' slrio '*'.
Les pores posthuméraux de la séries uuihilicola présentent aussi quelques
particularit('s , notamment la réduction du 9.'' pore ou plutôt de ses dépen-
dances, contrastant avec l'existence de fovéoles en segment circulaire enca-
drant les pores 1, 3 et k.
Il n'est pas impossible que ces caractères distinctifs aient une valeur
spécifique. L'examen de nouveaux matériaux ou, à leur défaut, une étude
comparative approfondie des Trechus vivants du groupe de Vniitplicollis
permettia sans doute de fixer ce point. Pour le moment, il y a avantagé
à faire figurer la forme de Castle Eden dans la nomenclature sous un nom
qui rappelle son intime parenté avec l'espèce vivante.
Le Déchus ampIicoUis est aujourd'hui cantonné dans certains massifs
montagneux de l'Europe moyenne, savoir : h- plateau Central de la France
'') Chez le T. a)nplic<)llis, le jioro antériour do la ^^ strie ost situé à jifu près
à égale dislance do la baso do l'élytro ol do la suluro, à un niveau un [wu anté-
rieur à celui du 4* poro de la séries umbiliaiUi.
— 391 ~
(Limoges, Saint-Sulpice-Laurière, leMont-Dore, etc.), Tlstrie, lesSudètes,
les Carpathes et la Transylvanie. Il fréquente les lieux humifles et affec-
tionne les terrains de'trempés , notamment ceux où subsistent de petits
creux d'eau (L. Bedel) ou qui sont situés au voisinage de la neige en
fusion (P. de \uillefroy). A ma connaissance, sa présence dans les Iles
Britanniques n'a jamais été constatée.
3. Pterostichini (genus incertnm, verisiuiiliter extinclum).
Ce débris correspond à l'angle postérieur gauche du pronolum et aux
régions voisines. Il comprend une partie du bord latéral et de la base du
pronotum et permet d'étudier la sculpture de la région postérieure de celle
partie du corps.
Le bord latéral, très faiblement arqué en arrière, fait un angle obtus
avec la base et dénote un pronotum rétréci en arrière: ce bord est constitue
Fig. 9. — Pterostichini (genus incertum).
Angle postérieur gauche du pronotum et régions voisines.
m. bourrelet marginal externe dilaté sur l'angle postérieur, ap; c, côte subiuargi-
nale; t, impression poslérieure, limitée en là son côté externe et marqnée crune
sculpture spéciale; bp , liorrl postérieur du pi'onotum; pu, ])orc sétigère.
par une sorte d'ourlet épaissi, de largeur uniforme, au côté interne
duquel s'étend, parallèlement à lui, un sillon large et assez vague, limité
lui-même au dedans par une côte très large. Au delà de cette côte, dans
la direction de la ligne médiane, s'étend, sur les parties postérieures du
disque du pronotum, une aire fortement sculptée et, en outre, impres-
sionnée en arrière. Sa sculpture consiste en points arrondis assez gros et
en traits courts disposés suivant des lignes concentriques assez distinctes.
^ .192 —
L'angle posléiieur dn pronolum est remarquable. Il est comme briève-
ment lobé, par suite de la dilatation de l'ouilet mai-ginal à son bord
externe, au sommet même de l'angle. C'est à re.xtrémité postérieure de
l'ourlet, un peu en dedans de l'angle postérieur, que vient aboutir la large
côle submarginale. Au point de jonction existe un gros j)ore séligère. Le
bord basdaire est simple, très légèrement arque.
Tégument noir.
Ce débris appartient évidemment à un Féronien du type Plrrosticltiis.
On peut le rapprocher du Platijsma lùgfum Schaller, de l'Europe septen-
trionale et moyenne, du P. Escholtzi (îerm., de Daourie, ou de YAbax
pyrénéens Dej. , des Pyrénées. Il ne se rapporte toutefois à aucune de ces
espèces. Il diflère du premier parla forme du sommet de l'angle postérieur
du pronolum qui, chez le P. nigruin , présente une sorte de constriction
préangulaire n'existant à aucun degré dans le fragment de Castle Eden.
Il en diffère également par la longueur plus grande de la côte submar-
giualc. Il se distingue du P. Esrholl:! par la forme du sommet de l'angle
poslérieur du pronotum; de Wihnx pi/renœiis par la marge latérale du
pronotum bien plus étroite et s'élargissant fortement sur l'angle postérieur
et par la forme différente de celui-ci. Il diffère encore des trois espèces qui
précèdent [)ar la sculpture tout autre de l'impression postérieure.
D'ailleurs le débris ne se rapporte pas non plus aux deux grands genres
de l'Asie ti-opicale Trigonoi.oma et LcsticuN.
Je pense qu'il s'agit d'un type particidier, peut-être disparu , mais
apparenté, selon toute probabilité, aux Plalijsina ou aux Oukisciis.
h. Argutor strenuus pliocenicus nov. subsp.
Fragment de l'élytre droit, comprenant un peu plus de la moitié basi-
laire.
Caracthhliqiœs. — Région dorsale de l'élytre offrant 5 stries profondes,
canaliculiforines, irrégulièrement ponctuées, les points étant elfacés dan;
la région située ca arrière du niveau du pore disconJal du 3" interstric.
Ce pore est placé sur la a* sli'ie, à sou côté externe, à une distance
de la base égale à 6 ou 7 fois celle qui séjiare le pore de la suture. Fin
arrièie du pore sétigère discoïdal, le 3' interstrie devient un peu plus
étroit que les interstries adjacents. Sliiole scutellaire reliée en arrière à
la strie suturale; celte striole inq)onctuée ainsi que le segment adjacent de
la strie suturale. Interstries presques plans, lisses et brillants, imponc-
lués. Stries 6 et 7 obsolètes, très peu distinctes, 8 et 9 très fortes,
canaliculiformes, la dernière con ligné à la carène épipleurale dans toute
la longueur du fragment.
— 393 —
Série.'; uinbUicaUi rom|)nitanl une série de 6 pores posllmméraux (les
autres groupes de porcs du 9* intci-stiie manquent). Les deux premiers
pores sont peu développés et assez difliciles à distinguer par suite, semble-
l-il, d'une compression du débris dans celle régioa. Le second pore est
précédé d'un léger ronflenieut transverse. 3° pore très apparent , plus gi'os
Fig. 3. — Argutor slreimus pliocenicus.
Schéma de la topographie de l'élytre.
Le frafjmeiit compreiitl plus de la luoilié basilaire de Félyti'e droit. Il esl supposé
appliqué sur un plan, comme il a été dit pour la ligure 1. L'épipleure , ayant été
conservé, a pu être figuré. La ponctuation des stries n'est pas indiquée.
Des six pores visibles de la séries umbilicata, seuls les trois postérieurs s'ouvrent
dans des fovéoles particulières.
que les précédents, occupant presque toute la largeur de la rainure suh-
humérale et précédé d'une tubérosité annexe bulboïde. C'est en arrière de
ce 3' pore que débute la 9° strie, li' pore plus petit que le précédent, occu-
pant le fond d'une fovéole semicordiforme. 5° pore aussi gros que le '^%
occiq)ant également le fond d'une fovéole semicordiforme, celle-ci plus
longue et plus large que la fovéole du A" pore. 6" pore écarté du 5' et
moins gros ([ue lui, logé également dans une fovéole. Épipleure large
à la base, marqué d'une strie marginale le long de son bord libre.
Dans ce qu'ils ont d'essentiel, ces caractères sont ceux de r.4rg-î//or
shrnuus Panz. , Carabique répandu dans toute l'Europe et fréquentant les
terrains froids, les bois humides, où il se tient sous les pierres, sous
les feuilles et sous les mousses.
— 39/i —
La forme de Caslle Eden diffère cependant de l'espèce vivante par ses
stries ély traies beaucoup plus fortes, par les fovëoles réceptrices des pores
de la séries umbilicata plus grandes et plus profondes, par l'absence du
pore antérieur du 3' inlerstrie.
Ici, comme dans le cas du Trechus prœglacialts , il y a intérêt à affecter
à la forme fossile un nom rappelant ses affinités immédiates.
[A suivi'e.)
395
PœVISWS des SiLPHIN! et NeCROPHOIUNI de la RÉGIOV hnO-M ALAISE,
PAR M. G. PORTEVIN.
La légion Indo-Malaise, comprenant la presqu'île Hindoustanique et la
presqu'île Indo-Chinoise, les îles de la Sonde, les Philippines et les Célèbes,
est assez riche en Silphides appartenant aux SUphini et aux \pcrophonni :
le genre EusHpha Sera, y est en particulier représenté par les plus bril-
lantes formes de la famille.
Voici l'énuméralion des espèces rencontrées jusqu'à ce jour dans cette
région :
SILPHINI.
Genrk Thanatophilus Leach.
1, T. MiNDTUS Kr. Deut. Eut. Zeits., 1876, p. 87 ^1.
Décrit du Thibet. — Je l'ai vu de l'Assam et du Sikkira.
2. T. poRRECTiJS Sera., Hor.Soc. Ent. ross., XXV, p. 3oi.
Décrit du Turkestan chinois. — Se retrouve dans l'Himalaya.
Genre Acljpea Reitter.
1. A. scDLPTURATA Grouv. , Anii. Soc. Eut. Fr., 1903. p. loS.
Himalaya.
Genre Siipha Linné.
1. S. OBsccRA L., Faun. Suec, n' 467, 17A6.
Je l'ai reçu de l'Himalaya.
2. S. NiTiDA Port., Bull. Soc. Ent. Fr., 1907, p. 25-2.
De l'Himalaya.
Je ne sais à laquelle de ces deux espèces rapporter S. melanurn Hope,
Zool. l/Asc, i83i, p. -31, du Népaul, la brève diagnose de l'auteur pou-
vant aussi bien s'appliquer à l'une qu'à l'autre.
— 396 —
3. S. lata nov. sp.
Lata, siibparallela , pariini convexa, suhopaca, alra. Cnput fere hnpunc-
tatum, anipmns bruimcis bnsin prothoracis ottwgentihiis. Pronotiim transver-
sum, milice parum migustatum, disco suhhliter, marginibiis sal dense piinc-
tulaiis. Elytra tribus costis œqualiler parumque elevatis muiiita, intevvallis saf
dense et regulariter punclulaiis , callo postico nullo. Subtus paulo nitida, [éviter
et sparse piinctidata , abdomine hand punctato. Long. 18 mi lli mètres.
Rappelle à première vue 5. Olivieri Bed. de l'Europe me'ridioiiale el du
nord de l'Afrique, dont il a la forme. 11 s'en distingue aisémeut par ses
élytres sans calus postérieur, à trois cotes égales, peu «'levées; la ponctua-
lion des intervalles est tine, sans mélange de gros points le long des côtes.
Ces points ont une éminence antérieure brillante, mais seulement sur
l'intervalle exierne et la partie antérieure des élytres. La tête est à peine
visiblement et éparsement ponctulée, tandis que chez 5. Olivieri elle l'est
assez densément. Le pi'onotum est aussi plus large à la base, de sorte que
ses côtés sont sensiblement moins arrondis. En dessous, l'insecte est un
peu brillant, sauf sur les («pipleures, (pii sont mats et imponctu('S. I/ab-
domen, au lieu d'être densément ponctué, comme chez Olivieri, est lisse,
sauf sur les deux derniers segments.
1 9 lie de Nias (Malaisie). Collection M. Pic.
Gknre Kusiiplia Semenov.
Ce genre est composé d'espèces asiatiques , toutes plus ou moins métal-
liques, suitout en dessous, mais qui présentent entre elles ceitaines dif-
férences générales, de sorte qu'on peut les répartir en trois sous-genres,
ainsi qu'il suit :
1. Elytres régulièrement atténués en ogive dans les deux sexes, leur marge
latérale relevée en rebord tranchant. . . . Deuto^iipha nov. subg.
Elytres plus ou moins tronqués chez le c?, atténués chez la 9, leur
marge non relevée en rebord tranchant -i
2. Corps unicolore généralement bleu noir, l'intervalle externe présentant
un renflement longitudinal simulant une Ix" côte.. . Eusilplms. sir.
Corps plus ou moins varié de roux sur le pronotum, l'intervalle externe
simple C'al<>$«ili>lia nov. subg.
Socs-GENRK Dcn(o»«ii|»iia Porteviu.
1. D. RiîFiTHORAX W'icd. Zool. Mog., Il, 1 p. 71. 183-3 — trirnspihtd
Hope Trans. Zool. Lond., I, p. 9.3, i835.
Toute l'Inde et le Bengale. — Cevlan.
H'J^
Sous-genre Calosilpha Portevin.
2. G. lOPTEBA Redt. , Uug. Kasch., IV, 2, p. Sia.
Himalaya.
3. G. BicoLOR Fairm., Ann. Soc. Eut, Fr., 1899, p. 616.
Tonkiu — Assam — Décrit de ia Chine centrale.
4. G. cYANivEMRis Mots., Bull. Mosc. , i86y, p. 3/18.
lurma : Hakachin Hills.
Je rapporte à cette espèce un Eusdplm à pronotum entièrement fauve
et élytres d'un bleu foncé, qui rappelle beaucoup bicolor. Mais son prono-
tum est régulièrement rétréci en courbe de la base au sommet, tandis que
chez bicolor les côtés sont plus redressés, de sorte qu'il est moins rétréci
en avant. De plus, les élytres sont d'un bleu plus brillant, plus fortement
ponctués et autrement tronqués que chez hicoloi: 11 répond assez exacte-
ment à la description de Motschoulsky.
5. C. Gilleti nov. sp.
Lala, salcurta, cœruleo-nigia, pronolo rufo, disco macula nigra , cœrulvo-
ndcante , oniato. Capul cœnileo-iiigruin nuidumque, f route breviter Jossulala :
antennis cœruleo-ingris , nitidis, clava fortiter incrassafa , sex articulala , tribus
ultimis articulis opacis. Pronotum regulariter semicirculare , antice emargi-
natum, angulis posticis rolundatis , antice opacum, posticc nitidum et niagis
fortiter punctaium, rufum, disco nigro , plus minusve cœruleo-metallico
micante. Scutelluni cœruleum nitidum. Ehjtra cœruleo-nigra , opara , leciter
et dense punctata , ad laterafere parallela, apice truncata, tribus costis, extema
abbreviata, ODmta. Subtus cœruleo-metaUira . nitida, abdominis apice nigro-
piloso. Long. i5-i8 millimètres.
d Ehjtris magis recte trunratis, tarsis auterioribus et intermediariis
dilatalis.
9 Tarsis simplicibus, ehjtris niagis postice atlenualis.
i*ssam ; Shillong. Communiqué par M. Joseph Gillel, de Bruxelles. —
Existe aussi dans la collection A. Grouvelle. Collection du Muséum.
Cette espèce est remarquable par sa form<^ courte et large et par sa colo-
ration. Le pronotum est rouge fauve avec une tache sombre à reflet bleu
métallique sur le disque, laquelle est arrondie, largement séparée du bord
antérieur, moins éloignée de la base, qu'elle touche quelquefois.
— 3^8 —
6. C. FORMOSA Cast. , Ann. Soc. Eut. Fr. , iSSa, p. ioo, — CHLORO'
PTERA Cast., Hisi. NaL, II, p. 5, iSio.
Tonkin. Cochinchine. Iles de la Sonde.
7. C. viRiDis Mots.. Bull. Mosc, 1869 , p. 869.
Philippines.
La collection A. Grouvelle. passée à la collection du Muséum, renfermait
3 Eusilpha des Philippines étiquetés rfsiiperba kr. « — Or ces insectes ap-
partiennent à deux espèces bien distinctes. L'une est vert bronzé, on dessus
et en dessous , son pronotum est plus transverse , plus longuement coupé
droit à la base et surtout autrement ponctué. En effet, la ponctuation, qui
est plus forte et plus dense sur les côtés et à la base, couvre une bande
assez large au sommet, d'où elle s'étend en s'écartant et en diminuant
jusque sur le disque, qui ne présente pour ainsi dire pas d'espaces abso-
lument lisses. L'autre espèce est d'un bleu d'acier clair; son pronotum ne
présente qu'une très étroite band(! ponctuée au sommet, et .son disque est
largement lisse. Ses élytres sont aussi moins fortement ponctués. Je rap-
porte l'exemplaire vert bronzé à C. viridis Mots., les deux autres à (î. m-
lestis Dohi-n.
8. C. coKLESTis \)ohn\ , Sied . Enl. Zeit., XXXVI, p. 81, 1878, —
suPERBA Kr. , Deut. Enl. Zeils., 1876, p. Z']k.
Philippines.
Genre isusiiplia nov. gen.
Gen. Eusilpha Sem. oicina, liabiludiiii- coiitorls, invnoloqnc sinn Sjmliis
iikidis iinpuiulalisiue, praesiTliin dir/'r^reiis. (]nrpui ferc oihiciilan- , ih'jnes-
.sam, xnpra innnliio ojxicuin, siihhui niliduin. ('Aura iialeniiarnin Inarlivnlala;
t'iiflra lala, po-slicc valde rolundala, nd apiceiii vue viaibdUof Iruacala, luiineris
di'.nlatis.
Je crée ce genre puur 1. Itjipornla Porlev. décrit CDUiniP Eusilpha { liidl.
Mus. Paris, 1908, p. SSy'l. Le t\pe de celte espèce provenait de Mou-Pin
(Thibet oriental). Je l'ai reçue depuis de M. II. E. Audrewes, de Londres,
en provenance du Sikkim : Kalapokri (H. Slevens).
(ÎBNRE ^ocrodeit Leacll.
I. N. LiTORALisL. , Fauna Suer., p. àSo, 1761.
Celle espèce, qui est répandue dans toute l'Asie centrale, existe certai-
nement dans l'Himalaya.
— 399 ~-
2. N. NiGRicoRNis Har. , Ahh. ISalur. Ver. Briïnn, 1876, p. 286.
3. N. BREVicoLLis Ari'ow, Ann. Mag. Nat. Hist., 1909, p. 90.
Je ne suis pas bien sur de la validité de l'espèce décrite par M. Arrow.
Un des principaux caractères, la dent interne des tibias du d*, est en elTcl
variable; c'est ainsi qu'on le relronve chez certains d* de /V. mnnamcnshY.
Ce n'est donc pas un caractère spécifique. Si les deux espèces sont dis-
tinctes, je serais disposé à croire que V. brecicollis appailient à l'Inde,
A. nigricornis étant répandu en Chine, au Japon et à Formose.
Genre Diamesus Hope.
1. D. oscoLAN? Vig., Zooi. Jour)}., I, 1825, p. 537, pi. 90, f. 9.
Espèce répandue depuis la Nouvelle-Cuinée jusqu'à l'Inde. Je l'ai vue
de Bornéo, Java, Sumatra, Ceylan, etc.
NECROPHORINI.
Genre Kecrophorus Fabricius.
Sous-genre Acanthopsilns Portev.
1. A. coNCOLOR Kr., Deut. Ent. Zeits., 1877, p. 100.
Existe dans l'Himalaya = Kulu (G. Rosi). Coll. A. Grouvelle.
SoCS-GENRE IVecrophoruJ!» S. Str.
2. N. iNSDLARis Grouv., Notes Leyd. Mus., 1898, p. 161.
îles de la Sonde, Bornéo: presqu'île Indo-Chinoise.
Cette espèce présente deux aberrations remarquables. Dans l'une, la
petite tache noire humérale est réunie à la bande noire antérieure, ab.
impunctatus m^'*.
La seconde aberration est entièrement noire; elle provient de kina-Balu
(Bornéo) ^ ab. borneensis m,
3. N. ocELLATOS Fairm. , Ann. Soc. Eiil. Fr., (5), VIII, 1877, p. 90.
Tonkin. Sikkim. Décrit de la Chine centrale.
(') D'après ifs nombreux exemplaires de celle espèce (|ue j'ai uxanùnés, c'l-sI
cette forme qui serait la plus commune, et je serais par couséqueut d'avis d'en
faire le type de l'espèce.
^^ /lOi) -
t'résetile également une aberration intéressante , où la tache noire de la
fascie postérieure est réunie à la bande noire voisine , de sorte qu'elle a
absolument le système de coloration de N. insularis; mais la macule fron-
tale de N. ocellatus le fera reconnaître. C'est l'aberration siînilis m.
U. N. NEPALENSIS HopC , Zool. MisC, l83l , p. 21.
Bengale.
5. N. podagricua nov. sp.
N. insularis Grouv. vicinus, fronte ohscuiv ruhro-innculatu , pronoto tram-
verso, tibmque poslevioribiis curtis et iiijlalis praesertim dirvr^em. Nifrcv, an-
teminrum Iribiis nllimia nrliciilis, cpipleiiris , fftsrnsfjiip duahiis ebjtwruinpaH'ulc
liitco-niirniiliftris. (la put fcrr lavrc. Proiiolum salxiihinilaïf . Iransvcrsuiii . aii-
licr liitr ri rode Innicaluiii , disro ri.f sjiaisitn jiKiicliildliiiii , tid lalcva cl hasiii
Irrilrr ri tvmnlr piiiKialitin. Ehilra iiitida, Irrihr cl piitinii dnisr jniurlaln,
fasciis diKihiis aii<>iislis oiinila. Snhliis mes(>.slrriio ip-isro-hrainiro, ahdoinnu'
iiifiro pildso. Prdrs rirrli , ralidi, lihii.s poslrrioiibii : rrclis, vxliis iiiJJalis,
nrisia poslira iii/lala ri aciilr druliculata. Loii}r. ]S à •:>.fi mm.
(i Çj de Bornéo : Kiua-Balu. Collection A. Grouvelle,^- Coll. du Muséum.
Cette espèce présente, au premier coupd'œil, une grande ressemblance
avec iV. insularis Grv. . mais son front maculé de rouge l'en différencie
immédiatemenl. Kn nuire, le pronotum n"est pas entièrement orbiculaire,
mais il est coupé assez largement droit eu avant et plus Iransverse que chez
insularis. Enfin les pattes sont courtes et robustes et la confornialion tout à
lait particulière des tibias postérieurs est caractéristique : ceux-ci sont
droits, avec la face exlcrne fortement renflée au milieu, et l'arête j)oslé-
rieure également renflée et garnie de dents aiguës peu nombreuses. Les
fascies des élytres sont très étroites : l'antérieure est tout entière en des •
sous delà poinle de l'écusson, on S couché, la postérieure est fortement
échancrée en avant et en arrière, toutes deux jointes à l'épipleure et inter-
rompues à la suture, la postérieure sé|)aré(' de la marge apicale.
6. N. DisTiNCTUS Grv. , ^otesfroni Lrijdni Mas., \[I, j). 5()3.
Propre aux Célèbes.
7. N. iNVESTiGATon Zell., \rl. Uolm., 182/1, p. i5'i.
Kachmir (^Jacquemont) : Coll. du Muséum.
8. N. VESTiGATOR Hcrsch., ///. Mag., VI, 1807, p. 2 7/1.
Kachmir : Coll. A. Grouvelle>- Coll. du Muséum.
— M)\ —
9. N. ENCAUSTUS Faii'rn., Notes jmm Lei/dcii Mus.. Will, p. 8-j.
Décrit de Simia.
10. N. validus nov. sp,
Niger, cpipleuris fere oniitino . fnsciisque duahus chjtvovum rubris, auleniiis
nigris. Caput latiim, subtriangulare , oculis angtistis, antennarum clava
)iigm, minuta, ohlonga. Pronotuin trapezoidale , antice visibiliter latior, opa-
cuin, disco vix sparsiin punctulatuni , viarginibus parum dense et pantm
profunde punctntis. Elijtra luta, curta, sal fortitcr et parum dense punclata ,
(h/dbus fasciis latis , suturam non otfingentibiis . cuin epiplciiris cunjunclis,
or nota. Pcdcs ralidi , libiis post('rio)-ibiis redis, trorlianleribua posleiioribiis
intus dento obtuso incurralo ornalis. Subtus luesoslerno curie et parum dense
luleo piloso, epimeris nudis. Long. -î^i mm.
1 d* Inde. Coll. A. Grouvello- Coll. du Muse'um.
Remarquable j)ar sa laille qui égale culle des exemplaires moyens de
N. Germanictis, par ses yeux pelils ol la massue des aulcnnes égalemenl
beaucoup plus petite el plus oblongue que d'iiabitude. Le seul exemplaire
(|ue renlermail la collection A. Grouvelle provient d'une ancienne collec-
tion et est en assez mauvais état; la pu])escence de Tabdomen est com-
plètement disparue; cependant je crois qu'elle était noire.
MusiaiM
- XXVI.
m
Undescrihed Crane-Flies /v THE Paris Muséum (Tipulid«, Diptera):
Africa?/ species, Part II
[coiidnited),
BY Chaules P. Alexander,
Ph. D.,Urbana,Hl.,U. S. A.
SUBKAMILY lll*IIJ\.f-:.
Tuiiii: TIPULINI.
GeNUS 'l'i|»iiln LiMiiaoïis.
Tipula rothschildi nov. sp.
Femaio subaplcrous; g-eneral colornlioii lij;iit yellowisli hrown; legs
yellow, llic lips oF ihc femoia aiiil libia*, and llio larsi (l;ii-k brown; winjjs
of ihe fcmale mucli shoi-ler tliaii llift lialleres; abdomea yellowish, a dark
brown spot on tho first slernili'.
Femalc. — Lenglh 12 nim., wing aboiil 1 mm.
Middin leg, fémur, lt,h mm.: tibia, kji mm.; larsus, 6 mm.
Hind leg. fémur, 6 mm.; tibia, 6,9 mm.; larsus, 6 mm.
Describsd fiom an alcoholic spécimen.
Frontal prolongation of ihe lioad ralhi'i' Ion;;-, yellow : nasus conipara-
lively short antl slout; paipi dark brown, tlii- lasl segment about eqiial lo
ihe two preceding taken togelher. Antennae wilh llie scapal und lirst
llagellar segment light yellow: remainder of ihe antennae i)roken. llead
iighl brown.
.Mesonotal praescutum light yellowish brown. the slripes indistinct,
indicated behind al the suture as a semicircular dark l)rown mark. Pleura
brownish yellow. Haltères light browu, the knobs broken. Legs short,
obscure yellow, the tips of the femora and libiae dark broun; tihial spurs
long and slender; tarsi dark brown. \\ ings very small, ihe anal région
— m -
witli a (î(\'|) incision ciiUing- n(T a promincnlalula, wing ohscui'c yellow
Avith tree iarj^e brown blolclies.
Al)dominai seginenls dull yellow, tlit; latéral and candai mai-gins t)l' ihe
segments indislinctlydarkened; basai slernitc wilhadark brown biolcb lliat
is hard lo see because of the large posterior coxae wbich overlie it. Ovipo-
silor Avitb tlie tergal vaKes long and slraigbt, very slender; slernal valves
ending a little bcforo ibe tips of llie tei'gal valves, very conipressed, Ibe
apices subobtnse.
Hahilal. — Abyssinia.
Holotype, 9, Addis Abeba, May 190^ (Maurice de Rotbscbild).
Type in the Collection of the Paris Muséum.
Tipula rothschildi is apparently related to T. capnioneura Speiser (Mt.
Kilimandjaro) in the strongly atropbiefi wings of the female. It (Hflers in
Ihe shape of the wings and in tbe coloration of the thorax , abdomen and
legs. The bone-white bases of tbe sternal valves of the ovipositor are not
évident in the présent species. The dark spot at ihe base of the abdomen
on tbe ventral side stiongly suggests T. ahijmnica Jaennicke (Abyssinia),
which, bowever, is fiili-winged in both sexes.
Tipula gaboonensis nov. sp,
General coloration yellow, tbe mesonolal praescutuni witb a brown mé-
dian fitripe and a dark brown spot at the latéral margin; scutellum witb
Iwo dark brown spots on the anterior half; postuotum wjlh a rounded
dgirk brown spot on tbe latéral sclerites: legs very long, çlaws of maie
toothed; wings pale brown, the cord partly seanied wilh darker brown,
maie iiypopygiura witb the ninth tergite snddenly narrowed , the apex
deeply notched, the adjacent lobes slender, dark brown.
Maie. — Leogth, -39 mm.; wing, 29.5 mm.; head alone, h mm.;
thorax, 7 mm.; abdomen, 18 mm. Fore leg, fémur, 16 mm,; tibia,
20,5 mm. Hind leg, fémur, 17 mm,: tibia, 18,8 mm.
Female. — Wing, 97 mm.
Frontal prolongation oF tbe head ralher short, brown, tlie nasus very
long and conspicuous; mouthparts dark brown; palpi d;irk brown , the last
segment brown al tbe base,theiise fading into whilisb, tbis terminal seg-
ment very eloDgale, about twice the three basai segments taken together.
Anlennae small for the size of tbe tly, tbe scapal segments obscure yellow ;
^- àOh —
iliijj-elluin dark browii, llie segments willi lou}} , coiispicuous \eilicils.
Head Ijiownish yellow, tlie verlex rather narrow.
Mesonotal |)raescutnin light yeHowish hrown, inoro yellow laLfîrally: a
broad, darker hrown médian sliipe; the usual ihiee slripes are very indis-
tinct, scarsely darker tban tbe groimd color; on tbe sides et" tbe prae-
scutum opposite tbe anterior ends of tbe latéral slripes a small, rounded,
dark brown spot, very coDspicuous; scutum ligbt yeliowisb brown, the
lobes moregi'eyish brown, niargined along their proximal eJge hy a dnrk
hrown line; sculelbmi with tbe médian lobe circuiar in oulline, pale
brownish vellow Avilb two small, rounded dark brown spols ou ibe ante-
rior balf; postnotum with tbe médian sclerite yellow with two paralld,
broad, dark brown lines, tbe latéral sclerites yellow with a conspicuous.
small, rounded, dark brown spot, this about twice as large as tbe spot on
the praescutum. Pleura yellow. Haltères hrown, tbe base of the stem
paler. I^'gs with the coxae and Irochanlers \ellow ; Iciiiora brownish
yellow, the tips dark bi-ownisb black; libiae brown, tbe lips nariowly dark
brown; larsi dark brown; claws of the maie wilh a subaciile toolb befuie
midlength; the iast tarsal segment with two tufls of black bristles on tbe
ventral side at tbe base : claws of the female small and simple. W ipgs w ilh
a pale brownish linge, tbe costal cell more yeliowisb, subcoslal cell brown;
sligma dark bi'own; conspicuous brown seanis along the dellection of
lh + i> and r-711, and along the basai defleclion of Cin ■ veins dark brown;
macrotrichiae on tbe veins small and sparsc. Venalion as in tbe veliilina
group : lis short; cell /?2 very small and aculely pointedat itsinner ead;
R3 in alignement with /J2 + 3, nol bent loward /?/, + 5 (as in T. alplins-
pis)\ cell Ml large, ils pétiole correspondingly shortened; basai deflec-
lion of (Ut] far bevond tbe fork oî M , the fusion of M:\ and Ci(\ sboi'l
Abdominal tergites largely dark brown, faded in ibe alcobolic type, llie
bases of the segments ligbt yellow laterally and destituteof tbe small selae
that cover tbe remainder of the segments; dorsomedian line of the tergites
still darker; sternites more uniformly ligbt yellow. Maie hypopygium
with the ninlh tergile broad basally, Ibe médian area suddenly narrowed ,
tbe apex deeply notched, tbe latéral lobes ihus formed slender, blackened,
tbe acule tips dedected; thèse lobes and tbe enlire dorsal surface of the ter-
gile fxcept the base with scaltered small hairs. Pleiual sulnie ii.dicalcd
benealb; outer jdeural appendage ])ale in color, very broad, llattened,
l'oughly trapezoidal in outlinc with tbe broad base oulward, ihe dorsal
oiiler angle sligblly produced; surface of the lobe covered wilh moderately
long hairs; inner pleural a|)penda{>e projecting coiispirunnsly beyond Ibe
génital cband)er as an eJongate, conical lobe, diiecled caudad, tbe apex
roughened inio cons])icuous tubercles, tbe inner lobe projectmg cephalad.
INinth sternite ligbt yellow with a shallow, U-shaped médian notch.
Eighth sternite unarmed. Gonapophyses appearing as very slender,
— /lOf) —
slraight, cliitinized rods. In ihe feniale, the valves of tiie oviposilor are
iieavily cliitinized, but the tipsare broken in the unique type and cannot be
further described.
Habitat. — French Congo, Southern Nigeria.
Holot\pe, cf, Lambaréné, Ogooué R. French Congo, 1912 (R. EUen-
berger).
Allotvpe, 9, Oshogbo, Southern Nigeria, November 1910 (Dr. T.E.G.
Mayer).
Tvpe (alcoholic) in the Collection of the Paris Muséum; allotvpe in the
Collection ofthe Rrilish Muséum (Natural Hislory).
Gexus Xephrotoina Meigen.
Nephrotoma imerina nov. sp.
General coloration orange-yellow, rnesonotal praescutum Avith three
black stripes; scutal lobes largely black; a black médian line on scutelluni
and postnotum; abdomen reddish, with a bhick subterminal ring; eighth
sternite of the rathei- large maie hypopygium fringed nie<lially with con-
spicuous golden-yellow hairs.
Maie. — Length, i3 mm.; wing, i'i,5 mm.; antennae. about 5 mm.
Female. — Length, about 16 inm.; wing, i4 mm.
Frontal prolongation of the head obscure yellow, dark brown dorso-me-
diallv ; paipi vellow. Antennae moderately elongated , considerably shorler
than in the corresponding scx of N. madagascariensis ; basai segments
yellow, the distal flagellar segments pale yellowish brown. Head orange-
yellow, the vertical lubercle clearer orange; occipital mark triangular,
brown.
Pronolum orange. Mesonotal praescutum orange-yellow with three
black stripes, the cephalic ends of the latéral stripes strongly outcurved;
sculum yellow, the lobes black, being continuations of the latéral prae-
scutal stripes: médian area of scutum reddish wilh a brownish black mé-
dian line; {fostnotum yellow with a broad, black médian slripe. Pleura
ligbt yellow, indistinctly striped loogitudinally with pale reddish, the
dorsal stripe extending across the mesepislernnm and mesepimeron, the
ventral slripe occupying the mesoslernum. Haltères yellow. Legs with
the coxae and trochanlers orange; fepiora yellowish, the tips broadly
— ^00 —
blackened, bioatlesl (a, 5 mm.) on the fore legs, uarrowest (i,5 mm.)
on Ibe liiiifl leg-s; tibiae brownisb yellow, tbe lips nanowly black;
taisi light brown. gradually passiiig into dark browu on ibe dislal seg-
ments. Wings Avilb a strong greyish yellow linge, ibe costal anJ sub-
costal cells brigbter yellow; sligma oval, pale brown. Venalion : 7îv
moderately elongated, about oiie-balf longer than the dodection of /i'z,+ 5;
cell M\ narrowly sessile. •
Abdomen reddisb; a black subterminal ring, in tbe maie occupying
segment seven and most of segments six and eight; seventb and eiglitli
stemites largely black. Ilypopygiam moderately enlarged; ninlli tergilo
with a deep, rounded médian nolcb , the broad latéral lobes obliquely trun-
cated; pleural appendages light orange-yellow, the ouler pleural appon-
dage tapermg lo tbe subacule tip. Eigblh slernite wilb a |)rofond mé-
dian split, tbe oontignous margins wilb lonj;-. conspirnous liinges ol'
golden-vellow haiis ibal complotcly conceal llie emarginalion.
The female is gonerally similar lo the malo; in oue spécimen tbe abdo-
minal teigiles two lo six each bave an < longale-oval, black , médian mark
Ihat does not atlain either the caudal or co])halic margin; sevenlh segment
enlirely black with the exception of the narrow, posterior margin; latéral
margins of the lergiles narronly brown: slernilcs gonerally similar lo the
lergites.
Ilahltut. — • Madagascar.
Ilolotype, c?, Imerina, Forêt d'Andrangoloaka, 1891 (A. (irandidiei;.
AUotopolype, 9.
Paialopolypes, 1 (5, 1 9.
Type in Ihe Collection of ihe Paris Mus^'iini.
— /i07 —
Les MousTiQUEfi de Fkasce,
PAR M. E. Séguy.
Genre Ochlerotatiis^'^ (Suite.)
Groupe punctatus-Mariae-macuKventris.
8. 0. PUNCTAT0S *Meigen i8o4, Klass. , I, 6, lo; Schiner, F. A., II, 629
(18G/1); Villeneuve, Bull. Soc. Eut. Fr., 56,
10 (1919); Howard, Dyar et Kiiab, Mosq.
N. G. Amer., IV, 797.
Syn. dorsalis * Meigen i83o, S. B., VI, 2^2,
18; Schiner, F. A., II, 626, 3 (i86/i); Blan-
chard, Moust. , 287, 27 (1906); Theobald, M.
G., II, 16 (1901); III, 261 (1903); Austen ,
Brit. bl. suck. Aies, 26, pi. 9 (1906); Edwards,
Bull. Ent. Bes., II, 2/18, Il (1912); Entoin.,
XLV, 194, 1 (1912); — penicillaris Bondani
1872. /. c, IV, 3i, 6; Blanchard, /. c, 3i5,
79 (1905); Brolemann, Ann. Soc. Ent. Fr.,
LXXXVIII, 85 : d*; - 100 : 9 (1919); —
Spenceri Theobald 1901, M. G., II, 99, 95;
Howard, Dyar et knab, /. c, IV, 723*, — Qui-
riei Goquillet 1901, Cun. Ent., XXXIII, 209;
Howard, Dyar et knab. Le, IV, 2, 634 (1917);
— Willcocksi Theobald 1907, M. G., IV, 29^.
Larve : Edwards, Bull. Ent. Bes., Vil, 217
(1917); Joyeux, Bull. Soc. Palh. Exot., XI, 6,
533-538 (1918).
Fig. 1 8.
Ochlerotatus punctatus
Meigea ( Ç ).
Seine-et-Oise : Janville (/. Surcouf); Morbi-
han : La Trinité-sur-Mer [Surcouf: Mus. Paris);
Loire -Inférieure, Hérault (D' Villeneuve); Charente - Inférieure : Saint
Georges-de-Didonne (P. Lesne : Mus. Paris).
C) Voir Bulletin du ]fusnim , i y -^o . M" i , p. 5 i ; N" -.? , p. i /| i ; N" 3 , p. 228 ;
N" A, p. '39.9.
_ A08 -
Angleterre {Tlieohald, Edwnvds); Belgique: Blaiikenberghe {R Goet-
ghehuer)\ Hollande, Scandinavie, Allemagne (Blanchard) et collection
Meige)i>Mus. Paris : un cf N° ikûM étiqueté Culex punctatus et 3 9
N" iUli,ho provenant de Berlin étiquetées Cnlea- dorsalls. Prusse Bhénane
(Schiner): Bulgarie [TheohaJd); Macédoine (D' Rivet, Bresson, Michel,
W(ifevstou); Egypte {D' Goiigh, Willcochs) ; Algérie : Biskra [Serfrent).
La larve de celte espèce paraît se trouver aussi bien dans les ruisseaux
d'eau claire que les marcs d'eau dormante. Elle est carnivore et s'attaque
aux larves des autres Culicides (Joyeux); elle i)eut vivre en compagnie de
la larve de VOchletolatiis détritus dans les mares d'eau saumàtre ou salée
(Edwards). Il y a plusieurs générations par an. (Fig. i-a et 18.)
9. 0. MARiAE Sergent 1908, Thèse de Paris G/j, pi. II, fig. lo-ia; Et. et
Ed. Sergent, Ann. hist. Pasteur, p. 6-^! (1900): Blanchard, Moust., 97-2
(1906); Theobald, M. G., IV, (ig. 101 et pi. X.
Toulon (coll. Aucey i> Ségnij : Mus. Paris); Ilyères (coll. Ségun .-Mus.
Paris); Environs d'Alger [Sergent); Beyrouth (D' Landrieu : Mus. Paris).
Larve à siphon très épais, pouvant vivre dans l'eau salée.
10. n. MACULivENTRis *Macquart i8/j0, Dipt. Exot., Suppl., 1. 7.
Syn. pulrhripalpis Rondani 1^72, Ihill. Soc. Eut. liai., IV, 3i. 9:
Giles, Gnals. 9.75, 68 (1900); Theobald, M. C, H. i3, 87 (1901);
Blanchard, Moust., ^.86 (1905); Edwards, Bull. Ent. Res., II, 969
(1911-12); — suhtiiis Ed. et Et. Sergent. 1906, Bull. Mus. Ilisi. ISal.
Paris, XI, a^io.
Europe: se trouverait en Angleterre; Italie (Theobald, Ficalhi, Ron-
dani).
Algérie (Lucas : Mus. Paris); Biskra (Ed. et Et. Sergent).
D'après Ed. et Et, Sergent en Algérie, les œufs seraient pondus agglo-
mérés en nacelle dans les trous d'eau creusés aux pieds des palmiers.
Le siphon de la larve adulte est court, légèrement olivaire; une touffe
de 6 soies à l'extrémité du peigne. Branchies respiratoires très petites.
Groupe communis-nigripes.
11. 0. DORso-viTTATus *Villeneuve 1919, Bull. Soc. Ent. Fr., h-j. i3;
Alluaud, Mém. Soc. Se. nat. et arch. de la Creuse, XXï (1919).
Lyon (D' Villeneuve); Creuse ; La-(^elle-Dunoise (Alluaud),
409
Peut-être synonyme de YO. concinmts Stephens.
La collection Meigen contient un moustique 9, N° i37,/io, provenant
de Bavière étiqueté Ciilex sticticus, qui correspond exactement à YO. doiso-
vittatHS. Cette espèce se distingue nettement de toutes celles du groupe
communk par la taille, la'couleur d'un blanc d'argent brillant des écailles
des segments abdominaux et des hanches, la conformation de l'appareil
génital C?(fig. 19).
Fig- 19-
Appareil génital cT
de VOchlerotatus dorso-vittalus.
Fig. 20.
A., Ochlerotatus jtmiclor Kii'l)y $ ;
]\ , 0. commit nU De Geev Ç (schéinati'|iu").
12. 0. coMMLxis De Geer 1776, Mém. p. serv. à l'hi^t. des Ins., VI, 3iG,
39.3, pl. XVII; Howard, Dyar et Knab, Mosq. N. G. Amer., III. 308,
(1915 ); Edwards, Eut. Mont Mag., II, 62 (1916).
Syn. nemorosus auct.
Deux espèces distinctes ont été confondues sous le nom de Culew
nemorosus Meigen; de même taille, quelquefois de même couleur, elles
présentent cependant des caractères constants qui permettent de les dis-
tinguer :
a. Bandes abdominales des segments 9-5 d'un blanc terne, non rélré-
cics nu milieu. Pattes à écailles sombres, mêlées de quelques écailles
— MO —
claires. Tête et llinrax bruu sombre, ce dernier couvert d'ëcailies
ciaires (quelquefois d'un blanc jaunâtre); deux étroites lignes médio-
dorsales sombres sur le thorax (fig. 30, b). Long. 6-8 millimètres.
Appareil gënital d : gonapophyses longues et grêles : t" article
aussi long que le 9°, celui-ci en lame elliléo plate (fig. 9iV
Foi-mule unguéale c? : 1 . 1 - 1 . 1 - 1 . 1 ; - 9 : 1.1 — 1.1 — 1.1.
12. 0. communis.
h. Bandes abdominales d'un blanc jaune; celles des segments /j-7 net-
tement dilatées en taches triangulaires laléiales. Pattes de couleur
claire, à écailles jaunâtres, mêlées de quelques écadles sombres.
Extrémité apicale des fémurs postérieurs et tibias de couleur sombre.
Tète et thorax à écailles d'un ronge brun, ordinairement avec une
large bande médiane sombre, quelquefois divisée ou absente. Des
.^cailles blanchâtres sur les côtés (lig. ao, a). Long. 6-8 milli-
mètres.
Appareil génital d* : gonapophyses courtes : 1" article plus long
que le q% celui-ci sans expansion laniellaiie.
Formule unguéale (3 -A.x- l.i - i.i;-9 : 1.1-1.1 -1.1.
19 his. 0. punctor.
12. 0. conmuim De Geer 1776, /. c, 3i6, 029 , pi. XVll, Howard, Dyar
etKnab,/.c., III, 368 (igiô).
Syn. He/noros«s *Meigen 1818''', S. B., I, k (part.); Schiner, F. A.,
11, 628, 8 (1866): Blanchard, Mousl., 891, 1 (i()o5) [part.]; Edwards,
IM. Eut. lies., 11, 2/18, 3 (1911); Entom., XLV, 219, 7 (1912); Ville-
neuve, Bull. Soc. Ent. Fr., 67, i3 (1919).
Espèce boréale à dispersion étendue. Outre la Scandinavie, la Laponie
et la Russie du Nord, son aire d'habitat s'étend sur l'Allemagne, le nord
de la Hongiie, la Pologne, le Massif alpin. Existerait en Sibérie et dans le
nord de l'Amérique (Blanchard).
Habile surtout les bois et les forêts, apparaît dès le mois de mai et dis-
paraît en août.
Forêt de Saint-Germain (P. Lesne : Mus. Paris); Meudon (Séffuij :
Mus. Paris); Bois-Colombes (Le Cerf : Mus. Paris); Forêt de Marly,
Fontainebleau, Bois-le-Hoi, Val-d'Aulnay (Alluaud); Verrières, Lardy,
'') Sur les troib individus cf raiijjés sous 1h nom do Culex nemorosu» dans ia
collection Meijjen au Muséum de i'aris, le n" i/i5-^io-a n'a pas fl'éti(|Uolle d«
détermination : c'est un Ochlerolalus communia, il provient de Berlin; les
deux autres ^ , n°' l'^^^-'\o-b et c, «'•linuetés Culex ncmorosun , sont ih'-< OrlUt'in-
latu» <iuuilralimacidahts.
— /itl —
Nemours (SurcouJ : Mus. Paris); Samois-sur-Seiue [J. Sé^my : Mus.
Paris).
Scaudinavie, Suède (de Geer); Allemagne : Berlin (coll. Meigen ::>
Mus. Paris [Culex nemorosus d); Beyrouth [Gadeau de Kerville).
La larve de VOchlerotatus coinmunis est commune dans les petites mares
des bois et des forêts. Elle ressemble à celle de l'O. punctor, mais elle
n'a que deux soies de rextrémit(5 du peigne du siphon. Les dents de ce
Fig. 31. — Appareil génital rf de VOchlerotatus comnmnis De Geer.
peigne sont grandes, denliculées 3-4 fois. Les écailles du 8* segment
abdominal sont pointues, longuement frange'es (fig. i-5).
L'O. prodotes Dyar ressemble beaucoup à l'O. coinmunis. Palpes d* avec
un petit anneau apical d'e'cailles pâles. Tète avec des écailles noires sur
les côtés et quelques écailles claires. Thorax de couleur variable, sou-
vent avec de nombreuses écailles blanches latéralement. Fémurs posté-
rieurs à écailles noires sur la face externe, surtout à l'apex.
Scandinavie, Sibérie, N. 0. de l'Amérique.
12 è»s. 0. punctor Kirby 1 887 , Insecls in Richardson's Fauna Bor. Amer. ,
IV, 809; Giles, (inats, 289 (1900); Theobald, M. G., 11, 7.^ (1901);
IV, 871 (1907); V, 809 (1910); Blanchard, Moust., 859 ( 1 90.^);
Howard, Dyar et Knab, /. c, IV, 75A (1917)-
/lll>
Syn. neinovosus Austcn 1906, Brit. bl. suck. flios, i?5, 7; Brolemann .
4nn. Sor. Eut. Fr. , LXXXVIII, 79 (191 9)-
L'O. punctor a une dispersion presque aussi étendue que VO. communia,
avec lequel on le rencontre de mai à août.
Semble répandu dans toute la France, mais moins commun (jue
XO. communis. En Angleterre, ce dernier est plus rare.
Chez cette espèce, principalement chez les 9, le dessin du thorax est
très variable, les bandes sombres peuvent être bien marquées ou absentes;
la position et la longueur des nervures sont aussi assez variables.
Une excellente figure de lappareil génital c? de la forme typique de
cette espèce a été donnée par Brolemann {I. c, p. 79, (ig. 3).
Env. de Paris : Nemours, Chaville (/. Siircouf : Mus. Paris); Forêt de
Marly (P. Lesne : Mus. Paris), (iray ( \ndrc : Mus. Paris). Autriche :
Salzbourg {Surcouf : Mus. Paris).
La larve, de couleur sombre, se trouve dans les mêmes endroits que
la larve de VO. comminm. Elle s'en dislingue par les écailles du 8° seg-
ment abdominal, qui sont plus longues
et plus einiées, par la toufle de ^1 soies de
l'extrémité du peigne du siphon; les ilents
de celui-ci portent 9-3 denlicidation-^.
_ 13. 0. DETRITUS Haliday iH33. Kutom.
Maff., I, 101.
Syn. salhiiis Ficalbi 1896, Boll. Soc.
Elit. Uni., 99: Blanchard, Mousl. , 891,
1 (1905); Edwards, Eiilom., XLV, 219,
T) (1919.V, Bull. Enl. lies.. Mil, '2i-j
(1917); Brolemann, l/iH. -Soc. Eut. Er.,
6 (1919); — ncmorosn-salina ïheobald,
1901 M. C, 11, ^^ (non Ficalbi, non
Brolemann).
Espèce spéciale aux régions littorales,
commune dans le voisinage des marais
Fig. 92. — Oonapophyse salants,
de l'apparoi! {{(''nilal (^ 7 ^
tie 10. dt'iriiux. Morbihan : La Trinilé-sur-Mer (./. Sur-
couf: Mus. Paris) ; Var : Hyères {P. Lesne :
Mus. Paris); Nîmes, et Var : Cavalière (D' Villeneuve).
Angleterre {Eaton, Edivanls): marais salants de Cagliari ( Ficalbi );
Tunis ( IVei-sa ; Mus. Paris).
— Ain -^
Macédoine : Balcli et Biod (D' Le lùiucheur : Mus. Paris); Zeiteniik,
près Saionique (D' Rivet : Mus. Paris); Mytilène, Louti'a (D' Landvieu :
Mus. Paris).
La larve de cette espèce est semblable, à première vue, à celles des
0. punclor et commums; elle en diiïère par la forme des écailles du 8' seg-
ment abdominal (fig. 1-6).
Ochlerotatus nemorostis saliniis Brolemann, 1919, Ann. Soc. Eut. Fr., G
[CuUcada).
La conformation de l'appareil génital u |)ermet de considérer le Ciili-
caila ncmorosa-salina comme une espèce différente de XO. détritus. Chez
celte dernière espèce, le 9" article des gonapophyses est remarquablement
long (fig. 9â), tandis que chez VO. salinus Brolemann ce même article
est très court : cette conformation seule permet de ne pas confondre ces
deux espèces (Brolemann, /. c, fig. 6-8, 1919).
L'appareil génital d de VO. nemorosus salinus est très voisin, sinon
identique de celui de VO. dorso-vitlatus Villeneuve.
Basses-Pyrénées : Vallée du Gave de Pau (Brolemann).
l/i. 0. NiuRiPEs Zetterstedt i838, 1ns. Lapp. , 807, G; — Theobald,
M. C, II, 93 (1901); III, 193 (1903); Blanchard, Moust., 345
(1905).
Syn. nigripes var. impiger Theobald 1 901, M. C, II, 39; — impiger
Walker 18/18, List. Dipt. Brit. Mus., ï, 6; Howard, Dyar et Knab,
Mosq. N. G. Amer., IV, 706 (1912): implacahilis Walker 1848, /. c. ,
1.7.
h exemplaires 9 provenant de Fontainebleau, juin 1869 (collection
Dujour >- Laboiilbène : Mus. Paris).
Laponie; Groenland; Angleterre; Etats-Unis d'Amérique.
15. 0. QUADRATiMACULATUs Macquart 1834, Suites à Buffon, Dipt., T,
34, 7; Villeneuve, Bull. Soc. Eut. Fr., 57, 12 (1919); Brolemann,
Ann. Soc. Ent. Fr., 70, 82, 99 (1919).
Syn. nemorosus liiteo-vittatus Theobald 1901, M. G., II, 76; — divcr-
sus Theobald 1901, /. c, II, 73 9 et IV, 389 cf (1907); Blanchard,
Moust., 278, 5 (igoS); Edwards, Entom., XLV, 219, 7 (1912).
Espèce très commune au printemps dans les environs de Paris; Mayenne
{Brolemann); Jura : Mont-sous-Vaudrey (P. Lesne : Mus. Paris); Allier;
Albi ( D'" Villeneuve).
Aiigleteri'c {Waterhouse , Theohald); Belgique (D' Goetgliehuer); Alle-
magne (coll. IVleif^en > Mus. Paris, a d étiquetés (julex nomoroms).
Les œufs sont pondus isolément dans les fossés herbeux, dès le mois de
mars, par les femelles ayant hiverné. I^a larve adulte est de g-rande taille,
de couleur claire, le siphon et la tète de couleur plus foncée. Les dents
du peigne du siphon sont lon{{"uos, acérées, avec 3-/i denticulations. Dans
le prolongeuienl du poigne existent une ou deux épines écartées entre
elles et séparées du peigne lui-même par un assez large intervalle. La
toulfe de soies terminale est insérée entre les extrémités des deux peignes.
1, P;il|ies de VOMirolalus (juadratimacidatitK $ ; — "2, ili' VO. rumminii-s 2 ■
Branchies respiratoires remarquablement courtes. Ecailles du 8° segment
abdominal en spatule, disposées sans ordre. F^es touffes de soies du thorax
nont qu'ime seule épine courte à la base. Anteiuies longues, couverloK de
petites épines.
Toutes les soies qui revêtent le corps de celte larve sont barbelées. La
bouche porte )es soies pectinées des espaces carnivores; mais )a larve de
rO. qundiatimantlatus se nourrit fort bien de détritus végétaux et de ma-
tières en décomposition. En captivité, elle ne s'attaque pas aux larv(^s des
autres insectes acpialiques.
Les adultes a|)paraissentdès les premiers jours d'avril, les mâles éclosenl
les |)remiers et volent en essaim au-dessus des mores on vivent les larves.
I^ 9 de cette espèce se distinguo îmniérliatemenl des Q des 0. punctnr et
communis parles palpes (fig. sH), et le plus souvent par les bandes pâles
de l'abdomen dilatées suivant la ligne médio-dorsale.
Dans une note publiée récemment {Ihill. Eut. Rcs., X, II, p. i3>0,
l'Mwards admet l'ideulilé de ce moustique avec ÏOclilciolulus rusllcus Bossi,
1790 (Fauna Etrusca, 11, 333).
Mo
Notes svh les espèces de Mytills décrites par Làmarck
(Suile),
PAR M. Ed. Làmy.
M. 0VALI8.
(Laniarck, Anim. «. vert., VI, i" p.. p. 121.)
Comme nous l'avons dit antérieurement (1920, IhiU. Mus., p. i63j,
Hupé (1854, m Gay, Hist. (Me Zoo/., VJII. p. 3i9) qui a dû avoir sou»
les yeux les types originaux, a admis qu'au Modiola purjnirolfi Lk., il y
avait lieu de réunir le Mytilus oualis Lk.. qui était d'ailleurs reconnu par
I.amarck lui-même se rapprocher des Modioles.
dessin, après avoir décrit (1889, Conch. (lab., 2' éd., p. 58, pi. 11,
fig. 1 1-12) un nMytilusT ovulis Lamarck, du Pérou et de la Bolivie, a cru
devoir considérer (p. 128. pi. 38, fig. h-b) coinme espèce nouvelle et
différente (?) un v Modiola r, ovalis, du Chili. Ce Modiola ocalis Clessin est
idenlitié également par M. Dul^igoy, Proc. U. S. Nat. \Iiis., XXXVII,
p. 258, 286 et 287 j, aussi bien [ue le Mi/iilua ovalis Lamarck, au Modiok
jmrpurata Lk.
M. IJSTLI.ATCS.
(Lamarck, loc. cit.,]). 122.)
Sous le nom do M. mlulalm, Lamarck a décrit une coquille ovale, pré-
sentant un angle dorsal, ornée de stries longitudinales qui sont divariquées
sur la légion postérieure, et il dit qu'elle vit dans les mers du Brésil.
On trouve éli({uelés de ce nom par lui. dans la collection du Muséum.
cinq individus (de 92Xi3 à 17x9 millim. 1 qui sont indiqués comme
ayant été recueillis par Pérou et Lesueur au Brésil.
Or cet habitat est peut-être erroné, car je ferai remarquer que le Brésil
n'est pas au nombre des régions visitées par lexpéditiou du Capitaine
Baudin, pendant laquelle Pérou et Lesueur ont fait leurs collections (1807,
Péron, Voyage de découvertes aux Terres Australes).
Deux hypothèses sont possibles :
Ou bien ces coquilles n'ont pas été rapportées par ces deux voyageurs ,
— yil() —
mais proviennent effeclivement du Brésil, et, dans ce cas, il me parait fort
difficile de les distinguer du M. domingensis Lk. , qui, d'autre part, comme
nous allons voir, a été identifié par M. D;ill (1898, Tert. Fauna Florida,
p. 788) au M. exustus L. Déjà, Hanley (i843, Cat. Bec. Biv. Sh.,
p. 9^5) a signalé que ces types de Lamarck ont une grande ressemblance
avec l'espèce déterminée liabituellcment (à tort) M. striatuhis dans les col-
lections anglaises : et je pense qu'il s'agit l:i du M. fitiiatulus Sclirôter [non
Hanley] (1786, Einkit. Conclu, 111. p. hh^. pi. IX, fig. 16), C[ui est pré-
cisément, lui aussi, assimilé par M. Dali au M. exustus L.
Ou bien ces échantillons ne sont pas brésiliens, mais ont élé récollés
])ar Péron et Lesueur, et alors, dans la Collection du Muséum, ils sont à
lapprocher de deux autres séries, l'une de 8 exemplaires, Taulre de 5 spé-
cimens qui, recueillis également par ces mi^mcs voyageuis, sont indi(piés,
eux, comme provenant do \()uvclle-Hollande : on aurait donc alLiire à une
espèce Indo-Pacilique. Mais, d'un autre côté, tous ces spécimens otlrent
une ressend)lai!cc complète avec une forme de la mer Rouge qui a élé
représentée par Savigny dans la figure 5 de sa planciie \1 (1817, Descr.
Egypte, Co(iuiUes) et qui, identifiée à tort par L. Vaillant (i865. Jour»,
de ConchjL, XllI, p. ii'i) au If. exustus L. des Anlilles, a été rapportée
|)ar Issel (18G9. Malac. Mtir. Bossa, p. 96 et 867 ) el pnr A. -II. Cookc;
(i880, Ann. Mag. A'. //. , 5' s., XVII, p. 189) au Mijt. varinhilis Krauss
(1868, SiidaJnL I/o//., p. -jS, pi. II. (ig. 5), tandis que P. Fischer
(1870, Jauni, de ConclitjL, XVIII, p. 169 et 178) lui a attribué le nom de
Mytilus Pharaanis et le D' Jousseaume celui de Hrachjdontes arabicas mss.
(1919, Bull. Mus., W\. p. 63). Par conséquent, dans l'hypothèse (la
plus vraisemblable, à mon avis) où le M. ustulatus serait une espèce aus-
tralienne, on pourrait très probablement lui identifier ce )/. variabilis,
qui, d'autre part, a élé assimilé par E.-A, Smilh (1891, P. Z. S. />.,
[t. /i3o) au M. seucgalensis Lk ■''.
M. DOMINGENSIS.
(Lnmarck, loc. cit., p. 19a.)
Comme on vient de le voir, dans le cas, d'ailleurs peu probable, où le
M. ustulatus sérail bien une espèce Brésilienne, il me semblerait difficile à
séparer du M. doiningensis Lk.
Or celui-ci, figuré par Delesseit (t8^n, Uec'. Coq. Eamarrh. pi. i3,
(ig. 10) n'est pour d"(^i-bigny (186G, Vay. \niéi: laér'id.. Mol!., p. 6'i5)
qu'un individu usé du M. exustus Lamarck, que nous avons vu être le véri-
(') Le Myl. curvattis Dtinkor (i8.5(), /'. Z. S. L., p. Mi ; )8.58, Rcovc, Cniich.
/co/i.,pi. XI, fijj. b'ô) du Japon, des Pliilippiiics ot d'Australie, paraît é{;alnnciil
une forme bien voisine.
— h\- —
lahlc M ijl.c.rusius Linné ', cl M. Dali (^ i8()8, Tvil. Faiiim Floridn, \).-]SS)
accepte également celle synonymie de dom'm^emk Lk. avec cnisius L. ''l
M. SENEGALENSIS.
(Lamarck, loc. cit., p, laa.)
Au M. senegaleiisis Lk. , également lîguré par Delessert (i84i, loc. cit.,
pL i3,fig. Il), a dlé rattaché par Dohrn (1880, Jalirb. Dcutsch. Malak.
Ges., VII, p. 170) le M. Charpenli'eri Dunker (i853, Lui. Moll. Gain. coll.
Tanis,\). /i8,pl. IX,rig. 1 9-1 5 et 19-91 ), de Loanda, auquel A.-H, Cooke
(i886,.4hh. Mag.N.H., 5' s., XVII, p. 189) réunit une autre forme
de r.uinéc, le 1/. Moirisi Dunker (i856, P.Z.S.L., p. 36o; 1889, des-
sin, Coiicli. (lab., 2° éd., p. 76, pl. 19, fig. 5)'^'.
De son côté, Hanley (i8/i3, Cal. i\ec. IViv. Sh., p. 9^i5) a identifié à
cette espèce de Lamarck''' le Pcrna rti^r d'Adanson (1707, Hist. nat. Séné-
gal, Coq. , p. 9 1 o,pi. 1 5 , (Ig. 9 ) appelé par Gmelin ( î 790, Syst. Nat. , éd.
XIII, p. 33G9 ) Mijtiliis piiiiiceiis, mais il rejette ce dernier nom comme peu
approprié, l'espèce éiant rarement écarlale ou cramoisie.
Enfin, avec Dunker (i853, loc. cit., p. '17) et E.-A. Smith (1891, P.Z.
S. L. , p. ^»3o), M. Daulzenberg (1891, Mém. Soc. Zool. France, IV, p. 55)
assimile au M. sencgalens's de l'Afrique occidentale (Cap Vert, Sénégal,
Henguela, Ile du Prince) le Myt. variabilis Krauss (i8'i8, Sitdnfnh. MolL,
p. 95. pl. Il, fig. 5) de l'Afrique du Sud et de la mer Rouge.
MVTILUS ELO>G\TUS.
(Lamarck, Inc. cit., p. 133.)
Deshayes ( i83(>, 1////». s. vert., a' éd. , VII, p. ^10) a admis (pie le
.1/. cloiigatas Lk. c-t la même espèce que le !///« pevna Linné, cl en ciïot,
d'après Ilanley (i8A3, G?/. Jiec. Bir. Sh., p. 9^18 [note]), Lamarck a dé-
'' C'est eiïcclivcmonl celte espèce Linnéenne que d'Orbifjny (i8.")3, in Sagra,
Hiat. Cuba, Moll., II, p. 828, pl. XXVIII, lig. 8-()) loprcscnle sous le nom de
M. dominpipiisis Lk., tandis que sous le nom de M. exultas il figure {ibid., fip.
C-7) le Modiula cilrina Cliemn. D'autre part, c'est surtout son M. Lavilhanus
(ibid., fig. )V5) qui parait correspondre au U. doDtingenaiiy fi{i[urc par Delessorl.
'•-> Le même nom spécifique douiingensis a élé donne par Récluz (i8.)a, Jo:ini,
de Conchyl. , III, p. 2.55, pi. X, fig. 8) à un Droissensia et par Clossin (1889,
Conch. Cah. , 2^ éd., p. 121, pl. 32 , i\^^. O-7) à un Modioln.
(•^' Clessin rei^ardc comme une espèce difréreulo la forme fijurce par R?evc
(i8.")7, Cniich. Iro)i., pi. IX. fi{j. 38) sons ce nom de .1/. Monisi.
''' Hanlev ( i8'i3 , loc. rit. , p. 2'i5) avait d'abord pensé que ce M, senegaleiisis
Lk. était peut-être le Mijt. bidons Linné, mais ultérieurement (i855, Ipsa Linn,
Conch., p. i'i3). il a identifié celle espèce Linnéenne au M, rxuslus L.
Miiski;m. — XXVI. ;iS
— /rl8 —
lermiiié, dans la collcclion du Muséum, M. ehngalus un spécimen^'' appar-
tenant ceitainement à cette espèce Linnéenne.
Mais , étant donné (\ue le M. peina vil, selon Schioler et Lamarck, sur
les côtes de Barbarie, Haiiley considère que celle coquille Africaine de La-
marck est diffcu-ente de la forme appelée M. elongatus par Gheninitz (i 788,
Coiich. Cal)., VllI, p. 1^7, pi. 83, fig. 788), laquelle habite les mers
australes, et Clessin (1889, Conch. (]ab., 2" éd., p. 62, pi. 3, lig. 1) a
également maintenu ce M. ehngatuH Ghemn. [non Lk.) comme une espèce
distincte Sud-Américaine (Brésil).
M. LATLS.
(Lamarck, loc. cit., p. ia:î.)
Bien (|ue déjà employé par Cliemnitz ( 1780, Conch. (Jrti., VIII, p. 167,
pi. 86 , fig. 767 ) pour une espèce Néo-Zélandaise [(|ui est d'ailleurs, d'après
Hanley (1863, Cat. llcc. Biv. Sh., p. 268, note), le M. canalictdiis Martyn
(1786, Unii\ Conrhol.. Il, lig. 78)], le nom de \li/lilii.s lalns a élé donné
par Lamarck à une cocpiille d'un vii)l('l grisàlre et dliabilal inconnu, re-
présentée dans la figiue h de la planclii> 216 de Y Ennjclopcdie Mrlkodiqw.
Hanley (i8'i3, loc. cit., p. 2/47) a supposé qu'il s'agissait d'une forme
Sud-Américaine, et Beeve [iSb'j, Conch. Icon., pi. II, sp. h) fait eiïective-
ment, tout au moins en partie, ce .1/. latiis Lk. (non Ghemn.) synonyme de
son M. nnf'iilatKs du Gliili. GeMe grande espèce Gliilioinie est d'ailleurs le
M. un/nilaliin Lamarck [non Linné), idenlilie par Glessin et iM. Dali au A////.
chorus Miiliua.
L'inlerprélalion de Hanley <•! de Beeve se trouve pleinement justifiée par
l'existence, dans la collcclion du Muséum, du type (mesurant i/i7x8imm.)
de ce M. latus Lk. : celle coquille étiquetée par Lamarck est, en effet, un
grand exemplaire de M. chorus.
M. /ONARIUS.
(Lamarck, loc. cit., p. 128.)
Le Mylilus znnarim, établi par Lamark sur la fignix' 1 de la planche
917 deVEncjirloprdie Mt'-thodiijnc, est une forme de grande taille (longue
de 128 mm.) présentant des lignes d'accroissement si élevées qu'elles
rendent la surface scalariforme.
D'après Deshayes ( i83o, Encycl. Mîth., \'ers, II, p. 558), cette coquille
à épidémie brun foncé et à intérieur blanc vers les crochets, violet dans le'
reste des valves, est une espèce fort commune qui a de l'analogie avec le
^'^ Ce spécimen n'a pu èlre retrouvé.
— M9 —
M. r/oii{>aliis Clipnin. ol qui se trouve siii- nos cotes de l'Océcia et ddiis la
Medileiranée : il s'agiiait donc peut-être d'une variété du 1/. ijallopnn'iii-
cidlis Lk.
M. CANALIS.
(Lamarck, loc. cit., p. ia3.)
Le M. canalh Lk. serait une coquille de grande taille ( i3o mm. de lon-
gueur),d'un bleu noirâtre, et, d'après Deshayes (i83o, Ennjd. Méth., Vers,
H, p. 56i ), elle présenterait, à la partie supérieure du coté antérieur, une
dépression décurrenle qui correspondrait à ^a fente donnant passage au
l)yssus.
Cette espèce a été établie par Lamarck sur une figure do Lister (iG85,
Hkl. Conch. [t. 3Go], fig. 199) qui a été citée par Linné, dans la 1 ■2° édi-
tion du Stjslemn \(iiuiw (p. 1 107) conmie référence pou r son M. iiHfjultiliis
de la Méditerranée.
Au contraire, le 1/. raiHiliti proviendrait de la Jamaïque, mais celle forme
exotique ne j)arait pas avoir été idenliliée et reste énigmali(|ue.
M. lîNGULATLS.
(Liimarck, lue cit., p. ia3.)
Le 1/. aiignliiliia Linné ( lyôB. .S'/ys7. \nl., éd. X, p. 706 ) est une l'orme
européenne : d'a()rès llaniey (i85o, Ipsa Linn. Conch., p. 162), en effet,
il est représenté dans la collection de Linné par deux spécimens dont l'un
est un grand exemplaire tordu et 1res arqué de M. edulis L., et l'autre figuré
par Hanley (i855, loc. cit., pi. 11, lig. A) appartient à l'espèce nommée
par Lamarck Mijt. fralloprooinclalis.
Au contraire, le Mjjt. ungulatns Lamarck [non L. ) est une forme de
rAmérique méridionale qui a été figurée par Valenciennes (i833 , in Hum-
boldl et Bonpland, Hec. observ. ZooL, 11, p. 120, pi. XLIX., fig. 1); c'est
une grande espèce G liilienue qui, comme on l'a vu plus haut, est syno-
nyme de 3/. /«/ws Lamarck (non Ghemnitz) et a été identifiée par Glessin
(1889, Conch. Cal)., 'i'éd., p. 05) et par M. Dali (1909, Pivc. U. S. .\at.
Mus., XXXVIl [1910], p. -^87) au .1/. chorus Molina.
M. VIOLACEDS.
(Lamarck, Idc. cit., p. 12 3.)
Lamarck admettait lui-même que son Mijtilus ciolaceus était peut-être
le M. imgulatus lÀnwQ {non Lk.) qui, d'autre part, est, d'après Hanley,
comme on vient de le voir, le M. (radoprovincialis Lk.
avS.
— /j'JO —
Locanl(i889, Bcvis. esp. franc. MijlHti)i, Bull. Soc. Mtilac. France, VI,
p. 89) avait d'abord pensé que le M. violacciis Lk. pouvait être la variété
lierculea Monternsalo de ce M. galhprovincialis.
Mais, après avoir examiné au Musée de Genève le type qui est un échan-
tillon poli, h coquille étroitement allongée, il croit que le M. violacetis Lk.
est une espèce distincte.
Par corUre, il suppose (|ue la coquille qui a été figurée par Clessin
(1889, (lonch. (lab., -2' éd., p. 60, pi. 18, fig. 1-9 ) sous le nom de 17. ino-
Idcciis et qui n'a aucmi rapport avec ce type de Lamarck pourrait bien être,
(pioiqu't'llc soit indi(}uée du Chili, son ]fijt. filoriiiiis (1889, loc. cil., VI,
p. 107, pi. V, lig. 1), rattaché par M. Buccjuoy, Daulzonberg, Dolifiis
(1890, Moll. lioKssilloii , 11, p. lAo) comme variété au M. lyalloproniicialh.
M. OPALDS.
(Laiiuirck, loc. cil., p. lo'i.)
Dcshaycs (i8.'^(). \iiiin. s. rrrl.. 9' éd., VII, p. ho) a l'oconnn que le
)/. iijxilii.s Lamarck rsl la forme âgée do 1/. .sniarfifidiniis Chemn.
M. SMARAGDINUS.
(Lamarck, loc. cil., p. la'i.)
Ilanley ( 18^10, (lui. Uvc. liiv. Sh., p. 9.67; i855. Ipso L'uni, (loiicli.,
|>. i'i5) a établi (pic Mi/l. HiiKiriijrdiniiH (îlicmiiilz (178;), (,oiirli. (]iil>.^
\ III, p. 1G6, pi. 83, lig. 7/1 F) et pi. 8/i , fig. 7AG), rormc jeune du 1/. opn-
liis Lk., est synonyme de MijlUns rii-idifi Linné (1758, .S'y.s/. A/il., cd. \,
p. 706 V
(loltc rspèce, r'pandue dans lOcénn Indien depuis le golfe Persicpie
jusqu'aux Philippines, a une cocpiille ovale allongée, arquée, à sommets
inclinés en avant; elle est recouverte d'uu épiderme brun (pii prend une
teinte vcrdàtre vers les bords; l'intérieur est d'un blanc nacré irisé.
M. PERNA.
(Lamarck, /oc. cil..]). 12^1.)
D'après Hanicv (i855, Ipsn Liun. (j)iicli.. p. 98), le 1///^/ /«tw/ de la
collection de Linné correspond bien au MijlHus pcnia Schroter (1786, Ein-
kit. Conch., II, p. 608, pi. VII. fig. A) des côtes de Barbarie.
D'autre part, Chemnilz [i'jSS.. Conch. Cah., Mil, p. iHg) fait remar-
quer que beaucoup de conchyliologistes ont cru retrouver ce Mija perna
Linné (1768, S^.sf. Nnt., éd. X, p. 671) dans la coquille du détroit de
— Ii2\ —
Magellan qu'il a reprësenlée fig. 788 (pi. 83) sous le nom de Mi/iiliis cloii-
l'iiliis IdiTÏs m((}>rllaiticii.s. Ou a vu plus haut que c'est, en paiticuliei-, ce
qu'a fait Laraarck, qui, selon Hanley [iSko, Cat. Hec. Biv. Sli., p. 2/18),
a détermine M. chmgatHs un spe'cimcn appartenant certainement au M.
peina. Mais, comme nous l'avons dit, si le M. elongalus de Lamarck est, en
effet, identique au M. periia des côtes Africaines, il n'eu est pas de même
de la coquille de Glicninitz , qui est une espèce diiïérente Sud-Américaine '''.
De plus, Desliayes (i836, Anim. «. irrt., a' éd., VII, p. lih) pense
qu'au M. elongalus Lk. (non Chemn.) = perna L. il serait nécessaire de
réunir le M. afer Gmclin, qui est le M. africanus Chemn. et qui avait
déjà l'cçu le nom de Mijtilits picliis Born.
Hanley (1 8'» 3, Cat. Bec. Biv.SIt., p. 9/18) également a admis que le
M. pcrna peut èlre la même espèce que le ^1/. aj'er et E.-A. Smith (1891,
Slu'Us Aden, P.Z.S.L., p. /i3o), ayaul reconnu que le M. picliis = afer et
le ]/. pn-na ont la même distribution géographique, croit aussi que ces
deux formes constituent une seule espèce.
D'autre part, sous le nom de M. achailnus Lamarck aurait, d'après Des-
liayes, réuni deux espèces, dont l'une pourrait être une forme Néo-Zélan-
daise , le M. laUm Chemn. , mais dont Taulre ( variété i) , des côtes du Brésil ,
ne serait iju'une forte variété du M. afci:
Ce M. pcrna L. ^piciia Boni = ajn- Gmel. — eloniralaa Lk. [non (Ihemn.)
= achailnus Lk. var. h se trouve dans la mer Rouge, au cap de Bonne-
Espérance, en Afrique occidentale et au Brésil.
Dans cette espèce à coquille oblongo-triangulaire, avec sommets aigus,
l'épiderme est, chez l'adulte, brunAtre près du bord ventral et verdàtrc-
fauve avec taches sagitlées foncées vers les sommets; chez les spécimens
âgés, il est noii- brunâtre; l'intérieur des valves est irisé et d'un blanc
bleuâtre violacé ou louge brunâtre.
M. AI-EC.
(Lamarck, Inc. cit.. p. la'i.)
Comme on vient de le voir, le nom de Mi/tilas tij'cr a (»ié donné par
Cmelin (1790, .S'//.s7. Nal., éd. Xlll, p. 3358) à la coipiille qui avait déjà
été appf>lée M. p:ctiis par Born (1780, Test. Mus. daes. Mnd., p. 10.'],
pi. \ll, (ig-. G-7 ) el 1/. africanus par Cliemnitz (1786, (lonch. (]ab.^ Mil,
p. 160, pi. 83, fig. 739-7A1), et qui, d'après Hanley (i8/i3, Cat. Bec. B'w.
SIt., p. 2/18) et E. A. Smith (1891 , P. Z. S. L., p. A3o), est la même espèce
que le M. pcrna Linné.
(') Rocvo (1887, Coiicli. Icon., pi. VI, sp. 2.3) admet au contraii'c la synonymie
du ^/. cluiifraïus Cliemn. avec le .1/. pi'i-jia L., mais il altiilme Terre-Neuve pour
liahilal à cette espèce.
/i22
Plusieurs spécimens de la Golleclion du Muséum ont élé dëleiminés
M. afer par Lamarck : i ° deux de grande taille ( 1 1 5 x A8 et 1 06 x 67 mm.) ;
a" un petit (65xs!3nim.); 3° un individu moyen (6ix3imra.), de
l'Asie australe, appartenant à la variété [6], laquelle d'ailleurs ne se
trouve pas justifiée, car cet exemplaire est également orné de taches
anguleuses,
(.1 suivre.)
/i23 —
Note sur la synonymie et la répartition géographique
DE QUELQUES ThFMEO.K,
PAR M^'^ Aimée Camus.
Dans un travail précédent, j'ai donné, avec la classification des espèce du
genre Tltmieda, la synonymie et la répartition géographique des T.argncm
et Cr/rtx^/rrt. J'indiquerai ici la synonymie et la répartition géographique des
autres espèces.
T. înœa k. Camus. — Anth. laœa Anderss. in Nov. Ac. Se. Ups. s. 3, II
(i 856 ) , p. 9 63 ; Hooker, /. c. , p. 9 1 3
Inde (cf. Hooker).
T. strigosa A. Camus. — Ant. strigom Hara., ms?.; Hooker, /. c,
p. 2l4.
Inde : Assam (Hamilton), Behar, Moughyr (^herb. Galcutt.).
T. ciliata Hack,, hc. cit., p. 66/i (1889) s. kt.
Subspec. A. genuina A. Camus; Th. ciliata Hack., l. c.,s. str. ; Anth. ci-
liata L. f., Suppl., p. ii3 (1781) ; Stapf, Le; Androp. nutansL.^Mant.,
II, p. 3o3 (17G7); non Spec. pi.; A. quadrivaba L. , Syst. veg. cd. i3,
p. 768 (177V); -^'''^'- ^">'^('^^^ Desf. in Journ. de Phys., Ao, p. 996, t. s;
A. scandem Roxb. FI. Ind. ,éd. Carey, 1, p. 2/18 ; A.semibnrbia Nées in Sieb. ,
Fl. Maur. exs. 2, n" 67; Themeda quadrivalvis Kuiitze, Rev. Cen. PI. a,
p. 794(1891).
Colonie du Cap (Drège, n" 1 990 , introduit); île Maurice (Sieb. , 11° /17) ;
île Socotora (Balf., n" 239; Schweinf. , n" 58i); la Réunion (Boivin
n" 985); Inde or. :Nepaul(Royle,n° 2 24), Himalaya (Wallich,u" 87640),
Bengale (Roxb.), (Griff. n° 6800, sans local.), distr. Tchanda (Dulhie),
iMalabar, Concan, Behar, (Hook. f. et Tlioms.), (Jacquemont, n" 717", sans
loc); Tonkin : camp des Tigres près de Dong-son (Balansa, n° 385) ; Laos
( Massie ).
Var. breviaristnta A. Camus in Bull. Mus. Hist. nat. Par. ( 191 9), p. 671.
Laos: Xang khouang (Spire, n" i3 12). '
— Ii2l\ —
Siiljspec. B. rhinrns's A. Camus. — Pen-mm? Ciilini elnti , rohusli. La-
m'iiœ Slip. 10 mm. lalœ. Capitiihi ilciisissiiiid , i'lonf)(il(i , ^i~iocin. hiii>a. Spl-
cuhe mroliicrnntps 5 mm. lonffw. Arisla 2,0-3 cm. long». — Peut èlre une
espèce distincte. En l'absence de matériaux complets, la soucbe mancpiant,
il paraît préférable de rattacher cette plante au T. ciliaki.
Yuniian : tunnel de 0 mi Icboou (Esquiiol, u" 1112, nov. 1906).
Subspec. C. llelferi A. Camus; T. Helfovl Hackel, l.c, p. 665; Aiitli.
cUinla var. Helferi Flook. /. c. , p. a 1 '1 : 1 iitli. llelferi Munro , mss.
Tenasserim et îles Andanian (Hell'er in licrb. Comp. lad. or., u° 68o(j).
T. tremula Hackel, Monogr. Androp. , p. 667 (1889); Autlilst. Iirmiila
Nées ap. Steudel, Syn. Gram., p. 4oi (i855); Indrn.'icppia tremula An-
derss. in Nov. Act. Lîpsal., ser. III, 11 (i856), p. 9^7; Aiith. argiieiis Hcyno
et Wall., Cal., n° 8766.
Inde 01'. : (Wall., n" 8766), Deccau pen., Malabar, Concan, Maisur et
Carnalic (Hook. f. etThoms. ); Ceylan (Macne, Thwaites, n" 961, p- p-)-
T. Thivahem k. Camus; Anthhlhia Tliwaitesii Hook. f . , FI. Bril. Ind.,
VII, p. -3 1.5 (1897).
Ceylau (Thwaites, C. P. n° 691 , p- p-).
T. Cymbaria Hackel, /. c. , p. 668 (1889); Anth. Cijmbarm Ro\l). , FI,
Ind., 1, p. âôi (excl. syn.) ( i832); Amlrop. serralijolius Herb. Heyne ap.
Wall.,Cat., n" 8771 B.
Inde or. (Wallich, n" 8771 et 8771 B) : région montagneuse (Roxb.),
Nilghiri (\Mght, Schm.). Maisur et Carnatic (Hook. f. etThoms.); Ceylan
(Thwaites, n°' 3-J57, 38o3).
T. rt«rt^Aer« Hackel , /. c, p. 669 (1889), Antli. anathera Nées ex Royle,
III. Bot. Himal. , h\'] [uomen mal.): Amlroscepin (niatliera Anderss. in Nov.
Ad. Se. Upsal., ser III, II, p. 269 (i856).
Var, (X {lenuiiia A. Camus. — Lumiiiœ riridcs , i,5-a mm. lalw. Uacemi
1 cm. lougi. Spiciilu' pilosœ : gliiiiia inj. tuOcrculdlo-pilosa , super ne scahra.
Inde : Bengale inf. (Wallich, n° 8778); (Jacquemont, n°'7/i5, ii56,
iSOg', 2i3o in Heib. Mus. Par.); Himalaya bor.-occ, régions tropicales
(Hook et Thoms.), Almora (Strachey et Winterb., ait. 55oo fl. ); West.
Himalaya du Kashmir h Kumaon, ait. 6500-7000 ft. et à 9000 fl. en
Garwal (Dulhie); West. Himal. (Schlagintweil, n" iiSig),
— V25 —
Vai- j2 major k. Camus. — Lamitiœ glnucœ, 9-5 mm. lalœ. Bacemi i ,5 cm.
hiigi. Spiculœ filosœ : glumn inf. tiiberculato-pilo.'ia.
Afghanistan (Ailchison).
Var y glahra A. Camus. — Laminœ virules, i , ô-a mm. latœ. Rncemi
1 cm. longi. Spiculœ iiit'olucrantes ghibice vol parce cHiata' : gUtma inf.
glabra vel ciliolata. Spiculœ pedicellatœ glahrœ.
lûde (Jacquemont, n" 1870').
T. Hooleri A. Camus; Anth. Hooheri Griseb. in Goeltin^j. Nachr. (1868)
p. 91; A. gigantea subsp. caudata Hackel, /. c, p. G76, p.p. (1889);
Androscepia glabrata Anderss. in herb. Kew. — Dillere du 7'. Iriandra var.
Boyici par ses épillels involucranls plus allonges (longs de 11 milliraèlres
et non de 6-8 millimètres) disposés en 2 paires et ne formant pas un seul
verticille, enfin par l'absence de spathe externe.
Inde : Sikkira Himalaya (J. D, H.) ; Chine : \ unnan à Mo-So-Yn (Delaway,
n° 1784).
T. gigantea Hackel, /. c, p. 670 (1889); Anth. gignntea Cav., le, 5,
p. 36. Espèce extrêmement polymorphe, dont les différentes formes peuvent
être groupées dans le tableau suivant :
A.Epillets d* densément hirsutes, à dos muni de poils ferrugineux
étalés.
a. Epillets (^ mutiques, rarements arislés; pédoncule 4- 10 fois (rare-
ment 3 fois), plus court que le spathe.
Subspec. A genuina Hackel.
a. Epillets involucranfs longs de 6,5-8 millimètres, spathe de moins
de 2 centimètres. Var. a genuina Hackel.
|3. Epillels involucrants longs de 10-10 millimètres; spathe de plus
de 9 centimètres.
+ Pédoncules longs de 5 millimètres; epillets d* souvent 9 par
grappe, mutiques ou imparfaitement aristés ; epillets involu-
cranls glabres au sommet. Var. f amboinensis Hackel.
4- 4- Pédoncules longs de 10-12 millimètres; epillets d* 1 par
grappe, mutiques, imparfaitement ou parfaitement aristés; epil-
lets involucranls pubescents même au sommet.
Var. ■) viilpinfi Hackel,
- A26 —
b. Epillets d* parfaitement aristés; pédoncule 1/2-2/8 plus court que la
spathe. Subspec. B arundinacea Hackel.
a. Epillets involucranls et pédicellés à poils très étalés jusqu'au
sommet. Var. a arundinacea Haclcel.
|£. Epillets involucrants et pédicellés à poils étalés-dressés man-
quant vers le sommet. Var. j3 subsericans Hackel.
c. Epillets d mutiques ou à arèle courte; pédoncule 1/8-1/2 plus court
que la spathe. Var. y intennedm A. Camus.
B. l'>pillets (S à dos glabre, scabriuscule ou à poils rares.
a. Ar^te nulle ou courte (2-10 millimètres); epillets c? mutiques on
imparfaitement aristés, 2-3 par grappe; epillets c? longs de 10-
i5 millimètres. Subspec. G vitlosa Hackel.
a. Epillets d* à arête longue de 2-10 millimètres, droite.
Var, a lypica Hackel.
jS. Epillets d* mutiques. Var. |3 sundaica (Biise).
b. Arête longue de 2-8 centimètres.
a. Epillets sessiles d*, rarement neutres, longs de 12-1 5 millimètres;
epillets d* aristés, a-3 par grappe.
Subspec. D caudata Hackel.
p. Epillets sessiles d* ou neutres, longs de 20-28 millimètres;
epillets d* parfaitement aristés, 1 par grappe.
Subspec. E avenacea Hackel.
+ Chaumes et gaines inf. sojeux-poilus à la base; panicule simple
à rameaux lisses ; epillets involucrants d* ou neutres longs
de 26-28 millimètres, à carènes scabriuscules.
Var. a avenacea Hackel.
+ + Chaumes et gaines inf. glabres; panicule ample à lameaux
scabriuscules; epillets involucrants d* longs de ^o--2-x milli-
mètres, à carènes très scabres. Var jS lonfrispallia Hackel.
Subspec. A genuina Hackel . /. c.
Var. a genuina Hackel, Le. (1889); Anth. giguntea Cav. , /. c. , t. A58
(i7(|9)s.sft*. ; Cfl/fl»rtiHrtg%rtH?p« Rœm.etSchult. , Syst., 2, p. 810 (1817);
non P. Beauv. ; Androscepia giganica var. a Brongn. in Voy. Coquille,
Bot., p. 78 (1829); Perobachne seciinda J. S. Presl m G. 15. Presl, Beliqu.
Haenk. 1, p. 348, t. /i8 (i83o).
Philippines : Luzon, Bontoc (Vanoverbergh, n" i58i), Volcano del Tal
(Wichura), îles Panay (Vidal in herb. Kew).
— lill —
Var. /3 amboliiensis Hackel, /. c. ; Androsccpia gigaiilea ^ Brongn. , /. r,
Tonkin : delta du fleuve Roucre, Nam dinh et env. (A. Chevalier,
n" 99.081 , forme intermédiaire entre la var. amboinensis Hackel et la var.
villosa Hackel), Amboine (Doleschall in h. Vind.; d'Urville ex. Brongn.),
Bornéo (Beccari, n'gS^): Nouvelle-Guinée (Chalmers).
Var.) vulpina Hackel, /. c, Anth. vulpina Auderss., /. c.,p. ^65 (i856).
Inde : Nepaul (Royle), Philippines (Cuming n" 1^72), Luzon (Merrill,
n° 26-2).
Subspec. B arundinacca Hackel, /. c. p. 67^: snbspec. c intermedin
Hackel , l. c. - -
Var. a aruiidinacea Hackel, /. c, p. 674; Anth. arundinacea Roxb., FI.
Ind. éd. Carey, 1, p. 26 1; Cymbopogon arundinaceus Schult. . Mant. , 2,
p. 457.
Inde 01. : Bengale inf. (Wall, n" 8768 D); (Grilf, n° 6810, Falconer,
Leschenanlt), Terai (Kuntze). Sikkim et Himalaya bor.-occ. (Hook. f. cl
Thoms.); Laos (Massie), Gochinchine (Tliorel), Bornéo.
Var. jS subsei-icans Hackel, /. c, , p. 674 ; Anth. subsericans Nées ap.
Sleud., Syiiops. , 1 , p. 4oi ; A. arundinacea subsericans Anders., /. c,
p. 945.
Inde or. : (Wall. n° 8774 B), Khasia (Hook. f. et Th. s. n. Androscepia
n" 3); Indo-Chine : Djiring (Lecomte et Finet).
\'ar. y intermedin A. Camus; subspec. intennedia var. intermedia Hackel ,
L c, p. 675.
Inde : Monts Khasia, reg. trop. (Hook. f. et Th. s. n. Androscepia n" fi).
Var. S dubia A. Camus; subspec. intennedia var. dubia Hackel, /, c.
Philippines (Cuming, n" 1609), Bornéo.
Subspec. C villosa Hackel, /. c, p. 676; Rendle in Journ. Linn. Soc,
30, p. 819 (tgoS-oS )■''.
Var. a typica Hackel, /. c, p. 676; Anth. villosa Poir. . Encycl. méth.,
Suppl., 1 , p. 396 (1810).
Iode or. : Khasia , régions tropicales ( Hook. f. et Thoms.), pr. Tscharra-
Pundschi (Wall, n" 8776 A etB,p. p.); Assam (Jenkins, n" 98); Siam:
Chieiig-mai ( Kerr , n" 2 2 5 9 ) ; Laos : Bangmue à Lakhon , Mékong ( Thorel ) ;
''^ M. Rendle a signalé cette sous-espèce en Chine et à Hainan, sans préciser la
variété.
«
— Zi28 —
Cocliinchino (Pierre); Annam : Hué et env. (Eberhardl, n" !^o89); '''^'^"
kin : montagnes de Gaï-kinli, roule de Tlian-moi à Van-Ling(Bois, n" i /i5l,
Tu-pha|) (Balausa, u° 176G): Hanoï (Balansa, u" /ly-jô ), Kieu-klié, vallée
Dông-bau (Bon, n° 2277); Haïphong (Balansa, n" /i8(j); Nam-quan
(Lecomlc et Finet, n° 120); pr. de Lao-kay, campement de Muong-xen,
ait. 700 mètres (Chevalier, n" agSo^ ), Bac-hat, conlluent de la l'ivière
Claire et du Song-coy (Brousmiche i88ô): Ouonbi (Balansa, n° hSb):
Long-tchéou (Beauvais); Java (ZoUinger, n' lo.uj, Comnierson), Hono-
lulu (Wawra).
Var. |3 sunilaica (Androsc. ///g', var. sinid.) Biise in Miqu. PI. .lungli. 1 ,
p. 36^1 (i854); Androsc. gigantca t miillca Ande.ss., /. c, p. 2^18, t. ,'5
(excl. syu.), (i856); Thenicda gigaiilra suhsp. d. cillosa var. 2 mulica
Hackel, /. f.,p. 676; Ileterobjtron scabriiiii Jimgh. in Tijdscli. Nal. Gesch.,
7, p. 994 ; Arisluria mulica tiassk. /6<W. , 10, p. 117 el in Ann. Sc.nat.,
ser. 3, V. li, p. 178; Anlhistiria mutica Steud. Synops. 1 , p. '101.
Inde or. : pr. Tscharra Pundsclii (\\idl. n° 8776 \,j).p.)\ Sikkim
(Kuntzej ; Tonkin : Long-tcliéou iSimond), Moc-ha (Balansa, n" 'if)20);
Java (Jungli., Goring, n" l'io).
Subspec. D caudala iiackel , /. c, p. 676; Rendie in .Jouvn. Liini. Soc,
30, p. 377 (igoS-oo); Anlhist. cuudata Nées in llook. el Vrn., UppcIu/'s
Voy., p. 2^5; Androsccpia gigantea b himdlaijcnsis Bupi'. ap. Anderss. ,
/. c. , p. 2A8 , et c (trmtild Anderss. , /. .•.?, \ntliist. ciliata .\. Henry /// Tvans.
Asiat. Soc. Jap., XXIV, Suppl. (1896), p. 108.
Inde : Himalaya, Massuri (llugel), Sikkim (llook. f. et Tlioms. s. n.
Androsccpia, n" 2), Tscharra Pundschi (Wall, n" 877G A, inlerm. entre
subspec. villosa et caudala), Cochinrhine (Pierre), Laos : Bassac (Thorel),
ïonkiii : plaleau de Kien-di (Balansa, n" A931); Lang-son (Lecomte et
Finet, n" 299); Formosc (Henry, n" 1018); Chine : Mcng-tzc Monniains
(Henry, n° 9^09); Kwan-lung près Canton ( llance, n" G/jSo), Canton
(Sampson, n" 276), [)laine Tchen-tou, très commun, ail. 000 mèlres
(D' Legendre, n" 261); pr. Macao (Vachell ex Nées); llong-kong, col du
Mont Parker (Bodinier, n" i3i2); Nouvelle-Calédonie (Grunov, (bnne
allant vers subsp. rillosa) . Bornéo.
Subspec. E (wenacea Hackel, /. r. , p. 077.
Var. a avenacca Hackel, /. r. , |). .")77: {ntlt. nirnacrti F. Ahicll. l''ragm.,
5, p. 9oG;yl. basisericea F. Muell., /. c.
Australie (Benlh.).
Var. jS longispalha Hackel, /. c. , p. 677.
Inde : Terai, au pied des Monts Himalaya (0. Kiinlze).
— -V20 —
L'Herbief, tricolore de Bory de Saint-Viscent,
PAR M. Paul Biers.
Bory (le Saint-Viucenl, naluralisle, explorateur et surtout infatigable
collecteur (réchantillons botaniques, qu'on trouve dispersés dans les dill'é-
rents berbiers du Muséum , a vu se former autour de son nom de bien sur-
prenantes légendes. On a dit que la plupart d'entre elles n'étaient que des
jiistoires de Gascon. Une de ces légendes, pourtant, qui a trait à une
particularité de l'berbier de Bory, nous paraît devoir prendre, aujour-
d'bui, un véritable caractère historique.
M. Pbdippe Lauzun , qui s'est livré à de minutieuses recherches sur
Bory, en publiant sa correspondance''', écrit (p. 5o) : rr Comme celui de
Bosc et des botanistes libéraux de la Restauration, l'herbier de Bory était
en trois couleurs. La plante était disposée sur une feuille de papier blanc,
disposée elle-même sur une feuille simple rouge, le tout placé dans une
feuille double de couleur bleue!-- Et il ajoute, à titre de référence :
frNote fournie par M. Paul Hariot, préparateur au Muséum. n
M. C. Sauvageau, l'éminent algologue , dans une étude publiée à propos
d<' la Coi'respondance de Bory'"'', ainsi que M. Alfred Lacroix, Secrétaire
por])éluel de l'Institut, dans son éloge de Bory de Saint- Vincent'^', lu à la
séance publique de l'Académie des Sciences en 1916, ont rappelé cette
anecdote. M. A. Lacroix dit (p. 82 ) : ffDans son herbier, il affichait ses sym-
[)athies politiques; sous la Bestauralion, alors qu'à Sainte-Pélagie il clas-
sait ses plantes, ne pouvant plus arborer la cocarde tricolore pour narguer
les Bourbons, il fixait ses berbiers sur une feuille de papier blanc, collée
sur un fond rouge et enveloppée dans une chemise bleue.'? M. A. Lacroix
complète par la note 5o (p. 3>2)-p. 78 : (^ Cette indication a été donnée
par M. Sauvageau, d'après des renseignements dus à Bornet et à M. Hariot.
Cette disposition singulière n'a pas été conservée dans l'herbier de Bory,
actuellement au Muséum. y>
(') Correspondance de Bory de Saint-Vincent, publiée et annotée par Philippe
Lauzun. Agen, maison d'édition et imprimerie moderne, 1908, in-S", 358 pages.
■^) Camille Sauvageau , Bory de Saint-Vincent, d'après sa correspondance pu-
bliée par M. Lauzun (Journal de Botanique , 2' série, t. I, 1908, p. 198-929).
''' Notice historique sur Bory de Saint-Vincent, membre libre de l'Académie,
lue dans la séance publique annuelle du i8 décembre 1916, par M. Alfred
Lacroix, Secrétaire perpétuel. Paris, 1916.
— â30 -
Un doute persistait donc au sujet de cet herbier tricolore. J'ai eu la
chance de mettre la main sur certains documents qui me permettent d'être
plus affirmatif.
Après le décès de M. IJornet, M°" Bornet a fait remettre au Laboratoire
de Cryptogamie divers papiers, résidus de Therbier offert par son mari
en 1910; il s'est trouvé, dans le lot remis par iVl""" Bornet, un cahier sin-
gulier qui mérite une courte description. Ce cahier, que i-ecouvre un léger
cartonnage, se compose de 5o feuillets. Les premières feuilles de ce cahier
sont bleues, celles qui suivent blanches, les dernières rouges; cela nous
donne sur la tranche les trois couleuis de notre drapeau, disposées <lans
l'ordre convenu.
Est-ce là un des cahiers de Bory ? C'est fort vraisemblable. Disons
toutefois qu'il ne porte ni le nom, ni la signature de Bnr\ ; il ne présente
aucun signe qui puisse l'authentifier. Nous restons, sur ce point, réduit
aux conjectures.
Bemarquons cependant que certaines feuilles de co cahier portent des
impressions d'Algues. On sait le soin avec lequel Bornet conservait toutes
les choses qui touchent à la botanique. Il avait ac(|uis, conjointement avec
Thuret, non seulement tout l'herbier d'Algues de Bojy, mais encoïc d(!S
papiers divers et sa carrespondance (pii, dans le liclie collections d'auto-
graphes Thuret-Bornel , forme un fonds piécieux potu' les botanistes''*:
il nous est permis d'en déduire que ce cahier a été conseivé par Bornet
comme un objet de curiosité, comme un document signiliculif sur Bory.
Dans l'ensemble des papiers parvenus au laboratoire de Cryptogarnie,
en même temps que le cahier aux trois couleurs, se trouvait un lot de
chemises bleues, dans lesquelles des feuilles rouges, sinqiles, étaient pla-
cées. Nous avions pensé, sans en avoir la preuve certaine, que ces che-
mises pouvaient appartenir à Iherbiei' de Bory. Cette preuve nous a été
fournie lorsque, en intercalant des champignons dans l'Herbier général du
Muséum, nous avons mis la main sur un échantillon de Bory, épingle sur
une feuille rouge. La feuille est identique à celle qui était restée associée
aux chemises bleues; et le tout réuni forme bien chemise bleue, feuille
rouge, support blanc de l'échantillon, les trois couleurs symboli(pies.
En confrontant ces chemises et ces feuilles rouges avec le cahier dont
!ious avons parlé plus haut, on constate aisément que les papiers sont
semblables comme grain et comme coloration. La preuve qu'ils ont aj)par-
tenu à Bory ayant été rendue évidente pour les papiers détachés, elle
semble par cela même presque faite également pour le cahier, qui n'a pu
être confectionné qu'avec les [papiers utilisés par Bory poui- sou herbier.
Les herbiers aux trois couleurs qu'on a attribués à Bosc et à d'autres
('^ Cette collection été donnée au Laboratoire de Cryptogamie avec l'herbier
Thuret-Bornet.
naturalistes exilés sous la Restauration étaient, a-t-on dit, un mode de
protcsIalioQ tacite contre le rétablissement par la royauté du drapeau blanc,
aux dépens du drapeau tricolore révolutionnaire et napoléonien. La note
manuscrite écrite de la main de Bory et signée par lui sur l'échantillon
de Champignon épingle à la feuille rouge (il s'agit d'un P/w//ms) porte :
ffDu bois de la Cambe, aux environs de Bruxelles où son odeur me le (il
découvrir. Eté de 1819. Le dernier de l'exil. n L'herbier tricolore de Bory,
que nous avons sous les yeux, évoque donc, aussi bien par sa date que
par sa coideur, avec les souvenirs d'un temps plus glorieux , le regret de
la liberté perdue.
Ces constatations matérielles une fois faites, il est facile de comprendre
comment Boruet, possesseur après Thuret des papiers de Bory, a pu
transmettre à Hariot, qui en avait fait part ensuite à M. Ph. Lauzun, les
i-enseignemenls qui ont intrigué les biographes de Bory. Malgré toute
l'autorité qui s'allachait justement au nom de Bornet, ceux-ci ne pouvaient
souscrire sans preuve à celte légende qui , s'ajoutant à tant d'autres fantai-
sistes récits, mettait un doute de plus à la renommée, par certains côtés
contestable, de Bory.
L'herbier tricolore de Borj n'est donc pas une légende; ce n'était pas
nue vulgaire gasconnade; c'est, en réalité, une chose sensible, tangible et
douloureuse. 11 reste pour nous, qui en avons les fragments sous les yeux,
comme le témoignage d'une protestation sincère, émouvante, singulière
assurément et qui nous parait, à distance, bien anodine.
— /l3L>
Notes nKiinvEs al Service de la Cvltvke,
PAR M. D. Bois.
Parmi les floraisons constatées dans les serres depuis la Réunion précé-
denlc, il y a lieu de noter les suivantes :
I?Iou4»eotyI«'(lones.
Acoitlhoslachijs .itmlilhicco Link;
/hJchnim crocoTphijUa J, G. Bak. ;
Acrldcs odoraliiiH IjOut., var. ronni-
tiim;
Aglaouenid simplex Blume;
Alhuca Fléchit Scliinz;
Anlhur'mm Bakcri Klli. ,
— nislaUliiiim Lm\en,
— Ijhnicesrpus de Sntiet ,
— Util.- Ire Horf.,
— leuconeiiron Leni.,
— MiiiiuiHum K. Kocli,
• — pedalo-nidiiilinii K. kocli,
— rdilidlinii Sclioll ,
— retiriildliiiii Boni 11 ;
Arcfielio Monriiidiia Mez:
liillhrrjrin pjjiyniiidalls Lindl.,
— speciosn Tliunb. , var. elp(>(nis,
— viridijîov/t II. Wendl.,
— Wwti(H)a de Jonglio;
Biilbophi/Uinii nipiTinii Lindl.,
— gijmmpus Ilook. f. ((jluillaumin
determ. ('^);
Calnnthe vemlrifolia R. Br. ;
ùnhidovica îaupifolid :
CJrrhopetdhnii giilliildliiin Hook. f. ,
— 77/o//ft;',s.V Lindl. :
Codo)idiillie ])eros diid Lem. ,
Criipidiillnis Osijdnds Hort. Makoy ;
(lijpnpedhun Cuvl's'i Rclib. f . ,
— iiisifiiie Wall. , var. (JidiiLnl,
— /oRcld). f.,
— nidniioropliiilldin Stein [llooleii
9 X bdvhdlinh. j» ),
— œiidiilhum Hort., var. mipcrhuin,
— lonsdiii , var. siiperhiiin ;
Ihdcœiui j'vdirrdus Ga\vl.,\ar. Lhi-
dent ;
Deiidrnli'niid ddiniruin Wall.,
— Jldhrlliud WcUU. :
Dioacored lidiisvrr.sd W. Br. ;
Kpideiidriiiii cncliledliiin L. ;
Eiirlidris grnndijlord Planch.;
Ilippedslniiii riililiim Ilerb. ;
HilinenocdUis cdvihu'n Herb. ;
Kdrdids cdndidd Horl.,
— Iillhiidd Hort.,
— iirfflecld Baker;
Li.slrosldchijs pertusa Rchb. f. (^Gnil-
launiin délerm. '"');
'■' (lello t'spèco rare de la ré^fion himalayonno a été donncV' au Muséum,
on U)i3, }:ar M. Lionel, IVirrliidopluio bien connu-, son introduction n'avait pas
encore été signalée.
*-' Plante rapportée par M. Pobé(;uin, on 191 3. du Con[To français, où celle
espèce n'avait pas encore été signalée.
A33
Masdevallia bella Rchb. f. ,
— infracta Lindi. ,
— simula Rchb. f. ;
Maa-illaria Houttcana Rchb. f. ;
Octomeria Glazhveana Regel ;
Philodendron crassinode Hort. ;
Pitcairnia lieterophijlla Reer ;
Pleurotliallis lilacina R. Rodriguez
(Guillaumin déterm.'''),
— poh/stachya A. Rich. et Gai.;
Pohjstachija hracteosa Lindl. ;
Remusntia viviparn Schott;
Stelis Lojgrenii Gogn. (Guillaumin
déterm.);
Telramicra bicolor Renth. ;
Tillandsia vestita Cham. et Schlecht.
Dicotylédones.
Acalijpha hispida Burm. ;
Bauliinia Vahlii W. et A.;
Bégonia argenlo-guttata Hort. ;
Bouvardia triphylla Salisb. ,
Cerbera Odollam Gaertn. ;
Chloranthus inconspicuus Svv. ;
Clavija brachystachys Brongn. , ma-
nuscr. :
Clerodendron ligiistrinuni R. Br. ;
Coprosma lucida Forst. ;
Echinopsis minusrula Web. ;
Epiphyllum Gœrtneri K. Schum. , var.
Makoyana ;
Hojfnianiiid discolor Hemsl. ;
tioya bella Hook. , var. Paxtoni;
Jacohinia magnlftca Renth. et Hook.,
vai". carnea;
Kalanclioe x Keweiisis (Jlammea x
Bentii);
Kannhia glaberrima N. E. Rr. ;
Kiggelaria ajricana L. ;
Mamdlaria stella-aurata Mart. ;
Mascarenhasia elastica K. Schum. ;
Phyllocaclus Hookeri Walp. ;
Raïuvolfa canescens L. :
Ribes rugosum Goville et Rose (Guil-
laumin déterm. '^'):
Rii'ina htimilis L, ,
— var. canescens;
Rnellia solitaria Vell. ,
— rosea Hemsl. ;
Salvia Régla Gav. ;
Sempervivum brachycaulon Webb et
Rerth. ;
Spigelia splendens Ker-Gawl.
A signaler, en plein air (carré des couches) , la floraison de Sorbus amu-
rensis Koehne (Gardot déterm.), espèce récemment décrite (1919), origi-
naire de la région de l'Amour et de la Mandchourie, reçue en 1912 du
Jardin botanique de Saint-Pétersbourg sous le nom de 5. tianschanica Rupr.;
-a donné quelques fi'uits en 1919.
") Recueilli au Brésil par Binot; donnée par M. Lionel, en 1918, au Muséum;
y a fleuri en igao-, avait déjà fleuri à Kew en 1916.
W Espèce décrite seulement en 1906; envoyée du Mexique par M. Dugès,
ea 190/i.
MUSÉCM.
XXVI.
29
Zi3/i
CoyrniBVTwy À la Flore de la Nouvelle-Calédonie ,
PAR M. A. GUILLAUMIN.
XXXIII. Plantes de collecteurs divers. (Suite.)
Haloragacées. *
Haloragis prostrata F'orst. — Touho (Vieillard 267^).
Rhizophoracées»
Crossostylis multiflora Brong. et Gris. — Wagap (Vieillard 635 = 63).
Combrétacées.
Terminalia Catappa L. — Maingliil, dans la vallëe du Diohot, cultivé?
(Balansa 3176), vallée de Tchéta , près Gatope (Vieillard 2670).
De même que Seemann {FI. Viti., 93) et Drake {FI. Polyn.fr., 63) ,
je ne vois aucune différence entre le T. Catappa L. et le T. glabrata Forst,
* Gyrocarpus americancs Jacq. — Nouvelle-Calédonie ( Pancher, Vieillard
/i2i), Balade (Vieillard 1082), Tchiaor (Balansa 3i6o).
LuMNiTZERA RACEMOSA WiUd. — Gatopc (Vieillard 2571).
Blyrtacées.
Beckea virgata Andr. — Ganala (Vieillard likli).
Tristania Guillàinh Heck.]— Taulé, Gatope (Vieillard 2221).
MooREA rlxifolia GuiUaum. — Lac en 8 (Bougier).
Xanthostemon aurantiagum Heck. — Baie du Sud (Vieillard 464).
Myrtus artensis Beauvis et Guillaum. — Ganala (Vieillard 687, 488^
489,490).
M. ViEiLLARDi Brong et Gris. — Galope (Vieillard 485).
— 435 —
EoGENiA BDLLATA Panch. ex Guillaum. — Panoni près Galope ( Vieillard
48o).
E. cLusioiDES Brong. et Gris. — Nouvelle-Calédonie (Panclier).
E. Gacognei Montr. — Canala (Vieillard AyS).
Syzygium LATERiFLORUM Brong. et Gris. — Boiirail ( Pennel aSa), Balade,
Tiare, Pani (Deplanche SSg).
S. PUNCTATOM Vieill. rass. — Wagap (Vieillard 535).
liécylhidacées.
Barrixgtonia neo-caledonica Vieill. — Gatope (Vieillard 2680) .
Passiflorncées*
* Passiflora EDULis Sims. — Bourail (Adm. pénit, 1 18), ff Pomme Lianes.
Cucurbitacées.
Melotria pentaphylla Ndn. — Galope (Vieillard 263a), île des Pins
(Pancher).
Ombellifères*
Apidm australe Pet. Thon. — Lifou (Vieillard 9668).
"AcTiNOTDS minorDG. — La présence en Nouvelle-Calédonie de cette plante
qui n'y a été recueillie que par Baudouin, me paraît douteuse ; n'y aurait-il
pas eu erreur d'étiquette? Au lieu de Nouvelle-Calédonie, ne faudrait-il pas
lire Australie ?
Arallacées»
Myodocarpus crassifolics Dub. elB. Vig. — Mont Mou (Vieillard 2265).
M. siMPLiciFOLius Brong et Gris. — Entre Tliio et Houaïlou (Festcherin ).
Polyscias pinnata Forst. — Galope (Vieillard 63 1). .
Coruacécs»
Alangium Bdssyanum Harms. — Versant occidental du mont Koghi ( Ba-
lansa 1779).
30.
436
COSTRIBUTION À LniSTOIBE DES NePE\THES MALGACnES ,
PAR M. H. Poisson.
Le genre Nepenthes est représenté aux îles madécasses par deux espèces,
le N. madagascarleiisis l'oirel de Madagascar, el le N. Pert/Z/c/ Blume''',
des Seycliellcs. L'Index Kewensis en signale une troisième espèce, comme
malgache : N.crislataXd. Brong, qui n'est autre que la première et tombe
en synonymie ''^
Le N. viadngascartensis Poirct est originaire des marais de la côte
orientale de Madagascar, plus abondant dans le Sud-Est. La piaule cl assez
rare dans les cultures, quoi(jue connue depuis fort longtemps.
Flacourt la mentionne et la figure dans son ouvrage*''. Klle Ait décrite
pour la première fois par Poirct dans VEnrjicInpédic '*'. En i 906 , les Népen-
ihacées de Madagascar ont fait robjet/l'un travail de Dubard '^K
Il existe des échantillons de celte espèce dans l'ilerjjier du Muséum dus
à: Commerson, Lantz 1882, Ilnmblot i883, au Rév. Baron 1889.
(') Bhvvr., Muséum hotanicum Lugduno-Batavutn, II, i85G,p. 1 0 , synonymie
N. Wardii. E. P. Wright in Roy. Irish. Acad., v. ai, |). 57G, t. 99 et 3o.
**' Observations sur les genres Cijilnus el Nrpenlhes, par Ad. Brongmabt, in
Aiin. Sc.Nat.A, iRa'i, p. 99.
[Après des considérations sur ia {jraine, l'auteur indique qu'il a reçu de
M. Richard (de ia Réunion) des lleurs el des fruits détachés, et il ajoute en note :
je n'ai pu déterminer s'ils provenaient du A', aittala, ou de quelque espèce nou-
velle. — Plus loin (p. ^18) il décrit la plante, mais indique qu'il n'en connaît
pas les fleurs el ajoute encore : vue en plante sèclic sans Qeur dans l'herbier de
Jussieu et celui de Delessert. — Collecteur Commerson. — Madagascar.]
(^' Etienne de Flacocbt, Histoire de la Grande Ile Madagascar. Paris, chez
Pierre Lamy, )658, in-'i", 199 pages, et Troyes et Paris, Clouzier, 1661, in-li°,
Ifji pages (fig. i3, p. 9 5o).
(*' Lamarck, Encyclapédie , IV, p. ^59, année 1797. On trouve dans de Can-
DOLLE, Prodromus sysfnnalls univrrsalis regni vegetahilis. Pais XVII, p, 99, les
autres descriptions postérieures et la diagnose latine de cette espèce.
(^' Ddbahi), Ncpcnlhacé(;s de Madagascar et de la Nouvelle-Calédonie. —
{Bulletin du Muséum, 1900, p. Oa, fig. 1). [Dans ce travail , l'auteur décrit une
variété à urne cylindrique dénonnnée par cette raison : N. madagascariensis
Poiret var. cyliiidrica Dubard. (Collecteur Humblot, i883. N" /ioo, Herbier du
Muséum.)]
— /i37 —
Tous les naturalistes et voyageurs qui ont parcouru Ja côte sud-est et
est l'ont rencoutre'e dans les rivières et les marigots de la zone côtière*'^
Le genre Nepenthes a e'té décrit par Linné en lySS. L'espèce malgache
porte le nom indigène d'troramitakoi ou croranamitako" '■'-K Or ce terme
corrc.-îpi^nd à un autre presque semblable que j'ai trouvé dans les papiers
du botaniste fiançais Jean Marchant, qui était avec Gavois au service de
Gaston, duc d'Orléans. Ainsi que je l'ai mentionné dans un autre travail''',
leurs notes et manuscrits passèrent dans la bibliothèque de Bernard de
Jussieu et, plus tard, dans celle d'Adrien de Jussieu. Ces documents appar-
tiennent actuellement à la bibliothèque du Muséum'*'. Sur un feuillet, dans
un recueil de mots expliqués, on lit ff Aiiramilako^i '^', plante de M. d'isnanl'*'
qui porte des godets pleins d'eau ou de liqueur. Il n'est pas douteux qu'il
ne s'agisse là du ^epelltIles madagascnriensis dc'crit par Poiret en 1797. Or,
sur la même feuille. Marchant avait écrit différentes choses relatives à un
voyage qu'il effectua , à une maladie qui! fit , et l'on y rencontre la date d'un
achat de bois du k août 1780. C'est donc vers cette époque que l'on doit
placer la connaissance en France de ce iSepenthes, c'est-à-dire cinq ans avant
que Linné ait créé ce genre, et soixante-sept ans avant que Poiret eût
décrit cette espèce. Dans l'herbier de Danty d'Isnard, qui appartient au
Muséum , il existe un Nepenthes qui est précisément le N. madagascarieiisis
Poiret. C'est un très bel échantillon comprenant trois feuilles et deux asci-
dies. On y lit les renseignements suivants : Herbier de Danty d'Isnard donné
au Muséum parles enfants d'Adrien de Jussieu en 1867. — Utricaria végéta-
f' Ge-U-, n° 6384, au N. 0. de Tsiromanjaka (ce village est aux environs de
Fort-Dauphin sur la route qui va à .Maiiambaro). Dans les échantillons recueillis
par ce voyageur, les asciilies sont un peu plus coniques que dans l'espèce type. —
N"' 6690 à 6698. Fort-Dauphin cn\irons d'Anbaniliazo, espèce type, à une
cinquantaine de kilomètres de Fort-Dauphin (au Nord, près de la côte).
(-' De orana «pluie.
(■■'' H. Poisson, Note sur (quelques herborisations au xvn' siècle dans la forêt
de Fontainebleau (Revue générale de Botanique, t. XXV bis, 191 4, p. 557).
W Manuscrit n° 89.
(*' Flacoliît écrit: «Amranitaco". [Le Rev. Baron, dans son Compendium de
plantes malgaches (in Revue de Madagascar, 8' année, n" 6, 10 juin 1906,
p. 54o), ne leur donne pas ce nom indigène, mais celui beaucoup plus général
d'TAmpongandrano?î, et il est vrai qu'il l'indique comme étant Betsimisaraka.
Or le terme «Amponga» ou «Ampongoi signifie généralement «fougère», «ranorj
signifiant «eau», le nom malgache voudrait dire «fougère d'eau^i, plante aqua-
tique\ Or ce terme est de la côte est, et «OramitokoTî est du Sud et du vocabu-
laire Antandroy.]
''5' Il s'agit d'Antoine Tristan Danty d'Isnard , qui fut professeur de bota
nique au Jardin du Roy, il succéda àToumefort; en 1743, ne fit qu'un cours,
et mourut en 17/13. Ses travaux antérieurs ont été publiés dans les Mémoires de
l'Académie des Sciences, de 1716 à 172/i.
— A38 —
hilis Zeilaneuf Bundura Cingaknjihus dicta. — Pluk. Alm. Sg/i. — Tab.
287, fig. 3 '''. Dans un petit sachet annexé à l'éclianlillon se trouvent un
opercule et une ëliquelte : Planta mirabilis dislillatoria. — Ephem. y al.
Cîtrios, Dec. 2 ann. I, 1682, fig. 21, p. 363 <"'.
Quant au Nepenthes Pervillei Biume, il existe aux Seychtlies, aux îles
Mahé et Silhouette'^'. Cette plante croît dans les rivières qui se trouvent
sur le flanc des montagnes depuis 45o mètres jusqu'à 1,000 mètres d'al-
titude <"'.
Au point de vue horticole, le Nepenthes madagascariensis Poiret, fut
introduit dans les cultures vers 1881 on 1880'''. Dans la Revue horticole
deiSg/iiM. Van (!cn Heede'*' dit que cette espèce est naine et porte des
urnes relativement petites, mais si abondantes et d'un port si gracieux que
cela rend celle espèce des plus rcconmiandables. En fait, il ne semble pas
que celle plante ail é!é beaucoup cullivée, car on n'en trouve peu de traces
dans la iilléralure ou les catalogues horticoles'''. Les Nepenthes ont (^Ic
cependant très cultivés, et sur 80 espèces environ actuellement connues, on
en cultive au moins le quart, et le nombre des hybrides obtenus par les
horlicullours (Veitch, Chantiier, etc.) ou les amateurs (Jarry-Deslogcs)
dé|)assc cinquante.
Le Nepenthes madagascariensis Poiret a été envoyé en plante vivante le
20 juillet 1882 [)ar Huniblol, niai.s,ayantcté reçue en mauvais étal, n'a pas
vécu'''. Le même correspondant la renvoya le i5 janvier 1890''', mais
elle ne put se maintenir.
'•' Plukenet, Almafrpslum bntaiilctim , Londres, 169G. (Dans roi ouvragp,!! ne
par.it pas probable que ce soit l'espèce malgache qui est rcprcsenlée, mais un
Nepenthes asiatique.)
<*' Ephem. Nat. Curiox , Dec. 2 anno i, 1G82, fig. 28, 2 planches, obs. a3,
p. 58. — Au verso, Jarobus Brejnius in Prodrome 860 (i(i79) — Ex dono
D. Guîl. Shcrard.
(*' DuBARD, loc. cil., p. 6i, indique qu'il existe dans rHcrbier du Muséum
une espèce de Bojcr, de Madagascar, sans localité et exprime l'iiypothèse d'une
introduction dans un but de culture.
'*' Collecteurs : Boulon, Pervillc.
(*' Veitch, Catalogue, 1889, p. 19, Gard. Ch., 1881, XVI, p. 685; Kew
Ghirden, List of published names of Plants introduced to cullivatio:i , 1876-1896,
Lonilon, 1900, p. 278.
(*) Van DEN Hegde, Les Nepenthes et leur culture {Reçue horticole, Paris, i 89^,
p. il).
''' Le nom (mais sans indication de prix) figure sur le catalogue de la maifon
Chanlricr, à .Morlefontaine (Oise), en 1911.
'*' Catalogue des serres. Livre d'enlrie de i8/i3 à 188G (Arcliives du Labo-
ratoire, H-I 89, p. 895).
t'' Registre d?s entrées de 188/i à 189a, à la date du i5 janvier 1890
(Archives du Laboiatoire, H-1 33).
— 439 —
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En ce qui concerne le Nepenthes Pervilki Blume, on a vu qu'il fut peut-
être cultive à Madagascar: il fut envoyé' au Muséum par M. Halloje
i" juin 1899, qui expédia 5 plantes qui^uoururent, arrivées d'ailleurs en
médiocre étal '"'.
Ce qui s'est passé pour ces végétaux a malheureusement lieu pour beau-
coup d'autres plantes du domaine malgache. 11 est en eiïet tiès délicat
d'expédier en Europe des jîlantes de ce pays. Il faut choisir un laps de
temps très couil où la végétation est tout à fait au repos à la colonie
(milieu de la saison sèche, c'esl-à dire juin ou juillet) el où en France il
iail suffisamment chaud (été). Il faut, en outre, que le transport puisse
s'effecluer dans de bonnes conditions, ce qui à ré[)oque actuelle est plus
quediflieile, certains paquebots mettant /i5 et même 5o jours de Tamatavc
à Marseille, alors que normalement on ne devrait niellrc qu'une vingtaine
de jours'*'.
H est intéressant de remarquer (pie les deux ei;pèces madécasses appar-
tiennent, au point de vue systématique, à deux sections différentes :
N. Percillei possède des graines sans appendice et appartient au groupe
ANOCKOSPEBHi.
N. madagmcaricisis a des graines appendxulées et rentre dans la grande
soclion des Eunepemuks.
Eafm, si l'on envisage la répartition géograp'.ique des ISepentlirs qui
ap|)artieDiient pour la majeure pailie des espèces au domaine indo-malais
elà l'Australie soplcntiionale'^', il y a là un aigument de plus à l'origine
asiatique de la flore malgache.
<'' Itejistre d'enlr<îe des serres. Plantes vivantes reçues de iS^<) à i8ij."), n" 17
(Arcliivcs du Laboratoire , H-l 43, p. io5).
f'' On voit cependant (juc le premier essai d'IIiimhlot no réussit pas, ni celui
de M. Hallo.
^^ On compte une oîxanlainc d'espèces de l'arcliipel Malais et de la pres(ju'ile
de MaUcca et régions environn?nlcs.
— à&i —
Les Batillaru Be^son,
DES TEBRÀIfTS TeRTIAIRES DU BàSSIN DH PaRIS,
PAR M. René Gharpiat.
C'est un groupe bien intéressant que celui des Batiîlaria : intéressant
pour les slraligraphes, car les espèces qu'il comprend consliluent de tfbons
fossiles^; intéressant pour les malacologistes qui y retrouvent, sous les
formes diverses qu'il présente dans le temps, des caractères communs et
constants qui font des Batiîlaria un groupe bien homogène; intéressant
enfin pour les amateurs elles artistes, qui admirent dans ces belles coquilles
un peu fusiformes le galbe harmonieux du dernier tour, la courbe élégante
du labre.
Les Batiîlaria sont de bons fossiles. En effet :
Bat. goniophom est particulière au Thainétieiv;
Bat. iurbinoides et Bat. Fischeri, au Sparnacien;
Bat. suhacuta et Bat. biserialis, au Cdisien;
Bat. echinoides et particulièrement sa yd^viéié caleitrapoides , au Ldtétien;
Bat. pleurotomoîdes et les variétés de Bat. Bouei : clandestina, Sowerbyi,
au Bartonibn.
La présence de l'une ou de l'autre de ces espèces dans un terrain suffit
pour assigner à celui-ci sa place dans l'échelle géologique.
L'évolution- de l'ornementation et du labre , la forme des canaux et de la
columelle sont à tel point identiques chez toutes les formes de ce groupe,
que l'on pourrait les considérer non pas comme des espèces différentes,
mais comme de simples mutations d'une espèce-souche, probablement
Bat. inop'nnta Dcsh. , du Modunien.
Deshwks avait d'ailleurs été frappé de cette homogénéité. Il écrivait
( i" ouvrage, 182Û , t. Il, p. 3/i2 ) , à propos de Bat. concava : «-Elle com-
mence une série d'espèces [rustician, lineolalum, pleurotomoîdes, calcitra-
poides, Prevosti) qui ont entre elles tant d'analogie qu'il est à présumer
que plus tard on les réunira en une seule, n
Dans son second ouvrage (1866, t. III), Desbayes établit des compa-
— 442 —
raisons entre quelques-unes des formes que comprend le groupe des Batil-
laria :
«L'une des variétés du C. turbinoides (du Sparnacien) a l'analogie la
plus grande avec le C. subacutum de Guise.» [Loc. cit., p. i8i.]
ffLe C. Falconeri (du Thanétien) ne manque pas d'analogie avec le C.
turbinoides (du Sparnacien); elle en est peut-être une forte variété.^ [Loc.
cit., p. i85.]
ttBat. goniophora (du Thanétien) a un peu de la taille et des apparences
du C. rusticum des Sables moyens. i [Loc. cit., p. i5/ii.]
Toute l'histoire des Balilhria, au commencement des temps tertiaires,
est contenue dans ces quelques extraits.
Depuis, Jean Boussac, dans sa remarquable étude sur le C. echinoides
{Évol. des Cerith., p. 63), a précisé la fdiation de cette espèce lutélienne
jusqu'au Barlonien supérieur ; mais je ne m'explique pas pour quelles
raisons il n'a pas compris dans cette descendance Bat. Bouei, qui pourtant
se rattache, ainsi que je le monlrenii plus loin, au C. echinoides, par sa
variété calcitrapoides.
J'étudierai ici, d'une manière aussi complète que possible, pour chaque
étage", du Thanélien au Bartonien , les Batillaria que l'on y rencontre , et
je m'efforcerai, tout en faisant ressortir les caractères propres aux diffé-
rentes formes, h montrer les liens étroits qui les unissent les unes aux
autres et qui font des Batillaria un groupe des mieux caractérisés.
Thanétien {Sables injérieurs).
Une seule espèce : Bat. goniophora Desh.
Deux variétés : Bat. Falconeri Dcsh. , Bat. Bianconii Desh.
Bat. goniophora Desh.
Les 3, h premiers toui's de Bat. goniophora sont carénés à leur tiers
antérieur et ornés, sur leur déclivité postérieure, de deux bourrelets trans-
versaux , étroits et lisses. Puis les tours deviennent convexes en même temps
qu'apparaissent sur leur surface un troisième bourrelet transversal, pos-
térieur aux deux précédents, et dix à onze côtes longitudinales allant d'une
suture à l'autre. Ces côtes, d'un relief très accusé, sont d'abord droites,
puis peu à peu elles s'incurvent parallèlement aux rides d'accroissement,
passent de la forme d'un croissant à celle d'un accent circonflexe, repro-
duisant la forme du labre aux divers âges de l'animal.
Sur les i, 5 derniers tours, à leurs intersections avec chacun des deux
bouiTelets moyen et postérieur, — quelquefois avec chacun des trois, —
— ^/i3 —
les côles élèvent un petit tubercule noduleux. C'est à partir de ce moment
qu'elles prennent la forme d'un accent circonflexe et que, par conséquent,
s'est dessiné le sinus du labre.
Les derniers tours ont encore cette particularité que les tubcrctdes mé-
dians ont tendance à s'élever sur une carène partageant la surface de ces
derniers tours en une partie antérieure convexe, tandis que la partie pos-
térieure est concave.
La suture est lisse et bordée postérieurement d'un bourrelet mince et
très élevé, surtout du 5° et 8' tour, car son relief, ainsi que celui de toute
l'ornementation d'ailleurs, s'atténue et tend même à disparaître sui- le
dernier tour.
La base est circonscrite par deux bourrelets lisses; d'autres, concen-
triques, plus petits, moins saillants, ornent le cou.
Une coupe axiale de la coquille donne , pour les tours de spire , une section
ronde et montre une columelle arquée, concave dans toute sa longueur.
L'ouverture a la forme d'une larme; le canal céiitbial est droit, large,
situé en debors et à gauche de l'axe collumellaire ; il est tronqué horizon-
talement. La gouttière du labre est très fine, quoique bien indiquée. Le
labre n'a rien de caractéristique chez des jeunes individus ; mais , dans l'âge
adulte, sa pai'tie supérieure se développe, dessinant un arc de cercle con-
vexe, tandis que sa partie inférieure accentue sa concavité, par la formation
d'un sinus profond, situé dans le prolongement delà ligne des tubercules
principaux.
L'ornementation des premiers tours de spire, laforme de leur section,
la forme de la columelle, du labre, ne sont pas particulières à cette espèce:
ces caractères sont communs à toutes les Batillaria. Dans les descriptions
qui suivent, je ne m'y attarderai donc plus.
Bat. goniophora présente deux variétés qui ont été décrites par Deshayes
sous les noms de Bat. Fakoneri et de Bat. Bianconii (2' ouvrage, t. III,
p. i85 et 186).
Bat. goniophora, var. Falconeri Desh.
On la trouve dans le même gisement et souvent dans les mêmes localités
que l'espèce-type ; jusqu'au 7-8' tour, elle en a l'ornementation.
Au tour suivant, les cordonnets se découpent en deux-trois granulations
entre les côtes; celles-ci ont la même évolution que chez le type et, à leur
intersection avec les cordonnets, donnent toujours naissance à trois tuber-
cules noduleux.
La base est également circonscrite par deux bourrelets saillants, mais
qui, au lieu d'être lisses, sont ondulés par des rides d'accroissement qui,
coupant les bourrelets du cou, donnent à la base un aspect treillissé, que
je n'ai jamais observé sur le type.
— fxhlx —
' Sur quelques individus, on voit naître sur le 6-7' tour un h' cordonnet
postérieur aux trois primitifs , et par là s'établit le passage avec la variété
suivante.
Bat. goniophora, var. Bianconii Desh.
On la trouve dans le même gisement et presque toujours dans les mêmes
localités que les deux formes précédentes. Rien ne l'en distingue jusqu'au
7-8' tour, si ce n'est le nombre de granulations qui, dans cette variété,
est de h ou S entre chaque côte et sui- chaque cordonnet.
Sur les tours adultes, la forme des côtes est un peu dilférente; elles ne
prennent pas cette disposition en accent circonflexe , caractéristique du type
et de la première variété; elles restent en forme de croissant, et leurs inter-
sections avec les cordonnets ne donnent pas naissance à des tubercules. De
plus, un /(• cordonnet et quelquefois même un 5% postérieur au cordonnet
primitif et découpé comme eux en fines granulations, orne la surface des
derniers tours.
La base est identique à celle de Ba^ goniophora-type.
(A suivre.)
Laboratoire de Géologie du Muséum.
SOMMAIRE.
Actei administratifs : Pa(>«t.
Dépôt du fascicule n° 4 du Bulletin de 1920 36f>
Nomination de M. E. Ségcï comme Préparateur titulaire à la (lliaire d'En-
tomologie 3(59
— de M. P. Clavelin comme Préparateur titulaire à la Chaire d' Anthropo-
logie 3()9
— de M. R. MinANDE comme Préparateur titulaire à la Chaire de Crypto-
gamie 869
— de M. J. OncEL comme Préparateur stagiaire à la Chaire de Minéralogie. 869
— de M. Levkault comme Garçon de laboratoire auxiliaire à la Chaire de
Physique appliquée 3G9
Correspondance : Notes de M. P. Serre 370
Don d'ouvrages par M. R. Anthony 370
Communications ;
D"^ J. Pellegrin. Sur deux Cyprinidés nouveaux d'Algérie et de Tunisie
appartenant au genre Phoxinellus 872
Gh. Gravier. Sur une collection de Crustacés recueillis à Madagascar par
M. le Lieutenant Decary. (l" Note.) [Figs.] 876
L. Berlaxd. Note sur une Araignée de Madagascar ( Ae/ziosco/us Waterloti
nov. sp. ) et sur son industrie. [Figs.] 384
P. Lesne. Quelques Insectes du Pliocène supérieur du Comté de Durham.
[Figs.] 388
G. PoRTEviN. Revision des Silphini et Necroplinrini de la région indo-
malaise 390
Ch.-P. Alexander. Undescribed Crane-Flies in ihe Paris Muséum ( Tipu-
lidœ, Diplera) : African Species, Part II. {Continued.) '103
E. SÉGCY. Les Moustiques de France (Suite). [Figs.] '107
Éd. Lamï. Notes sur les espèces de Myiilus décrites par Lamarck. (Suite.). ii5
M"' A. Gamcs. Note sur lu synonymie et la répartition géographique de
quelques Tlieineda '^^
P. BiEBS. L'herbier tricolore de Bory de Saint-Vincent 4 29
D. Bois. Notes relatives au Service de la Culture ^^2
(Voir la suite à la pafie h de la couvei'iure.)
A. GuiLLAUMiN. Contribution à la Flore de la iNouvelle-Calédonie :
XXXIil. Plantes de collecteurs divers. (Suite.) 'i3û
H. Poisson. Contribution à l'hisloirc des Nepenthes malgaches. [Figs.] ^i36
R. C.uAKPiAT. Les Batillaria Benson, des terrains Tertiaires du Bassin de
Paris '•^ 1
SOCIETE
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATUKELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
»
I. But et composition de la Société.
Artk.le premier.
L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'histoire natu-
"elle, foudee en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d'enricbir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques, et de favoriser les travaux scientifiques et
l'enseignement qui s'y rattachent.
Elle a son siège h Paris.
Article 3.
L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés parle Conseil d'administration.
Pour être membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au
moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de i5o francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans . une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs'*'.
C S'adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trétorier de l'Attociation
boulevard Saint-Germain, n" tac, à Paris.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
REUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNÉE 1920
N° 6
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCGGGXX
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Le Bulletin du Muséum étant une publication mensuelle, destinée essen-
' tiellement à de courtes notes permettant des prises de date, son impression
doit être rapide : MM. les Auteurs sont donc instamment priés, dans
l'intérêt général , de vouloir bien accepter la réglementation suivante :
L'étendue des notes insérées par un même auteur dans un numéro du
Bulletin ne saurait dépasser huit pages d'impression. Toute communication
excédant cette limite sera renvoyée à l'auteur.
Toute remarque verbale faite en séance à propos d'une communication
devra, si son auteur désii-e qu'il en soit tenu compte au Bulletin, être
remise par écrit dans les vingt-quatre heures.
Les manuscrits doivent être définitifs pour éviter les remaniements et
écrits très lisiblement, seulement au recto de feuilles isolées.
Ils ne porteront d'autres indications typographiques que celles conformes
aux caractères et signes conventionnels adoptés par l'Imprimerie nationale,
par exemple :
Mots à imprimer en italique (notamment tous les mots latins) : souli-
gnés une fois dans le manuscrit.
Mots en petites capitales : soulignés deux fois.
Mots en cai-actères gras (en particulier noms d'espèces nouvelles) : sou-
lignés d'un trait tremblé.
Pour chaque référence hihliograiihique , on est prié d'indiquer le titre du
périodique, la tomaison, l'année de publication , la pagination.
Il est désirable que, dans ie titre des notes, le nom du groupe ou
embranchement auquel appartient l'animal ou la plante dont il est ques-
tion soit indiqué entre parenthèses.
Les Auteurs sont priés d'inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés
à part qu'ils désirent (à leui's frais).
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doivent être remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance;
faute de quoi, la publication sera renvoyée au Bulletin suivant.
En raison des frais supplémentaires qu'elles entraînent, les planches
hors texte ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et
après décision du Bureau.
Il ne sera envoyé qu'M?ie seule épreuve aux Auteurs , qui sont priés de la
retourner dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections
trop nombreuses ou d'ordre technique, l'article sera ajourné à un numéro
ultérieur.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HiSTOIRE NATURELLE.
NCV,
ANNÉE 1920. — N° 6. «ota/v.
-<><&.Ci>
I9:r RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSEU^L
2'i JUIN 1920.
PRIiSlDENCE DE M. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. LE Président dépose sur le bureau le cinquième fascicule du
Ballclln pour lannce 1920, contenant les communications faites dans
la léunion du 27 mai 1920,
M. ANDRÉ (Marc) a été nommé Préparateur stnijiairo à li d'iaire
de Zoologi<' (Vers et (Irustacés) (Arrêté du 2 1 juin 1920).
CORRKSPO.NDWCi-:.
M. LE Président annonce cju il a reçu de M. P. Serre. (IoumiI de
France à San José de Costa-Rica, Associé du Muséum, une note
intitulée : Choses du Nicaragua, renfermant d'inti3rcssants rensei-
gnements sur les exportations et les importations faites dans ce
pays.
MuSÉUiM. XXVI. ■ "
— h'[(\ —
PJIESEÎVTATION DE COLLECTIOX ET D'OUVRAGES.
M. \\. Amiioxy présente une série de pièces (moulages exécuh's
par M. Dkmakgk pour les colleclions de la (Jalcrie d'Analoniic
comparée) relatives à un Hijperooibm femelle échoué le 5 mars i 920
à Morsalincs (Manche).
M. le Professeur L.RouLic préseute et offre, pour la Bibliotlièque
du Muséum, au nom de l'auteur, le travail suivant : lùude du genre
Cliondrostouia dans r Europe occidentale et la région périinédilcrannéennf
(Résuuié), par Paul Mathias (Thèse pour le diplôme d'Etudes supé-
rieures de Zoologie, Faculté des Sciences de Paris, 1920).
M. P. lîiERS offre, pour la IJibliothcque du Muséum, les deux
notes suivanics, publiées par lui dans le linllelin de la Sociclé de Patho-
logie végétale de France, touu' VI , 1919 :
1° Le Copriuus radians {Detim.) Fr. est-il parasite '/ (.V fascicule);
^2° Le parasitisme prohahle des Caprins [^V fascicule).
COMPTE I5E\ DU
d'lN VOVAGIi KiN duiNKI': KHA\(;\ISi;
l'Ait M. I*. (illAl!^^AlJl).
M. Paul CiiABANADi), ciloigé par le Muséuiu d'uue élude sur hi faiiin'
lierpétologiquederAfrique Occidentale, donne le coiiij)lc rendu succinct An
\oyagc qu'il vieiil (racconiplii- dans ce but en Guinée française.
lùiibaïqué à Bordeaux le -«g septembre 1919, sur 1(! courrier tfrifjiir,
M. Ciiabanaud, après trois jours d'escale à Dakar, débanpia ;i Conakcy le
10 octobre. Après un mois passé eu basse Guinée, uolammeut au village
de Dixine (environs de Conakrj ),M. Gliabanaud se rendit par chemin de
fer à Kankan, d'où il partit le 18 novembre dans la direction duSud-Oucsl,
poursuivant ses recherches aux stations suivantes : Kérouand (du q;i novein
bre au 19 décembre), Maceii ta du -ja décembre au 11 janvier igtîo),
N'Zébéla (du 12 janvier au 8 février), N'Zérckoré (du 10 février aU
19 mars), Diéké (du ifi au -t.^ mars). De là, M. Chabanaud se rendit eu
territoire Libérien. Après avoir séjourné à Sangbwé (ou Sjinquelle) du
23 mars au ?> oviil. il reviul en Guindé Tijinniis.'' el s'anèUi à Bevia du lo
au 18 avril. Jujjcant opportun, en raison de linsulRsance de son nir.li'-
riel et de re'puisfuieut de sa provision d'alcool, de ne pas prolonger son
voyage dans l'intérieur, M. Chobanaud legngna Kankan (26 avrils et
Conakry (5 mai), où il s'embarqua le 17 mai sur le Bmga qui l'amena à
Marseille le 1" juin.
M. Cliabanaud exprime sa gratitude au (îouvernement général d.-
rAfriijuc Occidentale ainsi quà rAduiinistration civile de la (luinc-o
Jiancaiso pour l'aide eflective et constante qu'il n'a cessé de reccvoi.-
pendant toute la durée de son séjour dans notre colonie ; il tient aussi .1
adresser ses remerciements au Gouvernement de la République de Libéria
pour l'accueil particulièrement courtois qui lui fut réservé.
M. Cbabanaud ra|)por[e, pour les collections du Muséum: des Mollus-
ques, des Vers (en particulier des pavasites internes de Reptiles), des
Arthropodes, quelques petits Mammifères en alcool, deux Singes vivants
(Cercofitliccus callitiichtis et C. patas) et un certain nombre de Poissons
d'eau douce. Il se réserve de publier ultéiieurcment la liste complète
des Reptiles et des Batraciens qu'il a |)u recueillir et qui formaient le
but principal de sa mission, mais il peut dores et déjà fournir quelques
cbilTres très approximatifs: 3 Crocodiles (dont 2 perdus accidentelle-
ment); lU Tortues (dont 17 vivantes à la Ménagerie); 279 Ophidiens;
699 Lacertiliens; 3,o39 Batraciens. Soit, connne total des Reptiles et
Batraciens: 3,93A s|)éciuiens.
3o.
— /i/i8 —
COMMUNICATIONS.
L'ECHINOPROCTA RUKESCE^S {HySTRICIDÛ).
DÉcBiT PAU Gbay e.y i865, RETnovvÊ £v Colombie, pbès nE Bogota,
PAR M. E. Trouessart.
Une espèce aMciennemenl décrite, puis méconnue et oiihliéc, est sou-
vent plus intéressante qu'une espèce complètement nouvelle. Tel est le cas
pour le Porc-Épic américain, brièvement introduit dans la science i)ar Gray,
il y a plus d'un demi-siècle, sous le nom dlùlierizon [Ecliiiioproclii]
riifrsrciis ''', et (|ui ne li{;urail plus rpie pour mémoire, et h titre douteux,
dans les Catalof;ues modei'nes de Mammilèrcs. C'est grâce au zèle éclairé et
inlassable du frère Apollinaire, Professeur à rinslilut de La Salle, à
l)0,oolà, et Correspondant du Muséum de Paris, que nous pouvons aujour-
d'iiui faire connaître la forme complètement adulte de cette i'emar(piai)le
espèce, caria diaguose de Cray n'était basée ([ue sur un très jetnie sj)éci-
men, dont l'adulte didère uolablemenl, comme nous allons le montrer.
Les naturalistes qui, après Gray, ont essayé d'identifier celte forme,
restée 1res rare dans les collections, n'ont pu le faire avec certitude, faute
de matériaux suffisants.
Ainsi J.-A. Allen, en 18G9'-', méconnaît absolument la valeur de cette
espèce, en avançant que la diagnose de Gray se j'apporte simplement à un
jeune à'Ellicriz^on dormlua L.
Don F. Martinez y Saez '^' n'est pas plus lieureux en la rap|)orlant à
VKtlicn:(in cpi.rauihuH (le Brandt, espèce voisine du (lorsaliis. Le piincc
iMaximilien de Ncuv^ied ado[>te la même opinion.
Par conire, M. Angel Cabrera Latorre, ayant pu étudifr le spécimen du
Musée de M-idrid dont parle Martinez y Saez et qui est {Vi\gc moyen,
maintient sa distinction et indique exactement ses principaux caractères'' .
(1) ProcPnl. ZoiiK Suc. LoiuL, iSGf), p. 191. pi. XI.
'■') Muséum of Coinpniutiri' Zonl. iN° 8, iHfitj, p. a.'iy.
W Anales de In So\ Eup. de Hial. Nul., 1, t. II (d'après le spécimen du Musée
de Madrid).
'" liul.ili' la Soc. Esp. de Illst. Va/., 1901, p. i58. — La torrc éièvo en outre
lo soiis-j5(nre Kclnuoprula de Gray au rang de genic.
— Vi!) —
Mais ce spocimen , encore jcnno , n'a que 38ô niillimèlres de longueur loUilo ,
lantlis que l'adulte alleint 5oo millimètres.
Voici les caractères du genre et de l'espèce;
EciiixopRocTA Gray, 1860; Laldiiv. 1901.
Genre de la sous-famille des Coeudinœ'-^, — Habitudes arhoricoles; queue
courte , non pre'hensile : quatre doigts aux pieds postérieurs comme aux anlé-
i-ieurs , munis de griffes :ecourbées, museau non renflé ; pas de poils grêles
mêlés aux piquants; lèvre supérieure non fendue. Ce genre diffère esscn-
Yirr. 1 . — Pieds postérieurs (TEchinoprocla riifescniiK :
a, pied gauclie, face plonlaire: — b. ]>'m\ droit disséqué par la face dorsale
pour montrer le i" orteil atrophié et ie préhallux semi-lunaire (à droite).
[Granileur naturelle.)
tiellement d'jE'/WjK-oH F. Cuv. 182.5 par ravorlement du premier orteil,
dont on ne voit pas trace extérieurement.
La dissection du pied montre que ce premier orteil est atrophié et ne
comporte que le métatarsien et la première phalange. Par contre, le tarse
porte sur son bord interne un préhallux, ou sixième rayon, sous formo
d'un os semi-lunaire o|)lati, sarticulant avec le scaphoïde qui est divisé en
t" Ou Syncthei-inœ de certains naturalistes, mais ie nom le plusannen,
Çoendu Lacép., 179O1 a la priorité pour dénommer la sous famille.
V\<]. a. — C'rùne cl mandibule inféricurp iXEcIniKijn-dcid v\ifr:<rriiii
(fir iiiili'iir ii.ilni'i'lli'. )
'^r^\ -
deux os (lislincls, l'un plact^ en avant <le l'astiagalo et porlanl le deuxième
et 1(> troisième cunéiforme, l'autre en dedans de l'astragale et plus volu-
mineux, porlanL le cunéiforme du pouce et l'os surnuméraire ((îg-. i n, h).
(lelle conformalioi), qui se retrouve, plus ou moins développée, chez plu-
sieurs Rongeurs, a déjà élé signalée par Cuviei- ' . La présence de ce pré-
liallux élargit la plante du pied en demi-cercle sur son l»ord interne et
supplée à l'absence du premier orteil ea assurant l'adhérence du membre
a!U branches des arbres sur lesquels grimpe l'animal.
Le crâne est dépourvu du renlleraent des os nasaux que l'on observe
chez le Coendou , de telle sorle que le museau a une forme plus normale ;
la mandibule présente une apophyse angulaire bien développée, mais
moins élargie en cuillère que chez yErel/iizon; les molaires sont radiculées
cl les replis d'émail de leur face triturante présentent le même dessin que
chez les autres Hystricidés. Les incisives , dépourvues de sillons longitudi-
naux, sont teintes en jaune orange sur leur face antérieure (fig. 9).
L'espèce type, et jusqu'à présent unique de ce genre, présente les
caractères suivants :
KciiiNOPRocTA BliF(5sol-;^'s ( Gray, iSGo).
l:ioiliii(jn {Echinoprocla) rufcsceus Gray, Ptw. Zwtl-Soc, iSOT), p. 3->i, pi. \l
(jnv. ); — Cabrera y Lalopre, Bol. Snc. /i»/). Hiat. ^al., Madrid. i()ni , I, p. i.'>S
(le soiis-jjonro considère cPHlfTiC {[OîM'c).
AiM i.Ti:. — La région dorsale, depuis le Iront jusqu'à la queue, est ccm-
verte de forts piquants, longs de 9 à 10 centimètres', couchés, la pointe
en arrière, sans mélange de poils normaux; ces piquants deviennent plus
faibles sur les lianes; sur le ventre, ils n'ont plus que la consistance de
snies de Sanglier; par contre, ds sont nettement plus forts à la région
lombaire. Ces piquants sont annelés h leur extrémité de blanc et d". noir,
et ceux des lianes ont la pointe r'iusse ; sur la léle et la nuque, des
piquants entièrement blancs forment une tache faciale s'étendanl sur le
nez et sur le front et un large coljier blanc. En s'ccartant par places, les
j)iquants du dos laissent apercevoir leiu- partie moyenne, qni est entière-
ment blanche avec la base d'un jaune de soufre. Les pattes sont d'un
brun foncé, terminées par des grilles recourbées à pointes aigués. La
queue, beaucoup plus grêle que chez VErcihizon, n'a de forts p.fpiants,
assez courts, que sur la ligne médiane; les poils des côtés de la queue
et fin ventre sont d'un gris brunâtre. Les oreilles, cpui-les et cachées
[inr les piquants du front, portent une petite couronne de piquants. Les
" G. CuviKi!, Leçdiis il' {iiiitiiiii'c ciiiiiHirr?, p° édit. , l , 1^35, p. r)3i. I.o pn'--
lialliK esisle aussi , notamment dans le fjonro Çoemlti ou Synrihi-rex.
moustaches sont longues, (iiios et noires. La foIc des |>allcs poslérirurcs
f.^t réticulée (fig. 3).
Kig. H. — j'eau pialo iVEcliniopi'nhi i-njcsri'i.s.
(l() ciniiiiii (le ;;i;iiii!. iiiiliir. )
Dimensions : longueui- de la tête et du corps. o"'5,o: de la <iueue,o'"i •?..
Crâne. — Long, toi., 'j'y millimètres; larg. aux arcades zygoraaiiques,
l'A millimétrés; larg. post-orl)ilaiie, 37 millimMies ; long, des os nasaux,
ïîS millimètres; raandihule, de la base des incisives ^ rextrëmilé de
— /i53 —
r;ij)opljyse angulaire, 45 millimètres; hauteur du coiulvle, 9.1 niillimè-
Iros; long, de la i-angée des molaires supérieures, 18 millimètres; des
molaires inlérieures, iq millimètres.
Jeune n'ayant que moitié de la taille de l'adulte (soit o m. 9.5 environ)
et dont la dernière molaire n'est pas encore sortie de l'alvéole "'. Ce spéci-
men, (jui correspond assez exactement à la figure donnc'e par Gray en
i865 (dans les P.Z.S., pi. XI) diffère très sensiljl; nient de l'adulte par
sa tc-inlc générale plus claire, d'un roux vif. Les pirpianls, plus grêles
que chez l'adulte, sont ocuéralement annelés de io;i\ clair et de iou\
plus foncé, sauf ceux de la face et du collier qui sont hiancs ; ceux de la
croupe, beaucoup plus forts, sont seuls annelés de roux et de brun.
Haritat. — L'adulte a été tué dans la région montagneuse de la
Colombie, à Susumuco, sur le chemin de Bogolà à\ illaviccncio (800 mèti-es
(raltilu(le); l'espèce existe également plus près do Bogolà, et un peu plus
li.iiit, à Quélamé (1,200 mètres), comme le prouvent deux spécimens
faisant partie des collections de l'Inslilul de La Salle.
o Ce spécimen, rapporte de Colombie par M. Drovau, fi[furc dans les collée
lioi""^ du MiiscLim de Paris depuis i8()>i.
hu
UOECOLOGIE ACTUELLE ni SaUMON AtLI\T1QI E (SaLMO SALAH f..)
DA\S LES COUnS ]>'eàI DE NOmE Pil'.S.
PAR jM. Lo! is Roi lk.
Le Saumon fait défaut aux bassins hydrographiques du versant médi-
terranéen ; il existe seulement dans ceux du versant alianlique, où son aire
d'habitat peut être divise'e en trois zones principales : celle du Nord-Est,
celle du Nord-Ouest et celle de l'Ouest. La première est celle des grands
bassins du Rhin, de la Meuse, de la Seine et des fleuves côliors interca-
laires; la sec(.nde , celle des fleuves côliers de la Noi-mandie cl de la Rre-
tagne; la Iroisièm*, celle des liassins occidentaux, depuis celui de la Ivoire
juscpi'à celui de l'Adour, tous deux compris.
L Zone nu Nord-Est. — La zone du Nord-Est était frdrpienlée par les
Saumons autrefois, dans les cours d'eau de ses trois grands bassins. Les
migrateurs remontaient régulièrement ces derniers pour se re|)rodtnr.'.
Actuellement, il n'en est guère ainsi <pie pour le Rliin, rpii est resl(', maigri'
une diminulioii sensible, l'mi des fleuves de l'Europe les plus riches en
Saïunons. Ses pécherii^s de grand rendement sont situées en Hollande, dans
les bras de l'cstmire conmiun au lUiin et à la Meuse, auprès de Dordrechl
et de Rotlcrdi'mi. La Hollande bcnéficio du passage des mig-rateurs qui vont
pondre j)li s en amont, dans les allluents badois et alsaciens du fleuve. En
ce qui nous concerne, les régions de ponte de ces lepioducleurs sont pla-
cées en Haute-Alsace, où ll'^tablisM.'menl de pisciculture d'Huniugue, fonde-
en 18.5Q-18.y4 sous l'inspiration de Coste, a pour destination principale,
étant donnée sa position, de récolter les œufs nécessaires au repeiq)lemeul.
Le Saumon a fréquenté la Meuse jusqu'au milieu du xi\' siècle. Il remon-
tait dans la région de Charleville et de Mézières, où il avait ses frayères,
ainsi (pie dans la Semoy. H a disparu actuellement. La cause de ce dépeu-
plement doit s'imputer sans doute non pas aux pêches effectuées dans
l'estuaire, qui ne sauraient pas plus atteindre la migration de la Meuse
(ju'elles n'atteignent celle du Rhin, mais aux barrages installés plus en
amont, entre l'estuaire et la région des frayères, ainsi qu'à la pollution
des eaux diminuant la proportion d'oxygène dissous.
Il en est de môme , comme cause et comme effet , pour le bassin de la Seine.
Jadis, et jusque dans la seconde moitié du \i\' siècle, les Saumons remon-
— V)')
ï
l.iioni iv{|iilièromonl lo I1oh\o o|, Iraveisaiimi i'ai-is poiii' aller plus on
amonl. Leur principale ivgioii de ponte clait placde dans le massif du
Morvan; elle a|)parlenail au hassiii de la Cure, allluenl de rVonne. Actuel-
lement, anciine mdnl»>c re}|ulière n'a lieu, et les frayères sont souvent
désertes. Comme pour la Meuse, il faut accuser de ce fait l'établissement
de barrages entre l'estuaire et la région de ponte, ainsi que la pollution
des eaux produite par ragglomération j)arisienne.
(}uaut aux (leuves côtiers français de la zone du Nord-Ouest, il n'est
guère que la Canche et l'Aulhie où l'on pêche encore des Saumons. Le
cours de l'un et celui de l'autre ne dépassent point une centaine de kilo-
mètres. Les régions de ponte sont donc situées à une distance assez fiublc
de la mer. Ces fleuves, à cet égard, ressemblent à ceux de la Bretagne
et de la Normandie.
La circonscription maritime d'où viennent les migrateurs de la zone du
-Nord-Est comprend la mer du Noid et la partie de la Manche qui confine
à celte dernière.
II. Zone du Noud-Ouest. — La circonscription maritime correspondante,
d'où proviennent les migrateurs qui se rendent dans la zone du Nord-Ouest
pour y frayer, comprend la Manche dans sa partie occidentale et l'Océan
autour de la péninsule Armoricaine. Celte zone est celle des petits fleuves
cùliers de la Normandie et de la Bi'elagne, dont beaucoup, surtout en Bre-
tagne, sont annuellement et régulièrement fréquentés par des Saumons
qui vont y pondre. Leur nombre, toutefois, diminue progressivement, à la
suite de travaux hydrauliques, de constructions de barrages et de déver-
sements d'eaux polluées, qui créent une région d'interdiction entre l'estuaire
et les lieux de ponte, bien que ces derniers aient conservé leurs qualités
d'autrefois et soient toujours propices à la reproduction comme au dévelop-
pement des Salmonidés. La Rance offre un exemple de ce dernier cas; jadis
parcourue par les Saumons jusqu'au début delà seconde moitié du xix' siècle,
elle n'en contient plus aujourd'hui, malgré que son cours supérieur soit
habité par la Truite ; la zone d'aval, auprès et au-dessous de Dinan, forme
ici une région d'interdiction.
Ces fleuves côtiers, en raison de leur brièveté, offrent cette disposition
commune d'avoir leurs frayères habituelles non b»in de la mer, à une dis-
tance qui dépasse rarement une centaine de kilomètres et qui descend
parfois à une dizaine. Ces régions de ponte sont situées dans les collines
de la Normandie et dans les vallées qui descendent, en Bretagne, des Mon-
tagnes Noires et des monts d'Arrée.
III. ZoxK DE l'Ouest. — La troisième zone française à Saumons, ou de
rOuest, se compose suiioutdes bassins des trois grands fleuves, la Loire,
la Gironde. l'Adour, qui se déversent dans le golfe de Gascogne. Co der-
— /i5G —
nier forme ia circonscriplion maritime où se passe la vie de croissance des
individus et d'où partent les migrateurs qui voul effectuer leur reproduction
en eau douce.
La Loire a ses principales régions à frayères dans les parties méridio-
nales et orientales de son bassin ; elle n'en porte pas ailleurs, ou en porte
peu. On doit, à cet. égard, distinguer deux groupes. Le premier est celui
de la Loire elle-même et de rAlli?r, son allluent le plus important : la plu-
part des frayères sont situées dans la section des Gévennes qui comprend
les vallées descendant des monts du Velay, de l'Auvergne et du Forez. Le
s'^cond est celui de la Vienne; la majorité des frayères y est placée dans
les vallées des monts de la Marche et du Limousin.
Les principales régions à frayères de la Gironde sont i;ctuellement situées
dans la partie orientale de son bassin dépendant de la Dordogne. La Ga-
l'onne , autrefois riche en Saumons , notamment an moyen âge , où leur pêclio
était florissante, n'en contient aujourd'hui, soit en elle-m<5me, soit eu ses
allluenis, que d'une manière raie et accidentelle ;^ses anciennes frayères,
situées dans la section niéridionaie des Gévennes sur le versant Atlantique
cl au pied des Pyrénées Gentiales, n'existent plus. Quant aux frayères du
bassin de la Dordogne, leur emplacement confine à ceux du groupe de la
Loire, et s'étendent jusqu'aux déparlements de la Gorrèze, du Gantai, du
Puy de-Dôme.
Le bassin de TAdour, qui est actuellement le plus l'iche en Saumons du
territoire français proportionnellement à son étendue, localise ses frayèns
dans les vallées qui descendent des Pyrénées basques, (pielques-unes non
Foin de la mer poui- les allUicnts inférieiu-s, comme la Nive et la Nivelle, les
autres à luie plus grande dislance, pour les i;aves de Pau et d'Oloron.
— 457
Les Poissoys d'or\emem exotiques de la Mémagerie des Reptiles,
PAR M. Li: D' Jacques Pellhgrin.
Grâce à la libéralilé de M. Zaliarof, la Me'nagerie des Repliles du Mu-
séum vient de s'enricliii' d'une belle collection de Poissons d'ornement cxo-
liques, acquise de M. Lefèbvre, de Nogent-sur-Marne, un des pisciculteurs
de la région paiisienne les plus répulés dans ce genre d'élevage.
Ces Poissons ont été' jilacés dans la salle d'entrée, dans une vingtaine
d'aquariums, disposés sur deux étages. Les espèces sont ainsi séparées;
elles constituent pour le public un spectacle à la fois attrayant et in-
sliuctif, les unes se distinguant par la richesse de leur coloration, les autres
(tant surtout remar([uables par la bizarrerie ou l'étrangeté de leurs formes.
Plusieui's d'entre elles figurent pour la première fois à la Ménagei'iedes
lleptiles du Muséum '•'''. Aussi je crois utile de donner une liste générale
|Kir familles de cette colleclion, en faisant remarquer toutefois que ces déter-
minations d'animaux vivants dont la provenance exacte n'est généralement
l'as connue ne peuvent être admises qu'avec quelques réserves.
Cyprinidés.
Idds jeses L., var, oufus L. — h spécimens jeunes.
L'Orfe n'est |)as, à proprement parler, une espèce exotique; c'est, comme
on sait, une variété ornementale rouge ou dorée, obtenue depuis de longues
années dans l'Europe centrale , de l'ide mélanole. Poisson de teinte brunâtre
et ai'gentée, assez voisin du Gardon et dont la distribution géographique
comprend nos rivières du Nord et de l'Est, l'Allemagne, l'Autriche et la
Suède (''.
'■' Une assez importante collectiou de Poissons d'ornement exotiques avait
déjà été acquise le 7 avril 1910 , d'un marchand de Berlin. Le dernier exemplaire
de celte série, ua Siluridé américain, le Callicluhys punctalus BI. , est mort
seulement le 3 mars 1919, après un séjour île près d'une dizaine d'années à la
Ménagerie.
'-' Cf. D' Jacques Pellegrin, La pisciculture ornementale [Bull. Soc. Aquic,
1918, p. ii3).
— /i58 —
riASBORA DAMCONILS Hom. Bucli. — 9 sp('cimons.
Le Cyprin danikoni est un élégant Poisson de l'Inde et du Sud-Esl de
l'Asie doni le corps est parlagé par une bande noire horizontale s'élcndanl
du bout du museau à l'exlrémilé de la nageoire caudale. Il a été iinporlé
pour la première fois en Allemagne en 1910.
BAniiUs (PuNiius) sp.? — 5 spécimens.
l*]lanl donné le grand nondjre d'espèces de pclils Barbeaux imporlés (lans
ces viiigl dernièrfs années du sud de l'Asie el de Malaisie, il csî. dillicilc de
déterminer spécifi(|uement ces Poissons, irrégiilièremcnl lâchetés de noir el
qui rentrent dans le groupe assez paradoxal des Barbillons... sans barbillons.
^iiluriflés.
Clarias magur Ham. Buch. — 1 spécimen.
Le Ilarmouth magur de l'Hindoiistan el de l'Inde arrhipélagique alliro
plutôt Tallention par son aspect singulier du h sa forme allongée, ses
longues nageoires dorsale et anale, ses huit barbillons, que par la couleui
de sa li\réc assez uniformément gris foncr. Ce Poisson possède, con:ino ses
congénères, au-dessus des branchies, un appareil arborescent spécial (pii
lui permet de resjnrer l'air en nature et de vivre fort longtemps hors
de l'eau.
SACcoiiUAxcHus FOssiLis Blocli. — Il spécimeus.
Le Saccobrancbe singii, comme l'espèce pr('cédenle dont il partage Dn-
bilat, est de couleur sombre. 11 rappelle tout à fait l'aspect du Silure d'iMi-
l'ope [Situritn (ilttuis L,), mais s'en dislingu(( [)ar la présence de sacs respi-
ratoires accessoires annexes à la cavité branchiale el qui s'étendent de cliatpie
coté de la colonne \ertébrale sur une longueur considérable. D'après
Buclianan, cité par Guvier et Valencieinies ''). ce Poisson est fort apprécié
aux Indes nu point de vue alimentaire et jouiiait mcMue de propriétés
reconsliluaules : rrll passe au IJengale pour un excellent restatuanl et y est
recherché par les femmes qui allaitent el par les hommes que des excès
ont épuisés, ce qui fait (pie près des eaux habitées on le trouve dillicilemenl
à toute sa grandeur. ^^
PiMELoois sp.? — 1 spécimen adullé.
Ce beau Poisson, qui mesure 26 cenlimèlres ciniron el proviendr.iil
du Paraguay, est reniarcjnablc par la longueui- de ses baibillons, principa-
(') CuviEii L't Valenciennls, Uinl. liai. Pnissuix, XV, i8io, |i. 'loy.
lemcnl les niaxillniies qu'il dirige souvent en ov;iiit. Sa leinlc générale est
gris clair avec, sur le des et les flancs, deux ou tjois bandes longitudinales
noires. On le nourrit de vi:iide.
Galmchthys cAr.LiciiTHys L. — i spécimen adulte.
Le Callichthe âpre est un Siluridé cuirassé qui vient du Brésil et de la
Guyane. Sou corps est recouvert de deux rangées régulières de lames
étroites et hautes qui lui donnent un aspect singulier. C'est une espèce
rustique qui vit bien en aquarium.
C;» |»riii<><Ioiilidi*s.
PoKcii.iA RETiGULATA Peters. — 2 mâles, i l'emeJle.
La Pœcilie réticulée est un joli petit Cyprinodonte vivipare originaire ;le
l'Amérique du Sud. Elle s'accommode fort bien de la vie en espace restreinl .
se multiplie facilement et peut être considérée conune une espèce de choix
pour la conservation en aquarium d'appartement.
XiPiiopHonus Helleri Heckel. — i màle, -2 femelles.
Le Xiphophorc de Heller ou Porte-Epée, originaire du sud du Mexique
et de l'Amérique centrale, doit sou nom au prolongement pointu que
forme, chez le mâle, le lobe inférieur de la nageoire caudale. Il a été
importé en Allemagne en 1909; les premici-s spécimens atteignirent un
prix élevé, mais, \ivipare coniUK- Tespèc*' préc(''denle, il se reproduit pariai-
tcnieiit en afpiai'inrii; L-es portées sont iiombrfMisi's; aussi est-il devenu des
plus comiiuuis et peut-il se procurer aisément à bon cniiipte.
K
Auabaiitii^<''s.
MAcnoi'ODtJs oi'ERctiLAïus !i. — Il spécimens jeunes.
Le Macropode vert doré de Chine et du sud-est de l'Asie a été inlrodiiil
en France en 1870 par Carbonnier. On sait que ces Poissons construisent
des sortes de nids flottants très curieux, formés d'une grande quantité de
gouttelettes d'air emprisonnées et agglutinées par une sorte de mucus.
C'est le màle qui se charge des œufs, sur lesquels il veille avec le phr,
grand soin. Par la beauté de sa coloration, aussi bien que par ses mœin-s
intéressantes, cette espèce est tout à Aiit recommandable pour l'élevage e:i
aquarium.
â60 —
C'ichlitlés.
AcARA TETRAMERUS Hcckel. — 5jsp(?cimens adultes.
Cet Acara est un fort joli Poisson percoïïle, originaire du Brésil, el qni a
élë importé en Allemagne en 1910.
GiciiLAsoMA MGROi-AsciATUM Giuilber. — a spécimens adultes.
Le Chanchilo à raies noires de l'Amérique centrale est assurément la
plus belle espèce de tout le lot exposé. La coloration de ces deux individus
adultes, de i5 centimètres de longueur, est véritablement splendidc. Les
buit ou neuf barres noires transversales qui ont valu au Poisson son épi-
ibète spécifique sont presque complètement masquées par une multitude
de petits points verts, bleus, jaunes ou orangés étendus sur tout le corps,
la tête et les nageoires, et dont les reflets cbangeants produisent le plus joli
ctfet. Par contre, rbumeur batailleuse de ces animaux a nécessil(' leur sépa-
ration dans deux aquariums différents.
Geophagus BRAsiLiENSis Quay et Gaimard. — 1 spécimen adulte.
Le Géopbage du Brésil possède une livrée presque aussi brillante (]ue son
congénère. Cette espèce a déjà ligure à la Ménagerie des Bepliles. Un
exemplaire, en effet, me fut remis le 9.7 juillet 1908 par M. Uegan, de
Londres, de la part du Capitaine Vipan'"'. Il vécut un certain temps dans
un grand bac de la salle du fond, mais, seul de son espèce, il ne put se
reproduire comme les G\mnch.\los {('jichlasomafacclu m hn^ ns) de l'Uruguay,
qui l'accompagnaient^^'.
(') Cf. D' .1. pKLr.E(.niN, Les Gichlidés comme Poissons crornoment. Observations
en a(|iiarium (Bull. Soc. A(}uic. , 190^, p. aïO).
'-) Aux l*oissons d'ornemcnl acquis de M. LcIV-bvre ont clc ajoutes un certain
nombre de Cyprins dores {Caransius amniuii \j.), dont un beau spécimen de la
variété dite Télescope, donné par le D' l)i)sjardins, et une Perclic-solcii (l'ùiipoiitulin
giùbosus L.), ce Centrarchidé des Ktats-Unis acclimaté aujourd'liui dans nos eaux.
^GI
Reptiles hecueillis ev Algéisie par M. C. DcMoyr
E.v igitl ET ig iQ ,
PAK M. P\UL ChABANAUD,
Correspondant du Muséum,
Les Reptiles qui fonl l'objet du présent travail ont été recueillis à Riskra,
Laghouat et El-doloa. Celte collection, généreusement oiïeite au Muséum
par M. C. Dûment, comprend 64 individus, répartis en kj espèces et
11 genres. Parmi ces espèces, il en est quatre qui méritent une mention
spéciale en raison de leur rareté ainsi que de leur récente découverte en
Algérie : Stenodacti/lus mi/cvisoni Cray, St. tripolitanus Pelei's, Agaiiia
Tournevlllei Isatasle et Eremias rubroptinctata Licht.
LACERTILIENS.
Sténodactylos guttatus Cuvier. — Biskra, 5 ex., u"' 1920-2 4, -25.
Stenodactylis Wilkinsoni Cray. — Biskra, 1 ex., n" 1920-26.
Sténodactylos tripolitanis Peters. — Biskra, 2 ex., n" 1920-27.
Tarentola mauritanica deserti Blgr. — Biskra, 6 ex., n"' 1920-28, 29.
— El-Goléa, 1 ex., n° 1920-80.
Agama Tournevillei Lataste. — El-Goléa, 1 9, n° 1920-01.
Agama inermis Reuss. — Biskra, 2 ex., n' 1920-05. — El-Coléa, 7 ex.,
n" 1920-82, 33, o/j.
Trogonophis Wiegmam Kaup. — Lagliouat, 1 ex., n° 1920-80.
Acanthodactylls boskianls asper Aud. — Biskra, 9 ex., n° 1920-87.
— El-Coléa, 1 ex., n° 1920-88.
Acanthodactylus scutellatus Aud. — Biski'a, 2 ex., n" 1920-09.
Acanthodactylus pardalis Licht. — Biskra, 2 ex., n' 1920-/I0. —
Ei-Coléa, 6 ex., n" 1920-/11 à 44.
Eremias gdttulata Licht. — Biskra, 6 ex., n° 1920-45.
MtSKCM. ~ XAVl. 3i
Eremias lit tmopc'^crrvTA Licht. — El-Goiea "', -2 ex., u"' igao-Aô,/!;.
SciKCPS OFFiciNALis L. — Biskia, 2 ex., n" 1920-A8. — El-Goléa, /4 ex.,
n" 1920-/19 îi 62.
Ciui.ciDEs ocEUATus Foisk. — Laghoual, 2 ex., n" 1920-58.
Chalcides sEi'oiDEs iNTERMEDius BIgf. — El-Goléa , 2 ex. , n"' 1920-56,
55.
OPHIDIENS.
TROPiDONOTiis viPERiNUs Loti". — Lag-lioiial , 1 ex., n" 1920-56.
PsAMMOPHis siBiLANS Linii. — Biski'a, 1 ex., n" 1920-57.
CiEP.ASTEs coRNUTUS Eopsk. — Biski'a , 1 ex., n" 1920-58. — El-(lole'a,
1 lêle.
(') Signalé pour J;i jiremièrc fois du SiidAlfjcricn, (irôcisomeul des enviions
d'E^Golêa, par E. Harlcit (Exjiedition to llio Ccniral Woslcrn Sahara, Nor
ZooL. XX, 1913, p. 81).
à()?y
Desciiivtion n'v.y Typhlops youvEAu
DÈvovvEnr au Togo par le D' Millet-J1orsi.\ ,
PAR M. Paul Chabanaud,
(l0RRESP0i>DAi>T DU MuSKUM.
Typhlops Milleti nov. sp. — Museau très proéminent, avrc un cnn-
llius horizontal obtus. Narines inférieures. Rostrale grande, sa porlion
inférieuie aussi large que longue; sa portion supérieure aussi large que
la moitié de la largeur de la tête, s'étendant jusqu'au niveau du centre des
yeux; son bord postérieur arrondi. Une grande prétVonlale et deu\ snpra-
oculaires distinctes, li labiales supérieures. Nasale complètement divisée, en
contact avec les labiales i et 'i ; la fente nasale procédant de la i '" labiale
et atteignant la rostrale. Préoculaire un peu moins laige que la nasale et
moitié moins large que l'oculaire, en contact avec les labiales 2 et 0. Ocu-
laire en contact avec les labiales 3 ot li. Yeux bien distincts en arrière de la
suture entre la préoculaire et l'oculaire. 00 écailles autour du corps. Queue
plus courte que son diamètre à sa base, terminée par une épine.
Coloration d'un brun rougeâtre assez clair ('); dessus de la tête noirâtre ;
cette dernière couleur formant, sur le dessus du corps, des lignes loiigitu-
diual<'s passant par les bords latéraux des écailles; la Itase des écailles
éirctitenient l(!iul(!C de noirâtre. Dessous uniformément clair.
Longuctu' lolale : 170 nn'llimèlres. Diamètre, 5 millimètres, compris
trenle-(pialre fois dans la longueur totale.
Togo, 1 individu.
Type : Collection du Muséum. N" 1920-31. .
La constance, considérée comme absolue, du caractère lire de l'exten-
sion de la fente nasale m'oblige à séparer spéciliquement celte forme de
T. punctalus Leach, dont elle ne diffère eu i-éalité sous aucun autre rap-
• (') Cette teinte rougeâtre est très vraisemblablement due à uue allél'ation acci^
dentelle. bVaii forinolée dans laquelle étaient p!onj;és les Replilos rapportés par le
D' Millel-IIorsin attaqua les parois de la boîte métallique qui rcnl'ormait cette
collection et s? teinta lorterncnt de rouille. Plusieurs oxemplairii's présciiloiit
cette même coloration rougeâtre.
■U .
poit. A ce [Joint de vue, T. Milleti est à rapproclicr de T. mossamhicus
Pcters, dont il se dislingiie par le nombre de ses écailles (3o au lieu de
96) et par son diamètre un peu plus faible, compris 34 fois au lieu
de 3o fois dans la longueur totale.
Le D' Millel-Horsin^ à fpii je mo fais un plaisir de dédier ce Tijplilops,
a encore lecueilli au Tog^o les espèces suivantes :
Psammoplds sibilans Linn., 9 individus. N" 1990-22.
Dispholidus typiis Smith, var. D, 1 individu présentant h post-oculaires,
187 ventrales et* 1 16 sous-caudales doubles. N° 1990-23.
Dendrasp's viridis Hallow. , 1 individu. N" i9'iO-24.
/ig:) —
Sun f/JVB COLlECTIOy de CnUSTACÉS RECUEILLIS À MADAGASCAR
PAR M. LE Lieutenant Decàrv,
PAR M. Ck. Gravirr.
DEUXIKMK NOTE.
b. Xanthidés.
Carpimus convexcs Forskâl.
A. Milne-Edwards, Histoire naturelle dus Crustacés, t. 1, i83/i, p. 38a.
Celle jolie espèce est représentée seulement par la carapace brisée
(l'un exemplaire d'assez bonne taille. Elle n'a pas encore été signalée, ;i
ma connaissance du moins, à Madagascar; mais A. Milne-Edwards el
récemment E.-L. Bouvier ont fait connaître son existence à l'ile Maurice.
LioxANTHO puNCTATus (A. Milue-Edwards).
A. Alcock, Materials for a cnrcinological Fauna of India, 1898, Tîrachjura cydo-
metopa (Xanthidœ) , Journal Asiat. Soc. Hengal , t. 67, p. 91.
A. Milne-Edwards, Reclirrclio.î fur la faiiuc carcinoloniquo de la Nouvelle-Calé-
donie, ^ouv. Arch. du Mus., Vol. IX, (lyciométopes et Calométopes, 1878,
p. 199, pi. VII, fifif. 6 (sous le nom générique de Xanllto).
1 exemplaire femelle. Très jolie espèce, avec sa carapace à coloration
rouge-brun foncé particulièrement intense sur les côtés de la carapace et
sur la pallie médiane de la région gastrique, et qui s'atténue beaucoup
da's l'alcool. Sur les parties les plus claires se détachent nettement des
taches arrondies d'un beau rouge brun : les pattes ambulatoires et les chéli-
pèdes sont ornées de larges taches loses.
Le Lioxantho ^^««c/rt/Ms signalé à Maurice par A. Milne-Edwards et par
E,-L. Bouvier n'avait pas encore été recueilli à Madagascar,
/iGG
LFi'Tonius sANCiiNEis A. Milne-E<l\vai'(ls.
A. Ai.cock, lor. ril., 1898, ]). 1 If).
J.D. Dana, U. S. Kxplorinjf lvv[iodilion, Ciuslarcn , i85a, p. 'loy, pi. XI, lio-. it
a-d; p, ^10, pi. XI, lig. 1/4 a-{>-, sous le nom de (JlihiroiliKs ikhIouus, suivant
A. Alcorls.
.'{ cxemplnircs conservés à sec, a mAles et 1 femelle. Cette espèce a été
Irnnvce en de nombrenx points de la re'g-ion indo-paciliqne. A. Ortmann'"'
on l'ait une variété de Xautho cxaraUis (Milne-Edwards), de même que
Lt'ptodius graciUs Dana, LeploiVius niidlpes (Dana), l.pptndius rrassimnnus
Milne-Edwaids. E.-L. IJouviei"'""' mentionne, en l'appelant Topinion d'Ort-
nianii, que cerlains exemplaires do Maurice présentent des caractères
iiderinédiaircs enlre le Lcptodi'iis cjcaratus et le Leptodius snnguincus, en ce
([ui concerne le nombre dos dents du liord antéro-laléral do la cai-apace et
les tubercules des ])inces.
Ce Xanlliidé a été sijjnalé à Madagascar, dans la baie de Tidéar cl à llle
Europe, pnr Eenz ' .
Leptodii s NrDTPEs (Dana).
J.-I). Dana, II, S. Exploring Kxpoililion, i8r)-!. p. -rot). \>]. XI, !!{>. la a-c (sous
le nom de (llilnrodiux iiiiiliiirx).
\. \LCMCk, lac. vtt. , 1898, p. 1 ■! 1 .
1 exemplaire mâle conservé à sec. (lotie espèce indo-pacilique est connue
à l'ile Maurice (E.-E. Bouvier, loc. cit., 191 5, p. io5) et à Madagascar,
dans la baie crAnlongil, près de Mannnara '''\ II. Lenz signale, sur toute
la surCaco du cophaloll»orax cl sur les ap|iendices, des laclies rouges, de
contour irrégulier. Sur rexemplaire de Diégo-Suarez, la surface de la cara-
pace présente des tacbes rouge-grciiat foncé, de forme irrégulière, mais
neUcment symélriques par lapport au plan médian.
' A. OniM^NN, Oekapodon-Krebso des Slrassbui(>er Muséums [Ziiolag. Jahrh.,
1893-9^, p, -'1^7).
'' R.-L. RoiviKU, Décapodes marchcuis (Rcplonlia) el Slomnlopodes rerueillis
à l'ile Maurice j>ar M. I*aul Caiié( //»//. xciculij. Fimtci; ri Ih'lji., 191'), t. XLVIll,
p. 108).
' 11. Le.nz, O^talVikanisilic Dckapoden und Slomatojiodcn jjesamnictl von
Herni Prof. Dr. A. Wa'Itzkow ( Uh. SckcIpuI,. \aliirf. Gryclhrii., M XXVII. «90.^,
p. Sf)-!).
(') II. Lknz, Cnistiicooii von Madagascar, Oslafrika und CeyIon (VœltzLow,
a''' ftcise in Oslnffil.a in ilcn .hihnn 1 f)()3-if)o5), 1910, p. .^)/iK.
'i()7
ACTEA TOMENTOSA (M.-Ed\\ ai'ds ).
A. Milne-Ed\v\hds, Histoire iialurellc dea CnisUici's , t. I, i.S3A, p. 385. Le Rèfiie
animal do (liivier. Criislncés, pi. XI his, li;;. •? (sous le nom de Zozijiintx Unin'ii-
tosua).
h exemplaires conservés à sec, 3 mâles et i femelle. Cette espèce a été
recueillie, suivant II. Lenz (loc. cit., i(>io, p. 669), en divers points de
Madagascar: à l'île Europe (Canal du Mozambique), à l'ile Sainte-Marie,
dans la baie de Tamatave, au récif de Mananara. dans la ])aie d'Antnngil,
dans la haie de Tulear.
CnLORODius NIGER (Forskâl).
A. Alcock, loç. cit., 1898, p. 160.
G. NoBiLi, Faune carcinolofjique de la mer Rouge, Décapodes et Stomatopodes,
Ani). Se. uatur., Zool. (9), t, IV, 1906, p. 369.
L'exemplaire unique rapporté par iM. le Lieutenant Decary de Diégo-
Snarcz ressemble beaucoup à des individus de la même espèce que j'ai
rocnoillis à Djibnuti en 190G et cpii ont été étudiés par (i. Nobili. Cette
espèce, a fait observer A. Milne-Edwards, qui a pu en examiner plus de
o.no exemplaires, paraît susceptible de vai'iations assfz considérables, sur-
tout en ce qui concerne les dents des boi'ds anléro-latéraux de la carapace,
(pii sont tantôt en tubercules, tantôt en dents aiguës, et aussi la longueur
relative des pinces, de même que les délimitations des régions du céphalo-
thorax qui sont beaucoup plus marquées c!iez certains exemplaires que
chez d'autres.
Dans le cuiileron de la pince, il y a, à chaque mors, une toulTe de soies
spéciales, du même ordre que celles que l'on tiouve chez certaines Phllira,
notamment chez la Philim cariegata (Ri'ippell), mais à ramifications laté-
i-ales plus serrées. Cette espèce, très répandue dans la région indo-paci-
fique, a été signalée à Madagascar, à Sainle^larie, dans la baie d'Antongil
(II. Lenz, loc. cit., 1910, p. 55o).
PsEUDozius CAvsTP.us ( Adauis et White).
A. Alcock, Inc. cit., 1898, p. 181.
•3 exemplaires mâles, conservés à sec.
La coloration des exemplaires de la même espèce des collections du
Muséum de Paris et conservés dans l'alcool paraît s'être aHaiblio dans ce
liquide. Les pallrs ambulatoires dos exemplaires de Dié^>^o-Suare/, (uit une
t' iule loiige \iolacée assez vive. Les chélij)èdes, sur la face d(ir.-;al.> du
— 468 —
carpopodite el (la propodite, oiïrpnt à considérer des lâches grenat foncé
sur un fond génétal brnn.
A. Alcock identifie, au Pscudozius cai/strus, le Pseudozius plmius Dana.
Celte espèce n'a pas encore été signalée à Madagascar. Le D' Faurol a rap-
porté de la baie de Tadjourah (Somalie française) de nombreux exemplaires
de la même espèce qui sont conservés dans les coileclions du Muséum de
Paris. Les spécimens du Musée Indien de Calculta , d'après Alcock, pro-
viennent des côles du Reloutcln'slan, des Laquedives, de Bombay et d'Aden.
L'espèce en question est donc largement répandue dans Tocéan Indien.
Ozrcs ci'TTATUS H. Milne-Edwards.
A. Milne-Edwards, hic. cil., 1873, p. 239. pi. 11. fi/j. 1.
1 exemplaire mâle, conservé à sec, un peu mutilé. Très reconnaissable
h ses taches rouge sombre, séparées par des lignes jaune clair, très drues
sur la carapace et les pattes ambulatoires, moins serrées sur la face ventrale.
Celte espèce n'a pas encore élé signalée à Madagascar. H. Lenz [loc. cit.,
1910, ]). 55 1) a mentionné son existence à i'ilc Pomba (Archipel de
Zanzibar). II. Milne-Edwards, dans son Ilisloire nalurelle des Crustacés
(t. I, iS'Mi, |). A06), la donne comine provenant de la Nouvelle-Hollande
(Tasmanie). Elle serait donc inrjo-pacilîque.
Ozius RI Gt'Losis Stimpson.
A. Alcock, /oc. cil., i8;)8, p. 18a.
W. Stimpson, Report on liio Cntxliicea [iU-Kchijiira and .'l/io»iHra) coHiM'lod liy tiio
Noiili I*acilir FAp!orin,qf Kx|)0(lilion (Sniilhaoïiian miardliini'nuH CiiUecti(iiis[) ,
l'arl of \ol. .\LI\, j)iilili(' par Miss iM. J. UiniiiiiN, p. Oo, pi. Vil, fij;. G.
1 exemplaire feme'Jc, à sec, en assez bon état, qui réj)ond bien à la
description d'Alcock, mais la face supérieure ol externe des pinces ne se
montre pas netlement réticulée cl les soies des deux avant-dei-niers articles
des appendices Ihoraciques sont un peu clairsemées ; elles sont plus abon-
dantes à l'article lei-minal.
Li prés8!ice de cette espèce indo-pacifi([ue n'était pas encore connue à
Madagascar. E.-L. Bouvier a inditpiéson existence à l'Ile Maurice [loc. cit.,
1 91 5, p. 85).
Epixantiils f«ontalis (II. Milne-Edwards).
A. Alcock, /'K\ (•//., 1898, p. i8.').
5 exem]daires jeunes, mais neltemonl caraclérisés, conservés à sec. Cette
espèce est très i-épandue dans la région indo-paci(ique; elle est connue à
-- 400 -
l'ile Europe, àNossi-Bé et à Nossi-Falamy (H.Lenz,/oc. cit., 1916, p. 3 5 6).
La région gastrique est limif<'0 par des sillons plus profonds chez l'individu
le plus âgé que chez le plus jeune; ce dernier a perdu ses pinces et trois
pattes ambulatoires.
PiLUMNus vEspERTiLio (Fabricius).
A. x\lcock, Ioc. cit. , 1898, p. 192.
3 exemplaires, un mâle et une femelle. Ce singulier Grustace', couvert
d'une épaisse toison sous laquelle il peut se dissimuler, a déjà été signalé
à Madagascar, à Nossi-Fali par Hoffmann. Il est connu dans la mer Rouge
et eu plusieurs points de l'océan Indien et de l'océan Pacifique. C'est une
forme éminemment indo-pacifique.
EuRYCARCiNL's oRiENTALis A. Mihie-Edwards.
A. Alcook, Ioc. cit., 1898, p. 210.
1 exemplaire sec, un peu mutilé, qui lépond bien à la diagnose donnée
par Alcock. Cet auteur indique pour la couleur des spécimens conservés
dans i'alcool : brun jaune. Chez l'exemplaire conservé à sec, dont la couleur
a été sûrement bien moins altérée, celle-ci se montre d'un rouge violacé
trè^ foncé sur toute la face dorsale de la carapace et des cbélipèdes. Les
doigts et la face inférieure du propodile sont de teinte plus claire.
L'espèce eu question n'était pas encore connue à Madagascar. Ceux du
Musée Indien de Calcutta proviennent de Karachi, Dombay et des ilos
Audaman. Dans les collections du Muséum de Paris se trouve un bel
exemplaire de la même espèce, recueilli à Djibouti en 1897 par le
D' Jousseaume.
Eriphia l^vimana m. -Edwards.
A. At.cock, lue. cil., 1898, p. 21^1.
1 exemplaire femelle mutilé. Celte espèce est répandue dans la région
indo-pacifique. Elle a été récollée dans la baie de Tulear (H. Lenz , Ioc. cit. .
1905, p. 358). La variété SmithiMac Leay a élé trouvée dans l'ile Europe
(canal de Mozambique); elle est connue aussi par les exemplaires de la
collection du Musée Indien de Galcutla , à Kaiacbi et sur la côte Mekran.
Trapezia cvmodoce (Herbst).
A. Alcock, Ioc. cit., 1898, p. 219.
Zi exemplaires, dont 1 mâle et 3 femelles; l'une de celles ci, qui porlc
îos œufs, 0 iG millimètres de largeur et i3 millimètres de longueur. Celle
— /i70 —
espèce, comme l'a tlil A. Milne-Eilwanls. est fort commune dans tonl
l'océan Indien, sur les côtes des des de rOcéanic; elle a été trouvée aussi à
lile aux Perles, dans la haie de Panama. A Madagascar, elle a été récollée
à Tamatave, à l'ile Europe ( H. Lenz , loc. cit. , i qoB , p. 35 1 ).
TnAPEziA MACOLATA ( Mac Leay).
A. Ai-COCK, loc. cit., l8()H, p. 291.
6 esemplaires, 4 mâles el 2 femelles chargées d'œufs. L'un des mâles a
dû subir un rude comhat. Il a «(ualre de ses pattes réduites à l'état de
moignons de régénération: à ganche, la pince et la secomle patte ambula-
toire; à droite, la 3' et la k' pattes ambulatoires. En outre, le bord frontal,
à gauche, a été fortement endommagé. H. I^enz (/oc. cit., 1906, p, 35 1 )
a mentionné sa |)résence à l'ile Europe, sons le nom de Tmpczia fcrrugmca
maculata qu'Alcock identilie au Trapeiia macidata (Mac Leay).
G. PoTAMQMnés.
PoTAMON (Potamon) Goudoti ( M.-Edv\ ards).
Mary J. Ratiibi s,. Les Crabes dVa» douce ( hiKimoniditi'), I^oiiv. Arrh. ilii Muxt'itm ,
'\° si'-iif, l. (■), 190^1, 1». 3o5, pi. ^'^, ri;r. 10.
1 exemplaire conservé à sec, presque intact, recueilli sur la berge, ile
Kopa, Anlanjonibalo (Tananarive), le 95 février 1917. Suivant les notes
de M. Decary, cette espèce est d'un !)rnn violacé à l'étal vivant. Cette
espèce a été trouvée en premier lien dans les eaus douces et dans les eaux
salées, sur la route de lîambelok à Tananarive, dans le lac Alaolra, etc.
Potamon (Parathelpiiijsa Rathbnn) [Acantiiotiielphusa (Bouvier )J
ANTONGU.F.NSis (Kallibun).
Mary J. Rathbun , loc. cit. , l. 7, 1 goS . p. 965 , pi. 1 '1 , fiç. 5 . fi{;. 7 1 dans le lexlo.
3 exemplaires niAles. Antsirane (Diégo-Suarez), 17 décembre 1916, à
280 mètres d'altitude. D'après les notes prises par M. le Lieutenant Decary,
ffces Crabes, à corps et à pinces blanc opaque, ne sont pas rares sur les
rochers, dans la forêt qui recouvre les pentes ouest de la montagne de?
Français. Ils sont extrêmement vifs: à la saison sèche, ils vivent dans les
trous de rochers et en sortent dès que la pluie commence^.
Avec quelques réserves, je rapporte les deux Crabes de Diégo-Suarez
au Parathclphu-sa antongilensi^ Rathbnn, que E.-L. Bouvier place dans le
sous-genre Acauthotlielpltusà. Par l'absence décrètes frontales, par la série
d'épines des bords anléro-latéranx de la carapace, par l't'pine sublerminale
aiguë du bas de la pince, ils se rangent inconleslablement dans le sous-
_ 471 —
genre Poralhclpliusa Ralhbun. .Mais j'observe sur ces (Iruslncés quelques
(liiïéreucps par rapport ans caraclères intliqnés par Miss Mary J. IJalbbiiii,
on les comparant an type déci'it par cet auteur.
t° Miss M. J. Rntbbnn indique 5 ou 6 épines sur le bord antéro-lale'ral.
Sur le grand exemplaire dAnlsirane, il y a, d'avant en arrière, de chaque
côté, 0 dents serrées, puis (J dénis plus grandes que chez le type et plus
largement espacées. Chez le petit exempliiro, il y a i petites dents irrégu-
lières, puis 3 grandes plus espacées, puis 6 petites assez serrées, soit i3
en tout. H y a sans doute, chez celte espèce, des variations assez grandes
dans le nombre des épines du bord antéro-latéral ;
2° Le bord externe du raéropodite du maxillipcde externe est plus
rcctiligne chez les individus d'Antsirane que chez le type de Miss Mary
J. Ralhbun ;
3° Il y a aussi quelque difîérence dans la forme de l'abdomen du mâle.
Il n'y a aucune importance à attacher à la différence de coloration qui
n"a pas été observée sur le vivant, en ce qui concerne le type décrit par
M. J. Rathbun.
Ces différences sont peut-être purement individuelles, h moins qu'il ne
s'agisse d'une race ou d'une variété locale.
G. Section des Oxyrhynques.
M A II DÉS.
Menoethiis monoceros.
A. Alcogk , /oc. cit. , Bmchifura oxijrhyneha (Lalreille) , vol. 6/i , i Sgô , p. 1 97.
i exemplaire qui a perdu tous ses appendices. Celle espèce est répandue
dans toute la région indo-pacilîque. li. Lenz [loc, cit., 1906, p. 3^3) a
mentionné sa présence dans la baie de Tulcar,
D. Section des Catométopes.
a. Grapsidés.
Grapscs STRiGosus (Herbst).
A. Alcock, loc. cit., Rrachyunt catomelopi or ifrapioidea , vol. Oi) , 1900, p. 098.
1 jeune individu femelle, conservé à sec, un peu incomplet, qui a gardé
sa vive coloration de l'état vivant. J'ai rapporté en 190^, de la baie de
Tadjourah (Somalie française), des" individus de bien plus grande taille,
qui se sont presque complètement décoloi-cs dans l'alcool. H. Lenz [loc. cil.),
1910, p. 559) a signalé l'existence de celte espèce indo-]»acili(pie à
Madagascar, à lile Europe.
— hl'l —
Sesarma Meinerti de Man.
A. Milne-Edwards, Inc. cit., 1878, p. 3o'i, pi. iG, fig. /i , sous le nom do Sesitrma
letragonum.
1 exemplaire mâle en assez bon ëlal, bien conforme à la description
qu'en a donnée Alcock et anx indications relatives à la coulenr des cliéli-
pèdes fournies par E.-L. Bouvier (/or. cit., 191'), p. 129). C/esl une
espèce très répandue dans la région iudo-pacilique.
b. Oc Y PO DI DÉS.
Gelasimus tetragonom (Ilerbsl).
A. Alcock, loc. cit., 1900, vol. 69, p. 357.
6 exemplaires conservés à sec: 5 sont complets, en bon état; le 6' a
poidu — accidentellement sans doute — sa grande pince qui était eu voie
de régénération (piand l'animal a été capturé; les mors de la pince sont
déjà nettemeut indiqués. La coloration est ici caracléristl(iue. Sur un fond
vert très sombre, on remanjue dos ponctuations généralement arrondies,
couleur lie de vin, tantôt isolées, tantôt grou|)écs de façon à former des
traînées presque continues, plus ou moins denses, suivant les individus.
Les pattes sont, en général, plus largement pigmentées dans la m<5me
teinte. Cette couleur lie de vin vire au jaune cliez certains exemplaires de la
colleclion du Muséum et provenant de l'Ile Maurice ; ce virage est peut-éire
dû au séjour prolongé dans l'alcool. D'autre part, certains exemplaires de
la même espèce et de la même colleclion recueillis par L.-G. Seural aux îles
(iambier (Mangareva), et étudiés par G. Nobili sous le nom {\'Ucaletra}ronon,
cul leur carapace tout entière colorée en cette teinte lie de vin foncé, avec
une large laclic orangée à la base du doigt immobile! de la pinco. Si la
dinV-rence de teinte n'est pas due, même ])artiellement, à l'action de l'alcool
sur le pigment, il s'agit |)Oul-êti'e ici de i-aces locabîs diversement colorées.
Certains exemplaires des iles Gambier ont une taille, supérieure à celle
des spécimens rapportés de Tulear par M. le Lieutenant Docary.
— klz —
Observations sur les Caridines de l'Île Maorice, PRisciPALEUEyr
SUR LE CaHIDI^A HiCHTKItSI TuALLW. ET SA MUTATION OrTiMA.NMA
Edwardsi Bouv. (Lettre adiiessée à M. le Professeur E. L, Bou-
vier)!,
PAR M. D. d'Emmerez de Charmoy.
Réduit (Maurice).
Mon cher Collègue,
J'ai alteiiflu, pour vous écrire fiu sujet des Caridines, que la planche les
représentant fîit terminée. Elle a été exécutée sous ma direction par mon
Assistant, M. Sylvestre Gébert, avec une fidélité parfaite.
J'ai pris pour type la Richtersi afin de mieux moulrer la couleur de sa
mutation Oitmannia Edwardsi et celle de ses variétés. Les aquarelles gran-
deur naturelle rendent exactement la couleur apparente , et celles agrandies ,
la couleur ou plutôt les couleurs réelles. Je dis apparent et réel , car, comme
vous le constaterez par Tétude de cette planche, la couleur apparente est
dans bien des cas dissemblable de la couleur réelle, laquelle est constituée
par un ensemble de pigments de couleurs variées.
11 est intéressant de noter que, quelle que soit la couleur apparente, elle
est, dans la plupart des cas, constituée des mêmes éléments, c'est-à-dire de
pigments lichénoïdes bleus, rouges et jaunes, lesquels déterminent, selon
leur prédominance et leur arrangement, la couleur dite ffapparente«. Ces
pigments ne présentent pas une forme fixe, ils sont contractiles et déter-
minent sous certaines influences une intensité de coloration variant du simple
au double suivant qu'ils se contractent et s'arrondissent ou se dilatent en
expansions digitées simulant les pseudopodes d'amibes. Les Caridines
rouges , quand elles sont troublées , passent i apidement au jaune; les bleues ,
d'indigo passent au bleu céleste, tandis que chez 0. Edwardsi les bandes
transversales abdominales passent du bleu clair au brun rougeàtre. Chez
les rouges, le changement de coloration du rouge au jaune provient de
ce que le pigment jaune, qui est indécomposable en éléments distincts,
imprègne uniformément la surface des tissus et que le pigment rouge,
espacé et très distinct, établi eu rayons déliés au repos, occupe nécessaire-
ment plus d'espace et masque la couleur jaune du fond ; quand , sous l'in-
lluence de certaines causes mal déterminées, le pigment se contracte et
devient punctiforrae, il y a réduction des surfaces rouges et apparition des
jaunes qu'il dissimulait par ses expansions. Chez les bleus, où les éléments
pigmciitaires soal d'iinp Uès garantie finesse cl très denses, leurs coulrac-
tions laissent entre eux des lacunes Iranspai'enles que la lumière traverse
mieux, et la crevette paraît d'un bleu plus clair.
Citez 6'. Richtprsi type et (pielques autres esjièces qui paraissent d'une
couleur verdâtre plus ou moins pâle, les mêmes éléments pignienlaires se
trouvent associas, avec, dans la plupart des cas, une prédominance des élé-
ments pigmcnlaires bleus.
Do ces trois couleurs bleu, ronge et jaune, que Ton pourrait dire fonda-
mentales des colorations des Caridines, la couleur bleue est la plus fugace.
Cliez les espèces oîi elle est associée aux deux autres tout en demeurant
nettement évidente (bandes transversales des Ort. Edwardsi ou diverses
espèces de Caridines) en participant à la fonuation de la couleur apparente,
ou presque seule (comme C<. lîicluersi vaiiélé bleuej,elle pâlit rapidement
chez les individus maintenus en captivité et disparait entièrement au bout
d'une quinzaine de jours, môme chez la variété bleue, qui devient alo:s
méconnaissable et presque aussi transparente que T. sym//(«//ros<n'.ç, Ionien
conservant une légère teinte brun rougeâtre due au pigment rouge.
De plus, les produits en caplivil(^ restent incolores, quoiqu'ils nionlrenl .
6 à 8 jours après leur naissance, du j)igmcnt linéaire rouge qui apparaît
en général à la base des articles antennaires, aux côtés latéraux du corps
et à l'articulation des segments abdominaux, et, un mois plus tard, le pig-
ment lichénoïde apparaît sur le céphalotborax et les pédoncules oculaires.
La couleur rouge n'est aucunement alfectée parles influences de la captivité;
c'est celle des trois qui apparaît le plus tôt, elle est nettement visible le
kademain de la naissance, h l'exclusion des autres, même chez les espèces
on les trois se trouvent a>sociées. Les adultes conservent indéfiniment leur
belle cordeur louge, et leur progéiiilinr obtenue eu captivité se revêt
normalement de rouge.
La couleiu' jaune a inic ganmie a'jscz ("tendue: jaune crème, jaune safran ,
jaune d'or. Ce pigment est parfois indécomposable et imprègno assez uni-
formément les tissus conmie chez la vanélé rouge; elle est ncttemeni distincte
en forme d'étoiles chez les On. Kihrardsi.
Il serait extrêmement intéressant, comme vous le voyez, d'étudier cette
question d'une façon moins superficielle, c'est-à-dire de découvrir les causes
qui iidlnencent la prédominance de certaines cntdeiu's. la résor|)linn du
bleu, la contractilité des éléments pigmentaires et bien d'autres fadeurs.
Vous jugerez peut-être intéressant d'inclure dans le mémoire que vous
préparez quelques notes l'clafives à la croissance de ces Crevettes. Les
mensurations suivantes en donnent une idée :
C. Richtersi, variété bleue:
ûh heures après la naissance : i niillim. h:
3o jours après la naissance : 3 millini. 3.
— 475 —
C. lUchtersi, lype comnimiiqiié avec jeunes :
2 mois oprcs la naissance : lo niillimèhes.
C. Richiersi? type à |)iuces grêles communique avec jeunes :
3 mois après la naissance : cj*, ii millimètres.
J'ai pris soin, en vous faisant jiarvenir le produit de nos derniers élevages,
de vous envoyer, en même temps que les jeunes, les femelles adultes qui les'
avaient produits. Elles sont de deux espèces ou variétés que je crois bien
différentes, celle à carpes grêles et très allongés, à soies digitales rou-
geâtres, pond un moins grand nombre d'œufs et des œufs plus gros que
l'autre espèce; elle s'en distingue encore par une taille plus faible.
Il m'a semblé qu'il ne vous serait pas indifférent de connaître la fréquence
avec laquelle certaines espèces se retrouvent dans les cours d'eaux dillérenli
et en quelle proportion avec les autres espèces.
Le district oii je suis est situé entre deux rivières distantes d'un kilo-
mètre l'une de l'autre; elles prennent leurs sources en des lieux diffé-
rents et n'ont entre elles aucune communication en amont du point où les
captures ont été effectuées. — Toutes deux d'ailleurs en aval de ce point,
avant de se rencontrer, forment cascade , ce qui fait que les crevettes de
l'une ne peuvent passer dans Tautre.
Rivière-cascade à l'ouest du labo-
ratoire :
Ort. Edivurdsi. ooo (prop. — j.
Caridines rouges, tio.
C. lUclilersi, 3689.
Rivière de Moka à l'Est :
Ort. Edœardsi, G (prop. — )■
C tiichlersi , /|08.
Caridines rouges, G.
C. spathulirostvis, ly.
C. typus, 7.
Observations de M. E. L. Rodvier au sujet de la lettre précédente. —
Les faits consignés dans cette lettre sont intéressants et le paraîtraient
bien plus encore si l'on avait pu reproduire les magnifiques aquarelles (jue
m'a envoyées M. de Charmoy et que je fais passer sous vos yeux. L'un de ces
faits mérite surtout d'être mis en évidence , c'est celui relatif au nombre des
— lxl(S —
Caridina Richtcrsi et Oiimaniiia Edivurdsi dans la livière Cascade €^, dans la
rivière Inoka, 3oo Ortmannies pour 8,689 Garidines dans la première,
6 seulement pour 678 Caridines dans la seconde. Ainsi la mutation semble
déjà très active dans la rivière Cascade, tandis qu'elle s'amorce fuiljle-
ment dans la rivière Inoka. J'ai reçu de Maurice des quantités de Cari-
dines, plus d'un inillior, et dans ces lots divers je trouvais en moyenne
ime Oilmaniiia Edivardsi ^ouv 5o Caridina Hifhlcisi. En tout cas, l'espèce
type et samulalion présentent les mêmes variétés de couleur.
— /i7'
Les Seiwestides des Em>éditjo\s du TiiAVAiMjau et m Talis.uaiN,
PAIt AI. If. .1. Ha.\skîv.
(GjeiUofle, près (Joponliajfuo.)
The study of the Crustacea Decapoda of ihe family Scrgcslldœ caplui-ctl
by Ihe Travailleur and (lie Talisman fiiiring their well-known expedilions
lias been given in charge lo me by Professor E. L. Bouvier. The family
comprises in ail fivo gênera belonging to Iwo subfamilies, S.'rfreslino' nnd
Liiciferina', hul Iwo of ihe gênera , Sici/oiiella Borrad. and Acctcs H. M.-Edw ,
bave never ])een fonnd in ihe AUanlic noilh ul' ial. lo" ]N., and may por-
baps never be lound there. Of ibe ihrec olber gênera Iwo are represenled
in Ihe collection. Of Sergesles H. M.-Edw. six species are présent, an;l
one auiong iheni, an inleiesling form wilh numerous highiy developed
Inminoiis oigans, is new to science: of ihe olher geniis, Pctalid'um Baie,
ihe single species found norlh of equator is represented.
Al présent, l work ouL the s[)]entiid niMin-'iA o{ Scrffcalida; collocled liy
ih.' Piincc of Monaco. As his nialerial comprises every species hilherlo
laken by any olher Zoologisl or expédition norlh of lai. 10° N., and nol
only the adidl or suhadiill spécimens but besides larval slage.s of ihe grcal
majority, tlie |)appr in préparation sliall be a kind of monograph of llie
Norlh Allanlic fann;) (llie Mediterranean incknlcd) of lh:it family, contain-
ing somcwhat delailed desciiptions of ail species and lijc larv.u logether
willi mmierous ligures. This is staled hère, becaiise every species from Ihc
Travailleur and the Tal'sman bas also been galhered by th.? Prince of Mo-
naco, so Ihal Ihey wHI a!i be describcd aid fijurcd in Ihc future pape,-.
But of Ihe single new species coliecte!l l»y tin Talisman a preliminary
description is given in ihis lillle Irealise, and the type b dono-s lo lh.3 Mu-
séum d'Histoire naturelle,
Sergiîstes XRCTiCL's Kroycr (i 855).
S. arclicm KrOïki',, Knt. D. Vil. Sr'!sk. S'irifler, ."). R;e'ckc, Naturv. on- nialli.
Afdellng, Bd. A, i85f), p. -î'io, T il), lit, Im<js 7n-{r, TaS. V, Pinr. i(3.
.S'. arc/fVus- Stanley Kkmp, Fiiheries linhuid Sj.i. Iitvst. iqoS, [(inio), p. .3o,
pi. III, figs. iS-ig.
Muséum. — xxvi. 3.3
— /j78 —
Habitat :
Travailleur, i88-i, 2 5 juillet, n" 3a, /lAo mètres, au large de Cadiz;
06" 3G' lat. N., 9° i6' long. 0. Sable. ' — Un exemplaire immature.
Talisman, 1880 : 16 juin, n" 18, 55o mètres; côte du Maroc, devant
Mazaglian : 33" 33' lat. N.. 11" 19' long. 0. Vase et coraux. — Trois
exemplaires adultes.
TaTi.sihHu. i883 : 3o août, n" i4o, 2.9.85 mètres; golfe de Gascogne :
/16' f\' lat. N., 6"/iG'long. 0. Vase argile. — Un exemplaire adulte.
Sercestes MOLLIS Smilli (1889 ).
6'. mollis S. J. Smith, Bip. (.bmui. Fish and Fisheries for i8i)ô (1886), [A. Mil,
p. Ô97, pi. XX, fi{f. 3, 'ôa, U, 5.
Habitat :
Talisman, i883 : i3 juin, n" i5, i,/i2 5 mètres: côte du Maroc :
33° 57' lat. N.. 10" /17' long. 0. Vase. — lh\ mâle adulte.
Talisman, i883 : lu juillet, n" 77, 2,713 mètres; cote du Soudan :
95" lal. N. , 19° 20' long. 0. Vase jaune. — Un petit spécimen.
Talisman, i883 : 19 juillet, n" 109., 3,655 mètres: entre Dakar e(
le Praya : i5° /i8' lal. N., 3-3" 43' long. O. Vase grise. — Une femelle
adulte.
Sergestes temiremis Kroyer (i855).
S. lenuircmi» Kroveii, A/j/. D. Vid. Sehk. Skriflcr, 5. Ra>kko, Natiirv, og malli.^
Afdcling, Hil. I\ , 1859, p. ayô, Tab. l\, Fijj. 1 1, a-b [Mtnlijropuii-siadc].
S. Kroyeri Bâte, Cltallenger liq,., /ool., vol. XXIV, 18SS, p. 388, pi. XI,
fig. 5n-5è.
S. Iropicus 0. SuND, Pencides and Stcnopidcs : f!ep. Sci. Iti'xulls nf ihc nMicluirl
Sarsv Norlh Atl. Derp Soa Exp. ifjto, Zool.. vol. III, pi. 2, igao, p. 18,
figs. 97-28, ligs. 3o-."52.
Habitat :
Talisman, i883: 7 juillet, n" 60, 1,976 mètres; au sud de Fucita-
venlura : 27" 01' lat. iN., 16" 28' long. 0. \ase jaune. Une femelle adulte.
Adults of botli sexes liave been sufficiently cliaracterised by Oscar Sund
(op. cit.). Kroyer establislied S. tcnuiremis on Iwo somewhal young Masli-
fjoims taken in llie Atlanlic a ['ew degrces nortli of cqualor, and hillierlo it
bas been impossible to reler liiis larval stage or s(»me\vliat larger spécimens
lo any adull Sirgcslcs. But in tbc Monaco collection 1 bave lound nearly
every stage from llie Acanthosoma to tbe laigest Masiigopns and further to
— 479 —
ihe siiljadult and adiiU Scr^estes, so ihat tlic namo gi\cn by Kniycr oii{;lil
lo be used not only for the larvae but bcsides for ihc adulls. Wbclhcr il is
ideulical w'ûh S. Krôijcri Baie is slill uucertaiii; llie single dilfereucc kiiowii
(vid. Sund, op. cit.) is the shape of Ihe rostrum, nhicli is rallier fecbly
developed and besides, as in some other forms of the geuus, sonienhal
varying in shape in a(bdl spécimens of ^'. tenu'iTinis, so thaï in ihe présent
case llic différence is perhaps of no vabio. Bnl Bate's ty|)e of S. Kriiijcri
was caplnred al 29" 55' lat. S., 178° i/»' long. W., Ihus ratljer far nol'th-
e:ist of New Zealand , and according lo niy observations al leasl fonr spccies
of Scrgestes living in the North Atlantic are represenled in iheindian Océan
or the Pacilic by forms extremely similar lo Ihose in ihe Atlantic, bnl dilfer-
ing sharply in slrnclnral features in the maie petasraa. Therefore il is at
présent advisable lo keep^S. kvoi/i'ri as a separalespecies,unlil the pelasma
in a s{)ecimen (akcn in the Soulhern Pacific bas been careCuily slndied and
compared with ihat organ in the Norlh Atlantic S. tcnniremis.
Sekgestes robistus Smilh (1882).
S. rtibi(slus S. J. Smilli, liiill. Mua. (juiii^i. Zool., vol. \, n' I, i8S;>, |>. (j-y,
pI.XVI, figs. 5-8k
.S. loIjiislKs Stanley Kkmi», Fislieries lirhind Sci. Invcsl. iguS,. l(i<)io), p. :>5,
pi. III, fig.-. 1-12.
.S. rubitstus 0. Su>D, liep. Sri. Piciiullx af llie «Micharl Sars^ }iiirlli Ail. Di'rp
ScH Exp. igio, Zool., vol. 111, pt. 2, ujac, p. 11, lexl ligs. 11-1 5; pi. I,
lijjs. 3-3.
Habitat :
Tvava'dleur, 1881 : 1 G aont , n° k 2, 896 mètres : au sudo-uesl de l'Oporlo :
hi" 1' 20" lat. N., 9" 20' long. 0. Vase et coraux. — Un màlc jeune.
Tracailleiir, 1882 : 12 juillet, n" 6, y'iS mètres; au nord-ouest de La
Coruna : àli" 7' iat. N., 9" 3i' 3o" long. 0. Sable vasard. — Lu mâle
adulte.
Trai-aillcin; 1882 : 20 juillet, n" 2'», i,56o mètres; au large de Bahia
de Setubal : 38° 19' iat. N., 11" A9' long. 0. Vase molle. — Un exem-
plaire jeune.
Travailleur, 1882 : 3i juillet, n" /io, 1,900 mclres; au large de Cap
Blanco, Maroc : 33" 9' lat. N. , 1 1° 58' long. 0. Vase. — Un petit mâle.
Talisman, i883 : 1 1 juin, u" 10 /^/.s, 1,216 mètres; côte du Maroc, au
large de Elarish : 35" 7' lai. N., 9" 38' long. 0. Vase et coraux. — Un
mâle adulte.
Talisimm, 1880 : 17 jnin, n" 3a, 1,590 mètres; cote du Maroc, an
32.
— /i80 —
large de Cap Caiitiii : 3:2° 3i' lat. N., 12" 9' long. 0. \ase grise. — Trois
exemplaires adultes.
Tfillsiiinii , i883 : 17 juin, n" 33,i,35o mètres: côte du Maroc, au
large de cap Cantin : 3-3" 3 1' lat. N. , 12" 8' long. 0. Vase rougeàtre. —
Une femelle adidle.
Talisman, i883 : 17 juin, n° 3^, 1,1 23 mètres; côte du Maroc, au
large de cap Cantin : 32° 27' lot. N. , 1 2° 1 5' long. 0. Vase rouge. — Trois
exemplaires adultes.
Tali-sman, i883 : 27 juin, a" ôi, i,238 mètres; paj"ages des Canaries:
28" 35' ial. N., i5"36' long. 0. Aasc jaune. -^ Un mâle adulte.
Talisiiitin, i883 : 10 juillet, n° 77, 2,713 mètres; côte du Soudan :
95° lat. JV. , 19° 20' long. 0. Vase jaune. — Une femelle immature.
Taltsinan, i883 : 12 juillet, n" 85, 83o mètres; côte du Soudan :
22" /19' lat. N., 19" ûi' long. 0. Sable vasard vert. — Deux femelles
adultes.
Talisiiiaii, i883: 18 juillet, n" 101, 3, 200 mètres; entre Dakar et le
Praya : 16" 38' lat. N. , 20" lilx' long. 0. Vase grise. — Un exemplaire jeune.
SeUGKSTES SPI.KNDENS II. .1. 11.(1919).
S. xiilriuli'iin H. J. HtNSKN, Sil>(>ira-l'jXj)i'dilie: \\\V]\\ , Scrjrpxli(l/r , i()i<j, ]). l'i-
iS. f NiimeJ , witli somc remnrks, bnl willioiit dosciiplion.]
IIakitvt :
TalisiiKin, i883 : 3o juillet, n' ii3, 550-760 mèli'es: canal de Saiiit-
Viucont : i(>"52' lat. N., 27" 30-27" 3-2' ^^^^S- ^- ^^W^; gravier. — En-
viron cinquante exemplaires.
Tliis spccies is fouuded exclusivtly on tlic T<dU>it(in malci'ial, \n\[ as
two specios witli similar luiniuous organs wcre describcil in llio rrSibogafl
paper, some rcmarks on diiïcronces belween llie two Indiau species and
tlie new form from ibe Norlli Atlantic liave beeu given tlierc.
Tlie gruup of lorms ol tiie genus Sergesle-s wilh nunuîroiis compound
luniinous oigans comprises al présent 4 species : .S. Cli(illrii{>fiii H. i. 11.
(iyo3) from tlie liidian Océan and oIT tlie Fiji Islands, S. gloriosits Steb--
l>ing (1905) from oIT Soulh Africa. S. fiilffensU. i. H. (1919) from 8° ig'
lat. S., i i7"/i r long. E. , and S. spleudma. The luniinous organs are dia-
racleiistic. eacli resemblesa veryconvex, vitreous and somewlial vellowisli,
circidar lens: lliey differ considerably in size and many among them are
easily observed. They are placed on the lower surface and near it on the
margin or tlie side of tlie body from the head to sixlh abdominal segment,
— àS\ —
fiirliiorinore on ail appendagcs, eye-slalks included, and linally at ioast
/|-G oi'gans in a lioiizonlal line on llio innei' sniTace of iho carapace ahove
llie upper end ot llie bianclii*. I)nl visible on llic oulei- sni-rarc. In .S. Chril-
lengrri aijoul iGo organs are found (kemp, i<)i3; Ilanseh in if)o3 and
1919): in .S. fiilo-cns and S. splcndens sliglilîy moi-e, bnt in S. glorinms a
naicli liiglicr nnniber; an excellent charactcr is lliat the anlemud sqiiania
lias on ils lower side 1 1 organs in S. gloriosus, but in tlic thrcc otbcr
species only h organs, ail very casily seen. S. gloriosus, S. fnigens and
S. splemlens ave nearly eqiial in size, measuring about 5o mm. from apex
of roslrnni to lip of tclson , while S. Clinllengevi is very considerably smaller.
Rostrnm is conspicuonsly longer tlian deep, direcled forwards and
somewbat upwards, distally very taj.ering in the main bccauseils lower
margin lurns mnch upwards, but lin. end is prodnced into a minute tri-
angle. The supra-ocularspine iswrnling: llie liepalic spine welldeveloped:
the gastro-hepalic groove distinct on tliesides, indistinct above; the cer-
vical groove is generally very conspicuous; 5-6 luminous organs in the
horizontal line on the side. Third and fourth abdominal segments, fre-
nuentlv also first and second segaients, lonoitudinally somewbat excavated
in the médian line. The eyes are large, considerably depressed, seen Irom
above longer than broad, and nearly longer than the inner margin of
their stalks; no tubercle or process above on the stalk close behind the
inner dislal end.
The pedundes of iJie anlennula^ soniewhat long; lirsL joint broad wilh
ils outer margiîi only a lillle shorler than ihe outer margin of the tno
other joints together: second joint rather ihick: third joinl about as long
as ihc second and distinctly less thick, seen from the side conspicuonsly
deeper in the maie than in female: in the maie tlie whole lower margin
of tins joint is nearly horizontal as in the female . because the dislal third of
the joint is nol expanded dcwnwards in a large triangle as in S. Challen-
gcri or in a large plate with two long processes as in S. fitlgens, but the
terminal lower angle of the joint is prodnced forwards into a small or rudi-
menlary tooth, wanling in the female. In the maie the lower flagellum
of the antennula; dilTers mnch from that in any of the three other species,
at its clasping organ is rndimenlary; ihe proximal joints are mnch less
thickened than in the other forms and the upper process, which in the two
Indian species is very sinuate and longer than the joint belovv it, is in
.S. splendcHS balf or only one-third as long as that joint, simple and feebly
curved.
The antennal squama has the outer dislal loolb well developed and
generally reaching a little beyond theflally convex terminal margin. Fourth
thoracic legs reach about to ihe front margin of the eyes: liflh legs some-
wbat more than balf as long as fourlh pair, inodei'alely bioad, wilh the
terminal joint onlv a little shorler than the preceding one. Kxopod of uroT
— /i,Sl> —
nrds nlioiil four nnd a lialllinios as long as liroad, willi llio f>lal)roiis part
(tf ils oiilcr mar|;ia teiminaliii}}- in a loolli and aboiit Iwo and a half limes
as lonp; as llie rilialod poil ion. — The petasnia in tliç main as in .S. Chnl-
Iniifn-ri i\ni\ S. fiiljiriis , di(T('iiii(|- osporially from botli in liavin{>; a somcwlial
slioil bnl very conspicuous ^lobiis incrniis- al Ibo inncr base of fflobuK
Icrminalis-".
In 1 ()'?(). Osfar Sund described a fine AfUinlic specics \vithoul conipound
liiminoiis organs as S. xplciidnis , but as this nanic bad been used by nie
in iQK) l'or tbe Talisman species and différences between it and aliied*
Ibrms poinled ont, ibc species ealablisbed by Snnd must bave a now name,
and .S. liirhardi nom. nov. is proposed for it.
Skrcïkstks coRMCiir.uM Kroyer (i855).
S. roriiicidiim K\un\:n, Kjrl. D. \ id Srhh. .S'Aci/Zer, 5 Rinkke, Naliirv. og malli.
Afdolin/r, H(|. i, 1859, |i. ti^y-i, Tah 111, Fi{T. /ia-e. [MaslIifopin^Madc].
S. ciiiiiiniliiiii U. .1. Hanskn, Pioc. Zunl. Sac. Londim, Dec. 1. 1H9O, |t, 957,
S. roniiciihiin 0, Sun», Hep. Sci. Hcxullu nj tlic nMichad Sarsn Norllt A(l. Deep
Spa Exp. iQio, Zool., \ol. 111, pi. •?, 1990, p, 9, figs. C-10.
IIXBITAT :
Talisman, i883 : 10 juin, n" 11, 1,08/1 mètres; au larjje de cap Spar-
tel : 35" 21' lai. N., 9°9ri' Ioiij;'. 0. Vase, coi'aiix. — Un niàle nuUilé.
Talisoiaii, i88.") : 1 (> juin, n' «jS, ç!,Goo mètres; côte du Maroc, au
larj>e de o«p Canlin; 39"40''lal. N., la" lô'long. 0. Sable, vase ordinaire.
— Une l'enielle.
Talisman, i883 : iG août, n" 129, 9,920-9,i55 mètres; de Fayal à
Saint-MIcbel : 38" lat. N., 99" •)3'-99"25' lonj;. 0. Vase {jrise molle. —
Un mâle.
S. cornicuhtni Kv. is very closely aliied lo .S. acminadus II. J. 11.(1919)
from ibe Indian Océan . but tbe mole pctasma nffords excellent spécifie cba-
laclcrs , poinled oui in my report on llie frSibofja" SiTgrstidœ (1919 1 «ut
paj.-. 9. 1 .
Petalidium obksum Kroyer (i855).
Spi-i>i-sles ohpsux KiîiivKit, K[>l. I). Vid. Siduk. SLrificr, .5. Hii'kke , Nalurv. ofjmalli.
Ardfiiiifj, I?(l. '1, i(Sr)(), p. nr)7, Tal). IV, KijT. 10 a-f. [ A/rts/Z^'-oyMf.s-.sladcJ.
iS'. sanipiitifiin i], (iiiiN, Siliiiiijis/ifr. h. Picuss, Al:ud. \[ iss. Ucrliii , i8<Sj), p, fj.'icS ,
'Jal. III, l'i;;. 1 [Masliiiapim \.
Pi'Uilidiaiii o/ji'xinii 11. .1. IIavsiim, Pur. /.mil. Soc, l.iiiiddn , .]an. 90, 190.3, p, ^)i').
— /i83 —
P. Jolinreuni Ir.LK;, DcHlHche Siidpol.-E.vp. i rjo i- t()o3. P»d. \V, Zool., \ll,
Sergeslidon , 191^1, p. ;^)79, Kig..H!?, Fig. ;{ /i ( ? ? Fig. 3i).
Habitat :
Talisiiinii, i883 : i5> juin, n" i4, ■^,5i() mèlres: côtes du Maroc,
70 millf's au lai'»e (le Rabat : 3A"9o' lat. N., 10" 38' long. 0. Vase. —
Uu spiicimen mutilé.
The Iwo species of Pekilidiuin hilherlo named are still somewhat impei-
fcctly known. They difTer from one another ai least in Ihe branchial for-
mula and Ihe maie petasraa, probably besides in the rostrum and the clasp-
ing org-an of the antennuhe. The maie from 35" lat. S. menlioned and
parlly figured by lUig belongs decidedly to P. obesuin othervvisc laken only
in ihe North Atlantic, while P. foliacpinn Bâte is subaiitarctic , and the
feniale of which lUig figured the rostrum (his fig. 3i) belongs in ail pro-
bability to the last-named species.
hSà —
Quelques Insectes dv PliooÈne supérieur nu Comté de Dvruam,
PAR M. P. LeSNE.
II •)
5. Xanthoijmis lixearis Oliviei'.
Un prolhorax j)resque complel, possédant encore ses pièces slei-nalos, à
l'exception des sclëriles prépi'osternaux.
Je ne trouve aiiciuie difTéronce digne d'être notée entre ce prolliorax et
celui du Xantholhim t'iicfiris. Les nondjreux porcs pilig-ères du pronolnm
aiïeclent la même distribulion que chez ce dernier.
Le Xantholiiius linear's vil à terre sous les débris végétaux plus ou
moins déconij)osés, sous les pierres, et aussi sous l'écorce dos arbres morts.
I)'a|)rès A. F.iuvcl, on le rencontre jusqu'à 9000 mètres d'altitude. On le
trouve dans toute la réjjion pal<'arcti(juc.
(1. Hydraena (s. sir.) reidiana nov. sp
Llylre droit en entier, contenanl encore une partie de sa gangue à la
face interne.
Longueui' : 1 millim. 5; laigeur maxinia cnv. 0 milliui 5.
La (orme de l'élytre dénote une espèce dont le corps est étroit et
allongé.
Kl\ tre noii- oiïrant un très léger reflet bronzé, manpu' de gros points
enfoncés contigus ou presque contigus, hexagonaux et alvéolii'orines dans
les parties moyennes et externes de l'élytie. Entre la suture et le calus
humerai on di dingue une dizaine de rangées de ces gros points, y conqiris
la rangée juxta-scutellaire. Seules, les 6 séries internes sont assez nette-
ment distinctes, ce qui tient à ce que les points qui les composent sont
''^ Erratum à la note [jrrc^doiilc : I'. ^i()'i, fin lien de tfpar lo moindro cléve-
lopponii'nl du porc antôrieui' du ',V inloislrien, lire «par l'absence du porc anté-
rieur du ;r inlcrslrior».
— 485 —
plus étioils, allongés, moins rapprochés de ceux des séries voisines que
dans les parties plus externes de Télytre. Eu arrière du calus liuniéral
s'étend une ligne longitudinale élevée et subcari ni forme, d'ailleurs difficile
à distinguer, et qui. à cause de sa faible saillie, ne |)eut être désig-née
comme étant une carène liuméiale. Elle représente le 1 1" intervalle intér-
sérial. En dehors de cet intervalle humerai, on peut encore compter
5 séries d'ailleurs très confuses, ce qui donne un total de i5 séries en-
viron pour tout l'élytrc. Pas de dépression juxtascutellaire ni d'impres-
0 0,
Fi{5'. li. — Ihjtlrœiia reUUaiia. Élytre droit.
Fio:i huméi'.de. Marge latérale très étroite, nullement élargie en arrière,
sans groi points transluciiles. son bord très ûnemcnl serrulé (la dentieula-
tion visible seulement à un fort grossissement). Epi[deure prolongé jus-
qu'au tournant apical, n'atteignant pas l'angle sutiii'al : celui-ci armé
d'une dent. Lue autre dent obtuse, peu accusée, est située au milieu du
bord tcj'minal de l'élytrc.
Je n'ai pu rapporter ce débris à aucune des quelque soixante espèces
iXlhjdncim auxquelles il m'a été donné de le conqjarer. Il est indubitable
f[u'il se rapporte bien à ce gcnc. Pcut-èlre 1'//. rcidiana pourra-t-il, un
jour, être identifié avec une des formes orientales encore mal connues ou
ignorées. Il se rapproche un peu de 1'//. suhacum'nala Piey, de Corse; mais
il en est nettement distinct.
On sait que les Ihjdrœna sont tous aquatiques.
Cette espèce est dédiée à Mistress Eleanor-M. Pieid. l'éminente paléo-
botaniste à qui l'on doit sa découverte.
7. LiTIIRIDirS (CONITOMDS) NODIFER Westw.
Élytre gauche entier, en paifait état de conservation. Sa teinte, d'un
roux brunâtre, est semblable à celle que Ton observe chez cerlainrs variétés
de la faune actuelle,
— /i8() —
I.e hilltri(liu>i iKxlifcr osl on voie do dovoiiii' cosniopolile. Si l;i |)i'('S('iu'o
de rélylre en question parmi les déliiis de Caslle Edon m' resulle pas d'une
inliodnclion accidonlelie, il faut admellic que l'espèce existait déjà dans
le iioi'd-oiiesl de l'Europe à l'époque pivglaciaiie.
J. Sainle-CJairo Devillo''^ a émis Tliypollièse ipie le Lulliriilius nodlfer était
orip;inaiie de l'Australie, continent hahité pai' des espèces autochtones du
même groupe. Introduit en Angjetenc au commencement du xix" siècle,
cet insecte a gagné progressivement les. contrées de l'Europe occidentale
et centrale, où on le trouve au jourd'lnii jusqu'à l'intérieur des grandes
forêts.
8. AnOBII M DOMESTICUM L.
Les deux élytres (le droit presqjie entier, le gouclie incomplet) et
trois pattes représentées chacune seulement par le fémur et le tibia.
Ces débris proviennent de l'arrière-corps d'un indivirlu ([ui paraît avoir
été capturé et emmaillollé par une Aiaignéc. Ils sont absolument conformes
à l'espèce actuelle. Leur état de conservation est tel cpj'on pourrait dilfi-
cilemeiit les distinguer des mêmes débris i-ecueillis dans la nature vivante.
VAiiobium domcsiicum vil dans le bois mortel sec d'essences 1res variées.
Il est lépandu dans presque toute .l'Europe et la réj;ion méditenauéenne.
On le retrouve aux Canaries et dans l'Américpie du Nord. Il attaque très
fréquemment le bois des meubles et les autres bois ouvrés dans nos habila-
tions; mais il vil également à l'air libre.
9. IIadroiirkgmis (?) sp.
Fragment d'élylie ayant subi un commencement de fossilisation et en
partie recouvert d'une mince couche de j)yrile. Laigeur maxima de la |)or-
lion conservée de l'élylro : env. i millim, "5 (cette largeur csl très voisine
de la largeur totale). En voici les caractéristiques :
Tégument sans aspérités notahles, brun, marqué de rangées longitu-
dinales de gros points cirridaires, prali(piés comme à renq)orte-pièce, les
bords de leur cavité simples et sans aspérili'S. Ces points grossissent gi'a-
duellement depuis la basejiisque vers le milieu de l'élytre; leur espacement
moyen suivant une même rangée est d'une à deux l'ois le diamètre <les
points, tandis que la distance entre deux rangées consécutives de points
équivaut à trois ou quatre ("ois le diamètre de ceux-ci. Il n'y a pas traces
de sillons striaux, et les intervalles des rangées de |»oinls sont absolinnenl
plans. Il n'existe pas, par consé(pient, fl'interstries allernes costil'ormes.
' ('. tajogiio criti(jiic dos Coir^uplrrcs de la Corse, Cacn, 191'!. ]>. '■''1'^.
^ 487 —
I.e nomhro dos rangées do poinls visibles siii' le rr.if>nioiil est de liiiil,
romplées à parlir du bord externe; la suture manque. Les points de toutes
les rangées sont également bien marqués.
.le ne doule pas que ce fragment nappai tienne à un Anobiide; mais
je ne puis le rapporter à aucune esjièce européenne connue. Selon toute
m •
1.-;,,. :,. __ Hadrohfftgmus {1) 6p. I^iagment de l'élytrc gaudio, région l.asllairo.
(', l>or(l externe: i-8, les liuit stries externes numérotées à partir du bord externe.
apparence, il appartiendrait aux Hddrohvpgiiiiis plulAt qu'aux Pr/o/»/!/?«,
genre cliez lequel les points sériés des élytres sont plus gros et plus rap-
prochés que sur le fragment, et chez lequel les inlerslries sont convexes.
Il n'est pas impossible d'ailleurs qu'il se rapporte à un type générique dis-
tinct des précédents. Je l'estime sullisant pour fournir une base d'idenli-
(iealiou.
Ordre des hy.mkxoptère^.
10. Apide (? Âmthidiim; ? Mi^gachh.f: ; ? Chalicodoma).
• Fragment du scutellum mélalhoracique comprenant la ligne médiane
dorsale du corps.
Je ne crois pas que l'élude de ce débris puisse conduire à une ideiili-
fication plus précise que celle indiquée ci-dessus.
OBSERVATIONS.
A l'exception de celui de l'Apiaire, qui est à peu près indéterminable,
les débris étudiés ci-dessus ollVent un grand intérêt.
(Jualre d'enlre eux [lùnjknla aanniluvia, Xaiitholiiiiis IhmtriH, Lnlliriihits
— Zi88 —
nodifer, Anohhnii domrsticum) apparliennent à des formes vivantes liahitanl
aclncllemenl l'Europe occidentale et notamment l'Angleleire. Il y a des
réserves à faire quant au Latlir'diits et à YAitobium , dont les débris sont
dans un c'tat de conservation tel que l'on [leut craindre leur introduction
accidentelle au cours des manipulalions.
Les deux formes les plus inléressanlos sont peul-èlre les deux Cara-
hiques, appartenant aux genres Trcclms et Argutov, qui sont élroilement
apparentés à des espèces actuelles. L'un d'eux a les caractères essentiels
du Trechus amplicollis Fairm., espèce aujourd'hui cantonnée dans certains
massifs montagneux du continent, mais faisant défaut dans ies Iles
Britanniques. Les limites de l'aire diiabilat de ce Trechus se sont donc
déplacées dans la direction du Sud-Est depuis l'époque pliocène. 11 est à
noter que le Trechus et YAr/jUlor de Gaslle Eden sont des formes hygro-
philes qui recherchent les stations fraîches ou froides. Feut-êlre repré-
sentent-elles les ancêtres directs des deux espèces actuelles auxquelles je
les rat lâche.
Les trois dernières espèces (Plerostichiiii gen. ?, Htjdrœna reidiann,
lladrohregmusl sp.) appirliennent, selon toute apparence, à des formes
disparues ou encore inconnues dans la faune actuelle. On peut aflirmer,
dans tous les cas, qu'elles ne font pas partie de la faune vivante de l'Eu-
roj)e occidentale.
En résumé, sur les neuf espèces dont il est ici question , quatre subsistent
dans la faune actuelle; deux peuvent élre considérées conune des formes
sidjspécificpies d'espèces vivantes; les trois autres paraissent éteintes.
Fait curieux et peut-être fortuit, les formes encore vivantes sont parmi
celles que l'on lencontre aujourd'hui le plus communément. Elles pré-
sentent ce caractère ])arliculierde s'accommoder parfaitement aux conditions
nouvelles créées par la présence de lllomme et se plaisent dans les lieux
cultivés, au voisinage des habitations, et même à l'intérieur de celles-ci.
— /i89 —
Coléoptères Mélasides et ElatÊrides
DES Iles MAsciREioyEs.
Missioy DE M. P. Carié {igio-igiS).
Description dks espèces nouvelles,
PAR M. Ed. Fleutiaux.
Fornax Cariei nov. sp.
lo millimètres. — Ohlong, allénuéen arrière, brun clair brillant, piibes-
cence jaune. Tête finemenl et densément ponctuée. Kpislome très rétréci
à la base où il est aussi larjje que l'espace compris entre le fond de son
e'cbnncrure et l'œil. Antennes ferrugineuses, filiformes; 5' article pelil ;
3' grand , plus long que les deux suivants ensemble ; 6° et h" égaux ; 0°, 7" et
8° un peu plus longs; suivants amincis. Pronotum moins loîig que large
à la base, graduellement rétréci en avant, arrondi sur les côtés, peu con-
vexe; légèrement déprimé en nn'ière, simié à la base, finement et densé-
ment ponctué. Élytres graduellement rétrécis en arrièie, atténués au boul,
arrondis à l'extrémité, peu convexes, très finement et éparsément poin-
tillés, à j)einc di>liiictcment striés. Dessous de même couleur, finement
ponctué, sillons anlennaires neHement limités. Epislernes parallèles, moitié
moins larges que les épipleures. Hanclies poslérieurcs obliques, très for-
tement élargies en dedans, anguleuses, à peu près aussi larges en dehors
que les épisternes. Dernier arceau ventral alt''nué et arrondi. Pattes ferru-
gineuses ; ongles simples.
Voisin de F. mad(i[>risc(tv:e)is's Casteinau; taille moindre, forme moins
massive, aspect plus brillant, pubesçence plus légère, ponctuiîtion plus
fine, non rugueuse, stries des élytres à peine distinctes, hanches posté-
rieures pins anguleuses, ongles simples.
Hab. — Mascareignes : Maurice, Curepipe (Carié), un exemplaire.
Réunion, Salazie (D' Roussel) [Colleclion Fleutiaux, ex-coUeclion Nodier],
un individu de 6 millini. 1/9.
/j!)0 —
Fornax acuminatus iiov. sp.
8 millimèlres. — Obloiig, très atlénué en arrière, noir brillanl, Icle
linement et dcnscment ponctuée. Épislome très rétréci à la base où il est
plus étroit que l'espace compris entre le fond tlo son écliancrure et l'œil.
Antennes noires, filiformes-, 2° article petit, 3" plus lon{>- que les dnix
suivants ensemble : h' cl ^' égaux; suivants un peu plus longs et graduel-
1 ment amincis vers le dernier. Pronoluni large, court, arrondi sur les
côtés, rétréci en avant, peu convexe, déprimé en arrière, finement et
densément ponctué. Éiylres plus étroits que le pronolum, très rétiécis
en arrière, arrondis au sommet, finement et éparsément ponctués, très
légèrement subsiriés. Dessous de même couleur, finement pondue, sillons
anlennaires bien nellement liniilés en dedans. Kpistcrnes parallèles, plus
étroits que les épiplcures. Ilancbes poslérieures obliques, très fortement
élargies en dedans, anguleuses, à peu près aussi larges en debors que les
épisternes. Dernier arceau ventral atténué et arrondi. Pattes brun noirâtre;
ongles simples.
Remarquable par le développement du pronotum, plus large (pie les
élylros ; ceux-ci fortement atténués, sa couleur est noire : la pubescence
semble frottée, elle subsiste cependant dans certains endroits, et apparaît
légère, d'un brun jnimAlre.
Mab. — Mascareignes : Maurice (1). d'Emmerez), un exemplaire.
Lacon Cariei nov. sp.
8 millim. ij-i à 11 millimèlves. — Oblong, peu con\exe, brun rou-
goàlre à peine brillant, pubescence squaniiforme blancbàtre. Tête |)lane,
iégèrement impressionnée au milieu, fortement ponctuée, pronolum à
peu près aussi long que large, arrondi en avant, droit sur les côtés en
arrière, peu convexe, déprimé à la base: ponctuation grosse et ])rofondc
sur les côtés, moins forte sur le milieu; angles postérieurs aigus, à jjcine
divergents, aplatis, faiblement carénés le long du bord latéral. Eiylres
atténués en airière, rugueusement pointillés, profondément ponclués-
slriés. Dessous à poncluation assez grosse sur le proslernum et le méla-
slernum, moins sur les pi opleures et l'abdomen. Ilancbes poslérieures à
])eîne rétrécies en debors, aussi larges extérieurement que les épisternes.
Pattes ferrugineux clair.
Voisin du L. Dcsianliiisi Candèze; taille plus petite; forme moins con-
vexe; pronotum subparallèle en arrière, angles postérieurs presque droits,
à peine divergents, poncluation moins forte.
H\B. — Mascareignes : Maurice, lîutle-à-rilerbe . juillet (type) (Carié);
Cure])ipe ((larié, Levieux); Monl-dii-Cui ps-de-tiarde (D. d'Eiimierez ).
— /iDl —
Megapenthes Cariei nov. sp.
2 millim. H/'i. — 01)Ion[;^, convexe; noiràlre avec le proiioliim et les
élylres en grande parlie jaunâtres; pubescence jaune, légère. Tète grande,
convexe, noire, reborde'e en avant au-dessous du labi-e, ponclualioa large
el [;eu profonde ; c'|)islonio èlroit. Antennes noirâtres, jaunes à la base et
quelquefois jusqu'à la moitié. Fronotum p!us long que large, noir avec la
base jaune ou jaune presque complètement, 1res peu rétréci en avant,
ponctuation assez forte mais peu seri'ée; angles postérieurs aigus, dirigés
en arrière, non carénés. Ecusson triangulaire. Elylres de la largeur du
pronotum, parallèles, réirécies dans le tiers postérieur, jaunes avec une
bande marginale noire sur le bord externe partant au dessous de l'épaule
ot s'arrèlant avant l'extrémité, ou entièrement jaune; assez fortement
[)onctués-striés. Dessons noirâtre, avec le bord antérieur du proslernum et
la base des propleures jaunes, ou le proslernum en entier et même tout
le dessous du corps jaune. Proslernum indistinctement ponctué. Sutures
proslernales fines. Propleures à ponctuation grosse et superficielle, peu
serrée. Episternes plus étroits que les épiplenres des élytres, subparailèles.
Hanches postérieures fortement dilatées en dedans, arrondies, plus étroites
en dehors que les épislernes. Ponctuation du mclaslernum et de l'abdomen
espacée, celle de l'abdomen plus légère. Pattes jaunes ; fémurs plus ou
moins enfumés au milieu ; tarses normaux; ongles simples.
Espèce extrêmement variable quant à la coloration. Tantôt le corps est
noir, sauf les angles postérieurs du pronolum, les élytres à l'exception des
bords latéraux, la base des antennes, les tii)ias ot les tardes: c'est ce qu'il
faut considérer comme étant la forme normale. Tantôt la teinte jaune
envahit plus ou moins tontes les parties du corps.
Quelques individus m'ont élé autrefois offerts par M. Carié: j'ai fait la
description sur ces exemplaires qui sont en meilleur état que ceux du
Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
Voisin de If. hislrigatm Gandèze ; taille moindre, forme parallèle ; pro-
nolum proportionnellement plus long ; élylres plus fortement ponctués.
Hab, — Mascareigncs : Maurice, Mont du Corps-de-Garde (1). d'Em-
merez, Carié), plusieurs exemplaii-es.
Glyphonyx Cariei nov. sp.
h millim i/-2. — Allongé, parallèle, noir brillant. Tèlc conxexe épar-
sément ponctuée, front subarrondi en avant en un rebord Irancliaiil.
Antennes noiiàtres, premiers articles jaunes; 3° plus court que Je a°, les
deux ensemble subégaux au k\ Pronotum parallèle, arrondi aux angles
antérieurs, éparsément [>onctué ; angles [)oslérieurs aigus, divei^ents,
— /i92 —
carénés latéralement. Eiytres arrondis au sommet, légèrement ponclués-
slriés. Dessous également noir brillant, l'ropleures et prosteruum presque
lisses, très éparsément pointillés. Sutures prosternales rcclilignes, dédou-
blées, subsillonnées. Métaslernura éparsément et très légèrement pointillé.
Epislerne parallèle plus étroit que les épipleures. Hanches postérieures
étroites, peu et insensiblement élai-gies en dedans. Pattes jaunes; qua-
trième article des tarses dilaté ; ongles pectines.
Se place dans le voisinage du G. afrkamts Schwarz, du Cameroun;
d'un noir plus brillant, pubescencc nulle ; rebord du front plus largement
arrondi ; antennes noirâtres à partir du h" article.
Hab. — Mascareignes : La Réunion, Plaine des Gafres (Majastre), n\\
exemplaire.
Pyrapractus Cariei nov. sp.
16 millimètres. — Allongé, robuste, brun rougeàtre. Tête étroite,
parallèle, fortement et densément ponctuée; front concave avec une saillie
angulaire en avant des yeux ; bord antérieur abaissé au niveau du labre au
milieu. Yeux gros. Labre étroit, transversal. Mandibules saillantes. Antennes
(manquant). Pronolum un peu plus long que large, subparallèle, siiuié
latéi-alement, rétréci près du boid antérieur, peu convexe, peu déprimé en
arrière, finement sillonné au milieu dans toute sa longueur et légèrement
l)iimpressionné, ponctué comme la léle, un peu moins fortement en
arrière; angles postérieurs divergents, non carénés mais rebord(!S. Ecusson
oblong, déprimé, terminé en pointe arrondie et relevée en arrière, presque
lisse. Elytres plus larges quelepronotum, convexes, subdilalés en arrièie,
lincment et densément ponctués sur les bords externes, légèrement près
de la suture. Dessous de même couleur. Pattes fcrrugiueuse.s.
Malgré le mauvais état de Tunique exemplaire et l'absence complète des
antennes, j'ai pensé pouvoir faire celle description. L'espèce est très dif-
férente des deux qui sont coimues. Sa forme générale est plus robuste que
P. sycopltanla Fairmaire; la tète est moins grossièrement ponctuée; le pro-
nolum plus parallèle, finement sillonné au milieu, très légèrement bi-
impressionné, sinué sur les côtés, son bord antérieur non avancé, angles
postérieurs plus divergents; ses él vires plus densément ponctués, moins
brillants. Elle se distingue de P. iqu'clinicornis Fleutiaux i)ar son aspect
moins brillant; le bord antérieur du front ne présentant pas de bourrelet
obtus près du labre, est abaissé à son niveau; le pronolum est moins
large, plus fortement et densément ponctué, le bord antérieur non avancé
au milieu, les angles postérieurs divergents; les élylres plus densément
ponctués, les stries plus marquées.
Hab. — Mascareignes : Maïu'ice, Curepipe (Carié), un exemplaire.
493 —
CoyTHIBUTlOS A LA FaI \i; E\ro.\WLOGlQLE 01 Japo"! :
CoLÉOPTÈnES ClRCDUOSIDES ■'',
PAR M. A. HUSTACHE.
f^alloisia ^'' NOV. GEN. Brachjderini .
Pédoncule du sous-menton très court; menton cacli.-int les màclioiies
mais laissant visibles de chaque côté les palpes maxillaires; mandibules
pourvues d'une cicaU'ice.
Rostre plus long que la tète, à peine écbancré au sommet, de forme
différente suivant le sexe. Scrobes latéraux, linéaires, profonds, for-
tement arqués, tangents au bord inférieur des yeux, réunis sous le
rostre.
Antennes à peine coudées; scape atteignant le bord inférieur des yeux;
funicule de 7 articles, les deux premiers un peu allongés, les suivants
transversaux, la massue ovale, articulée.
Tête courte , fortem'ent transversale , les yeux latéraux . grands , saillants ,
arrondis en dessus, acumiués inférieurement.
Prothorax dépourvu devibrisses et de lobes oculaires, tronqué en avant,
bisinué h sa base. Un écusson, grand, trapézoïdal.
Élytres bisinués et beaucoup plus larges que le prolhorax à la base,
les épaules arrondies, pourvus chacun de 10 stries (strie suturaie com-
prise).
Pattes robustes; fénuu's faiblement claviformes, dentés. Tibias compri-
més, larges, tous munis à l'angle apical externe d'un fort onglet dirigé en
dedans et d'une touffe de cils comme chez les Uylobiides, les antérieurs
élai-gis en dent obtuse, triangulaire, vers leur tiers basai, la corbeille tarsale
ouverte, courte, oblique et ciliée. Tarses très robustes , le 1" article ob-
conique, un peu plus long qu'épais, le -i" plus large que le 1" et du
(') Sauf indicalion contraire, toutes hs espèces décrites dans co travail font
partie des collections du Muséum de Paris.
(-) Dédié à M. Ed. Gallois dont les recherches entomologiques ont enrichi ia
faune japonaise d'une foule d'espèces nouvelles.
MdSÉDM. XXVI. 3ô
double ttussi Jaiyo (jni! long, le 3° excessivemeiil large, piofondémenl
bilobc; tous dcnsémenl spongieux de jaune en dessous, puboscenls-sélo-
sulés en dessus; onycbium 1res coui't, de'passaut peu les lobes du 3° article,
terminé par deux ongles liés pelils, parallèles, brièvement cornés h leui-
base.
Hancbes an léiieures conliguës, médianes médiocrement séparées, pos-
lérienies un ])eu plus largement séparées que les intermédiaires, leur in-
tervalle moindre que le diamètre des bancbcs intermédiaires; hanches
antérieures également éloignées des bords antérieur et postérieur du pro-
sternuin; saillie niésoslernale trapézoïdale, inclinée en arrière; épinièrc
mésolhoraciqtie, grand, atteignant la base de l'élytre; épisterne méia-
tlioraci(jue, triangulaire, large en avant: métasternum très court; saillie
intercoxale postérieure obliquement tronquée de chaque côté; -j' , 3% k'
segments ventraux à sutures rectiligues même sur les bords, le -ï' peu
plus long que le 3% sa suture avec le i" sinueuse, le 5" aussi long (|ue
les 3' et k" réunis. Insecte ailé.
C? Rostre très lortemenl renllé en dessous et latéralement boursoutlé:
vu de dessus, les bords latéraux fortement arrondis presque en dcmi-
ceriie, li's scrobes atteignant sculenuint le milieu de sa longueur : vu de
prolil . aussi épais au milieu (pie long, aminci en avant; lace doi'salc lou-
giludinalenient déprimée en son milieu, la dt'pression bihucjuée en avant,
enclosant une carène triangidaire. Uords de récliaiicrure buccale munis de
chaque côté d'une dent aigui». Tous les tibias munis d'ini petit onglet à
l'angle apical interne.
9 Uostre beaucoup plus long que large, faiblement élargi en avant,
dans un même plan avec la tête, longitudinalemei't déprimé et sillonné
au milieu, les bords latéraux subparallèles, les scrohes visibles de haut
seulement en avant; vu de prolil, a.issi épais que large en dessus et le
l)or<l inléiieur siiuieiix.
Genre des plus aberrants, qui, [)ar l'ensemble de ses caractères, ne
se rattache à aucun des groupes connus ' . Cependant la cimforuialion
de sa cavité buccale, de ses scrohes, du rostre chez la 9 permelleni de
le lattachej'. provisoirement tout au moins, aux Brachydérides de La-
cordaire et d'en former le t\pe d'une nouvelle tribu voisiné des Pry-
pnides.
Le mj'de a un rostre de conformation vraiment surprenante et qui le
distingue aisément de toutes les espèces connues de Curculionides.
L'espèce suivante est le type du genre.
^') A ce point de vue, il ne déparc pas la faune japonaise qui coniple déjà plu-
sieurs j;orires Kurihitnux , Srajioslir.ius , que leurs auteurs n'ont pu classer avec
certitude; ces derniers genres n'ont d;ùlleurs rien de comnivin avec le genre
iii'luel.
495
G. inflata nov. sp.
Subovdo. court, noir, brun , les antonnes d'iin ronge ferruginpnx .
revelu dUnp très fme j)ulicscenco, courte, îi|)[3li(|néc et éparsc. ne voilant
pas les légunienls, et en outre d'une poilinosilé rouge analogue à celle
des Li.ti/s, s'onîevant facilement.
Rostre couvert d'une ponctuation serrée coniluente. Tète rélrécie der-
j'ière les yeux , le fiont sillonné au milieu et séparé du rostre par une
dépression transversale plus marquée chez le d : ponctuation analogue à
celle du rostre.
Antennes courtes, nlleignant à peine le milieu du j)rotliorax, pubes-
cenle, les articles 0-7 graduellement épaissis, la massue grosse, plus
foncée, à pubesccnce plus dense au sommet de ses ar-licles.
Prothorax fortement transversal, les bords latéraux graduellement et
faiblement arqués de la base en avant, légèrement éti'anglé derrière le
bord antérieur, la base de un tiers ])lus large (|ue le bord antérieur,
bisinuéc, son lobe médian lai'ge et légèrement échancré devant lécusson;
peu convexe, couvert de points serrés, les interpoints étioils coniluents,
formant de |)elites rugosités; sillon niAlian très fin, parfois obsolète.
Elylres presque carrés, légèrement sinués derrière les épaules, bi'iève-
ment arrondis isolément au sommet; sti'ies assez fortes, leurs points espa-
cés, sinueuses à leur base; inlerslries larges, plains, couverts de fines
rugosités transversales, le 3° fortement élargi, le 1" et le 3° rétrécis à
leur base; fortement convexes, la convexité régulière de la base au som-
met (vue de piofil): légèi'ement impressionnés transversalement derr.'ère
les é|)au!es, cette impression progressivement aflaiblie des bords au milieu.
Ecusson plus long c]ue large, incliné, rugueux.
Pattes liés rugueuses, pubescentcs; dent des fémurs triangulaire.
Tibias fortement sinués sur leur tranche interne, les k postérieurs élargis
dans leur nioilié apicale (d*) ou élargis et sulKlentés au milieu (9).
Dessous à ponctuation fine et serrée.
Longueur, 5-5, 5 millimètres.
Japon: .\P Ibuki près Gifu (3-Vl, 1910, E. Gallois). 2 :^d et -2 99.
Scaphostetus foveolatus nov. sp.
Noir, presque mat, les antennes et les tarses ferrugineux, à peu près
glabre, muni sur le prothorax et les élytres de quehpies soies blanches
très rares, courles et dressées.
liosire plus long que le prothorax . fortement ai(jué, aminci en avant .
séparé de la tèlc par un sillon traitsversal, lisse, i>rillanl, à ponclualiou
33.
— /i96 —
espacée sur le dos , plus serrée et un peu confluenle sur les bords à la
base. Tête à poucluation grosse et assez serrée en avant, presque effacée
sur le vertex.
Anicnues insércos un peu en avant du milieu du rostre; i" article du
funicule phis long- que le 2°, les articles 8-7 serrés, transversaux, gra-
duellement et fortement épaissis, le 7° presque aussi épais que la massue,
celle-ci courte.
Protliorax un peu pins long que large, subcviindrique, fortement
étranp-lé derrière le bord antérieur, couvert de grandes et profondes
fovéoles obiongues confluentes longitudinalement, le milieu muni d'une
carène irrégulière, étroite, effacée vers la base.
Elytres trois fois aussi longs que le protliorax, assez fortement rétrécis
en arrière, couverts de grandes et profondes fovéoles obiongues, con-
fluentes. Ecusson petit et ponctué.
Pattes rugueuses, peu densémeiit couvertes de soies squamuleuses
ajjpbquées; fémurs finement dentés, tibias d'un brun plus ou moins
foncé, fortement arqués à la base, à corbeille tarsale fortement oblique,
ciliée, mais non dentée à l'extrémité supérieure. Angles sim[)les et libres.
Dessous couvert de gros points serrés sur la poitrine, un peu moins
serrés sur les deux premiers segments ventraux, disposés en une seule
rangée sur les 3° et It' segments.
Longueur, 3-3,5 millimètres.
Ja|>nn: Asakawa près Hacliioji, type (i5, V, 1910), M' Takao dans
la même région (6 , V 1 , 1 9 1 1 ) ; de Vose au col Kobotoke ( 1 3 , VI , 1 909 ) ;
Maruko (5, V, 1907) et JNakano (98, VU, 1907) près Tokyô (Kd.
Ciallois).
Hylobius oblongus nov. sp.
Oblong, biun noir, pt'u bi-illant, rexelu de s(|u;unul('s allongi'es et
acuiniu('es, appliquées, jaunes, f'paises, formant en outre sur les élytres
deux fascies transversales élroiles, peu nettes, ondulées, l'une un peu en
avant du milieu, l'autre au sonmiet de la déclivité postérieure; élytres
f-éparément açuminés au sonuuel.
llostre de la longueur du piolborax, muni de cinq fines carènes, le.-!
t-illons entre les carènes grossièrement ponctuées, le sommet densément
et linonienl pointilliî, impressionné au milieu au niveau do l'insertion an-
tennaire. Tête à ponctuation serrée en avant, fine et espacée sur le vertex,
le front marqué d'une fossette interoculaire.
Autennes normales, pubescentes, le 2' article du funicule aussi long
que le 1".
Protliorax aussi long que large, arrondi sur les boi'ds, un peu plus
étroit eu avant qu'à la base, légèrement étianglé latéralement derrière
— /i97 —
le boni anlérieiir, couvert de fortes rugosite's, seulement ponctué sur le
bord antérieur.
Elylres lé}>^èi'ement bisinués à la base, les épaules brièvement arrondies,
fail)li;ment éiarg-is jusque vers leur milieu , lélrécis de là au sommet, où ils
se terminent séparément en angle aigu, stries peu nettes, leurs points
iri'éguliers et sépares par dos tubercules allongés *■! p'u élevés; interslries
j'ugueux-luberculés, le 3° plus élevé; disque convexe, visiblement aplani
dans sa partie centrale, entre les 3" interslries, impressionné sous le calus
apical, celui-ci assez saillant; élytres déhiscents au sommet, leur angle
suturai aigu. Ecusson semi-circulaire imponctué.
Pattes sélosulées, parfois d'un brun rouge foncé, les fémurs faiblement
dentés.
Dessous alutacé, à points fins et très épars, émettant chacun une squa-
muie, les squamules plus serrées sur les bords de la poitrine; bords laté-
raux des segments abdominaux munis de points plus serrés et squamules.
(S Sommet du segment anal déprimé.
Longueur, 10-12 millimètres.
Japon : Kyôtô, types (ma coll.); Yumoto près Nikkô, 6 -VIII, 1910,
1 i-VIII, 1911 , Kumanolaira près Karuziawa, 1-7, VII, 1908; Chûzenji.
Vil, 1910 (Ed. Gallois).
Environs de Tôkyô et Alpes de Nikkô , 1 90 1 ; Yeso , 1901 (1. Harmand ).
De nombreux spécimens.
Indiqué cr sur les Chardons ^ par M. Ed. Gallois, capture vraisembla-
blement accidentelle.
Cette espèce se distingue des espèces japonaises par les élytres oblongs
acuminés au sommet, convexes. Les fascies ély traies sont souvent indis-
tinctes. Le prolhorax a parfois en avant une faible carène médiane. Enlin
un spécimen — sur 36 examinés — a les squamules élytraies assez ser-
rées et régulièrement réparties sui' tout le disque.
Hylobius laeviventris nov. sp.
Noir, peu brillant, revêtu en dessus de squamules jaunes, allongées et
assez serrées, le milieu du protborax et quelques taches sur les élylies
dénudés.
Rostre de la longueur du protborax, modérément arqué, sétosulé,
pourvu de 5 carènes, grossièrement ponctué entre les carènes, densémont
pointillé au sommet.
Tête à ponctuation fine et éparse sur le vertex, plus serrée en avant,
marquée d'un point enfoncé interoculaire.
Antennes robustes, les deux premiers articles du funicule allongés et
égaux, les suiv?ints aussi longs que largos, brillants ot sétosulés, le 7'
— /i98 —
|)1ii:; coiiil cl ro\Y-ln d'uno donse j»iil)Pscence nnalog'uo h colle do la massue,
(ojlr-fi ovale-acmiiinée.
Prolhoiax tin pou pltis ]nnr>- que lai'fio, faililemont arque suf los cùlés,
laifTomenl el assez foi tenioni olrang-lc derrière le hord antoiieiir, la hase
lilsiuiiée ol'pltis larj;e que !e hord anléi'ieur, c(' dernier légèrenienl
avancé snr le vertox; disque couvert de fortes rufrosilds tuherculeuses.
laissant lihres dans le milieu deux vagues dt^|)ressious séparées |)ar une
forlc carène iiK'diane aiïaihlie à ses extrémités.
j'^lylros très légèrement hisinués à la hase, arrondis aux épaules, les
hords latéiaux parallèles jusqu'au tiers postérieur, rétrécis et séparément
aciuiiinés au sommet où ils sont déhiscents et leur angle sulural large,
])rfsque ohtus; stries fortes, profondes, leurs points séparés par de fortes
cloisons tuherculeuses: inteislries convexes munis de fortes rugosités
Iransversales et tuherculeuses, les tuhercules |)his petits et plus nets tout
le long de la suture et vers le sommet des interstries; convexes, dépri-
més le long de la sulurc entre les troisièmes inlerstries, foitcmenl im-
pressionnés sous le calus apical (pii est assez saillant; écusson, calus
liiMUi'iid cl (pieiques lâches vaguement disposées en fascies transversales,
d(''iiuilcs. I'>ussnn cordiforme, convexe, linemenl ponctué.
l'allés normales, les fémurs éparsement ponctués et squaraulés, médio-
cn'iiu'nl donif's.
Dessous alulacé, peu hrillani, à points épars, fins, émetlant chacun
mio sfpianude; luic lâche de squamules serrées sur les hords latéraux des
segments ahdominaux , sur le milieu du q° s^igment veulral, deriière les
hanches intermédiaires et devant les hanches antérieures. Segment anal à
ponctuai ion fine el sei'rée.
Longueur, l 'i millimètres.
Japon: Mont Takao près llarhiôji, lypc, 3o, V, ifjo8; ('ihùzenji i(),
VII, i()io, 7, VIII, 1911 (Ed. (jallois), Tokyo et Alpes de Njkko, ujoi
(.1. Ilarmand).
Espèce indiquée sur le llèlre j);u" M. Ed. (îallois.
Comme l'espèce précédente, elle a les élytres acuminés au sommet,
mais sa forme et sa sculpture sont tout aulres.
Stereonychus Galloisi nov. sp.
Noir, les pâlies el les antennes d'un jaune rouge, Censément revêtu de
squamtdes ohlongues, variées, cendrées ou teintées de fauve; une grande
tache hasalc siii' le prolhorax, les élévations dos élytres d'un hiiiii nrtir
foncé; sur les élvtres, une fascie pestmédiane claire.
Iloslre noir, cylindrique, courhé ol un jieu aminci au dol.î do l'inser
lion antennaire, un peu |)liis long; (|no le protliorax, itigncusomenl [)onc-
liic jusqu'au sommet . densémenl sqiiamnlé (d*) on presque pjahre (V).
Tèle à |)oiietualion seirt^e.
Antennes presque glabres : 9.° article flu luniciile une fois et demie
.nussi long que le \", les articles 3-5 arrondis, légèrement Iransversaux;
massue oblong-ue, subcylindrique, plus longue que les 3 articles précé-
dents réunis.
Prothorax ti-apézoulal, plus court que large à la base, les bords laté-
raux légèrement sinueux, la base légèrement bisinueuse et de i/3 plus
large qne le bord antérieur, largement impressionné Irausversalement eu
avant, muni de chaque côté, vers le milieu des bords latéraux, d'un fort
tubercule conique, et entre ces tubercules d'une élévation transversale
prolongée eu avant au milieu par une petite carène, s'afTaiblissant gra-
duellement en arrière en délimitant une aire foncée basale.
Écusson en demi ovale, densément squamulé, brun.
Elyti'es beaucoup plus larges que le prothorax, un peu plus longs que
l.irges ensemble, les épaules très saillantes et ari'ondies, légèrement sinués
derrière les épaulas, ie calus apical tubercule; stries peu distinctes, voi-
lées par le revêtement ; inlerstries impairs fortement relevés à la base et
jirès du milieu, le 3° sur toute sa longueur: une forte impression trans-
versale traversant le disque sur toute sa largeiu', située un peu eu arrière
des épaules, claire, séparant les deux bandes foncées formées par les
élévations des interstries iiiq)airs^: o"" interstrie à taches alternativement
claires et foncées presque jusqu'au sommet.
l'atles densément squamulées: fénuu-s armés d'une forte- dent trian-
gulaire; tibias arqués à la base; tarses courts, le 9" article transversal,
l'ouychium terminé par un seul ongle robuste et recourbé.
Dessous densément squamulé; hanches antérieures assez largement
séparées.
Longueur, à millimètres.
Japon : M' Takao près Hachioji ( 1 8-lV- 1 909 , Ed. (lallois).
Cette belle espèce a tout à fait le faciès d'un ('onoirnrlicliis.
[A suivre.)
— 500 —
HÉTÉROMÈnES SOUVEÀU.X OU PEU CO.VATS,
PAR M. M. Pic,
C0RRESP0>DANT DU MlSÉUM.
Les Insectes ci-dessous nommés font partie des riches collections dn
Muséum d'Histoire naturelle '\ et plusieurs sont nouveaux.
HyLOPHILUS LATISSIMUS V. OBSCCRIPENNIS Pic.
Le type provient des chasses de feu Germain en Bolivie; roirouvé au
Chaco de Santa Fé, à Las Garzas, par E. lî. Wagner.
Hylophilus angulatipes nov. sp.
Ohlonfjo-ploiigahis, subronvcxus, Jerc opaaiK, fp'i.seo aiil luteo-piibesccns ,
niii-nipirciis, (iiilennis ppilibiis(/iii' [fcinoribiis poslicis crccplis) leslacein, lihiis
(iplrc IcJi' (lilalatis.
Oblon g-- allongé, suhconvexe, presque opaque, revêtu de poils un peu
soulevés jaunes en dessus, gris en dessous, noir de poix avec les antennes
et les pattes, sauf les cuisses postérieures foncées, testacées. Tête subarquée
posiérieurenient, densément ponctuée, yeux petits, écartés; antennes insé-
rées en avant des yeux, assez courtes, peu épaisses à l'extrémité, à dernier
article acuminé, 2" article un jx'u épaissi, celui-ci avec 3, Zi, .^ à peu près
égaux ; prothorax densément ])onclué, sid)globuIeiix, bien plus étroit que
les élytres ; élytres pas très longs, subparallèles, un peu rétrécis à l'extré-
mité, fortement et assez densément ponctués ; pattes grêles, sauf les
cuisses postérieures épaissies et les tibias de la même paire foitenient et
Irianguiaii'ement élargis au sommet. Long. 2 millimètres environ.
Colonie du Cap, Sleynsburg (15. l']llenbergcr).
Espèce des plus caractérisées par la particulière structure des tibias
postéiieurs ; peut se placer près de H. loiioipcium Pic.
"' Les cotypos (lo Macvatria iinpressiceps, Scraplia suluralis et Decorset se
trouvent aussi dans la coll. Pic
— 501
Formicomus conifer nov. sp. 9.
Oblongiis, nitidus, longe sfd spnrse grispo pubpscons aut hirsulus, rufo-
plceus , i)ro parte ohscurus , anlonnis pro m/ijore parte femoribusque ad basin
testaceis ; thorncc ad basin luherculaio.
Oblong, brillant, à piiboscence grise irrégiilièreraenl disposée avec
quelques poils clairs dresse's sur le corps, roux de poiv, plus foncé par
places, notamment sur les élylres, antennes, moins leur sommet obscurci,
et base des fémurs lesfacés. Tête fortement et éparsément ponctuée, assez
longue, très rétréci derrière les yeux ; prothorax assez long; dilaté-arrondi
en avant, étranglé près de la base, le milieu de la parlie basale étant élevé
en tubercule large et assez saillant ; élytres bien plus larges que le pro-
lliorax, dilatés vers leur milieu, un peu rétrécis et subarrondis au sommet
et, déprimés près de la base avec une callosité élevée et nette de chaque
côté de l'écusson, irrégulièrement ponctuées, à pubescence grise non dis-
posée en bandes ; cuisses épaisses, tibias un peu sinués. Long, h millimètres.
Congo : Ogoué, à Lambai'éné (D.-F. Ellenberger).
Voisin de F. Kraatzi, moins foncé, élytres plus larges et prothorax
différemment tubercule à la base.
FORJIICOMI'S OBCONICEI'S Pic.
Le type unique d j)rovient des chasses de G. Vasse au Mozambique,
La 9 qui. comme le cf, a une forme robuste, les élytres très bombées et
un peu verdàlres, se distingue par les cuisses antérieures simples.
Un exemplaire a été recueilli à Lealui, sur le haut Zambèze. |)ai'
V. Ellenbergej'.
Anthicus EUenbergeri nov. sp.
Obloiigus, satis lalus , panim nitidus , brève griseo pubescens , rufo-leslaceus ,
capite ebjtrisque ad basin laie brunneis, palpis , pedibus abdoniineque pallido-
testaceis.
Oblong, assez large, peu brillant, orné d'une courte pubescence grise,
roux-testacé, avec la léle et près de la moitié basale des élytres rem-
brunis, les palpes, pattes et abdomen étant de coloration un peu plus pâle.
Télé grosse, sublronquée postérieurement, à ponctuation forte et dense,
antennes assez grêles, pas très longues, subfiliformes ; protborax court,
subtrapéziforme, dilaté et subarrondi en avant, fortement et densément
— 502 —
ponctue: élytres larf>os et .isscz conils, ;ilténiit;s |)nslérieuromont, |)resquo
(Iroils h la base, siibariomlis an sommet, à |)eiiie ilëprimés vers la suture,
fortement et peu rlensement pon'"tnés : pattes assez gicles. Long. : 3 milli-
mètres.
Colonie du Cap: SleynsljurjO' (D.-F. Ellenl)er|;er).
liesseniMe à 1. Vo.ssci Pic, plus robuste avec les ëlytres non fascie's
postérieurement.
Macratiùa impressicepa nov. sp.
Llonijftliis, iiili(his, ui^-er mil piroiis, eapitr a)ilirc, eplpkiirls ithdoiiii-
UPfjiic , init('ini!.s ptilpis Idrsisqtic Irslarois, prdibvs jD-a piirir riifcsrrnithiis , pro
parte hrunneis.
Allongé, brillant, moflérément pubescent de gris, noir ou noir de poix,
devant de la tête, épipleures et abdomen roiix, antennes, palpes e( quatre
tarses antérieurs teslacés, patles en partie rousses, en partie teintées do
brun. Tête finement ponctu(îc, ncllement rélrécie en arrière et fortement
impressioimi»e sur le \erlex, yeuxjjros; antennes grêles, à derniers articles
pas très longs; protborax long, assez robuste, léiréci en avant, presque
(boit siH' les côtéi- , impressionné à la base, fortement ponctué; élylres
plus larges que le protborax, subparallèles, peu atténués |)OSlcrieureraenl ,
à rangées de points médiocres ; patles 'rol)ustes, plus ou moins ronssatres,
avec les cuisses ou les tibias parfois un peu rembiunis par places, tarses
antérieurs, inlermé'diaiies et partie des postérieurs teslacés. Long. ■ f) milli-
mètres environ.
Congo; Sam Kila, dans TOgoué (R. Ellenberger).
Voisin de M. laev'tccps Kr. ; distinct, à première vue. par la 1<U(' plus
rétrécie en arrière et fortement impressionnée.
Scraptia lateralis nov. sp.
OhlongUH, miiduH, liilpo pubrsrcns, riifo-lcslarous, oritlis uigris, chilri-s
Inleralitr)' bruiiueo notods ; thoracc dcnno piinrlalo, tid hnsiii modiocro
hi-imprcHNi) .
Oblong, biillant. pubescent de jaune, roux-leslacé avec le» yeux noirs,
les élylres médiocrement marcpiés de brun sur les côtés, sutiue en [)arlic
rembrunie. T<5le assez conrte, subarquée postérieurement, plus étroile (|ue
le j)r(>lliorax, densémeni jioiictiiéc ; aiilemies courtes; protborax court,
— 503 —
presque en domi-cercle , mais nellemont i-élréci en avant sur iGiiiilieu,
(lensémonl ponctué, orné, de chaque côté de la base, d'une impression peu
marquée; écussou firand, élylres un peu plus hrgo^ ([ue le prolhorax,
olilongs, snharrondis au sommet, assez linement ponctués, à suture un
pou enfoncée en avant et marqués d'une faible impression avant leur
sommet. Long. : (i millimètres.
Madagascar (Androy)à Ankobo (D' J. Decorse).
Voisin de S. Doncl.icri Pic; plus robuste, prothorax plus brillant , autre-
ment impressionné, élytres sans impression transversale, elç,
Scraptia suturalis nov. sp. - .
Oblongn-plongdtKs , nilidus , grisco pubescens , testoceus , capito rufeaconlo,
clijh-is ad siituram et Itilpralilertiigro-notatis ; ihoracp inimprpsso.
Oblonp;-allongé, brillant, pubescent de gris, testacé avec la tête rous-
sûtre, les veux noirs, les élytres plus ou moins longuement marqués de
noir sur les côtés et sur la suture, la bande sulurale s'élargissaut plus ou
moins en arrière. Tète assez petite, densément ponctuée; antennes courtes;
protborax en demi-cercle, rétréci en avant; densément ponctué; écusson
grand: élytres à peu près de la largeur du protborax, médiocrement
ponctués, un peu atténués postérieurement. Long. : 3-3,5 millimètres.
Madagascar (Androy), Ambovombe (D' J. Decorse).
Moins large que le précédent avec les dessins noirs bien nets sur les
élytres, etc.
Scraptia Decorsei nov. sp.
Oblongus (lut oblongo-i'longfilus , uitidus , grispo-pubfsrens, tcslaceis , ali-
qmtpro parti' riifcscens, oridis lù^i'i^i ; thnrari' ad basiii mcdiorrc bihnprcssn.
Oblong, parfois oblong-alkngé, brillant, pubescent de gris, testacé,
parfois en partie roussâlre sur la tcte , les antennes ou en dessous , yeux
noirs. Tête relativement petite, densément ponctuée; antennes couiles ;
protborax pas très court, nettement rétréci en avant, densément ponctué,
orné, de chaque côté de la base, d'une faible impression peu distincte;
écusson petit; élyttes peu plus larges que le prothorax, un peu rétrécis
en arrière, finement ponctués. Long.: 3,5-3,8 millimètres.
Madagascar : Ambovombe (D' J. Decorse).
Ressemble à S. apiciconiis Pic, mais tète moins étroite, antennes
n'ayant pas leur dernier article noir. etc.
— 504 —
BlOPHIDA IMPRESSA Pic.
Décrit comme Srraptin (Dali. Mus., 1911, p. ai 5), mais doit rentrer
dans le genre Biophida Pascoe. Varie par les élytres concolores (forme type)
on maculés de foncé sur les côtés (var. nigronotata Pic), ou encore par les
éiytres ornés d'nnc bande latérale noire, étranglée au milieu et n'atteignant
pas le sommet des élytres (var. nov. juucta).
Des chasses de I». EUenberger à Lambaréné au Gabon, région de
rOgooué.
Spastica Wagxebi Pic.
Banderas , dans le Chaco de Santiago del Eslero (E.-R. VVagnei, 1910),
de janvier à mars.
— 505 —
SlLPIlIDES NOUVEAU V DE LA CoLLECTlOS BU MusÉUM ,
PAR M. G. PORTEVIN.
Eusilpha (Calosilpha) Renatae nov. sp.
Omnino cœruleo-metaUicu , angulis anticis protlioracis macula rufa elongnlo-
quadrata ornatis. Capiit iiitiditm , fronle fortiler trijoveolata, antennarmn clava
abrupla h articulata. Proiiotuin Iransversuin , quam eltjtra angustior, profuiide
iinpressum, fortiter et dense piniclaluin, eminenlibns disci nitidis lœvihusqup.
Elijtm ovata . tateribus patilo avcuatis, ad apicetn brève et levissime sinuatis ,
aiigtilo (tpicali oblique Ivuncalo , tribus costis clevatis nitidis ornata, i" 3''que
ad basin divergent ibus, externa ad cullirm posticum abbreviata , nilervattis
opacis, dense et sat fortiter pttnctatis. SubluJi nitida, omnino cœruleo metallica.
Long. 16 millim.
Une 9 (le la collection A. Grouvelle , e'tiquelée : Iles Malaises.
Cette magnifique espèce est très voisine des Eusilpha viridis Mots, et
cœlestis Dohrn. Elle s'en sépare par son pronotum plus étroit que les
élytres, qui sont ovales, avec les côtes 1 et 3 courbées en sens inverse à la
base et par la coloration de son pronotum. Chez viridis, la tache rouge
fauve forme une bande assez étroite dans l'angle anléiieur, qui se rétrécit
brusquement au milieu du pronotum, de sorte (jue le rebord latéral est seul
rouge jusqu'à l'angle postérieur; chez cœleslis, ia bande rouge se continue
jusqu'à l'angle |)ostérieur en ne se rétrécissant que fort peu. Chez Renatae ,
il y a seulement une tache en rectangle allongé occupant la moitié anté-
rieure des côtés à peu près. La tête, le pronotum et le scutellum sont d'un
bleu mélallique éclatant; le Iront est fortement tril'ovéolé, les antennes,
également d'un bleu brillant, ont une brusque massue de k articles. Le
pronotum est brillant en cntiei-, sauf dans les angles antérieurs ; il a une
ligne médiane très enfoncée et deux impressions parlant de la base et
rejoignant fimpression sinueuse latérale également profondes. L'ensemble
de ces impressions délimile quatre érainences, deux allongées en avant et
deux arrondies en arrière, qui sont pratiquement lisses. Le reste du pro-
notum, particulièrement à la base, est très fortement etdensémenl ponctué.
— 506 —
Les élylres oui leur bord laléial en longue courbe plate depuis l'épaule
jusrpie près de rextréiuité; là ils offrent une très courte et très légère
sinuosité, puis l'angle apical est obliquement tronqué en remontant vers
la suture, mais les angles de celte Ironcalure sont émoussés. Les troiscôtes
habituelles sont cariniformes et brillantes, l'externe et l'interne courbées en
se is inverse dès la base, la médiane courbée à la liauleur (bi cabis élytral,
d'où elle se dirige directement sur l'extréniilé de l'interne. La cote externe
disparait dans le calus élytral, qui est assez faible.
Hyponecrodes emarginatus nov. sp.
Niger, pronoto, disco bmiuwo cxccplo, untennarum (irlirulo iillimo, pijiji-
dmpic rufo, eliilris ad apirem ciiKn-oiiialis. Cnpiil iiiip-tim , Jhmlr inler ocnbs
rarina fhrlitn- incurcata inuiiila, nnlrnuh niffiis, urluido ullimn litleo. Pro-
iinluiii ad lalcm loir, ad basin aii^irnstc ruftiin, Inlcribus forliler l'.ridamUs et
Arvalis , ml densr ri minute puiirlalis. Elijim ovala , humrris rolaiidalis, ad
npii-cm xat breoilcr emar(riiutla, anoiih sutura li aculu, tribus co-slis mrinutis
nniula, iiitprc<illi>i gro>ise et mt remote punctalin. Piigidium omiiliin, l'>'"PII,'P-
diuin supra rufuiii. Loiiff. i(j niiHiiu.
Un exemplaire d de la collection A. Grouvelle étit^ueté : Urésil, coll.
Mniszeck.
Cette nou\elie espèce se rapprotbc le plus de //. discicollis Br. dont elle
se dislingue par la colorati<»u des antennes (;t les élylrcs émargini's à
rexlréniité. En outre, les. épaules ue présentent aucinie trace de. dent, et la
ponctuation des intervalles des éiylres est beaucoup plus forle et plus
écartée que dans toutes les espèces du genre.
En ce qui concerne la coloration des derniers segments abdominaux, je
ferai remarquer (pie ce caraclère est secondaire, étant soumis à de nom-
breuses variations. Chez U. nijihruruji Bl., le ])ygidium eu entier et la |dus
grande partie du propygidium sont généralt-ment roux ; mais certains
exemplaires ont ce dernier segment plus ou moins envahi par la couleur
noire, qui foi-me une pointe au milieu, laissant seulemont t\Qn\ taches
laléiales orangées, ou puvahil les côtés, ne résenaut qu'une tache orangée
au milieu delà marge. Kulin le propygidium di'vient tout noir, ainsi, que
le pygidium m entier; je nommeiai celle sùvniww ab.melanurus nov. (-liez
discicollis, j'ai observé des varialions semblables dans la coloration du pro-
pygidium, sans trouver d'exemplaires à pygidium noir.
Une auti-e remarque intéressante est h laire sur le genre Hijponccrodes.
Dans un certain nombre d'espèces, les pattes sont ])lus courlfs et les
tarses sont éf)ais, plus particulièremeul chez le S. Le tarse est alors à peu
— 507 —
près de la lonfjueiir du lil)ia, taiulis ({uc chez les autres espèces il natleiiU
que les 3/5 de celle longueur. L'espèce qui a ce caractère le plus marqué
est //. higuUnim , chez lequel le d* a tous les tarses d'égale largeur. //. er^-
ilirurus et//, ptnarfpnatus font aussi partie de ce groupe. Au conlraiie,
//. discicollis, UncalocoUis , caijonneims ont des tibias allongés et des tarses
déliés.
Thanatophilus Obalskii nov. sp.
Obloiiijus , paralloltis , oiniiino iiiger el opaciis , aiio ritfo chjlris costaexlenin
cantuitn, céleris fcrc omiiino oblilrrntis. Pronotum iransversum, lateribtis
rnlde ivliiiidalis, anlicc nngHstfiUim , hasi utrinqur ohUiiuc IntucaUi, unie
sciilellitm subsinmita , disco vi-r perspirxe bnmpressionnto , omiiino deusis-
siiiie et nuhlilksimr pimclulalum. Ebjtra payallela, liioiieris rotiimlaùs , ad
apicem in nuire Irniiscersiin Irnncala, in feniina allenuatn cl sinuKlo-emariji-
iiald , (tnjruhi sulurali rolimdulo puulo producto , tribus costis mnnita, inmruin
ealcrna poiie callum poslirum alibreointa , duobus internis rersiis apicem
Iniiliiin breriler indicalis. Subliis nitidus, pijgidio onniino, vidrij-ineqnc posle-
riitri prnpiijridii rufo , pilis liilco aurcis ornala. Long, m à i à rnillini.
Colombie Brilamiique : Lac Teslin, recueilli par M. T. (Jholski.
Evidemmeul voisin de lermiiialiis Humm., mais plus étroit et praliquo-
meut glabre. Ce n'est qu'à un fort grossissement qu'on aperçoit sur la
léte, le pronotum, la partie latérale et postérieure des él vires, des poils
noirs couchés, très courts et espacés. En outre, lerininritus a sur les élylres
trois côtes lines, peu élevées mais bien marquées. Ici la côle externe est
cariniforme et brillante et se termine assez loin derrière le calus élytral,
qui est très petit et silué juste sur la deuxième côte. Celle-ci n'est indiquée
que faiblement à partir du calus ; enfin la côle interne n'est représentée que
par un court rudiment de ligne vers l'angle suturai, qui fail même parfois
eulièromenl défaul.
Genre Eiiviuctode.s nov. gen.
Gcn. Eucinelo Gcrm. simillimus, co.ris postvrioribus hatid laminalo dila-
lalis, elylris baud strigosis, stria siitnrnli nidla, prœsertim divergens.
Forme des Eiicinetus, dont il se dislingue par ses hanches postérieures
non dilatées en lame qui recouvre les fémurs , ses élytres sans strie suluralc
et non strigueux en travers. Les antennes sont en massue faible, et
atteignent presque la base du pronotum. L'abdomen présente cinq seg-
ments. Les fémurs des pattes intermédiaires et postérieures sont ti'ès
aplatis, en ovale allongé.
— 508
E. Lesnei nov. sp.
Oblongtis ovatus, conveœus, postice attenuatus, bnmneo rufiis, capite, abdo-
mine pedihusque rujis antennis luteis. Copiit pronoUnnquc haud per.spicue
jmnctatum ; ehjira haud strigosa nec striata , densissime et kvissime pwictulata,
tenuissiine griseo-puberula. Siibliis dense et leviter puiiclulnlus , abdominis mar-
ginibiis postcrioribus segmcnlorum pilis aitreis wunitis. Long, i mill. 2/S.
Un exemplaire. Java occidental : M' Gide.
500 —
Undescribed CRàyE-FiiES i.\ tue Paris Muséum [Tiviudxk. Dipirba)
Af^ican Species, Part II
(Continued) ,
DY Charles P. Alexander , ,
Ph.D.,Urbana,Ill.,U.S.A.
Sl'BFAMILY tipllixae.
Tribe TIPULINI.
Nephrotoma madagascariensis (Euderlein).
1912. Pacliyirhiita madagascariensis Enderleîn ; Zool. Julub., Sijst., vol. Sa,
pt. 1, p. 17-18.
Spécimens in llie collection fi'om llie Forêt d'Andrangoloaka, Imerina,
Madagascar, collected in 1891 (A. Grandidier) and olhers coUected in llie
Island by Camboue in 189/1.
Tbe fcmale sex lias uever beeu described and is hère made the allotypo.
AUotijpe, 9. — Lenglli. 16 mm.; wing, i5 mm.
Similar to llie maie, differiug as foUows : Size larger; anlennae sborler,
light yellow, Avith only llie outermost segmenls darker colored ; shiny arca
on ihe occipnt very indislincl, being alniosi concolorous wilh llie verlex;
pleura of Ihe ihorax indisliuclly striped longiludinally wilh reddish on a
yellow ground; sligma pale brown, scarcely darker ihan ihe saturated
ground-color; a whilish siibhyaliue spol before ihe sligma in cell i si Ri;
cell Ml short-peliolate ; ovipositor wilh the valves slender.
Ailotype, 9, Madagascar (P. Camboue), No. 70-1894.
AUotype in the Colleclion of the Paris Muséum.
Nephrotoma flavonigra iiov. sp.
General coloralion black, llie last Iwo segmenls of ihe palpi, anlennae,
anlerior part of llie verle>i, pronolum, haltères and segments two lo four
MlISÉOM. — ^ XXVI. 3â
— 510 -
of the alKlonicn yellow; femoia wilh tlie basai half yellow, ihe apicnl lialf
black; wings greyish subhyaline, Ibe base aud costal région ycliowisli.
Female. — Length about i3,5 mm.; Aving, ih mm.
Frontal prolongation of the bead black, more brownisb laterally beneatb
ibe long, siender nasus; palpi with tbe two basai segments brown, ihc
leimiiial two conspicuonsly yellow; nloulbpa^^^ dark browii. Aniennae
liglit yellow, onl\ llie distal flagellar segments more brownisb. llead bJack,
llie vertex surrounding tbe antennal bases ligbt yellow; a browu spot
at tbe inuer majgin of tbe eyes at the narrowesl point of the vertex; ibe
velvety black posterior poition of tbe vertex sends a médian point forwards
between ibe eyes; occiput witb a conspicuous opaque, circular area of a
greyisb color.
Pronotum black, tlic sculum broadly and vei'v conspicuously yellow.
Mesolborax black w itb indistinct grey siripes on tbe praesculum and giey
centers to tbe scutai lobes. Haltères ligbt yellow. Legs A\ith ibe coxae
black; frocbanteis dark biownish black, tbe fore trocbanters paler; femora
Avilb tbe basai balf biigbl yellow, tbe iipical balf black, on the fore femora
Ibe yellow bases a Htlle narrower: tibiao ligbt brownisb yellow passing
inlo dark brown at tbe tips, tbe extrême bases brown; tarsi dark brownisb
black. Wingsgrevish subliyaline, bright yellow basally and in tbe costal
aud subcostal cells; slignia oval, dark brown, tbe center hairy; wing-apex
a litlle darkened; obliteralivf! area before ibe slignia exlcnding along tbe
cord to tbe fork of M; a snialler area beyond the slignia; veins dark brown.
Venalion : /i-j^;; a little shoilei' iban //s; celle M\ l'ather broadly sessile;
fusion of il/ end tjic basai delleclion of Cu\ punctiloiiu.
Abdomen with segments one and five to eiglit black; two to fonr \ello\\,
broadly margined lalerallv \\\\\\ black; slcrnites similar, ihe yellowisb
more obscure, tbe brown latéral margins a little broader. Génital segment
and ovipositor more horn-colored.
Uahital. — Madagascar.
IIolotj()e,9, Imcrina, Forêt d'Andrangoloaka, 1891 (A. Giamlidier).
T\pe in the (îolloction of the Paris Muséum.
The unique t\pe is curiously deformed , the left side of the mesonotal
praesculum being deeply impressed, distorting the usual prnoscnUd siripes.
Il seems probabl\ thaï this injury occured wbile tbe lly was still teucral
or still in tbe pupal stage.
Nephrotoma xanthoplaca nov. s».
(leneral coloration ligbt yellow, Ihe mesonotal praesciitiim and scutiiin
wilh a solid black patlern; haltères yellow; femora yellow, Ihe apices
— 511 — ■
l»l;ick, hroadesl on llie fore fcniora, narrowcst ou llic liind Icniora; libiat;
light brown, tlie bases and lips darker brown; A\ing-s grevish subhvab'ne,
tbe base and the coslal région yellow ; abdomen yelloAv wilh a velvely l)lack
subterminal ring.
Fcmale. — Leugl abonl i5,5 mm.: wiug, i3 mm.
Frontal prolongation of ihc hcad dull yellow; palpi liglil brown, llio
terminal segments darker broAvn ; moutbpnrts brown. Antenuae liglil
yellow, only the distal flagellai' segments brownisb. llead eutirely yellow ;
occiput witbout a shiny area.
Pronotura light yellow. Mesonolal praescutum liglit yellow with tliree
broad, shiny black stripcs, the iulerspaces and outer ends of the latéral
slripes opaque velvety black so ail the stripcs appear conilueut; scutnni
yellow, tbe lobes shiny black, margincd with opacpie velvely black con-
nected across the suture Avith the black area on the praescutum ; remaiuder
of the mesonotum light jellow. Pleura yellow . Hallcres yellow. Legs AAith
the coxac and trochanters yellow; femora yellow, the tips black, tliose
of the foi'c femora broad (4,3 mm.) including about the distal half, the
middle and hiud femora with narrow tips, narrowest (i,5 mm.) on the
liind femora, a little broader (2 mm.) on the middle femora; tibiae pale
broAvn, Ihe exti-eme bases and the rallier broad tips dark broAxnish black;
larsi dark broAvnish black. ^Aings greyisli subhyaline, the Aving-base and
the costal and subcostal cells bright yellow ; stigma dark brown, oval,
scarcely hairy; Aving-tip, indistinctly darkened; a narrow, brown seam
along the cord to ihe fork of 1/; veins dark broAvn, those in the yellow
areas e little more jellowish. Venalion : Bs dislinctly shorler thi»n R2 + 3;
cell ^1/1 rather narrowly sessile; fusion of .1/ and the basai defleclion
of Cu\ punctiform.
Abdomen bright yellow with a deep velvety black ring, this including
segments six to eight. Ovipositor dark horn color.
Habitat. — Madagascar.
Flolotype, 9. Imerina, Foret d'Andrangoloaka, 1891 (A. Ciraudidicr).
Type in the Collection of the Paris Muséum.
;<'i
— 512 —
Li:s MOVSTKJVICS DE Fi\A\ci:,
PAR M. l'j. Séguy.
Adultes : 9, exln-milé de l'abdomen lion(|aee, lamelles lermin;dcs (ccr-
ques) ]ieu visibles à roxléiieiir. GriU'os simples sans denlicidalion.
A. Appareil génital d* : G()nap()]diyscs
rudimentaires ou nulles; article basilaiio
des forcipules sans verrue portant des
soies.
Deuxième groupe.
Larves avec un siphon respiratoire
court. Dents du peigne du siphon simpb's
ou bifurquées.
h. Genre Taoiiîorliyo«'hus Arribalzaga
1891. Dipt. argent., 167, II {l\ev.
Mus. La Plata); Theobald, M. G., II,
190 (1901); Blanchard, Moustiques,
38 1 (190.5); Edwards, Entom., XLV,
193 (1919); l^iilL Enl. Res., II, 25i
(1911-19).
Syn. Mansonia Blanchard 1901, C. ï\.
Soc. BioL, 53, 10^5 (part.); Howard,
Dyar et Knab, Mosq. N. C. Amer., III,
1, 5oi (1916).
IMJJ. ■:'!.
Apjiarcil ;{t'nilal J T. BlCllIARDll Ficulbi 189O, Dod. Suc.
da Taeniorliyiiclius Uichiardii Fkalh'i' Enl. liai., 2G1, l3, pi. V, Sy : Blan-
chard, /. c, 38 1 (1908); Edwards,
Entom., XLV, 961 (1912); Eut. Mont. Mag., S. 3, V, 83 (1919); Ville-
neuve, Bull. Soc. Ent. Fr., 55, 3 (1919)-
Très voisin, sinon synonyme de Mansonia pcrlurbans Walker 1806:
Howard, Dvar et Knab, /. c, HI, 1, 5o5, 5o8, pi. 34, N° 229; —
'i Voir Bull. <li( Munviim, 1990, u" 3, p. 228; n" /i , p. 329; n" 5, p. ^07.
5i:^
Fisj. 30. — Larve du Taeniurhyiiclms Richiurdn,
a, tète; — b, appareil respiratoire;
c, crochets de l'extrémité apicalc du siphon vus de l'ace c( de profil.
Smith, Eut. News, XIX, 22 (1908); Ednards, Eut. M.Mai^., S.l], V, 8li
- 5U —
Celte espèce se distingue des OclileroiaUis pav les écailles des ailes, la
])nsilion de la nervure tiansverse postérieure, pal' la forme de reKlrcniilé
(1(! Talidomen des 9 el les griffes. Elle se sépare aussi facilement des
Culicclla par la présence de l'anneau daii- du milieu du mélalarsc, la forme
des écailles des ailes et toujours par la position de la transvorse posté-
rieure. Les d se distinguent encore par Tappareil génital (fig. ■?'»).
Formule unguéale c? : 2.o - 2.o - o.o: - 9 : o.o - o.o - o.o.
Long. : 6-7 millimètres; aile : /i,5 - 5,2 millimètres.
Toute la France, commun par places : Meudon (Sésjuy : Mus. Paris);
Rambouillet (/)' Villeneuve); Benoite-Vau)t (Septembre), Verrière (juillet-
aoùl), Marne : Villers-Daucourt {(lonliev); Lyon, Urenoble (/>' Villeneure).
Angleterre (iTAro/wJr/, Efhnmls): Italie (FîV»////, Tlteolxild); Macédoine
{.hijeitx); Palestine {TIteobald).
Il existe, dans 1:» collection Moigon au Musi'um (\o Pai'is, un Moustique 9,
N° i3G./io, étiqueté (htlex /laciiustris, qui répond à la description du
T. Ukhlardii; ce Moustique provient d'Aix-la-Chapelle.
La larve du Tucuiorhi/nchiis Jiicinardii vit fixée par le siphon aux racines
advenlives des iierbes aquatiques, auxquelles elle emprunte l'air respi-
ratoire. Le siphon est court, coniipie, ai-mé à l'extrémité de deux séries
sunétri(jues de crochets, près desquels s'ouvrent les orifices respiiatoires,
qui sont mis eu contact avet les tissus de la plante (fig. 2 5). Cette larve
peut aussi respirer en mettant le siphon directement en contact avec l'air,
comme les autres larves de Moustiques.
La tête porte des antennes d'une loiigucui' remarquable; les yeux sont
])àles, iap[)rochés; la bouche est munie de deux pièces symétriques, arti-
cuh-es, (pii portent des soies préhensiles sim[)les ((ig. aS-rt).
Comme certaines larves d'Ephydrides, on trouve le plus souvent la larve
du T. lUchiavdii accrochée aux racines du Glijcerla JluUans , pendant les
mois de juin et juillet. 11 semble qu'il n'y ait qu'une génération par an.
L'adulte est conmuin surtout pendant les mois chauds. Cette espèce hi-
verne sous la forme laivaire.
5. Genre Tli«M»itaiiiiu Neveu-Lemaire 1909, C R. Soc. JiioL, i33i;
Theobald , M. G. , II-V; Blanchard , Moust., 980(1 908 ) ; Ednards , Enlom.,
XLV, 261 (1919); BiolGniann, Im». Sot. Eût. Fr., LXXXVIII, 98
(lOM))-
8\n. Tlieohnldiiiella Blanchai-d 1906, Moust., 890 (part.); — Paetldo-
iJic(d>iildia Theobald 1907, M. C, IV, 271 (part.).
— 515 —
f.egcme T/irohaldia peut so divisf^r en trois soiis-gbnros, si l'Un considère
la ronfoiniation des larves du la slruclnre de raj)|);ueil gi-nilal (J :
Lanws :
1. - (4). Siphon respiratoire ëpais et court (indice == 2,5 - 3).
j Deuxième groupe. ]
2. -(3). Dents apicales du peigne du siphon courtes, épaisses, bifides
ou trifides. I. Allotheohaldia.
3. - {•?.). Deilts! apicales dii siphon transformées eii soies. II. îhcohnhUa.
h. - ( i ). Siphon respiratoire long ( indice =^ G - 8 ). [ Troisième groupe. ]
II l. Cnlicella.
Adultes (appareil génital d) :
1. - (a). Trigonapophyses bien dévelopjiées. Bras péniens très dé'feloppés
accompagnés d'Une crête dentée. I. Allotheohaldia.
2. - ( 1 ). Trigonapophyses peu développées. Bras péniens terminés par
un crochet denté latéralement.
3. - (4). 2 niacrochètes épais sur le cône basai du i" article des forfci-
pules. 11. Tlieobaldia.
h. - [S). 3- A niacrochètes sur le cône basai du i" article des fôrcipules.
m. Ciiiicella.
TABLEAU DES ESPECES.
1. - (8). Pattes annelées de clair.
2. - (5). Ailes tachetées. Transvci-se postérieure très rappi'ochéc de la
transverse médiane.
3. - (/i). Thorax avec des lignes longitudinales blanches, d* palpes plu5
courts que la Irbnipe. Long. G-io millimètres. 1. T.longeareolata.
6. -(3.). Thorax sans lignes longitudinales blanches, d* palpes plus
longs que la trompe. Long. 7,5-io millimètres. 2. T. annulata.
5. - (2) Ailes non tachetées. La distance entre la transverse médiane et
la traiisverse postérieure égale à peu près la longueur de celle-ci.
G. - (7. ) Premier article du tarse des pattes antérieures plus long que les
antres articles. Trunipe de couleur sonibre. Long. 6-8 millimètres.
!i. T. vmrsitans.
— 516
7. - (6). Premiei- article tin tarso des pattes antérieures de la même lon-
gueur que les autres articles; trompe de couleur claire. Long. 7 millini. 5.
5. T.fumipennis.
8. - ( 1 ). Pattes non annelées. Ailes laclietées comme le T. anmdala.
Long. 7 millim. 5. 3. T. glaphijroplcm.
I. SuBG. Allothcolmldia Brolemann 1 9 1 9 , Ann. Soc. Eut. Fr., 90.
1. TiiEOBAKDiA (A.) LONGEAUEOLATA Macquart i838, in Webb et Berthelot,
Hist. nat. des îles Canaries, Ent. Dipt., 99.2; Dipt. Exot., I, 1, 3^2
(i838); Blanchard, Moust., 286, 21 (1905); Brunetti, /Jec. ImLMus.,
1, 345 (1907); Edwards, IhtJl. Eut. lies., II, 3 (1911).
S\n. spathipalpis Rondani 1872, lioll. Soc. Ent. liai, IV, 3i, 12;
Blanchard, /. c, 283, 20 (1906); Theobald, M. C, IV, 276 (1907);
Brolemann, /. c, LXXXVIl, 637 (1918), et LXXXVIII, 90, 97 (1919);
Villeneuve, Bull. Soc. Eut. Vr., 55, 2 (1919).
Très répandu dans la région méditerranéenne, ren)onte au Nord jusque
dans les environs de Paris (août-octobre).
Paris (sergent); Rambouillet (/>' Viltcnciwe); Fontainebleau (7. Ségui/ :
Mus. Paris); Hautes-Pyrénées : Vallée du Gave de Pau (Brolemann); Var :
Bandol (Lesnc : Mus Paris); Alpes françaises : Briançon [Blanchard).
Espagne (Laujer): Italie, Suisse (Tlieobnhl); Macédoine (D' Jiivet):
Syrie ; Be\routli (/)' Landrieu : Mus. Paris);
Palestine, Inde (Tlieobald).
Crète, Ch\pre, ÉgNp'^*^ [Theobald); ïuuisic
et Algérie : très commun dans la réj'ion littorale
( Wciss, Lesne, Surcouf, Chevreux : Mus. Paris);
Maroc (Biichet : Mus. Paris) ; Ténériffc (Theobald);
Grande Canarie : Las Palmas (Lesne : Mus. Pa-
ris), Madère (Theobald).
Soudan ( A ?«/;•) ; Colonie du Cap (Lounsbunj) ;
Sleynsburg (Ellenberger : Mus. Paris); Trans-
vaal (Simpson).
\*\ff. 2C. — Poils pectines
(!(; la bouclie des Throbuldia;
1, T. annululii;
2, T. loiijjvareiAutu.
La larve adulte du T. longearcolala se dis-
tingue de celle du T. annnlata par le peigne du
siphon composé seulement de 7-9 dents courtes
et épaisses. La bouche porte des poils pectines très longs, beaucoup plus
développés que ceux observés chez d'autres espèces. Ces organes existent
dès les premiers stades (lig. 9 5-2).
— 517 —
II. SuBG. Theolmldia S. S.
2. T. ANNULATA Scliranlc 1770, Beilr. z. naturg., 97, 66;Macquart, S. à
B., I, 35, 12 (i834); Scliiner, F. A., II, G>i6 (1866); Blanchard,
Moust., 9.80, 18 (1906); Austen, Brit. bl. suck. Aies, -2 3, pi. 5
(1906); Langeron, Bull. Soc. Palh. Exol., IX, 704 (1916).
Svn. variegalm Sclirank 1781 (non Blanchard i852). — affinis Ste-
pheus 182.5, Zoo/. Jour., I, A52.
Très commun dans toute la France et répandu dans une grande partie
de la région pale'arctique ; paraît manquer en Afrique.
Les œufs du Theohaldia annulata sont pondus agglomérés en nacelle.
Chez la larve aux premiers stades , les dents du peigne du siphon sont
courtes, épaisses, denticulées 2-3 fois et plantées sans ordre. Ces dents
sont remplacées, chez la larve adulte, par de longues soies qui caractérisent
très bien l'espèce.
En captivité, les larves se nourrissent de débris animaux ou végétaux; si
la nourriture fait défaut, celles qui n'ont pas achevé leur développement
se transforment en nymphe, même avant d'avoir atteint le 3" stade. L'in-
s^cle parfait éclot au bout de 6-8 jours; il est plus petit (5-7 mm.), de
couleur plus sombre que la forme typique.
Les larves se trouvent dès le mois de mars dans les fossés et les petites
mares des champs et des forêts; elles s'acclimatent facilement dans l'eau
salée. L'adulte est suitout commun dès le commencement de juillet.
3. Theobaldia glapiiyroptera Schiner 18G/1. F. A. 628.
Semble avoir été décrit à nouveau parTheobald, Monogr. Culic, IV,
272 (1907 ) , sous le nom de Psmdo theobaldia niveilaeniata pour deux exem-
plaires mâles provenant des Indes : Dehra Dun (cf. Edwards , Bull. Eut. Res. ,
IV, 237(1913).
Espèce du sud de l'Europe, qui a été trouvée par Schiner en Autriche
(Gmunden) et eu Dalmatie (?). Ce Moustique peut se trouver dans le sud
(le la France comme d'autres espèces méditerranéennes. Il a les ailes tache-
tées comme le T. ammlala, avec lequel il a des allinités. Il s'en dislingue
nettement par ses pattes non cerclées et par la structure de l'appai-eil
génital d.
— 518 -
ïiioisiioui'; (iiioiii'i:.
Lîii'tb^ avec iiii siplloh ies|)iraloii'c Idng-. Denis ilU peigne <lii siplion
denticulées.
111. ScBG. Ciiiicëlia F'elt 190/1, Bull. 79, N. Y. St. Mus., 891 c;
lloword, Dyar et Knab, Mosq. N. C. Anioi. . 111, /loy (191 5).
li. Tiieobaldia(C.)morsitans Xheobald 1901, M. G., Il, 8, 5/i., Edwards.
Èntom., XLV, 9.61, a (1912); lilanchanl, Mousl., 3iG, 81 (190.^));
Brolemann, Am. Soc. Eut. Fr., 1919, 89, 96.
très commun dans les bois des environs de Paris dès là fin avril: se
trouve rarement dans les maisons.
Meudoii, Nemours [SurroiiJ : Mus. Paris); lîandjouillcl (/)' Viticneuri' ;
Séi>ui/ : Mus. Paris); Maine-et-Loire : Saint-l»émy-la-Yarénile {11. du
JUiij.^son : Mus. Paris); Meusfe : llevi};n\ {(loidit'i- : Mus. Paris); Creuse :
La Celle-Dunoise; Gu<^ret : Élaiifj de la Gourlille {Alliiïii(d): Pyrénérs
( llrolcmnun).
Anjîk'Ierre {Tlieohnld , Edirayda): P)elfii(|ue (/)' Goclghrhw'r); ILdIande
[Tlieobald): Macc'doine : (iunendze (Mus. Paris).
5. TiiF.oiîAf.DiA (G.) Kunnr'ËNMS Stejdiens i8f>5. ZonL Jom., I, /i53, 5;
Pduncijard, Moust., 807, O7 (1906) [part.]; Ed\Vards, Eniom., XLV,
969, 3 (1919).
S\n. Tlii'olnddi de Meijcre 1911, Tijdsclir. Enloiii.,L\\, 1A9.
Parait plus jare que le précédent.
•
Marais de Sucy {Ségtiy : Mus. Paris).
Angleterre ( Edwards); Hollande (de Mvijcrv); Macédoine [Joijeux).
La larve du Theobaldia fumipennis se rencontre dès le début d'aviil dans
les mares herbeuses, en compagnie des larves (VAiiophpIrs. Gette larve vil
aussi dans les mares couvertes de Lemua ( Leinna miitor el lri>vlc i) en com-
pagnie des larves des Tlieobaldia morsilans, CmIcx horteiisis ai pyrcuaUm ;
c'est le plus souvent l'habitat de ces larves à long siphon.
La larve du Thcohuldiu jumiponnis porte à Pextr-émité du siphon lespi-
ratoire deux appareds symétriques composés de 8-19 soies raides, mobiles
verticalement, pouvant se déplier on éventail. Lorsque la larve se déplace,
l'évonlail <'st re|ilié ot rabattu vers l'apex du siphon: pour periucllre le
— 519 —
coiilacL ilii siphon avec l'air, l'appareil se déploie à la surface de l'eau, on
(^cariant les Lcmua qui pourraient empêcher ce contact (fig". 97-i).
I'"i"g. 37. — Appareil respiratoire de la larve du Theobaldia fioitijii'iiiii^.
£ft, exlréiiiitë apieale (lu sîpLon luonlranl les soies dépiiées feli éventail. W^ i
Los larves du Tlieohnhlia fumipchnis se distinguent de celles du T. mor-
siiivis par la présence d'e'pincs supplémentaires disposées sans ordre sur le
siphon rt-spiraloire (fig. 27- à).
— 520
Notes svn les espèces de Mytilus DÉcniTEs pau LAMirtck
(Fin),
PAR M. Ed. Lamv.
M. ACHATINUR.
(Lamai'ck, Anim. s. vert., VI, i'* p., p. 12 5.)
D'après Desliayes (i836, Anim. s. vert., 9" éd., VII, p. ^5), Lamnrck
a confondu sous le nom de Mytilus achatums deux espèces.
Sa variété [h], représentée dans la ligure 3 de la planche 2 18 de VEncji-
cJopédie Méthodique et dans la figure 7 AS du Conchylien -Cabinet (pi. Si),
est le il/, variegatiis Chemnilz --= versicolor Gmelin (1790, Syst. Nut. ,
éd. XIII, ]). 3359), indiqué par Chemnilz comme habitant piohahlement
les côtes d'Afrique; du reste, ce n'est peut-être, selon Deshayes, qu'une
foile variété du M. nfcr.
Ouant à la forme typique [«], elle pourrait correspondre, d'après La-
marck, à la ligure 7A7 du ConchyUni -Cabinet [\A. SA), c'est-à-dire serait
le Mytilus talus Nova- Zelamliœ de Chcnmitz.
Mais Lamarck indique pour habitat de son .1/. uchalinus le Brésil, et
llanley (i8i3, Cat. liée. Biv. Sh., p. 268), ayant vu une coquille Bi'ési-
liciuie qui concordait bien avec la description donnée par Lamarck et qui
était distincte de l'espèce Nco-Zéhmdaise, doute de l'identité iVacIiatinus avec
lalus Gheran. ''l
Or, edeclivement, dans la collection du Muséum on trouve déterminées
par Lamaick .1/. achatinus deux coquilles (102x69 et 89x67 mm.),
indiquées comme ayant été rapportées du Brésil par Delalande en 1817,
qui ne se i^apportcnt pas au M. lalus Ghemn., mais sont inséparables du
M. afcr Gmel. ^ perna L.; et il en est de même d'un 3° individu étiqueté
par Lamarck ttM. achatinus var. [^J" ', qui appartient bien à la même
(') Hanley propose tVailleurs d'adopter le nom de M. canuliculus Martyn pour
ce M. lalus Clicmn. de Nouvelle-Zélande. Quant à la forme appelée M. lalus par
hamarck, nous avons vu qu'elle doit, comme le M. unirulalus Lk. {iwn L.), être
iiJenlifiée au Mijl. chorus Molina, du Chili.
("-) Cet échantillon est mentionné également conune originaire du Brésil, mais
provenant du Voyage du Capitaine Baudin : celle dernière indication est proha-
îilcment due à une confusion, car, comme je fai dit plus haut ( 1920, Bull. Mus.,
p. Al.")), celte expédition n'a pas \isilé le Brésil.
— 521 —
espèce, étant simplement plus comi (79 mm.) et plus larges (5o mm.) que
les deux autres, qui représeiitent la forme [a] : mais tous trois ont une
coquille mince, ornée extérieurement de lignes en zigzag et irisée très
brillamment à l'extérieur.
M. achahmis, pris dans son ensemble, n'est donc tout au plus qu'une
variété de M. perna.
M. DNGULARIS.
(Lamarck, loc. cit., p. 125.)
~ Le Mytilus ungularis Lk,, d'Australie, est une coquille ovale, pointue en
avant, dilatée en arrière, mince, recouverte d'un épidcrme fauve noirâtre.
Les types de cette espèce conservés au Muséum sont fixés sur deux
carions étiquetés par Lamarck, qui portent, l'un, un grand individu
(73 X iltî mm.) à épidémie noir, l'autre, quatre spécimens jeunes
(99 X 21 , 38 X 17, fîo X 16 et 21 X i4 mm.) à épidémie fauve.
M. PLANULATIS.
(Lamarck, loc. cit., p. 12 5.)
Le M. planiilaiiis Lk., également d'Australie, était déclaré par Lamarck
une espèce voisine, mais très distincte de la précédente; mais, après avoir
vu les spécimens originaux, Hanley (i8/i3, Cat. Rec. Biv. Sh., p. 2/19)
a admis que c'est une variété déprimée à'unguîaris.
Ils consistent, dans la collection du Muséum, en deux individus déter-
minés par Lamarck et provenant du Port du Roi George, l'un décapé
(64 X 07 mm.), l'autre recouvert d'un épidémie brunâtre (67 X Sa mm.) :
leur examen tend à corroborer l'opinion de Hanley, mais je crois préfé-
rable d'adopter pour l'espèce le nom de plmulatus, afin d'éviter la confusion
possible entre ungularis et ungulatus.
M. BOREALIS.
(Lamarck, loc. cit., p. 136.)
Le Mytilus horealis Lk., dont les types, au nombre de deux (36x35 et
65 X 3i mm.), se trouvent au Muséum, est une forme des côtes de l'Atlan-
tique Nord-Américain (New-York et Terre-Neuve) très voisine du M. cdnlis
L., auquel elle est rattachée comme synonyme par Verrill (1873, Rep.
Invert. Anim. Vineijard Sound, p. 692 ) et comme variété par dessin (1889,
Conch. Cah., 2= éd., p. ^7, pi. 16, fig. 1-2). D'après Hanley ( 1 843, Gt^
Rec. Rio. Sh., p. 9/19), elle se distinguerait par sa coquille plus large,
moins comprimée, et dilatt'e postérieurement, tandis que dans la forme
Européenne les bords ventral et dorsal sont subparallèles.
— 5^22 —
M. ANGUSTANCS.
(Lnmarck, loc. cit., ]>. 136.)
Ueevc ( 1 857, Conch. Icon. , MijlUus, pi. IX , lig. 36 ) a figuré sous le nom
de Mijtlliis angusUinus Lk. une coquille rlu Chili, de forme très étroite,
rappelant un peu celle des Modiojn, et de coulcui' fauve.
Tous les auleui-s, dessin (1889, (mch. Cab., a" éd., p. iS, pi. i3
[>wn i^J, fig. 5-6), von Ihering (1907, Moll. foss. terl. Argcidiiic, Anales
Mus. Ndc. Ihieiins Aires, XIV, p. 971), Dali (1909, Sliells Pou, Proc. U. S.
Nal. Mus., XXXVlI [1910], p. 987) ont admis cette interprétation <''.
Mais Lamarck déciit le vcrilable M. angualanus comme une coquille
bleuâtre ayant l'aspect du M. cdulis L. , et, s'il n'indique pas l'habitat, il
dit que cette espèce provient du Voyage de Péron ; or il s'agit de l'Expédi-
tion Baudin qui n'a pas exploré les'côtes du Chili : il ne saurait donc être
question de l'espèce ligurée par l»ecvo.
Le type de ce M. anguslunus est dailleurs conservé au Muséum avec son
étiquette 01 iginale : c'est une coquille(i2X ao mm.) un peu anpiée, d'un
bleu violacé sous un épiderme brunâtre; elle ne semble guère séparablc
spécifi(|ucmcnt du M. edulh L., qui a d'ailleurs une très large distribution
géographique '^^.
M. con\piis.
(Lnmarck, loc. cit., p. laO.)
Le type du Mylilus comeus Lk. , (pii provient également du Voyage do
Péron, est une coquille (87x19 mm.) oblongue, d'un corné jaunâtre,
avec des rayons j)lus foncés qui sont surtout visibles à l'inlérieui' où ils
sont d'un violet pourj)ré.
Cette forme me paraît aussi pouvoir être rallacbée au .1/. cdulis L.
comme une variété exotique comparable à la variété Jlavida de Locard,
c'est-à-dire offrant une coloration blonde avec rayons peu nombreux.
En particulier, dans la collection du Muséum, je crois pouvoir rap|»orlor
à ce M. comeus Lk. des coquilles qui ont été recueillies en Nouvelle-Zélande
<'^ Pour M. von Iht'rinjj, le M. (infrustaniiH est iiiio espèce localisée au Chili cl
«u détroit de Magellan, bien distincte du M. edulin L. qui, au Gjiili, corrcspon-
(li'ait aux formes nommées M. chilennin llu|)é et M. obcmix Dkr. l*our M. Dali,
r'est une espèce comparable au M. alcr Moliua = Orùijfnijoniiii llupé = cuiu-i'
Jitvitiia Rvc.
• '-' Clessin (1889, dniirh. Cnh,, a' éd., p. iCm, pi. '?.\) , \v^. 1/1 \ni>n 10]) a
décrit uii Mudiida niiinail,! . d'Iialiilat iiKoniiu, cl il a déformé dans rKxpiicalioii
des piancbob (p. i(J5) ce nom ou Mnd. iinininluhu : coltc forme est voisine du Moil.
2)p)fi-agiliK Dkr. et n'a donc aucun r.ipporl îivoc le MfflUu* itnfpiitlniiH» Lk.
— 523 —
(Oiago et Akaron) par lloniliron et Jacojuinot, et au.\(|uellos, daiili-o part,
peut correspondre, seul parmi les Mijttltis Néo-Zélaiulais, le ]I.c(hills.
M. GALLOPROVINCIALIS.
(Laraarck, foc. cil., p. 12 G.)
Nous avons vu que le U/it. tiiigitlalus L. {non Lk.) correspond, tout au
moins en partie, an M . iniUoprocinciallH Lk.;mais, en raison des Gonlïisioiis
auxquelles a donné lieu cette espèce Linnéenue, MM. Buoquoy, Daulzen-
berg, Dollfus (1890, Moll. Jioussillon, II, p. i36) sont d'avis que ce nom
de M. ttngulatus est à bannir complètement de la nomenclature.
Le Mijt. galloprovincialis a pour types au Muséum de Paris deux individus
étiquetés par Lamarck : un de petites dimensions (18 x m mm.) et uu
grand (70 x [\o mm.) qui a été figuré par Locard [ 1889 , Reins. csp.Jmnc.
MytUm, Bull. Soc. Malac. France, VI, p. 9/i, pi. V, fig. 9).
C'est une coquille de grande taille, de forme subquadrangulaire, plus
ou moins déprimée, à bord ligamentaire court fovmaut un angle, bien
marqué et situé très haut, à sa jonction avec le bord dorsal qui est presque
parallèle au bord ventral; la coloration externe est d'un noir uniforme
passant au roux ferrugineux dans le voisinage des sommets et dans la ré-
gion ventrale iTintérieur des valves est gris bleuâti'e avec zone périphérique
noirâtre et région umbonale d'un l»lanc opaque.
Celte espèce est d'ailleurs 1res variable aussi bien dans son contour que
dans sa couleur. En particulier, le Mijl. hesperiaiius Lk. lui a été rattaché
comme variété par MM. Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus (1890, loc. cit.,
p. 1/11) [voir plus loin].
Ainsi (|ue le font remarquer, d'autre part, ces auteurs ( loc. cil. , p. 1 35 ) ,
il existe des formes étroites et allongées du M. gvlloprovincialis qui se rap-
prochent du M, edulis et des formes courtes et larges du M. edulis qui se
distinguent ditîicilement du M. gciUoproimcialis. Cependant, «l'après Kru-
konberg (1889, Vi'vglmli.-plnjsiol. Siud. , a. Reihe, a. Abtli., |). 17O), il
y a d(^& dilférences anatomiques suOisantes pour jusiilicr le maintien des
deux espèces.
Le M. galloprovincialis vit dans loule la Mt'diterranée, l'Adriatique et la
mer Noire : il est bien plus rare dans l'océan Atlantique.
M. EDULIS.
(Lamarck, loc. cit., p. 12 G.)
D'a[>rès Hauley (i855, Ipm Linn. (lonch,,^. lAi), 1rs spécimens du
Mxjlilus edulis L. ( 1768, Sn-st. Nat., éd. X, p. 706) qui se trouvent dans
la collection de Linué concordent avec la iigure 1 de la planche XV de
Turtou (i8-J!9, Dith. />r(7.). Cette forme typique, qui se rencontre dans la
._ 524 —
mer Ju Nord cl sur les côtes d'Anglelerre, est caraciérisce par sa coquille
ovale étroitement allongée, renflée, à sommets antérieurs, à carène obtuse ,
à angle dorsal peu saillant et rapproché des sommets; le test lisse et
brillant est recouvert d'un épidémie d'un brun noirâtre un peu violacé,
tantôt monochrome , tantôt avec des zones plus claires ou avec des rayons
plus ou moins étroits se détachant en sombre sur un fond })]us clair; l'in-
térieur des valves est violet bleuâtre à la périphérie et blanc dans la région
umbonale.
Cette espèce varie beaucoup sous tous les rapports, aussi bien dans la
l'orme que dans la coloration.
Lamarck admettait comme variété [b] le Mytilus pellucidus Pennant
(1777, Brit. Zool, IV, p. 112, pi. LXIII, fig. 76), qui, d'après MM. Buc-
quoy, Dautzenberg, Dollfus (1890, Moll. lloussillon, p. 189), a été établi
sur des spécimens peu adultes chez lesquels le test, encore mince, est
transparent et orné de rayons bleus bien marqués.
Les formes décrites par Lamaick sous les noms de Myt. abbrevialus , rc-
titsus, incnrvalus ne sont également, comme l'a reconnu Deshayes, que des
vari(;tés (Vedulis.
Le M. cdulis est une espèce littorale qui est commune dans les zones
tempérées et froides aussi bien de Thémisphère septentrional que de l'hémi-
sphèrc austral (1907, von Ihering, MolLfoss. tert. Argentine, Anales Mus.
Nnc. Buenos Aires, XIV, p. 270).
D'un côté, elle se rencontre dans l'océan Arctique, dans les mers d'Eu-
l'ope, sur les côtes Atlantique et Pacifique de l'Amérique du Nord jusqu'à
la (iéorgie et la Californie, sans atteindre cependant l'Amérique Centrale.
De l'autre côté, elle vit dans les régions Antarctique et Subantarctique,
d'où on l'on l'a signalée du Cap de Bonne-Espérance, de la Nouvelle-Zé-
lande''', de Kerguelen, des îles Malouines, de la Patagonie orientale,
depuis la région Magellanique jusqu'au Brésil méridional (Rio Grande do
Sul et Sainte-Catherine) et d'autre part au Chili.
Elle n'est pas connue dans les mers tropicales et subtropicales : elle ne
se trouve pas aux Indes, au Japon, aux îles Philippines, ni le long des côtes
tropicales de l'Amérique.
M. ABBREVIATUS.
(Lamarck, loc. cit., p. 127.)
Neuf individus (de 87 x 20 à 28 X 17 mm.) sont indiqués dans la
collection du Muséum comme ayant été déterminés Mytilus abbreviatus
par Lamarck.
Cette forme, figurée par Delessert (i84i , Bec. Coq. Lamarck, pi. i4,
■'' D'après H. Suter (1918, Mm. New Zmland Moll. , p. 863 ) , elle n'est signalée
ni (le Tasmanio, ni (rAu?tralio.
— 525 —
!!}>•. 1 U'b), est, iiiusi que le dit Deshayes (i83G, Aniin. s. verl., -2° cil.,
VU, p. ^7), simplement une variété du M. edulis : elle est de petite tadle
et possède une coquille courte et large, subtriaiigulaire, reullée, avec
carène bien saillante.
M. RKTISLS.
fLamarok, hc. cit., y. i-i^-)
Le Mijt. rclusus Lk. nest aussi, selon Deshayes (i83G, lot: cil., p. /i8 ),
([uuue variété rabougrie d'erf«//s : elle se distingue par sa forme plus rcn-
née, à angle dorsal plus prononcé et plus éloigné de l'extrcmité anléiieurc
de la coquille.
On trouve actuellement au Muséum de Paris pour type de ce U. retiisiis,
avec étiquette originaledeLamarck, une coquille dont les dimensions sont :
52X99 mm. Locard (1889, Hnis. csi). franc. MijtUus, p. i29^pl. IV,
lig. 3) a ligiu-é comme autre type un individu mesurant 5'»X-35 mm.,
que je n'ai pu retrouver.
M. UESPERIANUS.
(Lamarck, lue. cit., p. 137.)
Les types du M, kespevianus Lk. sont conservés au Muséum avec leur
étiquette originale qui les indique comme des ^rMijtilus des côtes de la
Méditerranée en Espagne» : ce sont deux cocjuilles de petite taille (r^S x 1 1
et 20 X 10 mm.) et de couleur bleue, avec côtés presque égaux.
Clessin (1889, Conch. Cuh., -x" éd., p. 64) a identifié ce _)/. hespemmus
Lk. au .1/. ungidalm L. {non Lk.), que nous avons vu être le M. gallupvo-
vincialis Lk.
MM. Bucquoy, Dautzenbei-g , DoUfus (1890, Moll. Roussillon, II,
p. i4i) ont également rapporté au M. gaUopi'ovinciaHs ce M. hesperianus
comme variété à la(|uelle ils assimilent une forme Espagnole représentée
par M. J.-G. Hidalgo ( 1870 , Mo!, mar. Espana, pi. -^5, ng. 3) et possé-
dant une coquille allongée, subéquilatérale, à peu près également déve-
loppée du côté ventral et du côté dorsal.
Cependant, en raison de l'absence d'angle dorsal, cette forme d'Espagne,
qui semble bien correspondre au M. liesperianus Lk., me parait plutôt se
rattacher au M. edulis L., comme l'ont admis M. Hidalgo (1870, loc. cit.,
p. 127) et Locard (1889, Rev. csp. franc. Mijtilus, p. i-j3).
M. LNCUBVATC3.
(Lamarck, loc. cil., [<. 127.)
Deshaycs (i836, Anim. s. vert., -i' éd., VII, p. 48) a reconnu que le
Mijt. incurvatus csi une des nombreuses variétés du M. edulis L., et û su[)-
posait même quelle faisait double enq)loi avec le Mijt. rctusus Lk.
Muséum. — xwi. "^'^
— 52G —
M.M. Bucquoy, Daulzenbei-g, Dollfus (i8i)o, MolL Itoiissilloii, II,
p. 187) considèrent égalenieul celle forme à coquille épaisse, de ptliles
dimensions et forlement arquée, comme une variélé du M. edulis; mais ils
proposent pour elle le nom de var. uncinala, parce que, d'après eux, le
Mijtilus incmvatus, tel qu'il est décrit et iiguré pai- Pennaut (1777, Bnt.
ZooL, IV, p. 96, pi. LXIV, (ig. 74), représente incontestablement un
Modiold harhuta L. dépourvu de ses harbules "^.
M. UNKATI s.
(Lamarck, loc. cil., p. 128.)
L'espèce décrite par Chemnilz (1785, Coiicli. (Jab., VI 11, p. 17Ô.
pi. 86, fig. 753. n" 1-9) sous le nom de Mi/tilus conjusun, et appelée ilijlduH
lliiealiis |tar Gmelin (17(10, Sijst. Nat., éd. XIII, p. 335y), a été précisée
[)ar Laniarck, qui a indiqué son babitat Européen.
Elle est bien caractérisée par sa sculpture disposée en nombreux cbc-
vrons serrés et irrégulieis et, du côté dorsal, en lignes parallèles.
Tandis que, sur les côtes de France, cette espèce n'a que 19 à i5 mm.,
les exemplaires de l'Adriaticpie atleignenl de 20 à ^5 nuu. et coiisliluenl
une variélé jLrtM(«rc/? Bucq. Daulz. Dollf. (1890, I/o//. UomsiUon , p. i/i5,
pi. X\lX,lig. 3-6) , qui possède une coquille très épaisse, très renflée, loi-
temcnt sinueuse du côté ventral, à peiue anguleuse du côté dorsal et qui ,
[)ar sa forme un peu couibée, correspond à la \ar. iitcurouta auct. {inm
Ponn.) = uumuuUi B. D. I). du :1/. edulis
M. LA(;L.\ATt s.
(Lumarck, loc. cil., p. 1'j8.)
Le type du 1/. lacmiatuH Lk., de Nouvclb; Hollande, est conserve au
Muséum de Paris : c'est une rocpnlle de petite laille t 1 9 > 1 H nnn. ) qui,
arrivée à un certain moment de ,sa croissance, s<;sl déxelojipée lorteineut
du côté ventral de façon à prembe une l'orme incurvée: mais je pense qui!
c'est simplement un exemplaire monstrueux du M. uiif>ulails Lk. = plaini-
Idtus Lk. , car cet individu se nlonlre, dans sa partie initiale, absolument
semblable aux jeunes de cette espèce, dont il possède les sommets pointus
et la coloration fauve.
'') Nous avons vu jjrécédcinmcnl ( i()yo , lliill. Mit>i. , WVl, p. 153) que le
nom tle Mudiola inciircatti a éli' donné, d'autre part, par Loacli ( 181 5, Zoolafr,
MiscelL, vol. II, p. 36, pi. LWIl, fi{j. 3) à une forme qui, pour Hanley, pourrait
jjien être le Modiola socuris Lk.
527
CONTRJIWTIOSS À LA FaUNE M.tLÀCOLOOIQUE
t
DE l'AfBIQUE ËqUATORIALE,
I
PAR M. Louis Germain.
LXl ("
Sur la limite septentrionale de l'extensioïV
DU genre LnflCOLARIA.
Le geure Limiculuriu , créé en 1817 ])ar G. F. Schomacher " pour 17/e-
Ux Jlammea Mulier'^', est, comme on le sait, particulier à TAfrique lroj)i-
caie, 11 y développe un nombre relativement considérable d'espèces 1res
polymorphes ^* et souvent fort voisines les unes des autres, ce qui rend
son élude délicate.
Jusqu'à ces dernières années, on croyait ([ue les Limicolaires ne dépas-
saient pas, vers le Nord, le i5' de latitude Nord. Les dernières explora-
lions de M. R. Chddeau et de M. le Colonel Timo ont montré qu'il fallait
très notablement reculer les limites septentrionales du genre. Je vais
essayer de préciser ces dernières, en partant de la cnio ouest du continent
africain et en signalant les localités les plus éloignées de l'équaleur.
On sait depuis longtemps que les Limicolaires sont communes dans le
bassin du moyen Sénégal, notamment aux environs de Bakel et de Médinc ,
et entre ces localités etBamakou et kolikoro sur le Niger. LcD' F. Joosseaume '
'Cf. iSiillrlIii Miisniin Hinl. iiiitiir. l^iiiis. \\\l, 1920, p. •2Sr!)--j'\'t ol
aii(r,
- SciiiiMACUEit (C. F.), l'jsaai (l'un iioiirf((ii KijKiéiiii' <riiiii')il(Uiiiii ili'x \ ci» lc»la-
ccsj Copenhague, 1817, p. (ii et p. 200 ]= Lunicidaviu , err. typogr. à la p. aooj.
'■'' Miller (0. F.), Vvvin. lerrest. et jluc. Hlnlor. , Hafniac . II. 177^1, p. 87
(excl. s\n.).
'*' Ce poiymorpliisine porte sur ia forme générale, la taille, l'ornementation
picturale du test ; il varie dans des limites très étendues , non seulement dans les
diverses localités, mais encore au sein d'une même colonie. 11 s'est ainsi constitué
une foule de variétés ou de races locales qu'il est fort dilTicile de rapporter à des
espèces suflisamment définies.
^^'' Jousseaume(F.), Coquilles du Haut-Sénégal [lïullelin Soc. zoolojf. Fninci' , \\ ,
i88'i . p. '1 et suiv.
35.
t;-"
28 —
a signalé dans ces régions les Liinicolariu kainbeul ( Andanson) Bruguière'^'',
Limicolaria africiina Reeve ''^\ Limicolaria Bellainiji Jousseaume '" et Limi-
colaria llyadesi Jousseaume '"', recueillis par le D' Bellamv el retrouvés
dans les mêmes contrées el les pays voisins parle Capitaine E. Door " .
Mais, beaucoup plus au Nord, je signalai en 1911'"^ la découverte
par R. Chudeau, dans les environs d'Atar, région montagneuse de l'Adrar
de Mauiilanie, par environ 20" 3o' de latitude Nord et 16° de longi-
tude Ouest, d'un fragment de Limicolairc spécificpiement indéterminable.
Depuis, M. II. CiuiDfiAiT m'a remis, provenant de la mt-me localité, d'assez
noiid)rcux individus du Limicolaria kambcul Adanson. Ils ont été recueil-
lis morts et parfois brisés, mais leur lest est encore revêtu d'une parlie
de son coloris, ce qui montre bien qu'ils ont vécu peu de temps avant d'être
lécollés. Ils n'ont pu, d'autre part, être utilisés comme bijoux ou anui-
lellcs, car leurs cocpiilles ne sont pas percées, et les indigènes de ces
conliées emploient uniquement pour ces usages des Mollus(|ues marins.
Plus à l'Ouest, M. R. Ciiudi;au a lapporté d'Araouan , vers 19" de hili-
lude Nord cl 5° de longitude Ouest''', le même Limicolaria Kambcitl
Adanson.
La région du lac Tchad est, comme ou le sail^' , habitée par des espèces
assez variées de Limicolaires y vivant parfois en colonies populeuses. On y
connaît :
Limicolaria (iirriformis Martens {Naclirichlsb. d. DetiLscli. Malal.o:. Gv-
sellscli., i885, p. 181), de la vallée de la Komadougo-Vobé [ Gén. diî
Tkeistinian, Colonel Tilho].
' Ai>.iNSu.\, llisl. iiuliii: Sriu-gul , CoquUlai^iis , Pari.s, 1707, p. i/i, pi. i , li{j. 1.
[Le Kitiiibcul -^ Uuliinus Âam/(t'H/ BiiUGUitiiE, Encycloj). mélhoiL, Lef-Sj 1, 1791 ,
p. 32a , n° ^lo.J
'-' Reeve (L.), CuncUol. Icon.,sp. 33o {liitliinKS ufiicauiiH).
'^^ .loussEAiiME (IJ' F.), lue. supra cit., ibîJG; p. .j, n" 3, pi. Ml, lij. 1.
<''J JoESiiEAUME (I)' F.), loC. HlljirU lit., 188G, p. 7, u' A , |ll. \ll, lij',. :!.
^•'' Dautzenukiig (Pu.) , Reçoit, malacoloyiqucs Gap. E. Dooit dans le llaul-SiMié-
gal et ic Soudan français (Mniwin's Soc. loolojr. Fronce. III, 1890. p. 1 3() el sc(|.
C* GEnMAiN (Loiis), Notes sur les Mulliiscpics de Mauritanie el descripl. tle
deux espèces nouvelles (ii«//c'/!// MtiaiiDii llisl. iiulur. Paris, XVII, 1911, p. 325-
3 a 6).
^''> Araouaii manjue, dans celle région, la lliiiili' sud ilu Sahara.
(**' Cf. : Geumain (Loi;is), Sur les MoUus(pi<;s recueillis par M. le Lieul. Dii'tii-
r//i7s dans la région du Kanem [ISnlletiii Musi'uiu Hisl. ]\ulur. Paris, i^oG,
p. i()8clseq.; Kludes Moiluscjucs recueillis Lient. Lacoin, région Tchad), jW«(0!-
rcsSnc.Zf>f)lofr. Fraiirc, \I\, 1900, p. 320, el se.].; Mnlliisqucs Irn: Jliir. AJikiuc
centrale J'iaiiraisc; Paris, 1907, p. /179 elsuiv.; Notice nialacologique; L'(jC((///('m(s
scientifiques Mission Tii.iio, Paris, Impr. nation., H, 1911, p. 173 et seq. ; Se-
conde Notice malacologique, »>/., Paris, 191C, 111. p. litjo el seq.
•— .V20 —
Lmicohna roctistrignUi Smilh (Procecd. Zoolog. Sociclfj Londnn, 1880
p. 3/16, pi. XWf. fig. 9, suhn. Achaliiia). Bords du lac Tchad. Arclii-
pels du lac Tcliad, région du Koncm [A. Chevalieu, ('iO|). DuPF.p.Tiuas,
Ij'cut. Lacoin].
Lmicoloria Charhommn Bourguiguat [Mollusques Afrique èquatnnak.
Paris, mars 1889, p. 10-3 et p. ici, pi. \I, fig. 7-8). I.c Kauem [Cap.
DlPERTlIUIs].
Liinicolaria couiieclciis Maliens [loc supra cit. , 1895, p. i83). Bives et
archipels du lac Tchad, région du Kamen [A. Chevalier, Cap. Duperthuis,
A. Garde, Licut. Lacoi.\, Colonel Tilho, etc.].
Les mêmes espèces, et en plus le Liinicolaria turris Pfeifler ^'' et ser,
nombreuses variétés, vivent également dans le bassin du Chari ''-\
Mais, au noitl-est et au nord-ouest du lac Tchad, on (rouve aussi des
Limicolaires à des latitudes beaucoup plus élevées. Déjà, eu 1905^'',
j'avais indiqué que les Limicolaria rectistrigata Smith et Liinicolaria con-
nectens Martens avaient été' récoltés par F. Foureau , à Sabaukafi , dans le
Damergou, par environ lô" de latitude Nord. Depuis, M. B. Ciiudeau a
recueilli le Liinicolaria Umiforinis Martens en nombreux exemplaires à
Djadjidouna, village du Damergou, marquant en ce point la limite nord
de la zone soudanaise.
Beaucoup plus au Nord encore, M. B. Chudeai: m"a rapporté un grand
nombre d'individus, à divers âges de leur développement, iWm Limicolaria
que je désigne sons le nom de Limicolaria Chudeaui Germain ''''. Us
proviennent des localités suivantes :
Asslar, vers 19" de latUude Nord et a" de longitude Ouest, dans le
Tibesti;
L'Erg Tagibé, vers 91" de latitude Nord, un \)m au nord de l'Erg
Louteïdat. situé par 90° /i5' de latitude Nord et k° 00' de longitude Ouest;
'j Pfeiffeu (D' L.), Pnirccdiiijrs Zoolo'rical Sociclij nf Lniitlon . iSlii, p. a.),
1,1. il. 1%. 3.
- A. CiiKVAUEr. , Decorse. Dopertiiuis, Ole, Cf. Germain (Lrtiis). lor. niipni ni.,
i()o() et i()07.
■■ Germain (Louis), Sur k's Mollusques recueillis par les meuilires de la Mis-
sion Fotrnfi:if;-LAA/r dans le Centre africain (/?«//. Muspum Hixl. iiiihir. Pans. \l,
i()o5, p. 2 5o).
"'' Limicolaria Chudeaui Germain, nor. sp.
Cocjuille ovoïde nllonjrr'e; spire formée de 9-10 tours assez convexes, à crois-
sance régulière, le dernier grand, bien convexe, avec parfois une légère indiica-
lion d'anjjulosilé à la jcriphérie; ouverture suLp\riforme allon<;ée; bord columel-
laire droit, refléchi sur un ombilic élroil, parlieilement recouverl.
Longueur: .")()-6o millinièlres; diemèlre maximum: 3o-39 millimèti-es; dia-
— 530 —
Kcli ChaiT l.akhae, frroiipo de (oinhes au nord de TKrg- Tag^il)é;
In Kcliaye, par 9.1° de Inliliide Nord el 5° de longilude Onesl ''J.
Lfs idcenles explorations de M. le Colonel Tilho ont benrensement
coiiiplélt'- ivs données. Il a pn i-ecneillii-, dans la ré,oion seplentrionale du
IJorkon, une douzaine d'érhanlillons de ce même lÀmicoloria ('Àudmui
Oei'main, mêlés à cpielques autres formes que je nai pu encore idealilier.
Ces matériaux proviennent de la région de Tohoii, de Dimi et de la crête
du plateau limitant, à l'Est, l'Oued Ntegdei, toutes localités situées entre
les -20" et 91° de latitude Nord.
Nous ne I ossédons aucune donnée sur la faune malacologique delà con-
trée comprise entre le Borkou et le hassiu du Ml.
Dans la vallée même du Ni!, les Limicolaircs semblent remonter b.'nu-
coup moins liant. Les derniers travaux de C. 1». Boettger et F. Haas '^' et
de .1. LoNGSTAFF ' signalent le Liumolaria jlammaUi Caiiliaud <'' à Gehel Eu
(12° 37' de lalilude Nord, sur le Nil) et à Renk (n" h^' de latitude Nord,
sur le Nil) et le Limrohina ]tohlJsi Martens^'à Hillel Habitas, sur le Nil,
])ai- i3° 7' de latitude Nord. (Test le point le [dus septentrional connu
jtisipi'ici. M. Cdi. Almiaid a également reeueilli le LhmcoUma JJammuta
Caiiliaud h Senga, sur le Nil Bleu, vers i3" de latitude Nord'''.
Plus à l'Est, la limite devient didicile à préciser. En dehors des régions
nièlrc minimum : Qfi-ri.S millimclrfs; liautcnr de l'onvorliiro : 2C-28 millimi'lres:
(liaiuèlrc de i'onvcrlur»' : i/|-)G millinièlres.
Tt'sl médiocrement épais, un peu solide, {][arnl de stries longiludinaios faibles,
crispées aux sutures et coupées de stries spirales peu accentuées, réparties sur le
liiiul des leurs.
(icUc Limicolalrc parait être une cspcco représentative du Limicohtria tnrrt-
fonnis Martens. .l'en donnerai procliainemcnt une fiffuralion et une description
plus complète.
i" Ce pdini marque, dans la réjjion , la limite sud d'cxtonsion des Udiridac.
'-I HoKTTGEii (C. R. ) et llv\s(F.), On a (loiieclion of Land and Krcsliwalcc
Shi'lls Irom Ihe Uppor Nile Re(;ion, Pron-pillni>;s Wolucnln^yind Society Loiiilnii .\ ,
pari VI, Sept. 191 3, p. 355 et suiv.
W LoNc.sTAFF (J.), On a Collection of Non Marine Mollusca from tlie Souliieni
Sudiln, Journal Liiuirtm Society LoikIoii, ZooIo{;\, XWIl, May 191^, p. 9J\']
el. suiv.
(*> (liiLLiAUD (F.), Vo>iafrc(i Mi'ioë , etc., Paris, IV, 1897, p. «65, et Atlas
(i8;^7), pi. L\, fijj 5 [HpHj- {Cochlofrcna) JJaintnata \.
■'■ M.vniKNs (Dr. E. \on) in : Koiiei.t (Dr. \V.). Acliatiniden , in : M\nTiM cl
CiiE«NiTZ, Syxlmnol. CiincInilien-iAihiiipl , 9*E(lit. , INurnber<|, 189/», p. 72, taf.
XXIII, ti{î. 5-G.
'"' GicHMAiN (Louis). Contributions, etc., LIV, Mollusques recueillis par M. Cli.
Ai.i.iAi I) dans le Soudan Anj;ii)-Kjfyplion ( liiillelin Miméiitn Hinl. iialiir. Parix ,
XXIV. i.|iS, p. '.:!8).
— 531 —
.lAiikoljiM' el d'Afldis Aheba, où les Limicolaires sonl assez répandues , on
ne connaK que les quelques espèces suivantes :
r.e Uiuiroliiria Bercarli Morelet {AnnnU Miiseo Cirlco di Slnrla Xafiirnli'
Geiinvn, 111, 1873, p. 198, tav. I\, lip;. 6) de Gheren |= Keren], dans
la contrée des Bogos (Erythrée) '' ;
Le Lmkolnria Gestroi Germain {Bulletin Muséum Hist. iintur. Paris ,\\ ,
1909, p. 279, fig. 34), recueilli par Tancredi sur les rives du lac Tsana
[=Tana];
Le Limicolaria oviformis Ancey (TheNautihts, Philadelphia , \IV, 1 900 ,
p. hi,Qy.l(ntrnal de ConclujUo'ogie , XLIX, 1901 , p. i4o), de la cote nord
du Somalilaud (sans indication précise de localité);
Le Limicolaria hahrawaknsis Jonsseaume {Le Naturalisle, Paris, XXI,
1899, p. 91), du pays des Habr-Awal, dans le Sonialiland^'' ;
Le Limicolaria Donaldsoni Pilsbry {Proceed. Acad. nalitr. sciences oj
Philadelphia, 1897 , p. 358 , et : ManualofConchology, Q-série, Pidmonala,
XVI, 190/1, p. 979, n" /i8, pi. XXViil, fig. 29-80-3 1), du Sonialiland
[D' A. DoNALDSON Smith];
Enlin le Limicolaria Frt;m«fa' Pilsbry [loc. supra cit., 1897, p. 358,
et 190/1, p. 275, n" /i2, pi. XXV, lig. 7-8), recueilli par le D' A. Do-
NALDSON Smith, à Sbeikh Husein, par 7° /i3' 82" de latitude Nord el
/io° /i3' 3o" de longitnde Ouest (Greenwich).
Celte dernière localité et Voi, dans l'Afrique Orientale anglaise, sont
les points les plus à l'Est où il ait été jusqn'ici trouvé des Limicolaires.
Ces animaux ne semblent pas, en effet, atteindre la cote de l'océan In-
dien. Tous les Limicolaria rapportés par C-. Erlanger de son expédition
dans le Nord-Est africain ' proviennent du Ganaland, c'est-à-dire du bas-
sin moyen du fleuve Ganale [= Djouba = Djul)a], dans la Somalie méri-
dionale '*'.
Sur la carte ci-jninte (fig. 38 dans le texte), j'ai indiqué la limilc des
Limicolaires en me servant des documents précédemment cilés. On voit
" Clioron so trouve au nor(t-ou<^st do Alassaoïia , vers 1 5" /to' do ialitndc Xord
et vers 30" iW do lonjjitndo Kst (Groonwich ).
'.-' Lo pays dos Habr-Awnl est situé outre lo 10" dojvrô do latiludo Nord ol la
cùto du (îoll'o d'Aden, ot outre les kh" et /i()" do lonfritudc Est (Somalie anglaise).
'' Ces espèces ont été décrites et figurées par lo D' W. Korelt [Uio Mollus-
konausbouto der Erlaugersclion Roise iu ^Jordost-Afrika, Abliaiull. <hv Sendcii-
hcrg. Natuijorsch.Geselhchaft , Frankfurt a. M.,\\\il, 1909, p. 1 9 etscq., taf. > ■
Vil], Cf., au sujet de ces espèces : Germain (Louis), Mnllusqitca lerrcslrcs cljlu-
viatilps duvoyage de M. Gmj BaiIaiiit en Afrique Orientale aniflaii^i- , Paris, 1920,
p. 83 et suiv.
'") Le llouve Ganalo sert do limite outre la Somalie et l'Afrique Orioriialo
anglaise.
532
Fifj. 3S. — liiinilo nord do la dislriliution du genre LmicoUiiia en Afri<|uc
— 53a —
qu'il siihsisle encore quelques lacunes : les deux plus importantes corres-
pondent au désert de Libye et à la Somalie, entre le cap Gardafui et Teni-
houchure du fleuve Ganale.
(jrAce surtout aux expéditions récentes de M. R. CnuDE\u et de M. le Co-
lonel TiLHo, on sait maintenant que les Limicolaires atteignent, entre la
Mauritanie et le Borkou, le -21° de latitude xNord. Par contre, dans la vallée
du Nil, elles ne semblent pas dépasser sensiblement le iS" de latitude
Nord, mais elles remontent presque au 16° de latitude Nord plus' à l'Est,
dans le pays des Bogos. Enfin il n'a jamais été signalé jusqu'ici de Limi-
colaires dans les régions entières de l'océan Indien '''.
Ainsi, à mesure que Ton s'avance de l'Ouest vers l'Est, on observe un
flécbissement très net, vers le Sud, de la limite septentrionale d'extensinn
des Limicolaires. Ce pbénomène est très général en Afrique, et la plupart
des animaux de la faune équaloriale y sont soumis.
'^'' On peut considt'i'or comme à peu près définitive la limito noi-d indicpiéo sur
la carte (fi{j. 38) entre Atar (Mauritanie) et le Borkou (nord-est du lac Tchad).
Tour ce qui est des régions situées à l'est du Nil, cette limite s<'ra certainement
modifiée par les découvertes ultérieures.
— y,\h —
Une Sapotacke yovvELir. dv Conoo,
PAR M. Henri Lecomti:.
Notre très zélë correspondant M. G. lo Testa, Administrateur au
Congo, a remis au Muséum, dans un lot considérable de plantes de la
région de la Ngounyé, une Sapotacée particulièrement intéressante, car
la graine correspond, aussi exactement que possible, à celle que le bota-
niste beige de \Vildeman avait décrite sous le nom de Mimusops roiipo-
knsis'^' et dont Aug. Chevalier avail cru devoir faire plus tard le type du
genre Autranolla''''. Mais ces deux botanistes ne connaissant que le fruit
et la grain(\ la place occupée par la plante dans la famille ne pouvait
^'tre que tout à fait incertaine.
Par les caractères de l'appareil végétatif et de la lleur, la plante de
Le Testa vient incontestablement se [dacer dans le genre Mimusops. Mais
la cicatrice de la graine est ventrale au lieu d'être franchement basilaire.
Ce caractère ne nous parait pas de nature à modilier rallribulion g(''né-
rique, et, de même que nous l'avons proposé pour le genre Plnnrliom-lla
de Pierre, qui constitue pour nous la section Planriionella du genre Sklf-
ro.vylon, nous créerons pour la plante de Le Testu une soclion AiilMurlIti
du genre Mimusops. La graine paraissant ideiiti(pie à celle que M. deWildc-
man attribuait à l'espèce Mimusops rongolcims, il paraîtiail logique do
conserver ce nom à la plante de Le Testu; mais la similitude apparente
des gi-aines n'entraîne ])as nécessairement l'identilé des espèces, et nous
croyons devoir adopter, du moins provisoirement, le nom de M. Le Tcsiui,
ce dernier nom devant être abandonné si l'on reconnaît un jour (pu' la
plante ayant fourni la graine de de Wildeinan prt'sento ries Heurs et un
ap|)areil végétatif réunissant les caractèr^'s indi(pi<''s ci-dessous |)oiu' la
plante de Le Testu.
Mimusops Le Testui, nov. sp.
Arbor 30-3 0 m. alla. Hamuli salis erassi , foliorum ciralririhus prnmincn-
tihus tpcti. Folia alterna, coriacea, ad apirnii ramorum admola. Prliolus
'') I)k Wili)., Mlxsii»! Lrnirriil , I, p. 'i'.\'i.
'-' Lti fiircl l'I li's boia du (Joujro . Pjiris, i<)i7, \<- it"] i ■
535 —
^f'^%^ del.
Fifj. I. — MiiniisopaXelTi'xliu II. Lor.
1, Feuille, x i; — a, Corolle (fragment) vue de la face interne; — 3, Idim étalée
et vue extérieurement, x 5; — 4, Idem vue de la foce externe, avec les lobes et les
appendices repliçs vers le bas pour montrer les étaraines; — 5, l'ne élarainc, x lo;
— fi, Pistil, X 5; — 7, Ovaire coupé Iransversaienient montrant 7 iof^es, le plrs soii-
venl (1.
_ 536 ^
(kJiHis, S-'H/) cm. louons, vpnm apicom rnigiistc rannïiniJoUis ; sfipuln' mox
cachicœ, ru/o-lnimnlnsœ , irinnguhvcs, i cm. longœ , ml apicom romomm
conferlœ: Umhus ohovnlis, apico rntmuhtus, basi ntlenualm, lo-iS cm.
loiîfjiis, /-i/)-5 cm. Intns, supra nilidus; nervi jS-a9 jugi^ vi.v conspicui,
vrrsKS morginem arcuatim coiijhieiilcs ; norvuli siihparaJIdi. Flores a-rillares
sœpe singuli. Pcdicellus i5-i6 mm. hngus , pibsiis , longiluilinalitcr slriatus.
Sopala suhfusca h + U,'}. scriata, arlcrna i o-i i mm. alla, 5 mm. lata, in-
duplicata, nirinque tomcnlosa; interna lo mm. alta, à mm. lata. (lorolla
alha, gamopetala: tuhus cylimlricns // mm. allas, glaher : lohi 8, spatulati,
f?,;! mm. alli , inlus vi.v glahri , c.rtus tomentosi, appondiclbus 9. intus lomen-
tosis, :i mm. altis inslructi. Staminodia 8 alterna in tiiho 8-lohato cnalita ,
lohis latis. apice emarginatis mcdioque apieulatis. Stamina 8 npposita , ima
parle tuhi inserta , filamentis tubo coalitis, tantum parte superiore in sinubas
loboruiti libero; filamenta apice cttrvata , dehilia, 6-j mm. alta, antlicra'
(Monpw, apice bilobatœ, e.rtrorsœ . ù mm. altœ , hast inserta> ; tubas stamino-
diorum ti mm. altus. Ocarium tomenlosam extus obscure costatum, apice
conicum, stylo breri coronatum; pistillum 7 mm. altum. Fruclus incognilus.
Semina obovata i'),-jiî mm. alta^ 3,5mm. lata: tegumentum brunneo-nitidum ,
crassum; area derasa suborthogonia , ventrali-basilaris, sulco profundo
cincla; albumen evolutus non oleogino.<iUs: emlmjo cotijledonihus oralihus
fnliaceisque. rndicula "i-S mm. longa instructus.
(longo, Tcliibanga, Le Tcstu 17GO, •:>.o aoiil igt'i.
Par la coalescenoe des élamiiies el des staminodes en un Uibc coiUi-
nnanl celui de la corolle, co Minnisops vioni sans aucun doulo se ijlan-r
au voisinafTC inimédial de 1/. Uoonei de \\ ild. Mais les lleiu-s de la planic
de Le Teslu sont nianifeslcnient plus petites, les sépales mcsureni 9-
10 millimètres de lonj; au lieu de 1 3 : la hauteur du tube <le la roidllc
n'est que de h millimètres au lieu di' 8 à 9: les lobes n'ont que 3 milli-
mètres et atteignent au contraire 5-G millimètres dans M. Uoonei.
Comme nous l'avons dil plus liant, de W ildeman a déjà déciit sous le
nom de M. c(mgnlensis une graine ressendilant à celle de notre 1/. J.e
Testai; d'autre part, Aug. Chevalier, ayant reçu de M. Foiu'eou des
p-raines de même forme n^coltées dans la région de Ouessa |tar M. Aiilr.in,
on a fait le type du genre nouveau \alranella . on raison du sillon prolbiid
(jui entoure la cicatrice. Si l'on compare une graine de TieghemeUa Pierie
[ Dumoria VA\(t\ .) l\ une graine de Mimusops Le Testai ou de \utranetla
(Chev.), on voit que la graine; de Tiegltemella possède comme celle d' 1//-
tranellu un sillon profond autour de la cicatrice, mais que ce sillon se
trouve oblitéré à son ouverture; il existe donc sur ce point une réelle
similitude. Mais, dans les fleurs des TieghemeUa , h?, étamines et les stami-
nodes ne présentent aucune coalescenee. Les TieghemeUa conslilueronl
r)37
Fig. 9. — Miinusops Le Tvsiui H. Lee.
1, llaïueau avec feuilies, x 1/2; — 2, Une {ji'aiue vue de côté, x 1; — 3, Idvni.
vue (le face pour montrer la forme de la cicatrice avec ie sillon qui l'enloure; —
4 , Section transversale de la même.
— 538 —
donc pour nous, parallèlemcul aux Aulmiwlla, une seclion du genre 1//-
intisops. Nous proposons d'établir dans les Mimusopées la classificalion
ci-dessous, dans laquelle nous nous éloignons du Botaniste Engler en ce
que nous adoptons catégoriquement le genre Bnilkmella de Pierre, au
lieu d'en faii-e une seclion du genve Mimusops. En effet, les Baillonelk se
distinguent :
1" Au point de vue de l'appareil végétalil, par une neivalioa foliaire
essentiellement dillérente de celle de tous les Miiiimops;
9." Au point de vue de la graine, par une cicatrice ventrale complèlo el
par une amande tout à fait lUpouvcue d'albumen.
Tahleau des Mimusopées.
(Sa|tolacâ's à lobes de la corolle yéiiérak-mL'ut pourvus chacun
de deux appendices externes. Calice de ){ -{- .'5 ou i -j- ^ séjiales. )
A. Calice formé de 6 sépales (3 + 3) :
Corolle à i-i-i8 lobes; pas de sdérilcs dans la feuille Lf/es/m'' .
Corolle à 0 lobes; des sclérites dans la feuille ManilLarn.
B. Calice formé de 8 sépales [h ^ h) :
Feuilles à nervides plus ou moins parallèles aux nervures: graines à
cicatrice basilaire ou subbasilaire ou ventrale, et, dans ce dernier
cas, incomplète; graines à albumen Mimusops.
Feuilles à nervules plus ou moins perpendiculaires aux nervures: gi aines
à cicatrice ventrale complète: gi aines sans albumen .... liaUloiiclla.
Sections i»u cenue !flîiiiii*iO|»s.
A. Cicatrice basilaire arioiidie; graines lisses, appendices de la ((iiolic
entiers; étamines el staminodes libres S. Eiimiinnsoiis.
B. Cicatrice subbasilaire ou latérale et, dans ce dernier cas, aussi longue
ou moins longue que la graine.
a. Cicatrice subbasilaire irrégulière; appendices de la corolle laciniéà;
graines à deux arêtes S. hiibricaria;
'*' Gcnrv l'ienrodciKlraii (\r \. (!lii'\alici'.
— 539 —
|3. Cicaliice laléralc; graines à téguments très épis
X Cicatrice moins longue que la graine.
0 Etamines et staminodes soudés en tube; cicatrice des graines
entourée par un sillon profond S. Autmnelln :
0 Etamines et staminodes libres; cicatrice des graines entourée
par uu sillon oblitéré non apparent S. Ticgheinelld ;
X Cicatrice de même longueur que la graine S. Dnmoiid.
L'espèce décrite plus baul viendra se ranger dans la section Auivaiirlh.
5/iO
PrÉmhovtiYTtùs di: lHebuieh du Mlsiuim uÉcultÉes À Madâvauvah
PÀii MM. Wateulot et Decàry.
DKTKnmiNATIONS l'AlïKS 1>AR LK l*IÎI.\CE BoiNAPARÏK,
Membiie de l'Institlt.
tmchomanes pyxidiferum i.,.
Antsirabé, décembre igiS. Decary.
GVATHBA DrEGEI KuilZS.
Arabobipolsy, Brousse, lo janvier K.My: Tsimbaza/a, leiTaiiij>rauili([iu'
sec, 18 janvier 1917; Anlanjombalo, endroits humides, 11 février 1917,
Decary.
CvATUEA Dregei Kuiize : frondes jeunes el stériles.
Ambalolaona , bois humides, 21 janvier 1917. Decary.
DinOPTERIS liERlUANA 0, KunlzC.
Ambohipotsy, talus humides, lo janvier 1917; lac Tsimi)aza/a,
endroits humides, 9 février 1917. Decai-y.
Dr\oi'teuis iiLix MAS Schotl. Subspecies : elo.ngatim Ailuu iim siiecic.
Ambalolaona, bois humides, 7 janvier 1917; Ambohipotsy, talus
liumides , 1 o janviers 1 9 1 7 ; Tsimbazaza , sol granitique sec , 1 8 janvier 1 9 1 7 ;
Lac ïsimbazaza, endroits liumides, 9 févriei' 1917; Ambobimanambola,
marais, 11 février 1917. Decary.
DuvopTEr.is GONGYLODES 0. Kuulze. Var. : gi.abra Millcnius.
Environs de Tananarive , sans date. W aterlot. — Anlanjondjalo , embuils
liumides, -?.i) lévrier 1917. Decary.
DuvopTERis MONOCARPA G. Cliristensen.
Ambatolaona , ravins humides, 9.1 jainier 1917. Decary.
Dhvoptekis parasitica 0. Kuntze.
Ambohipotsy, lidus humides, 10 janvier 1917; Antanjoinbalo, endroits
humides, 20 lévrier 1917. Decary.
— 5^1 —
DUVOPTERIS TIIELVITiiRlS A. Gj"l\ . S.lljspocics : SrjUAMIGl^Ul )1 ScllIeclllOU-
dal pro varielate.
Fort Voyron, 8 aoùl. Decary.
Drvopteris l'mta 0. Kiintze.
Fort Voyron; Anibalolaona, bois liuinides, ai janviei- njiy. Decaiv.
PoLVSTicucM FVLCATiisi Dïcls. Siibspccios : CARvoTiDEiM Wallich [vn
specic.
Tananarive, jardin pid)lio, provenant de la forêt de Manjandriana,
mai 191O. Uaterlot.
Nei'hrolepis cordifolu Presl.
Environs de Tananarive , janvier 1916. Waterlot. — Ambalolaona , ravins
hnmides, 21 janvier 1917; Hafy, bois humides, h février 1917; Anibo-
himauambola, marais, 11 février 1917. Decary. •
Davallia DKXTici lata Metlenius : plante jeune et stérile.
Tnnialave. Decary.
Odontosoria chinensis J. Smith.
Sans localité. Decary. — Tananarive .jardin public , mai 1 9 1 6. Waterlot. —
Ambatolaona, ravins et bois humides. 91 janvier 1917. Decary,
Athvrium scandicinlm Presi.
Environs de Tananarive, mars 1910. Waterlot. — Tsimbazaza, endroits
cullivés, 18 janvier 1917. Decary.
AsPLENIDM AMSOPHVLLUM KuUZe.
Environs de Tananarive , mai 1 9 1 5 .
AsPLENicM LAETUM Swartz. Var, : brachyotus Kunze pro spccie.
Environs de Tananarive, juillet 191.5. Waterlot.
AsPLENIOM PRAEMORSCM SwartZ.
Environs de Tananarive, mai 1916 et avril 1910. Walei'lot. — Amba-
lolaona, ravins humides, 21 janvier 1917; Hafy, bois humides, 4 fé-
vrier 1917; Ambohimanjaka, bois humides, 11 mars 1917. Decary.
AsPLEMUM Sandersoni Hooker.
Tananarive, jardin public, mai 1916. Waterlot.
Muséum. — xxvi 30
— 5/12 —
Asi'LlîNU M VlMl'AlilOlUES Kllllll.
Tanaïuirivo, jaidin public, m.ii 191O. Walcrlol.
BlECHNLM TABILAUE Kullll.
Environs de Tanauarive. juillet 191 4 et avril 1917 : Amboliimananiijola.
ciulroils humides, 11 février 1917; Aulonjond)alo, endroits humides,
2 5 février 1917. Dccary.
Bleciinum tabulaue Kuhn : plantes jeunes et stériles.
Environs de Tanauarive. juillet 191^ etavril i9i7.Walcrlot. — Tsiniha-
zaza. sol }>ranili([ue sec, 18 janvier 1917; Ambalalaona, ra\ins humides,
21 janvier 1917; Anlonjombalo , gf) lévrier 1917. Dccary.
Stenociu-aeiva tenuikolia Moorc.
Tama(avc,aoùt 1919- Decary.
Anogiumma leptoimivi.i, \ Liiik.
Environs de Tananarivc. mars 191.J el janvier 19 lO. Walerlol. —
Ankadinandriana, rochers humides, 18 février 1917. Decary.
(ÎVM>0GRAMMA AUGENTEA Mellenius.
lùwirons de Tanauarive. juillet 1916 etavril 1(117. Walerlot. — Tsim-
bazaza, sol granitique sec, 18 janvier 1917, cl Ambatolaona, 1" juil-
let 1917. Decary.
Ceropteuis CAi.oMi'f.wos IJnderwood.
Tamatave; Ambohimanandjola. endroits humides: marais, it fé-
vrier 1917; Ampesokely, bois iuuiiides, 3 mars 1917. Dccary.
Pei.i.aea A.Ndi LOSA Baker.
Environs de Tanauarive, avril 1916 el mai 191(1. Waterlot.
Peli.aev angulosa Baker : frondes jeunes et stériles.
Environs de Tanauarive, juillrt 191'!. Walerlot.
Pellaea angulosa Baker : frondes jeunes et fertiles.
Environs de Tanauarive, juin et juillet 1916. Waterlot.
Pei.i.aev Bon INI llooke;-.
Environs de Tanauarive. mai 191 'i- Watcilol.
— 543 —
Pellvea dira Bakci".
Enviions (KeTananarive, avril, mai, juillet if)i/i,jauviei' iQiG.Walci'Iot.
— Ambalobevandza , talus humides , 7 janvier 1 9 1 7 , et Ambohipotsv. lalus
humides, 10 janvier 1917. Decary.
Pei.i.akv dlrv Rakcr : piaules jeunes.
Environs de Tananarive, juin 191 5, et Autsii'abé, de'cembie 1916.
Walerlot.
Pellaea Goldoth Oh. Chrislensen.
Environs de Tananarive, sans date. Waterlot. — Environs de Tanana-
rive, observatoire, b;ousse sèche, 7 janvier 1917. Decary.
Pellaea iiastata Praull.
Environs de Tananarive, juillet 1910, mai 1916. \\aterlot.
Pellaea ouadripiinnaïa Prantl.
Environs de Tananarive , avril 1 9 1 4 , juin 1916, janvier 1916. Waterlot.
— Tsimbazaza , lieux cultivés secs , 1 6 janvier 1917 et Fort-Voyron , 8 août.
Decary.
Pellaea quadriimnnata Prantl : piaules jeunes.
Environs de Tananarive, mai 191'!. Walerlot.
Pellaea qladripinnata Prantl. \ar. : Bojeri Hooker jno specic.
Sans date et juillet 1918. Waterlot.
Pellaea viridis Prantl.
Environs de Tananarive, avril 191/1 , mai, juin 1910 , janvier, mai 1916.
Waterlot. — Sans localité précise; Amboliipotsy. lalus humides, 10 jan-
vier 1917; Ambatolaona, bois humides, n janvier 1917: Ankerakely,
sol granilique sec, 21 janvier 1917; Hafy, bois humides, '1 février 1917.
Decary.
Pellaea viridis Prantl. Var. : glauca Sim.
Ilafy, bois humides, 4 février 1917. Decary.
DnvoPTERis coNcoLOR Kulm.
Environs de Tananarive , mars 1915, janvier 1 9 1 0. Waterlot. — Amba-
tobivandza, lalus humides, 7 janvier 1917; Ambatolaona, bois humides,
97 janvier 1917. Decary.
CllEILANTHES KAttlNOSA KaulfuSS,
Environ de Tananaiive , décembre 1918. Waterlot.
Hvi'OLEPIS SPARSl.'OnA KuliH.
Ambatolaoua, bois humides, 21 janvier 1917. Decary.
Adiantum capii.lus veneris L.
Antsirabé , décembre 1916, VValerlol.
Adiantum Poiretii Wikslrom.
Environ de TananarivG, mai 1916, mars, décembre 1915. WalerloL —
Uafy, bois humides, k février 1917. Decary.
AcTiNioi'TEius Al'stralis Link. Var. : radiata Link p?"o specie.
Amboliimanjaka, rochers humides, 11 mars 1917. Decary.
Pteris longifolia L.
MahaUiyo, 26 novembre 191O. Decary.
Pteris qijadriaurita Relzius,
ForlVoyron, 8 août; Fort Voyron, brousse sèche, 20 janvier 1917;
Ankerakely, sol {[ranilique sec, 9^ janvier 1917; Uafy, bois liumides,
4 février 1 9 1 7 ; I^ac Tsimba/.aza , emb'oits humides , 9 février 1917. Decary.
Ptbris remotifolja Baker.
Ambalolaona, ravins huuides, qi janvier 1917. Decary. — La Man-
draka,aoùl 1918. VValerlol.
llisTioi'TERis INCISA J. Smilb.
Ambalolaona, bois Immides, 21 janvier 1917. Decary.
Pteridum AoiJiLiNUM Kuhu. Var. : lanuginosa Ilooker.
Environs de Tananarive, mai 191 4. Waterlot. — Tsimbazaza, sol grani-
lirjue sec, 18 janvier 1917, et Nosiraraka, endroits humides, 17 mai 1917,
Decary.
PoLVPODii M MNEARE TIlunberg.
Amprcsokely, endroits humides, 11 mars 1917. Decary.
PoLYPODlUM PHVMATODES L.
Sans localité précise, sans date; îles Comorcs, Anjouan, octobre 1916
et Tamalave, août 1917. Decary.
_ 5/i5 —
Elapuogi.ossum CusTisii G. Chrislensen.
Environs de Tananaiive, janvier 1916. ^^'atc^lol.
Er.Ai'nor.LOssuM multisquamosi m R. Boiiaparle.
Environs de ïananarive , sans date el juin 1 <) 1 5. \\ aleilnt.
ELAPnoGLossuji SiEBEUi Mooi'e.
Amboliibe, brousse humide , h févi'ier 1917. Decary.
- Elai'hoglossdm spathulatuh Moore.
Environs de Tananarive , sans date. \\ alerlot.
PtATvcERiUM BiFiîRCATLJi G. Ghrisleusen.
Envirops de Tananarive, sans date. Walerlol; — îlesComores. Anjouan,
sans date. Decary.
Gleichenia LiNEARis Clarke.
Environs de Tananarive, avril 191/i. Waterlot. — Tsimbazaza, solgrani-
lique sec , 1 8 janvier 1 9 1 7 ; Ambatolaona , ravins humides , 9 1 janvier 1917,
AmLo'iimananibola, endroits marécageux, 11 février 1917. Decary.
Gleichenia linearis Ci.arke : plantes jeunes et stériles.
Environs de Tananarive, avril 191^. Waterlot.
SciiizAEA DicHOTOMA Smith.
Environs de Tananarive, mai 191/1. Waterlot.
LVGODIUM LANCEOLATtM DeSVaUX.
Tamatave. août 1917. Decary.
MoilRIA CAFFRORIM DcSVaUX.
Environs de Tananarive , avril , mai , juillet 1 9 1 ^1 , avrd 1916. Waterlol.
— Tananarive, Observatoire, brousse sèche, 7 janviei 1917; Ambo-
hipolsy, talus humides, 1 o janvier 1917; Tsimbazaza, sol g'ranilique sec,
18 janvier 1917; Ambohimanambola, ravins humides, 11 février 1917.
Decary.
OsMLNDA REGALIS L. Var. : OBTUSIFOLIA \\ illd.
Environs de Tananarive, avril, juillet 191Û. Waterlot. — Tsimbazaza,
lieux cultivés secs , 1 9 janvier 1 9 1 7 ; Ambatolaona , ravins humides , 9 1 jan-
vier 1917-. Anlanjombalo, endroits humides, -3 5 février 1917. Decary.
— r)4(; —
A/OLLA l'INNATV 1>. BlOUIl.
l'jivirons de Tananarive, sur les mares, seplenibro i()i5. W alerlot. —
Aiilanjonibala, marais, 90 février 1917. Decary. — 0ns.: Fimpl(»y(' par les
sorciers pour ramener la concorde.
Marattia kramnea J. Smilh.
Ambalolaona, i*^' juillet 1917. Decary. La MandraKa, août 1918.
\A'alerlot.
EouisKrrM RAMOsissiMi M Desi'ontaines.
Environs Je Tananarive, avril 191^1, cl Anlsirabé, décembre 1916.
Walerlot.
LveoPOniUM CF.RMJL'M L.
Environs de Tananarive, avril 191'!. Walerlot: Besoa, sans date, el
Aud)()liimanan)bola, endroits humides, 11 février 1917. Decary.
EvCOl'ODIUM Cr.AVATI M L.
Andjoliilté. rizières, '1 février 1917. Decary.
Selaginri.i.a mom.iceps Sprinff.
AiuIndiituanjaKa, endroits humides, 11 mars 1917. Decary.
n'i?
Lauràcées de la Fonih D'AyALAMAZÀOTfiÀ (Madagascar).
PAR M. Paul Danguv.
La famille (les Lauràcées est repi-t^sentée dans la foiV-t crAnalamazaotra
par un bon nombre d'espèces, et, parmi les nombi-ou\ échantillons récol-
lés par les soins de ^L Tliouveuot, garde principal des forêts, suivant les
inslruclions de M. Fauchère, Inspecteur général des services agricoles cl
foreslicrs, on peut en distinguer î5. Quelques-unes de ces espèces sont"
déjà bien connues, mais d'autres ont été insuffisamment décrites nu sont
complètement nouvelles. Il est donc utile d'eu donner une énumération et
don fîiirc une étude un peu complète, car les bois et les essences des
Lauràcées peuvent fournir des produits importants à l'industrie.
i. Ravexsara Lastellh II. Bn., Bull. Soc. linn., Paris, p. hh'^.
N' 90. ïavolo ou Tavolomalama. Arbre de 90 à 99 mètres de haut, h
cnnireforis assez développés s'élevant à 1 m. 5o; fût de to h 19 mètres de
ln:ig et 0 m. Go de diamètre; bois blancliàlre de qualité médiocre. Commun
sur les versants et dans les vallées.
Les échantillons récoltés par M. TliQuvenot sont en fleurs. Leurs étamincs,
au nombre de 19, sont biloculaires. Ils diffèrent du type par leurs feuilles
un peu plus étroites, un peu plus allongées et souvent aiguës,
^. Ravensara ferruginea P. Danguy.
Arhor. VuimuUm sicco fcrru<jinei , sparsevillosi . âcinth'glahil. FoIki ttllcnia ,
roriacea , pcliolala ; limhiis ovalo-lanceolntiis , (tcuUts, li-io cm. loii<>iis.
'1 ,.>-•> cm. Idtus , novolliis gluhroscens , vetusdis {jlnhev: iirrvi nlrinqiic .')-(> siijini
inniiorsi . siilitiia pruiiniioiitps : pnllnliis h- 10 mm. villostis. (Ii'iii<h' f'Iiilx'r.
Ilitrrmi a.rilliircs rcl tormiiiiilos . hreves, paucijhvi ? , 'o-'i cm. /o»/;/. I''nictii'<
hicvilrr pp(liccll((liis f'IobnsKS , (rlahcr . npicc loiioc huluvialo [fi-S mm.), iiitiis
((issipimciitis verticnlilms a hnsi ad médium lociih's spiirils G (livisus; Inciilis
pnrlim crisla suhdivisis.
Cet arbre, qui porte le nom de Tavolo comme la plupart des nrb-os qui
appai'licnncnt an genre 1\i(vci<mr<i , a des feuilles un peu plus pelilci cpie
lo //. L'isirllii, h norvalion moins marquée. Ses fruits, égalemenl plus petits,
— bàS —
sont sui'nionlés par un long' pi olongemciU de l'iiKluvie qui forme une
colonne de 3 millimf;lres; les 6 fausses loges présenleat à leur hase, dans
la région pariétale, une crête qui les subdivise partiellement.
3. Ravensara cuassifolia p. Danguy. — Cryptocaryn cvossifoUn Bak.
Jour. liiui.Soc, TiOndon, 90, 188/1, p. 2/11.
ïavolo à feuilles moyennes (n° 87); Tavolo à feuilles rondes jaunâtres
(n° 89): Tavolo à fiuits rouges ou encore Tavolomena. Cet arbre, de la
taille du B. Lastellii , a d.>s contreforts beaucoup moins développés. Son
bois, de qualité médiocre, est employé aux mêmes usages.
Parmi les nombreux échantillons récoltés par M. Thouvenot, plusieurs
ont des fruits pré.^entant les 6 fausses loges caraclérisliques des llavcn-
sara; il faut donc transpoiler le Cryptocanja crassijolùi Bak. dans le genre
Baveusara.
h. Ravensara latifolia P. Danguy.
Arhor. Bamuli nigoai satis crassi, leiiticcllati. Folia allerna, coriacea,
yctiolala; linibiis ovaUts vel ovaio-Innceolalus, rlirldus, glaher, j-iô cm. longus,
S-'j cm. talus; nervi valtd'i , ulriuque à-5 ascendentes , supra immmcrsi rcl
sitlcHli, siibins promincnles ; pelioltis 1 cm. - 1 ,5 , crasaus. Bacemi larntinalcs
vcl axillarcs, vaUdl 'j-io cm. longi , lentlcellis nolali Frucliis glohiisiis
i2-i3 mm.
Tavolo à grandes fouilles (n° 85). Arbre de 18 à 20 mètres de haut, à
contreforts peu marqués. Bois blanc médiocre, employé dans la menuiserie.
Cette espèce est voisine du B. rrassifolid , mais ses feuilles sont dé-
pourvues (le la pubescence (pii distiiifjiie cette espèce. Ses fruits, plus
sphéiiqucs , deviennent probablement plus gros à leur maturité.
5. Ravensara ovalifolia P. Danguy.
Arbor. Bamuli juniorrsjluvesrenlcs villosi. Folia alterna, coriacea, petioltita;
imbus oralHH, obtusus, subacuminalus , /t-S rm. longus , 2,ô-^i,5 lalus, sublus
hileolenlo-villosus deinde glaber, subalbcscens , supra glaber, nilidus : nervi
uirinquc 3-^1 vaUdi supra inimersi , sulcali, sublus proniinentes ; peliolus
lù-i.ï mm. ftaccmi juniores Jlavescenles , villosi, terminales rel aœillares,
li-C) cm. longi. Flores hermapliroilili 9-.5 mm. villosi j perianlhii segmenta G ,
elî<[)lica; slamina m, murronata, 3 c.rleriora benecvoluta bilocellala; (j inle-
riora bilocellal.t , subabortira , acula, 3 basi biglandulosa. Pislillum glabrum ,
sli/lus subangulalus , stigma punclijormc sublalcralc. Fruclus non Ciolulux
globosus 10 mm., segmenlis perianlhii çoroitatus.
— 5/i9 —
N° 72. Tavolo. Cet arbi-o, à conlreforls peu marques, a la taille des
espèces prëcédeutes, son bois est également de (jnalifé médiocre et s'emploie
au\ mêmes usages.
Celte espèce a le port du B. crassifolia , mais ses feuilles sont plus
courles, plus obtuses, ses nervures latérales moins nombreuses, souvent
2-3 de chaque côté de la nervure médiane, et sa villosité jaunâtre.
G. Ravensara cryptocaryoid.es P. Danguy.
Avbor, cortice griseo vcrrucoso, lenticellis notato. RainuUjiiniores vi.llosi,
pilis Jiilvis. Folia alterna, corlacea, peliolata; limbus glabcr vcl glabresceiis,
lanceolidus, acutus , i5-2-?. cm. biigus , a cm. 5- à cm. laiiis ; neiti crectc
ascendotles idrinque 8-io , supra immcrsi, sublus proininent.es ; petiolus validus
jo-iô mm. Racemi villosi 5— 8 cm. a.riUares. Flores breviter pedicellati vix
a mm. dense villosi; ciipula jyerianthii campamilata 6 - costata, segmenta
6 elUptico-acuta ; stamina g bilocellata stibvillosa, nntlieris subsessilibus ,
3 Intioribus, 6 angustioribus, quarumS ad basin biglaiidulosis ; staminodia 3 .
Pi'it lliim vix evolutum glahrum. Friirtus globosiis subtuvbinatus , apiculatus ,
rugosus, 6-sulcatus, lignosus, lô-so mm.
Cette espèce est représentée par 3 échantillons; des échantdlons on fleurs,
mais tiès jeunes cl en mauvais état (Tavolo donicre collection), et des
éc'.iantillons en fruits plus ou moins développés : n° 6^i , Tavolo à feuilles
longues, et u" 100, Tavolo à longues et grandes feuilles. Ce sont des formes
d'une même espèce qui rappelle beaucoup les Cryptocarija myristicoides
Bak et C. Pervillei H. Bn, mais leurs feuilles sont beaucoup plus étroites,
à nervures secondaires [)lus ascendantes; enfln ce sont des Ravensara et
non des Cryplocarya.
Le Ravensara crijptocari/oides est un arbre de i6 à 2-3 mèti'cs, à bois
blanc léger, peu eslimé, qui est cependant un assez bon combustible. 11 est
comiium h Analamazaotra.
7. Ravensara anisata P. Danguy.
Arhor, cortice griseo rugoso lenticellis magnis notato. Ramulijitsci, glabri.
Folia allcrna, coriacea , petiolata ; limbus glaber, obovatus, obtusus, basi
altenuatus, 3-6 cm. longus , i-2-3o mm. latus; nervi utrin'jue â~6 ; pro-
genere panim conspicui, supra immersi, subtus vix conspicui; petiolus fuscus
5-1(1 mm. Flores non vidi. Racemi axillarcs vel terminales brèves, à-G cm.
Fructus glaber globonis, apiculatus , fuscus , lignosus 10-20 mm.
N° 11 G. Ilavoso. Cet ar!)re, dont le bois esl d'assez mauvaise qualité,
alleint 18 à 20 mètres; mais il est remarquable par lodeur d'anis qui s'en
— 550 --
dégage. H se trouve à Analamaznolia, ge'néralciiionl sur les sommets. Les
('chaiitillons récoltés par M. Thoiivonot ne portent qne des fruits ligneux,
souvent lugueux, subdivisés en G fausses loges à leur partie inférieure: les
feuilles doivent avoir de l'analogie avec celles du R. parvifnlia S. Elliol,
mais elles ne sont pas opposées et leurs nervures sont peu saillantes. Les
rameaux portent de très grosses lenticelles elliptiques.
8. Ravensara Thouvenotii P. Danguy.
Arhor. lifimull pallido Jlnvoscciiti's. Fulid nltorna, suhroridrcii ; liinbiis
jdnhi'r ii'l glahvvHceus , ovalo-lanceolfittis , obtiisun ici suliocntm, 5- j on. longus,
ïi-'i cm. Itilitf;: nervi utriiiquo ^i-iy asccndontps xupra vi.r conspinil , siihtiis
prominonlrs; jirliohis subvillosiis 10-12 mm. Titiromi n.ridnrrs rillosi, plli.-<
flarcxrrnlihiis . hvfictmti , breres '1-16 mm. paitcijiori , florlhua lo-'io. Flores
licrmnpiiroditi parri 7,5-î> mm., r'iUoai: perianllùi scgmcnla (> , rilipficn;
sttnnina g parca biloccUnla , vllloso cilintn, trisoriftln, oxlcrna 3 angusùorn cl
iutermrdia 3 lotiora, interna blglanduh-tn lanrmlaln , .staminodin 3 mllom
vi.TC ronspiciia; pislillinn glabriiin. sliihis (lugulntus , l'xscriiis; .sti{>ina punrli-
forme.
Cet arbre, qui semble devoir lentrei' dans le genre /t/to^'HSrtr// , mais dont
je n'ai jias vu les fruits, a des caractères (pii le ra|)proclientdu Crijplocirud.
poitri/lnr/i Bak., mais ses feuilles sont plus grandes et sa pubescencc dill'é-
rcntc. Il porle, comme beaucoup d'espèces de ce genre, le nom de Tavolo;
il atteint 18 à 20 mètres, son Imis esl de qualih' 1res médiocre.
Analamnzaolra. N° '.\'\.
.") 5 1
Di: QUELQUES MaCROLOBIUM [LÉGUMINEUSES- CÉSALPINIÉes) DU G iltON,
PAR M. Fraw;ois Pellegrin.
L'élude de quelques espèces arborescentes rapportées au Muséum, au
service de M. le Professeur Lecomte, par M. Le Testu et M. Sargos, m'a
amené à constater que dans la famille des Légumineuses-Césaipinées, dans
le genre Macrolohium, il est diflicile de se faire une idée précise de certaines
espèces, les diagnoses n'étant pas toujours comparables, souvent in-
complètes et décrivant les unes les Heurs, les autres les fruits.
Une revision du genre serait d'autant plus désirable que certains arbi'es
y compiis fournissent un bois excellent ; mais elle nécessiterait l'examen
de types publiés en Angleterre, eu Belgique et en xAllemagne. Je me bornerai
donc, dans cette courte note, à signaler quelques plantes nouvelles, 1/^fcro-
hhiiiiii appartenant à la section Peiitisonirris établie par Bâillon ''^ pour
l'espèce du Gabon : MacrohhUnii (lemoiisiraiis Oliver = Vouapa (Iciiioiisliviis
H. Bn. Ces spécimens sont voisins de cette espèce, mais distincts des échan-
tillons typiques. Comme aucun ne correspond exactement aux diagnoses ou
fragments de diagnoses des espèces de la section, il m'a paru intéressant
de les décrire.
Macrolobium liniosum F. Pellegrin.
Arbor parva vel frutex , rainis glahrls , foliis brève crasseque pelioliilis,
sœpius 3, rarius 'H—jugis. Pe/inlus coiininmis 19,— 1 5 cm. (oiigm, parce leiili-
ceïlosus , f>labci\ FoUohiin Id-cvp petiolidnlum , pptiohiln crasso ^i-o mm. Inup^o ,
Inuccnlalnm , biiai atteinuitum aiigiilciliim ± obliquum , siibacutum , upicv tillc-
iiuatum , acnm'matum , acutum , 1 5—55 cm. hiigiim , 5—^,5 cm. Inttim , gluhmui ,
Costa iviiisqiie subtils beiic promhmUs , nervis laleralibus utrinqueg majoribiis,
intermciViisque 9 mliioribus, ù—S mm. siib morgliie iiervo coUeclIvn creiiiita-
sliiiKdn olegdnter coiniecds. Stipirlœ persistciites, magiue, a cm. Inngœ, augusUv,
urnlœ, snbiibitœ , iii loiigitudiiiem strialœ . (tut Uberœ mit in Inmincin libobiim
roniiatœ, basi auviculatœ, nuriculis re.iiiforniibiis ù-o cm. lotis, 1-1, 5 cm.
loiigis, reticulatis. Poniculœ la.rœ , parce ramosœ ferrugineo-puberitlœ termi-
nales, 19—30 cm. longœ. Bracteœ ovatœ , npiculatœ , naviculares, ubique ferrii-
ginco - velntinœ , 1 cm. longœ, mox decidnœ ; - bracteoUe '>. , crmsiuscula' ,
''' H. Bmm.on, Andansonia, VI, p. t8o.
_ _ 552 —
fovos învoh(craiites , obovatœ , obtusiiisciihe , opiculatœ , exius Jerrufflnco-puhc-
rulœ , iiitus siihglahrœ , i cm. loiigœ. PciUcclli o,5— i cui.long'i.(]aUjx 5-j'tdm ,
glaber ; tuhus Icviler ohUquus, 2,5 mm. allus; segmenta liiieari-laiiceolata ,
acuta 6 mm. aUa. Petala â , glabra, sepalis siibcoitsimllin, petniutn quintum
Maximum, miguiculatum , uiKjiiiculo crassiusculo , g mm. loiigo, lamina latis-
sima profonde bi loba, lobis suborbicularibiis , i5 mm. longa, ù8 mm. lala.
Stamina fertilia 3,gl(ihra, 3.-? mm. longa; antherœ oblongœ ^( mm. longœ;
staminoda pauca, mi)nita, dcntiformia. ^varium brcvissime slipilalum ,rufoVil-
losum,i cm. circilcr longum , S- oviilaium ; stijlus, jn-œter bc(si, glaber, ti cm.
lougus; sligma capitcllatum.
Cial)on: vnllde de la Ng'ounic : Fonnaniou, 9i sepleinbrc 1917 (liC
Teslii, 11° 222G). — ffPetitarbre ± raineux, même buissonnant. (lésalpinice
à calice pourpre et fleurs roses. En grande partie inimcigé aux hautes
eaux.n (Le Tes lu.)
Voisine du Marrolobinm demonslrana (H. Bn.) Oliver, celte espèce s'en
disting-ue surtout par la forme et la consistance des feuilles, les stipules
grandes, quekpiefois soudées en une lame bilohi^e comme celle du
M . Dinl.tagei Ilarnis et prolongée h la hase par une large oreillclte très
développée et persistante. De la description du .1/. Preuasri Harms notre
espèce diffère par les feuilles bijugue'es et les stipules à oreillettes très
développées, ainsi que par les dimensions des organes floraux.
Macrolobium mayombense F. Pellegriu.
A rbor elata, ramis glabris, corlice griseo cribro-lenliccllato,foliis glabris brève
crasseque petiolatis, a, ra)iu>i 3- j agis. Pelioliis communia, 3-6 cm. Inngiis,
glaber, parce lenticellosns ; foliolnm obtonguni , baai obtusum vel rotundatam,
obliquum , apice aUenualnm aciiminatiim , obfimnn, 6-18 cm. longiim, 'J-G cm.
talum , glabrum , cosla venisqiie subtus bene prominulis , nervis laleralihiis
utrique ia-i5paullo anle marginem in nervum communem crenalo-siniialuin
conjunctis, venis reticulatis. Peliolnliis crassus, 2-^1 mm. longiis. Stipulœ
persislentes non connalœ , Uneari-lanceolatœ , acutœ , 1 cm. longœ, basi aiiri-
culato), auriciilis reniformibits 0 mm. lo.igis, 9 cm. lalis ± dciiditis. Paniculœ
latérales et terminales la.iœ , paire ramosa^ , jcrrugineo-piibernlte , circiter
m cm. longœ. liractea^ oblo)iga', naviculurcs, obitisœ, 5 mm loiigw , e.rlus,
inlusque ad marginem puberula'. liracleolœ •} , crassiuscuhe, valvatœ , exias
Jerrugineo-velulina; , oblongœ , obtusœ, 1 cm. longœ. PedicelU ô-i5mm.lcmgi,
apice bibracteolati. I'aiUjx fere ad ima basi ô-Jidus, glaber; — tiibus 9 mm.
allus; segmenta lineari-lanceolata , acuta, à mm. alla. Petalum maximum
nnguiculatum , unguiculo crassiusculo , o mm. longo, lamina laie oibiculala .
biloba , 1 5 mm. longa, 3o mm. lata , petala cetera 'l , ciihjcis segmentis simillima
— 553 —
ehqm siihœquUonga. Stamina S ; — filamenla basi pilosa, 16 mm. loiiga;
— autherœ oblongœ porcc hirsutœ. Ovarium hirsiitum, 5~ ovulatum; stijhisfiU-
Jormis, gliiber, 1-2 mm. longtis; stigma cnpitellatum. Legtimen immaturtim
oblongiim. conipJaiuttinn, basi ohllquuin, apice litige apicidaUnn , pneler in
marginein, costasque glabruin , duabus cvslis promineulibus in longiliidincm
ornatum.
Gabon. — Mayombe bayaka : Tchibanga , 1 8 septembre 1 9 1 5 ( Le Teslu .
2112).
ff Arbre de o m. 5o de diamètre. Fleurs à sépales rouges, corolle à
étendard grand blanc rosé. n (Le Testu.)
Cette espèce est un arbre plus élevé que le Macrohhium limosum Pelle-
grin. Elle se distingue en outie de cette dernière piaule par la forme des
feuilles qui rappellent plus celles du 1/. Deivovrei De Wild. , mais qui ne sont
couvertes d'aucune pilosité. Les stipules sont moins grandes ; les boutons
floraux ne sont pas apiculés; déplus, le grand pétale de la corolle est très
développe et plus courtement onguiculé, les filets des étamines sont
très velus, et de bonne heure sur l'ovaire on dislingue, lorsqu'il perd ses
poils, les deux côtes saillantes qui parcourent le fruit dans toute sa lon-
gueur, subparallèlement à la suture supérieure et plus rapprochées d'elle
que de l'autre.
Macrolobkjm DiNKLAGEi Harms (?).
Celte espèce est du même groupe que les précédentes, très voisine du
M. demonstrans (H. Bu.) Olivier. J'ai rapporté à cette espèce des plantes
de Klaine correspondant bien à la description, mais dont les stipules ne
sont pas soudées en une seule lame bilobée. Dan.s l'échantillon de Klaine
n" 925, ces stipules sont aussi développées que dans le M. Zenkcri Harms
dont les feuilles et les inflorescences sont, du reste, toutes dilférentes. Les
oreillettes des stipules, d'après certains échantillons, tombent les premières.
Le rachis est d'abord velu chez les échantillons suivants :
Gabon, près Libreville (Klaine, 392 et 925). aFleurs rouges d'uu
arbrisseau de 7 à 8 mètres. « (Klaiue.)
Les feuilles sont, au contraire, entièrement glabres chez les plantes
ci-dessous :
Gabon, près Libreville (Klaiue, 30 et 320 bis).
rr Arbre de 7 à 10 mètres, penché au-dessus d'un ruisseau. 'i (Klaine.).
— 554 —
Macrolobium Klainei (Pierre msc. ) Pellegrin.
Arbor elala, 9.6-35 m. alla. Folia ô-g jiigo , tihriiple jiinnolfi, pefioto coin-
iiiiDii 1 1-^40 cm. loiii^io, bosi imn itifrn pi'imuiii jyfjuiii ri.r 8 ihm. longo, inter
jitoti 2,J-J cm. iimlo, pclioltilo a mm. luiigo,J'olioli.s iiifrr.oribns ■>/)-() cm.
hnjris, UKijorlbus i-j cm. longis, ^i cm. lotis, htisi subiDliiiidis rcl (irut,s,
fipice ciispidntisy (iriilis, supra glabiis hicidis, sublits JJaridis iiiiiiulssime
pubevulis , clinrlficeis , nervis i i-^fi JHfps, vciiis Iturœ reliculalis, sublits
clevatis. Slipulœ 9.,5-3 cm. Inngœ , hincpohilœ, npicc oiifriislissime aciitœ,
vdulinœ. Ilacemi scmpk'X vcl paiiiculali Icrm'iiob's et a.rilbircs dense fvsco-
relidini , 8-1 6 cm. long! . im/i basi rnmosi , ramls iii/rrinribiis 8-i3 cm.
loiiiiis, siipcrinribiis •>-3 cm. longis. Ihftclcœ dcciduœ, miricubircs, râblé
ronravœ, itbloxgir, obliisœ, 8 mm. bmgœ, e.rlus inlus Jusco-veluhnœ. Pcdi-
cclli 7 0-Ï9 mm. loiiin , iipicc blbracteolall. Bractcolœ valvatu' , i cm. longw ,
ovalœ crnssiitsctdœ ci'his fitsco- rpluùnœ , in tus ghbrœ, persistcnics. Scpnbi ô ,
linonri-oblongn , biuccohito-cuspidu/ti , petulis pnietcr vcrillum rnnformifi ,
vi.r loiigi<nv , gbibrti , busi lu tubum brrriss'mum raunntu. Pctnlu .) . jmslicum
gbibrum i /i cm. loiigum, 7,9 cm. l/ilum, uu/niicub) 6 mm. b)Ugo, murg iic
iuroluto, hnnina profinidc cordula , rcl fipice subobcordulu , marginc lobubiln ,
bibulis roluudiilis , qunm altéra petala ovatn- lauccolala cuspidato— subuluta , ^,ô-
5 mm. loiigti . basi i mm. lala , multum majus. Stamina fvrtilia 3 , filamentis
teretibus iii alabastro iujh'.ris, autheris oblougo-ellipticis , in alabastro iujlexis,
antlicris (dtbingn-clliplicis , in alabastro inirorsis, steriln deuli/ormia 9.-3. Ova-
riuin rompbiuatum subscssilc, suboblongum, margiuibus et sti/li basi Jcriii-
gineo nd Jusco-tomontosuiH, faciebus latcrtilibus glabris, G ovulalnm. Sli/lus
unduldto-curvatus, elougatus basi relulinus. Stigma orbiculato-peltatum.
Legumen oblnugum , basi rolundntum, obliquum , apice truncntum, breritor
oblique apirulatum, compbnidlum lignosum, glabrum . 9.5 cm. longum,
8.5 cm. bitum , 3-^f cnstis altr prominenlibus m lon}>iludinem , vcnisfpic trans'
verse reliculalis ornalum. Semina orbiculata, compressa, 3 cm. in diameiro ;
albumen o , cotyledones carnosœ.
Gabon, près Libreville (klaiiio, 29li6). ff Calice brun noirâtre cl corolle
Mancliàlrc d'un arbre de 9.ïi mèlres.i
(Khtine, olOO.) -Grandes gousses d'un arbre de 20 à 26 mètres. 1
L'ovaire particulier, velu seulement sur la suture marginale et glabre
latéralement, lapprocbe celle espèce du Macrolobium diplii/llum Harms,
mais les feuilles en sonl tout à fait dillérenles à première vue. Le
)/. Klainei est plus Voisin par la forn)C des inllorescences et des feuilles du
.1/. Zenleri llarms, mais il eu est 1res distinct par les lloins à ovaire parti-
culier. Le fruit csl distinct du 1/. Deirerrei De Wild. par ses 3 ou A côtes
très saillantes qui le parcourent obliquement dans loule sa longueur.
-r- 555 —
PnMi:s nêcOLTÉES Pli', 1/. WlClIEyilEIM
Ey Guyane française,
PAR M. Raymond Benoist.
M. Waclienlieim, Surveillant principal de rAdministralion Pénilcntiaiie,
(pii a déjà fait précédeniineiil un envoi de plantes de Guyane française an
Muséum, vient de lui faire pacvcnic une nouvelle série de ses récoltes.
Toutes ces plantes ont été recueillies dans la région du Maroni, aux envi-
rons du camj) de transportés de Godebert. Quatre espèces , dont la déter-
mination demande quelques recherches, ne sont pas comprises dans la
liste suivante :
Aiionacées.
Dlguetea QLiTAUENsis Benth. — Décembre; forêt marécageuse, n" 68.
GuATTEuiA BREvH'Es DG. — Janvier; foiêt marécageuse, n" 71.
Viulat°éc.<«.
Alsodeiv GiiANENSis Eichl. — Octobre; forêt marécageuse; nom vcrn. :
Encens, variété de savane; n" i3.
Alsodeia flavescexs Spreug. — Novembre; iorêt de monlagne ; n. v. :
Encens ; n" ^^5.
Paypavkola GtiAXENSis Aubl. — Novembre; forêt marécageuse ; n. v. :
Encens rouge; n° ho.
Bixac-t'es.
liiGAMA PARViFLORA Griscb. Octobrc ; forêt marécageuse, n" 3.
Voeliysîaet'es.
VocHYsiA GDiANENSis Aubl. — Octobrc ; forêt marécageuse, n. v. : Grignou
fou ; n» 6.
Iljlierîcaeêes.
\iSMiA CAVEWEN8I8 Pers. — Novcmbre ; terrains déb rousses, u.v. : Mille-
pertuis, n" Ao.
'— 556 —
Vjsmia clvanensis DC. — Novembre; terrains débroiissés, n. v.: Mille-
peiluis à fouilles rousses , n ' h i .
VisMiA RUFEscENS DC. viu'. SESSiLiFOLiA Pcrs, — Décembre; terrains
débrouss('s; n. v. : Millepertuis; n" âg.
Terns(i'4>uiiac'€>es.
Laplacea semiserrata Camb. — Décembre; foiêt marécageuse; u. v. :
Satiné moiré, n" /iy.
Boiiiltacacées.
Pachira AQUATicA Aubl. — Décembre; forêt marécageuse; u. v. :
Pachirier, n" 67.
S(cr<*ulîaoées.
Sterculia pruriens Sch. — Octobre ; forêt de montagne ; n. v. : Bouras ,
n" 18.
Tiliac'écs.
Apeiba petoumo Aubl. — Décembre; terrains débroussés; n. v, : Bois
dartre, n" 6^.
!VIalpis;hlac«'cs.
HiR.EA BRACTEOsà Sagot. — Novembrc ; terrains débroussés, n" 28.
Riitaeres» '
TicoREA Lo.NGiFLORA DC. — Décembre; terrains débroussés, n" 69.
Dioha|»4'tala«.*«'-cs«
Tapira glianensis Aubl. — Octobre ; forêt de montagne, n" i5.
Saplndac<'>cs.
Paulmnia sph.brocarpa Juss. — Forêt de montagne, n" yS.
CuPANiA LANUGiNOSA Sagot. — Décembre; forêt de montagne, n. v. :
Satiné à grandes feuilles, n° 7/1.
Léguiiiiueuscs»
Du'tervx odoi\at\ Willd.— Octobre ; forêt marécageuse ; n. v. ; Gaïac , n" 1 9
— 557 — •
VoiACAPOUA AMERiCANA Aubl. — Janvier; forêt de montagne; n. v. :
Wacapou, n° 72.
DicoRYMA PARAENSis Bcnth. — De'ccnibi'e ; foiêt de montagne; n..v :
Angélique rouge, n° 5o.
Peltogvne venosa lientli. — Octobre ; forêt de montagne ; n. v. : Bois
violet , n" 1 .
PiTiiEcoi.oBiuu TuAi'E/iKOLiiM Bcnlh. — Oclobrc ; foièl marJcagcuse ;
n. V. : (îrignon foumaclic, n" iG.
Inga stipllaris D(j. — Janvier: forèl marécageuse; n. v. : Pois sucré,
n' 69.
Coi>il>ré<aeécs«
Cacoucia cocci.vea Aubl. — Décembre ; forêt marécageuse , liane à (leurs
rouges, n' 62.
Myrtaeéos.
Calycorectes grandifolils Berg. — Novembre ; forêt de montagne ;
n. V. : Goyavier sauvage, n" 82.
MvRciA AMBiGUA DC. — Octobre, terrains débroussés, n° 17.
EcGEMA Melixoms Sagot. — Octobre; foret de montagne, n" a.
Melai.euca lelcadendron L. — -Décembre; plante introduite; n. v. :
Niaouli, n" 65.
Léo^ tltiflacM-cs«
GusTAviA AiGiSTA. L. — Oclobre ; forêt marécageuse, n" 20.
Lecytiuscorrigata Poit. — Novembre; forêt de montagne, n. v. : Malio.
n" 29.
Lecvthis longipes Poit. — Novembre: foret de montagne, n. \. : Malio.
n^ 37.
Lecythis cuartacëa Berg. — Novembre; forêt de montagne, n. v. : Malio,
n" 38.
MMastoniacvcs,
AcioTis iNDECORA Tr. var. GLACRESCENS Cogu. — Novembre ; terrains
débroussés, n" 33.
MicoMA TOMENTOSA Dou. — Tcrmius débroussés, n" 1 9.
MicoMA PRAsiNA DC. — Novembre; terrains débroussés, n" 2G.
MicoviA RACEMOSA DC. — Novembrc ; terrains débroussés, n" 28.
MtsÉiv. -■— wvi. . 37
— r)58 —
Clidkmia spioata DG. — Novembre; terrains débrousses, n" ay.
CuDEMiA coNGLOMiiiîVïA DC — Novembrc ; terrains débroussés, n" 3i.
Clidema iiir.TA Don. — Décendjre, terrains débroussés, n" 6().
llENUiiiïTiiA Sai;otia\a Naud. — Octobre, terrains débroussés, n" -M.
Ili;\iui;TTi;\ SLCCDM IX.. — Décembre, terrains débroussés, n" oh.
MouiuuiA ABNOKMisNaud. — Dcccnibro: forèl dcmonlag-ne; n. v. : Cerisier
noir, n" 5i.
Kaiii;)<la«*«>c.s.
lÎANAKA GDiAMiNsis Aubl. — Décembre ; forèl marécageuse, n" 58.
Pa«*«*îllora«*i'«'.«».
pAssii'-LoiiA i.MKiioLn L. — Décembre; marécayes; n. v. : Marilandiour,
n" Oi .
Cuetirhilacées.
CiURAMA Sagothna. — C.ogu. — Décembre, terrains débroussés, banc à
Heurs rouges, n" (li).
Kiil>l<i<'«-eM.
PosoouKiuA LATiroi.iA Hœm et Scb. — Novendire, Décembre: marécages;
Heurs bhnicbes; n. v. : Pommier, u" -jS, (m>.
Uuroia plicata II. I'mîh. nov. s[>/^
Arbor minls cras.s's, coiiice brunnoo-ruffscnth: Fol'avvrùàHdlii , ahjmlnlti,
slipiili-s iiitr(tiK'li(tlfirihi(S cujtiaque vniicilli iiilcr se ni iiniiulo jn-iiiiiiiii coiicn-s-
criilibiiH, (Iciiidc plus iiiiiiusvc lir(>jrnlnnler (Uri'plls. Pclioli loni'i, hilmililer
rumprcssi. Limhiis hiitceolalo-obloiififiis , ad (ipicein brcviler aciimiiKiliis, ima
hdsi sinsini» jilicnla cl ciim nerm priticipali rmicmcenU' , siiperiic ('lahc);
Hiibhis iinmit)' pubesrpiis. .\erm sceundnni rirrilor iH-i-i in utmque (nfi-re :
ri'iii(li crebri in pagina siiperiore J'civ obs(dcli . iii infcriorc proin, unîtes, bhres
niascitli terminales , ai)-'Jo fasr'caUiii. Pcdicelli p'iis serireis adjiirssis, pallide
orisois ornati. l'.nli.r tiibuhs)ea)ii)wual<itiis ad aiiicein niiiiiile J-t- deiilaliis.
(lorollœ v.rlus sericœ tubiis cijl ndricus ad Jaucem vi.r ampliatus ; lobi ;)-j
iddonifi, aciiti, tiibo longiores, iutiis minute pubenili. Slamina J-7, srssilia ,
dorsi/i.ra , piiiilo supin teiiiam jnniein a basi iiibi loiollœ ajjixa,, lineariu ad
apicem miicvonata. Ovarii locnll minatissimi. oblileiali, abortiii. Slijlas eloii-
lialiis. siibclaraliis, bmgiUnlinaliier striatiis, liib» coivllœ œquabs. Hoirs
feinini'i ri fnictns iinioli.
— 559 ~
Diiiienstons. — Pétiole long de 6-10 conliinèlrcs ; limbe de la feuille
long de 3o-35 centimètres; large de 10-1 5 centimètres; calice long de
i5 millimètres. Corolle à tube long de 18 millimètres; lobes longs
de 28 miilimèlres.
Environs du camp de (lodeberl, fonH marécageuse. Novembre 1919,
n° 3G; nom vcrnacnlaiie : Marie sans poils. ^
Cette espèce de Diiivia est remarquable par ses feuilles dont la base du
limbe est repliée en dessus et sondée à la nervure médiane; les feuilles
possèdent ainsi à leur partie bnsiKiire des sortes de jK'tites poches. Pareille
disposition se roirouve clipz le Diiroia saccljmi Benth. et Hook., mais chez
cette espèce les poches de la base de la feuille sont arrondies, ovoïdes et
bien plus développées.
Dans tous les échantillons du D. plicnta, les feuilles sont verticillées i>ar 5,
et leur plus grande largeur se trouve au delà de leur milieu. Les anthères
sont attachées au tube de la corolle par un point situé au-dessus de leur
tiers inférieur.
Il faut peut être rapprocher de celle plante le (juipoui ru/iifdiea Aubl,
qui, entre autres différences, possède des feuilles cordées à la base.
Le Cuplrana Aiiblotiana Miei's est sans doute un Duvoia , comme le fait
remarquer K. Schumann [in Pflanzenfamilien, IV, 9, p. iSa); mais ses
feuilles sont cordées à la base ; et si la (igiire de Miers est exacte, les éta-
mines seraient basilixes.
Il est probable que les fruits de foutes ces plantes sont désignés soiis le
même nom de rrMario sans poils n ou f' Confiture Macaque-.
iMilin, récemment, le Musée de Para a distribué sous le nom de Dtimhi
inacvi>itltijll(i Iltib. une espèce voisine du l). plicala, mais qui en est bien
distincte et semble également différente des plantes d'Aublet et de Miers.
IsERTiA HVPOLEUGA Beuth. — Novembre; terrains débroussés, n. v, :
Bois fusil, n" 2/1.
IsiîP.TiA coMiiUTATA Miq. — Déccrifbre : terrains débronsssés; n. v. : Bois
fusil, n" 69.
pALicoir.EA cr.ocKA B. elSch. — Novembre; terrains débroussés: n. v. :
Bois fusil à Heurs jaunes, n" l\ù.
PALicorREA GuivNENSis Aubl. — Octobrc , terrains débroussés; n. v. :
Bois fusil, n" 10.
Palioouuev oLADiuFOLiA Budge. — Novembre, terrains débroussés, n. v. :
Bois fusil, n° AG.
PaLicocrea longiflora DC. — Décembre, terrains débroussés; n, v. :
Bois fusil, n' 53.
Gepii/ELis violacea Wilid. -»- Octobre, marécages, n° 23.
;i7.
— 560 ~
Composées).
MiKANiA scANDENS A) jllil. — Novembre, liane à fleurs blanclies, n° 35.
Apoeynacécs.
Tabeiw.kmontana u.xddlata Vahl. — Novembre, fleurs roses, n° 3o.
Mesecihtes GUiA-NENSis Miers. — Décembre, lianes à fleurs jaunes; n" 68.
Cioiitianafées.
LisiANTiM s Ai.ATLs Aubl. — Janvier, marécages, n" 70.
C'oiiYolviilacées.
Maru'A SCANDENS Aubl., var. argentea R. "lîen. — \ariélé remanjuable
par ses poils d'un blanc argenté; novembre, lianes à fleurs violcltes à
duvet argen lé; marécages n" hk.
S<»laiia4-«-oM.
SoLANLM uii'iivLLi M L. — Oclobrc, terrains débroussés ; fleurs blanches,
n" 1/1.
Bi;;iioiiia«>4>fN.
PiTiiRcocTENirM EciiiNVTiM K. Scb. — Janvier, marécages; liane à
fleurs blanches, n" 73.
CoiRAi-iA KLLviATii.is Splilg. — Décembre, maiccages, fleurs blanches,
n" 56.
Vo rbô II acécs.
pETR.F.A MACRosTAciiYA Beulh. — Octobre ; liane à fleurs violettes, n" 5.
PI|><>ra<*éoN.
Pu'EU GEMCiLATiM S\v. — Oclobpe, terrains di'broussés, n" 1 1.
L«»raiitlia4*ées.
PiioiiADE.NDRON LATii'onuM Grisc}'. — Décendjrc, n" 55.
5()1 -
Us Akouopogon yovvEiu de lAsie oriestale,
PAR M"*^ Aimée Camus.
Andropogon Thorelii A. Camus, nov. sp. (Arthrolophis).
Pevennis. Ciihnl So-^io cm. alti, graciles, panciiiodes, iiijra nodos pithes-
ccitlcs. Lamiiiœ siccando coniplicutœ , gJahrœ vcl bnsi jimhrinlfe , iiiferiores
/i-6 cm. longœ, 1,5-5 mm. latœ , culmœ ( i-2) 1-2 cm. longœ, costa média
siiblus pavum promiiiuln, nervis latemlibus tenuihtis siihobsoletis. Vaginœ
glabrœ, striatœ, superiores elongalœ. Ligula brevis , ciliata. Spathœ propnœ
angusUitœ, 7-J 0 cm. longœ , laminée rudimcnto miinitœ , demiim a racemis longe
remotœ. Pedunciilus commums elongatus, longe easerlus. Racemonim aller
peduncuh speciali 'i mm., aller G mm. longo. Racemi Uni, 3-3,5 cm. longi,
graciles, sericeo-villosi, albi, a spatha jjwpria longe remoti, rhachi fragi-
Jissima, arlicuh pedicelliqne dense vitlosi, villis albis copiosis ; articiiJi spicida
scssilî breciores, lineari filiformes , surstim subincrassali , apicc subdislincte
cnpulali. Sp'culœ sessiles lanceolalœ , 5 mm. longœ: gluma I'"" lanceolnta,
subaciila,glabra , dorso planiuscida , 5- nervis, marginibus anguslissime infiexa ,
carinis ciliatis, callo brcvissimo pilis gluma dimidia brevioribus barbalo ;
jpia j.,m fg^fffDig^ oblongo-lanceolata , acula, carinata, glabra ; III" prima
parum brevior, hijalina, lanceolata, acuta, glabra; IV" quam W" a/3 brevior,
anguslala , glabra ; arisla glabra , elongala , 12 mm. longa, rolumna quam
subiila breviore. Spiculœ pedicellalœ 2,5-3 mm. longœ, muticœ, tabescentes.
Laos : Kemarath (Thorel),
Proche (le Y Andropogon quinhonensis A. Camus, VA. Thorelii s'ea dis-
tingue surtout par : ses chaumes poilus sous les nœuds, ses spalhes propres
à limbe presque nul, réduites à la gaine très longue et étroite, les articles
du rachis à appendice rudimenlaire, les épillels à glume inférici:re
subaiguë et non brusquement atténuée, bi-mucronulée au sommet, a dos
presque plan et 5-nervée, enfin par la glumelleiuférieuredela fleur supé-
rieure entière.
VA. Thorelii présente aussi beaucoup de caractères communs avec Tcs-
pèce américaine A. argyrœus Schult. , mais s'en difléi-encie par : ses pédon-
cules spéciaux plus longs, la pubescence plus courte du rachis et des
pédicelles, la glume inférieure presque plane entre les carènes, o-nervée, la
glumelle inférieure de la fleur supérieure entière et non lobée.
:av2
Notes srn qvelqves CvMnopoGON ooon^vns (GnAMiNÊEs:),
PAR M"" Aimée Camus.
1. Srn LK8 Cy}fnoponn\
ni'uNis l'Ait IlACkiir, SOIS i,K NOM DÀ\i)ni>rt)Go\ SciinK\A\n s.
M. vSl;i|)l, dans une très iniporUuile élude des GramiiR'cs à huile essen-
lielle (le l'Inde el de Ceylan ', a monlré (lue VAiidropogon Scliwmnlhm de
J.iniié {-■ Cfiinhop. Sriiœuaulliiis S|(.) élait la [)lanle noniiiidc par llackel ''
Anihvp. Inin/for var. f>('iiniiius. llackel a léuiii comme vaiiélés sous le nom
d/l. Sclitritiinllm plusunirs espèces piesenlanl entre elles les allinilés
inconleslahios, mais bien dislinclcs de IVl. Hcliœnnnthus L. Je forai ici une
revision de ces espèces auxquelles j'ajouterai la description de quelrpies
Ci/inhoi)oj>oii nouveaux affines à ce groupe.
Toutes les espèces ('tudiées ont un caractère commun important, celui
d'avoir la {;lume inleiieuro des é|)illcts sess'les [)lus ou moins ailée cL munie
dorsalcmeut duu sillnu étroit cl profond. (îc dernier caractère ne se trouve
pas dans h s espèces démembrées de VAudropoiion Nardus L. : Cipiih.
Nardm Ueudle, C. vxvamlus el coloratus Slapf, etc., ni dans les C.commu-
tnlns A. Camus (-- GijmiutnlhpUa commululu Ascliers. et Sclivv.), C dhiana
A. Canuis (- - Aiidmii. dislaim Neos), (,'. (iUktliii. A. Canuis (^ Andiop.
(j'idtirlxt llamill.)
[.es espèces de ce groupe coni'me celles du groupe du C ,V/oï//« sont
[(Mlles oiloianics et renferment dos huiles essentielles.
CvMiiopor.oN Martini Stapf, l.c. Androp. Martini Roxh.: Cijml). Martiniuinis
Schult. ; indrnp. prirlinodi'n Ty\i\. ; I. (Inlithiiis nroiiintinis |{oyle;/1. niir-
dnidcs a. Noos; Gj/nmonlliclin Mitrtini Auderss. ; .1. Sclioeninilliiis Fliick el
llanh., non L. : /l. Srluvimiitlius subsp. {>eniiiuus var. frrnuiniis Ilack. ;
.1. SrhirnniitliHS var. Mnrlini Honkei* '•^\
Inde (cf. Slapf, /. c).
''' Stai'i- in Ki'tv llull. ( 1906^ . p. •3()7.
'-1 HicKKi. il) 1). C. Suites Prodr. , VI, Audrdpofrnnrm , p. (hh) (i<S8()).
!^) HooKKi;, FI. Uril. Ind., VU, p. ao.'<.
— r)68 —
(lelle l'spèco donne llinile de Palnm-i-osa , on de (ieiaiiiinn des Indes
orientales, ou de Ginger-grass, ou de Puisa.
Inde (cf. Stapf. /. c).
\tu:Jilin,hnis Hook. f. FI. Biil. Ind.. VII, p. f?o.S.
Inde. — Chine, Vunnan: montée du Hee clian men (Hokin.) (Delavay,
n° 1797, p. p.).
C. ExcAVATis Stapf; Audrop. versicolor Nées; .4. eœcavatiis Hochst. ;
A. poljjncui'os , folintus, pruinosus et versicnlor Stend. : A. nni'doidrs jS
ininor Nées, /). p.; A. Schœnantlius vai-. rersicohr Hackei ; A. coiinatiis
Hochst. , p. p. ; Gipniudithelia rnnnnta Aschers et Schweinf. : Ctjnihop. pohj-
neuros Stapf.
Inde, Ceyian (cf. Stapf,/. c), Ahyssinic, Mascai'eignes (cf. Hackei),
Afriqne australe (cf. Stapf in Thiselt. Dyer, FI. cap. vu, p. 355, et Phi-
lipps in Ann. Sontli. Ajrlc. Muscum, XVI, p. .^.35).
Celle espèce donne l'essence de Delft-grass.
C. c F.su s Stapf in Kew Bull. ( 1 906 ) , p. 36o ; Aiidrop. cœsius a et jS Nées ;
A. Schœnanlhus subsp. genutnus var. cœsius Hackei.
Asie occidentale: Inde, Tonkin : Ngoai-thon (Bon, n" 618), Naniquan
(I^cconile et Finet, n" i3i), Annani : Hue' (Lecomte et Finet, n" 11^19;
l']i}orliardt, u" 9t8H); Qninhou (Lecomte et Finet, n" 9095), pr. Quang-
Iri (Banclic, n" ()3); Cochinchino (cuil.), Chine: Macao ((landiehaud .
/). /). ) : llaïnan.
Plante fortement oïl'oranle donnant à la dislill dion une hnile essenlJelle.
\;\y. iniinHiinuii {WciViV. I'., /. r. , p. 9.05).
Inde (cf. Hook.); Laos: Attopoii (llarnrnid), Cochincliine (Pierre).
C. ANNAMEXsis A. Camus ; C. Martini var. annamensis A. Canins in BiilL
Mus. Hist. nat. (1919), p. 670.
Annam: Lang bian entre Dran et Dalat, ait. i,ono-i,Aoo m. (A. Che-
valier).
C. mekongensis A. Camus, nnv. sp.
Plinita (ivomntlca. Culnii erecli , o,-jo-i m. alti , fjrnciles , supprnr injraquo
iinih)^ jiiihcscfiilfs. Lamind' e hd^i ritlundala linciirrs, siccando ronmliild',
— :)r/i —
4-5 mm lalœ, virides, tttrhujue scaberulm , margine scahrw ; vaginœ strialœ
1 crêtes ; ligida brcvîs.Panicula laxissima , linearis , pnupera , i o-so cinJoiifia.
Paniculœ rami primarii suhsimplices , dislaiiies, 1-2 itodes. Spalliœ propriœ
latœ , rufesceutes , ereclœ , scariosœ, iâ-16 mm. loiigœ, 6 mm. laUe , pcdun-
culum communem à-ô-ph superantes, rncemos oblegenles. Hacemi 6-8 , crecti.
1-1,0 cm. îongi ; articuli pedicelliqur spiculœ sessiles médium suhœquanlcs ,
liiieari- suhclavati, marginihus villosi, dkjuncli apice cuptilalo-appendiculati,
appendice denlato. Spirul((> (^ 'i mm. longiv . Initceointœ, acuiœ . rufescentes :
gliiitia I""' oblongo-hoiceoldtii , siibacula vel subobliisa, angiisle alala, prœlcr
cariiias eiiervis , in i/a infcriorc siilcata ; 11''" 7""' œquans, cnrinis auguslc
marginatis ; III" quam 1'"" brevior, oblongo-lauceolata , hyalina ; IV" adliur
brevior, ad i/-2 usqiie in lacinias 9 seluli formes ciliolatas fissa ; arisla
lii-ià mm. longa. Spiculœ pedirellata' sine ghima /) ", lanceolalœ, 3 mm.
Iniigœ: gl. /'"" dorso plana . pra'Icr rarinas ■{-.')- nervia , glahra , apice margino
scaberula.
Laos: Mékong, Koay (Thorel).
Le C. mehongensis se disliiigne des autres espèces de ce groupe par: son
inllorescence exlrêniemenl pauvre, souvont simple, à nœuds très dislunls.
SCS spallies propres larges et à bords scaricux enveloppant presque coni-
|)lèlement les grappes spiciforme's. les grappes en nombre n'diiit (G-S
par inflorescence), dressées, courtes, roussâtres, à racln's très fragile,
enfin par ses cliaunies |)oilus sous les nrruds des gaines et par ses (endles
assez molles, j)araissanl vertes dans les échantillons dlierhier.
(îelte espèce se rapj)roclie de VAndrop. riandestinus Nées, niais s'en dif-
férencie par : sa panicule pins simple, ses faux-épis, ses spatlies propres
et ses épiliels sessiles plus courts, ses épillels d* glahres sur ledos*'\ la
ginme inférieure des épillets sessiles étroitement ailée, l'arête moins
allongée.
C. bassacensis A. Camus, nov. sp.
Cnlmi o,(j<)-i m. alli , graciles, injra nodos pubcruli. Lanmia' c basi
atlenuata sublineares, sctaceo-aciiminalœ , elougatœ, rigidœ , virides, scabe-
vnlœ , margine scaberrimœ ; vaginœ glabrœ ; ligula membrauacen , pilis longis
stipata. Panicald ùo cm. longa, priupera, ramis simplicihus. Pedunculus
' Hackfl, /. c. , a (lôcril VA. clandes/tnuK Noos comme ayant des éjnllols pédi-
cellés à f[lumc inférieure poilue sur le dos et les bords, par opposition aux aulros
o^poros (lu fjroupo nii.\(]uelif's il assifjnc dos épillels pédiceili's fjlabros. Je n'ai pu
éhidior IM. rlandi-sliuns, mais j'ai \u, à un fort {jrossisscmmt, ciioz toutes les
espèces du {jroupe, la «jlunie inférieure munie sur les bords , au moins au somnu't,
df poils dresses, lonj^s de 3o-r,o fz, non visibles à l'œil nu, ni à un faible
yrossisscmenl. <ies poils rendent le sommet de la {jlumc scabérule.
— 5G5 —
communis i5-ùo mm. longits, pntuliis , superne sellgerus. Spatliw pmpiiœ
virides, pedunculo communi i/ri-i/a longiores. Arlicitli pcdicellique ciliati,
disjuncti apice cupulati. Spiculœ sessiles 'i-J mm. longœ ; gluma /'"" ovato-
ohlonga, obtusa , bicariiiata, alata , sursum dilatala, in i/-2 inferiore dorsi
siilco (tugiisto proftindo iiiliis in costulam prominente exarata , prœter nervos
carinales encrvis ; 11'" I""' œquans, lanceolala, acutn, navicnlavis, carinn
infra apicem alato-marginata ; III" quam i'"" brevior; IV" adhiic brevior, in
i/'3-a/3 superiore bifida ; laciniœ ciliatœ ; arisUt i3 mm. longa. Aniherœ
•2 mm. longœ. Spiculœ pedicellatœ sessiles œqnanles, lanceolnto-oblongœ ,
S-glumœ ; gluma /""' dorso plana , 5--j-nervis; IL'" stibcarinata ; III" ohlonga ,
enervis, ciliata.
Laos: Mékong, Bassac (Tliorel).
Celle espèce est 1res bien caractérisée par ses très longs pédoncules
communs, les rameaux simples de la panicule cilie's sous la spathe propre,
les feuilles vei'les et surtout par la glume supérieure des épillels sessiles à
carène largement ailée-serrulée vers le sommet.
C. NERVATi s A. Camus ; /l »f/ro^j. ner(Yf/MS Hocli- 1. in Kolschy, PI. nul),
n" 87 A, p. p.; Gi/mnantlielia netvata Aschcrs. et Scliw. ; Aiidmp. Sehœ-
nanthus subsp. nervatus Hackel.
Afrique (cf. Hackel, /. c).
Plante très aromatique employée dans la médecine indigène.
C. DENSiFLORis A. Cauius ; Androp. densijiorus Sieudel, Syn. I., p. 380 ;
A. Schœnanthus subsp, densijiorus Hackel.
Afrique tropicale: Sénégal, bords du fleuve Gaboii; Angola pr. Huilla,
Golnngo Alto, Pungo Andogo (Welw.). — Cuit, ou subsp. au Brésil.
Plante très aromatique à odeur rappelant celle du citron, utilisée comme
plante médicinale en Afrique et en Amérique.
H. Une variété nouvelle de CrMBOpoGoy co\fertjfloris Stapf.
GvMBOPOGON COXFERTIFLORIS Slapf
var. traninhensis A. Camus, nov.vnr.
Culnii infra nodos puberuU. Panicula 3o-ào cm. longa, densa, subli-
nearis, rami erccli. Spalbee propriœ erectœ, a-a,-} cm. longœ ,racemos 1 ,ô-Q cm.
non vel pœne œquanics. Biiccmi 6--j-articuli. Spiculœ violasccntcs 5 mm. longœ :
gluma I'"" spiculœ cf ejoreolala vel i-a-Joreolata.
_ :,(ir, _
Laos : spontané sur les hanis plateaux de Tra ninli (Miéville).
Plante liés odorante dont on extrait une huile essentielle.
Diffère du type par sa panicule plus étroite, ses spathos propres et ses
{grappes spicifornies plus ionj^ues, à articles plus nombreux, enlin par les
gaines foliaires longuenjonl pubescentes à l'extérieur de la gaine, vis-à-\is
de la ligule.
— r)(;7 —
li^F nspi-cE youvFLi.K /)/• B tvr.ov ,
PAR M"" AlMKK CUSIIS.
Gigantochloa cochinchinensis A. Camus, iiov. sp.
Lfminœ e hasi subattenuala in petiolum hrevissimum coiitrnela hmccoJalo-
l'mearcs, in aeiwien attemiatœ , i i-ihcm. loiigœ, i,5 cm. lalœ , supra glabrœ ,
siihhis pubei'tilœ , mai-gino scabeirimœ vel ciliatœ, glauco-virides, nervis pri-
niitriis utrinquc h--] pcrcnrsee. Foliorinn vaginœ arctœ , demum glabrœ,
Ivuucdtœ ; ligula brevis. Paiiicula laxa, raini gbbri. Spicalœ fertiles ovalo-
liutceolalm , 2 2-2^ mm. lougœ. Glumœ stériles circiter 3, ab infima a, 5 mm.
hiign nd summam 5 mm. longiim sciisim nccrescentes, ovatœ, mucronulalœ ,
npicc ciliatœ. Glitmœ fertiles 8-à , pvato-lanceolntœ , 8-iomm. longce, mucro-
niilntw , glaberrimœ , margine ciliatœ , nervis lÔ-ig eœtus prominutis porcursw ;
piitca quamgluma brevior , linoari-obloiiga . intégra . carinis ciliata. Staniiiia 6 ;
aiittiorœ apiculatœ, 0 mm. lougœ. SiijIks lougus, e.vserliis.
Cochinchine : (Poilane), coll. Chevalier.
Celle espèce est très proche des Gigantochloa Kurzii et Wrajii Gamhle.
Elle se distingue du G. I\iir:ii (\i\mW par ses f;iscicul(\s d'épilleLs hieu
plus denses et ses feuilles liion plus petites. Elle dilTère du G, [Vraiji
Gamhle par la glumelle siipr-rieuro de la llcur supérieure non divisée et
manifestement ciliée sur les carènes, (Milin par les feuilles heaucoup [ilus
petites.
— 568
Notes srn des espèces asiatiqves nu gey/îe PiroTiM\,
SECTIOy PounTHIAEA [lioSACKEs) .
PAR M. .1. Cardot.
PiioTiNiA AMPiiiDoxA Relid. el \MIs. (Syn. : Slratmiosia nuiphidoxa
Sclineid.). — Su-tcliuen orienlal : district de Tchen-keou-lin , ait. i/ioo m.
(Farges, n" 22).
Dans la forme type, les styles sont libres, an moins dans le tiers ou la
moitié supérieure, ou nu-me beaucoup plus bas; mais j'ai décrit dans les
Noiuhip sijHlriiitilictie, 111, p. 877, sous le nom de var. sUjhsa, une forme
caractérisée par ses styles soudés soit jusqu'au sommet, soit jusque dans
le voisinage du sommet. Cette forme a été récoltée dans plusieurs localités
du Kouy-Tcheou par les Pères Cavalerie,. Fortunal et Esquirol.
Le Ph. /tutpliidn.rn est assez voisin du Pli. avfriila Wall., de l'Inde: il en
diiïèrc par linllorescence moins contractée, formée de Heurs moins nom-
breuses, plus grandes, plus longuement pédicellées, et par les styles plus
nombreux, généralement au nombre de 5, plus rarement de li.
D'après les étiquettes accompagnant les écbantillons de la var. sii/losn .
le fruit, de couleur rouge tomate à la maturité, est très doux, sucré el
comestible; il peut atteindre la grosseur d'une mirabelle.
PiiOTivr^ Cai,lf.rva\a Card. roiiih. nova: (Syn. : Pourthinoa ùillniidiia
Dcne.) — Szechwan (Henry, n" 563 1). Su-tchuen oriental : district de
Tchen-keou-tin, ait. 2,000 mètres (Farges, n" 769).
Le Pouitlilaea (lallevijaiia Dcne a été rattaclié au Photiiiia villom DC. ,
mais il diffère de celte espèce par ses feuilles beaucoup plus grandes
et plus larges moins atténuées à la base, à denticulation moins serrée et
moins fine, à nervures latérales plus nondjrcuses (8 à 10 paires); il se
distingue, d'autre part, du Ph. Ucauverdiana Sclineid. par ses feuilles plus
larges et par la villosité assez abondante (|ui recouvre les innorcscences,
les jeunes rameaux et souvent la face inférieure des feuilles, parfois mémo
la face supérieure à l'état jeune. Sur le type de Callery, de même que siu-
le n" 503 1 de Henry, les styles, au nombre de 3, sont soudés juscpie
dans le voisinage du sommet, tandis que, sur les écbantillons de Farges,
ils sont libres presque dès la base.
Le D' Harmand a récolté dansle Laos une vaiiété de cette espèce dif-
— 569 —
fëianl du type par ses feuilles plus allongées, à dents plus nombreuses,
plus rapprochées et inég^ales; les styles, soudés inférieu rement, sont libres
au m»ins dans toute la moitié supérieure; je l'ai désignée sous le nom de
-var. laosensis [Not. sijsh'iii., 111, p. Syy).
PiioTiMA VILLOSA DG. (Syu. : Cvataegus villosa et C. laevis Thunb. ;
Phot'tma laevis DC; Ph. variabilis Hemsl.). — Très répandu au Japon,
où il a été récolté dans de nombreuses localités par l'abbé Faurie. Corée :
ile Quelpaert, Mokpo, Hallaisan (Faurie, 1907, n"' i556, iôSq, i56o).
Gliine .• Kouy-tcheou, route de Piu-fa à Kouy-yang (Cavalerie et Fortunat,
n° 2606).
Espèce très variable, tantôt plus ou moins velue sur l'inflorescence, les
jeunes rameaux, les pétioles, les feuilles; tantôt complèlement glabre.
Les Poiirtkiaea corenna, Oldliami, TImnhergn et Zollingeri de Decaisne ne
sont que de simples formes de cette espèce.
L'abbé Faurie a récolté, au Japon, dans la province d'Akita (n" i/i3i),
et sur les montagnes d'Hakodate (n" oaa/i) mie forme remarquable par
son fruit non recouvert au sommet, et émergeant plus ou moins distinc-
tement entre les lobes du calice (var. em^rgens Gard, in Not. System., III,
P-378).
Le type de cette espèce n'avait pas encore été signalé en Chine, où l'on
rencontre une variété spéciale, caractérisée par ses feuilles plus allongées,
?es Heurs plus grandes, etc. (var. sinica Rehd. et Wils. ).
Photima GoTONEASTER Gard. comb. nova. (Syu. : Poitrtinaea Cotoneaster
Dcne.) — Japon: côte d'Yechiu, près de Fushiki (Faurie, 189-2,
n°7979).
Cet échanlillon est bien identique au type de l'espèce de Decaisne
conservé dans l'Herbier général du Muséum (11" 5^ de Zollinger) par
l'abondante villosité de toutes les parties, la forme des feuilles etc.; il en
diffère seulement par les rameaux florifères plus allongés, et par l'inflo-
rescence composée de fleurs plus nombreuses, disposées eu petites pani-
cules et non en corymbes ombelliformes; je ne pense pas que l'on puisse le
séparer de cette espèce.
Le P. Cotoneostev a été rattaché au Pli. villosa DC, mais il diflere de
toutes les formes de cette espèce polymorphe par l'abondant tomentum
blanchâtre qui recouvre les inflorescences, les jeunes rameaux et la face
inférieure des jeunes feuilles. Si ce n'est pas une espèce distincte, ce
serait tout au moins une variété remarquable.
Ainsi que je viens de le dire plus haut, le Pourthiaea Zollingeri Dcne
n'est qu'une forme du Pli. villosa DG.; il est représenté dans l'Herbier
général du Muséum par le n° 548 de Zollinger, cité par Decaisne comme
lype de sa plante; mais, dans l'herbier Drake, ce même n' 568 se rapporte
X
— 570 —
an P. Colomasler; il y a donc en probablement un mélange dans les
iVcoltcs de Zollinger.
PnoTixFA LUCiDA Schnei(^( Syn. : Pottrthùmi hicidti Dcne; Pholiiiia villosa
\sxr. Jbvmosana lice.) — Formosc : Korisho (Faui-ie, 191 'i; n" 'jH, 82);
Shinten (Faurie. 191 A; n" 79): Drai (Fanrie, 1916: n° 80); Hokulo
(Fauric, 1900; n" 126); fonH de Alarnyama (Faiiric, 1908; n" lay).
' On a eucoio i-allaclid celle plante an Pli. villnsn DC; cependant elle
lesle dislincle dos formes entièrement glabres de celte espèce par ses
(ènilles phis allongées, devenant coriaces à l'élal adulte et paraissant per-
^, sistantes.
^ Photima FOKiFVKvsrs Franch. nis.s. in hcrh. Mus. Pari (Syn. : Ph. La-
louchoi Francb. ibidpin: Ph. {rlabra var. fokinnpiisis Franch. in lUill. Soc.
hol. de il-., XLVI, p. 9,07. )
Cette plante ne peut certainement pas (^Iro rattachée an Ph. glahra
Maxim.; elle s'en dislingue, à première vue, par son inllorescence pauci-
llore, bien moins ramifiée, et par ses feiiilies plus minces, plus élroites,
plus longuement acuminées, garnies aux bords de dents très nombreuses
ol Irès aigut's, |)res(pi(; siibniécs. I']llc a|)paiiient à la section Pouvihinea ,
mais reste bien distincte de tontes les autres aspèces de ce groupe.
PiioTi\i\ lb;AiJVi;Hi>HN\ SchueiilASyn, : Ph. (Miuilnin Lévl. in Fedde,
Jtciiori , IV, |i. 3.")'i ! ) — S/erliwan. S. \\ ushan (Henry, n" 7/100). Su-
/ Icbnen oriental : district de Tcben-lveou-lin . ail. i,/ioo mètres (Fanges,
n" 77^5). Kouy-lclieou : Ly-po ((lavaiciie. 1899; n" 2()3i', Ph. (jiviiln-ivi
Lévl. !). ^uniiaii : San-chan, près Tchen-inong (Marc Mey, 1907; JJu-
cloux, n" 5i48}.
Var. NOTABiMs Relid. et Wils. (Syn. : Ph. notnbilis Schneid.) — Su-
Icbnen oriental : district de Tcben-keou-tin (Farges). Echantillon- bien
identique au type de la plante de Schneider (n" 369 de Wilson, Veitch
Esped.).
Je partage entièrement l'opinion de Rehder et \\ ilson, qui pensent que
cette plante n'est qu'une variété à grandes et larges feuilles du Ph. Iloau-
verdinnn.
J'ai décrit ( Vo/. «/ys^'w/. . III p, .'JyS) sons le nom de var. hrerifolia
une antre fonne différant du type par les feuilles pins courlcs, et propoi-
lionncllemenl plus larges, brusquement contractées au sommet en \m petit
acnmen court et à nervures secondaires moins nombreuses (7 ou 8 paires,
au lien de 8 à 13); celte variété se distingue, d'autre part, du Ph. cillosn
l)G. par les feuilles plus arrondie.s à la bas^' et par les styles plus longue-
ment soudes inférieurempnt. Elle a été trouvée par \Vilson dan» le Hn|>eli
— 571 —
02ci(lcnlal (n" loôO) cl à Sliing-slian , Chine ccnliale (n" 79'»), et par
Farfies dans le district de Tchen-keou-tin (Su-lchuen oriental).
Le Pli. Ih'/iiivri-diiiiiii Schncid. se disling-ue des formes glalurs ou gla-
l)i'escenles du Pli. vilUmi DG. par les feuiiics plus allong-ées, moins rclrécies
à la base, à nervures lalc'rales {généralement jilns nondtreuses (8 à
\-î paires au lieu de 5 à 8). Les styles, le plus souvent an nombre de 3,
sont tanl«jt libres jusque près de la base, tanlôl, au contraire, soudés
jusque dans le voisinage du sommet, avec tous les étals intermédiaires.
Les Icuilles sont glabres sur les deux faces, ou pubérulenles en dessous,
principalement sur les nervures.
D'après l'échantillon authentique du Pli. Cavalrriei liévl. figurant dans
rilerbier du Muséum (n' iGSi de Cavalerie), il est impossible de distin-
guer celte plante du Pli. Iteiiuvcrdiana.
Photimà suBUMBELLiT\ Rclid. et NViis^(Syn. : Pl>. }Mn-iJolitt var. ?
Sclmeid. 111. llaiidb. Laubhold:, 1, p. 711). — Hupeh : Tcliang (Henry,
1887; n" 3oo-2). Prov. de Kwang-tung (Ford, n" 69). Western Hupeh
(Wilson, Veitch Exp. , n" 1000). Rehder et Wilson {PL ]]ilsoii.., I,
p. 187) attribuent ce dernier numéro auPA. Beauverdiana Schneid.; mais
l'échantillon figurant dans les coîlections du Muséum n'appartient certai-
nement pas à cette es()èce el me semble devoir cire rapporté au PIt.
siihiimhellula Rehd. et N\ ils.
(ietto espèce se reconnaît facilement à ses pétioles cstrcmemcnt coin-ls,
III' dépassant pas 1 ou 9 millimètres, ft à ses corymi)es paiieillores, snb-
undiollilorines, à axes non ou à peine lanieux, très Ibriemenl vcrruqueux
au moment de la fruclilicaliou.
Une var. pjV/osrt Card. in Lecomte, ^'»^ sii-sirm. , 111, p. 079, caracté-
risée par l'indorescence , les jcimes rameaux et la lace inférieure des
feuilles velues a été récollée par Popow, en i883, à Fu-tschau (Chine).
PiioTiMA l'ARViFouA Schucid. — Westeru Hupeh O^ilsou. 1900; Veitch
Exped., n' 1001). Kouy-tcheou : Pin-fo (Cavalerie et Forlunat, 1903:
n" 1392), et sans indication de locahté (Cavalerie. 1908; ir i3o3;.
Su-lchuen orientai : district de Tchen-keou-lin (Fargos).
Voisine de la précédente, cette espèce en diifère par ses feuilles, plus
petites et surtout plus étroites, et par ses fleurs, plus petites égaiemeut,
encore moins nombreuses et portées sur des pédicelles très grêles et
beaucoup plus longs.
— 572
FionAisoss DAys les Serres du s^ mai av -jo juin,
PAR M. D. Bois.
Monocot;» Icdunes.
Alw rovwmtata Tofl.;
Aiiffra'ciuH ilisticliiim Liudl. ;
Aregclia concentrica Mez;
Billbergia x Windti Hort. (= vittalo-
niitans)',
Bulbopinjllinn Amhrsoni Kurz;
— cnisHipes Hook. f. ;
— rujhium Pichb. f. ;
Cochlioda Hangitinm Benlh. :
Cœlofnjnc spmosa Lindl. , var. major:
(']l\)ri\}('(hum sclUgcnim Veitch ;
Dciidrohiiim sirperbum Rchb. f. , var.
gifrdiilcutn :
— trniiiiiale Par. et Rchb. f. ;
Epidnidriim aspenim Lindl. ;
Gnsteria carnintn Haw. ;
llairnrlhia subrigida Baker;
Karalas ('^nrolinœ Antoine:
— clihrostirla Baker ;
Listroslacliys vesiroln Rchb. f. :
Pkiirothnllis ciineijhlia Cogn. , var.
atroi'ttbens ;
Ucstrepia maciilata Lindl.;
TiUnmhia coarclata Giiiies {bryoides
Griseb);
Tillandsia fasciculata S wartz :
Vellozia candida Mikan.
Dicotj^lédones.
Acah/phn insiilana MueU.-Arg. var.?
((niiHaumin determ.);
Ardiaia liirida Bhime (Guillanmin
délenn.);
lioivheiia IriphiiUa Harv. ;
Camptosema eiythrinoides Benth.;
(larissa Ardiiina Lamk.;
(]cropegia gemmifern K. Sclium.;
— jtiiirea Roxb. :
(Ibilituilhiis olvaccuH Burch.;
(Aavija iulcgrijolia Mart. ;
Eclmcria setosn Rose et Pnrpus''';
Enlelea nrborescens R. Br. ;
Eranlhemmn cinnabnrinnm ^ValI•,
- — veliiliiiitin Ilort. ;
Euphoibia clandestiiia Jacq. ;
— spinosa \i. ;
Ffijoa Sclloviana Berg. ;
Glycosiiiis cochinchinensis Pierre '" ;
(iipnnoHlacInpnn Tlurailesii T. Andcr.
(R. Benoit déterm.);
Haiiu'lia jjnlelis Jacq. ;
<') Première floraison au Muséum qui a reçu la plante en 1918 tic M. Pu-
teaux, rorrespondant du Musinim à Versailles. L'espèce a été décrite eh h)io.
'■^) Cette plante, donnée en 1906 par Van den Heede sous le nom de Glycos^
mis pleiogjine Hort. ex Gentil {Catalogue de plantes cultivées dans les serres du
Jardin botanique de Bruxelles, 1907, p. 92), n'est certainement qu'une des très
nombreuses formes du Glycnsinis rochiitchinensis (Lonreiro) l'ierrc = G. penla-
pliylin Correa (Guillaumin délerm.).
573
Uoffmannia Gliirshi-egltlii Hcnisl. ;
— vitlata Horl.;
Jusùàa Belo)iica L. ;
Mdiiiliot palnuila Mucll.-Aig'. ;
Mcsembnjnnthemiim bai-bntiim L. ;
— ecliinatmn Ail. ;
— flonbundumUv.w.;
— Inigiiifoniic h. ;
— acopigcr llaw.;
Peperomia rescdœ/hm Lind. ;
Psoralca glandulosa L.;
Wiipsalis pentaplera Pfeilî. ;
Satria rutlluns Gair. ;
Sclanus (Jeppiidciis Orte^o-. , var. ovala
(Guillauinin dëlerm.);
Snlcro.rijlon Inenne L. ;
Solanuiu fasùgiatum Willd. :
S.oplidnin rotunda Loiir. . \ai". siirri-
viibi-(i ;
Thcopliidsta (niicrivana L. (Guillau-
niin dotci'ii!. ).
MlSÉlM. XXVI.
38
— r)7/( —
Li.s i:si>i:(:i:s Cl i.rn ih:f^ i>i cemu: lyi.sTiiusTAcin s
( On(:iiiihi(:î:i:s-S i itc i \ riiicics ) ,
TAU M. A. GlII-LAUMfX.
I.c gcMi'o Lishv.sldrhiis Reiclil). conipreiul nclncllement plus de 70 os-
pcccs : la luajeiiro partie apparlicniioiit à rArri<|ue tropicale: on en
connnit 9 clans le |)ays de l'inion SuLl-africaine, k à Tile Maniice, -2 à la
Réunion, 1 aux (lomores, 1 à Madagascar. Il a éié longtemps confondu
avec le genre \iij>r(eciim Bory, mais il s'en dislingue :
1 " Par les -i pollinies portées par 2 stylets séparés quoique rapprochés
à la base:
9" Par lu roblelluni ci) saillie et non concave.
Ces plantes demandent à élre cultivf-es dans les serres chaudes cl
réussissent bien en p&niers ou sur morceaux de hois.
Les espèces cultivées sont les suivanles :
1. /,. nsh(iHlensl.s Reichb.f. — Originaire de la (lold CoasI cl du Congo
belge, a lleuri pour la première fois en iHA3 chez Loddige.s. élait cultivée
à Ke\\ eu 1 S()() cl eu 1 f)o3.
Û. L. arniiilK Reichb. 1. — Originaire du Cap, du Natal cl du Trans-
naal et non du Cameroun comme on l'a dit à tort, introduit en Angleterre
par Veitch en iBiM.
Var. Sodinii Reichb. f. — ^ Oi'iginaire de ri'>l africain, introduit chez
Veitch ])ar Seden en 1878.
3. L. hidt'iis Rolfo. — Originaire du Sierra Leone, de la Cold Coast et
du Cameroun, introduit en i8()(| de Vieux Calabar à Kcw par llollaiid, a
lleuri pour la première fois en 1900.
/(. L. h'mlovla Rolfe. — Originaire du Lmjjos et peut-èlre aussi du
Congo, introduit à Kcu en iSc).'! par Mac iNair, cultivée en 1()1îî par
Mausell et lialchei'.
T), L. hnirlcosii Ptolfe. — - Originaire île la lléiuiiou et de Maurice,
introduit de Pile Maurice à kew eu 1897 piir \\ . Scott, a lleuri pour la
première lois eu 1909.
— 575 —
G. L. Broiriiii |»oHi\ — Orig'inaiic de lUgouda, iiilroduîl au jardin de
Glasnevin, y a lleuri en iQiS.
7. L. caïukiia Reicld). f. — Oiigiiiairc du Sierra Leone, do la Nigeria
et du Gabon, inlroduit eu Anolelerre par Loddigcs en i834, cultivé à
Glasnevin en 1909, a lleuri à Kew en igoS et 1912 cl chez iVlcasures eu
190G.
8. /.. cppJidlolOi Reichb. f. — Oi'i}^ inaire de l'Afrique tropicale occiden-
tale, cultivé eu 1872 chez ^\ ilsou Sauuders.
9. /.. ClKtilliiaiia Reichb. f. — Originaire de la Guinée, du Lagos, de la
Nigeria, du Cameroun, du Gabon, du Congo français, de rOubanghi cl
du Congo belge, a fleuri au Muséum en i858, rapportée de la Nig-eria
par Mann à Kew; n'y a pas lleuri, réintroduite de la même région par
Du Chaillu, a lleuri à Kew en 18GG, y était encore cultivée en 1900.
10. L. ckndesllua Rolfe. — Oj'iginaire du Sierra T.eoue, cultivée chez
Loddiges et chez Makoy, en i85o, au Muséum en i85o et i85i, chez
Pescatore en i85i.
11. L. dactijlocerns Reichb. f. — Oiiginaire de la Guinée, du Came-
roun et de l'Angola , introduit de la Guinée au Muséum par Caille vers
1906 et en 191 2, y a fleuri en 1908.
12. L. fimhridla Rolfe. — Originaire de l'Uganda, introduit à Kew par
Mahon, y a fleuri en 190G.
13. L. Jloribuuda Rolfe. — Originaire de TLlganda, envoyé à Kew en
1910 par le Dépai'tement de l'Agriculture, a fleuri en 1917-
l-'i. L. JoiTipatii Kri'inz. — Originaire du Cameroun, introduite à Kew
en 190-2, y a fleuri en 1900. 1900, 1912, 1916, cultivée par Douglas en
i{)o8, par Lawrence en 1909, par Sander en 1918.
15. L. fragratiùsHima Reichb. f. — Originsire du Congo et de l'Angola,
cultivée, parait-il, en i865.
16. L, gahonemis Rolfe. — Origiuaiie du Gabon, cultivé au Muâéuni
en 18 G.
17. L. glomemta Rolfe. — Originaire du Sierra Leone, a fleuri peur
la [u'eniière fois chez Lenily en i88[), introduit, dit- on, chez Sander par
S, Schioder.
38;
— 57G —
18. L. hamuta Rolle. — Originaire du Lagos, envoyé à Kew par T.
Martin, y a fleuri en 1900.
19. L. llookcri i\oife. — Originaire du Cameroun, introduit de la
Guinée au Muséum en 1918 par Caille.
20. L. iclincumona Reiclib. f. — Originaire de la Nigeria et du Congo
ht'lge, introduit par J. Day et par J. O'Brien, a fleuri pour la première
fois en 1887, cultivé à Kew en 189G et chez Sander en 1898.
21. L. iinbn'cala Rolfc. — Oiiginaire de la Gold Goast, envoyéà Kew
eu 1907, y a fleuri en 1910.
22. L. khuhiiina de \> illd. — Originaire du Congo belge, a fleuri
pour la première fois à Laeken en 1900, cultivé chez Lawrence en 1908.
23. L. Mcllciiiœ Kriinz. — Originaire du Cameroun, rapportée par
Braun, cultivée en 1889 au jardin botanique de Berlin et de Hcrrcn-
hausen.
2i. L. monoduii Reichb. f. — Oi'iginaire du Gabon, introduit à Paris
chez Pcscalore et au Muséum en i85i, y a fleuri en 1862, cultivé à
Kew en 189G.
25. L. Monle'n-œ Reichb. f. — Originaire thi Libéiia, du Lagos, du
Caujerouu, du Congo belge el de l'Angola, cultivé par Sander en 189-^,
envoyé de Vieux Calabar à Kew par llolland, introduit de Libéiia par
Christy en 1 898.
26. L. (/Ihiciiidiiiiin Roife. — Originaire de l'Uganda el peut-être du
Congo, cultivé chez Sander en 1892 el chez Bergiieim en 1912.
27. L. \)cUi(ci(la Reichb. f. — Oiiginaire de la Guinée, du Sierra
Leone, du Lagos, delà ^igel•ia. du Cameroun, du Congo français el du
Congo belge, introduit par Loddiges chez qui elle a fleuri pour la pre-
mière fois en 18^2, cultivé chez Lawrence en 1896, à Kew en 1896, chez
de Furslenbeig à H iigenpoel (Allemagne), existait au Muséum en 191^1.
28. L. Pi'sadoreiDia S. Moore — Oiiginaire de l'ile Maurice el de la
Réunion, introduit de la Réunion chez Pescatore en 18/19.
29. L. pevliisa Reichb. f. — Originaire du Sierra Leone, du Lagos, de
la Nigei'ia, du Cameroun et du Congo français, inti'oddit eu Angleterre |)nr
Loddiges dès i83G, envoyé par Jackson, de Kiug.slou Nursery, à Kew, y a
fleuri en 180/1, y était encore cultivée en 189O ainsi que chez Lawrence <
— 577 —
envoyée par le P. Trilles à Rolland-Gosselin chez qui elle a fleuri en 1^97,
inlrodiiile par Pobéguin au Muséum en 1910, y a Henri en 1920,
30. L. vingois Reiclib. f. — Orifjinaire du Cianiemun; cultivé à Neu-
scliœnber«r près Berlin, y a lleuri en 1878.
.'51. L. siihiiltiid Heiclih. f. — Originaire du Sierra Leone, de la Nige-
ria, de Fernando Po, des Congo français et belge; introduit par Loddigcs
en i836, a fleuri à Kew en 1898. H semble que celle plante ait été cul-
tivée à Kew avant i85o, un pied en aurait été envoyé de Kew au Muséum
en i85o.
32. L. vandfcforniis Kriinz. — Originaire du Cameroun , introduite à
Dallicm, y a fleuri en 1908.
33. L. vesicata Reichb. f. — Originaire de la Guinée, de la Gold Coast,
de la Nigeria, du Cameroun, de Fernando Po et du Congo belge; intio-
duit en Angleterre par Loddiges en i8/i3, cultivé depuis à Kew, chez
Sander et chez Bull, envoyée par Pobéguin de la Guinée au Muséum, où
elle a fleuri en 1909 et 1990.
V\. L. IVIujU'i Reichb. f, — Originaire de l'Uganda et du Mozambique,
introduit delFganda chez Lawrence en 1908.
Sur ces 3/i espèces, il est bon de rappeler c^u'on est redevable au Mu-
séum delà première introduction en Europe des L. ChaUluaiui , dachjlo-
cenis, gahommis et Hoohen.
PRINCIPALES nÉFÉRENCES.
J. CosTANTiN, Les Orchidées cultivées ( 191 1 ) , p. 5i-.5/i.
RoLFE in T. DïER, Flora of tropical Africn, VII (1897), p, 150-169.
— Flora capensis , \"3 (1912), p. 7 '1 .
Bakku, Flora of Mauritius and ihe Seychelles (1877), p. 353-.355.
FiNKT in Bulletin de In Société botanique de France (1 907), mémoire 9, p. 48-50.
— Orchid. Bevieiv (dopuis 1893).
— r>78
Note mt! /. i ciltire e.\ plein Ain de qi.elqves Eiiretia
fcT fir. L histoire des espèces horticoles de ce (,EV/IK,
PAR MM. 0. Caille et H. Poisson.
Le genre Eliietia L. "\ tle la famille des Bonaginées cl de la Iribu des
Eliretiées, est représenté dans les rég-ions interUopicales de l'ancien et du
nouveau monde par environ 80 espèces de plantes arborescentes ou arhus-
lives. (iCS végétaux sont presque partout des plantes montagnardes se dé-
veloppant vers 1,000 mètres d'altitude pour atteindre dans certains habitais
cl chez certaines espèces jusqu'à 3, 000 mètres *''. Ce genre, par ses car-
pelles cohérents, établit un terme de passage aux genres Cordia cl Uciio-
Iropiniii. Le style est terminal, divisé plus ou moins en deux branches et
non en (pialre, comme dans les (lordia. Le fruit est une drupe.
On a introduit dans les cullures jusqu'à ce jour les espèces suivantes :
I. Kspt'ces bien connues.
\ . EHRETtA AcujiiNATA R. Br. ' . — Introduite dans les cullures, du Ben-
p-ale en i8!>o et des Indes Orientales en iSaS. Originaire du Tonkin, de
la Cochinchine, du Laos, dellaïnan, du .lapon " , de la Chine et de riride
anglaise ' , elle .se développe également dans TAuslralie du Sud '"*. Elle
0) Dédié à un liotanlslc du duché de Bade, G, I). Eiihkt ( 1708-1770).
(■2) Vlilnditi waniiplnilla Wall., h plus communément (iillivéc en plein air,
est une espèce chinoise que l'on n-nconlrc jiis(ju'à :?.oo(> inéircs dans les vallées
rnclieuscs du nord de la Chine.
'' D.C. Prodome 1\, p.5o3.
" W Matsumuro, revu par Yalabé. Nomenclature o( Japancse Planls (oiiviajjecn
latin, japonais et chinois), p. 71 , Tôkyi, ]«8^i , nom japonais nCliishianoki'î (sous
](>. nom iVE. serruin Roxh).
■ Ex. : G.vciNKP.viN ot GoiiBCiiET, iii Lkcomtk, Flore j'/Micrah; de Tlndo- Chine,
l. IV, fasc. 9, p. aofl.
t" \V. Dallimon, dans le Kcœ Ruileliii (1918, n" G, p. 9i3), sous la rubrique
"Ci'ilar ]|W/sn, passe on revue les bois (pu ont été appelés rrCJ'drpR-n et apparte-
nant à di\ erses familles. En ce ([ui concerne YE. acuwinuUi R. Br. , elle est appe-
lée trBrown Cedar». Mention est faite, dit l'autour, de cel arbre dans Bailey en
188G "Calalojrxc lien bnix du Queemiuud-n , p. 60. Elle est décrite comme un petit
— 579 —
est cultivée à l'Ecole de Botanique du Muséum dspuis i885 ^-^ où elle a été
introduite sous le nom d7i. serrata l\oxl> ' . Celte espèce", qui est cultivée
souvent eu orangei'ie ou en serre tempérée, peut très liien être cultivée dans
les jardins. Celle du Muséum est un licl arbuste de 5 à (> mètres de liaul,
cultivé en pleine terre et qui épanouit chaque aimée ses llcurs blanches, et
peut devenir arborescent '^'.
C'est vraisemblablement à cette espèce que l'on doit ra|)poitcr une
plante actuellement cultivée dans les Serres du Muséum sous le nom d'E.
arahini. Lu culture de celte plante remonte. fort loin, puisqu'on la trouve
mentionnée sans origine ni nom d'envoyeur sur le catalogue des Serres
de i85o ''"'. En tous cas, elle ne ressemble à aucune des espèces afri-
caines de ce genre, ni aux espèces des genres voisins.
2. Ehretia ellipticaD.C.'''. — Celle plante est cultivée en pot, à l'Ecole
de Botanique du Muséum, depuis le 5 août 1909. On la met eu |)lein
air à partir du mois de mai et on la rentre dans l'Orangerie en hiver. Elle
ai'bri' Iiabitanl los Itords des petits cours d'eau du sud du Oueensland, do iaNou-
Nclle-Gailcs du Sud et de Victoria. — Maideii. in « ilsefiild ^alire Plants oj'. ïustralier' ,
|). /lai, dit que cet arbre atteint de ao à 3o pieds de haut et fournit un bois
brun clair à grain grossier, facile à travailler et ressemblant beaucoup à l'orme
d'Anglrterre.
' H existe dans la rolleclion de graines du Laboratoire un sacliet de graines
venant de M. Bauclier. Inde. i885, et un antre de M. Henri Cayeux, jardinier
en chef de i'i'Aole Polytechniriue do Lisbonne, qui envoya au Service, le i5 sep-
tenibre 189'!, trois quarts de litre de j;rainos sous le nom d'/T. serrala Ro.xb. donl
on lit trois lots, un pour les pépinières, un pour la graineterie, un pour la collec-
lion et les distributions (Archives du Laboratoire de culture. — Registre d'<'ntrée
iScj^i, fol. 3/1 a).
Celle espèce a été cultivée d'ailleurs autrefois eu plein air à l'Ivole de bota-
nique (voir CalaldguH planlavuiii Iloiii lUilamci l'arisieiifiiH, Antumno i8S^i, p. 1 18,
el sup|)léinent. — Archi>es du Laboratoire de Culture, H. m-i 1 ). 11 y avait
!") plantes venant du .lapon.
- C'est le terme le plus connu dos horticulteurs. Du refte, d'après les échan-
lillons (|ue nous avons consullés, il semblerait que le type faerratim s'appli([ue à
lies plantes moins dentées et acuminées que l'espèce proprement dite. H est vrai
(pie, dans ce genre, l'appareil foliaire varie tellement que l'on ne peut tabler sur
des caractères de celte sorle.
''- \o\v Revue HorlifoU , iti avril 1 () 1 '1 . p. 17.3, rarticlc de M. Pinelle sur
!'/•;. iHarrophtfJla AVall. ; l'auteur signale (pi'au .laidin des Plantes de Toulouse il
existe un fort bel exemplaire de l'/s. acimiuKila H. Br.
' J^c nom spécilique avnbicti ne figure pas sur limier korensis el n'est pas
représenté dans filerbier du Muséum; le nom seul ligure ilnn-^ le catalogue de
i8.")0 (Archives du Laboratoire de Culture H. L 07 ).
•" D. C. in Prod. I\,p. 5o3.
^ 580 —
a élë donnée en planle, vivante en 1902 parle Service des Serres ^''. La
patrie de cette espèce est le Mexiqnc et le Texas '--K
3. EiiRETiA L.Evis Roxb. -. — Introduite en 1795 des Indes Orientales
(sous le nom d'^". aspcm Willd ) , puis eu 1 8 1 G , cette plante existe au Laos ,
en Cochinchine, dans l'Inde anglaise C' et en Australie. C'est une espèce
de serre chaude, en culture aux serres du Muséum *'''.
li. EiiRETiA MACRopnvLLA Wall ' . — C'cst l'espcce du genre la plus ré-
pandue dans les cultures ' . Elle existe depuis 1895 dans l'Ecole de Bota-
nique du Muséum, où elle fut introduite par g'raines du Jardin Botanique
de Tôkyô "'. Cette plante existe au Tonkin, au Laos, eu Chine (Hupeh,
Su-Tchuen, Yunnan), dans Tlnde anglaise, à Hong Kong, à Formose. On
la rencontre dans les vallées rocheuses à partir de 1,000 mètres jusqu'à
3,000 mètres '" , Dans les jardins d'Europe, elle résiste bien aux hivers et
(') Ikgistrc (le sortie des Serres du 20 mars 1898 au 12 avril 1902, p. /i()3
(Remise par les Serres à rÉcolc de Bolani(iuo) [Ardiives du Laboratoire de Cul-
ture, H. 111. 21 |.
(■^■' Celte cspùce est ropréscnlôe dans i'llorl)ier du Muséum par des exemplaires
de Pringle (Mexique, Étal de San Luis de Polosi), de Lindlieimcr, d'Hellor,
(Texas), Collections Asa Gray et Borlandier.
<■'' William Roviïino, IManlsofllie coasl ofCoromandcl , 1795, L y. fia, t. .^)(). Syi.
(Tuapcra VVildciiow, IMiytograpIiia, 179't, p. ^i- H ne l'aul pas confondre celle es-
pèce avec li Imvis Sielj;'r ia D. C. IVod. \\, p. .")o5, qui est E. conjuiboHu Boj.
[Horlus Mauriiimus 1887, p. 230 {iiouici,) et I). C. Prod. IX, p. 5o5, qui in-
(licpio celte dernière comme originaire des Comon's cl de Nosy-lîè (Pcrvillé, 3 19 ,
— llcrliier du Miisi'um) et autres localilés de Madagascar. Le Rév. Baron, dans
son KÙimpriullum ih plantes malfracbesn (m Rficue de Mailagascar, 7° année, n" 9,
10 septembre 1905, p. a^G) , donne les indications suivantes: Arbuste, fleurit
en juin dans les pays découverts de io cote N. 0. et aux Comores.
' Ex. : Gagnkpain et CouncuET, ?« Lecomte, Flore do riiido Ciiine, lac. cit.,
p. 210 à 9 19, fig. 2 5.
W Reçu des graines du Jaivliii botanique de Palerme, le 21 avril 190^ (Re-
gistre d'entrée de la culture 190^, l. 2, fol. 161).
'" VVallicii in RoMiiinu, Flurn Inilica, éd. Carrey, II, p. 3^3, non mncriiphnHa
Baker in KfwlUilL, 1891 , p. 9Ç). (Afrique trop, or.), qui est synonyme de /Mm'
Baker in Jown. Vwl.. \X\ilI, 189.^), p. 88, et Kcw liull., 189^1, p. 29.
' Voir l'article de M. Piuelle consacré à cette espèce dans la Revue llorlicole
du iC) avril 191^, p. 173 à i7(') et tig. 5o à .^)i ). L'auteur .signale le bel exem-
plaire de i'Kcole d'Horlicullure de Saint-Mandé, introduit par .graines du Su-
Tcbuen par le R. P. Farges en 189G.
" Collection de graines du Laboratoire de Cullure n° ^98. un sacbet avec
iiiscriplion en japonais au reclo. ( Registre d'entrée de la cullure, 1" juillet 1895,
vol. IH, fol. 9/12).
"' Voir. ]tiiui' |iliis nnq'Ies détails : P/^'/(/((^ lL//.so//(Vn(('((', vol. III, pars 2 , p. 303.
— 581 —
on la voit à l'état d'arbre ou d'arbuste. A l'Ecole de Botanique, elle reste
en place, mais est recouverte d'un coffre à cliàssis, l'iiiver; elle est en liés
bon état acluellement, quoique ayant souffert quelque peu des hivers de
1917 et 1918. Elle se trouvait en effet dans de mauvaises conditions
climatériques, privée de soleil l'après-midi.
11 existe également à l'Ecole de Botanique du Muséum , et cultivée com-
plètement en plein aii', une forme, nous n'osons en faire une variété, de
1'^. macrophi/Ua \\all; ceslVE. Dichsoni Hance ''' qui est un petit arbre à
port régulier un peu différent du précédent, très oi4iemeulal, à fût dressé
et reclilignc. Il vit depuis fort longtemps en pleine terre et a résisté fort
bien aux plus durs hivers; il lleurit en juin.
Enfm il existe aux Serres un Ehrctia appelé speciosa, nom qui ne figure
nulle part et qui n'est peut-être autre que le inot nspecies-n mal écrit;
nous pensons qu'il peut se rapporter au macroplujlla Wall, dont il est très
voisin , sinon identique.
5. EimETiA PETiOLARis Lam. ^^'. — Introduite de la Réunion sous le nom
de laxa Jacq. en 1826. Paraît assez rare dans celte île, car Jacob de Cor-
demoy [Flore de la Réunion, p. ^79) en dit ceci : Espèce de Maurice, ar-
borescente, signalée à la Réunion par Baker [Flora Maurilius and Seij-
chellcs, p. 201). ffJe ne l'ai jamais rencontrée^. Rare dans les cultures.
6. Ehretia Tinifolia L. "'. — Plante de serre tempérée, introduite des
A ntilles en 178^1. Cultivée à l'Ecole de Botanique en pot; placée en plein
air à partir du mois de mai et rentrée en orangerie l'hiver. Il existe de
nombreux exemplaires de cette espèce dans l'Herbier du Muséum pro-
venant de Cuba, de la Jamaïque, de Saint-Domingue, etc..
— DiELs : Die Fiora voii conlrai Ciiina , 1901 , p. 5/i5, cl les nomLreux exem-
plaires de A. Henry, du R. P. Farges, etc., dans l'Herbier du Muséum.
(') F. Hance, Maiiipiilus Plaiitaiitm novantm pottissimc chinenshiin m Annales
Sciences naturelles, série IV, vol. XVIII, i8G3, p. a ai.
(-' Lamarck, Dictionnaire, 1,1788, p. 207,01 D.C.Prodr. IX, 5oi. — Provenance :
Ile aux Tonneliers, près Maurice (Bory de Saint-Vincent, voir I, p. 170. Maurice,
lieux incultes et lisières clos forêts, revue et relpouvée dans ies mêmes habitais
par Commerson (BojEiî, Horlus Mauritianus , p. 236). Echantillons d'herbier
(Herbier du Muséum). Nom vulgaire à Maurice : «Bois lîetel».
W Linné, Amoenilales academicae , 17A9, t. V, p. 595. — Elle est depuis
longtemps cultivée au Muséum , car elle ligure dans le catalogue des Serre^^KT
i85o. tf^
582 --
11. Espt'cps cullivépu autrefois et mtr Icsffurllcs nous iir possédons
que (les vcuseigueiiienls incomplels.
a. EiiRKTiv lîL'xii'Oi.iA Roxb. ' — ( lelte espèce a été cnvoyëc en j^raines
par M. Priidlionime, de Java, en i<)oo , au Service de la Culture du Mu-
séum, elle semis a été eflecluf' aux Serres sans résullat posilit". La patrie
de celte plante est le (laudjodge, la Cocliindiine, TAnnani, le Tonkin, les
Philippines, Java, etc. ' .
h. EiiRETUMiCROCARPATenore. — Celte espèce, doiil l'iiabilal est inconnu,
ligure sur Vliidea; seminuui de Naples en i833 , n° /|6, et nous ne la rap-
pelons ici que pour mémoire.
c. EiiRETiA VIOI.ACEA Kunlli. — Cette espèce de TAfiicpie australe a
ligure dans Vliule.r .u'iniuuiii de Berlin en i8'i6, n° \a. Citée pour
mémoire.
d. Ehretia Wallichiana Hook liis el Tlioms ' . — Espèce de Pllymalaya ,
du Sikkini, du Pénang et du Népaul, a élé introduite en i85(). C'est une
espèce montagnarde vivant entre i,5oo el «.î.ooo mètres. Elle a été en-
voyée en graines aux Serres du Muséum j)ar le .lardin Bolanitjue de (^ial-
culta ^' . Elle ne s'y est pas développée et est rare dans les cultures. On en
a de très beaux exemplaires secs dans l'Herbier du Muséum.
III. EspiTes HOU suffisamment connues.
Ehrktia sp.? — Cultivée dans les Serres du Muséum sous le nom {Yal-
teniifolins, nom cpii n'existe ni dans les Indej- de Kew, ni dans lllerbicr du
(" R()\si!unc, PI. Coroinand.. I. 'ii , t. 7)-;. Provonanco : Coromandcl ot Malai-
sic. ho sachet /|<)Ç)8 porte i'iiuUcaliDU suivanlo : .lava, M. l'rudhoiiiinc, i()(iii,
n" 1^53. Or, si Ton consulte le rcjfislio d'onlnM' au folio '.\i')^ de i()()(i, on voit :
M. Priidliommo, Iiispcelcur de rAjjiiciillnn' à Madagascar, a aji^orlé, io i i sep-
tembre 1900, trois caisses ouvertes et déposées au Laboratoire ( Rc{][islre i()ii(i,
vol. 4). Le livre d'entrée des plantes el {aminés de la môme époque repiodiiil
idenlirpienient ces rcnsoifinemenls (Archives du Laboratoire de Culture. Re,rpslre
d'enlréc des planles et jjraines, 1900-J901 , H. I-SC)). Or, à l'intérieur du sacliet
de collection, s'en trouvent doux anlns, l'un sans autre indication (|ue les noms
pénéri<|ues et spécifi(|ues cl la notice rsemcn, l'autre portant le n" «8 (rréservé'i
el provenant du .lardin bolaniipie de Cevian.
(-' Ga(;xepai.n et GoinciiKT, in Lkcomtk , FI. Indo-Gliiue, loc cil., p. aoO.
W HooK fds cl TuoMs, ex. Gamble List Trocs Daycel 69 et FI. Brit. Ind. 1 'ilL
W Jardin I5ot. Calcutta. Livre d'enlrée fol. ."^'ii). i5 orlohre 1900.
— 583 —
Muséum , c'est une |»lanlo doul nous ovons l'appareil vJfjvlalifel qui no
peut faire l'objet d'une description. L'orifjinc et la patrie de cet échantillon
nous sont inconnus. Elle parait se rapprocher de ÏE, lo)if>iJlora Champ.,
espèce chinoise.
Les Elivelia étant pour la plupart des plantes de montag-^ie, il est inté-
ressant de les liiirc connaître, car on peut essayer de les acclimater dans
nos pays '''. Ces plantes se reproduisent par graines ou par boutures
dans le sable sous cloche, en serre, ou encore par boutures herbacées
sous châssis en plein soleil, et, quand elles sont assez fortes, on peut
tenter la culture en plein air. Elles préfèrent un sol composé de terre
franciie sableuse, mais se développent aussi très bien dans une bonne
terre arable.
O Nous nous faisons un agréable devoir de^signaler ici les travaux de M. Dode,
en cours de publication par k's soins de ia Société d'Acclimatation, et intitulés :
Considérations générales sur i'acclimalion des arbres et arbustes et les hivers ri-
goureux. Essaiset résultats d'acclinialation de végétaux ligneux dans le centre de
la France, in Revue iVHistoirc naturelle appliquée, 1920 , n"' 3-4 et 5-6.
L'auteur y montre l'intérêt qu'il y a à planter des arbres ornementaux et inté-
ressants de préférence à des végétaux communs.
584 —
Les Batillauia BEysoN
DUS TERIiAISS TeRTI AIRES DU liASSiy DE J^ARIS
(Suite),
PAR M, RkNÉ ChARPIAT.
Sparnacien.
Balillaria goninpliora a donné deux formes spai-naciennes :
BalUlana ttirbiuoules Desli. ;
Bdillhrin Fischeiù Desh.
Batillaria turbinoides Desh.
II n'y a rien de particulier à dire sur ses premiers tours; ils sont iden-
tiques à ceux de Bat. {jùmopliDra , c'esl-i-dire carénés à leur tiers antérieur
et ornés, dans leur déclivilé postérieure, d'abord de deux, puis de trois
cordonnets lisses.
Vers le 6" tour, ces cordonnets sont soulevés par treize, tpiatorze côtes
saillantes; la coquille ressemble alors à BaL Biniiconli , mais, à mesure
qu'elle s'accroît, ses côtes se multiplient, deviennent noduleuses, puis se
résorbent {»raduellement à leur partie antérieure, si bien que, sur les deux
derniers tours, elles n'ondulent pbis que les deux cm'donncts moyen et
postérieur.
L'évolution des cordonnets est inverse de celle des côtes : ils accusent
de plus en jdus leur relief, se déplacent un peu dans la partie antérieure de
ia surface des tours, laissant entre le cordonnet posléi'ieur et la suture
une rampe excavée, comme dans liai, p^oniophora.
Sur la plupart des individus naît, vers le 8° tour, un k" cordonnet
postérieur au cordonnet primitif, et qui vient border la rampe. Sur les indi-
vidus bien conservés, on aperçoit de très petits bourrelets inlerraédiaii'es
qui donnent à la surface de la cocpiille un aspect finement strié.
La base est circonscrite par deux bourrelets que rendent onduleux les
585 —
stries d'accroissement, cl est ornée, comme dans les espèces thanétiennes,
de trois ou quatre bourrelets concentriques, plus petits.
On peut distinguer plusieurs variétés de cette espèce :
Bat. turbinoides var. A.
Dans la première, que je décrirai sous le nom de variété A, rornemcn-
lation reste typique jusqu'au 10° tour; puis les côtes disparaissent tota-
lement sur les deux derniers tours, ne laissant comme témoin de leur
existence qu'une vingtaine de granulations sur le cordonnet postérieur.
Ll
Bat. turbinoides var. B.
Dans la vm-iété B, le cordoimcît moyen disparaît vers le 7" tour, puis
sur les tours suivants; le cordonnet antérieur, au lieu de croître, reste sla-
tionnaire, tandis que le cordonnet postérieur croît et se découpe en 18-
20 épines assez aiguës.
Bat. turbinoides var. C.
Dans la variélé C, les différences avec le type s'accusent dès le 4'-5° tour.
Les trois cordonnets existent, mais l'antérieur et le moyen seuls sont bien
développés; le cordonnet postérieur est réduit à une rangée de petites
granulations; il disparaîtra quelques tours plus haut. L'ornementation
longitudinale est peu développée. Les côtes , au nombre de 1 5 ou 16, on-
dulent d'abord les deux bourrelets subsistants, puis elles se résorbent à
leur partie antérieure , découpant le cordonnet postérieur en granulations ,
tandis qu'elles forment avec le cordon postérieur une couronne d'épines
aiguës.
Dans cette variété, le 4° cordonnet postérieur n'existe pas; la rampe
excavée occupe la moitié des tours de spire et, de ce fait, la coquille con-
serve, même dans l'âge adulte, un aspect imbriqué caractéristique.
Bat. turbinoides var. Stueri Cossmann.
Eulin il existe une â' variété que M. Cossmann a décrite sous le nom
de Balillaria Stueri.
Ses premiers tours sont identiques à notre variété G; mais, dans Bat.
Stueri, l'ornementation longitudinale disparaît à peu près totalement au
f-S° tour. Sur les tours adultes, les cordons antérieur et moyen, qui seuls
ont subsisté, sont élevés, saillants et presque lisses.
580 —
Bat. FisciiKRi Dcsli.
Les seuls individus que j'en possède viennent de Pourcij.
ffElle a de l"analogie avec Hnt. ffouiophomv, écrivait Dcsliaxes dans son
2" ouvrage, page 1 55. Ses premiers tours ont , en elTel, la même ornemen-
lalion. An 5' tour, celle-ci consiste en trois cordonnets minces, peu sail-
lants, traversés par i3-i/j côtes épaisses, élevées en forme d'accent cir-
conflexe. Au tour suivant, comme dans liât, (rouiopliora , aux inlerscclions
de cliaquo côte avec les trois cordonnets naissent trois tubercules; mais,
dans celle espèce sparnacienno, les deux tubercules antérieurs sont gros,
soudés par leiu- base, tandis que le tubercule postérieur est plus petit et
bien détacbé des autres. Le profd des tours rappelle celui de Bal. goiiio-
phovn : leur partie antérieure, limitée par le cordon moyru, est convexe;
leur partie anlérieure, limitée par le cordon postérieur, est concave.
L'évolution de romemenlalion est ensuite 1res curieuse. Les deux gra-
nulations antérieure et moyenne se rapprocbent de plus en plus, tinissenl
j)ar se souder, donnant missaiice à une seule ligne de gros tubercules
arrondis, béiuispliéri(|ues, qui se louclicnl. Les tui)ercules postérieurs
croissent et atteignent bientôt la taille, la Tonne et la dis|iosition des
tubercules antérieurs.
Les derniers lours sont aloi-s armés de deux rangées de i5 à lO de ces
gros luberctdes. rangées situées, l'une sur le bord antérieur, l'autre sur le
bord postérieur de la surface de ces derniers lours.
La base est limitée par deux cordons larges, saillants, découpés en gra-
nulitions moins forles que les luberculrs; elle est ornée de quelques bour-
relets concentriques, ondulés par les rides d'accroissement.
Je ne connais pas do varii-lés de celte espèce, et je n'ai jamais trouvé
dindividus intermédiaires entre elle et Baiilluria fiirbinoidcs.
Cl ISIEV.
Ihil. Iinhiiioiih's a donné Bal. siihariild Dosli.;
Btil. Fi-sclicii a donné liai, biserialis Desli.
Bat. sLiiACLTA Desli.
J<' rappellerai ici l'observalion «b; Desliaxes, déjà reproduite à la |>re-
mière page de ma note précédente : crL'uue <lcs variétés de liai, lurhiiniulps
u l'anaJogie la plus grauile avec liai. Hubarala.-n La variété envisagée par
le savant malacologisle est celle que j"ai désignée sous le nom de rarlrléli.
Si les fossiles des Ligniles avaient la mémo leinle (juc ceux des Sables de
— 587 —
Cuise, il serai! |iics(juo impossible de dislingucr la Variét«i B de Bnf. fiir-
binoidc.s de cerlaines l'xtl. siihnciila. Ce nest pas seulement ronicinenlaliou
des premiers loiirs qui est identique chez ces deux formes, mais l'évolulion
de rornemontniion.
Dans la mulalion cuisienne. on voit en effet, vers le G-7' (our, les deux
cordonnets antérieur et rao\en se résorber progressivement, celui-ci plus
vile et plus complètement (|ue celui-là, tandis que le cordonnet postérieur
accuse de plus en plus son relief. Lorneraentation longitudinale se
modifie parallèlement à rornemenlation transversale et dans le même sen«.
Les côtes se résorbent à leurs deux extrémités pour venir former sur le cor-
donnet postérieur, un peu déplacé antérieurement, une douzaine d'épines
aiguës et creuses sur chaque tour.
Cette description convient à la majorité des individus, mais il en est qui
s'écartent assez du type pour motiver, comme dans Bal. turbinoides. la
ciéalion de plusieurs variétés. I)esha\cs les a, pour la plupart, indiquées
dons son premier ouvrage.
Ces variétés rappellent celles de la forme anceslrale des Lignites. On
voit en effet sur certaines suhacuia, comme sur certaines Bal. turbinoides,
se former vers le 7' tour un quatrième cordonnet postérieur au cordonnet
primitif; il se développe parallèlement au cordonnet principal et, comme
lui, se découpe en épines sur les deux derniers toui-s. Mais la taille de ces
épines secondaires reste généralement en dessous de celle des épines prin-
cipales; ce|>endant il existe quelques rares individus sur le dernier tour
desquels les épines secondaires atteignent ou dépassent en grosseur les
principales. Dans ce dernier cas, celles-ci sont alors moins aiguës, moins
tranchantes, moins saillantes aussi que chez les individus normaux, et on
i-eniarque quelquefois, entre chacune d'elles, une ou deux granulations
irrégulières.
Enfin je possède un individu dont l'ornempiitation est assez différente
de celle du type et des variétés décrites jusqu'ici. Les ?,-li premiers tours
sont carénés comme chez toutes les jeunes Bat. subncuta et ont une orne-
mentation semblable; mais au 5' tour naît, entre le cordonnet moyeu et
le cordonnet postérieur, un 6" cordon qui croît i-apidement et •atteint vers le
7° tour le relief des trois autres. L'ornementation consiste alors en 4 cor-
dons minces et saillants que soulèvent 7 côtes longitudinales, épaisses.
Entre chacun de ces cordons sont creusées une ou deux fines stries. Quel-
ques tours plus haut, l'ornementation longitudinale s'efface complètement :
les cordons deviennent unis. On voit alors les trois cordons primitifs se
serrer dans la partie antérieure des tours de spire et donner ainsi nais-
sance à nue rampe lisse, excavée entre le 2° cordon moyen et le cordon
}>ostérieur qui vient border la suture. Cependant, sur le dernier tour, l'or-
nementation longitudinale tend à réapparaître : les deux cordons poste*-
rieurs se découpent en granulations épineuses.
0
88 —
Bat. turbinoides , var. A, est très voisine de celle forme de B. subacata
et peut en être considérée comme l'ancélre.
Bat. slbacut.v Desb.
Malgré le grand nombre d'individus de Bat. turbinoides el de Bat. siib-
rtCJ//adont je disposais, il m'a été impossible de trouver des individus inter-
médiaires entre ces deux formes et, par conséquent, d'élablir le passage
de l'une à l'autre. ^
Par contre, j'ai eu l'beureuse fortune de trouver un individu provenant
de Cuise, dont la pointe bien conservée laisse apercevoir les détails de l'or-
nementation des i)reniiers tours et son évolution, ornementation et évo-
lution (pii n'ont d'ailleurs rien de particulier à cette espèce et que nous
avons vues cbez toutes les Haiillaria précédentes.
Vers le 7-8° tour, rornementation rappelle celle de Bat. goniophora an
même stade. Les côtes, au nombre de 9-10, ont la forme d'un croissant et
porl(>nt 3 tubercules à leurs intersections avec les 3 cordons transversaux.
Puis les cotes se résorbent de la partie antérieure à la partie postérieure;
le cordon autérieur, dénué alors d'ornementation, disparait peu à peu. 11 ne
reste plus sur les derniers tours de la coquille que les deux cordons mo\cu
et postérieur, découpés en 10-12 tubercules épineux, ceux du cordon pos-
térieur étant presque toujours plus g'ros que ceux du cordon moyen.
La base est identique à celle de Bat. Fischcri, toutes proportions
gardées.
589 --.
Tableau phyliîtique
DES Batillaria caractékistiques des Sables inférieurs de l'Eocène.
CuiSlEN.
Spaunacien.
TUANÉTIEN.
MONTIEN.
152-3o
hismialis
152-16
/iirhinolilcx ot var.
152-17
Fischeri
-152-ji
goinophora — var. Falconeri — var. Biauconii
152-18 152-10 152-ao
mopinala.
152-15
Les numéros indiqués sous les noms d'espèces sont ceux de Xlcono-
graphie de M. Gossmann et Pissaro.
[A suivre.)
Laboratoire de Géologie du Muséum.
Muséum. — xxvi.
39
— 590
Quelques autopsies de k Fièvre cHARUoNisEUsEy)
ou vCharuos bactÉridienv.
Charbon chez le Lion : GuÉrison,
PAR M. A. MoUQUET,
Vétérinaire.
Bien que les Carnassiers passent pour offrir une lésistance considérable à
rinfeclion cliarbonneuse, les quelques exemples qui vont suivre prouvent
que la croyance à cette résistance est exagérée , tout au moins quand il
s'agit d'animaux captifs.
Coati solitaire [Nasua nasira Linné).
Trouvé mort le malin, i/j février igao, n'avait pas été vu malade les
jours pr('cédents.
Autopsie. — Bon état de graisse; sérosité sanglante autour de l'anus et
des organes génitaux.
Estomac. — Muqueuse à teinte très plombée dans la région adjacente
au pylore.
lulestins. — Congestion intense du grêle et d'une partie du gros intestin.
— Magma hémonagi([ue dans le grêle.
Foie. — Semble un peu gros, mais de coidcnr noimale.
Rate. — Très foncée, presque noire, non augmentée de volume.
Ganglions abdomiiiau.x. — • De couleur brune.
Beins. — Très violemment congestionnés; partout d'un noir ronge.
Vessie. — Urine colorée par de l'hémoglobine ou un dérivé.
Poniiions. — Parsemés de taches ecchymoticpies.
Cœur. — Décoloré, flasque, vide.
Muscles. ■ — Rien de particulier.
Sang. — Noir, incoagulé, rougil à l'air. Contient des bactéridies char-
bonneuses en grande quantité.
— 591 —
Blaireau {Mcles laxus Sclireber).
Trouvé mort ie matin du i li février 1920 ; n'avait pas été vu malade les
jours précédents.
Autopsie. — Bon état de graisse; sang à la gueule; matières fécales
liquides autour de l'anus.
Estomac. — Muqueuse congestionnée.
Intestins. — Congestionnés.
Rate. — Enorme, remplie d'une véritable boue splénique très diffluente.
Longueur : 97 centimètres; largeur moyenne : 8 centimètres; épaisseur :
3 centimètres. Poids : likb grammes pour un cadavre de 19 kilogr. 11 5.
Ganglions abdominaux. — Noirs.
Reins. — Violente congestion. Couleur rouge noir; sont moins liyper-
hémiés cependant que chez le Coati.
Poumons. — Forte congestion.
Qvur. — Vide, flasque, décoloré.
Sang. — Noir, incoagulé, contenant de nombreuses bactéridies.
Blaireau {Mêles taxus Schreber).
Trouvé mort le i5 février i^tio; pas signalé malade.
Autopsie. — Cadavre encore chaud, en bon état de graisse.
Muscles. — Normaux.
Inlestins. — Congestionnés.
Itiiie. — Noire; boue spléni([ue moins ditlluente ([ue dans le cas |)récé-
dent. Poids : 196 grammes pour un cadavre de i3 kilogr. 5oo.
Foie. — Couleiu- normale.
Ganglions abdominaux. — Bouge brnn.
Reins. — D'un rouge noir; violente congestion.
Vessie. — Vide.
Poumons. — Congestionnés.
Sang. — Noir, incoagulé, rougissant à l'air, contenant de nombreuses
bactéridies.
— 592 —
La raie de cet oniinal a servi à inoculej- un Cobaye qui est mort avec
des lésions classiques de Charbon.
Les cultures in vitro ont été également positives et classiques.
Chati (Felis mitis F. Cuv.).
Trouvé mort le 1 5 février au malin. Bon élat de graisse.
Autopsie. — Sang aux lèvres. OEdème de la face â gauche.
Muscles. — Normaux.
Intestins. — Congestionnés.
liate. — Noire, paraissant de dimensions normales.
Foie. — Couleur normale.
Jicins. — Fortement congestionnés, mais moins que chez les animaux
précédents.
Poumons. — Congestionnés.
Cœur. — Flasque , vide.
Sang. — Noir, incoagulé; contient de nondjreuses bactéridies.
En résumé, ces divers animaux ont |)résenté des lésions classiques de
Cliai'bon bactéridien avec prédominances de phénomènes congeslifs rénaux
sur les quatre animaux et de ceux de la rate sur les Blaireaux. On remar-
quera la présence d'un œdème de la face chez le Chati.
Le premier Blaireau avait une rate qui était le 1/97* du poids de la béte;
le deuxième, une rate qui était le 1/70° de son poids.
Ces chiffres, surtout le j)remier, sembleront d'autant plus extraordinaires
(pi'on les comparera à ceux danimaux sains. A défaut de Blaireau , eu con-
ditions normales, la rate d'un Chacal femelle adulte, mort de tubeiculose,
a été trouvée égale à 17 grammes seulement, — ceci étant donné, bien en-
tendu , comme exem[)le a])proximatif.
Lion [Felis ko L.).
Le i5 février, joi^' des deux dernières autopsies ci-dessus relatées, un
Lion adulte, âgé de 8 à 9 ans environ , était trouvé triste et ijor^ewr f/'?m
œdème de la mâchoire inférieure , à gauche. Le 1 6 , l'œdème augmente ; l'ani-
mal, qui reste couché, mange cependant un bifteck. Le 17, l'œdème
existe îles deux côtés du maxillaire inférieur. Le 18, il est plus volumi-
neux ; la béte mange un peu. Le 1 9 , l'œdème gagne toute la face qui tend
à devenir monstrueuse. Le 21 au matin, le gonflement semble assez sensi-
— :)93 —
hlcnient flimiuué. IVaniinîil paraît un peu moins ahalln, anssi en itntfile-
l-oii pour le faire passer dans une cage spéciale et lui injecter sous la peau
en trois piqûres (-j au (lanc gauche, i à la cuisse du même côté) soixante
centimètres cubes de sérum anticliarbonneux^''.
Les 99, 90, 9/1, l'œdème de la partie supérieure de la tète diminue,
mais celui du maxillaire inférieur persiste. La lèvre inférieure à gauche
paraît être le siège d'une plaie.
Le 9 5 , la lèvre inférieure à gauclie est pendante en bénitier, la muqueuse
apparaît rouge et dénudée.
Le 97, on peut voir qu'une plaie s'étend h gauche sur une grande par-
tie de ladite lèvre. La zone périphérique extérieure est ci'oùteuse; la cen-
trale, suintante. La sérosité purulente récoltée fait voir de nombreux glo-
bules de pus (leucocytes polynucléaires en grand nombre) et des bactéridies
charbonneuses dont quelques-unes sont sporulées *"'.
Le 28, l'animal mange bien, l'œdème existe toujours à droite de la
face près du nez, mais la bouffissure générale du faciès n'existe plus.
Le 1" mars, la lèvie est moins renversée, moins en bénitier.
Le 5, la plaie a diminué; r»n voit facilement des bourgeons charnus à
sa surface.
Le 1 3 , la lèvre est à peu près normale.
Au début d'avril, l'animal peut être considéré comme guéri. Le côté
gauche de la lèvre inférieure paraît cependant un peu plus épais; dans le
courant du mois , toute trace de lésion disparaît.
Causes de l'injection. — Il ne fait pas de doute que la maladie n'ait eu pour
cause la consommation de viande charbonneuse. Les viandes destinées aux
bêtes du Muséum sont choisies par les Vétérinaires inspecteurs parmi celles
qui sont refusées pour la consommation humaine. Elles font l'objet, de la
part de ces très compétents spécialistes, d'un examen non seulement ma-
croscopique, mais encore microscopique, et je suis heureux de les remercier
publiquement et de dire combien, par leur science et leur grande complai-
sance, ils rendent de services à la Ménagerie. Que s'est-il donc passé? De
deux choses l'une : ou de la viande saine a été souillée par de la sérosité
s'écoulant d'un quartier charbonneux, ou un morceau de viande char-
bonneuse à caractères macroscopiques négatifs s'est glissé dans le lot des
viandes destinées au Muséum.
SÉRDM ANTicHARBONNEDx. — Pour terminer cette Note , il est utile de dire
quelques mots sur le sérum anticharbonneux.
f'' Deux ongles incarnés sont également sectionnés au cours de la contention
entre le panneau mobile et les barreaux de la cage.
'-' La bactéridie donne des spores en présence de l'oxygène libre.
— 59/i —
Maiclioiix, en iHi)5, fil voir que les Moulons et Lii|)ins reiulus réfrac-
laires au (Iharbon supporlaienl fies doses assez fortes de culture viru-
lente, et que leur sérum mettait, dans certains cas, des Lapins à l'abri
du Charbon.
Sclavo ensuite, puis Sobernheim, Guica et San-Felice confirmaient les
faits, en se servant dans leurs essais d'espèces varie'es (Moutons, Lapins,
Anes, Chevaux, Bœufs).
Le Sérum obtenu par ces expérimentateurs, bien que d'inocuite' parfaite,
était peu actif et capable cependant d'être utilisé avec profit dans le traite-
ment de la pustule maligne de l'Homme.
Les choses en étaient là quand M. Frasey, Vétérinaire de l'Insliiut Pasteur,
faisant abstraction des faits publiés, se mit en devoir d'obtenir un sérum
dont il serait possible de mesurer avec quelque exactitude le pouvoir anti-
microbien.
Ses longues et patientes recherches, qu'il serait trop long d'exposer ici ,
ont été couronnées de succès, et depuis 1908 le sérum de Frasey est
utilisé chez l'Homme et les animaux. Chez l'Homme, la mortalité est
descendue à zéro. Or le sérum de Sclavo donnait une mortalité minima de
(i à 7 p. 100.
Je ne saurais trop remercier mon savant confrère d'avoir si gracieuse-
ment mis à ma disposition, pour lo Lion de la Ménagerie, et sérum et
matériel pour injections.
595
FlkvRË APHTEUSE,
PAR M. A. MoUQL'ET,
Vétérinaire.
La fièvre apliteuse a causé, au commencement de celle anne'e, fie grands
ennuis dans diverses régions de la France. Etant donné l'isolement dans
lequel se trouvent les Ruminanls de la Ménagerie du Muséum , on pouvait
espérer que la maladie n'apparaîtrait pas dans le Jardin, Il n'en a pas été
ainsi :
Le 10 janvier 1920, deux Mouflons à mancheltes mâles, adultes, logés
dans un parc contigu à celui de deux Hybrides adultes de Mouflon de
Corse et de Brebis , étaient trouvés malades. Indolents , souvent couchés ,
constipés avec selles membraneuses, sans appétit, ils portaient aux lèvres
un peu d'écume comme de la mousse de savon. L'examen de la bouche
faisait voir un peu d'inflammation locale et, en quelques points, de petites
pertes d'épithélium. La région des onglons était et a toujours été sans
lésions. La fièvre aphteuse étant immédiatement soupçonnée, les mesures
de police sanitaire d'usage furent prises en conséquence.
Le i/i au matin, un Mouflon était mort et son compagnon était trouvé
porteur d'un aphte buccal bien caractérisé. Les deux Hybrides de Mouflon
de Corse reconnus également malades (le 10) ont présenté des phénomènes
moins accusés; leur sauvagerie a empêché des examens qui auraient pu
leur être funestes par suite des manœuvres nécessaires pour une capture.
Le 28 janvier, les survivants pouvaient être considérés comme guéris.
Autopsie du Moufflon mort. — Lésions de stomatite. Points de mu-
queuse sans épithélium. Congestion des deux poumons.
Myocarde décoloré. Nombreuses ecchymoses sur les oreillettes très
foncées. Nombreuses ecchymoses également sur le péricarde pariétal (cœur
tigré).
Foie jaune à aspect dit cuit.
Reins très altérés, mous (on pourrait presque due diflluents), décolo-
rés ; leur capsule se détache avec la plus grande facilité.
Intestim. — Lésions d'entérite légère. Pas d'ulcérations. Ces lésions
diverses sont celles de la fièvre aphteuse grave à forme septicémique.
— 596 —
Causes probables de la contagion. — Vu l'isolement des animaux du
Muséum, on peut admettre comme possible le transport du contage par :
a. Des fourrages ayant voyagé dans des wagons contaminés;
b. Des sacs de grainetier ayant séjourné dans des étables infestées ;
c. Des Oiseaux (Moineaux, Pigeons) fréquentant des fumiers de vache-
ries ;
d. Des Rats;
c. Un bouvier porteur de geimes et distiibuant du pain aux bêtes.
Les mesures sanitaires qui ont été prises ont empêché rcxlension de la
maladie dans les autres parcs; les Chameaux, Antilopes, Girafes, etc., ont
donc pu être préservés, et il esta espérer qu'une nouvelle apparition du
mal n'aura pas lieu.
SOMMAIRE.
Actes administratifs : Pages.
Dépôt du fascicule n° 5 du Bvlktin de 1920 'l'iS
Nomination de M. M. André comme Préparateur stagiaire à ia Chaire de
Zoologie ( Vers et Crustacés) /i/i5
Correspondance : Noie de M. P. Serre ^ii5
Présentation par M. R. Anthony de moulages relatifs à un Iliiperoodo» . . . . Iih6
— par M. L. Roule d'un mémoire de M. P. Mathias Ai6
Don d'opuscules par M. P. Biers 'liô
Compte rendu d'un voyage en Guinée française, par M. P. Ciia,banaud. . . i^(j
Communications :
E. Trouessart. VEchinoproctu luftscens (Hysliicldé), décrit par Gray on
i865 , retrouvé en Colombie, près de Bogota [Figs.] /1/18
L. Roule. L'œcologie actuelle du Saumon Atlantique {Saimo salar L.) dans
les cours d'eau de notre pays ^5A
D' J. Pellkgrin. Les Poissons d'ornement exotiques de la Ménagerie des
Reptiles ^^7
P. Cuabanaud. Reptiles recueillis en Algérie par M. C. Dumont, en 1918
et 1919 • • • '"61
— Description d'un Typhlops nouveau découvert au Togo par M. le D' Millet-
Horsin ^63
Cil. Gravier. Sur une collection de Crustacés recueillis à Madagascar par
M. le Lieutenant Decary ( a' Note) • • ^"65
D. d'Emmerez de Charmoy. Observations sur les Caridines de i'ile Maurice,
principalement sur la Caridina Richtersi Thallw. et sa mutation
Ortmannia Edwardsi Bouv. (Lettre adressée à M. le Professeur E.-L.
Bouvier.) '''V^
E.-L. Bouvier. Observations au sujet de la lettre précédente ^75
H. J. Hansek. Les Sergestides des Expéditions du Travailleur et du
Talisman ^77
P. Lesne. Quelques Insectes du Pliocène supérieur du Comté de Durham
[Suite] [Figs.] .• • • • ''8^
Ed. Flectiaux. Coléoptères Mélasides et Elatérides des îles Mascareignes.
Mission de M. P. Carié (1910-1913). Descriptions des espèces
nouvelles • • • ^ °9
A.Hustache. Contributions à la faune enlomologique du Japon : Coléoptères
Curculiouides ^9"^
M. Pic. Hétéromcres nouveaux ou peu connus 5oo
G. Por.TEviN. Silphides nouveaux de In Collection du Muséum 5o5
Ch. P. Alexander. Undesciibed Crâne- Files in tlie Paris Muséum ( Tipulidœ,
Diptera) : African Species, Part II (Contitiued) Sog
E. Séguy. Les Moustiques de France (SîaVe) [Figs] 5» ^
Ed. Lamy. Notes sur les espèces de Mytilus décrites par Lamarcl (Fin) . . Sao
L. Germain. Contributions à la Faune Malacologique de l'Afrique équa-
toriale : LXl. Sur la limite septentrionale de l'extension du genre
Limicolaria ''f 7
H. Lecomte. Une Sapotacée nouvelle du Congo [Figs.] ■ • • 5.34
Prince Bonaparte. Déterminations de Ptéridopbyles de l'Herbier du Mu-
séum récoltées à Madagascar par MM. Waterlot et Decary 5/io
P. Dangdt. Lauracées de la foi et d'Analamazaotra (Madagascar) . . ^'i?
Fr. Pellegrin. De quelques Macrolobium (Légumineuses-Césalpiuiées) du
Gabon ;•••• ^^i
R. Bekoist. Plantes récoltées par M. Wachenheim en Guyane française. . . 55o
(Voir la suite à la page ù de la couverture,)
M"' A. Camos. Un Andropofro» nouveau de l'Asie orientale 56i
Notes sur quelques CyinhopoKon odorants (Graminées) 569
— Une espèce nouvelle de Bambou • • • • • ^67
J. Cardot. Notes sur de? espèces asiatiques du genre Pholinia, section
Pourlhima (Rosacées) 5""
D. Bois. Floraisons dans les serres (du -2 'i mai au ;îo juin) .••;•• ^7^
A. GciiJ.AUJiix. Les espèce* cultivées du [renre Listrostaclujs (Orcliidacées-
Sarcanthécs) • "^7'*
0. Caille et H. Poisson. Note sur la culture en plein air de quelques Ekretia
et sur riiistoire des espèces horticoles de ce genre 578
R. CuARPiAT. Les ft««i7/ari(j (Benson) des lorrains tertiaires du Bassin de
Paris (Suiln) 586
A. MouQLET. Quelques autopsi^'s de «fièvre charbonneuse >» ou «charbon
bacléridienn. — Charbon chez le Lion : guérison 690
— Fièvre apiiteuse '^9'*
SOCIETE
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(RXTRAIT DES STATUTS).
1. But et composition de la Société.
Article premier.
li'Associalion dite Société des Amis du Muséum national d'Histoire naiii-
rellc, fondée en 1907, a pour but de donner son a|)|)ui moral et financier
à cet étalilissemonl, d'cnricliir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins cl bibliolbèqucs , et de favoriser les travaux scientifiques el
rensei{jnemenl qui s'y rallacbent.
Elle a son siè^e à Paris.
Article 3.
L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs elde
Membres bienfaiteurs, ([m doivent «"'tre agréés par le Conseil d'administration.
Pour être Membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au
moins 1 0 francs. La cotisation peut élre rachetée en versanl une somme
fixe de 1 5o francs.
Pour être Membre donaleur, il faut avoir donné une somme d'au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la
Société, soit une somme de io,doo francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles, ayanl une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins i,«ioo francs ''^.
") S'adresser pour les versements à M. Pierre Masson, Irésurur de l'Association ,
boulevard Saint-Germain, n° tac, à Paris.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNEE 1920
N** 7 et dernier.
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDGGGGXX
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clans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses
ou d'ordre technique, l'article sera ajourné à un numéro ultérieur.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1920. — r 7. . H'»ta
-5 oc-
194' RÉUiMON DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
23 DÉCEMBRE 1920.
PRESIDENCE DE M. H. LEGOMTE,
PROFESSEUR AU MUSEUM.
4CTES ADMINISTRATIFS.
M. LE Président dépose sur le bureau le sixième fascicule du
Bulletin pour Tannée 1920, contenant les communications faites
dans la réunion du 2/1 juin 1920.
M. LE Président donne connaissance des faits suivants :
M. Gruvel (J.-A.) a été nommé Professeur de la Chaire des
Pêches et Productions coloniales d'origine animale, créée au Mu-
séum par Décret du 1"' juillet 1920 (Décret du i3 juillet 1920);
M. Lemoine (Paul) a été nommé Professeur de la Chaire de Géo-
logie, en remplacement de M. St. Meunier (Décret du i3 décembre
1920);
M. Bourgeois (L.), Assistant à la Chaire de Chimie, a été admis
à faire valoir ses droits à une pension de retraite à dater du 1" oc-
tobre 1920 (Arrêté du 7 juillet 1920);
M. Hasenfratz (V.) a été nommé Assistant à la Chaire de
Chimie, en remplacement de M. Bourgeois (Arrêté du 1"" décembn!
1920);
Muséum. — xxvi. ''O
— 598 —
M. GiLLAND (L.-F.-H.j, Préparateur à la Chaire de Ge'ologie, a
été admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite à dater
du i" octobre 1920 (Arrêté du 10 juillet 1920);
M, Petit (G.-J.-J.) a été nomme' Préparateur h la Chaire des
Pêches et Productions coloniales d'origine animale (Arrêté du
i3 juillet 1920);
M. Frèrejacque a été nommé Préparateur stagiaire à la Chaire
de Chimie (Arrêté du 1" décembre 1920);
M. Cerighelli a été nommé Préparateur temporaire à la Chaire
de Physique végétale (Décision du 26 septembre 1920);
IVl"" Chemin (Y.) a été nommée Préparateur temporaire à la
Chaire de Zoologie [Vers et Crustacés] (Décision du i5 novembre
1920);
M"* CiNTRACT (R.) a été nommée Préparateur temporaire à la
Chaire de Paléontologie (Décision du 25 novembre 1920);
1\I. CHABA^AlID (P.) a été nommé Préparateur au Laboratoire des
Productions coloniales d'origine animale de l'Ecole pratique des
Hautes Etudes (Arrêté du 21 juin 1920);
M. CoNRARD (L.) a été nommé Préparateur au Laboratoire de
Botanique (Phanérogamie) à l'Ecole pratique des Hautes Etudes
(Arrêté du 10 juillet 1920);
M. P0TTIER (J.-G.) a été nommé Préparateur au Laboratoire de
Botanique (Cryptogamie) à l'École pratique des Hautes Éludes (Ar-
rêté du 2 septembre 1920);
M. GÉRÙME (J.), Jardinier en chef, a été nommé Sous-Directeur
du jardin d'expériences au Service de la Culture [emploi nouveau]
(Arrêté du 26 août 1920);
M. Caille (O.-J.), Chef de carré, a été nommé Jardinier en
chef (Arrêté du 26 août 1920);
M. Nassaks (R.) a été titularisé dans les fonctions de Commis à
la Bibliothèque (Arrêté du 8 décembre 1920);
M"* Bédin (C. née Pourrat) a été titularisée dans les fonctions
de Commis au Secrétariat (Arrêté du 8 décembre 1920);
- 599 —
M. Legendre (H.), Préparateur, a été détaché au Cabinet de
M. le Minislre de rH\giène, de TAssistance et de !a Prévoyance
sociale (Arrêté du 9 juillet 1920) et il a été' nommé Directeur
adjoint au Laboratoire de Physiologie comparée du Collège de
France (Ariêté du 9 juillet 1920),
Des Bourses de Doctorat sont allouées près le Muséum (Arrêté
du 8 décembre 1920) à :
M. Hamel (G.-G.-H.), Liconcié es Sciences naturelles (2^ année);
AI. Magrou (J.-E.), Licencie' es Sciences naturelles (a'' année);
M. Lamare(P.-J.-H.), Licencié es Sciences naturelles (1'^ année);
M. Depape (G.-A.-J.), Licencié es Sciences naturelles (i"' année);
M. MoRQUER (R.), Licencié es Sciences naturelles (i"^^ année);
M"* Lauriol (J.), Licenciée es Sciences naturelles (1" année).
Ont été nommés Correspondants du iMuséum :
M. CouLON (L.), Directeur du Musée d'histoire naturelle d'El-
beuf, ?ur la proposition de M. le Professeur L. Roule (Assemblée
des Professeurs du 17 juin 19-30);
M. Fourneau (L.), Agent général des Chargeurs Réunis sur la
côte d\\rrique, à Dakar, sur la proposition de M. le Professeur A.La-
croix (Assemblée des Professeurs du h novembre 1920);
M. DE J0ANNIS (J.), à Paris, sur la proposition de M. le Pro-
fesseur E.-L. Bouvier (Assemblée des Professeurs du 4 novembre
1920);
M. Régnier (A.), Botaniste à Toulon, sur la proposition de
MM. les Professeurs D. Bois et H. Lecomte (Assemblée des Pro'es-
seurs du k novembre 1920).
M. Gruvel (J.-A.), Professeur, a été nommé Officier de la Légion
d'honneur [au litre du Ministère des Colonies] (Décret du 22 oc-
tobre 1920).
M. GuiLLAUMiN (A.), Assistant, a été nommé Chevalier de la
Légion d'honneur [à titre militaire] (Décret du 1" septembre
1920).
— 600 —
M. le D"" Pellegrin (J.), Assistant, a été nommé Chevalier de la
Légion d'honneur [à titre militaire] (Décret du 5 octobre 1920).
M. Sémichon (L.), Préparateur, Sergent au 26' Régiment terri-
torial dlnfanterie, a été lobjet de la citation suivante :
rrBlessé grièvement, le -26 août 191 4, à Thun-i'Évêque, au moment
où, à la tête de sa (lemi-section, il prononçait une attaque afin de dégager
sa compagnie 'i (Ordre de la Division du 27 juillet 1920).
Ont été nommés Officiers d'Académie (Arrêté du 1 5 novembre
1920) :
M. Descharmes (H.), Bibliothécaire;
iVl. CoTTREAu (J.), Assistant;
M. Pelleghi^ (Fr.), Préparateur.
Sir Jagadis Ch. Bose, Directeur de l'Institut physiologique de
Calcutta , de passage en France à l'occasion du Congrès de Physio-
logie, a bien voulu accepter d'exposer au Muséum, dans deux con-
férences qui ont eu lieu le 20 juillet et le i5 décembre 1920, les
résultats de ses Recherches sur la croissance et les mouvements des
Plantes.
M. P. Serre, Consul de France à San José de Costa-Rica, As-
socié du Muséum, a envoyé à M. le Président plusieurs notes:
1 ° Produits tinctoriaux au Costa-Rica ;
a° Fixation du prix du café au Costa-Rica;
3" Exportation du sucre fabriqué an Costa-Rica.
M. LE Président donne la parole à M. F. Le Cekf qui rend compte
d'un voyage qu'il vient de iaire en Angleterre.
DONS D'OUVRAGES.
M. le Professeur H. Lecomte présente et oll're pour la Biblio-
thèque du Muséum le fascicule 6 du tome II de la Flore générale de
l'Indo-Chine publiée sous sa direction (Rosacées [Jin], par Cardot;
Saxifragacées, par Gagmepain; Cryptéroniacées, par Gagnepain et
— 601 —
Guii-i-Ai Mi\: Ciassulacées et Droseracées, pac (i\(i.NEP.MN; Hama-
mélidacées, Haloragacées, Callitrichacées, Rhi/ophoracées, par
GuiLLAUMix; Combre lacées, Gyrucarpacées, Myrlacées, par Gagne-
pain).
Af. A. GuiLLALMiN, au nom de Aï. H. Scunz et au sien, présente
et oiïre pour la Bibliothèque du Muséum la deuxième livraison
consacrée à la Botanique (Rédaction : H. Schinz et A. Guillaimin)
dans l'ouvrage intitulé : Nova Caledonia, par Fr. Sarasin et J. Roux
(Berlin et Wiesbaden. 1920). Ce fascicule contient les mémoires
suivants :
E, M. Wakefield, Fmigio/New Caledonia and Loijalty Island ;
A. D. Cattox, L/c/jenes (Nachlrag);
F. Stephaxi, Hepaticae (Nachtrag);
R. MiRAXDE, Algues;
H. Schinz, Lijcopodiales (Nachtrag);
H. Scaixz et A. Glillaumix, Siphonagamen avec deux planches
en héliogravure. Dans cette partie, les Pandanaceœ ont été e'tudiées
j)ar Martelli , les Pahneœ par Beccari f , les Piperaceœ par C. de Can-
dolle-j-, les Menispemiaceœ par Diels.
La troisième et dernière livraison est actuellemeot en partie im-
priuiée.
Les deux volumes de Zoologie, comprenant huit livraisons, sont
actuellement achevés.
M. Louis Fage pre'sente en ces termes un ouvrage sur les Engrau-
lidœ et les Clupeidœ, dont il est Tiiuteur :
J'ai l'honneur de déposer sur le bureau et d'oiïrir à la Bibliothèque du
Muséum une étude sur les Engraulidœ et les Clupeidœ rapportés par les
Expéditions océanographiques danoises, faites en Méditerranée et dans les
jners voisines de igo8 à igio. Le matériel qui m'a été confié comprend,
outre les individus adultes, très largement représentés pour chaque espèce,
une quantité considérable de lances (plus de 91,000 échantillons), appar-
tenant à presque toutes nos formes européennes : h l'Anchois, à la Sar-
dine, à l'AUache {Sardinella aurita C. et V.), au Sprat, au Hareng. J'ai
donc pu sui^TC toutes les phases du développement de ces différentes espèces
et dresser un tableau d'ensemble de leur évolution post-larvaire. Mais sur-
tout, grâce à la précision avec laquelle ont été relevées, à chaque station.
— 602 —
les circonstances He capture (date, profondeur, température, salinité, etc.),
il m'a été possible de discuter sur des bases sérieuses les nombreux pro-
blèmes d'ordre biologique qu'une telle élude soulève. Je me suis efTorcé
notamment, pour chaque espèce, de fixer l'époque de la reproduction, de
limiter les aires de ponte, d'indiquer les conditions physiques auxquelles
sont soumises les larves. Pour l'Anchois et pour la Sardine, j'ai étendu
mes recherches aux jeunes et aux adultes, et l'on trouvera ici un exposé,
aussi complet que j'ai pu le faire, de la biologie de cette dernière espèce.
En outre, une large place a été réservée à l'étude de la variation; plusieurs
races d'Anchois, de Sardine, de Sprat se trouvent ici caractérisées pour la
première fois. J'ai essayé enfin d'apporter quelques précisions à l'his-
toii-e des migrations de ces différentes espèces, de distinguer et de limiter
parmi leurs déplacements ceux qui sont déterminés par la dérive passive
des alevins, ceux qui sont sous la dépendance des nécessités de l'alimen-
tation ou de la reproduction.
M. Jacques Pottier présente et olTre, pour la Bibliothèque du
Muséum, un mémoire dont il est l'an leur : lirchcrches sur le iléoe-
hppemenl de la feuille des Mousses (Thèse de Doclorat es Sciences
naturelles présentée à la Faculté des Sciences de Paris, 1920).
La Hibliotliè(]ue du Muséum a reçu également les dons suivants :
De M. le Professeur A. Lacroix, une brochure publiée par lui :
Les industries minérales non métalli/eres à Madagascar [(^.oiiférence faile
au Muséum le 2 mai 1920] [lievue Scienlijique , 2'i juillet et i/jaoût
1920);
De MAL Ch. Alluaud et R. Jeannel, les quaraiile-neuf livraisons
parues jus(|u'à ce jour des Résultats scientifuiues du Voijage de Ch. Al-
luaud et II. Jeannel en Afrique Orientale [1 q 1 t-i qi 2] (Paris, igiS-
1920);
De M. Guy Babault, les deux fascicules suivants des Résultats
scientifiques du Voyage de M. Guy Rabault dans l'Ajrique Orientale An-
glaise (Paris, 1920) :
Mammifères, par Max Kollmann,
Mollusques terrestres et lluviatiles, par Louis Germain;
De M. E, EscoMEL, une note dont il est l'auteur: La trypavosomiase
humaine existe dans les forêts orientales du Pérou [Rulletin de la Société
de Pathologie exotique, t. XII, Paris, 1919).
— 603
COMMUNICATIOKS.
Sur vappabeil respiratoire des Tapirs,
PAR M. H. Neuville.
Dons une Note pre'cédente ''', j'ai résumé les observations qu'il m'a été
permis de faire sur Tappareil respiratoire de l'Éléphant, et plus parti-
culièrement sur son système pleural : celui-ci est remarquable par une
adhérence du feuillet pariétal avec le feuillet viscéral, aboutissant au
comblement de la cavité séreuse. Dans une nuire Note '"', j'ai comparé à
ces dispositions, normales chez les Eléphants, une disposition pathogène
observée sur un Hipjiopolame, et qui m'a paru, malgré toutes les diiïé-
rences existant entre l'un et l'autre des deux cas ainsi envisagés, pouvoir
contribuer à faire comprendre la genèse du premier.
Je voudrais me livrer ici à une nouvelle comparaison entre de telles
dispositions et colles que peuvent présenter les Tapirs.
Il a été avancé que ces Ongulés présenteraient, normalement, une
oblitération de la cavité pleurale. Beddard ''' a soutenu cette opinion en se
basant à la fois sur une observation ancienne de Mlbie ''^ et sur une
observation personnelle, fournies toutes deux par des Tapirs indiens.
T, WingateTodd'"', sans apporter à ce sujet de nouvelles données, admet la
réalité de l'oblitération pleurale du Tapir et rapproche ce fait de ce qiiiexisle
chez les Eléphants, en faisaut i-emarquer qu'il s'agit là des deux seuls
Mammifères pourvus d'une trompe. Je vais relater les observations que j"ai
pu faire sur deux Tapirs d'Amérique, et auxquelles j'ai fait une brève
allusion dans la première de mes deux Notes ci-dessus mentionnées ;
(') Sur un fœtus d'Éléphant d'Afrique (Remarques et comparaisons) [Bull, du
Mus. d'Hist. nat., 1910, n° 2, p. 90-109].
(*' Sur l'appareil respiratoire de l'Hippopotame {Ibid., 1919, n° 6, p. ^3 a-
■437).
(3) Franck E. Beddard, Contribution to the anatomy of certain Ungulata...
{Proc. Zool.Suc, London, 1909, p. 160-197).
<*' J. MoniE, On the Malayan Tapir {Journ. of Anat. and Phijsiol., 1871-1873,
p. 131-169).
(5) T. WiNGATE Todd, Notes on the respiratory System of the Eléphant [Ana-
lom.Anz., 1918, p. 170-183).
— 60à —
ces animaux, tous deux adultes, avaient vt^cn ;mi Jardin d'Acclimatation de
Paris,
Je rappellerai d'abord, très succinctement, les données précédemment
fournies. Mûrie {loc. cit.), constatant dans la cavité pleureale d'un Tapir
de l'Inde la présence d'un exsudât fluide et d'adhérences, n'avait vu là
que des marques de pleurésie: cela amenait à se remémorer que C\ntor '''
avait déjà signalé, chez un Tapir indien vivant aux Indes mêmes, uni'
affection pulmonaire. Sur celle affection, Cantor ne donnait aucun détail
aBalomo-palhologique; mais il rapporte qu'elle avait été mortelle en deux
jours et il la compare à l'infliienza. ce qui est de nature à restreindre la
portée d'un rapprochement avec le cas de Mûrie.
Beddard {loc. cit.), qui a rappelé ces deux premières données, recon-
naît la valeur de l'observation de Mûrie, tout en faisant remarquer qu'une
maladie pulmonaire pourrait coexister avec une adhérence normale, pré-
alable, des deux feuillets pleuraux; il conclut, des fails précédei ts et de sa
propre observation , au caractère normal pour le Tapir de cette adhérence.
Elle s'effectuait, dit-il, dans le cas observé par lui, sous forme de co dons
multiples, fins, d'apparence luisante, rappelant un mésentère subdivisé;
celte adhérence élait com[)lète, de telle sorte, ajoule-t-il, que la cavité
pleurale élait prali(juement absente. Bedd\rd précise en outre que son
sujet n'était pas mort d'une alfeclion pleurale ou pulmonaire : la disposi-
tion observée lui parait donc normale.
Je n'ai pu observer à ce point de vue que le Tapir d'Amérique.
L'un de mes deux sujets ne présentait ni lésions apparentes, ni ano-
malies de l'appareil respiratoire. Les p umons, parfaitement libres dans la
cage lhoraci(|ue, se j)ré-<entaient l'un et l'aulre comme formés de trois
lobes: apical, cardiaque et diaphragmatique; il existait en outre, sous le
cœur, un lobe azygos: le lobe cardiaque, assez aigu, bien détaché et très
distinct à gauche, élait à la fois beaucoup moins indépendant, plus arrondi
et plus volumineux à droite; ce sont là des caractères d'ordre banal chez les
Ongulés. Les plèvres étaient intactes : il n'existait ici aucune adhérence ni
aucun épanchcinenl.
Le second sujet présentait la même topographie pulmonaire. Mais il en
allait tout autrement quant à l'état de la cavité pleurale : des adhérences
multiples s'élendaient entre les poumons d'une part, la paroi costale, le
médiastin et le diaphragme d'autre part; il en était aussi d'interlobaires.
Elles revêlaient l'aspect de cordons ou de lames. En certaines régions,
notamment enlre les lobes, elles arrivaient à réaliser, par places, une
adhérence étroite, totale, des parties opposées de la séi-euse. Il ne me
paraît cependant pas que l'olilitrralion de la cavité pleurale ait été ici,
(') Th. Cantor, Cat. of Mammalia inbahitin{; tho iMalayan Pcninsuia . . . (Joiini.
uf ihe As. Soc. (if Bptigal . 1H66, p. 171 ol siiiv. [voir p. aiid].
— 005 —
tant s'en faut, aussi avancée que sur le sujet de'cril par Beddard. La
figure i rend compte de cet étal, qu'il me semble impossible de ne pas
fjiiitracl pliot.
Fig. t. — Tapir d'Amérique. Adhérences pleurales.
Kn A, nombreuses adhérences interlobaires. Eu B, remarquer en outre des adhé-
rences entre le poumon et le sac péricardique : i, lobe apical ; s, lobe cardiaque;
■], la pointe du même, rabattue latéralement; i , sac péricardique.
(Un peu moins que grandeur nature.)
considérer comme décelant une pleurésie ancienne, et dont on ne peut
admettre l'denlité avec les dispositions que j'ai décrites et figurées chez
l'Élépbant. L'examen des structures achève de renseigner sur ces faits.
— 606 —
La figure 2 ppprësente, au grossissement de 20 diamètres, la coupe
d'une adhérence existant, sur ce Tapir d'Amërique, entre le lobe apical du
poumon et le sac péricardique. La structure de cette adhérence est loin
d'être simple; elle est fort dilTérentede ce que j'ai décrit quanta l'Éléphant
et quant à l'Hippopotame. On remarquera tout d'abord que la plèvre viscé-
rale, visible en haut et à gauche de la figure, à la surface du poumon (à
gauche de l'astérisque), se présente, dans celte partie dépourvue d'adhérence,
comme manifestement altérée; sa surface est irrégulière, et il en est de
même dans la partie opposée de la plèvre médiastine (à droite de l'asté-
risque). Dans cette région, où les deux feuillets de la séreuse restent indé-
pendants, l'un et l'autre présentent des saillies, des digitalions de caractère
pathogène. Au niveau de l'adhérence, on observe, à la surface du pou-
mon P''', une lame élastique p caractérisant les restes de la plèvre viscé-
rale; puis l'adhérence elle-même se montre formée d'un tissu conjonctif/1
(étendu, sur la figure, entre la lettre A et l'astérisque), dont l'orientation
en couches parallèles à la surface du poumon est bien visible. Ce tissu
conjonctif est assez riche en fibres élastiques; il présente quelques îlots
grnisseux; je n'y ai vu, comme éléments cellulaires, que des noyaux et des
débr-is nucléaires. Dans ces premières couches, les caractères pathogènes
sont absents ou très peu accusés: en certaines parties, elle pourraient même
être comparées, sinon assimilées, au tissu comblant la cavité pleurale des
Eléphants. Au delà, c'est-à-dire du côté du sac péricardique, des caractères
anormaux se dévelop|)ent; il n'y existe plus de lame élastique permettant
de retrouver les limites anciennes de la séreuse médiastine, mais il s'y
montre de nombreux vaisseaux v r, souvent volumineux, toujours très
irréguliers, et des formations lymphoïdes, qui, sur cette figure 9, se
réduisent à des traînées amorphes /, /; d'autres coupes de la même série
montrent des ganglions lymphatiques, trop réduits pour pouvoir être
étudiés à l'œil nu (je leur ai trouvé 2 mm. 26x1 millimètre au maxi-
mum), mais où l'on retrouve au microscope, et même simplement à la
loupe, les parties essentielles des ganglions lymphatiques.
Ces traînées lymphoïdes et ces ganglions se trouvent soit sur le terri-
toire de ce que M. Argadd appelle l'endoplèvre'*', soit plutôt sur celui de
la plèvre médiastine, qu'il est impossible de délimiter ici l'un et l'autre.
L'importance pathologique de telles formations est généralement admise ;
M. Argaud y a récemment insisté {loc. cit.). Nous aurons lieu de voir
"' Contrairement à ce qui a îieu chez les Éléphants de ménagerie, le pou-
mon présente ici de l'anlhracose, visible sur la ligure a; la trompe du Tapir est
donc trop réduite pour exercer ie rôle de flltralion qu'elle remplit chez l'Elé-
phant.
i') R. Argaud , Sur lendoplèvre ( C. R. des séances de la Soc. de Biol. , 1919,
p. 857-85y).
607 —
e-
,^>
/.
Ciolract pbot.
l.
Fig. 2. — Tapir d'Amérique. Coupe d'une adhérence entre le poumon
et le sac péricardique (x ao).
C, cavité pleurale. P, poumon, p, lame élastique caractérisant le reste de la plèvre
pulmonaire. A, tissu conjonclif. v, v, vaisseaux, coupés en travers. /, l, formations
lymphoïdes. S, sac péricardique s, séreuse péricardique.
L'astérisque marque les digitations de la partie libre des plèvres pulmonaire et mé-
diastine.
— 608 —
que leur importance peut êlre aussi grande en Anatomie comparée:
des follicules clos et de petits ganglions existent normalement dans les
plèvres, et, chez les Cétacés, de ielles formations peuvent présenter un
développement très particulier.
Ici, non plus que chez l'Hippopotame précédemment décrit {îoc. cit.),
il ne saurait èlre question d'assimiler les dispositions pleurales à celles de
l'Éléphant. Ce qui me semhle avéré, c'est la tendance des Tapirs aux affec-
tions |)lenrales; cependant, même en niénogerie, sons le climat parisien,
ils peuvent n'en pas être atteints très rapidement, puisque le premier de
mes deux Tapirs américains n'en présentait pas trace. Peut-être les Tapirs
asiatiques y sont-ils plus particulièrement prédisposés; je ne vois pas, en
tout cas, dans les observations publiées jusqu'ici, et surtout en les éclai-
nuil par la comparaison avec mes propres observations, de preuve d'une
oblitération normale de leur cavité pleurale. Les cordons {strands) décrits
par Beddard rappolb-nt étroitement, à un état de développement plus
avancé, plus généralisé, ceux que je figure ci-contre et dont l'origine
pathogène est, je crois, certaine. Si de telles lésions deviennent plus fré-
(juentes chez les Tapirs indiens que chez les Tapirs américains, et surtout
si elles tendent à y présenter ce caractère normal que finissent par prendre
héréditairement maintes dispositions d'origine pathogène, il y aurait-leu
de considérer les Tapirs indiens comme réalisant un état intermédiaire à
ceux des Tapirs américains et des Kléphants; l'origine et l'évolution de
toutes ces parlicularit('s serait, dès lors, bien près d'être définitivement
connue.
Pour le moment, si légitime (pi'il puisse être de s'attendre à trouver
de communes dispositions spéciales dans l'appareil respiratoire des deux
seuls groupes de Mammifères pourvus, bien qu'à un état très différent,
d'une véritable trompe, on ne peut dépasser la précédente supposition;
on ne peut en effet conclure, des diverses recherches faites quant à leur
système pleural, à l'idenCité entre les faits présentés noimalement par
les Éléphants et ceux que l'on observe fréquemment, mais non pas con-
stamment, chez les Tapirs. Il est seulement permis de se demander, ici
beaucoup plus encore que dans le cas isolé de l'Hippopotame, si les pré-
dispositions spéciales des Tapirs ne seraient pas de nature à les acheminer
vers ce qui se passe chez les Éléphants. Et il me semble surtout intéres-
sant, à ce point de vue, d'élucider les détails structuraux de tous ces fgits,
de rechercher s'il en est de communs, et d'examiner si les mieux déter-
minés ne pourraient permettre d'arriver, par comparaison, à connaître
l'origine de ceux qui se présentent maintenant à nous sous une forme fixée,
dont les précédents phylogéniques, et même dont les premiers stades
ontogéniques , restent inconnus.
Or, dans le cas des Tapirs comme dans celui de l'Hippopotame, l'adhé-
rence est partiellement formée d'un tissu conjonctif d'aspect banal , dont
609
l'extftnsion, si elle avait lieu, réaliserait une structure très voisine de celle
que présentent les Eléphants. D'autre part, le commencement d'impor-
tance que peuvent présenter, dans le cas du Tapir, les formations lympha-
tiques ménage une transition intéressante entre les adhérences pleurales
de ces Ongulés et celles que présentent normalement certains Cétacés.
J'aurai à revenir sur celte dernière comparaison.
610 —
Les ESPECES d'Aloses du bassin de la Seine,
PAR M. Louis Roule.
Actuellement , le bassin de la Seine n'est fréquenté par les Aloses que
dans les parties basses du fleuve, en aval du barrage de Poses. La pèche
de ces Poissons, à l'époque de leur montée, est pratiquée dans les quar-
tiers de Rouen et dElbeuf. Sauf de rares exce|.tions, les Aloses capturées
font partie de l'espèce dite rt Finies {Alosa Jlnta L.)
Les Aloses de noire pays appartiennent à deux espèces : l'Alose com-
mune {Alosa alosa L.), et l'Alose Finie {Alosa fnita L.)dont le mâle est
plus particulièrement dit Cahujau, le nom Finie s'adressanl à la femelle.
Les deux espèces diffèrent l'une de l'aulre par des détails de leur organi-
sation et de leur migration. L'Alose Finte ne parvient pas à de grandes
dimensions et dépasse rarement 2 ou 3 livres; son écaillure est assez nette;
ses brancliiospines sont peu nombreuses; son entrée en rivière, tardive,
ne s'effectue guère qu'en mai; sa fraie a surtout lieu dans les parties basses
du bassin hydrographique. L'Alose commune dépasse souvent 3 et 4 li-
vres; son écaillure est confuse; ses branchiospines sont nombreuses; son
entrée en rivière, précoce, débute en mars; sa fraie s'accomplit ordinaire-
ment dans les parties moyennes du bassin , et sensiblement en amont des
parties basses.
Les Aloses Pintes, dans la Seine, sont les seules à effectuer avec régu-
larité une migration de montée en quantité sullîsante pour donner lieu à
une pêche lucrative. Leur apparition se fait ordinairement vers la fin de la
première quinzaine de mai. La montée se borne aux quartiers de Rouen et
d'Elbeuf; elle s'arrête, d'habitude, devant le bai-rage à aiguilles de Martot;
elle ne le dépasse que rarement, dans le cas de fortes crues qui nécessi-
tent l'enlèvement des aiguilles, et pénètre alors dans la région de Pont-de-
l'Arche, pour s'arrêter de façon complète devant le barrage à rideaux de
Poses, infranchissable aux migrateurs. La pêche a ordinairement lieu
pendant la nuit; elle se fait en bateau, au moyen d'un grand trouble
nommé pluchette. Sa principale époque se place du milieu de mai à la fin
de juin; plus tôt, les Fintes manquent encore ou sont trop peu nom-
breuses; plus tard, leur quantité diminue rapidement, et, la fraie étant
accomplie (les poissons s'étant vidés, selon l'expression courante), leur
chair a perdu de ses qualités. Pendant la saison, il n'est pas rare que
c.iaque pêcheur ne prenne journellement plusieurs centaines de pièces.
— 611 —
Aussi cette pèche, dans les deux quartiers mentionne's, est-elle pratiquée
avec Intensité.
Par contre, les Aloses communes ne sont représentées que par des indi-
vidus isolés, fort rares, dont la capture est accidentelle. A cet égard, la
Seine diffère nettement des autres grands fleuves du versant allantique de
notre pays, la Loire, ia Garonne, l'Adour. où non seulement les Aloses
communes sont aussi fréquentes, sinon davantage, que les Aloses Fiâtes,
mais encore où les espaces pai'courus par la montée sont plus étendus,
donnant ainsi à la pêche des ressources plus considérables.
— G12 —
Poissons du Maroc recueillis par M. C. Alluaud,
PAR M. LE D"" Jacques Pellegrin.
M. Gh. Alluaud a rap|)orlë au Muséum une colleclioa de Poissons péchés
dans les eaux douces du Maroc; celle-ci renferme plusieurs espèces inté-
ressantes, notamment la Truite, qui paraît assez abondante dans les cours
d'eau du moyen et du grand Atlas, et une variété nouvelle, à grosses
lèvres, du Barbeau du Sétif. On trouvera ci-dessous la liste de toutes les
espèces qui viennent d'enrichir le Muséum, ainsi que l'indication des loca-
lités où elles ont été capturées. Des doubles de la plupart de ces formes
ont été remportés par M. Alluaud au Maroc , où ils constitueront le noyau
de la première collection ichtyologique du Musée scientifique chérifien à
Rabat.
Saliiioiiida*»
1. Salmo TRiiTTA Linné, var. macrostigmv A. Uuméril. — Azrou (Oued
Tigrigra).
t'^prinldw*
2. Varicorhinus maroccanus (jïuither. — Marrakech (Oued Tensift).
3. Barbus Paytom Boulenger. — Volubilis (Oued Faraoun).
U. Barbos Fritscui Gïmther. — Oued Ghichaoua, Marrakech.
5. Barbus callensis Guvier et Valenciennes. — Kénitra (Oued Fouarat,
Fez (Oued Sébou).
6. Barbus setivimensis Guvier et Valenciennes. — Azrou. Timbadit,
(Oued Guigou), Oued Ghichaoua, Volubilis, Oued Kseb près Mogador.
7. Barbus setivimensis G. V. var. labiosa nov. var. — Fez (Oued Sébou).
Mugtltdee.
8. MuGiL cephalus Linné. — Kénitra.
9. MuGiL saliens Bisso. — Fez.
Barbus setivimensis G. V. var. labiosa nov. var.
La hauteur du corps est contenue 3 fois i/a à li fois 1/2 dans la lon-
gueur sans la caudale, la longueur de la tête 3 fois 2/3 à 4 fois. Le museau
— 613 —
assez arrondi est compris 2 fois 2/8 à 2 fois hjh dans la longueur de la
tête, l'œil 5 à 6 fois, l'espace interorbitaire 3 fois. La bouche est subinfé-
ricure, sa largeur est con(enue 4 à 5 fois dans la longueur de la têle; les
lèvres sont très développées, papilleuses, la largeur de la supérieure
dépassant la 1/2 du diamètre de l'œil; l'inférieure est interrompue en
dessous et plus ou moins prolongée en un appendice glpbuleux. Le bar-
billon antérieur mesure 1 fois 1/2 à 2 fois, le postérieur 2 fois à 2 lois 1/2
le diamètre de l'œil. Les écailles, à stries nombreuses, divergentes, sont au
nombre de kk à 46 en ligne longitudinale, — -r— ^ — — en ligne transver-
sale, 3 1/2 à 4 1/2 entre la ligne latérale et la ventrale, 18 à 20 autour du
pédicule caudal. La dorsale a son bord supérieur droit, elle est composée
de k rayons simples et de 8 ou 9 branchiis, son dernier rayon simple est
fort, osseux, denticulé en arrière sur une longueur faisant du i/3 à la 1/9
de celle de la tête. L'anale, formée de 3 rayons simples et de 5 brancbus,
arrive ou n'arrive pas à la caudale. La pectorale, un peu arrondie, fait des
2/3 aux 3/4 de la tête et n'atteint pas la ventrale qui commence sous le
dernier rayon simple de la dorsale. Le pédicule caudal est 1 fois 1/2
à 1 fois 3/4 aussi long que haut. La caudale est fourchue, à lobes égaux.
La coloration est oUvàlre sur le dos, argentée sur les côtés, blanc jau-
nâtre sur le ventre. Les nageoires sont grisâtres.
D. IV 7-8; A. 1115; P. 18-19; V. 9;
Sq. 7 1/2-81/2 I 44-46 I 81/2.
1920 — 219 à 21 5 : Fez (Maroc) : Alluadd.
4 exemplaires: Longueur: i4o-j-3o = 170, i6o-|-4o = 2oo, 200 + 4o = a4o,
a4o-)-5o = 29o miHimètres.
Cette variété est remarquable surtout par le développement considé-
rable de ses lèvres. Il ne semble pas que cette hypertrophie labiale qu'on
retrouve encore plus accentuée chez certains Barbeaux de l'Afrique orientale
comme le Barbus labiatus Blgr. soit un caractère simplement sexuel. Des
mâles de Barbus setivimensis G. V. typiques se rencontrent avec des lèvres
ordinaires moyennes. En outre, dans la variété décrite ici, les barbillons
sont souvent un peu plus longs, le pédicule caudal parfois iégèremonl
plus grêle.
Muséum. — xxvi. 4i
(iU —
Liste de Reptiles du Haut-Zambeze et de lAfbique australe.
Deschiption d'une espèce nouvelle du genre Monopeltis,
PAR M. F. Angel.
M. le Professeur Roiile ajant bien voulu me confier l'étude de l'intéres-
sante collection de Reptiles envoyée au Muséum par M. Ellenberger, les
résultats suivants concernent l'étude des Lacertiliens. L'examen des Ophi-
diens et des Batraciens fera l'objet d'une noie ultérieure.
Les exemplaires sijTiudés ci-dessous proviennent tous du district de
Lealui (Haut-Zambèze), sauf deux individus du Gerrhosaurus flavigulum, à
[)rovenance du pays des Bassoutos (Afrique australe).
Càevkunidés.
Lygodactylls r.APENsis Smith. — 6 exemplaires.
Les pores préanaux sont au nombre de oeuL
Agaiiililé!*.
Agama atp.icoixis Smith. — (S.
Agama HispiDA L. — c? et 9.
Ain|»liiiil»»;nidés.
Amhusb.kxa ouABhiKKONS Pclers. — 3 exemplaires.
Deux exeuii)lairos r«;puudent exactement à la descriplion el aux figures
données par fauteur '. Le tjoisième individu présente, dans la disposition
de l'écaillure céphalique, l'anomalie suivante : les deux grandes plaques
temporales, au lieu d'être séparées parla première paire des plaques nu-
chales, viennent se toucher sur la ligne médiane en formant une assez
longue suture. Cette disposition , anormale, donne à la i«'te une ;dlure qui,
de prime abord, peut faire croiie à une forme nouvelle. L'examen détaillé
(') Monatsberichte dcv Koii. Prciisg. ALad. Berlin, 18G2 , p. 30, et 1879, p. 277,
ii.;. '..
— 615 —
de tous les autres caractères montre que cet individu a|)partient bien à
l'espèce ci-dessus.
Longueurs respectives : 190, 17:?, 168 millimètres.
Collection du Muséum, igaoïySàyS.
MONOPELTIS COLOBURA Blgr.
J'attribue à cette espèce deux exemplaires du genre Monopeltts. lis pré-
sentent : une dent préraaxillaire, deux dents maxillaires de chaque côté,
dont l'antérieure est la plus grande; six dents mandibulaù-es par côté. La
plaque céphalique porte deux courtes sutures en avant de l'oculaire. Une
petite plaque post-oculaire est présente , bordant l'œil à sa partie postéro-
iuférieure, séparant antérieurement la temporale de la troisième labiale
supérieure, et touchant par son extrémité antérieure la seconde labiale
supérieure. 819 et 820 anneaux sur le corps, 97 et aS sur la queue.
Diamètre pris au milieu du corps : 8 et 1 o millimètres. Longueur totale :
/iao et 696 millimètres; queue : h'j et 5o millimètres.
Collection du Muséum n° 1990 : 76-77.
Monopeltis Elleiibergeri nov. sp. — 3 ex.
Une dent prémaxillaire; une dent maxillaire de chaque côté de la mâ-
choire supérieure. Une plaque unique couvrant la tète, mais présentant
une courte suture en avant de chaque oculaire. Museau arrondi, vu du
1
Mmnipellts EltpiiOergeri nov. sp.
1. Tète, vue de profil. — 2. Tête, face inférieure.
dessus. Queue franchement tronquée à son extrémité. Rostrale triangulaire,
petite , ne séparant pas les nasales qui sont très allongées et se rétrécissent
fortement en arrière, oii elles atteignent l'oculaii-e. OEil très légèrement
visible sous cette dernière plaque. Trois labiales supérieures: la première,
petite; la seconde, longue et étroite: la tioisième, la plus grande. Trois
.'11.
— 616 —
lal»iales inférieures: les deux autérieiires peliles, la U'oisième très grande.
Plaque mentonnière })lus grande que chacune des deux premières labiales
inférieures. Derrière la mentonnière, une plaque, un peu plus longue
qu'elle mais beaucoup plus large, est triangulaire, à bord antérieur con-
cave, le sommet du triangle dirigé vers l'arrière. 820 à 33o anneaux sur
le corps, 63 à 65 sur la queue. 3o segments dans un anneau, vers le mi-
lieu du corps, 18 dans la région dorsale et 12 dans la partie ventrale, où
les deux médians sont plus larges que longs. Six plaques pectorales, les
médianes plus longues que la tète. Six plaques préanales, les médianes
plus longues et plus larges que les autres. Pas de pores pré-anaux. Teinic
jaunâtre uniforme; le plus jeune exemplaire montre des taches blanchâtres,
rectangulaires ou carrées, circonscrites dans certains des segments infé-
rieurs et latéraux de la partie caudale; en plus grand nombre à l'origine
. de la queue, elles diminuent graduellement en se rapprochant de son
extrémité qui n'en présente plus.
Longueur totale : 63o, 600 , 225 millimètres; queue : 80, 76, 35 milli-
mètres; diamètre : (>, 5, 6 niillimètres.
Celte espèce est voisine de ]fi»inprllis colohum Blgr. lîeaucoup plus gra-
cile que cette dernière, elle en dilfère aussi par : la présence d'une seule
dent maxillaire de cluique côté, le plus grand nombie des anneaux du
corps et principalement de la (j[ueue , la longueur proportionnelle de cette
dernière.
Colleciion du Muséum 1920 : 78 à 80. — Types.
Lacertidés.
IcHNOTROPIS LOXGIPES Bigr.
CSerrhosauridcs.
Gekriiosaurcs AUKiTus Boeltg. — 2 exemplaires.
Geruhosaurus flavigularis Wiegm. — 2 exemplaires.
La longueur de la queue n'est que d'une fois et un cinquième la lon-
gueur du corps sur un exemplaire , et une fois et demie sur l'autre individu.
Provenance : Pays des Bassoutos.
Scincidés.
Lygosoma Sundevalli Smith. — 9 exemplaires.
LvGosoMA anchiet/E Boc. — L'exemplaire ne présente que 22 rangs
d'écaillés; l'ceii est bordé eu dessous par la quatrième labiale supérieure.
Sei'Sina angolknsis Boc.
— 617 —
TvPHLACOMIAS GKACILIS UoUX.
Je rapporte à celte espèce du genre Typhlucontias sept exemplaires do
60 à 10-2 miliiinètres en très bon dtat de conservation.
L'auteur n'ayant eu à sa disposition qu'un seul exemplaire dont ii a
donné une excellente description et deux bons dessins'"', je crois utile,
après l'examen de sept individus, de signaler les particularités que j'ai
relevées :
Ils présentent tous trois post-oculaires. Le plus souvent, la post-oculaire
inférieure est plus grande que les autres. La disposition des plaques pré-
oculaires varie beaucoup : tantôt il n'en existe qu'une seule, placée en bas
et en avant de l'œil; parfois cette plaque s'allonge en pointe, remontant le
long de l'œil; sur d'autres exemplaires, une seconde pré-oculaire, le plus
souvent en forme de lame mince, est visible au-dessus de la première. De
sorte que la plaque loréale est tantôt séparée de l'œil, tantôt le borde sur
une longueur plus ou moins grande. La longueur de la queue est sujette à
de grandes variations : sur un sujet, elle n'est comprise que deux fois et
trois quarts dans la longueur totale; sur d'autres, cette même lougueur
est comprise trois fois, trois fois et demie et même plus de quatre fois. •
Une particularité intéressante relevée sur ces Scincidés consiste dans la
présence de rd'œil épiphysairc', situé exactement au centre de la plaque
inlerpariétale. Il apparaît sous la forme d'un petit disque opalin se déta-
chant en clair sur la teinte brun foncé de la bande qui occupe la partie
médiane de la tête. Il est cependant nécessaire d'utiliser un grossissement
assez fort (huit ou dix fois) pour percevoir nettement cet organe.
Collection du Muséum, 1990 : 89 à 96.
Chaina*leontidés.
CuAM ELEON PAUVILOBUS Blgr.
(') Revue suisse de Zuol. — Aim. de la Soc. Zool. Suisse, t. i5, 1907, p. 83.
— 618
DeSCMPTIOS du StRO.NGYLAGANTHA GLYCIURHIZA BeNED.
ET AFFINITÉS DU GENRE StROMGYLACANTHA (TrICHOSTRONGYLID*),
PAR M. L.-G. Seurat.
Vax Beneden (1879) a créé le genre Slrongylacdutha pour un Strongle
Irouvé dans Tinteslin du grand Fer-à-Cheval , qu'il considérait comme
voisin de l'Ankylostome duodénal ; celte dernièi'e opinion a été admise par
LiNSTOw (1878), Stossich (1899) et Raillikt et Hkmiv (1909). L'étude
de ce Sli'ongle, i-elrouvé par nous dans l'inleslin <lu même Rhinolophe,
à Alger et à Guelt-cs-Slel (Algérie), nous permet de préciser les caractères
des Stroiifryldctinthn et d'en établir les affinités.
Genre Stron;;^lacnntlia Bened. 1872.
Mf'roniyairo à coriis mliuslo, courbé en arc à concavité vonlralo. (iuliciilo mar-
qiiéo d'une slrialion transversaio ol sonlovôfi \o. long do rliacunc des bandes laUÎ-
ralcs on iinn iiieniliranc ou ailo Inlôriilo Irès r'troit(>, courant sur toulc la Innjjueur
(lu corps; une pairo de papillon poslcorvicnlcs j<ul)s\ni(''lri(pi('s, très éloignco»
(lu bord postérieur lir l'anneau nerveux. Pore excréteur très apparent, bordé
de lèvres cuticulaires épaisses, s'ouvranl en avant de l'annc^m nerveux, à peu de
distance de rexln-inité n-plialicpio; il est en rapport avec un court canal cuti-
culaire sirié lrans\oi'salcniPul. Oadre buccal bilobé; bouclie terminale; cavité
bjiccale peu spacieuse, armée d'une petite dent tronci)ni(pie dorsale située ])rès de
l'entn'e du pbarynx et de deux énormes crochets uncinés latéro-ventraux débordant
le cadre buccal et faisaiil saillie au dehors par leur moitii' distale; cos crochets
servent uniquement à la lixalioii du parasite à la nniqucusc iiilcslinale. OEso|)ha{j;e
en massue, différencié en un pharynx court, à revêtement cuticulaire plus épais,
(esophage proprement dit et proventricule inerme, ce dernier montrant trois gros
noyaux nucléoles. Intestin de couleur foncée, formé d'une double rang('e de
cellules énormes peu nombreuses. Queue de la femelle courte, massive, terminée
par trois grosses pointes obtuses, une dorsale et deux subventrales, entre lesquelles
s'insc^re une pointe fine qui les dépasse; pores caudaux subterminaux. Queue du
mille unrini'e, ornée de deux ailes caudales semi-opaques; (-(Ues neuronnisculaires
à substance granuleuse et. de ce l'ait, très apparentes; anus bordé par une lèvre
supérieure digitiforme énorme, portant une grosse papille sessile impaire sur son
bord libre. Spicules courts, égaux, divisés en une pince à 2 branches sur la
moitié de leur longueur; un gorgeret. Vulve limitée par d(îs lèvres saillantes,
s'ouvranl en avant du tiers postérieur de la longueur du corps; ovéjecteur à
branches o|)posées; utérus divergents; ovaires parallèles, remontant en avant de
— G19 —
la Milvo. OEiifs pniidus à un clat peu avancé de développenioùt. La larve nu'iu'
une existence liJjre, mais ne prend aucune nourriture dans le milieu extérieur.
EsptVc type : Stroiigylacaiitha glycirrhiza Beneden, 187'?.
AJinités. — Ainsi que nous l'avons fait remarquer plus haut, Beneden,
se basant sur la conformation de la bouche, i-approche le genre Stroiifrijl-
acantha des Ankylostomes; en re'alité, ces deux types diffèrent profondément :
chez les Ankylostomes, la cavité buccale, relevée du côté dorsal est
spacieuse et armée de forts crochets destinés à attaquer la muqueuse de
l'intestin de l'hôte; la cavité buccale du Strongylacanthe est, au contraire,
très réduite et ne porte qu'une dent destinée à attaquer la muqueuse intes-
tinale, les deux énormes crochets faisant saillie au dehors étant uniquement
destinés à la fixation du parasite; l'extrémité antérieure de celui-ci est
d'ailleurs arquée du côté ventral.
Le genre Strongi/lacniitha , par l'existence de ses deux crochets fixateurs,
représente un type adaptatif très pai'liculier dont les affinités sont avec le
genre Amidostomum Raill. Henry. Il se rapproche de celui-ci par sa cavité
buccale peu spacieuse, ornée d'une dent dorsale près de l'entrée du pha-
rynx et par la conformation des spicules et du gorgeret; il s'en différencie
nettement par ses deux crochets fixateurs.
Strongylacantha glycirrhiza Bened,
Trichostrongylidé à corps robuste, arqué, à concavité ventrale, marqué
d'une coloration rougeâtre ou brune qui est la couleur de l'intestin appa-
raissant par transparence. Cuticule finement striée transversalement, sou-
levée le long des lignes latérales en une membrane étroite (3 ft 5) naissant
à la hauteui- du pore excréteur et s'étendanl sur presque toute la longueur
du corps. Bandes latérales larges, à noyaux i-approcli(^s: cellules muscu-
laires marquées d'une sliiation longitudinale très fine. Deux papilles post-
cervicales non saillantes, subsymétriques, la papille gauche à peine moins
éloignée, très distantes du bord postérieur de l'anneau nerveux. Pore
excréteur très apparent, situé sur la ligne médiane ventrale à peu de
distance de l'extrémité céphalique, en rapport avec un court canal cuti-
culaire à parois épaisses, finement strié transversalement, où aboutissent
deux glandes unicellulaires ventrales à gros noyau nucléole: elles
s'étendent sur 1 millim. 8 de longueur et sont appliquées à l'intestin dans
leur région dislale.
Cavité buccale réduite, limitée par un cadre buccal bilobé, montrant
une paire de papilles latérales sur le lobe dorsal et caractérisée par l'exis-
tence d'une petite dent tronconique dorsale (18 f^ de hauteur) insérée à
l'entrée de l'œsophage et de deux énormes crochets latéro-ventraux, de
lio (J. de longueur, recourbés et faisant saiUie au dehors par leur pointe.
— G20
OEsophage incolore, en massue, entouré vers le tiers antérieur de sa lon-
gueur par l'anneau nerveux; sa région initiale est différenciée en un pha-
rynx court (70 fx) à revêtement cuticulaire plus épais. Intestin vivement
coloré, de couleur jus de réglisse, parfois rougeâtre, formé d'une double
rangée de cellules énormes, peu nombreuses, à limites tiès marquées aux
deux extrémités de l'organe , effacées dans la région moyenne.
STltONGYLACAHTUA OLYCIRRHIZA. BeNED.
Longueur totale
Éj)aisseur maxima
Queue
!dn milieu de l'anneau nerveux,
des papilles cervicales
du pore excréteur
de la vulve
Cavité buccale
OEsophaffe entier
Œufs
Spicules
Gor(jeret
d
8""",5
12°'°,3
290 (i
395 (X
3i5
i65
a8o
34o
720, 780
(igi;
80
70
-
7-", 5
35
35 (*
900
1,020
-
1 10 X 56
385
-
ao5
_
Mâle. — Corps robuste, arqué, à concavité ventrale. Queue uncinée,
relevée dorsalement (côte dorsale); anus masqué par une lèvre supérieure
énorme, portant une grosse papille sessile impaire sur son bord libre.
Ailes caudales à surface finement granuleuse, de ce fait semi-opaques, se
recouvrant par leurs bords sur la face ventrale; lobe doi'sal triangulaire,
non distinct. Cotes neuromusculaires renijilies d'une substance granuleusiî
qui les rend très apparentes; côte dorsale normalement tridigitée, chacune
des digitations étant en rapport avec une papille; côte externo-dorsale
épaisse, naissant sur la côle dorsale et n'atteignant pas le bord externe des
ailes; côtes latérales naissant par un tronc commun; côtes postéro-latérales
et médio-latérales, laléro-ventrales et ventro-vcn traies groupées par paires;
côte externo-latéralc isolée, n'atteignant pas le bord libre des ailes. Une
paire de papilles prébursales. Spicules courts, divisés en une pince à deux
branches sur la moitié de leur longueur; la branche ventrale de la pince
porte un long appendice filiforme caractéristique'"'; gorgeret étroit, en
foi"me d'arc.
'' (li'tte forme dos spicules est rc-alisée chez le Slron{i[le il
sluinitin J'ulicœ (l^uil.).
Foulque, Aiiiido-
— G21 —
Fig 1 à /i. — Slrongijlacanlha glycirrhiza Beneden.
1, région antérieure du corps, vue par ia face ventrale; 2, région céphalique vue du
côté gauche; 3, queue de la femelle; k, région postérieure du corps du màle, vue par
la l'ace ventrale.
L'échelle aoo ^ se rapporte aux jigures 1 et k.
Femelle. — Corps coui'bë en arc à concavité ventrale. La vulve, large
fente transversale limitée par deux énormes lèvres saillantes, s'ouvre en
avant du tiers postérieur de ia longueur du corps; vagin transversal;
ovéjecteur à branches opposées, faiblement inégales : la branche antérieure
du vestibule mesure 36o ju; la branche postérieure. 3/»o; glande vernis-
— 62-2 —
sanle,"5of^; spliincter, 3oo fji; la tmiiquc musculaire du vestibule est
formée de seize cellidos: la glande vernissaute, de deux; le sphincter, de
quatre. Une selle de copulation chez les femelles fécondées. OEufs nom-
breux : 85 dans l'ulérus postérieur, 122 dans l'utérus antérieur, à coque
mince, régulièrement elliptique, doublée d'une fine membrane vitelline,
à cytoplasme opaque, pondus à un état peu avancé de développeraeut
(stade h ou 8).
Ces œufs se prêtent d'une manière remarquable à l'observation de la
segmentation inégale; on observe avec la plus grande netteté leur division
en deux cellules de taille inégale, une cellule h protojdasme clair, pauvre
en vitellus, et une cellule de taille un peu moindre, opaque, h cytoplasme
surchargé de vitcllus. D'un autre côté, on constate, lors des divisions ulté-
rieures, un retard 1res nel dans la division de la cellule riche en vitellus.
Le cycle évolutif du Strongijlacnnlha ghicirrliiza est semblable à celui du
Strongle filaire ; la larve ne prend aucune nourriture dans le milieu exté-
rietu- et poursuit son évolution jusqu'à l'état de larve enkystée, c'est-à-dire
jusqu'à la fin du second stade, à l'intérieur d'un étui formé par la dépouille
de la première mue.
Unhilat. — Ce Nématode, qui habite la première moitié de l'intestin du
Ilhinoloplius fcrrum-cr/iiinum Schkkb., est un parasite à peu près constant de
cette Chauve-Souris en Algérie . je l'ai trouvé chez la presque totalité des
individus observés provenant de la grotte de Guelt-es-Stel, dans la mon-
tagne des Seba Rous''>, au début d'octobre; d'autre part, deux Rliinolophes
capturés à Alger, le 20 novembre dernier, dans la grotte de la falaise d'EI-
Biar, se sont montrés, l'un vierge de parasite, l'autre porteur de deux
Strongylacanthes, un mâle et une femelle. Le nombre des femelles est su-
périeur à celui des mâles : G 9, 2 c?.
AjjiuiU'S. — Nous rapportons ce Strongle trouvé en Algérie à Slrongi/I-
acaniha glijnrrhizn Rknkd., malgré l'énorme diilérence de taille qui existe
entre nos spécimens et ceux trouvés par Van Bknedkn, en Belgique, dans
l'intestin du grand Fcr-à-Chcval : le savant belge indique 2 à 3 millimètres
comme longueur du mâle, un peu plus (?) pour la femelle. 11 y aurait
avantage à revoir des spécimens de Belgique, afin de reprendre la descrip-
tion par trop sommaire de Van Beneden.
(•) Laguettara (<;rotte) de Giicll-os-Stel (altitude 1100 m.), crciisee dans lus
{frès néocomiens , sert de refuge à une importante colonie de Rhinolophu» fpvi-um-
cquiimm.
(]n
La résistance au jeûne chez le Crabe enrage (Carginus M/ENas L.),
PAR M, Ch, (iRAyiER.
D'Etel ( Morbihan) , M. J.-L. Dantan envoyait , le 9 octobre 1 9 1 9 , au Labo-
ratoire (le Zoologie (Vers et Crustacés) un exemplaire niàle apparemment
adulte de Carcinus mœnas L. , d'allure vigoureuse'''. Ce Crabe, qui mesu-
rait hj millimètres dans sa plus grande largeur, fut placé dans un récipient
de verre contenant de l'eau de mer; sur le fond du récipient reposait un
morceau de roche volcanique, dont la partie supérieure, sur deux ou trois
centimètres de hauteur, restait à découvert au-dessus du liquide. La tempé-
rature de la pièce où était le récipient ne s'éloignait guère, en moyenne,
de 10 à 1 1° G. L'eau de mer, grâce à une petite provision du Laboratoire
de Malacologie que M. L. Joubin a complaisamment mise à ma disposition
— et je tiens à l'en remercier vivement ici — était renouvelée une fois par
semaine. Dès son arrivée au Laboratoire, on offrit au Crabe de la viande
de boucherie fraîche, de la viande cuite, du poisson frais, du poisson un
peu fermenté, etc. De jour comme de nuit, l'animal refusa obstinément
tout, et, après un certain nombre de vains essais, on ne fit plus aucune
tentative i)Our l'alimenter. Pratiquement, il fut privé de toute nourriture
solide à partir du 9 octobre au moins , car nous ne savons pas à quand
remontait son dernier repas quand il fut capturé. Au début de la captivité,
on le trouvait généralement, pendant le jour, dans quelque coin obscur,
sous la pieri'e, comme pour fuir la lumière. Deux mois après, il paraissait
encore robuste; il se promenait sur la partie à sec de sa pieri-e ; il en des-
cendait et y remontait assez souvent, ce qui représentait des efforts relati-
vement considérables. Mais , peu à peu , ses mouvements devenaient plus
lents ; il réagissait moins vivement aux excitations venues de l'extérieur, en
particuliei" quand on touchait ses pinces ou lorsqu'on frottait légèrement
ses yeux avec un pinceau. Quand on renouvelait l'eau de mer, il restait
dans le nouveau milieu — devenu plus favorable — beaucoup plus long-
('' LorMjuc M. J.-L. Dautaii jiritle Crabe enragé en question, ce (leraior tenait,
entre ses pinces, un de ses congénères qui était dans une période de mue et qu'il
ne quittait pas. Quand il se déplaçait, il transportait avec lui son protégé. Cette
observation montre que le cannibalisme vis-à-vis des individus sur le point do
muer, sans armes et sans défense, n'est pas la règle absolue, au moins chez le
Crabe enragé.
— 62d —
temps que dans celui qui était altéré par un séjour assez [)rolongé de
l'animal, Il semblait y respirer activement ; il y faisait mouvoir très vive-
ment ses pattes -mâchoires externes. Au fur et à mesure que le jeûne se
continuait, on le voyait faire des stations de plus en plus longues sur la
partie supérieure de la pierre, où il se tenait d'ailleurs immobile. On sait,
du reste, que le Ci'abe enragé peut rester longtemps hors de l'eau, à mer
basse. Le soir, quand nous quittions le laboratoire, vers 6 heures et demie,
en pleine obscurité, par conséquent, dans les derniers mois de l'année, on
le laissait sur la pierre ; on l'y retrouvait fréquemment le lendemain malin,
à 8 heures, daus la même position. Il descendait, sans doute, dans i'eau de
temps en temps pour mouiller ses branchies. Peut-être le séjour dans l'air
à sec, mais dans une atmosphère humide, se prête-t-il plus facilement que
le milieu aqueux à une vie ralentie comme devait être celle de ce Crabe dont
les mouvements devenaient de moins en moins rapides et de plus en plus
limités. 11 se manifestait chez lui, dans ladernièie période de son existence,
([uelques signes externes de décrépitude. Sa cornée était en partie déco-
lorée ; le pédoncule oculaire, émacié. Le ai janvier 1920, la griffe termi-
nale de la troisième patte thoracique gauche s'élait détachée ; bien aupar-
avant, la cinquième palte thoracique droite avait perdu le même appen-
dice. Ce Crustacé mourut le 12 février ig-jo. 11 avait donc résisté, dans des
conditions médiocres d'ambiance, à au moins lî? 6 jours de jeûne ou plutôt
de privation de tout aUment solide. Dans de i'eau de mer constamment
renouvelée et surtout dans le milieu marin d'où il provenait, la résistance
à la même privation eût duré vraisemblablement plus longtemps.
Je n'ai pu apprécier la perte de poids subie ])ar l'animai au cours de son
jeune prolongé. Les pesées de l'animal à sec, au début et à la tin de l'ex-
périence, présentent quelques difficultés, à cause surtout de la quantité
variable d'eau qu'il peut retenir, en Tune et l'autre circonstance, à l'inté-
rieur de ses vastes cavités branchiales. En tout cas , les changements in-
ternes étaient peu apparents, l^'estomac, tout en conservant son armature
intacte, s'élait visiblement recroquevillé; mais les autres organes: cœur,
vaisseaux principaux, système nerveux, appareil reproducteur, etc., ne-
paraissaient pas sensiblement modifiés. Les muscles avaient conservé leur
slriation nette ; ils semblaient cependant un peu émaciés, surtout dans les;
appendices. Il est probable qu'une étude histoiogique minutieuse révélerait
d'autres altérations non discernables sans préparation spéciale.
Une telle résistance au jeime chez des animaux si voraces et si essen-
tiellement carnivores est plutôt surprenante. On connaît cependant des faits
compaiables, dans une certaine mesure, chez des Crustacés tout aussi car-
nassiers que le Crabe enragé. Giesbrecht a observé que des mâles et des
femelles de Sqidlla manlis Rondelet pouvaient rester des semaines dans un
aquarium sans rien manger, et ce jeûne prolong»'- ne paraissait pas leur être
préjudiciable. Chez le même animal, la poule rcnqdit tout l'espace compris
— 625 —
enlre les grandes pâlies ravisseuses jusqu'aux yeux et couvre par consé-
quent la bouche de la femelle qui, par suile, ne peut manger pendant
toute la période d'incubation, c'est-à-dire pendant lo à ii semaines.
Cette période de jeûne s'aggrave du fait que, dans celle qui la procède, celle
de la formation des œufs, l'animal dépense ses réserves au lieu d'en accu-
muler. De même, suivant Wilson , les femelles grainées des Tourteaux
[Cancer pagurns L.),qui se réfugient en hiver dans les eaux profondes
du large , se nourrissent très peu ; on les trouve parfois entièrement cou-
vertes de sable. Il ne s'agit, dans ces deux derniers exemples, que des
femelles. L'observation qui précède montre que le mâle, chez le Crabe
enragé, peut résister lui-même à une très longue inanition.
— 626 —
A PROPOS DES Insectes du gisement pliocène de Càstle Eden
[Comté de Dvbbam),
PAR M. Pierre Lesne.
Depuis la pubiicalion de ma note intitulée : Quelques Insectes du Plio-
cène supérieur du Comté de Durham (BuU.Mus., 1920, p. 388 et /i8/i),
Mistress Eleanor-M. Reid m'a fait savoir que l'élude de la flore du gisement
récemment exploré de Ponl-de-Gail (Cantal) l'a conduite à préciser avec
plus de certitude qu'elle n'avait pu le faire auparavant l'âge des couches
de Castle Eden où avaient été recueillis les débris d'Insectes qui m'ont été
soumis. Ces couches appartiendraient en réalité au Pliocène moyen '"'.
Mistress Reid me communique en outre la note suivante : crMrs Reid
wishes to state thaï having hitherto found no entomologist who vvould
examine fossil insects, she was not oa the look oui for insect remains und
therefore look no précautions, during ihe course of tbe research, to avoid
the access of living insects. Il is highiy probable therefore that the Uvo
species indicated by Mr. Lesne as being of doublful origin are accidentai
introductions.'»
Conforniémeut à ce que j'avais fait pressentir {loc. cit., |). 486 et /i88),
il convient donc de rayer le Lalhridius nodijer Westw. et VAnohium domes-
licum L. de la liste des espèces de'Castle Eden. Les Coléoptères de ce gise-
ment se réduisent pour le moment à six espèces , dont une existe encore
dans la faune actuelle {Xantholinus linearis 01.), deux sont i-eprésentées
|)ar des formes conspécifiques d'es])èces actuelles {Trechus amplicollis prœ-
{jlacialis Lsn. et Argutor strenuus pliocenicus Lsn.), et les trois autres sont,
selon toute probabilité , éteintes ( Ptcrostichini gen. ? , Hydrœna reidiana Lsn.
el lladrobrcgmus ? S[k).
Ces premières données, trop peu nombreuses pour permettre des com-
paraisons, suffisent cependant pour montrer que la faune coléoptérologique
(lu Pliocène moyen de l'Europe nord-occidentale, dont le caractère, dans
la localité considérée, était d'ailleurs plutôt celui d'une faune de chmat hu-
mide et froid, était fort différente de la faune actuelle des mêmes régions.
0 Cf. M" Reid ; On tvvo pregiaclal Fioras Irom Castle Edeii(County Durham)
[Quart. Journ. of Geol. Soc, LXXVI, 2, 1920, p. loh-itili, pi. VII-X] et
A comparative review of pliocène Fioras, based on the study of fossil seeds[ibid.,
LXXVi, 2, 1920, p. i^i5-i6i].
— 6l>7 —
DeSCRIPTIOS O'uy GEXRE nouveau et d'ui^E espèce yoUVELLE DE CÉTOINE
PROVENANT DES RECOLTES DE M. J. DE BoUÂN-CllABOT
DANS l'Afrique australe,
PAR M. A. BOURGOIN.
G EN. ^lyuderiiildius iNOV.
Génotype : Myodermidius Rohani nov. sp.
Caput excavaUim , juxta ociilos grosse punctatum Clijpeus longitudinc duplo
latior, marg'me elevato, autico bilobaio, anpilis roUmdatls. Thorax trans-
versus, leviter marginatus, antice rotundato-attemiatus, lateribus fcrc reçus ,
margine postico leviter simiato, medio paullo producto, rotundato. SciiUdliim
sat magnum, triaiignlari. Elijtra coimexa, fortiter nooem-coslaia ; lateribus
fcre parallelis , postice rotundatis , angulis suturalibus redis. Pijgidium con-
vexum, apice attenuato-rotundatum , lateribus sinuatis, marginatis. Processus
mesosiernahs depressus, triangulari, haud pvominente. Pedes modice longi,
postici paullo jortiores , tibiis omnibus extus tridentatis.
Aspect d'an Myodenna de forme large, mais très différent sous tous
autres rapports et assez voisin des Ischnosloma et des Heteroclita.
Myodermidius Rohani nov. sp. 9.
Type : Une femelle provenant de la Rhodésia occidentale , rivière Cuando.
novembre igii. Collection du Muséum.
Nigro-brunnPKS, nitidus, dense punclaliis ; pronoto rufo, grossiiis pitnclalo ;
rlijtris lateribus albo-niarginalis. Long, i ^,8 mm. ;' lat. max. q,3 mm.
Noir brun, brillant, à pronotum roux orangé. Vertex convexe, lisse,
séparé du front par une dénivellation abrupte ; front rugueusement ponc-
tué près des yeux, concave et presque lisse en son milieu; clypéus grosse-
mentmais éparsement ponctué, presque deux fois aussi large eu avant que
long en son milieu, profondément excavé, ses boids fortement relevés et
tranchants, l'antérieur bilobé, à angles arrondis ; antennes et palpes roux.
— G28 —
Pronotum une fois et demie aussi large que long, grossemenl ponctué
densément et finement rugueux à sa base, finement reborde' de brun, for-
tement atténué en demi-cercle sur son tiers antérieur, ses côtés presque
parallèles sur les deux autres tiers, raccordés tangentiellement à la partie
antérieure ; angles postérieurs arrondis, base en arc convexe, légèrement
sinuée près des angles, très peu devant l'écusson. Ce dernier triangulaire,
sa base égale à sa liauleur, très rugueux, surtout sur ses côtés. Elytres ayant
chacun neuf côtes, sulurale comprise, les internes plus fortes, la huitième
peu nette, abrégée en avant et en arrière; ces côtes très éparsement ponc-
tuées, séparées par des sillons portant chacun une rangée de gros points
arqués, très drus, moins réguliers sur les côtés; bordure latérale et termi-
nale imponcluée, à revêtement blanchâtre, argenté , irisé , s'avançant légè-
rement dans le premier sillon, à peine indiqué dans d'autres. Pigydium
brun, convexe, finement rebordé, sinueusement atténué au sommet, sa
surface couverte d'une striolation vermiculaire , très fine et très dense.
Dessous grosseraent ponctué sur les côtés , à poils roussâtres épars. Saillie
intercoxaledu mésosternum pubescente et grossement ponctuée; milieu du
métasternum lisse en arrière des hanches. Abdomen convexe, peu ponctué
en son milieu sauf sur ses deux derniers segments. Tibias portant chacun
trois dents sur leur bord externe : la première près du genou, la seconde
;iu milieu, la troisième au sommet; ces dents, longues et aiguës sur la
première paire, le sont moins sur la seconde et surtout sur la dernière
où elles s'élargissent, principalement au sommet. Tarses grêles à articles
dilatés à leur sommet.
— «29 ^
Description d'usé Cétoine nouvelle lu Gabon
[Coléoptères Scarabéides),
PAR M. A. BoURGOIN.
Heterorrhina Haugi nov. sp.
C? Viridia, nitlda, grosse punctata; antennis pedibusque brunneis ; clypeo
vnlde excavato , antice inedio elevato, truncato ; processu mesosterni triangulari ,
laevi, paullo producto. Long. i8,a mm. ; lat. max. io,3 mm.
Bas OgoGué, entre Lambarëné et ia mer. E. Haug. 1902. Un mâle,
type : collection du Muséum.
Vert franc, assez brillant, alulacé, fortement ponctué, à antennes et
pattes brunes. Vertex lisse en son milieu, front giossement ponctué, im-
pressionné près des yeux, brusquement abaissé en avant et surplombant le
clypéus. Celui-ci à peu près aussi long que large, profondément déprimé,
grossement ponctué, élargi jusqu'au delà de son milieu, à rebord tran-
chant; partie antérieure fortement rétrécie, à rfbord moins élevé, retroussé
en avant en une petite saillie trapéziforme; antennes brunes, à lamelles
plus longues (|ue le funicule. Pr-onolum en trapèze, sa base presque
double de sa longueur, ses côtés rebordés, légèrement sinueux: surface
grossement et régulièrement ponctuée; angles postérieurs tronqués, bise à
peine échancrée devant l'écusson, faiblement sinuée latéralement. licusson
triangulaire, assez fortement ponctué sauf sur sa ligne médiane qui est un peu
plus longue que sa base. Elylres ayant chacun deux côtes, l'une au milieu
du discjue, l'autre bordant la déclivité; ces côtes moins ponctuées que le
reste de la surface ; calus humerai brun ; suture relevée et terminée en
pointe obtuse. Pygidium légèrement brunâtre, detisément ponctué-slriolé.
déprimé latéralement avec un vague sillon médian.
Dessous fortement ponctué, moins denséraent au milieu. Partie inter-
coxale du mésos'ernum lisse, très ppu saillante, en pointe triangulaire,
obconique et inclinée vers le corps, vue de profil; séparée par une suture
recliligne du mélaslernum; celui-ci ponctué; segments ventraux i-\ faible-
ment déprimés en leur milieu ; tibias ne portant qu'une faible dent termi-
nale à leur bord externe.
Muséum. — xxti. 'J^
— 630 —
CoyTRiBVTioy À la FàvyE EyroMoioGiQVE DD Japos
Coléoptères Curculwnides,
PAR M. A. HuSTACBE,
2' NOTE.
Stereonychus ochraceus nov. sp.
Subovale, court, bruu noir, les pattes et les antennes rousses, revêtu de
squamulcs Unitaires, serrées, couleur d'ocre; intersti ies 3', 5* et parfois
le 7% ornés de petites taches foncées; fémurs fortement dentés.
Hoslre noir, aussi long (cf) ou un peu plus long (9) que la tète et le
prolhorax, cylindrique, faiblement aplati et élargi au sommet, robuste,
peu arqué, densément pondue, subsliiolé sur toute sa longueur, revêtu
de squaniules piliformes peu serrées. Tête noire, densément et fortement
ponctuée, peu densément squamulée, le front marqué d'un point enfoncé,
les yeux grands, plats, leur intervalle en-dessus moindre que la moitié de
la largeur du mstre •'i sa base.
Antennes insérées un peu en avant du milieu du rostre, assez robustes,
à pubescence éparse, dense sur la massue; scape droit, épaissi au sommet;
funicule de 5 articles, le \" obconique du rjouble aussi long que large, ie
. 9' conique presque aussi épais et une fois et demie aussi long que le i",
les articles 3, i, 5 graduellement épaissis, courts, transversaux et arron-
dis; massue oblongue, subcylindrique, peu plus longue que les 3 articles
précédents réunis, nettement détachée du 5' article.
Prothorax un peu plus large ([ue long, très légèrement anjué sur les
côtés, un peu plus étroit en avant qu'à la base, largement mais peu pro-
fondément impressionné transversalement derrière le bord antérieur, la
base légèrement bisinuée de cliaciue côté, le disque presque plan sur
sa moitié basale, densément et fortement ponctué, les points recouverts
par (les squamules linéaires acuminées, dirigées vers le centre, serrées sur
les bords, mais espacées dans le milieu où elles laissent apercevoir une
large tache foncée rétrécie en avant.
Elylres à la base beaucoup plus larges que le prothorax et bisinués de
chaque côté, un peu plus longs que larges ensemble, subreclangulaires,
largement arrondis ensemble au sommet; bords latéraux assez fortement
— 631 —
sinués derrière les épaules, celles-ci saillantes, stries fines formées de
points serrés, légèrement Oexueu^es; inlerslries pljns, les impaii's forte-
ment relevés et sinués à lenrbase, le 3' légèrement sur toute sa longueur;
suture ornée d'ime petite tache foncée postscutellaire, d'une deuxième mé-
diane, et parfois d'une troisième postérieure; 3*inlerstrie orné, sur toute
sa longueur, de petites taches foncées alternant avec des taches à peine
plus claires que le fond; des taches semblables sur la moitié antérieuie du
5°inlerstrie et parfois du 7', calus humerai légèrement indiqué. Écusson
en demi-ovale densément squamulé.
Pattes robustes, squamulées; fémurs fortement en massue, armés d'une
forte dent triangulaire et incisés en arc entre la dent et le genou; tarses
robustes, courts, squamulJs, le 2' article transversal, le 3' plus du
double aussi large que le 2% bilobé; l'onychiura terminé par un seul
ongle robuste et recourbé.
Dessous brillant, la poitrine à ponctuation serrée sur les bords et
revêtu de squamules longues et serrées, l'abdomen à ponctuation fine
et espacée, revêtu de squamules piliformes et moins serrées.
d. Premier segment ventral largement et peu profondément impres-
sionné au milieu, le 5° muni de chaque côté d'une petite impression
arrondie.
Longueur : 5 millimètres.
Japon : Chûzenji type (19, Vil, 1910); M' Ibuki près Gifu (6, VI,
1910); Alpes de Sasago près de Kôfu (27, VII, 1918), Edme Gallois;
environs de Tôkyô et Alpes de Nikkô (J. Harmand). i5 spécimens.
Cette espèce doit être voisine de S. tfioracicus Faust, de Vladivostok.
Son revêtement élylral est un peu variable de colorai. on, particulière-
ment les taches de la suture parfois confluentes à la base; la ligne mé-
diane du prothorax est souvent un peu élevée.
Stereonychus japonicus nov. sp.
Brun-rouge foncé, les antennes et les pattes plus claires, le dessous,
la tête et le rostre noirs, revêtu de fines squamules piliformes, espacées,
d'un flave un peu métallique; 3' inlerstrie orné de taches noires alternant
avec des taches claires.
Rostre cylindrique à peine élargi au sommet, peu arqué, 9 une fois
et demie aussi long que la tête et le prolhorax réunis, brillant, lisse, à
ponctuation très fine et très éparse au sommet, un peu plus forte et un
peu plus serrée vers la base, particulièrement vers les bords, c? un peu
plus court, plus épais et plus arqué, très densément pouctuéstriolé, fine
mant carinuié sur sa ligne médiane, pubescent, l'extrême sommet seul
49.
— 632 —
lisse et brillant au milieu. Tête convexe, densément et assez fortement
poncluëe, faiblement squamulée; yeux grands, plais, presque conligus eu
dessus.
Antennes insérées vers le tiers du rostre (d*), ou un peu en arrière de
son milieu (9), grêles; srape médiocrement épaissi au sommet: a* article
du funicule moins gro-^ et plus long que le i", les articles 3 5 graduelle-
ment mais peu fortement épaissis, arrondis et presque aussi longs que
larges, la massue oblongue, pubescenle, plus longue que les 3 articles
précédents réunis.
Prolhorax transversal, faiblement arrondi sur les côtés, plus étroit eu
avant qu'à la base, largement et peu profondément impressionné derrière
le borl antérieur, bisinué de chaqsie côté à la base, les angles postérieurs
droits, convexe dans son milieu, à ponctuation assez fine et serrée.
Élylres subrectangulaires, à peine élargis eu arrière, arrondis ensemble
au sommet, d'un cpiart |)lus longs que larges ensemlde ; calus liumé-
ral saillant, les bords latéraux sinués derrière ce dernier; calus apical
marqué; stries fortes, pr-ofondes, leurs points sern's, séparés par des
cloisons étroites; interstries convexes, irréguliers, les impairs un peu plus
élevés, élargis, sinués et |dus élevés vers leur base, les 7' et 8' terminés
en avant du calus humerai, tous ponctués et transversalement rugueux.
Écusson en demi-ovale, convexe, densément squamulé.
Pâlies robustes et scjuamulées: fémurs rugueux, d* armés d'une petite
dent aiguë, 9 inermes; 2' article des tai-ses transversal; onycliium ter-
miné par un seul ongle robuste.
Dessous à ponctuation assez serrée, la pubescence fine et peu dense.
Longueur: 3 millim. 5.
Japon: Environs de Tôkyô el Alpes de Nikkô, types (J. Harmand);
M' Ibuki près Gifu (^6 , VI, 1910, E. Gallois).
Orchestes japonicus nov. sp.
Oblong, brun noir, les antennes et les pattes d'un rouge ferrugineux;
densément revêtu en dessus d'iuie pubescence squamuleuse appliquée,
longue, d'un gris jaunàtro variée de quelques taches cendrées plus claires
mais peu tranchées , et en dessous d'une pubescence analogue mais moins
seirée sur le milieu de la poitrine et l'abdomen.
Rostre presque aussi long que la tête et le prothorax 9 ou un peu
plus court d", cylindrique, densément ponctué, squamulé à la base. Veux
un peu convexes et étroitement séparés.
Antennes insérées vers le tiers basai du rostre; funicule de 6 articles,
le 1" plus gros mais à peine plus long que le a*, les articles 3-6 graduel-
lement et faiblement épaissis, à peine plus longs qu'épais, la massue ovale
acuminée.
— 633 —
Prothorax un peu plus large que long, à bords latéraux parallMes dans
leur moitié basale , la base légèrement bisinuée , d'un tiers plus large que
le bord antérieur avec son lobe médian légèrement échancré devant
l'écusson : disque peu convexe, indistinctement impressionné transversale-
ment en avant, la ponctuation peu visible, voilée parle revêtement, les
bords munis de quelijues cils dressés.
Elytres oblongs, peu arqués sur les bords, leur plus grande largeur un
peu avant le milieu, les épaules obliquement arrondies, les stries fines,
peu visibles , les interstries larges et presque plans.
Fémurs robustes, densément squamulés, armés d'une petite épine, les
postérieurs finement denticuiés. Tarses courts. Ongles dentés à la base.
Longueur : k millimètres.
Japon : Nakano, près de Tokio (IV, 1907, 1908, Ed. Gallois).
Orchestes puberulus nov. sp.
Oblong, d'un rouge ferrugineux clair, le métasternum et les deux pre-
miers s*egments abdominaux noirs, revêtu d'une fine pubescence appli(juée,
fauve, courte et peu serrée, le protborax muni sur ses bords de petits poils
dressés fauves.
Rostre de la longueur du protborax, droit, cylindrique, à peine atténué
au sommet, lisse brillant, éparsément ponctué, pubescent à la base. Tête
à ponctuation fine; yeux un peu convexes, étroitement séparés.
Antennes insérées vers le tiers basai du rostre, le funicule de 6 articles,
son 1" article plus gros et plus long que le a', la massue ovale.
Prothorax presque aussi long que large, régulièi'ement et assez forte-
ment arrondi sur les côtés, légèrement étranglé en avant, légèrement bi-
siuué à la base; convexe, largement et assez fortement impressionné en
son miUeu; à ponctuation fine, peu nette.
Élytres oblongs, quatre fois aussi longs que le prothorax, brièvement
arrondis aux épaules, largement au sommet, les côtés subparallèles; str es
fines, leurs points très serrés; ïnterstries plus larges que les stries, plans,
finement rugueux. Ecusson pubescent et ponctué.
Fémurs armés d'une petite épine, les postérieurs denticuiés. Ongles
dentés à la base.
Longueur : 4 millimètres.
Japon : Kiolo, types, nombreux spécimens (ma collection, ex A. Grou-
velle) ; Mont Takao, près Hachiôji, un spécimen ( 2 , V, 1 908 , Ed. Gallois).
- 63/1 —
Orchestes spinosus nov. sp.
Brun-rouge, le dessous et le rostre noirs, les antennes et les pattes
•estacëes, revêtu d'une fine pubescence appliquée, jaunâtre, peu dense, les
élylres ornés de deux fascies transversales dénudées, l'une vers le quart
antérieur, l'autre derrière le milieu, le prothorax muni sur ses bords de
poils dressés, foncés, assez longs mais peu nombreux; les It fémurs aiilé-
rieur-i munis d'une petite épine noire, les postérieurs munis d'une épine
plus forte et, en outre, rugueux sur leur tranche postérieure.
Rosirc plus long que le protborax, peu arqué, sa ligne médiane fine-
ment sillonnée dans le milieu, finement carénée à ses extrémités , forte-
ment ponctué sur les bords, pubescent à la base. Tête densément ponc-
tuée et pubescente. Yeux grands, séparés en dessus par une étroite ligne
de pubescence.
Aniennes courtes, insérées un peu en arrière du milieu du rostre; funi-
cule de 6 articles, le i" plus gros et plus long que le 2% les suivants
courts, la masse oblongue.
Prolhorax peu plus large que long, faiblement arrondi sur les bords,
convexe, finement et densément ponctué, la pubescence appliquée dirigée
vers deux lignes parlant de l'écusson et divergentes en avant. Ecusson
petit, arrondi, squamulé.
Elytres en ovale assez régulier, peu fortement arqués sur les bords,
leur plus grande largeur vers le milieu, assez convexes, très légèrement
impressionnés transversalement derrière les épaules; stries fines et ponc-
tuées, interstries larges, |)laiis très finement rugueux, i-evêlus d'une
pubescence applicpiée entremêlée de quelques poils soulevés, visibles de
liant vers les épaules.
Pattes couvertes d'une pubescence fine et assez dense ; tibias posté-
rieurs follement anjués, ciliés sur leurs faces interne et externe; ongles
déniés à la base.
Dessous ponctué, à fine pubescence cendrée.
Longueur : 3 millimètres.
Japon: Mont Takao près Hacliiôji, type (19, VI, 1910), Gifa (16, IV,
igio. Ed. Gallois).
Six spécimens.
Orchestes sanguinipes Roel.
Cetle espèce se présente sous trois colorations différentes et tranchées :
a. Noire, les pattes et les antennes rouges, forme type
sanguinipes lloel.
— 635 —
b. Noire, les antennes rouges, les pattes noires. . var. nigripes noy.war.
c. Antennes, paltes et ély très d'un brun rouge. . var. Jrtja:i«s nov. var.
Japon : environs de Tokio ; Kumanotaïra, forme type et var. (Ed.
Gallois). Environs de Kioto(ma collection, ex A. Grouvclle).
Ramphus pullvis nov. sp.
Noir plombé, peu brillant, les antennes testacées (massue noire excep-
tée), les tibias et les tarses d'un roussâtre plus ou moins foncé, glabre.
Rostre de la longueur du prolliorax, peu arqué, ponctué sur les bords
à la base, lisse, brillant au milieu. Yeux subconligus en arrière, leur
intervalle élargi eu avant, élevé et ponctué. Premier article du funicule
ovale, plus gros et plus long que le scape, la massue acuminée. Tête un
peu allongée, aussi longue que large, ponctuée. Protborax un peu plus
large que long, fortement rétréci et un peu étranglé en avant, couvert de
points ronds, assez profonds, peu serrés, leurs intervalles aussi grands
que les points, le milieu avec une ligne imponcluée.
Élylres ovales, l'égulièrement élargis des épaules jusque vers leur tiers
postérieur, les stries formées de points profonds, bien séparés, les inter-
stries d'égale largeur, un peu plus larges que les stries, légèrement convexes ,
imperceptiblement rugueux, la suture légèrement enfoncée en avant et
faiblement relevée en arrière. Ecusson très petit, ponctué.
Fémur inermes; ongles petits et libres. Dessous éparsément pointillé au
milieu, un peu plus fortement sur les bords.
Longueur : i miUim. 5.
Japon : Cbûzenji, types (21, VII, 1909); Tokio (10, VI, 1909,
Ed. Gallois).
Neuf spécimens.
Celte espèce est très voisine de /?. jmUcarius Herbst d'Europe; elle s'en
distingue par sa taille moindre, sa tête un peu plus allongée, les ély très
moins fortement élargis en arrière.
Mecopomorphus NOV. GEN. Ztjgopini.
Yeux grands occupant tout le dessus de la tête, leur intervalle en dessus
linéaire en avant, élargi, oblong dans le milieu, rétréci en arrière. Rostre
légèrement comprimé de chaque côté de la base. Antennes à scape n'attei-
gnant pas les yeux, le funicule de 6 articles, le 2* un peu plus long que
le 1", la massue grosse, fortement rétrécie à la base, son 1" article aussi
long que les 4 antres aiticles ensemble, le 3' un peu plus court que le 2*
t le plus large. Protborax bisinué à la base. Écusson grand. Ély très paral-
0
~ 636 -
ièles pas plus larges ()ue le prolhorax , isolémenl arrondis au sommet.
Pâlies assez grêles ; lémurs poslérienrs atteignant au plus le sommet des
ëlytres; tous les fémurs linéaires et dentés, la dent des fémurs postérieurs
forte, triangulaire, munie sur sa tranche postérieure de 6 à 8 forts denli-
cules; tibias antérieurs et postérieurs prrsque droits, les postérieurs Li-
sinués et dilatés au milieu de leur tranche interne. Pygidium brièvement
découvert.
Prosternuni plan en avant des hanches antérieures, celles-ci étroitement
séparées. Hanches intermédiaires distantes, la saillie mésosternale tron-
quée en arrière, inclinée en avant, é|)imères mésolhoraciques non ascen-
dants, lesépisternes métalhoniciques larges et parallèles; saillie inlercoxale
postérieure large et obliquement mais faibl ment tronquée de chaque côté.
Deuxième segment ventral un peu plus court que les 3' et li' réunis, sa
suture avec le i"rectiligne.
Ce genre est intermédiaire entre les Mecopus Schœnh. et Phylaisis Pasc.
La conformalion de la massue antennaire et de la dent des fémurs posté-
rieurs le feront aisément reconnaître.
1/espèce typique est la suivante :
Mecopotnorphus griseus nov. sp.
Allongé, subcylindrique. noir, brun, mat, les antennes, les tibias et les
tarses d'un rouge ferrugineux, revêtu en dessus de très pi'tiles squamnles
d'un brun noir, peu appaientcs, et d'autres un peu plus graudes, d'im
jaune grisâtre formant sur les élytres de nombreuses petites taches irré-
gnlières, sur la base du prolhorax trois taches plus ou moins prolongées en
avant en lignes disrales peu tranchées; dessons uniformément et densé-
ment revêtu de squamules cendrées, oblongues, acuminées et beaucoup
plus grandes.
Rostre à peine plus long que le prothorax, modérément arqué, de la
base à l'insertion antennaire, rétréci, densément et fortement ponctué,
muni d'une carène médiane lisse, ies intervalles des points confluents de
chaque côté en formant deux autres carènes irrégulières peu nettes, de l'in-
serlion antennaire au sommet, un peu élargi, 9 cylindrique, brillant et très
linement et éparsément pointillé, cf un peu déprimé, plus fortement élargi
et plus fortement ponctué; scrobes rectiligncs et inférieurs.
Antennes insérées vers le mdieu (9) ou un peu en avant du milieu (d*)
du rostre; scape brusquement épaissi au sommet, glabre, atteignant le
bord inférieur de la têle , funicule finement pubescent, les deux premiers
articles allongés, le i" article plus du double aussi long que large et peu
plus épais que le a*, les articles 3-6 courts et arrondis, le 4* à peine plus
long que large, les suivants légèrement transversaux, ne croissant pas en
épaisseur. Tête densément ponctuée.
— 637 —
ProtboiJix lin peu plus large que bng, ses bords latëraux assez rëgu-
lièrenienl mais fiiiblement arqués de ia base au sommet, un peu plus forte-
ment en avant qu'en arrière, légèrement étranglé derrière le bord antérieur
qui e^t légèrement relevé et d'un tiers plus étroit que la base; peu con-
vexe, denséraenl ponctué-granulé, la granulation plus forte et plus dis-
tincte sur les bords; muni en son milieu d'une ligne élevée effacée à ses
extrémités , orné de 3 lignes claires, largement interrompues en leur rai-
lieu, réduites souvent à de simples taches placées sur les bords antérieur
et postérieur, parfois ayant en outre une tache sur le milieu du disque de
chaque côté de la ligne médiane.
Ecusson presque carré, rugueux, densément squamulé.
Elytres subcylindriques, très peu plus larges et plus du double aussi
longs que le prothorax, bisinués à la base, brièvement arrondis aux
épaules, modérément rétrécis dans leur tiers postérieur, impressionnés
sous le calus apical qui <st peu marqué; stries assez étroites, profondes,
formées de points rectangulaires, serrés, sé[)arés par des cloisons étroites;
interslries plus larges que les slries, plans, rugueux et munis de granules
petits, assez brillants, disposés sur un ou deux rangs peu réguliers.
Pattes rugueuses et squamulées; dent des fémurs forte et triangulaire
celles des pattes postérieures beaucoup plus grosse et denticulée; tibias
sélosulés au sommet, munis d'un fort onglet apical exteine et d'un pin-
ceau de cils à l'angle interne. Tarses (onychinra compris) aussi longs que
les tibias, pubescents en dessus, villeux et sillonnés en dessous, le 3' spon-
gieux, le i" article b; aucoup plus long que les 3* et 3' réunis, le a' co-
nique et presque du double aussi long (jue large, le 3° plus court, large,
fortement bilobé, l'onychium long, terminé par deux ongles divariqués.
Sommet du py};idium visible de dessus et densément ponctué. Prostei-
num en avant des hanches antérieures squamulé et à pubescence blanche
soulevée. Métasternum muni en son milieu d'une ligne enfoncée.
d* Segment anal impressionné et tronqué au sommet.
Longueur : 6-9,5 millimètres.
Japon: Chùzenji. Asegata, types (18, VIII. 1911; 26, VIII, 1910:
10 , IX, 1909, E. Gallois); environs de Tokio et Alpes de Nikko (J. Har-
mand). 18 spécimens.
Observations. — Les tibias sont parfois d'un brun plus ou moins rou-
geâtre; les deux premiers articles du funicule sont de longueur peu diffé-
rente mais variable, indépendamment du sexe, le 1" étant ordinairement
un peu plus court mais parfois aussi long ou même un peu plus long
que le î2°.
— 638 —
Sarles littoraux des Iles de Loos [Gvinée FBAyçusE).
Descriptioix d'one espèce nouvelle du GEyRE Pedipes,
PAR M. A. Bavay.
Un gardien de phare de l'île Tamara , Tune des îles de Loos, M. Serand,
a, sur la prière de M. le Professeur Joubin, envoyé au Laboratoire de
Malacologie du sable coquiller récollé sur le rivage de son île et sur un
îlot voisin. Ce saljle, puisé là oii le collecteur l'a rencontré, sans rechercher
le point où il aurait pu être plus riche en coquilles et celles-ci moins
brisées, est formé surtout de débris de Balanes {Balanus tintinnabuliim et
autres). On y rencontre bien quebjues coquilles entières de Nerita Dunar
Adanson, Planaxis Hennannseni Dunker des Siphonaria slriato-coslala
Dunker, quelques Fissurella mcnkeana Dunker, rosea Gtnelin, etc. L'état
de ces coquilles, usées et polies par le frottement sous le choc des vagues
contre les roches hérissées de Balanes, montre que la mer brise sur ces côtes
et qu'on ne peut s'attendre à y rencontrer les matériaux d'un catalogue
faunistique complet, toutes les espèces fragiles se trouvant exclues. Nous
avons cependant reconnu dans ces débris, outre les coquilles précitées:
Lucina pecten Lk., Corbula Chudeaui D., Liltorina mitiarts Quoy, chigulijera
Dunker, guttala Philippi, Fossarus amhiguus L. , Columhella rustica L. , Ri-
cinula nodulosa Adams, Pleuroloma pyramidata Kiener, Crepiduta hepatica
Dunker, Melampus Jlaviis Gmdin , et enfin un Pedipes voisin de P. afer Gm.,
toutes espèces connues comme habitant la côte occidentale d'Afrique et
caractéristiques des sablps de cette provenance.
Le Pedipes a attiré notre attention. Une espèce terrestre, trouvée dans
un sable coquiller marin, est toujours significative : son aire de dispersion
généralement plus restreinte que celle des espèces marines en fait un té-
moin précieux de la provenance de ce sable: une cocpiille semi-terrestre
comme une Auriculidée a un peu la même importance. Celle-ci, étant nou-
velle, mérite une description.
Pedipes crassidens nov. sp.
Testa hemisphœrica ,JIavn , anjractus i spiralitcr striati , spira pcn-um elevata ,
ulUmus anfrurtus 5/6 aliiludinis testée œquans; apertura dentata, margo si-
nistra tridentata, dens superus pHciJonnis, intrans, dentés coluinellares duo
639
îninores quorum tamen superus major; labrttm tntus dentatum, dens médius
crassus, alto sinu supposUus, dentés très minores superans.
Dim. iestœ : ait., 5 mm.; lat., h mm.
De même taille et de même forme qiie Pedipes afer Gmelin , notre es-
pèce, blonde aussi, a sa spire gravée de stries spirales sur ses quatre tours
dont le dernier forme les 5/6 de la hauteur totale de la coquille. L'ou-
verture grimaçante porte au bord gauche un
pli pariétal fort, pénétrant dans l'intérieur
de l'ouverture, et au-dessous de lui deux
dents columellaires de moindre importance,
la supérieure plus forte. Ces deux dents ter-
minent en dedans le bord gauche très élargi
dans sa partie columellaire. Le labre porte
une très grosse dent médiane unique, sur-
montée par un large sinus et surmontant
trois petites' dents qui garnissent le bord in-
férieur du labre.
Chez Pedipes afer, cette dent médiane du
labre est remplacée par deux dents moindres
dont la supérieure est même assez affaissée.
Adanson, qui a étudié et décrit avec soin
l'animal du P. afer, dit que cette espèce vit
ffdans les cavités des rochers que l'on nomme mâchefer dans le pays; c'est
là, surtout dans ceux qui sont exposés aux grands coups de mer, qu'il se
tient caché".
Il y a lieu de supposer que P. crassidens vit à l'ile Tamara dans les
conditions analogues, et cet habitat icnd cette coquille bien propre à dé-
noncer la provenance des sablfs httoraux dans lesquels on la i-encontre.
Les comparaisons que j'ai du faire pour déterminer cette espèce m'ont
amené à examitier plusieurs Pedipes, et entre autres des jeunes exemplaires
du P. Jouani Montiouzier de Nouvelle-Calédonie, et à constater que chez
ceux-ci il persiste au sommet de la spire une co(]uille embryonnaire qui est
sénestre. Je n'ai pu constater la même hétérostrophie sur d'autres espèces
du même genre. Cependant il ne me paraît pas impossible que ce cas se
rencontre dans d'autres Pedipes et dans quelques autres Auriculidées.
Pedipes crassidens nov. sp.
Grossi 7 fois.
— 640 —
Tetuya aurantium {Pàllas) et les Tethya de Lamarck,
par m. e. topsent,
Professeur à la Faculté des Sciences de Strasbourg.
H e<t devenu difficile aux Zoologistes de savoir correctement le nom des
animaux communs. Leur embarras s'étend même à la désignation de cer-
taines Eponges anciennement connues. Il en est ainsi, par exemple, pour
celle, répandue dans les mers d'Europe, que sa forme et sa couleur ont
fait comparer souvent à une orange. Et pnuilanl, pour faire cesser un
imbroglio qui règnp depuis longtemps dans la classilicalion des Hadromé-
rines et dans celle dos Sigmatopliores, il y a intérêt à fixer les noms qu'il
convient de lui attribuer définitivement.
Aldrovand déjà avait quelque connaissance de cetie Eponge par l'inter-
médiaire de Corn. Sitlanlo, et la plaçait, en i649''', dans un groupe
d'êlres. les Tellii/a, dont, à vrai dire, la nature lui échappait '*'.
Marsilli, sans la nommer, lui a également consacré, en 17^5, deux
figures nettement reconnaissables, à propos des Alcions^^K
Donati, en 1760, la rangea de nouveau dans les Télhies, productions,
d'apiès lui, analogues aux Algues mais ayant de plus la propriété de chan-
ger de place en se mouvant d'elles-mêmes. Celle singulière erreur à part,
la description qu'il en donna est, texte et figures'**, bien supérieure à ce
qui avait été publié auparavant, et, devançant un peu l'usage de la no-
menclature binaire, il appela celte Eponge Tetliya sphœrica.
C Aldrovand (U.), De reliquis animalibus exanguihui lihri quatuor. Bononix,
i6?ia. H y a peu de doute que deux des fifjures de la page 584, avec écorce
fissurée en aires polygonales, nojau central et lignes radiaires, s'y rapportent
efTeclivement.
W Aldbovand y mit aussi d'autres Éponges. Les figures des Telhya observées
par lui (p. 585) pourraient bien représenter des Suberites domuncula abritant
des Pagures.
"> ÀhRsiixi (L. F., Comte de), Histoire physique de la Mer, Amsterdam,
1720, p. Sa, pi. 1/1, fig. 72, 78. — Ce n'est pas elle (|ue Marsilli appelait
Orange de mer, mais, à ce qu'il semble, une Algue {Codium bursa), p. 80, pi. i3,
fig. 69.
(*' DoNATi(V.), Saggio délia storia naturale marina dell'Adriatico. Venedig,
1760.
~ 6/il —
La convention internationale qui a fixé i'anuée 1768 comme limite à
laquelle on peut remonter dans la recherche des noms les plus anciens
s'oppose malheureusement à l'adoption de la dénomination employée par
Donati'''.
Plancus, en 1760, ne la rappelle''' que pour la critiquer et la rem-
placer par la maladroite périphrase Alcyotvtnu Jlacum durius, inadmissible
<lans la nomenclature binaire.
Pallas, qui aurait dû la consacrer en 1766, revint à l'idée de Marsilli
et de Plancus qu'il s'agissait d'un Alcyon , et ne cita Tethya sphœrica de
Donati qu'après lui avoir substitué le nom (ÏAlcyonluin aurantium^^K
En règle stricte, le nom spécilique aurantium, étant le premier en date
à partir de 1758 et répondant à une diagnose, devait être maintenu. A sa
place est devenu prédominant dans la littérature celui de bjncurhim publié
par Linné en 1767 seulement'*'. Cela est d'autant plus injuste que Alcyo-
nium aurantium Pallas représentait une entité fixée par les descriptions de
Marsilli et de Donati.
Pour justifier l'emploi, contraire aux règles de priorité, du nom lyncu-
rhnn, Lendenfeld '^' prélendit malgré l'évidence que Alcyonium aurantium
Pallas 1766 avait ou une acception vague et que Alcyonium aurantium
Pallas 1776 '*' tombait en synonymie de Alcyonium lyncurium Linné.
Celait len verser les rôles, puisque Linné lui-même a indiqué son Alcyo-
nium lyncurium comme correspondant à Alcyonium aurantium Pallas 1766.
Voilà donc établi le nom spécifique de l'Éponge en question. Passons à
C En 1768, cependant, parut à La Haye l'ir Essai sur l'Histoire naturelle de
la Mer Adriatique^! du D' Vitaliano Donui, mais ce n'était qu'une traduction
française de l'ouvrage du même auteur publié à Venise huit ans auparavant.
'*' Planci (Jani Ariminensis) , De conchis minus notis liber. Editio altéra. Romae,
1760, p. ni.
W Pallas (P. S.), Elenchus zoophytorum. Hagœ, 1766, p. 367.
W Linné (C), Systema nalurœ , Ed. la, Holmise, 1767, p. lagB (d'après
Lendenfeid). La plus ancienne édition que j'aie pu consulter du Systema Naturm
après la dizième {Holmiœ , 1768), où cet Alcyon n'est pas mentionné, est la
treizième (Vindobonae, 1767, ad editionem ta reformatam Holmiensem), dont le
tome 1, part, u, contient d'ailleurs, à cette même page 1295, ce qui a trait à
Alcyonium lyncurium.
") Lendenfeld (R. von), Die Clavulina der Adria. Halle, 1897, p. 16.
(«) D'après Lendenfeld {loc. cit.), Pallas aurait en 1776 décrit comme nouvelle
espèce sous le nom d'Alcyonium aurantium une Eponge identique à Alcyonutm
lyncurium Linné 1767, à la page 357 du troisième volume de son «Reise durch
verscliiedene Provinzen des Hussischen Reichesr,. L'ouvrage en question ne con-
tient rien de semblable, et comme le numéro de la page indiquée est précisé-
ment celui de la page de YElenchus zoophytorum où se lit ce qui a trait à Alcyo-
nium aurantium, je suppose que Lendenfeld a commis une erreur sans laqueUe
il eût raisonné autrement.
— 6^2 —
la recherche plus difTicile de son nom générique. Il y a hésitation entre
Tethya Lamarck et Donalia Nardo.
Le premier a été de beaucoup le plus employé pendant le xix* siècle,
mais un hrusque revirement s'est produit à la suite de la publication par
Lrndenfeld, en 1908, d'une révision des Tétractinellides ''^ où cejtaine
Tethya cranium est prise, parmi les Sigmatophores, comme type du genre
Tethya Lamarck. Critiquer ce point d'histoire impo.se, comme on en peut
juger, un labeur fastidieux; aussi plusieurs spongologistes l'admirent
comnie étaldi d'après un contrôle sufTisant. Personnellement, je n'étais pas
sans quelque doute (la présente note le prouve assez) sur le bien-fondé de
l'opinion de Lendenfeld, mais, ne disposant pas des ouvrages anciens
d'O. F. Millier, j'en dus différer la vérilication. La bibliothèque de Stras-
bourg m'en fournit maintenant les éléments.
Lamarck a créé le genre Tethya en 181 5 '^', essayant de donner un sens
à ce nom dont, sans parler de l'antiquité, ses devanciers avaient fait un
emploi discordant. Mais la considération exclusive de caractères macrosco-
piques l'amena fatalement à y grouper des Eponges qu'il est nécessaire à
présent de répartir dans des genres diiïérents.
Des six espèces ipi'il y inscrivit, les quatre premières étaient des nou-
veautés. J'ai cherché à en prendre connaissance et, grâce à la conjplaisance
de M. le D'L. Joubin, Professeur au Muséum national d'Histoire naturelle,
je suis en mesure de consigner ici des données intéressantes au sujet de
certaines d'entre elles, en attendant d'en fournir, comme je mêle propose,
la desciiption détaillée et les figures.
Par malheur, la première de la liste, Tethya asbestella, une Eponge de
l'embonchure de la Plata, plus grosse que la tête d'un homme et pareille à
une masse d'asbesle, n'existe pas dans la collection du Muséum. A sup-
poser qu'on ne la retrouve dans aucun Muséum, elle deviendrait un no-
men nudum, ce qu'il n'y aurait pas lieu de regretter si Lamarck ne s'est pas
trompé en la supposant dépouillée de son écorce.
La deuxième espèce, Tethya cavernosa, de provenance inconnue, est à
ranger sans hésitation dans le genre Cinachyra Sollas. Ses oxes corticaux,
entièrement raboteux, longs de o millim. i35 à o millim. i5 et épais de
o millim. oo5, et ses sigmaspires abondantes, longues de o millim. 017
à o millim. 022 , serviront probablement à la caractériser en tant qu'espèce.
La ti-oisièmp espèce, Tethya pulvmata, est certainement une Stelletta.
Elle est remarquable par ses triaenes ordinaires, protriaenes robustes qui
la feront comparera S. hisp'.da (Buccich).
De la quatrième espèce, Tethya lacunata, je n'ai pas vu le type. Ce
('^ Lexdenfeld (R. von), Telraxonia. Das Thierreich , 19 Lief., Berlin. 1908.
O LiMtncK (De), Suite des Poiypiers empâtés {Mém. du Muséum d'histoire
iMiurelle, tome I, 18 15, p. 69).
— 6/13 —
qui m'a été envoyé du Muséum sous ce nom est, par erreur, une Pelrosia.
Mais le spécimen du cabinet de Lamaick, dessiné par Huet, a été figuré
par Schweigger '-^K II est facile d'y reconnaître, comme l'a déjà fait
V^osmaer^*', une espèce du genre Geodia. Sa lacune oii fossette à parois
parsemées d'oscules un peu en étoile est tout à fait significative, et Ton
comprend que Schweigger ail déclaré trouver peu de diiïérence entre la
Tethtjn lacunata de Laniarck et la Geodia gibbevosa du même auteur.
Quant aux deux dernières espèces, ce sont des Eponges antérieurement
décrites que Lamarck reprenait pour composer son genre Tetiuja, et c'est
parce qu'il lui en manquait une connaissance personnelle qu'il les a reje-
tées en fin de liste. Elle sont, en réalité, génériquement différentes l'une
de l'autre, et la cinquième, Tethja hjncurium, s'écarte de toutes les autres,
tandis que la sixième, Telhija cranium, possède des aflinités avec Tethija
lacunata.
Au total, c'est quatre ou cinq genres que le genre Tethya contenait pri-
mitivement en suljstance, sans que Lamarck ait indifjué laquelle de ses
espèces il considérait comme typique. Dans la nécessité de le subdiviser,
cependant, on ne peut songer à en léserver le nom à la première de la
iisie, puisque T. nsbestella demeure énigmalique. D'autre part, prendre
T. cavernosa pour type, c'est décider la substitulion du nom de Tetluja à
celui de Cinaclujra et augmenter la confusion qui règne déjà dans la no-
menclature des Sigmatopliores, à propos d'une Eponge facile à caractériser
peut-être, mais dont on ignore la provenance. Le mieux parait bien être
d'appliquer ce nom de Tethya a l'espèce la plus anciennement connue, à
celle précisément qui l'avait reçu d'Aldrovand et de Donati avant l'insti-
tution de la nomenclature binaire. Dans la pratique, du reste, ce choix a
été depuis longtemps réalisé sans souci de ce que pourraient être les autres
Tethya de Lamarck: le nom de Tethya lyncui-ium a, de ce fait, été long-
temps classique; il suffit, pour mettre les choses au point, de le modifier
en Tethya aurantium (Pullas).
Il s'en faut, cependant, que l'accord sur la dénomination générique
Tethya ait été parfait. Nardo a établi, en i833, un genre Donatia ''), aussi
vague qu'hétérogène, en tête duquel il plaçait sans discussion Donatia
lyncurium Nardo. Et ce nom de Donatia, sans valeur, a été adopté à plu-
sieurs reprises. Gray, d'abord <*', le retint en 1867 pour cinq des Tethya
de Lamarck , avec une diagnose prouvant combien il ignorait ce que repré-
(') Schweigger (A. F.), Beobachtungen auf naturhiitorischen Reisen. Berlin,
1819, pi. II, fig. 16 et 17.
(^) VosMAER (G. C. J.), Spoiigien Bronn's Thierreich, Leipzig und Heidelberg ,
1887, p. 49.
'*) Nardo (D. G.), Spnngiariorum Classijicatio , Isi», i833, p. 599.
^*' Gbay (J. E.), Notes on the Arrangement of Sponges, widi the Description
of some New Gênera {Pvoc. Zool. Soc, n" XXXIV, 1867, p. 54: ).
— 6U -
sentent ces Éponges. Quant au genre Tethya, Gray le réservait à Tethya
cranium Johnston, à une Éponge, disons-le tout de suite, à laquelle Lamarck
n'avait même pas songé, car Tethya cranium Johnston est tout autre chose
que Alcyonium cranium Mtiller, devenu Tethya cranium sous la plume de
Lamarck. H. J. Carter ensuite fut victime de cet égarement, à partir
de 18G9; puis Lendenfeld, en 1908, et à sa suite, pour avoir tenu
compte de sa classification des Sigmatophores , tous les spongologistes dans
ces dernières années.
C'est en 1776''', c'est-à-dire postérieurement aux publications de
Donati sur Tethya sphœrica et de Pal las sur Alcyonium aurantium, que
0. F. Millier a cité pour la première fois Alcyonium cranium, tuberijorme,
album, setosum ainsi succinctement, mais avec renvoi à l'Histoire natu-
relle de Norvège de Ponloppidan. La figure 10 de la planche XIII de cet
ouvrage'*' représente en elTet, sans nom, la section verticale d'un fragment
d'Kponge. Seulement le texte de Pontnppidan se trouve nettement en
contradiction avec l'ébauche de diagnose rédigée par Millier, puisque le
(rvegetable^i en question y est déclaré brun foncé et lisse. Le poids qu'il
peut atteindre, de trente-tleux livres, son habitat, sa couleur, sou écorce
lisse et les galeries dont son intérieur est tout creusé me conduisent à nie
demander s'il ne s'agissait pas de la forme massive, raphyroide, do
l'Éponge perforante que Grant devait plus tard nommer Cliona celata.
Midler se serait alors mépris en croyant y rcconnaîlre son Alcyonium cra-
nium. Quoi qu'il en soit, dans son travail définitif sur la Zoologie da-
noise ''', oii il fournit ultérieurement des détails au sujet des êtres auxquels
il attribuait ce nom. la li{;ure (pi. 85, fig. 1 ) et la description qu'il en
donna ne permettent guère de douter qu'il avait en vue des Geodia. Les
aires exhalantes en sont clairement décrites en ces termes : In média parte
alterius lateris videntur lacunœ sœpius hinœ projunde excacatœ in quorum
fundo puncla pliirima stellata videntur. L'inscription par Lamarck de
Wilcyonium cranium de 0. F. Muller parmi ses Tethya s'explique d'autant
mieux qu'il ressemble sous bien des rapports à Tethya lacmata. 11 semble
ainsi, comme je le sous-entendais plus haut, que ces Eponges appar-
tiennent toutes deux, sans que Lama rk y ait prêté attention, à ce genre
Geodia qu'il a lui-même créé un peu plus tard, dans l'année 181 5, pour
l'unique Geodia gibberosa.
De toute façon, il devient évident que Tethya crflnjMm( Millier) Lamarck
n'est pas du tout Tethea (par déformation anglaise de Tethya) cranium
^" McLten (0. F.). Zoulogiœ Danicœ Prodromus. Havniœ, 177G, p. a5.^.
"' PoMoppiDAN(Erich), The Raturai Hislory oj Noi way (trad. ). London, 1765.
Part I. p. 1.^5
('> MûLLER (0. P.), Zoologia Danica teu Animalium Daniœ et Norvegiœ rario-
rum ac minui notorum de$criplionet et hitioria , éd. 9. HavniaE, 1788-1806,
vol. III, p. Set fi, pi. LXXXV, fig. 1.
— 6/i5 —
Johnslon et que le nom ge'nérique Tethija n a pas à paraître dans la nomen-
clature des SIgmatnphora.
L'histoire de cette autre Éponge serait également à reprendre. Si,
comme il est vraisemblable, l'espèce des Shetland décrite par Bowerbank ''>
est bien la même que celle dont Johnston '') n'observa ni les anatriœnes ,
ni les sigmaspires, c'est celle-ci que les auteurs ont par la suite désignée
sous le nom de Cmnlella craiitum. Mais ce qui peut en avoir été dit avant
Johnston est difficile à reconnaître. Autant il est clair que Spongia ver-
riicosa Montagu <'' n'est qu'un synonyme de Tcthijn numnthim (Pallas),
autant il est incertain que la description de Spongia pilosn Montagu '') se
rapporté à la Tethea cranium de Johnston et de Bowerbonk. Les dessins,
cependant, semblent bien représenter une Éponge tout au moins voisine
d'elle, surtout si le côté dit dénudé du spécimen de la figure i n'est autre
que sa base sectionnée, car dénuder sur une certaine étendue l'écorce
d'une Sigmatophore me paraît bien diflicile. Montagu a créé l'espèce
Spongia pilosa dans l'embarras d'appliquer un nom déjà connu. Fleming a
supposé reconnaître en elle Alcijonium cranium Millier (Zool. Dan., pi. 85,
lig. 1 ) et l'a , d'après Lamarck , appelée Tethya cranium '^'. D'après cela ,
ce serait une Geodia encore. Mais le doute qu'inspire l'identification ima-
ginée par Fleming se renforce considérablement du témoignage de Grant
qui, n'ayant vu dans une Spongia pilosa que des spicules fusiformes, lui a
nettement opposé une Geodia avec ses triâmes "'. Johnston aussi a inscrit
Spongia pilosa Montagu parmi les synonymes de Tethea cranium, et
comme c'est une Sigmatophore qu'il a décrite sous ce nom , il y a lieu de
se demander si Grant n'a pas eu en main une Sigmataphore dont les cla-
domes de Iriœnes, superficiels et fragiles, lui auraient échappé. Il se pour-
rait ainsi que le nom le plus ancien de la Sigmotophore de Johnston fut
Spongia pilosa; mais comment l'aflirmer puisque les espèces de ce grou[>e
ne se distinguent qu"à des détails microscopiques?
La réserve s'impose donc, quelque regret qu'on puisse avoir de ce que
la Sigmatophore la plus commune porte un nom donné pai- erreur. Il est
m£-nifesle que, égaré par une note d'éditeur, Johnston a confondu en une
"' BowERBAXfc (.f. S.), ^ monograph of (lie British Spongiadœ, vol. Il, p. 83;
vol. III, pi. XIV, etc., Ray Society. Londou, 186/1-187/1.
'^^ JoHSTON (G.), A history oj British Spong es and Lilhophytes, Edinburgii,
18/12, p. 83, pi. I, fig. 1-8.
(') MoNTAGc (G.), Aa Essay on Sponges, with Descriptions of ail thc Spccies
that bave been discovered on the Coast of Great Britaiu {Mem. qf the Wernerian
Ar<. Hist. Society, vol. II, parti, Edinburgli , i8ii, p. 117, pi. XIII, fîg. /i-6).
^"^ Loc. cit., p. 119, pi. XIII, fig. 1-3.
(°' Fleming (J.), A history of British animais. Edinburgh, 1828, p. 5 19.
(•*) Grant (D"'), On the Siliceous Spicules of two Zoophytes from Sliellaud
[Edinburgh iSew Philosophical Journal, vol. 1 , 1826, p. 196).
Muséum. — xwi. 'i3
— (m —
seule espèce ce que iMiiller avait spécialement iiomoié Alcyoninin cmniuin
dans rintonlion de rappeler sa ressemblance avec un crAne humain et que
nous savons être une Geodia, et VAlcyonium glohosuin Jlbrosiim Jlavuin
setoHum du même auteur (p. ûa, pi. 167, fig. x et 2), auquel il n'avait
pas 6ié donné do nom. Or c'est exclusivement à ce dernier que ressemble
ce que Jolmston a décrit comme Tcthea craniuin. C'est ainsi qu'il existe uqe
Geodia cmnitim (Miiller) et une Teihya craniinii Johnston.
Cette dernière ne pouvant être maintenue dans le genre Tetln/a, son
nom génori(jue est facile à fixer. 0. Sriiraidt, en 1870 ''', Ta rangée dans
le gcrn-e Tcllllu, créé par lui pour T. euplocainos deux ans aupaiavant.
Mais, ajuste raison, Sollas a fait remarquer '"' que, pourvue d'une écorce
souleiiue par des q^cs propres, la Sigmatopliore T. craiùum l'épond à la
diagnose du genre Crante lia établi par Schmidt Iui-m<5me en i87o<^\et
depuis, le nom Graniclla cranium a été généralement eniploy(! jusqu'au
jour oîi Londi'nleld vint redonner à l'Eponge en question le nom i\o, Teihya
quelle avait daboj'd porté par erreur. En définitive, il faut écrire: Cra-
nlclla cranium (Johnston, non Millier).
\osmaer a émis Tidée '" d'appeler CraHiellaMHUeriï\\\\o\\ge sans nom
de l'ouvrage de 0. F. Millier*'' et de faire passer T. cranium Johnston en
synonymie. 11 semble bien, en eflet , s'agir d'une Tétillide, et, le grossis-
sement des (iguros n'étant pas indiqué, il se peut que les globules des-
sinés (lig. 0 a et -i ù) en représentent une gemmule inernie et une
gemmule armée; mais l'identité de cette Eponge avec Craniella cranium
n'est pasd('raontrée; sa ressemblance serait même plutôt avec Cranielhpsis
icllandica (Carter), de sorte que le nom spécifique proposé par Vosmaer
ne peut être adopté. La nomenclalure peut d'ailleurs admettre à la fois,
sans autre inconvénient qu'une impropriété (\o qualificatif pour l'une
délies, une Craniella craniuiit (Johnston), bien étudiée, et une Geodia
cranium (Millier), cette deinière si mal connue qu'elle serait à laisser de
côté tant qu'on n'aura pu la comparei' à Geodia Miilleri (Fleming), la plus
commune des Geodia de nos eaux.
'•' ScHMiDT (0.). Grundiiige eincr Sponfrlen-Fanna des atlanlischen Gcbieles,
Leipzig, 1870, \\, 63.
(^) Sollas (W. .1.). Hcport ou ihe Telractitipllidœ {Report on ihe icicnùfic resulls
of ihr rnyagt' 0/ //. M. S. rfChallenger-n , Zoology. vol. X\V. lîdinburgh, 1888,
p. 53).
'■'*' Loc. cit., j). (j().
(*) VosMAEU (G. (j. .1.), The Sponges of thc tr Willem Barenlsv Expcditiou
1880 aud 1881 {llijdrajren lot de Dieri;. Nal. Art. Mag., vol. la. Amsterdaiï).
188.5, p. (■)).
('■' Loc. cit., vdl. Il, j). /ia. pi. (XVli, lig. 1 et 2.
G/1 7 —
Quelques SapotacÉes nouvelles D'Ai-niouE et de Madagascab,
PAR M. H. Lecomte.
Sous Je nom de Manilham Maclmdii, le botanisle Pierre avait livs jus-
tement distingué une espèce récoltée en Guinée par le D" Maclaud.
Dans les r^Sapotacées du groupe des Sidéroxylinées-Mimusopées^i, Du-
hard''' rattache celle espèce de Pierre à Mimusops Schiveinfurthii Engl., au
lilre de simple variété (var. C lie caU m -^ Mimusops ChecaUcri Pierre). Enlie
les plantes de Chevalieret de Maclaud , d'une part, et M. Schwe'mfûihu, à' awU-a
part, M. Dubard ne signale que des différences dans la largeur et la pilo-
sité de la feuille , la taille des fleurs et la forme plus ou moins lobée des
staminodes. Mais, en réalité, les feuilles de la plante de Maclaud sont beau-
coup plus oblongues, à peine atténuées à la base; enfin les stipules, au
lieu d'être plus longues que les pétioles , sont notablement plus courtes.
Nous conserverons donc l'espèce de Pierre, qui ne fut d'ailleurs jamais
publiée.
Manilkara Maclaudii Pierre m. ss. 11. Lee. emend.
namiili (lense Joliati , Joliis longe petiolatis (i.ô-fi.5 cm.), obloiigis, utrln-
que roiundatis, rel apice sœpe emarginatis, hasi siibacutis, in primo jiwenlute
cinercO'Sericets, dcmitm glahris vpI fere glabris , papijraccis; neiri lalcrales
V trinque aâ-28, graciles ; stipulée lineiires, tnox caducœ. Flores ad axillam
joliorum Jasciculati; pedicellus pilosus , gracilis , petiolo brevior; sepalaellip-
tica 6, exteriora 3 , usque a, 5-3 mm. longa extus pilosa, inlus sparse pilosa,
apice ciner'ea; corolla glabra; tubus 1 mm. altus; lobi 6, lanceolato-spatulati ,
'2,5-3mm. lati, margine involuti, appendicibus 2 , -2 , 5-5 mm. longis, oblongis,
apice acutis instructi; siaminodia 0, alterna, plus minus triangularia , apice
bilobata, vel bidentata, 1-1, ù mm. alla; stamina 6, opposita Jilamentis
1,5 mm. longis faucc insertis, antheris ocatis, basi subcordatis , i,5 mm. lon-
g/s, inlus dorsaliter ajixis, extus dehiscentibus ; ovarium puberulenlum i:\-lo-
culare ; stijlus glabcr, breriler exsertus. Bacca sphœricn vol subovotdea, mono-
spermaveldemum disperma ; calijx pcrsistens ; pedicellus fructiferus usque r? cm.
longus. Semina 2 mm. longa, cicatrice lineari , ventrali , ultra médium sil
instructa.
'') Ann. Mus. Col. Maneille, iyi5, p. 20.
/i3.
— 6/i8 —
Guinée, D' Macaud (sans numéro).
Soudan, Sangorola, Chevalier n° 3/i/i iMimusops Chrmlieri Pierre);
id., J. Vuillet n" i.
A celle espèce nous rapporlerons le n" 198 de Pobéguin, dont les fleurs
sont h sépales plus membraneux et qui constituera une variété spéciale :
Var. meinhntnacea Pierre, stipiilis angusle linenribiis, sepnlis meinbra-
naceis, baccis oblongls, monospermis , pedunculo subœqmlongis.
Guinée, région de Kouroussa, Siueia, Pobéguin n° 198.
«Arbre commun , de 10-1 5 mètres, à fleurs de couleur jaune ou marron;
feuillage vert brillant; fruit jaune, non comestible. n
Donella parvifolia nov. sp.
Fvnte.v S-hm. allas. RamiiU débiles. Folia alterna submembranacea ; pelio-
lasbrevis, 1,3-3 iinn. longits, pilis raris inslrucUis ; Imbus glabei; ovalis,
^1-5 cm. lo)ii>iis, 1 ,0-9, au cm. laliis , bnsi iuœqualUer wliiiidaliis, apice
(ihnij)lp iicuiiiiiiidus, aciiinino oblougo, 1 cm. longo, i,.)--> cm. lulo, apkv paul-
lum dilatalo cl seepe cmarginalo ; tierci niimeivsissimi , paralleli , uuiigine ar-
cuntiin coujnncli, supra rix conspicui , subuis prom'meutcs ; uervuli cum nercis
parall'ili. Flores fasciculati , (hcillares, fasciculis iiumerosis [usque io-i-> JI.).
Pcdicellus glaber, fi,ô mm. allus. Scpala J imbricala, (juiiicoiicialia, rohni-
diiht vcl oblougn, ] ,.') mm. alla, glabra, sed margiue ciliala. Corolla gamo-
pelala , alba , inlus glabra, e.rtus parce pilosi ; iubus i-5 mm. alfas; loin
o rolundati , o,']5 mm. allt , margiue ciliali. Stamina 5 opposila ; Jtlameulis
medio tubi Insertis, vl.r 1 mm. longis; antlieris ocatls, extrorsis, bas! Inserlis,
apice apiculatis. Ovarluni glabrum ô-loculare; stijlusconoideus, glaber; stigma
uon erolulum. Fructus unu vldl.
Coiig,». région de la Ngounyé. ff Arbrisseau do 3-i mètres; fleurs blan-
ches, à très forte odeur de fleur d'orangeri. Sindara, Le Teslu n" 2299
(en fleurs le 1 1 dccembic 1918).
Celle espèce vient évidemment se |)lace au voisinage de JK klaiuei
Pierre, dont elle diffère par des feuilles beaucoup plus petites, ovales et
non oblongups. loiijouis airondies asymélriquement à la base, et par les
fascicules de Ihuu's habiluellement beaucoup plus fournis.
Sideroxylon betsimisarakum nov. sj).
Arbuscula? Rainuli grisei. Folia alterna, corlacea, exstipulata; petiolus
leres 5 cm. Inugus, supra sulcatus; llmbus obovatus, apIce rotundalus paullo
emarginalus , basi alleuualus, margiue subi us revolutus, J-7 cm. lougus,
3-3,0 cm. latus; costa subruj'a sublus promiuens; nervi vtrinque 6-7 subtus
promiueules, versus marginem couflueufes; ncrvuli subtililer rellculali. Flores
— 6A1) —
incogniti. Cnlij.v pcrsi>ilen.s, lohis ô, OS mm. loiiois. Ilavva .sKhsjjhœrlca ,
obscure 5-costata, 2,70 cm. alla, 9,5 cm. diam., monospenna , pulpa crassn,
scmine oroideo, 10 mm. alto, 16 mm. diam., lœvi, bninneo, kilo basilari
roUimlaio 7 mm. lato, albumine copioso, cotijledonibus plauis.
Madagascar, Analainazaotra, Thouvenot, sans numéro.
Nom indigène : JSato liazolsiatiana.
Espèce appartenant, par la forme de ses graines et la disposition trans-
versale de l'embryon, à la section Calvaria, mais à fruits beaucoup plus
grands que ceux de S. incvmc L. , qui mesurent seulement 1 centimètre de
diamètre.
Gambeya madagascariensis nov. sp.
Arbov. Ramuli novelli petiolique brevissime fusco-pilosi. Folia alterna r.rsli-
])ulata; petiolus teriiisculis supra sulcatus , fusco-pilosus , i3-i5 mm. loninis ;
liiiibus lanceolatus subcoriaceus , subtus dense ferrugineo-sericeus , utrinque atle-
niiatus, apice acuminatus, 'J-i'i cm. longus, 2,5-3,5 cm. latus; Costa subtus
raldo prominens; nervi utrinque ià-16, prope marginem evanescentes ; ner-
riili paralleli inter nerros obliqui, subtus leviler prominenlvs. Flores ad ramu-
lorum adultorum nodns "i-o fasciculati; pedicelU vix nulli ; sepala 2,5 mm. alta,
r.rlus ferrugineo sericea, intus sparse sericea; corolla glabra, tubo 2,5 mm.
alto, lobis 5, ovatis, 1,5 mm. nltis. Stamina 5 opposila, fila mentis ad dimi-
diuni inferius tubi corolli adnafis, 2,5-2,'] 5 mm. altis: ovarium 5 coslatum,
Iniigc pilosum, iii stilum œquilongum , glabrum , apice inimité 5 lohatuni . roii-
Inirlniu. Fructus iucoinutus.
!>'
Madagascar, \namalanilazaolra : Tliouvenot n' (5 1 .
Fleurit en décembre. Nom indigène : Famelona.
Celle espèce, qui se rapproche de Gamheija a/ricana (A. DC.) par la pi-
losité rongeâtre des rameaux jeunes et de la face inférieure des leuilles, en
diffère par les feuilles beaucoup plus petites et par les pédicelles presque
nuls. Elle se distingue de G. Boiciniana Pierre par ses (leurs notablement
j)lus grandes, par les lobes de la corolle, ciliés seulement à la base, et par
les anthères plus petites (du moins, d'après le dessin de Pierre pour celte
dernière espèce).
— 650 —
lAVMcéES DE LA FOBET d'AnALAMAZAOTBA (MaDAGASCAr)
(Suite),
PAU M. PaIL DA^GUY.
9. Mespilodaphne Tapak I*. Danguy : Rnvcnsam ? Tnpnk H. Bii.
Celte espèce, déciile par Bâillon d'après des échantillons incomplets,
avait été |)Iacée provisoirenionl par lui dans le genre Uaveitsarn; les Ueurs
récoltées par M. Thouvenot, à élamines ([uadiilocuiaires, cl la nirnie des
jeunes fruits montrent bien qu'elle doit lentrer dans le genre l/c.sj^/Vo-
(l<i})hnp.
MM. Viguier cl Humberl (n" 10/i3) avaient déjà rap|iorlé d'Anala-
mazaolra, en 1912, un bel exemplaire fruclitié de ce Mcspilodaplnie.
Le McspIlodaijliiK' Tapai, , n" /|9, porte le nom de Varonjry Mainty. C'est
un arbre de 32 à qB métrés dont le fut atteint iC mètres et le diamètre
0 m. 80, il y a des contieforls qui s"élèvenl à 1 m. 5o du sol. Daprès les
observations de M. Thouvenot, son bois jaune grisâtre, lâcheté de nttir, est
de très bonne qualité, il travaille très peu.
10. Mespilodaphne racemosa P. I)aiigu\.
Arbor. Haiimli jiuiioirs iii .sirco ni{>rcsc('nl('s vi.r pdljcndl , rcliisliorcs {rla-
hnriiiii. Fotia coviacca , nlabra , supra litcida , in sicco livida , pcliolala; liiii-
hufi ovalo lattceolalus, aciitus vel subncuininatus, O-i-JCiii. lougiis, 3-'i tm.
IdlHs; nervi ulrinque 8-10, patentes suprù vix conspiciti, siihius parinii pro-
ininrntcs; petiolus G- lu cm. Bàcemi terminales, vel a.riUares la.re patentes
l>lahn : pedunrnlns comnninis quadranjfulosus, sulratns, S-] ;? cm. hracleis par-
vis ninnilis, cijmœ nlliniW divaricatœ sœpius trijlorœ, pcdicelli ad hasin arli-
cnlali •:i-3 mm. breviler villosi. Flores hermaphroditi ; perianthii tubas hemi-
sphœricus, segmenta 6, hiseriata, breviter villosa ovatooblusa 2 mm.; staminn
9 porifiiina. (ilamenln brevissima, antherae quadrilocellatœ ovatœ, stamina in-
terna 3 bigla ndulnsa, slaminodia 3 villosa lanceolata : ovarium arcte inclnsum,
ornidrum. slijlus brevis, stijgma sublriangalam.
Celle espèce rappelle le port de ïOrotea llamhlotii 11. Bu., mais elle est
presque complètement glabre, ses feuilles sont moins allongées, les seg-
ments de son périanthe sont plus ovales, moins ('p.iis.
— 651 —
M. Thouvenola ri-eollé deux si'iics d' échantillons de ce Mespilodaplinc:
les uns, n" 140, poi-lent le no:n de Varoiiirij-msna ; les autres, n" MS,
Varongtj-mavo; la première a un bois blanc grisâtre, la seconde un bois
blanc jaunâtre, il est impossible de les distinguer autrement. Gomme
l'espèce précédente, cet arbre qui peut atteindre ao mètres donne un
excellent bois.
1 1 . Mespilodaphne Faucherei P. Danguy.
Arbor. Rainuli jimiores glabrescentes. FoUa coriacea, glahva, supra lucida,
subtils pallida , petiolnta ; Hmhns Innceolntus ncutus, subacinninnlus , bnsin alte-
nuatiis, reùcidatus , g^iôcm. hngus, 25 mm. -5 cm. lattis; nom ritrhiquc
6-8, ascendentes, supra conspicui, subtiis valde proiniiiciiles; pcliolus
12-18 mm. Racemi axUlares vel terminales , glabrescentes , bracfeis parvis in-
strucli, 1-8 cm. longi; peduncnlus anguloso-sulcatus ; pedicelli articulati. Flores
hermaphroditi ; perianthii tiibus campanulatus , segmentaG, biseriata, coriacea,
OVftto-aciita , 2-3 mm.; stamina perigyna g ; antherœ qnadrilocelatœ oratœ ;
stnmina interna basin biglandidosa : slaminodinS broviter lanceidatu ; onnnini
nirle inrbisum, nvoidcuiii , sli/lus brevis, stigma subpellitiuin.
Le Mespilodaphne Faucherei est un arbre de 99. à ai nièlres de haut et
0 m. 70 de diamètre; c'est un très bon bois. Il se distingue de l'espèce
précédente principalement par ses feuilles plus étroites, réticulées, ses
Heurs plus grandes à lobes plus aigus , son stigmate plus large. Il porte le
nom de Varongi/-Jotsjj, n" 160.
1:2. Mespilodaphne Thouvenotii P. DangUy.
Arbor. Ramulijuniores viliosi Jlavesceules. Folia siibcoriacea, juiiiora ril-
hsn, vCtustiora glabresceutia , petiolnta; limbns ovato-lanceolnlus, acutus,
reliculatiis, 12-igcm. longiis, â-8cm. lafus ; nervi utrinque 6-8 , supra con-
spicui, subtus validi prominentes , inferiores ad a.rillnsfoveati; petiolus cnnali-
culatus, villosus, 12-1 5 mm. Racemi terminales vel a.rillares dense ftavescenle
viliosi, 8-1Ô cm.; pedunculus angiiloso sulcatus. Flores hermaphroditi dense
viliosi 3-â mm.; perianthii lubus campanulatus, segmenta biseriata 6, e.rterna
majora, crassa, ovata: stnmina perigijnag, parva, quadrilocellàla . interna
basin biglandidosa; staminodia 3, lanceolnta hirsuta; orarium subliirsutiim
iirrle incliisum ovoideum, stijlMS subtrigonus, stigma triangulosum.
N" 33. Varongy à glandes fenilles. Cette espèce se reconnaît facilement
auv domaties qnïse trouvent à la base des premières nervUres latérales de
ses larges feuilles et à ses inllbi-escences velues. Elle atteint -îB nièlres
de haut et 0 m. 80 de diamètre; sou bois jaiuiatre est d'excellente qualité.
— 652 —
Parmi les arbres de la foret d'Analamazaotra se trouvent encore deux
Lauracées dont les affinités sont incertaines. Elles portent les noms do
Voanhoromanga et de Tavolojjiiw.
Le ffVoANKOROMA^'GAr- appartient certainement à un genre inédit. 11 rap-
pelle les Cruptocari/a , mais ses organes floraux s'insèrent sur un récep-
tacle à peu près plan, légèrement concave au centre, et son fruit est
supère.
Thoiivenotia NOV. GEN.
Pprianthlum 'plprumfjiic (i-viorinn . Htnm'ma g, nnlherw bilocellatfe , jriiclus
receplaailo piano iusertus.
\ll. T. madagascariensia P. Danguy.
Arbor. Banuili jtinioros villosl , pilisflurescrulihiis, vrtusùorea glnhrosccntps ,
vifircscentes. Folia ror'tncm polinlaln; Umbus omln-lnncpolaliis, aciitiis, aeu-
ininalus, 1 5-25 cm. lonjrnH, 5-S cm. latiis, supra irlahrcscom lucidus, siibtiis
palidinr villosiis mox sparac pilosus; nervi virinrjve g—io dense villosi, subtiis
valde prominentes : petiolus validas, villosus i5-fio vint. Bacemi axillares
subterminales, dense villosi, bracleali , 6-in on. lonoi, fructiferi longiores.
Flores hermaphrodili , villosi , receplaculo piano vix concaviusculo , segmenta
perianihii (') , biseriata, crassa, ovata, arntn , i mm. longa: stamina subses-
silia (), e.rterna (> introrsa , interna 3 glandiiUs tiniunila, subextrorsa, an-
therœ bilorellatœ: staminndia S hirsuta; pistillnm liirsutum, ovarium vix
inflatum uniloculare, stylus brevissimus, stigûia .subronicum puncti forme. Frar-
lus immaturus ovoideus, acuminatus, 1 5-9.0 mm., primo snb 0-costatus, vio.r
hevigatus, basi segmentis perianthii instructus, uniloculare, lonilo hvvc.
Les échantillons récoltés par M. Tliouvenot, à qui ce genre est dédié,
portent: les uns, des inflorescences encore peu développées en janvier
(n° 102); les autres, déjeunes fruits uniloculaires, à cavité lisse, renfer-
mant une graine suspendue par un fimicule très court et très gros. Il m'a
été impossible d'étudier la forme de l'embryon.
Le T. madagascariensis est un arbre commun de ao à 22 mètres, à
écorce grisâtre, rugueuse, à bois nn peu rosé, se travaillant facilement. On
l'emploie pour la menuiserie et la charpente légère.
Le rfTAvoLOPiNAi , dont les fleurs sont en boulons très jeunes, appartient
probablement aux genres Cri/ptocarija, Ravensara, ou à un genre nouveau.
A l'inlérieur d'un périanthe à G pièces on trouve 9 étamines qui semblent
biloculaires; les trois étamines internes sont accompagnées cluicunc de
2 glandes; on observe également 3 gros staminodes velus; enfin le pistil
— 653 —
glabre, uiiiloculaiie, uuiovulé est surraonlé d'un sligmale un peu latéral,
puncliforme subbilobé. C'est un arbre aromatique, à bois blanc de 90
3 22 mètres de haut, dont les feuilles obovales, atténuées à la base, co-
riaces, ont 3 à 4 centimètres de long. Si cette espèce appartient au genre
Ravensara, elle doit être voisine des R. Jloribunda 11. Bn. et B. anisala
P. Danguy.
()5â
Plantée Letestuan* ^o\m ou Plantes nouvelles
RÉCOLTÉES PAR M. Le TeSTU DE igOJ À IQIQ
DAyS LE MaYOMBE CONGOLAIS,
PAR M. F. Pellegrin.
NOTE PRELIMINAIRE.
M. Lo Testu, atliiunislraleur colonial au Congo français, a donné au
Muséum, au Service de M. le Professeur Lecomte. une colhM-lioa très im-
|)orlanle comprenant plus de q,/ioo numéros d'herbier. Récoltées avec zèle
et persj)icacité, car M. Le Testu , malgré sa modestie, est bon botaniste, au
cours d'herborisations faites de 1907 à 1919 dans le Mayombe congolais,
dans la région de Tcliibaiiga, ces piaules donnent une idée assez complèlc
de la florule de la vallée de la Nyanga.
L'inventaire complet de cette collection , qui comprend un grand nombre
de nouveautés, exige un long temps. C'est ponrcpioi j'ai pensé devoir pu-
blier ces notes préliminaires pour faire connaître au fur et à mesure les
espèces ou genres nouveaux de celte si riche flore.
I. ANONACEiE.
LctoNtiiduxu NOV. GE\.
Flores licrniaphrodili. Alabastnt siihglohosa apice via: contca. Sepala in
cnbjptram circiimscissain conferruminata. Petala 6, biseriulim imhricata, co-
rincca , siibœqualia, magna, apice attemiala, basi cordata breviterqiie ungui-
riiluta. Torus convenu. Stamina numerosa, prisnialica, connectivo ultra
lociilos lix conico-dilalato. Carpetla numerosa primo geniina , an potius bilo-
rnlaria, deinde basi inter se colucrenlia. Sli/li elnn<nili , slignialibus oblongis,
cmarginalis , villosis, coronali. Ovulum unie uni, e basi cacitatis erectum. —
Si/ncorpium [immalurum] carpellis ad infimam pnrlem coalihs, globosnm,
e.vtus muricatum, plciospermum. Semina parva, ovoidea. — Frutices scan-
dentes, pilis simplicibus vesiili. Flores solitarii subterminales , rarius latérales,
oppositifolii. Pedunculi brèves, bracteolis eriguis, allernis, alabastrum non
includentibus, instriicli.
— 055
Espèces 2 , en Afrique tropicale.
Ce genre est voisin du Pachypodnntlniim, mais s'en disling'ue ucUenienl
par ies caractères suivants :
Letestudoxa.
Lianes.
Poils simples.
Fleurs solitaires subtermiuales
ou latérales, opposées aux feuilles.
•2 braclëes petites alternes, n'en-
fermant pas le bouton floral.
Calice enveloppant le boulon
d'abord, puis se rompant par une
fente transversale, pas de sépales
distincts.
Pétales larges à poils simples.
Portion annulaire du calice long-
temps persistante à la base du
fruit.
Pachypodanthium
Arbres.
Poils étoiles.
Fleurs en maigres fascicules sur
de courts rameaux épaissis, sur le
bois âgé.
9 bractées gi'andes opposées en-
fermant le boulon floral avant
l'anthèse.
3 sépales valvaires.
Pétales étroits à poils étoiles.
Restes du calice non persistants.
Letestudoxa bella Pellegrin nov. sp.
Fruiex scandens. Ramidi elongati, primo lamti, deinde glahri, fusci lon{>t-
(udtnaliter et tenuiler cnrrugaù. Folia brevker petiolata, ppliolis toreldnis
lannlis, 3-5 mm. longis, ohlonga basi obtusa vel subcordala, apice rolini-
data vel abrupte breviter ncute acuminala, supra glabrn, subtm feirugiiwa,
lanata, 'j-i8cm. longa , 3,5- 5,ô cm. lula, nervis lateralibus l.cir. lo utnn-
qiie, supra imprimis, subtus prominentibiis , pauUum adscendentibus . subrectis,
haud procul a margine conjunctis, venis inconspicuis ornata. Flores sohtarn
suhterminaks , rarius opposilifolii latérales. Pedimrulus 8-1-2 mm. longus,
lanatus, ferrugineus. Bracleœ 9, alternes, lanceolatœ, anguslOi, aculœ,
3-5 mm. longœ. Sepala extus ferrup/inéo-lanata , in calyplram circamscissam
conferruminata. Petala (j , ovata, apice ± cuneata, basi cordnla breviter iingui-
culala , ca-tus sericea , hirsuta , intus breviter villosa , â,5 cm. longa , 3,b cm. Inla ,
subœqualia. Torus villosus. Stamina numerosa, prismatica, 3 mm. alla, con-
neclivo breviter papilloso , ultra déhiscentes longitudinaliler loculos vix conico-
dilalato. Cdrpellu breviter villosa, a mm. alla; styli 5 mm. longi : stigmata
obcordala, longe villosa. — Syncarpium immaturum acute mnricatiim, car-
pellis ad rptarlam injimam partent connutis, gerens. Semiiia oroiden.
__ 656 —
f'Anonacée à Heurs jaune soufre. Liane de grands arbres, n — Midounga ,
dans ie Mayombe bayaka , aA octobre i<)io. (Le Testu iGBy.)
Letestudoxa grandifolia Pellegrin.
Scandons, namiill clonp;ati, primo hrevhcr fcrrujjinen-vUlosi , doindc glnbri
jnivce lenticellati. Folia brciiter prtiolata, petiolis 8-louini. longis, oblonga ,
elonfifita, basi cordai a , apirc attcnunla brointcr acute acuminata, supra gla-
brn, subtus parce pilosa , 18 cm. (onga, 'iji cm. lala, nervis Interalibus l.
cir. lô utrinquo, supra imprimis, subtus prominentibus ' paullum ndscenden-
tibus, subrectis liand procul a margine conjunciis, venisque leriter relicufalis.
Flores (l).Si/ncarpiin)i ut L. bollœ rnnslmile.
«Liane de faible dianièire. Fleurs grandes, jauno.s, les pélales internes
à bords roses, litamines mures roses. Calice d'une seule pièce se détachant
ol base persislanlo.i — Ilou-Micongo, A novembre 1908. (Le Teslu 1 Mia.)
Celte espèce est mallieui-eusement représentée par des échantillons insuf-
fisants poui- permollre une description com|dète, mais les fouilles, parla
forme, la grandciu- et Findumenl, sont nelteinent distinctes de celles de
l'espèce précédente.
Fseiidartnltolr^s nOV. GEN.
Flores hermaphrodili. Srpala 3 , ralvnta. Petala 6 biserialim valvala, sub-
œqualia, non connnln , basi btr/>r delloidra ,'concara . circa genilalia connivcutia ,
supcrne pbiua , longe et angusio linearia, aporla. Torus crassissimus, prœtrr
rnrpclla immersa, conrr.rus. Slaniinn numcrosa, prisnialica, connecliro ultra
loculos tnmcato-dilalato. Slaminodia nulla. (larpelln numerosa, orulis soli-
tarlis (• basi erectis, immersa, connata; stijH ,fu.siJornirs. caduci. Fructus . . .
Frulices sarmenlosi vel scandentes. Flores solitarii, pedunculis non induralis,
oppositifoliis , uncinntim retrofraclis.
Une espèce en Afrique écpiatoriale.
Ce genre est voisin du ^cme Arlabotnjs ; par ses pétales, il est encore
plus voisin du genre (]ijathocalij.v , mais il en dilfère nettement par l'orga-
nisation du gynécée, dont les carpelles sont immergés dans le réceptacle
et connës comme cela se rencontie chez certains Anona.
Pseudartabotrys Le Testui Pellegrin.
Frulex scandons. Ramuli elongati primo pilis ferrugineis dimricatis ves-
titi, deinde glabrescentes, corrugnti, nigrescentes. Folia subsessilia , petiolis
villosis s-3 mm. longis, membranacea, ovalo-oblonga, basi rotundatn vel sub-
cordafa, apice allenuala acute acuminata. lo-i') cm. longa , :') 6/) cm, kla i
s
— 657 —
supra glahra, luckla prœler nerms sparse pilosos, subtus sparse pilosa, nervis
lateralibiis I. utvinque g-io, arcuntim adsceudentibus ad marginem conjunctis
cuin Irab'icuUs subtus prominentibus. Flores vulgo solilarii, pcdunculo oppositi-
folio Icviler recun-ato, villoso , io-i5 mm. hngo. Bracleœ unicœ, foUaceœ,
suhorbiculares , basi cordalœ, apice apiculaUe , ulrinque villosœ, 8-10 mm.
longœ, 6-12 mm. latœ. Sepala 3, valvata, deltoidea, acula, extus Jerruginco-
villosa, intiis subglabra, i5 mm. longa, 11 mm. lata. Petala 6, biseriatim
subœqualia, basi deltoidea , concava, 1 cm. lata, 1 cm. alta, apice longe Jla-
gellata,Jlagello complanato, lineari, acuto, à-S cm, longo, 3 mm. lato, extus
et intus prœtcr basin villom. Stamina numerosa , prismalica, conncctivo ultra
loculos dilatato, subgloboso , oblique mucro)iulato , papilloso. Cappella mimerosa,
in receptaculum conicum immersa, connata, miiovulata, ovulo e basi erecto,
villosa; styli articulât i, mox caduci, filijormes, 3-à mm. longi; stigmata
villosa.
ff Liane sur arbre de 20 mèlres; jeunes rameaux velus; feuilles h face
inférieure velue, supérieure à poils sur les nervures. Heurs à pétales jau-
nâtres (piand ils tombent, n — Forêt du Mayombe bayaka. Gorge humide
et resserrée sur la route de Massanga à Moabissako, 22 octobre 1908.
(LeTestu ilioa.)
Isolona Le Testui Pellegiin.
Arbor.RamuliglabriJl(\iuosuli,subtcretes, circiter 3 mm. crassi, in loii-
gitudinem ± vcrruculosi, cinereo-fusci vel nigrescentes. Folia petiolata, petiolo
a-3 mm. longo, leviter incrassato, supra sulcato, papilloso, nigro, oblonga
vel oblongo-oblanceolata , apice obtusa et longe acuminala , basi obtuse cuneata
velrotunda, utrinque glabra nitidulaque, la-iâcm. longa, â, 5-5,5 cm. lata;
Costa ± papillosa ; nervi latérales 1 0-1 2 jugati, arcuatim adscendentes , circiter
ù—3 mm. procul a margine conjuncti; veinula laxe et conspicue rcticulata.
Flores pauci, solitarii, axillares. Pedicelli i-i,5 cm. longi, graciles, papitlosi,
basi bracteati. Bracteœ minutœ , 1 mm. longœ, obtusœ, glabrœ, deciduœ.
Sepala 3 , parva, basi conneta, obtusa vel rotundata, brcviter apiculata, pa-
pillosa, margine ciliatula, 2 mm. longa. Petala 6, subœqualia, basi connata,
glabra; tuhus inferue depresso-globostis , 8-10 mm. altus , intus verticaliter
striatus; segmenta linearia, acuta, rj-io cm. longa, ad basin 3 mm. lata,
demissa. Stamina numerosa 1, -3- 1,5 mm. longa, conncctivo apice clavato vix
ultra thecas lineares sed in staminibus superioribus longi us et acute producto.
Ovarium uniloculare, ovoideum, lobulatum, multiovulatum villosulo papillosum ;
stigma capitatum, subsessile ; placentœ pariétales. Fructus . . .
ffAi'bre de 34 mètres de tronc, cannelé; nombreuses basses branches.
Fleurs vertes à base des pétales rouge i^. — Tchibanga, 29 novembre 1907.
(Le Tcstu 1262.)
— ()58 —
R. Celle espèce esl reniai quable par ses Heurs dont la corolle a des lobes
beaucoup plus développés que dans les autres espèces du même genre.
Xylopia Le Testui Pellegiin.
Arbor elata. Ramuîi elongati, novellis breviter villosis Jerrugineis , glabri,
fusci, in longkudincvi comtgati. Alabastra lanceolala, acula, i-fi cm. longa,
in cofiaceas calijptratiin squamas inooluta. Folia subsessilia, petiolo â mm.
longo, siqrra sulcato, villoso, subdisllcha, obloiiga lanceolatn, bnsi sitbcor-
data, apico jxiulfilim oUcntiuta, acula, supra nilidula praHer coslam gtabra,
sublus aperse adpnssc pilosa, S-y cm. longa, •>-■>, J cm. lola; ncrvl hilcralr.s 7,
ulrinquc 8-1 ri, adsccndenles , venaeque reliculalœ subtus prominciilcs. Florcii
1-^, axillarcs. Pcduncnll pibsi, 5 mm. longi ; pedicelli m mm. longi ; braclcœ
ampkxicnules , oiatœ, obtuses, 5 mm. longœ , 6 mm. latœ, cxius dense pi-
losœ, iiiUis gltibrœ. Srpala 3, ima bnsi connaln, delloidea , acula, concava,
coriacva, intus glabra , cvtus dense pilosa, J mm. longa, h mm. lala. Pclala
biserialim valmla; -i r.rterna tlclloidn elongata, basi abrupte atlrnunta, bre-
viter unguiciitata, apice coriacva, angulata , exiiis fusco-villosa , inlus glabra,
iJ mm. longa, h mm. lala; 3 interna cunsimilia, breviora, subcarenala,
inlus hirsula. Stamina numerosa, a jnm. alla, interna paullo longiora, linearia,
connectivo ultra loculos lateraliter dilalalo; staminodia .•) mm. alta , e.rierna
lala, interna angusta.Carpella lo-i-?. , breviter villosa , stijUs ^/-5 mm. longis,
Jlexuosis , longe sparse pilosis coronata. Fruclus . . .
rfNom vernaculaire bayaka : Canzi. Arbre de îîS mèlres environ; Ano-
nacée à (leurs jaunâtres ; pétales couverts d'un duvet brun à l'extérieur,
base élargie du pétale rouge. Kxtrémité des jeunes rameaux couverte de la
même pulvérulence.i — Tono-Sangama, ç) août iQi/i. (Le Testu 1760.)
W. Celle espèce, voisine du .\t/lopia Ellintii K. et D. , s'en distinj,''ue par
la forme des feuilles cordées à la base et plus brièvement pétiolées, par le*
fleurs plus courtes à sépales moins aigus et pétales plus larges et plus
coriaces, à styles plus barbus.
Uvaria Le Testui Pellegrin.
Frulcd' C^). Ramuli grisei, glabri, corrugali. Alabastra lanceolata, fusco-
sericea. Petioli crassi, 8 mm. longi, supra ienuiter suleati, glabri. Folia
oblanceolata , oblonga, basi rotiindata, apice abrupte acute acuminala, i>.o cm.
longa, 5,5 cm. lala, ulrinquc glabra , nervis laleralibus i5 ulrinque arcuatim
adscendenlibus , a marginibus ^i-5 mm. remolis, conjunctis, vcnulisque relicu-
lalim subtus prominentibus. Flores solitarii , subscssiles, ex anniculis ramis
nali. PeduHCuli 3-â mm. longi sericei. Bracleœ 3-^ orbiculalœ, e.ilus soriccœ ,
inlus glabrœ, 3 mm. longie , 6 mm. latœ. Sepala 3 imbricala, ovula, acula,
— G59 —
exliis fiisco-sericca, J mm. longa, 5 mm. lata. PetaJa 6, biscriaùm imbricala,
ovata, acut'mscula, concava, subcoriacea , e.xtus sericea, intus irlabra,
1"] mm. longa, lo mm. lata, interna angiisliora . y mm. lata. Stamina numr-
rosa, .-2 mm. alta , connectivo ultra loculos truncato-dilatato , papilloso. (j/rpella
numerosa, subcijlindrica, 8-io ovulata, ovulis superpositis , villosa; stijU
crassi, glabri; stigmata iruncaln. Fimclus. . .
f' Fleurs jaunes à onglet pourpre. ^ — Tchibanga, i5 novembre 1907;
source de savane flans les rochers. (Le Teslu 1 soi. )
R. De la section Uvarmlcndron E. et D. , W. Le Tcstui Pellegr. dillere de
VU. connivens Benlli. par la forme des feuilles, les (leurs plus pcliles, Je
calice plus coui-t, les carpelles velus. Il est différent aussi des U. angusti-
folia E. et D. et molundensis Diels par les feuilles non velues, les sépales,
la grandeur et la forme des pétales.
— 6G0 —
Note sur u^e graine appartenant au genre Milletia,
par m. l. conrard.
Celle graine, reçue le lo juillet 1906 par le Muséum el paraissant
appartenir au genre Milletia, avait été envoyée de Kouy-Tchéou par
M. Cavalerie, Missionnaire.
Elle dépasse en dimensions non seulement les autres graines de Mil-
letia, mais toutes celles des Lép;umineuses que nous avons pu rencontrer
jusqu'à présent; sa longueur est de 9 centim. 5, sa hauteur de 5 ccntim 5,
et son épaisseur, suivant un pian perpendiculaire à l'apposition des cotylé-
dons et passant par la fosselle micropylaire, est de 5 centim. 3.
Graine suhelliplique; poids égal à 110 grammes.
Le tégument externe est noir, brillant; soumis à une macération pro-
longée, puis à la dessiccation, il se fragmente en petites lanières extrêmement
minces et cassantes qui laissent voir par leur chute le tégument interne,
papyracé, de couleur brun-roux. La tache hilaire, de couleur jaunâtre, est
très élroilc et très allongée; elle mesure près de 7 centim. 5, ])our une
longueur de graine de 20 cenlimèlres environ : une saillie en forme de
massue occupe une grande partie du hile et représente la région raphéale
à l'extrémité de laquelle se trouve la chalaze; micropyle invisible.
Le tégument interne adhère aux cotylédons par une gomme dont l'ori-
gine peut trouver son explication dans la digestion de l'albumen par l'em-
bryon; pendant le df-veloppement de l'embryon, certaines cellules épi-
dermiques du cotylédon en formation perforent ralbiimen qui , tout en
disparaissant, répare momentanément ses brèches par des sécrétions de
gomme. Ces sécrétions par-aissent avoir une composition assez complexe;
tant qu'elles ne sont pas complètement dissoutes, elles communiquent à la
graine une odeur désagréable.
Pas d'albumen. — L'amande ne consiste que dans l'embryon, qui com-
prend : deux cotylédons volumineux, blancs; épiderme cannelé, paren-
chyme à parois ondulées et à méats: les cellules couliennent de gros
grains d'amidon à hile linéaire et à faciès analogue à ceux du Phaseoliis
luiialiis; d'auties cellules contiennent des gommes.
Dans la partie inférieure des cotylédons accombanls existe une petite
cavité (pii loge la gemmule el la tigelle : le mauvais état de la graine
m'a seulement permis d'observer nettement la radicule (jui est latérale el
courbée vers l'extérieur.
— G61 —
Nolie élude nous met à même de préciser la mention portée ;i la ficijc
de M. Cavalerie : vllaricot? . . . trouvé en quantité sur In route, entre Lo-Fou
pt Lo-Kouan, dans un rann couvert de (rrands arbres et de grandes lianes r,
(novembre 1906, n" 2668), en disant qu'il s'agit d'un Millclia. Il n'est
pas possible, toutefois, de lui assigner un nom spécifique, en l'absence de
tout échantillon de l'Herbier du Muséum correspondant à ce numéro.
D'autre part, les espèces du genre Milleiia étant très nombreuses , et
[)arfois incomplètement jlécrites , il peut se faire que cette graine soit la
partie complémentaire d'une de ces descriptions.
MUSÉOM. XXVI.
Uli
— G02 —
Note sm le genre Pseudosorghlm A. Camus,
PAR M"" Aimée Camus.
Ce genre conipioiul deux espèces asiatiques et malaises, qui présenlenl
entre elles des afliiiilés étroites et sont nettement différentes des espèces
classées dans les genres démembrés du genre An dropogon , tel qu il a été
longtemps compris. Les caractères de ce genre sont les suivants :
(^itlmi gracUps. Paiiictda contracta, densa, raclas teniiis, breris, glabcr-
rima vel pilosa ; raiiii piiiiinrii solatarii , romoti . rnmnlh basilarihiis siii-
ijuHs vel 9. - nls, ravins si/jx-yiorcs simpliccs, basi brcvilrr )iiidi, siibrrcrti. Ila-
ccini suhgracUi's , itiiilliarliculi, articulis pedicollisqiip non sulcatis utrinque
cilinlis. Spiculœ si'ssiles omnium pariitm Ç^ , a dorso ronipressœ, lanceolatœ ,
c/illo minuta obluso longe barbalo : glumn 1"'" carinaln , siiprrne ciliata: II'"
I"'" œquans, infra apicem carinata; IIl" /"'" œquans, [mlea o ; IV" brciis,
•?.-Jida, ex fissura avisinm jifrfcriani ijracilem Inrlilnn r.rsercn>i : paka glumam
œquans vel o. Spiculw pcdiccllatœ d vel neutrœ, -i-'t glmnes.
Les espèces de ce genre se rajjproclient de celles du genre Sorgbnm. Elles
en diffèrent surtout par leur panicule contractée, leurs épillets presque
imbriqués disposés en l'aux-épis snbsessibles, très rapprochés sur un
axe principal très court. Ix' genre Pncudnsorghum se distingue du genre
\mpbilopliis Nash surtout par les articles du rachis et les pédicelles dé-
pourvus de sillon translucide.
A. Grappes à 3-6 articles: épillets pédicelles neutres réduits à 9 glumes,
sans glumelle 1. ^- fusciculare.
15. (irappes à \o-\h articles; épillets pédicelles d*, formés de -i glumes et
de 2 glumolles 2. P. Zollingcri.
1. P. FASCici LAUK \. Camus: Andropogon Jasciculans l'ioxb. FI. Ind. , éd.
Carey, 1, p. 265; llook. FI. Brit. Ind., VIL p. 177, non Thw.; A.gangc-
licus Hack in 1)C. Suites Prodi. . \L p. 53(j; A. lonlànensis Balausa in
Moi'ol, Journ. de Bot. (i8yo), |t. 112.
Tonkiii : IMiuong-iam (Baiansa); entre Lao-kay et xMiong-xen (H. Che-
valier). — Inde.
— 663 —
:2. P. ZoLLiNGEiu A. Camus; Andropogon Zolliiigeri Sleiuhl in Zolïin^^.
Syst. Verg. , p. 58; Hack. in DC. Suites Pi-odr. , VI. p. 54o; A. aspcii-
folius Hack.; hchœmum Zollingeri Miqu.
Tonkin : Van-yen, en allant à la vallée de Phu-ven (Balansa). — Co-
cbincliine (Pierre). — Java.
/i4.
I
— 66/1 —
l\OTE SDR LE GEyRE NeOHUSNOTIA A. CaMVS,
PAR M"° Aimée Camus.
Ce genre peut être ainsi caractérisé :
Perennis. Cubui ehiti, injernc decumhentes. Panicula laxa. Spicitlœ remolœ ,
binœ, pcdiceU/ilœ , breviter cuspidntœ, npice pilosuh; ghima /"'" elongalo ,
abrupte viiicronata , IT" 5-nervis , inj'ra npiccm carhiata , rostro a lalerr coiii-
i)resso, hirsiito; III" suhcoriacen rosirnta, rostro ohtiiso a latere comprcsso Jiir-
sHto; païen brevis; IV" slipilata, coriacen, npice abrupte rosirnia, marpiuibus
amplectens , rostro a Intere coitipresso, obtusiusculo ; païen subcoriacea, marjr'i-
nibus injlexis membrannceis. FI. inf. d. Fi sup. d ', lodkulœ -2 , crassœ
ovatœ, nuriculatœ; stamina 3 ; ocnrium oblongum, glnbruiit ; stijll 9 , dislincli.
Ce genre est intermédiaire entre le genre américain Lasiaris (Cn'scl).)
Hilcli. et le genre icroceras Slapf. Il a du [)remier Tinflorescence làcho, la
glumelle inférieure de la lleur inférieure, et parfois aussi de la fleur supé-
rieure, brièvement laineuse au sommet, mais la lige uest j)as ligneuse
et la glume supérieure et les glumellos inférieures présentent au sommet
un petit bec peu dur, presque herbacé, comprimé latéralement, prolon-
geant la carène du sommet de ces glumes et glumelles comme dans le
genre Acrocerns Stapf. Le genre Neohusnotia rappelle le genre Acroceras
par les caractères dont nous venons de parler, par la glume inférieure dé-
veloppée, un peu plus courte que Tépillet, par la souche rampante très
radicante, mais il s'en distingue par son inflorescence en panicule lâche
(réduite dans les individus très grêles), le bec calleux de la glume supé-
rieure et de la glumelle inférieure tnmenteux-laineux (parfois seulemcnl
dans la fleur inférieure) ''', la glumelle inférieure de la fleur inférieure
devenant relativement assez dure.
Ce genre ne comprend jusqu'ici que l'espèce suivante :
N. TONKiNENSis A. Camus; Panicum tonkinoise Balansa in Journ. de Bot.
(1890), p. ià.
Tonkin : Ouonbi, env. de Tu-phap et de Tu-vu (Balansa); Lam (Mou-
ret). — Cochinchine (Pierre, Thorel). — Inde : Malacca (Gaudichaud),
"' Bien que les épillcls do Y Acroceras oryzaides Si. {Panicuw nrijzoides S\v.,
P. zizaiwides H. B. et K.) soieut ordinairement décrits comme glabres, il existe
sonvent, au sommet des épillets, quelques rares poils excessivement courts, bien
moins développés que dans ie N. lonkinensis , visibles seulement à un assez fort
grossissement.
^ G65 —
Note sur le genre Pseudovossu A. Camus,
PAR M"" Aimée Camus.
Le genre Pseudovossia est un genre d'Andropogonées se rapprochant du
genre I o.ssm el qui peut être ainsi caractérisé :
hijlorescentia composita , laxa, rachis artinilata, nrticuH eIongnti;di.<ijuiirli
npice cicalricam non appendicnlalam exhibentes. Pedicellits dongnius, ardcii-
latHS. Spiculœ remotœ , h'mœ. Spiculœ aessilcs a dorso comprcme : g lima 1"^
coriacea, elongaUi , longe caùdata, bicarinnta; II''" clinrlacea, navicularts ,
superne carinata, hnsi gihhosa , apice recitrva ; III" hjalhia, acuminatu,
suhnmlata, ojits palott Injalina; IV hjalhia, tenuissime 3-nercis , ejus palca
lii/filina, -j-nems;]!. hif.d;stijli a. Spiculw pedicellatœ a hicrc conipvessœ,
d* : /'"" a lalore compressa, cnrlnala, elongata, longe cauduta , ivcuira ;
II''" carinata has'i gihhosa, navicnlaris, apice recurva.
Les caractères suivants distinguent neltement le genre Pseudovossia du
genre Vossia.
Pseudovossia.
Inflorescence très lâche.
Rachis à angles peu marqués, à
entre-nœuds très espacés.
Kpiliets sessiles non situés dans des
excavations du rachis.
Épillets pédiccUés comprimés latéra-
lement; glume inférieure à une
carène dorsale.
Pédicelle très long , articulé sous le
^ milieu. -^
Glume supérieure éperounée à la
base.
Vossia,
Inlloresceace dense.
Rachis assez épais, à angles très
marqués, à entre-nœuds rappro-
chés.
Épillels sessiles situés dans des ex-
cavations du rachis.
Épillets pédicellés comprimés dur-
salement; glumes inférieures à
2 carènes latérales.
Pédicelle court , non articulé.
Glume supérieure non éperounée.
Le geni'e Pseudovossia comprend l'espèce suivante:
P. cambooiensis A. Camus ; Vossia cambogiensis Ralansa in Morot, Jauni,
de Bot. (1890), p. 109.
Cambodge : Tonlé sap (Godefroy); Selong thay (Harmand).
— 666
E\VMKH\TJOS DE PiWTES T)'Or,IE\T,
p\R Al. Ed. Je\>pkrt.
[.e Service th Bolani(nie du .Muséum a reçu de M. P. Rémy, Préparateur
deZnolofjie à la Facullédes Sciences de Nancy, un petit fascicule contenant
li's plantes récoltées pendant la guerre en Grèce, aux Dardanelles.
En Macédoine et Grèce , on peut noter les espèces suivantes rangées par
localités:
Bilzanik : Bellis ppronnis , Gagea arvpiisis.
Gola près Doyran : Iluppricuin nciduiii , Lactuca muralis , Samolus Vale-
raudi, Ovigauuin mlgarr.
(luvezne : Campanuln (nigulala , Solanuiti l'illosian.
Harmankeni, près Saloniquc : Uaunncidua arveiisis, Fninar'ia tlenai/lora ,
AlifSHitin fremnneiiso , llrliniilhoiinnn salicifolium , Cerastiuin puiiiiltiiii , J']r(u\tum
cirutariinn , Lathi/nis hirsulus, Mcdicago iiiinima. Trifaltitiii Clierleri , pro-
niinbciis, rcsnpinaUim , Huhterrancum , Aspenila arceusis , I alorianoUa pum'ila ,
Anthémis arvensis, Soiecio viilgnrls , Mittricaria chnmoiniUa , Ijillinsprrinttin
arvensp, }]i/osntis stricto, Voonica (uvciisis , hcdcnrfolta , tvijilifiHas, [.(iihiuiii
aiiiplexicaidc, Miiscaii coinosiim.
Kukus : Biipleimim Odontites, Sanibucus Ebiilus.
Likovan : Thalictnim liiridum , Nastiirtiam offirinalo , liapliniiii.s raplmiii-
utrum, Sisijinbriuiit ojficiiialc, IliUtiiitlicinum giittaliiiii, Diuntlius rruontus, tciiui-
flonis, Lijclinis viscaiia , dioica , Liiiuin angustifolium , Géranium hicidum ,san-
gniimim. Vicia Ititea , Spirœa Filipendula, Polentilla argenten, Sedum dasij-
plii/lliim , (^lia'ropliiilltoii Icmuliim, Caiicalis daucnides, Turgonia latifnb'a,
Galiiim criiri/ita , IJgmtriDn vulgaro, Erjitlirdca (Icntaiirium, Solumun didca-
mara, Gratiola officinalia, Phelipnea caeriilea, Orobanclic mnior, Calamintlia
patavina, Salria verticillrita, Tencrium chamacdrijs, BrinwUa alba, Ajugn
genevensis; Verbena ojiciiialis, Scleranthits perennis , Aristolocliia Clematitis,
rotiinda.
Moravca : Tordis arvensis, Tordijlium maximum, Lonirora etrusca , Pijre-
llirum rnripnbosum.
Ravena : Trifnlium incarnatum.
— C^(M —
Salnianli : Acliillea clirysncoma.
Saioaique : Peganum harmala.
Mont-Vardar : Banuncidiis Iricliopltyllus.
Zboi'ko : Pi(i)ii(iicttlus millefoliattis , Linaria simplp.v, Eiipliorbia e.rigiia.
Zeitenlik près Saionique : Silène inflata, OnnbrijcJtis salira, Polnnlilla
pedaia, Tordiflium officinale, Veronica anagallis, Ajuga rliia, Plantagn rnro-
Hopus, Bellardi.
Sans localités précises : Œnanthe média.
Aux Dardanelles, on note :
Acli-Tabia : PuUcaria dijsenlerica , Mentha silvpstris var.
Redoute Bouchet : Convolvulus arvensis, Scabiosa ucranica.
Erloghul : Delphinium eriocarpuni , Piabiis lomenlosns , Fœmruhnn capilla-
rouni , Daiicus Carota, Asperula longijhra , Srabinsa marilinia, Echiunps
iiiirroreptinlus, Cenlaiirea solslilialis, Carliiia lannta , Laclura saligua, C/ion-
drilln jnncea, Salvia verbenaca, Plantagn arcnarla. •
Mal Tepe : Nigel'a tuberculala.
Sedd-ul-Bahr : Marnibiuni pcregriniim.
Ferme Zmimermaun : Cirsiuni arveuse, Jurinea anatolira, Carlinn rori/m-
bosa , Mentha aquatica.
Sans localités précises : Verbena ojicinalis, Qnerriis A^gihpa.
— ()68 —
Un nouveau rjENRE DE CHL/EyACEES ,
PAR M. Henri Perrier de La Batiiie.
Grâce aux travaux de M. F. Gérard ''\ la famille des Ghlœnacées, spé-
ciale comme on sait à Madagascar, est une des familles les mieux connues
de la flore malgache. Dans son travail, M. Gérard mentionne trente-huit
espèces, appartenant à sept genres différents. De ces sept genres, tous à
ovaire triloculaire, de:ix (Xyloolœna et Eremolœna) ont cinq sépales, et
les cinq autres [Rhodolœua , Schizolœna, Lcptolœna , Xcrochlamjjs el Sav-
colœna) trois seulement. Ce dernier caractère a longtemps passé pour
spécial à la famille*"', el il l'est encore, si l'on considère comme des brac-
tées les deux sépales externes, plus léduits (pie les autres, des Xijloolwna
et des Eremolœna.
Le nouveau genre que nous proposons a cinq sépales comme les
Xyloolœna et les Eremolœna et, comme eux, les deux sépales externes
sont réduits et peuvent ètie pris pour des bractées; mais son ovaire est à
cinq loges, et son fruit, une caj)sule loculicide (piinqueloculaire. Ceci nous
amène à nous demander si ce nouveau genre fait bien ])artie de la famille
des GhLfnacées. D'après M. F. Gérard '^', qui adopte à ce point de vue
l'opinion de Bâillon, les Chhcnacées se rapprocheraient surtout des Tilia-
cées, des Maivacées, des Diptérocarpacées et des Ternstra-miacées. Les
seuls caractères qui séparent encore les ChkiMiacées de ces familles sont
l'imbrication des sépales (valvaire dans les Tiliacées), la présence d'un
involucre et celle d'un disque indépendant, placé à l'extérieur des éla-
mines libres.
Dans notre plante, l'involucre existe, mais il est réduit à A ou 5 brac-
tées, comme d'ailleurs dans le genre Rliodolœna (où il est constitué par
des bractées squamiformes) et le genre Eremolœna (oii il n'est presque
plus visible). Ces bractées sont placées au sommet d'un court pédoncule
et entourent deux fleurs géminées sessiles '"'. Au contraire, le calice est
'■' F. GÉRARD, ÉLiidc systémaliquo, morplioiogiquo et analomiqiie des Cliiiena-
cées {Ami. Mus. Col. de Marseille, '6° série, vol. 7 , 19 19).
'■^) H. Bâillon, Histoire des Plantes, vol. tt, p. 2 2 4.
'•'') F. Gérard, loc. cit.
(') Dans les jjenres lihodolœna et Schizolœna, l'involucre entoure également
deux fleurs sessiles,
— 6()<) —
liTs nettement imbriqué, à prélloraison quinconciale, les deux sépales
externes étant plus petits et souvent inégalement déchirés au sommet,
le disque large et parfaitement indépendant, les étamines libres et iné-
gales.
D'après ces caractères, ce nouveau genre, auquel nous donnerons le
nom de Pentachlœna, serait donc bien une Ghkenacée vraie, mais il
constitue un nouveau type qui, joint à ceux (jue l'on découvrira peut-être
dans la suite sur la terre malgache, permettra sans donte un jour de
relier les Ghlœnacées à l'une des familles voisines.
Pentaehhiena NOV. GE\.
Arbiisciiïa ; Joliis alternis coriaceis, siipulatts , stipulis luteralihus caditcis;
iu/îorescentiw in foliorum superionwi axillis in cymis bijloris dispositœ ,
ppduncuJo commitni brevi , bracteis â-ô stibjlor'.biis iniiiiito . Jloribns gviiii-
nalis scssilibiis ; petala 5 toiia : stamina nunicrosa , paulo iiifequalia, Jlla-
jtientis liberis, intus disco lato insrrtti; anthcrœ ba-'iljlrœ cxtorsœ, brcvitcr
tipiculatœ ; ovariuin ô-hcularo, stylo capitaio , obscure ô-lobato; loculis
5-6 ovnlatis, oviilis angulo inlerno iusertis; fructtis siccus dehiscens, ■') hcu-
hivis , loculis abortu unispermis.
P. latifolia nov. sp.
Arbuscula i-2 m. alla. Rami crassi tortuosi, subquadranguluti , juniores
villosi, pilis stillatis ferrugineis. Folia persistentia, juniora pube stelinta fer-
riiginea vestita ; stipulée caducissimœ anguste lineares, 4 mm. longœ ; petio-
lus crassus, supra sulcatus m— là milUm. longus; limbus àS-yo millim.
longus, ào-oo millim. laius, late oratus, basi rotundatus, apice truncatus
vel subemarginatus , coriaccus, supra lœvis, subtus rugulosus, nerci utrin-
que y -S paulo arcuati subtus prominentcs. Flores aibi; ppclunculus 3-à millim.
crassus, nigosus villosus, pilis stellatis ferrugineis; bracteœ minutée i millim.,
caducissimœ , rotumiatœ ; sepala villosa, viscosa, externa minora 5 millim.
longa, à millim. lata apice subbifda, interna -2 0 millim. longa , S millim.
lala apice rotundata ; petala ig millim. longa -26 millim. lata, oborata
ineequilateralia , basi altenuata, apice emarginata; stamina numerosa 60-
jojilamentis imequalibus 3-ù. millim.; antheree rotundatee ; orarium conicum
piloswn; stylo brevi 2 millim. Fructus ô-coccus, calyce persistente auctus.
Ce petit arbuste à rameaux tortueux, bas, étalés, à feuilles coriaces
persistantes, parfois visqueuses dans leur jeunesse de même que le calice,
est assez commun sur les qum-lzites des cimes de la région centrale de
Madagascar, entre i,/ioo et 2,000 mètres d'altitude.
Herbier H. Perrier de La Bathie.N" 13096. Rocailles du mont Ibity,
altitude 1,Aqo mètres, Madagascar, avril lyao,
— ()70
Floraisons obseuvÉrs dans i.ks sF.r.nr.s du Muséum
DU f? / jrn AU ■)! DÛc.EMUnE IQSO (^*,
PAR M. I). Bois.
lVIonut>«»l^lédoii<vs
/Echmoa hroweliœfolia Dakor,
— cahjculnta B;iker,
— Maiiœ-BcffiiHC ][. Wcndl.
— Ueilburhi V. Diàv.;
.\l>lfi<mriiia rersirolor llorl.:
Angivrinii uia.iilldiioidcs liidl..
— Moiiolf'iji Rolfc,
— Scothanitm Rclib. f. ,
— scaquipcdalc Thon ,
— .siiperbiiin Tliou :
Autlniiiinn [ndrcnmnn Lind,,
— (trdliu'foiiinn Rcgol ,
— Iinllum Scliott. ,
— X caiiieum Hoii. {Auâreaiuim
X Lindoii(nium) ,
— coridCPiiin (i. Don .
— Diivivifiriiniiim Hoit. .
— eiit/irginatuin Baker,
— LauckeanuiH C. Koch ,
— magnificum Liuden ,
Antliurinm rndiransC. Koch ol Ilaago,
— U alpiiiivii Wcgel;
Asparagus toiiuifolùis Lamk;
HUlbergia Loopoldt Liiul.,
— Ijhoiiiaiia de Joiigh ,
— Liclu'i E. MoiT.,
— macrocalij.v Uook. ,
— Ileichardlii Wana,
— spectosa Thunb. ,
— X (l'oseaxSaundersii) ;
Ihiriœa voliihilis Ilaw. :
lUdbophijUnm Carryanum S[)roiig,
var. of/<mf m Hook. f. (Guil-
laumin det.) <^',
— rupreuiii Lindl., id.,
— lilacinaiii Ridiey,
— Mcdusœ Rchh. f. ,
— papillosuiii Finel,
— reciirvinn Lindl. ,
— \\ atsoniaiiiDti Rchb. f.:
O Ccllos qui ont été cnuméréos dons les listes publiées do mars à juin 1920
et qui ont lloiiri à nouveau d<'|)nis ne fijjurenl pas dans celle-ci.
'*' Celte plante, dont la provenance exacte est inconnue, correspond à la des-
cription de Hooker {FI. Bril. Ind. , VII, p. 188), mais non à sa planche {Bot.Mair.,
I. 53 16)= B. Cjareijanum Spreng. . var. , ocJiracen Ilook.
(Juant à la doscriplion de Lindiey {liot. lii'g. , i838, Mise. 95), elle est tout à
fuit iiisufri-anle. Le scape et la fleur sont d'un jaune cuivré avec quelques lignes
pourpres très linos sur les sépales et répandent unc^ odeur désagréable. (Goil-
I.AUMIN.)
— (>71
CaUithea gmmlifoUa Lindl.;
Caltleija Boivrinjyiana Veitch ,
— labifitd Lindl., \&v. niitiitinuills;
Chamœdorea elegans Mart. ;
Chlovophijlum amanieme Engi.;
Cirrhopptaltiin CoUetii Hemsl.,
— picluralniu Lodd. ;
Clivia iiobths Lindl. ;
Cijanotis heivensis C. B. Clarke;
(ji)perus Papip-iis L.;
(jipripediiini X ilbpi'tianum J. Hye,
— X Ashhurloniœ Hort. ,
- — hnrhatum Lind., v. Crossii Morr. ,
~ — V. grandijlorum,
— f OHf o/or Balem . , var. Daiianiim,
— X Crossianum Rchb . f. , var. sit-
perhum ,
— X Deedmaniamim ( H . Poisson dé-
terra.),
— X Edgard Jolibois (insigne, var.
Mduleixbaibalum , var. super-
bum),
— X Evelijn [Cahjpso X Leeanum),
— Gibe:innum Lindeu,
— insigne ^^'a^., var. Miiuki ,
— X Leeanuni Rciib. f. ,
— — var. superbum,
— X OEdipe ( Spiceriannni x Snllieri,
var. Hyeanum),
— phiUppinense Rchb.,
— X supcrciliare Hort. ,
— vern i.riiini ( A rgus 9 x villosiun ) ;
Dendrobinni aggregaluni Roxb. ,
— cymbidioides LindL,
— Jinibriatum Hcok. , var. oculatuni ,
Dcndiobiuni Pii'ivivdi Roxb. .
— priinulinunt Lin(L,
— snporbiim Rchb. f. ,var. Dnijanum .
— — — Ilidloni;
Dieliorizandra ihijrsijlora Mikan;
Dioscorea sinuala VeL ,
— rariifoUii Bert. ;
Eicliliornia crassipes Solms;
Epidendruni ciliare L. ,
— inversum LindL,
— rrtf/m/Hm LindL ;
Euconiis punciata L'IIe'rit. ;
Ilnivorthia cnarctain Haw.,
— subattenuala Baker;
Hœmanllius nlbijios Jacq. , var. pu-
bescens ;
Hœmaria discolor LindL , var. Daw-
soniann Rolfe;
Ilippeastrinn équestre tierb. ;
IhjmenocaUis macrostepluina Baker;
Karaias Laurenlii Antoine ,
— piirpurea Antoine;
Lœlin crispa Rchb. f. ;
LœliocattleijaVarjenexvshjana Linden ;
Liparis longipes Rchb. L;
Liriope spicala Loiir.;
Listrostachijs cephalotes Rchb. f.
(Guiilaumin det.) ^'';
Maxillaria crassifolia Rchb. f. ,
— rufescens Lindl. ;
Miltonia spectabilis LindL,
— \ar.bicolor (Guillaiiniin det.);
Oncidium ampliaium L. ;
Oncidium orniihorhjnchum Kunlli
(Guiilaumin det.),
0) Détermination faite d'après la description ; les fleurs sont blanc pur. à
l'oYception d'une taclie verte sur le labelle comme chez le L. MellPtiiœ Kranz.
Rapporté delà Guinée française par Pobéguin en 1910, avait déjà fleuri en
Ân'ileterre en 187^1. chez Wilson Saundors.
A la liste des Listroslacliys cultivés donnée p. 67^, ajouter L. Gentil il hi'
\Villd., L. Kindliam De Willd. et L. Pijnaertii De Willd., du Congo belge, qui
ont fleuri dans les serres du Laeken, et le L. Scheffleriana Kranz., de l'Afrique
orientale, qui a été cultivé au Jardin botanique de BerUn. (Giili.aumin.)
— ()72 —
Oncklium pukinaliim Lindl. ;
Ophiopogou Jabimin Lotld, ,
— jnponicus Kei'-Gawl;
Palisola Bark'vii llook. f. ;
Pliolidota iinhrkala Lindl.;
Pitcaivnia acanilwcahjjc Mari. (Guil-
lanrain del. ),
— /lamiiim Lindl. ,
— '/?r,'://E. Mon-.;
Poljjsidfliijd 0///A'/ (îuillaumin (nov.
Poli/stachya I/ixiflora L.;
Quesneîia rufa Gaudich. ;
SaiiscL'icria Kh'kii Baker,
— suhspicata Baker;
Spiranthes picta Liudl. ;
Tillandsia recurvaia L.;
Tradescautia Warscnvir:iana Kunlli
et Bouché;
Trichopilia Inrlilis Liudl.;
Vriesea X Henrici Horl-Duval.
Iliculylédonc^
Ahutiloii iiidictnii Sucel,
— molle Sweet,
— Ih'gnelli Miq.:
Acridocarpus :(iii:ibariciis A. Juss. ;
A'I'fqdiila iiiartiiiircnsis Jncq. ;
Aiiis(trliili(s palliiliis Wall.:
AnlidcsiiKi lUinius Siireug. ;
Apticlandra tetmjfona Nées;
Ardisia huinilis Vahl. ;
Alalantia bu.rifoUa Oliv. :
IJfirlciia crislata L. ,
— Jlara JaC(j. ;
licrlolonia mannorala Naudiu (B.
œiK'd ) ;
Bre.ria iiiadaj>(iscaiii')t.sis Thou ;
ViijrsQniiiia liicida DG.;
Camelliajapnnira\.. (var. diverses);
(jeiilradf'iiia Jloribiinda Plaucli . ,
— grandi/olia Endlicli.;
C,p)itropoi>()ii II (irscrivic'.ii \ an
IIoullo;
Ccreiis (^Echiiiopsia) Erj/psii Ffr. ,
— cwrideacens Salm Dyck ,
— Martini Lab.,
— ju'riivinnun Mill. ,
— rlindolciicaiilliii ^^ cl). ;
Ceroprgia barbrrlonensis N. E. Br. ,
— debilis N. E. Br.,
('"' Polystachya Caillei Giiiiluuinin nov. sp.:
Pseudo'.ulbi approximali , tenues, auguste fusiformes (2,."j — 3 X 0,3 cenlim.),
(rriseo-tunicali ; folia 3, inmqwdia , linearia (9,7X0,9 — 0,8 cenlim.) apice rolun-
dala. Scapi 6 cenlim. lonj'i , raccmosi , simj)Uci, puljeriili ; bractw se lace w , glahrœ ,
hasi lalioves, 3 millim. longi;Jlores alhi, sepalis viavginibuH leiiuiler purptiicts ,
glabris; pedicelli 9 millim. longi ; sepaliim dorsale vvalum, apice acutum, 9 millim.
bjiijntm, laleratia obovata , taleraliler longe {\ mWWm. h) acuminalo-setacea; pe-
lala linearia, 9 millim. limga; labellum in S conlorlum, 3 lobain , lobis laleralibus
auriculalis, 1 millim. 5 longis, mediano lanceolato , laleralibns a>quilongo, wentum
oblongo-saccatum, vix , 1 millim. longuin.
(/aillée française (Caille); cullivé dans les serres du iMuséum depuis 1910, y a
fluuri en octobre 1930.
Espèce du yroupe des Setiferœ, se rapproche surtout du P. albo-violacea Kruiiz. ,
mais s'en distingue nellemenl : 1° prr la forme des sépales latéraux; 9" par le
labello dont le lobe médian est soulenieni aussi lonn; (juc les latéraux,
— 673 —
Ceropegia Wondii Schlecliler;
Ceslrum Marsceiviczii Klolz;
Clerodeudron dispai^ijoliiim Blume ,
— inerme Ga>rln. ;
Clitoria lernatea L. ;
Cocculus laurifolius D G. :
Colquhouma cocciiica W ail. ;
Cohunncn gluriosa T. A. Sprague
(Guillaumin det.) '\
— gloriom T. A. Sprague, v. su-
perha ;
Cordia Aiihlcll D G. ;
Con^ea speciosa Ait., var. Badhoii-
■siana;
Colijledon cocriuoa Gav. ,
— Pacliijphijlum Baker,
— reiiisa Baker;
Crassula Bohmi Hook. f. ,
— lactea Soland.;
Cratoxijlon Blancoi Blume;
Cudrunia jaranemis Trec. ;
Cyatliula fjlobidifera Moq. ;
Dehemiitia smaragdina Dcne;
Dodonœa t riquetr a Weadl.;
Dorstenia nrifoUa Lamk. {D. ceva-
losantlu'H Lodd.),
— erecta Vell.,
— — var. hispida Hook. f.
(Guillaumin det.),
— Massoni Bur. ,
— uercosa Desv.;
Elœodcndron ilicifoUtim Teuore ;
Elalostema sessile Forst. ;
Epiphylluin truncatum Hav. vai'.
Il agucri ;
Episcia cupreaUi Hansl. ;
Eranthemum seticalyx G. B. Clarke ;
Erijthr'ma coralloides Moç. et Sessé;
Escallonla rubra Pers.:
Eitpltorbia baUannferu Ail. ,
— EchiniiH Hook. f. et Goss. ,
— ghbosa Sims ,
— maurhanica L. ,
— Régis- Jubœ W . et B. ;
Forestiera ponilom Poir. ;
Gelonium zanzibarense Mucll. Ai'g. ;
Glorinia crtisslfoliti Hort. ;
(jœlltea canliflova ^ees;
Goinpiincarpus J'nilicosun B. Br. ;
GrapiopJiijlliiin hortense Nées;
Hibiscus Rosa-sinensis L. ;
lloija frakrna Blume;
Juslicia furcala Jacq.;
hlciiiia Aiileiiphorbiuiii DG.;
Kœlderia (hybride) ;
Ledenbergia rosea-œnm Lemaire ;
Litsœn japonica Mirb.;
Eycium chilense Bertero;
Malpighia glabra L.,
— Neumnnni k. Juss. ,
— punicijolia L. ;
Mabaviscus nrboreiis Gav.;
Marlea begoniœfolia Boxb.;
Mcdinilla venosa Blume;
Mesembryaniheiinim bulbosum Haw.,
— crassifoliuin L. ,
— Echlonis S. D. ,
— incoinpluiii \\a\\ . ^
— purpureo-albiiiii Haw.,
— subincnniini Haw. ;
Mimosa acanthocarpa Poir. ;
Mitriostigma axillare Hochst. ;
Morinda citrijoUa L. ;
Myrlus commmmL.,\ar. leucocavpa,
— Luiiin Barn. ,
— iniicronata Camb. :
Nesœa myrtifolia Desf. ,
— salicifolia H. B. K. ,
(0 Plante à feuilles et poils verts. Une forme à poils rou{;cs a été déente et
figurée par Sprague {Bot. Mag., t. 8878), et la variété superba à poils et feuilles
rouges, par Bois {Rev. hort., 1916, p. 5o3 , fig. i5t) et planche coloriée).
i\lk
Nesœa si/phililica Steud. ;
Orcopanax jloribumhun Dcne el
Planch. ,
— Sanderianum Hemsl.;
Partltciiitiin argentatuin A. Ciray (Gua-
yule, graines reçues de M. Da-
veau en 1920);
Peporomia argyreia E. Morr. ;
Petiveria alliacea L. ;
Pliilfif'litis cdpciisi.s E. Mey ;
Pliijllanllius Einbhca L. ,
— gramUJolius L. , vai'. genuinua ;
Phyllocaclus carthagemis A. W eber ;
Picraiiinin Limlcnidna Tul.''* ;
Pinguiciilfi cmtdula Sclilecht;
Piper )iiaciopltiil[iiiii II. B. K.;
Pillit'colobiuiii brerijoliiiiii Beiith. ;
Plectrantlius fruUcosiis L'iiéril. ;
Pratia begoniœfolia Liudl. ;
Psi/cholria iindatn Jacq. ;
lihipsfilis capilliformifi A. \\ eber,
— MijoHuius Forst ;
Hltododeiidron cninsiiin Fiancb. ( Bal-
four det. ) ,
— For/H;ieiLind].(GuillaumiiMlol.);
lihus viiicronata Tliunb.;
Ilocliea jasminea DC,
Piochea pevfoliala D G. ;
Roiidektia odorata Jacq.;
RiicJlia Diptcmcaiithits Hemsl. ;
Sdlcid involucrula Cav.;
Savcococcd pruniforinis Lindl. ;
Sawauja pundiiana Wall. ;
Saiiroptis (dbicuns Blunie;
Schizogia cojboidcs H. Bn.;
Seciiriiipga noiiijloni Mucll. Arg. ;
Seduiii crisUiliiin Scbrad. ,
— ebractcatiim Moç. et Sessé,
— oœijpelaliiia H.B. K.;
Senecio tropwolijolius Mac Owau;
Siiiningia coucinna Nicbols.:
S'tiihocampijlua biscnalm A. DC.;
Solaiiuiii jdsminoidcs Paxt. ,
— tomiin Su.;
Sparmaiinia ajricana L. ;
Sphœrakeanmhellala G. Don;
Sirobilanihcs alalus Blume ;
Tinospora Balcis Miers;
Trirliiliii clcgau-s A. Juss. ;
Thuiibergia grandijlora Roxb. , var.
alba;
Vernoiiia cinei-ea Less. ;
Vibuiniim siispcnsum Liiull. :
Il ithania somiiijera Dun.
(1) Par erreur dans une liste précédente, sous le nom de Lindleyana.
G75 —
La Chiucàïote du Mexique [Courge de Sia.m) :
CUCURBITA FIGIFOLIÂ BoLCIlÉ (C. MELANOSPERMA Al. BràUs),
PAR MM. D. Bois ET J. GÉrÔME.
[. Historique (nohenclatcre, origine).
La Courge à feuilles de Figuier, qui fait l'objet de cette Note, est signalée
en Europe depuis iS-ik; elle figura à celte date sous ie nom de (jicuiljila
inelnnospenna Al. Braun dans ie catalogue de graines du Jardin botanique
de Carisruhe (mais sans description et sans indication d'origine). Une
description régulière sou^ ce nom en fut publiée vingt-trois ans plus lard
par Gasparriui , dans les Comptes rendus de l'Académie des Sciences de ISaples,
1867, p. 208.
Mais antérieurement, eu 1887, Bouché, de iierliu, l'avait publiée et
décrite sous le nom de C. fici/olia (^in Verli. der Ver. des Garlenb. Berl.,
XII, j837,p. 3o5).
En vertu des lois de la nomenclature botanique, la dénomination de
Braun, non accompagnée d'une description, n'est pas admissible; celle
de Bouché a la priorité; aussi est-ce le nom de C.Jicifolia qui est admis
comme valable dans YIndex Kewensis et dans Monographiœ phanerogamo-
rum, vol. III, p. 5/17 (Cucurbitacées, par Gogniaux, 1881).
Dans les jardins français, les pubhcations agricoles et horticoles, la
plante était fréquemment signalée sous les noms de Melon de Malabar,
Courge de Siam ; en Allemagne, sous celui d'Angurian-Kurbis (G. Koch.
mBelg.hort., vol, 11, p. 98, 1860-1861); en Italie, sous celui de
^marmoratav (in Walpers, Annales Botanicœ sijstematicœ , vol. 4, p. 865).
Les noms vulgaires français , rappelant des pays asiatiques et ie fait que
la plante paraissait fort répandue en Chine, ont fait dire à Naudin (in
Flore des Sen-es, vol. 12, p. 128, 1867) que cette espèce était indubitable-
ment originaù-e de l'Asie méridionale.
G. Koch (cité plus haut) pensait, en 1861, que c'était la même plante
que ie C.Jicifolia Wallich, des Indes orientales, et qu'on en devait l'intro-
(hiction à Wallich lui-même. (En réalité, la plante de WaUich appartient
à un genre tout différent: Trichosanthes himalayensis G.B. Glai'ke).
Il n'est pas moins resté pendant U-ès longtemps dans l'opinion des
— 676 —
botanisles que la rr Courge de Siam'i était originaire de l'Asie orientale;
Vltidcv Kewensis donne cette indication, Gognianx fait de même, mais
avec une restiiclion : indigena verisimiliter in Asia orientali ; in. rrgionibus
calidis culta (1881).
Pourtant, de CandoUe, en i883 [Origine dos plantes ciilllrées, p. 900)
écrit au sujet de celte espèce: ffJusqu'à présent, aucun botaniste ne la
tiouvée à l'état spontané. Je doute beaucoup qu'elle soit originaire d'Asie,
car toutes les espèces connues de Cncurhila vivaces sont du Mexique ou de
Californie. n 1/auleur rappelle en outre que le Docteur Bretschneider la lui
a signalée comme étant cultivée par les Chinois.
En 1899, le botaniste américain J. N, Rose, dans un travail intitulé
A'f/rv on usejul Planis of Mexico (U.S. Department of Agriculture, Division
of Botany), consacrait une courte notice de huit lignes au (]ururhit<i ficijolia
Bouché, auquel il donnait le nom vulgaire de Chilacaijote.
Et plus récemment (191/i), une piddication de San José (Cosla-Bica),
Boleiino de Foniento, p. 276-278, donnait ces mêmes renseignements
d'après lesquels la CÀHacttijole est une plante vivace indigène du Mexique,
(pii existait dans ce pays et y était utilisée par les habitants avant la con-
quête européenne.
A ce sujet, M. Diguet, explorateur scientifique, correspondant du
Muséum, nous a procuré le Diccionario de Azlequismos, deRobclo, dans
lequel la CJiilacni/ote est décrite d'après la traduction de l'ouvrage de Her-
nandez par Fr. Francisco Ximenez (161 5).
La comte descii|)iion indique bien les caractères du (l. Jirilolin^
notamment ceux du fruit (envol()j)j)e extérieure hsse, dure à m;iturité,
chair blanche, très fibreuse, donnant lorsqu'elle est cuite les rrCabellos de
Angein (Cheveux d'ange), ainsi que la couleur particulière des graines,
rrcomraunément noires^'.
Le nom espagnol C.hilaratjole est rlérivé do la langue nahuatle: (juoicpi'on
en ait donné plusieurs étymologies, il semble vraisemblable qu'il dérive
des mots Tziinc, Ai/olli, et signifie (lalehasse à fruit lisse; les mots T:ilic
(pour Tzilictic) et Aijotli ( TzilicaijotU) font allusion à l'écorce dure du fruit
quand il est mur, et à sa sonorité {Calebasse qui sonne bien, (laleliassc
sonore).
On sait que les Nahuatls constituaient le peuple qui dominait au Mexique
au moment de la découverte de ce pays par les Espagnols.
Puisque la plante (|ui nous occupe avait des noms nabuatl*^, c'est qu'elle
existait bien au Mexique avant la découverte de l'Amérique.
Or il se trouve que l'auteur du Diccionario de Azlequismos cité plus haut
identifie la Cbilacayote au Cucumis Citrullus Sei\, qui esllcCitrullusiuIgnris
Scbrad., c'est-à-dire le Melon d'eau ou Pastèque. Mais la Pastèque, plante
annuelle, n'existe à l'état indigène qu'en Afrique tropicale et australe; elle
est cultivée et devenue subspontauée dans toutes les régions chaudes. Il y a
— 677 —
donc eu confusion entre la plante indigène du Mexique et une plante
introduite ; celle confusion s'explique d'autant mieux de la part de l'auteur
d'un ouvrage linguistique et grammatical que, dans les deux plantes, le
fruit est lisse el bariolé, et que la Pastèque a aussi souvent des graines
noires. Mais la chair de la Pastèque, très aqueuse, ne donne pas les fibres
si nombreuses que l'on trouve dans la Ghilacayote; de plus, la Pastèque
n'a pas un fruit à écorce suffisamment durcie pour qu'on puisse le com-
parer avec une rr courge sonore n.
On peut donc, d'après ces quelques documents, accepter pour vraie l'indi-
cation donnée par J. N. Rose et par M. Mario Calvino: le Cucurbitaficifolia
Bouché, considéré comme étant d'origine asiatique, est une espèce vivace,
indigène du Mexique et connue des hahitauts avant la conquête du pays
par les Européens.
II. Introduction EN France, VALEUR ÉCONOMIQUE, utilisation.
Sans rechercher si la Courge à graines noires a pu être cultivée après
182/i au Muséum, ce qui est fort possible, la plante ayant été offerte en
graines dès cette année aux différents jardins botaniques , signalons tout
de suite une introduction directe faite au Muséum, très curieuse et très
particulière, rappelée par Naudin dans son Mémoire sur les Gucurbitacées,
pubHé dans les Annales des Sciences naturelles, en i856.
ffLors de l'envoi des Yacks de Chine en France par M. de Montigny,
en i854, une grande quantité de Courges mélanospermes avaient été em-
bai-quées à Shang-Haï pour servir de nourriture à ces animaux durant le
voyage. A leiu' arrivée au Muséum , où l'on sait que les Yacks séjournèrent
près d'un an, il restait encore plusieurs tonneaux de ces fruits parfaitement
conservés.
ffll semblerait, d'après ce fait, que la plante est cultivée en Chine sur une
grande échelle. Sa semi-rusticité sous le climat de Paris , sa culture facile et
la longue durée de ses fruits en feront peut-être un jour une plante écono-
mique d'une certaine importance en Europe pour l'alimentation du bétail,
suitout pendant l'hiver.»
La question de l'utilisation de cette Courge était donc nettement posée
dès i856 par Naudin; d'autres botanistes ne voyaient dans cette plante
qu'une espèce curieuse ou ornementale ; ses fruits sont indiqués comme
frnon comestibles n par Al. Braun en 1867 (Walpers, Ami. Bot. Si/sl.,
vol. 4, p. 864); C. Koch, en 1860, après avoir fait ressortir toutes les
qualités ornementales de la plante, écrit au sujet des fruits: fflls sont
tout à fait impropres à l'alimentation, ce qui est d'autant plus malen-
contreux qu'ils peuvent se conserver plusieurs années; nous en avons
nous-même conservé jusqu'à deux aus.i {Belgique horticole, vol. 11,
p. 93.)
Muséum. — xxvi. ûfi
— 678 —
Les autouis du Polagcr cVun curieux, MM. PaiUieiu cl Bois, ne se soûl
pas laissé influencer par l'opinion de ces botanistes pessimistes et ont, au
contraire, cherché à vulgariser l'utilisation de la Courge à graines noires,
soit comme nourriture du bétail, soit comme légume.
La plante est de culture facile, d'un rendement considérable, puisque
MM. Paillieux et Bois ont pu récolter sur quatre pieds 70 fruits pesant
870 kilogrammes. Au Mexique , où la plante est vivace , M. le Docteur Dugès ,
agent consulaire de France à Guanajualo, a obtenu jusqu'à 80 fruits sur une
plante. (Lettre du Docteur Alfred Dugès à M. Bois.)
Le lecteur trouvera dans les éditions successives ilu Potager d'un curieux,
à l'article fCouige de Siamt , une quantité de recettes pour l'utilisation du
fruit: conlitures, potages divers, légumes, beignets, etc.
Les mêmes renseignements ont paru aussi sous la signature de Legoupil
(D. Bois) dans le Journal de iiilirarisation de l'ilorhculturc, publié par
MM. \ auvel et Bois, année 1880, pages 06 à G(). On y trouve en plus une
recette pour en faire des gâteaux tirée du Dictionnaire général de la Cuisine
française, et une autre recette relative à la fabrication d'une sorte de
choucroute avec des Potirons ordinaires, recette donnée autrefois [)ar
Morren , dans le Journal d'Agriculture de Belgique.
Depuis un bon nombre d'années, M. Bois a eu l'occasion do faire
déguster à diveises personnes cette sorte de choucroute faite avec la Cliila-
cayoto ( ou Courge deSiam). (pli, par la nature fibreuse de sa chair, se
[)rète très bien à cftte utilisation, la préparation pouvant être comparée à
la choucroute vraie, au point de s'y mépren(h"e.
Il s'est attaché à propager la plante en en faisant des dons de giaines
aux membres de la Société nationale d'Acclimatation.
679 —
Ammomtes bàpportÉes d'El-Goléa par m. J. Surcovf,
PAR M. R. ChUDEAU.
G. Rolland avait recueilli d'assez nombreux fossiles (Lamellibranches.
Gastropodes et Oursins) sur le plateau auquel est adossée la petite ville
dl'1-Goléa. et concluait à Tâge cénomanien du plateau^*'.
Péron signalait dans le même gisement Neolobites Vibrayanus ^-', et Fla-
mand, Acanthoceras Muntelli^^^.
Pendant son séjouj- à El-Goléa, M. Surcouf a pu rassembler d'assea
nombreux fossiles dont quelques-uns non encore signalés en ce point. Les
plus importants sont des Ammonites, toutes caractéristiques du Céno-
manien : Acanthoceras Mantelli Sowerby, i. Newholdi Kossmat, yeolobites
Peroni Hyatt, N. Fourtaui Pervinquière.
Du puits de Mechgarden , situé à une quarantaine de kilomètres au S. E.
d'El-Goléa, Rolland [loc. cit., p. 68-/19) ^^^^^ rapporté des Oursins, une
Huitre et une Plicatule de bancs argileux (Cénomanien supérieur), sur-
montés de calcaires où il signalait des débris de Rudistes et d'Ammonites
(^Turonien inférieur). Les fossiles recueillis par Surcouf au même point
comprennent deux débris d'Ammonites dont les cloisons semblent bien
indiquer les genres Pseudolissotia Peron et Hoplitoides von Koenen . qui ne
sont pas connus au-dessous du Turonien.
On sait combien, jusqu'à présent, les Ammonites sont rares dans le Cré-
lacé néritique du nord du Sahara; aucune n'a été citée du plateau du
TadmaJt; Pervinquière, dans son long voyage jusqu'à R'adamès {B.S. G. F.,
'i,\II, 1912, p. 143-198), n'a trouvé que deux Ammonites (p. 170 ) dans
le Maestrichtien, près delà sebkba Mzezzen, à i5o kilomètres à i'esl de
R'adamès. Les récoltes de J. Sui-couf présentent donc un réel intérêt.
'») G. Rolland, Géologie du Sahara algérien (Mission Choisy, Paris, 1890,
p. 53).
'*) Péron, Note sur l'âge des couches d'El-Goléa {B. S. G. h., 3, XX\,p. 296-
398).
!'' G.-B.-M. Flama-^d, Recherches géologiques et géographiques sur le haut
pays de l'Oranie et sur le Sahara (Lyou, 191 1, p. 6a4).
-'!.).
680 —
Les Batillaria Bensos
DES TERRAINS TERTIAIRES DU BasSIS DE PaUIS
(Suite),
PAR M. UkNÉ ChARI'IAT.
Nolio ivgrelk" confrère Jean Bodssac a fail une élude remarquable, el
très reniar(|uée d'ailleurs, du rameau de Bat. cchinoides Lanik. , dans sa
thèse sur ffrévolution des Ge'ritliidcs dans le Mésouumnudili(]uc du Bassin
(le Paris ■".
Je ne vois rien, pour ma pari, à ajoulor à ce cpi'il a écrit à ce sujet, et
j'en accepte, d'une façon générale, les conclusions. J'insisterai cependant
sur quelijues détails qui n'ont pas trouvé place dans son ouvrage, el sur
quelques points sur lesquels je ne suis pas absolument d'accord avec lui.
Les formes lutcùennes et barionicnues de Balillaria que nous allons étu-
dier dérivent, à mon sens, des Bat. cuisiennes. Teinte locale à part, il est,
en cHet, des lîal. rchinoides et surtout des Bat. plourolnmoidps Lamk., qui
ont tous les caractères de Hat. hiscrialis Desh., des Sables de Cuise, comme
il est des Bal. Boiiei Desh. lutéliennes, qui ont la plus grande ressem-
blance avec des Hol. siihaciita Desh.
Tous ceux que ces questions de liliation des espèces ont attirés, tous
ceux qui ont étudié cl suivi un groupe dans les diverses périodes géo-
logiques, ont observé qu'il y a, dans toute espèce, des individus qui ne
suivent |)as l'c-volution normale, qui conservent daus leur ornementation
une forme ancestralc. Ce me paraît être le cas des Bal. cckinoides et pleu-
rolonioides auxquelles je faisais allusion tout à l'heure.
On comprend combien sont précieux de tels individus; ils indi(picnt,
surtout lorsque leur nombre est assez grand, la direction dans laquelle
il faut aller rechercher la souche de l'espèce considérée. Ils sont la preuve
de la vraisemblance — je n'ose dire de la vérité''^ — de ces tableaux
phylétiques d'un si grand intérêt philosophique.
Et cette preuve semble bien irréfutable lorsque Ton examine une
collection scientilique. Parmi celles qui méritent ce nom, la collection
de M. Vignai, , le savant conchyliologiste, peut être donnée comme type.
C' "Dicendum ost, sed ita, ut niliil alUrmem, quœram omnia: dubilans ple-
tifumque, et luihi dillidensj». Cic, de Divinal., II, 3.
— 681 —
«
M. ViGNAL a fait figuier, pour chaque espèce, de nombreuses variétés, et
entre chacune de ces premières, des formes intermédiaires qui établissent
le passage insensible d'une espèce avec sa voisine. En quelques portoirs,
rationnellement rangés, se Irouvent rassemblés des matériaux qui résument
l'évolution, permettent de la saisir, de la suivre dans ses infinies varia-
lions. C'est un résumé de la vie passée qui se trouve là , c'est un ensemble
qui parle à qui sait l'entendre; en un mot, c'est quelque chose de vivant.
Les collections scientifiques ne devraient-elles pas toujours être, en elles-
mêmes, un enseignement? Et pourtant, il en est tant encore qui ne sont
que de morts cimetières de la nature.
L'étude de la mort n'a qu'un but : chercher à comprendre la vie.
Qui ne se rappelle cette belle définition de la Paléontologie : ffLa
Paléontologie, telle que je la pratique, c'est l'étude de la nature qui se
meut à travers l'immensilé des àges.^ Il est à peine besoin d'en citer l'au-
teur : son nom est encore présent à toutes les mémoires. Et, de fait, c'est
qu'elles sont à relire, ces belles pages qu'Albert Galdry a écrites en tête de
son troisième volume des Enchaînements du monde animal (Foss. second.);
elles ne le cèdent en rien, par la pureté du style, aux plus belles pages
de Michelet, et il y reste empreintes la noblesse du cœur, la délicatesse
des sentiments et la haute valeur du regretté maître.
J'ai cru pouvoir me permettre cette petite digression avant d'exposer
la suite de mes recherches personnelles : elle n'est peut-être pas inutile,
puisqu'elle en indique leur orientation et leur but.
J'ai étudié avec beaucoup d'attention , je crois même pouvoir dire avec
passion, ces Batillaria tertiaires. J'ai été frappé que, sous une diversité
apparente, toutes se ressemijlent à un tel point qu'en décrire une dans
ses grands traits, c'est les décrire toutes. Et c'est à cause de cela qu'il
m'a fallu en examiner attentivement les plus petits détails pour y trouver
des caractères spécifiques qui, bien que secondaires, caractérisent suf-
fisanmient chacun des stades de l'évolution de cette famille, chacune de
ses mutations, pour faire des Batillaria de rcbons fossiles 11.
LUTKT1E\.
Rat. hiserialis Desh. du Cuisien a donné Bat. echinoides Lamk.;
Bat. suhacula Desh. du duisien a donné But. ralritrapoides Lamk.
Batillaria echinoides Lamk.
Il n'y a rien de particulier à dire sur les premiers lours de celle co-
quille : leur ornemcntalion et son évolution sont semblables à celles des
csiièces précédentes,
— 08'-) —
»
Au sixième tour, le profil est convexe et la surface de la s|)ire est par-
tagée eu quatre zones sensibleraens égales. Dès le septième tour, l'orne-
mentation se modifie : les cordons moyen et postérieur croissent, occupent
plus de place sur la spire et repoussent vers la suture antérieure le cor-
don aulérieur qui, peu à peu, se résorbe et disparaît définitivement vers
le neuvième tour. Les deux cordous qui subsistent sont alors découpés en
épines saillantes et égales.
Sur certains individus, que j'appellerai à évolution lente, les deux cor-
dons, et partant leurs épines ou leurs granules, conservent le même relief
jusque sur ravant-dernier tour. Sur d'autres, à érohition rapide, l'égalité
des doux cordons ne demeure que sur un tour ou deux, puis le cordon
postérieur continue seul à grossir. Les côtes , aloi"s au nombre d'une
dizaine, semblent se concentrer sur lui poui' former des épines plates,
longues et tranchantes, tandis que celles qu'elles forment avec le cordon
moyen s'aiguisent sans s'accroître.
Les individus à évolution lentr ont cette ornementation sur le dernier
tour.
La base est ornée de deux rangées d'épines atteignant, en grosseur, celles
du cordon moyen. Le sinus du labre est sur le prolongement du cordon
postérieur.
Variftks.
Tous les individus de cette espèce peuvent se ranger dans l'une des
trois variétés de Desliayes (prewi/er oucrage, 182^, t. Il, p. -î/jy). Gba-
cune de ces trois variélés présente des séries d'individus intermédiaires
entre le C. echinoides et le C. plenrotoînoides de l'élage supérieur. Bolss^c
a indiqué (op. cit., p. 6A) par quel processus on passait de l'un à l'autre;
je n'y reviendrai pas.
Batim.aria Prevosti Desh.
Deshayes a décrit sous le nom de Bat. Prevosti [premier oucrafje, 189A,
t. II, |). 368) une forme qui ne me paraît pas être une espèce distincte de
liai, ecliinoides : j'y vois plutôt une variété ayant conservé, sur les tours
adultes, les trois cordons transverses du jeune âge, et entre les épines
desquels on remarque une ou deux granulations.
Ces granulations ne sont pas l'apanage de Bat. Prevosti. On rencontre
fr('(piemmenl, dans l'une quelconque des trois variétés de Deshayes, des
individus munis de semblables granulations et portant en outre, entre les
foi'dons et les sutures, de très fines stries transversales.
— 683 —
Batillaria caloitrapoides Lamk.
J'avais pensé que Bat. calcidapoides (levait se laltachei' directemenl
à Bat. echinoides. Je n'avais pas éié frappé alors d'un détail de l'évolution
de l'ornementation sur lequel j'insisterai tout à l'heure. Gliez Bat. echi-
noides, — et c'est là un fait constant, — c'est toujours le cordon antérieur
tliii disparaît le premier, alors que, chez Bat. calritrapoides , c'est toujours
le cordon moyen.
L'évolution de l'ornementation est donc la même chez Bat. echinoides
que chez Bat. bisenalis, et celle évolution est différente de celle conmiune
à Bat. suhacuta et à Bat. calcitrapoides.
Des premiers tours de cette espèce, il n'y a rien de particulier à dire.
Mais dès le cinquième-sixième tour s'aperçoit une différence importante
Alors que chez Bat. echinoides c'était le cordonnet antérieur qui s'effaçait
le premier, ici c'est le cordonnet moyen. Au neuvième tour, souvent au
septième, il a complètement disparu. J'ai examiné bon nombre de Bat.
calcitrapoides typiques (à un seul rang d'épines); chez tons, sans ex-
ception, j'ai observé la même évolution. Vers le neuvième-dixième tour,
la coquille est alors ornée de deux rangées d'épines inégales, formées
par la rencontre des côtes et des cordons, les épines les plus saillantes se
trouvant sur le cordon postérieur. Puis, tandis que celles-ci continuent à
CPoitre , — celles du cordon antérieur se résorbent peu a peu , et en général
disparaissent complètement, ainsi que le cordon qui les porte , vers le dou-
zième tour.
Cependant, sur certains individus provenant de Damenj, le cordon an-
térieur, au lieu de se résorber, donne une rangée de très fines granulations
épineuses.
Sur tous les individus bien conservés, on remarque, sur la surface des
tours, de fines stries parallèles aux sutures.
L'ornementation du dernier tour ne consiste qu'en une seule rangée
de neuf à dix épines saillantes, aplaties et tranchantes, placées un peu au-
dessus de la ligne médiane des tours. La base est circonscrite par deux
ou trois carènes dentelées. Le sinus du labre est dans le prolongement de
la rangée d'épines.
La forme de Bat. calcitrapoides, sur laquelle se maintient le cordon an-
térieur, est des plus intéressantes. Elle établit, d'une façon très nette, le
lien qui existe entre celte espèce et Bat. Bouei du Bartonien.
Sur la plupart des individus récollés à Damerij, à Septeuil et à Gueu.r,
on voit le cordon antérieur se découper en épines aplaties , de peu de relief,
et toute la surface des tours s'orner de bourrelets plats et minces, séparés
par de fines stries. La base est circonscrite par deux carènes dentelées et
porte de nombreux petits bourrelets concentriques.
— 68/» —
Cette variétë se confond avec Bat. Bouci du Lutétien. J'insiste sur le
qualificatif Lutétien , car Bat. Bouei des Sables auversiens ne répond pas
tout à fait à cette diagnose, ainsi qu'on le verra plus loin.
Bat. Bouei, décrit par Deshayes, est une mutation de cette variété de
Bat. calcitrapoides , comme Bat. pkurototnoides est une mutation de Bat.
echinoides.
{A suivre.)
Laboratoire de Géologie du Muséum.
EUHATUM.
Dans le Bulletin n° 0 (année 1920, p. 588), au lieu de : Bal. subacuta
Desh., lire : Bat. biserialis Desli.
685 —
Remarques sur la flore quaternaire du Midi de la Frasce
ET des environs DE PaRIS ,
PAR M. p. H. Fritel.
Au cours de recherches effectuées dans les uom])reux mate'riaux conser-
vés au Muséum, dans le but de compléter les séries représentées dans la
collection puldique de Paléobotanique , j'ai pu faire les constatations sui-
vantes en ce qui concerne la flore quaternaire du Midi de la France et
celle du Bassin de Paris.
Pour le Midi de la France, en dehors des empreintes recueillies aux
environs de Montpellier (Hérault) et de celles des gisements de Provence
étudiées par de Saporta , les collections léguées au Muséum par ce dei'uier
contiennent une série d'échantillons provenant de différentes localités non
mentionnées dans son étude sur les tufs de Provence <'*.
i" Je signalerai tout d'abord le gisement de Saint-Autonin , canton de
Trels , arrondissement d'Aix (Bouches-du-Rhône) , qui , d'après les matériaux
extraits de la colleclion de Saporta, et pour la plupart étiquetés par lui,
fournit les espèces suivantes :
Cyperacée cf. Carex ma-rima Sco[i.
Querciis pubescens Willd.
Salix cinerea L.
Ji/glans rcgin L.
Laitrus nobilis L.
CJemalis viUilha L.
Berbevis vulgaris L.
Tilia ptiduphijKa Scoj).
Pùtacin Tprebinlltiis L.
Rltiis colinus L.
Acer Mompessulanum L.
Acer campestre L.
Evonijmus européens L.
Buxus sempevclrens L.
Vith vinifera L.
Hedeva hélix L.
Elœagnus angustifolius L.
Rhnmnns alatermis L.
Bubm Idœus L.
Cralœgus oxyacanlha L.
Malus acerba Mér.
Sorbus domestica L.
Amelanchier vulgaris Mch.
Cotoneaster Pyracantha Spach,
PhjlUrea média L.
('5 G. DE Saporta , La flore dos tufs quaternaires en Provence (C. /?. .?-?' scmm
f/l( Co/i^c, se, de France^ iSGy, i pi.).
— nsd -
L'e\ami^ii de celle lisle sugjoèro les remarques suivantes : Sur vingt-
({uatre espèces bien délînies qui la composent, six sont nouvelles pour la
flore cjuaternaire de France, ce sont: Berheris vulgaris L. , Pislticia Inrhiii-
tlius L. . Elœugnus nngiislifoliiis L. , Rlinmnus alaternus L. , Amelanchier vul-
gar'is Mch. et Sorbus domestlcn L. Les cinq premières de ces espèces parais-
sent être, jusqu'à présent , spéciales au gisement de Saint-Anlonin ; j'ai, en
outre, reconnu la sixième parmi les empreintes du gisemenl des Aygalades
où elle n'avait pas encore e'té signale'e. Coloneaster pyracantha, qui figure
également dans la liste des espèces de Saint-Antonin, ne s'était rencontré
justju'ici que dans les tufs des environs de Montpellier.
Les espèces qui paraissent les plus répandues à Saint-Antonin sont : le
Chêne pubcscent, le Buis, le Lierre, le Pommier sauvage, le Fiamhoisier,
l'Érable de Montpellier et surtout la Vigne, alors que de Saporta cite celte
dernière comme très rare à Meyrargues, où il dit n'avoir rencontré qu'une
seule feuille, qu'elle n'est mentionnée ni aux Aygalades, ni dans les gise-
ments du département dn Var (Les Arcs, près Draguignan, et Belgensier,
près Solliès-Pont).
L'une des caractéristiques du gisement de Saint-Antonin est la prédomi-
nance des Rosacées qui, à elles seules, conqjlent sept espèces, c'est-à-dire
près du tiers de l'ensemble,
D'autre part, on est frappé par l'absence de la Scolopendre, des Conifères
(Plniis laiicio [Sahmanni] et P. pumilio) et d'un certain nombre d'autres
espèces telles que : Conjliis uiieUana L., Popiiliis alla L. , Vlmua raiiii)rslris
Sm. cl [I. movtfinn Sm., CAlis ausiralis L., Finis ctirica L.Jlcrcis sili/jiKis-
tnim L. et Lauriis cunariemis W ebb. , communément répandues dans les
autres gisements provençaux.
a" Les tufs du Pigeonnier de la Torse , provenant de la propriété Pécout ,
sur la route de Toulon, près d'Aix. Ce sont des tufs rougeâtres, feriugi-
neux, représentés dans la collection de Sapoiia par quebiues écbanlillou
setdement. L'es|)èco dominante de cetle localité est le Satix- ciiicrea L.
qu'acconq)agnent la Vigne et le (îoudrier.
3° J'aurai encore à citer le gisement de Trans, arrondissement de Dra-
guignan (Var), dont je n'ai vu qu'un petit nombre d'échantillons sur les-
quels j'ai pu identifier Corylus aiellana et Laurus nobilis.
Parmi les espèces reconnues dans les éclianlillons du Muséum et non
signalées dans les listes antérieurement publiées, soit par Planchon poui
les tufs de Montpellier, soit par de Saporta pour ceux de la Provence,
je mentionnerai :
1° Dans le gisement des Aygalades, près de Marseille, .SV//«> incana
Schr. , Act-r opulifolium Will., Sorhits domcslica L. et Papatcr soimiifrruin
var. iiigriim L.
Le genre Papan-r n'élait connu jusqu'ici, à l'étal fossile, que par un
s
— 687 —
fruit de détermination douteuse, provenant des ligniles de Bornstadt , et
décrite par Friederich sous le nom de Papaverites.
Il est représenté dans les collections du Muséum (n° la 5^i5) par une
capsule eu tous points identique à celles du Papaver somnifennn L. var.
uigrumD.C. [Fi friiuç. , IV, 633).
Comme dansl'espèee actuelle , celte capsule est stipitée, globuleuse, envi-
ron de la grosseur d'une noix et à pores déhiscents. Le disque stigmatifère ,
bien que légèrement endommagé et incrusté de tuf, laisse néanmoins
constater la présence de treize stigmates. Son pourtour est nettement lobé,
les lobes ne se recouvrant pas par leurs bords. Au moment de la fossilisa-
tion, cette capsule devait être arrivée à maturité complète, à eu juger du
moins par son aspect extérieur'. Ses dimensions sont les suivantes : Hau-
teur totale : o,o/j5 ; diamètre de la capsule : 0,0 a 8 ; diamètre du disque :
0,095 ; hauteur du pédoncule : 0,006.
La présence de cette espèce est intéressante à constater, en ce qu'elle
indique son indigénat en Provence à l'époque quaternaire ; ayant ensuite
disparu de notre sol, elle y fut de nouveau introduite par la culture.
2° Dans le gisement de Meyrargues (Bouches-en-Rhône), Clemalis vit-
atba, Phijllirca média et Acer opnlifoliutn, qui se retrouve aux Aygalades où
il n'avait pas été signalé jusqu'alors.
3° Dans les tufs du Gasconnet,près de Montpellier, je mentionnerai un
échantillon (n° 12/102) montrant deux feuilles qui se chevauchent et se
complètent mutuellement. Ces dernières semblent calquées sur certaines
feuilles à bords simples ou ne présentant qu un ou deux faibles denticules ,
telles qu'il s'en rencontre sur les jeunes rameaux de i'//ej,' aquifolium de
l'époque actuelle et plus particulièrement sur les pieds cultivés. Ce type
foliaire avait échappé aux investigations de Planchon, lequel dit n'avoir
jamais rencontré de feuilles de cette espèce , à bords entiers. La présence de
cette variation semble indiquer la survivance d'un type caractéristique du
Pliocène de la Côte-d'Or, Ilex Faisant Sap. et Mar. , et dont les feuilles, très
répandues à Meximieux, présentent le même galbe et la même texture
coriace , mais sont constamment dépourvues d'épines.
En ce qui concerne le Bassin de Paris , j'attirerai l'attention sur la flo-
rule des tufs quaternaires de Montigny, près Vernon (Eure).
Le gisement de Montigny est situé h i,5oo mètres S. 0. de Vernon au-
dessus de la falaise crayeuse qui borde la rive gauche de la Seine.
Le tuf qui le constitue est, dans son ensemble, d'aspect identique à
celui de la Celle-sur-Moret , et sa flore est sensiblement la même.
Jusqu'à présent, elle n'est représentée dans les collections du Muséum
que par les espèces suivantes :
— 688 -
SCOLOPENDRIUM OFFICINALE Smith.
Un lambeau de fronde de faible étendue, mais suflisammenl caracléiisd
pour ne laisser aocun doute sur la présence de cette espèce, assez commune
à La Celle et dans les tufs du Midi de la France.
»
Plia»éi'o;;aiiie)«.
Alnus sp.
Fragment donnant le moule externe d'iuie portion d'or^janc qui ino
parait comparable aux chatons d de VAlnits ghitinosa Gaertn. L'état de
Lcmpreinle ne permet pas, néanmoins, d'assurer une détermination spéci-
fique.
Ulmus campestris Sm.
Partie supérieure d'une fouille, seule empreinte rencontrée pouvant se
l'apporter à cotte espèce.
Fraxinus excelsior L.
Plusieurs folioles plus ou moins mulil(>es, mais dont deux, beaucoup
mieux conservées, sont absolument com])arables à cell(>s de l'c-poque
actuelle.
Fraxinus excelsior L. , forme oxypiiylla Bieb.
Rcprésenlé par un fruit, mulilé à la base cl dont la longueui' pouvail
atteindre ^lo millimètres avec une largeur de 8 millimètres, piise dans sa
partie moyenne.
Par sa forme et ses dimensions, cet organe me semble correspondre à
ceux delà variété oxyphijlla Bieb. du Midi de la France, et que certains
auteurs considèrent comme espèce distincte.
Acer pseudoplatanis L.
Plusieurs fragments de fouilles et plusieurs samares. Les feuilles,
toutes plus ou moins mutilées, étaient assez amples et conformes à celles
de l'époque actuelle, type moyen.
Les samares sont comparativement grandes et robustes. La station do
Montigny semble avoir été très favorqblo au (lévoloppoment de cette espèce.
— 689
BUXDS SEMPERVIRENS L,
Très nombreuses empreintes de feuilles et restes beaucoup plus rares de
fruits à différents états de maturité.
Les feuilles sont très variables dans leurs proportions; il en est d'étroites
et relativement longues dans lesquelles la largeur est contenue quatre fois
dans la longueur du limbe. Dans d'autres, d'un galbe plus trapu, la lar-
geur n'est plus contenue que deux fois et demie dans la longueur ; on ren-
contre d'ailleurs toutes les formes intermédiaires entre les deux types
précédents.
Quelques-unes des feuilles observées atteignent ik millimètres de lar-
geur; par leur aspect, ces dernières se rapprochent beaucoup de la forme
balearica Lmk. du Buis actuel.
Les fruits peuvent atteindre 8 millimètres de diamètre. C'est, sans
contredit, l'espèce la plus commune du gisement, à en juger du moins
d'après les matériaux du Muséum.
HeDERA HELIX L.
Plusieurs fragments dont l'un présente le lobe médian d'une feuille à
lobes courts et obtus.
Clematis vitalba L.
Mauvaise empreinte, mais qui peut être néanmoins comparée aux feuilles
de cette espèce, signalée d'aillem-s dans d'autres dépôts du même âge.
Salix incana Schr.
Quelques fragments de feuilles, se rapportant bien à cette espèce, mais
contenues dans une roche d'aspect un peu différent de celle qui constitue
la masse de ce gisement, ce qui pourrait faire douter de la présence réelle
de cette espèce à Montigny.
A en juger par les matériaux que j'ai entre les mains, les types les plus
communs dans ce gisement sont : le Buis, l'Érable sycomore, le Fresne et
le Lierre.
Ici, comme à La Celle, les Pins, cependant si répandus en Provence dans
les mêmes dépôts, semblent n'avoir laissé aucune trace.
LISTE
DES ASSOCIÉS Eï CORRESPONDAiMS
DU
MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATUREi.LE
NOMMÉS EN 1920.
CORRESPONDANTS.
Cardillac de Saint-Paul ((!. del Pkiik de) 23 janvier igao.
GouLON (L. ) 27 juin 1920.
Descarpentries (J.) iS décembre 1919.
Fourneau (L.) 4 novembre 1930.
JoANNis (J. dk) i novemJjre 1930.
Régnief. (A.) !i novembre 1920.
/ r
CORRESPONDANT DECEDE EN 1920.
BoUHï (E. AuBOCRG dk) 17 avril 1920.
692
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOTRE NATURELLE.
CONFÉRENCES PUBLIQUES DU DIMANCHE
FAITES À 15 HEURES
DANS
LE GRAND AMPHITHÉÂTRE DU MUSÉUM.
ANNÉE 1920.
1 1 avril . Les Poissons des {jrandes profondeurs de la
mer M. L. Roule.
i8 avril. La Côte française des Sonnalis M. Cli. Guavieh.
a5 avril. Le féticliisnne à la Côte occidentale d'Afrique. —
Les fétiches à clous des nègres du Loango . . M. R. Verne.vu.
2 mai.. Les industries minérales autres que celles de
l'or à Madagascar M. A. Lachoix.
9 mai.. Un Jardin des Plantes sous réqualour : Buiten-
zorg (Java) M. H. Lrcomte.
— 693 —
TABLE ALPHABETIQUE
DES AUTEURS ET DES PERSONNES CITÉS
DANS CE VOLUME.
Pages.
AciiARD (J.). Descriptions d'espèces nouvelles de Scaphidiuin (Coléoptères
Scaphidiidœ) de la région Indo-malaise 1 25
Alexander (Ch. P.). Undescribed Crane-Flies in the Paris Muséum : Tipu-
Itdœ, Diptera. African species :
Parti 4i, i34
Part II 216, 3i6, /ioa, 609
Alluaud (Ch.) et Jeannel (R.). Don d'un ouvrage O02
André (M.). Nomination de Préparateur stagiaire à la Chaire de Zoologie
(Vers et Crustacés) 'i^5
Angel (F.). Sur un Saurien nouveau, de la famille des Ophiopsisepidés
[Figs-1 ^
— Liste de Reptiles récemment déterminés et entrés dans les collections
et description d'une nouvelle espèce du genre Amblycephalus 1 1 a
— Sur une collection de Reptiles et de Ratraciens de l'île de San Thomé
et de Tile du Prince, et description d'une espèce nouvelle du genre
Typhlops. [Figs.] it)7
— Sur deux Ophidiens nouveaux de la Collection du Muséum [Figs.]. . . 991
— Liste de Reptiles du Haut-Zambèze et de l'Afrique australe. Description
d'une espèce nouvelle du genre Monopeltis. [Figs.] 61 'i
Anthony (R.)- Présentation de moulages 190, 446
— Présentation d'ouvrages 284, 870
— Les subdivisions du genre Dasypus Linné ,1758 286
Babaolt (G.). Don d'ouvrage? 602
Bavât (A.). Sables littoraux des îles de Loos (Guinée française). Descrip-
tion d'une espèce nouvelle du genre Pedipes. [Fig.] 638
Bavât (A.) et Germain (L.). Gastéropodes terrestres nouveaux de l'île de
Madagascar [Figs. ] i55
Bédin (M°" C, née Pourrai). Nomination de Commis titulaire au Secré-
tariat 398
Renard (G.). Description d'une nouvelle espèce du genre Rhyssemus (Col.
Scarab. Aphodiini). [Fig. ] "-9^
Mdséom. — XXVI. '<6
\
— 69/1 —
Benoist (R.). Nomination de Préparateur stagiaire à la Chaire de Bota-
nique (Phanérogamie) i oo
— Liste de plantes récoltées en Guyane française par M. Wachenheim . 85
— Descriptions d'espèces nouvelles de Phanérogames i8i
— Descriptions d'espèces nouvelles (THypoesles de Madagascar 262
— Contribution à l'étude de la Flore de la Guyane française 35 1
— Plantes récoltées par M. Wachenheim en Guyane française 555
Berland (L.). Note sur une Araignée de Madagascar (Metmscolus Watcrloti
n. sp.) et sur son industrie. [Figs.J 'SiiU
Berlioz (J.). Nomination de Préparateur stagiaire à la Chaire de Zoologie
(Mammifères et Oiseaux) i()0
Bertin (L.). Noie à propos des Orijcles de la collection entomologique du
Muséum 33, 129, ao3
BiEBs (P.). Don d'opuscules i/iO
— L'herbier tricolore de Bory de Saint- Vincent ^i2()
Bois (D.). Nomination de Professeur de la Chaire de Culture 1H9
— Notes relatives au Service de la Culture 37^1 . 358, i32
— Floraisons observées dans les Serres du Muséum :
Du 2 h mai au 20 juin 1 920 573
Du 21 juin au 3j décembre i99(» 670
Bois (D.) et GkrÔmk (J.). La Chilacayote du Mexique (Courge de Siiiiii) :
(lucurbila fiàjdia Bouché {C mi'(nno»penna Al. Braun) 075
BoNAi-ARiK (Prince H.). Détcrnuiinliims de Pléridnjtliylos de l'Herbier du
Muséum récoltées à Madagascar par MM. Waterlot et Decary 5/io
BosK (Sir Jagadis Ch.). Conférences faites au Muséum Goo
BouDAREL (A. ). Nomination de Préparateur stagiaire à la Chaire de Zoologie
(Mammifères et Oiseaux) 93
BouDiER (J.-L.-E.), Donateur de Collections. Décès ('1 février 1920) 96
Bourgeois (L.), Assistant. Admission à la retraite 597
BouRGoiN (A.). Description d'un genre nouveau et d'une espèce nouvelle
de Cétoine provenant des récoltes de M. J. deRohan-Chalmt dans
l'Afrique australe ()a7
— Description d'une Cétoine nouvelle du Gabon (^ Coléoptères Scarabéidesj 629
BouRï (E. AuBODRG de), Correspondant du Muséum. Décès 282, 69/1
Bouvier (E.-L.). Nomination d'Assesseur du Directeur du Muséum 1
— Observations au sujet d'une communication de M. D. d'Emmerez de
Cbarmoy â 78
Caille (0.). Nomination de Jardinier en chef 598
Caille (0.) et Poisson (H.). Note sur la culture eu plein air de quelques
l'jlirelia et sur l'histoire des espèces horticoles de ce genre 578
— 695 —
Camus (M"' A.). Note sur le yenre Themeda Forsk. (Graminées) 266
— Note sur la synonymie et la répartition géographique de ({Ui'ltiues
Themeda /i a 3
— Un Andropogon nouveau de l'Asie orientale r)Gi
— Notes sur quelques Cymbopogon odorants (Graminées) 56-.?
— Une espèce nouvelle de Bambou 5G7
— Note sur ie genre Pseudosorghnm A. Cimus t)6-j
— Note sur le genre Neoliusnotia A. Camus 66 '1
— Note sur le genre Pseudocossi'.i A. Camus 605
Camus (F.). Nomination d'Assistant à la Chaire de Botanique (Crjplo-
gamie) 1 8y
Cardillag de Saint-Paul (G. dbl Piîriî de). Nomination de Correspondant
du Muséum gZi , 6(j4
Cardot. (J.) Notes sur des espèces asiatiques du genre P/w<(/(ia, section
Pourthima (Rosacées) 568
CEr.iGHELn. Nomination de Préparateur temporaire à ia Chaire de Physique
végétale 5g8
Cuabanaud (P.). Nomination de Préparateur an Laboratoire des Produc-
tions coloniales d'origine animale à l'Ecole pratique des Hautes
Eludes 598
— Compte rendu d'un voyage en Guinée française /i/i6
— Reptiles recueillis eu Algérie par M. C. Dumout en 1918 et ujuj. . . /iGi
— Description d'un Typhlops nouveau découvert au Togo par M. le D' Millct-
Horsiu /iGo
CuAKriAT (R.). Observations sur le sous-genre Tiaracerilhium Sacco 277
— Les Batillaria Benson des terrains Tertiaires du Bassin de Paris
Mil, 58/i, (38o
CuATANAY (J.). Description do Zophosites ao
CuEMiN (M"° Y.). Nomination de Préparateur temporaire à la Chaire de
Zoologie (Vers et Crustacés) 5ij8
Chevbedx (E.). Note préliminaire sur les Amphipodes recueillis par les
expéditions du Travailleur et du Talisman (i88o-i883) 7
CuoPAUD (L.). Diagnoses d'espèces nouvelles de Gr(///tÉ?«p (Orth.). [Figs.J. -joH
— Diagnoses de Gryllides [Orthoptères] nouveaux de ia Guyane française,
recueillis par M. R. Benoist [Figs.] 3to
Chudead (R.). Ammonites rapportées d'El-Goléa par M. J. Surcouf 679
CiNTBACT (M"' R.). Nomination de Préparateur temporaire à la Chaire de
Paléontologie SgS
Glavelis (P.). Nomination de Préparateur titulaire à la Chaire d'Anthropo-
logie 3()9
'iG.
— ()96 —
CoNRARD (L.), Nomination de Préparateur au Laboratoire de Botanique
(Phanérogamie) de l'École pratique des Hautes Éludes 598
— Note sur une graine appartenant au genre Milletia 6t)o
CosTANTiN (J.). Note sur les collections micrographiqnes de la Chaire de
Botanique (Organographie et Physiologie) '^'^G
CoTTBEAn (J.). Nomination d'Assistant à la Chaire de Paléontologie <j"5
— Nomination d'OlTicier d'Académie ^ 600
CoLLON (L.). Nomination de Correspondant du Muséum ")9f) , <>'j'i
Dalmas (G'° de). Deux nouveaux genres d'Araignées de la famille des Gna-
phosidœ ' ' 9
DA^GUY (P.). Contribution à l'élude de ia Flore forestière de Madagascar. 262
— Lauracées de la forêt d'Anaiamazaotra (Madagascar) 5^17, 6&0
Delanot (R.). Nomination de Gardien de galerie auxiliaire a8i
Dkpape (G.-A.-J.). Nomination de Boursier de Doctorat 699
Desbordes (H.). Mission géodésique de l'Kquatcur : Coléoptères Histérides. iSa
Descaupentries (J.). Nomination de Correspondant du Muséum 9, 69^1
Descuvrmes (R.). Nomination d'Ofiicicr d'Académie 600
Kmmerkz I)F. Charmov (D. I)'). Observations sur les Caridinos do l'île Mau-
rice, principalement sur le C.aridiim Hichtcrsi Tiiallw. cl sa mutation
Ortmannia Edwardsi Bouv ''73
EscoMEL ( K.). Don d'une brochure <>03
Fagr (L. ). Nomination d'Assistant à la Chaire de Zoologie (Verset Crus-
tacés) 189
iVésentation d'un ouvrage ^""
Fleutiaux (Edm.). (îoUeclions recueillies par la Mission géodési<[ue de
l'Kquateur : (Coléoptères Élatéridcs. Description des espèces nou-
velles 3oo
— Coléoptères Mélasides et Élatérides des îles Mascareignes. Mission de
M. P. Carié (1910-1913). Descriptions des espèces nouvelles ^89
Fourneau (E.). Nomination de Correspondant du Muséum 099, O94
Frèrbjacque. Nomination de Préparateur stagiaire à la Chaire de Chimie. . 698
Fritei. (P.-H.). Nomination d'Assistant à la Chaire d'Organographic cl de
Physiologie végétales 2H 1
— Remarques sur la Flore ([uaternaire du Midi de la France et des envi-
rons de Paris "8.>
Gagnepain (F.). Don d'ouvrages ^9^
— Barringtonia et Decaspermum nouveaux 7^
— Un genre nouveau de Composées, Blumeopsis 7»
— ^thfiocephalus , nouveau genre de Composées 17^
— G97 —
Germain (L). Nomination de Chargé du cours de Malacologie 281
— Coniributions à la Faune Malacologiqne de l'Afrique équatoriale :
LX. Sur quelques Mollusques de la Rhodésie septentrionale [Figs.]. 23()
LXI. Sur la limite septentrionale de l'extension du genre Limi-
colaria. [Fig.] 627
— Contributions à la Faune Malacologique de Madagascar :
Ylll. Sur quelques Bullinidee de i'îie de Madagascar. [Figs.] 160
Ci:p,5mi\ (L.) et Bavaï (A.), Gastéropodes terrestres nouveaux de l'île de
Madagascar. [ Figs. J i55
Gkkômf. (J.). Nomination de Sous-Directeur du jardin d'expériences au
Service de la Culture 09^
GicnÔME (J.) et Bois (D.). La Chiiacayote du Mexique (Courge de Siam) :
Cucurbita jicijotia Bouché (C. meîaiiospenna Ai. Braun) 67 5
Gii-r.AND (L.-F.-H.), Préparateur. Admission à la retraite Ô98
Girard (L.). Don d'un mémoire aSA
Gravier (Ch.). Conférence publique faite le 18 avril 1920 69.")
— Note préliminaire sur les Crustacés Stomatopodes recueillis par le
Travailleur et le Talisman iii>
— . Sur une collection de Crustacés recueillis à Madagascar par M. le
Lieutenant Decary. [Figs.] -^7^ ' ^^^
— La résistance au jeûne chez le Crabe enragé {Carcinus meenas L.). . . . 6a 3
Gruvel ( J.-A.). Nomination ie Professeur de la Chaire des Pèches et Pro-
ductions coloniales d'origine animale • • . • 697
— Nomination d'Officier de la Légion d'honneur .^99
GuiLLABMiN (A.). Nomination d'Assistant à la Chaire d'Organographie et
Physiologie végétales 9^^
— Nomination d'Assistant à la Chaire de Culture aëi
— Nomination de Chevalier de la Légion d'honneur ^'99
— Présentation de photographies 2
— Présentation d'un ouvrage 601
— Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie :
XXIX. Plantes de collecteurs divers (Suite) 77
XXX. Plantes recueillies par M. et M""" Le Rat, de 1900 31910
{3' Supplément) 17^
XXXL Plantes recueillies par M. Franc (Suite) 25^i
XXXll. Plantes de collecteurs divers (Suite) 36 1
XXXIIL Plantes de collecteurs divers (Suite) 'i3'i
Les espèces cultivées du genre Listrostachijs (Orchidacées-Sarcanthécs). r)7'i
Hamel (G.-G.-H.). Nomination de Boursier de Doctorat ^99
Hansen (H.-J.). Les Sergestides des Expéditions du Travailleur et du
Talisman ,.,..,.,,..,.,,. 1 1 t .. i 1 t .<• t • '77
— 698 —
HASKMiiATz (V.). Nominalioii d'Ai^sislaul à la Cliaire do Chimie ^97
IIcsTACirF, (A.). ConlribiiHon à la Faune onlonioloffique du Japon : Coléo-
ptères Cui'culionidcs /igS , 63o
Ieannel (R.) et Alluaud (Ch.). Don d'un ouvrage 609
Jeanpert (Ed.). Enumération de plantes d'Orient 666
.loANNis (.T. de). Nomination de Correspondant du Muséum ^gj), 69'!
JoANNis (J. DE et L. de). Dou de collection de Lépidoptères diurnes 286
JocBiN (L. ), Professeur de Malacologie. Mise en congé d'un an 190
KoLLMANN (M.), Préparateur à la Cliaiie de Zoologie (Mammifères ot Oi-
seaux). Démission 9/1
lv\noissiÈnE (V.). Descriptions d'espèces nouvelles de Gnhrucmi recueillies
en Ethiopie et dans l'Afrique orientale par ^I. M. de Rotliscliild
(190^-1906) 27
— Description d'une espèce nouvelle de Nisoira (Hahicini) de l'ile de San
Thomé [Col. Chrysomelidœ] ."^ 1
— Diagnoses de Galerucini nouveaux d'Afrique do la Collection du Muséum
de Paris '.\nC}
LAcnoix ( A.). Election comme Délégué du Muséum au Cons(;il supérieur <1('
l'Instruction publique 1
— Don d'un ouvrage 602
— Conférence publique faite le ". mai ig^io 69;")
Lammie (P.-J.-H.). Nomination de Boursier de Doctorat .")99
Lamï (Ed.). Don d'un mémoire 28^1
— I Paroles de regret pour annoncer le décès de M. de Boury 382
— Moles sur les espèces rangées par Lamarck dans son genre Modiola .... 61 ,
i'i8, 93 1
— Notes sur les espèces de Mytilus décrites par Lamarck. .S.3o, Ai.^), 020
Laoriol (M"' J.). Nominalion de Boursier de Doctorat .'igg
Lebard (A.). Nomination de Préparateur stagiaire de la chaire d'Organo-
graphie et Physiologie végétales 9
Le (Ierf (Fd.). Compte rendu d'un voyage en Angleterre 600
— Voyage de M^L Ch. Alluaud et R. .Ieannel dans l'Afrique orienlale :
Description de deux formes nouvelles d^Amatirina Atisorfrpi E. Sharpe
[Lépidopt. Danaidœ] 89
Lecomte (H.). Présentation d'ouvrages 9 , 600
— Note sur un don de collection 101
— Conférence publique faite le 9 mai 1920 69.")
— Deux espèces nouvelles du genre Crateranthus (Lécylhidacées). [Figs.]. 68
— ()99 —
Lecomte ( H.). Sur les principaux caractères de structure des bois lOG
— Fauchevea : genre nouveau de la famille des Sapotacées. [Fij;s.] 9'i5
— Eberhardtia, genre nouveau de la famille des Sapotacées. [Fij|s.]. . . . .'î'io
— Une Sapotacée nouvelle du Congo. [Figs.] 534
— Quelques Sapotacées nouvelles d'Afrique et de Madagascar (Vi'y
Legendre (R.). Détaché au Cabinet de M. le Ministre de l'Hygiène .ôçif)
— Nomination de Directeur adjoint an Laboratoire de Physiologie com-
parée du Collège do France .')t)9
Lemoine (P.). Nomination de Professeur de la Chaire de Géologie .')97
Lesne ( P. ). Notes sur divers Zophosites ih
— Ténébrionides nouveaux de l'Afrique orientale appartenant au genre
Himattsmus -^oo
— Notes sur les Coléoptères Térédiles :
18. — Un Bostrychide nouveau de la Faune yunnanaise. [Figs.].. . 995
— Quelques Insectes du Pliocène supérieur du comté de Durham.
[ Figs.] 388, l\Sh
— V propos des Insectes du gisement pliocène de Caslle Eden (comté de
Durham) Ga6
Levraclt. Nomination de Garçon de laboratoire auxiliaire à la Chaire de
Physique appliquée BGg
Magrol (J.-E.). Nomination de Boursier de Doctorat 699
Mangin (L.-A.). Nomination de Directeur du Muséum 1
Mathias (P.). Don d'un mémoire 'l'ifi
Mulot (A.). Don d'un dessin pour le titre du Bnlhùn de 1990 3
MiRA>DE (R.). Nomination de Préparateur titulaire à la Chaire de Crypto-
gamie SCg
Morand (M"° M.). Nomination de Préparateur stagiaire ^à la Chaire de
Paléontologie 93
MoRQLER (R.). Nomination de Boursier de Doctorat 099
MouQiET (A.). Quelques autopsies de «fièvre charbonneuse») ou tcharbon
bactéridienn. — Charbon chez le Lion : guérison 090
— Fièvre aphteuse 595
MonssiN (A.). Allocution à une réunion du Personnel du Muséum pouF
la constitution d'une Association d'achats en commun (27 février
1990) 95
Nassans (R.). Nomination de Commis titulaire à la Bibliothèque 098
Nedtille (H.). Sur l'appareil respiratoire des Tapirs. [Figs.] 6o3
OncEL ( J.). Nomination de Préparateur stagiaire à la Chaire de Minéralogie . 369
— 700 —
Pansart (G.). Nomination de Peintre (stagiaire) à l'atelier de moulage. ()i
Paukm' (0.). Description d'une espèce nouvelle de Dolichopodido ( Di-
(►lère) • '17, i38, -mo , oi[)
Piii.i.EGiiiN (Fr.). Nomination dOlTicier d'Académie T^mi
— Utriculaires nouvelles de l'Indo-Chine (Lentibulariacées) 180
— Le Bombi du Gabon, Parinarium Sargosii Pcllegrin (Rosacées-Chryso-
balanées) . • 3/19
— De (juel<jues Macrolobiwn (Léguminouses-Césalpiniées) du Gabon. . . . .551
— PldDlœ Lel£sti((i)ne iiovœ ou Plantes nouvelles récoltées par M. Le Teslu
de i()07 à 1919 dans le Mayombe congolais, (Note préliminaire.). . 6,")A
Pki.legrin (D' J.). Nomination de Chevalier de la Légion d'honneur Cno
— Poissons de la Trinité envoyés par M. Paul Serre loy
— Sur deuï (lyprinidés nouveaux d'Algérie et do Tunisie appartenant au
gem'c Pkoxinellus 872
— Les Poissons d'ornement exotiques de la Ménagerie dos Reptiles .... A 57
— Poissons du Maroc recueillis par M. Ch. Alluaud Ci a
Piiiir.iEU (Edm.). Nomination de Directeur honoraire du Muséum 1
PKHiuEn DE La Bathie (H.). Un nouveau genre de Chlœnacées G68
Petit (G.-J.-J.). Nomination de Préparateur au Laboratoire de Productions
coloniales d'origine animale a
— Nomination de Préparateur à la Chaire dos Pêches et Productions colo-
niales d'origine animale 598
Pic (AL). Hétéromères nouveaux ou peu connus ^oo
PiKDAM-u (A.), Préparateur à la Chaire de Zoologie (Mammifères et Oi-
seaux ). Démission 9^'
Poisson (H.). Contribution à l'histoire des Nepenthes malgaches. [Figs. |.. /|3G
Poisson (H.) et Caille (0.). Note sur la culture en plein air de qiielipies
Elirelia et sur l'histoire des espèces horticoles de ce genre .^78
PoBTEViN (G.). Note sur quelques Silphides du Japon .S09
— Révision dos Silphini et Necropltorini de la région Indo-malaise 895
— Silphides nouveaux de la Collection du Muséum 5o5
PoTTiER (J.-G.). Nomination de Préparateur au Laboratoire de Botanique
(Cryptogamie) à l'^^cole pratique des Hautes Ktudes 598
— Présentation d'un mémoire *>0 9
— La parenté des Andréacées et des Hépatiques et un cas téralologique qui
la confirme. [Figs.] 387
PnÈTRE (A.). Nomination de Garçon de Laboratoire 9^1
Régnier (A.). Nomination de (Correspondant du Muséum ^)()r), Og'i
l^ouLE (L.). Présentation d'un ouvrage. ..,..,,.....,,...,,.,,.,,, A M)
— 701 --
Rocle(L.). Conférence publique faite le i i avril igao ôgB
— L'œcologie actuelle du Saumon Atlanticiuc (Sulmn sular L.) dans
les cours d'eau de notre pays 'i5A
— Les espèces d'Aloses du bassin de la Seine 6 1 o
Royer(D' m.). Description d'un Aphelochirus nouveau du Tonkin [Hem.
Nttucoridœ] ijg
RoYOLLE (V.). Nomination d'Assistant à la Chaire de Physiologie générale. 189
Sarasin (Fr.). Don de photographies 3
Séguy (E.). Nomination de Préparateur titulaire à la Chaire d'Entomo-
logie 369
— Les Moustiques de France. [Figs.] ... . 5i, 1/11, aaS, 822, 607, 5i'J
SÉMiCHON (L.). Citation à l'ordre de la Division 600
Serre (P.). Notes diverses 870, 665, 600
Seurat (L.-G.). Description du Stroitgylacantha glycirrhiza Hened. et afli-
nités du genre Slrongylacantha [Trichoslrongylidee). [Figs.] (ii8
Simon (L.-J.). Nomination de Secrétaire de l'Assemblée des Professeurs . . 2
— Nomination de Chevalier de la Légion d'honneur a
Tbépaut (J.-F.-M.). Nomination de Gardien de ménagerie 9 A
— Nomination de Surveillant militaire 190
TissoT (J.). Nomination de Professeur de la Chaire de Physiologie générale
et comparée ^
ToPSENT (E.). Tethija aurantium (Pallas) et les Telluja de Lamarck (i'io
Trouessart ( E.-L. ). La pluralité des espèces de Gorille. [ Figs.] ... 10a, 191
— VEchinoprocta rufescens (Hystricidé) , décrit par Gray en i865 , retrouvé
en Colombie, près de Bogota. [Figs.] 668
Vallois (H.-V.). Don d'une brochure ^70
Verneac (R.). Conférence publique faite le 2.5 avril 1990 690
ViGuiEK (R.), Chef des travaux de Botanique au Laboratoire colonial. Dé-
mission 9 '
Liste des Associés et Correspondants du Muséum nommés en 1990 par
l'Assemblée des Professeurs "9 '
Conférences pubUques du dimanche en igao 692
702
RECTIFICATION.
Au sujet de la Note de M™' H. RichaUdson-Searle, Bull. Mus. Hisl. naL, XXV
1919, n» 7, p. 569 :
La description du Muniiopsunis arcllcus H. Richardson avait été publiée anté-
rieurement dans le Bulletin de l'hislitul Océau<>giuj)hiquc , 1912, 11" -i-.i'].
SOMMAIRE.
Actes administratifs : n
Dépôt du fasciriile n" 6 du Bulletin de 1 950 fiq^
Nomination de M. J.-A. Gruvel comme Pi-olesseur de la Cliaire des Péclies et
l'rodurtions coloniales d'origine animale. ^^n
— de M. P. Lemoine comme Professeur de la Chaire de Géolojjie sijT
Admission à la retraite de M. L. Bourgeois, A<si^lant .' ■ù}']
Nominali(m de IM. V. H.asenfratz comme Assistant à la Chaire de Chimie. 597
Admissi(m à la retraite de M. L.-F.-H. Gilland, Préparateur 598
Nomination de M. G.-J.-i. Petit comme Préparateur à la Chaire des Pèches
et Productions coloniales d'ori/fine animale 5^)8
— de JM. FiiKREJACQUK comme Préparateur stajjiaire à la Chaire de Chimie. 698
— de M. Cerighelli comme Prépaiatenr temporaire à la Chaire de Phy-
si(|ue végétale " . 5ûg
— de iM"° Y. Chemin comme Préparateur temporaire à la Chaire de Zoo-
logie ( Vers et Ci ustacés) 5n8
— de M"' R, CiNTRACT comme Préparateur temporaire à la Chaire de Pa-
léontologie 5(j8
— de M. P. Chabanaod comme Préparateur au Laboratoire des Productions
coloniales d'origine animale de l'École pratique des Hautes Kludes. . 098
— de M. L. CoNRARD coiinne Préparateur au Laboratoire de Botanique
(Phanéroganiic) à l'Écoie pratique des Hautes Études 698
— de M. J.-G. PoTTiER comme Préparateur au Laboratoire de Botanique
(Cryplogamie) à TÉcole pratique des Hautes Élu les 698
— de M. J. Gérôme comme Sous-Directeur du jardin d'expériences au Ser-
vice de la Culture 5q8
— de M. O.-J. Caille comme Jardinier en chef 598
— de M. R. Nassans comme Commis titulaire à la Bibliolhèciue 098
— de M'"" C. BÉDiN (née Pourrat) comme Commis titulaire au Secrétariat. 598
— de M. R. Legendre comme détaché au Cabinet de M. le Ministre de
l'Hygiène et comme Directeur adjoint au Laboratoire de Physiologie
comparée du Collège de France 699
— de MAI. Hamel, Magrou, Lamare, Depape, Morquer et de .M"* Lauriol
comme Boursiers de Doctorat .'iqq
— de MM. L. CouLON, L. Fourneau, J. de Joannis et A. Bégnier comme
Correspondants du Muséum 699
— de M. J.-A. Gruvel, ProCesseur, comme Oflicier de la Légion d'hon-
neur 099
— de M. A. Guillaumin, Assistant, comme Chevalier de la Légion d'hon-
neur 099
— de M. le D' J Pellegrin, .Assistant, comme Chevalier de la Légion
d'honneur Gno
Citation de M. L. Sémichon à l'ordre de la Di\i,sion . 600
Nominations de MM. R. Desgii armes, J. Cottreau, Fr. Pellegrin comme
Oiïiciers d'Académie (ioo
Conférences faites au Muséum par Sir Jagadis Ch. Bose, Directeur de l'In-
stitut Physiologique de Calcutta 600
( Voir la suite à la puffe ù de la cotirei-lure.)
Notes de M. P. Serre 600
(îompt^ rendu d'un voyage en Angleterre par M. F. l^E Cekf Goo
Présentation d'ouvrajjes par MM. le Professeur H. Lecomte, A. Guillaomin,
L. Kage , J. PoTTiER 600 , 60 1
Don d'ouvrages par MM. ie Professeur A.Lacroix, Cli. Alllaud et R. Jean-
NEL, G. Badault, ë. Ëscohel 6o3
Communications :
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3 5185 00259 4321